directors:
D. GURNEY, C. A. GURNEY ? 4 4.
INVOICE from
jR. D. Guvney Lutd. antiquarian booksellers 23 Campden Street
Kensington Church Street, London, W.8
Park 6644
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Regd. Office: City Gate House, Finsbury Sq., E.C.2
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DEÜXIÈME ÉDITION,
CONSIDÉRABLEMENT AÜGMENTÉE,
Contenant en outre , i” l’exposition de 1’art de fabriquer les Verres de Lunettes et de Microscopes , les Miroirs de,Télescopes, et plu-sieurs autres Instrumcns d’Optique , de Physique et d’Astronomie;nbsp;L Description des Phénomènes de la Fantasn^agorie, et des movensnbsp;de leg produire; une Instruction sur l’usag^ d’un Cadran Solairenbsp;horizontal et unlversel;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
2” Une Dissertation sur Ie Baromètre, Ie Thermomètre, les divers ïnstrumens d’Aréoraétrie , leur coti^ucCion et leurs usages;
3° Une Notice sur Ie monument public connu sous Ie nom de Tour de l’Horloge du Palais ; un Dictionnaire analytique des termes denbsp;sciences employés dans Ie cours de l’ouvraee; Ie Catalogue generalnbsp;des ïnstrumens qui se fabriquent et se vendent chez I’Auteur, avecnbsp;leurs prix , ainsi qu’une Table des matières j
OüVRAGE en deux parties, de 800 pages lt;rimpression, enrichi de Planches et Gravures,
Dédié a S. M. LE ROI DE WESTPHALIE,
Par J. G. A. CHEVALLIER, lage'n.-Opticien de S. M., et Membre de plusieurs Academies.
Prix : 7 fr. pour Paris, et 10 ïv. franc de port.
II* PART IE.
PARIS.
!L’AUTEUR , quai et Tour de l’Horloge du Palais, n» i, en face du Pont au Change et du Marché aux Fleurs ;nbsp;LE WORMANT, Impr.-Libr., rue de Seine, n» 8, F. S. G.
1812.
Utrecht-
-ocr page 16- -ocr page 17-385
DE LA VUE.
Ou Définitions de plusieurs mots scientijiques employés dans Ie cours de eet ouvrage, con-tenant en outre des Observations sur lesnbsp;Instriimens de météorologie et d^aréométric,nbsp;et sur leurs divers usastes.
O
C
OANS Youloir faire un vain étalage de science, d est cependant impossible de ne pas employernbsp;les mots consacrés par les auteurs ¦, ne pas s’ennbsp;servir serait renoncer a la langue de ceux quenbsp;nous devons suivre comme nos maitres , et ennbsp;outre ne point ctre uiile aux geus du monde,nbsp;qui ne renconireraientplus dans noti e ouvrage Ienbsp;moyen de se mettre en communication avee lesnbsp;savans : il a done fallu parler la langue de lanbsp;Science,maisnous en donnons ici Ie Dictionnaire.
Optiquej c’estlapariie des sciences physiques qui nous montre Ia nature , les propriétés et lesnbsp;loisde la vision. Celle-ci est leproduit des rayonsnbsp;de Ia lumière^elle peint les images des objets surnbsp;la rétine au fond de Toeil , soit que les autres
corps aient réfléqhi les rayons luraiueux a leurs
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-ocr page 18-586 nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEUR
surfaces üu qu’ils s’y soient refractés en les traversant. Or Ie mot oplique pris dans sonnbsp;acception la plus étcndue , renferme loute lanbsp;doctrine sur la luinière et les couleursj il coni-prend aussi tous les phénomènes et les appa-rcnces des objels visibles j dans un sens plusnbsp;restreintil est l’expression regueen general pournbsp;exprimer la vision directe. L’Optique se divisenbsp;en irois parties, la catoptrique , la dioptrique,nbsp;et la cliromatique.
La catoptrique traite de la vision réfléchie , OU de tout ce qui a rapport a la vue des objetsnbsp;par la lumière réfléchie a la surface des corps;nbsp;que ceux-ci soient plans, convexes , concavesnbsp;OU de toutc fuitre forme , ou que les rajotis senbsp;trouvent divergens, convergens, ou parallèles.
La dioptrique traite de la propriété de la lumière et de la vision, lorsque les rayons traversent des milieux et des corps transparens,nbsp;tels que fair, l’eau , Ie verre , Ie crystal , Ie diamant , etc.
La chromatique s’occupe des couleurs de la lumière et des corps naturels. L’ouvrage denbsp;rimraortel Newton est presque entièrement con-sacré a cette parlie de la science.
La lumière est cette propriété inhérente a certains corps de rendre les objets visibles ,nbsp;c’est-a-dire capables d’êtrc apercus de J’oell.
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Lidée la plus généralement adoptee sur ]a nature de la lumière , c’est qu’elle est composée denbsp;ïnoléculestrès-fines qui s’élancenien lignedroitenbsp;des corps lumineux. D’aulres phjsiciens ontnbsp;pensé que la lumière remplissait tout l’espace ,
que dans les clrconstances convenables, elle prenalt l’état lumineux, l’état éclairant, tandisnbsp;que dans d’aulres elle était simplemenl maiièrenbsp;de la chaleur. Herschel dont Ie nom s’nttachenbsp;3 tant de grandes découvertes , Herschel a quinbsp;Qujourd’hni l’oplique doit ses plus puissans ins-trumens, a prouvé qu’il j avaitdans Ie voisinagenbsp;des rayons lumineux et visibles, d’autresrayonsnbsp;siniplement caloriieres et invisibles.
Les rayons, sont un courant de lumière qui sort des corps lumineux et vient cclairer tousnbsp;les objets de manlèreanousles faire apercevoir.
Jlayonnant, radieux, sont des termes qui dé-signent les corps ou les objets qui lancent des molecules lumineuses.
Spectre d’un objet, c’est son image ou representation produite dans un foyer par les rayons lumineux qui s’y réunissent.
Les rayons se considèrent sous trois aspects : comme convergens ou divergens et commenbsp;parallèles.
Les parallèles sont ceux qui marchent a
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éiïale distance les uns des autres dans toute leur course : leis sont ceux qui nous arrivent dunbsp;soleil et d’autres grands corps extrêmementnbsp;éloignés {Jig- i , pl- 11 ¦ )
Les divergens sont ceux qui, parlani du point suppose B {jig- 2 ) , s’ccartcnt continuellementnbsp;les uns des autres sans qu’il exlsie pour eux unnbsp;terme de rapprochement. Voy. C. D.
Les convergens au contraire , sont ceux qui partanl d’un ou de plusieurs corps , tendentnbsp;saus cesse dans leur course , a se rapprochernbsp;jusqu’a ce qu’ils se réunissent en un point com-mun Yiifig. 3.), point de depart F G , pointnbsp;de convergence ou de foyer en E.
Foyer est ie point vers lequel les rayons con-vergens tendent a se réunir, et dans lequel üs s’entrecoupent: c’est ce que l’on nomme foyernbsp;récl(/g. 3} E.
Foyer virluel ou imaginaire est un point vers lequel des rayons convergens tendent , etnbsp;auquel ils se réuniraient s’ils n’en élaient pasnbsp;détouriiés par un obstacle, un niiroir par exein-ple j alors rejetés de cóté , ils vont convergernbsp;dans leur foyer reel {Jig. 4). C, foyer virtuel oii lesnbsp;rayonstendraient. D, obstacle affecteur. E, foyernbsp;reel.
La rejlexiondes rayons lumineux est ce retour
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lt;iu’ils font de la surface des corps sur lesqueJs
sont tombés sans les avoir pu pénélrer. Le rayon A lombanl sur la surface B est rejeténbsp;dans la direction C , {Jig- 5 ) d’ou nait cetlenbsp;proposition , l’angle d’incidence est egel dnbsp;l’angle de réjlexion.
Le plan de reflexion est celui dans lequel le point Ou la surface réflécbissante sont silués,nbsp;conime dans D , E, F, G , {Jig- 6 et 7).
Le rayon incident est celui qui partanl du point A tombe sur la surface B j le rayonnbsp;réfléchi est celui qui relourne de B en C {fig- 5).
L’angle d’incidence est celui qui est con-tenu enire le rayon incident k. et la perpendiculaire élevéeau point de reflexion D, {Jiggt; 5 6).
L’angle de reflexion est celui qui est placé entre cette même perpendiculaire et le rayonnbsp;réfléchi C ( Jig. 5 ; F Jig. 6).
Réfrncdon^ Ce mot exprime le changement dedirertion qu’un rayon lumineux éprouve ennbsp;passant d’un milieu dans un aulre. On appellenbsp;milieu les corps susceplibles de se laisser pé-nétrer par la lumière. L’air est un milieu , Peaunbsp;en est un autre, etc.
Si le rayon lumineux n’éprouve point d’obs-lacle, Ilse meut en lignc droliej un obstacle,
-ocr page 22-sans changement de milieu , prodult la reflexion; mals Ie milieu change, occasionne la refraction.nbsp;Ce dernier phénoraène nous est très-fami lierj maisnbsp;engéuéial, nousy faisons peu d’attention. Plon-gez un baton daas unbaquetplein d’eau ou dansnbsp;une rivière, il paraltra se courberj cette illusion vient de Ja courbe que les rayons lumi-iieux subissciit en passant dans un milieu plusnbsp;dense j iJs se rapprochent de la perpendiculaire :nbsp;si au contraire Ie changement se fait du plusnbsp;dense dans un moins dense, Ie rayon s’écartenbsp;de la perpendiculaire. M, N, O, P 8. ),nbsp;représeute une masse d’eau dont M, O , est lanbsp;surface. L est Ie point de cette superficie, au-quel Ie rayon luinineux I passe de l’air dansnbsp;l’eau : la plus grande densité de celle-ci Ie dé-tourne de sa ligne droite et du point de sounbsp;foyer virtuel Q. Mais il se rapproche de lanbsp;perpendiculaire, et va en II, décrire la lignenbsp;L, R; c’est ce qu’on nomme rayon rej^racté.nbsp;Si , au contraire, Je rayon R, eut passé denbsp;l’eau milieu plus dense dans l’air, il se futnbsp;écarté de la perpendiculaire, et eüt été en I,nbsp;iracez une ligne ponctuée de A en B, cettenbsp;perpendiculaire donnera l’angle d’incidence ennbsp;J, A , et celui de refraction en A , L, R, B ,nbsp;plus rapproche de Ia perpendiculaire , tandisnbsp;que celui d’incidencc I, A , s’en éloigne.
-ocr page 23-DE LA V U £. nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;39'
CeUe propriélé de la densité des milieux, pour changer Ia course des rayons, a donné lieunbsp;^ 1’emploi des lentilles. V. ce mot.
Miroirs.C^ sont des instrumens dont la pro-pciélé est d’etre impéuétrables aux rayons de la lumière, et par cette cause, de la réflecter sinbsp;lotalement, qu’ils représentent fidèlemeni lesnbsp;iniages de tons les objets qui leur sont opposes.nbsp;Od en fait de diverses substances et de diffé-fentes formes. Ceux destines aux usages de lanbsp;Vie , sont d’une matière vilreuse • telles sont lesnbsp;glacés, proprement dltes: la physique et l’astro-HOmie en emploient de mctal. Quelque soit lanbsp;Substance coinposanle, il est indispensable quenbsp;Ia surface opposée aux objets solt parfaitementnbsp;tinie, et que les rayons lumineux ne la puissentnbsp;pas traverser. On opère cetie reflexion dansnbsp;les miroirs vitreux, en les doublant d’unenbsp;feuilie d’étain que I’on applique cxactement aunbsp;moyen du mercure. On en fait de carton doré ,nbsp;auxquels on donne une courbe parabolique.nbsp;Kn placant d’unc manière convenable un char-bon ardent, les rayons lumineux réunis aunbsp;point de convergence, y allumeront un corpsnbsp;combustible , qui y sera exposé.
Les miroirs sont encore divisés en miroirs plans, concaves et convexes j les plans sont
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ceux doni la section présente une llgne droite.
Les miroirs convexcs sont ceux dont la su-perficie s’élève uniforménient dans loute son étendue, au-dessus du plan de sa base. La section de ceite espèce de miroir est une courbenbsp;circulaire, ellipüque ou parabolique ou lijper-bolique; lorsque o o , o , o, lig. 6017, est unenbsp;scctioii circulaire, Ie miroir est un segment denbsp;sphere.
Les miroirs concaves sont ceux dont la sup' r-ficie se déprime en une courbe uniforme au-dessus de ses bords. Ces deux espcces de mi-i’oirs sont tres employés.
LentiUe . ou loitpe. Ce sont, en général, des milieux fails en verre, et qui sont propres anbsp;réuiiir ou a disperser les rayons lumineux quinbsp;les pénètrent, Suivaut leurs divers usages , ellesnbsp;ont des foimes différentes- ce qui leur a faitnbsp;imposer aussi divers noms.
ï“. Plane cowexe, une face plane, l’autre sphérique ou convexe,j^g-. 9,11° i.
3®. Plane concatgt;e , une face plane , l’autre déprimée ou courbe, n” 3.
3°. Double conoexe , les deux faces élevées sphériquement, n° 3.
4®. Double concave, les deux faces déprimées pn courbe réguliere , 11° 4.
-ocr page 25-5°. Ménisque . nbsp;nbsp;nbsp;, une face convexe ,
^ autre concave, n» 5.
6“. Verre plan, lame plate sur les deux faces et d’une égale épaisseur ,xi°6.
q^.Plan convexe, facelte, verre muhipliant, cóté convexe, taillé en diö’érentes faces, n'-^.
8“. Le prisme , trois cólés unis , chacun deux P^ans, et 1 eprésentant par 1’extrémité, un triangle équilatéral, n° 8.
Ces hviit espèccs de vevres, si différens en figures, sont appelés des lentilles j et une ligne supposée les traversant dans un point milieu ,nbsp;sera appelée axe des lentilles , A , B , fig. 9.
Lc sommet d’un miroir ou d’une lenlille, est le point milieu également distant de tout cóténbsp;de la base, A,Jig. 10.
IJaxe d’un miroir ou d’une lentille, est une ligne droite, O P, supposée en traverser lenbsp;sommet Aetle centre B. {fjg. 10. )
L’angle optique ou visuel, est tout cc qui est renfermé entre deux lignes droites tirées desnbsp;points extremes d’un objet, et aboutissant anbsp;l’oeil j ainsi, I, R, L, ou C, L, D , est Tangle optique; et Tobjet placé a I, R, et celuinbsp;qui est a C, D, sont également apercus parnbsp;1’ceil, en L.
-ocr page 26-5g4 nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSER/ATEUR
Fuisceau de rayons : c’est un double cone de rayons A, B, C, D, A,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12) qui
se joignent, par la base , dans la lentllle A, C : Ie sommet de l’un des cones, A, C, B, a sonnbsp;sommet dans quelque point d’un objet, commenbsp;B j et l’autre cóne, A, C, D, a son sommet dansnbsp;Ie point de convergence on foyer Dj la lignenbsp;D, B, est l’axe du faisceau.
Flint-glass : c’est un verre extrcmement dense , dans la composition duquel il entre unnbsp;oxide de plomb. Les Anglais 1’avaient jusqu’anbsp;jarésent, fourni excluslvement aux arts ; maisnbsp;M. Darligues, propriélaire de la verrerie denbsp;Vonesh, vlent de leur enlever cettc branche denbsp;commerce.
11 a présenté a I’lnstllut un travail de la plus grande beauté sur eet objet, dans lequel il n’anbsp;rien lalssé a désirer. La réunion de ce verrenbsp;avec Ie crown-glass, forme des objectifs qui nenbsp;décomposent point la lumière.
Cro^vn-glass : verre salin, dont la réunion avec Ie flint-glass conserve aux objets leur couleur propre.
Lunettes achromatiques : ce sont celles qui ne colorent point les objets regardés, pareenbsp;c[u’au moyen dela combinaison des deux verresnbsp;déerits ci-dessus, les rayons ne peuvent s’épar-
-ocr page 27-DE LA VUE. nbsp;nbsp;nbsp;395
pillerj et forces de se réunir, Ie corps se pré-setite sous sa couleur naturelle.
Monocles : lunettes a un verre, qui se tien-ïient a la main pour ètre portées a l oeil.
Binocles : lunettes a deux verres, se tenant ®ussi a la main , et se présentant aux yeux pournbsp;découvrir un objet.
Microscope. Instrument dont la propriété est de grossir les plus petits objels, et de nousnbsp;les renclre visibles. La loi que nous nous sommesnbsp;faite de consulter les sociélés savanies qui ontnbsp;bleu voulu nous admeltre au nombre de leursnbsp;tïieinbres , nous oblige a déférer a leurs conseils.nbsp;ba crainte de grossir inutilement pour nos lec-teui's (Cite seconde edition, nous avail fait res-treindre, et même omettre la description denbsp;quelques instruineris d’oplique; mais il nous anbsp;été observe dans plusieurs de ces sociétés quenbsp;ne pas doniier un détail de lout ce qui sert a lanbsp;science, c’éiait manquer en partie notre but, puis-quenousvoulions principaleraent faire connaitrenbsp;tgt;ux gens du monde tous lesobjetsqui pouvaientnbsp;occuper leur curiosilc d’une manicre agréablenbsp;et utile, nous nous sommes d’après cela détermi-ités a placer dans Ie Dictionnaire analytiquenbsp;les objets omis dans Ie corps inème de l’ouvragenbsp;qui déja était sous presse lorsqu’on nous a faitnbsp;lt;^eiie réflexion.
-ocr page 28-SgÖ nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEÜR
C’esl par ce motif que se trouve placée ici la description du microscope de poche et celledunbsp;microscope portatif de Wilson.
Tont Ie monde peut employer Ie microscope de poche très-avanlageusement par la facilité etnbsp;ia promptitude aveclaquelle il s’ajuste, en sortenbsp;qu’il devient tres - aisé d’exaniiner rimmensenbsp;variétéd’objelsque les travaux sansbornes de lanbsp;naiurenous mettent chaque jour sous les yeux:nbsp;soit que les corps se trouvent ètre opaques ,nbsp;OU transparens ; leis que les minéraux , lesnbsp;fossil es, les flours, les poussières , les jnsec-tes, les animalcules, les formes des seis, etc. jnbsp;on peut Ie regarder comme Tinstrument le plusnbsp;complet el du port le plus commode.
Tirez les diverscs parties de Tinslrument de la boite quiles contientjpl, i2-vissez latigeAdansnbsp;la piece B , fixée sur le couvercle , celui-cinbsp;devient alors le pied du microscope. Introdui-sez la queue du porie plaliue C dans Icquel senbsp;place le porte-objet,, dans le trou de la souchenbsp;OU pied D; niettez ensuite bien horisontalcmentnbsp;la tige de ramplilicaieur E , et fixez-la avecnbsp;récrou F , lout se trouve préparé pour l’usage.
L’amplificateur E est composé de trois len-tilles qui se vissent Tune sur i’auire. C’est la meil-leure construction pour bien éclaircir les verres.
-ocr page 29-DE LA VUE. nbsp;nbsp;nbsp;5g7
Elies soQl dislinguées par les n° i, 2,5 j Ie n° i celui dont Ie pouvoir ampliüant est Ie plusnbsp;grand , les puissances des deux aulres suiventnbsp;i’ordre de leurs numéros. Ces lentilles ayantnbsp;toutes des foyers différens , forment par leursnbsp;diverses combinaisons, sept pouvoirsamplinans.nbsp;Si l’on dévisse I'ccrou F, la tige de l’amplifica-teur peut s’enlever , et il devient une loupenbsp;tres-commode pour examiner les objets a lanbsp;Diain.
Quand on veut considérer des corps trans-parens comme ceux de la lame d’ivoire O, on glisseenire les deuxplaques du porte-objet C.nbsp;On lui peut imprimer un mouvement hori-sontal , afin que chaque partie de l’objet soitnbsp;susceptible d’etre placée dans son point de vue.nbsp;Alors ernployant une des lentilles , ou si celanbsp;est nécessaire loutes les trois , la lumiëre étantnbsp;réfléchie, comme il convient par Ie miroir G ,nbsp;il suflit pour apercevoir très-parfaitementrobjetnbsp;observe, de chercher avec la vis de rappel I,nbsp;Ie degré de hauteur auquel Ie porte-objet doitnbsp;èlre placé.
Si ce sont des animalcules vivans qui sont observes , dévissez la boite K qui sert pour lesnbsp;y- iusecies,elleentre dans l’ouverture duporte-pla-tine C, otez Ie verre plan et vissez dans la piecenbsp;relui qui est concave, sur lequel vous placerez
-ocr page 30-5g8 nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEUR
une gouUe du fluide a examiner. Souvent dans la plus petite on découvre de nombreux êtresnbsp;animés.
Lorsqu’on soumet al’examcn les poussièi’es,Ia configuration des substances salines, ou d’autresnbsp;corps transparens,ils doivent être mis sur Ie verrenbsp;plan. Celui-cise place dans la boiie aux insectesnbsp;K, cette méthode sera trouvée la plus commode puisque ces verres peuvent aisément êtrenbsp;déplacés au mojen des pinces F • mais si c’étaitnbsp;des insectes vivans il faudraitles enfermer dansnbsp;la boite C entre les deux verres , a moinsnbsp;qu’on ne put les tenir avec les pinces d’aciernbsp;L , qui seraient alors fixées dans l’un des deuxnbsp;trous pratiques sur lebordduporte-platineenR,nbsp;OU mises dans Fanneau D. 11 est des corps quenbsp;Fon peut examiner commodément en les im-plantant dans l'aiguille d’acier qui est a Fautrenbsp;extrémilé des pinces L, ou bien en les placantnbsp;sur Ie morceau d’ivoire M , qui sert a déféndrenbsp;les doigts, et aussi a faire varier ces pincesnbsp;sur leur tige et a présenter successivement touiesnbsp;les parties sous la lentille.
L’appareil contient encore une piece d’ivoire noire et blanche N, qui se met sur Ie porte pla-tine, afin d’y placer les corps opaques’; Fopposi-tion des deux couleursest faite pour produire unnbsp;contrasie avec celles des corps observés. Si
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1’on óte Ie povle platineC, on ponvra placer des portions de plantes dans Ie trou de l’anneauD.
II est souvent trcs-ulile d’éclairer les corps Opaques Ie plus possible , et afin d’y parvenirnbsp;On óte la bolle et Ia bordure qui contient Icnbsp;Riiroir G, on place la lentille n® 3, dans Ienbsp;creux du eerde D , oii se luellent les porte-objets. Cette lentille y devient alors un con-densaleur très-puissant de la luiuière j on emploienbsp;Ie secours d’iine bougie pendant la nuit j maisnbsp;Ie jour ceite operation est sans utilité.
La construction véritablcment commode de ce microscope permei de faire la dissection desnbsp;animaux et des plantes, avec une grande faci-iité. Le porte-platine D, est toujours préparénbsp;pour recevoir les sujets qui doivent être posésnbsp;sur la piece N.
Au nombre des objets que la boite renferme sont un poincon et un canif, ils servant très-utilement pour Ia dissection des insectes ounbsp;dans les recherches de botanique. Leurs extré-niités doivent être tenues très-fines et très-polies , afin d’entr’ouvrir les parties les plusnbsp;délicates sans déchirement; il ƒ a encore troisnbsp;lanies divoire nontenant i8 objets opaques ounbsp;'^ransparens. Une paire de pinces j puis unenbsp;seconde d’acier et a vis j une boite a examiner
-ocr page 32-4oO nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEUR
les insectes vivans et un pinceau de poil de blaireau pour néioyer la poussière qui s’at-tache aux verres ou sur les talcs des trois lamesnbsp;d’Ivoire. Tel est l’appareil complet du microscope de poche si nécessaire a ceux qui éludientnbsp;riiisioire naturelle. Le volume qu’il forme con-siste dans une boite de 5 pouces de long surnbsp;deux de large et dix-huit lignesdeprofondeur.ilnbsp;est possible d’ajusterun amplificateur plus puissant pour considérer les objets extrêmementnbsp;petits et pour lesquels les autres lentilles ne senbsp;Irouveraient pas être assez fortes , et méme unnbsp;micrometre. Ces micrometres sontdivisésdepuisnbsp;un cenlième de pouce jusques a un millième;nbsp;et croisés par d’autres lignes qui forment desnbsp;carrés marquant depuis la dix millième portionnbsp;d’un pouce carré jusques a la millionièmenbsp;partie de ce pouce ,• ils n’augmenteut pas Jenbsp;volume de la boite puisqu’en général on lesnbsp;met a la place du verre plan dans la boite auxnbsp;insectes. Pour mesurer la grandeur d’un corpsnbsp;quelconque, on le pose sur Ie micrometre etnbsp;l’on compte combien il couvre de divisions ;nbsp;supposons que les lignes parallèles soient unnbsp;centième de pouce et que le corps occupe unnbsp;de ces carrés , sa grandeur réelle équivautnbsp;visiblement a un centième de pouce, et 10,000nbsp;corps pareils seraient nécessaires pour couvrir
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une surface d’un pouce carré. Si deux objets soiil nécessaires pour une division , alors quatrenbsp;foislemême nornbre, ou 40,0003 seroni renfer-ï«és dans un pouce carré, 11 est des animalculesnbsp;si tenus qu’un beaucoup plus grand nornbrenbsp;encore peut se trouversur une pareille surface :nbsp;1’esprit est effrajé en voyant jusques ou lenbsp;createur a voulu porter les détails de la création,nbsp;et comment il s’y monire toujours grand etnbsp;admirable.
Microscope de TVilson.
Le corps de I’instrument est fait en cuivre ou en ivoire • on peut y meltre encore plus denbsp;luxe. Sa forme est tres-semblable a celle d’unenbsp;lunette Jig. i, plancbe i3 , vqy. B.
La partie C , qui represente assez bien le corps mobile d’une lunette ordinaire de spectacle , ne se meut cependant point en tirantnbsp;ct en poussant, mais elle est garnie d’un pasnbsp;de vis tourne sur le corps même de ce tube.nbsp;La finesse de la vis sert a rapprocher de I’oeilnbsp;par degrés insensibles, I’objet a e.xaminer; ellenbsp;tourne dans le col de la partie inférieure, oil ilnbsp;y ^ Un ecrou en D.
L’orifice de ce corps mobile est terminé
26
-ocr page 34-4o2 le conservateur eii B , par un verre concave ; celui-ci est con-tenu entre deux rondelles de cuivre percées denbsp;trous de diflërens diamètres , afin de diminnernbsp;le champ de ce verre , lorsque 1’on emplole lesnbsp;plus fortes lentilles.
Deux petltcs lames très-minces en laiton, percées d’un irou circulaire dans leur centre ,nbsp;sont placées dans la partie B , elles portent i’unenbsp;sur l’autre, et celle de dessus s’appuie d’un colénbsp;irnmédialeraent sur la partie mobile de l’inslru-ment. Elles sont maintenues dans le corps B ,nbsp;par les crans qui leslerminent (voyezfig. 2,5),nbsp;ensorte qu’elles peuvent bien monter et des-cendre enlre les petites colonnes E , mais nonnbsp;sorlir de leur place ; celle du dessous est porteenbsp;sur le ressort en spirale F.
Une troisième lame courbée en are dans le sens de sa longueur el de méme percée au centrenbsp;avec un trou d’un dianiètre égal a celui desnbsp;deux aulres plaques , est placée au-dessus denbsp;celles-ci. Cette courbure en are sert a contenirnbsp;un tube de verre dans lequel on renferme lesnbsp;liqueurs que l’on desire soumettre a l’examen.nbsp;Vojez fig. 5 , la forme de la plaque , et fg. 4 gt;nbsp;c. lie du tube. C’est enlre les deux premièresnbsp;lames que I on glisse les porle-objels d’ivoire,nbsp;qui contiennent les corps a examincx’jf^, o ,nbsp;pianche précédenie,n.'’i2. Ceux ci sontretenus
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^Dtre deux feuilles de lalc. A , Jig. 5, est la ^avilé dans laquelle entre Ie tube contenant desnbsp;poissons OU des fluides. Fig. 4. B, B /?g-. 5 et 4 ,nbsp;sont les petits crans qui retiennent les plaquesnbsp;entre les piliers E; fig. i,
Une rondelle en bois , avquée d’un cólé , emboiie l’arc de la lame fiig. 5; elle est nias-tiquée avec celle-ci. Son aulre face est planenbsp;s’appuie sur la partie mobile du microscopenbsp;fig. i j elle est, comme les trois autres plaques,nbsp;percée au centre d’un trou circulaire.
Un ressort de laiton ou d’acier lait en spi-rale F ,Jig. i , force toutes ces lames a s’ap-puyer contre Ie corps mobile C. Son autre ex-iréniité a son point d’appuie en B , sur l’épais-seur du corps même du microscope ; il lient lout 1’appareil en place et force les plaques anbsp;suivi’e Ie corps C , .saus perdre leur positionnbsp;lorsqu’on fait agir Ie pas de vis.
G , est i’extrémilé du microscope dans Tin-lérieur de laquelle est pratiquée un pas de vis pour j placer les diö’érentes peiites lentilles dontnbsp;il est nécessaire de faire usage.
II , est un manche qui se visse a volonté au corps du microscope , il sert a Ie tenir dansnbsp;la situation propre a 1’examen. Get instrumentnbsp;n’cst point employé dans une position verticale,nbsp;comme ceux que nous avons décrits précédent-
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ment; on présenie Ie verre concave a la lu-mière; il en est un veritable condensateur, l’objet observe est renfermé entre les deux pieces denbsp;talc dans la larne d’ivoire O, planche i2;roeil denbsp;Tobservateur est placé en G, sur la lentille.
On doit avoir sept lentilles de pouvoirs am-plifiaus , croissant par degrés suivant l’ordre des numéros. Les six premières sont en-chassées dans une petite rondeile de cuivrenbsp;OU d’ivoire , selon que Ie corps du microscopenbsp;est construit , et elles s’y vissent a volonté afinnbsp;de pouvoir les subslituer les unes aux autresnbsp;Jig. 5. Le numéro 7 , dont Ia puissance est lanbsp;plus forte, est construit comme un petit baril ,nbsp;afin qu’on puisse le tenir a la main lorsqu’onnbsp;examine des corps d’un volume plus considerable , Jig. 6. Ceite lentille peut devenir mêmenbsp;dun usage plus général en y adaptant un chapeau fort mince ,fig- 7 ,danslequel est pratiquénbsp;un troucarré d’un quart depouce. Celui-ci se doitnbsp;rencontrer exactement au foyer de la lentille;nbsp;alors si l’on applique sur le cuivre de ce chapeaunbsp;un morceau de toile ou de mousseline, et quenbsp;l’on regarde par l’autre extrémité, les fils parai-tront extrêmement grossis; on parviendra a lesnbsp;compter , et l’on jugera ainsi de la qualité dunbsp;tissu , puisque le calcul le fera connaitre d’unenbsp;manière certaine.
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est en outre nécessaire d’avoir plusieurs porte-objeis d’ivoire, et des feuilles de talc pournbsp;renfef nier entre elles les corps a examiner. II fautnbsp;encore un porie-objet de cuivre. Pour compléternbsp;collection , il doit s y irouver des pincesnbsp;Jig- p , planche précédente, et un pineeau pournbsp;ïieioyer la poussière Jig. 8, ou pour déposernbsp;Sur les talcs les gouttes de liqueurs soumisesnbsp;® 1’observation. 4 un tube de cristal scellénbsp;3 1’une de ses extrémités et que l’on bouchenbsp;avec du liège a l’autre bout ^ il sert a mettrenbsp;les divers animaux vivans , tels que les vers, etnbsp;lespetits poissons dans lesquels on veut examiner Ie cours du sang.
Tous ces objets sont renfermés dans une boite que Ton porie facilement sur soi.
Quand il s’agit de faire une observation , pla-cez Ie porte-objet qui en contient Ie sujet entre les deux petites lames I, fig, i, qui se trouve-i’ont mises dans Ie microscope au-dessous de lanbsp;plaque concave. On ne peul, dans la figure ,nbsp;apercevoir que cette dernière, lepeu d’épaisseurnbsp;des autres ne les laissant pas distlnguer quandnbsp;cllesne sont pas séparées par un porte-objet. Ayeznbsp;®oin que Ie petit anneau de laiton qui retient Ienbsp;fï'lc en place, solt tourné du cólé oppose a la len-fille : il regardera done Ie verre concave. Visseznbsp;Ie porte-kntille dont vous entendez faire usage
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enG,regardez en présentanl l’aiitre bout a la Ju-rmère,etpar lemojen du pas devis,voustrouve-rezlepointpropreavotrevue : Ia clané el la precision de l’image vous annonceront lorsque vous j serez parvenu. II est avanlageux d’emplojernbsp;d’abord une lentille qui vous présente l’objet ennbsp;entier, et ensuiie d’en substiiuer une des plusnbsp;fortes, pour en examiner successivement toutesnbsp;les portions. C’est Ie raoyen d’acquérir une ideenbsp;juste de 1’ensemble du corps et de toutes sesnbsp;parties. Quoique les lentilles les plus puissanlesnbsp;ne puissent montrer a la fois qu’un petit point ,nbsp;tel que la patte d’one puce, ou la tronipe d’unnbsp;pou, néanmoins en faisant varier doucementnbsp;Ie porte-objet, l’ceil parcourera Ie corps toutnbsp;entier et graduellement; s’il arrivait que quel-que portion nc fut |)as au point de vue, un légernbsp;mouvement de l’écrou Ie rcplacera au foyer.
Lorsque vous employez les lentilles les plus fortes , les corps doiveut être tenus très-prochesnbsp;des verres; il convient done d’avoir soin spécia-lemcnt de les en approcher, ce que vous fereznbsp;irès-aiséinent au moyen de quelques tours denbsp;vis, qui douneront un espace suffisant pournbsp;les placer.
On peut changer les iudividus qui se trouvent dans les porte-objets, et mettre ceux que l’on
desire leur substiiuer. Enlevez done avec la
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pointe du canif, Ie petit anneau de laiton qui tient les feuiiles de talc j celles-ci tombent d’ellesnbsp;*^èmes, si vons retournez Ie porte-objet. Aloi snbsp;placez entre elles ce que vous avez a examiner,etnbsp;femettez-les dans leur case , elles se trouverontnbsp;fixées de nouveau au moyen de Fanneau quenbsp;Vous y replacerez. II est done ulile d’avoir desnbsp;porte-objets de rechange, et qui ne coniien-^ont aucun corps entre leurs talcs; ils sontnbsp;•oujours prêts a recevoir les Guides, les seis,nbsp;^es poudres et les ponssières des fleurs , enfinnbsp;loute substance qu’il est seulemeut nécessaire denbsp;.poser sur Ie talc.
La cii’culation du sang peut aisément étre vue et suivie dans les queues et les nageoiresnbsp;des poissons, et dans les membranes fines quinbsp;sont entre les doigts d’une patte de grenouille, ounbsp;mieux encore dans les nageoires du lézardnbsp;d’eau. Sivotreobjet est un petit poissou, meltez-le dans Ie tube el étendez sa queue ou ses nageoires contre la paroi du tube. Si c’est unenbsp;grenouille, choisissez-en une telle qu’elle puissenbsp;èlre conteuue dans Ie tube , et avec une épinglenbsp;étendez autantque vous Ie pourrez la membranenbsp;transparente qui se trouve entre les doigts. Lors-qu’ellesera ainsi prépai'ée, etdemanière qu’au-cune deses parties ne pourra intercepler la lu-ïüière sur la place que vous prétendez observer.
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tournez Ie pas de vis et reculez Ie corps C, intro-duisez Ie tube dans la eavité de la plaque (//^. 5), ensorte que Ie tube traverse Ie microscope. IInbsp;se trouvera done dans une position verticalenbsp;lorsque vous lerez votre observation; serreznbsp;i’écrou et raraenez l’objet a la distance dunbsp;foyer , vous apercevrez alors Ie sang circu-culant dans les vaisseaux avec un mouvementnbsp;rapide fait pour ctonner.
Si r on observe des grenouilles ou des pois-sons, ce sont les lentilles des numéros 5 et 4 gt; dont il convient de faire usage j mais pour lesnbsp;lézards d’eau, il sufïit de se servir de celles nu-mérotées 5 et 6, paree que les globules de leurnbsp;sang ont deux fois Ie volume de ceux des ani-maux déja cites. On nepeut mettre en usage lanbsp;première et la seconde des lentilles pour cettenbsp;observation, paree que la grosseur du tube quinbsp;contlent les sujets , est cause que difficllementnbsp;on les approcherait a la distance focale de lanbsp;lentille.
Autre Miscroscope portatif.
Cet Instrument a une si grande analogie avec celui décrit planche 12 , Jig. A , que si nousnbsp;nous y arrêtons, c’est pourne pasparaitre avoirnbsp;isnore son existence.
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est Tine branche de cuivre fixée venicalenient sur un pied de bois B,
C , écrou de cuivre qui passe dans un trou Percé au haut de Ia branche Aj il est soudé aunbsp;flanc du microscope D, et par son moyenl’ins-*^’ument se visse a Ia branche,
E, est un miroir concave ench^ssé dans une Jioite de laiton qui repose dans l’anse G, ounbsp;est attachée par deux petits écrous F , F ,nbsp;places en face l’un de l’autre. Au centre dunbsp;demi-cercle de cette anse est une fiche de mêmenbsp;'^étal qui entre exactement dans Ie trou H ,nbsp;pratique dans Ie pled d’estal de bois ; ce ti’ounbsp;®st fait pour rccevoir cette fiche. L’anse tournenbsp;W’isontalement sur la fiche, et Ie miroir se meutnbsp;cn outre a volonlé dans une direction plus ounbsp;Dioins inclinée , d’ou il résulte , que par cenbsp;double mouvement on lui peut donner ayecnbsp;facilité , toutes les positions nécessaires pournbsp;réfléchir directemeut en haut la lumière d’unenbsp;bougie , du soleil ou d’une chandelle a traversnbsp;Ie microscope. Celui-ci est attaché perpendicu-lairement au-dessus, et c’est ainsi qu’il devientnbsp;propre a reraplacer presque en totalité celui anbsp;•louble réflexion.
Le corps de ce même instrument peut aussi fixé dans une position horisontale j et dansnbsp;situation laisser examiner les objets anbsp;1 aide d’une lumière qu’on lui oppose; c’est un
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avantagp qui lui est commun avecle microscope lt;le Wilson, et dont celui a reflexion ne jouitnbsp;pas : cela nous a encore decide a le presenternbsp;a nos lecteurs.
On ajoutc a son nlilite au moyen d’une lame de verre dont on implante une extrémiténbsp;dans le cercle I, oii Ton place les porte-objets,nbsp;et 1’autre s’elendant a quelque distance , onnbsp;posera facilement dessus des corps qui nenbsp;pourraient pas tenir sur les porte-objets ordi-nairesj de plus si Ton a une autre lame de cuivrenbsp;jaune qui puisse être atlacliée au corps memonbsp;du microscope et qui s’etende au - dessus denbsp;loute la lame de verre avec un anneaunbsp;profond, on y vissera les diflerentes lentilles:nbsp;ce sera done avec une grande fac ilite que senbsp;fera I’examen de toute sorte de corps. II faudranbsp;en outre avoir préparé un ou plusieurs trous Knbsp;dansle pied de bois pour placer lemiroir exacte-ment au-dessous des corps , afin que les rayonsnbsp;lumineux soient réfléchis sur les objets a examiner. Voy, la ƒlg. g.
Ce microscope ainsi préparé est d’un usage facile et agréable. 11 est exlrêmeraent convena-ble pour les observations dans lesquelles onnbsp;s’occupe des animalcules, ou des sels suspendusnbsp;dans certains fluides, et de la circulation desnbsp;liqueurs dans les corps vivans. II cst surtoutnbsp;important d’en préférer I’usage a celui de beau-
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coup d’autres raicro'copes , pour examiner les qui jouissent d’un certain degré de transparence , et il peut réellement influer sur l’im-puriauce des découveries.
Autre Microscope simple a pied.
l’
Les microscopes simples dont nous avons donné jusqu’ici Ia description , ont bien lousnbsp;pour objet Ie grossisseinent des corps 5 maisnbsp;'uivant la diversité des cas dans lesqucls on lesnbsp;cniploie , on en a varié la construction. Geluinbsp;dont nous allons nous occuper a aussi des cir-consiances dans lesquelles on doit en prélérer
usage.
La figure lo ,planche i5 , montre l’ensemble de sa construction ; A est son pied ou base.
C D est la souche ou lige : rexlrémilé inférieure C est en forme de colonne 5 la portion supérieure D a quatre faces planes.
EF sont deux anneaux carrés en cuivre , se mouvant ensemble sur Ia portion du pilas-ire , sur laquelle ils montent et descendentnbsp;par un mouvement simultané , paree qu’unnbsp;i^ènie écrou les unit j mais ce mouvementnbsp;®st suspendu par la pression constante d’unnbsp;ressort qui appuie contre Ie pilastre.
G est un écrou au moyen duquel la partie
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E est fixée a la tige. H est une vis de rappel a l’aide de laquelle la partie E monte ou descend par degrés. Le porte-plaline K , sur le-quel on place les corps et son porte-objet Mnbsp;se trouvent, par l’eflet de ce mouvement ,nbsp;places au foyer des lenlilles.
L, est une charnière qui serl a pouvoir im-primer au porte-platine K un mouvement hori-sontalj a l’aide duquel on met sous l’oeil de l’ob-servateur toute la portion d’un corps , saus qu’il soit besoin de toucher au porte-objet.
O, est une piece circulaire de laiton consis-sistant en deux plaques de mêine nature entre lesquelles on met six peiites lentilles , elles for-meut un eerde pres du bord extérieur. Cettenbsp;piece se meut sur une vis placée au centre, ellenbsp;entre dans une autre branche de cuivre jaunenbsp;attaclïée d’une manière Irès-solide au haut denbsp;la tige I. A I’extremile de cette branche estnbsp;soudée la plaque Q : elle a au centre un trounbsp;sous lequel passe le eerde qui porte les lentilles ^nbsp;d’oii 11 suit que chacune de celles qui sera placée au point-milieu de cette ouverture , senbsp;irouvera répondre aussi très-exactement aunbsp;centre du trou du porte-platine K , et feranbsp;apercevoir les objets situés au foyer d? lanbsp;ientille ampliflante.
R, est le inirolr qui réfléchlt les rayons de la lumière a travers le microscope.
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DE LA VUE.
^description du Microscope composé et portatif.
Les ipsirumens microscopi(iues dont nous venons de trailer sont les plus simples quenbsp;^ on puisse employer j il est nécessaire de dé-orire ceux qui ont une construction compliquee,nbsp;mojen de laquelle on obtient des effets plusnbsp;Puissans,
Figure 11 , méme planche , est l’ensemble de 1’instrumenl. A Q est Ie corps ou partie inté-J’ieure du microscope ; elle a un mouvementnbsp;de haut en bas en C D dans un corps extérieurnbsp;de bois OU de cuivre.
E est l’un des trois pilaslres qui portent l’ins-trunient. F, lame de cuivre fixée horisontale-ruent aux trois pieds , et que l’on appelle or-dinairement Ie porte-platine.
G, nbsp;nbsp;nbsp;trou placé au centre de la plaque F, dansnbsp;icquel les verres et les autres parties de l’ap-pareil sont mis avec les corps a examiner.
H, nbsp;nbsp;nbsp;miroir réflecteur.
I , pied de I’inslrument.
L est un tube auquel est vlssé Ie porte-len-Q, qui contient Ie verre amplifiant.
Lans ce microscope composé il y a en géné-gt;’al trois etquelquefois quatre verres d’employés.
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1° La lenlille ampllfiante Q ; elle renvoie en haut une image plus forte du petit objet placénbsp;au-dessous d’elle.
2° Une seconde forte lenlille B , que l’on ap-pelle lenlille oculaire, par opposition avec la première qui se nomme lentille objective, celle-ci sert a donner un champ plus large a la vision :nbsp;enfin, un second oculaire est placé prés de 1’ocilnbsp;de l’observateur rapproché en A, et sen a éten-dre encore Ie champ de i’image dans son foyer.
L’énumération d’un nombre assez grand de microscopes, variés les uns dans leurs formesnbsp;exlérieures, les autres dans leur composition;nbsp;cetie énumération , disons-nous , n’est pointnbsp;la suite d’un vain luxe de la science ,ni de notrcnbsp;part Teffet d’un désir peu réfléchi d’étaler des ri-chesses, que Ie commun des lecteurs a peu d’oc-casion d’em|doyer ce que je me suis proposénbsp;de trailer dans eet ouvrage,comme portion-pratique de l’oplique , a raremenl été offert de lanbsp;même manière a la curiosité de ceux que leurnbsp;génie ou une juste curiosité pourrait conduire anbsp;tenter de nouvelles découvertes dans cette bellenbsp;partiede la physique. Les ouvrages quiont traiténbsp;de la construction des instrumens sont ou entiè-rement scientifiques et bornés a une seule nature d’^objets , OU si d’autres matières y sontnbsp;renfermées , alors il faut consentir a étudiernbsp;des volumes entiers dont Ie nombre seul peut
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efTrayer la classe de lecteurs a laquelle nous of-ti’ons Ce iralié. Quoiqu’il ofi’re Ie résultat du ira-¦'^ad d’une grande quantité d’hommes éclairés, il ïi’est cependant que Ie vecit rapide de ce qu’unnbsp;Opticien doit savoir pourexécuier fïdèlement lesnbsp;conceptions des sav insetquelquefoismêmepournbsp;leur offrir des ressources dontils ne saisissaientnbsp;pas toute 1’élendue réelle.
l^ous oserons avancer que cette portion de lart a été exclusivement réservée a ceux domnbsp;c’étaii la profession, ou aux savans qul lesnbsp;eclairant par des calculs profonds , se bornaientnbsp;a leur en rendre Ie i-ésullal usuel. Le défaut denbsp;connaissances sur la nature des insirumens , etnbsp;leurs divers emplois, cl sur la théorie de leurnbsp;construction, rendue effrayante par les formulesnbsp;^Igébriques avec lesquelles el!e était exposée,nbsp;Voila ce qui a ceriainement empêché que lenbsp;désir de faire usage de ces inèmes instrumensnbsp;lie devint plus general. Les loisirs d’une campagne peuvent être si agréablement remplisnbsp;par des observations microscopiques, ou parnbsp;‘les experiences sur lalumièrc, que ce ne seranbsp;pus une vue fausse que d’avoir cberché a faci-liter 1’usage des instrumens qui y sont utiles,nbsp;ïels ont été mes motifs pour avoir donnénbsp;dans le corps de l’ouvrage, la description du‘nbsp;travail des verres de lunettes , et dans eet article
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la construction des microscopes. Ce sont eux encore qui me vont faire exposer une théorienbsp;abrégée du microscope double ou compose.
Du Microscope composé.
Celte espèce d’instrument consiste dans un objéctif C,12, et un oculaire E D; Ie corpsnbsp;de rinstrument est supprimé. On a seulementnbsp;grave Ie jeu des rayons lumineux relativeraentnbsp;aux verres employés. Le petit objet a, est placénbsp;a une distance un peu plus grande du verre Cnbsp;que n’est le principal foyer j il en résullenbsp;que les faisceaux de rayons qui partent d( snbsp;diflérens points de 1’objet convergent, et s’unis-sent en plusieurs lieux de lui a Bj ou l’image denbsp;Tobjet se trouvera formée. Cette image est ap-percue par l’oeil a travers l’oculaire E D • eet oculaire estmis dans cette situation afin que l’imagenbsp;B puisse se reucontrer dans son foyer, et quenbsp;Foeil SC trouve placé bien au - del a de cettenbsp;même distance, de l’autre cóté de l’ocu-laire, ensorte que les rayons de chaque faisceaunbsp;puissent devenir parallèles en sortant de l’ocu-laire, comme en D E, jusqu’a ce qu’ils rencon-irent l’oeil placé en F ; alors ils recommencentnbsp;a converger de nouveau par la puissance re-
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f^aciive des humeurs de Toeil, et après s’éti’e ^f’Oises les uns les autres dans Ia pupille , avoirnbsp;traversé Ie cristallin et l’humeur vitree, ils senbsp;fassenibleront en divers points sur larétine,nbsp;y peindront la forte image A A dans unenbsp;position renversée.
Voici quel est Ie pouvoir amplifiant de ce ttiicroscope : supposons que l’image se trouve anbsp;fois la distance de l’objet A, depuis l’objec-^*1^ C , Timage sera six fois la longueur de Tobjet.nbsp;Mais puisque I’lniage ne pouvait pas être aper-Sue distinciement par l’oeil simple a une distance nioindre de six ponces , par exemple , sinbsp;olie est vue au moyen de la lentille oculaire Enbsp;d’un pouce de foyer, elle aura done été rappro-ohee six fois davantage de l’oeil. 11 sera consé-quemment apercu sous un angle six fois plusnbsp;grand que précédemment, en sorte qu’il seranbsp;grossi de six fois c’est-a-dire six fois par la lentille objective, et six par 1’oculaire , lesquellesnbsp;lïiultlpliées les unes par les autres font un gros-sissement de trente-six fois dont l’objel se trouvenbsp;amplifié en diamètre au-dela de ce qu’il paroi-soit avoir a la vue simple, conséquemment en-oore il sera grossi en surface de 2,596 ou de 56nbsp;fois multipliée par 56.
Mais comme l’espace on cbamp de la vision est très-petii dans ce microscope, il y a en gé-
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néral deux oculaires places quelquefois l’un coutre Tautre , et quelquefois séparés par unnbsp;intervalle d’un pouce 3 avec Ie secours de cenbsp;second oculaire^le champ se trouve extrêmementnbsp;augmenté. 11 est cependant nécessaire de conve-nirque I’oljjet n’est plus aussi amplifié; mais onnbsp;en est bien dédommagé par la satisfaction denbsp;pouvoir considérer ou tout Tobjet, ou un plusnbsp;grand nombre de ses parties.
La méthode par laquelle on calcule la puissance amplifiante du microscope simple et celle du microscope composé, doit recevoir ici quel-ques nouveaux développemens. Dans tous lesnbsp;instrumens d’Optique , Ie pouvoir amplifiant estnbsp;foiïdé sur ce principe, quetoutobjet paraitpro-portionnellemeni plus grand ou plus petit, se-lon qu’il est plus ou moins éloignë de l’oeil. Ennbsp;efiét, plus il est rapproché , et plus grand estnbsp;l’angle visuel sous lequel il est apergu- et par Ienbsp;raisonnement contraire , plus il est éloigné denbsp;I’ceil , et plus l’angle est petit.
Blais comme l’oeil est préparé pour n’admet-tre de vision distincte que celle dans laquelle les rayons sont parallèles, ou du moins se rappro-cbent extrêmement du parallélisme , il fautnbsp;«onc que l’objet soit reculé a une distance tellenbsp;de Toeil , que les rayons qui s’élancent des divers points des corps considérés, arrivent anbsp;l’oeil avec une petite divergence , et se trouvent
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prochainement parallèles. Cette difference est conimunément pour les diverses vues, aiusi quenbsp;cela a été conslaié pari’expérience, de six a liuitnbsp;pouces. Ainsi done, puisqu im verre convexenbsp;i’eunit les rajoiis parallèles et les amène en nanbsp;seul point ou foyer , c’est une suite nécessairenbsp;de ce fait, que si iin objet est placé au foyer denbsp;cette même lentille que les rayons qui émanentnbsp;de cliaque point de la surface de ce corps, soientnbsp;^ leur tour réfractés parallèlement a Peel, ctnbsp;•pi’ils produisent dans son foyer une vision dis-tincte de l’objet.
Nous devons par conséquent conclure que si, ®nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;planche i5 très-petit objet, se trouve
placé au foyer de Ia lentille b , dont la distance focal e est d’un pouce, l’oeil placé en B aura unenbsp;Vision très-distincie du corps regardé, Ceci ayantnbsp;lieu a une distance six, sept ou liuii fois plusnbsp;rapprochée que celle a laquelle Poeil pouvaitnbsp;jouir d’une vision nette, il faut done que I’ob-}et paralsse autant de fois plus gros qu’a la vuenbsp;simple , il aura done été amplifié pour touicsnbsp;ces vues de six ou sept fois son volume , tantnbsp;en longueur qu’en largeur.
Mais toutes les surfaces sent grossies en prO'^ portion du carré de leurs longueurs ou cótés ,nbsp;c’est pourquoi les surfaces des corps sont am-plifiées, trentegt;six fois, quarante-neuf fois ou
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soixante-quaii'e fois par une lentllle d’un pouce de distance focale. II suit de celte vérilé que Ianbsp;masse de tout Ie corps, ce que Ton nomme ennbsp;nn seul mot, sa solidité, sera amplifiée en proportion du cube des cótés ou longueurs. Ceuxnbsp;qui ne seraient pas familiers avec cette manièrenbsp;pourtant vraie, de considérer les corps, devrontnbsp;faire alleniion qu’ils önt trois dimensions, lanbsp;largeur, la longueur et la profondeur. Chacunenbsp;d’elles se trouvant rapprocliée de 6 pouces pournbsp;la moindre vue, il s’en suit nécessairement quenbsp;I’objet eniier parailra 216 fois plus gros pournbsp;cette mème espèce de vue, trois cent quaranie-neuf fois pour celle de sept pouces, et cinq centnbsp;douze fois pour celf; de buit pouces : ces troisnbsp;nombres étanl Ie résultat de 6,7 et 8 multipliesnbsp;deux fois par eux-mêmes, la première multiplication donne 36, la deuxième 216 et ainsi desnbsp;autres.
Si la lentille. B, n’avait qu’un demi-pouce de foyer de distance, les longueurs des corps seraient amplifiées du double , les surfaces quatrenbsp;fois plus, et la solidité buit fois. Si la lentille Bnbsp;a son foyer seulement d’un quart de pouce , lesnbsp;longueurs sont amplifiées de quatre fois, c’est-a-dire, qu’elles paraitraienl avoir 24, 28, ou 32 foisnbsp;plus d’étendue qu’a l’oeil nu; les surfaces seraientnbsp;grossies de seize fois, elles paraitraient done
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avoir 5']6 fois de plus pour mie vue de 6 pouces^ le corps au tola! serait amplifie de soixaiite-lt;luatre fois de plus que par une lentille d’unnbsp;pouce ; il paraitrait 13,824 fois plus gros.
Supposons que le foyer d’une lentille se foouve n’être que d’un lo® de pouce, la longueur du corps paraitra soixante, soixante-dixnbsp;ou quatrc-vingt fois plus considerable; nousnbsp;®xposons la progression des trois vues; les surfaces seront aggrandies 3,6oOj 4590*^, ou6,400nbsp;fois, et la solidite en masse totale , 216,000,nbsp;343,000, ou 5i2,ooo fois.Tel sera le grossisse-inentdu corps d’une mite, etdeses ceufs, relaii-venient a ce qu’elle paraissait être a la \'ue ,nbsp;réduite a ses propres forces , pour des distancesnbsp;de 6, 7 ou 8 pouces.
En suivant cette méthode , on peut calculer le pouvoir amplifiant de lentilles qui n’auraientnbsp;qu’un douzieme , un treizieme , un quatorziemenbsp;et même un quinzième de pouce de distancenbsp;focale, car il est possible d’en fabriquer denbsp;telles , mais on ne peut en faire usage que très-difficilement. Au moyen d’une lentille d’un Irei-zieme de pouce de foyer, la longueur est empli-fiée de 3oo fois , la surface de 90,000 , et la soli-dité en masse entière de 27,000^000 fois. Toutenbsp;cette marchc du calcul se Irouve renfermeenbsp;dans le principe suivant, c’est que prenant pournbsp;distance de vision distincte 8 pouces, ou 96
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lignes, et la divisant par la distance focale de la lentllle, supposée êlre un pouce ounbsp;12 lignes, on a pour produil ou quotient, Ienbsp;grossissement de la longueur, qui est 8; celui denbsp;la surface qui sera amplifiée 64 fois , nombrenbsp;carré de 8j et enfin Ie corps entier, ou solidité,nbsp;qui Ie sera de Sia fois, produit de 64 par 8 ;nbsp;c’est ce que l’on nomme Ie cube d’uu nombre.nbsp;11 faut dans les sciences des expressions abré-gées •, inais lorsque je m’en sers, j’ai soin de lesnbsp;éclaircir en employant concurremmeut la languenbsp;commune, et tel a été mou dessein en placantnbsp;k la suite du traitéce Dictionnaire Analytique.
C’est dans Ie microscope composé que ces énormes puissances amplifiantes peuvent sur-lout se rencontrer, et êlre portées aussi loinnbsp;qu’on Ie desire. On parvient a les apprécier denbsp;la manière suivante. Soit C , la lentille dans sonnbsp;porte-lentille Q, fig. 11 3 si done Ie petit objetnbsp;Jig. i3, est placé sur Ie porte-platine enG, unnbsp;peu au de!a de la distance focale, alors il seranbsp;formé par celte lentille C une forte image S S,nbsp;dans la partie supérieure du microscope, etnbsp;cette image est vue a travers l’oculaire GH, dansnbsp;son foyer, qui est plus bas en O (i).
Mainlenaiii il est facile de compreudre que
(i) La fig. i3 moiitre la marche des rayons dans Ie microscope, fig. II.
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V* nbsp;nbsp;nbsp;•
* image S S , surpasse autant de fois la grosseur
l’objet a, que la distance b B excède la liisiance b a,h. compter depuis la lentille. Suppo-sons done l’image S S augmeiilée six fois denbsp;plus que l’objet a •, si elle est vue par la lentillenbsp;H d’unpouce de distance locale, l’image S Snbsp;paraitra être au moins six fois plus forte, et ennbsp;iionséquence l’objet a sera grossi de six fois
, Ou 36 fois en longueur, ou 36 fois 36 ou i2q6 fois en surface, de 56 fois 1296 ou 46,656nbsp;1'iis dans toute sa masse. INéanmoins avec cesnbsp;gfandes puissances amplifiantes, la lenlille b nenbsp;peu pas avoir moins d’un demi-pouce de distance focale pour la plus petite espèce de microscopes de poche composes. Mais puisquenbsp;avec une seule lenlille oculaire g h , la vision anbsp;un si petit champ, on est oblige d’en employernbsp;deux, e’est-a-dire, B et D 5 le premier oculaire contracte I’image S S et en forme unenbsp;autre moindre M, laquelle est apercue aunbsp;nioyen de I’oculaire D. Maintenant on peutnbsp;prouver que ces deux lentilles doivent jouir d’unnbsp;pouYoir amplifiant egal a celui qui est cause parnbsp;le seul verre GH, et cela d’après cette regie, quenbsp;leur distance soit égale a la diflereuce de leurs longueurs focales, et leur pouvoir amplifiant equi-’'^audra a celui d’une lentille dont la distance fo-caleestlamoitiéde cellede laplns grandelentiilenbsp;B.
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Supposons par exemple que la longueur fo-cale de la lentille B, soit de deux pouces et demi et celle de la lentille D d’un pouce. Sinbsp;done leur intervalle est d’un pouce et demij leurnbsp;pouvoir amplifiant réuni se trouvera égal anbsp;celui d’uue lentille simple GH, dont la distance locale sei’ail d’un pouce un quart qui égalenbsp;la moilié de celle de la lentille B. Au moyen desnbsp;deux lenlilles oculaires, les rayons convergentnbsp;dansl’oeil au foyer compose F,beaucoup moinsnbsp;affecté ainsi par les erreurs que produit l’aberra-lion des rayons, aberration provenant de leurnbsp;différente réfrangibilité et de la figure des verres.
Focal. Ce mot, que nous avons été obligé d’employer assez fréqueminent dans Ie coursnbsp;de l’arlicle précédent, et qui se représenteranbsp;dans quelques autres , a d’autant plus besoinnbsp;d’etre défini que la plupart des dictiounairesnbsp;l’omettentj dans Ie sens au moins oünous l’em-ployons en optique. Nous l’avons fait a l’exem-ple de plusieurs auteurs, qui l’ont consacré anbsp;exprimer la force ou la longueur du foyernbsp;d’une lentille, ou d’un miroir, enfin d’un instrument quelconque d’optique servant a fairenbsp;converger les rayons lumineux.
Micromètre. Instrument destine a mesurer la distance cjui se irouve entre les diverses portions d’unmême objet. Nousne donneronspoint
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la description du micrometre employé pour KtCfiurer Ie foyer des leiitilles. Cet instrumentnbsp;gt;se irouve grave avec Ie plus grand détail dansnbsp;Ie cahier des arts et métiers j imprimé par l’Aca-déinie des Sciences, contenant la descriptionnbsp;d’un microscope. INous rappellerons seulementnbsp;une observation de M. Ie due de Chaulnes, au-leur de celte description , paree qu’elle s’ap-plique non seulement au micromèire qu’il dé-erit, mais encore a la méthode que 1’on doitnbsp;^lettre dans les observations microscopiques.nbsp;C’est qu’il faul loVsque l’on observe, et que 1’onnbsp;cherche Ie point juste oü l’objet paraitra Ie plusnbsp;öet, dans Ie cas cllé, ce sont des poussièresnbsp;d’ailes de papillon; il faut, disons-nous, com-inencer par meitre l’objet a la plus petite distance : puis faisant mouvoir Ia vis de rappelnbsp;avec une extréme lenteur, s’arrêter au premiernbsp;endroit oü Ie corps parait passablement nel 5nbsp;on prend note de ce point, puis on continuenbsp;a faii’e jouer la vis jusqu’a ce que l’on aper-^oive que la nette té commence ü se perdre jnbsp;uet autre point doit encore êire remarqué jnbsp;^lors prenant un milieu enlre les deux pointsnbsp;observés, on a assez précisément celui de lanbsp;plus grande nelieté.
On nomme aussi micrometre une vis de ^'^Ppel qui est placée au quart de eerde mural
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de la lunette on telescope astronomique j la grande u till té dontelle est pour l’usage de eet instrument, les precautions qu’il faut prendre pournbsp;porter sa construction a l’éiat Ie plus parfait, senbsp;trouvent détaillées très-soigneusement dans lanbsp;description des instruniens d’astronomie , parnbsp;M. Monnier (arls et métiers de V Jlcadémie desnbsp;Sciences)-, nous rappelons seulement ces es-pèces de micrometres dans eet article, afin quenbsp;HOS lecteurs aient une idee de tout ce qui con-cerne eet instrument mais ceux dont nous venous de parler e’ont point d’application auxnbsp;observations microscopiques, et e’est de celles-ci dont il convient que nous nous occupionsnbsp;principalement.
Le grossissement d’un corps, au moyen de verres amplifians, met sous les yeux de Tolwer-vateur des parties qui sans cela eussent echap-pees a ses regards : mais il est souvent utile,nbsp;quand on est parvenu a voir ce que Ton ne con-naissait pas, d’en faire la comparaison avecnbsp;quclqu’autre chose qui nous était connu : telnbsp;est le but du micrometre. On a employé surtoutnbsp;la comparaison avec des mesuros déj a appréciées.nbsp;Leuwenhoëch observait avec soumh roscope unnbsp;grain de sable de mer, dont cent mis en contact sur une ligne droite , donnaieut un poncenbsp;de longueur j comparant ensuite un petit animal
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corps quelconque qu’il posait pres de ce grain de sable, il concluait quel était Ie rapportnbsp;C-xistant entre Ie grain el Ie corps observe : sup-posons qne ce fut la douzicme partie du dia-niètre d’un grain de sai)le, il en résultait que lanbsp;Surface était i44 moiudre, et la soliditénbsp;gt; 728 fois.
Nousne nous arrêterons point sur la méthode du docteur Hook, paree qu’elle joint a la diffi-cuiié de l’emploi Ie vice d’etre souvent hmiive,nbsp;Ou du moins très-incertaine : c’est d’avoir unnbsp;ceil sur la Icntille, et de Pauire, de legardernbsp;sur une échelle placée a cóté de I’insirument,nbsp;et d’y porter les pointes d’un compas sur unnbsp;uombre de divisions qui paraisse égaler lanbsp;grandeur de l’objet.
Le docteur Jurin areconnu la grandeur réelle des globules du sang humain par la méthodenbsp;suivante qui est fort ingénieuse. 11 prend un filnbsp;d’argent très-délié j il en enveloppe un corpsnbsp;cylindrique, une aiguille, par exemple : lesnbsp;loui’s du fil sur l’alguille ne doivent laisser en-Ir’eux aucun intervalle; il faut s’en assurer ennbsp;employant le microscope • on mesure alors avecnbsp;un compas dont les pointes sont très-fines l’in-'crvalle qui se trouve entre le premier et le der-oier tour du fil d’argent, et l’on en compte lenbsp;oombre. On porte ensuite le compas sur une
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ëchelle divisée par centlème de pouce, et 1’on determine a combien de cenlièmes répond Ienbsp;diamèlre du fil , en employantla regie suivante:nbsp;Supposons qu’i! y ait 5o tours, et que Ie com-pas marque 100 sur rtWielle , c’est-a-dire unnbsp;pouce : on divise les 100 nombres de I’echellenbsp;par 5o , qui est celui des tours, et Ie produitnbsp;2 indique que Ie diamètre du fil est de deuxnbsp;centièmes de pouce. Le fil est alors coupé ennbsp;inorceaux de longueur commode pour êtrenbsp;places sur les porte-objets , et soumis a l’obser-Tation. A cóté du fil, on pose le corps dontnbsp;on veut comparer le yoluine et le determiner.nbsp;L’image du corps j et celle du fil se présententnbsp;a la fois a l’observateur; la seconde lui élantnbsp;connue , il determine facilement dans quel rapport elle se trouve, soit en plus, soit en moins.nbsp;Ce fut par cette méthode que ce savant, quinbsp;employait un fil dont le diamètre était constaténbsp;être uil 485“ de pouce, vérifia que celui d’unnbsp;globule du sang était quatre fois moindre, en-sorte qu’ileut été nécessaire de ranger ig4o globules en ligne droite , et tous en contact, pournbsp;faire la longueur d’un pouce.
Lorsque le corps comparé est opaque, le fil d’argent se place au-dessus j mais s’il est transparent, le fil est mis au-dessous. Les astro-nomes se servent d’unc autre espèce de micro-
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ï^ièire pour raesurer Ie diamètre des astres j il consiste a renfermer Timage de l’astre entrenbsp;deux fils que l’on peut éioigner ou rapprochernbsp;9 volonté. M. Auzout, ingénieur francais, estnbsp;1’auteur de ceite méthode.
On voit par tout ce qui vient d’etre dit, qu’il a élé fait de grands efforts pour par-venir a mesurer les grosseurs respectives desnbsp;ditïérens corps, et pour coimaitre dans toutesnbsp;leurs dimensions, ceux qui , sans Ie secoursnbsp;des verres amplifians, échapperaient a notrenbsp;connaissance. II y a eu encore une méthodenbsp;pi’oposée : nous allons en rendre comptenbsp;avec quelque détail, paree qu’elle est très-fa-ede a mettre en pratique.
Ce micrometre n’est rien autre qu’un porie-platine, c’est-a-dire ce qui supporte les corps que l’on observe; il est mis en mouvement parnbsp;une petite vis qui a un index , et celui-ci passenbsp;sur un eerde gradué. Dans tous les micrometres , la piece la plus importante est une visnbsp;tl ès-déliée, et dont les pas soient de la plusnbsp;grande régularité. Cette vis fut d’abord mise aunbsp;foyer de l’oculaire D.j^g-itreiS, planche i5,nbsp;it l’endroit précis ou l’image M se trouve for-tïiée. Mais il a été apercu que dans cette placenbsp;donnait de l’embarras pour reconnaitre etnbsp;t^dculer les dimensions. C’est pour cette raison
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qu’elle a élé appliquée auporte-platine, ou plus véritablement a l’objet lui-mêmej cette ma-nière d’en user a rendu ce micrometre très-fa-cile , el d’un usage plus general.
La partie supérieure du microscope qui ren-ferme la lenlille D , a un fil tres - fin dans son foyer. Cliaque pariie de l’image M, peutnbsp;s’appliquer a ce fil par l’effet de la conslructioanbsp;de la portion supérieure de ce microscope.nbsp;Le corps ayant done été placé de la manièrenbsp;convenable sur le porte-platine, on met la visnbsp;en mouvement jusqu’a ce que l’image de l’objetnbsp;ait passé dans toute sa longueur et toute sanbsp;largeur sous le fil; alors la totalité de ses dimensions se trouve bien coimue. Ainsi dans lanbsp;longueur d’un pouce, le nombre des fils dunbsp;pas de vis est de cinquante et celui des divisionsnbsp;sur la plaque circulaire de vingt, il en résultenbsp;done qu’un pas de vis ou un tour mesure lanbsp;cinquantième partie d’un pouce , el qu’unenbsp;division sur le eerde représente le vingtièmenbsp;d’un cinquantième , c’est-a dire, Ia millièmenbsp;pai’tie d’un pouce. Ce micrometre sera done ex-irêraement convenable pour mesurer les petitsnbsp;corps , OU leurs plus petites parlies jusqu’anbsp;la millième partie d’un pouce.
Si le corps observe est une mite , et que l’on veuille en déterminer la longueur, on la pla-
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sur un porte - objet et celui-ci sur Ie porte-platine d’une manière telle que Ia milenbsp;püisse être mue en longueur dans Ie sens denbsp;vis • alors pla^anl Ie lil a angles droits avccnbsp;elle , on fait toucher I’image de ce petit animal tres -exaclement par une des extrémilés.nbsp;fout étant ainsi préparé , on tourne la visnbsp;jusqu'a ce que 1’image ait passé dans loule sanbsp;longueur sous Ie fil. On compte les tours , etnbsp;supposant qu’il s’en trouve quatre , et quatorzenbsp;divisions d’un cinquième , les quatre tours etnbsp;ics quatorze divisions donnent quatre cinquan-tiènte OU quatre-vingt niillièmes, les quatorzenbsp;divisions répondant a quatorze millièmes ; ainsinbsp;Ia toialiié de la longueur de Tanimal sera trouvéenbsp;quatre - vingt quatorze millièmes parties d’unnbsp;pouce, ce qui en fait presque la dixiènie pariie.
Donnons un second exemple : on a desiré mesurer la grandeur d’un oeuf de mite; il a éténbsp;nécessaire d’employer un tour complet de lanbsp;vis , et trois divisions sur Ie eerde pour fairenbsp;passer compleitement 1’image sous Ie lil. Alorsnbsp;une revolution de la vis étant un cinquan-tième ou vingt millièmes, et trois divisions équi-valant a trois millièmes , Ia longueur totalenbsp;de eet oeuf équivaut a vingt- trois millièmesnbsp;parties d’un pouce; il fauclrait done rangernbsp;quarante-quatre de ces ceufs en droite ligne, ct
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qu’ils se touchassenl , pour couvrir a peu-près
un pouce en longueur.
JN’ous devons ajouter ici que ce micrometre peut s’adapter facilemenl au microscope solaire.nbsp;11 suffit de tirer une ligne très-déliée sur lanbsp;toile ou feuille blanche qui recoil l’image, etnbsp;que rexlrémité ou limbe de celle ci soit placéenbsp;de facon a toucher cette ligne : alors faisantnbsp;jouer la vis , l’objet sera niesuré par millièmesnbsp;parties de pouce.
S’il est un plaisir pour les laborieux amis de la nature , qui consacrent a l’étude des mer-veilles de la creation leur tems et leur fortune,nbsp;c’est sans doute celui de posséder un moyennbsp;assure d’obtenir la connaissance d’une vériténbsp;jusqu’alors restée hors de leur domaine. Quelnbsp;pouvoir plus flalteur a exercer sur la naturenbsp;que de la forcer, d’après menie sespropres lois,nbsp;a donner la mesure fidele d’un corps qu’ellenbsp;avait pour ainsi dire mis hors de la portee denbsp;nos organes ; de quelle admiration n’est-on pasnbsp;saisi en comparant les grandeurs respectivesnbsp;quise trouvent enire des cox'ps de mème genre ,nbsp;par exemple entre les animaux ?
Que nos lecteurs nous permettent de leur présenter ici un calcul des grandeurs comparéesnbsp;de Tteuf d’une mite et de celui d’une aulruche ,nbsp;ils en saisiront plus facilement Tétonnant
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gnons élait divisée par des lignes Irès-distinctes, et assez rapprochées pour seryir de terme denbsp;com; araisoii aux objcts microscopiques. Cesnbsp;pellicules sont, dit-iJ, transparentes, leurs divisions disiinctes et tres - rapprochées , ensortenbsp;qu'iin cinquième de Jigne peut ètre mesuré avecnbsp;precision. Mais il est fócheux que la suite denbsp;cette observation qut porie avec elle un grandnbsp;intérêt, ainsi qu’on va Ie voir, ne soit pas expo-sée avec plus de détail; il eul fallu spécifier lanbsp;nature dela plante bulbeuse, désignée seulementnbsp;par Ie terme génériquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, et faire con-
naitre la manière d’extraire et de préparer cette pellicule. Si nous témoignons tant de désirnbsp;d’etre mieux instruits, c’est que l’espèce de micrometre dont nous allons parler, et qui tientnbsp;lieu de celui-ci, esld’une très-difficilcexécution,nbsp;ce qui en augmente Ia valeur.
On pi'end un morceau de glacé ou carré, OU circulaire , et parfaitement poli, sur lequelnbsp;on trace avec la machine a diviser des lignesnbsp;qui se croiseiit dont Ie rapprochement estnbsp;tel qu’il donne des i44® de pouce , la ligne s’ynbsp;Irouvant divisée par douzièrne. Outre la fidéliténbsp;cjuele iraitdoit nécessairement avoir, ilfautévilernbsp;qiu; les bords ne soient couverts de pelites ba-vures qui rendraient la mesure inexacte , el l’ob-servation incertaine,parlebt'isemenldes rayons
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tiaversant la glacé rencontrcnt ces places '^épolies. Cet incoiivénie.ni se i’épète assez sou-¦''cnt en travaillant ce mici’omèlre , il en occa-.nbsp;sionne la valeuv. Le nombre de divisions de lanbsp;Pcdicule des oignons, n’aurait pas sans doutenbsp;^cUe conslanle régulaiilé qui ferait renconlrev'nbsp;nombre tonjours égal; mais il suffirait denbsp;determiner quelle quantile de mailles répon-di'ait a une ligne , et dans nos mesures actuellesnbsp;^^nclques millimèti'es, pour porter unjugementnbsp;Assure sur la grosseurd’un corps microscopique.
Oculaire. C'est le verre qui se trouve le plus prés de Toeii dans les lunettes.
Objectif. C’est le verre qui dans la lunette le plus pres des objets a considérer.nbsp;Télescope d réjlexion. Instrument d’astro-nomie ayant une grande puissance amplifiantenbsp;et auquel on doit les plus belles découvertesnbsp;faites de nos jours. On y emploie des miroirsnbsp;métalliques.
11 est nécessaire de commencer par exposer ^^ornment les rayons de lumière sont affectés ennbsp;passant a travers des verres concaves et en lom-t*ant sur des miroirs de cetie inéme forme.
Quaud des rayons paralièles comme a , b, c , d^gt; f, g.b,/i^. iquot;® , plancbe i o, passent direc.*nbsp;tenaeni a travers le verre A , B, dout les deuxnbsp;f^ces som égalemenl concaves , ils divergen-t
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api’ès leur passage comme s’ils étaient vcnus Hu point rayonnant C , au centre de la concaviténbsp;du verre j ce point est appelé Ie point négatifnbsp;OU Ie foyer virtuel du verre; ainsi done Ienbsp;rayon a B , après son passage dans Ie verre A,nbsp;prendra la direction , k 1 , comme si Ie pointnbsp;de son depart avail été en C , et qu’il n’eütnbsp;point renconiré de veri’e sur son passage; Ienbsp;rayon b , aura la direction m, n, et Ie rayonnbsp;c prendra celle o , p ; Ie rayon C , quinbsp;tombe directement sur Ie milieu du verre nenbsp;soidï're aucune refraction en Ie traversanl, malsnbsp;continue sa route en ligne directe comme s’ilnbsp;n’y avail point eu de verre dans son chemln.
Si Ie verre avait seulement été concave d’un soul cólé et que de l’autre il fut plan, les rayonsnbsp;auraient diverges après leur passage commenbsp;s’ils fussent partis d’un point rayonnant placénbsp;a une distance double de celle a laquelle Ienbsp;point C est sltué du veiTe ; c’esl-a-dlre, commenbsp;si Ie point rayonnant avait été a la distance denbsp;tout Ie diamètre de la concavité du verre.
Si des rayons 1 ombent sur ce verre dans un direction plus convergente que ne se trouvenbsp;être Ia divergence des rayons parallèles a leurnbsp;sortie de ce même verre , ces premiers conti-nueront de converger après leur passage, raaisnbsp;ils ne se réuniront pas aussi promptenient que
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* ils n’eussent pas rencontre le verre. IIs s’in-cliueront du cóté vers iequel lis eussrnt .’iver^és fussent tombés parallclement sur le verre.nbsp;Les rajons f et h , prendron*^ une directionnbsp;eonvergeiue du cóté du bord B , et cetienbsp;'^ii’eciion deviendra plus convergente dans lanbsp;^Qute , que la divergence des rayons parallelesnbsp;^ considerable a leur sortie 3 ces rayons fnbsp;lt;^oniinueront done de converger apres leurnbsp;P^issage quoique dans un degré moiudre quenbsp;pféccdemraent, et se réuniront en I, tandis quenbsp;s ds n’eussent pas liaversés le verre ils se seraientnbsp;^ejoints en i.
Lorsque des rayons paralleles comme d f, ®gt;C,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1, c, fig. 2 , tomlienl sur
iniroir concave A B , Iequel n’est pas transparent, mais a seulement sa surface A b B, d’un poli vif, ils seroni reflcchis en arrière et re-lourneront converger au point m, e’est-a dire,nbsp;^ la moitie de la distance qui existe entre lanbsp;surface du rairoir el le point C , centre denbsp;la concavite. En eflet, ils seront réfiéchis eunbsp;faisant un angle aussi grand avec la ligne perpendiculaire a la surface du miroir que celuinbsp;^'^us Iequel ils y sont tombés relativemen' anbsp;cetie même liene , mais chacun d’eux en la
• nbsp;nbsp;nbsp;Ö '
croisant, Ainsi , que C soil le centre de con-du rairoir A, b , B, et que les rayons pa-
-ocr page 70-ra Hè les d, f, a, C , m,b, e, J, c, lombenl sur lui aux po'nts a , b , c •, tirez les lignes C , i, a , Gnbsp;mb, et C h c , du centre C a ces points, etnbsp;touti^s CCS lignes seront perpendiculaires a lanbsp;surface du miroir paree qu’elles y arriven t commenbsp;autant de rayons partant du centre. Tracez Tanglenbsp;Cab, egal a Tangle d a C , et tirez Ta ligne a ,nbsp;m , b , qui sera la direction du rayon d, f, a ,
• après qu’il a etc réfiéchi au point du miroir j de sorte que Tangle d’incidence d a C se trouvenbsp;étre égal a Tangle dé reflexion C a b , les rayonsnbsp;faisant des angles égaux avec la perpendiculairenbsp;C i, a, sur ses cólés opposes :
Tirez aussi la perpendiculaire C , b, c, jusques au point c, on Ie rayon e, 1, c, toucbele miroir ,nbsp;el ayant tracé Tangle G , c , i égal a Tangle Gnbsp;c , e ; tirez la ligne c , m , i, qui sera la coursenbsp;du rayon e , 1, c , après qu’il a élé réflécbi parnbsp;Ie miroir.
Le rayon C , m, b, qui passe au centre de la concavité du miroir et qui le frappe en b,nbsp;lui est perpendiculaire , c’est pourquoi il estnbsp;réfiéchi par lui en arrière dans la même direction,nbsp;exceplé seülement qu’elle est en sens inverse ,nbsp;b , m , G.
Tous ces rayons réfléchis sc rencontrent au point m , et c’est la que 1’iniage du corps quinbsp;laiice les rayons parallèles d, a , G d, e c, se
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ti’Oüvera forniée. Ce point est distant du miroir une proportion egale a la moitié du rayonnbsp;^5 til, c, qui est celui qui frappe Ie centre de la
Les rayons qui parient d’un corps celeste peuvent être considérés comme étant paralli lesnbsp;^ la lerre j c’est pourquoi 1’image di 1 ohjet seranbsp;forniée en m , quand la surface rélléchissanlenbsp;•iit ïniroir concave est tournee directcmcnt versnbsp;^tibjetj ainsi Ie foyer des rayons parallèles nenbsp;Sera pas au point central de la concaviié dunbsp;miroir. niaisa moitié chemin dupoint de centrenbsp;du miroir.
Les rayons qui au contraire émanent de quelque objet terrestre éloigné, sont presquenbsp;parallèles au miroir, mais non paseutièremeutjnbsp;ds sont comme dlvergens vers lui eu faisceauxnbsp;séparés ; ou comme s’ils étaient des ruisseauxnbsp;de rayons s’écoulant de chaque point du cóténbsp;de Tobjet vers Ie miroir : telle est la cause quinbsp;les empèchede converger a la distance moyennenbsp;du rayon de la concavllé, et de sa surlace ré-fléchissante, lis seront portés dans un plusnbsp;grand éloignenient et en points séparés. Plusnbsp;1’objet regardé est proebe du miroir , plusnbsp;mêmes points se trouveront éloignés denbsp;celui-ci; ils formeront une image inverse qninbsp;P^raiira comme suspendue dans l’air. L’oeil
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qui relativement au miroir , se trouvera placé au-delad’elle ladislinguera très-bien ,il la verranbsp;absolument pareille au corps même,et toutaussinbsp;distincte que celui-ci.
Soit A c B la surface réfléchissante du miroir, figure 3 , planche lo dont Ie centre de concavité est en C et l’objet D E, placé dansnbsp;une situation droite au-dela du centre C. Sonnbsp;extrémité supérieure D enverra des faisceauxnbsp;coniques de rayons divergens a chaque pointnbsp;de la surface concave du miroir A c B. Afin d’é-viter la confusion, on a seulement expriménbsp;dans la figure trois rayons de ce faisceau D A ,nbsp;Dc, D B.
Du centre de la concavité C, tirez les trois lignes droites C A, C e, C B, qui touchent Ienbsp;miroir dans les mêmes points, oii les rayons dé-criis Ie frappent, et toutes ces lignes se trouve-ronl èire perpendiculaires a la surface du miroir. Tracez l’angle C, A, d , égal a Tanglenbsp;D A C , et tirez la ligne droite A d pour mar-quer Ie cours du rayon réfléchi D A: faitesnbsp;Tangle C c d, égal a celui D c C, et tirez unenbsp;ligne droite c d^ pour Ie cours du rayon réfléchi D d^ tracez encore Tangle C B d égal anbsp;Tangle D B C , et tirez la ligne droite B d, pournbsp;Ie passage du rayon réfléchi D B : tous cesnbsp;rayons se rencontreront au point dj ils y
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DE LA VUE. nbsp;nbsp;nbsp;44*
’’nieront rextrémlté d , de I’image renver-e d semblable a rexlrémité D de i'objet D E.
Si lesfalsceaux de rayons E f, Eg, Eh, sont *^ouiiniies aussi jusques a la surface du miroir.nbsp;Si leurs angles de reflexion sont tracés égaux anbsp;^eiix d’iucidence, comme il vient d’être dit pournbsp;faisceau D, alors ceux-ci se reiicontrerout aunbsp;point e par I’elFet de la reflexion , 11 y forme-*’ont 1’exlrémité de I’iraage e d, semblable anbsp;^ extréinité E du corps D E.
Chaque point intermédiaire entreD E, envoie ^tissi sur toute la surface du miroir des faiscenuxnbsp;de rayons, et chacun de ces rayons est réfléchinbsp;de la mème raauicre, et coincide dans lous lesnbsp;points qui correspondent a ceux de l’émission ,nbsp;Cela toujours d’apres la regie invariable de 1’an-gle de reflexion égal a celui d’incidence j ensortenbsp;que chacun d’eux formant iineparlie séparée denbsp;1’iinage , la reunion de ces parties fournira unenbsp;image continue entre les extrémités c d. 11 ennbsp;resuliera done que toute entière elle se trouveranbsp;formee, non pas au point i qui est la moitie denbsp;distance existant entre le miroir et le pointnbsp;de centre e de la concavité : mals un peu plusnbsp;entre i et le corps D E j de plus elle senbsp;iroiivera renversée , ce qui est I’effet du eroise-ïïient des rayons.
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II a fallu nous étendre sur ces prélimiuaires pour niieux faire comprendre, comment l’i-mage esl formée par Ie grand mii’oir concavenbsp;du telescope a reflexion , et rend re ainsi plusnbsp;claire la description de cet instrument.
Lorsque Tobjet est plus éloigné du iniroir que ne se trouve l’être le point de centre de la concavity C, I’image sc présente moins forte quenbsp;Fobjet même, et elle se place, entre I’objet etnbsp;le miroir; mais si au contraire I’objet est situenbsp;plus proche du miroir , que tie 1’esl Ic centre denbsp;la concavité, I’image se mdulre pluséloignée etnbsp;plus grosse.
SoitDE , Tobjei , e d en est Timage, car plus le premier s’éloigne du miroir , plus la seconde s’en rapprochera. Le contraire a lieunbsp;quand les fails sont dans un ordre inverse j ainsinbsp;Fobjet etantpius prés, ce sera I’image qui de-viendra plus éloignée. Ce pbénomène a pournbsp;cause la divergence plus ou moins grande desnbsp;faisceaux des rayons cnvojes par I’objet. Ennbsp;eff'et , moins ils divergent et plutot ils se reuni-ront en un point par la reflexion ; plus aussinbsp;4eront-iIs divergens, plus ils seront réfléchisnbsp;loin avant de se reunir.
Si le rayon ou demi-diamètre de la concavité du miroir, et la distance a laquelle s’en trouve
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^ objei sont coniius , on sanra par la regie sui-Vante a quel éloignement du miroir Timage est pJacée ; divisez Ie produit de la distance et dunbsp;*'flyon , par la double distance donnée en mainsnbsp;Ie rayon , et Ie quotient est la distance
clierchée.
¦ Si l’objet est situé au centre de la concavité 'iu miroir , l’image et l’ubjet coïncideront et se-^ont égaux en masse.
Une pei'sonne qui se place directement devant tui grand miroir concave, mals au-dela du centre de sa concavité, apercevra sa propre imagenbsp;en l’alr enlr’elle et Ie miroir, mais dans une position inverse , et d’une grandeur moindre. Sinbsp;elle étend la main vers Ie miroir, celle de 11-ïuage paz'ailra s’avancer el se réunir a la sienne.nbsp;EU e sera d’une grandeur egale, quand elle auranbsp;atlelnt Ie point de centre de la concavité , et ilnbsp;semblerait qu’11 lui serait possible de prendre lanbsp;main de sa propre image; si l’on continue denbsp;la porter au - dela du point de centre, ceiJenbsp;de l’image traverscra la main tendue et viendranbsp;se placer entre Ie corps et cette main. Si cettenbsp;personne la tend d’un cóté, celle de l’i-Uiage SC touniera vers l’autre, en sorte qiie denbsp;tel cóté que Ie mouvement s’eff’ectue , rimage Ienbsp;*'épétcra , mals en sens contraire.
Quelqu’un placé de cóté n’apercevra rien de
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rimage, paree que nul des rayons réfléchls qui la forment ne pénètre dans son ceil.
Qu’un feu brillant soit allumé dans une chambre spacieuse, et que I on place une tablenbsp;d’acajou bien polie proebe de la muraille a unenbsp;bonne distance de la cheminée et devant unnbsp;grand miroir concave , qui lui-même sera situénbsp;de manière a réflécbir la lumière du feu a sonnbsp;foyer sur cetle table. Si une personne se tientnbsp;du cóté de celte table, elle n’y apercevra qu’unnbsp;long faisceau lumineux , mais qu’elle s’en éloi-gne a une certaine distance en se portant dunbsp;cóié du feu, saus êlre cependant entre Ie feunbsp;el Ie miroir, elle verra une image du feu ,nbsp;forte et dioite sur la table. Si quelqu’un qui nenbsp;sait rien de ce qui a élé préparé, entre par hazard dans la piece et regardant sur la table senbsp;Irouve placé du cóté du feu, il éprouvera unnbsp;mouvement de crainte , car elle lui paraitranbsp;véritablement en feu , el par sa proximiténbsp;de la tapisserie être en danger d’incendier lanbsp;maison. 11 ne doit pas y avoir d’autre lumièrenbsp;dans la piece, tandis que l’on fait cette experience : Ie miroir doit avoir au moins cinqnbsp;pouces de diamètre.
Si l’on empèche avec un écran Ie reflet du feu, el qu’une grosse chandelle allumée soitnbsp;placée derrière l’écran , on apercevra sur
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table rimage d’une belle et grande étoile plutót d’une planète aussi brillante quenbsp;Jupiter OU même Vénus. Si une petite bougienbsp;^oiU la lumicre est moindre que celle de lanbsp;chandelle est mise pres de celle-ci, ou aperce-sur la table la figure d’un Satellite de lanbsp;grosse planète, et si on promèue cette bougienbsp;^utour de la chandelle, elle représentera lanbsp;Uiarche d’un Satellite autour de sa planète prin-*^ipale. Le père Kircher que nous avons déja eunbsp;Occasion de citer , donne dans soa livre denbsp;^agia catoptrica, de la magie catoptrique, plu-sieurs experiences relatives aux effens des mi-roirs concaves, mais ce n’est pas ici le lieu denbsp;Hous y arrêler; nous traitons seulement de Ianbsp;tïiarche des rayons, et de leurs points divers denbsp;reunion sulvant la distance des objets,paree quenbsp;cela ctaitnécessairepour rendre compte de lacons-truction des telescopes, et de leurs effels divers.
Aiusi que nous l’avons déja dit, le mot telescope , est un terme générique signifiant voir de loinj done tout instrument qui possède cettenbsp;qualité a droit a porter ce nom; il est cependantnbsp;arrivé que dans I’usagc general, onn’eniend plusnbsp;par telescope, que celui a réflexion ou telescopenbsp;oatoptrique.
Nous aliens développer dans cet article, quelle est la marche de la vision dans ce der-
-ocr page 78-44S nbsp;nbsp;nbsp;LECONSERVATEUR
nier instrument; niais avant nous ajouterons a ce que nous avons dit page 268 que l’on nommenbsp;telescope ou pour mieux dire lunette astrono-migue, ceile dont Tobjectif et Tocuiaire sontnbsp;convexes j elle présente les objcts dans une si-luasion renversée, ce qui est de peu d’impor-tance pour les observations astronomiques ,nbsp;puisque l’on est toujours a portee de tenirnbsp;conipie de ce renversement. II n’en serail pasnbsp;de même des lunettes appclées longues vues oUnbsp;lunettes de spectacle; robjectif est convexe ,nbsp;maïs l’oculaire est concave , par conséquent lesnbsp;objets soa^vus dans leur situation naturelle. Onnbsp;peut rendre les lunetles astronomiques propresnbsp;a l’observation des corps terrestres en ajoulantnbsp;deux autres oculaires convexes. Ceux-ci re-.dressent l’image, mais la lumicre éprouvantnbsp;deux refractions nouvelles, puisqu’clle a deuxnbsp;verres de plus a traverser, les objets sont raoinsnbsp;éclairés. Ceux qui auraient besoin d’étudier anbsp;fond cette pai’tie, trouveront les tables des distances focales et des ouvertures , dressées avecnbsp;beaucoup de soin dans Ie troisième volume denbsp;la Physique du Monde par Marivetz. Si dans lanbsp;suite dé eet article , nous en donnons une pournbsp;Ie télescope Newtonien, c’est qu’elle n’est pasnbsp;également sous la main de tout Ie monde.
La difficulté avec laquelle on manie les gran-
-ocr page 79-lunettrs astronomiques, puisqu’elles ont toujours plusieurs pieds de longueur, cettenbsp;lt;^ifficul{é, disons-nous, a mieux fait ressoriirnbsp;1’avantage qu’il y aurait a employer les telescopes a reflexion, ceux que Ton appellenbsp;^ewtoniens ; effeciivement la puissance ampli-fianie d’un instrument de celle espece qui auraitnbsp;pieds de longueur,équivaudrait a celle d’unenbsp;Zonette qui en aurait cent. Voici les principesnbsp;sa construction.
Au fond du grand tube T TT T, Jtg. 36 P^- 8 est placé le grand mlroir concave D. D ,nbsp;flont le principal foyer est en M. Au centrenbsp;ce miroir est un trou circulaire P, qui senbsp;irouve en face du petit miroir concave L, quinbsp;est en opposition avec le grand. 11 est attaché anbsp;Un fort fil de métal M , qui au mojen d’une visnbsp;placee en dehors du lube T , fail que Ton cloi-gne a volonlé le petit miroir du grand, on biennbsp;qu’on Ten rapproche, el cela sans que ce petitnbsp;miroir se dérange de son axe, qui répond en P.nbsp;mainienant, pulsqu’en regardant un objet tres-éloigné, nous pouvons difficilement en disdn-guevun point qui ne soil aussi grand au molnsnbsp;que legrand miroir, nous considererons commenbsp;^tant paralleles les uns aux aulres , les rayonsnbsp;chaque faiseeau qui émanent de chaque pointnbsp;•ie Tobjet, afin de couvrir loute la surface de D
-ocr page 80-448 LE CONSERVATEUR en D. pour éviter la confusion dans la figure onnbsp;a seulenient tracé deux des rayons d’un faisceaunbsp;partant de chaque extrémité de l’objet et penetrant dans Ie corps du telescope j on les y a sui-vis dans loutes leurs reflexions el refractions jus-ques a I’ceil placé en f au bout du petit tube 11 ,nbsp;qui se joint au grand j vojez figure 36 pl. 10.
Maintenant done , supposanl que l’objet A B se irouve a une distance telle , que les rayons Cnbsp;puissent émaner de son extrémité inférieure ,nbsp;et ceux Ede l’extrémité.supérieure A, alors lesnbsp;rayons C tombent parallèlement en D sur Ienbsp;grand miroir, d’oiiilsont réflécbis dans la direction D G en convergeant, et se croisant en I,nbsp;principal foyer du miroir, ils y formeront 1 extrémité supérieure 1 de l’iniage renversée IK,nbsp;semblable a la partie inférieure de I’exlremitd Bnbsp;de l’objet A B. Ce sont les rayons que l’on n’anbsp;point exprimé dans la figure qui acheveraientnbsp;de peindre Tlmage •, mais les rayons C passantnbsp;sur Ie petit miroir L dont Ie foyer est n ,nbsp;iront tomber sur lui en g, d’oü ils serontnbsp;réflécbis en convergeant dans la direction g N,nbsp;paree que g m est plus loin que g n,ettraversantnbsp;Ie trou P du grand miroir, ils se renconticrontnbsp;aux environs de r, ils y formeront la portion in-érleure de l’image droite a d, pareille a l’extré-milé inférieure B du corps AB. Mals en traver-
-ocr page 81-sant la lemllle plus convexe R, ils formenl cetie 6-Xtrémité de l’image b.
C’esl de la même manière qne les rayons E 'lui viennent’du baut de l’objet A B, el qui frap-parallèlemeni Ie grand mlroir en P', sontnbsp;ï’éfléchis a son foyer en convergeant. Ils y for-rextrémité inférieure K de I’iniage renver-I K, parellle a la partie supérieure A dunbsp;''^urps A B, de la atteignanl Ie pelit miroir L etnbsp;y tombant en h, ils sont réfléchis dans un étatnbsp;convergence en h o, puis traversant Ie Irounbsp;grand miroir P, ils se rencontrent vers q etnbsp;y formenl rextrémité supérieure a, de l’imagenbsp;^ d, semblable a celle A B. Mais par leur passage dans Ie verre convexe R, ils se rencon-b'ent et se croisent plutót, c’est-a-dire en a, etnbsp;c’est la que l’image droite se trouve formée.
Tout ce qui vient d’etre dit sur ces rayons, doit s’entendre de la même m inière de ceuxnbsp;qui émanent des points intermédiaires de Tobjetnbsp;®ntre A et B, et qui péaèlrent dans Ie tube TTnbsp;du télescope. Ainsi les points intermédiaires denbsp;f image entre a b se trouveront lormés, et lesnbsp;*'^yons venant de l’image a travers l’oculaire Setnbsp;fe trou e, pratiqué a i’extrémité du petit tubenbsp;T, péjiéireront dans l’oeil placé en f, alorsnbsp;d recevra Timage a d au moyen de l’oculaire
4''0 nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEUR
SOUS Ie grand angle c, e d , et amplifié en longueur sous eet angle de c en d.
Dans les meilleurs telescopes a reflexion, Ie fojerdu petit miroirne coincide jamais avec celuinbsp;du grand, m , oü la première image I K est for-inée, mais un pen au-dela en n, c’esi-a-dire rela-tivement a la position de l’ceil. La consequencenbsp;naturell • de ce fait est que les rayons di’S fais-ceaux lie sontpas parallèies après leur reflexionnbsp;sur Ie petit rnirolr, mais qu’ils convergent de ma-nière a se devoir rencontrer vers les points q,nbsp;e, r, dans Ie petit tube oii ils formeraienl unenbsp;image droite et plus grande, que a b, si ie verranbsp;R ne se ii’ouvait pas dans leur chemin. Ceitenbsp;image pourrait ètre apercue par Ie nioyen d’unnbsp;seul oculaire placé convenablement enlre elle etnbsp;I’cell de I’observateur, maisalors Ie champ de lanbsp;vision serait bien moindre et par conséquentnbsp;moins agréable. C’est pour ce moiif que la len-tille R esi tou jours mise en usage afin d’aggrandirnbsp;Ie champ.
La manière de ti’ouver quelle est la puissance amplifiante de ce telescope est de multiplier lanbsp;distance focale du grand miroir par la distancenbsp;du petit depuis l’image proche l’oeil , puis denbsp;multiplier la distance focale du petit miroir parnbsp;cclle de l’oculaire : alors divisant Ie produit denbsp;la première multiplication par celui de la sa-
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Conde , Ie quotient cxprimera Ie pouvoir am-plifiant de linstrutnent.
^ous allons donner les dimensions d’un excellent telescope a reflexion construit par Short , opticien Anglais.
La distance focale du grand miroir est gpouces ^1'gncs , sa largeur 3 pouces S lig.; Ia distancenbsp;locale du petit miroir , i p. 5 lig. , sa largeurnbsp;c*! 6 lig., celle du trou du grand miroir o, 6 lig. ,nbsp;1 éloignemeut du petit miroir au premier ocu-Lii’e i4 p. 2 lig., celui des deux oculaires entrenbsp;Cux 2 p. 4 lig., la distance focale de 1'oculairenbsp;’^oisin du miroir 5 p. 8 lig. , et celle de Tocu-laire Ie plus proche de l’oeil i p. i lig. II est anbsp;femarqucr que toutes ces mesures se rapporlentnbsp;au pied anglais qui est plus court que Ie nólre.nbsp;oyez a laJin da Dictionnaire.
Un des grands avant.iges par lequel Ie telescope a reflexion I’emporte sur celui a refraction, c’est qu’il admet un oculalre d’un foyer hicnnbsp;plus court que ce dernierj par consequentnbsp;sa puissance amplifianle s’en trouve d’autantnbsp;plus augmentee. En effet, les rayons ne senbsp;colorent point dans leur reflexion par le mi-*'oir concave, si sa figure est bien exacte ,nbsp;ooinme ils le font en traversant un verre con-vexe qui nest jamais amené a nne figure aussinbsp;i'cgulière.
-ocr page 84-432 nbsp;nbsp;nbsp;LE CONSERVATEUR
La vis de rappel placée au dehors du tube du telescope Ie rend propre a toutes les vues; celanbsp;dépend du mouvement que cetie vis imprimenbsp;au petit miroir en I’cloignanl ou Ie i'apprc-chanl a volonté du grand. Alors ilse trouve pournbsp;les vues courtes que les rayons divergent uunbsp;peu , OU qu’ils deviennent convergens pournbsp;ceux qui ont la vue longue.
Plus un objet est voisin de ce telescope , et plus les faisceaux de rayons divergerontnbsp;avant de tomber sur Ie grand miroir j c’estnbsp;pourquoi dans leur réflexion , ils iront se rencontre!' plus loin. L’image K sera done for-mée par Ie grand miroir a une distance plusnbsp;reculée , lorsque l’objetest proche dutélescopenbsp;que s’il en est plus éloigné. Mais commenbsp;cette image doit aussi êti’e formce par Ie petitnbsp;miroir plus loin que nest son foyer principal n,nbsp;il est done nécessaire que ce miroir solt tou-jours placé a une plus forte distance du grand^nbsp;si Ton regarde des objets rapprochés, que s’ilsnbsp;sonl éloignés. Onproduil eet eflet en tournantnbsp;la vis qui estau-dehors du tube jusqu’a ce que Ienbsp;petit miroir soit telleinent placé que l’objet, ounbsp;pour parler plus correctement , que sou imagenbsp;se trouve parfaite.
Lorsque nous regardons dans un télescope , ce nest pas l’objet mème que nous apercevons ,
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seulement son image qui est formée pres 1’oeil dans Ie tube. En eiïet , si quelqu’unnbsp;porie son doigt ou une baguette entre sou oeilnbsp;^ nu et un objet, il se cachera une partie denbsp;objet, si ce n’est mème la toialité. Mais s’iinbsp;place cette baguette en travers de l’orifice dunbsp;telescope devant robjeclif, il ne s’ótera pas lanbsp;^ue de l’image, et conlinuera d’apercevoir l’ob-jetcomme il s’imaginait Ie voir précédemmenl:nbsp;eet effet aura lieu conslamment, a moins quenbsp;^ On n’ait entièrement couvert l'ouverture dunbsp;telescope. En effet , tout ce qui résultera denbsp;^ interposition de la baguette, ce sera d’obscur-oir un peu 1’iniage , paree qu’il j a une partie desnbsp;^'ajons qui est interceptée. Si, au contraire , 1’onnbsp;uiet .seulement un brin de fil en travers dansnbsp;I intérieur du tube , entre 1’oculaire et Pceil, il ynbsp;aura alors une partie de l’objet que 1’on s’ima
ginait voir réellement
qui se ivouvera être
cachée. Cette experience est rapportée ici ati telescope a refraction, ou lunette. C’est donenbsp;tine veritable demonstration que Ton vojait ,nbsp;non pas I’objel , mais uniquement son image,nbsp;lüne nouvelle preuve de ce fait existe encorenbsp;‘Ians la po.siiion du petit miroir L, dans le leles-t^ope a réflexion. 11 est fait de métal, par conséquent il est opaque ; directement placé entrenbsp;^’oeil eirobjet sur lequel le lélescope esl dirigé.
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La table précédente , exiraite du Traité d’oji-de Smith , se trouve ici augmculée de-puis i-y jusqu’a 24 pieds de distance focale du grand miroir. La colonne qul conlient lesnbsp;ïiDinbres de Newton , ofire un inoyen certainnbsp;calculer les ouvertures quc coraporte unnbsp;telescope a reflexion.
11 n’est pas inutile d’observer a ceux de nos ^ecteurs qul prennent intérêt a cetie parilenbsp;®iviiaemment utile de I’opti jue , que la tablenbsp;pi’ecédente a été basce sur les dimensions denbsp;1 Ouverture et dupouvoir amplifiant d’un excellent telescope Newtonien de M. Hadley. 11nbsp;^ servi d’etalon. La distance focale du grandnbsp;Dnroir etaii de 62 pouces 1/2; I’ouverture dunbsp;lïnrolr concave de métal de cinq pouces , etnbsp;le pouvolr amplifiant de 208 fois,
11 est impossible de parler opiiqpe et astronomie sans que ie noni d’Herschell ne se présente de lui-mêine ; nous ne icrminerpnsnbsp;done point cet article sans nous arréter surnbsp;ses travaux en optique, et sur ses dccouvertesnbsp;dans Ie ciel. La puissance des telescopes de sanbsp;Construction, cette puissance iuconuue jusquesnbsp;® lui, a fourni a ce courageux observateur desnbsp;^boyens nouveaux. Avant de citer son téles-cope de 4^ pieds, ce géant des instrumensnbsp;^stronomiques, nous nous arretcrons sur celui
-ocr page 88-456 LE conservateur dontil fait usage Ie plus fréquemment. C’esl unnbsp;réflecteur Newionien de 7 pieds j il eu a cons-truit un second de 5 pieds, et suivant son expression mème , ce sont ses ballajeurs du Ciel.nbsp;La distance focale du grand niiroir est dans Ienbsp;premier de 7 pieds, l’onverture de 6, aSpouccs,nbsp;et Je pouvoir amplifianl varie de 227 a 460 fois.nbsp;II emploie quelquefois pour l’observation desnbsp;étoiles fixes un pouvoir amplifiant de 6i5o fois.nbsp;En supposant que les iniroirs dun telescopenbsp;soient travaillés avec une perfection égale anbsp;ceux d’Herschell, voici la plus haute puissancenbsp;amplifianle que eet instrument pourraii avoirnbsp;sans perdre de la nelteté de la vision. Cettenbsp;partie doit être prise dans la plus haute consideration , nous aurons soin d’y revenir. C’estnbsp;récueil de I’optique ,• il en est ainsi en méca-nique, ou l’on perd en vitesse ce que Ton gaguenbsp;en force. Pour connaitre celte puissance , ilnbsp;faut multiplier Ie diamèue du grand miroirnbsp;par 74 , et la distance focale d’un oculairenbsp;unique set a li ouvée en divisant la distancenbsp;focale du grand miroir par la soinnie dunbsp;pouvoir amplifiant. Par conséquent 6,26 raul-tiplié par 7.4 donne 462. Ainsi Ie pouvoir amplifiant mulliplié par 12 et divisé par 462nbsp;donne o , 182 de pouce , distance focale cher-chée d’un seul oculaire. La table suivante
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donne les dimensions et Ie pouvoir amplifiani ^’*111 telescope réflecleur , construit par Short;nbsp;®lle a été calculée par Smith.
a 2 X 5 |
'i c lt;ï éê s- 0 SJT R H |
¦5 amp; s rs b V 0 |
S -5 a u 2‘o 4 s 4 |
3 s . .Is V £ y 0 ^ !- x quot;g i p- t? c |
V t. . ’« ^ 0 ^ JS W 3 T5 T3 «.£ J 2 u 3 c *3. 3 quot; |
•3 (j 0 ~ V d a '3 S gt;' 3 a |
£ quot;a c'i u ° a |
4 nbsp;nbsp;nbsp;1 ^ nbsp;nbsp;nbsp;1 *3, quot;3 A |
po- 10e. |
' po, 1 oe |
po. IO«. |
po. loe. |
po. lOe- |
po, 1 0^. |
po. 1 oe. |
po. 1 oe. |
fois |
5,G5 |
1,10 |
3i |
8,54 |
2,44 |
81 |
1,68 |
39 | |
9,60 |
2,00 |
i,5o |
39 |
14,61 |
3,i3 |
1,04 |
2,08 |
60 1 |
*5,ao |
3,3o |
2,i4 |
5o |
23,81 |
3,94 |
1,3t |
2,63 |
86 1 |
36,00 |
6,26 |
3,43 |
65 |
4i,i6 |
5,12 |
1,70 |
3,4i |
i65 1 |
60,00 |
9gt;2I |
5,00 |
85 |
68,17 |
6,43 |
2,04 |
4,28 |
242. 1 |
Ces tables très-détaillées , et Texposilion que uous avons faite dans Ie corps mème de Tounbsp;Vrage des diverses manipulations qu’il convientnbsp;d’employer soit pour fondre les mirolrs , soitnbsp;pour les polir , celte exposition , dlsons-nous,nbsp;peut mettre un amateur a portee de trailer parnbsp;ïai-niême quclques-uns de ces instrumens d’op-**^ue.C’est dans cettevue quenous donnonsiclnbsp;«loyen de reconnaitre la bonté d’un verrenbsp;objectif.
-ocr page 90-45S nbsp;nbsp;nbsp;LECONSERVATEUR
P] iicez celui que vous voulez essayer dans un corps de lunettcj adaptez-y suceessivement quel-ques oculaireSjCn regardant avec chacun d’euxnbsp;des objets siiués a diflerentes distances. II estnbsp;preferable de chercher a lire Ie litre d’un livre,nbsp;Ie frontispice ; l’objeciif qui présentera lesnbsp;corps , de la inanière la plus nette et la plusnbsp;claire , et qui peut supporter la plus grandenbsp;ouverture avec Foculaire Ie plus court de foyer,nbsp;sans que ces mêmes corps se Irouvent colorésnbsp;OU obscurcis , celui-la eat cerlainement Ienbsp;meilleur possible.
Le telescope a choisir de preference est celui qui, toutes choses étant d’ailleurs égales , feranbsp;lire le même titre de livre , a la distance la plusnbsp;cloignée.
Ce u’est pas dans un ouvrage comme celui-ci que nous pouvons nous arrêter a décrire le telescope de 40 pieds construil par Herschell ,nbsp;ni quels moyeus de suspension il a employénbsp;pour pouvoir le diriger sur la portion du cielnbsp;qu’il veul observer. INous nous bornerons a direnbsp;qu’il u’a qu’un seul miroir , et par conséquentnbsp;qu’une seule reflexion. Ce savant a doimé com-me quantilés approxinialives de la force réflé-chissante de ce telescope, celles qui suivent. llnbsp;suppose 100,000 rayons regus j‘eet instrumentnbsp;en réflecte 63,796. Un lélescope Newtonien
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une lenüJle oculuiie en renvoie 42, goi, et ‘‘vee deux oculaires seulement /{o, 681. Tonsnbsp;Corps réflécliissans absorbent une portionnbsp;la iuinière qui les frappent. C’est ainsinbsp;*1^^^ les planètes ne nous renvolent pointnbsp;'^oute Ja luniièrc qu’elles ont recues du soieil.
j j. nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
-‘‘üstrument, malgré toute sa puissanccj ne ré-done qu’uue portion des rayons. C’est •^eite proprieté de recevoir beaucoup de rayonsnbsp;a donné lieu a Herschell de distinvuer lanbsp;*^*'ce amplifiante d’un instrument de sa puis-®‘‘nce de penetration dans l’espace. Celle derrière estabsülumentindépendantede l’autre, etnbsp;Souvent même clles se nuisent réciproquement.nbsp;^est a robservateur a distinguer celle qui luinbsp;^st Ie plus nécessaire dans Ie cas oii il se irouye,nbsp;lit a la faire prévaloir : ceel a été l’objei d’unnbsp;Irès-beau travail de eet astronorae. Notre imagination est époiivantée du nombre inlini d’é-•^oiles qu’ii a découvert; des constellations quinbsp;re se présentaienl ayec les plus forts instrumensnbsp;^liie comme des nébuleuses , donl Ie nombrenbsp;1’espèee ne pouvaient être determines , de-''lennent distinctes, ii reconnait leur position,nbsp;determine leur grandeur el leurs rapportsnbsp;relaiifs,
C’est pour cette nature d’observation ^ire la force penetrante doit l’emporter. Lcnbsp;6‘’aud telescope en possède une de 191,691.
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Son pouvoir arnplifiant est de Syo fois , et il pourrait élre porté jusqu’a 5oo. Quoique lanbsp;découverte du savant aslronome d’Angleterrenbsp;ait imraensément agrandi Ié domaine de lanbsp;science elle démontre qu’il reste plus d’acqui-sitions a faire que l’on n’eit possède encore.nbsp;II a pris pour base de son calcul, l’élude d’unenbsp;seule constellation ; d’après cela determinantnbsp;Ie nombre de nuits qai dans une année se trou-vcnt propres aux observations aslronomiquesnbsp;(el il s’y en rencontre a peine cent), il laudraitnbsp;pour parcourir lous les points de notrr horizon ,nbsp;en ne donnant niême qu’un instant a l’observa-tion,iI laudrait disons nous, y emplojerplusdenbsp;cinq siccles. S’il est possible de se fait e une idéénbsp;de 1’immensité de la creation , n’est-ce pas quandnbsp;on voit qu’avec des instrumens dont l’effel est sinbsp;considerable , on ne parvient a oblenir qu’unenbsp;seule vériié , celle de notre impuissance pournbsp;conuaiire les boiiies que Ie créateur a mises anbsp;scs oeuvres.
Le telescope Ie plus grand, après celui d’Herschell , et qui efl’ectivement en appro henbsp;beaucoup , est celui que le professeur Shradernbsp;a fait construire a Kiel, ville de basse-Saxe ,nbsp;pour ^obser^ atoire , dont il a la direction. Cetnbsp;instrument a 56 pieds de long , ilpeut recevoirnbsp;un niiroir de 19 u 20 pouccs de diamètre, maisnbsp;celui dont il est muni actuellcment est seule-
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de i4pouces j il pèse, avec sa bordui’e, 80 ^ivres et a deuxpouces d’épaisseur. Sa forme estnbsp;•Monique , ce qui donne une grande facilité pournbsp;^*’3Vailler a Ie polir ¦, la surface qui a recu Ienbsp;poli
a pres d’un quart de pouce de moins que ^^lle sur laquclle Ie miroir repose ; ila 26 piedsnbsp;•ie foyer. Son poidsexige qu’il reste toujours ennbsp;place , cequi a rendu nécessaire pour lui l’établis-®®uient d’un appareil particulier dont les téles-'-opes plus perils n'ont pasbesoiii. Les grandesnbsp;*^^asses métalliques prennent lentement la temperature de Tatmosphère, etl’on sait que celle-cinbsp;^prouve assez fréqueniment des ciiangemens su-1^’ts. Lorsqu’ils ont lieu en passant d’un dégré superieur a un moindre, ils produiséiit la conden-saiion des vapeurs que Fair avait dissous. Celles-^'1 Se deposant sur tons les corps environnansnbsp;^hscurcissent d’une part , Ie miroir , el denbsp;1’autre en altèrent Ie poll, sur-tout si la composition n’en est pas d’une qualité supérieure,nbsp;l^e professeur Slirader, pour éviter ce grave in-’^oiivéiiient, recouvre Ie miroir d’un chapeaunbsp;cuivre compose de plusleurs amieaux denbsp;^'lit pouces de large que 1’on soude ensemble,nbsp;vis placée au centre , et Ie eerde de fernbsp;Gxe Ie miroir dans sa position , sont attachésnbsp;3vec Ces anneaux. Ce chapeau se descend surnbsp;® ntirolr et Ie recouvre lotalement. C’est a
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J’expérience a apprendi’e combien de tems il faut laisser écouler pour découvrir Ie miroirnbsp;avant d’emplojer Ie télescof e. On a aussi pratique de petites ouvertures dans Ie corps dunbsp;tube , de manière cependant que Ia pluic nenbsp;puisse pas s’y inlroduirc, afin d’éiablir un cou-raut d’air. Leur efi’et est de donner a I’air am-biant une circulation plus fibre et par conséquent d’amener pluspromplenienlle mIroir a lanbsp;temperature environnante. Lemoyen de suspension de ce telescope et celui pour Ie faire mou-Yoir afin de suivre Ie cours des astres pendantnbsp;l’observation sont les mèmes que ceux dont s’estnbsp;scrvi Herschell. La France ne possède pointnbsp;dans ses observatoires de pareils inslrnniens ,nbsp;et l’on ne sera point étonné du vif désir quenbsp;nous ressentons de n’être pas sans cesse obligésnbsp;d’envier aux autres cette belle propriété.
M. Rochon , uiembre de l’instilut, qui a con-sacré ses nombreux et savans travaux a per-fectionner les instrumens d’optique , avait tent o de faire faire a la France cette riche acquisition ,nbsp;et certes elle était en des mains bien capablesnbsp;de la faire réussirj mais des circonstances in-dépendantes de son courage el de sa volonténbsp;ont nui a l’exécution. Mais cependant loute es-pérance ne doit pas être perdue , lorsque lesnbsp;sciences et les arts possèdentun protectcur auss»
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^clairé que puissant j lorque la France se trouve ¦'ssociée, par Ie héros qui la gouverne , a tonsnbsp;les genres de gloire.
Le platine est devenu entre les mains de Rochonun moyen d’obtenir desmiroirssupé-*'^6urs a tons ceux que Ton sc procurait avec desnbsp;alliages de cuivre, d’clain et d’arscnic, et c’estnbsp;lisant les mémoires oil il a rendu comptenbsp;d^son travail que Ton seconvaincrade toutes lesnbsp;^^llgations que la science a contraclees envers lui.nbsp;^olémoscope ou lunette jalouse, Ce nomnbsp;compose de deux mots grecs, (i) qui signi-Hent voir la guerre ou la disseniion. Eflecti vementnbsp;'^ne lunette qui vous fait voir une personnenbsp;^Ur laquelle vos regards ne semblent pas s’arreternbsp;qui vous permet de suivre toutes ses actions,nbsp;lui derobant I’attention que vous faites anbsp;die, une telle lunette doit amenerirès-fréquem-tnent la disseniion , et c’est par extension qu’cnnbsp;ffangais elle se nomme lunette jnlouse , carnbsp;dl'ec.ivement la jalousie n’est pas la plus paisiblenbsp;passions. On peut dire bieft mieux que cettenbsp;^'tnetlo salisfait la curiosite sans blesser la poli-^^sse et sans manquer au respect ; c'est sous cenbsp;‘^^^uble point de vue, sans doute , quo dans nosnbsp;il est très-convenable d’en faire usage.
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Cetle espècc de lunelte est cependant peu employee; la cause en apparlient vraisemblableraent a ce que son utilité se borne a faire voir d’unenbsp;manière qui écliappe aux autres , une per-sonne que l’on ne senible pas fixer ; mais sinbsp;]a vue simple ne suffisait pas pour distinguernbsp;neUement a Ia distance oii se trouve placénbsp;Tobjel regardé, ce-sera en vain que la curiosité,nbsp;OU que louie autre passion encore plus activenbsp;cherchera a se satisfaire. La lunette n'ajoute riennbsp;a la puissance de 1’oeil; la description de cetnbsp;instrument va rendre ce fait tres-facile a com-prendre: que Ton sp represente un lubede lunettenbsp;ordinaire de spectacle : au lieu d’objectif onnbsp;place une glace étamée , un veritable miroir.nbsp;Son usage est de tromper I’oeil de celui quinbsp;est en face, et qui prend ce miroir pour unnbsp;objectif ordinaire, tel que les lunettes endoiventnbsp;porter. Sur le'cóté du tube est pratique un trounbsp;ovale qui est de la hauteur du tube même , etnbsp;d’un tiers environ de la cii conférence; dansFin-terieur de la lunette, et en face de cette ouverturenbsp;on place un morceau de glace un peu incline;nbsp;c’est-la que tous les objets viennent se peindrenbsp;pour ètre reportés sur la rétine; il suffit de présenter l’ouverture dans Ie sens ou Ton desirenbsp;aller a la découverte, et la curiosité est aussi-tótnbsp;satisfaite. On sent par ce qui vient d’etre dit,
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l^on peut voir au-dessus et au-dessous de *^*3 a droiie et a gauche. Le corps de la lunettenbsp;terniine du cöté de I’cell par un porte-oculairenbsp;seinblable a ceux de tous ces Inslrumens, matsnbsp;'^ö’est pas garni de verre, ce n’est qu’un simula-*'*’6. Cette lunette n’ajoute done rlen a la puis-sance de la vue , c est une petite dissimulationnbsp;•^ont les moyens sont ircs-bornés. Si l’on joint anbsp;ceci la nécessiié, pour jouir du spectacle, denbsp;porter avec soi uue lunette qui ail un pouvoirnbsp;•'^ipliliant, on sent quel est I’embarras que cenbsp;*^Ouble aitirail peut causer , ell’on ne sera plusnbsp;®lonné de 1’espèce d’abandon dans lequel lesnbsp;poléinoscopes sont tombés.
II avait déja été propose de les rendre d’m?. Osage plus general, et quelquespersonnes avaiéricnbsp;fait des tentatives ppur y parvenir. Je me suisnbsp;aussi proposé d’atieiudrc a ce bui , et je pense ynbsp;être parvenu d’une manière nouvelle et commode. Laconsiructionque j’al adoptée , est tellenbsp;que la lunette sert a volonté on de lunette denbsp;*gt;pectacle, oude polémoscope. Elle n’est pasnbsp;^eaucoup plus grande que celles a corps d’ivoire,nbsp;^tcomme toules les autres, elle est susceptiblenbsp;recevoir des verres, dont Ie pouvoir ampli-convient a la vue de celui qui en fait usage,nbsp;ï'ósulte encore de la reunion des deux moyens,nbsp;Ie myope pour qui l’ancien polémoscope
JO
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«tait un -meuble a peu pres inutile , en peut a présent posséder un qui lui rende tous lesnbsp;services, et qui par conséquent lui évite Ie regret de ne pouvoir contenter sa curiosilé commenbsp;Ie font ses voisins, doués par Ia nature d’unnbsp;sneilleur organe que Ie sien.
Lunettes de nuit.
Ces instrumens sontprincipalement utiles aux marins. L’entrée d’un port , la situation d’unenbsp;cóte , celle d’uu vaisseau qui prend chasse ,nbsp;OU devant lequel on veut fuir soi-même ,nbsp;tels sont les événemens qui se présenteutnbsp;assez fréquemment en mer. Le crépuscule vanbsp;bientót finir, la nuit est presque comraen-cée , OU bien même elle est déja existante : ilnbsp;n’y a plus que la luniière des éloiles, et ce quinbsp;-existe dans l’horison de rayons lumineux a be-6oin d’êlre réuni pour que l’on puisse discernernbsp;quelques objets que l’oeil ne peut plus recon-naiire ; alors il devient précieüx de trouver unnbsp;jnoyen de suppléer a l’impuissance de l’organe,nbsp;tel est l’objei des lunettes de nuit. Elles oninbsp;une force six a sept fois plus pénétranie que 1’deilnbsp;nu , el jouissent en outre d’un pouvoir ampli-fiaiit plus grand de sept a huit fois j elles le
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^*vent au double oculaire dom elles sont mu-On fait de ces lunettes a trois et a quatre ^^fi’es : on donne a l’objectif environ deux pou-et demi de diamètre , alors Ie pinceau qu’ilnbsp;fouruit a plus de trois pouces.
^ocal. C’est ainsi que l’on nomrae un globe de verre blanc que l’on remplit d’eau. On placenbsp;•^?ïrrière Ie bocal une lumière.Cette sphèreréunitnbsp;|gt;eaucoup de rayons et les transmet rapidement,nbsp;d en résulte que les corps sont non-seujementnbsp;^^aucoup plus éclairés, mais même qu’il sontnbsp;ïfes - grossis; l’eau doit - étre limpide. II n’estnbsp;P^s nécessaire d’employer de l’eau distillée ,nbsp;*ïgt;ais il faut nécessairement qu’elle soit filtréenbsp;papier brouillard; sans celte precaution,nbsp;d y nage une grande quantilé de pe.liis cor-pnscules qui nuiscnt a la transparence. Lanbsp;facilité de se procurer celte espèce de lentille l’a-yait rendue d’un usage presque general. Les Bi-joutiers, les Horlogers, les Peintresen émail, etc.,nbsp;l’employaient habituellemenl. L’économie ren-dait cetie manière de s’éclairer préciense,nbsp;•l’iiivenlion des lampes a doitble courantnbsp;d’air en a de beaucoup diminué Tusage. Nousnbsp;^Vons déja en l’occasion de Je dire ces lampesnbsp;^‘‘aisent a la vue , mais Ie bocal y nuisaitnbsp;^Hcore davanlage. Avec la lampe ij convienlnbsp;d’employer une loupe , et chacun peut faire up
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choix approprié a la nature de sa vue et au genre de son onvrage. Le bocal au contraire nenbsp;grossit qne d’une seule nianière ; etlorsque sixnbsp;personnes , par exemple , Iravaillent autournbsp;de lui, chacune, d’elles a vraisemblablement unenbsp;vue d’un foyer différent; Ie grossissement senbsp;trouvera done ou trop fort ou trop faible pournbsp;le plus grand nombre. Leurs jeux serontnbsp;fatigues , la continülté du travail ajouiera eba-que soir a la fatigue , et bientót Tartiste, clnbsp;l’ouvrier père de famille , se verront enleternbsp;les moyens d’une honnéte existence. Puisquot;nbsp;qu’il est dans la: sociét.c des états qni exigentnbsp;iiüii-seuleincnt un travail péuible , inais mèmenbsp;le sacrifice d’une portion de son é,tre, il fautnbsp;chercher a rendre ce dernier abandon,le raoinsnbsp;complet possible. Ce nest done pas dans la vuenbsp;d’un intérét personnel que nous répéterons qu’ilnbsp;est bien preferable de faire usage de la loupe,nbsp;au lieu du bocal.
Loupe. Kous traiterons • sous ce nom de 1’insirument que 1’Académie des Sciences pos-sedait, et quelle devait al’amour qne M. deTru-daine portait aux sciences , et au zèle avoclequelnbsp;il savoit faire des sacrifices pécuniaires pour leurnbsp;avancement. Kous avons déja parlé de la len-tille de Xchirnausen ei de scs efléts. Tout éton-nant qu’ils soient, il n’app’ocbaieiit pas de ceux
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la l^niille dom nous nous occupons. Le P*’gt;ncipe de sa construction en différait aussinbsp;^ssenilellement. Celle -ci est ün inorceau denbsp;^erre auquel on a fait acquérlr , par la fusion ,nbsp;courbe nécessaire. Celle de M. dé Trudainenbsp;au contraire coraposée dé deux piecesnbsp;glace , coulees d’abord a la nianière ordi-^^^ire, puis courbees chacuiie en moitie denbsp;®pbere. Les deux parties étant reunies, présen-une lentille double convexe / le milieunbsp;un espace vide que Ton remplissait denbsp;jJ'Hdes de diverses densites, et suivant la reaction produite par eux, on oblenait des foyersnbsp;plus ou moins courts et par conséquent difierensnbsp;énergie. Ces glacés avaient un peu plus denbsp;S^iatre pieds de diamelre, lour courbe faisaitnbsp;Partie d’une sphere de huit pieds de rayon;
centre de la lentille , 1’espace vide eiaii dtS 6 pouces5 lignes ; et comine chaque glace avaitnbsp;Wit lignes d’épaisseur p la lentille mesuree ex-^érieuremenl dans son centre avait sept poucesnbsp;^euf lignes.
Ce fut M, de Bernleres, mecanicien très-®clairé qui dirigea toute cetie coustruction. W manière dont il s’y prit pour combernbsp;es glacés merite d’être rapportée; il est utilenbsp;consérvcr , parce^ qn’il serail po sibinnbsp;S'* uriprotecte ur des arts vQulut réparcr la pi rie
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que la science a faile , lorsqu’une des glacés de ceite leniille a été cnssée La cause de eet événement n’a jamais été bien connue.
M. de Bernières commenca par établir un four dans lequel on moüla un bassin; il luinbsp;donna la courbe qu’il voulait faire prendrenbsp;a la glace : Ie moyen employé pour Toblenirnbsp;est absoluineni Ie même que celui avec Ie*nbsp;quel on fabrique les bassins a polir les verres :nbsp;nous l’avons décrit précédeminent. La glacenbsp;placée sur ce bassin, Ie four fut chaufFé len-tement et par degrés : il lallait amener lanbsp;glace a se ramollir sans se fondre , et puisnbsp;lui faire gagner Ie fond du moule , la forcernbsp;a s’y appKqucr immédiatement et sur tous leSnbsp;points , en sOrte que l’on en obtint une figurenbsp;parfailernent réguliere; on ia chargea donenbsp;peu a peu avec du sable j on en mit moins surnbsp;les bords, davantage au centre; ce fut ainsinbsp;qu’aprës plusieurs essais infructueux et de fortes dépenses , on obtint la plus puissante len-tille qui ait existé. Elle a servi aux plus bellesnbsp;et aux plus concluantes experiences qui aientnbsp;été faites par Lavoisier, et par d’autres membresnbsp;de I’Academie, sur la combustion des corps etnbsp;la fubibilité desminéraux. Cadet et Brisson, touSnbsp;deux membres de l’académie , entreprirent uRnbsp;très-beau travail sur la puissance des diver®^
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pour réfracter les rayons: ils reconnurent abord, que tette force est généralementparlant ,nbsp;raison directe de la densité j el que la naturenbsp;fluides, exerce aussi une action sur lar'éfrac-**on. 11 y a cependant quelques exceptions a lanbsp;prentière proposition j Teau-forte est dans cenbsp;Ces savans firenl usage d’une lentille beau-*^oup plus petite dans leurs recherches j ellenbsp;avail qu’un vide intérieur de cinq poucesnbsp;buit lignes de diamètre, sa courbure étaitnbsp;neuf pouces de rayon. L’eau distillée donnanbsp;foyer Ie plus long, la thérébentine liquidenbsp;plus court. Le prertier avait treize poucesnbsp;^löq lignes, cl Ic second seulement sept poucesnbsp;onze lignes. La liqueur saline a laquelle ilsnbsp;trouvèrent la plus forte refraction est la solution du .sel ammoniac a la dose de quatre oncesnbsp;deux gros cinquante grains par livre d’eau ^nbsp;la distance du foyer était de onze pouces.
Nous avons énoncé que les effets de ce verre ardent, étaient bienplus considérables que ceuxnbsp;de la lentille de Tchirnausen ; voici la compa-vaison qui en fuifaite, Une piece de deux Hardsnbsp;londit en une demi-minute avec la première ^nbsp;tandis qu'avec Ia seconde elle resta intacte,nbsp;fit que se ramoHir, et devenir concave.
^n gros sou compoïta corame la pièce de
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2 liards : des copeaux de fer forgé s’j fondirent pai’faitement et avec une grande promptitude-Üit fait intéressant se présente dans toutesnbsp;ces combustions ; c’esl la marche ditferente qu8.nbsp;suiveni les rayons en traversant Ie centre de Ianbsp;lentille, et la force diilércnte aussi , pour Ianbsp;combustion, doni jonissent ceux qui la traversentnbsp;vers les bords» Ces derniers se réunissent a dixnbsp;pieds six Hgnes de distaiice du centre de la lentille , tandis que les autres se rejoignent seule-ment a cello de dix pieds onze pouces cinq li-gnes; ils se portent done a pres de ti pouces au-deludes autres. ^’experience a prouvé encore, etnbsp;cela conformément a la théorie, que les rayons,nbsp;dont la convergence était la plus courte , jouis-saient d’une plus grande puissance , et produi-saient la combustion plus rapidement que ceuxnbsp;du centre. 11 faul remarquer que les rayons quinbsp;traversenlle centre sont ceux qui enoptique don-nent les images les mieux terminées; mais con-sidérés dans les ven es ardens , ce sont ceux desnbsp;bords qu’il convient d’employerpréférablement.
3'JégaUisci/pe , ou Tritoupe , instrument ponalil propre a étudier des insectes, desnbsp;fleurs ctles parties les plus délicalesdes plantes^nbsp;au moyen de trois verres qui se combinenlnbsp;entr’eux, ou dont on peut user séparément.
Voy. fg. 14, pi i3.
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DES PARTIES DE L’OEIL.
Muscles droits, sont les quatre principaux •Muscles qui mettent l’oeil en mouvement ; Ienbsp;premier placé en dessus esl Ie muscle releveur.
Le deuxlème plaeé en dessous se nomme ^^oisseur.
Le iroisicme, silué du cóté du nez, s’appelle ^dducteur, liseur, buveur.
Le quairième seirouve dans la parlie opposée
I ceil, et est appelé ahdacteur, dédaigneuze.
Muscles obliques, ou trocMéateurs. Le grand oblique embrasse !a parlie postérieure du globenbsp;de l’oïil.
Le petit oblique lient aussi l’oeil par derrière, et s’atiache au petii angle extérieur.
L’oeil est l’organe qui exprime le plus dis-^metement les mouvemens de l’ame, et ces six niuscles som les agens de cette expression.
L’ceil est un globe compose d’une grande *loantiié de parties différentes ayant toutes desnbsp;fonciions diverses, que nous décrirons a leursnbsp;articles respectifs.
Orbi/e. Cavité dans laquelle l’oeil execute *ous ses mouvemens; le fond est reconvert d’unc
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couche de graisse , sur laquelle les frottemcns
deviennem insensibles.
Trou oplique. C’est celui par Irquel Ie neif qui porte ce nom son de l’inlérieur de la tête,nbsp;pour se rattacher au globe de l’oeil.
Paupières. Ce sont les deux membranes qui recouvrent Ie globe de Toeil et qui par la ra-pidité spontanée de leur mouvement, Ie pré-servent a chaque instant de tout ce qui Ie heur-terait d’unc facon nuisible. Dans Ie sommeilnbsp;elles se rejoignenl et Tembrassent dans leursnbsp;contours , elles Ie défendent conti e l’accès denbsp;la lunii èie. On a cilé des individus qui faisaientnbsp;exception a celte régie générale, et (forraaientnbsp;les jeux ouverls, paree que celte exception estnbsp;fort rare.
Grand canthuSy Petit canthus. Ce sont les deux angles de l’ceil dans lesquamp;ls les paupières se rejoignent ^ Ie grand est celui qui senbsp;tl ouve pres Ie nez , Ie petit celui de Texierieurnbsp;du cöté des tempes.
Cils et sourcils, sont les poils qui garnissent Ie bord des paupières, et Ie dessus de Torbiienbsp;de Toeil; les sourcils ont un emploi, dans Fcco-nomie animale que nous devons indiquer anbsp;ceux qui trouvent plus importans de conservernbsp;leur vue que de mettre une recherche puerilenbsp;dans leur toilette. Un sourcil bien arqné, tres-
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Moir et bien rangé, étant un agrémenl (^ans la figure , quelques personnes espèrenl se Ie procurer en usant tons les soirSj avani de senbsp;coucher , d’one légere couchc de pommade.nbsp;Elles ignorent que les polls sont autant denbsp;conduits, par lesquels la transpiration insensiblenbsp;s’eflèctue d’une manière très-active. Un corpsnbsp;gras interrompt cette utile emanation en bou-chant les pores , et les humeurs qui se seraientnbsp;évaporées pendant Ie sommeil, se reportent surnbsp;I’oeil, ellesy peu-vent causer de funesles ravages.nbsp;Nous tenons d’un observateur attentif qui avaitnbsp;plusieurs fois répété cette experience , que Ienbsp;matin au réveil il se trouvait la vue trouble,nbsp;I’oeil embarrassé dans ses mouvemens, les cilsnbsp;surcharges d’une humeur visqueuse j ce n’étaitnbsp;qu’après plusieurs bains de Toeil dans l’eau tièdenbsp;que tous ces accidens disparaissaient.
Cornéc. Tunique extérieure del’ceil. Elle est opaque dans Ie fond, et cette pariie porte Ie nomnbsp;de scférolique; la portion qui est en saillie estnbsp;la cornée transparenle.
conjonctwe membrane très-mince qui attache Ie blanc de l’oeil aux paupières.
Blanc de l’oeil est la seconde enveloppe du globe de l’oeil. Cette membrane garnie d'unenbsp;*^ucosilé noir^tre s’appelle uvée , et sa partienbsp;postérieure chordidc, L’uvée est composée d’une
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inultilucle de petites libres diverscmenl colorées, ce qui lui fait prendre Ie noni d’iris.
Pupille OU prunelle , trou placé au centre de l’iris 3 c’est par lui que les rayons de lumièrenbsp;eutrent dans l’oeil,' Sa dilatation varie suivantnbsp;les individus^ cette difl'érence va de o,i8 a 0,27nbsp;de pouces.
Crislallin, assemblage de petites lames très-minces formant une espèce de lentüle comme celles employees en optique, et enveloppé dansnbsp;une espèce de petite bourse qui renferme unenbsp;bumeur, nommée humeur de morgagni-, celle-cinbsp;baigne les fibres du cristallin.
Humeur vitree , masse transparente sur la-quelle repose Ie cristallin el que les rayons de lumière som forcés de traverser , pour arrivernbsp;a la rétine.
Betine , membrane interne de l’oeil formée en résêau blanchètre par les fibres les plusnbsp;délicates du nerf optique. C’est sur ce tissu dé-ücat que vlennenl se peindre les objets qui sontnbsp;en Yue du cristallin.
Telles sont l§s parties de I’ceil; Cest dans Ie «exte même qu’il c@nvient .de suivre les admi-rables et nonibreux phénomènes de la vision,nbsp;C’est la que Ton reconnailra saiis peine quenbsp;Ie créateur de l’organe est aussi l’auteur des loisnbsp;de l’optique, et qu’il s’est joué dans son ouvrage»
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¦^tropliie. Ge mot, tiré du grec, comme Ie Sont presque tous ceux usités en médecine etnbsp;les sciences exactes , signifie défaut denbsp;Dourrlture. L’atrophle de l’oeil dont nous devonsnbsp;seulement nous occuper dans eet ouvrage, estnbsp;Une maladie qni affecte eet organe, comme ellenbsp;Ie peut faire de toute autre panie du corps ; eetnbsp;esprit de vie répaudu dans lous les étres animalisés éprouve des aberrations dont les effelsnbsp;sont aussi terribles que bien souvent la causenbsp;en est iuconnue; I’oeii atrophié languit, sesnbsp;membranes perdent leur ressort , il n j anbsp;plus de reaction réciproque entre les partiesnbsp;fluides et solides : enfin les effels de la visionnbsp;éprouvent des dérangemens proportionnels 'anbsp;eet éiat de désordre du principe nourricier. L’a-Irophie est un état de déperdition de vie , dontnbsp;la recherche appartieut en enlier aux connais-saaces du médecin. iNous nous bornerons a direnbsp;que les exces dans les plaisirs, ont un eöet terrible sur l’organe de la vue.
Vision. C'est Tacte par lequel les objets extérieurs devïenncnt sensibles a I’cieil. C’est vé-riiablement une espèce de contact qui s’établit ®Dtre nous et l’objet regardé.
II est bien plus facile d’exprimer Ie bonhenr qu’ily a a jouir de la vue, et de peindre Ie ravis-^®n.tent que les beautés lt;le la nature nous causent
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que de déduire les moyens par lesquels les objets extérieurs nous deviennent sensibles. Le mé-canisme de Tceil nous est connu j nous savonsnbsp;que dans Tabsence de ia lumière eet organenbsp;reste oisif: c’est done a eJle qu’il doit son uiilité;nbsp;mais comment sefait il que cette mêrae lumièrenbsp;lui apporte les objets extérieurs, qu’elle les luinbsp;fasse toucher, comment s’en pénètre-t-elle sansnbsp;qu’il y ail cependant aucun déplacement denbsp;parties parmi eux, car lel est le phénomène denbsp;la vision. Voila ce qui a occupé de tous temsnbsp;lesphilosophes, et ce que les savans ont cherchénbsp;a expliquer. Pious croyons qu’il ne sera pasnbsp;sans intérêt pour nos lecteurs de connailre cenbsp;qp’ont pensé sur eet objetles plus beaux géniesnbsp;de Tantiquité, et ceux qui de nos jours ont laitnbsp;faire de si grands progrès aux sciences physiques.
Les anciens philosophes se divisaient en de nombreuses écolcs. Dans chacune d’elJes , lenbsp;maitreavait dit, les disciples ensuite soutenaientnbsp;sa doctrine; et comme la science expérimentale,nbsp;la seule qui force la nature a violer ses secrets,nbsp;comme cette science dis-je, leur était presquenbsp;totalement incomme, c’étaient les hypothesesnbsp;du maitre que 1’on préiendait a expliquer; cesnbsp;explications n’étaienl elles-mêmes que de nou-vclb-.s hypotheses. Chacun s’empressail a cou-
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5e voiles nonveaux, et toujours plus ®pais, cette même nature déja si difficile a en-trevoir. La sévérité de ce jugement exige desnbsp;preuves , en voici ;
Les Plalouiciens et les Sloïciens se faisaient ^ idéé de deux natures de lumièrcj ( il eut éténbsp;ïtneux de dire de deux modifications de la lu-““ière), par Tune ils se représeniaient un fluidenbsp;^cmpJissant tout l’espace , par l’autre celui denbsp;*‘®jons lancés des corps lumineux et venantnbsp;^*'3pper 1’oeil. Les rayons lancés et la luraièrenbsp;l’espace se combiuant ensemble , se saisis-®^ient pour aiosi dire des objets qui alors deve-*ïaient visibles. Cette union de la luinière et desnbsp;^orps faisait acquérir a celle-ci une modificationnbsp;daprès laquelle elle pouvait occasionner surnbsp;ioeil une impression t apable de nous douner lanbsp;Sensation de robjet.
Les Epicuriens supposaient une emanation cotitlnuelle sortant des objets, s’emparant ainsinbsp;de leurs images et les poriant dans l’oeil.
Les Péripatéiiciens tenant a une pon ion de ^eito doctrine, soutenaient en outre que cettenbsp;^tnanalion était incorporclle, et ils la nom-®^aient espèce intentionnelle.
de me suis propose seulement de faire con-ttaure les systèmes des anciens, mais non de les *',®“dre imelligibles j je doute mème qu’ils Ie
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fussent pour ceux qüi les avancaiént. Les beaux-arts seuls , avaiênt fait d’immenses et rapides progrès chez les grecs, les sciences physiquesnbsp;y élaient restées en arrière.
Aristote, dont Ie génie a souvent suppléé aux connaissances qui n’étaient point encore ac-qiiiseSj a propose uue autre opinion; elle nenbsp;s’écarte presque point de lavérlté, mais lesnbsp;faits lui manquant a l’appui, on voit qu’il a Ienbsp;pressentiment du vrai, sans en connaitre lesnbsp;preuves.
Les objets, dit-il, impriment du mouvement a quelque corps intermediaire placé entr’euxnbsp;et l’ceil; eet organe par I’inipression que cenbsp;mouvement lui fait ressentir , éprouve la sensation, ^ui produit l’acte de la vue. Ce n’est pas,nbsp;ajoute-t-il, la matière même des coiqis que nousnbsp;recevons, mais seulement leurs apparences.
Les savans modernes, a la tète desquels sont Descartes et Newton, tieunent a peu-près Ienbsp;mêmelangage qu’Aristote; elquoiqu’ils différentnbsp;entr’eux sur plusieurs points de théorie , ilsnbsp;conviennent tous des pliénomènes rclatifs a Taction de la lumière.
Descartes supposait Tespace rempli d’une matière sübtile mise en mouvement par Taciionnbsp;du soleil , et les vibrations de cettC matièrenbsp;refléchie paria surface des objets, produisaienl
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BELA VUE.
sur 1’cgJi jjjjg impression ti'ou naissait I’aciion Vue.
La vision, dans le seiiiiment de Newton, est des vibrations d’un milieu Irès-délié quinbsp;P'^nètre tous les corps; les rayons de la lu-’^‘ère mettent cn jeu au fond de I’oeil ce mèmenbsp;qui existe done ainsi pai'-tout,eil:i sen-®ation pi’oduite par I’objet regardé, esi ce quinbsp;^Ous le fait connaitre.
ils
de
®ont pénétrés. A leur tour ces corps renvoient c6tes des rayons colores ; ils les lancentnbsp;tousles points d’un hémispbère dont ils de-
3i
Marivetz croit fespace I’empli par le fluïde la liimiere ; elle y est raise en jeu par Tim-Pulsion qu’elle recoit du soleil , et elle estnbsp;douée d’une élasticité si parfaite que Tangle denbsp;deflexion est egal a celu! d’incidence. En effet ,nbsp;*Gule dans la nature , elle reprend le niveaunbsp;^^'ec !e point d’oii elle a été laucée. L’oell a élénbsp;Prepare par le createur pour eti’e sensible anbsp;Routes ces vibrations de la luraiere, ct la sen-^^tion qu’elle produit sur l«i, est i’effel desnbsp;^'brations des molecules du fluïde qui, ainsinbsp;Stte nous Tavons dit, remplit Tespace et pe-^etre tous les corps ; leur pénétrabililé par cenbsp;l^'^ide, est la cause immediate de la vision. Lanbsp;'*tnière vibrant dans Tespace et tombant sur lesnbsp;^^’'ps opaques y met en mouvement le fluide dom
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viennént Ie centre. Euler, dom Marivelz s’appnie dans ce passage, regardaitcettelumièrerenvoyce,nbsp;comme Ie produit de nouveaux rayons, partantnbsp;des surfaces des corps colorés: il existe donenbsp;une reaction perpétuelle entre la matière de lanbsp;lumière, et tous les corps de la nature.
Les vibrations qui appartiennent aux nouveaux rayons que ces corps renvoient, sont différentesnbsp;suivant Teffet qu’elles doivent produire surl’oeil,-eet organe approprié pour elles comme I’oreillGnbsp;l’a été pour les vibrations de Tair , recoit lesnbsp;diverses impressions, qu’clies sont par leur nature dcstinées a lui communiquer ; de-la nais-sent pour nous des sensations qui rapportéesnbsp;au cerveau arrivent au siège commun des idees.nbsp;L’est ici qu’il faut dire avec Ie célèbre et mal-beureux Bailli : « La nature agissaute est sousnbsp;« un voile élernel... Les premiers effels sortisnbsp;« de ses mains , sont pour nous des causesnbsp;« primordiales. »
Qui osera done vouloir expliquer la manière dom un eff'et purement physique , donne nais-sance a toutes les operations de l’ame ? c’est-Janbsp;que Ie créateur a mis son sceau, il serait naturelnbsp;sans doule de chercher a pénétrer plus avant,nbsp;raais il est 1’acilc de reconnaitre notre impuis'nbsp;sance.
Tous les sayans dont nous venops de rap'
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porter les opinions ont admis un milieu trans-*^ottant a I’oeil les sensations. On voit que I’idee émise primitivement par Ai’isiote,nbsp;*Oais c’est uniquement la science experimentalenbsp;a pu démontrerjaux raodernes, que la lumierenbsp;®tait ce milieu agissant.
Descartes a prouve par une experience fort *gt;tgemeuse que les objels se peignent au fondnbsp;Toeil stir la retlne. C’est par les ray ons di-^6cts qu’ils nous renvojent, que leur image ƒnbsp;^st apporlee. S’il est permis de prendre I’analo-pour guide, n’es(-ce done pas lorsqu’ellenbsp;*^ous présente dans deux clrconstances des phe-^Omènes seniblables; ainsi nous pourrions direnbsp;*ltie la lumiere dont I’existence dans I’espace ,nbsp;est contestee par personae , soit qu’elle s’ynbsp;Prouve par une emisssion continue du soled ounbsp;par une collocation premiere, la lumiere disons-nous exerce son action sur I’oeilpourlui rendrenbsp;les corps exierieurssensibles, delamèmemanièrenbsp;tjue I’alr le fait sur Toreille pour les sons. Tousnbsp;deyxsont desfluides elasliques, ils agissent égale-^tient par les vibrations qu’ils recoivenl celui-cinbsp;•iu corps sonore j cet autre des corps opaques.
Le decroissemeut d’intensite de tous deux ®uit la méme lot, il s’opere en raison de I’aug-^^ntation du carré de la distance. C’est-a-direnbsp;L lumiere sera cent fois plus foible a to
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pieds du corps lumineux , qua un piecl, paree qu’elle s’y répancl sur une surface cent fois plusnbsp;grande- En eöei, Ie carré dé lO est cent, puis-oue tout carré est Ie produit d’un noinbre mul-tiplié par lui-niéme. Les effets de la Iiunièresontnbsp;certainement aussi plus énergiques que ceux dunbsp;son, pnisqu’elle se nieut avec une plus grandenbsp;rapidiléj celui-ci parcourl seulement igo toisesnbsp;par seconde, tandis que dans Ie mème inter-xalle de tems, la lumière en parcourt environnbsp;79,000. C’est aiusi qu’elle met seulement a peunbsp;pres 7 minutes a venir du soleil, jusques a nous.nbsp;Sa Vitesse est 900 mille Ibis plus grande quenbsp;celle acqulsc par Ie boulet lOrsqu'il sort dunbsp;canon. Terminons par un autre trait d’analo-gie, bien précieux. C’est Ia reflexion de la lu-mière par les niiroirs, tont a fait semblable anbsp;celie de fair par 1(S corps solides. Ccux-ci ren-voient les vibrations de l’air, et i’écho répond anbsp;nos plaintes on s’empresse desourire a nos jeux.nbsp;Les miroirs, voüu l’écho de la lumière j et cenbsp;n est pas celui-ci que I’on consuite Ie moins souvent. Après avoir mis sous le.s jeux de nos lecteursnbsp;ce que nous avons cru propre a les intéressernbsp;dans riiistoirc de la vision, il nous parait nécessaire de leur laire connaitre quelques-uns desnbsp;accidens auxquels elle est exposée. Nous avonsnbsp;reconnu les vibrations de la lumière corame
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les causes de la vision , mais leur trop grande force , leur abondance extreme nuisentnbsp;a l’organe sur lequel elles exercent leur action,nbsp;pupille qui a la propriété de se dilater cl denbsp;contracter, selon lebesoin d’admettre plus ounbsp;ttoins de rayons, éprouve une espècc de paralysie , lorsqu’eile ressent les effcls lt;!e la luinièrenbsp;u’une manière ti op subite ou trop forte. Nousnbsp;Savons lous quo Ton ne peul fixer long-lenis unnbsp;^örps irès-brillant, et plusieurs personnes sontnbsp;'Revenues aveugics, ou elles ont du inoins cnn-sidérablemeal affoihli leur vne en fixanlle soleil.nbsp;^0 mémoue piiblié en Fan lo par M. Famin, no-tve confrere a 1’Albénée des arts, conlient le faitnbsp;suivairt qui lui est personnel, 11 faisait des expe-ïtences avec Je microscope solaire, un nuagenbsp;®pais coiivre le soleil, et plonge tout a coup lanbsp;piece dans une obscurite profondc j la duree denbsp;ces ténèbres se prolongeant, M. Famin sort etnbsp;passe a une fenêlre voisine pour observer quelnbsp;sera le moment ou ilpourra reprendi’e ses experiences; al’instant même le soleil sedecouvre etnbsp;la foule de rayons lances est telle, quel’observa-teur dont la pupille était très-dilatée,perd la vuenbsp;ne la recouvi'e qu’apres un sejour de 5 a !\ heu-^^sdans un lieu extrcraementobscur. L’accidentnbsp;Pouvait durer plus long-terns, ou produlre desnbsp;^öets pius désasireux dans la suite. Ce fait a ton-
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düit M. Famin a juger que l’emploi continu des lainpes a double courant d’air pouvail devenirnbsp;fatal a la vue. Nous pensons que cette conclusion un peu severe pourrait ètre modiliée ,nbsp;si i’on fait usage de globes de crystal dé-poli, OU au nVoins de transparents de gaze j maisnbsp;nous insisterons pour que ee soit dans un localnbsp;vaste, que Ie corps lumineux soit en outre sus-pendu plus haut que la téte , et par conséquentnbsp;qu’il ne soit point employé pourun travail suivi.
La vision sans laquelle un si grand nombre de eboses nous demeurerait entièrement in-connu, ne suffit pas pour nous donner unenbsp;idee juste des formes. C’est la main qui complete Ia sensation. M. Vasse a ingénieusementnbsp;traité cette question dans un mémoire lu anbsp;fAlliénée des arts et qui n’est point imprimé ;nbsp;il demande de l’indulgence pour les enfans quinbsp;louclient a lout ce qu ils voient. G’est leur inexperience , dit-il, « qui cherche a s’éclairer. Plusnbsp;v grands et mieux instruits, ce serail chez euxnbsp;» un délaut dont l’éducalion devra lesguérir,nbsp;j) mais pardonnons leur cette envie lorsqu’ellenbsp;j' n’est encore produitc que par Ie besoin denbsp;» coniiaitre toute la vérité. ».
Milieu. Cette expression revient souvent dans un ouvrage sur l’optiqne, Ie sens dans Ie quel
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elle s,’y trouve élant dctouriié de l’acceptioit **otninune, il nous parait nécessaire d’en don^nbsp;mie courle explication. On entend par milieu un coi’ps qui peut se laisser pénétrer par unnbsp;^utre, soit que ce second corps y existe ou nonnbsp;mouvement. L’air est Ie milieu dans lequelnbsp;animaux et les plantes vivent; l’eau est celuinbsp;^anslequel seul, les poissons peuvent exister j Ienbsp;^erre se laissant pénétrer par la lumière estnbsp;^üssi pour elle un milieu. On a vu dans Ie coursnbsp;eet ouvi’age, que les milieux vai’ient en den-''’ité, et que suivant la plus ou moins grandenbsp;force de celle-ci, les rayons lumineux étaientnbsp;plus ou moins réfractés, et en outre, que dunbsp;passage d’un milieu a Fautre, la lumière chan-geait la route qu’elle avait suivie dans Ie précédent , soit pour se rapprocher de la perpendicuTnbsp;laire, soit pour s’en écarter.
Orifice. Ge mot^ signifie bouche, embour ohure. 11 faut distinguer dans chaque mot, sanbsp;physioiiomie propre 5 et telle est celle du termenbsp;dont nous nous occupons, que tout en, signi-fiant Fextrémitéouverte cFun corps quelconque.,nbsp;il emporte avec lui Fidée de la clóture des pa-^ois de ce corps. On dira done avec juslesse ,nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de ce vase, de ce tube, de ce verre.,
cet intestin, paree que chacun de ces noms joint avec lui Fidée dunc circonférence close
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de loute part, excepté aux exirémités. Mais o» nc dira point Torifice d’un fleuve , quoiquenbsp;I on en disc la bouche et l’embouchure.
Tam-Tam. Prononcez Tame-Tame. C’est Ie nom d’uij inslrunient cliinois, dont les sons lu-gubres joucni un grand róle dans les prestigesnbsp;de la fantasmagorie. Il.faut se représcnler unenbsp;lame circulaire de mélal ayant des rebords denbsp;deux a trois pouces de haul. Cela figure as-sez bien un couvercle de inétal ¦, les sons lu-gubres qu’il rend, tiennent a la nature de sanbsp;configuration , et de son alliage : celui-ci,. nenbsp;nous est pas bien connu. Les Tam-tam qui existent en Europe y sont venus par la voie du commerce. On a essayé d’en fondre ici, mais on n’anbsp;point réu.ssi a en obtenir d’un granddiamètreetnbsp;d’uri son pared a ceux de la Chine. La lame n’anbsp;qu’une demi-ligne d’epaisseur, elle ofl’re dansnbsp;sa cassure des lamelles appliquees les unes surnbsp;les auires, et formant des facettes. La couleurnbsp;en est brillante , lirant un peu sur le jauue,nbsp;€11 sorte qu’il est facile de reconnaitre que lenbsp;.cuivre y domiae; mais quelles eh sont les proportions? Get alliage esl-il le résultat de cjuel-qu’uutre metal joint a I’etain qui certainementynbsp;existe? Voilk ce quo I’analyse chimique ne nousnbsp;a point encore dit et ce qu’elle nous révéleraitnbsp;iiieniót, si nous avions eu uh intérêt majeur a
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¦‘Ppi'cndre; mais uos compositeurs n’out fait ^^teuclre Ie son fanètrre da Tam - tarn quenbsp;l’opcra de Jloméo et Juliette. Deuxnbsp;li’ois spectacles de fantasmagorie les ontnbsp;^*ttpIoyé pour etïrayer Icurs spectateurs , etnbsp;^^^st a eet usage , comme 1’on voit tres circons-que eet iustruraent est réduit en Fiance;nbsp;a done eu peu d’inlérêt a s’occupcr de lesnbsp;^^^'tltiplier. Ainsi, que Ton nc croye pas que cenbsp;a la prétendue supériorité des Chinoisnbsp;^^tis certains arts, que soit due lafabi’ication ex-^lusive du Tam-tam; ce peuple n’est pas mèmenbsp;^ Seul qui en counaisse Tart. Les Thibetains ennbsp;®^vent fondre, et leurs gylongs, commelesbon-a la Chine ne célèbrept point de cérémo-religieuses ou de fètes publiques, que desnbsp;^lt;irn-tam de toutes dimensions, et il y en a denbsp;Ptodigieuses ^ ne fassent entendre leurs sonsnbsp;«clatans. Tont Chinois qui veut porter sesnbsp;Plaiiites a l’empereur^ peut aller frapper Ie
suspepdu aux portes du palais imperial.
^ ^aiacomhes. Ce sont de vastes souterrains lesquels on enterrait les morts. Celles denbsp;, sont céièbres non-seulenient par leurnbsp;, mais en outre paree que dans Ie temsnbsp;® persecutions exercées contre les chrétiens
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SOUS les empereurs payens, dies out servi de Jieu de sepulture a une grande cjuantké de martyrs.
Diaphragmes. A prendre ce terme dans son senspropre, il signifieun large muscle qui séparenbsp;la poitrine du has ventre, et qui est le principalnbsp;muscle de la respiration j mais il n’est employénbsp;ici que par analogie ; on do une done ce nom anbsp;toute espèce de cloison qui sépare les deux portions dun en tier. La toile de crin ou de soionbsp;d’un tamis, peut en ètre considérée comrae lenbsp;diapliragme.
Fantasmagorie. On comprend sous ee nom, Tart de produire les illusions de, dioptrique ,nbsp;qui efl’raient tant de lemmes et d’enl'ans , etnbsp;font sourire les gens instruiis j ce nomnbsp;se donne aussi au spectacle même. 11 estnbsp;compose de deux mots grecs (i) qui signifientnbsp;troupe de faniómes. C’esi en tourmentant l’ima^nbsp;gination active des personnes qui sont dépour-vues d’instruction, que Ton obtient sur elles lenbsp;plus gi’and empire. Pcoberlson , lorsqu’il tintnbsp;son spectacle a Pains, usait avec beaucoupnbsp;d’adresse de toutes les ressources que la sciencenbsp;ofi'rait a sou adroite imagination. Tandis que 1®nbsp;plus grande partie des spectateurs était occupée a
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BELA VUE. nbsp;nbsp;nbsp;49*
Voir faire des experiences d’élecii'icité ou de chiniie, un trou circulaire s ouvrait vers unnbsp;du salon. Les curieux s’y portaienlles unsnbsp;®Pfès les autres, Ie trou élail- profond et l’onnbsp;^Ppercevait dans Ie lointain une têtc de mort.nbsp;Ceite vue qui n’avait rien de flaneur pour desnbsp;P^vsonues rafssemblées dans Ie dessein de s amu-commencail a disposer celles dont lesnbsp;^^crfs sont délicats et très-irrilables, a recevoirnbsp;’^^pidement des impressions lugubres.
Les femmes si accoutumées a soumettre tout, ** ^xercent pas un empire également étendu surnbsp;leur propre imagination. Celle-ci les entrainenbsp;Souvent bien loin au-dela du but, aussi était-cenbsp;ses spectatrices que Piobertson cherchait anbsp;Produire, et produisait eflectivement des effetsnbsp;*ttarqués de terreur. Les esprits disposés al’effroinbsp;paria vue presque magique de cette téte hideuse,nbsp;ouentrait dans une vaste salie bien ténébreuse, ounbsp;Pltilót dans un tombeau même, tout y était tendunbsp;noir. Un discours assorti aux convenancesnbsp;Propageaitles iuquiétudes, les lumières s’enfon-^'^lent dans des cylindres a ressort, puis Tunenbsp;d’eiles triste et tramblotante revenait tacliernbsp;*^0 luire. Robertson se présentait alors , et d’unnbsp;grave et solemnel, priait les personnesnbsp;dunt 1’efl’roi était déja trop grand, de se retirer.nbsp;^ Vu quelques femmes s’empresser de ré-
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poudrè a I’invitation, et doniier cei'tainement par cetle fuile un secret plaisir a l’adroitnbsp;physicien_, qui souriait intérieurement de leurnbsp;crédulilé, et se réjouissait de sou empire. Nous-avons exposé dans Ie chapiire oii uous trai-tons de la fantasmagorie, les mojens qu’elienbsp;tjmploie pour produire ses illusions j aün denbsp;compléter ici ceux de trauquillité, nous don-nerons a nos lecteurs Ie détail Inen simple denbsp;lapparilion de cette tête. On n’en voil que Ienbsp;spectre (yq/ez ce mot a la suite de cel article) ;nbsp;on éclaire fortement l’objet dont on vent présenter l’image. A une distance calculée on metnbsp;un rairoir concave, el cette distance est com-poscc des trois huitièmes du diamètre dumiroirnbsp;employé. L’objet est placé dans une positionnbsp;Inverse de celle , dans laquelle on doil ie voir.nbsp;JNous rappelons ici ce que nous avons dit desnbsp;miroirs concaves a leur article. Tout eet appa-reil se pose dans un ensemble de cloison denbsp;menuiserie , formant une large boite, dont unenbsp;partie ouverte a l’ceil du speciaieur iui présentenbsp;non les spectres évoqués par une épouvantablenbsp;magie, mais les jeux de Ja science, et pont'nbsp;ainsi dire les égaremens de sa propre imagination. Tel est ce que nous nous sommes pro-posés de dire , pour lacher de plaire par un ré-cit, égalemeut éloigné des pénibles profondeui'S
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ïa Science et des ai'ides détails de celui qui ^unne des raesures et des calculs pour produirenbsp;L'es grandes merveilles.
Spectre. En optique ce mot exprime l’image lt;^olorée que forme sur un corps opaque, lesnbsp;Rayons de lumière rompus et écartés par Ie pris-Les rayons du soleil, recus sur un miroirnbsp;plan
, et réfléchis sur un murformeront un eflét l^mineux ; ce sera Ie spectre proprement dit.
ainsique dansrarlicleprécédentnous avons annoncé que c’était uniquement Ie spectre denbsp;tête que l’on apercoit, puisqu’efl’ectivementnbsp;^ntait son image réfléchie qui seule frappaitnbsp;loeil du spectateur.
Fantascope-, dont noustraduisonsl’idéepluiót 'ine Ie sens littéral , signifie coi'ps transparentnbsp;^ans Tacception des mots grecs , une visionnbsp;laniaslique (i). La lecture du chapilre 23 de eetnbsp;otjvrage, aura effectivement appris que ce sontnbsp;figures peintes sur verre dont Timagc estnbsp;Portee sur la loile , et comme il n’y a point denbsp;Corps réel , puisque c’est une peintui’e trans-Pai’ente dont Ie spectre se peint sur Ie rideaunbsp;est devant Ie spectateur , Ie nom imposenbsp;a para devoir être re^u pour la comino-de l’expression.
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Stereoscope. Corps opaques; Texpression grecque signifie corps solides (i), l’opacilé dependant ici de la solldité des objet» que l’onnbsp;expose dans I’appareil, nous avons préféré Ienbsp;sens d’analogie a la traduction liltérale , maisnbsp;nous devons en avertir nos lecteurs. Nousnbsp;avons surtout éië determine a prendre cettenbsp;acception parropposltion naturelle qui se trouvenbsp;entre les litres de corps transparens et de corpsnbsp;Opaques, qui désignent parfaitement Ie genrenbsp;des prestiges opérés.
Opsiomctre. Mol qui signifie mesure de la vision j il est compose de deux mots grecs (2).
D’après Ie sens même du mol, on voit quel est l’usage de eet instrument, c’est celui denbsp;faire connaitre Tétendue de la vision chez lesnbsp;personnes qui ont besoin de choisir des verres,nbsp;pour soulager leur vue, ou pour en augmenter lanbsp;portee. On a lu dans Ie cours de l’ouvrage Ianbsp;deniande que falsaient depuis plusieurs annéesnbsp;des savans et des médecins , d’une échellenbsp;commode et sure, pour faciliter Ie choix denbsp;verres convenables. Ce qu’ils me disaient pournbsp;exciter mon zèle était sans doute suffisant, maisnbsp;ce que je voyais chaque jour ai*river aux per-sonnes qui m’honoraient de leur confiance ,
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(1) Srepetj a-KQïfw. (2) oTiojr/iSf»» mesure de Ia vuc.
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^^gmentait encore en moi Ie vif ciésir lt;ie tirer de reinbarras qu’elles éprouvaient,nbsp;lorsque f)Our la première Ibis surtout, ellesnbsp;fiiisaient Ie choix de lunettes. 11 est bien important de ne pas prendre de nuniéros tropnbsp;^Oris , car Toeil en éprouve une contractionnbsp;*loi l’affoiblit ^ et cel orgaue se répare si diffi-^ilenient que Pon ne peut mettre trop de soins anbsp;éviterlamoiudre lésion L’inégalité de portee,nbsp;^ïttre les rayons Ausuels des deux yeux rendnbsp;®^icore Ie choix fait par tatonnement plusnbsp;daugereux. Une personne choisit des verres ;nbsp;d’eux se irouve-t-il convenir au foyer denbsp;de ses yeux, elle voilbien, et croit voir desnbsp;deux yeux; il n’cn est rlen cependanl , l’oeilnbsp;^ui se trouve au foyer Ie plus court demcurenbsp;sans exercice, son inaction Ie rend encore plusnbsp;Ibible, el il Gnit par s’affoiblir a un point tel,nbsp;que le nerf optique de celui qui travaille seui,nbsp;en ressent une alteration dangereuse. L’instru-öient que j’ai consfruit remedie a tous ces in-^ionveniens , et cela d’une fa^on prompte ctnbsp;'^ertaiue. Je place un lapporieur, sur lequel estnbsp;fixe un papier imprime , hors de la portee denbsp;Vue de la personne , puis je le rapproche.nbsp;d’elle, successivement, jusques au point oiinbsp;peut lire sans eftbrt ce qui est ecrit; surnbsp;deux tringles entre lesquelles glisse le rap-
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porteur sont gravées des divisions indioailves de la portee de la we. On s’assure done sansnbsp;aucun latonnement, sans que Toeil éprouve lanbsp;nioindre fatigue, du choix que Ton dok faire. Lanbsp;même facilité exisle pour verifier la portee denbsp;chaque ceil. 11 suffit de relever alternativementnbsp;devant clracun d’eux, une plaque de métal, ennbsp;sorle qu’il n’y en ait qu’un seul qui puissenbsp;agir; l’épreuve se répète et l’on constate sinbsp;ledegrése trouve semLlable pour chacun agis-sant séparément, ou s’il dift’ère. L’expériencenbsp;in’a prouvé que cette méthode élait plus facilenbsp;pour Ie public que celle de i’optomètre d’Youug.nbsp;Son instrument est basé sur ce fait d’optique. Per-cez dans une carte deux trous d'épingle a unenbsp;distance moindre entre eux que n’en présente Ienbsp;diamètre de la pupilc j l’ouverture de celle-ci,nbsp;existe entre i8 cenlièmes de pouces, et 27 cen-tièmes; il résulte de cette variation qu’il fautnbsp;chercher par Ie t^tonnement quelle est la dis»nbsp;lancc qui convient aux pupifles chez les différensnbsp;jndividus. C’est déja un inconvenient : si donenbsp;après que ces deux trous sont percés convena--blement, on regarde par eux un objet queLnbsp;conque, l’image sera unique sur Ia rétine, dansnbsp;Ie cas oü l’objet se trouvera cire a une distance de l’ceil égale au foyer de la visionnbsp;parfaite. Mais dans toute autre position l’image
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Sera double , et l’objet paraitra I’ètre aussi, fl’après cela Young prend une bande denbsp;*^arion d’environ 8 pouces de long sur un poucenbsp;de large , U trace une llgne noire dans Ienbsp;•ïgt;iUeu de cette bande et dans Ie sens de sanbsp;^uugueur. Onrelèvedu cóté de l’oeil, rextrémiténbsp;^^e Ia bande a angle droit : cela fait I’eflet d’unnbsp;i'ebord de boite; oii y pratique une ouverturenbsp;d’un demi-pouce en carré , el l’on appliquenbsp;^ontre cette espèce de fenêlre, une petite piecenbsp;de fort papier dans lequel on a placé desnbsp;lentes longitudinales de largeurs difïérentes etnbsp;dans Ie sens vertical. On leur donnera depuisnbsp;quarantièrae de pouce jusqua un dixiènie.nbsp;Chaque observateur choisit celles qui convien-Uent a sa pupille. Alors regardant la lignenbsp;iloire , on fait marcher un petit index quenbsp;l’on arróte a I’endroit oii cette ligne cesseranbsp;de paraitre double , et oü elle semblera de-venir enlièrenient convergente, ce point denbsp;convergence donnera celui du foyer réel de l’oeil.nbsp;La même opération se répète pour l’aulrenbsp;teilj et l’on a ainsi Ia inesure de la vi ion.nbsp;^aissi l’on considère combien celle observationnbsp;deniande de -soins et de délicatesse pour nenbsp;être fautive , ou au moins pour être en-'^‘^t'etïjcnl complete , combien il est intéres-igs femes longitudinales soieni pro-
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porlionnêes aux pupilles des observateurs, afin que Ie foyer soit obtenu dans toule savérilé,nbsp;on conviendra j’espère avec moi , que Ia nia-chine que j’ai donnée , réunit au plus hautnbsp;degré la facililé de l’observaiion et Ia certitude.
Parahole, courbe paraboliqne. Celle expression, qui se reparoit plusieurs fois dans lecoui’S de eet ouvrage , est nécessaire a expliquer. IJnCnbsp;parabole est uiie ligne courbe dont la pro-priété est de ne jamais revenir sur ellc-^même.nbsp;On distingue en géométrie deux espèces denbsp;lignes. La ligne droite , qui est cclle dont touSnbsp;les points sout dans la mème direciion. LeSnbsp;lignes courbes sont d’une infinite d’espèces elnbsp;elles ont de lout lems exei’cé les géomètres. Lanbsp;parabole est l’uue de celles qui sc représenteninbsp;Ie plus souvent. Une bombe d’artillerie lancéenbsp;par ua mortier dans Ie siège d’une place «nbsp;décrit une parabole. Je fais cetle distiiictioiinbsp;paree que (elles de nos fèux d’artifice s’cIèveU^nbsp;perpendiculairement , et par conséquent paf'nbsp;courrent une ligne droite.
Racine car ree.. ISous avons plusieurs fo'® cté oblige d’cmployer Ie terme de carré »nbsp;et nous avons alors explique ce qu’it sign^'nbsp;fiait , nous nous bornerons a dire ici quenbsp;nombre qui a servi a se multipher lui-rnèui^nbsp;s'appellerucine carrée. S multiplié par 8 doiii^*'
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Celni-cl esl Ie pi’oduit ou carré dont 8 esl i'acine.
^xe, qui vient du gi’ec a^wv, sigmfie essieu. ¦^insi lorsqu’on dit l’axe de la lerre, l’axe d’uiinbsp;on entend exprimer, si Ie mot est prisnbsp;Ie sens reel, I’essieu sur lequel ce corpsnbsp;'ourne et semeut. Mais très-fréqueramenl il n’estnbsp;^ittployéqued’unernanière figurée, conune dansnbsp;“Cetie première phrase , l’axe de ia terre; dansnbsp;^^lle-ei on présente l’idée d’une ligne qui, tiréenbsp;‘‘travers Ie globe, est censée Ie traverser cnnbsp;^'g*ie droilej c’est autour de cette ligne, quinbsp;véritablement une fiction, que siiivant l’ex-Pfession, la terre tourne. Une comparaisonnbsp;semblera peul-être bien familière rendranbsp;^'eci très-facile a comprendre , mais nous nepou-quot;Vons pas perdre de vue que nous voulons nousnbsp;faire entendre de ceux a qui la langue de lanbsp;science n’est pas familière, ün enfant prend unnbsp;*tioule de bouton et Ie traverse d’un petit mor-lt;^eau de bois qui lui serl a Ie faire pirouetter. Cenbsp;^itorceau de bois est l’axe autour duquel Ienbsp;^^oulc de bouton tourne, etc’esil’idée de ce mou-^^ment que Ton veut exprimer en disant quenbsp;terre tourne autour de son axe. Un axe pentnbsp;droit, ou incline , ou horisontal.
Nous avons renyojé, page25i, cette note k la
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fin de ce dictionnaire. Les mesures des ouvertures et dcs puissances des te'Ieseopes que nous avons insére'es, sontnbsp;extraites ,dc I’optique de fniilh et d’autres ouvrages denbsp;mème nature. II est done indispensable de donner ici leurnbsp;rapport avec les mesures frangaises, c’est-a-dire, tantavecnbsp;celles qui e'toient en usage qu’avec Ie metre qui est noirenbsp;mesure le'gale, Lo pied francais de 12 pouces, e'quivaut *
‘ 12 pouces f) lignes , ou plus exactement 12 pouces et 4/^ du pied anglais;
'II a été constaté par un très-beau travail fait par MlVl-Prony , Ie Gendre et Mechain, que la tempe'rature etau* de 12 de'gre's, yS du thermomètre centigrade, Ie mètf®nbsp;repond a Sg pouces anglais et 0781 dix millimetres.
-ocr page 133-^urlesinstrumens de météorologie
ET D’ARÉOMÉTRIE:
^lanière de les construire , et leur usage^
’instrument qui porte ce nom est d’un Usage si general, qu’il pourra au premier abordnbsp;paraitre étonnant que j’en aie fait 1’objet d’unenbsp;’dissertation nicthodique j mais I’experiencenbsp;appris que cette dissertation pouvait êtrenbsp;nécessaire , car presque journellement on m’a-liresse des questions auxquelJes Ia confiancenbsp;tnème que rdij m’accorde me fait une loi denbsp;i’épondre: et cependant comme elles se repetentnbsp;Routes it peu pres , il eu résulie pour moi unnbsp;Ravaii journalier, tandis que pour les autres cenbsp;n est qu’une instruction plüs ou moins compléte ^l’envied’épafgnerlesfépetitionsmefaitsou-^^iti supposerconnu, cequi n’éstpas l’objel d’unenbsp;’iuestion directe , et j’ai cependant été plusnbsp;‘dunefois a m’ême de reconnaitre que l’omission
-ocr page 134-502 nbsp;nbsp;nbsp;INST rumens
faite de Ja question venait ou d’un oubli, ou d©
ce que le fait était ignore.
Le barometre marque-t-il le beau terns pendant qu’il tombe de la pluie , I’instrument est regardé comme faullf, le constructeurnbsp;soup^onné de n’j avoir pas apporté tous lesnbsp;soins nécessaires.
Se tient-il constamment plus haul ou plu* bas que celui d’un voisin , sa construction estnbsp;encore suspectee d’être vicieuse. On ne s'oc-cupe point a examiner si d’ailleurs il est sensible a tous les changemens qu’éprouve 1’at-mosphercj si relativement èi la marche qu’ilnbsp;conserve avec rinstrumenl voisin, soit en plus onnbsp;en moins d’élévation du mercure , il indiquenbsp;dans le plus grand nombre de cas avec regularitynbsp;ee qui ariive dans I’air. Les deux instrumensnbsp;peuvenl ètre également bien faits, et avoir unenbsp;marche reguliere quoiqu’ellenesoitpaslamème^nbsp;Mals 1’un sera placé dans unevallée ,raulre surnbsp;unehauteurj leurscolonnesseront done iüégales*nbsp;paree qu’ils ne sernnt pas 1’un et I’autre places sousnbsp;une colonne d’air d’une égale longueur. Le barometre delaplaine'se tiendra plus baut, et celuinbsp;de la raontagneplus bas.
Nous verrons plus loin , la marche respective de ces deux instrumens devenir un raoye»
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de mesurer les diverses hauteurs des *öOntagnes ou des grands edifices , ct donnernbsp;leu a 2gg comparer entre elles. Ainsi ce quinbsp;soupcoöné ctre un vice de construction,nbsp;^^cvient au contraire une preuve de l’exac-^**ude avec laquelle Ie constructeur a opéré.
Ia certitude que Je fait, présenté ici ^ortin^ie possible, est réellement arrivé, heu-^^Usement que Ie baromètre accuse de se tenirnbsp;, bas, était dans Ie cabinet d’un hommenbsp;'‘^struit, qui répondit en moutrant la montagnenbsp;laquelle il habitait.
autre point assez fréquent de consultation, Ie derangement qui survient par fois aux ba-^Onaètresacadran. Traiter de leur construction,nbsp;sera dire comment ilsdoiventêtre, etparcon-®6lt;ïuent donner une instruction générale sur lesnbsp;*'®paraiions que chacun peut faire par soi-même.
En plagant dans un volume qui est tout entier destine a l’optiqne et a la météorologie,nbsp;Ifiistoire du baromètre et la méthode pour ennbsp;^onstruire de bons , c’est ne pas m’écarter denbsp;qui fait nion état , c’est continuer d’j êtrenbsp;'^ble autant que je Ie puis , et rassembler dansnbsp;seul ouvrage tout ce qui peut occuper en lesnbsp;^^^struisajjt les personnes qui ne se] livrent anbsp;^ Science que par dclassement; quant auxnbsp;, je prends de leurs legons.
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INSTRUMENS Faire connaiire mesmoiifs, c’est j’espei’e lesnbsp;avoir fait agréer.
DÉCOUVERTE DU BAROMÈTRE.
Les Anciens n’ont point eu connaissance du baromètre ; il n’a même été connu des savansnbsp;modernes (et par ce nom nous entendonsnbsp;ceux qui se sorit livrés aux sciences depuisnbsp;]a renaissance des lettres en Europe) , il neleurnbsp;a été connu que vers Ie milieu du 17* siècle, ennbsp;1643. Les pompes aspirantes étaient cependanlnbsp;en usage , mais les hornes de leur puissancenbsp;étaient encore Ignorées , car des ouvriers qui vou-lurent en établir une qui put élever l’eau a plusnbsp;de Sa pieds , furent étonnés que malgré tpusnbsp;leurs efforts la colonne d’eau restat in;évocable-ment tixée a ce,s meines Sa pieds. Galilee , physi-cien célèbre , florissait a celte époque; consuhénbsp;par eux, il ne put leur donn^^* d’aulreréponse,nbsp;que celle - ci : vraisemhlahlement la naturenbsp;n’a horreur du vide que jusques a Sa pieds.nbsp;C’était alors la doctrine professée dans toutenbsp;récole , que l’horreur de la nature pour ienbsp;vide , et c’était ainsi que l’ori expllquait l’aSquot;nbsp;censlon de l’eau danS Ie siphon , et dans les
-ocr page 137-D E Ut É T É O 'Rquot;' 0^ O G I E. 5o5 ponïpes. Ce fait noüs cönfïrme ddns cettenbsp;verite , qa’ilvaut rtlieux laisser tot phénomènenbsp;explication q«é’ de l’expUquer itial , lanbsp;scienee en est moins arrêlée dans sa marchc.
T-Wicelli, disclplë de Galilée, n’adopta poin t ^interpretation dé sbn mailre, il tenta desnbsp;^^Périèrices’et fit enfin celle qni doifiia nais-au baromètre j il prit un tube de verrenbsp;‘i’environ trois pieds de long, hermétiquemenlnbsp;®cellé a Tune de ses extrémilés , il I’cmplitnbsp;mercüre jusques au bord, puis' rayantnbsp;^’ntourné en Ie bouchant exactement avec Ienbsp;^nigt , il Ie porta dans un vase renipli denbsp;nièrcure ; la cólonrle qui était de 56 poücesnbsp;Sé raccou'rcit' juSqüés a 28 pouces a peu’ prèsS,nbsp;^és 6 pöuces éxéétfeh'f sé vidèreiit datts hr curette , maïs lë surplus' rësta sUispeödn darts fenbsp;tube j il en coöclut avCC la'plus grande justesse,nbsp;quc c était a la pressfon de' Pair sttf ia stfffitcenbsp;du mèfcufè dè Ia cuvëtté, cjü’était due la sus^nbsp;pension de Ja colonne dans Ie tube.
Cette experience fut bietitót répétée par taUS lés savaus, et la doctrine du vide, se tronta succes-sivement abandonnée par töus ses défensèurs.nbsp;^itöguerick (jui fépéta ce fait , cóttsertüitnbsp;tube en experience dans söü cabinet' ilnbsp;apercevoir des variations dans la longueurnbsp;colonne , et même que ces variations
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avaient un certain rapport avec celles que Tat-mosphère éprouvait. Telle fut done l’origine du baromètre. Nous allons voir quelles différentesnbsp;formes il a regu enlre les mains des savansnbsp;qui s’en sont occupés j quelles precautions ilnbsp;faut prendre pour lui donner toute la precisionnbsp;dont il est susceptible , et enfin quels sont lesnbsp;usages auxquels la saine physique I’emploie.
Le baromètre Ie plus simple se trouve , encore a présent, être le meilleur et le plus commode pour les observations. C’est le tubenbsp;de Toricelli, que Ton nomme aussi baromètrenbsp;simple, baromètre trempé paree que l’orificenbsp;du tube plonge dans un vase qui contient dunbsp;mercure. Les precautions nécessaires pour ob-tenir un bon instrument étant a pen de chosenbsp;pres les mêmes , au moins quant au travailnbsp;des tubes , nous les décrirons ici, et lorsqu’ilnbsp;se présentera quelques differences dans lanbsp;confection des autres espèces, j’aurai soin denbsp;les faire remarquer.
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DE meteorologie.
On prcnd un tube dc 3o a 36 pouces de ^auteur , il doit être tres-net et tres-sec.
serait a désirer que l’ou ent dans les verreries la bonne habitude de les sceller hermétiquementnbsp;'les deux bouts au moment oii on les fabrique,nbsp;ils arriveraient alors dans Ie meilleur éfatnbsp;possible , puisqu’ils auraieut été bouchésnbsp;moment mcme oii étant encore rouges,nbsp;’1 n’aurait pu s’y introduire aucun corpsnbsp;Stranger et nulle humidité. Un trait de limenbsp;fait circulairement a Tune des extrémités, onynbsp;easserail Ie tube , au moment ou il faudraitnbsp;1’emplir de mercure. La coutume contrairenbsp;prévalant encore dans les verreries , quoiquenbsp;depuis long-tems on en ait demandé Tabaadon»nbsp;voici comment on opère :
Le choix du tube doit être fait avec attention • on le prendra sans coui’bure et d’un cali-lire égal , exempt de petils nceuds , ils oc-casionneraient des froitemens , et par conséquent seraient nuisibles a la marche du mer-^quot;^re-La netteté du verre est agréable et favorise 1 observation. On souffle alors dans le tube pour
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en chisscr la poussière ; cetle operation y introduit de riiumidité que l’on óie en prenant un peu de colon , dont on forme un bouchonnbsp;proporlionné au calibre du tube; on l’auache anbsp;un fil au moyen duquel on lui fait traversernbsp;Ie tube plusieurs fois. Cette manoeuvre senbsp;répèto afin de s’assurer que Ie tube est par-faitement séché. On avail précédemraent l’u-sage (Je mettre un morceau de chamois au boutnbsp;dun fil de fér , et l’on s’en servait a la placenbsp;du colon et du fil dont j’iiidique l’emploi ;nbsp;inais rexpérience a prouvé que les tubes Ira-vaillés dc cetle uianière étaient très-sujels a senbsp;casser lorsqu’on y fait bouillir Ie mercure pournbsp;Ie purgcr d’air. La cause de ce phénomènenbsp;n’est pas encore donnée. 11 en est un fort singulier aussi , et qui pareillemenl est encorenbsp;sans explication satisfaisante , c’est qu’il fautnbsp;éviter soigneusement de laver Ie tube avec denbsp;l’esprit de vin : l’eau pure est moins nuisible.nbsp;Le mercure se tient toujours plus bas dansnbsp;un tube lavé a l’esprit de vin , et cela va mêmenbsp;jusques a i8 lignes d’abaissement.
Amontons explique ce fait par une action dissolvante de l’esprit de vin, exerGlt;^e sur desnbsp;corpuscules étrangers , qui par leur destructionnbsp;perniettem a l’aif de s’introduire le long dunbsp;tube ; il remedie effectivement a cel abaissement
-ocr page 141-DE MÉTÉOROLOGIE. 5lt;)^ extraordinaire , en faisant passer plusieurs foisnbsp;du mercure dans Ie tube. Les frotternens répétésnbsp;encrassaient Ie tube, et la colonne reprenait lanbsp;ïnarche ordinaire. II est reconnn que'le mercure long-tems agité se change en une poussièrenbsp;grisatre. Du tems d’Amonton? 1’action dissol-vante del’esprit de vin ou alcohol sur la potasse,nbsp;R’était pas connue, il n’a pas pu diriger sesnbsp;recherches de ce cóté, Mais aujourd’hui qu’ellenbsp;est un point de doctrine , et que la combinaisonnbsp;de la potasse avec la silice est parfaitementnbsp;connue , ce phénomène mériterait d’etre revunbsp;par lessavans,il ne pourraitqu’y gagner. Ce quinbsp;reste seulement hors de doute, c’est qu’il fautnbsp;proscrire Ie lavage du tube avec 1’esprit de vin.
La purelc du mercure n’èst pas une chose a négliger En effet , c’est sur Ja marchè d’unnbsp;fluide homogene que des calculs Certains peuventnbsp;seulement être étahlis , tons les aiilves seraieutnbsp;plus ou rnoins fautifs. Le mercure dansnbsp;son ët.Tt de pureté, jouit d’ün eclat vif, 'sesnbsp;globules parfaitement sphériques cóuleni aveqnbsp;vivacité - presses sous Ié doigt, ils fuieni eri senbsp;divisanr, mais sans laisser une trainee aprèsnbsp;eux. C’est-la ce qu'oti hppellerait féirè la queue,nbsp;Lórsqu’il est dans ce dernier état', il'est Certainnbsp;lt;lu’ilest amalgamé nvèti quclque métal'étratiger;nbsp;dans ce easy il est'lildispCasaMe de le purifier.
-ocr page 142-5lO nbsp;nbsp;nbsp;INST RUMENS
Tous les auteurs prescrivent de u’employes* rque du mercure revivifie du cinabre. Ce mineral est un compose de soufFre et de mercure ,nbsp;la nature le fournit, et 1’art rimiteparfaitement.nbsp;Lesmetaux qui s’j trouveraient unis au mercurenbsp;y resteni dans i’état d’oxide ¦, lorsqu’ils ont ennbsp;outre été combines avec le souffre, ils ne sontnbsp;pas volatils, tandis que le mercure peut Ic de-venir: tel est le but de Topcration que je \aisnbsp;decrire.
On prend une partie de mercure et quatrede souffre. On fait fondre le souffre dans un vasenbsp;de fonte, il est nécessaire d’avoir un couverclenbsp;qui le bouche exactement pour cteindre le melange, car il prend.feu quelquefois. Le souffrenbsp;étantfonduj on j introduit le mercure peu anbsp;peu, et comme I’etat de division favorise le mélange, vous pouvez le faire lomber dans lenbsp;souffre en le passant a travers une peau de chamois. Vous remuez sans cesse avec une spatulenbsp;de fer, le tout foi'me une poudre noire; lors-qu’elle est réfroidie on la Iriture, et on I’intro-duit dans une cornue de verre, apres I’avoirnbsp;mêlee avec moilié de son poids de limaille denbsp;fer. Le tiers de la capacité de la cornue resteranbsp;vide. On la place sur un bain de sable chauffenbsp;par degres. Le bee de la cornue doit êtrenbsp;incline, il entre dans un ballon plein d’eau,
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niamère qu’il en touche presque la superfi-•^gt;6. On procédé a la distillation j Ie mercure se 'olaiilise, passe dans Ie ballon, et ses vapeursnbsp;condensenl. Au moyen de ce procédé on estnbsp;Certain de l’avoir dans un grand étal de puveté.nbsp;pei’sonnes qui ne seraient pas familières ayecnbsp;procédés d’art, feraientbien de s’en rappor-a quelque pharmacien; les vapeurs mercu-^lelles étant nuisibles, ou ayant au molns] desnbsp;®uiles désagréables.
Si Ie mercuxe n’est altéré que par des corps strangers qui ne puissent pas s’y unir intime-^^ent , et mêrae avec sa propre poussièrenbsp;gfisritre , il suffit de Ie passer plusieurs foisnbsp;travers d’une peau de chamois. On répé-ensuite l’épreuve dont j’ai parlé en com-tiien^ant, celle de faire couler ses globules surnbsp;nneassiette de faience, oumieux dans unesou-eoupe de porcelaine. Leur forme parfailementnbsp;ï'onde, leur éclat, la vivacité de leur coursenbsp;Seront des slgnes qui confirmeront sur leurnbsp;^omogénéiié.
Soit que l’on ait re§u Ie mercure dans un vase plein d’eau, soit qu’on l’ait lavé, car quelquesnbsp;personnes en usent ainsi, il ne doit être em-ployé que parfailement sec, il faut done l’essuyernbsp;® plusieurs reprises avec un linge fin. On peutnbsp;^nssi 1’exposer dans unvase plat, surun bain d®
-ocr page 144-5i2 nbsp;nbsp;nbsp;I s tr ü mens
sable a we chaleur quine passe, pas Ie 6oe dejgré (Ju iberjtupmètre de' Reaumur. Telles sont ^esnbsp;precautions générales qu’il est indispensable denbsp;prendre ,.afin de construire un baroraètre sur lanbsp;marche duquel on puisse cpmpter.
Feu Assier-Perrica, artiste extrêmement habile et qui s’était octjupé très-utllement pour l’art, d’en,-perfectipnner les procédés , a con-seillé de construire de petites bouilloires ennbsp;verre dans lesquelJes on mettait Ie mercure ennbsp;ebullition j ille versait ensuite dans Ie tube, qu’ilnbsp;tcnaitdans un degré de chaleur convenable aunbsp;jnoyen d’une caisse en tple. Tout eet appareilnbsp;qui est de son invieniicn, a été approuvé par unnbsp;rapport de TAcadémie des Sciences. Un baro'nbsp;metre epnstruit a j sa, manière présente un faitnbsp;assez singulier i la,ppjpnne rlp .mercure adherenbsp;tellement arextréb^iié du,tube, qu’il faut quel'nbsp;quefois la chaufl’er pour qu’une petite portionnbsp;de mercure s’y volatilisant, détruisse l’adhérence.
Voici la fayon Ia plus généraleuii nl adop' lée, Le tube aura au moins une bgne et de-mie de diamètre, il est même mieux qu’il ennbsp;aid deux. Je Jes prends de préférence de cCnbsp;diamètre jusques a celui de trois lignes. QuOiquot;nbsp;tjue ron soit dans l’iisage d’en comtruire d’nnnbsp;diamètre eiacore plus considerable, c’est pluto^nbsp;i’élégance des formes qui est alors recherchee»
-ocr page 145-DE Météorologie. 5i5 ^u’uil accruissement de pei’fection , on emplit Ienbsp;tube jusques au tiers, puis on fait boulllir Ienbsp;^ercure dans Ie tube. Cette nianipulation importante pour la bonté de i’instruraent est pra-t'quée au moyen d’un fourneau portant sur sonnbsp;•“ebord, un ci'an ou rainure, Ie long de laquellenbsp;glisse Ie tube en Ie tenant dans une situa-tion inclinée. Le mercure que l’on commence anbsp;t^bauö'er par I’extremiie du tube, laisse dégagernbsp;bullesd’air; elles gagnentla surface, et laellesnbsp;^tsparaissent. Le tube i éfroidi au degré conve-öable, on continue d’y introduire le secondnbsp;tiers que l’on fait bouillir a son tour j enfin onnbsp;fepète l’opéi’ation pour la troisième fois, ennbsp;/^ontinuantl’ébullition iusquesal’onfice,etla colonne est alors préparée. On bouche exacte-ttient 1’orifice du tube avec le doigt, on le re-lourne , puls on le plonge dans Ia cuvette qui luinbsp;est destinée.
Voici le motif qui m’a fait ilisisler pour que ^onneprit point de tube d’undiainètre Inférieurnbsp;^ Une ligne et demie, et même pour que l’onnbsp;^onnê.t la préférence a ceux de deux a troisnbsp;^'gnes: c’est que la capillarité exerce son action ,nbsp;raison directe du inoindre diamètre; alors Ianbsp;t^oloune de mcrcure selrouve plus longue qu’ellenbsp;doit letre d’après 1’état réel de Tatmosphère ¦,nbsp;parlerons plus loin de cette loi singulière,
5l4 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRÜMENS
et des corrections auxquelles elle donne iieu
pour esiimer les hauteurs.
La cuvette dans laquelle Ie tube est plongé doit ètre plutót large , que profonde. II est important que la ligne de niveau qui se compte anbsp;partir de la superficie du mercure renferaié dansnbsp;la cuvette ne change pas sensibleraent, dans lesnbsp;plus grandes variations de l’atmosphère. J’ynbsp;mets celte condition, car dans des abaissemensnbsp;extraordinaires comme ii s’en produit sur lesnbsp;hautes monlagnes ou dans les aerostats, il estnbsp;certain que la ligne de niveau ne peut pas senbsp;conserver.
Les uiouvemens aünosphériques sont en general renfermés dans un espace de deux pouces et demi (soixante-trois millimetres). La lignenbsp;de niveau se marque sur la planche, de manièrenbsp;a êire parallèle avec Ja première ligne du premier pouce. üne cuvette trop large ferait niinbsp;emploi trop considerable de mercure, maïs eetnbsp;iuconvénient serail moindre, que celui de lanbsp;variation du niveau; Ie premier n’est qu’une dé-pense superflue , tandis que Ie second tient dl-rectement a la bonté de 1’instrument. 11 est possible de se faire uue regie assez certaine du rap'nbsp;port que l’on doit mettre entre Ie diamèti e dunbsp;tube, et Ia surface a doimer a la cuvette. JiouSnbsp;alJons prendre pour exemple les variation^
-ocr page 147-DK météorologie. 5i5 Ofdloaires a P^ris. EUes s’y effeclueni dans unnbsp;®space de 23 a 25 llgnes; c’est - a - dire de 26nbsp;pouces 8 lignes, jusques a 28 pouces 10 lignes.nbsp;La hauteur moyenne y est, sulvant M. de La-Wde, de 37 pouces 10 lignes j M. Biot l’indiquenbsp;niveau des moyennes eaux sous Ie Pout-Loyal , a 28 pouees une ligue , 76 millimetres,nbsp;Les Tables pubiiées par M. Gouberl, en 1785 ,nbsp;'loaneui pour la plus grande elevation de 1722nbsp;^ 1782,28 pouces 9 lignes et demie. Le plasnbsp;l^rand abaisseineni depuis 1700 jusques en 1785nbsp;lut de 36 pouces 5 lignes. C’est en 1774 qee lenbsp;*öercure monta le plus haut, et en 1783 el 1764nbsp;’Ju’il descendit le plus bas. 11 n’y a dpnc qu’a in-^‘¦odnire une colonne de mereure d’un pouce 3 li-fiiies jusques dans le tube,ensuite onla i’enversenbsp;dans la cuvette et l’on a, par la simple inspection, la certiiude de l’effet qu’elle produira, soitnbsp;en plus, soitenmoins, par son déplacementdansnbsp;le tube. Alors il est facile de colculev quelle est lanbsp;surface a lui faire occuper, pour que le niveau nenbsp;soit altéré que le moins possible, et par consé-'lüeut quelle grandeur il faut donner a la curette. La ligne de niveau ainsi déterminée, estnbsp;*tiarquée sur la planche, et l’on continue de gra-düer celle-ci de pouce en pouce, jusques aunbsp;‘fontième. Depuis 36 pouces jusques a 5o, onnbsp;®^prime les lignes. Les baromètres porteat de
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l’autre cóté, l’échelle métrique qui est de 812 millimèires. L’élévation de 28 pouces répondnbsp;a 768 millira. Le champ de l’observation est denbsp;80 millimetres, et les mouvemens du mercurenbsp;se font de 704 a 780 millimetres. Le tube et sa cuvette éiant ainsi préparés, on les fixe sur la plan-che , puis on les unit l’un a l’autre, par le moyennbsp;d’uu petit morceau de peau de gant que l’onnbsp;attache avec un fil. L’utilité de cette preparationnbsp;est d’empêcher la poussière de salir la superflcienbsp;du mercure. Les instrumens construits avecnbsp;soin, portent un indicateur qu’une vis de rappel fait jouer. Sa niarche peut se graduer telle-inent, que l’on obtient le riiillimètre divisé ennbsp;quarts, en cinquièmes. En terme d'art, eet indicateur s’appelle un Nonius.
Le baromètre construit avec toutes lesprécau-tions que nous venons d’indiquer, sera irès-sensible aux changemens qui surviendront dans la pesanteur de I’air.
Le baromètre simple présente quclquefois un phénomène qui a occupé plusieurs savans , etnbsp;cependant la théorie n’en est pas bien déter-ininée. Lorsque I’on fait frapper dans l’obscu-curilé Ia colonne de mercure contre l’extrémiiénbsp;du tube, ii se dégage une lumière qui semblenbsp;adherer a Ia surface du mercure. C’est en 1676nbsp;que ce fait fut aper^u pour la première fois. Pi'
-ocr page 149-DE météorologie. 5\'] card Ie remarqua, Bernoulli, Homberg, etnbsp;snccessivement bcaucoup d’autres phjsiciensnbsp;® sont occupés j mais il seinble que i’opinionnbsp;^Hauxbée est celle qui parait Ie mieux ap-pnyée. II a jugé que ce pbénomène est du a unenbsp;^uiïiière électrique, produite par Ie froltementnbsp;niercure, sur les parois du tube. Ce quinbsp;®ppuye cetteopinion, c’est que des corps légers,nbsp;que des fils de lin, approchés du tube sontnbsp;®tdrés et repousses.
Le baromètre simple éiant celui dont les observations onl Je plus de certitude, on a cher-ebé a le rendre portatif.
BAROMETRE PORTATIF.
L’uiiliié de I’instrumenl bieii reconnue, c’était tin grand embarras de n’en pouvoir jouir quenbsp;dans un seul endroit , on s’est done bientótnbsp;occupé de le rendre portatif. On aitribue aunbsp;eélèbre Pascal, dont nous aurons bientót oc-easion de parler , cette uliie invention.
Ondivise les baromètresporiatifsapiston , en ^eux classes. Dans la première on soude au boutnbsp;tube un reservoir dont Touverture est fakenbsp;goulot de bouteille. Ce réservoir forme unnbsp;^°ttde avec le tube e* se relève de deux a troisnbsp;t^^tices. Le goulot serta introduire un fil de fer
5l8 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENT
garni i son extrémité avec lt;Je la filasse, pour que J’on puisse boucher le tube, et y soulenirnbsp;jusques au haul, la colonne de mercure.
La seconde espèce est construite coniine le baronietre simple. Le tube plonge dans unenbsp;cuvette on en fait en bois et en verre ,nbsp;celles en bois sont preferables, paree qA’ellesnbsp;ne sont pas fragiles. Le réservoir est peréé anbsp;son fond : on y colle un morceau de peaunbsp;assez grand pour pouvoir former comme unenbsp;espèce de peiitsac , en sorte qu’il puisse desecn-dresous lepoids du mercure , etrenionter quandnbsp;on fait joiier une vis qui est fixee en-dessous:
Le barometre ayant été conslrull, comme nous ravonsdital’article du barometre simple ,nbsp;on versé dans le réservoir la quantile de mercurenbsp;nécessaire pour qu’il garde la ligne denivean. Anbsp;rexlrémké de la planchette ou du cylindrenbsp;creux , el fait en canne , qui renferme le tube .nbsp;est attaché un écrou dans lequel lourne une visnbsp;en cuivre ; pres du fond du i éservoir est uonbsp;autre écrou que la vis traverse encore ; ell®nbsp;porte a son extrémité une plaque circulaire denbsp;cuivre, sur laquelle repose le fond du petit sacnbsp;de peau. Veut-on préparer le barometre poufnbsp;le faire voyager , on le couche a plat, la colonne de mercure va frapper le haul du tube-Alors on tourne la vis , le fond du sac fC'
-ocr page 151-DE MÉTÉOROLOGIE. Sig poussé , rentre dans Ie réservoir et va s’ap-puyer sur l’orifice du tube qu’il bouche exac-tement. L’instrument peul alors voyager sansnbsp;craiiiie , il suffit de Ie tenir dans une situationnbsp;faorisontale. La plaque qui porte les indicationsnbsp;que i’on met ordinairement depuis a'y jusquesnbsp;® 2g pouces, est ici mobile , paree que lesnbsp;iiauteurs moyennes varient selon Télévaiion desnbsp;iieux dans lesquels on observe; nous placerons anbsp;suite de cette dissertation, une table que nousnbsp;CïDprunterons a M. Goubert, sur laquelle nousnbsp;®Jouterons les hauteurs vérifiées depuis lui.
Le baromètre portatif a robinet, tel que je ^6 constniis actuellement , est celui que je pré-; il consiste en deux planchettes pouvantnbsp;Se reformer comme une boite au moyen denbsp;chamières qui les tiennent unies. Ou attachenbsp;Sur Tune un thermomètre , ( eet instrument estnbsp;indispensable pour observer les hauteurs ) , etnbsp;sur l’auire on place dans une rainure, le tubenbsp;du baromètre el son réservoir. La profondeurnbsp;de cette rainure est telle , que le tube ne faitnbsp;point de saillie, et se trouve ainsi a l’abrinbsp;choe extérieur. Le tube est prolongé au-dessous de la ligne de niveauxl’environ 2 poucesnbsp;demi , 65 millimetres ; la il se recourbe etnbsp;^ ^Oüie de quelques lignes ; a son orifice onnbsp;*^’astique forteraent un petit tube de fer, de
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deux pouces de long , portant dans Ie milieu de sa longueur un robineC placé commenbsp;ceux que les fontainiers nomment robiuets anbsp;deux eaux. Lorsque la clef est dans une position verticale, c’est-a-dire, dans Ie sens denbsp;la longueur du tube , Ie robinet est fermenbsp;mais lorsqu’elle est mise horizonlalemcnt , Ienbsp;robinet est ouvert, et la colonne de mercurenbsp;n’esr point intenompue. A l’autre extrémiténbsp;du tujau de fer, on maslique aussi un tubenbsp;de verre terminé en réservoir ; Ie tout formenbsp;une longueur d’a-peu-près 20 lig.; a Ia base dunbsp;réservoir est placée la llgne de niveau, Ie hautnbsp;du réservoir est ferme par un petit morceau denbsp;peau que l’on y attache avec un fil.
Lorsqu’il faut transporter cel instrument, on Ie couche assez , pour que la colonne de mercure gagnele haut du tube, puis on relournenbsp;la clef. 11 faut eusnite redresser Ie baromètrenbsp;et verifier si Ie tube est bien rempli , si lanbsp;clef bouche parfaitement Ie passage au retournbsp;du mercure dans Ie réservoir. II y en restënbsp;toujours un pen , mais Ie tube doit être to-talement rempli. Cet iuslrument peut, lorsqu’onnbsp;a refermé les deux planchetles qui se tiennentnbsp;par des crochets , être emporté sans aucun in-convenient dans une voiture, il suffit de Ie lenifnbsp;dans une situation horisontale. D’un cóté du
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sont marqués les 5o pouces de Fechelle ^iicienne , et de l’autre les 812 milliuiètres denbsp;1’échelle métrique. Un indicateur, qui est unenbsp;öiguille d’acier dont la tête est recourbée etnbsp;lt;lui coule dans un petit fil de laiton placénbsp;cxtérieurement sur Ie rebord, sert a marquernbsp;Ie point oü Ie niercure se fixe.
Cet instrument destiné a faire des observations des lieux différens, porte aussi les hauteursnbsp;*tiojennes de plusieurs villes, afin de faciliternbsp;^es observations. II faut cependant convenirnbsp;•Jü’une table plus étendue est indispensable.
êaromèïre a réservoir supérieur.
Les instrumens dont nous venons de parler, portentles indications au haut de la planchetie,nbsp;ce qui fait éprouver a ceux dont Ia vue estnbsp;myope , une assez grande difficuUé pour suivrenbsp;les variations du mercure. On altribue a feunbsp;M. Ie Cardinal de Luynes , l’idée du dépla-Genient du réservoir ; on Ie porte au haut de lanbsp;planchette, et Ie tube se recourbe au 26® pouce.nbsp;La branche qui se relève a six a sept poucesnbsp;longueur. C’est pres d’elle que se mettentnbsp;indications ordinaires. 11 est cependant anbsp;observer qu’ici elles sont inscrites dans unnbsp;Ofdre inverse. Eneffetlorsque dans le baroraetre
522 nbsp;nbsp;nbsp;I N S T R U M E N S
siiiiplfe , la colonne s’allonge el niarchc vers Ie beau-tems, c’est que l’air pèse d’avantagenbsp;sur Ie niercurcj par la même raison , dans celuinbsp;a réservoir supérieur, plus Fair est pesanl,nbsp;plus la colonne se raccourcit, et plus Ie mer-cure se refoule vers Ie réservoir; la marchenbsp;de ce baromètre se fait done en sens inverse.
II est a observer qne Ie mercure dans les baromètres a réservoir supérieur , se tientnbsp;toujours plus haut que dans ceux dont la boulenbsp;est en bas , ou qui sont uniquenient terniinésnbsp;par un tube recourbé, c’est ce quel’on appellenbsp;baromètre a sjphon ; nous allons en parler.
BAROMÈTRE a SYPHON.
Le tube de Toricelly venait apeine d’etre con-nu, que 1’on chercha a en rendre l’usage plus commode. On recourbaie tube a sa partie inférieure , et le bout qui restait ouvert se trouvanbsp;tourné en haut. La colonne était soutenue denbsp;la même manière que dans le baromètre trempénbsp;par le poids de l’atmosphère. Les variations senbsp;comptaient en pariant d’une ligue délerminée.nbsp;Tout simple qu’élail eet instrument, il fut négligénbsp;bientót j paree que les variations éiaient moinsnbsp;visibles. Le mercure baissail-il dans le grandnbsp;tube, une égale quaniité remontait dans la petit®
-ocr page 155-DE météorologie. 52 J ^•'anche. II en résultait que cette qnantiténbsp;^xergali i’aciion de sa propre pesanieur surnbsp;colonne de la grande branche ; celle - cinbsp;parconséquent ne descendait pas autant q i’ellenbsp;^’aurait du faire. H s’en fallait d’environ moi-tié que Pabaissement parut tout ce quilnbsp;devait être; ii était done nécessaire, pour determiner letat vrat de la variation survenue dansnbsp;la hauteur de la colonne, que l’on déduisil 1’élé-Vation survenue au-dessus du point fixe dansnbsp;la petite branche. Aiiisi un abaissement d’unenbsp;ligue dans la grande, nécessitait d’en compternbsp;pi'esque deux • 11 fallait faire des soustrac-tions a chaque observation, ce qui, ainsi quenbsp;l’ai dit, fitnégliger eet instrument. L’hisloivenbsp;Oiöme de la science en indique une autre cause jnbsp;Hujghens, Amontons, Bernoulli, Hook etnbsp;d’auires encore, cherchèrent dans de nóuvellesnbsp;formes el dans des combinaisons de liqueursnbsp;difiérentes , a rendre les variations de l’atmos-phère plus apparentes et par cela même plusnbsp;faciles a saisir.
Mou but étant de ne donner que ce qui peut être ulile aux personnes pour lesquellesnbsp;^ette dissertation est composée , je ne répéterainbsp;P'^s ce qui ne peut pas Ie leur devenir. Cenx quinbsp;'^Oüdrout étudier cette partie a fond, et pournbsp;1^ science elle-raême, trouveront dans les mé-
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moiresf de TAcadéniie des Sciences et dans les ouvrages des savans que je viens de nommer,nbsp;Ie rédt de leurs efforts pour améliorer la dé-couverte de Toricelly : ce sera surtout dansnbsp;i’oxcellent ouvrage de M. Deluc sur les Modifications de Vudtmosphere , que ces per-sonnes pulseront des connaissances sures etnbsp;nne instruction très-étendue. Ainsi l’on ne seranbsp;pas étonné de ce que je ne parle pas de diversesnbsp;espèces de baromèlre, je l’ai fail a dessein.
Si je me suis arrêté sur celui a syphon , e’est qu’il est devenu , entre les mains denbsp;M. Deluc , un instrument supérieur a tousnbsp;les autres, et que les savans Tont adopté gé-néralement pour les observations délicates.nbsp;J’en vais donner une courte description. Onnbsp;trouvera dans l’ouvrage que j’ai déja cité, lesnbsp;détails qui seraient nécessaires pour en con-naitre paifaitement toules les parlies. Le tubenbsp;esl fait de deux pieces. La grande branche anbsp;54 pouces, sans compter Ia courbure; la petitenbsp;en a seulement 8, elles sont reunies Tune anbsp;l’autre au moyen d’un robinet qui a i5 lignes denbsp;long.
Celte piece est semblable a celle décrite page 5ig. Le robinet doni M. Deluc donne lanbsp;description est moins simple et d’une exécutionnbsp;plus difficile. Ses moyens d’union avec les deuX
-ocr page 157-DE MÉTÉOROLOGIE, 525 tubes sont d’un emploi plus délirat et plus dif-liLile. VoUa done Ie baromètre a syphon de-portatif eiitre les mains de ce savant, etnbsp;*^’esi déja uiie grande amélioration. La régulariténbsp;de la marche de ce baromètre tient a ce quenbsp;dans toute leur longueur les tubes soient d’unnbsp;Calibre bien égal. Mais comme il est extréme-*taent difficile de s’eu procurer de iels, yoici Ienbsp;lUoyen qu’il a employé pour reraédier a eet iii-^onvénient, c’est de faire ensorte que lorsqus
baromètre est chargé, les deux extrémités de
1 ^ ’
® colonne de rnercure se trouvent toujours dans portions de tube dont les diamètres soientnbsp;^Slt;‘ux. Telle est la regie prescrite par l’auteur^nbsp;d donne Ie procédé pour reconaaitre ce ca-bbre. II consiste a placer dans la portion dunbsp;tube destinée a faire Ie haut du baromètre un bou-t^bon de liége attaché a un fii- de-fer. Une longueur de 8 pouces est suffisanle. On verse dansnbsp;Ie tube unc quanlité de rnercure dom Ie poidsnbsp;connu, et i’on détermine la mesurenbsp;®xacte de l’espace qu elle occupe, On répèlenbsp;Plusieurs Ibis la merne chose ; si Ie lube estnbsp;^§al dans toute sa longueur, les espaces occu-seront égaux entre eux j on juge facilementnbsp;*e tube a les qualités désirées , et elles sontnbsp;ll^dispejjgables pour obtenir une marche régu-Si les diflérences sont petites, Ie lube
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pourrait être employé, maïs il faut retrouver ces differences dans la petite branche.
Ce bai'oraètre u’a point de ligne de niveau , mais un point de depart marqué zéro quenbsp;l’auteur a placé a l’extrémité de la petite branche. Elle porte au-dessus du robinet les chif-fres o a 7 , inscrils en descendant de l’orificenbsp;jusqu’au robinet. Ceux de la grande sont dansnbsp;l’ordre inverse et partent aussi de o mis dénbsp;niveau avec celui de la petite branche , ils re-montent jusqu’a 21. Oncompte done les degrdsnbsp;de l’échelle de la manière suivantCj elle estnbsp;fondée sur ce que Ie mercure ne peut s’élevernbsp;dans Tune des branches qu’il ne s’abaisse dansnbsp;1’autre; par conséquent il faut pour connaitrenbsp;la hauteur réelle ajouter les dégrés des deuxnbsp;colonnes lesuns avec les autres. Je cilerexemplenbsp;donné par l’auteur.
Soit Ie mercure dans la grande
branche ................. 20 pouces.
Et dans la petite a.......... 7
Lahauteur totale est de... nbsp;nbsp;nbsp;27 pouces.
Cet instrument est muni d’un thermomètre ; nous traiterons plus loin de la nécessitc qu’il ƒnbsp;a de les réunir pour obtenir une observalioi^nbsp;juste.
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DE meteorologie.
Les observations barométriques qui font con-naitre les changemens s-urvenus dans Tatmos-phère , sont peut-être d’un intérêt encore plus pressant sur mer pour celui qui est exposé a sesnbsp;perfidies, que pour l’homme qui séjourne sansnbsp;danger sous Ie toit de ses ayeux. Celui-ci pourtantnbsp;Re négligé point de consulter Ie baromètre , anbsp;plus forte raison Ie marin doit-il s’empresser denbsp;jouir de ce mojen d’éviter quelques-uns des pé-^¦ds qui Ie menace. Cook rapporte dans l’unnbsp;de ses voyages que Ie tems étant calmeetnenbsp;prösageant aucun événement désastreux, tout-^-coup les baromèlres baissèrent d’une manièrenbsp;considérable; bientót après les vaisseaux furentnbsp;accueillis d’un coup de vent si furieux qu’ilsnbsp;coururent les plus grands dangers. M. de Ianbsp;Peyrouse voguaitaussi par Ie tems Ie plus serein^nbsp;*u moment öü l’on étail dans la plus grandenbsp;®ecurité, les baromètres baissèrent de plus d’unnbsp;pouce, il connaissait la suite de ce phénomène,nbsp;d fit amener aussitót toutes les voiles, cettenbsp;^^noeuvre quoique rapidement exécutée, étaitnbsp;^peine finie, qu’uncoup de vents’élevaetfuttel,nbsp;‘l'^eles vaisseaux auraient éprouvé au moins desnbsp;^^aries dangereuses, si menie Ie mal n’eut pas
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filé plus grand, mais la science du chef fit éyi-
ter Ie peril.
Les observations ne sont pas aussi faciles a faire sur un vaisseau toujours agité par les va-gues, qu’elles peuvent l’être a terre. Le roulisnbsp;OU le tangage, font osciller le mercureelmeltentnbsp;même les tubes en danger. Amontous avait es-sayé la construction d’un baromètre coniquenbsp;compose d’un seul tube; mais sa marche irréguliere suivant Télévation plus ou moins grandenbsp;du mercure dans le cóne , l’a fait abandoiiner,nbsp;d’ailleurs il est fragile et les secousses sont pres-que perpéluelles. On en a construit en fer,nbsp;leurs nombreux inconvéniens les ont fait aussinbsp;raettre en oubli.
Le grand obstacle est celui des oscillations qui, d’une part, empêcheut de saisir le pointnbsp;vrai de l’observation, et de l’aulre mettentnbsp;le tube en danger d’uue rupture. Passementnbsp;et Perica, artistes que 1’on regretle encore,nbsp;firent des corrections utiles , au moyen des-quelles le baromètre put devenir un instrument usuel a bord d’un vaisseau. Passementnbsp;imagina de déiruire les oscillations en faisantnbsp;faire au tube dans le milieu de sa longueur deuXnbsp;tours de spirale j ils intcnorapaient le mouvement doimé a Ia colonne par celui du vaisseau,
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Outre il élargis.sait lo liaut du tube et lui ‘^Onnait quatre ligues dans i’inlérieur.
Assier Péricaprit une autre route; ii renfor-a la lampe ia voute du tube a l’endroit oü il ®st soudé, puis il formait un étranglement versnbsp;^eite partie supérieure , ii j rendait sou tuyaunbsp;Presque capillaire ; Ie mercure ne pouvaut plusnbsp;passer que successivement dans ce canal, olïraitnbsp;^’tine part une rnoindre masse, et de l’autrenbsp;®prouvait une plus grande resistance*
On a, je crois, fait encore niieux depuis , ct ^oici rinslrument qui me parait réunir tout cenbsp;Ton peut désirer. Il consiste dans un baro-XReire simple ou trempé, qui ne perd jamais sanbsp;^*göe perpendiculaire au moyen de la suspcn-®ïon de Cardan qu’on y a adaptée. J'ai dans Ienbsp;^^bapitre aS, page 516, décrit eet appareil, il estnbsp;par conséquent inutile de m’y arrêiev ici. Lcnbsp;pied qui porte lc baromètre est fait a pen presnbsp;comme celui d’un graphomèire, a l’exceptionnbsp;Hu’il est terminé par un tuyau creux , cylin-’^rique et en bois comme Ie reste du pied.nbsp;^ette portion a dix centimetres de haut surnbsp;^*tit de diamètre. A sa base ce cylindre estnbsp;^jvisé en trois parties qui, au moyen de char-^*®‘'es, s’écartent ou se rapprochent autantnbsp;Ie desire et forment ses pieds. On ennbsp;P^’évient Ie trop grand écarteraent par un
53o nbsp;nbsp;nbsp;INST RUMENS
eerde de cuivre qui , au moment oü 11 ne sert pas, embrasse Ie corps cylindrique , par Ienbsp;secours de deux vis placées aux endroils oii Ienbsp;eerde se sêpare en deux raoitiés. On lui donnenbsp;ainsi unplus granddiamèlre, celui qui convient anbsp;récarlement des pieds. Aggrandi au point con-venable on Ie descend vis-a-vis de irous pratiques dans deux des pieds , ils se rencontrent vis-a-vis deux autres trous fails chacun dans une desnbsp;moiliés du eerde. Une petile broche en cuivrenbsp;entre dans ces irous, Ie eerde ne peut plusnbsp;varier,niles pieds prendreuntrop grand écarte-ment, ou mème un écartement inégal qui meitraitnbsp;l’inslrument en danger de tomber. Ces piedsnbsp;places d’une manière sure, portent 37 poucesnbsp;de haul ( un peu plus d’un metre ); afin qu’ilsnbsp;aient encore plus d’assièie , leur exirémité inférieure est garnie de pointes de fer.
Le dessus du corps cylindrique est revetu d’une platine en cuivre, a laquelle est soudéenbsp;une douille de même métal qui entre dansnbsp;I’intcrieurj c’est dans cetle douille que joue uHnbsp;eerde en cuivre porie sur deux axes ; ceux-dnbsp;roulent dans destrouspercés dansla douille. ll»nbsp;été pratique dans l’intérieur de ce eerde deult;nbsp;cQussinels en cuivre, qui forment la croix avc^nbsp;les deux axes places a 1’extérieur. Sur ces cotis-sineis roulent deux autres axes qui liennentanbsp;long tube de cuivre qui renferme Ie baromètre*
-ocr page 163-ÜE IftÉTÉOROEOGlE. 55t Ainsi Ie premier eerde faisatit ses mouvemens,nbsp;par exemple, d’avant en arrière, et Ie tube denbsp;«uivre les siens de gauche a droite, lebaroniètrenbsp;garde toujours Ia perpendiculaire, quelque soitnbsp;ï’ébranlement re^u par Ie eerde extérieur.
Le réservoir en buis est garni d’une vis qui peut presser le mercure et le soutenir dansnbsp;le tube j le mécanisme de ce piston a déja éiénbsp;expliqué page big ; mais le réservoir et loutnbsp;le tube est renfermé dans une enveloppe ennbsp;euivre , ensorie que rien n’est exposé a lanbsp;tHoindre percussion. La bolle en cuivre esttra-^ersée par un petit tube de verre bouché par unenbsp;vis d’ivoire ; c’est par-la qu’on peut remplirnbsp;de mercure le réservoir. Un petit ihermomètre,nbsp;dont la boule repose un peu au - dessus dunbsp;féservoir, est attaché le long du tube. Les indications et réchelle sont gravées a cóté : afin denbsp;pouvoir préserverce thermomètre des chocs, ilnbsp;est recouvert d’une lame de cuivre bombée , la-quelle tient au corps du baroniètre par le se-V'ours de deux vis.
Husdelainoitiéderinstrument se trouve sus-pendue entre les pieds j car il faut comprendre ^3iis sa longueur, le réservoir etla vis du piston jnbsp;^l^utant le poids du mercure du réservoir; lenbsp;^^fonifctretend toujours a semainienir perpen-^‘Culaivement.
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INSTRUMENS
La porlion du baromètre au-dessus de Ia pla-tiue de guivre qui recouvre Ie bord du cilindre est de 15 pouces ou 5o centimetres : Ie tube ennbsp;cuivre enveloppe celui de verre, mais pour quenbsp;l’observalion de la hauteur du mercure puissenbsp;ètre faite, deux rainures sont placées de chaquenbsp;cóté du tube de cuivre, en face Tune denbsp;l’autre. Le tube de verre se rencontre entrenbsp;elles, le mercure intercepte la lumière sur toutenbsp;la hauteur de la colonne, Ie verre la laissantnbsp;au contraire passer au-dessus, on saisit par cenbsp;procédé la ligne d’élévalion. Un nonius quinbsp;joue au moyen d’une vis de rappel s’arrêie pré-cisément sur cetle ligne, et I’echelle gravée lenbsp;long du tube, apprend quelle était cettenbsp;hauteur.
Untel instrument, execute avec precision, peut devenir d’un usage précieux dans les voyages denbsp;long cours : celui que je possède , et dont jenbsp;viens de donner la description , me semble pré-scnier des avantages réels.
Cette espèce d’instrument, dont Tinvention est due au chevalier Morland, a été d’un usage plu*nbsp;general dans le milieu du dernier siècle qu’il nenbsp;j’esi de nos jours.
11 consisie en un tube de verre dont 1*
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DE MÉTÉOROLOGIE.
POi’tie inférieure plonge dans un réservoir. Au pouce il quitte sa direction pei’pendicu-^aire, etdécril un angle Ouvert • alors suivani lanbsp;iongueur de cette branche, on forme la divisionnbsp;plus Ou moins grande. Supposons les quatrenbsp;pouces depuis a6 jusques a 5o a rcparlir Ienbsp;long d’une branche de 16 pouces de long .•nbsp;4 pouces sont 48 lignes , et i6 pouces en con-ïiennent 192. Ainsi lorsque Ie mercure varieranbsp;8’une ligne dans Ie baromètre droit, celui dunbsp;l^aromèlre a angle devra varier de quatre lignes.nbsp;8es niouvemens seront done quatre fois plusap-P^rensetc’estla ce que se proposaient les savansnbsp;^ui, après la découverte deToricellj, cherchaientnbsp;^ changer la forme de l’insirument. Mais J’ainbsp;8it que Ie mercure devra varier de 4 bgnes , etnbsp;ïlon pas que cela sera ainsi; car Ie frottement dunbsp;mercure contie Ia branche inclinée,devenn plusnbsp;considerable par la longueur meme donnée anbsp;la colonne, empèche l’eflel reel d’etre sembla-ble au resultat offert par Ie calcul: les savansnbsp;1ont done abandonné.
BAROMÈTRE A CADRAN.
Ce qui precede a établi combien dès 1’origiue baromètre , les savans ont cherché a fairenbsp;®^quérir a la colonne de mercure des varia-Rons plus apparentes. Ee docteur Hoocli en 1668
-ocr page 166-554 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
imagina Ie baromètre a cadran. Malgré ses imperfections , eet instrument est demeuré-en possession d’orner nos salons , et ie luxenbsp;l’a emporté sur les reflexions de la science.nbsp;II est certain que sa forme recoit lout ce quenbsp;la sculpture el Ia dorure oflrent de plus richenbsp;et de plus élégant. L’aiguille marque aussi très-sensiblement la marebe du mercure. Les principes généraux de sa construction consistentnbsp;dans un tube recourbé comme dans Ie baromètre a syphon. La branche la plus longue se ler-mine a sa partie supérieure par un cylindre denbsp;plusieurs ligncs de diamètrej supposous que cenbsp;solt cinq lignes.
La branche la plus courte Test par un tube qui doit avoir absolument Ie même diamètrenbsp;que Ie cylindre supérieur. La régularité denbsp;la marche exige impérieusement cette précision : a la superficie du mercure nage unnbsp;polds en verre , attaché a un lil de soie quinbsp;enveloppe une petite poulie en cuivre a double gorge 5 il vaut mieux qu’elle solt en ivoire.nbsp;L’axe de cette poulie porte une aiguille très-lé-gère, qui doit être blen égale dans toutes sesnbsp;parties. A l’autre extrémlté du lil est attaché unnbsp;contre-poids, qui fait presqu’équilibre avec Ienbsp;poids et sert a tenir Ie fil de soie tendu. Quand Ienbsp;mercure descend dans la longue branche d
-ocr page 167-BE MÉTÉOROLOGIE. 555 ”^Onte daas Ia petite. Le poids est soulevé ,nbsp;^’action du contre-poids fait tournee la poulienbsp;Sur son axe, et par conséquent l’aiguille quinbsp;y est aitacbée. Si ie mercure s’abaisse , le poidsnbsp;fait jouer la poulie en sens contraire et par conséquent Taiguille avec elle.
2-je
au
tl'».
II faut établir des rapports entre toutes ces parties pour obtenir le plus de régularité possible dans la marche. Les mouvemens peuventnbsp;ctre rendus plus sensibles en donuant plus denbsp;grandeur au cadran , ou bien a la poulie unnbsp;plus petit diamètre. Ou ne peut cependantnbsp;pas porter trop loin ce décroissemeut de lanbsp;poulie. Supposous que le poids puisse parcou-fir un espace de quinze lignes , ce qui représentenbsp;tine variation de deux pouces et demi dans lenbsp;tube, la circonférence doii ètre égale aux deuxnbsp;tiers de deux pouces et demi ^ elle n’aura donenbsp;que dix lignes. L’aiguille n’a a parcourir quenbsp;les deux tiers du cadran, et pour diviser celui-ci, on met en bas au milieu o; de chaque cóténbsp;se place un tiers de Ia circonférence, lenbsp;pouce a gauche de l’observateur, le 28®nbsp;haut et le 29® a la droiie, en face dunbsp;2']. Leurs inlervalles respectifs se divisent ennbsp;f’gnes numérotées de quatre en quatre. On sentnbsp;4ue par 1’effet de cette division il n’y a que troisnbsp;^'gues du vingt-neuvième pouce d’exprimées; les
536 nbsp;nbsp;nbsp;IN STRUM E NS
ti’ois suivaiites qui regagnent Ie n°. 3g sont cert-sées appartenir au 26e. pouce. II faut cependant vemarquei’ quesi Taiguille les atleignait enayantnbsp;passé par Ie age. , elles seraient une marque d’élévalion et appartiendraient a ce mêmenbsp;pouce, tandis que si elle y était arrivée parnbsp;Ie , ces mêmes lignes deviendraient unnbsp;signe d’abaissement. Cela suffit pour prouvernbsp;que eet instrument ne peut pas servir a mesurernbsp;des hauteurs , et que méme il faudrait varier lanbsp;division s’il était destine a être placé a une hauteur moyenne qui füi seulement de 27 pouccs.nbsp;Un index attaché a un bouton placé au centrenbsp;du verre qui recouvrelecadran , sertaconnaitrenbsp;quelle a été la marche de l’aiguille depuis lanbsp;dernière observation.
Le baromètre a cadran ne peut indiquer que les grandes vai’ialions de Tatmosphcre,nbsp;puisqu’il y a toujours un frottement de l’axe :nbsp;en outre, au moment oh la colonne de mercurenbsp;cesse d’etre siationnalre, le petit polds ne recoitnbsp;pas encore un ébranlement assez considérablenbsp;pour vaincre sa propre inertie. II pèse sur l’axe ,nbsp;par conséquent cetlc légere variation qui rendienbsp;mercure plus ou moins convexe et que Tonnbsp;saisit parfaitement dans les aVitres baromètres ,nbsp;sera toujours insensible dans le baromètre a cadran. C’est done surtoutlorsqu’on l’observe qu’ü
-ocr page 169-DE MéTÉOROLOGIE. 5^7 nécessaire de frapper légèrement sur la plan-chetle, afin de vaincre par l’ébranlement la resistance que Ie frotiement du mercure opposenbsp;dans Ie lube, et en outre surmonier I’inertie denbsp;la poulie.
Tous les inconvéniens dont jeviens deparler, peuvent être diminués, par les soins apporlés anbsp;la construction de cette espèce de baromètre ;nbsp;lïiais, pour lui donner une marche comparable anbsp;ceux a tube droit, il est nécessaire de procédernbsp;d’une autre manièi'e. Au lieu de faire les divisions du cadran ayec un compas, on les met ennbsp;fapport direct avec la marche du mercure dansnbsp;Ie tube : ce sera l’observation qui donnera seulenbsp;la division des trois pouces sur Ie cadran. Jenbsp;suppose que Ie baromètre est construit sui-vant les principes élablis en commencant :nbsp;que fa poulie est d’un buis extrémement poli,nbsp;Taxe fait d’un acier tel que celui d’unnbsp;rouage de montre , ou même , pour Ie rendrenbsp;plus inaltérable et Ie mettre a l’abri de lanbsp;fouille, qu’il est en platine; alors yous obser-'ez la marche d’un baromètre a tube droitnbsp;dont vous connaissez la bonté; trouvant quenbsp;la colonne marque 27 pouces 8 lignes , c’estnbsp;1 Indication ordinaire de pluie ou vent; vous écri-vez alors a l’endroit du cadran sur lequcl se trou-^*ra l’aiguille, cette même indication,Vous con-
-ocr page 170-558 nbsp;nbsp;nbsp;INST RUMENS
tinuerez d’employercette méthode d’observation jiisques au moment ou vous aurez déierminé troisnbsp;ouquatre points pnncipaux,et comme VO tre tubenbsp;serapartout d’un calibre égal, car c’estimedesnbsp;precautions quia été le plus recommande, vousnbsp;pourrez achever la division, etavoiruninstrument comparable qui garde une marcheplus réguliere que nc 1’ont lous les autres de ce genre.nbsp;De lels soins ne peuvent être pris que par des gensnbsp;curieux de leur art, et soigneux de leur réputa-tion. On ne doit pas les exlger de celte foulenbsp;de colporteurs plus presses de vendre qu’in-quiets de se faire une renommee , et ce seraitnbsp;méme une injustice de leur en demandernbsp;davantage pour le prix auquel ils livrent leurnbsp;travail.
II m’a paru que le gout général qui a fait adopter cette forme de barometre pour orner lesnbsp;appartemens , devait exciter I’eraulaiion des artistes , et qu’il serait convenable d’essayer denbsp;faire disparaitfe la plus grande parlie des in-convéniens qui lui sont reproches; je I’ai crunbsp;possible , et j’espere y être parvenu. Je vaisnbsp;donner la description du barometre mécaniquenbsp;a cadran , tel que je I’ai corrigé.
-ocr page 171-5%
DE METEOROLOGIE.
Les innovations que j’ai faites , dans la construction de ce baromètre, ont pour objet de vaincre, la resistance occasionnée par lesnbsp;frottemens de l’axe sur ses pivots; 20. denbsp;rendre les moindres variations de la colonnenbsp;sensibles, en leur faisant exercer la plus petitenbsp;action sur Ie poids qui flotle a sa surface.
L’élèvation de la temperature allonge les ïnétaux ¦, par conséquent l’axe de la poulie ,nbsp;s’ilreposaitsur des coussinets quil’emboitassent,nbsp;Se trouverait géne et perdrait la liberté de sesnbsp;ttiouvemens jle trou danslequelil fait sa rotationnbsp;doit en outre a la longue perdre de sa rondeur ,nbsp;et Ie fi'ottemenl devenirainsi plus considerable.nbsp;J’ai paré a ce double inconvenient en prenan t unenbsp;aiguille fort légere que je fixe a rextrémité dunenbsp;verge d’acier très-déliée. Sur un petit chassisnbsp;oblongencuivresont monlées quatre roues très-délicates , roulant facilement sur deux axes, ellesnbsp;Sont disposees demanière que,par un cóté du chas,nbsp;deux d’entre elles, placéesacótérunedel’au-se croisent environ du quart de leur diamètre;nbsp;deux autres sont placées de même de rautrenbsp;^oté du chassis. C’est sur cette double croisurcnbsp;H’ie repose la tige qui sert d’axe a la poulie.nbsp;^olle-ci porte Ie fil de soie auquel les poidj
-ocr page 172-sont atladiés. Celui qui pose sur la colonne de mercure, au lieu d’ótre fait a la manière ordinairenbsp;cn Ie soufflanl a la lampe, a au contraire sa basenbsp;Iravaillée commeles verres de lunettes, dans unnbsp;bassin; outre la courbure sa surface re^oit encorenbsp;Ie poli; il cn résulte que par la forme concavenbsp;qu’on lui fait acquérir, la convexilc du mercure senbsp;trouvcernboitéeetquenièmeelleyadlière a causenbsp;de son poli vif. Cette adherence donne lieu a cenbsp;que la plus petite action devient sensible , et ,nbsp;Taxe faisanl librement sa rotation surles roues dunbsp;chassis, il en résulte un froltement de la secondenbsp;espèce, qui laisse aux mouvemens de l’aiguillenbsp;«ne liberté dom les autres baromètres sont priyés.
Malgré la prevention que naturellement un auteur a pour son pi-oprc ouvrage , je ne menbsp;permettrais pas d’insister sur les avantages de lanbsp;construction que j’ai adoplée , et je l’abandon-nerais au tems et au jugement du public , si jenbsp;«’avals pas a présenter celui de l’Alhénée desnbsp;Arts (i) a l’examen duquel je soumis ce baro-metre corrigé en 1802 , c’est-a-dlre en Tan X. Jenbsp;vais exiraire ce que porte Ie procès-verbal de lanbsp;séance publique du 10 germinal de cette mêmcnbsp;aimée , sous la présidence d’un savant ( M. Ienbsp;comte Fourcroy ) dont Ic suffrage honore moönbsp;invention. 11 est dit :
( I ) Cette société savante portoit alors Ie titre do Lycée de Arts. c
-ocr page 173-DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;S/^l
« Le secrétaire a mentionné honorabiement, sur le rapport de la classe de mathémati-que , un baromètre a cadran perfeclionné ,nbsp;par M. Chevallier, ingénieui’-optlclen : lesnbsp;* perfections qu’il a mises dans la construction denbsp;» eet instrument météorologique , en rendentnbsp;» la marche plus réguliere, ajoutent a la sensi-» bilité, et en font disparailre les inconveniensnbsp;^ graves que les physiciens lui reprochaient(i).gt;»nbsp;Les descriptions que j’ai données des diffé-fens baromètres dont l’usage est le plus habituelnbsp;Ou le plus nécessaire , suffisent pour répondrénbsp;^ux questions qui me sont faites presque jour-üellement. II me reste adécrire l’emploi a fairenbsp;de ces instrumens, et par conséquent les principes d’après lesquels on doit se guider dansnbsp;1’observation.
Méthode d’ohaeroation.
Les variations qui arrivent dans la bautenr de la colonne de mercure, nous font tirer desnbsp;conséquences sur le beau et sur le mauvais tems.nbsp;Mais ce que l’habitude nous fait regarder comnienbsp;Olie indication précise , n’est véritablementnbsp;qu’une preuve du plus ou nioins de pesanteur
(1 ) Mémolre des Sociétés Savantes , p. Sqo.
-ocr page 174-542 nbsp;nbsp;nbsp;instrument
de Tatmosphère. 11 est cependant vrai que ld conclusion tirée de ce plus grand poids de l’at^nbsp;mosphère, ou de sa plus grande légèreté , quenbsp;Ie teins sera beau ou qull sera pluuicux': quenbsp;cetle conclusion, dis-je, forme la regie générale , et Ton doit seulement considérer Ie défautnbsp;de juslesse de l’indication , comrae étant unenbsp;exception a la règlcv
Pour bienjuger delamarcliedesonbaroinètre, il est esseniielde connaitre la hauteur mojeimenbsp;du lieu OU Ton observe; c’est ce qui m’a poné anbsp;donner, a la fin de ce paragraphe, une table desnbsp;principales hauteurs observées. Je ferai cependant remarquer que, même en habitant dans Ienbsp;•voisinage de l’un de ces endroits, il est encorenbsp;indispensable de faire attention au lieu particulier dans lequel I’instrumentest placé, et devoirnbsp;s’il est de niveau avec celui porté dans la tablenbsp;OU s'il n’en dilïêre que très-peu : ce serait Ienbsp;casd’une correction a faire, si la différence étaitnbsp;considérable. La hauteur moyenne de Parisnbsp;étant de 28 pouces i ligne , on prend dansnbsp;la construction un nombre tres - voisin quinbsp;n’a point de fraction, c’est 28 pouces. L’indica-cation porte variable; en effet c’est un pointnbsp;d’équilibre dans lequel il est possible qu’llnbsp;pleuve, si Ie mercure y est venu en descendant j par conséquent aussi, Ie tems peut êtrfi
DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;5/p
^eau si la colonne s’y soutient après y être ar-rivéede plus bas.
Le mercure ayaut été statlonnaire au variable , monte-l-il d’une seule ligne , il indique alorsnbsp;le passage au beau tems. Coniinue-t-il de monter , rindication devient aussi plus certaine, etnbsp;annonce la durée du beau lems. Celui-ci mèmenbsp;ne changera point sans que la colonne nenbsp;prenne une inarche retrograde, et qu’elle nenbsp;soit descendue de quelques lignes.
Ce que nous venons de dire relativement a Iascension au-dela du variable, doit s’appliquernbsp;a la descente au-dessous de 28 pouces pour lenbsp;niauvais tems.
La seule regie certaine a sulvre dans l’obser-vation est celle-ci: plus le mercure monte, plus le tems sera beau; plus il descend , plus il ƒ anbsp;craindre de mauvais tems.
En été, les changemens n’arrivent pas aussi vile que dans rhlvcr; c’est au lems des équi-ttoxesqu’ils sesuccèdentavec leplusderapidité.
Les changemens d’élevaiion ou d’abaisse-*Dent qui se font avec le plus de lenteur, sonl lt;^eux qui annoncent le plus de durée dans lenbsp;*6tns indiqué.
Lans les pays septenirionaux , le baromètre soufTre plus de variailoas que dans les pays du.
-ocr page 176-544 nbsp;nbsp;nbsp;instrumens
midi; cela tient èi la grande difference qui existe entre Ia temperature de l’hiver et celle de l’éténbsp;dans Ie nord, car ces climais n’ont que deuxnbsp;saisons. Vers l’équateur , la temperature estnbsp;constante, et l’état de l’atmosphère se ressentnbsp;de cette permanence : aussi y a-t-il a peine 5nbsp;lignes de variation j elle s’effectue de 26nbsp;pouces 6 lignes , a 26 pouces 11 lignes.
II est certain que la pression que la colonne d’air exerce sur celle demercure^ soutient celle-cinbsp;dans Ie tube j mais il resie a determiner la causenbsp;qui fait diminuer ou augraenter cette pression ,nbsp;et par conséquent fait varier la hauteur de lanbsp;colonne. Les physiciens , Hadley entre autres,nbsp;en reconnaissent deux : les vents,etV absorptionnbsp;des vapeurs aqueuses par Vatmosphère.
Lorsque la colonne atmosphérique contient Ie plus de parties d’air, elle exerce sa pluSnbsp;grande pression, Ie mercure s’élève et Ie temsnbsp;passe au beau. Si cette colonne a dissout desnbsp;parties aqueuses , ce qui ne peut se faire que parnbsp;une addition de matière de la chaleur ( Ie calo~nbsp;rique) alors il se trouve un mélange d’air et denbsp;vapeurs. Celles-ci sont spécifiquement plus lé-gèrejs que les molécules d’air qu’elles ont dé-plucéesj elles exercent done une moindre pression; Ie mercure descend , lapluie estannoncée-f n effet. a la longue , l atraosphère se surchar-
-ocr page 177-D£ Météorologie. 545 geant de ces vapeurs, leur accroissement for-ïRera des nuages : ceux-ci, s’élevant dans unenbsp;Region plus froide, y perdront de leur calorlque;nbsp;se résouderont en pluie.
La seconde cause Indiquée de l’abaissement du mercure est due aux vents. Aussi double-t-onnbsp;1’inscription; elle porte pluie ou vent. Ennbsp;^ffet , ces venls violens sont des courantsnbsp;plus OU moins étendus, chassant devant euknbsp;*^ome la portion d’atmosphère qui se Irouvenbsp;Sur leur passage , leur effort combat la pressionnbsp;perpendiculaire, elle en diminue la puissance.nbsp;Uauxbée a démontré par une experience directe,nbsp;^ue l’on répète dans les cours de physique ,nbsp;^u’un violent courant d’air faisait baisser lanbsp;•^olonne de.mercure. Au moyen de l’appareilnbsp;a imagine, il la fit descendre de 2 pouces ,nbsp;dans deux baromètres places a trois pieds denbsp;distance I’un deTautre. Get effet, il est vrai, estnbsp;l*ien plus considerable que celüi des abaisseraensnbsp;^ccoulumés du baromètre par cette cause, malsnbsp;^eux-cl s’effectuent sur une plus grande quamiténbsp;de points. La vitesse des vents varie de 55,4 lu-^ ag m, par seconde , c’est-a-dire de log piedsnbsp;^ 129 , et leurs effeis , toules choses étantnbsp;d’ailleurs égales, sont en raison directe de leurnbsp;puissance et de leur nature.
546 nbsp;nbsp;nbsp;INST RUMENS
un molndre abaissernent que ceux d’ouesl et de sud-ouest; lorsqu’un vent de lempete a soufflé, lanbsp;colonne qui s’eSt trouvee très-comprimée, remonte avec beaucoup de promptitude. C’est cenbsp;qui prouve la réalité de la théorie de cette depression considerable , déduite de l’expériencenbsp;d’Hauxbée. L’influence des vents sur 1’atmosphèrenbsp;doit faire prendre en grande consideration Ja par-tie de I’horison dont ils soufllent. i n Hollande ,nbsp;.celui denord-est fail monter lebarometre tandisnbsp;que ceux d’ouesl etde sud-ouest, lei’om descen-dre. Cette rnême observation s’applique au cli-mat de Paris. L’effel depend dc la propriété quenbsp;1’air a de se charger des vapeurs aqueuses. Lesnbsp;vents d’ouesl et de sud - ouest ne nous arriventnbsp;qu’apres avoir traversé un imniensp amas d’eau,nbsp;lout l’océau allantique. Celui de sud-ouest, plusnbsp;invariablement chargé de nous verser des dé-luges d’eau, esi sorli desséché et briilant deSnbsp;déserls de I’Afrique; traversant ensuite l’océan,nbsp;il trouve a s’j saturer d eau. A son arrivée sui‘nbsp;les coles, il est forcé de s’élever sur les terres»nbsp;de passer pu-dessus des forêts el des inontagnes.nbsp;II ne peut s’élever ainsi sans perdre de la cha-leur, et par conséquent de la force dissolvante jnbsp;l’cau qu’il a apporlée fond en pluie et pal’nbsp;torrens , paree qu’iln’a pas encore parcouru uunbsp;grand espace sur Ie continent; Ie vent de nord-
-ocr page 179-DË MÉTÉOROLOGIE. 647 ®st et celui d’esl, ns nous parvlennent qu’aprèsnbsp;s être desséchés sur rimmeiise éiendue de tei’renbsp;qui existe entre Ia mer Noire et nous. Je puisnbsp;Citer, comme une preuve de ce fait, ce quinbsp;Se passa en 1802 el i8o3, pendant les longues sécheresses que la France ressenlil ; lesnbsp;gazettes ne parlaient, pendant cette époque,nbsp;que des inondations qui affligeaient Vienne, etnbsp;des débordemens qui ravageaient I’AUcmagne.
Les vents de nord et de nord-est amèneut Cepi ndant aussi des pluies, mais elles ont ennbsp;g néral pour caractère d’ètre froides, très-finesnbsp;ct continues ; elles durent quelquefois plus denbsp;Vmg!-quatre heures. On les regarde comme l’effetnbsp;d’un reflux de nuages , que les vents du sud ounbsp;du sud-ouest ont accumulés vers Ie pole.
Ce que j’ai dit de la manière dont les vents se dépouillenl des vapeurs dont ils sont surcharges, peut être prouvé par un fait Irès-connunbsp;des habitans de Paris. La niontagne de Meudonnbsp;cstplacée a-peu-près au sud-ouest de la capitale jnbsp;couverie a son sommet par de grands arbres ,nbsp;par des bois qui se prolongent assez loin der-'lere elle , Tatmosphère s’ydépouille d’une parate de son humidité, il s’y forme un brouillardnbsp;P'us ou moins épais, suivani la constitution
naosphérique. C’es tce brouillard que Ie Parisien **5ninje Ie chapeau de Meudon. II est certain
-ocr page 180-548 nbsp;nbsp;nbsp;I N STRUM E NS
que la journée ne se passera pas sans pluie Ou mêrae qu’elle arrivera en peu d’heures, si Ienbsp;chapeau est très-noir.
L’abaissemeiit ciu merenre provienl alors de ce que l’alr est chargé de vapeurs. Les physiciensnbsp;om déterminé de combienla pesanteur spécifiqucnbsp;de rair,diminue par sa combinaisoii avec cettenbsp;vapeur aqueuse. Touies choses étant égales , lanbsp;pesanteur de l’air est a relle de la vapeur, commenbsp;j4 est a lo (i) • la conclusion a tirer de cecinbsp;est toute simple*, c’est que plus il y aura dansnbsp;un volume donné de cette vapenr , et moins 11nbsp;s’y trouv'era d’air, el par suite moiiis de pres-sion, done plus d’abaisSement.
!Ne perdons pas de vue que c’est seulemeut avec les pressions de l’atmospbère que les variations sont exactement en rapport; les indications portées du 26 au 29e pouce sont uniijiie-ment des inductions, en sorte qu’elles pourraientnbsp;indiquer pluie ou vent et cependaui qu’il fitnbsp;beau. 11 est vrai qu’alors Ie mercure ne serait anbsp;ce point qu’après y ctre venu de plus bas, etnbsp;encore serait-il vrai que s’il y den eurait station-naire , que Ie mauvais tems ne tarderait pas a senbsp;manifester. C’est qu’il y a un deiTiier phcnomènenbsp;dont nous n’avons pas encore parié , et q'Rnbsp;cxplique cette anomalie , c’esi l’existence siinul'
' nbsp;nbsp;nbsp;(1) Kaiij , Trait, de Ptysique.
-ocr page 181-DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;549
tanée de deux vents dont l’un est supérieur a ^’autre. Cette double action produit des déran-gernens qui soiu en rapport direct avec sa puissance. Si Ie vent supérieur estnord et que 1’autrenbsp;souffle du sud, il ai’rive assez souvent qu’il pleut,nbsp;Cl Ie baromètre est cependant élevé. Suppo-sez rinverse, et quoique Ie mercure soit bas , Ienbsp;tenis sera beau. Cela dépend ausd de Tépaisseurnbsp;de la couche occupée par chacun de ces vents,nbsp;G’est en général l’heure de midi qui est lanbsp;plus favorable pour les observations baromé--ciques.
TABLE
De la Hauteur moyenne du Mercure pour les villes ci-après :
CAPITALES, Abbeville. Abo. Agde. . Aix. Altorf. . Amsterdam.nbsp;Aurillac.nbsp;Avranches.nbsp;Arles. .nbsp;Arras. .nbsp;Archangel.nbsp;Bale. .nbsp;Beaucaire. PATS. Somme. . • Pinlande. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Héraull. . nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• Jjouches-du-Rhóne Pranconie . nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• Wollande. , Aantal. . .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• Manche. . nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦ Pyrenees - Orient. Pas-de-Calais. ^oscovie . • Ruisse.....^ard. .... |
hauteurs. 27 pouc, II lign. i/a 27nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1/2 ih |
55o
INSTRUMENS
CAPITALES. H auteurs. | |||||||||||||||||||||||||||
|
PAYS,
Prusse. . Suisse, .
Fi nis tere. Hérau/t,
Suède. . Jiollande.nbsp;Gironde.
Haute - Marne. Dyle.
N. B. Cette ïiauteur moyenne peut êire sujelte a rectification ; car l’observation faite a I’allee Verte , Ie long du canal qui conduit a Anvers et celle qui anroil lieu au pare ou a la-préteclure donneraient plusieurs lignes de difFérence.
Calicut..... |
17 pouc. I lig. |
Cainbrai. . nbsp;nbsp;nbsp;. |
28 |
Canigou, . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
19 nbsp;nbsp;nbsp;10 |
Cap de Bonne-Esp. |
28 nbsp;nbsp;nbsp;2 |
Chandernagor. |
27 nbsp;nbsp;nbsp;9 |
Chartres. . nbsp;nbsp;nbsp;. |
27 nbsp;nbsp;nbsp;9 |
Chimborazo. . nbsp;nbsp;nbsp;. |
8 nbsp;nbsp;nbsp;3 |
Chinon..... |
28 |
Chioggia . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
27 nbsp;nbsp;nbsp;10 |
Clermont . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
26 nbsp;nbsp;nbsp;g |
Copenhague . nbsp;nbsp;nbsp;. |
28 nbsp;nbsp;nbsp;3 |
Cordillières. . nbsp;nbsp;nbsp;. |
i4 nbsp;nbsp;nbsp;4 |
Coire . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
26 nbsp;nbsp;nbsp;6 |
Mont Darcus . nbsp;nbsp;nbsp;. |
'7 nbsp;nbsp;nbsp;4 |
Dijon .... |
27 nbsp;nbsp;nbsp;3 |
Dieppe .... |
28 nbsp;nbsp;nbsp;I |
Dunkerque. . nbsp;nbsp;nbsp;. |
28 |
ier Schuckburg, sur les bords de la mer | |
ot..... |
28 pouc. align. 1/2 |
Inde. . nbsp;nbsp;nbsp;.
Not'd. . Pyrenees, ,nbsp;Afrique .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Inde .
Eure - et - Loir. Amérique .nbsp;Indre-et-Loire.nbsp;Italië,
Puy-de-Dóme Danemark .nbsp;Pérou .
Suisse
Cóte-d’Or. .
Seine - Inférieure. Jiord. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Ecosse . Afrique .nbsp;Italië. .nbsp;Frise. .
Edimbourg. Ephis . .nbsp;Florence .nbsp;Franeker. .
-ocr page 183-551
t; APITALES. HAUTEURS. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
»?4
pays.
^¦‘éman . nbsp;nbsp;nbsp;.
^uéde. . ^fiarente. .
^firtarie russe Orne.
^ollande ^harente-lnj,
^ollande. .
^ord. . . nbsp;nbsp;nbsp;.
¦^¦ngleterre,. Sendee . .nbsp;^Uède. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
^hóne. .
^»sses - Alpes. ^ouches-du-Rhónenbsp;^oscdle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
^ot-et-Garonne
oiret.
Rol.....
^'^d'-de-Dóme.
Pyrenees - Orient, fidraut. .
¦dsie . nbsp;nbsp;nbsp;.
f^aut-Rhin. ¦dveyron.
‘^eurlke.
^^isse. . nbsp;nbsp;nbsp;,
quot;^^^^niasne
^eine, ’
-ocr page 184-552
INSTRUMENS
4 2 I 1 2 8 10 I 11 1 9 9 10 I 3 ,8 1 2 10 6nbsp;5nbsp;9 PAYS. Vy rénées - Orient. Russie..... Vienne .... Doubs..... Now,-Grenade. . Pérou..... jdrdennes. . Areyron. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Italië..... Seine-Inférieure . Bouches-du-Rhónenbsp;Espagiie. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Aisne . nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. HoUande. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Cótes du Nord. . Golfedu Mexique.nbsp;Basses-Pyrenées .nbsp;Charente - Inf. .nbsp;llle-et-Villaine. .nbsp;Pas-de-Calais.nbsp;Aine. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Bas-Rhin. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Suède. . nbsp;nbsp;nbsp;. Bouche-du-Rhóne. Italië..... Var..... Aube..... Piémont. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Haute-Garonne. . Italië..... Russie..... HoUande. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Italië..... Seine-et-Oise . nbsp;nbsp;nbsp;. Isère..... Autriche. . . . Calvados, ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, B.hóne. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Ardèche. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
C AIgt;IT ALES. Pélersboiirg Picrilu-Ténérifïenbsp;Pichiucha. Poitiers . Ponlarlier.nbsp;Pyrenees. Quincliu. Qnito. . Rhétel-Mazarinnbsp;Rhodès . Rome. . Rouen. . Salon. Sarragosse S'-Mar.-aux-Nenbsp;Soissons.nbsp;Sparendamnbsp;St. Brieux.nbsp;St.-Domingue.nbsp;St.-Jean-de-Luï. .nbsp;St-Jean-d’Angely.nbsp;St.-Malo.nbsp;St.-Omer.nbsp;St.-Paul-aux-Bois.nbsp;Sommetde laRigy.nbsp;Strasbourgnbsp;Stockolm.nbsp;Tarascon. Tivoli. . Toulon . Tro^yes. . Turin. Toulouse Udine. . Upsal. . Utrecht.. Venise. . Versaillesnbsp;Vienne. . Vienne. . Vire. . . Villefranchenbsp;Viviers. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
hauTeurs. 28 nbsp;nbsp;nbsp;pouc. 1 ligni 29 18 gt;9 28 28 24 16 19 26 28nbsp;28nbsp;28 25 23 27 27 28 28 27 28 28nbsp;27nbsp;27nbsp;22nbsp;27nbsp;27 27 26 28 6 49 6 5 8 9 2 6 48 |
DE METEOROLOGIE.
** A Y S.
^°logne.
H AUTEURS.
CAPITALES.
. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Varsovie.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;26nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouc. lo ügti.
¦ •.....Wisna.....27 nbsp;nbsp;nbsp;5
¦^ttemagne . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Wirlembergnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6
^uisse.....Zurich. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ro
^fota. Cette table a eu pour base celle publiée il y a 25 ans par M. Goubert; mais j'y ai ajoulé les hauteurs moyennes quinbsp;(ilé (lepuis constatées par les savans , et qui paraisseut gé-“éralement consenties.
-ocr page 186-o 14 nbsp;nbsp;nbsp;I N S T R U M E N S
rk;noe ce qui n’éinit encore que soupeonné. M. Pascal la rapporte dans son Traité lie l’équi-libre des liqueurs j ouvrage trés - recherché.nbsp;Pile eut lieu Ie 19 septcmbre 1648. Le résultatnbsp;en fut conciuant ; le Puy-de-Dóme est éle\ é denbsp;5oo toises au-dessus lt;le Clermont , le baromè-tre porté au sommet de la monlagne, s’abaissanbsp;de 47 lignes et demie ; on verra que la hauteurnbsp;conclue approchait de la vérité (i).
Cetle méthode ingénieuse de raesurer les hauteurs, fut emplojée par lous les savans jnbsp;maïs ia conclusion de leurs travaux multiplies ,nbsp;dont il ne peul entrer dans mon plan de rendrenbsp;conipte , fut qu’eile présentait une lelie diver-sité de rcsultats , que l’on ne pouyait guèresnbsp;l’employer avec cei iitude , puisque Tabaissc-ment ne suivait aucune progression uniforme (2).
Les savans regretlalent extrêmement qu’une operation aussi facile cprouvat de telles irrégu-lariiés, aussi fut-elle reprise a plusieurs fois ;nbsp;on la tourmenta, enfin on lui arracba la vérité.
M. Deluc découvrit, après de longues recherches, dont on peut voir les immenses de-
(1) nbsp;nbsp;nbsp;MM. Cassiui et Lcmonnier ont mesuré celte montagncnbsp;en 1740 ; ils 1’onl troiivée de SSy toises. L’abaisseraent du inef'nbsp;cure lui de 5 ponces 3 lignes 2/3.
(2) nbsp;nbsp;nbsp;M. Cassini de Thury.
-ocr page 187-DE MÉTÉOROLOGIE. 555 ^ails dans son bel ouvrage des Modifications dsnbsp;^ atmosphète, les vérllables causes de ces irré-gularités. Convaincu , corame Je Ie suis, quenbsp;ies savans ii’ont pas besoin de cette disserjalion,nbsp;que je ne satisferais pas au gout de ceuxnbsp;suxquels je Toffre en leur présentant loutesnbsp;les recherches qu'il a fallu faire pour pénétrernbsp;dans les secrets de la nature, je me bornerai anbsp;euiprunter a MM. Deluo^Haüj et Biot, Ie petitnbsp;Donibre de fails dont je croirai devoir les oc-cuper. Puissé-je, en leur indiquant mes sources , leur donner Ie gout d’y aller puiser de plusnbsp;gcandes lumières.
M. Deluc vit d’abord qu’il était impossible de determiner d’une manière absolue; quelle estnbsp;la hauteur d’une colonne d’air qui tient en équi-libreune ligne de mercure, cela même au niveaunbsp;de la mer, paree que cette hauteur depend dunbsp;dégré de chaleur de fair, et du poids variable denbsp;la colonne supérieure. 11 étudia done les observations en elles-mèmes; elles lui apprirent quelnbsp;vapport il y avait enire la températureet la correction qu’elle nécessitait, et la méthode d’ob-servation acquit une précision inconnue avantnbsp;^ai. M. Mariotte avait a la vérilé constaté pré-cedemment que l’air devient plus dense selounbsp;T***! est chargé d’un poids plus grand j mais ilnbsp;vil pas qu’il est nécessaire pour que cela arrive que la temperature reste la même, et bien
-ocr page 188-556 nbsp;nbsp;nbsp;I N S T R U M E N S
loiu de Ia, Ic fall est qu’elie varle dans les dille-rcns points d’une menie colonne; les portions supérieures étant plus froides que celles qui sontnbsp;plus basses. Hallej, qui avail calculé Ie décrois-sement de densité des couches atmosphériques,nbsp;n'avait point admis dans son calcul, Ie , accidensnbsp;causes par la variation dans la temperature, etnbsp;sou travail n’avail pas rendu plus certaines lesnbsp;hauteurs prises barométriquement.
M. Deluc ayanl parlailemeni constaié qu’ü étaii indispensable de tenir compte de la dilatation de l’air par conséquent de la tempé-ratnre qui on est ia can‘ e , chercha quelle correction elle nécessilalt. Nous ne nous arrêle-rons point a détailler sa méthode, paree qu’elle anbsp;reen un dégré de perfection si étonnant, entrenbsp;les mains de M. Delaplace, que c’est en parlantnbsp;de cette mème perfection acquise, que nouSnbsp;nous élentlrons sur la méthode elle-même.
M. Deluc , reconnaissant l’absolue nécessit® d’une correction pour Taction delatempérature
sur Tair, scnlii promptemeiit qu’il fellait en ad-inettre une seconde , pour la dilatation du mer-cure ¦, car Tellet iherinométrique a lieu dans fe baromètre, et 1’été, la raréfection qu’il éprouvenbsp;par la chaleur, soutient Ie mercure plus haU^nbsp;que ne Ie ferait la colonne atmosphérique agis-sant seule. Chaque dégré du thermomètre aO'nbsp;dessus d’un point de depart, oii il est recono^
DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;SSy
^R’11 n’y auralt pas lieu a correction, doniie occasion a en faire line. M. Delnc appeJaitnbsp;temperature normale celle ou il ne fallaitnbsp;^iicune correction, et c’ét.'iit a io° dü ther-oiomètre au - dessus de zero. L’allongemeiitnbsp;de ia colonne de mercure, par cbaque dégrénbsp;de Reaumur, est de 0,075 de ligne.
Les savans ayant reconunqu’ils devaieut enfin ^ M. Deluc ce qui, depuis pres de 160 ans,nbsp;övait Gté l’objet des recherches les plus péniblesnbsp;des plus profondes meditations, s’occupèi'entnbsp;^ employer sa méthode; chacun d’eux tentanbsp;d’y apporter quelques perfections qü’ils crurentnbsp;^'li pouYoir donner encore. Elleétait sure, maisnbsp;elle n’avait pas assez de simplicité; des observations faites dans des voyages fatiguans , sur desnbsp;bauteurs oii Ton ne gravit qu’avec peine , oppo- ,nbsp;Sent par elles-mèmes assez d’obslacles, sans ennbsp;i’encontrer encore dans Tapplication même denbsp;bi méthode.
M. Delaplace , si cher a ceux qui aiment les Sciences j lui fit acquérir tout ce qui luiraanquait;nbsp;d invita M. Ramond a multiplier des observations , d’oii l’on put conclurc Ie rapport existantnbsp;*^iitre Ie poids d’un volume determine dc mer-^'ui'e et celui d’un volume égal d’air, a lanbsp;temperature de la glace fondante , la bauteurnbsp;Rioyenne élant 28 pouc.; a-pcu-près 76 centim.nbsp;observations devaient faire couaaitre
-ocr page 190-558 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
]e nombre qui servirait de niultiplicateur constant aux Logariihmes (i) dont M. Delucnbsp;avail introduit l’emploi. C’est ce que I’on nominenbsp;coéfiicient constant. M. Ramond trouva que cenbsp;nombre était 18,336 metres sur Ie 45® parallèlenbsp;de la division nonagésimale. Ce résullat, acquis par la seule pratique, se vit presque enlière-ment conflrmé par la théorie, puisque Ie coéfli-cienl OU multiplicateur donué par des experiences rigoureuses ne diffère que de quatre metres ,nbsp;ce coëfficiënt constant étant de 18,332 metres.
11 était assuié , par l’expérience de M. Deluc , que l’air augmentait ou diminuait de —j-j par chaque dégré du thermomètre.
M. Biot déterniina ensuite , par une experience d’une rigoureuse precision, que Ie poids de l’air est a celui de l’eau distillée comme i estnbsp;3770,30. Le même savant, dans un travailnbsp;enirepris avec M. Arrago, a conslalé que l6nbsp;rapport de l’air avec le niercure était comme inbsp;a 10475,68.
Ces rapports sont établis a la temperature de la
(i) Si je ne me suis pas étendu sur la méthode de M. DeluC» c’est qu’il est impossible de la dégager dans l’explication raêin®nbsp;des termes et des formules de la science ; et si j’emploie ici I®nbsp;tevme de logariihmes , c’est que sa définition ne seroit gèrre*nbsp;plus facile a saisir que le mot même, pour ceux qui ne sootnbsp;pas fainilicrs avec les mathématiques; et il abrége.
-ocr page 191-DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;55g
glacé fondante, 1’air élant soumis a une pression lt;l’une colonne de 28 pouces de mercure.
M. Delaplace , dans sa méthode, i’éunit toutes doiinéesj bien plus, il les complete en y ajou-tant la dilatation du mercure d’après un travailnbsp;^u’i] avail enlrepris avec Lavoisier sur la dilatation des corps. Elle est denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chaque
dégré du thcrmomètre centigrade, ou de^3~ par chaque dégré du thcrmomètre de Reaumur,nbsp;dont l’échelle est de 80 dégrésj ce qui fait quenbsp;t^liacun d’eux est d’un cinquième plus grandnbsp;^ue dans Techelle centigrade. Deux conditions ,nbsp;^noique d’uns importance moins grande , man-^iiaient encore, Ie génie de 1’auteur de cetienbsp;^téihode , ue laisse rien d’imparfait; il achèvenbsp;done de remplir tout ce qui est nécessaire pournbsp;eloigner la moindre inexactitude ; c’est pre-iRièremeni la difference que I’huraidité de l’uirnbsp;introduit dans la densité de la colonne ¦, celtenbsp;tnème vapeur qui est plus légere que l’alr dansnbsp;rapport de 10 a|i4 : enfin c’esl Ie mojennbsp;de faire coïncidor les observations , quoiqu’ellesnbsp;^Oient failes avec des baromèlres dont les tubesnbsp;des diamèlres différens. M. Delaplace a dé-^tontré que les différences de hauteur du mer-apparteuaient a la capiliarité des tubes, ilnbsp;en a lormé la table.
C’est sur celte méthode que M. Biot a tra-''^‘iillé , il a publié un ouvrage qui en reufcrnij
-ocr page 192-•56o nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
l’exposiiion , et dans lequel il trace la route a suivre par ceux qui, versés dans l’algèbre , e»nbsp;peuvent faire usage jen outre, il iiidique auXnbsp;personnes qui ne sont pas familières avec ceitenbsp;partie des mathématiques un moyen de s’eonbsp;passer. 11 a terminé son travail par des tablesnbsp;faciles a porter sur soi en voyage, elles redui-sent toute Toperaiion a un calcul arithméliquenbsp;tres-simple. Je me permettrai, paree que Toonbsp;me questionne souvent sur cette matière, d’in-diquer quelle est la marche de roperation en 1®nbsp;dé^geant de tout appareil de recherches scien-lifiques : je renverrai a I’ouvrage de ce savantnbsp;et a ses tables, les personnes qui auraient besoionbsp;d’applications plus multipliées : je ne donnerainbsp;done qu’un seul example.
On suppose, que le barometre qui resle fix® a une station inférieure comme point de coin-paraison se soutient a ySo millimetres. Le thei'nbsp;mometre exposé a Pair fibre marque iS*! aU'nbsp;dessusde oj e’est-a-dire du terme de la glaccnbsp;fondante. Le barometre que 1’on porte sur 1®nbsp;montagne, s’abaisse au point que ie mercur®nbsp;ne marque plus que 5gS millimetres 8g ceii'nbsp;tièmesj la température est a 8^ au- dessus de o-11 faut réunir les deux températures, prendi’®nbsp;leur difference , et ajouter Ia correction qui ®^''nbsp;de I plus la petite hauteur donneGooinifi'nbsp;Alors, cherchani dans la table, Ie long de 1®
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pi’emière colonne qui contient les elevations du niercure en millimetres , et qui commence parnbsp;765ense terminant préciséinent par ce nombrenbsp;600, c’est-a-dii e depuis 28 pouces 5 ligin^s jus-qu’a 22 pouces 2 lignes. Vous trouverez , ennbsp;gagiiant sur Ia même ligne a droiie jusqu’a cenbsp;que vous arriviez a ia colonne qui porte en têtenbsp;Ie nombre 26, sornine des deux temperatures,nbsp;iiiscrit Ie nombre 1986 mèti'es 4 decimetres.
VoiiS reprenez ensuite la hauteur du baro-inètre resté a la station inférieure, il nllfi'quait 1S0 millimetres; chercbaiit a la .vixième ran-gée de la première colonne oii ce nombre estnbsp;luscrit , vous suivez la ligne correspondantenbsp;jusqu il la croisure des deux lignes , dans lanbsp;Colonne porian! 26 en tête; la est Ie nombrenbsp;I 11 millimèties 5 decimetres, Ie nombre 26 estnbsp;Ie resultat des temperatures 18 et 8, dotinées parnbsp;les deux thermomètres; il faut alors déduirenbsp;111 millimetres 5 dec. des igSömiilimètres 4déc.nbsp;d reste pour hauteur 1870 millimetres i déc.nbsp;Si vous voulez porter l’exactilude jusquesnbsp;elle peut parvenir , il faut soustraire^'jsnbsp;Ponr la latitude, c’esi-a-dire g decimetres, etnbsp;difiërence de niveau sera 1874 metres 2 déci-DieU'es Le pen que je viens de dire doit exciternbsp;curiosité pour approfondir cette opér lion ,nbsp;c’csi dans I’ouvragc de M, Bioi ,• intitulé
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-ocr page 194-503 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRÜMENS
Tables barométriques portatwrs, et dans Ie Traité élémentaire de phj.sique de Haüy , qu’dnbsp;faut aller puiser des connaiss ances plus éteudues.
Pou? que les observations aient toule leur certitude^ il faut que les circonstances dans les-^nbsp;quelles on opère ne les contrarlent pas. Ce quenbsp;nous avons dit précédeniment de l’efïet desnbsp;vents sur la colonne de niercure, prouve qu’unnbsp;tems calme , ou qui du nioins approche dunbsp;calme, est nécessaire. Le matin et Ie soir, lesnbsp;bauteufssontestiméesplus faibles; entre midi etnbsp;U’ois heures, sur-lout s’il faii chaud , elles le se-ïpnt Irop fortes. Enfin, d’après Tobservatioanbsp;de M. Biot, le baromètre a syphon se lieiil tou-.nbsp;jours plus haut que celui a cuvette.
BAROMÉTOGRAPHE.
L’utilité des observations étant bien connue, on a cherché a en dimlnuer les soins; elles exigent en effet de Fassidulté et des veilles; on a donenbsp;constrult des instrumens avec lesquels la mar*nbsp;ebe du mercure fut toujours connue, quoiquenbsp;robservateur se trouv^it absent; il est possible eonbsp;effet qu’il retrouve la colonne au point oii ilnbsp;lavait lalssée a sa dernicre observation , et ce-pendant que dans l’intervalle elle ait éprouvenbsp;une variation qui par conséquent demeuraitnbsp;ignorée.
-ocr page 195-DE MÉTÉOROLOGIE. 565 Plusieurs machines plus ou moius compli-^nbsp;lt;l'iées, ont etc employees pour obtenir ce résul-lut- une df s plus simples est cellede Keith. ElJenbsp;cousisie dans un baromètre a syphon , a-peu-pi’cs semblable a ceux de construction primitive ; il en difï'ère cependanl par son exlrémiiénbsp;Supérieure, qui est recourbée a angle droit etnbsp;forme un réservoir de 8 pouces de long et de 5/4 denbsp;pouce de diamèlre. A la surface du mercure, dansnbsp;hl petite branche, sc trouveunflotteurquiportenbsp;É sou extrémilé un lil de laiton courbé a anglenbsp;droit. Le long d’une échelie portam les divisionsnbsp;harométriques, est attaché un lil d’or li ès-mince;nbsp;il pas e au travers de deux peiits morceaux denbsp;taffetas nolr gommé. Ces pelites pieces de taffetas peuvent étre mises en mouvement par unenbsp;puissance moindrc que deux grains. Lorsquenbsp;hon veut tenir compte des mouvemens de lanbsp;«colonne, on rapproehe les deux petits index denbsp;pointe recourbée du lil de fer. igt;’il se fait unnbsp;•Gonvement, le flolteur le suit , il entraine lanbsp;P*'live po’imc qui alors fait marcher I’index ^nbsp;‘^elui-ei reste vis-a-vis J’un des degrés inscritsnbsp;^tir 1’échelle , et fobservateur l’y retrouve anbsp;retour. La niarche des index snit-done cellefnbsp;du mercure ¦, I’on sait que dans le baromètre a^nbsp;^J'phon elle a lieu en sens contraire, le nüereui’©nbsp;s ahaissant dans la petite branclre lorsque le
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terns marche au beau, et s’élevanl lorsque Ia colonne almosphérique devient plus légere etnbsp;mili([ue Ie mauvais leras.
On a aussi. au lieu de ces index, emplojé un cjlindre mis en mouvement par un ressortnbsp;d’horlogerie; Ie lil, au lieu d’etre terminé parnbsp;une poinie, porie un petit crayon dout lesnbsp;traces s’impriment sur un papier blanc dont Ienbsp;cylindre est reconvert. Celui-ci est divisé p lurnbsp;reeevoir les tracer pendant les 3i jours du mois.
TH ER MO ME TRES.
Les fails exposés duns Ie chapitre précédent sur les usages du baromètre, nous conduisentnbsp;naturellement a trailer ..a leur suite de ceux dunbsp;ihermomètre. Ces instrumens scmblent avoirnbsp;des rapports plus directs et plus usuels avecnbsp;1’écoziomie domesiique, que n’en a Ie baromètrenbsp;même. Les phénomènes que présente la cha-leur dans ses modifications diverses, ont unCnbsp;teile influence sur Ie corps liumaiii, que s’atia-cher a les bien coniiaiire , c’est poizr ainsi direnbsp;s’occnper de soi-raême , et de ce qui peut servii*
-ocr page 197-DE MÉTÉOROLOGIE. 565 ®noti’e propre bien-être. L’agriculture ne sauraitnbsp;pourplusieursde ses operations se passer de sounbsp;secours. JNousnvonsvu aussicombien il est pour-ia physique, indispensable del’emplojer; maisnbsp;la chymie, Tastronomie et la meteorologie n’ennbsp;font pas un usage moins étendu; la médecinenbsp;s’en est servi pour determiner la chaleur dunbsp;corps humairi • et par suite , pour connaitrenbsp;quel accroissement la fièvre laisait acquérir anbsp;Celle-ci. Elle a determine parson moyen la tem-péraiure qui, en general, lui a paru la plus con-venable pour les bains. D’aussi nombreuscs applications nous font espérer que l’on ne verranbsp;pas sans intérèt ce que nous allons dire de eetnbsp;iiislrument.
La connaissance du ibermomèire remonte a vingl ans plus haut que celie du baromètre.nbsp;Les anciens ne paraissent pas avoir en denbsp;Rioyens assures pour déterminer les degrés d’in-terisiié de la chaleur. Oa attrlbue a Drebel celtanbsp;tuile découverte , on la bxe a l’année 1622,nbsp;Elle est cependant réclamée par plusieurs autres.nbsp;personnes , maiscette discussii n bistorique étantnbsp;élrangère a mon sujet, je n’en occuperai pasnbsp;^les lecteurs.
La forme du tbermomètre mr-me, n’a pas ®pi'ouvé autant de variations que celle du ba-^omètre ; réchelle settle qui sert a mesurec
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les degrés de la chaleur , a été l’objel de iiombreux changemens. Je traitevai de eeuxnbsp;qu’i] est important de connaitre, et qui sont denbsp;l’usage Ie plus ordinaire. En effct, si je vonlaisnbsp;les décrire tous, je m'éloignerais de mon but ,nbsp;car il j a en vingt - buit divisions dllFér nies, etnbsp;pour les détailler, il serait nécessaire de uaitcrnbsp;des points de doctrine snr lesquels on les anbsp;londé , et disculer leur valeur; inais comme ennbsp;general il n j en a plus que quatre en usage,nbsp;nous laisserons les autres dans les ouvragesnbsp;consacrés aux recherches de la science, celui-cinbsp;n’étant destine pour ainsi dire qu’a servir denbsp;manuei.
11 n J a eu que deux classes bien distinctcs de ihermomètre : celie du thermometre a air,nbsp;et celle dans laquelle on employe toute autrenbsp;fluide que I’air. Ceux qui ont été mis en usagenbsp;sont I’esprit-de-vln, le mercure, et les huilesnbsp;foit grasses, soit essentielles, enfin les solutions de sel dans I’eau. Le thermometre a airnbsp;n’étant plus employé que pour les recherchesnbsp;de science, nous nous bornerons a dire qu’ilnbsp;consiste en un lube recourbé, semblable a celuinbsp;du bai’omeire a syphon. Ici la petite branche estnbsp;lerminée par une boule qui conlient un volumenbsp;d’air, la portion inférieure est rcrnplie par dunbsp;mercure qui remonte dans la grande branche a
DE MÉTÉOROLOGIE. nbsp;nbsp;nbsp;SGy
pi’^s de moilié dc sa hauteur. L’air qui s’cchauffe «I se dilate dans la boule, repousse Ie mercurenbsp;daijs l’autre branche; s’il est au contraire ré-fi’oidi, occupant alors un nioindre volume , Ienbsp;mercure redescend. Ainonlons est l’auteur denbsp;tliermomètre. L’eaiploi d’uu parell instrumentnbsp;He pouvait convenir qu’a un physicien, exercénbsp;dans Tart de s’en servir. La branche la plusnbsp;longue conservait son extréniité sUpérieuienbsp;Oaverte , et par const quent supportolt tóüt lênbsp;poids de la colonne atmosphérique. Le niercürênbsp;éprouvaii done une action baromètrique, dontnbsp;d lailait tenir compte dans i’observaiion iher-moméiriquc. Je ne. doniie tons ces détails qu'ennbsp;J'aison d’une experience de M. Gajiussac quenbsp;i’aurai besoin de citer plus loin ; et, èil outre ,nbsp;paree que je décrirai un instrument analogue,nbsp;quant a plusieurs principes de la construciion.nbsp;On le doit a Keith, déja cite par inoi, dansnbsp;1 article du Barométographe.
Le thermornètre de Drebel consistait dans t'n tube terminé a sa partie supérieure par unenbsp;Ijoule , l’autre extrémité plongeait dans un vasenbsp;plein d’une liqueur cölorée. Ën cchauflant lanbsp;l^oule , Pair dilate sortait eh bulies par 1’orificenbsp;plongé dans le vase, et se trouvaii remplacénbsp;par un volume de liqueur córrespondafit. Unenbsp;division placée a cóté du ttibc indiquaii la mar-
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chc suivie pai’ la liqueur eu plus ou en moinS d’élévalion. C’est I’enfance tie la decouverle. Lesnbsp;acadeniiciens de Florence I’ameliorerent consi-derablenieut • entreleurs mains , le thermonietrenbsp;devinl un tube scellé berméiiquement par lenbsp;haul et terminé en boule par le bas. 11s le rem-plirent en partie avec de I’espidt-de-vin colore ,nbsp;et une echelle divisée en cent dégrés, fut placéenbsp;a cóté du tube. Chacun pouvait determiner jour-nellement la marche de son tberniomelre, niaisnbsp;i! était impossible d’etabJir des points de coup-paraison , ensorte que des observateurs eioi-gnes les uns des aulres pussent s’enicndre reci-proquement. 11s ne pouvaient rcconnaitre anbsp;quel degré de tbaleur identique leurs thermo-mètres s’étaienl élcvés , puisque uul de ces ins-trumens n’avait la même marche : ils man-quaient lous d’un point fixe de depart,
L’immoriel Newton sentit que pour rendre cet instrument aussi utile qu’il le pourrait ètre ,nbsp;il était indispensable de donner plusieurs pointsnbsp;fixes a sa division. 11 construisit un lliei monie-tre avec de Tbuile de liu , ct piit pour premiernbsp;point, la neige qid sc/ond. 11 supposa que cenbsp;volume de la liqueur qui, dans le tube mar-quait ce point, était de dix mille parties, et cenbsp;premier point devint son zéro. Le second pointnbsp;détevminé par lui, fut tdui de la chuleur du
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corps humain et Taugmentation de ce volume, il Ie rnarqua doHze dégrés. Eofin , il délerminanbsp;deux autres points , celui de Veaii très-hoidl-lante Gl celui de TeteiVi se rc/roidissant. Le premier devint Ie di'gré 54,1e dernierfntle 72®^ c’estnbsp;en établissant une régie do proportion qu’il iixanbsp;les iermes de ces dégrés. Le génie n’arrive pasnbsp;loujours a la perfection des ses premières tenta-bvesj mais loin de s’j égarer, il devient aunbsp;Contraire le guide quo tons devront sui vre.
A pres rSewton , ce fut Tesprii-de-viti et enfin le rnercure que l’on empioya le |)lus générale-Rient pour reniplir les tubes; i! ƒ avail done plusnbsp;de cent an.sque eet instrument élait connu, !ors-queFarenlieiteni72?i se servii du mercure. Presque ala mcine époque, le cclèbre de lléamnurnbsp;s’occupaii en France, a découvrir mie formuienbsp;cerlame pour doiuier au thermomètre une mar-che comparable et des principes assures denbsp;Construction ; mais il eraidoya 1’esprit-de-vin.
Farenheit prit pour terme fixe inférieur , uji fi’oid produit artificiellemcnl par un mélange denbsp;sel ammoniac et de glace , il i’appela , lacon;:^el-lationJorcee. Siipposant que ie volume de nicr-Cure conleim dans le tliermoniëlre étail di^^nbsp;^'sé a ce dégré de congcilation forcée en 11,124nbsp;P^»i'ties, quo sa dilatation jnsqncs a lean bonii-1’RUe dounait utie angmeultiuon dé 212 parties
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égalesj iJ établii sa division, elle ful employee presque généi'alemeni par les phjsiciens alle-mands et anglais.
M. de Reaumur pril son point inférieur lors-quc l’eau commence a se geler, c’esV-a-dire eon-gellation coxnmevcée j a ce dégré de temperature, il supposail Ie volume de resprit-de-vin contenu dans ie tube , comme looo, el son augmentation de volume jusques au point supérieur, comme 1080. Ce point supérieur sur le-qnei on inscrivait eau l/ouillance, ne doil pasnbsp;èire entendu comme spécifiant celui que preudnbsp;l’eau lorsqu’elle bout fortement, mais seule-ment comme désignatif du volume acquis parnbsp;l’esprit - de - vin dans Je tube, lorsqu’ii commence a y dormer des bulJes'j ce qui est imnbsp;point très-ditférent. C’est en 1750 que M. denbsp;Reaumur donna sori thermomètte.
Depiiis lui, il s’est s’introduit un changement irès-importantdansie pointsupérieur j on a prisnbsp;Ie dégré vrai de l’eau bouillante, et l’on a con-tinué la division en So dégresj ceux-ci sonl par-conséquenl devenus beaucoup plus grands quenbsp;n’éiaient ceux de i’échelle vraie de M. de Réau-muid Ce changement a inti’oduit une grandenbsp;confusion dans les observations laites d’aprèsnbsp;réchelle primitive deM. de Réauniur. Un savantnbsp;distingue, dom les iravaux nous om deja sou-
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¦vent guide (M. Deiuc) a cousacré ses reclicrclies ^ eet objel : ellcs Tont conduit a prescrire unenbsp;Dtódiode sure pour que tons ceux qui s’occu-pent a confecliouiier ces instrumens pussent lesnbsp;olïri r au Public, dans un état propre a fournirnbsp;des observations cxacies et correspondantes. Ennbsp;décrivanl, ainsi que je vais Ie faire, les principes qui me guideril et les luojens que j’emploie,nbsp;je lue plais a convenir que ce sont les siens, maisnbsp;je les dépouiilerai dans mon exposé de tout cenbsp;qui lieut a l’appareil de la science ; on sait quenbsp;je ni’occupe de 1’art.
M. Deiuc a constate et décrit la marche qne les dilférens fiuides suivent dans leurs dilatations et leurs condensations, pour indiquer lesnbsp;d vers rxxpports de la chaleur. La première pro-piiété qu’il exige d’un fluide, est que ses dégresnbsp;de dilatations soient égaux entre eux 3 et, ennbsp;ttutre, qu’ils Ie soient encore avec ceux de condensation. Si les uns deviennent plus petits tau-dis que les autres se trouvent èire plus grands,nbsp;1 ne peut avoir une idee juste des dégrés denbsp;^'lialeur , soit en plus, soit en moins. Une .se-t^unde propriété non moins indispensaSile, c’estnbsp;Ie fluide employé ne se solidifie, ou né senbsp;''tporisc que Ie plus tard possible, afin de pou-'‘dr donner une échelle d’aulaut plus étendue.
L’eau se gèle et tlevient solide au premier
b'l'l nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
dégré de froid, par conséquent ellc ne peut servir a mesnrer tous ceux qui sont au-dela , etnbsp;y en a de considérablement plus grandsnbsp;qn’il est très-ntile de bieii determiner. La mar-cbe qn’elle snit est en ouU’e irréguliere, sesnbsp;dégrés ne sont point égaux, et lorsqu’elle de-vient solide , elle se dilate et prend plus denbsp;volume, c’est-la l’extrême de Tirrégularité. Ennbsp;outre, dans son abaissemcnt, sa marche prouvenbsp;que Ja cau.se qui ia fait se dilater lorsqu’elle senbsp;gèle, foi’ine sans cessc une puissante resistancenbsp;a la légularité des dégrés, a proportion surioutnbsp;qu’elle approche du terme de la congellailon.
Le sel rnai'in ou sel commun se dissout dans l’eau dans la proportion du quart du poids denbsp;celle-ci. Une parcille sohition ayant étcstentée ,nbsp;M. lt;’e Pveaumur a prouvé qu’elle pouvait sup'nbsp;porter 220 de froid sans se solidifier. Ses degrcvsnbsp;sont plus égaux enire eux, non-seulement quenbsp;ne le sont ceux iudiqués par l eau, mais mêmenbsp;par l’esprit-de-viu; d’oii résulte la confirmationnbsp;de eet axioine , que moins une liqueur estnbsp;susceptible de se geler et plus ses condensations successives se rapprocheiil entre elies denbsp;1’égalité ; en sorte que le meilleur tliermomctrenbsp;serait évidemment celui dout les dilatationsnbsp;seraient toujours égales et correspoudraieul ^nbsp;des augmentations égides de chaleur.
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Kewión ayant employé l'huile de lin , M. De-luc a cru devoir comparer la marclie de plu-sieers espèces d’lmüe, mals l’expérience lui a prouvé que ce fluide iie peut servir pour desnbsp;recherches. 11 coutlent toujours des partlculesnbsp;d’air qai se dé^ngeni d’eutre les molecules , ga-gnem la panic supérieure de la boule, et sou-lèyeiu la colonne dans Ie tube. 11 faut Ie i’églernbsp;trés-souvent en Ie condensaut dans la glacé , etnbsp;ses indications seraient remplies d’erreurs.
L’esprit-de-vin, employé long-tems et de pré-férence a tout autre fluide, a donné lieu a M. Di'luc de 1'aire sur sa marche de nombreusesnbsp;observations. Je devrai m’y arrèter aussi. 11 estnbsp;nécessaire qne je motive mon opinion sur I’u-sage de cc liquide dans les thermometres. Je nenbsp;ni’écaiTeral point de celle de M. Delue, elle estnbsp;aussi cede de tous les savans, mais je dols ennbsp;exposer les motifs : je le dois d’anlant plus , qu’ilnbsp;fist encore des personnes qui préfèrent se pro-fiurer des thermometres a I’esprit-de-viu, au lieunbsp;•ie thermometres au inercure.
11 faut convenir, en faveur de I’emploi de ^’esprit-de-vin, que ce fluide est d’une moindrenbsp;'^ffleur , et que , pour le constructeur , il se ma-avec blen plus de facllité que le mercure,nbsp;f'n sorte qu’il parait justlfier la préférence, C’estnbsp;cela que se réduisent .se* avantages.
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ConsidéroDs-le d’abord dans sa composition et ensuite dans sa marche. 11 y a une grandenbsp;difficullé a se procurer de Tespril-de-vin quinbsp;soit tovijours au inéme dégré de rectification ,nbsp;et, selon la quantité plus ou moins grandenbsp;d’eau qu’ils conti ni , sa marche éprouvenbsp;des difïerences plus ou moins considerables.nbsp;Ajoulez a cela que l’esprit-de-vin trés - rec-tifié se vaporise plus facilement que celuinbsp;qui est plus phleginatique que par consécjuent,nbsp;si on a commence a I’employer a 36 dégrés,nbsp;il arrivera qu’après un terns de travail plusnbsp;on moins long, il n’aura pas conserve eeitenbsp;metre pesanteur spccilique • done que les ius-trumens cesseronl d’etre comparables entre eux.nbsp;La méthode mème pour remplir les tubes ap-porte un nouvel obstacle : on chaufl’e la boulenbsp;pour en chasser I’air, Ton plonge rapidementnbsp;J’autre extrémité dans le vase qui eontienl I’es-prit-de-vin j lorsque cclui-ci louche au fond denbsp;la boule, elle est encore ebaude el certaine-menl eile vaporise nne panic du fluide. el e’estnbsp;toujours celle qui en est le plus snscepilbie; parnbsp;conséquent la liqueur du thermometre devientnbsp;plus aqueuse que celle du vase ; il faut souventnbsp;répéter celle opération plusieurs fois pournbsp;remplir convenabJement le lube, il en résuitenbsp;cjue larépétitionajoutearinfidélité dela marche.
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En effei, I’esprii-de-viii aöaibli ré siste comuie
i' nbsp;nbsp;nbsp;‘
et dans une propoiTioii relative, aux tier-ïtiers dégrés de condensation dont il est snscep. tible. M. de Piéaumur faisait usagfe d’un mé-lange de cin(| parties d’esprit-de-vin el d’unenbsp;d’eau 5 mais eet esprit-de-viu aOaibli n’en claitnbsp;pas itioins susceptible d’éprouver tons les aÜai-blissemeris dont je viens de parler. II faui donenbsp;®n conclui’e, que plusieurs ihermomètres failsnbsp;mêine instant pourront bien ne pas conser-Ver une marche identique, et certes c’est unnbsp;gtand inconvenient.
Si nous considérons actuellement la marebe appartient en propre, a 1’espril-de-vin , nousnbsp;’'Perrons que, s’il est très-rectifié, ses dégrés denbsp;^condensation se soutieudront plus egaux entrenbsp;que lie Ie font c'eux de l’esprit-de-vin-afïblb!i.nbsp;lis seront cependatii loujours aflèctés d’une irré-gnlarité de décroissement assez remarqnable,nbsp;pour qne l’oii puisse juger raisonnableinentnbsp;S'ie ce fliiide iie nous fait pas connaitre 1’étatnbsp;de la chaleur. M. de Maupertuis et ses con-l*'ct'es, lorsqu’ils furent en Laponie raesurer unnbsp;du méridien, Irouvèreni, Ie i6 janvier inbsp;tbemiomètre de niercure a 5’] dégrés au-des-de zéro, tandis que celni a I’esprit-de-vinnbsp;marquait que 29 •, ce fait coiifiruie ce quenbsp;avoiis dit sur Pirrégularlté de !a cundeiisa-
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lion de ce liqnide 5 Ie lendemain il éiait gele , et sa diJalation l’avait fait remonler jnsques a lanbsp;tempci’ature des caves de i’Observatoire, prerqa’anbsp;lempéi'é. Plas les abaisseulcns deviennent considerables, plus cette force de rlésisiance , qui nuitnbsp;a la régularité de la marche , devient puissaute-Ici les dfeux tbcrinomèlres différaient de g deg.nbsp;Les savaris qni se sont occupés de détenninei’ lanbsp;cause de cetle auginentalion de volume, l’attri-bueut a la reunion des molecules d’air qui sontnbsp;interposées entre celles du fluïde, et notammentnbsp;de l ean. L’csprii-dc-vin ircs-reciilié. supporte Ienbsp;plus grand Iroidsans se geler, et M. Deluc con-clnt de qnelques experiences, qu’un semblablenbsp;esprit-de-viu poui rail racme ne jamais se geler. Hnbsp;est certain que , dans ce cas , la marche ne seraitnbsp;pas aussi irréguliere dans les dégrés inférieurs,nbsp;inais les dilatations scraient bien plus crois-sanles , car plus la liqueur s’élèverait dans Ienbsp;tube et plus los dégrés indiqués seraicnt en iropnbsp;grand nombrc. La inèine erreur se Ironveraitnbsp;dans la marche x’élrograde, c’est-a dire quaiulLnbsp;liqueur s’abaisserait ponr revenir au lermenbsp;glace fondante.
Depuis 10 dégrés au-dessous dc zéro jus-ques a 5o dégrés au - dessus ; les dégrés indi' t|ués par l’esprit - de - vin sont plus petits qi'*^nbsp;ceux donné par Ie mercure ; maïs de 5o dégresnbsp;k 80 ib deviennent bien plus grands , 011 i^
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Riarque gS dégrés lorsque Ie mercure n’en in-dique que 80, el c’esl celle demière iiidicalion qui est la seule véi’iiable. Les nombrenses experiences fakes parM.DeluCj de savans calculs,nbsp;et des tables li'ès-bien ¦dressées , qu’il a publiésnbsp;dans l’ouvrage que j’ai déja cilé , ne perraettentnbsp;plus de me! ire en question, s’il esla propos touiesnbsp;les fois que l’on vent posséder un ihermomètrenbsp;exact et comparable, de Ie choisir a I’esprit-ie-vin. Eclairé dans i’exercice 4e mon ari par lesnbsp;recherches des savans, j’ai du rendre comptenbsp;des moiifs qui me font souvent donuer Ie con-seil d’acheter de preference un instrument unnbsp;J^eu plus couleux , et prouver que I’inleret personnel n’élait pas mon guide.
L’Intenské4e la chaleur se mesurant par l’aug-ruentalion d« volume que les fluides 'ont capa-bles d’acquérir , il fau't préférer celui d entre eux dont la marche «st la plus réguliere j ilnbsp;Serail a désirer qu’il y eneüt un, dont les dilata-bons en plus ou en moins , fussent non-seule-Rient égales entre elles , mais, ainsi que nousnbsp;^vons eu occasion de Ie dire, fussent égales avecnbsp;It^s portions de chaleur acquises ou perdues.nbsp;^'^ous ne eonnaissons point encore de fluïde quinbsp;possède celte vigonreuse precision de marcbe; Ienbsp;luercure est cependant celui qui, jusqu’a pré-, semble en approcher de plus pres, e»
5j8 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRÜMENS
sorte que les additions faites a son volume sont simples, lorsqu’il n’y a point de cause concurrente qui les rendeiit plus fortes qu’elles ne doi-veut l’être réellement par les augmentations de lanbsp;chaleur, d’ou l’on est porté a conclure avec jus-tesse, qu’elles sont en proportion avec celles-ci.
Le mercure est en oiftre Ie fluide qui se met Ie plus promptement en rapport avec la temperature euvironnaiite, et cette propriété faci-lite la connaissance des variations, a mesurcnbsp;qu’elles ont lieu. L’esprit-de-vin a une sensibilitenbsp;six füis moindre que le mercure; malgré la plusnbsp;grande régularité de la marclie de celui-ci, sinbsp;on la compare a celle des autres fl iides, ellenbsp;s’écarte encore de 7/10 de dégrés de 1’exacte precision qu’elle devrait avoir, pour indiquer lesnbsp;réelles augmentations de la chaleur. Ajoutous ,nbsp;que tout mercure qui est bien pur a une mar-che identique. INous avons vu dans le chapitrenbsp;précédent , Ia manière de robtenir dégagé de.nbsp;tout corps étranger.
A tous ces avautages , le mercure en joint uu bien prccieux, c’est celui d’offrir une échellenbsp;très-étendue. Sa congellation était encore in-connue au milieu du dernier siècle; ce fut anbsp;Saint - Pétersbourg que cette experience se fitnbsp;en 1759, pour la première fois : Braun en estnbsp;l’auteur. 11 produisit un froid arlificiel qui fit
-ocr page 211-DE MÉTÉOROLOGIE. 679 Pi'eudre au mercure une consistauce solide.
temperature était déja très-basse puisque !e ihermomètre marquait 29 dégrés au-dessous denbsp;^échelle de Reaumur. Les mélanges employésnbsp;P' oduisirent un froid d’environ 170 dégrésde lanbsp;^tiéme écIielJe , et Ie mercure se congeia. II pa-ï^aitralt cependant, d’après im Mémoire de M.nbsp;t^epis, sur la production du froid artificiel, quenbsp;C«melin avail vu, en 1759 , Ie mercure se soiidi-el que , en 1756, M. Dêlisle, professeurnbsp;astronomie a Saint-Pétersbourcf, avail nussinbsp;^Percu ce phénomène. Mais la première expé-’'‘fciice directe appartient a Braun. M. Pej is ,nbsp;^^ans Ie inois de décembre 1798, a splidiOé denbsp;f'^rtes quantités de ce métal a une temperaturenbsp;126 dégrés au-dessous de zéro de 1’échelle denbsp;^^éaumur ¦, ces curieuses expériences ont aussinbsp;répétées plusieurs fois a Pari.s , depuisnbsp;‘Itielques années , par les savaiis francais.
Gmelin, que nous venons de citer, rap-Porte qu’en 1758, a Jenisci, en Sibérie , Ie ’Permomètre descendit a 60 dégrés. M. Delucnbsp;pensé que si les condensations du mercure nenbsp;faisaient pas trop subitement, il arriverait quenbsp;solidification se reporlerait beaucoup plusnbsp;II me semble que depuis Ia publication denbsp;ouvragc l’expérience a prouvé contre cettenbsp;Opinion; au surplus, Ie mercure soutient des
58o nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
abaissemens tels que nous en avons besoin pour inesurer ceux du froid alniosphérique. Le froilt;lnbsp;artificiel sort des hornes de la météorologie.nbsp;M. Pepis rapporie deux fails importans sur cettenbsp;congellalion. Le premier est que le mercure senbsp;solidifie du centre a la circonférence a la ma-nière de la cire et des résines , et il n’annoncenbsp;point l’avoir vu se raréfier. Le second est lanbsp;violence avec laquelle le mélal congelé , enlevenbsp;aux corps qui so^t en contact avec lui la cha-leur qu’ils coniiennent. M. Pepis ayant parnbsp;inadvertance,touché un morreaude ce merrure,nbsp;a l’instant même sa main perdit loute espèce denbsp;sensationse décolora et présenta l’aspecl de lanbsp;mortj la douleur qu’il ressenlit fut pareille anbsp;celle qu’il eut éprouvée si on lui eut percé lanbsp;main avec un fer poiniu et barbé , aussi le jeta-t-il promplement comme s’il eüt été un mor-ceau de fer rouge.
Nous venous de determiner quels sont a peu-près les hornes auxquelles les condensations du mercure s’arrclenl par 1’efl’et de lanbsp;congellalion. Si elles ne sont pas indiquéesnbsp;ici d’une manière absolue, c’est que dans plu'nbsp;sieurs experiences, les extrêmes limites de lanbsp;fluidité onl paru varier, puisque d’une part
le thermomèire desceudit aTorneo a Sy dégrésj
et que les experiences de Cavendish déterwH'
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DE MÉTEOnoLOamp;IE.
cependant Ia congellation a 3i dégrés et a peu-près.
Je dois me bomer a établii’ que les abais-semens de la colonne de mercurc suffisent, ^gt;nsi que je l’ai dit, aux niouvemens atmos-pbériques. C’est acluellement l’autre exlrémiténbsp;de réchelle qu’il faul reconnaitre. Nous trou-vons a 8o dégrés au-dessus de zéro I’indicationnbsp;de 1’eau bouillante. Le mercure est susceptiblenbsp;dindiquer sans erreurs des augmentations denbsp;^haleur beaucoup plus fortes , telles par exem-pie que celles acquises par presque toutes lesnbsp;^spèces de fluides. Les alliages de plomb, d’é-^sin et de bismuth mis en lusion , le ihermo-*tietre de mercure en indique le dégré de cha-^eur ; il montre de mème celui de 1’étain fondu,nbsp;des huiles bouillantes , il supporte aisément,nbsp;ditM. Deluc, une chaleur de n-yS dégrés au-dessus de zéro , c’est-a-dire une chaleur en-'''iron trois fois ct demi plus forte qne cellenbsp;1’eau bouillante, (rigoureusement 5,4357).nbsp;^faun , cité par le même savant, pense que lenbsp;*^iercure peut soufFrir une chaleur égale a 5oonbsp;*^®gi'és sans donner des signes d’ébullition. Cesnbsp;tempéralures excèdent encore tellementnbsp;niouvemens atmosphériques que si je lesnbsp;fapportées, c’esl pour en tirer la conclu-rigoureuse que les indications se t rouvanfe
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encore étre exactes dans ces écarts , nous de-TOns compter sur celles qui se rapporten! a nos besoins journaliers.
L’opinion est actuellemcnt générale cljez les savans , que Ie therrnomètre au mercure estnbsp;d’un usage preferable; el ce que j’ai rapporWnbsp;de leui’s expériences , aura je pense, détermii*®nbsp;mes lecteurs a partager leur sentiment. INouSnbsp;nllons décrire Ia iréthode a suivre pour obteni^’nbsp;Ie meilleur instrument possible.
CONSTRUCTION DU THERMOMÈTRE.
Pour obtenir des indications certaines et toujüurs comparables, il est nécessaire d’a-dopter la meilleure méthode de constructionnbsp;et qu’elle soit par-tout la même.
La forme du thermomèire est connue , c’est un tube de verre d’un très-petit diamètre jnbsp;ceux que l’on nomme tubes capillaires ajan^nbsp;euviiou ut) quart de ligne de diamètre int®'nbsp;rieur sont eeux que I on doit préférer; ü®nbsp;exigent des boules muins grosses. On substi'nbsp;tue quelquefois a ceiles-ci un cyliudre long,nbsp;un a deux pouces , ou même une spiral®nbsp;tournee comme ie sont les petits pains tl®nbsp;bougie.
La nécessité d’avoir un tube d’uu calibi^ parfaitcmeni égal se fait ici sentir iinpéric-^'
-ocr page 215-DE MÉTÉOROLOGIE. ' 585 11 faut mesurer la marche d’une co-ti’ès-déliée, avec des dégrés irès-rappro-^Iiés. Le moindre changement dans la capa-intérieure du tube, ahérera l’indicationnbsp;plus OU en moins. L’opération par laquellenbsp;calibre un tube est cxlraordinairement mi-Öutieuse. On introduit un pouce de mercurenbsp;le tube avec un petit entonnoir de verre,nbsp;inesure étant prise au cornpas, et le bout denbsp;colonne raarquée sur le tube avec une ii-^Ueur colorée, ou un fil de soie goinmé , onnbsp;colder le mercure un pouce plus loin ,nbsp;^^ors une nouvelle marque est faite. Cettenbsp;^^^nipulation, aussi longue qu’indispensable,nbsp;continue dans toute la portee du tube. Senbsp;^''ouve-t-on arrivé dans une place oü le calibrenbsp;'^gt;'ie, il faut y couper le tube et conserver anbsp;f^rt la portion calibrée; le surplus sera employénbsp;^ d’autres usages, a moins qu’il ne se trouvenbsp;^b'e lui-même d’uii calibre égal partout, et avoirnbsp;^eulement cessé d’etre en i'apport avec la portionnbsp;P^'écédente du tube. Cenx-ci sont mis dans lenbsp;^drnnierce par les verreries, ayant une longueurnbsp;^ h’ois pieds. Lorsque l’on veut se procurer un.nbsp;^tibe calibré avec une precision encore plus ri-goiireuse, on fait écouler un peu moins denbsp;^^^itié du mercure , il en resle un cylindre denbsp;h^us d’un demi pouce; on le fait passer dans
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l’autre demii-pouce, qu’il doit escéder de la nième qiaantké qu’il Ie faisak dans Ie premier;nbsp;la même ch«gt;se esl répétée sur chaque pouce,nbsp;qui se irouve par ce moyen calibre sur unenbsp;très-pctite dimension. M. Gay-Lussac est t’au-teur de cette méihode.
Feu Ferica se servait d’une petite bande de papier blanc , sur laquelle tl m.arquaii des divisions cgales par des ligites noires Irausversales-II enfermait Ie cylindre de mercure enlre lesnbsp;deux premières raies , ensuiie ie faisant coulecnbsp;de divisions en divisions» il fallaii qu’il lesnbsp;remplit exactement sans les dépasser. C’étaitnbsp;une autre espèce de mesure substituée a cellenbsp;du corapas.
Le tube calibré» il faut determiner la longueur a donner a rinstrument j neuf a dixpouces snffi-sentpourles usages ordinaires. Plus court, ils n®nbsp;rempliraient pas tonles les indications jusques»nbsp;l’eau bouillante, et mème un peu an-dessns , oitnbsp;bien les dégrés devieiidraient trop petits. DaU*nbsp;cette fUmension , il est possible de donner ud®nbsp;ligne aux qualre-vingt divisions au-dessus d®nbsp;zéro, et d’en tracer viivgi-qualre au-dessous-L’échelle centigrade sera de mérae assez distinct®nbsp;puisqu’elle aura en totalité seulemenl aG divi'nbsp;sioiis de plus que Techelle de Reaumur.
A l’unc des exirémiiés du tube choisi,
DE MÉTÉOROLOGIE. 585 souffle a la lampe, une boule ou une spirale ;nbsp;quelle que soit Ia forme préférée, elle doltnbsp;otre en rapport ayec la longueur du tube. Unenbsp;Wule est plus aisée a mettre dans une propor-bon exacte. L’ariiste habitué a cette manipulation ne recourt point a des mojens rigoureuxnbsp;pour determiner les proportions , Ie coup d’oeilnbsp;lui suffit. M. Deluc, qui a porté la méme exactitude dans toutes les parties de la méthode anbsp;suivre, détermine la grosseur de la boule anbsp;trenie-ileux f ds Ie diamètre du tube. Ainsi unnbsp;tube capillaire d’un quart de ligne, doit supporternbsp;Uue boule de buit lignes de diamètre. On présente la boule dans un calibre qui peut étre faitnbsp;uvec une feuille de cuivre laminé, il faut tenirnbsp;compte de l’épaisseur du verre de la boule:nbsp;quelques essais feront acquérir toute laprécisioanbsp;nécessaire.
L’opération qui suit immédiatement, consiste a emplir Ie tube , du fluïde qu'il doit contenir;nbsp;uous traiterons d’abord de ceux qui Ie sont avecnbsp;du mercure. Les tubes doivent être nets et secs.nbsp;En soufllant la boule il y est entré de Thumidité,nbsp;®ii outre, il faut les purger d’air; afin d’y parve-bir, on fait chauöer fortement Ie tube dansnbsp;toute sa longueur, la boule seule n’est pas ex-posée au feu , mais lorsque la chaleur acquisenbsp;Ie tube a dü Ie sécher complettement, oiji
5P6 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
présente Ja boule au feu, on 1’y cliauffebrusque-iiient , 1’eau qu’elle contient en est chassée et enlraine dans sa sortie rapide , Jes petits cor-puscuJes qui pourraient se rencontrer dansnbsp;son passage Ie long du tube.
Avani de faire i’opération que je viens de dé-f rire , on a eu ie soin de souder un petit goulot ott j ( servoir a 1’exlréinité du tube , opposée a cellenbsp;oü 1’on a placé la boule. On forme autour denbsp;ce petit goulot un entonnoir en papier^ quinbsp;s attache avec un fil ou un peu de cire a cache-tf r. La boule étant toujours sur Ie feu , on em'nbsp;plit de mercure Ie réservoir puis l’on éloigne Ienbsp;lout du feu. L’air se condensant dans la boule,nbsp;Jöisse entrer Ie mercure, celui-ci en gagne Ienbsp;fond. Cette manipulation doit être répéléenbsp;jdusieurs fois , jusqu a ce que 1’on aii a-peu*prèsnbsp;rempli Ia boule. 11 y a quelques personnes qu*nbsp;jsréfèrent une autre méthode, c’est celle quênbsp;'I on emploie pour remplir les thermoniètres anbsp;1 esprit dc-vin. Elle consiste a Ibrlement chauffernbsp;ia boule; l’air étant très-dilaté par cette fbrtenbsp;chaleur, laisse ensuite par Ie réfroidissement,nbsp;un grande vide dans Ie tube; on retourne celui-ci précipitammentet l’on plonge Torifice ouver^nbsp;dans un vase qui contient du mercure. La pres-siou de la colonne atmo^phérique force Ie mercure a occuper la place laissée vacante pai’j la
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Condensation de ]’air, ü monte dans Ie tube. Celni-ci étanl remis de nouveau sur Ie feu , Ienbsp;tiiercure bout, il se dégage des bullesd’air, celuinbsp;du tube s’cchappe de mème et Ton plonge denbsp;Suite rorilice dans Ie vase au mercure. II nenbsp;faut pas souder de goulot au bout du tube, sinbsp;1’on s’est servi de Ia manière précédente pournbsp;eniplir la boule : j’ai adoplé la première décrite ,nbsp;qui est celle de M. Deluc. Quel que soit Ienbsp;luoyen que l’on ait préféré, il convient de fairenbsp;itouillir Ie mercure dans Ia boule. On volt alorsnbsp;enire Ie verre et Ie mercure uue grande quaniiténbsp;de peiiies bulies d’airj elles sorlent du tubenbsp;par Yeüei des bouillonnemens. Le mercure con-dnuant detre en ebullition remonte jusquesnbsp;dans Ie i’éservoir. Si alors on éloigne la boulenbsp;du feu, lout le mercure s’y précipite et la rem-plil, il laut ou prévenir la rentree de l’air dansnbsp;le tube ou 1’en expulser s’il y a pénétré.nbsp;Rl. Deluc emploie le inoyen suivant pour lenbsp;citasser : il a deuxfourneaux , l’un garni de feu,nbsp;1’autre de cendre chaude j il chauffe le tubenbsp;it'ès-fort, a commeuccr prés de la boule , puisnbsp;ciisuiie il chauffe cellc-ci; le mercure renlrenbsp;dans le tube et en gagne iusensiblement lenbsp;haut dont la portion vide reste exposée succes-slvenieut a i’action du leu du premier lour-'nbsp;®eau. II laut avoir la precaution de ne pas faire
588 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
houillir Ie mercure da tube , car la colonne pourrait se diviser. Au moment oii Ie mercurenbsp;monté jusqu au réservoir, est pret a y entrer, onnbsp;monté celui-ci avec du mercure que l’on tenaitnbsp;préparé dans l’entonnoir de papier. Les deuxnbsp;portions se rejoignenl, clles entrenl dans Ie theï-momètre qui se irouverempli en enlier • iln’y anbsp;plus a craindre d’introduclion d’air, ni d’humi-dité. L’autre moyen est un pcu plus prompt, ilnbsp;consiste a faire cette addition de mercure peu anbsp;]»eu pendant que Ie mercure est remonté dansnbsp;Ic réservoir avant de Ie laisser retomber dans lanbsp;bnulc.
Lc thermomètre étant rempli , il faiit Ie ré-glcr; pour y parvenir, on chauffe la boule légè-rement OU même seulement avec la main; il sort de rcxlrémité du tube un globule de mer-cure, alors on tire a Ia lampe cette portion ennbsp;pointe déliée; il faut la laisser assez longue pournbsp;qu elle puisse êlre rompue et scellée plusieursnbsp;fois s’il en est besoin. 11 y a encore un exces denbsp;mercure qu’il convient d’expulser sans laissernbsp;rentrer d’air. On plonge Tiuslrument peu a peunbsp;dans l’eau bouillante, Ie mercure s’élève etnbsp;gagne 1’orifice de la pointe et s’échappe; lors-qu’a ce dégré de cbaleur il n’en sort plus , onnbsp;retire Ie tube de l’eau, et après l’avoir essuyénbsp;promptement, on approche la boule d’un pen
-ocr page 221-DE MÉTÉOROLOGIE. 689 feu qui a été préparé a eet eflet : on i’ynbsp;Lhauffe, il s’échappe encore des gouues ennbsp;lt;luaniiié sulHsanle pour que Ie mercure con-lt;icnsé laisse un vide de quatre a cinq dégrés au-'lessiis de Tédielle que l’on y adapt era. Lenbsp;ttlerciire se soulenant très-prcs de la pointe, onnbsp;scelle au chalumeau el l’on éloigne I’insiru-Dieni du feu.
Ceux qui ne sonl pas très-exercés peuvent ^uelquefois faire sortir irop de mercure. Afinnbsp;de s’en assurer, on plonge le tube dans l’eaunbsp;liouillanle , Ie mercure doit rester aio ligiu snbsp;^'peu-pi'ès, 22 millimetres, au*dessous du soni-*Det du tube ; lorsqu il est réfroidi, on le plongenbsp;dans la glace, le mercure doit redescendre etnbsp;réduire a n’occuper qu’un cinquifeme de Ianbsp;fraudeur totale du tube. Celte vérificalion faite ,nbsp;fond la pointe au chalumeau , et elle formenbsp;par ce rapprochement une voute solide a 1’ex-’^'’énvité du tube. Si l’on avail fait sortir irop denbsp;*^ercure , il faudrait briser l’extrémité de lanbsp;P'^ntte après en avoir rapproché le mercurenbsp;chautfanl la boule légèrement. Au momentnbsp;uu globule de mercure se présente a I’extré-, on a mis dans l’enlonnoir de papier unenbsp;Polite quantité de mercure, eet entonnoir ayantnbsp;Jttlaché au haut du tube avant de brisernbsp;^ pointe, on soutient la colonne dans le tube
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a ]a mêrae hauteur en approchant la boulc dü feuj et lorsque Ie globule se présente a rori'nbsp;fice, on ajoute Ia quantile jugée nécessaire puisnbsp;on soude la ponile, ainsi qu’il a été dit toutnbsp;a l’heure.
Ou voit par toutes les précautions qu’il est nécessaire de prendre pour expulser l’air d’uunbsp;thermomètre, combien cela présente de difb'nbsp;cultés, et exigc de soins Les instnunens traitesnbsp;de celte manière laissent descendre Ie mercurenbsp;jusqu’au bout du liibe quand on Ie renverse ,nbsp;aucune bulle d’air ne pent séparer Ia colonne ennbsp;deux parties , iii en la soulevaut produire uuenbsp;indication fausse. Quoiqu’il ne soit pas indis-pensablement nécessaire pour obtenir une mar-che réguliere du thermomètre qu’il soit absobt'nbsp;ment purgé d’air, il résulte cependani un grandnbsp;avantage d’avoir un instrument qui jouisse denbsp;cette qualilé. Lorsque I’oii expose Ie tliermO'nbsp;metre a une très-haute tempéraiure, s’il estnbsp;resté de l’air dans Ie bout du tube, sa présencenbsp;1'avorise Ie développemciit de vapeurs que eed®nbsp;temperature lend a faire naitre dans la boule-Leur existence ne peut avoir lieu sans que I*nbsp;colonne ne soit soulevée ou mêrne diviséenbsp;elles ; on n’obliendralt douc qu’uue indicationnbsp;lautive.
Le thermomètre a l’esprit-de-vin , quoiqn®
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P^ü fidele dans les siennes étant toujom’S eu , je décrirai rapidement la manière do
JOfs
Ie
de
de
E!le consiste.a faire chauffer forleraeiu boule, puis a plonger l’orifice du tube dansnbsp;*^0 vase comenant de resprit-dc-vin coloré ; onnbsp;^^pèie fopéralion jusqu’a ce que Ie tube soitnbsp;plein. Un leger mouvement de dilatation impri-a ia liqueur en échaiiffant la boule seulementnbsp;main , fait sortir celui qui se trouve jêlrenbsp;exces. L’espace resté vide est tiré en pointe,nbsp;^*risi que je l’ai dit en traitant du thermomètrenbsp;Riercure , et soudé herméiiquemcnt. La mar-*^lie croissante des dilatations de I’esprii-de-vninbsp;qii’il alteint les hauts dégrés de fechelle, nenbsp;rend pas convenable pour des observationsnbsp;Cette nature j aussi, svirtout depuis Ie travailnbsp;M. Deluc et Ie conseil qu’il en a donné, il estnbsp;'^^age de ne pas éiendre les divisions au-delanbsp;4o dégrés. Pour déterminer ce point, ounbsp;blotige jg thermomètre dans un vase d’eau dansnbsp;'l'tel on a placé un second thermomètre aunbsp;^Ci’cure, dont on connait bien la marche et quinbsp;d’étalon pour tons les instrumens de cenbsp;Pqjj entreprend de construire. L’eaunbsp;^hauffée et maintenue a 40 dég. Lorsque Ienbsp;rcure est stationnaire, on marque avec des Illsnbsp;^le enduits de gomme, Ie point ou I’espril-'^-tn s «SI arrété dans tons les lubes a l’esprit-d( -
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vin , que l’ou a mis dans Ie vase pour les régler; ce point bien determine, ii faut prendre celuinbsp;de o , OU glace fondante. L’opéraiion étant lanbsp;mcme pour Ie mercure comme pour I’esprit-de-vin, je vais en reprendre la description, en lanbsp;considérant comme relative a cette dernière es-pèce d’insirument.
Le point de zéro, dans les anciens thermo-metres de Reaumur, étaii de pres dun dégre plus bas que celui fixé actuellement d’après lanbsp;constructiondeM.Deluc. M. de Réaumur l’availnbsp;déterminé sur l’eau commencanl a se geler.nbsp;Celte indication ii’est pas un point pris avecnbsp;assez d’exaciitude. 11 savail ne sy pas iromper.nbsp;Auteur de la méthode, il y avait approprié lesnbsp;appareils dont il se scrvait, mais le commu»nbsp;des constructeurs ne pouv.dt pas s’assujétir a unenbsp;telle régularité ; aussi les observations n’outnbsp;elles rien eu de comparable pendant long-tems*-
Farcnhail avail placé son point de départbea'^' coup plus bas, il l’appelait congellation forcée»nbsp;et le produisait en employant le sel ammoni^^’nbsp;cl la glace. 11 est vériiablement plus aisé a saisi'^nbsp;que celui de M. de Réaumur; mats les masse*’nbsp;rnployées, ou la tempéralure atmosphériq^’®nbsp;plus froide, peuvent causer quelques erreurs gt;nbsp;qui disparaissenl en adoptant celui ittdiquénbsp;M. Deluc, la glace fondante. C’est un point i**'
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^¦'riable puisqu’i] est identique, donné loujours mème par la nature, et sur lequel on ne peutnbsp;Se tromper. On prcnd dc la glacé que l’on pile ,nbsp;dansunvase, ellejentoure exactement lesnbsp;^Joules et Ie bas des lubes que I’on y a plongés.nbsp;11 faut avoir sein qua les boules ne se trouventnbsp;jamais dégarnies de glacé par-dessous , et qu’i! ynbsp;Cu ait environ un pouce. Lorsque les colonnesnbsp;Se montrent slaiioimaires, on applique Ie filnbsp;gommé, et Ie point est pris d’une |inanièrenbsp;certaine. La glace se pile Irès-aisément en l’en-Veloppant dans u'n linge grossier, on la réduitnbsp;en fragment a vee un maillet. La neige peut èlrenbsp;Employee a la place de la glace : on doit pren-*l''e les mèmes precautions que pour celle-ci,nbsp;^liii que la boule ne se trouve jamais en contactnbsp;qu’avec elle , et point avec Ie vase.
J’ai oinis de dire, en traitant de la prise du point superieur, celui de l’eau bouillante, qu’il ynbsp;deux soins a y apporter; Ie premier, c’est quenbsp;l’eau employée a déterminer Ie dégré de chaleur,nbsp;®oit bouillante dans toute sa masse; il faut pournbsp;^elane pas fixer Ie point, dès Ie moment oü lesnbsp;l^Oaillons se manifestent, il est très-essentiel denbsp;laisser agir quelques minutes; la seconde at-*-eniion a avoir, c’est d’examiner la hauteur dunbsp;fcaromètre. On doit done,pour obtenir un pointnbsp;partir du poids d’uuecolonne aimos-
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'phériqvie de 28 pouces. Sous une pression plu§ forte, l’eau acquiert une chaleur plus grande;nbsp;nous en avons une preuve dans les poinpes »nbsp;feu et dans la machine a Papin, puisqu’elle ynbsp;dissout les os meines, et les réduit en poudre.nbsp;Sous une pression moindre , il est par J*nbsp;même raison évident, que Ie dégré de chaleurnbsp;acquis suivra un pareiJ décroissement; on peutnbsp;l’éValuer a un tiers de dégré dans Ie thermomè-tre, par chaque tiers de pouce du baromètre ; 4nbsp;Jignes de celui-ci devront faire allonger, ou raC-courcir d’un tiers de dégré , la colonne du ther-momèlre. Celle observation est d’autant pIuSnbsp;nécessaire que , sur de Lautes inontagnes, Teaunbsp;n’acquiert pas la méme chaleur que dans leSnbsp;plaines. Ce fait reconnu par M. Deluc lui *nbsp;donné lieu d’en établir les conditions dans uo®nbsp;belle série d’expériences.
Lorsque l’on a déterminé avec soin les points inférieurs et supérieurs, il faut les reporter sufnbsp;la planchette qui servira de monture au tube-Ceci exige une grande exactitude. En eflet, s*nbsp;les points ont été pris avec précision , mai®nbsp;qu’ils ne soient pas inscrils avec régularité,nbsp;la division de l’échelle entre eux n’est pas fad®nbsp;avec un soin scrupuleux, ou si i’on se borne *nbsp;prendre une monture peinte et graduée a-pen'nbsp;pres au hasard, sans qu’il y ait aucun r^p'
DE MÉTÉOROLOGIE. 5g5 port av€C les deux points constans , et il s’ennbsp;rencontre beaucoup de tels dans Ie commerce;nbsp;^eriainement ce sera un accident très-singuliernbsp;^ue de trouver un instrument dont l’indicationnbsp;Soit a-peu-près juste. 11 convient done de divisernbsp;compas I’intervalle de dix en dix , puis cha-^un de ceux-ci par sa moitié. IJ ne reste plus anbsp;Itacer que quatre traits intermédiaires qui, pou-^ant se diviser en deux intervaJles encore égaux,nbsp;produisent une échelJe parfaitement exacte,nbsp;Püisque tous les dégrés sont égaux entre eux.nbsp;soins pareils augmentent Ie prix d’uninstru-qui n’a pas une valeur intrinsèque très-^Onsidérable, niais Ie tems est Ie patrJmoinc denbsp;^örtiste, il 1’est de tous ceux qu’il dirige, etnbsp;l^urs fautes retombent sur lui quand il tientnbsp;^ bonneur de garanlir, tout ce qui lui estnbsp;^emandé.
Le sapin est en general Ie bois employé de preference a faire les montures, paree qu’il estnbsp;Plt;iu afïecté de l’humidité et de la chaleur ¦ quenbsp;fibres se tourmentent moins, et les indica-boiis s’éloignent peu par ces deux causes, desnbsp;PÏ^Ces ouelles ont été I’apportées, en les trawant.
En France, l’échelle généralement adoptée ®tait celle de Reaumur, maintenant c’ek la division centigrade qui doit prévaloir. Mais lanbsp;P*’emière ayant été longtems en usage, et se
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trouvant conservée dans plusieurs pays^ etmêmC s’inscrivant encore sur les iustruniens francais ,nbsp;jc vais ni’y arréter.
Le zéro y est placé au terme de la glace foO' dante. C’est Techelle de Réaumur corrigée doB^nbsp;je traite ici. Les dégrés inférieurs pourraieotnbsp;descendre jusqu’a 5a dég., terme de la cong^^nbsp;lation du mercure. On a coulume de notequot;^nbsp;les fi'oids remarquables de certaiues années-Trente-deux dégrés est uu froid qui n’exisicnbsp;point dans notre atmosphere.
Le terme ordinaire, pris pour Textrême des dc' gi’és supérieurs, est celui de l’eau bouillante,nbsp;on le fixe a 8o dégrés. En employant des tube®nbsp;prolongés, on pourrait obteuir des dégrésnbsp;plus élevés , tels parexemple que aSa. Une p^'nbsp;reille division ayant pour objel des expériencesnbsp;de recherches , se trouve étrangère a mon ob'nbsp;jet. Les 8o dég. supérieurs azéro,renfermeutnbsp;diverses indications qui se trouvent être lesnbsp;nécessaires a nos besoins journaliers; telles soB^nbsp;nelles de la chaleur dont les orangers doivcB*nbsp;jouir, le tempéré, et Ia tempéraiure des sout^*'nbsp;rains; notamment celle des caves de l’Obsef'nbsp;vatoire qui est de 9 dégrés, 5/5 au-dessusnbsp;zéro ; elle est constante el indépendante deSnbsp;saisons. Un autre point, qu’il est intéressant d®nbsp;déterminer paree qu’il a un rapport direct
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®ous-mêmes, c’est celui de la chaleur que les ^ains doivent avoir. Ou Ie determine a environnbsp;^ödégrés. J’emploie cette expression paree quenbsp;^on pose quelquefois Tindication a aS. Si l’onnbsp;^üivait Topinion de M. de Piumfort, elle serailnbsp;plus rapprochée de celle de la chaleur du corpsnbsp;liumain. Ce savant conclut, d’après sa proprenbsp;Experience, que Ie bainplus chaud qu’il n’est icinbsp;^’usage de Ie prendre, est plus sain et mieux ap-pi’opné a nos besoins. 11 serail possible de citer,
^ 1’appui de cette assertion, 1’habitude constante ^es peuplesduNord, qui fout usage des baius denbsp;^öpeurs. On sail que l’eau réduite en vapeurnbsp;EXcède de beaucoup Ie dégré de chaleur, non-^Eulement des bains les plus chauds , maisnbsp;^lènie du corps humain.
Le thermomètre consacré a l’usage des bains, Eonsiste dans un tube a l’esprit-de-vin , dontnbsp;1’échelle est enveloppée dans un second tubenbsp;förmé herméliquemem par les deux extrémités.nbsp;boule seule est saillante el dégagée du corpsnbsp;l’enveJoppe. L’objet de cette constructionnbsp;de la reudre plus sensible aux impi’essionsnbsp;la chaleur, que le baiii lui communique : eetnbsp;instrument passe dans une planchette de liégenbsp;^tii lui sert de flotteur, et le soutient a la surfacenbsp;ile l’eau. Perpétuellement exposé a l’action dunbsp;fluïde qui environue la boule, ou est loujours
-ocr page 230-5^8 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMKNS
a portee de suivre 1'abaissement des dégrés de' clialeur, et par conséquent de les soutenir aunbsp;même point.
Le dégré de chaleur dans Thomme en santé a élé determine, par M. Brisson, a 52 dégrés i/^-II est cependant jiresque généralement d’usag®nbsp;de Finscrire au 5o® dégré , ce qui est trop bas.nbsp;Cette habitude peut dépendre de ce que le ther'nbsp;niomètre prend assez rapidement ce point d’éle-vaiion, et qu’il lui faut bien plus de tems, quel'nbsp;quefois plus d’une heure pour arriver a 52 e*-demi. En général, le thermomètre demandenbsp;h 20 minutes pour acquérir le dégré de tempé-rature d’un lieu dans lequel on 1’expose. Si, pafnbsp;exemple , on lui fait subir rapidement Factiounbsp;d’une forte chaleur , il se mettra en marche anbsp;Finstant, mais les derniers dégrés seront pluSnbsp;louts que les premiers, a étre indiqués. M. BriS'nbsp;son , pour connaitre le dégré de chaleur dunbsp;corps humain , meltait la boule du thermom®'nbsp;tre sous son aisselle, et Fy laissait jusques a c®nbsp;que le maximum fut atteint. La même méthode^nbsp;peut êire employee pour connaitre la chaleafnbsp;du corps dans la fièvre. Quoique les thermO-mètres a Fesprit-de-vin puissent suffir pour 1®^nbsp;bains, on doit, afiu d’obtenir plus deregularity'nbsp;dans Findication , préférer ceux au mercure*nbsp;On inscrit aussi quelquefois les dégrés de cb^quot;
-ocr page 231-DE MÉTÉOROLOGIE. 699 de la zóue torride j enfin, réchelle est ter-ftiinée par l’eau bouillante au 80e. dégré. Jenbsp;ferai remarquer, que si l’ou comparak I’échellenbsp;dont nous trailons avec quelques instrumensnbsp;coiistruits par M. de Réaumur ou M. 1’abbé Nol-let , OU bien seulement d’après leurs élalons , Ünbsp;arriveraitque l’indication de I’eau bouillante, nenbsp;Serail pas comparable entre ces divers iherrao^-ïnètres. M. Deluc a prouvé que celte indication.nbsp;R’était dans les premiers que 63 deg. ~ des der-niers. Nous en avons dit la raison, Jorsque nousnbsp;9vons traité des principes d’indication que M.nbsp;de Reaumur avait adoptés.
L’échelle de Farenbeit était employee en con*-Cürrence avec celle de Reaumur, elle était mcme préférée , par les étrangers , ils la relaiaientnbsp;dans tous leurs ouvrages. Son point de departnbsp;est a 14 dégrés 1/2 au-dessous du zéro denbsp;Réaumur, mais les dégrés étant infinimenl plusnbsp;petits, Ie 52e. de Farenbeit répond a glace fon^nbsp;danle, et Ie 212e. a l’eau bouillante. Le pointnbsp;d’ou l’on comptait se trouvantdéjaplus abaissé,nbsp;ïtécessitait moins souvent l’emploi des expressions au-dessus et au-dessous de zéro , ce qui faci-lite non-seulement les indicationsmais mêmanbsp;éloigne les. occasions d’erreurs.
L’écbelle centigrade devenue cellequelesFran-Sais emploient, porte sou point de dépari a la
6oO nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
gl,\ce fondante, et ses dégrés som d’un 5® pKi® petits que ceux de la division de Reaumur. Lenbsp;s/sième métrique a néi essiié l'adoplion de ceiienbsp;graduation centesimale , qui d’ailleurs n’éiaitnbsp;pas nouvelle. Le thermomètre connu sous Ienbsp;iiom de Cristin son auteur, ou de Lyon gt;nbsp;paree qu’il a éié fait dans cetle ville, n’est autrenbsp;those que notre division centigrade; e’est lenbsp;mème point de depart, etle même d’iridicalionnbsp;supérieure. 11 faut en dire amant du thermo-mètre Suèdois ou de Celsius.
Les observations météorologiques dom je m’oc-cupe journcllement, depulsbcaucoup d’années, m ont fait peuser qu’il serail avantageux , nonnbsp;pas d’innover dans les points inférieurs et supérieurs quant a leur constitution phjsicpie , puis-qu’elle est si bien déterminée, mais seulementnbsp;dans leur cbiffraison. Le 6 juin 1807 , je lus , a lanbsp;société académique des sciences , un Mémoirenbsp;sur cette question. L’extrait que je vais ennbsp;donner fera connaitre quels élaient mes motifs-» Les méiéorologistcs seuls, disais-je, sa-j» vent ratlemiou qu’il faut apporter pour ins-» crire, sans commettre aucune erreur, les dé- ¦nbsp;jgt; gres de dilatation ou de condensation qui gt;
» dans certaines saisons, passent quelquefois gt; d’heure en heure de dessus au-dessous denbsp;» zéro. Si Ie tenue de glacé fondante est donne
DE M É T É?0 R O L O G I E. nbsp;nbsp;nbsp;Goi
» par la nature, l’expression de zéro est pure-» ment de convention. Nous en avons 1’exem-» ple dans Ie déplacement quc les auteurs de » plnsieurs divisons thermomélrlques lui ontnbsp;j) fait subir. Farenbeit, dont j’ai déja parlé, en estnbsp;» un exemple recommandable, puisque sa di-» vision est encore géncralement recue. Si nous
* nbsp;nbsp;nbsp;connaissions un dégré de froid absolu, néga-» tif de toute chaleur, l’indication zéro lui ap-» pariiendrait d’itne manière exclusive, on nenbsp;» pourrail l’en déplacer. Mais, outre les diffé-» reus bivers , les découvertes de la chimie nousnbsp;« out fait connaitre des dégrés de froid aiix-» quels l’indication zéro parailrait mieux conve-» nir, s’ils étaienl plus faciles a retrouver iden-
* nbsp;nbsp;nbsp;tiques. Le ternie de la chaleur de TeaubouH-
» lante n’est aussi, qu’un point de compai’aison » choisi par la facilité de le reproduire constam-» ment le même. Enfin, le nombre de divisionsnbsp;» du terme de glace a celui de l’eau bouillantenbsp;» est égalcment arbitraire,......et l’on a vu
toutes les divisions se multiplier lant en plus “ qu’en moins.
» Delille seul parait avoir send qu’iJ y avait
* nbsp;nbsp;nbsp;de 1’inconvénient, ou au moins de la gêne , anbsp;“ employer des denominations de dégrés, mar-“ chant tantót dans un sens et tantót dans unnbsp;^ auire. 11 a placé le zéro au plus baul dégré
6o2 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRüMENS
» de chaleur facilement mesurable , celui de » l’eau bouillanle; tous les autres croissent,
en soi'te que, a i5o, il répond au temie de » glace fondante (i), et 187 est Ie 30® dégré au-» dessous de zéro de réchelle de Reaumur.
» Je propose done aux phjsiciens observa-» teurs de choisir un nouveau point de depart, » que I on n’ait jamais besoin de dépasser. Celuinbsp;» pris par Delille n’avait pas eet avantage. Jenbsp;» ne choisirai pas Ie mien dans la plus fortenbsp;» chaleur que les dilatations du mercure nouSnbsp;» puissent donner, ceci peut exiger de nom-» breuses experiences qu’11 faudrait verifier jnbsp;» c’est dans les dégrés de concentration que jenbsp;» Ie determine. Kous n’avons jamais dépassé,nbsp;» au moins jusqu’a présent, Ie 49®- dégré ennbsp;j» moins du tliermomètre centigrade qui répondnbsp;j) a 39 ^ de la division de Réaumur, corrigéenbsp;» par Deluc.
» II me semble done que sans s’écarter de » la division centesimale, on jetterait beaucoupnbsp;» de clarté sur toutes les observations, en sup'nbsp;» posant que Ie zéro est placé a 5o dégrés au-» dessous de |a glace fondante. Alors ce termenbsp;jgt; moyen, entre la liquidité et Ia solidificationnbsp;* de l’eau, se Irouverait placé au tiers juste de
(i) Je park de «on thermomètre de 1733.
-ocr page 235-DE MÉTÉOROLOGIE. 6o5 » la progression, puisque les loo dég. établisnbsp;» jusqu’a l’eau bouillante resteraientles mêmes,
» et ce dernier terme de réehelle porierait i5o.
tgt; Alors, les colonnes d’observalions pren-» draient une neltelé bien remarquable, puis-» qu’elles seraient constamraent de deux chif-» fres dans tous les abaissemens au-dessous de M glace, sans employer aucun signe accessoire.
» Quant aux dilatations , 99 dernier nonibre » de deux chiffres, répond a-peu-près a Sgnbsp;» dégrés de Reaumur, et se trouve au-dela denbsp;» nos plus fortes chaleurs almosphériques; ennbsp;» sorle que toute la course thermonietriquenbsp;» usuelle, serait contenue entre a5 et gS dégrés.nbsp;» Le zéro ne se trouvaut pas même exprimenbsp;» dans aucune des parties , I’imagination nenbsp;» serait point afFectée par un point, qui réelle-j* ment est de pure convention puisqu’il n’ex-» prime point de froid absolu. Aurait-on besoitinbsp;» d’exprimer la fusion de la cire, l’ébullitionnbsp;j* de I’eau, celle même du mercure, on senbsp;» trouverait dans les nombres de trois chiffres,nbsp;» no, i5o, 365, qui répondent a 48 » 80»nbsp;» a52 de Réaumur. Cette échelle sufflrait auxnbsp;» expériences pyrométriques, et s’étendrait
* nbsp;nbsp;nbsp;aussi loin qu’on pourrait le désirer. La fusionnbsp;“ de l’or sera 2697, la fonie 10,020, c’est-a-
* nbsp;nbsp;nbsp;dire 23i5 et 7976 de Reaumur, d’après les
6o4 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
» experiences rapporiées dans la Physique mé-» canique.
« Cette échelle esi réellement cclle de la j) division centigrade, placée a un étage plusnbsp;» commode ei débarrassée de cette gene qu’ynbsp;» répand une apparence d’élévation ou d’ab.ds-» sement, relative a un niveau qui u’exis enbsp;» point.
» Si j’osais donner un nom a cette notation , » je rappelieruis échelle directe j ainsi Ton di-» rait, Ie thermomètre est a 6o dégrés directs,nbsp;* égalantia deiléaumur, ou a 48^ ; c’est-a-direnbsp;» 1 dégré au-dessous de glace.
» Ceux qui se servent journellement d’un ins-» trument, savent que Ton ne peut trop en sim-» plifier l’usage; cela tient de prés a la certitude )gt; des observations. Afin d’etre mieux compris,nbsp;n j’ai fait graver la figure de cette échelle di-recte, comparée avec cede de Farenheit , denbsp;» la division centigrade et de Reaumur, suivantnbsp;» la correction de Deluc. pi. 14. Celle denbsp;;» Farenheit est en dehors de la centigrade , elnbsp;jgt; celle de Piéaumur, en dehors de la directe. »nbsp;Je terminerai ce chapilre par donner les rapports qui existent entre ces divisions j il se peulnbsp;en efiét qu’une seu'e d’entr’elles se trouve notéenbsp;dans un ouvrage, cl il peul devcnir agrcable denbsp;irouver la formule de ieuis prop riions.
-ocr page 237-DE MÉTÉOROLOGIE, nbsp;nbsp;nbsp;6ü5
Neuf dégrés de Fareuheit égalent qualre de Reaumur , cinq de réchelle centigrade, et parnbsp;Consequent de l’échelle directe que je propose.
Pour la réduire en division centigrade, il n’y a qu’a supprimer 5o, Par exemple, je dis Ie mer-cure est a 45 dégrés; 5o étant Ie dégré zéro,nbsp;j’exprime que l’abaissement est de 5 dégrés au-dessous de glacé.
L’échelle centigrade donne les dégrés de Réaumur, en en rctranchant un cinquième, etnbsp;cette dernière devient l’échelle centigrade en ynbsp;ajoutant cette niême quotité j lo dégrés de Reaumur font 12 1/2 de réchelle centigrade ; i5 dégrés de Delille égalent 8 de Réaumur, 10 de l’é-chelle centigrade, et 18 de Farenheit. i5o est,nbsp;chez lui, Ie point de congellation.
M. Deluc a cherché a rendre la marche de l’esprit-de-vin comparable avec celle du mer-cure. Le moyen qu’il emploie est de tracer lesnbsp;divisions de l’échelle dans une proportion iné-gale, mais relative aux accroissemens de di-laiadon , ou a leur décroissement. C’est unenbsp;nouvelle preuve de l’infidélité de l’insirumentnbsp;lorsr^u’il est construit avec ce fluide.
Je dols arrêter l’attention sur un fait relalif a la congellation du mercure; elle se trouve ,nbsp;d’apiès les experiences faites a Paris, déterminée
6o6 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
a 52 dégrés, et cependant, page 5'j5 , fai rap-porté Tobservation des académiciens francais a Torneo , dans laquelle ds virent Ie mercure des-eendre a 67 dégrés, sans cependant énoncernbsp;qu'il fut congelé. M. Deluc a expliqué l’anoma-lie apparente de ce fait. Le mercure , dit-il,nbsp;auquel on soustrait i’apidement par des mélanges arlificiels la chaleur qu’il renferme , se con-gèle a un moindre dégré d’abaissement, quenbsp;si lentement et par succession de terns cettenbsp;même chaleur lui est souslraite. 11 a même in-diqué une experience de Braun, dans laquellenbsp;ce savant, ajant enduit Ia boule avec de lanbsp;clre, afin que la glace n’y adhérat point, fitnbsp;deseendre le mercure a 640 dégrés de Delille ,nbsp;qui répondent a Sa dégrés de Reaumur.
Les observations météorologiques présentent quelques regies a suivre. Les thermomètres quenbsp;Ton y destine ne doivent être affectés que parnbsp;les etfets généraux de Tatmosphère , el non parnbsp;des accidens particuliers , tels que l’incidencenbsp;directe des rayons solaires, ou même leur refletnbsp;par quelque corps voisin. L’exposition aiinbsp;nord est done la plus convenable j ceux dont Ienbsp;tube ne s’étendrait pas au-dela de 60 dégrés denbsp;Réaumur, ne doivent jamais être exposés aunbsp;soleil. Ia raréfaction ferail casser Ia boule.
La plus grande chaleur se fait en général
-ocr page 239-DE MÉTÉOROLOGIE. 607 ^ssentir vers Jes trois quarts du jour; c’est-a-dire , entre deux et quatre heures , comme Ienbsp;froid Ie plus vif, au point du jour.
Lorsqu’il a plu sur un thermomètre exposé a 1’air libre, ou s’il a regu de la rosée, el que Ienbsp;Vent ou la chaleur de l’air sèchent la boule etnbsp;fassent évaporer l’humidité , la colonne s’abaissenbsp;au - dela du terme vrai. L’évaporation sous-trait de la chaleur au thermomètre, et lui faitnbsp;présenter une fausse indication. Avant d’obser-Ver, il faut essuyer Tinstrument et Ie laisser senbsp;fiicer ensuite.
L’oeil doit se placer très-exactement de niveau.
La marche du thermomètre a un rapport assez dii’ect avec celle des vents.
Ceux du nord a Test Ie tiennent dans Thlver, au-dessous de zéro.
Ceux du sud a l’ouest indiquent Ie degel, et Ie font remonter.
En été, soa abaissement rapide indique que Ie vent passera dunord, a Test. Si, au contraire,
s’est élevé, les vents tourneront du sud a ^est, Ie tems sera chaud et sec.
L’importance des observations méiéorologi-*lttes est reconnue depuls long-tems, mals leur ^^ultipliclté seule peut conduire a former unnbsp;de doctrine , ensorte qu’il devienne possi-^le de lirer des inductions a-peu-près certaines de
ii
-ocr page 240-6o8 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
J’état de Tatmosphère. II ne suffit pas que des observations pour alnsi dire éparses , soienlnbsp;fditcs, il en faudrait former nne cbaine. Lanbsp;science ne fera pas de progrès marqués, si pafnbsp;exemple , un méléorologiste observe a Paris ,nbsp;tin autre a Milan, et un troisième a Vienne.nbsp;Mals si, au contraire, entre ces trois stations , il a été fait par dix personnes, danSnbsp;chaque direction , des observations concurrentes , alors on peul espérer qu’il n’y aura riennbsp;qul reste sans avoir été aper^u, Les grandesnbsp;bandes de vents , les niétéores , les orages, lesnbsp;abaisseraens du mercure dans le barometre et lenbsp;thermometre , seront toujours saisis et publiés.nbsp;J’ai plusieurs fois invité les personnes qui vou-draient se livrer a cet intéressant travail , anbsp;m’adresser leurs observations; il enserait formenbsp;un corps, qui serait publié dans les journauxnbsp;destlnés a être le dépot des sciences, et leurnbsp;multiplicilé accroissant leur importance , ellesnbsp;pourralent un jour fournlr au génie’, des maté^nbsp;riaux qu’il saurait mettre en oeuvre.
La similitude dans la maniere d’observer peut seule rendre I’observatlon utile ; void la formenbsp;dans laquelle mes feuilles météorologlques sontnbsp;dressées :
Elles sont dlvisées en douze colonnes. Ixt premiere conlient les jours du mois.
DE M^TioROLoCIE. 6og
Les trois suivanies, intilulées en tête thermo-*öètrc, renferment les observations au lever du soleil, a 2 heures, et a g heures du soir.
Les trois autres ont pour litre : baromètre. Les heures sont: matin, midi, soir.
La huitlème est destinée a Thygrometre.
Les vents et l’élat du ciel sont contenus dans les colonnes g, lo et ii» et les observationsnbsp;sont designees, aux mêmes heures que pour ienbsp;Laromètre.
La dou2ième est consacrée a la hauteur des eaux. Sur les bords de la mer, elle pourraitnbsp;1’êire aux marées.
L’intérêt de la science est évidemment que Ion s’occupe de généraliser les observations.
........... — ...............
CHAPITRE III. HYGROMÈTRE.
La vapeur aqueuse dissou te par Fair, joueutt si grand lóle dans les phénomènes atraosphé-riques, que les physiciens se sont occupés denbsp;les étudier soigneusement j divers instrumensnbsp;élé créés pour y parvenir. Je n« me propose point d’en donner la description gt; pareenbsp;Slo’elle trouve dans les ouvrages des auteursnbsp;Hoi 6e sont livrés a ces recherches. Ces recherches
Sf)
-ocr page 242-6lO nbsp;nbsp;nbsp;1 N S T R U M E N S
mêtnes sont aussi du domaine de la science» et peu de personiies, exceptc celles qui se livrentnbsp;a des études suivies, s’occupent de l’bygrome--trie. Je me boriierai done a parler très-briève-menl de rhygrornétre a cheveu- de M. de Saus-sure. Get ius’irurnent.jouit d’une extréme sensi'nbsp;bilité, il parait ètre próféré généralement.
Le principe de sa construction est fondé sur ce que le cheveu jouit de la propriété de s’alon-ger par l’humldité , et de se raccourcir par lanbsp;sécheresse. On prend un paquet de cheveuXnbsp;longs de 12 a i5 pouces; ce paquet ne doit pointnbsp;excéder la grosseur d’une plume a écrire : on lenbsp;fait bouillir dans de l’eau chargée, par chaquenbsp;ónce, de six grains de carbonate de sonde. Cettenbsp;lessive dépouille les cheveux d’une sorte d’onc-tuosité on graisse , qui altèrerail leur sensibilité-
Les cheveux prepares convenablement, sont nets, doux , transparens ; s’ils n’étaient pa*nbsp;dans eet état, c’est que faction de la lessivenbsp;aurait élé trop forte. On choisit un cheveu denbsp;a 14 poucés de long , on attache Tune de ceSnbsp;extrémiiés a un point fixe, et l’autre a la cir-. conférence d’un cylindre très-mobile , qui portenbsp;a l’un des bouts de 1’axe une aiguille extré'nbsp;mement légere. Geile-ci marque sur un ca'nbsp;dran gradué, en i oo parties, les dégrés rel*'nbsp;lifs d’humidité et de sécheresse. Le grand hj'
DE M É T É O R O li D G I E. nbsp;nbsp;nbsp;6ll
^roTïièlre de M. de Saussure est divisé en 36o parties. Dans l’hygromètre portatif, ii y a de lanbsp;sécheresse, a Thumidité extreme , cent dégrés.
Ces deux points sont determines d’une mallere réellement absolue^ ainsi, dans celui de sécheresse, il ne serail pas possible de sous-traire au volume d’air dans lequel on a exposénbsp;^’instrument pour Ie régler, une plus grandenbsp;^uantilé d’humidité. II en a perdu tout cé qu’ilnbsp;iüi était possible d’en perdre, car il en relientnbsp;^oujours une petite portion j ce minimum aunbsp;ï'este, est tel que l’on peut regarder Ie point denbsp;sécheresse comme absolu.
L’humidilé extréme n’esl pas moins bien dé-^crminée. On expose Ie cheveu a une humidité ’lui surpasse celle que l’air peut acquérir dans sanbsp;’Condition atmosphérique. L’allongement prisnbsp;alors par Ie cheveu, devient done encore unnbsp;point absolu. L’ouvrage de M. de Saussure ,nbsp;Vraiment classique, doit ètre consulté par ceuxnbsp;’lui se livrent aux observations méléorologiques.nbsp;Se dissimuler I’éiendue de leur utilité, ce se-*'!ïit ne pas vouloir connaitre celle de nos be-®’*ins. La physique ne peut sans elles compléternbsp;'l’ielques-unes de ses theories. L’agriculture nenbsp;peut pas plus s’en passer, que nous ne pouvonsnbsp;ï’Dus-mêmes nous passer de l’agriculture; elle ynbsp;P’tisera des ressources pour prévenir des mla-
-ocr page 244-613 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENT
heurs et s’éviter des revers. La médeeme et suT' tout rhygiène réclamentses secours. L’habltantnbsp;des campagnes , en s’occupant de la météorologie , y trouve une occupation amusante c*nbsp;utile; je Ie répéterai encore ici, la multiplicitynbsp;des observations peul seule faire connaitre tout®nbsp;lejr importance. Les petits instrumens cons-truits avec une corde a boyau n’étant nullemeötnbsp;comparables, sont de joliesdecorations d’appar'nbsp;lemens ou une plaisanterie du moment, puis-que celle-ci en fai i varier la forme , el d’un er-mite Init une eendrillon. Je ne m’y arrêtarainbsp;done pas.
PÊSE-LIQüEüR DE COMPARAISON.
Cet instrument sert a connaitre Ie dégt® de pesanleur des liquides. C’est un cylindre*nbsp;creux , fait de verre, d’argent ou d^autre m»'nbsp;tière, et qui se termine par un tube long, c/'nbsp;liudrique , fermé hermétiquement et divisé pafnbsp;degrés, depuis lo jusqu’a 67 ou Au-des*'nbsp;sous du cylindre est un petit globe cont®'nbsp;nant Ie mercure nécessaire pour fixer Ie tub*nbsp;dans une position verticale , quand raréoni*'
-ocr page 245-d’aréométrie. nbsp;nbsp;nbsp;6i3
la
tlt;'e est plongé dans Ia liqueur donl on cherche
pesanteur.
II est démontré qu’un corps s’enfonce dans ün fluide jnsqu’a ce qu’il occupe dans ce fluïdenbsp;^ place dun volume qui lui soit égal en pesan^-^eur. Plus un fluide est dense , et plus Ie corpsnbsp;Solide qu’on y plonge perd de son poids,nbsp;paree que Ie poids qu’il perd, est toujoursnbsp;égal au poids du volume de fluide qu’il Rnbsp;déplacé.
On appelle densité d’un corps, la quanlité de malière de ce corps considérée relative-ögt;ent a son volume , c’est-a-dire ^ 1’espace oc-par ce corps. La dilatation ou rarefaction est opposée a la densilé.
Ce premier principe posé, on connaitra la pesanteur de la liqueur oii l’on plongera 1’arco-*ïièire, paf Ie plus ou moins de profondeur anbsp;laquelle il descendra, et qui sera indiquée parnbsp;^es degrés marqués sur Ie tube.
La liqueur oil il descendra Ie plus bas. sera plus legére, et celle oii il descendra Ienbsp;*^oins bas, sera la plus pesante. C’est ainsi quenbsp;^’eau-de-vie étant plus légere que Ie vin, et cenbsp;dernier plus léger que 1’eau , Taréornètre s’en-^*^ncera plus dans l’eau-de-vie que dans Ie vin ,nbsp;plus dans Ie vin que dans l’eau.
II faut observer aussi que la tempéralure in-
flue sur les liquides : la chaleur les raréfie, et
Ie froid les condense.
L’eau distillée est Ie terme moyen que l’on a pris pourl’usage de l’arêomètpe, et l’on est con-venu de lui donnet Ie nombteio au lieu de xéro^nbsp;En consequence, les vins laisseront descen-dte raréomètre a 11 , 12 au r3 degrés.
Les eaux-de-vie simples , de 15 a 20*
Les eaux-de-vie rectifiées, de 21 a 33»
Les alkools ou esprits de vin, de 34 a 45* Enfin, les ethers de 46 a 58, suivanl que leSnbsp;liquides serant plus ou moins dégagés denbsp;flegme, ou partie aqueuse..
Pour observer ces dégrés ,il faut avoir Ie soin^ avant de se servir de Taréornètre , de bien 1’eSrnbsp;suyer afin qu’il plonge librement. On doit prendre garde surtout a ce qu’il soit purge de toutenbsp;partie grassequis’opposerait a son enfoncemenl-II est nécessaire, aussi, que Ie liquide sodnbsp;versé dans un bocal assez, haut pour que raréo--metre n’en louche pas Ie fond en descendant inbsp;et c’est pour cela que je me sers, dans cette opé'nbsp;ration, de cylindres de cristal apatte, d’environnbsp;4 centimetres (un pouce el demi) de diamètre,nbsp;sur deux déciraètres (728 pon ces) de haut j j®nbsp;ne les emplis de liquide qu’aux irois quarts gt;nbsp;afin que l’aréomètre, en plongeant, ne Ie fassenbsp;pas déborder, et que cependant il s’élève
-ocr page 247-D'’A II É o M É T R r E. nbsp;nbsp;nbsp;6l5
Porifice du vase, ou il est plus commode de faire les observations.
Lorsquela surface du liquiden’est plusagitce^. après Pimraersion de Paréomèire, je regarde anbsp;quelle division de 1’instrument elle répond, ennbsp;tenant compte des demi-dégrés , mème desnbsp;quarts de degrésj dans Ie cas oü la surface de lanbsp;liqueur se trouve exactement enlre deux divisions, OR plus pres de Pune que de Pautre.
Ces degrés, il est vrai, ne sont point établis Sur des points de cómparaison bien constatésnbsp;en physique j mais la grande reputation desnbsp;^réomètres que M. Gartier-, moi t en 1780, fa-briquait pour les aides et pour Ie commerce,nbsp;en a fait une sorte d’échelle commune, a la-quelle se sont accoutumés tous ceux qui achè-tent des eaux-dfe vie.
L’eau-de-vie a t8 , a 20 , a 27 ; Pèsprit dé vin a 53, 35, dégrés de 1’aréomètre de Gartier,nbsp;sont aussitót appréciés par Ie distillateur, Ie re-eeveur des droits , Ie gourmet et Ie commer-^ant. II n’y aurait même rien de plus simplenbsp;que cette appréciation, si la variation de temperature de Patmosphère ne venait pas lanbsp;^foubler.
En effet, Ia chaleur dilatant, comme nous ^avons dit, tous les corps, et principalemen tnbsp;les fluides, les rend nécessairement raoins
6l6 nbsp;nbsp;nbsp;I N STR UM EN S
4enses, sans changer pour cela leur forme appa-rente 5 et la même eau-de-vie qui n’aurail max’-qué que 3i degrés quand Ie thermomètre est 4 au-dessus du zéro, marquera 34 quand Ienbsp;thermomètre sera a 23. EUe n’est cependant paSnbsp;plus rectifiée dans un moment que dans 1’aulre gt;nbsp;et c’est réellement de l’eau-de-vie a 3a dégrés anbsp;la temperature moyenne.
On congoit facilement qu’on ne peut établjr de véritables comparaisous qu’a une temperature égale j aussi ai-je soin en construisant meSnbsp;instrumens de les adapter a l’état Ie plus com-jnun de Tatmosphère, c’est-i-dire 10 degré.s dunbsp;thermomètre de Réaumur qu’on est a peu prés sürnbsp;de retrouver en tout terns dans les caves pro«nbsp;fondes. Ou peut d’ajlleurs , ramener a cettenbsp;lenipérature Ie liquide qu’on veut estimer, eonbsp;faisant usage, soit d’un bain-marie, solt d’unnbsp;bain de glace ou d’eau salpétrée. II est donenbsp;nécessaire de plonger Ie thermomètre dans I0nbsp;liquide, pour n’examiner Ie dégré de l’aréomè-tre qu’a l’instant ou Ie premier de ces deux ins-irumens marque 10. J’emploie, pour faire cesnbsp;observations, des thermomètres au mercure anbsp;tubeisolé, paree que j’opère dans des vasesnbsp;étroits; les personnes qui se sei*vent de vasesnbsp;plus larges, peuvent employer des thermomèquot;nbsp;tres sur plauchettes non peintes.
d’aréométrie. nbsp;nbsp;nbsp;617
II est cependaut des occasions, soil en voja* ge, solt sur un port, oh l’on n’est pas a porteenbsp;de prendre toutes ces precautions, 11 a donenbsp;fallu chercher a 5e contenter de Ia seule inspection du thermomètre, quelqu’en fut Ie dégré. Cenbsp;mojen était d’autant plus iniportaiit, que cetienbsp;difference augmente avec celle de la temperature, dans un rapport qui n’est pas facile a saisir.nbsp;Ainsi I’on a vu que de 1’eau-de-vie a Sa dégrésnbsp;tnarquait 34 a I’areomelre, quand Ie thermomètre montait de la dégrés; landls que de l’eau-de-vle a a4 ne marquerait que a5 ifa a la mêmenbsp;tempéraiure, et qu’il lui faudrait un surcroit denbsp;^4 dégrés au thermomètre pour monter a 36.
II était difficile de donner une méthode qul s’appliqudt exactement a lous les cas. On a es-sayé d’y suppléer par des tables toutes faitesnbsp;pour les difïérens dégrés du thermomètre el denbsp;l’aréomètre j mais j’ai cru reconnaitre que tousnbsp;ceux qui font usage d’un instrument de physique pour des opérations de commerce, répu-gnent a chercher avec une sorte d’embarrasnbsp;dans des tables ou, en défïnitif, ils ne trouventnbsp;pas lous les dégrés dont ils ontbesoin.
Je dois done préyenir ceux qui se servent aréomètre , que dans Ie cas oh la temperaturenbsp;lerait monter ou descendre Ie thermomètre de
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quelques dégrés, il faudrait diminuer ou augmenquot; ter Ie calcul a proportion, suivant la qualilé de»nbsp;eaux-de-vie ou esprits. Par exemple , une eau-de-viedontla temperature aurait fait monter Ie ther-momètre au i5®. dégré, et qui marquerait anbsp;I’areometre i6 dégrés 1/2 ^ ne serail que de itgt;nbsp;dégrés justes, ramenée a la temperature.
La même eau-de-vie ^ dont la températui'C aurait fait descendre Ie thermomètre a cinq dégrés au-dessus de zéro, ou cinq dégrés au-dessous du mot tempéré, et qui ne marqueraitnbsp;a I’aréomètre que 16 dégrés 1/2, seraitdemêmenbsp;une eau-de-vie de 16 dégrés justes., ramenée a.Ianbsp;température, paree que 10 dégrés de tempéra-ture, en plus ou en moinsaugmentent ou;nbsp;diminuent I’enfoncement de l’aréomètre d’uunbsp;dégré, dans les eaux-de-vie de celte qualité.
Mais il faut observer, je Ie dis encore, que la quantilé de dégrés de température diminuenbsp;progressivement a raesure que la force des li'nbsp;queurs augmente » el a tel point, que dans Ie*nbsp;esprits-de- vin rectifiés a 36 dégrés, cinq dégrés de température augmentent ou diminuentnbsp;I’enfoncement de l’aréomètre d’un dégré.
On ne peut done obtenir par Ie moyen que j’indique , que des résultats approximatifs, et itnbsp;vaut toujours mieux^ si 1’on en a la possibilite»nbsp;raniexier Ie liquide a la température commuo*^
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fixée par la loi, c’est-a-dire a lo dégrés au-dessus de zéro du thermomètre.
Je dois prévenir aussi que, pour plus d’exac-titude dans ces experiences, il faut absolnment employer des ihermomètres au mercure, etnbsp;lion a l’espril-de-vin ; la difFérence qui existenbsp;enire la justesse de ces instruinens a été déve-loppée a I’anicle thermomètre.
Les arts et Ie commerce employent I’areome-' tre pour des fluïdes de diverses densités, telsnbsp;que les sirops et les acldes. L’échelle de ces ins-»nbsp;trumens doit done varier selon l’emploi auquelnbsp;lis sont destines. Mais de quelque manière quenbsp;soit disposée cette échelle, Ie zéro , c’est-a-direnbsp;1’eau distillée, est toujours l’unité.
Le zéro est placé pres du cylindre, au pied de la tige , dans les aréomètres destines auxnbsp;eaux-de-vie et aux esprits-de-vin, paree que cesnbsp;liquides ayant moins de densité, raréomètre s’ynbsp;enfonce d’avantage.
Le contraire a lieu dans les aréomètres des-liués a peser les sirops, les acides et lous les fluïdes plus denses que I’eau. L’unité ou zéronbsp;«st placé a l’extrémité de l’échelle, au haul de lanbsp;ïige, paree qu’il s’agit alors de déterminer denbsp;^onibien ces fluides sont plus denses que l’eau ,nbsp;qu’a proportion de la densité, la tige s’élèvonbsp;öu-dessus de la liqueur.
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L'acide sulfurique donne Techelle Ia plus élendue, elle va jusqu’a 66 dégrés, et il estnbsp;d’usage de la graduer jusqu’a gt;72.
La bonté de ces divers instrumens consiste uniquement en ce qu’ils se rapporlent a ceuxnbsp;dont se servenl tous les commercans et les per-cepteurs de droits, et je ne puis garantir quenbsp;ceux qui sont construits sous mes yeux. Pournbsp;cviter toute incertitude , j’ai soin de niettre nionnbsp;som sur les echelles de tous ces instrumens.
Dissertation préliminaire sur Ie café, et sur ses dioerses propriétés,
Avant de donnet la description ^ et d’ensei-gner Tusapie de rinstrument que nous avons nommé cajéomctre, on me saura peut-être grénbsp;de parler du café , d’en rappeler la découverte ,nbsp;et d’entrer dans quelques détails sur les propriétés de ce végétal qui procure une boissonnbsp;si agréable, et si généralement en usage.
Le célèbre de Jussieu nous apprend que l’Eu-rope est redevable de la culture de l’arbre sur lequel crolt Ie café, et que l’on appelle cafiernbsp;OU caféyer, aux soins des Hollandais qui, d«
D’ARÉO MÉTRIE. nbsp;nbsp;nbsp;621
Moka, Tont porté a Batavia, et de Batavia au jardin d’Amsierdam. La France en est rede-Vable au zèle de M. de Ressous , lieutenant-general de Tartillerie et amateur de botanique,nbsp;qui se priva, en faveur du jardin royal, d’unnbsp;jeune pied de eet arbre qu’il avait fait venirnbsp;de Hollande.
Le caféyer croit jusqu’a la hauteur de aS pieds, et plus; il est de moyenne grosseur, etnbsp;donne des branches qui sortent d’espace ennbsp;espace de toute Ja longueur de son tronc, tou-jours opposées deux a deux, et rangers de ma-Rière qu’une paire cruise l’autre. EUes sont sou-ples, arrondies, noueuses par intervalles, cou-veries de méme que le tronc, d’une écorcenbsp;hlanch^tre très-fine, et qui se gerse en se des-séchant.
Les branches de eet arbre sont chargees en tout terns de feuilles, eniières, sans dentures ninbsp;cannelures dans leurs contours; eiles ressem-blent aux feuilles du laurier, avec celte difference qu’elles sont moins sèches et moinsnbsp;Epaisses. De l’aisselle de ces feuilles naissent desnbsp;fleurs jusqu’au nombre de cinq, soutenues cha-Eune par un pédicule court. Elles sont toutesnbsp;Blanches , d’une seule piece, a-peu-près dunbsp;volume et de la forme du jasmin d’Espagne,nbsp;Excepté que le luyau est moins long. Ces fleursnbsp;passent vite et ont une odeur douce et agrrable.
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Le fruit qiii devient a-peu-près de la grosscur el de la figure d’une cerise y se termine eu oni-bilic, est vert clair d’abord, puis rougealre ,nbsp;ensiiite d’un beau rouge , el enfin rouge obs-cur dans sa maturlté. Sa chair est glaireuse ,nbsp;d’un goüt désagréable , et sert d’enveloppenbsp;a deux coques minces, ovales ,. étroitementnbsp;unies, arrondies sur leur dos , applaties parnbsp;l’endroit oii dies se joignent, de couleur d’unnbsp;blanc jaunalre, et qui contiennent chacune, unenbsp;semence calleuse creusée dans Ie milieu. ITnenbsp;de ces deux semences venant a avorter, cellenbsp;qui reste acquiert ordinairement plus de volumenbsp;et occupe seule Ie milieu du fruit.
J’abandonne aux historicus Ie soin de rappor-ler ce qui a fait connaitre les efïels du café, et ce qui en a amené l’usagej c’est a eux qu’ilnbsp;appartient d’examiner si l’on en doit la premièrenbsp;experience a la curiosité du supérieur d’un mo-nastère d’Arabie, lequel voulant tirer ses moinesnbsp;du sommeil qui les tenait assoupis aux officesnbsp;de la nuit, leur en fit boire 1’infusion, sur Ianbsp;relation des effets que ce fruit catisait a desnbsp;chèvres qui en avaient mangé ; ou bien, s’il fautnbsp;en attribuer la découverte a la piété d’un muftinbsp;qui, pour faire de plus longues prières, etnbsp;pousser les veilles plus Join que les dervisnbsp;les plus dévots, a passé pour s’eu être servi desnbsp;premiers.
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Je me contenterai de rapporter quelques anecdotes qui mettront Ie lecteur au fait desnbsp;révolutious qui s’élevèrent a I’occasion du café ,nbsp;ct des préjugés qui en combattlrent l’usage chea^nbsp;les mahomélans ; car on sait que Ie café estnbsp;originaire de l’Arabie , et Ie royaume d’Yemen,nbsp;oil est situé Ie canton de Moka, est en possession de fournir Ie meilleur.
Sous Ie sultan d’Egypie, un gouverneur de laMecque, nommé Khair-Beg, qui n’avait ja-ïRais pris de café , appergut un jour, en sorlantnbsp;de la Mosquée, après la prière du soir, plu-sjeurs personnes assemblees prés de Ia porie, etnbsp;lt;lui prenaient du café.
11 fut fort étonné lorsqu’on lui fit connaitre les propriétés de celte liqueur, qui disposait a lanbsp;gaielé, et qu’on lui apprit qu’on en faisait déjanbsp;Un grand usage a la Mecque; comme il étaitnbsp;dans la persuasion que Ie café était un breuvagenbsp;enivrant, il ordonna a ces personnes de sortirnbsp;de la Mosquée, avec defense de s’assembler anbsp;l’avenir dans un pared lieu pour un semblablenbsp;Sujet. Ilconvoqua, Ie lendemain, une assem-l^lée OU siégèrent les magistrals et les docleursnbsp;de la loi, les prêtres et les hommes les plusnbsp;linens de la,Mecque, auxquels ils communi-^Race qu’il avait vu , ajoutant qu’il était informénbsp;Stie ces abus arrivaient fréquerament dans les
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cafés publics, et qu’il désirait d’avoir leurs avis
sur les moycns d’y remédier.
L’illustre assemblee pensa qu’il était nécessaire d’avoir I’opinion des médecins j et ceux qüi fureut consul lés publièrent que Ie café étaitnbsp;£-oid, sec et nuisible a la santé.
Cetle décision gagna tous les suffrages, et plusieurs des convoqués affirmèrent que Ie cafénbsp;avail trouble leur cerveau. Un d’eux avanca im-prudemment qu’il enivrait comme Ie vin , cenbsp;qui fit rire toute i’asserabléei car une pareillenbsp;assertion supposait qu’il s’était mis a même denbsp;fiiire la comparaison, et qu’il avail conséquem-ment bu du vin; ce qui est expressément dé-fendu par la loi de Mahomet. Le gouverneur luinbsp;en fit la question, el comme il eut la simplicilénbsp;de répondre affirmativement, il fut condamné anbsp;la baslonade, qui est la peine d’un tel crime.
Le café fut done pi ohibé a la Mecque, mal-gré I’opinion du mufti ^ mais cette rigueur ne dura pas long-temps : le sultan d’Egypte , loinnbsp;d’approuver le ssèle oulré du gouverneur de lanbsp;Mecque, lui ordonna d’annuler sa prohibitionnbsp;ct de u’employer son autorité que contre les dé-sordres, s’il en arrivait dans les cafés publics.
Cependant le Café fut de nouveau prohibé amp; la Mecque, et de nouveau réiabli. Le sultannbsp;d’Egypte consulta les docteurs de la loi sur
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cette affaire; ils prouvèrent, par de bonnes raisons , lasottise etl’ignorance de ceux quiavaient pz'ononcé ]a condanination du café, ce qui ]enbsp;niit plus en vogue qu’il n’avait jamais été.
11 s’éleva encore des troubles au Caire au sujet de cette boisson ; en zSaS, un médecinnbsp;scrupuleux soutint que Ie café enlétait et qu’ilnbsp;écait nuisible a la santé; cette opinion ne futnbsp;point partagée, mais , quelque tems après, unnbsp;prédicateur fanaiique se déchaina si fort contrenbsp;l’usage du café, que la populace , excitée par sesnbsp;discours, se jetta avec violence dans les cafésnbsp;publics, renversa les tables, cassa les tasses etnbsp;les soucoupes , et maltraita les personnes quinbsp;s’j trouvaient.
L’affaire fut de nouveau portée devaut Ie juge suprème , qui assembla tous les doe eurs pournbsp;connaitre leur opinion, lis déclarèrent que cettenbsp;question avait été décidée en faveur du café parnbsp;leurs prédécesseurs; et qu’ils étaient tous dunbsp;même sentiment. Le juge qui présidait cette as-semblée ordonna, qu’on servit du café a tousnbsp;les membres qui la composaient; il en prit lui-tïtême, et eet exemple appaisa toutes les quenelles. Le café en deviut plus a la mode qu’au-paravant.
On s’imagine peut-étre que les bons Mahomé-ittns, après tant dedilïicultés reuouveléeset vain-
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cues si souvent, vont prendre en palx leur cafe, point du tout : les Imans et les officiers deSnbsp;Mosquées se plaignent que leurs temples sontnbsp;deserts, landis que les cafés publics sout toujoursnbsp;remplis. Les dervis et les prêtres s’élèvent avecnbsp;iiireur contre l’innocent breuvage, et preien-dent que c’est commetire uue plus grande fautenbsp;d’aller dans un café, que de boire du vin. Ilsnbsp;dressent requète en forme, et la préseutent aunbsp;muf i, qni, saus se donner Ia peine d’examiaefnbsp;l’importance de la question , décide que Ie cafénbsp;est prohibé par la loi de Mahomet.
Wouvelle interdiction. Tous les cafés sont im-médiatenieni fermés dans Constantinople, et leS ordres sont donnés pour empêcher qu’on nenbsp;prenne de cette liqueur, de quelque manière etnbsp;en quelque endroit que ce soit.
Cependant Amuraih 111, sous Ie règne du-quel ces dernières contestations ardvèrent, to-léra un peu 1’usage d’une boisson qu’il trouvait fort agréable, et Ton en prit dans toules leSnbsp;maisons pariiculières. Peu après, un nouveaunbsp;mufti, moins scrupuleuxque son prédécesseur fnbsp;publia que la liqueur provenant du café nenbsp;pouvait pas être regardée comme contraire a lanbsp;loi. D’après cetie déclaration, les fanatiques »nbsp;les prédicateurs, les médecins, les gens de lotnbsp;et Ie inufti lui-même , loin de se récrier conti'®
D’A R É o M Ê T R 1 E. ^ nbsp;nbsp;nbsp;637
Ie café, en adoptèrent l’usage , qui fut géiiéra-lement suiyi par la cour et par la vlUe.
Quoique originaire de l’Arabie heureuse, Ie café était, dit-on, en usage en Afrique et dansnbsp;a Perse, long-tems avant que les Arabes ennbsp;eussent fait une boisson, On peut consulter anbsp;Ce sujet plusieurs auteurs arabes qui ont écritnbsp;l’histoire de leur pays. Quelques enthousiastesnbsp;de cette graine ont même prétendu, maïs sansnbsp;fondement, qu’on en connaissait les vertus etnbsp;les effcts dans les slècles les plus reculés. Ilsnbsp;Ont suppose que c’était Ie Népenthe que reentnbsp;Hélène d’une dame Egypiienne, et qui est sinbsp;vanté par Homère, corame propre a calmernbsp;1’esprit, dans l’état Ie plus yiolent de la colère,nbsp;de I’affliciion et du malheur.
Sans pousser plus loin les recherches , ce qui ferait sortir du cadre que nous nous sommesnbsp;proposé, nous dirons que d’Atlen, Ie café se ré-pandit par toute l’Arabie et dans les aulres parties de I’Empire ottoman.
L’usage du café fut done adopté a Constanti-ttople, en l554, sous Ie règne de Soliman Ie ^raudj et ce ne fut qu’environ un siècle aprèsnbsp;^ti’on l’introduisit a Londres et a Paris. Uu mar-t^hand Ie fit connaitre dans la première de cesnbsp;deux villes eu ifiaS. Son introduction en An-
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gleterre , sous Charles 11, éprouva les mêmes difficultés qu’elle avait éprouvées en Turqaicnbsp;sous Amuraih et Mahomet, et les calés furentnbsp;supprimés en 1676, étant regardés comme deSnbsp;lleux oil se rasserablalent les séditieux.
Solhnan Aga, se trouvant a Paris en 1669 , fit gouter du café a heaucoup de personnes qui ennbsp;continuèrent l’usage. Peu après , il se forma deSnbsp;établissemens de ces iieux publics nommésnbsp;cafés, et ils s’y maintinrent palsiblement. TJnnbsp;Vénitien avait déja fait connaitre Ie café a Marseille en i644-
Le premier café qu’on alt vu a Paris, fut établi a la foire Saint-Germain en 1672 5 le second s’ouvrit au qual de l’Ecole , et était bé-quenté par des étrangers de disiinciión. Enfin,nbsp;on cite comme le troisième établissement de cenbsp;genre Ie café de larue Saint-André-des-Arcs, eönbsp;face du pont Saint-Michel. Ces lieux de réunlo»nbsp;publique se sont considérablement augmentés,nbsp;et sont devenus , pour la plupart, le rendezvous des personnes de bon ton.
En 1718, les Hollandais commencèrent a culquot; tivér le caié a Surinam. Après plusieurs tentati'nbsp;ves infructueuses de la part des Francais , poutnbsp;porter cetteplantedans les isles , M. de CuTEU^t,nbsp;enseigne de vaisseau, résolul de les enrichir
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Ja culture du café. Cel olBcier s’élant procure uu jeune piedde caféyer élevé de graines , au jardinnbsp;ï’oyal des Plantes de Paris, Ie transporta a lanbsp;Martinique. La traversée fut fort longue et lanbsp;ration d’eau se trouva telleinent diminuée, qu’ilnbsp;en fut refuse pour l arrosemeni du caféyer, eunbsp;soi’te que M. de Clieux se vit oblige de partagernbsp;avec son précieux dépot, la faible portion d’eau,nbsp;qu’on lui délivrait; la plante avait prodigieuse-luent souffert, et , a son arrivée dans la colo-nie, elle ressemblaita unemargotte d’oeillet.
Ce faible rejetonfut planté avec soin, et gardé a vue afin de Ie preserver de toute atteinte; onnbsp;1’environna d'une palissade , et l’on y élablitnbsp;Rne garde jusqu’a l’époque de sa maturité. IInbsp;rapporta deux livres de grains que M. de CUeuxnbsp;distribua aux personnes qu’il jugea les plus dis-posées a donner les soins convenables a la pros-périté de celle plante.
La première récolte fut très-abondante; par la seconde, on se trouva en état d’en étendrenbsp;prodigieuseinent la culture j mais ce qui fayo-risa son extension, e’est que, deux ans après ,nbsp;tous les arbres de cacao du pays , qui faisaientnbsp;J’occupation et étaient la seule ressource de plusnbsp;de deux mille habitans, furent déracinés, en-levés et eniièremeüt détruits par la plus horri-
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ble des tempêtes, qui submergea tout Ie terrein oü ces arbres étaient plantés. Ce terrein /ut sur-Ie-champ employé avec autant de vigilancenbsp;que d’habileté en plantation de caféyers, quinbsp;réussirent complètement, et mirenl les cultiva-teurs en état de réparer leurs pertes, en éten-dant Ie commerce du café. Dès-lors , ils en en-voyèrent a Saint.Domingue, a la Guadeloupenbsp;et autres isles adjacentes oü, depuis, il a éténbsp;cultivé avec Ie plus grand succes.
Ce fut a-peu-près dans Ie méme tems que Ie café fut apporté a Cayenne. En 1719 , un transfuga de la colonie francaise regreltant ce pays,nbsp;qu’il avait quitté pour se retirer dans les établis-semens hollandais de la Guyane , écrivit denbsp;Surinam a ses compatriotes, que si Ton voulaitnbsp;Ie recevoir et lui pardonner sa faute, il appor-terait des grains de café, malgré les peines rigoureuses prononcées contre ceux qui expor-teraient de pareilles graines. Sur la parole qu’onnbsp;lui donna, il arriva a Cayenne avec des grainesnbsp;récentes qu’il remit a M. d’Albon, commissairenbsp;ordonnateur de la Marine, qui se chargea denbsp;les élever et obtint Ie plus grand succcès. Bien-lót il les propagea; et les caféyers se multipliè-rent au point de devenir un objet très-lucratif.
La compagnie des Indes établie a Paris , en-
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voya, en i'ji'j, a 1’isJe de Bourbon, quelques plants de café raoka. II n'en étaii resté, en i’]2o,nbsp;qu un seul pied, mals donl heureusenient Ienbsp;produit fut tel cette année-la, que i’ont mit ennbsp;lerre environ i5,ooo féves de café.
En 1728, les Anglais commencèrent aussi a culliver Ie café a la Jamaïque. Le premier piednbsp;y fut introduit par M. Nicolas Laws, et planténbsp;i» ïowuwell Estate.
Le café possfede une grande portion d’acide j Rn extrait gommeux, résineux et astringent jnbsp;lieaucoup d’huile, du sel fise et du sel volatil.nbsp;Tel est Ie seniiinent de L f/’vre^ N wman ,nbsp;I^emery, Bourdelin et autres savans qui Tontnbsp;soumis a I’analyse chimique. Eu le torréfiant,nbsp;On le délivre non-seulement de ces principes,nbsp;Ou bieu on les rend solubles dans Beau, niais onnbsp;lui doime encore une quallté qu’il ne possèdenbsp;pas dans son état naturel.
La erudite de son gout et la partie aqueuse de son mucilage se trouvent détruites par l’aC'-lion du feu. Cet élément le dépouille de sesnbsp;propriétés salines , et rend son huile empyreu-Riatique, d’oü provient cette odeur piquante et.
lumet qui excite a la gaieté.
On dolt apporter les plus grandes précau--tions dans la manière de rólir le café. Le Looi
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gout et la qualité de ce breuvage dependent d® cette première operation. Bernier affirme, qn e-taut au grand Caire, oü Ie café est fort en vO'nbsp;gue, les meilleurs connalsscurs lui assureren^nbsp;qu’i! n’y avail dans cette grande ville que deu^nbsp;particuliers capables de biea preparer cett®nbsp;liqueur. S’il n’est pas assez roti, Ie café perd denbsp;sa qualité , et char^ l’estomac j s’il Test trop,nbsp;devient fade, aigre, et prend un goüt de brulenbsp;désagréable. Le café, aussitót après avoir étcnbsp;rótij doit être enferuié jusqu’au moment oRnbsp;l’on veut l’employeiq sans cette precaution,nbsp;perdrait ses verlus, sa qualité volatile et sownbsp;fumet.
Bien préparé , le café agit sur l’estomac comnie un excellent tonique et un très-bon foi’'nbsp;tiflantj ce qui est prouvé par reffet immédial-qu’il produit sur ce viscère, lorsqu’il est suf'nbsp;chargé de nourriture, alFadi par de mauvaiseSnbsp;digestions, ou affaibli par rinlempérance. 1^nbsp;convient particulièrement aux personnes doidnbsp;l’estomac est iiaturellement faible. 11 leur fadnbsp;éprouver une sensation agréable j il aecélère 1^nbsp;digestion j il corrige les crudités, fait passer 1»nbsp;colique et dissipe les flatuosilés.
La chaleur et la force du café le rendant propre a atténuer les fluides visqueux, et a aC'nbsp;eélérer la circulation, on s’en est servi
grand succes conli’c rhjdropis 'e , les vers, Ie coma, Ia suppression de transpiration et même ,nbsp;chez les dames, coutre les écoulemens Ijmpha-tiques.
La vapeur du café est qnclquefois bonne pour appaiser les douleurs de tète. Dans les Indesnbsp;Occidcntales , ou les inaux de tête violcns sontnbsp;plus fréquens et plus craels qu’en Europe, Ienbsp;café est Ie seul remède auqnel on ail recours.nbsp;Le café a l’avantage de provoquer la transpiration j il tempcre la soifet la clialeur morbifique.nbsp;EnTurquie, oii il serl de boisson principale,nbsp;la gravelle et la goutte , ces maladies cruelles etnbsp;communes dans nos contrces, soni a peinenbsp;connues. Si je ne craiguais de dépasser lesnbsp;bornes que je me suis prcscrites dans eet ou-vrage, je pourrais, afin de dérnonirer les ex-cellentes propriétés de cetle boisson , m’appuyernbsp;du témoignage de tons ceux qui en oiil parléjnbsp;mais je me conlenlerai de citer BacoxV , qui ditnbsp;que le café soulage la tele, réjouit le coeur etnbsp;aide a la digestion; le docteur Willis qui assurenbsp;que si 1’on en boit tous les jours, il éclaire, ilnbsp;vivifie l’anie, il dissipe le chagrin j le célèbrenbsp;Harvey qui en faisait le plus grand cas, ainsinbsp;que Blégnj, Lavzoni, Nebelius , Baglm, Rqynbsp;et beaucoup d’autres qui ont rapporté des curesnbsp;surprenantes opérées par 1’usage du café.
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Au moyen de cette boisson, on peut s’appHquot; quer long-lems a une étude suivie ei supporternbsp;de longues veilles, oltaire prenait continuel-lement du café , et c’est a celte liqueur saoSnbsp;doule qu’il a du celte foule de beaux vens quenbsp;nous admiroiis. Fontenelh' en était grand amateur, el tout Ie monde connait sa réponse a uOnbsp;médecin qui s’efloi’§ait de lui persuader que 1®nbsp;café était une espèce de poison lent : « Oh 1nbsp;» oui, bien lent, lui répondit Fontenelle, carnbsp;J» il y a pres de 8n ans que j’en fais usage. » Lenbsp;doeteur FrancMin ne connaissait que la commotion élecirique ou Ie café pour donner lanbsp;plus grande énergie aux facultés intellectuelles;nbsp;car, indépendamment des qualités que nouSnbsp;avons détaülées, Ie café possède encore unenbsp;vertu élecirique et viviliante j il dispose a lanbsp;gaieié, fait naitre la joie, inspire la cordialiienbsp;et rétablit les désordres souvent causés par Ienbsp;vin, son antagoniste. Ce sont ces admirablesnbsp;efïéts qu’a si bien décrits M. Delille dans lesnbsp;les vers suivans :
« A peine ai-je goüté ta liqueur odorante,
» Soudain , de ton climat la chaleur pénétrante » Agite tous mes sens ; sans troubles, sans cahots ,
» Mes pensers plus noinbreux accourent a grands flots:
» Mon idee était trisle, aride, dépouillée,
» Elle rit, elle sort richement habillée ;
» Et je crois, du génie éprouvant te réveil,
* Boire dans chaque goutte un rayon du soleil. »
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d’aréométrie.
II me reste a parler maintenant de Ia pi’épa-*“311011 du café et de rulilité du Caféomètre.
Dans une dissertation sur Ie café , publiée en. 1807 ’ Cadet-de-Vaux, sou auteur, s’est fortnbsp;étendu sur Jes divei ses manières de préparer Ienbsp;café. Ce chimiste expérimenté rejette rébullitionnbsp;et lui substitue l’iiifasion, au moyen des appa-reils d’ofBce de Belloj, qui sont devenus com-niuns. Void la description qu’il donne de l’ap-pareil et de son usage. 11 consiste en un doublenbsp;Ibnd destiné a recevoir de l’eau bouillante pournbsp;entretenir ie café chaud. C'est un bain-marienbsp;dans lequel plonge la cafetière qui recoit Ienbsp;café a mesure qu’il filtre.
Au-dessus de eet te cafetière est une capsule destinée a I’infusion. Sa forme est oblongue etnbsp;cylindrique ,• son fond est un diaphragme ounbsp;crible qui retient Ie café pulvérisé, et a traversnbsp;lequel filtre l’infusion. ün fouloir sert a tasser Ienbsp;café; compression qui fait que la liqueur ültrantnbsp;plus lentement se charge de plus de parties extractives du café. Une écumoire est posée a lanbsp;Surface de la capsule; elle a pour objet d’enipé-cher que Ie flot de l’eau ne soulève par sa chutenbsp;Ie café comprimé.
Le tout ainsl disposé, on verse l’eau bouillante : elle traverse, plus ou moins lentement,
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la couche de café el filtre dans la cafetière des-tinée a recevoir l’infusion qui s’y tierit chaude a la faveur du bain-marie.
Cette preparation si simple présente de grands avantages; elle conserve au café son aróme sinbsp;fugilif, son huile essenliellement volatile j ellenbsp;retient ses parties extractives si abondantes et sinbsp;solubles j principes que l’ébullition dénature ounbsp;fait évaporer.
M. Cadet-de-Vaux, en se déclarant pour l’in-fusiou, dont il démonli’e si bien les résultats avaniageux, conseille de se servir pour cettenbsp;operation d’eau chaude seulement a 5o ou 6onbsp;dégrés , ou siinplement d’eau froide , ce qui, aunbsp;nioyen de l’appareil, réduit la preparation dunbsp;café a bien peu de chose, puisqu’il ne s’agit quenbsp;de verser dessus quelques tasses d’eau froide ounbsp;d’eau chaude. Cet auteur, d’accord avectouslesnbsp;gourmets de café, conseille encore de Ie réchauffernbsp;loujours avant de Ie prendre, de quelque ma-nière qu’on l’ait préparé. Cette operation con-tribue a Ie rendre beaucoup mellleurj mais ellenbsp;demande des soins et de I’attention. Réchauffernbsp;le meilleur café sans soin , et souvent jusqu’anbsp;l’ébullition , c’est lui enlever son parfum et sanbsp;qualité. II perd alors sa belle robe j si la cafetière n’est pas plelne, il prend un gout de roui inbsp;et il ne saurait pldire a un amateur.
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Le café doit être fait d’avance; et peu d’ins-taus avant de le prendre , il faut le tenir a une ceriaine distance du feu, dans une cafetière biennbsp;iieiie et bien close. 11 ne doit pas y bouillir ,nbsp;pas même frémir, si ce n’est au moment de lenbsp;dresser pour pouvoir le servir très-chaud, qua-lilé que l’on recberche. avec raisou comme pré-parant etfacilitanl la digestion.
On peul encore, au moment de prendre le café, l’exposer a un feu ti’ès-vif, et le retirer anbsp;1’instant du frémissement qui précède 1’ébulli-tion. Ces deux manières de récliauffi r sonl éga-ienaent bonnes.
D’après ce qui yient d’etre dit, et les conseils donnés par M. Cadet-de-Vaux , on s’apercoitnbsp;que le bain-marie adapté a l’appareil de Belloynbsp;devient inutile : aussi lesuprime-t-on. M. Cadet-de-Vaux recommande encore instamment de nenbsp;se servir que de vases de porcelaine ou d’argentnbsp;dans la préparation du caféj et, d’après sonnbsp;invitation , M. Nast, manufacturier, rue desnbsp;-^mandiers, fauhourg Saint-^ntoine, a cons-truit des appareils de porcelaine dont les prixnbsp;ïnodérés sont en raison de leur capacité, etnbsp;ïi’excèdent pas ceux des appareils de fer-blanc ,nbsp;*ïiatière proscrite a cause des inconvéniensnbsp;S[n’elle présente, el dont les plus ordinaires sont
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de se corroder, d’aliérer la saveur du café paf la dissolution de la rouille qui s’aitache a sanbsp;surface, et qui augmente chaque jour pendantnbsp;la durée de son service.
On peut done, en se résumant, établir en principe que Ie café doit être préparé par Tin-fusion ; qu’il faut se servir a eet effet d’eaunbsp;chaude a 5o ou 6o dégrés ou simplement d’eaunbsp;froide; qu’on doit sub tituer un vase de porce-laine k ceux de métal dont on se servait pour sanbsp;preparation , et enfin, que Ie café est meilleurnbsp;ctant rechauffe, paree que c’est alors qu’il ré unitnbsp;toutes ses qualités.
Usage du Caféomètre.
Get instrument dont M. Cadet-de-Vaux est Tanteur, et dont je suis Ie constructeur, nestnbsp;autre chose qu’un aréomètre ou pèse-liqueur;nbsp;mais dont les dégrés ont une distance plusnbsp;grande pour mieux apprécier les manières diöé-rentes de pondération. Dans Teau pure , dnbsp;plonge a zéro, qui est a Ia pesanteur ce quenbsp;dans Ie thermomètre ce même zéro est a la con-gellation.
Les dégrés au-dessous de zéro, indiquent dans Ie Caféomètre les dégrés de pesanteur,nbsp;comme dans Ie thermomètre ils indiquent ceu^tnbsp;du froid.
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Rien de plus simple que la marche et l’em-ploi de eet instrument : on a un tube de verre a pied de la capacité d’une tasse de café, onnbsp;Verse Ie café froid dans Ie tube, on y plonge Ienbsp;Cqfcomètre et Ton examine Ie dégré que Ienbsp;café porte.
On congoit que, marquant zéro dans Peau, la lige de l’instrument va s'élever et marquer un,nbsp;deux, trois , quatre dégrés , plus ou moins,nbsp;Selon la force du café. Six dégrés divisés chacunnbsp;par huitièmes, composent l’échelle.
M. Cadet-de-Vaux a fait plusieurs expériences d’après les diverses manières d’infuser, et cesnbsp;®xpériences ont donné des résultats différens,nbsp;couleur, en aróme, en saveur, et consé-^uemment en quallté et sur-tout en vertu.
Infusion par VEau houillante.
Cinq mesures de café, chacune du poids de demi-once, ce qui donne deux onces et demie ,nbsp;l^orment la quantité nécessaire pour obtenir sixnbsp;Jasses de café. Cependant, on peut mettre unenbsp;*^esure par tasse, sur-tout si Ton ne se sert pasnbsp;café supérieur en qualiié. II faut employernbsp;pour ces cinq ou six mesures, de sept tasses anbsp;a^pt tasses et demie d’eau, paree que Ie mare,nbsp;®®lon, que Ie café est plus ou moins pulvérisé,
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absorbe du double aux deux tiers de son poids d’eau : la tas.se d’eati pèse quatre onces. Les me-sures de café som mises dans la capsule ou in'nbsp;_/usoir, el bien foulées, car plus il est tassé ,nbsp;plus lente est Ia hltralioiij et conséquemmentnbsp;plus l’infusion se trouve prolongée. On iaisse Ienbsp;fouloir sur Ie café; percé a jour, il Iaisse filtrernbsp;l’eau ets’oppose, comrae on l’a dit plus haut,nbsp;au soulèvement du café. On verse les sept tasseSnbsp;d’eau bouillanie en deux fois , et l’on peut alten-dre que I’infuslon commence a couler pour yeV'nbsp;ser le surplus.
En suivantrécoulemenl des six (asses, eten sé-parant chacnne d’elles, on apercevra, aumoyen du Caféométre, la quantité des principes solubles que 1’eau va successiveraent extraire. Voidnbsp;le résultat des expériences faites a ce sujet.
Pondération au Caféomètre du café infusé d Veau bouiïlante.
TASSES. nbsp;nbsp;nbsp;DEGRÉS.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;HUITIÈMES.
Total ... nbsp;nbsp;nbsp;6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; j
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Le mélange de ces six tasses donne un café lt;lui pèse un dégré. On verra plus loin combiennbsp;'-'Rs produils vont diflérer par les deux autresnbsp;infusions a l’eau cliaude et a l’eau froide.
D’après ce procédé, M. Cadet-de-Vaux observe quo la première tasse serait de la quintessence de café; cette première et la seconde mèlées , en seraient Tessence , ayant tout le parfum , loute la saveur du café; la troisième est dunbsp;bon café j la quatrième, du petit café ¦ la cin-quième en mérite a peine le nom, et la sixièmenbsp;«st bonne a jeter; aussi propose-l-il de larem-placer par une tasse d’eau pure.
Les cinq tasses de café écoulées et une tasse d’eau pure, donnent six tasses de café suffisam-luent fort et bon j mais pour ne pas compliquernbsp;la manutention, on peut réunir la sixième tasse.nbsp;ccoulée aux cinq autres, au lieu de laremplacernbsp;par une tasse d’eau.
Pondération du café infusé d l’eau suffisamment chaude.
TASSES. nbsp;nbsp;nbsp;DEGRÉS.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;HÜITIÈMES.
4ï
€4^ nbsp;nbsp;nbsp;INSTRÜMENS
Le mélange de ees six tasses, donne tin café dont chatjoe tassepèse un dégré cinq huiiièmes,nbsp;et c’est du café fort, encore le café n’esl-il paSnbsp;épulsé. 0« peut done extraire le reste de sesnbsp;principes solubles, en ajoutant une seplième etnbsp;unebuitième tasses d’eau au méme dégré de cha-ïenr. La sixième qui coulait tiède, n'a donnénbsp;«qu’un huiïième de dégré j cette seplième, l’eaunbsp;étant plus chaude, donnera deux huitièmes , c£nbsp;la huitième lasse de café, un huiïième seulement.nbsp;Voila done le café épuisé pat l’eau chaulFée denbsp;5o è 6o dégrés i-peu-prèsj; a quoi done peutnbsp;servir Teau bouillante et snr-tout la décoction lt;nbsp;puisque l’eau chaude suffit h rextï’action com-plette des principes solubles du café?
M. Cadei-de-Vaux eónseille encore de ne point faire usage du mare de café fait par ébul-litron} ce mare, dit-il, ne contient que d’aT-rières principes, et rebouilli, il ne donne qu*unnbsp;peu de parties gommeuses masquées par l’odeuT»nbsp;la saveuret Pamertume les plus désagréables. Hnbsp;se résumé ainsi sur la confection du café a di'nbsp;verses proportions.
Quatre raesures de café de derai-once cha-cune, mises en infusion par quati’e tasses d’eau» plus une pour l’absorption produite par 1®nbsp;mare , donneront quatre tasses écoulées quenbsp;l’on pourrait appder de la quintessence de café*
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Quatre mesures de café mises en infnsion par tasses d’eau, plus une pour Tabsorption ,nbsp;’lonneront cinq tasses écoulées qui seront denbsp;^ essence de café.
Quatre mesures de café raises en infusion par S*x tasses d’eau, plus une pour l’absorption ,nbsp;•ionneronl six tasses de café fort bon; c’est celui,nbsp;que l’on prend d’habitude après Ie diner.
Les personnes qui prennent du café conti-*ïuellement pour soutenir la longueur du ti^avail des veilles, doivenl Ie faire plus léger, etnbsp;Employer buit, dix ou raéme douze tasses d'eaunbsp;^our les quatre mesures de café.
Si l’on se sert d’eau froide pour I’infuslon du ^afé, on obtiendra une poiadération plus fortenbsp;®Qcore qua l’eau chaude, ce qui prouve évi-^mment contre l’action du calorique. En consultant les sens, on les irouve d’accord aveenbsp;cette proposition. A I’ceii, Ie café infuse a froidnbsp;ö la robe moius foncée; a l’odeur, il offre toutnbsp;^’aróme du café; au goüt, il a une légere amer*nbsp;*tin»e, mais agréable et parfumée; enfin, ainsinbsp;Pï'éparé , Ie café exige moins de sucre qu’il n’ennbsp;^^ut pour les autres préparations.
Je dois prévenir Ie lecteur que dans les expé-*‘*®aces précitées, on a fait usage de café Marti-**iqiie, première qiialité, et qu’avec tout autre on doit obtenii’ des résultats qui olFriront
Ö44 nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
Iftécessaireraent quelques differences dans la pOW' deration au Caféomètre.
Les avantages du café préparé par infusion i sont aussi nombreux qu’incontestables, etnbsp;préférence qu’on lui accorde lui esl assignée p^^nbsp;l’analyse, la théorie, l’expérience, Ie goüt,nbsp;enfin par l’économie domestique.
' Les consommateurs y trouveront économ*® dans la proportion du café, puisque cinq m®'nbsp;sures de café donnent six tasses de café tres-fort, sept .de café fort, et, a la rigueur, huilnbsp;café suffisamment fort et bon.
Economie de sucre ¦, elle est du quart a-peH' pres sur la quantitc qu’exige Ie méme café p^*”nbsp;ebullition.
Enfin, économie de tems et de combustibles-Le voyageur pour qui Ie café est un besoin, qui n’a quelquefois que celte ressource, peut gt;nbsp;au moyen de l’infusion, entporter du café fait »nbsp;assez chargé de parties extractives, pour qu’uO®nbsp;seule tasse en represente qualre j alors une pint®nbsp;de ce café divisée en plusieurs flacons, lui pn^'nbsp;curera trente-deux tasses, en le coupant ave^^nbsp;trois quart d’eau bouillante.
Ce même café double peut êtreconverti en sirop fait a froid , et nulle préparation n’estpl^*nbsp;agréable au goüt; elle peut entrer dans lenbsp;niaine de l’économie domestique, et voici rö
D ’ A R É o M É T R I E. nbsp;nbsp;nbsp;6'45
^ii’iridique M. Cadet-de-Vaux pour Ia prépara-de ce sirop de café :
Preiiez six mesures de café j sept tasses et ^emie d’eau^
Séparez la première tasse; élant écoulée, elle ^Oiinera au caféoraèire de cinq a six dégrés. Lanbsp;tasse conlient quatre onces de liquide j faites-ynbsp;dissoudre quatre onces de sucre, et vous aurez
sirop de café, c’est-a-dire de I ambroisie.
Les deux premières tasses peiivent être com , Verties en sirop, mais ce sirop sera moius fort,;nbsp;Igt;arce que la seconde est déja, bien afï'aiblie denbsp;dégrés. On concoil que Ie surplus des tasses,nbsp;écoulées , fera encore du café preferable a nom-In’e de cafés qa’on rencontre par fois, et sur-tout a du café fait par ebullition. En Angleterre,nbsp;les amateurs de café font une provision de sirop,nbsp;de café qu’ils mettent en bouteilles , et qui serLnbsp;a la consommation de l’année.
Je crois avoir sufflsamment traité eet article, tl ce serail passer les hornes que je me suis pres--crites que de m’étendre davantage. Si quelquenbsp;lecieur désire obtenir de plus grands détailsnbsp;Sur Ie café et sur ses diverses préparations, je Ienbsp;t'envoie a l’Ouvrage de M. Cadel-de-Vaux, quinbsp;l'-s satisfera compleitement.
-ocr page 278-Si riftstruiïient auquel on a donné ce non* n’avait pas d’autre emploi que de faire connai-tre les dcgrés de sophistication du lait qui estnbsp;apporlé dans les villes, et notamment a Paris,nbsp;oni pöurrait Ie regarder comuie un instrumentnbsp;peu nécèssaire. Les marchandes font un usage sinbsp;conimun de Taddilion dé Teau, qu’il ne peutnbsp;devenir très-imporlant de constatcr a quel dé-gré elles ont eu la main pesante, et amplifié Ianbsp;traite de leurs vaches. La dégustaiion devinenbsp;leur secret, et Ie limbe bleu^tre qui entoure Ienbsp;lait recoupé, Ie révêle a foeil. Tont au plus Ienbsp;galactottiètre serviraildl a constater que Ie laitnbsp;est plus mauvais aujöUtd^hui, qu’il ne 1’était hier,nbsp;mais cel instrument est nécessaire a Tagricul'nbsp;teur instruit et soigneux.
Le savant ouvrage de MM. Parmeniier et Déyeux sur le lait, a établi d’unefa^onévidente,nbsp;quelle est l’influence de ia nourriture doniiécnbsp;aux vaches, sur le lait qu’elles fournissent. Onnbsp;est frappé de la délicatesse de leurs observations,nbsp;et leur sagacité a su dc^mêler, dans des circons-
D’A R B o M É TR r E.
•anees très-peu faciles a saisir, tout- ce qu’il im-porte au bon agriculleui' de connaiire. Le galac-tomèli’e devient pour lui un inslruraent usuel j: ïnais avant d’entrer dans quelques détails d’ap-plication, je dois rappeler que l’existence de eetnbsp;instrument est due a M. Cadel-de-Vaux ; eenbsp;savant consacre ses veilles a tom ee qui peutnbsp;améliorer l’éeononiie domeslique , qui est lanbsp;première de toutes les richesses.
L’inlempérie des saisons, l’esprit même dé recherche peuvenl induire ua cullivateur anbsp;tenter I’inlroduction d’un nouveau fourrage. 11nbsp;est pour lui d’une haute importance, d’être avertinbsp;d’une nranière aussi prompte que certaine,- denbsp;l’effet de sa tentative. La production plus ounbsp;nioins abondantc de la crème, eelle de la partienbsp;caséeuse ou du serum, doit être éiudiée par luinbsp;ti'ès-soigueusement. C’est iei que le galactomè-tre lui devient éminemment utile. Dans, les^nbsp;vingt-quatre heures , il peut eonstater si lenbsp;changement de nourriture en a produit undans lanbsp;qualilé du lait. L’aftaibiissement de celui-ci seranbsp;appergu a I’instant même, et il ne lui resteranbsp;})lus dans le cas ou au contraire il aurait punbsp;serabler devenirplus épais et mellleur , qu a re-connaiire, en le falsant crêmer et convertlr ennbsp;beurre, si c’est la substance huileuse ou caséeusenbsp;qui a prévalu. Cet ouvrage n’éiant point un^
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Traité d’économie rurale , je livre aux reflexions routes les inductions a tirer du peu que je viensnbsp;de dire 5 et je passe aux usages de I’instrumeutnbsp;mème.
Sa forme est celle de tous les aréomètres j Ie principe seu! de sa construction Ie met en rapport evec Ie fluidc, dont il doit indiquer les diverses densilés. Quoique Ton puisse en cons-truire de métal, je préfère Temploi du verre jnbsp;car Ie lait est sujet a s’altacher aux corps qu’ilnbsp;touche , il s’jimprègne et leur donne de l’odeur-On sail avec quel soin il faut laver les vases denbsp;gres dans lesquels on Ie depose. Le verre est plusnbsp;lisse , les molecules de lalt s’j attachent moinsnbsp;aisément, rinsirument peut rester plongé dansnbsp;l’eau et s’j conserver très-net.
La graduation se compose de cinq dégrés , depuis zéro jusqu’a4 dégrés. L’échelle est prisenbsp;ici dans une position inverse,* car zero loin d’in-diquer le point de l’eau, en exprime au contrairenbsp;l’absence. Plus le numéro iquot;' estdccouveri et senbsp;rapproche de zéro, plus Iclaitestcrêmeuxjainsi,nbsp;le premier indique le lait pur • le deuxième ,nbsp;^addition d’un quart d’eau; le troisiènie, celienbsp;d’un tiers j le quatrième marque enfin moitiénbsp;d’eau, et plus il est couvert, plus la proportionnbsp;d’eauest grande. Pour éprouver le lait, il sulfit
d’ARÉOMÉTRIE. nbsp;nbsp;nbsp;640
d’y plonger I’lnsirumenl, et, a 1 instant mème, On recoiinait Ic dégré de densité de la liqueur.nbsp;Le nom de galactomètre vieiu de deux motsnbsp;grecs qui signifient mesure de lait.
OEKOMETRE.
De tous les instruraens d’aréomètrie celui-ci est, avec raréomètre de Cartier el le pèse-li-queur des seis et acides dont nous avons traiténbsp;pages 6j2 et sulvantes,\in de ceux dont l’em-ploi est le plus recommandable, Cest encorenbsp;M. Cadet-dc'Vaux qui en est l’auteur, el il m’ennbsp;confia , ii y a pres de huil ans , c’est-a-dire dèsnbsp;l’origine, et la confection et le debit. On nenbsp;Sera done point étonné que j’en traite avec unenbsp;ospècc de predilection.
Dans sa construction primitive , l’oenomètre était divi' é en deux instrumens; i’un était destine a reconnailre l’état sucré du mout, et l’au-tre , celui de ee même m(;ut fermenté. Le 'zéro ,nbsp;^ans le premier, était au haut de la tige et re-pfésentait l’eau dislillée, le mout devant s’éloi-gner de ce point suiyant Ia richesse desês prin-
fgt;5o nbsp;nbsp;nbsp;INSTRUMENS
cipes,- dans Ie second, Ie zéro se trouvait pfcs de la bouJe, pai'ce que celle-ci devait s’enfoucernbsp;dans la liqueur, en rai§on de sa spirituosilé crois-santé et réioignenient de l’étal aqueux.
Aujourd’hui, celte même écbelle est renfer' niée dans un seul instrument, et Ie zéro senbsp;trouve Inscrit vers Ie milieu de la tige.nbsp;dessous de lui, on place i5 ou i6 dégrés tousnbsp;égaux, et lo ou 12 seulement au-dessus. Cesa^nbsp;dégrés suffisent aux indications que I’insiru'nbsp;ment doit donner. Quoique , pour abréger,
Ie nomine , d’après l’usage public, csnom ètr^ son veritable nom serait Gleuco-oenomêtre puis-qu’il sert a faire connaitre l'état du moüi, et en-suite celui qu’il a acquis par la feimenlatiou-Gleucos, signifianl en grec mout, oinos vin , etnbsp;metron, mesure, de la cornbinaison de ces motsnbsp;résulte une exposition des propriélés de Tins-trument. M. Cadet-de-Vaux a publié une Dissertation sur Tart de fabriquer les vins , suivant 1®nbsp;méthode de M. Ie comie Ghaptal. Le JourP-o^nbsp;d 'économie rurale et domestique, dans son article CEnologie , indique dans son neuviènienbsp;numéro, page 196, I’emplol du pèse-liqueurnbsp;des seis ou aréomètre ordinaire, afin de recon-naitre les densités du mout. Les analyses cb/'nbsp;miques avaient en effet, depuisplusieurs anneesnbsp;éclairélesi’outines desvigneronsj mais, plus ell^®
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avaientpu y porler de lumières, plus il dcvenait intéressant de rendre facile 1’acconiplissementnbsp;des legons qu’elles prescrivaient.
La nécessité d’wn instrument commode a manier s’étoil fait sentir j M. Cadet-de-Vaux s’occupanbsp;d’en determiner les bases, et je construisis l’ins-trument sous la direction de M. C. L. Cadet denbsp;Gassicourt , son neveu, auteur d’un Nouveaunbsp;JDictionnaire de chymie. Je ne puis que ren-voyer aux profonds ouvrages d’oenologie, quinbsp;ont paru a cette époque , et depuis, pour fairenbsp;connaitre toute l’utilité donl il est pour les pro-priétaires de vignes. d’employer eet instrumentnbsp;è 1’époque des vendanges. Je me bornerai icinbsp;a exposer brièvement l’usage de l’instrumentnbsp;même.
Les années amènent des récoltes bien dilFé-rentes; et avec les mêmes soins de culture, les saisons introduisent des differences si marqueesnbsp;dans les produits, qu’il est extrêmement important pour les cultivateurs de découvrir anbsp;l’avance quel sera leffet de la fermentation.
Le mout des petits vignobles porte , dans les années qui n’ont rien de remarquable, soitnbsp;en bien, soit en mal , 8 dégrés : des expé-ïiences ont constalé que deux gros de matièrenbsp;sucrée par pinte de moüt, feisaient monter Tte-
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iiomèire d’im dógré; dans nos climais lempérés et dans Ja méme espèce d’année, les dégrés in-diqués sont enire ii et i5 dégrés, en moyennenbsp;proportionnelJe 12 dégrés, par conséquent lesnbsp;récoltes du Midi sont encore plus riches , et Toe-nomètre peut s'y élever jusqu’a 16 dégrés.
Toules ces différences provieniicnt de ce que dans une partie aqueuse moins abondante, senbsp;trouvent suspendus des principes plus nom-breux. Des agriculteurs instruits, ont obscrvénbsp;contre 1’usage de I’oenomètre comme indicateurnbsp;des principes du mout, que celte liqueur rerifei’'nbsp;mait outre ceux qui devaient servir a la vino-silé, d’autres substances également pondérables,nbsp;qui ne serviraient point a donner du vin;nbsp;niais qui, dans certains cas , pouvaient parnbsp;leur abondance, iiuire même a la production denbsp;celui-ci OU au moins a sa bonté.
On ne sera point étonné que j’aie pris un vif intérêl a cette discussion, puisque je me trou-quot;vais avoir été chargé par l’auteur d’établir Fins-trüment qui en était la cause. J’ai consultenbsp;divers propriétaires de vignes , dans difiérensnbsp;vignobles; je dois dire que Ie plus grand nom-bre des suilrages s’cst réuni pour i’emploi denbsp;1’oenomètre. Un descultivaleurs auxquels jeme-taisadressé avec la plus grande confiance, pareenbsp;que je lui savais, outre des connaissances en
655
d’aréométrie.
agi’iculture pratique , l’habilude des experiences chymiques et de l’analyse , me répon-dit il y a quelques années, en m’envoyant un détail très-circonstancié des travaux auxquels ilnbsp;s’était livré pendant six récoltes, c’est-a-dire denbsp;l8o5 a 1808. J’extrairai quelques passages denbsp;son Mémoire, qui ne peut trouver place ici ,nbsp;mais ilsmeparaissent décisifs, et propres a inté-i’esser.
» .... J’ai lu, me dit-il, tout cé qui a été écrit pour et contre dans la question contro-versée sur i’emploi de l’cenomètre. Mon intérêt
me prescrivait celte étude......11 est certain
que Ie mout varie chaque année dans ses proportions , mais non dans ses principes généraux. 11 est encore vral que dun cru a un autre, c’est-a-dire des environs de Paris a la petite Bourgogne, de celle-ci aux vins de Macon, ou des cótesnbsp;du Rhone; ou reprenant une autre bande, desnbsp;vins de Loire a ceux de Champagne, ily auranbsp;des differences notables dans les proportionsnbsp;des principes, qui constituent Ie mout de chaquenbsp;pays; voila ce que j’eutends en disant d’un crunbsp;a un autre. 11 y aura cependant un principenbsp;éminemment diversüié pour chacun d’eux, quoi-qu il porte Ie même nom , c’est l’aróme ,
Ce qu’on nornme Ie bouquet.........
Plongez l’oenomètre dans un mout, il marque douze, je suppose ¦, suivez avec soin Ie sort
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de la fermentation de la cuvée; réservez-en deS échantillons, c’est-a-dire quelques bouteilles;nbsp;étudiez-les tons les six mois, et vous aurez eBnbsp;deux oju trois ans, la connaissauce acquise de cenbsp;qu’un moüt a 12 dégrés, et de telle savear, a pUnbsp;produire. La mêrae experience répélée pendantnbsp;cinq a six rccoltes , vous fera acquérir unenbsp;certitude dans la dégustation du moüt, qui vouSnbsp;fera prévoir a l’avance , les effets que la fermentation y produira. Celte marche paraitra longuenbsp;peut-être, mais, en agriculture , on ne peutnbsp;répéter les expériences qu’une fois par an; el Ienbsp;tems n’est rien pour la nature. L’cenomètre n’estnbsp;done point un moyen a négliger. Le grand re-proche qu’on lui adresse est de ne pas élre ana-lytique, mais il ne peut pas l’être. J’ai, depuisnbsp;plusieurs années, fait usage de ce moyen, et jenbsp;sais actuellement par l’oenomètre seul, ce que
l’analysem’apprenait d’abord.....Dans le tems
des vendanges, il n’pst guères possible de se livrer a des expériences de recherches, et ce-pendant Je moüt fermente si promptement qu’ilnbsp;échappe aux recherches, puisqu’en peu d’heureSnbsp;il s’est fornié de nouvelles combinaisons. Voictnbsp;le moyen que j’emploie et qui m’a toujoursnbsp;réussi pour prévenir eet inconvenient.
« Le moüt passé au travers d’un tamis de erin un peu serré , j’emplis des bouteilleS
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®ux trois quarts, je verse dessus un decilitre d’alcohol rectifié, a 55 ou 56 dégrés. 11 y a eunbsp;des années oü j’ai été oblige de porter la dose anbsp;Undemi-décilitre deplus. Presque sur-le-champ,nbsp;il s’opère un dépot, c’est l’albumine végétale,nbsp;principe fermentalif du mout. Je fdlre , Ie dépotnbsp;feste, et Ie fluidc qui a passé est mis dans desnbsp;bouteilles oü il se conserve pour des analysesnbsp;üliérieures ; Ie dépot qui est sur Ie filtre est lavénbsp;séché, et ensuite pesé. Ce principe reconnu, onnbsp;a lout Ie reste de Ja saison pour des analyses ul-térieures. Jai omis de dire, que j’ai commencenbsp;par opérer sur une quantité de litres reconnue.
» 11 reste a déterminer les principes existant dans Ie fluïde; c’esl d’abord de l’acide malique quenbsp;j’obtiens , cu lui présentant a dlssoudre du carbonate de plomb ( Ie blanc de plomb ). Cettenbsp;dissolution se fait dans une cornue; lorsque l’onnbsp;ne volt plus l’acide réagir, on filtre; Ie reste denbsp;la liqueur Contient Ia matière sucrée dont onnbsp;reconnait la quantité par Ie pèse-liqueur desnbsp;Strops, et par une liqueur d’épreuve que l’on anbsp;dosée expres pour les comparaisons. J’ai quel-quefois aussi employé la décomposition de lanbsp;ttiatière sucrée par l’acide nitrique.
»......L’cenoraètre est sur-tout irès-uiile
pour diriger la fermentation des vins rouges_____
-ocr page 288-656 nbsp;nbsp;nbsp;I N S T R U M E N S.
mes raisins, sont en arrivant de la vignè , jetés sur Ie pressoir; Ie grain Irès-écrasé est porienbsp;dans la cuve, on l’égrappe en l’j jetanl ,• üflnbsp;fond est placé sur Ie mare et I’empeche de senbsp;soulever. Le mout exprimé éiant versé sur Ienbsp;mare, on ferme la cuve avee un troisième fond-Un robinet plaeé au bas dela cuve, laisse écoulernbsp;la liqueur quand on veut la peser. Le fondnbsp;supérieur a une bonde par laquelle on iutrodiiitnbsp;un syphon, au moyen duquel on retire la liqueur qui surnage sur le fond du milieu. Oonbsp;prend le dégré au premier moment j trois foisnbsp;par jour, on constate la marche de la fermentation. La liqueur du bas se conserve toujoursnbsp;d’environ deux dégrés plus sucrée que celle dunbsp;haut, il faut établir la moyenne proportionnellenbsp;enlre les deux liqueurs. Lorsque le calcul ap-proche du zéro, c’est alors qu’il faut arrêter lanbsp;fermentation de la cuve pour laisser la vinification s’achever dans le tonneau. L’expérience nenbsp;peut être aussi certaine que I’cenometre; je m’eRnbsp;suis convaincu par plusieurs épreuves. . . . r »
-ocr page 289-DESCRIPTION DE LA TOUR DU PALAIS, 65?
•V
HISTORIQUE
t)E LA TOUR DE L’HORLOGE DU PALAIS,
Suivie de quelques observations sur les come'tes.
'UELQUES personnes pourroiit trouver ex-'faordinaire que j’entretienne le public d’uu fgt;bjet en apparence aussi peu important quenbsp;Celui qui fait la maliere de ce cbapiti-e; mais sinbsp;je donne la description de I’edifice que j’oc-Cupe , c’est moins pour ma propre satisfaction,nbsp;^ue pour répondre au désir de beaucoup de per-sounes qui m’ont demandé des renseiguemensnbsp;®'Jr la Tour de l’Horloge du Palais, et pour lesnbsp;*^iettre a meme de se procurer la vue d’un monu-^^ent qui rappelle les premiers tems de la mo-^‘'‘rchie fran^aise.
Ce que l’orateur roniain disait de la ville ’^A.ihènes, peut s’appliquer avec justesse a lanbsp;^^pitale de l’Enipire Francais. Quacumque in^
G58 nbsp;nbsp;nbsp;DÉSCRIPTIOÏ^
^redimir, in aliquam historiam vestigium pO' nimus. (CicÉRON ). Quelque part qu’on niarche,nbsp;on Irouve totijoui’s quelque monument qui rap'nbsp;pelle un trait historique.
Eneffet, pour pen que l’on soit inslruil lt;1® rtllstolre de la Monarchie , Paris offre m ille ob'nbsp;jets curieux ; de quelque cólé qu’on y jeltenbsp;regards,lesévénemensqui s’y sont passés seo^'nbsp;blent saillir de toutes paris pour occuper agrea'nbsp;blemcnt 1’esprit; et quels charmes ne irou^snbsp;t-gt;n pas a errer ainsi dans la nuit des slècles-pour qui sail réQéchir, les tems les plus reculé^'nbsp;se rapprochent et se rajeunissent, pour ains‘nbsp;dire.
llnefautdoHC point considérer celte magnifi' qüe cité sous Ie jour oii elle se présente actuel'nbsp;lement a nqs jeux; il ne faut point parler de 1*nbsp;saliibrité de son climat, de ragrément de sa si'nbsp;tualion, de la beauté de ses diverses édilices,nbsp;de mille autres avantages qui en font uu deSnbsp;plus beaux orncmens de l’univers, et qui soR^nbsp;dus a l’illustre monarque qui l’a clioisie pour sanbsp;residence, mais il faut fouiller, pour ainsi du’®nbsp;dans les fondemens de celte superbe ville, f*'nbsp;oublier ce qu’elle est pour ne penser qu’anbsp;qu’elle fut. Avec quel plaisir ne voit-on p®®nbsp;Paris vompre les obstacles que la nature mcu^®nbsp;semblait avoir mis a sou étendue? sortie de*
-ocr page 291-DE LA TOUR DU PALAIS. sables de la Seine, Cette ville se vit d’abordnbsp;i'esserrée eiitre les deux bras de ceiie bellenbsp;rivière. Du haul de ses murs, foible digue contrenbsp;lo ravage des eaux, dont elle était environuée,nbsp;elle ue vit pendant plusleurs siècles que des có-leaiix , des prairies, des bois et des marais dansnbsp;cctte vaste circonférence, d’oiz s’élèveni aujour-d’Iiui tant de Palais, de Temples, d’Arcs denbsp;Triomphe et d’édifices de toute espèce.
Si les Empereurs Romains laissèrent sur quel-ques-uns des cóteaux qui la dominent d’illustres inonumens de la grandeur roinaine; si les pre-*niers rois chrétiens que posséda la France ,nbsp;consacrèrent leur piété par les temples qu’ilsnbsp;érigèrent a la Divinité^ces divers édifices étaientnbsp;disperses de cote et d’autre dans une immensenbsp;Campagne , el ne tardèrent point a deveulr l’ob-jet de l’avidité des peuples du nord. Cesbarbaresnbsp;portent bientól partout Ie fer et la flamme; }enbsp;les vois faisant les plus furieux efforts pour ense-Velir la monarchie sons les ruines de la capi-lale. L’assaut est livré^ les deux forleresses quinbsp;la défendent sont ébranlées, elles s’écroulent ,nbsp;la place va èire emportée , mais des braves ins-pirés par l’amour de la patrie et animés d unnbsp;Saint zèle, combatient sur les murailles, et for-cent les ennemis a lever ie siège. Un monarquenbsp;lafortunc, Louis Le Gros, sign« un bonteux
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iraiié avec ces brigands j ils se disposent a allef porter lenrs rava^ges vers les somxes de la Seine.nbsp;Mais c’est en vain qu’ils se flattent de longer leSnbsp;murs de Paris, les braves qui les ont défendusnbsp;leur refuseront Ie passage, et leurs vaisseauxnbsp;ctonnés se verront obliges de tracer des silloRSnbsp;sur un élément qui leur est étranger. En eftet »nbsp;après que la paix eut été signée , les Normandsnbsp;voulurent passer sous les ponts de Paris j maiSnbsp;conirne cel article n’avait point éié stipulé daflSnbsp;Ie traite , les Parisieiis s’opposèrent a leur paS'nbsp;sage, et ils furent contraints de transporter pafnbsp;terre au-dessus de Paris leurs vaisseaux dont Ienbsp;nombre, selon Ie P. Daniel, surpassaitnbsp;cents.
Enfin sous Ie rêgne de Phlllppe-Augusie gt; Paris prend la figure d’une ville; peu après, ellenbsp;s’étend, el recoit dans son enceinte les collinesnbsp;et les bourgades que, pendant tant de siècles»nbsp;elle avail eucs pour perspective. Dèsce moment*nbsp;elle va devenir la reine des diés : les Francaisnbsp;sy rendront en grand nombre de toules les puf'nbsp;lies du royaume j les étrangers sembleront, pufnbsp;leurs hommages , la reconnaitre pour Ia capi'nbsp;tale du monde j les évènemens de loute espèc®nbsp;vont s’y multiplier et se confondre ; que d’objetsnbsp;pour 1’oeil observateur !
Dans ces plalnes qu’une infinite de monn-
-ocr page 293-DE LA TOUR DU TALAIS. 66l Wiens couvrent de nos jours, je i'ois tantót desnbsp;champions entrer en lice , tantót des ministresnbsp;du Seigneur enflammer Ie peuple d’un saint enthousiasme. Au rappoi’t de Félibien , il j avaitnbsp;plusieurs lieux a Paris marqués pour les duels.nbsp;Ces spectacles se donuaient sur tout derrièrenbsp;Si.-Martin des Champs, et aupi’ès de l’Abbaje denbsp;St.-Germain-des-Prés. Ce fut dans ce derniernbsp;endroit que se battirenl en iSSg, les dues denbsp;Lancaslre et de Bruns^Yich. Le fameux duel denbsp;Jean de Carrouge et de Jacques Legiis, se fitnbsp;derrière les murs de St.-Marlin des Champs.nbsp;Flusieurs croisades furent aussi publiées a Parisnbsp;particulièrement dans le Pré aux Cleres , oli l’ounbsp;a bati depuis les plus belles rucs du faubourgnbsp;St.-Germain j et dans file Notre-Dame alorsnbsp;inbabitéc.
lei, par le lache assassinat d’un grand prince, se forment les furieuses factions des Arma-gnacs et des Bourguignons. En 14.07 le duenbsp;d’Orléans fut assassiné dans la vieille rue ditnbsp;Temple, vis-a-vis celle des Blanrs-Manteaux.
Fa, un chef seditieux , qui porta aux plus af-freux exces son audacieuse insolence, pret a livrei’ Paris apx ennemis de la Patrie, tombenbsp;sous les coups d’un généreux ciioyen. Ce fut ennbsp;ï568 qu’Etienne Marcelle , prévót des mar-obands, fut lué d’un coup de haclie darmes que
-ocr page 294-603 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTIO N
lui porta Jean Maillard, auprès de la porlc
Saint-Antoine.
Plus loin Ie grand Condé flétril les laurlers qu’ila cueillis a Norllingue, par Ia famense b i-taille du faubourg Saiiit-Antoiue , arrivéc turnbsp;ï652.
Dans des lieux qui sont encore trcs-connus denos jours, je vois d’illustres coupables subb'nbsp;la peine due a leur irdame félonie. Le Connc-table de France, Louis de Luxembourg, coml©nbsp;de St.-Paul, fut execute en place de Grève ennbsp;1475, et Jacques d Armagnac, due de Nemours,nbsp;eut la téte tranebée aux Halles en 1677, etc.
lei, Jacques Molay, sur Ic point de paraine devant Ie souverain juge, pi’otesle au nillicnnbsp;des Hammes de l’innocence des Chevaliers dunbsp;Temple , et laisse a la postcrilé un affVeux pi o-blême a résoudre. L’opinion commune est qu®nbsp;Ie supplice des Templiers eut lieu dans uue pt'nbsp;tite lie de la Seine, en i5i4 a l’endroit menienbsp;oü l’on éleva depuis la siaiue de Henri IV.
La , j’assiste a une pompe triomphalc j autre part, j’admiie Ie procédé loyal et génereux d’unnbsp;de nos 1 ois a Tégard d'un eunemi qui souventnbsp;viola la foi des traités les plus solcnnels.
Er eet endroit, je vois un traitre cuvrir une des porles de la capitale a ses crucis ennemis ,nbsp;.qui la remplissect de meurti’es et de carnage-
-ocr page 295-DE LA TOUR DU PAjLAlS. 665 L’an i4i8 , Perriiiei Lcclerc ouvi’it jlqi porienbsp;SainirGermain aux Bourgviignons.
AilJeurs, Heiiri aprcs avoir conquis soh propre rojaunie, entre ejifin dans Paris aux crisnbsp;de joie et aux acclamations de ses sujets , forces a aimer et aduïlrer en lui Ie meüleur et Iqnbsp;plus grand des roig. Pourquoi faut-il que d’au-tres lieux me retracentl epouyantable attentat quinbsp;priva la France de sö.n mpnarque cbéri ! que denbsp;volujncs enfin ne remplirait-on pasj si I’on entre-prerfait de délailler cp que chaque endrpit oflrenbsp;de remarquable !
Mais que de traits éclatans se présentent b la mémoire quaiid on jetle les jeux sur la dempurenbsp;antique de nos rois ! ce fut de la que pendantnbsp;tant de siècles partirent les destius de l’biuropenbsp;emière.
Le Palais a élp la dcmeure des avicèlres de Hugues Ie Grand, due de Fiance et de Bourgogne; lui-même y a logé ainsi qiie Huguesnbsp;Capet son fils, et ses successeurs.
Tous les historiens qui ont écrit sur la ville de Paris, passent avec rapidilé sur l’époque denbsp;la fondalion du Palais, ce qui prouye la dilfi-ciilté qu’il y a de découvrir son origine et lenbsp;nom de son fondateur. Quelques-uns ayancentnbsp;que dès le commencement de la mouarekis, ilnbsp;exisiait un Palais au lieu n;cme oü est ceia qug
-ocr page 296-664 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
Ton voit aujourd’hui j mais cetie assertion cs* sans preuve ni fondement, car Clovis étant arrivé’a Paris en 5o8, jl etablit sa demeure au Palaisnbsp;des Tbermes que les Remains avaient bad horsnbsp;de la ville , du cote du midi, et dans lequelnbsp;Julien et Valenlinien avaient demeure. Childe-bert demeurait aussi dans le Palais des ThermeS-
II est plus presumable que la crainte des IVormands obligea Eudes et les princes suivansnbsp;de transferer leur demeure dans la Cite , et d’ynbsp;batir ce que nous appelons aujourd’bui Isnbsp;Palais.
St.-Louis y fit faire des reparations considerables, et I’augmenta de la Saiute-Chapelle et de plusieurs salles.
Sous Pbilippe-le-Bel, ce Palais fut encore agrandi. Plusieursecrivainsavancent même quenbsp;ce l oi le fit conslruire a neuf, et qu’il fut achevénbsp;I’an i5i3.
Frangois Iquot; y demeurait en i55i , et cette même année il rendit le pain béni a St.-Bar-ihélemy comme premier paroissien.
Jusqu’au milieu du selziemc siècle a-peu-près, les murs du Palais servirenl de quai entre lanbsp;riviere j il n’y avait point de chemin ni de passage le long du Palais, du cóté du pont St.-Michel, non plus que du cóté du pont aunbsp;Change ¦, ce n est que depuis qu’on a pratique
-ocr page 297-DE LA TOUR DU PALAIS. G65 Sur Ie lit de la rivière les quais de l’Horloge etnbsp;des Orfèvres.
Cet edifice , appelé aujourd’hui Palais de justice, est Ie siége de la Cour-Impériale,et desnbsp;Iribunaux qui en ressorlent. 11 fut consume eiiTnbsp;tièremeni Ie 7 mars i6i8, et a cette époque onnbsp;regarda cet événement comme surnalurel. Lesnbsp;uns dlrent qu’une éloile enflammée descenditnbsp;du ciel, et mit Ie feu au Palais. D’autres, avecnbsp;plus de vraisemblance, accusèrent les complicesnbsp;de la mort de Henri IV , qui par ce moyen pré-tendirent, en brülant Ie grefFe , anéaniir Ienbsp;proces de Piavaillac et les pieces qui les char-geaient.
Le poëte TLeophile, moins politique et beau-coup plus gai que ne le comportait le sujet, fit les vers suivans sur cet incendie :
Certes , Ce fut un triste jeu ,
Quant, a Paris, flame justice,
Pour avoir trop mangé d’épice Sc mit le palals tout en feu.
Les marchands qui étalaient alors au palais-, ii’eurent pas sujet de rire ; car Ia perie qu’ilsnbsp;cprouvèrent , d’après le calcul exact qui futnbsp;fait , se monta a deux cent quatre-vingl-dix-Deuf mille quatre cent cinqnante-une livrcs ,nbsp;SQnnne con.sidérablc pour ce tems-la.
-ocr page 298-666 nbsp;nbsp;nbsp;BESCRIFTION
Jacques Desbrosses, habile architecte, ao' teur du portail de Saint-Gervais, fut choisi pournbsp;reconstruire Ie Palais , et nous lui devons 1®nbsp;inagnifique salie , ouvrage majestueux dont lesnbsp;Yoütes et les arcades sont a plein ceinlre et ennbsp;pierre de taille.
Le clocher de la Sainte-Cbapelle, brülé ep 363o par la negligence d’un plombier, passaUnbsp;pour une merveille.
Le I o janvier 1766, il y eut un autre incendie au Palais, lequel consuma toute la partie qU*nbsp;s’ctendait depujs l’ancienne galerie des prj-sonniers jusqu’a la Sainle-Chapelle. Tout a éiénbsp;réparé avec magnificence en 1787. Au lieu denbsp;deux portes sombres et gothiques , on vodnbsp;une grille de 20 toises d’étendue , qui s’ouvr^nbsp;par trois grandes portes remarquables par leurnbsp;ricbesse el leurs decorations.
Les historiens rappor tent un grand nombre de parlicularités sur le Palais j peut-être m®nbsp;saura-t-on gré d’en reproduire ici quelqueS-unes, quoiqu’étrangères au sujet.
Louis Legros mourut au Palais en 1137, et Louis le Jeune en 1180.
Jean Sansterre, Henri II et Henri III, rp* d’Angleterre, j logèrent.
Ln i3i4, Philippe Lebel fit dresser un haat
-ocr page 299-DE LA TOUR DU PALAiS. 667 dais dans la cour, et, accompngné des priiifesnbsp;et grands seigneurs de la cour, il demanda auxnbsp;deputes des principales villes qu’il avait faitnbsp;venir, un eniprunl d’une'somnie considerable ,nbsp;pour faire la guerre a ses enneinis.
En 1357 , Marcel, prévót des inarchands , jassassina, en presence du Dauphin, Pioheitnbsp;de Clermont , -maréchal de France, et Jean dénbsp;Conflans, maréchal de Champagne.
En 1400, Manuel, empereur de Constantinople, fils de Jean Paléologue, se rendit eu France pour j solliciter de nouveaux secoursnbsp;conire les Turcs. Charles VI voulant Ie recevoirnbsp;avec magnificence, envoya jusques sur la fron-tière plusieurs grands seigneurs au-devant denbsp;lui, el il y eut ordre de Ie défrayer Ie longnbsp;de la route jusqu’a Paris. Le 5 juin, jour qu’ilnbsp;arriva , deux mille bourgeois a theval se ren-dirent au pont f!e Charenton, et y tinrent lesnbsp;deux cótés du cbemin. L’Einpercur, après avoirnbsp;passé cetie première haie de la milii e de Paris,nbsp;¦trouva le chancelier de T rance, puis le parlement , ensuite trois cardinaux, qui tous lenbsp;c Qmplimentèren t.
Pcu après , parut le Roi a la tête des dues , uomtes el barons, au son des irompettes, desnbsp;«lairons el autres insiruinens. Les deux souve-
-ocr page 300-6G3 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
rains s’embrassèrent, et I’empereur, revêlu de son habit imperial de soie blanche, mouta suCnbsp;un cheval blanc dont le roi lui lit présenter.
Ils allerent ensemble jusqu’au Palais , qui le lieu du festin, et de-la au chateau du Louvre gt;nbsp;OÜ I’appartement de I’empereur fut préparé.
En 14105 le manage de Catherine de France avec le roi d’Angleterre, Henri VI, fut célébi’enbsp;dans la grande salie du Palais j I’allluence dunbsp;monde étalt si grande a cette cérémonie, qu’uunbsp;grand nombre de personnes furent étoulfées.nbsp;Le roi Charles VI , pere de la mariée, fut lui-même très-exposé.
En 1435, Marguerite de Poissy, prieure de France , mourut de la peste au Palais. Cettenbsp;peste était si maligne, que les chirurgiens qu*nbsp;ouvrirent le corps en furent frappés , et mouruynbsp;rent peu de jours apres.
Enfin, pendant plus de six siecles , le Palais ^ été le lieu oil se faisaient les festins de nos roiSnbsp;a leur mariage et a leur entrée j oil se tenaieotnbsp;toutes les grandes assemblées , et oil se doHquot;nbsp;naient toutes les fetes solennelles.
Autrefois les tours faisaient le principal ornement des chate.sux et des habitations royales. Le Palais en avait un grand nombre , dont plu-sieurs ne subsistent plus, telles que celles de
-ocr page 301-DE LA TOUR DU PALAIS. 6G9 Beaupais , de la Question, des Jojaux , dunbsp;Trésor, la Tour carrée , la Tour ciuile , lanbsp;grosse Tour , la Tournelle, etc.
La tour dite de l’Horloge du palais , flanque ce bel édiflce au coin du quai des Morfondus,nbsp;aujourd’hui quai de l’Horloge, et fait face aunbsp;pont au Changé et au quai aux Fleurs. Cettenbsp;tour, d’une architecture commune et golhique ,nbsp;est de forme carrée et a i5o pieds de hauteur.nbsp;Elle n’ófïre rien de remarquable dans ses dimensions.
L’an 1370, Charles V fit mettre a la tour du Palais la première grosse horloge qu’il y ait eunbsp;a Paris. 11 fit venir d’AIIemagne un horlogeenbsp;nommé Henry-de-Vicq, expres pour en avoirnbsp;soin. 11 Ic logea dans cette tour, et lui assignanbsp;six sous parisis par jour, sur les revenus de lanbsp;Ville. Le cadran de cette horloge était orné denbsp;quelques figures en terre cuite, par Germainnbsp;Pilon. Henri III fit réparer ce cadran. On lisaitnbsp;sur un marbre ces deux yers latins de Passerat,nbsp;poete du terns :
Machina quae bis sex lam juste dividit horas ,
Jusliciam servare monet, legesque tueri.
II y ayait autrefois , au haut de cette tour, une grosse cloche qui fut jeiee en foute fannbsp;*3,71. On ne la sonnait que dans les rejouis-
lt;J70 nbsp;nbsp;nbsp;D E S C II I P T r o N
sauces piibliques. L’opinloii commune est que cette cloche donna Ie signal de la St.-Earthéle-tny ; mais il est prouvé par les mémoires de cenbsp;tems, qu’on ne la sonna qu’après l’assassinat denbsp;I’ami al Colignj. Le s gual de cette execrablenbsp;journée l’ut don lé a S lint-Germain-rAuxerrois,nbsp;Ja nuit du 25 aout i5']2 , par ordre de la rein®nbsp;Médicis.
Lors de l’incendie du Palais, arrivé en i6i8, Gt dont nous avons parlé plus loin, un bran-dou enflammé, emporté par le vent, alla metirenbsp;le feu a un nid d’oiseaux qui se trouvait au hautnbsp;de Ja tour de l’Horloge, et eet edifice eüt cou-ru le plus grand risq ue si on ua l’eüt décou’'nbsp;vert promptement, pour couperle cours du feu.
Le pied de celle tourctalt autrefois surcharge de petites boutiques qui saillaient sur la voienbsp;publique el l’embarrassaient, Le gouvei’nementnbsp;a fait abatlrc ces constructions; Je me suis i’érnbsp;serve le rez-de-chaussée pour en faire ma boutique; mes magasins sant au premier, et leSnbsp;autres éiages de celte tour sont réservés poufnbsp;mes ateliers et laboraioires. C’est sur le pied dunbsp;mur qui fait face au pont au Change, que senbsp;trouve apposé chaque jour le thermomètre iudi-cateur de la temperature, et aulour duquel senbsp;réunissent sans cesse les observaieurs et lesnbsp;curieux. Yoyez les deux dernières planches.
-ocr page 303-DE LA TOUR DU PALAIS. 67I Sur Ie mur qui f;iit face au quai des fleurs,nbsp;j’ai fait poser, pres de la fenêtre du premier,nbsp;uti Canon solaire qui, dans les beaux jours , pannbsp;au coup de midi, et regie toutcs les montres etnbsp;les pendules du quai tier. Un graiid nombrenbsp;d’amaieurs se réunissent aussi vis-a-vis mesnbsp;fenêtres, pour entendre la dctonnation du canonnbsp;quij Ie plus Souvent, s’annonce avec Ic premier coup de midi a l’horloge de la Ville.nbsp;Yojez les deux dernières planches.
Sur Ie haut de la Tour, et dans Ie clocher qui la surmonte, j’ai fait construire un petitnbsp;observatoire dans lequel j’ai placé une lunettenbsp;dont Ie pouvoir ampliliant est de iSo, et aunbsp;mojen de iaquelle on peut se procurer la vuenbsp;rapprochée des beaux environs de Paris. L’em-placement est très-avaniageux, et les personnesnbsp;curieuses, qui désirent jouir de cette agréablenbsp;perspective, peuveat se présenter chez moi dansnbsp;lajournée; elles trouveront toujours, dans Ienbsp;cas oil j’cn serais empèché moi-nicme, quel-qu’un pour les conduire a l’observatoire , et lesnbsp;guider dans l’usage de la lunette; Ie tout sansnbsp;itucune espèce de retribution.
Lors de l’apparilion de la Comète, qui fut visible a Paris dans les dérniers mois de i8ii ,nbsp;plusieurs personnes sonl venues l’examiner anbsp;tïion observatpire, et m’onl deinandé, sur ce
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phewomène, des renseigaemens que je n’ai pii leur donner qu’imparfaitement. Je saisirai celtcnbsp;occasion de les saliifaire plus completteraent ennbsp;entrant dans quelques détails sur ces asires er-rans, dont l’apparitioii est toujours un sujetnbsp;d’étonnement pofir Ia multitude.
DES COMÈTES.
On appelle Comètes certaines apparences lu-mineuses qui se montrent subitement dans Ie ciel, el qui disparaisseni de même , après avoirnbsp;brille plus ou moins long-tems. Ce nom denbsp;Comèle, vient d’un mot grec qui signifie avoirnbsp;de longs cheveux; et eflectivcment les comètesnbsp;paraissent toujours accompagnées ou suiviesnbsp;d’une atmosphere nébuleusequi se terminequel-quefois par une trainée de lumière en forme denbsp;queue d’uue Irès-grande étendue , et dont la ma-tière est assez transparente pour que les plusnbsp;petites étoiles puissent être apergues a travers.
Les hommes ont commence par examiner Ie Ciel avec toule rattenlion que peut inspirer l’in-térêt Ie plus Auf. lis y placèrent d’abord l’empirenbsp;de leurs Divinités. Les astres étaient ou les habitations Ou les trónes de ces Dieux , oules Dieuxnbsp;eux-racmes. Ces idees se sonl conservées long-tcms. Les premiers hommes, ces obsei'vateurs
-ocr page 305-DE LA TOUR DU PALAIS. 675 attentifs , qui ne contemplaient qu’avec respectnbsp;Ie spectacle celeste, durent sans doute êtrenbsp;saisi d’admiration et de frayeur a la vue d’unnbsp;astre nouveau qui paraissait subitement avecnbsp;des caractères qui lui étaient propres et parti-culiers. Une queue ou une chevelure radieusenbsp;ne purent être pour eux des signes indifférens.
Si les Coniètes répandaient encore la terreur dans Ie siècle dernier, quel effet devons-nousnbsp;supposer qu’elles produisirent dans ces tems re -culés!
Ces astres ne sont apercus que pendant des, durées fort courles. Les lignes qu’ils décriventnbsp;ne se laissent pas aisément reconnaitre pour desnbsp;courbes. Képler, en 1618, élait encore persuadenbsp;que les Comètes décrivaient des lignes droites.nbsp;Pour placer ces astres au nombre de ceux quinbsp;font des révolutions périodiques, il faut donenbsp;avoir reconnu qu'ils parcourent des courbes ré-gulières et rentrantes sur elles-mêmes; il fautnbsp;avoir observé leurs révolutions, calculé leursnbsp;périodes. Mais ces corps lumineux, même ceuxnbsp;qu’on se croit autorisé a regarder conime ajantnbsp;déji été observés plus d’une fois, présententnbsp;rarement les mêmes apparences a leur retour,nbsp;ils portent raremenl les mêmes caractères. Onnbsp;doit sur*tout a Sénèque, dit M. de la Lande
674 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
(Astronomie, T. Ill, Liv. 19, pag. S12), ce tenioignage qu’aucun auteur n’a parlé des Co-mètes dune manière aussi sublime que lui,nbsp;dans le septieme livre des Questions naturelles.nbsp;Uu astronome aurait peine a s’exprimer aujouT-d’hui d’une manière plus philosophique.
On a cru, dit-il, que les Cometes n’etaient point des astres, paree qu’elles n’ont point lanbsp;rondeur des autres corps celestes j mais ce n’estnbsp;que la lumiere qu’elles repandent qui produitnbsp;Cette figure allongee , le corps de la Comète estnbsp;arrondi. Je suppose encore qu’elles aient unenbsp;autre figure que les planetes, s’en suit-il qu’ellesnbsp;soient d’une nature différente?
La nature n’a pas tout fait sur un modèle unique, et e’est ignorer son étendue et sa puissance que de vouloir tout rapporter a la formenbsp;ordinaire. La diversité de ses ouvrages demon-tre sa grandeur. On ne peut encore connaitrenbsp;leur cours, et savoir si elles ont des routes ré»nbsp;glees , paree que leurs apparitions sont tropnbsp;rares ; mais leur marche, non plus que cellenbsp;des planetes, n’est point vague et sans ordre fnbsp;comme celles des météores qui seraient agitésnbsp;par le vent.
On observe des Cometes de formes très-diffé-rentesy mais leur nature est semblable^ et ce
-ocr page 307-DE LA TOUR DU PALAIS 676 sont en general des astres qu’on n’a pas coutumanbsp;de voir, et qui sont accompagnés d’une luniièrenbsp;inégale. Les Comètes paraissenten tout tems ctnbsp;dans toutes les parlies du Ciel, mais principa-lement vers Ie Word. Elles som, comme tous lesnbsp;corps célesles, des ouvrages éternels de la nature. La foudre et les étoiles volantes et tous lesnbsp;feux de Tatmosphère sont passagers et ne parais-sent que dans leur chute. Les comètes oni leurnbsp;route qu’elles parcourent ; elles s’éloignentnbsp;mais elles ne cessent point d’exister.
Après des raisonnemens et des observations aussi justes que celles qui précédent, Sénèquenbsp;termine ainsi: « We nous étonnons pas que l’onnbsp;ignore encore la loi du mouvement des comètesnbsp;dont Ie spectacle est si rare , qu’on ne con-naisse ni Ie commencement ni la fin de ces astres qui descendent d’une énorme distance. IInbsp;n’y a pas encore i5oo ans que la Grèce anbsp;comptéles étoiles , et leur a donné des noms.nbsp;11 y a encore bien des nations qui n’ont que lanbsp;simple vue et Ie spectacle du Ciel, sans savoirnbsp;seulement pourquoi ils voient la lune s’étlipser.nbsp;Un jour viendra que, par uiie étude de plusieursnbsp;siècles, les choses qui sout cachées aciuelie-menl paraitront avec evidence. Un jour viendranbsp;que la postérité s’étonnera que des choses sinbsp;claires nous aient échappé.
-ocr page 308-676 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
Lorsque les sciences commencèrent a naiire, Kepler^ né en 1571, Kepler^ dont le nom seranbsp;éternelleinent fameux en astronomie , crut ynbsp;d’apres ses observations, que les cometes décri-voient une ligne droiie j il ne pouvait done sup-poser leur retour, et il se rapprocha du sentiment d’Arisiote, en les regardant conime deSnbsp;exhalaisons.
Descartes, né en 1696, pensaque les comètes étaientdeséloiles fixes , de véritables soleilsdanSnbsp;leur origine , mais que s’étant éteints etne con-servant plus leur place, ces astres avaient éténbsp;enirainés par les lourbillons voisinsj et que,nbsp;recevant et reflectIssant les rayons du soleil, ilsnbsp;pouvaient redevenir visibles pour nous.
Hévélius, né en 1611 , l’un des plus grands observateurs de comètes , les regardait commenbsp;des exhalaisons , et d’après la nature de la parabola qu’il leur faisait suivre, quand elles auraientnbsp;éié des asires permanens, il est évident qu’ellesnbsp;n’auraient jamais pu revenir.
Plusieurs autres aslronomes célèbres donnè-rent leur opinion sur les comètes, et, l’un d’eux, Jacques Bernouilly, imagina un sytemenbsp;opposé a tous ceux que 1’on avait donnes avantnbsp;lui; mais ce système , ainsi que ceux qui Tont
-ocr page 309-DE LA TOUR DU PALAIS. 677 precede, sont rélégués aujourd’hui dans lanbsp;region des chimères.
II appartenait a Newton, ce philosophe célè-bre dont Ie laurier s’élève au milieu de tous ces debris , de fixer 1’opinion sur les comètes, et denbsp;determiner la vraie nature de ces corps celestes.nbsp;Les comètes alors furent décidées planètes.
Le fameux Halley calcula les revolutions pé-riodiquesdes astres^ et donna une table de vingt-quatre comètes sur lesquelles on a fait les observations les plus importantes. nbsp;nbsp;nbsp;'
Quelque probable que soit devenu , par toutes les observations des astronomes qui ont traiténbsp;du mouvement des comètes, le retour de cesnbsp;astres, leur revolution n’est cependant pasnbsp;encore mise au rang des vériiés bien démon-trées, et la question du retour des comètes,nbsp;dit M. D’Alembert, (^Dict. Encj dop. au motnbsp;cométe ) est du nombre de celles que notre pos-tériié seule pourra résoudre.
II ne m’appartient point de discuter les diffé-rentes opinions des savans que j’ai cites; ce serait dépasser les hornes que je me suis pres-crites, et mes irop faibles connaissances en astronomie déposeraient contre ma témérité. Jenbsp;Me contenterai done, pour satisfaire la plus
678 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
grande partie de mes lecteurs qui craignent gt; ainsi que moi, de s’enfoncer dans Ie dédalenbsp;obscur de la mélaphisique j je me contenterai gt;nbsp;dis-je, de leur présenter , sur les comètes , leSnbsp;idees qui semblent s’accorder Ie mieux avec lanbsp;saine raison , et peu de mots suffiront a mon résumé. II est présumable que les comètes sontnbsp;des corps célestes de nature a-peu-près sembla-ble a celle des planètes. Ces corps ne sont pointnbsp;lumineux par eux-mêmes, et ne deviennent visibles pour nous , que par la lumière qu’ils rc--goivent du soleil, et qu’ils réflécbissent a nosnbsp;yeux.
La partie la plus lumineuse d’une comète est ordinairement enveloppée d’une espèce d’at-mosphère qui jeite une lumière moins brillante.nbsp;Pour distinguer ces deux parties l’une de l’au-tre, on appelle la première nojeau , et la seconde , la chevelure ou la queue. La queue estnbsp;ordinairement plus grande et plus brillante ini-médiatement après Ie ¦périhélie de la comète,nbsp;c’est-a-dire son plus grand rapprochement dunbsp;soleil, paree que Ie corps de la comète étantnbsp;alors plus échauflé doit exhaler plus de vapeurs.
La queue parait plus longue vers l’exlrémité qu’auprès du centre de la comète, paree que lanbsp;vapeur lumineuse qui est dans un espace libre,
-ocr page 311-DE LA TOUR DU PALAlS. nbsp;nbsp;nbsp;679
se raréfie , se dilate, s’élend continuellemenl. La queue est transparente paree qu’elle n’estnbsp;qu’une vapeur très-déliée.
II existe dans Ie Ciel une grande quanlité de comètes qui tiennenl leur place dans eet espacenbsp;incommensurable, ainsi que les planèles qui sontnbsp;a notre connaissance; et comme réierael, auteur des mondes, n’a rlen fait qui ne fut prévunbsp;et marqué au coin de sa prudence et de sanbsp;sagesse, c’est une erreur d’attribuer aux comètesnbsp;des propriétés qu’elles n’ont jamais eues, et quenbsp;raisonnablemcnt elles ne peuvent avoir. C’estnbsp;done a tort que les anciens, et, a leur exemple ,nbsp;quelque modernes, ont tiré de Tapparilion desnbsp;comètes, des consequences fiinestes pour notrenbsp;globe, ils ont regardé cés astres comme autantnbsp;de presages des évènemens les plus terribles,nbsp;et ont effrayé Ie peuple par les prédictions lesnbsp;plus ridicules : tanlót les comètes annongaieutnbsp;des maladies, des morts subites, d’autres fois,nbsp;elies présageaient Ia sécheresse , la guerre , lanbsp;peste. Ia famine et d’autres fléaux- non moiusnbsp;affreux. De nos jours , on est revenu d’unenbsp;erreur si grossière, et l’on a reconnuque les co-tnètes, créées dès Ie commencement du mondenbsp;comme les autresplanèles, tirent, ainsi qu’elies,nbsp;leur lumière dusolcil, et parcourent dans ie
-ocr page 312-68o nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTION
vide, autour de eet astre, des ellipses fort ex-ceiitriques, e’est-a-diredes cercles ullongésdont \e soleil n’est jamais le centre.
Les cometes dont les queues ont paru les plus longues sonl les suivantes j celle dont parlenbsp;Arislote qui vers I’an 341 a vant J. C. , occupanbsp;le tiers de 1’hémisphèie ou environ 60 dé-grés j celle dont parle Justin , et qui parut anbsp;la naissance de Milhridate , i3o ans avant J. C.nbsp;Elle etoit si terrible , qu’elle semblait embrassernbsp;tout le ciel.
Une autre comele , au rapport de Sénèque , couvrait toute la vole lactee, vers I’an i35. Lanbsp;comete de i456 occupalt deux slgnes ou 60 dé-grés j et celle de 1460 en occupait environ 5o.nbsp;Suivant Kepler, la comete de 1618 avait nnenbsp;queue de 70 dégrés. Longomontanus soutientnbsp;qu’elle avoit 104 dégrés.
Beaucoup d’autres savans ont donné l’étendue d’un grand nombre de queues de cometes, etnbsp;particulièrement le Pere Riccioli que Ton peutnbsp;consulter. La comete de 1680 estl’une des plusnbsp;étonnantes qui aient jamais paru, par l’étenduenbsp;de sa queue. D’apres le calcul de Newton, celtenbsp;comete s’approcha du soleil le 8decembre 1680,nbsp;a une distance que le célèbre maihématicien anbsp;calculée être comme 1 a 6000, et selon ce mêni®
-ocr page 313-DE LA TOUR DU PAtAlS. 68l savant, Ta chaleur du corps de celie comètenbsp;dut être alors deux mllles fois plus grande quenbsp;celled’unfer rouge. Cette même comète de 1680nbsp;qui a reparu en 1766 , comme l’avait annoncénbsp;Ie savant Halley , reparaiira en iSSa , Ie tempsnbsp;qu’elle met a faire sa revolution étant de 76 ans.nbsp;La comète de 1744 s’estmontréeayecune queuenbsp;en évantail qui s’étendit Ie i5 février jusqu’a 24nbsp;dégrés.
Quoique depuis ce tems , de célèbres astro-nomes au moyens de leurs lunettes , aient dé-couvert un grand nombre de nouvelles comètes, aucune ne s’est montrée a la vue du public aussinbsp;bien que celle dont M. Flaugergues a fait lanbsp;découverte l’année dernière et qui a été visiblenbsp;dans les derniers mois ; c’est vers la fin denbsp;septembre qu’elle est parvenue a son périhélie,nbsp;c’est-a-dire a son point le plus rapproché dunbsp;soleil; a ce moment elle était éloignée de eetnbsp;astres de trente huit millions de lieues, a peunbsp;prés , et sa distance de la terre était encorenbsp;plus grande ; ce qui doit rassurer les espritsnbsp;foibles OU crédules sur les funestes effets dunbsp;Voisinage de ces astres.
L’après ce léger apercu que j’ai entièreihent dépouillé de l’obcurité scientifique pour Ie metare a la portée de toutes les classes de lasociéfé,
-ocr page 314-683 nbsp;nbsp;nbsp;DESCRIPTIOK
il est aisé de conclure que rapparition de eö phéuomène celeste ne doit pas causer plus d’é-tonnement que la vue de la Lune ou des planètcsnbsp;qui existent dans notre syslême solaire.
J’appellerai particulièrement la bienveillance de mes lecteurs sur eet article et celui qui Ienbsp;précède. Ces deuxnoticesparaitrontabsolumentnbsp;airangères a mon cadre , et je suis loin d’avoirnbsp;la prétention de passer pour historiën ou pournbsp;astronome; mais si j’ai su fixer un momentnbsp;Tattention du lecteur et piquer sa curiosiié ; sinbsp;ce hors d’ceuvre, pour ainsi dire , a pu Ie dé-lasser d’une lecture plus sérieuse, j’aurai atteintnbsp;Ie seul but que je desire j celui de plaire etnbsp;d’etre utile au public.
-ocr page 315-J
VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV\fVVVVV\MfVVVVVVVVVVVVVViVVKM^V)(k
GENERAL
D’OPTIQUE, DE MATHÉMATIQÜES ET DE PHYSIQUE,
QUI SE FABRIQUENT ET SE VENDENT
IngÉNIEUR-Opticien de S. M. Ie Roi de Westphalie, Alembre de plusieurs Académies.
A Paris, Tour de THorloge du Palais , JV®. i, en face du Marche aux Fleurs et du Pont-au-Change.
wwwvvwvv\f\fvwwwwvwwwvwwvwvvy
OPTIQUE.
Bésicles, OU Lunettes a mettre sur le nez.
]VIoNTüRE en cuir avec étui. . . . . . . . nbsp;nbsp;nbsp;3 fr. » c.
— nbsp;nbsp;nbsp;d’écallle avec ressort d’acier....... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
Ressort en argent...... 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
—• Ressort en or.......... g nbsp;nbsp;nbsp;»
’— En argent. . .............. 7 nbsp;nbsp;nbsp;”
— nbsp;nbsp;nbsp;Plus forte................ 8 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;Plus forte................ 9 nbsp;nbsp;nbsp;”
a.
-ocr page 316-Monlure en ader.............. 4 nbsp;nbsp;nbsp;fi'- ”
Idem.................... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................... 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................... 7 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem. . ................... g nbsp;nbsp;nbsp;»
En écaille, charnières en argent....... 14 nbsp;nbsp;nbsp;«
Idem , charnlère en or....... 36 nbsp;nbsp;nbsp;»
En argent.................. i4 nbsp;nbsp;nbsp;gt;•
Idem, dorées................ aS nbsp;nbsp;nbsp;»
En or....................100 nbsp;nbsp;nbsp;»
Jdem^ plus fortes................. »
Monture en ader ordinaire...... • . . nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem................... 6 nbsp;nbsp;nbsp;u
Idem.................... 7 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................... 10 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem , ce qu’il y a de mieux confectionné. . i5 nbsp;nbsp;nbsp;»
En écaille, charnières en argent.......20 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem , charnières en or........... 43 nbsp;nbsp;nbsp;«
Monture en or...............100 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem............ i3o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem....................i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem , en argent............... i8 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, dorées......... 3o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, a doubles verres verts et hlancs, se re-
pliant sur les tempes...........^7 nbsp;nbsp;nbsp;quot;
Idem, se relevant en forme de gardevue. . . 3o nbsp;nbsp;nbsp;»
T^cta. Les Articles précédens sont considéres comme gamis de verres concaves ordinaires ; car s’ils étaient garnis de verres concaves pour myopes , ou très-convexes pour les personnes qui ou*nbsp;subi l’opération de la Cataracte , les premiers verres augmenteraient
-ocr page 317-gt;')
lt;^e imjravc , et les aulres de trois francs. Ces prix varievaicnt encore , si ces raemes verres ^ au lieu de matière comnume ,nbsp;élaient eu glace clioisie , en Flint-Glass , eii verre vert, ou ennbsp;Crystal de roche. Ou ne fait point mention de Lunettes ^ dia-Jdiragmes et h ioufflets destinies aux vues lonclies ou extrênie-ment foibles, atteudu t^ue la mouture seule dolt eu determiner lenbsp;prix.
AUTilES IÜNETTES DE t’iNTENTION DE d’iNGÉNIEÜI^
Chevallier.
Lunettes a Segment, de I’inventlon de I’lngenieur Chevallier, et publiees par lui dans les journauxnbsp;en 1806. Ces Lunettes reunissent 1’avantage de lirenbsp;de prés et de voir de loin. La difference pour le prixnbsp;est en plus de................. fr.
Lunettes a centre parfait, publlées egalement dans les journaux de septembre 1806. Ces Lunettes ontnbsp;1’avantage de faire coïncider les rayons visuels, quelnbsp;que soit Tecartement des yeux , et peuvent s’adapter anbsp;une tète d’eqfant de douze ans , comme au front d’unnbsp;bomme de soixante j la difference pour le prix en plusnbsp;est de..................... 6 fr.
Lunettes a double foyer, publlées en avril 1807 , propres a des vues très-fatiguées, et pour lesquellcs onnbsp;tie peut trouver de Lunettes.
L’instruction détaillée dans I’ouvrage qui precede ce Catalogue donne une ample explication de, ces diversesnbsp;ï.iunettes j la difference du prix cn plus est do. . r 5 fr.
monocles.
Montes en come avec verre concave. . . nbsp;nbsp;nbsp;3 fr. » c.
En écaille................. 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 318-ir nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
En écaille................ . nbsp;nbsp;nbsp;j
Idem, avec nbsp;nbsp;nbsp;branches d’argent...... 12
Idem en nacre a brariches d’argent..... 15
Idem. Idem. —............. 18
Idem., dorés......;........ 3o
Idem , branche en or........... 4^
Idem................ . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54
Eetits monocles en or pour pendre au col. 24
Idem.................... 3o
Idem. ........... 6
Idem. ............... 7
idem, erl écaille.............. 5
BINOCLES.
Monies en nbsp;nbsp;nbsp;cbrne..........777 nbsp;nbsp;nbsp;6
Idem................... 7
En écaille. nbsp;nbsp;nbsp;1 .... . i5
Idem.........i . . . ......i8
Branches en argent,........... 22
Idem de 14 a.............. 27
Idem dorés................ l^2,
Montés eri écaille, branches en or.....120
Idem. nbsp;nbsp;nbsp; i3o
Idem...................15o
idem, en nacre, branches en argent, de
3o a...... 36
Idem. . nbsp;nbsp;nbsp;. inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4°
Idem................... 4^
Idem., dorés de 55 è. .......... 72
Idem , branches en or...........i4o
Idem...... i5o
Idem, ..................160
-ocr page 319-CATALOGUE.
LOUPES.
Loupes a 1’usage des graveurs et horlogers,
depuls 3 fr. jusqu’a. .......... 12
)iiloupes montées en come ou ecaille pour I’etude de I’histoire naturelle , de 9 a. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;24
Idem, garnies en argent avec diaphragmes ,
Triloupes destinées au mems usage , de
Loupes montees en come et en ecaille,
Loupes montées en come et en ecaille, a queue
en argent ou en or, de 24 a........i8o
Idem ^ de 3 pouces de dlametre, montees en ecaille, a queue d’argent, sans frottement,
les verres d’un foyer quelconque..... 5o
Idem, de 2 pouces et demi......... 45
Idem, de 2 pouces......... . 27
Idem, de 18 lignes............. . 20
A ERRES D’OPTIQUE.
Uccrcs nbsp;nbsp;nbsp;de 2 pouces de dlametre. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 pouces................ 3
5o
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 pouces................ 4
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 pouces............. 6
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6 pouces............... 9
— nbsp;nbsp;nbsp;de 7 pouces.........,..... 12
— nbsp;nbsp;nbsp;de 8 pouces............... i5
— nbsp;nbsp;nbsp;de 9 pouces............... 20
VERRES DE LUNETTES.
Verres concaves ])o\ïT myopes, depuls 72 pouces jnsqu’a 5, la paire............. 3
-ocr page 320-Vj nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
1— de 3 pouces et 2 nbsp;nbsp;nbsp;poucesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et deminbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4f''. quot;
¦— de 2 pouces................ 4 nbsp;nbsp;nbsp;3o
—* de 18 lignes et 20 lignes......... 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
Verres comexes pour les presbytes, depuis 72
pouces jusqu’a 5, la paire.........' nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
'— de 4 pouces................ 2 nbsp;nbsp;nbsp;5o
gt;— de 3 pouces................ 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 2 pouces. ............... 4 nbsp;nbsp;nbsp;quot;
‘— de 18 lignes. ......... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
En matière cboisie, Ie prix augmente de moltié.
Le prix dc ces mêmes verres, en cristal de
roche ou en caillou, est, pour la paire, de nbsp;nbsp;nbsp;24nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Et pour les bas numérös........... 3o nbsp;nbsp;nbsp;»
Matière de toutes nuances, numéros ordi-
naires, la paire. ............. 4 nbsp;nbsp;nbsp;”
Eour les bas numéros...... 6 nbsp;nbsp;nbsp;e
Verres oculaires de lunettes de Spectacle. ... nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idcm^ pour un myope....... 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
Verres de toutes espèces pour miniature,
communs ou en cristal, depuis I f. jusqu’a nbsp;nbsp;nbsp;24nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«
— nbsp;nbsp;nbsp;acromatiques , de 72 a..........5oo nbsp;nbsp;nbsp;»
~~ pour lunettes de Spectacle, depuis 8 fr.
jusqu’a. nbsp;nbsp;nbsp; 5onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;
Nota. Les differences qul existent dans les prix des trois articles précédens dependent du diamètre et denbsp;Ia qualité des verres appelés objectifs.
LUNETTES DE SPECTACLES.
Corps en ébène, bois des Indes, ou autres nbsp;nbsp;nbsp;fr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c.
bois, de 12 lignes, simples. ....... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 321-¦— de 15 lignes............ 6 nbsp;nbsp;nbsp;fr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;deiSlignes................ 8 nbsp;nbsp;nbsp;»
Acromatlques de 12 lignes.......... lo »
— nbsp;nbsp;nbsp;deiSlignes............... • nbsp;nbsp;nbsp;12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
de 18 id. ... ............. i5 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 21nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..............• . . nbsp;nbsp;nbsp;20nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 24................ 24 nbsp;nbsp;nbsp;«
Corps en ivoire et acromatiques, de i2lign. 12. nbsp;nbsp;nbsp;«
— nbsp;nbsp;nbsp;deiSlignes............... i5 nbsp;nbsp;nbsp;»
j.— de 18 It?................. 18 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 21 !lt;/... .......... 24 nbsp;nbsp;nbsp;”
— nbsp;nbsp;nbsp;de 24nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; 3onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Autres en ivoires, dont les pieces principales,
telles que les coulans, bonnettes et viroles, sont en argent:
— nbsp;nbsp;nbsp;de 12 lignes...............28 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 1S ................. 36 nbsp;nbsp;nbsp;»
de 18 id................. 42 nbsp;nbsp;nbsp;quot;
— nbsp;nbsp;nbsp;de 21nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; 54nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
—• de 24 id................. 60 nbsp;nbsp;nbsp;»
Lunettes acromatiques, et a poires en ivoire, dont les pieces principales, adapters aux verres, sont plaquéesnbsp;en argent.
DIMENSIONS. |
Plaq. en argent. |
Placj. en or. |
De 12 lignes...... |
i4 ft- |
18 fr. |
De iS ........ |
16 |
21 |
De 18 ——..... |
21 |
28 |
De 21 ——..... |
27 |
34 |
De 24 nbsp;nbsp;nbsp;. —..... |
36 |
42 |
Vlij
CATALOGUE.
Lunettes acfomatiques et simples^ h corps droit ij plaquées en argent.
De ip lign., Acromatiques, 12 fr. Simples. 8 fr.'
pe i5 nbsp;nbsp;nbsp;—.........20 nbsp;nbsp;nbsp;—.....i5
De 18 —'.........35 nbsp;nbsp;nbsp;i8
Lunettes a poires, corps oerni et pieces plaguées:
De 10 lign., nbsp;nbsp;nbsp;Acromatiques, lo fr. — Simples. 8 fr.'
De 12 nbsp;nbsp;nbsp;—.........12 nbsp;nbsp;nbsp;—.....10
Pe 1,5 nbsp;nbsp;nbsp;—.........i5 nbsp;nbsp;nbsp;—'.....12
De 18 nbsp;nbsp;nbsp;—.........18 nbsp;nbsp;nbsp;!—'.....16
De 21 nbsp;nbsp;nbsp;—.........^5 nbsp;nbsp;nbsp;—.....2r
/
Lunettes acromatiques, a tirages, toutes les pieces plaquées en argent.
| ||||||||||||||||||||||||
Au lieu de corps vernis, les prix varient toutes les fois qvjie les corps sonl a figures ou en écaille, ppsés |
en or.
-ocr page 323-
DIMENSIONS. |
CORPS verni. |
CORPS verni, avec Ornemeus en or. |
CORPS d’Ecaille blotide, posé en or. |
CORPS d’Ecaille. |
De lalig. a4tir. |
3ofr. |
33 fr. |
It fr. |
3ofr. |
De 15 — a 5 id. |
36 |
4o |
So |
38 |
De i8 —¦ a 6 id. |
Jgt; |
6o |
70 |
58 |
De 21 — a 4 id. |
8o |
84 |
» |
80 |
De 21 — a 7 id. |
95 |
» |
90 |
Nota. L’Ingénieiir Chèvallier ëlablit des Lunettes de Spectacle d’un grand diamèlre ; mais comme elles sent plus embarras-santes, il croil inutile de détailler ici les prix , (jui varient ennbsp;ïaison du diamètre.
II ëlablit ëgalement des Lunettes dont les cyliudres el loutes les pièces sent en or ou argent; 1’on voudra bien , en lui adressant la demaude , désignei Ie diamètre et Ie nombre de tiragesnbsp;annoncé pour les autres Lunettes.
Suite des Lunettes de spectacle plaquées en or, en forme depoires, Ie corps en écaüle blonde et noire, posé avec desnbsp;ètoiles d ’or.
DIMENSIONS. |
En Ecaille blonde. |
Eu Ecaille noire. |
CORPS verni, Ornemens en or. |
CORPS verni. |
Le 10 lien. . |
24 fr. |
21 fr. |
21 fr. |
i8fr. |
Le 12 — . . |
36 |
3o |
3o |
24 |
öe iS — . . |
42 |
36 |
36 |
3o |
De 18 — . . |
55 |
5o |
45 |
4o |
De 21 — . . |
72 |
66 |
60 |
48 |
De 24 —1 . . |
100 |
90 |
80 |
70 |
CATALOGUE.
Lunettes droites dont les pieces principales sont plaqueis
| ||||||||||||
Lunettes acromatiques a tirages , vulgairement appde^^ LONGUES VUES. |
De lapouces de developpement, corps
en bois d’acajou............ 5ofr. » c-
De 20 pouces.............. 7° nbsp;nbsp;nbsp;”
De 27 ——............... 100 nbsp;nbsp;nbsp;»
De 4o pouces.............. 160 nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
De 52 —i— avec 1’object.if de 82 lignes
de diamètre.............. 35o nbsp;nbsp;nbsp;quot;
Idem................... i^oo nbsp;nbsp;nbsp;”
Nota. Les longues vues que Ton vienl de citer out des tiragc* en cuivre qui augmenleralent le prix s'ils étaient plaques eunbsp;ou en argent. II est bon d’observer que le plus grandnbsp;iustrumens, s’il était replié sur lui-même, n’excëderait po'“*nbsp;12 pouces de lougueur. Ou pourra juger des aulres par ^nbsp;dernier.
Lunettes acromatiques de 12 pouces de long, corps en cuivre, porté sur unnbsp;pied de même matière, lequel se loge
a volonté dans la lunette........ lt;3o fr- ”
De ï5 pouces.............. 72 »
-ocr page 325-De iSpouces.............. iiofr. nbsp;nbsp;nbsp;« c.
De 24 pouces.............. 160 nbsp;nbsp;nbsp;»
Lunettes acromatiques, dites en baton ,
pour le service de nbsp;nbsp;nbsp;la marine..... i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................. I Go nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de nuit, avec objectif simple. . . nbsp;nbsp;nbsp;96nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Lunettes composées pour le jour et la
nuit. ................ 120 nbsp;nbsp;nbsp;B
Idem.................. i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem........... ...... 200 nbsp;nbsp;nbsp;a
Lunettes acromatiques de 3 pieds de longueur avec objectif de sSlignes de dia-mèlre, et plusieurs oculaires de rechange pour la terre et le ciel, et por- nbsp;nbsp;nbsp;^
tees sur un pied en cuivre, renfermé dans une boite............ 3oo nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................. 4olt;a nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem , de 48 pouces de long, objectif de 32 lignes de dlametre, avec le pied etnbsp;la boite............... 5oo nbsp;nbsp;nbsp;»
We/n, objectif de 4° lignes de dlametre. nbsp;nbsp;nbsp;900nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Objectif de 48 lignes nbsp;nbsp;nbsp;de diamètre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2,5oonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Nota. Les differences que I’on remarqciera dans tes piix des; articles précódens, proviennent des divers degrcis de perfectionnbsp;de ces iiistriimens , aiiisi qne de la construction des pieces surnbsp;lescjiielles Us sent monies; ce qui a lieu pourcettx de ces ins-Irumens pins on nioins bien finis , et d.oni le jeu mécaniqne estnbsp;plus ou moins eompliqué.
-ocr page 326-XIJ
CATALOGUE.
TELESCOPES GRÉGORIENS.
De 6 pouces.............
De 10 pouces............
De i6 pouces, corps couvert. . . . De i6 pouces, corps en cuivre. . .
De 20 pouces, id..........
De Sa pouces, id. avec engrenage.
De Sa pouces, id..........
De S6 pouces, id..........
De 36 pouces , id..........
De 36 pouces, id. avec engrenage. De 4 pieds de longueur.
Idem.
Telescope Grégorien , de 6 pieds. . —•..........de 8 pieds. .
Nota, La majeiire partie de ces Tëlescopes , indépeiidamment de pliisieiirs oculaires de rechange renfermés daïffe ime boite ynbsp;out des niiroirs en mélal ordinaire 5 ceiix du même diaraèlre , hnbsp;miroirs en platine sont i\ un prix plus ëlevé , en raisou de Ianbsp;haute valeuv commerciale de ce métal, qui a siir-tout, aiissinbsp;bien que i’or, la propriélé de ne point s’oxider ^ Tair ; il en rë-sulte que les miroirs des tëlescopes conslruits en celle matièrenbsp;se conservent sans altération.
MICROSCOPES.
Miscroscopes simples,.....de la a
Idem, pour I’inspection des toiles, mous-
selines et taffetas,.......de 5 a. 12
Idem, avec micrometres divisés sur glace , pour I’inspection deslaines, . . de 60 a i5o
CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xilj
Microscopes selon Dellebarre, couronné fr c.
par l’Athénée des Arts.........aSo nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem...................aSo nbsp;nbsp;nbsp;»
Microscopes composes selon tons les sys-
temes.............de aoo a 5oo »
Microscopes solaires de toule espèce , de aoo a................4oo
Microscopes solaires, propres a etre adap-
tes a un volet de croisee d’appartement. lao nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem...................i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
—....................aoo nbsp;nbsp;nbsp;1)
Microscope solaire complet, garni de 6 lentilles de différens foyers, et d’unenbsp;collection d’objets , le tout dans unenbsp;boite avec un pied, pour servir de microscope ordinaire...........3oo nbsp;nbsp;nbsp;»
Megascopes..........de i3o a i5ofr. » c-
Le Megascope de M. Charles , pour voir les corps opaques au soleil, composenbsp;d’une plaque carree en cuivre avec ge-noux, portant deux tuyaux garnis denbsp;leurs verres objectifs; cet instrument sertnbsp;a faire voir toutes sortes d’objets opaques au soleil , avec trois miroirs plans,nbsp;montés sur des genoux en cuivre, senbsp;pla^ant au-dehors de la chambre, et unnbsp;porte-objet mobile sur un banc d’environ 5 pieds de long. ......... 2.li,o »
Megascope idem , avec I’objectif acromati-
que d’environ 3a lignes d'ouverture. . . 36o nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 328-xiv nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
VERRES ET MIROIRS A GRAND FOYER.
Loupes en verres bi-convexes de toute
grandeur et de tout foyer. . . . de i8 a 5oofr. » c.
quot;Nota. Ces loupes , exposées au soleil » peuvent enflammer des corps combustibles. Celles du prix de Sco francs et au-dessous , peuvent non - seulement produiré eet effet, maisnbsp;encore celui de fondre des métaux.
Lentille convexe ou concave, d’environ trois pouces de diamètre et ti différensnbsp;foyers, montée de même dans un demi-cercle et pied de culvre, la piece. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;36nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Miroirs ardens de p pouces de diamètre
sur leurs pieds.............i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, concaves...... i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Mirolr concave en glace, dans une bor-
dure d’environ 8 pouces de diametre. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Miroir convexe, idem.........3o nbsp;nbsp;nbsp;»
Miroirs concave et convexe d’environ 6
pouces, montés , les deux........ 36 nbsp;nbsp;nbsp;»
Deux grands miroirs concaves en cuivre. polis, montés sur leurs guéridons, 1’unnbsp;portant a son foyer une espèce de rechaud pour mettre des charbons allumés,nbsp;et 1’autre une pince mobile portant unnbsp;combustible pour réfléchir la chaleur etnbsp;allumer a une grande distance.....too nbsp;nbsp;nbsp;»
Miroirs concaves et convexes en glace éta-mée , montés dans un deml-cercle en cuivre, è mouvement d’inclinaison et denbsp;rotation, et sur un pied j lesdits miroirs
-ocr page 329-XV
CATALOGUE.
d’environ lo pouces de diamètre: les fr.
deux..................3oo
Miroirs pour la barbe.......de 3 a 36
Miroirs multiplians,.......de 5 a 5o
Miroirs paraboliques en cuivre, destinés a porter le son et le calorique a une distance , en raison de leur diamètre et de
leur perfection........de loo a 6oo
Miroirs cylindriques avec leurs tableaux ,
................de nbsp;nbsp;nbsp;i8nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6o
Miroirs prismatiques a 4 faces , . de 3o nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yS
Miroirs coniques, idem, et six cartons. . . nbsp;nbsp;nbsp;36
CHAMBRES OBSCURES.
Chambres obscures de toute forme, a ver-res dépolis pour dessiner et peindre la
miniature...........de nbsp;nbsp;nbsp;3onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;200
Chambres obscures pliées en livre et
autres.............de nbsp;nbsp;nbsp;18nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;60
Chambre noire portative a tirage et a glace dépolie, d’environ 16 pouces. . .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;36
Cbambrenoire, idem, plus grande, d’environ 20 pouces............ 60
Chambre noire , fa^on anglaise , forme d’une boite d’environ 20 pouces de longueur , se developpant et se levant ennbsp;pyramide et surmontée d un tuyau ennbsp;bois, renfermant un miroir plan et deuxnbsp;objectifs pour voir les objets prés etnbsp;éloignés avec engrenage ; ladite chambrenbsp;noire porte deux ouvertures , dont unenbsp;pour voir les objets, et 1’autre pour pas-
-ocr page 330-ser Ie bras pour dessiner, on en fait une fr. optique a volonté au moyen d’une seconde piece qui se place au-dessus , la-quelle pièce porte un miroir incliné etnbsp;un verre lenticulaire , Ie tout se rep liantnbsp;et s’enfermant dans la boite, et facile a
monter dans un instant........i5o
Chambre noire se pla^ant a une croisée pour voir dans la chambre tous lesnbsp;objets du dehors surun plan horisontal.nbsp;Ladite chambre noire est comppséenbsp;d’une plaque carrée en cuivre , avec ge-noux portant d'un cöté un miroir paral-lèle, a mouvement, pour peindre lesnbsp;objets, et de l’autre deux tuyaux gamisnbsp;de verres objectifs de foyer convenable.
Cet instrument est placé sur une boite en bols s’inclinant èi volonté, et s'adaptenbsp;au volet d’une croisée parfaitement obscure : ladite chambre noire avec Ie plan
sur un guéridon............240
La même chambre noire avec un objet acromatique d’environ Sa lignes d’ou-
verture............. 36o
Chambre noire a genoux , montée en acajou, avec un prisme , pour redresser
les objets................ ya
Facade d’optique garnie de trois verres d’environ 5 pouces de diamètre , pou-vant s’adapter a une boite, ou a un cabinet dans lesquels on renferme des tableaux pour faire une optique...... 60
-ocr page 331-'iiA Vi
Sabot ou appareil decliambreobscurepour fr.
fixer au volet cl’un appartement, de loo a 3oo » Miroirs parallèles depuis 2 pouces jiisqu’a
6 de diamètre ,........de 12 a 60 nbsp;nbsp;nbsp;»
If Ota. Ces miioirs sont indispensables pour I’exactilude de.s experiences sur la lumifcre , et non moins précieux pour la perfection des cliambres obscures ; ils ne différent des autres miroirsnbsp;de giaces étamées , qu'en raison de ce qu'ils ne doublent pointnbsp;les images comme ces deruiers, et sont même préférables a ceuxnbsp;de métal , qui se détruiseiit promptemenl a 1’air, a mows qu'ilsnbsp;He soient en platine.
Verres bi-concaves monies en cuivre, pour fr. c.
la peinture et le dessin . . . . de i5 a g6 nbsp;nbsp;nbsp;«
Miroirs noirs idem.......de 5 a i4o nbsp;nbsp;nbsp;»
Lanternes Magiqües et Fantasmagorie.
Lanterne-i magiques orAmzir^s, ¦ . dei5a 3oofr. c.
--verres peints ou tableaux , , de 6 a 60 nbsp;nbsp;nbsp;»
Fantamascopes ou lanternes magiqües per-fectionnées, destinées aux effets de la fantasmagorie, y compris l’appareil mé-gascopique pour les corps et tableaux
opaques...........de i So it 5oo »
Tableaux mouvans ,.......de 5 a 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
Une botte en bois , d’environ 22 pouces carrés avec une cheminée en fer noirci,nbsp;et le dessus doublé de même. Gette bottenbsp;sert a renfermer les objets que l’on veutnbsp;faite voir, ainst que les lampes dont onnbsp;se sert pour les éclairerj elle est montéenbsp;sur un chariot a quatre roues garnies ennbsp;draps, pour éviter le brult, le tout en
-ocr page 332-xviij nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
bois noir , et se démontant volonté fr.
pour être transporté facilement.....go
TJn appareil, dit Megascope - lucernal, composé d’urie plaque portant deuxnbsp;tuyaux en fer- blanc noirci, mobiles parnbsp;un engrenage, et garnls de leurs verresnbsp;objectifs pour voir les corps opaques, et
se pla§ant a la boite ci-dessus..... Go
Appareil, dit Megascope, composé de plusieurs tuyaux, rentrant les uns dansnbsp;les autres pourun engrenage, et garni denbsp;loupes et lentilles convenables pour lesnbsp;objets transparens, et se pla§antdemême
a la boite ci-dessus...........96
Lampe semblable, vernissée.......3o
Transparens de fantasmagorie , tout prepares et tendus sur un chassis d’environ
Transparens idem , prepares de même , d’environ 8 pieds carrés , et tendus sur
un chassis............. . . io(i
Un petit support mobile sur une tige de fer, et pied pour suspendre les objets
dans l’intérieur de la boite....... 8
Appareil représentant un squelette sortant de son tombeau, se plagant au mème
Autre piece représentant une procession . nbsp;nbsp;nbsp;48
-ocr page 333-CATALOGUE.
Autre pièce représentant un squelette creu- fr.
sant sa fosse .............. 36
Bustes ou petites figures en bosse, idem . . nbsp;nbsp;nbsp;6
Appareils plus petits pour servir seulement aux objets transparens. Cette boite estnbsp;portee sur un chariot de même que lanbsp;grande, et garnie del’appareil a engre-nage et de la lampe designee plus haut . i8onbsp;Masques de fantomes de diverses figuresnbsp;pour faire voltiger dans la salie oü sontnbsp;les spectateurs , et la lampe pour lesnbsp;faire paraitre et disparaitre a volonté, la
Lampe seule servant pour plusicurs ... nbsp;nbsp;nbsp;8
Appareil pour produire le bruit de la grêle
Appareil pour produire le bruit du ton-
Tableaux de fantasmagorie , pelnts sur verre, représentant différens sujets, la
Les objels oü it y a deitx figures se palen t double.
Tableaux idem, a mouvement, représentant divers sujets, tels que chouette ou tête de mort, battant les ailes ; un squelette soulevant la pierre de son tombeau,nbsp;d’autres remuant les yeux,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;piece. . . lo
Tableau idem , représentant une femme changeant pfusieurs fols de téte...... i5
-ocr page 334-XX nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
Tableau pour imlter 1’orage, représentant fr.
les effets de la foudre.......... g
Figures découpées en carton pour I’expe-rience de la multiplication des ombres ,
dite danse des sorciers.......... 6
Quelques régies en bois , garnies de bobe-ches en fer-blanc, pourladite experience 8
Prismes.
Prismes ordinaires montes en cuivre, de4o a 6o
Idem ew flint-glass,.......de4o3 too
Idem coniques ..........de 3o a 6o
Un prisme monté sur son nbsp;nbsp;nbsp;piednbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cbarniere, 36
Appareil a 7 petits miroirs, plans paral-lèles, monté a mouvement sur une même régie de métal et sur un pied a charnière,nbsp;pour la reunion des 7 rayons colorés ,
d’après M. Charles..........120
Prisme a eau et a angle variable, de M.
Prisme en glace proprea recevoir des liquides , monté en cuivre.......... Ifi
Prisme a 7 compartimens, de M. Charles, pour faire voir la refraction a travers 7
liquides de différentes nbsp;nbsp;nbsp;densités..... 36
Le banc de Newton, pour la demonstration des différens instrumens d’optique, monté sur un guéridon , et portant plu-sieurs plans mobiles sur des genoux ennbsp;cuivre, lesquels plans sont garnis de len-tilles concaves et convexes de dilférensnbsp;diamètres, et foyers de verres de cou-
-ocr page 335-CATALOGUE.
leurs, avec d’autres perces de differens fr. trous, et un chassis blanc pour recevoirnbsp;I’image, le tout d’après les corrections
de M. Charles.............200
Prismes composes selon les principes de M. Rocbon, pour demontrer la théorienbsp;de I'objectif acromatique. . . . de yS a 120nbsp;Poly-prismes ou reunion de plusieurs tranches de verres de différente, réfrangibiliténbsp;pour la même théorie, . . . . de 5o ^ 100
ApPAREILS SUR la LÜMIÈRE.
Appareil EHIVERSEL , dit porte-lumiere , composé d'une plaque en cuivre, por-tant d’un cóté un miroir plan parallèlenbsp;avec mouvement de rotation et d’in-clinaison a engrenage ; de 1’autre cóté unnbsp;tuyau double recevant plusieurs bou-chons garnis de. lentilles de différensnbsp;foyers et de diaphragmes a differentesnbsp;ouvertures, pour donner les rayons denbsp;lumière des experiences prismaliques etnbsp;autres, d’après M. Charles. Cet appareil
peut faire chambre noire........240
Une cuve en glace garnie en cuivre, por-tant aux deu.x bouts un verre concave et un verre convexe pour la refraction de la
lumière................i44
Le plan circulaire avec les miroirs, plans concaves et convexes en metal, pour fairenbsp;voir Tégalité de Tangle de reflexion anbsp;Tangle d’incidence........ no
Trois petites caves en glace, d^; différentes fr. figures, dont une carrée, iine idem sépa-rée par une cloison dans la ligne diagonale , et une triangulaire........ 24
Un cóne en cuivre sur son pied , d’environ 8 polices de longueur, et 4 pouces denbsp;diamètre a sa base, garni d’un verre plannbsp;micrométrique, et au sommet d’un tuyaunbsp;mobile, garni d’un verre ocnlaire de 8
pouces de foyer pour la vision..... 72
Double , idem, de M. Charles , ainsi que 1’autre pour 1’éter.due de la vision, garninbsp;au plus grand diamètre d’une glace dé-polie , et a chaque bout, d’un verre convexe de 8 pouces de foyer monté sur un
pied OU sur un guéridon........ 96
L’oeil artificiel monté en cuivre pour l’ap-plication des lunettes aux différentes vues
du myope et du presbyte........ 4^
L’oeil artificiel, idem, monté en bois. ... nbsp;nbsp;nbsp;24
GNOMONIQUE.
'WVWWXMWVW'WVWW
Cadran SOLAIRE de 1’invention de 1’ingé— fr- C. nieur Cbevallier ; eet instrument, de 3nbsp;pouc. de diamètre en forme de tabatière 5o »nbsp;Idem, de 6 pouces............... »
Nota. On observe qiie ces cadraiis sont montés el grndiiés sur métal fill, iraitant Fargeiit; la surface de eet instrument estparrnbsp;tagëe en qualre cadrans , pour les quatre hauteurs dilférentes «e
-ocr page 337-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xx\i
poles. Le premier, qui est le plus éloigné du centre, forme le pourtour de la plate-forme ; il est placé pour le 52'. degré ; lenbsp;second, marque en cWffres lomains, est tracé pour le 49®. degré;nbsp;le troisième est tracé pour le 45', degré , et le quatrième , qui senbsp;trouve au centre de I’instrument, est tracé pour le 41®. degré.
Boussoles,
Petite boussole en forme de tabatière, cl’un fr. c. pouce et demi de diamètre, montée en
bois et graduée sur papier....... 5 nbsp;nbsp;nbsp;«
— — de semblable diamètre graduée sur
métal................. 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
Boussote de 2 pouces, dont les aiguilles
sont avec suspension . ......... 20 nbsp;nbsp;nbsp;»
——de 3 pouces............. 24 nbsp;nbsp;nbsp;quot;
¦-d’un pouce et demi montée en argent,
forme deboite demontre, cadran d’émail et i suspension pour éviterle frottement
de l’aiguille aimantée.......... 36 nbsp;nbsp;nbsp;»
Boussole et cadran solaire a la fois,montée en or , d’une belle construction , le fond
en crystal................120 nbsp;nbsp;nbsp;»
—— montée entièrement en or, de i5o a. 200 nbsp;nbsp;nbsp;»
Méridien a canons.
ire. force de 18 pouces è deux quarts de
cercles..... 600 nbsp;nbsp;nbsp;»
2®. force de i8 pouces.........5oo nbsp;nbsp;nbsp;»
3', force de i5 pouces.........4of* nbsp;nbsp;nbsp;»
4'^. force de 15 pouces .........3oo nbsp;nbsp;nbsp;»
5'. force de 15 pouces........ . 280 nbsp;nbsp;nbsp;»
6*. force de 13 pouces....... . - 200 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 338-7®. force de 12 pouces ......... i5ofr. c.
II®, nbsp;nbsp;nbsp;force de 8pouc., a un quart de cercle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
I a®, force de 8 pouces.......... 5o nbsp;nbsp;nbsp;«
i3®. force, petit méridien de iSpouses. . 33 nbsp;nbsp;nbsp;»
Tons ces meridiens sont susceptibles d’augmentation de prix par la grandeur des marbres et [leur qualité.nbsp;Les cadrans solaireshorisontauxsans canon,
du diamètre de 9 pouces, sont du prix de 24 nbsp;nbsp;nbsp;»
Tous ceux au-des'sus augmentent du prix de 2 fr. 5o c. par pouce : Ie tout en marbre blanc.
Ceux en marbre noir, a division dorée , augmentent du prix de 6 fr. 5o c. par pouce.
METEOROLOGIE ET AREOMETRIE.
vwwwvwwvwvwwwwvw
ArÉomètre selon Beaumé, pour les seis, fr. c sirops et acides............. 4
— nbsp;nbsp;nbsp;pour les seis............. 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;pour les savons............ 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;pour les eaux minérales........ 4 nbsp;nbsp;nbsp;quot;
Galactomètre, selon Cadet-de-Vaux, servant a distinguer si Ie lait est ou non roé-
langé. Cet instrument a été public dans les journaux par 1’ingénieur Chevallier ;
Ie prix est de.............. 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 339-CATALOGUE.
Galactomètre avec tube en crystal .... nbsp;nbsp;nbsp;5 fr.
Idem en argent.............. 4®
Gleuco-oenometre, selon Cadet-de-Vaux et Curaudeau , annoncé également dansnbsp;les journaux. Get instrument sect a fairenbsp;connaitre la qualité du mout ou sue ré—nbsp;cemment exprimé du raisin ; il indiquenbsp;aussi le moment du décuvage : le prix est
Idem en argent.............. 5o
OEnometre de I’ingenieur Chevallier, servant a indiquer la qualité des vins falts. 4
Idem en argent.............. 4°
Aréomètre pour les eaux-de-vie et alkools. 3
Idem avec boite a tube de verre...... 5
Idem indiquant les demis et quarts de de-
Idem en argent, avec tbermomètre au mer-
cure , boite et tube en crystal...... 45
Idem..................5o
Ide?n —.................i5o
Idem —..... 200
Aréomètre pour les slrops....... . nbsp;nbsp;nbsp;3
— nbsp;nbsp;nbsp;en argent ............... 4o
Idem.......... So
Caféomètre selon Cadet-de-Vaux, servant
a faire connaitre la qualité du café. ... nbsp;nbsp;nbsp;3
— nbsp;nbsp;nbsp;avec boite a tube de verre....... 5
— nbsp;nbsp;nbsp;en argent............... 4o
-ocr page 340-xxvj nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
Alcalimètre et Berthollimètre de Descroi- fr. zilles, OU Néxessaire des Blanchisseursnbsp;-Bertholliens. Cet instrument, annoncénbsp;dans les Annales de Chimie au moisnbsp;d’octobre 1806, sert a déterminerle titrenbsp;des soudes et potasses du commerce ,nbsp;ainsi que celui de l’acide muriatique oxi-gène liquide.............. 16
THERMOMÈTRES,
Thermomètre de 6 pouces , gradué sur ivoire, selo'n Réaumur et Eahreinheit. . i8
— de 8 pouces.............. 24
Grand Thermomètre au mercure a spirale, gradué sur métal, monté en acajou : cetnbsp;instrument peut servir de pendant a un
Thermomètre a spirale au mercure, gradué sur une plaque de métal de 17 pouces de
long sur environ 4 de large....... l^o nbsp;nbsp;nbsp;1
Idem sur plaque de métal adaptée sur bois
d’acajou..... 5o nbsp;nbsp;nbsp;j
Idem de 16 pouces de long sur 4 pouces de large, avec ornemens plaqués en or et a
trois échelles..............i5o nbsp;nbsp;nbsp;'
Thermomètre selon Réaumur.......120
Idem monté sur bois d’ébène, avec toutes les observations faites par les savans dans
les divers pays.............i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem de 25 pouces de haut sur 4 pouces de
large, a deux échelles..........i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 341-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xxvij
Thermomètre a spirale, et gradué sur une fr. c. glace de i pied de long sur environ 3
ponces et demi de large......... 4^ nbsp;nbsp;nbsp;«
Ce Thermomètre , placé extérieurement, indique
dans l’appartement ses variations. Idem de i4 pouces.....i . . . |
. . . 45 |
--de i5 pouces......... | |
---de 12. pouces......... | |
--de 20 pouces.......... |
. . . 64 |
--de 24 pouces.......... |
• • • 70 |
--de 28 pouces . ....... . |
. . . nbsp;nbsp;nbsp;72 |
--de 3o pouces.......... |
. . . nbsp;nbsp;nbsp;80 |
5o
5o
— nbsp;nbsp;nbsp;échelle de Réaumur seulement..... a
— nbsp;nbsp;nbsp;fermant, en bols de noyer, et par conséquent portatif............ 3
Thermomètre de bains, de 8 pouces, lesté au mercure............... 3
— nbsp;nbsp;nbsp;dont la boule extérieure Ie rend plus
sensible a rimpression du calorique. .. . nbsp;nbsp;nbsp;5
Idem, au mercure, a l'usage des bains. . . y ( Celui-ci a la propriété de servlr a teute
autre observation ).
Idem, extérieur de g pouces et demi, servant aux opéralious chimiques.. ....... g
-ocr page 342-xxviij nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
Idem, de lo pouces............ lof. »c.
Idem, de nbsp;nbsp;nbsp;12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces............ 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de nbsp;nbsp;nbsp;i5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces............ i6 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de nbsp;nbsp;nbsp;16nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces........ 18 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, dit éprouvettes, servant a indiquer la
température des liqueurs spiritueuses. . . nbsp;nbsp;nbsp;7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«
Idem, alkool, mais dont I’effet se fait, sentir
plus lentement..........• . . . nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, au mercure, gradue sur bois..... 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de 12 pouces, a I’usage des cuites de
Idem, de nbsp;nbsp;nbsp;i4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces............ g nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de nbsp;nbsp;nbsp;i5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces............ q nbsp;nbsp;nbsp;«
Hola. Lorsque le tube de ces instruniens est garanti par des plaques cn fer-blanc , le prix airgmenle de 5o cenlinies.
Et lorsque ces plaques sent en ciiivre ouvragd , qiii facilite le libre passage du liquide , raiignieutation du prix est de 3 IV.
Thermometre d’environ 4 pieds de longueur, avec garniture de même dimension , marquée sur papier renfermé dans le tube egalement gradue sur cuivre, destine a la cuite des sucres et a d’autres operations, et portant de 120 a i5o degresnbsp;au-dessus de 1’eau bouillante.......i5o »
Ce Thermometre a élé imagine par I’Ingenieur Chevallier; il cn exisle d'aulres phis courts d’un prix moins élevé.
Thermomètre au mercure, de i4 pouces, gradue sur bois, fa^on d’acajou avec m-dicateur en cuivre pour jugcr de I’clevation
ou de I’abaissement du mercure...... 8 »
¦. nbsp;nbsp;nbsp;¦ fermant et portatif.......... q »
-ocr page 343-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xxix
——a cliarnieres brisees, fermant, et servant a plonger dans les liquides..... lof. » c.
Idem , a spirales , fermant, et gradué sur
bois d’acajou.............. i5 »
--plus grand.............. i8 »
Idem.................... 24 nbsp;nbsp;nbsp;»
—— a spirales et i planche , gradué sur
bois d’acajou............... i5 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de 18 pouces............ 18 nbsp;nbsp;nbsp;»
-- gradué sur bois de merisier a deux
faces, pouvant se voir dans I’apparte-ment, en restant exposé a I’extérieur de
la croisée................ 10 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, alkool................ 4 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de 8 pouces de hauteur, gradué sur métal, garni de bois d’ébène et d’acajou,nbsp;servant babituellement a placer dans l'in-térieur des voitures , et a connaitre égale-ment la temperature des appartemens. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4®nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Thermomètre de 8 pouces, au mcrcure,
gradué sur métal............24 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, de 6 pouces. nbsp;nbsp;nbsp;. ........... 16 nbsp;nbsp;nbsp;»
Thermomèfres selon tous les sysfèmes.
Échelle de Florence. (Grand). . . . Public'en 1640.
-de.Florence. (Petit).........en 1640.
—^— des missionnaires des Indes......en
-de Renaldy..............en nbsp;nbsp;nbsp;1694-
-de De Laliyre.............en nbsp;nbsp;nbsp;1678.
-de Newton. . ,...........en nbsp;nbsp;nbsp;1701.
' de Amontons.............en nbsp;nbsp;nbsp;ijoz.
-ocr page 344-XXX nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
— nbsp;nbsp;nbsp;— de Poleny..............I nbsp;nbsp;nbsp;„
-deFoweler............ . [ nbsp;nbsp;nbsp;;
•-de la Société nbsp;nbsp;nbsp;royale.........|
-de nbsp;nbsp;nbsp;Michelly............. en
—— de nbsp;nbsp;nbsp;Delille. K”. i...........en nbsp;nbsp;nbsp;1724-
—— de nbsp;nbsp;nbsp;Celsius..............en
-de nbsp;nbsp;nbsp;Cristin...............en nbsp;nbsp;nbsp;1743.
--de J. Patrice............quot;j
--de Barnsdorf............j nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i73o.
— de Delille. N“. 2........ • ... era 1733.
-d’Edimbourg........en nbsp;nbsp;nbsp;1740.
' - de nbsp;nbsp;nbsp;Fahreinheit.............en nbsp;nbsp;nbsp;1724.
--de nbsp;nbsp;nbsp;Reaumur..............en nbsp;nbsp;nbsp;1740.
........de nbsp;nbsp;nbsp;M. Deluc.............en nbsp;nbsp;nbsp;I'j'jz.
--de nbsp;nbsp;nbsp;Gaylussac.............en
-de nbsp;nbsp;nbsp;Delalande.............en
de nbsp;nbsp;nbsp;Brisson........... en
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Centigrade.............en
— nbsp;nbsp;nbsp;' denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I’ingenieur Chevallier.......en nbsp;nbsp;nbsp;1807.
Notagt; Les écheiles le plus en usage sont celles de llemmur^ Fahreinheit ^ Centigrade y de Lalande y et de l’Ingénieurnbsp;nallier ; aiusi , dans la construction d*un ihermomètre , l'écliellenbsp;de Réaiimur doit toiijours figurer pour servir de coniparaisounbsp;avec les aiitres écheiles , en raison de son ancienneté , qui lanbsp;rend mile aiix savans pour rintelligeDUe des auteurs qui y ontnbsp;rapporté leurs observalioïis de temperature. Toutes les lois quenbsp;1 on demandera un thermomèlre , il faiidra désigner les écheilesnbsp;que 1’on désire ; par exemple , Réaiimur et Fahreinheit y FéaU'^nbsp;rnuret Centigrade , ou bien seulemeutnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou enfm Reau
mur et VIngénieur Chevallier^
-ocr page 345-XXXI
CATALOGUE. BAROMÈTRES.
Barométre simple, gradué sur bois avec
» c.
thermomètre alkool........... i8f.
Jdem, fermant et portatlf......... 21
Idem, avec thermomètre au mercure, et Nonius, OU indicateur pour observernbsp;les variations de I’instrument, Ie toutnbsp;adapté sur bois d'acajou, et gradué de
Idem, sur bois de noyer, a cuvette, avec indicateur contenant 5 a 6 livres de mercure , avec piece en cuivre couvrant la
cuvette et arrêtant Ie tube....... 5o
Barométre a plus large cuvette que Ie précédent................. 60
Barométre a large cuvette, monté sur bois de noyer a plaque de métal, divisé ennbsp;pouces de France, et en parties du
—— sur bois d’acajou.......... i4o
--a plus large cuvette......... i5o
¦-avec thermomètre au mercure, de I^
pouces et demi a 5 pouces, adapté sur la
plaque métallique............ i5o
—— portatif, avec plaque en métal et Nonius, Ie tout adapté sur boi^ d'acajou................... t3o
avec thermomètre de 8 pouces, adapté.............' . . . . i5o
Barométre a cuvette, construit sur bois d’acajou, avec deux thermomètre ren-
-ocr page 346-xxxij nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
fermés dans des colonnes de r.ristal, 1’un fr. alkool, et l’autre au mercure gradué surnbsp;métal enrich! d’ornemens allégoriques,nbsp;surdorés en cuivre, surmontés de l’aiglenbsp;impériale, et de la meilleure confection. 600
.....surmonté d’une sphère, et dont les
ornemens sont plus simples. ...... 5oo
Idem................... 4°°
Les mèmes modèles, sans thermomètre. . aSo Idem................... 3oo
Baromètre portatif a robinet, avec ther— momètre au mercure, plaque mobile ennbsp;métal, gradué sur bois d’acajou, avecnbsp;indication des hauteurs moyennes des
villes et montagnes........... 5o
lem, sur plaque de métal , depuis i4 pouces jusqu’a 3o, avec thermomètre lt;i
deux échelles. ............. 120
Idem, dont les plaques métalliques ne portent que depuis 21 pouces jusqu’a nbsp;nbsp;nbsp;3o.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90
Idem, a robinet, gradué sur bois de noyer,
avec thermomètre et indicateur..... 4°
Idem, portatif a robinet, forme de canne,
renfermant un thermomètre au mercure. nbsp;nbsp;nbsp;5o
Idem................... 60
Baromètre marin a suspension , de nbsp;nbsp;nbsp;200nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4°®
BAROMÈTRES A C ADR AN-
Petit médaillon ovale, avec ornemens dores; ce Baromètre est de .Ta a 33 pouces de
baut sur 18 de large.......... 36
Grand médaillon d’environ 36 pouces
-ocr page 347-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;feji
J»^i
sur 2b................. 5o R» —\\
.................... 'ï'lPi*
Octogone, hien onié , de 36 pouces de
haut sur 20 de large.......... 72 nbsp;nbsp;nbsp;»
Carré , plus grand que Ie précédent. nbsp;nbsp;nbsp;...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;84nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Long et de forme antique........ . nbsp;nbsp;nbsp;18nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem................... 24 nbsp;nbsp;nbsp;n
Idem..... 3o nbsp;nbsp;nbsp;It
Carré ou octogone , de 33 a 20 pouces ,
avec ornemens dans les angles..... i5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Deiixcadrans pendans, c’est-a-dire Baro— mètre et Thermomètre ornés avec ca-dran , comme ci-dessus , . . de lyS fr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Ovale de 19 pouces sur 17 , avec ornemens.................. -200 nbsp;nbsp;nbsp;«
Carré, mème dimension........ 215 nbsp;nbsp;nbsp;»
Baromètrede 21 pouces sur 17 , avec ornemens................. 215 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem de 22 pouces avec ornem. étrusques. nbsp;nbsp;nbsp;272nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem de 24 pouces............ 325 nbsp;nbsp;nbsp;»
Nota. Ces baromèties sont renfermés dans des cadres très-riches et Irts-beaux , et leurs cadrans , au lieu d’etre écrils sur bois , Ie sont eu lettres d’or sur glace, et reconverts par unenbsp;autre glace. Ils sont de plus euricbis de figures et d’ornemens :nbsp;les prix augmentent en raison de la beauté du travail.
II est essentiel de voir par soi-même ces divers instruraens , atteiidu la grande difl'ércnce tjui pent avoir lieu quant au choix ;
OU au inoins d’envoyer quelqu'un digue de confiance , et cap.able de juger la bonne confection de ces instruraens , encore très-peti eomius , et qui sont destinés .1 devenir im meuble précieuxnbsp;dans les plus beaux .appartemens.
Ou peut aussi adapter a ces baromèties im mècatiismc de I’in-
e
-ocr page 348-3o fr- ,»
venlion de ringénieiir Ghevallier, ajiprouvé par 1’Athënée des Arts ; cela aiigraenlerail Ie prix de........
Bnromètre mécanique pour corriger les nbsp;nbsp;nbsp;fr. c-
froUemens, d’après l’invention de Tin-génieur Chevallier, dont il vient d’etre
parlé.................. »
Idem de i5 pouces deliaut, trèS-bien dé-coré, dont les pieces principales en cuivre et les graduations sur émail. . . aSo »
PNEUMATIQUE.
Machine Pneumatlque è deux corps de pompe en cristal, platine en glace de lonbsp;pouces , avec éprouvette et double ma-nivelle montée sur sa table. ......38o nbsp;nbsp;nbsp;»
Noia. Cede machine et les snivantes sent conslruiles a sou* papes méc^niques , eu mélal , très-solides , imaginëes depuisnbsp;peu par M. Dumotiez.
Machine Pneumatique de même grandeur nbsp;nbsp;nbsp;fr. c-
que la précédente, mais dont les corps
de pompe sont en cuivre........840 nbsp;nbsp;nbsp;»
platine de 8 pouces et sa table . . . 2/^0 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem, platine de 6 pouces et demi sans table, avec deux agraffes pour la fixer . . 180 w Recipient en cristal, garni d’ime virole et anbsp;boite de culr avec tige, pour agir dansnbsp;1’intérleur du recipient , a la quelle sffnbsp;vissent divers appareils pour l’électrlcité
dans Ie vide, pointe et crochet.....42 nbsp;nbsp;nbsp;„
Idem, avec les mémes pièces , mais plus
petit.................. 33 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 349-CATALOGUE.
Un grand recipient ferme ( dit a bouton ), tout dresse, .............. 12
— nbsp;nbsp;nbsp;moyen. ............... 8
'—• plus petit............... 5
— nbsp;nbsp;nbsp;pour crever une vessie........ 4
— nbsp;nbsp;nbsp;garni d’une virole (ditecoupe-pomme.) 5
— nbsp;nbsp;nbsp;pour fixer la main.......... 3
11 y a beaucoup de pièces accessoires
dont le détail et les prix varient suivant les demandes.
É L E C T R I C I T É.
Machine électrique a plateau, de36 pouces de diamètre, montée sur sa table, avecnbsp;un chassis a console ; ladite machine anbsp;deux conducteurs, terminée par desnbsp;boules en cuivre, portées sur quatre co-lones de cristal, avec peignes, pistoletnbsp;de Volta sur le cliapiteau, et tabouret
Idem , glace de 82 pouces........65o
— nbsp;nbsp;nbsp;de 3o pouces.......... 55o
~ de 24 pouces k deux conducteurs. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4oo
¦— de 24 pouces k conducteur simple. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3Go
— nbsp;nbsp;nbsp;de 20 pouce.s.............a5o
— nbsp;nbsp;nbsp;de 18 pouces....... 180
— nbsp;nbsp;nbsp;de i8 pouces sans table........i6o
Machine électriquo de 18 pouces , renfer—
xxxr
fr.
xxxvj nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
mee dans une botte a compartimens, avec nbsp;nbsp;nbsp;fr. c.’
les accessoires, consistanten un tabouret,
deux bouteilles de Leyde, deux tableaux
magiques, appareil en cuivre pour la
danse des pantins , Ie carillon , l’excita-
teur a charnière ; deux cavaliers, une
pointe et un soleil a aigrette et deux
agraffes.................a8o nbsp;nbsp;nbsp;»
Machine semblable a la précédente, glace de i5 pouces de diamètre dans sa botte,
avec les mêmcs accessoires........220 nbsp;nbsp;nbsp;»
Machine de 12 pouces de glace......180 nbsp;nbsp;nbsp;»
Batterie.électrique de i6 bocaux.....lao nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 9 bocaux...... rS nbsp;nbsp;nbsp;«
— nbsp;nbsp;nbsp;de 6 bocaux.............. 54 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 4 bocaux.......... . . . . nbsp;nbsp;nbsp;45nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Une grande bouteille de Leyde, garnie,
et Ie crochet.............. 4 nbsp;nbsp;nbsp;”
Une bouteille de Leyde ordinaire,moyenne
grandeur................ 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
.Electomètre de 35 millimetres, avec son
pivot.................. 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
quot;Noia* II serait trop long de donner Ie détail des accessoires de la macliine éleclriqiie , les prix étant déja coninis de la plupart des physiciens.
BRIQUETS PHOSPHORIQUES.
Briquets en botte vernissée avec orne-
mens dorés , et bougie a ressort..... 11 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;Vernissée, sans.ornemens....... ïo nbsp;nbsp;nbsp;«
— nbsp;nbsp;nbsp;Carrée, en fer-blanc poli....... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;V ernissée............... 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 351-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xxxvij
Briquet ordinaire............. 3 nbsp;nbsp;nbsp;»
Même diamètre, dont la boite est plaquée
en argent................ 8 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;fermant par un bouchon a ba'ionnette. . iz »
Briquet renfermé dans une canne..... i8 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem.................... 24 nbsp;nbsp;nbsp;»
Briquet oxigéné, contenant un paquet d’al-
lumettes préparées, avec le flacon d’a~ cide sulphuriqne dans lequel elles s’al-lument en les y plongeant; Ic tout dansnbsp;un étui de bois..........• . . nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
M A G N É T I S M E.
Aimant ARTIFICIEI de différentes formes. nbsp;nbsp;nbsp;»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem naturel, armé de plusieurs manières, è raison de 3o fr. par kilogramme, por-tant depuis i jusqu’a 10 kilogrammes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;gt;
Aiguille aimanlée a cbape de cuivre , avec
son pivot....... 2 nbsp;nbsp;nbsp;So
Idem a chape d’agate........ 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;a cbape d’agate , avec pivot...... 7 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 4o centimètres........... 4o nbsp;nbsp;nbsp;«
— nbsp;nbsp;nbsp;de 5o centimètres........... So nbsp;nbsp;nbsp;«
-ocr page 352-ecuriuieircs, aaus sa nor Idem a lunette, de même longueur. .
— a lunette, avec supports a colonne ,
xxxvlij nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE.
Boussole carrée, de i6 centimetres, en bols nbsp;nbsp;nbsp;fr. c.
Le même , avec une lunette a I’alidade. . . 6o nbsp;nbsp;nbsp;»
Boussole decllnatoire , de i6 centimetres, divisée par ses exlrémités, I’aiguille a
chape d’agate............. 24 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem marine....... 2.00 nbsp;nbsp;nbsp;gt;»
— nbsp;nbsp;nbsp;ou poche de mineur, renfermant les di
vers instrumens propres aux operations souterraines...............200 nbsp;nbsp;nbsp;»
Nota. On observe que tontes les pièces de culvre qui com— posent ordinairement les boiissoles des graphomètres, sontnbsp;en cuivre rouge , qui conlient moins de parties ferrugineusesnbsp;que le jaune.
— nbsp;nbsp;nbsp;de i6 centimetres.......4o nbsp;nbsp;nbsp;*’
— nbsp;nbsp;nbsp;de 20...........5o nbsp;nbsp;nbsp;»
—• de 25..... 60 nbsp;nbsp;nbsp;»
— nbsp;nbsp;nbsp;de 3o.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; yonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
1VM/W\'W'VWVVVWVVV»/W%
GEOMETRIE ET ASTRONOMIE.
Alidade a pinnules, a charnieres , de 54
centimetres, dans sa bolte.....
: longueur. . nbsp;nbsp;nbsp;. ya
-ocr page 353-catalogue.
ayant suv la lunette deux pinnules, dont fr. une est mobile pour accorder lesditesnbsp;pinnules avec I’axe oplique de la lunettenbsp;et, en outre, verre oculaire a doublenbsp;tirage, de maniëre a convenir a toutes lesnbsp;vues, en raison des distances k observer. loonbsp;La même, avec une portion de cercle di-vise pour obtenir 1’angle de hauteur des
objels élevés a I’horison......120
Cercle aslronomique , par M. Borda , de
Cercle de reflexion , par M. Borda. . nbsp;nbsp;nbsp;. 4oo
S.4NS VIS |
A VIS | |
Cercle répétileur , géodësique , simplifies doiit la lunette infe- |
de rappel |
de rappel |
rieu re agit sur tous les sens, avec |
a 1’alidade, |
i 1’aliciade, |
unniveau sur laditelunette, ain-si que sur 1’alidade supérieure, en sorte qu’on peut observer les |
ni vis |
et vis 1 tangenle. 1 |
tangenle. | ||
angles de hauteur jusqu’au zé- | ||
nith , de 12 centimetres . nbsp;nbsp;nbsp;. |
120 fr. |
i5ofr. |
Idem de i4....... |
i3o |
75 |
— de i6.....• nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
140 |
200 |
— de 18. |
1,30 |
225 |
— de 20. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;...... |
160 |
23o |
— de 22........ |
170 |
275 |
— de 24 • nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . . |
JOO |
3oo |
— de 26. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
190 |
325 |
¦— de 28. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. |
200 |
35o |
¦— de So. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• • . . ,. |
210 |
373 |
— de 32........ |
220 |
4^0 |
lx | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Cercle répétiteur a pinnules, de 12 centimetres et de constructionnbsp;nouvelle, qui présente plusieursnbsp;avantages sur Ie graphomètre,nbsp;sans en rendre Ie prix tropnbsp;considerable......
Idem de i4 • • nbsp;nbsp;nbsp;• • •
— nbsp;nbsp;nbsp;de 16........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 18........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 20........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 22 .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;......
— nbsp;nbsp;nbsp;de 24........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 26........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 28........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 3o........
— nbsp;nbsp;nbsp;de 32........
Sans vis
de rappel aux
alidades, et visnbsp;taogeutc.
A VIS de rappelnbsp;aux
alidades , el visnbsp;tan^ente,
60 fr.
,fr
CATALOGUE.
Chame de lo mètres avec lo piquets .
— nbsp;nbsp;nbsp;de 2.0 mètres et lo piquets ....nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20
Clef pour serrer les compas, portant lime,
Compas de division , connu sous la denomination de compas a cheoeux. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. l5
— nbsp;nbsp;nbsp;de reduction, a vis de rappel, de 22
centimètres ......... nbsp;nbsp;nbsp;60
— nbsp;nbsp;nbsp;de reduction, sans vis de rappel. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.3o
— nbsp;nbsp;nbsp;elliptique ordinaire ...... 5o
— nbsp;nbsp;nbsp;elliptique par M. Mauduit .... 2l^o
— nbsp;nbsp;nbsp;a verge de bois de poirier. Le prix va-
rie dejttiis So francs jusqu'a too etplus, en observant que celui de 3o francs estnbsp;du calibre le plus en usage j la grandenbsp;verge a environ i5 decimetres de longueur, et la petite Gay decimetres : lanbsp;vis de rappel est commune anx deuxnbsp;verges...........3o
Compas a balustre de 4 centimètres . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12
— nbsp;nbsp;nbsp;a trois branches, de fapon fran9aise,
— nbsp;nbsp;nbsp;a trois branches, facon a pince. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20
— nbsp;nbsp;nbsp;a trois branches , facon a pince , dontnbsp;la troisième branche se détache, et laissenbsp;un compas ordinaire , lequel se trouvenbsp;muni de sa rallongc, pointes brisées . 3o
Compas de proportion , portant ses divisions jusqu’au centre......21
Idem a vis et a mouvement.....10
-ocr page 356-stij nbsp;nbsp;nbsp;' CATAl.OGüE.
c.
Idem rond, brisé en deux parties , en bois fr. de palissandre, avec poinme et bout
a vis............20
Le mème en bois d’ébène. ..... 3o Nota. CUaque Iirisuie ea sus aiigmenlera lenbsp;prix de 5 fr.
Double decimetre pliant, en cuivre, di-vise' en millimetres de deux cótés, ou toute autre division d’un cóté, dans
son étui..........12,
Double decimetre droit, en cuivre, dans
son étui........... 5
Metre en cuivre, divisé en millimetres dans toute sa longueur, dans toute sa botte . 8onbsp;Idem divisc en centimetres et un des decimetres en niülimètres......55
— en bois de palissandre, de mème construction ..........i5
Metre en bois de frêne, a bonts fixes . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4
Equerre d’arpenteur de 6 centimetres de hauteur, fendue en quatre parties ...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12
Idem même hauteur, fendue en huit parties. 15 Idem de huit centimetres de hauteur, ayantnbsp;quatre fcntes et quatre fenêtres munies
La mème avec boussole.......... 4^*
Etui de inathématiques ordinaire, de t6 centimetres, ayant ses compas de facon
Le mêtne avec pointes brisées et rallonge. 60
-ocr page 357-CATALOGUE. nbsp;nbsp;nbsp;xlij
Etui de malht'maliques, forme de cassette, en bois d’acajou, double en velours, renfennant ce qui suit •
Savoir ;
I». Un compas de i6 centimetres de Ion- fr. ».c. gueur, ayant rallonge et pointes brise'cs. i8 »nbsp;Un compas de 11 centimetres , k
pointes sèches............. 6 nbsp;nbsp;nbsp;»
3®. Un compas de 7 centimetres a pointes brisées. ................ 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
üeta. Ces 3 compas sontapince, el bienfournis.
4°. Un compas de proportion,...... 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
5°. Une equerre pliante, portant div.
edielles................. 8 nbsp;nbsp;nbsp;w
6°. Un rapporteur encuivre de i6 centimetres , divise en demi-degré. ..... 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
y“. Lin rapporteur en come, même divis. nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
8“. Un tire-ligne a piquoir et calquoir. . nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
go. Une regie en bois d’ébène...... i nbsp;nbsp;nbsp;»
10®. Un ploinb a tele, a vis , pour la faci-lite de rnettre la soie. .......... i »
II®. Enfin, la casctle doublee en velours,, et fermant a clef.......... . . nbsp;nbsp;nbsp;20nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Total des onze articles. . . 100 fr. » c. gt;
Echelle sur une scule ifegle dc cuivre, di- nbsp;nbsp;nbsp;fr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c.
visee de i a 5,ooo........... 5 nbsp;nbsp;nbsp;»
Idem divisee de i a 2,5oq........ 5. nbsp;nbsp;nbsp;»
Ccs deux echelles sur une seule régie de
cuivre.................. S nbsp;nbsp;nbsp;»
Goniomètre en cuivre ct en acier , dont les
-ocr page 358- -ocr page 359-xlv
CATALOGUE.
metre divisé en centimetres , nbsp;nbsp;nbsp;avecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fr.
versant, lequel pent se fixer solidement a la hauteur de la mire 3 metres ). . . lOonbsp;Necessaire de mineralogie, compose denbsp;ce qui suit :
1°. Un chalumeau en argent et a reservoir , de aS centimetres , y compris les
cercles en argent............3o
20. Un tas en acier creuse, avec son pi-
3°. Un porie-clialumeau........ 20
40. Une paire de balances ordinaires . . nbsp;nbsp;nbsp;8
6°. Un etau a coupille.......... 4
Un barreau d’acicr aimantébien poll,
dans son étui, avec pivot..... 6
8“. Une aiguille de boussole a'chape de
qo. Une petite spatule emmanchee nbsp;nbsp;nbsp;...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
iqo. Une cuiller de platine........ 12
11°. Quatre flacons............ 6
i3“. Un briquet construit a cet effet et
i4°. Une loupe.............. 4
ifio. Une lime rifloire pour le charbon. . nbsp;nbsp;nbsp;2
i6“. Une bruxelle s’ouvrant en pressant. 3 170. Boite couverte en peau , renfermant
Total des 17 articles.....i44f*'- “
Niveau a bullcs d’air , dans son étui de 12
-ocr page 360-xlvi nbsp;nbsp;nbsp;CATALOGUE,
centimetres............... 8 nbsp;nbsp;nbsp;fr. « c.
Le même de 14 centimetres........ 9 nbsp;nbsp;nbsp;»
--de 16............... . nbsp;nbsp;nbsp;10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
-- de 18................ II nbsp;nbsp;nbsp;»
—— de 20................ 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
.....de 22....... i3 nbsp;nbsp;nbsp;»
-.......... de nbsp;nbsp;nbsp;26................ i5 nbsp;nbsp;nbsp;»
' quot; ' de 28 .............. . nbsp;nbsp;nbsp;16nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
- nbsp;nbsp;nbsp;de 3o................ 17 nbsp;nbsp;nbsp;»
—— nbsp;nbsp;nbsp;de 32...... 18 nbsp;nbsp;nbsp;»
Tïiveau d’eau en fer-blanc , de i4 decimetres de longueur.......... 12 nbsp;nbsp;nbsp;»
Niveau a pinnules , de 32 centimetres. . . 5o nbsp;nbsp;nbsp;»
Niveau de penle, de 32 centimetres , de l’invention de M. Chezi.........180 nbsp;nbsp;nbsp;»
iVo(a. Cet instrument est divisé k 1’ancienne mesure et d’apiès le système métri^jue, el 1’ins-Iructiou y est jointe.
Niveau a lunette et a vis de rappel, de Lonne construction, avec un pied compose pournbsp;cet instrument, adopté par le conseil desnbsp;ponts-et-chausse'es...........5oo nbsp;nbsp;nbsp;»
Pantographe de bois d’ébène , avec ses accessoires en cuivre, de 80 centimetres . i8o »
Le même en cuivre, même longueur . . . 220 nbsp;nbsp;nbsp;»
Planchelte a chassis, avec genou ordinaire , de 54 a 60 centimetres ..... nbsp;nbsp;nbsp;33nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 361-xlvij
Planchette a mouvement a caller et a rou- fr. lean, dite ala Cagneau........i33
Pied d’instrument ordinaire de moyen calibre.................. J2
Idem plus fort.............. 15
~ a caller , et dont la tige regoit les diffé-rentes douilles , avec mouvement ex-cenlrique 'pour amener avec facilite et pre'cision le plomb sur le plomb de lanbsp;Station.................3oo
Idem en bois de noyer bien construit, propre a recevoir differeus instrumens. 5o
Sextant en cuivre de 35 centimetres. . . . 38o
Sextant a lunette de 7 centimetres de dia-mètre, en forme de tabatière , avec ses miroirs en platine, muni de son niveaunbsp;et de son horizon artificiel.......180
Qua rts de cercles et aulres instrumens d’astronomie dont on ne peut de'laillernbsp;ici les differentes constructions ni le prix. »
Rapporteur en cuivre de 8 centimetres . . nbsp;nbsp;nbsp;5
La mêinc en come, de même dimension. 2
Rapporteur en cuivre, de 16 centimetres , divise en demi-dcgrés......... 12
Le même en come, même dimension, . . nbsp;nbsp;nbsp;5
-ocr page 362-xlviij
Avis de rappel. |
Simples. |
60 fr. |
45 fr. |
65 |
5o |
70 |
55 |
75 |
60 ¦ |
80 |
65 |
85 |
70 |
90 |
75 |
95 |
80 |
1 10 |
85 |
Rapporteur a alidade de i6 centimetres ...........
Idem de i8...........
— de 20............
— nbsp;nbsp;nbsp;de 22 .
— nbsp;nbsp;nbsp;de 24 .
— nbsp;nbsp;nbsp;de 26 ,nbsp;—i de 28
— nbsp;nbsp;nbsp;de 3onbsp;—’ de 82 .
c.
»
Régie d’appareilleur de 12 decimetres de fr. longueur, en bois de noyer....... 20
La même en bois d’acajou......... 3o
Regie d’ébène de deux decimetres, ayant son biseau reconvert d’une lame d’ivoirenbsp;ou de cuivre, sur laquelle est graveenbsp;une division au gré du demandeur, pournbsp;eviter I’emploi du compas . .'..... 20
Regie de registre, a cinq branches , en cuivre ,
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;22 centimetres........... to
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;24................. n
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;26...... 12
— nbsp;nbsp;nbsp;de 28......... ;....... 13
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3o................. i4
— nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;82................. ï5
Régie paralléle ordinaire, en bois d’ébéne,
de ,82 centimétres........... .24
Régie a rouleaux, avec son biseau ou chan-frein recouvcrt en cuivre ou en ivoire ,
-ocr page 363-xlix
CATALOGUE.
ct divisée dans sa longueur au gré des fr.
personnes...........«... 5o
Tire-ligne a palette, a cliarniëre, avec
piquoir et calquoir........... q
Tire-ligne a mancke d’ébène , a piquoir
seulemenl. nbsp;nbsp;nbsp;•....... 3
Instrument portatif d’une nouvelle construction , propre a connaitre Ie calibre des différentes bouches a feu, renferménbsp;dans son étui de ^5 centimètres de longueur sur cinqde diamèlre. .....iSo
Articles omis dans Ie Catalogue.
Hygi'omètre a cheveux selon Saussure , avec thennomèlre au mercure, tousnbsp;deux gradués sur métal, et cage pournbsp;Ie tenir en experience, ainsi qu’une bofte
de transport..............loo
Idem beaucoup plus petit et sans ther-
momëtre. .............. 56
Idem formant colonne, avec tlierm.pmëtre au mercure , et jmuvant servir d’orne-mentsurunecheminéeou surunmeuble. 140nbsp;IJydromëtre, instrumeht qui sert a rae-surer la quantité d’eau lombée sur lanbsp;terre, . . ..............*
VW W\ VV\ WX'VW'W^ W% nbsp;nbsp;nbsp;VWW» VV% vv% Wl'VV\ W\\VWV\ AiVX wgt; wvvwwwvi
AbÉRATION tie sphéricité, ce que c’est, pag. i4-
ACHROMATIQUE, sa signification, pag. igg-
AIR , rapport de son poids a celui de l’eau distillée, pag. 558. ¦—De son poids avec celui du mercure, id:
ALBINOS, pag. 8. —Ont la prunelle rouge, et sont affectés de nyctalopie, pag. 27.
ALBUGINÉE, blanc de 1’oeil, pag. 7.
AMURATH III, pag. 626.
ANGLE n’iMCiDENCE , pag. 81. — De reflexion, id*
— D’incidence , pag. SSg. — De reflexion , id. —¦
Oplique OU visuel, pag. SgS.
APPAREIL de Belloy, pour la preparation du cafe^ pag. 635.
ARACHNOIDE, pag. 9.
ARC de CERCLE, son emploi pour travailler les verres , pag. io8. — Sa fabrication, pag. log.
ATROPHIE. Ce que c’est, pag. 38. — Sa guérison, page ag. — Quelle est cette maladie , page 477-
AVEUGLE-NÉ guéri de la calaracte, pag. 55. — Son hisloire , pag. id, et suiv.
-ocr page 366-xij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
AüE DE LA VUE , change dans les luneltes a main, pag. i86. — Inconvenient pour la vue , id.nbsp;— Son sens au positif, pag. 449- figure , id.
BAROMETRE, pag. 5oi. — Dissertation sur cel instrument, pag. 5oi a 564- — Motifs de cette dissertation, pag So I et 5o3.—^Decouverte du ba-römètre, pag. 5o4. — Doctrine de I’horreur dunbsp;vide, id. — Reponse de Galilee, id.—Experiencenbsp;de Toricelli, pag. SoS. — De'couverle d’Ottogueriknbsp;sur les variations Je la colonne du mercure, id.nbsp;et 5o6. — Construction dubarometre, pag. 5o6. —nbsp;Barometre simple , pag. Soy. Choix des tubes , id.nbsp;— Leur preparation, id. — Lavage a I'esprit-de-vinnbsp;doit êlre rejeté, id. —Mercure doit être pur,nbsp;pag. S09. — Signes pour reconnaitre sa purete , id.nbsp;— Purification du mercure, pag. Sio. —Emploinbsp;d’une peau de chamois pour le depouiller des im-purett's , pag. 5i i. —Procédé de feu Assier-Pericanbsp;pour reraplir les tubes, pag. 512. — Procédé ordinaire, id. Si3.— Diamètre des tubes, pag. 5i2 etnbsp;suivantc.—Cuvettes, leur forme, pag. Si4' —nbsp;Mouvemens atmosphériques, leur étendue , p. 5i4nbsp;SiS. — Hauteur moyenne suivant Lalande , id. —nbsp;Procédé pour déterminer la ligne de niveau, p. S15.nbsp;Echelle métrique, son étendue, pag. 516. — Barometre lumineux , sa théorie, pag. Siy.—Por-latif, Siy. —Est de deux especes , id.— Leur description, page 5i8 et suivante. — Portatif a robi-net est preferable, pag. Sip. — Méthode pour lenbsp;faire voyager, pag. Sao. Barometre a réservoirnbsp;supérieur, pag. 021.—Ses effets , id.—Corrige
DES MATIERES. nbsp;nbsp;nbsp;Hij
par Deluc, page 524- — Régie essenticllc a suivre dans sa construciion, pag. 52.5. — Nécessiié denbsp;calibrer les tubes , id. — Méthode pour calculer sanbsp;inarche, pag. SaG. — Marin, sa description,nbsp;pag. Bay.—Avantages de faire les observationsnbsp;barométriques en mer, id. — Fails retnai quablesnbsp;a ce sujet, id. — Les oscillations y rendent les observations difficiles, pag. 628 — Passement etnbsp;Perica s’occupent 1’un et I’autre d’un moyen denbsp;reme'dier a cet inconvenient, pag. SaS et suivantes.
— nbsp;nbsp;nbsp;Autre construction perfcctionnee, pag. 629 anbsp;552. — A angle , id. — Sa description , id. — Anbsp;cadran , 555. Defauts propres a cette construction ,nbsp;pag. 526. —Moyen d’y remédier, id. —Meca-nique a cadran , de 1’invention de I’auteur de cetnbsp;ouvrage, pag. 550.—Sa description, id. et suivantes.
— nbsp;nbsp;nbsp;Encouragement accorde a Pauteur pour cettenbsp;invention, pag. 54i.—Méthode d’observation ,nbsp;pag. 541 et suivantes.—Régie a etudier, pag. 543.—nbsp;Causes de Pabaissement de la colonne de meren re,nbsp;pag. 544 et 545. — Experience d’Hauxbee , id. —nbsp;Elfets generaux de Pinlluence des vents , page 546.
— nbsp;nbsp;nbsp;Vapeur aqueuse rend Pair plus léger , pag. 548.
— nbsp;nbsp;nbsp;Hauteurs moyennes des princip.aux endroits dunbsp;globe, pag. 555 a 56o et suivantes.
BASSINS A POUR LES VEBREs, ce quee'est, pag. io5.
— nbsp;nbsp;nbsp;De divers foyers, pag. iGi.—Regie de trois employee pour connaitre le foj'er qu’ils donneront,nbsp;pag, 162 — Pour les microscopes , id. — Moyennbsp;de les faire , id.
BEER, oculisie, pag. 5g.
BERCEAU DES ENFANS , comment il faut le placer, pag. 64.
-ocr page 368-llv nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
BERNOUILLY, son opinion sur les comètes, p. 676.
BESICLES A DOUBLE VERRE, pag. 549quot; — Leur effet, pag. 55o. — Leur description , pag. 35i. —nbsp;A la Franklin, pag. 33g. V. Lunettes et con-
SEP.VES.
BINOCLES , pag. i85. — A cadran, pag. 191 a 595.
BOCAUX pleins d’eau, servant a accroitre lalumière, pag. 54. — Nuisibles , id. — Bocal, son usage ,nbsp;pag. 467. — Ses inconveniens, pag. 468.
BOULES DE FER pour creuser le verre , pag. 167.
BOUSSOLE , pag. 5io. — Son usage , pag. 5i i. —-Son auteur, id. — Sa direction, page 512. — Elle eprouve une de’clinaison, id.—Ses changeraens, id.nbsp;— Inclinaison de i’aigtiille , ce que e'est, pag. 3i4'
BROUILLARDS , pag. 372. — Ont peu d’effet sur le Laromfetre , pag. 375. — Explication de cetnbsp;effet, id. — Leur formation , pag. 374. — Ternsnbsp;et lieux ou ils sont frequens , id. et suivantes.
CADET-DE-VAUX ( M. ), cite a I’occasion du café, pag. 635, est auteur du galaclometre,nbsp;pag. 646, et de I’cenomfetre, pag. 649.
CADRANS soLAiRES horisontaux et universels , pag. 310. — Suspension de cardan employee,nbsp;pag. 3i5. —Sa description, id. —Sont borne's anbsp;quatre champs, pag. 517. —Usage de ccs ins-trumens , pag. 520 et suivantes. — Tables de latitude, pag. 327 a 552. — Des declinaisons, pag. 553.
CAIRE. Troubles qui s’élevèrent dans cette ville a I’occasion du café , pag. 62$ et suivantes.
CAFÉ. Dissertation sur* ses diverscs propriétés, pag. 620. —Sa découverte, pag. 622. —^ Révolu-
-ocr page 369-DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;Iv
tions qui s’élevèrent a I’occasion du café, pag. GzS et suivantes. — Son introduction a Londres et iinbsp;Paris, pag. 627 et suivantes. —Sa culture a Surinam par les Hollandais, pag. Gad. — Apporténbsp;a Cayenne en 1719, pag. 65o. — Cultivé a lanbsp;Jamaïque par les Anglais en 1728, pag. G3i; —nbsp;Son analyse chimique, id. —Soins a prendre avantnbsp;sa preparation , pag. 631 et suivantes. — Sa preparation , pag. 635 et suivantes. — Ses pro-priétés, pag. 653 et suivantes. — Infuse a Peaunbsp;bouillante , pag. GSq. -r- Infuse a l’eau chaude,nbsp;pag. 641. — Infuse a l’cau froide, pag. 645. — Sanbsp;preparation au moyen de I’ebullition, rejetée parnbsp;M. Cadet-de-Vaux , pag. 635. — Pre'paré par infusion , avantages qu’il présente , pag. 644- — ( Si-rop de ) , pag. 644 et suivantes.
CAFÉOMÈTRE, pag. 620. —Son usage, pag. 638 et suivantes.
CAFÉS. Premiers établissemens de ce genre a Paris, pag. 628.
CAFÉYER , sa hauteur , pag. 621.—Sa description, id. et suivantes.
CANTHUS grand, pag. 3—5. —Canthus petit, pag. 4 — 5, pag. 474.
CATACOMBF.S , leur definition, pag. 4^9-
CATARACTE, ce que c’est, pag. 3o. —Age au-quel elle se forme , pag. 3o. — Et comment, id.
— nbsp;nbsp;nbsp;A quoi on la reconnait, id. ~~ Ses causes sontnbsp;peil connues, pag. 5i. —Son operation, pag. 5i.
— nbsp;nbsp;nbsp;Se fait par abaissement ou par extirpation ,nbsp;pag. 3i, 02. — Exemple de cette maladie, pag. 55.nbsp;—Chez les Tures, due aux exces d’opium, pag. 65.
CAÏOPïRIQUE , ce que c’est, pag. 85. — Son objet, pag. 386.
-ocr page 370-iiv nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
CEE-VEAU. Siege dts sensations, pag. ii - — Son action ne peut s’expliqucr, pag. 482.
CHAMBRE NOIRE , pag. ayS. — ^on invention id. —¦ Est de plusieurs espëces, pag. 276. — Sa description , id. — Portatives , pag. 277. — Son usage 278.
--CLAIRE, pag. 3o5. — Due aux Anglais , id. — Sa
description , id. et suivantes.
CHASSIS a moule , pag. 116.
CHESSELDEN guerit un aveugle-ne. — Hnfo, la Ca~ taracte, pag. 33.
CHOROIDE. , pag. 8 et 476.
CILS, pag. 5 et 474.
CLIÊDX (M. de ) , pag. 628— Transport qu’il fait a la Jama'ique d’iin jeune pied de cafeyer, pag. 629»
COMÈTES (^des ) , pag. 672. — Lignes qu’elles dé-crivent, pag. 678. —Leur forme, pag. 678.— Noyau des Comfetes , id. — Chevelure ou queue desnbsp;Cometes , id. —Périhéliedes Comètes, id. —Détails sur quelques Cometes , pag. 680 et suivantes»
COMPARAISON du pied de roi anglais au pied francais et au metre , pag. 5oo.
COMPAS courbe. — Est employé k vérifier le travail des objectifs, pag. i5i.
CONJONCTIVE, pag. 7. —Ce que c’est, pag. 478*
CONSERVES nommées premières. — Leur foyer» pag. 178.—Plus fortes, id.
CORNEE. . . tuiiique extérieure, pag. 7. — Trans— parente, id. — Sclérotique est le fond de la cornée,nbsp;pag. 475.
Corps opaques. — Ce que c’est, pag. 80 et 81. — Transparens, pag. 80.—Transpareiis » pag. 288.nbsp;— opaques, pag. 291.
-ocr page 371-COULEUR des verrcs ne change rien au foyer , pag. 177. — Bleu pale est Ie plus favorable, id. —nbsp;Verd sembleêtre préféré , pag. 178.
CRISTALLIN , pag. 9. — Sa nature , id.
CROWN - GLASS. — Sa refraction , pag 198 et
CUIVRE pour les formes, sa fonte, pag. 120 et sui-vantes.
D’ALEMBERT cite a 1’occasion des Comètes,pag. 677.',
DARTIGUES ( M. ); fabrique en France du flint, glass supérieur a celui des Anglais, pag. 198 et 894.
DAVIEL, pag. 82, auteur de 1’opération de la ca-taracte par extirpation.
DEFOüGERAIS ( M. )fabrique en France de tresbon flint-glass, pag. 198.
DELILLE ( M. ) j ses vers sur Ie café, pag. 684.
DELLEBARRE, auteur d’un microscope supérieur a celui des Anglais, pag. 281. — Sa mort, id. — 11nbsp;prend des pellicules d’ognons pour micrometre ,nbsp;pag. 438.
DEMI-VUES , ce que c’est, pag. 26.
DESCARTES, sou opinion sur lescomètes, pag. 676J
DIAPHRAGME, sou effet dans les lunettes, pag 195. — Dans Ie microscope de Dellebarre , pag. 261. —nbsp;Au positif est un muscle , pag- 490- — Son sens aunbsp;figuré, pag. 491.
DIFFERENCE des vues, pag. i5.
DIOPTRIQUE, ce que c’est, pag. 85. —Son objet, ¦pag. 386.
DISTANCE de la retine a la prunelle, pag. 16.
DOLI.ON parvient a détruire Ie., iris qui se produi-saient dans les lunettes, pag. 197 el suivantes.
DOUCINS, ce que c’est, pag. 104.
EAU FROIDE , son aspersion utile, pag. Sy. et 58
h
-ocr page 372-Ivüj nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
— Comment en faire usage , pag. 58. — Eau uedö nuisible, id.
ELSERUS guérit l’atrophie, pag. ag.
ECHELLE — OPTIQUE est désirée , pag. nbsp;nbsp;nbsp;—'
Echelle pour mesurer la vue, pag. 355. Opsio-inètre.
EMÉRIL, ce que c’est, pag. i33.— s’emploie a preparer les miroirs au poli, id. — Sa preparation pour l’obtenirde divers degrés de finesse, pag. i34 s'-suivantes. —De seconde sorte, pag. i4o.
ÉPANCHEMENT de sang ou de bile; leurs elfets dans les chambres de 1’oeil f ils colorent les objets gt;nbsp;pag. 27. ^
Etats sujets a la myopie, pag. 17. — Lalande , myope portee de Ja vue, pag, 18. — Destruction de la vuenbsp;en forcant les foyers des verres concaves, pag. 18nbsp;et 19.
EULER travaille a détruire dans les lunettes l’epar-pillement du rayon qui coloreles objets, pag. 197-
EXTRAIT de la Gazette de Santé, sur les besides a la Franklin, pag. ddg.
FATnTASCOPES , ce que c’est, pag. 288.
FANTASMAGORIE, pag. 281. — Discussion sur son anliquité , id. — Kirker est son inventeur *nbsp;pag. 282. — Anecdote de 1’empereur Rodolphe II,nbsp;id. — Philidor la perfectionne, pag. 285. — Ellenbsp;prend encore plus de perfection entre les mains denbsp;Robertson , id. — M. Charles trouvc Ie moyen denbsp;transmettreles corps opaques, pag. 286. —¦. M. Le-breton continue avec succes de faire voir la Fantasmagorie , id. —SesefFets, pag. 287. — Ne soulFrenbsp;point de médiocrité, id. — Moyens employés pournbsp;les corps transparens, pag. 288. — L’harmonica
-ocr page 373-BES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;lix
y est employee, pag. agi. — Fantóme courant, Cg que c’cst, id. — Moyens employés pour les corpsnbsp;opaques, id. — Tombeau de Robertson, ce quenbsp;c’est, pag. 292. — Tonnerre , pluie, grêle, appa-reil, pour les produire, pag. 2g5 et suivantes. —nbsp;Par reflexion, ce que c’est, pag. 299. — Ombresnbsp;blanches, danse des sorciers , ce que c’est, pag. 3oinbsp;et suivantes. — A la fumée , pag. 3o3. —Fantasmagorie , pag. 490- — Signification de ce mot, id.nbsp;Description de ses effets chez Robertson , pag. 491.nbsp;riSTÜLLS lacrymales ne sont pas du ressort de l’op-ticien, pag. 42- — Autres maladies étraiigères a sonnbsp;art, pag. 43-
FLEURS nuisibles dans l'obscurité , pag. 52, FLINT-GLASS, sa refraction , pag. 19861.394.
MM. Darligues et Defougerais enfabriquent actueh lement en France , pag. 394 et tgS,
FOCAL, sa signification , pag. 424*
FONTENELLE, cite al’occasion du café, pag. 634-FORCE pénétrante des instrumens astronomiques, pag. 439- —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c’est, ld. — Du telescope d’Her-
chell, id. — Des lunettes de nuit, pag. 466. FORMES pour travailler les verres, leur construction ,nbsp;pag. 108.— Pour les miroirs , comment on les fa—nbsp;brique,pag. 112 el suivantes.—^En sable, pag. n6.nbsp;Moyens de les monter, pag. 116 et suivantes. — Ma-nière de les travailler, pag. 12a et suivantes. —Pournbsp;les oculaiies el les lentilles, pag. iSg. —Moyen denbsp;la faii e , pag. i59 2 161. — Faites du métal des cloches sont plus solides, pag. t63. — Pour les miroirsnbsp;de telescope, pag. 269.
FOURNEAU afondre les miroirs, pag. ng.
FOYER d’unc lentille convexe, ce qu’il est, pag- 90.
-ocr page 374-ix nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
— nbsp;nbsp;nbsp;De toute lenlille biconcave ou biconvexe a figurenbsp;régulière, pag. 91.
FOYER, ce que c’est, pag. 170. —Ses effets sur Ie parallélisme des rayons, id. — des conserves ,nbsp;pag. lyS. — Des lunettes, id. —Quelle est sa progression, pag. 174. — Se racourcit avec 1’age dansnbsp;les vues longues et s’allonge dans les vues courtes,nbsp;pag. 175. — Moyen d’en reconnaltre 1’e'galité ,nbsp;pag. i8i. —Ne pas se hater d’en changer, pag. i83.nbsp;Sa portee, id. — Virtuel ou imaginaire , pag. 388.
— nbsp;nbsp;nbsp;Virtuel OU point ne'gatif, pag. 436. — Foyer desnbsp;rayons partant d’un corps celeste n’est pas au pointnbsp;central, pag. 469. V. Lunette, Conserve, Opsio-mÈtre.
Franklin, besides a la Franklin, pag. 559. —' Cite a I’oecasion du café, pag. 654.nbsp;GALACTOMÈTRE , pag. 646. — Son existence duenbsp;a M. Cadeude-Yaux, pag. 647. —Manière de s’e»nbsp;servir, id.
GLACÉS coulees sont preferables pour les verres, pag. 149. — Moyen pour reconnaltre leur bonté, id.
— nbsp;nbsp;nbsp;Travail sur la forme , pag. i5o.
GLACE, pa^. 58i. —Jouit d’une forte tenacité, pag. 58a et suivante. —Faits singuliers, pag. 585.
— nbsp;nbsp;nbsp;Méthode facile pour la piler quand on construitnbsp;le thermometre , pag. 695.
GLANDE LACRiMALE , pag. 5.
GLOBE de 1’oeil, sa description jiarliculiere, scs trois tuniques , pag. 6.
GOUTTE SEKEiNE, ne présente aucuns signes bien marquaus a I’exterieur, pag. ,39. — Ceux qui ennbsp;sent maladcs aiment a fixer le soleil, pag. 40. —nbsp;Complette, les secours de I’opticien sonl infruc-
-ocr page 375-DES MATIERES. nbsp;nbsp;nbsp;ki
tueux, id. — C’est un principe de paralysie , id. — E’éleclricité el Ie galvinisme employe's avec succes ,nbsp;pag. 41. — Extirpation, dans ce cas , a rejeter ,nbsp;pag. 41.
HALLEY cite- a l’occasion des comètes, pag. 677.
HARMONICA est employee dans la fantasmagorie , pag. 291.
HAZARU , c'mailleur trës-habile ponr les yeux arti-ficiels, tant humains que ccux des animaux, pag. 44-— Sa demeure, id.
HEVÉLIUS, son opinion sur les comètes, pag. 676.
HEMY-OPSIES, pag. 26.
HERSCHEL , pag. 387. — Construit Ie plus grand te'lescope, pag. 455. — Ses rèflecteurs, pag. 4Sd.
HUMEUR AQüEüSE, sa fonction, pag. 7.
HUMEUR de morgani, pag. 10. — Humeur vitree, id. — Humeur aqueusc de la bécasse a guéri 1’alro-phie, pag. 29. — Celle des autres animaux a vucnbsp;pergante peut étre employe'e, id. — Humeur vitreenbsp;se régënère , pag. 33 et
HYGROiMÈTRE , pag. 6og. — A clieveux , par M. de Saussure, pag. 610— Utilité de eet instrument,nbsp;pag. 611.
IRTS , pag. 8. — Iris s’incise quand il est ferme, p. 55.
KEPLER , son opinion sur les comètes , pag. 67G.
K.IIAIR-BEG, (gouverneur delaMecque), sa decision sur Ie café, pag. 623.
LAMPES a double courant d’air, pourquoi nuisibk's a l’oeil, pag- 52, 53 ct 54- — Lumière uniquenbsp;avantageuse a doubler , pag. 55. — Pourquoi, id.
LANTERNE MAGiQuE, pag. 279. —Kirlter est sou inventeur, id. — Sa description, id. et suivantes.
LARMES dans les glacés employe'es a faire les verre* doivent les faire rejeter, pag. 148-
-ocr page 376-Ixij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
LEATILLES (petiies ), moyen de les fabriqiier , pag. i66. —De microscope d’un demi-Tnillimctrenbsp;de foyer, pag. i68. — Leur fabrication, id. et iGi).
— nbsp;nbsp;nbsp;Ce que c’est pag. 392. — Leurs diverses espfeces ,nbsp;id. et suivantes. — Progression dans leur propnetenbsp;de grossir les corps, pag. 420 a 424- V. foYer.
LETTRE de M. Cbamseru, pag. 842.
LIEBERKüYN, inventeur du microscope solaire , pag. 226.
Loupes , pag. 220. — Botanique, id. — Biloupes, id.
— nbsp;nbsp;nbsp;Triloupes, pag. 221. — Pour l’horlogerie , id.—¦nbsp;Leurs clFets , id. — Du microscope de Dellebarre,nbsp;son usage, pag. 262. — De M. de Trudaine ,nbsp;pag. 468. — Sa construction, pag. 469. — Cons-Iriiite par M. de Bernière, id. — Comment elle futnbsp;moulée, pag. 470- —Ses etfels , pag. —Tri-loupe , pag. 472. V. LENTILLES, FOYER.
LUMIERE décroit en raison inverse du carré des distances , pag. 85. — Sa definition , pag. 386.
LUNE observée au telescope présente des montagnes et des creux , pag. 271.
LUNETTES a coque ou louchettes, pag. 27. — A cataracte, pag. 32. —A la douzaine; défaut denbsp;leur travail, pag. 106. — Composées, obstacle ap—nbsp;porté a leur perfectionnement, pag. 172. —Pro-prement diles , quel est leur fo-cr , pag. lyS. —nbsp;Comment elles doivent être plai ‘s, pag. lyA —nbsp;Planes , en verres blancs , comment nuisibles,nbsp;pag. 177. — Communes , leur inconvenient ,nbsp;pag. 179. —Irtégularité de courbure, pag. 180. —nbsp;Inégalité de foyer , id. — De leinte, pag. 182. —nbsp;Disproportion des verres, pag. i83. —Leur imperfection , id. — Monocles, pag. i85. —Binocles , id.
-ocr page 377-DES MAïIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;kil
— nbsp;nbsp;nbsp;A nez OU simples , pag. 187. — Leur inconvenient , id. — Diverses monlures, id. el suivantes —nbsp;A brandies, pag. 188. —Simples, id. — A doublesnbsp;branches, id. — A pivots, id. — A doubles verresnbsp;plans de couleur , pag. i8g. — A verres ovales, id.
— nbsp;nbsp;nbsp;A la Franklin , id. — Montees en X, pag. igo.
— nbsp;nbsp;nbsp;A e'crou , pag. igi. — A double foyer, id. —nbsp;De spectacle , pag. ig2. —D’approcbe, leur invention, pag. ig3. — Leur mecanisme, id. et suivantes.
— nbsp;nbsp;nbsp;Leur tirage varie en noinbre , mais esl toujouvsnbsp;nécessaire , pag. ig6. —Leur grossissement compare aux lunettes simples , pag. 200. — Quelle estnbsp;sa puissance grossissanle , pag. 270. — Lunettes anbsp;verres bleus , leur avantage , pag. .358. -— Lunettesnbsp;Sehromatiques , pag. 3g4- — Astronomique, sa definition , pag. 446. — Forme de sou objectif et denbsp;I’oculaire, id. —Moutre les objets renversés, id.
— nbsp;nbsp;nbsp;Comment elles peuvent les montrcr droits,nbsp;pag. 447- — spectacle, sont d’un usage difficile, id. — Longues-vues , pag. 446- — Formenbsp;de 1’objeclif et de I’oculaire, id. —Montrent leurnbsp;objet dans leur situation veritable, id. — Lunettenbsp;jalouse, pag. 4^3. — De nuit, pag. 466- — Leurnbsp;force penetrante , id. V. besicle , conserve , opsio-
MÈTRE.
machine de Beer pour injecter les yeux, pag. 75, et figure premiere, planche premiere. — Sa definition, pag. 75.
MARC de café, pag. 642.
MÉGALASCOPE, pag. 472. — Ce que c’est, idem. MEMBRANE de Ruisch, pag. 10. — Ce qu’ellenbsp;est, idem.
MESURE de hauteurs par le baromètre, pag. 553. —' Experience de Pascal a ce sujet, pag. 553 et 554-
-ocr page 378-— Cette méthode est abandoniiée a cause de ses variations , idem. — M. Deluc découvre les causes d’erieurs, pag. 555. — Loi de Mariotte, idem. —nbsp;M. Delaplace compléte la découverte de M. Deluc,nbsp;pag. 557. — Experiences deM. Ramond, pag. 558.nbsp;— Méthode de M. Delaplace, pag. 55g. —M. Biotnbsp;public un ouvrage ou il donne des tables pour me-surer les hauteurs, pag. 56o. ¦—Exposition abrégeenbsp;de celte méthode, pag. 56o et suiv.nbsp;aitCROMÈTRE , pag. 4oo. — Sa division , idem. —*nbsp;Sa défiuition, pag. 424- — ^cs espèces différentes,nbsp;pag. 4^5. —• Méthode en einployant celui a vis pournbsp;trouver Ie point de la vision parfaite, pag. 425. —*nbsp;Méthode de Leuwenhoëh , pag. 426. — De Hook ,nbsp;pag. 427- —Turin , idem. —D’Auzout, pag. 429-
— nbsp;nbsp;nbsp;A hl, idem et suivanles. —• .Vadapte au microscope solaire, pag. 432. —DeDellebarre, pag. 433.
— nbsp;nbsp;nbsp;Observation a ce sujet, pag. 434- — De glacéjnbsp;sa division, pag. 434 et suiv.
MICROSCOPES, pag. 222. —Leurs effets,pag. 223 et suiv. — Solaire, pag. 226. — Sa description,nbsp;pag. 226 et suiv. —Universel de Dellebare, p. 281.
— nbsp;nbsp;nbsp;L’Académie rapprouve, pag. 282. — Sa description, pag. 282 a 241. — Ses usages et combi-naisons, pag. 248. — Au nombre de neuf, pag. 24.3,nbsp;248, 249? 260, 25i, 202, 254, 255, 256. — Usagenbsp;de ce microscope, perfectionné en 1796, pag. 257.
— nbsp;nbsp;nbsp;Ses quatre combinaisons, pag. 259 et 260. —.nbsp;Usage des diaphragmes, pag. 261. —'Usage de lanbsp;loupe, pag. 262. — Usage d’un miroir d’argent,nbsp;pag. 265. —Pourquoi il en est traité ici par supplément, pag. 895. —Depoche, pag 896. —Sa Des.nbsp;cription , idem. —De Wilson, pag. 4oi. — Sanbsp;description , idem a 4o3. Son usage, pag. 4o3.
-ocr page 379-Tube pour observer les poissons , pag. 407. —
Portatif, pag. 408. — Simple a pied , pag. 41---
Sa description, idem. — Motif pour avoir décrit ies.instrumens , pag. 4i4- -^Microscope double ounbsp;compose, pag. 4^6. —' Marche des rayons dansnbsp;eet instrument, idem. — Son pouvoir amplifiant,nbsp;pag. 417- Développement sur Ie nioyen de Ienbsp;calculer, pag. 4^8.
MILIEU, sa definition, pag. 77. -—Milieu, pag. 486.: Sa de'finilion , pag. 487-
MIROIRS concaves, leur nature , leurs propriéte's, pag. 93. — Plans du père Rircher, pag. g4. — Sonnbsp;opinion sur ceux d’Archimède, pag. 94. — Poly-gones de M. de Buffon, pag. 96. — A quel pointnbsp;ils réunissent les rayons, pag. 108 et suivantes. —.nbsp;Grand, pag. iio. — Petit, idem. — Ce que c’estnbsp;que leur travail, pag. iii et suiv. — Comments^nbsp;font leurs modèles, pag. laS. — Leur composition,nbsp;pag. i3o et suiv. —^ Leur travail, pag. 137. — Méfnbsp;nager leur superficie, pag. i38. ¦—Pores inte'rieurs ,nbsp;pag. i3g. —gt;• Manière de les polir, pag. i4i et suiv-Leur antiquité , pag. 201. Leur matière, id.nbsp;— Leur emploi, leurs formes chez les Remains ,nbsp;pag. 202. — Miroirs ardens, pag. 206. —- Leurnbsp;antiquité, pag. 220. -—Buffon en a fait connaltrenbsp;la possibilité, pag. 207. — Emploi des miroirsnbsp;plans, pag. 210. —• Ses experiences, pag. 211,nbsp;2i3, 2i4 * 220. — L’existence de celui d’Archimède niée par Descartes , pag. 206. — Foyer dunbsp;miroir n’est pas un point physique , pag. 208. —nbsp;Miroir ardent de 1’Académie, son foyer, pag. 211.nbsp;¦— Son diamètre, idem. — Choix des glacés, p. 3x5.nbsp;— Concave d’ai'gent, pag. 234 ii 240. — Infe'rieuï
-ocr page 380-Ixv) nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
du microscope de Dcllebare, pag. 261. — Son usage, pag. 265. —gt;Dans Ie telescope, leurs ouvertures , pag. 268.
MlROlRS, leur definition, pag. 3gi. — Leurs diverses espèces , idem. — Concave employé par Robertson, son effet singulier, pag. 491 et suiv.
MONOCLES, pag. i85 et 5g5.
V. Besides, Lunettes.
MORGANI, pag. 10.
MOULLS de cuivre sont preferables aux moules de sable pour les miroirs, pag. 128. —Moyen de lesnbsp;fabricjuer, pag. 128 et suiv.
MOYEJNS d’extraire les corps étrangers, pag. 61._
Moyens a employer pour remédier a 1’introduction des corps étrangers dansl’oeil, pag. Sga 61.
MOKA, pag. 623.
jVIURIATE fumant d’étain, sa vapeur employée dans la fantasmagorie, pag. 3o3.
MUSCLES de 1’oeil, pag. a et 3. —¦ Releveur ou superbe, abaisseur ou humble, adducleur ou liseur, ou buveur, abducteur ou dédaigneux, pag. 2 et 3.nbsp;— Obliques ou trochléateurs, pag. 4- — Droits,nbsp;pag. 473. — Obliques ou trochléateurs, idem.
MYOPES, cequec’est, pag. r6.
NAST ( M. ) , manufacturier, rue des Amandiers , faubourg Saint-Antoine , pour des apparcils denbsp;porcelaine pour faire Ie café , pag. Gdy.
NEPENTHE vanté par Homère, pag. 627.
NERF optique, organe essentiel a la vue, pag. 6.
NEWTON est regardé comrae 1’inventeür du téles-cope de réflexion, pag. 267. ¦—' Son opinion sur les comètes, pag. 677.
NYCTALOPIE, ce que c’est, pag. 27.
-ocr page 381-DES MATIÉRES. nbsp;nbsp;nbsp;Ixvif
OBJECTIE, manière de Ie travailler, pag. i5o.— Manière de Ie polir, pag. i54 et suiv. — De Pavoirnbsp;d’un foyer determine, pag. i58.—Achromatique,nbsp;sa construction, pag. 199. — Sa position, pag. igS.
— nbsp;nbsp;nbsp;Ce que c’est, pag. 435. — Moyen d’en recon-naitre la bonté, pag. 457 et suiv.
OCULAIRE , moyen de Ie travailler, pag. i63 et et suivantes. •— Défaut des oculaires communs , id.
'— Sa position, pag. 198. •— Ce que c’est, pag. 435.
CffllE. — Yeux. — OEil, sa description, pag. 2. —gt; OEil artificiel, sa description, pag. ii et suivantes.
— nbsp;nbsp;nbsp;CBEil trop bombé et ceil trop applati n’ont qu’unenbsp;vision confuse, pag. 16. —Yeux inégaux. M. Mer-cier de l’Institut lit de Pceil gauche a seize pouces,nbsp;del’ceil droit a sept pouces, pag. 21 et 22. —Yeux,nbsp;leur inégalité ; peu de personnes y prennent garde,nbsp;pag. 23. —' II est très-important de s’en occuper ,nbsp;idem. — Yeux louches, pag. 38 et 24. — Remèdes,nbsp;pag. 25. — OEil, ses maladies, pag. 28. —OEil quinbsp;a perdu son humeur vitree a la vision confuse,nbsp;pag. 35. — Yeux artificiels, pag. 43- — Commentnbsp;les anciens imitaient les yeux, pag- 44-—Méthodenbsp;des modernes, idem. — M. Hazard, habile artistenbsp;pour faire les yeux d’émail, idem. — OEil, precaution a prendre pour ne pas le fatiguer, pag. 5o. —nbsp;Ees longues veilles lui nuisent, pag. 5i. — Le tropnbsp;long sommeil egalement, idem. — OEil, soins denbsp;proprete indispensables , pag. Sy. —OEil , frotte-ment nuisible, pag. 61. —' Accidcns qu’il cause,nbsp;pag'; 62. T- Exces nuisibles, pag. 62 , 63 et 64. —¦nbsp;OEil des enfans supporte mal le grand jour, p. 65.
Re-
.— Precautions a prendre, idem et suiv4?— Petite yerole, precautions pour 1’ceil, pag. 66.
-ocr page 382-Ixviij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE,
méde, pag. 66. — C8Eil, pre'cautions a prendre pour Ie travail, pag. 68 et suiv.—Danger d’abusernbsp;des yeux, pag. 70. —OEil se fatigue moins a 1’écri-ture qu’a la lecture, pag. 71. ¦— Lectures des nuitsnbsp;sont très-dangereuses, pag. 71 et suiv. — Lecturenbsp;en voiture j fatigante et dangereuse, pag. 78. —nbsp;CEil, effet de la fatigue sur lui, pag. 74 et suiv-¦— CHLil voit les images des corj)s au-dela de lanbsp;glace , pag. 8i, —.Et dans une situation contraire,nbsp;idem. —.11 les voit seuls en face, idem. —QEil est unnbsp;assemblage de pieces d’optique, pag. 98. — Sa conquot;nbsp;formation , pag. 98 et suiv. —Le point d’optiquenbsp;a une difference sensible entte les deux yeux,nbsp;pag. 340. — N’estpas assez remarqué, pag. 349. —nbsp;Ses diverses parties, pag. 473. —.Sou orbite, idem.nbsp;Le blanc, pag.„ 475.
V. Opsiometre,
OENOMETRE, pag, 649. — Son invention, due a M. Cadet-de-Vaux, pag. 649.—Sa constructionnbsp;primitive, id. --- Sa construction actuelfe, pag. 65o.nbsp;— Son usage , id. — Experiences au moyen denbsp;l’oenomètre sur divers mouts de raisin , id. — Dissertation sur les differences observees dans les principes du mout, pag. 652 et suivantes. -—Extraitnbsp;d’un memoire sur 1’utilite' de I’cenometre pournbsp;diriger la fermentation des vms rouges , pag. 655nbsp;et suivantes.
OPSIOMETPiE , Sa description , pag. 356. — Ses-effets , pag. 557. —Opsiometre, pag- 494-—Sa definition, id. —Ecbelle invente'e.par 1’auteur denbsp;cet ouvrage, id. —Ses usages, pag. 49^- — Facilitenbsp;le ch/5®x des verres , id. —Erapêche toute fatiguenbsp;de Focil, pag. 496. —Estplus commode que Fop-*
-ocr page 383-DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;hix
tomètre de Joung , id. — Descripiion de celk-ci, pag. 4^6 a 498.
OPTHALMIE, ce que c’est, pag. 4t. —Ellealtèrc la vision, id. — Negligee, ellc peut deveiiir dange-reuse , pag. fyi. — Ses causes extérieures, id.
En Egypte , id. — Remèdes, id.
OPTIQUE , ses premières lois , pag. 77 et suivantes.
— nbsp;nbsp;nbsp;Ses faits sont certains , id. — Experience qui Ienbsp;prouve, id. et suivantes. — Ce que c'est, pag. 84.
— nbsp;nbsp;nbsp;Sa definition, pag. 585.
OPTOMÈTRE de Jound, pag. 49Ö a 498-
ORBITE de Tccil, pag. 2 et 475.
ORIFICE, definition de ce mol, pag. 4^gt;7-
OüRAGAN du 2.8 aout 1807, pag. 56o. — mai'che, id. —Ses effets dans les lieux diffèrens odnbsp;il a éclaté, pag. 562. — Autre a Luxembourgnbsp;page 565. — A Paris , id. , ct dans divers en-droits, id.—Necessitc de comparer les heures ,nbsp;pag. 568. — Effets de la foudre, id. ct suivantes.nbsp;— Rapidite de la matière électrique, pag. 367.nbsp;— Eclair declialcur, sa nature, id. SGg — Para-tonnerre. — Ses effets, pag. 671. —Electriciie,nbsp;son odeur , id. — L’eloignement du tonnpi re senbsp;calcule par le terns ècoulé entre la lumière etnbsp;Ie son, id.
PAPIER employe pour polir les miroirs—Son apprêt, page i4' €t suivantes.
PARABOLE, sa definition, pag. 498.
PAUPIÈRE , pag. 5 et 474.
-ocr page 384-Ixx nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
PHILIDOR perfectionne la fantasmagorie, pag. 285.
— nbsp;nbsp;nbsp;N’employait pas de chariot, pag. ago.nbsp;PLATES de la pupille, pag. 27. —Playes de la
cornée , id.
POLÉMOSCOPE , p. 463.— Sa description, p. 464-
— nbsp;nbsp;nbsp;Perfectionne par Fauteur de eet ouvrage, p. 465.nbsp;PONCE , son emploi, pag. 117.
PONDÉRATIONS diverses au caféomètre du café,
selon ses dilférentes infusions, pag. 640, 641,643. PORTA ( Jean-Baptiste ). Quelques-uns lui ont at—nbsp;tribué 1’invenlion du telescope.—II est l’auteurnbsp;de la chambre noire , pag. 275.
PORTE-OBJET , sa description , pag. 228.
POTEE d’étaiït , ce que c’est, pag. i35. — Sa pre'-paration, p. j 56.
PRESBYTES , ce que c’est,pag. 16, V. Oeil, vues. PRISME, pag. 607—SgS.
PUPILLE OU ERUNEELE, trou placé au centre de l’oeil , pag. 8. — Le chat 1’a ovale ; elle a élénbsp;de même chez quelques personnes. — Ses dimensions , ses fonctions, pag. 8. — II est imprudent d’abuser de son energie, pag. g. — Elle éta-blit la communication entre les deux chambres denbsp;l’oeil, pag. g. — Sa quantité , id. — Prunelle ounbsp;pupille , pag. 476. — Contractée trop vivement senbsp;paralise, pag. 435. — Experience de M. Famain»nbsp;pag. 486.
PUPITRES a la Tronchin doivent être employés, pag. 6g.
RACINE carrée, sa definition, pag. 49igt;'
RADIEUX , pag. .387.
RATONNANT, pag. 587.
-ocr page 385-RAYONS, leur défmition , pag. 77. — Parallèles , (livergens, convergens, ce que c’est, pag. yqnbsp;et 80 — Réfléchis , id. — Réfraclés , experiencenbsp;qui en prouve l’existence , pag. 83. — Autre experience avec un bloc de verre , pag. 83. —• Ré-fracte's, loi qu’ils suivent dans la dioptrique ,nbsp;pag. 88 et suivantes. — Visuels , leur angle,nbsp;pag. 170 et suivantes. — Réfractés grossissentnbsp;les objets en proportion de 1’ecartement ¦ leurnbsp;marche dans les lunettes , pag. ig3 et suivantes. —¦nbsp;en s’éparpillant pre'sentent les couleurs de 1'arc-en-ciel, pag. 197. — S’écartent de neuf degrés.—nbsp;Rouge est Ie moins refrangible. — Violet l’est Ienbsp;plus , pag. 197. —Calorifères , pag. 38j. — Quelsnbsp;sont ceux parallèles, id. et suivantes.—Divergens,nbsp;pag. 388. — Convergens , id. — Leur reflexion ,nbsp;pag. 588. — Incidens , pag. 889. — Se courbentnbsp;en changeant , id. — Milieu , pag. 890. — Leurs.nbsp;faisceanx, p. 894. — Leur marche dans Ie micros-eope compose, pag. 4'6- — Dans Ic telescope,nbsp;p. 435. —Tombantsur un miroir concave, p. 4^7*nbsp;— Leur marche dans Ie telescope newtonien ,nbsp;p. 447 et suivantes. — Ne s’y colorent point,nbsp;p. 45i. —Comment se trouvent réfléchis dans Ienbsp;telescope d’Herschell, p. 458 et suivantes.
RETINE , p. 10. — Retine , les mouvemens trop quot;brusques la fatiguent, p. 49-—Sa délicatesse estnbsp;son mérite, p. Sa. — Son elïet au soleil, id. —
p. 476.
RESSONS (M. de),p. 6ai.
ROBERTSON est un de ceux qui ont perfectionné la fantasmagorie avec Ie plus de succes , pag. 285.
-ocr page 386-ROCHON (M. )a rendu de grands services auï opticiens, pag. 169. — Emploie la platine pour lesnbsp;mirois de telescope, pag. 463- —A publié d’excel-lens mémoires.
TIONDEAUX, ce que c’est, pag. 107.
RUISGH, pag. 10.
SABLE des fondeurs, pag. 116.— Sa preparation pag. 117.
SCLER.OTIDE, cornée opaque, pag. 7. SENEQUE , son opinion sur les comètes , pag. 675nbsp;et suivantes.
SIROP DE CAFÉ , pag. 644.
SOLEIL, son diamètve dans Ie ciel, pag. 208._Ob
serve au telescope, montre des tache, pag. 272. SOLIMAN-le grand, pag. 627.
SOURCILS, leur destination , pag. 6 et 474* SPECTRE, pag. .387, — En optique, definition denbsp;cemot, pag. 493.
STÉRÉOSCOPE, pag. 291, definition de ce mot gt; pag. 494.
STRABISME, ce que c’ost, pag. 28. —Ses causes présumées, pag. 24. V. OEil.
SUSPENSION de Cardan, sa description, pag. 3i5. TABLE des latitudes, p. 827 a SSa. — Des ouvertures et des puissances des telescopes newtoniens,nbsp;p. 454- — Des dimensions et du pouvoir amplifiantnbsp;du telescope réflecteur de Short, p. 487 et suivantes.
--Des hauteurs moyennes du mercurc, pour le.s
principaux endroits du globe, pag 549-TACHES fixes, p. 26. — ïaches volantes , leurs causes, p. 26.
TAM - TAIM , p. 488. — Son emploi, p. 489. TELESCOPE, p. 265. — Sa signification, id.—
-ocr page 387-DES MAÏIERES. nbsp;nbsp;nbsp;Ixxilj
Sa découverte, p. 266. —Astronomiqne, ce que c’est, p. 267. — Hollandais, de Galilee celeste, ter-restre, aérien, catoptrique ou de reflexion , p. 267.nbsp;— Puissance de celni-ci, id. — Newton est son auteur , id. •—Gre'gori en a donné une description,nbsp;p. 268. — Cassegrain , id. — Ses elfets , p. 270. —nbsp;Astres observes, p. 271 a 275. — A re'flexion ^nbsp;p. 435.—Marche des rayons dans eet instrument,/d.nbsp;et suivantes. — Son point négatif ou foyer virtue!.!nbsp;p. 456. — Marche des rayons tombant sur un mi-roir concave, p. 4^7 a 443- — Newloniens, leurnbsp;puissance, p. 447- —Newtonien, sa construction,nbsp;id. — Moyens de calculcr la puissance amplifiante,nbsp;p. 45o* —’ Ses dimensions d’après Short, p. 45' ¦—nbsp;Ses avantages sur celui a refraction, id. — Estnbsp;propre a toutes les vues , p. 452. — Ne nous présente que les images des objets, p. 453—Experiencenbsp;a ce sujet, id. — Table des ouvertures et des puissances, p. 454- — Mesure-d’un telescope de Hadley , p. 455, — Réflecteur d’Herschell, p. 456- —nbsp;Sa puissance , id. — Moyen de la determiner, ld.—nbsp;Quel choix faire , p. 458.—De 40 pieds , parnbsp;Herschell; de Shrader , de 36 pieds, p. 460. — Sanbsp;description , id.
THER.MOMÈTRE, p. 564-—Inte'rêt qu’il y a a s’en occuper, id.—Epoque de sa découvertep. 565.nbsp;— Changeinens faits a Fechelle, p. 566. —¦ Deuxnbsp;classes, id. — A air, sa description , id. — Amon-tons en estl’auteur, p. 56/. —De Drebel, sa description, id. — De Florence, p. 568. — Principesnbsp;adoptés par Newton dans la construction du sien ,nbsp;¦— p. 569. '— Earenheit est Ie premier qui emploienbsp;Ie mercure , id. ¦— Délerniination de ses pointsnbsp;fixes, id. — Congellation forcée , ce que c’est, id.
-ocr page 388-h^n‘ nbsp;nbsp;nbsp;TABLË
Points fixes tie Réauniuv,p. Syo. — Congellation commencée, ce que c’cst, p. Syo. — Changeraeiisnbsp;survenus dans la prise des points de Reaumur ,nbsp;p. 570 et suivantes. -“Experiences de M. Deluc ,nbsp;sur les propriétés ihermomëtriques de divers fluïdes,nbsp;p. 571 a 582. — Qualités a désirer dans un fluide gt;nbsp;pour obtenir une échelle exacte, p. 571. — Degrenbsp;auquel Peau se congèle la rend pcu propre a eetnbsp;usage, id. et suivantes. — Solution de sel mariii ,nbsp;ses efiets,p. 572.—»Huile de lin, sa marche, p. 575.nbsp;— Experiences de M. Beluc sur 1’esprit de vin, id.nbsp;et suivantes. — A. quoi se réduisent ses avantages ,nbsp;p. 5y5. Quels sont ses ddfauts,p. 574. — Esprit-de-vin alFaibli marche irrégulièrement, p. 5'j5. —nbsp;A quel degré il se gele , id. — Sa dilatation ensuite,nbsp;p. S76. — Tres - rectifié supporte Ie plus grandnbsp;froid, id. — Exemples de son irrégularité extréme,nbsp;p. 676 et suivantes. — Avanta-ges du mercure,nbsp;p. 577. — Son irrégularité s’écarte peu du pointnbsp;réel, p. 578.—¦ Latitude de son échelle, id. — His-toire de sa congellation , id. — Braun la découvre,nbsp;id. —Gmelin etDelille s’en étaient apercus, p. 679.nbsp;— Expérience de Pépis, id. — Faits importans ob-ser-vés par lui , p. 58o. — Haulcs temperatures quenbsp;supportent Ie mercure , p. 58i. •—Thermomètrenbsp;au mercure est done préférable, p. 882. — Sanbsp;construction , id. — Nécessité de calibrer , id. —nbsp;Méthode employée, p. 583- — Geile de M. Gaynbsp;Lussac, 584. — Geile de feu Périca, p. id. —Longueur du tube , id. — Proportion a doiiner a lanbsp;Louie , p. 585. — Méthode pour rcglcr Ie thernio-mètre , p. 588. — Méthode pour emplir Ie tube denbsp;mercure, p. 585 a 588.—Expulsion de l’air, p. SS/-
-ocr page 389-DES MATIÈRES nbsp;nbsp;nbsp;kxv
— Point supérieur. 58g. ¦—' Avantages Jes thermo^ metres purges d’air , p. 5go. — Methode pour em-~nbsp;plirletube avec de I’esprit-dc-vin, p. 5gi. —Dé-Jnbsp;termination du point zéro suivant M. Deluc,p. Sga.
^— Point zéro suivant Farenheit, id. —Mojenpour ohtenir le terine de la glace fondante, p. Sgd. —nbsp;Soins k prendre pour bien déterininer le point denbsp;I’eau bouillante, id. — Méthode pour rapporter lesnbsp;points sur la monture, p. 5g4. —' Pour diviser l’é-chelle , p. 5g5. — Pourquoi le sapin est a préférernbsp;pour les montures, ttZ. — Echellede Réaumur, comment se divise, p. 596. —Températuie des cavesnbsp;de I’observatoire, id. —Opinion de Rumfortsur lanbsp;chaleur des bains , p. 697. — Thermomèlre pournbsp;ies bains, sa description, id. — Chaleur de Thomme
en santé, comment elle se détermine, p. SgB. _
Difference de I’eau bouillante dans Péchelle vraie de Réaumur, p. Sgg. — Echelle de Farenheit, id.nbsp;— Centigrade , id. — De Cristin, p. 600. ¦— Denbsp;Celsius', id. —Extrait d’un memoire de 1’auteur denbsp;cet ouvrage, pour introduire une nouvelle chiffrai—nbsp;son, afm de facililer les observations el supprimernbsp;les signes, p. 600 a 6o4- — Cette échelle seraitnbsp;nommée directe, p. 6o4. ¦— Rapport enlrc lesnbsp;echelles de Farenheit, de Réauniur , Péchelle Centigrade et celle deDclille,p.6o5—EssaisdeM. Delucnbsp;pour rendre la marche de I’esprit-de-vin comparablenbsp;avec celle du raeroure , p. 6o5. — Anomalie sur lanbsp;congelation du mercurep. G06.—Regie pour les observations météorologiques, p. 606.—Effets géhé-iauxdes ventssurlethermoraèlre,p. 607. —TMécessiténbsp;, de lier les observations , id. et suivantes. —Divisioisinbsp;des feuilles méiéprologigues, p. 6o8vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
-ocr page 390-Ixxvi nbsp;nbsp;nbsp;TABLE
TOUR de l’horloge du Palais , description historique de ce monument, p. 657 et suirantes.
TRAPÉZOIDE , ce que c’est, p. doy.
TRIPOLI, ce que c’est, p'. i55. — Employé a polir les verres , id. — Sa preparation , p. i56.
TROU OPTiQuE, p. 4 et 474- V. Prunelle et Pu-
PILLE.
UVÉE , partic antérieure de la membrane de 1’oeil, dont la partie postérieure s’appelle clioroïde ,nbsp;p. 8 et 475.
VERRES coNVEXEs réfractent les rayons sous un angle plus fort, p. g8 — Concaves sous un anglenbsp;plus petit, id. — Leur choix et leur travail,nbsp;p. 101. — Glacés coulees sont pre'férables auxnbsp;glacés soufllées, p. loa.—Communs se rayent,nbsp;p. io5. — Leur travail, p. ro4- —Leur poli,nbsp;p. 1 o5. — De lunettes, maniere de les polir, p. j 47nbsp;a 170. — Leur diametre doit être en rapport avecnbsp;celui des bassins, p. i54- — Mojen de les égaliser,nbsp;jr. ïSy. —Oculaires, moyens d’empêcher qu’ilsnbsp;ne colorent les objets, p. 166. — Leur foyer,nbsp;p. 170.—De couleur, p. 176. — Et achroma-tique, p. 196. —Verre, son origine, p. 2o5.nbsp;— Est employé par les anciens comme ornement, id.nbsp;-— Sa fabrication a Sidon, p. 204. — Differe de lanbsp;pierre spéculaire, ft/.—Verres, leur écartementnbsp;doit être regularise dans les lunettes, p. 547- —nbsp;Moyen employé par M. Chcvallier, p- 548. —nbsp;Communs nuisibles, pag. 552. — Leur mauvaisenbsp;fabricatiorr , p. 553.—Communs ne pcuvent porternbsp;a 1’ccil que des rayons divergens, p. 5a5.—.Mauvaisnbsp;effet qui en est la suite, id.
VISION , sa definition , p. 477- — Opinion des pbilosoplics de rantiquité a ce sujet, p. 47^
-ocr page 391-DES MATIERES. nbsp;nbsp;nbsp;Ixxvij
suivantes. — Celle d’Aristote , p. 480. — De Descartes, id.—De Newton, p. 481.—De Marivetz, id. — Experience ingénieuse de Descartes , p. 483. —nbsp;Loi du de'croissement d’inten=ité, id. — Analogienbsp;entre les effets de la lumière et du son , p. 484- —nbsp;Incertaine chez les eufans , p. 486. — Me'moire denbsp;M. Vasse a ce sujet, id.
VOLTAIRE , cite a I’occasion du café, p. 634-VITESSE des vents , p. 363.
VUES BASSES , p. 16. — Vues longues , id. — Vues myopes ou presbytes ne sont pas des maladies,nbsp;p. 17.—Vues myopes, pourquoi se rencontrent-elles plus frequemment dans les clases aisees denbsp;la société , p. 17. — Vue des hommes s’affoiblit denbsp;gene'rations en ge'nerations. — La cause , p. 20nbsp;et 21. —Les impressions sur du papier trop blancnbsp;avec des caractères trop déliés lui nuisent, p. 2 gt; •nbsp;— Vues ordinaires j distance pour les myopes ,nbsp;p. 21. —Pour les bresbytes, id. —Vues doublesnbsp;doivent étre re'voquées en doute, p. 25. —Comment elles pourraient exister, p. 26. —Vues ordinaires, leur étendue, p. gg. — Vuepresbyie, quellenbsp;est la sienne, id. — Vue myope, id. V. Conserves,
OEIL, opsiomEtre.
YEMEN ( royaume d') , p. 628.
PIN PE PA TABLE KES HATIEB.ES.
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Discours préliminaire , page xij, ligne i4, en éclalrcir, supprimez en.
Pag. Sa^ lig. aS , précieux, lisez pernicieux.
Pag. 115 , lig. 22 , modles, lisez modèles.
Pag. 117 , lig. 10 , Ie pousif, lisez la ponce-
Pag. 120, lig. 20, calaraite, lisez calamine.
Pag. i5i, lig. 28, que vous Ie désirez, lisez que vous ne Ie désirez.
Pag. 166, lig. 26, ne se colorent, lisez ne colorent.
Pag. 172, Hg. 12 7 qu’après la vue simple, lisez quA la vue simple.
Pag. 172, lig. 27, 40,000 fois 4ojOOo, lisez 40,000 fois 400,000.
Pag. 173, lig. 9, revenons-en, lisez revenons au simple.
Pag. 201, lig. 12, qul servaient è l’entrée des tabernacles , lisez qui se tenaient k l’entrée du tabernacle.
Pag. 285, lig. 1 j mais il est loin d’en être 1 ugt;-venteur, lisez maïs il est loin d’en être entière-ment l’inventeur.
Pag. 827 , lig. 9, plancbe 9, lisez planche 10.
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