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SUR
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l’ÉLECTRICITÉ et du MAGNÉTISME,
Gouronnês publiés par r^fcadémie de Bavihey traduits du Latin ö* de l'Allemande aug-mente's de Notes ^ 6? de q^uelques Dis~nbsp;fcrtations nouvelles^
PAR
H. VAN SW IN D E N,
Profejfeur de Philofophie dans rUniverfité de Franeker^ Jffocié étranger de la Société Roya
le de Mêdecine ds Paris, Memhre des Académies de Bruxelles ö* de Bavi'ere; des Sociétés de Haarlem ö* d'Utrecht, Mem-bre consultant de la Société de Phyfi-q^ue expérimentale de Rotterdam^
^ de la Société de Mêdecine de la Haye: Correspondant desnbsp;Académies Royaies de Paris ö* de Turin.
A LA H A Y Chez ees LIBRAIRES ASSOCIÉS.
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Table
Second mémoire sur l’analogie de l’é-
LECTRICITÉ ET DU MAGNÉTISME, PAR Ai. STEIGLEHNER. .
Premiere PARTIE. De r Analogie des deux Forces:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Théorie de 1' ÈleSiricité 13 du Magnétisme
§• I — §• 55' nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Application de la Théorie d VFxpérience
Seconde partir. De VASlion de VÉleBrku té i3 du Magnétisme furie Corps Animal.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.. H5
Del'Aélion de VEleBricité §. 105—•§. 148. u8
J)e l'ASlion de 1'Aimant §. 148 — §. 171. i6ï
-ocr page 10-198
TI nbsp;nbsp;nbsp;TABLE'
Rkmarques sur le rRiNciPE EaiPEovi par M. AEPINUS POUR i,’explication DESnbsp;attractions ÉLTCTRiqUES ET MAGNR-
Tlf^UES, PAR M. van SVVTNDEN.
TrOISIÈmE MÉfllOIRE SUR l’aNALOGIE DE l’eLECTRICTTK et DU magnétismenbsp;PAR M. HÜBNER.
Introduction. . nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
f'REMiERR Section. Y a-t-il une Analogie vraye ^ Phyfique cntrc les forces Elec-triqM 13 Magiiéiifue ?
Seconde Section. Examen 3e Ia Quedion: ft les Forces ÈleRrique Magnéiiquenbsp;agiJJ'eritfur /e Corps animaLnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. .
TroisiÈme Section. Examen de la Ques^ 1 tion: comment les Forces Eleamp;rique ö*nbsp;I^Iagnétique peuvent-tllcs agir fut' Ienbsp;Corps animal?
•Appendice.
Reflexions sur le magnétisme animal,
ET SUR LE SYSTÈMEDE M. MESMHR, PAR M. VAN SWINDEN.
'2.17
267
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Ré flexions préliminair es §. i — 5. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2^9
Question I. Le Corps anlmeil peut-u rece-voir de V Jfimant les ntêmes effets que le Fer en reioit ? §. 5-q. . nbsp;nbsp;nbsp;3 38
Question II. Le Corps animal peut-il recevoir dc VAïmeirAt une aSiien quel~nbsp;ronfue? §.7—8.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;339
Question III. Le Corps animal peut-ii commtmiqtier a d'autres Corps rirn-presfion quil a re^ue de rA'tmant?nbsp;§.9—10.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;34(S
Du Magnétisme animal dans le fens nbsp;nbsp;nbsp;lenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus
étendu, éfl de la Médecine magnétique
§. II —1'5. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;350
Du Magnétisme Animal propofé par M. MESMER, éA expofition de flon fyfléme.
§. 15 — 21. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;373
Examen du fyfl'eme de M. mesrier §. ai.
P1SSERTATION SUR UN PIIENOMÈNE MAG-NÉTIQUE PARADOXE , PAR M. VAN SWINDEN......447
Introduction §. j , 2. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.448
I. Examen du Phénomine: §. 3 ~ nbsp;nbsp;nbsp;8-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;452,
n. Recherches[ur les circenjlances dans les-quelles Ie Phénomhie alieu §. 8—§. 14. 45S
XII. Examen des Expériences faites [ur ce
fujet §.14 — $. ao, . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4lt;57
IV. nbsp;nbsp;nbsp;Principes génêraux four fervir d Vex-plication du Phénomlne %. ao — §.a4. 47^
V. nbsp;nbsp;nbsp;Explication du Phénomène. §.a4-§. 30. 48x
Appendke d' Expériences §. 30. feqq. 49^
m * » * * * *
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-ocr page 13-CL-omme cette Ouvrage eft rcfté alTei^ long-tems fous prelTe, amp; qu’on aura fait fans doutc, depuis Ie tems quele Mff. cll forti de mes mains,nbsp;un grand nombre de découvertes , dontje n’ainbsp;par conféquent pas pu profirer, il ne fera pasnbsp;inutile d’aveitir que Ie premier Volume étoitnbsp;achevé au mois de Mars 1783, amp; qu’il a éténbsp;lemis aux Libraires aux mois de Juillet fuivant;nbsp;que les Notes fur les Memoires de M. M.
STEIGLEHNER amp; HUBNER, aiufi qUC mes RuTKarqnes fur Ie fyflème de M. aepi-ïi u s étoient achcvées a la fin de la même an-née. C’eft ausfi dans ce tems que j’ai compo-fé mes Rcjlexiofis fur Ie Magnétisme A.mmal.nbsp;J’ai pris cette matière au point oü elle en étoitnbsp;alors, du moins par rapport aux connaiffancesnbsp;que j’avois pu m’en procurer; mais depuis cenbsp;tems on l’a discutée a Paris avec plus de clia-TOM. II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;leur
-ocr page 14-5 nbsp;nbsp;nbsp;4 V TE R T I ^ S E M E N T .
leur au’on ne l’avoit encore fait; les Ecrits ft font beaucoup multiplies pour amp; centre Ienbsp;Mesmérifme: je ne fais s’ils ont cclairci la ma-ticre: amp;: je n’ai pas cru devoir rien ajou-ter a ceque j’enavois dit, parceque je m’enfuisnbsp;tenu a Touvrage même de M. mes me r.nbsp;Mais tout ce qui concerne Ie BJagnétisme Ani^nbsp;ifial fera bientót tirc au clair, puisque Ic Roinbsp;de France vient de nommer des CoinmilTairesnbsp;pour examiner cette matière, amp; pour en ren-dre compte a fa Perfonne gt; amp; qu’il a choifinbsp;pour eet efFct parmi les Membres de l’Acadé-mie des Sciences, delaFaculté de Médecine,
6 nbsp;nbsp;nbsp;de Ia SoeietéRoyale de Médecine, des Per-fonnes dont les grandes lumièrcs, l’impartia-lité amp; Ie zéle pour Ie bien de l’humanité 6cnbsp;les progrés des fciences font fuffifamment con-nues. Ces Mesfieurs ne manqueront pas d’é-claircir êc de verifie-r les fiiits qu’on a allegués,nbsp;d’examiner les guerifons qu’on pretend avoirnbsp;opérées, ainli que de conftater par quels raoyensnbsp;font prodüits les effets qui leur paroitront fuffifam-ment prouvés, les poflelTeurs du prétendunbsp;Magnétisme Animal peuvent cominuniquer leurnbsp;pouvoir, OU prétendu pouvoir, a d’autres per-fonnes, amp; comment ik s’y prennent pour ynbsp;réusfir.
A y ^ R T I S s E M E N. T.,
I,a disfeitation fur les Mouyemens irréguliers de 1'Aiguille^ qui fait Ie troifième Volume denbsp;ce Recueil, a été achevée au mois d’Avril denbsp;cette année.
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L’ANALOGIE DE L’ELECTRI^ CITE ET DU MAGNÉTISME.
§- T- JLja queftion, s’il y 1 une Analogie vraic 5c phyfique entre les Forces ele^ri-eue 2c nugactique', fi cette Analogie peut être proiiycc par Experiences, fe trouve,nbsp;quand on la confidère avec exaöitude, êtrenbsp;autant thémqüc.^ que pratiquè. Elle ^^lihéo-rpque,^ puisque txouver une Analogie entrenbsp;4eux Forces, c’eft trouver une théorie par Ianbsp;quelk' on peut expliquer les elFets de Tunenbsp;^’eiies ausü bion ,-que ceux de .rautrev mais,nbsp;^éniontrer cetce Analogie par des Experiences, c’eft fftijK. dc^. Experiences qui prouventnbsp;qu’il y a un mcn^e Principe par lequel on peutnbsp;expliquer les effets' de ces Forces: ce qui ellnbsp;cn grande partie pr»Hque.
nalogie: Tune, lovsqu’on s’atuciie unique* ment a faire des Experiences fembkbles: l’au-tre j quand on trouve une Théorie par laquel-le on peut expliquer toutes les Expériences,nbsp;toutes les Obfervations, qu’elles foyent fem-biables, oü non. Des Expériences fembla-bles fourniflent une Amlogie a^parente; mais,nbsp;une Théorie, confirmée par Expériences,nbsp;produit une Analogie véritahle; fi cette Théorie repofe d’ailleurs fur des Principes tirés desnbsp;propriétés phyfiques amp; naturelles des Forces,nbsp;l’Analogie qu’elle produit eil ausfi phyjique.
-• §. 11. Une pareille Analogie ‘eft done Traiej elle ell phylique. Elle eft vraie, puis-qu’elle n’eft pas uniquement fondée fur ce quinbsp;ji’eft ,qu’apparent: elle eft phyfique, puis-qu’elle tire fa fource des propriétés réelle.snbsp;amp; phyfiques des Forces: celui-ci done qui nenbsp;skri-êteroit qu’a des, Expériences femblables,nbsp;ne repondrdit pas, a mon avis, au but dcnbsp;cette favante Académie: car-, ii n’indiqueroicnbsp;que ce qui’eft apparent, amp; non ce qui eftnbsp;vrai, ce qui eft phyfique:: amp; c’eft pourtant cnnbsp;ceci que iconfifte da Queftiönpropofée.
§. III. On peut done s’y prendre dedeux svanicres . pQui'.'faire voir qu-'ü y a une Analo..
Théorie de l'EleSiricité {jf du Magnétisme. '5
gie vrq.ie amp; phyfique entrc les Forces éleftrir que amp; magnétique : ou, en pofant les Expé-riences comme des prémilTes, dont on déduitnbsp;unc Théorie: ou, en établiflant une Théorie, dont on prouve enfuite la verité par desnbsp;Expéricnces tant analogues que non-analogues. Je prendrai ce dernier parti, dans cenbsp;Mémoire, tant parceque cette Methode feranbsp;plus agréable a des Hommes de Genie, teknbsp;que rAcadémie en renferme dans fon feinjnbsp;que parcequ’on peut faire voir alors plus na-turellement, comment on peut expliquer parnbsp;cetee Analogie ausll bien les Experiences dis-femblables, que celles qui fe relTcmblent: ccnbsp;qu’om ne fauroit gueres faire en ne fe fon^nbsp;dant que fur des Experiences femblablcs.
J E dois ausfi avertir que je n’ai pas feulcr ment employé mes propres Expériences, matsnbsp;ausfi les découvertes de plufieurs illuftres Phy-ficiens: ce dont on ne me faura pas mauvaEnbsp;gré, jt penfe, dans un fujet dont plufieurs hommes de Genie fe font infatigablement occupésnbsp;avant nous, amp;•' en mênje tems qye nous. J’a-voue ausfi fans detour, que j’ai fuivi en granrnbsp;de partie les fentimens amp; les Principes denbsp;M. M. FRANKLIN amp; AEPINUS, quC
travaillé d’après eux, puisque je ne con-A 3 nbsp;nbsp;nbsp;nojs
-ocr page 22-§• 4*
(a) Cet aveu formel de '’Auteur nous autonfc a citer cn Notes les articles de i’ouvrage de M. aepinus dansnbsp;lesquels on trouve en détail ce que 1’Auteur traite icinbsp;en abrégé. Si Ie Lefteur confultc ces articles il trouve-ra une fource inépuifable d’iuftrudtion. Le litre denbsp;l’oavrage de M. aepinüs eft 'tentamen t'ieoriae Eieclrki-citaiis o- Mamet'mni. 4°. Petrepali 1759. II eft faciieux quenbsp;cet excellent ouvragc, que j’ai cite un grand nombre d«nbsp;fois dans rnon Memoire j ne foit pas plus repandu. Lesnbsp;Lettres de M. franklin fur l’EIeftricitc font trop con-Bues pour qu’il foit befoin de les citer. d’Aillcurs M.nbsp;sïeiglehnek. a admis toutes ks corredlions que M.nbsp;AEPiNus a faites au fyftème de M. franklin , amp; quenbsp;Cet illuftre Phyficien paroit n’avoir pas desaprouvtóes; aunbsp;nioins a-t-il admis le fyl^ème de M. aepinus fur l’Ai-tnant (v. Lettre a M. Bareece du eourg. Oeuvresnbsp;Tome I. p. ZIJ.) Ces corrections roulent principalementnbsp;fur 1’idée qu’il faut fe faire de L’ 'mperméahdité da Verre amp;nbsp;de tous les Corps coercitifs, laquellc fe reduit a préfen-tcr de trés grands obftacles au mouvement du Fluide :nbsp;de la quantité de Fluide naturelle a chaque Corps eoer-citif, laquelle n’cft pas invariable, comme frank-XiN l’avoit cru. M. aepinus a donné de plus unenbsp;très-grande extenfion a ces Principes par les cakuls dontnbsp;il s’eft fervi pour ks développer amp; pour ks rendre ap-plicables a chaque Phénomène: enfin il ks a appliquesnbsp;» la Dodrine de l’Aimant, ce qui n’avoit pas encorenbsp;Cté fait. tlQte du TraduSiettr, comme le font toutes celles de «nbsp;idémelre.
-ocr page 23-Thiom de rEleclricité ö* du Magnitime. f-
§. IV. Premier Principe (b). On peut expliqucr tous les Phénomènes éleftri-ques amp; magnétiques par une matière Fluidcrnbsp;très-fubtilc, douée dc cette propriété principale, que fes particules fc repouflent mutuel-kment. II faut avoir une idee claire de lanbsp;communication, de la propagation, amp; dcnbsp;l’extenfion des Forces élcamp;ique amp; magnéti-*nbsp;que pour pouvoir fc convaincre en quclquenbsp;forte, que les Phénomènes des deux Forcesnbsp;liépcndent d’un Fluide: or ces points fcrontnbsp;développés dans la fuite. On peut d’ailleursnbsp;prouver par rExpérience fuivante, que lesnbsp;particules dc ce Fluide fe repouflent.
Qu’on premie (Fig. i.) une lame A B ,d’u(i bois qui ne foit pas trop fee, longue d’un pied,nbsp;large de cinq lignes: qu’on l’ifolc j Sc qu’onnbsp;fuspende en A, a des fils extrèmément déliésnbsp;deux petites boules, qu’on -fait ordinairementnbsp;de moëlle de fureau. Qu’on frotte deux ou
trois
(é) V. AEPINÜÏ §. r. et-. §. 3. «: amp; nos réfierxions fur ce Principe amp; les deux fuivans dans Ie §. 90—97.nbsp;de mon Mémoire, ainfi que dans les notes fur ces §§.nbsp;fwrtout dans celles fur les §. S^. amp; pi- Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dans
ces mêmes notes, amp; dans les notes des §. 130 Se 130*. quelques reflexions fur la folidité d’un fyftème ba-ti fur ces Principes, amp; fur celle d’une Andegi» it fig'twf.
A 4
-ocr page 24-8 II. M É M o I a E. P. I.
trois fois entre les doigts, avec une étoffe dc •foye bien imbibéè d’huilc, amp; couveite d’uanbsp;amalgame, une lame de Verre d’un pied dcnbsp;longueur i Sc qu’on touche un moment lesnbsp;boules avec cette lame: elles fe repoufleront.
Si l’on prend au lieu de ces boules deux Aiguilles a coudte G,;H, (Eig. a.) des plusnbsp;fines, amp; longues de cinq ou fix lignes, 6cnbsp;qu’on les aimante au moyen d’une lame ai-mantée NS, (ce qui fe fait en y appliquantnbsp;la lame pendant quelqucs minutes, comme onnbsp;Ie voit dans la Figure a) elles fe repouflerontnbsp;égalernent; mais il faut avoir foin que ces aiguilles ne foyeitt pas aimantées auparavant (c).
C E T
(c) M. HEM MER oWerve dans fes remarqucs fur ce Mémoire , auquel il donne d'ailleurs tons les éloges qu’ilnbsp;mérite a fi jtifte titre , amp; dont je me fais un vrai plai-fir de lui payer égalernent Ie tribut, que cette Experience n’eft démonftrative qu’autant qu’on préfuppofe 1’exi-ftence d’un Fluïde magnétique; jjCependant, ajoute-t-,, il, 1’exiftence de ce Fluids eft une pure hypothèfe,nbsp;,, quelque belle amp; ingénieufe qu’elle foit *. mais il en eftnbsp;autrement du Fluide éleélrique : fa prefence nous eftnbsp;49 annoncée presque par tous nos fens, amp; 1 on peijtnbsp;• sclairement montrer a I'oeil la répulfton amp; I’attradionnbsp;4» de fes particules •. j’aurois done defiré ici une Expe-4, rknee entièrement différente.” Ce n’eft pas ici Ie lie«nbsp;4’snticr dans la moindre difcusfion fur ce fujet. O» pent
con»
-ocr page 25-Théorie de V Kle5lricitê £5? du Magnétisme^ g
C E T appareil eft trés - commode pour fai-ïc plufieurs Expériences agréables. Je coupe ime pareille lame en deux parties AC, BC,nbsp;au milieu C. J’y adapte une cfpèce de char-nière decuir, amp; je couvre ces lames de feuil-les d’étain. En J, il y a une fente, amp; dansnbsp;celle-§i un crochet mince, auquel les fils, quinbsp;portent les boules, font attachés. De cettenbsp;manièi'e je puis rerrfermer les boules, qu’onnbsp;place dans deux cavités, amp; les fils, 6c porternbsp;facilement eet appareil en voyage. Si l’on anbsp;deux de ces appareils, 6c qu’on cleélrife lesnbsp;boules de l’un pofitivement, amp; celles de l’au-tre négativement, on peut examiner a peu-près toutes les fortes de Corps éleélriques. Sinbsp;l’on fe pourvoit pareillemcnt de deux pairesnbsp;d'aiguilles les plus fines, 6c qu’on airoante pofitivement les extrémités infcricures d’une de,nbsp;ces paii'es, 6c négativement celles de l’autre,
on
confulter ce qu’ont dit Ia delTus M. M. musschen-EROEK amp; KR A FF T, aux endroits cites notes a h amp;% 2. de inon Mémoire. M. mar at rejette !a répulfionnbsp;mutuelle des particules du Fluïde éleftrique (Keckerc/iesnbsp;fur l'Éledrické p. 35 - JO- )• Mais jc dotite que les Experiences qii’il allègue fiiffifent pour invalidcr cc Principe- J’ai fait ufage de ces deux Expériences dc M.nbsp;steigxehnèr pour un autre bilt dans Ie §. 6l. denbsp;jnon Mémoire,
to
II. M É M o I R E. P. I.
on peut examiner tous Ics poles desquot; Cofps magnétiques. On peut fuspendre ces Aiguilles a une épinglc. v. Fig. i.
Pour éleétrifer les boules pofitivement amp; négativement, il faut étre pourvu dc la lamenbsp;de Verre, amp; de 1’étoffe de foyc pour frotter ,nbsp;dont j’ai paiié: d’un baton de cire a cachc-ter, amp; de quelques morceaux dc peau dcnbsp;chat. Pour aimanter les Aiguilles il faut êtrenbsp;pourvu d’une bonne lame magnétique.
§. V- Second principe (a). Les particules des Fluïdes éledrique amp; magnétiquenbsp;font attirées par d’autres Corps; Ie Fluidenbsp;éleétrique par tous les Corps qui nous fontnbsp;connus, amp; furtout par les Corps métalli-ques i^b): mais Ie Fluide magnétique l’eft par
Ie
(il) V. AEPiNus §. I. /3: §. 3. /3, y.M. heubert (TAeoria Elecir. Prof. V. Cap. I.) allègiie des Experiencesnbsp;pour confirmer ce Principe, que M. Ie Comte de canbsp;cepède nieroit certaineraent d’aprèsfonfyftème. v. ne-*tc ij du § 41. de mon Mémoire.
{b) M. HEMMEE croit que ce ne font pas les Mc-taux qui attirent Ie plus puisfamment Ie Fluide élcétri-que: il renvoye a la démonftration qu’il en a donnée dans un Journal allemand, intitule Rhsinifchenbsp;1780. óe. Cahier p. 516.
-ocr page 27-11
Théorie de l' EleSiriciié 0“ du Magnétisme.
Ie Fer amp; par tous les Corps qui contiennent du Fevj pouvvü qu’ils ayent été aupavavan»nbsp;ehauiFés, ou fondus (c). Tous les Corpsjnbsp;mais furtout les Métaux êc Deroi'Métauxnbsp;qu’on a pu examiner jusqu’ici, peuvent êtrenbsp;rendus éledlriques: iis doivent done attirer,nbsp;par quelque Force que ce foit, Ie Fluide éiec-trique: de mêmc Ie Fer, de quelque forte qu®nbsp;ce foit, pourvü qu’il ait été auparavant frappé, fccoué, chaufFé, ou même fondu, peutnbsp;devenir plus ou moins magnétique. 11 faistnbsp;done ausfi qu’il attire Ie Fluide magnétique,nbsp;par quelque caufe que ce puilTe être.
§. VI. Troisi Ème principe (d). II y a des Corps dans lesquels Ie Fluide éleétriquenbsp;amp; Ie Fluide magnétique fe meuvent avec»beau-coup dc difficulté: car il en eft qu’oh ne lau-roit priver facilement de la force éleétriquenbsp;OU magnétique qu’ils ont une fois acquife. Cesnbsp;Corps font, par rapport a rÉlcélricité, Ie
Ver-
(f) La raifon en eft que ces opérations développcnt Ie Phlogiftique contenu dans les matières ferrugineufes,nbsp;amp; changent par confequent la Terre maniak en Fer parfait. Voyei ce qui a été dit fur ce fujet dans monMc-Hioire S. 13. §. 34—37 , amp; les notes fur ces §.
(d) V. AEPiNUS §. I. y; §. 3. i‘, S{ riER8EK.'T Jh(*r. Elmr, Caf. I, prop. 3.
-ocr page 28-Verre, la Porcekine, la Poix, amp; d’autrcs Corps femblables: amp; par rapport au Magnétisme, l’Acier, du Fer trempé, amp; d’autresnbsp;Corps analogues, qui contiennent du Fer. IInbsp;y a done des Corps qui agiffent beaucoup, 6cnbsp;avec une grande force fur les deux Fluides, Icnbsp;magnétique, amp; l’éleétriquej amp; reciproque-ment.
§. VII. O N nomme Corps éleclriques par eux~ mêmes ceux dans lesquels Ie Fluide éleétriquenbsp;lê meut difficilemeiit: p. ex. Ie Verre 6cc. {a).
Corps magnêtiques par eux-mêmes dans lesquels Ie Fluide magnétique fe meut de mêms avec une grande difficulté, comme l’Acier,nbsp;p. ex. Scc. (^).
-ocr page 29-Théor-k de TËlèSlriciti ^ da Magnétisme. I3
II feut aü contraire nómmer Corps non-éleEtriq^aes par eux-mêmes ceux dans lesquels Ie Fiuide éleftrique fe nieut facikment, commenbsp;Ie Métal êcc.
Corps non - magnétiq^ues par eux -mêmes ceux dans lesquels Ie Fiuide-rnagnétique troiive unnbsp;palFage facile, eomme Ie Fer mol {c).
U N Corps eft dans fon ét at naturel, quand il contient dans fes pores la quantité de Fiuidenbsp;cleftrique ou magnétique qui lui apparticnt {d)xnbsp;s’il contient plus de Fiuide éleétrique ou magnétique, ü. eft dans un ét at pofitif (e): atinbsp;contraire , Pétat négatif a lieu , quand Ienbsp;Corps contient moins que (a quantité naturellenbsp;de Fiuide éleclrique ou magnétique.
Mémoire, amp; les notes fur ces §§. furtout §. 90. note 93. note b\ amp; les §. 93. amp; 94. en entier.
(c) M. AEPitiui range Ie Fjer parmi les Corps gnitiques fdr eux-mêmis; xmis il avoue qu’ü y a a eet égardnbsp;de la gradation dans Ie Fer, amp; il dit que, quoiqu’onnbsp;n’ait pas encore trouvé de Corps agiflant fur Ie Fluidsnbsp;magnétique ', amp; analogue aiix Corps - els^riques parnbsp;mx-mêtms, Ie Ftr mol approche 'ccpendant de 1’analogicnbsp;avec les Corps'rion - éleHri^ues par ettx-mêmes, [ou Conducteurs ], au moins davantage que Ie Fer dur, amp; cel*nbsp;parceque Ie Fiuide éleftrique s’y meut plus facilemeatinbsp;(rf) Akpinus. §. 6. 7.
(f) A'bpinüs, f, 8. 9.
-ocr page 30-P, 1.
MEMOIR
§. VIIÏ' II y a done dtfféfem états des Corps a examiner: car le Corps eft ou en'tierc-jnent dans fon état naturel, ou entièrement po-litif, ou entièrement négatif, ou en paitie pofi-tif on partie négatif. Cc Corps agit^ ou furnbsp;Je Flu^e qu’il contient lui-memej ou fur ce*nbsp;lui qui eft au d-éhors, 6c qui eft contemi dansnbsp;d’autres Corps; ces autres Corps font, ou dansnbsp;kur, état naturel, ou dans un état pofitif, ounbsp;daixs un état négatif, ou ils font cn partie po-litift 6c cn partie négatifs. La partie po*nbsp;fidve d’un Corps agit fur la partie negativenbsp;d’unautre, ou reciproquement. II faut donenbsp;connoitre Ics ioix qui out lieu dans tous cesnbsp;cas, dans toutes ces, fituations i 6c examinernbsp;enfufte fi dies font confirmees par les Experiences , 6cparies obfervations.
§. IX. SupposoNS done qu’il y ait dans les pores du Corps V (Fig. 3.) une matiérenbsp;fitbtile, Fluide, douce decette propriété quenbsp;fes particules dont elle eft compofée fe repous-fent mutuellement, mais qu’-elles font attiréesnbsp;par Ic Corps merne. Lorsque ce . Corps con-tient fa quantité naturelle de Fluide, il n’y a,nbsp;Gomme TExpérience Tapprend, ni attfaftion,nbsp;ni répulfion qu’ón puifle attribuer a ce Fluide.nbsp;Si done on nomme A I’attraétioij que ce
, nbsp;nbsp;nbsp;Corps
-ocr page 31-Cwps exerce fur la paiticule T fituéc i la furface j Sc R. la. répulfion du Fluïde conté-nu dans ce Corps, fur la même partlcule T:nbsp;la force totale d’attraiSion pour, cette patticulo-fera A — R, amp; puisque Ie Corps eft dans foanbsp;ctar naturel, on aura A — R=:o (lt;*).
§. X. Maïs, llippofons que la quantitc naturelle du Fluïde folt 'Q, Sc qu’elle foit au-gmentée, par, quelque caufe que ce puilTe être, de Ia quantité q\ tout Ie Fluïde fera donenbsp;Q Sc la force répulfve fera dans ce casnbsp;totalé d’attia6lion:fera A
—; Sc, ,puis(juc A — R = o
A-R^
f’S- 9.), la'force d’atoaótion fera = —
c. a. d. que la partlcule T fera repouflec par «ne force égale anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;On peut démontrei
k
(«) Aepinüs. S, 9. 10.
{i) Aepinus §. 10. Cecalculeft fondé furlafuppoJ EtJon que l’attfaffion 5c la répulfion font proportionelTesnbsp;^ la quantité de matière contenue dans, les Corps: cat en dj-;-fi jlorsque la quantité de matière eft Q, fattratfiiioiinbsp;eft R gt; que fera 1’attraétion quand la quantité de matièrenbsp;eft Q 2; on trouvera pat la réj^e de trois fQ 2) R;
-ocr page 32-la même chofe de toutes les autres'particulcs femblables.
§. XL Ta NT que la quantité q exiftc dans ce Corps , la particule T amp; fes pareil-les doivent s’écouler: ll ^ ±: o Ic Corp? V eftnbsp;dans fon état naturel; mais, plus f diminue,nbsp;^us la force de répulfion devient petite (r).
R
Q'
' §. XII. Si ,1e Corps V étoit dans une fitua-tlon negative, la quantité de Fluide qu’il con-tiendroit feroit Q — q •, amp; la quantité totale
d. que la parti-
c. a.
d’attraébion feroit f
eulc T ne feroit pas répouffée , mais'attirée.: ellc entrera, ainli que fes pareillcs, dans lesnbsp;pores du Corps V: Sc'cette' intfóduWton dure-ra ausfi.longtems que.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fcra-une quan
tité réelle {d).
§. XIII.-O jsr- peut-divifer par la pénféc Ic Corps V (Fig. 4.) en deux parties VC amp;nbsp;V B (lt;?) Sc confidcrer les particules T Sc ï
(c) Aepi'Nus §. II. nbsp;nbsp;nbsp;'
(ji) Aepinws §. ïi. 13. 14. Le calcul eft Ie mê*. me que celui du §. io. il p’y a Qu’a faire 4 négatif. 'nbsp;(«) Aepinvs §. 15. _ ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-.co;
-ocr page 33-Théorie de PEleSiricité ^ du Magnétisme. \'2
éu Fluide. Ces deux particules feront attirées par Ie Corps V avec la force A. Soit Q laquanti-té de Fluide dans cliaque paitie du Corps. Si lanbsp;particule T du Fluide coüteilü dans la particnbsp;V C eft repoulTée par la force R, il faudra ne-.nbsp;eeflairement fuppofer qu’ellc eft répoulfée avcCnbsp;la force R' par Ie Fluide contenu dans Tautrenbsp;paitie VB: amp;, par des Principes de Phyfiquenbsp;€onnus,Rfera \ R'\ Rquot; amp;c. (ƒ). Or, com-me routes les circonftances font abfolument lesnbsp;mèmes dans la conlidératidn délapaiticulei/quenbsp;dans celle de la particule T, la force attradlri-ce totale du Corps , ’ fur chacune des deuxnbsp;particules T Scz, fera = A-—R—R': 6enbsp;cèlle-ci eft egale i zéro dans Tctat naturel,nbsp;conforraément a TFApérience.
C,XIV- Maïs, fuppofons d[ue Ie Fluide cleétrique ou magnétique foit Q -P- q en V C,nbsp;6e Q — «en VB; la force attraétrice totalenbsp;fur la particule T fera = A •— R — R' -1-
(ƒ) Les particules du Fluide contenu dans B V agis-fent a une plus grande diftance que celles du Fluide contenu dans V C, amp; par conféquent avec moins de force. Done R' fera plus petit que R i amp; s’il y avoit unenbsp;rioifième portion de Fluide,‘ encore plus éloignée, Unbsp;£jiü agit avec la forïc Rquot;, on auroit. Rquot;R'.
T © M E ï T. nbsp;nbsp;nbsp;B
-ocr page 34-(g) £c puisque A — R-—R
.U
répouffée avec la force
(§. 13-) k force totale dkttraftion fer» ; e- a. d. que k paiticule T fera
«yR—aR'
Q~
R—'/R
§. XV- La Force d’attraftion pour la parti-
eulej^ fera également A —R—R' 4- *¦ aR —-7 R'
(§. 13.) amp;: par conféquent le Fluïde conteiiu dans ceitc partie du Corpsnbsp;pourra être attiré {h).
§. XVf. Si nous conllderons la particule P
qui
(g) Aitpinus §. ij, Ce calcul fe fait de la même ïianière celui du §. 10. La force répulfive vers T eft
: done la for-gt; «) R'
¦«) R'
R'
I » R' « R' —- If R
~~ ~ •
-=A-
(/j) Aepinus §. On fuppofe tOujours R pour 1« ïépullion de la partie de Fluide qui eft la plus proche denbsp;la particule dont il s’agit, 8c R pour celle de la partienbsp;^ui eft la plus éloignée: or, comme il s’agir ici de f,nbsp;R' fera la repulfion du FiuiJe V C, êc R celle du Fluide B C, au contraire de ce qui avoit lieu pour le $•nbsp;pYCcdd«ntail Ton «onfiidèroit la. particule T.
qui fe trouve au milieu du Corps ^ la force de répulfion £c celle d’attraftion feront égales desnbsp;deux cotés dans l’état naturel, 6c conleqriem»nbsp;ment tant A que R feront = o. Mais, fi knbsp;quantité de Fluide éleflrrique ou magnétiquenbsp;eft augnientée dans la partie V C, uniformé-ment (»), (cequeje fuppoferai toujoürs) èCnbsp;diminuéc en VB, Tattradtion de la pfemierd
de cès parties fera ^ nbsp;nbsp;nbsp;^
demi ere
(^); Sc par cOnféquenÉ
tou-
(ij) UniforméWnt, c. a. d. de forte qüe Ie Fluide foit partout égalemcnt denfe, amp; que l’attraétion amp; Ia ré-pullion des diiférentes couches du Fluide ne différentnbsp;que par leurs différentes diftances dü point T OU f qiü-eft attiré ou répoufié. M. aepinüs fait conftammencnbsp;la mêine fuppofition, ouoiqu’il foit obligé de convenirnbsp;(S. 2j.) qu’elle n’a paS' lieu dans la Nature, amp; mêmenbsp;qu’il y a des cas pour l’expliCation desquels il eft obligénbsp;de recourir a une diftribution non uniforme ( §; 96. 97-182.— 193-)• Cc font ceux pour la propulfion dunbsp;c'éütré magnétique amp; l'appücation qu'oh pöürroit en faire aiix Ainians a un feul pole. J ai dit dri ntot fur iaquot;nbsp;legitimité de cette fuppofuion dans la note a du §. 95).nbsp;mon Mémoirc,
(^) Aepinus §. 16. 17. La taifon pour laquelic en fubftitue ici R au lieu de R' eft , que la particule Pnbsp;étant exaélement au milieu, la force répulftve R' eft éga*.nbsp;Je a k force R, puisque Ie Corps eft föppofé. idans uu’
U %
-ocr page 36-2.0
II. MEMOIR E. P. L
toute l:i force repiilfive fur la partie V B fera R—c. a. d. que le Fluidc
contenu au milieu du Corps, fera conftam-ment repouffé vers la partie negative du Corps',
aveg la force
: amp; sfl n’y a aucune
réllftancc, la particule P amp; fes femblables' pas-:feront dans partie negative VB, jusqu’a ce que le Corps foit revenu a fon état naturel.
§. XVII. Si la partie VB etoit rerdplie de la llieme quantite dc Fluide élcctrique on magne-tlque que k partie VC, la force avee laquellcnbsp;la particule T feroit repouHee, feroit dansnbsp;celle - gi . (V C) = ^^— = Sc dans cel-
Ic-U (VB) = L2±l2^; amp; conféquem-
Sc T fera repouffé avec k
ment la force attractrice totale fera A—R — yR-^ (^R'
force nbsp;nbsp;nbsp;or, coirtme dans le eas¦
t Contraire (§. 14.) la fnême force, pour k même particule T elf = - ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;» 5c que
(R R') f ^^^—33-', if eft évident,
que
état naturel, amp; -que par confequent les.Fluides contciiuJ en B V Sc V C font egalernent denfes.
-ocr page 37-¦ Tfléork 'de V 'EleBricitê du Magnétisme. lt
que Ic Fluide éleftriquc ou magnétique eft ré-pouffe avcc une plus grande force, lorsque les deux parties des Corps contiennent Ie mêmenbsp;exces de Fluide, que quand il n’y en a qu’uncnbsp;pour laqucllc eet exces a lieu (c).
§. XVIII. Il en eft abfolument de mêmc pour la particule t: car, fi les parties V C 6cnbsp;VBfons inégalement[fournies de Fluide; amp; finbsp;la quantité dc Fluide eft en V C, Q y amp; ennbsp;VB, Q_~ U-. la force avcc laquelle la parti^nbsp;cule t feraattirée eftnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lo.).
eft = kR — »?R'
or, eomnae
Maïs, fi Ie Fluide fe trouve égalemcnt disper-fé dans tout Ie Corps, 6c fl de plus Ic Corps eft dans un état négatif, il faudra fuppofernbsp;que la quantité de Fluide eft Q—u tant dansnbsp;y C que dans VB: 6c dans ce cas, la force avec laquelle la particule t eft| attirce,nbsp;«R aRnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«R-f-a R'.
Q ^ nbsp;nbsp;nbsp;(§• 17-) ft eft dérechef évident,,
que la particule t eft attirée avcc une plus grande force.
(f) Aepinus §. i8.
((i) On fuppofe toujours R' pour la repullion de la partie la plus cloignée, amp; R pour celle de la plus pre-chaine, comme il a été dit note a da §. ly.
B 3
-ocr page 38-%%
II. M É M o 1 R E. P. ï,
§. XIX. Or un Corps fera éleftrique oq jmagnétique dans l’un amp; l’autre de ces cas: fa-voir, lorsque fes deux parties font rempücsnbsp;d’une quantité égale ou inégale de Fluïde élec^nbsp;trique ou magnétique, pour vu que cette quantnbsp;tité confifte en un excès ou en un défaut de lanbsp;quantité natqvelle de ce Corps. Mais, cesnbsp;deux états d’un pareil Corps différent beau-*nbsp;coup, en ce que l’un d’eux n’efl; pasi ausfi durable que l’autre. Car, puisquc la particule Tnbsp;eft plus foitenvent répouflee lorsque tout fonbsp;Corps efl pofitif j amp; que la particule t eft plusnbsp;forteiqent attirée j quand tout Ie Corps eft nétnbsp;gatif, il s’enfuitj que ces deqx états ne peu-vent fe foutenir longtems, puisque d’autres par-»nbsp;ticules s’écouleront tout conime la particule Tjnbsp;amp;; qu’il y en a d’autres qui entreront; tout com-ine la particule pourvu toutefois que lesnbsp;Corps environnans permettent ma paffage librenbsp;^.ux particules qui entrent, ou qui fortent (e),
§. XX.
(e) Aepinus §. 17. 18. 19. zo. Que Ie Corps foit entièrement pofitif, ou entièrement négatif, ou en partipnbsp;pofitif en panic négatif, eet état ne fera durablenbsp;dans Ie fyftèrne doiit il s’agit, comme M. M. aepinu^nbsp;amp; sïF,iGLEHNEa en conviennent, quautant qa’i] ynbsp;aura quclque obilacle a la tendance du I luide a fe rs-iTjettre en éqifilibre; foit que eet obftacle confifte dansnbsp;)a nature rnênie du Corps, vil s’agit de ccercitifs (§• 7-)
'tant
-ocr page 39-Xlléorie de l'Elegfricit'é ^ du Magnétisme. ag
§. XX. Lorsq,ue la paitic V C du Coi'p* eft pofitive, amp; la partie V B negative, les deuxnbsp;forces qui agiffeni fur les particules T amp; / ne fau-roient s’évanouir a la fois gt; mais, fi la premierenbsp;eft nulle, la feconde eft pofitive, amp; fi la fecondenbsp;s’évanouic, la premiere devient négative: car,nbsp;puisque 5- amp; « font des quantités indéterminées,nbsp;OU pourraleur asfignerune valeur quelconque (a).
Suppofons done, que la force qui agit fur la par-ticuleT fok nulle., amp;que nbsp;nbsp;nbsp;(§.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)
•u « R' —¦ 5- R = o i on aura u fubftituant cette valeur dansnbsp;mule pour la particule t
«rR
: en I’amre for-
I5-)
OU aura
fRR —R'R')ff „ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r»'/.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
-.2 ; Sc puisque Ris. R (§. 13.)
•n pourra toujours fouftrairc 5'R'R' de j'RR, S u p p o s o N s que la force qui agit fur la
par-
tant éledlriques que magnéliques, foit qu’il coiififte dans des obftacles extérieurs, comme p. ex. dans l’jfolemcntnbsp;poiir les Corps éleélriques. J’ai fait quelques reflexionsnbsp;fur la ftabilité de 1'état magnétique, foit politif foit né-gatif, fnivant Ie fyflèmc de M. aepinus dans la note enbsp;§. 9Z. de mon Mémoirc.
(lt;i)Aepinus§. zi. II eft clair que fl u — i faut que j foit », puisque R \ R' §. 13.
B 4
'^14 nbsp;nbsp;nbsp;M B M e I R E. P.T.
« R — q, R'
paiticule t s’évanouifle, on aura (§• I5-) OU, «R'—^R'=o: par conféqyentnbsp;= ^ (^)i cc qui étant fubftitué dans lanbsp;formule pour la force de la , paiticule T,
donne
or
comme R V R' (§. 13.) cette formule don-'uera toujours une quantiré negative. On au-lt; ra done toujours une quantité pofitive dans Icnbsp;premier cas, une negative dans Ie fecondjnbsp;mais jamais une quantité égale a zéro.
§. XXI. Il eft presque fuperflu de rcmari. quer, quelorsque la force quiagit fur la paiticulenbsp;i eft egale a zéro, la force attraéfrice-de lapaigt;
ticule T devient negative ( r), amp; conféquem-ment, que cette paiticule amp; fes femblables font répouffees: amp; qu’au contraire, lorsqtienbsp;la force pour la paiticule T s’évanouit, la par-ticule oppofée Sc fes femblables font attirées.-
§. XXII. Qu A nd la force, qui agit flir la
par-
(«¦) Puisqiie g' \ R (§. 13.) il faut qu’en ce cas 5 fok \ «.
. ^ nbsp;nbsp;nbsp;CR'R'— R R) q’
(c) Car elle ed ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ : or R R' (§, 13.)
done la quantité R' R' —¦ R R eft négative,
-ocr page 41-‘ »
Théorie dé VlLkSlricité'éS di* Magnétisme.
paiticule T, eft pofitlve, celle qui agit fur la particule oppofée t Ie (era ausfi.; car, en ce cas,
R'-—^R (§. 14.) fera uiie quantité pofidvc,
par conféquent R' 5' R; 6c « e ioit done
u R — R^
ff R ,
jf z= 4-^, -hm: On aura ,
R—^R'
-h
iiR
?kR
TJ
: or, il eft évident que cette quantité el^
pofitiye (§. 13.) (d).
§. XXIII. Qua ND la force qui agitfiir la particule T eft négative, cclle qui agit fur lanbsp;particule t fera ou pofitive, ou négative, ou
,, nbsp;nbsp;nbsp;R' — f R r
nulle: car, en ce cas, --- iera une
quantité négative, 6c par conféquent« R' ^ R, ^ X ^ : foknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OU aura, en
fai’
(i!) Aepinus §. 2.2.. pour ce §. amp; pour Ie fuivanu 11 eft ckir qu’on ne fauroic avoir »R'n^ g-R.a moinsnbsp;que«neloft'd ?;car R' XRCS- 13-) Ce cas n’a donenbsp;lieu que lorsque la diminution du Fluide en VB eftnbsp;plus grande que fon augmentation dans la partie V Cnbsp;(§• ij.) amp; par conféquent a moins que Ie Corps nenbsp;contienne dans fa totalité moins de Fluide éleclriquenbsp;qu’il n’en contenoit dans fon ctat naturel.
II. M É M o I R E. P. 1.
faifant les fubftitutions requifcs (^§. I5-)»
r'
« R —¦ (f R
; or, comme m peut
^RR_R'R'')^ nbsp;nbsp;nbsp;mR
avoir une valeür quelconque, on voit facilc-tnent que cette formule peut devenir pofitive, negative, èc mêroe égale a zéro
$. XXIV. On peut faire les mêmes opéra-tions fur la formule qui exprime la force fur la par-tie ule t :qu’on fuppofe que « R—'^R' foit unc
quantité pofitive, on aura u = -f m: 6c la formule dn §. 14. fera ---? ^ nbsp;nbsp;nbsp;.
Si
{lt;») Puisque R X R' (§. 13.), amp;»R' nbsp;nbsp;nbsp;^ R , ric*
li’empêche que q foir ou \ ou :r: ou quot;R «, amp; par conféquent Ie cas peut avoir lien, quoique Ie Corps prisnbsp;^ns fa totalitc contienne une quantité de Fluidc plusnbsp;grande, ausfi grande, ou plus petite que la quantité naturelle , au contraire de ce qui a lieu dans Ie cas précédent.
{b) Aepxnus §. 23. La réflexion faite dans la note ^ dj §. pree. a é^jalement li«u ici.
-ocr page 43-Théorie de l'Èleëlricité 13 4u Magnetisme.
. S I a R — ^ R' eft négatif (f), on aurii amp; conféquemment=3
^ Q ir*' ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quoiqtie dans Ie
premier cas, nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;foit toujoiui
une quantité négative, toute Ia formule peuC cependant être pofitive, ou négative, ou zéro, felon la valeur de m. Mais dans Ie fecond,nbsp;c.as, la formule dqnn? toujoui'S une quantiténbsp;négative.
§. XXy. Qvqique la force du Fluide con-tcnu dans la paiaie pofitive foit done, pour ainfi dire, moite, le Fluide peut ncaramoinsnbsp;ètre encore attiré dans la partie négative (§,nbsp;ao- ai-)- —- Si le Fluide eft attiré dans lanbsp;partie pofitive, il pept atisfi encore l’être dansnbsp;la negative (§.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Eft-il repoufle dans
la partie pofitive, il peut être, ou attiré, op répoufle dans la partje negative, ou n’être ni
1’un
(() En ce cas gi R' E w R '• or R' \ R (§• rS-) «lone 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, c. a. d. que raugmentation du Fluide dans la
partie V C doit être plus grande que fa diminution cr V B, amp; par conféquent que k Corps pris dans fa toiaanbsp;lire doit contenir plus de Fluide quil 11’en contenqi^nbsp;dans fon état naturel.
II. M É M o I R K. i*. I.
Kun r.i l’autfe (§. aj.). De luême, fi Ic Fluïde n’eft ni attiré, ni répoufle dans la par-tie négative, il peut néammoins être répous-fé dans la pofitive (§.' ao.) ; s’il eft répouffenbsp;dans la negative, il peut ausfi être répouflenbsp;dans la pofitive (§. 44.), amp; ainfi de fuite.
O N volt done que iplufieurs cas pourroient paroitre tres - compliqués, 6c fembler détruirenbsp;entièrcment l’x^nalogie qu’il s’agit de prouver,nbsp;quoiqu’ils foyent néammoins posfibles. Cesnbsp;cas ont rcellement lieu dans l’Electricité Cnbsp;D’ailleurs , tout ce qu’on vient de dire d’unnbsp;feul Corps, peut ausfi s’appliquer a deuxnbsp;Corps, entre lesquels on en place un troifiè-'nbsp;me, qui prefente quelque obftacle au paflagcnbsp;du Fluide d’un Corps dans l’autrc, OU qui Ienbsp;}-end fort difficile
§. XXVI. S UP p o s o N s qu’un Corps ma-gnétique par lui-même AH fFig-divifé en autant de parties qu’on voudra, i condition pourtant, que les parties pofitivesnbsp;6c négatives fe fuivent alternativement, il eft
évi-
(lt;i) On veria daas Ie 57. pourqaoi ce cas n’a pas JlSu pour Ie Magnétisme.
(f) Aepikus §, 24.
-ocr page 45-Théorie de l'ÈleEtricité ö* du Magnétisme.
évident que eet état du Corps ne pouvra pas; fe foutenir longtems («): niais, comme cc.nbsp;Corps eft p. ex. magnétique par lui-mêniej'nbsp;il ne psrraettra pas que Ie Fluïde puiire fe mou-vóir librement dans fes pores, pour aller d’unc'nbsp;partic poiitive dans une negative. Suppofonsnbsp;d’abord que ce Corps foit dans fon état naturel i la particule T du Fluïde fera attirée par,nbsp;tout Ic Corps avec une force A, maïs elle feranbsp;répouflée par la partic AB du Fluïde arec uncnbsp;force R : parBC avec une force R': par CDnbsp;avec une force Rquot;, amp;c. amp; dans ce cas la forcenbsp;attrafliriee totale fera A — R—.R' — Rquot; Scc.nbsp;t=o (è).
§. XXVII. Maïs, fi ce Corps parvient a un état, dans lequel il eft pbfitif amp; négatif ennbsp;même temps, amp; ftl’on nomme la quantité na-'nbsp;turelle de Fluide dans chaque partie Q 5 l’ex-cés de Fluide dans AB, a-, fon défaut dans,nbsp;B C, Z-i fon exces dans CD, rj 6cc. la fom-
me
(4) A caufc de la tendance a I’é'qaiiibre, comme il j été dit §. 19. note h,
V. pöur ce §. amp;potlr Ie fuivftnt aepinus §. nbsp;nbsp;nbsp;¦
On voit aue ce cas eft celui des Aimans a pliifie-ars poles. M. s'teiglehner en parlera dans Ie §.57.
J ea ai touché un mot dans Ic §. 110. de matl Mémoue.
-ocr page 46-jne de k force attraftrice totale pdiif la parti-
£ule T fera =s A —^ R — R' „ Rquot;....
— «R ^R'—amp;c. nbsp;nbsp;nbsp;j ,
c. a. d. (§.
'R'
Rquot;
46.) =
CO.
5i routes les parties du Corps étoient pöfitiVes j il faüdroit rendre tous les terraes de la formulenbsp;négatifs: s’il y avoit quelquès parties de pofiti-ves, d’autres negatives, il faudroit rendre lesnbsp;termes de k formule les uns pofitifs, les autresnbsp;liégatifs. Veut -ort appliquer la formule a desnbsp;Cas plus fniples, il faut chercher en cómbiennbsp;de parties ld Corps peut étre conVenablementnbsp;divifé : la formule contiendra Ie mêmc nombrffnbsp;de termes: on fera les autres cgales a zero.
§. XXVIII. lx n’elt done pas nécefTaird-que les Corps ne puifTent être divifés qu’en deux' parties. L’Analogie fobiifle ausli pour les cas oünbsp;Ic Corps a un plus' ^-ind norabre de partiesnbsp;pofitives: Gomme éék akieu pour de grandsinbsp;barreaux magnétiques. {d).
§. XXIX. Ce quej’ai dit jusqu’a préfent,
con-,
¦ ...
( c) La conftnuflion de la formule eft la liiême que
pour celle du §. lo. On prend chaque partie féperé-jneht y amp; on en fait une fomme.
((f) Aepinus 5. ^6,
-ocr page 47-¥
*rhé»ri! de VEle^ricité ^ du Magnétisme, jt
eoneerne piincipakment les forces des Corps fur leur Fluïde propre: mais il g'agit d’exami-ner ausfi comment les Corps magnétiques ounbsp;éledtriques ag,iffent I’lin fur 1’autre. Qu^nnbsp;fuppofc done (Fig. 6.) deux Corps magnc-tiques ou élelt;5triques V Sc W, aflez voifinsnbsp;1’un de l’autre pour que leufs forces oppofées.nbsp;puilTent agir, quand les Corps font hors de leurnbsp;état naturel. II faut confidérer ici fépare-ment quatre forces. ' Car, d’abord, la matièrenbsp;propre dia Corps V attircra Ie Fluïde magné«nbsp;tique ou éledtrique contenu dans Ie Corps Wnbsp;avec unc. force A. I.e Fluïde contenu dansnbsp;Ie Corps V repoufTera Ie Fluide du Corps Wnbsp;avec unc fordc R. Secondement, Ie Fluïde coi'jtenu dans V attirera ia maticre dunbsp;Corps W avec une force = « ou reciproque-ment: la matière propre du Corps V agïrafur ceFnbsp;Ic du Corps W, foït par attraólion, foit parré-pulfion, avec une force que nous nommerons d’a-près M. AEPiNus , X. Or comme les forces oppofées des Corps font, comme l’on lait, éga-les, Ie Corps V attirera l’autre Corps W avecnbsp;la force A— Lorsqueles Corps fontnbsp;dairslcur état naturel, Ie Corps V agït, com-me rHxpérïence Ie prouve, ausfi peu fijr Icnbsp;Fluïde du Corps W que fur Ie fien propre,
. ^ confequemment on a A ¦— R = o; raais,
©n
-ocr page 48-on a ausfi, conformément a I’Expeiiencc,
done x ~ — a, (e ),
m
W '
D •
m Q; Sc
§. XXX. Quk la mafie du Corps V fok cx-’ primee par M : celle ,du Corps W par m: lenbsp;Pliiide contenu dans V Qj celui du Fluïde W par Dil fera d’abord evident que, finbsp;Ton veut exprimer les forces attraftrices ci-defTiis par les memes lettres A amp; ^, on au-^ Qa'): amp; de même a —
amp; ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ comme les Corps font dans
Icur état naturel, on peut convcnablement liippofer MD = »2Q Sc par confequenCnbsp;A — A.
(a) Car, Fadion tPtale.du Corps V fur. le Fluïde contciiü-dans W eft en raifon direde fte fa propre mas-feV ijui attire le Fliude Wamp; en raifon inverfe de fonnbsp;propre Fluide Q , qui fep'oufle 'lè Fluide W, amp; confe-A
quemment coilime Le meme raifonnenlent a lieu
pour I’aftion a du Corps W. Oil pourroitausfi s’y prendre de cette manière. L’adiion du Corps V fur le Fluid'e W cltnbsp;cpmme la maffe M de cé Corps qui attire cc Fluide, amp;nbsp;]a qpaniitd D de. ce Fluide qui atrirc la mafte M; donenbsp;elle eft comrric M D : de menle 1 adtion a du Corps Wnbsp;filr le F'luide dc V fera Q : ^ partant A : u e- M D : w Q.
(f) Aepinus §.
§. XXXI. PUISQ.UE A —R=:o (§. -19.) §c A =: R: de plus a-= ¦— a? ( §. ap.) amp;nbsp;A =lt;?(§. 36. ) on aura A = R=^3!=:—-x,nbsp;P’oü il fuit que les rnatières propres des Corpsnbsp;fe répouflent mutuellement (f)» ce qui eftnbsp;cn quelque forte conforme a la Théorie de
M- BOSCOVTCH
MD—»? Q cft la fuppofition de M : w — Q : D; c. a. d. que les quantités naturelles de Fluide contenu dansnbsp;ks Corps font proportionelles aux maffes de ces Corps.
(c) nbsp;nbsp;nbsp;Aepinus §. 30. 31. M. AEPiNus repond dansnbsp;Ic §. 31. a. rpbjeétion qu’on pourroit lui faire que cettenbsp;répullion eft oppotée a I’attratftion Newtoniene. Voicinbsp;cette reponfe. ,,Je ^le fuis fatisfait fans beaucoup denbsp;,,difficulté; car comme la répulfion dont j’ai parlé, eftnbsp;^ exatflemcnt reduite a ricn par Ie Fluide magnétiquenbsp;,,ou éledtrique dans les Corps qui en contiennent leurnbsp;5, quantitc naturelle , amp; que les autrcs adlions , quellcsnbsp;,, qu’elles foyent, ne font pas troublées par cette répul-,, fion, mais reftent exaélement les mêmes que ft ellenbsp;,,n’exiftoit pas; il s’cnfuit que cette force peut toujoursnbsp;,?être confidérée comme ft clle n’y étoit pas, a l’ex-5, ception du feul cas dans lequel il s’agit des Phénomè-,,nes de l’Eleiflricité amp; du Magnétisme: d’oü il refultenbsp;,, facilement, que la Gravité univerfeUe amp; rattraftionnbsp;,,Newtonienne peuvent fubfifter quoiqu’on admetie unenbsp;sjpareille répulfion.”
(d) nbsp;nbsp;nbsp;V. fon Traité intitule: Thtoria Philofifhiai Natura~nbsp;Ih y redaSla ad un'icam legem Virlutn, 4®. 1757- sos-covicH fuppofc (§. 7.) que les premiers Élemcits, de
TOME II. nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ia
-ocr page 50-ïï. M i M o I R E. JP. ï,
'i nbsp;nbsp;nbsp;^
§. XXXTI. Ces Fol'des font prilês a uho óiftance dans laquelle, conformément a TEx»nbsp;périence-, ces Corps, iotsqu’ils font dans leutnbsp;‘ëtat naturel, n’agiffent pas Fun ïiir l’autre, Scnbsp;dans ces'diftances ces Forces dbivent êtré éga-les felon ce qu’on vient de démontrer. • Ornbsp;commc les Corps dans leur état natiirel, n’e^-Scercent jamais, a quelqiic diftance qu’ils fenbsp;trouvent, la moindre action qu’on puiiTe attri--buer au Magnétisme ou a rÉleétricité, il s’en-iliit que ces Forces font égales eiatr’ellcs i
qucl“!
la matiëre font des pojnts indivifibles, inétcndus, dis-pcrfés dans Ie Vuide , amp; qui ne-fe touchent jamais; ils font doucs de certaines forces (§. lo.) qui font ré-pulfivfes pour le's très-pétites diftances amp; d’autant plusnbsp;que ces diftances dirainuent davantagc: mais cettc forcenbsp;s'afFoiWit a tnefure que les diftances augmenteat,'jus-qu’i devenir nulle-a une certaine diftafice, qui eft clle-même trés-petite; .paffe ce point, ces forces deyien-.nbsp;nent attradlrices, d’abord en croiffant, puis en décrois-»nbsp;fatit, pöur devenir nulles 8c fe changer dércchef en forces répulftves, 3c ainfi alternativcmeni pour pluficursnbsp;di ftances, mais toujours tïès - petites, jusqu’a ce quenbsp;lorsqu’oE eft parvenu a des diftances un peu plus gran-des, ces forces font tqiijours attradfrices amp; fcitliblemcntnbsp;cn raifon inverfe des quarrés des- diftances. M. eosco-vicH fait enfuitc §. jn — tiJ- Tapplication de ce*nbsp;Principes aux Phénomènes de l’Éledlridté 8e du Magnétisme.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
-ocr page 51-Théorie de l'EleSlricité ö* du Magnétisme. 35
tjuelque diftance que ce foiï. Pn.fait cepen-dant que les Forces reciproques, ou les adtions de ces Forces, changent en même tems que lesnbsp;diftances: il faut done que les autres Forces,nbsp;dont nous avons fait l’énumération, prifes en-femble, changent dans la raême proportion :nbsp;car fans cela oh devroit obferver quelque effetnbsp;de leur part ( e ) .
§. XXXIII. Que Ie Corps V foitdansun état politif, mais W dans fon état naturel: foitnbsp;la quantité de Fluide dans V = Q f: celle dunbsp;même Fluide dans W = D ; foit la Forcenbsp;avec laquelle Ie Fluide D attire la maticrenbsp;propredu Corps V (ou en eft attiré recipro-quement) = A: amp; puisqu’on a prouvé (§.nbsp;aq.) que les matières propres des Corps fenbsp;répoulTent, amp; que x repréfente une force rq-pulfive, foit X = r. Que tout Ie refte foitnbsp;comme qi-deflus.
i-gt; A Force avec laquelle Ie Fluide de V re-ppulTele Fluide de w fera =
La Force avec laquelle la maticre propre
du
-ocr page 52-dü Corps W attire Ie Fluide du Corps V fer» r Q 4- lt;7 ) ¦«. ..... ¦
Faibant une fomme de ces quatre Forces, on aura la force totale du Corps V fuv Ie Corpsnbsp;»T7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A . C Q 4quot; *7 }nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘
\V , OU reciproquemcnt, A 4- nbsp;nbsp;nbsp;' Q '
— --^r = A4-£?—-R—r4-
amp; puisque (§. ap.) A a~K —¦r = o:èc C§- 3^0 ^ ^ R: 1^ force attractricc fera dan^nbsp;ce cas = o ('
XXXïV. Si Ie Corps V étoit dans un étatiiégatif, il n’y auroit qu’a mettre Q—qnbsp;au lieu de Q 4- y dans les formules précédent
tes •, Scl’on auroit pour la force attraótrice totale , „ .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rf — agt;7
A ^-—R—^ 4- quot;¦ nbsp;nbsp;nbsp;-7-0. §4. ip. jo.
§. XXXV. On doit cettc belle décou-verte, ou du moiiis fa dériïonftration, a M. Aepinusnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Un Corps ne fera ni at-
tiré,
' (4) Aepinus §. 32. pour ce'1 amp; Ie fuivant.
(4)M «EPiNi'S donne plufieurs éclairciffernens fur ce fujet dans k §• 33-gt; «1“' mérite la plus grande attention , amp; il k traite en détail dans les §§. 123 - 128.,nbsp;qui contiennciit ie belles Expérienccs pour' prouver
qu’un
-ocr page 53-tiré, ni tepoufle par aucun autre Corps élec-trique OU magnctique j löit pofitif fok , néga-tif, ausfi longtems qu’il eft dans Ton .étac naturel. La plupart des Pbyfieicn^ ont longtems cru qiie tout Corps convenable devroit êtrenbsp;attiré par un Corps pofitif Qü negatif. Malsnbsp;la Théorie amp; 1’Experience nous enfeignentnbsp;inanifellement Ie contraire. Un Corps, quandnbsp;jl eft dans fon état naturel, amp; qu’on l’appfo-ehe d’un Corps pofitivenient ou négativemenpnbsp;éleétrique ou raagnétique, devient éle£tvique,nbsp;pu magnétique dès Ie moment qu’il entre dansnbsp;cette atmosphere. Dela vient que 1’Tleétri-
cité
qu’un Corps devient éledrique dès qu’il eit dans l’at-mosphère d’un Corps éleftrifé, négativement du coté tburné vers Ie Corps pofitivement éleélrifé, . pofitivenient de l’autre, ^ moins que celui-ci pe foit en con-tafl: avec un Corps Coi’‘^“^cur: alors tont Ie Corps de-rient négatif, On fait que les poles fe trouvent dansnbsp;une fituation inverie fr l’on fe feit d’uhft Éledricité negative, Voyez ausfi ,ce que j’ai dit für cc, fujet %. aoo.,nbsp;amp; §. iOI, de ma diliertation. M. aepinus rapportonbsp;ausfi dans les §§• ,X55— des Experiences trés-in.nbsp;génieufes poqr prquver que k Fqr neft attirc par i'Ai-.nbsp;mant que parceqii’il en reqcit 1^ vertil magnétique; cenbsp;que M. BKvoMAiss a avtifi piouvé de. fon coté par dq,nbsp;très - belles Experiences dans fos Ttntamïm Materié{nbsp;i Prof. 7. cr i2.
jS lï. MÉ M OIR E. P. I.
cité attire tres - difficileraent un Corps idioé-kclrique: car ce Corps ne fauroit devenir élec-trique dés qii’il entre dans cette atmosphere? amp; fi Ton interpofe un Corps qüi rende Ie paslage du Fluide éledtrique tres - difficile, on'nbsp;pourra remarquer a peine quelque adlion denbsp;i’Éledtricité.
§. XXXVI. J É puiï démontrer entr’au-tres par TExpérience fuivante que Ie Fer de-vient magnétique quand on rapproche d’un Ai-öiant a une diltance convenable. Qu’on prenne (Fig.7.) un Tube dc Verre A B, comme ceux:nbsp;dont on fe fert pour les Thermomètres, garninbsp;d’uhe boüle D. Ou introduit dans cette bou-le la pointe d’une des plus fines Aiguilles anbsp;eoudre, longue de trois lignes. Si Ton fait,nbsp;mouvoir cette Boulc de O en O' au deflus d’unnbsp;bón Aimant, la pointe d’aiguille qu’elle con-tient acqueiTa toutes les fitiiations qu’indiquenbsp;la figure ( c). Elle fera perpendiculaire en
O
C) Cette Experience revient evidemment an mêmc'' qiic cclle de la limailie qu’on repand fur une glace aunbsp;deffous de laquelle il y a un barreau aimanté. On faitnbsp;que cette limailie s'avrangc en courbes qrii prennent lanbsp;fnême fituation que la pointe de I’Aiguille, ou qu’unenbsp;Aiguille dc Bouflblc qu’on promëne le long d’un bar-
re»»
-ocr page 55-Théorie de rÈleélficiié du Magnétisme.
O amp; O's H PU font les poles du Barreau: cn C, comme a VEquatetir j elk fe tournera en-inbsp;tièremcnt; preuvè qu’^le eft devenue une vé»-ïitable Aiguille aimantée, On fait d’ailleurs,nbsp;que ie Fer- mol elt plus flvcilement attiré patnbsp;l’Aüïiaiuque cdui qui eft trempé: car il peigt;nbsp;Biet au Fluidc magnétique uu pallage plus li-i^rc dcc.
XXXVII. Qu’on fuppofe a préfent que les deux Corps foyent dans un état poft-.nbsp;üf , (ö?}: que la quantité de Fluïde éiedtriquenbsp;qu magnéric|ue du Corps V fok Q-kf: cellenbsp;du Corps Wj D-i-d: comme les forces des.nbsp;Corps fent, decoté 5c d’autre, en proportionnbsp;ayec leurs maffesj la force, avec laquelk Icnbsp;Fluidc de V repouffe celui de W , ou rccipro»
qüenaent,
reau aimanté. J’ai dit quclque chole fur ce fujec daijs ks Espéiiences 34. bC 3ó, S- 71. de mon' Mémoire,nbsp;^d) Aepinus §. 34.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
(e) La répulfion R eft proportionelk i la ouantit^ de Fluide (§. 8.): ce$ quanticés font ki SAl
comme il y a id pluueurs Corps qui agiffent , 1*
jLgt;
répulfion eft cn raifon cortïpofée des quantités de fluïde, eüq fcra dpilC
-ocr page 56-40
M £ M Ö I k E. P. I.
QD
a. d. on aura nbsp;nbsp;nbsp;---
la force de répulfion dans ce cas donné óu fuppofé.
D E plus la force avec kquelle Ie Fluïde du Corps W attire la maticre propre de Corps
.CD ^).A
¦ D.
L A troifième force, celle avec laquelle la matièrc du Corps W attire Ie Fluïde du Corpsnbsp;Vj fera = ¦
=^-5 pour
Vj fera
Enfin, les matières propres des deux Corps, qui n’éprotivent pas de changement,nbsp;fe répoufl'eroni avec . la force r.
O N aura done la force attraftrice totale des deux Corps dans Ie cas dont il s’agit, A a—-
O Q nbsp;nbsp;nbsp;Q D
Or, courme A-h^ —R—r = o (S.ap.): amp;
A = fi —R (^§. 30, 31.)' on aura, en £ii-iant les fubftitutions amp;c les reductions requifes,
la force attractrice totale =
(ƒ) Comme ce calcul, quoique très-fimple, poiir-ïoit arrétet un moment ceux qui ne font pas accoutu-» inés a cette manière de piéfenter les objets, ce quinbsp;cft, raaiheureafement, de nos jours Ie cas de la plupart de ceux'.qui quot;s’occupent de Phyfique, 5c que nous
-ocr page 57-a. d. que les Corps, lorsqu’ils fonÉ tous déuX pofitifs, Ib repoulTeiit mutucllerncnt.
§. XXXVIII. Maïs, fi les Corps font dans un état négatif, la quantité de Fluidenbsp;du Corps V fera Q — q-, celle du Corpsnbsp;W, D — d: amp; la force attraftricC totale fera
At nbsp;nbsp;nbsp;T» •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a a
fouhaiterions cependant que Ie mérite de eet ouvrag? fut faifi par tous les kfteurs, nous allons developpernbsp;cette formule. Pour la compofér il faut joindre les qua-tre parties qui la couftituent, avec Ie ligne s’il s’agftnbsp;d’attraclion, amp; avec Ie figne — s’il s’agit de répulfion.nbsp;Voici ces quatre parties, auxquelles ,je ne fais d’autrenbsp;changement, que de faire les multiplications indiquées;nbsp;Q PR QiR ^ t^DR gdK, DA
QD
qa
QD
QD D
faifant les divilions indiquées, amp; ordonnant, on aura
A tj , -- R --
I
^ D ^ Q
fiMituant A pour R dans le 5e terme, (§. 31. ) 11 de-vient egal au huitième, 6c ces termes fe détruiront k caufe des iignes contraires, fubftituant a pour R (§. 31.)nbsp;dans le fixième terme, il fera égal 6c contraire au dcr-
Q D-QD-
II. M i M o I R E. P., I.
c. a, df:
yPR Q^R—yiR _ nbsp;nbsp;nbsp;_
QD nbsp;nbsp;nbsp;QP'
que les Corps fc répoufferont tout comme dans
Ic cas. précédent ( ^ )¦• , , XXXIX. Les Corps fe répouflentnbsp;done lorsqu’ils font enticrèment poUtifs ou né-^atifs, amp; c’eft ausfi ce que toutes les Experiences électriques 6c magnétiques confirmenf.nbsp;^ais, fuppofons qu'il y eri ait dans un desnbsp;Corps un exces de Fluïde au deflus de la quan-tité naturelle, amp; dans l’autre un .défaut denbsp;Fluidej Ie Fluïde du Corps V, p. ex. feranbsp;Q y; celle du Corps W fera D —toutnbsp;ie refte étant comme qi - deffus, on aura pournbsp;la force attraébrice totale, A-l-«—R —
-Qö~--
Corps s’attireront done dans cc
Ad aq yDR — Qa^R — ydR_
^ H- , - ^
^ dJL ,
QD'
cas (b)i
¦' {a) Ae'pINIJS i. 35. Le Calcul eft Ie mime que l^oiir k précédent.
{h) Aepinus §. 35. Le Catcul fe fait comme pour i. 37.: il n’y a qu’a mettre —— d au lieu de
Ces Calculs, dont M. aepinus donne un refumé dam fon §. 36., ne prouycnt proprement que l’attradion ounbsp;Ja répulfion des Fluïdes contenus dans les Corps, amp; cd-.
-ocr page 59-Tkéorif ' dei' Klsitrieité ^ du Mc^nêtiswe.
XL». On peut faire des applications de, tout ceci, lorsque Ie Fluide eft uniformémentnbsp;rcpandu par tout Ie Corps, amp; que les Corp»nbsp;font entièrement pofitifs ou negatifs (c). Oii,nbsp;ti'ouve de ces cas pour TEledtricité. Mais, ünbsp;s’agit ausli de rechercher ce qui, fuivra'dest ¦nbsp;Principes que nou- avons établis, lorsque Ie?nbsp;Corps feront en partie pofitifs, 6c en partienbsp;négatifs {d).
%. XLI. Maïs il faudra préalablementj faire voir quelle force agrt fur la particulc Pnbsp;dc la matière prapre du Corps fFig. 4 ). Soienbsp;done im Corps pofitif dans lii partie VC, né^^nbsp;gatif dans la partie V B: qu’on fe reprefentenbsp;k particule P la ou la figure I’indique, 6c quenbsp;cette particule appartienne a la matière proprc-du Corps, On ademontré ^i-delTus
Ié des Corps inême feulement pour autant que ceux - ci font obliges de fnivte le mouvement du Fluide qu’ilsnbsp;reafernient; voyez la remarque que j'ai faite fur ce fu-jet dans la note a N®. 3. du §. 134. de mon Mémoirc.
(c) II n’y a pas de cas pareils pour le Magnétisme. Car pour qu’il y en eut, il faudroit qu’il y cut des Ai-mans qui n’ont qu’un Pole, qui n euflent que la feulenbsp;t^rtu boreale, ou la feule vertu auftrale. Or on verranbsp;«tens le §. 57_ qu’ü jig fauroit y ea avoir.
(rf) Aepihus 36,
-ocr page 60-44
^üe cerié piaiticüle P eft repoiilTée par ce^tc inatière; mais comme celle-ci eft par tout éga-lement denfe, la force, de répulfio'n s’évanouit:nbsp;fi Ton ïiomme Q ^ k quantité du Fluïdenbsp;éledlrique ou magnétique contenue dans la par-tie VC j Q—» celle qui eft contenue dans lanbsp;partie VB, on aura, puisque A = lt;3 = R = rnbsp;(§.31.} la force paf laquelle la particule Pnbsp;efl. attirée vers V G =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; 8c la for
ce par lac^elle elle eft attiree vers V B
¦: la force totale par laquelle ccttc
particule P de la matière propre du Corps tend vers V B ,fera done = ^ 9 quot;
= —. ^ nbsp;nbsp;nbsp;•'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;» comme cette quantité
eft negative, il eft évident que la particule P eft attirée vers V C: mais j on a demontré'nbsp;(^§. lö.} que la particule P du Fluïde eft re-
poufTée de la partie V C avec la force
k premiere de ces particules eft done autant at-Cirée vers V C que la feconde en eft répous-fée Ca').
¦ §. XLIT. SupposoNs a prdfent (Fig.
(«) Abpinus
-ocr page 61-'J^hêorie de l' ÈleSirkité nbsp;nbsp;nbsp;du Magnétisme. 45
8.) que la partic V C du Corps V fok pofiti-t ve, V B uégative: qu’on en approche Ie Corpsnbsp;I i il oft évident que ce Corps peut être, ounbsp;pofltif, OU négatif, ou dans fon état naturel,nbsp;^u’il fok d’abord pofitif, amp; que la quantiténbsp;de Fluide qu’il contient fok D d: fi l’onnbsp;fait dérechef attention aux quatre forces, auxnbsp;deux attraétrices, amp; aux deux répulfives : amp;nbsp;Ton fe rappelle que R=r = A (§• 31O onnbsp;trouvera que Ie Corps pofitif I ek attiré par la
partie pofitive V C avec la force
fi l’on cherche la force avec laquelle il ell rér. poufTé par la partic négativc VB, on tfouve
'• ces deux forces produifent la force tor
QD
QD
§. XLIII. Si Ton cherche la force avec
la quelle Ie Corps polkif K eft attiré par la
partie negative VB, on aura nbsp;nbsp;nbsp;on trou
vera de même que ce Corps K eil attiré pat la partie pofitive VC aveq la forge —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
con-
{h) A^visvs 5. 38. Le Ckcul ed exaöemsat la ^pêine que pout !e §. 37.
-ocr page 62-46 II- M É M o I R E. P. L. conféquemment la force totale liir Ic Corps K
CO-
QD
§. XLIV. Si les Corps I amp; K étoient J’un amp; l’autre dans leur état naturel, il faudroit
Q,lgt;
faire lt;/ = o; 6c alors on aura
(«R—^R')i nbsp;nbsp;nbsp;^
--qI)—^ = o: un pareu Corps n eprou-
vera done aucune adtion dans fon état naturel. (§• 33- feqq-) (^)-
§. XLV. Maïs, fuppofons que Ie Coips
J foit dans un état négatif, 6c que fa quantité
de Fluide foit D—-i: on aura pour la force
^ a dYL
udH.'
force —
fcra =
§. XLVI. O N trouve de mêmc que Ic
Corps K, lorsqu’il eft négatif, eft attiré vers
, nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;udK.
la partie negative V B par la torce — nbsp;nbsp;nbsp;»
6c
avec laquelle il eft attiré vers V C, q]Q • fera attiré versla partie negative VB, avec lanbsp;: 6c la force attraélrice totale
(c) nbsp;nbsp;nbsp;Aepinus §. 38.
(d) nbsp;nbsp;nbsp;Aepinus §. 39.
(s) Voyeipour ce §. amp; pour Ie fuivant aepinus §• 39-
-ocr page 63-Théorie deTThélricitê ö* du Magnétisme. 47
'7 nbsp;nbsp;nbsp;¦;*
5c vers la paitie pofltive V C avec la force ; amp; conféqucmnient la force attraétrice
totale fcra
§. XLVII. En determinant les quantités indéterminées q Sc d, comme nous l’avons faitnbsp;gi-delTus, ( §. ao.) on pourra examiner plu-fieurs cas qui ont lieu pour un Corps en partiênbsp;pofitif amp; en partie négatif, amp; trouver comment il doit agir. Or, comme nous avonsnbsp;confidéré trois états des Corps I amp; K, lavoirnbsp;Ie pofitif, Ie négatif, amp;: Ie naturel, amp; qu’il'nbsp;ne lauroit y avoir aucuhe aétion dans cc dernier
éas (§. 44.), il fuflbira d’examiner les deux
^ nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(«R' — qR.)d
premiers. Or, les quantites —
f « R —’ lt;7 R') lt;^ o ( ^ R — « R')
— pourront, ou s evanouir, oti
d'cvenir pofitives ou négatives*
§. XLVIII. SüPPos ONS d’abord (ay
(lt;») Voyez pour ce §. amp; peur ks cinq fuivans aepi-KUS §§. 40. 41. 4Z.
-ocr page 64-ÖC----- leront eeales a zero: c. a.
Q iJ nbsp;nbsp;nbsp;°
d. lorsque la partie V C du Corps ne peut pas agir fur Ie Fluide éle£trique ou magnétique ^nbsp;Ie Corps I, qu’il foit politif ou négatif, n’é-prQuvera aucuiie a(3:ion.
§. XLTX. Maïs, fi Ton flippofe quc eft une quantité pofitive, on aura
»R''^ öR,amp;(§.aa.)«= nbsp;nbsp;nbsp;confc'
Jx
(«R' — öR'i,^ qiiemment -- =
_ m d'R!
QD ” nbsp;nbsp;nbsp;QD
lorsque la partie V C du Corps attire, Ic Corps qui en eft voifin, fera attiré , s’il eft pofitif, Se
répouffé, s’il cil négatif
QD c. a. d. quc
§. L. Maïs, ll aR' — ^-R eft une quSn-^ité negative (f), on aura « R' \ fR:
done
{b) On a, tant pource cas que pour celui du §. precedent \ f amp; conféquemment la diminution du Fluïde dans la partie negative du Corps plus grande que fon augmentation dans la partie poiltive,
(c) On pourra dans ce cas avoir 5 \ ou “ ou « amp; par conféquent l’augmentation du Fluide dans lanbsp;partie pofitive plus grande, ausfi grande, ou plus petitenbsp;que fa diminution dans Ia partie negative.
-ocr page 65-/
Théorie de 1' Eledlriêité ^ du Alaguéti^jne. 45^
(7 R
done u —¦ nbsp;nbsp;nbsp;amp; fubftituant cette
quantité dans les deux formules^ on aura (»R' —_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mdK'
QD nbsp;nbsp;nbsp;“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;QD
{^(j'R—_ mdJK!
QD’~ “ qTT •
II y aura done unc force répuldve dans Ie premier cas, 6c une force attradlrice dans ie fe-cond.
§ LI. Si l’on s’y prend de la même ma-nière pour les deux autres formules pour Ie Corps K, (§. 43--46.) on aura, lörsquenbsp;« R — y R' = o,
f R —- .q R') d
Q,*
UÜ
6c (lt;7 R' — R ) i
§. LIL Maïs, fi«R—,yR' eft nnd quantité pofitive, on aura
C« R — f R') nbsp;nbsp;nbsp;i R Q
qtt — qtgt;’ ^
C^R' —« R) d~~-nid\\.
_ nbsp;nbsp;nbsp;_ ¦ QÜnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
§. LUI;, Soit enfin « R — f R' une quani feite negative, on auiU
i i. M i M o 1 |
R E. P. I, |
(« R — y R') d _ |
m d Ji, |
Qü | |
d 5' R' —a nbsp;nbsp;nbsp;d |
^ m d Tl. |
QD |
r- nbsp;nbsp;nbsp;QL) |
On voit done, fans qu’il foit néceïïaire d’en avertir, qu’il y a un grand nombre denbsp;caS difféi-ens qui font posfibles.
t.. nbsp;nbsp;nbsp;.:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.....
§. LIV. ConsïdÉrons enfin Ie dernier cas nbsp;nbsp;nbsp;Qu’il y ait (Fig- 90 deux
tlofps AC, DÈ, qui foyertt Tun amp; Pautre en partie jrofitift amp; eii partie négatifs: fupfiödnbsp;fons, cortittie qt-defTuSj 'que fi ces Corps'nbsp;etoient dans leur état naturel, Ie Fluide con-temi dans la partie A B agiroit fur celui de lanbsp;partie DF 1^ force R , amp; fur celui de latnbsp;partie FF par la force que Ie Fluide de lanbsp;partie BC agiroit fur celui de la partie EDnbsp;|?af la force 1C Sc fur celui de la partie EFnbsp;par la force x. Soit de plus la quaqtité denbsp;Fluide de cW.que partie AB6cBC = Q,nbsp;èc cells de chacune des partiesDEamp;EF = D.
' nbsp;nbsp;nbsp;J - Qu’on
{d) Voyez pour ces trois §§• les notes t Sc c précé-^éiïtes, qdi font applicables ici: la premieré aux §§,
(«) Aepinus §, if3.
-ocr page 67-Qu’on fuppofe encore, que routes les parties foyent dans un état pofitif, amp; que 1’exces dunbsp;Fluide foit pour AB, et', pour BC, pouiinbsp;DE, c.'pour EF d-, en cherchant, commenbsp;qi-deffus (^), les forces par lesquelles cesnbsp;parties agiflent entr’elles, on D'ouvera que
II y a dans Toriginal. ,, Suppolbn*- que Ie Fluide
5 5 conteHu dans la partie A B agiroit fur celui de la par-DE par k force R amp; fur celui de la partie EF jjpar Ia force R': que Ie Fluide de la parüe B C agi-roit fur celui de la partie. E D| paf. la .force x 6e furnbsp;,, celui de la partie É F par la force x'•. foit de plus amp;c.”nbsp;II cft clair que ft ces prrtniffes font juftes, il y a denbsp;Terreur dans les expresfious analytiqucs qui fuivent, amp;
au lieu de-
iriR'
qu’il faudroit -—¦ ^
... nbsp;nbsp;nbsp;a dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n gt; ¦ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
au iteu de —- nbsp;nbsp;nbsp;comme cela eft évident pat la cons-
ftruélion de la formule d’après Ie §. 37. amp; de plus par Ie
§.^43. de M. AEPiNtJS dont celui-ci eft tirc. Mais on
ne fauroit fuppofer d’erreur dans la formule, parcequ’el-
Ic fe trouve §, 79., q^jg nbsp;nbsp;nbsp;en déduit des conféquen-
ces ; 8t que d ailieurs' elle eft conforme Ii celle de M. aë-
PiNus. ITy S done dé Terreur dans les premilfes ; je lés
?i corrigées dans Ie Texte, felon que la formule Text-
geoit, amp; que les preroilTes dii §. 43. de M. aepinu.s
l’indiquoicnt. J’ai aiisli pour plus de clarté indique dans
Ia figure par ]cs lettres a, b, c, d, les excès de Fluidf
qui eoEviennent a chacune des paities, '
QO
qgt;igt;
Hf
QJJ
a d 'x
Q15
hd X'-.
ÖTj-
la force de A B fur D E eft = la force de B C fur DE efl; —nbsp;la force de AB fur EF eft =nbsp;lafoi-ce dc BC fur EF eft =-
'En jirenant la fomrne des forces de ces quatre parties, on aura la force totfte, ;=?nbsp;—gt; c R. - ¦ h R) — dQa X dr b x')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. t
Si une ou plufieurs parties d’un des Corps,
OU des deux Corps , font négatives, il n’y aura qu’a faire la valeur de fon exces de Fluidcnbsp;négative dans la formule. ........
§. LV- Il s’agit a préfent de confirmer par-Expérience rAnalogie que nous avonsnbsp;«ablie jusqu’ici. Je n’ai que faire d’allégucrnbsp;uniquement des Expériences nouvelles. Sinbsp;l’iVnalogie entre rEledtricité amp; Ie Magnétisme eft veritable, èlle doit autant être fondéenbsp;iiir les principaux Phénomènes déja connüs,nbsp;que fur dc nouvelles Experiences: Ceux quinbsp;ne pourroient fe fonder fur les Phenomenes lesnbsp;plus connus, ne fauroient démontrer, a morinbsp;3vis, 1’Analogie dont il eft queftion, ni anbsp;peaucoup pres. II s’agit au contraire plu tol;
dc
-ocr page 69-Théorie de l'ÈleEl} icité nbsp;nbsp;nbsp;du Mugnéïisme.
dè faire voir comment les Pliénoniènes connus firent leur fource de Principes analogues.nbsp;Peut - on y ajouter en outre quelques phéno-mcnes ou quelques Expériences fcmbUblés,nbsp;rAnalogie n^en fera que plus frappante. Mais-li Ton ne póuvoit établir cctte Analogie quenbsp;lür des Expériences femblables, on n’établi-'nbsp;foit qu’ Line Analogie imparfaite, tellfeinte, amp;nbsp;nullcment une Analogie pure felon route Pé-tendue de la force. On aufoit d’ailleürs au-'nbsp;tant d’objeétions a efliiyer qii’il j' auroit denbsp;Phénomèiies connus amp; en apparence dilFem-quot;nbsp;blables, qu’on ne pounoit pas cxpliquer pafnbsp;des Princip'es analogues. Je nié fondérai donenbsp;principalement fur les Phénomènes'connus, amp;:nbsp;parmi ceux-ci, feulement fur les Phénomènesnbsp;capitaux: afin de ne pas excèder dans une maquot;nbsp;tière fi vafte les bornes d’une difleftation.'
$. LVl. J’avertirai pféaiablement,; que s’il s’agit d’examiner FEleétricité d’uii'nbsp;Corps Ou de quelque partie d’un Corps, ienbsp;puis faire eet examen au moyen de Papparcilnbsp;décrit ci-deiTus (i- 4-) ? mais que je m’ynbsp;prends ausfi de la mimièfe fui'vafite. Je fais,nbsp;des lames tres ^ minces, d’iln bois fort tendre ,nbsp;longues de fix pouces ou fix' pouccs amp; demie,-amp; larges' de cinq lignes-. . J’applique aii mi'-’-
liet?
54
il. M É M o I R E. P.
lieu C (Fig. 10.) une chappe de cuivre, fèmbk*-' ble a celles des Aiguilles de Bouffole. Je cou-'nbsp;vre une des möitiés de cette lame, p. e. CB jnbsp;des deux cotés, d’un rubafl de foye blanche,nbsp;ausfi large que la lame: ce ruban s’étend dunbsp;milieu E jusqu’en B, ou jc Ie replie fur lanbsp;face inférieure. II eft attaché en E fur lesnbsp;deux furfaces avec de la gomme, ou de la collo a bouche. Je recouvre l’autre partie ADnbsp;de la lame d’un ruban de foye noire : je mets lanbsp;lame en équilibre fur une pointe bien affilée.nbsp;Pour électrifer cette lame, ou, fi je puis m’ex-primcr ainfi, cette Aiguille ainfi compofée, jcnbsp;kchauffe, Scjela frotte entre Ie pöuce 6c knbsp;doigt iyidcx, favoir la partie blanche avec unenbsp;ctoffe dc foye noire ausfi chauffée, 6c la partienbsp;noire A E avec un papier blanc chauffé. J’ac-Cjuiers dc cette ftcon des Aiguilles éicctriquesnbsp;qüi ont deux poles: car, la partie blanche eftnbsp;poiitive, 6c la noire negative: la premiere eftnbsp;attirée par des Corps négativement élcclriques,nbsp;6c ia fcconde l’eft par des Corps pofitifs..^ Ces,nbsp;Aiguilles conlervent leur Eleélricité pendantnbsp;quclques heures dans une chambre chaude , 66nbsp;quand elles la perdent on peut la leur rendrenbsp;promptement. Élles m’ont éte d ua grand fé-cours dans mes Experiences fur TEledtropho-re. Si je ne veiix pas employer ces Aiguilles
Glec-gt;
-ocr page 71-^le(9;riques, j examirie leS Corps axj moyeli de rubans de ioye, l’un blanc amp; l’autrc hoir; cesnbsp;fubans font limpleSj longs dc douze oti qua-torze pouces, larges de quatre ou cinq Hgnes:nbsp;je les chaufi'e ua peu fur lePoële ou autreraent 3^nbsp;amp; je les tire fortement entre Ie pouce amp; Ienbsp;doigt index: Ie ruban blanc entre une étoffe de
foy
e noire; Ie noir, entre un papier blanc.
eomme Ie fait Ie favant beccaria Qd'): öu enfin j’examine la difFéïence des Eleclncii'nbsp;tés par ceilc des Etincelles Qb').nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
- ('*) nbsp;nbsp;nbsp;Traité de EUeiricitate .Vindice Cap. III.
3^' 39- Vqyez ausli les Expériènees de M. ciON». fur Ie même fujet Miscel. Tuurin., Tonic III. p. 43. feq.,^nbsp;amp; celle que j’ai faite d’après lui §. 137. 138. dc moanbsp;Memoire.
{b) On fait' que plulieurs Phyficieris jiigent par la feu-le figure de l’étincelle qu’on apper^oit, fi Ie Fluïde élec-. trique entre d.tns un Corps, ou s’il en fort: ils penfent.nbsp;qu'il y entre, fi I’etincelle a la fo'riMe d’une petite ctoi-.nbsp;Ie, amp; qu’il cn^ fort, fi elle a la fonuc d’une aigrette..nbsp;Cell ausfi un des moyens dont M. beccaria. s eft fer-¦yi (1. C. §. 36.). M.lis d’aiitrcs PUyficicns , comaie M. M,nbsp;HOLLKT amp; eeugmanKi ile folit ,pas du même avis furnbsp;Ia certitude de ce jrgement. . Nous n entrerons id dans,nbsp;aucune discusfion fur ce fujct; )! fiifiit d avoir indiqnénbsp;en peu de mots ce qui eft ncctiiaire pour 1 intelligeuccnbsp;du texte. Nous ajouterons cependiut que les ¦ Eicperieuquot;nbsp;ces de M. hen ley fut la différenee des , éciacclks, fe-
D X '
-ocr page 72-ÏT.
M E M o I R E.
§¦ LVII. On demande d’abord poxirqiioi il n’y a pa? d’Aimans qui ne polTédent qu’unnbsp;feul Pole ? Ce phénomène n’eft-il pas oppo-fé a rAnalogie qu’on veut établir (f) ? II ellnbsp;aifé de déduire de ce qui a cté démontvé dansnbsp;les §§• aó'—a8., qu’ii y a des’Airrians qiünbsp;ont piufieurs poles, amp; l’Expérience Ie confir-niÈ. Si l’on a piufieurs longs barreaux denbsp;Fcï, amp; furtout s’il y en a pafmi ceux -ci qutnbsp;fontcompofés de dift'érentes parties foudces en-femble, amp; fi on les place dans Ie Méridieitnbsp;inagnétique, amp; fous I’inclinaifon réquife, ilnbsp;n’y a qu’a prömener du haut vers Ie bas unènbsp;Aiguille de bousfole : on'trouvera facilementnbsp;les Équateurs aux points oü 1’Aiguille changenbsp;de diredtion, 6c par conféquent ausfi les poles (^).
Idn qiie Ie Fluïde éledtrique paroit entrer dans les Corps óu en fortir, femblent être affez déciiives ; elles fe trou-vent dans les P/tiL Tranf. Vol. LXIV. p. 400. reqlt;l-dans Ie 'de. Vol. ia Journal di Püyfiritn.
{c) Voycz fur ce fujet aepinus §. 95'*io7. S écFurd cette fiiatière par les Experiences les plus ingé-nieufcs: on peut coiiliilter ausli les §. 195. 8c fuivans denbsp;ma diflertation, oü l’on trouve quelques imes des EXrnbsp;përienccs de M. aepinus.
(d) V. Ia' deffus aepinus §, 50, 9:, 91. 8c q-des-
hl!»
-ocr page 73-Maïs, pour repondl-e direaement, il faiit reraarquer, coilime nous ie prouvcrons par Unbsp;fuite, qu’il ne s’agit pas dans la communication des forces rriagnétiqües, de communiquernbsp;préalablement Ie Fluide magnétique au Corpsnbsp;qu’on vent aimantcr : car, la grande difficultcnbsp;que ce Fluide éprouve dans les pores de 1’A-cier p. ex. ou du Fer trempé, doit néceffai-rement l’empêcher d’entrer dans ces Corps. Hnbsp;s’agit plütot de faire palTer ce Fluide d’unènbsp;partie du Corps dans l’autre. Le Corps con-tiendra done autant de Fluide après avoir éténbsp;aimant'é qu’auparavant Qe'): or, comme
avant
Ais §. i6, 27. amp; note b du §. 2.6. Les barres dont M. sTEict-EHNER pade , acquièrent leur force, par la IFnbsp;tuation feule, c. a, d. par 1’adtion du grand Aimant ter-reftre: v. ci-dell'ons §. 90. amp; note a du §. 76. de inonnbsp;Mémoire. Mais on peut égalemcnt donner plufieurs poles a des barreaux en les aimantant, foit fiinplement,nbsp;foit par la methode de la double touche (aepinus §.nbsp;2.05--a.08.). Je fuis entre dans un tres-grand détailnbsp;d Expériences fur ce fujet dans mes Bscherches fur Utnbsp;gmlles aimantées P. I. p. 91. feqq. du Tome VIII. desnbsp;Mémoires préfentés 0 1 Acuiemie.
(e) Aepinus §. 93. Ceft Air Cette fuppoAtion,que la difficulté, que k Fluide magnétique éprouve a fe mou-voir dans 1’Aimant, eft trop grande pour qu’il piiiffc riennbsp;fórtir du Fluide'qui y eft contenu', oti y entrer quelquenbsp;Fluide étranger, amp; qu’ainft la quantité de Fluide magn’él-
5S
ï 1. M É M o I R E. P. i.
avant quG d’avoir iimaftté Ie Corps, la fomnie duFiuide ctoit Q4-Q (§- i3-) ejle fera encore la même après cettc operation : mais,alorsnbsp;une des parties condent Q 4- ^5 l’autre Q—tixnbsp;il faut done qu’on ait aQ=aQ-f-£—»:nbsp;done q ^ u: or, fi 1’on fait les fubftitutionsnbsp;requifes dans la formule du §. 14,
force avec laquelle Ie niême Fiui
force avec laquelle Ie Fiuide eft repouffé dans la partie pofitive: ainil que dans la formulénbsp;« R —9 R'
de eft attiré par la partie négative, la premiere de ces formules deviéndra ^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ ^ ¦
feeondé
conféquemment éga-
?R ll'
ni
les. Or, comme q ne peut jamais être
tique ell invariable dans tout Fer, tout Ader, tout Aimant, tout Corps ferrugineux, que font fondés lanbsp;plupart des Cakuls amp; des explications de M. aepinvs.’nbsp;amp; fingulièrement ceus dont il eft queftion ki. Voycznbsp;cc que j’ai dit fut ces fuppofitions, de la difificulté que Ienbsp;Fiuide magnétir£ue éptouveroir a fe mouvoir dans l’Ai-taant, amp; de I’invariabilitd de la quantité qui y.eft con-tenuè, dans mon Mémoire, §. 92. note i: §. 91. notenbsp;f: §. 9z. note ƒ; §.93. note b: les §. 93. amp;; 94, en ehrnbsp;tier, 6i Ie §. 1915. note b.
-ocr page 75-Théorie de l' Ekélrfcité ö* du Mê^nétime. 5^
ni = 23, ni ^ nbsp;nbsp;nbsp; m Scc. (ƒ) les ca^
allégués dans les §§. nbsp;nbsp;nbsp;—• 2.5.5 ne pourroient
jamais avoir lieu pour TAimant.
§. LVIIl. Ajoutons encore, quc quand nous fuppoferions qu’un Aimant eft en-tièremcnt pofitif ou négatif, il fuivroit néan-'nbsp;moins des §§. i'^. amp; 18., qu’il ne fauroit; con-ferver longtems eet état (^); car, la force quinbsp;eft contraire a l’état du Corps eft plus grandenbsp;quand Ie Corps eft entièrement pofitif, ou négatif, que quand il eft pofitif dans une partie,nbsp;£c négatif dans l’autre §. 17.
§. LIX. Maïs, parlons des Phénomènes éleéfriques; amp; comme Ie rmforcinient de mus-•s c H E N B R o E K (^), OU la Bouteille denbsp;Lcide, OU Ie Carreau de franklin, eftnbsp;ua phénoraène qui a fourni beaucoup de fujets
de
(ƒ) Aepi'nus §. 94.
(g) V. ce que j ai dit la-deflus note b du §. 198. dc mon Mémoire.
(/j) Aepinus §. 95.
(«) Les Ecrivains Allemands nomment renforcemtm iVerflurkung) éleéiriques, tous ks moyens par lesquels onnbsp;neut exciter Ie coup foudroyant, comme la Bouteille denbsp;Lelde; Ie carreau du Dr. EEris ou de franklin
-ocr page 76-S6
de meditation aux Phyficiensj. Sc caufé heau» coup d’admiration aux ignorans, je crois devoir en eipliquer les prlncipaux Phenomènesnbsp;par la Théorie que j’ai établienbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Je fup-
pofe qu’on connoit Ie Carrcau de F r a n k-j^in; car, cc que je vais cn dire s’applique cgalement aux autres renforcemens.
. Qu’on élecirrife. Ie c'oté CD (Fig. ii.)i pohtivcment: ,1a quantité de Fluïde y devien-,nbsp;dra Q -h f (§¦ 'zo.y., Des qu’elle elt Q nbsp;la force attraélrice fur Ie Fluïde contenu dans,
IK^ devieni A—R—R'— nbsp;nbsp;nbsp;( §. ao.)
c. a. d. quc' ce Fluïde eft fepoufle par la force
: fi Pon continue rEleétrifaüou, amp; que
Ie Fluïde commence a s’ecouler de la partic IK, de forte qu’il devienne Q—• «, la force
r nbsp;nbsp;nbsp;• rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;é: R ¦— (7 R'
qui agit lur .cctte partic lera —— .^i, ^ nbsp;nbsp;nbsp;^
plus cette force approche d’etre zéro, fnoinf ausli Ic Fluide s’échappera abondamment de la,nbsp;prtie IK. Mais, fi cett.e force devient mille, c. a. d. u R. — ^ R' — o, il n’y aura
plus.
(i) Voyc7. fur cc §. amp; fur les luivans jusqu’au foi-: Xante - luütième , aepinus §• 44 — 84. on y trouvera.-les recherches, théoriques. les plus curieuies, Sc des noilr-velles Expériences infiniment intéreffantes.
-ocr page 77-Théerit Rleciricité ^ dn I^gnétisme.- 6l
plus d’action fur Ie Fluide électrique dc la par-tie IK, amp; récoulemcnt finira. Or dans cc tas on 'a, « =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ conféquemtnent la
force qüi aglt fur Ie Fluide éieélrique dc la par-tie pofitivc C p, cc qui elt (§. ao.} -
deviendra nbsp;nbsp;nbsp;? (O-
§. LX. Plus la quaiUité 5’augriiente, c. a. d. plus on continue d’cledlrifer, plus cettq^nbsp;force deviendra grande; amp; comme elle eft ré-pulfive (§. 13. ), elle deviendra enfin fi gran-*.nbsp;de, que l’Air, quoiqu’il foic idioulcdlrique,-lie poiliTa lui refifter fuffifamnient: niais la ma-^nbsp;^ière accumuléë coramcncéra a s’échapper, ïnbsp;fe repandre dans l’Air, Sc daus les Corps en-,nbsp;vironnans (^d').nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦
5. LXI.
(c) Aepinüs §, 45. Selon la note a du §. 10., il faut qu’en ce cas q u , c: a. d; qu’il dok y être en-tfé plus dc Fluïde dans la partie pofuive qu’il n’en eftnbsp;forti de la négatvvc. Si 1’on avoir chargé la Bouteille par
I'Klearické négative, la formule feroit “~q”r— (aepinus §. 40.) amp; poiir Ic cas de « R —q R“qnbsp;on -auroit » \ ^, c. a. d. qu'il fo'oit forti plus de Flui-de de la partie négative qu il ri feroit entré dansnbsp;pofitive.
(i) Akpinvs S. 45,
§. LXI. On voit par li, pourquoi une pareille augmentation de force n’a lieu que jus-qu’iun certain degré, amp; non a rinfini. Nousnbsp;voyons ausfi que M. franklin a corn-mis une legere erreur. Car il fuppofe qu’on anbsp;toujours u~q^ ce qui ne fauroit être (e).
Nous
-(e) En eftec, nouj,awns vu dans les.notes ^ amp; e du 59- qu’on ^ q \ laBouteiUe eft diargée p»r unenbsp;Èleétricité pofitive , amp;c ti\ q , fl elle Tcft par une 'Élcc-tricité négativei M. AgpiN'us'dft cnrré dans dè beauxnbsp;dé: ails amp; a fait de belles Expériances fur ce fujetnbsp;73'-i-8i. M. FRANKLitj avoit établi Ique la Bourallcnbsp;fe cbargq toujours par- .fon propre Fluide: qu’elie ennbsp;qpnferve invariablement la même quantité. Pour confirmer ce point, M. franklin avance qu’un hommffnbsp;ifolé, qui décharge une Boiitéille, deVroir actprérir qucl-que Éledricité, fi Ie Fluide, qui fort du Crècllet p. ex.nbsp;de' Ia BouteiUe, n’entroic pas en entier dans Ie coténbsp;{lettres amp;c. T. I. p. i30...S*.42u„de la traduöion fran-5oife). Mais M. aepinus a fait voir qu’une BouteiUe,nbsp;telle queI’ernploypit M. frank.lin, contenoit trop peunbsp;d’Éleéh-icité pour pouvoir donner des relultats allures.nbsp;II a fait 1’Expénence plus en grand au- moyen de planches de bois, couvertes de feuilles d’étain , amp; féparées.nbsp;par une lame d’Air (qui fait ici l’office du Verre dans Ienbsp;Carreau de bevis), amp; il a trouve (§. 8o.) que s’ilnbsp;déchargeoit, é.tant ifolé, ce Carreau aêrien , 1# planchenbsp;ifolée étant éleélrirée en plus, il acquerroit une Éleftri-cité pofitive; maïs au contraire une négative fi la planche ifolée étoit éleélriféc en móins: d’öü il déduit quenbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dans
-ocr page 79-Kous voyöns ausfi pom-quoi urie Bouteille fans défaüt crève quand on la charge a 1’exces:nbsp;ftvöir lorsque ^ efttrop grand, 5c 1’Air envi-ronnaht fee , amp; par-la fortetnent idioéleétriquc.nbsp;On vólt enfin, ponrquoi la Bouteille ne don-nc pas dé marques d’Éleclricité a la partie né-gative; car, puisque la force qui agit fiif eet-te partie eft devenue zéro, Ie Fiuide éieftri-que n’y exercera ni attraótion, ni répulfion (ƒ)..
dans Ic premier cas on avóit q \ u, 8c dans Ié fecónd f‘ ^ , Gomme les formules rosigent.
(ƒ) Voycï ce qui a été dit fur ce fujet dans ks 5. Iiö. 8t fuivans de ma differtation ,¦ comme ausfi aepi-Nus 51. 52. amp; 53.; M. AEFiN'JS explique ausfipour^nbsp;quoi Ie crochet de la Bouteille , quoique réellement-pluSnbsp;fórtefflent pofitif qu’il ne Ie feroit fans ce m^fircement,nbsp;ne donnfc cependant que de legers fignes d’Éledricitë, 8tnbsp;exerce une attraction plus foiblé: (v. ces Expér. dans Ienbsp;§¦ 114. de mon Mémoire); cav 1°. la force répvrlfwe
n. „ nbsp;nbsp;nbsp;(R'R'—-RRlc?
eft acftuellement --— -—-^
QR
plus petite qua
Q , qm exprimcroit la répulfion s’il n’y avoit pas de renforcement (§. ro.): 8c 2°. fi la Bouteille agit futnbsp;iin autre Corps ,dont Je Fiuide eft D amp; l’excès»-, la ré-(a R'-c? R;
pulfion feta a R'
QD
§. 41., amp; fubflituant pour u,
UR'R' —?RR)^
plus peth
elle feta ( §. 59.)
te que qui auroit lieu fanslc renforcement (§. 39.) il s'en fuvt encore, que Vaéfion feroitnulle ou infenfible,
¦ nbsp;nbsp;nbsp;fi
QDR
§. LXII. PuisQUE Taimurc CD 6c la furface AB du Verre deviennent Tune amp; l’au-tre poiltives, il s’enfuit qu’il ne faut pas enrnbsp;tendre ce que nous venons de dire, unique-ment de I’Amiure du Carreau, mais ausü de lanbsp;furface AB du Verre mêine («). Si je prépare un Carreau ABCD (Fig. ^la.) de fa-^on qu’onpuiffe en enicver facilement,au mo-yen d’im fii de foye IK, TArmure fuppi'ieurenbsp;ÊFGH Cj^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Armures de feuilles d’E-
OU dans l’Acicr.
tain) TArmure donnera ausfi bien que la furface. du Carreau, des marques d’Eleftricité, amp; de la même Ekétricité. Car, quoique Icnbsp;Fluïde électrique fe meuvc difficilement dansnbsp;1'es pores du Verre, cette diHiculté n’eft ce-pendant pas infinie, ,mais feulement fort grande elle eft même plus petite que ceile que Icnbsp;Fluïde magnécique éprouve dans Ie Fer trem-pé.
§. LXIII. Si rAf-mure éleélrique CD
(Fig.
fiR'.-R:r:oou trés petit , c. a. d. fi l’efpacc qui fepare
la panie pofitive amp; la négative eft très'-petit, amp; cell dc la que M. aepinus explique ( §• 54--65.) les curicuxnbsp;Phénomènes du'Souffre fondu dans des vafes de métal Scc.nbsp;dont j’ai parié dans mon Memorie §. 204,
(«) V. AEPINUS §¦ 47*
-ocr page 81-Théorie de l'EleElricité ^ du Magnétisme. 6^
(Fig. II.) étoit leule, amp; qu’on réleftrifat pofitiveraent p. ex., la force répulfive du
Fluide électiique feroit (§. lo.) = nbsp;nbsp;nbsp;:
mais, ll l’on y applique Ie Carreau , la mêmc force fera ^ Q ^
mande en quel cas cette force peut ^evenir la plus grande? On fait que, quand la foi'cenbsp;éieclrique eftnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pour Ic coté pofi-
tif, eile eft nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ pour Ie coté négatif
IK (§. qa. 43.). Qu’on fuppofe aR—^R' ~ o Sc conféquemment u =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;on aura
Sc paf
« K — y R _ CR'R'— R R)
conféquent la force répulfive pour Ie coté CÖL
_ (RR —R R')y QR
fera
On fait de plus
que cette force eff a fon maximum, lorsqu’el-le peut vaincre la réfiftance de l’Aif, amp; pfo-duire un écoulement réel (§. 60.). On coii-¦qoit ausfi facilernent que cette force dépend de la quantité q: fuppofons done que q. foit réel-lement a ^ox\ maximum Sc qu’il foit alors égalnbsp;a on auroit pour ie cas, ou l’qn nc confi-
^ nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;£7
dère que I’Annufc feule,la force — nbsp;nbsp;nbsp;: mais.
foit y = ^ pour celui ou Pon employe lp
II- M É M o I R E. P. I,
Carreau: quand il fera a fon maximum les demi forces fevont égales, puisqu’elles vainqueiit k
méme refiftance (^): on aura done: _(RR—R'R').G
ix par confequent mais on a a£tuellement
gRR
RR—RR la plus grande force répullive eft done de cha-que coté plus confidérable quand on employenbsp;Ie Carreau de franklin, que quand orinbsp;ejjcite rÉlecfricité lans renforcement,
§. LXIV- O N volt avec la méme facilité, pourquoi la Bouteille de Leidc, amp; I’inllru-ment qui lui elf analogue, fouvniflent un ren^
{b) Savoir la refiftance de l’Air, qai s’oppofc l le-coulement du Fluïde f. 45-
(f) 11 y a dans Ie Texte: Mais
RR —R'K' ^
C’eft furement unc faute d’impresüon, comme il y en
avoit encore dans les expresfions analytiques de ce §. amp; des précédens, qui fautoient aux yeux. La marchenbsp;du Calcul indiquoit vifiblement la corrcécion, qui d’ail-Icurs eft évidente par la comparaifon de cette formule a celle du S. 48 de aepinus, dont ce §. 63. eft
tiré : j’ai ajouté ausfi pour plus de clarté, done q V f-
-ocr page 83-Théorie de l'EleSiridte FS du Magnétisme. amp;2
forcement convenable. Tout - ei eft co \for-me a TExpérience. Je me fuis fait faire cinq cilindres creux de carton : ils ont quinze polices amp; demi de hauteur leur diimètre eft dcnbsp;dix poijces. Ils font couverts de papier dorcnbsp;6c font de trés bons Conduéleurs: cependant jenbsp;ne fuirois produire par leur moyen une Elcg-tricité ausfi forte qu’avec une Bouteille de Lei-de de fept mefures («).
§. LXV- L K maximum de la force élec-trique fera d’autant plus confidérable, que dans Ia formulenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du §. 63., Ia
quantité RR—R'R' approchera plus d’être •égale a zéro, c. a. d. lorsque R' approcheranbsp;plus de régalité avec R. C’effc ce qui eftnbsp;facile d’efiFectuer, en diminuant la diftance desnbsp;ai-raures, c. a. d. en prenant un Ven-e mince (^b). Cette doétrine eft conforme a l’ex-
pé-
( 4) V. ce que j’ai dit fur Ia maffe amp; Ie volume des Conduaeurs dans Ie §. 191., amp; la note e fur cc §. dcnbsp;moa Mémoire. On peut ausfi éprouver la commotionnbsp;fans Bouteille fi la force de VEleftriciié eft alTei grande;nbsp;V. §. 103. note a de mon Mémoire, Sc confultez aiisfi
lEPlNUS §. 69 — 74.
(i) V. AEPXNUS §. 50. nbsp;nbsp;nbsp;'
E 3
-ocr page 84-11. MEM
O I B. E.
P. I.
^èrierice. J’ai préparé une Bouteillc de plus sié quinze mclures: Ie Verre en eft épais dejnbsp;deux iigne*;, 6c reffet fi mauvais amp; foible^nbsp;que je lie puis guéres m’en fervir (c).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;' ‘§. LXVI. On voit ausfi par les formulesnbsp;juécédentes, fans qu’il foit befoin d’en aver*nbsp;ör j pourquoi k.MacKine éieétrique ne fe charge pas fi facilement au plus haut degré auquelnbsp;cile peut être chargée, lorsqu’on y ajoute unenbsp;Bautcille de Leide, que fans celle-ci: pourquoi la commotion eft beaucoup plus fovt.cnbsp;iitc un renfercement ,qnc fans cela 6cc. 6cc. (d).
LXVII. Si Pon vouloit objcéfcer, qu6 pulsque Ie Carreau de Verre devient ausfi. elec-^nbsp;trique, conime je l’ai dit.§. 6a., on devröitnbsp;éprouver la.-coramotibn,;' même aprês avoirnbsp;¦©te les feuilles d-’Etain, hu PArmure , on n’anbsp;¦qu’a fe rappeller (§. 6.) qu’en établiflant‘éhnbsp;©o cas une communication entrc les farfacesnbsp;pofitive amp; négativeau moyen d’.un fil de
mé-
(c) M. wiLKF, a prouvé qu’on ne fauroit charger rui Carreau éleftrique d'un Verre trap épais. Metn. de i'^ca-dsm'ie de Snede. Tome XX. p. i40. icq*!. hnbsp;allemande.
{i) Aepincts §. 49-
-ocr page 85-. Théortade VEleSlriütê l^ du Magnétisme. ^9.
§. LXVIII. Il n’efl; pas 'befoin (jue jc commence par dire qu’un i\,imaut armé a imenbsp;grande analogie avee Ic Carreau' de f rank^-p I N, Sc en general arec les 'renforcemens, élec'nbsp;triques connns (^ l j- car ' il • éff aótuêllemcntnbsp;jpius que fiiffiramment connu ^que l’un uilnbsp;coté pofitif 5c un core négatif ausd,' bien qqenbsp;l’autre.,' Oi'^ puisque pette reflcmblance eilnbsp;conftatëc par uii'iirès - grand irombre d’Expc-’nbsp;riences, ön. peut appliquer ici' a r Aimant plq»nbsp;lleufs cas de la Théorie. Mais, dira-t-on,nbsp;pourquoi ne peut-on pas décharger un Ajm'Antnbsp;cbmraè la Boutéille de Leidet C’eft ce qdinbsp;eft facile d’expliquer par ce qui a été dit dansnbsp;.............. '...ie
(e) V. ABPtNüs s. nbsp;nbsp;nbsp;qui explique ausö
67 ) 68. la raiion de la commotion 'qu’on éprouv? pendant la décharge de la Boutcillc, amp;, §. 65., pourquèi ' la Bouteille confervé beaucoup plif;s Ipngtéms ‘ fa' foi4nbsp;qu'un firiiple Gondutteur. • ’
(«,) J’ai traité cetie matière en détail, amp; fóus ur grand nombre de points de vae dans la quatricine'Sec-tioti de' mon Ménioire* 5. ico. '• voy®/, funout {s,nbsp;sote h du §. ijo.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦
E 3
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II. M É M o I R E. P. ï.
§¦ 57- (^)- Fluide magnétique fc meut bcaucoup plus difficilcment dans l’Aciefnbsp;amp; dans Ie Fer trempé, que Ie Fluïde éledriquenbsp;ne fe meut dans Ic Verre; c’eft pourquoi lesnbsp;particules du Fluide magnétique qui font a lanbsp;furfiice, ne peuvent pas fe débarraffêr des poresnbsp;de l’Acier; amp; celles qui font fituées plus pro-fondement dans Ie Corps Ie pourroient encore bien moins.
§. LXIX. Nous avons encore une autre Phénomene analogue, favoir que l’Aimantnbsp;perd fa force par Ie kps du temps, a moinsnbsp;qu’on nek confervepar art (f). Je poiTédenbsp;entr’autres un Aimant, qui portoit il y a dixnbsp;ans neuf livrés £c demie: comme je l’ai negligé depuis ce tems, il ne porte plus a peine
que
{i) Aepinus §. 89. II ne fe fait pas de décharge de l’Aimant, dit-il, par la menie raifon qu'il ne s’en faitnbsp;pas du Carreau éleétrique fi on touche les deux furfacesnbsp;après en avoir préalablement oré les armiires. Voyez cenbsp;que j'ai dit fur ce fujet note e dii §. 115. de mon Mc-moire.
(c) Voyez AEPiNus §. S6. amp; ce qnc j ai dit fur ce fujet dans mon Mémoire note lt;1 du §. 90,; note c diinbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;93. amp; note 4 du §. 98..
-ocr page 87-Théorie de VKleSlricitê ^ du Mugnêtisme.
que ciiiq livres. Ce fait fuit de ce que j’ai dit qi-deffus §. 1(5.: car, j’y ai démontré qu’ilnbsp;y a une force qui agit fans ceffe fur Ie Fluidenbsp;magnétique, amp; qui Ie pouffe de la partie pofi-tive dans la négative: qui (§. 14, 15.) Ienbsp;fait fortir de k pofitive, amp; l’attire dans la negative. Or, Ie Phénonlène en queftion prou-• ve que ces forces ne font pas lans effec. II nenbsp;-faut done pas s’cn étonner: mais on en doitnbsp;plutöt conclurc, que la dilllculté, avec la-quelle Ie Fluide magnétique fe meut dans 1’A-cier-Sc dans Ie Fer trempé, n’eft pas infinie,nbsp;mais feulement tres-grande (§. 6a.), Sc quenbsp;toüte foitc de Fer ne peut pas acquérir un mê-me degré de Magnétisme: car, plus la diffi--culté, avec laquelle Ie Fluide magnétique fenbsp;meut dans Ie Fer , eft petite,plus ausli Ce Fluide paffera promptement de la partie pofitivenbsp;dans la négative, 6c plus la force magnétiquenbsp;fe perdra promptement.
' §• LXX. Ce que je viens de dire en der* nier üeu pourroit ctre confirmé par plufieursnbsp;Expériences. C’en eft une fort connue, quonbsp;lorsqu’on fuspend a un Aimant un anne^u denbsp;Fer mol, celui-ci en foutient un fecond, Icnbsp;iccond un troiftème amp;CC. jusqu’a- un certainnbsp;E 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nom-
-ocr page 88-7^ ÏI. M E j.i (j I R E. P. I.
tVombi'e nbsp;nbsp;nbsp;Cétte même Théorie m’enfef'*
gne ausfi comment je puis poiter k leur maxi-mTini les barreaux magnéticjuès j ou tout autre Aimant, que je veux faire. Je fuppofe préa-lablenient qu’on connoiffe. la méthode d’aigt;nbsp;manter les barreaux. J’en dirai encore un motnbsp;dans la fü'ite (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;84.). Je repète rppération,
jusqu’a ce .que 1’Aimant que je eónftruis, por-te un poids qu’il ne peut foutenir que pendant deux ou trois fecondes. - Je fais alors qu’il anbsp;autant de force qu’il en peut polTéder. l’Ex-périen'ce éleétrique analogue coniifte en ce quenbsp;Ja Bouteille de Leide commence afoürnir d’el-Je-même ün écoulement de Fluïde, lorsqu’el-le a acquis fon degré de faturation: maïs,.onnbsp;doit fuppofer ici que l’Air foit fee: que l’Aï-
{i') C’eft un Phénomène três- connu, amp; ,qui cft 4A -i'la force magnéüque, que tous ces anneaux acquiè-rent, Ie premier de 1’Aimant: Ie feeond du premier, Icnbsp;troifième du feeond amp;c., forces qui deviennent de plusnbsp;eii plus fóTiljks.' M.' AEPiN u's a décrit dans fon §'. S7.nbsp;une belle Expérience pour prouver que Ie Fer .acqüiertnbsp;par Ie firople coinaft la force plus abondamment quenbsp;l’Acier, mais ausfi qu’il la perd beaucoup plus promptc-mént. Voyer ausfi une Experience fur ce fujet dansnbsp;in.a dijfertation fur un Paradoxe magnctique §, 35, Exp. rj.nbsp;comparée aux §.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7- S,
-ocr page 89-Théorie de l'Eleélricitê ö* du Magnétisme.
I
mure n’ait-ni pointès,'ni angles (è) See. C’eft par un trés -gt; grand nombre de pareilles Experiences qu’pn peut démontrer la Théorie quenbsp;nous avons propofée, amp; par couféquent l’A-nalogie dont il eft quellion.
§. LXXI. C o M M E l’Éleftrophore eft un des iiiftrumens éleiïhiques les plus recens, Jenbsp;crois devoir montrer en peu de mots commentnbsp;on en peut expliquer les Phénomènés, au mq-yen des, Principes que nous ayoiis établis gï-deffus (iï): mais je décrifai ^préalablement un denbsp;-mes Éleétrophores. ILcoitfille (Fig. i3.)eiitroisnbsp;-parties. i°. En un plat d’Étain AB-, garni denbsp;quatre anneaux pour rifoler au moyen dé fitsnbsp;de foye:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en un gateau de Refme CD,
que je puis oter du plat par des fils de föye :
(e) Car fi rAir étoit huifiiafc il feroit un Condudeur amp; attireroit Ie Fluide éleftriflue (ARPtNys 8Sgt;) : oanbsp;fait ausü combien facilement ce jr’luide s’échappe par les.nbsp;Angles, par les pointes , amp;c. qui par conféquent otentnbsp;i’ifokmenr de la Bo-uteille.‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
(a) pai dit dan* Ie 204. de moii Mémoire-, amp; dans la note J fur ce i., qüel eft Ie genre de Phénö-ïuènes auquel je rapporte les Éledlrophores, Sc j’y a[nbsp;allégu'c les E^périences de M. akpinus qui me parois-fent s’y rcduirc.
11. MEMOIR E. P. I.
enfin 3°. cn un chapeau [b) ou Coilducteur EG, qui n’eil qu’un plateau de metal, pour-Tu au milieu d’un manche 1 pour pouvoir Ti-folcr. Je puis de cette manière examiner cha-que piece féparément, pour determiner quelnbsp;cfl: le genre d'Eleftricité qu’elle poll ede. Jenbsp;prends le gateau dc Refine, je le pofe fur uncnbsp;table, Sc je le frotte plufieurs fois avec unenbsp;..peau de chat: ilacquiert alofs rÉleclricité ué-gative: il repoufle le ruban de foye noire E ,nbsp;.^inême de loin, amp; attire le ruban blanc F avecnbsp;jant deforce, que, fi je le tiens librement aunbsp;deffous du gateau de Refine,, ll s’éiève entiè-:rement amp; fe tient dans une fituation perpendiculaire,
C
§. LXXII. J’e mp l olre alors un chapeau -particulier OP (Fig. 14. 15.), auquel j’a-dapte un appareil PQ. J’applique par desnbsp;Cordons de foye fur le gateau de Refine , cet appareil, qui eft de metal, amp;; qui ptefente Une plaque ovale QS ; il devient négativeraent éiec-
tri-
{.b) J’ai cru pouvoir employer ce terme pour deligner le platcap de métal qu’on poCe fur le gateau d’un Ékc*nbsp;. tropliore, puisque M. .sioauo de tA .fonxi I’a em-j)loyé dans cc fens, p. .^44-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;far ki différmes
e/fkef d'Air.
-ocr page 91-Théorie de l'ÉleStricité ö* du Magnétisme. 75
trique. Mais, fi je touche Ie chapeau du doigt, OU avcc un Corps idioéicótrique, il ynbsp;nait une étincelle entre Ie chapeau, Sc Ie Corpsnbsp;qui Ie touche: la matière éledtrique fort de cenbsp;Corps pour entrer dans Ie chapeau, ce quinbsp;eft aifé de Conclure de l’Etoile (c)., qu’onnbsp;yoit quand on applique Ie chapeau avec l’appa-reilY furie gateau (Fig. Ausll longtemgnbsp;qu’on laisfe Ie chapeau applique fur Ie gateau,nbsp;après l’avoir touché une fois, il ne donne plusnbsp;de hgnes d’Eleétricité: mais, fi on 1’ote aunbsp;moyen de fils de foye, il fera pofitivementnbsp;éleclnquc ¦, il repoulfera Ie ruban de foye blanche j OU fi l’on y applique Tappareil Y (Fig.nbsp;i6.)'ilen lortira de fa pointe une longue aigrette de feu. Si Ton pofc Ie chapeau fur Ienbsp;gateau de Refine de faqon qu’il touche en mê-•me temps un Corps anéleétrique j ou fi Ie gateau eft dans fon plat ordinaire AB (Fig. 14.}nbsp;6c qu’on y appliqüe Ie chapeau de facon qu’ilnbsp;touche ce plat inférieur, il fe trouvera éleélri-que lorsqu’on l’élèvera, même fans autre at^nbsp;touchement.
(c) V. 5i- delTus la note lgt; du §• 56.
-ocr page 92-memoir
les principatix phénomènes- FEleitrophórc.,
ceux dofit toutes les Experiences que'j’ai faites kvec ces 'irifti-üment tii-ent leur foürcc , Sénbsp;qu’on doit expliqücr par les Principes' niêraènbsp;qiie j’ai établis dafts cé Ménibire, i inoiiis dénbsp;faire unè-exception rntolérabie.’ ' J’ai ausfi alle-giic Ges Èxpcnences, paree que ‘je crois qu’cl-lés pourront paroitrè nouvelles a guélques'Per-fonnes qui ne s’eft font pas encore occupées:nbsp;an moins jfe'nc les ai vüfes ni lueS nulle part.nbsp;telles quc’ je les ai dècrités, amp; faités. Je valsnbsp;faire voir apréfent comment on peut expliquefnbsp;CCS Phénoraénes par les Principes que j’ai étagt;nbsp;blisnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦
§, Ü^XIV.
- (d) Cell d’après lcs mêmes- Prifidpas; de M.
AEi'iNus que M. K^^f.Fr, a donné un? Théorie complette des Éledroplio’res dans Ie premiernbsp;Volume des Aèln p'é:fo^iUtam pour i‘777-'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;feqq.
on ytrouve ausfi'ine defcription du-prodilieux ÉleélrcJ-jikore que rimpéfatricé; de Rüsfie a- amp;it conftruire. ¦ Ob peut également confulter Ie Mémoire de M. iNGEri-^nbsp;Housz fur Ie mêine fujet inferé dans les Phil. Tram. Vol.nbsp;68., p., 102.0. M.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de CA FoNn en a donn^ un
extrait'da'iK ïotl- Précis Jnflorii^üe fuf ks Pliénömints tÜHri-eptss p. 690. feqq. li ne ft peut rien de plus exaél ni de pHis lumiueux qua Ie Mémoire que lAbbé hemme» anbsp;public fur l’Kledrophorenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;id 4e, Vof des Mem. d»
I’AmiI. de Maa/icirn p. 94. Au tefte les Eleclro'phoies font’'
-ocr page 93-Théorie de l'ÈJeSïricité ^ du Magnétisme. .7^'
§. LXXIV. On faitque Ie Souffre Sc les Corps red'néux deviennent négativément élec-ïriques ,.lorsqu’on les frotte avéc une peau‘denbsp;lievre ou de chat. . M. du fay, a qui l’ohnbsp;cft proprement redevable^de efes deux Elcftri-cités oppoféesj Sc dont on trouve ks kvansnbsp;CQi'its dans les Mémoires de l' jicadémie des Scieri-ces de Paris ^ pour les Années 1733. Sc fuiv.nbsp;iusqu’efi'1737., penfoit ada vérité, que lanbsp;Refine polTéde une Ekctricité différente dfenbsp;celle du Verre: mais, puis qu’un feul amp; mé-me Corps peut acquérir les deux Eleélricités,nbsp;i.1 ne faut plus fe laiflèr induire en erréur patnbsp;cette hypothefenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;je remarquerai feule-
ment encore,- que Ie Souffre Sc k Refine deviennent . en gcnéral ncgatiyefncnt ékdtiques k un-degré: confidérable quand, on les 'frottfenbsp;avec une peau de chat. C’eft ce dont k forte attraction du ruban blanc ( §. 71.) fournrtnbsp;une preuye évidente^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:
§. LXXV. I. J’Ai fait voir (^§. ia ) qu’un Corps negativement élecci-iquc atrii'c le
aCluelleinent fi cor.nus cjü’il feroit inutile dc s’y arréter P»us en détaii que ne.fait 1’Auteur.
(d*) Voyez ce que j’ai dit fur ce fujet dans k notq i du §. 6j. de‘ mon Memoire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
-ocr page 94-Fluïde, qui en eft voifin, avec la force .
or, comme q eft fort grand dans TEkctro-phore C§- 74- nbsp;nbsp;nbsp;P^is que ie Fluïde
contenu dans Ie cliapcau ne foit attiré vers la Refine, amp; conféqucinment que Ie chapeau lui-même ne devienne négativement éleótriqueinbsp;ce eui eft Ie premier Pliénomène.
11. Il n’eft pas probable que ce Fluïde attire erftre tou*: de fuïte dans Ie Soufïre ou dans Ie Refine, nvais il s’arrétera • piutot entre lanbsp;Refine mn amp; Ie chapeau MN (Fig. 17.):nbsp;car, comme la Refine eft un Corps idioéleamp;i-que, Ie Fluide éleftrique n’y pénètre qu’avecnbsp;beaucoup de difiiculté (§. 6.) j de la, lors-qu’on ne laïfie pas Ie chapeau aflez longtemsnbsp;fur Ie gateau, il ne donne aucun figne d’É-leótrïcité s car il a retire a foi Ie Fluide quinbsp;s’arrêtoit a la fa furface inférieure MN, amp;nbsp;qui eft ausfi attirée par fa partie négative, amp;nbsp;conféquemment il fe trouve dérechef dans fonnbsp;état naturel. Mais, fi j’appliquc le doigt,nbsp;ou un autre Corps anéleftrique a ce chapeau,nbsp;place fur rEleélrophore , il y aura deux forcesnbsp;attraétrices qui agiffent fur le Fluide éleétrique dunbsp;doigt; 1’une, le chapeau devenu negatif: 1’autrenbsp;Ic gateau de Soiiffre. Si nous nomraons D, lanbsp;quantité naturelle de Fluide contenu dans la par-
tic
-ocr page 95-tie fupérieure du chapeau ; d Ie défaut de Flui^ de j D la quantité naturelle de Fiuide concenunbsp;dans la partie ou a la furfacc inférieure du mê-ine chapeau : fon exces : Q la quantité naturelle de Fiuide du gateau: 7 fon défaut; oanbsp;aura la force attraétrice totale = ï' R ^
quot;F nbsp;nbsp;nbsp;or, comme R n’eft jamais égal
a R' (§. 13-)? la force d’attraélion fera plus grande en eraployant Ie chapeau, qu’en nc
cer-
(e) La furface inférieijre du Chapeau eft confiddrée jci comrne politive, a caufc du Fluïde qui s’arrcte entte cette furface Sc Ie gateau, comrne il vient d’etre dit.
Cela pofé il n’y a qu’a recourir a la formule nbsp;nbsp;nbsp;^
§. 14., 6c y faire (i~uz:r.d, paree qu’on fuppofe
ici l’excès du Fiuide égal a fon défaut, Sc qu'on expri-
Hie l’un Sc 1’autre par 'd: il faut ausfl fubftituer D au
r . nbsp;nbsp;nbsp;^ „ 1.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(1^—
Ucu de Q Sc Ion aura ^ nbsp;nbsp;nbsp;¦. pour 1 aétion du
chapeau : formule dans laquelle R exprime Vaélion de la
furface fupérieure, R' celle de 1’inféiieure. II faut y
ajoutcr I inflion du gateau, qui fera ( §, 12..) fubftituant dans la formule du §. 11. Rquot; au lieu de R, anbsp;caufe aue Ie chapeau agit encore ï une plus grande di-Rance que la furface inférieure du chapeau dont l’aélionnbsp;cft déja exprimée par R'. Fn ajoiitant enfemble cesnbsp;deux parties, on aura l’adion totaie fur Ie Fiuide dunbsp;doigt, ou du Corps qu’on préfeiite au chapeau, favoir ¦nbsp;tR — 'R:)d , j_Rquot;
-ocr page 96-So
II. M É M o I R E. P. I.
I’employant pas. II doit ausfi y pafTer une Certaine quantite dematière éiedtriqite'du doigtnbsp;qüi touche Ie chapeau, dans le chapeau mê-me: {avoir autant que la force attraftrice de lanbsp;Refine le'permet, amp; jusqu’a ce que ce cha-^nbsp;peau foit parvenu a fon état naturel: c’eft Icnbsp;fecond Phénomène.
III. nbsp;nbsp;nbsp;Pui«Q,uE. il y a autant de matiercnbsp;attirée par Pattouchement, que le chapeau eq,nbsp;requiert dans foh état naturel, ou qu’il en peutnbsp;contenir (N®. II.), amp; que le refte eft attirénbsp;vers la furface de la Refine (N°. I.), il nenbsp;fauroit y naitre dérechef une étincelie par unnbsp;attouchement repute: 'car la Refine a attirénbsp;vers fa furface autant- dc matiere- qu’elle I’a pu,nbsp;amp; le chapeau eft dans fon état naturel. C’eftnbsp;le troifieme Phcnomene.
IV. nbsp;nbsp;nbsp;L o R s Qu’o N ote le chapeau, quinbsp;eft, comme on vient de le dire, dans fon étatnbsp;naturel, leFluide, qui fe trouve eiitre la furface inférieure du chapeau, amp; la fupérieurenbsp;dek Refine, ne fauroit ni s’arrêter dans I’Air,nbsp;qui eft un Corps fdioéleétrique, ni entrer dansnbsp;la Refine : il fautdonc qu’il foie entrainé avecnbsp;le chapeau, amp; conféquemment, qu’il mettenbsp;celui - ci dans un- état pofitif. Ce qui eft Icnbsp;quatrieme Phénomène.
quot; V. Si I’Air n’étoit pas un Corps idioélec-trique, on ne feroit pas obligé de toucher Ic
eha-
-ocr page 97-TJiéorie de TÊlejlriatê f5? d.u Magnétisme. ^
chapeau, amp; de lui ren4re l’Elcaricité dpnt a, été privé par Ie SoüfFre, ou la Refine; car^nbsp;la force attractrice de la Refine, amp; de k fur-face fupérieure du chapeau attirci'oit, jus-lt;ju’a faturité, Ie Fluide éleétrique de l’Air^nbsp;Mais ce Fluide éprouve autant de difficulté anbsp;Ibitir de 1’Air, qu’a y entrer ¦, 6c c’efi: par cet-te raifon qu’il eft befoin d’un autre Corps poqr^nbsp;communiquer Ie Fluide éleétrique: amp; tel eft,^nbsp;au défaut du doigt, ou d’un autre Corps ané-lechrique, Ie plat inférieur quand celui-clnbsp;n’eft pas idioéleclrique: ce qui eft Ie derniernbsp;Phénomcne.
§. LXXVI. On cornprend a préfent faq ciiement pourquoi ces Phenoraènes doiyent^nbsp;avoir lieu ausfi fpuvent, amp; ausfi longtems^nbsp;qiie Ie gateau de Soulfre eft négativemcnt élec-trique, pourvu qu’on privé tqujours Ie «chapeau de fon Élcétricité pofitiye èn Ie retirant,nbsp;afin qu’il puifle devenir dérechef négatif quandnbsp;on Ie remet. R eft clair.ausfi,, que Ie plat inférieur n’eft pas une p.arde efiénticlle de l’.Elec-trophore, puisque j’ai fiiit plufieucs de mesnbsp;experiences fans 1’employer.' On voit enfinnbsp;avec la même facilité que ceux , qm_ penfentnbsp;qu’il fauc appuier foitement Ie chapeau con»nbsp;T o M E II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* F
-ocr page 98-Sa IX. M i M o I R E, P- 1.
tre Ie gateau de Refine, fe trompent beau? Coup Scc. amp;c,
§. LXXVII- Je poürrois encore parler dc la grande force attraftrice de l’EledtrophoT
C/) gt; fpbêre d’aftivité, de fon r^nfor-! cement, ou coranient on peut, par Ie feul atrnbsp;t'ouchement du doigt, charger j pofitivementnbsp;6u négcitiveraent une Bouteille de Leide qu’onnbsp;pófe fur Ie chapeau: allégucr encore une cou?nbsp;ple de douzaine d'autres Expériences, mouT-trer enfin comment ces Phénomènes fiiivemnbsp;des mémes Principes, par lesquels je démonsnbsp;p'e l’Aitalogie des forces éleclriques amp; magné-?nbsp;tiques. Marsje crains d’etre déja entré dansnbsp;trop de détails fur ces Expériences. Je refervenbsp;Öbnc ceci pour upe autre occafion, dans la-;nbsp;quelle je traiterai ausfi des!Éle6trophores cotnbsp;niques, que je fais de grands verres a boironbsp;Stc.: mais il me fiiffit d’avoir démontré quenbsp;PEleétrophore ne trouble en aücune manièrenbsp;1’Analogie qu’il y a entre les deux forces fusr-mentionnées j qu’il n’exige aucun Principenbsp;qouveau Sc étranger. -— On ne peut pas 4
l (ƒ) X 51 - deffous 5.
-ocr page 99-Théorie de V EleSfrkitê ^ du Magnétisme. 8^
la vérité faire de fciiiblables Experiences avec TAimant, mais cela provient dc ce que nousnbsp;ne pouvons pas avoir d’Aiinans a un feul Polenbsp;( §¦ 57-) 9 ce qui a lieu pour rÉleftricité,
§. LXXVIII. Nous avoirs montré dans Ie §. 57. pourquoiil n’y a pas dE'^imans a unnbsp;feul Pole: on peut également demander pour-quoi on n’a pas de Corps éledtriques qui aycntnbsp;deux Poles? II n’y a qu’a fe rappeller, quenbsp;les Phénomènes élcdtriques doivent nécelTairc-ment êcre plus nombreux, puisque Ic Fluidönbsp;cledtrique efl: attiré par tous les Corps ( §• 4 )•nbsp;II s’enfuit facilemenc, ainfi que des Principesnbsp;¦pofés ci- deffus pour démontrer 1’Analogie desnbsp;deux Forces, que ce Phénomène n’eft pas gé-néraleraent posfible pour les Corps éleólriquesnbsp;comme il I’eH: pour PAiniant. En fecondnbsp;lieu, nous avoirs ausfï des Corps éleélriqueinbsp;qui ont les deux poles. Le Carreau de franklin, la Bouteille de Leide, amp;, engénéral,nbsp;les renforcemens de musschenbroëk,nbsp;que font-ils, fi non des Corps pourvus de derrxnbsp;poles éleftiiques¦? La Tourmaline, êc ph^nbsp;fieurs autres pierres précieufes, rendues clec-triques par k chaleur, n’ont-elles pas ennbsp;tout temps deux poles éledriques oppo-
F a nbsp;nbsp;nbsp;fes?
-ocr page 100-04 II' M É M o I R E. P. I.
fes nbsp;nbsp;nbsp;On peut même dire avec veritc,
qu’en général, on ne produit jamais une Elec-* tricité pofitive, de quelque fagon qu’elie puis-fe naitre, fans qn’on en produife, ou qu’il ennbsp;tiaifle, en même tems, une negativenbsp;pda cil ausfi pcu posfible qu’il r-eft, que l’e-fpace A foit rempli, fans que Tefpace B foitnbsp;vuidé en même tems, ou qu’il l’ait été aupa-ravant.
§. LXXIX. ÏL nous refte encore a expli-quer pourquoi les poles de même nom dans l’Airaant, amp; les Eleêlncitês de même nom,nbsp;fe repouflent de loin, mais s'attirent denbsp;presnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Phyllciens en donnent ordi-
: nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nai'
(a) Voyez ce que j’ai dit fur ce fiijet dans Ie §, 209. de ma DAertation,
({h) Voyei Cé que j’ai dit fur ce fujet dans les 198, 104, amp; 105. de ma Dilfcrtation.
¦( (c) M. Aepï^uj explique dans fon fecend Cliapitre tout ce qui a rapport au'x attraAions amp; aux répulfionsnbsp;cleftriques amp; inagnétiques; amp;' i! .eft entré dans des: détails. tres - intéreflans a tons égards. Confultei auili cenbsp;que j’ai dit fur ce fujet dans les §. 149 gt; ijo» 151. denbsp;«na Dilfcrtation, dans Ic §. i34-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;** dans laquelle j’ai
Cxpofé ün doute, li les tormules femblables pour les af-tïaélions ScIès répulfions niaguétiqucs 8c éleèriquesgt; fu^
-ocr page 101-Théorie dè PEleétricité nbsp;nbsp;nbsp;du Magnétisme. Ö5
nairement cette rairon, qu’on trouve tres - ra-rement des poles de même nom, ou des Corps homologties, qui ayeut utie force attraftrice,nbsp;óu répulfive egale 5 amp; que c’eft a catlfe de cclanbsp;quela répqlfion fe change ea.attracbion. Cetquot;,nbsp;te caufe ell; bonne •, muis, comrae elle ne fuf-fit pas, on rn peut trouver line autre en determinant la formule du §. 54. Qu’on fup-‘nbsp;pnfe qii’il y ait deux Corps AC amp; DF.nbsp;(Fig. 9.) dans un état pofitif: que la quan-titc naturelle du Fluïde en AC Ibit aQ: ennbsp;DF, aD : qu’elle foit augmentée en AC de-f, en D F: de ^: quand ces Corps s’approchent.nbsp;les deiix Fluides fe repouflent: dans AC, unenbsp;partic du Fluïde eft chaiïee de AB dans B C :
de meme de D E en EF. Que la portion, qhaffée en B C foit C: celle qui Gil repouflee,nbsp;en EF, E: fuppofons encore qu’on ait dan§nbsp;k ditc formule; . gt; .
r = nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;snbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CO
S nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
= nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;__nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C
Or,
iroient pour établir une analogie entre les deux forces, (d) On prend ici parceque l’augmentation denbsp;p 5'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bui-
-ocr page 102-Fluide pour tout Ie Corps A C ctant f, elle n’eft que q pour fa moitié. II y a dans 1’original c zr: q — E
d zz q -jr a —
' ^8c enfuitenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d, E q, on C
d: fl , E quot;i;. V? ’ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; ft Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;q amp;
C \ i: il eft dair que ce font des fautes d’impres-fion, amp;: que ces Expresfions algebriques (d'ailleurs toutes trés vicieufeilient imprimées dans cc §. de l’ori-nal), doivent être telles que je les ai retablies dans I»nbsp;texte: car, 1’autcnr fe fert ici de la formule du §. 54.:nbsp;il faut done que les mêmes chofes foyent défignées parnbsp;les mêmes lettres. Or il eft clair , que c 8c S appartietl-nent au Corps D F: n amp; ^ au Corps A C: ainfi on ne
fauroit avoir c ~ ^ q —- E mais il faut c zz ^ d
C: on r
ne fauroit avoir ausfi E \ j: mais il faut E \
^: cela faute aux yeux’. Pour plus de clané j’ai expri-mé dans la figure par des lettres S amp; 3 a quels Corps Ces exces de Fluide appartiennent; 8c j ai fubftitué Jnbsp;au lieu de l’excès d, pour ne p*s employer dans Ic mê-me calcul la lettre d en deux fens diflérens: 1’un pournbsp;exptimet l’excès de Fluide dans Ie Corps D F avant qu’ilnbsp;s'approclie de AC, exces que je nouime S'; amp; 1’ainrs
/ nbsp;nbsp;nbsp;l’e-'i'!
-ocr page 103-Thêotie dt V ËleSlridté ^ du Magnétisme. S'j'
ce ferJi grande: amp; conféqucmment, C amp; E ie feront ausfi. On concoit ausfi facilemenCnbsp;que lorsque ^ eft fort grand, amp;c la diftance lanbsp;même, C do it être fort grand: amp; que quandnbsp;S l’eft, 6c que la diftance refte la même, Enbsp;dok être fort grand ausfi: que par conféquentnbsp;il peut facilement y avoir des cas dans lesquelsnbsp;C \ ^ gquot; ou E “il. 5, OU dans lesquels cesnbsp;deux cas ont lieii a la fois. Mais, ausfi long-tems que C \ ^you Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou que
ces deux cas ont lieu a la fois, la formule don-née reftera negative, 6c indiquera une force ré-pulfive: mais, fi l’on fuppofe C ~ la
formule fera
— d(^agt;c •^hx'y
QD
f R — nbsp;nbsp;nbsp;dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ X') .
— — •
êcfiC \ ^ ^6cE'is. ^ S, on aura
— a'R.') — d (h x' —• a x') ^ nbsp;nbsp;nbsp;^
Voit
l’excès d qu’il contient réellement avant d’avoir été ap-proché du dit Corps; amp; qui eft Ie d employé dans la formule du §. J4. amp; de celui-ci.
(e) Ce §. revient au §. np- nbsp;nbsp;nbsp;aepinüs pour
rÉlcdricitc 6c aux §. 175-i8z. poür rAimaat, a l’égard
F 4 nbsp;nbsp;nbsp;«ï»
-ocr page 104-'S8 II. M É M Ö I R E. P. ï.
'voit facilement que tout depend ici des grandeurs E amp; C: ear, lorsque ^ \ C 6c -i ^ \ E, amp; c ne fubiront aücim changement dans la formule. Mais, puisque les ré-pulfions augmehtent quand ia diftance dimi-nue, C 6c E augmenteront ausfi, amp; indique-ront, par Ie renverfement de la formule, quenbsp;les forces répulhves fe changent en' attraétri-ces (ƒ).
au quel ce Phylicien confidère les Aimans non comme entièrement pofitifs ou négatifs, mais comme en partianbsp;pofitifs. k en p'artie négatifs.
¦“(ƒ) On fait que la répulfioa magnétiqtie fe changé quelquefois en attraöion datis Ie contafl ou prés dunbsp;contacl:. M. aepinus a fait une expérience dans la vuenbsp;df protiver la même chofe pour rÉleftricité. J'en ainbsp;fait mention §. iji. de mon' Mémoire : mais il peutnbsp;Être doiiteux fj ce changement né provient pas, au coii-tiaïre de ce que M. steiglehner paroit vouloir dc-dufre de Ia Théorie de M. aepinus, d’un changement réd d'éleélricité, c. a. d. de ce que celle d’un desnbsp;deux Corps, qui étoient tous deux poütifs, ou tous deuxnbsp;négatifs, devienc negative ou pofitive de pofiüve ou negative qu’ellc étoir. V. §. ijr. notes d, e de mon Mémoire.nbsp;Au rede je fuis für que c’eft Ie cas qui a lieu pour l’Ai-nwnt (ihid. §. 149, 150.). 11nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*1 autres cas ou la
Théorie de M. aepinus fur les attraélions amp; répullions magnctiques amp; éledriques ne paroit pas fuffifantc. Ellenbsp;laiiTc indccis p. ex. s’il y a attraction ou répulfion,nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou
-ocr page 105-Théone de l'ÈleBricHê ^ dé Magnétisme.
§. LXXX. U N des Phénomènes les plus ïéellcs de rAiniant c’eft la communication denbsp;fa force; car il la communique fans rien pcr'~nbsp;dre de la flenne propre, amp; foüvent mêmè ilnbsp;femble devenir plus fort par cette libérali-té («). Mais dcrechef, ce Phénomène nenbsp;trouble pas les Principes par lesqucls on peutnbsp;démontrer i’Analogie.
SuPPosoNs (égt;) que i’Aimant A C Cfo'g’’-9.) touche 1’Acier DF, amp; que AB foit la partie pofitive. On fait que Ic Fluide magné*-tique, qui ctöit auparavant uniformément re-pandu dans l’Acier D E , eit repoufle par fenbsp;Fluide contenu dans AB fFig. 14O de fortenbsp;qu’il doit s’enfuir de D E dans EF: amp; cettenbsp;réptilfion doit durer jusqu’a ce que Ie Fluidenbsp;en E: foit enfin autant repoufle par Ie Fluidenbsp;qui fe trouve enEF que par celui de AB.
L’A-oii aucune adion entre deux Corps, dont l’nn cft pofi-tif £: l’auire iiégatif:. (§. 1367 I43. pour rÉiedricité: §• 149'^59' P°rir 1 Aim^nt amp; Ic Fer; §. 171, 173 pournbsp;deux Aimans :) tandis que 1'Expérience ne laiffe aucunnbsp;doute fur ce fujet.
(a) M. AEPINUS a traité cette matière en détail dans fon Chapitre troifièrne qui eft peut-être Ie traité Ienbsp;plus intëreffant, qüand aux faits amp; aux Experiences , Ie plus complét, que nous ayons fur ce fujet.
(O Aepinus. s, ZÖ3 - §. Zoj,
pb 11. M É o 1 R E, P. li
\
L’Acier acquerra done fon pole .negatif cn D E. Mais, comme le Fluide magnetiqudnbsp;qui fe trouve cn A B eft attiré par la partienbsp;D E C§- 45 )»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;arriver que ja
partie AB ne devienne non feulcrnent pas plus foibks mais merne plus forte: car cettenbsp;attradtion de D E doit faire que le Fluide ddnbsp;A C tende encore plus vers A: Sc comme ilnbsp;ne peut pas fortir du Corps j vu la grandenbsp;difficulté qu’il éprouve a s’en detacher (§. 6.),nbsp;la force fera augmentee Cn A. Si la paixienbsp;AB ctoit negative, on auroit un effet pa*nbsp;reil, mais inverfe (c).
§. LXXXL Aussi quand je defire d’aug-inenter la force d’un Aimant, j’y fuspend un poids qu’il eft cn état de foutenir (d): aunbsp;bout de quelque tdms j’y ajoute encore un petit poids: j’en ftis autant une feconde Sc unenbsp;tfoifième fois, Sc je trouve que I’clFet eft en-tiercment conforme a la Théorie. Un Ai*nbsp;mant, qui portoit au commencement fix iivres
6c
(i) Aep'inus §. 2o8. Confultez ausfi ce que j’ai fur ce fujet §. loo. note d du §. loo. §. loi*. Scnbsp;ïiöte a du §. 2.02*. de mon Memoire,
(/i) Aepinus §* 209. “ §•
-ocr page 107-Théorie de 1'ÈleSlricitê du MagnêtispU. 5I
Sc demie ^ augnveijta en force dc quelques on* ces (e).
§. LXXXII. La difficultc que Ie FUüde éproiive a pafl'er d’un Corps coerckif dans unnbsp;autre, n’eft pas alt;beaucoup pres ausfi grandenbsp;pour rÉleftricité que pour Ie Magnétisme. IInbsp;eft done ausfi posfible d’oter a un Corps fa force, furtout quand on y applique un Corpsnbsp;anéleétrique. Mais on peut ausd faire furnbsp;l’Eleélricité quelques Expériences femblables,nbsp;qui prouvent qu’un Corps peut communiquernbsp;cette force a un autre, fans rien perdre de lanbsp;fienne (ƒ)• Qu’on applique avec de la cirenbsp;fur Ie cbapeau d’un éleétrophore quelques filsnbsp;minces dc foye D (Fig. 18.), amp; qu’on tiennenbsp;ce chapeau a la diftance de deux ou trois pou-ces d’une Bouteille de Leide médiocre. Sinbsp;l’on tient Ie doigt en D, on verra que Ie chapeau eft élcétrique, car les fils de foye s’élève-ront fur Ie champ, êc s’inclineront vers Ienbsp;doigt. Qu’on repéte'cette Experience vingc
oiï
(O Ced revient a ce que j’ai dit §§. lór. amp;: 235. de mon Méraoire, que l’Aimant augments ia force par lanbsp;autums, comme dit M. s T u u m i u s.
{ƒ) Voyez fur ce fujet §. i8a-190- dc raon Méraoi* jp, les notes fur ces Sj.
-ocr page 108-OU trente foi'?, l^efuccès en fera Ie même. Je pourrois indiquer encore d’autres Expériencesnbsp;pareilles. -
§. LXXXIII. On peut expliquer l’Ar-mure ékftrique par les Principes établis ci-dellus, amp; leur vérité en eft confirmee (§. 59.' feqq.). Mais, la même chofc a-t-elle lieu'nbsp;pour 1’Armure de l’Airaantnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Je vais rc-
pondré a cette Queftion. Soit (Fig. 19, ao.) un Aimant E C, dont A C foit Ie pole pofi-tif, amp; AF Ie pole négatif: qu’on appliquenbsp;au pole pofitif mie Armiire KIG. On adé-montré §. 8o., que Ie Fluide raagnétique,'nbsp;qui fe trouve dans cette Aile, eft repouflenbsp;delapartie IK, amp;, comme il ne peut pas fenbsp;detacher du Fer, il fera condenfé dans la par-tie inférieure GI, amp; il y produira un polenbsp;pofitif. Ceci a cgalement lieu, mais d’unenbsp;nianière inverfe, poür la parti e AF: car, Ienbsp;Fluide de l’Aile M L fera attiré par Ie polenbsp;négatif A F, hors de la partie M N: Ie pied'nbsp;MN deviendra done négatifj amp; MN 6cnbsp;GI feront deux poles.
(a)AEPiNus §. nbsp;nbsp;nbsp;J’ai fait qxielques re_
flexions fut' cette explication de M. aepinus dans Ic §. 112. de mon Méaiüire, note f.
-ocr page 109-Théorie de l'EleHricité ^ du Magnétisme. 93
Si les Alles n’étoient pas appüquces a 1’Ai-jnant, 6c qii’on approchat de celui-ci un morceau de Fer GI, il eii refultcroit d’a-bord que Ie Fluide en B amp; en C agiroit furnbsp;le Fer GI a quelqvie diftance: amp; aquot;. qvi’iïnbsp;ne pourroit agir que latéralement j deux cir-conilances qui affoibliffcnt la force magnéti-que comnie route autre force Qh'). Si l’Aiienbsp;KIG p. ex. étoit de Fer dur, Ie Fluide ncnbsp;pourroit pas s’y mouvoir ausll facilcment, ninbsp;ctre fi facilement repouffe vers GI, Sc pom-pc de MN (§. 6.). II eft done préférablenbsp;que l’Armure foir fake de Fer mol. Ce Phe-nomène s’explique done tres - naturellementnbsp;par les Principes d’Analogie ' que nous avon^nbsp;établis, Sc ces Principes en font par confé-quent confirmès.
ne deux Ai-
§. LtXXlV. Ces mêmes Principes font encore cohfirraés par la manière dont onnbsp;communiqué la force magnétique, a l’Aciernbsp;p. ex. (c). Suppofons qu’on prent
(b) nbsp;nbsp;nbsp;ASPINtlS §. 1I7-
(c) nbsp;nbsp;nbsp;L’auteur traite iei lt;ie !a douWe touche, fans par-
Icr préalab'.ement du frottement fi.nrplc par un feul bar-icau. M. AEPiNus a expliqué ee cas dans fon §. irS.; explication , fur laquelle j'ai fait quelques rcinarques dansnbsp;fe note i du §. 199. de mon Memoire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-'i
-ocr page 110-94
Aimans A amp; B (Fig. ai.)- Ic pole potitif foit B, Ie négatif A.. II eft clair, quenbsp;chaque pavticule ƒ du Fluïde magnétique denbsp;FAcicr, kqvieile fe rrouve entre les deux poles des Aimans, doit être très-fortement at-tirée: car elle eft: autant attirée par Ie polenbsp;Bégatif A que repouflee par Ie pole pofitifnbsp;B, ft nous fuppofons d’ailleurs que les forcesnbsp;des deux poles font égales. Si l’on meut lesnbsp;deux Aimans A 6c B ve*-s C, Ie Fluide magnétique fera ausfi attiré amp; pouffé vers C. Ennbsp;repetant fouveiit cette operation, amp; condui-fant les deux Aimans felon toute la longueurnbsp;du BaiTeau CD, l’effet en fera plus confidé-rable. On raméne a la vériré toujours lesnbsp;deux Aimans vers D, mais Ie Fluide ftiagné-tique n’en efl que mieux excit'é, amp; d’autantnbsp;plus furement conduit vers C, amp; Ie barreaunbsp;d’Acièr acquiert d’autant plus de force. Onnbsp;voit facilement que ie pole polltif C du barreau doit fe trouver a la fin de I’operation ennbsp;C amp; Ie negatif en D (lt;?),
§. LXXXV.
(o) L’explication (ie cette methode fe troiive en détail dans les §. 129, amp; fuivans de rouvragc de M. AEr
BIN VS.
§. LXXXV- L’expÉrience a con* firmé les avantages de cette Méthode d’ai*nbsp;mantel-: M. M. micheLL amp; galtonnbsp;Tont employee les premiers, amp; elle eft devemienbsp;fi générale que tons les artiftes Tont approu*nbsp;vée. On la nomme la metliode de la doublenbsp;touche. M. A E p IN u s l’a encore perfeétion*nbsp;jiée (^). Au refte, on voit facilement qu’uiT,nbsp;Aimant,en forme de Fer aclieval, faiticilenbsp;même efFet. II faut cherclier ailleurs les nom*nbsp;breufes méthodes de faire des barreaux aiman*nbsp;tés en employant des Aimans. On les trou*nbsp;^'¦era fiirtout dans les Mémoires de l' Académienbsp;Paris, pour les Années 172,3, ï7(5o, 6cnbsp;ïf5i. (r). Mais toutes ces méthodes s’expli*nbsp;quent, que je fache, très-naturellement par
les
{b) La pertetüon qac iVl, aepinus a donnée a cec-te méthode conlifte en ce qii’il approche les extrémités Inférieures des barreaux Tune de l’autre, amp; non les fu-périetircs comme Ie fait Ic Doéteur HiCHEtt v. §,nbsp;3,55. M. antheaume a trnuvé vers Ie même tems uncnbsp;Methode fcmblable, amp; M. a e p i n u s lui accorde mêmenbsp;la priorité. V. Mem. fur les Aimans artificsels far M. a N';-The AU ME, Petersbqtirg 1760. 4°.
ie) Les Mémoires de l’Académie de Paris pour 17x3. contiennent les Experiences de M. heaumur fur la fa-cilité avec laquelle Ie Fer amp; 1’Acier s’airaantent fansnbsp;toucher dAimant. Le Volume pour it6o. ne contientnbsp;lien fur le fujet en qucftion, Mgt; de i-a lande a don-
nc
-ocr page 112-II. M É M Q I R E. P. I.
les Principes que nous avoirs établis ci-dcs-fus: elles les confirment done unanimément, ainfi que 1’Analogie que nous en avoirs dé-duite.
§. LXXXVI- La communication des forces ekétriques fe fait de la même mairière : la partie pofitive d’un Corps éledtricpic repouffenbsp;Ic Fluide élcdtrique contenu dans un Corpsnbsp;voilln: maïs, comme tons les Corps anelec-triques fournifTent un libre pafliigc a ce Fluide, Sc que leur nombre eft tres - grand,nbsp;ce Fluide penètre en outre dans la plupartnbsp;des Corps, fe repand dans tous les Corpsnbsp;anélelt;9:riques avec lesquels Ie prenrier communique , Sc comme nous ne polledons aucunnbsp;Corps idioélcStrique, dans lequel Ie Fluide éleclnbsp;trique fe meut ausfi difficilement, que Ie fait I5nbsp;fluide magnétique dans les Corps coercitifs,
il
ïié dans Ie Volume pour 1761. p. 211. une citpofition fucdntc de la Méthode de M. aniheaumf, pour ai-manter des barreaux d’Acicr fans employer d’Aimant:nbsp;mais il vaut mieux recomir au Mémoire de 1 auteur mê-lue, cité dans la note précédente. On trouve un détailnbsp;intéreflant 8c affei complet de toutes les méthodes d'ai-manter, dans la belle preface que Ie P, rivoiue anbsp;ajoutée a fa tradiidion du Traité des Aimans artifekknbsp;far Ie Df, MicHEtt.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
-ocr page 113-f'7
Théorie de l'EleSlruité ^ dü Magnétisme,
li y pafle oMiiiaireirient ünc très-gfande quan-*. tité de Fluïde éleótfiquc des Corps idioélec-='nbsp;triqués dans' les anélcdriqües {d).
S. LXXXvii- Dl so NS encore un hiót de la direótion amp; de I’inclinaifon des Corpsnbsp;itiagnétiques amp; ékdbriques. Soit ( Fïg. aa. )'.nbsp;tiiie Aiguille magnétique, infiniment petite,nbsp;D E F, placée dans la fphère d’adlivité dc 1’Ai-mant BAC , de manière qu’elle acquière lanbsp;Ctuation dc la lignc droite D G. Que Ie een-'nbsp;tre E de cecté Aiguille s’avancc d’une quantitcnbsp;infiniment petite, amp; qu’il parvienne ennbsp;Comme 1’Aiguille a aftuellement une autre 11-mation pa;r rapport a VAimant BAC, fonnbsp;pole F s’approchera de la partie attradtrice denbsp;1’Aimant, 8c 1’Aiguille acquierra la fituatioanbsp;HIK, de forte que cette direftion fera cellènbsp;de la droite K L , 6t fefa avec D G un anglenbsp;infiniment petit. Si Ie Centre de 1’Aiguillenbsp;continue a s’aVancer encore d’unc partie infi-nimerit petite, . amp; parviènt eïi N, cettc Ai-_......- nbsp;nbsp;nbsp;. --------- - guiK.
\d) Aepinus §. 195-iöj. J’ai examiné dans lei 5- 18Z-184. de roon Mémoire, amp; dans les notesnbsp;«s §§. fi i’op pgy)- dire qu’ü y a de 1’Analogie , entqanbsp;lÉleftriclté amp; ^’Aimant cu égard,a la tuanière de tdlamp;rnbsp;jBuniquer ces forces par Ie frotteroent.
TOME 11. nbsp;nbsp;nbsp;,
-ocr page 114-p8
gxiille acquiem, paria force de rAimant, U fituation M N O, qui coincide avec la lignenbsp;M P, laquelle fait avec K L un angle infini-ment petit. Or, comrne la meme chofe a lieunbsp;de 1’autre coté BA de 1’Aimant BAG, Ienbsp;centre d’iine pareille Aiguille parcourra toutnbsp;autour de l’Aimant une courbe EI N O , furnbsp;lés Tangentes de laquelle 1’Aiguille s’arrêteranbsp;toujours (a).
5. LXXXVIII. Personne n’apudé-terminer jusqu’iei, que je fache, les proprié-tés de cette courbe, amp; il n’eil pas posfible de Ie faire ausH longtems qu’on ignore la loi ounbsp;la fonclion de la force attraamp;rice de l’Aimantnbsp;amp; de rElcctricité. II faut done fc contenternbsp;uniquement d’Expériences amp; d’Obfervations.nbsp;Ausfi voyons nous que la limaille repandue furnbsp;un Aimant, ou fur une glace, ou fur un papiernbsp;qui recouvrent 1’Aimant, forme paries diver-fes direftions une courbe autour de 1’Aimant.nbsp;Or, comrne j’ai demontré (§. 80.), que Ienbsp;Fer devient un veritable Aimant, dans Ie voi-finage d’un Aimant, on peut confidérer routes les particules de la limaille comngt;e des Ai-
guil-
^ ------- - -------
.(lt;») Aepinus §. 281-309* furtout §. 197.
-ocr page 115-Theorie de VEleSiricitê Ö* du Magnétisme. 951 /
giiillés aimantées, amp; leur appliquer ce qui a ét6 déraontré dans Ie §• précédent (*).
LXXXIX. L’ÉLE cf RïCl TÉ pré' « fente des Phénomènes pareils, amp; on peut lesnbsp;expliqiier paf lés mêmes caufes; qu’on prenndnbsp;ie niban de foye, ou 1’Aiguille éleélrique,nbsp;que nousavons décrite qi-deflus (§¦ 56.), §Cnbsp;qu*on les falTe mouvoir tout autour d’un ga*nbsp;teau de SoufFfe ou de Refine d’un Eleétropho-*e: Ie ruban pofitif, ou la partie pofitive denbsp;^’Aiguille fe dirigera toujours vers Ie centre dunbsp;gateaunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Si l’on ptoduit, d’après M.
ERANKLiN , unc vapeur de Refine fêche autour d’une böule de metal éleétrifée, onnbsp;obtient a pen prés Ie roêrae elFet que lors*
qu’on
(é) Cette courbe eft femWablc a celle que trace une Aiguille mue autour d’iin Aimant. On peut voir dansnbsp;iet Mémoires df ï/Lcadémie de Berlin, Tmt XXVI ^ l’eflainbsp;.extrcmément ingenieus amp; élégant de feu M. i.ameerTnbsp;ipour determiner la nature ,de cette courbe; v. ausfi ae-^iNUs §. rqS-ê,. 399'
\c) V. dans rouvrage de M, aej-inus §. 293-f.
1’Expérience qu’il a faite fut la diredlion qu’afFcc-tent les Corps éleétrifésje l’ai repétée §, 219. de mon Memoire,
G a
-ocr page 116-too II. MEMOIR E. P. i.
qu’on repand de la limaille autour d’un Ai-mant naturel arrondi 5cc. See. (lt;/).
§. XC. JE penfe done que la Declinaifon Sc rinclinaifon de 1’Aiguille aimantée, quinbsp;préfentent tant de difficultes en phyfique, nenbsp;font que cc que nous voyons dans les Expé-rienees: favoir, que le globe terreftre doit etrcnbsp;conlidéi'é coranae un Aimant immenfe, maisnbsp;foible: ou, pour parler d’une manière plusnbsp;precife,que le Créateur a placé dans le Noyaunbsp;de ndtre Terre un Aimant immepfe^ ou toutnbsp;autre Corps qui tient lieu d’Aimant (e).nbsp;Qu’on ne me demande pas par quelle caufenbsp;méchanique le Fluide magnetique eft pouflenbsp;.d’une des parties de cet Aimant univerfel dansnbsp;I’autre, ou quel a été le but du Créateur en pla-
qant
(d) Voyez les Lettres de fr'ankun p. 141. §. 46. dc la Traduftion; ae. Lettre de I'original. II paroit d’a-près les Experiences de M. iichteneerG' {Novinbsp;Comment. Ootiingenf. Vel. VIIL amp; Commentation. Gott'mgtnftsnbsp;Vol. L OÜ Journal di'Phyftque T. XV. p. r?-) ^ celles dunbsp;Prince de OAttiTZiN (Mémoires' de (Acdd. dt Bruxellesnbsp;p. 17.) que les Éle{ftricités pofitive amp; négative dispo-fent cliacune les Corps furlesquels dies agiffent feron desnbsp;direétions qui leur font propres.nbsp;t«) As PIN us §. a88. 289.
-ocr page 117-Théorie de l'EleStricité ö* du Magnétisme. loi
§ant un pareil Noyau magnétique dans notrc globe (ƒ): car j’avoue franchenicnt mon ignorance fur ce fujet: j’en fuis ausfi peu in-ftruit que de la caufe pour laquelle les Planètesnbsp;fe meüvent autour du Soleil d’occident ennbsp;orient, ou pour laquelle Jupiter a quatre Ik-tellites, amp; la Terre n’en a qu’un feul 6cc. 6cc.
§. XCI. IL me paroit au moins certain, que, fi nous confidérons la caite de declinaifonnbsp;que M. HALLEY a publiée, amp; qui fe trou-ve dans les Effais de Phyfique de M. Mus-scHEN^ROEK, amp; mieux encore dans Ienbsp;Traité de Navigation de ]VI. botjguer (lt;*),
fujet fur lequel M. euler a compofé un favant Mémoire, impriraé parmi ceux de 1’A-
ca-
(ƒ) Aepikus §. ipo. amp; 9i-de(rous $. i68.
(a) On trouve fur cette carte les ligncs pour 1709. ca rouge, amp; celle pour 1744- noir, cc, qui faitqu’onnbsp;peut fe former tout d’un coup une idee diltindle du changement de la Declinaifon. Les Auteurs de la carte pournbsp;1744., M. M, MOUNTAIN^ ^ dodso.n, en ont pu-bliée une nouvelle pour 1756. M,. dunn a public jl. ynbsp;a fix ans un Atlas entier de ces fortes de Cartes: ounbsp;trouve une pour 17 /0. faite d’après les obfervations ^nbsp;amp; plufieurs autres ptair Ic fiecle fuivant fakes d’aprèsnbsp;la Théorie. L’cxécitiion de ept Atlas cft d'une beauténbsp;extraordinaire,
ïoa
II. M É M o I R E, P lf
cadémie de Beiim pour 1’année *7'57- (^}r amp; fi nous méditons les favantes diflertatioiisnbsp;que 1’Académie de Paris , a couronnées en 1743,nbsp;4744, amp; 1746 (c)gt; ö nous conlidérons 5 disgt;-je toutcs les obfervations connues amp; toutcs ksnbsp;ponjeétures, il me paroit certain, que nous iienbsp;trouverons a la fin d’autre relultat que celui-ci, que les direétions de 1’Aiguille aimantéenbsp;en différens points de la Terre, 'ont une »cs-grande relTemblance avec les direöions qu’ac-quiert une Aiguille mue autour d’un Aimantnbsp;immobile. Mais, cct Aimant univerfel a-t-,»!nbsp;qn mouvement particulier'? Le Fluide qu’ilnbsp;conticnt paffe-t-il peu a peu d’une partie
dans
(t) Tornt Xlll. M. nbsp;nbsp;nbsp;explique les courl^es lt;5e
.décHnaifon au moyen d!un Noyau magiiétique doué de deux Poles. En 1766. M. EutER a fait (Tonie XXIL)nbsp;quelques correélions a fes calculs en y admettant unnbsp;nouvel Element, ftvoir que le Centre magnétique nenbsp;tombe pas au milieu de 1’axe du Noyau. Ces deuxnbsp;Mémoires de M. E«'i-ÉR repandent un trés-grand journbsp;fur cette matière, amp; font voir qu’il eft inutile de rc-courir aux quatrepoles n’KALLEY.qui enfiippofoit deuxnbsp;fixes, amp; deux mobiles {Vhïï. Tranf. N®. 191- P- SH)nbsp;M. SCAB ELI A a fait depuis cc tems quelques recherches fur ce fujet dans 1’hypot^èfe des quatre poles, Dsnbsp;Ma^te , Tome II.
(e) Imprimécs dans le Tome'^. des Mémirts qai ent rtm^mi ies Prix de l'AcadimU.
-ocr page 119-Theorie de 1' EleBricité Ö* du Magnétisme. 103
dans Tautre, ou, eft-il uniformement diftri-bué dans chaque paitie “? Ce font la des points dont on ne faiiroit rien dire avec exadtiriide.nbsp;Mais on pourra conclure de cc que je dirai gi-deflbus ( §. 170.) fur Ie même fujet, qu’il y anbsp;dans ce Fluide un changement périodiqu® (i).
§. XCII. L,a Force éleftrique cfl: ausfi étendue que la Force magnétique: elle fënbsp;trouve, tout comme celle - ci, dans tous leSnbsp;endroits de la furfaee de la Terre: mais ellenbsp;reüde de plus dans tous les Corps. Par ce quenbsp;tous les Corps qu’on a pu examiner jusqu’icinbsp;font doués' de péfanteur, tous les PhyficiefiSnbsp;affirraent que les -Corps qu’oh n’a encore punbsp;examiner font ausfi péfans: amp; ils ont raifon:nbsp;mais l’examen même ne donne cependant pasnbsp;la péfanteur a ces Corps. Si les oifeaux vO-loient conftamraent a une certaine diftance denbsp;la Terre, ils fcroient cependant encore péfans:nbsp;¦done k lune ausfi cfl péfante: amp; la flatiquenbsp;¦nous enfqigne que cela a réeliement lieu: èc
que
Xd) Voyei ce que j’ai dit fur Ie fujet «les change-®ens généraux de déclinaifon dans mts' Reefi/rüies fi^r let Jtijmlles aïnumties, IJ. pmU Sett. 3. fu.rtout §§. 2.98-3^3,nbsp;«ci. 3to.
JD4 II‘ M É M o r R E. P. ï.
que inc;me elle pèfe fur la Tevre: done tous ‘les fateiiites pèfeat fur leurs plaiiètes principagt;nbsp;les; celles-ci. fur Ie folcil: done tout Ie lyftè-rne de l’uilivei's pèfe llir un point. Ne peut-bn done pas raifonner ainfi par Analogie?nbsp;Toys les Gorps qq’on a pu examiner jusqu’icinbsp;jibnt éleclriques, ou par eux - mêmes, on nonpar eux-iiiémes p done tous ceux que pons ncnbsp;pouvpns pas examiner font ausfi éieétriques:nbsp;done 1’oiCeau qui vole dans Ie lointain eft élec-irique: done la Iqne eft éleftrique; done tousnbsp;les fatcllttes, toutes les planètes principales,nbsp;tous les Corps de l’univers font éleöriqucs. —^nbsp;Combien la Force éle£trique dok-elle donenbsp;étre étendue dans l’univers ?
§. XCIII. La Lune n’eft-ellc pas mj Corps analogue a notre Terre? Sans doute.nbsp;Sa ftrudure extérieure eft, autaut qu’on anbsp;. ptj 1’examinej* jusqu’ici, fort femblable a cellenbsp;de la‘Terre. Si je connois ia ftruéture intp-yièure d’qn Moufon, n’olerai-je pas en con-elpfc, que celle d’un autre Mouton eft lanbsp;ïriéme? Surement: 6c cette con€lufion eftdé-duite de la feule figure extérieure. Ne poüf-Tairje pas également conclure de la ftrudurenbsp;intéricure de la Terre a celle de'la lurie? La
Jgt;aS ausfi douée d’une .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ quot;Tor-
-ocr page 121-Force magnétique? Les autres Planètes tant princip-ales que fécondaires ne ic feront-ellesnbsp;pasausfi? Toute la grande Machine du Monde lie Ie fera-t - elle pas? Quelle univerfalité,nbsp;de Force magnétique dans Ie Monde! Quellenbsp;i^flemblance entre ia, Force magnétique amp; lanbsp;Force éleéfcrique!
§. LCIV. Il liiit de ce que nous avons dit dansiles §§. 89. amp; 90., qu’il ne faut confi-dèrer la dircétion amp; rinclinaiibn magnétiqucsnbsp;que comme un Phénomène fécondaire, 6c nonnbsp;comme un Phénomène capita!: car elles titentnbsp;leur origine de la force aj;tralt;£trice, dont j’ainbsp;parlé en détail. 11 h’y a done pas de quoi s’é-tonner qu un harreau de Fer devient magnétique de foi même, lUrtout lors qu’il eil tour-né vers un pole de l’Aimant terreitre univer-fel, 6c même vers Ie pole Ie plus voifm («).nbsp;Car dc même que eet Aimant ag t lur i’Aiguille, en lui donnant rinclinaiibn 6c‘ia di-reétion, il agitausfi fur Ie Fiuide du barreau,nbsp;quand on tourne Ie barreau vers lui, 6c Ie rendnbsp;par coüféquent magnétique, comme je l’ai dé-
(«) V. ce que j’ai ditiur ce fujet §. 74. 7S» 7lt;5. amp; sote a du §. 76. de tton Mémoire.
•%o6 nbsp;nbsp;nbsp;11- M É M o I
R E.
ja dit fouvent. De même, un ban-eau de metal devient éleftrique, quand on le tourne par amp; pointe vers un plateau de Verre . éleö:rifé,nbsp;un gateau de poix ou de Refine ou un Nuagenbsp;éledlrique,
§. XCV. Il y a encore un trés - grand nombre de Phénomènes éledtriques amp; magné-tiques, qu’on peut éxpliquer facileiuent parnbsp;-tout ce qui a été dit jusqu’ici; mais il fuffit cenbsp;me femble d’avoir déiuontré 1’Analogie entrenbsp;les deux forces. Ausfi ne rn’embanufle - je ps.snbsp;beaucoup de I’ohjediDn que meferoitpeut-itrenbsp;le favant Auteur de 1’Article Magnétisme .dzusnbsp;rEncyclopédie (^)j favoir, qu’il y a presque
dans
(b) L’artide hiagntthmt dans ce Diélionaire, édirion efi; entièrement différent de celui qui fe trou-ye clans 1’Édition de Paris, amp; i! cft copié mot a motnbsp;des §§. 996, 998, amp; 999. de la Ptyfique de M. mus..nbsp;scHENBROEic i^lntr-od. ad- p/lil. Ni^nr^'): on a feulcmcmtnbsp;oté ce qui cft dit dans le §, 998. fur les courbes dansnbsp;lesquelks s’arrange la limaille lepandue fur une glacc qujnbsp;couvre un Aimant. Les dcux.feotes que M. stei*-l. E H N E R reraarque appartiennent au Copifte 3i non ^
M. musschenbroek. Je-doute que ce favant-amp; la-
horieux Phyficien ait comppfé eet article a la hate. II fuit de ce que nous venons de dire que les differencesnbsp;établies dans eet article de 1’Löcyclopédie entre I’Élcc-
tri-
K '
-ocr page 123-f/téorie Je rÈleStriciié ö? du Magnétisme,
dans tous les Phénomcncs, même dms lc$ moiftS confidcrables, unc difference reniarqua-ble entre les ,deux JForecs; Sc je m’en emba-raffe d’autant jiioins qu’il uae. femble que eet;nbsp;article a été éerit iin peu a la hate; car, 1’Au-*nbsp;teur ne doic pas prendre en niauvaife part' ü j-®nbsp;lui rappelle qu’il s’eft trorapé, en écrivant p,nbsp;J48. ^ ïEncyclopédie d'Yverdm, Article citéj,nbsp;„ une des extrémités 4’une Aiguille de Bous^nbsp;,, fole ell attirée par Ie peffe boreal d’un Ai**nbsp;„ mant, h. fon autre extremité par Ie pol^nbsp;,5 feprentrional du même Aimant:” il doit ynbsp;avoir .aujlral. Cette même faute fe retrouvenbsp;dans Ie même article p.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou il y a
fót Ie pale boreal^ tmtót k pole feptentrioml. gt;
§. XCVI. Ic n’eft que faire ausfi d’êtm ^mbaraffé fi les Forces éleêtrique amp; magnctb*nbsp;que, dont j’ai demontré l’Analogie, diffé^nbsp;jent quelquefois Tune de l’autre. Qu’on fenbsp;pende par la penfée dans la pianète de Jupitejnbsp;OU de Saiurne. Quel nouveau ciel, quek
nou*
tricité amp; Ie Magnétisme font celles dom j’ai eu occa-, üon de pariet plus d’une fois dans tout Ie cours de moanbsp;Jylémoire.
-ocr page 124-¦J08 II. M É M o I R E. P, I.
pouveaux Corps, quels nouveaux changcmens ne découvriroit - on pas! Mais eft ce que l’A-nalogie vraie amp; phyfique entre Jupiter amp; Sarnbsp;turtle ne fubfiftera plus a caufc de cela? Nul-lement j car, ellu fubfiftera ausfi longtems qucnbsp;ies deux Corps conviendront dans leurs Phé-nomènes principaux. J’efpère ausfi que l’A-cadémie ne trouvera pas mauvais que je n’aicnbsp;pas rempli cette premiere Partie de mon Mc-moire, uniquement d’Expériences accumulées;nbsp;mais je puis afturer que j’ai fait moi -même,nbsp;bu repété d’aprés d’autres Phyficiens, toutesnbsp;les Expériences dont j’ai fait mention: maisnbsp;j’eftime que c’eft une chofe très-erronée qucnbsp;de n’amafler que des Expériences fans penfcrnbsp;a un fyftème: car il faut bien rapporter tousnbsp;les Phénomènes de la Nature a des principe^nbsp;certains.
Qu’on fafte p. ex. une Experience élec-trique, amp; qu’on donne a 1’Aiguille aimantéc un choc ü violent que fes poles foyent renver-fés. Qu’on falTe enluite une Experience avecnbsp;une barre de Ferj' qu’on lui donne après l’a-yoir mife dans la fituation requife, un violentnbsp;coup avec un marteau ou autrcraent gt; fes polesnbsp;'feront changés. Que peut-il y avoir fte plusnbsp;analogue entre l’Aimant Sc i’Eleüricité?
On
'fhêoné de l'ÉleStncitê £5? du Magnêiisme. lo^'
Ön cri pouvroit juger ainfi en ne s’arrêtarit qu’aux Experiences: maïs dès qu’on remontenbsp;aux Principes, il fera évident qu’il n’en re-fulte rien moins qn’une Analogie: car la caufcnbsp;de cc Phénomène eft méchanique (f), 6c ellenbsp;ne découle pas des proprietés originelles amp; premieres de la matière éleétriquc ou magnétiquenbsp;(§• 4} 5gt; 6.}. Car^ j’ai dit^ §. 16., quenbsp;Ie Fluide de la partie pofitive tend toujourSnbsp;vers la partie négative: or, II l’on fecoucnbsp;les parties intérieures du Corps, Ie Fluide s’eftnbsp;détache, païTera avec force dans k partie négative, Sc la reridra pofitive. On a pluficufsnbsp;exemples pareils. Quandje veux examiner knbsp;vraie hauteur du Mercurc dans mon Baro-mètre, amp; que je m’appergois qu’il moate ov»nbsp;defcend rapidement, (ce que je fais paf desnbsp;obfcrvations plus que diumes) je frappe mohnbsp;Baromètre doucement de la main, amp; Ic Mer'lt;nbsp;cure peut tout de fuite obeif a fon vrai mouvement.
§. XCVII* Avant que de terminer k
pre-
(O On peut voir ce que j’ai dit fur ce fujet dans les 356-§. 2Ö5. de mon Mémoire.
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premiere Partie de ce Mcmoife, j’ajoiiterai encore par forabondance deux Expériences,nbsp;malgré Ie grand nombre d’Expéricnces 6cnbsp;d’obfervations que j’ai déja rapportées aux en-droits convenables.
O N fait qu’un batreau d’Acier acquiert par ia communication de la Force magnétiquenbsp;deux poles; maiSj ori peut produire un PKé-iromène pareil pour rÉlectricité.
Qü’öN ifole la lame AB (Fig. a3.),de-crite qi-déflus 4^ avec fes petites boules , d: qu’on en approchc a la diftance d’iutnbsp;pouce OU de deux pouces, la lame de Verrenbsp;cleftrifée È F: les deux boules c Sc d Ce re-poufleront. Si on les examine, c. a. d. fïnbsp;j’on en approche la lame EF CFig- ¦2.4-)el-ies s’écarteront de la kme, preuve qu’elles fontnbsp;cledtrifées pofitivement. Or, je dis qu'e'n tenant la lame pres. de A (Fig. la partienbsp;A devient négatrre, amp; la partie B, conjoin-tement aveC les boules, pofltive: ou, ce qtiinbsp;tevient au même, qu’en approchant Cette la-|ne, Ie Fluide eft pouffé de A en B. Pournbsp;ie prouverj qu^on touche avec Ie doigtla partie B (Fig. '15.) pendant qu’on tient encp.tenbsp;ia larae E F ; les boules s’abaiCTeront: 6c li 1’onnbsp;retire en même tems k kme B,F 6c k main
B,
Théorie de rÈleElricité ö* du Magnétisme.
B, les boules s’écaneront 1’une dc l’autre 8c feront negatives: car, au raoyen du doigt B ,nbsp;on a oté Ie Fluide éleftrique qui avoit palTénbsp;de A en B j 8c conféquemment on a rendunbsp;négative toute la lame 8c les boules. On peutnbsp;aiferaeat fe convaincre que les boules c dnbsp;font négativement éleamp;iques, en approchantnbsp;de ces boules (Fig. 14.) un bacon de cire anbsp;cachettcr, frotté avec une peau de chat: car,nbsp;elles s’en écarteront: mais fi on leur préfentenbsp;une lame de Verre elles s’en approcheront. Jenbsp;tifcns cette Expérience d’un homme qui s’ellnbsp;acquis un nom immortel par l’invention denbsp;Machines connues: 6c je lui en temoignenbsp;ma ree onna iflance (a).
§. XCVIII. La force attraftrice de l’Ai-mant ell: grairde: mais celle de TEleftricité n’eft pas ausfi foible qu’on l’a cru jusqu’ici (b).
Qu’on fuspende au bras d’une balance 8c qu’on y mette en équilibre Ie chapeau AB
(«) Cette Expérience eft fem-blabic ^ celle dont j’ai ïait mention dans Ie §. 200. de ma Difiertation,
(^) On pent öonfulter ce que j'ai dit fur ce fsjift ians Ic C 135, feqq_ (Je oiamp;rtation.
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(t'ig. a6.) 'd’un Ele£troj)liore, rn^is fans Ic plat inférieur CD, Sc Ie gateau de Refine quinbsp;y a étê coulé. Qu’on frotte enfuite avec unenbsp;peau dé chat un pcu chaufFée Ie gateau de Refine, pofé dans fon plat: qu’on Ie place aunbsp;defibus du chapeau A B6c qu’on touche ennbsp;ïnême tems amp; ce chapeau, Sc ce plat inferieurnbsp;CD; on s’appercevra qü’il faudra mettre plu-ficurs onces dans l’autre basfin F pour pouvoifnbsp;énlèver Ie chapeau de rjEleétrophorc.
§. XCIX. Quand on eft pourvu de plu-, fieurs barreaux aimantés, Sc que ceux-ci ontnbsp;perdu leur force, on peut la retablir par cesnbsp;barreaux même: c’eft ce dont tous les Aiti-ftes font inftruits. Mais la force élcébriqucnbsp;de l’Eleéfrophore peut, lorsqu’elle cfl afFoi-
jblie , fc retablii* ausfi d’clle - même.
Si Ie gateau de Refine s’efï affoiblii, qu’on Ie coüvre de fon chapeau, amp; qu’on touche %nbsp;r ordinaire, Sc Ie chapeau Sc Ie plat a la fois;nbsp;mais qu’on décharge Ie chapeau, a chaque foisnbsp;qu’on l’élève, au moyen d’une Bouteille dcnbsp;Leide proportionnée gt; après avoir fouvent ^re-pété cette operation, qu’on place enfin lanbsp;Bouteille, au lieu du chapeau, fur la Refine,nbsp;8c qu’on la touche par Ie crochet (EF^ eft
h
-ocr page 129-Japromenaiit par tout Ie gateau CD. Celui* Cl (ieviendra dérechef foitement éieétrique; ‘nbsp;on pourra replacer Ie chapeau, repeter plu-lleurs fois ce procédé, 6c l’on acquerra de cet-te fagon un Eledrophore vigoureux. Lanbsp;caufe 'de ce Phéqomène fe déduit facilementnbsp;de r explication quê nous avons donnée de lanbsp;Bouteille, 6c de l’Eleétrophore ('«). '
(fl) Cette Méthode eft de M. volta. M. klin-K o s c H, célèbre Profefl'eur a Prague , en a inventé une autre. II prend deux gateaux de Refine, placés i quelquc diftancc 1 un de 1 ’autre. II place Ie chapeau fur Ie pre-Hiier qui eft éieftrifé par frottement, amp; fait I’cxperienccnbsp;ordinaire: après quoi il pofe Ie rebord du chapeau furnbsp;Ie fecond gateau, l’y promène cinq ou fix fois, 1’y applique enfmte, Ie touche, l’élève, 8c Ie pofe par fonnbsp;rebord fur Ie premier gateau, fur lequel il Ie promènenbsp;ausfi quelques fois: enfuite il l’y applique, Ie touche,nbsp;l’élève, 8c Ic tranfporte dérechef fur Ie fecond gateau.nbsp;II repète ces opérations alternativement fept ou huit fois.nbsp;Les deux Éleclrophores fe trouvent alors tres-vigoureux , 1 un en flus, 1’autre e» mo'ms. Mém. de l’Acadttoienbsp;ie Prague, Tem. III. p. xi2. On voit que c’eft a cettenbsp;manipulation que revient, pour Ie fonds, celleque M.nbsp;ticHTENEERG a employée dans fes curieufes Expé-riences inférées dans les Novi Cmm. Gottmg. T. VIII. Scnbsp;fians Ie Journal de Pkjf- T. XV. p. 201. 8c que c’cft %nbsp;jufte, titre que ce Phyficien nomme eet Éküropiiors
Élldirofhore double.
TOMÉ ILquot;
-ocr page 130-IH
§. C. Je yais pafTer a ma fecpndc Partie maïs j’avertirai préalablement que je ni’y pccu-perai jfuitout dc rapports, d’^obfervations, ^nbsp;d’Expérii.nces : tant pareequc k nature de janbsp;Q^ueftion 1’exige, qué pour ne pas trop fati-guer lp leftcur par des calculs qui n’ontnbsp;^fle que dè fc trouvcr pn divers endroits 49nbsp;ma difTertation.
fjiUion d€ PËleSiricité^ur Ie Corps animél. jjg
*11 nbsp;nbsp;nbsp;.. o.mssÊSsammrnm, , , „m
5.'Cl, II y a deux foites d’Ele^tricitc, qu’il s’agit de confidérer principalement ici»nbsp;On peut convenablement nommer Tune,nbsp;leSfricité naturelle^ 1’autre artificielle, J’en-*nbsp;tendspai*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;naturelle^ eelle qui eft re^r
pandue dans 1’Air que nous refpirons, ou dans rAtmosphere terreftre , ou qui s’y forme, dcnbsp;quelque manière que ce puifle être, dans lesnbsp;Nuages qui s’y trouvent accumulés. J’cntendinbsp;3VCC tous les Phyficiens par EleEtrkité artifi-*nbsp;tielle^ eelle que nous pOuVons exciter par de^nbsp;machines deliinées a eet elFet. La premierenbsp;cft produitc lans notre fecours, quoique noufnbsp;ne puisfions 1’examiner lans artifices particu»nbsp;liers: l’autre depend presque uniquement denbsp;pArt, amp; de Fh^ilitc du Phyficien.
§- CIT. La Force magnétique eftausfide d-tus fortes ; ia naturelle amp; PArtijiciejle, . J’^n-
H % nbsp;nbsp;nbsp;tend^
-ocr page 132-fcids \x mfurelle ^ Taftion de eet Aimant uruverfeL dout j’al parlé dans la premiere Par-rnbsp;^ie (§. 90.). Quels que Idyent 1’Aimant,nbsp;oulaFprcp magnétique , ou toute autre For-,nbsp;ce analoguequi refide daps . la, Terre, dontnbsp;nous Habitoris la lurface en paitic, ön peutnbsp;toujours demander fi cette Force agit fur' Ienbsp;Corps animal, 6cu;omt»6nt.elie agit. Je com-prehs foua lft nom d’Aimans artifickls ^ toutesnbsp;les-fortes-d'-AkriaiTS que Ie Minciir -trouvè cxmi-muneïfteiït ,'iamp; de la rnanièré: ordinaire, dansnbsp;les Mines-j ceux -que lè PhyFcièn gatnit’ pbufnbsp;fdn qCige'd ¦ Armufes aitificielfes v commeausfi-tons . lest fearreaux artificiéls- qu’ön ,a coutuménbsp;de.faive d’Aciör ou de Fcr trempé.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
§. GUI. Gn peut','a-moh avis entendre de deux maniéres dififérentes la queftion { com-^nbsp;les Forces éleétrique amp;,magnetique agis*'nbsp;fcnt-«ellésTur Ie Corps 'ftnirtial?-' Car ón peutnbsp;demander en quot confident leS' efPets que lésnbsp;Forces prodüifent-'j óii, ‘avec quéls inftrumensinbsp;par qiiels aitifices 'on' peut exciter leurs effetSnbsp;dans Ie GorpS'animal? '; On peut ausfi entdii-*nbsp;dre facilemént les deux fens a la fois 'fousnbsp;Queftion du Comment. , ..
• nbsp;nbsp;nbsp;'F'
¦ |. CIV. Gom ME la Queftion fi les Forces
rASion del'tieSlricité fur.le Corps animal, itf.
lt;;é5 éleftrique amp;' m^giiétique agifleiit Tur Ie Cóvps anitnal., amp; xomtneilt; elles-ag-jflent, cft'nbsp;très-étendue (cav eile fe fubdiYifesn.'plufieurS’nbsp;RutreSy, aüx quelles il fautjce pae femble, re-'nbsp;pondre, pour fatisfaire entièretïient a- la,Ques-:nbsp;tion propofée,)., jb crois, poui' refTérer cetts:-4tendue dans un mo'indreiefpacé j que^ fi Ton:nbsp;peut démontrei- par obfefyation amp; .par Experience, fi les Forces éledlrique amp; magnétique-produiteS;par Art agilTent lur Ie Corps animal,'.nbsp;amp; comment dies agifTent, on aura ausfi dé-'nbsp;montré que ies .Forces eleélrique amp; magnéti-'nbsp;cpxz naturelles, agiflent fiir Ie mêrne‘Corps,nbsp;comment elles, agiiTènt: car, la Natu.fe fait'nbsp;tpujours en grand ce que 1’Art fait-en petitnbsp;Sc, la .plupart de nos Expériences de phyrique,'nbsp;jpratique, ne font qu’une .foible, image des,-grands .ouvrages de da Nature, ll s’agit donenbsp;principalement de Recherches fur les Forces*-élcdtrique amp; magnétique artificielles. Si Foar*nbsp;y reusfit, il fe préfentera afféz d’occafions ‘de'nbsp;fbupeonner, dvec beaucottp de fondement ^ plu-'nbsp;Ueurs efFetS des,Forces éleéïriqué amp;: magnéti-^nbsp;que naturelles, ;^ dc faire des Recherches in-¦nbsp;génieufes fur beaucoup de Phénotiènes inex^’nbsp;plicables. Je commencerai par les Expérien-ces cleétriques^
\
ilt ÏI- M i M o I H B. i'r II. Hf
§. Cv. Com ME je crois que Taftion de* fiion Eftomac dans la Digeftion fe fait rnodc-ïément, c. a. d. quatrc ou cinq hcures aprcSnbsp;Ie repaSj je me tamp;te Ie pouls auprès denbsp;Pendule qui bat les fecondes, amp; je trouvc'nbsp;qu’il fait ordinaii’ement feptante- vm ou fep tan»nbsp;te-deux pulfations par minute, Je me faifnbsp;cnfuite éleétrifer pendant huit ou dix minute?nbsp;fans interruption, amp; pendant qu’on y eft en»nbsp;cofe occupé je me tate dérecbef Ie pouls: jonbsp;Je trouve plus vif, plus fort, amp; ordinairemcntnbsp;plus prompt dc quatre ou cinq pulfations pafnbsp;minute. Quand je defcends du gateau de Poix,nbsp;Je pouls commence a devcnir peu a peu plusnbsp;foible, jusqu’a cc qu’il revienne a fon premier état au bout dc cinq ou fix minutes, ounbsp;plutot encore
Pour faire le même eflai fur une autre
peiv
(lt;x) C’eft je crois un fait affez, généralement reconn a aujourd'hui, que rÉleélricitc accélère )es battemens danbsp;pQuIs. M. jALLABEivT 3 comptc noimte, amp; jusqu’ik-nonante-fix pulfations par minute étant élcdrifé, 6c fea-Icment quatre - vingt au plus nc I'ctant pas (Expiriencunbsp;fur l'^ieHricilé i. 114-)! M. dk sauvages a trouvcnbsp;que I’acceleratioii des pouls eft a peu prés d’un fixièmenbsp;pendant l’élcörifation (Lettre a M, bruiiier/«r I'EUc-ffkiti midfcttU p. III. cette lettre fe trouvea k fuite de
la
-ocr page 135-f ¦
perfonne, j ’ examine fon poyls avant què de ï’éledtrifer: êniuite je me fais élelt;£ti-ifer con-jóintement avec 'elle, Sc je lui tate Ie pouls aunbsp;fcöut de queiques minutes, précifëmcnt de lanbsp;niême manière que je l’ai fait ci-dellus a moi-ttiême.
J É place ordinairement dans ces Experience's quelqu’un auprès de la pendule pour compter les minutes: ou je place tout prés de mor üne pendule de conftrudtion particuliere, dontnbsp;jé me fers pour de pareilles Experiences, 6c anbsp;laquellc je puis voir 6c compter mói-même lesnbsp;minutes 6c les fecondes.
II traduftion fran^óife des Obftrvations de M. veratti ainiï Experiences fur ÏÉlefificité, de M. jaieabert). JaJnbsp;obfervé fur moi-même exaélement la mênic quantité. Lelnbsp;Éxpériences de M. MArrot'ir conduifent également a la rnê-me conclufion. Cet excellent Phyficien a trouvé que l’É-lecfèricité pofitive accélère les pulfaticns du pouls a petfnbsp;prés dans la proportion d’un feptième: amp; il dit, d’aprèsnbsp;lö rapport de feu M. oVéisARo, que rÉlcdlrkité né-gative diminue Ic nombre des pulfations du pouls dansnbsp;Ie rapport de x a 8o, ou d’un quarantième: v. fon excellent Mémoire fur les effets génirmtx du Fluids ékêriquenbsp;eênfideré comme Médictinunt f dans les Memoires de la Sociétênbsp;deMedecine, Tmell p. 433- 34- M. hemmèr dit,;nbsp;dans la recenfion qi^il a faite de cet ouvrage de M.nbsp;i.teiglehnkr , que rÉleélridtd n’accélère pas lepouljnbsp;de tous CCBX qui fc font élecftrifcr.
tio
M i M. o I R E. P. II. JDe
§• CVI. C’est du fang des Arteres que tous les fucs fubtils du Corps animal tirent leurnbsp;fource de proche en proche. L’atténuationnbsp;de ces fucs Sc leur fécrétion du fang depend dunbsp;mouvement du Cocur amp; des Artères. Ornbsp;quand ce mouvement devient plus promptnbsp;dans les Artères amp; dans leCoeur, cette atté-n’uation 6c cette fécrétion doivent Ie devenirnbsp;ausfi. Si Ie mouvenlent du Cóeur 6c des Artères devient trop prompt, fe fang s’épaislira anbsp;la véfité plutót que de s’atténuer, amp; les fucsnbsp;lie pöurront p'as s’en fépa'rcr: mais nous nenbsp;parlons pai ici d’itn mouvement fi excesfif:nbsp;or, l’Expérience que je viens de rapporternbsp;(§• I05-) prouvc que Ie mouvement des Artères eft accéléré par rÉleétricité: je croisnbsp;done ne pas fbutenir' a tort ,¦ que Ie Flüidcnbsp;éleèlïiqüe, introduit dans un' Corps aftirrial eqnbsp;quantité plus grande, mais cependant rüodè-rée, accélcre Ie mouvement des fucs-
pótils, dont je dé-dans' Thorame um celui - ci n’efl paSnbsp;eft après Ie repasnbsp;avant: mais je nenbsp;que cela détruiranbsp;j Sc les cönclufionsnbsp;c^é
. §. CVIÏ- A la vérité Ie' duis cette conclufion, anbsp;mouvenient trés - variable :nbsp;conftamment lè même: ilnbsp;différent de ce qu’il étoitnbsp;t^óis pas devoir crainJrenbsp;l^Expérience que j’ai faitè
-ocr page 137-fjlStion de 1'EleSiriciiê fur Ie Corps animal. laf
que j’en ai déduites: car j’ai non feulement examine Ie pouls de la merne perfonne, maisnbsp;encoi'c celui de la mêrae main 5 amp;, poür ain,-£ dire encore, dans Ie même tèms.
§. CVIÏI. On peut conclure 1’accéléra* tion du mouvement du coeur, de celle qui anbsp;lieu dans Ie pouls: car ce dernier mouvementnbsp;dépend du premier: je crois done pouvoirnbsp;conclure que Ie coeur acquiert dê nouvellcsnbsp;Forces par rÉledrické.
§. CIX. Le chyle, Ie lang, amp; les autres lues animaux doivent s’atténuer fuffifamment,nbsp;pour qu’ils puilTcnt devenir un Fluide quinbsp;s’exhale de 1’Animal par la tranfpiration. Cette attenuation fc fait en ; grande paf tie paf Icnbsp;mouvement du coeur, amp; par' tout le fyllemenbsp;des Artèfes. Or, commè ce haouveifient' elïnbsp;accéléré, je ne doute pas que la tranfpirationnbsp;fanclorienne ne foit également accélérée par lanbsp;Force éle6li'ique. C’ell Ce que I’ExpdrienCC'nbsp;confirme.
§. CX. J’ai fait faire deux vailTeaux cilin» driques de laiton: je les ai rendus d’un pqidsnbsp;égal, au moyen d'une bonne balance, amp; jenbsp;les ai remplis d’une égale quantité d’Eau; Et
t nbsp;nbsp;nbsp;diaE-
-ocr page 138-tfliföètre de chaque vaifTeau étóit de trenté-Üfié lignes. J’ai oté ün de ccs vaifleaüx de 14 l/ilarice. Si je Taf éleStrifé avec 1’Èaü tjü’ilnbsp;contenoit: j’ai riïis raiïtre a quartiêf, fhais _fènbsp;l’ai laiffe dans la même chambre pour ne pasnbsp;I^cxpofef a une autre temperature. Aprèsnbsp;avoir eleótrife Ie vaifleau Sc l’Éaü qu’il contè-noïtj pendant uhe h'eure, j’ai remis les déuxnbsp;vaifféaux fur la mêrriè balance, 8c celui quinbsp;avóii efé éléétriie péfoit douze grains dénbsp;moins: il avoit done éprouvé une evaporationnbsp;plus forte, de la méme quantité {b).
(i) M. HERBERT a fait unc Experience femblablc, 5t avec Ie méme fucccs. Thoria Piaenórnenorm» EUeirïci-tutis, Cap. V. Prop 7. p. 169'. Ces Experiences prou-vent très-certainement que 1’Évaporation de l’Eau 6c desnbsp;liquides cft augmentée par rÉleftricité, mais il ne fau-droit pas en conclure trop géuéralement qu’ellc favorifenbsp;föuté evaporation: car M. de saossure vient de fai»nbsp;fe voir dans fes excelleiis Effais fur l'Hy^omttrie, §. 157-tói., que l’Éledricitc n’agit ni fur l’Hygromètre, ni furnbsp;les Corps, qui ne contiennent pas d’eau furabondantc,nbsp;mais feulcment de l’Eau unie a leurs éléroens. Elle n’agit done pas fur l’Eau qui eft intimément combinéc auxnbsp;Êiémehs d’uH Corps, 8c ne favorife que I’Évaporation desnbsp;Èorps fuperfaturés d’Èau-, amp; cellc des Fluides mêmenbsp;comnic c’èft Ie cas des Expériences alléguécs par M.nbsp;S;IEigi.ehner dans ee amp; des applications qu’il cpnbsp;fait dans les §§. fuivans.
pj^n ie l'ÊleRr'Uiti fkr leX^orp Anima}.
§. CXI. J’ai filacé'üii Oil'éau dans Ié bas-fin d’une balance, Sc je l’ai éleftvifé peridant-dcu:^ hèufes, 6u plus: j’ai tróuve qü’it ditni» rfüóit de plus én plus de poids, de förté (ju’ilnbsp;étoit a la fin plus leger dé quélques grains: jenbsp;dis de quélqués grains, mais je nc pui^ pas en»nbsp;core en determiner Ie nombre précis, paree-»nbsp;qu’il eft différent felon 1’état de la rnachine 6cnbsp;de l’Air, J’ai tfouvé dans riritérvallé de tem#nbsp;que je viens d’énoncer, quélqüc fóis hidtnbsp;|;rains, Sf quelquefois doüze. M. l’Abbcnbsp;N o L igt; E T a trouvé a pèu pres la mêmè cho-fc: felón fes Expéfiénees un chat a perdu én-tre foixante - fix amp; foixantè -¦ dix grains: uunbsp;pigeon entre quinze amp; vingt: mais il élcélrifanbsp;pendant cinq ou fix heures (r),
5, CXII. L’êvaporATioN d’un öi-i feau, placé fous Ie Conduéleur, a peu de di-fiahcc de celui qu’on élcclrife, amp; ausfi ifolé,nbsp;éfi encore fenfible, quoiqu’elle ne foit pasnbsp;ausfi grande que eellc de roifêau qü^óh élèc-(e coraplettement: on en appergoit facilemenCnbsp;la raifon : car un pareil oifeau doit ausfi deve-ïriv éleéfcriquc, comme je l’ai dit ci -deffus.
(c) Memoires de ïAcadémie Foytflt des Sci(:ii(Sf pour
p. 158. .1748. p. 178.
-ocr page 140-M é M o t R E. nbsp;nbsp;nbsp;3e
. I- CXIII. La tranfpiïatiori fan^prien-ne, (^),, que je déntontre par les Expériencej quejeviens de rapportcr j fe, fait a la vérité anbsp;la furfacc de rAnimal: .mais . il faut encorenbsp;confidérer dans les Animaux une autre tranfpi-ratipn, qui fe fait daqs les paities intérieures.nbsp;On.-tfouïte p. ex. diverfes cavités dans Ienbsp;Corps humainj qui doivent continuellemencnbsp;être fournies de flics.: pr,; corame ce fucnbsp;tranfpire, des vaifleaux intérieurs,; amp; que lanbsp;tranfpiratian efb^ accélérée par rÉledtricité
(i- 109.,), on en peut conclure.a jufte^titre,* qrioiqu’on.ne puifTe; pas faire d’Expérience di-rcdte .fur ce fujet,. que la traufpiratipn des vais*nbsp;feaux animaux eft accélérée par rÉleélricité :nbsp;c’eft la une conféquencc néceflaire, un corol-laire, qu'on doit tirer de cc que j’ai démontrénbsp;qi-- delTus.
ques-,
(ri) M. MAUD UIT, a prouré non, feulement quel’É--Icftricitc accelèrc'. la tranfpiratian fanftorienne , ou in- , fênftble; naais encoré qu’urie éleftrkité moderément forte Sc continuée pendant quelque tcmsexdte la fueqrnbsp;péhdant Ie tems inême que les Malades font fiir l’lfo-;nbsp;Iqir , OU on les dispofe a fuer facilemciit, V. Mim, it Ié'nbsp;Seeieté de Mededfu, Tomé II. p- 434.
y A^ion de 1'EleElricitê fur Ie Corps anir/ial. 11$
queftion - dans quellc partie du Corps anitnal la Force éleftriqüé peiït - ellc agir particulièr’nbsp;tement? Pour y repondre, j’ai examine plu-fieurs parties animales au moyen de la tnachi--ne élcftriquCj amp; de la Bouteille de Leide,nbsp;afin de rècherchcr par quelles parties Ie Fluïdenbsp;éledtrique pourroit pafler librement, Sc quel-Ics lüi réfuferoient Ie paffage.'' Voici Ie' refill-^nbsp;fat de mes ExpéViences. '* Toutes les partie,nbsp;animales que j’ai examinées ont foiinii un librenbsp;pafiage aU Pliiide éleftrique , tant qu’elks'’nbsp;étoient encore pourvues de leurs fücs, amp; d’au-tant mieuX qu’ellés en ' étóient pourvueS plusnbsp;ibondamment. Maisj fl bes parties font des-'nbsp;iechées , Ie palTage du Fluide électrique eft ar-inbsp;rêté , amp; d’autant pliis qüe ces parties tónt plu^nbsp;féches, ku mieux féchées autöur. li faut ’en^nbsp;tendre ceci des parties folides ^ amp;t de celles qutnbsp;fe féchent, ou fi cela ne fuffitpas, qu’oli peuc^nbsp;fécher au four. Mais, la falive, Ie fang ^ Ienbsp;ferum amp;cc. font Fluides amp; permettent un pasrinbsp;fage libre au Fluide éledtriqüè: les Artèresnbsp;les Veines, les Inteftins, les Os; Ie? Nerfsj,nbsp;amp;c. après avoir été bien fécbés, ne peuvent,'nbsp;fervir ni a charger, ni a décharger la' Bou-,.nbsp;teille («).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:
(a) Tout ceci eft' parfaitÈinent conforme aüx Expé-‘
rieiK
§. CXV. Je puis déduil'e 4p ce refultai; cette conclufion certaine* qUc ^ Force élcc*nbsp;trique n’agit pa^i fur les parties folides du Cprp$nbsp;animal, piais uniquement für les partksFluïdes.
§. CXVl. Si Ton pfend d*qn gigot dq ]^outon frais, un Nerf amp; une Arfère oq un^nbsp;YcinCj amp; qu’on charge en même tems pa|nbsp;leur moyen deux petite? poutcilles de Lejdp,nbsp;telle qu’on charge aype Ie Nerf fe trouve'plu?nbsp;thargée que i’autre, IJ va fans dire qu’ilfau^nbsp;que ces deu^c parties animales foyent fraiches,nbsp;Ürécs de l’Animal yivant, ayant qu’il aiï per-du wut fon fang; car fans cela on pourra dnbsp;peine decouvrir unenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pn comparand
de cette manicre un N erf frais a d’autres partie? du Corps animal, il en relulte, que Ie Fluid«nbsp;éle.arique fe meut plus libreraent par Ie? Nerfsnbsp;que par les autres parties animales
§. CXVII.
ïiences détaillées de M. J’Abbé eerthoion, piiWiées dan» l‘Joftrnal de PAyfife, portr 1778. T. VIII.'p. 377.nbsp;M. HERBERT a fait des Experiences femblables, a veenbsp;Je même fuccès. Tkeoria Phaemm. JS:U0r. Cap. V. Prop,nbsp;8. p. 170. Voyez ausfi les belles Recherches de M.nbsp;Maüdwit, inférées dans fon fecond Mémoire fur ]’É-Icftricité Medicalc, qui fc trouve parmi ceux de la So*nbsp;cidté Royale de Medecine, Tome 1. p, jjq—
ff), HgRygRT a fait qnc fembJable jExjjcriencc
fuE
fusion rEïeEificitéfur leCOrpS aniftidl. \pi^.
$• CXVII» Maïs, comme tputes les pai*'* ties, tant fo^ic^es que fluides, du Corps anj'»nbsp;tqal foot lié.es entr’elles, 6c que tous les fucanbsp;4u Corps animal fourni/^ent tous plus ou moips.nbsp;un paflagc au Fluïde éleélrique (§. 114.nbsp;peut f^ilement arriver que la Force éle£tii*nbsp;que qu’on employe ne paffe pas feulemcnt parnbsp;fc Fluïde nerveux qu’on a en vue, maïs ausfinbsp;accïdentelleraent par quelqu’autrc fuc : amp; con«nbsp;féquemment qu’ïl peut guérïr quelque malnbsp;éloïgné. „ Je fuïs convaincu, dït M. spkn^nbsp;^ GLER , dans fa cïnquïènie Lettre, que l’lj!»nbsp;SS ledtricité a guéri accidentellemeot des mau3Cnbsp;,, qui ayoient leur ficge dans l’^ntcrieur dpnbsp;„ Corps, oü l’oO ne pouvoit di ne youlqii;nbsp;55 appliquer la commotion.”
§. CXVin. Une commotion, produïtq par un renforcement de foïxante picds quarrés ,nbsp;amp; quï paffe par F occiput Sc l’epïne du dos,nbsp;cft, felon M. HERBERT («), mortellenbsp;pour quelque Animal que ce foït. Je puis moi-meme confirmer cette cxpérience en quelquö
for-fut une artère, un mufcje Sc un nerf de chien: Ie fucf cès en a été Ie mfme (1. c. p. i?®-)•
(lt;») gkicn. Ele^r. Cap, V. Prop. 8. Cor. 3,^ P- til.
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forte, puisque, même avant que eet aitiitce me fut connu, j’ai toujours tuë un animal j p.nbsp;amp;A. un lapin, au moyen de ma machine amp; parnbsp;tin renforcement moins confidérable, plusnbsp;promptement en faifint palTer Ie coup fondro-yant par les parties indiquées. En général onnbsp;peut alEvraer que cette manière de donner Ienbsp;coup foudroyant, ell: la plus fenfible èc k plusnbsp;danger eufe.
§. CXIX. Quelques perlpnnès affir-ment qu’on ne fauroit faire palTer Ie doup ifdu-droyant par un Eunu'qüe, amp; que Ie eerde de èommotion eft interrompu fi quelque Eunu-que en fait paftie : jé puis affirmer qué cela ft’anbsp;pas lieu pour les chiens amp; les cbipons (^)inbsp;mais je n’ai pas encore eu occafion de faire dc
pafeillës'Experiences fur les hommes (c).
(b^ M. HERBERT affirms la même chofe des chiens amp; des chapons': p. 171,
(c) M. siGAUD DE LA FOND z fait Cette Expérienca fut 'frois Muficiens de la Chapelle du Roi de France,nbsp;dont l’état n’étoit nullement douteux. Ces trois perfo'n-nes reffentirentla commotion, amp; ne l'interccptércilt dansnbsp;aucun endroit dc la chaine qui étoit compofée de vingtnbsp;PSramp;nnes.' Ils y pafurent même plus fènfibles qu’aucunenbsp;des autres pcifonnes qui 1’éprouvérent ayee eux: mais.
-ocr page 145-§. CXX. M- boissier a trouvé j au rapport de M. priest ley quenbsp;rEleétricité eft nuidble aux perfonnes cthi-qucs. M. HAEN (ƒ) deconfeille rÉledtn-cité aux femmes enceintes, piiisqu’elle rendnbsp;récoulement périodique du Sexe plus abon-
dant.
il eft trés-vraifcmblable que cet excès de fenübilité ne provenoit quecie la furprife, qu’bccafionnoit en eux un mouvement qu’ils n’avoient jamais éprouvé (Précis /tifiorquenbsp;amp;c. p. 286. ).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;
(4) M. soissiER de sauvages a éledlrifé en 1748. un Paralytique : le fuccès fut grand quant a la Paralyfie ,nbsp;mais pendant le terns de la cure la Phtilie , dans le dernier degré de laquelle le raakde parftt être déja avantnbsp;rÉletftrifaüon , augmenta , amp; le malade mourut (lettre anbsp;M. ERUHiEit au commencement).
(e) M. PR1ESTLEÏ a traité de rÉleétricité médicale dans la quatorzième fedtion de fon Hifioire de i’Éicólrki-té, Tome fccond de la tradudtion frangöife, p. 395.nbsp;feqq. Jb ne connois rien de plus méthodiqüe ni de plusnbsp;-complet que 1’ouvrage que M. eertholon a publié ,nbsp;il y a trois ans, fut ce fujet, fous le.-titre : de ÏEkclp-.nbsp;cite da Corps hunmin, oavraae couronné par I'Académie danbsp;tiers, 8°. a Paris 1780.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
(ƒ) PMtio rneiendi in Nofocomio Vindebonenfi, Tome I. p. 396. feqq. M. jallaeert a obfervé la mcme diol'e;'nbsp;ifxp.pur l’Élediricité §. 120.) ainfi que M. sigaud denbsp;lA FOND dans fa Lettre fur FEkéfricité medkak p. 17.nbsp;Confuhez' ausfi fur ce fujet les Reflexions de M. mautnbsp;pv it: , Mem. de la' Sec iét é Roy. dé Medoc. T.'II. p'.'415'. ijj)nbsp;TOME n.
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130 II- MEMOIR E. P.
dant. Enfin M. veratti (g) confeille dc fe gardcr en toutc manière de TEledtriciténbsp;dans les maladies Vénéiienncs. Quant a moi,nbsp;j’admets les Experiences de ces Phyficiens, Scnbsp;je ne les allegue que parccque c’efl; ici leurnbsp;place.
§. CXXL Je crois quc c’eft ici le lieu dc parler deseflFets qu’on peut attribuer avec beau-coup de fondement a l’Électricité naturellenbsp;(§. loi.); mais, je fiippofe d’avance qu’onnbsp;m’accorde que I’Air eft clelt;Strique 3 que fa force éleftrique change de terns en terns 3 qu’cl-le eft plus forte ou plus facile a connoitre ennbsp;cte qu’en hyver amp;c. Tout ceci a été exa-miné par dcs Phyficiens qui fe font acquis par-la une reputation immortelle. M- franklin eft, que je fachc, le premier qui y aitnbsp;donné occafion: M. M. le monnier,nbsp;MAZE AS, B EC c ARIA (a) amp; plufieurs
au-
(g) Ohfervatïons Pkyfico- médicalts far tÉUHridti ,Ohftrv. lo. note b.
(ij) II feroit inutile d’entrer dans de grands détails fur ce fujet. II fufiira de dire, qu’on trouve une expo-fition afl'ez exafte de ce qui a été fait fur cette matière,,nbsp;dans les fedlions dixieme 8c omième de I’uijloire dtnbsp;l'ÉhHricité p.ar M. PRiEsrtEï, Tom. II. p. ijp—140.
ds
-ocr page 147-/
autreS) out mis encore la chofe dans un plus grand jour: mais je craindrois de devenir cngt;nbsp;nuyeux fi je décrivois mes propres obferva-tionSj qui ne font que des repétitions.
Or il y a desperfonnes.qui ont eu autrefois des grands 6c pvofonds abces, des fraftures dcnbsp;jambe, des bleifures confidérables , ou dcnbsp;grandes pertes de fang, amp; qui en ont gardé,nbsp;OU dans tout Ie Corps, ou dans quelque partic
•de la tradudion fran9oifc. M. M. ronayne amp; menie y out fait des Experiences tres - curieufcs fur l’jÊIeC-tricité de VAtmosphère : v. Philof. Tranf Vol. LXII. p. X39. amp;: Vol. LXIV. p. 411, Le Prinee de galut*^nbsp;ï IN en a fait ausfi de trés - intéreflantes, qu’il a conli-nuées pendant longtems: on les trouve dans le troifièmenbsp;Tome des lUéwsirer de ïAcadémie deBrux'üks, p. ii. Learnbsp;refultat eft, que l’Air eft prèsque toujoilrs éledtrique,nbsp;quoiqu’il arrive quelquefois qii'on n’en puifl’e pas apper-cevoir de ligncs a caufe de l'humidité amp; de la pluie:nbsp;que cette Éleftricité eft dans un changcm«nt continue!,nbsp;foit de force foit de nature; qu’elle eft tantót pofitive,nbsp;tantót négative; le plus fouvent pofitive dans les temsnbsp;talmes, négative prés des orages. Ce rcfu.Tié fuccintnbsp;fufftra pour notre but aéluel. On fait quelles influencesnbsp;Ces alteruaiivcs de force amp; de- nature dans 1’ÉIeétriciténbsp;atmaspbérique peuvent avoir fut le Corps Immaijr, mê-nie dans l’dtat dc foité. M. berthocon me paxoitnbsp;avoir trés - bien développé ce point dans foti traité futnbsp;i Lieehicitt dn Conc h^nain, Chap, z—-J,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* ¦ -
is'i-
M É M O f R E, P. II. I)e
du Corps, des foiblelles. Ces perfonnes éprou-yent, a l’approche d’un changement de tems, de douleurs exttaordinaives: elles portent, com-me elles s’expriment, un Metéorologue per-pétuel dans leur Corps- II y a ici un hom-jne, qui occupe un emploi diflingué, leqitelnbsp;a pqrdu dans la jeunefle, par un accident fa-cheux, r Un xloigt vers la feconde phalange.nbsp;Cette perfonne, comme ellc m’en a affurée plusnbsp;dhine fois, ëprouve a l’approche d’un orage,nbsp;dans les rcftes de .ce doigt, £c jusqu’a l’aiirel-le, des fecouffes plus ou moins fortes, a mc-fure que 1’Air. ell plus ou moins éleftrique.;nbsp;Ges fecouffes font, a ce qu’il dit,promptes,nbsp;accompagnées' d’une fenlation de vive bru^nbsp;luxe { h ).
§'. CXXIÏ. J'e pouiTois rapporter encore beaucoup d’autres obfervations pareilles, faitesnbsp;principalcment fur des perfonnes dont Ie fy-ifème nerveux elf foible: mais elles font tropnbsp;générales. On ne fauroit foutenir, d’aprcsnbsp;des Principes fuffifans, que ces changemensnbsp;dans Ie Corps humain dépendent d’une preslionnbsp;particuliere de l’Air; car, je puis montrer- par
I nbsp;nbsp;nbsp;mes
Voyez un autre cxcmpic ji-delTous, §. 126,
-ocr page 149-fASlion de l'Klectridtéfuf Ie Corps animdh
mes journaiix météorologiques, tenus ici de-puis nombre d’années, qu’bn a eu de 1’orage a differences hauteurs du Mercure, a des hau teurs moyennes, amp; a de grandes dépresfions.nbsp;Les Variations du Baromètre font générales,nbsp;amp; j’ai fouvent trouvé, par une comparaifonnbsp;entre mes obfervations amp; celles de Berlin, denbsp;Paris, amp; d’autrcs endroits, qüe ces variation?nbsp;ont lieu en même tems, amp; font de la mêmenbsp;grandeur dans ces différens endroits. Les chananbsp;gemens de tems amp; l’orage n’ont done aucunenbsp;relation, ou n’en ont qu’une trés - foible avecnbsp;les Variations dn Baromètre. Les Variationsnbsp;générales du Baromètre font périodiques Stnbsp;ont lieu partout en même tems: je dis les générales, car il y a des exceptions, que je nomine Variations particulières: je pouiTois dé-naontrer ceci en détail, s’il ne falloit pas nenbsp;pas faire trop d’excurflons. On ne fauroitnbsp;done s’en tenir ici a l’idée d’une presfion particuliere de l’Airj amp; puisque l’Air eft plus charge d Llcétriché dans les circonftances done ilnbsp;s’agit, qu’il penètre continncllement dans tcnbsp;Corps humain , dans fes poumons, 6c dans fonnbsp;feng, 6c dans fes autres fücs, on eft forcé d’at-tribuer a rÉleftricité naturelle ces fenfationsnbsp;extraordinaires, qui font fKns ccla incxplica-bles.
gt;34 M K M o I R E. P. II. De
$. CXXIII. On pounoit encore foupgon» fier que ces efFcts dependent d’une humiditynbsp;qui fe trouve quelque fois plus abondammentnbsp;dans l’Air: mais, comme je ne parle ici quenbsp;des changemens qui arrivent dans Ie Corps hu-main a Tapproche de l’orage, ou des Nuéesnbsp;orageufes, amp; que tons les Hygromètres (^com-me je pourrois Ie prouver par mes obfcrva-tions), indiquent ordinaircmenr après l’oragenbsp;OU la pluie d’orage un plus grand degrc d’hu-inidicé , on ne Giuroit s’ai'rêter ici a l'idée d’u-ne humidité furabondantc. Et quand on pour-rolt la eonftater par quelque Experience quenbsp;je ne connois pas, ou par quelque obfervation,nbsp;il n« feroit pas demontré pour eek, que cettqnbsp;obfervation ne depend pas du Fluidc clcctri-que. II faut plutoc fe rappeller, qu’une pa-reille humidité eft un vrai Condufteur, qujnbsp;portc Ie Fluide éledrique dans Ie Corps hu-main, Sc Ten reconduit.
§. CXXIV. O N pourroit croire ausli que ces changemens proviennent de quelque matiè-i'e fulphureufe, ou autre femblable qui fe trouve repandue dans l’Air: ce feroit néanmoinsnbsp;une penfée bien vague, Sc Ton pourroit prendre a peu - prés avec autiuit de raifon toutcnbsp;autre matière pour caufe; car il eft für, que
l’Air
-ocr page 151-VA^ion de VÉleSiricité fur ïe Corps animal. 135
l’Air eftun receptacle de toutcs les diflblutions des Corps) ou j comnie s’exprimoit b o e r-HaavE) un cahos d’un grand nombre denbsp;Corps difFcrens. II faut avoir de bien bonnesnbsp;raifons pour préférer cette caufe entre plu-fieurs autres , qu’on peut foupconner avoirnbsp;lieu: il faudroit démontrer préalablement,nbsp;qu’il y a dans les circonftances fusdites plusnbsp;de matière fulphureufe, ou de quelqu’autrenbsp;fembkble dans l’Air, qu’en d’autres tems.nbsp;Mats, je puis démontrer que l’Air eft alorsnbsp;plus éleétriquc qu’en d’autres circonftances, Scnbsp;un grand nombre d’Expérienccs prouve quenbsp;THorame eft un animal trés - fusceptiblc de re-tevoir amp; de rendre Ie Fluide eleftrique. Jenbsp;ne voülois cependant pas m’en rapporter uni-quement a mon opinion: je cherchois plütotnbsp;une Experience déciftve, que l’occafion fui-vante me fournit.
5. CXXV. J E priai la perfonne dont j’ai parle ci-deilus §. lai. de me venir voir: ilnbsp;fe rendit a ma prière, 6c je Téleétrifai fur unnbsp;gateau de poix, fans aucun renforcement, fansnbsp;commotion. 11 n’eut pas été eledrife pendantnbsp;fix minutes qu’il commen^a a fucr abondam-nient, 6c a fe plaindre de tenfions Sc de tirail-leinens dans Ie doigt. 11 dit a la vérité quenbsp;I 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ces
-ocr page 152-15$ IT- M É M o 1 R E. /’.II. Be ^
CCS douleurs n'étoient pas ausfi fortes qu’en terns 4’oi'age, mais qu’alors ausfi fes douleursnbsp;ordiuaires commenqoient de la mêrne manièrenbsp;qu’il les fentoit adtuellement. Je fus done con-firmé par le témoignage de cet homme dignenbsp;de foi, dans mon fentiment, que des douleursnbsp;ou des fenfations pareilles dans le Corps hu-main, ne doivent pas être expliquées par lanbsp;presfion de i’Aii'» pat la feule humidité, ounbsp;par quelques matieres ful^lurreufes: mais parnbsp;les chansemens éledtriques qui ont lieu dansnbsp;TAir (a).
§. eXXVI. It, y aid un Fofibyeur, qui a eu, il y a quelques annees, un abces conll-derable au col, dont il a été tres mal gneri,nbsp;de forte qu’il eii agardé un col roide, 8c qu’ac-_tuellement il ne fauroit tourner la tete de
cote,
(a) Cette Experience fournit, ce me femble, une preuve fans replique: on pourroit demander s’il fercitnbsp;övantagcnx de tacher de guerir ces fortes de douleursnbsp;par I’Eieflricite. M. mauduit, qui a fait des Experiences fur des perfonnes affedees dc douleurs habitu-elles amp; anciennes', a trouré, que ces perfonnes en fontnbsp;a la vérité délivrées par TÉIeiftricité, mais qu’eiles fontnbsp;expofees au danger'des métaftafes, amp; qu’il faut par consequent agir avec beaucoup de prudence. Mem.rrs di hnbsp;Sockti de Médeaae, Torrie II. p. 435. N«.
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coté, fans tourner tout Ie Corps: mais il fe fent fi fort foulage a 1’approche de l’orage,nbsp;qu’il peut tourner alors la tete cn tout fens.nbsp;11 éprouve de plus un fourmillement confidé-rable a k partie affeétée. Je n’ai pas encorenbsp;pu engager eet homme a fe foumettre a la machine éledtrique, pour que je pufle faire furnbsp;lui une Expérience par l’Eledtricité artificiel-le : raais ce cas a , ce me femble, une fi grandenbsp;liaifon avec l’Eleótricité naturelle, qu’on nenbsp;fauroit guéres avoir d’impatience de Ie prou-ver
§. CXXVII.
(^) On peut ajouter, pour confirmer les raifonne-mens de 1’Auteur, qu’il y a plufieurs exemples de per-fonnes paralytiques qui ont recouvert 1’ufage de leurs membres apiès avoir été frappées de la foudre. M.nbsp;buissart, trés - avantageufement connu des Phyficiensnbsp;par fes hygromètres, a recueilli cinq de ces exemplesnbsp;fes plus frappans, dans-fon beau Mémoire juridique furnbsp;les Conduéteurs élcöriques, qu’il a fignifié pour M.nbsp;VYSSERY DE EOis VAL^È contre Ie petit BaiJiy de St*nbsp;Omer; p. 45 , 46- Ces exemples m’ont rappellé celuinbsp;que l’Abbé chappe d’auterochb a obfervé en Lorraine , amp; qu’il a inferé dans la relation de fon Yc^agznbsp;Siberië, Tome II. p.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;payfan de Bitche fut-
frappé de la Foudre, qui Ie jetta a terre, lui fit pe^-d-e connoiffance, lui bru’a Ie vifage, les reins, les poils de la poitritie, diminua Ie tefticulë gauche de la moitié,
De
M i M o I R E. P.
§• CXXVII. Je n’héfite plus aftuellement
amp; attribuer a rÉledricité naturelle d’autres Phénomènes femblables j qu’on obferve chcz lesnbsp;Animaux. C’eft une obtervation Phyfique Scnbsp;cconorpique générale, que les Ecrevifles éprou-vent en temps d’orage Ie danger Ie plus pres-fantj lorsqu’il tonne, ou même lorsqu’il fait
dc
amp; lui fit éprouver a cette partie une douleur infuppor-table. II y avoit depuis Ie jarret jusqu’aux doigts du pied de Ia jambe gauche, une trace femblable a celle quenbsp;laiffe une trainée de poudre qui a été enflammée: Ie petit doigt amp; celui du milieu avoient été frappés. M.nbsp;chappe n'ayant pu titer de eet homme d'autre repon-fc fur fes queftions s’il avoit apper^u Ia foudre, amp; quelnbsp;fentiment il avoit éprouvé , lorsqu’il en fut frappé, finbsp;non qu’il n’avoit tien vu ni fenti, Ie conduifit a la machine ékétrique, chargea la Bouteille, amp; lui fit titernbsp;une étincelle. A peine ce payfan ent - il fenti la commotion qu’il s’écria: que c’ctoit Ie Tonnerre Sc qu’ilnbsp;confeffa, fans qu’on 1’interrogeat, qu’il éprouvoit Icnbsp;même fentiment, que lorsqu’il fut frappé de la foudre;nbsp;amp; il en fut fi cifrayé que M. éhappe ne put Ie determiner a réitérer l’Expérience, qu’en faifant un cerclcnbsp;éleéli'ique de pluficurs perfonnes. Cette fecondc Experience , qui auroit du Ie raflurer, fit au contraire iincnbsp;telle impresfion fur lui, quil fe fauva fans vouloir at-tendrc la recompenfe promife : amp; depuis ce tems, quandnbsp;il reneontroit l’Abbé dans les rues, les jours dc mar»,nbsp;ché, il prenoic a l’inftant un autre chemin.
-ocr page 155-f^^ion de TKleStricité fur U Corps animal. 139
de forts éclairs: elles en font fortement an* goiffées fous l’eau, Sc facilement tuées fi diesnbsp;fe trouvent a fee. Je ne vols pas poiirquoi onnbsp;attribuei'oit cette mort Je 1’Animal aune ümplenbsp;illumination de l’Air: car on n’a qu’a s’appro-cher des Ecreviffes avec une lumière, 6c 011 ncnbsp;les verra pas dans des angoiffes mortelles: ellesnbsp;femblent II bien fuivre la lumière, qu’on peutnbsp;les prendre de nuit par ce moyen. Je ne voisnbsp;pas non plus pourquoi l’on attribueroit eet ef-fet au Tonnerre, car ces animaux meurent parnbsp;dc fimplcs éclairs fouvent réitérés. Or, com-me les circonftances dont il eft queftion fontnbsp;précédées parun changement remarquable dansnbsp;rElectvicité naturelle , je ne vois pas enfinnbsp;pouiaptoi on ne pourroit pas attribuer Ie grandnbsp;peril, que ces Animaitx courent, » la force dcnbsp;rÉlectricité naturelle,
§¦ CXXVIII. Je me fuis occupe depuif ^uelque tems d’obfervations fur Ic Poillbn Mé-téorofcope connu qu’on nomme ici Bijfgurn.nbsp;Je nourris ces poiffons dans des poudriers templis d’eau amp; de fabk , amp; je leur donne denbsp;nouvelle eau tous les deux on trois jours.nbsp;Quand ils déviennent inquiets, qu’ils s’agi-tent dans Ie fable, qu’ils rendent l’eau trouble, qu’iis montent Sc ddeendent fouvent,
qu’ils
-ocr page 156-qu’ils refpireivt l’Air, j’eftimc qu’il eft vrai-fèmblable que Ie tems va changer. Mais shlsfont tranquilles, on a vraifemblabement du beautemsnbsp;aattendre. C’eft a dellcin queje neparle iciqiienbsp;de vraifemblance, car je ne faurois rien dire denbsp;précis fur mes Obfervations, parcequ’elles n’ontnbsp;pas été coiuinuées pendant affez longtems, Scnbsp;qu’elles ne datent que de quelques mois.
§. CXXIX. D’autres Phyficiens ont obfervé a peu-près la même chofe fur les Jtné-wones. ¦ On peut confulter fur ce fujet une belle diflèrtation imprimée dans Ie LXVe. Volume des Tranfadlions Philofofhiques J’ainbsp;éleétrifé pendant longtems mes poiflbns, ainilnbsp;que des Ecreviffes: il en mourut une‘ de cel-Ics-ci: mais j’obfervois fouvent dans mes pois-fons une refpiration très-difficile, commeje Icnbsp;concluois du mouvement de Icurs machoires.nbsp;ïls étoient fort tranquilles avant qu’on les clcc-trifat, Sc dans un grand mouvement pendantnbsp;qu’on les éledtrifoit. Mais je nc donne pas ccsnbsp;faits comme fuffifins, parceque j’ai fouventnbsp;obfervé Ie contraire. II n’y a que des repe-
ti-
(fl) Ceue differtation de M. i Abbé dic que mare fe tFoxive ausfi dans Ie Jxtrr/al de P/iy^qu;, psur 177^,•nbsp;Tme VII. p. .505.
-ocr page 157-f Atiion de VEleElricitê fur Ie Corps animal. 141
titions de cctte Expérience qui puiffent déci-der dc la vérité.
§. CXXX. J E regrette beaucoup que nous, h’ay ons pas de Torpilles dans nos eaux, pom*nbsp;pouvoir faire quelques Experiences éleótriquesnbsp;fur elles C^)- car, au rapport du Dr. Ingram dans fes Amufemens Ph^fiques ( Amuf.
Sea. a. ) on éprouve, en touchant cC Poiflbn fort doucement de k main, unc fe-coufle ausfi violente que fi l’on étoit frappé denbsp;la foudre.’ Si on veut Ic toucher avec un Ferjnbsp;celui-ci eft jetté hors de la main, même avantnbsp;qu’on touche Ie poiflbn. M. in gram rap-poite encore un fait, qui mérite attention:nbsp;c’eft, que fi des perfonnes du Sexe touchent -1nbsp;peu-près ce poiflbn, quand elles fe trouvent ennbsp;certaines circonftances, cellos - ci celTcnt fur Ienbsp;champ: que ces perfonnes éprouvent en même tcms leS’ plus grandes angoifles du mondenbsp;Sc qu’ordinairement la Jauniflb ou l’Hydropi-ne, ou les deux maladies a la fois s’ en fuivent.
Ka EM p-
(^) On peut confulter ce que j’ai dit fur les Torpilles amp; les Aiguilles ticmblantes de Cayenne dans la fecondcnbsp;Partie de ma DifiTertatiou Chap. L, §. 2zj, amp; dans lanbsp;H0te é de ce
-ocr page 158-I4^ nbsp;nbsp;nbsp;11- M É IVt O 1 R E. P. IL Dt
K-Aempferj qui a fait beaucoup d’Expé-riences fur ce fujet, croit, que i’acfion de ces poifTons eft, pour me fervir de fes termes, uiinbsp;éclairfroid Qc'). BorELLI penfe que cet-te aélion provient de fecouffes réiterées de lanbsp;peau de ces poiftbns: fecoufles qui agitcnt lesnbsp;jierfs les plus fubtils de la mainnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Mais
cette explication eft contraire a 1’Expéricnce que M. INGRAM a faite avec un barreaunbsp;de Fer, même fans toucher le poiflcn. S’ilnbsp;m’eft permis de dire mon avis fur des Experiences faites par d’autres Phyliciens, je croignbsp;qu’il eft tres-vraifemblable que cette fenfationnbsp;rpflemble a la commotion, que le coup fou-droyant nous fait eprouver: Sc, s’il m’eft denbsp;plus permis de faire ufage de la Regie dcnbsp;NEWTON, que des effets fcrablables fontnbsp;produits pap des caufes femblables, je croi-rois, que le poiflbn opere par fa nature froidcnbsp;une fortie fubite du Fluide éleélrique hors denbsp;la main de celui qui le touche, ou hors dcnbsp;tout le bras- C’eft ce qui m’a engage a placer ici cette Expérience d’autrui.
•(f) Amoemtates exottcae , P- 5^4-^d) De animaiiHt»i Prop. 119.
-ocr page 159-l'jtBion ie 1'ÈkSlrielté fur Ie Corps animal,
§. CXXXï. Il y a encore d’autves ani-maux que je crois éprouvcr plus ou moins la force de rEleftricité naturelle. Je range prin-»nbsp;cipalement parmi ceux - ci la grenouille, lenbsp;coq, l’alouette, puisque ces animaux fembl^ntnbsp;fentir les changemens de tems: amp; que TAifjnbsp;amp; en général le tems, a une tres-grande liai-fon avec rÉleólricité naturelle, corame oqnbsp;peut le voir entr’autres dans la favante pifler*!'nbsp;lation de 1’Abbé TOALDo(iï).
S- CXXXII. Je paffe a faire connoitre les Inftrumcns dont on fe fert pour exciter 1'Érnbsp;ledtricicé dans le Corps animal, amp; pour Ia ren-dre adtive. On peut en général cleétrifer unnbsp;homme,'comme ausfi un animal quelconque,nbsp;de trois manières; i°. en le plaqant fur un gateau de Refine, ou fur tout autre Corps idioé-leétrique, amp; le fliifint communiquer au Con-duéteur de la Machine: a°. en tirant en outre dans cette fituation, des étincelles de lanbsp;partic affeéhée, ou de toute autre a vslonté:nbsp;enfin 3quot;. lorsqu’on fait paffer le coup foudro-
yant
1quot;) Effay Météorolone mronné par la Scciéti de MontpeU her. Cct oiwrage fe trouvc (lans le dixième Volume dunbsp;Jomnal de Phyfiquc,
-ocr page 160-yant pas des parties déterminées du Corps. Les deux premieres manières font nommécs Jimples:nbsp;la dërnière , la renforcée Qb').
§. CXXXIII. On fait généralement qu’il faut ifoler la perfonne qu’on vcut éleftrifer, 6cnbsp;comment il faut Ie faire. Quelques Phyll-cienSj comme M. poncelet, fuspcndentnbsp;a des cordons de foye une chaife fur laquelle lanbsp;perfonne qu’on éleftrife s’asfied. Cette méthode ne' m’a jamais plu j parcequ’une chaife ainfinbsp;fuspendue eft mobile , qu’elle fait des ofcilla-tions au moindre mouvement de celui qui y elinbsp;aslis, qu’elle fe toufne. II vaut done mieux
pta-
(é) Voycz fur ce fujet 1’excellent Mémoire de M. MAUDui r, que nous avons déja cité plus d’une foisnbsp;{Mem. de la Sec. de Med, Tom. II. p. 244—250.). Cetnbsp;'habile Phyficicn jndique ausfi ces trois manières d’élcc-.trifer: il nomtrie la premiere éleSlrifer far barn. M. ber-.2'HO ION compte cinq Méthodes d’adminillrer l'Éleétrici-té: t°. par bain; 2°. par imfresfion de fcuffie,en préfentantnbsp;Ie revers de la main a la perfonne éledrifcc: on fentnbsp;alors une impreslion de toile d’Araignée, on de legernbsp;Xouffle. Cette manière eft plus forte que la precedents.nbsp;3®. par Aigrettes, en prefentant une verge de Fer ter-jninée en pointe aigue a la partie nialade: 4®. par Etin~nbsp;celle; 5 o. par Commit ten ¦ (de I Ekdiridté dn Corps hamtuAnbsp;P- 378.}.
-ocr page 161-i,*j4citon de 1'ÈleSlricité fur h Gorfs animnh
pkcer la Peifonne fur un Ifoloir de Refine j ou de Bois féche au fouf. C’eft de cette méthode que je rne fers. Je place, felon la fituationnbsp;amp;: les cifconfiances de celui qu il faut éleftri-fer, plufieurs gateaux de Refine 1’un a coté dcnbsp;l’autre; je pofe fur ces gateaüx une chaife dcnbsp;Bois fêchc aU four, amp; j’y fais afleoir Ic mala-de OU les perfonnes qu’il faut éledtrifer*
§. CXXXIV- J E me fers encore d^une autre méthode de communiquer TEledtricite a, quelqu’un: je frótte préalablement avec uncnbsp;peau de Chat Ie gateau de Refine fiu' lequel jcnbsp;place la Perfonnc. Pour Téleétrifer felon cette méthode j je la place d’abord (Fig. a8.Jnbsp;fur un gateau de Refme non frotté A: enfuitcnbsp;elle fe rend d’un feul pas fur Ie gateau frotté Scnbsp;clectrifé B. Si celui-ci eft fórtement éledtfi-que ( Sc quand il eft petit Sc uni, on peut fa-cilement réleétrifef avec une peau dc chat, Scnbsp;en faire un bon Eleétrophore ) la perfonne feranbsp;cleétrifée ausfi tot qu’elle Y ^^ura mis les deuxnbsp;pieds j eilc paffoit d’un Corps non ifolé fur Ienbsp;gateau éiedtrifé, rÉlcStricité acquife p^r tmnbsp;des pieds fe perdröit par rautre, qui eft encore fur Ie Corps non ifolé, puisqu’on ne fauroitnbsp;palTer fur Ie gateau dC Refine les deux pieds anbsp;k fois. Mais, lorsque la pctfonné pafle d’unnbsp;ÏOME Jh.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ga-
-ocr page 162-gutcau non éleftrifé fnr celui qui I’eft, ellc devient négativement eleftrique. Si elk tou-clie alors un Corps anélecbrique non électrifé,nbsp;amp; qu’elle s’en retourne fur le gateau de poixnbsp;non eleclrique, elk devient pofitivcment ekc-trique fur celui-§i. Elk n’a qu’a toucher alorsnbsp;un Corps qui ell a Terre, Sc elk peut s’ennbsp;retourner , Sc repeter k même procédé.nbsp;Quand j’ékélrife quelqu’un felon cette méthode, je lui fais oter au moins fes fouliers, Sc jcnbsp;lui en donnc d’autres de Fer blanc, dont legnbsp;femelles font planes amp; unies. Fig. a8. C. D.
§. CXXXV. Qn A N 0 on place quelqu’un Fir k gateau de Reilne, Sc qu’on le touchenbsp;nornbre de fois avec le chapeau de I’EleStro-phore, il en tire a chaque fois un étincelknbsp;foible, jusqu’a ce qu’il ait acquis le même de-gré d’Elcdlricité que le chapeau. On peutnbsp;faire cette Expérknee de la manicre fuivante.nbsp;Que la perfonne ifolée touche k chapeau qu’onnbsp;a féparé de l’Eleélrophore : elk fera ékélrifée :nbsp;F elk refte fur k gateau, confervant l’Ékc-tricité qu’elk a acquife, Sc qu’elle touche knbsp;chapeau pour la feconde, latroifième, la qua-trième fois, 1’étincelk qu’elk en tirera fera dcnbsp;plus en plus foibk, 5c une autre perfonne pla-céc fur le plancher pounra tirer une forte étin-
cel-
-ocr page 163-V A^ion de l^.'KleSlrické fur Ie Cóyps unimal.
celle du chapeau;, quöiqüe la premiere y ait déja touché.
§. CXXXVl. Ïl Tuit deceque nous vc* nons de dire, que ce n’ell quejusqu’a un certain degré qu’on peut éieélrifcr quelqu’un aunbsp;moyen de l’Elcétrophore j que ce degré eftnbsp;égal a Celui qui determine la force de eet in*nbsp;itrument. On ne peut done élcélrifer des per-fonnes ausfi fortement par l’Éleclrophore quenbsp;par la machine éleétrique.
§. CXXXVII. Il y a des appartemens dont Ie parquet eft fait d’un bois extréméraentnbsp;fee Sc quelquefois ce parquet eft ausfi ciré. Sinbsp;Ifon frottoit un pareil parquet avec üne peaunbsp;de chat, on pourroit s’y prendre de fortenbsp;qu’une perfonne y devient tantót pofitive, tan*nbsp;tót negative. Car, on peut divifer par knbsp;penfée ce parquet en pluficurs parties qui fe*nbsp;ront chacune ausfi grande que Ie pied d’unnbsp;homme. Le premier pas nefera encore aucunnbsp;effet, parceque ce n’eft qu’au fecond que lanbsp;perfonne s’ifolc: mais, fi ellc touche a la mu*nbsp;taille, aprés avoir fait le fecond pas, elle don-nera quelque marque d’Eleétricité: au quatric-me pas clle fera dérechef éleétrique, Sc de mé-me au fixieme 5cc. Mais ce ne font ici quenbsp;.K xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dés
-ocr page 164-des idéés qui me vicnncnt en paflant. La cIio-‘ fe eft cependant posfible, comrae on peut Icnbsp;conclure de 1’Experience faire ci-dcfllis: §.nbsp;134. amp; ll on la pouflé plus loin, elk pourranbsp;peut-être devenir d’une grande utilité avec Icnbsp;temps. M. CANTON {a) a trouvé unenbsp;méthode d’éleamp;ifer l’Air d’une chambrej méthode que M. PRIESTLEY a décrite (/').
Mais,
(/?) Vhïl. Tranf. Vol. XLIX. p. 783. Cette méthode confide a éleélrifer un tube de Verre trés - fortement.nbsp;On Ie met alors a ciuartier: amp; des boules de moel’c denbsp;fureau, fiispcnducs a des fils de lin de 6 pouces, ter.dudsnbsp;'aii milieu de la chambre ou l’on a éleétrifé Ie tube, fenbsp;repoufferont, 8c s’écarteront 1’ime de l’autre d’un police Sc demi: preuve que TAir de la chambre ell devenunbsp;éleéiriqne. 11 l’eft en ce tas pofitivemcnt. Pour Péleélri-fer négativement, on ifole uii tube de métal, qui poncnbsp;i un bout une Aiguille a condre trés - fine; on appro-Che de I’autre bout, un baton de foufFre, oti de cire knbsp;cachctcr, un tube de Verre depO’Ii, qu’on a frotte, (amp;nbsp;qiti ont par la acquis TEleiftricite negative). 1'Air dc lanbsp;chambre fe trouve tout de fuite éledrifc négativement,nbsp;amp; rede tel fort longtems, méme après qu’on a tranfpor-té rapparcil dans une autre chambre.
(è) Hifiolre de l’Éledtncité , Période X. Sedi. IL Tome I. p. 373. de la Traduélion franqoife : mais la defcriptionnbsp;que M. PRiEsrLET donne de cette méthode me pa-roit bieu moins claire que celle que M. c a n t o n en *nbsp;donnée lui-même a Partiele des Tranfaêlbns que uous
-ocr page 165-T ABion de V'Elecirkité fur ïe Corps animal. 14^
Mals 1’Élearicité de l’Air, excitée de ccttc manicre-, eft très-foible. Si on cmployoit lesnbsp;deux méthodes, amp; fi on ks renforcoit, onnbsp;pourroit élearifer de deux manières une cham-bre Sc les perfonnes qui s’y trouvent.
§. CXXXVIII. Il eft toujours utilc en
ap-venous dc citer dans Ia note précédente, 11 faut obfcr-ver encore, que Ia Tradudlion fran^'oife de eet ouvra-ge a été faite fur la premiere Kdition de l'original, Se qnc 1 Auteur a ihferé dans la feconde une nouvelle methode plus facile Sc plus énergique, qui lui a été com-muniquée par M. canton mêine, Sc qui ne fe trouvenbsp;pas ailleui's: c’efl: cc qui m’ciigage a 1’inférer ici, d’a-près la Traduftion hollandoife du racmc ouvragc.
,,Prenez une Bóuteille chargéc d'uue main, Sc dt „l'autre une chandelle alluméc Sc ifolée; approchea,nbsp;,,eii marehant par Ia chambre, la tige dc la. Bouteillcnbsp;,, trés-prés de la flamme : tenez - l’y pendant une demi-,, minute; tranfporteT, alors la Bouteiile 8c la chandellenbsp;,,hors de la chambre; retournez-y avec des boules dcnbsp;,,moëIle de fuieau fuspendues ii des fils de lin, Sc quenbsp;,,vOUS tiendrez ausfi loin de vous que Ie bras peut s’é-,, tendre; ces boules divergeront dés que vous entrereznbsp;dans la chambre, Sc s’écarteront d’un poucc Sc deminbsp;quand vous ferez au milieu.”
la fuite des Expéricnces dc M. canton, M. ^riestiey rapporte ausfi celles du P. ee cc ar ia %nbsp;k même fujet.
I5® II- M É M o I R E, Jp. 11. Dt
appliquant l’Eleétticité a des maladès, de conilt; meneer par la premisre méthode {c). Les parties amp; les fucs affeétés font peti a peu difldus,nbsp;rendus plus fufceptibles de donner une étin-celle, OU dc recevoir une commotion modé-'nbsp;rée: car de fortes commotions ne font jamaisnbsp;recoramandables j amp; lorsqu'on n’a delfein quenbsp;d’obtenir des tranfpirations, ou des dilTolutionsnbsp;d’obftruétions internes, on peut fe contenternbsp;de cette premiere méthode: maïs, 11 on ne lanbsp;trouve pas fuffifantc, on peut pafier a la fecon-de. Jel’ai trouvée Ijnguliérement bonne furnbsp;un paralytique, dont je parlerai ci-apres. Mais,nbsp;fi Ton defire d’employer cette feconde méthode qui eil: ordinaireraent néceflaire, je con-
fcil-. (c) L’accord parfait qid fe trouve entre la methode «Ie M. stkiglehner amp; celles de M. M. de saus-SUREamp;: MAUD UIT eft trés-propte a infpircr la plusnbsp;grande eonfiance, d’antant plus que ces Phyliciens ne fenbsp;font rieu communiqués de leurs travaux. M. mauduitnbsp;commence toujours par n’adminiltrer que k' bain leid :nbsp;ce n’eft corarnunément qu’aii bout de cinq ou fix joorsnbsp;qu’il employe ks étincelles. H eft aqsfi d’xvis que l'o-pcration de ia commotion doit toujours ctre laite avecnbsp;Ricnagcment: il ne s’efi jamais permis d adminjllrer d’au-tres commotions qne celles qui font très-Iegéres, fur-fout quand il ks fait travcrler k Carreau. Aüta, de I4nbsp;'SOiitté de Aicdacim, Tome II. p- 447 — 45q.
-ocr page 167-t!Action de l'JLleStricitê fur Ic Corps animal,
fcille d’exciter les étincelles par un bon FJec-trophore; cctte méthode eft bonne, expéditi-ve,amp; ne demande pas bcaiicoup de peine : j’a-vertirai neanmoins que j’ai occaüonné de cett;e manière, fans Ie prevoir, un vomiffement anbsp;deux maiades: il furvintréellcmept a i’un d’eux jnbsp;mais il fe reduifit fimplement a des efforts chejnbsp;Tautre. 11 nous fallut abfolument attribucrnbsp;eet elfet a rÉlectricité, cxcitée par rÉIcöro-phore, puisque nous n’avons ni remarque, ninbsp;pu trouver d’ailleurs, aucune autre caufe,
CXXXIXt-On s’eft fervi jusqu’ici de la méthode fuivantc pour élcftrifer rin bras ounbsp;un pied paralytique, ou toutc autre paitienbsp;dans laquellc quelque nrrf' eft devenu roide 8cnbsp;a perdu fa force; on lie la chaine cleélrique anbsp;I’entour de cetre partie. Cette méthode peutnbsp;être regardée en quelque faqon comme alfeznbsp;bonne pour donner la commotionj mais, cnnbsp;s’en fervant, on ne fauroit faire palfer parfai-tement Ie coup foudroyant par une partie dé-terrainée: Ie Fluide éleétrique fliit Ie cheminnbsp;Ie plus court, 8c celui oü il trouve Ie riioinsnbsp;de refiftance. On n’eft done pas für, en liantnbsp;la chaine autour du bras p. ex., que Ie coupnbsp;paflera par tel ou tel cotc du bras, ou du pied,nbsp;amp; par conféquent par tel, ou tel nerf. Cesnbsp;K 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rC'
-ocr page 168-I5^ II. M É M o I R. E. P. 11» He
yeflcxions m’ont donné lieu de cb^ngcr moïi appareil éledtriquc pour de paveille's circon..nbsp;Ihnces: amp; voici en quoi ce changement con..
§. CXL. Je; lie, a la pTain,. au bra?, au pied, (Fig. ap. 30.) en un niot a la paitienbsp;a laquelle je veux porter Ie coup éledrique,nbsp;.line large ceinture de foye bleue A B C D E,nbsp;Hans laquelle il y a uii fort houton de laitonnbsp;que je puis iaire pafTer dans les boutonnieresnbsp;Aj BjC, Dj de ia ceinture, ou en óter a'nbsp;volonté. Quelques uns de ces boutons foptnbsp;garnis d’une plaque plus large G 1, 5c d’unenbsp;parde convexe K (Fig. 31.): d’autres aunbsp;contraire font creux d’uu coté MN (Fig.nbsp;gz.) comme un rniroir concave. Quand lanbsp;partic afFeftce eft platte, je paffe Ic boutonnbsp;dans la boutonniere, de fagon que la pardenbsp;platte GI (Fig. 31. 3a.) fok appliquée anbsp;la parde platte du Corps: mais la partie efti-file concave, je tourne la ceinture ou Ie bou..nbsp;ton, 6cje pofe la partie convexe K du bouton, dans la p.aitie concave du Corps, Enfin, j’applique la partic creufe M N du boi}..nbsp;ton (Fig. 3a.) aux Os, amp; anx parties mu-fculeufes convexes. De cette maniëre je puisnbsp;fppliquer plus furemeut que 4’autrcs l’Éleëïri-
fjulon 3e V 'TJeéricité far Ie Corps animal. 15^
cite a une partie determinée du Corps: Sc comme ces deux boutons font pourvus de«nbsp;deux cotés d’un écrou, je p^iis y vifler unnbsp;anneau P, auquei j'attache la chaine eledtri-que. La plaque GI a dans quelqucs uns denbsp;mes boutons quatorze lignes, amp; dans d’autresnbsp;vingt ligncs de Diantètre: on peut conclurenbsp;4e la les autres dimenfions,
§. CXLI. On peut employer cettc forte de bandage dans la plupart des cas. II fautnbsp;ctre pourvu de trois paires': l'unc pour toutnbsp;Ie Corps du malade; Tautre poiu' Ie gras de latnbsp;jambe : la troificpie pour Ie bras ou la main.nbsp;J’ai cinq paires de boutons: dcu-x de la foite rq»nbsp;prefentée Fig. 31. deux concaves Fig. 3^.nbsp;la cinquième eft de la même forte mais plusnbsp;petite: on peut cependanf fe pafier d’une des'nbsp;paires de la feconde forte. On voit qu’il luf-'nbsp;fit de favoir appliquer ces bandages au Corpsnbsp;comme il faut, ce qui n’eft pas difficile, pouj*nbsp;faire paffer rétincelle électrique.par tclle pat'-tie du Corps qu’on voudra, amp; avec beaucoupnbsp;plus de certitude que par les manières employees jusqu’a préfent. Si la pcrfbnne maladenbsp;«ft ti-op timide, elle n’a qu’a appliquer elle-même un pareil bandage avec fon bouton a lanbsp;partie affcdée, amp; pendre la chaine a Tan-K 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;neau.
-ocr page 170-^neau. Un.Phyficicn expévimenté pouvra de • CQtte fagon tirer comme il faut, amp; avec la plusnbsp;grande defence, des ctincelles de routes lesnbsp;parties du Corps, ou y fau'c appliqucr la com-.tootion (fi?).
§. CXLII. M. LovET parle (dans l’Hiftoire de I’Eledtricite de M. priest»nbsp;I. E Y ) {a) d’une gueriton complctte d’uncnbsp;niakdie d’yeux, qui paroit avoir été une gou-
te
M. 1'Abbé H EMMER trouve ceue méthode trop peil expéditive: il fe fert de Ia l'uivante. II prend de Ianbsp;main droite une Bouteillc de Leide médiocre, a la fur-face extérieure de' laquelle eft attachée une diaine, ter-minée par une boule; il prend cette bonie de la mainnbsp;jgauche, amp; l'applique a la partie du Corps par laquellenbsp;l'Éleöricité doit lortir; il touche avec la tige de la Bon-teille la partie du Corps par laquelle Ie coup doit en-trer. Si ces deux parties font trop éloignées Tune denbsp;1’autre, ou fi celle, par ok Ie Coup doit entrer, eft fi*nbsp;tuée de faqon qu’on ne fauroit y atteindre avec la tigcnbsp;de la Bouteille, il y fait appliqiier par Ie malade lui.nbsp;niême, ou par une autre perfonne, un barreau de mé-tal, qti’il touche avec la tige. De cette manière, dit-. il, on applique aa malade en pcu de tems, amp; comme ilnbsp;faut, Ie nombre requis de commotions, même a traversnbsp;les habits, pourvu qu’ils ne foyent pas trop épais.
(lt;*) Hijls'tre de CÉlcdldiclté; Periode X. Se(i, jq. ToUJC II. p. 410. de la traduélion*
-ocr page 171-te fcreiiie.niais M. ht o rx erbea o {Meyn. de S'4cdc^ Tome XXVII.) rapportenbsp;que, quoiqu’il n’ait pas encoie guéri lt;Xe ceci-ceux qui étoient afFelt;5lés conjointemcncnbsp;aycc la goute fcrcine ou la .Cataracte» de pi-,nbsp;quiirps, Oil de douicurs, out fouvcnt rccu pafnbsp;unc feule commotion, un Ibulagement. éton-,nbsp;nant amp; prompt. Jc n’ai nas encore eu occa-{ion de traitiT des cas pareils: mais fi quelquenbsp;sialadc, apant ell'ayé d’antres remcdes inutile*nbsp;ment, vouloit recourir chez moi a r£leclrici-té, j’ai fait faire la dcrnière paire de mes bou*nbsp;tons affez grands amp; affcz creux pour qu’on lesnbsp;puilfe appliquer Convenablement a l’oeil , ounbsp;3UX deux ycux;. voyez la Fig. 33. {b).
M. M^uDuiT a traité trois malades pour caufii de goute lereine. Le pieiaicr rraité pendant deux moisnbsp;8f demi parvint a diftinguer affez bien les couieurs amp; anbsp;difegrner quelqnes objets ; mais il luspeadic, amp; quitianbsp;meme enluite ie iraitement , amp; rctomba dans fon pre-jiner état. Le iecoud maUde retira un foible avantagenbsp;4’un traitement de deux mois, mais ii discoiitinua, amp;nbsp;letoitaba ausii dans fon premier état. Le troifième ob-tint un effet qai pouvoic donnet quelques efpérances,nbsp;mais il quitta le traitement fous de vains prétextes. Mem.nbsp;de la Sociéié Homais de Medeclne, Tome II. p. 4Z4,; M.nbsp;Bii sAuis.jRE a guéri coraplettemeBt une goute féreinenbsp;par 1 Lkdtucité;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Voyez aiisfi fur ce fujer
eer*
-ocr page 172-§-'CXLIII. Je me fers d’un inftniment particulier pour les maux de dents : il eft cora-pofé de trois parties: d’un petit dcz de boisnbsp;fcché an four ABCD (Fig. 34.), dans le-quel eft cnfoncé une pointe de métal E : onnbsp;peut viffer dans la tige de cette pointe un filnbsp;de métal G: enfin on introduit dans ce dcznbsp;lin tuyau de plume ah cd par lequel Ie fil Gnbsp;pafl'e dans Ie dez, pour être viflee a la tige denbsp;métal. Je me fers d’un dez de bois feché 8cnbsp;d’un tuyau de plume, pour que Ie métal de lanbsp;pointe amp; du fil ne fe mouillent pas trop faci-Icment, amp; reftent ifolés, afin que la commotion foit portée plus aifement dans Ie crcuxnbsp;dc la dent (Fig. 3,5.) J’ai fouvcnt disfipénbsp;des maux de dents par une feule commotion,nbsp;OU , fi celle - ci étoit trop foible, par deux^nbsp;Je ne connois qu’un feul cas dans lequel lesnbsp;douleurs font devenues plus grandes a la premiere commotion: amp; comme Ie malade ncnbsp;vovilut pas fe faire éleétrifer plus longtems, onnbsp;fut oblige de vecourir a d’autres moyens (e),
Quanq
bei\.thoi.ON i/e l’ÉitélrUitt dit Corps humain, p. ipi—* Xg6. p. 42;. feqq.: amp; dans Ie Journal Britaitniqtte de M.nbsp;maty, Tome VII. p. 218. une cure trés - remarquablenbsp;d’une gouté fereine par rÉledtricité.
(r) V. fur ce fujet bertholon 1. c, p. 312-
-ocr page 173-VjfSlion de 1' EleSlridté fur Ie Corps aniKtal.
Qu A ND je vcux faire paffer la commotion par Ie pied, ou plütot par la plante du pied ,nbsp;je fais chauiTer au malade un foulier de Fcrnbsp;blanc (Fig. 36.) , fur lequel s’élèvent plu-fieurs tctes de cloux qui y font rives. J’ai i-mité cc foulier de ceux de M. hiortbr-
BE R G.
§. CXLTV- Je vais décrire un couple de. cas, dans lequel on a éledrifé des makdes aveenbsp;beaucoup de fuccès. Mais je dois avertir quenbsp;ces cui'es n’ont pas été faites immédiatementnbsp;par moi-mcme, mais par un liabile Medecin,
M. D -) Medeciia de l’Eledteur: amp; je
crois être en droit d’inférer ces cures dans mon Méraoire, paree que ces Expériences ont éténbsp;faites, d’après mes confeils, avec mes.inftru-mens, en grande partie fous mes yeux , Scpournbsp;ainli dire fous ma direction. C’eit a defleinnbsp;que je ne trarifcris pas tous les cas que nousnbsp;avons eu, puis qu’on en trouve de pareils dansnbsp;d’autres ouvrages dignes de foi, amp; furtoutnbsp;dans les Memoires de 1’Académie de Suede.
fJUENER,
-ocr page 174-Je craiii'? d’ailleun de devenir ennuyeii-sc par de longs recits, amp; d’abui'er de la patience dunbsp;Lefteuf.
§. CXLV- Premier cas. nbsp;nbsp;nbsp;Ca*
tharine -—* agée de cinquante ans, d’un tém pérament phlegmatique, fe leva Ie matin denbsp;bonne heure ènfuant, s’approcba d’iine fénè-*nbsp;tre qu’elle ouvritj 6c tomba fur Ic champ anbsp;terre, paralytique du coté droit, Sc flins pon*nbsp;voir parkr. Apvès qu’ön eut employé les re-inèdes ufltés en paralyfie, mais qui furent icinbsp;lans elFet, on eut reeburs a VÉleétricité. Lanbsp;malade épvouva a la vérité de fortes fenlationsnbsp;a chaque commotion, tant dans Ie pied paralytique , que dans Ie bras: mais, en examinantnbsp;les chofes deplus prés, Ie Medecin 'tl'Ouva quenbsp;¦la langue s’étoit retitec vers la cloifon du palais (i^ehm palatinum); nous fimes done ausanbsp;I’Experience fur la langue j amp;, ce a quoi nousnbsp;ne nous attendions nullement, la malade ri-oit a chaque commotion modérée, qu’on luinbsp;donnoit, amp; elle faifoit figne de la main faine,nbsp;de repéter la commotion, ce qu’on faifoit.nbsp;Le lendemain la langue étoit dans la lituationnbsp;naturelle , amp; pouvoit fc mouvoir en tout fens,nbsp;Riais la malade ne pouvoit pas encore parkrnbsp;on fe donna la peins de lui enfeigner de nouveau.
-ocr page 175-1'jiamp;ion de VEleElrtcité fur Ie Corps animcil. 15^
vcau rAlphabet, amp; au bout dc trois femaines, clle fe troivva guèrie pat rÉleflrricité au pointnbsp;de pouvoir marcher Sc paiiei'. Nous lui de-mandames pourquoi elle avoit toüjours ri anbsp;chaque commotion qu’on dónnoit a la langue:nbsp;elle nous repondit n’avoir de fa vie éprouvénbsp;de fenfation fi agrcable, amp; fi chatouillante.
§. CXLVI. Second cas. Pierre-—-agé de quarante - huit ans, un valet, d’uii tempérament plilegmatique, s’habillant un matin de bonne hcure, fut frappé de paralylie,nbsp;au bras Scaupied droit, ainfi qu’a la langue,nbsp;la tranfpiration s’étant arrêtéc par I’humiditcnbsp;dc l’Air. Nous élcörifames Ie makde, fansnbsp;lui faire prendre d’autres reraêdes. Au boutnbsp;d’une heure, Sé après avoir regu plufieursnbsp;commotions, il commeiica a tranfpirer de plusnbsp;en plus. II éprouva ausfi une envie dc vomir,nbsp;II pouvoit dcrechef renluer la langue, doritnbsp;on tira ausfi des étincelles j mais les mots qu’ilnbsp;vouloit prononccr étoient inintëlligibles. NoUSnbsp;Gontinuames d’électrifcr Ie m;tlade une demi-heure par jour, amp; quelquefois plus longtems-,nbsp;tantüt en tirant des étincelles, tantót en don-nant de legères commotions: amp; nous rcmar-quames dérechef uu effort pour vomir, amp;unenbsp;forte tranfpiration. Enfin Ie raalade éprouva
cn
-ocr page 176-€11 peu de tems un fi bon efFet, qu’il put dc iiouveau fe fervir de la main amp; du pied, amp;nbsp;pariet intelligiblement. II refta en pleine fan*nbsp;té pendant deux mois. Au bout de ce tems ilnbsp;devint dérechef paralytique aus mêmes parties.nbsp;Nous euraes encore redouts a 1’Electricité, 5cnbsp;nous procédames commc la premiere fois. Lcnbsp;fucces fut tres-fiivorable; mais le makde a encore, apres fon retabliflcment, dc la peine anbsp;pronolicer certaines fyllabes allemandes rudes.
§. CXLVII. JV j o tr T E R ÖI s encore vo-iontiers tin mot fur une efpèce d’Eleftricité, que je crois écre encore entièrement inconnue.nbsp;Une Expérience m’a conduit a cette idéé; lanbsp;Void en abrégé. Je prends un cilindre dénbsp;Verre, ferme d’un cote ; je le tiens de la mainnbsp;gauche, amp;je frappe a plufieurs reprifes force-ment fur le fond avec un cilindre de bois. Lenbsp;Verre dcvient éledrique (a). Or, ne puis-jé
paS
(a) Le moindre trémouffement pourroit bien rendre Ic-Verre éledtrique r au moins eft-il certain qiic Cettenbsp;fubftance a une prodigieufc facüité a recevoir !es effetsnbsp;du Fluide éledïrique, amp; d mettre celui-ci en aftioti.nbsp;Ausfi M. HAHN, célèbre Profelieur de Medccine a Lelde, a-t-il Ibupqonné (p- 49' de 1 adtïiirable Preface quH ,nbsp;a rnife a la Tete du Traité de M. icuii-limg ilt
fra)
-ocr page 177-r ABion de VÈleBricité fur Ie Corps anittal. l6i
pas fubftituer par la penféc 1’Air au Verre? Sans doutdjCe font tous deux des Corps idioé-leélriques. Ne puis-je pas ausfi imaginer aunbsp;lieu des coups fur Ie Verre, des fecouflesnbsp;proraptes dans 1’Air? Ces fecoufles n’exiftent-elles pas dans Ie fon amp; dans les tons? Ne pour-roit - on done pas foüp^ónner qlie la propagation du fon fe fait par unc foite d’Eleftricité ?nbsp;Chaque Ton différent ne donne -1 - il pas unanbsp;autre forte, ou plutót un différent degrénbsp;d’Eleétricité a 1’Air? L’harnvonie ne fera-1-elle pas une Eleétricité compofée de l’Air?nbsp;L’organe de 1’ouïe ne fera - t-il pas excité parnbsp;une forte d’ETeclricité ? A^ais ce ne font la quenbsp;des idéés accidéncelles.
§. GXLVIII. J’e n viens a la Force ma-gnétique. Ici les chofes changent de face: ce terrein eft encore entièrement inculte. Onnbsp;peut allèguer despreuves incontcftables de Taction de TÉleélricité fur Ie Corps animal: amp; ilnbsp;lie sagit, dans la Recherche de cette Force,
amp;
.jT^l que Ic Phcnoffiène étonnant des Oeufs P/iikfo]gt;htqites, EoMtiUes de Boulogne, qui fe briftnt dès qu’on y jettenbsp;Ie plus petit morceau de Caillou, ou qii’on excite 1©nbsp;Dioindre tremblottement 1 la partie intérieure du fönds ,nbsp;poiuroit bien dépendre dc 1’ÉleAricité.nbsp;tome II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E
-ocr page 178-^¦6^ 'II- M i M o I R E. P. IJ. De
êc ,dans lés Expériences amp; les Obfervations falies .lurce fujet, qu’a s’arrêter a ce qui eft gé-ppral 8c conftant: 11 ne s’agit pas tanc de re-|)ogt;:ïdrc a la queftion, fi cctte force agit, car decide , qu'a celle-ci, camment agit-elle? Qbjf t, de ia Recherche 8c du perfec-rjonnemcnt du quel on peut encore s’occupernbsp;|)endant,un fiècle. Mals, nous fommes pauvro;nbsp;CB Expérieiocps fur. ce qui concierne Padion dunbsp;Magnétisrne fuf Ie Corps humaiii, 8c il n’efl:nbsp;p)as.-encore decide a beaucoup prés, fi cettenbsp;¦Flt;gt;rpe aj quelque adion fur Ie Corps animal,nbsp;gi ce f^ 4toit conllatc, nous connoitrionsnbsp;:a:U'Sfi uiie bonne partie de la queftion fur Ienbsp;comment: car on ne faurqit guères favoir d’u-ne manière fuffifante, que cette Force agit,nbsp;Cins connoitre quelque trace de la manièrenbsp;dont elle peut ctre produite. On peut hardl-ment .provoquer ici tons les Phyficiens, qu’ilsnbsp;foycnt Médecins ou non, même ceux, quinbsp;par leurs travaux 8c par leurs Expériences, ontnbsp;donné occafion è cette queftion, d’y repon-dre. Je fuis pcrhiadé qu’ils y trouveront tousnbsp;des difficultés invincibles. Je rapporteral ce-'pendant ce que j’ai expérimenté, vü, Sc ob-fèrvé, ainfi que les conféquences que je puisnbsp;titer de tout ceci. Quoique mes travaux ayentnbsp;été en grande, partie fans fuccès, ils pourronc
épari
-ocr page 179-VASlion del EleSiricité fur U CoYpi animul. 16^3
épargiier a ceux qui voudront ks lire, Ie temps précieux, la dépenfe, Sc la peine rcquifesnbsp;pour examiner la mcme chofe.
§. CXLIX. J'examinai d’aboi'd li l’Homme n’a pas de lui ‘même une force ma-gnétique. Je penfois que cette force pour*nbsp;roit, peut - êtrèfaire quelque impresfion furnbsp;une boane Aiguille magnétique très-fenfible.nbsp;Je me rappellai roccafion, qui s’étoit préfen-téeen 1774. de déterminer très-exadtement lanbsp;déclinaifon de cette Aiguille. Je tirai alorsnbsp;une Mcridienne, lur un plan mis de niveau :nbsp;j’y enfongai perpendiculairement un ftile, furnbsp;lequel je plaqai une longue Aiguille magnétique, fortexafte, fake par M. brander.nbsp;Quand elle eut achevé fes ofcillations, je vou-lus marquer avec un poinqon de laiton fortnbsp;aigu Ie point du plan auquel la pointe de TAi-guille repondoit. J’avois tiré paf Ie centre denbsp;rAiguille amp; Ie point auquel 1’Aiguille s’étoknbsp;arretee une ligne droite; Ayant divifc celle-^i depuis Ie centre en mille parties, amp;'la pre-nantpour Rayon, j’avois tiré par la fin de lanbsp;millième partie une perpendiculaire fur la Mé-ridienne: cette perpendiculaire étoit Ie finusnbsp;de la déclinaifon. Mais cette méthode, em-L anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pWj
-ocr page 180-164. II' M É M o I R E. P. TL De
ployée par rAitroilome Impérial amp; Royal daits fes Voyages {b) ne me fatisfit pas alors; car,nbsp;a clraque fois que j’approchois de TAiguillcnbsp;avec la main, ou Ie poingon de laiton , TAi-guille coromen^oit a ofciller, a indiquer uncnbsp;déclinaiibn variable, dont je dus eftimer Scnbsp;prendre Ie milieu. Comme je ne pouvois at-tribucr eet effet a la pointe de laiton que jcnbsp;tenois en main, je crus qu’il devoit avoir ‘ctcnbsp;caufé, ou par une forte evaporation de manbsp;main, ou par un mouvement infenfible dunbsp;piedêftal fur lequel j’avois tracé la Méri:ienne.
J’a I repété cette Experience cette année, mais fur un piedêftal maqonné pour eet effet,nbsp;j’ai trouvé, ce que j’avois foupcoimé gi-de-,vant en partie, que les ofcilLitions de TAiguil-. Ie devoient avoir été caufees par un mouvement infenfible du piedêftal: car mes Aiguilles font aéluellement fort tranquillcs: mon Experience a done été inutile Sc lans fuceês pournbsp;ce que je cherchois, Sc je dois plütot en con-
clu-
(b) Le célèbre Abbé hell de Vienne. M. chappb d'^auteroche a'Voit employé une méthode a peu presnbsp;fcmblable, dans fon Voyage en Sibéric. j,nbsp;du P. hell, pour 17Ó4. p.
-ocr page 181-f jfdtion de 1'Eleclricitéfur Ie Corps animal. i6§
clure Ie contraire d’une Force rnagnétique dans ie Corps huniain.
CL. Il ya peu de tems qu’un Phyfi-cien a foutenu devant un Académie célèbrc de rAllemagne,entr’autres cetteThefe,, Ma-,5 gnéiismuSi praepar-atione debit poteft it anbsp;jj in Corpore animali augeri, vel roborari., iitnbsp;,, corpus ejusmodiy acum magnsticam pro lubi-„ tu movendo, altitudinem in Barometro notan^nbsp;55 do plagam.) ex qud Ventus fpirat ^ defi-,5 gnando, par fitquot; c. a. d. ,, On peut telle-,, ment avigmenter amp; fortifier Ie Magnétis-„ me dans Ie Corps animal par une prépara-„ tion convenable, qüe cc Corps fera capablenbsp;„ de mouvoir une Aiguille airaantee a volon-j, té, d’indiquer la hauteur du Barometre, Scnbsp;5, de défigner l’Air du vent qui fouffle- Cenbsp;Phyficien ayant eu la politefle de me venirnbsp;voir, commenga a parler entr’autres fur ce lu-jet, amp; il en voulut faire l’Expérience. IInbsp;prit un de mes vigoureux Aimans, Ie tint d’une main, Sc l’éloigna de fon Coi-ps autantnbsp;qu’il étoit posfible, en étendant Ie bras. IInbsp;montra de V index de 1'autrc main fur une Aiguille a coté de laquelle nons nous tenions,nbsp;mis cette Aiguillc, qui étoit tres-bonne,nbsp;refta immobile, j’en conclus, que cc Phyil-L 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cien
-ocr page 182-¦ -----
(c) C’eft certainement de M. mesmkr que 1’Auteur parle ici. M. klinkosch, célèbre Profeffeur d’AnSto-mie a Prague, après avoir sappellé dans un? Lettre fortnbsp;intéreffante üjr Ie Magnétisme Animai c?* ïEUdrephore per-f'etuel, que les Experiences fur lesquelles on batit Ie fys-tème du Magnétisme Animal, ne font pas fatisfaifantesnbsp;aux yeux des vrais Philofophes, en décrit une, dans la-quelle on peut diriger 1’appareil de fa^on qu’une Aiguillenbsp;aimantée fc dirige vers tous les Corps qu’on lui préfente-,nbsp;quels qu’ils foyent, amp; qu’clle en fuive tous .les mouv?-piens a volonté. 11 n’y a qu’a placer Ie Itile qui porie l’Aiguille fur Ie chapeau d’un Éleélrophore. Dès qu’onnbsp;applique ee chappau fur Ie gateau, il devient négative-jnent élefttique ( §, LXXV.) amp; l’Aiguille acquiert parnbsp;conféquent la même Éleélricité! elle fera done attiréenbsp;¦par tous les Corps non - éleftriques qu’on lui préfentenbsp;pile en fuivra tous les mouvemens jusqu’a ce qu’on lanbsp;touche : alors ( §. LXXV.), elle np donnera plus aucunnbsp;figné d’Élcétricité; naais, il n’y a qu’i enlèver Ie chapeau du gateau; amp; ce chapeau, ainfi que l’Aiguille de-yiendront pofitifs (§. LXXXV.) amp; celle-ci fera dérechéfnbsp;attirée par un Corps qnelconquc. M. ki.inkosch a dis-pofé fqn, apparcil de fa^on que Ie ftile quiporte l’Aiguil-le paroilTe fcul au deffus de la Table, mais qu’il communique cependant avec Ie cAapem, qui fe trouve atta-‘eké avec dé' la Réfine, amp; P®'‘ ^onrequent dans un étatnbsp;Td’ifolem«rf,:- -tt'na-'partie inférieur^, du deffus de k Tk-:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ble.
-ocr page 183-VAction de VEleSlricité fur Ie Corps animal.
,» Les partifans du Magnétisme Animal auroient-ils ,,pris des mots pour des Faits, ön auroient-ils réellc-,, ment oblervé quelque chofc ? S’ils ont mis par ha-fy 2,ard} comme j en ai fait l’Expériencc de propos dc-,,libéré, une boete verniffée contenant une Aiguille ai--smantéc fur une Table de Fer blanc , enduite d’uöenbsp;5gt; couclte legére de lacque, qu’ils aroient peut - être esrnbsp;sjfuyée préalablemcnt, a raifon de propreté, ils auremtnbsp;j.été trompés fans s’en appercevoir par l'Éledrkité ven-iiprejfe\ car, cn s’y prenant ainfi, 1’Aiguille obéit
i68
pouvois dcvenir peut - être magnétiquelde cet-te manière amp; acquèrir quelque force fur l’Ai-guille: mais mon Experience fut fans fuccès. L’Aiguille fe raouvoit a la vérité quand jenbsp;m’en approchois, mais non par mon doigt: Sfnbsp;en me couvrant -dq la même quantité de Fer
1’ef-,,au mouvement du doigt tout aesfi bien lorsqu’elle eft y, dans fa boete que fi on Ven otoit, amp; qu’on la tenoitnbsp;,ta la main. II faut pour cette Expérience que la glacenbsp;, qui couvre ordinairement la boete de la Bouflble ennbsp;5,foit otée, amp; que VAiguülefoit a découvert, On peutnbsp;j, ausfi fe fervir d’une glacé de miroir qu’on frotte aveenbsp;s, une peau, au lieu d’une Table de Fer blane couver-„te de laqué: amp; au lieu d’enduirc extérieurement d’uH
Vernis la boete de bouffole , foit de bois, foit de mé-,,tal, il n'y a qu’a mettre de la circ a cacheter aux ,,dcux endroits ob 1’on applique les doigts pour la inet-,,tre fur la Table, amp; la lever. Si 1’Aiguille a eu quel-,, que mouveipcnt en ce cas, fi elle a quelquefois don-,,né une commotion , les partifans du Magnétisme Ani-,,mal auront'ils attribué eet effet au Magnétisme, Senbsp;„ rehaulTé, en partie fur de pareils fondemens, les
droits de la matière magnétique au de-la de ce qu’cl-,, Ic en a eu jusqu’ici iquot;
Voyez les Mémoires de la Société de Prague, Tome II. p, t74. amp; i6i, les Plancbcs qui repréfentent 1’appareil denbsp;M. klinkosch, fe trouvent dans Ie Tome III. p. 123.nbsp;Les belles Experiences de M. votrA fur les ifolemensnbsp;imparfaits ne peuvent qu’ajouter bcaucoup de poids aux-ftifonnetnens du Phyficien de Prague.
-ocr page 185-jAStion de f Èle£trkité far Ie Corps animal. Ï6^
l’effet fut prcsque égal, fi ce n’eft que les dif-férens poles de rAimant caufoient une plus grande agitation a 1’Aiguille: amp; ü m’étoit facile de prévoir, que la direction de 1’Aiguillenbsp;devoit avoir lieu felon la diagonale du paral-lelogramme formé de toutes les direftions deSnbsp;forces des Aimans qu’on porfe fur foi: car, ilnbsp;refultera d’unc telle corapofition une diredfionnbsp;moyenne j felon laquelle 1’Aiguille doit fe dünbsp;viger.
§• CLII. Maïs, peut-être Ie Corps animal n’acquiert - il, tout comme Ic Fer, la Force magnétique que dans urie certaine fitua-tion: c’eft ce que j’ai ausfi voulu examiner.nbsp;Or, comme Ie Fer acquiert Ie plus de Forcenbsp;magnétique lorsqu’on Ie place dans Ie méri-dien magnétique, felon rinclinaifon requife,nbsp;je cherchai dans un lieu particulier un appartement a couvert. Je deterrainai dans eet en-droit par une bonne Aiguille Ie Plan, ou Ienbsp;Meridien magnétique, amp; après avoir cherchénbsp;par un bonne Aiguille d’Inclinaifon de M.nbsp;BRANDER rAngle d’Inclinaifon, je prépa-rai une inllruélion pour Ie Charpentier, afipnbsp;qn’il me pofat fermément dans eet endroit, êcnbsp;felon la dite incliiiaifon ? une poutre de bois,nbsp;fansclouxdc Fer. Je pofai fur cette poutre,
L 5 nbsp;nbsp;nbsp;fe-
-ocr page 186-T70
II.
M E M o I R E. P. II. De
felon k méthode de M. antheaume {Mem. dePAcad. Royale^ 1761- p- iil. W )gt;nbsp;l’un devant l’autre deux barreaux de Fer, denbsp;fept pieds onze pouces, de forte qu’il n’y avoitnbsp;que deux bons pouces de diftance entre l’ex-trémite inférieure du premier barreau, .amp; lanbsp;fupérieure du fecond. Chaque barreau péfoicnbsp;^ingt-cinq livres. Je leur applique enfuitenbsp;line efpèce d’armure en adaptant une femellenbsp;de Fer aux extrémités des deux barreaux quinbsp;étoient tournés Pun vers l’autre. Je pouvoisnbsp;méfurer la force de ces barreaux aux parties denbsp;ces femelles qui debordoient un peu au defliisnbsp;des barreaux, y fuspendre des lames de Fer,nbsp;6c même y aimanter aflez bien des lames d’A-cier. Mais comme ces bari'es de Fer ne menbsp;paroiflbient pas avoir aflez de force , j’en appli-quai encore une autre du même poids, (ürnbsp;chacune d’elles, de forte que ces deux pairesnbsp;de barres péfoient enfemble exaétement centnbsp;livres. Je plaqai a coté de cc grand Aimantnbsp;deux Echelles, une de chaque coté, fous la
mê-
(«) II vaut mieux recourir au Mémoire même de M. ANTHEAUME Jur les Aimons artificiels , Couronné , amp; im-primé a Petersbonrg en 1760. en 4®. Il eft accompagnénbsp;öe Planches, qui donnent une idee fort claire de cettenbsp;CXCeEentc méthode.
-ocr page 187-l'ASiion ie l' EleSlricité fur Ie Corps aniwal. 171.
même inclinaifonj Sedans Ie même plan ma-gnétique. Je pouvois, au moyen de ces Echel-j les, me coucher dans ce même Plan, fous knbsp;même inclinaifon, a coté de VAimant, ou furnbsp;lui: jelkifait, tres - fouvent, amp; en difFcrensnbsp;tems, dans diverfês circonftances: mais ma peine a été employee inutilement: car je ne pouvois pas produirc Ie moindre figne d’une Force magnétique. —
§. CLIII. J’aurois encore pu prendre intérieurement de la limaille de Fer: mais jenbsp;favois qu’une certaine perfonne n’en avoir retire aucune utilité , a ce que m’a dit Ie Méde-cin de cette Ville,quoi qu’on eut encore prea-lablement aimanté la limaille, comme on Ienbsp;préferivoit. II eft disgracieux de faire fansnbsp;fruit, Sc en perdant beaucoup de tems, un finbsp;grand nombre d’Experiences couteufes; il eilnbsp;ennuyant de lire Ie recit de pareils travaux quinbsp;n’ont pas cu de fuccès, amp; il m’en coute éga-Jement de les rapporter. On me permettranbsp;done de pafler fous fllcnce mes autres Experiences inutiles, 6c de conclure de celles, dontnbsp;je viens de faire mention, qu’il n’eft pas probable que p Homme puifle prodüire en foi unenbsp;Force extérieqre, femblable a celle de l’Ai-lOarit. '
§, CLIV,’
-ocr page 188-§. CLIV. Il eft, en Phyfique expérimen-tale, mille occallons de fetromper: 6c de mê-mc que c’eft fouvent un fimple hazard qui nous fait découvrir une verité cachée, c’eft ausfinbsp;pour ainfi dire, un bonheur quand on décou-vre fes meprifes a terns. Je puis en fournirunnbsp;exemple qui m’efl arrivé. II y a eu des Phy-fieiens qui ont foutenu que TAurore boréalcnbsp;n’eft qu’une Elcftricité de l’Air: ils ortt pré-tendu ausfl avoir obfervé en m'ême tems uncnbsp;variation particuliere dans 1’Aiguille aimantéc.nbsp;lis en déduifent done un fort argument en faveur de rAnalogie entre 1’Electricité Sc lcnbsp;Magnétisme. Mais, tout comme il n’eft pasnbsp;encore demontré que l’Aurore boreale eft uncnbsp;Eleétricité de l’Air, il Ie pourroit égalemcntnbsp;que les Variations obfervées dans 1’Aiguille nenbsp;fuflent qu’une méprife. J’obferve ici depuisnbsp;plufieurs années TAurore boréale ainfi que lesnbsp;autres Météores, amp;: je l’ai fait avec plus d’ex-actitude depuis fept ans, fans que j’ai pu ob-ferver encore une feule fois quelque variationnbsp;dans rAiguille aimantée, quoique je puiflcnbsp;foumettre l’inftrument dont je me fers a 1’examen de qui que cc foit. Mais un jour il m’ar-i'iva de me rendre a mon Aiguille aimantéc,nbsp;une fimple chandelle a la main, fans chandelier, 5c je trouvaij'l’Aiguille fort agitée: j’a-¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;voi5
-ocr page 189-i
^PAEtion de V^leElrkitéfur Ie Corps anikal. 173
vois cependant ruis a quaitier tout Ie Fer que je portois fur moi, èi non - obftant cela jnbsp;guille me paroiflbit plus agitée a chaque foisnbsp;que je l’oblêrvois. II me revint enfin dansnbsp;l’efprit que j’avois encore fur la tcte monnbsp;ccran autour duqucl il y a urt Fil de Fer. Ncnbsp;feroit-il pas posfible que d’autres Phyficiensnbsp;Feuflent ausfi quelquefois oublié lorsqu’ils ontnbsp;obfervé les Phénoméncs irreguliers dans 1’Aiguille: amp; que par-la ils ont cru avoir trouvénbsp;un Magnétisme animal ( 3) “?
(^) Je ne crois pas que l’Aurore boréale eft un Phé-iiomène purement cl^:ftriquc ; je ne déduis auciinc Analogie etitrc 1’Ékftricitó amp; Ie Magnétisme, des mouve-mens irréguliers que 1’Aiguille aimantée éprouve en tems d’Aurore boreale : mais je n’en fuis pas moins convain-cu de la réalité de ces mouvemens, que j’ai obfervéenbsp;amp; fuivie cent amp; cent fois. Je fuis trés - convaincu quenbsp;CCS agitations irrégulières n’ont -pas lieu partout; maisnbsp;ceux qui habitent des endroits ou ces Variations ne foritnbsp;pas fcnlibles, n’ont pas de droit, ce inc fcmble, de re-Toquer en doüte les obfcrvations des autres Phyficictis:nbsp;Voyex ce que j’ai dit fur ce fujet §. z4%. de moanbsp;Mémoirc, amp; ce que je dirai gi-di flous dans une Dis-fertation particulière, inierée a la fin du lecond Tomenbsp;de ce Rccueil. M. HEMMEa remarque ausfi fur ccnbsp;qu’il a fouvent obfervé de pareillcs agftanons, amp; mem.enbsp;fi fortement, qu’il püt juger par Ie mouvement de foanbsp;Aignijlc s’il y a une Aurocc boréale ou non .
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M É M o I R E. P. II. De
§• CLV. Quoique toutcs mes Experiences euffent été jusqu’ici, fans fuccès, je ne perdis pas toute èfpérance de trouver au moinsnbsp;quelques indices vraifemblables de force ma-.gnétique dans Ie Corps humain. Je favois,nbsp;par les Expériences de M. musschen-BROEK, que plulieurs terres, mêlées au fang,nbsp;amp; calcinées au Feu, font attirécs par 1’Aimant:nbsp;-or, comme Ie fang contient des parties terreu-fes, outre les.aqueufcs, les falines, amp; les hui-leufeSj que la terre approche beaucoup de lanbsp;nature du Fer, je penfois qu’il étoit posfiblenbsp;que Ie Corps animal contient encore dans Ienbsp;fang quelques parties fur lesquelle,s 1’Aimantnbsp;poul'roit cxercer quelque Force. L’Expérien-ce fuivante m’apprit combien mon opinionnbsp;étoit fond'ée.
§. CLVI. J E pris du fang de Ccrf, reduit aficcité: je Ie fis pulvérifer, amp; je 1’examinainbsp;avec un bon Aimant: tout mon travail fut inutile: je n’y trouvai pas de particules ferrugi-neufes (c). Je ne perdis cependant pas courage:
(c) Confultez* ce que j’ai dit fur ce fujet 13. de mon Mémoire: ainfi que Ie Mémoire de M. hubnernbsp;X. de la troifième Partic.
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rage: lorsque les particules deFer, me dif^is* je, font fort petites, .amp; de plus, mêlées a dcnbsp;grandes maffes de parties lympbatiques, huirnbsp;leufes, amp; terreftresi ou, lorsque Ie Fluide'nbsp;magnétique n’y eft pas encore excite amp; deta-ché par un degré fuffifant de chaleur, _il eftnbsp;posfible que l’Aimant n’ait pas d’adtion fur cesnbsp;particules: car cettc adbion n’eft fenfible qu’au-tant que ce Fluide peut devenir dans une par-tie de ces particules Q-hy amp; dans l’autrenbsp;Q—•» (§• 10} la.): oi'j j’ai déja dit gi-deffus, que Ie Fer peut acquérir cette proprié-té par la chaleur. Je pris done douze oncesnbsp;de lang de Cerf reduit a ficcité amp; pulvérifé:nbsp;je les fis mettre dans un creufet, amp; je les fisnbsp;calciner pendant trois heures, amp; pulvérifer en-fuite: l’effet fut entièrement conforme a manbsp;«onjeóture: car je pus en tirer au moyen dcnbsp;mon Aimant aflêz dc particules martiales, pournbsp;me convaincre moi-même, amp; tout Ie monde,nbsp;qu’il fe trouve des particules ferrugineufcs dansnbsp;Ie fang.
§. CLVII. J’aurois en quelque forte pü m’en tenir la, puisque je favois par cettcnbsp;Expérience qu’il y _a du Fluide magnétiquenbsp;dans Ie Corps animal. Car, ce Fluïde refidcnbsp;dans Ie Fer (§. ig. 57.) amp;: Ie Fer exifte réel-
Ic-
-ocr page 192-lemcnt dans Ie Corps animal (§. 156.) (d): c’eft done une cönféquence natui'elle amp; legitime, qüe Ie Fluide magnétique exilte dans Icnbsp;¦Corps -animal. Mais je voulois pas m’ennbsp;contenter: car coriio^e j’avois tant dntendunbsp;palier depuis deux ans de TAdtion de TAiraantnbsp;fur Ie Coips aniöiiil, amp; qu’en partiè j’en avoisnbsp;fouvent paiié avec Finventeur de cette action,nbsp;je voulois ellayer ausfl s’il n’étoit pas posfiblcnbsp;d’en faire 1’épreuve. , N’ayant cu aücün fuC-cès fur des perfonnes bien portantes, je menbsp;•fuis tourné vers des malades. Je ne vouloisnbsp;cependant pas, tout comme pour l’ÉleÉtricitc,nbsp;faire ces Experiences immédiatement par moi-même, de peur qu’on ne ni’óbjcccdt peut-ctre, comme on l’a fait a M. M. lovetnbsp;amp; WESLEY au lujec d’Expériences eledlri-•ques., que n’étant pas de la faculté je ne pour-rois diilinguer, ni la nature des maladies, nLnbsp;les fuites d’une guérifon apparente. Je prisnbsp;done, avec Ie Médecin dont j’ai parlé , Icnbsp;parti d’appliquer 1’Aimant a quclques maladesnbsp;qui voudfoient s’y prêter. Nous fimes venirnbsp;• des Aimans de Vienne; nous en confttuiflmes-
. nous
(lt;i) Voyez Cé que j’ai “üt la-delTiis §. 102., nctt lt;*•quot; 8c $. 91. naie j' d# meu Mémoire,
-ocr page 193-nous même, amp; nous les donnames a des Mak-des. Ils font de la foiiue repréfentée dans les Figures 37, 38, 39. couverts de Taffetas, Scnbsp;ils peuvent être lies a différentes parties dunbsp;Corps (^).
$. CLVIIL
(e) M. M. ANDRY amp; thourf, r ont ajouté a leur Mémoire fur l’Ufage de ÏAimant en Médecine (p. 683. dunbsp;IJI. Tome des Mémüres de la Société Keyale de Médecine')nbsp;une défeription des pièces aimantées dont ils fe font fer-¦vis, 6c de Ia manière de les appliquer. Celles qu’ilsnbsp;employent en giiife d’Armure ne ¦ différent pas elTentiel-lement de celles que M. steiglehner a décrites, flnbsp;CC n elf par les braffelets , les jarretières, 8c les colliersnbsp;dont ces Mesfieurs font ufage. Ce font de petits bar-,nbsp;reaux détachés, pour l’ordinaire d’un pouce de long furnbsp;quatre lignÉs de largeur, amp; une demie ligne d’épaifleur,nbsp;qu’on applique bout a bout fur un ruban de toile ou danbsp;velours noir; on en employe cinq pour former un brasquot;nbsp;felct, douie pour une jarretière, dix pour un collier;nbsp;quant aux autres pièces on les enveloppe d’ordinaire dansnbsp;du taffetas. Au refte ees Meslteyrs obfervent: 1°. quqnbsp;les pièces deftinées a être appliquées en armure, doiventnbsp;être fixées dc manière a conferver Ie plus conftamraen^nbsp;posflhle leur lituation : les accidens fe rcnouvellant quel-quefois cjuand les pieces font dérangées: a®. Qu’on doitnbsp;préférer, routes chofes d’ailleurs égales, les pièces quinbsp;touchent la peau nue i celles dont les Aimans font en-veloppés; la fubftance qui les recouvre affoiblilfant d’au-tant Ia communication de leut vertu. 3®. Qu’on döiïnbsp;faire changer amp; renouveller ces pièces fouvent, tons lesnbsp;TO ME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;JVlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deu^
-ocr page 194-§. CLVIII. Je dirai encore cn paflant, amp; par furabondance, que pour avoir des Airaansnbsp;d’unc forme tres-irréguliere, amp; mcme de forme variable, je les fais de limaille de Fer tres-*nbsp;fine amp; de cire: j’employe environ trois parties'nbsp;de limaille fui' une de cire: je les raêle enfem-ble fur Ie Feu dans un vafe net: 6c pendant quenbsp;la matière eft encore chaude, je lui donne lanbsp;figure que je defire, 6c je l’aimante quandnbsp;elle eft refroidie. Le Leétcur voit, fans quenbsp;j’en avertiffe, qu’on peut avoir de cette maniè-re un appareil peu. couteux 6c propre a plu-fieurs Experiences ma'gnétiqües agréables.nbsp;Maisje dois avouer que ces Aimans font foibles i^a).
§. CLIX.
deux OU trois mois. Enfin 4°. que la vertu de I’Aimant paroiflitnt être plus fpedalement fédative èc calmante,nbsp;on doic furtout éviter les remèdes amp; toutes les fubftan-ces, qui, pouvant irriter les Nerfs, s’oppoferoicnt a fo»nbsp;aftion. La prudence même exige que pendant fon ae-tion on s’abllienne d’autres Médicamens: p 687.
(a) Le célèbre Dofteur knighp faifoit des Aimana artificiels de la même manière ; il prenoit de la limaillenbsp;de Fer qu’il reduifoit en poudre impalpable par des lotions réitcrées dans l’Eau. H la méloit avec de l’huilenbsp;de lin Si en faifoit une paté ou’il féchoit lentement présnbsp;d’un feu modéré, afin que la matière ne fe ger^at pas Jnbsp;enfuice il Vaimantoit au moyen de fes grands magaziquot;*
de
-ocr page 195-§. CLIX. Je rapportel-ai, tels qu’ils m’ont été communiqués, les cas fuivans entre tousnbsp;ceux dont leMédccin que j’ai cité m’a fait part.
Premier cas. Une Religieufe de cin-quantcansj d’un tempérament phlegmatique, étok attaquée depuis huit ans d’un Rhumatis-me, Sc de doüleurs tiraillantes 8c pteflantes entre la quatrième 8c la cinquième faufle cóte,nbsp;a compter du cóté gauche; non obftant tousnbsp;les remèdes, Ie mal ne cêdoit jamais, mais ilnbsp;dcvenoir plus foit aux approches d’un changement de tems. Elle appliqua 1’Aimant en formenbsp;decolierde forte qu’ilcouvroit lapartie affedlée.
Au
de barreaux' aimantés: VhM. Tranfacl. Vol. LXIX. p., 51. La déferiptiou de ces magazins amp; leur figure fenbsp;trouvent ibid. Vol. LX^I. p. 591. ainfi que dans I’ou-Vrage de M. le monnier intitulé Loix dn Ma^étisme,nbsp;Ces Aiarans de M. knight écoient par conféquent for-més d’unc matière durcie. Mais il y a dnq ou fix ans'nbsp;qu on envoya de Londres au Prince de gallitzin anbsp;la Haye une matière noiratre aimantée , molle, qiii con-fervoit fa vertu amp; fes poles de quclque manière qu’on lanbsp;plidt. Mon Frere, a qui ce Prince la fit voir, foup-Sonna d’abord fa veritable compofition, amp; 1'imita ennbsp;nrclant de la limaille de Eer fort fine, amp;'de la cire fon,nbsp;due: il aimanta ce mélange après le refroidiffement, ennbsp;fe fervant de la double touche. J’en poflede un mor-ccau, qui a tr«s-bicn conferve fa vertu depuis ce temj.
l8o II- M i M o I R E. P. II. De
Au bout d’un jour 8c d’une nuit, la douleur changea de lieu, 8c fe plaga plus haut. Lenbsp;troifièrac 8c le quatrième jour elle étoit dans Icnbsp;dos: la malade mit rAimant fur cette partie :nbsp;8c dans l’efpace de huit jours elle fut delivrécnbsp;de la douleur. Quand la raême douleur re-vient quelquefois, on applique dérechef l’Ai-mantj 8c la douleur fe disfipe {b).
§. CLX. Second cas. Un Maitrc Ferblanticp étoir fortement touiinenté depuisnbsp;dix ans de vertiges confidérables, 8c de pélan-peur dans le front. II y a fept ans qu’on appli-qua a peu prés tous les remèdes poslibles, maisnbsp;aucun d’eux ne fut capable de diminuer feule-
ment
(i) M. BRuGMANs rcmarquc dans la Préface de fon Magnétimus, p. 6. qu’il doute s’il faut attribuer l’efFctnbsp;des.barreaux aimantés fur le Corps humain a la vertunbsp;magnétique, ou au métal comme métal: parcequ’il anbsp;obtenu deux fois un efFet remarquable au moycn d’unnbsp;fearreau magnétique, amp; que le mal étant revqnu il ob-tint un elFct femblable par une lame d’argent: au reftenbsp;M. M. ANDRY amp; THOUREr ont discuté en détail lanbsp;Queftion s’il faut attribuer les cffets des barreaux magné-tiques a 1’impresfion du froid qu'ils occalionnent, a leurnbsp;presfion , a l’effet des ligatures: amp; il a conclu par plu-fieurs raifons qu’aucune de ces caufes ne peut être ad-mife. Voycx /. (, p. éyó;—6z, 6óp.
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VAUion de I EleSlricité fur Ie Corps cinimul. i8r
ment la maladie. On donna done a cc malade Un Aimant oblong pour le lier a la plante dunbsp;pied j des la premiere nuit le malade éprouvanbsp;un foulagement extraordinaire: mais comme ilnbsp;fortit avec 1’Aimant, amp; qu’il trouva beaucoupnbsp;dc difficulté a marcher, on lia 1’Aimant de cote le long du Tihia: Sc le malade en a eprouvénbsp;un fi bon elïet, qu’il a pu foutenir tout 1’étcnbsp;paffe un rigoureux travail a une Tour, fans,nbsp;cprouver le moindre vertige.
§. CLXI. Troisieme CAS. L’Ai-mant a fait un effet confidérable amp; très-bon fur un Curé, agé de foixante ans, homme d’unnbsp;tempérament fonguin, 8c qui éprouvoit tou-jours,apres avoir fait un mouvement tropfort,nbsp;ou trop prompt, de palpitations de Cocur finbsp;violents, qu’il s’enfuivoit une grande oppressnbsp;fion de Poitrine, Sc une refpiration très-péni-ble. Les faignées, les vantoufes, les remedesnbsp;intérieurs les plus utiles, furent employés fansnbsp;fruit. On effaya enfin l’opération de I’Ai-mant: amp; on fuspendit au malade un Aimantnbsp;en forme decoeur, de force qu’il put fe trou^nbsp;ver fur le creux de la poitrine. Au bout denbsp;deux jovrrs le malade fit un mouvement modé-ré a chevalj il 1’augmenta pen a pen. Sc ilnbsp;cprouva par-la un plus grand repos que fansnbsp;M 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cela
-ocr page 198-l8a II- M É M o I R E, i’. II, De
cela par d’autres remèdes. Au bout de q.iatrö femaines Ie rnalade rcmoigna qu’il étoit enti?»nbsp;rement guéri de fa inaiaci|e.
§. CLXII. J E ne crois pas qu’il foit nér ccffaire de rapporter im plus grand nombrcnbsp;d’exemples. Je penfe qu’un petit nombre d’ef-fetsvrais, amp; rapportés fincèrenaent, demontrcnbsp;plus qu’un grand nombre de narrations douteu'?nbsp;fes, 6c remplies de circpnitances inutUes (f),
(c) C’eft par cettc raifon, qiic je crois trés-bonne, qu’il me paroit inutile de citer ici nombre d’autres ex-emples qu’on trouve repandus dans plufieurs ccrits. Qnnbsp;en trouvera d’ailleurs ci - deflfous dans la differtation dcnbsp;M. hobner (Seft. 5. §, 1. 5c note ƒ fur cettc Section). II en eft plufieurs de ces exetoples qui ne m’ontnbsp;pas paru avoir Ie degré d’authenticité necelTaire pour enrnbsp;trainer Ia convidion; j’avoue d’ailleprs que la grandenbsp;promptitude qu’on attrib-poit a ce remède, me fournis-foit un motif auez raifonnable de doute; promptitudenbsp;dont on trouve un exemplc trés - remarquable dans ÏHi-fioire de la Socitté Royale de Médecine, T. I. p. 281; enÜHnbsp;on ajoutoit plufieurs circonftances qui me paroiffoientnbsp;meriter peu de foi: telle eft p. ex. cclle de devoir tour-ner Ie vifage vers Ie Nord pendant l'opération pour pournbsp;voir être gueri du mal de dents par 1’Aimant ( v. dan*nbsp;ia BibUotlt. des Sciences, pour 1764; T. XXIV. p. 258.nbsp;•1’cxtrait des gucrifons opérées par M. kiarich). J’at*nbsp;tendois do»c avec beaucoup d’impatiencc les refultats dii
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matiêre qui efl: encore combattue amp; revoquée en doute par beaucoup de favans. C’eft pour-q.uoi je ne prelTerai en aucune manière les con-féquences que je puis tirer de ces Experiences.
ganiques 8c matérielles, maïs dans les affcdlions pure-ment ou plus particulièrement ncrvcufes. 3°. Que les afFedtions de ce genre, auxquelles l’Aimanp convientnbsp;préférableraent, ne font pas les affedlions dépendantesnbsp;du défaut d'adtion des Nerfs, mais celles qui reconnois-fent pour caufe principale I’aclion des Nerfs aiigmentée:nbsp;comme les fpafmes, les convullions, les vives douleurs:nbsp;4°. Qu’en conféquenco i’Aimant fe range na.tiirellementnbsp;dans la claffe des antifpasraodiques, amp; plus fpécialementnbsp;dans celle des antifpasmodiques toniques, ou proprementnbsp;dits: 5°. Que cette aflion antifpasmodique amp; nerveufenbsp;de rAimanc ne paroit être que palliative, 'mais que riennbsp;n’annonce qu’elle ne peut pas devenir curative; qu’il eftnbsp;par conféquent important de continuer les recherches,nbsp;ge de multiplier les épreuves fur eet objet, furtout puis-que la méthode magnéüque paroit être elle même fuscepinbsp;tible de plufieurs degrés de perfection: 6®. Enfin, qu’ennbsp;fe bornant même a la méthode aétuelle les avantages dunbsp;Magnétisme en Médecine nc peuvent être méconnus 8c
conteftés. - Nous paricrons ci-deflbus (§.
note i) des idees; de M. M. an'dry amp; thojjret fur Ia manière dont l'Aimant agit, amp; nous finirons en re-marquant que ces Mesfieurs ont, ausfi bien que M.'nbsp;steiglehner, obtenu de bons fuccès dans les Kh:ma-thties (obferv. 8,9, 10.) dans les Vertim (obf. 47.):nbsp;dans les Palpitations de Coew (obf. 2,2, 23, 24,).
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On aura de quoi fe contenter pom- le préfenr, 11 je puis deduire folideraent de tovites les Ex-périences qu’on a faites amp; qu’on connoir jus*-qu’ici, qu’il eft vraifemblable qu’il y a unenbsp;Force magnétique dans le Corps animal: carnbsp;c’eft une preuve, qu’oia a fait au mouis un pasnbsp;vers la découverte d’un grand fecret de la nature. Ge n’ell que pas a pas que Tefprit hu-main arrive aux vérités quanddi n’y parvicncnbsp;pas par hazard. La certitude d’une chofe depend du degré de fblidité des raifons qui fervent a, l’établir: fi ces raifons ne font pas fatis-faifantes Sc fuffifiintes, il ne nous rede qu’unenbsp;vraiiemblance: Sc llir combicn de Principesnbsp;purement vraifemblables ne faut-il pas batir ennbsp;Médccine ? Je fuis- done fort étonné de voirnbsp;quelques fa vans Médecins s’öppofer avec tantnbsp;de chaleur a l’ufage des Aimans, uniquementnbsp;parceque ces Aimans n’ont pas fait d’elfet furnbsp;leurs malades: mais combien de rcmèdes nenbsp;prefcrit - on pas journelleraent dans des maladies ténaces, periodiques, chroniques, amp; dansnbsp;d’autres, dont on obtient ausii peu d’efFct quenbsp;plufcurs perfonnes en ont obtenu de TAimant?nbsp;Scroit-cecependantla une raifon de rcjetter cesnbsp;reinedes? Je ne le crois pas; mais c’en feranbsp;une de les corriger, ou de les changer en d’autres remèdes.
§. CLXIII. Je penfe done qu’il eft pos-fible que les Aimans artificiels agilfent tur Ic Corps animal, amp; je tire cette posfibilitc desnbsp;parties conllituantes niême du Corps. Qui-conque fe rappeile que Ie F er acquiert la Forcenbsp;inagnétique, même feulement pour fe trouvernbsp;dans un certaine lituation: qu’on communique cette Force a un barreau d’Acier, en Icnbsp;frottant uniquement avec un ou avec deux ounbsp;plufieurs Aimans: quiconque en un mot s’eftnbsp;acquis unc idéé claire de la communication desnbsp;Forces magnétiques, m’accordera fans peine,nbsp;que Ie Fluide magnétique a fon llege dans Icnbsp;Fcr même. Ce font ce me femble des opinionsnbsp;fans fondement, êc arbitraires que celles dcnbsp;quelques Phyficiens, qui établiflent je nc faisnbsp;quels écoulemens. II faudroit employer biennbsp;des démonftrations pour me convaincre, quenbsp;Ie Fer ne commence a fournir des écoulemens-du Fluide magnétique, ou que ce Fluide ncnbsp;coule hórs du Fer, ou a travers Ie Fer, quenbsp;Jorsqu’on tient Ie Fer dans une fituation perpendiculaire ou inclinée amp;c. II eft bien plusnbsp;vraifemblable que Ie Fluide refidc déja dans Icnbsp;Fer, avant que celui-ci devient un Aimant ar-tificiel. Or, comme il exifte des particulesnbsp;ferrugineufes dans Ie Corps animal, 6c que cel-les-ci font une partie conllituante de ce Corps
il s’enfuitj -que ic Fluide magnétique cn eft égalcmeut une partie conftituante, amp; pav con-»nbsp;iéquent qu’il n’eft pas imposfible qu’un Aiquot;»nbsp;mant aitificiel ait quelque action fut ce Corps.
§. CLXIV. On pourroit m’objefter, quc Ie Fluide magnétique, contenu dans Ie Fer,nbsp;doit être excité, ou détaché par un certain de-»nbsp;gré de chaleur, avant que de pouvoir êtronbsp;mis en mouvement par 1’approche d’un Ai»»nbsp;mant. Mais outre que ce Principe n’eft pasnbsp;général, qu’il n’éprouve des exceptions, capnbsp;une fecouffe, un tremblenaent, ou quelquenbsp;autre caufe encore inconnue, cornpenfe pro-»nbsp;hablement dans plufieurs Aimans naturels, Ienbsp;degré de chaleur requis, on voudra bien fcnbsp;rappeller, Ie long circuit que Ic fang doit par-»nbsp;courir dans les différentcs routes des artères;nbsp;que les globules du fang ne s'entrechoquenfrnbsp;pas feulement dans ce mouvement, mais qu’el-Ics frappent ausfi les parois des artères, amp; eqnbsp;font reciproquement frappécs: ce mouvementnbsp;nc doit-il pas produire une chaleur confide-Table, laquelle, de même qu’clle atténue lesnbsp;particules féreufes, lympbatiques amp;c. du fang ,nbsp;donne ausfi aux particules maitiales öc terreufcsnbsp;un grand degré de chaleur, les rend plus vi-ves, amp; les dispofc a ce que Ic Fluide magné--
é*
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tique qu’elles conticnncnt puifTe s’y mouvoir, au moins dans quelque cas? Mais je ne fuisnbsp;pas étonné qu’on n’obferve pas ceci dans Ienbsp;fang tiré du Corps gt; car nos Aimans perdentnbsp;ausfi leur Foj'ce dans beaucoup de cii'conftanïj-ces: amp; il peut égalcment y en avoir ici quel-qu’une pour les particules ferrugineufes desnbsp;fucs animaux.
§. CLXV. C’est a delTein que j’ai dit que ce pourroit bien n’être que dans quelquesnbsp;cas que Ie Fluide magnétique des dites parti-culcs martiales pourroit fe mouvoir fenfible-ment: car, il fe pourroit que ce Fluide a dansnbsp;des perfonnes faines un mouvement, qui n’eftnbsp;pas fenlible: £c que ce n’eft que chez les ma-lades qu’il fe fait un mouvement extraordinaire , qui produit par conféquent une fenfation,nbsp;fuppofé que nous fentions dans notre Corps cenbsp;qui ell dans un mouvement extraordinaire. Ennbsp;général on eft obligé d’établir, ou que Ienbsp;Fluide magnétique des dites particules martiales, eft fortement attii'c dans Ie Corps animal,nbsp;amp; par conféquent qu’il eft dans un mouvementnbsp;infenfible: ou qu’il eft attiré foiblement, amp;nbsp;qu’il eft par conféquent dans un mouvementnbsp;fcnfiblc: ou la fenfition peut reciproquementnbsp;ctre plus forte dans Ie premier cas. Quelque
pard qu’on prenne la-delTus, il fera aifé de concevoir , qu’un mouvement troublé doitnbsp;exciter une maladie dans 1’Animal, Sc qu’ainfinbsp;un Aimant qu’on en approche peut y produi-re une aftion, qu’il n’y produifoit pas aupara-vant. Quelque indéterminé que tout ceelnbsp;puilTe être, on en peut néanmoins facilementnbsp;conclure, qu'il eft posfible qu’un Aimant fas-fe fur un Corps malade un effet qu’il ne fau-roit faire fur un Corps fain (i).
§. CLXVI.
II eft clair paree f. Sc par les deux§§. précédens,' que M. SïEiGLEHNER attribue l’elFet que 1’Aimantnbsp;produit fur Ie Corps humain a fon afrion fur les parti-cules ferrugineufes contenues dans Ie fang, dans la lym-phe 8cc. amp; fur Ie Fluide magnétique de ces particules;nbsp;il attribue done eet effet a la même force par laquellenbsp;1’Aimant agit fur Ie Fer. M. M. andry amp; thouket,nbsp;qui ont discuté profondement leurs obfervations, pournbsp;examiner a quel genre de caufes depend I’elfet de 1’Aimant fur le Corps humain, ont embraifé un fentimentnbsp;trés - différent; ils penfent d’abord, qu’on ne fauroit at-tribuer ces effets a 1 Aftion que I’Aimant pourroit avoirnbsp;fur les molécules de Fer difféminées dans nos humeurs:nbsp;1°. parcequ’il n’y a qu’une foible portion de Principenbsp;ferrugineux dans le fang; pareeque ce Principe nenbsp;paroit pas exifter dans ces humeurs, au moins fenfible-ment, dans l’état qui le rend fusceptible de I’aclion denbsp;1 Aimant: (p. 655. car I’Aimant n’attire le fangqu’aprèsnbsp;la alcination: v, §. 156. Sc §. 13. §. 93. mu ƒ §.
102.
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SOI. ntte a de mon Mémoire) 3°. (p. 671.) a caufe dvi peu de rapport qu’on decouvriroit entre l’exiftence d*nbsp;ces mêmes parties, amp; Ia produéiion des atFeftions ner-treufcs; 4“. parcequc l’ufage intérieur du Fer eft compténbsp;»u nombre des reiiièdes les plus efficaces pour les cgiïi-battre, amp; que fa préfence ne nous étant eonnue quenbsp;dans les humeurs, ce devroic encore être fpecialementnbsp;Tur les maladies humbrales amp; matérielles que l'aétion dénbsp;TAimant fe manifefteroit; Girconftance abfolument oppo-rée aüx tefultats les plus conftans des obfervations (y.nbsp;note précéd.). fÓcs Phyficiens au contraire one cru pou-voir admettre,, au moins probablement, Se comme unnbsp;fentiment qui mérite d’êtrc difcuté par de nouVeaux faits,nbsp;que l’Aimant agit par une aétion antifpasmodique amp; cal*nbsp;mante, ((p. 671.) puisqu’il opère les mêmes efFetsnbsp;que les fubftances antifpasmodiques connues) öe quenbsp;cette aétion fe fait direélement fur les Nerfs: les raifonsnbsp;que ées Mesfieurs allèguent par recapitulation pour éta-yer leur fentiment font: i®. que les accidens ceflbient anbsp;i’application de l’Aimant, ou meme fimplenient en I’aprnbsp;procliant; amp; que eet clFei étoit proportionel a la forcenbsp;des Aimans employés: 2®. que les accidens fe renou-?elloient fubitement, quand on otoit trop tot les plaques aimantées, amp; disparoilToient quand on les appH-quoit de nouveau: 3°. que plufieurs malades ont allurenbsp;«voir conllamment eprouvé un nouveau degré de foula-gement au renouvellcment des garnitures, amp; une dimi-«ution de foulagement quand la vertu des Aimans eom-Kenjoit a j’affoibiir, p. .ó8o,
Aprers
-ocr page 207-une comparaifon cntfe les parties les plus tenues amp; des Ainians entiers. Jc l’ai déja fait §i-.nbsp;deflus §. 87. Mais je puis ausll y tepondrenbsp;par une Experience, qui convainCra tout Ienbsp;monde évidemment, que les plus petites pous*nbsp;fières de limaille de Fer font des AimanS.nbsp;Qu’on prenne un verre rempli d’Eau, lur lanbsp;furface de laqueile on fafle nager dix ou douzenbsp;pousfières de limaille de Fer: quand elles fontnbsp;cn repos, qu’on en approche de loin Ie polenbsp;d’un bon Aimant: dans Ie moment même,
quel-
Après avoir établi ces difiFérens points, M. M. andrï amp; T HOUR KT concluent, i®. que 1’aftion de 1’Aimantnbsp;eft due a 1’Aimant entant que tel: 2,®. qu’elie eft dis-tinéle de celle qu’il peut avoir fur Ie Corps humain com*nbsp;me fubftance ferrugineufe , amp; de celle qu’il exèrce futnbsp;Ie Fer comme fubftance attraélive, quoiqu’elle paroilfcnbsp;cependant dépendre du même Principe, puisque fon action femblc s’aiFoiblir evidemment amp; fc retablir en mêtnenbsp;proportion, que les plaques aimantées acquicrent ou per*nbsp;dent de leur vertu attradive amp; de leur adion fur Ienbsp;Fer. Enfin 3°. que cette adion de l'Aimant paroit êtrenbsp;une adion immediate amp; direde du Fluide magnétiquenbsp;ftir nos Nerfs, fur lesquels il paroit avoir une influencenbsp;non moins réelle que fur Ie Fer: mais qu’il ne paroit cnnbsp;avoir aucune direde Sc particulière fur les fibres, furnbsp;les liumeurs, fur les rifcèi'cs, p. öSi»
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quelques paiticules fe retourneront, preuve évidente qu’elles font magnétiques {a),
§. CLXVII. Il eft très-vraifemblable
que l’Aimant artificiel a deja fait fouvent quelque effet fur Ie Corps animal. Pour Ienbsp;demontrer, j’en appelle aux guérifons opé-rqes, amp; a quelques cas que j’ai rapportés qi-deffus §. 159. Quand on éprouve a l’applica-tion de l’Aimant, quelques fenfations particu-lières, qui diminuent ou qui ceflènt quand on,nbsp;otel’Aimant, amp; quand, après avoir examinenbsp;toutes les circonftances, on ne trouve pas denbsp;meilleure caufe dont on puifle déduire eet effet, il fera, au moins, vraifemblablc, que cesnbsp;fenfations amp; ces effets font une aétion de l’Ai-mant, tout comme on a coutume de juger dansnbsp;l’ufage de tout autre remède, Quiconque anbsp;entendu parler de guérifons magnétiques, ounbsp;a lu quelque chofc fur ce fujet, doit avouer,nbsp;qu’on a fouvent obtenu par 1’Aimant des eiïets,nbsp;auxquels on n’a encore pu, que je fache, as-
fgncr
(lt;») M. BRUGMAN s a faic de trés-belles Experiences far cc fujet dans fon ouvragc intitule Magnuismus que j’ainbsp;eu occafion de citer plus d’une fois dans les §.nbsp;de nion Mémoire, amp; aillfurs.
-ocr page 209-figner d’aütré caufe fuffifante que l’Aimant, quoiqüc, pour des raiföns doiiteufes, on n’aicnbsp;pas voulu la regarder cotnme télle. Pour rai-fonner modérement fur ce fujet, je dois regar-dcr les’ guérifons rnagnétiques au moins coitimenbsp;vraifemblables. Si l’on ne m’accorde pas feu-lement Cette vraifemblance, 11 faudra paï lanbsp;même raifoti nier abrolumetit une grande par-tie des operations de Médecine. Combien dcnbsp;Médecines les malades ne prennent-ils pasnbsp;journellement, avecfuccès, amp; combien d’au-tres n’en prennent - ils pas qui n’en ont point?nbsp;On regarde cependant celles - ci ausli bien quenbsp;celles - la comme de bons remèdes: amp; il con-fervent leur degré de probabilité d’etre utilesnbsp;dans telle ou telle maladie, uniquement par cenbsp;qu’ils ont quelques fois été d’utilité.
§. CLXVIIt. 1L, peut y avoir plufieurs raifons, amp; des raifons tres - difFérentes, pournbsp;lesquelles l’Aimant n’a pas fait jusqu’ici fon ef~nbsp;fet entre les mains de tous les Médccins. II ynbsp;a des malades qui ne font pas contents quandnbsp;on ne leur donne pas un grand nombre de re*nbsp;mèdes. D’autres n’ont pas la patience d’at*nbsp;tendre l’aétion de l’Aimant. Combien dc temsnbsp;ne fe paffe -1 - il pas ici, avant qu’on ait fait unnbsp;Aimant, quand on veut Ie faire bon, amp; fur-T o ME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Iffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;teut
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P. II. De |
tout quand on ne veut l’aimantcr qu’au moycn u’un A’mant. Peut - étre ausfi que quclqucsnbsp;Médecins veulent trop de bien aux Apothicai-res. Quant a moi, je crois qu il ne faut nc-gliger les auti'cs bons remedeSj ni pour 1’Elec-tricité , ni pour Ie Magnétisme. Si TAimantnbsp;a quelque aftion fur Ie Corps animal, il feutnbsp;que les particules martiales des fucs foyent ras-femblées dans un feul endroit, ou que Ie Flui-ds raagnétique ne fe trouve pas dans ces paiti-cules même dans fa diftribution requife. Or,nbsp;fi ces mêraes maux peuvent ausfi étre giieriinbsp;par d’ajjtres xemèdes, on ne feit pas mal d’ai-jder les effets de ces remèdes par 1’applicationnbsp;(de TAimant, ou d’aider celle-ci par l’ufagcnbsp;de .ccux-la. Enfin il eft encore, une autre rai-fon pour laquelle l’Aimant me produit pas desnbsp;fecours fi nombreux : c’eft q^i’il n’eil pas encore decide a quelles parties du Corps il feutnbsp;1’appliquer} amp; quellc diéte il feut obferver,nbsp;.Nous tachons quand il eft posfible dc l’appli-quer aux extrémités des Nerfs.
. §. CLXIX. J E demandc encore a tout Phyfieien fincère, s’il eft intéricurenient con-•vaincu que cette Force magnetique, fi uni-jVcrfelle, fi variée, fi étonnante, 6c fi admirable , a été produite par le Créateur unique-..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;meut
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¦ment pour diriger les Aiguilles aimantées, qui -cependant ont été fi longtems inconnues avinbsp;¦Genre humain, Sc qui, même aujourd’hui, nenbsp;font pas encore portées a beaucoup prés a leurnbsp;perfcdion (^l^Qu’elle n’a aucune influence furnbsp;le Corps animal, qui conCfte néanmoins prin-cipaleraent en Terrej Élément, qui, comraenbsp;-tout Chymifte Sc tout Mineralogifte le fait,nbsp;approche le plus du Fer, qui mêmc eft corn-pole , entr’autrcs élémens, de pavticules mar-•dales, le liege naturel du Fluide magnétique^nbsp;Quant a raoi je ne faurois me le perfuader. Jenbsp;regarde plötot la Force raagnétique ainlï quonbsp;la Force éleétrique, comme un nouvel Élément, découvert de nos jours, le grand ref-¦fort de k nature, I’ame, fi je puis m’exprimernbsp;ainfi, du Corps animal. Pourquoi 1’Air eft-ilnbsp;fi nécelTaire a la Vie^ En quoi contribue-t-ilanbsp;la Nutrition 1 Qu’on le demande a tous les Ana-tomiftes, aux Chymiftes, auxPhyfiologiftes,iknbsp;ne pourront nous donner de rcponfe fatisfailan-tc. Mais, fi nous confidérons 1’Air comme unnbsp;Corps clectrique, tel qu’il 1’eft en effeti fl
(i) M. AEPinns penfe abfolument de meme fut (n fiijct (§. 290.) ainfi que M. erugman*, Owio flinbsp;ffftdis Pkjficv ptmmis, p. 46.
jgó
nous confidérons la propriété de cette matïère éleétrique, que j’ai examinee dans les deuXnbsp;Parties de ce Mémoire, nous nous apperqe*nbsp;vrons facilcment qne cette matiere eft im. desnbsp;pi'incipaux refidrts y öc peut • etre Ie premiernbsp;refTort, du mouvement intérieur dans Ie Corpsnbsp;animal. Que feroit-ce fi je deduifois de l’A-nalogie que j’ai démontrée, une pareille con-clufion pour Ie Fluide magnétique?
§. CLXX. Maïs, fi Ic Fluide magnéti-que excrce une pareille aélion intérieure Sé ca-chée fur Ie Corps animal, quel changement, ou quelle variation périodique ne pourra-t-onnbsp;pas foupconner dans Ie Monde corporel animal? Les variations dc rÉleftricité naturellenbsp;font courtes, fe disfipent promptement, leurnbsp;aftion fur Ie Corps animal eft fenlible. Maisnbsp;les variations dans la Force magnétique fontnbsp;lentes, s’étendent a des fiècles, Sc leur influence fur Ic Corps animal ne peut pas être li fen-fible, mais elle en peut être d’autant plus uni-verfelle. On fait que la declinaifon de 1’Aiguille magnétique étoit a Paris p. ex. ennbsp;i6io. de huit degrés vers 1’Eft: elle étoit nul-le en 1666., c. a. d. que TAiguilIe indiquoitnbsp;cxaétement Ie Nord, que depuis ce tems ellenbsp;s’eft éloignée d’année en année de plus en plu*
vers
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vers rOueft, de forte que fa déclinaifon a été au mois de Decembre de l’Année pasfée 1776.,nbsp;'de 19°. 17': qu’elle eft ftationaire depuisnbsp;quelques années amp; paroit être par venue a fonnbsp;maximum (c), (en exceptant fes variationsnbsp;diurnes 6c menftruelles) ce que je crois êtrenbsp;une raifori probable de juger qu’elle commence a rétrograder. Qu’il feroit a fouhaiter qii’onnbsp;put comparer avec cette variation périodiquenbsp;des Tables de Mortalité 6c de maladies! Peut-être parviendrions nous par-la a la connoilTan-ce d’un des plus grands fecrets de la nature.nbsp;Mais ces Tables nous manquent encore; celles que nous polTédons ne font que de quelquesnbsp;villes: amp; celles de Suede font encore tropnbsp;courtes pour pouvoir être comparées: amp; fus-fent-eljes plus longues, elks nc feroient quenbsp;pour la Suede, 6c non pour toute l’Europe,nbsp;pour toute la Terre, fur laquelle la Force ma-gnétique s’étend néanmoins. C’eft au tempsnbsp;£c aux obfervations a nous faire voir jusqu’oünbsp;jnes conjectures font fondées. Mais il n’eftnbsp;pas posfibk de faire dans un couple d’annéesnbsp;des Experiences 6c des obfervations fuffifancesnbsp;lt;urce fuiet.
§• CLXXI. Il s'eft élevé de nos jooK deux fortes de Phyficiens, qul foutiennent unnbsp;Magnétisme animal. Les premiers [a) pen*nbsp;fênt, qu’il eft des perlbnnes tellement magné-tiques, quelles peuvent, fculement en éten*nbsp;dant VIndex ^ ou cn jouant de quelqu’inftru-ment de mufique, ou même par leur proprenbsp;Voix, agir Cl fenfiblement fur les Nerfs d’unnbsp;tnalade, qu^ celui-ci éprouve alors un accèsnbsp;de la maladie dont il eft attaqué. On a fou-vent eflayé la chofe, Sc l’cffet a été trouvé veritable j j’en ai été fouvent téraoin oculaire.
Les autres (^) foutiennent qu’en emplo-
yant
(a) C’eft de M. mesmer qu'il s’agit ici. L’auteur examine fes prétemions plus en détail depnis Ie §. 17^.nbsp;jusqu’au §. 180. Voye7. atisfi iios Notes fur Ie Méiroirenbsp;de M. HuENER, feconde Seftion, met f, g: Sc fur-tout la pièce intitülée: Reflexions fur k Magnétisme Animalnbsp;amp;c. qui fe trouve a: la fuitedu Mémoire deM.huener.
(è) Tout ceci rcgarde les pretentions de M. scHa?-TEv. de Ratisbonnc, qui foutient avoir vü tons ces cf-fcts dani les Expéricnces qu’il a faites avec rÈlcélro-pliore; il les 'a dccrites dans trois ouvrages allemands, dont les deux derniers font des fuites du premier, Voieinbsp;lèurs tit'rcs. • Abhanilmg uni Refchreibung des beflandige»nbsp;RleSlricitüttrligcrs;‘Krafte, ff irkungen^ und Sesregungs gefeit.enbsp;des keflimdigen EkSlrkitUttrltgers: Terhere Verfuc/te mit dennbsp;beftdndige/t EkeinicitHtirUger. On trouve un «xtrait d?s
V Action ie f Éleamp;ridtê fur h Cwps ammal. ~t^
yant rÉlcftrophore, il fe paffe dans quelqucs peifonnes , quelque chofe qu’on pcnirroit nc^n-mer un Magnétisme ammal: puisquc lörsqu’el-ies tiennent a la main une boule, librementnbsp;fuspendue a quelque fil que ce fóit, ou mê-mc, lorsqu’elles pofent fculement la main furnbsp;Ie piedeftal auquel la boule eft librement fuspendue, celle-gi fe meut toujoure, foiblementnbsp;a la vérité, mais fenfiblenient vers FÉledtro-phore, quoique celui - ci fe trouve dans l’éta-ge inférieur de la maifon, ou dans une autfcnbsp;chambrej 6c, ce qui eft encore plus, puisqucnbsp;cette boule , lorsqu’on la tient fur Ie centre denbsp;rÉleétrophore, fe meut dans Ie Plan du Mé-ridien: de plus encore, puisque, lorsqu’onnbsp;place quelque Corps que ce foit fur I’Eledro-phore, qu’on l’en retire, qu’on l’ifole de quelque faqon que ce foit, ou qu’on ne l’ifole pas ,
qu’on
deux premiers qui ont paru en 1776. dans- k Journal Ers-cyclojeiieiue pour -Mars 1777. Ic dernier a paru en lyn. Nous aurons occafion de citer ces ouvrages plus d’unenbsp;fois dans nos notes fur k Mémoire de M. HttBN-BR quinbsp;fait ufage des Experiences ée M. scH-apFEn, Voycznbsp;pour ce qui eft dit iei, ks notes a,.x ce Mémoire, amp; les endroits correspondans du Texte. M. s teig-lehner revient fur eet objet dans k S. 180. de ccnbsp;Méinoirc.
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II. memoir
qu’on Ie tiennc a la main, ou avec quelqu’au-tre inftrument, ce Corps, qu’U foit dc bout OU couché, OU que ce foit, ^ de quelquenbsp;manière qu’on veuille, toujours d’Elec.-trophore, c. a. d., que la houle dont on vientnbsp;de parler fait fes ofciUations vers un pareilnbsp;Corps. J’ai aqsfi écé en grande parti? tenaoipnbsp;jsculaire de tout ceci-
§. CLXXII. Maïs, avant que de rap,-porter mes Expériences Sc mes obfervatioqs fur ces finguliers Phénomènes, je déclarerainbsp;folemnellement que je n’ai pas deffcin de rai-fonner ê? d’écrire de manière a nuire a qui quenbsp;ee foit. Si les opinions Sc les Thgfes de cesnbsp;Phyficiens «e regardoient pas l’Analogie entvenbsp;rÉledtricité S? Ie Magnétisme, fi clles ne con-cemoient pas Ie Ma^nétis.menbsp;nbsp;nbsp;nbsp;je n’aq-
yois pas dit un mot de ces nouveaux Phénomènes. Mais comme j’ai pris la peine d’exami-ncr ces deux objets, cette analogie, Sc cette Force de PAiniant fuv Ie Corps animal} Se quenbsp;cette favante Académie defire de connoitre lanbsp;vérité 4? ces finguliers phénomènes, je croisnbsp;étre en quelque forte en droit de communiquernbsp;mes Expériences §c mes obfcrvations fur ccnbsp;^ujet,
S. CLXXII,
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CLXXIII Jexaminerai d’abord Ie Magnétisme animal ainfi nommé, Sc j’ai eunbsp;une occafion trésfavorable de Ie faire. Ui\nbsp;de mes meilleurs amis, agé de trente - ciinq ansnbsp;d’un tempérament fanguin 6c vif, eft attaquénbsp;depuis fept ans d’une maladie grave’: car, pour-peu qu’il n’obferve pas exaélement la Diéte ,nbsp;OU qu’il ne modère pas parfiiitement fes pas-fions, il éprouve un fpafme cardialgique desnbsp;Nerfs, qui rcvient Ijpuvent par intervalles fansnbsp;qu’on en fache aucune caufe occafionelle. Cenbsp;fpasme eft accompagné d’une péfanteur a lanbsp;Region de PEftomac, d’une difïiculté de re-fpiration qui va jusqu’a étouffer, d’une féche-reffe de la kngue, amp; d’une grande foif. Maisnbsp;Ie plus fouvent la difficulté de la refpirationnbsp;vient fins douleur au creux de la poitrine.nbsp;Quand Ie paroxisme dure longtems, il s’y jointnbsp;encore des mouvemens fpasmodiques des parties externes. La plupart du tems les fellcsnbsp;n’ont pas lieu la veille, amp; les vents qui s’élè»nbsp;vent de l’Eftomac, prouvent que Ie mouvement vermiculairc des inteftins fe dirige da-vantage vers Ie haut, Son Médecin lui pré-fcrivoit dans ces cas plufieurs remèdes antifpas-modiqnes, emétiques, laxatifs, des lavemensnbsp;Scc., qui, qnoiqn’ils ayent été utiles, n’ontnbsp;«ependant pü empêcher les recidives des Paro-N 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xis-
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Jcismes. Nous eumes done recours an Méde-cin magnétique dont j’ai parlé, hommè rev fpêctable par Ie defintérefTement, la modéra.*nbsp;tion, amp; Ie grand amour pour l’huraanité, dontnbsp;il a donné des preuves chez nous. Maisi, pournbsp;ne i-apporter que l’elTentiel, on refolut l’opé-ration. Le malade étoit asfis, amp; tenoit fanbsp;main fur I’infirument nommé harmonique dontnbsp;le Médecin jouoit excellemment. Je devois,nbsp;pour augmenter la force , tenir une de mesnbsp;mains fur 1’ Eftoraac du malade, amp; l’autre furnbsp;fon Dos. Enchantés du ton de 1’inftrument,nbsp;qui s’élevoit extraordinairement, nous fumesnbsp;asfis pendant quelque tems, amp; nous écoutionsnbsp;le Médecin avec admiration. .Enfin le maladenbsp;commenca a bailler quelquefois, a refpirernbsp;difficilement, Sc a être pris de fon paroxismenbsp;en forme, a l’exception de la presfion fur l’E-ftoraac, qui n’eut jamais lieu dans ces opéra-tions. On repeta ceci d’autres jours. Le Médecin tenoit ausfi, fans inllrument, fes deuxnbsp;mains fur le malade, comme je l’avóis fait ci-
deflus, amp; le paroxisme revint également. -
11 ordonna au malade de montter du doigt dans un miroir l’image de lui Médecirt, le paroxisme eut lieu: il fit fortir le malade de la cham-bre, amp; étendit fon doigt index contre k por-te; le malade donna du dehors un fignè qu’il
avoit
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l' jfSlioK de l' KleSiricité fur Ie Corps dnifnul. 'iog
avok fon paroxisme. On me fit tehir un mi-roir entre Ie Médecin Sc Ie malade, qui fe te-noit debout, Ie paroxisme eut également lieu.
§. CLXXIV. J’e us enfin Ic courage de faire feul une Expérience fur Ie malade. Jenbsp;fevois qu’il avoit beaucoup de confiance en moinbsp;fur ce fujet: il croyoit fermément que je pour-rois faire ausfi ce que Ie Médecin avoit fait. Jenbsp;voulus tircr partie de cette confiance pournbsp;mon Expérience, afin de parvenir, s’il étoitnbsp;pösfible,a quelque chofe de certain fur eet ob-jet, Sc je priai Ie malade de s’afleoir dans monnbsp;Cabinet. Quand il Feut fait, j’excitois fonnbsp;paroxisme comme je Ie voulois, avec la main ,nbsp;avee Ie doigt, avec un miroir, avec mon piednbsp;êcc. jusqu’a cc qu’enfin un ami, que nousnbsp;avións appellé comme témoin, s’avifa, foitnbsp;pour ne pas Ie faire fouffrir plus longtems, foitnbsp;pour finir ce jeu, de lendre Ie malade diftrait,nbsp;6c de Ie fixer fur d’autres idéés, par oü il mitnbsp;•fin a. cette opération amp; a ma force. Je fusnbsp;alOrs convaincu du moins, par devers moi, denbsp;cc que je devois probablement penfer de route cette affaire. Je vais, fauf meillcurs avis,nbsp;Tappoi-ter quelques unes de mes idéss (a).
(,«j On a vu ci-delTus, §. 150., que les Experiences
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II. M É M o I R E. P. II. De
§• CLXXV. On ne {auroit démontrer, qu’il y foit de l’homme, quand il étend Ic
doigt.
fur la communication de la Force magnétique au Corp» hv.main n ont pas toujours réusfi, même a 1’Auteur dcnbsp;cette aflion: amp; iji. que M. steigiehnernbsp;a inutilement employé les moycns les plus efficaces pournbsp;fe rendre magnétique : enfin Ie fait rapporté dans ce §. ,nbsp;amp; les reflexions très-fenfées amp; très-juftes que M.nbsp;steiglehner fait la delTus dans les §§. fuivans prou-vent, que 1’influence du prétendu Magnétisme animalnbsp;n’eft qu’un effet de rimagination, a laquelle il faut ausftnbsp;attribuer, au moins en grande partie, les guérifons quenbsp;Ic Magnétisme animal, ou ceux qui s’en difent les pos-fefTeurs, opérent, fi tant eft qu’ils en ayent jamais opérésnbsp;de réels. Le Fait fuivant, liré de la Lettre de M.nbsp;klinkosch au Comte kinsky, que nous avons citce *nbsp;la note c du §. 150. confirme parfaitement tout ge quenbsp;M. sTEiGLEHNER avance dans ce §. Sedans les fuivans. Nous le rapporterons dans les termes même denbsp;1’écrivain, pour ne rien faire perdre de leur force auxnbsp;reflexions qui 1’accompagnent.
,, Vous me demandei, Monfieur Ic Comte, dans vo* ,, tre derniere lettre, pourquoi ceux d’entre les maladesnbsp;,,qui font réeliement attaqués de tiraillemens amp; d’au-,,tres maux de Nerfs, amp; qui ne font pas prévenus denbsp;,, 1'influcnce du Magnétisme fur leur Corps, n’éprou-,,vcnt pas de recidive, quand on leur donne pour s’a-5,mufer des barreaux aimantés, même des plus forts,nbsp;,»amp; qu’on les leur laifle manier, comme p. ex. pournbsp;j,voir comment ils s’attirent, fe repouflent, élèvent do
-ocr page 221-,,VoiIa fans doute une queftion de conféquence: vous ,,y repondrez vous même d’aprés Ie fait fuivant, très-5,avéré, amp; que je vous racoflterai fidèlement. Ün desnbsp;,, plus grands partifans du Magnétisme animal, Motl-
3) fleur
r, follicita 1’incrédule Monfieur — z
3 3 de Je venir voir, pour Ie convaincre de la verité du 35 Magnétisme animal, amp; Ie rendre honteux de fon in-3 5 Crédulité ; 1 incréduJe accepta l’invitation avec plailir,nbsp;,,fc prépara en même tems pour cette vifite, Sc mitnbsp;55 fecrètement en poche fes barreaux aimantés5 flue nousnbsp;,5Connoiflbns fort bien vous amp; moi5 Sc qui font cér-«tainement plus forts que ceux qu’on rencontre ordi-5 5nairement. II vint5 Sc trouva, dans un coin de hnbsp;33 chainbre , une femme au lit, tourmentée de tiraille-,5 mens 8c d’autres maux de Neifs violens. On flt l’Ex-S5périence décifive. Monfleur — rs’aimanta, en met-sstant fes aimans en poche, 8c il excita fa vertu ma-5,gnétique. A peine eut-il, a la diftance de huit ounbsp;5 5 diX pas, montré du doigt fur la maJade, afin de diri-j,ger vérs clle Ie courant de matiére magnétique, qu’el-5,16 tomba dans routes fortes de tiraillemens 8c dedou-5 5leurs. Lc doigt prit pour u» tems une autre fituation,nbsp;5 3conréquemment Ie flux fe dirigea d’un autrc coté, 8cnbsp;.5 la malade devint plus tranquille.’
55 A quel étonnant cffèt n’aura-t-on done pas lieu ,5 de s attendre, quand cefera riflcrédule Monfieur—z
„qui
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quelqu’efFet fur Ie malade. Car, outre qu’un Jioiqme bien portant ne fauroit prpduire ftu*nbsp;foi- même quelque Force femblable a celle denbsp;l’Aimant, on ne fauroit donner de raifon vala-ble pourquoi cette matière s’écouleroit plu totnbsp;par Ie doigt que par tout-autre paitie du Corps.nbsp;Or, il n’y a qu’a fe rappeller que chaque per-ïbnne a Ie Nez p. ex. avancé vers une autre perfonne: pourquoi done cette matière ma-gnétique ainfi noramée ne s’écouleroit-^lle pasnbsp;(également par cette partie? Qui que ce foitnbsp;qiii s’approche du malade ne devroit-il pas pro-duire Ic paroxisme, uniquement paree qu’il a
Ie
,,,qui repétera l’Expérience ? Ayant été proclamé com-^,ine non-magnétique, on lui fit diriger Vindex vers Ia ,, malade : mais fes Aimans ne fe trahirent pas dans leursnbsp;3, cachette; la malade n’éprouva pas la moindre chole;nbsp;,,on poulTa l’Expérience plus loin, A peine 1’aimanténbsp;,,M. — r eut-il porté un goblet rempli d’eau a lanbsp;jjbouche de la malade, que les doulcurs Sc les tiraille-3, mens commencèrent ausfitót au vifage Sc au col.nbsp;,,Mais quand — z préfentoit Ie gobelet, Ie tour-,, billon magnétique ne vouloit dérechef pas fortir de lanbsp;,, poche. Enfin on donna a M. — z des Aimans pournbsp;„qu’il les mit en poche, Sc de cette manière lts Ex-,, pcricnces qu’on avoit entrepris de faire, réusfirent,nbsp;,,avec pleine conviétion qu’un examen fincère eft, dcnbsp;«stout tems, la pierre de touche infaillible de toutes Ie*nbsp;,, Expériences qu’il s’agit de mettre a relTai.’!
-ocr page 223-p^Siien de 1'ÊleSiricité Jur ïg Corf s. animal, 0.0^
par Ie doigt
$. CLXXVI. Je fais qu’on allègue diffé-rcntes caufes pour foutenir 1’écoulement ma» gnétique: mais on n’a qu’a les examiner d’a»nbsp;pres les regies de k logique amp; d’une faine cri»nbsp;tique pour trouVer que ce font des méprifesnbsp;trop confidérables 6c trop dangéreufes. De,-mande-t-on par ex. pourquoi Ie même eflfetnbsp;n’a pas lieu chez tout Ie monde 6c dans toutesnbsp;les maladies femblables, on repond, c’efl: par-CC que tous les hommes nc font pas magnéti-ques: mais fi Ton defire d’avoir une preuvenbsp;que tous les hommes ne lont pas magnétiques,nbsp;on n’en donnc pas d’autre fi ce n’eft que l’ef-fet n’a pas lieu chez tous les hommes, 6c par-tout. Quel faux raifonneraent! On ne dé-montre pai' TefFct des caufes imaginées a volon-té, que lorsqu’on peut faire voir que eet efFetnbsp;ne peut être expliqué par aucune autre caufênbsp;naturelle, reguliere, connuc: amp; plus on peutnbsp;démontrer ceci complcttement, plus la caufenbsp;allèguée acquerra de force. Mais perfonne quenbsp;je fache, n’a encore tenté de faire ceci pour ienbsp;foidifant Magnétisme animal: mais, en voyantnbsp;des Phénomènes, dont on ne vouloit pas don-
4o8 II. M É M o I R E. P. II. Dt
tier de raifon fuffifante, oli a été poité a ad-mettre une caufe qu’on ne pouvoit pas dé-montrer.
§. CLXXVIT- Des impresfiorts ou des cliangernen reraarquables dans les fens de per-fonnes dont Ie genre nerveux eft foible ou irritable, des pasfions amp; des douleurs fortes, desnbsp;images fenfibles 6c vives, la peur, une attentenbsp;extraordinaire, des méditations profondes 6cc.nbsp;ramènent fouvent un paroxisme ou une attaquenbsp;d’une maladie de Nerfs, dont on a été attaquénbsp;'précédemment. La vérité de ceci m^eft fuf-fifamment prouvée par ce que j’ai obfervé furnbsp;Ie malade dont j’ai parlé ci-deffus §. 174. J’ainbsp;contume de Voir journellement cette pcrfonnenbsp;tant qu’elle eft malade: avant ce tems, 6cnbsp;depuis je l’ai touehé mille fois, ou montré furnbsp;lui de mort doigt; mais, comme il ne lui ve-noit alors aucune penfée, aucune attente de fanbsp;maladie, 6c conféquemment, qu’il ne s’en fai-foit pas de peinture fi vive, il ne lui a jamaisnbsp;pris d’attaque par mon moyen. On m’objec-teroit en vain, que ce malade a pent - être éténbsp;guéri par la foi-difant cure magnetique, 6cnbsp;qu’ainfi je n’ai pas pü produire ce paroxisme •'nbsp;car je dois avouer iïncèrement que fi maladienbsp;eft devenue beaucoup plus forte 6c plus habi-
tucl-
-ocr page 225-VAUion de I ËleSricité fur Je Corps Afiimdj. lt;10^
tuelle, par le nombre d’opéi-arions qu’on a fai-tes fm-lui. Tout fon fyftême hérveux paroit en être dcvenu 'plus irritable.
§. CLXXVIII. MAis/des óbTervatiönS journalières confirment la .vérité de cê que, jénbsp;viens de dire. On doit bien Te garder dé com-muniquer tout d’un coup a des peribnries 'd’urtnbsp;fyllëme nerveux foible Sc irritable, des évène-mens inattendus, trifles ou joyeux, des morts,nbsp;des malheurs, Scc.: il faut lèur fairetvlter tou-,nbsp;ces les occaflons, (comme p. ex. . .des tragédies, de la Mufique trifle,) ’qui pourroientnbsp;exciter en eux des impresfions vivcs, Sc denbsp;fortes images fenfibles , par lesquelles ils fontnbsp;fujets aux paroxismes de leurs' maladies ner-veufes.
§. CLXXIX. Maïs quoi! les gens dé lettres ne feront - ils pas au moins une exception u ccttc regie? Les attaques de leurs maladies proviendront-élks ausfl d’une caufc finbsp;extraordinaire? J’ellime qüe les gens de lettres, qui font d’un tempérament yifj fan-guin,chaud, peuvent, lorsqu’ils font attaquésnbsp;de maladies nerveufes, étre égalemcnt fujets knbsp;cette caufe occaflonelle des attaques. Qui Icnbsp;T o ME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O ’ croif
-ocr page 226-izio
M É M Ö I R E. P.
croiroit? Le makde dont j’ai parlé §. 1^3., eft un homme qui s’applique huit amp; jour a TE-tude Sc a la Leörure 5 ^ dont une Académienbsp;diftinguée de 1’Allemagne a fouyent publique-ment recompenfc le favoir. Et cependant ilnbsp;11’étoit pas excepté de la caufe fusdite des attaques. Des géns de lettres, attaqués de quel-que maladie de Ncrfs, peuvent, en certaincsnbsp;circonftances, en redouter les attaques, ou ynbsp;penfer trop vivement. Et cela feul fuffit,nbsp;Mais les Phyfiologiftes favent que ccla ne üm-iroit avoir lieu /ans un mouvement interne dunbsp;Fluide nerveux, qui eft extrèmement fubtil,nbsp;amp; comme les Nerfs font extrèmement irrita-bles, ils doivent être mis par-la dans leur mouvement irrégulier précédent amp; ordinaire.nbsp;J’avoue qu’il eft difficile de déviner dans cha-que cas particulier, quelle de ces caufes a lieu;nbsp;il faut avoir examiné attentivement toutes lesnbsp;circonftances, connoitre le makde a fond, parnbsp;uite habitude longue Sc fréquente Scc. Ornbsp;comme peu de gens font en état de le fake j Scnbsp;que le makde lui-même ne 1’eft pas toujours,nbsp;onaété induit a adopter 1’idée d’un Magnétisme animal. J’avoue encore qu’on a beaucoupnbsp;d’obligations a ces Phyficiens, puisqu’ils nousnbsp;®nt portés par leur travail, a rechcrcher plus
exac-
-ocr page 227-VABm dt vtkBrkifê far Ig Corps animat. 4tl
cxactement les fondcmens de la vérité. Ils ft font expofés cux-niêmespat amour de lavcritënbsp;a la critique publique.
CLXXX. Il s’agit de dife encoré liil mot d’une autre forte de Phyliciens raagnéticO'nbsp;cleamp;iques (^),i amp; pour ne pas pafler les bgr*nbsp;nes d’uti Mémoirc, je dirai préalablementjnbsp;que j’ai repete moi - mêmc. avpc fucces toutednbsp;les Expéricnces cflentielks qui me fout con-*'nbsp;miesj que je pourrois encore les repeter, fi onnbsp;youloit peut-être me prefler beaucoup. Ceejnbsp;pofc, je foutiens: i“. que le Piêdeftalj 1»nbsp;•chambre amp;c. qu’on a employés jusqu’ici poufnbsp;C£S Experiences, ne fuffifent pas tous poufnbsp;prouver la certitude de la Tbefe, des Princi^nbsp;pes. Sc des Caufes qu’on avance ou qu’on imagine. a'’. Que cet appareil eft contraire anbsp;cette regie générale de ftatique, que toute?nbsp;ies forces, routes les aftions des Corps font .gnnbsp;quelque proportion de leur diftaitce. Mais vqii-ci 3°. ft je ne me trompe, la preuve dénronftra^nbsp;tive, que ccs Expériences font des Meprifes^nbsp;Ou fait que le nombre des ofcillations d’unptn*nbsp;dule eft en raiion inverfe fousdoublée de fa
Ion*
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17:1. iiote kt
(a) li s’agit iei |e M. scHiFf E R v.
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-ocr page 228-*j pu. egal ,a nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ ii^dique la
longueur du pendule ¦, amp; c’eft ce qui refulte du Principe de la Gravité univerfelle. Or, finbsp;ces Phyfioiens veulent favoif 11 les ofcilktionsnbsp;de lenr pendule nc font pas uniquement un ef-fet du Principe de la Gravité univerlêlle, maisnbsp;11 elles font dues en outre a une. attraftion denbsp;l-’Eleétrophore ^ i^ n’ont qu’a chercher cxac-tement la longueur -de leur pendule (amp; Tonnbsp;peut voir dans les’ Mémoires de. FAcadémicnbsp;Royale des Sciences, po'ur 1735, p. 153,nbsp;Gorament il faut s’y prendre) amp; ils trouve-ront, qu’un pareil pendule placé dans le voi-finage d’un Eleftrophore, bat les fecondes, amp;nbsp;conféquemment qu’il n’efl: animé par aucuncnbsp;autre force que par fa péfanteur. On pourranbsp;au moyen de cc féul Principe, auquel on auroitnbsp;du penfer il y a longtems, rej etter plus de centnbsp;Expériences. Mais, j’avoue encore une forsnbsp;folcmneilement, queje n’aurois pas ditun motnbsp;de ces nouveaux Phénomênes, s’ils n’avoientnbsp;pas appartenu direélement a la. queftion propo-fee (b).
(é) En appkudiflant aiix motifs qui pcuvent avoir engagé 1’Auteur a glifler fur ce fujct, amp; a laifler feule-mcnt entrevoir ce qu’il en pcnle, on nc peut que
gret-:
-ocr page 229-/
gretter qu’un ausfi excellerit Pliyficicn nc foit pas cntté dans plus de détails, Sc qu’il ne fe foit pas ^tendu davan-tage ftr les caufes de ces inéprifes , fur 'ce qui eft re-quis pour faire naitra;lés prétendus fuccès que M. scuar-FER a obtenus. Une pareille' discusfion de fa part au-roit invariablement fixé les idees fur cette matière quinbsp;eft importante, ne fut - ce que par les erreurs de toutnbsp;genre qu’elle a pu faire naitre chez ceiix qui font por-tés a rentboufiasme amp; qtri aiment.tle. merveilleux. M,nbsp;I'Abbé HE MM ER eft entièrement du mêmc avis, amp; voi-ci comme il s’en exprime.
5, Autant que je fuis perfuadc que 1’auteur a complet-i»tement raifon, autant aurois-je defiré qu’il eut re-,, pandu plus de, jour fur la foiirce des méprifes: com-5, ment par ex. M. scnaFFER a pü. découvrir par les ,, oblcrvations de fon pendule la place d’un Éledirophorenbsp;5, mis dans une autre chambre. Voudroit-on douterdunbsp;,,Fait? Mais Ie témoignage public de M. Ie Profeifeurnbsp;,,EPP Ie met hors de tout doute: peut-être même M.nbsp;jjSTEiGLEHNER CU a -1 - il été témoin. Veut-onnbsp;,, encore quelque chofe de plus: je puis avancer que j’ainbsp;;,fouvent repété ces Experiences dans des aifembléesnbsp;5, diilinguées, amp; que j’ai toujours indiqué par mon pen-5, dule, fans me tromper jamais, la place de l’Ekélro-ssphore qu’on avoit cache, foit dans la falie ou nousnbsp;,,étions, foit dans diiférens appartemens voifins. Mais ilnbsp;,, y a eu pluiieurs jours auxquels cela ne m’a pas réusfinbsp;5, dans des Experiences particulicrcs faites chez moi.nbsp;5, Mais , dira - t - on. on peut jetter quelquesfois avec desnbsp;55dez dix fois de fuite ic même nombre, amp; y manquernbsp;5 5lafois fuivante. Peut-être pouvons-nous efpercr denbsp;5,1» part de M. s rEiGLEHNER une explication com-,5 plette de tout ce qu’il y a de merveilleux amp; d’extraor-O 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;55 di-
-ocr page 230-',,dinaire dans les EcritS dè M. scHapPB» fur ce fujet.
La proximité des lieux^ fes ptófondes cohnoiffance» jj en Phyfique amp; la pénétratioft de fon jugement Ie met-jjtent en état de remplir compléttement l’attente desnbsp;jjphyficiens ftir ct fujet.',’
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SUR
LE PRINCIPE EMPLOYÉ PAR M. AEPINUS POUR L’EXPLl-CATION DES ATTRACTIONSnbsp;. ÉLECTRIQUES et MAGNë-TIQUES.
§.. I. iJT’ai expofé dans Ie Chapitre IV-de la troiilème Seflrion de moii Mémoire ( §. 89, feqq.) les Principes généraux d’ÉIedtrici-té amp; de Magnétisme, fur lesquels M. aê-p.iNus a bati Ie fyftème analogique ‘de cesnbsp;deux Forces: j’ai fait, dans ces §§. amp; furtoutnbsp;dans les notes qui y ont rapport, pluiieurs ré-fiexions fur ces Principes, fur leur juftelTe, amp;nbsp;fur la vérité du fyftème auquel ils fervent denbsp;bafe. Alon deflein n’eft pas de revenir fur OSnbsp;fujet: je fuppoferaf aftuellement ces Principesnbsp;iels que 1’Auteur les a érablis, Sc je les adraet-trai dans toute leur étendue.
§• st. J’ai fait ausfi dans la cinquième Section de mon Mémoire (§. 130, feqq.) ph-fieurs remarques fur les attractions éleétriqucs
¦ /
-ocr page 234-at 8 RE marques fur Ic Principe fondantental
8c raagnetiques, fur la diverfité des Loix quc CCS Forces fuivent a cet égard. C’eft dans cenbsp;point, que git, comme je I'ai remarqué, Icnbsp;fort du fyftème denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c’efl:
le fcul fur lequel je mé propofe dc revenir ^ en juftifiant ce que j’ai avancé dtos la note a dunbsp;§. 134.5 que les ealcuis de.M. aepinusnbsp;m’ont paru fautifs; car je fens bien , que, quelle que puilfe être la juftelTe des remarques quenbsp;j’ai propofees en differens endroits de monnbsp;Memoire centre les Principes de M. aepinus, I’application que M. steigleh-NER fait des calculs, fondés fur ces Princinbsp;pes, aux Fairs, dans les §§. XXXV, LV amp;nbsp;F-XXIX. de fon Mémoire, amp; la conforraitcnbsp;dc cqs calculs avec les effets qiie .rExperiencenbsp;fournit, doivent necefTairement frapper lesnbsp;Leétcurs, qui feront en conféquence très-por-tés a admettre I’Analogie etablie fur ce pointnbsp;par M. A E p IN u s, fi je ne fais voir que cet-te conformité des Fairs avec les calculs, n’eftnbsp;pas ausfi complette qu’on* I’avance j que cesnbsp;calculs font erronés, 8c ne fuivent pas Icgitiraé-ment des Principes propofés par leur Auteur,nbsp;G’eft a prouver ce point que je deftine les reflexions fuivantes. Elks font tirées de 1’examen detaillé dont j’ai parle dans la note * dunbsp;§• Sg. dc mon Mémoire.
J’A'
-ocr page 235-iu Syflhme de M. aepinus. ai^
Mi
J’adoptéRAI pour eet efFct tous les Principes, amp; tous les Calcüls que m. ab-PINUS a établis dans les vingt-lèpt pfemiersnbsp;§§. de fon ouvrage, amp; que M. s T ei ö l. enbsp;NER a adoptés dans les vingt-fept pferftiersnbsp;de ion Mémoire, pour ne m’arrèter qu’ailnbsp;cas fondailiental, qui a lieu pour l’attfai^ionnbsp;éntre deux Corps éleétriques 6c magnétiques^nbsp;Je fuppoferai ausli que l’attraftion ou la répul-llon des FluideS contenus dans lés Corps, la-'nbsp;quelle fonne proprenaent Tobjet du calcul, en-lt;nbsp;iraine néceffairement celle des Corps même*nbsp;quoique cette fuppofition ne me paroifTp pasnbsp;hors de tout doute, ainfi que je 1’ai dit dans lanbsp;note a du §. r34. de mon Mémóirc. Enfinnbsp;je fuivrat les expresfions analytiques de M*nbsp;STEiGLEHNER, dont on trouve Ie Mc-*nbsp;moire dans ce Volume, 6c dont je citerai lesnbsp;%%. en chiffres romains: les citations en chiffnbsp;fres ordinaires feront celles de ces Remarquesnbsp;mêmes.
§. 5. Je fuppolê qu’on ak fous les yeux lo %. XXIX. de M. steiglehner,ou cenxnbsp;M. aepiNüs qui y ont rapport, ll s’a-.nbsp;git d’examiner radion que deux Corps V 6cnbsp;W (Fig. 6.) exercent l’un fur l’autre. M.nbsp;A E PIN u s confidère ces quatre Elémens:
C- La
-ocr page 236-Vxcf nbsp;nbsp;nbsp;AKon'ES'fur Ie Principe fottdamental
1“/ La force A, av^c laquelle la matièrc propre du Corpj V attire le Fluide du Corps W.
a’.' La force R'^ avec laquelle le Fluide du Corps V repOtifle le Fluide du Corps W.
3quot;. La forces, avec laquelle la matière du Corps W attire le Fluide du Corps V: enfin,
- nbsp;nbsp;nbsp;4°. La force, foit d’attraftion, foit de rc-pulfion, avec laquelle la matière du Corps Vnbsp;agit fur cellc du Corps W, amp; qu’on nomme x:
- nbsp;nbsp;nbsp;Ö’ou refulte la formule A-—R
amp; pour 1’état naturel, A —;R «J-l-A=:oi A R=o: amp; par conféquent x = -—a.
Tel eft le Principe fondamental de tons les calculs de M. aepinus: mais, qu’il menbsp;Ibit permis de le dire avec toucle Telpedt du anbsp;ce grand Phyficien, ce Principe ne me paroitnbsp;pas jufte: 1“,. paree que 1’auteur a omis unnbsp;Élément tres - effentiel: amp; a°. paree qu’il ncnbsp;me paroit pas avoir employé Tes autres avecnbsp;toutes les precautions requifes. J’examinerainbsp;ces deux points en détail: amp; pour pouvoir lesnbsp;traiter féparémeiit avec ordre, j’avertirai quenbsp;dans I’examen du premier, je nommerai A ^ anbsp;les aétions qui refultent de l’attraétion des ma»nbsp;tières’propres des Corps fur les Fluidcs,. amp; desnbsp;Fluides fur ks Corps: favoir A l’attraétion quinbsp;a lieu pour le Corps. V èc a celle qui a lieunbsp;pour le Corps W : definitions qui- ne font
-dn Syftème. )Je M- aepinus. vit''
prccifementlcs mêmes qué celles que nous ve-' nons d’énoncer d’après Ie §. IX. amp; que M.’nbsp;AEPiNus a doiinées: mais on*verra dans les.nbsp;discusfions du fecond poiiic les raifons de cettenbsp;difference, qui n’en apporte d’ailleups aucunenbsp;aux raifonnemens néceffairès pour Texamen; dunbsp;premier.
§, 4. M. AEPiNUS n’a confidéré que, l’Action R du Fluide de V fur Ie Fluide denbsp;W, mais il auroit dü confidérer ausfi l’adtionnbsp;( foit r) du Fluide de W fur Ie Fluide de.V :
car l’adtion de ces deux Fduides eft réciproque 5: amp; étant réciproque ello eft-plus forte qu’ellenbsp;nc feroit fi Ie Fluide de V agiffoit.fur Ie Fluidenbsp;de W , fans que celui-ci put agir fur celui denbsp;V ; eile eli la fomme des deux adions particu-lières. ‘ Comme il s’agit icr; d’attraélions ou denbsp;répulfions confidérées d’unemianière.abftraite,nbsp;on retombe dans les Principes généraux fur les-quels ces attraétions font fondées. Quand unnbsp;Aftronome calcule Teffet qui refulte de l’attnic-tion du foleil fur la terre p. ex., il fuppofe lanbsp;force d’attradion du foleil (faifant abftractionnbsp;des diftances) égale a S T, fiS 6cT fontnbsp;les maffes du foleil amp; de la terre, parcequenbsp;Tattradion eft dans ce cas proportionelle a lanbsp;maffe i Sc que fi Ie foleil attire la terre, avec
12/1% B-EMARQUES fur k PfifUipe fondameniaï
la force S, celle -ci attire ausfl Ic foleil avee ia force T cc qui revient au méme, que li Icnbsp;fölcil, agiflaut feul, attiroit la terre avec lanbsp;force S-HT (4). Lc cas eft eXaétement Ienbsp;löême ici. Si Ie Fluïde de V a ime, force Rnbsp;pour repouffer Ic Fluidc de W, celui - ci auranbsp;ausfi quelque force r pour repouffer Ie Fluidcnbsp;de V 5 Sc c’eft la fomme de ces deux forcesnbsp;qu’il fout pi'endre. J’avoue que cc raifoaue*nbsp;ment me paroit de la plus grande evidence: SCnbsp;s’il eft juftcj il en refultera que M. A e-tiNus a orais uil Élément effeiidel, amp; quenbsp;fa formule cft foutive: a°. que, raêmeen ad'^nbsp;mettant Ie quatricrae Élement (gt;:) de M. ae*nbsp;piNus, point que nous discuterons tout^a*nbsp;1’heure, la formule devroit étre, Anbsp;R—r ~hx: £c pour Ie cas de l’état naturel»,nbsp;on auroit A — R = o,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A i^—^
R — r -t- a- nbsp;nbsp;nbsp;0; amp; conféquerament x = o Sc
«on X =—a.
Ob'»
(a) Seroit-il befoin de citer des autorités, pour uö Principe ausfi fimple: fi I’on en veut, on n’a qu’a con»nbsp;folter Ie §. 1041. de ï.‘AEB.ÉGi i'Afironmh denbsp;SS t-A Lande.
-ocr page 239-ill Syfième de M. aepinüs.
olSjet de la manièrc fuivante. L’aaioii du Corps V, qui refulte de rÉlearicité ou dunbsp;Magnétisme eft (§. IX.) A — cells dunbsp;Corps W eft pareillement a—-r: cclle desnbsp;deux Corps, cntant que tels, eft x: donenbsp;l’effet total de I’aftion des deux Corps Tun fui*nbsp;l’autre fcra A -i- a — R — r A?; amp; nonnbsp;A-\- d — R--a' = o: 6c il en réfultcra toujouisnbsp;= o, 6c non x — — a.
§. 6. La confequence qui i'cfuke des cal-culs de M.aepinus (§. XXXI.) ,{avoir que les Corps, entant que tels, iêroient doucs d’unc force répulftvc reciproque, amp; plus encore la conii-dération qu’un Principe de Phyfique ausli uni-verfel pourroit être déduit, 6c peut-ctre uni-quement déduit, d’unc Theorie fyftemarique,nbsp;vraie ou faufle, fur TEleétricité amp; furie Magnétisme , auroient feulcs pü fuftire, ce menbsp;femblc, pour jetter du doute fur Ie Principenbsp;même, 6c pour faire un examen plus attent ifnbsp;de lil valeur. AuslI la demonftration que Al.nbsp;A E PIN u s donne de la formule A —R-Hnbsp;a-Vx — Q ne fuit pas, même en faifmt ab-ftraétion des confidérations precedentes, désnbsp;prémiffês qu’il avoit établies. Car, qucllesnbsp;etoient - elles ces prémilTcs’? Les mêmes quenbsp;celles de la formule A — R (§¦ IX.) lavoir,
que
-ocr page 240-2.14 REmarques fur Ie Principe foft^amentd
que dans leur érat naturel, les Corps magné-tiques pu éleétriques n’exer.cent aucune aélion qui depende dc l’Elefl:ricit4 du Magnétisme. 11 falloit done ausfi pour la formulenbsp;A.-i-lt;a —R a:, ne faire attention qu’a Taction des Corps- fur les Fluides, amp; des Fluidesnbsp;cntr’eux, amp; nuliement a celle des . Corps enfant que tels. Ausfi ferois - je bien éloigné denbsp;conclure de la formule A — R-Ta—nbsp;que j’ai fubftituée a celle de M. aepinus,nbsp;amp; de celle-ci a =:o, qui en rcfulte, que . lesnbsp;Corps, eniant que tels, n’exercent aucune action réciproque d’attraélion Tun fur Tautre:nbsp;il ne faut pas traduire une expresfion Mathé-matique en kngagc Phyfique fans avoir égardnbsp;aux Principes fur lesquels Ie calcul elf fondé;nbsp;tout ce que cette expresfion x~q indique,nbsp;c’eft qu’on ne confidère pas ici l’aétion desnbsp;Corps entant que telsj qu’on en fait abftrac-tion, amp; qu’ainfi clle fera zéro dans les calculsnbsp;dont il s’agit, fans qu’il s’enfuive Ie moins dunbsp;monde qu’elle Teft en eftet.
§. 7. Je me crois done fondé a dire que Ie Principe fondamental des calculs de M-AEPINUS fur Tatcraétion amp; la répulfiounbsp;des Corps magnétiques n’ell pas jufte gt; amp; quCnbsp;ce Principe, au lie.u de A — R-l~lt;i — x — o Sc
du Syfihme de M. aepinus?
de x — —» dóit être A— quantité qui exprime l’effet total des attraétionsnbsp;amp; dés répulfions reciproques dés deux Corpsnbsp;8c par conféquent l’efpace dont ceS deuxCorpJnbsp;fe feront approchés l’un dé l’autre, efpace quinbsp;fera =o files deux Corps font dartó leur étacnbsp;Uaturel. Mais, qudles idéés faut - tl attafehcijnbsp;dux dénominations A amp; a: c’eft ce-qu’il s’ögitnbsp;de faire vöir, amp; c’eft Ie fecond point effentielnbsp;8c fondamental qu’il s’agit de traitéri ^
M. AÉPiNus fait ufage du §. IX.-, daM lequel on a confidéré (Fig. 3.) l’attfaéfion^nbsp;(nommee A) du Corps -V iur -une particulenbsp;T de Fluide fituée d la lufface, amp; la fépül-fion R de la maffe du Fluide für la particulenbsp;T: d’öii l’on a conclu pour l’Etat riatureinbsp;A—-R=o. Mais, cette formule nc pafoitnbsp;pas pöuvoir êtfe appliquée iei dans Ie mêmenbsp;fens: car il eft évident, 8c par la natüre dénbsp;rattraéfion, 8c pat les fé flexions qub nousnbsp;avons faités dans Ie §. 4 8c 5.-, lesquellcS fontnbsp;egalement appUcables ici, qu’il fxut avoirnbsp;égard aux quatre Elémens fuivans , indépen-demment des deux R êc r pour la répülfion;nbsp;Car foit, (Fig. 6.)
ï°- L’aéfion de la rhatière du Corps V fuf Ié Fluide de W exprimée par x.
ae-
Iöme II.
-ocr page 242-12(5 a.EMARlt;iuEs fur Ie Principe fondamental
. i®. L’adion du Fluidede V fur la matièrc de W expriméc par y,
3®. L’aétion dc la matière de W fur Ie Fluïde de V cxpriraée par
4°. L’aétion du Fluide de W fur la matiè-ïe de V exprimée par z, on aura pour I’adfcion totale des feules attrac*nbsp;tions, (AT j/) -H ( # z), Sc pour Teffet total {u y)—R (# z)—r, Oc, x-hynbsp;«ft l’aélion totale de Tattradlion du Corps V,nbsp;OU fi l’on veut, l’cfpacc que Ie Corps W par-courrcra en vertu de l’attradion, efpace quinbsp;depend amp; de l’adion du Corps V fur Ie Fluidenbsp;de W, amp; de cclle du • Fluide de V fur la matière dc W i car cc Corps W piïs dans fa tota-lité avec Ie Fluide qu’il contient, eft attiré Scnbsp;par Ie Corps 'V , èc par Ie Fluide de V j Scnbsp;conféquemment l’efpace qu’il parcourt dépcndnbsp;de ces ceux élémens. lia raême chofe a lieunbsp;pour Ie Corps W, dpnt l’adion tqtale eft ? -f- z.nbsp;Nous nommerons done A(=;A; _y) l’attrac-tion totale que Ie Corps V excrce: Scnbsp;a(_ — c z) celle qu’exerce Ic Corps W: Scnbsp;l’on aura pour l’effet total des attraStions Scnbsp;des répulfions A—R lt;*—r : comme nousnbsp;l’avons dit §. 4 amp; 5. Or, voici en quoi cesnbsp;quantités A Sc « différent de celles que M.
A »-
-ocr page 243-du Syfième de M. aïepïn’us,
ilÈPiNüS a hommees A amp; «, sc quelle efi: I’ofigine de la méprife qu’il me paroit avoit'nbsp;faite en appliquant ici Ie §. IX. fahS expUca'nbsp;tion ultérieüre.
Dans Ie §. IX. oii a cónfidéré l’aö^ioti du Corps V fur k particule T de Fluide, la^nbsp;qüelle repréfente ici Ie Fluide dé W, amp; 'on Iknbsp;horamée A: on voit que eet A eft ici notienbsp;*¦: mais on a eu toit d’appliquer ici cette formule, puisque dès qu’il y a deux Corps j 'llnbsp;y a encore un autre élément^ favoir j j qiïinbsp;concourt a l'attraétion totale du Corps V: eetnbsp;clément ne pouvoit étre conlldéré daUJ Iénbsp;Cas du §. IX. j puisque Ie Corps W n’y exi-ftoit pas: 1’élement y y étoit done zéroj aünbsp;lieu qu^ci il eft réel amp; pofitif: notre A cftnbsp;done Af-l-j/, dès qu’ön confidère l’adion denbsp;deux Corps: il eft Ou 1’A de M. aé.pi-Nus, des qu’oii n’en cortfidère qu’un. II eirnbsp;eft de même de a-, chez nous il eftnbsp;chez M. aepxnus il n’eft que ij pareenbsp;qu’il n’étoit que t dans Ie $. IX., ou l’on i^enbsp;confidéroit qu’un feul'Corps, 6c comme il i’cftnbsp;chez nous dans Ie même cas.
Maïs, ft Ton a pour Teffet total x ^
-r, . OU
Ie cas de l’éut naturel A—r=:;o,gt; * -1 - on ausfi, comme dans les caleuls de M-Pinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A É-'
-ocr page 244-lt;0,2.8 RiiMiArR.lt;i,uEs fuT k Prhuipt foridamental
Aepinus amp; dans.’Ic cas du §. IX. fcparc-liient A—R=o: U a—r=^o% II eft aifc de s’en appercevoir.; car ft daml’etat naturel que rattradirion qu’un Corps exerce foitnbsp;égale a la répulfiort,: orj fon aélion d’attrac-tion eft AT - -ƒ ÖU A pour le Corps V, 6c / -h snbsp;ÖU a pour Ic Corps W: on aura donenbsp;A—¦R=o: 8cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r=o.
Nous entendrons done toujours dans la ftiite par A 8c lt;* les fommes des aótions x ynbsp;amp; r-hz, quoique M. aepinus n’entendenbsp;par A amp; que x ^ t: mais ausfi', s’il ne faitnbsp;lui que R = ^ r=t, nous, nous faifonsnbsp;Rrzx j 6c r = r-f-z: routes les fois donenbsp;que nous dirons la force d’attradtion du Corpsnbsp;V fur le Fluide dc W ou A, 6c celle du Coiysnbsp;W fur le Fluide dc V, ou ^, il faudra entendre ces expresfions non dans le fens Aepinien ,nbsp;mais dans celui que nous venous d’indiquer,nbsp;favoir pour les fommes de x y 8c de ï -h z (^).
(h) II DC fera pas inutile de faire voir, que les chaii-gemens que nous venons dc faire anx idees qu’il faut entendre par les expresfions A a, n’empechent pasnbsp;de faire ufage des Valeurs A-—aex:R—r. dont M-AEPINUS fe ferf dans fes Calculs, ¦amp; qui fe trouventnbsp;5- XXX.’ pourvü toiuefois 'que 1’on adrnette ces de«*nbsp;Principes établis par M. amviuvs dans ce §. XXX. dc
k*
-ocr page 245-du Syjieme de M. aepinus.'
5- 8. Ces deux points eclaircis,'' éxarai-nons quclles font felon ces Principes les attraé-'tions OU les répulfions des Corps'i je tommen-ccrai par Ie cas du XXXIII. amp; XXXIV.
les notes a b qui y ont rapport , javoir-^ i®. que l’attradion d’un Corps M fur unê ’ ‘^quaiitité D' ticnbsp;Fluide eft en raifon diredc de ! cetld maffe’M'p Scnbsp;la quantité D: amp; i°.^quc les^^uan^ngp.,de Fliiidjsnbsp;des Corps font cotnme les inaffes de ceux-ci, Principesnbsp;qiie noas adtnettons ”aftuel/emctit', p'arceqiie notre butnbsp;cft uniqiiement dc faire voir. que les calculs-de ddtail J8enbsp;M, AKPINUS ne fuivent pas des Principes généraux qu’iinbsp;ctablit. Ced pofé on aura done;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- Si
1°, L’atftion de la matière M dp Corj)s V fur. k Fluide D du Corps W, ou x,
2°. L’aftion du Fluide Q du,Corpj.gt;]Vf(lamp;i;Ja-inafièVe m du Corps W, ou y , r=: ?w Q, -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^
3'^. L'adiion de la ïnatiè're hi 'du Cojpj W fur Je Fluide Q de V ,-ou iquot;, =: z» Q^i Jigt; (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. v
4^. L’adfion du Fluide Q du Corps W'fur la inatiè-
re M du Corps Vou z , = M IX _ „
Doncx y = A=:MD-Fw q ; , nbsp;nbsp;nbsp;Q
M D : done i A — ou * -j y ~ / -f: 2®. puisque M D rr r» Q, on a x —y zz.t — z.: Sc 3°. 'puisquenbsp;A — R. — o, a — T “ Q; on a R A “ a “ r -zz, 1 xnbsp;iy- La fuppofition de Arr;« —''emR eff done abfolq-ment la même, amp; 'les Calculs ne fouffrent aucun cfca»..nbsp;^ement a eet égard.
remarques fur Ie Principe fdndamental
4an? lequel urt des Corps V eft pofitif ou né-6c 1’autre W) dans fon état naturel.
.p EM luivant pas a pas les Elemens qui con-qourent ici.j on aura (iFig- d-)-
1“. La force attraftrice du Corps V fur ie Fluïde de W — A : 1°. la force repulfive dunbsp;‘Fïüide de V fur le Pluide de'^W’;
la forceAVcc laquelle la maticre du Corps • W attira Ic Pluide de V,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4°. ^
quOl Ï1 faut ajouter, a mon avis, la force avec laquelle le Pluide de W repoufle le Fiuide de
V* fa voir nbsp;nbsp;nbsp;ScTon aura
(Q ±^7)11 nbsp;nbsp;nbsp;('Q±l)«nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(Qlf)?*:
(§. IX.), fe reduit a nbsp;nbsp;nbsp;^---
Q— Q-vj: mais on a §. XXX., lt;?=A = R: done
^ nbsp;nbsp;nbsp;amp; il refte q.
ce qui, a caufe deA — R = o, a — r=ö
une
(c) J'ai dit note (lgt;) que le changement que nous avions fait aux idéés entendiies par les expresfipns Aamp;c anbsp;p’apportent aucun changement au cakul: pour en donnet un exemple, je vais refaire le calcul de ce §. en menbsp;fervant des 6 Élémens énoncés d^ns k §. 7., amp; desnbsp;fubftitutions que la note i permet.
L’aélion du Corps V fur le'Fluïde de W fera r.
z°. b’ac-
-ocr page 247-du Syjlème de M. aepinus. agj
unc force égale azérojcomme M. aepinus Ie pretend. Selon nous, Ie Fluide du Corpsnbsp;\V, bien loin de n’être pas afFeélé par Taction du Corps V, fera repouffé, fi Ic Corpsnbsp;V eft pofitif, êc attiré s’il cft négatif. Exa-minons ceci avec plus de foin.
R EMARQ.UONS d’abord que la force avec laquelie Ie Fluide du Corps W eft ve-
pous-
L’adiion du Fluide de V fur Ie. Corps W fefa,
lir., a, . y ±?) nbsp;nbsp;nbsp;, ?y-
— . OU y • —
3'^. L’adtion du Corps W fur Ie Fluide dc V fera, aii 1 leu de t,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— OU r Xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t
4®. L’aftion du Fluide de W fur Ie Corps V fera z 5®. La répullion du Fluide de V - fur celui de W fc-
ra , au beu de R, , - otf, — nbsp;nbsp;nbsp;•
6°. La répullion du Fluide dc W fur celui dè Vfera, 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q quot;fquot; ffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff r
au beu de r, nbsp;nbsp;nbsp;r, ou, r -f 7:,.
Ci nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I
La foTTiirie totale fera done
x y ±^r? * -Fs — nbsp;nbsp;nbsp;—rX ÏI-
x 4quot; f/quot;!* f “F ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;® • done la quantité fe reduit I
v ff -f ï-ff 4; R7X lt;7 nbsp;nbsp;nbsp;_ if 9 { r O 4. ( R f r)
Mais, (note b) y-F tquot; i y R ! done on a
^ nbsp;nbsp;nbsp;= quot;b ^: la répulfion cft done 1»
mênie que par Ie calcui fait-dans cc §,
jjga RKMARQjUES fur h Principe fmclamental
^ nbsp;nbsp;nbsp;' Q T
povifTé OU attiré par Ic Corps V, ftvoir i-Q
pft exaftement la même que. celle du §. X. li qc n’efl qu’ici l’ou a fubllitué r pour R, ^nbsp;paufc que ie Fluids agit a une diftance Qiffc-,nbsp;rente: amp; ce cas eil bien {iiqple^ oai; on auro^tnbsp;,pü,-parvei'dr au rcfultat dq §(. pvécé^en^ lans au-_pmircalcul, amp; Iqns autre raifonnernsnt que ce-_lui,-,.ci. Lé Fluïde du Corps V ell repoulTcnbsp;par celui du Corps W, amp; il eH attiré par lanbsp;rnacTere propre de ce Corps: maïs, cc Corpsnbsp;étartt dans’fon étar naturel, Fattraction eft égale a la répulfion '(§. IX.,), amp; par conlequcntnbsp;Ie Fl.tiiée de: V n’eprouve aucune action de la
part
de celui de W: mais, comme Ie Fluide
(ie W eft reppulTé p.ar celui (ie V amp; attiré par Ie Corps V y :amp; que cette répulfion ell plusnbsp;grande ou plus pctit^ que cette attraétion , felon qué Ie Corps eft ppfitif ou négatif, il s’en-fuit qu’il y aura tme aéliqn réelle ^ laquelk fera
O Y nbsp;nbsp;nbsp;' \nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;¦ *
en vertk'du §, X,
C 9- Cec i pofé,-j.’en appcllc a 1’Experience. Je. concede a M. 'aêbinu-s qu’iin Corps ne. fera, ni attiré ni répoullc, tant qu’iinbsp;refte dans fón 'état naturel 3, mais felon la formule, un Corps dans fon éüit naturel, appro-4,’un Corps' négatif ou pofitif, doft néces-
fai-
-ocr page 249-du Syflèfne de aepinus. 2^35
faircment refter toujours dans fon état naturel', pui,,sque les forces qui pourroient l’en faire for-tir font'égales a zéro, felon fa formule. Or,nbsp;Cette conféquence cft direélement oppofée anbsp;•1’Experience gcnéralè, êc en particulier auxnbsp;belles Experiences de M. aepinus lui'*nbsp;même, qui a prouvé Ic premier que toutnbsp;Corps convenable, -placé dans l’Atmosphèrenbsp;d’un Corps éleéfrique ou magnétique, devieritnbsp;éleétrique ou magnétique: êc-ft ccla eft, il eftnbsp;evident que les forces qui Ie rendent tel, nenbsp;¦font pas nulles, comme elies devroient l’êtrenbsp;fuivant la formule de M. aepinus, maïsnbsp;réelles, telles que notre formule l’exige, -quinbsp;d’ailleurs eft conforme fur c-e point a l’Expé-.rience: car, li Ie Corps V eft pofitif, Ie Fiuirnbsp;de de W fera repoufl'é, c. a. d. que ce Corps,nbsp;ou du moins fa partie intérieure deviendra negative ; amp; pófitive au contraire ft Ie Corps Vnbsp;eft négatif; or Ton fait que I’extremite d’unnbsp;barreaude Fer W préfentée a un Airaant V ,nbsp;devient auftrale ou boreale felon que TAimancnbsp;¦ V cft boréal ou auftral:, ce qui a lieu fembla-bleraerit éir moins ou en ylus pour rÉleélricité.
10. Maïs, dira-t-on, la formule ^ indiqueroit que Ie Corps W eft repous-fé ft Ie Corps V eft pofttif, ce qui eft contrai-
P 5 nbsp;nbsp;nbsp;re
-ocr page 250-2,34 Remar QUEs yj/r ïe Principe fondament
re a 1’Experience. II faut r-cmarquer, a eet •égard , que ia formule ne traite que de la ré-pulllon OU de rattraélion des Fluides, conte-jlius dans les Corps, amp; non de celie des Corpsnbsp;inêroes, laquelle ne fiiit de celle des Fluides,nbsp;que .pour autant qu’on veut fuppoler que Ienbsp;¦jnouvement de ceux-ci entraine néceffairementnbsp;.celui de ceuxgt;la: ce que M. aepinus pa«nbsp;•Toit fuppofer corame un axiorne, amp; fur quoinbsp;j’ai déja propofc quelques doutes dans la note anbsp;du §• 134- de mon Mémoire. 11 faut d'ail-leurs conlidérer i,ci une double aétion: la pre^nbsp;.miere par laquelle Ie Corps foit de fon ctatnbsp;naturel pour devenir pofitif ou négatif, amp; ce-
0 T
la avec la force — ^ («f)i la ac. par laquelle
ce
(ri) Cette force efl la méme que celle que M. aepi-Kus a trouvée dans fon §. io8. On dira peut-étre, comment a -1 - il pu éiablir cette force puisque felonnbsp;¦lui (§ XXXIII.) un Corps dans fon état naturel, nenbsp;fauroit éprouver aucune aftion de la part d’un Corps po-litif OU négatif i* Cell je crois par une méprife dont
nous avons indiqué la fource dans la note h. M. aepi.
«r R
KUS fe fert du §. XJ. , C|Ui donne en effet — mais fuLvant quelle'hypothefe Suivant celle qui n’admetnbsp;que deux- forces qui agiflent fur la particule T (Fig. 3.)nbsp;du Fluïde: favoir la matière propre du Corps V, amp;nbsp;Ie F.mdc de ce Corps, amp; qui n'admet aucun autre Corps
W
-ocr page 251-Ju Syfiinte de M. aepinus. 2.35
ce Corps, devenu pofitif ou négatif, eft artiré Qn repoiiffé tout conatne Ie feroit un Corps déjanbsp;poiltif OU négatif avant qu’on Ie préfente knbsp;l’autre, dot^ble action que M- aepinusnbsp;lui-mêrae eft contraint d’admettve, dans fonnbsp;iio. amp; III. Au refte {1 l’on demande com?nbsp;ment il fe fait que Ie Fluide de W peut aban-donner une partie de ce Corps pour s’accumu-ler dans l’autre, non - obftant la grande diffi-culté qu’il éprouve a fe mouvoir, difficulténbsp;qui eft fuppofée aflez grande dans l’Aimantnbsp;pour empecher que jamais Ie Fluide n’cn forte,nbsp;OU n’y cntre: comment il fc fait que ce premier mouvement d’attralt;5i;ion ou de répulfionnbsp;du Fluide, ne falTe pas mouvoir Ie CorpsL,nbsp;tandis que celui - ci eft repoufle ou attiré cn-fuite uniquement parceque Ie Fluide l’eft; j’a-youerai que ce font des points que je n’entrc-
pren-
W qui agit en mêrae tems fur cette particule: mais Ie eas eft -diiférent ici; Ie Fluide du Corps W (Fig. 6.)nbsp;éprouve non feuleinent Faftion du Corps V amp; de fonnbsp;Fiuide, mais de plus l'acTtion a de la maticre propre denbsp;ce Corps W; Élément auqiiel M. aepinus na pas faitnbsp;attention dans fon §. 108. H a coniidéré Ie Corps Wnbsp;comme s’il n’agiflbit pas, fans quoi il auroit trouvé,nbsp;tout comma dans Ie §. XXXHf ifb cönfidère, Ianbsp;Î de répulfion fur Ie Fluide de W = o,
-ocr page 252-5.36 rbmarqües 7«gt;' Principe foniamentatl
prendrai pas dc défcndre, amp; je renvoyerai i ce que j’ai dit la deflus en différens endroits dcnbsp;mon Méraoire, comme dans les notes a dunbsp;S- 134'. b du §. 43. Sc dans les §§. 93 8c 94.nbsp;Ce point ne fait pas l’objet dc notre discasfioh.nbsp;adtuelle. II fuffit d’avoir fait voir que la foi^nbsp;mule que Ad. aepinus a donnée pour Ienbsp;premier cas n’éfl pas conforme a 1’Experience.
§. II. Pas^ons aü fccond cas, a celui dans lesquels les Corps font tous deux pofitifs,
-amp; fuivons les expresfions des §. XXXVIL Fig. 6.
Soit 1quot;. la force avec laquellc la matic-re propre dii Corps \V attire Ie Flüide dc V f Q -l-ff) lü.
a°. La force avec laqiiclle la_ maticre du Corps V attire Ie Fluide de W fera
3quot;. L A force avec laquelle Ie Fluide de V cr 1 • a Air r
repoufle celui de, W fera nbsp;nbsp;nbsp;X---
4°. A quoi il faut ajouter a mon avis, la force avec laquelle Ie Fluide de W repoulfe celui de V, favoirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r, Élément
au lieu du quel M. • a e p i n u s employe la force répuUive r' des matières propres des deuxnbsp;Corps: on aura done pour Taction totale,
(0 9')^_(Q~^'9) nbsp;nbsp;nbsp;
Q nbsp;nbsp;nbsp;^ oTrquot;- ¦ ¦
-—1^' '¦ - : quantite qui, a caufe dé
B — r, devient, — nbsp;nbsp;nbsp;-f- '2il-
(j^dR. qdr:
D ‘ Q‘~^'ÜU~'QD
maïs a caufe de A —« (§. XXX.) on aura
dra
D nbsp;nbsp;nbsp;quot;Q ~ QD ¦quot;
qui
indiquc a la vcritc une répulfion C^), maïs qui pour la grandeur differe beaucoup dc
qui eft la formule de M. aepinus.
§¦ lï*
(«) Je crois qu’oa auroit pu parvenir a ce rélukat fans cakul, en difant; les Fluïdes conteniis dans lesnbsp;Corps n’agilTcnt. que par Icurs cxcès, puisque Icurs quan-tités naturelles font en équilibre avec la matièrc propte
de ces Corps: done 1’exces g repoulTe avec la force R,
Q ^
Ie Fluïde —^— du Corps V, amp; la répulfïon efl
du Corps W: done la répuf.
force R Ie Fluïde
/ R r 0~f f) pg même , l’excès repouffe avec Ia ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D r/
fion eft nbsp;nbsp;nbsp;Sc I’afllon totale
[(/R. nbsp;nbsp;nbsp;4.^ R. D 1.
QO
-ocr page 254-igS REMARQ^üES fur Ie Principe fohdamentaV
§. la. L E troifièmeeas eft fi les deux Corps font négatifs: au quel cas il faut fubftituer — d
èc —- q^w lieu de ^ amp; -f- ? • Sc Ton aura ^R(Q-^) yR(D^).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q
jours \ q on au plus — q: car q cll la quan-tité dont Ie Fluide naturel Q eft diniinué, 6c il he fauroit être diniinué plus que de la quantiténbsp;totale : au quel cas Ie Corps n’cn contiendroitnbsp;plus (^/) 5 de mème d eft toujours ^ ou aunbsp;plus = D, amp; conféquemment cctte force ell;nbsp;toujours politive ou nulle; mais cc dernier casnbsp;eft imaginaire: deux Corps négatifs s’attire-roient done toujours, bien loin de fe repous-fer avec la force —•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;coaime l’exige la,
formule deM.AEPiNus,6c que 1’Experience parelt Ie prourer: je, dis paroit Ie prouver: car cela fuppofc comme demontré que 11 un desnbsp;genres d’Eleélricité ou de Magnétisme conll-fte dans une accumulation du Fluïde^ élec-
tri-(ƒ) Si l’on fuppofoit J s: O. amp; par conféquent Ie
Corps W entièrement privé de Fluide, la formule fc-
R ' 0 — J 'i nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T
roit, *q' ~ , OU a caufe de Rrr A , A — nbsp;nbsp;nbsp;Ua
feconde partie eft la méme que celle du §. 8., ce qui
dolt être; la prerr.iere eft rattradtion de la matière pro-
pre du Corps W (laquell? n’eft pas anéauüe) iqr Ij
Fluide du Corps V.
-ocr page 255-Syflikte de M- aepinUS'^
iriquc ou magnétique, l’autre ne confifte qiic dans une diminution, du même Fluïde:- cenbsp;dont tous les Phyficiens ne convicnneiu pos»nbsp;tnais c’eft un point que nous admettrons adtuel-lemenc, amp; il efl: fur quc les forces negativesnbsp;fe repouffent tout ausfi bien quc les pofitives:nbsp;rExperience eft done ici abfolument Gontraücnbsp;aux conféquences Icgitimément déduites desnbsp;Principes hypothétiques de aepinus,nbsp;loin de leur être conformes, comme ce Phyll-cien Ie penfe d’après la formule. Je crois mê-tne pouvoir ajouter, que ce qui doit avoirnbsp;lieu dans ce cas fc pjréfente de foi méme inbsp;l’efprit, fans calcul. Car, puisqiic les Corpsnbsp;font tous deux négatifs, rattraftion de la ma-tière de chacun des Corps fur Ie Fluide denbsp;1’autrc furpafle la vépulfion reciproque desnbsp;Fluides, 8c doit par conféquent produire uncnbsp;attradcion réellc. Au refte nous fuppofons tou-jours que les attradlions des Fluides entrainentnbsp;eeux des Corps mêmes.
§. 13. Le quatrième cas eft celui du §. XXXIX. dans lequel l’un des Corps V eftnbsp;pofitif, l’autre W négatif. 11 n’y a done qu’anbsp;faire dans k formule du §. ii-, d négatif,nbsp;iaiffant j- pofitif, ScTon aura,
Q
-ocr page 256-2.40 REMARQUÉs fur ïe Principe fo'n'damentd
¦ ~QD
^R(Q ^) ^ R{cf—^) ^ foi-mule qui dif-
fére, non feulemcnt en grandeur de ^J]3*
ctablie par M. aepinus, mais cncore, en
ce quc cette force ne fera attraftive qu’au cas
que fi?R(a5^ Q) \ j-DR, on dQiq Q_)
qTi'. mais fi i(a^ Q) = ^D il n’y aura
pas d’adtion : amp; nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;au-*
ra répulfioii. Soit 5' = 2, lt;5?= 2: on au-
n nbsp;nbsp;nbsp;p
a w'^ — ^P‘, fip. ex. n — n, amp; /gt; — 4»
On aura q nbsp;nbsp;nbsp;d ¦=. B:6ca »= /-
done l’adtion feroit nülle : 6c fi » —a.: p — 5 ^
on auroit q ~ ^ amp;c d — 2,6ca-fw\«;
il y aura done répulfion: or, qui démontrera qu’il eft imposfible que l’excès du Fluide dansnbsp;un Corps foit la moitié du Fluide naturel, cCnbsp;qu’un autre Corps ait perdu la cinquième par-tie du fien? Èn ce cas pourtant il y aura re-pulfion : mais l’Expérience donne très-certai-nement toujours une attradlion pour ces cas:nbsp;voila done une nouvelle contradidlion entre cesnbsp;Principes amp; TExpériencc.
in Syftème de M. aépinus.
§. 14. LB.cinquième cas général eft celui iians lequel les Corps font en partie ppfitifs 6cnbsp;en partie négatifs, felon Ie §. XLII. Fig. 8.
Soit la partie VC pofitive, BV negative j 6c foient les Corps I 6c K pofitifs; il efl-ckir qu’il n’y aura qu’a fe fervir des formu-ies que rtous venons de donnep.
I®. Le Corps pofitif I, qui Contient i’e??-cès de Fluide d au deffus de fa quantité naturelle D j fera repoufle par la partie V G avec la forcenbsp;-iRCQ y) ?RCD A ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..
aquot;. L E méme Corps I elf attiré par la partie negative B V , dans laqnellc ïious iuppo-ferons un defaut de Fluide « 6c la force répul-five R' au lieu de R, avec la force
en fublfituant dans la formule du §. ïi, ¦— « au lieu de ^; R', au lieu de R: l’aefiön totale'nbsp;i'cra done
-Qi(R R)-^ nbsp;nbsp;nbsp;17-R'»)-DnRO. r
Si 1’on défïroit la force de la partie negative' V B fuv le Corps pofitif K» on aurok
H Q ^ (R' -h R) - a ^ (R V * R ^)' Igt; C ^ R'-® R')
_ nbsp;nbsp;nbsp;y
TOMK II. nbsp;nbsp;nbsp;Qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;éjf.
-ocr page 258-REMARlt;irES fur Ie Principe fondawiental
cxpresfions qui font tres-différentes de celles de M. AEPiNus (^§. XLII amp; XLin ') mais quinbsp;admettent les mêmes modifications, quoiquenbsp;ce ne foit pas avec la même égalité, ni pournbsp;les mcmes hypothèfes.
§. 15. Si i’on fuppolbit Ie Corps I dans fon
ctat naturel, on auroit d=:o: amp; par confé'
rc-
Qü
, r r V DC'^'Ï^ — «R') qucnt la force feroit —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ '
pulfive Scnon nulle, comme M. aepi-piNüs l’établit §. XLIV.: cas auquel ilfaut appliquer les réflexions fakes ci-delTus §. 9.nbsp;amp;§. 10. On auroit de même pour la force denbsp;la partie V P fur Ie Corps K, luppofé dans forv
ctat naturel,---—— . La conclu-
fion de M. aepinus cft done ici contraire a rExpéi'ience.
OU,
(g) Cette fbrmule,
'— quot;q quot;o’ nbsp;nbsp;nbsp;meme que ceJIe du §. 7., favoir
la fomme de la répulfioa de la partie V B, exprimée ci R
dans Ie §, 7. par — -7^ amp; de l’attradliön de la partie V C, exprimée par la méme formule: fi I'on fuppofe Ie
Corps V négatif, ou-d au lieu de 4- r/, amp; fi l’on
fubilitue R' amp; « au lieu de R amp;• i, paree qu’ü s’a^i* da (Mances- amp; de quantites différentes.
-ocr page 259-ill Syfième de M. AEPiNtr'f. '243
16. SI les Corps I 6c K étoient néga-*^ tifs j on auroit — i au lieu de -i- d: amp; les for-muies feroient, pour Ie Corps Inbsp;'idi'R.fii—R'»quot;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(R'—RY—D—«R')
amp; pour Ie Corps K ,
Q D ^ nbsp;nbsp;nbsp;~
formules trés - différentes de celles du §. XLV*
§. 17. Nous ne nous arrêterons pas a examiner les différentes conféquences qui relul-tent des determinations de ces foirroulesparies fuppofltions faites dans les §. XLVII-CIV y il Tera facile a chacund’en examiner Ie refultat,nbsp;qui fe trouvera beaucoup plus coropliqué quenbsp;celui de M. A E pin us, amp; tres-different.nbsp;11 en ell: dc mêmc du §. LIV- 5 auquel on applique natuvelleraent le §. XXXVII. Maisnbsp;ce §. mérite de nous oceuper, pai’cequ’il nouinbsp;fera d’un grand ufage pour k fuitc.
SupposoNs done deux Corps ( Fig. 9.) A M, D P, divifés en deux parties B N, B M 6cnbsp;O E, E P fuppofons que la quantité naturelle du Fluide pour .chaepne des parlies N B 6c:nbsp;BM foif Q; pour OE ScEP, Igt;: que lesnbsp;exces de Fluide enAV ScBN, OEamp;EP,nbsp;Ibyent 0, c, d: que la partie BM agilfe
Q 2, nbsp;nbsp;nbsp;fur
-ocr page 260-0,44 REx\iarq.ues fur le Principe fundamental
¦ fill' OE avec la force R, for EP avec la for^ ce a;: Sc queBN agifle for OE avcc la force R', for EP avec la force x ¦. qu’on calculenbsp;I’attraaion qui doit avoir lieu entre ecs dcus;nbsp;Corps, foivant la formule du §. ÏI.', qui con-tient la correction que nous avons faite a lanbsp;formule du §. XXXVÏI., amp; Tón aufa^^ ennbsp;omettant le dénominateur Q D , qui n’eft d’au-cune utilité pour les conféquences a tirer dcnbsp;ces caiculs , amp; que par cette raifon nousnbsp;©mettrons toujours dans la foite , On aura dis-je:nbsp;i”. I’adion de B MforOE =—fR(Q-f-^)
0.°. I’adiondeB Mfor EP — —
— nbsp;nbsp;nbsp;ax D
f. I’adion de B N for O E ——c R (Q ^)
— nbsp;nbsp;nbsp;^R'CD c).
4°. I’adtion de B NforEP — —
— nbsp;nbsp;nbsp;hx (D (/).
èc lafomme de ces quatre adions, ou I’adion totale fera, — i0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a') (cR dx^— (Q ¦\-b)
(cR' ^/a:'}—-JÜquot;t-r(^«R ^R') — (D rO {ax bx')y formule Seaucoup plus compli-quee que cclle de M. aepinus (§. LIV-^,nbsp;mais qui indique également une répulfron,
§. i8. La formule que nous venons dc donner nous eclaircira les différens cas qui
peuquot;
-ocr page 261-Au SyflètKC de JVl. aepinus. 3^45
p:uv,ent avoir lieu dans rattraftion des Corps, foit éleclriques foit magnétiques, 8c dont JVLnbsp;aepinus a traité au long dans Ie Chapitrenbsp;fecondde fon ouvragc. Nous en parcourteronsnbsp;tpus les cas principaux.
SupposoNs done (Fig. 9.) un Corps pdfitif DEO, qui contienne, outre fa quan-titc naturelle de Fluide D, un cxc.és c: désnbsp;qu’on en approche Ie Corps ALMN, quenbsp;nous fuppofons eoercitif, 8c qui contient Ianbsp;quantité naturelle de Fluide Q dans chacunenbsp;de fes parties BM 8c BNgt; ce Fluide, étancnbsp;repouffé par Ie Fluide de OE, deyiendra plusnbsp;rare dans la partie B M, 8c plus denfe en N B :nbsp;par conféquent, en eraployant la formule ditnbsp;§. 17., on aura a negatif, h pofitif: d, 8cnbsp;conféquerament x Sc x' égaux a zéro, car onnbsp;fuppofe que la partie E P n’exifte pas: en fai-fant ces fubftitutions on aura —Qc(R R')nbsp;—'D^R'^—a^cR' a«cR iïDR (^):maisnbsp;ici Ton a, —a = -h a caufc que Ie Fluidenbsp;qui foit de BM, entre dans NB: faifant encore
(/i 1 Si l’on reduit Cette expresfion fous la forme de celle du §. 14., on aura, —lt;5 c(R R/ '^-r(^ R^- Rlt;z)nbsp;— D ( è R'— aR), qui eft exadement femblable a Ia fot’»nbsp;mule N°. n, du dit , amp; cela fe doitj car Ie c^s eftnbsp;Ie même.
'44-0 ïtEMARQUES [ur\h Princife fendamentd
core cette fubftitution on aura — Qf(R R) 4-(a(7/: ^D)(R—R') formule dans la-quclle Ie fecond tcrme eft pofitif amp; Ie premiernbsp;iiégatif, amp; qui ell bicn differente dc celle qucnbsp;M. aep iNus a donnée (dans fon §, iii.nbsp;ii'z. iisOj iavoir dé nc (R^R).
§. IQ. Soit dans notre formule lt;? =
m ’
£~ Sc remarquons d’abord qüe m ne fiiu-n
roit être \ i: puisquc = a — Q amp; qu’ii ne faurok fortir de Ia partie AM plusnbsp;de Fluide qu’elle n’en contient: mais » peutnbsp;avoir, au moins in abftraüo, une valeur quel-conque. Subftituant dans la formule du §.nbsp;précédent les valeurs indiquées pour « 6c r, onnbsp;aura,QDnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— m) — R'(?» « a) }=
—R') ): d’ou il refulte i°. que plus m ell grand, Ie rellenbsp;étant égal, c. a. d. moins Ic Corps AN eflnbsp;tiré de fon état nativrel, 6c plus il eft ficilenbsp;qu’il y ait répulfion : a°. que fi = i, au-quel cas la partie A N eft entièrement évacuéenbsp;fde Fluide, 6c la partie O B en contiendra Ienbsp;«doublé de ce qu’e]^ contenoit, on auranbsp;QD (R.» I—R- » 'quot;3)5 cas dans lequelnbsp;»1 fcfoit encore posfible d’ayoir répulüon, 6C
dans
-ocr page 263-dn Syflhne de M. a'epinüs. 147
dans lequel il y en auroit t'oujours fi R' ( 3 ) Sc il ell aife de faire voir,nbsp;puisque m nc tliuroit être fra6tionaire, que finbsp;R' ( w -h 3 ) \ R ( «-{- I ) on pouiToit avoirnbsp;fouventR(7?-1-2 — in') \ R'-h» a)
amp; qu’aind il y auroit fouvent répulfion , quoi-que rexpérience fournifle toujours attraStion. Combien ces formules, deduites légitimémencnbsp;des hypotlièfes de M. aepinus, ne s’écar-tcnt-clles done pas du vrai? Et il n’cft quenbsp;fiiire de calcul pour prouver que la répulfionnbsp;doit prévaloir ici la plupart dii tems: car Ienbsp;Fluide c repoufle Ie Fluide a amp;c conféquem-ment Ie Corps A N : 6c rattraéfcion nc fauroitnbsp;prévaloir avant qu’une grande partie de ccnbsp;Corps ne foit aflez évkuée de Fluide pournbsp;que la maticre propre du .Corps attirant Ie Fluide de O E, ou c, puifle vaincre la répulfionnbsp;du Fluide c fur Ie Fluide Z», retiré vers CN,nbsp;6c qui, s’il n’agit plus fbitement a raifon de lanbsp;eoncentration, agit d’autre part plus foiblc-
ment
(0 Car, fiR'(« 3) nbsp;nbsp;nbsp;i)on a, R'(» 2)
E. R» car R' ^ R; nbsp;nbsp;nbsp;conféquemment R' («4-1)
^ R (»~ j»); or fi 1’on avoir m R' ou ou \ 1 ^ on auroit ausfi nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\ R(«-m 1): Ie
cas de w R' ~ OU X 2. R pourra arriver dès cue m ie-ïa 1: cc qui pourra arriver fouvenr.
-ocr page 264-a48 remarques fur Ie Principe fondamental
ment a raifon de fa diftance: amp; il faudroit que (Cet affoibliffêment fut plus confidévable que Ienbsp;renfotcement qui refuite de la concentration.nbsp;Mais nous verrons daus un moment combiennbsp;iCès fuppofitipns s’éloignent du yrai.
§. ao. Outre les confidérations précér dentes, il en eft encore d’autrcs qui font voirnbsp;évidepiment, combien les hypothèfes emplornbsp;vées par M. aepinus font peu propres anbsp;fournirdes formules qui nous éclairent fur lesnbsp;Loix d’attraftion qui doivent avoir lieu, ennbsp;jnême tems qu’elles font contraires aux faits.
1°. Les quantités m^n dependent teller ment Tune de l’autre, que fl n diminue ounbsp;ailgmeqte, m doit ausfi diminucr ou augmenrnbsp;ter, nfais quoiqu’op fache que m ne peut dernbsp;veiiir plns petit que l’unité, on ignore jus-qu’oü 6c en quelle proportion eet accroilTementnbsp;pu cette diminution peuvent avoir lieu. P. exw
amp; fi alors m~6.
c. a. d. fi
fi n
pu a == i Q, cas auqucl il y aura répulfion,
i5c ce cas ne paroit pas imaginaire, qui dira que » == a p. ex. pourra devenir 4 p. ex.,nbsp;pas auquel il y aura encore répulfion: £c quenbsp;fi « =: I, m pourroit devenir a, ca,s auquel iinbsp;^roit posfible qu’il y eut attraélion, quoiqu’on
du Syjlsnie de M. aepinus. 249
ae (imroit I’affurcr , a caufe qu’on ignore les relations qu’il y a entve R Sc R'.
a°. Quanp Ie Corps MA s’approchc de O E, diminue , ou ^ angmente , Tnais on nenbsp;f^uroit dire ü m peut asfcz diminuer par-la, Scnbsp;R’Sc R' obtenir la relation neceffaire (§. 19 )nbsp;pour qu’il y ait attraction.
3”- M. A E p IN u s fuppofe dans fes calculs que la force du Fer pur, ou d’un Corps dansnbsp;fon état naturel, placés pres d’un Corps rnag-nétique ou électrique O E, depend pniquernbsp;ment des quantitcs a ^ b diu Fluide déplaccnbsp;6c qu’-ainfi la force de B N feroit ici egale anbsp;celle do B M 5 a caufe de — lt;* = -1-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; il
fuppofe encore paitout que la ligne B L, qui fépare la partie negative de la pofitive,. rellenbsp;invariablement la même, de forte p. ex. quenbsp;quand mcme AJSl s’approcheroit de OE, lesnbsp;parties AELN Sc CBLM refteroient denbsp;la même grandeur, 8c chacune égale a la moirnbsp;tié du Corps (comme il paroit par la fuppo-lition du §. LXXIX.) deux articles abfolu-rpent contraires a l’Expérience; car la partienbsp;B M eft toujours plus petite que la partie BN,nbsp;e. a d. que Ie Centre magnétique K, ou Ienbsp;point neutre de Milord MAHON(/é), s’il'
s’agit () J'ai dit un mot de ces Experiences dans k note i
ago RE MARQUES fiir le Principe fondament al
s'agit d’Électricité, ell: toujours plus pres de A M que de CN , 8c d’autant plus pres quenbsp;la partie B M a plus dc force 8c que la par-tie B N en a moinS ¦, ou que le Corps A Nnbsp;s’approchc davaniage ,du Corps OE: Enfinnbsp;chaque tranche de lapaitie B M a toujours plusnbsp;de iorce , que chaque tranche correspondente:nbsp;de la partie BN 8c chaque tranche de lanbsp;méme partie a d’autant moins de force qu’el-le s’approcbe plus de BL, cc qui eft entic-ïcment oppofe a ce qUe M. AERtNUS fiap^nbsp;pofe, que les quantites a 8c ^ font diftnbuéesnbsp;uniforraement dans les parties B M 8cB N, 8Cnbsp;que par conféquent tous les points de'chacu-ne de ccs parties ont unc force égale, 8c ntfnbsp;différent cn energie qu’a raifon de leur différente diftance du corps B E fuppofitions dontnbsp;Terreur ne fiuiroit manquer d’influer fur la vé-rite d’un calcul précis. Les véritables formules , légitimement déduites des hypothèfcsnbsp;8c des principes généraux de M. a e pi n u s,nbsp;fournisfent done des Loix oppofées a cellesnbsp;qui fuivent des formules dc ce Phyficicn, 8c
a cel-du §. too. de mon Mémoire; iriais i! faut en voir les details dans les j, 150—179 des Pmó^es d'Ekétrkttt de-
MdC'Cd MAHüN.
-ocr page 267-du Syfilmt dt M. aepinxjs. 0,51
\ celles que rËxpériencc fournit. D’ou il rc-fulte que b conformité qu’il a cm trouver cn-tre fes eakuls 8c les Experiences, détruit fes principes, bien loin de les confirmer.
§. 'll. Si nous fuppofions en fecond lieu le Corps DE ncgatif, il n*y auroit qu’anbsp;fa.ire c amp;c I? négatifs dans la formule du §.nbsp;17, Sc lt;* pofitif: fuppofer enfuite a=:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5c
Ton auroit • Qc (R R') a (ac —
(R—'R')» formule qui ell 8c qui doit etre la même que celle du §. 19, apres y avoirnbsp;fait è amp; c négatifs amp;c a pofitif. Or , quoi-que cette formule indique la plupart du ternsnbsp;une attraftion, a caufe du feiil fecond terme-négatif (car c eft toujours ^ ou au plus =nbsp;D), elle peut cepcndant indiquer ausfi unenbsp;répulfion, tandis que rexpérience indiquenbsp;toujours une attraélion. La formule de M.nbsp;AEPiNus eft «f^R —R'} la même quenbsp;€clle du §. 19., 8c qui indique toujours unenbsp;attradrioa (/).
§. nbsp;nbsp;nbsp;AssoNS au troifiemc cas, celui
«U 1’on préfente I’un a I’autre deux Corps
fO V, aepinus §. 119-130.
-ocr page 268-RKMARQUES fur. Ie Principe fondamentAl
qui ont Ie même genré d’Ele^li'icité oude Mag» nécisme, qyi font Tyn amp; l’autre, ou pofitifs,nbsp;OU négatifs. Si on les fuppofe toys deuxnbsp;pofitifs, nous retombons dans Ie cas dy $,nbsp;LXXIX. fur Icquel nous ferons queiques re»nbsp;flexions' Cw)r
SupposoNS que ces corps aient ^ amp; f poup^excès de Fluïde: amp; par conféquent quenbsp;5 ’ amp; i !? foient les exces pour chacupe desnbsp;parties ÜÊ, EP,BM,BN, car M.nbsp;AEPiNus luppoie ks deux parties d’unmême Corps égales entr’elles, fuppofition quenbsp;nous avons examinee dans Ic §. ao : qu’onnbsp;apprpche ces Corps 1’un de l’autre: les Fluïdes en O E amp; B M fe repousferont, amp; parnbsp;cette répullion il y fortira de OE amp; B Mnbsp;^ une partie des exces ~ ^ amp;c ~ ?» qui entre»nbsp;ront dans EP amp; B N, de forte qu’on aura cnbsp;e: d = ~ ^ -h i: a zs ~^ — Ci
^ -r ^ y -Ir C j quantités a fubftituer lelon M- AEPiNus dans la formule du §. LIVjnbsp;6c felon nous dans celle de notre §. 17.
On peut avoir, dit-on, ou r négatif,ou«ï tvégatif, OU lï 6c c négatifs a la fois. Onexpli»nbsp;que de plus par cette formule d’oü vient que la
re»
(«gt;) V. At PIN BS §.
-ocr page 269-E PI NUS.
ill 'Syfiime de M. A
fêpulüon peut fe changer en attraaiön. Ma::s il (cft evident que ce u eft la cju une luppofitidnnbsp;cn grosj raême en fuivaüt la formule de M.nbsp;A E p IN u s; 8c Ie cas eft encore bien plusnbsp;difficile felon la ndtre s car en fuppofant cnbsp;ncgatifj on aura §.17,nbsp;f Q (R R') — a D (R. at) — 7.cidx —nbsp;d {x x’')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— y jy
(R' Af') ib d x\ formule, qui a eaule de la grandeur amp; du nombre des termes néga-*nbsp;tifs, exprimeroit bien difficilement une at-traétion. On auroit encore fépuldon, fi Tonnbsp;ffippofoit «¦ = o , c: a; d. fl la partie O JEnbsp;'étoit reduite a fon état naturel: £c fi l’on fup-pofoit que 1’aftion du Fluidc a cut été affeznbsp;grande pour faire fortir tout Ie Fluids de knbsp;partie OE, ou pour redui re ’ d- D a zero:nbsp;on aura r d- D — o, amp; partant c — — D,nbsp;ce qui étant fubftitué dans la formule du §.nbsp;17, OU fubftituaut D pour c dans cellc qu'onnbsp;vient de voir, amp; ou f eft déja négatif, 011nbsp;aura routes redudtions faitcs,
— Q (^x-yx')—Y) a X ¦—ïy b x' — 'i.bdx formule, dans laquelle les trois premiers termes font pofitifs, amp; les trois derniers néga-tifs , dans laquelle il feroit par conféquentnbsp;encore posfible d’avoir répullion, quoique ce
cas
-ocr page 270-remarques /uf k Primipe fmdanmitai
cas ibit Ie plus favorable dc tons les cas pos-fibles pour l’attradton. Au refte il eft cvideac que les reflexions faites a la fin bu §. 19. fontnbsp;égalcment applicables ici-
aquot;. Les Fluïdes E amp; C qui s’échappent de OE, B M, entrent dans EP amp; B,N : la force de ces parties devroit done devenir plusnbsp;forte , par cx : EP du double plus fort finbsp;t ¦= i ^ tandis que la force de O E feroitnbsp;reduite a être nullc : flippofition qui-me pa-roit abfolument contraire aquot; 1’Experience.
§. 12- Ce que nous venons de dire s’ap-pliquc égaleraent au cas ou a fcul feroit né-gatif, amp; c pofitif. Mais fi l’on fuppofe 3quot;. c iL a négatifs: la nature de rÉleclricité desnbsp;parties E O ’ amp; B M fera changée, 6c Ie casnbsp;reviendroit au même que fi Ton prefentoit I’linnbsp;a l’autre par leurs parties negatives deux Corpsnbsp;en partie pofitifs amp; en partie négatifs. Maisnbsp;il n’y aura pas toujours attraction duns ce cas.nbsp;Car en faifant c a négatifs dans la formulenbsp;du § 17: on aura
f Q(R- -R') -^'xdax—.a^fR—hYi lt;iD(R a') a^lt;rR'—Q.d h %' —-dd (x x)nbsp;Formule qui ne determine rien, mais quinbsp;Eiflb les attraftions amp; les répulfions posflblcs lesnbsp;unes 6c les autres.
Si
-ocr page 271-de Syfl'ème de yi. aepintjs. a55
Si l’ou fuppofoit « amp; c l’un amp; Tautrc zero, c; a: d. que les parties, OE amp; B N fe font dcpouillées par leur répuldon mutuelle denbsp;tout leur exces de Fluide , amp; font rcduitcs anbsp;leur état naturel, on aura répulfion (»)nbsp;ce cas eft bien fimple , puisqu’alors il revientnbsp;au même que fi les deux Corps ppfitifs NBnbsp;2c EP agilFoient feuls, mais a une plus grande distance amp; l’on a vü dans Ie §. 11, qu’ilnbsp;y a répulfion alors.
Si l’on fuppofoit, comme nous l’avonsfaifc ei - deslus, la partie O E entièrememt evacuee de Fluide, ou c D = o : amp; de plus
ia
(») En ce cas la formule feroit
¦DfR'J-x i nbsp;nbsp;nbsp;[x-^ xy-\-ibdx
']¦
Mais
les répulfions R , .r, R'des Fluïdes de B M fur ceux de O E amp; E P, 8c de N B fur celui de O E font exadtemenrnbsp;contrcbalancées pat les attraflions des raatières propjesnbsp;de CCS mêmcs parties, puisqu’on fuppofe qu’elles fontnbsp;parvenucs a leur état naturel, amp; qu'elles rellent dans eetnbsp;ctat: ces répirlfions feront done nulles ¦ dans ce cas : ou,nbsp;l’on aura R“0;,\:r:o: R'^^o: la formule devien-- b ü X -- 'I Q x' -!— 2 b d x'
QD
d) “p d X.' I O -C ^)
OU
^ce qui eft felonie
§¦ II. Scdoitêtre felon les reflexions faites dans Ie texte, la fomme des deux adüons de N B dc E P.
2.56 ^ÉMARQuÈs fur Ie Principe fondametiUl
la partie B M ausfi evacuee de Fluide, quf €ft certainemeht Ie caS Ie plus favorable pournbsp;rattradtion , c; a: d: fi dans la formule prc-eédente, dans laqüelle a amp;c e font deja liéga-tifs, oiï fubfbitüe Q pöur , D poui' c, ohnbsp;aura, routes reduftions faitCS, QD (R' x)nbsp;dQ{x ~x') igt; U (R' _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ a b dx,
éxpreslioh dans laqüelle il n’y a que Ic feul dernier terme négatif (0). Il pourroit donenbsp;alors y avoir , Sc il y aufoit vraifcmblable-• ment attraétion : 6c Ie cas efl: bien fimple :nbsp;car les matières propres des deux parties BjVÏnbsp;amp; O E attirent en ce cas tres - puisiammentnbsp;les Fluides renferniés en B N Sc Ë P, Scnbsp;agisfent fur eux a une plus petite diflancc quenbsp;Ie Fluide de EP n’agit llir celui de BN.nbsp;Nous retombons done naturellement dans Ienbsp;cas des reflexions du §, 19*
$. a4. Ré-
(ff) E n mettant cette expresfion fous cette forriie Qgt;;(D-f-rf)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ixCD d)
ladernière partie, la negative, exprimera, comme ccia fc doit, felon Ie §. ii , k répulSon des deux parties NB»nbsp;EP: Ie premier terme pofitif exprime I’attraftion de lanbsp;matière propre de NB fur Ie Fluide EF, amp; l'autrecelknbsp;de la matière propre d’ O E fur Ie Fluide NB: car cettenbsp;matière eft proportiunelle aux qiiantités naturellesnbsp;Fluides Q amp; p , (§, xxjt.)
-ocr page 273-iu Syflhme de M. aepikus. a57
§. 14. R.EMARQUGNS enfin, qne fi c amp; a font négatifs, b ^ d pofitifs, 8c s’il y anbsp;attraction alors, il y aura attraction cntrc deuxnbsp;Corps, qui fe prefentent leurs furfaces contrai-res, mais négatives, tandis qu’au commence-inent de .rExpérienee ces niêmes Corps, prc-fentés ainli l’un a l’autre par les furfaces con-traires, mais pofitivesj fe repouflbient.
Maïs fans nous arrêter a d’autres reflexions que ce mcme fujet nous fourniroit, je re-marqucrai enfin que Ie cas ou (? amp; c font négatifs a la fois, me paroit phyfiquement impos-fible. Car puisque c devicnt négatif, il faut qu’il Ie devienne par rcflFort de lt;*, dont lanbsp;puifiance doit vaincre celle de^; il faut donenbsp;que qui vainCt la répulfion de f amp; de foitnbsp;unc force plus grande que c ou que d: mais finbsp;cela eft, comment c pourra-t-il vaincre l’ef-fort de « Sc de ce qui eft cependant néces-faire pour que a devienne négatif; je ne voisnbsp;pas qu’il puifle y avoir converfion de poles, inbsp;moins que l’un d’eux ne foit plus fort que l’au-tre, Sc ce fcra loujours Ie plus foiblc feul quinbsp;fera change: l’Expérience me paroit confir-iner ce point.
Tout cc que nous venons de dire dans ce , 5c les deux précédens, prouve ce me fcmble,nbsp;que les réfultats des calculs légitimement dé-
T o M E II. nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;duits
-ocr page 274-1^8 remarques /kr le Principe fondamental
duits dcs Principes de M. a e p i n u s, ne font nullement conforraes a 1’Experience pour Icnbsp;cas que nous avons epminé Sc qui eft celuinbsp;du §. LXXIX.
§. II fuperflu de nous arréter a tous les cas que ce ftijct fournit: nous indique-rons done feulement en pafiant celui dans le-quel le Corps A M p. ex. eft pofitif £c D Pnbsp;négatif (p); auquel cas oir auroit c =
— nbsp;nbsp;nbsp;l_— E :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A-E: azez- q C;
2
0{
^ nbsp;nbsp;nbsp;— C 5 car alors la partie pofitive B M regt;
pouffe une partie du Fluide de U partie negative E O dans la negative EP, amp; O E cn attire de la partie pofitive N B dans la pofitivenbsp;B M. II faut done faire en ce C'^^ d 6c c né-gatifs dans la formule du §. 17, 6c Ton auranbsp;c R (Q (j) t R' (Q ¦— b)-¥ dx (Q a)
— nbsp;nbsp;nbsp;aR (D —O — bx (D — d) — bR'nbsp;(D — c) — ax ( D — d) dx' (Q «)nbsp;formule, qui indique également attraftion 6cnbsp;répulfion, 8c dans laquelle il eft difticile denbsp;comparer la grandeur des tenues pofitifs 8c né-
gatifs.
(ƒ) V. Aepinus §. 1367143.
-ocr page 275-du. Syfleme de M.
A E P ï N U S.
^59
at-
gatifs: mais rExpériencc donne toujours l’a
tradion, au contraire de cc que hit k formule. Au refte, ce cas eft un de ceux que M. A E p IN u s n’a ,pu définir exadement par fesnbsp;formules, qui laiffbnt indccis, s'il'y aura at-tradiöfi ou répuifion j Sc il lui a fallu recou-rir a l’Expérienee pour decider ce point capital.
§. aö. Pour fuivre pas a pas les princi-paux cas expliqués par M. aepinus, jepas-fe a ceux qui concernent particulièrenicnt l’Ai-mant (^). Soit A N Cüg- 9-) un Aimant dont Ie pole B M foit Ie pofitif, B N Ie négatif.nbsp;Soit D P un morceau dc Fer piir, approclrénbsp;de l’Aimant. Le Fluïde a rcpoufie Ie Fiuidenbsp;de O E en E P, amp; par conféquent c foranbsp;négatifjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pofitif: ce qu’il faut fubftituer dans
la formule du §. 17, ainfi que b négatif: mais a caufe que la quantité du Fiuide magnétiquenbsp;eft invariable dans le F^r amp; dans l’Aimant,nbsp;on aura le défauc b égal a I’exces d: faifantnbsp;done dans la mêrae formule a =. b^ cl ~nbsp;on aura, toutes redudions faites:
Q6
(?) V. Aepinus §. 148-151.
Qf(R-fR') f^r (aR ax) ^D(R' aj') *—Qf(A' A;') — ca (aR' ax) •—ct D (R ^)nbsp;formule qui peut ctre pofitive, negative, ounbsp;nulle, puisqu’il y a des termes negatifs quinbsp;furpaflent Icurs pofitifs ccrrespondans: car Rnbsp;quot;ii. AT, OU R, OU Af : R' \ Af'; X \ X. Lanbsp;même chofe a lieu pour la'formule de M. ae-PiNus, qui eft ac (R—¦R'—Af — Af'). Ornbsp;la Théorie n’enfeigne pas dircftement fi x~nbsp;Af' XR—R', quoique M. aepinus allé-gue des raifons tres - plaufibles pour Ie fairenbsp;croire (r): auquel cas la formule de ce Phy-
fici-
(r) M. AEPiNus déduic ces raifons de ce que la Cour-be qui exprimc les répulfions q différentes diflanecs de* vroit avoir un point de rebrouffeipent, f\ x — x’ n’étoitnbsp;pas toujours R—R': or, il conclut de la naurr?nbsp;mème des forces fépulfives qu’il n’cft pas vraifemblaWcnbsp;que cette Courbe ait un pareil point; Üc de l’Expérienccnbsp;qu’clle n’en a pas, puisque l’Expérience n’indiquc ja-Hiais aucunc répulfion pour cc Cas. Nous tacherors d?nbsp;donner unc autre pveuve fimple que R — R' dpit tpu-jours être \ a —.v'.
Remarquons d’abord, que R, R', x, a'indiquent les rcpulfions a différentes diflances:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Que les diflances
pour xamp;rifont plus grandes que pour R amp; R'; 3°. Que la différcnce des diflances pour x amp; a;' eft la memenbsp;«ue cellc des diflances ppur R amp; R', Cela pofé foyent
les
-ocr page 277-iu Syfllme dt M. aepinus. 26t
ficien devient pofitivc, comhie 1’Experience l’exige: mais il n’en éft pas de même dc lanbsp;notre; caiquot; 11nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—¦ x' V R — R' ott aura bien
^ R'v/ R -b AT'; 8c par conféquent Ie fecond terme négatif plus petit que fon correfpondantnbsp;pofitifi mais Ie dernier terme refte négatif; 8cnbsp;conféqueminent a prendre les chofès /« aijirac-*nbsp;io^ rien n’empêche que la répulfion ne foitnbsp;posfible; ainfi la formule n’eft pas d’accord furnbsp;ce fujet avec l’Expérience.
I L eft aifé de voirj que li lapdrtieBM de Taimant etoit fuppofé négative, amp; BL poll-
tive j
les. diftances poür R 5c R', D 8c nbsp;nbsp;nbsp;pour x amp;
»»D amp; mD d: fuppofons que les répulfions foyent cn raifon inverfc dc la puiffance n des diflances: 8c l’on
aura R er: ]
*' nbsp;nbsp;nbsp;^ Penant R —^ R' r=
-.D« . gi nbsp;nbsp;nbsp;D lt;0quot; -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
(D nbsp;nbsp;nbsp;^ (m bj^ (mb- .d)n ^
, nbsp;nbsp;nbsp;CD 4- «Cln ~ Dn
DU (D lt;C;n puisqiie Ie dcnominateiir de Ia fe-
or il eft aifé de voir que —~r-» ¦ j n nbsp;nbsp;nbsp;^
.DU
{mT)n
conde fraftion eft plus grand par rapport a fon numé-rateur, que Ie dénominatenr de la premiere par rappof? i fon numcrateur. On aura done R R’\ a‘-» x'.
-ocr page 278-lóa REMarques fur Ie Principe fondamentsi
tive, la partje O E du Fer feroit devenue po-fitive, amp; E P negative; amp; .qu’ainli on auroitj eu la même formule,, mais dont tous les ter-mes auroient changé dc figne.
arp. L E fecond cas eft celui qui fiippofc deux Aimans tournes l’un vers l’autre par les»nbsp;poles amis (r): foient done a Sc politifs, k.nbsp;Sc enégatifs; mai^, des que ces Aimans appro--client l’un de l’autre, la partie 0£ attirciunbsp;un peu dü fluïde de B N dans B M' 6c 1’onnbsp;aura au lieu dc a, a a': amp;c. au lieu denbsp;k—'h': de même la partie B M fait refluer dunbsp;fiuide de O E dans EP: on aura done au lieunbsp;de —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— c — c' Sc de d c: cc qui
étant fubftitué dans la formule du § 17: Sc faifant enfuite, comme il a été dit dans Ie §.nbsp;précédent, ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ = c, on aura
a R 4- a v' -a R-
1
vj
-R' v''
tea (f a-\ /-iv “v ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^
expresfion, dont Ie dernier terme eft négatif, Ie premier poiltif, Sc dont Ie fecond peut êtrenbsp;négatif ou politifj poiltif, 11 p. ex. on avoit
aR
dti Syjlème dé M. aepinus. iög
aR ax' \ aR' -H Or, s’ileft vrai, Gomme il eft au moins trcs-probable a6.),nbsp;que R — R' \ X — x'\ il fera vrai ausfi qucnbsp;R x'\. R' A- .• amp; lë fecond terme fcra po-fitif: cependant touts la formule pourroit êtrcnbsp;négative, a caufe du dernier terme négatif.nbsp;On ne peut done pas dire que la Théorie foitnbsp;conforme a l’Expérience, ou que celle - cinbsp;puiffe fervir a établir celle - la. La formu'-le de M. A E p IN us eft (^a ^ d) Qc-'r c')
_. R_ nbsp;nbsp;nbsp;_x'.)5 nbsp;nbsp;nbsp;conforme a
l’expérience qu’en fuppofant R—R'\ x—x'.
OU
c — c: de—d c', OU'—-c c'^ a caufe de d — c: On aura done, routes rcduéVions faites:
, „ nbsp;nbsp;nbsp;/-R H- R^. .r iR aA- -}
§ a8 Passons enfin au dernier Cas, celui de deux Aimans tournes l’un vers 1’autre parnbsp;leurs poles ennemis, fuppofons par les pofitifs.nbsp;On aura done,dans la formule du §. 17, abeenbsp;pofitifs: b ^ d négatifs : èc il faudra fubftituernbsp;au lieu de , a — d: au lieu de ^, — b aynbsp;a d z caufe de ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ au lieu de r,
f nbsp;nbsp;nbsp;i^.]-l r,iD-..Di
L— c -a'— caJ L— R — A'J L nbsp;nbsp;nbsp;J
menie.
Formule, qui eft, comme eek fe doit, k R 4
-ocr page 280-2^4 Remarques fur te Principe fondamentft
nicme, que fi l’on avoit fubftitué dans cellc du §. 27, —¦ a' dc — c au licu de lt;1'amp; Scnbsp;qu’on voit pouvoir devenir de difFérentes fa-cons potkiv^e, negative, ounulle, conclufion,nbsp;a laquclle M. a e pi N u s (/) parvient éga»nbsp;lement ¦, mais ce Phyficicn a calculé fa formule d’une manière différente. II fuppofe qucnbsp;les parties negatives EPamp;NBjOuffamp;ènbsp;reftent lesmcmes, quoique, des qu’on appro-che les Airaans l’un de l’autrc, U y reflue dunbsp;Fluïde de O Evers EP, de BM vers BN;nbsp;Sc il fuppofe de plus, que cc qui reflue reftcnbsp;dans les parties pofitives O £ Sc B M, de fortenbsp;que O E Sc B M font chacune partagées en
deux portions, done Tune contient T' D —
OU p Q — A', Sc la feconde , '7 D -i- C y ou rQdquot; fuppofition, qui me paroit abfolu-
ment contraire aux faits, puisqu’on fait qu’en .approchant l’Aimant OF par fon pole pofltifnbsp;du pole pofltif de l’Aimant AN, Ie pole EPnbsp;s’affoibiit tout ausfl bien que O E, Sc NBnbsp;tout ausfl bien que B M, cc qui ne peut arri-
ver
V. AEPINUS § I7S1
-ocr page 281-du Syjl'eme de M. aepinusgt; 16$
ver dans k Syftème Acpinien, qie parceqüc la quantité de Fluïde d ou ^, qui eft negative, devient moins negative, c. dj a moinsnbsp;qu’il n’y entre quelque Fluïde dans ces parties^
§. 29. Je crois avoir prouvé, par les Reflexions précédentes, qu’il s’en faut de beau-Goup que les faits foient conformes aux Loix d’Attraótion qui rcfultent des Principes établisnbsp;par M. AEPiNusj que ces Loix ne nousnbsp;inftruifent pas fufliramment de la nature desnbsp;faits qui doivent arriver; qu’ellcs leur fontnbsp;mêmc öppofées. On nc fauroit done dire quenbsp;l’Expérience confirme les Principes mêmes:nbsp;or, comme ces Principes font, de l’avcu mê-rne de leur Auteur, purement gratuïtes, 6cnbsp;qu’ils ne peuvent être reputes vrais, qu’au-tant que les confcquences qukn en déduit fontnbsp;conformes a l’Expérience, qui peutfeule déci-der de leur vérité, je crois pouvoir conclurenbsp;avec raifon que 1’Analogie qu’on établit ennbsp;vertu du fyftènie de M. aepinus entre lesnbsp;Attradions éledtriques amp; magnctiques, n’efl:nbsp;aucunement fondée, que l’Expérience lui eftnbsp;même contraire, 6c que la conformité quenbsp;M. AEPINUS croit qu’il y a entre l’Expérienccnbsp;6v fon Syftème, eft imaginaire. Comme Ic
R 5 nbsp;nbsp;nbsp;feul
-ocr page 282- -ocr page 283- -ocr page 284--i f'.'.
SUR
l’ANALOGIEde l’ELECTRICI* TÉ ET xfv MAGNETISME.
fuis rcfté longtems en füspens, fi je pren-i drois la plume pouv repondve a une Queftion gt;nbsp;dont rindétermination ne fauroit être decides, ni par des Expériences exaftes, ni, Scnbsp;mcrae moins. epcore, vü l’état aftuel denbsp;Phyfique, par des conclufions théoriques fatis-faiCmtes. Chaque fyftème fur rElsö;ricité, Scnbsp;fur Ie Magnétisme, que nous Ie chcrchionsnbsp;dans r Anti quite, ou que nous Ie prenions dansnbsp;des tems plus rcceus, trouve aujourJhui desnbsp;Expériences qui lui font contraires, 6c reftenbsp;infuffifant, s’il n’eft pas entièrement détruic,nbsp;puisque des Expériences nombreufes, faitesnbsp;tout-recemment, contredifent évidemment lesnbsp;explications qu’on avoit données jusqu'ici.
Pour ce qui eft des fyftèraes fur I’Elcftri^ cité, confulte-t- on feulcment ks Expérien-gt;
ces
-ocr page 286-III.
mÉmoire. De l'Amlogie
ces les,plus recente?, que M. chretien SCHAEFFER, Doycn du Minid^ère a Ratis-bonne,a publiées fur 1’Eleftrophore perpétuel,nbsp;6c qu’il a foumires a la Discusfion vers Ie mi-Ikii de l’année 1776; ïxamine-t-on de pointnbsp;enpoiiit, d’anecdote en anecdote, tous les fy-ftèmes connus jusqu’ici fur rÉledlricité ; com-parc-t-on Experiences a Experiences, Obfer-vations i Obrervations.,.Prcuves aPreuves, onnbsp;fe trouvera engage dans le labyrinthe le plusnbsp;confus : ou qui des Phyliciens modcrnes m’ex-pliquera une Éleöricité qui dure trois ou qua-tre jours; qui agit a travers les planchers amp; lesnbsp;murailles des appartemens: qui ne fe commu-mque par rattouchenrement des Corps anelec-triques, amp; d’autres Phenomenes quc I’Expd-rience nous a fait voir au moyen de TElcftrophorenbsp;dc M. scH AE F FE R? fatis touchei' a la cir-conftancc que de pareils effets ne peuvent êtrenbsp;la plupart produits que par de certaines mains,nbsp;amp; non par la premiere pcrfonne qui fe rencontre (a). :
C E S
(a) Pour ne pas transfcrire h foixantc-treizième Experience dc M. SCHAEFFER. cH cnticr, je lenvoye le Ledeur au Livre de cePhyficien intitule; Abbiliang ttninbsp;'Btfciireibuttg dts bejlaendigeii Ele^hicitaet- traegers. Nous au-
rons
t nbsp;nbsp;nbsp;I
de 1 EleSfricité ö* du Magnétisme. v^l
Ces Expériences, pour ne pas parler dc celles de plufieurs Phyficiens modcrnes, s’é-cartent fi fort des fyftèmes re^US, qii’ils ontnbsp;méme porté M. schaeffer a douter, finbsp;peut-être la force elcdtriquc ne feroit pas lanbsp;même chofe.que Ie MagnétisKie;, jamp; ne devroi?nbsp;pas en porter dc nom. M. a e p i n u s a dejanbsp;fait la même conjecture il y a longtems: \_Denbsp;fimilitud. Eleéit. ^ Magnet. Sermo Academ.~]nbsp;„ II fe peut, . (difoit - il, dans ce discours)nbsp;„ qu’il y ai{ unc grande Analogie entre TÉ-?, lecti-icitc amp; Ie Magnétisme, amp; que les Pliy-„ ficiens expliquent mal l’une amp;: l’autre” (b).
Ou ,
lons ci'deflbus encore plus de bcfoin de la ledure- dc ce livre. ISiote de Auteur; toutes alles aux quelks m netroit-s/era pas eet avertijfement font dit Tradu6leur.
(6) Je ne troiwe pas cc paffage dans Ie Discours en queftion : peut - être I’Anteur a-t-il eu Ie fuivant en vücnbsp;Tu'ijfe qm in merttem fibi induxemnt Naturae mitacula ¦ ifianbsp;veteribus aut penitus ignorata, aut parum comita , Magnetismumnbsp;O' F.lebïrtcitattw f aut ab tisdem aut a Jifnikbus profieisci foF*nbsp;fifan cattfis; ac approhatione hi petius digni quam excufationenbsp;tgentes videntur. Quamquam enim, opti haiierMs de Viriumnbsp;iftarum cogirnrunf andogia , fuspkatos effe potius ipfam quamquot;nbsp;cognoviffe dicendi fint; refnkniendus tarnen vionefi qui ex quanbsp;parte quacrenda fit, ad Naturae cognitiemm ducer.s, viam 'm-dicat, q-tantquam- dftir.ile nobis ipfam delineate non yaleat.
-ocr page 288-0^2, III. MEMoiRE. Di VAnalogic
Ou, y a-t-il, conformément aux Expé-lientes les plus récentcs, une efpece de Magnétisme animal ? en quoi contribue -1 - il ^ l^Electricité ?
Qua NT a TAimant, il n’y a eu, jusqu’au moment préfent, quc des hypothèfcs amp; desnbsp;conjedures : amp; peut - êtrc toute posfibilité eft-elle otée a celles-ci, par cela feul, quc desnbsp;Expérienccs évidentes out fait voir a I’occafionnbsp;du DireSlorium magneticum, qu’on peut donnet p. ex. les poles magnétiques a une barrenbsp;de Fer tenue perpéndiculairement a une Aiguille aimantée: amp; menie, qu’on peut luinbsp;donnet par quelques coups de marteau, ou denbsp;la main, alternativemerit, tantót au bout fupé-rieur, tantót a l’inféiieur, les poles amis ounbsp;ennemis par rapport a 1’Aiguille : ians compternbsp;un nombre infini d’autres Expériences, dont ilnbsp;eft fait mention dans les Mémoires de I’Aca-démie dePetersbourg, amp; furtout dans \t Directorium magneticum de M. reichenberger ,nbsp;Profefleur de Phyfique 6c de Mathématiques anbsp;Ratisbonne (|t).
En
(r ¦) Cn entend par Dinetorium magneticum, une Aiguille qui inli- ue en incme terns I’lnclinaifon amp; laD^ ciinaifon, amp; qui fe diiije par confequent dans le vrai
plan
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de 1' EleElricité ö* du Mugtiêtisïue, ^^¦73
fortes
plan de l’aélion magn^tique: ou, fi l’on veut, ce fera une Aiguille d'Inclinaifon placée dans Ie Plan du Méri-dien magnétique. Je n’ai pu me procurer l’Ouvrage dcnbsp;M. REICHENBER.GER, qul portc pour litre, Directorium maoneticum, magneticis c^iihusdem fhmnomenh ex-kihendis, experimentis dirigendis , ac ebfervatimibus mfiiluendisnbsp;‘gt;ptatui», ejusque descriptie: rnais ce Phyficien en donnenbsp;un extrait dans un autre de fes Ouvrages, intitule Hydro-tica (8°. natisbonne 1778) amp; il eft clair par eet extraitnbsp;que les Experiences que M. hübner a en vue dansnbsp;eet endroit du Texte, font les fuivantes ; qu'un barrea,ilnbsp;de Fer tenu dans Ie plan de rinclinaifon, mais perpen-^nbsp;diculairement a Faigiplle, ij’acqiüert aucune yertu: qii’iinbsp;n’cn acquiert pas non plus, fi on Ie prefente perpendi-culairement au plan de 1’aiguille, dans un plan horizontal ; mais qu’il acquiert des poles fi on 1’elève alors: quenbsp;ces poles parviennent a un maximum quand Ie barreaqnbsp;fe trouve dans Ie plan d’Inclinaifon: qu’ils diminuent,nbsp;fi on contigue a f?ire tourncr Ie barreau dans ce plannbsp;fur une de fes extrémités: qu’ils font nulles quand ijnbsp;aura parcouru dérechef un quart de Cerclé: 6c que s’iinbsp;continue a fe mouvoir les forces changent, deforte quenbsp;l’extrémité inférieure, qui etoit un pole boreal, eft, ac-tuellement qu’elle eft devenue par Ie renverfement l’ex-trémité fuperieure, un pok auftral: 8t réciproquejnent:nbsp;enfit que tous qes effets deviennent plus marqués amp;nbsp;plus forts, fi Pon frapppe la barre dans ces duïéreiitqsnbsp;fituations.
T O ME II. nbsp;nbsp;nbsp;S
-ocr page 290-lt;274 I• M i M o IR Ê. De t'uimlogie üc.
fortes de Phénomcnes, ou qu’ellcs Ie font eit clFct, les Obfervations amp; les Experiences quinbsp;ont été fakes par divers Savans, 8c qu’ou continue encore tous les jours, n en font cepen-dant pour notre confolation j ni moins certai-nes, ni moins hors de toute atteinte.
Aussij rAcadémie intimémcnt convain-cue de la fauffeté des Syftcmes, h’en a-t-eile demandé aucun, mais feulement une Compa--yaifon des deux Forces, 8c des Obfervationsnbsp;fur Icurs effets: on peut done fe préfenter avecnbsp;une dilfertation qui pourra fatisfaire.
En conféquence, je diviferai toute la Question en trois parties: la premiere traitera de la comparaifon des deux forces, pour juger denbsp;leur Analogie: la feconde, de l’Action dcnbsp;l’Éleétricité 8c du Magnétisme fur e Corpsnbsp;animal, pour repondre a la Queftion, 11 cesnbsp;Forces peuvent agir fur le Corps animal; lanbsp;troifieme enfin contiendra une réponfe a lanbsp;Queftion , comment ces Forces peuvent agirnbsp;fur le Corps animal.
U N court appendice contiendra peut - être un projet hypothétique d’un Syfteme conjectural fur Ics deux Forces.
'Sin
QUESTION. Y a,-t-il me Jndogie vraye ^ yhyfique entre les forces élec-trique 0* ntagnétique ?
C’est line Queftion fur laqüeïle ïés Tenti-mens des plus favans PhyficienS fe font dcj» tres-fouvent partagis. II eii eft qui ontvoulunbsp;ctablii- une reflembknce parfaite entre les deuxnbsp;Forces, amp; cela par des Expériences, qui fönbsp;trouvoient, peut-ctre, mal a propos amp; dé-*nbsp;pkcées la oü on les rapportoit. Ces Phyli-eiens alloient trop loin dans leufs coniedturcs.nbsp;D’aurres au contraire ont fefuté a peu - piesnbsp;rout ce qu’on cmployoit pour ctaislir par desnbsp;effets d’un même genre, ou dit inoins, parnbsp;des Experiences fort analogues, im feul genrenbsp;de caufes pour les deux Forces. Mais ceux- cjnbsp;lekiffoient ausfi emporter trop loin de lavérité;^nbsp;par des préjugeS enracinés öc pat 1’attachernentnbsp;a un Syfterae pfopre. Je ne foiviai ni les tms,'nbsp;ni les autres, amp; conféquemment, je tie foil-tiendrai ni une reflerftblance parfaite entfo lesnbsp;deux Forces, ni une disparité coniplette, Jenbsp;rappoiterai d’abord par ordre les Experiences’
S' 'Ï- nbsp;nbsp;nbsp;tpïi
-ocr page 292-III- memoir E. Section I. De
qui indiquent une Aqalogie; enfuite je tache-rai de rappeller, autant qu’il cll posfible, a des Principes d’un même genre, celles quinbsp;fcmblent oppofees a I’Analogie: j’en déduirainbsp;enfin quelques conféquences théoriques, d’ounbsp;Pon ponrra peut-être inférer un même gem'cnbsp;de caufes fondamentales.
Experiences qui indiquent une rejfemhiancs entre les deux Forces.
1“. Il eft connu de tons les Phyficiens, que les Corps élcélrifés pofitivement attirerit ceuxnbsp;qui Ie font négativement, que ceux qui ont lanbsp;même Eleêtricité fe repouflent. La mêmenbsp;chofe paroit avoir lieu pour deux Aimans; lesnbsp;Poles de difFérens noms s’attireiitj ceux dunbsp;même nom fc repouflent
a”. La Tourmaline, une pierre précieufc
de
(d) Voyez dans la premiere partic du Mémoire dc M. s T E IG L E H N E R les démonftrations théoriques denbsp;ces effets, d’après les Principes de M. aepinuSjSznbsp;dans Ie §, 131 du mien plulieurs réflexions fur cc Chefnbsp;d’Analogie.
-ocr page 293-V Analogie de l'EleSlricitê ö* du Magnétisme. a77
de rifle de Ceïlon^ transparente, amp; d’une couleur un pcu plus brune que l’Hyacinte) femble avoir deux Poles éleftriques, comme 1’Aimantnbsp;en a deux magnétiques: car il fe profluit ennbsp;mêrae tems une Éleétricité pofitive 8c unenbsp;Éledbricité négative aux cotés oppofés, maisnbsp;de forte que, tout comme une barre de Fei*nbsp;acquiert par une fituation verticale, ou parnbsp;des coups.! de Marteau, des Poles variables,nbsp;cctte Pierre acquiert ausfi par la chaleur diffc-rentes Eledlricités des deux Cotés; fi Tonnbsp;chauffe p. ex. également les deuic Cotés de lanbsp;Pierre, l’un fera pofitivement éleétrique 6cnbsp;l’autre Ie fera négativement: mais. li on lesnbsp;chauffe inégalement, 1’Electricité naturelle-ment pofitive d’un des Cotés deviendra négative (^).
3°. Le Coup foudroyant rend fouvent Ie Fer magnétique, de la même manière quenbsp;nous le rendons ordinairemcnt magnétique ennbsp;le frottant avec un') Aimant. Quelquefois a lanbsp;vérité on n’obferve pas eet effet; mais il fenbsp;peut que le Coup foudroyant ne fait alors d’au-tre effet fur le Fer que celui qu’y feroitpeut-
ctre
(^) Yoyez le §. 1*9 de mon Mémoirc,
jêtre ime fecouffe on un tremblement éleclri-que (f).
4°’ La Foudre Sc les Éclairs ont fouvent aiitianté des barreaux de Fer ^ Sc les treilles desnbsp;Fenêtres: or, il # décidé aujourdhui que lanbsp;Foudre eft produite par l’Eledtricité ( d’).
5-. On acquieit ausH des Aimans artificiels, lorsquc des barreaux de Fer, comme par ex.nbsp;les Croix des Tours, ont été longtems placeés,nbsp;fans fe rouiiier, fur des Edifices élcvés: Lanbsp;partie inférieure devicnt un pole boreal, la fu-périeure un auftral (^). Or, qui ne fait quenbsp;l’Air eft: toujours chargé de particules élcétri-ques, coname les P a-Tonner e Ie prouventnbsp;évidemment*? La niatière électrique fait donenbsp;lei Ie même office que l’Aimant a coutume denbsp;faire en cas femblables (ƒ).
6“. Un
(«) Confultez, fur cette communication du Magné-tisme les §. 2,50 amp; fuiv. de mon Mémpire, amp; Ie §. 9^ de celui de M. s t e i o t e h n e r.
((^) V. S.ijzde mon Mémoire.
(c) V. ce que j’ai dit la-delfus §. 74, 75, 76 , 77 d? mon Mémoire.
(ƒ) De même des Fils de Fer deviennent magnéti-gucs lorsqu’on les place a I’Airlibrc dans la direéiion 'du Méridien magnétique, jusqu’a ce qu’ils commencent anbsp;je rouillcr. itsti da tAmur.
-ocr page 295-/ AnniO^ie ie l Ele^ricité ^ du Magnéti^fKS. '2.'79
6“. U N morceau de Fer devient magnéti-que fi on Ie trempe proraptemcnt dans de 1’eau froide, lorsqa’il eft encore rouge. De mêmc,
7°. Les Outils de Fcr oud’Acier devien-nent magnétiqiies par des coups de marteaux réiterées, ou mêrue par l’ufage feul. De mé-me encore,
8“. Si Tón veut airaanter de l’Acier fans Aimant, il n’y-a p. ex. qu’a frapper forte-mcnt avec un marteau fur la tére d’iine Aiguillenbsp;placée veiticalemcnt, ou fórer un trou dansnbsp;une aucre piece de Fer avec un fóret d’Acier.nbsp;L’Aiguille amp;, Ie fóret deviennent l’un amp; l’au-tre magnctiques. Or, qu’y a-t-il de plus naturel dans routes ces Expériences, fi non, quenbsp;des particules de feu, ou plütot de Fluïde élec-ti-ique s’infinuent dans Ie Fer, lorsqu’on Ie fe-CQue OU qu’on réchaulFe en Ie frappant, en Ienbsp;forant, Scc. {g).
qquot;. M. s c HI L L r N G a obfervé , au rapport du célèbre M. erxleben, que la Torpille, ou VAnguille tremblante, commenbsp;lt;in ia nomme, eft attirée par 1’Aimant, qu’clle
y
(;) C’eft un fait affei générakment connu, amp; fur on peut confuircr les belles Expériences (ienbsp;EEAUMUR, Usm. de l’Aead- i7i3quot;P-
y refte fuspeiidue a peu pres eomtnc de k li-maille de Fer, qu’elle perd alors k force d’eX” citer la commotion , force qn’elle recouvrenbsp;de nouveau II Ton repand de la limaille dansnbsp;I’eau ih). Or, les commotions que ce Poisfonnbsp;produit, font adluellement attribuees, presqucnbsp;par tous les Phyficiens, a fon Eleétricité naturelle. Qui ne volt done pas la dépendancenbsp;mutuelle de ees deux Forces, amp; leurs rapportsnbsp;alternatifs dans leurs actions ?
lo”. L A- communication du Fluide éleétri-que convient en beaucoup dé points avec celle de la Force magnetique, tant pour ce qui con-cerne la communication prompte 8c inftanta-nce, que parcequ’il n’eft pas nécelTaire que lesnbsp;Corps foyent mis en conta»^: [pour acquéritnbsp;cette force] (/). Les deux Forces s’exercentnbsp;réelleraent le phis efficacement felon la longueur: mérac, I’attraftion du Fer par I’Ai-iTiant a une tres - grande reflemblance avec lesnbsp;Phénomènes des Corps éleétriqueSy auxquek
on
(/;) Confultc?. fur les Expérienccs deM. schillino he §, 228 de mon Mémoire.
(/) Cünfukez le §.250 amp;: les fuivans. de mon Mémoire, amp; les §. 8084, 85., 86 de celui deM.sTEie-;
Ï. £ KN E R.
-ocr page 297-PAnfihgie de VÈleEtrkité ö* duMagnithms, aSï
on en préfente de non-éle£lriqvies. Or, com* me les efFets de TElcftricité conviemieiu fi fou-vent avec ceux de l’Aimant, qui croira qnenbsp;celui-ci n’auva pas ausfi un même genre de cau-fe capitale pour Principe?
11°. J’ajouterai, pour mieux confirmer ceci, les Expériences que M. g e o r g e SCHMIDT,célèbre Mecanicien de la Cour anbsp;Jena, homme ausfi verfé dans la théorie quenbsp;dans la pratique, a fait connoïtre en 1773nbsp;la Defmption de fes Machines éle5iriques: cesnbsp;Expériences font tirces d’un Manufcrit particulier, qui étoit joint a cette defcription.nbsp;J’en vais faire l’application a mon fujet.
1°. L’auteur aflure que toutes les Aiguilles d’oscillation, qu’il a préparées pour fes Machines éleélriques, ont acquis par I’Elecirri-cité line Force magnétique, fans qu’elles eus-fcnt été préalablement pailces fur I’Aimant:nbsp;dies indiquoient néanmoinj toujours la direction du Méridien. Mais en quoi l’Éleétriciténbsp;contribue -1 - il au Magnétisme ( ^) ?
a°. In
(1) Ccs Experiences fe trouvent a la p. 13 de la fe-conde Edition da Traité deM. schmidt, intitulé fchreihmg e'mer Eltfirifir - Mafchine ¦, Berlin 1778;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4» H
p’sll par doutcux que cctte AiguiÖe n’ait été de Per,
S ,5 nbsp;nbsp;nbsp;OM
-ocr page 298-'1°, I L, a fouvent fait d’une lame de laiton ronde line etoilc a dix pointes, au milieu dcnbsp;laquelle il a appliqué une chappe, afin de lanbsp;pouvoir placer fur un ftile pour 1’électrifer.nbsp;Au premier tour de Plateau, 1’Auteur s’apper-gut dans robfcurite qu’il n’y avoir que deuxnbsp;rayons de I’etoile, ceux qui étoient les plusnbsp;proches du Nord amp;du Sud, qui préfentoientnbsp;un écouiement de Fluide éledtrique j amp; quenbsp;deplus, en élcdlrifant fortement on pouvoic anbsp;peine obferver une lumiere fenfible aux huitnbsp;autres rayons. Cette Experience me pamt finbsp;finguliere, que je la repetai encore le mêmenbsp;jour que je lus I’ouvrage de M. schmidt,nbsp;amp; cclaau moyen d’une Machine eleftrique faitenbsp;par ce Mecanicien: je la trouvai réellementnbsp;ainfi, au grand étonnernent de tons ceux quinbsp;étoient préfens. N’a-t-on done pas ici mêmenbsp;la diredion magnetique (/} ?
oil de Fcr-b!anc, quoique cela nc foit pas dit expreffd-ment; amp; il eft evident qii'elle a pii devenir niagnetique par les operations requifes pour la conftruire, on par fanbsp;fitiiation même, comme M. hemmer I’obferve fortnbsp;bien. M. SCHMIDT remarque encore, que cette Ai-giiiilc tournoit toujours de la droire a la gauche, amp;nbsp;qu’il n’a vu le contraire que deux ou trois fois.
(/) M. .SCHMIDT remarque de plus, que s’etant ap-
per^u
-ocr page 299-i EileSlricite £5? dti Magnéthyns. 'zSg
3°. O N fait que 1’Aiguille aimantée dcvient irreguliere fous l’Équatcur, c: a: d: qu’ellenbsp;s’incline dans une direction perpendiculaire aunbsp;Méridienj mais que, des que Ie Vailleaunbsp;s’éloignc dérechef de la Lignc, 1’Aiguille fenbsp;rétablit dans la premiere lituation. Or, qu'ynbsp;a-t-il de plus conforme a des idéés raifonna-bles, li non, que 1’Aiguille foit rendue élecrnbsp;trique [dans ces parag'esj, amp; qu'elle doivenbsp;par confequent être un peu cliangée dans fanbsp;direétion par l’extrème ehaleur du foleil quinbsp;y brule direöiement {7n)% M-SCHMIDT a
dé-r
11
pèr^u dc ces Phénomènes, il ceffa d’éleftrifer, amp; qii'il recommenqa plus de dix fois; l’effet fut toujours lanbsp;même: „ainfi, ajoute-t-il, on a done des raifons plaufi-i.bles de eroire que Ie Fluide éledlrique a quelque ana-5, logic ftvec lp Fluïde magnctique: amp; peut-être pour-5 5roit-on expliquer paree Principe Fadfion cle 1’Air furnbsp;,,le Corps aniinal”. M. he mm er obferve tres - biennbsp;que ce Phénomène a dü fon origine a des caiifes acci-dentelles qu’il cft facile de i'aifir, amp; de quelques unesnbsp;desquelles il fait i’cnumération.
(w) J’avoue que je ne connois aucunc obfpnation de ce genre, amp; il feroit a fouhaiter que 1'Auteur eut ciiénbsp;fes autorités. II eft poffible qu’une agitation irrégulierenbsp;ait en licu par hazard , mais certainement Ie faif n’ellnbsp;P«s conftant fous I’Équateur, comrce il I’cH par ex. inbsp;la Baye de Hudion, La declinaifon conferve fon pro-
erès
-ocr page 300-^gt;84 III-MEMO IRE. Section I.
déduit de Principes amp; d’Expériences d’Elec-tricité 6c de Phyfiquc, la conftrudlion d’une Aiguille, qui confcrveroit fa direftion fousnbsp;1’Equateuv, 6c il fe fait fort d en fournir uncnbsp;pareille ou de la conftruire lui-raéme: commcnbsp;ausfi il fe fait fort de prouvcr que Ie Soleil elt
giès régulier fous la Ligne, amp; au dcla , comme en deca. On diroit , a en juger par les expreffions , que M.nbsp;KüENER paric de 1’Aiguille d’lndinaifon; mais ennbsp;k fuppofant, on peut aliurer amp;M. hemmes.nbsp;1'obfcrve auffi, que 1’Aiguille d’lndinaifon n’eft pas perpendiculaire fous l’Kquateur, ou aux environs: 1’Incli-naifon au contraire y cft a peu prés nulle a quelque distance de la Lignè:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z°. Qu’il n’eft pas vrai que ce
Fait, quel qu’il foit, a lieu conftammcnt fous l’Équa-tcur: c’eft tantót au deffus, tantót au deflbus; 3“. Cet effet n’eft pas dü a une agitation irrégulière; il cft aunbsp;contraire tres - régulier, amp; une fuile néceffaire du Magnétisme de la Terre, comme je l’ai dit §. 76, note a denbsp;mon Mémoire. M. hemmek remarque de plus, qu’ilnbsp;eft fans. fondement de dire que 1’Aiguille s’éleélriferoitnbsp;fous 1’Équateur par la Chalcur; car, qu’il a expofé desnbsp;lames de Fer amp; d’autres metaux au foyer d’une fortenbsp;lentille de t iciuRNHAus, de trois pieds de Diamètre ,nbsp;gc dont la diftance focak eft de dix pieds, amp; ccla de ma-nière a les rougir, amp; a les fondre, fans qu’il ait pünbsp;néanmoins y obfervcr Ie moindre ligne d’Ekélricité,nbsp;Or, cette Chakur furpaffe certaincraent de beaucoupnbsp;celle au'on éorouve dans la Zone torridc.
-ocr page 301-r Analogie de VEleBricité £5? du Magnétisme. 185
un Corps pofitivement éleariquc, amp; eek par Ie moyen d’une Experience dans laquelle unnbsp;Corps pofitivement éleamp;ique fera mouvoirnbsp;autour de leurs axes, par Ikaion de fon atmos-phêre, dix autres Corps, ou davantagc, qiitnbsp;font dans leur état naturel: Experience poiu'nbsp;laquelle il fera lui-même la machine, quand Ienbsp;tems amp; ladépenfe Ie lui permettront {n').
Combi EN évidemment toutes ces Experiences ne prouvent - elles pas l’influencc réciproque des deux Forces, êc leur liaifon intime? D’ailleurs, fi l’on peut opérer fur les hommesnbsp;par l’Eleétricité toutes les Gucrifons que JVT.nbsp;M- HEEL, MES MER amp; d’autixs ont faitcsnbsp;par l’Aimant, qu’y a-t-il de plus naturel quenbsp;d’en conclure une caufe de même genre? Ornbsp;nous aurons ci-deflbus occafion de faire voirnbsp;que eek a rcellement lieu.
ia“. Pour terminer toutes ces Obferva-tions fur 1’Analogie de ces Forces, j’ajouterai encore une couple de remarques que j ’ai faitcsnbsp;fur ce fujet, en lifant la Defcripion d'un Electro-
(») Ceci me rappellc l’idée de feu M. gray fur la conftrudion d’un Planetaire par VEle(ïrické: y: p/ul^nbsp;TnmfaSi. N°. 444, Vol. 39. p. .403. Je parlcrai plus aunbsp;long de ces Expérienccs dans la Note fuirante.
-ocr page 302-III. RiiMoiRE. Section
trophore perpétüel par M. s c H a e f f e r, ci-tce gi-deffus, amp; qui me paroiffent he pas jetter peu dc jour fut cette matière.
1°. L’Auteur rapporte dans la troiflèmc ic£tion des noüvellesExpériencesla, qu’ausflnbsp;fouvent qu’il a placé perpendieulairement furnbsp;Ie Centre d’un Elcclrophore deja éleétrifé, unenbsp;tlochette [ou boule] fuspcndue a un ruban denbsp;foyc bleue, cette boule s'eft mue continuellc-ment, 6c lans changer de direécion du Sud aunbsp;Nord, OU rcciproquement. II repète la mê-me chofe dans la huitième experience, p. i8,nbsp;amp; dcrechef dans la onzième, amp; dans k ireiziè-me, p. ao 6c ai.
O R , il ell: certain que ce mouvement pro-vient de TEleélricité, puisqu’il eft produit par fa préfence, qu’il s’évanouir en fon abfencc,nbsp;dc quelque manière que ce foit que l’applica-tion de la main, ou du doigt index, puilTe ynbsp;contribuer dans la fuite. Or, comme il eft certain que la direétion du Sud au Nord eft ccllenbsp;de la force magnctique, il s’enfuit dérechefnbsp;une conclufion favorable a l’Analogie des deuxnbsp;forces (o).
aquot;. M. SCHAEF-(») Ces Experiences de M. sckaeffer pourroient tien n'ctre pas legardess comme égskiiient certanies
-ocr page 303-I’'u^naUgt;gie Ae 1 KleSiricite ^ du MclifnetiSffie. 2,87
® nbsp;nbsp;nbsp;i
par
par tout k monde. M M. steiglehner. Sc hemmer font portés a les mettre au rang dcs méprifes, amp;c it d’au-tant plus jufte titre, ce me femble, qu’elles ne réusfi-fent qu’a M. schaeffer amp; a quelques autres perfon-nes, amp; non entre les mains d’un chacun; amp; mémenbsp;quelquefois pas dc toutc une fcance a M. schaeffer :nbsp;quelqucfois pas dans une chambre, êc bien dans unenbsp;autre; (v. p. 25, 26, du fecond traité).
Ces Experiences nc fauroient manqiier de rappeller a 1 efprit celles ,lt;Je M. grat, qui foutenoit, que li 1’oanbsp;pla^oit une boule de Fer au Centre d’un Gateau dc refine éledrifé par frottement, amp; que fi Ton fuspendoitnbsp;un Corps leger a un fil fort delie, tenu entre Ic doigtnbsp;amp; le pouce, exafrcnient au defi'us de la boule, ce Corpsnbsp;commencoit a fe mouvoir de lui-meme, v‘ confiammentnbsp;dc I’OueJi a I'F.Ji: qu’on pouvoit faire décrire a ce Corpsnbsp;in Cercle, ou une Elipfe, felon que la boule ctoicnbsp;placée au Centre du Gateau, ou hors du Centre. Cesnbsp;Experiences amp; ect appareil ont bien du rapport avecnbsp;e'eux de M. schaeffer amp; d’autant plus que M. graynbsp;avouoit, que ces Experiences n’avoicnt de fuccès quenbsp;lorsqu’oB tenoit le fil a la main Sc non autreuient: ornbsp;M. SCHAEFFER ticnt ausfi leFil a la main, ou fi celui-ci eft fuspendu a irn bras de gueridon, il 'faut cependantnbsp;toujours I’application du doigt mdex fur le Fil. M. graynbsp;foupconnoit pourtant que toute fubfiance aiimaie feroitnbsp;}e même effet. Ces Experiences fe trouvent dans lesnbsp;rhiL Trar.f, iqo. 4^4, YoI. 39. p. 4üj. Mais on a .jou-
-ocr page 304-t88 III. mémoire. SectionI. De
par des rubans de foye Ie chapeau de TEleétro-phore éledtrifé, que l’ayant tenu éleve, que l’ayant remis, ou au milieu, ou fur Ie rebordnbsp;d’une lame garnie de laiton , lui' laquelle u-ne Aiguille aimantée fe trouvoit placéefuxunnbsp;ftile de cuivre perpendiculaire, 8c qu’ayant en-fuite approché Ie doigt de cette Aiguille,cclle-^i a fuivi Ie doigt de ceté amp; d’autre, ou tout anbsp;l’entour, en eerde, comme il vouloit. IInbsp;confirme la même chofe dans les Expériencesnbsp;a4, a5, ay (jgt;). Mais au contraire, cettenbsp;même Aiguille s’eft enfui du doigt, ou de toutnbsp;ce qu’on lui préfentok, apres qu’on Teut mifenbsp;fiir Ie Gateau éleétrifé, Ifc Chapeau étant éle-vé, comme Ie prouve la vingt-neuvième Ex-périencc. Ces deux Phénomènes, tant l’at*nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;traétionnbsp;vé enfuite qu’ellcs font tomes erronées. M. wheler,nbsp;ami amp; compatriote de g a aï, qui a repété ces Experiences, comme d’autres Phyiiciens 1’ont fait ausli, anbsp;cté oWigé de convenir de ces erreurs, amp; d’avouer quenbsp;cc pretendu mouvement de l’Eft a l'Oueft provenoit denbsp;quelque mouvement imperceptible de la main. V. Ph\ï.nbsp;Tranf. N®. 453. Vol. 41. p. iiS. feqq; confultéz ausfinbsp;fur tout ceci priestley Hijl. de ÏÉleólrkité. Period. V.nbsp;Tem. I. p. 109. de la Traduöion.
(p) V. la differtation de M. steigiehner §. 10' ï'me c Sc §, ico, ainfi que la note i de ce f.
-ocr page 305-r Aitamp;logH de l EleSlricite ö* du Magnétisme.
traftion quc k répulfiori, ne tirent pas leur origine de ce que Ie Gateau amp; Ie Chapeau fontnbsp;éleétrifés l’un ou TautrCj comnie on leprouvenbsp;Experience 2.3, 25, 30; Le Fluïde éledtri-que étoit néanmoins la Caufe des deux effets.nbsp;Mais qu’y a-t-il de plus femWable aux polesnbsp;amis amp; ennemis de l’Aimant? car les Aimansnbsp;lè repouffent par les poles de mêmc nom, £cnbsp;s’attirent par ceux de nom différent.
3°. Dans rExpérichce cinquantième amp; dans les fuivantes du fecond Tome fur les forces,nbsp;les effets, amp; les mouvemens de l' Èleélrophore, lanbsp;Force éleftrique eft communiquée a un nom-bre innömkiable de Corps, qui ont touché l’É-leétrophore, amp; ccla fans fin j tout comme celanbsp;a lieu pour l’Aimant qui ne perd rien de fa force. De pareilles Expériences ne méritent ellcïnbsp;pas Texclamation de r Auteur: „ TEleftropho-,5 re eft-il peut-être plus Aimant qu’Éleftri-„ cité” •
T ouTES ces Obfervations amp; toutes ces Expériences, pour ne pas en alléguer mille au-tres plus générales, qui fe trouvent disperfces
dans (?) Ceft i la iin de la 59 Experience p. 17, que M.nbsp;schaefpep^ s’expritne ainfi. Voyez ausfi ci-dslToKS
Bote X.
¦2go III. mÉmoirë. Section I. J3e
daas tous Ics livres de Phyfiqiie, ne fuffifent-* elles pas pour cn conclure qu’il y a une Analogie vraie 6c phyfiquc entre les deux forces ? Ounbsp;qu’on me fade voir dans route la Phyfique desnbsp;Actions, des Effcts, des Expéricnces qui fe res-femblent fi fort dans la plupart des Cas, amp; aunbsp;même degré^ amp; qui ne doivent pas en mêmcnbsp;terns leur exiftence a la même caufe fondamen-tale ?
Obfervations qui femhlent contraires a V Amlogie.
1°. Les Variations de temps Sc de Pair, qui changent les Phénomènes élcélriques, quinbsp;les augmentent, ou les diminuent, n’ont pres,nbsp;que pas d’effet fur TAimant, ou en ont un très-différent: p. ex. un terns de pluie, I’humi-dité, les Vapeurs, amp;c. afFoibliflent la Forcenbsp;cledlrique, ou du moins y font un obftacle:nbsp;pendant que I’Aimant ne perd pas le moins dunbsp;monde de fa force par la (r).
a°. L’aimant devient éleélriquc quand on le frotte: il acquicrt done par la une
nou-
(r) Voyez cc que j’ai dit fur ce fujet dans mo» Mémoire §. 219,
-ocr page 307-V nbsp;nbsp;nbsp;dt l ÈlcStricité ^ du MugnétisTne.
tïouvelle propriété diftinóle de k precedents (0-
3“. La Refine, la Soye, 8c ks autres Corps idioélectriques, qui ictiennent amp; repri-ment Ie Fluïde éleftrique, font, par rapportnbsp;aux Phénomènes magnétiques, tout commenbsp;d'autrés Corps.
4®. La force du Fluïde éledtrique fe perd en peu de tems par i’attoüchement de Corpsnbsp;anéleftriques, même ausfi de Corps ifolés,nbsp;quelle qu’en puifle être la caufe. La forcenbsp;magnétique refte toujours kmême, au moinsnbsp;pendant bien plus longtems, 8c foutient Ienbsp;Fer, qui eft fuspendü a TAimant, pendantnbsp;bien des années (r).
O peut repondVe par un feul Lemme a ces Expériences, amp; a d'autrés fcmblables, quinbsp;reviennent routes au même, amp; qu’on trou-ve en détail dans Ie discours du celèbrc M.
CIGNA («i).
(j) Voyez Ie §. nbsp;nbsp;nbsp;amp; les fuivans de mon Mémoire.
{() V. Ie §.69. du Mémoire de M, steigleuner, 8e la note c de ce §. dans laquelle on trouvera cités lesnbsp;articles de mon Mémoire qui ont rapport a co fujet.
(«) Cell la differtation fur l’Analogie de rÉleöricité 8c du Magoétisme, inferée dans Ic premier Tome des
ig'z. ÏIL mÉmoirè. Section L De
J É fuppofc, (amp; je próuvera'i ci-defTous dans un court appcndice, par une hypothcfc probable, que. je puis Ie fuppofer,) que les deuxnbsp;Forces ont pour principe unc meme caufenbsp;capitale , mais qui dans des circonftances diffé-i-entcs, produit des eftecs difFérens de fa pré-fcnce, Sc par conféquent, que les disparkésnbsp;.qu’on obfcrve enrre ces Forces, proviennentnbsp;des états partlculiers des. Corp«, ou quelque-fois d’autrés circonilances, ou même de la ma-tière intégraiite des difFérens mixtes, tout corn-me les Forces réelics des Corps produifent desnbsp;cfFcts difFérens en parcilles circonftances.
Ceci pofé y on explique facileme.nt i°. pour-quoi Ie Temps, qui change I’Eleclricitc, ne change pas les Phénomènes magnctiques, quoi-que certe Obfcrvation ne foit. pas générale furnbsp;Mcr, au rapport des Marins. Feut-être l’É-ther éleétrique eft-il, acauFe d’une plus fortenbsp;répulfion de fes particules extrèmément tenues,nbsp;moins attaché Sc moins colié aux Pores desnbsp;Corps ideoéleélriques, que neTcft I’Ether mag-nétique, quf contient dans fa compofition des
par-
Miscellanea Tammenfia. J’en ai fait an fréquent ufage daagt; mon Mémoire.
-ocr page 309-r^fttilogie de rEleêlricité ^ du Magnetisme. 0.9^
particules plus gvosfières, Sc, peat-ctrc pluï de partieules fulfureufes.
a°. L E Phénomène que TAiniant frotté ac-quiert l’Eleétricité (v), fait voir de la maniere la plus naturelle la reiremblanee des deux Fluïdes: peut-érre rAtmofphcre magnétique eft-elle rendue plus deliée par Ie frottement, eft-elle extraite en plus grande abondance j ou peut-écre que la partie extérieure du Corps magnétique ell mife dans une situation qui fe rap-portc mieux a la Force éleétrique, amp; que cenbsp;Corps eft rendu par la propre aux deüx fortesnbsp;de Phénomènes.
3°. Que ces deux Fluides foyent différens, quant a leur compofition, a leur maffe, amp; anbsp;d’autres circonflances pareilles, ou qu’ils exigent des conftitutions différentes dans les partiesnbsp;cxtérieures des Corps, il eft égaiement facilenbsp;dc fépondre sl la troifième 8c a la quatrième Experience, quoique la quatrième foit en généralnbsp;prife trop univerfellement. Car i”. TAimantnbsp;perd par ie laps du tems, 8c même quelquefoisnbsp;très-promptcment toutela force, quandiln’eft
pas
i -
de mon Mémoire.
(v) II l’acquiert ausfi par communication. J’ai dis-cuté ce qui a rapport k ce Fait dans les §§. 114^227.
-ocr page 310--194 MÉ MO I RE. Section!. De
pas couvert de particules de Fer, ou pouv ainff dire nourri avec de la limajlle de Fer (ic),nbsp;lt;t,°. Quant a I’Eledtricitc, ü n’eft plus fur ac-rnbsp;tuellement qu’elle fe perd dans tous les Cas parnbsp;rattouchement des Corps aneledriques: Car,nbsp;M. SCHAEFFER lupporte dans Ie Secondnbsp;Tome de fa Defcription amp;c. p. la. une Expé-fienee quiprouvele contraire {x') .
(,».) Voyez ci dcffus note t amp; l’article auquel ellc fe rapporte. Le Fer appliqué convenablement a l’Ai-mant en conferve amp; en aiigmente même Ia force: fansnbsp;cette précaution des Airnans qui ne font pas places feloanbsp;le Méridien magnétiquc dans la lituation requife pour-roient s’affoiblir, par les raifons rapportecs dans moanbsp;M.émoire (v. note c du §. 65. du Mem. de M. steig-iehner), Mais je ne fais aucune Experience quinbsp;prouvc que eet affoiblilTemcnt, ou ccttc perte, commenbsp;s’exprime M. hüener, fe fait quelquefois très-promp-tement, Cette rnanière de conferver l’Aimant étoit con-nue des Anciens, amp; claodiem l’a peinte avec autantnbsp;d’élégance que de verité dans fon Fpigramme dcMAC-«E r E : Ëx Ëerro mruit Vitam amp;c. amp;c.
(ar) Cell de l’Expérience 58. amp; des fuivantes qu’il s’agit: M. schaeffer affirme qu’il fuffit de pofer ubnbsp;Éledrophore un momeat fur im Livre, fur une Pierre,nbsp;®u fur quelque Corps que ce foit, pour que ce Corpsnbsp;^evienne tout de fuite éledlrique (ou magnétiquc), at-tirant des boules fuspendues a des fils, tout comme le.nbsp;ftiQit rÉleélrophorc méif^c: il ajoute que cette force
fub'
-ocr page 311-ONjugera encore mieux de tout ceci, quand on aura medite ci - deffous un peu plus exactc-nient mon hypothèfe. J’ajouterai encore unenbsp;conclufion phyfique, dqduite de la reffcmblancönbsp;des deux Forces.
La Chymie, amp; furtout les Experiences dc' M. LEMERYnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;démontrent, que lacoin-
pofition de TAimant cft vitreufe amp; ferrugi-neufe. La force magnétique provient done originairement dc la mixtion 6c de l’union dunbsp;Verre 6c du Fel. Mals Ic Verre contieiit,
(y) Ëlles fe trouvent dans les Mémoires de 1’Académie pour 170Ó. J’en ai fait un grand ufage dans ia fc-conde Seöion de la premiere Partie de mon Mémoire. Voyez ausfi la belle Analyfe Chyraique dc 1’Aimant faiténbsp;par M. MirsscHENEKOEK, Dijjirtatie de Magneet p. yj]nbsp;ieqq.
*95 III. mémoire. Section I. De
coramc il eft déraontré par les Experiences clcétriqucs, la Luraiere, ou 1’Ether cledtri”nbsp;que: il faut done que ce foit de la quo les Phcfnbsp;nornenes dij Magnétisme tirent leur lource,nbsp;puisqu’on ne les trouve pas fans cette addiiiorjnbsp;dans du Fer pur. Que palTe-t-il done dans Icnbsp;Fer rendu magnétique par I’Eledtricite, ft nonnbsp;que les parties du Fer fe melent d’une fagpnnbsp;determince avec leFluide eleftrique, amp; qu’eEnbsp;les deviennent par-la fusceptibles des Phéno^nbsp;mènes magnétiques “? Mais qu’y a-t-il en mê-me terns de plus naturel, que d’en conclurcnbsp;un niême genre de caufes fondamcntales (z).
Sans entrer dans rexatnen du degré de certitude que peut avoir la Conclufion que M. hubner déduitnbsp;des Expériences qu’il ailegue, je remarqucrai fimple-jnent, que M. de la foi.lie a cohclu de quclquesnbsp;Experiences, ausfi Chymiques, que VAcide eft un desnbsp;Principes Conftituans du Magnétisme». Voici les Expériences Tur lesquclles il s’eft fondé. Ayant expofé dansnbsp;nn creuf t pendant deux heures ï un feu de fufion très-violcm, un mélange de deux gros dg Colcotar amp; d’uanbsp;gros de Chaiix vive éteinte a 1'Air, il obtint unc maffenbsp;trés-noire, 8c affez dure, fur ksquelles les Acides Vi-trioliques 8c Nitreux n’agiffoient pas. Cette maffe n’^t-tiroit pas la limaille de Fer, mais prgfentee a une Aiguille aimantée qui nageoit fqr I’Eau, elle m^nifeftoitnbsp;deux Poles, M. tgt;B t^FOLLiEen conciut, quc
cés
-ocr page 313-L.’A N A L o G-i E vraie amp; pliyfiq^ie des detix Forces eft done fuffirarament prom ée, en par-tie par des Experiences, en partie ausfi par cesnbsp;dernières coneiufions rationclles amp; par d’autresnbsp;conclufions que j'ai inférées en différens en-droits [de cp Mémoire], Je paffe done au fe-cond point de la Queffionrnbsp;c’étoit une pierre d’ Aimant qu’il avoit formée. II repetanbsp;la raême Operation, avec cette difFérence, qu’au lieunbsp;de Coicotar il employa de la limaille de Fer. La maffenbsp;qui refulta de 1'opération n’ayoit pas les deux Polesnbsp;comme la piécédente: ellc attiroit 1’Aiouille en toujnbsp;fens. II n y a cependant d’autre difference entre lesnbsp;deux opératioiis fi ce n’ell qn’on n’a pas employé d’a»nbsp;cide dans la dernièrc. M. de ia foelie en conclutnbsp;que \'Aciie eji m des Pnuipes Confiit-ians dn Ma^ifétisnse-,nbsp;Jpmnd de Pdyfiine 1/74. Tomé III, p, 9,
- Examen de la Queftion: ft les Forces éleStri-que if magnétique agifj'ent fur Ie Corps animal.
J E pai’tagerai ausfi ce Point en deux Parties: je recherchcrai dans la premiere fik .Forcenbsp;éleftrique agit fur Ic Corps animal: amp; dans lanbsp;feconde fi la Force magnétique ex.erce une action pareille.
Je parcourrerai tres-briévement ces deux parties, puisqu’elles ne font plus guéres douteu-fesj 6c parmi Ie nombre innombrable d’Obfer-vations qu’on a faites, je n’en alléguerai en preuve de chaque coté qu’une couple des plusnbsp;remarquables amp; des plus recentes.
Expêriences fur la Quefiion; fi la matihe éleïlrique agit fur Ie Corps Animal.
J E me fers des Experiences les plus reccn-fes qui me foyent connues, de celles de M. GEORGE SCHMIDT, auteut célèbre de k
Defirip'
-ocr page 315-rÉleUr. 13 du Magn.fur U Corps Animat.
Défcription des Machines EkStr-iques^ n ^ décrit les Experiences dans un AvertifTement joint inbsp;.fa défcription (lt;?),
Premiere Expérience.^ dans les maux de Dents'.
M. SCHMIDT ifola la perfonne, l’éleétrila un peu, avant que d’cn tirer dés étincelles:nbsp;enfaite il commenqa a cn tirer du vifage quinbsp;étoit enflé, ou la ou la dent attaqiiée fe troii»nbsp;voit; il continua a volonté jusqu*a ce qu’il ynbsp;pamt des taches rouges. II effaya par la fuitcnbsp;de donner a quelques perfonnes une commotion modérée, amp; de cette manière il en a guérinbsp;un affez, grand notnbre dq mal de dents. II.nbsp;n’y en a eu que deux fur lesquelles il n’a pasnbsp;CU d’eflFet. Peut ^ être, a ce qu’il me femblc,nbsp;parceque la douleur ne dépendoit pas d’unnbsp;Fluide, mais d’une dent gatée: douleur quinbsp;ne pouvoit par conféquent être bien gucrienbsp;qu’en faifant arracher la dent (^).
Se-
(a) Ces Expériences fe trouvent dans la feconde edi-tion, feclion j , p. 48. feqq. L’autcur les fait précédqr de quelques avis fur la maniere d’élecarilér les malades;nbsp;la fubftance s’en trouve dans les articles fuivans.
(4) Voyei fur ce fujet eeiUHoI'ON di l’Mkeimlté
-ocr page 316-goo III. mÉmoire. Section II. Del'Action
Seconde Expérience, fur des Perfonnes ont des doukiirs dans les Articulations.
V o I c I la Methode que Mr. s c h m i rgt; t a employee pour.des perfonnes, qui ont desnbsp;douleurs dans les articulations, de fagon a nenbsp;pouvoir par fois ni fe baiflhr, ni fe tourner,nbsp;qui éprouvent cn même terns de grandesnbsp;douleurs dans le dos {c).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i°. II les ifole Sc
les éleftrife: a”. II donnc la commotion aux fcules articulations douloureufes:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3°. II don-^
ne de plus aux perfonnes qui ont en outre Ic col roide , ou qui éprouvent des douleurs dansnbsp;le dos, une commotion éleélrique de la rpainnbsp;gauche a la droites enfuite une feconde dcnbsp;la droite a la gauche j une troifieme de lanbsp;main gauche au pied droit j enfin une qua-trième de la main droite au pied gauche; de.nbsp;forte que pendant la troillèrae amp; la quatriè-ipe fecoufle, les pieds touchent toujours Unbsp;chaine attachee a la furfacc exterieure de lanbsp;igouteille de Leide.
(f) Berthclon 1. c. p. 319. amp; la note a fur lo S.'125. du Memoire de M. sieiglehner.
-ocr page 317-ie V. £5? du A'tagn. fur Ie Corps Animal, goi
TtoifieYnc Èxpéfience y fur les Hémorrkoi-des (^d)i
U N E perfomie attaquee d’hemorrhoicJes ^ 5c qui avoir été obligée de palTcr plufieuvs nuitsnbsp;(ans gouter le moindre repos, eut la premierenbsp;nuit, apres avoir été éleétriféc, üne nuit bonnenbsp;6c tranquille, de forte qu’elle put dormir fortnbsp;paifiblement- Le lendemain le flux hémor-rhoidal reprit fon cours j 6c cette perfonne res*^nbsp;ta delivrée de fon Mai pendant un an entier.nbsp;Mais les hémorrhoides reparoiflant au bout denbsp;ce terns, M. schmidt, qui y avoit été dé-rechef engagé par cette perfonne méme, con-tinua a la traiter de la méme manière, 6c luinbsp;fit prendre enfuite un kxatif fort doux; la gue-rifon fut ausfi heureufe que la premire fois (f).
Ces Obfervations prouvent deja fuffilam-
ment,
(rf) V. BERTHoLOK 1. c. Part II. Ch. IX. p. 340.
(e) M.de haen, Profeffear de Médecine a Vienne, a
ausli conflate dans fa Ratio Uedendi [in inofocomio Vinde-ionsnfi] la force de rÉle{ar:c;té dans la Par.alyfie, le, aremblenient des Membres,, la paialyfie des Nerfs amp;c,nbsp;par une quantity d'Expeliences auxcuelles jc renvoye lenbsp;Lefteur, pour ne pas eatrer dans de trop grands détails.'nbsp;Idoti dc VAutetr. [ Voycz ausfi fur ce iujet le Miinov'! dtnbsp;M. sïeisiehnbr, §. 145. 146. N. d. T.]
-ocr page 318-goï III. MÉmoire. Section II. jDe VAElion
jnentj que l’Eleftricité agit fur Ie Corps animal. II feroit inutile d’en rappoiter davanta-ge, puisqu’on en trouvc un fi gtand nombre dans les livres 8c les écrits des Phyficicns mo-dernes, que je paflerols de beaucoup les bornesnbsp;d’un Mcnioire, fi j e voiüois les inférer toutcsnbsp;ici. Celles que je viens de rapporter ne contre-difent en aucune faqon celles qu’on avoit faitesnbsp;longtems auparavant, 8c fervent. par confé-quent, tant a confirmer les effèts éleétriquesjnbsp;qu'quot;a analyfer par ordre, 8c pour ainfi dire parnbsp;parties, la Queftion propolee , 8c a y re-pondre. J’^en agirai de même avee les Expé^nbsp;riences fur rAiraant.
Ëxpériences fur la Quef ion: fi V Aimant agït fur Ie Corp Animal.
Quiconqlue efi; un. peu verfé dans les. Écrits des Phyficiens modernes, 8c furtout dansnbsp;ceux de nos jours, (dans lesquels il eft tantnbsp;parlé de tout coté d’Aimans artificiels, denbsp;Magnétisme animal., quoique ce foit que ccnbsp;puiffe être, ou même dans les Gazettes, 8cnbsp;deja des l’année lyöi èrns la Gazette Salutairenbsp;3 5 OU Ton recomraande., contre l’Épilep'
fie, un Aimant de huit Onces, lié a chaque bras), ne doit deja plus douter, après tantnbsp;d’Expériences, que 1’Aimant ne foit capablenbsp;d’agir fur Ie Corps animal.
Les Experiences de M. M. hell (f)5
M E s-
ii'
(ƒ) Voyez fur ce fujct: Commmtarn ds reins in fdentia naturali zsr Medicina gestis, Vol. XX. P. III. p. 55*5’nbsp;eft dit que Ie Pere heli- ayant réusfi a faire des Ai-Kians artificiéls ausli vigourcux ou, peut-être, plus vi-goureux que ceux qu’on faifoit en Anglcterre, guérifoitnbsp;par leur moyen la Colique, en appliquant au bas ventre des anneaux magnétiques de différente grandeur.nbsp;M. E u s s c H I N G eft enne fur Ce fujet dans de plusnbsp;grands details: Void cqmme ii s’en exprimoit en 1774nbsp;dans une feuille hebdoinadaire qu’il publioit alors:nbsp;j, Quelques Anglois fe trouvant 1’Eté paffé a Vienne,nbsp;jjl’un d’eux envoy a ebez Ie Pere hell, pour lui em-5,prunter pendant quelqvies heures un de fes plus fortsnbsp;sjbarreaux, afin de fe guérir de Crampes d’EftomaC.nbsp;,, On reiivoya dans peu ce barreau au P. hell , en luinbsp;jjfaifant favoir que la Crampe avoit éte guérie par ccnbsp;,,moyen: furquoi ce Pere fe rendit lui-niême chez cesnbsp;,, Anglois, pour s’informer de toutes les drconftancesinbsp;5,11 en refulta, ainli que de fes propres recherebes ul-«stérieures, que 1’Aimant eft un analogue du fiuide ner-iiveux. En conféquence W- hell fit faire de fes bar-; 5 reaux aimantés des anneaux larges de deux ou trotsnbsp;jjdoigts , Sc minces comme du Fer blanc. II en fit l’es-?,fai en ptefcnce de Medccins fur wn pauvre, qu’ils
, 5, atoicnt
-ocr page 320-¦jvavoient déclaré incurable* 8i qui éroit attaqué dcpuia }, quelques annees de Crampes -viokrites. II lui fit por-s,ter nuit amp; jour ces anneaux a mid ''ur le col, ksnbsp;9, bras, les jambes; ayarit remarqué qiie ces anneaux te-3, noient le malade dans une ekétrifation pcrpétuellé,nbsp;,,Ce malade fut guéri au bout de huit jours; amp; depuisnbsp;,, trois inois Una pas fenti la moindre recidive d atta-,,ques, qui fans cela le prenoient ordinairement troisnbsp;5gt; fois par jcnr. Du depuis il a gucri, cn préfencenbsp;sjclu Dodeur mesmer, plus de tren'e malades,nbsp;ft de tout age , fans prendre d’honoraires, pour ne pasnbsp;,, exciter la jaloulle dcs Medecins. M. mesmer tientnbsp;,,un journal de routes ces guérifons, 8c il efpèie de lanbsp;publier dans ufi an. j'ai été, ajoute le Correspon-,,dantde M. k us sc hing, témoin oculairè de ces guéunbsp;jjrii'ons étofuiantes, qu’on continue encore tous lesnbsp;a, jours. Quand on ne fait que d’appliquerles anneaux,nbsp;,,ils tirent cofnmc des moiiclies cantliarides , amp; met-9, tent les Nerfs en mouvement. La guéiifon eft d’or-ijdinaire complette au bout de trois jours. Quand on-applique ccs anneaux a des pérfonnes bien portantes,nbsp;5* elks ne feficeiit rkn; Mais les malades éprouventnbsp;,,un mouvement des Nerfs, dès q.u’cn les touche parnbsp;,,rAiniant. Depuis que M. heil a trouvé qu’il eft très-,, commode pour ks mailades de porter ces anneauxnbsp;5* nuit 8c jour, ii a cónftruit des demi-anneaux, qui.nbsp;,*font le meme effet.” Cette narration prél'ente urtnbsp;tafte'charap de reflexions aux Philofophes: furtóut quandnbsp;on Ia compare a ce qui a été dit dans k Mémoire denbsp;M. s T E IG IE HN E R §. 164, léy, 167. êi notc a dunbsp;174. Du réfle M. mesmer revendique la découvertcnbsp;que le P. helL s’attribuc. v. Precis /iiftcrique des fiits r‘rnbsp;latifs au Magnétisme animal. Londres: ipdi. p. ii.
-ocr page 321-(s) Voyei entr’autres Ie' Mercure it Fra/ict pour Mars 1776, oü I’on trouve l’artide fuivanr; p. 205.
,, Le fleur mes mek, Dofteur en Medecine, origi-ïgt; naire de Souabe, guérit de I’Epilepfie par Ia vertu de 1 Aimant, qu’il applique avec fuccès ^ quelques au-,,tres maladies, fans faire miftère a perfonnc de fesnbsp;,, procédés.
5j Lc 25 de Novembre dernier il affembla dans une »gt; grande falie i Munich, oh il eft arrivé depnis quclquenbsp;-,,tems, pluficurs perfonnes attaquées du mal caduc; en
i, préfcnce des Medecins 8? des Chirurgiens les plus ha-
j, nbsp;nbsp;nbsp;biles de la Ville, il en toucha quelques unes de fanbsp;,, main impregnéc de Ia vertu magnétique. Au bontnbsp;,,de cinq a fix minutes, l’accès les prit au plus hautnbsp;j,degré avec de trés-fortes convulfions: Ils revinrentnbsp;»,a eux: le Medccin affura que l’accès les reprendroitnbsp;jj encore, ce qui eut lieu peu de minutes aprèj; maisnbsp;jslemal n’eft plus revenu depuis. S. A. S. l’Elecfleurdcnbsp;,, Bavière fut préfent h cétte operation, qui réusfit par-,, faitement. Le Dodteur mesmer guérit toutes fortesnbsp;,, de Maladies de Nerfs d’une maniere ausfi Ample”.
Voycz ce qu’il faut penfer de ces opërations dans le MémoiredeM. steiglehner §. 171 — i8o, amp;note«nbsp;du §. 174. amp; de la communication de la vertu magné-tique, a rhomme, au moyen d’Aimans artificiels, §.nbsp;*50, 151, 152, du même Méinoire. I! s’agit de dis-tinguer entre Taftion dc l’Aimant fur le Corps hu»nbsp;main, fain, ipjijde ; aélion qui paroit être réelk,nbsp;qui eft du moins un fait qu’on peut examiner par desnbsp;TOME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;moyens
-ocr page 322-goö in. mémoire. Section II. De VAElioft
teurs {k'), avec des Aimans de figure ronde, plane, ovale, amp; a raifon des Membres [auxnbsp;guels il les faut appliquer3 en font ausfi autantnbsp;de prcuves.
Les Experiences mêmes qui font en ap» parence oppofées, comme dans des maux denbsp;N erfs 6c d’autres feniblables, dans lesquels ellesnbsp;n’ont pas eu de fucccs, donnent cependant denbsp;tous cotés aflez de preuves, qu’elles ont eunbsp;une influence fur les Membres, quoique ceux-ci n’ayent pü être entièrement guéris, foit
(h) Voyez ci-d,eirus k Mémoire de M. steigiehner §.159—§.,163. amp; furtout la note c du §.162. A»nbsp;refte on trouve dans Ic Mémoire de M M. andry 8cnbsp;Thour ET fur Ie magnétisme animal, un détail hiftoriquenbsp;a peu prés complet 8c très-intérelTant de tout ce qui anbsp;_cté fait fur cette matière depuis les fiècles les plus re-culés jusqu’a nos jours: il fuffira d’y renvoyer Ie Icsenbsp;tciu.
-ocr page 323-ife VEleBf. ö* duMagn.Jur lè Corps jliuwal. 3®7
peut-être paree qu’on n’a pas employé précé-demment TEleétricité, foit a caufe d’autres Girconftances. J’aitrouvé dans Ie Rapport d'Ex-périences faites avec 1'Aimant dans une maladienbsp;de Nerfs, que M. bolten (?), Medecinnbsp;i Hambourg, a publié, Sc dans lequel on pa-roit refuter toute adtion de 1’Aimant j quenbsp;l’application de 1’Aimant n’a pas rarement aug-menté les douleurs chez quelques perfonnes,nbsp;de forte que, comme on Ie voit dans Ie ƒ oar-de M. F ONS EK A qui eft joint au Rapport, la malade a oré elle-même Ie troifièmenbsp;de Mars les Aimans de les bras Sc de fes jambes,nbsp;apparemment a caufê des douleurs intolérables
qu’elle
(!) Le titre cn eft: joach. frkd. iolten is:ach-*icht vsn einem mit dem kunftlichen magneten gemachte» ^trfuche emer Nerver:- krank/ieit. Hamburg 1775.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4°. Quoi-
que M. bolten oblervc qu’il n’a obtenu aucun foulagc-ment d’un rhumatisme dans les hanches , en appliquant a différèntes parties de fon Corps des Airtiahs qui d’ail-leurs ne lui ont caufé aucune fenfation, il nc feroit ce-pendant pas porté a nier toute action de 1’Aimant furnbsp;Ie Corps humain, puisque le fang contient des particu-les fcrrugineufcs fur lesquelles 1’Aimant agit par la force,nbsp;laquclle peut devenir fenfible a tels ou a tels. C’efl:nbsp;ausfi, comme nous Tavons vü, le femiment de M.nbsp;steiglehner §. 102—107. Mais M. ïolten doutenbsp;la vertu de l’Aimant dans des affedlions nerveufes,
(ju’elle foufFroit, au lieu d’eprouver du fouk-gement: amp; il eft croyable quc fon averfion pour les Aimans ne provient, que de ce quenbsp;loin d’en attendre de nouvelles douleurs, ellenbsp;en efpéroit un prompt foulagement (i*). M.nbsp;bolten le temoigne lui-meme a la pagenbsp;huitierae en ces termes. „ Comme elle n’é-„ prouvoit pas la moindre adtion (foulage-5j ment) de Pufage des Aimans qui fe trou-,, voient a fon Corps, mais que pendant cenbsp;„ terns les acces éroient plütót devenus plusnbsp;55 fréquens, amp; que la roideur des muscles avoitnbsp;„ tellement augmenté, que la bouche etoitnbsp;,5 fermcc,amp;'que les ycux demcurcrent tournésnbsp;55 jusqu’a ce qu’on cut guéri h\ fcrtneture de lanbsp;55 bouche 5 en introduifant une fpatule entrenbsp;„ les dents , amp; les yeux, mais avec beaucoup denbsp;j, peine, en les frottant continuelleracnt, ellenbsp;55 defira qu’on la faignat.” Enfuite 1’Auteur
con-
(;*) M. M. ANDRY amp; THOU RET oDt ausfi eu lie* de remarquer dans le cours de leurs Obfervations quenbsp;1’Aimant a quclquefois commcncé par revciller les don-leurs, amp; les rendre plus aigues (Obf, 8. p. seq.),nbsp;qu’il a quelqiiefois excite de nouveaux fymptóraes ner-veux, ou aggrave les anciens accidens: mais ces efFets f®nbsp;1'ont manifelles d’une mnnière moijis marquee amp; moinsnbsp;conftante. p. 661.
-ocr page 325-/
ie VEleEtr. ö* du Magn. fur Ie Corps ^dni/nnl. 309
continue p. 9- nbsp;nbsp;nbsp;longue fauta prompte-
,5 ment en arrière comme un reflort bande ,, qu’on lachc, amp; néannioins la malade donnanbsp;,, a connoitre qu’elle étoit lalTe de l’ufage denbsp;,5 l’Aimant”.
L’action de l’Aimant fur Ie Corps de cecte malade, laquellc étoit néanmoins reftéenbsp;incurable, paroit affez, ce me femble , par cenbsp;qu’on vient de dire: or e’eft uniquemeut denbsp;cette aétion qu’il s’agit ici.
M. UNZER décrit des effets parfaitement bons, même utiles aux malades dans la defcrip-tion d'une B.gt;cpériencc avec les ulimans artificiels ,nbsp;imprimée en 1775, dans laquelle des Aimans,nbsp;appliques a des Membres convulfifs, font pro-pofés comme la caufe des guérifons qui ontnbsp;fuivi (^). Car comme M. unzer Ie rapporto a la fin de fon Journal^ dans une courtenbsp;recapitulation, p. 134., 4e. points Lesnbsp;mouvemens du Corps 6c des Membres que la
ma-
(^k) Cet ouvragc a été traduit en hollandois dès 1775 pat M. DEiMAN , un des plus celèbres Mcdecins d’A.m-fterdam, amp; des meilleurs Phyficiens de ce Pays: Ie ti-tre eft, GenteskurJigi'Protfntmmi met ilen icor Konji gsmaak-ten Magneet, doer den Heere j. c, u n z E a. Le Traduéicurnbsp;a inféré dans la Preface le détail d’une guérifon tics,nbsp;tpmar^uablc, operéc par lui - même a Amftcrdam. —
310 III. mÉmoire. Section IÏ. Be VABioti,
malade éprouvoit depuis I’application des Ai-mans, étoient différens de tous les autres mou-vemcns convulfifs connus. aquot;. L’adtion fe fai-foit fentir le plus fortement a I’endroit ou etoit le ficse du mal. 3°’ maladie revenoit desnbsp;qu’on avoir oté rAimant, amp; disparoilToit desnbsp;qu’on I’appliquoit de nouveau. 4°. La maladie revenoit ausfi quand la force de I’Aimantnbsp;s’etoit affoiblie, ou etoit devenue inegale:nbsp;5°. Les acces ont ére guéri fans le fecours denbsp;Remedes intérieurs, ou extérieurs.
¦Que pourroit-on encore defirer de plus pour être convaincu de I’adion de I’Aimantnbsp;fur le Corps humain ?
J E rapporterai encore par furabondance, car il ferable qu’au milieu d’Expcriences finbsp;nombreufes amp; fi variécs, la Queftion roulenbsp;plutot fur le comment, que fur I’exiftence denbsp;pareilles aftions; je rapporterai dis-je une petite Experience faite tout recemment fur unnbsp;Animalj en ma prefence, 6c en celle de plu-fieurs favans Amis, par un grand Amateur denbsp;Phyfique. Cet Amateur avoir requ depuisnbsp;peu de jours deux Airaans artificiels, faits parnbsp;M. scHÜBLER, célèbre artifte a Hambourg,nbsp;êc felon la forme qu’on leur donne a Vienne.nbsp;Ils étoient un peu cotirbés, comme M. helenbsp;a coutume de les faire pour les jointures des
doigts,
-ocr page 327-doigts, amp; a peu pres de Tépaiffeur d’un Fer de Briquet. Cet Amateur nouriflbit depuis plu-fieurs années parmi fes Animaux domeftiques, unnbsp;vieux Chat, dont la patte droite de devantnbsp;ctoit depuis tres - longtems courbée vers Iénbsp;haut, foit par une contraction, ou une para-lyfie de Nerfs, foit par quelqu’autre accident-:nbsp;de forte que Ie pauvre animal ne marchoit quenbsp;fur trois pattes. Curieux d’éprouver par lui-même l’adion fi vantée des Aiiqans, il prit eenbsp;Chat, releva les poils de la paitie fupérieürenbsp;de la patie de devant gauche, amp; de la pattenbsp;poftérieure droite , amp; il y lia fes deux Aimans-Le Chat n’avoit pas eu ces Aimans pendantnbsp;une demie-heure, qu’il commenqa a crier nii-fcrablement, qu’il s’occupa a fe mordre, Scnbsp;qu’il tachat de défaire ks Aimans. La patte art-térieure droite fe courba eil même tems beau--coup vers le haut, Sc étoit comme un rouleaunbsp;a demi ouvert. Au bout de quelque tems ortnbsp;defit les deux Aimans, Sc les douleurs du Chatnbsp;parurent adoucies : la patte s’abailTa, Sc re-vint a fa premiere fituation. On repeta la mc-mê chofe quatre ou cinq fois, amp; l’effet parut;nbsp;étre le même a chaque fois (/è *). A la vérité
TA-..
(1;*) M. DEiMAN i traité une fille dc.dix-fept ans, i.,
rAnimal ne fut pas giiéri par-la: fes douleurs étoient plutot aggravées. Mais, l’incurabiliténbsp;du Mal, qui étoit peut-être accompagné d’u-ne fraéture d’Os, ou d’une lefion intérieure,nbsp;peut en avoir été la caufe. Paslbns a préfentnbsp;a rexplication de la Quellion qui nous importenbsp;Ie plus.
hquclle il étoit rcfté, a la fuite d’une fièvre tierce, une violente retraétion de Ia jambe; depuis prés de deux ansnbsp;qu’elle étoit dans eet état, la jambe étoit extenuée a unnbsp;point extréme: ü y avoir d’ailleurs fièvre heéfique. Aprèsnbsp;quatorze jours de l’application des Aimans, la jambenbsp;s’étoit redreffée, la fièvre avoit ceffée, l’appetit étoit revenu, amp; la malade avoit commencé a marcher. Mem.nbsp;it la Socitti Rgyale de Médecine. Tom III. p. 570. V. auslïnbsp;les Obfervations, réflexions, amp; citations de M. M. an-9RT Sc iHoUKBT dans Ie même Mémoitc p. óia, feqq.
Examen de la Queflion: comment les Forces ileStriq^ue 13 magnéti^us peuvent - elks agir knbsp;fur Corps Animal.
Pour que ces forces puiffent agir for Ie, Corps animal, il faut qu’il y ait dans celui-cinbsp;quelque chofe qui foit capable de recevoir lesnbsp;effets de ces Forces, de les augmcnter, amp; denbsp;les reiidre fenfibles: car, ni rÉleftricité, ninbsp;Ie Magnétisme ne peuvent agir for des lujecsnbsp;qui n’ont pas cette propriété ft néceffaire.
Nous trouvons, a la vérité, dans Ie Corps animal la propriété de recevoir rÉleclricité,nbsp;amp; de la communiquer a d’autres Corps. Maisnbsp;nous n’y remarquons pas, au premier abord,nbsp;la caufe fortifiante néceflaire pour la fenfation \nbsp;ni ausfi ce qui peut y exciter pavticulièrementnbsp;la matière cieétrique, la développer, ou prin-cipalement produire fes repercusfions qui cau-fent ia commotion ou les fecoufles dans les jointures. La connoifomce que nous pofledons desnbsp;parties extérietires du Corps, ne nous inllruitnbsp;pas foffifamment fur la caufe pour quoi les Ai-mans agiffent fur Ie Corps animal, amp; y exci-
V 5 nbsp;nbsp;nbsp;tent,
-ocr page 330-1^'’
3ï4 III- MEM. Sect. III. Exam, delaman.dont
tent, comme il a etc dit ci-deffus, des fenla*-tions douloureufes, amp; quclquefois ausfi des fenfations qui rendent la fanté. H faudra donenbsp;faire préalablement quelques remarques quinbsp;nous conduiront a la véritable fource de ces
fenfations.
Le liege des fenfations des Animaux eft dans le fenforium commune.^ c. a. d. dans I’endroit ounbsp;putes les extrémités des Nerfs fe raflemblent. IInbsp;faut done que ebaque mouvement des fens foitnbsp;porté au fiege de 1’Arne par les Nerfs qui y fontnbsp;deftinés, afin d’y exciter une fenfation propor-tionelle. II s’agira done de rechercher d’abordnbsp;fi on ne peut rien trouver dans la ftruörure desnbsp;Nerfs, ou dans leur intérieur, de quelque nature que ce puific être, par ou le mouvementnbsp;de la matière cleétrique ou magnétique peutnbsp;devenir une fenfation :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a°. Nous favons par
l’Expérience journaliste, que les fenfations de I’Ame font beaucoup changées, empê-chées, OU fortifiées par la différente conftitu-tion du fang: Sc des Obfervations phyfiologi-ques nous enfeignent ausfi, que le fang exercenbsp;par fa circulation, au moyen de fes différentesnbsp;impresfions, unc grande influence fur les eir-conftanccs tant du Corps que de l’Arae. Hnbsp;faudra done examiner chymiquement quellesnbsp;font les parties conftituantes du fang, pour y
trou-
-ocr page 331-• Ö” Is Mugn. agisf fur 1$ Corpi Animal. 315
trouver, peut-être, quelque chofe qui puifle exciter TEleftricité 6c Ie Magnétisme. Cenbsp;fera k matière des trois articles fuivans; Ie premier aura pour objet la Recherche des Nerfs jnbsp;lefecond, celledufangj Ie troifième,lacon-féquence qui refultera des deux Recherchesnbsp;précédentes pour I’Eledricite fic pour Ic Magnétisme.
Recherches fur les Nerfs.
C’e s T la doctrine de presque tous les Phy-^cieiis de nos jours, que les impresfions qui lê font dans les organes corporcls, ne deviennentnbsp;pas fenfibles a 1’Ame par Ie choc, ou Ie trem-blement de Nerfs ékftiquesj maïs que ccttenbsp;communication fe fait au moyen d’une matièrenbsp;fluidé contenue dans 1’intérieur des Nerfs; Scnbsp;cette doétrine eft évidemment confirméc en-tr’autres par les Expériences de M. M. b el-Sc FERREiN, dans Tune desquelles onnbsp;a obfervé qu’ayant lié Ie Nerf phrénétique,nbsp;Ie Diaphragme eft devenu paralytique, maisnbsp;qu’ila recouvré fon mouvement, quand on anbsp;pvc (Té ce Nerf entre les doigts, ou qu’on l’anbsp;piqué avec une Aiguille, dntre la ligature Scnbsp;Ie Diaphragme: ce qui ne lauroit s’expliquer
par
-ocr page 332-On
(/) Cette experience ell décritc id un peu obfeure-inent; M. le cat la rapporte av’ec route la clarté pos-fib'e dans fa Differtation qui a rempsrté en 1753 le prix de I’Academie de Berlin, amp; qui a cte iraprimee dansnbsp;cette Ville avec d’autres pièces fur le mème fiijet ennbsp;1754. On y a fait en 1763. une fecondc edition aug-jnentée de cet Ouvrage fous le litre de Traité de l’lixis~nbsp;fence, de U Nature , cx ties Proprietés du Plmde des Nerfs amp;c.
Voici comment 1’illullre Auteur s’cxp ime fur I’Experien-ce en quellion, p. 22 — 23. nbsp;nbsp;nbsp;lié, d’après eellin,
,,1e nerf diaphragmatique, fon muscle ell tombé en pa-
,,ralyfie. -- Nous avons pris entre deux doigts,
,,d’apiès le grave Auteur cite.le nerf diaphragrnati-,,que, amp;: nous 1’avons comprimé en glilTant ks doigts ,,depuis la ligature jusques prés du muscle, comme pournbsp;,,pouircr vers celui-ci le fluide nerveux, amp; le diaphra-„gme s’ell mis en mouvement. Cette friftion celTant.lenbsp;„ muscle redevenoit paralytique : en la recommengant, ilnbsp;j,fe remettoit cn jcu: cette manoeuvre a été repetéenbsp;„plufieurs fois de ftiite, cependant a la fin la friélionnbsp;,,devenoit inutile: clle n’étoit plus fuivie du mouve-3, ment des muscles, comme li le vaiffeau nerveux fe
,, fut épuifé de fluide. - Au lieu de comprimer le
,,nerf du haut en bas, du depuis la ligature jusque vers ,,le muscle, nous I’avons fait, comme M. ferrein.nbsp;j, de bas en haut. Le diaphragmc a de mème reprisnbsp;„ fon mouvement. Nous nc I’avons frotte dans aUquot;nbsp;}gt;cun fens, mais nous I’avons pique avec une Aigudl'*
fÉlec. ü* Ie Magn. (tgisf. fur Ie Corps An'miü. 3
On demande de Quelle matière Ie Fluide nerveux eft compofé ? Pour ne pas entrer dansnbsp;trop de détails fur uneQueftion qui a étépropo-fée dés 1753 comme un fujet de Prix par l’A-cadémie de Berlin, je me joins entièrementnbsp;au fcntiment de quclques modernes qui pen-fent, que la matière fluide des Nerfs, ou Ienbsp;Fluide nerveux, n’eft qu’une efpcce de matière éleétrique, qu’on trouve en différentenbsp;quantité dans tous les Corps, mais de faqonnbsp;que ce Fluide n’efl: jamais dans les Nerfs dansnbsp;eet état de vivacité amp; de mouvement qui a lieunbsp;quand on éleètrife les Animaux: mais, qu’il ynbsp;eft, a caufe des particules hetérogènes, tancnbsp;fulfureufes que fanguines les plus legères Sc lesnbsp;plus tenues qui y font mêlées , dans un étatnbsp;plus fixe , Sc conféquemment trés - fenfiblc-ment différent de la matière éleélrique plusnbsp;fubtile qui fe trouve dans l’Air.
Ce fluide agité par Ie Corps extérieur, ou par Ie mouvement phylique que produit l’em-pire de 1’Ame, peut facilenaenc ctre la caufenbsp;immediate des fenfations: furtout puisqu’il eftnbsp;prouvé par Expérience, que ce Fluide, mê-
me
Is musde s’cft contraöé comme dans les Expérien-,,ces précédentes”,
-ocr page 334-3i8 ill. ui.H.^'E.CT.Wl.ÈncM.delamm.iont
me lorsqu’il eft Ie plus fubtil, s’attache dilFé-a'etnment a difFérens Corps, Sc les fuit, même tn abandonnant Ie plus court chemin, par desnbsp;voyes obliques, Sc des détours. D’ailleurs,nbsp;ie mouvement prompt, Sc prcsqu’incroyablenbsp;des muscles du Corps au commandement denbsp;VAme, Sc reciproquement, la produftion éga-lement prompte des fenfations de l’Ame a lanbsp;prémière impresfion des fens, objet en quoi con-llfte 1’influeuce de l’Ame fur Ie Corps Sc dunbsp;Corps fur 1’Ame, oule Commerce del' Jme,s'cTi-plique de cette manière infiniment plus facile-mént que dans tout autre Syftème j puisque Ienbsp;Fluide éleélrique fe meut très-promptement d’u-iie extrémité du Conduéteur a 1’autre. Nousnbsp;favons ausfi par Experience, que les Membresnbsp;frappés d’Apoplexie, acquièreiit deréchef du
mouvement Sc du fentiment par 1’Eleétricité j puisque la matière éledrique qui s’y trouvenbsp;fixée, OU épaisfie,eft de nouveau excitée parnbsp;la nouvelle matière éleftrique qui y entre, SCnbsp;Ié fecouement qui s’enfuit. D’ailleurs la retraite du Fluide nerveux eft toujours lice dansnbsp;Ie Corps avec celle de la matière éleétriquejnbsp;puisque les membres attaqués d’apoplexie, 6Cnbsp;les orteils, qui font rudes Sc couvert d’un cal,nbsp;ne donnent jamais, au premier commencementnbsp;de rÉlcélricité , des étincelles éleélriques,
OU
-ocr page 335-f Èlec. öquot; Magn, agisf fm Ie Corps Animah 319
OU n’en foumiflent que de très-foibles: amp; qu’il eft beaucoup plus difficile d’éleftrifer des per-fonnes phlegmatiques, dont les forces font di-minuées, que d’autres. Les hornes de ce Mé-moire amp; Foccafion ne permettent pas d’allé*nbsp;guer plus de preuves de cette probabilité j ni denbsp;Ia défendre contre routes les objedtions. Onnbsp;peut trouver quelques unes de ces preuves gt; quenbsp;j’adopte abfolument, dans les pieces couron-nées, qui ont été publiées en 1754 pari’Académie de Berlin, fur Ie Fluide nerveux: fur-tout dans k feconde 8c la troifième. Je menbsp;contente d’avoir rapporté les demonftrationsnbsp;les plus frappantes. Paflbns a préfent a la feconde Recherche.
Examen des parties intégrmtes dont Ie Jang du Corps Animal eft compojé.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J
Qua ND on analyfe Ie fang Chymiquement, il y refte a la fin de tomes les operations unenbsp;Terre calcaire fimple, qui fait effervescencenbsp;avec les Acides, Sc qui fe criftallife, quand onnbsp;1’a tirée des Os humains par le Vinaigre Ie plusnbsp;fort. Mais, cette Terre qui paroit fi limplenbsp;contient des particules martiales, c. a. d. dunbsp;vrai Fer. Pour le prouver, qu’on prenne du
phlo-
-ocr page 336-3aoIII.MÉM. Sect.in. Exd!?®.delaman.dont
phlogiftique, ou qu’on augmeiite feulement Ie Feu, on verra que ces particules terreufes fenbsp;fondent en véritable Fer, qui eft enfuite attirénbsp;parTAimant (»z). On obtient des fleursjau-nes en traitant cette mème terre avec du felnbsp;ammoniac. Le fang feché, quand il eft dis-'fout par l’Alcali, amp; qu’on y verfe de l’Acidenbsp;vitriolique, produit du Bleu de Pruflè. l’In-fufion de Noix de Galle, raêlée a la terrenbsp;c.alcaire du fang, produit de l’Encre. Enfin,nbsp;¦la maffe qui refte après la diftillation du fang,nbsp;produit avec l’Acide vitriolique, un Vitriol denbsp;Mars, amp; donne une couleur brune au Verrenbsp;mctallique: eflPets qui ne fauroient avoir lieunbsp;fans la préfence du Fer. A la vérité un Auteurnbsp;franqois ( « } a foutenu il y a longtems, quenbsp;ces Experiences 8c d’autres pareilles ne prou-vent pas que le Fer exifte dans le fang avantnbsp;qu’on ait faite l’analyfe de celui-ci, amp; encorenbsp;moins, que ce n’eft pas uniquement pendantnbsp;l’Anaiyfe mcme, que le fang fe forme en pai-
ticules
{m) On trouvera de quoi fe fatisfaire plus complettC' ment fur ces articles, en confukant le DiéJiormaire denbsp;C/iymie de M. macquïr: Art. San^, amp; Os. Tom. III.
(») M. GEOFFROT étoit de ce fentiment. Mem. i’Acad. 1707. p. 178.
-ocr page 337-rÉ.lec, nbsp;nbsp;nbsp;Ic Magn. ajisf. fur Ie Corps Animal, gai
ticules ferrugineufes. Maïs, foutetiir ceci, c’ell contrarier toutes les Experiences qu’on %nbsp;faites, non fans beaucoup de peine, .amp; fansnbsp;pénétration, mais fi fouvent fans fuccès, furnbsp;la compofition du Fer. a”. Comment éludernbsp;alors la force de Targument par lequel on prou-ye fans peine, que la couleur.rouge du fangnbsp;provient próprement des particules de Fernbsp;qui s’y trouvent? Car il eft prouve en Chy-mie, que c'efl; feulement dans les particulesnbsp;rouges du fang qu’on trouve du Fer; qu’on ennbsp;trouve d’autant plus qu’elles font plus rouges,nbsp;amp; d’autant moins qu’elles font plus pales: quenbsp;c’eftpar conféquent' du mélange intime des parties martiales, huileufes, falines, que nait lanbsp;couleur rouge du fang: tout comme cette couleur eft ausfi produite par Ie melange de certainsnbsp;efprits, Ou qu’on me donne une caufe plusnbsp;probable de la couleur rouge du fang!
%. III.
.Confé^uence quant k l'aSlion des foroes élec-' trique Ö* magnétiqtit.
Il fera facile de coraprendre, d’apres les remarques précédentes fur la compofttion dunbsp;Fluïde nerveux Sc du fmg des Corps animaux,nbsp;X o ME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;com-
-ocr page 338-gil Ifl. mÉm. .IVL. De h manierÉ doni
comment la Force éleftrique5 ausfi bien que la magnétique, agir fur Ie Corps animal.
J’A u R AI s a la vérité dans ce cas pü dédui-^ re cé qui concerne la Nature du Fluïde ncr*nbsp;veux 8c du lang o, pofleriori^ c. a. d. j’auroisnbsp;pü raifonner de 1’effet a la caufe: amp; conclurenbsp;dés aólions, qu’il eft prouvé que les efFctsmag-fiétiquès 6c éledtriques font llir Ie Corps animal j. quellcs font les parties intégrantes de ceSnbsp;Corps. Mais la démonftration étanc fondéenbsp;für des conféquences rationelles, 6c fur desnbsp;Experiences touchant la caufe matérielle fon-daméntale des Adtions, cllc n’en fera que plusnbsp;flable.
Le Fluidé NerVeux efi me forte de Fluïde êleÉlrique, mais plus fixe, plus chargé de par*nbsp;ticules hétérogènes (^SeSi. III. §.l). On con-^oit done ficilement Comment rimpresllonnbsp;qui fc fliit 'fur les organes corporels, le trera»nbsp;blottement excité par-la dans les flbrilles Ncr-veufes qui fe trouvent a 1’extérieur de ces or-ganes.j 8c même le Fluide éleétrique que lesnbsp;extrémités des Nerfs foütirent, agitent le Fluide électrique qui exifte dans les Nerfs, l’exci-tent a fe .mouvoir promptement, 8c commentnbsp;ce tremblottement 8c ce mouvement rapidenbsp;font propagés jusqu’au fiege de l’Ame: d’oünbsp;doit s’enfuivre quelque fenfation, 6c même
rÉkc.^kMagn.agisf.fiirle Corps Animal. 31!
de k .douleui-j fi le mouvement de. la matière clecbrique trouve quelque part des obfta^nbsp;cles.
Lc Sang contient des farticules ferrugi^iu* fes (0), QSeS. III. §,a). Ü en relulte quenbsp;le Fluide éleftrique eft fortement attire dans isnbsp;Sang, puisque les Experiences prouvent qu’il:nbsp;I’eft fortement pair ies Corps ferrng’ineux amp; au-tres Corps métalliquBs. Or, arrivc-t^il que ïënbsp;fang éprouve quelque part dés obltacles dans fanbsp;circulation, ou mêmé, ya-t-il quelqud melange de pames hétérogenes‘tiuifibies, il peutnbsp;fefulter de la fecoufle qui fUit I’attractiori de knbsp;hiaticre éledtriquè, qüe le fang fe remette fa-cilement én mouvement, ou qu’il fefafleünénbsp;fecrétion avantageufc des ingrediens lulifibles.nbsp;On explique trcs-facilement de cettemanicrenbsp;les aftions de l’Éleétricité dans les Paralyfies^nbsp;les Apoplexies, les roaux de dents amp;c., amp; ottnbsp;fen peut faire Papplication a chaque cas particulier.
¦PöUR ce qvu eft de la Force iitagnétique^ On peut de la raêmè maniérc attribticr tacile-ment fes eftets a k prefcnce'du Fer days le
ang
{0) V. le §. 155. du MeinoivC de M. iTEictEhUEB / le §. 13. du mien.
3'2'4 ÏII- mÉm. Sect. llï. De la maniere dont
^'quot;'g nbsp;nbsp;nbsp;^ méme au Fluïde éledtrique qui
fe' trouve dans les Nerfs: lurtout ll 1’on con-£dère ce que j’ai die ci-defl'us de l’Analogio des deux Forces QSe£t.. 1. §• 3)- L Aimantnbsp;attire Ie Fer. Cette attraction peut êtrejoin-te a plufieurs mouvcmcns amp; a des fccouflesnbsp;fimultanées des parties voifines. Mais, ellenbsp;exerce ausfi en même tems, ou plutótlama-tière éleclrique exerce vers l’Aimant une im-pulfion extraordinaire, amp; une attraction reciproque. Mais, cette impulfion, 6c cette attraction peut fouvent par fa connexion intimenbsp;produire, dans les vaifleaux amp; dans les partiesnbsp;internes du Corps, des changemens, ainfi quenbsp;les eflfets qui en refultent felon la variété desnbsp;circonllances.
En outre, il n’cft pas incomprehend-ble, d’après les Principes même que la Recherche Phyfique de l’Aimant nous préfen-te, (Seêl.ï. §.3.} qu’il y peut naitre dans quelques Corps, c. a. d. dans ceux qui con-tiennent plus d’ElcCtricité naturelle, amp; ausfinbsp;dans une cevtaine proportion plus de particulesnbsp;ferrugineules, une efpèce de Magnétis?ne animal ^ amp; cela par une certaine liaifon qu’il y a
entre
ip) V. les §, 1Ó3 amp; 167 du Mémoirc de M.
tEHt.EiV.
-ocr page 341-fÉlec. 13 ïe Magn. agisf. fur Ie Corps Animal, 'ga,^
emre les paiticules ferrugincufes qui Ce trou-vent dans ces Corps, Sc leur Elcóci-icité naturelle. Mais je ne prétcnds avoir indiquc qu’cn palFant une hypothèfe, au moyen de laqucllenbsp;on pourroit dire qnelque chofc en faveur dunbsp;Magnétisme animal; amp; exciter d’lubiles Phy-ficiens a la perfeflrionner dans la fuite par desnbsp;Expériences fouvent reitérées, ou a qn pro-une autre plus exadte.
5x6
III. M É M o I R E.
J’a I promis des le commencement de cft Mémoire, de propoier un petit ^flai hypo-tbctïque d’un iylteme conjectural touchant upnbsp;même genre de caules pour les deux Forces.nbsp;Je le hazarde d’autant plus a préfent, qu’on m’anbsp;fair voir, que leur Analogie prouvée ci-delTusnbsp;^ la convenance de Icurs adtions ne fauroitnbsp;même avoir lieu fans cette caufe fondamentale.
Je conjeéture done, que les adtions des deux Forces proviennent d’un même Ether,nbsp;qui environne de Ton atmofphère les Corps idioé-jedtriques ausfi bien que I’Aimant, mais celui-qi d’une Atmofphère plus grosfière. Sc plusnbsp;hétérogène. Cette atmofphère dq I’Aimantnbsp;exerce fon attradtiop particuliere fur les parti«nbsp;cules feiTugineufes, amp; les attire a elle, peut-etre a caqfe de fa texture fort femblable a cellenbsp;de rAiin^nt, ou de la plus grande impulfionnbsp;de fa matière. La diflancc a laquelle I’Aimantnbsp;lt;:xerce fon adtion ne fait ricn ici, puisqu’il eftnbsp;ponnu par les Experiences des Phyficiens, amp;nbsp;furtout par les pouvelles Experiences de M.
? c H A E F F E u fur I’Eledtrophore, dont nous lyons parld §i-dellus, que I’Ether de I’Elec-
-ocr page 343-A p P E N D I 3^7
tricité aótuellement agiflante, peut agir a travers les murailles , amp;les murs mitoyens.
L’Éther du Corps magnétique s’étend en tourbilion felon la longueur, d’un Pole anbsp;I’autre j eft attiré par celui - ci, mais dérechefnbsp;repouflc, par Ie flux fuivant, vers celui dontnbsp;il étoit forti. On en peut conclure ce qui anbsp;lieu dans les différens Phénomènes des (feuxnbsp;Poles, puisque de cette faqon ia direótion dunbsp;Tourbilion magnétique eft; reciproque, Sc différente.
Le Fer, ou l’Acier, éprouve par Ie frotte-ment, par la percusfion, comme ausfi par une fituation verticale longtems continuécj unenbsp;fecoufle proportionelle, ou du raoins un changement dans fes parties extérieures, ou ausfilnbsp;dans fon atmofphère éthcrée, de forte quecel-le-ci attire a foi encore une plus grande quan-tité de pareil Ether éieélrique, le retient, Scnbsp;qu’il peut fe rendre de lui-même propre auxnbsp;phénomènes magnetiques. ¦ De-la le Magnétisme arnficicl.
Pour ce qui eft de I’Explication de tous les autres Phénomènes 8c de routes les autres.nbsp;Expérienecs , rinclinaifon, la déclinaifon denbsp;1’Aiguille See.-, je m’en dens au fentimentnbsp;d’autres Phyficicns; fi ce n’eft que, felon cenbsp;fyftème, divers cas paroiflent exiger de petit amp;
gaS III. MemoirE. Appendice.
changeraens dans la manière dont on les ex-plique.
# * *
Je crois avoir a£tuellement fatisfait a line Queftion, dont la reponfe reftera hypothéti-que ausfi longtems qu’on ne fera pas d’Expé-I'iences fufHfantes felon I’hypothefe que je viensnbsp;d’établir, 6c d’apres ce point de vue. Quantnbsp;a moi, je fuis ausfi convaincu de 1’Analogienbsp;Phyfique des deux Forces, amp; de Icur influence fur le Corps animal, que je le fuis de I’im-posfiblité qu’il y a de parvenir, peut-ctre encore au bout d’un deqai - fiecle, a un Syftèmenbsp;qui puiffe parfaitement fubfifter: furtout ausfinbsp;longtems qu’il y regnera dans la Phyfique d’an-ciens préjugés, amp; des attachemens a certainesnbsp;opinions, qui ne peuvcnt être disfipces qu’a-près un très-long terns, 6c quile doivent ctrenbsp;i U fin,
PLUTARQUE, dans fes Sympojlaqttes ^ Liv. V- Queftion VH- Traduttionnbsp;d’AMYOT. Tom. II. p. lap. feqq. de !’£,
dition de i6il.
S’eftant quelquefois emeu propos il table touchant ceux .qu’on dit qu’ils charment, amp; qui oqt 1’Oeilnbsp;enforccleur, les autrespaffoyent la chofe en riféenbsp;moquerie. Mais Metrius Florus, qui nous donnoitnbsp;a fouper, dit que les effects qu’on en voyoit ai-doyent menieilleiifement au bruit qui en efloit: amp;nbsp;qa'i! n'eftoit pas raifonnahle, que Jt on ignoroit lanbsp;eaufe cVune chofe falie, on la mefcreufi pour cela,nbsp;attendu que d’une infinité d’autres chofes, qmfuntnbsp;iccljernent en effence, nous n’en pouuons cotn-prendre la cauP.'. Car généralement, qui veutnbsp;qu’en toute chofe il y air raifon aparente, il epnbsp;ode la merueiÜe, parceque la oü on ignore la cau-fe, la commence-on a douter, amp; enqiièrir, quinbsp;eft a dire, philofopher: de manière qu’on peut direnbsp;que ceux qui descroyent les chofes merueilleufes ,nbsp;oflcnt toute Ia Philofophie: mais il faüt de tellesnbsp;chofes chercher Ie Pourquoy il en eft ainflavec lanbsp;raifon; qu'il efi ainfit prendre de rHiftokes
-ocr page 347-SUR
LE MAGNÉTISME ANIMAL, S fur k Syftème de M. Mesmer,
%. I. ^^UOIQUE M. STEIGLEHNER.
sit parlé du Magnétisme Animal dans les trente demiers §§. de fon Mémoire, amp; qu’il ait faitnbsp;Voir riiiuiion des Expériences qu’gn a employees pour prouver la réalité de ce Magnétisme , nous croyons qu’il ne fera pas inutile denbsp;donner une expofition exacte de toutes les parties de ce fingulier Syftème, qui a fait tant d®nbsp;bruit depuis quelques années gt; 6c de la fairenbsp;précéder de quelques remarques, propres anbsp;fixer Ie fens des mots qu’on employe, amp; a in-diquer de quoi il peut étre queilion quand onnbsp;examine s’il exifle véi'itablement un Magnétisme animal.
§. 'i. A L E prendre dans Ie fens propre , Ie mot Magnétisme iignifie ratlion de l’Aimant 6cnbsp;de tont Corps aimanté, ou la force avec k-q.uelle ces Corps agifTent fur les autres Corpsnbsp;qU(i font fcumis a leur action. Mais on Ie
prend
-ocr page 348-33'! Reflexions fur leMagn. Anim. Definitions ^
prend encore, 8c cgalement dans le fens pro-pre, pour I’aptitude d’un Corps a eprouver les efFets de la Force magnétique; amp; pour lanbsp;facultc que tel ou tel Corps pourroit avoir denbsp;produirc des cffets a tons egards pareils a ceuxnbsp;de rAimant. C’elt ainfl qu’on dit, \q Magné-tis/ue d line lame aimantée, pour en défignernbsp;la force amp; les effets; le Magnétisme de la Pla-tme, pour indiquer que ies paillettes de cenbsp;M'tal peuvent être attirées par rAiniant; Iénbsp;Magnétisme de la Terre, pour exprimer que lenbsp;Globe Terreftre produit dcs effets exa£tementnbsp;femblables a ceux qu’on obferve dans l’Aétionnbsp;de rAimant. Ce font la, ce me femble, lestnbsp;idéés qu’on a primitivement attachées au Motnbsp;Magnétisine, 8c qui en conftituent le fens pro-pre : 8c e’eft dans ce fens que j’ai employé cenbsp;mot dans mon Mémoire fur I' Analogie de I'E”nbsp;hamp;ricité ö* du Magnétisme: v. §.2,5. p. 5a dunbsp;Iet Tome de ce Récueil.
§.3. Maïs, qu’eft-ce qu’éprouver les ef-•fets de la Force Magnétique? Qu’eft-ce que produire des effets parells a ceux de 1’Aimant?nbsp;Les effets les plus palpables de 1’Aimant, lesnbsp;fculs même qui ayent été parfaitement confta-tés jusqu’a ces derniers tems, ce font l’attrac-lion öc la répulfion d’un autre Aimant: Tat*-
trac-
-ocr page 349-txpof. des différentes effïces deMagn. Animd. 33®
traftion du Ferj amp; Ie pouvoü- de mettre leFer «u état d’attiier 6c de répouffer, en mmiot denbsp;próduire les mêmes cffets que 1 Ainiant produitnbsp;a régard dü Fer 8c d’im autre Aimant. Cettenbsp;aétion de 1’Aimant n’a lieu que pout* Ie Fer feuLnbsp;Selon CCS Principes,Ie mot Magnétisme, appli-qué a un Corps différent del’Ainiant, ne peutnbsp;fignifier que l’aptitude d’ être attiré ou répouffénbsp;par r Aimant, 8c de rgcevoir la force d’agir fur Ienbsp;Fer comme Ie feroit 1’Ainiant même. Alais,nbsp;dira-t-on, 1’Aimant ne pouroit-ilpas agir furiesnbsp;Corps, OU du moiiis' fur quelques Corps, d’u-ne manière ditïercnte de celle dont il agit flu'nbsp;Ie Fer? ne pourroitril pas próduire fur certainsnbsp;Corps quelques modifications différentes denbsp;1’attract ion, de la répulfioii, Sc de la communication des forces vulgaircnient dites magné-tiques? amp; ne devroit-on pas ausfi entendre parnbsp;Ie mot Magyiétisme ^ l’aptitude d’un Corps anbsp;recevoir de 1’Aimant une impresfion quelcon-que, différente niême de celle qu’en regoit Ienbsp;Fer, ainfi que la faculté de pouvoir próduire, dnbsp;fon tour, fur d’autres Corps la même impresfion, après l’avoir préalablement requelui-mê-
nie de 1’Aimant? Sans do,utequ’onle pourroit; mais ce n’elt plusalors prendre Ie motnbsp;me dans Ie fens propre: c’eft donner a ce fensnbsp;une Qxtenfion plus ou ujoins confidérable, feloa
qu'on
-ocr page 350-qu’on prétendraque la modification, qüe tel ou tel Corps peut cproüver dèTAimant ^ n’eft pasnbsp;jóinte enmême téms aTattraftion, 4 la répulfi-oh 5 amp; a la force magnétique proprement dite ^nbsp;oü qu’elle Teft- Car fi elle l’eft j ces Corps pos-fédront encore, outre les propriétés ordiiiairesnbsp;dë l’Ainiant, ou Ie Magnétisme proprementnbsp;dit, cette modification particuliêre, quellenbsp;qu’elle foit: amp; l’extenfion qu’on donne au fensnbsp;piropre du mot Magnétisme feramoins grande,nbsp;que fi l’ön foutient, que ces Corps ne reqoi-ventde l’Aimant rien qui reflemblc a la forcenbsp;magnétique ordinaire , mais feulement une im-presfion d’iin genre ttès-dilférent, Sc qui n’anbsp;tien de commun avec cette force {a).
§. 4- A
(a) Nous n’entrerons dans aucun détail far la preten-due influence de l’Aimant fur I’Efprit. On fait que cette opinion a regné dans ks terns les plus anciens: qu’O-NOMACRIÏK Athénien , qui vivoit dans la 6o. Olympiade , recommandoit I’Aimant pour entretenir I'amitie,nbsp;pour reconnoitre la fidélité des Femmes amp;c. reveries quinbsp;ont été transcrites par' plufieurs Naturaliftes pofteiieurs jnbsp;ainfi que par makèóduüs gallaes dans fon Foemcnbsp;larin' dt Lafidamp;us. De pareilles reveries ne méritent pasnbsp;de nous occuper. M. mesmer pretend ausfi, maiS furnbsp;des fondemens très-différens, que le Magnétisme, c. a. d.-l’Aimant employé fuivant fes procédés, dont nous parle-rons §. i8, cft propre a combattre la Mélancolie amp;
Ma-;
-ocr page 351-expof. des Ai ff ér ent es efphes de Magn. Animal. §§5
§. 4. A PRENDRË done Ie Blagnétisme^ 6c dans Ie fens propre du mot, Sc dans cettenbsp;extenfion du fens propte de laquelle nous ve-nons de parler, on ne peut entendre par 'Mag^nbsp;nétisme Animal, qiie ces trois chofes i J . Qu’uilnbsp;Corps animal peut recevoir dé 1’Ainiaht lés-mc-mes propriétés que Ie Fer en reqok, '6t qü’ilnbsp;peut 'enfuite produive a fon tour les mêmes ef^-ifets: IP. Que Ie Corps animal peut recévóirnbsp;de 1'Aimant une impresfiön, une modificationnbsp;quelconqué, foit femblable a quelques ég-ardsnbsp;a célle que Ie Fer en regoit, quoique dilFérentenbsp;par fa Nature , foit une impresfïon totalemcntnbsp;différente; Enfin IIP. Que Ie Corps animalnbsp;peut communrquer cette impresfiön a d’autresnbsp;Corps animaux, après l’avoir regue elle-mê-me de l’Aimant.
L A Queflion du Magnétisme animal fc re-duit done a une queflion de Fait , mais a un Fait très-difficile a conflater, amp; qui conlille,nbsp;comme on vient de Ie voir, en trois partiesnbsp;trés-diflinéles, lesquelles, quoiqu’elles doiventnbsp;toutes trois être decidées par TExpenence ou
par
Manic, v. Méinoire de M. M. an dry 8c tkouret dans les Memoim dt la Seiiéti de Médecine, p. 568 dunbsp;3e. Volume.
-ocr page 352-par I’Obfervation, n’admcttcnt pas le même gei^re de preuves.
§. 5, 1“. IL s’agit done d’examiner d’abord il le Corps animal peut recevoir de 1’Aimancnbsp;les mêmes effets que le Fer en regoit, c. a. d.nbsp;s’il en peut recevoir la faculté d’attirer le Fer jnbsp;d’agir fur 1’Aiguille aimantée? M. m e s m e rnbsp;le prétend: Mais les Experiences dc M. M.
STEIGLEHNER SC KLINKOSCHne lais^
fent pas la moindre ombre de vraifemblance i cette prétention (^), qui d’ailleurs, quand
nous
(è) V. Mémoire dc M. steiglehner, §. CL. 8c note c decc §. , §. CLI. CLII. CLIII. amp; note lt;. fur lanbsp;premiere Partie du Mémoire de M. burner. Nousnbsp;n’hefiterons pas ^ etablir egakment, que rAimant ncnbsp;Communique pas fa vertU magnétique i quelqu’autrenbsp;fubllance différente du Fer: amp; nous fommes perfuadésnbsp;que I’Eau aimantie que quelques Medccins, d'ailleursnbsp;éclairés, font prendre si leurs malades, en boilTon , ennbsp;lavage, en lavemens, en bains, en fomentations, n’eftnbsp;pas aimantée, amp; qu'elle ne contient aucune vertu mag-tétique. Elle nous paroit ne pas différer k cet égardnbsp;de I’Eau commune. La feule difference qu'il pourroit ynbsp;avoir, e’eft que I’Eau, dans laquelle on a fait trempetnbsp;des Atmans, ou de I’Acier aimanté, pourroit être ren-due trés - legèrcfflent martiale. D’ailleurs, nous entendons ici par alinanti poffedcr la vertu Qxdinaire de 1'Ai-
mant,
-ocr page 353-êKpof des différent es efpéces deMagn, Anmtil. 337
nous n’aurions pas les e?tpériGncGs direfteS de ces deux Phyficiens, ne devtoit être adinifenbsp;que d’après les preuves les plus rtiultipliées 8cnbsp;les plus évidentes^ pafce qu’elle eft direfte-ment oppofée a cette Loi générale, qu’aucu-^je experience n’a dementie jusqu’ici, favoirnbsp;que TAimant n’agit que fufleFer. Ce n’eftnbsp;pas que l’oppofition d’un Fait a une Loi générale OU reputée relle, mais qui li’eft pas fon-dée fur des démonftrations mathématiques, foitnbsp;elle feule une raifon salable de rej etter ce Faitnbsp;fins autre examen: puisque toute Loi généralenbsp;de ce genre n’eft qu’une Induction tirée d’unenbsp;multitude deFaits particuHers, ou d’Expérien-ces faites fur un grand norabre d’objets indivi*nbsp;duels j 6c qu’ainfi rien n’empêche, quel quenbsp;foit Ie nombre de ces individus, qu’ort a dejanbsp;examinés, qu’il ne s’en préfente dans la fuitenbsp;quelqu’autre qui falTe exception a la Regienbsp;générale i amp; Ton fait combien les exceptions
des
mant, amp; non u* Principe nommé magnétique, mais d’iine nature très-difiérente, que quelqties i'Iédecins ad-incttent, 8c dont nous aurons occafion de parler ci-des-fous. Au refte nous rangeons dans cette même claffe,nbsp;magnétisme animal, tél quc 1’a con^u M. schaeffernbsp;amp; fur lequel nous n’avons rien a ajoutcr a ce qu’en anbsp;dit M. STEiGtEHNER §. CLXXI, CLXXX. 8c a nos
TOME 11. nbsp;nbsp;nbsp;Y
-ocr page 354-des Regies générales font devenues fréquenter dépuis que les Phyficiens ont dépouillé davan-tage 1’efpritde Syfteme, qu’ils ont examiné 1»nbsp;Nature de plus pres, avec plus de foin. Sc parnbsp;des moyens nouveaux: Mais il eft toujoursnbsp;inconteftable qu’il faudra des preuves d’autantnbsp;plus nombreufes 5c plus rigoureufes queles Faitsnbsp;qu’on voudra propofer feront plus oppofés auxnbsp;Faits requs amp; bien conftatés. Or, M. mes-MER n’a pas allegué de ces preuves pour établirnbsp;fori afleition : les Expériences auxquelles il ennbsp;appelle ne font rien moins que précifes, 8cnbsp;n’ont pas toujours eu, même entre fes mains,nbsp;le fucces qli’il annongoit, comme M. steig-tiEHNER I’a fait voir.
%. 6. Il ftiit done des Expériences de M.
M. STEIGLEHNER amp; KLINKOSCH que
nous venons d’indiquer , 8c des réflexions que nous avons frites fur ce fujet, qu’il n’exifte pasnbsp;de Magnétisme animal proprement dit, 8c que s’ilnbsp;eft quelque aélion de I’Aimant fur le Corpsnbsp;animal, cette aétion ne peut ctre nommée
Magnétisme que par une extenfion du fens pro-
pre
remarques fur les Experiences foMdamentales de M, SCHAEFFER: V. uots c du §. CL. du Memoire de M.nbsp;STEIGLEHNER amp; uotc 0 dc la prcinkre Panic du Mé-moite dc M. HÜBNER.
-ocr page 355-txpof. desiifférêntesefpècesdeMagn. Aninicü.
pre de ce mot ($. 3.) • Maïs, quoiqu’il en ibit du nom , il eft important d’examiner lanbsp;chofe.
§.7. II. On demande done enfecondlieu Ji Ie Corps animal peut recevoin de 1' Aimant menbsp;impresjion, une modification q^uelconque, foit hnbsp;^uelques égards' femhlahle d celle que Ie Per ennbsp;re^oit, foii totaïement différente ? II faudfoit,nbsp;pour examiner complettement cé point, ap-précier routes les Ilxpériénces j toutés les Ob'-fervations qu’on a allcguéès au fujet des guéri-*nbsp;fons opérees , ou dites opérées , par l’Ai-mant. Mais nous entrerions ainfi dans un examen , qui nous entraineroit trop loin, 8c quinbsp;nous écarteroit de notre but. Nous hóus con-tenterons de rernarquer , qu’il eft tres - difficilenbsp;de tirer des cönclufions certainds des éxpériên*nbsp;cés qu’on a fliites fur ce fujet, parceque cenbsp;ri’ëll qu’au moyen des changeraens qui peu-vént ctre furvénus a l’état des malades depulsnbsp;l’application des garnitures aimantées, qti’ohnbsp;pdut juger de raétlon de 1’Airnant, Sc de lanbsp;nature de cette aftionj 8c qu’il eft très-posfi-.ble, que dans une machine ausfi compliquéenbsp;que Ie Corps humain, fujette a tant de diffé-rentes 8c de puiflantes impresfions phyfiques 8cnbsp;morales, 8c a un empire presqu’abfolu Ie l’I-Y anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ma-
-ocr page 356-340 Reflexions fur ïe Magn. Anim. Definitions(fl
itttigination, ces changemens aient été pro-duits par des caufes trcs - diiferentes de I’Ai-mant qu’on a applique , amp; qu’il eft méme très-vraifembkble que cela a eu lieu plus d’une fois^ Mais, ft nous ne faurions disfimuler d’un cotejnbsp;qu’il eft plufieufs de ces Experiences, ou plu-tot des conclufions qu’on en a deduites, quinbsp;ne fauroient foutenir Texamen d’une critiquenbsp;févère, amp; que plufieurs Phyficiens ont plutotnbsp;accumule des fairs, quelques fois mal vus, ounbsp;v\as a la bite, qu’ils ne fe font appliques a pro-céder avec I’exaditude philofophiquc que lanbsp;nature amp; I’importance du ftijet exigeoient:nbsp;qu’il eft en outre des Fairs qui ne paroilicntnbsp;pas s’accorder avec les circonftances elTentiellesnbsp;d’autres Fairs, comme p. ex. que I’Aimant,nbsp;qui agit fi pvomptement 6c ft pviiftamment ennbsp;certains cas, paroit n’avoir aucune adtion ennbsp;d’autres cas femblables (f), ou lorsque les ma-lades ne font pas prevenus qu’il doit agir ^d'):nbsp;que TAiniant, qui quoique il ne foit appliquenbsp;qu’a l’extérieur du Corps, ou méme feule-mentapproché a quelque diftance du Corps
agit
(f) V. note c in §. CLXII. duMémoire de M. sTKiflr
LEHNER.
(d) iLid. note a dn §. CLXXIV.
(«) M. L’attaqué d’unc affeftion trés - douloureufc ^ k
face.
-ocr page 357-expof. des diférentesefphesdeMagn. Animal. 341
agit fi puilTamment fur les parties internes, éloi-gnées du lieu de l’application, produit néan-nioins un efFet beaucoup moindre, lorslt;ju’on 1’enveloppe de taffetas (ƒ), quoique l’épaiffeurnbsp;de ce taffetas n'augmente la diftance a laquellenbsp;TAimant agit que d’une quantité imperceptible, Sc qu’on fache d’ailleurs que Ie Fluidenbsp;magnétique agit lans la moindre altération anbsp;travers les Corps les plus denfes, au moins lors-qu’il eft queftion de fon adlion fur Ie Fer**, linbsp;dis-je nous ne faurions nous disfimuler ces dif-ficultés, qui méritent d’etre éclaircies par desnbsp;Recherches ultérieures, nous avouerons ncan-moins fans referve, que /lt;? totality des Faits,nbsp;furtout des Faits préfentés par M. M. s t e i g-
LEHNER, AN DRY, SCTHOURET, 6ck
manière dont ces Phyficiens ont discuté ces Faits, nous paroiffent prouvery^»j replique que
VAi-
face, a obfervé que lorsque les douleurs étoient foibles, l’Aimant approché de la face a 3 ou 4 lignes de la peau ,nbsp;fixoit amp; amonillbit la doulcur: qu’il la dépla9oit, amp;nbsp;qu’on pouvoit par ce moyen la promener h fon gré dansnbsp;les parties voifines du fiege principal, qui étoit au des-fous de l’oeil, telles que Ie nez, la joue, la levre fq.nbsp;périeure, les gcncives, 5cc. Memoires de Medec, Tom, IIJ,
P' 589.
(ƒ) V. note l du §. 157, amp; note c du §. i6i duMd-Bloire de M. steigiekner.
Reflexions fur Ie M(sgn. Jlnm. Deflnitionsflfl
V Aimant a fouvent exercé me aSliony me imr,^ presfion i^uelconque fur le genre nerveux; impreS'^^nbsp;iion dont ne faurions a la vérite. nous formernbsp;d’idée, ne fut-ce que parceque nous n’en cou’;.nbsp;iiqiiTons pas d’anologue, mais ^ui n’en paroifnbsp;pas moins réelie, quelle qu’elle puilTe ctr.Qnbsp;d’ailleurs. Or, cetre adtion, cette impresfioii,nbsp;ou pounoit la navamcv' Magnétisine animAy felon i’extenfion que nous ayons donnee au fensnbsp;propre de ce mot. (§» J-) Mais ce Magnétisme n’a gueres, dans fes effets, d’analogienbsp;avec celui de 1’Aimant, puisqu’il ne confillenbsp;pas a mettre le Corps animal en état d’attirernbsp;ou de répoufler 1’Aimant ou le Fer, maisnbsp;uniquementa retablir pour I’ordinaire dans leurnbsp;ctat nature! amp; de fanté I’organifation amp;les fonc-tions de ce Corps qui fe trouvoient troublces:nbsp;ou même quelque fois, a augmenter, au moinsnbsp;an commencement, les douleurs, amp; par confé-^nbsp;quent le derangement des fonftions ou de Tor-:nbsp;ganifation des parties dont-il s’agit (g).
V. la fin de la feconde Sedtion du Mémoirc de M. HÜENEB. la note (**gt; Ce Cas s’eft ausfi pré-fentd plufieurs fois dans le cours des obfervations de M.nbsp;M. AMDTiY Sc thouket, qui concluent que ces nou-veaux fympiomys nerveux, ou cettc aggravation des anciens accidens, étant furvenus immediatement après 1’i^quot;
-ocr page 359-expof. des differentes dePJagn. Anitnal. 34^ ,
•
S- 8. Maïs, fi cette queftion, 1’Aimant produit-il fur Ie CorpsAnimal une impresfipnnbsp;quelconque, elt tres- difficile a décider par Ignbsp;Jeule voye qui puilTe produire quelque certitude , la fuivante l’efl: encore beaucoup davart-tage: Cette aSlion^ cette iffipresjion que Ie CorpJnbsp;animal éprouve de la part de l'Aimant ^ efi- ellenbsp;.différente de cette que Ie Ter en regoit? Cettenbsp;queftion ne rouie pas feulement, comme lanbsp;précédente, fur Ie Fait, mais encore furie Com-ment. On a vu que M. striglehneji.nbsp;attribuc l’aöiion de l’Aimant fur Ie Corps ajij-mal a'celle de cette flibftaitce fur les particulesnbsp;ferrugineufes que Ie fang 8c les hurneurs ,dunbsp;Corps contiennent (^h): amp; fi ce fentiment étoitnbsp;démontré, cette action de 1’Aimant fur Ienbsp;Corps pourroit être nommée Magnétistne, Ani^nbsp;mal avec plus de précifton, puisqu’elle feroitnbsp;la même que celle de rAimaiu fur Ie Fer, Scnbsp;confifteroit uniquement dans l’attraétion 8c lanbsp;translocation des particules ferrugineufeslUaisnbsp;outre qu’il faudroit pouvoir admettre alors, que
la
plication de 1’Aimant, aiant perfifté ausfi longtcms qtj’a' dure fon ufage, amp; n’ayant ceffé qu’avec lui, on ne peutnbsp;s empécher de les attribuer a fon aélion: p. 66i.
W V. §. CLXIII-CLXVIl. J. CLXIX CLXX de foa Mémoire.
Y 4
-ocr page 360-344- R^pwom fur Ie Magn. Anim. Definitions ü1 2
la caufe prochaine jies maux que I’Aimant gué-rit fe reduit abfolument a ce que les particules fermgineufes, qui exiftent dans les difFerens fucsnbsp;du Corps animal, ne font pas a la place qu el-les oecupent dans l’état de fanté, amp; dans leurnbsp;équilibre naturel, ee qui meriteroit qiielquenbsp;preuve direéte j ce fentiment paroit encorenbsp;expofé a cette difficulté, favoir que les particules martiales , contenues dans Ie lang amp; dansnbsp;les humeurs quelconques de notre Corps, nenbsp;s’y trouvent pas dans l’état réquis pour éprou-ver Taftion de I’Airuant, puisque celui-ci n’a-git fur elles qu’après qu’elles ont été caleinées,nbsp;6c par conféquent qu’après que leur phlogisti-que a été augmenté ou mieux développc (z)-II nous femble enfin que les discusfions dansnbsp;lesquelles M- M. and ry amp; t h o u r e tnbsp;font entrés fur ce fujet, établiffent, au moinsnbsp;probableraent, que TAimant agit uniquemencnbsp;fur Ie genre nerveux, amp; que fon action y ellnbsp;diffénente de ecllc qu’il exerce fur Ie F et C-^)-
Mais
(;) ihid. §. CLVII. amp; §.13. §. 93. note ƒ. §. 101 note a de mon Mémoire , dans Ie premier Voluine denbsp;cc Récueil.
V. note d du §. CLXV. Quant a moj j’admets la titalitt de flujiettrs Fails, danj les circonftances
des-
-ocr page 361-desqucls je ne trouve pas de raifon de doute, une Action quclconqne de TAimant fur Ie Corps huraain, mais fans rien ftatuer fur la nature, amp; fans Ia croire univer-felle. 13ans tous les aiitres Medicamens quelconques in*nbsp;ternes on extcrnes, amp; cjuoiqu’on ignore abroluinein leurnbsp;nature amp; la maniere dont ils agilTent, il faut une application immediate interne ou externe du Médicament aunbsp;Corps humain , ou une application immediate de fes ef-fluves jubJlantieU: mais c’eft ce qui n’a pas lieu ici: l’Ai-mant agit fur Ie Corps huinain in dffians, amp; quQiqu'en-veloppé dans d autrfs matières; il n’exhale aucun effluvenbsp;fubftanticl; il n’agit done que par fon fluide magnétique,nbsp;amp; celui-ci agit ou fur la fubftance des Nerfs, ou fur 1*nbsp;fluide ncrvcux,oii fur quelqu’autre partie de notre Corps,nbsp;quoique 1'Expériencc nous ait appris, que parmi toutesnbsp;les fubftances que nous avoirs pü foumettre immédiatc-ment a notre examen, cc fluide n'agit que fur Ie F?rnbsp;fcul. Y auroit - il done une aélion particulière, yn rapport , une ajftnité entre Ie fluide magnétique amp; Ie fluidenbsp;nerveux ? C'eft une queftion qu’on ne lauroit réfoudrenbsp;irnmédiatemcnt, fautp de pouvoir foumettre les deuxnbsp;fluïdes a l'cxamen des fens amp; de rExpériepce. Maisnbsp;toutes CCS difficultés, tiiées des hornes de nos connois-fances, ne font pas des raifons qu'on puiffe alléguer con-tre des Faits, ou des conlequences tirces immédiatementnbsp;des Faits bien conftatés. Cc n’ell que du tems, dobfer-vations bien faites, fuivies pendant longtems, conibinéesnbsp;amp; discutées avec la plus giandc fagacité, quop at-tendre de nou velles lumières fur ce fujet.
Reflexions ft^r 1$Magn. Atüm. Defittkions^
9. III. Le Magaétisiii.e.prapi'enaetit dit, OU fi Ton Vamp;vX,\q.. Magnétisme Mi^ieral pour Lenbsp;diftinguer du Magnétisme Animal, eft remar-quable par fon double efFet j favoir en cp qu’ilnbsp;_agit fur le Fer, amp; en ce qu’il donne au Fer furnbsp;lequel ü agit, la faculté de pouvoir agir a fonnbsp;-tour comme s’il étoit Aimant. 11 faudroitnbsp;' done, pour que le Magnétisme Animal^ prisnbsp;dans l’extenfion que nous avons donnée au fensnbsp;propre de ce niot, fut fcmbkble au Magnétisme mineral, que le Corps animal, qui a reen une modification, une impresfion quelcon-que de 1’Aimant, put, après l’avoir ré^ue,nbsp;la communiquer a fon tour a un autre Corpsnbsp;animal, amp; agir fiir celui-ci comme 1’Aimant anbsp;agi fur lui; Sc c’eft la troifième queftion qu’ilnbsp;s’agk d’examiner. Cet objet étoit un des pointsnbsp;fondamentaux du premier Syftème de M. mes-MER , comme on a pü le yoir par la note a dunbsp;CLXXIV de la Difi'crtation de M. steiq-LEHNER ; mais on a vü ausfi que M. K 1, t n-K o s c H a prouve combiën les Experiencesnbsp;dont on s’eft fervi font illufoires, amp; l’on auranbsp;pü en conclure que les Effets qu’on a obfer-vés, ou qu’on pretend avoir obfervé, biennbsp;loin d’etre dus au Magnétisme de celui quinbsp;opére, ne le font, pour ne rien dire de plus,nbsp;qu’u Tcffet de 1’iniagination fur le Syftème ner-
veux
des diférentes efp}ces de J^Iagn. Animal 347^
yeux de. perfonnes attaquées cje maUdies de Nerfs, amp; .fur lesquelles on fait d’ailleurs quenbsp;rimagination exerce un tres-grand cmpii-e.nbsp;Nous n’héfitons pas a nier qne Thomme regoitnbsp;dq l’Aimant unc force qui Ic met cn état d’agirnbsp;mêcaniquement fur une autre perfonne. Sur eetnbsp;objetj nous n’admettons, ni les faits qu’onnbsp;allégue, ni les conféquences qu’on cn déduit.nbsp;II n’eli aucune Expérience qui prouve, quenbsp;Thomme reqoit, dans l’état de fantè, la moin-dre aétion de rAimant, que celui - ci agit furnbsp;lui d’aucune raanière, au moins fenfible: s’ilnbsp;étoit prouvé, non diredtement, car en ce cas onnbsp;fentiroit l’adlion , mais indiredteraent, c-a. d.nbsp;par des conféquences qui découleroient néces-fairement d’autres faits bien conftatés, quenbsp;l’Aimant agit fur Ie Corps de rhorame ennbsp;fantéj il en réfulteroit j que Thomme cn fanténbsp;éprouyede k part de l’Aimant une autre aétionnbsp;que riiomme dont les fonétions, furtout cellesnbsp;du genre nerv-eux, font dérangées: amp; con-^nbsp;féquemment que ü l’homme peut agir fur Ienbsp;Corps animal j en vertu de l’action qu’il a re-§ue de fAimant, comme M, mesme r Ienbsp;pretend, il ne communique pas au Corps animal l’itnpresfion que l’Aimant a faitc fur lui,nbsp;mais une impresfion très-différente: ainfi l'A-ualogie d’aéiions (quelle que foit d’ailleurs la
dif-
-ocr page 364-¦ nbsp;nbsp;nbsp;Reflexions fur Ie Magn, Anim. Definitions £5?
difFérence d§ leur genre) ne fubfifteroit pas entre le Magnétisme Animal 6c le Magnétismenbsp;Minér al ^ puisqu? celui-ci transmet exaftementnbsp;la même adtion qu’U a recue: Mais ee fontnbsp;la des idéés théoriques, fur lesquelles nous au-rons occaflon de revenir j le Fait eft ce quinbsp;nous importe le plus: amp; le Fait, nous croyonsnbsp;ne pas devoir I’admettre: non-feulement par-cequ’il n’eft pas aflez, conftate, mais parcequenbsp;c’eft le contraire qui nous paroit 1’être fiiffi*nbsp;famment,
§. 10. CoNCLuoNS de ce que nous ve-nons de dire; 1®. Qu’a prendre le mot de Magnétisme animal dansrextenfiondu fens pro-pre la plus naturelle, amp; la mieux fondée, ounbsp;peut - être la feule qu’il faille admettre, il ex-ifte xin Magnétisme animal, qui confifte en Cenbsp;que I’Airaant peut exercer en certaines circon-ftances fur le Syfterae nerveux une impresfionnbsp;qui tend le plus fouvent a retablir ce Syftemenbsp;dérangé, dans fon état naturel; a®. Que I’a-nalogie qu’il y a entre \q Magnétisme animal 8Cnbsp;le Magnétisme minér al paroit jusqu’a préfent ienbsp;réduire a ce feul point commun, que 1’Aimantnbsp;agit d’une ccrtaine manière inconnue fqr lenbsp;Corps animal, 5c d’une manière non moins inconnue, quoique trés - différente, fur le Fer.
3°. Qu’on
-ocr page 365-expof. des différentes efphesdeMagn. Animal. 349
3°- Qu’on nc faviroit dire, a moins que de ré-couvir a des fuppodtions peu naturelles, forcées même, ou que Texpéricnce n’autorife pas jus-qu’a préfent, qu’il y a entre les deux Magné^nbsp;tismes la moindre analogie fur quelqu’autrenbsp;point que ce foit: Car 1°. Le Magnétisme animal y ou plütot rimpresfion que le Corps anima! recoit de l’Aimant ne peut être communi-quée par ce Corps a aucun autre, comme lenbsp;Fer peut communiquer la veitu qu’il en a re-5ue :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L’Aimant agit toujours fur le Fer,
mais il n’agit pas toujours fur le Corps animal: il n’agit pas toujours dans les mêmes genres denbsp;maladies qui paroiflent d’ailleurs femblables (/) :nbsp;il n’agit pas toujours fur les mêmes perfonnesnbsp;fur lesquelles on dit qu’il opére quelquefois {m):nbsp;il n’agit pas fur les perfonnes en état de fanté :nbsp;différences qui font afiez grandes, a moinsnbsp;qu’on ne voulut les fauver, amp; furtout la der-nière, en dilant, que la fanté, amp; les autresnbsp;Cas que nous avons indiqués, font pour lenbsp;Magnétisme animal y ce que font pour le miné-
ral
(/) V. note t du §. CLXII. du Mémoire de M. steiglehner.
(^») V. ibu. note c du §. CL. amp; note » de la prei»; Partie du Mémoire de M. hübner.
-ocr page 366-35Ó Reflexions fur UMagn. Anim. Definitions (fl
i'dlles Chaux Sc d’autres preparations du Fer fur lesquelles PAiraant n’agit pas, ou n’agitnbsp;qtte très-foiblemént, amp; d’une manière pen fen-fiblc (n) : mais cette fuppofition me parottroitnbsp;^rop forcee pour pouvoir être admifd. Enfinnbsp;3°. L’inapresfion que TAimant fait fiir le Corpsnbsp;animal ne paroit pas dépendre de la méme eau-fe prochaine par kquelle il agit fur le Fcr, fa-'’^oir I’attfadtion des particules ferrugineufes quinbsp;¦peuvent fe trouver repandues dans le fang, amp;nbsp;des autres fucs animaux 4§- 8.)-
I r. Nous venons de prouver que ce n’eft ¦que dans un fens impropre, ou fi l’önveut,nbsp;dans une extenfion du fens propre, qu’on peutnbsp;nommer Magnétisme animal la feule aétion, dénbsp;toutCs celles qu’on avok iiriaginées, que I’Ai-niant produit fur le Corps humain: mais il s’ennbsp;faiit! dé beaucoup que Ton s’en foit tenu a cetrénbsp;¦feitle extenfion du fens propre ¦, on n’a pas tar-dé a prendre le mot Magnétisme, dans un fensnbsp;ëntièrement figure. Comme I’Aimant agit furnbsp;. le Fer fans y être immédiatement applique, amp;nbsp;tjuoiqu’il en foit tenu a quelque difiance: qu’il
agit (quot;) V. §. 1(5— ii. Part'. I. Seél. II. Chap. II amp; HInbsp;dc mon Memoire, dans le premier Volume de Recueil.
-ocr page 367-agit fans impulfion d’aucune matiêre vifible,-OU qui tombe fous ks fenS de quelque manièré que ce foit, on a cru pouvoir fiommet par ana-»nbsp;logic Magnétisme route aftion ^ui pafoifToit Ienbsp;faire de la même manièrej touté aftion qu’orinbsp;prétendoit être femblable 4 celie de l’Aimantnbsp;par cela feul, qu’clle fe fait in diflms.^ amp; fansnbsp;impulfion fenfible: c’efl; ainfi que keplernbsp;comparoit (0) la Gravitation au Magnétisme^nbsp;parcequ’elle agit comme lui fans attouchement,nbsp;amp;, a ce qu’il croypit, par une veitu qui fenbsp;dirige en ligne droite, amp; qui eft une image dunbsp;Corps: que van HELMONT(^ygt;3, amp; après
lui
(o) Efitome Ajkonom. Cofermc. p. 517. ,^Pro manibus ,,efi ipji (foli) VirtHS fui Qrforis, m emmm muni't amplitu-gt;gt; dinem emijfa , quae, eo 'tpfo quod efi fpecies Corporis, unacumnbsp;zicerpore foils rotatttr amp;c.” Enfuite il compare l'adlionnbsp;du foleil a celk de l’Aimant, même a l'égatd des polesnbsp;cnnemis.
(f) Dt MaineticaVtdnerstm Carationc. Opp. p. 456. Voici comme eet Auteur s’cxprime en différens endroits. §. 3.nbsp;,,Vei ma.pset:smum, i. e. propriet at em qmmdam occult am hacnbsp;„appellatione propter manifeftam illius lapidis praerogati-j, vam a caeteris abftrufis et vulgo ignotis qualitatibusnbsp;3j defumptaiïl nohiscum cogetur agnoscere. §. 26. SoliJJequi fio-ijtes magnetismo quodam feruntur ad folem. §. pi. Viverjinbsp;, j fint Magnetism!; quidam tnim trahmt ferrum, quidamnbsp;paleas, phtmbsm; quidam carnem , pui Cfc. nonnullórumnbsp;51 vere tfi p-atia ut psJKftram dmtaxsit auram txtrahant 5cc.
-ocr page 368-luiKiRCHER (f), ont nommé Magnétismes toutes les aftions qui fe font fans contaö: immé-diat, fans emanations de la fubftance memedunbsp;Corps qui agit, mais par des effluves plusnbsp;fubtils, indépendans de la mafle du Corps, Scnbsp;qu’on nommoit par-la même^jb/nY^t'/r (r): 5c
{q) De Arte magnetica Lib. III. Praclufio III. i. f. p. 536. Ces adtions fe noramoicnt unc effufion de !a qlia-lité; ausli kirchkr dit-iL ,, Ctm res omnes agant pernbsp;,,Effluxum quemdmn i five diffiifionem qualitatis fua: innbsp;,,rem quam ajpciunt, faSiam; effluxns mttim is concifi nonnbsp;,,fosJit nifi per lineas quasdam hrevisfimas in orbem difufas,nbsp;„kino omnes ejfeSius ejusmodi raros reruns in fe agentirm ,nbsp;f, quacunque rations produSlos, per radiationern quamdam fierinbsp;,,diciinus. Natura eom^endiofe omnia fub brevisfimis lineis ccn-
i, nbsp;nbsp;nbsp;nedente. Cum igitur inter caeteras prodigiofas Naturae opera-
t,tio7tes potisfirnum in Magnetis opcribus hujusmodi radia-,,tio advertutur, quam nOS proprit Magnetismum , vel for-,,malem idüm Magnetis nbsp;nbsp;nbsp;hinc, pcrfiitiilitudi-
,, nem quamdam , amp; Kavai rne MvctAoy'ntv, omnium ,, rerum vires, quknis in fe , mutua radiatione , agunt,
(r) Van Hblmont 1. c. §. 96. Alagnes itaque vel fir-„rum a rmgntte oontaSlum , cum fponte ft ad polum convir-,,tant, mecjfario txtenditUr qualitas quaedam a Alaonete ad ,,polum; quam quia novimus fieri citra effluvium aliqiiod
,, corporeum idcireo tandem fpiritualem dmominamus ---
3, hoc pado dicimus, folis lucem cj* coelorum infiuxum»
-ocr page 369-qu’en conféquencG ils parloient du Magnétisme des Mineraux, des Vcget:'‘iux, des Aftres, desnbsp;Plantes héliotropes, de la Torpille, pour in-diquer l’adtion de routes ces fubftances, ounbsp;les mouvemens que quelques unes d’elles é-prouvent a la préfence d’autres Corps: quenbsp;Bo y L E (s) parle d’Aimans Aëricns, amp; qu’il
nom-
fijfedinis jaculationem, bafiUci vifam , er lt;|(p cjualitatCS plane 5, fpirituales, auod fc: non coinmmione fubfiantialis evafcra-,. t 'wnis in difians dispcrgatur: fed tanquam imperccptihlh htcisnbsp;i, medio, diradientur a fubjeSlo in ohjeóïum iebitum. II ynbsp;eut mérae des Médecins, imbiis des mêmes principesnbsp;que VAN HEiMONT , qui regardoient ces effluves fpiritu-els, OU du moins ceux du Corps humain, comme d’u-nc nature plus relevée, moyenne entre l‘Ame amp; Ie Corps,nbsp;Voici comme s’en exprimc wirdIg dans fa Medicinanbsp;Spirltuum, Prolegom. §. i. Spiritus fumitur pro corpcrenbsp;,,termi vr fubtilisfirno ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13. Cum corpore conjungitur am-
t,ma. non immediate, fed mediantihus fpiritihus , ccrpusculis ,, minutisfimis , medium naturam inter dnimam et corpus ha-^,lentihus. Lib. I. Cap. XXVII. §. i. Magnettsrtius eftcon-
i, fe»fus Spiritutim; per fenfum inteUigimus formaliter confmjum,
j, /;. e. euniem fenfum, tandem fenfatiomm, five Uk idemnbsp;i,lt;rratus fit ei amcabilis, et tune oritUr fympbatia hz. fivenbsp;,,ingratus, qui difjenfus dicitur antipathia. ~ ifii fenfusnbsp;o,interdum éxquifiti fatisfunt, interdum mïms.quot; On va loiftnbsp;avec de pareils Principes.
(j) Sufpicions about the hidden Q;'aliteis of the Air; ,Tom. 'ili. p. 470- de la Colledion des4Duevres publiée en An-
T O ME II* nbsp;nbsp;nbsp;Znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;glóis
-ocr page 370-nomme ainfiles Corps, qui font en état de retenir les effluves étrangers qui nagent dans 1’Atmosphere Sc qu’ils rencontrentgt; En un mot, cesnbsp;expresfions étoient fort en vogtie dans Ie dernier fiècle, Sc 1’on s’en fervoit même encorenbsp;au commencement de celui - ci (t).
§. la. Le mot de Magnétisme fe prenoit done dans un fens très-éloigné du fens primitif,nbsp;OU même de l’extenfion du fens propre : c’é-toit dans un fens abfolument figuré, Sc très-capable d’induire en erreur, puisqu’on don-
noit
glois par bi-rch in Folio: amp; Tom. I. p. 145. a la fin du volume des Oeuvres publiées en Latin i»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Boyle
allèguc en cxcmple la manière dont on fait l’huile de Tartrc par défaillance; celles dont plufieurs Corps fontnbsp;affeftés par 1’Air a raifon de leurs Couleurs. 8cc. amp;c. —
(r) Boerhaave même s’en eft fervi pour défigner les Corps qui agiffent par leurs affinités Qiymiques;nbsp;Chernia , Tom. I. Tra6l. de Acre p. 264. Ed. Paris. •,£-„runt fane in Ulo Aere corpora Magnetica , quae fe invi-„cem trahwdo, repeliendo, costmfo, rarescendo, aliisjue infi-i,nitis modis, Phaenomena excitant fiupenda ubisjue” II allè-gue en excmple les Vapeurs d’Efprit de Sel Ammoniac 8cnbsp;ceux d’Efprit de Nitre, qui s’exhalent des vales dans les-quels ces liqueurs font contenues, fans être vilibles, maisnbsp;qui le déviennent, dès qu’ils fe rencontrent dans l’Air»nbsp;éi qui y forment dans Ü moment un Nuage fenlible. ¦
-ocr page 371-noit un même nom générique a des aftions de nature tres-différente, amp; qu’on croyoit cepen-dant expliquer en leur asfignant une caufe ausfinbsp;vague (a). II y a plus, on s’accoutuma peunbsp;a peu a regarder cette caufe inconnue, qu’onnbsp;nommoit Magnétismequoique l’Aimant prO'?nbsp;prement dit n’y eut aucune part, corame l’a-^nbsp;gent Ie plus univerfel de la Nature, Ie refloitnbsp;Ie plus puilFant de fes Operations' (v ). QueUnbsp;ques Médecins imbus de la Doétrine dePARA?nbsp;CELSE, que fes onguents fympathiques amp;
(«) L’iHuftrc Chancelier eacon avoit grande raifon de dire, .en parlant de gcux qui font cai de la Magi.e Naturelle; ,,Sem:r in Ore habent, et tanqnam fponfores appeUnbsp;,, lant Magnetem confeiifum Auri cum Argtnto vivo, cy paucqnbsp;,, /mjus generis ad fidem allarum rttum , quae neutiquam fmilinbsp;i,contra£lte obligentur. N. Adititt ad Hifttpr, Sympath. ïsv An-rnbsp;Opp. p. 481.
(v) Void des cxemples de ces expresfions, outre ceux qu'on peut voir dans les notes précédentes amp; danslesnbsp;¦fuivantes; ,,Umverfa Ndtura tnagnctka ejl: eji enim raptusnbsp;,, firnUwn , 'eft er fuga disfimiUum. Totus mmdm conflut o*nbsp;,,poJ!tiiS efi ) in Magnetismo: omnes fuhlunarimn vichfitudinunbsp;tifiunt per magnetismum. Vita confervatur magnet i im ¦ int er i-.nbsp;i,tus omnium reruns fit Magnetismo. wiiidig de Alagnet.nbsp;f, spiritumn: Ljb. I. Cap. XXVII. §. 3. Comparez e $nbsp;expresfions de Magnétisme avec la definition ,qus l’Auteiirnbsp;en a donnéc (v. note r) amp; avec cellc ies'Efprits ou’iinbsp;tcgjrde corame Ie reffort de ces Magnétism.es.
(w) Par AC ELSE nommoit onguent armaire {ungutn-tiim armarium) Celui dont il falloit frotter Ics armes en-fanglantees pour guérir par cc feul moycn la blesfure, niême d’une perfonne a'bfente. Mais il etoit abfoliimentnbsp;néceffaire felon lui Sc van helmont, i°. que ces armes fuffent enfanglantées , a®, que le fang y fut fêché.-On a donne pluficurs recettes de cet onguent, qu’onnbsp;peut voir dans la Bafilica Chtmka de CroUm, 8c d’aprèsnbsp;lui entr’autrcs dans la Magia naturalis du p. schottusnbsp;Tom. IV. Zib. V. p. 438 amp; 47 f. Un des prineipaux in-grédiens étoit la moufle qui croit fur Ics cranes des Ca-davres expofes a 1’Air: mais on n’étoit nullement d'a-Gord fur la Nature de ecs Cranes: felon quclqucs unsnbsp;ee devoient être des Cranes de perfonnes mortes de mortnbsp;violente : felon d’autres, il falloit obfervcr encore certai-nes conjonftions de la Lunc 8c des Planètes: Il y en cutnbsp;ccpendant qui foutenoient que cette mouffe n’étoit pasnbsp;fort néceffaire: felon d’autres enfin, fi on ne pouvoit fcnbsp;procurer les armes qui avoient fervi a la bleffure, ilnbsp;fuffifoit d’eirfoncer dans la bleffure un morceau de borsnbsp;(que quclqucs uns néanmoins prétendoient devoir êtrenbsp;femblable au poignard ou aux armes par lesquelles lanbsp;bleffure avoit été faite) pour l’humeéler de fang; Unnbsp;firaple linge imbibé de ce fang pouvoit ausfi fuffire. Maisnbsp;il falloit couvrir ces pièces couvertes de ce fang, nc pasnbsp;ks expofer a I’Air, ou au froid, ni en oter 1’onguent; carnbsp;cn ce cas les doukurs du bleffé fe renouvelloient. Il y *nbsp;mcroe cu des Mcdccins qni ajoutoient encore bic»
d’au^j
-ocr page 373-VA N
tres ceremonies a tout ceci, amp; van helmonï diftingue en outre entre loriguent $ympathique de paracelse,nbsp;fon onguent armaire.
•Quoiqu’il en foit de tous ces points, ni van helmont, qiloiqu’il ait compofé un traité entier pour défendre lesnbsp;guérifons magnétiques de paracelse , ni les autres auteurs que j’ai été i portée de confulter, allcguent unnbsp;feul ƒlt;!;gt;, pas unfeul exemple détaillé, unc feule obferva-tion circonftanciée en faveur de ces guérifons : ils fe con-tentent de les fuppofer. Le Chevalier dioby, qui a flnbsp;fort préconifé la Pondre de Sympathie, dont les • etFetsnbsp;étoient par rapport aux bleffures les mêmes que ceux denbsp;l’onguent armaire, n’allèguc dans Ie Discours qu’il pro-nonga fur cette Poudre, a Montpellier, en 1^51, qu’unnbsp;feul exemple de guérifon operée par cette Poudre, maisnbsp;un exemple li prodigieux qu’il faudroit les preuves les plusnbsp;fortes amp; les plus détaillées pour Tadmettre. II renvoycnbsp;d’aillcurs aux Ouvrages du Chancelier eacon pour eetnbsp;exemple , mais je n’y ai rien trouvé fur ce fujet, quenbsp;les réflexions qu’on trouvera ci-deffous , note (A-i) amp; quinbsp;font bien éloignées d’etre favorables a l’onguent armaire;nbsp;Enfin on fait que digey a été acciifé par fes compa-triotes mêmes de peu de fidélité dans fes relations (v.nbsp;Didi. de CHAUFFEPIÉ Art. digey p. 27.) straussnbsp;allègue dans fa lettre fur la poudre de fympathie aunbsp;Chevalier digey, un autre exemple, non moins prodigieux, amp; non mieux conftaté, de guérifon operée parnbsp;cette poudre: mais il cll contradiéioirc dans plufieuvs
Z 3 nbsp;nbsp;nbsp;cir-
-ocr page 374-¦V’A N H E t, M o N T ^ uri des admirateurs les plus putrés de paraceLse^ s’appliqua furtout a.nbsp;tnettre cn vogue, amp; qu’il defcndit avec beau-Coup de chaleur. Oi'i ptetcndoit qu’il fuffi-{bit que certaines prepafations, affez cofnpli-quécs amp; fmgulieres, pulTent agir fur quelquesnbsp;gouttes de fang tirées d’un Malade par la fair
circonftances avee le précédent. Enfin ces guérifons, ou piétendues guérifons, ont ére adoptees fans examen parnbsp;pluficnrs Auteurs, comme pat wis.dig 1. c. C. XXVII,nbsp;§. 26, pat MAXWELL dont nous parlerons ci-delfousnbsp;(note 5^) 6c par d’autres.
Nous remavquerons en finiffant, que dans ces tems on attribuoit un grand pouvoir non feulement a ceitenbsp;nioude du Crane, mais encore en général aux membresnbsp;de Cadavres humains, amp; d’animaux: on cn peut voirnbsp;entr’autres dans la Sylva SylvOrmn de bacon §. 972, 974,nbsp;976. 978. 979. 983 amp;c. quelics étoient les prétentionsnbsp;de plulieurs phyfidens a ce fujet: Nous nous contentc-tons d’en citer ün feiü exemple, allégué par bo.ïle,nbsp;favoir que Ie celèbre harvey employöit quciquefois d’a-près VAN heLaiont, pour guérir les tumcurs amp; les ex-Croifiances, 1’application longtems continuéc (amp; celanbsp;afin que Ic froid penétrit mieux) de Ia main d’un homilie mort de maladie lente. Harvey avouoit cependantnbsp;que ce remede avoit fouvent .manqué quoiqu’il eut fou-Vent i'éusfi. Uiefutness of Nattiral Vhllcj'ophy. Part. II.,nbsp;Effai V. Chap. XI. §. ll. Tam.l. des Ocuvrcs, OU Tom. V.nbsp;de la Colleétion latine.
-ocr page 375-gnée, OU fur Ie poignard enfangknté tiré d’u-ne blefTure, pour guérir Ie malade ou Ie bleffé, quoiqu’abfent: qu’il fuffifoit que quelques fub-ftances, qu’on avoir appliquées a des verruesnbsp;p. ex. vinffcnt a fe pourrir, ou a fe feeher,nbsp;pour que les verrues même disparuflent (x);nbsp;qu’on pouvoit transplanter certaines maladiesnbsp;comme la goute, d’une perfonne fur quelqu’a-nimal, amp; guérir ainli la premiere (j); que Ic
feu
( nbsp;nbsp;nbsp;Perficaria, fivt Piper aquaticum , confoliia, fophia,
,, ferpentma , braspllata, atque plures alias id /laberit peculiars ,,ut fi frigidae demergantur ia aquam {flante enim borea ex-.,cifa querms verm'mofa erh, nifi confect lm fuit er aquas demer~nbsp;„gatur) et fuper Vulmts ai4t ulcus, aliquant}sper intepescant,nbsp;,,mox defoiiantur coenofo loco', uhi puttere incipiunt, ettamnbsp;i,attrahere fatagunt ex aegro , quicquii nocuum efl. Helmontnbsp;1. c. §. ip, ,,CASTELLus ajebat fe exfertum fuijjc Hae.-5, rnorhoidis , p tangantur mbcrofa radke choudrillae, ficcari pnbsp;,, chondrilla pccetur, corrumpi vero p corrumpiitur. Qitaproptsrnbsp;,,fub carnino expccanda ponatur paulo pof kujusmodi attaHumnbsp;,, chondrilla tuhorofa.” boyle I. c. Cap. XI. §. 3. Voyeznbsp;ci-après im autre exemplc, note (b).
(y) ,,'Reperies in Libro de Lainpade Vitae, ex para-5, c e l s o, Ver am magrteticam curatn pluriurn morhorum puta „bydropis, podagras, uteri ere. fanguinem cakntem aegrinbsp;,,includendo tefae , ovique putamini quoi fovendtm exponiturnbsp;5,0? carnibus admifam fanguinem Imnc, cani ejurienti, vd.
Zlt; 4 nbsp;nbsp;nbsp;rrfui
-ocr page 376-¦i ') fw dahis • moxcjue aearitudo abs te inCanem ira/tilitr ^ abitquot;. IiEtMONT /. c. ,§.20.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,, Radix Carlina {quae Chamaeleontis
~,efi,) plena Jhccq o' virihus erxulfa, ipumiae humqnat con-i , temperata , tanqmm fermento ex hornine , cujtis umhram pri-^¦},mis, vires o* rohur naturale in te trahit ibid. §.15. No-5) tez que cct Aarcur entend par mamia. ou Virtus rmmi~ (5, alts, fpiritus infittts o confermentatus, in vi tneSlis corps.-,, ribxst/uperfies §. 1. BoYtE allègue deux ou trois exemrnbsp;pies de ce genre 1. c. 4. j , 1’un d’après salijut^ d’unnbsp;homme qui foufFrant de terribles douleuis ^u bras, y ap-pliqua une poudre de corail rouge Sc de feuilles denbsp;Cliene ; jusqu’a ce qu’il cut produit une fuppuration;nbsp;enfuite il pofoit le matin ce melange dans tin trou qu’onnbsp;avoir creufe it la racine du Chene, a I’Eft, amp; ferma Icnbsp;trou avec un roorceau du même bois: fur le champ Icsnbsp;douleurs celTèrent: mais ils revepoient dès qu’on enkrnbsp;voit cette amulctte de ce trou. Boyle allègue cet cxrnbsp;cmple cn preuve de la gucrifon de maladies par transplantation. 11 cite ausfi d’apiès s ivenius Tcxemple dcnbsp;deux Dames auxquelles un panari au doigt faifoit fouf-frir de violentcs douleurs: elles en furent gueries pournbsp;avoir tenu le doigt dans Foreille d’un chat: mais cesnbsp;douleurs pali'erent au pauvre animal qui jetta les hautsnbsp;ctisihd. §. 6. 7. Borel rapporte que les Gouteux eprou-vent un grand foulagement cn couchant avec de jeunesnbsp;chats, dans lesquels la goute paffe, de fagon a les ren-dre perclus §, 8. Flud rapporte qu’un homme tourmenténbsp;dc colique en fii.t guéri en ap.pliquant un Chien vivantnbsp;fur le Ventre; mais le Chien gagna la colique : une fer-vante to.urmentce 'du ma! de dents appliqua un Chiennbsp;fur la joue: la douleur fe calma amp; palTa au Chien.
ofFet
(i) Voyez plufieurs des notes précédentes; ajoute^ ce que boyle rapporte de pa^sarola qui dit qu’une.piece d’étoffe imbibée de fang amp; mife fous les cendresnbsp;chaudes fait ceffer les Regies; 1. c. §.3.
(44) Muller Maclans infuntem, quo cit'ms uhtra fibi 5 5 fier descant in prunus lac emuket cr mox uhtra fiaccescuntinbsp;HEtMONT p. aï. repété par wiivdig I, c. Cap. 27. §. a(5.nbsp;DIG BY rapporte que fi du lait qu’on fait bouillir tombenbsp;dans Ie feu, la Vaclie a laquelle il appartient en reffentnbsp;des douleurs au Pis; amp; il Ie rapporte comme une tradition populaire , établie en Angicterre, amp; cjue les Pay-fans croyent remedier au mal en jettant une poignée denbsp;fel dans k Feu; il ne lui en coute tien d’expliqucr Icnbsp;mal, amp; Ie remede.
(W) ,, si quit ad ofiiim tuum cacaverit, idque prohibere ;, intmdas, 'ignsm ferri recenti excremento fuperfiruilo, mox pernbsp;,, snametismmn Natihus fcabiofus cacator fiet, ïgne fc: torrentenbsp;,, excrtmmtum , ey' tofiurae acrimoniam quafi dorfo magnetkonbsp;55(0. a. d. Ie pole aullral) inanum irnpudentem propellendeynbsp;HKtMONT 1. c. §. 21. bigey renchcrit fur ceci par quel-ques traditions en confirmation desquelles il alléguenbsp;1'exemple fuivant. L’Enfant d’un de fes amis fc trouvanbsp;incommode de fièvre, amp; fes déjeétions au lieu d’etrenbsp;nacurelles n’ctoient qu’une glaire un pcu fanguinolente,nbsp;On ne favoit a quoi attribuer cette incommodité: maisnbsp;DiGp.y fe reffouvint quil avoit vu quelque tems auparavantnbsp;que la Nourrice avoit jetté au feu une lange que Pen-fant vpnoit de falir. II ne lui en fallut pas da vantage
Z '5 nbsp;nbsp;nbsp;pour
-ocr page 378-pour regarder ce fait comme la caufe du mal. Ordre de ne plus jetter des langes falies au feu: raais d’expofer lesnbsp;déjeöions a l’Air frais: amp;c l’enfant, qui avoir unc legérenbsp;inflammation a I’anus, fc trouva guéri fans autre rcmèdcnbsp;au bout de deux ou trois jours. Voila une forte preuve :nbsp;EOYLE confeilla a un de fes amis tourmenté d’un Cakul,nbsp;amp; d’un ulcère a la vesfie, de mêler de Ia poudrc denbsp;fympathie a la matière punilentc qu’il rendoit avec lesnbsp;urines: les grandes douleurs diminuerent, amp;: Ic maladenbsp;cprouva un grand foulagement pendant plus d’un an 1. c.nbsp;§. 2. Une dame de fes amies fut guérie d’unc JaunifTenbsp;par Ie même moyen, § 4. II confeilla a un médecin ,nbsp;attaque d’un marasme obftiné, d’employer la médecinenbsp;magnétique. Celui-ci fit durcir un Oeuf dans fon urinenbsp;encore chaude, amp; ayant fait pluficurs trous a ]a coque ,nbsp;il Ie cacha dans unc fourmillière, pour l’y lailTcr dévo-rer par des fourrais .• a mefure que celles - ci Ie devo-roient, il fentit diminuer fon mal, amp; fes forces renaitre,nbsp;ihii. 5.
{cc) Voici comme van HEtMONT s’exprimc en divers endroits ; ,, Reïtnquo curas aegrttudïnum quas arcanum ,, fanguinis Iiumani Magneüce perficit. §. 28. Kotandum innbsp;,, Vidnere non folum continui filt;ri foluüonem, fed fimul intro-5, duci exotïcam qualitatem , undi labra vulneris indignata moxnbsp;5, aeftuant, apoflemantur. -- Magnetismus igitur hujus un
i's Z‘^cnti trahit peregrinam illam dispofitionem ex vulnere. §. SS 7^- Tempcfiivum efi prodere caufam froximam Magnetisrni
-ocr page 379-ment étonnant qu’vxn hoiïime comme van tl E L M o N T ait pü citer de bonne foi les ex-emples, qu’il, allègue poui' appuyer fes alfei--tions (dd): iH’cft au moins autant que boyle
s, in Unguentd. - In fanguim eft potestas opnatdMn eyfta-
tka, qutte ft, qiMn-lo ardenti dcfiderio excjta fuerit, etiam 1, ai abfens alhuod objsciim i exteruris hommis fp/ritam , it-rnbsp;j, iitccndo fit; ea auttm potefias in exteriori homins latet, rektnbsp;,, in pountia : nee ducitur ad aHmn nifit exatitur, accenfanbsp;», imaginathne fervent} dejidtrlo , vei arte aliqua pari. Forrónbsp;}, ut fanguis quodammeJo corrurnpitur , tune fi ejus poteflatesnbsp;omms , fine pravia imagitionu excitatime , quae antea innbsp;„ potentia trant, fponte in aihim deducuntur ; corraptione nam-„ qtte gravi, virius femindis, alias' torpens (jy fterüis, in ae-
Pm erumpït.--^ Igitar mm vulnus, a'érts ingresfu,
„ qualitatem aittsrfmn admiferit, unde móx fanguis in labris „ aefitMt, iy alias purulentiss evadit; (ontingit fiangmnem innbsp;ia vuinere recenti, propter diSlam qualitatem exolicam gt; aliqua-gt;, lis cerruptionis jam initia ingredi (qui etiam in paxillumnbsp;,, tune affumptus unguent o magnet i co obljnitur,) quo median-%, te, corruptionis initio, potefias exfitatica, in fanguinenbsp;,, latens potentialittr , in aHum ieducitur ; quae quia adnbsp;j. Corpus fmm redux efl , rations latentis eSïafis , hinc fan-„ gp.iis ijle ai fanguinem totius fu individmtm respecium gerit.nbsp;gt;, Tune nimirum Magnes in unguent o (term fatagit, er me-„ diante potentia exftatica (fic voco etymi penuria)nbsp;i^Jugit noxam e labris vuhteris. tandem virtuts mumiall^nbsp;„balfamica, er attraPliva in ung’uento acquifita , maonetismusnbsp;,^perfLitur!' §. 76-- 81.
{di) Voyez 11: cc: §. 23» 33gt; 45- Nous ne rap-
por-
-ocr page 380-ait ajouté foi a plufieurs prétendus faits pa-reils, amp; qii’i! en ait recueilli fans examen , fans critique, un affez grand nombre, dans un écritnbsp;d’ailleurs tres-eftimable (^ee): il 1’eft plus encore que ie celèbre Chancelier bacon (^ff)nbsp;n’ait pas employé fur toutes les parties de cenbsp;fujet le discernement exquis dont il fe fervoitnbsp;avec tant de fuccès pour reconnoitre Terreur,nbsp;amp; établir la vérité, 6c qu’il ait donné lieu a
pou-portons pas ces exemples, paree qu’ils n’appartiennent pas fi direftement a notre fujet: le premier eft rapporténbsp;auffi par d i g b y , mais avec un air de doute , qu’ilnbsp;merite certainement a tous égards.
(««) Voyez furtout les Chap. X. XI. XII. de I’Ou-vrage que nous avons cite ft fouvent. On fouhaiteroit que ce Phyficien eut fait une discusfion motivéc desnbsp;Faits, amp; qn’il cut montre plus de discernement dansnbsp;ceux dont il fait ufage: p. ex. pour confirmer les Exemples de Transplations de maladie qu’il allègue, amp; dontnbsp;nous avons parle notes y amp; il allègue le cas d’unnbsp;jeune homme attaqué d’écrouelles, amp; qui fut guéri parnbsp;un Chien, qui leclioit continuellement les ukères: cenbsp;Chien fe trouva par-la incommode d’unc tumeur au Col.nbsp;Mais ce cas n’eft rien moins que parallèle aux précédens,nbsp;OÜ il n’y avoit pas de playe, oil les animaux n’avoicntnbsp;pas fuccé, amp; par-la mcme transporte dans leur Corpsnbsp;Une humeur contagieufe.
iff) Voyez Sylvafylvartm §. py , 98 , 971 , 97z—999» Jc ci - dclTous note ii.
-ocr page 381-ex’pof. des diférentes efpèces de BJagn, Animal. 365
pouvoir êtl'e cité par les Partifans de cettc Dodtrine. Mais qui pourroit croire que jamaisnbsp;Phyficien aic pü fonger a dormer a routes cesnbsp;idéés vagues, amp; qui ne formoient aucun Corpsnbsp;de fcience, 1’enfemble qui leur manquoit, Scnbsp;a compofer un ti'aité complet amp; méthodiquenbsp;fur la Médecine magnétique ? C’ell pourtant cenbsp;qui a été exécuté par un Médecin Angloisnbsp;nommé maxwell, qui a renfermé dairsnbsp;douze propofitions rangces très-méthodiquC'nbsp;ment, Sc qu'il démontre, oupretend déraon-trer, avee beaucoup de foin, dans la premierenbsp;partie de fon ouvrage, tous les Principes thco-riques fur lesquels la Médecine magnétique eftnbsp;foirdée (g^). II explique dans lafeconde, les
Pré'
(gg) Medicina Magnetica imprimée en 1679 iaiz. M. M. andrï amp; xHouRET ont raifoii de nommer Ie Magnétisme fymfhatique, ou Ia Medicine Magnétique , Tune desnbsp;plus extravagantes erreurs auxquelles la doftrine du Magnétisme ait donné lieu : mais il n’y a rien dont on nenbsp;puiffe venir a bout au moyen d’une imagination fougueu-fc Sc tVidces puiement Théoriques; On arrange enfuitcnbsp;les Fairs comme on peut: on trouve entr’eux une liaifonnbsp;qu’ils n’ont point; on y voit ce qui n’y cft pas. II feranbsp;curieux de voir quelles font les propofitions de M. m a x-w E L L 6c de quelle facon il a fri mettre en fyllème lanbsp;doctrine de h«i.mont, dont on, a vd une partie dansla
note
-ocr page 382-note («). Ces propofitions étant très-peii conuiies amp; courtes, nous allons en donner la traduction.
I. I’Ame n’eft pas feulement dans le Corps qui lui eft propre, mais hors de ce Corps gt; 8c elle n’eft pas circon-ferite par le Corps organique.
i. I’Ame agit hors du Corps qu’on nomme ordinairc-ment le lien propre.
3. nbsp;nbsp;nbsp;II fort de tons Ics Corps des rayons Corporels, furnbsp;Icsquels I’Ame agit par fa préfence, 8c auxquels il communique la faculté 8c le pouvoir d’agir. Ces rayonsnbsp;ne font pas feulement Corporels, mais il y cn a dcnbsp;toutes les parties du Corps,
4. nbsp;nbsp;nbsp;Ces rayons qui fortent des Corps des Animaux,nbsp;font doues d’un efprit vital, par lequcl ils communi-quent les operations de I'Arae.
5. nbsp;nbsp;nbsp;Les excremens des Corps animaux rctiennent unenbsp;portion d’esprit yital, 8c par cónféquent on ne fauroitnbsp;leur refufer la vie. Cette vie eft de même espêce quenbsp;la vie animale, ou elle eft propagee par la même ame.
6. nbsp;nbsp;nbsp;Il y a entre le Corps 8c les excremens qui en pro-viennent une chaine d’esprits ou de rayons, quoique lesnbsp;excremens foyent fort éloigncs du Corps; 8c il cn .eftnbsp;de même des parties féparées du Corps 8c du fang.
7. nbsp;nbsp;nbsp;La Vitalité dure ausft longtems que les déjeclions,nbsp;ou les parties féparées, ou le fang, ne font pas clian-gées en Corps d’unc nature différente,
8- Dès qu’ une partie du Corps eft malade , ou que I’esprit eft lefe, routes ks autres parties en fouffrent.
9' Si
-ocr page 383-qu’il ne conticnt ni faits ni obfervations, quoi-qu’il put d’ailleurs fournir matière a un grand nombre de réflexions philofophiques fur plusnbsp;d’un Objet.
§. 13. Il eft digne de remai'que, comme un homme celèbre 1’a judicieufement obfer-vénbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que dans la controverfe qui s’eft éle-
vée Ie dernier {lècle, au llijet de la Médecine magnétique, les adverfaires de cette Doftrinenbsp;n’ont pas attaqué la vérité des Faits: ce partinbsp;eut ceitainement été plus fage, plus philofo-phique, que de fuppofer les faits fans examen,nbsp;amp; d’en attrtbuer la caufe a l’influence de gc-
9. nbsp;nbsp;nbsp;Si l'cfprit vital eft renforcé dans quelque partie,nbsp;celle-ci cft fortifiée par l’adlion fur tont Ie Corps.
10. nbsp;nbsp;nbsp;Li oü l’efprit eft Ie plus libre, il eft Ie plus promp-tement afFefté.
H. l’Efprit n’eft pas ausfi enveloppé dans les dejections, dans Ie fang amp;c. que dans Ie Corps, Sc par con-féquent il y eft plus promptement affedé.
iz. Lc mélange des cfprits fait la comfaspmi de cette compasfion nait 1 amour.
II eft aifé de fentir quelle eft l’application de ces principes au Faits, OU prétendus Faits, dont nous avons parlé.
(M) M. HAHN, ProfelTeur a Leide, dans la belle pré-faec (p. 52.) qu’il a mife au Traite de M. scHiitiNQ dl lefra.
-ocr page 384-568 Reflexions fur h Magn. Anim. Definitions^
nies malfiiifans, car on ne fauroit conclure de cet aveu tacite de leur part, que les Fairs ayencnbsp;cu le degre d’autenticité requis. Ces Fairs,nbsp;tels que leurs partifans les ont laiffes par écrit,nbsp;font en petit nombre 5 vagues, peu detailles ,nbsp;fouvent fondés fur dcs rapports, en unmotdes-titués de tous les Caradberes qui feroient re-quis pour les faire admettre, quoique les preu-ves les plus multipliees, les plus fortes, lesnbsp;plus circonftanciecs n’eulTent pas été de tropnbsp;pour établir des fairs peu croyables par euxgt;nbsp;mênte. Ausfi n’helltons nous pas un momentnbsp;a les rcleguer la plupart dans la claffe des fairsnbsp;malvus , ou controuVes, 6c a nier les con-clufions précipitées qu’on a tirées d’autresnbsp;fairs, qui peuvent avoir été vrais, mais entrenbsp;lesquels on a admis une liaifon qui n’exiftoitnbsp;pas néceifairement entr’eux: une hemorragienbsp;cefle: voila un Fait: on a brulé, ou cout ert denbsp;cendres, un linge imbibe du Sang du Malade:nbsp;voila un autre Fait 5 mais oil elf la preuve quenbsp;cc fecond Fait ait été lacaufe du premier? c’elfnbsp;pourtant un raifonnement qu’on n’a pas craintnbsp;d’admettre; On frotte des Verrues avec unnbsp;morceau de Lard, quelques terns apes le? Ver-rues tombent: e’eft un Fait: On expofe cenbsp;Lard au Soleil, Sc on I’y lailTe pourrir: e’eftnbsp;un Fait: Mais s’enfuit-il que la pOiirriture de
ce Lard ak été la caufe de la chute de Verru-es? C’eft poui'tant ce qu’on n’a pas craint («) de dire ; 6c nous fommes fachés de Ie dire,nbsp;c’efl: BACON qui a fait un pareil raifonne-ment, lui, qui avouoit pouitant ne pouvoirnbsp;ajouter foi au Faks qu’on rapportoit fur lesnbsp;effets de l’enguenc vulnéraire de p a R a c E l*nbsp;s E, quoique ces faits lui fulTent racontés patnbsp;des gens dignes de foi {kk). 11 fentoit com-»
(«) Sylvit Sylvartan §. 557. Après avoir dit/ qu'il eft; connu qu’on guérit des Verrucs , fi on lailTe pourrir lesnbsp;matières dont on les a frottés, il ajoute qu’il en a faitnbsp;fur lui-mcme rexpéricncc: qu’il avöit depuis fon enfan^nbsp;ce une verrue au doigt, 8c qu’ ctant a Paris, il lui ennbsp;vint encore un grand nombre ; que 1’epoufc de l'Am-baffadcur d’Anglcterre entreprit de les guérir en les frcrt-tant avec de la graüTe de Lard: qu’enfuitc elie fuspen-dit ce Lard hors de fes fenètres au Sokil, pour l’y lais-fer pourrir , amp; que Ie fuccès de 1’opératión fut quen feptnbsp;tnois de tems toutes fes vcrrues disparurent. Voila Ienbsp;Fait; mais comment peut-on en bonne Logiqueconclurenbsp;que la pourriture du Lard a été la caufe du Fait ? Ccnbsp;Lard n’aura furement pas mis fept mois X fe pourrir,nbsp;coHime il en a fallu fept pour la guérifon des Verrues.nbsp;On peut voir dans les Notes précédentes de pareils rai-fonnemens.
{kk) L. c. §. 998. Void quelquesunes des reflexions ^»que BACON fait dans ce §. ,,Ivvakir apud pl-uritnftnbsp;y, opinio, ferro, er tjuic^uid vulnus infiixit, munft», vulnat
bicn il étoit fiicile de fe tromper fur des fails dc ce genre.
§. 14. En général, rarguraenc, pour me fer-
vif
,,fanari: Ex rtlatis viri fiilc digniflmi nbsp;nbsp;nbsp;haHt-
iadoci nequeo ut eredam experiments) liaec feq'untia •^fnttahis ; 1. Unppeentutn armarrurn esnfiare variis inpreiien-,nbsp;j,til/us, inter quae admirandum maxime o' co/nparatu dijficti-5, iimum , muscus ex cranio cadareris infepulti, pinguedo urfae,nbsp;,, O' ttrfa in partu enecata. In duebus poflerioribus facile fus-,,picir. qitaefitam ejje refugimn , ttt, fl non futcederet curacy tio, praetendi posfet, hefiias non fuisfe occifas fuo tern-
y ,non. requirunt certam conflellationem, ufitatum ignorantiae la-y, tibulum in niedicameniis magicis; fifrufirenturnonpraeta-y, rata fiiijfe fub eo flgno , quod, in coclt, confeBieni deftma-t
yytur. - Sexto ftflirunt, fi annorum copia non detur , fuf-
yyficere fi infirurnentum , ferreum , lignettmve , firmae non diCy yyfmilis, vubieri inferatur , ut fanguinem mittat: cujus in,
yyunclio aeque ad curaticnem momentofa. lllud ccnftblum puto, y, Ut mira fanandi ratio magis expetatur, ©lt; ufarpetur, cun^
yyfaepius arrna dtfmt.--XJitimo, curatio in hamine gybe-
yyfiia fvtura eft pari fuccelju ; quo prae caeterk mihi arridrt, y, cum facile Mans explorari pcs fit.quot; Malgré ces refiexi-rnbsp;ons trés - philofopliiques, amp; ces doutes fur pluficurinbsp;points effentiels, bacon ne paroit pas avoir entieremeEt;nbsp;rejetté tout cc qu’on difoit des gliérifons operées par-I’Onguent armaire; car il dit au milieu de I’artide quanbsp;nous venons de citer ; „atque haPlmut experkmU teftisnbsp;otoft, unguento ex. gr. ahfterfe ab armis, ignorantt vulnf-tprate, recruduijfe doitres, donee «rma iterum inungucr^.tur.quot;
-ocr page 387-iüpof. desdiffêrentesgtnres deMagn. Jnimaï. 371
vir un moment des tevraes de l’Ecole, l’argii-Biont jJö/ hoe ergo propter hoc^G.^ vicieux enlui-Ricme : amp; faux lorsqu’il s’agit de faits ifolés: Ce n’eft que qtiand on a vü rres-fouvent,.nbsp;qu’un fait enfuit conftamment un autre, quenbsp;ks circonftances du fecond font proportionel-ks a celles du premier, qu’on a obfervé qu’ilnbsp;exifte entre ces faits une liaifon réelle, quoi-qu’inconnue, qu’on peut admettre qu’un denbsp;ces faits eft la caufe de 1’autre, amp; qu’on doitnbsp;tacher de caradfcerifer par des Obfervations fui-vies , les cas qui peuvent faire exception inbsp;cette regie, Mais nous ctablirons fans hefi-ter, amp; fans craindre d’étre desavoués par desnbsp;Médecins vraiment Obfervateurs , que eon«nbsp;dure précipitement, fans autre examen,nbsp;hoc^ ergo propter hoe, eft Ie propre d’un Em-pyiique, ou d’un homme qui ne fuit dans lanbsp;pratique qu’une routine aveugle : mais quenbsp;deduire de tontes les circonftances de tous lesnbsp;phénomènes, que 1’état pasfé Sc adtuel d’unnbsp;malade prefentent, fi les effets qu’on obfervenbsp;font réellement la fuite d’un remède applique : qu’ examiner H les connaisfances qu’onnbsp;a deja des effets d’un remede peuvent fairenbsp;juger qu’il feroit utile dans de nouveauJtnbsp;cas : que discuter lès elfets qui refultent denbsp;cette nouvelle explication : que combiner tou--A a %nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tes
-ocr page 388-•^72- Reflexions fur leMagn. Anim. Definitions
tes les obfemtions faites pour juger fi 1’on en peut conclure que les effets obfervés ont éténbsp;réellement opérés par Ie retnède appliqué, amp;nbsp;en tirer , mals avec les modifications que lanbsp;nature 3c les circoitfiances desOblervations re«»nbsp;quiereiit, une regie, fok générale, foit reftrein-te par des exceptions: nous établirons, dis-je,nbsp;que c’eft la Ie propre d’un Médecin confom-mc, douc d’un genie obfervateur , d’un -vrainbsp;praticien. C’efl; la Ie feul moyen de faire fairenbsp;des progrès a laMédecine, de jugerdel’effica-cité des remèdes, d’établir quelque certitude,nbsp;Qu’on juge d’aprés cette regie, fi nous avonsnbsp;eu tort d’avoir des doutes fur quelques unes desnbsp;guérifons qu’on pretend opérées pai'l’Aimantinbsp;fi nous avons eu raifon de conclure de la totu-lité des faits, qui préfcntoient conftamment Ienbsp;pofi hoc^ que l’Aimant a quelque aétion fur Ienbsp;Corps humain: qu’on compare d’aprcs cettenbsp;regie Ie Travail deM.M. andryamp;thou-R E T, 6c leurs diseuflions judicieufes fur lesnbsp;Obfervations, aux Obfervations éparfes denbsp;leur prédéccfl'curs, 6c qu’on juge s’ils ne fontnbsp;pas autant fupérieurs a ceux-ci, que la verité,nbsp;OU une grande probabilité , Ie font a l’incerti-tude, OU a des conclufions vagues j fi ce n’eftnbsp;pas a eux qu’on eft Ie plus redevable des lu-uïières que nous avons aétuellement fur ce fu'
jet:
-ocr page 389-egt;ipof. des dtfférentesgenres deMagn.Jmmal. 373
jÊC : qu’on juge enfin d’après cette regie les Faits allègués en faveur du Magnetisme établinbsp;par PARACELSE amp; par van helmont,nbsp;amp; qu’on dife s’ils meritent la moindre credibi-lité? Nous rejettons done entièremeilt cèMï-gnétisme amp; routes les applications qu’on en ü.'nbsp;faites a I’Economie animale, Sc a laMédecine.
§. 15. Maïs quelqu’impropre que foit la dénomination de Magnétisme^ des qu’on 1’applique a des Adions dans lesquelles l’Aimantnbsp;n’a aucune part: quelque foit Ie discredit dansnbsp;lequel la Médecine Magnétique de p a race l s e eft tombée, Sc a dü naturellementnbsp;tomber, dès que la Philofophie mécaniquenbsp;de D E s c A R T E s fut généralement rccue,nbsp;Sc qu’elle eut commencé a dominer en Médecine , avec un empire plus qu’abfolu , Scnbsp;même après que cette Philofophie a fait place a une Philofophie Sc a une Médeciaenbsp;plus fages, plus réelles, mieux fondées fur lanbsp;Nature, on n’a pas craint de renouveller denbsp;nos jours les Principes d’un Magnétisme uni-verfel, Sc d’uneMedicine magnétique, quoi-qu’on les ait confidéres fous de nouveauxnbsp;points de vue. Le Magnétisme de para-CELSE Sc de VAN helm ONT dont nousnbsp;avons parlé jusqu’ici, ne feroit, en le fuppofmtnbsp;Aasnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;réel.
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reel, qu’un Magnétisme pour ainfi dire pure-ijient matériel , ausfi indépendant du fait Sc du pouvoic de Thomme, qu‘21’effet d’un Mé-»,nbsp;dicament eft indépendant du Médecin qui I’anbsp;ordonné ; amp; c’eft en ce fens que VA n h e l-M o N T a dit avec raifon que la Nature mêmenbsp;opère la guerifon d’une Blesfure, que le Médecin n’en eft que le Miniftre (//): que cenbsp;«’eft pas I’eroplatre qui regenère les Chairs:nbsp;mais qu’il fuffic qu’elle ecarte les obftacletnbsp;qui s’oppoferoient a leur regénération. Maisnbsp;de oos jours, on a attribué au Corps animal,nbsp;un Magnétisme -i un pouvoir magnétique, dcnbsp;pendant dans I’homme a bien des égards denbsp;fa Volonté. Examinons d’abord la queftionnbsp;prife dans le fens le plus général, le plus précis , Sc denué de toytes les circoiaftances etray*nbsp;geres au fiijec.
§. 16. Le Corps animal eji-il douê de Ja faculté d'agir far un autre Corps animalnbsp;plemtnt par fa pré fence , fans attouchement ^
fans
(//) L. c. §. 71. ,,Nattirae ipfae vulneris medicatricM •f , fant, mtdicus illius tantum minifier; nee pharmfimm innbsp;f,viilnere camem •ignif. fufficit fi ebfiacula remsvent: quaenbsp;Stalins unicum mnerum unguemim arcst fatis fecure ct‘ eft*’nbsp;knter.”
-ocr page 391-'txpof.'ies différentesgenres deMagn. JnimAl. 375
fans coMMuniccition iwwediate, fans intermhds ^uelconq^ue q^iii tomhe fous les fe'^s, amp;: poHede-t-ilnbsp;par conféquent une force qu’on pourroit nom-wier, mais dans un fens tres-figure, Magnê~nbsp;tisme animal^ paree qu’elle agit fans inter-mède fcnfible fur Ic Corps animal , commenbsp;TAimant agit pareillemcnt fur Ie Fer : \t Corpsnbsp;mimal pojféde -t-il cette force fajis Vavoir pré-filMement repte d'autfes Corps pdr communication’^ Ö* l' Homme peut - il dispofer de cette force d,nbsp;volonté, agir d volonté, ou ne pas agir fur d'au-tres Corps , £5? communiquer d fes fembtables^nbsp;¦au cette force même , ou la mamere de mettrenbsp;en adlion ^ d'éveiller peur ainji dire ^ cellsnbsp;qu'ils posfédoient dêja^ mais dont ils n’avoientnbsp;pas la cQnfcience? Voila fans doute des quefti-ons trés - importantes, qui méritent un examen d’autant plus ferieux quö M. mesmes.nbsp;pretend être poflèfieur d’un Magnétisme ^nbsp;amp; pouvoir agir pajr fon moyen fur les autresnbsp;hommes d’une manière , qui pafle de beaucoupnbsp;les hornes qu’on croyoit devoir mettre jus-^u’ici au pouvoir humain.
SI l’homme posféde réellement quelque force de ce genre, Sc fi on la nomme , ounbsp;croit pouvoir la nommer en un fens figure,nbsp;Magnétisme animal^ ce Magnétisme fera cer-tainement Ie plus haut point de perfeclionnbsp;Aa 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que
-ocr page 392-g7lt;5 Reflexions fur Te Magn. Anlm. Definitions Ifl
que puifTe atteindre toute force du Corps a-nimal, qu’on pourroit nommer Magnétisme animal^ foit au propre, foit dans une extenfi-on quelconque du fens propre , foit au fensnbsp;,le plus figure.
§. 17. Les discus lions dans lesquelles 110U5 Venons d’entrer font voir, combien il étoitnbsp;ïiécefiaire d’analyfer les différcns fens qu’onnbsp;peut donner a cette expresfion indéterminée,nbsp;Magnétisme animal 5 d’examincr jusqu’ou 1’nbsp;on peut actribuer au Corps animal quelquenbsp;Magnétisme, felon les diverfes idéés qu’onnbsp;peut attache!’ a ce mot j qu’on y a réellementnbsp;attachées , Sc qui font aflez différentes pournbsp;qu’on puifle dire qu’on entendoit par Magnétisme , Magnétisme Animal, des forces, desnbsp;qualités de genres très-differents, amp; d’une nature qui ne leur lailToit rien de commun. C’ellnbsp;ce qui parpitra plus clairement encore parl’ex-pofition que nous allons faire du fyllème denbsp;M • M E s M E R ) fyftème qui, confervant tou-jours Ie nora de Magnétisrne animal ^ a cepen-dant paflé fucceslivement par les différens dé-grés que nous avons pris foin de faire connoi-tre. Jettons un coup d’oeil rapide fur cesnbsp;changemens du fyllcmc, peur en venir enfui-tP a celui-ci que M. mes MER a adopté en
dernier
-ocr page 393-Exfojition du Syjlhne de M. mes MER. 37'^
dcrnier lieu, Sc qiii rcpond a l’état de la question , tel que nous Tavous établi dans Ie §. précédent.
§. i8. Au commencement M. mesmer. fe fervoit de l’application de l’Aimant, 8c denbsp;rAimantportc en amulettc: amp; fous ce pointnbsp;de vue fes opérations pouvoient être nomméesnbsp;un effet amp;MMagnétime Animalla premiere extenfion , Sc l’extenfion la moins impro-pre, que nous avons donnée au fens du motnbsp;Magnétisme. §. 7.
Mais peu a peu M. mesmer mêla des idéés théoriques a cette pratique, qu’il diri-gea en conféquence de certains principes qu’ilnbsp;admettoit, Sc par-la mêmeil donna m Magnétisme animal une extenfion plus confidéra-ble, Sc un fens encore plus éloigné du fensnbsp;primitif. Nous reyiendrons dans Ie %. ao. auxnbsp;principes fondainentaux de tout Ie fyftème :nbsp;mais nous expoferons ici celui qu’il fuivoit encore dans Ic tems qu’il employoit des Aimans,nbsp;Sc nous croyons ne pouvoir mieux firire quenbsp;de nousfervir des termes de M. M. andr ynbsp;amp; thouret qui ont eu foin de comparer,nbsp;d’analyfèr tout ce qui a eté publié fur ce fu-jet, amp; qui nous ont donné dans l’Histoirenbsp;intéresfante qu’ils ont tracée du Magnétisme
Aa 5
-ocr page 394-378 Reflexions fur le Magnétisme Animal. .
Médical, des preuves d’une exactitude amp; d’u-nq impartiillite aiixqiielles il ieroit ditficile de rien ajouter. Voici comrne ces Phyficiensnbsp;s’expriment au fujet de cette feconde épqquenbsp;4es travaux de M- mesmer,
„ M. MESMER rappelloit aquelques maxi-,5 mes fondamentales les divers procédés qu’il „ avoir découverts, amp; a I’aidc desquels ilnbsp;55 croyoit ecre parvenu a déterminer fur quel-„ les parties, en quelle quantitc , dans quellenbsp;„ direélion, avec quclles précautions on doitnbsp;appliquer TAimant. Suivantlui, I’ecoule-ment magnétiqui? dqvoit être harmonique,nbsp;uniforme amp; conllant, dirigé fpécialemcntnbsp;fur la partie qui n’étoit pas harmonique, 6cnbsp;determine vers les parties inférieures. Dansnbsp;,, I’application dcs Aimans , il recommandoitnbsp;„ de les diltribuer également de chaque cotenbsp;„ aux extrémités inférieures èc fopérieures; 6cnbsp;„ fur le milieu du Corps, conime le long denbsp;„ répine, oü on les applique un a unj de lesnbsp;„ placer préférableraenc vers l’origine desnbsp;„ Nerfs des parties malades. Presque dans tousnbsp;,, les cas on devoit alors, felon lui, en atta-„ cher de courbes fous lesgenoux, ou d’ellipti-„ ques fous la plante des pieds. Dans les cram-5, pcs d’ellomac amp; les vomilTemens, on enap-55 i liquoic un figuré comme un coeur, amp; dans
les
-ocr page 395-Expffition du Syjlèpie de M. m ES M e R.
i, nbsp;nbsp;nbsp;les coliques un pareil fur Ie nombril. Dansnbsp;J5 les:fuj:ts irritables M- mesmer avertifToicnbsp;5, de.n’cn point appliquei' fuT la Tête,. niais^
j, nbsp;nbsp;nbsp;fur la nuquc, ou au devant de lapoitrine, Scnbsp;5, dans tous les cas ou Ton en, y auroit appli^nbsp;,5 qué y d|cii placer ausfi aux parties infcrieu-„ res. II recommandoit au refte de porter lesnbsp;„ Aimans Ie jour amp; la nuk, de les ferrer étroi-„ temcnt fur la peau. Non feulement il crifnbsp;,5 augmentoit Ie nombre pendant Taccès, fui-^nbsp;j, vant les circonftances j il confeilloit encoreinbsp;sff d’en porter conflamment quand on étoit par's, venu a lc8 disfiper.
5- ip. Non content de fe fervir de rAiv mant amp; de l’appliquer felon fes idéés thcori-ques, M. mesmj^r fit un pas de plus. IInbsp;prétendoit que la vertu magnétique pouvoitnbsp;ctre communiquée de l’Aimant au Corps hu-main, lequel fe ti’ouvoit en état par-la d’agir,nbsp;fok fur 1’Aiguille aimantée, comme Ie feroisnbsp;un Aimant, foit fur Ie Corps humaiu.' il ad-niettoit done alors cette efpèce de Magnétis^nbsp;me animal y iroproprement ainfi nomraée, dontnbsp;nous avoirs parlé ci-deffiis (§. 5.), amp; dont M.nbsp;M. steighlehner Sc ki. inkoschnbsp;ont démontre 1’illufion 6c Ie faux.
E N 177Ó Ie fyftème de M. mesmer
chan-
-ocr page 396-gSo Reflotions fur Ie B'Iagnétisme Animal.
èhangea de face. Depuis ce tems ce Médecin s’eftinterdit tout iifage de l’Aimant, amp; il pa-roit avoir donné en 1778 a fon fyftème dca Magnétisme animal., pris dans Ie dernier fens quenbsp;ilous avons attribue a ce motj Sc dans Ie fensnbsp;Ie plus impropre, toute l’étendue dont il étoitnbsp;fusceptible. C’eft de ce fyftème ainft perfec-tionné qu’il s’agit de rendre compte. L’Au-teur lui - même l’a reduit a vingt-fept propofi-tions qu’il a publiées en 1779 dans fon Memoi-re fur la découverte du Magnétisme Animal.,nbsp;êi défechef en 1781 dans fon Precis kift or ique desnbsp;faits rélatifs au Magnétisme animal. Nous al-lons préfenter ici ces propofitions, amp; nous ynbsp;ajouterons , en forme de Notes, les articlesnbsp;de ce dernier Ouvrage qui peuvent leur fervirnbsp;d’extenfion on d’éclaircillement. Nous feronsnbsp;enfin quelques réflexionsfur les différentesparties de ce Syftème, fur les preuves qu’on ennbsp;a données, fur Ie genre d’évidence dont ellesnbsp;font fusceptibles, enfin fur Ie degré de confiancenbsp;que tout ce Syftème peut mériter aux yeuxnbsp;de perfonnes non prcvenues amp; qui cherchcntnbsp;fincèrement Ie Vrai.
PRO-
-ocr page 397-PROPOSITIONS DE M. MESMER.
§. ao. xquot;. II exifte une influence mutnelle entre les Corps celeftes, la Terre, Sc les Corpsnbsp;animés. (A).
a°, Un Fluide univerfellement repandu, Sc conftitué de naanière a ne fouffrir aucun vui«nbsp;de, dont la fubtilité ne perract aucune com-paraifon, Sc qui de fa nature eft fusceptible denbsp;recevoir, propager , Sc communiquer toutesnbsp;les impresflons du mouvement) eft Ie moyennbsp;de cette influence.
3°. Cette attraction reciproque eft foumiie
a des
(A) ,,Je (ionnai en 1766 une Disfcrtation di ïin-„jlmme des Planetes dans k Corps humdm: j'avancai d’a-,,près les Principes connus de Tattraftion univerfclle, sjconftatéc paries Obfervations , qui nous apprenncntnbsp;5,queles Planètes s’afFeélent mutucllement dans kursnbsp;,, orbitcs , Sc que la Liiiie Sc Ie Soleil caufent Sc diri-'.,gent fur notre Globe Ie Flux Sc Ie Reflux dans 1»nbsp;,,Mer, ainü que dans 1’Atmosphère ; j’avancois, dis-,,je, que ces fphères exercent auffi une aftion dire'étcnbsp;,,fur toutes les parties conftitutives des Corps animés,nbsp;,, particulièremcnt fur Ie Syfi^me nerveux, moyennant uanbsp;,, Fluide qui penètre tout. Je détèrminai cette aétioanbsp;,, par 1'i-ntknsion 8c ia rkmission des pro-,,prietés de la matiérc amp; des Corps organifés, telles quenbsp;,,la Gravité, la Cehéfion» \Elafticité, I'liritahilitf ^ l'Ékc-iftrkité.quot; p. 78*
-ocr page 398-g82. Reflexlom fur Ie Magnétisme Jlnimal.
* des liOix mécanit^ües, incannucs jysqu’a prefent.
4°. II refulte de cette a6lion. des effets al-ternatifs, qui peuve'nc étre confidcrés cornme Un flux amp; reflnx (B).
5°. Ce flux 6c reflux eft plus ou moins géné-xal, plus OU moins particulier, plus ou moins cömpofé, felon la nature des caufes qui Ie dé-terminent.
6°. C’eft par cette operation la plus uni« Terfelle de routes celles que la Nature nousnbsp;offre) que les relations d’adtivité s’exercent en-tre les Corps celeftes, la Terre, amp; fes partiesnbsp;conftitutives.'
7®. Les' propriérés de k Matière Sc du Corps organifé dependent de cette operation.
8quot;. Lft
( B) ,, Jc {outenois que, dc mêroe que les effets al-tli ternatifs, a 1’égard de la gravité produifent dans laMcr 5,1e Phénoitiène fenllbic que nous appeÜons lElux amp; Ht-
l’lNIENSXON 6c LA REMISSION dcS di*
g,tes propriérés, ctaiat fujettes i Tadion du même Priii-,,cipe, occaflonnent dans les Corps animés des effets a,akernatifs, analogues a ceux qu’éprouve la Met; parnbsp;4, ces confidérations j’établiffois que Ie Corps anima]nbsp;,,étant foumis a Ia même aélion , éprotivoit ausli unenbsp;jjfóite de Vlujc en de R^ƒ«,v. J’appuiois ome Théorienbsp;,,dc différens excmples de retours périodiques.” p. 79.
-ocr page 399-ilxfofltion du Syfieme de M. m E s m e R. 583
8®. Le Corps animal éprouve les effcts al-tematifs de eet agent, cC c eft.en s'infinuant dans la lubftance des Netfs qu il les afFedte im-médiatement.
9“. 11 fe raanifefte paiticulièreraent dans le Corps hutnain, des propriétés analogues a celles de l’Ainjant : on y diftingue des Poles-cgalement divers amp;c oppofés, qui peuvent êtrenbsp;communiqués , changés,,' detruits, amp; ren-forcés: le Phénomène même de 1’Inclinai-fon y eft obfervé.
10°. La propriété du Corps animal qui le rend fiisceptible de 1’influence des Corps celestes , amp; de I’adtion reciproque de ceux quinbsp;1’environnent, manifeftée par fon analogieavecnbsp;1’Aimant, m’a déterminc a la noramer Mag-fiétisme animal ( C).
(C) ,,Le magnétisme animal eft iin rsp-, ,,prochemcnt de deux fcienses connues, FASTRONa-.,MiE amp; la MÉp-EciNE; c’eft ihoins une découvertenbsp;55 nouvelle qu'uhe application de faits, apper^us depuisnbsp;5- longtcms, a des befoins fentis de tons les temps.” p. z.
,, Par cette expreffion magnétisme a n i m a t jrje défigne done une de ces opérations univerfelles dsnbsp;'i, Ia naturk, dont Taffion, déterminée für nos nerfs-,nbsp;,,offre a Tart iin moven universsl de guérirnbsp;;, de preierver les kosnnics.” p- a».
-ocr page 400-' 11”. I’Aftion amp; la vertu du Magnétisme ant-tnal peuvent étre commimiqviées a d’autres Corps aniu'.es amp; inanimés: les u«s amp; lesautresnbsp;en font cependant plus ou moins fuscepti-bles (D).
la”. Cette adtion amp; cette vertu peuvent être renforcees amp; propagées par ces niêmesnbsp;Corps.
13°. On a obfcrvé a l’Expérience l’écoule-
ment
(D) ,, Le MAGNÉTISME ANIMAL doit éttS ¦^jconfidéré dans ines mainscomme im fixième fens p. 24.nbsp;,, Les fens ne fe défir.ill'ent ni nc fe décrivent; ils fenbsp;fentent: il en ’ell.de même du Magnétisme Animal-. ilnbsp;,,doit en premier lieu fe transmettre par le fentiment,nbsp;,,Le Jentirnent peut feul rendre la Théorie intelligible:nbsp;,,par ex. un de raes malades accoutumé a eprouvernbsp;,,les efFets que je produis , a, pour me comprendre,nbsp;,,une dispofition de plus que le refte des hommes, p.
„ Je tenterois ea vain de donnet ma Doélrine fans au* ,,tre préalable : je ne ferois ni écouté ni entendu.nbsp;,, Lorsqu’elle fcra univcrfelleraent établie, elle ne pre-,,fcntera dansla pratique qu’uniformité aux yeux fupei-5,fidels, tandis qu’elle abforbera toiites les facultés in-,, telleéluelles des perfonnes dignes de radminillrer. Cesnbsp;„ deux conféquences admifes, on doit concevoit patnbsp;,, quelle prudence je dois me créer des élèves de quinbsp;5,je puiffe être entendu, a qui je puiffe transporternbsp;3, fans danger les fruits de mon Expérience, amp; quipuis^nbsp;asfent a leur tour faire de nouveaux Elèves.” p. a-7lt;
-ocr page 401-Eicpofit:on du Syft'ème de M. m e sM E r. 385
ment d’une matièrc, dont la fubtilicé pénètre tous les Corps lans pei'dre notablement de fonnbsp;aftivité.
14°. Sön aótion a lieu ^ une diftance éloi-gnée fans Ie fecours d’aucun Corps intermédiaire.
15*. Elle eft augmentée Sc refléchie par les Glacés, comme la lumière.
i6“. Elle eft communiquée, propagée, Sc augmentée par Ie fon.
17°. Cette vertu magnétique peut être ac-cumulée, concentrée, Sc transportée.
i8“. J’ai diD que les Corps animés n’en é-toient pas également fusceptibles; il en cfl. mê-me, quoique très-rai'es, qui ont une proprié-té fi oppofée, que leur feule préfence dctruit tous les effets de ce Magnétisme dans les autresnbsp;Coi^ps»
19“. Cette vertu oppofée penètre ausft tous les Corps: elle peut être également eommuni-quée, propagée, accumulée, concentrée, Scnbsp;transportée , refléchie par les glacés Sc propagée par Ie fon: ce qui conftitue non feulementnbsp;¦une privation, mais une vertu oppofée pofltive.
^0°. TAiniant, foit naturel, foit artificiel, cft j ainfi que les autres Corps, lusceptible dunbsp;Magnétisme animal^ Sc même de la vertu oppofée, fans que ni dans l’un, ni dans l’autre
•ca?, Ibn.aétion lur Ie Fer 6c 1’Aig’bH^ foufFrc aucune alteration; clt;s qui prouve que Ie Principe du Magnétisme [animal3 diflFère eflen-tiellement de celui du [ Magnetisme 3 miné-ïal (E)'.
ai°. Ce Syfteme foiirnira de nouveaux é« clairciffemeiis lür la nature du Feu amp; de la Lumière i ainll que dans la Théorie de l’Attrac-tion, du Flux amp; du Reflux, de l’Airaant amp;nbsp;de rEleékricité.
(E) „J’avois confié en 1773 au p. hell Jéfuite, amp; 'ï-jProfefléur d’Aftronomie a Vieiine, quelques Effais-,nbsp;,, nécefliiiremcnt informes, de inon Syftème, pour ks-,, quels je m’aidois de pieces aimantées. p. ii. Jenbsp;j,publiai l’exiflence du Magnétisme mimal comme effen-jjtielleinent diltinCl du Mineral, en énonjant avec pré-jjCifion; que fi l'tifari de l’Ahnant itott utile cormne con-,,dudtmr, il étoit tmjours infuflfant fans Ie fecours de lanbsp;p, Théorie du Magnétisme Jlnimd p. li.”
!l !
Dans unc raaladie dont nous parlerons note (F) M. ME SM ER. a appliqué a la malade des pièces aimantées,nbsp;parceque ,,l’aél:ion de 1’Aimant fur Ie Fer, l'aptitude denbsp;,,nos huraeurs a recevoir ce minéral, amp; les difFérensnbsp;,,efrais faits tant en France qu’en Allemagne, amp; e»nbsp;,, Angleterre, pour les niaux d'eftomac amp; les douleursnbsp;ijjde dents, joints a l’-analogie des propriétés de cettcnbsp;5, inatière avec Ie Syftème général, la lui firent confi-51 dérer comme la plus propre a ce genre d’Épreuve.”nbsp;p.
-ocr page 403-du SyJïhfItC damp; MES M E R 3^*^
y
aa°. II fera connoitre, que 1’Aimant Sc l’É-leélricité aitificiellc n’ont, a i’égard des mak' dies, que des propriétés communes avec plu-fieurs autres agens que la Nature nous offre, Scnbsp;que s’il en refuke quelques elFets utiles de l’ad-miniftration dc ceux-la, ils font dus au Mag-nétisme animal (F).
asquot;. On
(F) M. MESMES, ayant été appellé en 1774 auprès 3» d'une Demoifelle attaquee , depuis plufieurs années,nbsp;53 d’une inaladie convullive , dont les fymptomes lesnbsp;,5 plus facheux étoient que Ie fang fe ponoit avec im-,,pétuofité vers la Tête , amp; excitoit dans cette partienbsp;,,les plus cruellcs doukurs dc dents amp; d’oreilles, les-,,quelles étoient fuivies de dclire, fureur, vomiffementnbsp;33 Ik fyncope; La Malade avoit foiivent des crifes falu-taires, amp; un foulagement rémarquable en étoit la fui-35 te: inais ce n’ctoit qu’une jouiffance .iiromentaiiée'amp;nbsp;35 toujours imparfaite.” p. 81. M. MESMira jugea a propos d’elTayer ici une application de l’Aimaiit. ,3 Pournbsp;,,m’airurer, (dit-il) du fiiccès de cette expérience, jenbsp;,,préparai la malade dans l’intervalle des accès par unnbsp;,, ufage continué des martiaux. La malade ayant éprou-,,vé Ie aSJuillet i774 «n rénouvellcment de fes accèsnbsp;3, ordinaires, je lui fis Fapplicadon fur 1’cftomac amp; auxnbsp;,35 deux jambes de trois pièces ’ aimantées d’une formenbsp;5, commode a 1’applicauon. II en réfukoit, pen de temsnbsp;,,après, des fenfations extraordinaires; elle éprouvoit in-,, térieurement des courans douloureux d’une matièrenbsp;ssfubtile, qui, aptès dilFérens efforts pour prendre leurnbsp;B 1) anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3.
-ocr page 404-9.3°. On reconnoitra par les fatts, d’apics Iês Regies pratiques, qne j’établirai, que cenbsp;Principe peut guérir immédiatement les maladies des Nerfs, amp; médiatement les antfes.
a4“. Qu’avec fon feccnirs, Ie Mcdecin eft cclairc fui' rufagc des- Médicamens: qti’il per-feftionne leur adtion, amp; qu’il provoque 6c di*nbsp;rige les crifes lidutaires, de manière a s’en ren-öre maitre (G).
asquot;- Eb
ll ’
direction , fe détermir.ercnt vers h partie inférieure , amp; ,,firent ceffe: , pendant fix htures, tous 'es fymptoirxsnbsp;5, de l’acccs: I’État de Ia malade m’ayant mis ie Icndc-,, main dans k cas de rénouvcrier la même épieuve,nbsp;,,j’en obtins Ie meme luccès. Mon obrervaiion fur cesnbsp;,, efiets, combinée avec mes idees fur Ic Syiième gé--,ncral, m’cclaira d’an nouveau jour: en cor.Srraant me*nbsp;,, précédentes idéés ftir I’influence de L'hciny céhkral,nbsp;,, elle m’apprit qu’un aiitre principe fail'oit agir rAifnaninbsp;,, incapable par liii-mérne de cetts aêiion fur les Btrfs; amp; ijienbsp;,5 fit voir que je n’avois que quelqües pas a faire pournbsp;,,arriver a la Théorie rsurATivE qui faifoit l’objet drnbsp;,, mes recherches.” p. 8i.
„J’^cquis [en 1778] Ia faculté de foumettre a l’Ex-,, pcrience Ia Théorie imitative que j’avois pres-,, femie, amp; qui eft aujourdhui la vérif/ phft\m Ia pies ,, aut/ientiquemint démentrée par les fairs.” p. 2.3.
(G) ,,Une aiguille non-aimantée mife en moiix«' 3 1 ment ne reprer.dra que par hazard une diveftion de-
Espojition du Syfihne^dc M. m c s ME R. 3S9
, jede-ma-ladies,
.,mantée, ayant recü k même impu'.fion apres difïc-rentes oscillations proppitionécs a l’iinpulüon amp; au ,, Magnétisme qii elle a reed, retrouvera Ta premiere pc»nbsp;fition , 8c s’y fixcra; c'cft ainfi que l’harmonie desnbsp;,, Corps une fois troublée, doit éprotiver les inceriint-,,des de ma premiere ruppofition, fi elle n’eft rappellécnbsp;3, 8c déterminée par Tag ent general, dont je re-connois Texillence; lui fciil peut retablir cette harmo-nie dans 1’ctat iiattiiel. Ausli a-t-on vu dc tour ternsnbsp;,,les maladies s’aggraver amp; fe guérir avec amp; fans Ie fc-,, cours de la Mcdceine , d'après düFérens fyltcmes dele#nbsp;méthodes les plus oppofées. Ces coniïdcrations nenbsp;5,m’ont pas permis dc douter qti’il n’exifte dans li Na-,,ture un Principe univerfellement.agürant, amp; qui, m-,, dépendamment de nous, opére cc que nous attnbuonsnbsp;5,vaguement a l’Air amp; a Ia Nature.” p. 80.
M, MES MER crut avoir, en traitant la malade dons nous avons parlé (notes F 8e E) , l’occafion la plus favorable d obferver avec exadtitude ie genre de flux Sc denbsp;refiux que Ie Magnétisme Animal fait éprouver au Corpsnbsp;humain. Le defir de pénétrer la caufe de I’imperfedionnbsp;du Ibulagement, qui fuivoir les crifes falutaires que la ma-kde, avoit fouvent, ,gt; m’aménerent, dit-il, au point dqnbsp;33 reconnoitre Topcration de la Natute, 8t dc la péné-,.trer affez pour prévoir 8c annoncer, fans incertitude,nbsp;'•,,les difiérentes révolutions de la maladic. Encouragénbsp;„ par ce premier fuccès, je nc doutai plus de k posü-„bilité dc k porter a fa perfetftion, fi je parvenois i,nbsp;B b 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„ d«-
i
-ocr page 406-i6°. Avec cette connailTance, Ie Medecin
jugera forement de l’originc, la nature, amp; lej
progres des maladies, meme les plus compli-quées: il en empêcheiu I’accroilTement, amp; parviendra a leur guerifon, fans jamais expo-fer les malades a des elFets dangereux, ou desnbsp;fuites facheufes , quels que foyent 1’age, Ienbsp;tempérament, amp; Ie fexe: les femmes mêmesnbsp;dans 1’état de groffeiïe, amp; lors des accouche-mens, jouiront du même avantage (H).
17°. Cette
jidécouvrir qu’il exiftat entre les Corps qui compofent s.notre Glohe une aiSion égalemenc réciproque amp; fcir-
blable a celle des Corps céleftes, moyennant laqueüe ,,je pourrois imiter artificiellcment les revolutions pé-,, riodiques du flux 8c reflux dont j’ai parlé.” p. 8i.
(H) „ II eft muvt que 1’aiflion du magnétisme jjANi MAt cft un moyen de foulagement 8c de guéri-,,fon dans les maladies, p. ói. Le m ag n é tis m e a-,,N iMAi. doit venira bout de routes les maladies, pour-5, v4 que les reflburces de la Nature ne foyent pas en-sstièremont cpuifées cr qut la patience foit h cetè du reit niide: car il eft dans Ia marche de la Nature de re-
55 tablir lentement ce qu’eÜc a miné.--elFets que
5» je prodüis indiquent affez promptement 8c after, fure-s»ment les fuccès que je dois craindre ou efperer. Né-
^,3nraoins je ne pretends pas a I’infallibilite. H
.. m’ar-
'
-ocr page 407-1']°. Cette doftrine enfin mettra Ie Médecin
en état de bien juger du degré de k fanté de clkque individu, amp; de Ie préferver des maladies auxquelles il pourroit être expofe. L’Arcnbsp;de guénr parviendra ainfi a fa dernière perfection.
Tel efl Ie Syftème que M. m e s m e r pré-»: fente au public ¦, qu’il croit une des découver-tes les plus impoitantes, qu’il nomme la vériténbsp;la plus précieufe au genre humain, amp; dont ilnbsp;eil Ie feul poflefieur (1).
§. II. IL cll facile de s’apperccvoir par une firaplc leélure de ces propofitions; iquot;. que M.nbsp;M E s M E R n’a fait que les écablir, lans les nm-i'nbsp;'•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nir
5) m’avriver de calculer mal les forces de Ia Nauire'. „je puis en espercr trop, 8c n’cn pas esperer alTcz:nbsp;,,le micux eft d’elTayer toujours , parceque lorsqtte jenbsp;,, ne réuflis pas, j'éproure au moins k confolation denbsp;,,rendrc l’appareil de la mort moins afifcux amp; moinsnbsp;,, intolerable.” p- 62.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_
,,La connoiffance que j’ai de cc dernier danger [fc. ,des rechntes] me portera toujours a encourager lesnbsp;,, perfonnes que j’aurai guerics, a recourir de tcms a autrenbsp;»9aux. traitemcns par le magkktisme animaLjnbsp;,,foit pour dproiiver leur fanté, foit pour la maintciiir,nbsp;„ foit pour la raffermir, s’il y a lieu. p. 63.
(I)L.c, p. 3.
39'2’ Rejtexions fur Ie Magnétisme Animal.
nir des preuves qui font néceffaires pour en dé-montrer la certitude, ou pour les rendre probables , OU mêtne {implement admisfibles: a°. Que ces propofirions ne font pas également liis-ceptibles de preuves, ou de preuvcs du mcmenbsp;genre: 3°. Enfin, qu’elles fe reduifent natu-rellement a trois claflbs, qui forment par leurnbsp;nature, amp; par les différens degrés de certitudenbsp;dont elles font fusceptibles, trois parties très-diftindes du Syfcème: I. Les fept premieresnbsp;contiennent les Principes généraux, qui ferventnbsp;de bafe a tout Ie Syftème: II. Les fuivantesnbsp;jusqu’a la vingt-troilième traitent de 1’exiflen-ee 6c des propriétés du Magnétisme Animal:nbsp;Enfin, III. les quatre dernières concernentnbsp;l’application du Magnétisme Animal a la pratique de la Médecine. Nous exaniinerons fe-parenacnt ces trois parties, afin d’indiquer cenbsp;qui dans chacune d’elles nous paroit de fait,nbsp;OU de fuppofitiouj prouvé, ou fusceptible denbsp;preuvej ou de nature a ne pouvoir jamais êtrcnbsp;autre chofe qu’une hypothêfe.
§. aa. Des fix premieres Propofitions qui forment la bafe de la partie théorique du Sy-ilème de M. mesmer , il n’en eft qu’une quinbsp;foitune Queftion de Fait: les autres préfententnbsp;Un Syftème imagine pour expliquer Ie Fait»
Syllè»
-ocr page 409-Exiimen du Syjleme de M. mesmer. 393
Syftème qui par fa nature n’eft pas fusceptible de Preuves direéles.
Existe-/-z7 um influetice mutuelle entre les Corps Cekjfes, la, Terrles Corps animés^nbsp;voik Ie Fait que M. mesmer établit dans ü.nbsp;premiere propofition, mais qu’il établit fans Ienbsp;prouver, 6c qui certainement n’eft pas aflez;nbsp;évident pour n’avoir pas beibin de preuves. M.nbsp;MESMER fe fonde fur la gravitation imiver-felle, 6c en ce fens fon idéé reviendroit a cqnbsp;que les Paitifans del’inPiuence des Aftresnom-ment l'influcnce mécanique de ces Corps {a')’,nbsp;mais alors ia Lune amp; Ie Soleil font les feulsnbsp;Corps qui exercent une aétion fenflble fur lanbsp;Terre: les autres ne troublent que pen ie mouvement de notre globe dans fon orbite, amp; n’a-giftent par conféquent pas davantage fur lesnbsp;Corps qu’ils contient: Mais cette influence,nbsp;telle qu’elle refulte de la gravitation, confiftenbsp;R attirer plus ou moins fortement la Terre,nbsp;les Corps qui en font partie jl’Air 6c TEau qtflnbsp;I’environneBt, 6c a produire dans celle-ci,nbsp;peut-être ausfl dans celui-la, un mouvement
de
(lt;i) Voyex fur ce fujet VEncyclopedie (Edition de Pelkt 3 Genève) au root Ajke, Tarticlc de i’infiiience des As,-pres-, amp; au mot Afirolops, 1’article AJkologk mttrellt.
394 Rf^flcxions fur Ie Magnétisme Animal.
de flux amp; de reflux : en un mot elle fe réduit ï faire varier continueilement la force de la pé-fanteur, dans tous les Corps, amp; a produirenbsp;par cette variation, les differences qui en peu-vent réfultcr, foit dans l’adtion mutuelle desnbsp;Corps Tua fur Taiitre, foit dans celle de toutenbsp;la maffe du Globe, de l’Air, ou de I’Eaii, furnbsp;les Corps individuels. ISious nc connoiflbnsnbsp;jusqii’ici aucune autre influence mécanique ré-elle amp; bien conftatce.
L E Soleil agit certainement tres - puiffam-nient par fa lumière, amp; par fachaleur, amp; di-verfement amp; féparement par Tune amp; l’autre de ces qualités. Jusqu’ici on n’a trouvé aucunenbsp;Chaleur fenfible aux rayons de la Lune mémenbsp;concentres, amp; l’idée de leur froid naturel pa-roit n'avoir aucun fondement folide: Les Faitsnbsp;qu’on allègue pour attribuer une influence, unenbsp;action rcelle a la lumière des rayons de la Lune , ne font rien moins que conftatés, ou plu-tot il n’eft pas prouvé que ces faits dépendentnbsp;dé cette caufe a laquelle on les attribue
Maïs
(amp;) On rapporte comms une obfervation générale, que la lumière des rayons de la Lune brunit Ie teint.nbsp;{Sncyclopédie au mot jlfn-e, article influence pkjftque isnbsp;la Lune.) Dig BY prétendoit comme un fait avéré quenbsp;les rayons dc h Lune reflêchis par des Miroirs, font froid»
Maïs indepêndamtnent de cette influence mécanique, on a attribiié a la Lune amp; auxnbsp;Corps Celelles»une influence Phyfique, furnbsp;nombre de Corps, fur rAtmocpbere, fur lanbsp;Corps humain, amp; les maladies dont ileil; attaqué. Si nous voulions examiner cc Syftèmenbsp;en détail, il ne feroir pas fort difficile de prou-ver que cette influence n’eft rien moins 'qua
proii-amp; humides, qu’i! fuffit de fe'Iaver les Mains dans na bafSn de métal vuide, niais qiii rcflêchit les rayons de Ianbsp;Lune , amp; j)ar confsquent dans fes rayons, pour qu’ellesnbsp;deviennent humides; amp; que c’clt même un n.oyen tres-fimple de fairfe disparoitre les 'Verrues. Enfin on ditnbsp;qu’i! eft des Pays, oü la luirière de la Lune produit desnbsp;maladies dangereufes. La Société de Batavia vient denbsp;propofer pour Ie fujet d’un des Prix qu’clle diftribae an-imellernent, cette Queftion; Pourauo! efi-il plits demt-.nbsp;rtux dans ce Pays quen Eurepe, de fe tenir au cia'tr de lanbsp;Lune ? Quelles font les maladies que ceU occafionne, e?quot; quehnbsp;font les meiileurs remedes pour les guérïr i Nous nc préten-dons pas nier quelques uns de ccs Fails : mais il s’agitnbsp;de prouver, amp; non d’ affumer, qu’ils font dus aux efl'et*nbsp;des rayons de la Lune, amp; non a une maltifude d’au-tres caufes qui agiffent fur les Corps expofés la nuit, ennbsp;plein Air, pendant un tems ferein , mais fouvent liumi-de, amp; d’autant plu* humide, qu’il a été plus chaud Ienbsp;jour. Combien n’a-t-i! pas faliu d’expérieiices mültipliées,nbsp;vaiiées, amp; delicates poar diflinguer les effets que Ie So-leil produit par fa lumière feule, de ceux qu’il produitnbsp;pat fa ckaleur.
-ocr page 412-prouvée par les Faits qu’Qn allèguej 6c qu’il n’eft pas prouvé que celle qu’on peut avoir ob-fervée de la part de la JLune liar 1’Atmosphere,nbsp;OU fur d’autres Corps, ne dépend pas de fonnbsp;action nrccanique ou des refultats de cette action. Maisua pareil examen nous eotraineroitnbsp;beaucoup trop loinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H nous luffit d’avoir
(c- Cette diseuffion rouleroit en effet fur tousles point? 3ugt;tquels on a étendu l’influence des Planètes amp; des Comités , influence fur les Corps, influence fur la fantc ,nbsp;fur la maladie, peut-ctre meme fur les évènemens amp; furnbsp;1’prdre moral.. On aüègue nombre d’cyenples, maisnbsp;nous ne craignons pas d’avanccr que, plufteurs de cesnbsp;cxemplcs font trop vagues, amp; trop peu concluans; qu’onnbsp;a fait un abus exceflSf de i’arguinent fautif, fost hoe, ergtnbsp;frefttr hoe, dont nous avons pavlé ci-deflus, §. 14; enfinnbsp;qu’on n’a fait aucune attention a nombre de caiifes plusnbsp;prochaines Sc plus réelles, qui ont du agir fur les efFctsnbsp;qu’on a allègués en paufe de cette prétendue influence.nbsp;Je crois même qu’on a abufé de Tautorpe des Anciensnbsp;fur ce fujet, St qu’on leur a attribué, au moins en partje , des fentimens qu’ils n’ont pas eus. On pcqt voir ènbsp;l’article cité de \'Encyclopédie une esquiffe des différente*nbsp;fortes d'argumens qu’on employe pour prouver cette influence. Pour ce qui eft de I’influcnce d? la Lune furnbsp;quelques Phénomènes Météorologiques, je 1’admets com-nte une manière abregéc dc s’exprimer pour indiquer u-*1? coincidence non abfolue amp; perpétuelle, mais ordi-Waire, ou ail'ez frequente, de certains Phépomènes avee
les
11
-ocr page 413-Mxameft du nbsp;nbsp;nbsp;M. mësmèr. 397
feit remarquerque cette influence générale que M. M ESM E R adniet comine un Fait, n’eft riennbsp;moins que prouvée dans tontes fes parties, Scnbsp;de la maiiiére irréfragable dont elle devroit l’ê*nbsp;tre pour faire la bafe d’im Syftème quelcon-que, amp; furtout d’un Syftème dans lequel il nenbsp;s’agit pas d’une Théorie plus ou moins biennbsp;établie, mais d’une ptatique, de modificationsnbsp;que l’homme peut apporter par fon fait aux ef-fiers de cette influence, Sc de I’imitation qu’ilnbsp;peut faire de fon action.
§• as- M. MËSMER fiippofe qu’un Fluïde continu, extrémement flibtil, Sc qui pénètrenbsp;paitout, fusceptible de recevoir routes les im*-presfions du mouvement, mais foumis a desnbsp;Loix encore inconnues, eft la caufe de cettenbsp;influence. Cette hypothèfe n’eft pas fusceptible de démonftration direéte, puisque Ie flui-de qui en eft l’objet ne fimroit être foumis a
l’exa-
Ifs tems auxquels la I.une eft dans tels ou tcls points de fon orbite, fans prétendre que cette coincidence foitnbsp;une preuve de canfalité, - ou d’unc influence de Ia Lunc,nbsp;différente de fon aétion mécaiiiquc fur l’Air, ou fur bnbsp;péfanteur générale de tous !es Corps; action qui pour-roit fervir i rendre raifon de quclques ons de ces Phé-aomenes.-
-ocr page 414-258 Reflexions fur Ie' Magnétisme Anhnal.
Texamen des fens, feul moycn d’en conft^ter évidemment rexiftencej ni a celui de l’Expé-rieiice ou de rpbfeivation, feuls moyens d’etinbsp;faire connoitre immédiatenient les propnétés.nbsp;¦11 en eft de cette caufe comme de töutes cellesnbsp;qu’on-aimaginées pour expliquc? la Gravitation ,nbsp;OU tout autre Phénomène dependant, ou pré-tendu dépendre, de i’aclion de fluides invift-bles: On ne peut rendre l’exiftence amp; les prp-priétés de paveiiics caufes probables, qu’en dé-montrant qu’il eft un accord parfait amp; exadt,nbsp;entre routes les parties eflentielles amp; accesfoi-res de l’Hypothèfe, amp; tons les Fairs, amp; routes les circonftances de ces Fairs qu’il s’agitnbsp;d’expliquer. La Théorie inéme de la gravitation univcrfellé n’eft fondée que fur un pareilnbsp;accord ; amp; elle eft, non feulement probable,nbsp;mais rigbureufement démontrée, uniquementnbsp;parceque eet accord eft i’accord des Faits avecnbsp;les réiultats de Calculs exadts, amp; précis dansnbsp;tous leur Élémens. Je renvoye a ce que j’ainbsp;dit fur ce fujet dans la premiere partie de cenbsp;Récueil, p. 4. §. 57 amp; 63 , note (*) amp; ƒ. Ornbsp;M. MES MER n’a fait qu’établir un pareilnbsp;fluide, fans faire voir que les Phénomèncsnbsp;connus exigent, pour pouvoir ctre expliquésnbsp;avec précifion, amp; fon exiftenee, Sc fes pro-priéces telles que rAutcur les fuppofe.
A joU-
-ocr page 415-Examen du Syflhne de M. mesmër.
A j o U T o N S que M. m e s m e r n’expli-que p;i? ce qu’ii encend par Xintmfion amp; la ré* misfton des propriétés .dc la matière: qu’il nenbsp;prouve pas qu’une pareillenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; rémisfion
ont lieu, amp; encore moins qu’il en doit reiulter un flux amp; réflux dans les Corps animcsj ounbsp;dans Ie Fiuide general qu’il luppofe.
§.lt;ï.4.. IL refulte de ces Reflexions i°. que k- Fait-que M. m e s m e r pofe pour bale n’cftnbsp;rien moins que conflate: 1°. Que.rexiftencenbsp;du Fiuide univerfel qu’il établit^ amp; qui doitnbsp;ètre eiitre fes mains l’agent Ie plus puifl'anc denbsp;la Nature, ,eft purement hypothétique ; quenbsp;M. ME s M E R n’a rien allègué pour la prou*nbsp;ver, amp; que méme eile n’ell pas lusceptiblc dfcnbsp;preuves diredtes. Mais quand nous fuppoie'-^nbsp;rions pour un moment qu’il exifte un parcilnbsp;Fiuide univerfel, tres - fubtil, penetrant parnbsp;tout} qu’il eft Tintermède de I’afcion préten-due, fuppofée réelle des Corps Ccleftes ftir lanbsp;Terre, amp; de celle des Corps terreftres en-tr’eux, cela fliffira -1 - il poitr donner au Syflc*nbsp;me de M. m es m er Ie degré'tle certitude quenbsp;eet Auteur y attache ’? II s’agiroit d’admettrenbsp;préaiablement encore plufleurs autres luppofiti'nbsp;ons, qui ne font accorapagnées d’aucune prCuve.
M. MfiSMER ctabiit (Prop. 7.) que les pro-
pric-
-ocr page 416-400 Reflexions fur le Mugnéthfhe Animal.
priétés de la maticre amp; du Corps organife dependent de cette Opératien, c. a. d. (Prop. 5' amp; 6.) du flux Sc du reflux de ce fluide fubtil,nbsp;de cet agent univerfel, rnais d’un flux Sc reflux plus ou moins compofé felon la nature desnbsp;Corps qui le déterminent. Mais ou eft la preu-ve, que toutes les proprictes de la matière c.nbsp;a. d. de la matière entant que telle, du Corpsnbsp;en général, la folidité , l’étendue, I’inertienbsp;Scc.j que toutes les proprictés fi variées, ftnbsp;multipliéesi, 6c fi diverfement modifiées desnbsp;Corps organifés, dependent du Ample flux Scnbsp;reflux de ce fluide? On le dit, mais on ne lenbsp;prouve pasj encore moins prouve-t-on que ccnbsp;fluide pénètre dans la fubftance des Nerfs, quenbsp;le Corps animal en éprouve les effets; pas unnbsp;feul fait, pas une feule raifon, pas une feulenbsp;induction qui tende a rendre ces hypothefes lenbsp;moins du monde probables.
IL y a plus: Les propriétés du Corps dé-pendent, dit-on, de cette opération: mais la nature des Corps k détermine: Or qu’eft-ce que cette nature? cette nature n’eft-ellenbsp;pas le réfultat immédiat, I’enfemble de toutesnbsp;les propriétés ? Si done celles - qi dépendentnbsp;d^une Opération générale, la nature du Corpsnbsp;en depend ausfi, eft déterminée par elle, Scnbsp;ne k détermine pas.
De
-ocr page 417-Examen du Syjihne M, mesme401
De toutcs ces fuppofitions entafTées les unes fur les autres fans preuves, amp; qui ne formentnbsp;encore que les prémiiïes générales, l’Auteurnbsp;en vient a des efFets plus particuliers, qui de-vroient ne pas être des hypothèfes, mais desnbsp;fairs, 6c dont Texamen eft, ou dok être uncnbsp;Quellion de Fait, Sc non des raifonnemens pu-jrement fpéculatifs.
$. 2.5. II. M. MESMER prétend, qu’ilfe nianifelle dans Ie Corps humain des propriétésnbsp;analogues a celles de TAitnantj qu’on y ob-ferve des Poles divers ês* oppófés, qui peuventnbsp;érre communiqués , changés , renforccs j Scnbsp;même TincUnaifon magnétique (Prop. VU-)•nbsp;Cette Propofition coiitient des Faitsj desFaitsnbsp;qui tombent fous les fens, êc qui par confé-quent font fusceptibles de preuves palpables,nbsp;a la portée de tous ceux qui favent ce quenbsp;font les propriétés de rAimant, fes Poles, Scnbsp;fon inclinaifon: Mais je ledemande, ou fontnbsp;les preuves allèguées, ou indiquées par M.nbsp;MESMER, ou affez fimples pour que chacunnbsp;les puiffe tirer de la propre expérience?
J E crois pouvoir d’abord pofer en Fait, que Perfonne n’appeiyoit en foi-même, ou pour nenbsp;pas p.arler crop généralement, du moins quenbsp;U plupart des Perfonnes, celles mêmes qui
tome n, nbsp;nbsp;nbsp;Ccnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fa-
-ocr page 418-400. Reflexions fur Ie Magnêtismé Animah
favent ce que c’ell que rAimant, n’appercoi-vent pas nacurellement en elles-mêmes des pro* priétés analogues ^celles de l’Aimant: amp; patnbsp;conféquent que fi elles les poflédent, elles lesnbsp;pofledent fans en avoir ld confcience: amp; que finbsp;jamais ces propriétés deviennent fenfibles,nbsp;comme il faut qu’elles Ie deviennent pour qu’onnbsp;puilTe prouver qu’elles exiftent, elles ne Ie deviennent qu’aprés avoir été excitces. Cela po*nbsp;fé, quelles font ces propriétés % VIndinaifon ?nbsp;J’ai une idéé tres - claire de I’lncliiiaifon mag-nétiqiie Sc de fa liaifoU'intime avec l’attraclionnbsp;de l’Aimant: mais je n’en ai pas la moindre denbsp;ce qu’eft, ou peut ctre, 1’ Indinaifon dans Ienbsp;Corps humain, £c M. mesmer n’expliquenbsp;nulle part ce qu’il entend par 1-i. Les pro-priétes dC Jlttradion amp; de Repulfton , ou desnbsp;propriétés analogues a celle - la ? M. mesmer n’en park pas dans fon Ouvrage ; 6cnbsp;s’il a en vue les Experiences dont M. steig-EEHNER fait mention, 8c qui ont été faites ennbsp;préfence de ce Phyficien, nous renvoyons anbsp;ces niêmes Expériences, 6c a celles de M-KLiNKoscH (§. 5.) pour en faire fentirnbsp;rillufion. Les Poles ? Les Poles font dansnbsp;l’Aimant les parties de cette Pierre, dans les-quelles Tattradrion eft la plus forte attraélion,nbsp;ou aétion, qui décroit enfuite jusqu’au point
qui
-ocr page 419-Examen du Syfième de M. mesmer. 403
qui fépare la partie boréale de l’auftralc; les deux Poles font doués des mêmes propriétés générales , amp; ne font oppofés qu’en ce feul point quenbsp;l’un attire ce que l’aiitre repoulfe. On faitnbsp;enfin qu’on peut changer ces Poles de naturenbsp;amp; de place, maïs que ce ne peut être qu’aunbsp;moyen d’Aimans plus vigoureux que celui dansnbsp;lequel on opère ce changement. M. mesmer admet dans Ie Corps animal des Polesnbsp;cgalement divers amp; oppofés. C’eft: la , nounbsp;une conjeéture, mais une propriété réelle, unnbsp;fait, qu’on doit pouvoir obferver , Sc donenbsp;on devroit donner la preuve.
D .4. N s tout foil Ouvrage M- mes MER
ne paiie de ces Poles qu’en un feul endroic,. favoir a la p. 33. ou après avoir rappoité lesnbsp;opérations qu’il a faites fur M. A * * *, ennbsp;prefence de Commiflaires de 1’Académie Royalenbsp;des Sciences Sc qui confiftoient a exciter dansnbsp;eet afthmatique des tiraillemens dans les poig-nets, une toux violente, il ajoute : „ j’of-„ fris a ces Mesfieurs une preuve que notrenbsp;„ organifation eft fujette a des Poles ainfi quenbsp;„ je l’avois avancé ; ils y confentirent: ennbsp;,, conféquence je priai M. A * * * de mettrenbsp;„ un bandeau fur fes yeux; cela fait, je luinbsp;„ paffai les doigts fous les narines a plufieursnbsp;^ reprifes, amp; changeant alternativement ladi-
re-
Cc a
-ocr page 420-404 Reflexions flur le Magnétisme Anirnd.
„ rection du Pole, je lui faifoi; refpirev ime 5, odeuv dc fouflFrc ou je Ten privois a volon-5, té: ce que je faifois pour I’odorac, je lenbsp;„ faifois également pour le gout a I’aide d’uncnbsp;„ tafle d’eau.” Suppofons la réalité des Fairsnbsp;que M. MESMER allègue; quel eft le Fait?nbsp;II fe reduit a ceci, que M. A quot;* * * éprouvoitnbsp;des fenfations dcterrninées a I’occafton de certains mouvemens de M. m e s m e r : fuppofonsnbsp;encore , quoique ce ne foit plus la un Fait,nbsp;mais une confequence dcduite du Fait, amp; line,nbsp;confeqiience qu’il s’agiroit, non d’etablir fim-plement, mais de prouver: fuppofons, disje,nbsp;que ce foit M. mesmer qui ait opérc me-cmiq^uement ces fenfations, qu’y a-t-il dans cenbsp;Fait qui prouve qne le Corps humain a quel-que chofe qui reftcmbie smxPoles de FAiniant»nbsp;qu’on puifie nommer Poles avec quelque rai-fon, qu’on puifle nommer Poles différens 6cnbsp;oppofés. Les tiraillemens, les fenfations, I’o-deur de fouftre, les douleurs qu’on fait éprou-ver a quelqu’un, feroient-ils le Pole qu’on excite, le lieu duPolt qu’on fait changera Volon-té ? 6c comme cette influence fe fait par Taction de Tagent général du Fluide univerfelnbsp;CProip- I -6) qui pénctre la fubftancedes Nevfinbsp;(Prop. 8), 6c que M. m e s m e r a le pouvoirnbsp;de mettre en jeu (Prop, ii , ay.), Tendroit
OÜ
-ocr page 421-Examen du Syfthnc M. m e s m e r . 405-
«ü les douleurs parqiircnt avoir lieu, feroit- il celui OU cette aftion eft la plus forte, amp;: pour-i'oit - il être nommé a caufe de cela Pole,nbsp;comme on uomnie Pole de TAiiuant Tendroitnbsp;oü l’adlion eft la plus forte? Maïs il me fem-ble que ce feroit un étrange abus des mots:nbsp;qu’on prend des mots pour des chofesj outtsnbsp;qu’alors un pareil ple n’exifteroit plus lors-que la fenlation eft uniforme partout: c. a. d.nbsp;lorsqu’on n’éprouve aucune douleur locale 5nbsp;quoique l’Aimant poflede toujours les poles:nbsp;6c qu’alors encore rien n’indique ce que c’eftnbsp;qu’un Pole oppofé, en quoi il conftfte, quelnbsp;eft fon effet, 6c oü il fe trouve. D’oü il re-fulte : 1°. que ce que M. mesmer avancenbsp;comrae un fait, n’eft qu’une fuppofition,nbsp;denuéc de preuves, non feulenient direftes,nbsp;qu’on feroit en droit d’exiger, mais mêmcnbsp;d’indireamp;es s amp; a°. que 1’expérience qu’il al-lègue ne prouve en aucune faqon ce qu’ilnbsp;avance.
§. a6. 111. Nous ne nous arrèterons pas a examiner la definition que M. mesmer,nbsp;donne du Bdagnéthme animal^ ni a faire voirnbsp;combien Ie mot Magnétisme y eft pris impro-preraent, 6c y eft mal appliqué j mais nous a-nalyférons fa doftrine, nous comparerons en-C c 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tr’el
-ocr page 422-¦4.ö5 Reflexions fur Ie Magnétisme Animal.
tr’elles les Propofitions lo, ii, la, Sc les en-droits qui y ont rapport, 8c irous en conclu-rons que Ie Magnétisme animal confifte felon M. M E s M E R : 1°. a pouvoir recevoir 1’in-fluence des Corps celeftes, 6c l’aftion reciproque des autres Corps terreftres qui nous envi-ronnent; a°. a pouvoir propager cette aétion,nbsp;amp; la communiquer a d’autres Corps, foit ani-més, foit inanimés. Mais cette a£tion ne fenbsp;fait qu’au naoyen d’un certain fluide, repandunbsp;partout, amp; fusceptible de tous les mou\ emensnbsp;(Prop. I — 6), 8c c’eft dans Tadion de ce fluide que confifte proprement Taftion des Corps.nbsp;D’oü il fuit, que pojféder Ie Magnétisme ani~nbsp;e^'agir par ce Magnétisme^ que communiquer ce Magnétisme^ c’eft: i°. êtré en etatnbsp;de reqevoir quelqu’aftion du Fluide univerfeljnbsp;repandu partout: c’eft a°. avoir la faculté denbsp;mettre ce Fluide en mouvement, 8c d’agir parnbsp;fon moyen fur les Corps qui nous environnent:nbsp;c'eft enfin 3°. communiquer a d'^auwes Corpsnbsp;la faculté d’éprouver l’aftion de ce Fluide, 8cnbsp;d’agir par lui gt; 8c la leur communiquer au moyen de ce Fluide mêrae ; car il eft (Prop. a ) Ienbsp;moyen de i’influence reciproque de tout Corps.nbsp;Mais, puisque Ie Corps animal éprouve les ef-fets de ce Fluide, que ce Fluide s’infinue dansnbsp;la fubftance des Nerfs, 8c les affeéte immédia-
tc-
-ocr page 423-'E.xdïïitn du Syflims de J\J, mester. 407
fGtïient 5 il s cniuit sncore 4 . que prctendrc agir a volonté par Ie Magnétisme animal^nbsp;fur les Corps animésj c’eft prctendrc pouvoirnbsp;agir fur ces Corps en mettant enmouvement Ienbsp;Fluide univerfel que les Nerfs de ces Corpsnbsp;contiennent, pouvoir 1’augmenter ou Ie dimi-nuer, en un mot, être en état de Ie mouvoknbsp;a volontè.
§• 17. E N fuivant cette aiialyfe du fyftèmc de M. MESMER, analyfe que j’ai lieu denbsp;croire exadte, ou du moins que j’ai taohé denbsp;rendre ausll exacte qu’il m’éioit posfible, dcnbsp;quoi s’agiroit-il pour prouvcr la réalité amp; la vé-rité du fyftèrae de M. m e s m e r ? II s’agi-roit, ce me femble, de prouver rigoureufe-ment les trois propofitions fuivantes: i“. Quenbsp;celui qui fe dit polTéder Ie Magnétisme animalnbsp;a réellement Ie pouvoir d’agir d volonté fur Ienbsp;fyllème nerveux du Corps animal, fur tout cenbsp;Corps, fur tout Corps quelconque: aquot;. Quenbsp;lorsqu’il agit, il agit rnécaniquement^ c: a: d:nbsp;par un moycn mécanique, 6c que ce nioycn eftnbsp;réellement ce Fluide univerfellement repandu :nbsp;en un mot, que c’eft réellement lui, qui dé-termine par fon action, amp; d’après fa Volonté, Ie mouvement de ce Fluide, tant de celui qui efl: placé entre lui 6c Ie Corps fur le-C c 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quel
-ocr page 424-.408 Reflexions fur le Magnétisme Animal-
quel il agit , que de celui qui eft conteau dans ce Corps, dans les Nerfs de ce Corps,nbsp;amp; dont il augmetite ou diminue la dofe, ounbsp;qu’il deplace a volonte. H prouver enfinnbsp;3“. qu’il eft en etat de communiquer a d’autresnbsp;hommes le pouvoir de faire tout ce qu’il faitnbsp;lui-même a cet égard.
L A premiere amp; la dernicre dc ces trois pro-pofitions font fusceptibles dc la démonftration la plus rigoureufe, puisqu’il s’agit de Fairs,nbsp;Scde Fairs qui doivent être opércs dans des cir-conllanees, dans des lieux, amp; fur des perfon-nes qui otent tout foupqon de fupercherie.nbsp;Un horame agit-il, ou n’agit-il pas, fans iu-rcrmède fenfible , fur d’autres hommes, leurnbsp;commupique-t-il a volonié des fenfations, desnbsp;douleurs amp;c.? Voila un Fait, pour la démon-llration duquel il ne faut que des experiencesnbsp;faites en préfence de temoins irreprochables.nbsp;Un horame n’a aucun pouvoir femblable, matsnbsp;un autre homme, qui fe dit pofleder Ic pouvoir, 6c qui le prouve par fes oeuvres pretendnbsp;pouvoir communiquer la même faculté au premier j il I'entreprend: le fait-il, ou ne le fait-il pas? Cet homme qui ne posfédoit pas cettenbsp;faculté il n’y a qu’un moment, la poflede-t-il aftuellement? agit-il, ou 11’agit-il pas furnbsp;fes femblables? Voila encore un Fait, done
'Exü'ïïia'i du Syfllme de M. m ps ji e i?.. 40p
U déraonftratiori eft du piême genre que celle du premier Faip, amp; qui eft fusceptible de lanbsp;Biéme evidence-
1L n’en eft pas ainfi de la feconde pi’opofiti-on : il ne s’agit plus dans cclle-ci de Faits, ds Fairs palpables, doiir tons les hommes pournbsp;ainli dire peuvent jiiger amp; pour la décifiondesnbsp;quels il ne s’agit que des yeux, 6c de bonne foi,nbsp;mais il s’agit du mnraent de l’aftion, L’aólionnbsp;fe fait fans intcrmède fenftble: mais eft ellenbsp;mécanique , ou l’imagination y influe-t-elle?nbsp;£ ellc eft mécanique, fe fait- elle par eet in-termède par lequel M. m p s m e rS pretendnbsp;qu’ellc Ie fait, amp; de la rnanière qu’il avance?nbsp;voila des queftions d’iin genre plus relevégt;nbsp;pour la démonftvation desquelles il faut plus quenbsp;des flits palpables: il faut des discusfions, desnbsp;comparaifons de Faits, des Expériences: amp; ilnbsp;en faut d’autant plus, que I’intermede dontM.nbsp;M E s M E R fe fert étant invifible, ne tonibantnbsp;pas fous les fens , il eft difficile , au nioinsnbsp;pour moi, de comprendre, couiment on pour-roit donner des .preuves direftes 6c évidentesnbsp;de cette feconde propolition, dont la certitudenbsp;importe néannioins a celle de tout Ie Syftème,nbsp;amp; non feulement a celle de la partie théori-que, mais encore a celle de la partie prati’nbsp;que.
410 Reflexions fur Ie Magnétisme Animal.
§. 2,8. Je viens d’indiquer quels font les articles que M- mesmer devroit prouvernbsp;de la manière la plus évidente, la plus fimple,nbsp;amp; la plus irrefragable, pour prouver la réalitcnbsp;des parties les plus eflentielles de fon fylleme,nbsp;pour autant qu’il ne concerne pas fon application a la Médecine: c’eft un point dons nousnbsp;parlerons ci-apres ( §-36). On demandera fansnbsp;doute a prefent, quels font les articles que M.nbsp;MESMER a prouvés, ou jusqu’ou les a-t-ilnbsp;prouvés, amp; quelles preuves a-t-il allèguées?nbsp;C’eft a quoi il ne fera pas difficile de repondre.
Sans entrer dans 1’examen fcrupuleux de tous les Fairs, ou prétendus Fairs, de routesnbsp;les guérifons, ou prétendues guérifons, opé-rées par M. mesmer, on ne fauroit nier, cenbsp;me femble, foit d’api-ès quelques uns des faitsnbsp;qu’il allègue, qui paroilfent affiez conftatés, 6cnbsp;qui n’ont pas été niés par ceux que les circon-ftances auroient autorifé a Ie faire, s’ilss’étoientnbsp;trouvés faux, foit d’après Ie témoignagede M,nbsp;STEIGLEHNER (^?), foit d’après celui denbsp;M. K E N N E D Y (?), qui l’un amp; l’autre out étc
té-
{d) Voyey. §. CLXXIV. amp; CLXXV. de la Differta-üon, amp; les notes fur ces §§.
(0 Le Mercare de France de 1776 ayant rendu •otnpte de quelquss epérations faitcs par M. m e s m e »
a Munifh
-ocr page 427-du Syjlime nbsp;nbsp;nbsp;M. m e s m e . 4 i
témoins oculaires de quelques operations de M. M E s M E R, que ce Phyficien ne foit parvenunbsp;a exciter par fa prefence, par fes geiles, parnbsp;fa voix, des fenfations douloureufes a quelquesnbsp;malades: a exciter en etix des douleurs, a re-^nbsp;t-eiller ou a accplerer des attaques de maux denbsp;d’épilcpfie amp;C. Mais M. MES MERnbsp;n’a rien allègué pour prouver qu’il opère cesnbsp;actions par une caufe purement mécanique;nbsp;pat* un intermèJe exiftant hors de lui, amp; qu’ilnbsp;met en adlion : par un Fluide fubtil qu’il met ennbsp;mouvement a volonté. Au contraire, les experiences direótes de M. M. «teiglehnernbsp;6c KLINKDSCH (ƒ) prouvent fans repliqiie
qu’il
'a Munich (voyei Troifième Mémoire, Partie II, note^) j’ai cru pouvoir m’addrefl’cr fur ce fujet a M. kennedv.nbsp;Secretaire de l’Académie des Sciences de Bavière, avecnbsp;leque! j'ai l'honneur d'etre en correfpondence. II m’anbsp;repondu qu’il ne paavoit douter que'M. mesmer n’ex-«itat des recidives dans les perfonnes attaquées de Malnbsp;taduc; q'a’il cn avoit été temoin plus d’une fois: raaisnbsp;que les pofleffetirs df ce qu’on nommoit Magnétisme animal, n’en traitoient qu’avec myllère, amp; qu’pn n’avoitnbsp;pü les engager a en doener de raifon phyfique.
(ƒ) Voyez, ?. CLXXIV. de la DilTertation de M, steigi-ehner 8c note a fur ce §.
Qiwnd M. mesmer dit (p. 36.) ,, J’avois entendu plufieurs fois attribuer vaguemeat ï ïimagmtkn ceux
,, de
-ocr page 428-de lues efFets cjuon votdoit nbsp;nbsp;nbsp;niais il etoh naurtMt
^fpQur mol cTimendro lul flttribuer dcs cffets avoues tels ,,que je vcnois de les piüduire;” i! confond entre trai-ter un effet d’imaginairc, ou le nier, amp; I’attribuer knbsp;rimagination: il ne confidcre pas qu’un effet peut êtrcnbsp;très-réel, très-fenfible aux yeux , giioiquc ce foit I’imagi-nadon feule, ou I’aftion de I'Amc du malade fur fonnbsp;Corps, amp; non une adion mécunique exttme, qui en eftnbsp;la ciufe. Les Etfets produits par M. steiglehser,nbsp;amp; qui etoient exadlemeat les memes que ceux que M.nbsp;MESMER avoit opercs fur le même malade, amp; qu’il pre-tendoit avoir produit par le Magnhime animal, étoientnbsp;affurément réels; mais la caufe n’en etoit pas moins I’ir-magination. Quand M. m e s m e r dit encore. „ Lors-,,que p. ex. je promène fous mon doigt une doulcurnbsp;,, fixe occalionnee par une incmnmodité qudconqus, lorsqucnbsp;,, je la porte a volonté du Cervcau i 1‘Eftomac , de I’Es-,,tomac au bas 'Ventre, amp; reqiproquement du Venirenbsp;„ a rEflomac, 8c de rEftojnac au Cerveau, il n’y a quenbsp;,, la folie confomrnée ou la maifvaife foi la flus inftgne quinbsp;„ puiffe meconnoitre I’Auteur de fenfations pareilles.’'nbsp;Il ne diltingue pas qu’on peut-etre 1'Auteur d'une fenfa-tion en ce fens qu’oii la fait naitre, qu'on eft roccafionnbsp;a laquelle elle eft excitée , fans qu’il s’enfuive que e’eftnbsp;par un adion purement mecanique amp; exterieure qu’onnbsp;la produit, amp; que ce n’eft pas uniquement 1’imaginarionnbsp;du Malade qui eft mife cn jeu par celui qui fe Croit ounbsp;dit I’Autcur de la fenfation, imagination qui a fonnbsp;tour met le Syftèmc Nerveux en mouvement 8c en des-ordre.
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moins joue un trés - grand role dans ces Opé-rations, pour ne pas dire qu’elle en eft la cau-fe unique: qui fait naitre ou cefTcr i volontc les mêmes effets quc M. mesmkr produit,nbsp;amp;c qui, tres - certainement, n’employe aucunnbsp;moyen mécanique. Enfin, M. mesMËRnbsp;n’a pas prouvé qu’ilpeut communiquer ad’aii-ires perfonnes la pui?fance qu’il fe dit pofie-der: il ne nomme perfonnc a qui il l’a com-'nbsp;niuniquée, il ne dit mille part l’avoir commu-niquée jamais, quoique cette communicationnbsp;foit la pierre de touché la plus certaine de lanbsp;réalité de fon pouvoir. II ne parle au contraire, qu’avec emphafe de la difficulté qu’ilnbsp;auroit a communiquer ce pouvoir, de la prudence qu’il devroit employer en formant desnbsp;clèves, de Pimposfibilité oü il fe trouveroitnbsp;d’etre également entendu de tont Ie mondenbsp;(§.’io. note D), enfin de l’autorité dont fa dcci-fion doic être jusqu’au moment qu’il auranbsp;communiqué toute fa Doétrine (^g). Maisnbsp;nous reviendrors encore fur ce point § 37- 38.
U
(g) Void comme il s’esprime p. 61. ,, Quoique inon „ Expéricnce m’ait appris que Ic Magnétisme anima!nbsp;„ entre les mains d’un homme fage n’expofera jamais Ienbsp;„ maUdc a des fuites fadieufes, je convicns que '-ette
.. OUfiS-’
-ocr page 430-IL fuit de ce qiie nons venons de dire j que des trois articles effentiels a la vérité du Syflè-me de M. mesmer, il n*y a de prouvcnbsp;qu’une tres - petite partie du premier, une par-tie qui forme moins une partie elTentielle,nbsp;qu’une condition préakble, favoir que M.nbsp;MESMER agit ou a agi fur le Sylleme ner-veux, fur la conftitution de quelques perfon-nes: mais il n’eft pas prouvé qub] peut agir ounbsp;qu’il a agi fur tout Corps animalnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tout
„ queftion eft dc fait, 8c ne peut êtie décidée avec ,, connoifiance de caufe qu’au moyen d’l';xpcricnces ausfinbsp;,, conftantes que refiéchies, mais c'eft precifement par
cette raifon que ma voix feule feut être de quelque poids 5, a eet égard-, jusqa’a ce que l’Iitude approfondie denbsp;,, ma dodtrine donnera le droit de fe croire autant ounbsp;„ plus éclairé que mol.”
(^) Si M. MESMER agiirnécaniquement, 8c au moyeu d’un fluide univerfel, fur le Syftème nerveux 8c 1’orga-nifation du Corps, ue devroit-il pas pouvoir agir denbsp;jnême fur des Anima ux dont l’organifation eft a eetnbsp;egard analogue a la notie } 8c s’i' le peut, ne feroit - cenbsp;pas une manière aifée de faire des cxpériences décifivesnbsp;8c tranchantes, puisqu’en ce cas l’imagination n’auroitnbsp;certainement aucune part dans les effeis qu’on obferve-roit ? ne feroit - ce pas un moyen fimple, 8c tout a Ianbsp;fois exempt de ce que M. m e s m e R lui même craintnbsp;qu’on appelle barbarie dans fes Experiences.^ (v. §. 30.)-
Si M. mesmer ne pent'pas agu fitf les animaux, ne ft'
roit
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Corps indiftinftement, comme il Ie faudroit pour que la premiere piopofition fut prouvéenbsp;dans fon entier. Mais dira-t-on, 11 ce pointnbsp;n’eftpas encore prouvé, s’il n’a pas encore etenbsp;prouvé que M. m e s M e r agit par l’intermè-de qu’il a établi, qu’il peut communiquer fonnbsp;pouvoir, OU qu’il l’a communiquce, peut-onnbsp;en conclure que ces points ne Ie leront jamais,nbsp;OU que M. M E s M E R n’en a pas la pi euvc parnbsp;devers foi, quoiqu’il n’ait pas encore jugc anbsp;propos de la publier? On fent qu’il n’eftguè-res posfible de repondre catégoriquement a unnbsp;argument de cette nature, a un pareil échap-patoire: mais fi 1’on continue a examiner lesnbsp;autrespropofitionsavanccespar M. mesmer,nbsp;il ne fera peut-être pas difficile de favoir a quoinbsp;s’en tenir fur ce fujec.
§. ap. M. MEs-roit - on p»s en droit de rejetter 1’univerfaliié de fa doctrine , de fon agent, amp; d’exiger qu’il rende raifon de cctte difference eifentielle entre des êtres dont 1'organi-fation paroit d’aülcurs trés-analogue ? Mais s’il eft vrai,nbsp;comme M. mesmer Ie pretend, que 1’Aimant n’agit jamais fur Ie Corps animal que par Ie Magnétisme animalnbsp;(§. 20. Prop. 22.) amp; fi PAimant a quelqucfots agi fur dc*nbsp;animaux , comme M. h ü e n e r pretend favoir obfervénbsp;(V. fa diifertat: 2= Partie leSeél.), n’eft-il.pas au contraire fur que Ie Uagnéthme animal agit fur ks animaux,nbsp;fit que M. MESMER doit ausfi pouvoir agir fur ceus ei?
-ocr page 432-§. a9. M. mesmer avance (Prop. 13.) qii’on obflerve a I'exférimce un écoulement d’u-iie matière extrémément fubtilej Voik unnbsp;Fait que ce Phyficicn énonce, amp; qu’il feranbsp;difficile de croire puisqiie cette matière fubtilenbsp;dint il eft queftion ne tombe pas fous les fens,nbsp;6c qu’on ne iauroit obferver ce qui n*y. tombenbsp;pas. Mais quelles font les preuves que M.nbsp;MESMER allcgue? les voici. 11 dit i°. p. 33,nbsp;qua Mr. A * *— afthmatique dont nous avonsnbsp;deja pavlé (§•'2.5.) 5 amp; auquel il fit éprouvernbsp;des tiraillemens dans les poignets, 6c une attaque d’aftllme , difoit „ fentir des courans denbsp;,, matihe fubtile dans les brasquot;: a“. p. 81.nbsp;„ que che2i la Malade (dont nous avons paiicnbsp;,5 ci-deffius (§. e.0. note F) il refulta de I’appli-„ cation de pieces aimantées, des fenktionsnbsp;„ exrraordinaires, 6c qu’elle éprouva intérieu-„ rement des courans douloureux d’une matièrenbsp;„ fubtile, qui, apres differens efforts pournbsp;,, prendre leur diredtion, fe déterminèrentnbsp;,5 vers la partie inférieure, 6c firent ceffernbsp;,, pendant fixheurestous les fymptomesdcl’ac-,5 cès:” 3”.p.955 „ que M. le Baron d'A**-„ afl'ura fentir fi diftindtement les Courans of-„ fofés, que M. m e s m e R excitoit en lui, qu’ilnbsp;¦», s’engagea a défigner les yeux fermés chaquenbsp;,, mouvement du Fer que M. M es m e r diri-
„ S^’oit
-ocr page 433-i, geoit vers Ta poitrine: que cette Expérien-' J5 ce eut lieu) nrais qu’on n’y fit pas d’atten-55 tion.”
IL ne fêra pas difficile d’apprcder la Valeur de ces preuves. Les Courans de matièrê fub-tile dont il s’agic ne font pas l’cbjet iramédiatnbsp;de ces Obfervations: ce font les douleurs quenbsp;les Malades ont éprouvé qui 1’ont été, 6c quenbsp;ces malades ont comparé a des courans de ma-tière fubtile. Mais il eft évident, qu’aucrenbsp;chofe eft asfimiler une fenfation qu’on éprou-ve, a cc qu’on s’imagine qu’on éprouveroitnbsp;par l’aétion de tels ou tels objets, 6c fentir réel-Icment la préfence de ces objets: La fenfationnbsp;feule eft un fait: l'mfimilation n’eft qu’unenbsp;conféquence déduite des Faits, 6c qu’on nenbsp;fauroit allèguer en preuve. Combien de foisnbsp;n’arrive-t-il pas dans de violens maux de Têtenbsp;OU de Poitrine (6c c’eft malheureufement d’a-près une rude 6c longue expérience que j’ennbsp;parle) qu’on éprouye des douleurs qu’on compare a des coups de marteau : qu’on croit fen»nbsp;tir des courans dans la T ête, parceque la dou-leur change continuellement de place: qu’^onnbsp;dit que la poitrine eft en feu, qu’on y fent unenbsp;, brulure, la presfion d’un poids énorme ?nbsp;néanmoins perfonne n’en conclura, qu’onnbsp;frappe réellement la T ête de Coups dg mar-TOME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;teaugt;
-ocr page 434-418 Reflexions fur Ie Magnétisme Animal.
teauj qu’il s’y fait des Couransj qu’il y a une chaleur ou un feu, ou un poids applique a knbsp;Poitrine. l’Effet ordinaire d’un Coup violentnbsp;a la Têtq n’eft-il pas de produire une fenfationnbsp;femblable a celle qu’on éprouveroit fi Tonnbsp;voyoit une multitude d’etoiles, que cependantnbsp;on ne voit certainement pas % Ces asfimilationsnbsp;ne font done pas des feniations qu’on épi'ouve jnbsp;ce font des conféquences qu’on déduit de cesnbsp;fenfations amp; par lesquelles on croit pouvoir lesnbsp;exprimer. Mais, une expresfion méthapho-rique ne fauroit jamais être la preuve d’unnbsp;Fait (z).
§. 30. M. MES MER prétend (Prop. 14.) que l’aótion du Magnétisme animal a lieu a unenbsp;diftance éloignée, lans Ie fecours d’aucunnbsp;Corps intermédiaire. M. mesmer exceptenbsp;fans doute de ce fecours, celui de fon fluidenbsp;univerfel, puisqu’il eft non - feulement repan-du partout (Prop, a.) mais qu’il eft encorenbsp;(Prop. 6.) le moyen par lequel I’adlion reciproque de tous les Corps a lieu. Je fuppofenbsp;que M. M E s M E R tireroit les preuves de cette
pro-
(») On verra tout i I’lieure §. 3a. note m que M. s s M E R *dmet liii - memc ce raifonnement.
-ocr page 435-^icumen du Syflïme de M. mes MER. 419
proportion, de ce qu’il produit des fenfations fur les malades fans les toucher, mais feulementnbsp;en dirigeant Ie doigt ve];s eux, 011 cn faifantnbsp;quelques geiles (JC). Cependant les opérationsnbsp;de M. M É s M E R ne paroiflent pas avoir éténbsp;toujours dénuées de tour appareil, foit que ce-lui-ci foit nécelTaire, amp;; reel gt; foit qu’il fervenbsp;a émouvoir 1’imagination des malades; foitnbsp;qu’on Ie deftine a donner Ie change aux fpefta-teurs. Si eet appareil n’eft pas nécelTaire ounbsp;utile, M. MESMER fe fait vifiblement du tortnbsp;en l’employant: 8c s’il Teil, M. mesmer doitnbsp;pouvoir cömmuniquer en quoi amp; comment ilnbsp;Teil, Sc il ne fauroit plus dire que fon Magnétisme animal agit fans Corps intermédiaire.nbsp;Quoiqu’il en foit, M. mesmer ne fauroitnbsp;nier qu’il employe quelqu’appareil: car ilnbsp;¦ avoue p. 93 , „ qu’il y avoit dans fon apparte-,5 ment une efpèce de baquet, monté for troisnbsp;„ pieds, reconvert, amp; d’oii forcoient quelquesnbsp;„ Verges de Fer, réeourbées de roaniere anbsp;„ pouvoir en appliquer les extrémités foit a lanbsp;,, Téte , foit a la Poitrine, foit a TEllomac,
„ foit
(*) V. §. CLXXIV. du Mémoire de M. s r £ n e-amp;BHNER.
Bp.o Reflexions fur Ie Magnétisme Animal.
jj foit au Ventre, ce qu’eflFeftuoient au même inftant des perfonnes asfifes autour du ba-,, quet.” II dit p. 90. „qu’il dirigea de qua-,, tre OU cinq pas au loin une Verge de Fernbsp;qu’il tenoit a la main, vers la poitrine dunbsp;„ Baron d’A**** [rujet a des attaques d’afth-„ me]:” p. ^6.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„ Que la diredtion de fon
S5
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,5 cere.
,5 Fer excita un tremblement a M. V** fujet a des, maladies nerveufes, chaleur au Viia-ge, fufFocation, fueur Sc défaillance.” Enfin voici un exemple encore plus fort que M.nbsp;M E s M E R allègue ? p. 97. „Je dirigeai monnbsp;fer vers Ie front de Mile B**. la douleurnbsp;qu’elle y reflentit fut prompte: je la laifTainbsp;calmer: dans l’intervalle j’offris de prouvernbsp;que Ie foyer du maln’étoit pas dans laTête,nbsp;maïs dans les hypochondres : en conféquen-ce je dii'igeai mon fer vers l’hypochondrenbsp;droit: la douleur fut plus fubite amp; plus vivenbsp;„ que la premiere fois; je laillai calmer encorenbsp;„ la malade: amp; augurant que Ie vrai Principenbsp;,, du mal étoit dans la rate, j’annonqai qu’onnbsp;„ allo it appercevoir la difference de mes effets.nbsp;A peine eus-je dirigé morr Fer vers ce Vis-que k Dlle B. chancela, Sc tombanbsp;„ les membres palpitans, dans des douleurs ex-„ cesfives. Je la lis emporter tout de fuite, nenbsp;3? j^’geant pas a propos de poufler plus loin
53
EXquot;»
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„ Experiences, que déja plus d’un Lefteur „ accufent peut-être de barbarie (/).”
VoiLA des Faits allègues par M. m e s m e r même, 6c desquels nous concluons qu’il a, aunbsp;moins quelquefois, employé quelque, appareilnbsp;amp; des Corps intermédiaires j ce qui peut 6cnbsp;dok faire fuppofer que ce fecours étoit au moinsnbsp;d’utilité, fuppofition qui ne. s’accorde pas avecnbsp;la propofition que nous examinons- Du. reftenbsp;je n’examine pas ici Tautenticité de ces Faits,nbsp;dont M. ME SM ER allèguc destéraoins. Jenbsp;fuppofe ces Faits vraisj 8c il en refulte, quenbsp;ces malades ont éprouvé des recidives des dou-leurs, lorsque M. mesmer a dirigé fon Fernbsp;vers eux, ou lorsqu’ils en ont été touchés:nbsp;mais ils ne prouvent pas que ces douleurs ontnbsp;êté produites par une aéfcion réelle 6c mécani-que de M. mesmer, 6c qu’elles n’ont pasnbsp;été un effet de 1’Imagination du malade, c’eft,-a dire produite par cette Imagination, de l'anbsp;même manière que M. steiglehner anbsp;excite des douleurs très-vives dans unde fes amisnbsp;uniquement en fixant 1’Imagination de cettenbsp;perfonne fur les Opérations qu’il allbic faire.:
moins.
(/) On s’épargnerait cette barbarie en faifant des Es-périences fur des Animaux. v. §, i8. note k.
Reflexions fur k Magnitisme Animal.
nioins encore ces Fairs prouvent - ils qiie les douleurs excitées par M. mesmer amp; fiippo-fees produifes par une adtion mccanique, Pontnbsp;été par celle du Fluide univerfel, etabli par cenbsp;Phyficien, qu'il a mis en jeu, Sc qu il a faitnbsp;mouvoir a volonté dansles Nerfs du malade.
§¦31. M. MESMER avance encore (Prop. 15 amp; 16. ) que Paction du Magnétisme Animalnbsp;pout etre réflêchie par Ics glacés, amp; propagéenbsp;par le fon. II n’en apporte aucune preuve:nbsp;mais je fuppofe qu’il fe fonde fur ce qu’il anbsp;excite des douleurs amp; des attaques a des per-fonncs affedcées de maladies nerveufcs, uni-qucment cn dirigcant le doigt vers un miroir,nbsp;ou en ordonnant au malade de montrer dunbsp;doigt un miroir qui réflêchilToit Pimage dc luinbsp;M- MESMER, ou enfin en jouant de quel-que Inftrument, comme on en a vu le détailnbsp;dans le §. CLXXIII. CLXXIV- de la differ-tation de M. steiglehner: mais on a vunbsp;en même temps combien ces preuves font équi-voqucs, amp; mêmefaufles: de forte qu’il feroitnbsp;inutile de nous arrêter plus longtems la -defius.
§. 3a. M. MESMER établit, qu’on peut tranfporter lavertu magnétiq^ue (Prop. 17.); fub-ftituons a ce mot de Vertu magnétique ^ ou de
, nbsp;nbsp;nbsp;Mag'
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j^ugnétisMB nbsp;nbsp;nbsp;) car c eft la cc cjuc figiiifie
ici cette vertil, les définitions que M. mesmer a données de ce Magnétisme , ou plütot lesnbsp;conféquences trcs-légitimcs que nous avons dé-duites de ces définitions comparces entr’elles,nbsp;Q §. 0,6.') l’on verra que la propofition re-vient a ceci. Qu’on peut transporter \z facultynbsp;de recevoir quelqu’aélion du fluïde univerfelnbsp;rcpandu.par tout, ainfi que \% faculté At met-tre ce fluide en mouvement, amp; d’agir par fonnbsp;moyen fur les Corps qui nous environnent.nbsp;Mais une faculté n’efl: pas un être réel, n’eflnbsp;pas un etre transpertable. Ainfi la propofitionnbsp;n’a aucun fens en la prenant a la lettre: figni-fieroit-clle qu’on transporte Ie fluide univerfelnbsp;même? Mais on ne fauroit transporter un Élement qui penètre tout par fa fubtilité, qui efl:nbsp;repandu partoqt; qui n’efl: pas combiné avecnbsp;quelque bafe: amp; fixé pour ainfi dire par cettenbsp;combinaifon : fignifici'oit-elle, qu’on communique d’abord la faculté dont il s’agit a unnbsp;Corps brut; c. a. d. qu’on met d’abord cenbsp;Corps en état de recevoir queiqu’aétion dunbsp;fluide Ainiverfel, de raettre ce fluide en mouvement, amp; d’agir par fon moyen fur les Corpsnbsp;qui nous environnent j qu’on transporte enfui-te ce Corps, 8c que c’eft en Ie transportantnbsp;qu’on transporte k vertu maguétique Cpnbsp;D d 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fens
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fens préfente au moins une idéé raifonnable, amp; c’efl: peut-etre celui auquel il Teroit naturelnbsp;de fe tenir, foit parceque M- m e s m e r pré-tend que les Corps bruts font ausfi llisceptiblesnbsp;du Magnétisme animal.^ foit en conféquencenbsp;du feul article de 1’ouvrage de M.’mesmernbsp;oü fe trouve un fait, qu’on pourroit alleguernbsp;en preuve de la.propofitioh dont il s’agit. Voi-ci comment M. mesmer raconte ce fait anbsp;lapag. 90.
„On m’amena une Dame qui avoit perdu „ le fentiment de I’odorat} amp; que j’ai guérienbsp;„ dgpuis, a la parfaite connaifTance de Més-
„ fieurs......[prefents a l’eKpérience],
„ Je dentandai qu’on lui prefentat des Vinai-,, gres, Seis, Eau de Luce, Alcali voktil „ fluor, Sec. Elle fut immobile, amp; ne fentitnbsp;„ rien. Je tirai de ma poche un flacon, amp; lenbsp;„ lui mis fous le Nes: ausfitot elle porta lanbsp;,, main a fa narine pour en faire fortir une bou-,5 le, qui, difoit-t-elle, la génoit. 11 n’y a-,, voit pas de boule: c’étoit un fentiment im-
parfait que jq lui ocqaflonnois (?»}. Cette
fen-
(gt;») Ici M, ME SM ER affurc qu’il n’y avoit pas de l?oule, (^uoique Ia Malade difoit en fentir ugt;e. Mais finbsp;ce taifonneiiienL cft juftc, dc qucl droif k-t-il conda
-ocr page 441-Exarmn du Syftème M. m es m e r. 415
»?
fenfation fut fuivie d’une legére paralyfie, „ qui s’étendit fur U joue amp; fe disfipa d’elle-
„ même.—J’engageai Mesfieurs.....Cpre-
„ fents a l’expérience] a gouter la liqueur que „ Ie flacon contenoit: c’étoit de l’Eau denbsp;,5 fontaine denuée hors de mes mains de toutsnbsp;„ vertu particuliere.quot;
Je fuppofe la vérité du Fait: fl en refulte que cette Dame a eprouvé une ceitaine fenO,-tion a l’occaflon de ce Flacon; mais ce Faitnbsp;ne prouve pas plus que ce flacon a agi mécani-quement fliv cette perfonne, que les Fairs dontnbsp;nous avons parlé ci-dellus prouvent que M.nbsp;M E s M E R lui - même agit mécaniquemeiu furnbsp;les perfonnes dans lesquelles fa préfence £c fes
geiles excitqnt des fenfations (§. a8,-). Ce
Fait ne prouve pas qult;? M. mesmer ait communiqué a cette Eau Ie magnétisme animal ^ ou la faculté d’agir fur Ie fluide univerfel, amp; paree moven fur d’autres: elle ne prpuve pas quenbsp;cette faculté puiflè être transporcce. M. mes-^1ER peut-il communiquer ce qu’il nomnie
mag^
(§¦ 29.) de ce que les malades difoient fentir des Cou-rans de inatière lubtile, qu’i! y en avoir réelJeurent ? Je renvoye aux reflexions que j’ai faites a k Botq j 4-c
ce §.
4a6 Reflexions fur Ie Magnétisme Animal.
magnétisme animal a un Corps brut,? c’eft un fait qui ne fera prouvé que lorsqu’il aura faitnbsp;cette communication a découvcrt, en prenant,nbsp;en. préfcnce de téraoins irréprochables , unnbsp;Corps denué de cefmagnétisme, amp; en lui com-.muniquant cc magnétisme.^ en leur prélênce,nbsp;d’une manière claire, perceptible, amp; qui peutnbsp;étre repetée par d’autres. Enfin , quand onfup-poferoit pour un moment que M. mesmernbsp;avoit réellement communiqué Ie Magnétismenbsp;animal a l’Eau de, ce flacon, il eft ckir quenbsp;cette Eau, ou que ce flacon n’avoient pas Ienbsp;pouvoir d’agir feuls, quoique cc qu’on leur anbsp;communiqué, foit ce pouvoir mcme felon lanbsp;définition: ils ne l’avoient pasj car s’ils l’a-voient eu, ils auroient agi quoique hors desnbsp;mains de M. m è s m e r : ce qui eft contraire è.nbsp;ce que M. mesmér avance. II ne fufïiroitnbsp;done pas que ce fluidc, que eet agent univer-fel eut été mis dans un Corps inanimé en éta'tnbsp;de pouvoir agir s il faudroit encore ^influencenbsp;d’une perfonne douée des qualités néceflairesnbsp;pour mettre ce pouvoir du Corps inanimé ennbsp;aftion. On voit combien il faut accumulernbsp;d’hypothèfes routes plus précaires les unes quenbsp;les autres j ce qui, joint au defaut de preuvesnbsp;direélcs, fait voir combien tout ce Syftemenbsp;eft éiToné 6c inadmisfible dans tous fes points.
§• 33-
-ocr page 443-Examen du Syfieme de 'bA. m e s M E R. 43.7
§. 33. M. MESMER admet (Prop. 18. amp; 19.) deux Vertus diftinftes, diflFércntes par leur nature, mais ayant d’ailleurs des propriétés fem-blablcs: un Magnétisme animal^ amp; une forcenbsp;oppofée a celle-la, amp; qui peut en détruire toutnbsp;I’effet. En fubftimant dérechef aux mots lesnbsp;idéés qu’ils expriment, cela fignifie, qu’il eftnbsp;des Corpj animés, qui peuvent modifier Ienbsp;fiuide univerfel repandu dans la Nature, amp;nbsp;fingulièrement dans les Nerfs du Corps animal,nbsp;de fagon a produire de certains efFets fur denbsp;certains Corps: amp; qu’il en eft d’autres qui fontnbsp;doués de la faculté de modifier ce mêmc fluidenbsp;d’une facon oppofce; amp;c même tellemcnt oppofée, que leur feule préfence fuffit pour dc-truire tous les.effets que les premiers Corps au-ront produit, On fent qu’il faudroit, pourad-mettre 1’exiftence de cette facu|,t6 oppofée, lesnbsp;memes preuves rigoureufes qui font ncceflliiresnbsp;pour admettre celie du Magnétisme animal pro-prement dit, puisque cette faculté oppoféenbsp;n’eft pas une fimple privation, mais, commenbsp;M. MESMER lui-même l’avance, m\^vertnnbsp;poftüve: Or ce qui eft pofitif eft fusceptiblenbsp;de démonftration ou d’Expériences rigoureufes. Les preuves qui feroient requifes pour dé-montrer k feconde aflertion, me paroitroientnbsp;mênie être d’un genre plus relevé, plus com.
pli-
-ocr page 444-pliqué, que celles qui fuffifent pour la premiere : paree que Ie Fait dont-il s’agit eft plus compliqué j luppofons qu’un homme excitenbsp;par fa préfence, par fes geftes, en un motnbsp;fans intermede fenfible, des douleurs dans unnbsp;malade: qu’il les promène a fon gré; amp; quenbsp;tout cela foit réellement un eflFet du Magnétismenbsp;mimal: Un autre homme furvient; les douleursnbsp;ceflent: cela prouve-t-il que c’eft eet hommenbsp;qui les fait celler? Sc peut-on en conclure qu’ilnbsp;pofféde une faculté oppofée a celle du premier?nbsp;Un pareil raifonnement ne lauroit palTer en bonne logique. II y a plus: fi eet homme-la agitnbsp;réellement, ilremetdans fon état naturel, ounbsp;précédent, ce que l’autre en avoit tiré j il faitnbsp;mouvoir Ie fluide univerfel en fens contraire:nbsp;Mais comme il exerce une aétion réelle, quelsnbsp;en feroient lesifcfFèts, s’il agiflbit Ie premiernbsp;fur un malade, 6c avant que l’homme doué dunbsp;Magnétisme animal eut agi fur celui-ci? Cenbsp;font la des Experiences qui feules pourroientnbsp;fervir a éclaircir cette matière. Mais M. mes-MER n’allègue fur ce fujet aucunc preuve, au-cun fait, rien au monde quipuiffe fervir a 1’c-claircir. II eftd’ailleurs une reflexion bien Amplenbsp;qui fe piefente d’elle-même a l’Efprit, 8c quinbsp;fuffiroit peut-étre feule pour prouve’r que routes ces aflêrtions ne font que des Chimères, ou
du
-ocr page 445-Examen du Syfilms de^ï, mesmer. 4'2,9
du moins, qu’il ne les faut admettre que d’a-près des preuves les plus multipliées 6c les plus rigoureufes gt; c’eft: que s’il exiftoit des Corpsnbsp;animés, doués d’intelligence, qui pofledentnbsp;réellement ces Vevtus oppofées, amp; quipeuventnbsp;les metfre ena£tion a volonté, Ie fort des Mor-tels feroit très'trifte a eet égard: puisque cesnbsp;êtres intelligens pourroient ^hacun féparementnbsp;leur caufer a volonté des douleurs, des fpas-mes Sec.: Sc qu’il feroit toujours au pouvoirnbsp;des uns de détruire les effets même falutaires,nbsp;que les autres auroient pü ou voulu produire:nbsp;M. M E s M E R même ne feroit pas fur de pou-voir opérer Ie moindre efFet, Ia moindre guéri-fon, puisqu’il fuffiroit d’un feulhomme doué denbsp;)a vertu contraire pour anéantir tout Ie bien,nbsp;qu’il voudroit faire: amp; que cethomme pourroitnbsp;anéantir ce bien fans êtreprefent, mais a quel-que diftance, même par la reflexion d’un mi-roir , par quelque fon 6cc. II fuffit d’analyfernbsp;ces propofltions pour en fentir tout Ie faux.
§. 34. Quelque étrange que foitla propofi-tionquenOus venonsd’examiner, les fuivantes Ie font encore davantage : car M. mesmer ynbsp;foutient i“. que l’Aimant eft fusceptible dunbsp;Magnétisme Animal^ aïnfi que de la Vertu op-pofée (Prop. %Q.) a°. Que les effets utiles que
l’ad-
-ocr page 446-43^ Reflexions fur le Magnétisme Animal.
Tadminiftration de rAtmant peut avoir pro-duits, font dus au Magnétisme Animal (^Prop. aa.)- Ces deux Propofitions mènent naturel-lement aux confequences fuivantes, qui en dé-montrent non feulement I’incertitude, laquellenbsp;d’alleurs eft évidente, puisque M. mesmernbsp;n’allcgue pas la moindre preuvej mais encorenbsp;le fiiux.
II fuit de' ces propofitions: i°. Qu’un feul 8c même Corps, I’Aimant, peut pofleder (jenbsp;fuppofe pourtant en différens terns, quoiquenbsp;M. MESMER ne le dife pas) des propriétésnbsp;abfolument contraires j ce qui paroit contra-diftoire puisque ces propriétés confiftentapou-voir modifier un feul 6c même Fluide, tantotnbsp;d’une manière, tantot d’une manière direête-ment oppofée ; or cette modification dépendnbsp;de la conftitution même du Corps, amp; ne peutnbsp;être qu’une, tant qiie le Corps refie le même:nbsp;ainfi pour que ces modifications fulfent dilfé-rentesamp; oppofées en différens terns , il faudroitnbsp;que la conftitution réelle amp; intime de 1’Ai-'nbsp;mant, vint non feulement a changer, mais anbsp;devenir a cet égard abfolument oppofée acenbsp;qu’elle étoit: mais elle ne fauroit changer parnbsp;fes propres forces; il faudroit done admettrenbsp;quelque caufe extérieure, qui change la conftitution eflentielle ^au moinsa cet égard) de
rAi«
-ocr page 447-du SyflèfMe de ]VI. me s m e r. 431
1’Aimant, nbsp;nbsp;nbsp;amp; prouver qu’une pareille caufe
exifte, qu’elle agit de cette manière , quoi-que malgré ce changement l’Aimant conferve fes mêmes propriétés, par rapport au Fer, amp;nbsp;les efFets vraiment Magnétiques. Or ces fop'-polltions font trop précaires, pour pouvoirnbsp;être admifes Ie moins du monde.
I L eft au refte évident, qu’on ne fauroit allèguer en preuve de la propofition quenbsp;nous examinons ce qui a été dit ci-defTus,nbsp;que l’application de l’Aimant produit quel-que fois un foulagement marqué aux mala-des, amp; quelque fois une augmentation denbsp;douleurs (§. 7- note g ). Car il faudroit prouver en ce cas: 1°. que ces efFets ne dépendentnbsp;pas de la|conftitution même desmalades: a”.nbsp;que les aélions que l’Aimant produit font réel-lement dus a fon influence fur Ie Fluide uni-verfel dont M. mesmer parle: enfin 3°.nbsp;que produire de la douleur, ou l’appaifer, fontnbsp;dus a des mouvemens contraires amp;c oppoféesdenbsp;ce Fluide : trois points qui font entièrementnbsp;¦ hjtpothétiques.
§. 35. La feconde conféquence eft celle-ci: fi l’Aimant a quelque fois opéré des effets falutaires, ils ne font dus, dit-on, qu’aunbsp;jtétisme animal; mais il eft hors de doute qu’ils
en
-ocr page 448-43^ Reflexions fur Je Magnétisme Animals
en ont opéré hors des mains de M. m e s* MER, amp; entre les mains de Phyliciens quinbsp;étoienc bien éloigné de fe prétendre doués dunbsp;Magnétisme animal, qui n’avoient aucunesnbsp;connailTances fur ce Principe , óu qui mêmenbsp;Ie rejettoient comme chimérique : done M.nbsp;M E s M E R n’eft pas feul poflelTeur de cc Magnétisme animal: done ce Magnétisme peut opé-rer a l’infu de ceux qui en font doués, 8c agirnbsp;ausfi bien amp; ausll utilement par eux, quoi-qu’il ne foit pas dirigé par leur Intelligence,nbsp;par leur Raifon, qu’il agit étant dirigé d’apèsnbsp;les profondes connaisfances de M. mesmernbsp;lui-même. Or ces Confcquences font nonnbsp;feulement contradiéloires en elle - même, maisnbsp;encore a ce que nous verrons ci-deflbus, qu’ilnbsp;faut, felon M. mesmer, pour obtenir desnbsp;effets falutaires, diriger Ie Fluide univerfel denbsp;manicre a retablir rharmonie générale (§. 36.) ^nbsp;c. a. d. qu’il faut agir par Ie Magnétisme animal^ non au hazard, mais d’une maniêre cer-taine. Elles Ie font ausfi a ce que nous avonsnbsp;vu ci-deflus (§. 3a.) que, quand même quel-que Corps (brut a la vérité, mais auquel unnbsp;Corps animal ell femblable, des qu’il n’agitnbsp;pas par fa raifon ) ell en état d’agir par Ie Magnétisme animal^ il n’agit neanmoins amp; ne peutnbsp;ïigirque lorsqu’il rcqoit l’influence d’unhom-
me
-ocr page 449-Jixmisn du Syjihme deM. M E S M È k. 43^
më qui agit ^ volontc amp; qui maiti-ife Ie Mcig-nétisme 'UnimaW Ton gre. Ces contradictions font fi palpables qü’elles fuamp;oièilt féules pournbsp;1'enverfertoütlë Syftciiië.
Et quMn ne revoquè pas eh doutè la ju~ ftefle dé la conféquericé que nous avons dédui'^nbsp;¦’te des Pnricipes dont il s’aglt: ellë eft fi jufte^nbsp;-que M. MES MER lui-menie eft obligé d’a'nbsp;vouer qué parmi plufiSurs pèrfonnes, ihêmenbsp;patmi les plus inctédules fui' Ic Magnéttsjne mi-mal^ il doit s’en trouvef noii feulenierit quinbsp;Ie pofledèrit, mais dans lesquèlles il agit a leurnbsp;infu, amp; agiroit exaCtement de mêmè qu’il agitnbsp;lorsqü’il eft dirigé par lui, M. mésmer.nbsp;Voici la preüVe de ccttè allërtion. Dn deSnbsp;Médecins qui avoit été préfent aux Operation^nbsp;de M. M E s M E R fur la Demoifelle B * * *,nbsp;Öorit nous avons parlé ci-deffus §. 30, propofanbsp;l’Expérience fuivante , qui ceitaindruent au-rdit dü faire parcie des Preuves rigoureufes,nbsp;qu’ort eft en dvoit d’éxigcr d’un horntne quinbsp;pretend poiTéder un pouvdir ausfi fmgulier;nbsp;üous k citefonS tèlle que M. mesmer Tanbsp;décrite a k pag. iog. de fon Précis hijiörique.
quot;jj cètte fille, fi fusceptible de yoME 11.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;K e
„ Quë 'jkESMER rafTemble dans ce k-Ion OU ddnS tel dutre qu’il voudra, vingt-quatre peffohnes, Mddecins amp; autres: que .....s impresfions du
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434 Reflexions fur le Magnétisme Animal.
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,, Magnétisme Animal.^ foit placée dans un an« J5 gle, ifolée de tout le monde 5 qu’elle ait lesnbsp;„ yeux couverts d’un bandeau, enforte qu’ellenbsp;ne puifle voir qui que ce foitj que Ton ob-ferve le plus rigoureux fiience gt; que tous lesnbsp;asfiftans Ibyent diftingues par un ruban, ounbsp;„ autre fignakment, de couleur difFérentenbsp;55 pour chacun: tous pafTeront I’un apres 1’au-tre, 6c s’arreteront devant cette fille, faifantnbsp;ou ne faifant pas les memes geftes, ou desnbsp;gestes a peu pres femblabies a ceux que nousnbsp;avons vu faire par M. mesmer. Cettenbsp;procesfion fe repétera, toujours en fiience,nbsp;dixhuit, vingt, ou vingt quatre foisj amp;nbsp;M. MESMER paflera a fon tour, mais unenbsp;fois p. ex. la cinquieme, la feconde fois, lenbsp;douzieme 6cc. — Nilui, ni les autres, nenbsp;toucheront la fille, puisque M- MESMERnbsp;ne I’a pas touchée pour opérer ce qui s’eftnbsp;paffe fous nos yeux. Un des asfiftans placenbsp;dans un endroit d’ou il puiffe tout voir,nbsp;tiendra un regiftre exafl: de tout ce qui arri-vera, fans rien dire, 6c defignant feulementnbsp;les perfonnes par leur couleur. Si a diaquenbsp;procesfion la préfence de M. mesmer pro-duit des fenfations marquees, des douleurs,nbsp;3, des mouvemens, 6c que la préfence des au-«r. ues asfiftans ne produife aucun effet, comme
c«
-ocr page 451-Examen dn Syfihms de M. mesmer. 43^?
55 ce Médecin eft Ie feul qui conhoifle \eMag-,5 nét isme animal^ Ie feul qui facKe Ie faire ,5 jouer, nous conviendroiiS éri effet qu’ii pos-„ féde Tart d’agir fuf les' Corps aniiriés fafis lesnbsp;toucher, fans què rirtiagination des inaladesnbsp;,5 puifle être fufpedlée cottimè la caüfê dè toUSnbsp;j, ces Phénomènès: qu’en un mot il fait im-„ primer a un fluide quelconque, conriu bu;nbsp;,, inconnuj qui exiftè dans tons les animaüxjnbsp;55 une diredtion^ üii mouvémènt^ qu’il mb-ij dère a fon gré.”
U ist ami iritime de M. m E s m e R , un hom-iiie dont il avouè Ie langage amp; les procédés rejetta cette proportion de la paft de M. tiiÉs-MER, amp; allêgua pluiieurs raiforis de fon refus;nbsp;voiei ce qu’il répondit entr’autres a cèüx qiünbsp;ravoiént faite. „ Non feulement votrè Èx-„ périence ne doit pas être propofcè, mai5nbsp;5, vous favez qü’elle ne peut pas l’être. M.nbsp;„ MES MER convient, ,vous ne l’ignbrez pas,nbsp;,, que '1'exijlence du Magnétisme anitHal dans leSnbsp;„ Corps anhnés peut dónner h plufieiirs indivtduinbsp;la factiltê momentdnée d'opérer les mêmes effeUnbsp;5, que lüi^ Phériomène iftoins furpreiaant en-core dans une cifconftahce öU il duroit étaUinbsp;fp ld communieahililé dü Principe. II èfl donenbsp;de préfomptiori non abfurde que parmi vingtnbsp;jj quatre Médecins faifant a tour de róle, dénbsp;K e *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cowft-
-ocr page 452-^36 Reflexions fluv le Magnétisme Animal.
,, compagnie avec M. mesmer, 2ca quatTC ,3 cens quatre vingt reprifes différentes, desnbsp;,5 efpiégleries fous le nez d’lme perfonne anbsp;,, qui Ton aiiroit bande les yeux, il s’en trou-„ veroit quelqu’un qui oqséroit des effets fluffiflamnbsp;„ pour que M. MESMER nc put être réconnu k
coup flur; ce qui fluflirvit pour flaire manquev 5} VExperience ou, ce qui revient au méme,nbsp;„ pour la rendre impropofable 6c inadmisfi-„ ble.” M. M E s M E R avoue done qu’on peutnbsp;en agilTant fans le favoir, fins le vouloir, amp;nbsp;par conféquent au hazard, produire des efFctsnbsp;aflez femblables aux liens pour que ceux'-ci nenbsp;puilTent être reconnus. Or cela pofé, ou rellenbsp;foil ait, foil influence particuliere fur le fluidenbsp;dont il s’agit: fes moyens de prouver qu’ilnbsp;pofoéde réellement, 6c jusqu’a pvefent exclu-fivement, le pouvoir dont il fe dit le feul pos-.nbsp;felTeur %
§. Pas so NS enfin a 1’application que M. MESMER fait de fon Syllemc a la Méds.-d^ne. En reuniflant fous un memo point denbsp;vue, les . cinq dcrnicres propofitions, amp; lesnbsp;endroits qui y one rapport, il en réfulte quenbsp;M. M E s M K it ainiet comnie principes fon-damentaux d’Hygiêne 6c de Pathologie, 6cnbsp;comme des Vérités fur lesqueiles la methode
cuiquot;a“i
-ocr page 453-Exi^Tficu du .Syjlè/He de M. m e s M e R. 437
curative eil fondée, les qiiatre points fui-vans.
1°. Que 1’ctat de fanté confifte dans Thar-monie des Cptpsj amp; que celui de makdie a lieu quand eet état d’harmonie eil troublé.
2,°. Qu’i E n’y a que 1’Agent «general, Ie Fluide univerfel , qui'puifTe rdtablir cette harmonie dans fon état naturel-.
.3°. Q u E les revolutions péribdiqnes du flux Sc du reflux de Ikgent general, (gt;u du fluidenbsp;univerfel, produifent les Crifes, Sc-.i^^i difte,-rentes revolutions des makdies.' ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- ‘
4°. E N F I N, que l’Art du Médeeiu qui employe l’agent general, doit conlifter a modifier, a mettre.en mouvement ce fluide gené-ral, de manitre a provoquei.,,a,flater, a dui,~nbsp;ger les crifes falutaires, a s’en rendre le mai-tre, amp; a retablir rharmonie généralq qui pra-duit 1’état de fanté.
VoiLA done quel eft le pouvoir dont M. M E s M E R fe pretend doué: mais jusqu’ici jenbsp;n’ai pas trouvé d-ans fes ouvrages la moindre-preuve de tout ce q-u’il avance a cet égard, ricnnbsp;même qui en puifle fculement faire foupconnernbsp;-la plus legére probabilité. Quand on,admet-droitcomme des Fairs avérés,legt;-guérifons qiflilnbsp;allégue, il ne s’én fiiivroit pas énepre qu’flnbsp;a opérées, par le. moyen dont il pariq. H ae
cite
43 2 Reflexions jtir h Magnétisme Anitnaï.
cite d’ailleurs aucun 'temoin fufïiftnt, 6c qui ait dctaillé ce qui a eu lieu a chaque momentnbsp;pendant tout Ie cours de la cure. Tout ell enveloppé de Myftères a eet égard.
§• 37- Notis venons d’analyfer les difFéren-tes parties du SyHème de M. mesmer, 6c nous avons fait voir, li je ne me trompe, quenbsp;rien n’y ell démontré j que les principes fontnbsp;vagues, hypothctiqises, 6c conrradiétoires.nbsp;Nous avons prouvé que ce Syftème n’ell pas,nbsp;égalerrtent fusceptiblede démonllration, oudenbsp;démonftrations du même genre dans tous fesnbsp;points. Enfin que les parties qui peuvent êtrenbsp;démontrées par des Faits, ne Tont pas été ( §.nbsp;2,7, a8.). C’efta ce dernier objet que nousnbsp;deftinons encore trois reflexions par lesquellesnbsp;nous terminerons ce Mémoire.
i“. M. ME-s M E R agit-il, même a une distance, fans attouchement, fans corps intermédiaire vifible, for les perlbnnes qui fe fou-mettent a fon aétion? Voila, comme nous l'a-vons dit, une Queftion de Fait, indépendan-te de toute Théorie. (§. a8.) Je crois Ie Fait parfaitement averé , non univerfellement in-diftirAiement^ mais pour autant qu’on l’énonce-J^oit ainfi, favoirgt; qu’il eft arrivé plus d’unenbsp;fpis, mais non toujours, car il ell certain qu’il
ell
-ocr page 455-Ëmamen du Syftème de yi. nbsp;nbsp;nbsp;^^9
rtl des perfonnes furlesquelles M. mesmer n’a-opérc aucunefFet fenfible, que quelquesperfon-nes ont éprouvé, en préfence de M. mesmer , fansqu’il les touchat, amp; a l’occafion de fes gestes, de fes discours amp; des fons, qu’il excitoit,nbsp;des douleiirs, des tiraillemens, des toux, desnbsp;accès fpasmodiques, un retour d’afFedkions ner-veufes amp;c. (§• a7, a8.) Mais quel eil rhoramenbsp;cclairé amp; impartial, qui ayant vü ces faits, nenbsp;tachera pas de les apprécier, d’en pèfer lesnbsp;circonftances, de conlidérer l’état phylique 8cnbsp;moral du maiade, plütot que de recourir fansnbsp;autre examen a .des Théones imaginaii-es?—nbsp;rExpérience faire par M. s t e i.g l e h n e rnbsp;(§§. a8. 30.) prouve fans réplique, amp; de lanbsp;manière la plus évidente, qu’il y en a eu denbsp;ces aélions qui n’étoient dues qu’a 1’effet denbsp;rimagination, Sc qu’an étoit raaitre de fairenbsp;ceflêr OU renaitre a volonté , en détournantnbsp;l’attention du maiade de fes maux, ou en l’ynbsp;fixant; 8c ii l’on confidère que dans les affections nerveufes, chez des perfonnes dont Ienbsp;genre nerveux eft três-fenfble, 1’effct ordinaire de rimagination eft d'exciter amp; d’aug-menter les douleurs, fic que routes les Experiences que M. MESMER a fakes en public,, oiinbsp;en préfence de temoins, routes celles, qü’il citpnbsp;lu!-raême, n’out conftfté qu’a produire des
Ee 4, nbsp;nbsp;nbsp;dou-
-ocr page 456-Reflexions fm’ Ie Magnétisme Animal.
doiileiu'3, il ne fera pas difficile de fixer fes idéés, au moins d’une manièie probable^ furnbsp;Ie caufe de ces aétions.
38. a°. Sr M- M ES MER pretend agir. parun moyen différent de celui de frapper l’I-biagination, amp; s’il eft de bopnc foi, il doitnbsp;av-ouer qu’il op ére par quelque moyen rée/, in-tönnu, fi len veut, maïs mécantque^, mais matérie! , quoiqu’invifible,, amp; qu’il fait mettre ennbsp;a'étion fuivant des principes furs , ou du momsnbsp;vraifemblables, qifil adéduits de fExpérience.nbsp;II y auroit done un fécond fait a vérifier., £a-Yoir: M. M E s M E R peut - il communiquer dai-_nbsp;Yemeni ö- complettement a dfautres perfonnes lanbsp;maniére dontjldirige. ce moyen mat ér iel, ce fluïdenbsp;flubtil^ dont il Ie met en-aËlión., dont. il flait Ie fairenbsp;agir., de manierefl tui-faire produire fuivant desnbsp;Yegles fares ou vraifemblables des effets. détermi-nés. S’il ne Ie peut pas, il faudroit foutenirnbsp;dans rhypothèfe dont nous partons , (celle denbsp;Faclion 'mécanique réelle) que la Providence anbsp;donné a M. M e S m e R fur quelques objets denbsp;la Nature une puiffance, qu’il a refufée aux au-tres hommes, que ceux-ci ne peuvent exercernbsp;en employant les moyens naturels, a eux coii-nus, amp; que même ils ne font pas fusceptiblesnbsp;de recevoir s pretention qui ne différeroit gué-' ¦ “ 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦ res
-ocr page 457-ïes de celle d’attribuer a M. mesmer uu pDiivoir furnaturel: pouvoir'qu’iiferoit abfurdenbsp;de foup^onner; amp; cette ptétentibn feroit d’ail-leurs contradiftoire a ce que M. mesmernbsp;avoue, que d’autres Corps aniraés peuventnbsp;agir par Ie Magnétisme animal ( §. 35.) amp; ontnbsp;5 foit médiatemenc, foit immédiatemeat,nbsp;par Ie Magnéthme animal^ quoique dans l’unnbsp;amp; l’autre cas fans Ie liivoir, fans Ie. vouloir, Srnbsp;néanmoins de fa.qon a produire les mêmes effetsnbsp;que lui. Si M. mesmer peut communiquernbsp;fon pouvoir. a d’autres perfonnes, comnie ilnbsp;pr'étend Ie pouvoir • faire., puisqu’il pretendnbsp;pouvoir former desElèx'-es (p. 13.4.), ii ell dairsnbsp;i’obligation indispenfable de Ie fiiire; puisquenbsp;cette communication claire, fimple, parfiiite ,nbsp;eft ici la meilleure pierre de touche de la vé-•rité, k feule, preuve peut-être, au moins Ianbsp;plus complette, qu il puilTe donner pour fairenbsp;voir qu’il .agit fur un principe materiel^ réelynbsp;qu'il maitrife- h volonté. S’il fe refufe a cettenbsp;communication j comme il paroit s’y être r.e-fufe jusqu’ici, on feroit en droit de ctdire, ounbsp;du moins de foupqonner , qu’il ne. veut pasnbsp;communiquer fon prétendu pouvoir parcequHlnbsp;ne Ie peut pas, foupqons qiü approcheront beau-CDup de k certitude., fi 1’on fait attention d’a-
E e 5 nbsp;nbsp;nbsp;bord
-ocr page 458-44-'2i Rffltxions fur Ie Ma^nêtiime Anim»l.
55
bord d ce que Texiftence de ce Principe fur le« quel M, MESMES, prétend agir, n’eft qu’unenbsp;hypothèfe, deftituée de preuves, 6c pas fus-ceptible de pi'euves direftes amp; évidentes (S-aj.nbsp;a4). a“. Que les Propriétés que M. mesmer.nbsp;attribue a fon Principe, a fon Agent univer-*nbsp;fel, font contradiÖoires 6c inadmisfibles, quoi-qu’elles ne foyent pas feulement des points denbsp;Théorie, mais des propriétés dont il faut fénbsp;fervir dans la Pratique; Enfin 3®. que M. mesmes a toujours affeélé de 1’obfcurité dans cenbsp;qu’il dit a eet égayd: car tantót il avance (p.nbsp;.134.) „ qu’il n’eft nen de plus fimple que denbsp;,, faire des Élève.s”: tantót il parle avec em-phafe „ de la prudence avec laquelle il doitnbsp;„ fe créer des Élèves dont il puifie être enten-,, du, a qui il puifl'e transporter fans dangernbsp;,, les fruits de fon Expérience, 8c qui puis-,, fent a leur tour faire de nouveaux Elèvesnbsp;( p. ay.): tantót enfin il decide” qu’il feroitnbsp;„ abfurde de lui donner des juges qui ne com-, prendroient rien a ce qu’ils prétendroient ju-gerj que ce font des Élcvti 6c non des jugesnbsp;,, qu’il lui faut”. Mais s’il agit pat un moyen mé-canique, pourquoi ne fOurroit-W pas décrire,nbsp;faire voir, 6c communiquer claireinentkraaniè-re dont il agit iur ce moyen: 6c s'il Ie peut, pourquoi
-ocr page 459-quoi ne pourroitril être extendu, ètre jugé: Ét s’il ne peut être, ni entendu, ni jugé, pré-tend-il qu’on s’en rapporte irapliciternent a fesnbsp;affertions, car les Faits font ici difFérens de I4nbsp;dodtrine? Quoiqu’il en foit, il me femble,nbsp;que tant qu’il n’aura pas donné une communication 5 une explication claire Sc précife de fanbsp;méthode, M^mesmer ne fauroit fe pkindrenbsp;avec juftice qu’on n’admet pas fon Syftème,nbsp;qu’on attribue. fes operations a, l’effet de l’I-tnagination, 6c qu’on. fe prevaut de 1’Experience fi fiinple, fi convaincante, fi palpable,nbsp;deM. STEICLEHNER poui' appuyer cy fen-?
timent. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
§. 39. Enfin 3^ M. mesmer a-t-il operi desguérifons réelles, par. quels moyens les a-t^.nbsp;il operées ? Conftater avec foin, même jus-qu’au fcrupule., l’état de.maladie amp; enfuite d.enbsp;guérifon , n’eft pas uniqueinent ce dont ii s’a-git ici.: Il faut avoir fuivi fans relache tous lesnbsp;procédés employés pendant, la durée entière de l^nbsp;cure. Dire qu’on a été guéri fans l’ufage denbsp;Rem'ede c’eft un aveu vague. L’application denbsp;1’Aimant, les bains, k faignée, rÉledricitcnbsp;ne font pas ordinairetnent compris fous Ie nomnbsp;de Rem'ede, par lequei on entend la pluspart
du
-ocr page 460-4'44 Reflexions fur Ie Magnétisme Anima}. .
du tems des Médicainens pvis intérieurement. Or M. MESMERne rejetie pas entièrementnbsp;les moyens dont nous venons de parler, puis”nbsp;«ju’il avoué (p. 155. )• ?5 Qu’ü employe fré^nbsp;,5 quemment les bains, mais qu’il fe fert indif-féremment d’Eau de riviere, de fontaine,nbsp;„¦OU de puits; qu’il fait un ufage très-modérénbsp;„ des. faignées, dc un tres - rare. des vomitifs;nbsp;,, Que la crème de Tartrc, la magttéjie, l’orgeat,nbsp;la liraohade, orangeade, eau de grofeillcsnbsp;font des boiffbns communes a fes malades”.nbsp;Jilalgré ces aveux M. m e s.m er „ croit pou^nbsp;5,' voit dire au ïemenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu’il n’ufe pas de
„ médicamens”. Enfin les guérifons qu.e M. M E s M F, R pretend avoir opérées, ne font pasnbsp;tautes fuffifanimentconftatées: les moyens donenbsp;-ils s’clt fervi pour prodüire celles qui peuvenrnbsp;¦avoir été réelles, ne Tont jamais été. M. mes--MER s’eft refufé a Texécution des propofitionsnbsp;qui feules pouvoient conftater les premieres:nbsp;mats que je ne croirois pas encore aflez rigou^nbsp;reufes pour juger abfolument des moyens: amp;nbsp;ce font les moyens, amp; les moyens fouls, quinbsp;prouvent ici la véritc du Syftème: les guéri-:fons , les Faits, ne. fo-ht que des préliminaires,nbsp;mais des préliminaires indispenfables.
§¦ 40- J®
-ocr page 461-15. 40. Je coNcLusde toutes ces reflexions. 1°. Que des ttöis Queftions de Fait que Ie Syftème de M. mesme r préfentCj il n’ennbsp;eft qu’une qui ait été ivérée, mais fciilementnbsp;pour quelques circonftances, amp; pour quelquQSnbsp;cas C§-370gt; que ce Fait ne prouvenbsp;rien en faveur du Syftème, puisque d’autresnbsp;perfonnes, prifes au hazard, ont pü produirenbsp;des effets pareils.
Que les deux autres faits ne {bnt nul-lement prouvés, quoiqu’ils foyent da la plus grande importance pour la confirmation du Sy-ftèrae: Sc que M. mesmer s’eft conduit anbsp;l’égard du fecond Fait d’une manière qui doitnbsp;faire foupqonner qu’il ne pofiede pas Ie pou-voir dont il pretend être doué. 3°. Que toutes les parties théoriques du Syftème font in-dépendantes des faits: qu’elles ne font pasnbsp;prouvées: qu’elles font hypothétiques, amp; peunbsp;admisfibles, foit par leur nature, foit par lesnbsp;contradiètions qu’on y remarque: que ce nenbsp;font que des idéés vagues, euvéloppées dansnbsp;des termes métaphoriques, qu’on prend enfuitenbsp;au fens propre, qui perdent leur valeur dèsnbsp;qu’on vient a les analyfer.
Je n’héfite done pas a avancer que la Théorie du Magnétisme animal n’eft que ia pro-
duéiion
-ocr page 462- -ocr page 463- -ocr page 464- -ocr page 465-S U Jl
magnétiqüe paradoxe^
SA VOIR.
^o u T Ie monde fait qu’il eft encore daiffi k fcience de TAimant un grand nombre denbsp;Phénomènes qui, n’ayant pas cté fuffifammentnbsp;examines jusqu’ ici, exigent des Recherche^nbsp;nitérieures. De ce nombre me paroit être cegt;nbsp;lui dont je vais m’occuper, amp; que j’ai déja in^nbsp;diquc dans Ie premier Chapitre de la cinquièmcnbsp;Section, de ma DilTertation fur VAnalogie dënbsp;VEleB-ricitê da Magnétime, que l’Acadé*nbsp;mie de Bavière abonorée d’une Médaille d’Or,nbsp;Et coiïime ce que je me propofe de dire fur cenbsp;fujet fervira de Supplément a ce que j’ai avancenbsp;T o M c ILnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Efnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«fens
-ocr page 466-dans Ie §. 140. dc laDiffêitation que je viens de citer, je n’ai pas héflté a prefentei' ces nouvel-les Recherches*k même x4.’cadémie, dansl’es-fpérance qu’clles ne lui déplairont pas entière-merit.
; Gilbert (it), excellent Ecrivain fut I’Aimant, amp; Ie vrai reftaurateur de cettenbsp;fcience, a dit, d e s ch a les'(J) l’a repeténbsp;d’aprèsdui, amp; enfuite M. M. mussgHen-
BROEK (r), KRAFFT {d) ^ AEPT-
N u s («¦) ont établi par de nouvelles Expérieir-ecs , enfin tous ceux qui ont traite de l’Ai' mant, amp; que je connois, ont avancé, quenbsp;TAimant attire Ie Fer pur plus fortement qu’unnbsp;'autre Aimant, amp; qu’il Ic foutient avGc plus denbsp;force. Maïs, quelque grande que fok Tauto-fité de ces Phyficiens, j’ai beaucoup douté de
la
' ((t) D! Magnete, Lih. lï.Cap. 26. p. ^é.Edit. ZochmanTH p. 94. de rEdition origiiiale de Londres in folio.]
Exp. 16. Tom. II. p. 488. Ed. 2. amp;c.
(c) Dijfertatio de Magnete , p. 43. E:tm. P/sNf. jjj, Jsitrod. ud P/iil. Natitr. S. 955. 56. 53.
{d) Praele^ione! P/fyJicae, Part. I. 251.
(s) TmUm. Thi»r, Eicdlr. isiquot; Magn, §.273.
-ocr page 467-k vcrité de cctte Propofition, depuis Ie tems «jue j’ai commence a examiner les Phénomène»nbsp;Magnétiques- avec plus de foin, fic mon des-fein aótuel eft de propofer les raifons de cenbsp;doute, d’indiquer quellcs font les redherches,nbsp;qu’il m’a fourni 1’occafion de faire, Sc d’ex-pofer enfin les cas dans lesquels Ie Phcnomcncnbsp;¦«n quellion -a^ réellcment lieu. Je reduirai \nbsp;ces cinq Chefs généraux tout ce'que j’ai a4i'nbsp;Te fur ce fujet.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
i. J E fcrai voir d’abord que cette Propo-ution , r^imant attire Ie Fer flus fortement if^u'un autre Aimant , n’eft pas géncralementnbsp;^raie.
II. nbsp;nbsp;nbsp;Je prouverai enfuite, que les Circon-ftances dans lesquelles ce Phénomène a lieu,nbsp;n’ont pas été bien déterminées.
III. nbsp;nbsp;nbsp;J’examinerai en troifième lieunbsp;les Experiences dont on a déduit la Pi'opofi-tion dont il s’agit.
• IV. J’É T A E LIR AI en quatrième lieu les Principes généraux qui ferviront a expliquer Ienbsp;phénomène.
V. Enfin, j’en propoferai une explication.
Ff
-ocr page 468-Recherches fi Je Phénomène, dont 'tl s'agit, a toiijours lieu ?
il fe change en im veritable Airaant (e*) amp; il peut êtrexomparé h un Aimant d’une forcenbsp;determinée. Si done i’on fubifituoit a ce Fernbsp;ün. autre Airaant, dont les forces fuflent éga-les il celles que Ie Fer a acquifes, Ie fecondnbsp;Aimant feroit attirè par Ie premier non feule-ment ave'c laraênie force que Ie Fer, mais ré^nbsp;ellcment avec une force majeure. II feroitnbsp;atcirc avec la même force, s’il ije s’y joignoitnbsp;pas Teffet d’une augmentation de forces: mais,nbsp;il eft connu, amp; il fera prouvé plus cn détailnbsp;dans Ie §. ai, que lorsque deux Aimans s’at-tirent, ieurs forces font augmentées par cettenbsp;aétion mutuelle: ce fecond Aimant fera donenbsp;attiré plus fortement par Ie premier que ne l’a
etc
-ocr page 469-ti^uc Pdyli3oxsA r, t i c L F» I. J
-été Ie Fer: or, il eft de k demiére evidence qu’on pourroir trouver un Aimant dont Ia force furpaflc cclle que Ic Fer a acquife. II ellnbsp;done également évident qu’il eft imposfiblonbsp;que Ie Phcnomène dont il s’agit l'oit géncraljnbsp;c. a. d. qu’il ne fe peut pas que 1’Aimant attirenbsp;toujours plus foitement Ie Fer qu’un autrenbsp;Aimant, quoique cela arrive quelque fois.
l’A ttraction qu’il y a entre un certain Aimant amp; unc inasfc de Fer détermince eft conftante : mais, celle qui a lieu entre ccnbsp;inême Aimant amp; un aiitre Aimant quelcouquc,nbsp;eft tres-différente felon la différente force denbsp;celui-ci. Onne fauroit done établir de Lolnbsp;générale, puisqu’on peut employer dans unenbsp;Expérience un Aimant beaucoup plus foible-que dans une autre ; cas qui a réellemcnt eu.nbsp;lieu quelquefois dans les Experiences dcM. AT.
MUSSCHEN BROEK amp; KRAFFT, p.CX,
dans les Expériences quatrième amp; vingt-deuxième de M. m u s s c h e n e r o e k ,qii’on compare cependant èntr’elles; car, 1’Aimantnbsp;^ de rExpérience quatrième étoit beaucoupnbsp;plus foible que r Aimant A de la vingtdeuxièmenbsp;dans laquelle eet-Aimant a agi fur du Fer: knbsp;Ff .3.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.pre-
-ocr page 470-Dijfertamp;thn fur un Phénomlne
premier attiroit5 dans rExpérienceqnatrième* un Aimant D avec une force de ii8 grains:nbsp;Sandis que 1’Aimant A attiroit celui-ci dans Ianbsp;feconde Experience avec une force de 30®nbsp;grains; l’AimantC attiroit dans la feizièmeExrnbsp;périence la maffe de Fer F avec une force donbsp;ï8o grains ; tandis que TAimant A l’attiroitnbsp;dans la dix-huitième avec une force de igi'jnbsp;grains. Les Experiences quatrième £c vingt-deuxième font cependant du nornbre de cellesnbsp;dont oh a conclu Ie Phcnomène en queilion.nbsp;De même, 1’Aimant A attiroit dans la premiere Experience de M. k R a f F t (ƒ) Ie Fernbsp;C avec une force de 1977 grains: tandis qu’ilnbsp;n’etoit attiré par 1’Aimant C qu’avec une force de 67 grains.
l’A TTRACTioN dcvicnt done plus grande en employant un Aimant plus fort , amp; il peut arriver a la fois que l’attradion entre deuxnbsp;Aimans fok plus forte que celle entre l’uanbsp;d’eux amp; une Maffe de Fer, au lieu que Ienbsp;contraire aura lieu en employant un Aimairtnbsp;plus foible.
V,
L E CAS que nous venous de fuppofer dans
1«*
If) CemmttHarn Aegikmiae P$trffsHta. Toffi. XII. p.
-ocr page 471-le §. précédent a reellemeqt eu lieu dans les Experiences de M. M. musschen^nbsp;BROEK SCKRAFTT, 6c CCS Experience^nbsp;prouvent, que 1’attraction eft plus forte cn/renbsp;deux Aimans, qu’entrc un Airoant Sc duFer ,nbsp;de forte qu’ii eft ctonnant que ces excellensnbsp;Phyficiens n’aj'cnt pas fait autant d’attentioqnbsp;a ees Expériences la, qifa celles dentils on;;nbsp;déduit une conclufion entiérement oppofee*nbsp;Voici ces Experiences.
Dans la quatrieme Expérience de M. K R A F F T rAimant B attiroit TAiinant hnbsp;de la premiere Experience avec une force
de.....*31- ai’'
C E même Aimant B attiroit dans la fe-eonde Expérience le Per C feulement aveq
une force de.....Ö7. gr.
iriATTRACTiQN a doHC été plus forte ici entre deux Aimans: mais dans la premierenbsp;Experience le mêrae Fer C etoit attire parnbsp;i’Aimant A avec une force de 1977 gr.
D ans la cinquierae Experience que M. MUSSCHEKbroek rapporte dans fa DA-fertat'm fur V Aimant, 1’Aimant C attiroitnbsp;I’Aimant h. 3.vec une force de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 340. gr.
Dans la feizieme, le mêrae Aimant C atti-
roit le Fer F avec une force de • nbsp;nbsp;nbsp;* i8o.gr,
Vo IE A done dérechef une attraction plqf
* nbsp;nbsp;nbsp;Ef 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;|;ran-
-ocr page 472-^,5^ HlJertalkH fur tin Pkénomine
grande entre deux Aimans: mais, le Fer F ctoit attiré dans la i8®. Expériencc par I’Ai-¦jnant A avec une force de 131a grans.
Enfin, dans les Experiences que M. musschenbroek rapporte dans fbn In-trodaamp;ion h la Pkilofofhie naturelle §. 955 , 56,nbsp;un Aimant cilindrique a agi fur un cilindrenbsp;de Fer de même dkmètre , avec une force
de......5? gr-
Pendant que ce même Aimant a agi fur un Aimant fphérique, demême diamètre, avec unenbsp;force de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. a6o. gr.
VoiLA done encore une attraction plus forte entre deux Aimans. Nous avons donanbsp;prouvé none Thefe pour ce qui regarde lanbsp;difference des Aimans.
S, VI.
II en faut dire autant du Fer. II y a un maximum d’attraCtion dans la Maffe amp; danSnbsp;la furface du Fer qu’on employe. Si donenbsp;je dis que TattraClion entre un ceitain Aimantnbsp;A amp; une certaine maffe de Fer F, eft plusnbsp;grande qu’entre le même Aimant A 2c un autre Aimant B, je ne faurois en conclure ennbsp;general que I’attraftion entre le Fer amp; I’Ai-¦aant eft plus grande qu’entre deux Aimans,
puis.-
-ocr page 473-Magnêtique Paradoxe, a t v e l e. I. 45^,
piüsque ce même Aimant A n’agira pas avec la rnême force luruii morccau de Fei- de maffenbsp;différente j finous prenons unc maffe conftante,nbsp;elle fera pcut-êcre celle de la plus grande attraction pour 1’Aimant A $ mais de la plus petite pour l’Aimant B. Peut - être faudroit - il,nbsp;fi l’on fe fert taiuót d’un Aimant, rantót d’uiinbsp;•autre , employer toujours la maffe qui feroicnbsp;¦ppur chaque Aimant indrviduel celle de la pluinbsp;grande attraction, amp;ne jamais eftimerradtionnbsp;de rAimant fur Ie Fer, que p'ar celle qui anbsp;lieu lorsqu’on employe cette maffe. Peut-êtrenbsp;qu'alors la chofq dépendroit de la feule. forcenbsp;des Airaans employés, amp; que nous retombe-rions dans Ie cas précédent. On voit en attendant par les Experiences dc M. musschen-BROEK, qtrelies différences la diverfe maffe,nbsp;OU la différente figure du Fer peut produiregt;nbsp;ear, 1’Aimant A attiroit Ie pied d’tine cer-taine Armure avee une force de 102.4 grainsnbsp;dans rExpérience dix-neuvième , tandis qu’il,nbsp;rfattiroitlti^ile de laméme Armure qu’avec unenbsp;,foreq de 574 grains, dans Ie contact immédiat,
§, VIL
Il s’enfuit de ce qui vieat d’etre dit, qu’oq «e peut pas établir en general, que 1’Aimantnbsp;F i’ .5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;attirq
-ocr page 474-'^5? DiJJertatlon fur un Vhémmhte
attire plus fortement Ie Fer qu’un autre Ai-jnant, piüsque Ie contraire a quclque fois lieu, peut avoir lieu dans nombre de cas. Celanbsp;depend de trois éléïnens, qui peuvent êuenbsp;combines entr’eux de plufieurs manières. Pre-mièvement, de 1’Aimant qu’on employe con-ftammcnt dans les deux Expériences: a”,nbsp;.des Aimans qu’on préfente au premier, 6c quenbsp;celui-ci attire avec des forces différentes: 3®.nbsp;de la Mafle de Fer qu’on employe, 6c quinbsp;peut, OU être differente, amp; par conféquentnbsp;produire des v;u-iétés innombrables j ou êtrenbsp;toujours la mcmej au quel cas elle produiranbsp;encore une multitude d’attraêtions différentesnbsp;a caufe de fa differente relation avec I’Aimantnbsp;qu’on employe. On nc fauroit done établirnbsp;de cette manière aucune Loi conftante : 6cnbsp;les effets des Experiences feront fouvent di-amétraleraent oppofés.
ARTICLE II.
Recherches^ fi les Circonftances, dans lesquelles IePhémmeneen quejiion a ïieu^ont été bienié-terminées.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
«. VUL
Nous avoirs prarlé ici des effets qui dé-».
pen*
-ocr page 475-Paradoxe, aïiticl-e II. 455
f eiidenc de la différente force . des Aimans qu’on employe, amp; de la (ilverfité des Maffesnbsp;deFer; amp; nous avons prouvé qu’on ne fauroit;nbsp;établir en gcnéral que 1’Airnant attire plus for-tement Ie Fer qu’un autre Aimant. Cepen-dant cette propoüt,ion a été énoncée génera-lement, tant par M- musschenbroek,nbsp;èzm ^o.DiJfertation ftir 1'Amant ^ 6c dans fesnbsp;Élément dc P/iyJique, que par M. krafft.nbsp;Mais dans la fuite M. mu^schenbroeknbsp;I’a un pcu reftreinte dans fon Introduétkn. knbsp;H Philofophie naturelle, II avoic dit a la vc-rité dans Ie §. 954. que TAirnant agit plusnbsp;foitemcnt fpr Ie Fer que fur un autre Aimant gt;nbsp;mais il dit feulcmont dans Ie §. 957 que 1’Aimant attire au point de ContaSi Ie Fer plus for-temeat qu’un autre Aimant: reilridion qu’ilnbsp;a furement ajoutée paree qu’ii s’eft appereunbsp;que la même cljofe n’a pas lieu dans les diflx-rentes diilances, comme on Ie verra tout-a-rheure. AI. a e pinus femble reduire Ie cas,nbsp;dans lequel 1’Aimant attire plus fortement Ienbsp;Fer qu’un autre Aimant, a celui dans lequel onnbsp;employeroit unc map de Fer égale ö* femblabls,nbsp;m fecond Aimant. Mais on n’obtient pasnbsp;toujours eet effet, même de cette manière,nbsp;comme il paroit fuflttfamment par ce qui a éténbsp;dit ci-defllis §. 6 amp; 7, amp; qu’il fera prouvé ci-
des-
-ocr page 476-Dijertattan fur un Phémmène
deflbiis par les Expéfiênces du §. iï- Ce font la les feules circonftances done les Phyficiensnbsp;ont fait mention: mais il en eftd’autres, quinbsp;doivent entrer en conlidération.
§. IX.
On peut divifer ces circonftances en deux claflès : la premiere contiendra celles qui dé-pendent des dimenfions des Corps qu’on employe : Taiitre celles qui concernent la naturpnbsp;meme de ces Corps.
Pour cc qui cft de la premiere clafle, elle contient deux Cas; Ie premier dans lequel tousnbsp;les élémens font femblables, Ie fecond, dansnbsp;lequel ils font diflférens : car , l’attradfion,nbsp;confidérée en ellc-même, amp; entant que telle,nbsp;depend aux mêmes diftances de la figure desnbsp;Corps qu’ou employe, de l’obliquité de l’adli-011, qui provient de ia dilFérente grandeur desnbsp;furfaces tournées Tune vers 1’autre, enfin denbsp;la maffe: mais nous faifons abftradtion de cel-le-ci, paree que rattraélion magnétique n’ennbsp;iüit pas la proportion univerfelle. Je ne par-lerai que de k figure des Corps, Sc de l’obli-quité de Taftion. Quand ces deux Élémensnbsp;ne font pas les mêmes dans différentes Expéri-ences, il f^ut bien que les grandeurs des attrac-
dons
-ocr page 477-'Magnéüque Paradoxe, a r t i c i, e II. 46^
tiöns différent, quoique tout Ie refte foit égal j d’oü il fuit,qiie fi ce refle nel’eftpas,les differences feront encore plus grandes, ou peiit-êtrenbsp;quelquefois plus petites, s’il fe fait une com-penfation de quelques uns des .Élémcns. Ornbsp;je crois que c’eft par cette diverfité qu’il arrivenbsp;que les attractions, qui dans deux ExpérienceSnbsp;font les mêraes pour Ie Contaét, differentnbsp;quelquefois confiüérablement a des diftancesnbsp;cgales, comme cela a lieu entr’autres dans Ie»nbsp;deux premieres Experiences de M- m u s-
SCKENBROEK.
Or il eft d’aiitanc plus néceftiiire dc faire attention a cette difference d’obliquité , quenbsp;les attraftions entre divers Aimans Sc Ie Fornbsp;fuivent diiférentes Loix felon que cette obli-quitc eft diifércnte. On na, par exemple,nbsp;trouvé jusqu’ici aucune loi conilante pour Fat-traftion d’Aimans fphériques inégaux : malsnbsp;pour ceux qui font egaux , les attractions fui-rent inverfement la quatrième puisfance des espaces fphériques cornpris entre les Aimans (g ).¦nbsp;J»es Aimans cilindriques qui agiUent i’un fur
Fau-
( » ) M u s S C H K N E R o E n pAtmim llt Pfi'yfKl’tC §. 14p; lft;rod. ad. Phil. i;mr. §. 958 J ^ K R A F F T
1. c..
-ocr page 478-iDiJi'ertalion fur tin Phémmend
I’autre, fiiivent k vaifon fimplc-inverfe des dis^ tances {h')^ ce que j’ai trouvc avoir lieu ausfinbsp;pour - Ics Aimans parallclepipedcs. Dos x'^i*nbsp;mans fpheriques, qiii agiffent fiir des Aimansnbsp;ciilndriques d’un même dianietre, iliivcirt in*nbsp;Vei'fement la puiffanc'€ id dcs Ëspaces. (i).
E^f refléchisknt comme il taut fur ce qui vient d’etre dit, il eft clair, qu’on ne lauroitnbsp;avoir fur ce fujet d’Experiences parfaitementnbsp;ktisfaifantes , a moins que tout foit égal desnbsp;deüx cotés; c. a. d. a moins dkvoir foin quenbsp;TAimant employé ait la même figure, amp; op-pofie a rAimant la mcme furface que le fecondnbsp;Airaant auquel on le fubftitue , afin que Tobli*nbsp;quite d'adtidn foit la même. Ccpendanc ilnbsp;ny a que deux Expériences, parmi le grandnbsp;nombre de celles que M. M. m üs s c h e n-BROEK amp; KRAFFT oitt fiiites fut cctte ma-tière qui rempliffent ces conditions. La premiere eft la dix-feptidme de la Differtatian furnbsp;I'Almant comparée a la quatrieme. Dans celle-
ci..
ci, rattraftion entre deux Aimans paralléle-pipèdes etoit de ia8 gr. au Contact; amp; dans eelle la de mo a:r. entre Ie même Aimant C,nbsp;amp; un parallélepipede de Fer égal a TAimant.nbsp;Dj ce qui fait allurément ime différence très-Gonfidérablc. La feconde Expériende de cenbsp;genre eft la feconde de VIntrodu'clion h la Phi-tofophie 'naturelle. L’Airaant cilindrique ]Vl!nbsp;etoit attiré avec une force de aöo gr. par l’Ai-mant fphérique N, de même diamêtre : or,nbsp;eeiui-ci attiroit un cilindre de Fer égal a l’Ai'nbsp;mant M, avec une force de 340 giains. Dansnbsp;toutes les autres Experiences les circonftancesnbsp;étoient dilTemblables.
pAsiONS a la feconde clalle de circonftan* ces, a. celles qui concernent la nature desnbsp;Corps qu’on employe; car, cette Propolition,nbsp;TAimant attire plus fortement Ie Per qu’unnbsp;autre Aimant, admet un double fens, Tun plusnbsp;reftreint, I’autre plus étendu, felon qu’on ern-‘nbsp;¦plove le mot Aimant pour figniucr uiiecertai'nbsp;ne iAerre que la Nature nous fournit, amp; quenbsp;nous nommons Aimant; ou pour defigner unnbsp;Corps quelconque qui poil'éde la vertu magne-dque. Or, quoique M. M; mvsschenbroeknbsp;¦ quot; amp;;
-ocr page 480-fur uu ^hênorahie
amp; K R A F F T ayent employe lt;ies Aii'aans naturels dans leurs Experiences, ils n’ont fait au-cune attention a ia nature particuliere de cette ï’ierre : au contraire , ils ne fc font occupésnbsp;-^ue de la feule Force raagnétiq-ue en recher-clianr la cauic du Phenomene dont il s’agit.nbsp;Nous verrons cependant ci-defldus que la nature pierreufe concourt au réfultat des Experiences , en ce qu’clles donne unc grande du-reté aux Aimans.
* nbsp;nbsp;nbsp;§. XII.
^ I nous prenons Ie fens Ic plus étendu, il faudra entendre la Propolltion de la maniercnbsp;fuivante. Un Corps deja aimantc attire moinsnbsp;forcement un pareil Corps qu’un autre Corps,nbsp;qui n’a pas encore reque la Force magnctique:nbsp;propoiition, qui m’a paru tres - paradoxe , amp;
jnériter d'etre examinée par Expériences. J’ai dene fait les Expériences fuivantes, dans les-*nbsp;quclles tout eft parfaitement égal des deux co-tés, non feulement quant a i’obliquité dc i’ac-tion Sc la figure du Corps (§. lo), mals encore quant a leur nature, leur dureté, leurnbsp;poids, leur volume: precautions qu’il m’a éténbsp;facile d’obtcnir par des Aimans artificiels.
E X p É R. I. J’ai employé une balance extrenrément mobile, felon 1» méthode dc
Ivl, M w s-
-ocr page 481-Magnétique Paradoxe, article II. 465
M. MusscHENBROEK: j’ai fuspendu a un des bras de la l^alange un barreau magnétique parallélepipède, au deflbus duquel j’en ainbsp;placé un autre d’acier bien trempé, mais nonnbsp;aimanté, amp; en tout égal au précédent: l’at-traétion a été de ia8 gr.
Expér. II. J’ai fubftitué a ce barreau uft autre barreau fait du même acier, trempé denbsp;mêmej parfaitement égal §C femblable: je l’ainbsp;un peu aimanté: l’attraétion a été de 360 grains:nbsp;amp; par conféquent beaucoup plus forte que lanbsp;précédente.
, Ex PER. III. J'ai employé une autre lame non aimantée: l’attraction a été de 50 grains.
Ex PER. IV. J’ai legèrement aimanté cettq lame: rattra61;ion a valu 150 grainji.
Il fuit de ces Expériences, que la Force magnétique agit, tout Ie refte étant égal, plusnbsp;fortement fur les Corps qui en font pourvus,nbsp;que fur des Corps femblables qui en font pri-vés: or, il eft imposfible qu’il en arrive jamais autrement: puisque l’Aimant agit dans lesnbsp;deux cas avec k même force amp; la même- facili-té, foit pour communiquer, foit pour renfor-cer la verm magnétique: amp; que s’il rencontrenbsp;. T-OME II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ggnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qucl-
-ocr page 482-Tiijfertation fut m quot;Phênmlni
quelques obftacles, ces obftacles font abfolu-, ment les mêmies: amp; que dans Ie Tecoud cas il ynbsp;a en oatre la Force magnétique qug la lamenbsp;qu’on employe pofféde avant qu on commencenbsp;1’Expérienee.
Il me femble qu’il fuit de la, que cette Propofition, que TAimant attire plus fortementnbsp;Ie Fer qu’un autre Aimant, même dans Ie contact, s’écarté de lavcrité, fi nous lui donnonsnbsp;ce fens, que la force magnétique attire plusnbsp;fortement un Corps qiii en eft privé, qu’unnbsp;autre qui en eft pourvu: qii’elle s’en écarté encore , fi Ton fuppofe que tantes les circonrtan-ees, quelles qu'elles foyent, font égales desnbsp;deux cotés! enfin, qu’elle ne feroit pas gé--jiéralement vraic, comme nous venons de Ienbsp;prouver (§. 7.) quand même il s’agiroit denbsp;1’Aimant entant que tel- D’oü il reiulte quenbsp;cette Eropofition ne peut êtte vraie que dansnbsp;quelques cas particuliers, dont il s’agit de re--cherchcr la nature plus en détail: amp; pour ynbsp;mieux réusfir il faudra examiner les circonftan-•es des Expériences avec beaucoup de foin.
A RT? r*
-ocr page 483-Magnétique P ar ado in e. a rt i»c t. e III. 467
A RT I C L E III.
Examen des Experiences faites par qadques
Phyficiens fur la QuejHon dont il s'agit.
Les Experiences de M. musschenbroek ^ue nous allons examiner font prifes tant de fanbsp;Dijfertation fur ï Aimant ^ que de fon Intro-iuBion d la Pkilofophie naturelle. J’ai diftin-gué les premieres par des chifFres ordinaires,nbsp;les autres par des chiffres romains.
* # nbsp;nbsp;nbsp;#
l’A I m a nbsp;nbsp;nbsp;n tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C étoitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;unnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parallélepipcdenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de
la hauteur de pouces: large de a pouces amp;
demii épais de un pouce 8c demi; de forte qu’il préfentoit a TAimant une furface de 549nbsp;ligues.
l’A I m a nbsp;nbsp;nbsp;n tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D étoitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;unnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parallélepipcdenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de
deux pouces amp; demi de hauteur, large de deux pouces, épais de un pouce Sedetni: fanbsp;furface étoit done de 43a lignes.
L A maffe de Fer D a étoit des memes di-menfions que 1’Aimant D.
l’Aimant A étoit fphérique, du diam^-
tjre de fix lignes amp; demie.
* #
L A mafle de Fer D b étoit un petit feau de Fer blanc, des mêmes dimenfions que l’Ai»nbsp;mant D : ii étoit reiupli de limaille de Fer.
* #
La mafle de Fer Dc étoit ie même feap que Dh^ mais rempli de limaille au point denbsp;péfer autant que l’Aimant D.
# nbsp;nbsp;nbsp;4^
La maffe de Fer F étoit unparallélepipè-de, qui prcfentoit a I’Aimant une furfkce de a2.4 lig,nes5 amp; qui avoit la longueur de cinqnbsp;pouces 6c demi.
* * *
L E pied de l’Armure emplpyé dans la dix-neuvicme 6c dans la vingtième Experience, préfentoit a l’Aimant une fuiface de neuf lignes.
# # #
l’AIM A N T cilindrique M avoit une longueur de deux pouees, 6c pefoit quinze drag-mes. Le cilindre de Fer m 6c TAimant fphé-rique N avoient le mêmc diamètre; enfin les diamètres de l’Aimant P 6c du Fer p étoientnbsp;^aux.
Exp.
Exp. |
4 |
16 |
17 |
5 |
22 |
21 |
18 |
19 |
20 |
I. |
II. |
III. j | ||
Diftan- |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. |
Aim. | |
ces de |
C |
C |
D |
A |
A |
A |
A |
A |
A |
M |
M |
N |
P | |
1’Ai- |
Aim. |
Fer |
Fer |
Aim. |
Fer |
Fer |
Fer |
pied de |
Aik de |
Fer |
Aim. |
Fer |
Fer | |
mant |
D |
F |
Da |
C |
Db |
Dc |
F |
I’Armure |
I’Armme |
m |
N |
m |
P | |
Q.9 |
lai |
10 |
3* | |||||||||||
8 | ||||||||||||||
2,0 |
ai§ | |||||||||||||
la |
35 |
59 |
63 |
61 |
2.5 |
20 | ||||||||
S II |
14 |
37 |
62 |
68 |
70 |
30 | ||||||||
10 |
45 |
16 |
43 |
122 |
72 |
77 |
84 |
33 |
30 i | |||||
9 |
17 |
47 |
78 |
82 |
106 |
37 |
37 |
\ | ||||||
8 |
2,1 |
57 |
136 |
94 |
103 |
I2I |
40 |
1 | ||||||
7 |
29 |
66 |
164 |
108 |
115 |
140 |
43 |
40 1 |
2 | |||||
6 |
3^ |
76 |
170 |
134 |
135 |
164 |
49 |
54 1 |
3 |
21 |
7 |
3* | ||
5 |
95 |
44 |
96 |
187 |
149 |
158 |
201 |
55 |
69 |
3* |
27 |
pi |
6 | |
4 |
S'i |
109 |
209 |
182 |
166 |
229 |
64 |
79 1 |
4* |
34 |
15 |
9 | ||
3 |
72 |
135 |
218 |
221 |
221 |
285 |
78 |
86 |
6 |
44 |
^^5 |
16 | ||
a |
96 |
179 |
241 |
2-75' |
^75 |
361 |
114 |
Ï34 |
9 |
64 |
45 |
33 | ||
I |
IIO |
231 |
2.73 |
415 |
373 |
472 |
184 |
214 |
18 |
100 |
92 |
64 | ||
oi |
128 |
343 |
460 |
460 | ||||||||||
0 |
180 |
720 |
340 |
710 |
650 |
1312 |
1024 |
574 |
57 |
260 |
34^ |
290 | ||
772 |
1 |
Magnêtlque Pdraduxe. ARTicLËÏiï. 4'')9
i’AiMANi' C étoit beaucoup plus foible qit® rAimant A j comrae il paroit par les ExpérienceSnbsp;dixhuitième amp; dix-neuvième, TAimant C étoitnbsp;plus fort que rAimant D , cbramé il paroit paria feconde Experience comparée a la cinquiei-me (k). D’ou il fuit^ que .l’Airaant A a éténbsp;plus fort que rAiiriant D j ce qui paroit d’ail-leurs par les Experiences quatrieme Sc cinquiè-mé. On voit enfin qué TAimant N a été plulnbsp;fort que 1’Aimant M, amp; qu’ils ont vraifem-bkblement été 1’un amp; 1’autre plus foibles quenbsp;lesAimansA, C, ou D.
i XV:
t -¦
Passons aüx Gorollairès qui fuivent de ces Experiences;
1°. On vöit d’abord que dans toptes les Ex« périences dans lèsquelles ón a employé deuxnbsp;Aitrians (fav. la 4“, la 5°, Sc k IF.)^ l’Ai-mant auquél on a enfuité fubftitué du Fer étoitnbsp;beaucoup plus foible que celui qui reftoit ennbsp;placé dans les deux cas: nous retombons done
dans
(*) Dans la feconde Expérience l’adlion entre D Sc ’A cté dc 3CO grains: dans la cinquième entre C Sc Asnbsp;340 grains.
47° nbsp;nbsp;nbsp;Divertation fur un Fhénom'ene
dans le cas du §. 4: or, le contraire a eu lie» lorsque I’attradlion a été plus grande entre lesnbsp;deux Aimans qu’entre TAimant amp; le Fernbsp;C5. §.)• La méme chofe a eu lieu dans lesnbsp;Expériences de M. kb. af ft (§.-5.)- Lesnbsp;circonftances n’ont donc cté rien moins qu’é-gales des deux copies.
§. XVL
2.“. II s’enfuit en fecond lieu, quc 1’at* traction, quoique plus grande entre le Fernbsp;Sc TAimant, qu’entre cet Aimant Sc un autre au contudb immédlat, ne fe foutient pasnbsp;de la niême manière dans routes les diftan-cesj. mais, qu’elle devient tres - promptementnbsp;plus grande povtr les deux Aimans que pournbsp;I’Aimant Sc le Fer, car cela a eu lieu:
pour
-ocr page 489- -ocr page 490-47'! Dijfertaltón fur ün Phêmrnlne
C E Phénomène indique, que cét exces d’atmftion, qui a lieu au contiö: f^our Ie Fernbsp;amp; TAimant j ne dépend pas de la nature mê-me de Tattradidn, oü des Corps, mais denbsp;quelques caufes concourantes, dont l’énergienbsp;augmente beaucoup Vers Ie point d’attoüche-ment.
L A même chofe a lieu dans les Expériences deM. KïiAFFTi car.j a la diftance de 4 parties, óu de 4i 8 lignes, l’attradtion a été plusnbsp;forte emre deux Aimans qu’entre Ie Fer 8cnbsp;VAimant. On ne fauroit comparer les autresnbsp;diftaiices entr’ellès parcequ’elles n’ont pas éténbsp;les mêraes dans toutesles Expériérrees.
j”. On vöit que les attraótionsqui ont lieti au contact font un plus grand multiple de l’at-traÖriótv a uné diftance quelconque , lorsqu’onnbsp;employe ün Aimant amp; du Fer, que lorsqu’onnbsp;fe fert de deux Aimans. La différence eft très-remarquable: carj pour l’Expérience cinquiè-me [dans laquelle on a employé deux Aimans]]nbsp;ce multiple pour la diftance d’une ligne a éténbsp;de I. Maisj
pont
-ocr page 491-Magnéti^ue Paradoxe, article III. 475
pour r Exp. 18 il eft a. 74n
-—--- ao — a. nbsp;nbsp;nbsp;63 xTerms moyena.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;By
--11 -— 1. nbsp;nbsp;nbsp;741
--- aa —r i. nbsp;nbsp;nbsp;70/
Dans 1’Expérience 4, cf-multiple a éré
pour la diftance de 5 lignes, 1. 3 j mais,
pour I’Exp. ila été de 4. il --,7 - ^.jj^yens-S.
Dans I’Experience II ce multiple a etc d? 1. 6 pour la diftance d’une Hgne j maisnbsp;pour I’Exp. I il a até 3. -a. tnbsp;¦—- II -r- 3 - 7 ^ moven 3 . 8.
---Ill-- 4.5J
Si nous prenons routes les Experiences de M. MV§sci^ENbroek fans diftinclion, lenbsp;multiple, pour la diftance d’une ligne, amp; pre-nant un nombre moyen, (era,
quand on employe deux Aimans i, 7 Mais, pourun Aimant amp;du Fer 3.nbsp;Quant aux Experiences de M. krafft,nbsp;dans la premiere, ou Ton a employé un ^ran.dnbsp;Airaant, amp; une maffe de Fer femblable, Tat-^raétion étoit,
A la diftance de 34 parties, ou dc 451, 3 gr. 1 le multiple All contadlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1977-1 eft Ó69.
Dans rExpérience fêconde, oü. Ton a employe
-ocr page 492-474 Dijfertation fur un Pkétumène
ployé Ie méme Fer amp; un Aimant plus foible, i’attraftion étoit,
A la diltance de 4 parties ou de 4. S 1 ^ s'quot;- p, v- 1 Au contadlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fgt;T—
Dans la troifième Experience oü i’on a employé deux Aimans, Tattraclion étoit,
A la diftance de 4 paitics 6l , . ,
. nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; multiple ai.
Au contact nbsp;nbsp;nbsp;134J
l’AccRoissEMENT trcs-confidérablc de ce multiple prouve, qu’il y a,- outre k loi ordinaire d’attraétion, en vertu de laquelle lesnbsp;Forces augmentent quand les diftances dimi-nuent, quelque autre élément, qui agit aveenbsp;beaucoup plus d’énergie fur Ie Fer que furnbsp;l’Aimant, dés qu’on approche du contact,nbsp;Voyez Ie §• XVI.
s. XVIII.
4®. On voit enfin par ces Experiences, quels différens effets les forces d’un même Aimantnbsp;produifent, felon les différentes dimenflons dunbsp;Fer qu’on employe, comme il paroit par lanbsp;dix-neuvième Expérience, comparée akving-tiéme j Sc méme, combicnraccroilTement donenbsp;nous venons de parler eft différent, felonnbsp;qu’on employe un Aimant plus fort, Ie Fernbsp;reliant Ie même, C’eft ce que prouvent évi-
dem-
-ocr page 493-Magnétiqiie Taradoxtk article IIL 475
demment les Experiences dixhuiticme amp; fei-zième, amp; les deux premieres de M- krafft. D’oü il refüke ckirement, comnie nous l’a-vons deja marqué ci-deflus (§. VI.), que Ienbsp;même Fer n'efl: pas également propre a conHa*nbsp;ter la force de routes fortes d’Aimans,
Tels font les Corolkires quifuivent immé-diatement des Expéi'iences de M. M. M ü s-
SCHENBROEit amp; KRAFFT, èc cela fanS qu’il foit befoin d’admettre la moindre hypo-thèie. II ne nous refte qu’a dire un mot denbsp;FExpérience par kquellc gilbert a tachénbsp;de prouver k même proportion, kv. qu’urinbsp;Aimant attire Ie Fer plus fortement qu’un autre Aimant. Voici comment TAuteur la décrit ;nbsp;„ il i’on place fur un Aimant un petit mor-,, ceau de Fer, qui adhere fortement a l’Ai-„ mant amp; ü l’on approche de ce Fer un bar-„ reau de F er non aimanté, mais fans touchernbsp;„ k Pierre, vous verrez que Ie petit morceau,nbsp;„ des qu’il aura touché Ie barreau, Ie fuivranbsp;,, en abandonnant l’Aimant j qu'il Ie fuivra de
,, preference,£cqu’ilyrefteraattachéforteraent
„ des qu’il l’aura touché: car, Ie Fer attirg „ flus jortemertf Ie Fer flacé dans la [fhêre de Ja
„ vertilt.
-ocr page 494-j^7(5 nbsp;nbsp;nbsp;, Dijfertufim fur un Phénom^m
,, vertu piagnétique, que ne Ie fait 1’Aimant ,, même.” Cette Expérience ne prouve pasnbsp;diredement que l’Aimant attii:e plus fortementnbsp;Ie Fer qu’mi autre Aimantj car en ce cas ilnbsp;feudroit foutenir par les mêntes raifons, qu’unnbsp;Ai mant foible attireroit Ie Fer plus fortementnbsp;qiie ne Ie feroit un Aimant vigoureux, puis-qu’on peut faire la même Expérience.en em-ployant un Aimant foible au lieu d’un barreaunbsp;de Fer: mais , c’eft un Phénomène dontnbsp;plufieurs Phyficiens ont parié, amp; qui a 'éténbsp;très-bien traité par M.' M. gassendi {l) 8cnbsp;LA HIRE (m), Sc furtout par M. aepinus («),nbsp;qui a fait qu^lques calculs fur ce fujet; calculsnbsp;auxquels ou pourroit donner beaucoup d’ex-tenfion. Mais je parlerai plus au long de cenbsp;Phénorncne a quelque autre occafion-
ARTICLE IV.
Principes généraux pour fervir a Vexplica’-tion du Phénomène.
XX.
o N fait par des Expériences. très-certaines ^
fur-
{/) Nctae ad diogenis iaëriii Libr. X. T. l. p. 389. {m) M.ém. de l’Acad. ITJT. p. 176. 283.
(») Tentamina Thm, EUSir. 0-Magnttismi, %.i6o.
-ocr page 495-M'agnétique Paradoxe, article ÏV. 477
ïurtout par celles de M. musschenbroek (0), que deux Aimans agiffent l’uu fur Tautre anbsp;une plus grande diliance que rAimant fur Ienbsp;Fer: de plus, amp; cela eft tres - remarquabie,nbsp;quand deux Aimans agifient cntr’eux, k Iphè-re de leur. attraction s’étend ii. unc difl;ance plusnbsp;grande, quc n cll: la fbmme des plus grandesnbsp;diltances aüx quèÜcs ils pouroicnt agir chacunnbsp;en particulier. Jl eft aiié de Ie faire voif pafnbsp;les Experiences mêmcs de M. M u s s c h e n-BROEK aont nous avons fait ufagc dans eetcenbsp;dilTertatiofi.
Dans TExpérience 18, TAiiTiant fphériqüe' A n’agilToit pas fur Ie Fer qu’on lui préfentoit^nbsp;a la diftance de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 p. 3 1.
Dans l’Expcrience 19, il n’agiiToit pas fur tin autre Fer a la diftance de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. , 4 p. 6 1.
Öans l’Expcrience ao, il agiftbit a peine fur un autre Fer il la diftance de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4p.
D A N s rÈxperience at , il agiftbit a peinè fiir un autre Fer a la diftance de .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 p. 9 1.
En prenant done un ndmbre raoyen, ia fphêfe d’attraction s’étend a la diftance de 4 p.nbsp;4J1. Of, on peut a d’autant plus jufte fitre;^nbsp;fegarder ces diftances comme a peu prés éga-
le's^
(tf) Dijfertath de Magnete p. 45. CoroL 3.
toME ii. nbsp;nbsp;nbsp;H h
-ocr page 496-les 5 pour autant néanmoins qu’elles ne font pas troublées par les circonllances étrangères amp;;nbsp;diffemblables qui fo i'encontrent ici ( §. IX),nbsp;que les attraétions ont été abfolument les mê-tnes, mais tres - foibles, 6c feulement d’unnbsp;grain, a la diftaiice de trois pouces pour lesnbsp;tróis premieres Expériences, amp; a la diftancenbsp;de 4 pouces pour la dernière.
l’Aimant parallélepipède Caagi dans la feizie'me Expériencë avec la force d’un grain anbsp;la diftance de 3p. 7!^ 8c dans TExpériencenbsp;dix-feptième ausfi avec la force d’un grain a lanbsp;diftance de cinq pouces. La fphêre d’attrac-tion des deux Aimans A amp; C feroit done denbsp;onze pouces en prenant les nombres extremes,nbsp;mais beaucoup moipdre en faifant uiage desnbsp;nombres moyens. Or, ces deux Aimans agis-foient déja l’un fur Tautre dans la cinquième
Experience, a la diftance de dixhuit pouces, amp; la fphére d’attraétion s’étendoit peut - êtrenbsp;iusqu’a dix - neuf pouces.
Les Expériences de M. krafft prou-vent la méme chofe: car, dans la premiere, la force de l’Aimant A s’étendoit un peu au de-la de buit parties amp; trois quart: dans la fecon-de, celle de 1’Aimant B s’étendoit un peu aunbsp;dela de quatorze parties 8c deraie: la forame
eft de vingt - quatre parties au plus. Mais,
fphêrq
-ocr page 497-Mag'n^tifue Farddaxe. article IV. 479,
ïphêrè dés Aimans A amp; B, agiflant I’un fur I’autre, s’étendöit k. plüs de viiigt-fept partiesnbsp;Sc demie (p).
Nous avons déja dit (§.III.) queleFef,’ des qu’il pafvietlt dans rAtraofphêre d’un Ai-mant^ regoit la force rilagnétique, amp; fe change en un veritable Aimant, 8c c’tft a caufenbsp;dë ccla qu’il eft attire comme M. brugmansnbsp;I’a proüvé. Le Fer fora done attire d’autantnbsp;plus fortement ^ qu’il acquerra plus de forcë ,nbsp;comme il paroit fuffifarhmeht par les Experiences que rious avons alléguées (§ XIV). Mais,nbsp;lés Forces dont il s’agit ici j; font celles que lenbsp;Fer acquièrt^ oii pendant qu’il refte applicjiiénbsp;a I’Ainiant, s’il s’agit d’un contaft immédiat,nbsp;bu pendant qu’il eft dans la fphere d’aétivité.nbsp;Cés forces font différeritës i°. felon que lenbsp;Fer eft touché par 1’Aimant dans plus ou' moinsnbsp;de points:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;felon qu’il eft plus mol oil plus
ditr:
(p) M. É RUG MANS avoit deja prouvé ce point an amp;oyen d'une Aiguille aimantée {Teniamim de Materidnbsp;Magnetkd Prep. i^. p. nj). Mais les Experiences qua jénbsp;Viens de developper n’ajoutênt pas peu de poids
fcitle E^ipérience que M. brugmans’rapPoitS.
^.Üo nbsp;nbsp;nbsp;Dijfertation fur un Phênomlni
dur j 3®. feloti que fa maffe eft plus grande ou plus petite i 4®. felon qu’il a une figure plus ounbsp;moins propre a être attiré gt; ainfi qu’il a été dé«nbsp;montrc par un grand nombre d’Expériences
Maïs, ce qu’il faut principalement remar-qucr ici, c’eft quc les forces, que Ie Fer re-coit d’un Aimant, fontbeaucoup plus grandes dans Ie contaö; immédiat, qu^a une diftancenbsp;mcme extrèmément petite, amp; qu’elles dimi-nuent a une petite diftance de l’Ainiant ennbsp;beaucoup plus grande raifon que les diftancesnbsp;n’augmentent; car, ces forces font en quelquenbsp;proportion de Fattradtion} or, les attradtionsnbsp;font plus grandes au contadfc, 6c y conftituent unnbsp;multiple remarquable de Fattradtion qui a lieunbsp;^ une diftance même tres-petite, comtne il a
été cvidemmcnt prouvé dans Ie §. done les
forces que Ie Fer recoit au contadl font beaucoup plus grandes que celles qu’il acquiert a des diftances même tres - petites.
Le contraire a lieu fi' Fon préfente Fuft a Fautre les poles ennemis; alors il y a une diminution de force: mais, telle eft la nature denbsp;cette augmentation 6c de cette, diminution?
que
-ocr page 499-Magnêtique Paradoxe, article IV. 48*
^ue les poles qui font toumés l’un vers l’autrc, font plus augmentés ou diminués que les deuxnbsp;autres plus éloignés, ainfi qu’il fuit desExpé-.nbsp;riencGs de M. a e p i n u s Q'), amp; des miennesnbsp;proprcs {r) fur la propulfion du centre mag-netique. Or, fi r-on óte l’un des deux Ai-mans, k force décroit ou. augmente dérechei*nbsp;dans tous les deux, inégalemenc pour les deuxnbsp;poles, Ie plus pour ceux qui ont été les moinsnbsp;diftans entr’eux ¦, 8c conféquemraent les polesnbsp;lè rapprochent dérechef de leur premiere pro-*nbsp;portion.
Au refte, ces accroiflemens 8c ces diminutions, mais il ne s’agit ici que des premiers, font d’autant plus grands pendant que TAimantnbsp;refte appliqué aux Corps, que ceux - ci fontnbsp;plus mols: mais par contre, il leur refte d’autant moins de force, quand on óte rAiraant.nbsp;Lc Fer mol acquiert plys fortement 8c plusnbsp;facilement la force magnêtique que Ie Fer dur:
mars
(.q) Tentam.^Theor. Eilcdtr. amp; Msgn. §.184 feqq. (r) Recherc/ies fur les AiruiUes aimaniks §. 13S. feqq.nbsp;Dans Ie Tome VlU èss Mémoires préfesités a. l’Académft
par dijférens favans ilrangm.
-ocr page 500-DiJfertMlon fur un Phénomene.
mais il la perd plus promptement amp; plus abon-; damment, des qu’on ote ovi qu’on éloignenbsp;I’Aimant, comme il eft évident, tant parl’ex-emple des Armures, qui ont une grande force,nbsp;ausfi longtems qu’elles rerteiit appliquees anbsp;I’Aimant, amp; qui n’en ont pas , ou qui dunbsp;moins n’^n gardent que tres-peu, des qu’on lesnbsp;en ote: que par l’Expérience de M- krafft,nbsp;qui a trouvé que la boule de Per, dont il a éténbsp;fait mention qi-deftus (§. XVII), amp; qui étoitnbsp;attirée au contact par une force de I97'7 grains,nbsp;fe trouvoir a peine porter une petite quantitcnbsp;de limaille, des qu’on avoit óté I’Aimant.
ARTICLE V.
'Explication du, Phénomètter
N E nous arretons plus a préfent a toutes les circonftances étrangères, qui ont lieu dans lesnbsp;E-xpériences; nous en avons fuffifamment parlenbsp;dans les §. IX amp; X. amp; fuppofons que tout foitnbsp;égal des deux cotes quant a I’aftion de I’attrac-tion j il nous faudra expliquer ces deux Phé-nomènes;
i°- Que I’Ainiant attire quelquefois leFer
plus
-ocr page 501-Magnêtique Paradoxe. artici^eV. 483
plus fortemcnt que l’Ainiant, 6c quelquefois rAimant plus foitement que Ie Fer.
2°. Que rAimant, quoiqu’il attire Ie Fer plus foitoraent qu’un autre Aimant au contact,nbsp;attire cependant 1’Aimant avec plus de force anbsp;quelque diftance, 6c même a une. dilbince quinbsp;n’ell pas conlidérable (§. XVI^.
§. XXV.
Le Phénomènc me paroit enticrement dé-pendrc de ces trois élémcns: 1®. de la force que le Ferrccoit de l’Aimant A. a°. de la force Mnbsp;que poflede l’autrc Aimant, B, qu’on employe, 6c qu’on fubftitue au Fer: 3“. de l’ac-croiffement m que la préfence de TAimant Anbsp;produit dans les forces de 1’Aimant B s êc parnbsp;conféquent felon qu’oii aura F X , ou = , ounbsp;M - -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,, le Fer fera attiré par l’Aimant A
plus fortement, ausll fortement, ou avec moins de force que 1’Aimant B.
§. XXVI.
IL. A Force F depend de la maiTe 6c du volume de Fer qu’on employe, ainfi que de la. furface qu’il préfente a 1’Aimant A (§.' XXIjnbsp;H h 4 ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;XIV i
-ocr page 502-^8-4 Dijfertation fur un Phênomlne-
XIV j III.) amp; mêmc de la force de celui-ci. 11 peut done y avoir une variété iufinie dan?nbsp;cette combinaifön, qui, jointe 'a la force denbsp;l’Aimant B, laquelle peut ausiï varier a I’infini,nbsp;fait'qu’on ne fuiroit établir iet de regie fixe,nbsp;amp;£ que la force F feta, tantót plus grande,nbsp;tantó^ ausli grande, tantót plus petite que cel-le de l’ Aimant, M, amp; dans les deux derniersnbsp;cas l’attraótion enire les deux Aimans. prévaut.nbsp;(§. III. IV. V). A ces deux élémens il s’en,nbsp;joint encore un autre, la durete plus QU moinsnbsp;grande du Fer en comparaifon de cclle de l’Ai-mant. Suppofons en eifet F % M : décornpo-fons F en M alors la force entière feranbsp;M f\ =; \ M -F m., 8c Ie Phénomènenbsp;dependva de la valeur de 1’Equation ƒ - ^nbsp;x tn. Si nous contidérons la ebofe d une ina-nière purement abftraiie, q« aura toujoursnbsp;f\ m:. car Ie Fer eft un Corps bien plus njolnbsp;que r Ai mant, qui efi: de nature pierreufe.i amp;nbsp;par conléquent Ie Fer acquerra eet accroilTe-ment bien plus ftcilement 6c plus abondam-mentj mais, on fauroit lyppofcr tout Ie res-te égali^ car, comme une certaine malTc denbsp;Fer ne peut recqvoir qu’une certaine Forcenbsp;d’un Aimant determiné, ii s’enfuit qu’on nenbsp;fiuroit ai outer a la partie M de la force F unnbsp;acau'oiircrrsent quelconque ƒ, mais feulement
UUi
-ocr page 503-Magnétiqe Paradoxe, article V. 485
un accroiflement qui ne furpafie pas ce qu’il s’en faut pour parvenir a un Maximum.
f. XXVII.
Cependant, Gomrae la Force que Ie Fcr reqoic, dok être plus grande que celle quenbsp;l’Aimant B poflede, amp; qu© ceüe qu’il acquiert,nbsp;pj-ifes enferable, il s’cnfuit que Ie cas pro-pole ne peut guères avoir lieu, è, moins quenbsp;l’Aimant B ne fok foible, comme cela a lieunbsp;effeftivement (§§. IV, V, VI, XV). Mais,nbsp;comme on ne faurok rien établir a priori fnrnbsp;ce fujet, ?. caufe des raifons rapportées qi-des-fits (§. VII.), ils’agiroic d’examiner, fi un Ai-mant pourroit attirer plus fortement Ie Fcrnbsp;qu’un autrc Aimant, de mcme grandeur, 6cnbsp;de même force, amp; alors il faudroit choillrunnbsp;barreau de Fer, qui, en prcfentant a 1’Aimantnbsp;la même furface , pour que tout fut égal desnbsp;deux cotés (;§. IX.), fut en même tems knbsp;maffe de la plus grande attraêfion. Or, jenbsp;doute. que dans cecas Ie Fer puiflc jamais êtrenbsp;attiré plus fortement que 1’Aimant, pukqu’a-lors il devroit recevoir par Ie feul contaft denbsp;l’-Aimant A une force plus grande que cellenbsp;que l’Aimant B, ou A, (car ils lont égaux)nbsp;poffedok, 6c que celle qu’il acqulcrt en ouirenbsp;H h 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P^i
-ocr page 504-486 JOiJj'ertatirn fur un Pliênmène
par Ie renforcement. Ce renforeement peut a la vérité, être très*petit, s’il s’agit des pierresnbsp;, d’Aimant, qui font plus duress amp; grand aunbsp;contraire, s’il s’agit d’Aimans artificiels plusnbsp;ïnols. Ou pourroit faire fui' ce fujet un grandnbsp;nombre d’Expériences, furtout fi l’on exa-.nbsp;minoit quelle devroit être la force d’un Aimaatnbsp;fort dur B, pour quo celui - qi fut attirc plusnbsp;forteraent par un autre Aimant, que Ie Fernbsp;mol, foit de niêmes dimenfions, foit de di-menfions plus avantageufes. Mais, on fait, ennbsp;•attendant, a quoi s’en tenir fur les caufesquinbsp;pvoduifent Ie premier Phénomène.
L0RSQ.UE deux Aimans agilTènt I’un fur l’autre, foit au contaót, foit a une diftance
queiconqiie, il y a deux élemens conftans, Sc deux variables. Les premiers font les forcesnbsp;que chacun des deux Aimans pofTéde, avantnbsp;que d’etre mis en Experience: les autres fontnbsp;1°. les diftances auxquelles les Aimans agiffentnbsp;l’un fur l’autre, amp; qui augmentent ou dimi-nuent l’énergie de l’attraêlion:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les renfor-
cemens que ces Aimans reqoivent l’un de l’autre, (§. XXII). Ceux-qi font plus petits a mefure que les Aimans font plus durs, tnais
ausfi
-ocr page 505-Jj^agnéüqut PMadqxe. a r t i c l. e V.
ausfi par la même, ils s’évanouifTent plus len» tement. Pofons que Ie renforcement au con-taft foit la partje f de la force que rAimant
poflede, OU qu’il foit en raifon .inverfe de,
la puilTance y des diftances D, tandis que l’at-traftion eft en raifon inverfe de la puilTance x des diftances: Taftion totale fora done,
M nbsp;nbsp;nbsp;Mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; M-
Les chofos ont tout autrement lieu pour Ie yer; aucun élement n’y cft conftaiit: ils font tons,nbsp;variables. Car, lorsque les diftances augmen-tent l’attraftion diminue , non feulement parnbsp;cette raifon-la, mais encore paree que la forcenbsp;d’attraóiion, (avoir k force magnétique que Ienbsp;Fer acquiert, décroit ausfi en quelqtie raifonnbsp;de cette diftance. Suppofons que Ie Fer re-qoive au contact la force n M: elle fera, a k
diftance D, ^ ^: on aura done.pour la distance D, la force de T Aimant A agifTant fur TAimant B , a celle du rnême Aimant A,
•/r . r 1 T- nbsp;nbsp;nbsp;p M DJ' M .
agiflant fur Ie. Fer, cornme -——.
= pMD7 M: pnU ==.
%. XXIX.
-ocr page 506-488 Dijfertation fur un Phémmene
§. XXIX.
On voit, par ce qui vient d’etre dit, pour-quoi, quoiqu’on ait la force pn \ i dans Ie eontaft immédiat, cependant Tattradion entrenbsp;les deux Aimans devient plus grande, des qu’oanbsp;augmente la didance , amp; même tres - prompte-ment: car, dans Ie cas oü Ton employe deuxnbsp;Aimans, nn des Elémens rede conftant, aunbsp;lieu que dans l’autre ils diminuent tous deux:nbsp;amp; puisque la diminution de Tattradion efl; lanbsp;même pour les deux cas a la même didance,
.»M ..
.. AJOU-
pDJ
jes forces feront comme M -' ^
tons encore, que, des qu’on éloigne TAimant, Ie Fer perd fur Ie champ, a caufe de fonpeqnbsp;de durcté , la force qu’il a acquife, (f. XXIII)nbsp;au lieu que TAimancla perd plus diflicilement jnbsp;amp; par conféquent la force veritable approche
plus de -jyj- pour Ie Fer, que de Md-
pour TAiniant, a caufe du refte que fa dureté lui fait conferver de ce qu’il avoit acquis par lanbsp;pofition préccdente de l’Aimant, amp; du manque de tems nécelfaire pour pouvoir perdrenbsp;cette force en entier.
O N voit en Iccond lieu, pourquoi l’attrac-^ tion devient déja plus grande entre les deux
Aimans
-ocr page 507-'Airnans, quoiqu’onn’aitaugmenté qué de tres-peu la diftance: car^ n eft une fradtion : p eiT; certainement un nombre entier: Sc Ie terme Mnbsp;demeure conftant pour rAimarvti,
O N voit en tfoifième lieu pourquoi, lors-qu’on approche du contaSt, les attraftions entte Ie Fer Sc un Aimant augmentent beaucoup plus prornptement 6c plus fortement qu’entrenbsp;deux Aimans (§. XVII); car, dans Ie premiernbsp;cas les deux Elemens augmentent, Sc l’unnbsp;d’eux très-promprement Sc très-copieufement:nbsp;(§. XXIV)- Or les aélions qui étoient, i la
diftance D, comme M ¦ M
M , « M ^
Dr,'
lont, au
contaét, conime —¦ nyi Qs). Or, il ell évident que n M eft un plus grand multiple de
_ que — 1 eft de M d—r~
pé*
(j) II y a dans roriginal, ici, amp; deux lignes plus bas, par une faute d’écritlire ou d’impreslioii év'dente,nbsp;M
M au lieu de . N. d. T.
(r) Cette Expresljon, Or H efi éviiknt que nM eft nu
, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, . , n M ¦ Mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M
plus grand multiple de ppp y iefi ds M
n’eft pas exaéle: il faut qu’il y alt, Or il eft évident que
M nbsp;nbsp;nbsp;n M ^ lyi
tiM eft a -^tn flus grande raifin que n'eft 4 M -p - *-
N. d. T.
-ocr page 508-4.93 Dijfer'tation fur nn Phénomène ^c.
periehces dcniontreht que ce multiple eft plus grand pour le Fer amp; un Airiiant, que poutnbsp;deux Aimaiis,. ainfi que nous I’avons fait voirnbsp;ci-deflus (§. XVil),
propöfc dans le §. XXVII. quelques Expériences qui pourroient repandre beaucoiipnbsp;de jour fur ce que j’ai dit en diffcrens endroitsnbsp;de cette Diflehation. Je les ai faites, des quenbsp;j’en ai pu trouver Foccafion, 6c j’y ai employénbsp;toütes les precautions qu’un long ufage dfe ccsnbsp;fortes d’Expériences m’a appris êtré non feu-lenient très-ütiles, mais mcme entièt-ement nc-
ficiles.
J’ai eniployé desXames qui routes avoierit la même largeur amp; la mêmé épaifleur: ellesnbsp;étoient parallélepipèdes: le Barreau Magnéti-que A étoit fuSpendu aii bras d’une balance, amp;nbsp;agiflbit par fon pole auftral fur toutes les lamesnbsp;qu’on lui préfentoit. Xe pole auftral de ce bar-reau attiroit fobs un angle de 45°. 55'de polenbsp;boreal de PAiguiUe dont je me fuis fervi con-
ftarn-
-ocr page 509-MA^niticjüt Paraioxè. apPéndice. 491
ftamment depuis fept ans pour ce genre d’Ëx* périenceSi Si done on exprime la force paria TangenÉe de eet Angle, comme il convient denbsp;Ie faire (a)j la force du Pole aüftral de eetnbsp;Aimant A fera exprimée par 8978. La distance a laquelle ce barreau aimanté fe trouvoitnbsp;de 1’Aiguille dans cette determination, étóitnbsp;7P- 5» 81, Sc elle a cté conftamment lanbsp;même dans toutes mes Experiences-
J’ai de plus employé utt autre barteau des memes dimenfions, Sc de la même düreté quenbsp;Ie précédent: Ie pole boréal de ce barreau Bnbsp;détournoit la même Aiguille fous itn Anglenbsp;de 40°. 30': fa force boreale eft done exprimée par 8847: elle eft done a peu pres égalenbsp;a celle de 1’'Aimant A.
s. XXXI.
J’a I encore employé les barreaux fuivans j de Fer tres - mol, amp; non aimantés:
La Lame C étoit de la même longueur que A amp; B.
La Lame D avoit Ie quart de la longueur de A-
(s) V. note a du §. 52.. de mon Mémoire. N. d. T,
-ocr page 510-49'i Differtation fur un Phénomèni
La Lame E avoit la moitié de la longueur de A.
La Lame F en avoit les trois quarts; XXXII.
Les Lames (uivantes étoient d’Acier extrè-tnéraent trempc; G amp; H étoient égales a C. I, K, Li rétoient aux barreaux D, Ej Fjnbsp;refpeéliveraent.
§. XXXIII.
VoiGi Ie réfultat des Expériences que j’ai faites Ie i6 de Septcmbre 1778.
Expér. V. L’Aimant A attiroit par fon pole auftral Ic Pole boréal de TAimantnbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B avec unc force de 3843 grains.
Ex PÉR. VI. Ce même Aimant A attiroit Ia knie de Fer C avec une force denbsp;ai07 gr.
ExpÉr. vil II attiroit la kme d’Acier G
avec unc force de 1058 gr.
ExpÉr. VIIL Et la lame fembkMe H avec
une force de 1108 gr.
ExpÉr. IX. 11 attiroit la lame D avec une force de 1537
ExpÉr. X. Et la lame d’Acier I avec une force de 943 gr.
Ex ei*
-ocr page 511-Magnétique Paradoxe, appendice. 493
Expér. XI. II attiroit la lame E avec une force de 1637 g*quot;-
ExpÉr. XII. Et k kme d’Acier K avec une force de 1243 gr-
ExpÉr. XIII. II attiroit ia lame P avec une force de 2.(595 gr.
ExpÉr. XIV. Et la kme d’Acier L avec une force de 1550 gr.
$. XXXIV.
II fuit manifeftement de ces Expérlences;
1°. Qü’un Aimant attire plus fcutement ua autre Aimant des mêmes dimenfions, amp; denbsp;mêrae force, qu’une kme de Fer, parfaitementnbsp;égale, OU qu’une kme d’Acier égale Sc de mê-me dureté: Sc même, plus fortement qu’unenbsp;Maffe de Fer ou d’Acier de la plus grande attraction, pourvü que tout Ie refte foit d’ailleursnbsp;égal (§. TX), ainfi que je 1’avois avancé dansnbsp;Ie §. XXVII) guide par Ie feul raifonneraentnbsp;analogique.
a°. Que 1’Aimant a attiré plus fortement les lames de Fer mol, que celles d’Acier trem-pé, qui avoient d’ailleurs les mêmes dimen-lions. On peut juger de la de l’influence quenbsp;la dureté plus öu moins grande des Corps ex-crce, tont Ie refte étant égal, fur ce genre
TOME IL nbsp;nbsp;nbsp;I inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’Ex-
-ocr page 512-494 Dijfertation fur un Phênoment
d’Experiences. Or, cette dureté. èft un de^ pnncipaux Elémens que nous avons établisnbsp;dans cette DifTertation.
3°. Que cette dureté ne paroit pas toujours produire rélativement a 1’attrafcion Ie mêmenbsp;efFet fur des maffes égales: car, on avoit i’at-tra£tion du Fer ,
D nbsp;nbsp;nbsp;---I nbsp;nbsp;nbsp; 1537nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;943=1. 63nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t
F ----— L - 2695 - 1550= I. 74 - t
Milieu — I. 68 - i.
La grandeur de TefiFet ne dépend done pa? de la feule dureté, mais de celle-ci combinéfnbsp;avec la malTe; proportion qui nous eft jusqu’^nbsp;préfent inconnuc. La plus grande Ia plu*nbsp;petite proportion ont eu lieu pour deux mafleSnbsp;C 6c E égiilemcnt diftantes de la mafte de llt;t
plus grande attraétion F, la premiere C en exces, la feconde E en défaut: la moyenne a eu lieu a peu prés pour la mafte de la plus grandenbsp;attraélion, Sc elle eft un peu plus petite pournbsp;celle de la plus petite attradlion.
4®. Il s’enmit en quatriéme lieu, que toU'
tes les mafles ne font pas attirées avec la mêm®
force, eomme on Ie favoit déja par les Expc'
riences de M. musschenbroek: mai?gt;
il faut remarquer ici, que des maffes égales
jrer
-ocr page 513-Magnétiqué Paradoxe. appendicE.
Fer 8c d’Acier ont épr'ouvé les unes amp; les au-tres la plus grande 8c la plus petite attraction j quoique 1’ordre de i’attraótion ne fuive pas dansnbsp;les deux cas Ie même ordre des maffes, on ynbsp;obferve cependant a peu près la même mar-chej car.
Soit l’attraftion de la maffe F = i On aura celle de la maffe C = o. 78nbsp;---E = o. 61
----p) _ Q
Alilieu - - ~ o. 74 Soit Tattraftiofl de la Maffe L = inbsp;On aura celle de la Maffe K — o. 80
------ G — o. 68
----I = o. 61
o. 77
Milieu “
J E me fuis furtout appliqüé a examiner la queftion que j’avois propofée §. XXVII, fa-voir quelle devroit être la force de 1’Aimantnbsp;très-dui' H, pour qu’il fut attiré plus forte-ment par fAimant A, que Ie Fer mol C desnbsp;mêmcs dimenfions, ou des dimenfions les plusnbsp;avantageufes? J’ai confacré a cette Experiencenbsp;li »nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la
-ocr page 514-495 Dijfertation fur un Phémm^ne k lame H, kquelle avoit a peu pres les mêmesnbsp;dimenfions que k kme G, amp; qiü néanmoinsnbsp;étoit attirée par unc force de iio8 gr., pendant que l’autre G ne l’étoit quc par une forcenbsp;de 1058 gr: difference de 50 gr. mais j’ai trou-vé que k kme H étoit moins pefante de aa gr.nbsp;que la kme G, qui en pefok 580, amp; qu’ellenbsp;approchoit par conféquent d’autant plus de Ianbsp;kme de k plus grande attraction (v).
Cette Lame H avoit reque quelque vertu pendant qu’clle étoit attirée par l’Aimant A,nbsp;6c elle l’avoit confervce a caufe de ia dureté.nbsp;Pour examiner cette Force, jki mis, dansnbsp;l’Expérience XV^, cette Lame H a la diftancenbsp;de 7p. 5;^ 81 de mon Aiguille (§. XXX}: cel-
le-ci
(v) II y a dans 1’original plu: pefuMef c’eft une faUtC
qui faute aux yeux, comme la liaifon du raifonnement Ie proiive: mais pour plus de fureté, je viens de pefernbsp;de nouveau mes Lames, que j’ai toutes gardées foi-gneufement éiiquetées: Je irouve que la lame G pèfenbsp;effeiftivement grains de plus que la Lame H.
Ou peut remarquer encore, que les cinquante grains d’attradion font un excès d’un viögt-unième a-peu-près:nbsp;amp; que les zi grains de poids font un excès de maffenbsp;d'un vingt-feptième a-peu-près: mais il eft vifible par cesnbsp;Expéricncès même, que cette proportion d’augmeniationnbsp;dans I’attradion, amp; de diminution dans Ia maffe, n’anbsp;pas lieu en génétal. N. d. T.
-ocr page 515-Magaétique Paradofte. at’pendick.
le*ci étoit détournée fous un angle de i°. 15'. La Force expriraée par la tangenre étoit dononbsp;de ai8. Cette Force étoit purement magné-tique, car j’avois examiné auparavant,fi cettenbsp;lame non aimantée agirok a cette diftance furnbsp;rAiguille amp; j’ai trouvé qu’ellen’y agiffoit pas.nbsp;Cette mème Expérience prouve combien l’A-cier conlerve mieux fa force que Ie Fer, quandnbsp;on óte rAiraant dont ils Tont regue: car lanbsp;lame de Fer C, ótée de l’Aimant A, amp; ap-prochée trcs-promptement de F Aiguille a lanbsp;mêrae diftance , n’a aueunement agi fur 1’Aiguille,
§.
XXXVI.
EX P ÉR. XVL J’ai aimanté la kme H par la double touche, au moyen de deux autres lames qui lui étoient égales, .Sc en conduifant lesnbsp;lames deux fois. Cela fait, la lame H détour-noit 1’Aiguille fous un Angle de 6°. 45': la force étoit done 1183.
E X p É R. XVII. Dans Ie moment j’ai pré-fenté cette lame H a la lame A fuspendue au bras de la balance, amp; Fattraétion ^ été de i aSSnbsp;grains.
Dong 1°. Cet Aimant H, que je, nornmeral aétuelLement , amp; dont la force étoit a ceftenbsp;de l’Aimant B comme 1183 a 8847, ou commsnbsp;lignbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I a 7.
498 Dijfertation fur un Phênemhie
I a 7. 48, étoit attirce beaiicoup plus foibler ment que l’Aimant B, amp;: mêttie troi|,fois plusnbsp;foiblement.
Donc Ce mêrae Aimant H», dur, étoit attiré plus foiblement que Ie Fer C des mêmesnbsp;Jimenfions, Sc cela avec une force, qui étoitnbsp;a celle par laqueUe Ie Fer étoit attiré, coraménbsp;I a I. 9. amp; même plus foiblement que Ie Fernbsp;F des dimenfions les plus avantageufes; les foi'fnbsp;ces d’attradion étoient comme tas.
ExpÉr. XVni- J’ai aimanté la même lamp H, de forte qti’elle détournat a la mêmedis-!’nbsp;tance' 1’Aiguille fous un angle de 10 degrés: lanbsp;force étoit done de 1763 : done fa proportion anbsp;la force de TAimantB étoit de 1763 a 8847, oqnbsp;comme i a 5 a peu prés.
¦' Exper. XIX. J’ai préfenté cette lame a l’Aimant A fuspendue a la balance, êc l’attrac-tion étoit dequot;^ 1738.
Donc eet Aimant H, que je nommerai aétuellement , amp; dont la force étoit a cellenbsp;de l’Aimant B comme i: 5, étoit attirée plusnbsp;foiblement que FAimant B dans Ie rapport denbsp;1738 a 3843 , OU dans celui de i al, 14.
Done a®-, cec Aiman? mais dur, étoit
attira
-ocr page 517-Magnitiqtie Paradoxe, appendice. 49^
attiré plus f^iolement que Ie Fer mol des mê-mes dimenfious G, 6c celaavec une Force qui ctok a celle qui attiroit Ie Fer, comme i a i ^nbsp;ar. Elle étoit attirée encore plus foibiemeucnbsp;que Ie Fer de la plus forte attraétion, dans Icnbsp;rapport de X a 1, 55. ,
Exi^Ér. XX. J’ai aimanté dérechef la lame H, que je nommerai aóluellement H f: ellenbsp;détouvnoit 1’Aiguille fous un Angle de 12°. 30'.nbsp;a force étoit done 22,17. Sc conféquemmentnbsp;la proportion de cette force a cede de FAimantnbsp;B, comme i a 4 a peu pres.
Exper. XXL J’ai prclenté eet Aimant Hf a 1’Aimant A, fuspendu a Ia Balance: 1’attrac-tion a été de ao68 grains.
Cette attraftion étoit done plus foible que celle du Fer pur C, Sc cela dans la proportionnbsp;de i: 1, oa.
Elle étoit ausfi plus foible que celle duFer des dimenfions les plus avantageuies F, dans linbsp;.taifon de I; a 1, 3.
Op
Expis.. XXII. J’ai de nouveau aimanté ma li ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lame
-ocr page 518-500 3iJfertation fur un Phémmeae
lame H, de fa^on qu’elle attirat 1’Aiguille föus un angle de if’. La force de eet Aimantnbsp;H dj eft done a celle de rAiraant B, commenbsp;0679 4 8847 = i: 3, 3.
Expbr. XXIII- Cet Aimant Yld a cté at-tiré par 1’Aimant A (fuspendu a la balance,) avec une force de 2160 gr.
Cette attraftion a done été plus grande qu? celle fur Ie Fer pur des mêmes dimenfions:nbsp;mais plus petite encore que celle du Fer desnbsp;dimenfions les plus avantageiifes, dans Ie rap-* port d§ 2160 a 2695, OU de I a i,
%¦ XL,
IL füit dérechef de toutes ces Expérignces:
1°. Que r Aimant attire un autre Aimant de
méme force plus foitement qu’une maffe de Fer des mêmes dimenfions, ou des dimenfionsnbsp;les plus avantageufes,
a”. .Qu’un Aimant foible peut êtreattiré, mais plus fqiblement qu’un barreau de Fer molnbsp;des mêmes dimenfions j mais qu’il eft quelque-fois attiré plus fortement que celui-ci, fi fa force eft Ie tiers de celle de 1’Aimant do ut nousnbsp;»ous fervons,
foil
-ocr page 519-Mdgnêüqtie Paradoxe, appendice. 501
£bit attiré plus fortement qu’une certaine maffe de Fer, 6c plus foibleraent qu’une aütre.
4°. Enfin, qu’un Aimant, quelquepetites que foyent les Forces dont il eft pourvü, eftnbsp;cependant attiré plus fortement qu’un barreaunbsp;de Fer de la même dureté amp; des mêmes di-mcnfions j ainfi qu’il fuit de la comparaifon desnbsp;Expériencqs 23 , SI, 19nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17 a l’Expérience
huitième,
Ces Cqrollaires font tous entièrement con-fprmes a ce que nous avons dit dans cetce Dis-^ fertation, en font upe confirmation ulté-yiqure.
§. XLE
PuisQ.u’iL eft queftion ici de Tattraftion magnétique, je crois pouvoir ajouter quelquesnbsp;réflexions fournies par les Expériences que ïiqugt;nbsp;venons de rapporter.
Si 1’on fuppofe., nbsp;nbsp;nbsp;*
LaforceierAimantB —I amp; l’Attradion de A ftir Bi .
Qa aura celle de Ho —o. 13 ¦ . nbsp;nbsp;nbsp;, —--Ho —o. 33
Hbzzzo.. a-----Hf—0.45
Hc—0.25-Hcrre-ss
lid—o. 3' ¦ nbsp;nbsp;nbsp;— -Ud—Q. Jd
IE s’en fuit, que les attradlions ne font nul-lement conformes a la proportion des forces j niais qu’elles font plus grandes relativement anbsp;cellcs'ci, quoique felon une fuite décroiffante,
§0% Hiffertation fur un Phénomin» a raefure que rAiraant devient plus fort. Carnbsp;la force de B eft a. cede de Ha^comme 100:nbsp;13 , amp; Tattradtion de B eft a celle de Ha com-me 100; 33, pendaut que la force de B eft anbsp;cede de Hicomme too: 30, amp; .que 1’attrac-don de B eft a celle de comme 100 a 5Ö.nbsp;on a d’aiileurs Ja proportion de la force a cedenbsp;de i’attradtion, ,
pour Ha comme i. 2,5 1 Ce qui forme unc
-nc
I. a.
fuice concinuelle-
ment décroiflante.
-i.-ü 19J
milieu 1.2,15.
o R, il ne doit pas paroitre ctonnant que les attractions déterminées au moyen d’une Aiguille, foyent tres - différentes de celles qu’onnbsp;trouve au moyen d’une balance, quoique plu-fieurs Phyficiens s’en loyent étonnés, 6c qu’ilnbsp;y en ait qui ont allegué ce Phénomène commenbsp;un exemple de l’inconftance 6c desnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de
1’Aimant, pendant , que les uns ont preferé les Experiences faites avec une Aiguille, 6c les
autres
-ocr page 521-Magnêtlque Parxdoxe. appekdice. 503
autres celles faites au moyea d’une balance (w).
J E dis que cette difference ne doit pas paroi--tre éronnaiite; car, dans les Experiences faite? avec r Aiguille, il n’y a qu’une feule force quinbsp;agit, favoir U force attraamp;rice oii magnétiqiienbsp;de la Lame qu’on éprouvci’Aiguille y eflnbsp;purement pas-rive: car, qu’elle ait pende force OU qu’elle en ait beaucoup, elle eft cgale-meiu détoiirnée de la fituation par la même for^nbsp;ce, comrae M. lous 1’a dépnóntré, Svque jqnbsp;l’ai ausli trouvé après lui f ,
Maïs, lorsqu’on fiit des Experiences au moyen d’une balance, il y a deux Élémens quinbsp;agilTent: 1°. La force propre des Corps qu’ounbsp;employe, Sc de plus raugmentatloq de forces
c^u’ils
(w) M. M. mösschen'brqek amp; KRAwr ont' fait lenrs Expériences au moyen d’une balance; M. M. whiston,nbsp;hawkseee , TAïiOR fe font fervi d’Aiguilles; on peut voirnbsp;l’Hiftoire des travaux de ces Phyiiciens, 8c des réflexionsnbsp;fut ces différentes methodes 8c fut celle de M. du p^ynbsp;dans les excellentes Notes que M. desmahets a join-tes a la traduélion des Expériences p/tyjico - Mec^niqües denbsp;Hawks'eee, Tome z. N. d. T.
( a; ) LoüS Tentamen ie Compajp.i Nautica perfichado p. 68. ^7 8c mes Récherches pr ks Aigt*iucs Amieir.técs p. i. §. '3f
-ocr page 522-5-04 Dijfertation fur m Phêngmène
qu’ils resolvent pendant la duixe de l’Expé-rience : Tattraftion entière n’eft done pas, comme dans Ie cas précédent, la mefure dunbsp;premier Élément feul, mais elle eft celle desnbsp;deux Eléraens pris enreroblej d’oü il dolt re-lulter une tres - grande difference dans la pro-portioii.
N E pouiToit - on pas raifonner de la ma-nière fuivante, afin de jetter plus de jour fur cette matiére ? La Lame H étoit attirée parnbsp;iine force de iic8 grains avant qu’elle fut ai-mantée: il faut done fouflraire cette force denbsp;toutes les attractions pour avoir ce qui eft dü anbsp;l’attraótion 'magnérique. Suivant cette fuppo-
lition, on aura pour les attraétioias
Les pro. portionsnbsp;forces
4e r Aimant B er 27 35
...-180
--Ui
---— H c rr 960 I
r-— nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1052nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
OU pour les pro-
630 /portipnst
3 Mes
o. 35 f font par o. 38 l Ie §. XLI.
Proportions d’attraftion qui approchent da-vantage de l’égalité avec celles des Forces. Mais, puisque 1’Aimant A fortifie dans chaquenbsp;experience les Aimans B, Ma-, Mb, Mc,nbsp;lid, M en eft aqsfi renforcé. 11 faudroit done
encore
-ocr page 523-Magnêtipie Paradoxe, appendice. 505'
encore retrancher quelque chofe de la grandeur des attractions ici marquees j favoir ce qm' eftnbsp;dü a ce renforcement. Mais on ignore jus-qu’ici quelle efl cette quantité : elle fera fure-ment en quelque raifon des Forces: mais, ilnbsp;me paroit trés - vraifemblable, qu’un Aimant,nbsp;qui pofféde deja beaucoup de Forces, fera d’au-tant moins renforcc que fes Forces propres fontnbsp;plus grandes , éc qu’il cft préfenté a un Aimant plus foible: de forte que eet accroilTe-ment feroit en quelque raifon inverfe des Forces propres Sc cn directe de celles de FAimantnbsp;auquel OU préfente celui done il s’agit. Mais,nbsp;je n’ai pas encore determine par E:spériencesnbsp;quelle eft cette proportion, amp; ces Recherchesnbsp;me paroiflent remplies de difficultés. On voitnbsp;cependant, qu’en retranebant cette quantité,nbsp;les attraftions approcheront encore plus de lanbsp;proportion des Forces, fi 1’on en excepte lanbsp;feule Experience dix - feptieme. Il s’enfuitnbsp;done que tout eft trés^bien lié. Mais je nenbsp;remarque ceci qu’en paftiint 6c par occallon jnbsp;car je n’ai pas fait ces Experiences dans le des-fein de refoudre cette queftion, qui méritenbsp;certainement d’être traitce avec tout le foinnbsp;posfible; qu’on ne confiderc done ceci quenbsp;comrae un Eiraigt; car il arrive trés - rarement
que
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1, i6. de la note M. barbece r ote c lig. dern. Fliiide éleamp;iquenbsp;1. penult.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce qui eft
1. 4- de la note forces I. 5.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce qui ell
1. 6. d’en bas Ie chapeau réelles
2, d’en bas ou on les dispofe 1. 3. de Ia note, reconvertnbsp;1. penult.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie Carreau
1. penult, du te.\'te s’il n’agit ¦ 1. 2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;( 2 R 4- 2 X )
1.3. d’en bas
L-2R-nxJ . i4nefe communique par
p. d’en bas nbsp;nbsp;nbsp;nulles
5- nbsp;nbsp;nbsp;treilles
6. nbsp;nbsp;nbsp;que paiTe-t-il
6. d’cn bas mareodeues
GAJ-LAES
4. nbsp;nbsp;nbsp;paroilToit Ie faire
, 9. de Ia note on en peut -. 14. d en bas nbsp;nbsp;nbsp;Rivenius -
I 3. de la note arnorum -. 15. 1. 1®. plus qu’abfolu. -
l.j/ïr M. EAREEU,
— nbsp;nbsp;nbsp;Fluide Magnetiq.
— nbsp;nbsp;nbsp;ce qu’il cll.
— nbsp;nbsp;nbsp;des forces.
— nbsp;nbsp;nbsp;ce qu’il eft.
— nbsp;nbsp;nbsp;Ie gateau.
— nbsp;nbsp;nbsp;rebelles.
— nbsp;nbsp;nbsp;on les dispofe.'
— nbsp;nbsp;nbsp;recouvré.
'— Ie Cerveau.
— nbsp;nbsp;nbsp;.s’il agit.
~ ( 2 R' 4- z x).
— nbsp;nbsp;nbsp;a; 4- R \ R 4- x'.
__ r2 K 4- 2 x'l
L- 2R'- 2 X J
~ ne fe commHui,. que pas par.
— nbsp;nbsp;nbsp;mils.
~ treillis.
— nbsp;nbsp;nbsp;que fe paffc-t-il.nbsp;~ MARÏODEUS eAt-
EUS.
— nbsp;nbsp;nbsp;paroiffoit fefaire'
— nbsp;nbsp;nbsp;on peut.
— nbsp;nbsp;nbsp;Uivaius.
— nbsp;nbsp;nbsp;armorum.
— nbsp;nbsp;nbsp;presqu’abfoiu.
273. 1.
278. i. 296. 1.nbsp;334- b
L E A_BK | |||||||||
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