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C i'b Sm 1 2, oo!gt;

' T I QU E,

PAR M. SMITH,

Profiff^urd'AJlronomie amp; de Philofophie expérimentale d Camhndje f

traduit de L’ANGLAIS

ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÈ.

QUID tam mirah’de, quam particiilam corporis quandatn ita fahricatam efe, ut cjus optrt animal fentiat procul pojitorum corporum figuram,nbsp;pojitum motiim quemlibamp;t, diflantiam; idque ctiam cum cobrumvarktau ^nbsp;quonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ca dignofcerei ? Nihil ejl in quo manifejlius Geometries

Artem Deus exercuerit. Hugenii Cofmotheoros. pag. 40.

A BREST,

Chez Romain Malassis , Imprimeur ordinaire du Roi amp; de la Marine,

Et fe trouve A PARIS ,

Chez Durand, Libraire, Rue Saint Jacques, a la SageiTe.

M. DCC. L X V I I.

AFEC APPROBATION ET PRIFILEGE DU ROJl

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PREFACE DU TRADUCTEUR.

’OPTIQUE, comme la plupart des Sciences Phyfico-Mathématiques , porte entierement fur desnbsp;fairs. C’eft a Pobfervation amp; a I’experience qu’ellcnbsp;doit fes principes , amp; ce n’eft que par elles qu’ellenbsp;peut recevoir les nouveaux degrés de perfedlion dontnbsp;elle eft fufceptible. Ainfi on ne doit pas être furprisnbsp;qu’elle ait fait fi peu de progres chez les Anciens. Onnbsp;fait qu’ils ne fentirent point aftez la néceftité indifpen-fable d’obferver de pres la nature amp; de Pinterrogernbsp;fans celTe , pour tacher de découvrir les loix felonnbsp;lefquelles elle opere* II leur était cependant facile denbsp;voir que fans cela il n’y aurait jamais de certitudenbsp;dans les principes , que les difticultés de toute efpecenbsp;fe mulciplieraient, amp; que cette Science vieillirait fansnbsp;fortir de Penfance : c’eft en effet ce qui lui eft arrive.nbsp;Ses principes ont toujours été pour la plupart environnésnbsp;(Je nuages , amp; elle a été chez eux pendant des fiéclesnbsp;entiers fans faire de progres fenfibles ; amp; nous nenbsp;craignons pas d’avancer qu’elle doit prefque tout auxnbsp;efforts des Modernes.

ll eft alTez probable , felon M. Montucia que les premiers traits de cette Science fortirent de PÉcolenbsp;de Platon. Du moins conjeélure-t-on avec quelque fondement que la propagation de la lumi'ere en lignenbsp;droite 6c 1’égalité des angles d’incidence amp; de réftexion

* Nous devons avertir que le peu dTiiftorique que 1’on va trouver ^ a cte fait en fuivant pas a pas M.' Montucia dans fon excellente Hiitoirenbsp;des Mathématiques.

^ nbsp;nbsp;nbsp;a i)

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iv nbsp;nbsp;nbsp;PRÈFACE^.

en furent connus j puifque biencoc après on voit ces vérités admifes comme principes. Les Platoniciens ten-terent auffi d’expliquer la manière dont fe fait la vifion ,nbsp;mais leurs efforts Ie rédiufirent a en donner une explication abfurde amp; ridicule. pAiclide qui était Platoni-cien , compofa im traité fur l’Optique , que nous avons,nbsp;daris lequel il traite de la grandeur (bus laquelle les objetsnbsp;nous paraiffent , amp; du lieu ou Pon voit Pimage dansnbsp;les miroirs j il fait dépendre la grandeur apparente uni-quement de Pangle fous lequel on apper^oit Pobjet, amp;nbsp;il fuppofe Ie lieu apparent de Pimage dans les miroirs,nbsp;au point de concours du rayon léflécbi amp;. de la perpendiculaire menée de Pobjet fur Ie miroir.

PcoIeiTiée, PAuteur de PAlmagefte, écrivit aufli fur POprique. Son Ouvrage qui était confidérable, ne nousnbsp;eff pas parvenu. On fait feulement par Ie Moine Bacon,nbsp;qu’il connut la réfradion affronomique , amp; qu’il expli-qua d’une manière affez fatisfaifante Ie phénomene de la'nbsp;grandeur de la lune a Phorifon , en Pattribuant au grandnbsp;nombre d’objets interpofés qui donnent néceffairementnbsp;Pidée d’une diftance confidérable. On foup^onne fortnbsp;Alpbazen, Écrivain Arabe , de n’avoir fait que Ie* copiernbsp;dans fon grand Ouvrage fur POptiqiie. Celui-ci fut traiténbsp;de naême par Vitellion qui ne fit gueres que démontrernbsp;d’une maniere moins compliquée ce qu’il avait donné.nbsp;JI5 effayerent vainement d’expliquer la manière dontnbsp;fe fait vifion j ils firent auffi quelques tentatives pournbsp;déteriTiiner la loi de la refraction) mais elles furent fansnbsp;fucccs.

Dans Ie tems a peu pres ou Vitellion écrivait, c’eft-a-dire , fur la fin du 1fiecle , ün Florentin nommé

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P R É F A C E, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ^

Salvino Degl* Armati inventa les verres lenticulaires OU a lunettes. M.^ Manni, favant Italien , qui nousnbsp;l’apprend , cite en preuve un monument qui exiftait dansnbsp;U Cath^drale de l-lorence avant les réparations faites anbsp;ce Temple vers Ie commencement du fiecle paiïe ,nbsp;lequel on lifait eet Épitaphe : Qui giace Salvino d'Ar-mato dcgl’ Armati , di Firenze^ Inventor ddli occhiali,nbsp;amp;c. MCCCXFIL Occhiali eft Ie mot par lequel ilnbsp;défigna ces verres. Salvino ayant fait un fecret de fanbsp;découverte, un Religieux italien nommé Alexander denbsp;Spina , entreprit de la faire de fbn cdté amp; y réufïit. Cenbsp;fait efl rapporté dans une Lettre de Redi a Paul Falco-nieri, ou il cite une Chronique manuferite confervéenbsp;dans la Biblietheque des Freres-Prêcheurs de Pile, dansnbsp;laquelle on lifait ces mots : Frater Alexander de Spina ^nbsp;vir mode flus amp; bonus ^ quxcumque vidit aiidivit facia ^nbsp;jcivit amp; facere ocularia ah aliquo primo facia , amp; com-municare nolente ^ ipfc fccit iX communkavit corde hilarlnbsp;dr volente. Ce bon Pere mourut en 1313 a Pife.

En I Maurolicus de Meffine entreprit d’expliquer la manière dont fe fait la vifion. On voit qu’il touchanbsp;d’alTez pres a cette découverte, puifqu’il connut Pufagenbsp;du criffallin , comme il parait par fon Livre de luminenbsp;amp; umbra. Il fut Ie premier qui réfolut la queftion pro-pofée par Ariflote : pourquoi la lumière du foleil paf-fant par un trou de figure quelconque, donne-t-eH^nbsp;une image circulaire^ en la recevant a une difiancenbsp;un peu confidérable , fur un plan parallele a celui dunbsp;trou , tandis qu’a une petite diflance cette image eftnbsp;fenablable a ce trou? Dans Ie même tems Porta donnanbsp;dans fon Livre de la Magie naturelle, les principes de

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vj nbsp;nbsp;nbsp;P R É F'J C E.

Ia Chambre obfcure; ee qui eut dü Ie conduire, par une application toute fimple, a la découverte de lanbsp;manière dont fe fait Ia vifion. Il eft vrai que cettenbsp;application qui lui échapa, ne carda pas a être faite.nbsp;Kepler profitant des idéés de Maurolicus amp; de Porta,nbsp;reconnut bien-tót que 1’oeil eft une vraie Chambrenbsp;obCcure, que Ie criftallin y fait fonélion de verre convexe , amp; que Ie fond de 1’oeil tient Ia place de la muraillenbsp;oil fe peignent les objets. Dans Ie même Ouvrage oiinbsp;il explique fi heureufement la vifion , il examine Ienbsp;principe d’Euclide amp; des Anciens fur Ie lieu de 1’imagenbsp;dans les miroirs , amp; prouve qu’il a befoin de reflriélion.nbsp;11 y conclut a priori, dit M/ Montucla , 1’ellipticiténbsp;apparente du foleil voifin de 1’horifon , découvertenbsp;vuigairement attribuée au P. Scheiner.

Dans Ie même tems un Italien nommé Antonio de Dominis, Archevêque amp; mauvais Phyficien, tombanbsp;par une efpece de hazard fur la véritable explicationnbsp;de 1’arc-en-ciel. Ce phénomene aulTi ancien que Ienbsp;monde , qui dans tout les tems fut un fujet d’admira-tion amp; de Curiofité , avait été jufqu’alors une enigmenbsp;infoluble. Il eft vrai que fon explication était encorenbsp;loin d’etre com plette : elle eut befoin d’etre perfe-(flionnée par Defcartes. Il fit même de vains effortsnbsp;pour expliquer 1’arc-en-ciel extérieur. Il le prétendaitnbsp;produit, comme 1’autre, par une réflexion précédéenbsp;amp; fliivie d’une réfraélion, amp; jamais il ne lui vint ennbsp;penfée qu’il ne pouvait 1’être que par deux réflexions jnbsp;ce fut M.^ Defcartes qui le découvrir. Quant a 1’ori-gine amp; 1’ordre des couleurs de ces arcs , comme ellesnbsp;dépendent de la différente réfrangibilité de la lumière ,

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PRÈFA C E. nbsp;nbsp;nbsp;vij

Texplication en était réfervée a Newton.

II parait que c’eft encore a pen pres dans Ie meme tems, c’efl-a-dire , vers la fin du 16*^ fiecle ou au com-rnencement du fiecle dernier qu’il faut placer la décou-verte du télefcope dioptrique. Suivant 1’opinion com-munéinent re§ue, cette admirable invention eft duenbsp;entierement au halard; elle appartient , felon M/nbsp;Defcartes, a Jacques Metius, d’Alcmaer, Ville de lanbsp;Nort-Hollande. Get homme qui prenait plaifir, ditnbsp;M.^ Defcartes , a faire des miroirs amp; des verres bru-lans , ayant a cette occafion des verres de dilferentesnbsp;formes, s’avifa de regarder au travers de deux de cesnbsp;verres, dont 1’un était convexe 6c fautre concave ; amp;:nbsp;il les appliqua fi heureufement aux extrémités d’unnbsp;tuyau, que la premiere lunette en fut compofée.

Borel qui vers le milieu du fiecle dernier fit de$ recherches fur le veritable Inventeur de cet inftrument,nbsp;rapporte, dit M.^ Montucla , cinq témoignages dontnbsp;deux en donnent 1’honneur a un nommé Zacharie Jans,nbsp;Lunetier de Middelbourg , amp; trois a un certain Jeannbsp;Lapprey Lunetier de la merne Ville. Cependant a ennbsp;juger par divers fairs détaillés dans une Lettre d’unnbsp;Envoye des Etats d’Hollande , que rapporte aiiflinbsp;Borel, il parait que Jans était le veritable Inyenteur,nbsp;amp; que ce quiavait donne occafion de regarder Lappreynbsp;comme tel, c’eft que fur diverfes queftions qui lui furentnbsp;faites par un inconnu qui cherchait 1’Inventeur du telefi*nbsp;cope amp; qui le prit pour lui, il en dévina la compo-tion Sc la devoila le premier. Mais on ne fut pas long-terns fans reconnaitre la meprife. Suivant la même Lettre,nbsp;le microfeope compofé fut aufli invente par Jans^ amp;

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vili nbsp;nbsp;nbsp;P R È F A C E. ^

même avant Ie télefcope. Ainfi la gloire n’^en eft point

due a Corneille Drebbel, comme on le croit commu-^

nément.

fut d’apprendre qu’bn pouvait fubftituer un oculaire rnnvexe a 1’oculaire concave emnlové iufqu’alc

Aulli-tot que cette decouverte fut faite, les Aftro-nomes s'emprelferent d’en profiter. Galilée qui était a Venife lorfque la nouvelle lui en parvint, fe mitnbsp;en tête de déviner la compofition de eet inftrumentnbsp;amp; y réufïit; il en fit même un qui groffiirait trente-^nbsp;trois fois en diametre. Ce font vraifemblablement fesnbsp;fuccès qui l’ont fait regarder pat quelques-uns commenbsp;inventeur du télefcope dioptrique. Kepler ne manquanbsp;pas de s^occuper de fon cóté de la nouvelle décou-verte , amp; ce fut fur-tout a la théorie qu’il s’attacha jnbsp;mais peu s’en: fallut qu’un obflacle qu’il trouva dés fesnbsp;premiers pas , ne lui en interdit tout-a-fait 1’entrée..nbsp;La loi de Ia réfraólion était inconnue; lui-même avaitnbsp;fait déja fes efforts pour la déterminer, fans pouvoirnbsp;réuflir. H fallait cependant la trouver ou renoncernbsp;abfolument a toute théorie. 11 fit done de nouveaux:nbsp;efforts, maïs qui ne furent pas plus heureux que lesnbsp;premiers ; ils fe réduifirent a trouver une loi qui pou-vait fuppléer dans fes recherches a la véritable. llnbsp;obferva que tant que 1’angle d’incidence ne paffe pasnbsp;30quot;^ , la réfraétion en eft a peu de chofe prés le tiers.nbsp;Muni de cette loi,. Kepler parvint bien-tót a fanbsp;théorie , dont un des premiers fruits qu’il en retira.

convexe a roculaire concave employé jufqu’alors dans les lunettes , ce qui le mit en pofTeflion de la lunettenbsp;aflronoinique ; mais il ne fentit point affez tout le mérite.

de cette découverte, öc il ne l’exécuta point. Ce fur

le B..

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P R É F A C E. nbsp;nbsp;nbsp;ix

Ie P. Scheiner qui l’exécuta Ie premier , amp; dans Ie mêine ouvrage oii il en explique la conftruólion , ilnbsp;donne aufli celle du télefcope qui redrelTe les objetsnbsp;au moyen d’une certaine combinaifon de deux ocu-laires. Comme cette combinaifon a des inconvéniens,nbsp;Ie P. de Rheita en chercha un autre amp; imagina lanbsp;combinaifon connue de trois oculaires qui produit Ienbsp;même effet, c’eft a-dire, redreffe les objets amp; mêmenbsp;mieux fans avoir les inconvéniens de 1’autre.

Snellius , Mathématicien Hollandais , fut plus heu-reux que Kepler dans la recherche de la loi de la réfra-ftion. 11 trouva que Ie rapport fuivant lequel la lumière fe rompt eft celui des co-fécantes des angles d’incidencenbsp;amp; de réfraélion. M/ Defcartes fubftitua a ce rapportnbsp;celui des finus qui eft plus fimple , amp; tenta de donnet une explication de cette loi. M.^ de Fermat quinbsp;ne put jamais goüter l’explication Cartéfienne, vou-lut en donner une autre : amp;; de puis M.” Leibnitznbsp;amp; Huyghens en ont donné chacun une. Mais ieursnbsp;explications , toutes ingénieufes qu’elles lont , ontnbsp;cede a celle de M.^ Newton , qui les a prefquenbsp;fait oublier.

Si 1’on excepte Pinvention de Ia lunette terreftre , qu’on dok, comme nous 1’avons dit, au P. de Rheita,nbsp;rOptique prit peu d’accroilTement depuis M.^ Defcartesnbsp;jufqu’en l66^ ou Jacques Grégori publia fon Opticinbsp;promota. C’eft a cette époque que commencent les pro--gres rapides qu’on lui a vu faire pendant prés de 40nbsp;ans. Grégori propofa dans eet ouvrage des vues nou-velles pour la perfeftion des inftrumens optiques; examina la forme des images des objets, produites par:

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X nbsp;nbsp;nbsp;P R È FA C E.

les mirolrs ou les verres; fit connaitre Ie télefcope catoptrique, découverte par laquelle il efl fi univerfel-lement connu. Barow dans fes LeBiones Optica publiéesnbsp;en 1674» Ie fraya une route nouvelle, difcuta difFé-rentes queflions qui n’avaient point été traitées, ounenbsp;1’avaient été qu’imparfaiten’ent; telle efl celle du lieunbsp;apparent des objets vus par réflexion ou par réfraélion:nbsp;il prouva Tinfiiffifance du principe des anciens amp; lui ennbsp;fubftitua un autre fi fatisfaifant qu’il fut adopté parnbsp;Newton même. M/ de Tfchirnaufen inventa les caufli-ques. M^. Huyghens perfeélionna confidérablement lanbsp;Dioptrique, amp; 1’Art de travailler les verres lui dut pref-que tout; il excella lui-même dans la pratique de eetnbsp;Art : il fe fit des objedifs de plus de 200 pieds de foyer.nbsp;l,e P. Grimaldi efl encore du nombre de ceux quinbsp;mériterent bien de 1’Optique. Dans Ie tems a peu presnbsp;OU Grégori publia fon Optica promota^il fit la découverte de la diffraclion de la lumière, amp; la re marquenbsp;importante de la dilatation du faifceau des rayons folaires,nbsp;caulée par Ie prifme.

Malgré les efforts de ces hommes illuflres, une fom-bre nuit cachait encore bien des vérités importantes. MA Newton parut amp; la lumière avec lui. On peut direnbsp;que la nature n’eut de fecrets pour ce grand homme,nbsp;qu’autant qu’il ne chercha pas a lui en arracher. Maisnbsp;aufïi avec quel art ne Pinterrogea-t-il pas ! Le prifme,nbsp;eet inllrument flérile dans les mains de Grimaldi, futnbsp;dans les fiennes Pinflrument des plus grandes découvertesjnbsp;telles font celles des fept efpeces de couleurs dont lanbsp;lumière efl compofée, de leur réfrangibilité inégale,nbsp;de leur inaltérabilité, öcc. Des expériences également

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P R É F A C E. nbsp;nbsp;nbsp;xj

ingénieufès amp; fubtiles Ie conduifirent a former des conjed:ures plus que probables fur la caufe desnbsp;couleurs des corps, ll donna Ie premier une explication fimple amp; naturelle de la réflexion amp; de lanbsp;réfraólion de la lumière. L’ordre amp; 1’arrangement desnbsp;couleurs de 1’arc-en-ciel tenant a la différente réfran-gibilité de la lumière, il n’efl pas befoin de dire qu’ilnbsp;en donna une explication complette: nous ne parlonsnbsp;pas non plus de Ion télefcope catoptrique ; il n’eflnbsp;perfonne qui ne connaiffe cette excellente invention.

Après toutes les découvertes faites par M.^ Newton amp; par tous les hommes illuftres, dont nous avonsnbsp;parlé, on avait une chofe a defirer j c’était un corpsnbsp;d’ouvrage, oii elles fuffent toutes rafïèmblées avecnbsp;netteté ÖC avec ordre. M/ Smith fatisfit en cela lesnbsp;voeux des Opticiens, en 1738, dans Ie traité dontnbsp;nous donnons aujourd’hui la traduélion. On verranbsp;même , en Ie lifant, qu’il fit plus, qu’il ajouta auxnbsp;découvertes déja faites amp; que fOpcique lui a desnbsp;obligations,

L’efpece d’effervefcence que la découverte des lunettes achromatiques commenga a occafionner dans lesnbsp;efprits il y a quelques années, a dü naturellemeni fairenbsp;naitre amp; repandre Ie goüt de l’Optique; mais ceuxnbsp;qui parmi nous veulent s’en inftruire, voyent avecnbsp;regret que nous n’avons que des éléraens en ce genre,nbsp;amp;. fe trouvent par conféquent dans la néceffité denbsp;recoLirir a des ouvrages étrangers. C’eft dans la vuenbsp;de leur être utile, que je me fuis déterminé a achevernbsp;cette traduélion de 1’ouvrage de M.^ Smith, dont jenbsp;n’avais d^abord fait que quelques parties pour moa

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Xii nbsp;nbsp;nbsp;PREFACE.

ufage particulier, amp; a lui faire voir Ie jour, On croira fans peine que nul autre motif n’a pu m’animer:nbsp;car qui ignore , fi Ton en excepte les tradudeurs,nbsp;qu’il n’y a aucun mérite a entreprendre cette elpecenbsp;de travail, qu il n’en elf point de plus humiliancnbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parle pas de 1’ennui 6c du dégout extremes

qui Taccompagnent ^, aucun qui fuppofe en general inoins de talens, aucun enfin qui décele plus la ridicule manie de faire gémir la prefTe a quelque prixnbsp;que ce foit.

Afin de me rendre Ie plus utile qu’il me ferait poflible, j’ai ajouté a l’ouvrage non-feulement tout cenbsp;qui s’eft fait en Optique depuis Ie tems oli il futnbsp;publié , du moins tout ce qui eff parvenu a ma connaif-iance , mais encore beaucoup de chofès connues certai-nement de Smith , qu’il aurait pu y inférer. Jenbsp;ne diflimulerai pas que j’ai fait aufïi quelques retranche*nbsp;mens j je me ie fuis cru d’autant plus permis qu’ils nenbsp;portent que fur des chofes qui n’ont qu’un rapportnbsp;trés-éloigné a l’Optique , ou qui lui font étrangeres.nbsp;Telle eft la defcription de quelques inftrumens aftro-nomiques, dont la vraie place eft dans un traité d’aftro-nomie , amp; pour laquelle nous renvoyons a i’aftronomienbsp;de M/ de Ia Lande, ou l’on en trouvera une très-detaillee. Telle eft encore 1 expofition des découvertesnbsp;faites dans Ie ciel, par Ie fecours des lunettes 6c desnbsp;télefcopes. Comme la feule raifon qui ait pu determiner f Auteur a les inferer dans fon ouvrage , ne peutnbsp;être que paree qu’elles ont été faites avec des inftrumens Optiques, on a peine a concevoir comment ellenbsp;lui a paru alTez forte pour leur faire occuper une place

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PRÉ FA CE. nbsp;nbsp;nbsp;^ xiij

c[ui leur convient fi peu. J’aimerais autant qu’il eüt rapporté routes les obfervations des Naturaliftes faitesnbsp;avec Ie microfcope, par la raifon que eet inftrumeiitnbsp;appartient a 1’Optique.

Les notes que 1’Auteur avait rejettées a la fin de fon ouvrage, ont été placées, après les avoir élaguéesnbsp;pour la plupart , aux endroits auxquels eiles appar-tiennnent ; il m’a paru que c’était leur place naturelle.nbsp;A la referve de la théorie des lunettes achromatiques,nbsp;amp; de la delcription de l’hélioilat, j’ai mis fous la formenbsp;de notes tout ce que j’ai ajoüté , afin de ne pas tropnbsp;groflir Ie Volume. _

J’aurais bien defiré pouvoir y ajoüter l’efiai de M.^ Ju vin, lur La vifion diftinde 6e indiftinde \ mais jenbsp;n’aurais pu Ie faire fiins rendre ce Volume , déja tropnbsp;confidérable , d’une grofièur énorme , amp; fans en retardernbsp;encore la publication que des occupations continuellesnbsp;amp; la lenteur de rimpreflion ont fait porter beaucoupnbsp;au-dela du terme pour lequel je m’étais engagé.

FIN DE LA PRÉFACE,

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TABLE DES CHAPITRES.

LIVRE PREMIER.

Contenant une expojition fimpU amp; facile de l' Optique^

— I HAP ITRK I. De la lümïère. nbsp;nbsp;nbsp;P^g* i»-

Chap. IL Des prïncipaux effets des furfaces réfechijfantes amp; rifringentes fur la lumiere.

Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;De Coeil amp; de la maniere dontJenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;faitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vijion,.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3gt;5..

Chap, IV. nbsp;nbsp;nbsp;De la vifon par les verres amp; lesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;miroirs,.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6j.

Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;Des idéés acquifes par la vue.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90..

Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;Del origine amp; de la caufe des couleurs.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I75“-

Chap. VII. De la caufe de la refraction^ de la reflexion , de tinjtexion amp; de témiflflon de la lumilre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;114.

Chap. VUL. De la tranfparence y, de Copacité amp; des couleurs des corps naturels.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2'33'.

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LIVRE second-

Dans leqnel fOptique ef traitee avec Pétendue (S’ Pexactitude con~^ Venables. a Paide de la Geometric amp; du Calcul.

H A P IT R E. L. Determination du foyer des rayons réfléchis par une furface donnée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;253.

Chap. II. Determination du lieu, de la grandeur amp; de la ftuation des images formées par des rayons réféchis.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;258.

C HAP. III. Determination du foyer des rayons qui tomhent prefque per-pendiculairement fur une furface rlfringente, fur une lentille oii fur une fphere. _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, z6i.

C H A P- -Determination du lieu, de la grandeur amp; de la ftuation des imag^^ farmees par des rayons rompus.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;278.

ChaP. V. Dans lequel un objet étant vu par des rayons réjléclüs fuc-cefivement par un nomhre quelconque de furfaces planes ou fphériques,

OU par des rayons rompus en traverfant un nombre quelconque de Un-tilles de telle efpece qu on voudra , ou un nombre quelconque de milieux différms dont les furfaces font planes ou fphériques , on determine la:

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TABLE DES CHAPITRES.

dijlance , la grandeur, la Jituation apparentes de cet ohjet, k degre de dijlinclion amp; de clarte avec lequel on I'appergoit, le plus grand anglenbsp;fous lequel il ejl vu amp; la portion quon en decouvre, avec une application aux tilefcopes amp; aux microfcopes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;281 •

Chap. VI. Determination du foyer des rayons qui traverfent un nontbre quelconque de milieux differens , amp; de la grandeur de Vimage d’un petitnbsp;objet, que forment les rayons partis de €et objet, apres avoir èté ront-pus par ces milieux, avec des confruclions générales qui font connaitrtnbsp;les variations de la dijlance apparente d’un objet amp; de la difancenbsp;réelle de fan image , occajionnées par un mouvement direct de tail,nbsp;de tohjet ou des milieux.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;314.

Chap. VII. Détermination des foyers des rayons qui tombent avec une obli-quite quelconque fur tel nombre quon voudra de furfaces réféchiffantes amp; réfringentes de quelque efpece que cefoit; amp; despropriétés des caujliques. 330.nbsp;Chap. VIIL Determination des aberrations occajionnées par la réfraclionnbsp;différente des rayons de lumiere, amp; de celles qui proviennent de la figurenbsp;fphérique des furfaces réfringentes amp; réjléchiffantes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;363.

Chap. IX. Un tékfcope dioptriquc amp; catoptrique étant donné, dont touverture amp; toculaire font déterminés par experience, trouver la longueur , touverture amp; toculaire dquot;un autre tékfcope qui repréfente un objet avecnbsp;autant de clarti 6* de difiinciion que k telefcope donnéamp; k grojifje unnbsp;certain nombre de fois.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;376»

Chap. X. Determination de la forme quil faut donner aux obj eciifs com-pofés de deux ou trois kntilks , pour quils foient exempts des aberrations de réfrangibilité amp; de fphéricite,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;39^»

Chap. XI. De la théorie des aberrations appliquée d la recherche des limites de perfection des microfcopes dioptriques amp; catoptriques ; amp; déterminationnbsp;des proportions de ces infirumens.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;483*

C H A P . XII, Détermination des figures, pofitions , grandeurs amp; difiances apparentes des grands obj ets vus par des rayons tombant fur des furfacesnbsp;réjléchiffantes ou réfringentes , foit perpendiciilairement ou prefque perpendi-culairement, foit avec tel degré etobliquité quon voudra.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;545quot;

ChaP .XIII. De tArc-en-ciel. nbsp;nbsp;nbsp;576.

LIVRE TROISIEME-

T)e la manière de tailler les verres amp; les miroirs des telefcope i amp; defcription des injlrumens d’ Optique.

HAP IT RE I. De la manïére de tailler amp; de polir les verres. 597* Chap. II. De la maniére de fondre , tailler amp; polir ks miroirs desnbsp;télefcopes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/¦ ^ ^*

Chap, m, De kt manure de centrer les objectifs. nbsp;nbsp;nbsp;'^40*

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table des C H a P I t r e s.

Chap. IV. Defcription di CHclioJlat. nbsp;nbsp;nbsp;653.

Ch; p V. Defcription de la lunette aerienne. . nbsp;nbsp;nbsp;661.

Chap. VI.. Defcription dtin telefcope NeWtonien fait par M. Molineux vournbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ’ üoi de Portugal; amp; de quelques autres machines pour porter

cette efpece de telefcope amp; le telefcope Grigorien. nbsp;nbsp;nbsp;672.

Chap- VH- Defcription de [Octant de M., Halley nbsp;nbsp;nbsp;679.

ChaP- VIII. Defcription de qjielques inf rumens catadioptriques\ 690.

C H A P. IX- Defcription de d'lferentes Chambres. obfeures ; amp; de leur ufage dans la feinture.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;692.

(7 HAP. X. Defcription de nbsp;nbsp;nbsp;lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Lanterne magique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;696^

hap. XI. Du Mechanifme de diférens rnicrofeopes ; 6* de quelques obfer-vations fakes avec cet infrument, nbsp;nbsp;nbsp;joi.

Additions, nbsp;nbsp;nbsp;721,

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|i 11


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TRAITÉ

D’OPTIQUE.

LIVRE PREMIER,

Contenant une expojition fimph ^ facile de VOptique^

CHAPITRE PREMIER.

De la Lumiereo.

OUT corps Lumineux ou par lui-même, oïe^ H ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ par une lumière empruntée, excite en nous

... ra nbsp;nbsp;nbsp;fenfation qui nous inftruit de fa préfence-

C’eft dans l’organe de la vue que s’accomplit tout Ie Méehanifme de cette fenfation. H coi^-fifte dansrimpreflion dun fluide d’une fuhtilitenbsp;extreme mis en mouvement par Le corps lu-mineux, dans routes les direftions polïibles. Ce fluide efl connunbsp;fous Ie nom de Lumière. Quelle que foit lamanière dontle corps,nbsp;lumineux ou illumine communique Ie mouvement aux particules

A

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2 nbsp;nbsp;nbsp;Traïté d’Optique.

qui la compofent, il eft vifible qu’en confequence de la determination ftmple qu’elles en recoivent, elles doivent fe mouvoir en-ligne droite. Un corps femblable peut être coufideré comme plongé au centre dune Sphere formée de corpufculeslumineux, qu’ilmeutnbsp;fuivant les rayons de cette Sphere.

2. nbsp;nbsp;nbsp;Ce font ces rayons ou hies d’atomes lumineux que nous nom-inons Rayons de lumière. On a déja fait entrevoir que ces rayonsnbsp;font toujours droits tant qu’aucun obftacle ne les oblige de fe dé-tourner. Differens Phénomenes confirment cette vénté : tels fontnbsp;la projeftion des ombres derrière les corps éclairés 5 Teffet connunbsp;de la lumière lorfqu’elle pafte par le petit trou d’une chambrenbsp;obfcure pleine de pouftlère ou de fumée ; l’impoftibilité d’apper-cevoir un corps,ou du moins quelques-unes de fes parties, lorfquenbsp;quelqu’autre corps vient s’interpolër entre foeil du fpeftateur amp;nbsp;lui, amp;c. Tout rayon de lumière peut done être repréfenté par lanbsp;ligne droite que décrivent les particules de lumière.

Fig. I-

3. nbsp;nbsp;nbsp;Si un rayon de lumière tombe obliquement fur une furfacenbsp;polie , il eft dérangé de fa route par Réfléxion ou par Réfraclion^nbsp;amp; void comme fe fait ce dérangement. Imaginons le papier furnbsp;leq'uel la figure eft tracée, perpendiculaire a ia furface d’une eaunbsp;tranquille, amp; que leur interfedion commune ièi’ eft rencontréenbsp;en C par un rayon de lumière qui fe meut dans 1’air fuivant A C.nbsp;6uppofant alors P C perpendiculaire a la furface de 1’eau ft lenbsp;rayon eft réfléchi, il decriraune droite C B include a la perpendiculaire C P ^ fous un angle P C B égal a 1’angle P CA.

Fig.

Mais ft le rayon qui vient le long de. A C entre dans 1’eau en C loin de continuer fa route, il fe détourne en C, amp; decrit unenbsp;droite CE inclinee a la perpendiculaire C Q fous un angle E C Qnbsp;plus petit que Tangle ACP-, èz CE eft toujours tellement difpo-fée, que, ft de C pris pour centre, on decrit un cercle qui coupenbsp;CA en ^ amp; C E en , les perpendiculaires AD, £ jPmenées desnbsp;points^ amp; £ fur (2, font toujours dans le même rapport, quellenbsp;que foit la grandeur de Tangle A CP. Dans le pafthge de Tair dansnbsp;Teati, eft toujours les trois quarts de AD.

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4. nbsp;nbsp;nbsp;Dans Tun amp; Tautre czls^AC eft nomme le rayon incident,nbsp;CB P rayon réfléchi, CE le rayon rompu , C le point dé incidence ,nbsp;P CQ^ la perpendiculaire, ^incidence, quelques-uns la nomment auftinbsp;la Cathete ^incidence , A CP rangle d’incidence ,B CP tangle de

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L I V R E L C H A P. I. nbsp;nbsp;nbsp;^

reflexion ^ E CQ^ Vangle de réjraEion , A D Ie flnus d’incidence , ^ EF Ie flnus de réfraclion.

5. On appelle milieu un efpace vuide , ou tout corps folide ou fluide qui livre paflage a la lumière ^ amp; cette propriété eft connuenbsp;fous Ie nom de tranfparence ou de diaphanéité. II parait que Ie pou-voir dont jouiffent les milieux de réfléchir amp; de rompre la lumière,nbsp;eft a proportion plus grand, qu ils ont plus de denftté. II faut ce-pendant excepter certaines fubftances grafles ou lulphureufes tranf-parentes, qui réfraèlent plus fortement la lumière qu’elles ne de-vraient a raifon de leur denftté.

ft. Comme les proprictés précédentes de la Réfléxion amp;: de la Pvéfraftion font appuyées fur l’expérience, qu’elles font générales amp; qu’elles forment les premiers foridemens de toute l’Opti-Que, on leur a donné Ie nom de loix de la réfléxion amp; de la ré-fraèlion. Les voici énoncées d’après M. Newton.

7. nbsp;nbsp;nbsp;Les angles de réfléxion amp; de réjraaion font dans Ie mime plannbsp;que Uangle dincidence ^ c’eft-ft-dire , dans Ie plan qui pafte par Ienbsp;rayon incident, amp; par la perpendiculaire d’mcidence.

8. nbsp;nbsp;nbsp;Léangle de réfléxion efl égal a dangle d'incidence.

9. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il fuit que Ie rayon incident amp; Ie rayon réfléchi fontnbsp;également inclinés a la furface réfléchiftante.

I o. On en conclu encore que, lorfque Ie rayon incident eft perpendiculaire a la furface réfiéchilTante, il eft réfléchi dans lanbsp;perpendiculaire felon laquelle il eft venu rencontrer cette furface.

II. Un rayon qui, après avoir été réfléchi ou rompu, retourne direclement rencontrer la furface réfléchiffante ou refringente awnbsp;point dincidence , fouffre une nouvelle réfléxion ou réfraÉion , quinbsp;doblige de reprendre la route quilfuivait en tombant fur cette f urface.

Fig.

I 2. Dans Iepcijfuge dun milieu rare dans un milieu plus denfe , la réfraclion porte Ie rayon vers la perpendiculaire, ou ce qui eli Ienbsp;même, dangle de réfraclion efl plus petit que dangle ddncidetice.

13. Ze flnus dincidence AD 6’ Ie flnus de réfraclion EF exaSlement, ou du moins a très-peu prés dans un rapport conflont.nbsp;Ainft qu’un autre rayon a Z fe réfraèfe dans la droite Ce, ft orrnbsp;mene les finus ad, ef, Ie rapport de ad k ef eft Ie même c|uenbsp;celui deADkEF. Lorfque la réfraèlion fe fait de fair dans l’eau,nbsp;on f^ait par expérience que Ie ftnus d’incidence eft au ftnus de ré-fraèfion k peu prés comme 4 a 3 j dans ie paffage de 1’air dans Ienbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A ij

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Fig.2,3 amp; 4-

Fig. 2-

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Fig.3-

^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

verre Ie rapport de ces finus eft de 3 a z , on plus exaélement

de 31 ^ zo. * nbsp;nbsp;nbsp;. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

14. nbsp;nbsp;nbsp;Cette dernière régie mene aux conféquences fuivantesjnbsp;i”. que lorfque Tangle d’incidence ACP ctoit^ Tangle de réfrac-tion correfpondant ECQ^ croit en même-tems, leurs finus A D,nbsp;E F pouvant conferver leur rapport, s’ils ne croiffent enfemblenbsp;1’un amp; Tautre* De même, li Tangle d’incidence diminue , Tanglenbsp;de réfraftion éprouve une diminution correfpondante.

15. nbsp;nbsp;nbsp;2 . Que lorfqu’un rayon rencontre perpendiculairement unenbsp;furface réfringente , il ne ie détoume point amp;l continue fa routenbsp;fur Ie prolongement de la perpendiculaire qu’jl fuivait k fonnbsp;incidence.

ld. 3°. Que Tinfléxion du rayon rompu eft bantam plus Grande, que Uangle ddncidence ejlplus grand. Soit A C prolongee en (j , Tarcnbsp;£ G amp; Tangle E CG, augmenteront fans ceffe par Tacpoiffementnbsp;continuel de Tangle ^ C/*, ce dont il eft facile de s’afturer parnbsp;cette conftdération fort fimple; que ft Tangle d’incidence, au paf-fage de Tair dans Teau, eft droit a peu de chofe prés, amp; par con-féquent que Ie rayon incident foit prefque parallele è. la ftirfacenbsp;de Teau, Ie détour que Ie rayon foufffe en C, felon £” C, eft auflinbsp;conftdérable que Ie repréfente la figure 3 , dans laquelle Ie finusnbsp;de réfraéfion £jF, qui eft toujours les trois quarts AD ^ eft dansnbsp;Ie cas préfent, a peu prés les trois quarts du rayon du eerde 3 cenbsp;qui donne environ 48° pour Tangle de refraftion E C Q ^ amp;nbsp;conféquemment 41° i ^ peu prés, pour fon complément £ CSnbsp;qui mefure la quantité dont Ie rayon s’écarte de la route qu’ilnbsp;fuivait k la furface de Teau. Si Ie rayon paffe de Tair dans Ie verre,nbsp;la déviation fera encore plus grande, Ie rapport de réfringence,nbsp;nui eft de 31 a 20, ou ftmplement de 3 a 2 , étant plus grand quenbsp;celui qu’on vient d'employer. Dans cette nouvelle fuppofttion onnbsp;trouvera environ 40” pour Tangle ECQ,Si 50” pour Tangle ECS.

I y. Si le rayon eft obligé de rétrograder fuivant £ C, il eft dair crue la réfradion le dirigera dans la droite , amp; que par con-leauent il fe détournera précifément de la même quantité : maisnbsp;ft Tangle d’incidence eCQ_ eft un peu plus grand que 48*^ \ dans


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L I V R E I. C H A P. I. nbsp;nbsp;nbsp;i

Fig. 4.

feau, ou.que 40° dans Ie verre, Ie rayon e C ne pourra paffer dans l’air , amp; route réfraftion deviendra impoffible ; il fe réfléchiranbsp;dès-lors fuivant Cf, faifant Tangle de réfléxion Q Cf, égal a 1 angle d’incidence Q^ Ce, comme on verra par les expériences dunbsp;nxième Chapitre. Ainfi ily a des Limitespour les angles d’incidence,nbsp;relatives a la nature des milieux , au-dela defquelles la réfraclion cejfenbsp;d’avoir lieu , amp; fe change en réfléxion.

18.11 ell aifé de s’aflurer de la vérité de ces loix amp; des confé-quences qu’on en tire, par les procédés fuivans. Sur une planche unie K LMN, fok décrit un eerde PRQ^S, Ie plus grand qu’ilnbsp;eft poffible; foient menés deux diamétres PQ, RS, perpendicu-laires Tun k Tautre j Sc après avoir pris les arcs égaux PA, PB,nbsp;foient menées les droites CA, CB. Ayant enfuite piqué troisnbsp;épingles perpendiculairement a la planche aux points A ,B ,C,nbsp;on la plongera perpendiculairement dans Teau, jufqu’en R S. Regardant alors par les épingles A Sc C, on verra Timage de Tépin-gle B dans Teau fur Ie prolongement de A C. Le rayon qui vientnbsp;de Tépingle B eft done réfléchi k la furface de Teau en C, le Ibngnbsp;de A C, k Toeil du fpedateur. Comme Tépingle piquée en Cnbsp;akérerait le poli de la furface de Teau , ü elle venait a y toucher,nbsp;il faut avoir foin de la mettre un peu plus haut que le centre dunbsp;eerde, dans la ligne C A. La furface de tout autre corps folide ounbsp;fluide, peut également fervir a faire la même expérience. S’ilnbsp;s’agit de la furface d’un folide, on coupera le eerde felon fon dia-métre RS,Sc on en difpofera la moitié ié/* A perpendiculairementnbsp;a la furface réfléchiffante.

Soit menée liir la même planche Ia droite AB qui coupe CP en D. Après avoir pris lur DB Sc CS, des parties D H Sc Clnbsp;égales chacune aux trois quarts de DA, par les points H Sc I,nbsp;lok menée la droite HIE , laquelle rencontre la circonfé-rence en E •, Sc E F tivée de E perpendiculairement fur P (f, fe^quot;^nbsp;égale k DH on aux trois quarts de DA. Si ayant enfuite piq^fnbsp;une épingle en E, on plonge la planche dans Teau, comme cknbsp;devant, Sc qu’on place Toeil dans la ligne ou font les épingles Anbsp;. amp; C, on verra Tépingle E. La réffadion que le rayon qui purtnbsp;de certe épingle foulïire en C, lui fait done décrire Ia droxte CA;nbsp;^ par conléquent axi paffage de Teau dans Tair, le rapport denbsp;jéfririgence efl de 3 a 4. Si on pique d’autres épingles dans la

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Fig. 5 6c

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In:

^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqu“e.

liffne , on les verra toutes fur ie prolongement de ^ C, amp; Ia ligne entière CE parait dans Teau coinme elle n’était autrenbsp;chofe que la droite A C continuée. Ce qui prouve que Ie rayonnbsp;qui vient de Tépingle E parcourt une ligne droite dans l’eau, amp; nenbsp;fe rompt qua fa furface. Au contraire, li Ie Soleil eft a la hauteurnbsp;convenable pour que 1’ombre de fépingle A co-incide avec A C,nbsp;on remarquera que l’ombre réfraftée co-incidera avec C E.

19. Enfin, il efi; bon d’obferver qu’un rayon de lumière efi: ré-fléchi OU rompu par une furface fphérique , comme il Ie ferait par un plan qui toucherait cette furface au point d’incidence. Carnbsp;qu’un rayon ^ C rencontre en un point quelconque C, une furfacenbsp;fphérique M CA^repréfentée par fare MCN dont Ie centre eft O jnbsp;par les points O C foit tirée la droite P ^, a laquelle on menera.nbsp;enfuite R CS perpendiculaire , laquelle repréfente un plan tou-chant la furface fphérique en C; il eft clair que ce point C étantnbsp;commun aux deux furfaces MCN amp; RCS, Ie rayon qui lesnbsp;rencontre dans ce point, eft également détourné de fa route ^nbsp;quelle que loit la furface fur laquelle il tombe.

CHAPITRE II.

T)cs J)rincipaux nbsp;nbsp;nbsp;des Surfaces reftechljjantes

réjrin^cntcs jur let LuTnicrc,

j^Près avoir confidéré, la réfléxion amp; la réfraaion d’utt j-ayon fimple par une furface unique , nous allons préfente-ment examiner ce qui arrive lorfqu’un ou plufieurs pinceaux denbsp;j-ayons font réfléchis ou rompus par une feule furface ; enfuitenbsp;iimis détaillerons les différentes circonftances des réfraftions qu’ilsnbsp;foulfrent en traverfant les furfaces des verres plans amp; fphériquesjnbsp;amp; enfiR RO'üs nous occuperons de la formation des images parnbsp;ces verr£6- Quoic|ue 1’on puifle déveloper avec aflez d’étenduenbsp;par les loix précédentes, fans Ie fecours de la Géométne , les difté-rens phénomenes des réfraftions occafionnées par les verres,,nbsp;elle eft cependant indifpenfoble jfi 1’on veut en déterminer lesquan-

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L I V R E I. C H A P. I I. nbsp;nbsp;nbsp;7

titesexaftes, au moyend’unauffi petit nombre de loj^x. Ain{i,comme iious nous en interdifons l’ufage 1 dans ce premier Livre ,nous ajoü-terons a la fin de ce Chapitre quelques experiences , par lefqueJlesnbsp;il fera facile de trouver les mefures précifes qu’on voudra connaitre.

Flg- 91

20. nbsp;nbsp;nbsp;Chaque point d’un corps lumineux envoie fans cefle desnbsp;rayons dans routes les direftions imaginables. Ces rayons illumi-nent d’autres corps qui les réfléchifl'ent amp; les envoieiit k leurnbsp;tour felon routes les directions. Pour mettre un peu d’ordre dansnbsp;ce que nous devons dire, remarquons que cette multitude denbsp;rayons qui viennent des objets vilibles, fe peut dillribuer de cettenbsp;mamère. On confidere la furface d’un objet comme compoféenbsp;d élémens ou de lignes (phidques,) amp; chacune d’elles commenbsp;rine fuite de points ( phifiques ) que l’on con^oit envoyer desnbsp;rayons en tous fens. A la place de l’objet, on a coütume denbsp;prendre une ligne qui Ie repréfente amp; tout changement quinbsp;arrive a cette ligne, foit dans fa grandeur apparente, fok dans fanbsp;tJiftinClion ou fa clarté, elf cenfé appartenir a l’objet dont ellenbsp;rient la place.

21. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque des rayons divergent d’un point Q, ou convergentnbsp;Vers ce point, on Ie nomme Foyer. 1 1 On appelle Pinceau ounbsp;Faifceau de rayons , une portion quelconque des rayons qui par-tent d’un point, ou qui tendent a s’y réunir. Telle ell par exemplenbsp;la partie C on Q^BA. On regarde ces rayons comme paral-ieles, lorfque Ie point d’ou ils font partis, ou vers lequel ils convergent , peut être fuppofé a une diftance infinie.

22. nbsp;nbsp;nbsp;Les 7'. amp; 8 . Figures repréfentent un faifceau de rayonsnbsp;paralleles QC, réfléchis par un plan poli A CB , felon d’autresnbsp;paralleles C q, qui font, avec ce plan, Ie même angle que lesnbsp;rayons incidens.

23. nbsp;nbsp;nbsp;On voit dans la 9'. Figure routes les circondances de Ianbsp;téfléxion qu’un pinceau de rayons Q^A B partis d’un point vifblenbsp;Q, fouffre è la rencontre d’un plan poli A CB. Le rayon Q,nbsp;perpendiculaire au plan, ed rédéchi dans la même ligne ji.Art. 10.)

tivement; amp; Foyer virtuel ou imag^raire quand ce ne font que leurs prolongemensnbsp;qui vont y concourir. TelsÜlspom ounbsp;tendent des rayons qui rencontrent un verrenbsp;concave ou un miroir convexe, comme onnbsp;verra dans la fuite. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-


1

On prévlent que ce n’eft que dans le texte qu’on évitera de s’en fervir.

. Comme les rayons ne fe réuniffent pas *°U]oursau point vers lequel ils font dirigés,nbsp;appelle ce point Foyer reel, ou llmple-ffient Foyer, quandi-ls s’y ralTemblent effect

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8 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d’ O P T I Q u E.

les autres font réfléchis avec d’autant plus d’obliquité qu’lis s ecar^ tent davantage du rayon perpendiculaire j de forte que fi l’on eon-lidere la figure avec un peu d’attention, on reconnaitra aifémentnbsp;que les rayons réfléchis, prolongés au-dela du plan, s’y réunilfentnbsp;dans un point ^ de la perpendiculaire Q C prolongée, aufli éloignénbsp;de ce plan que Ie point Q. Lors done qu’un point unique Q en-voie des rayons fur un plan réfléchiflant, les direédions nouvellesnbsp;qu’ils acquerent par Ia réfléxion, les font diverger d’un point auflinbsp;unique q placé, de l’autre cóté du plan, a la même diftancenbsp;que Q.

2,4. Au contraire, fi par les moyens qui feront indiqués ci-aprèson fait converger fes rayons incidens vers Ie point q, leur foyer après avoir été réfléchis par la furface A CE , fera aunbsp;point Q.

Fis;. lo, amp; 12.

25. Ce qu on a dit du point Q, efl: égalenient applicable k tous les autres points d’un objet PQ^R ¦,c^x par la même raifon que Ienbsp;point Q amp; fon foyer q font de chaque cóté de ce plan k diftancesnbsp;égales, les points FR Sc leurs foyers r, font aufli de part amp;nbsp;d’autre de ce plan, a des diftances relpeélivement égales dans lesnbsp;droit.es Pp , ié/^qui Ie traverfent perpendiculairement. Comme ilnbsp;en eft de même de tout autre point de Fob]et P Q^R, on voit ^nbsp;rinfpeftion feule des figures, que les foyers p yq ,r^Sc tels autres qu’on voudra-, étant dans Ie même ordre que les points cor-refpondans P, (2 , A, ils forment une hgt;ne imaginaire parfaite-ment femblable amp; égale k la ligne P Q^R y amp;: dont la fituation denbsp;l’autre cóté du plan , eft abfolument la même que celle de PQ_R*nbsp;Cette ligne pqr eft appellée Yimage de 1’objet PQR.

Fig. Sc 1,7.

J4 26. Si des rayons paralleles tombent fur une furface fphérique, concave OU convexe repréfentée par Fare de cercle ACE, lanbsp;réfléxion les fera converger vers un foyer T, s’ils tombent fur Ienbsp;cóté concave de la furface 5. ils divergeront au contraire d’unpoinj:nbsp;femblable, s’ils tombent fur Ie cóté convexe. Dans Fun amp; Fautrenbsp;cas, Ie rayon Q^C^cpxx paffe par Ie centre E de la furface réflé-chiffante, amp; la rencontre perpendiculairement en C, rejaillitnbsp;fuivant la même droite C Q j mais ( i o amp; 19 ) eu égard k lanbsp;courbure de cette furface, les autres rayons paralleles a é* Q, lanbsp;rencontrent avec des obliquités différentes. Chaque rayon fait tou'-jours ayec Ia perpendiculaire, au point oü il tombe, un angle d’inr

cidence

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Litre L C h a r. IL nbsp;nbsp;nbsp;9

cidence DAE d’autant plus grand, qu’il eft plus éloigné de Q amp; par conféquent (^Art. 8. amp; 19. ) , Tangle de réfléxion EA Tnbsp;eroit a meftire que le point d’incidence A s’éloigne de C. D ounbsp;Ton voit, pour pen qu’on y fafle attention, que ft la furface re-flechiflante eft concave , les rayons réfléchis doivent convergernbsp;amp; fe reuniteftnon parfaitement^ au moins k peu prés, en unnbsp;point T du rayon direft QC ; amp;: qu’au contraire ils divergent d un point femblable, ft la furface eft convexe. En obfervantnbsp;de plus prés routes les circonftances de cette réfléxion , amp; con-fultant d’ailleurs Texperience, on trouve que le foyer T ejl au milieu du demi-diamétre CE.

27.. Dans les cas précédens, ft les rayons incidens partent du F’g- » point 7quot;, ils font réfléchis parallélement a la droite CTEmenéenbsp;par le centre E de la furface réfléchilfante. Mais ft Ts’approchenbsp;de E, qu’il tombe,, par exemple, en ^, les angles d’incidencenbsp;qAE,ègt;c par conféquent les angles de réfléxion EA Q,, qui leurnbsp;font égauxdeviendront plus petits; amp; s’il s’approclie de C, ils.nbsp;deviendront plus grands. Les rayons réfléchis tels que A Q, qmnbsp;auparavant étaient paralleles au rayon direft EC^ feront alorsnbsp;inclinés a ce rayon, amp; auront pour foyer un point Q fttue, parnbsp;rapport k T, du meme coté que q.. Les diminutions ftmultanéesnbsp;des angles d’incidence amp;: de réfléxion, lorfque q fe meut de Tnbsp;vers£’, de même que leurs accroilTemens contemporains, lorf-qu'il s’approche de C , font voir que le point q, d’ou partent les ,nbsp;rayons incidens, amp; fon foyer Q^femeuvent toujours en fens oppofés;,nbsp;que ft Tun s’éloigne ou s’approche du centre E , ou de la furface C, Tautre s’en éloigne ou s’en approche en meme-tems; amp;nbsp;qu’ils y parviennent k la fois, ft 1’arc A C eft très-petit. II eft très-remarquable que les propriétés des furfaces réfléchiflantes concaves amp; convexes, font parfaitement femblables, amp; fe changentnbsp;les unes dans les autres,, en, imaginant que les rayons incidensnbsp;viennent en fens contraires dans les memes lignes prolongées.

28. Ces Figures montrent alfez clairement comment fe forme^ Fig. Timage/»^/- d’un objet P Q^R, par des rayons réfléchis k la ren-contre d’une furface concave ou convexe ^C.5. Le foyer ^ étant^“ ®nbsp;dans le rayon Q C perpendiculaire a la furfaceréfléchiffante, lequelnbsp;palTe par le centre , il eft clair que le foyer ou. point denbsp;réunion d'un pinceau de rayons qui vient de tout autre point P ^

B

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to nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u *e.

eft neceftkirement dans le rayon perpendiculaire PA qui pafte

aufli par le centre E.

29. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il ftiit que ft I’objet PQP eft alTez petit, ou alTeznbsp;éloigné de lafurface réfléchilTante, pour que tous les points P,

en puiiTent être cenfés a diftances égales, les diftances de tous les points p, q ,rdLQ I’image, a la même ftirface, pourront aufli êtrenbsp;régardées comme égales. II faut de plus remarquer que quandnbsp;I’iniage amp; Tobjet font du même cóté du centre, I’image eft droitejnbsp;quelle eft renverfée lorfqu’ils font de différens cótés, amp; quellenbsp;eft plus grande ou plus petite que I’objet, felon qu’elle eft plusnbsp;éloignée ou plus proche du centre, que I’objet.Tout cela eft viftblenbsp;k I’inlpeftion des Figures, Fobjetamp;fon image étant terminés parnbsp;deux droites Pp , Rr qui fe coupent au centre E. L’image eft:nbsp;done k peu prés égale k I’objet, lorfqu’elle fe rencontre avec lui knbsp;Fig. 25, la furface (Art. 27.),ou au centre. Car dans ce dernier cas, lorfquenbsp;I’objet amp; I’image font au centre, les rayons partis du point Q,nbsp;qui y eft placé , vont après la réfléxion fe réunir en unnbsp;point q, qui co-incide aufli avec ce centre ; amp; faifant Ep égale knbsp;EP , comme EC leur eft perpendiculaire , les angles PCE-^nbsp;E Cp feront égaux , amp; par conféquent le rayon P C fe réfléchiranbsp;en p. Si Ton prend tout autre point d’incidence A peu éloignénbsp;de C, la droite fera a peu prés perpendiculaire fur Pp j amp;nbsp;par conféquent les angles PAE, EAp étant k peu de chofe présnbsp;égaux , le rayon PA fera réfléchi k très-peu prés enp, de memenbsp;que le rayon PC.

30. nbsp;nbsp;nbsp;Dans la 2dquot;. Figure, Q^C repréfente tin faifeeau de rayonsnbsp;paralleles, tombant obliquement fur un plan réfringent A CB)nbsp;Ces rayons, après avoir été rornpus, confervent leur parallé-lifttie , puifque les angles d’incidence étant tous égau^i èntr’eux ^nbsp;les angles de réfraêiion le font aufli 14.). Par la même'

6c 27.

Fitf 26 nbsp;nbsp;nbsp;^ rayons font rornpus une fecOnde fois par une autr^

plan réfringent parallele ouinclinéau premier , ils fortent encore paralleles.*

Fig. 28 amp; 29:' '

31. nbsp;nbsp;nbsp;Les rayons d’un pinceau QAB qui viennent en divergeantnbsp;d’urt point Q, tomber fur un plan réfringent ACB, prennent en’nbsp;le traverfant, les mêmes directions que s’ils venaient direCtemenf

^ Ced n’eft exadement vral que des I Texpliqueta. dans le jlxitme Chapitre, rayons de la même couleur, comme on |

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11

Livre I. Chap. H.

amp; fans detour d’lin autre pointy fitué dans le rayon ^ C perpendiculaire au plan. Car ce rayon traverfe la furface fans fe brifer, tandis que les autres, tels que Q^A, font obligés de fe dé-tourner, amp; fe rompent d’autant plus qu’ils tombent dans des pointsnbsp;plus éloignés de C {An. id.) , paree que les angles d’incidencenbsp;Q^AE, amp; par confequent les angles de réfraftion correlpondans,nbsp;croiffent k proportion {An. 14.). Par cette raifon, tons les rayonsnbsp;rompus divergent k très-peu prés d un point ^, placé du mêmenbsp;cóté que Q , par rapport k la furface A B.

Si ia furface réfringente termine une maffe de verre, Q C eft kqC{fig. 28. ),comme x k 3 , amp; (/f^. 29. ),comme 3 è. 2. Siellenbsp;termine une maffe d’eau, QC ik q C font entr’elles dans la première de ces Figures, comme 3 a 4, amp; comme 4 k 3 dans lafe-conde. Files fuivent les rapports de réfringence propres a ces milieux {An. 13.). Si on faifait converger les rayons incidens versnbsp;il elf évident qu’après la réfraéfioii ils concoureraient en Q^.

3 2. On peut aifément appliquer ce qui a été dit, dans le 2 5 Article, è la formation de 1’image p q r d’un objet PQ^R par unnbsp;plan réfringent A CB. II fuffit de ne point perdre de vue que lesnbsp;rapports Ae A p k A P , Aq B r k B amp;c. font tous égaux.

3 3. Les circonftances qui accompagnent la réfraftion d’un faif-ceau de rayons paralleles, qui tombent fur une furface Iphérique réfringente A CB , font repréfentées dans les Figures 32, 3 3 ^nbsp;34 amp; 35. On y remarque comment ces rayons fe trouvent dif-pofés par la réiraftion a converger vers un point 7quot;, ou a en diverger. Le rayon Q C qui paffe par le. centre de la furface, amp; la rencontre perpendiculairement, la traverfe fans fe brifer , tandis quenbsp;les autres étant paralleles èi QCyh rencontrent, k caufe de fa cour-bure , fous des obliquités différentes , amp; d’autant plus grandesnbsp;qu’ils font plus éloignés de ^ C ^ amp; par conféquent fe brifent amp;nbsp;changent de plus en plus de direftion 16.), Ainfi on apper^oitnbsp;avec un peu d’attention , que les rayons rompus convergentnbsp;amp; vont fe réunir, au moins a peu prés, dans un point Tdu rayonnbsp;Q C prolongé , s’il eff néceffaire , lorfque la réfraftion lesnbsp;vers ce rayon j amp; qu’ils vont en divergeant de ce point, lorfqu ellenbsp;les en écarté, On peut découvrir la route qu’ils fuivent,au moyennbsp;dune perpendiculaire EA ^ menée a un pointde la furface, amp;nbsp;de la polition connue du milieu plus denfe. D’ou ilLpt que, ff

^ nbsp;nbsp;nbsp;B ij

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II nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

la furface de ce mdieu efl: convexe, les rayons rompus convergent

vers F, amp;: qu’ils en divergent au contraire, 11 elle eft concave.

Si Ie corps réfringent ell: une maffe de verre, la plus grande des deux diftances CT ^ 7’£’ eff a la plus petite, comme 3 a 2 j 11 c’eftnbsp;une maffe d’eau , elles font comme 4 a 3 , c’eft-a-dire , dans lesnbsp;rapports de réfringence qui conviennent a la nature de ces milieux.nbsp;Fig. 36 ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 4. Dans les cas qu on vient d’examiner, 11 i’on fuppofe que les

37, nbsp;nbsp;nbsp;^ rayons incidens partent du point T, ils deviennent paralleles, après

avoir été rompus, au rayon perpendiculaire T C qui paffe par Ie centre E. Mais 11 T eft partout ailleurs en Q fur Ja droite T Cnbsp;prolongée , s’il eft néceffaire, les angles d’incidence -amp; de réfrac-tion augmentent OU d.iminuent. Les rayons rompus qui étaient paralleles a T C , s’inclinent par conféquent a cette ligne, amp; ontnbsp;leur foyer q de Tautre cóté de la furface réfringente, 11 ^ en eftnbsp;plus éloigné que T ¦amp; s’il Left moins , ils 1’ont du même cóténbsp;que Q. Le point Q amp; fon foyer q ont piulleurs propriétés dontnbsp;voici la plus remarquable. Puifque les angles d’incidence amp; denbsp;réfraólion augmentent ou diminuent en même-tems ( Art. 14.),nbsp;pjgnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les points lt;2 •gt; ‘ifi meuvent toujours du même coté , dans la ligne Q^E

6c 39, nbsp;nbsp;nbsp;prolongée. Done Lotfquits je trouvem du même coté de la furface

OU du centre, Ji l’U7i s’en éloigne ous’en approche, Uautre s en éloigne OU s’en approche aufji; amp; par conféquent, s’ilss’enapprochent,nbsp;ils deviendfont continueUement plus voifins l’un de l’autre, jufqu’anbsp;ce qu’enfin ils co-incident tous deux au centre ou k la furface,nbsp;Eilt;T, 36 lorfque l’arc C eft très-petit. Si les points Q_,q font de différensnbsp;öc ¦yjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cótés de la furface ou du centre , tandis que l'uns’cn éloigne ^ L’auve

s’en approche , -amp; vice versa.

3 5 . On voit .dans les Figures 40,41 amp; 42 , de quelle manière 1’image pqr d’un objet E Q^R eft formée par différens pinceauxnbsp;de rayons rompus par une furface fphérique, qui ont pour axesnbsp;P E p 5 Q^E q y RE r. Les propriétés de ces images font les mêmesnbsp;que celles des images produkes par la réfléxion a la rencontrenbsp;d’une furface fphérique j ainli on peut confulter le 29^ Article ,nbsp;OU l’on a décrit la formation de celles-ci.

43. nbsp;nbsp;nbsp;3d. Un rayon de lumière qui rencontre obliquement un

morceau de verre, ou tel autre milieu qu’on voudra, terminé par deux plans paralleles A B , CD , en fort après deux réfraftions,nbsp;Tune en E amp; l’autre en G, parallélement a fa première direèlion


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L I V R E I. Chap. II. nbsp;nbsp;nbsp;^3

E F. Car puifqne la droite FG que Ie rayon décrit en traverfant Ie verre, eft également inclinée aux deux plans paralleles qui Ienbsp;terminent, il eft clair qu’elle dok être également brifce en Fnbsp;en G; amp; comme elle l’eft en fens contraire, il s’enfuit que fesnbsp;deux parties EF amp; .GH qaï repréfentent la route du rayon avantnbsp;fon entree dans Ie milieu, amp; après fa fortie, font paralleles.

37. nbsp;nbsp;nbsp;Lesdroites que décrivent Ie rayon incidentnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie rayon

Fig- 4^ • 46 ,

jufqu’a 50-

émergent GH^ prolongées , font d’autant plus proches 1’une de l’autre que Ie verre eft plus mince, amp; que Ie rayon incident Ienbsp;rencontre moins obliquement, paree qu’alors les infléxions en Fnbsp;amp; en G fonr plus petites. Done file verre au lieu d’etre plan, eftnbsp;un peu courbe, comme dans la Figure 44 , les droites EFamp;cGHnbsp;feront encore a peu prés paralleles. Car Ie rayon £ F’G Ff eft rom-pn par les furfaces courbes A B ^ CD, comme il Ie ferait parnbsp;deux plans qui toucheraient ces furfaces en F amp; en G ( Art. 19.).nbsp;Or ces plans font a peu prés paralleles, puifque l’on fuppofe FGnbsp;peu inclinée entre ces furfaces.

38. nbsp;nbsp;nbsp;On entend communément par Lentille un verre dont

un cóté £ £ eft plan , amp; l’autre eft une portion A C B de la furface d’une fphere, ou dont les deux cótés ACB EDFnbsp;font les portions de deux furfaces de mêmes ou de différentesnbsp;fpheres. , Souvent on l’appelle tout fimplement Verre, L’Axtnbsp;d’une lentille ou d’un verre eft une droite qui Ie traverfenbsp;perpendiculairement dans fa :plus grande ou fa plus petite épaif-feur j il pafte par conféquent par les centres G amp; Ff de fes furfaces.nbsp;Le 'Centre d’un verre eft au milieu de la portion CD de l’axe com-prife dans le verre. La Figure 45 repréfente un verre plan convexe,nbsp;ia 46® un verre plan concave j les Figures 47 amp; 48 , repréfententnbsp;i’une un verre convexe, ScTautre un verre concave des deux cótés jnbsp;amp; les Figures 49 amp; 50 deux verres concaves d’un cóté amp; con-vexes de 1’autre, dont le premier eft appellé Ménifque. Il fautnbsp;bien fe fouvenir que répaiueur C D de tous ces verres eft gén^-ralement fi petite, qu’il eft rare qu’on fok obligé d’y avoirnbsp;égard.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ,

39. nbsp;nbsp;nbsp;Un verre auquel on donne la forme d’unPrifme tri^gaiainbsp;re, fe nomme tout {implement Prifme. Ce verre vu directemennbsp;par le bout, eft repréfenté par le triangle AB comme dans anbsp;Figure 5i.

%• 51-

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Fig. 52, 53 öc 54.

14 nbsp;nbsp;nbsp;Traité b’O p t i q u 'e.

40. Lorfqu’an rayon £ (Ï i/fe rompt aux deux zbtésABy B C d’un Prifme ^ il en fort incliné plus ou moins, vers la partie lanbsp;plus épaiffe de ce Prifme , felon que Tangle réfringent A B C eünbsp;plus grand ou plus petit; amp;, cet angle étant invariable ^ la réfra3:ionnbsp;totale du rayon eji conjlante, quel que foit Tangle fous lequel il rencontre Ie Prifme, pourvu que les réfraftions foientpetites.

Fig. 52.

, Car, fuppofant en premier lieu que Ie rayon £ C coniidéré lorf-qu’iltraverfel’intérieur du Prifme, foit également incliné aux cótés ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;£ C de ce Prifme , comme dans la Figure 5 2 , il ell; vifible par

la pofition feiile des perpendiculaires k ces cótés, aux points£amp; G, que les réfraélions qu’il y fouffre, Tinclinent nécelTairementnbsp;vers Ie cóté A C.

Fig. 53-

Maintenant que £ G devienne inégalement inclinée aux cótés AB , B Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;prenne, en tournant par degrés, la pofitionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, il eft

clair que tandis que fon obliquité fur Ie cóté A B diminue, elle aug-mente fur Tautre cóté B C. Ainli fuppofant qu’un rayon fuive cette droite variable Jamp; vienne k traverfer les deux cótés du Prifmenbsp;il fe brifera de plus en plus en paifant a travers Ie cóté B C, tandisnbsp;qif en fortant par Ie cóté A B, fon infléxion ira toujours en dimi-nuant; de forte que la réfraftion totale du rayon, égale a la fommenbsp;des réfraélions particulières qu’il fouffre aux cótés du Prifme, fenbsp;•Fig. 54. confervera a peu prés la même dans toutes fes pofitions. Si la droitenbsp;ƒg continue de tourner, non feulement jufqu’a ce que Ie détouïnbsp;qui a lieu en ƒquot;, devienne nul, mais encore jufqu’k ce qu’il fenbsp;faffe de Tautre fens vers Tangle réfringent £ , alors il retrancheranbsp;des accroiffemens continuels que re9oit le détour plus confidérablenbsp;qui a lieu en ^; amp; par conféquent, la réfraélion totale fera encore la même.

Fig. 53.

Lorfque fg eff perpendiculaire k A B ^ fl Ie fecond cóté B C s’approche par dégrés du premier ^£, en tournant au tour de £,nbsp;Tinclinaifon du rayon qui décrit ƒ jg fur Ie cóté £ C, amp;par conféquent fon détour èn^, iront toujours endiminuant, amp; devien-dront enfin nuls, par Tévanouiffement de Tangle réfringent A B C,nbsp;Enfin , fi plufieurs rayons paralleles rencontrent Ie Prifme, ils ennbsp;fortènt encore paralleles {Art. 30. ). La quantitédont un rayon fenbsp;détourne ne dépend done point du plus ou du moins d’épaifleur.denbsp;k partie du Prifme qu’il traverfe , ni de fes inclinaifons aux cótésnbsp;de cePrifiïie, mais elle eft proportionnée a la grandeur de Tangle


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L I V R E 1. C H A P. H. nbsp;nbsp;nbsp;ij

56 , nbsp;nbsp;nbsp;amp;.C.

jufqu’a 6i*

tefringetlt ABC, d’autant plus éxaftement que eet angle eiï plus aigu , amp; les réfraftions a fes cótés plus petites.

41- Par la même raifon lorfqu’un rayon EFGH traverfe une lentille convexe ou concave prés de fes bords, ou une fphere è.nbsp;quelque diftance de fon centre, il fe détourne a fon émergence ,nbsp;de fa première direction , en s’inclinant vers la plus grande épaijfeitrnbsp;du verre ; paree que les réfraftions en amp; en G, font les mêmesnbsp;que fi Ie rayon rencontrait deux plans F A, G C qui toucheraientnbsp;la furface fphérique en en G ( Art. ip. ) j amp; que par confé-quent on peut conddérer les furfaces du verre comme ayant lanbsp;üiême inclinaifon que les cótés d’un Prifme.

Flg. 63, 64

jufqu a 70*

42. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit des deux derniers Articles, c^ue plus un rayon traverfenbsp;un verre prés de fon centre, moins il fe détourne de fa route ennbsp;fortant j que s’il paffe par Ie centre, fes parties incidente amp;nbsp;émergente font paralleles, ou ne font qu’une même ligne, lorfquenbsp;Ie rayon co-incide avec l’axe du verre. A mefure que Ie rayon F Gnbsp;s’approche du centre du verre, Tangle fait par les plans tangensnbsp;GC, diminue , amp; enfin s’évanouit, lorfqu’ils deviennentparalleles.

43. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfqu’un pinceau de rayons tombe fur un verre , Ie rayon

qui paffe par Ie centre de ce verre eff ce que Ton nomme YAxe de ce pinceau. Et paree que fes parties incidente amp; émergentenbsp;E F, 8c G H ne forment qu’une même ligne ou deux lignes paralleles ( Art. 42. ) , nous pouvons confidérer ce rayon dans toutnbsp;fon cóurs comme une ligne droite , dont il ne différe pasnbsp;fenfiblement lorfque Ie verre a affez peu d’épaiffeur pour qu’onnbsp;puiffe la négliger, amp; que Ie pinceau ne Ie rencontre pas avec tropnbsp;d’obliquité. Car les paralleles jE dcGH, prolongées, devien-lient plus proches a proportion que la droitenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus courte,

6C74V' '

amp; que Ie rayon elt moins rompu en F 8c en G.

44. nbsp;nbsp;nbsp;Les réfra^ions to tales des rayons, tels que Equot; F G H8c

qui traverfent uneSphere a diftanceségales de fon centre, ybnr égaler-Car dans ce cas, les cordes FG, fg étant égales, font égalenient inclinées a la furface de la Sphere, amp; par conféquent lés réffaéb^^^nbsp;dü rayon E F G H en F 8c en 6^ font égales , prifes fép^if^^nbsp;ment 8c enfemble, a celles du rayon efgh en f 8c eng'inbsp;Tangle fait par les parties incidente 8c émergente d’un rayonnbsp;queiconque , prolongées jufqu’è. ce qu’elles fe rencontrent,nbsp;ell égal a Tangle fait paries parties incidente 8c émergente düii


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E.

16 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Ortiqu

Flg.

amp;73,

autre rayon, auffi prolongées jufqu’a ee qu’ elles fe reiieontrent; amp; c’elt-la ce qu’il faut entendre quand nous difons que leur ré-fraftion totale eft égale.

72

ii^i

I’

45. II y a encore égalité dans les réfraciions totales des rayons tels que E FG H^efgh qui fe coupent dans un point quelconque don-né d’une lentille, ou qui la traverfent a diftances égales de fon centre , pourvu cependant que leur incidence ne foit pas d’une obli-quité trop grande. Imaginons dans Ie verre uneligne F G d’abordnbsp;également inclinée è. fes cótés , enfuite tournant un peu au tournbsp;d’un de fes points, amp; prenant la polition ; il eft clair qu’a mefu-re qu’elle s’incline d’avantage fur un des cótus du verre , ellenbsp;s’incline moins fur l’autre cóté Gg-, par conféquent,,qu’un rayon quinbsp;iuivrait la droite variable ƒ g, traverfe les deux cotés de la lentille,nbsp;Ie. détour qu’il fouffrira en fortant par Ie c.óté Ff\ augmentera denbsp;plus en plus,tandis que celui qu’il fouffrira, en traverfant l’autre cóténbsp;Gg^ ira en diminuantj enforte que la réfraftion totale du rayon, égalenbsp;a la fomme de fes réfraftions particulières, fe confervera a peu présnbsp;la même dans toutesfes fttuations. On peut continuer de faire tournetnbsp;la droite fg autour du point qui lui a déja fervi de centre de rotation , non feulement jufqu’^ rendre nul Ie détour en^-,,inais mêmenbsp;jufqu’a ce qu’il fe faffe ins Ie fens oppofé : alors il retranche desnbsp;accroiffemens continu els que revolt Ie détour plus. confidé-rable qui a lieu en amp; maintient par confécment la réfraélionnbsp;totale de la méme quantité. Pour que cette réfraftion fe conferve lanbsp;inême , Ia feule condition néceffaire eft que les rayons FG ^ fgnbsp;traverfent la lentille k des diftances de l’axe les. plus égales qu’il eftnbsp;poffible , ne pouvant y avoir de changement dans la rëfraftion totale qu’autant qu’il y en a dans cette diftance ( Art. 40. ), puifquenbsp;ce n’eft qu’alors que les plans tangens, que Ion conftdére comme,nbsp;formant Tangle réfringent d’un. Prifme, changent d’inclinaifon.

Fig.76, nbsp;nbsp;nbsp;4lt;S. Lorfqu’unfaifceau conftdérable de rayons paralleles tombe

79’82.’85, (^jj-eélement, ouavec peu d’obliquité, fur lafurface d’unverre plus, ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;épaisdansfon milieu que vers fes bords, laréfraftion porte toujours

les rayons emergens vers celui qui paffe par Ie centre du verrej. elle les en écarté au contraire li ce font les bords du verre qui ontnbsp;plus d’épaiffeur que Ie milieu {Art.. 41.) Sc paree qu’a diftancesnbsp;egales autour du centre, les rayons fe détournent également dansnbsp;tons, ces verres , amp; qu’a proportion que ces diftances font plus,

grandes

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L I V R E I. C H A P. I I. nbsp;nbsp;nbsp;17

grandes, lis fe détournent d’avantage, les rayons émergens convergent a pen prés vers un point F du rayon qui pane par Ie centre, fi Ie verre ed: convexe ; ils divergent au contraire d’unnbsp;point femblable F, s’il eft concave.

47* Si des rayons paralleles viennent, en fuivant des routes op-

{)ofées, tomber fur les deux furtaces d’une lentille, les dillances de eurs foyers au centre de cette lentille font égales, foit que cesnbsp;furfaces foient toutes deux courbes amp; de Iphéricités égales ou iné-gales, OU que rune d’elles foit plane amp; Fautre fphérique. Car deuxnbsp;rayons quelconques qui viennent direftement oppofés Fun a Fautre , OU qui font également éloignés de Faxe commun des faifceauxnbsp;auxquels ils appartiennent, rencontrent Ie verre a diftances égalesnbsp;de fon centre, s’y brifent également, amp; vont pat conféquent cou-per Faxe a diftances égales E F, Ef du centre de ce verre. Lord-que des. rayons rencontrent un verre parallélement k fon axe, leursnbsp;foyers F, ƒ font nommés Foyers prineipaux, ou fimplement Foyersnbsp;de ce verre , Ec E F ovi Ej fa difance focale.

48. II eft clair que des rayons qui, étant partis du foyer F, vont Fig. 7$» tomber fur Ie verre convexe ou plan convexe auquel il appartient, 76nbsp;OU qui rencontrent un verre concave , avec des direélions tendantes ^nbsp;a fon foyer iqfortent paralleles k Faxe du pinceau FE. Done ft Fonnbsp;fuppofe que Ie point Z’d’oü viennent aftueUement les rayons inci-dens, OU vers lequel ils font dirigés, s’éloigne du verre, qu’il aille,nbsp;par exemple ,enQ, les rayons, après leur emergence , auront leurnbsp;foyer ^ de Fautre cóté du verre, foit qu’ils concourent en effet dansnbsp;ce point, ou que ce ne foit que leurs prolongemens qui s’y réunif-fent; mais ft Q eft plus prés du verre que F, Ie foyer ^ réelnbsp;OU virtuel des rayorss émergens fera du même cóté que Q;nbsp;paree que dans toutes ces direéfions différentes qu’on donne fuc-ceffivement aux rayons incidens, ils font toujours également rom-pus,pourvu qu’ils c onfervent leurs diftances relpeéfives au centre dunbsp;verre (^rr. 44.. amp; 45. ). Par conféquent ft Fun des deux pointsnbsp;Q_, q y fe mem dans P axe du pinceau , 1’autre ira du mênie cóté, Si Ienbsp;verre eft entre Ie point amp; fon foyer q, tandis que dun s'en appro-che y L'autre s’en éloigne } s’ils font du même cóté du verre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Coi-nme chaain de ces points Q_,q, virtuel, on les trouve fouvent défignes ! un

peut être pris pour Ie point qui envoie les amp; l’autre fous Ie nom de Foyers correjpon-^ laycns, l’autre pour leur foyer réel ou dans.

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ï8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

éloignent ou s’en approchent enfembk, amp; cieviennent d’antant plus voifins l’un de l’autre, qu’ils s’en approchent davantage , jufqu’^ cenbsp;qu’enfin l’un venant a co-incider avec la furface du verre , l’autre ynbsp;co-incide auffi au moins ètrès-peu prés, enfuppofant routes fois quenbsp;Ie verre foit très-mince, amp; que les rayons foient très-proches denbsp;l’axe. Le défaut de la première de ces conditions, eft cauiè que cesnbsp;points ne peuvent tomber fiir la furface d’une fphere , les pointsnbsp;d’incidence amp; d’émergence étant trop éloignés l’un de Fautre.

On doit remarquer que les propriétés des furfaces amp; verres cont-caves font les mêmes que celles des convexes, ce qui fe con^oit facilement, en fuppofant que les rayons fuivent des routes contrairnbsp;res dans les mêmes lignes prolongées, amp; changeant, felon les cas,nbsp;leur divergence en convergence, ou leur convergence en divergence , comme on 1’a repréfenté dans les Figures.

49. Si differens points Qamp;ié qui envoient des rayons fur la '^4 , amp;c. furface d’un verre, font k diftances quelconques égales de fonnbsp;.jui'qu’a 100 ^.g^tre , les rayons emergens auront auffi leurs foyers q amp;L r a,nbsp;dijlances égales de ce centre, fur les droites E K prolongées,nbsp;pourvu que les rayons ne tombent pas trop obliquement mr lenbsp;verre. Soit pris dans le verre un point quelconque A , peu éloignénbsp;de Faxe lt;2 ^ que décrit le rayon qui va du point ^ k Ion foyer q,nbsp;amp; foit menée la droite A E ft Fon imagine que la figurenbsp;QAEq tourne un peu autour du centre E , amp; prenne la pofitioiinbsp;KB Er ^ les extrêmités des droites EQ^,E A ^Eq^ decriront denbsp;petits arcs , A B, qr, dont^ferale centre commun j alorsnbsp;qu’un autre rayon parti de R , pafte par B, en conféquence de lanbsp;réfraéfion qu’il aura' fouftert en entrant dans le verre , il fortiranbsp;dirigé au point foit qu’il concoure dans ce point avec Faxe dunbsp;pinceau qui vient dei?, ou que ce ne foit que fon prolongement 4nbsp;paree que deux rayons Q^A q ^ R B r^ qui traverfent le verre anbsp;diftances égales A E , B E de Ion centre, fe détournent égale-ment ( Art. 44. amp; 45.). II eft évident que les autres rayons quinbsp;viennent de R auront auffi le même point r pour foyer reel ounbsp;virtuel, puifque ce point eft dans Faxe du pinceau (Art. 4(3. ).

^o. Done les faifceaux de rayons paralleles , qui ne tombent pas trop oblic|uement fur le même cóté ou fur les cótés oppofésnbsp;de tel verre qu’on voudra, ont toujours leurs foyers a dillancesnbsp;égales de Fon centre. Car le raifonnement précédent convient

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L I V R E I. Chap. I L nbsp;nbsp;nbsp;19

également au cas oü les diftances Eq^Er deviennent infinies: ce qui ell Ie cas des rayons paralleles.

51. Done fi Ie point radieux eft donné, amp; que Ton demande Fig. loi ^ Ie foyer ou point de réunion q des rayons émergens on de leursnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

prolongemens , il faudra après avoir mené l’axe Q^E du pinceau, décrire du centre amp; du demi-diamétre E F, égal k la diftancenbsp;focale du verre trouvée par expérience, l’arc FG qui coupe quel-que part en (j, un des rayons incidens Q^A j joignant enfuite E G ynbsp;ëc inenant A q parallele a cette droite, Ie point q oü cette parallelenbsp;coupera l’axe du pinceau, fera Ie foyer cherché. Car fuppofantnbsp;qu’outre Ie rayon , il y en ait d’autres qui partent de G, ounbsp;qui y foient dirigés , tous fortiront parallélement a leur axe G Enbsp;prolongé (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 o. ).

5 X. Voici encore une autre manière de coniidérer la réfraflion d’un pinceau de rayons qui traverfent des verres de figure quel- jufqu’aiionbsp;conque, amp; de découvrir leur point de concours. La: réfradlion anbsp;la première furface A B, donne aux rayons de nouvelles direèfions-en conféquence defquelles ils concoüreraient eux ou leurs prolongemens dans un point T’, s’ils ne fouifraient point de réfra-tion a la feconde ‘furface. Regardant ce point comme envoyantnbsp;des rayons fur cette furface , il efl: clair que la réfraaion,nbsp;qu’ils y fouffrent, les dirige tous vers un autre point or,nbsp;e’eft ce point qui efl: Ie foyer cherché. Soit, par exemple, Q Ienbsp;point qui envoie des rayons fur un Prifme , amp; foit Q ^ perpendiculaire a fon premier cóté A B. Si on prolonge Q C d’une quan-tité (2 F, égale ü fa moitié, T fera Ie foyer des rayons Q^A,

QBy amp;C. après leur réfraftion a la furface A BA, Art. 3 i. ) j amp; comme les rayons incidens en a amp; en ^, fur la feconde furface cl by.nbsp;peuvent être confidérés comme venant de ce point, fi de Tc perpendiculaire kab y on retranche une partie Tqy qui en foitnbsp;Ieders, les rayons émergens prolongés concourront au pointnbsp;qui par conféquent en fera Ie foyer ( Art. 31.).

Done fi Tangle réfringent d’un Prifme efl peu ouvert, amp; les rayons peu réfraèlés, Ie point d’oü viennent les rayons incidensnbsp;amp; Ie foyer des rayons émergens , font toujours a des diflai^ces.nbsp;n tr^-peu prés égales de ce Prifme. Car alors les perpendiculai-res^ C amp; Tc font égales, a peu prés; amp; dans Ie verre, lt;2 ^ ^ 2nbsp;€n lont refpeèlivement les deux tiers..

C ijf

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20 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 110. Fig. 111

amp; II2.

Done lorfque les plans A B a b font paralleles, T C, amp;: Tc co-incident •,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eftJe tiers de Cc épaiüeur du verre.

53. Une imagep^r formée par un verre terminé par des plans paralleles A B, ab, eft droite, parallele amp; égale k I’objetPQR jnbsp;elle eft du même cóté du verre que I’objet, mais plus prés du verrenbsp;d’un tiers de fon épaÜTeur j paree que nous avons montré que lesnbsp;foyers p, q, r de chacun des pinceaux qui viennent des pointsnbsp;» Q.^ en font plus prés de cette quantité, amp; que cesnbsp;foyers font dans les droites , PA, QC, RB menées de chaquenbsp;point de l’objet perpendiculairement au verre.

Fig. 113. nbsp;nbsp;nbsp;54. Une image formée par un Prifme, eft toujours droite amp;

égale k l’objet j amp; l’un amp; 1’autre font toujours du même cóté , amp; é. diftances égales de ce Prifme, pourvu cependant que les rayonsnbsp;foient peu réfraftés, amp; que l’angle réfringent du Prifme ait peunbsp;d’ouverture. Soient deux rayons P E, Q^E qui viennent des extré-mités de l’objet, paflant par un point E, ft proche du fommet denbsp;l’angle réfringent, qu’on puiffe regarder comme nulles les diftances de leurs points d’incidence amp; d’émergence. Puifque lesnbsp;détours entiers des rayons P E N, Q^E O font égaux ( Art, 40. ),nbsp;ces rayons fe couperont en faifant Tangle P E égal a Tanglenbsp;NE D , OU ^ TanglepEq formé par les rayons émergens prolon-gés du cóté de Tobjet 5 amp;; paree que la diftance Ep du foyer pnbsp;du pinceau appartenant au point P, eft égale kEP { Art. 25. ) ,nbsp;la diftance ^ du foyer q fera auffi égale k £ Q; amp; par conféquentnbsp;Timage p q eft droite , égale a Tobjet, amp; du même cóté du Prifme , a la même diftance que Tobjet.

Fig. 114, nbsp;nbsp;nbsp;P^ prouver les mêmes chofes, en imaginant que les

115amp;116’. deux rayons PA, QB pmïs des extrémitésde Tobjet, foient paralleles , OU fe rencontrent en un point quelconque E ; paree que les rayons émergens ( prolongés) feront paralleles dans Ie premiernbsp;cas ( Art. 30 ) ; amp; que dans Ie fecond ils fe couperont dans unnbsp;point ^, du même cóté du Prifme , k la même diftance que Ienbsp;point E (52 ), amp; feront des angles égaux en amp; en e, comme lorfqu’ils traverfent Ie Prifme prés du fommet de Tangle réfrin-

Fig. 117, n8 , amp;;c.nbsp;/«fqu’aii5.

gent.

par difterens pinceaux réfraêfés en traverfant un verre de figure quelconque. Comme les axes P Ep, Q^E q ^ R E rde ces pinceaux

f. On voit dans ces Figures la formation de Timage d’un objet,

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I, I V R E I. Chap. II. ^ nbsp;nbsp;nbsp;21

pafFent fans fe rompre par le centre du verre, les propriétés de ces images font les mêmes que celles des images produites par de fim-ples furfaces réfringentes ou réfléchiffantes, dont on a donné lanbsp;defcription ( Art. 29. ) j excepté que l’image d’un objet qui touche une fphere , ne co-incide point avec 1’objet k la furface denbsp;cette fphere, mais en refte a quelque diftance, par la raifon expoféenbsp;è la fin du qS^article. La théorie nous apprend que l’imaged’un arenbsp;de eerde eft^peu prés circulaire (Art, 49.); amp; que s’il s’agit d’un petit objet placé a une diftance conlidérable du verre, dont par confé-quentl’image doit être très-petite ,fa figure amp; celle de fon image nenbsp;différent pas fenfiblement,foit qu’on les regarde l’uneamp;l’autre com-me des arcs de eerde, ou comme des lignes droites.Sur-tout fi l’onnbsp;confidére que les rayons d’un pinceau ne coneourent pas éxac-tement dans un point unique de l’axe, mais rencontrent eet axenbsp;en différens points, qui en compofent une partie fenfible, commenbsp;il paraitra par les experiences fuivantes.

5 6. Lorfijue des rayons tombent fur la furface brute amp; inégale de quelque corps opaque ou tranfjDarent, on con^oit qu’ils nenbsp;font point réfléchis ou rompus régulièrement, comme ils le feraientnbsp;par des furfaces parfaitement égales amp; polies , amp; qu’ils fe difper-fent de différens cótés, fans couferver aucun ordre, ni avoir denbsp;cours déterminé.

Defcription experiences tres-fimples nbsp;nbsp;nbsp;par ïefqueUes ofi

prouve les propriétés précédentes des furfaces réfringen^

tes amp; réfléchiffantes amp; Von ai découvre de nouvelles,

Fig. 116.

57. Première experience. Au moyen de laquelle on découvre futvatit quelle lot la lumière diminue , en. s’éloignant dunbsp;point lumineux. Si on fait paffer la lumière qü’envoie un point Anbsp;par untrou carré b e de, amp; qu’on la re9oive fur un plan B CD Enbsp;parallele au trou , fi la diftance ^ -5* de ce plan au point A, èflnbsp;double de la diftance ^ du trou, les dimenfions de l’efpacenbsp;éeXdvtiB D feront doubles de celles du trou b d-.^ dies feront triples A B ell triple deAb^ amp; ainfi de fuite j c’efl de quoi onnbsp;peut s’affurer aifément, au moyen d’une bougie placée en A.

^ 5 L’Efpace éclairé B D , k une diftance A É double éeAb^ iCra done cpiatre fois plus grand que le trou j a une diftance tri«

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22 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

ple, il fera iieuf fois plus grand j è. une dillance quadruple , féizamp; fois, amp;c. maïs il eft évident que la même quantité de lumière nenbsp;peut éclairer quatre fois plus d’efpace, fans fe difperfer quatre foisnbsp;davantage , amp; être par conféquent quatre fois plus faible j quenbsp;répandue fur un efpace aeuf Ibis plus grand, elle doit être neufnbsp;fois plus faible , amp;c. Ainfi , La force on intenjité de la lumière dimi-nue comme Ie carré de la diflance au point lumineux augmente * les

^ I, II eft bien vrai que I’intenfite de la lumière qui s’éloigne du point lumineux parnbsp;des rayons qui en divergent, fuit la raifonnbsp;inverle du carré des diftances ace point,nbsp;lorfque Ie milieu qu’elle traverfe eft parfai-tement libre, amp; qu’il nê fe fait aucune pertenbsp;de lumière. Mais ft Ie milieu en inter-cepte amp; en éteint une partie , l’intenftté denbsp;la lumière diminue fuivant une autre loi.

2. Pour la découvrir, fuppofons Ie milieunbsp;d’une denftté uniforme, amp; prenons d’abordnbsp;Ie cas OU les rayons font paralleles, afin quenbsp;la lumière ne fouffre d’aft'aibliflement quenbsp;de la part du milieu qu’elle traverfe. Mr.nbsp;Bouguer a fait voir Ie premier qu’elle dimi-nue -dloTS felon une progreffon géométrique.nbsp;En' effet, fuppofons avec lui que la quantité de parties de ce milieu qui interceptent

la lumière , foit Ie _L eme du volume total. n

Si on imagine ce milieu , ou corps diaphane divifé en tranches d’une épaiflèur égale aunbsp;diamétre de ces petites parties, il eft viftblenbsp;que m repréfentant Ie nombre ou la quantiténbsp;de rayons qui tombent fur la première tranche , m X-—- fera la quantité quifortira denbsp;n

(n—I

fera la quantité qui fortira de la feconde;

3

que m X nbsp;nbsp;nbsp;expnmera Ie nombre qui

fortira de la troiftème , amp; ainft dq fuite, puifqu’il feperd toujours, en traverfant cha-

que tranche, la—eme partie des rayons n

qui fe préfentent pour y entrer.

Si on reprél'ente en général par 1’unité , la quantité de rayons qui tombent fur la première furface du milieu diaphane , la loi de

1’affaibliflement de la lumière fera exprimée

r. , nbsp;nbsp;nbsp;n—I //i—IvS

par cette ftute de termes -- (-Y

n , ^ n y\

(n—I \ 3

3. Puifque la lumière diminue felon une pro-grelTion géométrique , lorfqu’elle fe propagenbsp;luivant des rayons paralleles , dans un mi-,nbsp;lieu homogene, il eft évident qu’on peut re-préfenter fes forces lorfqu’elle en a traverfénbsp;différentes épaiffeurs , par les ordonnéesnbsp;d’une Logarithmique qui alt pour axe l’épaift-feur du corps. Suppofons avec 1’Auteur célé-bre de cette théorie, que ABCD {fig. 127.),nbsp;repréfente un milieu diaphane homogene ,nbsp;amp; concevons-le divile en tranches d’unenbsp;égale épaiffeur. Que B P repréfente la quantité de lumière qui entre dans Ie milieu per-.nbsp;pendiculairement a fon cóté A B , Sgt;l QFfa.nbsp;quantité ou fa force, après avoir traverfé 1’é-paiffeur B F de la première tranche ; il eftnbsp;clair que ft on fait pafler par les deux points Pnbsp;6i Qune logarithmique PQVZ qui ait pournbsp;axe répaifléur B C , fes autres ordonnéesnbsp;RH,SK,TM, Sec. qui diminuentenpro-greffion géométrique, repréfenteront les forces de la lumière lorfqu’elle aura traverfé lesnbsp;épaifleurs BH,BK,BM, amp;c.

4. Si Ie milieu était d’une tranfparencenbsp;différente, on fent bien que la logarithmiquenbsp;ne ferait plus la même. S’il en avait davantage , il faudrait que la lumière traverfat unenbsp;plus grande épaiflèur pour faire la mêmenbsp;perte, amp; par conféquent il y aurait plus denbsp;diftance entre les ordonnées; s’il en avaitnbsp;moins , une épaiffeur plus petite aftaibliflantnbsp;la lumière de la même quantité , elles fe-raient plus proches.

Par exemple , ft Ie corps ab cd {fig. 128.) eft quatre fois moins tranfparent ,oupréfentenbsp;quatre fois plus d’obftacles au paffage de la


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1 I V R E 1. C H A P. lï. nbsp;nbsp;nbsp;25

tjüantites de lumière revues fur une furface quelconque placée fuc-ceflivement è des diftances doubles, triples, quadruples , amp;:c.

de ce point ^ ne font done que ~ nbsp;nbsp;nbsp;^, amp;c. de la quantité to-

lumière, il eft clair qu’une tranche de ce corps quatre fois moins épaiffe que celles du corpsnbsp;A B C D fig. 127.) , l’afFaiblira égale-inent. Les ordonnées de la logarithmiquenbsp;t gt; qui repréfentent les diverfes forcesnbsp;de la lumière lorfqu’elle traverfe Ie corpsnbsp;^bed^ feront done quatre fois plus prochesnbsp;que leurs égales clans la logarithmique

pqvz.

Mais les ordonnées de ces deux courbes etant égales , les parties correfpondantes denbsp;leurs axes comprifes entre telles ordonnéesnbsp;egales qu’on voudra, font proportionnelles,nbsp;amp; luivent Ie rapport des foutangentes. Parnbsp;conféquent lorfque la lumière entre dansnbsp;différens milieux, il faut qu’elle en traverfenbsp;des épaiffeurs proportionnelles pour être ega-lement affaiblie ; amp; ces épaiffeurs font entr’-elles comme les foutangentes des logarith-miques qui appartiennent a ces milieux.

5. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi, faifant dépendre , comme Mr.nbsp;Bouguer, Ie dégré de tranfparence du che-tuin plus OU moins grand que fait la lumierenbsp;pour diminuer de la même quantité, lesnbsp;tranfpurences fpécifiques des milieux ferontnbsp;entr’elles comme les foutangentes de leursnbsp;logarithmiques,

6. nbsp;nbsp;nbsp;Pour ne point laiffer cette Théorie fansnbsp;application , fuppofons qu’on demande ianbsp;quantité de lumière qui traverfe une épaif-feur quelconque d’un milieu di^hane , lotf-qu’on f^ait déja ce qu’il en palle au traversnbsp;•d’une épailTeur conmie.

Lorfque la lumière entre dans un milieu , une partie eft toujours réfléchie 8c éteinte anbsp;la furface. Si elle a une fe?onde furface denbsp;ce milieu a traverfer , il eft clair qu’elle ynbsp;fait cure perte nouvelle. Dans certains cas ,nbsp;l’affaiblilTement que ces deux furfaces occa-fionnent, roonte , felon Mr. Bouguer , a unnbsp;dixième. Un tel affalbliflement n’eft point anbsp;négliger , amp; doit être déduit, pour Ie mieux,nbsp;'de la quantité de lumière qui fe préfentenbsp;pour emrer dans Ie milieu.

Cela p ofé , fi la quantité de lumière qui entre effeélivement dans Ie milieu , amp; cellesnbsp;•auxquelles elle eft rédulte , lorfqu’clle en anbsp;traverfé différentes épailTeurs B F, B H,

127.), font en progreffion géométrique, OU ce qui eft la même chofe, les ordonneesnbsp;PB, QF, RH, 6cc. de la logarithmique , quinbsp;les repréfentent, les épailTeurs BF, FH, 8cc.nbsp;feront égales. Mais ces ordonnées étant ennbsp;progreflion géométrique , leurs logarithmesnbsp;font en progrelfton arithmétique , amp; parnbsp;conféquent les differences de ces logarithmesnbsp;font aulTi égales. II y aura done même rapport d’une de ces differences , a une desnbsp;épaiffeurs B F, que de tel nombre qu’onnbsp;voudra prendre de ces mêmes differences ^nbsp;a un pared nombre d’épaiflèurs égales a BFinbsp;d’ou il fuit que ft P B repréfente la quantiténbsp;de lumière qui entre dans un milieu dia-phane , Q F Ia quantité a laquelle elle ellnbsp;réduite, après avoir traverfé 1’épaiffeur BF,nbsp;on aura la quantité FN , a laquelle elle feranbsp;réduite, quand elle aura traverfé une autrenbsp;épaiflèur donnée B N, en faifantcette analogie , B F: Log. P B—Log. F: B N-.nbsp;Log. P B—Log. VN , OU B F Log.

P . . Rta T P B --- JS N : Log.--Ce quatneme ter-

QF nbsp;nbsp;nbsp;^ VN ^

me nous apprChant Ie rapport fuivant lecpiel

la lumière diminue , en traverfant l’efpace

B N, on aura aifément VN, pourvu que

i’onconnaiffe P B.-

Mr. Bouguer ayanttrouvé , par exemple, que la lumière diminue dans Ie rapport denbsp;2500 a 1681 , en traverfant une maffe d’airnbsp;groffier de 7469 toifes , on demande dansnbsp;quel rapport elle diminuera lorfqu’elle ennbsp;traverfera une épaiffeur de 60000 toifes.nbsp;On fera 7469 toifes , font a 0,172372 lo-garithme du rapport de 2500 a 1681, cotn-me 60000 toifes, a 1,384699 logarithme

de 24,25 , a peu prés, rapport cherche de la diminution de la lumière lorlqu’elle a traverfé les 60000 toifes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

7. Réciproquement, 'orfqffon ffait que enbsp;diminution fouftre la lumière en traver mtnbsp;une épaiffeur connue d’un corps , ft ou ^nbsp;che Tépaiffèur qu’elle en doit traverier pournbsp;fouffVir telle autre diminution qu on you,

dra, 11 n’y aura qu’è renverfer ianalogie



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24 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d’ o P T I Q U E.

tale que cette furface recevrait a la première diftance. Comme cette diminution que fouffre la lumière a melure qu elle fe propa-ge , provient de fa divergence, on fent bien que cette diminution.

P P

précédente , amp;. dire Log. —,; B F

Log, ‘ B N, dans laquelle B F eü.

l’épaiffeur connue , qui fait diminuer la lu-snihre dans Ie rapport __, Sc ,5 iVrépaif-

leur requife pour l’affaiblir dans Ie rapport repréfenté par

Suppofant avec Mr. Bouguer , que lo pieds d’eau de mer faffent diminuer la lu-mière dans Ie rapport de 3 a a , on trouvenbsp;par cette analogie qu’a 311 pieds de pro-fondeur dans la mer, la lumière du foleilnbsp;eft 3 00000 fois plus faible , amp; par confé-quent égale a la lumière de la pleine lunenbsp;lur la terre , que Mr. Bouguer a montré êtrenbsp;plus faible que celle du foleil dans^ cenbsp;rapport.

S. Cette analogie peut encore fervir a faire connaitre combien un milieu eft plusnbsp;tranfparent qu’un autre. Tout fe réduit anbsp;trouver les épaifleurs que ces milieux doi-vent avoir pour aifaiblir la lumière de lanbsp;même quantité, il n’importe laquelle. Ainfinbsp;on trouve qu’il faut 0,2479 de pouces d’eaunbsp;de mer , ppur la faire diminuer d’un cen-tième , ou dans Ie rapport de 100 a 99. Onnbsp;trouve auffi que 189 toifes d’air groffiernbsp;caufent la même diminution. Ces deuxnbsp;épaifleurs comparées montrent que 1’air eftnbsp;environ 4S7S /dw plus tranfparent que l’eaunbsp;de la mer.

9. On peut encore comparer les tranfpa-rences des milieux, par la connailTance des foutangentes des logarithmiques qui leurnbsp;appartiennent. Or , ces foutangentes fontnbsp;faciles a caleuler , dès-lors que l’on connaitnbsp;celle de la logarlthmique des tables; carnbsp;ayant Ie rapport de faftaibliffement de lanbsp;lumière , lorlqu’elle a traverfé une certainenbsp;épaifl'eur BF du corps diaphane (/g-. 127.),nbsp;il eft clair que tout fe réduit a faire cette

proportion. Le logarithme de ft™ préfente ce rapport, eft al’épalffeur BF^nbsp;comme 0,4342948 , ou tout fimplementnbsp;4342948 foutangente de la logarlthmiquenbsp;des tables, eft a la foutangente de la loga-rithmique cherchée.

C^eft ainfi que Mr. Bouguer trouve que la foutangente de la logaritHmique qui ap-partient a l’eau de mer, eft de 24 ~ pieds »nbsp;amp; que celle de la logarlthmique, dont lesnbsp;ordonnées repréfentent les forces de la lumière qui traverfe l’air groffier , eft denbsp;18818 toifes.

IQ. Si le corps lumineux n’eft point affez éloigné pour que. fes rayons ne puiffent plusnbsp;être, confidérés comme paralleles,, leur divergence , en s’éloignant de ce corps, dimi-nue Tintenfité de leur lumière. Or, la loinbsp;de cette diuainution fuit, comme l’on f9ait ,nbsp;le rappoyt inve.rfe du carré des diftances aunbsp;point lumineux. Par conféquent, fi l’on anbsp;égard en même-tems a raftaiblilTement oc-caftqnné par le défaut de tranfparence dunbsp;milieu , on voit que les forces diverfes denbsp;la lumière feront en raifon compofée de lanbsp;raifon inverfe des carrés des diftances amp; denbsp;la raifon direPle des ordonnées de la lo^a~.nbsp;rithmique qui appartient au milieu qu’ellanbsp;traverfe,.

Ces différentes forces peuvent encore être exprimées par cette ferie'nbsp;^«—1x3 /n—Iv4

v 3 n y’ x'q n nbsp;nbsp;nbsp;quantité

de rayons interceptés par chaque tranche, égale du milieu.

Si le milieu n’eft point homogene , qu’il n’ait pas partout la même denlité , on lent,nbsp;bien que la lumière diminue alors, en le tra—nbsp;verfant,. felon d’autres loix. Comme cettenbsp;nouvelle branche de la théorie , dont nousnbsp;venons de donner une legere, idéé , nous,nbsp;écarterait trop , nous renvoyons d 1’excel-,nbsp;lent Traite de la Gradation de la Fumière ,nbsp;de Mr. Bouguer , dont nous avons extraitnbsp;ce qu’on vient de voir.


ni


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L I V R E I. Chap. II. nbsp;nbsp;nbsp;^5

ni par conféquent la loi fuivant laquelle elle fe fait, n’a plus lieu quand Ie point lumineux eft, ou peut être cenfé k une dillancenbsp;infinie j car alors les rayons qu’il envoie font fenfiblement particles , amp; on revolt la même quantité de lumière a routes les dif-tances.

59. Les angles formes a 1'ceil par des rayons quiviennent des par-- Fig. 129. ties igales d’un petit ohjet ^ font égaux. Soit divifée la foutendantenbsp;.^Cd’ un petit angle B A C ^ ou ce qui eft la même chofe, la cordenbsp;de I’arc qui le mefure, dans un nombre quelconque de partiesnbsp;égales BH, HI, IC, amp; que par les points de divifion , onnbsp;mene au fommet A de Tangle , les. droites H A, I A, elles parta-geront cet angle dans le même nombre de parties k très-peu présnbsp;égales entr’elles. Ces angles partiels feraient même exaêtementnbsp;égaux, fi la droite.^ C pouvait être prife pour Tare B C, qui mefurenbsp;1’angle ^amp; ils approcheront d’autant pins de cette égalité par-faite , que Tangle fera plus petit. Audi la propofition n’eft-elle biennbsp;exafte que lorfqu’il s’agit de très-petits angles,

do. De petits angles foutendus par la même perpendiculaire font féciproquement comme fes dijiatices a leurs fommets. Si la diftancenbsp;B eft double ou triple dQAb,\?i foutendente B C fera double ounbsp;triple de la foutendante ^ c du même angle A. Soit divifée B C eijnbsp;parties B H, HI, 1C chacune égale kh c, amp; foient menés lesnbsp;rayons HA, IA, ils partageront Tangle B A C en autant de parties égales. Done fi deux angles b A c, B A H ont une même ounbsp;des foutendantes égales be, B H, la grandeur du premier h A cnbsp;fera ^ celle du {e.zQtxdBAH, comme la feconde diftance BA,,nbsp;a la première bA.

dl. II. Experience. Si on veut avoir la dijlance focale Fig-*o7-Aune fphere réfringente d’eau ou de verre , il faut coder fur une partie de la furface d’une fphere creufe de verre, un morceau denbsp;papier gris, percé d’un trou rond d’environun pouce, amp; après avoirnbsp;templi d’eau cette fphere , en expofer la partie couverteauSoleil,nbsp;de manière que fes rayons tombant perpendiculairement fur lenbsp;’ P^lfent par le milieu de la maffe d’eau j ces rayons iront aunbsp;^rtir de la fphere, fe réunir dans un point, qui en fera éloignenbsp;^ la valeur Aun demi-diamétre , comme on peut s’en affurer ennbsp;ies recevant fur un papier placé a cette diftance. En fe rappell^tnbsp;37®^ Art. on ne peut douter que cet effet ne fbit entierement dvii

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Traite d ’ O p t i q u e.

aux réfraélions occafionnées par la malTe d’eau , amp; nullement an verre qui la renferme. On peut au relte s’en procurer la certitudenbsp;la plus complette, en répetant l’expérience avec la fphere vuide.nbsp;Car fi on re9oit fur un papier la lumière qui paffe par le trou, onnbsp;y verra toujours un cercle lumineux de même grandeur que lenbsp;trou, quelle que foit la diftance de ce papier è. la Iphere. Lanbsp;même experience peut fe faire, fi i’on veut, avec une bouteillenbsp;ronde 8c mince. Si on fait I’experience avec une fpherenbsp;folide de verre, on trouvera que le foyer des rayons rompus eftnbsp;éloigné de cette fphere d’w/2 quart de fan diamctre.

62.111. Experience. Sion ne demande le foyer ou point de concours qu après une feule refraction , routes cnofes reftantnbsp;les memes que dans l’expérience précédente, on collera un mor-ceau de papier blanc bien fin fur la partie de la furface de la fpherenbsp;oppofée au trou , dont le papier gris eft percé. Faifant enfuitenbsp;tomber fur le papier blanc, la lumiere du Soleil qui paffe par lenbsp;trou , fi on mefure le diamétre C if de la portion illuminee de cenbsp;papier, on la trouvera d’environ la moitie du diamétre AB du trou.nbsp;Ce qui montre que, fi on fuppofe a la maffe d’eau affez d’étendue ,nbsp;pour permettre aux rayons convergens A C, BHamp;e continuer leurnbsp;route, fans fe détourner, ils concourront dans un point ou foyer 7*,nbsp;dont la diftance D T, k la partie de la fphere la plus proche, feranbsp;environ la moitié {^An. 57.) de la diftance CT de ce mêmenbsp;foyer , h la partie la plus éloignée de cette fphere, amp; fera parnbsp;conféquent égale au diamétre CD ; done CT ^ TE commenbsp;4 a 3 ; ce qui confirme ce qui a été dit dans le 33 e. Article.nbsp;Si on colle le papier blanc fur la partie de la furface d’une fpherenbsp;folide de verre, oppofée a ceile oü eft le trou, le diamétre G Hnbsp;du cercle lumineux ne fera que le tiers A B amp; par confé*

3uent les rayons AB ^ G Tf convergeront vers un point Téloigné e D d’un tiers (^Art. 57. ) de fa diftance a C; ainli C’ Teft a TE ,nbsp;comme 3 a 2, ce quis’accorde encore avec le 33®. Article. Si onnbsp;fait l’expérience avec une bougie placée a une grande diftance denbsp;la fphere, è. mefure qu’on en approchera cette bougie, le diamétre du cercle G H croitra contmuellement; ce qui fait voir que lenbsp;foyer T s’éloigne de lafphére,amp; confirme par conféquentle 3 4^. Art.

Fig. 105

63. IV. Experience. Sion cherche la diflance jocale d’un verre convexe , on en couvrira une des furfaces avec un morceau

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L I V R E T. C H A P. I r. nbsp;nbsp;nbsp;27

de papier percé de plufieurs trous d’épingle, amp; ayant expofé direc-tement ce verre au Soleil, on remarquera que les rayons qui paf-fent par ces trous ^ étant re9us fur un papier peu éloigné du verre, y formeront autant de petites taches blanches qui fe rapprocherontnbsp;les unes des autres, a mefure qu’on éloignera Ie papier, amp; finiront

{)ar fe réunir en une feule tacne ou foyer. II eft facile de mefurer a diltance de ce foyer au verre, amp; c’ell ce que nous avons appellénbsp;Diflance focale. Or cette diftance ne changera pas fenflblement,nbsp;fqit qu’on préfente l’autre furface au Soleil ( Art. 47..) , ou qu’onnbsp;1’incline un peu aux rayons incidens (^Art. 50.) ; amp; pourvu quenbsp;cette petite inclinaifon ne déplace point Ie milieu ou centre dunbsp;quot;cerre, Ie foyer , cette tache unique qu’on voit fur Ie papier, fenbsp;confervera fenflblement au même endroit, Ce qui prouve que l’axenbsp;d’un faifceau oblique, de même que celui d’un faifceau direft ,nbsp;nefouffre aucun détour(43. )• Si on éloigne davantage Ie papier du verre, les taches lumineufess’écarteront les unes des autres.

Fig. 106.

64. V. Experience. Si on a befoin de La dljiance focale d’un verre concave, on Ie préfentera au foleil, après l’avoir couvert d’un cóté, comme Ie verre de 1’expérience précédente j amp;nbsp;onverra les taches s’écarter l’une de 1’autre, ti mefure qu’on éloig-nera Ie papier du verre. D’oii l’on voit que les rayons emergensnbsp;divergent continuellement d’un point placé du cóté de la furfacenbsp;eclairée. Si la diftance ah At deux taches quelconques, eft double de la diftance A B des deux trous correfpondans du papier qui.,nbsp;couvre Ie verre, Ie plan ou papier fera éloigné du verre, d’unenbsp;quantité £quot;ƒ égale è. fa diftance focale E F Art. 57. ) j ce quinbsp;donne Ie moyen de la mefurer.,

On découvrira de même , par ces experiences , que Ia diftance focale E F d’un verre plan convexe, ou plan concave, eft égalenbsp;audiamétre de lafphere dont fa furface convexe ou concave fait par-tie : ce qui prouve Ie 33 e. Article. La feule attention qu’ilfaudranbsp;avoir de plus, fera d’expofer Ie cóté plan perpendiculairement auxnbsp;tayons incidens , afin qu’ils Ie traverfent fans fe rompre. Comrnenbsp;la diftance focale iï i^d’un verre dont les deux furfaces fonttoutesnbsp;deux convexes ou concaves amp; d’égale fphéricité,, eft égale au,nbsp;demi-diamétre de fphéricité, la diftance focale d’un verre inegale-yrent convexe ou concave, eft par conféquent d’une longueur,nbsp;intermédiaire entre Ie diamétre amp; Ie demi-diamétre de fphéricité-

D IJ,

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28 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

de celle des furfaces qui a le plus de courbure. Car fi Tune des furfaces d’un verre également convexe ou concave, devient conti-nuellement moins courbe, amp; s’applatit ^ fa dillance focale croit gt;nbsp;par dégrés (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;40. amp; 41. ), amp; devient égale au diamétre de

fphéricité de la furface courbe reftante.

On peut répéter les mémes expériences avec un miroïr concave OU convexe couvert d’un papier femblablement percé de trousnbsp;d’épingle, ce qui fervira a confirmer le 2,6®. Article.

Fig. 130.

65. VI. Experience. La diftance focale EF d’un verre convexe étant connue, on enchaffera ce verre dans un morceaunbsp;de carton CE, percé pour eet effet d’un trou convenable , quenbsp;l’on placera enfuite perpendieulairement fur une longue table, ounbsp;fi l’on veut, fur le plancher. Par le point C, qui répond direéle-ment au-delTous du milieu ou centre du verre, foit menée unenbsp;droite indéfinie A B perpendiculaire au plan du carton, fur laquellenbsp;on portera la diftance focale du verre de C en , de en / , de /nbsp;en //, de II en ///, amp;c. amp; de l’autre cóté de C en ƒ, de ƒ en i,

de I en 2 , de 2 en 3 , amp;c, prenant enfuite “» y»~ nbsp;nbsp;nbsp;de la

diftance focale, on les portera de /’vers /, amp; de ƒ vers i en écri-

vant —, ^ ? T ’ points de divifion, comme on le voit dans

la Figure. Enfin, après avoir fermé la chambre bien exaftement, fi on met une bougie Q fur le point de divifion/, les rayons quinbsp;traverfent le verre , fe réuniront en q fiir un papier placé au-defïusnbsp;du point de divifion oppofé i ; fi on éloigne ia bougie en //,

amp; le papier en , les rayons fe réuniront encore 3 ce qui arrivera

toujours, non-feulement en doimant k la bougie amp; au papier , des mouvemens correfpondans, tels que le papier occupe fuc-

ceffivement les endroits marqués ~ quot; 5 lorfqne la bougie fe

trouvera fur ceux défignés par III, IF, Szc. mais encore en les tranfportant partout ailleurs fur la dvoiteAB.Ce c|uiconfirmele48®.nbsp;Article. De plus on remarque quevarie réciproquement commeFQj,nbsp;VII. Experience. Les chofes reliant les mêmes, finbsp;on place une bougie a cóté de la première, k la même dillancenbsp;du verre, la réunion de fes rayons formera une autre image furnbsp;le papier q , de I’autre cóté de I’axe Q^E q j 3c Ton trouvera que

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L I V R E I. Chap. 11. nbsp;nbsp;nbsp;19

la diftance entre les deux images, eft è celle des deux bougies, comme la diftance des images au verre, eft a celle des bougies.nbsp;Ces obfervations confirment les raifons pour lefquelles 1’imagenbsp;dune bougie unique eft renverfée fur le papier, amp; change denbsp;grandeur en changeant de place. Car ce qui è été remarqué aunbsp;mjet des deux bougies, eft encore applicable k deux points quel-conques de la même. Ces expériences jettent, comme on voit,nbsp;un grand jour fur ce qu’on a dit de la formation des imagesnbsp;( ^n. 5 5.) j on peut répéter les mêmes expériences, en fubfti-tuant un miroir concave au verre convexe.

Fig. 131.

67, nbsp;nbsp;nbsp;VIII. E X p É RI E N c E. Si les rayons du foleil, de lanbsp;lune, OU d’une bougie éloignée qu‘une lentille convexe £ raftem-l^Ie en ^, font re^us avant leur réunion fur un miroir ^ i?, ilsnbsp;^rpnt, après s’être réfléchis, fe réunir au point ou foyer Q , k unenbsp;diftance du miroir égale a celle de q ; ce dont il eft facile de s’af-lurer en recevant les rayons réfléchis fur un papier placé en Q,nbsp;l^onc ft l’on fuppofe que les rayons réfléchis, après s’être réunisnbsp;3u foyer Q, foient renvoyés dirèèfement de ce point fur le miroir A B, ils prendront, en fe réfléchiflant, les mêmes direftionsnbsp;rjue s’ils venaient immédiatement de ^ ; ce qui prouve ie 23®. amp;nbsp;1® ^4®. Article. Si on place la lentille dans un trou fait au voletnbsp;d’une fenêtre d’une chambre obfcure, la 13 2®. figure montre com-ri^entl’image d’un objet extérieur P QR, peinte dans une fitua-tion renverféepqr{\xï un plan vertical oppofé k l’objet, peut pa-taitre droite au fpeêfateur, qui, ayant le dos tourné vers la lentille , voit cette image réfléchie p 'q 'r' fur un plan horifontal.

68. nbsp;nbsp;nbsp;IX. Experience. Quelle que fok la forme amp; la grandeur du trou fait au papier dont on couvre une des furfacesnbsp;d’une lentille , 1’image d’un objet a toujours la même figure amp; lanbsp;même grandeur que quand la lentillen’eftpoint couverte,paree quanbsp;telle petitepartie qu’on voudra d’un faifceau de rayons,a toujoursnbsp;même foyer que le faifceau entier jmais elle n’a plus lamêmeclarté,nbsp;amp; la diminution qu’elle foufliré de ce cótélè, eft proportionnéeè cellenbsp;de l’ouverture de la lentille, réduite è. la largeurdu trou j car il eft clairnbsp;quelaquantité delumière qui illumine chaque point de rimage,dottnbsp;diminuer k proportion qu’on rend cette ouverture plus petite. Si la

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30 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’ O p t i q u e.

f)lus rien k craindre des rayons, qui tombent for lesbords de ce verre, efquels ne fe réuniffent jamais exaftement au même point quenbsp;ceux qui tombent plus prés du milieu du verre, amp; jettent par con-féquent de la confufion for l’image. L’expérience foivante vanbsp;rendre ceci plus fenfible,

Fig. 133. nbsp;nbsp;nbsp;69.x. Experience. Si on re9oit la lumière du foleil ou

d’une bougie , qui traverfe une fphere ou bouteille de figure ronde , pleine d’eau, for un papier placé parallélement a l’axe dunbsp;faifceau, amp; très-près de eet axe, on y verra une figure lumineufenbsp;terminée par deux courbes d’une lumière très-vive , appellées,nbsp;Caujliques, qui en s’éloignant de la Iphere s’approchent i’une denbsp;l’autre, amp; par conféquent de l’axe du faifceau, amp; Ie rencontrentnbsp;k la fin en faifant un angle aigu, dont Ie fommet efi: Ie foyer du:nbsp;faifceau lumineux.

L’éclat de ces courbes fait juger, k 1’aide de la Figure, qu’elles-font formées par les interfeftions fucceffives de chaque rayon; avec celui qui Ie fuit; amp; par conféquent l’éclat du papier dansnbsp;l’intérieur de ces courbes, elf nécelTairement occafionné par cettenbsp;multitude d’interfeftions qui fe font dans la figure, tandis quenbsp;leur défaut fait regner l’obfcurité en dehors.

La figure amp; la pofition de la Cauftique font auffi connaitre que chaque rayon coupe Ie foivant dans un point de la courbe, avantnbsp;Fig. 134. de rencontrer l’axe. Car fi chaque rayon coupait celui qui en efi:nbsp;Ie plus proche , dans un point de l’axe, tous couperaient eet axenbsp;dans un feul amp;: même point 3 ainfi la partie illuminée du papiernbsp;ferait compofée de deux efpaces angulaires, terminés, nonpar desnbsp;courbes, mais par des droites quife coupent au foyer, amp; par conféquent chaque efpace angulaire ferait également illuminé,adirtancesnbsp;égales de partamp; d’autre du foyer, ce qui efi contraireal’expérience.nbsp;Fig. 135. Et fi chaque rayon ne coupait Ie foivant qu’après avoir traverfénbsp;l’axe, leurs interfeéfions focceflives engendreraient une courbe ,nbsp;dont les deux branches feraient comme avant, un angle aigu aunbsp;foyer, mais qui en s’éloignant de la fphere, iraienten s’écartantnbsp;de plus en plus de l’axe, comme Ie repréfente la Figure j ce qui efi:nbsp;contraire auffi k fexpérience. Concluons done de la pofition amp; denbsp;la figure de la Cauftique, que chaque rayon ne rencontre l’axenbsp;qu’après avoir coupé celui qui Ie fuit immédiatement; que le-foyer du faifceau lumineux efi au point de l’axe, oü les rayons.


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Ofilufue . l^i. IX- juif/e 30.



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L I V R E 1. C H A P. 11. nbsp;nbsp;nbsp;31

les plus proches de cetaxe vont Ie rencontrer; amp; que les rayons incidens qui font les plus écartés de l’axe, font ceux qui Ie traver-fent dans des points plus éloignés du foyer.

Fig. T35. Fig. 137.

Fig. 138.

mefure qu’elles s’éloignent de la Iphere.

71* Lorfqu’un large faifceau de rayons

70. Par conféquent puifque 1’infléxion totale d’un rayon ne change point, tant qu’ii traverfe la fphere a diftances égales denbsp;fon centre, il s’enfuit qu’en approchant graduellement la bougienbsp;de la fphere, les rayons les plus proches de fon centre de part amp;nbsp;d’autre, fortiront d’abord paralleles a l’axe du faifceau, amp; auffi-tót après divergeront d’un point de eet axe derrière la bougie ;nbsp;qu’alors les rayons les plus voifins de ceux-lk de chaque cóté dunbsp;centre, fortiront a leur tour paralleles a l’axe, amp; divergerontnbsp;aullitót après d’un autre point de eet axe plus éloigné derrière la bougie que Ie premier, amp; ainli de fuite. Lors done quenbsp;les rayons émergens divergent, ces rayons pris deux k deux pro-longés derrière ie point lumineux, traverlent l’axe avant de fenbsp;couper, amp; leurs interfeélions fucceffives forment une Cauftique .Fig. 139nbsp;imaginaire compofée de deux branches qui font un angle aigu ,nbsp;dont Ie fommet eft au foyer, amp; qui vont en s’écartant de i’axe, a

traverfe une len- Fig. 140

tille convexe fes rayons engendrent aulh après les réfraftions , amp; Minne Cauftique , ou quelque portion d’une Cauflique , qui prend naifiance au foyer du faifceau , amp; elt plus ou moinsnbsp;étendue , felon que la lentille eft compofée de fegmensnbsp;plus OU moins grands de fpheres de mêmes convexités quenbsp;ces fegmens. Car li on con^oit que deux plans AB ,ab fé-parent d’une fphere a travers laquelie il paife des rayons, deuxnbsp;fegmens oppofés A CB , acb ^ amp; que ces fegmens foient appli-qués 1’un a l’autre, les réfraèlions que fouffriront ces rayons ennbsp;ïraverfant ces fegniens ainf difpofés, feront a peu prés les mêmesnbsp;que s’ils avaient a traverfer la fphere entière j amp; par conféquentnbsp;les Cauftiques engendrées par la lentille amp; par la fphere , aurontnbsp;des propriétés femblables.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ,

II eft facile de confirmer ce qu’on vient de dire lur la generation des Caulliques, en couvrant une partie de la fphere, ou une des furfaces d’un grand verre convexe, avec un grand cercle denbsp;papier gris, dont on aura percé Ie diamétre de trous d epmgienbsp;cgalement éloignés les mrs des autres. Car la lumière qui panera

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32 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

par ces trous , formera autant de tadies lumineufes , a didances egales Tune de I’autre , fur un papier placé'prés du verre perpen-diculairetnent aux rayons. Mais li Ton éloigne Ie papier du verre ,nbsp;les intervalles entre les taches extérieures deviendront plus petitsnbsp;que ceux des taches intérieures, amp; par conféquent elles fe réunif-fent plutót.

Fig. 14a.

72. nbsp;nbsp;nbsp;Au contraire, fi on couvre du même eerde une des fur-faces d’unelentille concave, lorfqu’on éloignerale papier de cettenbsp;lentille, ce feront les intervalles entre les taches extérieures quinbsp;deviendront plus grands que ceux des taches intérieures ; ce quinbsp;fait voir que les points d’oü les rayons extérieurs divergent, fontnbsp;plus proches du verre que ceux d’oü divergent les rayons intérieurs. II faut remarquer que cette expérience ne réuffira pointnbsp;avec des verres concaves ordinaires, tels que ceuxdontfe ferventnbsp;les perfonnes qui ont la vue courte j ils ne font ni affez concaves,nbsp;ni affez larges, ni affez épais pour rendre eet effet fenhble.

73. nbsp;nbsp;nbsp;On voit par ces Cauftiques tant réelles qu’imaginaires,nbsp;que les rayons extérieurs d’un faifceau font graduellement tropnbsp;rompus, OU ce qui revient au même, les intérieurs trop peupournbsp;pouvoir fe réunir tous en un feul point j amp; que par confécpientnbsp;les angles d’incidence des rayons extérieurs a la première amp; ü lanbsp;feconde furface de la Iphere ou de la lentille , font trop grandsnbsp;pour que cette réunion puiffe avoir lieu..

Fig. 143 amp; 144*

74. nbsp;nbsp;nbsp;Les rayons d’un faifceau qui traverfe une furface unique,nbsp;engendrent aufli après les réfradions , des Cauftiques femblablesnbsp;aux précédentes j elles n'en different qu’en ce qu’elles s’appro-ehent, ou s’éloignent de l’axe plus lentement; ce qui provientnbsp;de ce que la convergence ou divergence de chaque couple denbsp;rayons contigus, n’eft produite que par une feule réfraftion..

Fig. 145 amp; 146.

75 . On démontrera dans Ie Livre fuivant, que les rayons d’un large faifceau qui rencontre un plan réfringent, divergent aprèsnbsp;avoir été rompus des différens points d’une Cauftique imaginairenbsp;qui prend naiffance au foyer des rayons voifins de l’axe du faifceau , amp; va en s’éloignant du plan réfringent, lorfque la réfraéfionnbsp;fe fait en paffant d’un milieu rare dans un milieu plus denfe; amp;nbsp;s’en approche au contraire lorfque Ie paffage a lieu d’un milieunbsp;denfe dans un milieu rare.

7(5. La 147^. Figure repréfente une Cauftique formée des inter-

feéfions


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L I V R E I. C H A P. II. nbsp;nbsp;nbsp;33

feftions fucceffives des rayons contigus d’un large faifceau , réflé’ chis par une furface concave fphérique ou cilindrique. On peutnbsp;voir de ces cauftiques fur la furface du lait, ou de quelque melange de liqueurs opaque amp; blanchatre contenu dans une coupenbsp;de porcelaine blanche, ou fur le fond d’une tabatière bien polienbsp;intérieurement vers les bords, lorfque la lumière d’une bougie ^nbsp;du foleil ou d’une fenêtre éloignée tombe deffus,

Fig. 147 amp; 148.

77. nbsp;nbsp;nbsp;Les points d’incidence reliant les mêmes , imaginons quenbsp;toutes les lignes décrites par les rayons réfléchis fe rappro-chent du centre , jufqu’a ce qu’elles fe rencontrent toutes au foyernbsp;du faifceau ; alors fuppofant que les rayons rebroulTent cheminnbsp;fuivant ces mêmes lignes, ils s’eloigneront tons , après cette fe-conde réfléxion, du point d’ou ils étaient partis d’abord, amp; iront,nbsp;en avancant vers le centre, du cóté oppofé a celui d’oü ils vien-nent. Les rayons extérieurs , dont les premières interfeèlions avecnbsp;I’axe étaient les plus éloignées du centrecouperont maintenantnbsp;I’axe , de I’autre cóté de ce centre , dans des points qui en ap-procheront le plus. Par conféquent, quand le point lumineux eftnbsp;placé entre le foyer principal amp; le centre , il fe forme une autrenbsp;cauflique au-delk de ce centre,

78. nbsp;nbsp;nbsp;C’ell pourquoi, fi le point lumineux s’avance vers la fur- Fig. 14nbsp;face réfléchiffante, lorfqu’il parvient au foyer principal, les rayons ^9 ^ ^nbsp;tes plus voifins de I’axe fe réUéchilTent d’abord parallelement ^ cet

axe , amp; divergent auffi-tot après d’un point de cet axe derrière la furface ¦, les plus proches de ceux - la deviennent a leur tournbsp;paralleles a I’axe , amp; divergent enfuite d’un autre point denbsp;cet axe, derrière la furface , comme le premier, mais un peu plus,nbsp;loin. Ainf chaque couple de rayons réfléchis contigus , éfant pro-longé derrière la furface réfléchiffante , traverlera l’axe avantnbsp;de le couper j amp; de ces interfeèlions 1’ucceffives, de chacune def-quelles les rayons divergent deux a deux , il naïtra, derrière lanbsp;üirface, une caullique imaginaire formant un angle aigu au foyer,

amp; qui va , en s’écartant de l’axe , a mefure qu’elie s.’éloigne de la furface.

79. nbsp;nbsp;nbsp;Les points d’incidence ne changeant point, fuppofons quenbsp;les rayons , au lieu de couper l’axe , en différens points, dans lanbsp;Figure Ijl, le rencontrent au feul point Q, comme dans la Figu-ïe I jz , Si aillent en divergeant de ce point, tomber far le cote

E

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34 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

convexe de la furface réfléchiffante, leurs prolongemens ^ après la réfléxion , loin de fe réunir au point q, d’oü ces rayons ve-naient en premier lieu, s’en écarteront tous, amp; engendreront parnbsp;leurs interfeftions une caulHque imaginaire amp; les interfeftionsnbsp;de l’axe amp; des rayons les plus éloignés de eet axe, qui aupara-vant fe faifaient Ie plus loin de la furface, s’en feront Ie plus prés,nbsp;après la réfléxion (^An. 27. ).

80. nbsp;nbsp;nbsp;Dans toutes ces cauftiques par réfraélion amp;par réfléxion,nbsp;engendrées par des furfaces planes amp; fphériques, Ie concours denbsp;deux rayons contigus prolongés , quand il efl: néceflaire, fe faitnbsp;toujours plus loin de l’axe , luivant que leurs points d’incidencenbsp;en font eux mêmes plus éloignés. II efl bon de remarquer que ,nbsp;fl un pinceau ou cone de rayons rencontre un plan réfléchiflant,nbsp;les rayons réfléchis n’engendrent point de cauflique , paree qu’ilsnbsp;divergent exaftement d’un point unique {An. 23.).

81. nbsp;nbsp;nbsp;Par tout ce qui vient d’etre dit, on voit qu’une furface fphé-rique , dont on f9ait que la courbure efl par-tout la même, ne peutnbsp;ni réfléchir, ni réffafter les rayons d’un faifeeau un peu confidéra-ble, en un feul point, amp; que pour qu’une Ample furface puilTenbsp;produire cet eflet, elle doit devenir moins courbe , ou s’applatirnbsp;par dégrés;, amefure qu’elles’éloigne de fon axe {An.j^. Scyd.),nbsp;comme le repréfente la Figure 1535 que A une des furfaces d’unenbsp;lentille efl convexe amp; fphérique, il faut que I’autre foit convexenbsp;dans le milieu,pour rapprocherlepointde concours des rayons voi-Ans de I’axe du faifeeau, amp; concave vers fes bords, pour porter plusnbsp;loin la réunion des rayons les plus écartés de cet axe; elle doit avoirnbsp;une forme femblable k la Figure 154. Cependant la réfléxion amp;:nbsp;amp; la réfraftion occaAonnées par les furfaces fphériques amp; les len-tilles, rapprochent amp; refferrent tellement les rayons du milieunbsp;d’un faifeeau, amp; les rayons extérieurs a ceux-lè font répandus ennbsp;A petite quantité fur un plan perpendiculaire k I’axe , placé aunbsp;foyer des premiers , que la confuAon qu’ils jettent fur I’image,nbsp;par leur mélange avec les rayons des autres faifeeaux , efl rare-ment fenAble, lorfque le verre a une ouverture médiocre. Et comme la diverfe rèfrangibilité des rayons de différentes couleurs ,nbsp;dont nous parlerons dans le 6^. Chapitre , produit des aberrationsnbsp;beaucoup plus grandes que celles qui proviennent de la fphéricité ,nbsp;on fent combien il ferait peu néceffaire de donner aux verres d’autre

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L I V R E I. C H A P. I I . nbsp;nbsp;nbsp;3 T

figure que la fphérique ^ furtout fi Ton confidére les difilcultés prefque mfurmontables qu’on aurait a vaincre pour la leurnbsp;donner.

CHAPITRE III.

De r(Eil amp; de la manier e dont fe fait la Vifion»

82._LI’Aprè s ce qui a été dit dans les Articles 35 amp;35 , on peut conftruire un oeil artificiel affez paffable, au moyennbsp;dun hémifphere tranfparent ABC , qui repréfente la pattienbsp;antérieure de I’ceil, amp;: d’un autre concentrique DqE ^ op-Pofé au premier , qui en repréfente Ie fond , donnant a ce dernier hémifphere un demi - diamétre O q triple du demi - diamétrenbsp;du premier; amp; enfuite remplilTant d’eau la cavité qu’ils for-nient l’un amp; l’autre. Par ce moyen, les rayons de lumière quinbsp;partent des points Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;c. d’objets éloignés , fe réunilfent,

après s’être rompus a la furface A B C, en autant de pointsp,q,r, de la cavité D qE , amp; y peignent une image. Et paree qu’une furface fphérique ne raffemble pas exaftement en un point tous lesnbsp;rayons d’un faifceau un peu confidérable {^Art. 8i. ) mais feule-ment ceux qui font très-voifms de l’axe, on peut remédier k eetnbsp;inconvénient, en couvrant Ie eerde A C qui appartient au petitnbsp;hémifphere, a la referve d*un trou médiocre qu’on lui lailTera anbsp;fon centre O ce qui vaut beaucoup mieux pour ce qu’on fenbsp;propofe, que fi on couvrait l’hémilphere même en lui lainant unenbsp;ouverture a fon milieu B.Cdx dans ce demier cas, la furface ABCnbsp;ne recevrait pas des rayons des points lateraux P, A, fi direde-ment que ceux qu’elle re9oit du milieu de l’objet, au lieu que fai-fantle trou au centre O , Ie paflage eft égal pour tons les rayons.

83, Quoique cette conftruftion de l’oeil ne paraiffe point trop imparfaite ala première vue , cependant nous allons voir dans enbsp;moment que rAuteur de la Nature en afagement varié quelquesnbsp;circonfiances , amp; ajoüté d’autres abfolument nécelfaires ^ a m enbsp;lui procurer toute la perfedion dont elle efi; fufceptible. 1) abord

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^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u ë.

il n’a point fait ufage de rhémifphere entierv^jS’É’, il n’en a confervé que la partie moyenne, fupprimant des cótés tout ce qui peutnbsp;l’être , fans diminuer Fétendue du champ qu’on peut embralfernbsp;d’une -feule vue. Enfuite il a rapproché les extrêmités Ei amp; dunbsp;grand hémifphere, de celles de la portion qu’il a confervée du petit , en leur donnant plus de courbure. Par ce double changement 5 Foeil a pris une forme plus arrondie, amp; par conféquent plusnbsp;commode pour fe mouvoir avec facilité en tous fens, dans la ca-vité qui Ie contient. La forme qu’il lui a donnée efl: celle qu’onnbsp;voit dans la Figure 156, qui repréfente un oeil humain coupé felonnbsp;foil axe.

84. * Lacavité dans laquelle Foeil efl logé appartient au crane, amp;:fenomme 0/ÉEe f .Un nerf qu’on appelleiVe^ Optique% , entrenbsp;dans cette cavité, s’y épanouit , amp; forme par fon épanouilTe-ment Ie globe de Foeil, qui par conféquent efl compofé exté-Fig. 156. rieurement des parties qui conflituent les nerfs. h'A Dure~mere^ ^nbsp;première enveloppe du nerf Optique amp; des autres nerfs, efl auffinbsp;la première a former en s’épanouifTant, Ie globe que nous décri-vons. Elle prend alors Ie nom de Sclérotique * *, qu’elle conferve tant

* La Defcription de l’(Eil qu’on donné ici, efl diférente de celle de 1’Auteur , quinbsp;efl trop abregée. Pour la faire , de même quenbsp;les Notes , oil Von a cru devoir rejetter lesnbsp;détails , on a confulté une partie des meil-leurs Andtomijhs , tels que Mrs. Le Cat ,nbsp;W'inflow , Duverney , Petit, amp;c.

11. t L’orbite eft intérieurement d’une gure aflez irréguliere, amp; approchante de lanbsp;conique. Elle a beaucoup de profondeur. Sesnbsp;Lords font plus faillans en deflus amp; en del-fous ; amp; dans ces endroits I’os eft d’un tiflunbsp;plus dur amp; plus compafte , fans doute pournbsp;défendre plus furement I’ceil centre lesnbsp;corps extérieurs.

ij. § Les nerfs Optiques font féparés en partant du cerveau , leur origine commune amp;:nbsp;celle de tous les nerfs; ils le portent vers lenbsp;devant de la tête en fe rapprochant, s’unif-fent amp; fe féparent de nouveau, s’écartent I’unnbsp;de 1’autre de la valeur de 1150. ou 116». environ, entrent chacun aprèsy lignes de che-min , a peu prés , dans un trou olTeux quinbsp;conduit a 1’orbite, dans laquelle ils s’intro-duifent a la fin, après un trajet de deuxnbsp;lignes environ dans 1’elpèce de canal quenbsp;forme ce trou.

13. nbsp;nbsp;nbsp;^ La dure-mere, première enveloppenbsp;du nerf Optique , fe divife en entrant dansnbsp;l’orbite en deux lames , 1’une alTez mincenbsp;qui tapiffe l’orbite, l’autre plus épalfle, quinbsp;continue d’envelopper le nerf amp; concourtnbsp;a fa formation. G’eft de l’angle que font cesnbsp;deux lames me naiflent lesmufcles de l’ceil.

Le nerf Optique fe continue au milieu des mufcles quinze lignes environ dans l’or-bite , avant de s’ouvrir pour former le globe ; a la racine de fon épanouiffement, lanbsp;dure-mere forme une bride circulaire parnbsp;laquelle elle étrangle le nerf.

14. nbsp;nbsp;nbsp;** La fclérotique ou cornée opaquenbsp;eft compoféedeplufieurscouches étroitementnbsp;unies enfemble. Son tiffu eft dur 6c compare , aflez femblable a une efpèce de par-chemin. Elle eft fort épaifte au fond de l’oeil,nbsp;a 1 endroit oii le nerf Optique s’ouvre amp; s’é-panouit pour former le globe , amp; fon épaif-feur diminue par degrés vers la portion op-pofée.

Quoique nous difions que la dure-mere



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L I V R E I. C H A P. III. nbsp;nbsp;nbsp;37

^’elle eft opaque. C’eft la tunique Ia plus épaiffe amp; la plus forre OU globe de foeil. Sa partie antérieure AB C, oü elle devientnbsp;plus mince amp; plus fléxible, eil tranlparente amp; fait partie d’unenbsp;Iphere plus petite que celle de 1’ceil, ce qui lui donrie plus denbsp;laillie, amp; rend par confequent I’ceil plus fufceptible de recevoir desnbsp;rayons des parties latérales des objets. Cette partie fe nomme Cor-née tranfparente, pour la diftinguer de la fclérotique ^ rFC,nbsp;a laquelie on donne Ie nom de Cornée opaque.

La Pie-mere, feconde enveloppe du nerf Optique ainfi que des ^tres nerfs, lituée immédiatement fous la dure-mere, fe dilatenbsp;^ s épanouit comme elle, Öc double intérieurement toute la cor-*^ee opaque. Elle eft compofée de deux lames , dont Tune vrai-^ent membraneufe, s’applique exaéfement k la cornée opaquenbsp;^ fe confond a la £n avec elle, prés de la cornée tranfparente }

forme en s’ouvrant eette première membrane de Toeil qu’on nomme fclérotique, amp; ^ue nous prenions par conféquent la fclero-Uqne pour une continuation de la dure—nbsp;niere , nous ne prétendons pas affinner quenbsp;cela foit edeètivement. Nous ne failbns quenbsp;nous conformer a l’opinion qui nous a parunbsp;la plus générale. Aux Anatomiftes célebresnbsp;qui Ie penfent, on en peut oppofer d’autresnbsp;non moins célébres , tels que Mrs. Duver-ney Sc Window, quile nient formellement,nbsp;amp; regardent la fclérotique comme unenbsp;Tnembrane particuliere. ¦( Voye^ Us (Euvresnbsp;Anatomiqu.es de Mr. Duverney , amp; Vexpo-fition Anatomique de Mr. JVinflow').

La cornée tranlparente eft compofée pa-reillement de couches ou lames très-étroi-tement unies ; mais quoique la continuation de la cornée opaque , elle eft d’un tiffu différent. Elle eft percée d’une multitude denbsp;pores imperceptibles, par lefquels s’échappenbsp;¦continuellement une liqueur tres - fubtilenbsp;qui s’évapore a mefure qu’elle fort.

A parler exaciement, la cornée tranfparente nefl point une portion de fphere ; c’eft plutot une portion d’un fpheroide un peunbsp;allonge ; ce qui fuit néceftairement de la dif-polition des mufcles droits qui comprimentnbsp;1 oeil felon la direftion de fon axe , Sc Ie ti-rent en même tems vers Ie fond de 1’orbite.

f-a grande convexité de la cornée eft d’un avantage fenftble. Servant de terme a unnbsp;fluide d’une denfité différente que l’air, ellenbsp;occafionne des réffaéHons plus fortes ; Scnbsp;comme la denfité de ce fluide eft plusnbsp;grande que celle de l’air, les rayons fe dé-tournent en approchant de la cathete d’inci-dence ;ils commencentdès-lorsa fe rappro-cher, Sc par une fuite néceffaire ^ ceux quinbsp;tomberaient fur l’Iris , font obligés de pafl'ernbsp;par la prunelle; par conféquent elle re^oitnbsp;Une plus grande quantité de rayons , ce quinbsp;fait qu’on apper^oit plus clairement les objets. Cette difpofition des rayons après êtrenbsp;entrés dans l’oeil, eft comme on voit, trés-favorable a ceux qui viennent des objets laté-raux. Ainfi cette faillie de la cornée a encorenbsp;la propriété d’augmentef l’étendue de la vue.nbsp;Cependant la cornée ne doit pas être tropnbsp;convexe ; fi elle l’était trop , elle rompraitnbsp;trop les rayons , Sc la vifion deviendraitnbsp;confiife pour les raifons qu’on expoferanbsp;dans la fuite.

Suivant Mr. Petit, la cornée tranfparente eft une portion de Iphere dont Ie diatnetrenbsp;eft ordinairement de 7,7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ou 7 \ ligu®* gt;

fa corde eft de 5 , 5 A ou 5 T

Sc fon épaiffeur eft Ie plus fouvent de -OU de,ideligne.(/f# i’Acad. des Sciences, An. ipzS ).


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3g nbsp;nbsp;nbsp;Traité d* O p t i q u e.

l’autre qii’on nomme la Choroide * , n^’ell: qu’un compofé de nerfs amp; de vaiffeaux qui fortent de la furface interne de la première.,nbsp;Ces vaiffeaux portent une elpece d’encre qui donne une couleurnbsp;noiratre ^ cette dernière lame, amp; forment avec -les nerfs, ennbsp;s’ouvrant en partie les uns amp; les autres, ce tiffu velouté qu’onnbsp;remarque a la choroide. C’eft ce velouté dont Ruyfch a faitnbsp;une tunique particulière , qui porte fon nom.

Vers la partie antérieure de l’oeil, la choroide fe débouble. Sa partie antérieure forme cette couronne colorée qu’on nommenbsp;Xlris f, au milieu de laquelle eff un trou rond auquel on donnenbsp;Ie nom de Prunelle. ^ Cette couronne eff compofée de fibres muff

au

¦ 15. ’‘Les Anatomiftes ne paraiflent pas plus

accord fur Torieine de la choroide , que far celle de la fcTérotique. Parmi ceux quinbsp;nient qu’elle fok une expanfion de lapie-mere, on retrouve encore Mrs. Winnownbsp;amp;: Duverney. H fenable cependant que Mr.nbsp;Je Cat ait décidé la queftion, par la dé-couverte qu’il a faite de cette premièrenbsp;membrane , appliquée exaftement a lanbsp;fclérotique , dont il a montré, a 1’Académie des Sciences , la continuké avec lanbsp;pie-mere. Car cette continuké une fois biennbsp;conftatée, il eft dak qu’il ne dok plus refternbsp;de doute fur l’origine de la choroide , puifquenbsp;cette lame n’eft qu’un tiflu de vaiffeaux ner-veuxamp;liquoreux, qui fortent de la face interne de celle dont nous venons de parler.

A 1’endroit ou la cornée s’unit a la fclé-TOtique , la choroide quitte Ie globe, amp; forme cette cloifon, percée du trou de la pru-jielle , qui fépare Ie petit fegment du globe . d’avec Ie grand fegment; c’eft cette cloifonnbsp;qu’on nomme plus particuliérement Uvée.nbsp;^ une ligne amp; plus de diftance des deuxnbsp;cornées , la première lame de la choroidenbsp;s’attache étroitement a la cornée opaque,nbsp;Autour de cette adhérence ellq change denbsp;couleur, amp; forme comme un ceintre blancnbsp;de la même largeur que cette adhérence ;nbsp;prés Ie bord de la fclérotique , ce ceintrenbsp;parait plus fort qu’ailleurs , amp; d’un tiffu particulier. La lame externe forme, fuivantMr.nbsp;Ie Cat, ce ceintre en fe redoublant.

C’eft a ce ceintre , noinmé Orbiculo-^ Ciliairc par quelques-uns , que la choroidenbsp;change de nom amp; prend celui d uvee. Lesnbsp;deux° lames de la choroide , qui jufques-lanbsp;avalent toujours été unies Tune a l’autre, Ienbsp;féparent a ce ceintre. La lame externe de-vient la lame antérieure de l’uvée , amp; lanbsp;lame interne ou de Ruyfch , forme la lamenbsp;poftérieure ; de forte que les deux lames denbsp;l’uvée ne font autre chofe que les lamesnbsp;mêmes de la choroide continuées. La lamenbsp;antérieure forme cette couronne coloréenbsp;que nous avons nomme 1’iris; amp; la lamenbsp;poftérieure divers plis en forme de feuillets,nbsp;qu’on nomme Procès-Ciliaires.

16. t L’iris a des fibres mufculaires qui font diftribuées en deux plans diflérens ^foavoir ^nbsp;un plan de fibres orbiculaires autour de lanbsp;circonférence de la prunelle , amp; un plan denbsp;fibres rayonnées attachées par un bout aunbsp;plan orbiculaire, amp; par l’autre bout aunbsp;bord Ie plus grand de l’uvée.

Comme les unes amp; les autres font fuf-ceptibles de contraSion amp; de dilatation , il eft aifé de concevoir la manière dont ellesnbsp;agiffent. Lorfque celles qui font circulairesnbsp;viennent a fe- contrafter, il eft clair qu’ellesnbsp;doivent rétrecir la prunelle, amp; c’èft par cenbsp;Méchanlfme qu’on empêche qu’il n’entrenbsp;dans 1’ceil trop de lumière. Les fibres,nbsp;drokes font un eft'et contraire. Forcées denbsp;fe tendre amp; de s’allonger lorfque les autresnbsp;fe contraélent, elles reprennent leur premiernbsp;état, leurs premières dimenfions, par lanbsp;force de leur reffort; amp; fervent par la a di-later la prunelle , quand les fibres circulairesnbsp;ceffent de fe relie^rer, amp; font dans l’inac-ftion.

*7- T Quand nous difons que la prunelle eft 1 milieu de l’iris, nous ne prétendons pasnbsp;parler ftriélement j car il eft rare qu’elle s’y



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L I V R E I. Chap* IÏI* ^ nbsp;nbsp;nbsp;39

culaires, dont les unes font droites , les autres circulaires. Les premières font dirigées au centre de la prunelle, comme autant de rayons; elles fervent a ouvrir amp; dilater la prunelle , lorfque l’ceiinbsp;a befoin de recevoir plus de lumière. Les autres font routes con-centriques au trou de la prunelle ; leur emploi efl de la rétrecir,nbsp;lorfqu’une lumière vive alfefte trop fenfiblement l’organe.

La partie poftérieure delachoroïde forme la Couronne Ciliaire* de. Elle tient comme enchalTé, direftement vis-a-vis Ie trounbsp;de la prunelle , un corps tranfparent FG alfez folide , de formenbsp;lenticulaire, plus convexe vers Ie fond de l’oeil que vers Ie de-vant, qu’on nomme Ie Crijlallin. f

trouve exaftement; elle eft d’ordinalre un peu vers Ie nez.

18. nbsp;nbsp;nbsp;^ Mr. Window décrit ainfi la couronne

les procès-ciliaires. n Les plis ou pro-

” ^ss-clliaires font de petites duplicatures « tayonnées amp; faillantes de la lame pofté-” tieure de Tuvee. Leur contour répondnbsp;” en partie au contour du ceintre blanc denbsp;” ia lame externe. Ce font des feuilletsnbsp;» oblongs amp; pofés de champ.; leurs extrê-” rnités poftérieures ou voihnes de la cho-” roïde, font fortdéliées amp; vont en pointe.nbsp;* Leurs extrêmités voifines de la prunellenbsp;» font larges , faillantes , Sc fe terminent ennbsp;” angles aigus. On découvre dans la dupli-” cature de chaque plis ciliaire , un raifeaunbsp;” vafculaire très-fin. On a prétendu pouvoirnbsp;» y montrer des fibres charnues. «

Les plis des procès-ciliaires entrent dans de petites rainures ou fillons pratiques dansnbsp;1’humeur vitrée , ou plutót dans la membrane qui la contient, amp; s’attachent au bordnbsp;de la partie antérieure de la capfule du crif-tallin, par des fibres qu’ils y jettent, amp; parnbsp;des vaiffeaux limphatiques qui font difiri-bués a travers la furface de chaque feuil-let. On croit qu’ils contribuent a retenirnbsp;fermement Ie criftallin amp; l’humeur vitrée dans leur fituation naturelle ; maisnbsp;ce ne font peut-être pas la les ufagesnbsp;les plus importans auxquels ils font propres;nbsp;il en efl: d’autres dont on parlera dans lanbsp;fuite.

19. nbsp;nbsp;nbsp;t Le criftallin , ainfi nommé , pareenbsp;qu’il a la tranfparence du criftal, efl com-pofé d’une multitude de lames fphériquesnbsp;fibreufes , parfémées de valfleaux , étroite-ment unies amp;c fort tranfparentes. Lewen-hoeck en compte jufqu’a 2000. Les lamesnbsp;extérieures font plus molles que celles qiiinbsp;luivent intérieurement, lefquelles font plusnbsp;dures a mefure qu’on approche du centre.nbsp;II efl plus prés de la cornée que du fond denbsp;l’cEil. Placé dans une cavité a la partie antérieure de l’humeur vitrée , il y efl retenunbsp;par une membrane très-fine amp; déliée quinbsp;i’enveloppe , qu’on nomme par cette raifonnbsp;Capfule du Criftallin. On lui donne auffi lenbsp;nom Arachnoïde , a caufe de fa finelTe.nbsp;Selc.. Mr. Petit , ce corps efl parfai-tement ifolé , 8c n’a aucune communicationnbsp;avec fa capfule. Si cela efl , ce cas eft biennbsp;extraordinaire , amp; peut être le feul de cettenbsp;efpèce dans la nature. Cette capfule efl ad-hérente par fa partie poftérieure a la membrane qui renferme l’humeur vitrée. Cesnbsp;deux membranes ne font cependant vrai-ment adhérentes qu’a la circonférence dunbsp;criftallin , ou de la cavité ou il loge. La ellesnbsp;font fi étroitement unies , qu’il faut un inf-trument tranchant pour les féparer. Ailleursnbsp;elles fe féparent aifément fans cifeau ni fcal-tnbsp;pel.

Mr. Winflow ne fait point de cette cap-fule une membrane particuliere. II dit, que la tunique qui renferme l’hutneur vitree eltnbsp;compofée de deux lames étroitement collees,nbsp;qui s’écartent 1’une de 1’autre au bord de anbsp;cavité de l’humeur vitrée , pour former anbsp;capfule du criftallin. La lame externenbsp;vre fa face antérieure , 8c 1’interne la u.cenbsp;poftérieure, 8c revet en même-tems la cavus


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40 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

La partie medullaire^du nerf Optique, cette troifième fubflance qui en occupe Ie centre, de même que de tons les nerfs, s’épa-nouit comme les membranes précédentes , amp; forme une toilenbsp;blanche , bavenfe amp; trés - mince , appliquée a la choroïdeinbsp;Cette toile qu’on nomme Retine, fe termine a la couronne ciliaire,nbsp;^ eil la dernière amp; la plus intérieure des tuniques de l’oeil.

L’efpace qui regne entre la cornée tranfparente , Ie criflallin amp; la couronne ciliaire, eft rempli d’une eau claire amp; limpide ,nbsp;qu’on appelle XHumeur Aqueufe, dans laquelle l’iris nage. Cet ef-pace fe trouve naturellement divifé par l’iris en deux autres quinbsp;communiquent par Ie trou de la prunelle. Celui qui eft compris

de l’humeur vitree ou ce corps eft recu.

La portion antérleure de la capfule eft plus épaiffe que l’autre , amp; de plus eft élaftnbsp;tique.

Cette capfule a différens ufages. Elle re-tient Ie criftallln dans Ie chaton de rhumeur vitree, fans qu’il puiffe changer de fituation^nbsp;Elle Ie fépare de l’huineur aqueufe, amp; em-pêche qurl n’en folt inceffamment baigné ,nbsp;ce qui gonflerait amp; Ie rendrait opaque ennbsp;écartant inégalement fes fibres. Les yalf-feaux limphatiques des procés ciliaires quinbsp;la nourriflent , verlent une liqueur fortnbsp;tranfparente dans fa cavké, dont Iq criftal-lin eft fans cefle humefté. Cette liqueur em-pêche que Ie criftallin ne fe defleche, amp; luinbsp;fournit fa nourriture.

Le criftallin perd de fa convexité avec Ie tems, comme tout le monde fgait j il n’anbsp;point de couleur , Sc eft parfaitement tranf-parent jufqu’a l’age de a 30 ans, aprèsnbsp;quoi d prend dans fon centre une legerenbsp;couleur de jaune , qui enfuke devient tou—nbsp;jours plus foncée , amp; s’étend vers la eircon-férence. Dans les vieillards ,.fa couleur ref-femble a celle de l’ambre jaune. Sa confif-tance eft différente auifi, fuivant l’age , amp;nbsp;va toujours en augmentant. C’eft par lenbsp;centre qu’il commence a devenk plus fo-

lide. nbsp;nbsp;nbsp;,

Ce corps dont la force réfraélive eft plus

grande que celle de l’humeur aqueufe amp; de rhumeur vitrée , amp; dont la forme eft lenti-culaire, eft très-important a la vifion. C’eftnbsp;une kmille placée entre des milieux momsnbsp;denfes qu’elle , qui regoit des rayons déjanbsp;convergens , mais qui cependant ne le fontnbsp;point encore, affez, auxquels elle acheve denbsp;donner toute la convergence qui leur eftnbsp;nécefiaire pour fe raffembler fur le fondnbsp;ou doit fe take leur réunion.

Son diamétre dans 1’homme a d’ordinaire depuis 4 lignes , jufqu’a 4 lignes-j-; fonnbsp;épaiffeur eft de a lignes, amp; de i lignesnbsp;Sa furface antérieure eft une portion denbsp;fphere dont le diamétre eft de 6 lignes,nbsp;6 lignes — , jufqu’a 9 lignes, amp; quelquefois

de 12 lignes. Sa furface poftét ieure eft une portion de fphere dont le diamétre eft denbsp;5 lignes, amp; 5 lignes ~ , mais rarement,nbsp;( Mém. de l’Acad. an. i/jo, )

20. * Cette moëlle fait au principe de fon épanouiffement, un petit bouton par lequelnbsp;il femble qu’elle folt terminée. C’eft ce quinbsp;a fait croke a Mr. Winflow amp; a d’autres,nbsp;que la retine n’était point une expanfion denbsp;lafubftance médullaire du nerf Optique. Onnbsp;ne peut cependant douter , dit le f^avantnbsp;Auteur des remarques fur l’Anatomienbsp;d’Heifter , » qu’elle n’en fok une fuite;nbsp;j, elle en fort par dqs filets infenlibles dé-n pouillés de leur membrane , amp; ces filetsnbsp;n torment une pulpe médullaire qui tapilTenbsp;» tout le fond de la cavité de 1’ocil, amp;nbsp;» s’etend jufqu’a Ia couronne. ciliaire. »

entre



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41

L I V R E L C n A p. I n.

entre la cornée tranfparente amp; 1’iris, qu’on nomme Chamhre anté-rieure * , eft plus confidérable que celui qui eft terminé par 1 iris, la couronne ciliaire amp; Ie crillallin, auquel on donne Ie nom denbsp;Chamhre poflérieure. Entre Ie fond de l’oeil amp; Ie crillallin, regnenbsp;un autre eljDace beaucoup plus grand que les précédens, remplinbsp;d une elpéce de gelée traniparente , qu’on appelle XHumeur vi-trée f , dans la furface antérieure de laquelle Ie criftallin elf logé

21. * La grandeur de la chambre anté- |nbsp;ïieure de l’ceil eft de 11,542 lignes cubi-ques; la chambre poftérieure eft de 7,3 5 4nbsp;amp; ces deux chambres contiennent environnbsp;4 grains d’humeur aqueufe. La diftance denbsp;la lurface intérieure de la cornée au criftallin

eft de 1 ligne -f. La chambre antérieure a d ordinaire' de ligne ou 1 ligne de hauteur.

C’eft la diftance de l’iris a la cornée. La bauteur de la chambre poftérieure eft or-dinairement de ^ ou j de ligne. Toutes

ces mefures font de Mr. Petit ( Hift- de V Aquot; cad. an. lyzS. )

22. nbsp;nbsp;nbsp;f L’humeur vitrée occupe environ lesnbsp;trois quarts de l’oeil.

La tunique qui la renferme , ou fa lame interne, ft cette tunique en contient deux,nbsp;jette dans toute la mafte de cette humeurnbsp;quantité d’allongemens cellulaires,amp; de cloi-lons entre-coupées d’une ft grande finefl'e ,nbsp;qu’il n’y en a aucune apparence dans l’étatnbsp;naturel, amp; que Ie tout enfemble ne paraitnbsp;^ue comme une mafte très-uniforme , amp;nbsp;egalement tranfparente dans toute fon épaif-feur.

23. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque la lumière paffe de Fair dansnbsp;riiumeur aqueufe , Mr. Jurin trouve que Ienbsp;rapport du ftnus d’incidence au finus de ré-fraétion , eft a peu pres de 4 a 3 ; en paf-fant de l’humeur aqueufe dans Ie criftallin ,nbsp;ce rapport eft de 13 a 12 ; amp; en paftant dunbsp;criftallin dans l’humeur vitrée, il eft de 12nbsp;a 13.

24. nbsp;nbsp;nbsp;Pour ne tien omettre d’effentiel dans lanbsp;defcription de l’ceil, nous ne devons pointnbsp;laiffer ignorer que la partie du fond de l’ceilnbsp;cppofée direélement a la prunelle, ou a lanbsp;cornée, eft différente de celle ou Ie nerfnbsp;Optique s'ouvre pour former Ie globe. Ellenbsp;elltoujours plus éloignée du nez que l’ori-glne de répanoulflement du nerf qui eftnbsp;toujours un peu au-deffus , amp; a coté versnbsp;Ie nei.

Les détails dans lefquels on vient d’en-trer, ne regardent que les parties dont Ie globe de l’oeil eft ptincipalement fotmé. IInbsp;en eft d’autres dont nous allons tenter denbsp;donner quelque idéé, qui' lui appartiennentnbsp;moins elTentiellement, telles que les deux

' rieureme —

Ie Blanc

^ nbsp;nbsp;nbsp;que pour cela on nomme Alhugi.

6c 1’autre qui recouvre celle-ci, qu’on ap^ pelle ConjonBive. Nous finirons par dire unnbsp;mot des autres parties , tant extérieuresnbsp;qu’intérieures , qui fervent, foit a Ie con-ferver a Ie défendre , foit a Ie mouvoir.

25- L’albuginée eft une expanfton tendi-neufe des mufcles de l’oeil, laquelle en revét toute la convexité antérieure jufqu’a l’extrê-mité de la fclérotique ou elle fe joint a la

cornée qu elle couvre de “ ou de -L ligne, Cette membrane eft très-adhérente a lanbsp;fclérotique.

16. La conjonélive eft une membrane trés-mince, lache amp; flexible , dont un desufagcs eft de contrlbuer a affujettir l’oeil dans fon or-bite, en lui laiffant toutefois la liberté de'fenbsp;mouvoir dans tous les fens. Cette membranenbsp;s’étend fur tont Ie devant de Pceil, fe replie aunbsp;bord de l’orbite , amp; forme enfuite-la furfacenbsp;interne de ces efpéces de voiles que nousnbsp;nommons Paupieres. Cette demière portion de la conjonélive plus connue fous Ienbsp;nom de Membrane interne des paupieres ,nbsp;eft percée d’une multitude de petlts rrousnbsp;par lefquels fort Ie fluide qui vient de anbsp;glande lacrimale. Ce fluide auquel on c 011-ne Ie nom de Larmes , fert a nettoyer ianbsp;cornée , amp; a Ia tenir toujours tranfparentenbsp;en rhumeélant, Gomme.il defcen par pe-

F


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4z nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

comme un diamant dans fon chaton. La puiffance réfraftive de

ces humeurs eft moindre que celle du criftallin.

Telles font les parties qui compofent Ie globe de Toeil, amp; lui appartiennent effentiellement.

tites gouttes de la pauplère fupérieure a 1’in-férievire , amp; que ces gouttes abandonnées a elles-mêmes , ne fe répandant pas afieznbsp;uniformément fur la furface de roeil, caufe-raient des réfraóHons inégales , la nature ynbsp;a pourvu en donnantaux paupières la faculténbsp;lt;l’exécuter ces mouvemens vifs amp; alterna-tits , que nous nommons Cillemens, a l’aidenbsp;defquels elles étendent également Ie fluïdenbsp;néceffaire a la confervation de la tranfpa-rence de Ia cornée, amp; empêchent par con-féquent qu’il ne nulfe a la viflon. La pau-pière fupérieure , la plus grande amp; la plusnbsp;mobile dans 1’liomme , efl: principalementnbsp;chargée de eet emploi.

2.7. Tout Ie monde f^ait que chaque oeil a deux paupières , Tune fupérieure amp; l’autrenbsp;inférieure , amp; c[u’elles s’uniflent fur les deuxnbsp;cotés du globe. On nomme Angle interne,nbsp;OU grand Angle ^ leur concours du coté dunbsp;nez , amp; on appelle Angle externe , ^ou petitnbsp;Angle , leur concours du cöté des tempes.nbsp;Elies font compofées d abord de la peau , lanbsp;même qui couvre les autres parties du vifa-ge , mais plus line amp; plus fouple; d’unenbsp;bande de fibres charnues, demi-circulaires ,nbsp;étroitement collées a la peau , amp; attachéesnbsp;a chaque coin de l’oeil; d’un cartilage ennbsp;forme d’arc qui les borde, auquel on donnenbsp;Ie nom de Tarfe , amp; de la membrane quinbsp;recouvre leur furface interne , que nousnbsp;avons nommée conjonéfive.

La paupiere luperieure defcend , amp; 1’in-férieure monte par I’aftion de ces fibres demi-circulaires, qui tiennent a la peau, amp;nbsp;qui ont leurs points d’appuis aux deux coinsnbsp;des yeux. C’efl: en fe contraftant, Sc parnbsp;conféquent en devenant plus droites qu’el-les produilent eet eftet. Pour découvrir 1’osil,nbsp;il n’y a que la paupière fupérieure qui agit,nbsp;ce qu’elle lalt a l’aide d’un mufcle particuliernbsp;oui la releve. Cette paupière a plus de mouvement que l’autre , Sc fert ordinairementnbsp;a nettoyer l’oeil , amp; a y répandre les lar-mes ; 1’inférieure n’a point de mufcles pournbsp;l’abailTer , ainfi elle ne contribue a décou.

vrir 1’oell, que paree que fes fibres n’étant plus en aélion , elles reprennent leur première courbure. Les mufcles des fourcilsnbsp;contribuent auffi a relever les paupières.

Outre l’ufage indifpenfable dont elles font pour nettoyer loeil Sc conferver la tranfpa-rence de la cornée , elles fervent encorenbsp;a défendre 1’ceil des impreflions tropnbsp;fortes d’une vive lumière ^ Sc a Ie garantirnbsp;de la fumée , de la pouflïere , Sc de tousnbsp;les petits corps qui pourraient lui nuire 8cnbsp;1’offenfer ; a quoi il parait que contribuentnbsp;aufii ces petits polls qu’on nomme Cils ,nbsp;dont les bords des paupières font garnis.

2,8. Les fourcils font ces éminences en forme d’arcs, recouvertes de polls , qui font au-deflus de chaque orbite. Ces poils font fortsnbsp;Sc un peu roides ; ils font couchés oblique-ment; leurs raclnes font du coté du nez , Scnbsp;leurs pointes tournées du coté des tempes.nbsp;Les fourcils ont divers mouvemens , ils s’é-levent, s’abailTent, fe froncent, Sec. Ilsnbsp;retiennent tout ce qui peut defcendre Ie longnbsp;du front, 8c incommoder la vue. Ils font encore très-utiles quand une trop forte lumièrenbsp;qui vientd’en-hautpeut blefferles yeux ; onnbsp;l’évlte en les frongant Sc en les abaiflant.

Tel efl: l’organe de la vue. Toutmerveil-leux qu’il efl, Sc fait avec une intelligence infinie , il eut cependant été prefque inutile ,nbsp;s’il navoit eu la faculté de fe mouvoir ennbsp;tous fens , Sc de fe diriger vers tous les ob*nbsp;jets. Line grande mobilité lui était par conféquent abfolument nécefl'aire pour en faire unnbsp;organe accompli , Sc parfaitement proprenbsp;aux ufages auxquels 11 était defliné. Six muf-des qu’on diflingue par rapport a leurs di-reélions , en quatre droits Sc deux obliques ,nbsp;lui procurent cette qualité fi effentielle Sc finbsp;Indifpenfable. Les quatre droits Sc un desnbsp;obliques prennentnallTance, au fond de 1’or-bite , de 1 angle forme par la divifion desnbsp;deux lames de la dure-mere , Sc font parnbsp;conféquent une produflion de cette membrane. Ils appartiennent particulièrement anbsp;1 la lame qui tapiffe 1’orblte. Les quatre muf*


ill


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156.

L I V R E I. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;43

8 5. Rien n’eft fi facile maintenant que de concevoir comment les dilférentes fubftances diaphanes renfermées dans la cavité denbsp;Toeil contribuent a former une image diftinftey/- d’un objet

QR, fur Ie fond delHné a la recevoir. D’abord il elf certain que les rayons dont font compofés les pinceaux qu’envoient lesnbsp;différens points QyR, de Tobjet P (^R,(e brifent, en appro-chant de la cathete d’incidence, lorfqubls traverfent la cornéenbsp;A B C ^ puifqu ils entrent dans un milieu plus denfe que l’air jnbsp;amp; comme ce milieu ell terminé par une furface convexe, cesnbsp;rayons qui n’étaient que peu divergens, ou même paralleles, de-vienneiit convergens. Mais cette convergence n’étant point affeznbsp;grande pour faire tomber les fommets des pinceaux fur Ie fond denbsp;Foeil, il fallait un nouveau milieu , qui par fa figure amp; fa forcenbsp;réfraftive, put 1’augmenter autant qu il eft neceffaire. Or, Ie crif-tallin F G qui efi; d’une forme lenticulaire, amp; dont la force réfraffivenbsp;ell: plus grande que celle des humeurs entre lefquelles il efi: placé, anbsp;tout ce qu’il faut pour donner aux rayons les nouveaux degrés denbsp;convergence qui leurmanquenl. Car, lorfqu'ils rencontrentfa lurfacenbsp;antérieure, la réfraftion les rapproche del’axe de chacündes pinceaux qu’ils compofent,parlamêmeraifdh que lorfqu’ils onttraverfénbsp;la cornée B C. Par conféquent leur convergence efi augnientée,nbsp;amp; il efi vifible qu’elle augmente encore en traverfant la furface pof-térieure. Comme ces rayons paffent alors dans un milieu moinsnbsp;denfe que celui oü ils étaient, il fe rompent en s’éloignant de lanbsp;cathete d’incidence j amp; la furface de ce milieu étant concave , ils

des droits forment comme une efpéce de cone , dont l’axe eft occupéparle nerf Op-tique ; ils deviennent plus plats amp; plus larges , en s’éloignant du fommet, embraffentnbsp;r«il, amp; s’inferent extérieurement a fa plusnbsp;grande circonférence ; devenus adhérens anbsp;la fdérotique , ils continuent de l’être juf-qu a la cornée, amp; forment la tunique albu-gmee. Outre ces quatres mufcles nous avonsnbsp;rt qu il y ejj gygjj. autres qu’on nonvnbsp;e obliques. L’un eft Ie erand oblique,nbsp;fond de l’oeil comme les précé-

parce’quireft nbsp;nbsp;nbsp;j

ion nbsp;nbsp;nbsp;1 aotre, prend

iieure de lo^bue au-deffous da grand angle.

Comme ce que nous difons des mufcles eft fort abregé, ceux qui voudront plus de détail , n’ont qu’a recourir a la defcription qu'ennbsp;donne Mr. Winflow dans les Milm. de l’ A-cad. des Sc. de ty21 ,amp; 1^26 , amp; afon Ex-pojition Anatomique, Tons ces mufcles fontnbsp;enveloppés d’une grande quantité de graiffenbsp;qui entretient la foupleffe des fibres. C'eünbsp;au moyen de tous ces mufcles que l’oeil execute fes mouvemens , amp; fe dirige vers lesnbsp;objets qu’on veut voir. Peut-être n eft'f®nbsp;pas la leur feul ufage ; peut-être fervent--i snbsp;encore a allonger amp; a accourcirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»

lorfqu’il s’agit de voir des objets proc es éloignés.


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44 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

continuent de fe rapprocher des axes de leurs pinceaux. IIs devien-nent done plus convergens, amp; ce degré de convergence qu’ils ac-querent, elt précifément de la quantité néceffaire , lorfque les objets font a la portée de la vue, pour faire tomber les fommetsnbsp;p ^ q, r de leurs pinceaux exaftement fur Ie fond de l’oeil,nbsp;amp; y former par conféquent une image pqr de l’objet PQ^R,nbsp;Cette image ed: renverfée, paree que les axes des pinceaux fenbsp;croifent en traverfant Ie criftallin, comme fi ces pinceaux tom-baient fur un verre lenticulaire.

Le rayon Q^O q qui traverfe l’oeil fans fe réfrafter, amp; qui paffe par conféquent par le centre de la cornée , amp; de routes les hu-meurs, fe nomme Axe Optique. *

1^.* L’endroit du fond de I’ceil oü tombe I’axe Optique , répondant direftement aunbsp;trou de la pranelle, eft différent de celuinbsp;OU le nerf Optique s’ouvre pour former lenbsp;globe. II eft un peu plus bas amp; a cóté , ennbsp;tirant vers la tempe.

30. Les images ne fe peignent point avec la même netteté partout au fond de l’ceil.nbsp;II n’y en a qu’une très-petite portion oiinbsp;elles foient bien diftinétes; c’eft celle qui anbsp;pour centre le point oir ce fond eft rencontré par l’axe Optique. Aufli ne voit-on biennbsp;diftinélement dun feul regard qu’une petitenbsp;partie de l’objet, tout le refte s’apperfoitnbsp;conftifément.

‘ 30. On regarde communément la refine comme l’organe immédiat de la vue ; ilnbsp;faut cependant convenir que l’opinion quinbsp;attribue cette fonétion a la choroide , eftnbsp;appuyée fur des experiences amp; dés obferva-tions qui parailfent décifives. Ce fentimentnbsp;dont on f^ait que Mr. Mariotte eft 1’Auteur,nbsp;eft expofé dans tout fon jour dans le Traiténbsp;des Sens de Mr. le Cat. L’impuiflance denbsp;le préfenter plus favorablement , nous anbsp;determine a I’expofer d’après lui , ennbsp;abregeant toutefois autant qu’il nous leranbsp;poftlble.

Mr. le C St commence d’abord par rap-porter l’expérience qui apprit a Mr. Mariotte que la partie médullaire du nerf Optique eft incapable de fenfation.

32. Mr. Mariotte f^achant que le nerf Optique ne s’ouvre pas au milieu du fond denbsp;l’oeil, mals un peu plus haut amp;¦ g coté versnbsp;le nez, 8c voulant f^'avoir ce qui arriveraitnbsp;ft l’image d’un objet tombait direftement furnbsp;la moëlle de ce nerf, attacha a la hauteurnbsp;de fes yeux contre un mur Ibmbre , un petit cercle de papier blanc pour fixer fa vue;nbsp;enfuite a la diftance d’environ deux pied»nbsp;de ce cercle , a droite 8c un peu plus bas ,nbsp;il en attacha un autre un peu pluo grand ;nbsp;cela fait , il ferma l’oeil gauche, 8c fe tenantnbsp;d’abord a peu de diftance du mur , il fe mitnbsp;a regarder le premier cercle avec l’oeilnbsp;droit; il apperi^ut en même tems 1’autr^nbsp;cercle qui était a droite ; amp; s’étant éloignénbsp;peu a peu , il contkiua toujours de le voir ,nbsp;jufqu’a ce qu’étant parvenu a la diftance denbsp;dix pieds , il le perdit abfolument de vue.nbsp;11 crut d’abord que 1’obliquité de l’objet étaitnbsp;caufe qu’il ceflait de le voir ; mais il fe dé-trompa bien vite en remarquant que desnbsp;objets qui étaient plus éloignés du premiernbsp;cercle lur la droite , s’appercevaient aifé-ment. II répéta 8c varia fon expérience denbsp;diftérentes manières , 8c après un mur examen , il en conclut que les images qui tom-bent fur la partie médullaire du nerf Optique , ne caufent aucune fenfation.

Mr. le Cat a lui-mème répété cette expérience , 8c elle lui a parfaitement réulft dès le premier eflai, a cette difference prés quenbsp;ce n’était qu’a la diftance de huit pieds qu’ilnbsp;perdait de vue le fecond papier , placé anbsp;deux pieds du premier ; plus loin ou plusnbsp;prés, ce fecond papier fe découvrait.

II ne s’eft pas contenté d’une première expérience , il l’a répétée en niettant un


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L 1 V R E T. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;45

L’image d’un objet efl: done formée d’autant de points dil-tinfts qu’il y en a dans l’objet qu’elle repréfente ; amp; cette image n’ed bien paifaite qu’autant que ces points ne fe confondent point,

grand quarré de papier a la place du fecond eerde qu’il perdait de vue; amp; s’étant éloi-gné a la même diftance de hult pieds , il anbsp;remarqué qu’il difparaiffait entiérement dansnbsp;Ie centre de ce papier, un efpace circulairenbsp;d’environ neuf pouces de diamétre. II fitnbsp;eette expérience a toutes fortes de diftances,nbsp;amp; il obferva que lorfqu’il mettait Ie grandnbsp;papier a quatre pieds du premier , amp; qu’ilnbsp;s’éloignait a feize pieds , il perdait de vuenbsp;un eerde de dix-huit pouces de diamétre ;nbsp;^e ce même papier étant a fix pieds, amp;nbsp;lui a vingt-quatre pieds, il ceflait de voirnbsp;un eerde de vingt-fept pouces, amp;c. d’oü ilnbsp;Conclut en général, que pour que Ie fecondnbsp;papier difparaiffe , il faut Ie placer a cóté amp;nbsp;Un peu au-deffous du premier , au quart denbsp;la diftance environ du premier papier anbsp;1’oeil.

3 3 • II eft done démontré que nous perdons de vue un objet ou celle de fes parties ,nbsp;dont l’image tombe fur la portion me-dullaire du nerf Optique. Heureufementnbsp;ftue cette portion qui eft fans fenfibi-ute , n’occupe qu’une très-petite par-tie du fond de 1’oeil. C’eft un petit efpacenbsp;circulaire dont Ie diamétre eft peut-êtrenbsp;du diamétre de l’oeil, 6c dont Ie centre eftnbsp;eloigné de — de ces mêmes parties de l’axe

Optique. ( EJfai de Phifinue de Mujfchen-hroek , torn. 2. pag. ^63. )

Done puifque la partie médullaire du nerf Optique eft fans fenfibilité , la retine quinbsp;en eft une expanfion , n’en a pas non plus.nbsp;Done elle ne peut être l’organe immédiatnbsp;de la vue. Telle eft la conféquence quenbsp;Mr. Mariotte tire de fon expérience ; amp; ilnbsp;ne parait pas en effet qu’on en puiffe tirernbsp;d autre. « Mais , ajoüte Mr. Ie Cat, indé-» pendamment de cette obfervation ffa-” P^ute fur rimpiiiffance du nerf Optique ,nbsp;”nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b Chirurgie nous apprend de l’in-

” nbsp;nbsp;nbsp;de la fubftance du cerveau ,

” ®*^blait devoir luffire pour en conclure ” lu partie moëlleufe des nerfs ne peutnbsp;rs 1 organe d’aucune fenfation , ni par

11 conféquent de la vifion; cependant cette 5) expérience feule contre une opinion re-» 9ue n’était pas aflez forte ; on lui auraitnbsp;« oppofé mille fubterfuges ; on ferait con-» venu que la moëlle du cerveau amp; desnbsp;¦n nerfs , n’eft pas fenfible au tranchant dunbsp;« fcalpel , mais on aurait foutenu qu’ellenbsp;)) l’eft a la lumière proportionnée a fa déli-» catefle. II fallait done des faits , tels quenbsp;« l’expérience de Mr. Mariotte , pour fairenbsp;n foupgonner d’erreur les partifans de la re-)) tine ; amp; il fallait encore a Mr. Mariottenbsp;11 un homme auffi habile que Mr. Mery ,

« pour conftater par de profondes recher-» ches anatomiques , ce que Ie Phyficien n avait commencé a établir par l’expériencenbsp;» d’Optique. Mr. Mery plongea un chatnbsp;« dans un fceau d’eau , amp; lui examina Ienbsp;)» fond des yeux. Quand 1’ceil eft plongé,

)) on en voit plus diftinélement les parties n internes. II vit done que la retine étaitnbsp;j) auffi tranlparente que toutes les humeursnbsp;w de l’oeil, (St il en conclut que cette mem-« brane n’était pas plus l’organe immédiatnbsp;)gt; de la vue , que Ie criftallin amp; l’humeurnbsp;)gt; vitree, puifque les rayons la traverfaientnbsp;)) auffi facilement qu’ils traverfent les autresnbsp;V humeurs.»

Mais on dit; la retine , quoique tranfi-parente , a cependant une forte d’opacité alïez femblable a celle du papier huilé. Sinbsp;on dépouille la partie poftérieure d’un ceilnbsp;de bceuf de fes premières tuniques , en nenbsp;laiflant que la retine , amp; qu’on mette eetnbsp;Geil autrou de la chambre obfture, on verranbsp;les images des objets peintes fur cettenbsp;retine.

A cela on répond , n que cette médiocre « opacité de la retine , prouve qu’elle in-» tercepte un peu de lumière , qu’elle ennbsp;« modere 1’impreffion, amp; non pasnbsp;)gt; eft l’organe de la vue ; au contraire, pun-» que la retine n’arrête que très-peu de lu-»mière , qu’elle la laifle prefque toutenbsp;n pafler ; done elle n’eft pas l’organe de lanbsp;« vue ; car un organe doit arreter tout onnbsp;« objet 8c Ie fixer en entier. Cet organe eftnbsp;» done plutot la membrane fur laquelie la


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46 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

qu’ils font bien diftinfts , amp; gardent Ie même ordre que les points correfpondans de fob]et. Lors done que les fommets desnbsp;pinceaux ne tombent pas exaftement fut Ie fond de 1’oeil, amp; que les

j) retine laiffe tomber toute cette lumière 3) qui lui échape , amp; qui eft abforbée en en-33 tier par cette feconde membrane, nnbsp;. 3 4. Mr. Pecquet s’efFor^a d’expliqiier l’ex-périence de Mr. Mariotte , en dilant, que finbsp;1’on perd de vue la partie de Tobjet dontnbsp;l’image tombe fur Ie centre du nerf Optique,nbsp;c’ell paree qu’ll fe trouve en eet endroitnbsp;dans la retine , un tronc de vaiifeaux 1'an-

fuins, qui intercepte Taftion des rayons.

lais comment fe perfuader que la lumière ne puiffe traverfer des vailTeaux aufii fins amp;nbsp;aufli déliés que ceux de la retine , lorfqu’onnbsp;fsait qu’elle en traverfe librement de beau-coup plus gros ? Si cela était, combien lesnbsp;images ne feraient-elles pas défeélueufes,nbsp;puifque la retine eft parfemée d’un très-grand nombre de ces petits vaiffeaux. N’eft-il pas évident que par-tout ou la lumière ennbsp;rencontrerait, fon impreflion feralt nulle ,nbsp;amp; n’affeéferalt ni la retine ni la choroïde ?nbsp;Les images manqueraient done ablblumentnbsp;dans tous ces endroits; ce que l’expériencenbsp;démontre faux,

3 3. Mr. Ie Cat tapporte une autre objeaion qui fiit faite par Mr. Perrault. Cet Acadé-micien dit, que la retine étant tranfparente ,nbsp;la choroïde lui eft néceflaire pour lui ren-voyer les rayons , comme Ie mercure eftnbsp;néceflaire a une glace de inlroir ; amp; que lanbsp;choroïde venant a manquer fous la retinenbsp;nu centre du nerf Optique , la retine fenbsp;trouve dans Ie cas d’une glace, dont on au-rait oté ie mercure en quelqu’endroit.

Mais il eft vifible qu’11 fe trompe dans fa comparaifon. Le mercure renvoie lesnbsp;rayons la choroïde eft une efpéce de velours noir qui les abforbe tous , amp; n’en ren-voie par confequent aucun a la retine. Sinbsp;fa comparaifon eft vraie, c’eft lorfqu’il con-vient que la vifton manquant oh la cho—nbsp;rdide manque , cette membrane eft auflinbsp;eflentielle a la vifton que le mercure a l’effetnbsp;des miroirs. De même que le mercure faitnbsp;tout dans la réfléxion des images, de mêmenbsp;auffi la choroïde remplit feule les fonéfionsnbsp;d’organe de la vue. C’eft de rimprelTronnbsp;qui s’y fait que niiit la fenfationj amp; la refine ne fait comme la glace , que laifler paf-fer les images.

13 D’ailleurs , continue Mr. le Cat, la 13 choroïde raffemble routes les qualités re-33 quifes pour former l’organe qu’on cherche.

33 Elle eft une continuation de la pie-mere,

31 qui eft le veritable organe général des 13 fènfations ; la choroïde eft folide, élafti-11 que , extrêmement fenfible. Elle formenbsp;33 une efpece de velours noir tout propre anbsp;31 abforber les rayons ou l’image, amp; parnbsp;11 conféquent a en recevoir toute l’imprel-11 fion. Ön f^ait que les mammelons de lanbsp;11 langue abforbent les fucs favoureux ; qüenbsp;11 Imtérieur du nez retient les vapeurs odo-11 rantes , amp;c. c’eft une ftruélure prefquenbsp;11 générale dans les organes des fènfations ,nbsp;31 amp; il n’y en a point ou cette ftruélure foitnbsp;11 plus effentielle que dans l’organe immé-31 diat de la vue ; car ft cet organe n’avaitnbsp;31 pas abforbé l’image, amp; qu’il 1’eut réfléchie,nbsp;11 elle fe fut éparpillée dans toute la caviténbsp;11 de 1’ceil, les reflexions fe fuflent multi-31 pliées, amp; il y aurait eu dans tout cet or-13 gane une confufton étrange de rayons amp;nbsp;11 d’imprefftons, amp; nulle image , nulle fen-11 fation diftinéfe. C’eft pour cela en partie ,nbsp;31 que les vieillards en quil’encre de lacho-11 roïde perd de fon beau noir, ne voientnbsp;11 plus les objets avec la même netteté ,nbsp;11 mais avec une forte de confufton. La cho-11 roide eft done la feule membrane de Foeilnbsp;11 propre a faire l’organe immédiat de la.nbsp;11 vue, 11

36. Mats volei de nouvelles preuves plus direftes , amp; qui femblent détruire le reftenbsp;d’incertitude ou 1’on pourrait être encore ,nbsp;fur le fentiment que nous expofons.

11 Quand nous voulons examiner , dit 11 Mr. le Cat, la bonté d’un oeil, nous met-31 tons la perfonne vis-a-vis d’un beau jour,nbsp;11 nous lui fermons les deux yeux ; enfuitenbsp;11 nous ouvrons fubitement l’oeil que nousnbsp;11 voulons examiner ; on remarque alors lenbsp;11 mouvement que fait l’iris a l’entrée de lanbsp;11 lumière dans cet organe; fi elle fe refferrenbsp;11 beaucoup , l’ceil eft très-bon ; ii elle fenbsp;33 reflerrè peu, on peut aflurer que cet ceil



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rayons arrêtés avant ou après leur reunion, font repandus dans des efpaces circulaires plus ou moins grands , 1 image devientnbsp;confufe , amp; par conféquent la vilion. Or , c’eft ce qui arriveraitnbsp;infailliblement, fi l’oeil ne fouffrait pas des changemens relatirsnbsp;aux diverfes diftances des objets. Car s’il redait toujours dans

« voit faiblement; amp; H elle eft imttvobile ,

» eet cEil ne voit point du tout. «

« Le bon oeil reflèrre ia pvunelle , paree ” que l’organe immédiat de la vue eft frapénbsp;par une lumière vive, qui 1’éguiilonne amp;

’gt; met fes fibres en contrailion. Le mauvais « oeil refte immobile , paree qu’un mauvaisnbsp;” ceil eft celui qui n’eft plus fenfible a l’ifu-” preffion de la lumière, amp; que cette mêiuenbsp;” infenfibilité fait qu’il n’eft pas excité a lanbsp;” contraèlion de fes fibres. C’eft done lenbsp;” ntême organe qui fent rimpreflion de lanbsp;” lumière, amp;c qui contraile fes fibres ennbsp;” conféquence. Or , 1’iris qui fe contractenbsp;” ainfi , eft la continuation de la choroide,

” amp; elle n’a aucune connexion avec la re-M fme ; done la chöroïde eft l’organe im-» mediat de la vue

” Les accidens qui arrivent aux y^ux , prouvent encore pour la choroide. o ilnbsp;» furvient a 1’ceil une inflammation, unenbsp;” tenfion douloureufe , l’organe immédiatnbsp;devenu trop fenfible , fe trouve blefté parnbsp;” la lumière ordinaire , amp; fuffifammentnbsp;” ébranlé par la plus faible lumière, commenbsp;” on 1’a vu par les obfervations de ces per-51 fonnes qui voyaient dans les ténébres.nbsp;51 Mais de routes les parties du fond de I’ceilnbsp;31 frappées par les rayons , il n’y a que lanbsp;51 choroide qui foit fufceptible de douleur,nbsp;31 de tenfion , d’érétilme , puifque la refmenbsp;31 n’eft qu’une have molle Sc infenfible;nbsp;31 done la choroide eft l’organe immédiatnbsp;31 de la Yue. ii

A quoi fert done la refine ? Mrs. Ma-riotte Sc le Cat répondent qu’un de fes prindpaux ufages eft de modérer l’impref-fion de la lumière , qui eft obligee de péné-trer au travers avant d’arriver a la choroide , amp; de la mettre , pour ainfi dire, anbsp;1 unilTon de eet organe.

37- Si l’on eft certain qu’il doltfe faire des changernens dans 1’ceil pour voir a dift'é-rentes diftances, U faut convenir qu’on ne

f^ait pas trop en quoi ils confiftent, amp; qu’oit n’a la deffus que des probabilités.

38. nbsp;nbsp;nbsp;Plufieurs , parmi lefquels on comptenbsp;Mr. Huyghens, prétendent que le crlftallin'nbsp;s’approche de lacornée , quand on veut re-garder des objets proches; mals quand mêmenbsp;il pourrait aller jufqu’a la toucher , il ne s’é-loignerait point encore alTez du fond denbsp;l’oeil pour y faire tomber les fommets desnbsp;pinceaux , Sc on n’aurait point par confé-»nbsp;quent de vifion diftinfte.

39. nbsp;nbsp;nbsp;Nous ferions tentés de ne point citernbsp;l’opinion de ceux qui foutlennent que le crif-tallin peut changer de figure , felon les cas,nbsp;par l’aélion des plis ciliaires ; quiconquenbsp;connait la folidité de ce corps, Sc la fai-blefte des agens, qui doivent, felon cettenbsp;opinion, en varier la figure , ne peut qu’êtrenbsp;furpris qu’on les en ait feulement foup-^onnés.

40. nbsp;nbsp;nbsp;D’autres penfent que les mufcles fontnbsp;prendre au globe même diftérentes formes,nbsp;felon l’exigence des cas; que lorfqu’on veutnbsp;voir des objets éloignés , les mufcles fenbsp;contraélent , raccourciffent l’oeil felonnbsp;fon axe, Sc rapprochent par conféquentnbsp;1’un de 1’autre la partie antérieure denbsp;Fceil Sc le fond ; que pour les objets proches , ces mufcles le prelTent fuivant fonnbsp;équateur , Sc l’obligent de s’allonger dansnbsp;le fens de fon axe; ce qui met plus denbsp;diftance entre le fond Sc la partie antérieure.

Cette opinion a quelques dégrés de vrai-femblance que les autres n’ont pas. Mais le Méchanifme qu’elle fuppofe , eft encorenbsp;loin de fatisfaire abfolument a ce qu’on de-mande. On fcait que la diftance du fond denbsp;l’cEÜ aux furfaces réfringentes qui font ysrsnbsp;fa partie antérieure , ne peut varier aftersnbsp;pour que les rayons s’y réuniffent dans tousnbsp;les cas. II a done fallu fe tourner d un autrenbsp;cóté , Sc void ce qu’on a trouve de imeux.

Mr. Jurin eft 1’Auteur du fentiraenl ingc-

nieux que nous allons expofer.


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48 nbsp;nbsp;nbsp;Traité n’O p t i q u e.

Ie même état, il n’y aurait que ceux qui fe trouveraieiit a ime certaine diftance , dont les rayons fe réuniraient bien exafte-ment fur Ie fond de FoeiL Les rayons des obj ets qui feraient ^ une dif-

41. nbsp;nbsp;nbsp;II fait d’abord remarquer que la cornéenbsp;eft une membrane flexible amp; élaftique , capable de céder a une force externe ou interne , amp; reprenant d’elle-même fa première forme , aidée d’ailleurs de la preffionnbsp;de 1’humeur aqueufe.

42. nbsp;nbsp;nbsp;II obferve enfuite que l’uvée efl:nbsp;une mem brane mufculaire , fufceptiblenbsp;de fe reflerrer, amp; de fe réduire a denbsp;moindres dimenfions , laquelle prend fonnbsp;origine dans cette protubérance du ceintrenbsp;orbiculo-ciliaire, qui regne Ie long de l’inté-rieur de la cornée, a l’endroit oü elle fenbsp;joint a la fclérotique. II nomme uvée ce quenbsp;nous avons dit être fa lame antérieure.

43. nbsp;nbsp;nbsp;Confldérant ce qui arrive quand lapru-nelle fe rétrecit, il en infére que cette protubérance a des fibres circulaires, aumoyennbsp;defquelles elle peut fe relTerrer. Car quandnbsp;les fibres circulaires de 1’iris , qu’il appellenbsp;Ie petii Anneau mufculaire , fe contraélent,nbsp;les fibres droites , obligées de s’étendre ,nbsp;tirent néceffairement un peu en dedans Ienbsp;bord de l’uvée qui tient a la cornée ,nbsp;amp; par conféquent Ie bord de la cornéenbsp;même ; mals ce bord de l’uvée ne peutnbsp;Être tiré en dedans, fans fe relTerrer amp; fenbsp;reduire a une circonférence plus petite qu’au-paravant. Le bord de l’uvée qui joint a lanbsp;cornée , dolt done avoir des fibres circulaires pour pouvoir fe reflerrer , de mêmenbsp;quele bord de l’uvée qui borde la prunelle.nbsp;A quoi fervirait d’ailleurs une partie auffinbsp;forte 6c auffi adhérente a la cornée, fi ellenbsp;n’avait pas une force mufculaire capable denbsp;valncre une réfiftance confidérable ? Ainfinbsp;tout porte a croire que cette protubérancenbsp;a des fibres circulaires; Sc Mr. Jurin l’appellènbsp;a caufe de cela, U grand Anneau mufculaire de l’uvée.

44. nbsp;nbsp;nbsp;Si on joint a ces obfervations ce quenbsp;nous avons dit de la capfule du criftallin ,nbsp;amp; qu’on fe rappelk que les plis cilialres quinbsp;font inférés Sc retenus au bord de la portionnbsp;antérieure de cette capfule , tiennent parnbsp;l’autre bout a la protubérance dont nousnbsp;parlons, Sc font des fibres mufculaires ca-pables de fe reflerrer , quoique d’ailleursnbsp;plus faibles que celles de l’iris, il fera facilenbsp;de fuivre Mr. Jurin dans l’explication qu’iïnbsp;donne des changemens qui arrivent dansnbsp;l’oeil, quand nous voulons voir diftinftementnbsp;a routes les diftances. Voici comme il raifonne.

D’abord quand l’oeil efl: en repos , deque les parties ne font aucun effort, on voit diflinélement les petits objets a une diflancenbsp;moyenne déterminée, qui peut être pounnbsp;la plupart des yeux de 13 a 16 pouces.nbsp;C’efl la diflance ordinaire a laquelle on Iknbsp;un caraiftere médiocre , Sc oü Ton voit par-faitement, fans que l’ocil fafle d’eff'ort.

43. Si on veut voir des objets plus prés que de 13 a 16 pouces, je fuppofe, dit ce célé-bre Phyficien, que le grand anneau mufculaire de Tuvée fe relTerre, Sc augmente parnbsp;la la convexité de la cornée. Par conféquentnbsp;les rayons fe rompent davantage 3 ce quinbsp;compenfe leur trop grande divergence ennbsp;entrant dans l’ceil. Auffi-tót que nous nenbsp;regardons plus ces objets, eet anneau celTenbsp;d’agir , Sc la cornée reprend , par fon ref-fort, la convexité qui lui efl ordinaire quandnbsp;nous regardons 313 ou 16 pouces.

46. Quandon veut regarder des objets plus éloignés que de 13 ou 16 pouces, je fuppofe que les plis cilialres fe contraftent, cenbsp;qu’ils ne peuvent faire fans tirer a eux , Scnbsp;un peu en devant , les bords de la furfacenbsp;antérieure de la capfule oü ils font retenus.nbsp;Eit meme tems la liqueur contenue entte lanbsp;capfule Sc le criflallin reflue nécelTaire-ment du milieu aux bords de cette furfacenbsp;antérieure , un peu élevés , par la contraction des plis ciliaires ; Sc par conféquentnbsp;cette furface devient moins convexe. Ainfinbsp;confidérant le criflallin , fa capfule Scnbsp;1’eau contenue entre deux, comme ayantnbsp;tous une même force réfraöive , ( fuppofi-tion très-permife , tant que l’expérience nenbsp;prouvera pas le contraire ) Sc ne compofantnbsp;qu’un corps unique de forme lentieulaire,nbsp;il efl clair que fa furface antérieure étantnbsp;moins convexe , les rayons doivent moinsnbsp;fe brifer , Sc fe réunir plus tard. Auffi-totnbsp;que les plis ciliaires ceffent de fe contrafter,nbsp;la furfate antérieure de la capfule qui était

tance


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L I V R E I. Chap. 11 F. nbsp;nbsp;nbsp;49

tance moindre , auraient leurs points de concours au-del^ de ce fond , amp; ceux des objets plus éloignés , les auraient en deca.nbsp;Quand les objets font proches, il faut done que les humeurs

tendue, reprend fa première figure par foQ élafticité.

CoiTvme cette capfule eft une membrane très-délicate , qui contienf une liqueur en- |nbsp;tr’elle amp; le criftallin , il n eft' point éton-nant qu’elle puiffe obéir auffi-tbt a I’atYionnbsp;d’un mufcle aulfi faible que le plis. ciliaire ,nbsp;tandis que ce mufcle ne peut applatlr lenbsp;Criftallin même , a caufe de fa folidité.

47. nbsp;nbsp;nbsp;Mais , dira-t-on, pourquoi n’avoir pasnbsp;lendus plus forts les plis ciliaires , amp; nenbsp;les avoir pas attachés immédiatement aunbsp;criftallin ? Tout fe ferait réduit alors atirerlenbsp;c^riftallin en dehors, amp; a I’applatir ; amp; onnbsp;^¦eut pas eu befoin de la capfule ni de 1’eaunbsp;qu elle contient, doitt il parait qu’on pou-vait fe pafler.

Mr. Jurin qui fe fait cette objeélion , re-pond que ce moyen , quoique plus fimple que celui que la nature met en ufage , n ev\tnbsp;pas aufli bien fatisfait a fes vues. Car lesnbsp;plis ciliaires partant du bord de la cornee anbsp;1 endroit oir elle fe joint a la fclerotique,nbsp;il eft vifible que s’ils etaient plus forts , lorf^nbsp;qu Us viendraient a fe refl'errer , ils tlreraientnbsp;la cornee en dedans, en tirant le criftallinnbsp;a eux , Sc augmenteraient par conféquenl lanbsp;convexite de la cornée, en même ternsnbsp;qu’ils diminueraient celle du criftallin , d’ounbsp;refiilteraient des effets contraires , puifquenbsp;1 augmentation de convexite de la cornéenbsp;difpofe roeil pour les objets proches, amp;nbsp;1’applatill'ement du criftallin pour les objetsnbsp;éloignés. Or , on n’a rien a craindre de fem-blable, les plis ciliaires étant aufli faiblesnbsp;qu’ils le font; ils ne peuvent affefter fen-fiblement la cornée, amp; peuvent cependantnbsp;procurer I’avantage de voir de loin aunbsp;inoyen de la capfule amp; de I’eau qu’ellenbsp;contient.

48. nbsp;nbsp;nbsp;J’ avals cm d'abord, ajoute Mr. Jurin,nbsp;que les deux furfaces de la capfule deve-naiant moins convexes lorfque fes bords

taiem tires un peu en dehors ; mais confi-combien la furface poftérieure j ^''snte par fes bords a la membranenbsp;''^2ur vitree , amp;-que de la manlèrenbsp;q cette humeur tient enchafle le criftallin amp; fa capfuleelle doit néceflair^mentnbsp;empêcher que le bord de la capfule yiennenbsp;en dehors j me rappellant d’allleurs. la fitua-*nbsp;tion amp; I’infertion des plis ciliaires , je menbsp;fuis convaincu qu’il ne peut y avoir que lanbsp;furface antérieure qui puifle s’applatir amp;nbsp;donner a I’ceil la faculté de voir les objetsnbsp;éloignés.

1'elle eft I’hypothefe ingénleufe de Mr. Jurin j.mais il était bon de s’affurer ft ellenbsp;était aufli folide que feduifante , amp; ft elle.nbsp;fe foutiendrait dans les détails. Ox, e’eft ce.nbsp;que fon célébre Auteur a eu le plaifir denbsp;trouver ; le calcul auquel il I’a foumife ,nbsp;it’a fervi qua lui donner de nouveaux de-grés de vraifemblance.

49. nbsp;nbsp;nbsp;Si on voit diftini3:em„ent un objet placénbsp;fucceflivement a trois différentes diftancesnbsp;de I’ceil, telles que la première étant la,nbsp;plus petite a laquelle on puiffe le voir dif-tinftement, la feconde foit double de cettenbsp;première^ amp; la troifième infiniej il eft re-marquable qu’il doit fe faire a peu prés d’aufli-grands changemens dans la figure de I’ceil,nbsp;pour voir diftinélement a la première amp; a lanbsp;feconde diftance.^ qui ne différent pas beau-coup , que pour voir diftinftement a la feconde amp; a la troifième , dont la difference eftnbsp;Infinie. SoitBCDE {Fig. 157.) 1’axe de 1’oeilnbsp;infiniment prolongé; B C, BD, BE, les troisnbsp;différentes diftances de 1’objet a la comée :nbsp;A B •,amp;lC A , DA , EA, trois rayons quinbsp;tombentflirun point quelconque donné de lanbsp;cornée a I’axe de laquelle EA eft parallele.

Préfentement pour former une vifion diC-tinéle des points C , Zgt; , A, il eft clair qu’il faut que les rayons CA , DA , EA , fenbsp;rompent fucceflivement, de manlère quenbsp;chacun d’eux aille fe rencontrer avec 1’axenbsp;de 1’oeil, an même point F de la refine.

50. nbsp;nbsp;nbsp;Suppofons en premier lieu le pointnbsp;donné, ou ce qui revient au même , !a 1°^*quot;nbsp;gueurde I’axe .0 T invariable ; il eft évidentnbsp;que la quantité de la réffaéfion doit etre di -férente pour chaque rayon ; amp;

la diftance C U eft fuppofée égale a o-aCA, 1’angle CAD eft égal a Ungle

1 C nbsp;nbsp;nbsp;par conféquent U angle DA -t.


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Traité d’0 p t i q u e. de Tceil deviennent plus convexes, afin de rompre davantagenbsp;les rayons, amp; d’accélérer leur réunion ; amp; quand les objets fontnbsp;éloignés , elles doivent au contraire s’applatir, afin de ronmrenbsp;nioips les rayons, amp; empêcher par conféquent qu’ils ne fe réunifientnbsp;trop-tót. Feut-être n’efi:-il pas impoffible qu’ellesfoientaidéesnbsp;dans Ie premier cas par l’allongement; amp; dans Ie fecond, parnbsp;I’accourcilfement du globe même de l’oeil, occafionné par Faction de fes mufcles.

87. Cette defcription de Foeil amp; de la caufe de la vifion, efl: encore confirmée par cette obfervation, que fi Fon dépouille Ie fond de Foeil de fa fclérotique, on y voit au travers des autres membranes plus minces, les images des objets peintestrès-difiinfte-ment. Or ces images, faifant une impreffion fenfible, que Ie mou-

C’eft pourquoi, ü on imagine que chaque rayon retourne du point F fuccefllvementnbsp;aux points C , E, la quantité totale denbsp;fes réfra£lions doit être d’aford diminuée denbsp;l’angle C A D ^ enfuite de fon égalnbsp;da E ; les changemens de figures des di-verfes firfaces réfringentes de Foeil, doivent done être a peu prés les mêmes , foitnbsp;que l’objet s’écarté de C en i) , ou qu’ilnbsp;s’écarte de D en E.

5 I. En fecond lieu , fiippofons invariables les figures des furfaces réfringentes , lictohFnbsp;{Fig. i'jSqieur foyer principal, c’ell-a-dire,nbsp;Ie point OU les rayons qui tombent parallelesnbsp;lur la cornée , fe réuniflent après leurs réfrac-tions a ces furfaces ; foit G un autre foyernbsp;principal ou des rayons qui tombent paralleles fur la furface poftérieure du criftallin,nbsp;vont fe réunir après avoir été rompus par cesnbsp;mêmes furfaces. Je trouve par Ie calcul quenbsp;B G n’efi: que 0,5 ou 0,6 de pouce , amp; quenbsp;par conféquent faifant G C egale kC D , ünbsp;Fon prend les diftances de Fobjet depuis G,nbsp;au lieu de les prendre depuis B , Ie cas pré-fent fera peu différent du précédent. Main-tenant que les rayons d’un pinceau venantnbsp;de C, Ie réuniffent en c après les réfrac-tions , amp; que ceux qui viennent de 23 ,nbsp;concourent en i; par FArticle 373 , onnbsp;a Fc réciproquement comme G C , denbsp;même que fi les rayons n’étaient rompus que par une lentille ( Art. 240.) ;nbsp;c’efl: - a - dire , que Ec : F d ; ; GD'.nbsp;G C : : z : I i ce qui fait voir que lesnbsp;déplacemens cd amp;L dF Axx fond de Foeil fontnbsp;égaux, tandis que la diftance G C varle dunbsp;fimple au double , amp; enfuite a Finfini.

5 z. Enfin, fi nous fiippofons que la vifion diftinéte foit due , partie au déplacement dunbsp;fond de Foeil, partie aux changemens de figures des furfaces réfringentes , on com-prend aifément que tous ces différens changemens pris enfemble , font les mêmes dansnbsp;Fun amp; Fautre cas.

33. nbsp;nbsp;nbsp;Done fi ceux qui ont la vue courte,nbsp;qu’on appelle Miopes, peuvent lire un petitnbsp;caraélere a deux dillances différentes, dont lanbsp;plus grande foit feulement double de la plusnbsp;petite , ce que nous croyons qu’ils peuventnbsp;faire pour la plupart, il s’enfuit que leursnbsp;yeux fouffrent d’auffi grands changemens,nbsp;que ceux que doivent éprouver des yeuxnbsp;parfaits pour voir diftinêlement a routes lesnbsp;difiances intermédiaires entre Finfini amp; lanbsp;plus grande de ces deux diftances ; amp; c’eflnbsp;par cette raifon qu’un Miope voit diftinfte-ment a routes les diftances par Ie fecoursnbsp;d’un feul verre concave d’une figure conve-nable ; car autrement il ferait force de fenbsp;fervir de verres de figures différentes, fui-vant les diverfes diftances.

34. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il fuit que Ie défaut des vuesnbsp;courtes ne vient point d’un défaut de puif-fance dans Foeil pour varier fa figure ; maisnbsp;que la fomme totale des réffaélions eft tropnbsp;grande rélativement a la diftance du fondnbsp;de 1’üeil a la cornée.


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L I V R E I. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;n

vement Ie long des fibres des nerfs Optiques tranfmet aufli-tót au cerveau , font la caufe de la vifion. Car l’étroite correfpondancenbsp;de Fceil amp; du cerveau, fait que fi les images font parfaites, onnbsp;voit l’objet parfaitement * , amp; que quand elles ne Ie font pas,nbsp;la vifion fe relfent de leurs défauts, amp; efi; imparfaite comme elles.nbsp;Si Foeil efi: teint de quelque couleur particulière, comme dansnbsp;la jaunifle, de forte que les images tracées au fond de 1’oeil foientnbsp;teintes de cette couleur , tous les objets paraiflent teints auffinbsp;de la même couleur.

* Nous avons déja fait entrevoir qu’une des conditions néceökires a la perfeftionnbsp;de la vifion, efl: que les objets fe peign^ntnbsp;diftindtement au fond de l’oeil, amp; par lt;¦ ,n-féquent que les rayons qu’lls envoient denbsp;leurs diverfes parties , fe réuniffent dansnbsp;autant de points diftinfts de ce fond , qu’ilnbsp;y a de points dansl’objet d’oii ils viennent.nbsp;Mais une autre condition auffi importante ,nbsp;c eft que les rayons qui vont fe réunir dansnbsp;chacun de ces points , foient en alïez grandnbsp;nombre pour y faire une impreffion fenfi-tie; 8c qu’outre l’avantage de voir diffindle-inent, on ait encore celui de voir clairement.

5 ^ .La clarté de la vifion depend done de la quantité de lumière re^ue dans I’ceil. Or ,nbsp;tette quantité de lumière depend elle-memenbsp;de deux chofes ; que l’objet foit affez lumi-neux OU allèz éclairé , amp; qu’il envoie parnbsp;conféquent des rayons en alfez grand nom-tre ; 8c que la prunelle puiffe s’ouvrir beau-coup. Nous n’avons pas befoin de faire ob-ferver que cette lumière ne doit pas êtrenbsp;trop forte ;onf^aitqu’alorselle feraituneim-preffiontropvive,amp;pourraitbleirer 1’organe.

56. Tout Ie monde croit qu’on voit plus clairement des deux yeux que d’un feul ,nbsp;6c il efl certain qu’on a raifon. Cependantnbsp;la difference n’étant pas auffi confidérable ,nbsp;qu’on pourrait fe 1’imaginer , il convenaitnbsp;de chercher a s’en affurer , amp; a découvrirnbsp;niéme , s’il étoit pqffible , en quoi ellenbsp;confifte.

C’eft encore a Mr. Turin qu’on doit ce qui s’eft fait la - deffus. Pour découvrirnbsp;d abordfi on voit en effetplus clairement unnbsp;objet des deux yeux que d’un feul, voidnbsp;coiiime il s’y prit. Il mit un morceau denbsp;papier blanc diredement devantlui, 8c ap-piiquant centre fa tempe droite le cote d’unnbsp;livre qui avancait beaucoup plus que fon vi-fage , il le difpofa de manière a cacher ,nbsp;pour fon ceil droit feulement , la moitiénbsp;droite de ce papier , tandis que des deuxnbsp;yeux il en voyait la moitié gauche. Regardant alors le papier des deux yeux , il re-marqua qu’il était divifé en deux partiesnbsp;égales par une ligne obfcure ; que la moitiénbsp;du papier qui était a la droite de cette ligne,nbsp;paraiffait confidérablement plus fombre quenbsp;celle qui était a la gauche. II obferva denbsp;même d’autres objets, amp; il trouva conflam-ment que la partie qu’il ne voyait que d’unnbsp;oeil , était évidemment plus obfcure quenbsp;celle qu’il voyait des deux yeux. Lorfqu’ilnbsp;appliquait le livre contre fa tempe gauche ,nbsp;il appercevait la même difference; ce quinbsp;prouv e qu’il avait les deux yeux d’égale force.

Quand il regardait de même une page d’un livre divifée en deux colonnes , il trou-vait que la colonne qu’il voyait des deuxnbsp;yeux , était beaucoup plus diflinéle amp; plusnbsp;lifible , que celle qu’il ne voyait que d’unnbsp;oeil. Cette difference était plus fenfible ,nbsp;quand en faifant l’expérience a la lumièrenbsp;d’une bougie, le livre était tellement éloig-né , qu’jl av'ait peine a lire des deux yeux ;nbsp;car alors la colonne qu’il ne voyait que d’unnbsp;oeil, n’était pas lifible.

57. Mals ce n’était pas affez de s’être af-furé qu’on voit plus clairement des deux yeux que d’un feul , il fallait encore découvrir qu’elle était la difference. Dans cettenbsp;vue , il attacha d’abord une feuille de papier blanc contre un mur ; puis a la diftancenbsp;d’environ trois pieds, il plaja une bougienbsp;de manière que fa flamme fe trouvait a peunbsp;prés a la hauteur 8c vis-a-vis le ffliheu enbsp;ce papier ; maïs donnant cependant un peunbsp;a droite, a fix pieds de diftance du papier,

Gij


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^2 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’ O p t i q u t.

88. Si l’age , ou queique maladie clefleche les humeurs de l’oeil, de forte que par la diminution de leur volume, la coméenbsp;amp; Ie criftallin s’applatiffent, la lumière n’eft plus alTez, réfraftée,nbsp;amp; par une fuite néceffaire de ce défaut de réfraftion, lesfommetsnbsp;des pinceaux ne tombant plus furie fond de l’oeil, mais plus loin,nbsp;l’image loin d’etre cempofée de points diftinfts qui repréfententnbsp;les points correfpondans de 1’objet, n’ell plus qu’un affemblagenbsp;de cercles lumineux qui anticipent les uns fur les autres. Par con-féquent cette image ell confulë, amp; l’on ne voit 1’objet que con-fufément j amp; plus il regnera de confulion dans l’image , plus il ennbsp;regnera dans 1’apparence de l’objet. Voila précifément en quoinbsp;confide Ie défaut de la vue dans les gens agés, amp; qui nous ap-prend pourquoi on parvient a remédier k ce défaut par Ie fecoursnbsp;des lunettes *. Car les verres de ces lunettes étant convexes, fup-

la moitié droite du papier qui recevait i o degrés de lumière , amp; qu’il ne voyait quenbsp;d’un cell, parailfait un peu plus blanche quenbsp;la moitié gauche qui ne recevait que 9 degrés de lumière,amp; qu’il voyait des deux yeux.

59. nbsp;nbsp;nbsp;II porta un picd plus loin la mêmenbsp;bougie , de forte que les diflances des deuxnbsp;bougies au papier étant comme 3 a 10*, lesnbsp;quantités de lumière qu’elles envoyaient furnbsp;la moitié droite du papier, étaient commenbsp;100 a 9', OU environ comme ii a i. Lanbsp;moitié droite du papier vue d’un oeil, pa-raiffait encore un peu plus blanche que lanbsp;moitié gauche vue des deux yeux. Maisnbsp;ayant porté la feconde bougie a 12 pledsnbsp;du papier, la moitié droite de ce papier vuenbsp;d’un mil, parut un peu plus fombre que lanbsp;moitié gauche vue des deux yeux. D’ou ilnbsp;fuit que lorfque la feconde bougie était environ all pieds du papier , la moitié droitenbsp;vue d’un oeil , amp; la moitié gauche vue desnbsp;deux yeux , devaient paraitre de la mêmenbsp;blancheur.

60. nbsp;nbsp;nbsp;Done un objet vu des deux yeux parait plus clair d’environ , que quand on

vis-a-vis Ie milieu de fa moitlé gauche, il 'pla^a une autre bougie dont la flamme étaitnbsp;-auffi a la même hauteur que celle de la première. Enfuite au moyen d’un livre qu’ilnbsp;mit entre la moitié gauche du papier amp;, lanbsp;feconde bougie , il empècha que cette moitié n’en fut éclairée. Cette moitié ne fe trou-vant plus eclairée que par une feule bougie,nbsp;parailfait confidérablement plus fombre, quenbsp;la m.oitié droite qui était éclairée paries deux.

La dllFerence d’eclat des deux moitiés du papier eft aifée a connaitre; la feconde bougie etant deux fois plus éloignée , la moitiénbsp;droite du papier n’en devalt recevoir quenbsp;Ie quart de la lumière qu’elle recevaitnbsp;de la bougie la plus proche ; amp; par confé-quent l’éclat de cette moitié était a celui denbsp;la moitié gauche , comme l a 4.

ne Ie voit que d’un feul. II faut cependant ne regarderce réfultat que comme un a peunbsp;pres ; car il eft difficile de faire la-deffusnbsp;des expériences bien exaétes.

61.* Pour determiner les verres propres a luppléer aux détauts de la vue , il fautcher-éher les limites de la vifion confufe amp;. dif-

^8. Tout etant ainfi difpofé , amp; les bougies éclairant egalement, Mr. Jurin appli-qua un livre contre fa tempe droite , de ma-nière qu’il cachat a l’oeil droit, la moitié droite du papier. Regardant alors Ie papiernbsp;des deux yeux , la moitié droite qui avaitnbsp;cinq degrés de lumière , amp; n’était vue quenbsp;de l’oeil gauche ,Jui parut évidemment plusnbsp;blanche que la moitié gauche , qui avaitnbsp;quatre degrés de lumière , amp; qu’il voyait desnbsp;deux y eux. Par conféquent un objet vu desnbsp;deux yeux ne parait pas d’un quart plus lumineux que lorfqu’on ne Ie voit que d’un ceil.

Mettant enfuite la feconde bougie a 9 jieds de diltance du papier-, il troiiva que


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L I V R E I. C H A P. III. nbsp;nbsp;nbsp;53

fileent au peu de convexité de Teeii j en contribuant Prendre plus grande la fomme totale des réfraftions, ils font caufe que les rayonsnbsp;Convergent plus qu’ils n’auraient fait j amp; lorfque ces verres ont Ie

tinfte, c’eft-adire, les diftances ou un objet commence a paraitre confus, pourlesPres-en meluraritla diftance la plus petite

bites ,

, ---------------------

alaquelleils peuvent voir diftinftement, amp; lire un caraiSere médiocre ; amp; pour les Mio-pes, en mefurant la plus grande amp; la plusnbsp;petite diftances auxquelles ils peuvent voirnbsp;dill:inftement,amp;: lire un petit caraftere. Si onnbsp;veut une détermination plus exaéle , il feranbsp;facile de l’avoir en difpofant prés del’oeil, amp;nbsp;Un peu au-defl’ous, une des extrêmités d’unenbsp;longue regie, amp; remarquant les plus grandesnbsp;amp; l-es plus petites diftances auxquelles desnbsp;lignes inenées fuivant la longueur de cettenbsp;regie

, commencent a paraitre confufes. Je donnerai toujours la 'préférence aux verresnbsp;les moins concaves ou les moins convexesnbsp;dont on puifte Ie fervir pour voir diftinc—nbsp;tement, comme étantles plus convenablesnbsp;aux vues défeétueufes : on en verra bientotnbsp;la raiibn.

62. Soit (Fig. 159.) lamoindre diftan-ee a laquelle un Presblte voit diftinftement un petit objet, amp; £ Q la plus petite diftancenbsp;a laquelle il cherche a Ie voir aufli avec net-teté. Soit piis du cóté de q une troiftème pro-portionnelle Q£ a lt;2 ? amp; a Q£ ; amp; ££ leranbsp;la diftance focale d’une lentille convexe avecnbsp;laquelle il pourra voir diftinftement un objetnbsp;'placé entre Q amp; £, amp; peut-être au-delii de £;nbsp;car les rayons quiviennentde (2,fortiront dunbsp;verre , amp; entreront dans 1’oeil comme s’ilsnbsp;q s en éloignera aulli a l'intmi en parcourantnbsp;fucceftivementles differens endroits auxquelsnbsp;1’ttil nud peut voir diftinöement ; ainft lesnbsp;rayons réfraélés ayant la inême divergence,nbsp;que s’ils partaient de ces lieux , procurerontnbsp;¦une vlfton diftinéle de l’objet placé par-toutnbsp;oit l’on voudra, depuis (2jufquen£, amp;nbsp;•même au-dela , ft la perfonne peut voir dil-tinélement par des rayons convergens.

63 .Done ft un Presbite veut voir diftinifte-ment a une diftance la moitié plus petite que Fq , c’eft-a-dire , deux fois plus pres qu’anbsp;la vue fimple , Ie verre qui lui conviendra Ienbsp;laieux eft une lentille convexe qui dit E qnbsp;pour diftance focale , amp; il verra diftinéle-ment avec cette lentille a toute diftance quinbsp;ne fera pas moindre que la moitié de £ lt;? inbsp;car fuppofant que Qq ëc QE foient égales, Ianbsp;proportion précédente nous apprend que Ienbsp;point F tombe fur Ie point q.

64. Soit ££(£ig. 160.) la plus grande diftance a laquelle un Miope voit diltinftement un objet placé enF; E F fera la diftance focale du verre concave Ie meilleur dont ilnbsp;puifte fe fervir pour voir diftinélement lesnbsp;objets éloignés. Carles rayons d’un pinceau,nbsp;qui viennentd’un objet éloigné , amp; parcon-féquent tombent paralleles fur la lentille , ennbsp;fortiront pour entrer dans I’ceil, comme s’ilsnbsp;etaient venus direélement a l’oeil nud d’unnbsp;objet fttué en F. L’image d’un objet éloignénbsp;tracée fur Ie fond de I’ceil par des rayons ré-fraftés au travers de cette lentille , fera donenbsp;aufti diftinéfe que celle d’un objet placénbsp;en F, qui ferait vu par des rayons direéls.

6 5. Soit £Q {Fig. 161.) la moindre diftance a laquelle la mêine perfonne voit diftinéle-ment un objet a la vue ftmple ; ft on prend une troiftème proportionnelle Q 5 a QF amp; anbsp;QE, amp; qu’on mette Qq du coté de F, Ie pointnbsp;q ferale point Ie plus proche oii elle puifte voirnbsp;diftinélement avec la lentille dont on vient denbsp;parler. Car par l’Article 239 les rayons d’unnbsp;pinceau , qui tombent fur la lentille en con-vergeant vers Q , après les réfraélions con-vergeront vers q-, amp; au contraire, les rayonsnbsp;qui vlennent de q, fortiront de la lentille ennbsp;divergeant de Q; amp; fuppofant que Ie point qnbsp;s’éloigne del’oeil, Ie point Q s’éloignera auflinbsp;en palfant par tons les lieux auxquels l’cEil nudnbsp;peut voir diftinélement. Si au contraire , Ienbsp;point q s’approche de 1’ceII , Ie point Q s’ennbsp;approchera auffi , mals il ceflèra ( par lafup-pofition ) d’etre apper9u diftinélement a lanbsp;vue ftmple.

óó.Parconféquent, ftl’efpace QEcoinprw entre les limites de la vifton contufe , n elnbsp;pas moindre que Q. E , on verra diftin ^quot;nbsp;ment avec un verre dont la diftance focale oitnbsp;E F, les objets places par-tout ou 1 on voudra au-dela de £,qui détermine la portey^ aenbsp;la vue ftmple; car dans ce cas Q ? ne peu. c u c



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54 nbsp;nbsp;nbsp;Tr-aïté d’Optique.

degré convenable de convexité, Ie point de concours des rayons

de chaque pinceau tombe exaftement fur Ie fond de i’oeil.

89. Les Miopes, c’eft-a-dire, ceux qui ont la vue courte, ont un

autre avantage a le préférer aux autres ; a force de s’en fervir , les membranes 8c lesnbsp;humeurs de 1’ceil prendront infenftblementnbsp;la figure qui eft néceffaire pour voir les objetsnbsp;les plus éloignés qu’il eft polfible ; 8cnbsp;empêchera par conféquent que l’oeil ne de-vienne Miope de plus en plus. D’un autrenbsp;coté , moins un verre eft convexe , moins ilnbsp;amplifie les images des objets peints fur lenbsp;fond de I’ceiftSc parl’ufage qu’on en faitjl’oeilnbsp;prend infenftblement la forme convenablenbsp;pour voir des objets aufli proches qu’il eftnbsp;poflible : mais ces deux avantages ne font pasnbsp;les feuls a conftdérer. Réunis , ils peuventnbsp;en produire un troifième, celui d’empêchernbsp;toute augmentation dans le défaut dont l’oeilnbsp;presbite eft affefté. Car lorfque la peinturenbsp;faite fur le fond de l’oeil eft très-grande , ilnbsp;n’eft pas néceffaire qu’elle foit tout-a-fait auflinbsp;diftinéfe , que ft elle étoit plus petite , pournbsp;qu’on puifle diftinguer le même nombre denbsp;parties dans un objet. Par conféquent l’oeil anbsp;plus de liberté de s’éloigner de la conformation qu’exige l’ufage du verre , 8c il reprendnbsp;plus aifément celle qui lui eft devenue lanbsp;plus naturelle , 8c pour laquelle il incline lenbsp;plus, qui eft celle qui ne lui permet que denbsp;Yoir les objets éloignés.

69. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft une remarque générale que ceuxnbsp;qui n’ont coutume de regarder que des objets éloignés, comme Navigateurs, Payfans,nbsp;Chaffeurs , 8cc. ont befoin de lunettes beau-coup plutót que d’autres : on fgait aufli quenbsp;le plus grand nombre des Miopes fe trouvenbsp;dans cette claflé d’hommes compofée denbsp;gens de Lettres 8c d’Artiftes , qui fontnbsp;dans l’habitude de regarder des objets très-proches ; d’oü il parait que l’oeil , de mêmenbsp;que toute autre faculté animale , vient infenftblement a conferver la forme qu’il eft ac-coutumé de prendre.

70. nbsp;nbsp;nbsp;Dans ie grand nombre de Miopes quenbsp;nous voyons, il n’y en a vraifemblablementnbsp;quefortpeuquifoientnéstels.llsn’acquierentnbsp;en général ce défaut qu’a l’age de 20 ou denbsp;23 ans : ainft peut-être eft-il poflible de lenbsp;prévenirenaccoutumant leurs yeux , tandisnbsp;qu’ils font jeunes, a prendre routes fortes de

plus grand que Q ^ 5 comme 11 eft évident par la proportion précédente.

5^. Mais fi un Miope veut des lunettes a verres concaves pour lire ou écrire , fiippo-fons que la diftance Eq {Fig. 162.) nenbsp;foit pas plus grande qu’il ne faut pournbsp;ceteft’et, amp; que QFfoit I’intervalle comprisnbsp;entre les liinites de la vifion cont'ufe; foit prisnbsp;du cote de q une troifieme proportionnellenbsp;f Ga Fq Sc a E E iun verre concave quinbsp;aura E G pour diftance focale , fera le meil-leur dont il puifte fe fervir pour lire amp; écrire.

Car par I’Art. 239 , les rayons d’un pinceau quitombent fur ce verre enconvergeant versnbsp;F, convergeront vers q apres les réfraélions;

amp; au contraire des rayons qui viendraient de q, fortiraient en divergeant de F. Par confé-quentle Miope dont nousparlons, verradii-tinftement un objet aufli éloigné que le pointnbsp;q •, il le verra aufli plus prés que F, u Qnbsp;n’eft que la moitié de £ F. Car fiappofant quenbsp;les rayons tombent fur la lentille en conver-geant vers Q , foit fait Q G : Q £ ; : Q £ ;

les rayons rompus convergeront en H8c par confequentle point/fferale pointnbsp;Ie plus proche qu’on puifle apperceyoir dif-tinftement au travers de la lentille. Mais ft Qnbsp;coupe £ £ en deux également, il eft clairnbsp;que Q eft moindre que Q £, paree quenbsp;QG, Q£, Q_Hfont en proportion continue.

68. Ainft , toute perfonne peut fe four-jiir de lunettes convenables a fa vue quoi-qu’éloignée des lieux oii elles fe vendent, en ehvoyant a 1’ouvrier leurs diftances focalesnbsp;calculées par les regies précédentes. II eftnbsp;vrai que ft on eft a portee de choiftr foi-même , on eft bien plus fur de réuffir ennbsp;éprouvant les verres qu’on trouve ; fur quoinbsp;il faut obferver de donner toujours la preference aux verres les moins concavesnbsp;OU les moins convexes de ceux qui con-viennent a la vue au défeut de laquelle onnbsp;veut fuppléer. Ce font ces verres quej’aical-culés, 8c que je regarde comme les plus convenables. Car puilqu’on ne peut les mettrenbsp;toutoontre l’oeil, moins un verre eft concave,nbsp;moins il diminue les images des objets peintsnbsp;fur le fond de Foeil. H y aura encore un

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L I V R E I. C H A P. I 11. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 5

defaut contraire j leurs yeux font trop convexes. La réftaffion étant alors trop confidérable, les rayons convergent trop , amp; fe réuniffentnbsp;avant d’avoir atteint Ie fond de I’oeil. Par conféquent, l’image, ni

fomies , a quoi ils peuvent réufllr en regardant a travers des verres de routes figures , en lifant, écrivant amp; travaillant avec des lunettes de difïerentes convexités. Car, quel-que grand que foit Ie pouvoir dont l’oell jouit,nbsp;de prendre la forme qUi efl: néceffaire , felonnbsp;les cas, pour voir diftinffement, ce pouvoirnbsp;peut s’aflaibllr amp; perdre de fon étendue, parnbsp;Ie defaut de variété dans l’ufage qu’on fait denbsp;eet organe. J’ai entendu dire qu’il y avait desnbsp;gens qui avalent affex d’étendue Sc de fou-plelTe dans la vue pour voir diftinélement anbsp;travers des verres de toutes fortes de figures;nbsp;quot;Vraifemblablement beaucoup d’enfansontnbsp;ja meme faculté , amp; peuvent la conferver parnbsp;la pratique.C’eftune erreur de croire que leursnbsp;yeux puilTent fouffrir de eet exercice ; l’uni-loin qu’on doive s’impofer, eft de les em-pecher de regarder des objets troplumineux.

71. II efl; remarquable que les Miopes écri-VentfortpetitjScpréférentdelireuncaraöere

tnenu, fans doute paree qu’ils en embraflent davantage d’un feul coup d’oeilpour 1 ordinaire ils regardent peu ceux avec qui ils par-quot;W, paree qu’ils ne peuventfaifir tout a lanbsp;fois les mouvemens de leurs yeux amp;. de leursnbsp;traits,Sc par cette ration ne font attentifs qu anbsp;ecouter ce qu’on leur dit. Ils voyent plus dlf-tinftement Sc un peu plus loin a une forte lu-tnière qu’a une faible , paree qu’une vivenbsp;lumière oblige la prunelle de fe relferrer; d’ounbsp;téfulte nécelfairement une diminution dans Ienbsp;diamétre des pinceaux lumineux , Sc par conféquent dans leur mélange réciproque; ce quinbsp;fait que la confufion apparente eft moindre.nbsp;C’eft par cette ralfon que les Miopes fermentnbsp;en partie les paupières, quand ils veulentnbsp;Voir diftinélement des objets dont la diftancenbsp;excede la portée de leur vue. Ils y gagnentnbsp;d’ailleurs un autre avantage. Le^aupières ennbsp;fö fermant exercent une preluon fur 1 or-gane qui l’applatit, 8c lui donne par conféquent la faculté de voir des objets éloignes.

yi* M.Huyghensadétermlnélaconvexite

des verres dont les plongeurs peuvent fe fer-Vir dans la Mer ; il a trouvé que fi les verres doiyent être également convexes des deuxnbsp;, leur courbure doit être la même que

celle de la cornée qui fait partie d’une fphere, dont Ie diamétre eft environnbsp;Il eft certain,dit Mr. Huyghens,que les poif*nbsp;fons hors de l’eaUjSc les autres animaux plon-gés dans 1’eau , ne voyent point diftinélement. Les plongeurs ne voyent dans l’eaunbsp;que comme les vieillards au travers d’unnbsp;verre concave. Car puifqu’on a trouvé parnbsp;experience que l’humeur aqueufe a a pennbsp;prés Ie même pouvoir réfi-aétif que l’eau , ilnbsp;s’enfuit que quand 1’oeil eftplongé dans l’eau,nbsp;les rayons ne fe rompent point en entrant.nbsp;La cornée , il eft vrai , a peut-être un pouvoir réffaélif, différent de celui de l’eau;nbsp;mais comme elle eft fort mince Sc terminéenbsp;par des furfaces paralleles , contigues a desnbsp;fluides également réfringens , les rayons paf-feront droit au travers : ainfi les rayons paralleles qui tombent convergens fur Ie criltal-lin, par lesréfraétions qu’ils Ibuffrent en péné-trant la cornée Sc l’humeur aqueufe, lorfquenbsp;l’ceil eft hors de l’eau, conférvent dans lanbsp;fuppofition préfente leur parallélifme en Ienbsp;rencontrant. Le criftallin ne peut done pasnbsp;les réunir dans un point fur le fond de loeil ;nbsp;leur réunion fe fait au-dela,8c par conféquentnbsp;lavifion eft confufe.Quant aux poilTons con-fidérés hors de l’eaUjles réfraélions qui fe fontnbsp;alors a leur cornée , font très-grandes , aunbsp;lieu que dans l’eau il n’y en a point du tout,ounbsp;très-peu. Les rayons doivent done fe croifernbsp;avant d’arriver au fond de l’oeil, Sc pro-duire une apparence confufe.

73. Ainfi, pour procurer aux plongeurs 1’a-vantage de voir diftinélement,il faui trouver quelle doit être la convexité d’une lentillenbsp;capable de donner aux ray ons , avant qu’ilsnbsp;traverfent le criftallin, le même degré denbsp;convergence qu’ils ónt ordinairement lorfquenbsp;l’oeil eft hors de l’eau. Pour cela , il faut fenbsp;fouvenir que le fmus d’incidence eft au finusnbsp;de réfraélion dans le paffage de l’eau dans lenbsp;verre , comme 9 a 8 , Sc que lafurface de la,nbsp;cornée eft une portion d’une Iphere dont enbsp;diamétre eft d’environ 7 lignes q'» Soit ^ Cnbsp;(Fis;. 163.) unefeélion de cette furface quinbsp;pafte par fon centre B, Sc foit le finus m-



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5(5 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

la vifion qui en rélulte, ne peut être diftinfte. Les obj'ets proches font les feuls qui puilTent être appercus avec netteté, paree que lanbsp;grande divergence des rayons qui en viennent, compenfe l’excèsnbsp;des réfraêlions, amp; ils ne concourent alors qu’au fond de l’oeiL Pournbsp;remédier a ce défaut, on fe fert d’un verre concave, dont on fgaitnbsp;que la proprieté eft de clifperfer les rayons •, en Ie prenant d’unenbsp;courbure convenable, les rayons incidens acquierent en letraver-fant, Ie degré de divergence avec lequel ils doivent rencontrernbsp;l’ceil, pour ne fe réunir que fur Ie fond oü ils doivent peindrenbsp;l’image. Dans un age avancé, cette grande divergence peut devenirnbsp;fuperflue, même contraire, k la vifion, amp; les rayons peuvent concou-

cidence au finus dé réfraftion dans Ie paflage de 1 air dans Thumeur aqueufe,comme 4^3.nbsp;Prenant done B D , triple du demi-diamétrenbsp;certain quelesrayonsparalleles dansnbsp;D’nconcourrontenZ)(^rt.224.),aprèsavoirnbsp;yeréfraftés parThumeuraqueule; mais l’oeilnbsp;1’eau, cette réfraftion eft nulle.nbsp;II raudra done appliquer fur la cornée A Cnbsp;une lentille convexe qui puifle raflembler lesnbsp;rayons paralleles au point D. Soit EAFnbsp;cette lentille dont une des-furfaces eft plane,nbsp;amp; 1 autij convexe, qui eft tournee vers Toeil,nbsp;amp; foit AH fon derni-diamétre. Done puifquenbsp;ïesrayons paralleles fe réuniffent en D, on anbsp;HBgt; : D A : : 9:8, c’eft-a-dire, dans Ienbsp;rapport de réfringence du verre dans Peaunbsp;(nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;par conféquent: AD ::

1:0; mais nous avons A D: A B 4-. 1 , OU : : 8 : a; Of, trouvera done en compofant,nbsp;H ^ ¦ A B I I 2. ; ainfi A B étant de 3

lignes 'g , A /Tfera de 1 ligne — , qui eft

ce que nous cherchions. Mals f/k la place d’une lentille plane d’un cöté amp; convexe denbsp;1’autre , onen detnande une également convexe des deux cotés , il faut qu’elle alt desnbsp;courbures égales a celle de k cornée (Art.nbsp;235 -) ’ c’elt-a-dire , que fes deux furfacesnbsp;foient des portions d’une fphere de 7 lignes

i de diamétre. Telle eft la determination donnéeparMr. Huyghens.(r^ faDioptriq.)

74. On eft communément dans l’opjnlon qué ie défaut de réfraaion des rayons viftielsnbsp;a la cornée d’un ceil de poilfon, eft compenfénbsp;parkfplicridié du eriftallin j de forte, qu’ü.

n’eft pas .néceflaire que la diftance du fond' de I’ceil a la cornée foit plus grande quenbsp;dans les autres anunaux , dont Ie criftal-lin eft lenticulaire ; mals c’eft une erreur.nbsp;Car fi on imagine une lentille formée de deux,nbsp;petks fegmens égaux du criftallin fphérique,nbsp;la diftance focale fera plus courte que celle..nbsp;de la fphere totale mefurée depuis fa fur-face la plus éloignée , des trois quarts,nbsp;de fon diamétre , quel que foit Ie pou-volr réfraélif du milieu environnant; ce qui.nbsp;fe déduit aifément des Articles 227 amp; 232.nbsp;Auffi remarque-t-on que les poiftbns ont, a-proportion de leur groffeur , les yeux plus-grands que les autres animaux. II eft vrai quenbsp;Ie criftallin fphérique donna a l’mil k faculténbsp;d’embraffer plus d’objets d’un feul regardnbsp;pourvu cependant que k cornée aitail'ezdenbsp;faillie , amp; que la prunelle foit affez large ,nbsp;comma on 1’obferve d’ordinaire dans les-yeux des poilTons. La raifon en eft que les-rayons des objets ktéraux tombent perpen—nbsp;diculairement fur la furface d’un criftallin-fp’nérique , amp; obliquement fur un lenticu-kire. Par conféquent les images des objetsnbsp;ktéraux peints fur une rétine concentriquenbsp;a un criftallin fphérique , feront aufti dif-tinftes que celles des objets pkcés direöe-ment devant l’oeil; au inoyen de quoi lesnbsp;animaux dont les yeux font difpofés de cha-que c6té de la tête , auront' i’avantage denbsp;voir autour d’eux d’un feul coup d’ocil ; qua-lite precieule dans k vilion , Sctrès-utile aknbsp;¦ confervation de I’animal. Dans les poiffonsnbsp;elle peut compenfer le. défaut de ne pointnbsp;entendre.

rir



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Livre I. Chap. HI* nbsp;nbsp;nbsp;57

rir exaftement au fond de I’oeil, avec les direftions quils ont natu-rellementen partant desobjets, paree qu’alors I’oeil devenu plus applati, peut acquérir la figure de ceux qui font bien conformes;nbsp;car on fjait que les Miopes voyent plus diftinftement les objeKnbsp;éloignés dans leur vieilleffe j amp; e’eft pour cela qu’on croit vulgai-rement que leur vue dure plus long-terns.

90. Endéterminant la grandeur des images fur le fond deroeil, on n abefoinde confidérer qu’unfeulrayon danschaque pinceau, pareenbsp;que quand I’image eft diftinfte y tous les rayons d’un ineme pineeaunbsp;font raffemblés dans un point unique fur le fond de I’oeil ou ee quinbsp;tevient au merne, nous pouvonsregarder la prunelle eomme ref-ferrée amp;réduite è. un point; amp; pour plus deftmplieite,amp; aider 1 imagination , nous pouvons fuppofer que le point O eftun penttrou Fig. 155nbsp;fait au eentre d’un hémifphere ereux amp; obfeurZ?qE y qui nad-met que les rayons qui le traverfent fans fe rompre. Car alors lesnbsp;diamétres ou longueurs des images pqr eroitront ou deeroitrontnbsp;commeTangley Or, ou eomme TangleP OR , nousallons voirnbsp;dans le moment que Tceil a eette propriété.

91 • Les diamétres ou grandeurs des images des ohjetsformees furie fond de I’oiil, font toujours proportionnels aux angles que les rayons,nbsp;qui viennent des extrémités de 1’obiet, font en fe croifam au centre de la

e , lefquels foutendent le même angle P O p' ^ q' dans Toeil par les rayons partis deleursextremites.Comme iCS rayonsnbsp;de lumière partis de P amp; dey' qui fuivent la même route Pp' O,nbsp;fouffrent les memes réfraftions, amp;: rencontrent par eonféquent lenbsp;fonddeToeilau même pointy ;par la même raifon,oeux qui viennentnbsp;de (famp;cAamp;q', iront auffi le reneontrer au même point q. Donenbsp;les images y q des objets P Q_ gt; p' q' qui foutendent le mêmenbsp;angle que forment dans Toeil les rayons partis de leurs extrémités,nbsp;feront de même gtandeur: ce qu’il fallait premièrement prouver.

Maintenant on trouve par expérience que les images des ob-iets formées fur le fond d’un oeil, font parfaitement femWables dans toutes leurs parties aux objets qu’elles repréfentent; c’elt-a-dire , que les proportions des parties pq, qr, de Timagenbsp;pqf 3 font les mêmes que celles des parties P Q , Q^R do u fnbsp;P Q^R^ Mais le rapport de ces parties P Q, Q.R peu pregt;

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58 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

le merne que celui des angles P O nbsp;nbsp;nbsp;R qu’elles Toutendent:

ainfi, la propofition ed: prouvee pour ies objets P Q, QR, qui font ^ la merne diltance de I’ceil. Et puifque nous venons de prouvernbsp;que les objets P p' q' ont la merne image ^, il s’enfuitnbsp;que les images des objets p' q’ amp; Q^R fuiventle rapport des au-glesp' ^ Q Ö i?, que les rayons qui viennent des extrémitésnbsp;de ces objets, font en fe croifant au centre de la prunelle. Cesnbsp;angles font nommes Angles Optiques ou Vifuels

IP

92.. Quandun objets’approclie ous^éloigne defoeil, lediamétre. de fon image fur le fond de F ceil , augmente ou dirninue en raifonnbsp;inverfe de la diflance de cet objet a I’oeil, pourvu que Tangle vifuelnbsp;foit alTez petit. Car le diamétre de I’image augmente ou dirninuenbsp;comme Tangle vifuel ( An. gi. ) j amp; cet angle, lorfqu’il ed affeznbsp;petit, augmente ou dirninue en raifon inverfe de la didance denbsp;Tobjet a I’oeil (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6’o. ).

93. nbsp;nbsp;nbsp;Le degré de clarte deTimage dun objet formee fur le fondnbsp;de Toeil, ejl toujours le merne d quelques dijlances que I’oe.ilfoit denbsp;robjet, pourvu qu’aucun des rayons ne foit intercepte en chemin,nbsp;amp; que la prunelle conferve la merne ouverture. Par exemple, fup-pofons que Toeil devienne deux fois plus proche de Tob-jet, les dimendons de Timage deviendront doubles, amp; par confé-quent Timage deviendra quadruple. Mais la quantité des rayonsnbsp;re9us par une même ouverture de prunelle , k une didance de moi-tié plus petite, ed audi quadruple ^ la lumiere ed done de la mernenbsp;intenfité que lorfque Tobjet était a une didance double de celle-ci.

94. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit dela que le défaut de clarte des objets éloignés ed oc-cafionné par Topacité de Tatmofphere qui abforbe amp; difperfe unenbsp;partie de la lumière qui devrait arriver k Toeil. C’ed par cettenbsp;raifon quele foleil,laluneamp;Ies etoiles paraidenttrès-faibles ^Tho-rifon,amp; quamefure qu’ils s’éievent,ils deviennent pluslumineuxnbsp;car il fe perd d’autant plus de rayons, que Tefpace qu’ils ont k

me les nombres 1681 amp; 2500; ou, ce qui revient au même , que la première de cesnbsp;forces nefl environ qiie les deux tiers de la.nbsp;feeonde. Or , comme les rayons du foleilnbsp;amp; des autres aftres , doivent fouffrir la même diminution en traverfant 1’atmofphere ,nbsp;le même rapport exprimera encore celuinbsp;des forces de la lumière du foleil amp; desnbsp;aftres, quand ils parviennent aux mêmet»

75- nbsp;nbsp;nbsp;, -

Bieii la lumière des aftres augmente ou di-minue par leur changement de hauteur au-ileflus de I’horilbn, fit div^erfes expériences fur la lumière de la lune , conlidérée a diffé-rentes hauteurs, lorfque cette planete eftnbsp;dans fon oppofition avec le foleil.Il trouvanbsp;qu a 19“ 1Ó' amp; a 66° ii' de hauteurs ap-parentes, les forces de fa lumière font com

* Mr. Bouguer défirantconnaitre com-


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L I V R E I. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;59

traverfer a plus d'étenclue amp; cle denfite. Or, quand les aftres font a rhorifon, ou prés de i’horifon, outre que le trajet que la lumièrenbsp;ell obligée de faire dans Fatmofpliere, ell plus long, elle trouve en

hauteurs. Mr. Bouguer ne fe determina a obferver la lune , lorfqu’elle avait 19 16nbsp;amp;. 66° 11 / de hauteur, que paree que lenbsp;foleil a au Croiftc a midi, oil il refidaitnbsp;alors , les memes hauteurs apparentes auxnbsp;jours des folftices d’hiver amp; d’été ; ce quinbsp;lui apprenait combien le foleil nous éclairenbsp;plus dans une faifon que dans I’autre. IInbsp;trouva auffi que la lune éclaire environnbsp;^looo fois moins a I’Korifon , que lorfqu’ellenbsp;eft a la hauteur de 66quot; 11 II en eft de mê-nte du foleil. Mais comme il le remarquenbsp;lui-mêine, ce rapport eft fujet a de trés-grandes variétés ; ce qui vient fans doutenbsp;fte ce que la partie bafle de I’atmofphere eftnbsp;prefque toujours inégalementchargée de va-peurs , amp;c. Void comme il trouva le rap-pert de 1681 a 2500 pour les forces de lanbsp;lumière de la lune, a 19quot; 16^ amp; a66° i\'nbsp;de hauteur.

Le 23 de Novembre 172.5 j fo Inne étant a 19° 16' de hauteur vers to y

heures du foir , fa lumière re^ue perpendicu-lairement fur le fond d’une efpèce de boete , fur lequel il recevait féparément la lumièrenbsp;de quatre bougies, qui fervait de termenbsp;de comparaifon, lui parut égale a la lumièrenbsp;de ces quatre bougies lorfqu’elles étaientnbsp;elolgnées de 30 pieds. Le lendemain a troisnbsp;heures du matin environ , la lune étant encore un peu éloignée du méridien, amp; ayantnbsp;66° de hauteur, il trouva que fa lumière étalt égale a celle de ces quatre bougiesnbsp;éloignées de 41 pieds. Or les carrés 1681 amp;nbsp;2500 des diftancesqi amp; 50 pieds exprimantnbsp;les forces de la lumière des quatre bougies ,nbsp;dans la première amp; dans la feconde obfer-vation , expriment aufli les forces de la lumière de la lune qui leur étaient égales. Donenbsp;ces forces font entr’elles a 19° 16' amp;. a 66°

11' de hauteur, comme 1681 a 2500. Cell par un procédé femblable qu’il découvritnbsp;qu’elle éclaire environ 2000 fois moins anbsp;I’horifon qua 66° 11' de hauteur.

76. Il eft clair qu’on trouverait de même les. forces delalumière de la lune, a tousles degrésnbsp;de hauteur ou elle parvlent;amp; les rapports fui-vant lefquels fa lumière augmenteou diminuenbsp;a mefure qu’elle monte ou qu’elle defcend,fer-viraient également pour les autres aftres lorf-qu’ils fe trouveraient a de pareilles hauteurs.nbsp;Mais fans être obligé de multiplier les obfer-vations,Mr.Bouguer eft parvenu a découvrirnbsp;non-feulement ces rapports , mais mêmenbsp;les forces diverfes de la lumière des aftres ,nbsp;felon leurs hauteurs au-defl’us de I’horifon.

77. Ayant recherché la diminution que la lumière fouffre en traverfant un milieu d’unenbsp;denfité variable, tel que 1’athmofphere , il anbsp;trouvé que de 10000 rayons qui viennentnbsp;de toutes hauteurs traverfer I’athmofphere ,nbsp;il n’en parvient a I’oeil que les quantités ex--primées dans la table fuivante.


Degrés

Nomhre

Degrés

Nomhre

Degrés de hauteur

de hauteur

des

de hauteur

des

des

apparente.

rayons.

apparente.

rayons,.

apparente.

rayons.

0

6

10

3149

33

6963

47

11

347a

40

7237

2

192

12

3773

30

7624

3

454

13

4050

60

78Ó6

4

802

14

4301

66 11'

7968

5

6

1201

1616

19 16'

4535

3353

70

80

8016

8098

7

8

203 I

20

5474

90

8123

2423

6130

y

2797

30

6613

V03. ez le Traité de la Gradation de la lumière.

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6o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

approclïant de la terre , un plus grand nombre de parties pfopres a Imtercepter, paree queles vapeursy font plus denfesamp;plus épaif-fes que par-tout ailleurs au lieu que quand les objets s’élevent,nbsp;elle rencontre moins de ces mêmes parties, l’elpace qu’elle a a tra-verfer ell plus court, amp; par conféquent elle fait une perte moinsnbsp;grande.

La fenlibilité de Fceil ou Ie pouvoir qu^il a de difcerner les objets par leurs divers degrés de lumière, ed; extréme. Onnbsp;trouve , par exemple , que la lumière du foleil ed: a cede denbsp;la lune * , conddérés l’un amp; l’autre a des hauteurs égales ,

I'M;

78. nbsp;nbsp;nbsp;* Des experiences {emblables appri-rent a Mr. Bouguer que Ie foleil nousnbsp;éclaire environ 3 00000 fois plus que la lune.nbsp;Quant a notre Auteur , il trouve par la théorie , que Ie foleil ne nous éclaire que 90000nbsp;fois davantage. La difference entre ces deuxnbsp;rapports vient principalement de la perte denbsp;la lumière alafurface de la lune, de laquellenbsp;on n’a pu tenir compte dans la théorie.nbsp;Voicicomme M. Bouguer procéda danslanbsp;recherche du rapport qu’ilvoulait découvrir.

79. nbsp;nbsp;nbsp;Pour pouvoir comparer la lumière denbsp;ces deux aftres, il fe fervit de celle d’une bougie , comme d’une mefure commune'; 6c lanbsp;lumière du foleil étant extrêmement forte ,nbsp;il fit ufage d’un verre concave de lunette ,nbsp;qui pouvait, en difperfant fes rayons , l’af-faiblir autant qu'11 Ie defirait, amp; par des degrés connus. Le 2.2. Septembre 1723 , journbsp;de la pleine lune , il fit un de fes elfais.nbsp;Ayant fermé toutes les fenêtres d’une cham-bre , 6c le foleil étant élevé de 31°, il en fitnbsp;entrer la lumière par un trou d’une ligne denbsp;diamétre , auquel il avait appliqué le verrenbsp;concave. La Lumière reijue a une diftancenbsp;de 3 OU 6 pieds, ou la divergence des rayonsnbsp;était de a 08 lignes, amp; ou par conféquent lanbsp;lumicrs etait 11664 fois plus faible, puifqu’aunbsp;lieu d’un efpace d une ligne de diamétre ,nbsp;elle en occupait un de 108 , lui parut exac-tement égale a la lumière d’une bougie fituéenbsp;a 16 pouces de diftance. La nult, lorfque lanbsp;lune fut a la même hauteur, il trouva 'qu’ennbsp;recevant fa lumière fort proche du verre, 6cnbsp;lorfque fa divergence n’était que de 8 lignes,nbsp;elle était égale a celle de la bougie éloigneenbsp;a 5 o pieds. il fe fervit du même verre concave , afin que fon défaut de tranfparencenbsp;caufat une femblable diminution dans les’nbsp;deux obfervations.

Mais la lumière de la lune n’ayant été affaiblie que 64 fois par le verre concave , ilnbsp;eftclair que pour la faire diminuer 11664nbsp;fois de même que ce'le du foleil, il au-rait fallu mettre enfuite la bougie , non a 30nbsp;pieds , mais a 675. Puis done que la lumièrenbsp;du foleil 6c celle de la lune affaibliesnbsp;le même nombre de fois 11664 , font rel-peéli vement égales a celle d’une bougie pla.nbsp;cée a 16 pouces amp; a 673 pieds, ou 8100nbsp;pouces , il s’enfuit que la lumière du foleilnbsp;eft a celle de la lune comme 63610000 ,nbsp;carré de 8too , a 236 , carré de 16;nbsp;ainfi , il parait que le foleil nous éclaire environ 236289 fois plus que la lune.

80. nbsp;nbsp;nbsp;Par un milieu prisentre d’autres épreu-vesamp; celle-ci, Mr. Bouguer conclut que lenbsp;foleil nous éclaire environ 300000 fois plusnbsp;que la lune , lorfqu’elle eft dans fes moyennes diftances a la terre; car telle était alorsnbsp;a peu prés fa diftance , Iprfqu’il fit fes obfervations. On a foin de faire remarquer 1’éloi-gnement oii la lune fe trouvait , paree quenbsp;comme il varie beaucoup , fa lumière fouf-fre des changemens confidérables. Sa diftance a la terre , lorfqu’elle eft apogée ,nbsp;étant a fa diftance, quand elle eft périgée,nbsp;a peu prés comme 8 a 7 , les forces dfe lanbsp;lumière feront dans ces deux pofitions comme les carrés de ces deux nombres pris dansnbsp;un ordre renverfé , c’eft-a-dire , environnbsp;comme 3^4.

81. nbsp;nbsp;nbsp;M. Euler ayant découvert par une fca-vante analyfe, quelle lumière une planete


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C H A moindre


P. lïï.

celui


61

de 90000


¦L 1 V R

dans un rapport qui n’eft pas moindre que celui üe ^ouuu ^ 1 , lorfque la lune eft pleine , ni moindre que celui de 180000 anbsp;I, quand elle eft dans fes quartiers j amp; Ie rapport des parties des


peut nous réflécliir , felon fes diverfes fitua-ttons pat rapport a la terre , trouve que la lumière de la lune , quand elle eft pleine ,

n’eft que la - partie de celle du

^ nbsp;nbsp;nbsp;37 000

foleil, rapport plus petit que celui que M. Bouguer a trouvé par fes expériences; cenbsp;^i eft d’autant plus furprenant, comme M.nbsp;Jjaler en convient lui-même , qu’il fuppofenbsp;dans toutes fes recherches que les partiesnbsp;ties planetes , amp; par conféquent celles de lanbsp;htne , réfléchiflent parfaitement laiumière;nbsp;fuppofition qui ne peut être vraie , quand cenbsp;ne ierait que par rapport aux taches qu’onnbsp;y remarque. La lumière de la lune devraitnbsp;^nc être encore plus faible que Ie calcul nenbsp;la dorme , fi les parties élevées amp; faillan-tes de fafurface , qui réfléchilTent fortementnbsp;la lumière , ne compenfaient, amp; méme beau-«oup au-dela , celles qui la réfléchiflent peunbsp;OU point du tout; ce qui fait que la lumièrenbsp;fle la lune , loin d’etre plus taiole , eft aunbsp;contraire plus forte que Ie calcul ne lanbsp;donne. ( Vbye^ Ie fgavant Mernoire de M.nbsp;£uler j duns Ie volume de THiJl* de l j4cudtnbsp;de Berlin de l’unnée 1750.^

82. V oyons préfemement comme 1’Auteur trouve amp; démontre Ie rapport qu’il établitnbsp;entte les liimières qu’on vient de comparer.

Soit Ie petit eerde cfdg{Fig. 16y.) qui re-préfente Ie globe de la lune , dont la moitlé eft éclairée par Ie foleil; Ie grand eerde a e b,nbsp;Une furface fphérique , concentrlque a lanbsp;lune , Sc qui touche la terre ; u b un dia-métre quekonque de cette furface perpendiculaire a un grand eerde de la lune re-préfenté par fon diainétre cd ; e un lieu denbsp;la même furface , recevant direftement lanbsp;lumière de 1’hémifphere éclairé de la lunenbsp;fdg. Maintenant la furface de la lune étantnbsp;brute amp; inégale , comme celle de la terre ,nbsp;onne peut douter que chacune de fes petltesnbsp;parties ne réfléchifte la lumière du foleil denbsp;tous les cdtés , qu’elle que foit l’obliquiténbsp;de fon incidence. Ainfi, fi Ie fegment dfnbsp;renv oj^ait feul la lumière , les points a , e^nnbsp;feraient également illumines de même , finbsp;i’autre fegment dg ctait Ie feul qui la ren-voie , il illumlnerait également les pointsnbsp;b amp; e. Par conféquent li la lumière que te-^oit Ie point a , étoit augnientée de cellenbsp;que recoit Ie point b , elle deviendraitnbsp;égale a celle que la pleine lune envoie ennbsp;e ; amp; concevant que la lumière des différensnbsp;points de l’hémifphere kaeh , foit augmen-tée de même de celle des points oppofésnbsp;de l’hémifphere hb ik, ce dernier hémif-phere reftera entiérement obfcur , tandisnbsp;que Ie premier fera uniformément illuminenbsp;par la lumière de la pleine lune , laquellenbsp;provient de celle qu’un grand eerde denbsp;la lune , qu’on noinme fon üifque, rece-vrait immédiatement du foleil, amp; dont ilnbsp;ferait uniformément éclairé. Dofte les quafi-tités de lumière étant les mêmes fiir,nbsp;les deux furfaces , la denfité de la lumièrenbsp;incidente du foleil eft a la denfité de lanbsp;lumière de la pleine lune , comme rhémif-phere /i e A eft au difque de la lune ; ou , cenbsp;qui revient au même , comme un bémif-phere de tel rayon qu’on voudra , dont Ienbsp;centre eft a l’cEil, a la paftie de eet hémil-pbere que paraitrait occuper Ie difque de lanbsp;lune , a trés - peu prés , 1’angle vifuelnbsp;qu’il foutend , étant trés-petit 3 ou bieanbsp;encore , comme Ie rayon de l’hémifpherenbsp;au finus verlè du demi-diamétre apparent de

la lune ; ou comme 10000000 a 1106 —-;

OU comme 90400 a i , fuppofant Ie demi-diamétre horifontal moven de la lune de 16' 7'^.

83. A parlerftrlélement, cette regie ne fait' decouvrir que Ie rapport de la lumièrenbsp;que la lune réfléchit a la terre, a celle qu«nbsp;la lune relt;^oit du foleil ; amp; celle-ci n’eftnbsp;egale a la lumière que nous recevons noiis-memes du foleil, que lorfque la lune eft dansnbsp;fes quadratures. Mals la force de la luinièrenbsp;qu’elle recoit alors, eft plus grande quenbsp;la force de celle qu’elle revolt j lorfqu’elle eltnbsp;pleine , dans Ie rapport du carré de 366 anbsp;celui de 363 environ; c’eft-a-dire , a peunbsp;pres comme Ie carré de la diftance du foleilnbsp;a la lune lorfqu’elle eft pleine , au carré denbsp;fa diftance a la terre. Ainfi, la lumicre que


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(32 nbsp;nbsp;nbsp;T H A I T É d’0 P T I Q U E.

lumières de ces deux adres, quelles qu’elles foient , rédéchies k nos yeux par un même objet éclairé de jour par Fun, amp; de nuit parnbsp;Fautre , ne peut guere différer de celui des deux lumières totales.nbsp;SuppoFant que Fouverture de la prunelle puiffe être buit a neuf foisnbsp;pluspetitele jour que Ia nuit, c’elt-è-dire,d’un diaméireenviron troisnbsp;fois plus petit, on trouve que Ie rapport de la quantité de la lumièrenbsp;du jour,qu’un objet réfléchit k nos yeux, elF a la quantité de lumièrenbsp;de la lune que Ie même objet réfléchit la nuit; ou ce qui efl; la mêmenbsp;chofe, Ie rapport de la clarté d’un objet vu de jour amp; de nuit, n’efl:nbsp;pas moindre que celui de 20000 a i ,lalune étant dans fes moyennesnbsp;diflances è la terre,amp; donnant par conféquentune lumière moyenne.nbsp;Je dis que ce rapport nefl: pas moindre, paree que les nombresnbsp;précédens font déduits d’une regie fondée fur Ie principe que lanbsp;lune réfléchit toute la lumière qu’elle re9oit du foleil : fuppofitionnbsp;qui ne peut être vraie, k caufe des parries obfcures très-confidéra-bles qu’on remarque flir fon difque , amp; que d’ailleurs il y a biennbsp;de Fapparence qu’une grande partie de Ia lumière incidente eilnbsp;éteinte, même dans les endroits les plus brillans.

Voici la regie que je viens de citer. La lumière du jour efl: k celle de la lune comme la furface d’un hémifphere, dont Ienbsp;centre efl: a Foeil, efl: a la partie de cette furface que parait occuper

la lune nous réfléchit dans fon plein , forait a celle qui nous vient immédiatement du foleil , comme i a 90900 , s’il ne fe perdaitnbsp;pas des rayons a la furface de la lune.

84. En fecond lieu, je dis que lalumière de la pleine lune efl a toute autre lumière de lanbsp;lune, comme Ie difque entier a la partie de lanbsp;furface de la lune qui parait illuminée, rappor-tee 6c projettee furun plan. Car fok la terrenbsp;en b 166.^ , /perpendiculaire aPg-, amp;nbsp;gw perpendiculaire a c lt;/•, il efl dak que g / eftnbsp;égale '3. dm , amp;L queg/ efl égale a une fec-tion perpendiculaire des rayons incidens fornbsp;l’arc dg, lequel vu de é , parait égal 3dm,nbsp;l’inégalké des diflances de chacun d^es pointsnbsp;de eet are étant inappréciable a I’ceil. Donenbsp;Pt on con^ok la furface de la lune com-pofée d’un nombre infini de cercles paral-feles a efd^ ( comme on Ie volt repré-fenté en A), ce qui a été dit du eerdenbsp;cfdg, convenant également a chacun denbsp;ces cercles , il luit que la partie éclairée denbsp;la furface viffole de b , rapportée fur unnbsp;plan oh elle eft repréfentée par Iq croilTantnbsp;pdqmp , comme on voit en B , fera égalenbsp;amp; femblable a une feöion perpendiculairenbsp;aux rayons incidens fur cette même partie ,nbsp;repréfentée en C par Ie croiflant pgqlp.nbsp;Enfin, comme Ie difque entier efl: a ce croif-fant dans Ie rapport des quantités de lumière qu’ils resolvent, amp; que la lumièrenbsp;que réfléchit chaque petite partie efl également affaiblie amp; rarefiée par fa divergence, lorfqu’elle parvient a l’oeil en b, qu’onnbsp;peut regarder comme également éloigné denbsp;routes ces petites parties , il s’enfuit que la.nbsp;lumière de la pleine lune , efl a celle dunbsp;croiflant, comme Ie difque entier p dqc nn.nbsp;croilTant pdqmp.

85. Ainfi, multipliant ce rapport pat celui de la Note précédente , on trouvera quenbsp;la lumière du foleil eft a celle de la lunenbsp;comme la furface d’un hémifphere dont Ienbsp;centre eft a Toïil, a la partie de cette furface que la portion éclairée de la lune parait occuper.




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L I V R Ë ï. Chap. IH. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^gt;

la partie llluminée de la lunc de forte que fi Ie ciel entier e ar fuppofé couvert d’autant de lunes qu il en peut contenir, i pronbsp;rait la lumière du jour: proportion qui fuit affez clairementnbsp;lidérations fuivantes, au moyen defquelies ]e vais tacher e 'nbsp;faire entendre , quoique je l’aye trouvée par une autre voi .

N ous devons la lumière du j our k une infinite de r éflexions des rayon du foleil faites par l’air amp; par tous les corps qui nous environnent,nbsp;fans cela,nous n’appercevrions rien , même en plein jour, que onbsp;foleil, les étoiles amp; tous les corps lumineux par eux-memes. Au inbsp;remarquons-nous que la lumière du jour eft a pori de chole presnbsp;la même, foit que Ie foleil paraiffe ou ne paraiite pas dans enbsp;lieu oü nous fommes, paree que la terre, 1 air, les nuages , ju qu'nbsp;la diftance de loo a 15 o lieues autour de nous, nous reflex ent anbsp;lumière j de forte que Ie foleil peut très-bien ne pas paraitre ennbsp;quelqu’endroit, fans que la lumière du jour en fouffre de diminutionnbsp;lenfible. De plus, on voit la lune dans Ie jour comme un nuapnbsp;d’une clarté moyenne , certains nuages paraiffant avoir plus d ec anbsp;¦qu elle, amp; d’autres moins. Ainfi les rayons du foleil que les nuagesnbsp;peuvent nous réfléchir, étant interceptés la nuit, amp; la iuiie etantnbsp;la feule qui nous en renvoie , il s^enfuit que lalumieredu journbsp;k celle de ia lune, comme la fomme des furfaces apparentes denbsp;tous les nuages qu’on peut voir , k la furface apparente de la partie vifible de la lune cokdérée comme Ie feul nuage qui foit eclaire,

amp; ces deux lumières , quelles c[ue foient les i.ances e a

des nuages gt; font exaftement les memes q^d fi ces corps e ai tous a égale difiance de nous, amp; qu ils cqmpofaflent la luriace unnbsp;hémifphere (^An. 93. ) , dont les parties font les véritables meluresnbsp;des quantités de lumière que nous recevons.

06. Desexpériences faites fur les rayons du foleil amp; de la lune, avec des miroirs concaves amp; de grands vertes convexes , montrentnbsp;encorelenorme différence des lumières de ces deux adres, besnbsp;rayons du foleil réunis dans un petit efpace circulaire au foyernbsp;ces indrumens, produifent une chaleur beaucoup plus yive qnbsp;les foumeaux les plus aêtifs ? puifquils fondent amp; . ^^*^^*Vou-métauxles plus durs, amp; vitrifient les briques amp; lesnbsp;vent en moins d’une minute; au lieu que finbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pas

ces vertes amp; ces miroirs les rayons de la lune , on ne qu’ils excitent la plus' legere chaleur; ils n’affeêlent pas

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^4 nbsp;nbsp;nbsp;T B. A ï T É d’ O P T r Q U £.

pil

thermométre Ie plus fenfible fur la boule duquel oii fait tombet Ie Ie foyer oü ils font réunis, quoique cepenclant ils foient alors eon-fidérablement plus denfes. En mefurant la largeur du petit eerdenbsp;que forment au foyer les rayons réunis du foleil ou de la lune^, amp;nbsp;la comparant a celle du verre ou du miroir, on trouve que quel-ques-uns de ces verres amp; de ces miroirs ralTemblent les rayons in-¦cidens dans un efpace deux mille fois plus petit que celui qu’ilsnbsp;occupaient è leur incidence. Maïs par Ie calcul de 1’Article précédent , la lumière de la pleine lune dok être condeafée quatre-vingt-dix mille fois pour acquérir une denfté amp; une chaleur égalesnbsp;è la lumière direfte du foleil. Ainf comme on a trouvé par desnbsp;experiences fakes avec ces verres amp; ces miroirs , que les degrés denbsp;chaleur font proportionnels a la denfté des rayons réunis , il n’ef:nbsp;point étonnant que la chaleur des rayons de la lune, qui rafemblésnbsp;aux foyers des verres ou des miroirs, font quarante ou cinquantenbsp;fois moins denfes queceuxdufoleil^ne produifeaucuneifetfenfble*.

97- Le Dofteur Hook aflure qu’avec la meilleure vue du monde on ne peut diftinguer dans le ciel un efpace tel que celui que pa-rait occuper une tache de la lune, ou la diftance de deux étoiles ,nbsp;lorfque Tangle vifuel que eet elpace foutend, eft moindre qu’unenbsp;demi-minute j amp; même que fur cent perfonnes, a peine y en a-t-il une feule qui puilTe diftinguer un efpace d’une minute. Si Tangle vifiel n’efl: que de cette quantké ^ les deux étoiles n’en paraif-lent qu'une k la vue f mple. J’ai été témoin d une expérience ounbsp;un de mes amisy qui avait les yeux meilleurs qu’aucun de la compagnie , put k peine appercevoir un eerde blanc placé fur unfondnbsp;nok, OU un eerde noir fur un fond blanc, quand fon diamétre fouten-dait un angle vifuel plus petit que les deux tiers d’une minute, ou,nbsp;ce qui ef: la même chofe, quand la diftance de ce eerde a Teeil, ex-cédait 515^ fou diamétre: ce qui s’accorde aftez bien avec Tob-fervation du Dofteur Hook. Dela , je trouve par une regie ex-poféedans le 8®- Chap.duLivre fuivant,que le diamétre de Timage

lumière , comme il le pretend , celle de la lune condenfée ce nombre de fois , auranbsp;alors 15 o. fois moins de denfité que la lu-miere du foleil j amp; il fera par confequentnbsp;encore moins étonnant qu’elle nafteftenbsp;point, ainfi condenfée, le thermométre tenbsp;plusfenftble.

86.'‘Si, comme Mr. Bouguerl’a trouvé par fes experiences , la lumière de la lune eft:

300000 fois plus faible que celle du foleil, ce qui paimt devoir approcher beaucoupnbsp;plu^ de la vérité que le rapport trouvé parnbsp;l’Auteur, amp;: qu'il y ait des verres ou desnbsp;miroirs capables de condenfer 2000 fois la

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L I r R E L C H A P. 1 n. nbsp;nbsp;nbsp;eff

cê eerde fur Ie fond de Toeil, ne devait avoir au plus que la

partie dun pquee ; une auffi petite partie doit être regardée point lendble du fond de l’ceil. On peut fe former unenbsp;3 ee de Iextreme petiteffe de ce point, en remarquant que ienbsp;c leveu Ie plus fin eft vifible a la longueur du bras.

/77/* nbsp;nbsp;nbsp;apparente d’un objet eft unequantité d'étendu:

^ y ^ ƒ pf opoTtLonnelle a L atigle que deux rayons, qui viennent des ^xtre/nités de I objet , j'ont en fe croifant dans l’oeil, c ejl-a-dire ^ anbsp;vifueL*. Car on voit les extrémités de Fobjet dans la diredionnbsp;s ces rayons j- j amp; fuivant que ces rayons font un angle plus grand

i’®quot; entendak ici par grandeur “PParente d’un objet, la grandeur même

on nbsp;nbsp;nbsp;au fond de Poell,

r^ilon de dire que la grandeur eft^nr ” ^ .‘kepend de Tangle vifuel, amp; luinbsp;orr,^ °POftionnelle ; car Timage ell: en eft'etnbsp;a eet angle. Mals on en-] ¦ .P^’’ grandeur apparente celle fousnbsp;^^quelle un objet parait a nos yeux ; 8cnbsp;Dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P^® qu’on puilfe dire que la

, vxiu nbsp;nbsp;nbsp;Vitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«aiit vque ld.

grandeur apparente foit fimplement propor-tïonndle d Wangle vifuet : il parait quil faut encore avoir égard i dijlancc dp—nbsp;parente , c'eft-a-dire, a Téloignefnent au-quel Tobjet nous parait être. Car on a déjanbsp;fait cette remarque qu’un géant de fix pieds,nbsp;vu a fix pieds de diftance, amp; un nain d’unnbsp;pied vu a un pied de diftance , font vusnbsp;1 un amp; Tautre (ous Ie même angle , amp; quenbsp;cependant Ie géant parait beaucoup plusnbsp;grand •, ce qui ne devrait pas être , fi lesnbsp;grandeurs lous lefqueiles Ie géant amp; Ie nainnbsp;nous parailfent, n’étaient proportlonnellesnbsp;qu’avix angles fous lefquels' nous les voyons.

88. La grandeur apparente étant prife dans Ie fens fous leque’ on la confidére,nbsp;te n’eft que quand la diftance apparentenbsp;eft OU peut être fuppofée la même, qu’onnbsp;a ralfon de dire que la grandeur apparente eft propottionnelle a Tangle vifuel.nbsp;C’eft pour cela que quand les objets fontnbsp;fort éloigriés de Toeil , leurs grandeurs ap-parentes , c’eft-a-dire , les grandeurs dontnbsp;on les voit, ybnt proportlonnelles aux cta-gles yifuels. Car lorfque deux corps fontnbsp;fort elolgnés , la différence de leurs diftances ,nbsp;quelque grande qu’elle foit, ne peut êtrenbsp;apperfue par nos yeux , amp; nous les jugeonsnbsp;par conféquent a la même diftance apparente. Done ft deux objets font fort éloignés,nbsp;amp; que leurs grandeurs réelles foient commenbsp;leurs diftances réelles , ces objets paraitrontnbsp;de la même grandeur, paree qu’ils ferontnbsp;vus fous des angles égaux. ( Encyclopédie ,nbsp;tome premier, page ƒ42. )

89. f On eft dans Topinion que tout point vifible eft toujours apperfu dans la direttionnbsp;du rayon qui vient de ce point a Vail, Quoi-que ce püncipe foit admis par tous les Opticiens , on ne peut cependant fe diffimu-ler qu’il fouffre de très-grandes difficultés.

II eft bien vrai que quand Ie rayon vifuel ne fouffre point de réfraftion , ce qui arrive quand il fe confond avec Taxe Op-tique, on voit Ie point de Tobjet d’oii cenbsp;rayon eft parti , dans la direction fuivant laquelle il eft venu. Mais ce rayonnbsp;vient-il de qaelque partie latérale de Tobjet,nbsp;il entre obliquement dans Toeil; les réfra-ftions qu’il fouffre en traverfant les humeursnbsp;de Tceil, Ie détournent de fa route, amp; lanbsp;partie dece rayon qui frappe Ie fond de Toeil,nbsp;n’eft plus en ligne droite avec celle qui entrenbsp;dans Tosil. Suivant quelle direftion voit-onnbsp;alors Ie point de Tobjet? Dira-t-on,nbsp;comme on Ie penfe conamunément, qnonbsp;c’eft dans la direftion du rayon qn*nbsp;entre 'dans Toeil? Mais comment fe perfua-der qu’on apper9oive un point dans une di-reftion felon laquelle Ie rayon qni eqnbsp;n’affeöe point Torgane ? Car, ajoüte M.nbsp;d’Alembert, de qui nous tenons ces re-marques , » ce n’eft point lanbsp;» rayon qui entre dims Toeil, qm produit la


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ii!'


(5^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

OU plus petit, en entrant dans l’oeil, l’image occupe Tur Ie fond de l’ceil un efpace plus grand ou plus petit, amp; occafiorme par con-fequent la {enfation d’une étendue vilible plus grande ouplus petite.

99. La grandeur apparente d’un objet, lojfque tangle vifuel ejl petit j ejl réciproquement comme fa dijlance a roeil-, c’eft-a-dire,nbsp;que d ï’objet s’approche del’oeil, fa grandeur apparente augmentenbsp;comme fa diftanee réelle diminue j amp; que s’il s’en éloigne, ellenbsp;diminue comme fa diflance augmente. Car la grandeur apparentenbsp;d’un objet eft ( Art, précéd. ) une quantité d’étendue vifiblenbsp;proportionnelle a Tangle que Tobjet foutend a Toeil; amp; eet anglenbsp;augmente, quand il elf petit, h. peu prés comme la diftance réeile-entre Toeil amp; Tobjet diminue

encore davantage de fa grandeur réelle.-Selon Mr. d’Alembert, Tobjet paraitrait plus grand d’un tiers qu’il ne doit. D’ailleurs 5nbsp;y ayant une perpendiculaire pour chaquenbsp;ceil, routes les fois que ces perpendiculairesnbsp;ne férafent pas dans un même plan, on verrait double Ie point vifible qui ne feraitnbsp;point dans Taxe Optique ; ce qui eft contraire a Texpérience.

90. Suivant done quelle ligne appergoit-t-on un point vifible qui n’eft point dans Taxe Optique ? Mr. d’Alembert répond quenbsp;cela eft a la vérité très-difficüe a déterminernbsp;avec exaftitude; que cependant , commenbsp;Texpérience prouve que les objets de peunbsp;d’étendue , qui font a la portée de lavuè ,nbsp;ne parailTent pas fenfiblement plus grandsnbsp;qu’ils ne font en effet, on a lieu de croirenbsp;que Ie point vifible eft vu [enfiblement anbsp;fa place , amp; par conféquent fuivant la di~nbsp;reblion du rayon qui vient de ce point,nbsp;Pourquoi cela ? Mr. d’Alembert n’entre-prend point de Texpliquer , amp; Ton lentbieninbsp;que nous fommes infiniment éloignés d’ofer.nbsp;Ie tenter.

II va plus loin, amp; prétend prouver cjue les objets mêmes qui font places dans Taxenbsp;Optique , ne font pas toujours vus dansnbsp;eet axe. Voyez , dans Ie premier Volumenbsp;de fes Opufcules Mathéniatiques , fonnbsp;Mémoire qui a pour titre : Doutes furnbsp;diffêrentes quejiions d’Optique.

^1.* Tous ceux quiécriventfur TOptiqne, difent que les grandeurs apparentes desnbsp;objets éloignés, ou ce qui eft Ie même , les.nbsp;grandeurs fous lefquelles ils paraiffent inos-

5gt; vifion ; c’eft la partie qui vient tomBer au 1) fond de l’ceil, après avoir été rom-« pue , amp; qui ne fe trouve point en lignenbsp;jgt; droite avec la partie du rayon vifuel quinbsp;entre dans l’oeil. Comment amp; par quelnbsp;principe 1’ame demêle-t-elie que Tobjetnbsp;” n efl: pas dans la direöibn du rayon quinbsp;77 produit immédiatement lafenfation , maisnbsp;77 dans une autre direftion fuivant laquellenbsp;77 elle n^ft point réellement affeftée ? »

Pour fe délivrer de cette difficulté , aban— donnera-t-on Ie fentimént repu , amp; dira-onnbsp;qü on voit Tobjet dans la direftion de lanbsp;partie du rayon qui frappe Ie fond de Toeil ?nbsp;ce qui femble peut-être d’abord plus vrai-femblable. Mais alors tout point placé horsnbsp;de 1 axe Optique , paraitrait oii il n’efl: pas ,

6c on verrait toujours les objets, même eeux qui font Ie plus a la portée de laviie ,nbsp;d’une grandeur différente de celle qu'ils ontnbsp;eji_ effet. Mr. d’Alembert trouve qu’unnbsp;objet paraitrait d’environ un tjeideme plusnbsp;grand qu’il ne. doit,

11 y a plus; c eft que fuivant les loix de la Mechamque, Ie point vifible ne. devraitnbsp;pas merne paraitre dans la direélion denbsp;cette partie du rayon incident , mais dans lanbsp;direélion de la perpendiculaire , a Tendroitnbsp;du fond de^l mil ou elle fait fonimpreffion;nbsp;car elle n agit véritablement. que fuivantnbsp;cette perpendiculaire. Quolqu’il paraiffenbsp;plus naturel d’eftimer amp; de juger Ie pointnbsp;vifible dans cette derniere direélion, il eftnbsp;cependant très-vrai qu’on verrait encorenbsp;moins Ie point vifible ou il efl, Sc que lanbsp;grandeur apparente de Tobjet s’éloignerait

ttHi



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L I V R E I. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;*^7

100. Pour diftinguer d’une luanière plus marquee la grandeur apparente d’un objet vu k la vue (imple , de la grandeur lousl^nbsp;quelle on le voir au travers des vertes ou dans des miroirs, ocnbsp;en même terns pour abréger , on la nomme fouvent fa vraie grandeur ; amp; en parlant de la grandeur apparente d’un objet, nous en-tendrons toujours la grandeur apparente de fondiametre oude fanbsp;longueur ou largeur , ou de quelqu’autre ligne principale app^y*nbsp;tenant k cet objet, amp; non la grandeur de fa furface ou folidite,nbsp;a rnoins que nous n’ayons foin de le fpecifier.

yeux , font rédproquement comme les angles font plus grands rlen n’eft fi facile diftances. Mais cette propofition n’eft vraie que de demontrer que les grandeurs appa-que lorfque les angles vifuels font fort pe- rentes dun meme objet vu a difterentesnbsp;tjts , comme d’un ou de deux deerés', alors diftances , ou les angles^ vifuels , font ennbsp;Ü eft vrai de dire que les grancfeurs appa- moindre raifon que la reciproque des dd-rentes ou les angles vifuels , font d peu pres tances,

raifon réciproque des diftances. Si ces

CHAPITRE IV.

Be la Vifioii par des verres amp; des miroirs.

Fig. 4'

toi.Xj'N petit objet, ou un point quelconqued’un par dS^ rayLs rompus ou rédéchis , parait toujours dansjanbsp;direBion du rayon rompu ou réfléchi jut entre ^ ansnbsp;Dans les experiences qui otit fervi a prouver les loix de a tenbsp;flexion amp; dela réfraaion {Art. i8.) , 1’épingle piquee en ,nbsp;Vue par un rayon réfléchi a la furface de leau , paraitnbsp;que lieu de la ligne A C prolongée, que le ray on vifuel ^ C ƒnbsp;uécrit en entrant dans 1’oeil, après fa réflexion en C. Et par anbsp;même raifon que la réfraêlion ala furface de leau faitnbsp;la droite entière CE plus élevée quelle n’efl:, de forte quon^^nbsp;voit comme li elle était une continuation de la d^mte yanbsp;rame droite plongee obliquement dans 1 eau , parait brime comnbsp;fi fa partie plongee était effeftivement rompue k la lurtacnbsp;1 eau, amp; élevée vers cette furface. Car on appergoitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„

tie de la rame dans la direftion que la réfraéfion fait Pj-.^'b rayons en fortant de I’eau j amp; par conféquent comme e e p

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lt;58 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

proche de la furface , iis entrant dans l’oeil avec la direftion qu ils auraient s’ils partaient d’un endroit de Feau plus élevé quenbsp;Fig. 167, celui qu’occupe réellement la rame. De même, li Foeil étantnbsp;168, amp;c. o ^ on voit un point quelconque P d^in objet pat un rayonnbsp;^ ^ PAO rompu deux fois en traverfant un prifme, un verre convexe OU concave, une fphere, amp;c. ou par un rayon PAO ré-fléchi par un miroir plan ou fphérique, on Ie verra toujours dansnbsp;la direclion A O qu’aura Ie rayon après fa dernière réfraftion ounbsp;réflexion. Enfin , li on met Foeil en O , amp; qu^’on apper9oive a travers un verre a facettes, un objet P , on Ie verra d'unfeul coupnbsp;d'ceil en autant de différens lieux p, pi, pz, fuivant autant denbsp;direftions différentes OA, OB ^ O C, que Ie verre a de faces DE,nbsp;E F, FG , différemment inclinées a la furface oppofée DH.nbsp;Car on peut confidérer ces faces comme autant de prifmes différens traverfés par les rayons vifuels P IA O ,P KB 0,P LCO,nbsp;qui après s’être rompus, Ie premier en / amp; en ^, Ie fecond ennbsp;amp; en P, Ie troifième en Z amp; en C, entrent dans Foeil ennbsp;O felon autant de direftions différentes A O , BO , CO.

fl'l

Nous fjavons maintenant la raifon pour laquelle nous voyons toujours un objet ou un point d’un objet dans la direftion dunbsp;rayon après fa dernière réflexion ou réfraftion. Carl endroit du fondnbsp;de Foeil oü fe peint fon image, eft Ie même que fl Fobjet était vérita-blement dans la direêfion de ce rayon, amp; qu’il fut vu par des rayonsnbsp;direêls; amp; comme nous n’avons point de fenfation des réflexionsnbsp;ou réfraêlions qu’on fouffert les rayons avant de parvenir a Foeil, amp;nbsp;que nous ne devons celle que nous avons, qua leur imprefflon furnbsp;un endroit déterminé du fond de Foeil, Ie jugement que nousnbsp;portons du lieu de Fobjet, eft Ie même que celui que nous avonsnbsp;coutume d’en porter dans Ie cas ordinaire de la vifion direêfe. Nousnbsp;verrons dans Ie Chapitre fuivant comment nous jugeons du lieunbsp;de la fituation d’un objet : on y verra que c’eft abfolumentnbsp;1’effet de Fexpérience.

Fig. 179.

Tig. 167, ï68 , amp;c.nbsp;jufqu’ai79.

if !1

J02. Ilfuit clairement de ce qui vient d’etre dit, qu’un point quelconque Pd’un objet PQ vu par des rayons rompus ou ré-fléchis, parait toujours en quelque point de la droite p O menéenbsp;du point correfpondant p de fa dernière image, a Foeil placé ennbsp;O /paree que tous les rayons qui partent de P , font dirigés aprèsnbsp;la dernière réfraftion ou réflexion, comme s’ils venaient du point

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L I V R E L Chap. IV. ^ correfponclantjpdela dernière image, ou comme s’ils y allaient.nbsp;On verra dans Ie 11Article la raifon pour laquelle nous difonsnbsp;la dernière image.

103. On apper9oit également la raifon pour laquelle un objet vu par des rayons rompus ou réfléchis , parait quelquefois droit amp;nbsp;quelquefois renverfé. Car lorfque les rayons rompus ou réfléchisnbsp;^ O ^ CO, font difpofés 1’un par rapport a l’autre, de la mêmenbsp;nianière que deux rayons c|ui viennent direèlement des mêmesnbsp;points de Fobjet a Foeil, la fituation refpeftive de ces pointsnbsp;parait la même dans l’uii amp; l’autre cas {Art. r o x.). Mais fi les rayonsnbsp;qui viennent de ces points, fe font croifés avant d’arriver a Foeil,nbsp;lis ont alors une fituation contraire k celle des deux rayons quinbsp;viendraient direftement des mêmes points a foeil amp; confé-quemment ces deux points parailTent au travers du verre ounbsp;yans Ie miroir, dans une fituation renverfée {An. z o z.). Et on peutnbsp;outer que dans Ie premier cas, fimage tracée fur Ie fond de foeil,nbsp;qfi dans la même fituation que fi on ótait Ie verre ou Ie miroir:nbsp;il n’y a de différence que dans fa grandeur. Dans Ie fecond casnbsp;3u contraire , elle efi; dans une fituation renverfée.

umquement de Fangle vifuel, parait encore foup^onner ce méme principe de n’être pasnbsp;généralement vrai dans ia vilion réfléchie ounbsp;fefraélée. On ne peut que regretter qu il uenbsp;fe foit pas étendu plus qu’il n’a fait fut I®*nbsp;raifons qui Ie portent a en jugerainfi.nbsp;l’Encychpédie autnot Dioptriq- ó’fon Mtm.nbsp;déja cite dans Ie 1, torn. de fes Opufe.

104. La grandeur apparente d’un ob}et P Q , vu par des tayons rompus ou réfléchis, fok que d’ailleurs il paraiüe droitnbsp;OU renverfé , elf mefurée par f angle A O C* , que les deuxnbsp;rayons AO, CO , qui viennent de fes extrémités P, Q, fontnbsp;après leur dernière réfraftion ou réflexion en fe croifant dansnbsp;Foeil j OU dans d’autres tenues, un objet parait plus grand ounbsp;plus petit a proportion que Fangle ^ O C eft lui - même plusnbsp;grand ou plus petit; paree qu’011 voit fes extrémités dans lesnbsp;direêfions O A , O C, qu’ont les rayons , après leur dernièrenbsp;réfraêlion ou réflexion ( Art. loi.') ; amp; que la grandeurnbsp;de fon image fur Ie fond de Foeil eft toujours proportionnellenbsp;a celle de Fangle que ces rayons font en fe croifant dans Foeilnbsp;{ Art pz. ).

voit fon image. Air. d’Alembert qui a déja «marqué que dans la vifion direfte il eft fauxnbsp;que la grandeur apparente deFobjet dépende

92. * Cet Article amp; Ie fuivant montrent que 1 Auteur eft dans Ie fentiment, que lanbsp;giandeur apparente d’un objet vu par unnbsp;verre ou par un miroir, eft ftmplement pro-portionnelle a Fannie vifuel fous lequel on

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70 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

10Ainfi, la grandeur apparente d’un objet nbsp;nbsp;nbsp;ejl me-

furée par Tangle pO q ^ que les rayons qui viennent des ex-trémités ^ de fa dernière image p q, font au centre de la pru-nelle. Car les droites AO, p O , ne font qu’ime feule ligne continuée, de même que CO, qO ¦, amp; par conféquent les angles AO C, pOq, font les memes , lorfque I’image ell: placéenbsp;devant 1’oeil; amp; ils font égaux quand elle ell derrière.

Fig. i8o, i8i , 182nbsp;amp; 183.

lod. II fiiit dela que la grandeur apparente d’un objet aug-mente ou diminue a proportion que I’oeil s’approche ou s’éloigne de fa dernière image ( comme li elle était elle-même un objet)nbsp;placée devant ou derrière I’oeil 3 car Fimage étant fixe, Tanglenbsp;p O q, lorfqu’il ell petit, croit oil diminue en raifon inverfe denbsp;O q { Art 60. ) .

107. nbsp;nbsp;nbsp;Done fi la dernière image ell infiniment éloignée ,nbsp;ou, ce qui ell le même, fi Fobjet eft placé au foyer principalnbsp;d’une lentille , d’une fphere ou d’un miroir concave, fa grandeurnbsp;apparente , en quelqu’endroit qu’on mette Foeil , fera inva~nbsp;riablement la méme; amp; de plus égale k fa grandeur apparente anbsp;Foeil nud , fuppofé au centre de la fphere, de la lentille ou dunbsp;miroir concave. Car puifque tous les rayons d’un faif-ceau quelconque font paralleles k fon axe PA , Tangle CO Aynbsp;qui mefure la grandeur apparente , Foeil étant dans un point quelconque 0, ell toujours égal ^ Tangle Q^E P fait au centre E.

Fig. 184 amp; 185.

La grandeur apparente de Tobjet fera encore invariable , en quelqu’endroit qu’il foit, fi Foeil eft placé au foyer principal d’unnbsp;verre ou d’un miroir qui falfe converger vers Foeil les rayonsnbsp;paralleles. Car fi on con^oit que ces rayons retournent de Foeilnbsp;^ Fobjet , ils le rencontreront aux memes points d’oii ilsnbsp;étaient partis, en quelqu’endroit de Faxe du verre que cet objetnbsp;foittranlporté,amp; il ne peut pas y avoir d’autres rayons que ceux-lanbsp;qui retournent des memes points de Fobjet, k Foeil placé ou onnbsp;Fa fuppofé. Par conféquent les différentes parties de Fobjet ferontnbsp;toujours vues fous les memes angles, amp; par cette raifon parai-tront de la même grandeur ( An. 104 ).

108. nbsp;nbsp;nbsp;La grandeur apparente d’un objet vu par des rayonsnbsp;rompus ou rélléchis, étant mefurée par Tangle que font dansnbsp;Foeil les rayons partis des extrémités de fa dernière image (Arunbsp;toi.), amp; fa grandeur apparente 4 I’oeil nud fuppofé par-tout


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L 1 V R E I. Chap. IV. ,, m

OU Ton voudra , étant méfurée par Tangle formé dans 1 ceil par les rayons partis des extrémités de Tobjet même (^Art. ^8.)nbsp;s’enfuit que la première grandeur apparente eft a la feconde,nbsp;comme Ie premier angle eft au fecond.

109. Done la grandeur apparente d’un objet vu par Ie le-cours d’un verre ou d’un miroir, fera toujours égale d fa gran^ deur apparente d la vue fmple , Toeil étant au même endroitnbsp;dans Tun amp; Tautre cas. 1°. Lorfque Tobjet touche une des furfacesnbsp;d’une lentille mince, ou une ftmple furface réfringente, ou unnbsp;miroirjcar alors Timage eft égale a Tobjet, ou a peu prés, amp; coincide avec lui {Art, óóamp;zg.). i°. Lorfque Toeil eft appliqué contrenbsp;une lentille mince , ou contre un miroir. Paree qu alors Ie ra^onnbsp;PAO , en allant de Tobjet a Toeil, traverfe la lentille i trés-peu prés dans fon milieu, amp; décrivant par conféquent une lignenbsp;fenfiblement droite ( Art. 42. ) , il fait avec Taxe a peu présnbsp;ic même angle qu’un rayon direéf j amp; quand Ie point d incidence A coincide avec C dans uü miroir, les rayons incidensnbsp;amp;réfléchis PA, A O, prolongés, font auffi des^ angles égauxnbsp;svec Taxe ou perpendiculaire C ; par conféquent Tobjetnbsp;paraitra fous Ie même angle qu’^ la vue ftmple. 3°. Quand Toeilnbsp;«ft placé au centre d’un miroir concave. Paree que les rayonsnbsp;incidens amp; réfléchis PA, AO co-incident avec Ie rayon direftnbsp;P E {Art. 10.) conféquemment font les mêmes angles avecnbsp;1’axe. 4\ Lorfque Tobjet eft au centre d’un miroir concave.

Car Timage formée par réflexion, eft au centre, de meme que Tobjet, amp; lui eft égale { Art. zg). 5°. Lorfqu’un rayon venantnbsp;direéfement de en O , fait avec Taxe un angle égal k Tangle ^74nbsp;AO C , que Ie rayon rompu ou réfléchi PAO fait avec Ienbsp;même axe.

- L nbsp;nbsp;nbsp;1’écartent

Tobjet k Toeil, fouffre en traverfam Ie verre nbsp;nbsp;nbsp;Taxe ,

de Taxe, amp; par conféquent Tangle quil tart a nbsp;nbsp;nbsp;venait di

eft plus petit que celui qu’il ferait avec eet a ?

IIo. Ces cas exceptés, la grandeur apparente d’un objet vu au travers d’un verre concave , ejl toujours plus petitenbsp;ia vraie i amp; ft on regarde Tobjet au travers d’un verre convexenbsp;OU d’une fohere , la grandeur apparente eft plus grandenbsp;la vraie , fi on Ie voit dans une jituation droite ; car lpnbsp;ftons qu’un rayon PAO Qui va d’une des extremites ^e

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71

reglement

Traité d’ O p t 1 q u e. de cette extrémité a l’oeiL Au contraire , Ie mêmenbsp;rayon fe roinpt en paffant au travers du verre convexe, ennbsp;s’approchant de l’axe, amp; fait par conféquent un plus grandnbsp;angle a l’ceil que Ie rayon direft. Or les grandeurs apparentesnbsp;font mefurées par ces angles.

111. nbsp;nbsp;nbsp;Ce qui a été jufqu’ici démoiitré concernant la grandeur

apparente dun objet nbsp;nbsp;nbsp;a encore lieu, ü on fuppofe que

l’objet P foit une image formée par un ou plulieurs autres verres ou miroirs. Car foit que les rayons viennent de l’objetnbsp;OU de l’image , leur divergence eft la même; amp; c’eft parnbsp;cette raifon que j’ai toujours appellé ^ la dernière image denbsp;l’objet.

• Fig. 167'

ï68 , amp;C'

jufqu’ai/S.

112. nbsp;nbsp;nbsp;La pofition O de l’oeil étant donnée, ft on veut determiner quelle partie d’un objet on peut voir par une ouverturenbsp;OU portion donnée A C d’un, verre ou d’un miroir, il faut menernbsp;O A bord de cette ouverture, amp; la prolonger jufqu’a cenbsp;qu’elle coupe fimage en p; enfuite par Ie centre du verre ounbsp;du miroir, mener pE, laquelle rencontre l’objet en /^, amp; dé-termine la partie P Q qu’on peut voir par l’ouverture A C,.nbsp;Car Ie pinceau entier de rayons qui vient du point P de l’objet , appartient au point correfpondant p de l’image, après lanbsp;réfraftion ou la reflexion ( An. 43.) j amp; par conféquent quelqu’unnbsp;de fes rayons va tomber dans l’oeil en fuivant la droite A O menée

Fig 180 P‘ 1’iniage eft k une diftance infinie, tous les rayons qui 181 , 182 appartiennent au point p , feront paralleles a l’axe du pinceau:nbsp;^183. on déterminera done P Q^en tirant APparallele a O A. Dans,nbsp;Fig. 175. un miroir plan, pP doit être menAe du point p parallélementnbsp;^ ^ Q» ou , ce qui eft Ie même, perpendiculairement au miroir , afin de determiner la partie P Q vifible par l’ouverture A C-^nbsp;car on peut confidérer ce miroir comme ayant fon centre a unenbsp;diftance infinie.

113. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il fuit que fi Ie verre ou Ie miroir, amp; l’objet fontnbsp;dans une pofition fixe amp; conftante, la partie de l’objet qii’onnbsp;peut découvrir par une ouverture donnée, diminue continuelle-ment k mefure que l’oeil s’éloigne, a moins cpie Fiiiiage ne foitnbsp;derrière l’oeil. Car alors cette partie vifible de l’objet ne diminuenbsp;que jufqu’a ce que l’oeil parvienne a l’image , amp; lorfqu’il l’anbsp;palTée, elle croit continuellement : la raifon en eft que l’objet

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L I V R E L Chap. IV. nbsp;nbsp;nbsp;73-

amp; 1’image ayant des places conftantes amp; fixes, doivent aug-menter ou diminuer tous les deux è. la fois , puifquils font terminés l’un amp; l’autre par deux droites P y Q^q , qui fe ren-eontrent au centre E du verre ou du miroir.

114. Ainfi, la partie que l’oeil peut découvrir efi: la plus grande,, quand l’ceil eft contre Ie verre ou Ie miroir , amp; la plus petite,,nbsp;lorfqu’il eft contre l’image j amp; dans ce dernier cas, elle paraitnbsp;infiniment augmentée. Car fi on concoit la diftance O q infini-ment diminuée, les parties pq,P déterminées par les droites-A Op, pEP (exont aufli diminuées infiniment Tune amp; l’autre.

Mais la grandeur de Tangle en O , foutendu parou par A C,. refte finie, tandis que Tangle en O foutendu par P lt;2, fouffrenbsp;une diminution infinie ; Ie premier de ces angles eft done infiniment plus grand que Ie fecond, amp; par conféquent la grandeurnbsp;apparente de la petite partie P Q furpafle infiniment la vraie

Art. 108.). Elle parait aufli^ infiniment confufe , lorfque la. prunelle, au lieu de ne faire qu’un point, comme nous Ie fup-pofons, eft ouverte a Tordinaire : on en verra la raifon dansles Articles fuivans.

IIQuand une perfonne fe voit elle-même dans un miroir-plan, il lui parait toujours en occuper la même partie , en' quelqu’endroit qu’elle femette, amp; les dimenfions de cette partie du miroir, telles, que fa longueur amp; fa largeur, font toujours-la moitié des dimenfions correfpondantes , ceft-k-dire, de lanbsp;longueur amp; de la largeur de la partie de la perfonne repré-fentéedansle miroir*. Car lorfque O amp; Q co-incident, O C eft Fig. T75?nbsp;la moitié de O q oude Qq(, Art. zj. ) , amp; par conféquent A Cnbsp;eft la moitié de pq ou de P Q (^An.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

I ld. Jufqu’ici nous avons conftdëré. la.prunelle comme netant pas plus grande ququot;un point , amp; comme n’admettant qu’un feulnbsp;des rayons qui viennent de chaque point de Tobjet {Art. 50,) jnbsp;de forte que Timage fur Ie fond de l’oeil devrait être diftinftenbsp;dans tous les cas. Mais lorfque la.prunelle eft.ouverte,,comme

* II en eft de même de tout objet fitné parallélement au miroir. Les dimenlions denbsp;la partie du miroir que fon image paraitnbsp;occuper, ne font que la moitié de celles denbsp;Eobjet repréfenté.

Dela il foit que pour fe voir temt enrier -dans un miroir fitué vertiealement, il fout ¦ qu’il ait la moitié de la hauteur amp; de la-,nbsp;largeur de celui qui s’y regarde debouU.

K-



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74 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

dans fon état naturel, fi rimage formée par Ie verre ou par Ie miroir, eft k une diftance de j’oeil moindre que la plus petite dif-tance a laquelle nous pouvons voir les objets diftinftement ^lanbsp;vue fimple , Tapparence de l’objet vu par les verres ou par lesnbsp;miroirs, eft confufe ; paree que les rayons divergent trop d’unenbsp;image d proche, pour pouvoir être brifés par les dilférentesnbsp;humeurs de l’oecl , autant qu’il eil néceffaire pour former unenbsp;image diilindte fur Ie fond de Foeil. D’un autre cóté , fi les rayonsnbsp;convergent vers des pointsfitués derrière roeil,amp; que par conféquentnbsp;ilsy forment une image, les réfraftions qu’ils fouffrent dans l’oeil, lesnbsp;obligent de former une peinture diftinfte de l’objet, avant d’etrenbsp;arrivés fur Ie fond de l’ceil, paree que l’oeil n’eft point accou-tumié a prendre la figure convenable pour voir diftinélementnbsp;par des rayons convergens : ainfi, la vifion fera confufe dansnbsp;les deux cas j mais il efi; facile de la rendre diftinfte de la ma-nière fuivante.

117. Nous pouvons voir diHinélement les objets que nous ne voyons que confufément par des rayons direÓis , réfraélés ounbsp;réfléchis, foit en regardant par un petit trou fait k une plaquenbsp;mince ou è un papier, foit en faifant ufage d’une lentille convexe ou concave, d’une courbure convenable j amp; pourvu quenbsp;Ie trou OU la lentille foit tout contre l’ceil ,1a grandeur apparente amp;nbsp;la fituationde l’objet ferontlesmêmes dans Tes deux cas. Car filenbsp;trou ell fi petit qu’il ne donne paflage qu’k un feul des rayonsnbsp;partis de chaque point d’un objet, ces rayons rencontreront tousnbsp;ie fond de l’ceil en autant de points diftinéls , amp; y formerontnbsp;une image difiinfte. Et lorfque les pinceaux de rayons rencontreront une lentille de peu -d’épaiffeur , leurs axes la traverferontnbsp;dans fon milieu en ligne droite (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;43.), amp; par conféquent

rencontreront Ie fond de l’oeil aux mêmes points que quand ils paffent par Ie trou. Or, fuppofant que la lentille ait une figurenbsp;telle que les rayons foient brifés par ce verre amp; par les humeurs denbsp;l’oeil, autant qu’ils doivent 1’ être pour fe réunir aux axes de leursnbsp;pinceaux au rond de l’oeil, 1’image fera encore diftinêle , amp;nbsp;elle fera de la même grandeur amp; dans la même fituationnbsp;qu’auparavant j il n’y aura de différence dans les effets dunbsp;trou amp; de la lentille, que dans les degrés de clarté de l’imagenbsp;peinte fur Ie fond de l’oeil.


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Fig. 186

87.

Livre I. Chap. IV. ^ nbsp;nbsp;nbsp;75

118. nbsp;nbsp;nbsp;Un microfcope fimple * n’eft autre chofe quun trés- ^

petit globule de verre , ou une petite lentille convexe, dont la diftance focale eft fort courte. Un petit objet pq quon apper-^oit diftinftement par le fecours d’une petite lentille A E, centrenbsp;laquelle on applique I’oeil, parait d’autant plus grand qu’il ne parai-trait k la vue ftmple, ft I’oeil était placé a la plus petite diftance qEynbsp;d’ou il peut le voir diftinftement , que cette dernière diftance eft plus grande que la première qE. Car ay ant misnbsp;I’oeil centre la lentilleEA^z^n dedécouvriruneaulft grande par-tie de 1’objet qu’il eft poffible d’un feulnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{Art. 114.),

foit éloigné ou approché I’objet p q jufqu’a qu’on le voie très-diftinélement, ftippofons que ce foit a la diftance E q ; alors ft on conceit ótée la lentille AE, amp; a fa place une plaque mince, percéenbsp;d’un trou d’epingle , I’objet paraitra auffi diftinftement amp; auffinbsp;grand ( An. iiy.) , que lorfqu’on le voyait au travers de la lentille gt;

il aura feulement moins d’eclat. Et dans ce dernier cas, il paraitra plus grand qu’on ne le voit a la vue ftmple, a la diftance qL ,nbsp;dans le rapport de 1’angle pE q k Tangle pE q ( An. 98.) , ou denbsp;la dernière diftance qEkh première q E ( An. 60.) .

119. nbsp;nbsp;nbsp;Puifque Tinterpofttion de la lentille n’a d’autre effetquenbsp;de rendre Tapparence diftinfte , en rompant les rayons de chaquenbsp;pinceau, autant qu’il eft nécellaire pour qu’ils puilTent enfuite fenbsp;téunir au fond de Toeil, il eft clair que Tobjet ne parait ft amplifté ,nbsp;que paree qu’on le voit diftinftement a une diftance beau-coup plus petite qu’a la vue ftmple. Si Toeil eft aflez bien con-formé pour voir diftinftement par des faifeeaux de rayonsnbsp;paralleles, la diftance E q Tobjet a la lentille eft alors la diftance focale de cette lentille. Si la lentille eft un petit globule

53. * Mr.Huygiiens remarque qu en fait de tnicrofeopes fimples , il y a toujours denbsp;I’avantage a fe fervir d’une petite lentille convexe préférablement a un globulenbsp;qui amplifierait autant, paree qu’il y anbsp;trois fois plus de diftance entre Tobjet amp;• lanbsp;lentille , qu’entre Tobjet amp; le point le plusnbsp;proche du globule que par conféquent il eftnbsp;bien plus facile d’eclairer Tobjet enfe fervantnbsp;de la lentille , qu’en fe fervant du globule.

94- Cependant comme une lentille, pour amplifier beaucoup,dolt être d’un foyer très-court, par exemple, de quelques lignes amp;nbsp;au-deffous, amp; eft par cette raifon très-düH-cile a travailler , on fe contente d’ordinaire

d’un globule. Or il eft facile de s’en procurer en faifant fondre un très-petit fragment denbsp;verre pur a la flamme bleue d’une bougie ,nbsp;par le moyen d’une aiguille mouillce a laquelle il fe tient attaché. Une eoutte d eaunbsp;mife avec un bee de plume dans un trounbsp;rond fait aune plaque de cuivre tres-mmee,nbsp;forme encore un bon microfcope.

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Traité d’0 p t i q u ë. rond, dont Ie diamétre foit de ^ de pouce, fa diftance focalenbsp;Eq étant ies trois quarts de fon diamétre ( Aft. 61. ), feradenbsp;~ de pouce; amp; fi eft de 8 pouces, didance ordinaire knbsp;laquelle on apper^oit les petits objets, Ie globule amplifiera dans

la raifon de 8 a Z ou de 160 k i.

20

Tig. 188.

120. La lunette ordinaire dont fe fervent les Aftronomes, ed coinpofée de deux verres convexes de la manière fuivante. E Qnbsp;repréfente Ie demi-diamétre d’un objet éloigné, p q fon imagenbsp;formée p^r un verre convexe L, qu’on nomme Objeclif, pareenbsp;qu’il eft Ie plus proche de Tob)et, ou paree qu’il lui eftexpofénbsp;direftement. Dans l’axe de ce verre Q,Eq prolongé , eft placénbsp;un autre verre plus convexe que Ie premier, ayant auffi Q^Lqnbsp;pour axe, amp; fon foyer au même point q que l’objeftif; denbsp;Ibrte que Z Z eft la fomme de leurs diftances locales. Dans cettenbsp;difpofition des verres, je dis que ft on met l’oeil quelque partnbsp;en O, on verra 1’objet diftinftement, mais renverfé amp; amplifiénbsp;dans la raifon de qL a q E , cquot;eft-a-dire , camme la dijlance focalenbsp;de robjeclif a celle de l’autre verre. Ce dernier fe nomme Oculaire.

Car les rayons qui divergent du point q de l’image pq^ étant réfraftés par l’oculaire, arrivent a Toeil placé en O , fuivant desnbsp;paralleles a l’axe q E O, paree que q E eft la diftance focale denbsp;l’oculaire; amp; par la même raifon, les rayoiis qui divergent denbsp;tout autre pointp de l’image p q , fortent de l’oculaire après leursnbsp;réfraftions en A , parallélement au rayon p E , qui eft l’axe d’unnbsp;pinceau oblique de rayons, dont une partie va rencontrer l’ocu-laire en divergeant de p. Ainft, l’oeil qui voit diftinftement parnbsp;des faifceaux de rayons paralleles , étant placé a l’interfeftionnbsp;commune O de ces différens faifceaux , verra diftinêfementnbsp;tous les points de robjei.

fon ègdiqEpi mais la grandeur apparente de Tobjet è Toeil nud fuppofé en Z, eft mefurée par Tangle Q^LP ou pa

Quant k la grandeur apparente de l’image p q , ou de l’objet P Q, elle eft mefurée par Tangle E O A {Art. Z04. ) , ou par

^ nbsp;nbsp;nbsp;__I ^ nbsp;nbsp;nbsp;—j.................... Aa nbsp;nbsp;nbsp;Z.j

par fon égal

qEp,Xd3.lt;^ oblique ZZp étant óxoit{ Art. .43. ). Ainft, la grandeur apparente de Tobjet vu avec la lunette, eftafagran-leur a la vue ftmple, comme Tangle qEp k Tangle qLp^ amp;


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L I V R E I. C H A P. IV» nbsp;nbsp;nbsp;77

par conféquent comme la dernière diftance ^ X eft k la première qE { Art. 6 o.) *.

izi. L’objet qu’on voit renverfé lt;dans cette lunette, parait

que les iris foient plus apparentes dans les lunettes a trois oculaires que dans celles qUinbsp;n’en ont qu’un , elks font au contraire plusnbsp;petites. Car quoique trois oculaires fflulti-plient les réfraélions , néanmoins lesnbsp;couleius engendrées par les réfraélionsnbsp;des deux premiers verres fe trouventnbsp;un peu corrigées amp; dirainuées par lesnbsp;réfraélions des deux derniers oculaires,nbsp;qui fe font en fens contraire des premières. T out cela eft évident ft on con-ftdére que les bords d’une lentille produifentnbsp;les mêmes effets que ceux d’un prifme.

98. nbsp;nbsp;nbsp;Jufqu’ici nous avons fuppofé Tinter-valle L E, qui fépare les deux verres con-vexes , égal a la fomme de leurs diftancesnbsp;focales. Préfentement foit cet intervalknbsp;plus grand ou plus petit que cette fomme ,nbsp;felon k défaut de Tail de, Tobfervateurnbsp;(Art. 128. )¦, (oitEF(Fig. igi, ig2,nbsp;'93 S’ 194.') la diftance focale de Toculaire ,nbsp;Sc Lq celk de I’objeélif. Je dis que la grandeur apparente eft a la vraie,comme L Fknbsp;FE ; c’eft-a-dire, comme Tintervalk com-pris entre les verres,moins la diftance focalenbsp;de Toculaire., a la-diftance focale de Toculaire. Car les axes de tous les faifceaux quinbsp;paffentpar L , comme P LA, auront, aprèsnbsp;leur fortie de Toculaire , un point de concours G, OU pla^ant Toeil, on verra Tobjetnbsp;P Q fous Tangle AGE. Mals L pouvantnbsp;être conftdéré comme un point d’oü partentnbsp;des rayons qui tombent fur Toculaire , onnbsp;aura L F: L E L E : L G ( Art. 239.)',nbsp;amp; par conféquent L F: F E : L E : £ G : :nbsp;Tangle E GA : Tangle ELA ( Art. 60.')nbsp;ouPLQ-, c’eft-a-dire, comme la grandeur apparente a la vraie.

99. nbsp;nbsp;nbsp;D’ou il fuit que, felon que Tintervalknbsp;des verres eft plus grand ou plus petit quenbsp;la fomme de leurs diftances focales , Ie rapport de la grandeur apparente a la vraie^,nbsp;efl plus grand ou plus petit que celuinbsp;leurs dijlances focales.

100. nbsp;nbsp;nbsp;Si on allonge la lunettenbsp;Timage ou foyer q ( Fig. gt;93

plus éloigné de Toculafre que de fa 1

focale; par conféquent les rayons vont e»

95-* Void comme Mr. Huyghens démon-tre les effets des lunettes. Les verres L , E (.Fig. igp 6- ipo. ) étant places a l’ordi-naire ( Art. 120 amp; i2g.) , fbit prife fur leurnbsp;commun E L , prolongé du cèté denbsp;l’objet, égale a L q diftance focale denbsp;1 objedtif XAf. Un rayon quelconque PNMnbsp;9ui paffe par N, Sc. tombe lur Fobjeélif LM,nbsp;prend fa route , après s’y être réfrafté ,nbsp;ffiivant une droite MA parallele a l’axe LE;nbsp;traverfant enfuite l’oculaire A E , il y fouf-fre un detour en vertu duquel il va au foyernbsp;principal O , ou en diverge, fi l’oculaire eftnbsp;concave. Ainfi l’objet F Q parait dans cesnbsp;rieux lunettes fous Tangle A O E , tandisnbsp;9n on Ie voit a Toeil nud placé en N fousnbsp;1 angle Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q. La grandeur apparente dans

p lunette eft done a la grandeur apparente * la vue ftmple, comme Tangle AO Enbsp;^ 1’angle P N (^on L N M ou bien, pareenbsp;ftue L M— A E , comme la diftance focalenbsp;^ V a la diftance focale E 0 Art. 60. ).

^ 9^- Si on ajoute deux autres oculaires égaux B F ,CGu la lunette aftronomique,nbsp;comme dans TArticle lai, Sc que 0 foit lenbsp;foyer commun des yertos A E , B F,nbsp;cayon AO, après avoir traverfé le verrenbsp;F F , fuivra la droite B C parallele a Taxe ,

8c par conléquent fortira du dernier oculaire, dirigé au foyer principal D de cet oculaire ,

Ou Toeil étant placé , verra Tobjet droit 8c ampliflé dans le même rapport que ci-deffus;nbsp;paree que GD étant égale 2lFO , Tanglenbsp;C D G eft égal a Tangle B O F , ou anbsp;Tangle AO E.

97. Cette excellente.conibinalfon de vertes fot découverte a Rome, vraifemblable-tnent par Campani. On eft dans Tufage de tnettre a Tendroit qu’occupe la premièrenbsp;image q ou lafeconde q' ,une furfaceplane,nbsp;noire Sc opaque, percée d’un trou rondnbsp;d un diamétre a peu pres égal a celui de lanbsp;plus grande image. On la nomme Dm-phragme. Ses bords arrêtent 8c abforbentnbsp;non-feulement les rayons inutiles , maisnbsp;encore interceptent une partie de ces bandesnbsp;colorées connues fous le nom S'Iris, quinbsp;bordent les images. Ce n’eft pas cependant

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78 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

F'g-195gt; droit amp; diftinö:, en ajoütant deux nouveaux oculair es , difpofés entr’eux , amp; rapport au premier , de manière qu’ils Ibientnbsp;tous éloignés les uns des autres de la fomme de leurs diftancesnbsp;focales. Si ces diftances focales font routes égales, l’ampMcationnbsp;de l’objet eiHa même qu’auparavant. Car les faifceaux de rayonsnbsp;parallelesEOF^AOB^ amp;c. formeront après avoir traverfé Ienbsp;verre F B , une feconde image p'q' j amp; Ie foyer p' dun faifceaunbsp;oblique quelconque O B , fora déterminé par l’interfoftion de lanbsp;Hgne p' q' perpendiculaire a l’axe commun des verres amp; de 1’axenbsp;oblique Fp' parallele aux rayons incidens O B Art. 53.).nbsp;Ce point p' étant Ie foyer des rayons qui vont rencontrer Ienbsp;dernier verre CC, les rayons émergens C D , foront paralleles knbsp;leur axe oblique p'G; paree que les rayons qui viennent de q'nbsp;font fuppofés fortir parallélement a l’axe des verres. Si done onnbsp;place l’oeil en Zgt;, oü tous les faifceaux de rayons paralleles fenbsp;coupent mutuellement, on verra dilHnftement fobjet dans fanbsp;lituation naturelle ( Art. 103.) *. Lorfque les verres F ^ G fontnbsp;parfaitement égaux, l’iraage p'q' eft exaftement au milieu denbsp;l’eipace qui les féparent : ainfi les triangles p'Fq' , p'Gq' fontnbsp;égaux. Par conféquent Tangle CDG qui mefure maintenant lanbsp;grandeur apparente de Tobjet, Tceil étant placé en ZJ, feraégal

II

pi

convergeanf a leur fortie de ce verre , amp; forment une feconde image p'q' de Fobjetnbsp;P Q , fur un plan placé a une dlftance qq',nbsp;troifième proportionnelle a qF Sc a q Enbsp;(^Art.zqg.). Et la grandeur apparente denbsp;cette ima^e , vue a l’oeil nud a une diftancenbsp;égale a 5'G , eft la même que fi on pou-vait la voir diftinftement de G au traversnbsp;de la lunette , les angksp'Gq' Sc A GEnbsp;étant égaux : cette image parait done un peunbsp;plus grande que fi la lunette avait confervénbsp;la longueur qu’exige la vifion diftinae. Lenbsp;même raifonnement efl également applicable a la lunette Batavique.

C’eft au moyen de eet allongement que quelques Adronomes obfervent lesnbsp;éclipfes amp; les taches du foleil. On peut encore les obferver en fe fervant a 1’ordinairenbsp;de la lunette , pourvu qu’on ait foin d’armernbsp;Foeil d’un verre plan enfumé, ou d’enfumernbsp;1’oculaire même.

Nous donnerons dans le Livre fulvant la

condruétion des lunettes a trois Verres. Nous ne devons pas cependant laiffer ignorer quenbsp;les lunettes que nous venons de décrire anbsp;deux OU a quatre verres, leur font préféra-bles ; elles ont plus de champ , amp; les iris ynbsp;font moins fortes, comme Mr. Huyghensnbsp;Fa remarqué.

101. * 11 eft vrai qu’avec cette lunette on voit les objets dans leur fituation naturelle;nbsp;mais eet avantage eft compenfé par la pertenbsp;d’un autre. La lumière ayant deux verres denbsp;plus a traverfer que dans la lunette aftrono-mique, on con^oit qu’il doit s’en intercepternbsp;une plus grande quantité , amp; que par conféquent on dolt voir les objets avec moins denbsp;clarté. Quand ces lunettes ont au-dela de 20nbsp;pieds de longueur ,*onne peut plus s’enfervirnbsp;pour regarder les objets terreftres; car alorsnbsp;ils groftilTent extrêmement, amp; on com-rnence a appercevoir les parties groflieresnbsp;repandues dans 1’athmofphere , qui étantnbsp;dans une agitation continuelle , caufent unenbsp;efpece de tremblement dans 1’apparence de .nbsp;I’objet.(A^i de PhypqiiedeMuJfchenbraek.)



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L I V R E I. C H A P. IV. . ^ r’ a 1’angle p' Gq' , ou a p' Fq', ou k B O F, om k A O E qmnbsp;mefurait la grandeur apparente , quand l’ceil était^ en O.

12 2. Dans une lunette d’une longueur déterminée , la quantne ^ nbsp;nbsp;nbsp;188

d’objets qu’on peut embraffer dunfeulcoup d’oeil,quiellce qu’on nomme Le Champ de la lunette,la largeur de Voculaire 1. Carnbsp;fuivant que A E eü plus grandenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou plus petite , Tangle

OU fon égal nbsp;nbsp;nbsp;Z Q eft aufli plusnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;grand ounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus petit j amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;il ell

clair que eet angle embralTe tous les objets qui peuvent être apper9us k lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fois d’un même cóté de Taxenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de la lunette f.

123. La nbsp;nbsp;nbsp;différence de lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lunettenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;aftronomiquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la

lunette Batavique ou de Galilée , conbfte en ce qu au lieu de difpofer un oculaire convexe entre Toeil amp; 1 image , afin denbsp;rendre paralleles les rayons de chacun des faifceaux qui doiventnbsp;ontrer dans Toeil, on emploie un oculaire concave AE quon Fig.nbsp;place entre Tobjeftif amp; Timage , a la même diftance de cettenbsp;image que Ie premier , ou, ce qui eft Ie même, de manièrenbsp;^ne fon foyer co-incide avec celui de Tobjeftif. Cet oculairenbsp;écarté les rayons de chaque pinceau , qui concourraient en ^ amp;

Pi précifément de la quantité néceffaire pour les rendre paralleles , amp; les faire entrer tels dans Toeil: ce qui efi; évident,nbsp;on con^oit que les rayons rebrouffent chemin, amp; aillent denbsp;nouveau traverfer Toculaire dont nous fuppofons que la diftancenbsp;focale eft E q. Dans ces lunettes, il faut, pour qu’il entre dansnbsp;1’oeil Ie plus grand nombre de pinceaux qu’il eft poflible , Uappliquernbsp;'tout contre Uoculaire ^ amp; alors fuppofant un des rayons emergensnbsp;d un pinceau oblique , prolongé fuivant A O , la grandeurnbsp;apparente de Tobjet vu dans la lunette , feramefurée par Tanglenbsp;A O E { Art. 104.') ^ OU par fon égal qEp , qui eft k Tanglenbsp;qLp OU. Q^LP qui mefure la grandeur apparente k la vuenbsp;fimple , comme q L k q E, ainfi que dans la première lunette,nbsp;il eft clair par Ie 103^ Article, que dans cette lunette les objetsnbsp;font vus dans une fituation droite.

2.4. Le champ de cette lunette ou la quantité d’objets qu’onpeut voir par fon fecours, ne dépend point de la largeur de Toculaire ,

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vers le milieu.

t L’axe commun des verres nette , eft ce qu’on nomme l’rixe de ia

lunette.


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On ne peut cependant jouir de tout l’effet de la lunette , en laiffant a Toculairenbsp;toute fa largeur , a caufe qvie la lumlère quinbsp;tombe fur fes bords ne s’y réfrafte pas auffinbsp;régulieretnent que celle qui la rencontre

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8o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q Uv e.

comme dans Ia lunette allronomique, mais d.e la: largeur de. la prunelle * ; paree que la prunelle eft plus petite que l’oculaire,nbsp;amp; que les faifceaux latéraux vont en s’éloignant de l’axe desnbsp;verres, au Heu de s’en approcher. Aufficette lunette a t’elle molm denbsp;champ que la première , amp; par conféquent. eft, d’un, ufage moinsnbsp;commode,

1x5, Le télefcope par réflexion de M. Newtonf, amplifie

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loa.* La prunelle étant naturellement très-petite , amp; le devenant encore davantage a proportion de la lumière qu’elle regoit, LInbsp;s’enluit , comme on 1’a reinarqué depuisnbsp;long-tems, que le champ de cette lunettenbsp;eft d’autant plus petit que I’objet eft plusnbsp;lumineux , amp; que I’oculaire eft d’un' plusnbsp;grand foyer; amp; paree qu’on ne peut pasnbsp;employer des oculaires d’un foyer auffinbsp;court qu’on le voudrait, par le peu de clartenbsp;qu’auraient alors les images tracées au.fondnbsp;oe I’ceil, amp; par conféquent a caufe de I'obf-curite qui regnerait dans la vifion ; amp; qu’a

Itroportion que les objedfifs font d’un .plus ong foyer ,,il faut néceffairement augmea-ter celui des oculaires , on voit que plusnbsp;cette lunette a de longueur , moins elle anbsp;de champ. C’eft par cette raifen que lesnbsp;objets très-éloignés, ne pouvant être apper-^us diftinflement qu’avec de longues lunettes , on ne fe.fert plus.de celles-ci pournbsp;ces fortes d’o^ets. Celles qu’on fait main-tenant ne paflent guere la a 15 polices.

103. Dans cette lunette,de même que dans la lunette aftroncanique 8c la lunette .a qua-tre verres, ft I’objet s’approche , fon imagenbsp;s’éloigne a proportion ( Art. 48.); amp; parnbsp;conféquent ü faut éloigner Toculaire , ennbsp;allongeant la limette, afin que Fimage foilnbsp;toujours au foyer de I’oculaire : ce quinbsp;donne la commodité de voir des objets pro-ches comme des objets éloignés, en allongeant la lunette pour les premiers , 8c I’ac-courciffant jufqu’a un certain terme pournbsp;les autres.

104* t nbsp;nbsp;nbsp;années auparavant que.

Mr. Newton eut inventé fon télefcope par réflexion, JacquesGregori en avail imaginénbsp;un dont il donna la defeription dans fon Optica vrornota, publiée en 1663. Celle qui fuitnbsp;différe de la fienne , en ce au d_ donne unenbsp;figure parabolique ft Ton grand miroitj 6c unenbsp;elliptique au petit, au lieu que depuis on eftnbsp;dans 1’ufage de les faire tous deux fphériques,nbsp;Fexécution des autres préfentant des difti-cultés prefque-infurmontables.On doita Mrcnbsp;Hallei le premier télefcope de cette efpece.

lo^.Onfe propofe done dé faire un télef-' cope par réflexion avee deux miroirs concaves de métal , amp; un oculaire convexe ,nbsp;8c d’en examiner les effets. Soient les dif-tances focales données du petit miroir , dunbsp;grand 8c de l’oculaire, refpeftivement égales,nbsp;aux lignes r, T, ^ ; 8c dans une droite don-née ctqCl i^Fip ipj.) , qui leur fervenbsp;d’axe commun , foient prifes du même cóté,nbsp;8c dans le même fens ,ct—t ,tq—T,nbsp;, Sc q l =. q ; foit enfuite placé.

l’oculaire en le peüt miroir en c , 8c legrand en C , de manière que ces miroirs fe. préfentent mutuellement leur cóté concave.nbsp;Maintenant foient des rayons incidens QA,nbsp;Q B réfléchis par le grand miroir au petit,.nbsp;qui a fon tour les lui réfléchilTe. Si on pratique une ouverture d’une grandeur médiocrenbsp;au milieu C de ce miroir , par laquelle lesnbsp;rayons réfléchis par le petit miroir ayent la.,nbsp;liberté de pafler , les réfraélions qu’ilsnbsp;Ibuffrent en traverfant l’oculaire k l les ren-dant paralleles ; je dis , que ft on place 1’oeil.nbsp;dans un point o de leur direétion , on verranbsp;diftinftement un objet éloigné dans fafitua-tion naturelle , 8c amplifié dans le rapport dunbsp;carré de la diftance focale du grand mi--roir , au reftangle des diftances locales dunbsp;petit 8c de l’oculaire.

106. Car les rayons Q^A, Q^B d’un faifceau,. paralleles a l’axe du télefcope , fe réunirontnbsp;™ foyer principal T du grand miroir ; aprèsnbsp;s y être croifés, ils iront tomber fur le petitnbsp;miroir acb.^ d’ou ils feront réfléchis au-point q. Car puifque la diftance focalenbsp;FCatcTza t q parcoaflruélion^fionretran-

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L I V R E I. Chap. IV. nbsp;nbsp;nbsp;Sr

Ie diamétre d’un objetéloigné dans Ie rapport de la di(lance focal e du miroir a celle de roculaire, amp; fait voir dohjet renverfé. Que F;g. 198.nbsp;S T Ibit une image dun objet éloigné Q engendrée par la

chc dc psrt ^ d’autrc Ie pEftjs communG

Tq,x\ refterat r= ? C=i^parconftruc-

tion , c’eft-a-dire , qu’on aura tT,tc,tq en proportion continue, comme cela doitnbsp;être ( Art. 207,) •, amp; puifque 5 ^ eft la dif-tance focale de l’oculaire klles rayonsnbsp;qui viennent de ^ , en fortiront paralleles ,nbsp;amp; par conféquent produiront une apparencenbsp;diftinfte du point Q d’oè ils étaient partis.

107. nbsp;nbsp;nbsp;Soit S T{Fig. (pp.) l’image del’objetnbsp;P Q_ formée par la réflexion a la rencontrenbsp;du grand miroir ; elle fera terminée par lanbsp;droite P ES menée par Ie centre £ de cenbsp;miroir parallélement aux rayons PA , PAnbsp;qui viennent de £ ( Art. 21 f. ). Les rayonsnbsp;qui vont de cette image S T rencontrerle petit miroir, s’y réfléchiflent, amp; ferment en-luite une feconde image p q, qui fera terminée par la droke S ep menée p(ar Ie centre enbsp;dé ce petit miroir (v4rt. 2if.) ; amp; les rayonsnbsp;qui divergent dep , fortiront de l’oculaire klnbsp;uiivant des droites h o paralleles a p I, me-nées par Ie centre de l’oculaire ( Art. 46. ).nbsp;Ainfi I’objet P Q paraitra droit, paree quenbsp;les rayons k o font du même coté de 1’axenbsp;common lt;2/o,que Ie point P d'oii ilsnbsp;font partis.

108. nbsp;nbsp;nbsp;Sur la feconde image p q foit prifeunenbsp;ligne q s égale a la première image TS ; ftnbsp;l’image p q était égale a. q s , on verraitnbsp;1’objet au travers de Toculaire , fous unnbsp;angle égala q Is { Art. iopamp;in.) , qui eftnbsp;a Tangle P E Q, ou SET, fous lequel onnbsp;Ie verrait de £ a la vue fimple , commenbsp;TE ovi TC a ql •, akifi Tampliflcation denbsp;Tobjet fe ferait dans Ie même rapport quenbsp;dans Ie télefcope de Mr. Newton. Maisnbsp;puifque les triangles ep q , e ST font fem^nbsp;blables,amp;que nous avons t q : te :: t e :tT,nbsp;amp; par conféquent tq-.te: : eq: eT: : pq;nbsp;S T OU q s , on voit que p q eü plus grandenbsp;que ?5 amp; qu’ainfi Tangle vifuel kol , ounbsp;P P e ^ plus grand que q Is , dans la raifon

J ^ nbsp;nbsp;nbsp;étant plus amplifié

q n ne 1 a fuppofé, dans la raifon de tq h

, .ou par con^ifioij, dans celle de T C

a t c, Tamplification totale fuivra Ie rapport du carré de TC au reétangle de t c amp;L de q l.

109. Pour voir des objets proches , il fautnbsp;un peu eloigner Ie petit miroir du grand ,nbsp;ce qui fe peut toujours par la raobilité qu’onnbsp;a foin de lui donner. La raifon en eft , quenbsp;tandis qu’un objet éloigné s’approche, Ionnbsp;image TS s’approche de r , amp; que r Tnbsp;diminuanf, fon réciproque r j augmente-(^Note loC.y.

Ito. Done fi un miope veut fe fêrvir de ce télefcope , comme Toculaire eft communé-ment flxé , il faut qu’il rapproche un peunbsp;Ie petit miroir du grand ; car alors Tinter-valle Tt diminue , amp; fon réciproque tqnbsp;augmente. Les rayons tomberont done furnbsp;Toculaire en divergeant d’un point moinsnbsp;éloigné que de fa diftance focale ; par conféquent ils en fortiront divergeans , amp; ilsnbsp;entreront tels dans Toeil.

111. nbsp;nbsp;nbsp;Enportant plus loin la diminution denbsp;Tintervalle des deux miroirs , les rayonsnbsp;réfléchispeuvent, en palTant par Touverturenbsp;faite au grand miroir , aller former unenbsp;image 9 derrière ce miroir par tout oü Tonnbsp;voudra ; éloignant enfuite Toculaire de-Timage autant qu’il Tétait avant, la vifionnbsp;fera encore diftinfte , amp; Tobjet paraitra plusnbsp;amplifié qu’avant dans Ie même rapport quenbsp;la raifon de tq at e , ou t c, eft devenue plusnbsp;grande que celle de TC a t c , ce qui eft évident par la démonftration donnée dans lanbsp;Note 108.Mais en groftiftfant Timagep q, ellenbsp;devient plus obfcure amp; plus imparfaite ,nbsp;comme on Ie fera voir ci-après , amp; con-féquemment Tapparence de Tobjet eftmoinsnbsp;claire amp; moins diftinöe. De plus , Timage ¦nbsp;etant plus grande , on en voit moins d’un -feul coup d’oeil avec un oculaire donné ; amp;nbsp;par conféquent on découvre une moindrenbsp;partie de Tobjet.

112. nbsp;nbsp;nbsp;Toutes chofes étant fixées dansnbsp;leurs places , Ie diamétre d’un objet qu onnbsp;peut appercevoir d’ün feul coup d’oell, eftnbsp;proportionnel a la largeur de l’oculaire , ennbsp;fuppofant toutefois que Touverture du mand

miroir ne limite pas Tapp^euce de 1 objet n


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82 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqtje^

reflexion k la rencontre d’un grand miroir concave A terminé par les lignes P E S A, Q^ET C, menées par fon centre E,nbsp;Alors, comme pn ne peut appercevoir cette image par Ie fecours

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car Tangle de reflexion p c e , au milieu du petit miroir , étant égal a Tangle d’incidencenbsp;e c 5 , il eft clair que tandis qaepqamp;cklnbsp;font augmentees ou diminuées dans unnbsp;rapport quelconque , Timage STamp;l Tobjetnbsp;p Q font aufli augmentés ou diminués dansnbsp;Ie même rapport.

113. Préfentement, fi on donne beaucoup de diametre a un oculaire d’une- diftancenbsp;focale 6c d’une courbure données, il de-viendratrop épaisjainfi les rayons quitom-berqnt fur fes bords , les rencontreront tropnbsp;obliquement, 6c cette obliqulté fera caufenbsp;qu’il s’en réfléchira beaucoup , 6c que ceuxnbsp;qui palferont, fouffriront des réfraiSionsnbsp;trop grandes par rapport a celles qu’éprou-vent les pinceaux qui palTent par Ie milieunbsp;de cette lentille ( ^r(. 7_j.). C’eft pourquoinbsp;fi on veut augmenter Ie nombre de partiesnbsp;vifibles d’un objet, il faut faire tomber fonnbsp;image pg i •Eig'. 200 amp; 201.') derrière Ienbsp;grand miroir, a deux ou trois pouces denbsp;fon ouverture, 6c obliger les rayons quinbsp;vont former cette image , de paffer par unnbsp;verre convexe f g fort mince 6c large , ennbsp;plagant ce verre derrière 6c contre Ie grandnbsp;miroir. Ce verre augmentera nécelTairementnbsp;la convergence des rayons , qui par con-féqvrent iormeront une image v x plusnbsp;proclie de ce verre , Sc plus petite quenbsp;1’image p q, toutes les deux étant terminéesnbsp;par la droite pv g menée par Ie centre denbsp;ce verre ( ylrt. ff.). Les rayons de chaqlienbsp;pinceau divergeant de cette nouvelle imagenbsp;¦V X, il faut leur préfenter enfuite un autrenbsp;verre convexe h i qui les rende parallelesnbsp;amp; les fafle entrer tels dans Toeil. On réuffiranbsp;•cependant encore mieux, en employant unnbsp;ménifque dont on tournera la convexiténbsp;vers les pinceaux inddens/u/i , paree quenbsp;lès rayons traverferont fes bords avec moinsnbsp;d’obliquité que s’ils paflalent a travers unnbsp;verre de toute autre ngure.

114. Les places qu’il faut faire occuper a ces oculaires, 6cleurs diftances focales étantnbsp;données , il eft facile de trouver uae regienbsp;pour découvrir Ie pouvoir amplifiant d’unnbsp;télefcope. On la verra expofee dans la Notenbsp;131. Mals comme on peut mfément fe trom-per dans la mefure d’auffi petites diftances ,nbsp;il vaut mieux Ie découvrir par Texpérience ,nbsp;foit a la manière de Galilee , en regardantnbsp;deux cercles inégaux, Tun a la vue fimple ,nbsp;Tautre avec Ie télefcope ; foit en comparantnbsp;ce télefcope avec une lunette dont Ie pouvoir amplifiant eft connu , ou peut Têtre plu*nbsp;facilement /2 0.).Un de ces télefcopesnbsp;de 16 pouces de long , amplifie environnbsp;autant qu’une lunette de 15 a 16 pieds.nbsp;Vbye^ les Tables du Chap, y du Liv.fuivant.

113. Pour empêcher les rayons collaté-raux qui paflant par les cótés du petit miroir , pénétrent par Touverture du grand, de même que ceux qui font réfléchis pat lesnbsp;bords imparfaits de ces deux miroirs,d’entrernbsp;dans Toeil, il faut mettre au lieu te de Timage,nbsp;une fiirface mince 6c plate percée d’un trounbsp;d’un diamétre égal a celui de cette image ,nbsp;6c pratiquer un autre petit trou en o , oünbsp;tous les faifceaux fe croifent avant d’entrernbsp;dans Tceil. Le diamétre de ce trou ne doitnbsp;pas être plus grand que celui du faifceaunbsp;principal en o : il eft encore effentiel denbsp;determiner bien exaftement les endroits ounbsp;doivent être ces deux trous ; fans cela lenbsp;télefcope ne produirait pas un bon effet.

1 ï6. Si la diftance focale du petit miroir eft égale a une ligne donnée t, 8c qu’on veuillenbsp;le placer de manière qu’il réfléchifle a unnbsp;point donné q ( Fig. 202. ) les rayons quinbsp;luiviennent du foyer donné T, il faut cou-per Tq en deux également en ot , 6c élevernbsp;k m T une perpendiculaire T n égale a lanbsp;diftance focale t ; enfuite joignant m n ,nbsp;prendre du coté de T, mr égale k mn , tnbsp;fera le point oii doit tomber le foyer dunbsp;petit miroir. Car foit décrit du centre mnbsp;6c avec le demi-diamétre ntn on mt, nnnbsp;demi-cercle qui coupe Taxe une fecondenbsp;fois en 3;^; on aura ? 3; = T r , 6c par confé-quent Ti = tq. Onaura aulTi Tn moyennenbsp;proportionnelle entte les fegmens tT, Tinbsp;du diamétre 13;; c’eft-a-dire , que la diftance focale f OU r c , eft moyenne proportionnelle entre Tr 6c t q. Ainft les rayonsnbsp;qui viennent de T, feront réfléchis par le


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L I V R E I. C H A P. I V. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^3

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petit miroir au point donné q ( Art. 2.0J.').

117. nbsp;nbsp;nbsp;Etfi on veut connaitre la dilfancenbsp;focale du petit miroir, lequel ayant fonnbsp;^yer en un point donné t , réfléchit lesnbsp;rayons qui lui viennent d’un point T, a unnbsp;point donné q, foit divifée Tq on deux également en m , amp; du centre m , amp; avec lenbsp;demi-diamétre mt , Ibit decrit un eerdenbsp;qui coupe dans un point n une perpendiculaire indéfinle élevée en T, amp; on aura Tnnbsp;égale a la dilfance focale requife.

118. nbsp;nbsp;nbsp;Étant donnés le grand miroir, l’ocu-laire convexe , amp; 1’intervalle T q entre lesnbsp;deux images d’un objet éloigné , fuppofonsnbsp;qu’on demande la dilfance focale du petitnbsp;miroir , amp; la place qu’il doit occuper pournbsp;que le télefcope groliilTe l’objet dans tellenbsp;raifon donnée qu’on voudra. Cette raifonnbsp;donnée étant compofée de la raifon donnéenbsp;de C Tkql,SL de celle detqktc(]Vote iii.),nbsp;cette dernière raifon elf auffi donnée , pournbsp;laquelle mettant celle de n a i , foit prifenbsp;tTkTq comme lan/t—i,amp;on aura 17 ;nbsp;prenant enfuite t c a. tT, comme n a i , onnbsp;aura la pofition amp; la grandeur de rc. Carnbsp;puifque les lignes inconnues tT, t c , t q ,nbsp;lont en proportion continue dans la raifonnbsp;donnée de i a n , on aura tT: tq :: 1 :nnnbsp;amp; par conféquent tT: Tq :: i ; nn—-i.

11 p.Quelquefois on emploie dans ces té-lefcopes un petit miroir convexe au lieu d’un concave. Si leurs dilfances focales fontnbsp;égales , amp; qu’on mette le fommet du miroirnbsp;convexe.de {Fig. 20q.) , au point e

était le centre du concave , le télefcope am^ plifiera dans le même rapport qu’auparavant,nbsp;mais il fera voir l’objet renverfé ; on redref-lêra, fi l’on veut, cette apparence au moyennbsp;de trois oculaires convexes , comme dansnbsp;les lunettes.

Car les rayons d’un pinceau qui vont en convergeant du grand miroir a fon foyer T,nbsp;étant regus fur le petit miroir convexe d e ,nbsp;il les réfléchira au même point q ou ilsnbsp;l’étaient aimaravant par le petit miroir concave b c. Car le point t étant le foyer principal de ces deux miroirs , on aura tT, t enbsp;(qurc), Sitq en proportion continue,.

d’un oculalre placé direftement devant elle, paree qu’on inter-eepterait les rayons qui tombent fur Ie miroir, on difpofe entre ce grand miroir amp; llmage , un petit miroir plan. ac, incliné

comme auparavant {^Art. 207.). Par un: point quelconque S de la première image

5 nbsp;nbsp;nbsp;T, Si. par Ie centre e du petit miroir concave , foit menée S ep qui termine l’imagenbsp;p q formée par ce miroir ( Art. 2 /ƒ. ) ; denbsp;même par Ie centre c du petit miroir convexe de, Sc par Ie.même point S, foit tiréenbsp;cSr qui termine l’image qr formée par cenbsp;miroir. Ces images qp, qr, font de différensnbsp;cótés de l’axe ; ainfi l’objet paraitra dansnbsp;des pofitions oppofées. Mais ces images,nbsp;étant égales , il elf évident qu’on verranbsp;l’objet également amplifié. Car on d.t q ¦.nbsp;te: : t e : tT : : t q Z^t e : t e^I. tT, c’efl-a-dire : : e q : eT: : cq : cT. Et les triangles peq ,Te S étant femblables, de même:nbsp;que q cr Sc Tc S , on ap q : S T :: e qnbsp;e T: : cq : cT : : qr : S T ¦, ainfi p q eitnbsp;égale a q.r.

120. Le télefcope de Gregori ayant la propriété de faire voir les objets dans leurnbsp;fituation naturelle , elf prefque le feul dontnbsp;on fe ferve pour les objets terrelfres. Quant*nbsp;a la clarte amp; a la dilfinétion avec lefquelles.nbsp;il fait appercevoir toute efpece d’objets , ilnbsp;elf inférieur a celui de Mr. Newton : il elfnbsp;moins clair , paree que la lumière ayant unnbsp;verre de plus a traverfer fait une perte::nbsp;plus grande. On volt moins diftinêfement,nbsp;paree que ce n’elf que la feconde imagenbsp;qu’on appergoit. Or cette image doit être:nbsp;bien moins parfaite ,, bien moins dilfinéfe-que la première. Les rayons pour formernbsp;celle-ci, n’ont foulFert qu’une réflexion ;

6 nbsp;nbsp;nbsp;par conféquent fes imperfeéfions ne peu-vent être que très-legeres amp; peu fenfibles.nbsp;La feconde au contraire n’elf formée qu’a—nbsp;prés que les rayons fe font réfléchis deux-tois, iune a la rencontre du grand miroirnbsp;amp; l’autre a la rencontre du petit , amp; qu’üs-fe font enfuite réfraéfés au travers du verrenbsp;au-dela duquel ils vont former cette feconde:nbsp;image. Elle doit done avoir routes les imperfeéfions que deux réflexions fuivies d unenbsp;rélfaéfion peuvent occafionner. Mais dansnbsp;le télefcope de Mr. Newton , d ny a point,nbsp;de feconde image, il n’y en a qu une leuie:

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de 45’ k l’axe de ce grand miroir, afin de donnet une direftiora plus commode aux différens faifceaux de rayons qui viennentnbsp;du miroir ^ C, en ies obligeant de Te réfléchir de cóté, lorf-qu’ils rencontrent Ie petit miroir. II nait de cette nouvelle reflexion une feconde image s t, égale k la première S T( Art,nbsp;amp; z5. ). Soit tl la diftance focale d’un petit oculaire convexe 1:1; les rayons qui viennent d’un point quelconque s, for-tiront de eet oculaire , dirigés au point o, oü on fuppofe Toeil,nbsp;fuivant des droites o paralleles k l’axe oblique s L: ainfi la grandeur apparente de robjet P Q_} rélativement a l’ceil placé enu,nbsp;fera mefurée par Tangle kol ou sIt ( Art. 104.) , tandis qu’^ lanbsp;vue fimple , fi on place Tceil en E, elle efl: mefiirée par Tanglenbsp;PEq OU SET. La grandeur apparente de Tobjet vu dans Ienbsp;télefcope, efl: done a la grandeur apparente ^ la vue fimple,nbsp;comme Tangle sltk Tangle SET, ou paree que les fouten-dentes st, S T font égales, comme E T k 11 ( Art. ó'o. ) , ounbsp;comme CTklt, lorfque Tobjet efl fort éloigné {Art. z6.). II fautnbsp;remarquer que Ie miroir plan a cl efl de beaucoup trop grandnbsp;en comparaifon du miroir fphérique A C; il n’a été repréfenténbsp;tel que pour éviter la confufion dans les diflerentes lignes qu’onnbsp;a été obligé de tirer. Quant a la pofition renverfée de Timagenbsp;de Tobjet, la raifon en efl évidente par TArticle 103. Ce télefcope étant compofé de miroirs amp; de verres, efl pour cela'nomménbsp;télefcope Catadioptrique. II en efl de même de tous ceux quinbsp;font compofés de verres amp; de miroirs.

126. Comme les télefcopes dioptriques * ne grofliffent beau-

très-nette amp; très-vlve qui eft celle qu’on apper^ok au travers de l’oculaire.

I z I. Ces inftrumens ont au refte plufieurs défavantages qui leur font particuliers. Ilsnbsp;exigent des precautions infinies dans leurnbsp;conllnuSion amp; même dans leur ufage. Onnbsp;rencontre d’affez grandes difficultés a donnar une figure bien réguliere aux miroirs, amp;nbsp;a la leur conferver en les polilTant. Ces miroirs fe ternilTent d’ailleurs trés - prompte-ment. D’un autre cóté ces inftrumens ontnbsp;peu de champ , amp; ce n’eft pas fans peinenbsp;qu’on parvient a les diriger auxobjets, amp;c.

I zz. * Deux obftacles, dont l’un avait été .regardé comme infurmontable ' par^ Mr.nbsp;JNewton même, fe font oppe^fts julqu a nosnbsp;jours au racourciffement la perfeéliounbsp;des lunettes ou télefcopes dioptriques.

I z 3 .Le premier vient de la figure fphérique des verres qui ne permet qu’aux rayonsnbsp;très-proches de l’axe de fe réunir fenuble-ment dans un point. Les autres qui fontnbsp;a quelque diftance de eet axe, le rencontrentnbsp;plutót , 6c paflant plus ou moins prés danbsp;point de réunion des premiers , troublentnbsp;par conféquent 1’image , amp; la rendent con-fufe 6c mal terminee. Jufqu’a préfent on n’anbsp;remedie a .eet inconvenient, qu’en donnantnbsp;peu d ouverture aux objeftifs. Eftéétive-inent on empêche par-la que les rayonsnbsp;trop écartés de l’axe n’entrent dans lanbsp;lunette, amp; n’aillent troubler 1’image.



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L I V R E 1 C H A P. IV. coup, qu’jfutant qu’ils font très-longs , ce qui les rend embar-taflans amp; difficiles manier , M. Newton s’étant propole de lesnbsp;rendre plus courts, amp; regardant comme invincibles les obftacles

Cet obftacle eft caufe en partie que lorf-qu’on veut voir un objet plus amplifié , on n’a pas la liberté en confervant Ie mêmenbsp;objedlif, d’enaployer des oculaires aulTinbsp;courts qu’on Ie voudrait; patce qu’alörs lesnbsp;faifceaux de rayons paralleles qui fortentnbsp;de l'oculaire, faifant en entrant dans I’oeilnbsp;ïjn angle d’aiitant plus ouvert, que l’ocu-laire eft d’un foyer plus court, y pein-draient une image plus grofle a la vérité ,nbsp;mais moins claire a proportion , amp; par con-lequent on ne verrait plus que faiblement.nbsp;Or pour regagner ce qu’on aurait perdu anbsp;cet égard , amp; voir avec la méme clarténbsp;qu’auparavant , il faudrait néceffairementnbsp;augmenter le diamétre de I’oUverture denbsp;1’objedlif, a proportion qu’on aurait diminuénbsp;le foyer de l’oculaire. Mais c’eft ce qui nenbsp;le peut, puifqu’en augmentant I’ouverture ,nbsp;on rendrait le paffage aux rayons qu’il eft ftnbsp;important d’exciure , par la confuuon qu’ilsnbsp;occafionneraient dans I’image peinte aunbsp;foyer de I’objedlif. Lors done qu’on-veutnbsp;augmenter le pouvoir amplifiant d’unenbsp;lunette , fans nuire d’ailleurs a la clarté, ilnbsp;feut augmenter la longueur du foyer, anbsp;proportion qu’on augmente le diamétre denbsp;I’ouverture , afin que I’objedlif foit toujoursnbsp;de la même étendue, ou ce qui eft la mêmenbsp;cbofe , du même nombre de degrés , amp; quenbsp;par conféquent on évite encore ces rayonsnbsp;mal réunis qui troubleraient I’image.

124. Quoique ce défaut de reunion occa-fionne par la figure fphérique des verres , feffe un obftacle affez grand au raccourciffe-ment des lunettes, on ferait encore heu-reux ft c’était le feul qu’on eut a détruire.nbsp;fee fecond eft bien plus redoutable, amp; anbsp;été long-terns regardé comme indeftrudli-ble. Celui-ci vient de la nature même de lanbsp;lumière , qui, comme on I’expliquera dansnbsp;le 6e. Chapitre, fe décompofe en traverfantnbsp;les verres en rayons de couleurs amp; denbsp;relrangibllités différentes, d’oii réfiiltent cesnbsp;franges colorées qui bordent les imagesnbsp;formées par refradlion. Heureufement quenbsp;ces franges colorées qui ont lieu toutes lesnbsp;fois que les rayons font rompus, ne fontnbsp;pas fenfibles lorfqu’ils le font très-peu. Or,'nbsp;les rayons paralleles a I’axe d’un verre , amp;nbsp;qui s’éloignent peu de cet axe , ne fouffrentnbsp;qu’une médiocre inflexion. Aufli I’imag»nbsp;qu’ils forment au foyer de ce verre , ne fenbsp;reffent-elle point fenfiblement de la fépa-ration des rayons; on ne la voit point envi-ronnée de couleurs. Voila done une raifonnbsp;nouvelle amp; très-puiffante de n’employernbsp;que le moins d’ouverture qu’il eft poffible ,nbsp;amp; par conféquent d’augmenter le foyer denbsp;l’objeélif, amp; la longueur de la lunette ,nbsp;toutes les fois qu’on veut avoir une plusnbsp;grande ouverture.

125. Il eft done impolTtble d’augmenteric pouvoir amplifiant des télefcopes dioptri-ques, en diminuant feulement la longueur danbsp;foyer de l’oculaire, puifqu’étant obligé,nbsp;pour voir toujours avec la même clarté ,nbsp;d’augmenter a proportion le diamétre denbsp;I’ouverture des objeclifs, les images devien-draient confufes par les deux caufes quenbsp;nous venons d’affigner , défeut qu’il n’a pasnbsp;été poffible d’éviter jufqu’a ces derniersnbsp;terns , qu’en augmentant , comme nousnbsp;1’avons dit , le foyer des objeftifs , a proportion qu’on leur donne plus d’ouverture.nbsp;‘ 126. L’obftacle que la dlverfe réfrangibiliténbsp;apporte au raccourciffement des lunettes ,nbsp;avait toujours paru infurmontable. Il parutnbsp;tel a Mr. Newton même , qui perdant toutenbsp;efpérance de le vaincre jamais, amp; defirantnbsp;toujours de perfeélionner les télefcopes,nbsp;fut obligé de tournet fes vues du coté de 1»nbsp;réflexion, paree qu’elle ne décompofe pointnbsp;k lumière comme la réfraélion. Les rayonsnbsp;quoiqu’inégalement réfrangibles , fe réflé-chiffent tous fous des angles égaux a ceuxnbsp;d’incidence ; de forte que dans la réflexionnbsp;de la lumière dans les miroirs concavesnbsp;(de même que datts toute efpece denbsp;on n’a rien a craindre de la caufe quinbsp;les Images engendrées par les verres. unbsp;les images formées parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus

incomparablement plus nbsp;nbsp;nbsp;, j-, ipn-

„e,.« que.eelles lt;,». tilles de memenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P

le maitre d employer aes o


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B6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d*0 p t r Q u t,

qui naiflent de Ia réfraólion, prit Ie parti de fubftituer Ia reflexion a Ia réfraftion, amp; imagina en conféquence Ie télefcope que nous venoixs de décrire. Pour voir jufqu'è quel point il anbsp;réuffi , il ne faut que jetter les yeux fur la table,.que nousnbsp;flonnonsdans Ie Livre luivant, des longueurs des deux efpècesnbsp;lt;le télefcopes, qui grofllITent également les objets , en les raifantnbsp;voir avec la même netteté. La raifon pour laquelle on ne peut rac-courcir les télefcopes dioptriques autant que les télefcopes parnbsp;réflexion, amp; leur conferver en même teras leurpouvoir amplifiant,nbsp;en dimiiauant de plus en plus Ie foyer de leurs oculaires, conlifte ennbsp;ce que les images forméesparlesréfraftions autraversdesobjec-tifs, étant beaucoup plus imparfaites que celles qui font forméesnbsp;par la réflexion des miroirs concaves, ne peuvent être autantnbsp;amplifiées par Ie fecours d’oculaires d^un foyer fi court ( y4runbsp;i/S.) fans paraitre confufes j amp; la caufe principale denbsp;ces imperféftions dans les images formées par réfraélion, efl;nbsp;l’inégale réfrangibilité des rayons de différentes couleurs, comme:nbsp;nous 1’expliquerons dans la fuite.,

Fig, 204, I zjJJn Microfcope double eft: compofé de deux verres convexes^ places, comme Ie repréfente la figure, lament rfautre enZ.Lenbsp;verre L, voifin de TobjetZ Q, eft très-petit amp; très-convexe, amp; parnbsp;conféquent fa diftance focale très-courte; la diftance Z ^ dunbsp;petit objetZ Q, eft un peu plus grande queZZ’, enforte que 1 imagenbsp;p q peut être formée k une ttès-grande diftance du verre {_An. 48.),nbsp;amp; peut être par conféquent beaucoup plus grande quel’objetmêmenbsp;55.). Cette image/?^ étantvue au travers d’un oculaire con-

foyer beaucoup plus court dans les télefcopes par réflexion, que dans les télefcopes dioptriques amp; qu’avec bien moins de longueur , ces télefcopes font voir avec netteténbsp;les ohjets confidérablement plus amplifiés.nbsp;Mr. Hallei conftruifit un télefcope de cettenbsp;efpece, de cinq pieds de long,, qui faifaitnbsp;autant d’eft'et,amp; même furpaffait une lunettenbsp;de 12.3 pieds, dont Mr. Huyghens avaitnbsp;donné fobjeélif a. la Société Royale denbsp;Londres.

127. Comme les miroirs demétalqifon eft obligé d’employer dans la conftruefion denbsp;ces télefcopes, réfléchiftent, felon la remar-que de Mr. Newton, beaucoup moins denbsp;rayons a proportion , que les vertes n’en |

tranfmettent, il eft évident que s’il y avait quelque moyen de détruire les imperfections que caufe, aux images la diverfe ré—nbsp;frangibilité de la lumière , les verres feraientnbsp;bien préférables aux miroirs. Or c’eft a quoi lt;nbsp;on a eu Ie bonheur de réuffir dans ces der--niers tems. On dok au célébre Mr. Eulernbsp;l’idée heureufe qui, a fait abfolument changer de face cette partie fi intérelTante denbsp;rOptique. On verra dans fon lieu en quoinbsp;confifte.cette idéé , amp; jufqu’a quel pointnbsp;de perfection la fcience des lunettes a éténbsp;portée par fon fecours. On peut dire quenbsp;les efforts réunis de eet homme ft célébrenbsp;amp; de plufieurs autres grands Géométres,,nbsp;en ont fait une fdence route nouvelle.


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L I V H E ï. C H A E. 1V. nbsp;nbsp;nbsp;87

vexe AEf dont la diftance focale e^lt;jE, parait diftinélê de ïnème Que dans une lunette, amp; on a l’avantage de voir l’objet confi-dérablement plus gros qu’iln’efteffe6:ivement, paries raifonsfui-vantes. La première , paree que fi nöus regardons fon image/) ^nbsp;^Ia vue fimple,elle nous paraitra beaucoup plus grande que Tobjetnbsp;vu a la même diftance, étant en effet plus grande que Tobjetnbsp;dans Ie rapport de Z ^ a Z Q ( An. 35. ). La feconde , pareenbsp;que cette image vue au travers de l’oculaire, parait amplifiéenbsp;dans Ie rapport de la diftance la plus petite è. laquelle on peutnbsp;d’appercevoir diftinftement k la vue fimple, k la diftance focalenbsp;9 Z de Toculaire ( Art. ii8. ). Par exemple , ft ce derniernbsp;vapport eft égal k celui de 5 k i, que Ie premier , celui de Z ^nbsp;^ Z Q j foit de 20 k i , compofant ces deux rapports , ontrou-vera que l’objet paraitra 100 fois plus grand qua la vue fimple

ia8. * Void comme on peut cakuler Ie pouvoir amplifiant d’un tnicrofcope doublenbsp;corupofé. Lorfque l’objet parait diftinft,nbsp;foient mefurées les dillances Z Q amp; Z Znbsp;¦( Z'iff. 204. ) , de même que Eq diftancenbsp;focale de l’oculaire. Retranchant alors E qnbsp;EZ .on aura L q ] amp;C l’on aura aufli Ienbsp;tjuotient de Zq divifé par Z Q. Divifantnbsp;€nfulte la plus petite diftance a laquelle onnbsp;^Pper^oit diftinêlement les petits objets ,nbsp;‘ftui eft communément de 6 a 8 pouces ,nbsp;par la diftance focale E q, on aura un autrenbsp;Quotient, qui, multiplié par Ie premier ,nbsp;donne Ie nombre de fois dont Ie diamétrenbsp;de l’objet eft amplifié , comme nous Ie di-fons dans eet Article. Carles triangles p Zq.nbsp;PZ(^ étant femblables , l’objet F Q eftnbsp;¦contenu dans fon image p q , autant de foisnbsp;que Z (2 «ft contenue dans Z q. Mais lanbsp;tregle étant plus générale que cette démonf-tration qui fuppofe que les rayons de chaquenbsp;falfceau fortent paralleles de l’oculaire , ounbsp;que 1’image pq co-incide avec fon foyernbsp;principal, nous allons la démontrer d’unenbsp;¦autre manière.

[2.9. Soit 1’image p q {Fig- 2oy.) formée a telle diftance qu’ön voudra de Toculairenbsp;E , dont E F foit la diftance focale. Dunbsp;centre £ St du demi-diamétre E F, foitnbsp;décrit un are FG qui coupe Taxe P ZA d’ünnbsp;faifceau oblique en G. Soient menées GE amp;C

fe réfraélera dans cette droite AO (^Art. y 1.)» Soit m.enée P R parallele 'n A O an a. G E,nbsp;amp; fuppofant Tceil nud placé dans un pointnbsp;quelconque N de Taxe ZQ_R prólongé ,nbsp;loit jointe P N, Maintenant puifque Tanglenbsp;P Z Qon F Z G { Art. 4J.) eft très-petit,nbsp;on peut prendre Tarc FG pour une droitenbsp;perpendiculaire a Taxe Z E ; ainfi les figuresnbsp;LP(^R, ZGFE, font femblables. Parnbsp;conféquent on a QR : QZ : FE : FZ ,

• j r\Tgt; nbsp;nbsp;nbsp;Q.Z x. FEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-, .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

ce qui donne lt;2 A---— . Maïs la

F Z

grandeur apparente de Tobjet vu du point 0 au travers des Verres, eft a fa grandeurnbsp;apparente, vu de N a la vue fimple, commenbsp;Tangle JOE on PRQ_'a Tangle PNQ,

OU comme Q V a Q ou ^ ZZ .

FZ

blen encore comme O N x. F Z at OmiTlB -i:-— X vt;

* FE £lt;2 eft

130. D’ou I’ón voit qu’on peut augmentef la grandeur apparente de Tobjet, foitnbsp;Tapprochant de Tobjeftif, amp; conléquem-ment en aggrandiflant fon image ,nbsp;regardant Tirnage a travers un oculaire unnbsp;foyer plus court. Mals alors il rencontrenbsp;un double inconvénient qui ne petttm ptónbsp;de porter Tamplification de 1 objet au * °inbsp;qu’L ie voudrait.' Le premier vtent de ce qu il


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88 nbsp;nbsp;nbsp;Trait i d’ O-'p t r q- u e.

128. nbsp;nbsp;nbsp;Pour; rendre les lunettes amp;les microfcopes propres auxnbsp;vues courtes, il fuffit de rapprocher unjpeu les verres È 8c L Tun denbsp;I’autre, afin que les rayons de chaque faifeeau ne foitent pas parallels, mats divergeans,amp; entrent rels dans I’oeihla grandeur appa-rente en IbufFriraquelqu’alteration, mais legére 8c k peine fenfibie.

129. nbsp;nbsp;nbsp;L’apparence dun objet vu par le fiecours d’une lunettenbsp;ou d’ua rnicrofcope donne , ejh plus ou moins claire ,-fuivam L’ou-

faut donner plus d’ouverture a I’objeftif, «fin qu’il admette plus de lumière (^Art.nbsp;12.9.) , ce qui augmente les imperfedionsnbsp;de 1’image ( Art. 8fecond confiftenbsp;en ce que lenombre des parties vifibles d’unnbsp;objetdiminue, foit enaggrandiffant 1’image,nbsp;foit en la regardant a travers un oculaire plusnbsp;petit. II y a done des bornes au-dela deC-quelles on ne doit jamais porter I’amplifica-tion de I’objet. Nous confidérerons dans lenbsp;Livre fuivant la première limitation qu’onnbsp;cprouve ; amp; voici comme on empêcbe lanbsp;feconde d’avoir lieu»

131. Lorfqu’on veut avoir beaucoup de champ, ou ce qui eft la même chofe , qu’onnbsp;veut embraffer une plus grande étenduenbsp;d’un objet, on met ordinairement un verrenbsp;convexe affez large AE Fig. 206.') entrenbsp;I’objedif L amp; I’image p q , formée par cetnbsp;objeftif •, car ce verre A E réduira I’imagenbsp;pq s une plus petite p'q', terminée parnbsp;la droite p £ ( Art. ƒƒ. p; amp; alors tous lesnbsp;rayons qui vont en divergeant de cettenbsp;image p^qt peuvent tous être re^us furnbsp;un oculaire a e moins large , dont ils fortentnbsp;paralleles ou divergeans, amp; entrent tels dansnbsp;I’oeil placé en 0, ou les pinceaux fe croifent.nbsp;Alors ayant donne a ces verres la difpofitlonnbsp;qu'on aura trouvé par experience être conve-naWe, il eft facile de voir diftinftement en fai-fant varier par degres la diftance X Q. Pournbsp;lors foient mefurées -les diftances X Q,nbsp;L E , E e , de même que les diftances fo-rnbsp;cales EF amp;c ef des deux oculaires parnbsp;I’Art. 63 , 8c faifant L F . LE L£

X /, on aura X /, de laquelle ft Ton retranche X ƒ, il reftera ƒ/ ; 8c la grandeur apparentenbsp;de I’objet vu au rnicrofcope, fera a fa gran^nbsp;deur apparente , vu a la vue fimple, a lanbsp;Q_N FL flnbsp;diftance Q N ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;x x y-

132. Car des centres A, e(Fig. 2oy.), 8c avec les demi-diametres E F, ef foientnbsp;dccrits les arcsXG , f g, Scfoitl’axe PLG Anbsp;d’un faifeeau oblique qui coupe X G en G;nbsp;8c jpignant G X , le rayon LA fera d’abordnbsp;réfraöé dans la droite AI parallele a G Enbsp;( Art. fi.f-jSsL par conféquent les trianglesnbsp;LGE, LAI étant femblables , on auranbsp;LF-.LE ou LG : LA ( Art. 204.)'

: L E : L 1. Que le rayon AI coupe 1’arc fgeng, 8c Voculaire ea en a , il fortiranbsp;rompu fuivant une droite a o parallele a-ge.nbsp;{ Art. fl.) ; de forte que.ft on place I’ceilnbsp;en 0, on verra I’objet P Q fous Tangle lt;2 o e.nbsp;Mais cet angle aoe.ou feg eft a Tanglenbsp;fig comme//a/e { Art.óo.)-, 8c cetnbsp;angle fig ou FEG eft a Tangle FL G,nbsp;comme X X eft a XX ( Art. 60.) ¦, amp;C enfin.nbsp;Tangle XXGouXXQeftaX comme.nbsp;QA a QL {Art. 6q.) conféquentnbsp;Tanglenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;aoenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eft anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Tanglenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PNQnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;comme.

QN nbsp;nbsp;nbsp;FLnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;flnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

—— X-X —— a I.

Q X nbsp;nbsp;nbsp;XXnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fe

13 3. Ce nouveau verre n’eft utile que pour-procurer plus de champ. Car on perd d’ail-leurs du coté de la clarté , puifque plus on' multiplie les verres , plus il y a de lumière-interceptée 8c éteinte par les reflexions qubnbsp;fe font a leurs furfaces ; 8c un feul oculaire-amplifiera toujours davantage 8c plus dif-tindlement que deux.

134. Les microfcopes compofés ont quel-» ques avantages fur les fimples; ils ont beau-coup plus de champ j Tobjet étant toujoursnbsp;placé plus loin de I’objeitif, qu’il ne pourraitnbsp;Têtre d’un rnicrofcope fimple, il eft beaucoupnbsp;plus facile de Téclairer aulTi fortement qu’ilnbsp;eft néceflTaire pour le bien voir. Mais cesnbsp;microfcopes grolfilTent moins en généralnbsp;que les fimples, amp; font voir les objetsnbsp;moins clairement amp;. moins diftinélemenri .


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L 1 V R E I. Chap. IV. nbsp;nbsp;nbsp;§9

venure d2 rohjectif. Car fuppofant qu’on couvre ce verre avec un morceau de papier, a la referve d’un petit efpace quonlaif-lera découvert au milieu , les grandeurs des images p q forméesnbsp;au foyer des yerres, ni celles des images tracées au fond denbsp;1’oeil, neferont point altérées j mais l’ouverture de l’objeftif étantnbsp;diminuée , chaquefaifceaufera compofé dune moindre quantiténbsp;de rayons, amp; il y en aura par conféquent moins a former chaquenbsp;point de ces images ; ce qui les fera paraitre plus obfcures. Sinbsp;confervant Ie même objeftif, on conferve auffi fon ouverture,nbsp;les objets paraitront avec plus ou moins d’éclat, fuivant que lanbsp;diftance focale de Toculaire fera plus ou moins longue, c’elf-a-dire, fuivant que la lunette ou Ie microfcope amplifiera moinsnbsp;OU plus ( izo. amp; ^27.). Car la même quantité de lumièrenbsp;repandue fur une plus petite ou plus grande image, ou partie dunbsp;fond de l’oeil, la rend plus claire ou plus obfcure.

130. Jufqu’ici nous avons toujours fuppofé 1 oeil placé en quelque point O de l’axe commun des furfaces réfringentes ou réiléchif-iantes ; fuppofons-le maintenant en quelque point o de la droitenbsp;C o perpendiculaire ^ l’axe lt;2 Nous difons que routes les ap-parences feront les mêmes, ou qu’au moins elles ne feront pasnbsp;fenfblement différentes de ce qu’elles étaient auparavant. Carnbsp;foit pq hi dernière image d’un objet, amp; -P Q la pénultieme,,nbsp;OU Pobjet même ; foient menées les droites/’o, qo^ qui rencontrentnbsp;la furface la plus proche en a amp; en c ; ii on met foeir en o ,nbsp;on verra les points P amp; (^dans les direêlions de ces droites oa,nbsp;oc. Ainli, menant/gt; O , qui rencontre la furface en ^, il elt évident que, puifque les direftions O A , o a, felon lefquelles onnbsp;voit Ie point P, font du même córé des direêlions OC, oc,nbsp;fuivant lefquelles on appercoit Ie point lt;2 la htuation apparentenbsp;des extrémités P, Q , ed la même dans les deux pofitions quenbsp;1’on donne a l’oeil, aulTi bien que la grandeur apparente, qui ednbsp;uiefurée par Tangle aoc ( An. 104.)., ou par Tangle poq^nbsp;OU par p O q , ou par A 0 C. Car les petits angles p 0 q ^ pOq rnbsp;étant foutendus par la même imagey ^ , a des diftances p o .,q Ornbsp;de o amp; de O ^ très-peu prés égales, lont auffi peu de chofe présnbsp;égaux. La clarté apparente de Tobjet ed audi la même, paree que.nbsp;dans tous les points du plan perpendiculaire repréfenté par O 0^, ia.nbsp;denfité des rayons qui entrent dans la prunelle , ed ^p^

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90 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'Optique.

même {Art. 58.). Car les rayons viennent de la dernière image OU vont s’y rendre de même que fi c’était un corps lumineux. Enfin,nbsp;Ie degré de diftinftion apparente ou de confufion efi encore Ienbsp;même , paree que les angles formés en p en q, fioutendus parnbsp;la prunelle placée en O amp; en o, ou, les inclinaifons mutuellesnbsp;des rayons de chaque pinceau, approchent très-fort d^’être égales.

131. Voici une obfervation générale furla vifion, qui mérite qu’on s’en fouvienne. C’eftque la diftinftion amp; la confufion appa-rentes d’un objet dépendent de üinclinaifon mutuelle des rayonsnbsp;d'un pinceau quelconque , lorj^quils entrent dans toeil {Art. 11 ff.) ^nbsp;la grandeur apparente dépend de Uinclinaifon des rayons de différensnbsp;pinceaux les uns aux autres ^ en entrant dans reed ( Art. 104.) ;nbsp;ia fituation apparente efi: déterminée par la Jituation réellenbsp;des pinceaux extrémes ^ quand ils entrent dans Voed {Art. 103.);nbsp;enfin la clarté amp; Eobfcurité apparentes font abfolument dépen-dantes de la quantité de rayons dans chaque pinceau { Art. ff 8.).

CHAPITRE V.

Des idees acquijes par la vue,

132. Ou R pouvoir rendre raifon de différentes apparences de la vifion, il elf néceffaire d’examiner comment nous acquérons parnbsp;la vue les idéés des objets. On connait Ie Problême célébre quenbsp;Molineux propofa a Locke. On demandait fi rendant la vue knbsp;un aveuglu de naifiance devenu homme fait * , auquel on aurait

Peut-Être fera-t-on curieux de favoir comment cette queftion a été réfolue parnbsp;les Pliilofophes.

135. Mr. Molineux qui la propofa a Locke amp; qui tenta de la réloudre , prononfa quenbsp;l’aveugle ne diftinguerait pas Ie globe dunbsp;cube ; ” esr ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Phllofophe , quoique

„ 1’aveugle ait appris par expérience , de 5) quelle manière Ie globe amp; Ie cube affec-« tent fon attouchement, 11 ne fait pourtantnbsp;« pas encore que ce qui afFefte fon attou-» chement de telle ou de telle maniere,nbsp;)gt; doit frapper fes yeux de telle ou de tellenbsp;j) fagon ; ni que Tangle avancé du cube,nbsp;j) qui prefle fa main d’une manière inégale,nbsp;n doive paraitre a fes yeux tel qu’il paraitnbsp;» dans Ie cube, i.»

136. Locke dit: n je fuls tout-a-fait dufentb )) ment de Mr.Molineux.Je crois que Taveu-» gle ne ferait pas capable,a la première vue,nbsp;» d’aflurer , avec quelque confiance , quelnbsp;” ferait Ie cube, amp; quel ferait Ie globe ,nbsp;» s’il fe contentait de les regarder , quoi-)) qu’en les touchant, il put les nommer


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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;91

appris k cliflinguer par l’attouchement un globe d’un cube de même métal amp; a peu prés de même grandeur , il pourrait lesnbsp;difcemer en les voyant, fans les toucher , amp; dire quel eft Ie

« les diftinguer sürement par la, difference ” de leurs figures , que l’attouchement luinbsp;» ferait connaitre. »

137. Mr. Jurinprétend que , fuivant Moli-iteux même , Ie fens de la queftion n’eft pas , comme Locke parait l’avoir cru , quenbsp;I’aveugle decide , a la première vue, amp;nbsp;fans avoir Ie tems de raifonner fur ce qu’ilnbsp;voit, quel efl: Ie globe 6c quel eft Ie cube;nbsp;inais que l’un amp;L l’autre étant expofés aunbsp;grand jour, amp; places fur une table , l’aveu-gle ait la liberté de tourner autour , de lesnbsp;confidérer attentivement de différens cótés,

amp; de s’aider du raifonnement pour pouvoir les difcemer plus sürement. 11 efl conflantnbsp;que la quellion prife dans ce fens, efl biennbsp;différente de celle que Locke a réfolue, amp;nbsp;que par conféquent on ne peut pas affirmernbsp;qu’il ait été précifément de la même opinionnbsp;que Mr. Molineux. De la manière quenbsp;Locke l’a confidérée , on ne peut douternbsp;qu’il n’ait eu raifon ; mais en efl-il de mêmenbsp;üe Mr. Molineux , qui confidere ce problemenbsp;avec les reflriélions que nous venons denbsp;faire remarquer ? Mr. Jurin prétend que

non, amp; foutient que l’aveiigle pourra dif- nbsp;nbsp;nbsp;____

tinguer alors Ie globe du cube : voici comme I gle dillinguera Ie globe du cube , ff on lui il Ie fait raifonner.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I laiffe la liberte d examiner ces corps, comme

notre aveu-

138.» Les deux corps que je vois devant » moi, font, a ce qu’on me dit, Fun unnbsp;» globe , amp; Fautre un cube ; ils font donenbsp;» d’une figure différente, amp; ils occafion-w nent en moi des fenfations différentesnbsp;» aufli. J’apprends done par Ie peu d’expé-» rience que j’ai déja du nouveau fens quenbsp;gt;1 j’ai acquis, que la dlverfité des corps ennbsp;J) produit dans la manière dont ils 1’affec-»tent; 8c ma raifon me dit que celanbsp;5) doit être ainfi. Car fi deux corps ont desnbsp;» figures femblables , chacun d’eux doitnbsp;»gt; m’affeéler de la même manière. Au con-5» traire , fi je me fens affeélé différemmentnbsp;» par deux ou un plus grand nombre denbsp;» corps, je dois conclure que cette diver-» fité de fenfations eft occafionnée par lanbsp;» diverfité des figures de ces corps. «nbsp;j) Mais je me trouve la vue différem-n ment affeélée par un de ces corps, lorf-

« que je Ie regarde de différens cotes, Sc » que j’en obferve chaque partie ; il fautnbsp;n done que ces parties foient différentesnbsp;u Fune de l’autre , amp; par conféquent Ienbsp;w corps n’efl pas femblable par-tout. «nbsp;n il tien efl pas de même de Fautrenbsp;» corps. De quelque coté que je Ie conft-)) dere , il me donne toujours Ia mêmenbsp;» fenfation ; done il eft par-tout Ie même. nnbsp;j) Or , je me fouviens que , lorfqu’étantnbsp;n encore aveugle , on me donna un globenbsp;» amp; un cube a toucher. En raifonnant lürnbsp;» ce que je touchais , de ia même manièrenbsp;» que je Ie fais maintenant fur ce qu’onnbsp;3gt; préfente a mes yeux , je m’apper^us qu’unnbsp;)» globe 8c un cube font non - feulementnbsp;» d’une figure différente , mais mêmenbsp;» qu’un globe était un corps parfaitementnbsp;» femblable dans toutes fes parties , au lieunbsp;V qu’un cube ne Fétait pas , amp; me paraif-« fait compofé de parties tout-a-fait diffé-» rentes Fune de Fautre. Ce corps done quonbsp;» mes yeux m’apprennent être par-toutnbsp;» femblable, eft indubitablement Ie globe ,

)) amp; Fautre eft Ie cube. «

139. Ainfi, conclut Mr. Jurin

.1. T/T_________ _1 nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

il Ie jugera a propos, amp; de raifonner en conféquence.

140. Mais ie raifonnement de eet aveugle a-t-il effeélivement affez de force pour qu’ilnbsp;ne craigne pas de s’être trompé dans la dif-tinaion qu’il a faite des deux corps. Si on luinbsp;donne un peu plus de philofophie que Mr.nbsp;Jurin ne parait lui en accorder , outrenbsp;qu’il fe feroit bien gardé de decider avecnbsp;tant d’alTurance , ne pourrait-il pas ajoüter ?

Mais cependant, qui m’a affuré qu’en j) approchant de ces corps , Sc en ap-)j pliquant mes mains fur eux ,nbsp;w ne tromp erorrt pas fubitement mortnbsp;w attente, amp; que Ie cube ne me rei^nbsp;j) verra pas la fenfation de la fphece ,nbsp;n la fphere celle du cube ? J ^ 5,“^

5gt; l’expérience qui puiffe inappren re si y

n Ie toucher; ces deux 1-as p

M IJ


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92, nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

globe amp; lt;juel eft Ie cube. Ces deux Philofophes fe décidérent pour la négative amp; leur fentiment a été depuis confirmé parnbsp;i’experience. On a trouvé que les perfonnes auxquelles on relH-

•» en contradiftion dans leur rapport , fans 5) que i’en fuffe rien; peut-être même cro'^nbsp;n rai-je que ce qui fe préfente aftuellementnbsp;3) a ma vue , n’eft qu’une pure apparence,nbsp;3) fi Ton ne m’avait informé que ce fontnbsp;3) la les mêmes corps que j’ai touchés. Celui-33 ci me femble a la vérité devoir être Ienbsp;33 corps que j’appellais cube, amp; celui - lanbsp;33 Ie corps que j’appellais fphere ; mais onnbsp;33 ne me demande pas ce qu’ii m’en femble,nbsp;gt;3 mais ce qui en eft, amp; je fuis oblige de con-33 venir que je ne fuis nullement en étatnbsp;33 de fatisfaire a cette dernière queftion. 33

141. nbsp;nbsp;nbsp;On ne peut s’empêcher de convenirnbsp;qu’en conféquence de reflexions aufii foli-des , 1’aveugle né'ne fe trouvat bien éloignénbsp;d’alïirmer que Ie corps qu’il s’eft d’abordnbsp;peiiuadé être Ie globe , Ie foit réellement,nbsp;amp; que l’autre ibit Ie cube ; amp; s’il veutnbsp;diiliper fes doutes, il ne parait pas qu’ilnbsp;ait d’autre parti a prendre , que de s’alTu-rcr par le toucher de la vérité de fa dé-ciflon.

142. nbsp;nbsp;nbsp;L’Auteur de la. Lettre fur les aveu-glcs , d L’ufage de ceux qui voyent, examine la même queftion; mais il la prendnbsp;d'une manière plus générale que Mr. Moli-neux ne la propofée ; amp; fous le point denbsp;vue fous lequel il la confidere , elle ennbsp;embralTe deux autres. Dans la première , onnbsp;peut, dit - il, demander fi I’aveugle nénbsp;33 verra , auffi-tot que l’opération de lanbsp;33 catarade fera faite. Dans la feconde,nbsp;33 au cas qu’il voye , s’il verra fuffifammentnbsp;33 pour difcerner les figures ; s’il fera en étatnbsp;gt;3 de leur appliquer surement, en les voyant,nbsp;13 les mêmes noms qu’il leur donnait aunbsp;33 toucher , amp; s’il aura démonflration quenbsp;33 ces noms leur conviennent. 33

143. nbsp;nbsp;nbsp;Les obfervations de ChelTelden fern-blent décider la première de ces queftions.nbsp;L’Auteur de la Lettre eft done fondé a erodenbsp;que la vifion fe fait d’une manière très-im-parfaite dans un aveugle né, auquel onnbsp;vlent de rendre la vue , ou dans un enfantnbsp;qui ouvre les yeux pour la premiere fois;nbsp;amp; que 1’un amp; I’autre doivent voirdabordnbsp;très-confufément. Ainfi, loin quel’aYeuglenbsp;puiffe diftinguer un globe d’un cube , onnbsp;peut répondre .qu’il ne verra pas mêmenbsp;diftinélement deux figures différentes. Maisnbsp;il penfe que fes yeux s’experimenterontnbsp;d’eux-memes , fans le fecours du toucher,nbsp;qu’a la longue il les verra , de même quenbsp;les autres objets, affez diftinftement pournbsp;en difcerner au moins les limites les plusnbsp;groffières. La raifon qu’il en donne , femblenbsp;d’abord affez forte; e’eft que I’atil diftinguantnbsp;de lui-meme les couleurs , fans avoir befoinnbsp;du toucher, les limites des couleurs futfirontnbsp;a la longue a I’aveugle pour difcerner lanbsp;figure ou le contour des objets. 33 Commenbsp;33 ce n’eft point le toucher , dit I’Auteur denbsp;33 la lettre , qui apprend a 1’oeil a diftinguernbsp;33 les couleurs, il s’enfuit que fi on pré-33 feme a un aveugle , a qui on vient denbsp;33 reftituer la vue, un cube noir, avec unenbsp;33 fphere rouge , fur un grand fond blanc ,nbsp;33 il ne tardera pas a difcerner les limitesnbsp;33 de ces figures. 33

144. nbsp;nbsp;nbsp;II tardera , fi on veut , tout le ternsnbsp;néceffaire pour que I’organe acquiere les dil-pofitions convenables pour être propre a lanbsp;vifion; mais quelque foit ce terns , lontrnbsp;ou court, quelles que foient ces difpo-fitions réquifes pour bien voir, 33 il faut con-33 venir , ajoute I’Auteur de la lettre , quenbsp;33 ce n’eft point le toucher qui les lui donne,nbsp;33 que cet organe les acquiert de lui-meme,nbsp;” amp; que par conféquent il parvieudra anbsp;33 diftinguer les figures qui s’en peindront,nbsp;33 fans le fecours d’un autre fens. 33

145. nbsp;nbsp;nbsp;L’aveugle parvieudra done a voirnbsp;diftinélement les objets, fans que fes yeuxnbsp;ayent eii befoin du toucher pour acquérirnbsp;I’aptitude néceffaire. Mais » dans la fuppo-33 fition qu’il acquit cette aptitude dans unnbsp;33 terns fort court, ou qu’il I’obtint en agi-33 tant fes yeux dans les ténébres ou Tonnbsp;33 aurait eu I’attention de I’enfermer , amp; denbsp;33 I’exhorter a cet exercice , pendant quel-33 que terns apres l’opération amp; avant lesnbsp;33 experiences, 13 s’enfuit-il dela que fi onnbsp;expofe a fa vue un globe amp; un cube , fansnbsp;1 avertir d’abord que ce font les deux corpsnbsp;qu’il fait difcerner par le toucher, il puilfe


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tuait Ia vue, par i’abaiffement cle la catarafte, ne diitinguaien point les obiets a la vue feule , quelque difference de ngure ^nbsp;de grandeur c[u’il y eut entr’eux. M. Cheflelden a donne an

^viner que l’un eft celui qu’il appelle globe, amp; 1 autre celui qu’ii appelle cube. On peutnbsp;repondre que non. Car n’y ayant aucunenbsp;relation entte Ie fens du toucher amp; celui denbsp;la vue , comment les apparences de eerdenbsp;^ de carré , fous lefquelles ces corps frap-pentfavue,leslulferaient-t-ellesreconiiaitrenbsp;pourceux qu’il auralttouchésPllfaudrait pournbsp;rela, que les fenfadons de la vue fuffent capa-rgt;les de rappeller celles du toucher , ce quinbsp;peut être , puifque ces deux fens if ayantnbsp;point de rélation, il n’eft pas vraifembla-lgt;le que les fenfations qui en viennent,nbsp;puiffent en avoir aucune. Done fi on expofenbsp;aux yeux de l’aveugle un globe amp; un cube,nbsp;fans l’avertir que ce font les deux corpsnbsp;^u’il a appris a diftinguer par l’attouche-^ont, il ne pourra jamais dire que l’unnbsp;cft un globe amp; l’autre un cube. Mais fi onnbsp;a foin de l’en avertir , les reconnaitra-t-il,nbsp;^ fera-t-il en état de leur donner les nomsnbsp;qui leur conviennent ?

. 146. L’Auteur de la Lettre répond d’abord que li c’ell: un homme grol-fter amp; fans connolffance , 11 prononcera aunbsp;hazard ; de forte qu il n’y aura aucun fondnbsp;a faire fur fon jugement, ou peut-êtrenbsp;qu’il conviendra ingénuement qu’il n’ap-percoit rien dans les objets qui fe préfententnbsp;a fa vue , qui reffemble a ce qu’il a touché.

147. Venant enfuite a un Métaphy-ficien , » il ne doute nullement que celui-3) ci ne raifonnat dès I’inflant ou il com-3) mencerait a appercevolr diftindlement les 3) objets , comme s’il les avait vus toute fanbsp;5) vie ; amp; qu’après avoir comparé les idéésnbsp;33 qui lui viennent par les yeux, avec cellesnbsp;31 qu’il a prifes par Ie toucher , il ne ditnbsp;33 avec la même afllirance , que ceux quinbsp;gt;3 voyent; je ferais tenté de croire quenbsp;3gt; c’efl: ce corps que j’ai toujours nomménbsp;33 eerde , amp; que c’eft celui-d que j’ainbsp;33 toujours appellé carré; mais je me gar-33 der.ai bien de prononcer que cela efl: ainfi.nbsp;33 Qui m’a révélé que fi j’eii approchais, ilsnbsp;33 ne difparaitraient pas fous mes mains ?nbsp;” Que foais-je fi les objets de ma vuenbsp;gt;3 font deftinés a être aulH les objets denbsp;33 mon attouchement ? J’ignore fi ce '1'^'nbsp;33 m’eft vifible , eft palpable ; mais quandnbsp;3) je ne ferais point dans cette incertitude,nbsp;33 amp; que je croirais fur la parole des per-33 fonnes qui m’environnent, que ce que jenbsp;33 vois eft réellement ce que j’ai touché ,nbsp;33 je n’en ferais guete plus avancé. Cesnbsp;33 objets pourraient fort l)ien fe transformernbsp;33 dans mes mains, amp; me renvoyer par Ienbsp;33 taft , des fenfations routes contraires anbsp;33 celles que j’en éprouve par la vue.nbsp;33 Meffieurs , ajoüterait-il , ce corps menbsp;33 femble Ie car-ré , celui-ci Ie eerde; maisnbsp;33 je n’ai aucune fcience qu’ils foienttels aunbsp;33 toucher qu’a la Vue.'33

148. Un Géométre, Sauderfon par example , dira de même, que s’il en croit fes yeux, t’une des figures qu’il voit eft unnbsp;carré , l’autre eft un eerde , paree qu’il luinbsp;parait pouvoir , au moyen de certainesnbsp;lignes tirées , démontrer fur Tune les pro-priétés du carré qu’il connait déja par Ienbsp;toucher , amp; fur l’autre les propriétés dunbsp;eerde ; 33 mais cependant , aurait-il dit ,nbsp;33 peut-être que quand j’appliquerai mesnbsp;33 mains fur ces figures , elles Ie transfor-33 meront 1’une en l’autre ; de manière quenbsp;33 la même figure pourrait me fervir a dé-33 montrer aux aveugles les propriétés dunbsp;13 eerde , amp; a ceux qui voyent , les pro-33 priétés du carré. Peut-être que je verraisnbsp;3) un carré , amp; qu’en même tems je fentiraisnbsp;n un eerde. Non, aurait-il repris , je menbsp;33 trompe. Ceux a qui je démontrais lesnbsp;33 propriétés du eerde amp; du carré , ne tou-33 chaient point mes figures amp; fe conteu-33 talent du tèmoignage de leurs yeux;nbsp;33 cependant ils me comprenaient. Ils qsnbsp;33 voyaient done pas un carré , quand jsnbsp;33 fentais un eerde ; fans quol nous ne no^nbsp;33 fuffions jamais entendus mais puifqu itsnbsp;33 m’entendaient tous , tous les hommesnbsp;33 voyent done les uns comme les autres ,nbsp;33 je vois done carré ce qu’ils voyaieq^ caiye,nbsp;33 amp; circulalrè ce qu’ils voyaient circu.aire.nbsp;33 Ainfi voila ce que j’ai toujoursnbsp;„ carré, amp; voila ce' que j’ai toujours nommenbsp;33 eerde. 3gt;


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94 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

les TranfaSioiis Philofophiques ^ N°. 402 , amp; dans Ie 55”^® Article du Tatler, une relation très-curieufe des obfervations qu’il avaitnbsp;faites fur la manière dont un jeune homme de 13 ans, auquel ilnbsp;avait abaiffé les cataraftes, coramen^a a voir. Nous allons l’inférernbsp;ici telle a peu prés qu’il l’a donnée.

133. Avant de commencer Ie recit de mes obfervations ^ je dois avertirque ce jeune homme n’était point parfaitement aveugle.nbsp;II diftinguait Ie jour de la nuit, amp; routes les perfonnes qui, commenbsp;lui, ne font privées de la vue cjue par des cataraftes * , ont la

L’Auteur ilibftitue Ie eerde a la Iphere amp; Ie carré au cube, paree que comme on nenbsp;peut douter que ce n’eft que par l’expé-rience jointe au toucher , que nous jugeonsnbsp;des diftances , celui qui fe fert de fes yeuxnbsp;pour la première fois, ne dok voir que desnbsp;furfaces , amp; qu’il ne fait ce que c’efl quenbsp;faillie; carlafaillie d’uncorps a lavuene con-fiftc ^’en ce que quelques-uns de fes pointsnbsp;paraiuent plus voifins de nous que les autres.

149. nbsp;nbsp;nbsp;Nous regrettons de ne pouvoirnbsp;citer Ie fentiment de Mr. 1’Abbé de Condillac fur cette queftion , n’ayant pas dansnbsp;Ie moment entre les mains 1’ouvrage ou ilnbsp;l’cxpofe. Nous favons feulement que dansnbsp;l’examen qu’il en fait, il obferve que lesnbsp;conditions que les deux corps foient denbsp;même métal, amp; a peu prés de même grof-feur , font abfolument foperflues. Ce quinbsp;ne peut être contefté , dit l’Auteur de lanbsp;lettre , puifque n y ayant aucune liaifonnbsp;effentielle entre la fenfation de la vue amp;nbsp;celle du toucher , on pourrait voir deuxnbsp;pieds de diamétre a un corps qui difparaitraitnbsp;lous la main. Au refte on pourrajuger du fentiment de Mr. de Condillac, a l’aide denbsp;l’extrait que nous donnerons bientót de quel-ques endroits de fon Traité des Senfations ,nbsp;concernant la vue.

150. nbsp;nbsp;nbsp;* Cette caufe de coeclté connue fousnbsp;Ie nom de CataraCie, confifte, felon ce qu’onnbsp;a cru jufqu’a nos jours , dans l’opacité dunbsp;criftallin ; mais un examen plus approfondinbsp;de cette maladie , a fait connaitre depuisnbsp;peu qu’elle n’a pas toujours fon fiégenbsp;dans cette partie. Mr. Tenon ^ ( Mém. desnbsp;Savans Étrangers, Tom. III. ) yient denbsp;prouver invlnclblement par une (kite d obfervations délicates amp; curieufes, que lanbsp;cataraéle réfide fouvent daas la inenibrane

qui enveloppe Ie criftallin. II fait voir que dans cette maladie Ie criftallin eft fouvent tranfparent, amp; que c’eft Topaclté denbsp;la capfule qui Ie rend inutile , amp; interceptenbsp;la lumière ; que foit que Ie criftallin foitnbsp;tranfparent ou opaque, cette membrane eftnbsp;altérée amp; malade dans les deux cas , maisnbsp;beaucoup plus dans Ie dernier , au pointnbsp;qu’elle eft quelquefois prefque ruinée , amp;nbsp;que c’eft la raifon pour laquelle Ie criftallinnbsp;tombe fouvent de lui-même , fans qu’il foitnbsp;néceffaire d’ouvrir cette capfule ; qu’enfin.nbsp;une nouvelle preuve qu’elle eft certaine-ment altérée , c’eft que fes debris reftésnbsp;dans l’atil, peuvent empêcher de voir parfaitement , amp; que par conféquent il faut,,nbsp;pour la perfeftion de 1’opération, la détruirenbsp;Ie plus qu’il eft poflible ; qu’au refte , il nenbsp;faut pas toujours compter avoir rendu lanbsp;vue au malade par 1’extraélion du criftallin ,nbsp;amp; la deftruéfion de la capfule antérieure ,nbsp;paree qu’il peut très-bien arriver que la cap-lule poftérieure fe trouve opaque. II parai-trait s’enfuivre que dans tous les cas ou Ienbsp;criftallin eft tranfparent, il fuffirait pour ren-dre la vifion , de Ie priver de fa capfule,nbsp;nMais, comme Ie remarque Mr. Tenon,

» la difficulté de f^avoir fi Ie criftallin eft V opaque ou tranfparent dans une cataraöenbsp;« capfulaire antérieure , celle qu’on trouve-jgt; rak a détruire cette capfule fans intérelfernbsp;» Ie criftallin amp; Ie déranger , amp; de plus lanbsp;w crainte qu’étant privé de fes membranes ,

» il ne Ie fut aufli de fa nourriture amp; ne » perdit fa tranfparence ; toutes ces chofes,

» dis-je , doivent nous obliger a nous com-j) porter toujours comme ft Ie criftallin était » opaque, amp; nous infpirer des précautionsnbsp;» pour miner cette capfule. n

151. L’opération de la catarafte ne s’eft pas



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même faculté. II diftinguait même k une forte lumière, Ie blanc, Ie noir amp; Ie rouge vif qu’on appelle écarlate, ce que font auffinbsp;pour la plupart les aveugles de cette elpece; mals il lui etaitnbsp;inipoffible d’appercevoir la forme des objets.

On ne lui fit d’abord l’opération que fur un oeil , quoiqu’il difiinguat auparavant plufieurs couleurs a une forte lumière , lesnbsp;faibles idees qu’il s’en était formées, ne fe trouverent pas fuffifantesnbsp;pour qu’il put les reconnaitre , lorfqu’il les vit en effet: il difaitnbsp;que ces couleurs qu’il voyait, n’étaient pas les mêmes que cellesnbsp;qu’il avait vues autre fois. Le rouge écarlate lui parut la plusnbsp;belle de toutes les couleurs, amp; il la trouva la plus gaie amp; lanbsp;plus agréable de celles qu’il difcernait étant aveugle , au lieu quenbsp;ia première fois qu’il vit du noir, il en fut alfeèté defagréable-ment; cependant il s’y fit : mais voyant quelques mois aprèsnbsp;une Négrefle, il fe fentit faifi d’horreun

Lorfqu’il vit pour la première fois, il était fi éloigné de pou-Voir juger en aucune fa^on des diftances, qu’il croyait que tons les objets indilféremment touchaient fes yeux ( ce fut l’expreffion.nbsp;fiont il fe fervit) comme les chofes qu’il palpait, touchaient fanbsp;peau. De tous les objets, ceux qui font unis amp; d’une forme ré-gulière, lui parurent les plus agréables, quoiqu’il ne put former

toujours faite comme aujourd’hui. Ancien-nement amp; jufqu’a ces defniers tems, la methode qu’011 1'uivait, confiftait a percer la cornce opaque pour y introduire une aiguille convenable , avec laquelle on déta-chait le criftallin du lieu qu’il occupe ; aprèsnbsp;quoi on le rangait dans la partie inférieurenbsp;de l’ccil, au-deflbus de la prunelle. Commenbsp;la catarafte peut remonter après avoir éténbsp;¦abaiffée, amp; que cette méthode préfente encore d’autres inconveniens, Mr. Mery pro-pofa dans les Mémoires de FAcadémie desnbsp;ociences de 1707 , FextraéHon totale dunbsp;criftallin par une inclfton faite a la cornee.nbsp;Par une forte de fatalité attachée aux vuesnbsp;amp; aux découvertes utiles , cette pratique ,nbsp;tnalgré fon importance , refta long - temsnbsp;dans Foubli. Ce n’a été que dans ces der-niers tems que Mr. üaviel a penfé le premier a fuivre les vues de Mr. Mery. Sanbsp;méthode, qui eft celle qu’on fuit maintenant,nbsp;confifte a incifer d’abord la cornée tranfpa-rente inférieurement prés de Falbuginée;

puis on acheve de couper demi-circulaire-ment la cornée tranfparente a droite amp; a gauche jufqu’au defl'ous de la pninelle. En-luite on ouvre la partie antérieure de lanbsp;capfule du criftallin, amp; on emporte ce corpsnbsp;hors de Foeil; ce qui eft bientot fait. Maisnbsp;il faut avoir attention , comme Mr. Tenonnbsp;le remarque , de ruiner la capfule afinnbsp;qu’elle ne forme plus elle-même d’obftaclenbsp;a la lumière.

L’opération faite , les bords de la cornée tranfparente fe rejoignent a la cornée opa-que ; Fhumeur aqueufe fe repare , amp; 1’®'^nbsp;lè trouve rétabli en peu de tems. Quqi-qu’il recouvre la faculté dont il était privé,nbsp;la Ibmme totale des réfraélions des rayonsnbsp;qui y entrent, n’étant plus la même, amp; 6^^”*nbsp;néceflairement diminuée , les rayons ne enbsp;raffemblent qu’imparfaitement fur le ^

de Foeil , amp; la vilion n’eft point 1 m e. On corrige ce défaut , comme on^ ait, aunbsp;moyen d’un verre convexe qu on metnbsp;devant Foeil.


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9lt;5 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d’ o P T I Q U E.

aucun jugement de leur figure, ni dire pourquoi ils lui plaifaient Ie plus. II ne connaiflait la forme d’aucun objet, amp; ne difiin-guait aucunes chofes d’une autre, quelques différentes qu’ellesnbsp;fuflentde figure amp; de grandeur. Lorfqu’on lui montrait des chofesnbsp;qu’il connaiffait auparavant par Ie toucher, il les regardait at-tentivement, pour les reconnaitre une autre fois ^ mais ayant tropnbsp;d’objets a retenir ^ la fois, il en oubliait la plus grande partie.nbsp;J’apprends, difait-il, mille chofes dans un jour , amp; j’en oublie toutnbsp;autant. II fut bien furpris que ce qu’il'aimait Ie mieux, ne fut pasnbsp;Ie plus agréable a fes yeux j il s’attendait de trouver plus bellesnbsp;que les autres les perfonnes qu’il aimait Ie plus. II ne confidéranbsp;pendant long-tems les tableaux, c|ue comme des plans colorés.nbsp;Ce ne fut qu’après 1’efpace de deux mois qu’il découvrit qu’ilsnbsp;repréfentaient des corps folides, amp; il parut avoir fait cette dé-couverte tout-k-coup. Lorfqu’il commenga a reconnaitre que cesnbsp;tableaux repréfentaient des corps folides, il s’attendait a trouvernbsp;en effet des corps folides en touchant la toile du tableau, amp; ilnbsp;fut extrêmement furpris, lorfqu’en touchant les parties , qui parnbsp;la lumière amp; les ombres lui paraiffaient rondes amp; inégales , illesnbsp;trouva plates amp; unies comme Ie relle ; il demandait quel était Ienbsp;fens qui Ie trompait, fi c’était la vue ou Ie toucher ^

Mais fon étonnement fut extreme, lorfqu’on lui montra Ie portrait en mignature de fon pere. II ne concevait pas comment un vifage aulfi large pouvait tenir dans un fi petit efpace : cela luinbsp;parailTait auffi impoffible, difait - il, que de mettre un muidnbsp;dans une pinte.

Dans les commencemens il ne pouvait fupporter qu’une très-petite lumière, amp;tous les objets lui paraiffaient fort grands; mais a mefure qu’il en voyait de plus grands , les premiers lui fem-blaient fe rappetiffer. II croyait qu’il n’y avait rien au-dela desnbsp;limites de ce qu’il voyait; quoiqu’il fut bien que la chambre oiinbsp;il était , ne taifoit qu’une partie de la maifon , il ne pouvaknbsp;comprendre comment toute la maifon pouvait paraitre plus grande.nbsp;11 ne fe preta quavec peine è. 1’opération , tant il attendait peunbsp;d’avantage du nouveau fens qu’elle devait lui procurer; amp; il nenbsp;fe détermina a la louffrir que par Ie defir qu’il avait de favoirnbsp;lire amp; écrire. II difait qu’il ne concevait pas qu’il put avoir plusnbsp;deplaifira diverfifier fes promenades, qu’è refler dans fon jardin

qu’ii

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L I V R É ï. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;97

tju’ilconnaiffait parfaitement. II nimaginait pas comment il pour-rait fe conduire a l’oeil dans ceux oü il n’avait pas été ; il avait même remarqué que fon état de coecité lui procurait l’avan-tage d’aller par-tout dans robfcurité ^ plus aifément amp; p^nsnbsp;fürement que ceux qui voyent ; avantage qu’il confervanbsp;long - tems après qu’on lui eüt rendu la vue : il parcou-tait de nuit route la maifon fans lumière. A chaque nouvelnbsp;objet qu’il voyait, il goütait un plaifir nouveau, amp; fi vif qu’ilnbsp;«e pouvait 1’exprimer. Un an après 1’opération, on Ie mena anbsp;Epfom , oü la vue ell très-variée amp; très-étendue , il fut enchanténbsp;fpeftacle, amp; il 1’appella une nouvelle manière de voir. Plusnbsp;^’nn an après, lui ayant fait l’opération fur l’autre oeil, il vitnbsp;*^’abord de ce fecond ceil, les objets beaucoup plus grands quenbsp;de l’autre , mais cependant moins grands qu’il ne les avait vusnbsp;du premier ceil; amp; lorfqu’il regardait un objet des deux yeux,nbsp;d difait qu’il lui paraiffait une fois plus grand qu’avec ion prebier ceil feul ¦, mais il ne Ie voyait pas double ; au moins n’ennbsp;a-t-il rien dit.

134. Mr. Chelfelden rapporte dans un autre Mémoire , qu’il avait également reftitué la vue ü d’autres aveugles de cette ef-pèce , qui ne fe fouvenaient pas d’avoir jamais vu ; amp; il alTurenbsp;que lorfqu’ils commen^aient a apprendre a voir , ils avaientnbsp;dit les mêmes chofes que Ie jeune homme dont on vient de pariet * j a cette différence prés qu’ils detaillaient moins les particula-

115 2 * Tout ce qu'on peut conclure d’ob-fervations faites fur des geus qui ne font point dans l’habitude de réfléchir , amp; qu’onnbsp;ne croira certainement jamais bien capablesnbsp;de comparer leur nouvel état avec l’ancien,nbsp;ni d’en détailler les particularités avec exactitude , c’eft que dans un aveugle né au-quel on vient d’extraire les cataraéles, ounbsp;dans un enfant qui ouvre les yeux pour lanbsp;première fois , (car il parait qu’il doit en êtrenbsp;la même chofe de l’un amp; de l’autre), Ie fensnbsp;de la Yue eft d’abord très-confus ; qu’il nenbsp;fe pqfeêlionne que peu a peu; que parnbsp;conféquent nous fommes obligés d’ap-ptendre a voir a peu prés comme a parler;nbsp;de qu’enfin Ie fens de la vue encore novicenbsp;de peu exercé , a befoin du toucher Se denbsp;i experience pour redifier fes jugeniens.

115 3. ,, Au refte , dit 1’Auteur de la Lettre ' fur les aveugles, on cherche a reftituer lanbsp;' vue a des aveugles nés ; mals li l’on ynbsp;' regardait de plus près_, on trouverait, jenbsp;' crois , qu’il y a bien autant a profiternbsp;‘ pour la Philofophie , en qiteftionnant unnbsp;' aveugle de bons fens. On apprendraitnbsp;' comment les chofes fe paffent en lui; onnbsp;' les compareraitavee la manière dont ellesnbsp;' fe paffent en nous, amp; l’on tirerait peut-' être de cette coniparaifon , la folution desnbsp;' difficultés qui rendent la théorie de lanbsp;’ vifion amp; des fens 11 embarraffée amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

' incertaine.... Si l’on voulait donner que -

gt; nbsp;nbsp;nbsp;que certitude a des experiences n yj-

gt; nbsp;nbsp;nbsp;drait du moins que Ie fujet fut

’longue main, qu’on nbsp;nbsp;nbsp;^ Ü

’ êtri qu’on lê rendit Phi ofophe... . ü

N


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C)8 nbsp;nbsp;nbsp;T RAI TÉ d'0 P T I Q U E.

rités de leur nouvel état; amp; tous avaient ceci de commun, que n’ayant jamais eu befoin de mouvoir leurs yeux pendant Ie temsnbsp;de leur coecité, ils étaient fort embarraffés comment pouvoir Ienbsp;faire , amp; les diriger fut l’objet qu’ils voulaient regarder : ce nenbsp;fut que par degrés amp; avec Ie tems qu’ils acquirent cette faculté.

135. Examinons préfentement par quels moyens un aveugle né, qui on a abaiffé les cataraéfes, peut apprendre k difcernernbsp;les lieux, les grandeurs, les figures amp; les diilances des objetsnbsp;Puifqu’il ne peut tournet fceil vers un objet en particulier, dont

)) feralt très-a*-propos de ne commencer )»les obfervations que long-tems aprèsnbsp;igt; l’opéi'ation.Poair eet efFet, il faudrait trai-jgt; ter Ie malade dans l’obfcurité, amp; s’affurernbsp;bien que fa bleflure eft guérie amp; que fesnbsp;yeux font fains.... Mais ce n’efl: pas tout:nbsp;5gt; ce ferait encore un point fort délicat, quenbsp;3gt; de tirer parti d’un fujet ainfi préparé , Scnbsp;3) que de l’interroger avec aflez de fineffe, •nbsp;33 pour qu’il ne dit precifémènt que ce quinbsp;33 fe paffe en lui. . . . Les plus habiles gensnbsp;33 amp; les meilleurs efprits ne feraient pa?nbsp;33 trop bons pourcela. Préparer amp; interrogernbsp;33 un aveugle né , neut point été une occu-33 pation indigne des talens réunis denbsp;33 Newton, IDefcartes, Locke amp; Leibnitz. 33nbsp;154. Mr. FAbbé de Condillac donne dansnbsp;fon Traité des Senfations de nouvelles vuesnbsp;pour faire ces obfervations , trop fages Scnbsp;trop judicieufes, pour que nous ne croyionsnbsp;pas obligerlesLefteurs en les rapportant ici.nbsp;33 Une precaution a prendre , dit ce célébrenbsp;33 Métaphificien, avant l’opération des cata-33 raéles, ce ferait de faire réfléchir 1’aveuglenbsp;» né fur les idéés qu’il a revues - par Ie tou-33 cher; en forte qu’étant en état d’en rendrenbsp;33 compte , il püt affurer fi la vue les luinbsp;33 tranfmet, Sc dire de lui-même ce qu’ilnbsp;33 voit , fans qu’on fut prefqu’obligé de luinbsp;33 faire des queftions. 33

15 5.33 Les cataraéles étant abaiffées , il 33 ferait néceffaire de lui défendre l’ufage denbsp;33 fes mains , jufqu’a ce qu’on eut reconnunbsp;33 les idéés auxquelles Ie concours du tou-33 cher eft inutile. On obferveralt fi lanbsp;33 lutnière qu'il apper^öit lui parait fort éten-33 due ; s’il lui eft poflïble d’en déterminernbsp;35 les bornes •, ft elle eft ft confufe qu’il n’ynbsp;gt;3 piüffe pas diftinguer plufieurs modifica-33 tions. Après lui avoir montré deux cou-33 leurs féparément, on les lui montreraitnbsp;33 enfemble ; Sc onluidemanderaits’il recon-33 nait quelque chofe de ce qu’il a vu. . ..nbsp;33 On examinerait fur-tout s’il difcerne lesnbsp;33 grandeurs , les figures , les fituations,nbsp;33 les diftances Sc Ie mouvement. Mais ilnbsp;33 faudrait l’interroger avec adrelfe, Sc éviternbsp;33 toutes les queftions qui indiquent lanbsp;33 réponfe.. . . Un moyen bien fur pournbsp;33 faire des experiences capables de diflipernbsp;33 tous les doutes , ce ferait d’enfermer dansnbsp;33 une loge de glace l’avcugle a qui on vien-33 drait d’abattre les cataraéles. Car ou ilnbsp;33 verra les objets qui font au-dela, Sc ju-3t gera de leur forme Sc de leur grandeur ,nbsp;33 ce qui prouverait que l’oeil juge , fansnbsp;33 avoir tiré aucun fecours du taél , ou ilnbsp;33 n’appercevra que 1’efpace borné par lesnbsp;33 cótés de fa loge , amp; ne prendra tous cesnbsp;33 objets que pour des furfaces différemmentnbsp;33 colorées, qui lui paraitront s’étendre anbsp;33 mefure qu’il y portera la main ; ce quinbsp;33 ferait voir alors que l’oeil ne juge qu’aprèsnbsp;33 avoir cOnfulté Ie taél. 33nbsp;156.* Ce fera tou jours une chofe étrange amp;nbsp;inconcevable pour Ie commun des hommes,nbsp;que de prétendre que l’oeil ne juge par lui-même 1, ni des diftances , ni des fituations ,nbsp;ni des grandeurs , ni mème des figures desnbsp;objets ; qu’il eft dans la néceflité de s’inf-truire , amp; que -fon maitre eft Ie fens dunbsp;toucher. II n’eft prefque perfonne qui nenbsp;croye, que nous avons toujours vu ,nbsp;com me nous voyons , tant il eft difficilenbsp;d imaginer que les idéés d’étendue , denbsp;grandeur, de diftance, amp;c. fi intlmémentnbsp;unies par l’habitude aux fenfations de couleur öc de lutnière, en ayent jamais été



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L I V R E I. Chap. y. nbsp;nbsp;nbsp;99

Ie toucher lui a appris la place , fuppofons d’abord fon ceil en repos, ik. qu’après avoir appris a difcerner fa main ou Ie boutnbsp;de fon doigt, il Ie meuve doucement en haut amp; en bas. Pen-

de forte que nos yeux n’ont par eux-mêmes d’autre propriété que de modifier Fame , fans qu’ils puiffent jamais lui donnernbsp;connaiffance des objets qui occafionnent fesnbsp;manières d’etre. Eh ! comment Ie pour-raient-ils ? la fenfation produite par 1’im-preffion de la lumière fur Ie fond des yeux ,nbsp;n’ell-t-elle pas comme terminée Sc circon-fcrite par la partie de 1’organe qui regoitnbsp;1’imprellion ? » L’extrémité du raybn , ditnbsp;» Mr. de Condillac , qui frappe la rétine ,nbsp;» produit une fenfation ; mais cette fenfa-n tion ne fe rapporte pas d’eile-même anbsp;» 1’autre extrémité du rayon ; elle rellenbsp;)» dans 1’oeil , elle ne s’étend point au-dela ;nbsp;« Sc 1’oeil ell alors dans Ie même cas qu’unenbsp;n main qui au premier moment qu’elle tou-» cherait, faifirait Ie bout d’un baton. II ellnbsp;» évident que cette main ne connaitrait quenbsp;« Ie bout qu’elle tiendrait, elle ne fauraitnbsp;« encore rien découvrir de plus dans fanbsp;)gt; fenfation. n

159. nbsp;nbsp;nbsp;Loin done de rapporter les fenfations de lumière Sc de couleur aux objetsnbsp;qui les occafionnent , Sc d’appercevbirnbsp;comme nous faifons ces objets colorés ,nbsp;étendus , figurés , Scc. nous ne pourrionsnbsp;pas même, avec nos yeux feuls, découvrirnbsp;ces objets, Sc nous ne verrlons jamais quenbsp;de la lumière Sc des couleurs. Mais il y anbsp;plus , nous ignorerions jufqu’a la manièrenbsp;de mouvoirnos yeux, jufqu’a. leurmobiliténbsp;même. C’ell ce que Cheffelden a remarquénbsp;dans tous ceux auxquels il a rellitué la vue.

160. nbsp;nbsp;nbsp;Le toucher ayant la faculté de con-naltre par lui-même les objets , d’en dillin-guer les formes , les grandeurs , Scc. étaitnbsp;done abfolument nécellaire pour faire appet-cevoir aux yeux ceux dont ils resolvent les impreffions, en leur apprenant anbsp;rapporter leurs fenfations a 1’extrémite desnbsp;rayons ; pour les conduire fur lesnbsp;parties de la furface de ces objets , arm enbsp;leur en faire dillinguer l’étendue, la

la grandeur Scc. Sc leur pocurer par confe-quent, en leur apprenant a le n objets, 1’habitude desnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ „/.l

lavifion, Mais de quelle mamere peut-dsy

N ij

féparées , Sc qu’elles ne puiffent être fug-gerées que par Ie toucher.

157.11 amp; cependant ailuellement hors de doute que nos yeux ont bel'oin d’ap-prendre a voir, Sc que cell Ie toucher quinbsp;les inftruit. Mais les Philofophes ne font pasnbsp;également d’accord fur l’étendue des fecoursnbsp;qu’ils retirent de ce fens. Tous jufquanbsp;Berkelai ont trop limité les inUrullionsnbsp;lu’ils font obliges d’en recevoir. II ell Ienbsp;premier qui ait avancé que ie toucher nousnbsp;ell nécellaire pour apprendre a. voir desnbsp;grandeurs , des figures , des objets en unnbsp;inot, Sc que fans fes lemons , nos yeux nenbsp;diflingueraient tien de tout cela. L’analilenbsp;que Mr. l’Abbé de Condillac a faite des lensnbsp;de la vue Sc du toucher, ou plutot de ce qu iisnbsp;Tious apprennent féparément Sc reunis , ennbsp;faifant celle des connaiffances que nousnbsp;devons a nos fens , conllrme Ie fentimentnbsp;de Berkelai. Après avoir montré que nosnbsp;yeux ne voyent par eux-inêines que de lanbsp;lumière Sc des couleurs , qu’ils n apper-^oivent ni étendue, ni grandeur , ni figure ,

8cc. qu’enfin ils n’ont aucune connailiance des objets qui agilTent fur eux , fait voirnbsp;enfuite que Ie toucher ell Ie feul de nosnbsp;fens qui puilTe immédiatement 5c par lui-même, découvrir les différens corps dontnbsp;nous fentons les impreflions, difcerner leursnbsp;formes , leurs grandeurs , leurs fituations ,

8cc. D’ou il conclut avec raifon la néceffité de ce fens pour montrer aux yeux les objetsnbsp;qui occafionnent leurs fenfations , leurnbsp;apprendre a les voir colorés, étendus, figures , Sec. a répandrp en un mot fur eux lanbsp;lumière Sc les couleurs.

158. En eflfet, Mr.de Condillac ayant remarqué que les fenfations de lumiere Scnbsp;de couleur ( de même que routes nos fenfa-tions ) ne font que des manières d’etre ,nbsp;que des modifications de notre ame ; quenbsp;par conféquent coinme elle ne les éprouvenbsp;qu en elle , il ell impolllble qu’elle lesnbsp;appergoive hors d’elle ; on ne peut plusnbsp;douter que les fenfations de lumière Sc denbsp;couleur ne peuvent porter avec elles lesnbsp;idéés d’étendue, de grandeur, de figure, Sec,

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100

Traité d’Optique. dant ce mouvement, il ne peut s’empécher d’appercevoir quel-qu’elpèce de changement dans ce qu il voit, occafionné par ienbsp;mouvement correfpondant de l’image de fon doigt fur difFérentes

prendre pour les inftruire ? Quelles expé-riences , quelles obfervations leur fera-t-il iiure , pour qu’ils rapporten!, fouvent a desnbsp;diftances immenfes , ce qu’ils ne fententnbsp;qu’en eux-mêmes ? On eft frappé de lanbsp;liinpllcité, amp; en même tems de la vériténbsp;de celles que Mr. de Condillac imagine quenbsp;ce fens peut employer. Nous ne pouvonsnbsp;nous refuler au plaillr d’en rapporter quel-ques-ufies , ne fut-ce que pour infpirer aunbsp;Leéleur Ie defir de voir l’excellent ouvragenbsp;d’oü nous les tirons , amp;c auquel nous fom-mes forces de renvoyer pour les preuvesnbsp;de plufieurs vérités que nous n’avons punbsp;qu’énoncer.

i6i. j) Suppofons , dit ce judicieux amp; 5) favant Métaphificien , que foeil s'ouvrenbsp;jgt; pour la première fois a la lumière. II ellnbsp;5gt; certain que notre ame fera modifiée ;nbsp;3» mais cette modification n’eft qu’en elle,nbsp;33 amp; elle ne faurait encore être étendue ninbsp;3) figurée. ,,

33 Si quelque circonftance nous fait porter 33 la main fur nos ye.ux, auffi-tot Ie fenti-33 ment que nous éprouvions , s’affalblit ounbsp;33 s’évanoult tout-a-fait. Nous retirons lanbsp;33 main, ce fentiment fe reproduit. En répé-33 tant ces expériences, nous jugeons bientótnbsp;33 ces fenfations de notre ame fur l’organenbsp;33 que notre main touche.,,

33 Mais les rapporter a eet organe , c’eft S3 les étendre fur toute la furface extérieurenbsp;33 que la main fent. Voila done déja lesnbsp;33 modifications fimples de fame , qui pro-33 duifeut au bout des yeux Ie phénomenenbsp;33 de quelque chofe d’étendu ; c’efl l’étatnbsp;33 oil Ie trouva d’abord l’aveugle de Chef-33 felden , lorfqu’on lui eut abailTé lesnbsp;57 cataraéles. „

l6l. 33 Par curiofité ou par Inquietude , gt;3 nous portons la main devant nos yeux ,nbsp;33 nous l’éloignons , nous l’approchons , amp;nbsp;33 la furface que nous voyons en eft plusnbsp;33 lumineufe ou plus obfcure. Auffi-tot nousnbsp;S3 attribuons ces changemens au mouvementnbsp;« de notre main ; amp; comme nous favonsnbsp;gt;3 qu’elle fe meut a une certaine dlftance ,nbsp;)i nous coiiunenjons dès-lors a juger les

33 couleurs a quelque dlftance de nos yeux,

163. 33 Alors nous touchons un corps gt;3 que nous avons devant les yeux ; je Ienbsp;33 fuppofe d’une feule couleur, bleu , parnbsp;33 exemple. Dans cette fuppofition Ie bleu ,nbsp;33 qui paraiffait auparavant a une dlftancenbsp;33 indéterminée , doit aéluellement paraitrenbsp;33 a la même dlftance que la furface que lanbsp;gt;3 main touche , amp; cette couleur s’étendranbsp;33 fur cette furface, comme elle s’eft d’aboidnbsp;33 étendue fur la lurface extérieure de l’oEil.nbsp;33 La main dit en quelque forte a la vue ,nbsp;33 Ie hleu efl fur chaque partie que je par-33 cours ; amp; la vue a force de répéter cenbsp;33 jugement, s’en fait une ft grande habi-33 tilde , qu’elle parvient a fentir Ie bleu oilnbsp;37 elle l’a ]ugé. „

164.3/ Par de femblables expériences , 33 nous accoutumons infenfiblement nosnbsp;33 yeux a fe fixer fur les objets que nousnbsp;33 touchons ; nous leur donnons l’habitudenbsp;33 de fe mouvoir ; amp; blentot ils découvrentnbsp;33 d’eux-mêmes les objets que la main faifit,nbsp;33 amp; fur lefquels elle femble répandre lanbsp;33 lumière amp; les couleurs. ,,

165.33 nbsp;nbsp;nbsp;En conduifant la main , des yeuxnbsp;33 fur les corps , amp; des corps fur nos yeux,nbsp;33 nous roefurons les diftances. Si nousnbsp;33 approchons enfuite ces mêmes corps amp;nbsp;33 que nous les éloignions alternativement ,nbsp;gt;3 en étudiant les impreffions que nos yeuxnbsp;33 refoivent chaque Ibis , nous nous accou-33 tumerons infenfiblement a lier ces im-33 preffions avec les diftances counties parnbsp;33 Ie tatt , amp; nous verrons les objets tantotnbsp;33 plus prés , tantot plus loin , paree quenbsp;33 nous les verrons ou nous les touchons. 3gt;

166.33 nbsp;nbsp;nbsp;Si nous jettons les yeux fur unnbsp;33 globe , 1’impreffion que nous en recevonsnbsp;33 qe repréfentera qu’un eerde plat mêlénbsp;33 d’ombre amp; de lumière ; nous ne verronsnbsp;33 done pas un globe , nous ne démêleronsnbsp;33 pas même un eerde; car nos yeux n’au-33 ront point encore apprls a régler leursnbsp;33 mouvemens pour falfir l’enfemble d’unenbsp;33 figure. Mals touchant Ie globe, 6c condui-n fant de la main notre vue fur toute lanbsp;« furface , nous jugerons que la couleur que


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. nbsp;nbsp;nbsp;L I V R E I. Chap, V.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;loi

parties du fond de fon oeil. S’il obferve alors avec affez de foiri pour s’en reflbuvenir, la fenfation qu’il aura éprouvée, lorfqu’ilnbsp;portalt fon doigt quelque part,par example, au-delTus de fon ceil,

’gt; nous voyons s’étend amp; .prend de la ron-» deur amp; du relief. En réitérant cette expé-’gt; rience , nous répéterons Ie même juge-» ment. Par-la nous Herons les idees de ” rondeur amp; de convexité a rimpreffionnbsp;” que fait fur nous un certain mélangenbsp;’gt; d’ombre amp; de lumière ; de forte quenbsp;« toutes les fois que nos yeux appercevrontnbsp;un femblable mélange d’ombre amp; denbsp;lumière , ils jugeront la furface qui lanbsp;» réfléchit convexe amp; ronde , ils jugerontnbsp;” que c’eft celle d’un globe , amp; par confé-quent qu’ils voyent un globe. »

167. nbsp;nbsp;nbsp;)) Nous apprendrons également anbsp;n voir un cube , nos yeux faifant une étudenbsp;” des impreffions qu’ils regoivent au mo-¦gt;gt; ment que la main fent les faces amp; les

angles de cette figure, nous contraéferons ” 1’habitude de remarquer dans les difierensnbsp;» degrés de lumière , les memes angles amp;Cnbsp;» les mêmes faces j amp; ce n’eft qu alors quenbsp;») nous difcernerens un globe d un cube.nbsp;’gt; L’ceil ne parvient done a voir dilHnfte-” ment une figure que paree que la main luinbsp;w apprend a en faifir l’enfemble. II fautnbsp;» qu’elle Ie conduife fur toutes les partiesnbsp;’gt; vifibles d’un corps, qu’elle les lui faffenbsp;» remarquer , amp; qu’en même tems l’oeilnbsp;»étudie les diverfes impreffions de lanbsp;gt;) lumière qu’il en revolt. ...»

168. nbsp;nbsp;nbsp;» La main dirigeant les yeux fur lesnbsp;» difterentes parties d’un objet , ils lesnbsp;»apper^oivent done oü Ie toucher leurnbsp;» apprend qu’elles deivent être ; ils voyentnbsp;» en haut ce qu’il leur fait juger en haut,nbsp;» en bas ce qu’il leur fait juger en bas; ennbsp;» un mot, ils voyent les objets dans lanbsp;» même fituation que Ie taft les repréfente. »

» Le renverfement de 1’image n’y met aucun obllacle, paree que tant qu’ils n’ontnbsp;» pas été inftruits , il n’y a proprement ninbsp;’gt; haut ni bas pour eux. Le toucher quinbsp;’gt; peut feul découvrir ces fortes de rapports ,nbsp;» peut feul auffi leur apprendre a en juger.»

»D’ailleurs ne voyant au-dehors que ¦» paree qu’ils rapporteur les couleurs furnbsp;5) les objets que la main touche , il fautnbsp;3» néceflairement qu’ils s’accordent a porternbsp;» fur les fituations les mêmes jugemens quenbsp;»le toucher. ,,

169. «Comme chaque oeil fixe 1’objetnbsp;» que la main laifit, chacun rapporte lesnbsp;» couleurs a la même difiance , au mêmenbsp;»lieu •, amp; comme le renverfement denbsp;}gt; l’image ne leur empêche pas de voir unnbsp;» objet dans fa vraie fituation , la mêmenbsp;» image quoique double, ne leur empêchenbsp;» pas de le voir fimple. La main les forcenbsp;» a juger d’après ce qu’elle fent en elle-n même , en les obligeant de rapporternbsp;gt;1 au-dehors les fenfations qu’ils éprouventnbsp;» en eux j elle les leur fait rapporter a cha-» cun fur l’unique objet qu’elle touche, amp; aunbsp;n feul endroit même oh elle le touche. II n’eftnbsp;» done pas naturel qu’ils le voyeitt double.,,

17Q.» Par la même raifon , elle leur n apprend au même inftant a juger desnbsp;» grandeurs. Dès qu’elle leur fait voir lesnbsp;» couleurs fur ce qu’elle touche , elle leurnbsp;» apprend a les étendre chacune fur toutesnbsp;» les parties qui les leur envoient ; ellenbsp;j) deffine devant eux une furface dont ellenbsp;» marque les hornes. Ainfi , foit que lanbsp;»main éloigne ou qu’elle approche unnbsp;» objet, il leur patait de la même grandeur,nbsp;» quoiqu’alors l’image augmente ou dimi-» nue; comme il leur parait fimple amp; dansnbsp;» fa fituation , quoique l’lmage foit doublenbsp;» amp; renverfée.,,

171. » Enfin elle leur fait voir le mouve-3) ment des corps ; paree qu’elle les accou-» tume a fuivre les objets qu’elle fait paffernbsp;» d’un point de l’elpace a l’autra. ,,

172. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft ainfi que nos yeux parvien-draient a juger de la diftance, de la figure,nbsp;de la fituation , de la grandeur amp;. du mouvement des objets, qui ne paflent point lanbsp;portee de la main. Mais quant a ceux^ quinbsp;font plus éloignés, nous les verrions a 1 ex-trémité de 1’efpace auquel nos experiencesnbsp;auraient borné notre vue, paree que 1®nbsp;cher n’aurait point encore appris aux yeux anbsp;voir au-dela. Nous ne pourrions di inguernbsp;que leur figure amp; leur fituation, mats nousnbsp;nous tromperions néceffairement ur urnbsp;grandeur comme fur leur diftance. Les idees


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102 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot;0 p t i q u e.

toutes les fois qu’il éprouvera une fenfation pareille , occafionnée par une autre image du même ou d’un objet différent, forméenbsp;au même endroit du fond de Toeil, il condura que eet objet gt;nbsp;dont Ie lieu lui eft inconnu , eft au-deffus de fon oeil, ou ^nbsp;i’endroit oü il avait tenu fon doigt. Par de femblables obferva-tions faites avec fa main , multipliées amp; répétées, il peut appren-dre a difcerner a la vue , non-feulement Ie mouvement d’unnbsp;corps, mais encore fuivant quelle diredion fe fait ce mouvementnbsp;par rapport a lui-même, amp; par conféquent a connaitre l’étenduenbsp;amp; fa lituation, ce qui ie conduira k diftinguer les figures desnbsp;corps. II peut encore apprendre a connaitre les figures , en par-courant les contours des corps avec fon doigt, amp; en obfervantnbsp;les diverfes inflexions amp; variétés de fes mouvemens ; amp; ennbsp;général en comparant les idéés engendrées par la vue , avecnbsp;celles qui lui viennent du toucher. Et venant a remarquer quenbsp;I’apparence d’un même objet change felon que l’oeil s’en appro

ve grandeur,que Ie toucher nous aurait donné l’habitude d’unir aux diverfes impreffionsnbsp;que les objets qui ne font point au-dela denbsp;la portee de la main , font fur nos yeux ,nbsp;ne ferviraient qu a nous jetter dans 1’erreur.

17 3. Mais il ferait facile de redreflèr nos jugemens. Si un objet eft trop éloigné pournbsp;que nous puiftions Ie faifir avec la main ,nbsp;approchons de lui jufqu’a Ie toucher,nbsp;enfuite éloignons-nous en, amp; faifons eetnbsp;exercice plufieurs fois •, infenfiblement nousnbsp;nous accoütumerons a Ie voir hors de lanbsp;pörtée de la main. Par Ie mouvement quenbsp;nous aurons fait pour nous en éloigner,nbsp;nous jugerons a peu prés de fa diftance 3nbsp;amp; nous aurons 1 idee de la grandeur par Ienbsp;fouvenir que nous aurons confervé de cellenbsp;dont nous l’aurons jugé lorfque nous ennbsp;étions a la portee de la main. S’il vient anbsp;fe mouvoir , nous appercevrons fon mouvement par les changemens qui arriverontnbsp;aux impreffions qui fe font fur nos yeux.

Nous comportant pour les autres objets éloignés dont nous pourrons approcher,nbsp;comme nous aurons fait pour Ie premier,nbsp;amp; faifant attention aux impreffions denbsp;lumière ou de couleur que nous en rece-vons , en même tems que nous acqueronsnbsp;des idees de leur diftance amp; de leur grandeur , nous nous formerons infenfiblementnbsp;l’habitude de lier différentes idéés de diftance amp; de grandeur aux différentes impreC-fions de la lumière amp; des couleurs ; amp; cettenbsp;habitude rendra cette liaifon ft étroite , qu’anbsp;la fin les impreffions de la lumière que nousnbsp;recevons des objets, détermineront nos jugemens fur leur grandeur, fur leur diftance dcnbsp;fur leurs mouvemens, comme furleurs figures. Nous parviendrons done a diftinguer lesnbsp;objets que nous n’aurons point touchés ^nbsp;que nous ne pourrons même toucher, anbsp;juger de leurs grandeurs, de leurs figures ,nbsp;amp;c. pourvu que nous en recevions desnbsp;fenfations femblables ou a peu prés. » Carnbsp;» Ie taél , dit Mr. de Condillac , ayantnbsp;» une fois lié différens jugemens a difté-j) rentes impreffions de lumière , ces im-« preffions ne peuvent plus fe reproduire ,nbsp;» que les jugemens ne fe répétent amp; ne fenbsp;gt;7 confondent avec elles. n

II y a encore bien des chofes a dire ftir la manière dont les yeux achevent de s’inf-truire , pour lefquelles nous renvoyons aunbsp;Traité des Senfations. Nous nous contente-rons d’avoir indiqué par quelle voie Ienbsp;favant Auteur de eet excellent ouvragenbsp;con^oit que Ie toucher leur apprend a voirnbsp;au-dehors ce qu’ils ne fentent qu’en eux-mêmes, amp; a démêler les objets qui occa-fionnent leurs fenfations.



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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;lö?

che OU s’en éloigne , il apprendra h juger des diftaüces des objets k fon oeil, auffi bieii que de leurs diftances refpeftives,

Êar les variétés qu’il obfervera dans leurs grandeurs apparentes.

nfin, voyant néceffairement les objets avec d’autant plus de netteté qu’ils font plus voifins del’axe de foeil prolongé, amp; plusnbsp;confufément k proportion qu’ils en font plus éloignés, lorfquenbsp;quelque mouvement fortuit de 1’oeil ou de la tére , lui feranbsp;tout-k-coup paraitre confus un objet qu’il voyait dillinélement,

Ie fouvenir de l’avoir apper^u avec netteté , Ie portera k tenter de fe remettre en poffeffion de eet avantage gt; pur un mouvementnbsp;déterminé amp; volontaire de l’oeil ou de la tête; amp; par de fem-blables elTais fouvent répétés , il acquerra la faculté de dirigernbsp;naturellement 1’ceil vers tel objet qu’il voudra. Par un^ exercicenbsp;femblable ou peu différent de celui-ci, il apprendra egalementnbsp;a tournet avec facilité les deux yeux vers Ie même objet. Onnbsp;voit enfin par tout ce qui a été dit ^ que nos idéés ou perceptionsnbsp;lt;ies objets fenfibles acquifes par la vue, fe forment de cette ma-nière : ayant commencé par comparer les premières perceptionsnbsp;qui nous viennent par la vue amp; par les autres fens, Ie fouvenir quinbsp;uous en refte , nous fait reconnaitre k l’inftant que l’objet quenbsp;nous appercevons , affeftera Ie fens qui eft^ fufceptible denbsp;fon imprelFion ; ce dont nous fommes affurés auffi - tót parnbsp;1’épreuve que nous en faifons, amp; que nous trouvons femblablqnbsp;aux premières.

13 d. Or fi c’eft la mémoire des mêmes fenfations excitées aux mêmes endroits du fond de 1’ceil, quoique d’ailleurs inconnus,nbsp;qui occafionne Ie même jugement du lieu d’un objet, il elfnbsp;certain que les images renverfées fur Ie fond de l’oeil, ferontnbsp;auffi propres a faire naitre les mêmes idéés , que fi elles avaientnbsp;toujours été droites ou dans telle autre fituation qu’on voudra.

II efi feulement nécelfaire que l’objet amp; fon image changent enfemble de place, fuivant une loi fixe amp; conftante , quellenbsp;qu’elle foitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . j i .

137. UAxe. de L’xil efi une ligne menée par Ie milieu de la Fjg. ato. prunelle amp; du criftallin , amp; qui conféquemment aboutit au

* Nous -avotis vu s\x‘X\{Note 168.), nbsp;nbsp;nbsp;cées au fond de 1’ceil, ne peut empêcher que

quot;que les yeux ne juj'eant de la vraie fitaa- nous ne les jugions dans leut don des objets que pat les lecons du tou- naturelle,nbsp;vher , Ie renverfement des images tra.

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104 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

milieu du fond de I’oeil * , de forte que I’axe optique n’efï autre chofe que cet axe prolongé. Lorfque les axes optiques fontnbsp;paralleles ou quails fe coupent mutuellement dans un point, lesnbsp;deux points de milieu des rétines, ou deiix paints quelconquesnbsp;è, diftances egales amp; du même cote de ces points, foit k droitenbsp;on è gauche, foit au-deffus ou au-delTous , ou dans telle direftionnbsp;oblique qu on voudra , font nommés Points correfpondans. Ornbsp;I'experience a appris que nous voyons fimple un objet ou unnbsp;point d’un objet, toutes les fois que 1’image s’en peint fur desnbsp;points correlpondans des rétines f , amp; qu’au contraire on le voit

'Si

174- Selon Mr. Jurin , I’axe de I’oeil, depuis la furface extérieure de la cornéenbsp;jufqu’a la rétine , ell: coinmunément denbsp;9 lignes

175't Lorfque nous regardons un objet, tout le monde 1’ait qu’il s’en peint unenbsp;image dans chaque ceil , amp; Ton a toujoursnbsp;ete perfuade que I’ame ell afteftée parnbsp;1 impreffion de ces deux images, de fortenbsp;que I’objet doit naturellement nous paraitrenbsp;double. On convient encore que fi I’objetnbsp;nous parait unique, ce n’ell que pared quenbsp;le toucher a appris aux yeux a reélifiernbsp;leurs jugemens, amp; a voir limple amp; uniquenbsp;ce qu il leur mantrait être tel j enfin qu’ilnbsp;n’y a que les objets don't les images fenbsp;peignent fur des parties correfpondantesnbsp;des retines, que nous voyons .firaples ,nbsp;pyce que nos yeux étant conduits amp; guides par le toucher , ont du nécelTairerrientnbsp;le diriger de la même manière au point denbsp;I’objet, que le toucher leur montrait êtrenbsp;unique , amp; par confequent n’ont contraélénbsp;1’habitude de voir fimple que les objetsnbsp;dont les images fe peignaient en mêmenbsp;terns fur des parties correfpondantes desnbsp;rétines. D oii il fuit que lots qu’un objetnbsp;fe trouve repréfenté fur des parties desnbsp;rétines qui ne fe correfpondent point, nousnbsp;devons le voir néceffairement double,nbsp;paree que nous n’avons point pris I’habi-tude de reftifier une fenfation qui n’ellnbsp;point ordinaire.

On croit done que lorfque nous voyons fimple comme quand nous voyons double,nbsp;I’ame re9oit I’imprelTion des deux images ,nbsp;qu’elle en ell véritablement affeclée fnbsp;que fi dans la vlfion ordinaire il ne réfultenbsp;des deux images que la perception d’unnbsp;objet unique , ce nefl que par I’habitudenbsp;qu’on s’eft fait de réunkr amp; de confondrenbsp;les deux fenfations en une feule , toutes,nbsp;les fois qu’elles font occafionnées par desnbsp;impreffions egales amp; fimultanées fur des,nbsp;parties tout-a-fait femblables amp; egales desnbsp;deux yeux.

17Ó. Cette opinion fi naturelle, amp; fi nous olbns dire , fi vraie, que dans la vifion Famenbsp;eil réellement affeélée par les imprelTionsnbsp;fimultanées des deux images, a été atta-quée depuis peu par un de nos habiles Phy-ficiens (Mém. desSavans Étrang.. tom. in.)nbsp;Des expériences tres - ingénieufes amp; biennbsp;própres a en impofer , ont fait penfer a.nbsp;Mr. du Tour que Fame n’efl: afièétée quenbsp;par une feule image , amp; que Fautre ne luinbsp;ell nullement fenlible. D’oit il s’enfuivraitnbsp;que la raifon pour laquelle nous voyonsnbsp;les objets fimples, eft que Fame ne revoltnbsp;que Fimpreffion d’une feule image.

177. Void une des expériences qui ont fait oter a Fune des images tracées fur desnbsp;endroits correfpondans des deux rétines ,nbsp;le pouvoir d’affeéler Fame. Si on regardenbsp;des deux yeux le point M ( Fig. 2op.)nbsp;luppofé a quatre ou cinq pouces de diftance,nbsp;amp; qu’on place fur les axes optiques E A ,nbsp;G A , sn deck du point A de leur inter-feéfion, deux petits cercles, égaux de taffetas , Fun bleu en D , Fautre jaune en C ,nbsp;il eft vifible qu’ils fe peindront léparémentnbsp;dans les deux yeux, le bleu, dans un mil ,nbsp;le jaune dans Fautre. Cependant on nenbsp;difeerne qu'une feule tache , qu'on juge

double


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L I V R É I. C H A P. V* nbsp;nbsp;nbsp;105

double lorfqu’elle ne s^y peint pas. Car nous nous fomnies for-mé riiabitude lorfque nous fix ons un objet, de diriger les axes optiques au point que nous regardons , paree que les images de

fituée dans la ligne AA qui coupe en deux patties 'égales 1’angle DAC', des deuxnbsp;images il ne réfulte dans 1’ame que la perception d’un objet unique i amp; cette tachenbsp;’’e parait point verte , ce qui devrait cepen-‘iant être , felon Mr. du Tour , fi la perception de cette tache unique était Ie pro-duit combine des impreffions funultanéesnbsp;deux images. On n’y démêle pasnbsp;’^êrne la plus legere teinte de vert; ellenbsp;parait ou bleue ou jaune , ou mi-partie denbsp;ces deux couleurs. D’oii Mr. du Tour con-clut que l’ame n’eft, ni ne peut être affeöéenbsp;^ ia tois par deux points correfpondans desnbsp;cux images , paree que felon lui, fi ellenbsp;ctt etait réellement aft'eélée , ces deux pointsnbsp;dans la perception de 1’objet Ie trouve-'‘aient appliqués l’un fur 1’autre , ne feraientnbsp;i'epréfentés que par un feul qui ferait colorénbsp;en vert. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

178. Mais de ce qu’on n’appergoit jamais ^«une tache bleue ou jaune , ou mi-partienbsp;ces deux couleurs , eft-il bien certainnbsp;on doive en conclure que fame n’eftnbsp;^eellement afteêlée a la fois que py 1’im-^elfion du bleu , ou par celle du jaune ,nbsp;T ,yu elle ne l’eft point par toutes les deux Jnbsp;aine ne pourrait - elle pas être fenfiblenbsp;*ux impreffions fimultanées de deux pointsnbsp;Correfpondans des deux images , éprouvernbsp;C'i rnême-tems la fenfation de bleu amp; cellenbsp;“S jaune , amp; n’appercevoir cependant quenbsp;quot;icu OU jaune Ie point unique oh elle lesnbsp;c^Pporte , puifqu’elle ne peut les y rap-porter qu’en les appliquant l’une fur l’autre,nbsp;^ que d’ailleurs il n’eft pas poffible ,quenbsp;^ cette application ce point paraiffe vert.nbsp;V®'' les couleurs n’étant que des modifica-**°tis fimples de notre ame, l’une d’ellesnbsp;’'c peut être produite par deux autres denbsp;^elque manière qu’elles fe combinent.nbsp;ch'f* cóté pouvons-nous voir autrenbsp;Lo* ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;peint dans nos yeux ?

iatinl nbsp;nbsp;nbsp;^ ftcie du bleu amp; du

viffi ’ j'^'i'^ent ferait-il poffible que nous blpn°xfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ quot;'cme en rapportant ce

ce jaune a un feul point ?

*'efte quaiid il ferait vrai que

dans l’expérience citée , l’ame n’eft afteftee que par 1’impreffion d’une feule image ,nbsp;peut-on en inferer qu’il en doive êtrenbsp;de même dans la vifion ordinaire amp; fimple ?nbsp;Quelle difference n’y a-t-il pas de cenbsp;cas extraordinaire amp; embarraffant pournbsp;l’ame , au cas general ft fimple pour ellenbsp;amp;. ft familier. Ici deux filets nerveuxnbsp;égaux amp; femblables des rétines font frap-pés amp; ébranlés de la même manière parnbsp;la même efpece de rayons; la ils Ie fontnbsp;d’une fagon tout-a-fait différente , puif-qu’ils éprouvent l’aftion de rayons de differente efpece ; de forte que dans ce derniernbsp;cas , les impreffions étant effentiellementnbsp;differentes, amp; peut-être un peu inégales ,nbsp;on aurait quelque raifon au moins apparentenbsp;de foup^onner que l’ame n’eft fenfible qu’anbsp;l’une d’elles. Mais lorfque les impreffionsnbsp;font tout-a-fait pareilles , qu’elles font, ftnbsp;on peut parler ainfi, abfolument a l’unilTon ,nbsp;quelle raifon a-t-on de penfer qu’il n’y ennbsp;ait qu’une de fenfible ? Pourquoi famenbsp;ferait - elle afteêlée par l’une amp; ne Ie ferait-elle pas par l’autre ? II ferait abfurde de direnbsp;que pouvant être très-fouvent inégales ,nbsp;la plus forte ferait la feule qui aurait Ie pou-voir d’aff'efter l’ame ; car enfin on deman-derait pourquoi on voit toujours plus diftin-ftement amp; plus clairement des deuxnbsp;yeux que d’un feul. Quoique la differencenbsp;foit peu confidérable , même lorfque lesnbsp;yeux font auffi égaux qu’il eft poffible , ilnbsp;eft certain qu’elle eft affez fenfible pour êtrenbsp;apper^ue , amp; qu’il n’eft perfonne qui nenbsp;foit bien fur voir mieux des deux yeuxnbsp;que d’un feul. Or cela ne forme-t-il pasnbsp;une preuve fans replique, que l’ame eftnbsp;fenfible aux deux Impreffions , qu’ellenbsp;eprouve en effet deux fenfations que l’habi-tude de rapporter au même point , faitnbsp;confondre en une feule plus forte qpe cha-cune d’elles , peut-être pat la raifon quenbsp;deux fons parfeitement a l’uniflbn, n en torment qu’un plus fort que chacun d’eux. Aunbsp;refte voyez une Diflertation fur quot;nbsp;liijet que Mr. l’Abbé de Rochqn, Iw 1 e a-thématicien, doit faire parait^ inceftamment.


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pi

il

io(gt; nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t ï q u e.

lïilf

ce point, lombant alors fur Ie milieu des rétines , font plus dilHnftes que fi elles fe peignaient par-tout ailleurs * j amp; puifquenbsp;les images de Tobjet entier font égales amp; renverfées a l’égardnbsp;des axes optiques, tout point collatéral de l’objet fera peint furnbsp;des points correfpondans des rétines. Cette habitude de dirigernbsp;les axes optiques au point qu’on veut voir, eft li forte, qu’il ell:nbsp;très-difficile de faire autrement; de forte que fi on ferme unnbsp;ceil, tandis qu’on fait mouvoir l’autre , on fent , en pofant Ienbsp;doigt lur la paupière de Tceil fermé , qu’il fuit tous les mouve-mens de I’ceil ouvert. Mais fi les axes optiques ne font pointnbsp;dirigésau même point, comme cela arrive lorfqu’on louche f ounbsp;qu’on prelfe l’oeil un peu de cóté avec Ie doigt, les objets

ï8ö. * Cette direftion des axes optiques au point qu’on regarde , n’eft pas feulementnbsp;ïiécefl'aire pour faire tomber fur des partiesnbsp;homogenes des rétines les images de cenbsp;point, amp; par conféquent pour Ie voir fim-ple ; elle feil encore pour pouvoir Ie jugernbsp;a fa veritable place. Car ce n’eft pas alfeznbsp;que Ie point vifible foit dans la direftionnbsp;de 1’axe optique pour être jugé dans fanbsp;vraie place, 11 faut encore qu’il lóit vu desnbsp;deux yeux a la fois, amp; qu’il fe trouve parnbsp;conféquent au point de concours des deuxnbsp;axes. Cette vérité fe prouve aifément parnbsp;1’expérience fuivante. On fufpend unnbsp;anneau a un fil fort fin a la hauteur denbsp;l’oeil, amp; on Ie dilpofe de manière qu’onnbsp;n'en voye point l’ouverture. On prend unnbsp;baton long de troispieds, auquel on attachenbsp;tranfverfalement un autre petit baton ; puisnbsp;fermant un oeil, on tache d’enfiler I’anneaunbsp;avec ce petit baton; mals c’eft d’abord fansnbsp;fuccès , amp; 1 on n y parvient qu’après biennbsp;des tentatives inutiles. Au lieu que fi onnbsp;ouvre les deux yeux on enfile I’anneaunbsp;fouvent du premier coup. ( EJfai de Phy-fique de Muffchenbroek.)

¦{- On dit que quelqu’un louche quand les axes de fes deux ;yeux ne fe dirigentnbsp;pas au même point. Ce défaut ell: connunbsp;fous le nom de Strabifme. On ne fait pasnbsp;encore trop ce qui 1’occafionne. Quoiqu’ilnbsp;en Ibit , void ce que les Phyficiens en ontnbsp;penle amp;en penfent maintenant.

i8i On sell perfoade dabord quil pro-Tieat d'un défaut de correfpondance entre les mufcles des deux yeux , qui n’agilTantnbsp;pas de concert, ne peuvent pointer ennbsp;même terns les deux yeux au même objet;nbsp;mais on s’ell trompé. Car lorfque les deuxnbsp;yeux font ouverts , amp; qu’on porte le bonnbsp;oeil en haut ou en bas , a droit ou a gauche , I’autre le fuit toujours dans tous fesnbsp;mouvemens , amp; fe tourne du même cóténbsp;dans le même inftant. Une autre preuvenbsp;qu’il n’y a point de défaut de correfpondance dans les yeux des louches , c’ell quenbsp;fi on leur fait fermer le bon ceil, amp; qu’onnbsp;appuie le doigt fur fa paupière , tandis quenbsp;le mauvais oeil agit feul, on fentira quenbsp;le bon oeil fuit tous les mouvemens dunbsp;mauvais.

iSa.D’autres penfent que le llrabifme ell occafionné par une inégalité de forcenbsp;dans les mufcles des yeux , ou ce qui ellnbsp;la même chofe , par quelqUe défaut dansnbsp;les mufcles du mauvais oeil. On voit affeznbsp;combien cette opinion ell peu dillerentenbsp;de la précédente ; auffi n’ell-elle pas mieuxnbsp;fondée. Car lorfque le bon oeil ell fermé ,nbsp;le mauvais fe meut par I’aftion de fes mufcles dans loutes les direélions polTibles ,nbsp;auffi librement qu’un bon oeil , il fe pointenbsp;amp; fe dirige vers I’objet auffi regulierementnbsp;amp; auffi direftement.

183. Mr. de la Hire place dans I’oeil même le défaut qui occafionne le llrabifme.nbsp;Il foppofe que dans un ceil bien conforme ,nbsp;la partie du fond de I’mil dont 1’axe occupenbsp;le centre , ell d’une plus grande fenfibiliténbsp;que le relte 3 de forte que les objets ne fo


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L I v R È r. Chap* V. nbsp;nbsp;nbsp;107

paraiffent doubles , amp; il eft évident, qu’alors les images de 1 objet ne tombenE point fur des endroits correfpondans desnbsp;rétines.

peignent nulle part ailleurs auffi diftinfte-amp; que par conféquent nous dirigeons les axes de nos yeux vers Ie point de l’objetnbsp;’ïue nous voulons voir , afin que Timagenbsp;tornbant fur eet endroit, en foit plus di-ftinfte amp; inieux fentie; que fi cette partienbsp;ne fe trouve point correfpondre exaftementnbsp;n 1’extrémité de 1’axe dans l’un ou l’autrenbsp;des deux yeux , qu’elle foit un peu a cóté,nbsp;i ocil qu’i a ce défaut ne dirige point fon axenbsp;n l objet de même que Fautre ceil. Par unnbsp;mouvement naturel qui porte toujours anbsp;Voir Ie plus dlftinftement qu’il eft poffible ,

* nbsp;nbsp;nbsp;'¦nnrne fa partie fenftble vers Fobjet, denbsp;maniere que la droite qui paffe par Ienbsp;centre de cette partie , rencontre Faxe de

* nbsp;nbsp;nbsp;^ntre oeil prolongé , c’eft-a-dire , fon axenbsp;cptique au point vifible.

184. nbsp;nbsp;nbsp;Mais cette explication n’eft pas plusnbsp;beureufe que les autres. Mr. Juriii en anbsp;montré la fauffeté, en faifant remarquer cenbsp;Jiui arrive aux ffrabites , quand ils fermentnbsp;Ie bon ceil. L’autre abandonne aufii-tótnbsp;la fituation qu’il avait prife, felon Mr. denbsp;la Hire , pour recevoir plus diftinftementnbsp;1 image de Fobjet, amp; fe retourne direfle-ment vers lui. II eft done faux que Foeilnbsp;écarté fon axe de la direftion du pointnbsp;vifible , pour mieux lui préfenter la partienbsp;de fon fond , que Mr. de la Hire prétendnbsp;avoir plus de fenfibilité ; puifque lorfqu’ilnbsp;agit feul, il pointe , comme faifait Fautre ,nbsp;direiftement a Fobjet , afin de Ie voirnbsp;diftiniftement.

II parait aii-contraire , ajoüte Mr. Jurin, que celui qui eft louche ne fait prendre anbsp;Fun de fes yeux , la fauffe direiftion qu’onnbsp;lui remarque, que pour éviter , aiitant qu’ilnbsp;eft poffible , de voir de eet oeil, loin denbsp;chercher a s’en fervir dans Ie deffein d’ynbsp;Voir mieux. Selon ce favapt Phyficien,nbsp;tous les louches ne voyent done diftlnfle-ment que d’un oeil, de celui qui pointe amp;nbsp;dirige fon axe a Fobjet.

185. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. de Buft'on penlè aufli que lesnbsp;louches ne voyent que d’un oeil , amp; Ienbsp;confirme par Fexpérience. » Faites placer,nbsp;« dit-ij, une perfonne louche k un beaunbsp;» jour vls-a-vis une fenêtre ; préfentez anbsp;» fes yeux un petit objet , comrne unenbsp;» plume a écrire , amp; dites-lui de la rega^nbsp;« der ; examinez fes yeux , vous reconnai-»trez aifément Foeil qui eft dirige versnbsp;n Fobjet. Couvrez eet oeil avec la main ,nbsp;» amp; fur Ie champ la perfonne quL croyaitnbsp;» voir des deux yeux, fera fort etonnée denbsp;V ne plus voir la plume ; Sc elle fera obli-)» gée de re.dreffer fon autre cell, amp;. de Ienbsp;n diriger vers eet objet pour Fappercevoir.nbsp;j) Cette obfervation eft générale pour tousnbsp;n les louches. Ainfi il eft für qu’ils nenbsp;» voyent que d’un oeil. »

186. Mais quelle eft la eau fe de la fauffenbsp;direélion que prend Foeil louche ? A quoi de-vons-nous enfin attribuer Ie ftrabifine ï On nenbsp;peut douter que l’origine de ce défaut dans.nbsp;plufieurs louches , ne foit une mauvaifenbsp;habitude qu’on peut fouvent détruire. Maisnbsp;cette caufe n’étant que, particulière, Mr. denbsp;Buffon a cherché a en affigner une plusnbsp;générale. II prétend que Finégalité de forcenbsp;dans les yeux eft la caufe la plus ordinairenbsp;du ftrabifine. Cette inégalité , lorfqu’elle eftnbsp;affez grande, doit néceffairement felon lui,,nbsp;produire Ie regard louche , amp; voici com-*nbsp;ment il congoit qu’elle Foccafionne.

iSy.D’abord il remarque que lorfque nos yeux font égaux , nous voyons plusnbsp;diftinélement amp; plus clairement avec deuxnbsp;qu’avec un; que lorfqu’ils font un peu iné-gaux, c’eft-a-dire, qu’ils ont la vifionnbsp;diftinéte chacun dans des limites un pennbsp;différentes , nous voyons ( au moins felonnbsp;lui ) aufli bien ou mieux avec un feulnbsp;qu’avec tons les deux ; amp; qu’enfin lorfquenbsp;les forces , ou les limites de la vifionnbsp;diftinéle de chacun des deux yeux, font tropnbsp;différentes , alors. nous ne voyons plusnbsp;confufément avec les deux yeux , de fortenbsp;que nous nous trouvons obligesnbsp;diftinélement, de détourner 1’oeU amp;nbsp;de Ie mettre dans une fituation ou i nenbsp;puiffe pas nuire. Cai^tandis que I jmuge e

diftmae amp; correéfe dans l’un nbsp;nbsp;nbsp;deux

Selamp;lWonamp;ueJacon^^^^^

O IJ


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loS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O P t i q u e.

Fig. a 11 6c 212.

Par la fflême raifon, fi pendant que les axes optiques iViW, OM font dirigés vers un point remarquable M , nous confi-dérons un objet ou image ^, place quelque part dans i’angle

cette derflière image , affede la fenfation commune qui réfulte de celles que cettenbsp;image amp; 1’image dilfantte occafionnent, amp;nbsp;que par confequent la viuon eft alors biennbsp;moins nette , que ft Tame ne recevait quenbsp;1’impreflioii de I’image dift'm£le. Que quel-qu’un , par exemple , voye diftinftementnbsp;d’un osil depuis jufqu’a ao pouces , amp;nbsp;de rautre depuis 8 jufqu’a 14 , il eft clairnbsp;que depuis 14 jufqu’a 20 , I’image fe peintnbsp;confufément dans I’oeil qui a le moinsnbsp;d’étendue , tandis qu’elle le trace correfte-ment dans I’oeil qui en a le plus , amp; quenbsp;la vifton eft par confequent plus imparfaitenbsp;que ft on ne regardait 1’objet qu’avec I’oellnbsp;le plus fort. Quand done nous avons lesnbsp;yeux trop inégaux pour qu’ils puiffent voirnbsp;enfemble le même objet diftinftement ,nbsp;comme toutes les fois que nous voyonsnbsp;confufément , nous faifbns naturellementnbsp;effort pour voir plus diftinftement, nousnbsp;faifons prendre a nos yeux la fituation lanbsp;plus favorable pour voir avec netteté,nbsp;nous détournons celui qui nuit a la vifton ,nbsp;Sc I’autre refte feul dirigé a I’objet.

l88.Maiseft-on lur , dira-t-on , que 1’inégalité de force dans les yeux doivenbsp;produire le ftrabiftne ? Ne peut-il pas fenbsp;trouver des louches qui ayent les deuxnbsp;yeux égaux ?

Mr. de Buffon oppofe des faits a cette objeftion , 6c répond que dans tons lesnbsp;louches qu’il a examinés , il a toujoursnbsp;trouvé uue difference très-fenftble dans lanbsp;dlftance a laquelle leurs yeux apperce-vaient les objets •, amp; il ajoute qu’il a tou-lours remarqué que I’oeil difforme était celuinbsp;qui voyait le moins loin.

^ Cette repome n elt pas cependant fans reolique; car I’oeil diffbnne pourrait très-fouvent ne voir moins loin que^ par lenbsp;J 'f It d’exercice qui auralt diminué infen-ftblement fon étendue, amp; éteint une partienbsp;de fes forces ;de forte que primitivement

les deox yeux euffent pu etre egaux ou a ^quot;iS^rOn peut encore objefter qu’il doit

kz inutile pour éviter la confufion ,

de détourner I’osil faible , paree que de quelque coté qu’il fe tourne, il doit recevoirnbsp;d’autres images qui doivent troubler la fenfation autant qu’elle pourrait l’être de lanbsp;part de I’image indiftindte de I’objet qii’onnbsp;regarde direèlement.

Mr. de Buffon répond a cela , que ces images étant tout-a-fait differentes , 6cnbsp;n’ayant aucune reffemblance avec I’objetnbsp;qu’on regarde du bon ceil, les fenfationsnbsp;qui en réfultent doivent être beaucoupnbsp;plus fourdes que ne ferait celle d’une imagenbsp;femblable ; ce qu’il confirme par fa proprenbsp;expérience. Il ditqu’ayantla vue fortcourtenbsp;6c les yeux un peu inégaux, lorfqu’il luinbsp;eft arrivé de fe lervir des deux yeux pournbsp;lire un petit caraftere, il voyait les lettresnbsp;mal terminées , qu’elles lui paraiffaientnbsp;nettes au-contraire lorfqu’il dirlgeait ailleursnbsp;I’ceil faible , 6c qu’il ne les regardait que denbsp;I’oeil le plus fort : ce qui prouve que leSnbsp;images differentes de I’objet , ne troublentnbsp;aucunement la fenfation; il n’y a que lesnbsp;images femblables , quand elies ne fe réu-niflent pas exaéfement. Il y a done denbsp;I’avantage a écarter I’oeil faible , afin qu’ilnbsp;s’y peigne une image différente de celle denbsp;I’objet qu’on appergoit du bon ceil.

190. nbsp;nbsp;nbsp;On fait encore d’autres objeélionsnbsp;auxquelles Mr. de Buffon répond d’unenbsp;manière également plaufible. Au refte ilnbsp;faut bien fe garder d’en conclure que fonnbsp;hypothéfe foit parfaltement établie. Si onnbsp;I’examine avec quelqu’attention , on lanbsp;trouve fujette a d’autres difficultés quenbsp;celles qu’il s’eft propofées. Ce qu’il y a denbsp;certain , e’eft que quoique l’inégalité de -force dans les yeux puifle occaftonner lenbsp;ftrabifme , cette caufe n’eft pas ft communenbsp;ni ft géftérale que le penfe Mr. de Buffon; amp;nbsp;il convient lui-même que le ftrabifme peutnbsp;avoir d’autres caufes. {Mém. Acad. 1743.)

191. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. l’AbbéNollet eftporté a croirenbsp;par des obfervations qu’il dit avoir faitesnbsp;for un grand nombre de louches , qu’il ynbsp;en a de deux fortes: w Que les uns le fontnbsp;» nécelTairement, amp; tovrjours par une mau-»vaife conformation de I’organe, 6c ks


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L 1 V R E L C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;109

Fig. 219 ,

aiqScat;.

MM O ^ 0u (jans fon oppofé fait par Ie prolongemeiit (ïes axes optiques, eet objet q paraitra en deux endroits, tels que ü amp;nbsp;fur les direftions des rayons vifuels Nq, O q { Art. 101 .)- Carnbsp;ies images de l’objet q, fitué entre les axes optiques, étant ren-verfées par rapport k ces axes, tombent néceflaircment fur desnbsp;portions des rétines fituées en lens contraire è l’égard de cesnbsp;sxes, amp; par conféquent fur des endroits qui ne fe correfpondentnbsp;point; amp;: c’e£t-lk ce qui peut occafionner la double apparence; pareenbsp;que dans l’ulage ordinaire de nos yeux les images ne font jamaisnbsp;utuées de cette manière; il ne peut y avoir que celles de deuxnbsp;objets A B places de part amp; d’autre de la marque M. Un denbsp;ces objets feul étant du même cóté des deux axes, aurait fesnbsp;images fur des points correfpondans des rétines, amp;: par conféquent paraitrait limple. Ajoütez k cela que d un feul coup d’oeilnbsp;Hous ne regardons généraleme-nt d’autres objets que ceux qui fontnbsp;uutour de la marqué M 3 k dillances k peu prés égales des yeux ,nbsp;^ non ceux qui fe trouvent dans une ligne qui s’éloigne direéle-ment de nous. Car les dillances de ces objets k Toeil étant diffé-fentes, on ne peut les voir dillinélement tous k la fois, paree qu ilnbsp;faut pour eet effet changer néceffairement les dillances du pointnbsp;¦de concours des axes optiques, de mêmie que la forme de l’oeil,nbsp;afin que les images formées par des rayons partis d’objets dilFé-remment éloignés, foient fuccelfivement dillinèles.

De même li des rayons partis d’un objet , forment après avoir été rompus .ou réfléchis , une image q de eet objet derrièrenbsp;les yeux, amp; qu’un verre ou miroir AB foit alTez large pour fairenbsp;tomber les rayons dans les deux yeux, Tobjet paraitra toujours

sj.autres feulement par habitude ou par J) diftraftion ; que ks premiers voyent desnbsp;» deux yeux Ie même objet, amp; Ie voyentnbsp;» fimple;que les derniers ou ne voyent quenbsp;3) d’un ceil a la fois, ou voyent double cenbsp;» qu’ils regardent; que ceux-ci par atten-'*1 tion fur eux-mêmes , peuvent Ie corrigernbsp;»gt; avec Ie tems ; mais qu’il eft prefquenbsp;3gt; impoffible que la vue des autres fenbsp;» redreffe , fur-tout s’ils font nés avec cenbsp;» défaut, OU qu’ils 1’ayent contraélé depuisnbsp;» long-tems. 3) ( Lecons de Phyf. torn. v.)

192. Comme il elf des louches dans lel-quels ce défaut peut être corrigé , Mr. de

Buffon avertit que Ie moyen Ie plus limple amp; Ie plus efficace , eft de couvrir Ie bonnbsp;oeil pendant nn tems , afin que I’oeil dif-forme foit obligé d’agir Sc de fe tournetnbsp;direélement vers les objets ; en peu denbsp;tems il en prendra l’habitude , Sc fera ennbsp;état d’agir avec fon collegue. Au refte cettenbsp;méthode ne peut réulfir , felon la remarque^'nbsp;de Mr. de Buffon , que fur des yeux peunbsp;inégaux. II n’eft pas difficile de voir que desnbsp;louches de cette eljsece ne Ienbsp;devenus par une inégaliténbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

force dans les yeux , mais pat diltra 1 n Sc par habitude.


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Fig.

amp; %\’J.

Fig.

Fig. a

Fig. ai8

lib nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

clouble. Car pour voir diftinQiement, nous fómmes accoutumés» de diriger les axes optiques è quelque point Af fitué devant nous.nbsp;Mais les rayons vifuels ANq, BOq par lefquels nous apper-cevons I’objet, concourent en q derrière les yeux, amp;: par conle-quent doivent tomber dans I’interieur de leurs axes en C amp; en ,nbsp;qui ne font point des endroits correfpondans.

Je trouve par experience que la dillance apparente des deux endroits oil Ton voit I’objet, ell a peu prés proportionnelle a lanbsp;fomme des arcs CE ^ DF {\xx les rétines , ou a la fomme desnbsp;angles aiVAf, bOMc^ue chaque axe optique fait avec chaquenbsp;rayon vifuel, fi ces arcs font tons les deux intérieurs ou tous lesnbsp;deux extérieurs aux axes optiques j mais li I’un eA intérieur amp;nbsp;1 autre extérieur a ces axes, la dillance apparente des deuxnbsp;endroits oii I’objet parait, eft mefurée par la différence de cesnbsp;arcs. Car ft j’ai fuppofé jufqu’ici I’objet dans les angles fairs parnbsp;les axes optiques, ce n’a été que pour montrer plus clairementnbsp;I’effet de la double apparence, amp; je ne dois pas laifler ignorernbsp;qu on voit encore Fobjet double , lorfqu’il eft placé fur Tunnbsp;ou 1 autre des axes, ou en dehors de tous les deux, mais beau-coup plus prés ou beaucoup plus loin que leur concours.nbsp;J ai aufti toujours remarqué que dans routes fes fttuations,nbsp;chaque image a on b parait yis-k-vis le merne objet A ou Bnbsp;lorfque les deux yeux font ouverts , comme lorfqu’on en a unnbsp;211, de fermé. Et lorfque robjet, ouFimage^ formée park verre ounbsp;par le miroir, eft entre les yeux amp; la marque qu’on regarde ,nbsp;Foeil gauche apper^oit 1’image apparente qui eft a droit, amp;nbsp;1’oeil droit celle qui eft a gauche, ce dont il eft facile de s’aflu-rer en ouvrant amp; fermant chaque ceil tour-k-tour; mais lorfquenbsp;1 objet, ou fon image formée par le verre ou par le miroir, eftnbsp;au-delk de la marque ou derrière les yeux, 1’ceil droit apper^nbsp;^oit 1 image apparente qui eft a droit, amp; Foeil gauche cellenbsp;qui eft a gauche.

Dela il eft^evident que les deux endroits a amp; f ou parait Fobjet q^ ne peuvent être les memes que fa place véritable; quftls font entrenbsp;la marque qukn regarde amp; eUe, fans en être que peu éloignés.

On remarque encore une double apparence, ft après avoir appliqué le bout d une longue regie entre les fourcils, de manièrenbsp;qu’elle ne s^incline ni de part ni d’autre , amp; que fes deux cotes


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L I V R ï 1. e H A f. V. nbsp;nbsp;nbsp;Ilt

tegardent l’un la droite amp; l’autre la gauche, on dirige enluite Iceil èt un objet éloignéj car alors Ie cóté droit de la regie yunbsp;par l’oeil droit parait a gauche, amp; Ie cóté gauche è. droitgt;nbsp;comme Ie repréfente la 218®. Figure , dans laquelle P Q.nbsp;regie, p q une de fes images vue par Toeii N amp; p'q' fon autrenbsp;image vue par Foeii O.

Mais puifque nous voyons des deux yeux l’objet que nous regardons, amp; que par conféquent nous éprouvons une doublenbsp;ienfation, pourquoi ne Ie voyons nous pas double ? On peutnbsp;fe contenter de répondre que c'’eft paree que dans l’ufage ordinaire de nos yeux, dans lefquels les images de l’objet tombent tou-jours fur des parties correfpondantes des rétines, Ie toucher nous anbsp;^^riginairement amp; conftamment appris que l’objet était lirople,nbsp;^ qu’en conféquence nous avons lié l’idée de la place uniquenbsp;^nil Occupe avec la double fenfation qu’il occafionne; ce quinbsp;ie trouve confirmé par ce qui arrive quand lobjet n’eft pointnbsp;Repréfente fur des parties correfpondantes des rétines , commenbsp;dans les cas extraordinaires dont on a parlé Ci-delTus. Car alorsnbsp;voit rob]et double , ou ce qui eft Ie même, on Ie juge ennbsp;deux lieux dilférens j ce qui eft une conféquence direfte de lanbsp;nianière dont nous voyons habituellement. Mr, Cheffelden rapporto qu’un homme étant devenu louche par Feffet d’un coupnbsp;a la tête, vit les objets doubles pendant long-tems , mais quenbsp;Peu a peu il vint è, juger fimples les plus familiers , amp; que parnbsp;la fuite il les jugea tous fimples comme auparavant, quoique fesnbsp;yeux euffent toujours la mauvaife difpofition que Ie coup avaitnbsp;occafionnée. On fent combien ce fait appuie ce que nous difions,

3ue les jugemens que nous portons du nombre amp; des places es objets font entiérement l’efFet de 1’expérience, qui lie conftam-ment les idéés de leur nombre amp; de leurs places, avecnbsp;les fenfations réfultantes des impreffions faites fur des partiesnbsp;correfpondantes des rétines ; de forte que fi un animal avaitnbsp;cent yeux, dans l’ufage ordinaire qu’il en ferait, il verrait toujours les objets fimples, amp; centuples dans des cas extraordinaires,nbsp;tels que ceux qu’on a rapportés.

138. L’idée que nous nous form ons de la diftance k laquelm parait un objet, que l’on nomme fa dijlanu apparente, elt cenbsp;d’une diftance réelle mefurée, foit avec la main, foit avec Ie corp

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Ifi nbsp;nbsp;nbsp;T It A I T É 15’o P T I O U E.

en marchant , ou autrement. Elle nous eft fuggerée par ïa grandeur apparente de l’objet lorfqu’il eft feul, comme lorfquenbsp;ïious voyons un oifeau dans l’air , un aftre au travers d’unenbsp;lunette, Mais ft nous voyons Fobjet environné d’autresnbsp;óbjets, comme il arrive ordinairement , nous jugeons de fanbsp;diftance, tant par fa grandeur apparente, quepar celles des objetsnbsp;intermédiaires entre l’oeil amp; lui. Par exemple, ft nous en fommesnbsp;féparés par des champs, des bois , des rivieres , amp;c. 1’étenduenbsp;de ces différens objets influe beaucoup fur Ie jugementnbsp;que nous portons de fa diftance *. Car qu’eft-ce que la grandeur OU étendue apparente dun objet, ftnon la diftance apparente entre deux de fes extrémités ? amp; la diftance que nousnbsp;appercevons entre deux objets, ou celle d’un objet quelconquenbsp;è nous , ftnon l’étendue ou grandeur apparente des objets inter-médiaires ? Et comme il nous arrive rarement de voir les objetsnbsp;feuls, k moins que ce ne foit au travers des verres ou dans lesnbsp;miroirs, on ne peut douter que nous ne jugions de leurs diftan-ces entr’eux, amp; relativement a nous, par les idéés que nousnbsp;avons de la grandeur de ces objets intermédiaires, en quoi l’onnbsp;n’ignore pas que nous avons encore befoin du fecours de 1’expé-rience amp; de l’habitude j car tout Ie monde fait que ceux è quinbsp;une grande pratique a rendu la mefure des diftances familiere ,nbsp;comme Arpenteurs, Canonniers, amp;c. eftiment les diftances aunbsp;coup d’oeil, avec bien plus de juftefle que ceux qui n’ont pasnbsp;la même experience. Quelquefois nous jugeons qu’un corps s’ap-proche de nous par Ie feul accroiflement de fa grandeur apparente amp; réciproquement; quelquefois nous jugeons k la premièrenbsp;vue de la diftance d’un corps qui eft immobile, quand il nousnbsp;eft connu amp; familier. Car ayant trouvé par 1’expérience qu’ènbsp;une grandeur apparente déterminée d’un corps connu , répondnbsp;conftamment une certaine diftance aufii déterminée, la fenfa-tion de la grandeur apparente de ce corps, excite auffi -tót amp;:nbsp;immédiatement 1’idée que nous nous fommes formée de fa

Cela eft fi vrai, que pliw les objets •interpofés entre nous amp; celui de lanbsp;diftance duquel nous voulons juger, font ennbsp;grand nombre amp; ont d etendue , plus nousnbsp;jugeons eet objet éloignéj §c que quand

ces objets intermédiaires font invifiblesgt; OU qu’ils font trop petits pour être apper-9US , nous jugeons alors l’objet beaucoupnbsp;plus proclte qu il n eft en effet.

diftance ;



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Livrê L Chap. V.

diftance; amp; il eft clair qvie cette fenfation a fouvent tout ce qu’il faut pour réveiller i'ur Ie champ cette idéé. Car que la di-ftance dun objet varie , fon image tracée au fond de Foeil nenbsp;fouffre de changement que dans fa grandeur ; fa figure , fa couleur, fa clarté amp; fa diftinaion, n’en éprouvent point de fenfibienbsp;dans beaucoup de cas j amp; 1’on fait que pour qu une idéé ennbsp;fade naitre une autre, il fuffit de les avoir toujours remarquéesnbsp;accompagnées Tune de l’autre.

Enfin j’ai trouvé par quantité d’expériences faites avec toutes fortes de verres , que lorfqu’on fait augmenter la grandeur appa-rente dun objet par quelque mouvement impnmé au verre , knbsp;1’ceil OU al’objet, il parait toujours approcher, amp;: qu’au contrairenbsp;il parait s’éloigner lorfque fa grandeur apparente diminue * j ilnbsp;faut cependant excepter un cas particuUer ou deux dont on

* Voici quelques-unes des expériences par lefquelles je me fuis afluré ( c’eft 1’Auteurnbsp;ftui parle) que dans lavifton réfléchie qu re-ftaöée , la diftance apparente de 1’objet di-tninue , lorfque fa grandeur apparente aug-*nente, Sc réciproquement, de même quenbsp;dans la vifion direéle.

^ *93- !• Exp. Si on regarde des objets éloignés au travers d’un verre concave , Scnbsp;qu’on éloigne l’oeil de ce verre en tenantnbsp;l’autre fermé , les grandeurs de ces objetsnbsp;paraitront dinünuer continuellement, Scnbsp;leurs diftances rélativement a 1’ceil paraitront augmenter fans cefle. Le contrairenbsp;arrive quand on avance l’oeil vers la lentille.

194. nbsp;nbsp;nbsp;II. Exp. Si tenant l’oeil fixe aunbsp;itiême endroit, on éloigne le verre parnbsp;degrés, les grandeurs ^parentes des objetsnbsp;éloignés iront fans cefle en diminuant, Scnbsp;leurs diftances apparentes de l’oeil augmenteront continuellement , même quand onnbsp;eloignerait le verre jufqu’a la moitié de. lanbsp;diftance réelle des objets. Si on rapprochenbsp;le verre de l’oeil, on voit tout le contraire.

195. nbsp;nbsp;nbsp;III. Exp. Si on fe fert d’unnbsp;tniroir convexe au lieu du verre concave ,nbsp;les grandeurs Sc les diftances apparentesnbsp;des objets éloignés , fitués latéralementnbsp;derrière l’oeil, éprouveront des changemensnbsp;reciproques comme dans les expériencesnbsp;précédentes.

156. IV, Exp. Qu’on regarde mainte-

nant des oBjets éloignés au travers (Tim verre convexe, amp; qu’après avoir placé l’oeil toutnbsp;contre ce verre, on Ten écarté , les grandeurs apparentes des objets augmenterontnbsp;continuellement, amp; leurs diftances apparentes de l’oeil diminueront pendant tout Ie temsnbsp;qu’on les verra droits; amp; lorfqu’ils viendrontnbsp;a paraitre renverfés , fi on continue d’éloi-gner l’oeil, leurs grandeurs apparentes diminueront , amp; leurs diftances apparentes denbsp;I’oeil augmenteront continuellement.

197. V., ExP. Sifuppofant l’osil toujours au même endroit, on met d’abord Ié verre tout contre, amp; m'enfuite on I’eloignenbsp;par degrés , les grandeurs. amp; les diftancesnbsp;apparentes des objets éloignés , varierontnbsp;réciproquement amp; dans Ie même ordrenbsp;que dans. l’expérience précédente , quandnbsp;même on porterait Ie verre jufqu’a. la moi-tié de la diftance des objets,,

1.98. VI. Ex p. Si au lieu d’un verre convexe on Ie fert d’un miroir concavenbsp;d’une grande fphérkité , les grandeurs Scnbsp;les diftances apparentes a l’oeil des objets.nbsp;éloignés , fitués latéralement derrière l’«ilnbsp;OU la tête , éprouveront de même desnbsp;cliangemens réciproques. Onnbsp;dans les Articles 106 Sc n o la ratfon de cesnbsp;changemens dans la grandeur

Quant aux changemens correfpondans e ^

diftance apparente , nous en donnerons i tot une railbn qui aura lieu ^ns tous

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ÏI4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

parlera ci-après j amp; ces èxpériences me paraiffent mettre Ia quelHon k l’abri de toute difpute. Car ne regardant au traversnbsp;de ces verres qu’un objet unique amp; d’un oeil feul, comment,

199. II faut remarquer que les change-mens de la grandeur amp; ceux de la diftance apparente fe correfpondent tellement, quenbsp;fi la première varie avec promptitude ounbsp;avec lenteur, la feconde variera de mêmenbsp;promptement ou lentement; ce dont onnbsp;s’allure aifement, foit en mouvant Toeil ounbsp;Ie verre avec viteffe ou avec lenteur , ounbsp;en fe fervant de verres d’une courbure plusnbsp;grande ou plus petite. Les variations lentesnbsp;de la grandeur amp; de la diftance apparentes,nbsp;fe font encore remarquer dans les miroirsnbsp;plans.

100. On remarque de plus dans toutes ces experiences, que quand 1’oeil eft contrenbsp;Ie verre ou Ie miroir , les grandeurs amp; lesnbsp;diftances apparentes de tous les objets fontnbsp;les mêmes qu’a la vue ftmple, amp; que lorl-que 1’oeil amp; Ie verre font féparés l’un denbsp;l’autre, la diftance apparente varie récipro-quement, comme la grandeur apparente;nbsp;c’eft-a-dire , que lorfque Tune devientnbsp;double ou triple, l’autre eft réduite a lanbsp;moitié ou au tiers de ce qu’elle était, autantnbsp;qu’il eft poffible de s’en aflurer a la vue ;nbsp;ce que chacun peut voir par lui-même ennbsp;comparant les apparences des mêmesnbsp;objets vus au travers d’un verre ou dansnbsp;un miroir , amp; a la vue ftmple par les cötésnbsp;de ce verre ou de ce miroir.

201. Mais de femblables rapports de diftances 8t même de grandeufs apparentes,nbsp;ne pouvant etre déterminés exaèlement anbsp;la vue feule, fur-tout lorfqu’ils font expri-més par de grands nombres, une regienbsp;générale déduite des rapports 6c des experiences les plus ftmples , eft abfolumentnbsp;néceffaire pour conduite nos recherchesnbsp;dans des cas plus compliqués , Sc examinernbsp;jufqu’a quel point les apparences amp; lesnbsp;caufes que nous leur aurons aflignées s’ac-cofdent en quantité.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

2,02. On eft d’ailleurs d’autant plus fondé a établir une femblable regie, que dans lanbsp;vifton réfléchie ou refraftee, comme dansnbsp;la vifton ftmple , les diftances apparentesnbsp;des objets qu’on apper^oit clairement , nenbsp;font nullemem foumifes au pouvoir de 1 ima

gination , amp; qu’elle n’y peut rien changer ; que par conféquent elles font déterminées ennbsp;elles-mêmes, amp; qu’elles ont des rapports amp;nbsp;des caufes qui Ie font. C’eft ce que prouvenbsp;1’expérience fuivante, en faifant voir quenbsp;tout Ie monde s’accorde dans Ie jugementnbsp;que chacun porte de lamefure de la diftance apparente dans la vifton par les verresnbsp;du par les miroirs. Plufteurs perfonnesnbsp;ayant voulu eflayer de lire avec un télef-cope de Gregori une Gazette placée fortnbsp;loin, je leur demandai féparément a quellenbsp;diftance elles la jugeaient , Sc quelle étaitnbsp;celle a laquelle je devais m’approcher ounbsp;m’éloigner d’elle, pour que je leur paruftTenbsp;a la vue ftmple a la même diftance quenbsp;celles oil elles jugeaient la Gazette. Ayantnbsp;marqué les dinérens endroits oit chacunenbsp;d’elles m’avait dit de m’arrêter, j’y trouvainbsp;peu de différence ; ce i^ui eft d’autant plusnbsp;remarquable que 1’experience fut faite alTeznbsp;groffiérement; que les objets étaient denbsp;difterentes efpéces ; Sc que les fpeétateursnbsp;étaient d’ages difterens: quelques-uns d’euxnbsp;étaient des enfans.

203. Puis done qu’il eft de fait que les quantités de la grandeur Sc de la diftancenbsp;apparentes ont entr’elles une liaifon con-ftante Sc réguliere , il ne refte plus que d’ennbsp;rechercher 1’origine. En décrivant les expé-riences ci-deflus , j’ai fuppofé les objetsnbsp;éloignés, non qu’elles ne réuffilTent pasnbsp;également quand les objets font proches ,nbsp;mais paree qu’elles font un peu plus ftm-ples , Sc que d’ailleurs 1’osil peut d’un feulnbsp;afpeéf appercevoir un plus grand nombrenbsp;d’objets éloignés dans toutes fortes de poft-tions. Ce qui fait voir que c’eft la mêmenbsp;caufe agillant de la même manière dansnbsp;tous les cas , qui occaftonne les jugemensnbsp;que nous portons de leurs diftances. Ornbsp;puifque quiconque regardera ces objetsnbsp;au travers d’un verre concave , con-viendra les trouver tous plus petits dès lanbsp;première vue, précifément comme s’il Ifi*nbsp;appercevait a la vue ftmple a une plu®nbsp;grande diftance , rien de plus clair , ce menbsp;femble , que cette apparence plus petite


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L I V R-E I. C H A P* V. nbsp;nbsp;nbsp;II5

lorfqu’on ne voit rien dans l’efpace qui fépare eet objet de boeil, les différentes grandeurs apparentes de eet objet fuggereraient-elles les idéés de différentes quantités de eet efpaee qu’on nenbsp;J^oit point, fi ces idéés n’étaient pas ordinairement aecompagnéesnbsp;lune de Tautre , avant qu’il fut queffion de fe fervir desnbsp;verres ?

Je trouve aufli qu’en altérant les degrés de elarté amp; de diftin-apparentes d’un objet, foit en regardant par de petitstrous d epingle , ou au travers de lentilles de différentes figures que jenbsp;^ettais eontre mon oeil j foit enfin en employant ces deux moyensnbsp;a la fois, c’efl-a-dire, en regardant par les trous d’épingle aunbsp;travers des verres en les mettant l’un eontre 1’autre Sc eontrenbsp;tïron oeil j il n’en réfulte aucun changement fenfible dans lanbsp;grandeur ( An. log Sc iiy.') ni dans la diffance apparentes. Lanbsp;raifon en efl que nous n’avons point appris k juger a la vuenbsp;firnple de ces chofes par la confufion ou la dilHnéfion appa-tente. Ainfi quoique dans 1’ufage que nous faifons de ces verresnbsp;hous appercevions très-bien les aifférens degrés de confufionnbsp;^ de diftinéfion , nous n en ignorons pas moins k quelle diffancenbsp;ds peuvent appartenir.

Ón peut dire la même chofe des degrés de elarté Sc d’obfcu-rité. De jour les objets paraiffent avoir la même elarté k toutes les diffances médiocres de l’oeil ( An. gj.) j amp; la nuit que nousnbsp;les voyons plus obfcurément , nous confervons k-peu-près lesnbsp;mêmes idéés de leurs diffances.

C’eff prinpipalement par les couleurs amp; les ombres des corps que nous difcernons leurs formes ou figures apparentes , Sc lanbsp;figure jointe k la couleur les partage naturellement en diverfesnbsp;efpeces j mais ces deux qualités étant permanentes, il n’eff pasnbsp;poffible qu on diffingue par elles les diffances apparentes.

Si on applique l’oeil au bout d’une ligne indéfinie , ü eff certain qu’on ne diffingue Sc qu’on ne fent nullement Ja divergence des rayons qui partent de fes différens points. Nous nenbsp;pouvons done juger de la diffance par la divergence des

excite auflï-tot 1’idée d’une dlftance glus plus procties des objets vu* au confidérable , paree que nous fommes faits verre convexe, ou dans un ^*‘^**^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

dès l’enfance a lier conftamrnent ces deux nbsp;nbsp;nbsp;Nous entrerons fur tout cela dan . P

idéés ; amp;L la même chofe fe peut dire des nbsp;nbsp;nbsp;plus de détail dansles Notes e i e

appareaces plus grandes ,amp; par conféquent nbsp;nbsp;nbsp;148.

L Ij

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ii6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t l q u e.

rayons qu’envoient des points vifibles. Quelquefois il eft vrai il réfulte de cette divergence certains degrés de diftinftion amp;nbsp;de confufion; mais on ignore, comme je l’ai déja dit, Ie rapportnbsp;qu’ils ont avec la dillance. De plus, dans la vilion par les verresnbsp;amp; par les miroirs , nous avons des idéés d’autant de difi’érensnbsp;degrés de dillance, lorfque les rayons ont leur point de concoursnbsp;derrière Foeil, amp; que par conféquent ils y entrent convergens ,nbsp;comme lorfqu’ils Tont devant, amp; que l’oeil les re5oit divergens ,nbsp;comme on Ie fera voir ci-après. La divergence des rayonsnbsp;qu’envoie un objet, n’eft done point ce qui nous Ie fait paraitre knbsp;l’endroit ou il eft. C’eft aufïi un fait que dans la peinture amp; dans lanbsp;perfpeéfive *, les idéés que nous nous formons è la vue des lieuxnbsp;des objets qu’un tableau repréfente , font tout-a-fait différentesnbsp;des idéés raifonnées que nous nous formons des endroits d’oünbsp;les rayons divergent 3 difïérence qui eft occafionnée par lesnbsp;différentes grandeurs apparentes des objets connus peints dansnbsp;Ie tableau. II n’efl pas moins évident que les jugemens que nousnbsp;portons a la vue des endroits des parties éioignées d’une longuenbsp;promenade ou d’une galerie, de ceux des nuages amp; des corpsnbsp;céleffes, font abfolument différens des jugemens raifonnés quenbsp;nous portons de ceux d’oü les rayons viennent en divergeant,nbsp;comme on Ie verra bientót plus en détail.

La grandeur des angles du triangle formé par les axes opti-ques amp; I’intervalle des deux yeux , ne peut rien nous apprendre

204. * C’eft avec raifon que pour mon-trer que les objets ne paraiffent pas toujours a l’oeil nud aux endroits d’oii les rayonsnbsp;divergent, fflaisfféquemment dans d’autresnbsp;endroits , ou leur grandeur apparente lesnbsp;fait juger : nous citons en preuve la perfCnbsp;peftive amp; la peinture. Car voici lesnbsp;maximes qui y font unlverfellement fuivies.nbsp;t°. De daminuer les dimenfions des figuresnbsp;des objets, 1 proportion que les objetsnbsp;inêmes lont plus éloignés de l’oeil , afin quenbsp;par les grandeurs des figures on puilTenbsp;toujours juger fie la diftance des objets.nbsp;2°. De rendre les contours des figures plusnbsp;faibles ou plus fenfibles , felon que lesnbsp;objets font plus ou moins éloignés. 3“. Enfinnbsp;de ne point marquer les parties les plusnbsp;petites des petites figures, fur-tout cellesnbsp;qui fe trouvent fur leur contour, 6c de ne

faire qu’ efquiffer Ie refte legerement amp; d’ime manière vague amp; indétermlnée , a proportion que les objets font plus éloignés. Pareenbsp;que tandis qu’un objet s’éloigne de I’ceil ,nbsp;la grandeur apparente de eet objet entier,nbsp;de même que celle de fes diverfes parties,nbsp;décroit continuellement, amp; fon contour nenbsp;formant qu’une llgne , ne paralt bientot plusnbsp;que taiblement, amp; fe confond peu aprèsnbsp;avec les couleurs des objets contigus : ilnbsp;difparait alors , amp; bientót les parties lesnbsp;plus petites qui en font voifines , en fontnbsp;autant, de même que toutes les autres petitesnbsp;parties ; de forte qu’a la fin il ne refte plusnbsp;que 1’apparence des parties groflieres d’unenbsp;¦figure confufe indéterminée. Or , ce quenbsp;1’on remarque dans tout cela , c’eft princi-palement la diminution de la grandeurnbsp;apparente du tout 6c de fes parties.

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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;II7

non plus fur la diflance. Car ces angles changent necelrairement tous en tournant la tête de cóté, tandis que nous regardons unnbsp;objet jufqu’a ce qu^è. la fin nous Ie voyons d’un oeiT feul è. Ianbsp;même diftance qu’avec les deux : ce qui montre en même temsnbsp;que l’apparence faible amp; confufe des objets collatéraux n’occa-fionne point de changement dans les idéés que nous avons denbsp;ieurs dhbances.

Je crois done pouvoir conclure de tout ce qui vient d’etre 5 que Xidée de la grandeur de tobjet ejl ce qui nous donnenbsp;ce//e de fa dijlance *.

20^. * II ne lt;aut pas cependant en con-clure que nous ne jugions jamais de la Uiftance que par la grandeur apparente.

2tte. caufe ell: bien la principale amp; celle Uont l’influence fe fait Ie plus fouventnbsp;ïemarquer, fur-tout quand les objets nenbsp;®nt point trop éloignés, 6c que nous lesnbsp;*Ppercevons diftinflement eux 6c leursnbsp;Uiuances ; mais elle n’efl certainement pasnbsp;« feule, au moins dans la vifion dirette.nbsp;Al ell: d’autres caufes dont 1’Auteur memenbsp;admet quelquefois Ie pouvoir , qui concou-r®fgt;t , dans certains cas , a nous fairenbsp;juger de la dillance , 6c qui modifient lanbsp;caufe générale.

206. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons déja remarqué qu’unnbsp;objet parait plus ou moins éloigné , fuivantnbsp;¦qu on apper^oit plus ou moins d’objetsnbsp;interpofés entre I’ceil 8c lui; 6c même a-t-onnbsp;dieu de croire que Ie nombre de ces objetsnbsp;amp; leur étendue, font ce qui nous déter-*nine Ie plus dans Ie jugement que nousnbsp;portons de fa diftance.

207. nbsp;nbsp;nbsp;Quelquefois ce n’.eft pas tant lanbsp;'grandeur apparente d’un corps que nousnbsp;connaiflbns qui nous fait juger de fanbsp;diftance, que la comparaifon que nous fai-fons de cette même grandeur avec fa grandeur réelle. Nous favons par exemplenbsp;qu’une tour a 300 pieds de haut; lorfquenbsp;nous en fommes éloignés , elle nous paraitnbsp;petite 6c peu élevée : nous nous en jugeonsnbsp;alors a une grande diftance. ( Effai de Phy-fique de Muffehembroek. )

208. nbsp;nbsp;nbsp;La diftinélion 6c la clarté avec lef-quelles nous voyons les objets , contribuant encore a nous faire juger de leursnbsp;diftances j 6c l’effet de ces deux caufesnbsp;combinées, eft comme Ton fait, de nousnbsp;faire juger 1’objet plus proche ; paree qu’et-feélivement nous ne voyons pour i’ordi-naire d’une manière claire amp; diftinéle quenbsp;les objets proches, 6c que par conféquentnbsp;l’idée de proximité fe trouve liée a cellesnbsp;de netteté 6c de clarté.

209. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft ce qui fait que nous jugeonsnbsp;éloignés les objets qui nous paraiffent taiblesnbsp;8c indiftinéls ; a quoi contribue encore l’habi-tude oü nous fommes de ne voir qu’indiftin-élement 6c faiblement les objets éloignés.nbsp;Ce qui provient d’un coté de la trop grandenbsp;petitefle de 1’image tracée au fond de l’oeil,nbsp;dont les parties trop rapprochées fe péné-trent en quelque forte 6c fe confondent %nbsp;8c de 1’autre de ce que les rayons de lumièrenbsp;qu’envoie l’objet , font interceptés ennbsp;partie par l’air groflier compris entre l’objetnbsp;6c l’oeil; ce qui fait qu’on Ie voit plus fai-blement a proportion qu'il eft plus éloigné,nbsp;la lumière faifant alois une perte d’autantnbsp;plus confidérable.

210. nbsp;nbsp;nbsp;Cependant il faut convenir qu’il ynbsp;a des phénomenes qui femblent dépendrenbsp;de ces caufes dont 1’Auteur rend raifonnbsp;d’une manière aflez plaufible , a l’aide dunbsp;principe de la grandeur apparente. Parnbsp;exemple , pourquoi certains objets éloigné*nbsp;fort étendus , comme des Montagnes, desnbsp;Villes , 6cc. vus au travers d un air p usnbsp;tranfparent 6c plus pur que ^’ordinaire,nbsp;paraiffent fenftblement plus

ne paraiffent en général lorfque nbsp;nbsp;nbsp;.P^

amp; ch.™ “'¦•Jrph»

explication L idee d une g nbsp;nbsp;nbsp;^

pente OU plus nbsp;nbsp;nbsp;„lus grande

idee d une plus petite ou u r »


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ii8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

139. Delk il fuit qu’un objet vu par réfraélion cu par réfiexion, paruit a la mêrm dijlance de l’ceil, que celle oü nous Ie jugeonsnbsp;dl ordinaire a la vue Jimple ^ lorfque nous Ie voyons de la mêmenbsp;grandeur qua travers les verres ou dans les miroirs *. Pour déter-

furface uniforme ; elle renferme de plus l’idée d’un nombre plus petit ou plus grandnbsp;de parties diftinöes de Tobjet connu , non

imaginées , mais aftuellement

réfléchi ou

rompu prolongé ,

rayon

appergues.

Or puifque les petites parties d’un objet connu, dom un air grollier nous dérobenbsp;ordinairement la vue , fe découvrent amp;nbsp;s’appergoivent plus clairement dans un airnbsp;plus pur , 1’objet doit paraitre un peu plusnbsp;prés a travers l’air plus pur, qu’a travers l’airnbsp;plus groffier , amp; prefqu’a la même proximiténbsp;a laquelle on Ie verrait, fi on s’en appro-chait affez pour découvrir autant de petitesnbsp;parties dans un air plus groffier , qu’on ennbsp;a apper^u d’une plus grande diftance dansnbsp;un air plus pur. Je dis, prefqu’a la mêmenbsp;proximité ; paree que 1’objet entier nousnbsp;parailTant plus grand lorfque nous Ie voyonsnbsp;de plus pres , fon apparence plus grandenbsp;contribuera de fon coté, s’il nous ell: connunbsp;amp; familier , a en diminuer la diftancenbsp;apparente ; a quoi contribuera auffi la vuenbsp;d une moindre étendue de pays interpofée.

* La determination de la diftance apparente d’un objet vu par réfiexion ou par réfraéfion , ou ce qui revient au même , dunbsp;lieu oil nous rapportons 1’image dans unnbsp;verre ou dans un miroir , eft une des que-ftions les plus difficiles de l’Optique. Au-cune d elles n’a autant exereé les Opticiens,nbsp;amp; ne leur a fait faire tam d’effbrts. On vanbsp;voir s’ils ont été heureux.

i 11. Euclides , Alphafen, Ie P.Tacquet amp; prelque tous les Opticiens avaient pris pournbsp;principe , quun objet vu par réfiexion ounbsp;par rétraflion , eft apper^u a 1’endroit ounbsp;coupe la perpendiculaire menée de l’objetnbsp;fur la furface réfléchiflante ou réfiingente.nbsp;La vérité de ce principe dans les miroirsnbsp;plans , amp; 1’expérience d’une ligne droitenbsp;plongée en partie amp; perpendiculairementnbsp;dans l’eau , dont 1 image de la partie plon-‘gée parak , du moins a la première vue amp;nbsp;dans certaines circonftances , former unenbsp;ligne droite avec la partie hors de leau.

furent felon toute apparence ce qui les déter-minerent a étendre ce principe aux autres furfaces. En y réfléchiflant un peu , il étaitnbsp;cependant fecile d’^percevoir que celanbsp;faifait des cas bien differens.

a 12. II y aurait eu moins de différenefi entre ces cas, s’il était tombé dans l’efpritnbsp;des anciens Opticiens de placer 1’imagenbsp;dans 1’endroit ou Ie rayon réfléchi ou tom-pu rencontre la perpendiculaire menée danbsp;l’objet, non a la furface réfléchiflante ounbsp;réfringente , mals a la ligne droite qui touche cette furface au point de réfraéfion ounbsp;de reflexion. « Car enfin , dit Mr. d’Alem-n bert, Auteur de cette idéé , ce point eftnbsp;n celui par lequel Ie rayon vifuel eft en-» voyé a l’oeil; amp; ce rayon y eft envoyénbsp;» de la même manière , que fi Ie rayonnbsp;» incident tombait fur une furface plane ,nbsp;qui touchat au point de réfiexion ou denbsp;»réfraéfion , la furface réfléchiflante onnbsp;)gt; rampante. II ferait done plus naturel denbsp;)) rapporter Ie lieu de l’image a la perpen-n diculaire menée fur cette tangente, qu’anbsp;» la perpendiculaire menée for la furface ,nbsp;j» laquelle eft abfolument indépendante denbsp;J7 la pofition du rayon réfléchi ou rompunbsp;)) amp;L du point réfiéchlflam ou rompant. »nbsp;213. Au refte , fi les anciens Opticiensnbsp;om eu tort d’étendre trop leur principe ,nbsp;nous devons convenir qu’il y en a eu ,nbsp;tels que Ie P. Tacquet, qui fe font apper-^us qu’il y avait des cas oii 1’expérience luinbsp;était contraire. Mais ils étaient bien loin denbsp;foup^onner qu’elle ne lui était rien moinsnbsp;que favorable dans Ie cas même ou ellenbsp;leur femblait l’être Ie plus. C’eft du moinsnbsp;ce que Barow a prétendu prouver. Selonnbsp;lui, l’expérience que nous avons rapportée ,nbsp;faite avec l’attention convenable , ne fertnbsp;qu’a montrer. 1’infuffifance de ce principe.nbsp;Si on plonge , dit-11, en partie amp; perpendiculairement dans l’eau un fil blanc chargénbsp;d’un plomb a fon extrémité inférieure , amp;nbsp;qu’on regarde obliquement, on appergoitnbsp;diftinélemem l’image de la partie plongée ,



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L I V R E I. c H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;II9

^iner cette dilbnce dans tons les cas, imaginons qu’un rayon parte de l’oeil placé en O, amp; qu’après la dernière réfrac-lon OU réflexion, il ait pour foyer Ie point o dans Taxe com-

Fig. ,

, nbsp;nbsp;nbsp;amp;c.

jufqu’ai48.

lt;}u on vok par réfraftion , féparée de i image de la partie hors de l’eau , qu’onnbsp;Voit par réflexion. Cette dernière imagenbsp;etant certainement dans la perpendiculaire ,

“ premiere n’y eft done pas ; ce qui prou-verait, fl les chofes font comme Barow Ie 1 que dans la réfraélion, l’image denbsp;lobjet ne parait point a Fendroit ou Ienbsp;fayon rompu amp; la cathete d’incidence fenbsp;coupent.

^14- line s’agirait plus que de favolr fi 1 experience de Barow eft bien vraie, biennbsp;Mr. d’Alembert en doute fort.nbsp;j ayant répétée, il a remarqué que quandnbsp;Ie fil ^ Peau font bien en repos , les deuxnbsp;images parailTent prefque toujours fe con-fondre, ou du moins fe couvrir. Au rellé ,

I cette experience eft contraire au principe fles anciens , ou du moins ne prouve pointnbsp;fa faveur, Mr. d’Alembert en cite unenbsp;sutre plus commune qui parait lui etre favo-table , au moins quant a la réfraftion auxnbsp;mrfaces planes, n Un baton plongé , fliyij gt;

” oflliquement dans l’eau , amp; vu de cote ,

« eft vu brifé , amp; la partie brifée femble *’ ®tre dans Ie même plan perpendiculairenbsp;»Ou fe trouve la partie qui eft hors denbsp;” 1 eau ; ce qui prouve que dans ce casnbsp;” l’image de chaque point eft vue dans lanbsp;» cathete d’incidence. n

2.15. D’oii nous pouvons conclure avec Ie favant Géometre que nous venons denbsp;citer , que Ie principe des anciens qui eftnbsp;Vrai dans Ie cas de la réflexion fur les furfa-ces planes , pourrait 1’être encore au moinsnbsp;fenfiblement dans celui de la réfraftion auxnbsp;iirêmes furfaces; mais il ne parait pas qu’ilnbsp;foit applicable au cas de la réflexion ou denbsp;la réffaélion aux furfaces courbes. Nousnbsp;rapporterons plus bas une experience quinbsp;Ie renverfe totalement dans ce cas; amp; nousnbsp;devons ajoüter que Mr. d’Alembert faitnbsp;«ne remarque qui lui eft également contraire. C’eft que ft ce principe avait lieunbsp;dans les miroirs convexes, l’image de l’objetnbsp;paraitrait quelquefois hors du miroir, cenbsp;qui ne femble pas devoir jamais arriver.nbsp;ai6. Barow mécontent de ce principe,nbsp;amp; Fayant entiérement rejetté , en cherchanbsp;un autre. Celui qu’il trouva femble d abordnbsp;bien mieux fondé , plus général, amp; pournbsp;tout dire a été fuivi par Mr. Newton même.nbsp;Selon Barow un point quelconque d’unnbsp;objet vu par réflexion ou par réfraftion ,nbsp;parait toujours au point de concc^urs desnbsp;rayons réfléchis ou rompus qui entrent dansnbsp;I’oeil. Car les rayons du faifeeau qu’un pointnbsp;d’un objet envoie fur lafurface réfléchiUantenbsp;ou réfringente, arrivent a I’oeil amp; entrentnbsp;dans la prunelle , après avoir fouffert une ounbsp;plufieurs réfraétions ou réflexions , commenbsp;s’ils venaient du point oh ils concourraientnbsp;étant prolongés. n Les rayons OF, Ofnbsp;» ( Fig. 2 4‘gt;.) qui partent d’un objet, amp;nbsp;» qui font réfléchis ou rompus avant d’arri-» ver a Vceil amp; d’entrer dans la prunellenbsp;n LN, y arrivent comme s’ils venaientnbsp;» direftement du point E , ou les rayonsnbsp;» réfléchis ou rompus FL , fN concoui--11 raient étant prolongés , s’il eft nécelTaire.nbsp;» Or comme les rayons F L ,fN font fortnbsp;jgt; pres 1’un de 1’autre , a caufe du peu denbsp;« largeur de la prunelle , leur point denbsp;n concours E eft fenftblement le même quenbsp;)) ft les rayons FL ,fN étaient infinimentnbsp;jgt; proches; e’eft-a-dire, que c’eft le point ounbsp;)gt; le rayon FL touche la cauftique patnbsp;,) réflexion ou par réfraétion , amp; par confé-)) quent ce point eft celui, ou felon Barow »nbsp;» 1’on voit 1’objet. ( Mr. d'Alembert, Opufnbsp;j) cules Mnthémat. ) i»

117. Tout vraifemblahle que parait ce principe, Barow avoue lui-même qu®nbsp;1’expérience lui eft quelquefois contraire.nbsp;Il en rapporte a la fln de fes Lefons unnbsp;cas que void. Qu’on place un point vifi-ble A {Fig. 250 amp; 25i.yau-dela du foyernbsp;d’un verre convexe ou d’un miroir concave EB F , qu’on mette enfuite 1 «1nbsp;quelque part entre le verre ou le miroir »nbsp;amp; l’image Z. Suivant le principe dont nonbsp;parlons, on devrait voir cet «hjet anbsp;diftance immenfe. Car moins lesnbsp;lefquels on apperïoit un objet^nbsp;divergence en entrant dans 1 ecu , ynbsp;{fedufis pranotionibus (fpr^lttitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; P


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120 nbsp;nbsp;nbsp;T A A I T É d’ Ö P T ï Q U E.

mun OCQ^de toutes les furfacesj foit un objet PQ^ fitue per-pendiculairement a OQ, rencontré par ce rayon au point P j amp; foit enfin menée parallélement k I’axe OQ une droite Pp'

me fervir des termes de Barow ) ü doit paraitre éloigné; amp; quand ils font parallelesnbsp;on doit le juger le plus éloigné qu’il eftnbsp;poffible. II femble done que li les rayonsnbsp;font convergens, on doive le voir plus loinnbsp;encore, ft cela fe pouvait. Cependant l’expé-rience prouvele contraire. Selonla différentenbsp;pofttion del’ceil entre les points B amp;l Z ,nbsp;on voit I’objet ^ differemment éloigné,nbsp;mais on ne le voit prefque jamais au-delanbsp;de 1’endroit ou il eft ( ft même celanbsp;arrive jamais ) ; on le voit au contrairenbsp;fouvent beaucoup plus prés , fuivant lanbsp;place qu’occupe I’oeil; nous devons memenbsp;ajouter que plus les rayons qui entrentnbsp;dans I’ceil font convergens , plus I’objetnbsp;parait proche. Si on applique I’oeil toutnbsp;centre le verre ou le miroir en 5 , on voitnbsp;I’objet confofement, a peu pres a fa placenbsp;au travers du verre , amp;. dans le miroir , anbsp;une diftance égale a celle oil il eft de cenbsp;miroir. Si on éloigné I’ceil du verre ou dunbsp;miroir comme en O , la confufton augmentenbsp;amp; I’oeil parait s’approcher. Si I’oeil s’éloignenbsp;davantage, la proximité apparente augmente avec la confofion. Enfin lorfque I’oeil feranbsp;fort prés de I’image ou point de concoursnbsp;des rayons , comme en Q , I’objet paraitranbsp;tout contre roeil,amp; la confiifionffera extréme.

218. Il eft vifible que dans cette expé-rience 1 ceil ne re(joit que des rayons convergens, dont par conféquent le point denbsp;concours eft derrière lui, loin d’etre devant.nbsp;Cependant il voit I’objet devant lui , amp;nbsp;juge au moins confofement de fa diftance.nbsp;Cette expérience femble done renverfer lenbsp;principe de Barow , 6t il avoue lui-mêmenbsp;qu’elle forme une difficulté a laquelle il nenbsp;connait point de reponfe. Mais il obfervenbsp;en meme-tems qu’elle détruit fans retournbsp;le principe des anciens , amp; que mêmenbsp;die avait forcé long-terns auparavant lenbsp;P. Tacquet de 1’abandonner. Eftbaivementnbsp;ce Pere avait exatniue ce lt;^ui arrive quandnbsp;J’objet étant au-dela du emtre d’un miroirnbsp;concave , on met 1 ceil pres du miroir ; amp;nbsp;ayant remarqué qu’on voyait 1 image droite,nbsp;quoiqu’elle dut paraitre renverlie fi eUenbsp;était dans les perpendiculaires ( qui fe cou—nbsp;pent néceffairement au centre du miroir)nbsp;menées par les extrémités de I’objet furnbsp;le miroir, en conclut que le principe qu’ilnbsp;fuivait était faux , amp; dès-lors le rejettanbsp;tout - a -fait.

219. nbsp;nbsp;nbsp;La difficulté que nous avons rap—nbsp;portée d’après Barow contre fon principe ,nbsp;n’eft pas cependant auffi forte qu’il 1’avaitnbsp;penfé. Mr. d’Alembert croit même qu’elle-I’aftaiblit peu. » Car, dit ce grand Géo-w metre , quand les rayons entrent dansnbsp;» I’ceil convergens , la vifion doit êtrenbsp;w confufe amp; le principe ne peut s’étendrenbsp;V qu’aux rayons qui entrent dans I’ceil diver-» gens, 1°. Paree que ces-rayons font lesnbsp;»leuls qui puiflent produire une vifionnbsp;« diftinfte , amp; par conféquent une vuenbsp;n nette de I’image; 2°. paree que les rayonsnbsp;« convergens fe réuniffent derrière I’oeil ,nbsp;»oil certainement on ne peut rapporternbsp;»I’image dont on n’a d’ailleurs qu’unenbsp;)7 vifion confiifei»

220. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi en réduifant ce principe dansnbsp;de juftes limites , e’eft-a-dire , en le bor-nant aux rayons qui entrent divergens dansnbsp;I’oeil, il parait que 1’expérience citée ne luinbsp;porte point d’atteinte. 11 poufrait done fub-fifter s’il ne fouffrait pas d’ailleurs d’autresnbsp;difficultés auxquelles on ne voit pas denbsp;réponfci

221. nbsp;nbsp;nbsp;EPabord il eft facile de faire voicnbsp;que la divergence des rayons qui entrentnbsp;dans I’oeil , nous inftruit fouvent auffi peunbsp;de la diftance ou du lieu apparent que leurnbsp;convergence, qui ne doit riennous appren-dre du tout. Car fi on répéte 1’expériencenbsp;dont nous venons de parler , foit avec lanbsp;lentille, foit avec le miroir , en mettant unnbsp;verre concave contre I’oeil , on s’apperjoitnbsp;fur le champ que ce verre ne-change pointnbsp;la diftance apparente de I’objet; ce dontnbsp;on s’affure aifémervt en otant amp; reraettantnbsp;alternativement le verre concave , amp; ennbsp;comparant les apparences. Si la diftancenbsp;focale B b Fï^, 2^2 ri* 2yj. ) du verrenbsp;concave B eft plus petite que celle dunbsp;verre convexe A, les rayons qui viennent

qui



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Livre I. Cha

^ ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ V.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lil

qui coupe en p' Ie rayon O A prolongé, s il eft

fuppofant quelobjet foit tranfporté en p'q'quenfuite on e

regarde k la vue fimple j puifqu’on Ie voit fous Ie meme angle

d’un point Q d’un objet éloigné, tomber fur Ie verre A, amp;L qui ont, après l’avoir tra-¦verfé, leur point de concours en q , étantnbsp;interceptés amp; rétraélés de nouveau par Ienbsp;Verre concave B , entreront dans l’oeil ennbsp;divergeant d’un point k, pourvu que les verres ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ foient aflez prés l’un de l’autre ,

pour que Ie foyer b du verre B tombe entre ee verre amp; l’image q ( Art. 48.). II eft clairnbsp;^lors que l’obj et parait a la même diftance ,foitnbsp;qu’on regarde au travers du verre , Sc qu’onnbsp;apperfoive par conféquent 1’objet par desnbsp;rayons qui divergent de A:, ou qu’ótantnbsp;eet oculaire on voye l’objet par des rayonsnbsp;qui concourent en q. La diftance apparentenbsp;de l’objet ne dépend done point des endroitsnbsp;egt;u les rayons ont leur concours. Ce qui ache-Ve de Ie prouver, c’eft quefailant tomber cenbsp;concours par tout oü l’on voudra, en appli-quant contre Foeil en B différens verresnbsp;Concaves ou convexes, la diftance apparente eft toujours la même que celle anbsp;laquelle on voit l’objet quand ces verresnbsp;ti’y font pas. Enfin fi l’on recule l’ceil dc l’ocu-laire vers Ie point de concours q ; pendantnbsp;que Ie foyer principal b s’approche de ^ , 8cnbsp;paffe au-dela , Ie point k s’éloigne a l’infini,nbsp;dela revient enfuite par derrière l’oeil; Scnbsp;cependantladiftanceapparentevarie pendantnbsp;tout ce tems-la exaétement dans la mêmenbsp;proportion que dans l’expérience de Barow,nbsp;dans laquelle les rayons entrent dans l’oeilnbsp;en convergeant vers un point q derrière lanbsp;tete. Or , tout cela montre clairement que lanbsp;divergence des rayons ne fert nullement anbsp;rgt;ous faire juger de la diftance , au moinsnbsp;avec un ceil feul. Ces expériences prouventnbsp;cgalement contre Ie principe des anciens.

2,22. Les mêmes expériences répétées tur des objets vus dans un miroir ordinaire,nbsp;montrent que des verres concaves ou con-Vexes appliqués contre l’oeil, n’apportentnbsp;^‘¦'^'t ^fiungement dans la diftance appa-rente de ces objets , quoique la dernièrenbsp;age de laquelle les rayons qui entrentnbsp;oans 1 oeil divergent, ou vers laquelle ilsnbsp;convergent après avoir traverfé ces diffé-lens verres , tombe dans des endroits dift'é-

rens amp; tels qu’on juge a propos. quot;Voila done encore Ie principe de la divergenceen deiaut.

12}. Mais ce n’eft pas feulement dans la viüon réfléchie ou réfraftée que ce principenbsp;ed: infuffifant: dans la vifion iimple il manque abfolument. Ceux qui fe fervent de lunettes amp; de verres concaves pour remédiernbsp;aux défauts de leurs yeux , voyent très-diftinflement au travers ; il en eft de mêmenbsp;de ceux qui n’ont pas ces défauts, pourvunbsp;que les verres ne foient ni trop convexes ninbsp;trop concaves. Or lorfqu’ils mettent cesnbsp;verres contre leurs yeux , ils apper^oi-vent les objets a peu pres de la mêmenbsp;grandeur amp; a la même diftance qu’a la vuenbsp;limple. Mais alors les rayons des pinceauxnbsp;n’entrent point dans I’ceil en divergeant dunbsp;lieu OU eft Tobjet; ft Ie verre eft concave ,nbsp;ils y entrent comme s’ils venaient denbsp;beaucoup plus pres ; amp; s’il eft convexe ,nbsp;comme s’ils partaient de beaucoup plusnbsp;loin , OU même qu’ils concouruflent derrièrenbsp;1’oeil; amp; cependant l’objet parait a fa placenbsp;ordinaire. Lots done que nous regardonsnbsp;un objet a la vue fimple , la divergence desnbsp;rayons qui en viennent ne peut être caufenbsp;qu’11 nous paraiffe a I’endroit ou il eft-Noas ne fommes pas même fürs de l’ynbsp;voir en effet quand il eft prés de nous ,nbsp;peut-être ne Ie voyons-nous qu’aux environs. Quant aux objets éloignés , il eftnbsp;évident qu’on ne les voit point, même a lanbsp;vue fimple , aux endroits ou l’on fait qu’ilsnbsp;font, mais quelquefois plus prés , quelque-fois plus loin , amp;c. On en peut voir desnbsp;exemples dans les Art. 158,159, amp;g. juf-qu’a 163 , amp; dans les Art. 169 amp; 170 , dcnbsp;dans les Notes qui leur appartiennent. L*nbsp;divergence des rayons qui viennent dunnbsp;objet n’eft done point ce qui nous Ie fait rap-porter dans fon lieu, même a la vue dmid®*nbsp;224. Mr. d’Alembert fait d’autres di -cultés. 11 commence d’abord parnbsp;que fx Ie principe de Barotvnbsp;devrait voir fouvent l’image double. gt;gt;nbsp;n la pofition des yeux peut être te ® ’

„il, que les rayons réfléc^« n qui entrent dans chaqu^oeu i 2 r


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111

Traité d’Optïque. p^O^' oxiAOC qu’on Ie voyait, au travers du verre ou dans Ie.nbsp;iniroir, lorfqu’il était en P ^, on Ie verra auffi de la inêmenbsp;grandeur, amp; conféquemment a la même diftance dans l’un amp;

chacun deux images diftinéles , de forte qu’il s’en trouveraitnbsp;aflez fouvent quatre amp; au moins trois ,nbsp;1’une dans la perpendiculaire menée denbsp;l’objet fur la furface réfléchiflante ou réftin-gente, les deux autres dans les cauftiques.

228. Nous ne devons pas omettre U»

OU

«tent d’un même point, foient fenfible-gt;gt; ment différens , amp; forment entr’eux un 11 grand angle. Suppofant done que cesnbsp;11 rayons concourent entr’eux , il faudraitnbsp;11 que ce concours fiit Ie même que Ienbsp;11 point £ ( Fig, 24p.) de la cauftique pournbsp;11 chaque rayon. Or c’eft ce qui arriveranbsp;3gt; très-rarement. Dans tout autre cas, il ynbsp;3» aura deux points E ou deux lieux denbsp;111’image très-fenfiblement difFérens pournbsp;33 chaque oeil , amp; par conféquent l’imagenbsp;3gt; paraitrait double : ce qui eft contraire anbsp;3) Fexpérience. Done l’image n’eft pas vuenbsp;3gt; au point E. »

125.11 y a plus, c’eft que d’un oeil feul on devrait, felon la remarque de Mrs. Bou-guer amp;c d’Alembert, toujours voir deuxnbsp;images. Comme on pourrait avoir quelquenbsp;difticulté a comprendte ceci, nous aliens,nbsp;en fuivant Mr. Bouguer , entrer dans quelque détail. Prenons comme lui Ie cas ftmplenbsp;d’une furface fphérique réfléchiflante engen-drée par la revolution de l’ixc ADI(Fig.nbsp;2 ƒ4.) autour de 1’axe j4 C , {ar laquelle Ienbsp;point lumineux L envoie des rayons ; amp;nbsp;Ihppofons que les rayons LD , Ld rencon-trent l’arc A D I an deux points D amp;nbsp;d infiniment proches ; il eft certain qu’ils fenbsp;léfléchitont fuivant deux droites DM,nbsp;dm , qui concourront dans un point G denbsp;la cauftique O G ƒ de eet are. Les rayonsnbsp;réfléchis entreront done dans l’oell commenbsp;s’ils venaient de ce point G. Mais il nenbsp;tombe pas feulement des rayons au-deflbusnbsp;OU au-defliis de 2? , il en tombe encore anbsp;ebté comme en d^ j or ceux—ci ne concou—nbsp;rent point apres avoir été réfléchis au pointnbsp;G avec les premiers. Le rayon L d' quinbsp;frappe la furface réfléchiflante au pointnbsp;d' infiniment prés amp; a cèté du point D ,nbsp;eft réfléchi fuivant nne droite d'm' quinbsp;concourt avec le rayon réfléchi D M aunbsp;point £lt;12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parPobjet,

DU ce qüi eftle même, de la perpendiculaire menée de eet objet fur la furface réfléchif-fante. Car les rayons incident amp; réfléchinbsp;I dl dhtii font dans un plan difterent desnbsp;iU^tLD iDM, amp; ces deux plans ontnbsp;la perpendiculaire ou axe C L pour commune feélion. Les rayons réfléchis ont donenbsp;deux points de concours difFérens , felonnbsp;qu’ils tombent au-deflus ou au-deflbus denbsp;D , ou qu’ils tombent a ebté.

226. nbsp;nbsp;nbsp;11 en eft de même des rayons rom-pus, II eft vifible , par exemple, que lesnbsp;rayons qu’envoie un objet O (Fig. ayy.)nbsp;plongé dans une eau ftagnante dont la fur-tace eft repréfentée par EA b , ont denbsp;meme, après avoir été rompus, deux pointsnbsp;de concours G amp;L E difFérens l’un de 1’autre.nbsp;Le premier G appartient aux rayons DM,nbsp;dm, dont l’un ^2m eft direéfement au-deflus de l’autre DM, amp; le fecond Enbsp;appartient aux rayons D M, d'm' quinbsp;font immédiatement a coté l’un de l’autre.nbsp;Le point de concours E eft dans la perpendiculaire menée de l’objet O a la furfacenbsp;de l’eau.

227. nbsp;nbsp;nbsp;Maintenant puifque des rayonsnbsp;réfléchis ou rompus ont deux points denbsp;concours G amp; £ , amp; epte par conféquentnbsp;il y a pour chaque furface réfléchiflante ounbsp;rompante deux cauftiques, nous devonsnbsp;d’un CEÜ feul, ft le principe eft vrai, apper-cevoir deux images. Car ft le trou de lanbsp;prunelle n’était qu’une fente verticale extrê-mement étroite , il eft clair que nous nenbsp;verrions que l’image G , amp; que fi cettenbsp;fente était horifontale , ce ferait l’image £nbsp;que nous appercevrions exclufivement ^nbsp;l’autre. Nous devrions done voir les deuxnbsp;images , puifque le trou de notre prunelténbsp;étant rond, il eft également fulceptible denbsp;recevoir les rayons qui concourent en Gnbsp;Sc ceux qui concourent en £ , amp; quenbsp;d’ailleurs on ne voit pas pourqfloi on n’ap-percevrait qu’une feule de ces deux images.nbsp;jD’ou l’on peut conclure avec Mr. d’Alembert , qu’il y aurait telle pofition des yeux ,

ii y aurait pour


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L I V R E L C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;Ï23

I aiitre eas (138.). C’eft pourquoi, fi, lorfque Tobjet elt place QVi p'q' ^ fa dillance apparente de l’oeil nud eft repréfentéenbsp;par fa dillance réelle Oq' y cette même droite Oq' repréientera

Berkelai dans fon EJfai fur une Theorie nouvelle de la Vifion , avait déja prouve,nbsp;n priori , l’infuffifance de ce principe , ennbsp;lt;!onféquence l’avait rejetté amp; lui en avaitnbsp;fiibftitué un autre , mais qui n’eft pas plusnbsp;^tai , amp; qu’il n’eüt certainement pas man-

3«é de rejetter auffi , s’il avait confulté avantage l’expérience. La divergence desnbsp;tayons qui entrent dans l’oeil , ne nousnbsp;^Pprenant rien fur la diftance ou Ie lieunbsp;apparent, il imagina que nous pouvons ennbsp;juger a l’aide de la confufion apparente ,nbsp;réfulte fouvent de cette divergence.nbsp;Et voici la raifon quil en donne, laquellenbsp;affez plauuble.

Ü9. Un objet qui eft affez pres de 1’«11 Pour commencer a paraitre contus, Ie paraitnbsp;uavantage quand on 1’approche, amp; la confu-non augmente a proportion qu’on 1 appro-che davantage. Or comme 1’on trouve quenbsp;®2la arrive toujours ainfi, les idees de cer-taines diftances fe lient bientot a certainsnbsp;^sgrés de confufion •, 1’idée d’une diffancenbsp;plus petite fe lie a celle d’une confufion plusnbsp;grande, amp; l’idée d’une diftance plus grandenbsp;* celle d’une confufion moindre.

T, E’apparence confiife de 1’objet, continue Berkelai, parait done determiner Ie juge-inent que l’efprit porte de la diftance dansnbsp;ces cas oü les plus célébres Opticiensnbsp;prétendent que nous en jugeons par lanbsp;différente divergence avec laquelle lesnbsp;rayons qui viennent du point vifible,nbsp;entrent dans la prunelle.

230. Ce qui aura probablement contribuénbsp;a Ie perfuader de la vérité de fon principe,nbsp;c’eft fon accord au moins apparent avecnbsp;l’expérience de Barow. En eftet, a mefurenbsp;qu’on éloigne l’ceil du verre ou du miroir,nbsp;®n appergoit l’objet plus confufément, amp;nbsp;en même-tems on Ie voit a proportion plusnbsp;proche.

231. M^s cQtnraent peut-on juger alorsnbsp;¦de fa diftance ? Voici comme Berkelainbsp;1 explique. Lorfque la confufion eft lanbsp;^eme , foit qu’elle Ibit occafionnée parnbsp;la trop grande divergence des rayons,nbsp;^omme quand no.us regardons a la 'vuenbsp;ffmple des objets trop proches , on qu ellenbsp;provienne au - contraire de leur convergence , comme dans l’expérience de Barow»nbsp;elle doit produire Ie même eftet fur l’ame.nbsp;Car l’oeil ou plutót l’ame n’ayant de perception que de la confufion même , fansnbsp;jamais entrer en confidération de la caufenbsp;qui foccafionne , attache conftamment lanbsp;même idéé de diftance au même degré denbsp;confufion , foit que cette confufion naiffenbsp;de la divergence ou de la convergencenbsp;des rayons. D’öii il fuit que, lorfqu’oanbsp;regarde ui\ objet Z au travers d’un verrenbsp;QS (Tig. 2f/.) qui rend convergens lesnbsp;rayons Z Q, ZS qui en viennent, on doitnbsp;Ie juger a cette proximité a laquelle , s’il fenbsp;trouvait réellement , il enverrait dans l’oeilnbsp;des rayons affez divergens pour produirenbsp;exaéfement Ie même degré de confufionnbsp;dans l’apparence de l’objet , qu’on y ennbsp;remarque a 1’occafion de la convergence inbsp;ou , ce qui revient au même , qu’on doitnbsp;rapporter l’objet au point d’ou les rayorisnbsp;pai-tiraient {Fig. af 6.) avec Ie degré de divergence convenable pour rencontrer Ie fondnbsp;de l’oeil, avant leur reunion, dans un efpacenbsp;D C égal a celui qui, dans la Figure 237 ,nbsp;refoit les rayons convergens , après leurnbsp;réunion. Tout cela doit s’entendre , ditnbsp;Berkelai, abftraftion faite des autres cir-conftances qui accompagnent la vifion,nbsp;telles que la figure , la grandeur , la fai-bleffe , 6tc. des objets vifibles , qui toutesnbsp;contribuent a nous faire juger de la diftance.

232. S’il eft vrai, comme Ie penfe Ber*nbsp;kelai, que nous jugions de la diftance parnbsp;la confufion apparente , il a raifon d’ennbsp;conclure qu’on rapporte l’objet qu’on appev'nbsp;9oit au travers du verre , a l’endroit d ounbsp;il enverrait a l’oeil des rayons affez divetquot;nbsp;gens pour occafionner la même confuho*'nbsp;que les rayons convergens par lefquenbsp;l’apper^oit. Cette conféquence el trnbsp;jufte ; mais elle fait voir que tout o jenbsp;Ie moins confufément qu il eft \raltre

travers des verres , d^it ‘ou)ours paraitm a un pied ou deux denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;

l’ceil ; paree que c’eft^=ette diftance , ÖC

Qn


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12.4 nbsp;nbsp;nbsp;Trait

auffi fa diftance apparente.

lorfquil était en P Q. Ainfi j’appellerai de I’objet PQy ^p'q' 1’objet apparent.

Ê d’ 0 P T I Q U E. au travers du verre ou dans le miroirnbsp;la dillance apparente

même en-de9a, que le commun des homines cefle de voir diftinélement a la vue fimple. Mais dans l’expérience de Barow ,nbsp;on voit les objets confulement a routesnbsp;fortes de diftances apparentes , qui n’exce-dent pas leur diftance apparente a lanbsp;vue fimple. Car I’objet étant placé au-delanbsp;du foyer du verre , on I’apper^oit confufé-ment, quoiqu’on mette I’oeil tout contrenbsp;le verre , a cauie que les rayons entrentnbsp;convergens dans I’oeil; 6c ü Ton éloignenbsp;par degres I’objet du verre , ou ce qui ellnbsp;le même, qu’en tenant le verre toujoursnbsp;contre I’oeil , on s’éloigne Ibi-même parnbsp;degrés de I’objet, la confufion augraenteranbsp;(^Art. 48.') ayec la diftance apparente , la-quelle eft toujours la même a peu prés qu’onnbsp;la trouverait a la vue fimple ft on otait lenbsp;verre {Art. 117.). Bien plus,on peut changernbsp;la contiifton apparente comme 1’on voudra,nbsp;en fe fervant de verres de differentes con-vexités, fans qu’il en réfulte de changementnbsp;dans la diftance réelle amp; apparente. II fuitnbsp;done du peu de conformité de ces apparen-ces avec la conféquence que Berkelai tire denbsp;fon principe, que le principe même eft infuf-fifant; amp; par conféquent ft on voit I’objetnbsp;d’autant plus proche qu’on le voit plusnbsp;confus lorfqu’on éloigne I’oeil du verre ,nbsp;ce n’eft que par cas fortuit, eu égard a lanbsp;confufion, amp; paree que la grandeur apparente augmente avec elle.

233. Qu’ on mette contre le verre convexe avec lequel on aura fait la dernière expérience , un verre concave d’un foyernbsp;beaucoup plus court , contre lequel onnbsp;applique enfuite I’oeil , on verra confufé-jnent I’objet au travers de ces deux verres,nbsp;a caufe de la trop grande divergence desnbsp;rayons qui entrent dans I’oeil. Mais ft onnbsp;fépare ces verres amp; qu’on les éloigne I’unnbsp;de I’autre par degrés, la confufion dimi-nuera deviendra nulle , amp; augmenteranbsp;enfuite’de nouveau , tandis que la diftancenbsp;apparente de I’objet décroitra continuelle-ment. On découvre pourquoi la confufion

fouifreceschangemens, en examinant les

ckeonftanees du luouvcuifiut de la feconde

image k dans la Note 121 ; amp; dans le moment on va I’expliquer avec plus de détail.

234. nbsp;nbsp;nbsp;Renverlbns maintenant I’ordre desnbsp;verres , e’eft - a - dire , fuppofons qu’onnbsp;applique contre I’oEil un verre convexenbsp;d’un foyer un peu plus grand que le verrenbsp;concave ou le miroir convexe , employénbsp;dans les trois premières expériences ( Notenbsp;ipj amp; fuiv.) , amp; qu’on répete enfuite cesnbsp;memes expériences, on remarquera lesnbsp;mêmes variations dans la diftance amp;. dans lanbsp;grandeur apparentes , que ft on ne fe fervaitnbsp;point du verre convexe {Art. quot;7. ) i maisnbsp;aéluellement la confufion amp; la diftance apparentes augmenteront ou diminueront toujours enfemble : ce qui eft entiérementnbsp;oppofé au principe de Berkelai. Voici pourquoi la confufion éprouve ces changemens.nbsp;Soit le verre concave en ^ ( Fig. z^8 Scnbsp;279.); l’objet éloigné en Q, fon imagenbsp;formée par ce verre en ^ , dont par conféquent les rayons divergent en tombantnbsp;fur le verre convexe B; Sc foit une fecondenbsp;image en k formée par ce dernier verre ,nbsp;de laquelle les rayons divergent Ou versnbsp;laquelle ils convergent , en entrant dansnbsp;l’oeil appliqué en B. Maintenant puif-qu’on a fuppofé la diftance focale B b Avlnbsp;verre convexe B plus grande que Aq, 'Anbsp;s’enftiit que , lorfque les verres font prochesnbsp;l’un de 1’autre , l’image q eft plus prochenbsp;de l’oculaire B que fon foyer b , amp; pournbsp;fors les rayons entrent dans l’oeil divergens,nbsp;comme s’ils venaient de l’image k j Sc lanbsp;vifion fera diftinéle , fi k n’eft pas trop présnbsp;de l’oeil. Mais tandis qu’on écarté ces verresnbsp;l’un de 1’autre {Fig. 279.) , Sc que l’inter-valle q h diminue , devientnul Sc enliiite né-gatif, la diftance B k augmente , devientnbsp;infinie , enfuite negative Sc diminue derrière l’oEil ( Art. 48. ) ainfi , comme l’oeilnbsp;revolt des rayons qui deviennent de plusnbsp;en plus convergens , la confufion augmentera, tandis que la diftance apparente augmente {Note ipq.) , comme elle faifaitnbsp;forfqu’on ne fe fervait point du verre convexe (^rr. iiy.).

235. nbsp;nbsp;nbsp;Quant a ce que Berkehd ajoute«



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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;lij

Quand Ie point P amp; Ie rayon O A par lequel on Ie yoit, font de part amp; d’autre de l’axe 0(2 » Ie point p' amp; la lignenbsp;P’-q' font derrière l’ceil, amp; par conféquent on dok voir a l’oeil

öu a peu prés, a laquelle nous les rions a la vue fimple , s’ils nous paraiuaient

^uil faut faire abftraöion des autres cir-conftances -de la vifion , telles que la “gure , la grandeur , la faibleffe, amp;c. desnbsp;®bjets , je répons ( c’eft l’Auteur qui parle )nbsp;^ue fi on applique contre l’oeil lucceilive-luent différens verres , 8c que fe tenantnbsp;toujours a la même diftance de celui qui eftnbsp;oireclement expofé a 1’objet, amp; que nousnbsp;‘Uppofons fixe , on regarde ce tnême objetnbsp;fuppoféfixe aufli,onn’appercoit point, mal-gre la diftérence de ces verres , d’altérationnbsp;lenfible dans la figure, la grandeur amp; la fai-nlefle de eet objet; amp; cependant la confufionnbsp;qui fouftre des changemens très-frappans, quinbsp;*^®rue s’évanouit Si fait place a la diltinftion,nbsp;n en occafionne point de fenfibles dans lanbsp;iftance apparente de l’objet, dans aucunenbsp;“2s experiences que j’ai faites.

^3^- Concluons done que la confufion qui regne dans l’apparence d’un objet , nenbsp;peut nous inftruire de fa diftance , amp; quenbsp;Berkelai n’a point été par conféquent plusnbsp;beureux que Tacquet, Barow amp; les autres.nbsp;¦11 nous femble qu’il n’en eftpas tout-a-fait denbsp;*uême de notre Auteur. Si Ie jugement quenbsp;Jjous portons de la diftance dans la vifionnbsp;iiinple , eft principalement determine par lanbsp;grandeur apparente , c’eft une conféquencenbsp;qui parait naturelle qu’il Ie foit auftl par cettenbsp;*neme grandeur dans la vifion réfléchie ounbsp;refraftée. Car les objets nous ayant toujoursnbsp;paru a la vue fimple , plus proches ou plusnbsp;«loignés a proportion qu’ils nous paraif-faient plus grands ou plus petits, 6c nousnbsp;^tant par conféquent accoütumés a liernbsp;1’idée d’une plus courte diftance avec cellenbsp;d’une apparence plus grande, 6c l’idéenbsp;ti’une plus grande diftance a celle d’unenbsp;apparence plus petite ; ne femble-t-il pasnbsp;naturel lorfqu’en regardant au travers desnbsp;¦'^erres ou dans les mlroirs , nous apperce-vons les objets amplifiés ou rapetiflés, quenbsp;nous les jugions alors rapprochés dans Ienbsp;premier cas , 6c éloignés dans Ie fecond ;nbsp;amp; que plus ces verres ou ces miroirs nousnbsp;les font paraitre grands ou petits , plusnbsp;nous les jugions proches ou éloignés, 6cnbsp;que nous les rapportions ^ la même diftancenbsp;de la même grandeur qua travers les verre*nbsp;OU dans les miroirs. Si la même grandeurnbsp;apparente doit en général donner toujour*nbsp;la même idéé de diftance , qu’un objet nou*nbsp;paraifle d’une certaine grandeur au traver*nbsp;d’un verre, ou a la vue fimple , ne devonsnbsp;nous pas Ie juger également a la mêmenbsp;diftance ?

237. Tout plaufible que parait ce principe , il n’eft pas cependant fans difficultés; 6c il eft certain qu'il aurait befoin d’etrenbsp;confirmé par de nouvelles expériencesnbsp;du moins ferait-il néceflaire de répéter 6cnbsp;de varier avec Ie plus grand foin cellesnbsp;que nous avons rapportées ( Notes 1 pj ,nbsp;ip4,amp;c.)

Parmi les difficultés dont ce principe eft fufceptible , en voici quelques - unes quinbsp;méritent d’etre remarquées.

2,38. 1“. II eft certain que dans Ie miroir convexe l’image eft toujours plus petitenbsp;que l’objet; deforte qu’en conféquence dunbsp;principe, elle dqit paraitre plus éloignéenbsp;du miroir que l’objet même ; cependantnbsp;tout Ie monde convient qu’elle relt moins.

239. nbsp;nbsp;nbsp;2°. Dans Ie miroir concave , lorf-que l’image eft derrière Ie miroir , elle eftnbsp;plus grande que l’objet; elle devralt donenbsp;paraitre plus prés du miroir que eet objet,nbsp;ce qui n’eft pas ; elle eft au contraire toujours plus loin.

240. nbsp;nbsp;nbsp;3°. De ce que Ie vette convexenbsp;amplifie l’apparence de l’objet, il s’enfui-vrait qu’on devrait voir eet objet plus présnbsp;qu’a la vue fimple. II parait cependant quenbsp;c’eft tout Ie contraire , 6c qu’un objet vunbsp;au travers d’un verre lenticulaire ,

plus éloigné qu’a l’oeil nud : ce dont il eft facile de s’aflurer par divers moyens , maïsnbsp;dont Ie plus fimple 6c Ie plus convaincantnbsp;eft celui dont Mr. Montucla dit qu 1 ^nbsp;fervit pour en convaincre plufieurs per onbsp;nes qui croyaient qu’on voit 1 objetnbsp;ché. » Je les invitai, dit-il, knbsp;» haut en bas, au travers d’un pareinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ’

« Ie bord d’une table, 6C nbsp;nbsp;nbsp;de tacherenfiute


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Traité p ’ O p t i q u e.

nud cette ligne renverfée. Mais ƒ1 on préfere que p'q' Coit tou-jours devant Foeii, dans ce cas il faut renverfer rob|et PQ,

Ie faire couler Ie long de l’axe amp; fon extrémité P touchera Ie rayon vifuel O A prolongé, è la même diftance de l’oeil qu’au-paravant , paree que les angles oppofés AOCyp‘Oq' fontnbsp;égaux.

140. nbsp;nbsp;nbsp;D’oü il s’enfuit que tandis qu’on fait mouvoir Foeil,nbsp;J’objet OU Ie verre ou miroir, la dijlance apparente de l’objet croitnbsp;CU décroit en raifon inverfe de fa grandeur apparente. Car la mêmenbsp;xliftance apparente du même objet vu en p'q‘^ ^ la vue fimple gt;nbsp;varie dans la raifon inverfe de la même grandeur apparentenbsp;{Art. sg.).

141. nbsp;nbsp;nbsp;Done la dijlance apparente Oq' cTun ohjet PQ aunbsp;travers d’un verre ou dans un miroir ejl d fa dijlance apparentenbsp;OQ , vw a la vue Jimple comme fa grandeur apparente d la vuenbsp;Jimple, d fa grandeur apparente dans Ie verre ou dans Ie miroir.nbsp;Car fuppofons menée une droite OP, laquelle a été omife dansnbsp;les figures pour les rendre plus fimples ; puifque PQ amp; p' q^nbsp;font égales, la première diftance efl; è. la dermère O Q ,nbsp;comme Ie dernier angle /*0(2,au premier p^O qlt; {Art. 60.).

Ayant déterminé dans Ie Chapitre précédent Ie rapport des grandeurs apparentes des objets aux vraies dans la plupart desnbsp;cas , leurs diltances apparentes fe trouvent auffi déterminées parnbsp;cette regie. Mais comme la quettion de la diftance apparente

j) avec Ie dolgt de Ie toucher. II n’y en eut » aucune ^ui ne portat Ie doigt plus basnbsp;» qu il ne fallait, loin de Ie porter plus haut,

- jï comme elles auraient du Faire , 11 elles „ euffent jugé 1 objet plus proche.» ( Hift.nbsp;des Mathèm. torn. 11.')

341. Mr. Montuclatrouve dans l’expé-rience dont Barow fit ufage contre Ie principe des anciens, une difficulté aflez embar-raffante. » Suivant 1’opinion de Mr. Smith, gt;» dit - il , lorFqu’on voit obliquement denbsp;» dehors une eau tranquille , une perpendi-» culaire a la furface de cette eau plongéenbsp;gt; au dedans , chacune de Fes parties paraitnbsp;j) d’autant plus diminuée qu’elle eft plusnbsp;w proFondement placée. Ainfi, fi chaquenbsp;1» partie devait paraitre d autant plus eloi-» gnée qu’elle eft plus ditninuée, les partiesnbsp;» les plus baffes devraient paraitre au-dela'nbsp;)) de la perpendiculaire , amp; l’apparence denbsp;» la ligne entière ferait une courbe placéenbsp;» au-dela de cette perpendiculaire ; cepen-» dant, felon Barow , c’eft une courbe quinbsp;j) tombe en de^a. n

343. On peut auffi reprocher a l’Auteur, que dans la oétermination générale qu’il don-ne de la diftance apparente, en conFéquencenbsp;de fon principe, il luppofe que la grandeur denbsp;l’image eft fimplement proportionnelle a

elqu’incer— remarquernbsp;plus grands Géo-metres penfait que cela n’eft pas exaéle-ment vrai. ( Mr. d'Alembert , Opufculesnbsp;Mathimatiques , 6* dans l’Encyclopédie aunbsp;mot Dioptriqut,)


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L I V R E I. C H A P. V, nbsp;nbsp;nbsp;I i7

ïi’a été traitée que trés - imparfaitemeiit par les Ecrivmns d Optique , nous allons entrer dans quelque detail, amp; tacher

Ja fuivre un peu plus loin. Pour cela nous deduirons tous les cas de la diftance apparente immédiatement de fa definitionnbsp;(^n. ijp, ) ^ fans Ie fecours de ces premières démonftra-tions.

142. La diftance apparente O amp; la vraie O Q font égales;

1®1 lorfque l’objet touche une lentille mince ou une fimple ftuface réfringente ou réfléchilTante j paree qu’alors les points P, ^nbsp;co-incident. 2°. Lorfque l’ceil touche une lentille mince ou un Fig. 241nbsp;^iroir; car quand les points O, J, C co-incident fur Ie cóté ^^42.nbsp;^’une lentille , Ie rayon vifuel paffe k trés - peu prés par Ienbsp;n^ilieu de cette lentille, amp; par conféquent fes parties incidentenbsp;^ émergente prolongées, font k peu prés paralleles amp; co-inci-'lentes (%r. 4Z.) , ce qui fait que les pointsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;co-incident

furface^ïuA miroTr ^Fes rayons incident amp; réfléchi prolongés font Ls angks égaix avec''la perpendiculaire QCf, amp; parnbsp;conféquent les triangles /’CQ, p'Cf font égaux. 3“. Quandnbsp;l’oeil eft au centre dun miroir concave j paree qualors les rayonsnbsp;incident amp; réfléchi, amp; conféquemment pY amp; /1 Q co-incident.nbsp;4°. 1 Lorfqu’un rayon P O qui vient direaement U’oeil, fait unnbsp;angle POO égal ^ 1’angle JOCoudl an^ep'Of ; car pournbsp;iors les triangles P O Q^.p' ^ f

miroir concave , lorfque l’objet eft tres-pres du centre. Pour s’en aflurer, foit prolongé l’objet PQ_ jufqua ^ quil coupe Ienbsp;rayon réfléchi en p •, puifque les angles POQ^ ^ p' Onbsp;pOQ^ font fuppofés égaux , les droites PQ, pQ feront aufltnbsp;égales : ainfi une droite QA coupera l’angle PAp en deuxnbsp;parties k peu prés égales , lorfque A eft très-près de C, comme

^ peu nrès • amp; lorfque les points O, ^, C co - incident k la furfa quot; ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• • ^ ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;------ o. - in. , . nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

139.

Fig. 22$ amp; 240.

eft a JÏQ , ft on metl’oell au point O , on verra 1 objet Q au travers de la lentille aunbsp;meme endroit oii on Ie verrait du mêmenbsp;point a la vue fimple. Si la place de l'ceilnbsp;eft donnée , on pourra avoir celle denbsp;l’objet par la même proportion; laquellepeutnbsp;fe démontrer OU par 1’Article ijP.

Ie premier terme de la luite de 1

247, en mettant la valeur de la diftance

apparente O £'= OPé


1

Lorfquun rayon P O qui vient ^ireBement a 1’ail, fait un angle P O Qnbsp;^al a Vangle A O C ou a l’angle p^O q'.nbsp;Ce cas fe peut réfoudre de cette manière.nbsp;I^ans l’axe d’un verre quelconque dont Ienbsp;centre eft £ ( Fig. ado. ) , foient prifes E Gnbsp;^ E H égales chacune au double de lanbsp;diftance focale, amp; foit E Q diftance denbsp;l’objet au verre , plus grande que E H',nbsp;jprenautenfuite O G a GE, comme„£

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laS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

ferait une droite menée du centre E, amp;L confequemment les

points Q, E font prefque co-incidens.

Fig. 443, nbsp;nbsp;nbsp;143. La. dijlance apparente d’une. ohjet v.u au travers d'une

S44amp;,z45. lunette ou d’un microfcope ^ ejl a fa dijlance apparent^ a la vue fimple , comme fa grandeur apparente a la vue fmple , a fa gran~nbsp;deur apparente dans la lunette ou dans le microfcope. Car fup-pofant que AC étant Tobjeftif, on mette I’ceilen O contrel’ocu-laire, le rayon vifuel A 0 paflera fans fouffrir de detour {Art.nbsp;ainfi , la grandeur amp; la diftanee apparentes de Tobjet feront lesnbsp;memes que s’il n’y avoit point d’oculaire ; amp; comme, lorfquenbsp;la vifion eft diftinfte, les rayons de chaque pineeau fortent denbsp;1’oculaire paralleles, la grandeur amp; par conféquent la diftancenbsp;apparentes continueront d’etre les memes, tandis que I’oeil eftnbsp;écarté, qu’elles étaient avant ( Art. i oy. ).

La diflance apparente d'un objet vu dans une lunette , ejï done a fa dijlance apparente a la vue fmple , comme la difance focalenbsp;de roculaire a la difatice focale de robjeclif, par les Articles,nbsp;120 amp; 141 5 ce qui fe peut encore démontrer indépendam-inent du 120®. Soit pq I’image d’un objet éloigné, terminée parnbsp;la droite PCp', qC la diftance focale de I’objeftif; St: qO cellenbsp;de I’oculaire. Alors fuppofant qu’ayant mis I’oeil en C, on regardenbsp;1’objet k la vue fimple 3, puifque les anglesp'Oq', P CQontdes,nbsp;fouteudantes égalesp'q' amp; PQyla diftance apparente Oq' dans,nbsp;la lunette, eft k fa diftance apparente CQk I’oeil nud placé eanbsp;^ j comme le dernier angle P CQ au premier p'Oq' ( An. 6o.l)ynbsp;ou comme Tangle otp^tnépCq k Tangle oppofé^ ou enfinnbsp;P^rce que la foutendentepq leur eft commune^ comme la der-pière diftance focale qO a la première q C.

Fig. 44^5 nbsp;nbsp;nbsp;peut encore prouver la merne proportion , y^ Crepréfen-

347amp;.248. tant loculaire d’une lunette ou d’un microfcope, amp; Tobjeèlifétant place 00 0, foyer correlpondant de O. Car foitpql’image d’uanbsp;objet eloigné PQ ^ terminée par la droite PoA-, fi qo amp; qCnbsp;font les diftances focales des verres fuppofes en o amp; ea C,le rayonnbsp;AO fera parallele kpC {An 3o.). Or, la diftance apparentenbsp;Oq' eft ^ ^3. diftance apparente o Q è Toeil nud fitué en 0, commenbsp;le dernier angle Pofl au premier p' Oq' , ou comme Tangle op-pofé poqk Tangle oppofé AOC, ou a ion égalpCq, ou enfin„nbsp;comme la demière diftance qC k h première qo,

M4*


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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;129

2.10 , amp;c.

jufqa’a248.

144. nbsp;nbsp;nbsp;Un objet vu au travers d’un verre ou dans un miroir,nbsp;paratt derrière , contre ou devant ce verre ou ce miroir , fuivantnbsp;que p'q' OU PQ, grandeur réelle de eet objet, eft plus grande,nbsp;égale OU plus petite que ^ C, partie du verre ou du miroir, parnbsp;laquelle on l’apper^oit. Car puifque p'q' AC foutendent routesnbsp;deux Ie même oudes angles vifuels égaux, Oq' feraplus grande,nbsp;égale ou plus petite que O C, felon que p'q' ou P ^ efl: plusnbsp;grande, égale ou plus petite que A C,

D’oü il fuit qu’un objet parait toujours derrière une furface quelconque, un verre ou un miroir, lorfque cette furface , cenbsp;verre ou ce miroir ne peut rendre paralleles les rayons qui divergent de l’oeil; paree qu’alors P Q p'q' fera toujours plusnbsp;grande que A C.

Cette regie ell vraie dans un globe ou dans un nombre quelconque de furfaces, en prenant A pour Ie concours des parties incidente amp; émergente du rayon vifuel prolongé, amp; une perpendiculaire menée de A fur l’axe, au lieu de l’ouverture d’unnbsp;fimple verre ou miroir.

145. nbsp;nbsp;nbsp;La fimilitude conftante des triangles Ap'P , AOo , faitnbsp;voir que Ie rapport de Ap' k AP , c’eft-I-dire, des diftances denbsp;1’objet apparent amp; de l’objet véritable au verre ou au miroir, efl: Ienbsp;même que Ie rapport de O k Ao ^ c’elt-è.-dire , des diftances

de l’oeil amp; de fon foyer correfpondant è ce verre ou è ce miroir. Fig. zje Par conféquent, dans Ie cas des réfraftions ^ une furface plane, amp;23i.nbsp;ce rapport eft Ie même que celui du finus d’incidence au finus denbsp;réfraêfion d’un rayon qui vient de l’objet a roeil(^/vf. jz.) , lequelnbsp;dans Ie paffage de l’eau dans l’air, efl de 3 a 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; dans la re

flexion a un miroir plan, c’efl: un rapport d’égalité {Art. zj.).

146. nbsp;nbsp;nbsp;Cell pourquoi, dans ces deux cas*, l’objet parait a la

143. * C’ejlpourquoi dans ces deux cas f objet parait a la place de fon image. Celanbsp;deviendra plus évident en prolongeant Pp'nbsp;( Fig. i.j jufqu a ce qu’elle coupe Ie plannbsp;refringent CA a angles droits en Igt;. Carnbsp;fuppofant que P envoie des rayons telsnbsp;que PA , puifque Dp* eft a DP dans Ienbsp;rapport du finus d’ineidence au finus denbsp;réiraiftion (^Art. aaq.j , il fuit que tandisnbsp;que Ie point P’fe mouvra Ie long de l’objetnbsp;Ptè gt; 1^ point OU foyer correfpondant p'nbsp;décrira une image p'q' égale amp; parallelenbsp;a P Q i^rt. 244.).

244. Dans Ie fecond cas qui eft celui oil Ie plan CAD eft réfléchiflant ( Fig. 252.)»nbsp;puifque Dp' égale a DP , tous lesnbsp;rayons qui viennent de P , divergeront denbsp;p' après les réflexions {Art. 202. j', amp;nbsp;par conféquent tandis que P fe meut Ienbsp;long de P Q, Ie foyer p' décrira une imagenbsp;p'f parallele amp; égale k P Qf

241. On a cité d’autres cas daas 1 Art. 142»

R


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53Ö nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

place de fon image, non paree que les rayons entrent dans I’oeil en divergeant de eet endroit, qu’on n’apper^oit point, mais pareenbsp;que Tobjet eft égal a fon image j amp; conféquemment fa grandeurnbsp;amp; fa diftance apparentes font les mêmes que s’il était dans lanbsp;place de fon image, amp; qu’il fut Vu k la vue fimple. Mais ünbsp;rimage dun objet étant plus petite que lui, on Ie met au lieunbsp;quelle occupe, ilparaitraplus gros {Art. lob.') amp; par conféquentnbsp;plus proche k la vue fimple, qu’au travers du verre ou dans Ienbsp;miroir ( Art. i jg.) ; c’efl:-a-dire, qu’on verra l’objet dans Ie verrenbsp;ou dans ie miroir, plus loin que n’efl: la place de fon image: amp;nbsp;au contraire. Et en général, la dijlance apparente d’un objet ejlnbsp;d. la dijlance réelle de fa dernière image , comme la grandeurnbsp;réelle de üobjet d la grandeur réelle de cette image ; paree quenbsp;l’objet apparent p'q' amp; la dernière image foutendent Ie mêmenbsp;angle vifuel.

Fig. 2,19, nbsp;nbsp;nbsp;147* Si, tandis que l’oeil amp; Ie verre ou Ie miroir gardent con-

4io^ , amp;c. fiammentla même pofition, on éloigne par degrési’objet du verre jufqua24 •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;miroir, nous pouvons fuppofer fixes les lignes OA,Ao,

amp; n’attribuer de mobilité qu’è la parallele ; d’oü il efi: évident, amp; fur-tout encore par la fimilitude conilante du triangle variablenbsp;PAp' au triangle invariable o A O, que dans tous les verres amp; lesnbsp;miroirs qui ne peuvent rendre Ie rayon AP parallele k 1’axe,nbsp;pendant que AP croit, Ap' Opj croitront aufli continuelle-ment, en quelqu’endroit que l’oeil fok placé j amp;c que Op' croitranbsp;aufii continuellement dans tout autre verre ou miroir qui peutnbsp;faire prendre au rayon AP une route parallele a 1’axe, lorfque

dans lefquels un petit oBjet eft égal a fon image , amp; parait a fa place , lorlqu’ilnbsp;touche un verre mince , ou une lurfacenbsp;téfléchiffante ou réfnngente ; ou lorfqu’d eftnbsp;placé au centre dun miroir concave ; ounbsp;enfin lorfqu’il eft au centre d’une fimplenbsp;furface fphérique qui termine un milieunbsp;denfe.

346. II ne fie préfente plus, je crois ,

3u’un cas de ce genre ; favoir , lorfque la iftance E Q. d'nn objet PQ {Fig. 261nbsp;amp;e(f2.)au centre d’une lentille convexenbsp;OU d’une fphere , ou d’une fimple furface fphérique qui termine un milieu denfe ,nbsp;«ft égale a la fomme des deux diftancesnbsp;focales de cette lentille, de cette Iphe.re,nbsp;ou de cette furface convexe. Car alors lanbsp;diftance oppofée E q As fon image eftnbsp;aufli égale a cette fomme ( Art. 2.^6.) ,nbsp;amp; par conféquent l’objet F Q eft égal anbsp;fon image p q {Art. 24s- ) , St devraitnbsp;paraitre dans la place de cette image, patnbsp;la regie générale dont il eft parlé a la finnbsp;de eet Article; favoir que O q' diftancenbsp;apparente de l’objet, eft a O j diftance denbsp;fon image', comme l’objet P ovl p'q' s{k.nbsp;a fon image pq:ce qui eft évident, a caufenbsp;des triangles femblables Op'q', Opq.

Après ce qu’on vient de dire, il eft trés-clair qu’un objet ne peut paraitre a la placé qu’occupe fon image , au moins a la vuenbsp;limple , que lorfqu’il lui eft égal.


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Litre I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;131

Toeil eft fitué quelque part entre ce verre ou ce miroir amp; foir foyer principal. Mais ft on met I’oeil è. ce foyer, Ap' étant nulle,nbsp;Op' fera conftamment égale a fa diftance focale ; amp; lorfquenbsp;I’oeil eft fttué au-dela du foyer, diminuera jufqu’a ce que Pnbsp;arrive en 0, amp; après qu’il aura pafte ce point o, Op' augmenteranbsp;continuellement jufqu'^a. ce quelle égale OA^ lorfque oP eftnbsp;égale a oA-^ elle croitra aufti jufqu’è. ce qu’elle foit égale anbsp;OP , lorfque 1’angle P OQ^ devient égal k p' Oq' ou ^ AO C,,nbsp;c’eft-a-dire, lorfque la grandeur vraie de 1 objet amp; fa grandeurnbsp;apparente deviennenr é gales.

148. La diftance apparente fouffrira encore de fèmblables variations , en fuppofant fixes robjet amp; le verre ou le miroir, tandis qu’on éloignera par degrés I’oeil du verre ou du miroir y c’eft-a-dire , que dans tons les verres amp; les miroirs, qui ne peuventnbsp;rendre paralleles les rayons divergens, tandis que AO croit.nbsp;Op' croit aufti continuellement, en quelqu’endroit que I’objet foit

f)lacé; amp; dans les autres verres ou miroirs , qui peuvent rendre es rayons paralleles, Op' augmente aufti, lorfque I’objet eftnbsp;quelque part entre ce verre ou ce miroir amp; fon foyer principals.nbsp;Mais ft f’objet eft fitué k ce foyer même, Op' fera conftamrnbsp;ment égale k fa diftance focale j amp; lorfque I’objet eft placénbsp;au-dela de ce foyer, Op' dé croit jufqu’a ce que o arrive en ^ ,nbsp;amp; après que o aura palTé ce point Q, elle augmente continuellement, jufqu’a ce qu’elle devienne égale k OA, amp; puis knbsp;OP, comme dans 1’Article précédent1.

menee

PE, laquelle coupe tnp le rayon vifiiel OA prolonge. La perpendiculairepq a I’axenbsp;fera alors fimage de lobjet P Q {Art. yynbsp;ou 243,) ; amp; lorl'qu’on applique I’ceil contrenbsp;le verre, les angles p Oq , P OQ ferontnbsp;atrès-peu de chofe prés égaux { Art. 43.

248. I. Cas. Dela pendant que I’oeil s’éloigne du verre en quelque point O-{Eig.2lt;^3.'),fi la diftance Oq eftmoindre quenbsp;O Q, 1’angle p O q décrpitra plus vite , ounbsp;dans un plus grand rapport que Tangle PO Qnbsp;{ Art. 6o.y-, Si. par conféquent la grandeurnbsp;apparente de Tobjet fixe P Q au traversnbsp;. de la lentille , décroitra aufti plus vitenbsp;qu’elle ne ferait a la vue fimple, fi^ onnbsp;otait la lentille. Mais llippofant qu en menmnbsp;terns on éloi£gt;nat de Toeil nud 1 objet P Q

* R ij


1

Les phénomenes des mouvemens apparcns dans les verres ou dans les miroirs , n’étant déduits de la definition de lanbsp;diftance apparente donnee Article 139,nbsp;que par le fecours de la Géométrie , jenbsp;crois devoir entrer dans quelque détail,nbsp;en les comparant d’une manière plus direftenbsp;avec de femblables phénomenes vus a lanbsp;quot;vue fimple. On en fentira mieux d’ail-leurs les difficultés invincibles amp; les contra-diélions qui fe préfentent , quand on veutnbsp;tenter de les expliquer par le principe recunbsp;de la divergence des rayons du lieu denbsp;1 image.

, Tout le refte demeurant le même , fcit jomte OP 263 ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; 263. ) ,

amp;. par le centre du verre foit

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132 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Car Ie verre ou Ie miroir amp; l’objet étant fixes, la place amp;la grandeur de l’image de Fobjet Ie font aullij amp; cette image étantnbsp;au-dela du verre ou du miroir dans les deux premiers cas, Tangle

til

Voyez les Fig. 169 ,

170,171,

amp; une par-

tie-de celles nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

de la Plan- parallélement a lui-meme , en lui faifant che 14, occuper fucCeffivement différentes placesnbsp;p'q', avec la vkeffe convenable pour qu’ilnbsp;foutende un angle vifuel décroiffant p'O q'nbsp;conftarnment égal a 1’angle pO q formé parnbsp;les rayons rompus , la grandeur apparentenbsp;de eet objet a la vue fimple , deviendraitnbsp;alors conftarnment égale a fa grandeur apparente au travers du verre ; il paraitrait parnbsp;conféquent s’éloigner de l’oeil nud avec lanbsp;vitefle avec laquelle il paraitra s’éloignernbsp;aü travers du verre , tandis qu’il refte fixenbsp;au mêipe eiidrolt P Q.

249. Car les deux images tracées fur Ie fond de l’ceil étant toutes deux diftlnftes Scnbsp;conftarnment égales amp; femblables , Scnbsp;n’ayant nulle fenfation des réfraéiions quenbsp;les rayons ont fouft'ertes, mais feulement denbsp;la grandeur de l’image qui en réfulte , lesnbsp;fenfations de cette image décroiflante doi-vent nous faire porter Te même jugementnbsp;que nous avons coutume de porter a 1’oc-cafion de fenfations pareilles d’une fem-blable image décroiflante d’un objet quinbsp;s’éloigne de nous , Sc que nous voyonsnbsp;a la Vue lir^le.

150. II.Cas.Soit maintenant la diftance ('Fig'- 264.) plus grande que OQ.nbsp;Tandis que l’oeil s’éloigne du verre ennbsp;quelque point O , 1’anglepO q décroit plusnbsp;lentement, ou dans un moindre rapportnbsp;que l’angle P O Q ( Art. do.)- Par conféquent la grandeur apparente de l’objet P Qnbsp;au travers du verre, décroit plus lentement qu elle ne ferait a la vue fimple , ftnbsp;on ótait ce verre ( Art. 106 amp; 108.). Maisnbsp;ftippolant qu’on approchat en même-temsnbsp;l’objet P Q de Toeil nud parallélement anbsp;lui-même , en lui faifant occuper fucceflive-ment différentes places p'q^, avec la vkeffenbsp;néceffaire pour qu’il foutende un anglenbsp;vifuel décroiffant p'Oq' , toujours égal anbsp;Panale po q formé par les rayons rompus,nbsp;ia grandeur apparente de eet objet a l’oeilnbsp;nud , deviendrait alors conftarnment égalenbsp;k fa grandeur apparente au travers du verre:nbsp;il paraitrait done s’approcber de 1 oeil nudnbsp;avec la même vkefle qu on Ie verra s ap-

proeber au travers du verre , tandis qu’il refte a la même place P Q.

251. nbsp;nbsp;nbsp;III.Cas. Enfin ft l’image fixe p qnbsp;( Pig. 26p. ) eft derrière I’ceil, Sc que l’oeilnbsp;s’éloigne du verre en quelque point O ,nbsp;l’angle AO E ov. l’angle pO q augmenteranbsp;prélentement pendant que Tangle P O Q,nbsp;diminue ; Sc en conféquence la grandeurnbsp;apparente de Tobjet au travers du verrenbsp;augmentera, tandis que fa grandeur apparente a la vue ftmple décroitrait, ft Ie verrenbsp;était óté. Mais ft on faifait avancer Tobjetnbsp;vers Tceilnud parallélement a lui-même , ennbsp;lui faifant occuper fucceflivement différentesnbsp;places p'q' , avec la vkefle convenablenbsp;pour qu’il foutende un angle vifuel croiflantnbsp;p'0 q' , toujours égal kpOqouzAOE^nbsp;la grandeur apparente de eet objet a lanbsp;vue fimple, deviendrait conftarnment égalenbsp;a fa grandeur apparente au travers dunbsp;verre ; il paraitrait done s’approcher denbsp;Tceil nud , avec la même vitelfe qu’on Ienbsp;verra s’approcher au travers du verre , tandis qu’il eft réellement toujours au mêmenbsp;endroit P Q_ fur-tout ft on regarde eetnbsp;objet par un trou d’épingle , afin de Ie voirnbsp;diftinéiement.

252. nbsp;nbsp;nbsp;Que, lorfqu’on applique Toeil centrenbsp;une ftmple furface ré'fringente AC Fig.nbsp;266.') , Ie rayon vifuel rompu DCp coupe,nbsp;au point r, une droite Pp' paralleleaTaxe,nbsp;Tobjet P Q paraitra a Tendroit oü eft lanbsp;perpendiculake rs (^Art. 139-) ; Sc tandisnbsp;que Toeil s’éloigne de C , Sc va en quelquenbsp;point O , on peut faire voir, comme ci-deffus , que la diftance apparente de Tobjetnbsp;fixe P 0., varie dans la même proportionnbsp;qu’elle varierait a la vue fimple , ft onnbsp;moignalt Tobjet égal rs de la place rs avecnbsp;La vkeffe convenable pour qu’il foutendenbsp;toujours Tangle vifuel variable p Oq o\inbsp;AOC.

253. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi pendant que Toeil s’éloignenbsp;d’un plan réfringent AC ( Fig. 267.) ,nbsp;1 objet F Q parak toujours a la place denbsp;fon image p q fans en fortir jamais , pareenbsp;qu’elle co-incide avec la perpendiculaire rSfnbsp;amp; eft de même grandeur qu’elle.


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; - :.,;V^-»*x.;


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Litre L Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;133

vlfuel qu’elle foutend diminue continuellement, tandis que l reii s’éloigne d’elle amp; du verre ou du miroir, par conféquent 1 objetnbsp;apparent amp;: conftant p'q' foutendra cet angle décroiffant, a des

en

premier ; tantot en avant, avec certainsnbsp;certains

a un

254. nbsp;nbsp;nbsp;Car étant accoutumés a certainsnbsp;degrés connus d’accroiffement dans la grandeur apparente d’un objet immobile duquelnbsp;nous approchons, amp; a de femblables degrésnbsp;de diminution lorfque nous nous en éloi-gnons, il taut néceffairement que la grandeur apparente dans les verres ou dans lesnbsp;niiroirs, de même qu’a la vue ftmple, fouf-fre des changemensplus confiderables, pournbsp;attribuer quelque mouvement a I’objet, amp;nbsp;croire qu’il s’approche ou qu’il s’éloigne.

255. nbsp;nbsp;nbsp;Que , lorfqu’on applique I’ceilcontrenbsp;nne furface réfléchilTante AC Fig. 268nbsp;adp.), le rayon vifuel réfléchi DCp coupenbsp;cn r la drolte Pp' parallele a I’axe , I’objetnbsp;P Q paraitra a I’endroit oil ell la perpendiculaire rs Art. ijp. ). Et lorfque I’oeilnbsp;s’éloigne de C, amp; va en quelque point O ,nbsp;on expliquera les variations de la ditlancenbsp;apparente comme ci - deffus, en conce-Vant que I’objet égal rs vu a I’ceil nud, commence a fe mouvoir de I’endroit r ^ ou il eft.

256. Dans les réflexions Seles réfraélionsnbsp;a une ftmple furface, il eft aifé de fairenbsp;Voir que Cs eft égale a C Q dans le casnbsp;des réflexions ; amp; que dans celui desnbsp;réfraélions , C r eft a C Q dans le rapportnbsp;de réfringence (^Note 24J.).

257. nbsp;nbsp;nbsp;Ainft lorfque I’oeil s’éloigne d’unnbsp;miroir plan , I’objet P Q (_ Fig. 2go.')nbsp;parait a la place de fon image , fans en for-tir jamais , paree qu’elle tombe au mêmenbsp;endroit, amp; eft de même grandeur que lanbsp;perpendiculaire r r ; ajoutez a cela la raifonnbsp;qu’on a donnée ( Note 2^4. ).

258. nbsp;nbsp;nbsp;Je trouve que ces conféquences,nbsp;de même que pluueurs autres de mêmenbsp;ofpece, déduites routes de la définltion denbsp;la grandeur apparente dans les verres ounbsp;dans les miroirs , font conformes aux phé-nomenes , aufll-bien lorfque I’image eftnbsp;^rriere I’teil que lorfqu’elle eft devant.nbsp;Au refte I’image n’eft introduite ici quenbsp;pourpouvoir déterminer par la Géométrienbsp;les variations de 1’angle vifuel qu’elle foii-tend. Quand I'image eft derrière I’ceil,nbsp;Barow, Gregori amp; les raeilleurs Écrivains,nbsp;regardent les phénomenes de la diftancenbsp;comme inexplicables, par le principe re?Hnbsp;de la divergence des rayons. Mais lorfquenbsp;I’image eft devant I’ceil , ils prétendentnbsp;qu’on voit I’objet a Fendroit oil elle eft jnbsp;ce qui fe trouve en effet conforme a lanbsp;raifon amp; aux phénomenes , par la co-incidence des effets de difterentes caufes, dansnbsp;deux ou trois cas déja cités ( Note 24] 6*nbsp;fuiv.) , mais ne s’accorde en général ni avecnbsp;•Fun ni avec Fautre , comme je Fai montrénbsp;{Note 22!.) , amp; que je vais le faire voirnbsp;encore d’une autre manière.

259. Car mettant a part les fenfationsnbsp;de différens degrés de grandeur apparente ,nbsp;pourquoi ne volt - on pas toujours Fobjetnbsp;dans la place de fon image , lorfqu’il eftnbsp;plus grand ou plus petit qu’elle , commenbsp;lorfqu’il lui eft égal ? amp; quand on recule ounbsp;qu’on avance I’ceil, pourquoi Fobjet parait-il en repos dans le dernier cas , amp;nbsp;mouvement dans lenbsp;arrière 6c tantot ennbsp;degrés de vltefle apparente dans ...

cas } Si Fon admet qu’ayant mis Fceil____

endroit quelconque, on volt toujours Fobjet a la place de fon image qui eft fixe , on doitnbsp;encore Fy voir en mettant Foeil par-toutnbsp;ailleurs; e’eft-a-dire , qu’on doit Fy voirnbsp;toujours , quoiqu’on fafle changer conti-nuellement de place a Fceil. Il n’eft rien denbsp;fi clair , ce me femble , que cette confé-quence; cependant confidérons cela encorenbsp;foils cet autre point de vue. Suppofons qu’onnbsp;mette un objet réel égal öcfemblable a I’ima-ge p a de Fobjet P Q {Fig. 2 dj , 8cc. ju fqu’anbsp;2dp.), a la place p q Az cette image; il eftnbsp;certain qu’a la vue fimple il paraitrait en repos , foit que Fceil s’en approche ou qu’il s’ennbsp;éloigne; 6c fon image fur le fond de Fceilnbsp;étant toujours égale 6c femblable a I’imagenbsp;de Fobjet E Q vu au travers du verre onnbsp;dans le miroir, cet objet P Q doit auffi parai-tre immobile. Ce qui étant direélement contraire aux phénomenes généraux de la vifionnbsp;par les vèrres ou par les miroirs , montrenbsp;combien eft peu fondée Fhypothefe e ceunbsp;qui prétendent que Fobjet parait a a p anbsp;de fon image fuppofée meme deva


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134 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

diftances de i’oeil de plus en plus grandes : mais lorfque Tobjet eft au foyer principal, Tangle qui mefure fa grandeur apparente,nbsp;eft invariable, amp; conféquemment Op' eft auffi invariable amp;nbsp;égale a la diftance focale j amp; lorfque la diftance de Tobjet aunbsp;verre ou au miroir furpafle fa diftance focale, fbn image eft dunbsp;rnême cóté du verre ou du miroir queToeil, amp; Toeil en s’éloignantnbsp;du verre ou du miroir, s’approche de Timage qui eft fixe, y pafte,nbsp;amp; s’en éloigne enfuite j de forte que la grandeur apparente aug-mente d’abord amp; enfuite diminue, amp; par conféquent la diftancenbsp;apparente commence par diminuer, puis devient nulle, amp; enfuitenbsp;augmente continuellement (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;140. ).

Fig. 171,

171, 173

274.

149. nbsp;nbsp;nbsp;Deux perfonnes iV'O, P qui fe regardent au traversnbsp;d’un verre AC, {e voyent k la même diftance Tune de Tautre.nbsp;Car que deux rayons FA O, NA Q fe coupent mutuellementnbsp;dans un point quelconque du verre, amp; que les rayons vifuelsnbsp;O A , Q^A proloiigés rencontrent les paralleles Pp', Nn', en p'nbsp;amp; n' j les perpendiculaires p'q', n'o' feront les objets apparensnbsp;( Art. i39' )• Maintenant puifque les inflexions des rayons NAQ^ynbsp;PAO font égales ( Art. 4b.) , les angles NA O , P A fontnbsp;aufli égaux , comme ils font petits , NO eft k P ^ commenbsp;A O enk A 0^ (Art- by. ) , ou comme Tangle AQ^C k Tanglenbsp;AOC { Art. ó’ö.) j c’eft~k-dire, que les objets apparens n'o', p'q'nbsp;font proportionnels aux angles vifuels AQ^C, AOC^ amp; parnbsp;conféquent leurs diftances des yeux amp;L O font égales, commenbsp;dans tous les cas de la vifton è la vue fimple.

150. nbsp;nbsp;nbsp;P’oü il fuit que ft Ie verre occupe fucceflivement deuxnbsp;places différentes C, D également éloignées des extrémitésnbsp;de Tintervalle O Q, Ie même oeil verra toujours Tobjet è lanbsp;même diftance. Car Oq' diftance apparente de Tobjet P étantnbsp;égale è. Q^o'^ diftance apparente de Tobjet NO vu au travers dunbsp;verre par loeil place k la diftance Q^C de ce verre, elle feranbsp;aufli.égale a la diftance apparente de Tobjet PQ vu au traversnbsp;du même verre , reculé k la diftance O Pgt; égale k QC.

j j I. 1 Si, lorfque Tintervalle compris entre Toeil amp; Tobjet, eft


1

Si l’on veut fe former une idéé plus voici quelques conftruftions géométriques exafte amp; plus étendue des variations de a 1’aide defquelles il fera facile de lesnbsp;la diftance apparente dans tous les cas, que appercevoir toutes.nbsp;par les Articles précédens amp; celui-ei, 260. I. Cas Quun objet foit fixe

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L I V R E I. c H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;I)y

nxe amp; conftant, on meut -par degrés un verre concave d*un bout a iautre, la diftance apparente de Tobjet augmente d’abord amp;nbsp;enfuite diminue j amp; eJle ejft la plus grande de toutes , lorfque Ie

verre C ( Fig. apj , nbsp;nbsp;nbsp;amp; ap/-) gt;

diftance focale eft une ligne donnee ƒ,1® fecond dans un autre point quelconque Q denbsp;eet axe. Sur 1’intervalle Q O compris entrenbsp;l’oeil amp; l’objet , foit conftruit un carrénbsp;Q_0KO' ; amp;c foit Ie coté K O' oppofe anbsp;I’intervalle Q O, une ordonnée a l’axe d’unenbsp;parabole KDÓ' , qui ait pour paramensnbsp;la diftance focale ƒ, amp; dont les branchesnbsp;tendent vers O Q_, fi Ie verre eft concave ,nbsp;amp; dans la région oppofée , s‘il eft convexe jnbsp;pendant que Ie verre C fe meut dansnbsp;i’axe O Q, fuppofons qu’il emporte avecnbsp;lui une droite CD toujours perpendiculaire a l’axe , terminée en D par la parabolenbsp;KDO' : je dis que cette perpendiculairenbsp;C D fera continuellement égale aux diftancesnbsp;auxquelles l’ceil O verra fucceflivementnbsp;l’objet Q, tous deux étant fixes, l’unnbsp;en O , 1’autre en Q ; l’objet parait droit,nbsp;lorfque C £) eft du cóté de KO', autrement on Ie voit renverfé.

264. nbsp;nbsp;nbsp;Si I’intervalle O Q ( Fig. 2 c)6. ) denbsp;l’oeil de l’objet eft plus grand que quatrenbsp;fois la diftance focale ƒ du verre convexe ,nbsp;on en retranchera, par fes deux extrémités ,nbsp;les parties Off amp; Q ƒquot; égales chacune aunbsp;double de la diftance focale ƒ, ce quinbsp;laiflera dans Ie milieu la partie ff f, entrenbsp;laquelle amp; I’intervalle O Q, on chercheranbsp;une moyenne proportionnelle G H qu’onnbsp;placera dans cette droite O Q , de manièrenbsp;que fes extrémités G Si H foient égalementnbsp;diftantes de O amp; de Q. Je dis que 1*nbsp;parabole palTera par les points G Sc D', ^nbsp;c’eft pourquoi lorfque Ie verre convexenbsp;paflfera l’un ou l’autre de ces points , l’objetnbsp;paraitra renverfé. Voyez eet Article i?!*

265. nbsp;nbsp;nbsp;IV. Gas. Soient l’oeil amp; l’objet fixesnbsp;aux points quelconques O Si Q{ Fig- 2^7

de l’axe QOC d’un mirdir C , dont Ie foyer principal eft F. Sur 1

valle O Q foit conftruit un parallelogramm reftangle QO KL qui ait pour hauteur lanbsp;diftance focale Cf; amp; foit 1® “t® ^ Z

oppofé h I’intervalle Q O , nbsp;nbsp;nbsp;, ^ara!

l’axe d’une parabole DL K , on 1 metre foit la diftance focal® GZ, amp; «im

lt;lans un point quelconque Q ( Fig. ays t ^76 , Scc. jufqu’a 283.') de l’axe QC d’unnbsp;Verre ou d’un miroir ftxe en C , dont lanbsp;diftance focale eft C F', amp; foit l’image denbsp;‘objet Q au point q déterminé par 1’Articlenbsp;107 Ou 236. Sur l’axe C Q foit élevée unenbsp;perpendiculaire C K égale a C Q, amp; foitnbsp;jointe K q ¦, Si pendant que l’osil O fe meutnbsp;ie long de l’axe C O , imaginons qu’il em-porte avec lui une droite OD toujoursnbsp;perpendiculaire a l’axe , amp; terminée ennbsp;par la droite K q prolongée, dont lanbsp;pofition eft fixe amp; conflante ; je dis quenbsp;cette perpendiculaire O D fera continuelle-iiient égale aux diftances auxquelles l’ceilnbsp;^obile O verra fucceflivement l’objet fixenbsp;V j lorfque OZ) eft au-defliis de l’axe,nbsp;iobjet parait droit, amp; renverfé lorlqu’ellenbsp;eft en deffous.

a6i. Les figures repréfentent toutes les pofitions différentes de la ligne K q \ l’axenbsp;du verre ou du miroir , occafionnées parnbsp;les diverfes pofitions de l’objet fixe Q,

^ de fon image q par rapport au foyec principal F.

262. II. Gas. Suppofons maintenant ' oeil fixe en quelque point O {Fig. 284 ,

aux diftances auxquelles l’ceil qui eft fixe cn 0 , verra fucceflivement l’objet mobilenbsp;Q; lorfque Q Z? eft au-deffus de l’axe,nbsp;l’objet parait droit , autrement il paraitnbsp;renverfé.

263.111. Gas. Suppofonspréfentement

rl’oeil amp; l’objet foient fixes , Ie premier s un point quelconque 0 de l’axe d’un

^83, amp;c. jufqu’a apa. ) de l’axe O C d’un Verre ou d’un miroir fixe en G , dont Ienbsp;foyer foit en ƒ; amp; foit l’image de Foeil Onbsp;*u point o que l’ön trouve par l’Articlenbsp;107 OU 236. Sur l’axe C O foit élevée unenbsp;perpendiculmre C O' égale a C O , amp; foitnbsp;Jointe 0''o;tandis que l’objet Q fe meutnbsp;dans l’axe Q C , fuppofons qu’il emportenbsp;avec lui une droite Q_ D toujours perpendiculaire a l’axe, amp; terminée en D par lanbsp;droite 0'o prolongée, dont la pofition eftnbsp;fixe amp; invariable : je dis que cette perpendiculaire QZ) fera continuellerftent égale


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1^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t r q u e.

verre efi: exaftement au milieu de rintervalle. Mais fi on fait par-courir Ie même intervalle è, un verre convexe, la diftance ap-parente de l’objet diminue d’abord, enfuite augmente amp; eft la

renferme dans fa concavité l'intervalle Q O. Si l’on conifoit que pendant que Ie miroirnbsp;fe ment Ie long de l’axe C F prolongé ,nbsp;Ie foyer F emporte avec lui une perpendiculaire FJD a eet axe , terminée ennbsp;D par la parabole DLK ¦. je dis quenbsp;cette perpendiculaire fera continuellementnbsp;égale aux diftances auxquelles l’ceil quinbsp;eil fixe en O , verra fuccelTivement l’ob-jet Q; amp; fi Ie parallélogramme Q A eftnbsp;fitué fur l’axe du miroir , lorfque Ie miroirnbsp;eft concave ^ amp; en-deftbus. , lorfqu’il eftnbsp;convexe , l’objet parait droit ou renverfé ,nbsp;felon que FD. eft en deffus ou en deflbusnbsp;de l’axe.

2,66. Et fi l’on congoit que l’oeil amp;robjet cbangent de places, la diftance apparentenbsp;amp; la pofition de l’objet feront encore lesnbsp;jnêmes qu’auparavant.

267. nbsp;nbsp;nbsp;Soit divifée OQ_ en deux égalementnbsp;en M; Ie eerde décrit de M pris pour centre,nbsp;amp; du rayon MK ou ML , coupera l’axenbsp;du miroir aux points G amp; ,^par oii paffenbsp;la parabole ; amp; fitbt que Ie foyer F paffenbsp;Ie point G., l’objet commence a paraitrenbsp;renverfé.

268. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi lorfque I’intervalle O Q(^Fig.nbsp;spp amp;c poo. ) de l’ceil amp;de l’objet eft nul,nbsp;c’eft-a-dire , que l’oeil fe voit lui-mêmenbsp;dans un miroir mobile les lignes M K ,nbsp;M G , M H deviennent égales chacune anbsp;la diftance focale CF.

269. nbsp;nbsp;nbsp;V. C a s. Si l’osil amp; l’objet font tou-jours a la même diftance O Q ( Fig. 301nbsp;amp; y 02. ) 1 un de^ 1 autre , pendant qu’ils fenbsp;meuvent dans 1 axe d’ün miroir fixe en Cnbsp;( comme fi l’on, regardait dans ce miroir Ienbsp;bout d’une regie a i’autre extrémité denbsp;laquelle on aurait applique l’oeil ), foientnbsp;divifés l’intervalle OQ, amp; Ie demi - dia-inetre dAquot; du miroir en- deux également,nbsp;l’un enM, l’autre en J; amp; foit CELKnbsp;un parallélogramme redangle , dont lanbsp;hauteur C K foit M(^ , comme Af Q anbsp;CF ¦, foit enfin Ie coté KL oppofé aunbsp;demi - diametre C E, une ordonnée anbsp;l’axe d’une parabole D K L , qui ait C Fnbsp;{Kmr parametreSequimenfertne. danslbnnbsp;intérieur Ie demi-diametre CE. Je dis quenbsp;pendant que la regie O Q fe meut dansnbsp;l’axe C E prolongé , M D qui lui eft perpendiculaire , toujours terminée par la para*nbsp;bole , fera continuellement égale auxnbsp;diftances auxquelles l’oeil O rapporteranbsp;fuccelTivement Fobjet Q; amp; fi Ie parallélogramme C K L E eft fitué fur l’axe C E dunbsp;miroir , lorfque Ie miroir eft concave , amp; ennbsp;deffous , lorfqu’il eft convexe , Fobjetnbsp;parait droit ou renverfé , felon que AIDnbsp;eft en deffus ou en deffous de Faxe.

270. nbsp;nbsp;nbsp;Soient prifes F G èc FH

\/ CF~- - M Q', amp; la parabole coupera Faxe aux points G H ¦, lorfque Mnbsp;paffe Ie point G , aufli-tót Fon voit Fobjetnbsp;renverfé.

271. nbsp;nbsp;nbsp;Si la longueur de la regie ou denbsp;l’intervalle O Q ( Fig. yoyamp;jo.^.) devientnbsp;nulle , c’eft-a-dire , que Foeil fe voye lui-même fe mouvoir , la parabole paflera parnbsp;C amp; par £, amp; la diftance EF de fon fom-met au point F, fera égale a fon parametrenbsp;FC ou FE.

272. nbsp;nbsp;nbsp;Dans toutes ces conftruélions , Ianbsp;grandeur apparente da Fobjet eft toujoursnbsp;réciproquement comme la perpendiculairenbsp;mobile, qui repréfente fa diftance appa-rentCi Quoiqu’il foit facile d’en démontrennbsp;tous les cas en peu de mots , comme j’ainbsp;affez infifté fur ce fujet, je ne m’y arrê-terai pas. Si on veut ehercher foi-mêmenbsp;cette démonftration , il eft aifé de la dé-duire de FArt. 139 ou 247, ou encorenbsp;du 389®. Jevaisfinir par indiquer engé-néral les précautions qu’il faut prendre , au-cas qu’on veuille faire un examen plus ap-profondi de cette théorie par Fexpérience.

273. nbsp;nbsp;nbsp;D’abord il faut bien fe gard'er denbsp;faire aucune expérience dans un lieu trop-refferré , ou dans lequel les chofes fe trou-vent tellement fmiéesrélativement a FOb-fervateur, au verre- ou a Fobjet , qu’ellesnbsp;ne Faiffent pas a l’imagination Ie pouvoirnbsp;d’agir librement. Par exemple , qu’étant anbsp;quelque diftance d’une perfonne placée anbsp;uai bout d’une charobre, je la regardeau

plus.



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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;137

plus^ petite de toutes, lorfque Ie verre elt précifément au milieu de i intervaile , pourvu crue eet intervalle fok plus petit quenbsp;quatre fois la dikance focale du verre j mais s’il eft égal a quatre

travers d’un verre concave, que j’éloigne par degrés de mon oeil, cette perfonnenbsp;me paraitra de plus petite en plus petite ,nbsp;amp; s’éloigner un peu. Cependant malgrénbsp;cette continuelle diminution apparente,ienbsp;me puls l’imaginer plus élolgnée que Ienbsp;bout de la chambre , quoiqu’une partienbsp;du bout de cette chambre me paraifTe auffinbsp;diminuée , paree que j’en vois plus évidem-rtient Ie refte a la vue fimple, par desnbsp;rayons direfts qui viennent en rafant lanbsp;t^irconféience du verre. Mais ft je fais unenbsp;^perience femblable dans un lieu fpacieuxnbsp;p bbre , dans une plaine , par exemple,nbsp;h?, 'irie je conüdererai me paraitranbsp;* ejoigner de plus en plus du lieu ou je Ienbsp;^ois a la vue ftmple par les cötés du verre ,nbsp;pourvu que la ligne dans laquelle j’éloignenbsp;Ie verre , foit exaétement dingée a l’objet,nbsp;ou du moins ne paffe que peu au-deffusnbsp;OU a cóté. Car ft cette ligne tombe au-def-, il paraitra dans Ie verre en-de^anbsp;e fon lieu apparent a la vue ftmple , dansnbsp;lequel cas je ferai porté a Ie croire plus presnbsp;tfu il n eff réellement, paree que la vue di-reéte du terrein intermédiaire ne permet pasnbsp;u mon imagination de s’exercer librementnbsp;orfqueje regarde au travers du verre.

2,74, Un autre ohffacle au pouvoir de imagination, peu différent du précédent,nbsp;off la diminution continuelle du nombrenbsp;o objets OU de parties d’un objet vus aunbsp;travers d’un verre concave , a mefure qu’onnbsp;eloigne ce verre de l’oeil ( Art. iiy. amp;nbsp;quot;4-) i étant très-difficile d’imaginer qu’unenbsp;partie d’un objet connu ou d’un. fyftêmenbsp;d objets, s’éloigne du refte qu’on voit a lanbsp;^ue ftmple occuper toujours la mêmenbsp;place. II taut dire la même chofe de l’ap-Proche des'objets qu’on conftdere. au travers d’un verre convexe qu’on éloigne denbsp;1 mil. Concluons. done que lés expériencesnbsp;oe peuvent hien réuffir que dans des plainesnbsp;champs fort vaftes , oü lesnbsp;objets étant plus éloignés , amp; foutendantnbsp;des angles optlques plus petits , font com-Pris dansle verre plus dans leur entier, amp; oiinbsp;non-feulernent l’imagination eft biea plus anbsp;fon aife , mals encore 1’efprlt étant moinsnbsp;préoccupé par la connaiffance des diftancesnbsp;amp; des lituations des objets que dans unenbsp;chambre , jouit plus de la liberté néceffairenbsp;pour bien faiftr la difference des idéés qu onnbsp;a en regardant au travers des verres , denbsp;celles qu’bn a en regardant a la vue ftmple.

La théorie qu’on a expofée jufqu’ici n’eft pas fans difficultés , amp; 1’Auteur ne le difli-mule pas. C’eft a quoi il était naturel denbsp;s’attendre , après avoir vu que Ie principenbsp;qui lui fert de bale , en éprouve lui-même.nbsp;Nous nous contenterons de rapporter lanbsp;fuivante.

27 5. On a remarqué dans l’Art. 144, qu’un objet vu au travers d’un verre convexe ,nbsp;ou dans un miroir concave , doit paraitrenbsp;derrière ft Ie diametre réel de l’objet eftnbsp;plus grand que Ie diametre de la partienbsp;du verre ou du miroir par laquelle on Ienbsp;voit; que ft Ie diametre de fobjet eft égalnbsp;a celui de cette partie , l’objet doit paraitrenbsp;alors toucher Ie verre ou Ie miroir ; amp;nbsp;qu enfin tl doit paraitre devant quand Ionnbsp;diametre eft plus petit. D’oit il luit quenbsp;l’objet P Q_R , placé a telle diftance C Qnbsp;( P’S- 30S , 3°^ ^ 307-) qu’on voitdra dunbsp;verre ou du miroir AC, paraitra touchernbsp;Ie verre ou Ie miroir lorfque l’ceil eft a fonnbsp;foyer principal ( ..4rf. ;4S.) ; amp; que ftnbsp;eet objet eft a une diftance du verre ou dunbsp;miroir plus grande que Ie double de la diftance focale CEou Cf, il paraitra encore touchernbsp;Ie verre ou Ie miroir, lorfque l’oell fera placénbsp;dans un autre point O , que 1’on trouve ennbsp;divifant la diftance C Q en deux égalementnbsp;en o , en fuppofant enfuite des rayons partirnbsp;de ce point o , dont on cherche Ie foyer, ounbsp;point de réunion O , après les réfi'aétionsnbsp;ou réflexions. Car ft l’on conpoit que denbsp;I’ceil fttué au point O , il parte un rayonnbsp;quelconque OA , amp;C qu’après avoir etenbsp;rompu ou réfléchi a un point quelconque Anbsp;du verre ou du miroir, amp; avoir paffe par o,nbsp;ce rayon rencontre l’objet PQA eni2,u enbsp;clair qu’on verra ce point R par un rayonnbsp;qui retournera en fuivant les meines hgnesnbsp;RA ,AO.Et puifque oQ a été faite egale


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138 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

fois cettediftance focale, Tobjet paraitra toucher l’oeil, lorfque Ie verre eft au milieu, paree qu’on Ie voit infiniment grand amp;


koC, QR cóté du triangle re£langle oQR fei-a égal au cöté ^ C du triangle redbnglenbsp;o CA ¦,amp;(- ainfi la portion Q^R Aq l’objetnbsp;i’Q R vue par réfradtion ou par reflexion,nbsp;paraitra au même endroit que fi on l’avaitnbsp;mife dans la place AC, amp; qu’on Teutnbsp;enfuite regardée du même point O a la vuenbsp;•fimple ( Art. ijp.).

Dela il eft évident que fl C Q efl: «gale a zCf, Ie point o co-incidera avec Ienbsp;foyer principal ƒ , amp; par conféquent Ienbsp;foyer correfpondant O lera a une diftancenbsp;inflnie ; amp; li CQ eft plus petite que zCf,nbsp;amp; conféquemment C o plus petite que Cf,nbsp;Ie point O tombera derrière Ie verre ou Ienbsp;tnlroir , oii l’oeil ne peut aller ; enfin finbsp;l’objet Q eft très-éloigné , Ie point O tombera très-près de R.

2.77. Préfentementfoit q Ie lieu de Timage de l’objet P QR , que 1’on trouve par l’Ar-ticle 236 ; alors fi nous fuppolbns que l’oeilnbsp;s’éloigne de C en F , l’objet apparentnbsp;devrait Ie fuivre amp; s’approcher jufqu’a toucher Ie verte ou Ie miroir ; fi l’oeil continuenbsp;de s’éloigner amp; qu’il aille de F en q , pendant ce tems-la, l’objet apparent devraitnbsp;traverfer Ie verre ou Ie miroir en continuantnbsp;de fuivre 1'ceil, amp; s’en approcher conti-¦nuellement jufqu’a Ie toucher en arrivantnbsp;enfemble en ^ ; amp; ft l’oeil s’écarte encorenbsp;davantage-du verre ou du miroir, amp; qu’ilnbsp;aille de q en O l’objet apparent devraitnbsp;cetoutner de 5 en C ; enfin l’oeil continuantnbsp;de s’éloigner, Sc marchant par conféquentnbsp;en arrière du point O , l’objet apparentnbsp;devrait traverfer de nouveau Ie verre ounbsp;Je miroir , Sc s eloigner derrière.

278. Telle devrait être lamarche appa-rente de 1 objet liiivant la théorie , penefantnbsp;-que l’oeil s éloigne continuellement du verrenbsp;ou du miroir. Mais par des expériencesnbsp;faites avec des verres convexes, je trouvenbsp;que l’objet ajDparent n’avance amp; ne fuitnbsp;l’ceil que jufqu’a ce qu’il touche Ie verre, cenbsp;qui arrive quand l’oeil eft parvenu en F',nbsp;qu’il y refte comme adhérent pendant toutnbsp;Ie tems xjue I’ceil niet a aller de F en O ¦,nbsp;amp; qu’il commence a retourner Sc a s’éloigner derrière Ie verre fitót que l’ceil anbsp;pafte Ie point O.

279. nbsp;nbsp;nbsp;Mais lorfque l’objet n’eft pas placénbsp;loin du centre d’un grand miroir concave ,nbsp;quoiqu’il ne paraiffe point s’avancer devant Ienbsp;miroir, tandis que l’oeil s’éloigne du foyer jfnbsp;(Fig-. 30/.') , Sc parcourt 1’intervalle fq^nbsp;compris entre ce foyer Sc l’image q , cepen-dant lorfque l’oeil aura paffé cette image ,nbsp;l’objet paraitra fouvent devant Ie miroir, fiir-tout ft on Ie regarde des deux yeux. Ce quinbsp;fait voir que la force des fenfations réunies desnbsp;deux images tracées fur des parties correfonbsp;pondantes des rétines , jointe peut-être aunbsp;fentiment de l’aélion par laquelle nosnbsp;J'eux tournent Sc dirigent leurs axes , nousnbsp;font de quelque fecours dans notre appré-henfion de diftance ; au lieu que nous Ibm-mes privés de ces fecours , lorfqu’ay antnbsp;l’oeil placé entre ƒ Sc q , on voit l’objet foitnbsp;faiblement, quoique diftinélement, au travers d'un trou d’épingle , fob confufémentnbsp;en règardant toujours d’un ceil feul , maisnbsp;fans trou d’épingle , foit enfin que nous Ienbsp;voyions double Sc toujours confufément ,nbsp;en Ie regardant des deux yeux.

280. nbsp;nbsp;nbsp;On ne décidera point ft on ne pour-rait pas imaginer Texpérience , en fe fervantnbsp;d’une lentille fort large , de manière quenbsp;l’objet put paraitre devant la lentille. Maisnbsp;ce qu’il y a de certain , c’eft qu’en cecinbsp;rexpérience commune parait abfolumentnbsp;contraire a la théorie. Par exemple , qu’onnbsp;mette les doigts contre la furmce pofté-rieure d’un globe creux de verre pleinnbsp;d’eau , ou a peu de diftance de cettenbsp;même furface , Sc qu’on touche la furfacenbsp;antérieure avec les doigts de l’autre main ,nbsp;les premiers paraitront beaucoup plusnbsp;grands Sc plus gros que ceux-ci , Sc parnbsp;conféquent devraient , felon la théorie ,nbsp;paraitre plus proches ; ce qui eft contraire anbsp;1’expérience conftante , tant de la vue t^uenbsp;du taél, puifque les doigts qui font derrierenbsp;Ie globe ne font pas vus feuls Sc ifolés ,nbsp;mais joints a la main 6c au bras dont onnbsp;appergoit une partie a la vue fimple derrière ie globe. Au refte Ie .préjugé quenbsp;donne la connaiffance de quelqu’autre objetnbsp;placé derrière Ie globe ou Ie verre convexe,nbsp;ne formerait-il point un obftacle a 1’apparen-ce de l’objet devant Ie globe ou Ie verre ?


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L 1 V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;ïylt;^-

infiniment confus 5 amp; lorfque eet intervalle eft plus grand que quatre fois la diftance focale , Fobjet paraïtra infinimentnbsp;grand amp; confus, amp; par conféquent infiniment proche de 1’oeil,nbsp;quand Ie verre fe trouve dans deux endroits, tels que C amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,

également éloignés de 1’oeil amp; de Fobjet j de forte que tandis que Ie verre va d’un bout a Fautre de Fintervalle , la diftance appa-tente diminue d’abord, enfuite augmente jufqu’a ce que Ie verrenbsp;parvienne au milieu, puis elle diminue, amp; enfin augmente de nouveau jufqu’au moment oü il atteint Ie bout de Fintervalle ;

Se lorfque Ie verre efl: au milieu, la diltance apparente de Fobjet elt plus petite , égale ou plus grande que fa vraie diftance, felonnbsp;que Fintervalle entier eft moindre , égal ou plus grand que buitnbsp;fois la diftance focale du verreamp; par conféquent, s’il eft plusnbsp;grand que buit fois cette diftance focale, la diftance apparentenbsp;fera égale k la vraie, lorfque Ie verre fe trouve entre C Sz D ^nbsp;dans deux endroits également éloignés de ces deux-la amp; du milieu jnbsp;amp; tout cela tandis que la grandeur apparente de Fobjet aug-mente, lorfque fa diftance apparente diminue, amp; au contrairenbsp;{Art. 140. ) ; comme on letrouveraen faifantFexpérience. Onnbsp;découvre la raifon de routes ces apparences a Faide d’une regienbsp;aifée contenue dans Ie Livre fuivant.

152. Lorfqu’un objet PR eft incliné k 1 axe d’un verre ou d’un Fig. 308,, miroir, on peut déterminer fon inclinaifon apparente comme ci-devant(^rr. zjg.), en menant les dvoitesPp', paralleles anbsp;Faxe O C, lefquelles rencontrent en p' amp; en r' les rayons O A, OBnbsp;prolongés, par lefquels on voit les points P Si R ^ 81 menantnbsp;enfuite la ligne /gt;'/•', qui fera Fobjet apparent; paree que fes ex-trémités p', r', vues k la vue fimple, font les places apparentes,nbsp;dans Ie verre ou dans Ie miroir, des extrémités de deux autresnbsp;objets que Fon con9oit toucher les extrémités de Fobjet inclinénbsp;PR, amp; être perpendiculaires k Faxe du verre ou du miroirnbsp;( Art tjc).) 3 obfervant, comme ci-devant, que quand PR amp;

AB font de differens cótés de Faxe , il faut pour appercevoir a la vue fimple Fobjet apparent incliné p'r‘, tourner la vue du cóténbsp;oppofé a celui vers lequel elle eft dirigée , ou bien prendre fur lesnbsp;rayons Op'., Or' prolongés du cdté oppofé a celui oü ils font,nbsp;deux autres diftances Op ,Or, relpeftivement égales a ces mêmesnbsp;rayons, Alors ft on óte Ie verre ou Ie miroir, on verra la ligïie

s ii

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140 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t 1 q u e.

pr?L\x même lieu amp; dans la merne pofition qu’on voit I’objet PR dans le verre ou dans le miroir.

Fiq. 314, nbsp;nbsp;nbsp;153*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ objet PR eft parallele k I’axe du verre ou

3ifóc3ió. du miroir, il n’y aura qu’a le prolonger jufqua ce qu’il coupe les rayons vifuels OJl, OB fun en/gt;% lautre en /•' 3 amp; la lignep'r'nbsp;paraitra a la vue ftmple a la même place amp; dans la même pofttionnbsp;que celles dans lefquelles on apper9oit Tobjet PR au travers dunbsp;verre ou dans le miroir. II faut obferver que quoique les placesnbsp;réelles des lignes PR, p'r' foient paralleles k I’axe, cependantnbsp;dies ne parailfent pas telles a la vue ftmple ; elles paraifl'ent converger vers les parties éloignées de I’axe , par une railbn qu’onnbsp;expofera Art. 15 6.

Fie. 13 3 amp; fuiv.

II eft aifé de voir par la defcription des cauftiques donnee Art. 69 amp; fuiv. amp; par les figures qu’on y a expliquées, qu’il eftnbsp;très-poffible de donner aubord d’une plaque mince une courburenbsp;qui ait la figure amp; le degré de convexité convenables pour que , ftnbsp;on I’applique dans la concavité d’une branche d’une cauftiquenbsp;donnee, die touche chaque rayon dans un point de fa convexiténbsp;différent de celui oü die touchera tout autre ( V^oye^ les Art. 44!^nbsp;amp; 446.). On peut donner k ce bord convexe même le nomnbsp;de branche de la cauftique 3 amp; il eft repréfenté dans les figuresnbsp;fuivantes par la courbe pspv ou q3lt;jy jnbsp;317,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M4* Dela, ft on met I’oeil dans un point quelconque o , pris

amp;c.'’iuiqi}’a par-tout oil Ton voudra, excepté fur la cauftique même formée 3^^' par les réfradions ou les réflexions de tons les rayons qu’envoienbsp;le point P, on peut trouver le rayon vifuel par lequel on voitnbsp;ce point P, en menant de I’oeil o une ¦ droite qui touche, fansnbsp;la couper, une branche de la cauftique dans un point j/». Et ftnbsp;on imagine qu’un fil arrêté par un bout a fextrémité de cettenbsp;branche la plus éloignée de Toeil, enveloppe une partie de fitnbsp;convexité, amp; foit étendu depuis le point ou il la quitte, dansnbsp;une ligne droite 3po , on verra toujours le point P dans lesnbsp;diredions fucceflives de ce fil, tandis que I’oeil ou la cauftiqti®nbsp;dle-même fe meut de cote.

1^5. Sion voit un petit objet rond dans une fituation ren-verfee au travers d’une fphere, ou dans une portion d’un miroir concave , aftez large pour former une cauftique , on le verranbsp;auffi gros amp; auffi prés qu’il eft poffible , en mettant i’oeil dans


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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;I41

une droite menée par eet objet amp; par -Ie centre de la fphere ou du miroir; amp; ü on meut de cóté Tceil, la fphere ou l’objetnbsp;iReme, on Ie verra diminuer amp; s eloigner par degrés amp; il peutnbsp;arriver des apparences toutes contraires, dans un moindre degre , •nbsp;lorfqu’on voit Tobjet droit, dans les cas fpécifiés par les Figures. Tout cela peut fe démontrer ainii.

Par Ie centre E de la fphere ou du miroir, foient menées pig. 317 , les deux droites EP, EQ, qui touchent les cótés oppofés du amp;c.juiqu’anbsp;petit objet rond PQ , èi de tous les rayons qui partent du 3^*-pointque Ie plus proche de la droite PEp, ait pour foyernbsp;Ie point p, après les réfraftions ou reflexions j amp; que Ie reftenbsp;engendre une cauftique, dont les branches pv, px font toujoursnbsp;convexes vers l’axe PEp du pinceau {Art. 6^ amp;fuiv.). Soientnbsp;^ufli qj amp; les branches d’une autre caultique engendrée parnbsp;Ie pinceau qui vient de Q, dont Faxe efl: Q^Eq. Du centre £ ,nbsp;dun demi-diametre queiconque El, foit décrit un are Imnonbsp;^ui coupe en / amp; en n les axes Pp , Q_q prolongés s’il efl né-eeffaire; amp; de Foeil d’abord placé en m dans Fangle lEn forménbsp;par les axes des deux pinceaux, foient menées les droites mzp,nbsp;qui touchent une branche de chaque caulHque 3 amp; Fon verranbsp;l’objet PQ^ fous Fangle vifuel %pm%q {Art. 1^4. ). Enfin, denbsp;1’oeil maintenant placé dans un point queiconque o hors Fanglenbsp;, foient tirées deux autres droites ojp , osq qui touchentnbsp;uoe branche de chaque cauflique en amp; en .3^3 amp; alors onnbsp;verra Fobjet P fous Fangle vifuel 3po3q{ Art. 154.).

Préfentement tandis que Foei! fe meut de cóté dans Fare , un des points de comingence zp fe meut continuel-lement dans la même branche de en 3 amp;; Fautrenbsp;point zq ydi d’abord Aq zq en q dans la même branche oü ilnbsp;efl:, amp; retourne enfuite Ie long de Fautre branche de la même cau-flique depuis fa pointe q juiqu'au point 3q. Ainfi les rayonsnbsp;vifuels 3po , 3qo que l’oeil, lorfqu’il efl en 0 , re^oit , vien-tient des branches des deux cauftiques, qui font Fune amp; Fautrenbsp;du même cóté de leurs axes Ep , Eq.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Soit un are de eerde queiconque décrit du centre E, coupe les deux branches 3pp d 3qq dont on vient denbsp;premiere au point v amp; la léconde eny^, amp; leurs axes re 1 snbsp;¦Ep 3 Eq ^ Fun en c, Fautre en d i Ov, comme k caufe de ega-

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141 nbsp;nbsp;nbsp;' Traité d’Ö p t i q u e.

lité des deux diftances £F , .Ê” ^ réfultaiite de la figure circulaire qua I’objet PQ, les deux caulliques font egales, il efi; aifé denbsp;voir que 1’arc cv eft egal è 1’arc dy, amp; que par confequent I’arcnbsp;“vy compris entre les deux branches dont il eft queftion, eft egalnbsp;a Fare correlpondant cd compris entre leurs axes. Et cette mêmenbsp;propriété ayant lieu dans tout arc de cercle décrit du même centre-E,i\ eft clair que ces branches fe rapprochent Eune de 1’autre anbsp;mefiire qu’elles deviennent plus voifines du centre E.

Fig. 317 amp;318.

C’eft pourquoi lorfqu’ayant mis I’oeil quelque part dans 1’arc mno f on voitrobjet renverfe , il parait le plus gros lorfquenbsp;I’oeil eft entre les axes Ep^ Eq 3 amp; I’oeil venant k fe mou-voir lateralement dans le même SLxemno ^ I’objet parait de plusnbsp;petit en plus petit amp; confequemment plus éloigné {An. 138.),nbsp;paree que 1’angle vifuel diminue. Et 1’on apper9oit fans peine ,nbsp;en confidérant les Figures 319, 3.iO amp; 321 , que le contrairenbsp;peut arriver quand I’objet parait droit *.

On con9oit aifément qu’ily a une même variété d’apparences, non-feulement lorfque I’ceil eft en repos amp; que 1’objec fe meutnbsp;latéralement dans un cerclenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dont le centre eft E , mais

encore lorfque le centre E de la fphere ou du miroir fe meut lui-même dans un cercle dont le centre eft k I’objet.

Fig. 322. Ï 5^* Des parallelesy^.^C, nbsp;nbsp;nbsp;vues obliquement paraiflent

converger amp; fe rapprocher de plus en plus k mefure qu’elles s’éloignent de I’oeil, paree que les grandeurs ^parentes de leursnbsp;intervalles perpendiculaires AD , BE, CP, amp;c. font conti-nuellement plus petites. Et par la même raifon elles paraiflentnbsp;converger vers une ligne imaginaire 0 G, qu’on con9oit pafternbsp;par I’oeil, amp; leur être parallele.

281. Si on veut examiner cette théorie, lorfque l’o2il eft placé dans la cauftiquenbsp;Vp X , e’eft-a-dire , entre fa pointe p amp;nbsp;le centre de la fphere ou du miroir concave , il faudra , pour voir diftinéiement,nbsp;regarderpar un trou d’epingle. Et ft onnbsp;1’examine en regardant une bougie allu-mée , ou tout autre petit objet lumineux ,nbsp;au travers d’un verre a boire plein d’eaunbsp;ou de quelqu’autre liqueur claire , I’objetnbsp;paraitra , a proprement parler , toujoursnbsp;droit, par-tout ou Toeil fera placé; il nenbsp;paraitra renverfe que duns le fens lateral,nbsp;lorfque les pointes p amp;Lq font devant I’oeilnbsp;c’èft-a-dire , qu’alors fa gauche paraitra anbsp;droite , amp; fa droite a gauche. La raifon ennbsp;eft que les réfraftions, dans le fens vertical ,nbsp;des rayons qui traverfent le verre , fuivent.nbsp;les memes loix que fi ces rayons paffaientnbsp;au travers d’un prifine dont 1’angle réfrin-gentferait tourné en bas ( auquel la figurenbsp;conique du verre peut être comparée ) ;nbsp;6c que les refraétions , dans le fens lateral-ou horifontal, fuivent les mêmes loix que

dans la fphere.


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L I V R E 'I. C HAP. v. ^ nbsp;nbsp;nbsp;*4$

C’eft la raifon pour laquelle les parties éloignées d’une pro-piendde ou du pavé d’une longue galerie , paraiflent aller rou-jours en montant, amp; que celles du plafond de cette même galerie paraiflent bailTer continueliement, amp; s’approcher de l’horifon-'tale O G. C’efl: encore par la même raifon que la furface de la ïRer vue d’une éminence, parait s’élever par degrés en s’éloignantnbsp;de la cóte; amp; que tout edifice fort haut parait s’incliner fur Ienbsp;fpeftateur qui eft au pied j paree que fes parties fupérieuresnbsp;femblent s’approcher d’une verticale O G qui paffe par fon ceil.

¦dl

157. nbsp;nbsp;nbsp;La grandeur apparente d’une ligne AB vue très -obli- Fig. 3^3.nbsp;^ement k une diftance donnée O A , augmente amp; diminue dans

la même proportion que la diffance perpendiculaire OP de 1’oeil ^ la ligne^Pprolongée, pourvu que la diffancey^ O fok très-grandenbsp;par rapport kAB. Car fok Ie rayon B O qui coupe en C une droite

^ perpendiculaire kAB l’oeil étant fuppofé s’élever ou s’abaiffer dans la perpendiculaire OP ligne augmentera amp; dimi-^tiera dans Ie même rapport que OP par conféquent Tanglenbsp;C foutendu par C, augmentera amp; diminuera aufli dans Ienbsp;^eme rapport ( Art. óg.) : Or eet angle mefure la grandeurnbsp;apparente de AB { Art. g8.).

Ainfi , les grandeurs apparentes des parties égales AB , a'P d’une ligne PAa' fort ëloignées de Toeil, amp; vues trés - oblique-¦l^ent, font en raifon réciproque des carrés de leurs diflances dnbsp;^ «i/. Soit, par exemple, OP double de OP 3 Tangle OBPnbsp;fera double de Tangle OPP , amp; en conféquence , puifquey^Pnbsp;^ a'P Tont égales, la perpendiculake A C fera double de a'd \

^ comme elle eff vue deux fois plus proche que a'd ^ elle pa-raitra quatre fois plus grande que a'd. De même , fi Oé' eft triple Op, la droite A C fera triple de a'd 3 amp; comme on la voitnbsp;itois fois plus proche que a'd, elle paraitra neuf fois plus grandenbsp;que a'c', amp;: ainfi de fuke.

D’ok il fuk que les intervalles apparens d’une rangée de

colomnes diminuent dans un plus grand rapport que leurs hauteurs

Apparentes.

158. nbsp;nbsp;nbsp;Cette prompte diminution des grandeurs apparentes desnbsp;parties éloignées de lignes ou de diftances fort grandes , fait quenbsp;nous jugeons très-difficilement amp;: avec bien de Tincertitude enbsp;'la grandeur ou quantité de ces diftances. Car quelques gran es

li Tl

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144 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'O f t i q ir e.

que foient en elles-mêmes les différences de plufieurs diflances OU hauteurs, on ne pourra a la fin appercevoir ces differencesnbsp;par Fextrême petiteue des angles vifuels qu’elles foutendent,nbsp;occafionnée par leur obliquité 5 de forte qu’alors ces diftances ounbsp;hauteurs inégales paraitront égales.

1^9. Lorfqu’une furface eff inégale, les diflances des objets a l’oeil paraiffent plus courtes que lorfqu’elle eff parfaitement plane.nbsp;Car certaines inégalités du terrein n’étant point vifibles, tellesnbsp;que les creux, les vallées, les rivieres, lorfqu’elles font affesnbsp;baffes pour n’être point apper^ues, amp;c. la diflance apparente desnbsp;objets qui fontau-dela, en eff néceffairement diminuée. Par lanbsp;même raifon les parties éminentes qui dérobent la vue du terreinnbsp;qui elf derrière , font caufes que les objets fitués au-dela, qu’ellesnbsp;laiffent appercevoir, font jugés plus proches qu’ils ne font. II n’effnbsp;perfonne quin'’ait remarqué que les bords d’une riviere paraiffentnbsp;fe toucher lorfqu’on en eff a une certaine diffance , amp; qu’elle effnbsp;affez baffe pour qu’on ne 1’appercoive point j de forte que ceux quinbsp;voyagent dans un pays qui leur eff inconnu , font fouvent incer-tains de l’endroit oü paffe une riviere, amp; ne favent fi les objetsnbsp;qu’ils voyent vis-a-vis d’eux font en-de^a ou au-dela de cette rivière.nbsp;De même quand on regarde une girouette, on ne peut dilfin-guer a la vue feule, a une médiocre diffance , fi elle appartientnbsp;réellement a 1’édifice au haut duquel elle eff pofée , ou ^nbsp;ceux qui font derrière. De même Ie foleil, la lune, les nuages,nbsp;les fommets des montagnes, amp; tous les objets qui font a 1’horifon,nbsp;paraiffent tous a la même diffance, lorfqu’on les voit dans la mêmenbsp;direêfion.

ido. Les quatre derniers Articles nous fourniffent 1’explication de plufieurs illufions auxquelles la vifion eff fujette ; nous allons ennbsp;rapporter ici quelques-unes. Puifqu’une ligne ou une diffancenbsp;vue obliquement parait plus grande a proportion qu’on élevenbsp;Foeilpour la mieux appercevoir, il s’enfuit que fi nous nous trou-vons a queique diffance d’une furface ou d’un terrein qui va eramp;nbsp;montant , nous jugeons cette furface ou ce terrein plus longnbsp;que s’il était de niveau, fur-tout fi, dans fes parties éioignées,nbsp;fa largeur eff diminuée avec art. Car ne remarquant point, ou nenbsp;faifant point attention qu’il va réellement en montant, nous nousnbsp;en formons la même idéé que d’une furface de niveau plus

longue


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L I V R E 1. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;145

longue amp; par-tout d’une même larg^eur. Or, puifque d un coté la pente du terrein vers l’oeil du Spea:ateur, amp; de Tautre la diminution graduelle de fa largeur font caufes , lorfque l’on n’y faitnbsp;point attention, qu’on Ie voit plus long, amp; par conféquent quenbsp;fa largeur parait moins diminuer que fi la même étendue était denbsp;niveau amp; également large par-tout, il s’enfuivrait que ü un terreinnbsp;dont les cótés font paralleles , s’éleve doucement, fon inclinai-fon feule pourrait aggrandir alTez Tapparence de leurs partiesnbsp;éloignées , pour faire paraitre ces mêmes cótés paralleles ounbsp;niême divergens ; ce qui eft contraire a 1’apparence ordinairenbsp;des cótés paralleles. On éprouve une illufion de cette efpece,nbsp;lorfqu’on regarde de la maifon de Mr. North a Rougham, dansnbsp;la Province de Norfolk , une vue de rangs d’arbres parallelesnbsp;qui eft en face. Mr. Folkes de qui je Fai appris , ayant été affurénbsp;par Mr. North même que ces raiigées d’arbres qui lui parailfaientnbsp;divergentes, étaient effeftivement paralleles fut d’abord extrê-mement furpris d’une apparence auffi extraordinaire; mais aprèsnbsp;un peu de réflexion , il reconnut que cette illufion était occa-fionnée par une élevation douce du terrein oü les arbres étaientnbsp;plantés, amp; par une pente legere d’un demi-mille depuis la.nbsp;maifon jufqu’au commencement de Ia plantation

2.82. * Deux rangées d’arbres paralleles Pyaiffent concourir lorfqu’on confiderenbsp;une de fes extrémités l’allée qu’elles

d’i

forment ; amp;, 1’effet optique dont il eft ici ^ueftion, occafionné par 1’inclinaifon dunbsp;r^rrein , étant totalement contraire a cettenbsp;apparence, on pourrait demander fuivantnbsp;«luelles lignes il faudrait planter les deuxnbsp;rangées d’arbres, Ie terrein étant horifontal,nbsp;pour que l’allée qu’elles ferment, vuenbsp;^’une de fes extrémités, paraiffe égalementnbsp;^arge par tout.

283. D’abord il eft certain que les deux rangées doivent, pour paraitre paralleles ,nbsp;séloigner de plus en plus Tune de 1’autre.nbsp;prais doivent-elles en s’écartant fermer desnbsp;ugnes droites ou des lignes courbes ? plu-ueurs tels que les PP. .fabri amp; Tacquet,nbsp;Porfuadés que la grandeur apparente desnbsp;ol'jetsdépend uniquement de l’angle vifuel,nbsp;svaient trouvé , en partant de ce principe ,nbsp;SR’dies devaient être courbes, amp; fermernbsp;deux demi - byperbofes oppofées ; ce quPnbsp;ne peut être , Ie principe dont ils s’étaientnbsp;fervi étant défeftueux.

284. En effet, nous avons déja eu occa-fion de remarquer que la grandeur apparente des objets ne depend pas feulement de l’angle viluel; qu’il faut encore avoirnbsp;égard a leur diftance apparente , laquellenbsp;fait paraitre les objets d’autant plus grandsnbsp;que nous les jugeons plus élolgnés ; de fortenbsp;que la grandeur apparente croilfant avecnbsp;l’angle vifuel amp; la diftance apparente , onnbsp;peut la regarder comme Ie produit de 1 unnbsp;par l’autre. Car qu’un objet nous paraftfenbsp;toujours également éloigné , mais quilnbsp;foutende des angles triples ou quadruples ,nbsp;il nous paraitra trois ou quatre fois plusnbsp;grand. Suppofons enfuite qu’étant toupursnbsp;vu fous Ie même angle , il paraiffe trois onnbsp;quatre feis plus éloigné , npus Ienbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

encore alors trois ou quatre fois p us gt; paree qu’U n’y a quune grandeur reeUe-


1

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14^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

II m’a encore raconté qu’en entrant de nuk dans une me éclairée par im rang de lanternes , il lui était fouvent arrivénbsp;de fe trompet fur Ie cóté de la rue oü elles étaient. Voici

Téloignement. Car dès-Iors que la longueur des rayons vifuels qui viennent des diffé-rens points du terrein a Toeil, nous paraitnbsp;diminuée , les endroits du terrein que nousnbsp;regardons , doivent paraitre un peu plusnbsp;haut, en avan9ant pour ainfi dire Ie longnbsp;de ces rayons pour s’approcher de nous jnbsp;en forte que Ie plan réel de Tallée ne nousnbsp;parait que comme un plan incliné qui anbsp;moins de longueur que lui, amp; dont les diffé-rens points font beaucoup plus prochesnbsp;que les points du plan réel qu’ils repréfen-tent. Or ce font les diftances des points denbsp;ce plan incliné , ou ce qui eft Ie mêmenbsp;les diftances apparentes des points du plannbsp;réel, qu’il feut introduire dans Ie calcul, amp;nbsp;qui multipliées par la grandeur des anglesnbsp;vifuels doivent former un produ't conftant,nbsp;fi on veut avoir les points par oii doiventnbsp;pafTer les cötés de Tallée qui paraitrontnbsp;paralleles.

288, nSiAB (Eig-. 32;.') eft Ie fol da » Tallée , dit Mr. Bouguer , que nous fup-« pofons parfeitement plan amp; de niveau anbsp;» Tégard du point A , ce fol paraitra avoirnbsp;» la lituation A b pour Ie Speftateur , dontnbsp;» Toeil eft en O , Ie point D paraitra en d ,nbsp;n Ie point C en c , amp;c. Si nous défignonsnbsp;n outre cela par Y la grandeur des anglesnbsp;»fous lefquels paraiffent les largeurs denbsp;n Tallée , il faudra que les produits de lanbsp;«grandeur variable F, (ou plus exafte-ment de la tangente de eet angle. Mr,nbsp;d’Alembert , Opufe. Mathém. ) multipliéenbsp;» par les diftances apparentes O d, O c ^nbsp;n Ob, Sec.foient continuellement conftans,nbsp;« puifque ces produits repréfentent les gran-M deurs ou largeurs apparentes qu’on veutnbsp;» rendre égales ; ainfi les angles ( ounbsp;» leurs tangentes ) feront pour tous lesnbsp;» points D , C, B , en raifon réciproquenbsp;» des diftances apparentes ; amp; il en réfultenbsp;jgt; que Mr. Varignon rendait ces mêmesnbsp;» angles trop petits dans fes calculs , puif-)gt; qu’il les faifait en raifon réciproque desnbsp;« diftances réelles , qui font plus grandesnbsp;» que les apparentes. »

» Mais voici, ajoüte Mr. Bouguer, une

ment triple ou quadruple, qui puilTe empê-cher qu’un objet fitué trois ou quatre iois plus loin, ne paraiffe trois ou quatre fois plusnbsp;petit. Sion joint done la diveriité des anglesnbsp;a celle de I’eloignetnent; (1 l’objet foutientnbsp;un plus grand angle , amp; s’il parait outrenbsp;cela plus loin, nous Ie jugerons d’autantnbsp;plus grand qu il fera vu fous un plus grandnbsp;angle , amp;c qu il nous paraitra en même temsnbsp;plus éloigné; fa grandeur apparente feranbsp;comme Ie produit de Tangle vifuel amp; de lanbsp;diftance apparente. ( Mém. de l'Acad.

an. I7SS-)

285. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. Varlgnon qüi avait d’abordnbsp;réfolu Ie problême dont il s’agit, en partantnbsp;du principe du P. Tacquet, amp; était tombénbsp;dans la même folution, tenta encore de Ienbsp;réfoudre , en prenant pour principe que lanbsp;grandeur apparente eft proportionnelle aunbsp;produit de Tangle vifuel par la diftance.

Mais quelle fut fa furprife lorfqu’il trouva qu’au lieu de rendre Tallée plus large anbsp;mefure quelle s’éloigne du fpeftateur, afinnbsp;qu’elle paraiffe de la même largeur par-tout,nbsp;il faut au contraire la rétrecir; qu’en fup-pofant une rangée d’arbres en ligne droite ,nbsp;la feconde rangée doit être une courbénbsp;qui s’approche toujours de la première :nbsp;ce qui eft réellement abfurde.

286. nbsp;nbsp;nbsp;Ce qui conduifit Mr. Varignon anbsp;une conclufion fi étrange , c’eft qu’au lieunbsp;des diftances apparentes combinées avecnbsp;Tangle vifuel, ce fut les diftances réellesnbsp;qu’il fit entrer dans fon calcul. Cettenbsp;remarque eft due a Mr, Bouguer qui confi—nbsp;dere la même queftion dans les Mémoiresnbsp;de TAcadémie de Tannée 175 5 , amp; feit voirnbsp;que la direftion que doivent avoir deuxnbsp;rangées d’arbres pour paraitre paralleles ,nbsp;doit être celle de deux lignes droites diver-gentes. Et nous devons ajoüter que Mr.nbsp;d’Alembert annonce dans Ie icr, volume denbsp;fes Opufcules , avoir trouvé la même chofenbsp;long-tems auparavant.

287. nbsp;nbsp;nbsp;Comme dans les grandes diftances,nbsp;la diftance apparente efi généralement plusnbsp;courte que la vraie , Ie lol d’une longuenbsp;allée qui eft horilontal, parait s eiever .dans



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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;147

comme il explique cette méprife. Soit O Ie Speélateiir A, B ^ Fig; 514. C, D les lanternes qui font a fa droite j AaO, BbO, CcO ynbsp;DdO les rayons qu’elles lui envoy ent. Préfentement li on fup-

» manière beaucoup plus fimple de confi-» dérer la queftion , 6c de la réfoudre même » fans calcul. Le plan A B para'it fitué ennbsp;V Ab par la manière dont il alFeèle les yeuxnbsp;»du Speftateur : lorfqu’on veut donenbsp;» qu’une figure tracée fur le terrein, parailTenbsp;ygt; fous une tbrme déterminée maleré l’alté-« ration optique qu’elle dpit foaShr , onnbsp;» n’a qua Fimaginer d’abord fur la furfacenbsp;Jgt; inclinée A b , en lui laiffant exaftementnbsp;«routes fes proportions ; la projettantnbsp;» enfuite fur le plan horifontal A B , parnbsp;» des lignes qui partent du point O , onnbsp;» aura la figure qu’il faudra réellement tra-» eer fur le fol pour qu’elle produife 1’effetnbsp;» demandé. . .. C’eft done fur ee plannbsp;» apparent A b qu’il faut coneevoir tracéesnbsp;gt;» les deux paralleles qui doivent repréfenternbsp;« les deux rangées d’arhres ; 6c les projet-»gt; tant enfuite lur le plan reel A B par desnbsp;« lignes qui partent de I’ceil O , on aura lesnbsp;» directions qu’il faut donner aux deux ran-» gées d’arbres. w

» On voit aifément que pour projetter » fur le plan horilbntal A B les deux lignesnbsp;» droites paralleles , imaginées a eoté l’unenbsp;» de l’autre , le long du plan incline Ab ,nbsp;» il faut faire pafler deux autres plans parnbsp;» ces deux lignes 6c par i’oeil O du Speóta-»teur. Ces deux plans fe couperont dansnbsp;» une ligne O X parallele n A b on auxnbsp;» deux paralleles , 6c ils donneront, ennbsp;» rencontrant le plan horifontal, les dire-» ftions des deux rangées d’arbres. Cesnbsp;» deux direiSions feront ici des lignes droi-»gt; tes ; 6c il n’efl: pas moins évident (|u’eliesnbsp;” feront divergentes par rapport au Speéfa-’gt; teur ; car elles partiront du point Z quinbsp;» eft derrière lui, amp; qui eft le point denbsp;» rencontre de l’horifon 6c de la ligne X Onbsp;” prolongée. «

2.90. Xlr. d’Alembert remarque que la divergence des allées pourrait être differente , felon la diftance AA' des deux premiers arbres , 6c felon la hauteur de l’oeilnbsp;A O. „ Par exemple, dit-il, fi 1’angle dA Bnbsp;» etait toujours conftant ou a peu prés , ilnbsp;» cll vifible que ZX étant parallele a Ab ^

)) 6c par conféquent 1’angle O ZA étant «conftant, Tangled Z^' qui exprime lanbsp;» divergence des deux rangées d’arbres,nbsp;•ivarierait felon que AO AA' varie-

raient. «

j) II pourrait done trés - bien arriver, 11 continue Mr. ^ d’Alembert, qu’une alléenbsp;» d’arbres plantée pour être vue parallelenbsp;» d’un certain point de vue , ne le parakraitnbsp;)) plus , lorfqu’on fe mettrait a un autrenbsp;« point; 6c qu’une perfonne placée a unnbsp;n certain point de vue pourrait la voirnbsp;« parallele, lorfqu’une autre perfonne denbsp;« taille fort différente , placée au mêmenbsp;)) endroit, ne la verrait pas de même. C’eflnbsp;«lur quoi l’expérience feule peut nousnbsp;n inftruire.«

291. nbsp;nbsp;nbsp;De la manière dont Mr. Bouguernbsp;confidere le problême , 11 eft clair que toutnbsp;fe réduit a trouver I’incllnaifon du plannbsp;apparent A b. Car une fois connue , il nenbsp;s’agira plus que de faire paffer par l’oeil Qnbsp;une ligne qui faffe le même angle avec lenbsp;plan reel : cette ligne ira rencontrer le terrein au point oii concourent les deax cótésnbsp;divergens de l’allée.

292. nbsp;nbsp;nbsp;Mals comment déterminer l’anglenbsp;du plan apparent avec le plan réel ? Mr.nbsp;Bouguer imagine d’abord de former fur lenbsp;terrein un angle de trois ou quatre degrésnbsp;avec deux longues ficelles , dans 1’intérieurnbsp;duquel fe plajant, en tournant le dos versnbsp;fon fommet, on avance ou 1’on recule jufi-qu’a ce que les de'ux ficelles paraiffent, mal-gré leur divergence , paralleles Tune anbsp;l’autre. Alors falfant paffer une ligne par lanbsp;fommet de Tangle 6c par le point ou étaitnbsp;1’ceil ,, elle fera inclinée au terrein de lanbsp;même quantité que le plan apparent; 6c ilnbsp;eft clair que la diftance horifontale ou Ton-était du fommet de Tangle , fera au finusnbsp;total, comme la hauteur de Tceil fera a lanbsp;tangente de Tinclinaifon demandée.

293. nbsp;nbsp;nbsp;Voici encore une autre manière denbsp;trouver cette inclinaifon. On placera fmnbsp;le terrein , dans une même droite. A ^nbsp;i Fis:. 32;.), trois obiets D7 p ^ ’eynbsp;des. diftances inégales Tun de lautre ,

T;


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148 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

pofe que Ie fpeftateur fe trompe fur la diftance de Ia lanterne la plus proche A , amp; que lui paraiffant moins brillante amp; moinsnbsp;vive que les autres, il ia juge par conféquent plus éloignée,amp;:

l’on reculera ou l’on avancera jufqu’a ce que ces diftances paraiflent égales. Onnbsp;meluiera la diftance AD Aq l’Obfervateur

au premier D de ces objets , amp; la hauteu^ O A de fon ceil au-delius du plan ; ayan^nbsp;reprél'enté Ie tout dans une figure , onnbsp;cherchera une ligne Ab , qui, partant dunbsp;point A qui repréfente dans la figure Ienbsp;point du terrein oü s’eff placé l’Obfervateur , foit coupée en parties égales dc, cbnbsp;par les trois rayons vifuels OD,OC,OB'.nbsp;il eft clair que cette ligne fera avec A Bnbsp;qui repréfente Ie plan réel, Ie même anglenbsp;que Ie plan apparent avec Ie plan réelnbsp;du terrein.

294. J’ai trouvé , dit Mr. Bouguer , par ces difterens moyens , que l’inclinaifon dunbsp;plan apparent étaitfouventde 4 ou 5 degrés,nbsp;amp; quelquefols de i ou 2 ~ degrés. Et l’onnbsp;voit qu’il n’eft poffible d’obtenir cette incli-naifon qua peu prés ; paree qu’elle varienbsp;fuivant les circonflances , par exemple ,nbsp;fuivant la manière dont Ie terrein eft éclairé,nbsp;l’intenfité de la lumière , la couleur du fol,nbsp;l’endroit de Tceil oii fe peint l’objet.

295- Mr. Bouguer remarque de plus , que fi Ie terrein n’eft pas horifbntal, amp; qu’ilnbsp;aille en s’élevant, l’angle que Ie plan apparent fait avec Ie plan réel, eft d’autant plusnbsp;grand que Ie plan réel s’éleve davantagenbsp;fur l’horifon. Une montagne dont la pentenbsp;fait avec l’horifon un angle de 35 a 37nbsp;degrés , ceffe d’etre praticable ; amp; cepen-dant on juge fon inclinaifon de 60 a 70nbsp;degrés. L’angle que Ie plan apparent faitnbsp;avec Ie plan réel, étant d’autant plus petitnbsp;que Ie plan reel approche d’etre horifbntal,nbsp;il eft vifible que fi Ie plan réel s’abaiffe amp;nbsp;s’incline au-deffous de l’horifon , eet anglenbsp;ira toujours en diminuant jufqu’a une cer-taine inclinaifon du plan réel, oii il devien-dra nul, amp; Ie plan apparent fe confondranbsp;par conféquent avec Ie plan réel, de fortenbsp;que les deux rangées d’arbres plantéesnbsp;paralleles fur Ie terrein , paraitront telles.nbsp;Si Ie plan réel s’incline davantage , l’anglenbsp;dont nous parlons, devient negatif, c eft-a-dire, qu’alors Ie plan apparent eft au-deflbusnbsp;du réel ; ou ce qui revient au même , quenbsp;l’inclinaifon parait plus grande qu’elle n’efl:nbsp;réellement. D’oü il s’enfuivrait que dansnbsp;un cas femblable il faudrait rendre conver-gentes les deux rangées d’arbres qu’onnbsp;planterait fur Ie. plan réel, pour qu’ellesnbsp;parullent paralleles.

296. nbsp;nbsp;nbsp;Au refte , felon Mr. Bouguer , Ienbsp;plan apparent auquel nous rapportons unnbsp;terrein horifontal , n’eft pas exaéfementnbsp;une furface plane , mais une furface courbenbsp;dont la ligne , qui en repréfente la coupe ,nbsp;approche beaucoup d’une hyperbole extrê-mement ouverte , dont Ie centre eft plusnbsp;OU moins avant dans terre fous les pieds denbsp;l’Obfervateur , felon que l’Obfervateur eftnbsp;plus OU moins élevé au-defliis du terrein.nbsp;Mais cette courbe diftere aflez peu de lanbsp;ligne droite , au moins a une certainenbsp;diftance ou elle commence a fe confondrenbsp;fenfiblement avec fon aflimptote ; de fortenbsp;que ce qui a été dit jufqu’ici, peut fub-fifter comme ft elle était vérltablement unenbsp;ligne droite. On obfervera feulement lorf-qu’on voudra déterminer I’inclinalfon dunbsp;plan apparent, de ne point fe fervir d’ob-jets trop voifins.

297. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit dela que nous voyons unenbsp;vafte plaine ou une mer tranquille, nonnbsp;comme une furface plane , mais commenbsp;une efpece de conoïde concave extrême-ment large , dont nous occupons Ie fond.nbsp;Quoique la plaine foit horifontale , fesnbsp;extrémités paraiflent s’élever autour denbsp;nous comme celles d’un baffin ; la mêmenbsp;chofe arrive a l’horifon de la mer. Si nousnbsp;nous tranfportons fur quelque montagne ,nbsp;ajoüte Mr. Bouguer , ce eerde que nousnbsp;voyons autour de nous , quoique plus basnbsp;de plus en plus , s’éleve en apparencenbsp;encore plus que nous.

298. nbsp;nbsp;nbsp;Lors done qu’on voudra conftruirenbsp;fur Ie terrein quelque figure , dont on de-mandera un certain eftét , laquelle auranbsp;quelques parties très-proches , amp; d’autresnbsp;trés - éloignées du Speftateur , il taudranbsp;avoir égard a la figure conoidale que prend



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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;I49

qu’il la rapporte, par exemple, en a, il jugera en conféqnence les autres è la Tuite de celle-ci en c, d, quoique cependantnbsp;elle les précéde routes 5 amp; par cette tranfpofition apparente,nbsp;elles lui paraitront nécelTairenient dans une ligne ütuée k fanbsp;gauchenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Nous jugeons quun objet que nous appercevons feul eftdans une fituation oblique par rapport è nous, paree que celles denbsp;fes parties qui font proches, nous paraiffent plus grandes amp; plusnbsp;diftinftes que celles qui font éloignées. C’eft pourquoi fi Tobjetnbsp;eft a une diftance affez confidérable , ou d’une figure affez uniforme pour que nous n’appercevions point une difFérence fem-biable dans Ia manière dont fes diverfes parties frappent notrenbsp;’'quot;ue, nous fommes fujets ^nous trompet fur fa fituation. Caron Fig. 324;nbsp;peut voir un objet /bus Ie même angle A OD , dans les deuxnbsp;pofitions obliques AD ^ ad.

nous

arrive de nous méprendre fur Ie fens de fon mouvement. Car fi Ie Speflateur qu’on fuppofe en O k peu prés dans Ie plannbsp;fies ailes prolongé, fe perfuade que l’extrémité A la plus éloignéenbsp;d’une aile AE ^ efi: en efiet la plus proche, Ie mouvement réei

Delè. vient que nous nous trompens quelquefois fur la pofi-tion d’une girouette, amp; que prenant l’extrémité la plus proche d’une aile de moulin è. vent pour la plus éloignée -----

Fig. 326.

la furface apparente. Une ligne droite qui paffe fur Ie terrein a peu de diftance dunbsp;Speftateur, parait prefque toujours fenft-blement courbe de part amp; d’autre de Ten-droit OU elle eft la plus voiftne de l’ceil; amp;nbsp;par conféquent prefque routes les figuresnbsp;tracées fur Ie terrein , font fujettes de lanbsp;part de fa figure apparente a une alterationnbsp;Optique qui parait avoir échappé a tousnbsp;ceux qui ont traité jufqu’a préfent de lanbsp;perfpeétive.» Siun eerde , dit Mr. Bouguer,nbsp;» eft tracé a nos pieds, amp; qu il foit affeznbsp;» petit pour ne point fortir des limites denbsp;« 1’efpace qui nous pardt fenftblement plan,nbsp;5gt; ce eerde ne nous paraitra rien perdre denbsp;» fa figure réeulière ; s’il eft au contrairenbsp;» fitué a une diftance confidérable , il pren-») dra l’apparence d’une ellipfe , pourvunbsp;3) qu’il ne foit pas trop grand. Mais s’il par-V ucipe aux deux fituations , fi par un cöténbsp;» il eft affez voiftn de nous , Sc par l’autrenbsp;» affez éloigné , il ne nous paraitra ni eer-.nbsp;n de ni ellipfe ; il aura du rapport avecnbsp;3) une de ces ovales de Mr. Deidartes ¦, quinbsp;» eft plus courbe dans une de fes moitiésnbsp;» que dans l’autre. « Telle doit être l’apparence d’un baftin confidérable.

app. * On n’a pas belbin de faire remar-quer que la plus brillante de ces lumières fur laquelle Ie Spedateur vient a jetter lanbsp;vue , peut occafionner de même cettenbsp;méprife ; paree que dans quelqu’endroit denbsp;la file qu’elle fe trouve , fitot qu’elle luinbsp;parait la plus brillante , il la juge plusnbsp;proche que les autres , amp; par conféquentnbsp;elle lui parait comme fi elle était la première de la file , amp; dèsr-lors la juge fuivienbsp;de celles qui la précédent: tranfpofitionnbsp;apparente qui ne peut avoir lieu que par 1«nbsp;changement de leur fituation de gaudie anbsp;droite. ( Mr. de Buffon, Bifi. Batur.)



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150 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

des ailes fe faifant felon 1’ordre des lettres C, D^E j lorfque A parvient en ^, fi 1’on mene BO qui coupe Ie eerde ABODEnbsp;tn D y il eft clair que Ie Spedateur ayant d’abord imaginenbsp;rextrémité ^ en E, ne la rapportera pas enfuite en B, mais.nbsp;en D ¦, ainli il jugera que Ie mouvement fe fait de £ en D en fensnbsp;contraire du mouvement reel qui fe fait de A en B. C’eft par lanbsp;même caufe que nous fommes quelquefois incertains dans quelnbsp;fens fe fait Ie mouvement d’un eerde de bougies allumées quenbsp;nous voyons tourner a une certaine diftance , amp;: que nous pre-nons quelquefois è. la vue fimple une furface convexe pour unenbsp;concave j ce qui nous arrive plus fféquemment, lorfque nousnbsp;regardons des cachets, des pierres gravées, amp; différentes emprein-tes au travers d’un verre convexe, ou avec un microfcope double;nbsp;OU encore lorfque nous appercevons au travers des lunettes , lesnbsp;montagnes amp; les vallées qui font a la furface de la lune , fur-toutnbsp;fi dies font paraitre l’objet renverfé : méprife dans laquelle nous-jettent les jugemens imparfaits que nous portons des diffancesnbsp;des parties de Fobjet, amp; que fortifie encore la projedion desnbsp;ombres qu’occafiomie Fobliquité de la lumière incidente.

Quand les objets font extraordinairement grands, nous fommes. encore fujets k nous trompet dans Feftime que nous faifons de leutnbsp;diffance ; par exemple, lorfqu’en voyageant nous découvronsnbsp;une ville confidérable, un chateau, une rort grande montagne, amp;c.nbsp;nous jugeons ces objets beaucoup plus prés que nous ne lesnbsp;trouvons enfuite. Car Fexpérience nous ayant accoutumés a liernbsp;les idees de certaines quantités de diftances connues, aux grandeurs apparentes d’objets connus d’une groffeur ordinaire j amp; lesnbsp;grandeurs apparentes de ces grands objets dont nous parlons,nbsp;vus a des diftances confidérables , étant les mêmes que cellesnbsp;d’objets plus petits k des diftances moindres, il neft point éton-nant qu’elles ralTent naitre Fidée ordinaire d’une diflance plusnbsp;petite liée a des objets plus communs. Cela elf d’autant plus évident , que nous fommes fuppofés ne pas connaitre Ie pays ni lesnbsp;inégalités du terrein interpofé entre ces objets amp; nous.,

Les animaux amp; tous les petits objets que nous appercevons dans des vallées contigues k de grandes montagnes, nousparaiffentnbsp;extrêmement petits; paree que nous jugeons ces montagnes plusnbsp;prés de nous que fi elles étaient moins grandes j Sc la petitefle de ces

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I I V R E I. C H A p. V. nbsp;nbsp;nbsp;Ï y *

atiimaiix, dont nous nous jugeons plus voifins que nous ne fommes en effet, ceflerait bientot do nous étonner , fi nous les croyions plusnbsp;éloignés. De même, ü nous regardons du bas d’une montagne ounbsp;d’un édifice confidérable, de petits objets lituésfur Ie fommet denbsp;cette montagne ou au haut de eet édifice, nous les croyons aufli ex-trêmement petits non-feulement par la raifon qu’oii vient d’expo-

300. nbsp;nbsp;nbsp;* Une erreur a.peu prés femblable,nbsp;celle dans laquelle nous tombons dans

1’enfance a l’age de 3 ou 4 ans fur la gran-¦deur apparente des objets quifont aquelque diftance de nous; nous les jugeons toujoursnbsp;plus petits qu’ils ne font réellement; pareenbsp;^ue n’ayant point encore d’idée de leurnbsp;diftance , nous ne pouvons reftifier Ie juge-¦ïnent que nous portons de cette grandeur ,nbsp;Ifiquel n’eft produit que par 1’imprelfion denbsp;1 image fur Ie fond de rosil.

301. nbsp;nbsp;nbsp;Et quoique l’expérience nous enfei-Sne en peu de tems a corriger cette erreurnbsp;pour les objets de niveau ou pour ceuxnbsp;^ue nous voyons a une médiocre hauteur,nbsp;*ious nous trompons comme auparavant finbsp;nous regardons du haut d’un édifice unnbsp;peu élevé, ou que nous regardions d en‘-basnbsp;quelqu’objet fitué fur Ie haut de eet édifice;

faute d’experience nous tombons dans la ¦ntème erreur, quoiqu’avancés en age; pareenbsp;tjue nous ceffons de pouvoir juger de lanbsp;grandeur d’un objet fitót qu’il eft a unenbsp;diftance qui n’eft point ordinaire pour nous,nbsp;eomme lorfqu’elle eft trop grande, ou quenbsp;I intervalle de cette diftance n’eft point dansnbsp;la direétion ordinaire. ?gt; Ayant acquis , ditnbsp;” Mr. de Buffon , les premières idéés de lanbsp;gt;’ grandeur des objets en mefurant, foitnbsp;» avec la main , foit avec Ie corps, ennbsp;» marchant, la diftance de ces objets réla-gt;gt; tivement a nous ; amp; routes ces expérien-ces par lefquelles nous avons rêèlifié lesnbsp;»idéés de grandeur que nous en donnaitnbsp;*’ Ie fens de la vue , ayant été faites hoti-» fontalement, nous n’avons pu acquérirnbsp;” la même habitude de juger de la gran-» deur des objets élevés ou abailTés au»-'n deffous de nous , paree que ce n’eft pasnbsp;dans cette direélion que nous les avonsnbsp;» mefurés par Ie toucher ; amp; c’eft par cettenbsp;S) raifon amp; faute d’habitude a juger lesnbsp;diftances dans cette direélion, quelorfquenbsp;» nous nous trouvons au-delTus d’une tournbsp;» élevée , nous jugeons les hommes amp; lesnbsp;n animaux qui font au-deflbus beaucoupnbsp;n plus petits que nous ne les jugerions e«nbsp;» effet a une diftance éple qui ferait hori-j! fontale , c’eft-a-dire, dans la direétion or-I) dinaire. II en eft de même d’un coq ounbsp;» d’une boule qu’on voit au-deffus d’unnbsp;« clocher; ces objets nous paraiflent êtrenbsp;n beaucoup plus petits que nous ne les ju-n gerions être en effet, li nous les voyionsnbsp;» dans la direêtion ordinaire amp; a la mêmenbsp;» diftance horifontalement a laquelle nousnbsp;» les voyons verticalement. » ( Hijloirenbsp;•Naturelle , torn. VI. Edition in^i2 ).

302. nbsp;nbsp;nbsp;Une erreur très-fréquente dans laquelle nous tombons tous, regarde lanbsp;grandeur apparente des corps qui lont trés-éclairés amp; très-lumineux, Sc de ceux quinbsp;Ie font tres-peu. Car ayant toujours re—nbsp;marqué les objets d’autant plus clairs amp;nbsp;plus lumineux qu’ils étaient plus proches,nbsp;Sc par conféquent 1’effet naturel de l’éclatnbsp;avec lequel les objets fe préfentent a nosnbsp;yeux, étant de les rapprocher , nous de-vons néceffairement juger les objets trés-éclairés Sc trés - lumineux , plus prochesnbsp;qu’ils ne font, 6c en coriféquence les jugernbsp;plus petits; paree que jugeant toujours denbsp;ï’étendue Sc de la grandeur des corps parnbsp;la comparalfon que nous faifons de leurnbsp;grandeur apparente avec leur diftance ,nbsp;nous devons juger plus petit un objet quinbsp;parait rapproché. C’eft par cette raifon quenbsp;les colines paraiffent moins grandes Scnbsp;moins élevées quand elles font couvertesnbsp;de neige , Sc que Ie feu Sc la flamme paraiffent fi petits j lorfqu’on les voit a unenbsp;grande diftance pendant la nuit.

303. nbsp;nbsp;nbsp;Les objets que nous appercevonsnbsp;obfcurément Sc faiblement nous paraiamp;ntnbsp;au contraire plus grands ; paree qu etantnbsp;accouturaés .a voir fort éloignés les oojevs


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Traité d’Optique. fer , maïs encore paree que nous jugeons cette montagne ou eetnbsp;édifice moins élevé k proportion que s’il était plus petit, tantnbsp;k caufe de fa grandeur extraordinaire, que de la plus grandenbsp;obliquité de fes parties fupérieures aux rayons vifuels. Defchalesnbsp;rapporte qu’étant au pied d’une montagne , il appergut unenbsp;troupe de corbeaux qui dirigeaient leur vol par-deffus, que d’abordnbsp;il les crut plus haut que la montagne, fans doute paree qu’ils luinbsp;paraiffaient exceffivementpetits par rapport a elle, amp; quecepen-dant ils employerent une demi-heure a parvenir au fommet. Lenbsp;Monument excede le fommet des maifons qui lui font contiguesnbsp;de cinq fois leur hauteur , amp; néanmoins il ne parait d’en-bas plusnbsp;élevé que de deux ou trois fois cette même Hauteur , a cauie denbsp;fa grandeur peu commune , amp; de fon obliquité k la vue.

Aguilonius fait mention d’une erreur fur la diftance qu’il avait fouvent remarquée avec étonnement. Dans les matinées chaudesnbsp;de 1’été, lorfque des brouillards s’élevent d’une terre humide,nbsp;nous les voyons fouvent trés-prés de nous dans un endroit quenbsp;nous connaiffons ; mais viennent-ils a quitter la terre amp; k monter,nbsp;ils paraiffent, dit-il, fi éloignés que je ne les croirais jamais au-deüus de eet endroit, li je ne les y avais apper^us auparavant. Lanbsp;raifon en eft qu’ils fe préfentent alors é. la vue de la même ma-niére amp;; dans la même direction que les nuages qui font dansnbsp;l’horifon, dont on ne peut appercevoir la différence des diftances,nbsp;faute de quelque furface vifible interpofée entr’eux, telle que lanbsp;furface de la terre.

Ceux qui voyagent de nuit ou k l’entrée de la nuit, remar-quent que des objets proches,tels que des arbres,des maifons,amp;c.

qui nous paraiffent fombres Sc faibles, I’obfcurite Sc la faiblefl'e qui regnent dansnbsp;l’apparence d’un objet, nous le font né-ceffairement juger plus éloigné , Sc parnbsp;conlequent plus grand. » C’eft ce qu’on re-

marqué particulierementlorfqu’onregarde

3» des objets obfcurs a l’entrée de la nuit; 7gt; car ces objets paraiffent alors toujoursnbsp;3) plus éloignés Sc plus grands que lorfqu’onnbsp;3gt; les voit pendant le jour. C’eft aufti parnbsp;3) la même raifon que la diftance apparentenbsp;3. Sc la grandeur des objets paraiflent aug-„ mentées , lorfqu’on les yoit a travers unnbsp;3ï air chargé ds brouülard*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus

il

V nbsp;nbsp;nbsp;grande quantité de lumière étant inter—nbsp;j) ceptée , OU irrégulierement brifée dans fonnbsp;» paffage a travers le brouillard, il en en-

V nbsp;nbsp;nbsp;trera moins par la prunelle , Sc elle agiranbsp;)gt; par confëquent d’une manière plus faiblenbsp;» fur la rétine. Done 1’objet feta réputé anbsp;» une plus grande diftance, Sc plus grandnbsp;» qu’il n’eft. L’erreur de la vue qui pro—nbsp;» vient de cette caufe , eft fi grande , qu’unnbsp;» animal éloigné a été quelquefois pris pournbsp;«un animal beaucoup plus gros, étantnbsp;gt;) vu dans un tems de brouillard. ( Afr.nbsp;Formey , Encycloyédk au mot Diftance.)

paraiffent


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L I V R E I. Chap. V. ^ nbsp;nbsp;nbsp;153

paraiffent fouvent très-grands amp; très-éloignés. Peut-être cela vient-il de ce que ne poiavant diltinguer Fétendue du terreinnbsp;interpofé, ils les rapporteur a la partie du ciel qui termine Tho-rifon, laquelle eft plus claire que ces objets j ce qui les leur faitnbsp;croire plus éloignés amp; par conféquent plus grands.

161. nbsp;nbsp;nbsp;Si la furface de la terre était exaffement plane , la di-ftance de l’horifon vifible, è Toeil, ferait k peine 5 000 fois plusnbsp;grande que la hauteur de 1’oeil fur Ie terrein, c’eft-è-dire, ennbsp;fuppofant l’oeil élevé de 5 a 6 pieds, cette diftance ferait toutnbsp;au plus de ciiiq mille ; amp; tous les objets fitués plus loin, parai-traient dans l’horifon vilible. Car foit OP la hauteur de l’oeil Fig. 327.nbsp;au-deffus de la ligne PA, tirée fur la furface de la terre 3 un

objet AB d’une hauteur égale a PO, qui fera éloigné de 5000 fois cette hauteur, fera a peine vifible a caufe de la peti-teffe de Tangle A O B {Art. gj.). On ne pourra done apper-cevoir une longueur ou une dilfance quelconque A C qui s’étendnbsp;au-delè de A, quel que grande qu’elle puiffe être. Car ^ C amp;

BO étant paralleles, Ie rayon CO coupera toujours^P en quelque point D entre A èc B ¦, Tangle AOC ou AOD feranbsp;done toujours moindre que ^ OP, amp; par conféquentounbsp;A C fera invhible. Ainh les objets amp; les nuages , tels que CE amp;cnbsp;Po, placés cL quelque diftance que ce foit au-delk doA, alTeznbsp;élevés pour être vinbles-ou pour foutendre un angle vifuel plusnbsp;grand que-iZ OP, paraitront a Thorifon AB , puifqu’il eft im-poffible d’appercevoir-^ C.

162. nbsp;nbsp;nbsp;Delafi nous fuppofons une très-longue file d’objets, ou un

tuut ABZY d’une très-grande longueur fur ce vafte plan, amp; Flg. 318. que fa diftance perpendiculaire O A a Toeil O , foit égale ou plusnbsp;grande que la diftance 0^^ de Thorifon vifible, il ne paraitranbsp;pas droit, mais circulaire, comme s’il était conftruit fur la cir-conférence acegy de Thorifon j amp; fi Ton fuppole ce mur continué indéfiniment, fes parties extremes YZ paraitront dans Thorifon en y:^ oü Thorifon eft rencontré par la droite Oy paral-Jele ^ ce mur. Car fuppofant un rayon Tquot;0, il eft vifible quenbsp;YOy devient d’une petitefle infenfible. Imaginons que lanbsp;mmtié OAYy du plan horifontal tourne avec Ie mur qui eftnbsp;e us, autour de Inorifontale Oy ^ jufqu’a ce qu’elle deviennenbsp;perpendiculaire ^ i’autre moitié LMy , amp; que Ie mur forme

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154 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optïque.

un vafte plafond parallele a ce plan j ce mur ou plutót ce plafond aura pour lors l’apparence de la figure concave des nuages qui font au-deffus de nous. Mais il ne confervera pas la formenbsp;demi-circulaire qu’il parailTait avoir k fhorifon , il paraitra beau-coup plus applati j paree que Ie plan de l’horifon efl: une fur-face vifible, au centre de laquelle l’oeil fe confidérant commenbsp;placé , juge nécelTairement k la même diftance les objets quinbsp;touchent aux limites apparentes de ce plan, ou qui font au-dela;nbsp;au lieu qu’il n’y a rien de fenfible dans Ie plan vertical qui paffenbsp;par l’oeil amp; Ie plafond, que la feftion commune , amp; que parnbsp;conféquent les diftances apparentes des plus hautes parties dunbsp;plafond font diminuées par degrés en montant de cette ligne.nbsp;Maintenant fi Ie ciel eft entiérement couvert de nuages de mêmenbsp;pefanteur, ils flotteront dans fair a des hauteurs égales au-delfusnbsp;de la terre, amp; compoferont par conféquent une furface, femblablenbsp;^ un vafie plafond, auffi plate que la furface vifible de la terre jnbsp;ainfi fa concavité ne fera point réelle : elle ne fera qu’apparente jnbsp;amp; lorfque les nuages font k des hauteurs inégales, comme onnbsp;ignore leurs formes amp; leurs grandeurs réelles, on peut rarementnbsp;dilHnguer les diftances inégales de ceux qui parailfent dans lesnbsp;meines direftions , a moins qu’ils ne foient trés - prés de nous,nbsp;ou qu’ils ne foient emportés par des courans d’air qui aillent ennbsp;différens fens; de forte que la figure apparente de la furfacenbsp;entière formée par tous les nuages, eft la même dans les deuxnbsp;cas. Et tout Ie monde convient que lorfque Ie ciel n eft couvertnbsp;qu’en partie , ou qu’il ne l’eft point du tout, nous confervonsnbsp;a peu prés la même idéé que nous nous fommes formée denbsp;fa courbure , lorfqu’il était entiérement couvert. Mais fi quel-qu’un prétendait que la lumière réfléchie par 1’air pur , fuffitnbsp;feule pour donner cette idéé, c’eft ce que je ne difputerainbsp;point *.

Les extrémités de l’arc horifontal contigues aux falaifes me paraiffaient toujours plusnbsp;éloignées que Ie refte de eet are , amp; lesnbsp;diftances des parties intermédiaires menbsp;paraiflaient diminuer par degrés a mefurenbsp;que je portais mon ceil des extrémités versnbsp;Ie milieu de l’arc, J’apper^us auffi un vaif-feau éloigné qui me parut couper ennbsp;deux parties prefque égales la moitié de

504. * Void deux obfervations de 1’Auteur qui conflrment bien l’explication qu’il donne de Ia courbure apparente du ciel.

Étant, dit-il, for Ie bord de la mer au pied des falaifes , qui dans eet endroit s’éten-daient a peu prés en ligne droite auffi loinnbsp;que je pouvais voir , amp; regardant 1 horifonnbsp;de la mer , il ne me parut point former unnbsp;demi-cercle dqnt mon ceil fot fo centre.

ii

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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;155

1(^3. La concavité du ciel nous parait comme une portion d’une furface fphérique plus petite qu’un hémifphere ; je veuxnbsp;dire, que Ie centre de cette concavité eft beaucoup au-deffousnbsp;de I’cEil j amp;: en prenant un milieu entre plufieurs oblervations, jenbsp;trouve que la diftance apparente de la partie du ciel, qui parait toucher l’horifon , ell généralement trois ou quatre fois plusnbsp;grande que la diftance apparente de celle qui eft au-deflus denbsp;nous. Car foit la concavité apparente du ciel repréfentée par l’arc Fig. i%lt;).nbsp;AB CD •, O la place de l’oeil; O A amp; O C les diftances ap-parentes horifontale amp; verticale dont on veut favoir Ie rapport.

II faut d’abord obferver Ie foleil ou la lune ou quelqu’étoile ou niême un nuage , lorfqu il fe trouve dans une telle pofitionnbsp;B , que les arcs apparens BA, B C compris l’un entre l’horifonnbsp;amp; l’objet, Tautre entre l’objet amp; Ie zénith, femblent êtreégaux;nbsp;prenant enfuite la hauteur de l’objet B avec un quart de eerdenbsp;OU avec quelqu’autre inftrument, ou bien la déduifant, par Ienbsp;calcul, du tems connu de l’obfervation, on aura Tangle AOB.

C’eft pourquoi ft, après avoir mené OB dans la pontion qu’on aura ainfi déterminée , amp; pris un point B par-tout oü Ton voudranbsp;dans cette ligne, on cherche dans la verticale C O prolongéenbsp;vers Ie bas , Ie centre E d’un eerde ABC, dont les aresj?^,

entre deux objets par

jugeons

l’arc horifontal, comprife entre les falaifes amp; la perpendiculaire nienee du milieu denbsp;eet are , fur la ligne que formaient cesnbsp;falaifes. L’angle fait par cette dernière lignenbsp;amp; celle qui paffait par Ie vailTeau , me fem-Flait beaucoup plus petit que l’angle fui-vant fait par la ligne menée par Ie vaiffeaunbsp;amp; la perpendiculaire citée ; ce qui s’accordenbsp;avec des obfervations femblables fur Ie cielnbsp;rapportées dans 1’Article fuivant, amp; montrenbsp;que la diverfité des objets nous donne tou-jours 1’idée d’une plus grande diftance.

305. Dans la 329e. Figure , AOD eft la ligne que forment les falaifes 3 O C la

E C compris entre Ie point B amp; les cótés de Tangle droit AOC, foient égaux, Tarc A BCD repréfentera la figure appa-rente du ciel. Car nous jugeons a la vue de la diftance entrenbsp;deux objets que nous voyons dans Ie ciel, par la grandeur de lanbsp;partie du ciel que nous appercevons entr’eux, de même quenbsp;ïur la terre nous jugeons de la diftance

perpendiculaire a cette ligne; O la place de rObfervateur, A B C D Thorifon de lanbsp;mer 3 B Ie lieu apparent du vaiffeau éloigné,nbsp;que je jugeai a peu prés au milieu de l’arcnbsp;ABC, quoique Tangle AOB parut beau-eoup plus petit que Tangle B O C.

306. Une autrefois je fis la même obfer-vation dans un autre endroit, étant monté fur Ie haut de falaifes trés - élevées; ii menbsp;parut que la mer s’élevait un peu versnbsp;les nuages qüi étaient dans Thorifon,nbsp;comme Ie bord d’une foucoupe , particulie-rement a Tendroit ou elle paraiffait la plusnbsp;faibie amp;. la plus obfcpre.

V ij

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155 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u ë.

l’étendue du terrein qui les fépare. On peut en conftruirant une équation du troifiéme dégré, trouver géométriquement Ie centrenbsp;E on Ie peut trouver aufli all’ez vite amp; avec affez d’exafti-tude par Ie tatonnement, en examinant ii les deux cordesnbsp;BC At l’arc ABC tracé par conjecture, font égales, amp; changeant fon rayon BE jufqua ce qu’elles Ie foient. Or il m’anbsp;paru par pluiieurs obfervations faites fur Ie foleil , la lunenbsp;amp;: les étoiles, que ces adres paffaient au point B de l’arc verticalnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui Ie divife également , lorfque leur hauteur ap-

parente ou Tangle AOB était d’environ 23“; ce qui donne pour Ie rapport de OC k O A celui de 3 ^ 10 ou de i a 3 ^ è peunbsp;prés*. Lorfque Ie foleil n’avait que 30“ de hauteur, Tarc fupé-

perpendiculairement un baton ph, amp; en mefurant la longueur de fon ombre p O.

309. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi la figure apparente A B Cnbsp;ciel étant déterminée par eet Article , onnbsp;aura la diftance apparente du foleil a tellenbsp;autre hauteur qu’on voudra , de mêmenbsp;que la hauteur apparente d’un nuage vertical ou du ciel en C.

310. nbsp;nbsp;nbsp;La figure apparente du ciel étantnbsp;plutot conchoïdale que fphérique , felonnbsp;les obfervations de Mr. Folkes amp; de TAu-teur même , le rapport de Thorifontale OAnbsp;a la verticale apparente 0 C, eft done cenbsp;qu’il y a de plus certain dans la détermina-tion que I’Auteur donne de la courburenbsp;apparente du del; de forte qu’on ne doitnbsp;confidérer Tare de cercle CBA que commenbsp;un a peu prés déterminé par Induftion plutot que par obfervation, en conféquencenbsp;des deux points A amp;L C même , avecnbsp;un peu d’attention, il eft aifé de voir quenbsp;la figure apparente du ciel ne doit pointnbsp;avoir exaftement la courbure de cet arc.

311. nbsp;nbsp;nbsp;Car il parait comme le remarquenbsp;Mr. de Mairan ( Mém, Acad, annte 1^40.),nbsp;que cet arc n’eft pris que pour exprimernbsp;Tapparence qui réfulte du jugement desnbsp;diftances , abftraftion faite du changementnbsp;que la réfraéHon peut y occafionner, auquelnbsp;cependant il convient d’avoir égard , lesnbsp;rayons vifuels obligés de traverfer deuxnbsp;milieux très-diftérens , fair de notre atmof-phere 6c Téther , changeant néceffairementnbsp;cet arc dans un arc de courbe différent,nbsp;qui exprime la vraie courbure apparente

* II eft aifé de déduire dela que Tarc CA OU CD eft d’environ 33°. 24' ; amp;nbsp;que Ie rayon CE de eet are eft environnbsp;ftx fois plus grand que la verticale C O.

307. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. Folkes a qui j’ai communiquénbsp;la determination que je donne de la figurenbsp;du ciel, m’a dit, après l’avoir apprOüvée ,nbsp;qu’il avait fouvent obfervé que Ie cielnbsp;paraiffait avoir une figure conchoïdale,nbsp;telle qu’elle eft repréfentée par la courbenbsp;ABCD de la Figure 330. J’ai remarquénbsp;aulTi la même chofe ; mais il eft aifé denbsp;voir qu’il n’en réfulte point de changementnbsp;fenfible dans Ie rapport de la diftance appa-rente de 1’endroit du ciel qui eft au zénith,nbsp;a la diftance apparente de la partie du ciélnbsp;qu’on volt a 1’horifon , ni dans la manièrenbsp;de Ie determiner.

308. nbsp;nbsp;nbsp;II m’a fait encore remarquer qu’onnbsp;pouvait approcher jufqu’a un certain pointnbsp;par Ie calcul, de la diftance apparente dunbsp;foleil ou de la lune dans tel endroit B dunbsp;ciel que ce foit; que pour cela 11 n’y avaitnbsp;qu’a imaginer une verticale BF ; obfervernbsp;quelqu’objet un peu apparent pres de P oiinbsp;l’on imagine que la verticale rencontre lanbsp;furface de la terre; amp; pour moins s’y trom-per , Ie prendre au jugement amp; a l’eftimenbsp;de plufteurs perfonnes raflemblées en O ,nbsp;puis mefurer la diftance O P 1’anglenbsp;j9 O F de la hauteur du foleil, après quoi,nbsp;il était fecile par différens moyens de trouver Ie cóté OB du triangle OBP. On peutnbsp;avoir Tangle BOP affez exaélement pournbsp;ce qu’on fe proppfe maintenant, en plantant

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L I V R E I. C H A P. V, ^ nbsp;nbsp;nbsp;157

rieur paraifTait toujours moindre que Tinférieur, amp; il ni€ fem-fclait au contraire toujours plus grand lorfque Ie foleil n’était qu’k 18° OU 20“ de hauteur.

idq. Je me fuis d’autant plus attaché k la recherche de Ia figure apparente du ciel, que je ne trouve pas que jufqu’ici ellenbsp;ait eté déterminée, quoiqu’elle foit abfolument néceflaire pournbsp;pouvoir expliquer d’une manière fatisfaifante diverfes apparencesnbsp;remarquables dans Ie ciel. Suppofant, par exemple', que l’arc Fig. 331.nbsp;AB C repréfente cette concavité apparente, je trouve que Ienbsp;diametre du foleil ou de la lune parait plus grand k l’horifonnbsp;qu’k telle hauteur qu’on voudra mefurée par Tangle AOdansnbsp;rapport de fes diftances apparentes OA^ OB. Les nombresnbsp;lt;ïui expriment ces rapports font placés dans Ia Table ci-jointe knbsp;coté des hauteurs correljDondantes du foleil ou de la lune. On

Hauteurs du foleilnbsp;OU de la lunenbsp;en degtés.

Diametres apparensnbsp;ou diftancesnbsp;apparentes.

00

100

68

30

50

45

40

60

34

75

31

90

30

du del, amp;, que Mr. de Mairan trouve être d’uue figure fenfiblemetit conclaoidale ( ennbsp;partant toutefois du principe des anciens fiirnbsp;Ie lieu de l’image ) ; ce qui s’accorde avecnbsp;les obfervations de Mr. Folkes amp; de Mr.nbsp;Smith, a cette legere difference pres , tropnbsp;petite a la vérité pour troubler l’accord denbsp;la théorie amp; de Fobfervation , que cettenbsp;¦courbe qui dans la plus grande partie denbsp;fon cours s’écarte peu de l’arc fuppofé , quinbsp;inême eft prête a fe confondre avec luinbsp;a fon fommet , s’en écarté fenfiblementnbsp;par fes extrémités , qu’elle a néceffaire-

O nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

apparent de la lune, font par conféquent dans Ie meme rapport

a auffi repréfenté ces apparences par Ie moven de la Figure 331, dans laquelle desnbsp;globes égaux difpofés dans un quart denbsp;circonférence FG décrit du centre O, repré-fentent Ie globe de la lune aux diverfesnbsp;hauteurs exprimées dans la Table , tandisnbsp;que des globes inégaux placés dans la concavité ABC emxQ les rayons vifuels quenbsp;Tceil placé en O re9oit de la circonférencenbsp;de la lune , k ces mêmes hauteurs, mar-quent les diverfes grofleurs apparentes denbsp;cette pianette. Les diametres des globesnbsp;inégaux A èc B qui repréfentent Ie globe

ment un peu élevées au-deffus de celles de eet are. Et 1’on congoit fans peine !enbsp;changement de l’arc fuppofé en un autre ,nbsp;en vertu de la réfi-aélion , en confidérantnbsp;eet are comme la courbure réelle du fondnbsp;du ciel que fon n'appergoit qu’a traversnbsp;deux milieux différens. Car alors- il eftnbsp;vifible que ce n’eft point eet are qu’on doitnbsp;appercevoir , mais fon image produite parnbsp;les réfraftions que fouffrent les rayons ennbsp;traverfant ces milieux.

312,. Quant a la voute apparente que forment les nuages dont Ie del eft quelque-

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158 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

que leurs diftances apparentes O A, OB {Art. by.') ; amp; il eft certain qu’ils doivent paraitre dans Ie même rapport que celuinbsp;qu’ils ont réellement dans la furface oü ils font, paree que nousnbsp;jugeons dans cette même furface tous les objets que nous voyonsnbsp;dans Ie ciel {Art. i6i amp; i6z.)-, de forte que l’apparence ellnbsp;exaftement la même que fi on avait peint la lune fur unenbsp;furface réelle ABC ^ en diverfes endroitsde cette furface fuivantnbsp;les proportions qu’on a affignées ci-delTus; dans lequel cas nousnbsp;devrions certainement juger les grandeurs réelles des peinturesnbsp;plus larges de la lune balTe ou peu élevée , être réellementnbsp;plus grandes, quoique les grandeurs vifibles de ces peintures,nbsp;c[ui répondent k des images égales fur Ie fond de l’oeil, foientnbsp;parfaitement égales

fois couvert, elle doit avoir au moins fenfi-blement p courbure de Fare circulaire dont on a parle. Car les nuages font fi peu élevés,nbsp;amp; par conféquent la force réfringente denbsp;Fair oil ils fo trouvent d’ordinaire , eft finbsp;peu différente de celle de Fair a la furfacenbsp;de la terre , que la réfraélion ne doit pasnbsp;changer fenfiblement Fapparence de eetnbsp;are. { les Mém. de l’Acad. an. 1^40.')

313 • -ku refte , il faut convenir que la difference qu’il doit y avoir entre la courbure apparente du ciel étoilé 8c celle de lanbsp;voute que forment les nuages , n eft pointnbsp;affez grande pour pouvoir être appergue ;nbsp;aufli les jugeons nous tout-a-ffit femblables.

314quot; * Je fais voir en général dans eet Artide 6c dans Ie fuivant , pourquoi la lunenbsp;parait toujours plus grande au méridien qu’anbsp;Fhorifon. Je dis en général , paree que , denbsp;tems a autre , la lune horifontale parait denbsp;differences grandeurs dans Ie même horifon,nbsp;amp; que quelquefois elle parait d’une grandeur extraordinaire. Je ferais porté a croirenbsp;que cela vient principalement de la grandeur extraordinaire qu’a alors fon imagenbsp;fur Ie fond de Foeil, laquelle eft fuppoféenbsp;invariable dans la théorie préfente. fl feraitnbsp;facile d’examiner cela avec quelqu’atten-tion en meforant les diametres de lanbsp;lune horifontale avec un micrometre, ounbsp;paree qu’on a rarement eet inftrument anbsp;portée de foi, en fcifant note de Fannée ,nbsp;du jour du mois amp; des hauteurs^ du baro-metre amp; du thermometre. Car fi par plu-fieurs obfervations femblables on venait anbsp;découvrir que la lune horifontale parait Ianbsp;plus grande , généralement lorfqu’elle eftnbsp;dans fon perigée , dans les foirées les plusnbsp;chaudes de Fété , Ie barometre étant bas , Scnbsp;Ie thermometre haut •, 8c qu’au contrairenbsp;elle parait la plus petite généralement lorfqu’elle eft apogée , dans les matinees lesnbsp;plus ffoides de 1’hiver , Ie barometre étantnbsp;haut 8c Ie thermometre bas ; comme cesnbsp;caufes font indépendantes Fune de Fautre ,nbsp;8c qu’elles concourent toutes a augmenternbsp;Fimage de la lune dans Ie premier cas, 8c anbsp;la diminuer dans Ie fecond , on pourraitnbsp;raifonnablement en conclure que ces appa—nbsp;rences extraordinaires de la lune font prin—nbsp;cipalement occafionnées par Ie concoursnbsp;de ces trois circonftances.

315. Comme la lune a Fhorifon parait rarement elliptique {Note J48.') , 6c quenbsp;d’ailleurs deux ou trois jours avant ounbsp;après qu’elle foit pleine, fur-tout dans lesnbsp;foirées d’automne , fon difque parait un peunbsp;échancré , lorfqu’on voivdra comparer lesnbsp;aires des difques de différentes pleines lunes,nbsp;on pourra les fuppofer égales aux cerclesnbsp;qui auraient pour diametres les diametresnbsp;verticaux des difques; paree que ces diametres font fujets a des changemens plus petitsnbsp;8c plus réguliers que les autres. Or, commenbsp;ces diametres verticaux apparens varientnbsp;tant par la diftance de la lune a la terre ,nbsp;que par fes réfraftions horifontales qui dé-pendent de la denfité de Fair, c’eft-a-dire.


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Livre I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;159

1(^5. Paria même raifon tous les autres objets qiie nousvoyons dans ie ciel, amp; les diftances des étoiles , doivent paraitre, denbsp;nieme que Ie foleil amp; la lune, plus grands a rhorifon, que

done ici deux qui s’accordent avec la théorie , amp; la troifième , favoir , Ie barometre qui tient a peu prés Ie milieu. Mais je croisnbsp;que celle-ci contribue moins a la grandeurnbsp;apparente de la lune qu’aucune des deuxnbsp;autres.

318. nbsp;nbsp;nbsp;Puifque la peinture de la lune confi-dérée a l’horifon , eft toujours plus ounbsp;moins diminuée par les réfraiftions , amp; quenbsp;celle de la lune au méridien dans fa plusnbsp;grande hauteur qui eft pour nous de 60 anbsp;65 degrés , l’eft a peine fenfiblement, ilnbsp;fuit que dans ces deux pofitions , les diametres de fes difques confidérés commenbsp;des portions de la concavité du del, doivent être dans un moindte rapport quenbsp;leurs diftances apparentes. Car dans lanbsp;théorie que j’établis dans Ie préfent Article,nbsp;la peinture de la lune eft fuppofée invariable pendant qu’elle monte ou qu’elle del-cend. Le rapport de ces diftances apparentes eft par la Table de eet Article , environ de I 33, ou de 3 a 9 , lequel feraitnbsp;aufli le rapport des diametres des difquesnbsp;circulaires dans la furface apparente du ciel,nbsp;fans les réfraftions que je juge diminuernbsp;généralement le difque de la lune quandnbsp;elle eft a rhorifon, dans le rapport de deuxnbsp;cercles , dont les diametres font a peu présnbsp;comme 9 a 8. C’eft pourquoi le diametrenbsp;du difque de la lune a 60 ou 65 degrésnbsp;de hauteur , eft généralement a celui de fonnbsp;difque , étant a 1’horllbn , comme 3 a 8.nbsp;Ces difques font repréfentés par les cerclesnbsp;3 amp; 8 dans la Figure 333, afin que l’onnbsp;puilTe juger a la vue de leur proportion.

319. nbsp;nbsp;nbsp;Mais dira-t-on, puifque lorfqu’onnbsp;eft fur le haut d’une montagne , on jouitnbsp;d’un horifon plus vafte , plus étendu , quenbsp;quand On eft au bas , ne paraitrait-il pasnbsp;devoir s’enfuivre de la théorie qu’on anbsp;établie , que la lune vue a l’horifon dunbsp;haut d’une montagne , devrait paraitrenbsp;plus grande que d’en-bas. Je fuis porte anbsp;croire que cela n’eft pas , amp; même quenbsp;cela ne doit pas être •, car il faut confi erf.rnbsp;que l’afpeél; aéluel de la lune amp; de 1 onion peut beaucoup moins donner une t ee

de fa gravlté amp; de fon degré de chaleur, je trouve par un calcul groüier deleurs plusnbsp;grandes variations dans nos climats, quenbsp;ces diametres apparens , lorfque la pleinenbsp;lune eft la plus grande amp; la plus petite,nbsp;font a peu prés dans Ie rapport de 36 a 2.5 ,

OU prefque comme 3 a 2.

316. nbsp;nbsp;nbsp;Mals il faut obferver que nous nenbsp;comparons point dans notre efprit unenbsp;apparence extraordinairement grande denbsp;la lune , avec une apparence extraordinai-rement petite ; nous la comparons avecnbsp;Vidée que nous nous fommes faite de fanbsp;grandeur la plus ordinaire a rhorifon , dontnbsp;Ie diametre moyen fe trouve en cherchantnbsp;Une moyenne géométrique entre fes dia-utetres déterminés ci-delfus , lorfque cettenbsp;planete eft la plus grande amp; la plus petitenbsp;poffible , plutót qu’une moyenne arithmé-tique , paree que nous la voyons dans unnbsp;tems froid , un plus grand nombre de foisnbsp;que dans Ie chaud , 8c par conféquent plusnbsp;fouvent de fa plus petite grandeur que denbsp;fa plus grande , a caufe des réfraftions , quinbsp;raccourciffent fes diametres , plus confidéra-bles amp; d ’une plus longue durée. Ainfi Ie dia-nietre de la lune lorfqu’elle eft la plus grande,nbsp;eft a fon diametre lorfqu’elle eft d’une grandeur moyenne ordinaire , dans la raifon fouf-doublée de 36 a 23 , ou comme 635.

317. nbsp;nbsp;nbsp;Pour confirmer mon hypothéfe llirnbsp;la grandeur extraordinaire de la lune , jenbsp;Tl’ai que cette feule obfervation. Étant a unnbsp;demi-mille de Cambridge , j’apperjus Ie 27nbsp;Juillet 1732 , vers les huit heures du foir ,nbsp;la lune d’une grandeur extraordinaire , denbsp;la couleur qu’on lui connait, qui fe levaitnbsp;au-deffus de la Ville , Ie vent étant anbsp;1’oueft amp; Ie barometre un peu au-defliis dunbsp;Variable. II parait par l’Almanach que lanbsp;lune était alors prés de fon perigee , amp; eunbsp;égard a la partie de laquelle Ie vent fouf-flait dans ce mois , on ne peut douter qu’ilnbsp;Jie fit chaud , amp; que par conféquent lesnbsp;réfraétions ne fuffent petites ; car je nenbsp;confultai point Ie thermometre , ne penfantnbsp;point alors a cette hypothéfe. Des troisnbsp;caufes affignées ci-delTus., nous en avons

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ï6i nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

port de leurs diftances apparentes OkSi: Oh ( Art. by.) ; cè qui eft préGifément ce que j’ai avancé des groffeurs amp; diftancesnbsp;apparentes de la lune a diverles hauteurs.

166. Delk nous tirons une autre méthode de trouver Ia figure apparente du ciel au moy en des obfervations précédentes d’étoiles.nbsp;Après avoir prisune droite Oh d’une longueur arbitraire, pournbsp;repréfenter la diftance apparente dune des étoiles a Foeil denbsp;rObfervateur , foit prife une autre droite Oh qui foit kOk dansnbsp;Ie rapport de KL k Hl-, amp; joignant hk que Ton coupera eitnbsp;deux également en t, on lui élevera la perpendiculaire tE.nbsp;qui coupera CO prolongée dans un point lequel fera Ienbsp;centre de la furface fphérique qui repréfente la courbure appa*nbsp;rente du ciel ¦, ce que je n’ai pas befoin de démontrer. Si lesnbsp;étoiles obfervées font dans un eerde vertical, ou qu’il s’en faillenbsp;peil qu’elles n’y foient, il convient de corriger de la réfradion * lesnbsp;diftances Hl^KL, amp; fur-tout la dernière.

diculaire F Q, amp; qu’il continue toujours de fe rompre , en s’approchant de la cathetenbsp;d’incidence, en paffant dans les autres parties de l’atmofphere comprifes dans lesnbsp;efpaces renfermés par les cercles fuivans,nbsp;puifque la denfité augmente d’une partienbsp;a l’autre en defcendant, jufqu’a ce qu’enfitjnbsp;il entre dans 1’osil en O , fuivant la direélionnbsp;O P qui marque celle fuivant laquellé onnbsp;verra l’étoile.

328. Soit prolongé Ie rayon S R jufqu’a la rencontre en V de la verticale FO Z ;nbsp;il rencontrera en même tems en X Ie rayonnbsp;O P prolongé par lequel on voit l’étoile.nbsp;II eft clair , par ce qu’on a déja dit, que lanbsp;diftance apparente de l’étoile au zénith,nbsp;mefurée par Tangle X O Z , eft plus petitenbsp;que fa vraie diftance mefurée par Tanglenbsp;XVZ •, par conféquent que Tanglenbsp;O XV qui eft la difference de ces deuxnbsp;angles , exprime Teffet total de toutes lesinbsp;réfraélions , qui confifte, comme Ton voit ,nbsp;a faire paraitre Tétoile plus élevée qu’ellenbsp;n’eft. Mais a caufe du changement continue! de la denfité qui augmente fans ceffe'nbsp;en defcendant, fuppofons préfentement lesnbsp;cercles/?r, Qf , Pp infiniment proches,nbsp;(amp; par conféquent en nombre infini ) afinnbsp;que Ie rayon de lumière fe rompe , commenbsp;il fait eftééÜYewient, a chaque. inftantil eft

315. nbsp;nbsp;nbsp;* La quantité dont un rayon denbsp;lümière ie courbe , lorfqu’il traverfe obli-quement 1’atmofpbere., eft ce qu’on nommenbsp;Rcfradion Aflronomique.

316. nbsp;nbsp;nbsp;Pour fe former une idéé de la routenbsp;qu’un rayon fuit en traverfant 1’atmofphere,nbsp;imaginons que le plan de la figure paffe parnbsp;ce rayon amp; par Ie centre V de la terre

334.') , autour duquel fuppofons décrits, depuis la furface de la terre jufqu’aunbsp;haut de 1’atmofphere , une multitude denbsp;cercles O o , Pp , Qq , amp;c. a de très-petitsnbsp;intervalles l’un de fautre ; amp; quoique lanbsp;denfité , amp; par conféquent la force refractive de l’atmofphete diminue continuelle-ment a mefure qu’on s’éleve , nous la lup-poferons d abord uniforme dans, 1’elpacenbsp;compris entre deux cercles qui fe fuivent,

amp; nous ne la confidérerons changer qu’en pafl'ant d’un efpace a l’autre.

3 27. Préfentement foit O Tceil du Speéla-teur ; FO Z une ligne qui paffe par fon ceil amp; par fon zénith SR QPQ la route d’unnbsp;rayon qui vient d’une étoile S. II eft clairnbsp;que Ie rayon SR , venant a paffer en R dunbsp;vuide OU de l’éther dans 1’atmofphere , fenbsp;rompt en approchant de la perpendiculairenbsp;FR ; qü’en paffimt en Q dans un air plusnbsp;denfe que celui ou il eft entré d’abord , ilnbsp;fe détourne en s’appro.chant de la perpen-.


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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;i

i6y. C’eft paree que la concavité apparente du ciel elè moindre qu’un hemifphere, que les couleurs des arcs-en-cielnbsp;intérieur amp; extérieur, de même que I’intervalle de ces arcs,

vifible que ce que nous venons de dire des réffaéfions qu’il fouffrait en ƒ?, Q, Sec.nbsp;lorfque les cercles réfringens étaient a unenbsp;diftance finie les uns des autres, fe dortnbsp;dire également de celles qu’il fouffre aftuel-lement que nous les fuppofons infinimentnbsp;proches; Sc que comme il fe rompt continuellement , ce ne font point les cotes finisnbsp;d’un poligone qu’il décrit, mais les portionsnbsp;infiniment petites d’une courbe continue,nbsp;fituée , comme Ton voit, dans un plan vertical , laquelle exprime fa véritable routenbsp;en traverfant Tatmofphere pour arriver anbsp;Tteil. II eft évident que S X Sc O Xnbsp;feront les tangentes de cette courbe , Tunenbsp;au haut de Tatmofphere oir cette courbenbsp;prend naifl'ance, Sc Tautre a Toeil oir ellenbsp;fe termine. Nous n’avons pas befoin d’ajoü-ter que Tangle O XV formé par ces tangentes , exprime la réfradion totale commenbsp;auparavant.

329. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons fuppofé la diftancenbsp;vraie de Tétoile au zénith mefurée parnbsp;Tangle SVZ , paree qu’une ligne droitenbsp;O N tirée de Toeil a Tétoile , ferait unnbsp;angle infenfible avec Ie rayon S RV,nbsp;Tétoile étant a une diftance immenfe , Scnbsp;la courbure du rayon très-petite , particu-liérement vers Ie haut de Tatmofphere. Sinbsp;fa courbure était circulaire , la plus grandenbsp;diftance OVentre les lignes ON, VS, feraitnbsp;a peine de trols milles ou de 1,086 lieues.

330. nbsp;nbsp;nbsp;La réfraélion totale d’un rayon quinbsp;vient parallélement a Thorifon eft la plusnbsp;grande de toutes ; Sc fi Taftre d’oii vient Ienbsp;rayon s’éleve continuellement jufqu’a paffernbsp;par Ie zénith , elle diminue fans cefte , Scnbsp;devient nulle lorfque Taftre eft parvenu aunbsp;zénith. Car fi Ton fuppofe aétuellementnbsp;Tétoile en s a une plus grande hauteur quenbsp;celle ou elle était, Ie rayon s r rencontrantnbsp;Ie eerde réfringent R r moins obliquementnbsp;que Ie rayon 5 P , la réfraélion en r feranbsp;moindre qu’en R, Sc par une fuite nécef-faire Ie petit cote r q fera moins incliné aunbsp;eerde réfringent Qq que Ie petit cóténbsp;R Q ; ainfi la réffaftlon fera plus petitenbsp;en q qu’en Q: d’oü Ton voit que la fomme

des réfraftions r, q, p , amp;c. fera moindre que celle des réfraftions en R, Q, P, amp;c. c’eft-a-dire, que Tangle O XVnbsp;diminuera continuellement jufqu’a ce qu’ilnbsp;devienne nul, Ie ray on venant du zénith.nbsp;II eft clair que eet angle eft Ie plus grandnbsp;qu’il eft poffible , lorTque Ie rayon vientnbsp;horifontalement , paree qu’il rencontrenbsp;alors les cercles refringens avec Ie plusnbsp;d’obliquite , Sc que par conféquent lesnbsp;réfraftions qu’il fouffre font les plus grandesnbsp;de toutes.

331. nbsp;nbsp;nbsp;L’endrolt du ciel ou un aftre nousnbsp;paraltrait fi Ie rayon qui en vient ne fouf-ff'ait point de réfraftion , peut fe nommernbsp;fon lieu vrai pour Ie diftinguer de celui ounbsp;nous Ie rapportons en conféquence de lanbsp;réfraftion , qu’on peut appeller fon lieunbsp;apparent; Sc fare de grand eerde comprisnbsp;entre Ie lieu vrai Sc Ie lieu apparent, ounbsp;Tangle NOX mefuré par eet arc , ounbsp;enfin fon égal O XV formé par les tan-gentes aux extrémités de la courbe que Ienbsp;rayon decrit , eft ce qu’on nomme lanbsp;réjfraéiion de l’aflre. L’arc de grand eerdenbsp;compris entre les deux lieux vrais de deuxnbsp;aftres , fe nommera done la dijlance vraienbsp;de ces aftres, Sc celui qui eft compris entrenbsp;leurs lieux apparens , fera appellé leurnbsp;dijlance apparente.

332, nbsp;nbsp;nbsp;La diftance appai'ente de deuxnbsp;aftres qui font dans un même eerde vertical Sc du même cóté du zénith, eft d’au-tant plus petite que leur diftance vraie , quenbsp;la refradion de Taftre Ie plus élevé eft plusnbsp;petite que celle de Taftre qui Teft Ienbsp;moins. Car fi les réfraftions des deux aftresnbsp;étaient égales , leur diftance apparentenbsp;ferait égale a la vraie. Ainfi plus la réfra-élion de Taftre Ie plus élevé eft petite, plusnbsp;leur intervalle apparent differe du véritable,nbsp;Sc la différence eft vlfiblement égale a cellenbsp;des deux réfraftions.

3 3 3. Si les deux aftres font de différens cótés du zénith Sc dans Ie même eerdenbsp;vertical, leur diftance apparente fera moindre que la vraie , de la fomme de leursnbsp;réfraétions.

Xij


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164 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'Optique.

paraiffent moins larges en haut qu’en has, amp; que leurs largeurs paraiflent augmenter par degres en defcendant , quoique lesnbsp;angles vifuels qu’elles foutendent foient les memes par-tout.

334. Nous venons de voir que la diftance apparente de deux aftres qui font dans unnbsp;même vertical, eft plus petite que la vraie :nbsp;il en eft de même de la diftance apparentenbsp;de deux aftres qui font dans des verticauxnbsp;differens. Car Teffet de la réfraftion étantnbsp;d’élever les aftres dans leurs verticaux ,nbsp;lefquels concourent tous au zénith , ellenbsp;les fait paraitre plus prés que ce point denbsp;concours , amp; par conlequent plus prés 1'unnbsp;de l’autre qu’ils ne devraient. La diftancenbsp;apparente eft done encore plus petite quenbsp;la vraie , lorfque les aftres font dans desnbsp;verticaux differens.

Puifque la réfraéllon fait paraitre les aftres ils ne font pas , on lent com-bien il eft neceftaire de pouvoir corrigernbsp;cette fource d’erreur. C’eft pour cela qu’onnbsp;a cherché a determiner les réftaftions pournbsp;toutes les hauteurs , Sc qu’on en a dreffénbsp;des tables. Void une idéé de quelques-unes des méthodes qu’on j a employées.

333. La première dont on s’eft d’abord fervi, a été d’obferver avec un grand quartnbsp;de cercle bien divifé 8c vérifié , les hauteursnbsp;apparentes d’un aftre qui pafte par le zénithnbsp;ou très-près de ce point, a tous les degrés,nbsp;depuis le voiftnage de I’horifon juiqu’anbsp;celui du zénith , Sc de marquer au moyennbsp;d’une pendule reglée avec le plus grandnbsp;foin , 1’inftant ou il eft pan/enu a chacunenbsp;de ces hauteurs. En fuppofant la hauteurnbsp;du pole connue , on calcule la hauteur oünbsp;l’aftre a dü réellement fe trouver aux inftartsnbsp;oü on l’a obfervé ; Sc la dilFérence entre lesnbsp;hauteurs obfervees Sc les hauteurs calcu-lées. donne la refraélion cpii convient anbsp;chaque hauteur. Mais cette méthode eftnbsp;fujette a quelques inconvéniens ( Voye:^nbsp;les Mém. de 1'Acad. annie I/SS-)

336. Dominique Cafllni calcula vers 1662 , utie table de réfraftions la plusnbsp;exaéle qui ait paru jufqu’a ces derniersnbsp;tems, par une autre méthode qu’il imamna,nbsp;laquelle a été perfedionnée depuis. TeUenbsp;qu’on la trouve dans les Elemens d Aftro-nomie de Mr. Caflini le fils , elle foppofenbsp;qu’on ait déterininé par ooforvation lanbsp;réfraftion qui convient a deux differensnbsp;degrés de hauteur , Sc que l’atmofphere ounbsp;la matière réfraélive foit d’une denfité uniforme par-tout, Sc d’une certaine épailTeurnbsp;que l’on détermine par le fecours de cesnbsp;deux réfratlions. ün trouve ( Èlemensnbsp;d’Aflronomie de Mr. CaJJini, pag. 15 Sc 16.)nbsp;en fuppofant la réfraétion horifontale denbsp;31'' 2 0quot; (, Sc la réffaélion qui convient anbsp;10“ de hauteur, de 5'28quot; , que la hauteurnbsp;A B {fig. 33S-) l’atmofphere fuppoféenbsp;eft de 2000 toifes , Sc que le rapport dunbsp;finus d’lncidence LMH nu fmus de réfra-élion FMH d’un rayon qui entre immé-diatement de l’éther dans cette atmofphere ,nbsp;eft le même que celui des fmus de 88*nbsp;32' 10quot; Sc de 87° 59'30quot;, oude 10000000nbsp;• a 9997155. Le rapport des fmus d’inci-dence Sc de réfraélion étant conftant, il eftnbsp;facile de trouver la réfraélion qui convientnbsp;a tous les degrés de hauteur apparente d’unnbsp;afire , lorfqu’il eft, par exemple , en ;nbsp;car dans le triangle A on a CA, CMnbsp;Sc 1’angle CAN,Slt;. par conféquent l’onnbsp;trouve l’angle ^ AC ou GA£ ; Sc il nenbsp;refte plus qu’a faire cette analogie 9997133nbsp;eft a 10000000 , comme le fmus de A N Cnbsp;OU de G NE au fmus de K NG •, retran-chant de eet angle Tangle G NE , il refteranbsp;Tangle K NE qui exprime la réfraélionnbsp;qui convient a la hauteur apparente denbsp;Taftre.

337. Cette méthode fait trouver les réfraélions a toutes les hauteurs aftèz exaéle-ment telles que Tobfervation les donne:nbsp;elle ell très-mile pour déterminer les réfraélions a de grandes hauteurs , Sc fuppléer anbsp;eet égard a la précédente qui ne peut donnet alors que des déterminations incertainesnbsp;Sc peu exaéles.

Cette méthode n’étant pas cependant abfolument parfaite , le voyage que Mr.nbsp;TAbbé de la Caille fit en 1731 au Capnbsp;de Bonne Efpérance , lui fit naitre Tidéenbsp;d’une autre qui en eft toute differente ainftnbsp;que de la première , Sc cjui ne renfermenbsp;prefqu’aucun de leurs inconvéniens. Maisnbsp;comme elle demande , pour être expofée



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L I V R E I. C H A P. V.

Ayant déterminé de nouveau la courbure apparente du ciel, d’après l’eltime faite par un ami, des largeurs apparentes denbsp;1’arc-en-ciel intérieur, a deux hauteurs différentes, je i’ai trouvée

avec clarté, qu’on entre dans un affez grand détail, nous nous trouvons forces de ren-voyer Ie Lefteur qui defirera la connaitre ,nbsp;au volume des Mémoires de 1’Académienbsp;pour 1’année 1755 ; amp; nous paffons tout denbsp;iuite a quelques obfervations générales furnbsp;les réfraétions , dont plufieurs uous fontnbsp;fournies par ce favant Aftronome.

338. nbsp;nbsp;nbsp;Les réfraamp;ons qui fe font prés denbsp;1’horifon au-deffous de 7 degrés de hauteur,nbsp;font extrêmement irrégulières , changean-tes, amp; ne peuvent être affujetties a aucunenbsp;loi ; paree quaux environs de l’horifon ,nbsp;certaines circonftances qui tiennent a desnbsp;¦caufes purement accidentelles , telles , parnbsp;exemple , que les vapeurs , les flimées,nbsp;les exhalaifons , les tranfpirations d’arbresnbsp;amp; de plantes , amp;c. doivent altérer d’unenbsp;manière très-fenfible , amp; faire varier fansnbsp;celTe la qualité réfringente de 1’air. Et c’eftnbsp;pour cette raifon que Mr. l’Abbé de lanbsp;Cailie n’a rien voulu ftatuer fur les réfra-öions qui ont lieu au-delTous de 6° denbsp;hauteur.

339. nbsp;nbsp;nbsp;Ces caufes accidentelles étant tou-

jours dans Ie voifmage de la terre , amp; ne s’élevant jamais fort haut, Mr. l’Abbé denbsp;la Cailie juge que paffé 2.0 degrés de hauteur , on n’a plus a craindre les change-tnens qu’elles peuvent occafionner dans lesnbsp;réffaftions. Au - delTus de cette hauteur ,nbsp;les réfraélions fuivent une loi afl'ez uniforme : elles fontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;exaflement cornme

les tuugentes des dijlances au ^enith,

340. nbsp;nbsp;nbsp;Mais la réfraélion n’eft pas toujoursnbsp;la même dans Ie même lieu. Comnae ellenbsp;dépend de la denfité de l’air, qui varienbsp;prefque continuelleraent par les change-mens qu’éprouvent Ie poids amp; Ie degré denbsp;chaleur de ce fluide , elle change prefquenbsp;lans celTe. Si Ie poids de l’air augmente amp;nbsp;que fa chaleur diminue , fa denfité , amp; parnbsp;conféquent la réfraéllon augmente •, ellenbsp;diminue au contraire fi l’air devient moinsnbsp;pefant amp; la chaleur plus grande.. Mais lesnbsp;changemens du poids amp; de la chaleur denbsp;l’air étant indiqués par ceux du barometrenbsp;amp; du thermoraetre , pour parvenir a connaitre les variations auxquelles la réfra-élion ell fujette de la part des deux caufesnbsp;que nous venons de citer, il parait que Ienbsp;ieul parti qu’il y ait a prendre, eft de tachernbsp;de découvrir leur rapport avec celles denbsp;ces deux machines.

341. Or les experiences d’Hauksbéenbsp;faites fur un air condenfé au double amp;C aunbsp;triple (que nous rapporterons dans les Notesnbsp;du Chapitre ftiivant ) , ayant appris que lanbsp;réfraftion eft proportionnelle a la denfiténbsp;de l’air , amp; cette denfité fuivant Ie rapportnbsp;du poids de ce fluide indiqué par la hauteurnbsp;du mercure dans Ie barometre , 11 s’enfuitnbsp;que la variation de la réfraBion ejl d la réfra-fiion totale , comme la variation du baro~nbsp;metre ejl d fa hauteur moyenne qu’on peutnbsp;fuppofer de 28 pouces ; de forte que fi lanbsp;hauteur du barometre augmente ou ïminuenbsp;d’un pouce , la réfraétion augmente ounbsp;diminue d’un 28^. de fa quantité moyenne.nbsp;Au refte , cette regie n’eft fenfiblementnbsp;exafte , qu’autant que l’aftre n’eft pas tropnbsp;proche de rhorifon.

34^* Quant a ia variation qu’introduit dans la réfraftion Ie plus ou Ie moins denbsp;chaleur répandue dans l’atmofphere , amp; qujnbsp;répond par conféquent a la variation dunbsp;thermometre , Mr. l’Abbé de la Cailienbsp;Ta déterminée par l’obfervation. II a trouvénbsp;que dix degrés d’élevation dans Ie thermometre de quot;Mr. de Reaumur ^ diminuaientnbsp;les réfraélions d’un 27 e. de la réfraélionnbsp;moyenne , amp; réciproquement. ( II appellenbsp;réfraaion moyenne celle qui a lieu dansnbsp;1’etat Ie plus ordinaire de l’atmofphere anbsp;Paris , indiqué par 28 pouces de hauteurnbsp;dans Ie barometre , amp; 10 degrés du thermometre de Mr. de Reaumur au-delTus denbsp;la congelation ). A 1’aide de ces determinations , amp; d’une formule qui lui fut com-muniqüée par Mr. Mayer , célebre Aftro-nome de Gottingue , Mr. l’Abbé de lanbsp;Cailie a drefle une table des changemensnbsp;des réfraélions qui répondent aux diöérentesnbsp;hauteurs du barometre amp; du thermometre:nbsp;On la trouvera ci-après.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ,

343. Les réfraélions font en general.


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i66 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique,

k peu prés telle que les méthodes précédentes me l’avaient donuée. C’eft par Ia même caufe qu’une couronne, eet anneaunbsp;lumiheux qu’on voit quelquefois autour du foleil ou de la lune.

felon Mr. Bouguer, plus grandes la nuit que Ie jour d’environ ^ ou ~, pourvu toute-fois qu’il s’agiffe de hauteurs apparentes au-deflus de 7 a 8 degrés; amp;. il parait que c’eil:nbsp;un peu avant Ie lever du foleil qu’elles fontnbsp;les plus grandes , paree qu’alors Ie froidnbsp;eft Ie plus grand , amp; que par conféquentnbsp;l’atmofphere plus condenfée doit avoirnbsp;perdu Ie plus de fa hauteur , au moins parnbsp;la partle inférieure. Nous difons d’après Mr.nbsp;Bouguer que c’eft principalement par en basnbsp;que fe fait Ie changement de dilatation;nbsp;car il fait voir que fi l’atmofphere fe conden-fait , OU fe dilatait par-tout proportionnel-lement , ce changement n’en produiraitnbsp;prefqu’aucun dans la réfraflion. On prouvenbsp;d’ailleurs facilement que lés changemens denbsp;dilatation de l’atmofphere ne peuvent avoirnbsp;lieu qu’a peu de hauteur. » L’air eft tropnbsp;j) diaphane , dit Mr. Bouguer, pour cons' tracler beaucoup de chaleur par l’aflionnbsp;jgt; immediate des rayons du foleil qui Ienbsp;» traverfent; il s’échauffe par Ie voilinagenbsp;Jgt; de la terre amp; par celui des corps qu'ilnbsp;Jgt; touche : la chaleur qu’il a acquife doitnbsp;»enfuite fe communiquer de proche ennbsp;3' proche, elle doit fe tranfmettre peu-a-3» peu aux couches fupérieures ; mais ellenbsp;gt;1 doit toujours Ie faire affez lentement,nbsp;» pour qu’U furvienne en bas quelque chan-3j gement tout contraire qui s’oppofe aunbsp;3) premier progrès. Voila pourquoi l’atmof-77 phere né peut pas fe dilater par-tout pro-77 portionneliement; fes différentes couchesnbsp;77 ne prennent pas Ie même degré de cha-3' leur afl’ez vite , pour pouvoir participernbsp;3) aux mêmes variations , amp; ;] (JqJj regnernbsp;77 en haut dans tous les tems un certainnbsp;3gt; degré de froid. Les plus grands change-» mens fe font done toujours en bas , cenbsp;77 qui y rend Ie paffage d’une dilatation anbsp;33 l’autre moins gradué ou plus brufque,nbsp;77 d’ou réfulte néceffairement des effets plusnbsp;3) fenfibles a 1’égard des réfraétions , amp; desnbsp;3) effets qui dépendent prefque abfolumentnbsp;3. des circonftances locales. 3) ( Mem. denbsp;I'Acad, an. 1749-)

344. De ce que les couches de l’atmoff-phere ont moins de denfité a proportion qu’elles s’élevent , il parait naturel d’ennbsp;conclure que les réfraétions font d’autantnbsp;plus petites , qu’on eft plus élevé au-deffusnbsp;du niveau de la mer; amp; c’eft ce que l’obfer-vation a confirmé. Mr. Bouguer a obfer-vé au Perou, qu’au niveau de la mer lanbsp;réfraélion horifontale était de 27 ^; qu’anbsp;Quito qui eft élevé de 1479 toifes au-deffusnbsp;du niveau de la mer, elle était de 22' 50quot;.nbsp;A la Croix de Pitchincha, a la hauteur denbsp;2044 toifes , elle fe trouva de lo' 4Hquot;nbsp;amp; fur Chimboraco , a 2388 toifes , ellenbsp;n’était que de 19^ 43quot;. Or ces réfraétionsnbsp;étant fenfiblement comme les racines car-rées de l’excès de 5158 toifes ( hauteur au-deffus de laquelle l’atmofphere réfraétive nenbsp;produit plus d’eftét fenfible , au moins dansnbsp;la zone torride ) fur la hauteur de chaquenbsp;pofte au-deffus du niveau de la mer , Mr.nbsp;Bouguer en a conclu que pour trouver affeznbsp;exaétement la réfraélion horifontale qui con-vient a un lieu élevé dans la zone torride ,nbsp;il n’y a qu’a faire cette proportion; la racinenbsp;carrée de 3158 toifes eft a ij', réfraétionnbsp;horifontale au niveau de la mer , commenbsp;la racine carrée de l’excès de 3138 toifesnbsp;fur la hauteur du pofte propofé , fera a lanbsp;réfraétion horifontale requife.

343. II y a déja du tems que 1’on fait que les réfraétions ne font pas tout-a-fait lesnbsp;mêmes par toute la furface de la terre; que ,nbsp;par exemple, elles font fenfiblement plusnbsp;petites dans la zone torride que dans lesnbsp;zones temperées. Mais au-dela des tropi-ques la difference diminue très-prompte-ment, felon Mr. 1’Abbé de la Caille; a i o ynbsp;degrés des tropiques , les réfraétions fontnbsp;déja prefque égales a celles qu’on obferve anbsp;Paris ; elles ne font plus petites que d’environ —. Et comme fous Ie eerde polaire,

40 nbsp;nbsp;nbsp;*

elles font fenfiblement les mêmes qu’a Paris , ce favant Aftronome en conclut quenbsp;les réfraétions moyennes font a très-peunbsp;prés les mêmes dans toute l’étendue des


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L I V R E I. C fl A P. y. nbsp;nbsp;nbsp;1^7

ne parait point concentrique k ces aftres, mais ovale amp; excen-trique , ayant fon plus grand diametro perpendiculaire k Tho-rifon, amp; l’extrémité inférieure de ce diametre plus éloignée de

zones temperées , amp; que par conféquent on peut, fans craindre de faire des erreursnbsp;fenfibles, s’y fervir par-tout d’une mêmenbsp;table de réfraftions.

346. Celle que nous donnons ici eft de eet Aftronome. Elle eft Ie fruit d’un travailnbsp;très-long, très-penible , recommence plu-fieurs fois; amp; les obfervations les plus mul-

TABLE DES REFRACTIONS, fuhant Mr. l’Abbê de la Caille amp; Mr. Bradley.

Les fix derniers nombres font de Mr. Newton.

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-ocr page 238-

'1(58 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

la lune ou du foleil que Textrémité fupérieure, fuivant Ia defcrip-tion que donne Mr. Newton dans fon Opdque , d’un de ces anneaux qu’il obferva autour de ia lune. Car il parait par la

tipliées en ont confirmé Texaftitude. Nous y en ajoütons une autre conftruite aunbsp;moyen d’une regie trés - llmple de Mr.nbsp;Bradley ; favoir , que les réfraSlions fontnbsp;proportionnelles aux tangentes des diflnncesnbsp;apparentes au tfnith diminuies de trois foisnbsp;la réfraËion. Ainfi Ie triple de la réfraiftionnbsp;horifontale étant de 1° 39^ , il faudra pournbsp;trouver la réfraftion qui convient , parnbsp;exemple ,343° de hauteur apparente , en lanbsp;fuppofant d’abord d’environ i', faire cettenbsp;proportion:Tang. 88° 2.1' : Tang. 44° 57'


Dénominateur d’une fraéiion dom Ie numérateur ejl i, amp; dont la valeur exprime la partie variable de la réfraéiion.

De G RÉs

Hauteur du Barometre en pouces Sc en lignes.

du

Thermom.

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du

Hauteur du Barometre

en pouces amp; en lignes

Thermom.

théorie

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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;1(39

théorie d’Huyghens fur ces couronnes ( autrement nomméesHalos\ lue les rayons qui en occafionnent l’apparence , compofent la fur-face d’un cone, dont la feftion faire par un plan perpendiculaire au


; . 33/ q// ^ 331quot; réfraöion, pour 45' Cette regie a lieu pour routes les hauteurs ;nbsp;amp; 1’on voit qu’elle s’accorde affez au-deffusnbsp;de ao° de hauteur, avec ce que nousnbsp;avons dit(A^o« qu’au-delTus de 20°,nbsp;les réfradtions étaient comme les tangentesnbsp;des diftances au zenith. Car alors les réfra-ftions n’étant pas mêine de 3' , les tangentes des diftances diminuées de trois foisnbsp;la refraction , ont fenfiblement le mêmenbsp;rapport que celles des diftances ftmples,

347. nbsp;nbsp;nbsp;A la fuite de ces deux Tables denbsp;réfraöions , comptifes en une feule , nousnbsp;mettons celle dont nous avons parlé , quinbsp;conjtient les variations des réfraftions quinbsp;repcSindent a celles du barometre amp; dunbsp;thermometre. Elle contient , pour chaquenbsp;hauteur de ces deux machines , le denomi-nateur d’une fraClion dont le numérateur eftnbsp;toujours runité , amp; dont la valeur exprimenbsp;la partie variable de la réfraCtion moyenne.nbsp;Si, par exemple , le barometre eft a 27nbsp;pouces 9 lignes, amp; le thermometre a

le nombre 26 qui répond a ces deux hauteurs , marque que la refraCtion moyenne doit être diminuée d’un vingt-fixième.

348. nbsp;nbsp;nbsp;La figure ovale fous laquelle nousnbsp;voyons le folell ou la lune , lorfque cesnbsp;aftres font a I’horifon, eft un des effets occa-fionnés par la réfraClion ; paree qu’élevantnbsp;davantage le bord inférieur de leur difquenbsp;OU fe termine leur diametre vertical , quenbsp;le bord fupérieur , elle rend par conféquentnbsp;le diametre vertical plus petit que le diametre horifontal qui ne fouftfe point d’alteration ; la difference entre ces diametresnbsp;eft même fouvent affez confidérable , lenbsp;diametre, horifontal étant fouvent au diametre vertical comme 534, fur-tout lesnbsp;matins que l’air étant plus froid , plus denfenbsp;amp; plus humide, ks réfraélions font plusnbsp;fortes. Au refte, a moins que la lune hori-fontale ne foit exaftement dans fon plein ,nbsp;Ie défaut d’illumination d’une portion anbsp;droite OU a gauche de fon difque , détruitnbsp;en partie l’ellipticité de fa figure , amp; lanbsp;réduit a une forme plus ronde , quoiqu’unnbsp;peu irréguliere, qui eft celle fous laquellenbsp;on la voit fouvent. Et c’eft aux environsnbsp;de 1’équinoxe de 1’automne a fon lever , amp;nbsp;vers 1 équinoxe du printems a fon coucher,nbsp;que la pleine lune parait la plus ronde ,nbsp;parce^ que l’écliptique étant alors très-oblL-que a Ihorifon , le défaut d’illuminationnbsp;tombe plus exaéfement fiir l’une des extré-mites du diametre horifontal. Ainfi la lunenbsp;ne parait que tres-rarement ovale ; amp; celanbsp;eft encore plus rare dans des foirées fortnbsp;chaudes , les. réfraélions étant alors très-petites.

349. nbsp;nbsp;nbsp;La réfraélion horifontale, étant géné-ralement équivalente au diametre apparentnbsp;du foleil ou de la lune , il eft clair que tousnbsp;les corps céleftes font entiérement vifibles ,nbsp;lorfqu ils font réellement encore au-deffousnbsp;de 1 horifon. C eft par cette raifon qu’on anbsp;vu plufieurs fols a I’horifon la lune totale-ment éclipfée ^ tandis que Ie foleil étaitnbsp;encore vifible dans la partie oppofée.

350. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft encore paries réfraélions quenbsp;les rayons du foleil fouftrent en traverl'antnbsp;notre atmofphere , en conféquence del-quelles ils entrent dans 1’ombre de la terre ,nbsp;que la lune, quolque totalement éclipfée Jnbsp;c’eft-a-dire ^ entiérement plongée dansnbsp;cette ombre , eft cependant encore vifible ,nbsp;paraiffant d’un rouge fombre a peu prés denbsp;la couleur du fer lorfqu’il eft prefque rouge.nbsp;Car foit le foleil repréfenté ( Fig. ^^5.) parnbsp;le grand eerde a é , amp; la terre par le petitnbsp;c fffnisnt les lignes ace, bde tangentes.nbsp;a 1 un amp; a l autre , lefquelles fe coupentnbsp;en e au-dela de la terre. L’efpace angulairenbsp;eed reprefentera la figure conique de l’om-bre de la terre , laquelle ferait totalementnbsp;privée des rayons du foleil, fi aucun d’euxnbsp;ne fouffrait de la part de l’atmofphere cettenbsp;inflexion qui les y fait entrer. Suppofonsnbsp;que la force réfraélive de l’atmofphere aitnbsp;pour tenne le, eerde h i concentrique a la.nbsp;terre , de forte que les rayons ahSf-binbsp;qui touchent ce eerde , ne foufff ent aucunnbsp;détour , amp; fe croifent en k. Les deuxnbsp;rayons intérieurs amp; les plus voifins de ceux-ci, qui partent des mêmes points amp; é ,

étant courbes en dedans^ar la rcfrqéliou.



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170 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É D ’ O P T I Q U E.

rayon que ToeU recoit du foleil ou de la lime, eft circulaire amp; cöh-centrique a ces adres j amp; c’ed pourquoi la furface apparente du ciel coupant obliquement ce cone, la feftion qu’elle forme, qui ed

qu'ils foufFrent en traveffant Ie bord de l’atmofphere , Ie croiferont dans un point lnbsp;un peu plus proche de la terre que k. Denbsp;même deux rayons intérieurs amp; voifins denbsp;ces deux derniers, fe croiferont dans un pointnbsp;m un peu plus proche de la terre que l,nbsp;paree qu’ayant eu a traverfer un air plusnbsp;denfe amp; d’une plus grande étendue que lesnbsp;premiers , ils ont loufFert des réfraélionsnbsp;plus fortes. II eft clair qu’il en feta de mêmenbsp;cles interfeftions fuccemves des rayons inté-•rieurs a ceux que npus venons de conftdé-*nbsp;¦rer ; elles iront routes en s’approchant con-tinuellement de la terre julqu’en n , que jenbsp;fuppofe appartenir aux deux rayons quinbsp;viennent en rafant la terre en o amp; en p , amp;nbsp;qui par conféquent eft la dernière de routes.nbsp;11 eft clair que l’efpace compris entre cesnbsp;rayons on, np , fera la feule partie denbsp;l’ombre de la terre entiérement privée desnbsp;rayons du foleil. Soit fmg une partie denbsp;i’orbite de la lune, lorfque la partie obfcurenbsp;onp As Tombre terreftre étant la plus longue , cette planete fe trouve en même temsnbsp;la plus proche de la terre; js vals faire voirnbsp;qu’alors tm eft a tn environ comme 4nbsp;^ 3 , amp; que par conféquent la lune , quoi-que centralement éclipfée en /« , peut êtrenbsp;cependant vifible au moyen de ces rayonsnbsp;que les réfraftions , en traverfant l’atmof-phere , difperfent amp; y font tomber, amp; quinbsp;en font enfuite réfléchis a la terre. _

331. Cgt;ar foient prolongées les parties incidente amp; émergente aq , rn {^Fig. S37-)nbsp;d’un rayon aqorn qui touche la terre en o,nbsp;jufqu’a ce qu’èlks fe coupent en a, amp; foknbsp;¦proiongée aqu julqu’a ce qu’elle rencontrenbsp;en X 1’axe st prolongé ; amp; joignant us Slnbsp;urn , puifque les réfraftions d’un rayonnbsp;Eorifontal paiTant de o en r , ou de o en ^,nbsp;feraient femblables amp; égales , 1’angle extérieur nux eft double de la quantité de lanbsp;réftaélion horifontale ordinaire; Tangle o. usnbsp;'eft celui fous lequet on appenjoit de lanbsp;terre Ie demi-diatnetre du foleil; Tanglenbsp;¦ust eft égal a la parallaxe horifontale dunbsp;foleil; amp; Tangle am t a la parallaxe horifontale de la lune, i’élevation du point unbsp;au-deffus de Ia furface de la terre étant tropnbsp;petite pour caufer une erreur fenfible dansnbsp;la grandeur de ces angles ; les Valeurs denbsp;ces angles font celles qui fuivent.

Le plus petit demi-diametre apparent du

foleil,OU Tangleö f.......15' 3o'^

La parallaxe horifontale du foleil , OU Tangle ust. . ^ nbsp;nbsp;nbsp;00 10

Leur difference, OU Tangier a; u. 15 40 Le double de la réfraöion horifontale , ou Tangle nKJc.....67 30

Leurfomme, ou Tangle rnir. 83 lo La plus grande parallaxe horifontale de la lune, ou Tangle r m «. 62 lOnbsp;33 a. Ainfi on aura r m : r n anglenbsp;t 'nu : angle tmu { Art. do. ) : ; 83' 10quot;

: 62' 10^ ; : ) 4 : 3 en nombres ronds ; ce qu’il fallalt prouver. On déduit aifément denbsp;la plus grande parallaxe horifontale de lanbsp;lune , qui eft de 62' 10'' que fa plus petitenbsp;diftance r ot eft d’environ 5 5 j demi - dia-metres de la terre , amp; que par conféquentnbsp;la plus grande longueur tra de la partienbsp;obfcure de Tombre étant les de r m , eftnbsp;d’environ 41 ¦— demi-diametres.

353. L’angle qui eft la difference des angles tnu amp;L tm u , eft de 21^, c’eft-a-dire , environ les deux tiers de 31' 40quot;nbsp;qui exprime le diametre apparent du foleil,nbsp;D’ou il fuit que le point de milieu m de lanbsp;lune centralement éclipfée , eft illuminé parnbsp;des rayons qui viennent des deux tiers denbsp;chaque diametre du difque du foleil amp; paffentnbsp;par un cóté de la terre , amp; par des rayons quinbsp;viennent des deux tiers oppofés des mêmesnbsp;demi-diametres, amp; paffent par Tautre cóténbsp;de la terre. Ce qu’on volt aifément, fi fup-pofant le rayon aqorn inflexible, on irrm-gine que fon point de milieu o gliffe fut lanbsp;terre i tandis que la partie r/t s’approchenbsp;du point m (^Art. 44.) jufqu’a le toucher ;nbsp;car alors la partie oppofée qa décrira parnbsp;fon extrémité a fur le difque du foleil lesnbsp;deux tiers du diametre de eet aftre (Art.nbsp;yp.). On n’a pu donner dans la Figure ,nbsp;»ux anglesnum , aus , leur vraie piopor-



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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;ïTt

abfolument la mêm'e que la projeftion de la couronne lur cette furface apparente, doit être d’une figure ovale comme celle quenbsp;Mr. Newton a décrite. On lit dans les Trasifaft. Philofi N^. 369

de, la

tion , a' caufe de la dlftance immenfe du foleil amp;L de fon extréme grandeur , par rapport a la terre.

354. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant mené la ligne ata^ (^Fig.nbsp;338.), il eft remarquable que tous lesnbsp;rayons incidens aq , aq' qui vienneiit d’unnbsp;point quelconque du foleil a la circonfé-reiice de Ia terre, feront réunis dans un pointnbsp;a', dont la diftance r ed moindre quenbsp;tm dans !e rapport de 6a a 67 environ;nbsp;de forte qu’il fe formera en a'h' une irnagenbsp;dujbleil , de laquelle les rayons diverge-ront en allant tomber for la lune. Car bangle ta'u ell la difference des angles a; u ,nbsp;u at trouvés ci-defl'us ; èc ta^ ¦. tm\ •. ang.nbsp;tmu : ang. ta'u ( Art. 60.^ : : 6z' 10quot; :nbsp;67'30quot;.

355. nbsp;nbsp;nbsp;Les rayons extérieurs amp; voifins denbsp;^‘q éc de aq', traverfant une partie moinsnbsp;denle amp; moins étendue de 1’atmofphere ,nbsp;fe réuniront dans un point de l’axe ata' \xnnbsp;peu plus éloigné de la terre que Ie premier

; amp;. comme les autres rayons extérieurs suront, par la même raifon , leur point denbsp;réunion a des diftances de la terre de plusnbsp;^ plus grandes , il fe formera une foitenbsp;mfinie d’images du foleil, dont les diame-tres amp; les degrés d’éclat croitront a proportion qu’elles feront plus éloignées de lanbsp;terre.

356. nbsp;nbsp;nbsp;D’oü bon voit pourquoi la lunenbsp;parait toujours plus fombre amp; plus obfcurenbsp;forfqu’elle eft éclipfée dans fon périgee,nbsp;que lorfqu’elle beft dans fon apogée. Quantnbsp;a fa couleur qui eft entre Ie rouge fombrenbsp;amp; borangé , voici ce me femble , d’oü ellenbsp;provient. La couleur bleue du ciel montrenbsp;svidemment que les rayons bleus fontnbsp;i'éfl.échis en plus grand nombre par bair purnbsp;que ceux d'uné autre couleur , amp; confé-quemment que de tous les rayons que Ienbsp;foleil nous envoie , ceux-ci nous parvien-nent e'n moindre quantité; amp; il nous ennbsp;parvient d autant moins qu’ils ont un plusnbsp;long trajet a faire dans l’atmofphere. C’eftnbsp;a caufe de cela que la couleur ordinaire dunbsp;foleil amp; de la lune au méridien eft la plusnbsp;blanche, amp; qu’elie tire infenfiblement for

Ie jaune , borangé amp; Ie rouge , a proportion que ces aftres font moins élevés, c’eft-a-dire, a proportion que les rayons traver-fent une plus grande étendue d’air. Or , dans les éclipfes de lune , les rayons fontnbsp;un trajet bieii plus long dans batmofphere,nbsp;en la traverfant de part en part Sc s’y bri—nbsp;font, avant d aller rencontrer la lune , outrenbsp;celui qu’ils font obligés d’y faire encorenbsp;pour parvenir a nos yeux , après avoir éténbsp;réfléchis par cette planete ; les rayons bleus,nbsp;doivent done faire une perte encore beau-coup plus grande a proportion que lesnbsp;autres, de forte que la couleur qui réfultenbsp;des rayons tranfmis doit être entre un rougenbsp;fombre amp; un orange , felon la regie de-Mr. Newton, pour trouverla, couleur réful-tante du mélange de plufteurs autres. Lenbsp;bord circulaire de l’ombre dans une éclipfenbsp;partiale parait rouge , paree que, les rayons,nbsp;rouges font ceux qui fe rompent le moins ,nbsp;amp; par conféquent fe trouvent feuls dans la;nbsp;foiface conique de bombre , au dedans denbsp;laquelle les autres ont été forces d’entrcrnbsp;par les réftaélions plus fortes qu’ils ontnbsp;fouft'ertes.

337. Mais bair na pas feulementla pro-priété de rompre les rayons do lumière , il a encore celle de les réfléchir; amp; c’eft prin-cipalement par cette dernière propriété quenbsp;les objets éclairés font illumines ft unifor-mement de tous les cótés. Conjointementnbsp;avec la refraélion elle nous procure encorenbsp;un autre avantage , celui de ne faire fuccédernbsp;le jour amp; la nuit bun a bautre que par desnbsp;degrés infenftbles , de produire enfin cenbsp;que nous nommons le Crépufcule.

358. Pour fe former une idéé du commencement du crépufcule , de fon accroif-fement amp; de fa ftn , foppofons que les rayons du foleil venant dans la direélionnbsp;sah {Fig. 33p.) , illuminent un fegmentnbsp;de batmofphere repréfenté parle fegmentnbsp;ombré abga , terminé en bas par fonbsp;ligne a b qui touche la furface de la te^enbsp;en d , amp; en haut par bare agb. L/enbsp;bextrémité b oppofée au foled , foh meneenbsp;une ligne b e qui touche la furface

Yi]


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171 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

que Ia figure ovale d’une de ces couronnes fut obfervée par Mr. 'W'hiiton, amp; que fon excentricité Ie fut par Mr. Halley: amp; moinbsp;même ayant eu occafion depuis quelques années, d’obferver de

l'üii

terre dans un autre point e ; amp; fuppofant que les rayons ne fe rompent point, Ienbsp;Speftateur qui eft en e , peut appercevoirnbsp;une faible lumière qui lui efl: réfléchie de bnbsp;par l’air ou les vapeurs, amp; qui vient ennbsp;rafant fon horifon e b. Que par Ie mouvementnbsp;diurne de la terre , Ie Speftateur foit tranf-porté de e en ƒ, amp; fon horifon b e dans lanbsp;pofition /g'qui coupe db en A; de ƒ il verranbsp;la partie bgh du fegtnent lumineux bgahnbsp;par des rayons réfléchis de tous cotés parnbsp;chaque point de cette même partie bgh-,nbsp;amp; enfin lorfque la terre l’aura porté en d,nbsp;il verra Ie fegment lumineux entier agbanbsp;amp; en même tems Ie foleil dans fon horifon d a.

359. Cell en partant dela que lesnbsp;anciens Mathématiciens déterminerent lanbsp;hauteur de l’atmofphere qu’ils trouverentnbsp;être de 50 milles, amp; volei comme ils s’ynbsp;prlrent. Au moment que la première amp; lanbsp;plus faible lumière fe failait appercevoirnbsp;dans l’Eft de 1’horifon eb, ils obferverentnbsp;les hauteurs ou pofitions ide quelques-unesnbsp;des étoiles les plus brillantes , au moyennbsp;defquelles ils calculerent de combien denbsp;degrés Ie foleil était alors au-delTous denbsp;l’horifon , amp; trouverent qu’il était environnbsp;de 18° ; ces 18° étant la mefure de l’anglenbsp;d.bm formé par Thorifoa di , amp; rhorilonnbsp;eb prolongé , ou de Tangle dce comprisnbsp;entre les perpendiculaires cd,ce menéesnbsp;du centre de la terre a ces deux liorifons ,nbsp;ils conclurent avec raifon que les vapeursnbsp;illuminées en b , étaient iituées dans lanbsp;droite eb qui coupe en deux également eetnbsp;angle dce de 18°. Or, dans Ie trianglenbsp;reitanglé cdb ,\q rayon cd eft a la fécantenbsp;eb de Tangle deb de 9°, comme 10000nbsp;¦a 10115 , oLi comme 4000 a 4050. Ainfi Ienbsp;demi-diametre de la terre étant d’environnbsp;4000 milles (Ie mille anglais équivaut a 826

toifesfran9aifes),on aura cb égale a 405 o; amp;l)ar conféquent Télevation des vapeurs ennbsp;b au-deffus de la furface de la terre eft de 50nbsp;milles, en fuopofant toutefois que les rayonsnbsp;horifontauxd^, ne foient point rétra-öés ^ conlidération quiVlphazen tut obligenbsp;de négliger, ne fachant combien il failaitnbsp;donner a la réffaélion.

360. nbsp;nbsp;nbsp;Et ces rayons db , be [Flg. 340.^nbsp;fouffrant des réfraétions continuelles , ennbsp;traverfant les diftérentes couches de Tatmofnbsp;phere , amp; décrivant en conféquence lesnbsp;courbes db^, b'e , la hauteur de la matièrenbsp;réfraftive en b' au-deffus de la furface denbsp;la terre , fera réduite a 44 -i milles, felon lanbsp;regie fuivante donnée par Mr. Halley. Denbsp;Tangle dce de 18° il faut retrancher Ienbsp;double de la réfraélion horifontale , c’eft-a-dire , environ un degré ; amp; la fécante denbsp;la moitié du refte qui eft a peu prés de 8° ~nbsp;étant de loiii , il s’enfuivra que 10000nbsp;eft a III comme Ie demi-diametre de lanbsp;terre , ou 4000 milles a 44,4 milles.

361. nbsp;nbsp;nbsp;Car fuppofant que deux rayonsnbsp;partent Aq damp;L e , fuivant les lignes hori-fontales db , eb, 8gt;C qu’après javoir décritnbsp;les courbes db', eb', ils fe coupent Tun amp;nbsp;Tautre en b' proche Ie haut de Tatmolphere;nbsp;ils en fortiront peu après dans des lignesnbsp;droites b'c', b'd', qui s’écartent chacunenbsp;de leurs horifons refpeélifs db , eb , d’environ un demi-degré. Ainfi les perpendiculaires cp , cq aux lignes b'c' , b'd' prolon-gécs, s’écarteront chacune des perpendiculaires cd , ce aux deux mêmes horifonsnbsp;db , eb, des angles égauxp cd, qce, d’unnbsp;demi-degré chacun , amp; elles feront a peunbsp;prés égales au demi-diametre de la terre ;nbsp;paree que la courbure des rayons b'd ,b'e,nbsp;prés de b', eft extrêmement petite. Ainftnbsp;cb' eft la fécante de Tangle b'cp , en pre-nant cp ov. cd pour rayon , c’eft-a-dire ,nbsp;de Tangle deb diminué de Tangle dep égalnbsp;a la réffaélion horifontale. II faut de plusnbsp;obfervar que Ie rayon a'db' vient dunbsp;foleil , fitué, non dans Thorifontale adb ,nbsp;mais dans la tangente sa' de la courbenbsp;a'd , inclinée d’un demi-degré a ThóHfon-talelt;idé; c’eft pourquoi la tangente

au rayon rcfléchi b'e , étant inclinée a Tautre horifon e ^ de la même quantité , Tangle formé par les tangentes s a' , b'd' , doitnbsp;être égal a Tangle abm formé par les deux


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L I V R E I. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;173

ces anneaux autour de la lune , je les ai toujours remarqués plus OU moins ovales , fuivant que Ja lune était plus baffe eu plusnbsp;élevée. Je n’eii ai point vu autour du foleil, depuis que je m’ennbsp;luis formé cette idée^ mais Ie D. Walker de notre Collége m’anbsp;dit qu’ayant obrervé ces anneaux ovales depuis plufieurs années,nbsp;il fe fouvenait d’en avoir vu un ou deux autour du foleil, lorfquenbsp;eet altre était très-élevé, amp; par conféquent lorfque 1’ellipticiténbsp;de leur figure était moins aifée k diftinguer^ que fi Ie foleil eut

horiïbntales bd^ h e.

362. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il fuit que la hauteur de lanbsp;dernière couche de l’atmofphere qui réflé-«hit la lumière , étant environ de 44 -j-milles, eft a peu prés la 90= partie du demi-diametre de la terre j amp;. qu’un rayon a'db'nbsp;paflant horifontaletnent par un endroit quel-conque d de la furface de la terre , s abaiffenbsp;au point b' oii il fort de la dernière couchenbsp;réfléchiffante de l’atmofphere , après avoirnbsp;décrit la courbe dh' , de 5 -j- milles au-deEous de la tangente db dlt;i Fendroit d;nbsp;cue la diftance db'e(\i d’environ de 600nbsp;milles ; amp; que par conféquent un lieu quel-•conque d eft conftamment illuminé pendant Ie jour par des rayons réfléchis denbsp;•chaque partie d’un fegment de Fatmofphere,nbsp;dont la hauteur eft d’environ 44 y milles,nbsp;amp; dont Ie eerde de la bafe a environ 1200nbsp;milles de diametre.

363. nbsp;nbsp;nbsp;Le fmus d’incidence au paflage dunbsp;vuide dans Fair commun , eft au finus denbsp;réfraftion , comme 1000000 a 999736nbsp;{Nate 418.)', ainfi lorfque Fangle d’incidence eft droit ou très-approchant d’unnbsp;droit, le plus grand angle de deviation,nbsp;compris entre le rayon rompu amp; le rayonnbsp;incident prolongé , eft de prés de 79^ Etnbsp;eet angle étant petit, fera diminué , a très-peu prés , dans la raifon foufdoublée de lanbsp;denfité de Fair , coinme Mr. Newton le faitnbsp;voir dans fon Optique ; amp; dans le troifièmenbsp;Livre de fes Principes , on trouve qua lanbsp;hauteur d’un demi-diametre de la terre au-defliis de fa furface, fi Fair atteint jufques-la,nbsp;il doit être plus rare qu’ici-bas dans un rapport beaucoup plus grand que celui de toutnbsp;l’efpace renfermé dans Forbe de Saturne ,nbsp;« un globe d’un pouce de diametre.

364. Dela on peut raifonnablement con-¦clure , qu’a hauteurs égales fur Fhorifon, lanbsp;réfraétion éleve également le foleil amp; toutssnbsp;les planetes , puifqu’elles font routes beaucoup au-dela de eet air raréfié , amp; quenbsp;leurs lumières, provenant routes du foleil,nbsp;font routes également réfrangibles. On faitnbsp;auffi par des obfervations aftronomiques quenbsp;la lumière qui nous vient des étoiles fixes,nbsp;fouffre la même réfraöion que celle dunbsp;foleil amp; des planetes; ainfi a même hau-, tear fur Fhorifon, tous les aftres ont lanbsp;même réfraftion.

363. Un autre effet du pouvoir réfraêlif Sc particuliérement du tremblement continue! de Fair Sc des vapeurs qui y fontnbsp;répandues , eft la fcintillation des étoiles.nbsp;Le tremblement des ombres des grandesnbsp;tours eft encore un des eftéts du tremblement de Fair, 6c c’eft un de ceux ou ilnbsp;fe manifefte le plus. Mais fi on regarde lesnbsp;étoiles au travers de lunettes qui ayent denbsp;grandes ouvertures , leur fcintillation n’anbsp;plus lieu, ou du moins efttrès-peu fenfible.nbsp;Car les rayons de lumière , dit Mr. Newton , qui paflent par différentes parties denbsp;Fouverture , tremblant chacun a part, Scnbsp;en confequence de leurs tremblemens dift'é-rens 6c quelquefois contraires , tombant ennbsp;meme tems iür dift'érens points du fond danbsp;Fceil, ces tremblemens font trop promptsnbsp;Sc trop confus pour être appergus fépare-ment. Et tous ces points ilUtminés produi-fent un large point lumineux, compofé denbsp;ce grand nombre de points tremblans, mêlésnbsp;confufément Sc infenfiblement par des tremblemens fort courts 8c fort prompts , amp; parnbsp;la font paraitre Fétoile plus large quellenbsp;n’eft en eft'et, Sc fans aucun tremblementnbsp;dans fon tout. ( Optique de Mr. Newton ,nbsp;traduB. Franc.^


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174 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

été a une moindre hauteur. Or Tangle vifuel forme par les rayons qui partent cles extrémités du diametre d’une couronne , ayantnbsp;toujours été obfervé de 45 ou de 46 degrés , j’eftime quenbsp;lorlqu’une couronne approche beaucoup de Thorifon par fa partienbsp;inférieure, amp; par conféquent que fa figure apparente eft la plus-Fig. 341. ovale , Ie diametre vertical apparent ah eft divifé par la lunenbsp;environ dans Ie rapport de 2 a 3 ou a 4, amp; qu’il eft k peu présnbsp;au diametre horifontal cd, mené par Ie centre de la lune, commenbsp;4 a 3. L’ovale c[u’on voit dans la figure a été tracée fuivant cesnbsp;proportions , afin qu’on puifte la comparer avec Tapparencenbsp;d’une couronne lorfqu’il s’en préfentera.

1(58. Ce qu’on a dit de la projeéfion ovale d’une couronne , eft applicable au foleil ou a la lune, dont les projeftions fontnbsp;aufti o vales, parti culiérement prés de Thorifon 3 mais il eft difficile de juger ft elles ont effeclivement cette apparence, pareenbsp;que cette projeélion ovale eft fi petite amp; fi éloignée, qn’il n’eftnbsp;gueres poffible que nous appercevions de difference fenfiblenbsp;dans les diftances de fes parties inférieure amp; fupérieure de Tceil,nbsp;amp; conféquemment que nous n’avons pour en juger d’autre perception que celle de la figure de fou image tracée au fond denbsp;Toeil. Et même au contraire , on a fouvent remarqué' Ie foleilnbsp;ovale k Thorifon dans une pofition oppofée, amp; Ton trouve parnbsp;les Tables des réfraftions que les angles foutendus par fon dia-metre horifontal amp; par fon diametre vertical, font entr’eux dansnbsp;Ie rapport de 5 a 4 a peu prés, k caufe que Ie rayon qui partnbsp;du point Ie plus bas du dilque, eft plus réfraété que celui quinbsp;part du point Ie plus élevé : au moyen de quoi Timage du foleilnbsp;ilir Ie fond de Toeil devient ovale, amp; par conféquent Tapparencenbsp;qu’elle occafionne.

‘II

I

res

169. Cette théorie eft encore confirmée par les apparences des queues des cométes qui paraiflent toujours fous la forme d’unnbsp;are célefte, quelles que foient leur figure réelle , leur grandeurnbsp;amp; leur fituation dans i’efpace abfolu. Enfin il me parait que lesnbsp;jugemens que nous portons du lieu, de la grandeur, de la figurenbsp;amp; de la pofition apparentes de tout objet éloigné dans Ie ciel,nbsp;comme du foleil, de la lune,, des cométes, des conftellations,,nbsp;des ares-en-ciel, des couronnes, amp; de tous les autres météo-font abfoiument les raêmes qu’ils feraient fi nous voyions


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L I V R E I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;175

leurs projeftions faites par les rayons vifuels for line fiirface réelle qui aurait la courbure apparente du ciel, amp; en occu-perait la place.

CHAPITRE VI.

Dc Voriglne amp; de la caufe des Couleurs,

I70. OuR rendre ce Livre plus complet , j’ajoüte ici la théorie des couleurs 1 de Mr. Newton. Je vais l’expofer en faifantnbsp;ufage de fes propres expreffions autant quhl me fera poffible,

amp; en rapportant les expériences par lefquelles il Ta prouvée.

171.1. Experience. {Opu de Mr. Newton^ Édit. Ftujic. p. z6 1 fuiv. ). Ayant pratiqué au volet d’une fenêtre d’une chambre Fig- 341^nbsp;fort obfcure un trou rond F d’environ un tiers de pouce de dia-metre , j’appliquai a ce trou un prifme triangulaire de verrenbsp;ABC,z^\\ de rompre Ie faifceau de rayons folaires intro-duits par Ie trou : ce faifceau s’écaitait, ^ fa fortie du prifme ^ denbsp;fa première direèlion , en s’élevant au-deffus, amp; allait peindrenbsp;.for Ie mur oppofé de la chambre une image colorée du foleil 'nbsp;repréfentée par PT-\. Dans cette expérience amp; dans les foivantes,nbsp;l’axe du prifme ( c’eft-a-dire la ligne qui traverfe Ie milieu dunbsp;prifme dun bout a 1’autre , parallélement au bord de 1’anglenbsp;réfringent) était perpendiculaire i l’axe du faifceau. En faifantnbsp;tourner doucement ce prifme autour de fon axe, je remarauainbsp;cpie fimage colorée du foleil peinte for Ie mur par la lumièrenbsp;rompue , defcendait d’abord amp; enfuite montait j amp; lorfqu’entrenbsp;la defcente amp; l’afcenfion, elle parut ftationnaire , j’arrêtai Ienbsp;prifme amp; Ie fixai dans la fouation ou il était alors $.

refraftions que foiilFraient les rayöns a lés cótés, étaient éples; de forte, dit Mr. Newton , que quandje voulais que les réfraftionsnbsp;aux deux cótés du prifme iufient .égales, ienbsp;remarquais Fendioit ou fimage colorée dunbsp;foleil s’arrêtak entte fa defcente amp; fa mon-tée , amp; lorfque fimage tombait dans eetnbsp;endroit, je tixais Ie prifins.


1

II eft pent - être fuperflu d’avertir qiie les couleurs ne font confidérées dansnbsp;ce Chapitre, que comme propriétés de lanbsp;lumière amp; des corps qui la renvoyent j amp;nbsp;nullement comme fenfations.

t Mr. Newton donne 1-e nom de SptStre a cette image colorée du foleil.

36Ó. § Dans cette pofition du prifine, les

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Traité d’ O r t i q u f.

Je regus alors cette lumière rompue perpendiculairement fur une feuille de papier blanc MN que je pla^ai centre Ie murnbsp;oppofé de la chambre, amp; j’obfervai la figure amp; les dimenfionsnbsp;de rimage folaire PT que cette lumière tra^ait fur Ie papier.nbsp;Cette image était oblongue , avait les cótés reftilignes amp; parallel es , amp; était arrondif® par les bouts. Elle était terminée affeznbsp;diftinftement par fes cótés, mais par les bouts elle 1’était très-confufément, la lumière sj affaibliffant par degrés avant de*nbsp;s’évanouir entiérement. A la diftance de dix-liuit pieds amp; demi,nbsp;du prifme, la largeur de 1’image était d’environ deux poucesnbsp;amp; un huitième, fa longueur d’environ dix pouces amp; un quartnbsp;amp; celle de fes cótés reèlilignes d’environ buit pouces. L’anglénbsp;réfringent ^ du prifme qui dilatait la lumière dans eet efpacenbsp;était de 64® *. Avec un angle plus petit, Hmage perdait de fanbsp;longueur, mais fa largeur refiait la menie. II faut obferver dénbsp;plus que les rayons allaient en droite ligne du prifme è rimage,,..nbsp;amp; que par conféquent ils avaient entr’eux, en fortant du prifme,nbsp;Tinclinaifon d’oü provenait la longueur de l’image : cette incli-naifon était de plus de deux degrés amp; demi. L’image P T était,nbsp;eolorée ; fes couleurs les plus vives, k commencer leur énuméra-tion par Ie bas, étaient Ie rouge , 1’orangé, Ie jaune, Ie vert, Ienbsp;bleu, l’indigo amp; Ie violet, avec une multitude infinie de nuancesnbsp;intermédiair es.

lyz. Notre Auteur conclüt dé cette expérience amp; de plufieurs nutres qu’on rapportera ci-après , que la lumière du ioleil eftnbsp;eompofée du melange de plufieurs efpeces de rayons colorés gt;nbsp;entre lefquelles il y en a, qui, k incidences égales, fe réfraftentnbsp;plus que les autres, amp; que par cette raifon on nomme plusnbsp;réfrangibles. Le rouge en T étant plus prés de Timage circulairenbsp;que les rayons direois du foleil auraient tracéé en z fans l’inter--pofition du prifme, appartient aux rayons qui ont été les moinsnbsp;rompus. Les autres couleurs , 1’orangé, le jaune , Ie vert, lenbsp;bleu , l’indigo amp; le violet s’écartant davantage de l’image T quenbsp;le rouge, appartiennent k des rayons qui ont fouffert des rétra*-élions plus grandes, de forte que les rayons qui ont été le plus

* Il‘eft aifé remarquer , dans cette experience ^que 1’étendue en longueur dunbsp;fpeftre folair« depend de Tangle, rélringent

du priftne , amp; de Tintervalle qu’on tnet entre le prifme amp;. le papier fur Icquei tombenbsp;le, fpeilre.

rompus


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L I V R E I. Chap. 71. nbsp;nbsp;nbsp;177

rompns font ceux qui ont produit les couleurs les plus élevées. Car Mr. Newton a prouvé, par un raifonnement mathématique * ,nbsp;que lorfque Ie prifine ell dans la fltuation dont on a parlé ci-

367. * Voici Ie raifonnement de Mr.nbsp;Newton. Soit E G {Fig. 542.) Ie volet denbsp;la fenêtre , F Ie trou pratiqué dans ce voletnbsp;par OU Ie faifceau de rayons folaires eftnbsp;introduit dans la chambre ,ABC\q prifine,nbsp;XFle foleil, MN \e papier for lequel fenbsp;peint 1’image du foleil , Sc P T \ imagenbsp;même dont les cotés font redlilignes amp;nbsp;paralleles , Sc dont les extrémités P amp;L Tnbsp;lont arrondies. Soient FK NP Sc X L I Tnbsp;deux rayons dont Ie premier qui part dunbsp;bord inférieur du foleil, va tomber for Ienbsp;papier a Textrémité fopérieure de l’image,nbsp;après avoir fouftert deux réfraftions en tiu-verfant Ie prifine , Tune en A Sc l’autre ennbsp;•H; Sc Ie fecond qui part du bord fopérieurnbsp;du foleil, va fe rendre a rextrémité inférieure de l’image , après avoir été réfraéténbsp;en i amp; en I. Puifque les réfraélions auxnbsp;deux cotés du prifine font foppofées égales,nbsp;c’eft-a-dire , que la réfraélion en K efinbsp;égale a celle qui a lieu en /, Sc que lanbsp;réfraftion en i eft égale a la réfraélion ennbsp;N, de forte que la fomme des réfraélionsnbsp;en A Sc en L des rayons incidens , ellnbsp;égale a celle des réfraélions en ƒ Sc ennbsp;des rayons émergens , il s’enfuit que lesnbsp;réfraélions en A Sc en forment unenbsp;fomme égale a celle des réfraélions en 7 Scnbsp;^n £ j ge que par conféquent les deuxnbsp;rayons s’écartant également de leurs routesnbsp;primitives, font inclinés l’un a l’autre aunbsp;fortir du prifine , comme ils 1’étaient avantnbsp;d’y entrer; c’ell-a-dire , de la valeur d’unnbsp;demi - degré qui répond au diametre dunbsp;foleil. La longueur PT de l’image fouten-drait done un angle d’un demi-degré , denbsp;TOêine que fa, largeur ; d’oii il s’enfulvraitnbsp;^ue l’image ferait ronde : Sc il ell bien évident que cela devrait être alnfi, dans lanbsp;fuppofition que les deux rayons XLITnbsp;amp; A A 77 F, 8c tous les autres qui formentnbsp;limage PT, folTent également réfrangibles.nbsp;Done puifqu’on trouve par l’expérience quenbsp;cette image n’efl point ronde , ciu’elle eflnbsp;au contraire très-folongée, il s’enfoit quenbsp;les rayons qui , par une réfraélion plusnbsp;grande , vont tomber a rextrémité fupé-rieure P de l’image , doivent être plu?nbsp;réfrangibles que ceux qui vont fe rendre anbsp;l’extrémité inférieure E, a moins que l’iné-galité de réfraélion ne foit accidentelle,nbsp;( Optiq. de Mr. Newton , pug. y r 6* y 2.

368. nbsp;nbsp;nbsp;II ne refle done plus que de tachernbsp;de s affurer d’une manière a diffiper tous lesnbsp;doutes , que 1 inegalité des réfraélions quenbsp;les rayons fouffrent, n’efl point accidentelle,nbsp;ni qu’elle ne provient point de ce que cha-cun des rayons efl dilaté Sc, pour ainfi dire ,nbsp;fendu Sc éparpillé en plufieurs rayons diver-gens ; qu’au contraire elle efl conflante Scnbsp;régulière , c’efl-a-dire , qu’a incidencesnbsp;égales , il y a néceffairement des rayons,nbsp;plus rompus que les autres , Sc qui Ie fontnbsp;conflamment.

369. nbsp;nbsp;nbsp;Or il y a un moyen affez fimple denbsp;s’en affurer; c’efl de faire fobir aux rayons ,nbsp;lorfqu’ils font fortis du prifine , dans la première expérience , une nouvelle réfraélion ,nbsp;non dans Ie même fens , mais de coté; anbsp;quoi l’on parvient facilement en plagantnbsp;verticalement un fecond prifine D H { Filt;r.nbsp;S43.) après Ie premier A B C, de manièrenbsp;que la lumière réfraélée foit obligee denbsp;paffer au travers. Car s’il était vrai que lesnbsp;rayons ne fuflént fimplement que dilatés Scnbsp;éparpillés par les réfraélions qu’ils fouffrentnbsp;en traverfant Ie premier prifme , de fortenbsp;que cefüt dela d’oü proviendrait la longueurnbsp;de l’image du foleil, Ie fecond prifme devraitnbsp;dilater Sc eparpiller de cóté chacun desnbsp;rayons fortis du prifme ABC, précifémentnbsp;comme celui-ei a dilaté de bas en hautnbsp;les ray ons qu’il a re^us immédiatement dunbsp;foleil , 8c produire par conféquent ennbsp;largeur ce que Ie premier a produit ennbsp;hauteur ; d’ou il devrait néceffairementnbsp;réfolter une image carréepp^t F du foleil ^nbsp;compofée de bandes colorées de mêmenbsp;longueur que la première image P T, lef-quelles ne feralent autre chofe que les portions colorées de cette image P T étendues,nbsp;Sc dilatées par la difperfion des rayons qmnbsp;les teigneni , occafionnée pat Ie feconcEnbsp;prifme.

370. nbsp;nbsp;nbsp;Mais cela. ffarrive pas. Ea largeisr


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ijS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

deffus, c’eft-k-dire, que rimage ell; ftationnaire,amp; par cónféquent auffi bas qu’il eft poffible, cette image devrait étre ronde commenbsp;la tache qui eft en Y, li tons les rayons qui la produifent étaient

de 1’image P T refte la même amp; n’augmente point. Tout Ie changement que cette imagenbsp;éprouve , c’efl: qu’au lieu d’etre verticale,nbsp;elle eft inclinée comme on Ie voit repréfenténbsp;enp t',ce qui eft une fuite évidente des réfra-élions croifées des deux prifmes. Son extré-mité fupérieure P eft la partie que la réfra-étion a Ie plus déplacée, amp; tranfportée Ie plusnbsp;loin du lieu qu’elle occupait. Son extré-mité inférieure T eft celle qu’elle a Ie moinsnbsp;dérangée ; ce qui prouve que les rayonsnbsp;qui teignaient l’extrémité P de l’image ,nbsp;tels que les bleus amp; les violets , fouftrentnbsp;des réfraftions plus conftdérables en traver-fant Ie fecond prifme , que les rayons rouges amp; jaunes qui formaient l’extrémité T;nbsp;amp; que par conféquent ils font encore lesnbsp;plus réfrangibles après leur paflage au travers du premier prilme.

371. Mr. Newton ayant placé un troi-fième prifme au-dela du fecond , amp; enfuite un quatrième, afin, dit-il, que par tonsnbsp;ces prifmes , l’image put être Ibuvent rom-pue de cóté , a toujours trouvé que lesnbsp;rayons quifouffraientdansle premier prifmenbsp;une plus grande réfraftion que Ie refte , ennbsp;fouftraient aufti une plus grande dans tonsnbsp;les autres, fans jamais que l’image fut thla-tée de coté.C’eft done avecraifon , ajoute-t-il , que les rayons qui font conftammentnbsp;plus rompus que les autres , font réputésnbsp;plus réfrangibles ( Optiq. de Mr. Newton ,nbsp;pag. amp;fidv.).

37a. Mais pour rendre cela plus fenfible, remarquons que les rayons qui font égale-ment réfrangibles, tombent tous ( Notenbsp;yd/.) fur un eerde qui répond au dlfquenbsp;du foleil, amp; que par conféquent l’imagenbsp;colorée P T doit etre confidérée commenbsp;compofée d’images circulaires qui antlcipentnbsp;les unes fur les autres , en auffi grand nom-bre qu’il 7 ^ d’efpeces de rayons diflé-remment réfrangibles. Or, ft l’imaae circulaire Y du foleil formée par un faifceau denbsp;rayons non rcffaaés, était convertie dansnbsp;l’image oblongue PT, ptirla dilatation amp;nbsp;1’éparpillement cle chacun des rayons ennbsp;paiticuüer, ou par quelqu’autre irrégulariténbsp;dans la réfraéfion du premier prifme , il fau-drait par la même raifon , qu’en vertu de lanbsp;réfraéfion croifée du fecond prilme qui dila-terait a fon tour les rayons , chacun desnbsp;cercles qui compofent cette image , furnbsp;étendu de même 6c transformé dans unenbsp;figure oblongue ; de forte que la largeur denbsp;l’image P T fe trouverait alors autant aug-mentée que la longueur de l’image Y Favaitnbsp;été auparavant par la réfraéfion du premiernbsp;priime A B C ¦,amp; par conféquent les portions colorées de l’image P T produite parnbsp;Ie premier prifme , acc[uérant la même longueur que cette image , il en réfulteraitnbsp;nécefiairement une image cuttée ppUt^.

373. nbsp;nbsp;nbsp;Done puifque la largeur de l’imagenbsp;P T n’eft point augmentée par la réfraétionnbsp;du fecond prifme , il eft certain que parnbsp;cette réfraéfion les rayons ne font ni fendusnbsp;ni dilatés , ni irréguliérement difperfés denbsp;quelqu’autre manière que ce foit; mais quenbsp;chaque eerde eft traiifporté tout entier dansnbsp;un autre endroit par une réfraéfion réguliere 8c uniforme ; que la plus grande réfraétion tranfporte Ie eerde AG ag-, quenbsp;par une réfraéfion moindre , Ie eerde BÜnbsp;va occuper la place bh, amp;i. ainfi des autres.nbsp;L’image inclinée pt eft done compofée dsnbsp;même que la première T T de cercles dif-pofés en ligne droite, 6c de même grandeurnbsp;que ceux qui compofent l’image PT', ^nbsp;comme il en eft de même de l’image nouvelle que 1’on forme en mettant tant denbsp;prifmes qu’on voudra après ceux-la , onnbsp;doit en conclure que les rayons quiteignentnbsp;chacun de ces cercles , ont abfolument Ienbsp;même degré de réfirangibilité qu’ils confer-vent toujours , 6c que les rayons de difté-rens cercles different en réfrangibilité , felqnnbsp;un rapport déterminé 6c conftant ( Oftiq^nbsp;de Mr. Newton , pag. yp «S' fucv. ).

374. nbsp;nbsp;nbsp;quot;Void encore des expériences qu»nbsp;prouvent la réfrangibilité inégale des rayonsnbsp;de diverfes couleurs. Si au moyen de demcnbsp;prifmes difpofés convenablement vis-a-vi*nbsp;de deux trous peu éloignés 1’un de Fautre «nbsp;faits au volet d’une fenêtre d’une chambrenbsp;bien fermée , on fe procure deux images



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L I V R E I. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;179

également rompus. Ainfi puifque Ton trouve par Fexperience jue cette image n’eft point ronde , mais qu’elle eft environ cinqnbsp;lois plus longue que large, il s’enfuit que tous les rayons n’ontnbsp;point été rompus également : les experiences fuivantes confir-meront cette vérité.

II. Experience. Au faifceau de rayons folaires SJF tranfmis ^ans la chambre par Ie trou fait au volet de la fenêtre, j’oppofai anbsp;Ia diffance de quelques pieds du trou un prifme^ BC,de manièrenbsp;fon axe fut perpendiculaire a ce faifceau. Enfuite je regardai Ienbsp;trou F au travers du prifme, amp; faifant tourner ce prifme autour denbsp;fon axe pour faire monter amp; defcendre 1’image pt du trou, lorf-

qui •

onfé-

colorées du foleil, dont Ie rouge de l’uue to-incide avec Ie violet de l’autre , amp; qu’onnbsp;receive ces deux couleurs aiiifi mêlangéesnbsp;fur un petit eerde de papier blanc , quinbsp;paraitra par conféquent teint en pourpre ,nbsp;c eft-a-dire , de la couleur du mélange : finbsp;tgt;n regarde ce petit eerde coloré, au traversnbsp;d un prifme , d’abord a une petite diftance ,nbsp;enfuite a ime plus grande , a meliire qu onnbsp;* Sn éloigne , on apper^oit fon image fenbsp;‘éparer de plus en plus, a caufe de 1 inégalenbsp;letraélion des deux couleurs mêlangees j amp;nbsp;^fin elle fe pattage en deux images diftin-yes, 1’une rouge 6l l’autre violette , dontnbsp;Ja dernière eft plus éloignée du papier que.nbsp;‘a première , amp; par conféquent eft cellenbsp;ftni a fouffert la plus grande réfradionnbsp;V Optij. ifg jVfr. Newton , pag. ƒ2. )•

375 • Si au lieu de faire tomber deux cou-fours prifmatiques fur Ie petit eerde de papier, on Favait couvert d’un mélange denbsp;deux poudres colorées , 1’une rouge , l’autrenbsp;Fleuè , on eut vu également au travers dunbsp;ptifme deux images , Tune rouge 6c l’autrenbsp;bleue.

376. Qu’on place fort pres 1’un de l’autre uenx cercles de papier d’un pouce de dia-nietre , Fun fur Ie rouge d’une image colo-du foleil, amp;, l’autre fur Ie violet d’unenbsp;¦ ®^pnde image colorée voifme de la pre-Vuere; amp; qu’après avoir couvert de noir Ienbsp;^’aur qui efi; derrière ces cercles, danslanbsp;cramte qu’il ne réfléchiffe quelque lumièrenbsp;t]ui puifle troubler F experience, on regardenbsp;cercles ainfi illuminés au travers d’unnbsp;pnfme , qu’on tienne de manière que lanbsp;^^efraftion-fe faiPg Ygi-5 Ie eerde rouge j a

mefure qu’on s’éloignera de ces cercles , ils s’approcheront Fun de Fautre de plus ennbsp;plus jufqu’a co-incider; 8c fi Fon continuenbsp;de s’en eloigner , ils fe fépareront de nouveau dans un ordre contraire a celui fuivantnbsp;lequel ils fe font approchés , Ie violet étantnbsp;emporté au-dela du rouge par la grandenbsp;réfraftion qu 11 fouffre ( Opüq. de Mr,nbsp;Newton, pag. ƒ4. ).

377. C’eft la réfrangibilité différente des rayons de lumière qui fait que les corpsnbsp;naturels , fur-tout les blancs , étant regafdésnbsp;au travers d’un prifme , paraiffent colorésnbsp;par leurs bords , d’un coté de rouge 6c denbsp;jaune, 6c au cóté oppofé de bleu 8c denbsp;violet, tandls que Feipace compris enttenbsp;ces bords colorés, parak de la couleur dontnbsp;on Ie voit a la vue fimple ; car les rayonsnbsp;qu’envole , par exemple, un morceau denbsp;papier blanc , fouftrant des réfraftions iné-gales en traverfant Ie prifme, chaque efpecenbsp;de rayons donne une image du papiernbsp;teinte de fa couleur , qui tombe dans unnbsp;endroit dlftérent de ceux ou tombent lesnbsp;autres images de ce papier , produites parnbsp;les autres efpeces de rayons j de forte '^uenbsp;les bordures qu’on apperfoit aux ^ cotesnbsp;oppofés du papier , font les extremitesnbsp;même de ces images coucbées les unes ^nbsp;les autres , tandis que Fefpace blanc ro®nbsp;pris entre ces bordures n’eft autre cnbsp;que Fefpace occupé

lement, amp; auquel répondent par quent des rayons mêlés dans une proportion convenable pour produire Ie blanc.

Zij



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i8o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

qu’entre fes deux mouvemens oppofés elle me parut ftationnaire ^ j’arrêtai Ie prifme afin que les réfiraftions, aux deux cótés denbsp;l’angle réfringent, puflent être égales comme dans Texpériencenbsp;précédente. Le prifine ainfi difpofé , je regardai Ie trou F aunbsp;travers, amp; je remarquai que la longueur de Ion imagept forméenbsp;par les rayons rompus , contenait plufieurs fois fa largeur 5 quenbsp;la partie p de cette image formée par les rayons les plus rérra-élés paraiflait violette; que celle qui l’était en t par les rayonsnbsp;qui avaient été le moins rompus, paraiflait rouge ; amp; que lesnbsp;parties intermédiaires étaient indigo , bleu, vert, jaune, orangé,nbsp;felon l’ordre dans lequel je viens de les nommer k commencer parnbsp;le bas. Ayant óté le prifme de la lumière du foleil , amp; ayantnbsp;enfuite regardé au travers de ce prifme le trou éclairé par lanbsp;lumière des nuages, je remarquai encore la même chofe. Cepen-dant fi les rayons étaient tous également rompus felon un certainnbsp;rapport des finus d’incidence amp; de réfraftion, comme on lenbsp;fuppofe communément, Fimage formée par la lumière réfraéféenbsp;aurait dü paraitre ronde : on doit done croire d’après ces deuxnbsp;expériences, qu’a incidences égales il y a une inégalité de réfra-^ions très-confidérable ( Optique de Mr. Newton , pag. 33 amp; 34)-

C’eft la découverte de cette propriété fondamentale de la lumière qui a dévoilé tout le miftere des couleurs. Or, commenbsp;nous avons lieu de le remarquer, notre Auteur n’en fut pas feule-ment redevafile aux expériences qu’on avait faites avant lui, maïsnbsp;encore a fes grandes connaiffances en géométrie, è laquelle ilnbsp;était néceflaire qu’il eut recours, pour déterminer quelle devraitnbsp;étre la figure de l’image du foleil, d’après le principe re^u jufinbsp;qu’alors d’une réfraftion égale de tous les rayons. Lorfqu’il eutnbsp;fait cette découverte, il fe propofa d’en donner une preuvenbsp;oculaire, amp; voici l’expérience qu’il imagina dans cette vue.

345-

III. Expérien CE. Je fis au milieu de chacune des deux planches minces DA, de un trou rond d’un tiers de pouce de diametre , ^nbsp;en ayant fait un autre Abeaucoup plus large au volet de la fenêtrenbsp;d’une chambre fort obfcure , afin d’introduire dans la chambre upnbsp;gros faifceau de rayons du foleil, je placai derriere le volet, vis-a-visnbsp;du trou, un prifme^ A C pour réfrafter ce faifceau , comme dansnbsp;les expériences précédentes. Derrière amp; tout proche de ce prifmenbsp;i’élevai verticalement une de mes planches Fgt;F en la plagant


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L I V R E I. Chap. VI. ^ iSi

lt;^2 manlère que Ie milieu de la lumière rompue put pauer par ie trou G que j’y avais pratique, tandis que Ie rede était inter-cepté par la planche. Enfuite, a la diftance d’environ douze piedsnbsp;de cette première planche, j’élevai la feconde de aulïi vertica-lement , que'je pla9ai de manière qu’elle put laiffer paffer parnbsp;i’ouverture g que j’y avais faite, Ie milieu de la lumière réfraètéenbsp;^ui, après avoir été tranfmife par Ie trou de la première planche«nbsp;avait été tomber fur Ie mur oppoie , amp; que Ie rede étant re9Unbsp;fur cette planche de , put y peindre une image colorée du foleil.nbsp;Immédiatement au-dela de cette feconde planche, je difpol'ai unnbsp;autre prifme abc afin de rompre la portion de lumière colorée ,nbsp;^ai avait pade par l’ouverture g. Tout étant ainfi arrangé , je fisnbsp;tourner doucement Ie premier prifmenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fur fon axe, afin

^a’en faifant monter amp; defcendre 1’image peinte fur la feconde planche de, routes fes parties pulTent paffer fucceflivement parnbsp;la trou de cette planche, amp; rencontrer chacune a leur tour Ienbsp;prifme qui était au-delk. En même tems je marquai fur Ie murnbsp;appofé les endroits M amp; V ou cette lumière tombait après avoirnbsp;até rompue par Ie fecond prifme; amp; je reconnus, a la différencenbsp;ces endroits M amp;L N, que la lumière qui avait fouffert la plusnbsp;grande réfraftion dans Ie premier prifme ABC formait l’extré-rnité bleue de l’image peinte fur la planche de , foudrait encorenbsp;an traverfant Ie fecond prifme abc, une réfraftion plus grandenbsp;•^ue la lumière qui teignoit en rouge l’autre extremité de l’image.nbsp;Car lorfque la partie inférieure de la lumidfe qui tombait fur lanbsp;planche de , venait k pader par Ie trou g, elle allait rencontrernbsp;Ie niur en bas, en ikf ; amp; quand la partie fupérieure de cette lu-rniere était tranfmife par Ie même trou g, elle allait tomber furnbsp;la inur plus haut, en N •, enfin lorfque quelque portion intermédiaire de cette même lumière padait a fon tour par Ie trou g»nbsp;lendroit du mur oü elle tombait, était toujours entre M èi Bf'nbsp;fl ed évident que les trous faits dans les planches ne changeantnbsp;Jarnais de pofition , l’incidence des rayons fur Ie fecond prifmenbsp;atait la même pour tons : cependant il y avait des rayons pmsnbsp;raftés , amp; d’autres qui l’étaient moins. Ceux qui avaient enbsp;pus foudert de la réfraétion, en traverfant Ie premiernbsp;^taient encore ‘ceux que Ie fecond brifait Ie plus- C elt onnbsp;jude raifon qu’on peut nommer rayons Bjrangi es

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iSi nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

ceux qui font conftamment plus rompus que les autres ( Opt.

de Mr. Newton, pag. 45 amp; fuiv. ).

Notre Auteur prouve auffi par des experiences fakes avec un verre convexe que les lumières réfléchies par les corps naturels^nbsp;qui font de couleurs différentes, ont auffi des degrés dkïérens denbsp;réfrangibilité, amp; qu’elles different a eet égard précifément commenbsp;les rayons folaires’'.

378.* V oici ces expérlences.Qu’on peigne traverfalement une bande de carton d’unnbsp;pouce amp; demi de large , amp; de cinq a fixnbsp;de long, de deux couleurs dilFérentes , denbsp;rouge, par exemple , amp; d’un bleu foncé ,nbsp;amp; que 1’ayant placée enfuite fur Ie plan-cher d’une chambre a la diftance convena-ble de la fenêtre , pour que Ie jour tombenbsp;bien deffus , amp; parallélement a la largeurnbsp;de la fenêtre , on la regarde a quelquenbsp;diftance au travers d’un prifine , dontnbsp;la longueur foit parallele a cette bande ,nbsp;amp; dont l’angle foit tourné en haut; onnbsp;appercevra cette bande plus haut qu’ellenbsp;n’efi:, avec cette circonfiance très-frappante,nbsp;que fa portion bleue fera plus élevée quenbsp;la rouge , comme fi elles avaient été cou-pées amp; placées a des hauteurs différentes.nbsp;Ce fera tout Ie contraire fi l’angle du prifinenbsp;efl: tourné en bas. La lumière que 1’oeilnbsp;regoit de la portion bleue du papier aprèsnbsp;avoir traverfé Ie prifine , fouffre done unenbsp;plus grande réfraélion que ? lumière quinbsp;vient de la portion rouge , amp; efl; par conl'é-quent plus réfran^le. ( Voye^ L’Opt. denbsp;Mr. Newton , pag. i p 6quot; fuiv. ).

379* Qu’or* enveloppe Ie carton peint de rouge amp; de bleu foncé de plufieurs toursnbsp;d’un fil de foie noire très-délié , amp; quenbsp;1’ayant mis dans une fituation verticale , onnbsp;1’éclaire fortement avec une ou deux bougies placées vis-a-vis l’endroit de ce cartonnbsp;oil les deux couleurs font fcparées. Qu’onnbsp;place une large lentille de verre d’environ ’nbsp;de trois pieds de foyer a la même hauteurnbsp;amp;. vis-a-vis ce carton coloré , a la diftancenbsp;d’environ fix pieds ; il fe peindra de l’autrenbsp;cóté de cette lentille , a fix pieds environ 'nbsp;de diftance , une image du carton coloré furnbsp;un papier qu’on placera verticalement amp;nbsp;perpendiculairement aux rayons qui vien-nent de la lentille. Tout étant ainii dilpofénbsp;amp; la chambre bien fermée , fi Ton reculenbsp;OU qu’on avance Ie papier, afin d’avoir Ienbsp;plus diftinélement qu’il efl póllible , lesnbsp;images des parties rouge amp; bleue du cartottnbsp;coloré, ce que les fils de fbie font con—nbsp;naitre par la netteté avec laquelle ils paraif-fent terminés ; on remarque , quand Ienbsp;papier efl a cette diftance du. verre , oh lanbsp;portion rouge du carton eft peinte diftinéte-ment , que la portion bleue eft tellementnbsp;confufe , qu’on a peine a diftinguer lesnbsp;traits noirs qui doivent y paraitre marqués,nbsp;amp; que pour que cette portion bleue foitnbsp;peinte diftinélement, il faut approcher Ienbsp;papier d’un pouce amp; demi environ de lanbsp;lentille , mais qu’alors la portion rouge eftnbsp;fi confufe , que les traits qu’on. doit y vöirnbsp;s’appercoivent a peine. Le foyer des rayonsnbsp;bleus eft done plus proche que celui desnbsp;rayons rouges, amp; par conféquent ces rayonsnbsp;ont fouffert une plus grande refraftion.

3 8o. Un Auteur Italien ayant cherché a éluder cette expérience , en objeélant quenbsp;fi l’image bleue du papier fe peignait plusnbsp;prés de la lentille que celle de la portionnbsp;rouge , cette différence ne devait êtrenbsp;attribuée qu’a la différente inclinaifon desnbsp;rayons bleus amp; rouges en tombant fur lanbsp;lentille : le Doéleur Uefaguliers répondit anbsp;cette raauvailè objeélion par l’expériencenbsp;fuivante.»Il fit faire ( Mr. Montucla, Hifi.nbsp;j) des Mathém.) une boete quadrangulaire ,nbsp;j) percée au devant d’un trou rond , amp; dansnbsp;» laquelle deux lumières cachées pouvaientnbsp;» illuminer fortement le fond oppofé , fansnbsp;« qu’il fe répandit aucune lumière dans lanbsp;» chambre. Sur ce fond amp; direftement vis-w a-vis ce trou , était une ouverture car-» rée divifée en bandes amp; en cellules , patnbsp;11 des fils de foie noire très-déliée. Aunbsp;« devant du trou rond , il plaga une lentillenbsp;11 de quelques pieds de foyer , a la diftance


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L I V R Ë ï. Chap. VI.

Fig- 346.'

I73. TV. Experience. Mais les rayons du foleil ne different pas feulement quant k la réfrangibilité, iis different encore quantnbsp;d La réflexihilité , amp; les plus réjrangibles font aujji les plus reflexi-bles. Ayant choifi un prifme ifofcele A C dont les angles k lanbsp;tafe BC étaient égaux chacun k 45“ , amp; dont Ie troilieme ennbsp;était droit, je re^us fur un de fes cotés AC k peu prés perpendiculair em ent , un faifceau de rayons folaires F AI introduitnbsp;dans une chambre bien fermée, par un trou F d’un tiers denbsp;pouce de diametre fait au volet de la fenêtre j amp; tournant dou-cement ce prifme autour de fon axe, jufqu’i ce que la lumièrenbsp;9ui avait paffe au travers d’un de fes angles A CB, amp; en étaitnbsp;lorrie décompofée en rayons de diverfes couleurs MG, MH,nbsp;fommen^at a être réfléchie fuivant MN, par la bafe B C , quinbsp;lufqu’alors lui avait livré paflage, je remarquai que les rayonsnbsp;^®ls que Mi/, qui avaient fouftert la plus forte réfraélion, étaientnbsp;^^efléchis plutót que les autres*. Pour mieux m’aifurer que les rayonsnbsp;^rri s’évanouiflaient en H étaient réfléchis amp; entraient dans Ienbsp;faifceau MN compofé de la lumière que la bafe ^ C du prifmenbsp;^vait réfléchie, je fis paffer ce faifceau de lumière réfléchie aunbsp;travers d’un autre prifme KXY i amp; cette lumière ayant éténbsp;tompue par ce dernier prifme, je la re9us fur une feuille de papier blanc placéè a quelque diffance du prifme, fur laquelle ellenbsp;peignit en p t les couleurs ordinaires du fpeftre. Alors faifantnbsp;^ourner Ie premier prifme ABC fur fon axe , fuivant l’ordre desnbsp;lettres Aquot;, C, j’obfervai qué lorfque les rayons MH, qui avaientnbsp;cté les plus réfraftés par ce premier prifme , amp; paraiffaient

'^’environ Ie double de ce foyer. Lorf-qu'on pla^ait a l’ouverture carrée une ” iiirface rouge , fi après avoir trouvé fonnbsp;»gt; image diftlnfle fur Ie carton placé au-delanbsp;” de la lentille , 1’on changeait cette furfacenbsp;’’ en une bleue, l’image n était plus diftlnfte,nbsp;” amp; il fellah approcher Ie carton n. Or dnbsp;vifible qu’ici tout eh femblable , Finci-snce des rayons bleus amp; rouges étantnbsp;^oiülument la même. Ainfi il ne peut refternbsp;® domes fur la dift'érente réfrangibilité de

rayons.

Af ‘ nbsp;nbsp;nbsp;aifé de voir que les rayons

, , , doivent êtte en effet les premiers a fe ^ techir, On a vu ( Art, /y.) que lorfqu’un

rayon pafte d un thilleu denfe dans un autre qui i eft moins , il y a une obliquité d’inci-dence au-dela de laquelle il ne peut pafléfnbsp;dans Ie lecond milieu : ft Ie ftnus d'incidencenbsp;eft tel que Ie ftnus de réfraéfton foh plusnbsp;grand que Ie ftnus total, il eft certain que Ienbsp;ray on loin de pénétrer dans Ie fecond mi-lieu, quelque rare qu’il Ibit, fe réftechira.nbsp;Or les rayons MH étant toujours pmsnbsp;rompus que les autres, ils ferorit par conle-quent les premiers qui cefleront de pouvoirnbsp;pénétrer dans Fair , amp; qui fe réflechiront.nbsp;Ainft il eft évident que les rayons^ qui oMnbsp;les plus réfrangibles , doivent etre au inbsp;les plus réflexibles.


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184 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

bleus amp; violets, commencerent è. être totalement réfléchis, Ia portion bleue amp; violette p de l’image pt, qui appartenait auxnbsp;rayons qui avaient foufFert la plus forte réfraftion dans Ie fecondnbsp;prifme, devint fendblement plus vive, tandis que Ie rouge amp; Ienbsp;jaune en t refterent auffi faibles qu’ils l’étaient; amp; qu’enfuitenbsp;lorfque Ie relle de la luraière compofé de vert, de jaune amp; denbsp;rouge, fut réfléchi dans fon entier, amp; eut difparu en G, l’autrenbsp;portion t de l’image /gt;rpeinte des mêmes couleurs, devint auffinbsp;vive que la première. Ce qui prouve inconteffablement que lesnbsp;rayons qui, a même incidence que les autres fur la bafe B C ^nbsp;avaient foufFert la plus grande réfraèfion , étaient auffi les premiers réfléchis par cette même bale. II n’efl point queflion icinbsp;d’aucune réfraéFion aux cótés A C, AB du prifme , paree que lesnbsp;rayons folaires entrent dans ce prifme amp; en fortent perpendicu-lairement ou prefque perpendiculairement k ces cótés , amp; quenbsp;par conféquent ils n’y éprouvent point de réfraêlion j ou dunbsp;moins fi peu, que les angles d’incidence fur la bafe B C n’ennbsp;foufFrent point d’altération fenfible, für-tout fi les angles a cettenbsp;bafe B C du prifme font chacun de 40°. Car les rayons FM com-mencent a être totalement réfléchis, lorfque Tangle CMF efrnbsp;d’environ 50'’( Art. zy.); de forte qu’ils feront alors un anglenbsp;droit dtvecA C ( Opt. de Mr. Newton , pag. 56 amp; fuiv. ).

Par cette expérience on voit auffi que Ie faifceau de lumière MN réfléchi par la bafe du prifme, étant d’abord augmenté parnbsp;les rayons les plus réfrangibles, amp; enfuite par ceux qui Ie fontnbsp;Ie moins, eft compofé de rayons difFéremment réfrangibles.

J’appelle lumière Jimple amp; homogene celle dont les rayons font également réfrangibles; amp; celle dont les rayons ont difFé-rens clegrés de réfrangibilité , je la nomme lumière hétérogenenbsp;OU compofée. Je traite cThomogene la première, non que je veuillenbsp;afFurer qu’elle TefF a tous égards, mais paree que les rayons quinbsp;conviennent en réfrangibilité, conviennent au moins dans toutesnbsp;les autres propriétés que je confidere dans la fuite.

J’appelle les couleurs des lumières homogenes, couleurs homogenes .^ primitives amp; Jimples amp; je nomme hétérogenes amp; compo-jées les couleurs des lumières hétérogenes. Car celles-ci font toujours compofées des lumières homogenes, comme il paraitranbsp;par ce que nous dirons ci-après ( Opt. de Mr. Newton,pag. 3.).

Je

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L I V R E I. C H A P. VI. nbsp;nbsp;nbsp;18 5

Je nomme rayons rouges , ceux qui paraiffent rouges ou plutot qui font paraitre les objets fous cette couleur j amp; ceux qui nousnbsp;lont paraitre les objets jaunes , verts, bleus ou violets , je lesnbsp;3ppelle rayons jaunes, verts, bleus , amp; violets. Et s’il m’arrivenbsp;quelquefois de parler de la lumière amp; des rayons qui la com-pofent, comme s’ils étaient colorés , je prie Ie Lefteur de fenbsp;fouvenir que je ne prétends point alors parler philofophique-rnent amp; proprement , mais groffierement amp; felon les ideesnbsp;que Ie peuple ferait fujet a fe former en voyant ces experiences. Car, a parler exaftement, les rayons ne font point colorés, amp; il ne fe trouve en eux qu’un certain pouvoir, qu’unenbsp;difpolition particulière propre k exciter une fenfation de telle ounbsp;telle couleur. Car de même que dans Ie corps fonore Ie fonnbsp;t|e confide que dans un mouvement de vibration ; que dansnbsp;lair il neft que ce même mouvement tranfmis depuis 1’objet ;nbsp;qu’enfin dans Ie fenfamp;rium c’efi: Ie fentiment de ce mouvementnbsp;Ibus la forme du fon; de même les couleurs ne confillent dansnbsp;objets que dans une difpofition k réfléchir telle ou tellenbsp;^fpece de rayons plus abondamment que toute autre, amp; dans lesnbsp;fayons qu’en une difpofition è, tranfmettre tel ou tel mouvementnbsp;jufques dans Ie fenforium, oü fe font les fenfations de ces mou-^emens connues fous Ie nom de couleurs ( 0/gt;i. de Mr. Newton,.

^39 amp; 140.).

*74- Par la démonftration mathématiqUe déja citée {Art. ^y^.)y d elt certain que les rayons qui font également réfrangibles,nbsp;tombent tous üir un eerde qui répo-nd au difque apparent dunbsp;fioleil: ce qui va être prouvé dans Ie moment par voie d’expé-rience. Maintenant fok AG Ie eerde que tous les rayons les Fig,347.nbsp;plus réfrangibles, qui émanent du difque entier du foleil, illumi-iieraient amp; peindraient fur Ie mur oppofé , s’ils étaient feuls;

Ie eerde peint par tous les rayons les moins réfrangibles, s’il ^ y avait qu’eux 3 BH^ Cl, DK^ amp;c. les cercles que peindraientnbsp;mccefiivement fur Ie mur autant d’efpeces intermédiaires , fi Ienbsp;oleil envoyait chacune d’elles féparément de routes les autres;nbsp;en^ n fok irnaginée une infinifé d’autres cercles intermédiairesnbsp;qu une inimké d autres efpeces intermédiaires de rayons trace-rait lucceffivement fur Ie mur , fi Ie foleil envoyait fuccefii-vemeut chacune de ces efpeces féparée du refie. Or, conune

Aa

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ï26 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

toutes ces efpeces de rayons émanent routes è. Ia fois du foleil,

il faut que les rayons qui compofent ces diverfes efpeces,

peignent tous enfemble une infinité de cercles égaux qui fe fui-

vant fans interruption, felon leurs degrés de réfrangibilité, for-

ment 1’image oblongue PT que j’ai décrite dans la première

experience.

175. Or, fionpouvait diminuer les diametres de ces cercles, fans rien changer aux diftances amp; aux pofitions de leurs centres,nbsp;ils anticiperaient moins les uns fur les autres, amp; par conféquentnbsp;Ie melange des rayons hétérogenes diminuerait a proportion.

Fig-347. Soient les cercles AG ^ BH, Cly amp;c. dont nous venons de parler; amp; foient ag, bh, ci, amp;c. autant de cercles plus petitsnbsp;couches en pareil ordre entre deux droites paralleles ae , glnbsp;avec les mêmes diftances entre leurs centres, amp; illuminés par lesnbsp;mêmes efpeces de rayons que les premiers; c’eft-a-dire, que Ienbsp;eerde ag foit illuminé par des rayons de la même efpece que Ienbsp;eerde correljjondant ^ amp; les autres cercles bh, ci, dk, el,fvinbsp;illuminés chacun par la même efpece de rayons que chacun desnbsp;cercles correfponaans BH^ CI, DK, EL ^ FM. Dans la figurenbsp;PT compofée des grands cercles, trois ^enxt^xixAGyBH, Cl,nbsp;font tellement engagés, amp; prennent fi fort les uns fur les autres,nbsp;que les trois efpeces de rayons qui illuminent ces cercles , fenbsp;trouvent mêlées enfemble amp; avec une multitude d’autres efpecesnbsp;de rayons intermédiaires , en Q_R dans Ie milieu du eerdenbsp;BH: on appergoit un mélange femblable dans prefque toute lanbsp;longueur de la figure PT. Mais dans la figurecompofée desnbsp;petits cercles , les trois petits cercles ag, bh^ ci, qui répon-dent aux trois grands dont je viens de parler, n’anticipent pointnbsp;les uns fur les autres; il n’y a même aucun endroit dans ces troisnbsp;petits cercles, oü deux des trois efpeces de rayons dont ils fontnbsp;illuminés, foient mêlées enfemble, au lieu que dans Ia figure P Tnbsp;ces trois efpeces Ie font en Q^R. Ainfi pour diminuer Ie mélangenbsp;des rayons, on n’aura què. diminuer les diametres des cercles

38a. *11 eft facile de prouver que le^ mélange diminue dans Ie même rapportnbsp;que les diametres des cercles. Si l’on rend,nbsp;dit Mr. Newton , les diametres des cerclesnbsp;trois fois plus petits qu’ils n’étaient, commenbsp;ieurs centres reftent toujours a la jnêraenbsp;diftance , Ie melange fera trois fois moindre,nbsp;amp; il Ie fera dix tois, li on rend ces diametresnbsp;dix fois plus petits , amp; ainfi de tel autrenbsp;rapport de diminution qu’on voudra de cesnbsp;diametres ; de forte que Ie melange desnbsp;rayons dans Ie fpeétre P T, eft a leur mélange



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L I V R E I. C H A P. VI. nbsp;nbsp;nbsp;187

Or,l ’on eft für d’obtenir cette diminution, fi l’on peut rendre Ie diametre du foieil, auquel ces diametres répondent , plusnbsp;petit qu’il n’eft, ou, ce qui revient au même, ü, hots de lanbsp;chambre a une grande diftance du prifme, on oppofe aux rayonsnbsp;du foieil un corps opaque percé d’un trou rond au milieu, afinnbsp;d’intercepter toute la lumière du foieil , è 1’exception de cellenbsp;qui venant du milieu du difque de eet afire, peut être tranfmifenbsp;au prifme par cette ouverture. Par ce moyen les cerclesAG^

amp;c. ne répondront plus au difque entier du foieil, mais fieulement k cette partie du foieil qui peut être vue de l’endroitnbsp;OU eft ce prifme, au travers du trou, c’eft-a-dire, k la grandeur apparente de ce trou vu de eet endroit. Mais afin quenbsp;ces cercles puifient répondre plus diftinêlement k ce trou, ilnbsp;fiiut mettre immédiatement avant Ie prifme , une lentille , aunbsp;rtioyen de laquelle l’image du trou , c’efi - k - dire , chacuiinbsp;des cercles JG, BH ^ amp;c. fera diftinftement tracé fur Ie papiernbsp;PT-, en s’y prenantde cette manière , il ne fera pas nécef-fiaire de placer ce trou fort loin, pas mêrtie au-delk de lanbsp;fenêtre. C’eft pourquoi au lieu de 1’employer, je me eontentainbsp;d’en faire un au volet de ma fenêtre, dont je me fervis de lanbsp;manière fuivante ( Oft. de Mr. Newton , pag. 6c) amp; fuiv.}.

V. Experience. Ayant introduit dans ma chambre , après 1’avoir bien fermée, la lumière du foieil par un petit trou rondnbsp;fait au volet de la fenêtre, je la re^us a dix ou douze piedsnbsp;de cette fenêtre fur une lentiUe MN, qui me donna une image Fig., 348.nbsp;difiinéfe du trou F fur un papier placé en /. Immédiatementnbsp;après cette lentille je préfentai un prifme ABC , a traversnbsp;lequel la lumière obligée de pafierétant néceflairement réfraêfée ,,nbsp;l’image ronde produite fur Ie papier par la lentille, avant 1’inter-pofition du prifme, était transformée dans une image oblonguenbsp;PJ-, ayant les cótés paralleles. Enfuite je re^us cette nouvellenbsp;image fur un autre papier que je pla^ai k une diftance dunbsp;prifme k peu prés égale k celle de la première image ƒ, avan-cant Ie papier vers Ie prifme, ou l’en éloignant jufqu’k ce que-

^ans Ie fpedife p t, comtne la largéur du rayons dans 1’irnage p t au mélange des ^l^e^lrre P 7quot; eft a celle du fpe^lre p t, paree rayons dans la lumière, direèle du^ ioleil^,

3ne ces largeurs lont égales aux diametres nbsp;nbsp;nbsp;cömme la largeur de cette image eft a 1’exccs,

es cercles colofés qui compofent ces fpe- nbsp;nbsp;nbsp;de la longueur de cette image lur la largeur..

Öres, Oril fuir dela que Ie melange des {Opt. de Mr. Newton,p‘ig-/^-)

A a ij


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i88 nbsp;nbsp;nbsp;Traite d’ O p t i Q u e.

j’eiifTe tfouvé la cliftance a laquelle les cótés reélilignes de Timage pt étaient marqués Ie plus cfiiHnélement. Car alors les petitesnbsp;images circulaires du trou qui compofaient cette image de lanbsp;même manière que les cercles ag, bh^ ci^ amp;:c. compofent lanbsp;figure pt, étaient terminées très-diftinftement j amp; comme ellesnbsp;ne s’engageaient Tune dans l’autre que Ie moins qu’il étaitnbsp;poffible , il s’enfuit que Ie mélange des rayons hétérogenesnbsp;était devenu auffi petit qu’il pouvait l’être *. Les cercles ag,nbsp;bh, ci, amp;c. qui compofent Timage pt, font égaux chacun aunbsp;eerde I ¦, ainfi en diminuant Ie trou F, ou en éloignant la lentillenbsp;de ce trou, on peut les diminuer tant qu’on voudra , tandis quenbsp;leurs centres confervent toujours leurs mêmes diftances. On peutnbsp;done, en diminuant la largeur de l’image féparer, autant qu’onnbsp;Ie defirera, les cercles colorés qui la compofent. Si, rélativementnbsp;aux vues qu’on peut avoir, on trouve que cette image foit tropnbsp;étroite, il eft facile de lui donner plus de largeur , en fubftituantnbsp;au trou rond F un trou allongé a peu prés en forme de paral-lélogramme , dont la longueur foit parallele a celle du prifme.nbsp;Car fi cette ouverture a un pouce ou deux de long , amp; feulementnbsp;un dixieme ou un vingtieme de pouce de large, amp; même encorenbsp;moins, la lumière de l’image p t fera auffi fimple ou même plus

Cette expérience eft délicate , amp; exige des précautions indilpenfables pour y réuüir.nbsp;Ne l'erait-ce point pour en avoir négligé quel-qu’une, que Mrs. Mariotte, Ie Cat amp; autres,nbsp;l’ont tentée fans lüccès, amp;. qu’en conféquencenbsp;plufieurs d’entr’eux fe font imaginés trouvernbsp;Mr. Newton en défaut; comme ft l’impuif-fance de leurs efforts eut pu être une ralfonnbsp;légitirae de révoquer en doute une expérience qui avait réuflï dans des mains ft habiles ?

383. Mr. Newtonrecommande de rendre la chambre auffi obfcure qu’il ell: poffible,nbsp;dans la crainte que quelque lumière étran-gere ne fe mêle avec celle de l’image p t,nbsp;t-i n’en détruife la fimplicité ; que la lentillenbsp;foit bien travaillée ; que 1’angle réfringentnbsp;du prifme foit affez ouvert, comme de 65nbsp;a 70° ; que ce prifme foit d’un verre biennbsp;homogene , fans bulles ni veines , amp; quenbsp;fes faces foient exaélement planes amp; parfai-tement polies. II faut de plus couvrir lesnbsp;bords du prifme amp; de la lentille avec dunbsp;papier noir collé deflus, afin d empechernbsp;toute réfraélion irrégulière. II faut encorenbsp;interceptor avec du papier noir , la partienbsp;de la lumière du trait folaire introduit dansnbsp;la chambre , qui eft inutile a l’expérience ,nbsp;paree que cette lumière inutile étant réflé-chie de tous les cotés dans la chambre ,nbsp;fe mêlerait avec l’image amp; la troublerait.

3 84. Mr. i’Abbé Nollet a qui cette experience a toujours parfaitement réuffi, ajoüte quelques autres conditions a celles-ci ; parnbsp;exemple , que l’ouverture par laquelle paffenbsp;Ie faifceau de rayons , foit au plus d’unenbsp;ligne de large que la lentille foit environnbsp;a 12 pieds loin de cette ouverture ; qu’ellenbsp;foit d’un foyer un peu long , comme de 9nbsp;ou 10 pieds. Tout cela obfervé joint auxnbsp;autres précautions que recommande Mr.nbsp;Newton , l’expérience réuffit parfaitement,nbsp;amp; Ton trouve que l’image pt eft un peunbsp;plus de 70 fois plus longue que large , amp;nbsp;par conféquent la lumière de cette image eftnbsp;plus de 69 fois moins compofée que Ta lu-mière direèle du foleil • de Phy. tem, v.).


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L ï V R E 1. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;189

(^u’auparavant} fimage fera beaucoup plus large, amp; parconfé-quentplus propre aux experiences. ( Opt. de Mr. Newton, pag, jz amp; fuiv.).

176. La lumière homogene eft toujours rompue ré^uliérement fans que les rayons foient dilatés, fendus ou difperles j amp; nousnbsp;ne voyons confufément, au travers des corps réfringens, les objetsnbsp;qui nous envoyent une lumière héterogene, qu a caufe de lanbsp;uifférente réfrangibilité des diverfes efpeces de rayons: en voicinbsp;ia preuve d’apres les expériences fuivantes.

VI. Experience. Je fis tomber fur un morceau de papier noir percé au milieu d’un trou rond d’environ un cinquiemenbsp;OU un fixieme de pouce de diametre , l’image de lumièrenbsp;homogene décrite dans l’Article précédent , enforte que quel-que partie de la lumière put pafler par Ie trau du papier,nbsp;au-dela duquel je pla9ai un prifme -afin de rompre la lumièrenbsp;tranfmife par ce trou. Ayant enfuite re^u cette lumière homogenenbsp;perpendiculairement fur un papier blanc, que je pla^ai a deux ounbsp;tiois pieds du prifme , l’image ne fe trouva point allongéenbsp;comme elle l’était dans la première Expérience, lorfqu’elle étaitnbsp;produite par la lumière compofée du foleil, mais elle me parut,nbsp;autant que j’en pus juger k la vue, parfaitement ronde , la longueur n’étant pas plus grande que fa largeur , ce qui prouvö

385. ’‘Cette experience demande auffinbsp;^uelques précautions pour qu’elle réuffiffe;nbsp;fans qnoi, l’itnage n’eft point parfaitementnbsp;ronde , elle eft un peu allongée , amp; ellenbsp;eft toujours terminée a fes extrémités parnbsp;tjuelque petite frange de couleurs différentesnbsp;de la fienne. Ces précautions font a peunbsp;prés les mêmes que celles qu’exige la cin-tpüème expérience. II faut, dit Mr. l’Abbenbsp;I^ollet, que la chambre foit parfaitementnbsp;obfcure; paree que fi elle ne l’eft pas , lanbsp;lumière qui s’y trouve répandue, paffantnbsp;en partie par Ie trou de la planche avec Ienbsp;rayon homogene , amp; entrant encore avecnbsp;lui dans Ie prifme , s’y décompofe , amp;nbsp;ajoüte par conféquent a l’image des couleurs qu’elle n’aurait pas fans cela.

386. nbsp;nbsp;nbsp;Une autre condition auffi elTentiellenbsp;elt que Ie rayon qu’on foumet a cettenbsp;épreuve , foit bien homogene amp; bien pur ,nbsp;autreinent il fg décompofe lui-même ennbsp;traverfant Ie prifme , amp; donne une imagenbsp;au bord de laquelle on appergait différentesnbsp;couleurs.

387. nbsp;nbsp;nbsp;II faut done que Ie prifme , qui anbsp;féparé ce rayon des autres , foit d’un verrenbsp;bien net, amp; que fes -cotés foient bien plansnbsp;amp; bien polis , afin d’éviter toute réfraélionnbsp;irreguliere , amp; que de ce chef Ie rayon foitnbsp;auffi homogene qu’il eft poffible.

388. nbsp;nbsp;nbsp;Voici encore desfaits qui prouventnbsp;l’inaltérabilité des couleurs. Qu’on faffenbsp;paffer un faifceau de rayons bien homogenes au travers de morceaux de verrenbsp;fort épais , de couleurs bien foncées, difté-rentes de la fienne ; ou il eft réfléchi par cesnbsp;verres , ou il paffe en partie, fans que fanbsp;couleur en foit altérée Ie moins du monde.nbsp;Préfentez , par exemple , un verre bleu anbsp;un rayon rouge ; ou il fe réfléchira, ou ilnbsp;traverfera en partie Ie verre fans changernbsp;nullement de couleur: ce qui détruit opi-


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ipo nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

que cette lumière était rompue réguliérement fans aucune dilatation des rayons, amp; forme une preuve oculaire de la proportion ma-thématique citée dans Ie Art. ( Opt. de Mr. Newton ,p. 79.).

VIL Experience. Après avoir re^u un faifceau de rayons homogenes fur un cercle de papier d’un quart de pouce de dia-metre, amp; un faifceau de rayons du foleii non rompu,blanc amp;nbsp;heterogene ^ fur un autre cercle de même diametre, je m’éloi-gnai de quelques pieds de ces cercles, amp; enfuite je les regardainbsp;au travers d’un prifme. Le cercle illuminé par la lumière com-pofée du foleil parut trés - allongé , comme dans la fecondenbsp;Experience, fa longueur étant plulieurs fois plus grande que fanbsp;largeur, tandis que 1’autre cercle illuminé par une lumière homogene , conferva fa figure amp; parut diftinftement terminé , commenbsp;iorfqu’on le regardait k la vue fimple : ce qui prouve la propo-fition énoncée au commencement de eet Article. ( Opt. de Mr.nbsp;Newton, pag. 80. ')’

yill. Experience. J’expofai des mouches amp; autres petits objets a une lumière homogene , amp; les regardant au traversnbsp;d’un prifme, je vis leurs parties marquees auffi diftinèlementnbsp;que fi je les avais regardées a la vue fimple. Mais ayant regardénbsp;auffi au travers d’un prifme les mêmes objets éclairés k l’ordinairenbsp;J)ar la lumière du foleil, je les vis terminés trés - confufé-ment, de forte que je ne pouvais en difiinguer les petites parties. Je préfentai de même les carafteres d’une impreffion fortnbsp;menue k une lumière homogene amp; enfuite k une lumière compo-fée j amp; les ayant regardés au travers d’un prifme, ils me parurentnbsp;fi confus dans le dernier cas, qu’il me fut impoffible de les lire,nbsp;au lieu que dans le premier je les voyais affez diftinèfement pournbsp;les lire avec beaucoup de facilité j il me femblait même lesnbsp;voir auffi difiinèf ement que quand je les regardais a la vue fimple. Dans ces deux cas, je regardai les mêmes objets, dans lanbsp;même fituation, au travers du même prifme , amp; k la même

ïiion de ceux qui penfaient que les cou-leurs font des modifications que la lumière acquiert par la réfraétion amp; par la reflexion , ou en paffant au travers d’minbsp;milieu diaphane.

389. Des rayons homogenes re^us fur telle furface réfléchiffante que ce foit, nenbsp;changent pas davantage de couleur. Ennbsp;effet, il eft vifible que les effets de cesnbsp;furfaces fe réduifent a refferrer ou dilaternbsp;la lumière qu’elles re^oivent, ou même anbsp;la réfléchir avec le degré de denfité qu’ellenbsp;avait en les rencontrant; amp; que par confe-quent elles ne peuvent occafionner aucvinenbsp;alteration dans fa couleur.



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L I V R E I. C H A P. VI. nbsp;nbsp;nbsp;I9I

alliance; il n’y avait de difference que dans la lumière dont ces objets étaient éclair és , qni dans un cas était fimple , amp; dansnbsp;1’autre compofée : ainli il eft hors de doute que la diffinftionnbsp;de la vifion dans Ie premier cas, amp; fa confulion dans Ie fecond,nbsp;provenait de la différence dans les lumières qui avaient fucceffi-vement illuminé les mêmes objets. Voila done encore une nouvelle preuve de la vérité de la propolition énoncée ( Opt. ds.nbsp;^r. Newton .y pag. 8i.).

177. II eft trés - remarquable que dans ces trois Expériences

réfraélion na jamais caufé aucun changement, aucune altéra-don k la couleur de la lumière homogene. Mais il y a plus, c’eft Que ces couleurs qui ne pouvaient être changées par les réfra-ftions, ne l’étaient pas non plus par les réflexions. Car tout corpsnbsp;dlanc, gris, rouge, jaune, vert, bleu , violet , comme Ie papier,nbsp;les cendres, la mine de plomb rouge, Torpiment, l’indigo , lanbsp;cendre bleue , l’or, I’argent, Ie cuivre, l’herbe , les fleurs bleues,nbsp;les violettes, les builes d’eau teintes de différentes couleurs, lesnbsp;plumes de paon, la teinture de bois Néphrétique , amp;c. toutnbsp;eela expofé a une lumière homogene rouge, paraiffait entiére-tnent rouge , k une lumière bleue, entiérement bleu , a unenbsp;lumière verte, entiérement vert, amp; ainfi des autres couleurs.nbsp;Tous ces corps plongés dans une lumière homogene , de quelquenbsp;Couleur qu’elle fut, paraiffaient totalement de cette même couleur,nbsp;uvec cette feule différence que quelqiies-uns réfléchiffaient cettenbsp;lumière plus fortement, amp; d’autres dune manière plus faible.nbsp;Mais je n’ai point encore trouvé de corps qui en réfléchiffantnbsp;une lumière homogene, put en changer fenfiblement la couleur.

De tout cela il fuit évidemment que fi la lumière du foleil n’était compofée que d’une feule efpece de rayons, il n’y auraitnbsp;dans Ie monde qu’une feule couleur; qu’ii ne ferait pas poffiblenbsp;d’cn produire aucune de nouvelle, foit par réfraèfion ou par ré-dexion; amp; que par conféquent la diverfité des couleurs dépendnbsp;de ce que la lumière eft compofée de rayons de différentesnbsp;«fjieces ( Opt. de Mr. Newton, pag. 138 amp; i3g.).

Le fpeéfre pt formé par les rayons féparés dans la cin-quieme Experience, a prendre de fon extrémité p teinte par les Taylt;ms les plus réfrangibles, jufqu’è fon autre extrémité / ounbsp;tombaient les moins réfrangibles, contenait les couleurs fiivantes

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191

dans

Traité d ’ O p t i q u e. eet ordre , violet, indigo , bleu, vert, jaune , orange ^nbsp;rouge, avec une infinite de nuances intermédiaires ; de forte qu’onnbsp;voyait autant de couleurs dilFérentes, qu’il y avait d’efpeeesdenbsp;rayons de réfrangibilités différentes. Or, puifque la réfraftion ninbsp;la réflexion n’apportent aucun changement dans ces couleurs,nbsp;il s’enfuit que toute lumière homogene a fa couleur propre^nbsp;qui répond k fon degré de réfrangibilité * ( Opt. de Mr. Newton,nbsp;plt;ig' tSG.').

179. Chaque rayon homogene confidéré ^ part, efl: rompu fui-vant unefeule amp; même loi, enforte que fon finus d’incidence efta fon finus de réfraftion dans un rapport invariable ; c’eft-a-direnbsp;qu’il y a pour chaque rayon coloré un rapport de réfraftion quinbsp;dilfere des autres, amp; n’appartient qu’k lui feul. C’eft encore par

390. * Les fept couleurs du fpeftre étant aufli bien féparées amp; auffi diftlnéies qu’ellesnbsp;Ie font dans la cinquième experience , amp;nbsp;leur inaltérabilité étant d’ailleurs appuyéenbsp;fur les preuves les plus fortes , l’exlftencenbsp;de fept couleurs vraiment primitives amp;nbsp;fimples dans la lumière , peut done êtrenbsp;mife au rang des vérités les mieux prouvées.nbsp;Cependant* des Phyficiens d’un méritenbsp;connu , parmi lefquels on trouve Mr. dunbsp;ray,n’ont cru la lumière compofée quenbsp;de cinq couleurs primitives , amp; même Mr.nbsp;du Fay réduilit-il ce nombre-la a trois ,nbsp;Ie rouge , Ie jaune amp; Ie bleu. Ces. Phyficiens devaient cependant remarquer quenbsp;les couleurs qu’ils excluaient du nombrenbsp;des primitives , font inaltérables amp; diftin-guées comme ellés , par des degrés denbsp;refrang'.bilité propres a chacune amp; abfolu-ment invariables. Envain objeétera-t-on quenbsp;ces couleurs, Ie vert, par exemple , fe peu-vent compofer avec celles qu’ils admettaientnbsp;comme primitives , ou du moins qu’on s’ennbsp;procure de tres-iemblables. Car enfin cenbsp;vert 5c toutes ces couleurs faétices fe dé-^nbsp;compofent .au travers du prifme , ce quenbsp;ne font pas les couleurs auxquelles on pretend les fubftimer. Qu’au moyen de deuxnbsp;prifmes qui ayent fours angles réfringensnbsp;tournes 1 tm en haut, 1 autre en bas , places vis-a-vis de deux trous faits au-defliis.nbsp;i’un de l’autre au volet d’une fenêtre , onnbsp;fe procure deux fpeftres colorés , difpofésnbsp;en fens contraire , dont les couleurs foientnbsp;féparées comme dans la cinquième expé-rience ; amp; qu’enfuite ayant fait palTer Ienbsp;bleu de 1’un amp; Ie jaune de l’autre par deuxnbsp;trous ronds amp; égaux faits a une planchenbsp;placée verticalement, on re^oive ces rayonsnbsp;bleus amp; jaunes fur un cartem di^ofé auffinbsp;verticalement, a une diftance convenablenbsp;de cette planche , pour que ces rayons coincident fur ce carton , amp; y peignent unenbsp;image ronde, qui, comme Ton fait, feranbsp;verte ; fi on regarde cette image compoféenbsp;au travers d’un prifme,, elle paraitra un peunbsp;ovale , amp; on verra Tune des couleurs com-pofantes déborder l’autre, paree qu’elles ap-partiennent a des rayons de réfrangibilitésnbsp;différentes, qui fe féparent néceflairementnbsp;en traverfant Ie prifme; au lieu que fi ayantnbsp;houché un des trous de la planche , on faitnbsp;palier par l’autre Ie vert d’un des fpeélres ,nbsp;amp;L qu’on Ie rejoive fur Ie carton , l’imagenbsp;qu’il donnera, vue au travers du prifme ,nbsp;paraitra toujours ronde amp; d’une couleurnbsp;uniforme dans toute fon étendue , a caufénbsp;que les rayons qui la produifent, ont tousnbsp;la même réfrangibilité.,

391. Comme il en ferait de même des autres couleurs compofées , comp.arées auxnbsp;couleurs fimples,, concluons que Ie vert,nbsp;l’orangé, lindigo,, Ie violet font des cou—nbsp;fours limples comme Ie rouge , !e jaune oCnbsp;Ie bleu , puifqu’elles ne fe décompofentnbsp;point, amp; qu’elles font diftinguées , commenbsp;celles-ci, par des degrés de réfi-angibilitenbsp;différens que rien ne peut altérer.

L’Expérience


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Livre I. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;\9}

rExpérience que Newton s’en eftaffuré, amp; qu’il a déterminé les nombres qui expriment les differens rapports dont il s’agit .

Par exemple, fi un raifceau de rayons folaires hétérogenes paffe du verre dans l’air , ou, ce qui eft lamême chofe , fi on fuppofe quenbsp;des rayons de toutes les couleurs fe fliccedent l’un a I’autre dansnbsp;lamême droite J C, èi que leur finus commun d’incidencenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fig-349*

dans Ie verre, foit divife en 50 parties égaleSj les finus de ïéfraftion dans l’air E F Sc GH des rayons les moins réfrangiblesnbsp;^ les plus réfrangibles , feront de 77 Sc de 78 de ces parties.

Et comme chaque couleur a différens degrés ou différentes nuances , les finus de réfraéfion de toutes les nuances du rouge auront tous les degrés intermédiaires de grandeur depuis 77 jufqu’a

77 ? j ceux de tous les degrés d’orangé depuis 77 I jufqu'a 77 j j ceux de tous les jaunes depuis 77 J jufqua 77nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; ceux

des verts depuis 77 j jufqua 771 ; ceux des bleus depuis 77 { jufqu’è 77 j ¦, ceux des rayons indigo depuis 77 j jufqua77 ^ 5nbsp;enfin ceux des violets depuis 77 ^ jufqu’a 78,

392. Avant de faire voir comment Newton trouve Ie rapport de réffa-«ion des différentes efpeces de rayonsnbsp;colorés , ,il convient de commencer parnbsp;donnet la méthode par laquelle il déter-mine Ie rapport de réfraéfion des rayonsnbsp;d une réfrangibilité moyenne , c’eft-a-ire ,nbsp;de ceux qui vont tomber au milieu dunbsp;fpeare. On a remarqué dans l’Article 171 ,nbsp;‘lue, lorfque l’axe du prifme eff perpendiculaire au faifceau de rayons folaires, amp;nbsp;‘lue la réfraétion porte en haut, en faifantnbsp;tournet doucement Ie prifme autour denbsp;fon axe, l’image colorée du Ibleil peintenbsp;^ur Ie mur ou fur un papier , defcend amp;nbsp;unfuite monte ; 6c que fi on fixe Ie prifmenbsp;dans la pofition ou il fe trouve lorfquenbsp;cette image eft ftationnaire, c’eft-a-dire ,nbsp;lorfqu’elle s’arrête entre la defcente amp;nbsp;lafcenfion, les rayons fouffrent en fortantnbsp;du prifme , des réfraéfions égales a cellesnbsp;qu ils éprouvent en y entrant.

Car pendant la defcente de l’image , il eft clair que la fomme de ces deux réfia-öions diminue continuellement, amp; qu’en-fuite elle augmente pendant fon afcenfion jnbsp;ainfi il y a deux fituations du prifme , Tunenbsp;avant que Ie fpeélre foit ftationnaire , l’autrenbsp;après , dans lefquelles la fomme des réfra-élions a fes cotés eft la même , ce qui faitnbsp;que Ie fpeftre tombe au même endroit d@nbsp;la muraille. Le rayon DE (Fig. j 7 o 6* y 7 /.)nbsp;dans la première de ces deux pofitions,nbsp;amp; le rayon d'e' dans la feconde , qui tra-verfent Tangle réfringent du prifme , fontnbsp;également inclines a fes cotés AB, BC ,nbsp;mais en fens contralres , c’eft-a-dire, quenbsp;les triangles BDE, B e'd' font femblables.nbsp;Car fuppofant que cela foit , amp; que lesnbsp;rayons aillent dans Tun Sc Tautre fens ,nbsp;fitivant les droites DE, d'e' , les réfra-öions qu’ils fouffrent en fortant en D 8cnbsp;en e', lont égales , de mênje que cellesnbsp;qu’üs fouffrent en fortant en £ amp; en ;nbsp;amp; par conféquent la fomme des réfraélionsnbsp;inégales en £gt; amp; en £ , eft égale a cellsnbsp;des réffaétions qui ont lieu en d' amp; en e' '•nbsp;amp; par cela même Timage fe peint au memenbsp;endroit du mur dans les deux pofitions

fufdites du prifme. Mais Texpérience mon-tre qu a proportion que eet endroit ap-proche davantage de celui oii hmage ell

Bb


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194 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

i 8o. On peut obtenir , par voie de compofition, des cou-Jeurs qui , a la vue , Ibient femblables k celles des lumières homogenes, mais non par rapport a rimmutabilité de la cou-

ftationnaire , ces deux pofitions du prifme approchent davantage de celle oü il eftnbsp;lorfque Timage s’arrête entre fa defcente amp;nbsp;fon afcenfion. Ainfi les angles fur les cötésnbsp;DE, d'e' ( Fig. j ƒ2. ) des triangles fem-blables B D E , B e'd' , approchent ennbsp;même tems par degrés , de l’égalité , amp;nbsp;deviennent enfin égaux, lorfque 1’image eftnbsp;ftationnaire ; amp; par conféquent les réfra-ifions en Zgt; amp; en E font alors égales ; denbsp;forte que Ie prifme étant fuppofé ifofcele ,nbsp;Ie rayon rompu X)£ eft parallele a fanbsp;bafe A C.

393. nbsp;nbsp;nbsp;Dans cette fituation du prifme quinbsp;donne 1’image ftationnaire, l’angle de réfra-öion d’un rayon , a fon entrée dans Ienbsp;prifme , eft égal a la moitié de l’angle réfrin-

A B C (Eig-. ƒƒƒ.). Car foit menée L D K perpendiculaire a A B , 8c B Q perpendiculaire a la bale DE da triangle ifofcele DBF , qui divlfera par conféquent ennbsp;deux également Tangle vertical B de cenbsp;triangle ; il eft clair que Tangle de réfra-élion QD K fera égal a la moitié QBD denbsp;Tangle réfringent du prifme.

394. nbsp;nbsp;nbsp;Or , il eft facile de mefurer eetnbsp;angle réfringent au moyen de deux regies,nbsp;(aiixquelles on fait faire un angle) qu’onnbsp;dlfpofe fur une table bien unie , de manièrenbsp;qu’elles ne portent qu’en partie fur cettenbsp;table , amp; changeant Tangle que font cesnbsp;deux regies , julqu’a ce quelles co-incidentnbsp;ayec les cötés de Tangle réfringent dunbsp;prifme placé entr’elles. Car alors trawantnbsp;fur la table Tangle qu’elles y forment, onnbsp;aura Tangle réfringent, comme il eft évidentnbsp;par la Figure 354 , ou les regies {ontab,nbsp;cd, amp; Ie prifme eft c.

393. Le prifme étant placé comme ci-deffus , pour connaitre Tangle d’inci-dence SDL {Figure ƒƒƒ. ) on mefurera ,nbsp;avec un quart de eerde, les angles du rayonnbsp;incident SD da rayon émergent EPnbsp;avec Thorifon; la moitié de leur fommenbsp;ajoütée a Tangle de réfradion EDK déjanbsp;trouvé, donnera l angle d incidence S D É.nbsp;Car foient ces rayons prolongés jufqu’a cenbsp;qu’ils rencontreiït en M ècsn N, une hori-fontale quelconque MN, après s’être croifésnbsp;en /; les angles en M Sc fVferont les anglesnbsp;de ces rayons avec Thorifon. Or , ces deuxnbsp;angles font enfemble égaux a Tangle extérieur MIE, qui eft égal aux deux anglesnbsp;intérieurs du triangle IDE-, ainfi la moitié de la fomme des angles des deuxnbsp;rayons avec Thorifon , eft égale a Tun denbsp;ces angles égauxIE D oalDE : or Tanglenbsp;IDE ajoüté a Tangle de réfraétion E D K,nbsp;donne Tangle d’incidence ID K oa SDL.nbsp;Done , amp;c.

396. nbsp;nbsp;nbsp;Sile folei! s’éleve aflêz pour quenbsp;le rayon émergent E P devienne parallele anbsp;Thorifon , alors Tangle en N s’évanouira ;nbsp;Sc fi le foleil s’éleve davantage , le rayonnbsp;émergent s’inclinera en en-bas, Sc Tanglenbsp;en N deviendra alors négatif; c’eft pour-quoi dans ce dernier cas , ce fera la moitié de la difference des angles des deuxnbsp;rayons avec Thorifon qu’il faudra ajoüternbsp;a la moitié de Tangle réfringent du prifme,nbsp;pour avoir Tangle d’incidence.

397. nbsp;nbsp;nbsp;Voiciune application que M''.Newton a donnée de cette méthode ; il s’agiflaitnbsp;de déterminer la réfraftion moyenne au paf-fage de Tair dans le verre. L’angle réfringentnbsp;du prifme, dont il fe fervit, était de 62° 3 o';nbsp;la moitié de eet angle qui eft 31 ° 15' eft Tangle de réfraftion dans le prifme , dont lenbsp;finus eft 3188 , le rayon étant loooo.L’axenbsp;de ce prifme étant parallele a Thorifon , amp;nbsp;Timage du foleil furlamuraille étant ftationnaire, il obferva avec un quart de eerdenbsp;Tangle que les rayons d’une réffangibilitenbsp;moyenne, c’eft-a-dire , ceux qui tombaientnbsp;au milieu de Timage colorée , faifaient avecnbsp;Thorifon; ajoutant enfuite eet angle avecnbsp;la hauteur du foleil obfervée en mêmenbsp;tems , il trouvn Tangle PI M formé par lesnbsp;rayons emergens amp; les incidens de 44° 40',nbsp;dont la moitié 22° 20' ajoütée a Tangle denbsp;réfraftion 31® 15' , donne 53° 35'pournbsp;Tangle d’incidence, dont le finus eft 8047 4nbsp;amp; le rapport de ces finus en nombres rondsnbsp;eft de 20 a 31. II eft clair qu’au paffage dtinbsp;verre dans Tair, le rapport de 31 a 20nbsp;donne celui du finus d’incidence au finus


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Livre I. Chap. VI, nbsp;nbsp;nbsp;195

leur amp; k la conftitution réelle de la lumière. Ces couleurs font moins vives amp; mo ins foncées a proportion qu’elles fontnbsp;plus compofées j dies peuvent rnerne en être affaiblies au

réfraftion pour les memes rayons de tefranglbilité moyenne ( Opt. de Mr. New-,pag. go amp; gi J.

398. nbsp;nbsp;nbsp;La bonté de cette métbode eft frappante : elle n’exige d’autres inftrumensnbsp;riu’un quart de cercle amp;L un pril'me. Lanbsp;refraftion du rayon étant 'Öoublée , Terreurnbsp;®u Ton peut tomber dans ia pratique , nenbsp;peut être que la moitié de ce qu’elle ferait

la réfraéfion était ftmple. De plus, il eft ïrès-facile de placer le prifme dans la fitua-tioii réquife , amp; quand il n’y ferait pasnbsp;tout-a-fait, pourvu qu’il ne s’en faille quenbsp;peu de chofe , la place de Timage ou lanbsp;ftgt;mme des deux réfraélions n’en lerait pasnbsp;inoins lameme; comme on peut s’en affurernbsp;6n en faifant Teprevive , amp; ce qui eft d’ail-leurs évident , la fomme des refraftionsnbsp;étant alors la moindre de toutes. Car onnbsp;fait que les variations des quantités engen-*^rées par le mouvement, font générale-ment infenfibles lorfque ces quantités de-''^iennent les plus grandes ou les moindresnbsp;pofllbles.

399. nbsp;nbsp;nbsp;Voyons maintenant comment M'.nbsp;Newton trouva le rapport de réfraftionnbsp;ftes rayons les plus amp; les moins réirangibles

paffage du verre dans Tair. De la longueur 9 pouces-jou to pouces de Timage du foleil, que le prifme , dont nous venonsnbsp;de parler , lui avait donné a la diftancenbsp;d’environ 18 pieds amp; demi, il retrancha lanbsp;largeur de cette image qui était de ^ pou-*^us ~, afin d’avoir la longueur que Timagenbsp;^Urait ft le foleil n’était qu’un point, laquellenbsp;fe trouva par conféquent de 7 pouces ^nbsp;environ; il eft clair que cette longueur eftnbsp;la foutendante de Tangle que les rayons lesnbsp;plus réfrangibles, amp; ceux qui le font lenbsp;^oins, font en fortant du prifme , après ynbsp;^re entrés, en fuivant les memes lignes.nbsp;Cet angle eft done de 0' 7quot; , la diftancenbsp;de 1 image a Tendroit du prifine oil fe formenbsp;cet angle , étant de 18 pieds amp; demi. Or ,nbsp;la moitié de cet angle eft celui que cesnbsp;*'^yous font avec les rayons d’une réfran-gibilite moyenne , a leur fortie du prif-me; amp; le quart de cet angle , e’eft - a-dire , 30' 2quot; donne Tangle que formeraientnbsp;ces rayons émergens de plus petite amp; denbsp;plus grande réffangibilité , avec les memesnbsp;rayons émergens de réfrangibilité moyenne,nbsp;s’ils co-incidaient avec eux dans le prifme ,nbsp;amp; s’ils ne fouffraient de réfraftion qu’ennbsp;fortant de ce prifme. Car ft en vertu desnbsp;deux réfraélions égales que fouffrent lesnbsp;rayons , Tune en entrant, Tautre en fortantnbsp;du prifme , le rayon le plus refrangible amp;nbsp;le moins réfrangible, font avec le rayon denbsp;moyenne réfrangibilité, a leur étnetgence ,,nbsp;un angle qui foit la moitié de 2° 0' 7quot; , ilnbsp;s’enfuit qu’en vertu d’une réfraftion feule ,,nbsp;le rayon le plus réfrangible amp; celui quinbsp;Teft le moins , feront a leur émergencenbsp;avec le rayon de réfrangibilité moyenne ,nbsp;un angle qui fera environ le quart de 2“nbsp;0' 7quot; ; amp; ce quart ajouté a Tangle de réfraftion des rayons de moyenne réfrangibiliténbsp;qu’on a trouvé de 53° 35', amp; retranchénbsp;enfuite de ce même angle , donne Tanglenbsp;de réfraftion des rayons les plus réfrangibles de 54° 5' 2quot; , amp; celui des moinsnbsp;réfrangibles de 33°4' 38quot; , dont les ftnusnbsp;font 8099 amp; 7995 , Tangle commun d’inci-dence étant de 31° 15' dont le ftnus eftnbsp;5188. Ces ftnus font en nombres ronds les:nbsp;plus petits , comme 78,77 amp;£. 30 ( Optiq.,nbsp;de Mr. Newton, pag. g 1 amp; fuiv.).

400. M’’. Newton chercha enlliite le-rapport de réfraftion des autres rayons,nbsp;colorés , amp; ce fut une propriété tout-a-faitnbsp;ftngulière du fpeftre qui le lui donna. Parnbsp;des mefures exaftes amp; répétées , il trouva,nbsp;que les efpaces colorés du fpeftre étaientnbsp;d’une étendue égale amp; proportionnelle auxnbsp;differences que laiffent entr’elles les, divi-ftons du Monoeltdrde qui donne les notesnbsp;de Toftave re , mi , fa ,fol, la ,fi, ut, re ,nbsp;e’eft-a-dire , que ft on mene par les confinsnbsp;des couleurs du fpeftre , des lignes tranf-verlales amp; perpendiculaires aux cotesnbsp;reéHlignes MG , Fyi , elles les diviferontnbsp;comme Teft une corde de muftque qui ren-drait outre le fon principal, le ton au-deffus ,nbsp;la tierce mineure, la quarte , la quinte , mnbsp;fixte maieure , la feptième mineure oC

Bbij


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1^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

point de difparaitre abrolument, Ie melange devenant blanc ou gris. On peut auffi former des couleurs compofées , qui différent plus ou moins des couleurs des lumières homogenes. Car

l’oftave ; deforte que prolongeant MG en X(3SS-') , en faifantAf G ,nbsp;fil’on prend GX, nX , kX ,fX , eX ,nbsp;cX , aX , MX , dans Ie rapport desnbsp;nombres i , 1, i , i, |, i, ^ , i; ounbsp;fi l’on veut , en fuppofant G X de 720nbsp;parties , dans Ie rapport de ceux-ci, 720 ,nbsp;640)600, 540, 480,432,405,360, lesnbsp;intervalles Ma , ac , ce, ef, fk,kn,nG,nbsp;feront les efpaces occupés par les couleurs du fpeftre, Ie rouge , l’orangé , Ienbsp;jaune, Ie yert, Ie bleu , l’indigo Sc Ienbsp;violet.

Or , cotnme ces intervalles ou efpaces, dit M'^. Newton, foutendent les dift'é-rences des réfraftions des rayons qui vontnbsp;jufqu’aux limites de ces couleurs , on peutnbsp;les confidérer, fans craindre d’erreur fen-fible , comme proportionnels aux differences des finus de réfradfion de ces rayons ,nbsp;qui ont un fmus commun d’incidence ; Scnbsp;puifque Ie fmus commun d’incidence desnbsp;rayons les plus Sc les moins réfrangibles ,nbsp;au paiTage du verre dans 1’air , efl aux fmusnbsp;de réfrailion de ces rayons , comme 50 anbsp;78 Sc 77 ( Note précédente ) , pour trou-ver les fmus de réffaSfion des autres efpe-ces, on n’aura qu’a divifer la differencenbsp;des fmus de réffaftion 77 Sc 78 dans Ienbsp;même rapport que G Af , Sc l’on aura 77 ,

/7 -r ’ 77 f, 77i , 77 nbsp;nbsp;nbsp;. 77 T) 77 7 j 78 ,

pour les linus de réfraéfion des autres rayons de différentes réfrangibilités , quinbsp;paffent du ^verre dans 1’air , leur fmusnbsp;commun dincidence étant 50 ( Optiquenbsp;de Mr. Newton, pag. ,42nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,4^.)

401. Cette étendue égale Sc proportion-nelie des efpaces colorés du fpeélre aux differences des longueurs du Monochordenbsp;qui donnent les fept tons du mode mineur,nbsp;a d’abord faitfoupfonner de l’analogie entrenbsp;les tons Sc les couleurs. Mais un exanjennbsp;un peu approfondi de cette prétendue analogie , ayant fait coanaitre qu’elle manquaitnbsp;dans les points les plus effentiels, a montrénbsp;combien elle eff deftituée de fondement.nbsp;Ndye^ la-deJJ'u.s UVt curieux Mémoire de

Mr. de Mairan , imprimé parmi ceux de l’Académie de 1737.

402. M”. d’Alembert dans fes favantes recherches fur les moyens de perfeélionnernbsp;les lunettes , en adoptant les méthodes denbsp;M'^. Newton pour déterminer Ia réfraéfionnbsp;moyenne, Sc celle des rayons les plus Scnbsp;les moins réfrangibles par Ie fecours dunbsp;prifme, donne une efpece de coiamentairanbsp;de la méthode pour trouver la réfraftionnbsp;de ces rayons extremes , qu’on fera vrai-femblablement bien aife de trouver ici.

Soit un faifceau de rayons folaires FD {Fig. ) tombant fur un prifmenbsp;triangulaireifofcele BAC fixé dans la fitua-tion OU il fe trouve , lorfque l’image qu’ilnbsp;donne efl flationnaire : ce faifceau aprèsnbsp;s’être rompu en D , aura fes rayons denbsp;moyenne réfrangibilité DE paralleles a lanbsp;bafe BC , lefquels fortiront du prifme ,nbsp;fuivant une direélion EI telle que l’anglenbsp;CEl—BDF. L’angle HD E que cesnbsp;rayons font dans Ie prifme après s’êtrenbsp;rompus en D , avec la cathete d’incidencenbsp;ODH, fera égal a la moitié de l’anglenbsp;réfringent BA C , comme nous l’avons raitnbsp;voir. Soit l’angle FD O ou IE L — k',nbsp;l’angle BA C du prifme — aa, Sc par coa-féquent HDE ou HEDz=. a-,P Ie rapportnbsp;du fmus d’incidence au fmus de réfraöion ,nbsp;en paffant de fair dans Ie prifme, pour lesnbsp;rayons de moyenne réfrangibilité. On auranbsp;ün.k=:P fm.it. Soit PdP Ie rapportnbsp;que nous venons de nommer , pour lesnbsp;rayons D e les moins réfrangibles. II eflnbsp;clair qu’on aura fin. ^ — (PdP') fin.nbsp;(^a-\- E D e') — (P— dP ) (fm. iZ- - £ D enbsp;col', it) , d’oü l’on tire dP fm. a — P.nbsp;EDe cof. it. On aura de même fm. iel—nbsp;( PdP) fm. (it— E D e') — (^PdP)nbsp;(fm. aED e cof. a)—Pfm. adPfm. a.nbsp;P. EDe cof. a — fm. kzdP fm. a.nbsp;Soit l’angle des rayons de moyenne réfrangibilité EI avec les rayons les moins réfrangibles e i, exprimé par if A, de forte que Tanglenbsp;iel foit — kdk ; on aura done lm,nbsp;( A —ifi)=ftn. A—i/A cof. A=:fin.A —


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un melange de rouge amp; de jaune homogenes, produk un jaune orange , femblable è. la vue k I’orange , qui, dans la fuitenbsp;des couleurs prifmatiques, fe trouve entre le rouge amp;le jaune;

2 dP Gn. a

exprimera Tangle que fe-

angle

idP fin. a., ce qui donne d k nbsp;nbsp;nbsp;^ .

L’aagle que font les rayons les plus réfran-g'lbles avec les moins réfrangibles , fera par

4lt;/Pfin. a nbsp;nbsp;nbsp;.

confequent-—; amp;. le quart de cet dPGn. anbsp;cof. k

raient, a leur fortie du prifine , les rayons les plus ou les moins réfrangibles avec lesnbsp;rayons de moyenne réfrangibilité , s’ils co-incldaient avec eux dans le prlfme , ounbsp;qu’ils rencontraflent le cote par ou ils for-tentjfous le même angle d’incidence a.nbsp;Car défignant par d'k , Tangle que feraientnbsp;alors les rayons les plus ou les moins réfrangibles avec les rayons moyens , Tangle denbsp;réfraélion de ceux-ci étant toujours k , lesnbsp;finus de réfraélion de ces rayons de plusnbsp;grande amp; de plus petite réfrangibilité,

feront exprimés par {P~^dP) fm. a — P

fin,al^dPim. a^Gn.k^d'kQoLk, ce

• , nr dPGin.a

qui donne d'k zr-—.

^ nbsp;nbsp;nbsp;cof. k

403. La méthode de M''. Newton ayant fait trouver 78 amp;' 77 pour les linus desnbsp;rayons les plus amp; les moins réfrangibles ,nbsp;en paffant du verre dans Tair , 50 étantnbsp;le fmus commun d’incidence , on auranbsp;par conféquent ( P ƒ*) fm. 5 o zz 78 amp;nbsp;— dP) fln. 3ozz 77 ; ce qui donne 77nbsp;pour le fmus da réfraélion des rayons de

moyenne réfrangibilité , P—

amp;iPzz:—h- excès du rapport de réfra-

ction des rayons les plus réfrangibles dans le Verre , fur celui des rayons moyens, ou denbsp;ceux-ci fur les rayons les moins réfrangibles.

^404. II eft évident, comme Tobferve • d Alembert, qu’on peut déterminer ,nbsp;par lesmêmes méthodes de ML Newton

Pamp;ïp nbsp;nbsp;nbsp;396, 397 amp; 399 ,

dans un pnfme tait de toute autre matiere refringente. Et il ajoüte que cettenbsp;methode peut fervir également a trouvernbsp;ces mêmes quantités, 11 la matière eftnbsp;fluide , par exemple, de Teau commune.nbsp;Pour cela il faudra Tenfermer , dit M‘'.nbsp;d’Alembert , dans un prifme de verrenbsp;creux en dedans, dont les cotés foient deuxnbsp;glacés, dans chacune defquelles les furfacesnbsp;foient paralleles : ce prifme fera fenfible-ment le même effet qu’un prifme d’eau pure.

On peut aulTi trouver P amp; r/P par Ie fecours de lentilles faites de la matièrenbsp;réfringente dont on veut connaitre le pou-voir réfraélif ; voici les méthodes qu’eiinbsp;donne d’Alembert.

405. D’abord pour déterminer P, c’eft-a-dire , la réfraélion moyenne, la méthode eft facile amp; fufceptible de beaucoup d’exaclitu-de : elle fe réduit a chercher par expériencenbsp;le foyer de la lentille dont Ia courbure doitnbsp;être connue. Car nommant b la diftance denbsp;Tobjêt, a 8cc les rayons des deux furfacesnbsp;de la lentille que nous fuppoferons convexe, ^ la diftance du foyer, ona 3;z=

I

(P—I) nbsp;nbsp;nbsp;_i comme on Ie dé-

montrera dans le Livre fuivant, amp; par conféquent I zz ( P-i )( ^ ~) - j.

Ainfi connaiffant i,b,a,c, par obferva-tion , on connaitra tout de fuite P. S’il s’agit de trouver la réfraélion dans un fluide , onnbsp;en remplira Tintérieur d’une lentille creufe ,nbsp;d’un verre de très-peu d'épaiffeur , amp; dontnbsp;les deux furfaces, Textérieure amp; Tintérieure,nbsp;foient Tune amp; Tautre de même courburenbsp;ou concentriques; cette lentille fera fenfible-ment le même effet que fi elle était toutenbsp;du fluide qu’elle contient.

40Ó. Pour trouver dP, M''. d’Alembert emploie une lentille plane convexe denbsp;plufieurs pieds de foyer, dont voici Tufage.nbsp;On obfervera , dit ce grand Géometre ,nbsp;a la diftance D' le foyer des rayons folairesnbsp;les moins réfrangibles , c’eft-a-dire , desnbsp;rayons rouges , amp; a la diftance -Oquot; 1®nbsp;foyer des rayons les plus réfrangibles ,nbsp;c’eft-a-dire , des rayons violets. Et fuppo-fant, comme nous Tavons déja fait, que


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198 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

mais par rapport è la réfrangibilité , la lumière de ce dernier orangé eft homogene , amp; celle de l’autre ell hétérogene lanbsp;couleur de 1’un regardée au travers du prifme , ne change point,

les valeurs de P, pour les rayons les moins amp; les plus réfrangibles foient P — dP Si.nbsp;P-hdP, amp; qne Ie rayon de la convexiténbsp;de la lentille l'oitzr^ , il eft facile de dé-duire de l’expreffion du foyer de la Notenbsp;précédente, relativement a la fuppofitionnbsp;d’une lentille plane convexe , l’objet étant

a une diftance infinle , P — dP=—- -1,

d'

amp; P dP~^—1_ I d’oü l’on tire dP

Dquot; nbsp;nbsp;nbsp;’

R R

gt; Sc la valeur de P , pour les rayons moyens, fera fenfiblement, ditnbsp;d’Alembert --- h— --1- i.

2Zgt;' nbsp;nbsp;nbsp;2£gt;''

407. nbsp;nbsp;nbsp;II ell vifible que ces méthodesnbsp;feront trouver égaleraent P amp;L dP dansnbsp;une lentille faite d’une autre matière ré-fringente. On peut aulTi mefurer Ie pou-voir réfraftif d’une matière , au moyennbsp;d’une'lentille convexe des deuxcótés, denbsp;plufieurs pieds de foyer , dont les con-vexités foient égales, en pla^ant, commenbsp;1’a fait M'. Newton , l’objet a une diftancenbsp;double de la diftance focale , amp; par confé-qnent a une diftance égale a celle du foyer,nbsp;ce qui parait faire un des cas les plusnbsp;favorables pour determiner les réfi-aéiionsnbsp;des differens rayons au moyen d’une lentille convexe des deux cotés , la diffé-rence de leurs foyers étant beaucoup plusnbsp;lenfdrle , que lorfque igj rayons tombentnbsp;paralleles fur la lentille. Dans Ie verrenbsp;commun elle l’eft quatre fois davantagenbsp;i^Voye::^ les Mem. de L Aead, an. /yyd. ).

408. nbsp;nbsp;nbsp;Mquot;, d’Alembert donne d’autresnbsp;méthodes pour déterminer la réfraélionnbsp;moyenne , 8c la réfraélion des rayons lesnbsp;plus amp; les moins réfrangibles, dans dift'é-rentes matières réfringentes , au moyen denbsp;prifmes adofiés faits de ces matières; maisnbsp;il parait donner la préférence a celles quenbsp;nous avons expofées d’après M^ Newtonnbsp;amp; lui, par lefquelles on determine lesnbsp;mèmes chofes dans chaque matière féparé-ment ( Voye:^ Ie III. vol. de fes Opufcules ).nbsp;M'. Clairaut donne auffi des méthodes fem-blables dans les Mem. de l’Acad. de 1756.

409. nbsp;nbsp;nbsp;Avant d’aller plus loin , il ne feranbsp;peut-être pas hors de place de faire mention dhine propriété de la lumière très-remarquable , que M'. Newton a faitnbsp;connaitre ; favoir, que ft un rayon de lumière paffe de l’air dans plufieurs milieuxnbsp;contigus terminés par des plans paralleles,nbsp;par exemple , a travers de l’eau Sc dunbsp;vérre , 8c qu’a fa fortie de ces milieux ,,nbsp;il repafl’e dans l’air , Ie rayon émergent feranbsp;toujours parallele au rayon incident. Carnbsp;ft fur un morceau de glacé , par-tout denbsp;méme épaiffeur, on verfe un peu d’eau ounbsp;tout autre fluide, Sc qu’enfuite Ie tenantnbsp;parallele a l’horifon , afin que Ie fluidenbsp;foit d’une égale épaiffeur par-tout, onnbsp;receive deffus les rayons du foleil , onnbsp;trouvera que ces rayons fortiront de cesnbsp;deux milieux fuivant une direélicn parallelenbsp;a celle qu’ils avaient en y entrant..

410. nbsp;nbsp;nbsp;Dela il fuit que ft un rayon tra^nbsp;verfe plufieurs milieux réffingens terminés.nbsp;par des plans paralleles, il fera incliné auxnbsp;furfaces du dernier milieu , comme s’ilnbsp;n’avait fouffert qu’une feule réfraétion, eanbsp;paffant immédiatement du premier milieunbsp;dans Ie dernier. Soient,par exemple, Aa,nbsp;Bb,Cc{Fig. 3S7) , les furfaces parallelesnbsp;d’une maffe d’eau Sc d’une maffe de verrenbsp;contigues , Sc fuppofons que Ie rayon DA fe-brife dans l’eau, fuivant AA, Sc enfuitenbsp;felon F G, dans Ie verre , Sc qu’un rayonnbsp;P Q parallele hi D E rencontre immédiatement Ie verre , Sc s’y brife fuivant QA;nbsp;je dis que les rayons rompus AG, Q Anbsp;feront paralleles. Car foient ces rayonsnbsp;fortant du verre dans l’alr, fuivant lesnbsp;droites GAT, A5; GH étant parallelenbsp;3. RS , puifqu’elle l’eft a.D E Note 40^.),nbsp;OU a AQfuppofée parallele a D A, il s’en-fuit que les réfiaftions en G Sc en A fontnbsp;égales; par conféquent les rayons AG Scnbsp;lt;2 A font paralleles ; ainft ils font égale-ment inclinés aux rayons incidens DA,nbsp;PQ, i c’eft-a-dire , que la foimite des



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Livre I. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;199

tandis que celle de I’autre change amp; fe décompofe dans les couleurs qui la forment, par leur melange, le rouge amp; le jaune.nbsp;On peut cle même avec des couleurs homogenes qui fe fuivent,

rieur ne s’échappe que par degrés. Par conféquent [Fig. 3 3 S'), on fuppofeTair pompé du prifme , les réfraélions fe feront alorsnbsp;vers le bas ; amp; fi on laift’e rentrer Tair dansnbsp;le prifme , pendant ce tems-la Timage Pnbsp;paraitra monter par degrés. Si Ton fup-pofe que dans ces expériences , les rayonsnbsp;reviennent du mur a Tceil d’un fpeélateurnbsp;placé en 5 , il verra d’abord Tendroit Pnbsp;fur le mur, amp; pendant le tems que Tairnbsp;condenfé s’échape du prifme dans lenbsp;premier cas , ou que Tair extérieur y rentte dans le fecond , 11 verra tous lesnbsp;points de la ligne ƒ*Af, paraiflant fucceffi-vement dans la même direftion S D ;nbsp;6c ft la muraille PM eft trop-élolgnée , ilnbsp;n'aura qu’a, pour voir plus clairement 6cnbsp;plus diftiniftemeot les mêmes apparences ,nbsp;ie fervir d’une lunette au foyer rfe laquellenbsp;il ait mis un fil très-fin pour diriger fanbsp;vue.

414. La première experience de ce genre a été faite en Angleterre par M'^.nbsp;Lowthorp. Mais fon procédé étant très-compliqué , 6c quelques perfonnes ennbsp;France en ayant foup^onné les réfultats,nbsp;M''. Hauksbée fut chargé dix ans aprèsnbsp;par la Société Royale de Londres de répéter Texpérience d’une manière plus fim-ple amp; qui difftpat tous les doutes. Voicinbsp;comme il rend compte lui-même de toutnbsp;ce qu’il fit a cette occafion ( Expér. phyf.nbsp;méchan. par Mr. Hauksbée , trad. par Mr.nbsp;de Bremand , I, vol. pag. 108 amp; fuiv.)nbsp;«Pour faire Texpérience d’une manièrenbsp;n qui ne laiffat rien a defirer, je fusnbsp;» chargé de faire un inftrument expres,nbsp;« fous les yeux de M'. Halley. Cet inftiu-j) ment confiftait dans un prifme de cuivrenbsp;» triangulaire ; on avait pratiqué fur deuxnbsp;V de fes faces des rainures pvoptes a rece-j) voir des verres exaéfement plans amp; dünbsp;» plus beau poli. A la troifième face onnbsp;jgt; avait foudé un tuyau avec un robinetnbsp;« pour y pouvoir appliquer fiicceftivementnbsp;» la machine a pomper Tair, amp; la machinenbsp;» a le condenfer. Les verresnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ft

j) bien cimentés öc attaches fur le pnlme ,

réfraflions que I’un fouffre en amp; en F, eft équivalente a la réfraétion fimple denbsp;I’autre en Q.

411. Cette propofition eft encore vraie , dans le cas ou ces différens milieux font ennbsp;nombre infini, amp; leur épaifleur infinimentnbsp;petite, de forte que le rayon de lumière eftnbsp;rompu a chaque inftant , amp; décrit parnbsp;conféquent une ligne courbe.

41 a. Dela, le rapport du fmus (finci-dence au finus de réfraétion , en paffant d’un milieu dans un autre , eft compofénbsp;du rapport du fmus d’iiicldence au fimisnbsp;de réfraélion en paflant du premier milieunbsp;dans un troifième, tel qu’on voudra, amp; dunbsp;tapport du fmus d’incidence au fmus de réfraélion en palTant de ce troifième milieunbsp;dans le fecond. Car foient I K,LM,NO

S Eïg’. )des perpendiculaires aux fur-aces réfringentes , aux points E, F, G , oil le rayon fe brife. Le fmus de 1’anglenbsp;EFL ou FEK eft au fmus de Tanglenbsp;DEI comme 3 a 4, amp; le fmus du mêmenbsp;angle £gt;£ƒ ou HGO , eft au fmus denbsp;Eg N ou de G FM, comme 31 a 20 , amp;nbsp;par conféquent le fmus de EFL eft aunbsp;fmus de G FM comme 3x313.4x10,

Ou comme 93 a 80, rapport de la réfra-^lion de Teau dans le verre.

oe que les réfraétlons aux furfaces extérieures cc in

4x3. Si ayant expofé un prifme creux de verre plein d’eau , au faifceau de rayonsnbsp;folaires introduit par le trou dune chambrenbsp;oien fermée , on le vuide enfuite , Timagenbsp;du foleil qui fe peignait en P{Eig. 3S3)i lurnbsp;la muraille oppofée , lorfqu’il était plein ,nbsp;defcendra tout de fuite en M, oü la droitenbsp;^ D continuée rencontrerait la muraille, par-

j (^Note 410). Suppofant nbsp;nbsp;nbsp;¦

lement le ptifme.rempli d’air condenfe , oC que la force réfraftive de eet air eft plusnbsp;grande que celle de Tair extérieur, le mêmenbsp;effet s’enfuivra encore , a proportion denbsp;cette force , a Texception que dans ce casnbsp;Timage P ne defcendra pas tout d’un coup ,nbsp;mais graduellement, a caufe que Tair inté

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200 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot; 0 p t i q u e.

compofer de nouvelles couleurs femblables aux couleurs homogenes intermédiaires ; ainfi du melange du jaune amp; du vert réfulte la couleur moyenne éntr’elles deux j amp; fi a cette couleur

5) qu’ils étaient en état de réfifter a la n predion intérieure ou extérieure de 1’air.nbsp;n L’inftrument tout entier tournait fur fonnbsp;jj axe , de fa^on qu’il pouvait recevoirnbsp;31 les rayons de lumière aü degré d’obli-3) quité que 1’on defirait. Pour une plusnbsp;3gt; grande lureté , j’adaptai a l’inftrumentnbsp;33 Ie tuyau d’épreuve , afin de découvrirnbsp;33 la moindre ouverture qui fe formeraitnbsp;33 au ciment. L’angle formé par les deuxnbsp;33 plans de verre approchait de 64°. Cetnbsp;33 inftrument ainfi préparé, fut ajufté a unenbsp;33 lunette d’environ 10 pieds de long , denbsp;33 manière que l’axe de la lunette palTaitnbsp;33 par Ie milieu du prifine , 8c dans Ienbsp;33 foyer de la lunette on avait mis un filnbsp;33 très-fin pour diriger la vue.

415* »Le 15 Juin (V. S.) 1708 au matin, 33 Ie barometre étant a 2.9,7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; Ie ther-

33 mometre a 60 degrés , nous choifimes 33 un objet convenable , très-diftinéf amp;nbsp;33élevé, éloigné de 2588 pieds; aprèsnbsp;33 avoir pompé 1’air contenu dans Ie prifme,nbsp;33 nous l’appliquames a la lunette, 8c Ie che-33 veu horifontal qui était dans Ie foyer,nbsp;33 couvrait une marque fur notre objet,nbsp;33 qujon voyait diftimftement a travers Ienbsp;33 vuide , les deux verres étant égalementnbsp;33 inclines au rayon vifuel. On laiua enfuitenbsp;33 rentrer l’air dans Ie prifme , 8c on vitnbsp;33 l’objet s elever par degrés au-deflus dunbsp;33 cheveu a mefure que fair rentrait; amp;anbsp;33 la fin Ie cheveu fe trouva cachér unenbsp;33 marque qui etait roe pouces au-deflbusnbsp;33 de la premiere : routes les fois qu’on ré-33 péta l’expérience , elle réullit toujoursnbsp;3) de même.

416.33 Nous appliqti3ïTrcs enfuite au prifmenbsp;33 la machine a condenfer ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; nous

33 y fimes entrer une autre atmofphere (Mquot;'. Hauksbée entend par atmofpherenbsp;un volume d’air égal a celui que con-tenait Ie prifme), ’3 de forte que la den-33 fité de Pair renfermé dans Ie prifme,nbsp;33 était, fuivant Ie tuyau d’épreuve , doublenbsp;33 de celle de l’air extérieur, Ie mercurenbsp;33 s’élevant dans Ie tuyau au dpuble de lanbsp;33 hauteur oii il s’élevait avant par Ie poidsnbsp;33 de l’atmofphere. Nous pla^ames encorenbsp;33 Ie prifme devant la lunette , 8c laiflantnbsp;33 fortir l’air du prifme par Ie robinet, l’ob-33 jet, qui , dans la première expérience ,nbsp;33 parailiait s’élever , parut alors defcendrenbsp;33 par degrés, Sc Ie fil s’arrêter enfin fur unnbsp;33 objet plus élevé que Ie premier du mêmenbsp;33 intervalle de lo-j pouces. On répéta denbsp;33 même cette expérience plufieurs fois ,nbsp;33 8c elle eut Ie même fuccès.

417.33 nbsp;nbsp;nbsp;Nous injeftames encore une autrenbsp;33 atmofphere , en forte que nous rendimesnbsp;33 l’air trois fois plus condenfé que dans fonnbsp;33 état ordinaire, ce que prouvait la hauteurnbsp;» du mercure qui était devenue triple, 8cnbsp;33 en faifant fortir cet air condenfé , onnbsp;33 voyait l’objet 21 pouces plus bas que Ienbsp;33 cheveu; mais la grande preflion de cetnbsp;33 air entrouvrant Ie ciment, nous ne pu-33 mes répéter cette expérience autant denbsp;33 fois que la précédente.

418.33 nbsp;nbsp;nbsp;Or, Ie rayon étant de 2588 pieds ,nbsp;33 T o pouces foutendent un angle PIMnbsp;33 {Fi§. 3s8.') de 68quot;, dont la moitié 34quot; eftnbsp;33 la valeur de langle Q Dl, qui étant re-3) tranché de l’angle Q^D K ou de l’anglenbsp;n QB D de 32°, donne Tangle KDInbsp;33 ou LDS de 31° 39' 26quot;. Ainfi Ienbsp;33 finus d’incidence dans Ie vuide , eft aunbsp;33 finus de réfraélion dans Tair commun,nbsp;33 comme 1000000 a 99973633.

419. II paralt par ces expériences que les foutendantes des angles de déviation PIM^nbsp;8c par confequent les angles mêmes , engen-drés par la puiflance réfraélive de Tair ,nbsp;fuivaient Ie rapport de fes denfités , marquees par les différens degrés d’élevation dunbsp;mercure dans Ie tuyau d’épreuve. Et

Öje la denfité de Tatmofphere eft ement comme fon poids, 8c récipto-quement comme fon degré de chaleur,nbsp;on peut avoir Ie rapport de fa denfité,nbsp;dans quelque tems que ce foit, par lesnbsp;hauteurs du barometre 8c du thermometre.nbsp;Et dela M'. Hauksbée conclut qu’on auranbsp;en même tems Ie rapport des réfraftions

on


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L I V R E ïi. C H K p. vr. nbsp;nbsp;nbsp;2,Orlt;

on ajoüte du bleu, on aura un vert qui tiendra Ie milieu entre-les trois couleurs qui entrent dans fa compolition. Si a ce vert mêlangé on ajoüte un peu de rouge amp; de violet, il refteranbsp;encore vert, mais il deviendra moins vif amp; moins foncé; amp; ifnbsp;augmente Ia quantité du rouge amp; du violet, ce vert deviendra=nbsp;toujours plus faible , jufqua ce que par la fupériorité des couleurs ajoütées, il foit comme éteint, amp; changé en blanc ou ennbsp;quelqu’autre couleur. De même, fi on ajoüte k une lumière homogene quelconque , la lumière ordinaire du foleil , qui eftquot;nbsp;coinpofée de rayons de routes les elpeces, cette couleur ne-s’évanouira point, ni ne chartgera d’efpece , mais elle fera plusnbsp;faible j amp; elle s’afFaiblira d’autant plus qu’on y fera entrer une-

de Fair , c’eft-a-dlre , des angles de. deviation fufdits. Mais avant de pouvoir.nbsp;tompter fur rexaöitude de cette conclu-Eon, je penfe ¦, dit Mr. Smith, qu’onnbsp;doit examiner aupatavant ü la chaleur amp;nbsp;froid feuls ne pourraient pas altérer lanbsp;puiffance réfringente de l’air, tandis quenbsp;^ denüté refte la même. On en peut fairenbsp;^ epreuve en échauffant l’air condenfe ounbsp;ïaréfié, renfermé dans Ie prifme , un moment avant qu’il foit applique a la lunette,nbsp;^ examinant enfuite ft Ie cheveu qui eilnbsp;au foyer de cette lunette, couvre toujoursnbsp;Ja même marqué pendant tout Ie temsnbsp;^ue l’air fe réfroidit.

4^0. Suppofant que la pompe ait. pu *'aréfièr Fair du prifme au même degrénbsp;'lue celui de la couche fupérieure denbsp;J atmo.lphere, il n’eft pas, difficile de voirnbsp;'lue la réfraêlion que fouffre Ie rayon ennbsp;PalFant de 1’aif raréfié du prifme dans Fairnbsp;Ordinaire, efl fenfiblement égale a cellenbsp;S^Fim rayon fouffre en traverlant 1’atmo-Jghere fous Ie même angle d’ihcidence.nbsp;Var-la réfraftion-totale de la lumière en ¦nbsp;*tayerfantFatmofphere., depuis fes couchesnbsp;ros plus élevées amp; les plus raréfiées juf-^u aux^ plus baffes amp; les plus denfes , effnbsp;egale a la réfraélion que la lumière fouflfi-rajt en paffant fous la même obliquiténbsp;^mediatement de la première couchenbsp;de 1 atmo^here dans la plus baffe, c’eft-a-dtre , dans l’ajr denfe amp; eroilier quenbsp;nous refpirons ; or , l’air raréne du priimenbsp;étant fuppofé avoir I3. jnême raréfaêlioa

que l’air dé la couche la plus élevée de 1’atmofphere , la lumière fe rompt done.nbsp;en paflant du prifme dans Fair groffier,nbsp;comme elle fe romprait en paffant de la-première couche de I’atmofphere dans eetnbsp;air groffier; done, amp;c.

411. Mr. Newton a donné dans forr. Optique une. table des finus d’incidencenbsp;amp; de. réfraéiion pour un affez granAnbsp;nombre de folidés amp; de fluïdes , amp; y ennbsp;a joint une autre des forces avec lefquellesnbsp;ces corps rompent amp; réfléchiffent la lu—nbsp;mière ; Sc il trouve que ces forces fontnbsp;a peu prés proporüonnelles aux denfitésnbsp;de ces mêmes corps , a. Fexception dea..nbsp;corps gras amp; fulphureux , lefquels rompent davantage la lumière , que d’autresnbsp;corps de même denfité. Mn Hauksbée a,;nbsp;donné une-, autre table du rapport de ré-fraélion de plufieurs liqueurs , particuüé-rement des Chimiques ; amp; lorfqu’il ditnbsp;que, les corps ne, rompent pas la lumièr»nbsp;a proportion de leurs gravités fpécifiques,.nbsp;il entend léulement que lorfque les fmusnbsp;d’incidence fur différens corps ¦ fem lesnbsp;mêmes, Ie rapport des fmus.die.réffaélionuinbsp;n’eft pas Ie même que Ie rapport réciproque de leurs pefanteurs fpécifi^es; cenbsp;qui eff très-vrai, maiss-rfelb nullementnbsp;contraire a.la regie, de Mr. Newton pour.nbsp;Ie rapport de leurs forces. Par cette regie-amp; par - les experiences précédentes ,nbsp;trouve que la force réfiraélive de l’air eff.nbsp;comme fa denfité, fon degré de chaleuï..nbsp;étant donné.

Cc;,


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Z02.

Traité d’0 p t ï q u e. plus grande quantité de Ia lumière du foleil. Enfin, fi on mêle Ienbsp;rouge amp; Ie violet en difïérentes proportions, on produira diffé-rens pourpres qui ne reffembleront jamais, k Ia vue, è. Ia couleurnbsp;d’aucune lumière homogene ; amp; il eft clair que fi on mêle ècesnbsp;pourpres du jaune amp; du blanc , il en réfuitera de nouvellesnbsp;couleurs ( Opt. dt Mr. Newton , pag. i4g amp; tbo.).

iSi. On peut compofèr avecdes couleurs , Ie blanc amp; routes les couleurs grifes entre Ie blanc amp; Ie noir; amp; la lumièrenbsp;blanche du foieü eft compofée de toiites les couleurs primitivesnbsp;mêlées dans une pro^portion convenable.nbsp;pjg, j^c), IX. Experience. Qu’on re^oive l’image folaire PTTurunenbsp;lentille MN de fix è huit pieds de foyer, dont la largeur excedenbsp;quatre pouces , laquelle foit éloignée du prifme ABC d’environnbsp;fix pieds j cette lentille rendra convergente la lumière coloréenbsp;qui fort du prifme divergente, amp; la raffemblera è fon foyer G ,nbsp;oü l’on difpofera perpendiculairement k cette lumière , un papiernbsp;blanc DE, pour la recevoir. Si on approche ce papier de lanbsp;lentille , amp; qu’enfuite on 1’éloigne , on remarquera que, prés denbsp;la lentille, comme en de, Ie fpeêlrept, fur Ie papier , aura fesnbsp;couleurs très-fortes j qu en éloignant enfuite Ie papier de la lentille , ces couleurs fe rapprocheront continuellement; amp; quenbsp;venant alors a fe meier de plus en plus, elles ne cefTeront denbsp;s’afFaiblir mutuellement jufqu’a ce que Ie papier parvienne aunbsp;foyer G , oii étant parfaitement mêlangées , elles s’évanouirontnbsp;entiérement, amp; fe convertiront dans une lumière blanche, toutenbsp;Ia lumière paraiffant alors fur Ie papier comme un petit eerdenbsp;blanc. Si l’on continue d’éloigner Ie papier de la lentille , lesnbsp;rayons qui convergeaient auparavant, fe croiferont au foyer G,nbsp;d’oü ils iront en. divergeant ^ amp; feront voir les mêmes couleurs,nbsp;mais dans un ordre renverféj de forte que Ie papier étant arrêté,nbsp;par exemple, en d'e', Ie rouge t qui auparavant était en bas, fenbsp;trouve alors en haut, amp; Ie violet p qui était en haut, fe trouvenbsp;en bas.

Remettons préfentement Ie papier au foyer G, oü la lumière parait entiérement blanche amp; circulaire , amp; confidérons - en lanbsp;blancheur. Je dis que cette blgncheur eft compofee des couleursnbsp;qui appartiennent aux rayons convergens. Car fi on empêchenbsp;que quelqu’une de ces couleurs ou plufieurs ne paffent au travers

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de Ia lentille, la lumière ceffera aufli-tót d’être blanche, amp; pren-dra la couleur qui réfulte du mélange des couleurs non inter-ceptées. Si on rend enfuite aux couleurs interceptées la liberté de paffer, combinées de nouveau avec cette couleur compofée,nbsp;elles rétabliront Ie blanc par leur mélange. Ainfi, ü Ie violet,nbsp;Ie bleu amp; Ie vert font interceptés, Ie jaune, l’orangé amp; Ie rougenbsp;qui reftent, compoferont fur Ie papier une efpece d’orangé; fitnbsp;après cela on permet Ie paffage aux couleurs interceptées, ellesnbsp;tomberont fur eet orangé compofé; amp; par leur mélange avecnbsp;cette couleur , elles reproduiront Ie blanc. Si ce font Ie rouge amp;nbsp;Ie violet qu’on empêche de palfer, les autres couleurs , Ie jaune,nbsp;Ie vert amp; Ie bleu. compoferont fur Ie papier une efpece de vert jnbsp;qu’on laiffe paffer enfuite Ie rouge amp; Ie violet, ils fe mêlerontnbsp;avec ce vert, amp; on verra renaitre Ie blanc. Or , dans cette coni-pofition , d’oü réfulte Ie blanc, les rayons de différente efj^ecenbsp;ne fouffrent aucun changement dans leurs qualités colonfiques ennbsp;agiffant 1’un fur I’autre j ils ne font que fe meier, amp; c’eft denbsp;leur mélange feul que réfulte Ie blanc. Tout cela va être mis dansnbsp;iin nouveau jour par ce que nous allons dire.

Si après avoir mis Ie papier au-dela du foyer G, comme en d'e', on intercepte amp; on laiffe paffer alternativement Ie rouge, Ienbsp;violet qui refte fur Ie papier n’en fouffrira aucun changement, cenbsp;qui devrait cependant arriver, fl les différentes efpeces de rayonsnbsp;agiffaient mutuellement les unes fur les autres au foyer G , ounbsp;ces rayons fe croifent. II en fera de méme du rouge qui efl furnbsp;Ie papier; fi 1’on refufe amp; l’on permet alternativement Ie paffagenbsp;au violet, ce rouge n’en fouffrira point de changement.

Si après avoir remis Ie papier au foyer G , on regarde au travers du prifme HIK ^ fimage blanche circulaire tracée en Gynbsp;^ que cette image tranfportée en rv par la réfraftion du prifme,,nbsp;y paraiffe teinte de diverfes couleurs, favoir, de violet en v, denbsp;rouge en r, amp; des autres couleurs intermédiaires ; fi è. fréquentesnbsp;reprifes on défend amp;: enfuite on permet alternativement au rougenbsp;entrée de la lentille, on Ie verra difparaitre amp; reparaitre en rnbsp;autant de fois rnais Ie violet en v n’en fouffrira aucun changement. De méme , fi on intercepte Ie bleu a fon entrée dansnbsp;a entille, amp; fi on Ie laiffe paffer alternativement, Ie bleu en vnbsp;dl paraitra amp; reparaitra autant de fois, fans qu’il arrive aucun

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A04 nbsp;nbsp;nbsp;T U A I T D’0 P T I Q U E.

changement au rouge en r, Le rouge eft done produit par des rayons d’une certaine efpece, amp; le bleu par ceux d’une autre;nbsp;amp; ces rayons n’agiflent point 1’un Tut l’autre au foyer G, oü ilsnbsp;Te croifent: il en eft de même des autres couleurs.

Je confidérai de plus, que lï ayant rendu convergens amp; par conféquent inclinés I’un è. l’autre, les rayons les plus réfrangiblesnbsp;Pp , amp; les moins réfrangibles Z’r, on dilpofait au foyer G lenbsp;papier ^ très-obliquement par rapport a ces rayons, il pourraitnbsp;réfléchir une de ces deux elpeces de rayons plus abondammentnbsp;qu’il ne réfléchirait l’autre, amp; qu’au moyen de quoi la lumière ré-fléchie ferait teinte, dans ce foyer, de la couleur des rayons dontnbsp;les elpeces domineraient, pourvu que ces rayons confervaffentnbsp;chacun leurs couleurs ou qualités colorifiques dans le blanc com-pofé qu’ils produifent ^ ce foyer. Car s’ils ne les y confervaientnbsp;pas, amp; que chaque elpece de rayons en particulier vint è ynbsp;prendre une difpolition propre è. exciter en nous la fenfationnbsp;du blanc , ces fottes de réflexions ne pourraient leur faire perdrenbsp;leur blancheur. J’inclinai done trés - obliquement le papier auxnbsp;rayons, comme on le voit repréfenté en zd'ze', afin que les rayonsnbsp;les plus réfrangibles Pp , étant re9us plus direftement que lesnbsp;autres, puflent être rélléchis en plus grande quantité j amp; bientótnbsp;le blanc fe changea fuccellivement en bleu, indigo amp; violet.nbsp;Après cela, j’inclinai le papier du cóté oppofé , comme on lenbsp;voit en zDzE , afin que les rayons les moins réfrangibles Ttnbsp;tombant avec moins d’obliquité , ils lè trouvalTent en plus grandnbsp;nombre que les autres dans la lumière réfléchie , amp; le blancnbsp;difparut, auquel fuccéderent le jaune, Torangé amp; Ie rouge.

Enfin j j’imaginai un inftrument en forme de peigne, compofé de feize dents larges d’envkon un pouce demi, amp;nbsp;éloignées Tune de l’autre de deux pouces environ. Pla9ant fuc-ceffivement les dents de eet inftrument immédiatement avantnbsp;la lentille, j’interceptai une partie des couleurs au moyen de lanbsp;dent interpofée, tandis que les autres couleurs qui avaient lanbsp;liberté de paffer par les intervalles qui féparaient cette dent denbsp;fes voifines, allaient tomber fur le papier D E ^ Sc y formaientnbsp;une image ronde du foleil. J’avais d’abord eu foin de placer lenbsp;papier de manière que Timage put paraitre blanche, routes lesnbsp;ibis qu’on óterait le peigne : or, comme par l’interpofition des


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dents du peigne , une partie des couleurs , ^ la reunion def-quelles l’image devait fa blancheur, était interceptée, l’image perdait fa blancheur, amp; prenait toujours une couleur compoféenbsp;de celles qui n’avaient pas été interceptëes; amp; cetre couleurnbsp;variait continuellement par Ie mouvement que j’imprimais aunbsp;peigne ; de forte que chaque dent palTant a fon tour devant lanbsp;lentille, on voyait toujours Ie rouge, Ie jaune , Ie vert, Ie bleunbsp;^ Ie pourpre fe fuccéder l’un a l’autre. Je fis paffer fuccelfivementnbsp;toutes les dents vis-a-vis de la lentille , amp; lorfqu’elles paffaientnbsp;lentement, on voyait fur ie papier une fucceffion continuelle denbsp;Couleurs. Mais fi je les faifais paffer affez rapidement pour quenbsp;Ces couleurs fe fuccédaffent avec trop de promptitude pour pou-quot;voir être diffinguées Tune de l’autre, chacune d’elles difpa-raiffait entiérement. On ne voyait plus ni rouge, ni jaune, ninbsp;^ert, ni bleu, ni pourpre; du mélange confus de routes ces coupeurs , il n’en provenait qu’une feule d’un blanc uniforme; amp;nbsp;cependant il n’y avait aucune partie dans’ la lumière que Ienbsp;Riêlange des couleurs rendait blanche,, qui Ie fut réellement: unenbsp;partie était rouge, Tautre jaune, une troifièmeverte, unequa-trième bleue amp; une cinquième pourpre; de forte que chaquenbsp;partie conferve la couleur qui lui eft propte, jufqu’a ce qu’ellenbsp;3ille faire fon impreffion dans Ie fenforium. Si les impreffions fenbsp;fuivent avec affez de lenteur pour pouvoir être apper9ues fépa-lément, .routes les couleurs excitent autant de fenfations diffinftesnbsp;^ui fe fuccédent comme elles. Si au contraire ces impreffions fenbsp;fuivent avec trop de promptitude pour qu’on puiffe les apperce-Voir, chacune féparément, il réfulte de routes ces impreffionsnbsp;2ine fenfation commune qui n’eff celle d’aucune couleur en particulier , mais qui tient de routes indifféremment .j amp; cette fenfa-*ion eff une fenfation de blanc. Une fucceffion précipitée amp;nbsp;J^apide fait que les impreffions des différentes couleurs fontnbsp;confondues dans Ie fenjonum; amp; de cette confufion réfulte unenbsp;fenfation mixte. Si on meut circulairement avec viteffe, unnbsp;charbon allumé , on voit un eerde qui parait être tout de feu,nbsp;paree que la fenfation qu’excite Ie charbon dans les différensnbsp;endroits du eerde qu’il parcourt, fe conferve dans \q fenforiumnbsp;juiqua. ee que Ie charbon revienne au lieu oü il était quand ilnbsp;^ ait fon impreffion, Ainfi lorfque les couleurs fe fuivent avec

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xo6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

line extreme rapidité, Timpreflion de chacune d’elles fubdfte dans Ie fenforiiim, jufqu’^ ce qu’elles ayent routes fait leur im-preffion , amp;: que la première couleur revienne ; de forte quenbsp;les impreffions de routes les couleurs qui fe fuivent avec tantnbsp;de promptitude ^ fe trouvent routes k la fois dans Ie fenfotium,nbsp;amp; conjointement j excitent une fenfation unique réfultante denbsp;celles de routes ces couleurs. II eft done évident par cette Experience que les impreffions de routes les couleurs étant mêlées amp;nbsp;comme confondues, excitent amp; produifent une fenfation dunbsp;blanc , c’eft-d-dire, que Ie blanc eft: compofé de routes lesnbsp;couleurs mêlées enfemble ( Opt. de Mr. Newton ,pag. ib3amp; fuiv.')^

X. nbsp;nbsp;nbsp;Experience. Jufqu’ici j’ai produit , dit Mr. Newton,nbsp;du blanc en mêlant les couleurs prifmatiques •, préfentementnbsp;pour voir ce qui réfulterait du mélange des couleurs des corpsnbsp;naturels, qu’on prenne une eau de favon, amp; qu’on l’agite juf-qu’a ce qu^’elle fok en écume : ft après que cette écume feranbsp;un peu répofée, on la regarde avec attention, on reraarquera.nbsp;par-tout diverfes couleurs fur la furface des différentes bullesnbsp;dont elle eft compofée j mais ft on s’en éloigne aftez pour nenbsp;pouvoir diftinguer ces couleurs Tune de 1’autre , route l’écumenbsp;paraitra d’un blanc parfait ( Opt. de Mr. Newton ^ pag. i6y.).

XI. nbsp;nbsp;nbsp;Experience. J’ai auffi tenté de compofer du blanc ennbsp;xnêlant enfemble les poudres colorées dont fe fervent les Pein-tres j amp; j’ai obfervé que routes les poudres colorées abforbent amp;nbsp;éteignent une partie conftdérable de la lumière dont elles fontnbsp;illuminées. Car elles deviennent colorées en réfléchiflant la lu-rnière de leur propre couleur en plus grande quantité, amp; cellenbsp;des autres couleurs ert plus petite quantité j elles ne réflécliiflentnbsp;pas cependant la lumière de leur propre couleur auffi abondam-ment que les corps blancs. Si, par exemple, on expofe de lanbsp;mine de plomb rouge, amp; un papier blanc k la lumière rougenbsp;du fpeélre coloré formé dans une chambre bien fermée , parnbsp;la réfraéfion du priftne, comme dans la cinquieme Expérience,nbsp;Ie papier paraitra plus lumineux que la mine , amp; par conféquentnbsp;il réfléchit les rayons rouges en plus grand nombre qu^elle. Sinbsp;on les expofe k la lumière de quelqu autre couleur, la quantiténbsp;de cette lumière réftéchie par Ie papier, ftirpaflera bien davantagenbsp;celle de la lumière que la mine réfiéchira : il en eft de même

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cies poudres des autres couleurs. Ainfi nous ne devons point attendre que Ie melange de ces poudres prodvjife un blancnbsp;clair amp; net, comme celui du papier, mais un blanc fombrenbsp;amp; obfcur , tel que celui que peut produire un melange denbsp;lumière amp; d’obfcurité, ou de blanc amp; de noir, c’eft-a-dire, unenbsp;efpece de gris ou de brun 3 ou de roux, de la couleur, parnbsp;exemple , des ongles humains, des fouris , des cendres, desnbsp;pierres ordinaires, du mortier 3 de la pouffiere, amp;c. J’ainbsp;Ibuvent compofé eette efpece de blanc obfcur , en mêlant desnbsp;poudres colorées. Ainfi une partie de mine de plomb rougenbsp;combinée avec cinq parties de vert de gris , me donna unenbsp;couleur brune femblable a ceile d’une fouris. Car ces deuxnbsp;couleurs conlidérées féparément, étaient tellement compoféesnbsp;des autres, que par leur union elles faifaient un mélange denbsp;toutes les couleurs. J’employai moins de mine de plomb quenbsp;de vert de gris j paree que ,1a couleur de la mine de plombnbsp;9 bien plus d’éclat que celle du vert de gris. Avec une partienbsp;de mine de plomb amp; quatre parties de cendre bleue, je com-pofai une couleur brune qui tirait un peu fur Ie pourpre; ayantnbsp;ajoüté un mélange d’orpiment amp; de vert de gris, dans une proportion convenable, cette couleur perdit la teinte de pourpre qu’ellenbsp;^vait, amp; devint d un brun clair ; mais TExpérience réuffit beau-coup mieux fans mine de plomb , en la faifant de cette autrenbsp;tïianière. J’ajoütai peu k peu k l’orpiment d’un certain pourprenbsp;J^if amp; éclatant, dont les Peintres fe fervent , jufqu’k ce quenbsp;j[orpiinent ceffat d'étre jaune , amp; devint d^un rouge pale j jenbsp;“S entrer dans Ie mélange autant de vert de gris amp; d’azur qu’ilnbsp;était néceffaire, pour qu’il devint d’un gris ou blanc pale,nbsp;tel qu’il n’approchat pas plus de l’une de ces couleurs que denbsp;1 autre : ce gris ou blanc fe trouva femblable k celui des cendres,nbsp;Cu du bois fraichement coupé, ou de la peau humaine. Commenbsp;t^erpiment réfléchiflait plus de lumière qu’aucune des autres pou-utes, il contribuait plus que Ie reide ^ la blancheur de cette cou-^®’^,compofée : au relde, les poudres de la même efpece, ayantnbsp;ifférens degrés de bonté , il eld affez difficile de déterminer dansnbsp;que e proportion elles doivent être employées. On con^oit cepen-ant il faut diminuer ou augmenter la dofe, felon que la poudrenbsp;a une couleur plus ou moins foncée , plus ou moins vive.

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Or, comme ces couleurs grifes amp; brunes peuvent auffi étre produites par un mélange de blanc amp; de noir , amp; qu elles nenbsp;different par conféquent du blanc parfait , que par Ie degré denbsp;clarté , amp; non par l’efpece de la couleur, il eff évident quenbsp;pour l€s rendre parfaitement blanches, il n’eft befoin que d’ennbsp;augmenter fuffifamment 1’éclat; amp; au contraire fi en augmentantnbsp;leur éclat, on peut les rendre parfaitement blanches, onpourranbsp;auffi en conclure qu’elles font de même efpece, pour la couleur,nbsp;que les blancs les plus parfaits, amp; qu’elles n’en different que parnbsp;la quantité de lumière : pour m’en convaincre, je fis Texpériencenbsp;fuivante. Je pris Ie tiers du dernier mélange gris , compofé,nbsp;comme on^ a vu, d’orpiment, de pourpre, d’azur amp; de vertnbsp;de gris, dont je mis une couche afiez épaiffe fur Ie plancher denbsp;ma chambre a l’endroit ou Ie foleil donnait par une fenétre ou-verte, amp; je pla^ai dans l’ombre tout auprès de cette couche,nbsp;un morceau de papier blanc de la méme grandeur ; je m’éloignainbsp;enfuite k douze ou dix-huit pieds , jufqu’^ ce qu’il ne me futnbsp;plus poffible de difcerner Finégalité de la furface de la poudre, ninbsp;les petites ombres que produifaient fes parties les plus greflleres;nbsp;ulors cette poudre me parut d’une très-grande blancheur ; ellenbsp;furpaffait méme la blancheur du papier, fur-tout fi l’on rendait unnbsp;peil plus forte l’ombre ou était Ie papier, en interceptant la lu-mière réfléchie par les nuages ; dans lequel cas, Ie papier compare k la poudre, paraiffait d’un gris pareil k celui dont cettenbsp;poudre paraiffait avant. Mais en mettant Ie papier dans un- endroitnbsp;oü Ie foleil donne a travers les vkres de la fenétre , ou en fer-mant la fenétre , pour que Ie foleil n’illumine la poudre qu’aunbsp;travers des vitres, ou bien en augmentant ou diminuant parnbsp;quelqu’autre moyen femblable, la lumière que re^oivent la poudre amp; Ie papier, on peut rendre la lumière qui illumine la poudre,nbsp;plus forte que celle qui éclaire Ie papier , dans la proportionnbsp;convenable pour que la poudre amp; Ie papier paraiffent exaéte-ment de la méme blancheur. Or, fi Ton confidere que Ie blancnbsp;de la poudre expofée au foleil, était compofé des couleurs quenbsp;les poudres compofantes ont chacune au foleil, on doit néeeffai-rement conclure de cette Expérience, ainfi que de lapréeédente,nbsp;que différentes couleurs mélées enfemble, peuvent produire unnbsp;blanc parfait ( Opt. cle Mr, Newton ,^ pag. amp; fuiv,)..

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• i8a. Les couleurs des corps naturels proviennent de ce Qu’ils réfléchiffent une certaine efpece de rayons plus abon-damment qu’aucune autre, Le minium amp; Ie cinnabre réfléchiflentnbsp;les rayons les moins réfrangibles, c’eft-a-dire , les rayons rougesnbsp;en plus grand nombre j amp; c’elt pour cela que ces fubftancesnbsp;paraiffent rouges. Les violettes réfléchiffent les rayons les plusnbsp;réfrangibles en plus grande quantité , amp; c’eff del^ que vientnbsp;leur couleur. II en eff de même des autres corps; chacun d’euxnbsp;réfléchit les rayons de fa propre couleur, en plus grand nombre que ceux de toute autre efpece ¦, de forte que c’eff denbsp;1’efpece de rayons qui domine dans la iumière réfléchie quenbsp;^haque corps tire fa couleur.

XH. Experience. Car 11 Ton plonge des corps de différentes couleurs dans les lumières homogenes, qu’on s’eff procurées dansnbsp;la cinquième Expérience, on trouvera, comme moi, que chaquenbsp;lt;^orps a plus d’éclat, amp; eff plus lumineux dans la Iumière quinbsp;^ft de fa couleur. Le cinnabre ou vermilion n’a jamais plusnbsp;d’éclat que lorfqu’il eff placé dans un rouge homogene j aunbsp;lieu que dans le vert il en a beaucoup moins, amp; moins encorenbsp;on le met dans le bleu. L’indigo placé dans un violet bleu,,nbsp;^ plus d’éclat y amp; 11 on 1’en éloigne, en lui faifant traverfer fuc-celfivement le vert, le jaune amp; le rouge, fon éclat diminuenbsp;par degrés. Une fubffance verte réfléchit plus fortement le vertynbsp;puis le bleu amp; le jaune qui compofent le yert, qu’elle nenbsp;réfléchit les autres couleurs , le rouge amp; le violet. Mais pournbsp;rendre ces Expérienees plus fenllbles, il faut faire choix desnbsp;Corps qui ont les couleurs les plus fortes amp; les plus vives, amp;nbsp;comparer deux de ces corps de couleurs différentes. Par exemple,.nbsp;fi on expofe enfemble le cinnabre amp; l’outremer ou quelqu’autre-bleu qui ait beaucoup d’éclat , a une Iumière rouge homogene, ilsnbsp;paraitront rouges tous deux; mais le cinnabre fera d’un rouge très-quot;'^if, amp; aura Deaucoup d’éclat, amp; l’outremer d’un rouge faiblcynbsp;fombre amp; ohfcur. Si on les expofe enfemble a une Iumièrenbsp;bleue homogene, ces deux fubftances. paraitront bleues touteynbsp;deux , avec cette différence, que l’outremer fera d’un bleu quinbsp;d’éclat amp; de vivacité, amp; le cinnabre d’un bleunbsp;'fl ' 1 ^ bombre. Or, cela montre évidemment que le cinnabre;nbsp;reiiechit la lumiere rouge bien plus abondamment que ioutr.e~

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Traité d’Optique. mer, amp; que l’outremer réfléchit la lumière bleue en beau coupnbsp;plus grande quantité que Ie cinnabre. La même Expériencenbsp;réuffit également avec Ie minium amp; l’indigo , ou avec deuxnbsp;autres corps colorés quelconques , pourvu qu’on faffe les com-penfations que demandent la différente vivacité ou faibleffe denbsp;feiirs couleurs.

Non feulement la caufe è. laquelle j’attribue les couleurs des corps naturels, eft la vraie , mais c’eft encore la feule qu onnbsp;puiffe affigner j ce qui fe trouve confirmé par cette confidéra-tion, que la couleur d’une lumière homogene ne peut êtrenbsp;changée par la réflexion des corps naturels. Car fi les corps nenbsp;peuveiit occalionner, par réflexion, aucun changement dans lanbsp;couleur de quelque efpece de rayons que ce loit , ces corpsnbsp;ne fauraient paraltre colorés par d’autre moyen qu’en réflé-chiflant les rayons qui font de leur couleur , ou ceux qui parnbsp;leur mélange doivent la produire ( Opt. de Mr. Newton, pag.nbsp;2.0Z amp; j'uiv. ).

Quant aux liqueurs colorées tranfparentes, il efl: h. remarquer que leur couleur varie avec leur épailTeur. Par exemple, unenbsp;liqueur rouge contenue dans un verre conique qu’on tientnbsp;entre Tceil amp; la lumière, parait au fond du verre oü elle a peunbsp;d’épailfeur, d’un jaune pale j un peu plus haut, ou elle a plusnbsp;d’épaiffeur, elle efl: d’une couleur d’orangé j plus haut oü ellenbsp;en a encore davantage , elle devient rouge; enfin k 1’endroit oünbsp;fon épailTeur efl la plus grande, Ie rouge dont elle parait, efl Ienbsp;plus foncé amp; Ie plus obfcur. Car on doit penfer qu’une fem-blable liqueur arrête fort aifément les rayons indigo amp; violets,nbsp;moins aifément les verts, amp; plus diincilement les rouges ; amp;nbsp;qüe fi Ie volume de cette liqueur n’a que TépailTeur convenablenbsp;pour quelle puilTe arrêter un nombre lüflifant de rayons violetsnbsp;amp; indigo, fans diminuer beaucoup Ie nombre des autres rayons,nbsp;ces autres rayons doivent compofer un jaune pale. Mais fi Ienbsp;volume de la liqueur a aflfez d’épaiffeur pour quelle arrêtenbsp;aufli un grand nombre de rayons bleus amp; quelques-uns desnbsp;verts, ie refle dolt compofer un orangé. Lorfou’elle commencenbsp;a acquérir aflez d’épailfeur pour arrêter aufli une multitudenbsp;de rayons verts, amp; un nombre confidérable de rayons jannes,nbsp;les autres doivent commencer k compofer du rouge ; amp; ce

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rouge doit devenir plus foncé amp; plus obfcur, k mefure que, par raccroiffement de fon épaiffeur , la liqueur arrête davan-^nbsp;tage les rayons jaunes amp; les oranges ; de forte qua l’exceptionnbsp;des rayons rouges , il y en a peu qui puiflent paffer au travers * ( de Mr. Isewton, pag. zo6 h zoy, ).

41*. * Mr, Newton rapporte au même endroit ^ que Ie D. Halley plongeant dansnbsp;la mer, renfermé dans un vafe deftiné anbsp;eet ulage , un jour qu’il faifait un fort beaunbsp;foleil, trouva qu’après avoir été enfoncénbsp;plufieurs braffes dans l’eau , la partie fupé-tieure de fa main fur laquelle Ie foleil don-nait direöement au travers de l’eau amp;. d’unenbsp;petite fenêtre de verre par oü la lumièrenbsp;entrait dans Ie vafe, paraiffait d’un rougenbsp;femblable a celui d’une rofe de damas;nbsp;^ que l’eau d’au-deffous amp; la partie inférieure de fa main illuminée par la lumièrenbsp;^éfléchie de cette eau , paraiffaient vertes,nbsp;^n peut conclure dela , dit Mr. Newton,nbsp;lt;lue i’eau de la iner réfléchit fort aifémentnbsp;les rayons violets amp; bleus; mais qu’ellenbsp;Iriffe palTer les rouges fort librement amp;nbsp;abondamment , jufqu’a une très-grandenbsp;profondeur. Car par cela même que Ienbsp;rouge domine dans les plus grandes profon-quot;Surs de l’eau , la lumière direfte du foleilnbsp;y doit paraitre rouge ; amp; a mefure que lanbsp;profondeur eft plus grande , ce rouge doitnbsp;etre plus plein amp; plus foncé ; auxnbsp;profondeurs oü les rayons violets ng peu-vent gueres pénétrer, les rayons bleus ,nbsp;les verts 8c les jaunes, étant réfléchis d’ennbsp;bas en plus grande quantité que les rouges ,nbsp;ooivent compofer du vert ( Opt. de Mr.nbsp;Newton , pag. 208. ).

423. Les couleurs dont il eft queftionnbsp;dans tout ce Chapïtre , font réelles 8c per-tnanentes ; elles ne dépendent que desnbsp;proprietés de la lumière , 8c de la furfacenbsp;extérieure des objets. Il en eft d-autres qviinbsp;paraiffent dépendre de l’organe bien plusnbsp;que de la lumière. Telles font les couleurs ,nbsp;qu on voit par un trop grand ébranlement,nbsp;^ grande fatigue de l’oeil , quenbsp;• ue Bufton a nommées couleurs acci-

mTr enquot; quot; t'quot; nbsp;nbsp;nbsp;« céléhre Acadé-

micien a dpnne un mémoire très-curieux mfere dans Ie volume des Mém. de 1’Acadnbsp;annee 1743. Nous allons tachsr d’en don-ner une idéé, après avoir dit un mot desnbsp;caufes par lefquelles elles font engendrées.nbsp;Tout ce qu’on va voir eft tiré tant denbsp;l’Hiftoire même de l’Académie de la mêmenbsp;année , que du Mémoire.

424. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfqu’après avoir regardé fixe-ment Ie foleil couchant, on ferme les yeuxnbsp;fon difque qui refte empreint dans l’imagi-nation, parait fucceffivement de diverfesnbsp;couleurs : on Ie voit blanc , jaune , rouge ,nbsp;vert, bleu ou violet, 8c enfin noir, a.nbsp;peu prés felon l’ordre des couleurs prifma-tiques ; quelquefois ces couleurs n’ont pointnbsp;d’ordre amp; ne fe manifeftent que par reprifes»nbsp;Tout cela dépend de 1’ébranlement plus.nbsp;ou mofos grand du nerf optique , 8c dunbsp;plus ou moins de tems pendant lequel il fetnbsp;conferve.

425. nbsp;nbsp;nbsp;Si on rei^oit un coup fubitementnbsp;lur les yeux , tl on les a mal dilpofés ounbsp;fatigues , on voit encore des couleurs; 8cnbsp;tous ces effets auront lieu toutes les fois,nbsp;que , par quelque eaufe que ce puiflè êtrenbsp;les fibres du nerf optique, feront ébranlées,nbsp;agitées, comme elles Ie font par la lumière.-8c les couleurs. Car il eft certain qu’alorsnbsp;on doit éprouver les mêmes fenfations quenbsp;fi l’organe recevait 1’impreffion aftuelle des.nbsp;corps lumineux ou colorés; ainfi les couleurs accidentelles 8c variables peuvent.nbsp;être engendrees par une infinité de caufes.

426. nbsp;nbsp;nbsp;Mais fi ces couleurs naiflent d’ordi-naire du trop grand ébranlement, ou denbsp;la tenfion trop forte de 1’ceil, toute efpecenbsp;d’ébranlement ou de tenfion ne les produitnbsp;pas indifféremment; il faut faire entrer ennbsp;confidération la couleur de l’objei, dontnbsp;l’impreffion trop forte ou trop longue anbsp;vivement agité les fibres du nerf optique.nbsp;Ainfi Ie rouge naturel produit Ie vert acci-dentel y Ie jaune produit Ie bleu , Ie yertnbsp;produit Ie pourpra , Ie bleu prodfot Iernbsp;rouge , Ie noir produit Ie blanc , amp; Ie blancnbsp;produit Ie noir. Mr. de Buffon eft Ie premier qui ait remaiqué ce rapport, cette-

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2Ti nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

Si on mêle enfemble deux liqueurs de couleurs fortes Sc chargees, Tune rouge, par exemple, Tautre bleue , ayant cha-cune affez d’épailleur, c’elf-a-dire, étant en aflez grande quantité,nbsp;pour que leur couleur foit fuffifamment foncée j quoique prifesnbsp;féparément elles fbient aflez tranfparentes, leur melange cepen-dant fera opaque. Car fi Tune ne lailTe paflfer que les rayons

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correfpondance fiftématlque entre les cou-. leurs acddentelles amp; les réelles ; 6c cell par une fuite d’expériences également cu-rieufes 6c déciftves qu’il y a été conduit;nbsp;Nous allons en rapporter quelques-unes.

427. nbsp;nbsp;nbsp;Si on regarde fixement amp; long-temsnbsp;une tache ou une figure rouge fur un fondnbsp;blanc, par exemple , un petit carré rouge ,nbsp;on verra naitre autour du petit carré rougenbsp;une efpece de couronne d’un vert faible ;nbsp;amp; fi, ceflant de regarder Ie carré rouge , onnbsp;porte l’oeil fur quelqu’autre endroit du fondnbsp;blanc , on y appercevra très-diftinftementnbsp;un ‘Carré d’un vert tendre tirant un peunbsp;fur Ie ‘bleu , amp; de la même grandeur quenbsp;Ie rouge. Cette apparence , dit Mr. denbsp;-Bufen , fubfifte d’autant plus que Ie rougenbsp;a fait une plus forte impreffion , 6c nenbsp;s’évanouit qu’après qu’on a porté Toeil fuc-.ceffivement fur différens objets , dont lesnbsp;imprefiions nouvelles Sc yariées ont delaffénbsp;8c remis 1’organe dans fon état ordinaire.

428. nbsp;nbsp;nbsp;En regardant fixement 8c long-temsnbsp;un carré jaune fur un fond blanc , on voitnbsp;naitre autour une couronne d’un bleu pale ;nbsp;.amp; portant enfuite l’oeil fur im autre endroitnbsp;-du fond blanc , on voit un carré bleu denbsp;même grandeur que Ie jaune. II a paru anbsp;Mr. de Buffon amp; a d’autres perfonnes a quinbsp;¦il fit répéter les mêmes experiences , quenbsp;cette impreffion occafionnée par Ie jaune ,nbsp;était plus forte que celle qui l’avait été parnbsp;Ie rouge , 8c que la couleur bleue qu’ellenbsp;produifait,, s’effacalt plus difficilement 8cnbsp;durait plus de tems que Ie vert produit parnbsp;Ie rouge ; -ce qui femble prouver , dit Mr.nbsp;de Buftbn , ce que Mr. Newton n’a fait quenbsp;conjefturer, que Ie jaune efl: de toutes lesnbsp;couleurs celle qui fatigue Ie plus nos yeux.

429. nbsp;nbsp;nbsp;On trouve de même que Ie vertnbsp;produit un pourpre pale , Ie bleu un rougenbsp;¦pak , Ie noir un blanc beaucoup plus vifnbsp;:que celui du fond , 6cc. On fent combien ilnbsp;eft aifé de varier toutes ces apparencesnbsp;8c d’en produire de différentes , en changeant de fond , Sc en variant la couleur 8cnbsp;la figure des laches. II faut obferver qu’onnbsp;réuiiira mieux avec des couleurs brillantes,nbsp;telles que celles des métaux polis , qu’avecnbsp;les couleurs mattes comme font celles dunbsp;papier 8c des étoffes. Ces couleurs ayantnbsp;plus d’éclat, doivent produire une impref-lion plus vive 8c d’une plus longue durée.

430. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. de Buffon a remarqué de plusnbsp;que ces couleurs accidentelles comhinéesnbsp;6c mêlées avec les naturelles , donnent lesnbsp;mêmes couleurs que ces dernières mêléesnbsp;.avec d’autres de même nature ; par exemple , fi une couleur accidentelle bleue pro-duite par Ie jaune , tombe fur un fondnbsp;jaune , elk devient verte.

431. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. de Buffon fait juention dansnbsp;fon Mémoire d’un phénomenetrès-finguliernbsp;qu’il a obfervé : c’eft que les ombres desnbsp;corps, qui, ,par leur effence doivent êtrenbsp;noires , pulfqu’elles ne font que la privationnbsp;de la lumière , font colorées au lever 8c aunbsp;coucher du foleil. II a remarqué que lesnbsp;ombres des arbres 6c d’autres objets, quinbsp;tombaient fur une muraille blanche , étaientnbsp;bleues, quelquefois d’un bleu fort vif, d’autres fois u un bleu pak , d’autres fois enfinnbsp;d’un bleu foncé. Mr. Bouguer donne la raifonnbsp;-phyfique de ce phénomene a la fin de fonnbsp;Traité de Ia gradation de la lumière. « II efi:

caufé, dit eet homme célébre, par la couleur

aërienne de l’atmofphere qui éclaire ces j) ombres, 6c dans laquelle les rayons bleusnbsp;» dominent. Ils rejallliffent obliquement ennbsp;» quantité , pendant que les rayons rouges,nbsp; qui vont fe perdre plus loin en fuivant Ianbsp;M ligne droite , ne peuvent pas modifiernbsp;« l’ombre , paree qu’ils ne fe réfléchiffentnbsp;n pas , OU qu’ils fe réfléchiffent beaucoupnbsp;» moins «. Mais pour bien entendre eed ,nbsp;lifez les dernières pages du Traité cité.


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L I V R E I. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;2,13

rouges, amp; l’autre les rayons bleus, il n’en pourra paffer aucun au travers de leur mélange. C’ell ce que Mr. Hook éprouvanbsp;par hafard, avec deux coins de verre templis l’un d’une liqueurnbsp;rouge , Tautre d’une liqueur bleue , amp; ce qu’il remarqua avecnbsp;étonnement, s’attendant d’autant moins k eet effet, que la raifonnbsp;en était inconnue ( Opt. de Mr. Newton, pag. 2op ).

Puis done que les corps deviennent colorés en réfléchiflant OU en tranfmettant telle ou telle efpece de rayons plus abon-damment que routes les autres , on doit imaginer qu’ils arrê-tent amp; éteignent les rayons qu’ils ne réfléchiffent point, ounbsp;qu’ils ne lailfent point paffer. Car qu’on tienne entre l’oeil amp; lanbsp;lumière une feuillé d’or, la lumière paraitra d’un bleu verdatre;nbsp;il faut done que les rayons bleus ayent la liberté d’entrer dansnbsp;I intérieur de l’or quand il eft en maffe, oü, après des reflexionsnbsp;lans nombre dans fes pores, ils s’éteignent, tandis qu’il réflé-^hit extérieurement les rayons jaunes : ce qui Ie fait paraitrenbsp;^0 cette couleur. Et de même, a peu prés, qu’une feuille d’ornbsp;jaune par une lumière réfléchie, amp; bleue par une lumièrenbsp;ttanfmife , de même aufli certaines liqueurs, telles que la reinsure de bois Néphrétique amp; certaines elpeces de verre, laiffentnbsp;paffer une efpece de rayons en plus grande quantité, amp; en ré-néchiffent une autre , amp; a caufe de cela paraiffent de diffé-tentes couleurs , felon les différentes pofitions de l’oeil parnbsp;sapport a la lumière. Un corps tranfparent que la lumière qu ilnbsp;Stanfmet fait paraitre d’une certaine couleur , peut aufli paraitrenbsp;te Ia même couleur par la lumière réfléchie , fl la lumière denbsp;cette couleur eff réfléchie par la première furface de ce corps.

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214 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot; 0 p t i q u e.

CHAPITRE VIL

De la caufe de la réfracllon , de la réflexion , de VinflexiotÈ amp; de rémljjion. de la lumiere^

183. vy N a cru jufqu’ici que la caufe de la réflexion de Ia lümière devait être attribuée au choc de la lumière centre les-parties folides amp; impénétrables des corps.. Les eonfidérationsnbsp;fuivantes vont montrer combien cette opinion efl: peu fondée-

En premier lieu, dans Ie palTage de la lumière du verre dans l’air, il fe fait une réflexion auffi forte, ou même vm peu plusnbsp;forte , que dans fon pafluge de fair dans Ie verre j amp; elle efl:nbsp;beaucoup plus confldérable que lorfqu’elle pafle du verre dansnbsp;l’eau. Or il ne parait pas probable que les parties de fair réflé-chilTent plus fortement la lumière que celles de l’eau ou du verre fnbsp;amp; même quand cette fuppofition ferait permifeon n’en feraitnbsp;pas plus avancé; car quand on a pompé Fair d’un récipient denbsp;verre , la réflexion efl: aufli forte ou même plus forte qu’au-paravant.

En fecond lieu, ft la lumière dans Ibn, palTage du verre dans Fair, rencontre la furface qui fépare les deux milieux fous unnbsp;angle plus petit que 40quot; ou 41.®, elle efl totalement rëfléchie 4nbsp;fl ion incidence efl moins oblique, elle pafle prefque toute aunbsp;travers. Or, il ferait ablurde de dire que la lumière rencontrat^nbsp;fous une certaine obliquité , affez de pores dans Fair , pour quenbsp;fa plus grande partie put palTer, tandis que , fous une autrenbsp;obliquité, ce milieu ne lui préfenterait que des parties capablesnbsp;de la réfléchir en entier , fur-tout fl Fon confidere que lorfqu’ellenbsp;pafle de Fair dans Ie verre , quelque oblique que fok fon incidence , Ie verre lui offre des pores en aflez grand nombre pournbsp;la laiffer paffer en grande partie.. Si on prétendait que ce n’eftnbsp;pas Fair qui réfléchit la lumière , que ce font les dernièresnbsp;parties de la furface du verre , la difliculté flibfiflerait tou-jours la même 4 fans compter que. cette fuppofltion efl ininteili-


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i-i 1 V «. c. I. C H A P. V11. nbsp;nbsp;nbsp;21

gAle, amp; qu’on en reconnait bientót la fauffeté , en appliqnant en quelqu’endroit de la furface poftérieure du verre , de l’eau knbsp;la place de l’air. Car alors les rayons qui ont une obliquité con-venable, comme de 45 k 46^, pour être tous réfléchis iorfquenbsp;1 air touche ^


.air e[ue l’eau


Ie

eft contigue


verre


font tranfmis au verre


en grande partie, lorf-ce qui prouve que leur


-»¦ '-Ciu \^rL CUllUgUC au nbsp;nbsp;nbsp;• w Cj^Ul pUJUVCnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ICUl

deflexion ou leur tranfmiffion, dépend uniquement de la confti-tution de l’air amp; de I’eau , qui touchent la furface poflérieure verre, amp; non du choc de la lumière contre les parties folidesnbsp;cette furface.

En troiiième lieu, ii les rayons colorés dans lefquels un trait ^6 lumière introduit dans une chambre obfcure, a été décom-pofé par Ie prifme , font re^us lucceffivement fous la mêmenbsp;^riclinaifon fur un fecond prifme placé loin du premier ( en fui-^ant un procédé femblable k celui de la 3® Expérience ) , cenbsp;l^cond prifme peut être tellement incliné aux rayons incidens,nbsp;H^’il réfléchiffe tous les rayons bleus , tandis qu’il tranfmettranbsp;*5^ rouges en affez grand nombre. Or li la réflexion eft occa-honnée par les parties de l’air ou du verre, je demande pourquoi,nbsp;incidence étant la même , les rayons bleus rencontreraient tousnbsp;parties, qui par conféquent les réfléchiraient, tandis que lesnbsp;fouges trouveraient affez cle pores pour pouvoir paffer en grandenbsp;S^antité.

Enfin fi les rayons de lumière étaient réfléchis par leur choc f°ntre les parties folides des corps, leurs réflexions de deffusnbsp;*55 Corps polis ne pourraient pas être aufli régulières qu’elles Ienbsp;Car on ne fe perfuadera jamais, qu’en poliffant Ie verrenbsp;^''quot;ec de ia potée, du fable ou du tripoli, ces fubftances puiffentnbsp;P^°curer, par Ie frottement, aux plus petites parties du verre,nbsp;poli affez parfait j, pour que toutes leurs furfaces foient vérita-^ent planes ou fphériques , amp; difpofées toutes du mêmenbsp;, de manière qu’elles compofent toutes enfemble une furfacenbsp;Unique amp;: parfaitement unie. Tout ce que peuvent faire cesnbsp;poudres , quelle que fok la petiteffe de leurs particules , fenbsp;leduit a brifer les petites éminences qui fe rencontrent fur lanbsp;ur ace qui dqit être polie j a détruire , autant qu’il elf poflible,nbsp;^outes es petites afperités ; k rendre enfin les fillonnemens denbsp;e e ur ace infenfibles k la vue, D’oü il fait que fi l^i lumière


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2i6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

était réfléchie par fon choc contre les parties folides du verre, elle ferait auffi difperfée par les verres' les plus polis que parnbsp;eeux qui Ie font Ie moins: de forte que l’on eft encore a favoirnbsp;comment Ie verre, quoique fillonné, amp; d'un poli toujours impar-^nbsp;fait , peut réfléchir la lumière auffi réguliérement qu’il Ie fait.nbsp;( Oft. de Mr. Newton , pag. 30y fuiv. ).

184. Or on ne peut gueres iatisraire k cette queftion, qu’ert admettant pour caufe de la rédexion d’un rayon de lumière, unenbsp;puiffance repuffive, uniformément rèpandue a la furface de toutnbsp;corps réfléchiffant, en vertu de laquelle Ie rayon incident eihnbsp;ohligé de rejaillir fans qu’il y ait de- contafl: immédiat, loinnbsp;d’etre repouffé , comme on 1’a cru , par les parties fuperficiellesnbsp;du corps. Je vais faire voir par les Expériences fuivantes, quenbsp;les parties d’un corps- ont en effet Ie pouvoir d’agir fur ia lumièrenbsp;a quelque diftance..

XIiL Experience. Je pla9ai a deux ou trois pieds de didance d’un trou d’un quart de pouce de diametre,par lequelnbsp;la lumière du foleil entrait dans ma chambre, un carton noircinbsp;des deux cótés , percé au milieu d’un trou d’environ les troisnbsp;quarts d’un pouce carré , pour laiffer paiTer la lumière. Derrièrenbsp;ce trou j’appliquai au carton une lame de couteau très-aiguifée,nbsp;dans la vue d’intercepter quelque parrie de la lumière tranf-mife par Ie trou. Les plans du carton amp; de la lame de couteaunbsp;étaient paralleles entr’eux amp; perpendiculaires aux rayons. Lorf-que je les eus difpofés de manière qu’il ne tombat aucune partienbsp;de la lumière fur Ie carton , amp; qu’elle paffat toute par Ie trou,nbsp;une partie rencontrant Ie tranchant de la lame de couteau, tandisnbsp;que Ie rede padait k cóté,, je re^us cette dernière partie fur unnbsp;papier blanc placé k deux ou trois pieds au-delk du couteau, amp;nbsp;j’y remarquai deux traits d’une lumière faible qui, s’élan9aientnbsp;de deux endroits du faifceau d® lumière dans l’ombre, commenbsp;les queues des cométes. Mais paree que la lumière direèle dunbsp;foleil effa9ait, par fon éclatfur Ie papier, ces faibles traits, aunbsp;point que je ne les appercevais qu’avec peine, je ds un petitnbsp;trou au milieu de ee papier, afin que cette lumière padat aunbsp;travers, amp; fut tomber fur un morceau de drap noir que j’avaisnbsp;mis derrière Ie papier j alors je vis très-didinftement les deuxnbsp;traits lumineux j ik étaient lèmblables,, a peu, prés de mênie

longueur

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L I V R E I. C H A P. VT I. nbsp;nbsp;nbsp;2-17

longueur amp; de même largeur , amp; d’une même intenfite^ de lumière. Prés de la lumière direfte du foleil, cette lumière etaitnbsp;affez forte pendant Tefpace d’environ un quart ou une mokié denbsp;pouce, amp; dans tout fon progrès depuis cette lumière direfte,nbsp;elle décroiffait par degrés, amp; devenait enfin imperceptible. Lanbsp;longueur totale de ces traits lumineux , mefurés fur Ie papier anbsp;la diftance de trois pieds du couteau, était d’environ 6 k 8 ponces , de forte qu’elle foutendait un angle, dont ie fommet étaitnbsp;au tranchant du couteau, de dix, douze amp; même quatorze degrés,nbsp;XIV. Experience. Je mis une autre lame de couteaunbsp;prés de la première , en la pla^ant de manière que leursnbsp;tranchans fuflent paralleles amp; vis-a-vis l’un de l’autre , amp; quenbsp;quelque partie du faifceau de rayons folaires qui tombait fur lesnbsp;deux lames, eut la liberté de pafler entre les deux tranchans.nbsp;Lorfque ces tranchans étaient éloignés l’un de^ l’autre d’environnbsp;la 400^ partie d’un pouce, Ie trait lumineux était divifé par Ienbsp;Riilieu en deux parties qui laiflaient entr’elles une ombre fi épaiflenbsp;^ fi noire, c|ue route la lumière qui paffait entre les deuxnbsp;lames femblait s’être pliée amp; détournée des deux cótés. Si onnbsp;^Pprochait les deux lames plus prés Tune de l’autre , fombrenbsp;devenait plus large, amp; les traits lumineux devenaient plus courts,nbsp;I’accourciffement fe faifant par leurs termes intérieurs contigus knbsp;1 ombre : lorfque les couteaux vinrent a fe toucher, route lanbsp;lumière dilparut amp; 1’ombre prit fa place.

Dela je conclus que les rayons qui font les moins pliés, amp; qui vont fe rendre aux extrémités intérieures de ces traits lumineux , font ceux C[ui paffenr a la plus grande difcance du tranchant des lames, amp; que cette difiance ell d’environ la 8oo®.nbsp;partie d’un pouce , lorfque l’ombre commence è fe manifefiernbsp;entre les traits lumineux. Quant aux rayons qui paffent plus présnbsp;des tranchans des lames^ ils fouffrent des inflexions plus grandes,nbsp;lefquelles Ie font d’autant plus qu’ils paflent plus prés de ces tran-^duns j amp; ces rayons vont former les parties des traits lumineux quinbsp;s eloignent de plus' en plus de la lumière direéfe. Car lorfquenbsp;les lames s’approch'ent jufqu’è. fe toucher, les parties de cesnbsp;traits qui font les plus éloignées de la lumière direéfe , s’éva-noui ent les dernières. ( Opi. de Mr, Newton , ptig. 446 ^ fuiv. )nbsp;rar ces Expériences amp; par d’autres qu’il faut lire dans 1’Ou-

E e

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218 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

vrage même d’oü celles-ci font tirées , M*'. Newton fait voir que dans certains cas les corps agiifent fur la lumière par une forcenbsp;d’attraftion , amp; dans d’autres par une force de répuldon. II anbsp;trouvé, par exemple, que les ombres des cheveux, des fils,nbsp;des épingles, des pailles, amp; de tous les corps menus amp; déliésnbsp;placés dans un très-petit faifceayi de rayons folaires introduitnbsp;dans une chambre obfcure, font beaucoup plus grandes qu’ellesnbsp;ne feraient, ft les rayons qui rafent ces corps ne fe détournaientnbsp;pas de leur chemin reéliligne. M’’. Newton a remarqué que l’om-bre d’un cheveu projettée a la diitance de dix pieds fur unnbsp;papier, avait trente-cinq fois plus de diametre que Ie cheveu

meme

432. nbsp;nbsp;nbsp;* Comme I’on poiirrait foupgonnernbsp;que Ie phénomene de ragrandiffement denbsp;l’ombre du cheveu peut être occafionnénbsp;par la réfrailion de l’air , pour prouver Ienbsp;contraire, M'^. Newton mit Ie cheveu entrenbsp;deux plaques de verre polies qu’il avaitnbsp;niouillées , en forte qu’il Ie trouvait plongénbsp;dans 1’eau qui rempliffait l’intervalle de cesnbsp;deux verres; il expofa enfuite ces deuxnbsp;plaques perpendiculairement au trait denbsp;lumière qui lui avait fervi, amp; l’ombre dunbsp;cheveu fe trouva, a la même diflance , de lanbsp;même grandeur qu’auparavant. II remarquanbsp;aufli que les ombres des fillons tracés furnbsp;des plaques polies de verre , de même quenbsp;celles des veines qui peuvent fe rencontrernbsp;dans ces plaques , étaient beaucoup plusnbsp;larges qu’elles n’auraient dü être. D’oit M''.nbsp;I'fewton conclut que la grande largeur denbsp;ces ombres vient de quelqu’autre caufe quenbsp;de la réfraélion de fair.

433. nbsp;nbsp;nbsp;Newton expllque enfuite com

ment a dü fe faire ragrandiffement de l’om-bre du cheveu. Soit X Ie milieu du cheveu ( Fig. 36o.)-,ADG ,B EH, CFI, troisnbsp;rayons paffant d’un cöté amp; près du cheveunbsp;a dlfférentes diftances •, K NQ, , LOR ,nbsp;MPs , trois autres rayons paffant de 1’autrenbsp;coté du cheveu , a pareilles diftances;nbsp;D , E , F amp;(. N,0, PIqs endroits oü lesnbsp;rayons font pliés en paffant a cöté du cheveu; Gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q, ^ , 5 , les endroits

OU les rayons tombent fur Ie papier G Q; ƒ5 la largeur de l’ombre du cheveu fur Ienbsp;papier ; amp; ƒƒ, VS deux rayons qui vontnbsp;en drojte ligne aux points / amp; 5, Ie cheveu

étant fuppofé oté. II eft évident que touts la lumière comprife entre ces deux rayons ,nbsp;fe pile en paffant près du cheveu , amp;nbsp;s’écarte de l’ombre / 5 ; car fi quelque par-tie de cette lumière ne fouffrait point d’in-flexlon , elle tomberait fur Ie papier au-dedans de l’ombre, amp; illuminerait Ie papiernbsp;dans eet' endroit, ce qui eft contraire anbsp;1’expérience. Et paree que lorfque Ie papiernbsp;eft a une grande diflance du cheveu , f ombre eft fort large , amp; que par conféquent lesnbsp;rayons Tl, VS font fort éloignés l’un denbsp;1’autre , il s’enfuit que Ie cheveu agit fur lesnbsp;rayons de lumière a une diflance confidé-rable dans Ie tems qu’ils paffent a cöté denbsp;lui. Mais fon aélion eft plus forte fur lesnbsp;rayons qui paffent a de moindres diftances ;nbsp;amp; elle s’affaiblit toujours de plus en plus ,nbsp;a mefure que les rayons paffent a de plusnbsp;grandes diftances, comme on Ie voit repré-fenté dans la Figure ; c’eft dela qu’il arrivenbsp;que fombre du cheveu eft beaucoup plusnbsp;large , a proportion de la diflance du papiernbsp;au cheveu , lorfque Ie papier eft plus prèsnbsp;du cheveu, que lorfqu’il en eft plus éloigné,nbsp;( O ft. de Mr. Newton, pag. 480.')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

434. Mais l’augmentation de l’ombrenbsp;du cheveu n’eft pas la feule chofe re-marquable dans cette experience. Auxnbsp;deux cótés de cette ombre projettée furnbsp;Ie papier , on voit trois bandes ou fran-ges colorées, paralleles entr’elles , diftin-éles amp; féparées l’une de l’autre. La plusnbsp;proche de l’ombre eft la plus large amp; lanbsp;plus lumineufe ; la plus éloignée eft lanbsp;plus étroite amp;. la plus faible. On apper-.


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Livre I, Chap. VII. nbsp;nbsp;nbsp;219

Er voici comme il s’explique au fujet cle ces forces d’attraftion amp; de répulfion. Les métaux diffous dans des acides, n’attirentnbsp;qu une très-petite quantité de ces acides j ainfi leur pouvoir attra-

^oit dans la première de part amp; d’autre, en venant de l’ombre, les couleurs fui-vantes , violet , indigo, bleu pMe , vert,nbsp;jaune , rouge ; dans la feconde, en fui-vant Ie même ordre , bleu , jaune , rouge ;nbsp;amp; dans la troifieme , bleu pale , jaunenbsp;pale amp;. rouge. Le trou par lequel paffenbsp;Ie trait de lumière qui frappe le ^heveu,nbsp;amp; par conféquent le trait lui-même doitnbsp;être fort petit ; le diametre de celui avecnbsp;lequel M'quot;. Newton fit fon experience,nbsp;était d’un quarante - deuxieme de pouce.nbsp;Eour diftinguer plus facilement les couleurs des franges , en leur donnant plusnbsp;fie largeur , il faut difpofer le papier obli-quement par rapport a la lumière , commenbsp;Is confeille amp; l’a pratique Newton.

435.Mais ce n’eft pas feulement aux ebtés de l’ombre du cheveu que fe ma-Wfeftent les franges colorées ; les ombresnbsp;*lé tous les corps expofes au trait de lu-jrière dans lequel on plonge le cheveu,nbsp;font aufli bordées de franges tout-a-faitnbsp;Pareilles. On remarque encore les memesnbsp;phénomenes , lorfqu’on regarde le foleilnbsp;travers des barbes d’une plume ounbsp;®opres des bords d’un chapeau; on ap-Psrgoit alors une infinite de petits arcs-Sn-clel ou franges colorées.

43fi' L’inflexion de la lumière a la fur-ace ou prés de la furface des corps, o oil refultent l’agrandiffement de l’ombrenbsp;de ces corps amp; les franges qui l’accom-pagnént, eft ce que Grimaldi, qui en anbsp;lait la decouverte , ^ nommé DiffraHion.

ette proprieté de k lumière eft aulfi connue fous le nom A'Inflexion.

437. M^ de Mairan a effayé d’expli-Moer la grande largeur de Tombre du sneveu amp; des corps femblables, avec lesnbsp;eouleurs qu’on voit aux cótés de cettenbsp;j, re , en fuppofant le cheveu enveloppénbsp;o une atrnofphere très-fubtile , qui oftrenbsp;P^os de refiftance è k lumière que Fair ,nbsp;a^nmrh ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;® «fiftan.:e croit en

corps diffringent. Dans cette fuppofuion 1 ombre trop grande a raifon de la diftance.

n’eft plus l’ombre du fil , mais celle de fon atmolphere ; les couleurs qui paraiffent auxnbsp;deux cotés de l’ombre proviennent desnbsp;réfraftioHs que les rayons ont fouft'ertes ennbsp;traverfant cette atrnofphere ; de forte quenbsp;la diffraéfion n’eft , felon Mr. de Mairan,nbsp;qu’une fimple réfraélion. Malheureufementnbsp;on ne peut expliquer par cette atrnofpherenbsp;plufieurs effets de la diffraélion, a moinsnbsp;qu’on ne la fuppofe tres - compofée ; amp;nbsp;même en la fuppofant telle , il parak biennbsp;difficile qu’elle fourniffe une explication unnbsp;peu fatisfaifante de la multiplicité des fuitesnbsp;de couleurs , diftinéles amp; féparées 1’une denbsp;l’autre. ( Voye:^ les Mémoires de VAcad.nbsp;année 1738.)

438. Les franges dont nous venons de parler fe manifeftent aulli dans l’expériencenbsp;des lames de couteau. Voici la delcriptionnbsp;qu’en donne M'. Newton. A mefure quenbsp;les couteaux s’approchaient l’un de l’autre ,nbsp;un peu avant que l’ombre parut entre lesnbsp;deux traits lumineux , il commen^a a fenbsp;manifefter des franges fiir les extrémitésnbsp;antérleures de ces traits , aux deux cótés denbsp;la lumière direftejtrois d’un coté, produitesnbsp;par le tranchant d’un des couteaux, amp; troisnbsp;de l’autre , produites par le tranchant denbsp;l’autre couteau. Elles étaient d’autant plusnbsp;diftinéfes que les couteaux étaient plusnbsp;éloignés du trou; fi on diminuait ce trou ,nbsp;les franges devenaient encore plus diftin-ftes , de forte que je pouvais quelquefoisnbsp;diftinguer de faibles traces d’une quatrièmenbsp;frange au-dela de ces trois. A mefure quenbsp;les couteaux continuaient de s’approcher ,nbsp;les franges devenaient plus diftinéfes amp;nbsp;plus amples jufqu’a ce qu’elles euffent dif-paru. La frange extérieure difparut la première , celle du milieu après , amp; enfuitenbsp;1’intérieüre. Quand elles eurent routes dif-paru, amp; que k llgne lumineufe qui était aunbsp;milieu dé ces franges, fut devenue extrême-ment large , de forte qu’elle fe répandaitnbsp;des deux cótés dans les deux traits luini-neux décrits dans la 13' Experience ,nbsp;l’ombre ayant commence a paraitre aunbsp;milieu 'dé eejite ligne , amp; a_ partager ent

Ee ij


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220 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

öif ne peut agir qu’a une très-petite diftance : Sc de même qu’en algebre les quantités négatives commencent oü les affirmatives difparaiffent, de même en méchanique la vertu répulfivenbsp;doit paraitre oü rattraftion vient a ceffer. Or les réflexions amp; lesnbsp;inflexions des rayons lumineux portent a croire qu’il exifte unenbsp;force de cette nature j car dans ces deux cas les rayons fontnbsp;repoulTés, fans qu’il y ait de contaft immédiat entr’eux Sc lesnbsp;corps qui occafionnent ces réflexions ou ces inflexions.

Cela parait fuivre auffi de I’emiffion de la lumière, tout rayon, auffi-tót qu’il efl: lancé du corps lumineux par Ie mouvement denbsp;vibration des parties de ce corps, Sc qu’il efl: forti de la fphere denbsp;fon attraftion, étant pouffé avec une vitelTe extreme. Car lanbsp;force qui efl: fuffifante pour Ie repouffer dans la réflexion, peutnbsp;l’être encore quand il s’agit de lui imprimer ce mouvement rapidenbsp;que nous lui connaiflfons. La produêrion de l’air Sc des vapeursnbsp;annonce auffi l’exiftence du pouvoir dont nous parlons. Les par-ticules que la chaleur ou Ia fermentation détache des corps,nbsp;ne font pas plutót hors des limites de l’attraêfion du corps d’oünbsp;elles émanent, qu’elles s’éloignent , non-feulement de lui, maisnbsp;encore les unes des autres avec beaucoup de force, s’écartant-quelquefois jufqu’ü occuper un efpace un .million de fois plusnbsp;grand que celui qu’elles occupaient auparavant , lorfqu’ellesnbsp;étaient ious la forme d’un corps denfe Sc compaêfe. II ne paraitnbsp;pas qu’on puilTe rendre raifon de cette contraftion amp; expanfionnbsp;prodigieufes, en fuppofant Fair compofé de parties élafliques Scnbsp;rameufes, ou contournées en fpirale, ni par quelqu’autre flippo-fltion que ce foit, que par celle d’une puilTance répulflve. C’efl:

deux lignes lumineufes , alk en augmentant Jufqu’a ce que toute la lumière eut difparu.nbsp;Cette extenfion des franges était fi grandenbsp;que les rayons qui allaient jul’qu’a la frangenbsp;intérieure , paraiiTaient environ vingt foisnbsp;plus courbés , Iqrfque cette frange étaitnbsp;prete a s evanouir , que lorfqu’on retiraitnbsp;un des couteaux. ( Opt. de Mr. Newton ,

pag.4fo.)

435. D’ou amp; de la 14® Experience , Mquot;. Newton conclut que la lumière de la première frange paffait prés du tranchant dunbsp;couteau a plus d’un 800® de pouce ; quenbsp;la lumière de la feconde frange paflait plusnbsp;loin du tranchant du couteau que celle denbsp;la première frange ; que celle de la troi-ftème paffait encore plus loin de ce tranchant , amp; que les traits lumineux décritsnbsp;dans la 13® amp; 14* Expérience , paffaientnbsp;plus prés des tranchans des couteaux quenbsp;la lumière d’aucune de ces franges. ( Opt.nbsp;de Mr. Newton ,png. 4fi- )

440. Dans la 13® Expérience il ne paraif-fait point de franges, dit M'^. Newton; elles s’élargiffaient fi fort a caufe de la largeur dunbsp;trou fait au volet de la fenêtre, qu’ellesnbsp;rentraient Tune dans l’autre , Sc produi-faient en fe joignant enfemble , une lumièrenbsp;continue dans Ie commencement des traitsnbsp;lumineux.



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L I V R E I. C H A P. VII. nbsp;nbsp;nbsp;2.21

encore en vertu de ce même ponvoir qu’il fembie que les mou-ches marchent fur l’eau fans fe moiiiller les pieds j que les obje-ftifs des grandes lunettes couchés l’un fur Tautre ne fe touchent que difEcilement j amp; qu’enfin on a tant de peine a procurer cenbsp;contaft immédiat de deux marbres polis , dans lequel ils fontnbsp;cependant fi adhérens.

iSd. Cette puilTance qui agit fur Ia lumière efi: infiniment plus forte que celle de la gravité : Ie raifonnement fuivant en fournit unenbsp;preuve. M’’. Newton a démontré que tons les corps s’attirent l’unnbsp;1’autre par la force de la gravité , amp; que les forces par lefquellesnbsp;lt;^eux fpheres homogenes attirent des particules de matière placéesnbsp;très-près de leurs furfaces, font entf elles comme les diametresnbsp;fie ces fpheres ; c’efi-a-dire, que fi un milieu réfringent efi; fphe-rique amp; de la même denfité que la terre, l’attraftion de la terrenbsp;prés de fa furface fera plus grande que celle de ce milieu prés denbsp;fa furface , dans Ie même rapport que Ie diametre de la terrenbsp;«ft plus grand que celui de ce milieu 5 rapport prefque infini,nbsp;«u égard aux conceptions humaines. Nous favons cependant quenbsp;l’attraftion de la terre détourne k peine fenfiblement de la lignenbsp;^roite uil boulet qui vient de fortir de la bouche du canon , amp;nbsp;que la plus petite partie de ce boulet, fi elle était féparée dunbsp;refie, ne s ecarterait pas davantage du chemin reêfiligne que Ienbsp;l^oulet même j paree que la gravité agilTant fur tous les corpsnbsp;Proportionnellement a leur maffe , les rait defcendre tous avecnbsp;1^ même vitelTe. Une particule de lumière dont la vitelTe efi:nbsp;«omme infinie par rapport k celle du boulet, ferait done infini-^ent moins détournée de la ligne droite , par l’attraéfion denbsp;route la terre, que la petite partie du boulet, amp; encore infini-uient moins par l’attraaion du milieu fphérique, qui, commenbsp;uous venons de Ie dire, efi: infiniment moindre que celle de lanbsp;terre. Mais 1’Expérience nous apprend qu’elle efi très-fenfible-rnent détournée de fa route j elle éprouve done alors 1’aêfion denbsp;quelqu’autre puiffance de ce milieu , qui prés de fa furface, efinbsp;mfiniment plus confidérable que la force de la gravité.

187. II efi; difficile de déterminer la véritable loi de cette puiffance réfringeme , ou les divers degrés de cette force anbsp;diftances données de la furface réfringente. Quoiqu’il en foit,nbsp;puifque nous favons que les effets de la gravité qui décroiffent

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Traite d’Optique. comme 1*65 carrés des diftances du centre augmentent, font très-fenfibles a de grande» didances, nous pouvons en conclure quenbsp;la puiflance réfiraftive d’un milieu, que nous avons montré devoirnbsp;être, a la furface de ce milieu, infiniment plus grande que lanbsp;force de la gravité, amp; qui s’évanouit cependant a une diftancenbsp;très-petite de cette lurface, doit décroitre dans un rapport beau-coup plus grand que la pefanteur.

188. II parait raifonnable de conclure que les corps réflé-ehiffent amp; rompent la lumière par une feule amp; même puiflance, qui s’exerce différemment fuivant les diverfes circonftances * j.

441. nbsp;nbsp;nbsp;* On ne pent difconvenir que dansnbsp;les experiences des lames de eouteau ,nbsp;on ait lieu de croire la lumière attiréenbsp;par Ie tranchant des lames, 6c qu’en con-lequence on ne foit fondé a fuppofer dansnbsp;certains corps une force d’attraèlion parnbsp;laquelle ils agiffent fur la lumière, lorf-qu’elle vient a paffer dans leur voifinage.

442. nbsp;nbsp;nbsp;Le pKénomene de l’agrandiffementnbsp;de l’ombre du cheveu amp; de tous lesnbsp;corps menus frappés, comme lui, par unnbsp;trait de lumière, porte de même a croirenbsp;ces corps revêtus d’une puilTance, par laquelle ils repouffent la lumière qui paffenbsp;prés de leur furface.

443. nbsp;nbsp;nbsp;Mais il ne parait pas qu’on foitnbsp;auffi fondé a prendre ces forces attraéli-ves amp; repulfives pour une même puiffancenbsp;qui attire ou repouffe la lumière fuivantnbsp;les circonftances ; amp; tout ce que dit Mr.nbsp;Newton pour faire recevoir cette fuppo-fition , amp; 1’ériger en principe , eft certai-nement très-ingénieux , mais n’a pas abeau-coup prés la force néceffaire pour perfuader.

444. nbsp;nbsp;nbsp;Au refte, que les forces attraéli-ves amp; repulfives dont il eft queftion,nbsp;foient OU ne foient pas la même forcenbsp;agiffant diverfement, felon les circonftances , il toujours vrai qu’on eft fondénbsp;i les admettre , amp; qu’on expliqug fortnbsp;heureufement par elles les cas les plusnbsp;difffciles de la refraélión amp; de la reflexion.nbsp;En fuppofant , ce qui eft vraifemblable,nbsp;les milieux doués d’une force attraftivenbsp;proportionnelle a leur denfité ( en exceptant toutefois les fabftances^ graffes amp;nbsp;fulp’nureufos ) on volt dans l’art. 191 amp;nbsp;d.ins les fuivans , avec quelle facilité onnbsp;exfdique tous les phénomenes de la ré-fraélion.

443. Un rayon va-t-il pour entrer obliquement dans un milieu denfe , fitótnbsp;que ce rayon, ou plus exaélement chacun desnbsp;corpufcules dont il eft compofé, en eft affetnbsp;prés pour en reffentir l’impreffion , fanbsp;viteffe augmente dans le fens perpendiculaire a la furface réfringente , jufqu’anbsp;ce que le corpufcule ait pénétré dans lenbsp;milieu denfe a la profondeur c^u ceffenbsp;entiérement 1’aélion du premier milieu ,nbsp;amp; oil par conféquent il eft également at-tiré de routes parts. Le mouvement denbsp;ce corpufcule étant aceéleré peqdant qu ilnbsp;traverfe l’efpace renfermé entre les limitesnbsp;des forces attraélives des deux milieux ,nbsp;il fe détourne fans ceffe en décrivant unenbsp;courbe qui préfente fa concavké vers lanbsp;furface réfringente, amp; qui fe continue au-dela de cette furface dans le milieu denfenbsp;jufqu a la profondeur oü le corpufcule ceffenbsp;d’éprouver Taftion du milieu qu’il a quitté;nbsp;amp; alors le corpufcule cominue de fenbsp;mouvoir en fuivant la direélion du der-mer petit coté de la courbe, avec unenbsp;viteflé uniforme plus grande, comme ilnbsp;eft évident, que eelle qu’il avait avant.nbsp;On voit affez , fans qu’on le dife, quenbsp;l’incuryation que le rayon a fouft'erte , l’anbsp;rapproché de la cathete d incidence.

446. Si le corpufcule fort de ce milieu denfe pour rentrer dans, celui oü il était ,nbsp;fa viteffe diminue dans le fens perpendiculaire , auffi-tót qu’il eft parvenu affeznbsp;prés de la furface réfringente pour êtrenbsp;plus attiré vers 1’intérieur du milieu , oü ilnbsp;eft encore , que vers l’extérieur y amp; alors


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*

Livre I. Chap. VIL nbsp;nbsp;nbsp;223

paree que lorfque la lumière paffe du verre dans Fair, auffi obliquement q“’;‘ eft poffible, fi elle rencontre avec un peunbsp;plus d’obliquité la furface commune de ces deux milieux, eile

d fe meut d’un mouvement retardé, juf-'lu a ce qu’après avoir traverfé la furface tefringente , il foit parvenu dans le milieu

il repaffe au-dela des limites du pouvoir attraöif de celui qu’il abandonne. Dansnbsp;tout fon trajet , il eft vifible qu’il décritnbsp;Une courbe convexe vers le milieu oü ilnbsp;rentre , qui fe termine dans ce milieu auxnbsp;confins de l’efpace ou le milieu denfenbsp;exerce fon aftion , amp; dans la tangente denbsp;laquelle ce corpufcule continue fon mouve-utent avec une viteffe uniforme égale anbsp;uelle qu’il avait en premier lieu. Si lesnbsp;furfaces réfringentes. font paralleles, il eftnbsp;evident que la courbe dont nous parlons ,nbsp;uft parfaitement égale amp; femblable a cellenbsp;que le corpufcule avait décrite a fon incidence dans le milieu denfe , mais fituée ennbsp;fens contraire , de forte que le rayon fenbsp;trouve par fon incurvation nouvelle , écarténbsp;de la perpendiculaire d’une quantité préci-fément égale a celle dont la précédente l’ennbsp;avait rapproché , amp; fort par conféquentnbsp;felon une direftion parallele a celle qu’ilnbsp;avait en entrant.

447. nbsp;nbsp;nbsp;II eft clair que 1’obllquité d’unnbsp;tayon qui paffe d’un milieu denfe , dans unnbsp;tare, peut être telle que fa dernière inflexionnbsp;dans ce milieu rare, ou le dernier petit coténbsp;de la courbe que chacune de fes particulesnbsp;décrit, foit parallele a la furface réfringente ; amp; alors le rayon fuit dans lenbsp;milieu oh il eft paffé , une route parallelenbsp;a cette furface, en rafant celle jufqu’oünbsp;s’étend l’aftivité du milieu denfe.

448. nbsp;nbsp;nbsp;Mais fi 1’on fuppofe l’incldence dunbsp;•¦ayon un peu plus oblique , alors il s’inflé-chit parallélement a la furface réfringente ,nbsp;svant d’avoir franchi l’efpace ou le milieunbsp;denfe qu’il a abandonné, exerce fon aétion;nbsp;amp; forcé d’obéir a la force qui continue denbsp;le folliciter , Sc qui l’attire fans cefl'e , onnbsp;voit qu’il doit retourner en décrivant une

de réfraftion en réflexion , Ie rayon ne pénétre pas toujours dans Ie milieu rare :nbsp;ce qiü arrive tomes les fois que l’inclinaifonnbsp;eft affez grande pour que Ie rayon s'inflé-chifl'e parallélement a la furface réfringente ,nbsp;foit a cette furface même, foit avant denbsp;l’avoir atteinte.

449. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit de ce qu’on vlent de dire,nbsp;que lorfque la lumière paffe d’un milieunbsp;denfe dans un milieu rare , plus ces milieuxnbsp;différeront en denfité , amp;. par conféquentnbsp;en force attraffive , moins il lui faudranbsp;d’obliquité pour être réfléchie ; de fortenbsp;qu’il ne lui en faudra jamais moins que lorfque Ie milieu contigu au milieu denfe , feranbsp;exaéfement vuide.

450. nbsp;nbsp;nbsp;II eft évident que Ie changementnbsp;de réfraélion en réflex.ion ne peut avoirnbsp;lieu dans Ie paffage d’un milieu rare dansnbsp;un milieu denfe; car quelle que foit l’in-clinaifon du rayon , fa viteffe dans Ienbsp;fens perpendiculaire a .la furface réfringente , eft toujours augmentée par l’aélionnbsp;du milieu denfe , amp; par conféquent Ienbsp;rayon paffe néceffmrement dans Ie milieunbsp;denfe.

_vjuiiuou retourner en uecuvam un branche de courbe égale amp; femblable _nbsp;celle qu’il a décrite en fortant, 8c repren-rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dans le milieu denfe,

lObliquité qu’il y avait avant d’en fortir. Un lent très-bien que dans ce changement

451. nbsp;nbsp;nbsp;La conftance du rapport du finusnbsp;d’incidence au finus de réfraéiion , fe déduitnbsp;avec Ja même facilité de la même hypothefenbsp;des forces attraélives des milieux. Car foit gnbsp;la viteffe d’un corpufcule de lumière a l’in-ftant OU il entre dans la fphere d’aÊlivité dvjnbsp;milieu dans lequel il doit paffer; é la di-ftance de la furface de ce milieu ou la forcenbsp;attraftive commence a agir ; q Ie finus denbsp;l’angle que Ie rayon fait avec une perpendiculaire a la furface réfringente ; x la di-ftance de cette furface , a laquelle on fup-pofe Ie corpufcule arrivé; X la force attractive a cette diftance, réfultante de I’aftionnbsp;combinée des deux milieux fur Ie corpul-cule; V fa viteffe dans la direftion de cettenbsp;force , amp; Ie finus de cette même direélioixnbsp;amp; de celle du corpufcule a eet inftant.

ces

Le principe des forces accélératri-donne — Xd x — v dv , d’ou 1’on

tire par l’lntégration v v 4- 2 fXdx — a une conftante que 1’on trouve en mettant

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*

224 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

eft réflécliie en entier Art. lyj) (car Ia lumière ayant été réfraftée par Ie pouvoir du verre, fous Tincidence la plus obliquenbsp;qu’il eH poffible , fi-tót que Tincidence devienq.^plus oblique ,


pour V V Ie carré gg{i — 5 ^ ) de la viteffe du corpufcule , dans Ie fens perpendiculairenbsp;a la furface réfringente , a la diftance b oiinbsp;a commence l’aétion de la force attraftive,nbsp;amp; pour ïfXdx qü’on exprimera générale-ment par iX', lafonélion %A qui exprimenbsp;ce que devient ^fXdx, lorfque x~b.nbsp;On aura done vv-hzX'—gggg‘]qnbsp;-f- 'lA ,o\\vv -i- ggqq — gg-\r 'xA%X^-,nbsp;mais la viteffe parallélement a la furfacenbsp;réfringente étant conftante , on a gq —

ggqq

qui donne vv-t-g'g:^ j:


tl


done on aura enfin - i/fi-l ^


SS,


equation qui apprend , qua diftances égales de la furface réfringente , ou de celle oünbsp;les rayons une fois parvenus dans Ie milieunbsp;refringent, ceffent d’etre attirés , les finusnbsp;des angles que font ces rayons , avec lesnbsp;perpendiculaires a ces furfaces , font ennbsp;raifon conftante , a caufe que A amp;c X^ fontnbsp;des fonéfions de ces diftances fuppoféesnbsp;conftantes, amp; que g eft la viteffe primitive dunbsp;rayon. Done puifque Ie rapport de a a eftnbsp;conftant, Ie rapport du finus d’incidence aunbsp;finus de réfraélion l’eft aufli; car a la fin dunbsp;mouvement curviligne du rayon , exprime Ie finus de réfraélion. Ceci eft tirénbsp;de M*'. Clairaut, Mém. de l’Acad. an. 1/^6.

452.11 eft clair que la viteffe du rayon après fon jraffage dans Ie milieu réfringent jnbsp;eft a celle qu’il avait avant , comme Ienbsp;finus d’incidence au finus de réfraélion.

453. Quoique par la théorie préfente Ton prouve que les finus d’incidence amp; denbsp;réfraélion font généralement en rapportnbsp;conftant •, amp; que fur différentes autresnbsp;preuves, tous les Opticiens admettent l’in-variabilité de ce rapport, cependant M'.nbsp;d’Alembert ne la croit bien établie quenbsp;lorfque les angles d’incldence amp; de réfraélion font petits. Nommant h Ie finus d’incidence , il prend pour exprimer Ie finus denbsp;réfraélion ( quelle que foit la caufe qui lanbsp;produit ) la fulte indefinie ha-\-h™a^-\-A»aquot;-± , Sec. dans laquelie a, a', aquot; ,


font des fonélions qui dépendent de la viteffe amp; de la maffe -des corpufcules denbsp;lumière , amp; de la difference de denfité desnbsp;deux milieux ; Sc m, n , amp;c. des nombresnbsp;pofitifs plus grands que 1’unité. Or commenbsp;cette formule fait voir que les finus d’incr-dence amp; de réfraélion font en raifon fenfi-blement conftante , lorfque h eft fort petit,nbsp;Ie finus de réfraélion fe réduifant ienfible-ment aha, quelle que foit la caufe de lanbsp;réfraélion , M'’. d’Alembert conclut quenbsp;l’invariabilité du rapport des finus d’incidence amp; de réfraélion eft affez bien établienbsp;par la théorie, lorfque ces angles font petits;nbsp;au lieu qu’il n’en eft pas de même quandnbsp;ils font grands ; il n’y a alors , felon cenbsp;grand Géometre , que 1’expérienee quinbsp;puiffe nous affurer dé cette invariabilité. Etnbsp;il eft évident que les experiences qu’onnbsp;entreprendra dans cette vue , doivent êtrenbsp;faites avec beaucoup de foin amp; d’exaéli-tude amp; a différentes reprifes fur des anglesnbsp;fort grands. ( Opufe. Math. torn. III. Jnbsp;454. Si, comme on l’a fait pour expliquernbsp;la diverfe réfrangibilité des rayons colorés,nbsp;on fuppofe a ces rayons des viteffes difté-rentes , tl fora facile d’en déterminer Ienbsp;rapport. Car foit g la viteffe des rayons

I

d’une efpece quelconque , amp;-^leur rapport de réfraélion , g' la viteffe des rayons

I

d’une autre efpece , amp; leur rapport de

réfraélion , on aura ( en fuppofant toujours que Ie milieu agiffe de la même manièrenbsp;fur les rayons de différentes couleurs)


v/[i.


2 (x —x')


aifément -


SS


s's'


], d’ou l’on déduit


m'/n'


- I - s's^ ¦ SS gt;


amp; par conféqueïit-£.

S‘


m'\/ 'I — mm

455. Si, parexemple, on demandait Ie rapport de la viteffe des rayons rouges a

. nbsp;nbsp;nbsp;cette



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22?

Livre I. Chap. VIL cette force devient trop puiflante pour laiffer paffer aucun rayon,nbsp;amp;: en conféquence occafionne des réfiexions totales : ) a quoinbsp;Ton peut ajouter que les furfaces des corps traniparens quinbsp;ont la plus grande force réfringente , réfléchiffent auffi la plusnbsp;grande quantité de lumière , comme nous le verrons dans lenbsp;Chapitre fuivant.

189. Des dilferens rapports des dnus d’incidence amp; de refra-' ftion dans un grand nombre de corps,ML Newton conclut quenbsp;les forces des corps pour réfléchir oc rompre la lumière, font anbsp;très-peu prés proportionnelles k leurs denfités , a I’exceptionnbsp;cependant des corps gras amp; fulphureux , lefquels rompent lanbsp;lumière plus fortement que les autres corps de même denfité.nbsp;Sur quoi il femble, dit M*”. Newton, qu’on foit en droit d’attri-Luer le pouvoir réfringent de tons les corps principalement, finonnbsp;entiérement,aux parties graffes amp; fulpliureufes qu’ils contiennent.nbsp;Car il eft probable que les corps abondent plus ou moins ennbsp;foufres; amp; comme la lumière réunie par un miroir ardent, agitnbsp;plus fortement fur les corps fulphureux , les convertit en feu amp;nbsp;flamme , de même , route aélion étant réciproque , lesnbsp;foufres doivent agir le plus puiftamment ftir la lumière. Or on nenbsp;peut révoquer en doute Taftion mutuelle des corps amp; de lanbsp;lumière 1’un fur 1’autre , ft 1’on conftdere que les corps les plus

celle des violets , ayant vu ci-devant que ^ ’^^Pport de réfraöion des premiers eft

50 ’ amp; que celui des feconds eft — 5

50

aurait en fuppofant que g Sc — foient pour les rayons rouges , Sc g' 8gt;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pour

violets nbsp;nbsp;nbsp;x

. nbsp;nbsp;nbsp;’ g' y/^7x “-7

Pou pres; c’eft-a-dire, que la viteffe des

®yons rouges nbsp;nbsp;nbsp;eft denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plusnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;grande que

Celle nbsp;nbsp;nbsp;44nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;u

/ièm rr nbsp;nbsp;nbsp;violctS. ( FÖyC;? k twi-

lemben°)‘quot;'‘ Oy«/ca/cf de Mr. d’A-

fés exercer nbsp;nbsp;nbsp;%P°-

nique. nbsp;nbsp;nbsp;quot;’«ha,

d’une atmofou ces m.heux envuonnés molphere tres-deliee qui pouflè la

lumière vers eux; on a donné aux milieux plus denfes une atmolphere plus forte , amp;nbsp;on a fuppofé que quand deux milieux réfrin-gens ont une furface commune, leurs atmo-fpheres fe confondent amp; n’en font plusnbsp;qu’une qui pouffe les corpufcules de lumière vers le milieu le plus denfe. Onnbsp;voit aifément que ces atmofpheres fovrrnif-fent une explication de la réfraftion tout-a-fait femblable a celle de Mb Newton ; toutnbsp;ce qu’il y a a obferver , c’eft que la forcenbsp;des petites atmofpheres ceffe li-tot que Isnbsp;corpufcule atteint la furface réfringente ,nbsp;au lieu que l’attraöion ne ceffe d’agir ,nbsp;comme nous 1’avons vu , fur le corpufcule,nbsp;que lorfqu’il eft parvenu dans le milieunbsp;réfringent a une certaine profondeur. Aunbsp;refte f explication de la réfraélion par denbsp;petites atmofpheres , fouffre des difficultes.nbsp;( Voyec^ le Traité des fluïdes de Mr. d Alttttrnbsp;bert, Art. gjo).

Ff


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ri6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

denfes qui réfléchiffent amp; rompent le plus fortement la lumiere,

font auffi ceux qui s’echauffent le plus au foleil èn été , par

I’aftion de la lumière réfléchie ou réfraftée du foleil. Si on con-

9oit que les corps ayent une denlite exaflement proportionnelle

a leur pouvoir réfringent , on pourra la nommer leur denfité

réfringente.

Fig. ¦^€1

amp;. 362.

190. La direöion de la force réfraflive d’un milieu fur les particules de la lumière eft par-tout perpendiculaire a la furfacenbsp;réfringente. Car fok que certe force fok une attraélion réelle,nbsp;fok que ie milieu fok traverfé par un fluide fubtil amp; élaftique,nbsp;plus denfe par degrés amp; plus élaftique hors de ce milieu quenbsp;dedans, lequel par cette plus grande élaftické poulTe la lumièrenbsp;vers le milieu, amp; par conféquent que la force dont nous parlons,nbsp;fok une véritable impulfion, ou qu’enfin elle fok tout ce qu onnbsp;voudra, pourvu que le milieu fok uniforme dans toutes fesnbsp;parties, fon pouvoir immédiat fur la lumière même, ou fur lenbsp;fluide fubtil qui agit fur elle j, aura le même degré de forcenbsp;dans chaque point d’un plan parallele a la furface réfringente,nbsp;quoique fon degré de force change en allant de ce plan a celuinbsp;qui en efl: le plus proche, ik delè a tous ceux qu’on peut ima-giner dans l’efpace oii ce pouvoir s’étend de part amp; d’autre de lanbsp;lurface du milieu réfringent. Ainfl Tétendue de ce pouvoir feranbsp;terminée par deux plans paralleles l’un k l’autre amp; a cette furface 3 amp; l’elpace renfermé entr’eux, peut être nommé l’efpacenbsp;d’aéfivité, fok que la force qui s’y exerce fok attraéfive ou répul-five. Tout cela fuppofé, je dis que la force du milieu agirafurnbsp;la lumière, fok en l’attirant, foit en la repouflant , fuivant desnbsp;perpendiculakes a fa furface. Car foit une particule de lumièrenbsp;fur laquelle agiffe une puiflance quelconque qui foit uniformenbsp;dans la ligne afe parallele k la furface réffingentenbsp;perpendiculaire a ces paralleles , coupant de en c 3 il efl: évident que la puiflance qui agit en c, mouvra la particule dansnbsp;la droite 7PC3 amp; prenant deux points c[uelconques al, e, de partnbsp;amp; d’autre , amp; a égales diflances de c, les forces en d 81 en ^nbsp;étant égales , amp; agkfant k égales diflances pd^pe égalementnbsp;inclinées a pc ,ne peuvent mouvoir p dans d’autre direftion quenbsp;fuivant celle de/gt;c 3 amp; ce qui a été dit des forces égales dans lanbsp;ligne de, efl applicable a celles qui agiflènt dans les autres

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L I V R E 1. Chap. VII. nbsp;nbsp;nbsp;22,7

lignes paralleles h.AB , c’eft-è.-dire, a la puiffauce totale du milieu réfringent.

191. Maintenant lorfqu’un rayon de lumière entre perpendi-culairement dans l’efpace d’aftivité, fes particules font accélérées OU retardées dans la même direction perpendiculaire, felon quenbsp;la force du milieu agit dans Ie fens de la direftion de leur mouvement , OU dans un fens contraire; amp; après que ces particulesnbsp;ont traverfé eet efpace dans fon entier , elles recommencentnbsp;a. fe mouvoir d’une vitelTe uniforme. Mais fi un rayon op ou sr Fig. 363.nbsp;entre obliquement dans l’efpace d’aftivité klmn^ la force dunbsp;milieu agiüant alors obliquement fur les particules de ce rayon,nbsp;les détournera de leur route, en leur faifant décrire une courbenbsp;Pqr^ pendant qu’elles traverfent eet efpace. Car la lumière ayantnbsp;comme tous les corps, la propriété de fe mouvoir en ligne droitenbsp;tant qifaucune force oblique ne trouble fon mouvement, onnbsp;peut raifonnablement en conclure que, lorfqu’elle fouffre l’im-pteflion d’une force femblable , elle doit fuivre les loix du mou-¦^ement que fuivent généralement tous les autres corps. Ainfi lanbsp;force du milieu exer^ant obliquement fon aftion fur la lumière,

Puifque la direèfion que nous avons fuppofée k la lumière en dernier lieu eft oblique a cette force , elle la détournera amp; luinbsp;fera prendre d chaque inftant une direflion nouvelle 3 mais ft-totnbsp;ftue la lumière aura traverfé tout I’efpace d’aèfivité , elle fe mou-en ligne droite ; car étant attirée ou repouflee egalement denbsp;^ous les cotes, fon mouvement eft aufli libre que ft elle ne Tetaitnbsp;point du tout, ou que ft elle fe mouvait dans un elpace vuide.

Ainft on voit que la réfraftion de la lumière fe fait de la tnême manière, que ft une pierre était lancée dans la direftion Fig. 364.

? amp;: obligée par fa pefanteur de s’en eloigner, amp; de décrire ^ne courbe, ou qu’étant jettée fuivant , elle fe detournatnbsp;p décrivit la courbe rqp en montant 3 après quoi, fuppofant quenbsp;^ttraftion de la terre ne pafte pas la ligne kl^ la pierre conti-^uerait fon mouvement dans une ligne droite p o. Or la gravitenbsp;de la pierre peut être aflez grande , ou la force de projeftion afteznbsp;PI ® ^ ^ofin la direftion du mouvement aflez oblique knbsp;pour que la pierre ne puifTe s’elever jufqu’ènbsp;j p “goe : dans ce cas elle defeendra du point le plus élevénbsp;^ route, en decrivant une courbe parfaitement femblable

Ff ij

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228 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

amp; égale a cèlle qu elle avait décrite en moiitant; amp; fi Ton fup-pofe que la pefanteur ceffe par-tout au-deffous de la ligne mn, la pierre continuera de fe mouvoir dans la direftion du derniernbsp;petit cóté de cette courbe. Ceci forme un cas pared k celui desnbsp;réflexions a la furface ultérieure des milieux denfes, lorfque Ienbsp;rayon incident elt tellement incline k cette furface , qu’il y eftnbsp;réfléchi amp; forcé par conféquent de reiler dans ce milieu. Juf-qu’ici j’ai fuppofé Ie milieu réfringent contigu k un efpace vuide jnbsp;mais la réflexion amp; la réfraftion fe font de la même manière knbsp;la furface commune de deux milieux quelconques. Car puifquenbsp;les forces féparées des milieux agiffent dans les mêmes lignesnbsp;perpendiculaires k leur furface commune , amp; fuivant des dire-élions oppofées , la lumière fera affeétée par la difference denbsp;ces forces de la même manière que ci-devant; amp; ii les milieuxnbsp;ont des forces égales, elles fe détruiront 1’une l’autre , amp; il n’ynbsp;aura par conféquent ni réflexion , ni réfraélion. On a déjanbsp;obfervé c[ue feljrace d’aéfivité efl: d’une largeur extrêmementnbsp;petite , amp; que l’on peut conféquemment confidérer dans lesnbsp;expériences , 1’incurvation du rayon comme fe faifant dans unnbsp;point phyfique.

192. Pour produire, fuivant cette théorie, toutes les couleurs avec leurs différens degrés de réffangibilité, il ne faut qu’unenbsp;chofe , c’efl: que les rayons de lumière foient compofés denbsp;parties de grofleurs différentes pour chaque efpece de rayonsnbsp;Les plus petites donneront Ie violet , la plus faible amp; la plus

compofés des corpufcules lumineux qui avaient Ie plus de groffeur, amp; les violetsnbsp;de ceux qui en avaient Ie moins. Mais lorf-qu’on a penfé a cette hypothéfe , on nanbsp;pas fans doute fait attention que, fuivant lesnbsp;principes de méchanique, un très-gros bou-let amp; une balie lancés obliquement, fuivantnbsp;la même direélion , amp; en leur donnant lanbsp;même viteffe, décrivent, abftraélion faitenbsp;de la réfiftance de 1’air , la même courbe ;nbsp;amp; qu’il en doit être de même des corpufcules de lumière , quelle que foit la difference de leur maffe , lorfqu’ils font entrésnbsp;dans l’efpace oil Ie milieu réfringent exercenbsp;fon aélion.

458. On a attribué avec plus de raifon la difference des réfrangibilités a la dift'é-.

* Les rayons «olorés étant différem-ment réfrangibles , on a cherché quelle en pouvait être la caufe. On 00119011 facile-ment qu’il a fallu recourir aux hypotkéfes,

amp; qu’on en a fait de dilférentes. Nous ne parlerons que de oelles qui fuppofent lanbsp;Théorie de M'. Newton fur b réfi-aftion.

497. D’abord on a fait dependre la différente réffangibilité de la difference des maffes des particules de la lumière ; pareenbsp;qu’on s’eft perfuadé que des maffes différentes devaient être détournées différem-ment par 1’aftion des milieux ; que cellesnbsp;qui étaient plus confidérables devaientnbsp;l’être moins , amp; que celles qui étaient plusnbsp;petites , devaient l’ètre davantage ; amp; ennbsp;couféquence on a fuppofé les rayons rouges

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L I V R E I. Chap. VII. nbsp;nbsp;nbsp;229

obfcure des couleurs, amp; feront celles que les furfaces réfrin-gentes détourneront Ie plus de leur route j les autres a proportion qu’elles auront plus de grolTeur, produiront des couleurs

rence des viteffes des corpufcules lumineux. Dans cette hypothéfe , les rayons rougesnbsp;font compofés des parties qui fe meuventnbsp;avec Ie plus de vïtefle; les rayons violets font ceux dont les parties en ont Ienbsp;moins ; 8c les autres efpeces de rayonsnbsp;eolorés ont des viteflès intermédiaires. Ornbsp;il eft vifible qu’avec ces vitelles differentes,nbsp;11 faut néceffairement que les corpufculesnbsp;lumineux décrivent dans l’efpace d’aóHviténbsp;des milieux , des courbes differentes , 8cnbsp;conféquemment que les rayons colorés fenbsp;féparent Fun de 1’autre en traverfant eetnbsp;^fpace.

459. nbsp;nbsp;nbsp;Cette hypothéfe , quoique plusnbsp;fondée que Fautre , fouffre cependant desnbsp;difficultés. On obje£te , par exemple, quenbsp;H les rayons ont des vitelFes differentes ,nbsp;comme on Ie fuppofe , il doit néceflaire-’^ent arriver que dans Fapparition fubitenbsp;d un corps lumineux trés - eloigne , parnbsp;exemple , dans Fémerfion des fatellites denbsp;Jupiter , il y ait une difference fenfiblenbsp;dans Ie tems que ces rayons mettent a ennbsp;yenir ; 8c que les rayons rouges faifant leurnbsp;tmpreffion avant les autres , enfuite lesnbsp;orangés , conjointement avec ces rouges , amp;c. Ie corps lumineux ou Ie fatellite,nbsp;Paraifle d’abord rouge , enfuite d’un rougenbsp;*yele d’orangé , puis de Fefpece d’orangénbsp;relultant du rouge , de Forangé 8c dunbsp;jaune mêlés enfemble, Sec. avant de paralyse blanc ; ce qu’on n’obferve cependant

jamais.

460. nbsp;nbsp;nbsp;Et pour rendre Fobjeftion plusnbsp;Preffante , on a fait remarquer que quand

upiter eft en quadrature avec Ie fo'leil, ^ems auquel on obferve Ie plus commodé-^ent les éclipfes des fatellites de Jupiter ,nbsp;u lumière eft environ 41' a venir de cettenbsp;P anette a la terre ; que par conféquentnbsp;ans les immerffons 8c dans les émerfionsnbsp;^es fatellites , il doit y avoir prés d’unenbsp;difference entre Farrivée des

oue nn nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. puif-

u yvons vu ci-devant que la diffé-rence de viteffe de ces rayons cl d’un 44e • ainfi Ie fatelhte devrait paraitre violet au

moment de Fimmerfion , 8c rouge au moment de fon émerfion. Or on n’a rien ob-fervé de femblable ; done Fon luppofe fauffement que les rayons ayent des viteffesnbsp;differentes.

461. On peut répondre avec M”. de Mairan , que cette objeöion fuppofe ennbsp;n-ous au moment de Fillumination du fatellite , une foudaineté de fentiment qui eftnbsp;phyfiquement impoffible, 8c qui eft démon-trée telle par Fexpérience. «Car a-t-onnbsp;n conftaté , dit M'. de Mairan , que depuisnbsp;ji Ie commencement de Fémerfion , jufqu’anbsp;n celui de la perception , il ne fe foit pasnbsp;» écoulé 6 , 15 OU ao fecondes , 8c autantnbsp;» de tems qu’il en faut pour Ie melange'nbsp;n des rayons colorés ? ou plutbt n’eft-il pasnbsp;»certain qu’il s’en eft écouló bpaucoupnbsp;)gt; davantage ? Le premier fatellite de Jupi-» ter , celui dont les immerffons 8c lesnbsp;» émerfions font les plus promptes, eft, parnbsp;5) les Tables de M*'. Caftini, environ 7^ anbsp;n s’éclipfer, ou a fe dégager entiérementnbsp;» de Fombre. Quelle eft done la portionnbsp;« de fon difque qui dok en être dégagée ,nbsp;)» pour que fon illumination devienne fen-» fible fur la terre ? Eft-ce la moitié , lenbsp;»tiers Gu le quart ? 8c mille circonftancesnbsp;j) phyfiqiies de la part de Fobjet ou denbsp;)»l’Obfervateur , n’y apporteront - ellesnbsp;» point de variation ? Ce qui eft conftant,nbsp;)gt; c’eft que d’une lunette de 1 o pieds anbsp;jgt; une de 16 , la diftérence eft déja d’en-» viron 30quot; , dont la plus longue lunettenbsp;nvoit le premier fatellite plutdt , ou lenbsp;j) perd plus tard. Prolongez la lunette , Scnbsp;n VGUs aurez 40*', 50quot; , 8cc. de manièrenbsp;»qu’il eft a préfumer qu’avec les plusnbsp;jgt; grandes 8c les plus excellentes lunettesnbsp;» dont on fe foit lèrvi jufqu’a préfent,nbsp;n on eft demeuré bien loin de ce premiernbsp;)) inftant d’illumlnation que 1’objection fup-j) pofe , 8c par conféquent que le mélangenbsp;« des parties de la lumière de différentenbsp;V réfrangibillté a eu plus de tems qu’il n’ennbsp;« faut pour fe faire a la diftance , amp; au lieu

même oii fe trouve rObfervateur». n Les fatellites de Saturne, ajoute M ,


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Traité d’0 p t i q

230

plus fortes amp; plus briilantes, comme Ie bleu, Ie vert, Ie jaune amp; ie rouge, amp; feront plus diflicilement amp; par conféquent moinsnbsp;Fig. 365. détournées a proportion de leur groffeur. Car les particules denbsp;diiférentes groffeurs qui entrent dans Tefpace d’aftivité klmn,nbsp;en fuivant la route op, ayant des forces diiférentes , peuventnbsp;décrire diiférentes courbes pa,pb,pe, amp; par conféquent forti-ront de eet elpace fous des angles dilférens.

V de Mairan , prés de deux fois auffi éloi-5) gnés de la terre qua ceux de Jupiter , ni 5) les Fixes même ne fournilïent rien de plusnbsp;5gt; favorable a l’objeftion. Au contraire ,nbsp;» comme les vitelTes de la lumière font fup-j) pofées uniformes dans l’hipothéfe , amp; quenbsp;5) fes radiations ou illuminations a diverfesnbsp;« diftances , fuivent la raifon inverfe desnbsp;n carrés, il eft vraifemblable que la diffi-» culté de l’appercevoir, amp; que les inter-5) valles de tems , entre fon apparition amp;nbsp;3) notre perception , croitront bien davan-33 tage que ceux que donnent les diiférentesnbsp;M vitefïes de fes parties n. {Mém. de l'Acad.nbsp;année 1738. )

462. nbsp;nbsp;nbsp;Au refle , pourquoi ne faire dépen-dre la difference de réfrangibilité que de lanbsp;maffe ou de la vlteffe des corpufcules lumi-neux , fans y faire entrer pour quelquenbsp;chofe Faftion du milieu réfringent ? quellenbsp;néceflité y a-t-il de fuppofer, comme onnbsp;Ie fait dans ces hypothéfes , que Ie milieunbsp;agit de la même manière fur toutes lesnbsp;efpeces de rayons ? ne ferait-on pas auffinbsp;fondé amp; peut-être plus a prétendre quenbsp;l’intenfité de fon aéfion efl: différente pournbsp;les rayons de chaque efpece.)? Les corpuf-3) cules de lumière de différente réfrangibi-33 lité, dit Mquot;'. d’Alembert, peuvent difté-33 rer entr’eux , non-feulement par la viteffenbsp;3) mais auffi par la maffe , par la figure ,nbsp;33 par la nature de la matière qui les com-33 pofe; or n’eft-il pas poffible que fi lesnbsp;33 rayons different de la forte , 1’aéfion quenbsp;3) Ie milieu réfringent Cxerce fur les corpuf-33 cules de lumière , ait une intenüté d’aétionnbsp;33 différente pour les difterentes fortes denbsp;33 rayons. 33 ( Vbye[ U troifieme volume de fesnbsp;Opufcules. )

463. nbsp;nbsp;nbsp;De la correfpondance de Ia couleurnbsp;amp; du degré de réfrangibilité des rayonsnbsp;colorés, il parait fuivre que ff les rayonsnbsp;ont des vitelfes différentês dont leur réfrangibilité dépende, leur couleur en dépendnbsp;auffi. Or fuppofant en même tems que lesnbsp;milieux denfes attirent effeffivement les-rayons a leur entrée, amp; par conféquent ennbsp;augmentent la viteffe , il en réfulterait ,nbsp;fuivant M'^. d’Alembert, que les rayonsnbsp;qui paffent , par exemple , de 1’air dansnbsp;l’eau, devraient être denatures a leur paffage,nbsp;enforte que les rayons rouges deviendraientnbsp;OU plus rouges ou d’une couleur différente,nbsp;amp; que les rayons violets deviendraientnbsp;rouges amp; même d’un rouge plus foncé quC’nbsp;ne l’étaient les rayons rouges avant d’entrer

g'

dans l’eau. Car par la Note 454 on a =2 m‘i/ I — mm

. ~— nbsp;nbsp;nbsp;m^ {z caufe que m' amp;

m \/ I — m'm'

m font des fraétions qui different peu I’une

f

de I’autre ) , amp; par conféquent la viteffe —-

des rayons violets dans le milieu réfringent ou ils font entrés , eft plus grande que lanbsp;viteffe g des rayons rouges avant leurnbsp;,p.affage dans ce milieu.

464. nbsp;nbsp;nbsp;M”. d’Alembert parait foup^onnernbsp;que ce pourrait être pour cette raifon , ounbsp;du moins pour quelqu’autre femblable,nbsp;que les plongeurs voyent dans I’eau lesnbsp;ohjets de couleur rouge , comrae le prouvenbsp;1’Expérience de M^ Halley, rapportéenbsp;Note 422.

465. nbsp;nbsp;nbsp;Et s’il eft vrai que la viteffe de lanbsp;lumière receive de I’augmentation , lorf-qu’elle paffe d’un milieu rare dans unnbsp;milieu denfe , cette augmentation de viteffenbsp;doit avoir lieu dans fon paffage au traversnbsp;de I’atmofpliere; mais alors ne devrait-elle pas denaturer la couleur des rayons ,nbsp;telle quelle eft au fortir du corps dunbsp;foleil ? ( Mr. d’Alembert , Opufc, Aiatltinbsp;tom. Ill),


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L I V R E I. Chap. VIL ^

193. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi la réfraftion peut féparer amp; ccarter Fun de Fautrenbsp;les rayons de différente efpece dont la lumière efl compoFee,

tandis que la ré'flexion ne peut rien de ferpblable. Car fl les Fig. 365, corpufcules lumineux ont a leur incidence une direélion op finbsp;oblique a Fefpace d’attraélion , qu’ils foient tous repoufTésnbsp;dans Ie même milieu , ils retourneront fuivant des parallelesnbsp;rs ^ tv ^ xy, inclinées è. eet efpace fous les mêmes angles quenbsp;Ia ligne op qu’elles fuivaient a leur incidence : de même quenbsp;plufieurs boulets de difFérentes grofFeurs tirés avec un canon o pnbsp;dans une fituation fixe quelconque, amp; cliafFés avec des forcesnbsp;difFérentes , décriront différentes courbes telles que pdr, pet ^

Pfx, amp;c. amp; cependant rencontreront tous la terre en /-, r, x, amp;c. fous des angles égaux chacun a Fangle d’élévation en p. Ornbsp;I’efpace d’aöivité étant très-étroit, les paralleles rs ^ tv ^ xy, amp;c.nbsp;foront tellement fetrées, que les fenfations produites par les par-dcules de lumière féparées, ne fe difFingueront point, amp; par confé-^uent que la lumière réfléchie amp; la lumière incidente paraitrontnbsp;de la même couleur. Et lorfque la lumière incidente efl com-Pofée de différens rayons , quoique les particules de chaquenbsp;rayon foient un peu féparées après la réflexion , amp; fe meuventnbsp;dans différentes lignes , cependant ces différentes lignes ferontnbsp;rnêlées enfemble,amp; conféquemraent la lumière réfléchie paraitranbsp;tgt;lanche ou de la même couleur que la lumière incidente.

194. nbsp;nbsp;nbsp;Par ce que j’ai cité de ML Newton dans Ie 185® Article ,nbsp;fon fentiment fur la caufe de la réflexion de la lumière, amp; furnbsp;Ia manière dont elle fe fait a la rencontre des corps opaques,

^ a la première furface des corps tranfparens, parait fe réduire

^ ceci. Suppofons que la puifFance attraèfive du milieu denfe Fig. 360.

CD termine a la ligne A:/, amp; qua cette ligne commence la force répulfive, laquelle s’étende jufqu’k la parallele hi 3 il efl: clairnbsp;•ïue fi un rayon pafFe de Fair dans Fefpace hikl oü larépul-Ilon a lieu, il fera obligé de fe détourner fans cefle par Foppo-fition perpetuelle de la puifFance répulfive, amp; décrira par con-féquent une courbepqr, jufqu’a ce qu’il forte de eet efpace en rnbsp;fous un angle égal a celui fous lequel il y était entré , après quoinbsp;fl continuera fon mouvement dans une ligne droite rs. Tel efinbsp;Ie cours du rayon lorfque fon mouvement efl: faible, ou quonbsp;la force répulfive efl: afFez grande pour Fempêcher d’entrer dans

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z^z nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i Q u e.

l’efpace d’attraftion klmn-^ ear s’il entre dans eet elpace, au lieu d’être réfléchi, ilferarompu amp; paffera dans Ie milieu denfe. Etnbsp;dans Ie vrai, les furfaees de tous les corps tranfparens réflé-chiffent toujours une partie de la lumière incidente, tandis qu’ellesnbsp;rompent ie refte. Mquot;quot;. Newton eonfidere auffi la caufe de eetnbsp;effet dans fon Optique.

195. Dela il femble fuivre que la puiffance répulfive d’un milieu denfe eft moins étendue ou plus faible que la force attra-ftive. Car E I’inflexion d’un rayon produite par la puiffancenbsp;répulfive, n’était pas moindre que Tinflexion contraire occalionnéenbsp;par l’attraftive , la réfraftion au paffage dans un milieu denfe,nbsp;ne fe ferait pas toujours vers la perpendiculaire, comme celanbsp;arrive toujours. Nous devons obferver encore qu’un rayon rompunbsp;eff courbé a fon paffage dans Ie milieu réfringent, fuccelïive-ment en deux fens différens, de forte que la courbe qu’il décritnbsp;en traverfant 1’efpace oü regnent les forces répulfive amp; attraftive,nbsp;efi: d’abord concave vers Ie milieu ou il eft, amp; enfuite convexe,nbsp;Ie point d’inflexion de cette courbe étant a la furface qui fertnbsp;de limites au pouvoir des deux forces ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Newton a remar-

qué qu’un rayon fouffre un détour femblable en paffant prés des parties faillantes amp; anguleufes des corps. II s’enfuit encore quenbsp;Ia puiffance répulfive ne s’étend pas a une diftance fenfible dunbsp;milieu, car fi elle avait quelqu’étendue, on s’en appercevraitnbsp;par une incurvation fenfible du rayon, ce qui eft contraire knbsp;l’expérience.

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Litre I. Chap. VIII. nbsp;nbsp;nbsp;233

C H A P I T R E VIII.

J^e la tranfparencc , de Vopacité amp; des couleurs des

corps naturels,

196. J_jEs furfaces des corps tranfparens qui réfléchiffent la lumière en plus grande quantité , font celles qui ont la plusnbsp;grande force réfringente , c’ell-a-dire , celles qui féparent desnbsp;milieux dont les denfites refringentes different le plus ; amp; dansnbsp;les 'confins des milieux egalement réfringens, il ne fe fait pointnbsp;de reflexion. On apper9oit aifément I’analogie qu’il y a entre lanbsp;i'éflexion amp; la réfraérion, fi Ton confldere que lorfque la lumièrenbsp;Pafle obliquement d’un milieu dans un autre , qui rompt lesnbsp;myons en les écartant de la perpendiculaire , plus la denfiténbsp;réfringente de ces milieux efl: differente, moins il faut d’obliquiténbsp;^ans Tincidence, pour occafionner une reflexion totale {Art. ly),nbsp;Les furfaces qui rompent le plus la lumière , réfléchiflent done lenbsp;plutót toute celle qui tombe delTus ; d’oü Fon doit conclurenbsp;S[u elles ont la plus grande force réfléchiiTante.

Mais ce qui rend Ia vérité de cette propofition encore plus mnflble, c’efl: qu’a la furface qui fépare deux milieux tranfpa-j'^ns, tels que Fair, Feau, Fhuile , le verre commun, le criflal,nbsp;les verres métalliques, les verres d’Iflande, amp;c. la réflexion eflnbsp;P^us OU moins forte, felon c[ue la puifl'ance réfringente de cettenbsp;mrface efl: plus ou moins grande. Car la réflexion efl plus fortenbsp;quot; la furface commune de Fair amp; du fel gemme , qu’a celle denbsp;lair amp; lt;3e

Feau ; plus forte encore è celle de Fair amp; du verre ^otnmun ou du criflal, amp; encore plus a celle de Fair amp; du dia-l^ant. Si l’on plonge dans Feau quelqu’un de ces corps folidesnbsp;ranfparens ou d’autres femblables, la réflexion en devient beau-coup plus faible qu’auparavant; elle le devient encore davan-plonge dans des liqueurs plus réfringentes quenbsp;TpfyJ 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;buile de vitriol ou Fefprit de térébenthine bien

rectme. Sx on imagine Feau divifée en deux parties par une

Os

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234 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

furface quelconque , il ne fe fait point de reflexion h cette furface, ou ce qui efl: la même chofe , dans les confins de cejnbsp;deux parties. Dans les confins de l’eau amp; de la glace la réflexionnbsp;efl: très-petite j dans les confins de Teaii amp; de Fhuile elle efl: unnbsp;peu plus grande ; elle l’efl; encore davantage dans les confinsnbsp;de l’eau amp; du fel gemme, amp; plus encore dans les confins dénbsp;l’eau amp; du verre ou du criflal, ou d’autres fubftances plusnbsp;denfes, felon qu’il y a plus ou moins de diflerence dans lesnbsp;forces réfringentes de ces milieux : d’oü il fuit que la réflexionnbsp;doit être faible dans les confins du verre commun amp; du criflal,nbsp;amp; qu’elle doit être plus forte dans les confins du verre communnbsp;öc dun verre métallique , quoique je ne m’en fois pas encorenbsp;alTuré par aucune expérience. Mais dans les confins de deuxnbsp;verres d’égale denfité, par exemple , de deux objeftifs dunnbsp;long foyer appliqués amp; preffés doucement l’un contre l’autre,nbsp;il ne fe fait point de réflexion fenfible. Car on peut voir lesnbsp;objets par des rayons tranfmis obliquement au travers de lanbsp;tache ronde Sc noire que forment ces verres a l’endroit oü ils fenbsp;touchent, tandis qu’on ne Ie peut au travers des autres endroitsnbsp;oü la lumière efl réfléchie ^ amp; oü il y a de I’intervalle entre lesnbsp;verres. II en doit être de même de la furface qui féparenbsp;deux morceaux de criflal, ou deux liqueurs, ü laquelle il ne fenbsp;fait point de réflexion. Ainfi la raifon pour laquelle des milieuxnbsp;d’une tranlparence uniforme , tels que l’eau , Ie verre , Ienbsp;criflal, amp;c. ne réfléchilTent point fenfiblement la lumière, fi ce n’eflnbsp;a leurs furfaces extérieures, par lefquelles ils touchent a d’autresnbsp;milieux d’une denfité diflerente de la leur, c’efl que routes leursnbsp;parties contigues ont abfolument la même denfité ; de forte quenbsp;cette uniformité de denfité des parties contigues de ces milieux,nbsp;efl une condition nécelTaire k la tranlparence de la malTenbsp;entière. ( Opt. de Mr. Newton , pag. Z84 V fuiv. )

' 197. Les plus petites parties de prefque tous les corps naturels font en quelque forte tranfparentes ; amp; l’opacité des corps efl occafionnée par la multitude de réflexions que la lumièrenbsp;foufffe dans leur intérieur. C’efl ce qui a déja été remarqué parnbsp;d’autres, amp; dont ceux qui ont fait quelqu’ufage du mierofcopenbsp;conviendront aifément. On peut aulu s’en aflurer en mettant telnbsp;corps qu’on voudra vis-a-vis du trou par lequel on introduit u«


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V

L I V R E I. Chap. V II I. 2,35 trait de lumière dans une chambre bien fermée j car quelquenbsp;grande que foit l’opacité de ce corps, s’il a un, degré fuffifantnbsp;de tennité, il paraitra alors très-évidemment tranfparent. II fautnbsp;cependant excepter de ce nombre les corps blancs métalliques,nbsp;qui par leur exceffive denfité femblent réfléchir prefque routenbsp;la lumière qui tombe fur leur première furface, k moins que cesnbsp;fubftances ne foient réduites en très-petites parties, étant diffoutesnbsp;dans des menftruës convenables ; car alors elles deviennentnbsp;tranfparentes. ( Opt. de Mr. Newton, pag. z8p.)

198. Les corps opaques amp; colorés ont entre leurs parties plufieurs efpaces qui font ou vuides, ou remplis par des milieuxnbsp;dont la denfité eft différente de celle de ces parties. Ainfi leaunbsp;remplit tous les petits intervalles que laiffent entr’eux les corpuf-cules colorés dont une liqueur eff impregnée amp; teinte j fair fenbsp;rencontre par-tout entre les parties aqueufes qui compofent lesnbsp;nuages amp; les brouillards j amp; quoiqu’il y ait entre les parties desnbsp;corps durs, des efpaces qui ne contiennent ni air ni eau, ils nenbsp;font peut-être pas pour cela abfolument vuides , amp; il fe peutnbsp;qu’ils foient remplis de quelqu’autre fubffance. Cette proportionnbsp;eft évidente par les deux Articles précédens. Car par Ie derniernbsp;ces Articles, il y a quantité de réflexions produites par lesnbsp;parties intérieures des corps, qui felon Ie premier, n’auraientnbsp;pas lieu ft ces parties étaient contigues, amp; par conféquent ffnbsp;ces corps étaient des maffes continues amp; fans pores, puifquenbsp;Rous avons vu , dans TArticle 196 , que les réflexions nenbsp;fe font qu’aux furfaces qui féparent des milieux de denfftésnbsp;différentes.

Ce qui prouve encore que cette interruption, cette diffonti-»tuité de parties, eft la caufe principale de Fopacité des corps, c’eft que les corps opaques deviennent tranfparens ff-tót qu’onnbsp;remplit leurs pores dune fubftance d’une denfité égale ou pref-qu’égale k celle de leurs parties. Ainfi Ie papier imbibé d’eaunbsp;qu d’huile, la pierre qu’on nomme Oculus mundi trempée dansnbsp;1’eau, Ie linge huilé, amp; nombre d’autres corps imbibés de liqueursnbsp;qui pénétrentamp;; s’infinuent,dans leurs pores, deviennent pardinbsp;plus tranfparens qu’ils n’étaient avant. Au contraire les corpsnbsp;les plus diaphanes peuvent devenir opaques jufqu’è. un cenamnbsp;point, foit en faifant évacuer leurs pores aux fubftances qui les

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3.^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

rempliiTent, foit en divifant Jeurs parties : tels font les fels , Ie papier mouillé , la pierre noiiimée Oculus mundi, amp;c. aprèsnbsp;qu’ils ont été bien féchés : la corne radlTée; Ie verre pulvérifé;nbsp;la térébenthine amp; l’eau , remuées amp; agitées enfemble, jufqu’knbsp;ce qu’elles foient mêlées imparfaitement; enfin l’eau élevée ennbsp;plufieurs petites bulles, ou feule en forme d’écume , ou mêleenbsp;avec de ffiuile de térébenthine ou d’olive, ou avec quelqu’autrenbsp;liqueur convenable avec laquelle l’eau ne s’incorpore pas par-faitement. {Opt. de Mr. Newton ^pag. z88 amp; fuiv.)

199. nbsp;nbsp;nbsp;Mais pour que les corps foient opaques amp; colorés, lanbsp;petiteffe de leurs parties, amp; celle de leurs interfiices ne doiventnbsp;pas paffer certains termes. Car les corps les plus opaques, divi-fés en parties extrêmement petites, par exemple, les métauxnbsp;dilTous dans des acides , amp;c. deviennent parfaitement tranfpa-rens 5 amp; il n’y a point de réflexion fenfible a 1’endroit oü lesnbsp;furfaces des objerafs dont on a parlé dans 1’Article 196, fontnbsp;très-proches Tune de l’autre , fans cependant fe toucher. Denbsp;même fi après avoir couvert une bulle d’eau de favon d’unnbsp;verre fort tranlparent , pour la défendre de 1’agitation denbsp;fair extérieur , on la laiffe repofer jufqu’a ce qu’elle foit devenuenbsp;très-mince par l’écoulement de l’eau vers Ie bas, il fe formeranbsp;au haut de cette bulle ou elle eft la plus mince, une tache noirenbsp;amp; ronde, comme entre les objeftifs; amp; cette tache fe dilateranbsp;continuellement, jufqu’a ce que la bulle creve. Or cette tachenbsp;parait noire amp; tranfparente paree qu’k eet endroit de la bulle ilnbsp;ne fe fait point de réflexion fenfible , au lieu que les cótés denbsp;ia bulle qui ont plus d’épaifleur que Ie haut, parailTent colorésnbsp;amp; opaques par une forte réflexion.

Je crois que ce font la les caufes de la tranfparence de l’eau, du fel, du verre , des pierres, amp; d’autres fubflances femblables.nbsp;Car diverfes confidérations portent k croire que ces corps ontnbsp;autant de pores ou d’interftices entre leurs parties que les autres,nbsp;mais que leurs parties font trop petites , amp; leurs interfticesnbsp;trop étroits , pour occafionner des reflexions a leurs furfacesnbsp;communes. ( Opt. de Mr. Newton, pag. 25) o.)

200. nbsp;nbsp;nbsp;Les taches noires qu’on apper^oit au haut de la bullenbsp;d’eau de favon, Sc au milieu des objeÖiifs appliqués Sc prelTésnbsp;l’un contre l’autre , font toujours environnées d’une multitude

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L I V R E I. Chap. VIII.

^yj amp; comme

d’anneaux concentriques de toutes fortes de couleurs ,

Ia couleur de chaque anneau eft la même dans toute fa circonfé-rence , amp; qu’elle eft différente dans différens anneaux , il efl:

* Ce que 1’Auteur dit dans eet Article des anneaux colorés qui fe manifeftent entre lesnbsp;objedtifs amp; fur la furface de la bulle d’eau ,nbsp;étant un peu fuccinft , amp; ayant cependantnbsp;des applications utiles , nous croyons devoir y fuppléer en détaillant un peu plusnbsp;les fingularités principales de ce curieuxnbsp;pbenoniene. (Cf ^/4’0/z vu volr cjl extruit dunbsp;Liv. de l’Opt. de Mr. Newton. )

466. nbsp;nbsp;nbsp;Mr. Newton ayantpreffe fortementnbsp;deux prifoies 1’un contre l’autre , afin denbsp;laire toucher Ie plus qu’il était poffiblenbsp;deux de leurs cotés qui fe trouvaient unnbsp;peu convexes , remarqua avec furprife ,nbsp;autour de l’endroit ou ces cotés fe tou-ebtdent, des lignes colorées en forme denbsp;ehonchoïdes. Frappé de la fingularité dunbsp;pbénomene , il fe propofa de Ie fuivre Scnbsp;de 1’examiner avec toute l’attention dontnbsp;11 était capable , Sc dans cette vue fubftituanbsp;3ux prifmes des objeftifs d un long foyer.

467. nbsp;nbsp;nbsp;II appliqua un verre convexe desnbsp;deux cotés , de 50 pieds de foyer ,¦ fur Ienbsp;coté plan d’un verre plan convexe dont Ienbsp;foyer était de 14 pieds. En preffant legere-^ent ces deux vertes , il obferva plulieursnbsp;^aneaux différemment colorés fortir fuccef-fiyetnent du centre , lefquels croiffaient ennbsp;diametre amp; diminuaient en même tems ennbsp;Isfgeur a mefure qu’il preffait davantage ;

lorfqu’il eut porté la preffion affez loin, '1 fe forma au centre commun de ces an-*^eaux une tache noire Sc ronde , qui deve-Hait d’autant plus grande qu’il comprimaitnbsp;davantage les verres : ayant enfuite dimi-’'oé par degrés cette preffion , jufqu’a lanbsp;tendre nulle , les diametres des anneauxnbsp;ditninuerent auffi-töt, en même tems leursnbsp;largeurs augmenterent, Sc les couleurs dontnbsp;oes anneaux étaient formés, Sc par confé-lt;luent les anneaux mêmes furent fucceffive-itient fe perdre au centre.

468. nbsp;nbsp;nbsp;Tous ces anneaux étaient féparés

autres par d’autres anneaux qui parailTaient fombres Sc obfcurs. Leurs couleurs , lorfque les verres étaient affez comprimés pour que la tache noire parut aunbsp;centre , ét^ent en allant de cette tache anbsp;la circonférence ; bleu , blanc , jaune ,nbsp;rouge;VIOLET,bleu, vert, jaune, rouge;nbsp;POURPRE , bleu , vert, jaune , rouge ;nbsp;VERT , rouge; bleu verdatre , rouge ;nbsp;BLEU verdatre, rouge pale; bleu verdatre,nbsp;blanc rougeatre. Dans les premières fuccef-fions, ces couleurs étaient prefque toutesnbsp;très-vives. Le jaune Sc Ie rouge occupaient,nbsp;dans les deux premières, le plus d’efpace.nbsp;Dans la 3 ' Sc la 4® , le vert, qui dans les premières était faible, était très-vif, Sc le rougenbsp;perdait beaucoup de fon éclat, fur-tout dansnbsp;la 4' oil il était très-imparfait. Les couleursnbsp;des dernières fucceffions étaient de plus ennbsp;plus faibles , Sc après la dernière fucceffionnbsp;qui n’était prefque pas fenfible , l’on n’ap-percevait plus que du blanc. Ces anneauxnbsp;s’obfervent conftamment avec le mêmenbsp;ordre dê couleurs , quels que foient lesnbsp;verres convexes dont on fe ferve , pourvunbsp;qu’ils ayent peu de courbure : des verresnbsp;trop convexes ne font rien voir.

469. nbsp;nbsp;nbsp;Newton attribuant Ia généra-tion de ces couleurs aux diverfes épaiffeursnbsp;de la lame d’air comprife entre ces verres ,nbsp;mefura d’abord les diametres des fix premiers anneaux dans les endroits oir ilsnbsp;étaient le plus vivement colorés , quinbsp;étaient ceux oii paraiffait le jaune le plusnbsp;vif, afin de pouvoir déterminer l’intervallenbsp;des verres dans ces endroits , ou l’épaiffeurnbsp;de fair qui produifait ce jaune , amp; parve-nir enfuite a déterminer l’épaiffeur de l’airnbsp;qui produifait chaque autre couleur. II trou-va que les carrés de ces diametres étaientnbsp;dans la progreffion arithmétique des nom-bres impairs 1,3,5,7,9,11. Et l’unnbsp;des verres étant plan amp; l’autre fphérique ,nbsp;leurs intervalles dans les endroits oii cesnbsp;anneaux paraiffaient, devaient être dans lanbsp;même progreffion. Ayant auffi mefuré lesnbsp;diametres des anneaux obfcurs , il trouvanbsp;que leurs carrés étaient dans la progreffionnbsp;des nombres pairs 2. , 4,6,8 , 10, 12. Hnbsp;eft évident que les épaiffeurs de l’air dai« cesnbsp;anneaux, étaient dans la même progreffion.

470. nbsp;nbsp;nbsp;II fubftitua d’autres objeéhts aunbsp;précédent afin d’etre plus fur de ces retul-


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238 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i Q u é.

clair(tant par la figure fphérique des objeftifs amp; de la bulle, que par la pefanteur uniforme des particules de l’eau qui def-cendent par-tout graduellement) , que l’épaifleur de la lame d’air

tats , amp; au moyen des diatuetres dom il s’agit, mefurés avec la plus grande exadti-tude , amp; des diametres des fpheres de cesnbsp;objeftifs, il détermina répaiffeur de lanbsp;lanie d’air a l’endroit Ie plus obfcur dunbsp;premier anneau fombre ; il la trouva denbsp;-gy‘o'— de pouce , dom la moitié multipliéenbsp;par la progreffion l , 3 , 5,7, amp;c. donnenbsp;répaiffeur de la lame d’air, aux endroits lesnbsp;plus lumineux des anneaux colorés, c’eft-a-dire, a ceux oii parailfait Ie jaune Ie plusnbsp;vif. Ainfi ces épaiffeurs étaient —sW? 3nbsp;tT8W3T?^5S3 amp;c. amp; celles de fair auxnbsp;endroits les plus obicurs des anneaux fom-bres 5 etaient 77^^9 TTsftTTX 3 amp;c.

Ï78O005 1780005

471. Au moyen des épaiffeurs calculéesnbsp;de la lame d’air aux endroits les plus bril-lans des anneaux, M”. Newton parvim anbsp;determiner fes épaiffeurs a chacune desnbsp;couleurs de ces divers anneaux, Seen formanbsp;une Table : il donne aux couleurs du premier anneau Ie nom de couleurs du premier ordre ; celles du fecond anneau , ilnbsp;les appelle couleurs du fecond ordre , Scnbsp;ainfi des autres. On apprend par cettenbsp;Table que l’épaiffeur d’une lame d’air quinbsp;réfléchit Ie bleu dii premier ordre , lequelnbsp;reffemble affez au bleu du ciel, ell: de 2 fnbsp;millionniemes de pouce ; que celle d’unenbsp;lame d’air qui réfléchit Ie blanc du premiernbsp;ordre , qui eft très-vif Sc très-lumineux ,nbsp;auquel on peut rapporter celui des métauxnbsp;blancs , 'eft de 3 millionniemes ; que lesnbsp;épaiffeurs des lames d’air qui réfléchifl’entnbsp;l’écarlate, Ie rouge , 1’orangé Sc Ie jaunenbsp;du fecond ordre , qui font les plus foncésnbsp;6c les plus nets de tous,font de iqf, iSj,nbsp;17 1, 167 millionniemes de pouce; qu’en-fin celles des lames d’air qui réfléchiflent Ienbsp;vert du 3' ordre ( auquel il femble qu’onnbsp;doive rapporter celui de toutes les plames )nbsp;qui eft Ie meilleur de tous , amp; Ie bleu Sc Ienbsp;pourpre ou violet du même ordre qui fontnbsp;les plus parfaits , font refpeétivemem denbsp;33j,237,8C2i millionniemes de pouce.

472. Nous ne devons pas omettre quenbsp;Newton obferva que les anneaux pa-raiftaiem plus petits, quand il inettait Tteil

perpendiculairément au-deffus des verres , dans 1’axe des anneaux ; Sc que lorfqu’ilnbsp;les regardait obliquement , ils devenaientnbsp;plus grands Sc fe dilataient a mefure qu’ilnbsp;éloignait l’ceil de eet axe. Ils fe dilataient finbsp;fort que lorfqu’on les regardait Ie plus obliquement , l’endroit de la lame d’air oh ilsnbsp;fe trouvaient, était plus de douze fois plusnbsp;épais que celui oü ils paraiffaient quand onnbsp;les regardait perpendiculairement.

473. nbsp;nbsp;nbsp;M'. Newton apper^ut aullï desnbsp;anneaux colorés en regardant au traversnbsp;des deux objeélifs contigus. La tache dunbsp;centre qui avant paraiflait noire , parutnbsp;blanche , Sc les couleurs depths cette tachenbsp;étaient, rouge jaunatre; noir , violet,nbsp;bleu, blanc, jaune, rouge ; violet, bleu ,nbsp;vert, jaune, rouge, Scc. Ces couleurs étaientnbsp;très-faibles ; rnais fi la lumière traverfaitnbsp;fort obliquement les verres , elles devenaient affez vives. En comparant ces anneaux produits par une lumière tranfmifenbsp;avec les premiers que donnait une lumièrenbsp;réfléchie , il trouva que Ie blanc était oppofénbsp;au noir, Ie rouge au bleu, Ie jaune aunbsp;violet, Scc. c’eft-a-dire , que l’endroit desnbsp;verres qil’on voyait blanc, lorfqu’on regardait deffus, paraiflait noir en regardantnbsp;au travers ; que l’endroit qui paraiflait bleunbsp;dans Ie premier cas , paraiflait louge dansnbsp;Ie fecond , Sc vice verfd , Sec.

474. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant fait couler une goutte d’eaunbsp;entre les deux objeétifs, les anneatix devirt-rent plus petits Sc leurs couleurs plus fai-bles; Sc il trouva que les diametres de cesnbsp;anneaux étaient aux diametres des anneauxnbsp;femblables produits par la lame d’air, environ comme 7 a 8; d’oü il conclut que lesnbsp;épaiffeurs des lames d’eau Sc d’air correl-pondantes aux mêmes couleurs , étaient anbsp;peu prés comme 334, qui eft Ie rapportnbsp;de réfraélion de l’eau dans l’air : ce quinbsp;porte M‘'. Newton a croire que fi quel-qu’autre milieu rempliffait 1’efpace comprisnbsp;entre les objeélifs , les épaiffeurs de cenbsp;nouveau milieu Sc de la lame d’air qui pro-duifent les mêmes couleurs , feraient dans Ienbsp;rappert de réfraélion de ce milieu dans fair»


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240 nbsp;nbsp;nbsp;i K A 1 T Jt U W P T I Q U E.

armeau quelconque depend d’une épaifleur particulière de Ia lame .d’air ou de la bulle d’eau, a Fendroit oü la lumière elt réfléchienbsp;a l’oeil. La lumière tranfmife au travers des objeèlifs ou de la

rentes obliquités , paraiffaient de couleurs difFérentes; il obferva des changemens fem-blables de couleur, mals plus petits, rela-tifs aux diverfes pofitions de l’oeil, dansnbsp;plufieurs autres lames minces plus denfesnbsp;que l’eau; amp; il trouva que Ie changementnbsp;de couleur caufé par l’obliquité de l’oeil,nbsp;eft moinclre dans un corps mince , a proportion que ce corps eft plus denfe.

480. nbsp;nbsp;nbsp;En regardant la lumière au traversnbsp;de ces huiles , il obferva que les portionsnbsp;annulaires, qui paraiffaient d’une couleur lorf-qu’elles étaient vues par une lumière réfléchie , paraiffaient alors d’une autre couleur.nbsp;Telle portion annulaire qui , parexemple,nbsp;paraiflait bleue par une lumière réfléchie ,nbsp;paraiffait rouge par la lumière qu’elle tranf-mettait. Et en général dans toutes les lamesnbsp;d’air, d’eau, de verre , amp;c. dans 1’endroitnbsp;même ou il fe fait une réflexion d’unenbsp;certaine couleur, il s’y fait une tranfmiffionnbsp;d’une couleur différente.

481. nbsp;nbsp;nbsp;M”.Newton ayant mouillé des feuil-les de talc de Mofcovie, qui, par leur grandenbsp;tenuité, faifaient paraitre des couleurs fem-blables a celles des bulks d’eau , ces couleurs devinrent plus faibles amp; plus languif-fantes , fur-tout lorfqu’ii mouillait ces lamesnbsp;du coté oppofé a I’ceil; mais il nkpper^utnbsp;jamais d’altération du cóté de la couleur.nbsp;D’ou il conclut que la raifon pour laquellenbsp;une lame a l’épalffeur convenable pournbsp;produire une certaine couleur , fe tire uni-quement de fa denfité , amp; nullement de lanbsp;denftté du milieu environnant. II n’y a quenbsp;la vivacité de la couleur fur laquelle cettenbsp;dernière denftté influe ; car la couleur anbsp;toujours d’autant moins d’éclat que cettenbsp;denfité eft plus grande.

482. nbsp;nbsp;nbsp;M''. Newton obferve encore quenbsp;les couleurs produites par un corps mincenbsp;tranfparent plus denfe que Ie milieu quinbsp;l’environne , font toujours plus brillantesnbsp;amp; plus vives que celles que réfléchiraitnbsp;une^lame d’un milieu plus rare que celui'nbsp;qui l’environne, dans Ie même rapport. Desnbsp;plaques de verre très-minces environnéesnbsp;d’air , font paraitre des couleurs beaucoupnbsp;plus vives que celles que produlfent desnbsp;lames d’air refferrées entre deux verres.

483. nbsp;nbsp;nbsp;Puifque nous avons vu que l’épaif-feur de l’air était a l’épaiffeur de l’eau ,nbsp;lorfque l’eau amp; l’air faifaient paraitre lesnbsp;mêmes couleurs entre les mêmes verres ,nbsp;comme 4 a 3 , amp; que les couleurs desnbsp;corps minces ne varient point, quoiqu’onnbsp;change Ie milieu environnant, il s’enfuitnbsp;que l’épalffeur d’une lame d’eau qui faitnbsp;paraitre quelque couleur que ce foit, feranbsp;des ^ de l’épalffeur de l’air qui produit lanbsp;même couleur. Et l’on doit inférer de cenbsp;qui a été établi au même endroif, qu’unenbsp;lame de verre doit avoir les de l’épaif-feur d’une lame d’air, pour réfléchir la mêmenbsp;couleur ; amp; qu’en général pour qu’unsnbsp;lame mince d’un milieu quelconque réflé-chiffe la même couleur qu’une lame d’air, ilnbsp;faut que fon épaifteur foit a celle de cettenbsp;lame d’air dans Ie rapport de réfraétion de cenbsp;milieu dans Fair. L’on peut done aifémentnbsp;trouver les épaiffeurs que doivent avoir desnbsp;lamelles d’eau , de verre , ou de quel-qu’autre milieu réfringent, pour réfléchirnbsp;les couleurs dontilaété queftion Note 471.

Ce que nous venons de rapporter de M'. Newton, rapproché amp; mis fous unnbsp;même point de vue , fe réduit done auxnbsp;faits fuivants.

484. nbsp;nbsp;nbsp;1°. Qu’une lame tranfparente tropnbsp;mince ne réfléchit point la lumière , 6c lanbsp;laiffe paffer toute entière..

483. 2°. Que de plufteurs lames minces tranfparentes de la même matière , dontnbsp;1’une réfléchit Ie violet, 1’autre Ie bleu , lanbsp;3® Ie vert, la 4' Ie jaune , la 3' Ie rouge ,nbsp;la 6® Ie blanc, la plus mince de toutesnbsp;eft celle qui réfléchit Ie violet , la plusnbsp;épaiffe celle qui réfléchit Ie blanc , amp; quenbsp;les épaiffeurs des autres lames lont inter—nbsp;médiaires entre les épaiffeurs de celles-ci, amp;nbsp;vont en augmentant depuis celle qui réfléchitnbsp;Ie bleu jufqu’a celle qui réfléchit Ie rouge.

Au refte quand nous difons que la plus épaiffe de toutes ces lames eft celle quinbsp;renvoie Ie blanc , cela n’eft exaélementnbsp;vrai que dans la ftippofttion que Ie blanc

bulle



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L I V R E I. Chap. VIII. ^ nbsp;nbsp;nbsp;241

tulle d’eau produit auffi des anneaux colorés; c’eft-^-dire , qu’en mettant ces objeftifs ou cette bulle entre 1’oeil amp;; la lumière, onnbsp;appergoit encore des anneaux ^ mais dont les couleurs font diffé-

tions,

qu’elle réfléchit, n’ait que peu d’éclat tel que celui du papier , du linge amp; de la plupart des corps blancs. Car fi 1’on fuppofenbsp;qu’elle réfléchiffe unblanc vif amp; lumineux,nbsp;tel que celui du ordre , elle doit êtrenbsp;une des plus minces.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

^ 486. 3°. Que la même couleur peut etre tfifléchie par des lames minces de diffe-ïentes épaiffeurs ; mals non av ec la memenbsp;force amp; la même pureté : les plus minces ,nbsp;3- l’exception cependant de celles qui ontnbsp;fo plus grand degré de tenuité, la réfléchif-font plus fortement, amp; paraiffent de la cou-leur la plus vive amp;. la plus homogene ; aunbsp;^ieu que les plus épaiffes la réfléchiflèntnbsp;tQU)ours faiblement Sc fouvent mêlangée;

forte que leur couleur eft plus ou moins faible Sc imparfaite.

487. nbsp;nbsp;nbsp;4°. Que des lames plus épaiffesnbsp;que les dernières dont on vient de parler,nbsp;tgt;u réfléchiffent une couleur différente,

qu’elles ne font que faiblement, ou ne renvoyent que du blanc ; c ell - a - dire ,nbsp;teflechiffent routes les couleurs dans la proportion convenable pour produite Ie blanc.

488. nbsp;nbsp;nbsp;3°. Qu’une lame qui réflechit unenbsp;touleur , en tranfmet toujours une autrenbsp;toute différente. Si, par exemple, elle réflé-chit Ie rouge , elle tranfmettra Ie bleu ; finbsp;elle réflechit Ie iaune , elle laiffera paffernbsp;fo violet.

489. nbsp;nbsp;nbsp;6°. Que la couleur d’une lame nenbsp;gepend que de la denfité Sc de répaiffeurnbsp;jje cette lame , amp; nulleraent du milieu quinbsp;• environne : il n’y a que la vivacité quinbsp;en dépende ¦, car plus ce milieu eft rare ,nbsp;P'us la couleur a d’éclat.

490. nbsp;nbsp;nbsp;7°. Que toutes chofes égales d’ail-foürs , uue lame plus denfe que Ie milieunbsp;euvironnant, parait toujours d’une couleurnbsp;Pfos vive qu’une lame plus rare que Ienbsp;toüieu dont elle eft environnée.

491. nbsp;nbsp;nbsp;8°. Que dans la plupart des cas lanbsp;couleur d une lame varie felon la pofition

nfip 1^*^' nbsp;nbsp;nbsp;lames qui font plus rares

q e le milieu environnant, font celles dont couleur éprouve les plus grandes varia-en conféquence des diverfes obli-quités fous lefquelles on les regarde ; quenbsp;la couleur de ce les qui font au contrairenbsp;d’une denfité plus grande que le milieunbsp;qui les environne , en éprouve de beau.»nbsp;coup moindres ; qu’enfin fi elles font confi-dérablement plus denfes que ce milieu ,nbsp;leur couleur n’en éprouve que très-peu,nbsp;ou même eft permanente.

492. nbsp;nbsp;nbsp;9°. Si la première d’un certain nom-bre de lames dont les épaiffeurs croiffentnbsp;felon la progreftion des nombres naturelsnbsp;1,2,3,4,3,6,7,8, Sec. réfléchit unenbsp;lumière homogene , la feconde la tranl-mettra, la 3® la réfléchira, amp; ainfi de fuite jnbsp;de forte que les lames des rangs impairs i,nbsp;3,3,7, 6cc. réfléchiront des rayons denbsp;la même efpece que ceux que tranfmettrontnbsp;les lames des rangs pairs 2,4,6,8, amp;c.

Mais ce n’eft pas feulement entre les furfaces courbes des objeêtifs qu’il fenbsp;manifefte des couleurs ; on a apper^unbsp;encore le même phénomene entre deuxnbsp;furfaces planes; amp; cette découverte eft duenbsp;a Mr. 1’Abbé Mazeas, qui en détaille lesnbsp;particularités les plus frappantes dans lesnbsp;Mémoires de Berlin de 1732.

493. nbsp;nbsp;nbsp;Si on fait gliffer deux glacés denbsp;miroir Tune for l’autre , en les preffant lenbsp;plus également qu'il eft poluble , onnbsp;éprouve bientbt de la réfiftance , quelque-fois vers le milieu , d’autrefois vers lesnbsp;extrémités des glacés; Sc l’on apper^oit dansnbsp;eet en droit plufieurs lignes colorées , lesnbsp;unes d’un rouge pale , les autres d’un vertnbsp;languiffant , lefquelles en continuant denbsp;ffotter , fe multiplient, deviennent d’unenbsp;couleur plus vive , 8c bientót font accom-pagnées de plufieurs autres difperfées avecnbsp;elles , tantót fans ordre amp; tantót dans unnbsp;ordre régulier fous la figure de cercles ounbsp;d’ellipfes concentriques. Au centre de cesnbsp;elliples on voit une lame elliptique parfai-tement femblable a une lame d’or qu’onnbsp;aurait interpofée entre les verres : cettenbsp;lame eft entourée de rouge pourpré , aprèsnbsp;lequel viennent les couleurs fuivantes,nbsp;qui, avec ce rouge, fonnent les elhpfes dontnbsp;il eft queftion 3 fjayoir, bleu, vert, jaune


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242 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

rentes de celles que la lumière réfléchie fait paraitre aux mêmes endroits.

Telles font les apparences des anneaux colorés produits par

Verdatre, rouge, vert tendre , rouge, vert aftaibli, rouge languiflant, avec quelques-autres fucceuions de vert amp;L de rouge très-faibles Sc peu fenübles.

494. nbsp;nbsp;nbsp;La lame elliptique que nous avonsnbsp;comparée a une lame d’or , eft rarementnbsp;d’une couleur uniforme. On voit fouventnbsp;a fon centre un efpace de figure elliptiquenbsp;d’un bleu peu foncé , dont la couleur s’af-faiblit en s’éloignant du centre , Sc fe perdnbsp;par degrés dans Ie jaune. Cet efpace , cettenbsp;lame elliptique bleue, eft prefque toujoursnbsp;de peu d’étendue Sc même quelquefoisnbsp;aftez peu feriftble, a moins qu’on neregardenbsp;avec une certaine obliquité ; car alors ilnbsp;paralt plus grand , Sc a mefure qu’on re-garde plus obliquement , il augmente ennbsp;grandeur de même que routes les ellipfesnbsp;colorées. Pendant cette augmentation onnbsp;voit fe former a fon centre une tache noirenbsp;qui prend auffi de 1’étendue , mais en changeant de couleur; elle devient a peu présnbsp;de celle du biftre , au moins par fes bords;nbsp;car pour Ie milieu il eft prefque toujoursnbsp;beaucoap plus clair.

495. nbsp;nbsp;nbsp;En preflant les verres au centre denbsp;la lame d’or, on fait naitre la lame bleue ,nbsp;ft elle n’exifte pas déja : continuant lanbsp;prefllon , elle s’agrandit 5c bientót paraitnbsp;a fon centre la tache noire qui ne tarde pasnbsp;a prendre la couleur'du biftre par fes bords,nbsp;tandis que fon milieu s’éclaircit Sc paraitnbsp;tranfmettre la lumière. En un mot la pref-fion fait naitre les mêmes apparences quenbsp;Ie changement de ütuation de l’oeil , anbsp;l’exception cependant que la dilatation denbsp;cette tache Sc de toutes les couleurs qu’oc-cafionne cette preffion, eft moins grandenbsp;que celle qui eft occafionnée par l’autrenbsp;caufe. Quelquefois Ie frottement des deuxnbsp;furfaces fuffit pour mettre les chofes dansnbsp;rétat oh nous venons de dire que la preffion les met.

496. nbsp;nbsp;nbsp;Si pour mieux obferver la fuccef-fion des couleurs Sc déterminer plus fure-ment leur efpece , on defire avoir les couleurs mieux féparées Sc plus vives, il fautnbsp;prendre, comme l’a fait Mazeas, deuxnbsp;verres taillés en forme de prifmes Sc d’unnbsp;angle très-aigu, tels que font les bifeauxnbsp;des glacés , Sc les joindre enfemble parnbsp;leurs cótés plans , en fe fervant du ffotte-ment. On remarquera alors Ie long de lanbsp;furface du contadl, des couleurs très-vives ,nbsp;dont il fera très-facile d’obferver 1’ordrenbsp;Sc l’eljjece.

497. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque les couleurs font formées,nbsp;les glacés fe tiennent collées avec beaucoupnbsp;de force , Sc demeurent toujours ainfi adhé-rentes , fans aucun changement ni altéra-tion de couleur. Cette adhérence eft fouvent fi forte qu’on ne peut la vaincre Scnbsp;féparer les verres, qu’en les expofant au feu.

498. nbsp;nbsp;nbsp;Si l’on fépare fubitement les deuxnbsp;glacés , Sc qu’on les joigne enfuite par unenbsp;ümple appofition , fouvent la moindrenbsp;prellion fuffira pour engendrer des couleurs , Sc l’on appercevra une lame elliptique d’un rouge faible au centre de la-quelle paraitra une tache d’un vert tendre ,nbsp;qui s’élargira par la prelTion, deviendra unenbsp;ellipfe verte ayant a fon centre une tachenbsp;rouge , laquelle s’élargira a fon tour ennbsp;jettant de fon centre une tache verte ; Scnbsp;après quelques-autres fucceffions femblablesnbsp;de rouge Sc de vert, naitront aulli dunbsp;même centre , en continuant de prefler denbsp;plus en plus, les autres couleurs dans Ienbsp;même ordre felon lequel elles ont été pri-mitivement engendrées par Ie frottement.

499. nbsp;nbsp;nbsp;La preffion engendre done desnbsp;couleurs entre deux furfaces planes commenbsp;entre deux furfaces courbes , mais avecnbsp;cette différence que ce n’eft jamais qu’aprèsnbsp;que ces deux furfaces planes en ont donnénbsp;par Ie frottement. Si on n’en a point mo-duit auparavant par cette voie , la preffionnbsp;la plus forte n’en donne point.

500. nbsp;nbsp;nbsp;Sil’on fufpend les glacés coloréesnbsp;au-deffus de la flamme d’une bougie , lesnbsp;couleurs difparailfent tout-a-coup, Sc lorfque les glacés font grandes , elles fe reti-rent vers leurs extrémités ; amp; tenant lanbsp;flamme toujours au même endroit , cesnbsp;bandes colorées fe rétreciffent de plus ennbsp;plus , amp; a la fin deviemient de» lignes



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Livre I. Chap. VIII. nbsp;nbsp;nbsp;i43

la lumière ordinaire du jour. Mais fi dans une chambre bien fermée on fait tomber une lumière homogene fur les objeftifs,nbsp;les anneaux qu’on voit fur ces verres par la réflexion de cette

imperceptibles. Si on retire la flamme , ' elles reprennent leurs premieres places,nbsp;amp;. forment le même ordre qu’auparavant.

501. Nous avons vu que M''. Newtonnbsp;attrlbuait la génération des couleurs engen-drées entre deux objeftifs a la lame d airnbsp;tjui s’y trouve refferrée. Quoiqu’il paraiffenbsp;^gt;16 ce foit I’origine la plus raifonnable qu’onnbsp;Ifiur puiffe donner, on ne peut fe diffimu-kr que 1’experience que nous aliens rap-porter infpire des doutes affez fondes. » Lanbsp;” matière contenue entre mes verres , ditnbsp;gt;gt; M''. Mazeas, amp; qui devait y être biennbsp;” comprimée, puifqu’il arrivait fouvent quenbsp;” ces verres adhéraient avec tant de forcenbsp;” qu’on ne pouvait les féparer que parnbsp;” 1’aftion du feu , cette matière , dis-je ,

” fortait avec precipitation d’entre les verres ” aux approches de la flamme ; amp; celle desnbsp;” objedifs mis a la même épreuve, ne don-” nait aucun changement, ni aucune altéra-«tion fenfible ; il me fallait échauffer cesnbsp;” objedifs jufqu’a rompre le verre inférieurnbsp;” le plus pres de la flamme, avant de remar-» quer la moindre dilatation dans les an-” neaux colores. On ne peut pas dire quenbsp;” ce phénomene arrivait dans les verresnbsp;” plans , paree qu’ils étaient inoins compri-” més que les objeélifs ; car en expolantnbsp;” mes glacés au-delfus de la flamme, jenbsp;’•iles ai fouvent comprimées avec force parnbsp;” le moyen de tengt;’Hgt;- , amp; cette compref-” lion quelque violente quelle fut, ne retar-” dait aucunement I’effet de la flamme. J’ainbsp;» fait mettre enfuite mes verres 8t ceuxnbsp;” de M' Newton dans le vuide , en fuf-” pendant les miens par le moyen dun filnbsp;” au haut du recipient , amp; tenant ceux denbsp;Newton comprimés par le moyennbsp;” de deux reflbrts ; après avoir fait pompernbsp;” ^ jdr pendant une demi-heure d’un reci-plent fort étroit, je n’ai remarqué aucunnbsp;» changement de part ni d’autre, n

502. Mais fl c eft ime même matièrenbsp;qui prodait les couleurs entre les deuxnbsp;lurtaces planes amp; entre les deux objeftifs,nbsp;dou vient cette dilatation d’un cóté, amp;nbsp;cette infenfibilité de I’autre , aux approches

d’un même degré de chaleur ? fi e’eft 1’air qui donne les anneaux colorés dans lesnbsp;deux objeélifs , d’oti vient cette inalteration conftante dans ces mêmes anneaux ,nbsp;lorfqu’on eft moralement fur qu’il ne fenbsp;trouve plus d’air dans le recipient ? Tellesnbsp;font les réflexions qui fe préfentent naturel-lement après 1’expofition de cette experience , amp; que M'quot;. Mazeas ne manque pasnbsp;de mettre devant les yeux , fans cherchernbsp;toutefois a infirmer le fentiment de M*”.nbsp;Newton. Et même il rapporte un fait quinbsp;eft beaucoup en fa faveur : e’eft que quandnbsp;Fair adhere a quelque corps en très-petitenbsp;quantité, il eft telleinent attiré par cenbsp;corps , qu’on a beaucoup de peine a I’ennbsp;féparer , comme 1’ont prouvé Mquot;^. Halesnbsp;( Statique des Végétaux ) » 8c M*'. Gowinnbsp;Knight ( EJpiis fur le Magnetifme ) ; amp;nbsp;comme 1’Abbé Nollet dit 1’avoir fouvent éprouvé , en voulant retirer fair denbsp;quelque tube fort étroit.

503. M*'. Mazeas rapporte encore unnbsp;fait bien flngulier amp; bien embarraffant.nbsp;Ayant placé fur une braife ardente deux denbsp;fes verres plans , après les avoir fait paflernbsp;par differens degres de chaleur pour lesnbsp;empêcher de fe rompre , il frotta par lenbsp;moyen d’une verge de fer, le verre fupé-rieur centre l’inférieur ; amp; quoique prêts anbsp;fe rougjr par I’ardeur du feu , il parvintnbsp;a former des cercles amp; des ellipfes dans lenbsp;même ordre amp; dans le même arrangementnbsp;qu’on a vu ci-devant; lorfqu’il celTait d’ap-puyer flir les verres , les couleurs paraif-faient s’évanouir; fi-tot qu’il recommen-9ait a frotter , les couleurs reparaiffaient ,nbsp;amp; cela jufqu’a ce que les verres commen-cerent a rough amp; a s’unir par la fuflon desnbsp;furfaces felon lefquelles ils fe touchaient.

504. Si Ton applique du mercure fur unenbsp;des furfaces extérieures des verres colorés,nbsp;les couleurs ne paraiffent plus , quoique lesnbsp;verres adherenttoujours avec lamême force.nbsp;Get évanouiffement des couleurs provient,nbsp;felon M'’. Mazeas, de la force amp; de la multitude des rayons réfléchis par le mercuie,nbsp;qui afferent trop vivement 1 organe ,

Hh ij


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Traité d’Optique.

lumière , paraiffent tous de Ia couleur de cette lumière 5 amp; ces anneaux colorés fout féparés par des anneaux obfcurs comme Ianbsp;tache du milieu, amp;: la lumière qui tombe aux endroits des verres

Teiapêchent de fentir rimpreflion des rayons réfléchis de deffus la {urface raince.

^05. Enfin M'. Mazeas imagina de pré-fenter fes verres a la lumière de la lune, a laquelle les ayant inclines, ils lui donne-rent encore des couleurs dont les plus re-marquables étaient Ie blanc , Ie rouge, amp; Ienbsp;violet que la lumière du foieil ne lui avaitnbsp;jamais procuré.

506. Pour peu qu’on y réflécbiffe, on voit aifément que les phénomenes obfervésnbsp;par M'^. Newton amp; par Mquot;^. Mazeas , fenbsp;réduifent tous a celui d’une lame mince;nbsp;c’eft-a-dire, que c’efl: une lame mince tranf-parente , quelle qu’elle foit, qui donne lesnbsp;couleurs dont il a été quellion jufqu’ici.nbsp;Mals comment ces couleurs font-elles pro-duites ? qui peut occafionner, de la partnbsp;de ces lames , cette décompofition denbsp;rayons , cette reflexion des uns , cettenbsp;tranfmillion des autres ? Mr. Newton anbsp;tenté de 1’expliquer , en imaginant desnbsp;accès de facile réflexion amp; de mcile tranf-milfion dans ces lames ; de forte que lanbsp;raifon pour laquelle , parmi les rayons inci-dens, les uns font réfléchis , les autresnbsp;tranfmis, eft que les uns fe trouvent dansnbsp;des accès de iacile réflexion , amp; les autresnbsp;dans des accès de facile tranfmiffion , amp; ilnbsp;obferve que les intervalles de ces accès fontnbsp;a très-peu prés , comme les racines cubi-ques des carrés des longueurs du Mono-chorde qui donnerait Ie mode mineur re ^nbsp;mi ,fa , fol j la , fi, ut, re.

^07. L’explication que nous ne faifons qu’indiquer , amp; qu’11 faut lire dans l’Opti-que de M'. Newton , n’étant pas a beau-coup prés aufli fatisfaifante qu’elle efl: ingé-nieufe, na pas été fort accueillie , Sc mêmenbsp;un des plus grands Géometres de ce fiéclenbsp;1’a abfolument rejettée ( Mr. Euler , Mém.nbsp;de VAcad. de Berlin, année 1772). Ellenbsp;renferme felon lui, une fuppofition qui luinbsp;paraittout-a-faitinfoutenable ; fgavoir, quenbsp;l’apparence des couleurs efl: occafionnéenbsp;par la réflexion des rayons par les furfacesnbsp;des lames minces. Ses raifons font:

508.1°. Que fl nos yeux étaient frappés par des rayons réfléchis par ces furfaces ,nbsp;nous ne devrions pas voir ces furfacesnbsp;mêmes, mais plutót les corps lumineux d’oiinbsp;les rayons feraient originairement partis , denbsp;même que nous ne voyons pas la furfacenbsp;des miroirs , mais les objets dont les rayonsnbsp;ont été réfléchis par cette furface; d’oii M‘’.nbsp;Euler conclut que puifque nous voyons lesnbsp;furfaces mêmes des lame.s minces, amp; nonnbsp;les images des corps qui y envoyent desnbsp;rayons , nous ne les voyons pas par desnbsp;rayons réfléchis.

509. nbsp;nbsp;nbsp;2”. Que dans la vifion réfléchie, cenbsp;n’efl que dans une certaine fituation que nousnbsp;recevons la même fenfation ; que fttot quenbsp;nous changeons de place par rapport a lanbsp;furface réfléchifl’ante , nous ne voyons plusnbsp;la même chofe. Done puifqu’on apper^oitnbsp;les mêmes couleurs de quelque point qu’onnbsp;regarde la plupart des lames minces , ce nenbsp;peut être la réflexion qui en occaflonnenbsp;l’apparence.

510. nbsp;nbsp;nbsp;3°. Nous ne rapportons point fur Ianbsp;furface réfléchiflante ce que nous voyonsnbsp;par les rayons qu’elle nous réfléchit, nousnbsp;Ie rapportons a l’endroit ou tombe 1’imagenbsp;réelle ou imaginaire que forme les rayonsnbsp;réfléchis , lequel n’efl jamais fur la furface.nbsp;Puis done que nous appercevons les couleurs fur les lames minces mêmes, c’eftnbsp;une nouvelle preuve que nous ne lesnbsp;voyons point par des rayons réfléchis.

311. D’un autre ebté comment efl-il pof-fible , ajoüte M”. Euler, qu’un point d’une lame colorée ne réfléchifle que les rayonsnbsp;d’une certaine couleur , amp; qu’il éteignenbsp;tous les autres , amp; cela de quelque cóténbsp;que foient venus les rayons incidens ? denbsp;plus comment fe peut-il que les rayonsnbsp;réfléchis fe repandent de toutes parts ? Cesnbsp;difficultés jointes aux raifons précédentes ,nbsp;ont tout ce qu’il faut, fuivant M'. Euler ,nbsp;pour convaincre que les couleurs des lamesnbsp;minces ne font point engendrées par lanbsp;réflexion des rayons , ce qu’il avait déjanbsp;affirmé , pour les mêmes raifons , de*



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Livre I. Chap. VUL nbsp;nbsp;nbsp;245

auxquels ces anneaux répondent, les traverfent lans changer de couleur, Sc tracent fur un papier blanc placé au-del^ de ces verres,nbsp;des anneaux de la même couleur que la fienne, comme on Ie

couleurs des corps naturels.

512. l.e fentiment de M'. Euler fe trouve encore confirmé par cette confideration jnbsp;lt;]ue quantité de corps opaques etant biennbsp;polis , font l’effet des miroirs amp; repréfen-tent les objets qui leur envoy ent des rayonsnbsp;( ce que font aulTi les lames minces, comité on peut Ie remarquer dans les bulles denbsp;lavon ) , amp; qu’en même tems on apper-Soit ces corps amp; ces lames avec leur couleur propre, laquelle ne varie point felonnbsp;la pofttion de Tceil, tandis que les objetsnbsp;repréfentés cliangent continuellement. Ornbsp;fle ce que cette dernière apparence eft fu-jette a varier , on eft en droit d’en con-clure qu’elle eft occafionnée par la réflexion,nbsp;Pnifque les objets ainft repréfentés varientnbsp;ïteceflaireiTient fuivant la pofition de I’ceil,nbsp;pndis que la couleur de ces corps amp; de cesnbsp;lames étant permanente , elle ne peut, parnbsp;^ela même qu’elle ne change point, êtrenbsp;1 effet de la réflexion , amp; doit par confé-quent avoir une origine différente,nbsp;j 5*3' Done , conclut Euler , puifquenbsp;rayons par lefquels on apper^oit lesnbsp;'¦?^l®tirs des lames minces , ne font pointnbsp;^cneqhis , amp; font envoyés de chaque pointnbsp;es furfaces de ces lames dans toutes lesnbsp;treélions imaginables, il faut qu’ils y foientnbsp;^ngendrés , ou que chaque élement de leurnbsp;“^rface acquiere la faculté de produire desnbsp;^yons , comme Ie font les corps lumineux.nbsp;^mfi quelle que foit la difpofition des par-l'cules d’un corps lumineux, en vertu denbsp;^^quelle elles produifent des rayons , j’ennbsp;f “'Jïois , dit M'^. Euler , une toute fem-lable dans les particules d’un corps opaquenbsp;general, amp; en particulier dans les lamesnbsp;*^inces , tandis qu’elles nous paraiffentnbsp;colorées.

.314- II s’agit done de tacher de décou-fir quelle eft la difpofition réquife dans les particul« d un corps pour qu’il envoye des

eén^”* - nbsp;nbsp;nbsp;faut remonter a la

i deut r” nbsp;nbsp;nbsp;7

nation réelllTquot;* ’ nbsp;nbsp;nbsp;fait une éma-

EuIp. • nbsp;nbsp;nbsp;l^mmeux , amp; que

• «ier rejette entierement, 1’autre qui

la fuppofe produite comme Ie fon , c’eft-a-dire , qui la fait confifter dans un mouvement de vibration extrêmement rapide communiqué a l’éther par Ie mouvementnbsp;de vibration des particules du corps lumineux- ; de forte que , felon cette hypothéfe,nbsp;tout corps dont les molecules font fufeep-tibles de recevoir un mouvement de vibration affez vif pour exciter dans l’éther ounbsp;dans les autres milieux diaphanes qui l’en-vironnent , ce tremblement rapide , dansnbsp;lequel confifte la lumière, ce corps, disje * a Ie pouvoir de produire des rayons ,nbsp;amp; d’en envoyer dans toutes fortes de di-reöions. Et comme dans cette même hypothéfe , la diverfité des couleurs ne peutnbsp;dépendre que de nombres d’imprellionsnbsp;différens qui fe font au fond de l’ceil dansnbsp;un tems donné , amp; que par conféquent lesnbsp;rayons de chaque couleur ont une viteffenbsp;ou fréquence de vibrations déterminée ,nbsp;en vertu de laquelle ils excitent la fenfa-tion de la couleur particulière a cette fréquence , il s’enfuit que pour qu’un corpsnbsp;paraiffe d’une couleur , il faut que fes particules puiffent prendre un mouvement denbsp;vibration déterminé , 8c tel précifément quenbsp;les particules de l’éther auxquelles il fenbsp;communique , doivent 1’avoir , pour exciter la fenfation de cette couleur , lorf-qu’elles viennent a faire leur imprellion.

^ I ^. Selon ce fentiment chaque couleur qu’on apper^oit fur une lame mince , doit done venir d’un mouvement de vibration déterminé , excité dans les particulesnbsp;qui conftituent I’endroit de cette lame oilnbsp;elle parait. Il ne s’agit done plus que denbsp;favoir ft ces particules font effeftivementnbsp;de nature a pouvoir faire des vibrationsnbsp;plus ou moins vives , amp; enfuite quel eftnbsp;1’agent qui les met en jeu amp; leur donne le*nbsp;différens mouvemens de vibration qu’ellesnbsp;communiquent a l’éther, lefquels en le propageant jufqu’au fond de I’oeil, excitent lesnbsp;fenfations de diverfes couleurs.

tió.Ayant déja eu occafion de remarquer qu,e les particules des corps font tranf-parentes, on ne peut douter qu elles ne


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24^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 367. voit repréfenté dans la figure. II faut de plus obferver que les diametres, largeurs amp; intervalles des anneaux de lumières homogenes de diflërentes couleurs , font tous différens , les anneaux

foient élaftiques , amp; conféquemment fuf-ceptibles de recevoir différens mouvemens de vibration très-vifs amp; très-rapides , felonnbsp;leur degré d’élafticité amp; leurs dimenfions.nbsp;II ne doit done plus refter de doute fur lanbsp;raifon pour laquelle une lame mince donnenbsp;des couleurs , amp; en change fuivant fonnbsp;épailTeur. Car la matière même étant dia-phane, elle eft élaftique , Sl comme elle eftnbsp;fort mince , les molecules qui en formentnbsp;Tépaiffeur , prennent, fi-tót qu’elles fontnbsp;ébranlées, Ie mouvement de vibration con-venable pour produire des rayons d’unenbsp;certaine couleur. Et comme la vitelTe desnbsp;vibrations dépend des dimenfions des molecules de la lame , amp; par conféquent denbsp;fon épailTeur , on voit pourquoi la couleurnbsp;varie avec répailTeur.

317, II relle done feulement a expli-quer par quelle caufe les particules d’une lame mince font ébranlées amp; font des vibrations. Or I’analogie que Euler trouvenbsp;entre le fon amp; la lumiere , le conduit faci-lement a la connaiffance de cette caufe ,nbsp;laquelle , comme il le fait obferver, ne peutnbsp;étre qu’une impulfioh proportionnée a lanbsp;petiteUe de ces particules.

518. On fait par experience que de deux cordes de mufique qui font a TunilTon ,nbsp;ou dont Tune rend Toétave , ou la quinte, ounbsp;la tierce de Tautre , ou quelqu’une de leursnbsp;oftaves, celle dont entire unfon , fait aufll-tot raifonner Tautre , paree que cette première corde communiquant a Fair environ-nant le mouvement de vibration dont ellenbsp;eft animée, il le communique néceflairementnbsp;a fon tour a la feconde. Car après !a première impulfion qu’il lui a donnée , on conceit aifément que tomes celles qu’il luinbsp;donne enfuite , concourant avec chaquenbsp;vibration de cette corde , ou avec deux,nbsp;ou avec trois , amp;c. il en réfulte bientot unnbsp;frémiftement amp; un fon d’autant plus fen-fibles, que la co-incidence des impulftons eftnbsp;plus fréquente. En general pourvu que lesnbsp;terns des vibrations de deux cordes foientnbsp;commenfurables entr’eux, fi-tot qu’on ennbsp;touchera une, Tautre frémira.

319. Une répétition continuelle de chocs prefqu’infiniment petits , imprimera donenbsp;a une petite molecule le mouvement denbsp;vibration dont elle eft fufceptible , pourvunbsp;que les Intervalles entre ces impulftonsnbsp;foient égaux ou commenfurables au ternsnbsp;d’une vibration de cette molecule. Il eftnbsp;d’ailleurs évident que plus ce rapport feranbsp;fimple , plus la molecule fera fortementnbsp;excitée a faire des vibrations, amp; confé-quemm.ent a produire des rayons. Tellenbsp;eft la manière dont M'. Euler congoit quenbsp;les molecules d’une lame extrêmementnbsp;mince , prennent le mouvement de vibration néceflaire pour former des rayons , amp;nbsp;paraitre en conféquence viftbles fous lanbsp;couleur que doit exciter la vitefle de vibration de ces rayons.

fïo. Mais enfin d’ou viennent ces petits chocs capahles de produire cet effet ? M'.nbsp;Euler les trouve dans les rayons de lumierenbsp;qui tombent fur la lame en Teclairant; ilnbsp;penfq que le tremblement ou mouvementnbsp;de vibration extrêmement rapide des par—nbsp;ticules qui compofent un rayon , fe communique aux petites molecules de la lame ,nbsp;amp;L les met ainfi en état de produire elles-memes des rayons qui les rendent viftbles ;nbsp;amp; e’eft précifément par ce même mécha-nifme que , felon lui , nous voyons lesnbsp;corps opaques. Les particules de leurs fur-faces font agitées amp; mifes en mouvementnbsp;par la lumiere qui les éclaire , felon leurnbsp;degré de reflort amp; de grolTeur; amp; produi-fent en conféquence les rayons par lefquelsnbsp;nous vcwons ces corps.

52I.L)’ou Ton voit pourquoi les lames minces ne paraiflaient point colorées tantnbsp;qu’elles ne font point affez minces. Car alorsnbsp;les molecules de ces lames qui en formentnbsp;Tépaiffeur , font encore trop grandes pournbsp;pouvoir être agitées par les rayons de lumiere qui les éclairent, ou du moins pournbsp;prendre un mouvement de vibration afiTeinbsp;vif pour engendrer des rayons. Ainfi lanbsp;lame n’aura dans cet état que la propriéténbsp;des corps tranfparens, e’eft-a-dire, de tranfinbsp;mettre la lumière fans être. viftble elle-mêmei.


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Chap. VIII.

inrermeuiüireb ciiuc ccucs ucs luuges oc aes vioieis ; uuu on apperijoit Torigine des différens anneaux coiorés formes aunbsp;grand jour. L’air relTerré entre les verres, eft difpofé felon fesnbsp;diverfes épailTeurs, en certains endroits a réfléchir, amp; en d’au~nbsp;^os k tranfmettre la lumière de quelque couleur que ce fok,nbsp;p ^ réfléchir la lumière d une couleur au même endroit oii ilnbsp;lailTe palTer la lumière d’une autre couleur. Les apparences fontnbsp;encore les mêmes fi on fait couler de l’eau entre les verres jnbsp;los anneaux feront feulement plus petits.

2.01. Les parties minces amp; tranfparentes des corps réfléchilTent,

quot;iix. Mais fi ces lames om Ie degté de renuité nécelTaire pour que leurs moleculesnbsp;P^ifTent prendre un mouvement de vibra-rion affei vif pour former des rayons , lesnbsp;*¦^7005 de lumière qui frappent ces lames,nbsp;manqueront pas de leur donner celuinbsp;“°ntils font anlmés, fi elles en font fuf-^^ptibles , de forte que venant a tremblernbsp;^yec la même frequence , elles commu-’’iqueront a l’éther environnant Ie mou-^ment de vibration queUes auront re9U,nbsp;p produiront pat conféquent des rayons denbsp;ja même couleur que ceux qui les ont ébran-Si la lame n’eft pas par-tout de lanbsp;épailTeur, la couleur changera dunnbsp;endroit a l’autre, puifque Ie mouvementnbsp;vibration dépend de Tépaiffeur.

. Quoique la couleur varie en général lelon Véprdlfeur , cependant la même cou-leur fe peut manifefter dans des endroitsnbsp;^ “'ie lame mince, ou répailfeur eft dilfé-rynte. La raifon qu’en donne M'. Euler,nbsp;cell que quoiqu’une couleur déterminéenbsp;loit dépendame du nombre de vibrationsnbsp;•¦endues dans un tems donné , celle qui eftnbsp;pmduite par un nombre de vibrations dou-® fous-double , quadruple ou fous-•l“adraple , ëcc. lui reffemble ft fort qu’onnbsp;•le peut prefque Ven diftinguer,amp; qu’ellenbsp;“ en diffete que par rapport a la vivacité.

™nféquent ft dans une lame mince, 1 epaifleur a un endro'it, eft telle, qu ellenbsp;donne , par exemple , la couleur rouge, anbsp;toutes les autres epaiffeurs qui feront unnbsp;nombre de vibrations double ou fous-double , quadruple ou fous-quadruple , 8cc.nbsp;elle paraitra encore rouge , mais d’unenbsp;vivacité différente,

9 24. Et comme , pour qu’une molecule puiffe prendre Ie mouvement de vibrationnbsp;dont elle eft fufceptlble , il faut qu’elle foitnbsp;éclairée pat une lumière de la même couleur , c’eft-a-dire , dont Ie nombre de vibrations foit commenfurable a celui de cettenbsp;molecule; il s’enfuit que ft une lame mincenbsp;n’était éclairée que par des rayons d’unenbsp;feule couleur , par exemple, par des routes , il n’y aurait que la couleur rouge quinbsp;y paraitrait en diverfes bandes, amp; les efpa-ces entre ces bandes feraient deftitués denbsp;couleurs.

^29. Enfin une lame mince étant éclairée par la lumière du foleil qui renferme desnbsp;rayons de toutes les couleurs , toutes lesnbsp;particules fufceptibles d’un mouvement denbsp;vibration capable de donner quelque couleur , en font é’oranlées , amp; cbacune devraitnbsp;par conféquent paraitre avec la couleurnbsp;qui lui convient. Mais il faut confidérer ,nbsp;dit M‘'. Euler , que deux parties contiguesnbsp;ne fauraient avoir des vibrations diffé-rentes , paree que Ie mouvement de 1’unenbsp;trouble celui de l’autre, d’oii il arrive neceft


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148 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique

felon leurs différentes groffeurs, des rayons d’une certaine couleur amp; laiffent paffer ceux d’une autre couleur, par les mêmes raifons que les lames minces ou les bulles réflécniffent ou tranf-mettent ces rayons 5 amp; c’eft la k quoi l’on peut, ce me femble,nbsp;attribuer les couleurs des corps *. Car ü un corps applati amp; tranf-

526.Regardant les petites parties d’un corps comprifes entre fes pores , commenbsp;autant de lamelles extrêmement minces,nbsp;il femble en effet hors de doute que lanbsp;couleur de ce corps depend de la denfiténbsp;amp; de répaifl'eur de fes petites parties. IInbsp;faut done, toutes chofes égales , que cesnbsp;particules foient les plus minces dans lesnbsp;corps noirs; que dans les corps violets ellesnbsp;ayent un peu plus d’épaiffeur , amp; que dansnbsp;les bleus , les verts, les jaunes, les rouges,nbsp;elles foient fucceflivement plus épaiues ;nbsp;qu’enfin dans les corps blancs elles foientnbsp;les plus épaiffes de toutes, a l’exception denbsp;ceux qui font d’un blanc auffi vif amp; aullinbsp;lumineux que Ie blanc du premier ordre ,

3ui doivent être compofés de particules ’une très-grande tenuité.

517. Les corps de la même couleur n’ayant pas tous Ie même éclat, on eftnbsp;autorifé a penfer qu’ils ne font pas tousnbsp;compofés de particules de même grolfeur ,nbsp;amp; que ceux dont la couleur eft faible Scnbsp;mêlangée , ont leurs petites parties plusnbsp;groffes que les autres; que ceux qui ont Ienbsp;plus d’éclat , amp; dont la couleur eft la plusnbsp;vive amp; la plus homogene , font compofésnbsp;de particules ou lamelles beaucoup plusnbsp;minces que celles des corps faibleroentnbsp;colorés, mais non cependant du derniernbsp;degré de tenuité que comporte la couleurnbsp;qu’elles réfléchiffent. Car nous avons vunbsp;(^Note 47) ) que les lamelles les plus minces de toutes celles qui renvoyent la mêmenbsp;couleur , ne font pas celles qui réfléchiffentnbsp;les couleurs les plus vives.

^28. Quant aux corps dont les couleurs ne font point homogenes, mais font com-pofées amp; réfultent par conféquent du mélange de différentes elpeces de rayons réflé-chis , on doft croire que ces corps font compofés de particules de plufteurs groffeursnbsp;différentes ^ de celles précifément que doivent avoir des lamelles de même denfiténbsp;pour réfléchir les différens rayons dont Ienbsp;mélange forme la couleur de ce corps. IInbsp;fe pourrait done auffi que la plupart desnbsp;corps blancs ne fuffent tels , que pareenbsp;qu’ils feraient compofés de particules denbsp;toutes les épaiffeurs , amp; par cette rai-fon fufceptibles de réfléchir des rayonsnbsp;de toutes les couleurs , dans la proportion convenable pour former Ie blanc.

529. nbsp;nbsp;nbsp;A l’égard des rayons de différentenbsp;efpece qui ne font point réftéchis par lesnbsp;particules de la furface des corps , iis fontnbsp;tranfmis par ces particules, 8c fe perdentnbsp;8c s’éteignent dans l’intérieur des corps parnbsp;la multitude de réfraftions 8c de réflexionsnbsp;qu’ils y fouffrent , a moins que ces corpsnbsp;ne foient très-minces , auquel cas ils lesnbsp;traverfent en partie. C’eft en vertu de cettenbsp;propriété de réfléchir les rayons d’une couleur , 8c de tranfmettre au moins ceuxnbsp;d’une autre couleur , qu’une feuille d’ornbsp;parait jaune par une lumière réfléchie , 8cnbsp;d’un bleu verdatre par une lumière tranf-mife; 8c que certaines liqueurs, telles, parnbsp;exemple, que celle de l’infufion de boisnbsp;néphrétique , paraiffent rouges ou jaunesnbsp;dans Ie premier cas, 8cbleues dans Ie fecond.

530. nbsp;nbsp;nbsp;On ne peut douter que les particules de la plupart des corps naturels nenbsp;foient plus denfes que Ie milieu qui rem-plit les pores de leur furface 8c l’environne;nbsp;8c il parait que c’eft a la grande denfité denbsp;ces particules par rapport a celle de cSnbsp;milieu , que doit être attribuée l’invaria-bilité de leur couleur , fous quelqu’anglenbsp;qu’on les regarde.

331. Pour les corps dont la couleur eft changeante 6c dépend de la fituation denbsp;1’oeil, il faut ou que leurs particules fur-paffent peu en denfité Ie milieu qui remplftnbsp;leurs interftices, ou même foient plus rares.nbsp;Telle eft vraifemblablement la raifon pournbsp;laquelle les queues des paons , certain*nbsp;taffetas , 8cc. changent de couleur fuivantnbsp;la fituation de 1’oeil.

532. Enfin la couleur d’un corps quel-

forme


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Livre I. Chap. VIII. nbsp;nbsp;nbsp;^49

formé en une lame d’une égale épaiffeur, paralt d’une couleur Uniforme par-tout, je ne vois pas pourquoi cette lame réduitenbsp;cn filets OU fragmens de même épaifTeur qu’elle, ne conferveraitnbsp;pas ainfi divifée la couleur qu’elle avait avant de l’être, ni parnbsp;conféquent pourquoi un amas de ces filets ne compoferait pasnbsp;Une maffe ou une poudre de la couleur de cette lame avant fanbsp;divifion. Les parties des corps naturels étant a caufe de leurnbsp;extréme tenuité , comme autant de fragmens d’une lame mince ,nbsp;lt;^oivent done pour les mêmes raifons refléchir les mêmes couleurs.

Or l’on ne peut douter que cela ne foit ainfi , fi l’on confidere la conformité qui fe trouve entre les propriétés des parties desnbsp;eorps naturels , amp; celles des plaques minces. Les plumesnbsp;uolorées de quelques oifeaux , amp; particuliérement celles de lanbsp;^ueue du paon , paraiflent au même endroit de la plume denbsp;oifférentes couleurs, felon les différentes pofitions de l’oeil, denbsp;^ême que les anneaux formes fur la bulle d’eau , ou entre lesnbsp;^bjeftifs; d’oü il fuit que les couleurs de ces plumes proviennentnbsp;la tenuité de leurs parties tranfparentes, c’eft-a-dire , desnbsp;lllets OU barbes extrêmement fines qui fortent des groffes bran-^hes latérales de ces plumes. C’efl pour la même raifon que desnbsp;toiles d’araignée d’une très-grande fineffe , ont paru colorées,nbsp;^onime quelques-uns font remarqué, amp;: que les fibres colorées denbsp;^ertaines foieschangent de couleur en changeant la pofitioii de l’oeil.

Les foies , les draps amp; autres fubftances que l’eau ou l’huile Pcuvent pénétrer intérieurement , prennent une couleur plusnbsp;f^ible amp; plus fombre , quand elles y ont été plongées •, maisnbsp;ctant féchées, elles reprennent leur premier éclat. On voit qu’ilnbsp;eft de ces fubfiances comme des lames minces dont il eflnbsp;^uefiion dans les Notes 474 amp; 481.

Les feuilles d’or, certaines efpeces de verre peint, I’infufion

parties, de même que les variétés qui en relliltent dans leur porofité ( Lecons denbsp;Phyf. Tom. IV.).

534. Finiffons par remarquer avec Newton, que peut-être pourrait-on déduirenbsp;de la couleur d’un corps , la groffeur denbsp;fes parties. Car n’eft-il pas vraifemblablenbsp;qu’elles auront Tépaifleur d’une plaquenbsp;mince de même couleur que ce corps , linbsp;elles en ont la denfité ?

li

^Onque a, toutes chofes égales, d’autant plus fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;milieu qui enveloppe fa fur-

® ot fe loge dans fes pores , eft plus rare. j Quoiqu’on regarde par-tout id lesnbsp;' ®tens degrés de tenuité des parties desnbsp;la 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;comme l’unique caufe de

dant ^ nbsp;nbsp;nbsp;corp's, il femblerait cepen,-

confifT' nbsp;nbsp;nbsp;faire entrer en

gt; ia figure amp;. l’arrangement de ces

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ijo nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e

de bois néphrétique amp; quelques autres corps, réfléchifTent une certaine couleur, amp; en laiffent paffer une autre , de même quenbsp;les lames minces dont on a parlé dans les Notes 473 amp; 480.

Dans Ie nombre des poudres colorées employées par les peintres , il y en a quelques-unes dont la couleur change un peunbsp;en les broyant extrêmement fin; ce qui provient fans doute denbsp;la divifion de ces poudres en plus petites parties , occadonnéenbsp;par Ie broiement , de même que Ie changement d’épaifleurnbsp;d’une lame mince en produit un dans fa couleur. C’eft pour lanbsp;même raifon que les fleurs colorées des plantes amp; des végé-taux étant froinées , deviennent pour l’ordinaire plus tranfpa-rentes qu’auparavant, ou du moins changent de couleur jufqu’knbsp;un certain point. Une chofe qui peut fervir è confirmer ceci,nbsp;c’efi; que par Ie mélange de difFérentes liqueurs on peut pro-duire différentes couleurs * amp; nombre d’autres efFets de cette

* Void plufieurs de ces effets.

^ 3 3. Si après avoir fait infufer a froid amp; pendant quelques momens des feuilles denbsp;rofe dans un peu d’efprit de vin, on verfenbsp;fur cette infofion encore blanche , unenbsp;goutte OU deux d’eau forte , ou d’efprit denbsp;nitre , elle devient tout d’un coup d’unnbsp;beau rouge couleur de rofe. Si on verfe furnbsp;cette teinture rouge quelque fel alkali dif-fous , comme de la lefilve de potaffe , ounbsp;de Tefprit de fel armoniac, elle fe clian-gera en un beau vert: mais fi on verfe lurnbsp;rinfufion de rofes du vitriol diffous dansnbsp;de 1’eau, il en naitra d’abord une teinturenbsp;noire comme de l’encre.

336. En jettant un peu d’eau forte dans une infufion de tournefol, on change fubite-ment fa couleur bleue en un rouge couleurnbsp;de feu. Si ayant étendu du firop de vio-lettes dans de l’eau claire a parties égales,nbsp;on mêle avec ce firop une liqueur acide,nbsp;de l’eau forte, par exemple , il deviendranbsp;rouge ; amp; ce même firop devient vert ennbsp;y mêlant une liqueur alkaline, comme denbsp;l’huile de tartre. Si on mêle enfemble lesnbsp;deux drops de violettes ainfi changes , onnbsp;aura un drop bleu , fuppofé qu’on ait employé autant d'acide que d’alkali. Si l’alkalinbsp;domine , tout Ie mélange fera vert; fi aunbsp;contraire l’acide s’y trouve en plus grandenbsp;quantitéjle mélange deviendra.rouge.

337. nbsp;nbsp;nbsp;Si on diflbut un peu de vitriol bleunbsp;dans une grande quantité d’eau , en fortenbsp;que Ie tout refte blanc amp; tranfparent, amp;nbsp;qu’on verfe enfuite dans cette liqueur unnbsp;peu d’efprit volatil de fel armoniac, on auranbsp;une liqueur d’un très-beau bleu. Si on ynbsp;ajoüte peu a peu de l’eau forte , Ie bleunbsp;difparaitra amp; la liqueur redeviendra clairenbsp;amp; blanche. Si on verfe fur de l’eau dansnbsp;laquelle on a fait fondre un peu de fubliménbsp;corrofif, de l’huile de tartre par défail-lance , cette eau perdra fa limpidité amp;nbsp;deviendra d’un rouge opaque de rouble denbsp;fer ; en ajoütant a ce melange de l’efpritnbsp;volatil de fel armoniac , il paffe de la couleur rouge au blanc de lait : enfin on luinbsp;rend fa première limpidité , amp; l’on faitnbsp;difparaitre toute couleur en y verfant denbsp;l’eau forte. Lorfqu’oa diffout de 1’étain dansnbsp;de l’eau regale , amp; qu’après avoir éclaircinbsp;cette folution avec de l’eau, on y verfenbsp;quelques gouttes d’or fondu dans de l’eaunbsp;regale , on voit paraitre une belle couleurnbsp;de pourpre fort agreable a la vue.

338. nbsp;nbsp;nbsp;Si on fait infufer pendant peu denbsp;tems des noix de galle dans l’eau , en fortenbsp;que cette infufion demeure blanche , amp;nbsp;qu’on y verfe du vitriol commun , ou quinbsp;ait été calcine au feu jiifqu’a ce qu’ilnbsp;devenu blanc , ou qu’on l’ait réduit en colrnbsp;cothar rouge, on aura d’abord une teintur®


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L I V R E I. Chap. VIII. nbsp;nbsp;nbsp;251

efpece, lefquels ne peuvent avoir d’autres caofes que les difFé-rentes aélions des corpufcules falins d’une liqueur fur les cor-pufcules Golorés d’une autre liqueur, foit qu’ils les divifent, óu qu’ils s’uniffent avec eux, ce qui, en changeant leur groffeur ^nbsp;peut aufli changer leur denfité. II arrive encore, qu’en les atté^nbsp;uuant amp; les divifant en corpufcules plus petits, une liqueur cólo-J^ée devient tranfparente j amp; qu’en s’uniffant a eux, ou en en réunif-^ant plufieurs enfemble, deux liqueurs tranfparentes en compofentnbsp;^ue feule colorée (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^8 ). Car on fait par expérience

combien ces mendrues falins font propres k pénétrer amp; k dil-foudre les fubdances auxquelles on les applique ^ amp; qu’il y en

*'oire. Si on verfe fur cette teinture quel-Sues gouttes d’huile de vitriol ou d’eau , route la couleur noire difparaitra,nbsp;^ la teinture reprendra Ibn premier éclat.

ft on verfe fur cette liqueur quelques gouttes de leffive de potalfe , tout ce inê-bnge deviendra d’abord fort noir j 6c pournbsp;^ui faire perdre cette noirceur , il iiiffira denbsp;Verfer delTus un peu d’efprit acide.

En réfléchiffant liir ce que Newton j-gj fortes d’eftets , on apper-Soit bientót les raifons de ceux-ci.

. 539- L’infufion de noix de galle verfee p't la folution de vitriol , produit un me-pquot;ge dont les parties abforbent toute lanbsp;'tnaière qu’elles resolvent, fans en rèflé-Cnir que foj-f pg^ point du tont; d’oii ilnbsp;^tnve que cette teinture parait noire;nbsp;nous ignorons quel eft l’arrangementnbsp;ces parties ; lorfqu on verfe fur cettenbsp;'cinture quelques gouttes d’eau forte , ellenbsp;redevient aufli claire que 1’eau , Sc la cou-‘cnr noire difparait ; paree que 1’eau fortenbsp;attire d’abord a elle avec beaucoup denbsp;Violence , le vitriol qui fe fépare des noixnbsp;galle , lefquelles nagent alors dans leurnbsp;®au comme elles faifaient auparavant, ennbsp;lailTant toute fa clarté 6c fa tranfparence.nbsp;qu’on verfe enfuite lur ce mélangenbsp;^nelques gouttes de leflive de potalTe , quinbsp;ctant un fel alkali agit fortement fur 1’acide,nbsp;Cues attirent fur le champ les parties acidesnbsp;f 1 eau forte , qui de fon cóté fe fépare dunbsp;Vitriol qu’elle avait attiré ; de forte que lenbsp;Vitriol trouve encore par la le moyen denbsp;w reunir avec les parties de noix de galle ,nbsp;vX de produire la metne couleur noire

qu’auparavant.

^40. Deux liqueurs limpides mêlées enfemble , telles que la folution de fublimé mêlee avec I’huile de tartre, ou avec 1’el-prit volatil de fel armoniac , deviennentnbsp;opaques , vraifemblablement paree quenbsp;dans leur union les molecules deviennentnbsp;plus groffières amp; s’arrangent tout autre-ment qu’auparavant. Et fi la limpidité renaitnbsp;dans le melange par I’addition de I’eaunbsp;forte , e’eft: que cette liqueur acide défu-nit les parties qui s’étaient liées enfemble ,nbsp;leur rend leur première tenuité , 6c l’arran-gement régulier qui eft néceflaire pournbsp;compofer une malie tranfparente 6c fansnbsp;couleur.

541. nbsp;nbsp;nbsp;L’efprit de nitre fait prendre unenbsp;couleur rouge au firop .de violettes , pareenbsp;qu’en qualité d’acide il divife les moleculesnbsp;du ftrop de violettes , 6c ouvre des poresnbsp;tels qu’il les faut pour le paflage des rayonsnbsp;rouges , tandis que l’huile de tartre faifantnbsp;un eflet tout oppofé , ne lailTe des routesnbsp;ouvertes que pour une lumière plus faiblenbsp;de fa nature , telle que celle dont les rayonsnbsp;font verts.

542. nbsp;nbsp;nbsp;Le ftrop de violettes qui devientnbsp;rouge a 1’aide d’une liqueur acide , redevient bleu des qu’on verfe deflus quelquenbsp;fel alkali; paree que le fel alkali agit avecnbsp;violence fur la liqvreur acide qui fe féparenbsp;du ftrop 8c fe réunit avec 1’alkaii; 6c d’oü ilnbsp;arrive que le ftrop fe trouvant feul, reprendnbsp;la même couleur qu’il avait auparavant.nbsp;(Fovez les Effais de Phyjique de Mufinbsp;broek, amp; les Lecons de Phyfiquede Munbsp;VAbbé Nolht, dont ceci ejl extrait.)

li ij


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2'}i Traité d’Optique Liv. I. Chap. VIII. a qui précipitent ce que d’autres diffolvent. De même fi Tonnbsp;confidere les différens phénomenes de l’atmofphere , on ob-ferve que , lorlque les vapeurs commencent k s’élever , ellesnbsp;n’empêchent point la tranfparence de l’air, paree qu’elles fontnbsp;divifées en parties trop petites pour qu’il fe puifle faire au-cune réflexion k leurs furfaces (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) : mais lorfqu’elles

commencent è fe réunir en globules de toutes fortes de grof-feurs intermédiaires, pour former des gouttes de pluie, ces globules ayant une fois acquis la groffeur convenable pour réflé-chir certaines efpeces de rayons , amp; tranfmettre les autres,nbsp;peuvent compofer, felon leurs diverfes groffeurs , des nuagesnbsp;de différentes couleurs j car je ne vois pas k quoi l’on peutnbsp;raifonnablement attribuer la produflion de ces couleurs , dansnbsp;une fubftance auffi tranfparente que l’eau, fi ce n’ell aux diverfesnbsp;groffeurs de fes globules ( Optique de Mr. Newton , pag. zp znbsp;amp; fuivantes'),

Fin du premier Livre.

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253

/rJ

T R A I

D’OPTIQUE.

LIVRE SECOND

^ans lequel rOptique eji traltêe avec Vétendue amp; Inexactitude convencibles, a Vaide de la Géométrie amp;nbsp;du CalcüL

CHAPITRE PREMIER.

determination du Foyer des rayons refléchis par unt

Surface donnée,

Théoreme I.

2*^2, nbsp;nbsp;nbsp;O IT ACB plan réfléchijj'ant ^ Q Ie point Flg- 3681;

Toil panent les rayons incidens, 6* Q C perpendiculaire a ce plan } fi onprolonge cette perpendiculaire juf qu en q, en faifant qC égale d QC,

—Ie point q fera Ie foyer des rayons refléchis^

Soit QA un rayon incident : on menera qA qu’on prolongera Vers O. Puifqu’on a fait Cq égale è les triangles CAqr CA Q


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2^4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

font egaux 3 done 1’angle nbsp;nbsp;nbsp;O eft egal k Tangle Q, amp; par

conféquent ^ O eft le rayon réfléchi.

203. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. Done des rayons qui tombent fur le miroirnbsp;j4CB , avee des direftions tendantes en ^, vont fe reunir ennbsp;Q, après avoir été réfléehis.

204. nbsp;nbsp;nbsp;Lem ME. Les grandeurs amp; leurs raifons qui approchentnbsp;continuellement de l’égaLité, amp; y parviennent a la fin ^ peuventnbsp;ttre prifes pour cgales dans L’état qui precede immédiatement celuinbsp;OU dies le font exaclement; amp; dans le phyfique, on peut encore ^ fansnbsp;craindre d’erreur fnjible , les conjidérer comme telles , dans urtnbsp;ét at un peu plus éloigné de I’état d’égalité rigoureufe : on peut direnbsp;la méme chofe des figures qui approchent continuellement d'etrenbsp;femblables ; fur-tout fi ces déjauts d'égalité ou de fimilitude ne pro^nbsp;duifent, dans le calcul, que des quantités négUgeables.

On faifira plus faeilement Tefprit de ee Lemme par Tappli-cation qu’on en va faire aux propofitions fuivantes.

Fig. 369 amp; 370.

205. nbsp;nbsp;nbsp;Thé ORE ME II. Si des rayons parallels DA, EC tombent pref que perpendiculairement fur une furface fphenque ACB,nbsp;le foyer T des rayons réfléehis fera an milieu du demi-diametre EC,nbsp;parallele aux rayons incidens.

Soit menée EA, qui fera perpendieulaire k la furfaee fphe-rique, en A. Puifque E C elt dans le même plan que Tangle d’incidenee DAE, le rayon réfléehi Aq { prolongé dans la Figure 370) , reneontrera EC quelque part en ^ 3 amp; eommenbsp;Tangle de réflexion EAq eft egal a Tangle d’ineidenee DAE,nbsp;ou a Tangle AEq, les deux cbxésAq, Eq Am tn^.n^e AEqnbsp;font égaux, amp;: ehaeun d’eux plus grand que la moitié du troi-fième eóté EA, ou que E T par oonftruÉtion. Suppofant donenbsp;que le point d’incidence A s’approche de C, les lignes Eq, ETnbsp;approcheront fans cefle de Tégalité , amp; enfin y parviendrontnbsp;lorfque le point A co-incidant avec C, le triangle .^4 E^ s’éva-nouira 3 amp; par conféquent le foyer des rayons qui tombent k.nbsp;très-peu prés perpendiculairement fur la furface, ou le plusnbsp;prés de C, doit être réputé en T (^Art. Z04').

106. Co ROLL. D’oii il fuit que ft T eft un point rayonnant, les rayons qu’il envoie fur la furface réfléchiftante ACB:3 fenbsp;réfléchiïont parallélement k EE.

Fig. 371 amp; 372,

207. ThÉOREMe III, Soit ACB une furface fphérique

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L I V R E II. Chap. I. ^ nbsp;nbsp;nbsp;2,55

fifléchi^ante dont Ie centre ejl E. Si après avoir coupe en deux ^galement en T , un demi-diametre quelconque EC , öti prcnd furnbsp;demi-diametre du même coté de T , deux points Q (S’ q tels quenbsp;T Q , TE, T q foient en proportion continue , (S’ que les rayonsnbsp;incidens partent du point Q , Leur joyer ^ après s’étre réjléchi , fera,nbsp;uu point q *.

Soient AQ^le rayon incident amp; Ie rayon réfléchi, ou ^on prolongement, faifant des angles égaux avec la perpendiculaire AE. Le rayon réfléchi Aq , ou fon prolongement,nbsp;étant dans le plan d’incidence, coupera quelque part en ^nbsp;prolongée s’il eft néceflaire. Soit menée parallélement k Aq,nbsp;droite EG qui rencontre AQ en G , amp; Eg parallele k AQ,nbsp;^encontrant Aq eng-, il efl: clair que les triangles EAG, EAg,nbsp;1'ont femblables , ifolcelles amp; égaux j amp; conféquemment fl l’onnbsp;^ongoit que le point A s’approche de C amp; co-incide avec cenbsp;point, le parallélogramme A GEg s’évanouiflant alors , cha-

5 43. * Le point Q d’oii partent des rayons ^ui vont rencontrer un mirolr fphérique Cnbsp;373 amp; 374) t dont le centre eft£,nbsp;«pnt donné , on peut trouver leur point denbsp;^^ünion ou foyer q par cette conftruffion.nbsp;les points donnés Q amp;C E , foit meneenbsp;droite Q£ qui rencontre le miroir con-OU convexe en C foit enfuite divifénbsp;deux également en T le rayon C £nbsp;® ce miroir; amp; aux points T Si C foientnbsp;eley|igs jgj. perpendiculaires T G , C H quinbsp;^oupent aux points G, H, une droite quel-t^onque menée du point Q ; joignant lesnbsp;points G , E , Sc menant une ligne H qnbsp;P^tallele a G £ , le point q ou cette lignenbsp;toupe l’axe Q^E , fera le foyer cherché desnbsp;•'^yons réfléchis.

, 544* Car les triangles TQG, CQff etant femblables de même que GQE ,nbsp;on aura TQ : T E onT C : G qnbsp;¦ Eq-. Eq , amp; par conféquentnbsp;EQ : te : : TE : Tq ; proportion démon-*¦'^6 dans le préfent Article.

345. Mais cette conftruftion-ci eft encore / 'pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Dans une perpendiculaire

E a l’axe qE C , foient pris deux Pornts quelconques I, K également éloi-pes de £ , amp;. foit menée QI qui coupenbsp;¦»a perpendiculaire CH en ff-, alors fi l’onnbsp;mene la droite KH, elle coupera l’axe aunbsp;foyer cherché q.

546. nbsp;nbsp;nbsp;Car ayant joint le point £ amp; lenbsp;point G OU la perpendiculaire T G coupenbsp;la droite QJ; puifque TC =zTE , on auranbsp;G H— GI , amp; conféquemment puifquenbsp;EK — EI , KH fera parallele h. EG ,nbsp;comme dans la conftruction précédente.

547. nbsp;nbsp;nbsp;Done lorfque le foyer Q( Fig. 777)nbsp;eft infiniment éloigné , la ligne ï H eitnbsp;parallele a £C, amp; par conféquent le pointnbsp;q co-incide avec T,

548. nbsp;nbsp;nbsp;Au refte Tanalife fait trouver lesnbsp;foyers par reflexion d’une manière b«au-coup plus Ample amp; plus générale. Car qnbsp;étant un point ou un objet fitué fur l’axenbsp;d’un miroir fphérique concave C (Eig.373),nbsp;pour avoir le foyer q des rayons qui ren-contrent le miroir très-près de l’axe , c’eft-a-dire , pour avoir Cq,\\ n’y aura qu’anbsp;d’abord mener du centre £ le rayon E Mnbsp;au point d’incidence M d’un des rayons ,nbsp;amp; faifant enfuite 1’angle £M4= Tanglenbsp;£Mq, Mq qui va rencontrerTaxe en ^,nbsp;fera le rayon réfléchi; amp; alors pour determiner C q:, 0\i Mq fon égale , après avoirnbsp;nommé d la diftance Q C ou qM de 1 objetnbsp;au miroir, r le demi-diametre de fphériate ,1nbsp;amp; ƒ la diftance q C du foyer , U ne reltera


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2^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

cun de fes cótés devient égal a la moitié de la diagonale ^ OU k £T par conllruftion. Mals les triangles femblables GQ£-,nbsp;gEq donnent GQ^-.GE’-.gE’.gq done lorfque Ie pointnbsp;tombe en C, amp; par conféquent les points G , g en T, on unbsp;TQ_ '• TE ::TE ; Tq {An. zo 4).

208. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Si les rayons incidens part ent du pointy,nbsp;Q fera leur foyer après avoir été réfléchis.

209. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. II. Si Ie point Q ell infiniment éloigné, ilnbsp;eft clair qu’a caufe de 7^(2 infinie, Tq devient nulle. C’eft Ienbsp;cas du fecond Théoreme , puifqu’alors les rayons doivent êtrenbsp;regardés comme paralleles.

Fig. 372. nbsp;nbsp;nbsp;210. CoROLL. III. Le premier Théoreme fe peut aufli

déduire de ce troilième. Car fuppofant que Q envoie des rayons fur la furface convexe AB ; puifque TQ, TC, Tq fontnbsp;en proportion , leurs différences CQ, Cq deviennent égales,nbsp;lorfque ces lignes font infinies, ce qui. arrive lorfque la furfacenbsp;réfléchiflante devient plane, c’eft-k-dire, d’un rayon infini.

Les figures fervent , comme il eft évident, pour le cas des furfaces convexes réfléchiflantes, en fuppofant les rayons incidens prolongés au travers de ces furfaces.

211. Les démonftrations de ces deux derniers Théoremes ont du faire remarquer que la détermination qu’on y donne dunbsp;foyer des rayons réfléchis, n’efl: point dans la rigueur Géomé-trique 3 elle fait feulement découvrir Tinterfeélion de l’axe denbsp;la furface amp; des rayons réfléchis les plus proches de eet axe.nbsp;Quant aux rayons réfléchis qui le font moins, ils vont rencon-

plus qu’a faire cette proportion ¦,QE {d — r)

; Eq{r—ƒ) ; : QAf ou QC (^ Af ou

d r

q C (ƒ) , ce qui donnera q C ouf=2 --.

549. Si le miroir étalt convexe, d deve-jiant alors negative, on aurait ƒ

2.dr

^-E- ; exprefSon qui fe peut trouver

direftement fi Fon veut. ^

350. La formule générale des foyers cour routes fortes de miroirs fphériques,nbsp;drnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

eft done ƒ — nbsp;nbsp;nbsp;’ ft™ apprend que ,

dans le miroir convexe, le foyer eft tou-jours derrière le miroir, tandis que dans le concave , il ne tombe derrière que lorfquenbsp;la diftance du point rayonnant au miroir

eft lt; V

531. On determine au moyen de cette formule avec la dernière facilité 1’endroit oirnbsp;tombe Fimage d’un objet expofé a un miroir fpbérique , felon les diverfes diftancesnbsp;de eet objet a ce miroir. On volt , parnbsp;exemple, que l’objet étant a une diftancenbsp;infinie , fon image tombe dans le miroirnbsp;concave du même cóté, amp; dans le convexenbsp;du cóté oppofé , a une diftance du miroirnbsp;égale au quart du diametre de fphéridté }nbsp;car d étant oo, on a ƒ= -j r.

trer


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Livre II. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;^57

trer I’axe en differens points , qui font d’autant plus éloignés du point de reunion des premiers , que ces rayons font plusnbsp;éloignés de Faxe. Un miroir fphérique ne peut done réfléchirnbsp;tous les rayons incidens dans un feul point. Cependant lorf-qu’on traitera des aberrations des rayons les plus éloignés dunbsp;vrai foyer, on verra que leur denlité, prés ce foyer, eft incom-parablement plus grande quelle ne Fell; a une diftance unnbsp;peu confidérable ; de forte que Fon peut regarder commenbsp;un point phyfique le foyer des rayons qui tombent, a très-peunbsp;de chofe prés, perpendiculairement fur un miroir Iphérique. Lanbsp;uiême chofe fe doit entendre du foyer des rayons rompus ,nbsp;Comme on aura lieu de le remarquer.

212. nbsp;nbsp;nbsp;D’oü il fuit que le foyer des rayons réfléchis parnbsp;line furface courbe quelconque eft le même que s’ils étaientnbsp;réfléchis par une furface fphérique, dont la courbure fut égalenbsp;^ celle de cette furface, aux points oü elle eft rencontrée parnbsp;les rayons incidens.

213. nbsp;nbsp;nbsp;Dans tous ces Théoremes , lorfque les points Q, q fontnbsp;du même cóté de la furface réfléchilTante, ft les rayons incidensnbsp;'i'iennent de Q, ils vont, après avoir été réfléchis, vers q; amp;

, au lieu de partir de Q, ils viennent du cóté oppofé avec des direêlions tendantes a ce point, ils vont, après la réflexion,nbsp;du cóté oppofé k q: \e contraire arrive lorfque Qamp; ^ font denbsp;diflerens cótés de la furface. Tout cela eft évident car lesnbsp;rayons incidens amp; les rayons réfléchis vont toujours du cóténbsp;uppofé les uns aux autres.

Kk

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=ii=gt;

Traité d’0 p t i q u e.

CHAPITRE II.

Determination du lieu , de la grandeur amp; de la fituation des images formées par des rayons réfléchis,

Théoreme I.

2.14* f il E s images formées par des rayons réfléchis par un miroir plan f font femblables amp; égales aux objets quelles repréfentent ^ amp;nbsp;leurs parties font ftuées derrière Ie miroir a des difances égales a.nbsp;celles des différentes parties de Vobjet.

Tout cela eft évident. Car que Ton abaiffe dun nombre quel-conque de points PjQ, R dun objet fitué comme on voudra par rapport au miroir, des perpendiculaires PA , (fC , RB furnbsp;ce miroir , amp; qu’on les prolonge jufqu’a ce que leurs extré-mités r foient auffi éloignées derrière Ie miroir que lesnbsp;points P, (2,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; ces points p, q ¦gt; r qui feront les foyers ref-

peftifs des rayons partis des points P, Q, Ry feront évidem-ment dans Ie même ordre que ces points : leurs diftances au miroir font d’ailleurs refpeélivement égales k celles des pointsnbsp;P}Q^,R , amp; 1’on voit qu’il en eft de même des foyers ounbsp;images de tous les autres points de l’objet. Toutes ces imagesnbsp;particulières formeront done une image égale a Fobjet, fituée denbsp;la même manière amp; a la même diftance du miroir.

379 .

6C381.

215. Théoreme II. Si Fobjet expofé a un miroir concave convexe AB ^ ef un are circulaire PQR concentrique a cenbsp;miroir ^ fon image pqr fera auffi un are concentrique femblable,nbsp;dom la longueur fera a celle de Fobjet dans Ie rapport de leursnbsp;difances au centre commun E ; 6* cette image fera droite ou ren~nbsp;verfée , felon que Fobjet amp; elle feront du même ou de différensnbsp;cótés du centre.

Comme Ie foyer q fe trouve, en prenant fur Ia droite Qf menée par Ie centre du miroir (^An. zoy), TE, Tq, ennbsp;proportion continue, on déterminera Ie foyer ou image p denbsp;tout autre point P , en menant d’abord PEA, en coupant

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L I V R E II. Chap. II. nbsp;nbsp;nbsp;„„*59

enfaite EA en deux également en 5quot;, amp; en prenant SP ,SE ^Sp en pmportion continue. Mais les deux premiers termes de cettenbsp;proportion font egaux chacun a chacun aux deux premiers denbsp;la précédente ; done les troiliemes termes Tq^Sp font égaux;nbsp;done Ep eft égale k Eq. L a même chofe étant vraiede chacunnbsp;des autres points de 1’objet circulaire PQ^R , on voit clairementnbsp;Que l’image pqr de eet objet eft un are circulaire concentriquenbsp;amp; parfaitement femblable, puifqu’ils font terminés l’un amp; l’autrenbsp;pat les mêmes lignes EPp , ERr-, par conféquent leurs lon-gneurs font dans Ie rapport de leurs diftances E^^Eq au centre commun E. La 2® partie du Théoreme eft évidente.

216. Co ROLL. Un objet circulaire très-petit par rapport ^ fa diftance au centre dumiroir auquelileft expofé , approche beau-t^oup de la figure d’une ligne droite , amp; par conféquent fon imagenbsp;tjui lui eft femblable. Une petite ligne droite, placée a une diftancenbsp;peu confidérable du centre d’un miroir fphérique , aura donenbsp;pour image une ligne fenfiblement droite , quoique dans lanbsp;trgueur Géométrique elle foit un are de feöion conique *.

2'I7. On peut déterminer les images de toutes fortes d’objets, cherchant par les propofitions précédentes, celles de leursnbsp;t^ontours. Par exemple, fi Ie plan des figures PER, pEr,

l’image de la ligne infinie 0'P Q Z , formée par les rayons réfléchis par Ie eerde entier.

5^3. Lorfque la perpendiculaire £Q eft égale a ET, I’eHipfe ou l’hyperbole fenbsp;change en une parahole dont Ie foyer eftnbsp;E , ik. qui a fon fommet en q' ; amp;L lorfquenbsp;EQ eft infinie , 1’ellipfe co-incide avec Ienbsp;eerde dont ie diametre eft T i' ou ^ o' quinbsp;eft Ie parametre de toutes les courbes.

5 34. Toutcela fe peut aifément prouver, en iuppofant qu’un des points, tel que P d’oünbsp;partentles rayons incidens, fe meuve dansnbsp;la ligne PQ , Sc en cherchant Ie lieu Géométrique que décrit Ie foyer correfpondantnbsp;p , pendant que la ligne PE tourne autournbsp;du centre E. On doit au Doéleur Barownbsp;la découverte de cette figure remarquablenbsp;de l’image d’une ligne droite prélentéenbsp;devant un miroir fphtrique. ( Voye[ llt;i gt;7nbsp;de fes Lecons d'Optique oii il donne desnbsp;conjlruliions femblahles aux précédentes , öquot;nbsp;les dimontre,)

Kkij

d nbsp;nbsp;nbsp;Is refl:? demeurant comme

V nbsp;nbsp;nbsp;précédent , foit l’objet PQ

/ p. “gne droite perpendiculaire a Q£

Prolo//quot;' ’ nbsp;nbsp;nbsp;; que

™Ppofé achevé , en c' a l’oppofite de -C , eerde TS en r' a roppofite de T;nbsp;j't enfin Ie foyer que les rayons inci-dens qui divergent de Q ou qui convergentnbsp;ce point, ont, après avoir été réfléchisnbsp;^nut prés de e': amp; fuivant que la perpendiculaire £ Q eft plus longue ou plus courtenbsp;que £ r ^ lolt décrite une ellipfe ou une hyperbole qp q'pi ^ dont E foit un des foyers Scnbsp;99' Ie grand axe , laquelle coupe une droitenbsp;quelconque EP prolongée , en p Sc enp',nbsp;Ie eerde réfiechiffant , en amp; en u' ;nbsp;|arc d’ellipfe ou d’hyperbole pq fetanbsp;'^e l’objet PQ formée par les rayonsnbsp;l^dechis par fare AC 1 Pare p^q* de la

' ‘et par

c' j 6c la courbe entière fera

coupe Ie eerde rédéclTiflant CA

^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, i. are p'q' CIS

tnême courbe fera l’image du même obj PQ., formée par les rayons réfléchis p.nbsp;l’arc oppofé a'c’; amp; la rnn

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Traitéd’Optique. tourne autour de leur diametre commun Q^Eq, la furface circulaire engendrée par pqr^ fera l’image de l’objet circulairenbsp;engendré par PQ^K j amp; li les mêmes figures PER, pEr fenbsp;meuvent un peu autour de l’axe EF, fitué dans leur plan, amp;nbsp;perpendiculaire au diametre Q^Eq, la figure curviligne engendrée par pqr , fera l’image d’une figure femblable engendréenbsp;par P QR j paree que fare réfléchiüant ACB , engendre ennbsp;même tems la furface Iphérique réfléchilTante.

218. Mais fi toute la figure PERrp fe meut parallélement è. elle-même dans une direraon ^jFque nous fuppoferons aftuel-lement perpendiculaire a fon propre plan , en forte que 1’arcnbsp;ACB engendre une portion d’une furface cilindrique, la figurenbsp;décrite par pqr fera toujours l’image de celle qui efl: décritenbsp;par PQ^R-, mais elle ne lui fera pas femblable, excepté lorf-qu’elles font fituées è. diftances égales de chaque cóté du centre £ , amp; que par conféquent elles font égales ; amp; ellesnbsp;s’éloigneront d’autant plus d’etre femblables, que Eq, EQ^, ounbsp;leurs longueurs pr,PjR différeront l’une de 1’autre , leurs lar-geurs, engendrées par Ie mouvement dont nous venons de pariet , étant toujours égales.

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i6t

LiVRE II. Cha

chapitreiii.

^determination du foy^t- des rayons qui tomhent prefque perpendiculairement fur une furface réfringente , furnbsp;une lentille ou fur une fphere,

^19. Out Ie monde fait que Ie finus d’un angle ou d’un 3rc qui mefure eet angle, ell une perpendiculaire abailTée d’unenbsp;des extrémités de eet are fur Ie rayon qui paffe par l’autrenbsp;lt;^xtrémité.

220. nbsp;nbsp;nbsp;Les finus de très-petits angles ne different pas fenfi-tlement des arcs qui mefurent ces angles, amp; par conféquentnbsp;fiont proportionnels aux angles mêmes.

221. nbsp;nbsp;nbsp;LemME. Les Jinus des angles d'un triangle quelconquenbsp;font proportionnels aux cótés oppofés a ces angles.

La démonftration de ce Lemme eft facile amp; fe trouve par-tout.

222. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. De petits angles BAC, BCE, foutendus Fig. 386.nbsp;par la même perpendiculaire BE, font réciproquement comme

*eurs cótés BA ^ B C ou EA ^ EC-^ car Tangle BA C eff i Iangle BCE, lorfqu’ils font très-petits, comme Ie finus de BACnbsp;eft au finus de BCE {Art. zzo), ou comme BC eft a BA,nbsp;eu comme E C eR k EA.

223. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉOREME I. Soit ACB un plan réfringent, Q Ie Fig. 3^7»nbsp;point d’oü partent les rayons incidens , ou vers lequel tendent ces 3^^ ’ 3^9nbsp;^oyons , (S’ QC perpendiculaire a ce plan ’. Ji, du même cóté de ce

plan que Q C , determine daiu cette perpendiculaire un point q que qC foit a QC , comme Ie Jinus lt;Pincidence au Jinus denbsp;^êfraclion , ce point q fera Ie foyer des rayons rompus.

Soient QA Êq prolongées comme dans les figures, représentant Tune un rayon incident, Tautre un rayon rompu qui va rencontrer Q^C quelque part en q '. Tangle AQ^C fera égal knbsp;1 angle d’incidence , amp; AqC k Tangle de réfraélion. Ainfi Ienbsp;R3US d incidence fera au finus de réuaélion , comme Aq ^AQ^

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x6z nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

(^An. 22z) , amp; par conféquent lorfque QA eü a très-peu-près perpendiculaire au plan^^, comme Cq kCQ^.nbsp;pjgnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;224. ThÉOREME II. 5’ozzACB um furface ffherique réfrin-^

392 , 393 gente dont Ie centre ejl K ^ amp; foient les rayons incidens tels que ^394*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I) Aparalleles a im demi-diametre quelconque CE , fur lequelpro-

longé du coté oü va Ie rayon, ou en fens contraire , felon que Ie milieu denfe eji convexe ou concave , foit prife CT d CE commenbsp;Ie Jinus d'incidence a la difference de ce Jinus amp; du Jinus de réfra-clwn , amp; T fera Ie foyer des rayons rompus.

Soit ^ T Ie rayon rompu ou fon prolongement, rencontrant quelque part en T Ie demi-diametre CE prolongé : ie demi-diametre EA étant perpendiculaire k la furface réfringente en A^nbsp;i’angle d’incidence fera égal k l’angle AE C, amp; Tangle EA Tnbsp;fera Tangle de réfraftion ou fon fiipplément. Ainii Ie finusnbsp;d’incidence ed: au linus de réfradlion, comme AT eft a TEnbsp;i^Art. 222 ) , amp; par conféquent comme CTeil a TE ^ lorfque Ienbsp;point d’incidence A eft infiniment prés de C, amp; qu’ainli les rayonsnbsp;incidens font prefque perpendiculaires è la furface. Le linusnbsp;d’incidence eft done k la difterence de ce ftnus amp; du ftnusnbsp;de réfraélion comme CT eft a CE.

225. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll.'I. CT eft a TE comme le ftnus d’incidencenbsp;au finus de réfraftion.

226. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Si les rayons incidens partent de T, ounbsp;tendent vers ce point, les rayons rompus feront paralleles k TE.

Fig 393 amp; 396.

227. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉOREME III. Si des rayons paralleles tombent furnbsp;une fpliere dlune denjité plus grande ou plus petite que celle dunbsp;milieu environnant, foit leur foyer, après leur première réfraclionnbsp;en entrant dans la fphere .^cn T, fur le diametre C D prolongé,nbsp;parallele aux rayons incidens tels que QA 3 leur foyer au fortirnbsp;de la fphere y après avoir été rompu une feconde fois ^ fera aunbsp;milieu F de la droite TD.

Que les rayons incident amp; emergent Qy4, FG prolongés fe rencontrent tn H^ amp; foit menée la corde A G qui repréfentenbsp;la route du rayon dans Tintérieur de la fphere 3 puifque lesnbsp;réfraftions en A amp; en G font égales, amp; que AH amp; FT fontnbsp;paralleles , les triangles A HG , GFT feront femblables amp;nbsp;ifofcelles. Si done le point A s’approche de C amp; va s’y con-fondre, le point G tombe fur öc le triangle GETs’évanouitj

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L I V R E 11. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;2.lt;^3

P^r conféquent GF devient égale a la moitié de GT, ou , ce qui eft la même chofe, DF égale k la moitié de DT.

22.8. Lemme. Dans toute lentille convexe ou concave^ il y a ' Fig. 397; toujours un point E par lequel chaque rayon venant a pajfer^ jiiit,nbsp;qu fortir de la lentille, une route aq parallele a celle QA de fonnbsp;incidence. Dans une lentille plane convexe ou plane concave, cenbsp;point ejl au fommet de la furface courbe, amp; dans les menifques ilnbsp;tombe en dehors , du coté de la plus grande courbure.

Soit REr 1’axe de la lentille qui joint les centres R,r de les furfaces A, a. Soient menés deux quelconques de leurs demi-diametres RA, ra paralleles entr’eux , joignant les points A, a ,

Ia droite A a coupera l’axe au point E dont il eft queftion. Car les triangles REA, rEa étant femblables, RE amp; Er font dansnbsp;ja raifon donnée des demi-diametres RA, ra, amp; par conféquentnbsp;Ie point E eft invariable dans chaque lentille. Suppofant préfen-ternent que A a foit la route d’un rayon dans 1’intérieur d’une len-^Ille comme il eft alors également incliné aux perpendiculairesnbsp;aux furfaces , les réfraéfions qu’il fouftfe en fortant font égales ,

^ fes parties émergentes AQ^, aq par conféquent paralleles.

Done ft un rayon tombe fur une lentille avec une direction Q_A, telle qu’après s etre rompu en entrant, il pafte par Ie point E ,nbsp;tl fortira fuivant une direéfion aq parallele a celle de fon incidence. Si Tune des furfaces de la lentille eft plane amp; l’autrenbsp;Convexe ou concave , l’un des demi-diametres RA, ra feranbsp;tnfini , amp; par conféquent parallele k l’axe de la lentille , amp;nbsp;t autre demi-diametre Ie confondra avec l’axe, de forte que lesnbsp;points A, E ou a, E, co-incideront.

^29. Co ROLL. D’oü ilfuit que lorfqu’un pinceau de rayons tombe prefque perpendiculairement fur une lentille qui a peunbsp;d épailTeur, la route que fuit Ie rayon qui paffe par Ie point E,nbsp;Peut-être prife, fans erreur fenfible, pour une ligne droite paffantnbsp;Ie centre de la lentille 3 car il eft clair par la longueur de

•^lt;2 amp; la

quantité des réfraftions qui ont lieu k fes extrémités, la diftance perpendiculaire de^^ Q, aq ( prolongées) , dimi-nuera avec répaiffeur de la lentille amp; fobliquité du rayon.

230. ProblÊmeI. Trouver Ie foyer des rayons paralleles qui lombent a très-peu prés perpendiculairement fur une lentille donnée.

Soit £ Ie centre de la lentille, £ amp; /• les centres de fes furfaces,

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U E.

ï^ig- 4^ gt; Rr foil axe, gE G une parallele aux rayons incidens fur la fur-iufqu’a4o6. ^3.ce B, dont Ie centre eih R. Soit inené Ie demi-diametre BB parallele a gE, fur lequel prolongé foit ^ Ie foyer des rayonsnbsp;après leur première réfraèlion en traverfant ia furface B j joi-gnant enfuite Er, laquelle coupe prolongée en G, ce pointnbsp;G fera Ie foyer des rayons après être fortis de la lentille.

Car regardant ^comme un point d’oü partent des rayons qui vont tomber fur la feconde furface A , ces rayons doi-vent avoir leur foyer , après avoir traverfé cette furface, ennbsp;quelque point du rayon qui traverfe cette furface en ligne droite,nbsp;c’ell-a-dire , dans la ligne Ermenée par fon centre r. Mais cenbsp;foyer étant évidemment Ie même que Ie foyer cherché desnbsp;rayons incidens iur la furface B , après avoir traverfé la lentille ,nbsp;doit auffi fe trouver fur celui de ces rayons qu’on regarde commenbsp;ne fe détournant point, amp; dont par conféquent la route entièrenbsp;peut être prife pour une ligne droite gE G. Ainfi I’interfeElion Gnbsp;des deux droites gE G amp; Er, efl; Ie foyer cherché.

231. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Si les rayons incidens font paralleles anbsp;l’axe Rr, la diflance focale EF égale k EG. Car que lesnbsp;rayons incidens paralleles a gE s’inclinent de plus en plus anbsp;l’axe jufqu’a ce qu’ils lui deviennent paralleles , leur premier amp;nbsp;leur fecond foyer E Si G décriront des arcs ET amp; GE quinbsp;auront pour centres R Sc E •, car RE étant a RB dans la raifonnbsp;donnée du plus petit des finus d’incidence amp; de réfraélion è leurnbsp;différence (Art. 2x4), efl: invariable ¦, par conféquent EG eü.nbsp;auffi invariable, puifqu’elle efl; a ER qui l’efl; elle-même, dansnbsp;la raifon donnée de rE a rR, k caufe des triangles femblablesnbsp;EGr,REr.

232. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. La demière proportion donne la regienbsp;fuivante pour determiner la diflance focale d’une lentille mince.nbsp;L’intervalle Rr des centres des furfaces , efl au demi-diametre rEnbsp;de la feconde furface, comme Ie prolongement RE on RT ó.mnbsp;demi-diametre de la première furface jufqu’au foyer des rayonsnbsp;rompus par cette furface, efl d Ia diflance focale EG on E Fnbsp;de la lentille, laquelle doit être du même cóté que les rayonsnbsp;émergens, ou du cóté oppofé , felon que la lentille a plusnbsp;d’épaiffeur a fon milieu qu a fes bords, ou qu’elie en a moins.

233. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Dela fi des rayons tombent paralleles

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Livre IÏ. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;z6^

fur les deux cótés d’une lentille , les diftances focales EF, Ef font égales. Car foit rt Ie prolongement du demi-diametre Erynbsp;jufqu’au premier foyer t des rayons qui tombent paralleles furnbsp;la furface A y la même regie qui donne rR eft k rE commenbsp;•^7’eft a EF, donne auffi rR k RE comme rtk Ef. Mais Ienbsp;reftangle fous rE amp; RT, eft égal au reftangle fous RE da rt;nbsp;car rE eft k rr, amp; RE ei}: k RT dans la même raifon donnéenbsp;{Art. ZZ4) ; done Ef amp; E F font égales.

134. CoROLL. IV. Dans une lentille de verre convexe ou concave des deux cótés, la fomme des demi-diametres des fur-faces ( OU leur difference dans un ménifque) eft i l’un d’eux,nbsp;comme Ie double de l’autre a la diftance focale : car les prolonge-Rtens RTy rt des demi-diametres font doubles de ces demi-diametres, paree que, dans Ie verre, ET eft kTR, Etnbsp;eft k tr comme 3 a x { Art. zzb amp; tj).

235. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. V. Dela, ft les demi-diametres des furfacesnbsp;verre font égaux, la diftance focale de ce verre eft égale

^ l’un de ces demi-diametres : elle eft aufli égale a la diftance focale d un verre plan convexe ou plan concave , dont Ie demi-diametre eft une fois plus court. Car conftdérant Ie cóté plannbsp;ce verre comme ayant un demi-diametre infini, Ie premiernbsp;*'3pport de la derniere proportion peut être pris pour un rapport d’égalité.

236. nbsp;nbsp;nbsp;Problême II. foint Foil partent ou vers leqiiel ten-^ftt des rayons qui tombent fur une fmple furface , fur une fphere

fur une lentille ^ étant donné, trouver Ie foyer des rayons emergens. Soit ^ Ie point d’oü partent ou vers lequel tendent les rayonsnbsp;vont tomber fur une furface fphérique , fur une lentille ounbsp;Une fphere dont Ie centre ei} E ; amp; foient d’autres rayonsnbsp;C[ur viennent paralleles ^ la ligne Q^Eq en fens contraire desnbsp;^J^ns donnés, dont F foit Ie foyer ; alors prenant Ef égale anbsp;, ^ X dans la lentille ou la fpiiere, amp; la prenant égale a CF xnbsp;‘^os la ftmple furface , on feta (fF : FE :: Ef:fq; amp; pla-9ant fq ^ pyj. j-appoj-f ^ ^Jans un fens contraire a celui dansnbsp;f^^fk!nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trouvepar rapport k F, \e pointy fera , fans erreur

cn ible, Ie foyer des rayons rompus, pourvu que Ie point Qb ® oit pas aflez éloigné de 1’axe , ni les furfaces affez larges ynbsp;pour que quelq u’un des rayons y tombe trop

L1

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z66 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Car du centre E , amp; avec.les demi-diametres amp; £y’foient décrits les deux arcs FG, f g qui coupeut un rayon quelconquenbsp;en Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; foient menées EG amp; Eg ; alors fuj^p-

fant c[ue G foit un point d’oü partent des rayons tels qiie GA ^ les rayons émergens, comme agq, feront paralleies a GE ( Art,nbsp;zz6, zjt amp; ZJ3); amp; prenant g auili pour un point rayonnantnbsp;qui envoie des rayons ga^ les rayons émergens tels que AGQ^nbsp;feront paralleies a gE. C’eft pourquoi les triangles QGE, Egqnbsp;feront femblables, amp; par conféquent QG : GE :: Eg : gq ;nbsp;proportion qui devient, lorfque Ie rayon QAaq eft très-prochenbsp;de QEq, QF : FE :: Ef : fq(Arc. Z04). Maintenant lorfque

s’approche de F amp; vient a coïncider avec lui, les rayons émergens deviennent paralleies', c’eft-a-dire, que q s’éloigne anbsp;une diftance infinie; amp; par conféquent lorfque Q paffe de 1’autrenbsp;cóté de Ie foyer q paffe de l’autre cóté de/, a une diftancenbsp;d’abord infinie, puis diminuant a mefure que s’éloigne de Fgt;

237. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Lorfque les rayons nont a traverfer qu’unenbsp;fimple furface ^ C, Ie foyer q fe peut auffi trouver par cettenbsp;proportion, Q^F: F C :: Cf: fq, a caufe que F C Ef fontnbsp;égales, de même que FE amp;L Cj { Art. zzb ).

238. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. On Ie peut trouver encore en faifant cettenbsp;autre proportion j QF; Q.E:: (^C: Q^q , El pla^ant Q ^ de ma-nière que ces quatre lignes foient toutes d’un même cóté parnbsp;rapport au point (2 ? ou deux de chaque cóté ; car les trianglesnbsp;Q^ö E, Q^A q étant femblables , on a Q^G: Q^E: : QA : ^ q.

239. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IIL Dans unefphere ouunelentille* , on peutnbsp;trouver Ie foyer par cette proportion j Q^F : Q^E:: Q^E :

5 5 5. * Le point Q d’oti partent les rayons inddens , étant doriné , on peut trouver denbsp;la manière fuivante Ie foyer des rayonsnbsp;rotnpus en paffant au travers d’une fpherenbsp;OU d’une lentille tnince , dont Ie centre eftnbsp;£ ( Fig. 41 j amp; 414 ). Au foyer F denbsp;rayons qui viendraient parallélejnent anbsp;l’atte Q £ en fens contraire de ceux qu’en-voie Ie point Q, amp; au centre E foientnbsp;dlevées les perpendiculaires F G , EI anbsp;l’axe, lefquelles coupent Tune en G , l’autrenbsp;en ƒ, une droite quelconque menée parnbsp;Ie point Q, Soient joints les points E ,Gnbsp;la droite 1 q menée parallélement z.G E ,nbsp;foupera l’axe au foyer q des rayons rompus.,

Car les triangles Q^F G , QEI étant femW®-bles , de même que Q^G E , Q1 q , on aura QF: QE:: iQG-.QI::) QEg.Qlinbsp;proportion qui eft précilérnent la meme quenbsp;celle qui a été démontrée dans Ie préfentnbsp;Article.

536. Le foyer 5 des rayons rompus P?*quot; une fimple furface fphérique C, peut

trouver en élevant une des perpendiculaire*

£ G ( Fig. 41; ) au foyer des rayons feraient venus parallélement a Q £ du c^®

oppofé a ceux qui appartiennent au poiut id’

amp; i’autre perpendiculaire C Ha-u fommet ^ de cette furface réfringente , laquellenbsp;en H une droite quelconque Q G i ®d u»


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L I V R E II. nbsp;nbsp;nbsp;C n A p. III.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2.6j

fe

plagant Q^q du même coté de lt;2 Q_F. Car foient Ie rayon incident Q^A amp; Ie rayon émergent qa prolongés jufcjii’a ce qu’ilsnbsp;rencontrent en e-, les triangles Q^GE , Q^eq étant femblables,

quent E D '¦

( I m) a

¦ m.r

h'. : h

joignant les points G amp; £ , amp; tnenant enfin j ^ q parallele k G E. Car on a lt;2 Equot; ’• Q C ¦

( Q G : Qi/ :: ) QE : Qq , proportion ^ni a été démontrée dans i’Article 258.

517- On peut encore trouver Ie foyer q par cette autre conftruftion. Soient éle-^6es les perpendiculaires CH, EI, lef-T-'el!es coupent en //amp; / une droite quel-conque menée par Q amp; fur £ ƒ; foit prilenbsp;A a El dans Ie rapport du finus denbsp;C;fraftion au finus d’incidence d’un rayonnbsp;tjuelconque qui appartient au point Q d’ounbsp;partent ou vers lequel tendent les rayonsnbsp;fi'cidens; amp; la ligne H K prolongée cou-Pera 1’axe en un point 0 qui fera Ie foyernbsp;“'-‘s rayons rompus. Car puifque E K :nbsp;El ^ Ie finus de réfraifion au finusnbsp;d incidence : FC : FE ( Art. 224 ) :: )nbsp;G ; G1, il s’enfult que la ligne H Knbsp;‘¦fi parallele au cóté GE du triangle I GE ,nbsp;tomme cela doit être par la confiruftionnbsp;precede nte.

558. Dela , ayant Ie point Q d ou par-tent les rayons incidens , 11 eft facile de trouver leur foyer q , après qu’ils ont éténbsp;rompus par deux furfaces quelconques dontnbsp;*es ibmmets font C amp;. c , les centresnbsp;¦£ amp; e ( flg^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y Car ayant fait la

^onfiruflion précédente ponr la premiere lurface C , 1'oit q K H coupant en h lanbsp;perpendiculaire en c, amp; en i la perpendiculaire en r , fur laquelle preriant e k k einbsp;comme EI efl a EK , Sc menant kh ,nbsp;^^tte droite coupera l’axe C c prolongé , ennbsp;fin point 4' qui lera Ie foyer cherché. Carnbsp;ry feconde conftruftion n’efl: qu’une répé-tiiion de la première , paree que q eft Ienbsp;point oü concourent les rayons en tombantnbsp;lur la feconde furface c. Mais dans la pra-tique il efl: plus facile de déterminer Ie pointnbsp;]^r Une ligne menée par les points q amp;

• Cette conllruftion eft de M.^ Newton , ^'^^’^®Pport de Barow. ( Voyet^ la fin, de lanbsp;Lecons d’Ovtique , paee 103',nbsp;^ fon Epitre au Ledeur]. ^nbsp;Occupons-nous maintenant de la mêmenbsp;recherche , en nous fervant de 1’analyfe,nbsp;öt. comiiienfons d’abord par déterfliiner Ie

foyer relativement a une fimple furface.

^59. Solt Q( Fig. 4ip') un point rayon-nant placé fur l’axe QE d’une furface fphé-rique , qui termine un milieu réfringent 5 plus denfe que Ie milieu R oti eft Ie pointnbsp;rayonnant , amp; dont Ie centre eft E; QHnbsp;un rayon partl de ce point qui va rer.-contrer cette furface infiniment prés denbsp;l’axe; Hq Ie rayon rompu qui concourtnbsp;avec l’axe, en q. Soient menées les perpendiculaires EG Sc ED aux rayons QHnbsp;Si Hq, lefquelles feront les finus des angles d’incidence amp; de réfraétion •, foientnbsp;faites QC ~ a , C E — r, C q — f, H Cnbsp;h, Sc foit Ie finus d’incidence au finus,nbsp;de réfiaftion , comme i k m. Les triangles,nbsp;reéfangles QEG , QHC femblables don-

neront G E ~ ~ nbsp;nbsp;nbsp;h, 8c par confé-h. Enfin lesnbsp;triangles reélangles femblables q HC , qDEnbsp;donnent AfL — ED'.HC CE : Cq,nbsp;c’eft-a-dire,

( I — m) amr • dlftance cherchée du foyer.

a:

a la furface, réfringente*

560. Nous ferons remarquer en pafiant que l’expreffion du foyer d’un miroir fphé—nbsp;rique fe déduit de la précédente, en fai-fant m — —„ li Car Tangle de réfraftiori'nbsp;devient Tangle de reflexion ou fon égalnbsp;en Ie fuppofant diminuer , devenir nul,nbsp;enfuite négatif amp; égal a Tangle d’incidence;.nbsp;par conféquent Ie finus m de eet anglenbsp;devient négatif amp; égal au finus d’incidence.

¦561. Si les rayons tombent paralleles fur la furface réfringente AB , c’eft-adirenbsp;que Ie point rayonnant Q foit infinimenfrnbsp;éloigné , alors a étant infinie , la diftancsj

L bij.


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%(gt;$ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

on a lt;2 nbsp;nbsp;nbsp;; QE I: Q^e : Q q j or les angles de ces triangles

venant a s’évanouir , Ie point e co-incidera avec E, paree que , dans la fphere, Ie triangle A ea irofcelle , amp; que par confé-


/du foyer de ces rayons fera =.


r6i. Si les rayons tombent convergens, c eft-a-dire , qne Ie point Q folt de l’au-tre cöté de la forface réfringente , commenbsp;dans la Figure 418 , alors a devenant negative , la diftance ƒ de leur foyer a cette

furface fera = nbsp;nbsp;nbsp;--1-----.


^63. Si I3 furface réfringente était concave vers Ie point Q , Ie rayon r de cette furface devenant alors négatif, on auraitnbsp;dans Ie premier cas, c’eft-a-dire , dansnbsp;celui oil les rayons tombent dlvergeas.

—--; dans Ie cas ou


sis tombent paralleles, ƒ:


ge enfin lorfqu’ils tombent

/=--1___

r nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•


convergens,


^64. Suppofons que les rayons , au lieu de paffer du milieu rare dans ie plus denfe,nbsp;«aflent au contraire du plus denfe dans Ienbsp;plus rare ; alors Ie rapport de réfraélion eft

El enforte que dans les formules précé-

I ’

dentes , il mettre m a la place de \ gi 1 k la place de m. Ainü, fuppofantnbsp;que Ia furtace qui fépare les milieux étantnbsp;convexe vers les rayons incidens, cesnbsp;rayons foient divergens , la diftance ƒ denbsp;leur foyer , après avoir été rompus, fera

„ ____________ o lis etaient con-


vergens,


on aurait ƒ —


Mais toutes ces formules ne donnant que Ie foyer des rayons qui rencontrentnbsp;une furface fphérique réfringente infinimentnbsp;prés de l’axe , on peut en defirer qui don-nent Ie foyer des rayons qui tombent anbsp;quelque diftance de l’axe. C’eft pourquoinbsp;nous allons en mettre ici une pour ce cas-la, laquelle eft de Md d’Alembert, Scnbsp;fe trouve au commencement du IIP Volume de fes Opufcules.

565. Le point d’incidence étant alTez prés de l’axe , pour qu’on pulffe regar-der Sc traiter comme alTez petits les angles Bqj, BCA{Fig.4,7),Q.B,BC,nbsp;Bq confervant les noms qu’on leur a donnés précédemment, Sc — exprimant lenbsp;m

rapport du fmus d’incidence CAG au finus de réfraélion CAD , foit Tangle ACB

— nbsp;nbsp;nbsp;X , Sc le fmus C G n^pour le rayonnbsp;r ; il eft clair que le fmus C D fera =nbsp;mu , que le finus AO — r fin. x , que BO

V , nbsp;nbsp;nbsp;, r fin. x^f.

nbsp;nbsp;nbsp;a tres-peu pres--, oC que


p/ ^ QO^-4- AO ) — nbsp;nbsp;nbsp;( 11 ”1*

'f -i- rrfm. ; Sc les trian-2

gles femblables Q C G , Q^AO donnant CIA : A O :: QC : GC, on aura u =nbsp;(n - - r) rfm. a:


qA =

r fin. X


[ ( a -f-


¦ fin.


¦ rr


fin. ]


(. en faifant a A- r z=. p , amp; en né'gli-

geant les quatriemes puilTances de fin, x) ,

rp fin. x nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

------= , a tres-peu pres ,


r p fin. x^


rp


fin.


féquent CD ou mu


— i Sc par con-m rpün. x


m r'^p'^Cin. x^


2 a’

CD


On a de plus C q


fin, C qD^


; mais fin. C q D = fin. ( BCA


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Livre 11, Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;^69

^uent Ac ^ ae deviennent des demi-diametres de la fjDhere. Dans une lentille répaifleur A a ert très-petite.

^40. Co ROLL. IV. Dans tons les cas la diftancevarie

Si Ton ne voulait que le foyer des rayons qui tombent infiniment prés denbsp;I’axe de la furface réfringente , fin. x étantnbsp;alors = o , la formule fe réduit tout de

)fln.^^par- nbsp;nbsp;nbsp;^

2 2

mrp

peu prés i : [

¦ {a -i-ry

— CAD)= fm. BCA cof. CAD- fin.

D cof. CBA = ( I--) fin. x -h

a

mp

que fin. ABC =ünx , cof. CA D—

4 . V nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fin. CA _

“ ires-peu pres i-----i —

—^ = I - nbsp;nbsp;nbsp;, fin. CAD

^ CD m p fin. a: nbsp;nbsp;nbsp;m /¦ƒ ^fin. x^

¦ nbsp;nbsp;nbsp;' 'X

BCA — a pen prés i mrp

. (-I-

• • nbsp;nbsp;nbsp;) fin. ] 5c par conféquent B q

^ aa '

'f - nbsp;nbsp;nbsp;( JlIP^ nil. - ULL- ) fin.

a a' za iaa

I — m nbsp;nbsp;nbsp;m

___

, a^i '

a ’ll

--L- 1 fin. 1 , en réduifant ,

di nbsp;nbsp;nbsp;'

teur®”fnite baut amp; bas par le numéra-ees H ^ négligeant les quatriemes puiflan-Vjlgu ® fin. jc , 6c remettant pour p fa

K C r ^ ~ ^ nbsp;nbsp;nbsp;•

fion A ^uifons m =: — i cette exprel-( A^o« /do ) celle du foyer toiuljgnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'u reflexion , des rayons qui

diftanc'^^ a miroir fpbérique a quelque par f t uxenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8c I’qn aura, ( defignant

a diftance de ce foyer au miroir ) ƒ ^__ I

quot;Pquot;'^--1--(i-h — fin. .ic^

'a r- nbsp;nbsp;nbsp;a '

exprelfion qui

eft précifément la même que celle que nous avons trouvée dans la Note 559 , pour lanbsp;diftance du foyer de ces rayons a la fur-face réfringente. II en fera de même anbsp;regard du miroir, e’eft-a-dire , que I’exptef-fion générale de fon foyer fe changera ennbsp;celle que nous avons donnée ( Note }4p).

567. Les fuppofitions faites dans la Note 559 fubfiftant, e’eft-a-dire, le point rayon-nant Q étant fur I’axe d’une furface fphé-rique réfringente B A , amp;c les rayons inci-dens rencontrant cette furface infinimentnbsp;pres de I’axe, fuppofons aftuellement unenbsp;feconde furface fpbérique H L { Fig, 41 p)nbsp;dont la convexité foit auffi tournee vers lenbsp;point rayonnant, ayant même axe que lanbsp;premiere , amp; r' pour rayon, laquelle féparenbsp;le milieu S d’un autre milieu T( plus denfenbsp;fi Ton veut, que le milieu S ) que nousnbsp;fuppoferons s’étendre indéfiniment au-delanbsp;de cette furface ; il s’agit de trouver lenbsp;foyer qu’auront les rayons ( deja rompusnbsp;par la furface A B amp;c concourant en p ennbsp;vertu de cette refraélion ) , aprés avoirnbsp;été rompus par la feconde furface ff L,nbsp;Or, e’eft ce qui eft trés-facile : car lesnbsp;rayons tombant fur la furface H L , conver-gens vers q , pour avoir leur foyer q' aprésnbsp;avoir été rompus par cette furface , il nenbsp;s’agit que de lubftituer dans la formule denbsp;la Note '562 , le rayon de cette furfacenbsp;a la place du rayon de la furface A B ,nbsp;le rapport de réfraélion dans le pafl'agenbsp;du milieu S dans le milieu £ , a la placenbsp;du rapport de réfraélion dans le pafl’agenbsp;du milieu R dans le milieu S , qui fenbsp;trouve dans la formule citée , 8i la diftancenbsp;f du point q ou concourent les rayons ennbsp;tombant fur H L , a la place de a. Nousnbsp;difons qu’il faut mettre ƒ a la place as a ,nbsp;tandis que ce devrait ctre ƒ — Af £, paree


-ocr page 350-

iiQ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

féci|Koquement comme FQ^, paree que Ie reaangle ( ou Ie carré ) ious ^ Ff qui lont les moyens des proportions^nbsp;precedentes, elt conllarit j amp; elles fonttouiours difpolëes ea lensnbsp;contrair es par rapport k f Sc k F. .

que nous fuppofons les deux furfaces ré-fringentes affez proches 1’une de l’autre pour qu’on puilld en négliger l’intervallênbsp;dansl expreHion generale du foyer , commenbsp;feifart une quantité très-petite par rapportnbsp;^ celles qm entrent dans cette exprelLn


5 6lt;^. Si a efl: infinie , e’eft-a-dire , fi point rayonnant efi: infiniment éloigné , oUnbsp;du moins peut être confidéré’ comme tel ,¦

f —-------expreffion


( on verra plus bas comment on peut y ^voir égard). Suppofant done Ie rapportnbsp;(Ja i-éfraéüon en paffant du milieu S dansnbsp;Ie milieu T, repréfenté pat celui de i anbsp;jji’ j 6c nommant/' la diftance Hq' du

foyer q' , on aura/' =--1--

I — mm


J

^ par conféquent Ie foyer des rayons jjjii viennent de Q 8c font rompus parnbsp;les deux furfacesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;HL.

Si 1’on fubftitue, dans l’expreffion préeé-

dente de/', la valeur -^— -T de d_,

r nbsp;nbsp;nbsp;a f

on aura/'= •


I — m'


.'(i


r nbsp;nbsp;nbsp;' r 4

56S. Si les rayons , au lieu de paffer dans un nouveau milieu T, au fortir du milieu 5,nbsp;repaflaient dans le milieu d’ou ils font veiius,nbsp;c’eft-a-dire, ft Ie milieu T était Ie même

que Is milieu R , -i- ayant été prls pour exprinter Ie rapport de réfraélion en pafikntnbsp;d’4 milieu R ; dans Ie milieu S, HL exprlmeranbsp;Ie rapport de refraéllon en repaflant dansnbsp;Ie milieu R ; alnft Fbn aura — = _L 8c

' nbsp;nbsp;nbsp;I


par. conféquent mquot;. alors /' =


done


on aura


m. ^ r r' ^ a

expreflion du foyer d’une lentille de peu d’épailTeur que traverfent dés rayons partis d’un point rayonnant fuué fur fon axe.


(_L_ nbsp;nbsp;nbsp;---L)

\.,n nbsp;nbsp;nbsp;) \ r r'


de la diftance focale, c’eft-a-dlre , fto celle a laquelle fe réuniflent les rayons quinbsp;tombent paralleles fur Ia premiere furfacenbsp;de la lentille;.

170. Si la feconde furface HL eft concave vers Ie point rayonnant, de fortenbsp;que Ie milieu S ait la forme d’une, len-tillè convexe des deux cótés , il eft évident que rgt; doit avoir Ie ftgne — , puif-qu’il eft alors d’une pofition contraire anbsp;celle qu’il avait, 6c que dans Ie calcul,nbsp;on Fa fuppofé avec Ie ftgne Done fup^nbsp;pofant toujours que les rayons repaffentnbsp;dans Ie milieu d’oii ils font vernis ,


ƒ'


(JL —i) nbsp;nbsp;nbsp;) —-

^ m ' nbsp;nbsp;nbsp;^ r r' ^ a


571. Si a eft infinie


exp


ref-'


^ rn ' ^ r r' ' fton; de la diftance focale de la- lentille*nbsp;572. Si les deux furfaces font d’égale-courbure , 4 étant infinie, on aura en tai-

' nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diftance fo'


fant — m


iP — 2-

calè. dè la lentille-

^73. Si 1’une des furfaces eft plane gt; tandis que l’autre eft convexe , il eft clairnbsp;que r ou r' — ca : par conféquent fi la lur-face expofée au point rayonnant eft plane,nbsp;la valeur de/' pour les ïentilles convexes ,

dèviendra/'=: ¦ nbsp;nbsp;nbsp;*


ft


(T_ I (T_

^ m ^ r' la feconde furface eft p


I

a

lans r



-ocr page 351-

L I V R E II. Chap. III. ^71

2.41. Co ROLL. V. Si des lennlles convexes difFérentes qulont même diftance focale, font préfentées a un point rayonnant anbsp;même diftance de ce point, les rayons qu’envoie ce point,

premiere étant convexe ,

Ü74‘ Si a eft : premier casf ~ -

«ond, ƒ» —

I

m ' r a. d’oir Ton voit que le foyer eft toujours dunbsp;coté du point rayonnant.

578. Si a eft infinie , on aura dans le pre-

mier cas, ƒ' =----, ^ dans le fe-

Pone nommant R le

P—i

P étant = '

on aura dans le amp; dans le fe-

ce

P — i

fait voir que nommant R le rayon du '^ote convexe d’une lentille plane convexe ,

aura toujours ƒ' — ---, c’eft-a-dire,

ftue lorfque l’épaifteur d’une lentille plane convexe eft alfez petite pour qu’on ne foitnbsp;obligé d’y avoir égard , la diftancenbsp;ocale eft la même , foit qu’on préfentenbsp;^ux rayons incidens le cóté plan ou le coténbsp;convexe de cette lentille.

5^. Les rayons étant toujours fuppofés jcpafler dans le milieu d’ou ils font venus, ftnbsp;premiere furface ^4 ^ eft concave versnbsp;point rayonnant, de forte que le milieu 5nbsp;^'¦rrre une lentille concave des deux cotés ,nbsp;peu d’épaiffeur , il faut , dans I’expref-^lo^n de ƒ' ( TVore f68 ) donner le figne —nbsp;’’ gt; Sc alors on aura.......

conde , f = ¦

cond ƒ' =--

rayon du coté concave d’lme lentille plane concave de peu d’épaiffeur , P exprimantnbsp;le rapport de réfraélion en entrant dansnbsp;cette lentille , on aura toujours , 1’épaiffeur

étant petite , nbsp;nbsp;nbsp;=-^p~

le coté de cette lentille qu’on préfente au point rayonnant.

579. Si les deux furfaces u4 B, HL font concaves vers le point rayonnant, en fortenbsp;que le milieu S forme un ménifque dont lanbsp;concavké foit tournee vers le point lumi-neux , il faut donner a r amp; a r' le figne —nbsp;au lieu du figne -4^ qu’on leut a fuppofénbsp;dans le calcul, puifqu’ils ont alors unenbsp;pofition contraire a celles qu’ils avaient.nbsp;Done , les rayons repaffant dans le milieunbsp;d’oii ils font venus , on aura


(-


/' = ¦


®’q'reffion qui étant abfolument negative , rridiqug qyg le foyer eft toujours du mêmenbsp;t'H^^ riue le point rayonnant dans les len-concaves des neux cotés.

1176, Si a eft infinie amp; que les deux

^^yons folent égaux ,f'^


^’’ce focale de la lentille.

P7. ^i une des furfaces de la lentiue ^ue nous venons de confidérer eft plane ,nbsp;^ Ou r' étant alors = 00, on aura , ft e’eftnbsp;celle qui eft expofée au point rayonnant,

ƒ' =----\---- nbsp;nbsp;nbsp;¦ fi e’eft lafe-


ft;


('


(:


)(-



580. Ayant vu ( A'bce 412) que le rapport du finus d’incidence au unus de réfra-élion, en paffant d’un milieu 5 dans un autre T, eft compofé du rapport du finusnbsp;d’incidence au finus de réfraélion , en paffant du premier milieu S dans un troifiemenbsp;quelconque , amp; du rapport du finus d’incidence au finus de réfrattlon , en paffant denbsp;ce troifieme milieu d^ns le fecond T-, d oft

clair que —^ exprimant le rapport du fmus

d’incidence au finus de réfraélion , en paffant

du milieu 5 dans le milieu R, fi exprime


-ocr page 352-

2.72 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

auront leur foyer a la même dillance de ces lentilles, de forte qiic ü on les mettait fucceflivement ^ la même place , Ie foyer tombe-rait toujours au même endroit. Car les proportions précédentes


Ie même rapport, en paflant du milieu R

amp;


dans Ie milieu T, on aura — zz — m' M

par conféquent la formule générale de la Note 567 devient


ƒ' =


t)-


581.51 Ie milieu r, au lieu de s’éten-dre indéfiniment au-dela de la furface HZ, efl: terminé par une furface fphérique MJVnbsp;( Fig:. 419 ) peu éloignée de la furfacenbsp;HL ( nous la fuppofons peu éloignée afinnbsp;de pouvoir négliger , dans l’expreflion dunbsp;foyer, l’intervalle des deux furfaces^fZ,nbsp;M N, comme nous avons fait celui desnbsp;deux furfaces A 3 , H L') convexe, commenbsp;elle , vers Ie point rayonnant , laquellenbsp;fépare Ie milieu T d’un autre milieu Vnbsp;qui s’étend indéfiniment au-dela de la furfacenbsp;MN; il efl; clair que les rayons tombantnbsp;fur cette furface MN, convergens versnbsp;Ie point q', fi Ton namme /quot;ladiftancenbsp;M qquot; a la furface M N Ae leur foyer qquot;,nbsp;après avoir été rompus par cette furface ,

jrquot; Ie rayon de cette furface, amp; Ie


rapport du fmus d’inddence au fmus de réfraftion , en paflant du milieu T dans


Ie


milieu V

I


, on aura


Mqquot;


ƒquot; =


paflant du milieu T dans Ie milieu R , ayant

été fuppofé, dans la Note 580, -—, on aura

I Af o nbsp;nbsp;nbsp;y-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

=. nbsp;nbsp;nbsp;, öc par conlequent mquot; = -jg- ,


ainfi, ot'' étant — , la formule précé-m

dente fe changera en celle-ci,

H-----^ nbsp;nbsp;nbsp;^; qui fe change, fi 1’on

rquot; r nbsp;nbsp;nbsp;a

veut, en celle-ci, ƒquot; nbsp;nbsp;nbsp;i: [ ( --i )

m nbsp;nbsp;nbsp;^

^ nbsp;nbsp;nbsp;)(y-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3


583. On doit remarquer que fi on re-tourne la lentille , la diftance du point rayonnant demeurant la même , la diftancenbsp;du foyer demeure aufli la même. Car anbsp;caufe que Ie milieu T fe trouve alors avantnbsp;Ie milieu S par rapport au point rayonnant , il faut mettre, dans la formule précé-

dente , -A. a la place de —L. amp; a Ia. Mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mm


place de — ; 5c paree que la furface NM


IK'


=; ( en fubftituant


rquot; nbsp;nbsp;nbsp;f'

]a valeur de ƒ' trouvée Note 567 ) i


[-


I — m'


I m'


¦t-


)].


582. Si les rayons au fortir de la lentille compofée que forment les deux prilieux 5nbsp;amp; T, repaffent dans Ie même milieu quenbsp;celui d’oii ils font venus , c’eft-a-dire , fi Ienbsp;milieu Vefi Ie mêtne que R, Ie rapport dunbsp;finus d’incidence au finus de réfraéfion en


fe trouve la furface antérieure de la lentille amp;L A B \3. poftérieure , il faut mettre rquot; a la place de r , 6c r a la place de rquot; ; 5cnbsp;donner Ie figne — krquot; , r' Sl r , paree quenbsp;les trois furfaces ont leur concavité tourneenbsp;vers Ie point rayonnant. Or tous ces chan-gemens étant faits , on retrouve précifé-ment la même formule que la précédente.

5 84. Si Ie point rayonnant eft infiniment éloigné , c’eft-a-dire, fi a — 00 , on a alors


---L)

m ' ^ r r '

---J ’ expreflion de Ia


ne


-ocr page 353-

L I V R E II. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;^73

ne dependent que de la diflance focale de la lentille , amp; nulle-ment du rapport des demi-diametres de fes furfaces.

242. Co ROLL. VI. La proportion par laquelle on determine

dlftance focale d’une lentille compofée de deux matières 5 amp; T, au fortir de laquellenbsp;les rayons paflent dans Ie même milieu quenbsp;eelui d’oü ils font venus.

585. Si Ie milieu V eft terminé par une furface fphérique O P qui Ie fépare d’un milieu différentXPequel s’étend indéfinimentnbsp;ïtu-dela de la furface OP ; nommant lanbsp;diflance Pq'quot; du foyer q'quot; des rayons aprèsnbsp;svoir traverfé la furface OP , r'quot; Ie rayon

de cette furface , Ie rapport du finus

que , fuppofant la furface OP affez la furface MN, on au

T

( en fubfll-

lmquot;

par confëquent mquot; =

on

aura aufli m’quot; — -

M'

{Note s8o ),

d’incidence au finus dt réfraélion , en paf-fant du milieu dans Ie milieu X • i\ efl elair

Proche de la furface MN, on aura

fill ^

I — mquot;

ƒquot;

pour ƒquot; fa yaleurtrouvée ^ Note 581)

¦l

mquot; nv

J86. Suppofons que Ie milieu X foitle crtie que Ie milieu R , ou , ce qui revientnbsp;même , que les rayons repaffent dansnbsp;® milieu d’ou ils font venus , au fortir denbsp;^ l^mille compofée que forment les troisnbsp;^dieux5, T,V-,ü ton a Ie rapport denbsp;‘‘Efraélion , en paffant du milieu R dans Ienbsp;iieu Lquot;, Sc que ce rapport foit exprimé

lip ’ nbsp;nbsp;nbsp;( 1® rapport de réfraélion

paffant de T dans R étant — ) nbsp;nbsp;nbsp;=

M

Subflituant done a ^ place de TO'fa ^aleur-amp; a la place de mquot; Sc m!quot; leurs valeurs pré-cédentes, dans l’expreffion de que nous

_ I

venons de trouver , on aura ƒquot;' =: i ;

, 2_______

, nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

preflion nbsp;nbsp;nbsp;qui fenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;change en celle-cinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

~ nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ ^~7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(im' ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* ^

V nbsp;nbsp;nbsp;p'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^iiiJ

587. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ie milieu V était Ie même que Ienbsp;milieu S , de forte que la lentille compoféenbsp;fut de deux matières , dont Tune ferait ren-fermée au-dedans de l’autre , alors mquot; ferait

nbsp;nbsp;nbsp;gt; amp;»2'quot;=:znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;( les rayons étant

toujours fuppofés repaffer , au fortir de la lentille, dans Ie milieu d’oii ils font venus)nbsp;M

6c comme m'=--—¦, on aurait =

Vn

ï=.[(-i--0(v -7^)

y], qui Ie

change dans/'quot; = i : [ (-^ _ i

(~7'~7r '7Ï

588. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ie milieu T était Ie même que Ienbsp;milieu i? , en forte que les rayons euffent anbsp;traverfer deux lentilles de deux matièresnbsp;différentes fort proches Tune de 1 autre ,nbsp;dont l’intervalle ffit occupé par Ie milieunbsp;d’oü font venus les rayons, 6c dans lequel

Mm


-ocr page 354-

174 nbsp;nbsp;nbsp;T R A T T É d’0 P T I Q U E.

Ie foyer pour une fphere d’une denfïté uniforme, fervira auffi pour trouver Ie foyer d’unfaifceau de rayons rompus par un nombrenbsp;de furfaces concentriques, qui féparent des milieux uniformes


ils doivent repaffer au fortir des deux len-tilles , on aurait m' = — , mquot; = —- ,

m'quot; — nbsp;nbsp;nbsp;5 par conféquent ƒ= i :

(-^ — 777)--7] lt; Cette formule fe

peut déduire encore de celle de la Note 586, en falfant attention que I’intervallenbsp;des deux lentilles S amp;C F étant occupé parnbsp;Ie milieu R , Af eft = i.

589. La même expreffion fe trouve encore en remarquant que la diftance anbsp;laquelle concourent les rayons , en tom-bant fur la feconde lentille au fortir de lanbsp;première, étant/' , la diftance du foyer denbsp;cette feconde lentille eft

ƒquot;' =--^----T-,


(-


0 (“pr ~ 7777)


ƒ'


dans laquelle il ne refte plus qu a fubftituer la valeur----—1---

de ƒ' , pour avoir 1’expreffion dont nous parlons.

^90. Si on retourne les lentilles com-pofées dont il vient d’etre queftion , Notes 1)86 , 587 amp; 1)88 ,, la diftance denbsp;I’objet OU point rayonnant demeurant lanbsp;même , la diftance du foyer ne_ changenbsp;point; ce dont il eft facile de s’aflurer.

591. Les formules que nous avons don-nées Notes lt;;68 , 569 , amp;c. pour Ie foyer des lentilles ftmples , avaient fuffi jufqu’anbsp;ces derniers tems , aux befoins de la Diop-trique , paree qu’il n’avait toujours éténbsp;queftion que du paflage des rayons au travers d’une lentille ftmple. Mais depuis quenbsp;Ie favant ML Euler a appris aux Opticiensnbsp;qu’on pouvait anéantir ou du moins dimi-jiuer conftdérablement les imperfeéUons


des inftrumens de Dioptrique qui nalffent de la diverfe réfrangibilité des rayons denbsp;lumière , au moyen d’objeélifs compofésnbsp;de matières différemment réfringentes , onnbsp;s’eft trouvé oblige de chercher d’autresnbsp;formules qui exprimaflent Ie foyer desnbsp;rayons qui traverlent plufieurs milieux dlf-férens féparés les uns des autres par desnbsp;furfaces fphériques. C’eft ce qui nous a faitnbsp;ajoüter celles qu’on trouve,Notes 581,582nbsp;amp; fuivaiites , qui font de Mquot;. d’Alembertnbsp;(^Opufe. Matk. Tom. III) ¦, mais commenbsp;nous avons négligé répaifléur , non feule-ment dans ces formules , mais encore dansnbsp;celles qui appartiennent aux lentilles ordi-naires, amp; qu’il eft des cas ou il importenbsp;d’avoir égard a eet élement, nous allonsnbsp;l’y faire entrer, ce qui eft très-facile. Com-menfons par les lentilles fimples.

592. On dolt avoir remarqué dans la Note 566, que la diftance du point ^ a lanbsp;furface HL , n’eft point exaftement égalenbsp;a ƒ, comme nous l’avons fuppofé , puif-que ƒ marque la diftance qB de ce mêmenbsp;point a la furface A B, mais a ƒ — e ( nom-mant e I’intervalle B H des deux furfaces ,nbsp;c’eft-a-dire , l’épaiffeur de la lentille ). Hnbsp;faut done écrire/— e au lieu de/, dansnbsp;l’expreffion de/', laquelle fera par conféquent /' =----;- =


ƒ-¦

-)] = [¦


I — m'


I — tn


1' e


haut amp; bas par i — f ^--


— ¦—) * quot;I, en divifaflf

m V


-ocr page 355-

Livre II. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;2,75

denfités différentes. Car fi des rayons tombent paralleles k une bgne quelconque menée par le centre commun de ces milieux,nbsp;amp; font rompus par tons ces milieux, la diftance de leur foyer

amp; négligeant les termes o\i e eft éleyée a la a® , 3® , 6cc. puifiance,

593. Cette dernière expreffion fe peut trouver encore plus facilement. Car ennbsp;itégligeant les termes ou e eft élevée aunbsp;carré , au cube , amp;c. on trouve que

ƒ' =__1-r-r-.


597. Si a eft infinie , on aura %m — I


ƒ' =


(-


-)


r’ ƒ ‘ ff

$94. Si les rayons repaflent au fortlr la lentille, dans le milieu d’oir ils lont

Venus comme alors /n' = — qjj ^

m

---)]:[(-

~ 1 y-L_ nbsp;nbsp;nbsp;((-t - o-

* \ r r'' nbsp;nbsp;nbsp;“•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' r

'r) X —7;-quot;] = ’ ^ tgt;^es.peu

Ü1

«a J •

595- Si Ie point rayonnant eft infiniment

^loigné, alors f' — i : F (--*)

(-f— nbsp;nbsp;nbsp;s Ir-m .

^Iftance focale de la lentille , au fortir de jaquelle les rayons repaftent dans le mi-ftcu d’oii ils font venus.

j. Si les rayons tombent fur une ^uye réfringente , amp; qu’ils repaflent aunbsp;ortrr de cette fphere , dans le milieu d’oünbsp;Ij* viennent, il faut, dans la valeur exaéfenbsp;S94)', faire r' negative amp;nbsp;amp;a c a r , amp; e =; ar; alors on aura


598. Si le fecond milieu T forme,' comme on l’a fuppofé , Note 581 , unenbsp;feconde lentille contigue a celle quenbsp;forme le milieu S , en Ibrte que ces deuxnbsp;lentilles ayent HL pour furface commune , il eft clair que nommant e' l’épaif-feur HM de cette feconde lentille , il fau-dra écrire f' — e' , au lieu de ƒ' , dans

ƒquot; =:--—^---; amp; 1’on trou-


rquot; nbsp;nbsp;nbsp;f'

vera pour une lentille compofée de deux lentilles contigues de matières différentes ,nbsp;au fortir de laquelle les rayons paffentnbsp;dans un milieu différent de celui d’oü ilsnbsp;font venus , ƒquot; = , a très-peu prés ,

I


1 — m'


^ f'

-f- tnquot;


t — m'


m'— m’m


tl nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

_ 4.7»'e (-


(-


en fubftituant pour/' amp; ƒ'ƒ' leurs valeurs, amp; négligeant les termes oü e amp; le carré de enbsp;font multipliés pare', a caufe que e, e'nbsp;font toujours très-petites par rapport auxnbsp;rayons des furfaces amp; a la diftance du pointnbsp;rayonnant.

599. Si le point rayonnant eft inftni-ment éloigné , ƒquot; zr i : nbsp;nbsp;nbsp;—h tnquot;


I — m'


•)


irv'mt


m'm


y]*


Mm ij


-ocr page 356-

If 6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqite

a ce centre ell; invariable, comme dans une Iphere d’une den-fité uniforme.

243. Co ROLL. VII. Lorfque les points Qamp; ^rfontdu même


600. Suppofons enfin qne le milieu V forme une lentille contigue a la lentillenbsp;T, de forte que les trois lentilles V, T, Snbsp;qvii ont les furfaces HL , M N pour iurfacesnbsp;communes , faflent une lentille compofée ,nbsp;au fortir de laquelle les rayons palTentnbsp;dans un milieu quelconque X diftérentnbsp;de tons les autres, nommant equot; l’épaiffeurnbsp;MP fie la dernière lentille V, on aura


I m’'


• -


-)) ]•


I —¦ 7n’‘


a tres-


peu pres


= r:[


r

-f- mquot;gt; (


ƒquot;ƒquot;

I mquot;


m anbsp;m'm


mm a

m'quot; mquot; e' / m V a


Juffu’ici nous n’avons cherché que le foyer des rayons qui tombent, ou peuventnbsp;être confidéfés comme tomhant infinimentnbsp;prés de I’axe d’une lentille. Tachons main-tenant de découvrir celui des rayons quinbsp;tombent a quelque diftance de I’axe.

602. Pour cela reprenons la formule que nous avons donnée , d’après M’’. d’Alembert , Note 561 , pour le foyer des rayonsnbsp;qui tombent fur une furface réfringente , anbsp;quelque diflance de I’axe , amp; fuppofons quenbsp;la demi-largeur AO de cette furface == A; ;

on aura fin. sc — — ; amp; la formule trou-r

vée a I’endroit cite , deviendra „nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pt — mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mlP

ƒ = I ; [-


/I nbsp;nbsp;nbsp;I

^ /z nbsp;nbsp;nbsp;r '



¦ mquot; (-


mmm


J, en fubftituant


pour f' nbsp;nbsp;nbsp;leurs valeurs, amp; negligeant

les termes ou e ,e', leurs carrés font multiplies par equot;.

601. Si le point rayonnant efl: infiniment éloigne , fquot;=.i\ [---- -J- m!quot;


I — m'


(-


m!quot;Tn”nve


(¦^)


r

m^m


—)quot;-f-

2 nbsp;nbsp;nbsp;( ^ -7; J ’

tuant, pour fin. x , fa valeur.

603. Suppofons aéluellement une feconfie furface HL au-dela de la premiere , denbsp;forte que le milieu S forme une lentillenbsp;pareille a celle dont il a été queftion , Note

5 nbsp;nbsp;nbsp;66 , dont la demi-largeur foit h ¦, il eft clairnbsp;que les rayons étant fuppofés tombernbsp;convergens fur la feconde furface HLf

6 nbsp;nbsp;nbsp;le point de concours de ceux qui tom-bent a la diftance k de I’axe , étant a ianbsp;diftance ƒ de cette furface , abftraélion faitenbsp;de l’épaifteur , nous aurons pour le foyer

cherché de ces rayonsƒ' — i ; |^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;—


en


fubfiN


m'

¦ T


m'



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Livre 11. Chap. III. _ nbsp;nbsp;nbsp;2,77

coté des furfaces réfringentes, les rayons incidens viennent de les rayons rompus iront du cóté oppofé a ^ amp; en divergeront jnbsp;Sc fi lt;2 n’eft que Ie point de concours des rayons incidens,

(-

) ^ nbsp;nbsp;nbsp;, expreffion dans

I — mquot;

ƒ'

)']

mquot;'k-

ƒquot;

2 rquot;

(-

1

T'^

laquelle il faudra fubftituer a la place de ƒ gt; la valeur tirée de la formule précé-dente.

604. Imaginant une troifième furface MN,nbsp;3u-dela des deux autres, en forte que lesnbsp;^eux milieux 5 amp; E forment une lentilienbsp;compofée telle que celle de la Note 581 ,nbsp;•^ont la demi-largeur foit k ; on aura pournbsp;^’expreffion du foyer des rayons qui tom-^ent a la diftance k de l’axe, fquot; — i ;

(-

* nbsp;nbsp;nbsp;m”'K / ï ,

TT-)--

laquelle on aura foin de fubftituer la yaleur précédente de/' oti celle Ae/mta.nbsp;eté introduite , au moyen de quoi on auranbsp;la Valeur de/quot; en a.

605. Enfin fuppofant une quatriemenbsp;furface OP au-dela des trois premières , ennbsp;forte que les trois milieux S , T ,V, faflentnbsp;yue lentilie compofée , dont k foit la demi-largeur, on aura pour Ie foyer des rayonsnbsp;qui tombent a la diftance k de Vaxe ,

I — mquot;

fquot;

gt;- (-

ƒ'/ ¦ ¦ /iTT ) nbsp;nbsp;nbsp;\ yir

I A

pT; ) ^ nbsp;nbsp;nbsp;; expreffion dans laquelle

®u fubftituera la valeur de /quot; tirée de la ^^yuiere formule ; ce qui donnera celle denbsp;ƒ en a. Ces formules feront développéesnbsp;dans la fuite. Nous devons avertir qu’ellesnbsp;lont, de même que les précédentes , de M'nbsp;d Alembert ( Opufc. Math. Tom. III, ).

606. Si Ie point rayonnant Q, 420 )nbsp;eft hors de l’axe de la lentilie , a une petite diftance de eet axe , voici comme onnbsp;pourra trouver Ie foyer des rayons que cenbsp;point envoie fur la lentilie que nous fuppo-fons fimple amp; d’une épaifl'eur quelconque.nbsp;Par ce point Q amp; par Ie centre r de la première furface AB foit menée une lignenbsp;Q_r q , laquelle fera perpendiculaire a cettenbsp;furface. 11 eft certain que Ie foyer q desnbsp;rayons partis de Q , rompus par la furfacenbsp;AB , fera un point de cette ligne , que 1’onnbsp;trouvera par la formule donnée , Note 559nbsp;(en fuppofant les rayons tomber très-près dunbsp;diametreQr). Solt enfuite menée pareenbsp;foyer 4 amp; par Ie centre r' de la feconde furface HL , une droite q r'E qui fera perpendiculaire a cette feconde furface , 8c dans laquelle fera Ie foyer q' des rayons, après av oirnbsp;eté rompus par cette furface HL.i,a diftancenbsp;du point q oü concourentles rayons en tom-bant fur la furface HL étant connue , il eftnbsp;facile de determiner leur foyer q', qui eftnbsp;évidemment celui qu’on cherche, en fe fer-vant de la formule pour Ie foyer des rayonsnbsp;quitraverfentune furface fphérique concavenbsp;vers Ie point de concours desray ons incidens.

II eft évident que fi au-dela de la furface HL , il y en avait une troifteme, une quatrieme, amp;c. c’eft-a-dire , ft la lentilienbsp;était compofée, on trouverait Ie foyernbsp;en continuant de procéder de la manièrenbsp;que nous venons d’indiquer.

607. Si deux points E* 8c Q qui envoientnbsp;des rayons fur la lentilie , font peu éloi-gnés l’un de l’autre , 8c a égales diftancesnbsp;de la première furface BA , leurs foyersnbsp;refpeftlfs p' 8c q' feront a très-peu prés anbsp;égales diftances de la feconde furface H L.nbsp;Car puifque nous fuppofons B P ~ / lt;2 »nbsp;nous avons Bp =. I q , 8c par conféquentnbsp;rp r q ¦, retranchant rr' de l’un amp; denbsp;l’autre , il reftera r'p — r'q a très-peunbsp;prés , a caufe de la petiteüe de l’anglenbsp;qrp', 8c par conféquent Hp ^ Eq ^nbsp;très-peu prés; done Hp' Sl. E q'nbsp;a très-peu prés égales.

Ainft rimaeep’q' d’un petit objet Flt;2 pe^ pendiculaire a l’axe d’une lentilie , fera au 1nbsp;a très-peu prés perpendiculaire a eet axe.


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ayS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

les rayons rompus auront leur cours vers q : Ie contraire arrive, lorfque Q amp; ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;différens cótés des furfaces réfringentes.

Les Articles 211 amp; 212 font applicables aux réfraftions comme aux réflexions.

CHAPITRE IV-

JDétermination du lieu , de la grandeur ér de Ia fituation des images for méés par des rayons rompus.

Theorem

I.

\h

144-JL-y E S images que forment des rayons rompus par des furjaces planes , font femblables aux objets y amp; elles font toujoursnbsp;droites ou dans une ftuation femblable d celle de l’objet y amp; dunbsp;niéme cbté par rapport aux plans refringens.

Soit P Q^R un objet qui envoie des rayons fur un plan ré-fringent ^ C, auquel foient menées les perpendiculaires PA, Q^C, RB y amp;c. dans lefquelles on prendra Ap, Cq, Br qui foientnbsp;k AP y a C(fy amp;ek BK, dans Ie rapport du finus d’incidence aunbsp;finus de réfraftion {Art. zz3 ) j les pointsy, q, r y amp;c. formerontnbsp;une image femblable a l’objet, amp; dans unefituation femblable,nbsp;les parties pq , qr étant dans Ie même rapport quePQ^ QA:nbsp;ce qui ell évident, quand l’objet ed: parallele au plan réfrin-gent i amp; lorfqu’il eft incline , on voit aifément que l’objet amp;nbsp;i’image étant prolongés, rencontrent Ie plan au même point Dnbsp;Se par conféquent, comme AP yCQ^y BR font paraileles, on anbsp;pq qr’.'. PQ • Q,R' E)e même fi les rayons qui ont pour foyersnbsp;p yq ,r, font rompus de nouveau par im autre plan parallele ounbsp;incliné au premier AB, leurs feconds foyers formeront unenbsp;feconde image femblable ^ la première, amp; par conféquent femblable k l’objet j amp; ainfi de fuite.

245. Thé o RE ME II. Un are de cercle PQR déetit du centre E d'une furface fphérique , d’une fphere , ou d'une lentille , étantnbsp;confdéré comme un objet y fon image pqr fera un are concentriquenbsp;femblable^ dont let longueur fera dia longueur de l’objet ^ dans Ie


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L I V R. E 11. Chap. IV.

179

i ? nbsp;nbsp;nbsp;ixxxxtA»»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/ y

fdpport de leurs dijlances au centre commun E, ^ timage fera droite OU renverfée , par rapport a ü objet ^ fuivant quelle Jera dunbsp;mime cóté du centre que Uobjet, ou quelle fera de l’autre coté.

Cette proportion eft évidente par l’inipeftion de la Figure Fig-4i3^ 42.3 , dans tous les cas de réfraftions occafionnées par des fur-faces concentriques, les parties de ces ftirfaces étant expoféesnbsp;de la même manière aux parties de l’objet concentrique k cesnbsp;ftirfaces. Et dans une lentille, les foyers de tous les faifceauxnbsp;de rayons paralleles font aufli dans un are concentrique GFH\nbsp;sinft Pp ^ lt;2^ étant troifiemes proportionnelles, Tune anbsp;^ PE^ l’autre a Q^F amp; k QE {Art. zjg ) , feront égales, puif-^uePG==^i^, amp;LPE=(fE., amp; par conféquent limage pqrnbsp;^ft aufli un are concentrique. Or puifque les axes des faifceaux fontnbsp;J^egardés comme des lignes droites, qui paflent par E {Art. 229) ,nbsp;angles pEr^ PEK font égaux; ainfi Ie rapport de Fimagenbsp;^ l’objet eft Ie même que celui de leurs diftances au centrenbsp;P' Enfin, il eft vifible que fuivant que l’image amp; l’objet fontnbsp;du même cóté du centre , ou de différens cótés , l’image eftnbsp;utoite OU renverfée.

^4d. Co ROLL. Un objet circulaire trés-petit par rap-Purt k fa diltance du centre E, approche beaucoup d’avoir la ftgure d’une ligne droite , amp; il en eft de même de fon imagenbsp;^ui lui eft femblable. Par conféquent on peut regarder l’imagenbsp;uun petit objet droit, d’une petite ligne droite, par exemple,nbsp;placé k une diftance confidérable du centre d’une furface refrin-g^nte, d’une lentille ou d’une fphere , comme une ligne fenfible-^unt droite, quoique dans la rigueur géométrique ce foit un arenbsp;de feêlion conique *. On peut determiner par ces propofitions les

foit décrite une ellipfe ou une hyperbole qp q'p', qui ait pour foyer Ie centre E ,nbsp;amp; 5 5' pour premier axe , laquelle coupenbsp;en p amp; en p' une ligne quelconque £ Pnbsp;prolongée ; amp; l’arc de feftion conique p qnbsp;fera l’image de la droite FQ, formée pariesnbsp;rayons qui viennent de cette droite ; amp; l’arcnbsp;de fedlion conique oppofé p'q' fera l’imagenbsp;de PQ, formée par des rayons conver-gens vers cette droite PQ ; amp; la feftionnbsp;conique entière fera l’image de la lignenbsp;infinie 0'P Q Z,

€08. Car tout Ie refte demeurant comme l’Article 245 , foit I’objet P Q { F^S'

^ nbsp;nbsp;nbsp;droite perpendiculaire

q menée par Ie centre d’une fphere re-^^ogente ; foit q fo foyer d’un pinceau étroit venbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3'^ avant leurs réfraöions au tra-

fjjy* ® 3 V^tere , divergent de Q, amp; q' Ie ava 1 j 'F*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pinceau de rayons qui,

tompre en traverfant la fphere ,

convergent vers Q ; amp;folon que la perpen--^Q eft plus longue ou plus courte que ef diftan^ce focale de la fphe« ,

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28o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

images de tous les objets, en trouvant les images de Jeurs

contours.

609. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque la perpendiculaire £ Q ellnbsp;égale 3. EF, Telllpfe fe change dans unenbsp;parabole dont Ie foyer eft £ amp; le'fommetnbsp;q! ; amp; lorfque £ Q ell infinie , l’eilipfe fenbsp;confond avec Ie eerde dont Ie diametrenbsp;eft Ff OU t , qui efl Ie parametre de routes les courbes.

610. nbsp;nbsp;nbsp;Dela, lorfque l’angle PEQ que fou-tend au centre d’une lentille mince un petitnbsp;objet droit , tel qu’une petite ligne droite ,nbsp;eft petit , l’image de eet objet co-incide anbsp;très-peuprès avecl’arc d’une fedion coniquenbsp;que 1’on détermine de la même manièrenbsp;que pour une fphere ; paree que dansnbsp;1’un 8c 1’autre cas la relation des foyers cor-refpondants Q, 5, eft donnée par la mêmenbsp;proportion.

611. Maintenant fuppofons que les rayonsnbsp;qui divergent de Q ( Fig. 430 ) , n’ayentnbsp;qu’une furface fphérique AC a traverfer ,nbsp;de forte qu’ils ne foient rompus qu’une feulenbsp;fois , Sc que q foit leur foyer ; fuppofant denbsp;plus que cette furface foit continuée jufqu’anbsp;ce qu’elle coupe de nouveau l’axe en cnbsp;foient d’autres rayons convergens vers Q »nbsp;rompus en c feulement, 8c ay ant en con-féquence q' pour foyer ; 8c felon que £ Qnbsp;èft plus grande ou plus petite que FF,nbsp;foit décrite une ellipfe ou une hyperbolenbsp;qp q' , qui ait Ie . centre £ de la furfacenbsp;réffingente pour foyer, amp;L q q' pour premier axe , laquelle coupe en p une lignsnbsp;quelconque PE prolongée • 1’arc de fedionnbsp;conique p q fera l’image de la perpendiculaire PQ^, formée par les rayons qui ennbsp;divergent , 8c qui ne font rompus quenbsp;par 1’arc A C.

612. Lorfque £ lt;2 eft égale a ££ ( Fig‘nbsp;430 amp; 431 ), l’ellipfe devient une parabole,nbsp;dont Ie foyer eft £ 5c Ie fommet q'-, 8c lorfque £lt;2 eft infinie , l’ellipfe fe confond avecnbsp;Ie eerde dont Ie diametre eik T.Ef, ou ff'nbsp;ou ^ ^',qui eft auftfi Ie parametre de toutesnbsp;les courbes. ( Eoye^ la 18^ des Legonsnbsp;d’Optique de Barow , ou il donne desnbsp;conflruBions femblabUs amp; les démontre



CHAP. V-


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L I V R E II. Chap.

CHAPITRE V.

^ans lequd un ohjet êtant vu par des rayons réfléchis fucceffivement par un nomhre quelconquc de Jurfacesnbsp;planes ou Jphériques, ou par des rayons rompus ennbsp;traverj'ant un nomhre quelconque de lentilles de tellenbsp;efpece qu'on voudra , ou un nomhre quelconque de milieuxnbsp;differens dont les furfaces Jont planes ou Jphériques , onnbsp;determine la diftance , la grandeur , la fituation appa-lentes de eet ohjet, Ie degré de diftinclion amp; de clartênbsp;^vec lequel on Vapperqoit, Ie plus grand angle fousnbsp;l^quel il eji vu , amp; la portion qiéon en découvre gt; avecnbsp;^tie application aux télejcopes amp; aux microjcopes.

ProblêmeI.

Jdj Ta n t données les dijlances focales amp; les ouvertures ^ nomhre quelconque de lentilles de telle efpece qu’on voudra,nbsp;des dijlances quelconques données l’une de 1’autre ^ de l’oeifnbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f ohjet i il s’agit de déterminer la dijiance, la grandeur ^ la

o-pparentes d’un ohjet vu au travers de toutes ces lentilles, j,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de dijlinclion amp; de clarté avec lequel on l’appercoit ; enjin

^pglQ nbsp;nbsp;nbsp;grand fous lequel il ejl vu , amp; la portion qu’on en

^‘^ouvre , avec l’ouverture particuliere qui limite l’un amp; 1’autre.

ïamtf' nbsp;nbsp;nbsp;P spper9oit au travers de Fig. 432?

, de lentilles qu’on voudra placées en A , B, C , dont les ances focales font les lignes a, , c, amp; qui ont pour axenbsp;droite OABCP. On peut regarder la diftance OPnbsp;oiiPP^’^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en deux parties telles

Que rfp nbsp;nbsp;nbsp;^ P '•) O C ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 ou en trois parties telles

com nbsp;nbsp;nbsp;OA,AC, CP OU en quatre parties

1 ^ nbsp;nbsp;nbsp;¦gt; P CCP continuant touj ours ainft autant

ties n nbsp;nbsp;nbsp;lentilles Ie permet. Les produits de ces par-

qui J.e correfpondent, divifés refpe^livement par Ia diftance

Nn

i

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iSi nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique

focale OU par Ie produit des diftances focales des verres , qui font placés aux points de divifion, donneront autant de diffé-rentes lignes , qui doivent être conddérées comme negatives,nbsp;ü Ton a , aii^x points de divifion, un nombre impair de lentillesnbsp;Gonvexes ; autrement on doit les confidérer comme pofitives.nbsp;Soit OP' la fomme de OP , amp; de ces différentes lignes ( ajoü-tées OU retranchées fuivant leurs fignes) ¦, cette ligne iera lanbsp;difiance apparente de l’objet.

249. nbsp;nbsp;nbsp;Et fa grandeur apparente fera a fa vraie grandeurnbsp;zoo), comme OP efl: a OP'.

250. nbsp;nbsp;nbsp;Et fi la valeur de OP' ell pofitive, Tobjet paraitra droit,nbsp;autrement il paraitra renverfé ¦, ou, pour s’exprimer différemment,nbsp;on verra l’objet au travers des verres a la même difiance, denbsp;la même grandeur, amp; dans la même fituation qu’on Ie verraitnbsp;k la vue fimple, a la difiance OP' , en Ie fuppofant placé ennbsp;P' dans fa fituation naturelle , c’efi-d-dire , droit, lorfque OP'nbsp;efi pofitive , amp; renverfé lorfque OP' efi négative.

251. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque OP' efi pofitive, elle doit être placée devairtnbsp;l’oeil, autrement elle doit l’être derrière ; fuppofons enfuite l’oeilnbsp;tranfporté de O en , en forte que fa difiance au verre Ie plq^nbsp;proche s’évanouilfe ; amp; foit Ap' la difiance a laquelle il vortnbsp;fobjet PL , trouvée amp; placée fuivant les mêmes regies que OP'-Soit Ap k Ap' comme ^ O efi a la difference ou a la fommenbsp;de OP' de , fuivant qu’elles fe trouvent du même ounbsp;de différens cótés de O amp; de ^ j amp; foient les points A, p i pnbsp;dans Ie même ordre que les points O ,p^ P'. Par la fituationnbsp;de ce point p on peut juger du degré de difiinélion avec lequ^*nbsp;on appercevra l’objet; paree que les rayons qui partent de P 7nbsp;entreront dans l’oeil, par la dilpofition qu’ils auront acquife ennbsp;traverfant les verres, comme fi les verres étant ótés , ils étaieritnbsp;partis de p , lorfque ce point tombe devant Foeil, ou comme s risnbsp;tendaient vers ce point , lorfqu’il tombe derrière.

Kg- 433- nbsp;nbsp;nbsp;2,52. Soient les ïmn^sAR,BS, CT\es demi-diametres des

ouvertures données des verres A,B, C-, amp; foit OP la diftnnc^ apparente de la ligne BS vue au travers du verrenbsp;difiance apparente de la ligne C7quot; vue au travers des verres^^nbsp;amp; 7, lefquelles fe trouveront comme ci-deffus. Soientnbsp;les perpendiculaires 6's' amp; c't' égales relpeêlivement a


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L I V R E I I. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;^83

k CTj Ie plus petit des angles que foutendent en O les perpen-diculaires AR, b's', dt' , fera la moitié de Tangle Ie plus grand fous lequel on voit Tobjet.

253. nbsp;nbsp;nbsp;Que b'Os' (bit eet angle, amp; que Oj'prolongée coupe,nbsp;en L' ,\me perpendiculaire a Taxe en P' alors Toit prife PLnbsp;égale a P'L’ ¦, elle fera Ie demi-diametre de la partie la plusnbsp;grande de Tobjet PZ, que Toeil Opuiffe appercevoir au traversnbsp;des ouvertures données de tous les verres ; ainfi Ie demi-diametrenbsp;PL OU P'L' de la partie vifible de Tobjet, fera au demi-diametre b's' ovi BS de Touverture qui borne la vue de Tobjet anbsp;cette partie , comme la diftance apparente OP' de cette mêmenbsp;partie, a la diftance apparente Oh' de cette ouverture.

254. nbsp;nbsp;nbsp;Et puifque par la fuppofition Tangle h'Os' elf Ie plusnbsp;petit de tous les angles que foutendent en O les perpendiculairesnbsp;A R, 1,/s', dt' , il s'enfuit que Touverture qui détermine amp;nbsp;liinite Tangle fous lequel on appercoit la partie ’de Tobjetnbsp;qu’on peut découvrir , de même que cette partie, eit ceile dunbsp;Verre B.

255. nbsp;nbsp;nbsp;Puifque la prunelle change de grandeur felon les diversnbsp;^egrés de lumière qu’elle re^oit, foit NO fon demi-diametrenbsp;\orfque Tobjet PL elf vu k la diftance OP a Toeil nud j amp;nbsp;foit OK, dans un plan qui paffe par Toeil O, Ie demi-diametre

Tefpace Ie plus grand ( que Ton trouvera de la même manière quePZ)^ qu’un autre ceil fitué en P puiffe appercevoir au travers de tous les verres j ou , ce qui efl: la meme chofe, foit OKnbsp;demi - diametre de Tefpace Ie plus grand qu’illumine unnbsp;pinceau de rayons qui vient de P au travers de tous les verres.

eet efpace neft pas plus petit que Taire de la prunelle , I0 Point P paraitra au travers des verres avec Ie même éclat qu anbsp;Vue fimple ; s’il efl plus petit, Ie point P paraitra avecnbsp;l^oins d’éclat au travers des verres, qu’è la vue fimple, dansnbsp;même rapport que eet efpace illuminé efl plus petit que lanbsp;Ptunelle. Ce que nous difons de Téclat avec lequel Tobjetnbsp;paraitra , ferait exaêlement vrai, fi les verres tranfmettaient a

tous les rayons incidens , ou s’ils n’en arrêtaient qu’une partie infenfible.

^5d. DÉ M o N s TR ATI o N. Soit un rayon quelconque OrstL pinceau qu’on fuppofe aller de Toeil a Tobjet, Aontf,g^h.

Nnij

%434.

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284 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

foient les foyers, après avoir été fucceffivement rompu par les verres Ar^ Bs, Ct-, ^ foit Fobjet rencontré en L par ce rayon.nbsp;Ce point Zfera vu par Ie rayon LtsrO retournant fuivant lesnbsp;mêmes lignes a I’ceil O. Soit menée LL’ parallele a OP lt;,nbsp;laquelie rencontreen L', Ie rayon vifuel Or prolongé , amp; foitnbsp;achevé Ie reéfangle PLL'P' ¦, OP' fera la diftance apparentenbsp;de fobjet {An. zjp ). Suppofons d’abord routes les lentillesnbsp;concaves: acaufe des triangles femblables OAr, OP'L', O A eftnbsp;a OP' dans Ie même rapport que eft a P'L' ou PL-, on ennbsp;raifon compofée de Ark Bs ^ de Bs k Cr, amp; de Cr a PZ ¦, ou ennbsp;raifon compofée de fA k fA AB , de gB a gB H- P C , amp;

Ao hC khC - ¦ CP j amp; par conféquent OP' = O A x


AB


gB-


¦BC hC---X


CP


fA


. Ainfi fon connaitra la diftance apparente OP', fi-tót que fon znvR fA,gB amp; AC. Or , par f Article 239,

r A nbsp;nbsp;nbsp;OA'ko- jynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^f A “t- A B ^ quot;K b 1 r'

on trouve fA — nbsp;nbsp;nbsp;--¦,KP—~y-A-a-it—,— , AC==

^ nbsp;nbsp;nbsp;• Subftituant ces valeurs, on trouve aue dfoeil

O voit au travers d’un verre unique A, un objet litué en B,

la diftance apparente Ob' de eet objet =OP-i- nbsp;nbsp;nbsp;--'»

ft foeil O voit un objet fttué en C , a travers deux verres A amp; P, la diftance apparente O c' de eet objet:


OBy.BC


OA y AB y BC


, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ft foeil o voit ^ travers

b nbsp;nbsp;nbsp;ab

ttoisyetresAy B , C, un objet fttué en P, la diftance appa-

/O D/ j nbsp;nbsp;nbsp;nvt , OAyAP OByBP,

rente OP' de eet objet = OP H---i-------^


oc 'lt; CP


OAyAByBP OAyACyCP , OByBCxCP


c nbsp;nbsp;nbsp;ab

O A y AB y BC y CP


on voit aftez comment fon trouverait

abc

la diftance apparente, ft Ie nombre des verres était plus grand. Si quelques-unes des lentilles font convexes , leurs diftances focalesnbsp;doivent étre conftdérées comme négatives ; car les rayons inci-dens venant du même cóté, les lentilles convexes ont leursnbsp;diftances focales du cóté oppofé k celles des lentilles concavesnbsp;c’eft pourquoi les termes qui renferment un nombre impair ds


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L I V R E 11. Chap. V. ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ 285

lentilles convexes aux points de divifion, doivent etre reputés négatifs.

La determination de la grandeur apparente eft évidente paf ^’Article 141.

Et celle de la fituation apparente par la fin de l’Article 139.

2.57. Soit achevé Ie reftangle nbsp;nbsp;nbsp;amp; foit menée Al' la- Fig. 43^:

lt;ltielle rencontre OL' en /; la ligne lp menée perpendiculai-tenient a l’axe des verres, fera la dernière image de l’objetPZ.

Car Ie même point L efi; vu par un rayon qui entre dans 1’oeil Ofuivant la direftion Z'O, amp; parun rayon qui entre dansnbsp;1’oeil A felon la direftion VA / ainfi Ie point l oii ces direftions fenbsp;coupent, efi: Ie foyer des rayons émergens. Préfentement les triangles Ap'V étantfemblables, de même que Oplèc OP'L',nbsp;^^'diAptii kAp'^commo. O/iefl: a OP', oucomme Op Ap,

OU O A Q'^kO P' ZV-Ap', fuivant que p tombe fur Ie prolonge-^ent de O A ou fur O A même, amp; par confequ ent fuivant que OP' ViC Ap' font du même ou de difierens cótés de O amp;

A. Et les points A, p ,p' font dans Ie même ordre que les points A , L, V, OU que les points O , l^L', ou que les pointsnbsp;C,/;, P'.

258. Que Os' coupe les perpendiculaires AR en /•, cV en 43J P'L' en L' i Sc foient achevés les reftangles Bb's's , amp;43Ó.

, PP'L'L. L’angle b'Os' étant fuppofé Ie plus petit des ^tigles que foutendent en O les perpendiculaires AR, b's',

, il s’enfuit que Ar efi: plus petite que AR, Sc c'tquot; plus petite que c't' , ou Ct plus petite que CT. Mais joignant lesnbsp;points r, j, r, Z, par les droites rs ,st ,tL, ces lignes ferontdécri-*^es par un rayon qui va de O en Z ; paree que les lignes Or,

Onquot;, OrL' font les différentes difiances apparentes ^es points r, s, t, L vus dans une direêlion commune Or.

Cr, dans la conftruêlion, V a été prife égale k BS, Sc fup-pofant l’angle vifuel b'Os' tant foit peu augmenté, les perpen-^iculaires égales b's', Bs Ie feraient auffi 3 alors Bs deviendrait plus grande que BS, amp; par conféquent Ie rayon Ie plus ennbsp;oehors Lts ferait arrêté en s par Ie défaut d’une ouverture plusnbsp;^^ge que BS.

2,59. Dans la fuppofition que Tangle b'Os' recevrait de ^augmentation, la perpendiculaire P'L' ou PL en recevrait

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zS6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

auffi 5 done Tangle 6'Os' ne pouvant augmenter a moins que BS n’augmente en même tems, PL ne peut être plus grande, amp; eltnbsp;par conféquent Ie demi-diametre de Tefpace Ie plus grand qu’onnbsp;puilTe découvrir de O par toutes les ouvertures données.

2(30. Et il ell: évident que la vifion eft bornée par Touver-. ture du verre fitué en B, qu’on apper9oit au travers des verres intermediaires fous un angle b'Os' plus petit que celui fousnbsp;lequel on appercevrait une autre ouverture quelconque, 11 lesnbsp;autres ouvertures étaient affez agrandies pour permettre de la voir.

Fig. 437. nbsp;nbsp;nbsp;2,di. Si OK n’ell pas plus petite que ON^ Taire de la pru-

nelle fera totalement illuminée par Ie pinceau qui vient de P. Soit PtsrN m\ rayon de ce pinceau, coupant TobjeftifCrnbsp;en r 3 amp; fuppofant les verres ótés, fóit un rayon direft PMNnbsp;cjui coupe Ct en M. La quantité de rayons rompus qui torn-bent fur la ligne NO , eltii la quantité de rayons direSls quinbsp;y tomberaient, comme Tangle CPt ed: a Tangle CPM, c’ell-A-dire, comme la grandeur apparente de la ligne NO eft a lanbsp;vraie. C’eft pourquoi faifant tourner la figure autour de Taxenbsp;O P 3 ld. quantité de rayons rompus qui rempliftent la prunelle,nbsp;eft a la quantité de rayons direéts qui la rempliraient, commenbsp;la grandeur apparente d’une furface quelconque fituée en O, vuenbsp;de /*, eft a la vraie, ou comme la grandeur apparente d’unenbsp;furface quelconque en P vue de O , a la vraie ( Art. 261) ^ 8cnbsp;par conféquent comme la grandeur apparente (ie la furface lanbsp;plus petite , ou point phyfique P, a fa vraie grandeur 3 c’eft-a-dire, comme Timage du point P tracée fur Ie fond de Toeil,nbsp;par ces rayons rompus, è. Timage qu’y traceraient les rayonsnbsp;direéfs. Ainfi ces images du point P font également claires ,nbsp;Tapparence qu’elles occafionnent du point P dans Tun amp; Tautrenbsp;cas, a Ie même degré de clarté. Suppofons maintenant la pru-

Fig. 438. nelle plus large que Tefpace Ie plus grand qu’illumine en O un pinceau de rayons qui vient de P3 nous venons de faire voir,nbsp;dans la fuppofitiqn d’une prunelle plus petite amp; égale k eetnbsp;efpace , que des images du point P tracées fur Ie fond de Toeilnbsp;par des rayons rompus amp; par des rayons direéfs, auraient Ienbsp;même degré de clarté 3 amp; par conféquent chacune d’elles feraitnbsp;moins claire que quand des rayons direéfs remplilTent la prunelle la plus grande, dans Ie raêine rapport que la prunelle plus

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Livre II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;187

petite, OU I’efpace illuminé par les rayons rompus, eft plus petit que la prunelle plus large, illuminée par des rayons direfts. J ai ftippofé diftinfte Fimage du point P fur le fond de 1’oeil,nbsp;ou proportionnée a Tangle qui mefure la grandeur apparente denbsp;; mais fi on la fuppofait confufe, la conclufion n’en feraitnbsp;pas moins la même.

262. Coroll. I. Les verres étant fixes, fi Ton fuppofe que i’oeil amp; Tobjet changent de places, la diftance, la grandeur amp;nbsp;ia fituation apparentes de I’objet feront les mêmes qu’auparavant.nbsp;Car Fintervalle OP étant le même amp; étant divifé dans lesnbsp;tnêmes parties par les mêmes verres , »donnera le même théo-tême pour la diftance apparente que ci-deftus {Art. Z4S),

fnr ¦ nn nbsp;nbsp;nbsp;. PBxBOnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PAxAO

C nbsp;nbsp;nbsp;b

PCxCA X AO

tavoir, PO --

PB X BA X AO

PC xCB •lt; BO

ha


cb

Pc X CB X BA X AO


ca


c ba

^ 263. Co ROLL. II. Lorfqu’un objet PL eft vu au travers Fig. 437. ti’un nombre quelconque de verres, la largeur du pinceau prin- amp; 43^-^^ipal, en entrant dans Foeil O ^ eft k fa largeur lorfqu’il rencontrenbsp;l’objeftif C , comme la diftance apparente de 1’objet a fa diftancenbsp;téelle de l’objeftif, amp; par conféquent, dans les lunettes , commenbsp;ta vraie grandeur de Fobjet a fa grandeur apparente j c’eft-a-^ite, que O-/F eft a Cr, comme O P' 'A.P C. Car foit menéeiFlt;t'nbsp;parallele a Faxe O/*, laquelle coupe en X:',Pr prolongée, amp;

^oit achevé le reêlangle k'K0 0'-, PO' eft la diftance appa-tente d’un objet OK vu de P k travers tous les verres 3 amp;les triangles PO^A:', P Cr étant femblables, on a OiF OU 0'k'

Cr :: PO' : PC ou :: OP' : PCpar le Corollaire précédent.

2(34. CoROLL. III. Lorfque les rayons venant de P k travers tous les verres, tombent perpendiculairement fur un plan ftxe en O , leur denfité eft uniforme dans toute Fétendue denbsp;1 aire ou efpace illuminé. Car fuppofant les rayons incidens tousnbsp;tranfmis-, il y aura une même quantité de rayons dans les airesnbsp;en C amp;; en O, amp; ces rayons étant uniformement denfes dansnbsp;aire en C , leur quantité eft comme cette aire, ou commenbsp;celle qui eft en O ( k caufe J que ces aires font dans im rapport

-ocr page 372-

i88 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d’0 P T I Q U E.

invariable ( nbsp;nbsp;nbsp;z63) ) , amp; par conféquent tons ces rayons fe-

ront d’une denfité uniforme dans Faire O ¦, amp; quoique la lumière ne foit point entiérement tranfmife , quelle que foit la partienbsp;interceptée, la denfité de celle que recevra cette furface O , n’ennbsp;fera pas moins uniforme; car les rayons rencontrant tous prefquenbsp;perpendiculairement les furfaces des verres, chaque partie de lanbsp;même furface en réfléchit amp; en éteint un égal nombre, amp; parnbsp;conféquent la perte que fait la lumière en traverfant les verres,nbsp;fe diftribue également dans toute 1’étendue de la furface O.

265. Co ROLL. IV. Cette denfité uniforme des rayons rom-pus , dans la furface Oell ^ la denfité uniforme des rayons di-reéfs que cette furface recevrait du même point P, fi les verres étaient ótés, comme la grandeur apparente du pointnbsp;OU d’une furface quelconque fuppofée en P , a la vraie, ennbsp;fuppofant toute la lumière tranfmife. Cela efl; facile a voir parnbsp;la première partie de FArticle 161.

x66. Co ROLL. V. Si la quantité de lumière incidente nel! pas diminuée, en traverfant les verres, dans un plus grand rapport que celui de 1’ouverture la plus grande de la prunelle knbsp;I’ouverture donnée OJV, amp; que Fefpace illuminé ne foit pasnbsp;plus petit que I’ouverture la plus grande, la prunelle fe dilateranbsp;jufqu’a ce qu’elle re9oive la même quantité de lumière quenbsp;dans la vifion a la vue ümple z6'4). Mais fi Fefpace illuminé elf plus petit que Fouverture donnée de la prunelle,nbsp;réd at naturel de Fobjet paraitra diminué dans les verres, ennbsp;raifon compofée de la raifon de Fouverture de la prunelle anbsp;Faire illuminée {Art. zbb ) , amp; de celle de la quantité de lumièrenbsp;incidente a la quantité de lumière émergente.

267. CoROLL. VI. II eft évident qu’onpeut voir un objet auffi clairement k travers des verres qua la vue fimple , maisnbsp;jamais plus clairement, même quand la lumière incidente feraitnbsp;tranfmife entiérement par ces verres.

Fig. 438. nbsp;nbsp;nbsp;26S. CoRoLL. VII. Les verres amp; Fobjet étant fixes, Féclat

apparent du point P vu par des rayons rompus ^ eft invariable, en quelqu’endroit que Fceil foit placé , tant que les rayonsnbsp;qui viennent de ce point rempliffent la prunelle 3 mais lorf-qu’ils ne la remplilTent plus ^ Féclat apparent varie comme Ienbsp;carré de la diftance Of de la prunelle a la dernière image du

point

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Lïvre II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;^89

point P. Car la denfité des rayons, amp; la grandeur apparente de P-) amp; conféquemment la grandeur de fon image au fond de I’ceil,nbsp;varient routes reciproquement comme le carré de Op (^Art. 58,nbsp;io6 amp; III). Par confequent rant que la prunelle tie varienbsp;point, amp; quelle eft remplie par les rayons, la quantite de lu-Riière qui y entre eft comme I’aire de Pimage de P au fondnbsp;de I’oeil : ainft cette image eft toujours egalement claire maisnbsp;fi-tot que les rayons ne rempliftent pas la prunelle, la quantité denbsp;rayons qui y entre eft invariable, tandis que I’aire de I'imagenbsp;Varie réciproquement comme le carre de amp; par conféquentnbsp;sue fa clarté varie direftement comme ce même carré ; amp; celanbsp;eft encore ainft , quelle que foit la partie de la lumière inci-dente qu interceptent les verres.

2.69. Co ROLL. VIII. Lorfque I’objet eft aflez éloigné pour Sue Ton puifle conftdérer les diftances OP, AP, BP, CPnbsp;eomme égales, la diftance apparente OP' = OP x ( i-hnbsp;OAnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OBnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OCnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OAxABnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OA x A C

ab

OA X AB X BC


OB X BC


H-


ab c


b C

270. Co ROLL. IX. Dela, lorfque les points O amp; A font des foyers correfpondans d’un pinceau de rayons rompus parnbsp;nornbre quelconque de lentilles A ^ B ^ C, les anglesnbsp;^Or^ Cht, fairs par les parties incidente amp; émergente d’unnbsp;^^yon quelconque avec I’axe des verres , font entr’eux commenbsp;OA . OB , OC , OAxAB _ OAx AC

a I -4- ----1--;--1---t-


Fig. 434-


ab


OB X BC

OA X AB

--I nbsp;nbsp;nbsp;---• Car , par le Corollaire

précédent, ce dernier rapport eft le même que le rapport de Op ^ OP’, lequel eft lui-meme celui de la grandeurnbsp;apparente d’un objet éloigné vu de O, k fa vraie grandeur,nbsp;^u è la vue Ample de 0 ou de A , ou celui de I’ansle en O ^nbsp;bungle enyi.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

271. Co ROLL. X. Done ft O eft le point d’ou partent les rayonsincidens , leur foyer, après être fortis du dernier verre C,

fepourra trouver en prenant Ch k Od ou OC nbsp;nbsp;nbsp;’

Oo

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200 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

o B X S C nbsp;nbsp;nbsp;OAiiABicBCnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/i'»

—h---;---comme I eita I


OB


oc


ah

O A X AB


O A X AC


OB X BC


OA'x AB y BC


, amp; en pla^ant C/i en fens contraire a celui

vers lequel vont les rayons, fi Ie fecond amp; Ie troifieme termes de la proportion ont les mêmes lignes , autrement on la pla-cera du même fens. Car achevant Ie reftangle c'Cttquot;, Ch eünbsp;a Od comme Tangle c'Otquot; efl: a Tangle Cht {Art. 60) jnbsp;c’elt-a-dire, dans Ie rapport dont on vient de parler, par Ienbsp;CorolL précédent.

272. Co ROLL. XI. Lorfque les dillances focales des verres, les dillances de ces verres amp; celles de ces verres a Tobjet fontnbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, APnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;BPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AB y BP

telles que i -f---H-----h--- • --- 4-

^ nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ab

ACyCP , BCyCP AByBCyCP nbsp;nbsp;nbsp;,

------1-------1---;---= o, les rayons

ac nbsp;nbsp;nbsp;bcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

d’un pinceau quelconque tombent paralleles dans Toeil; amp; alors la diftance apparente OP' ell; égale kAp' ~ AP -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


AC y CP


AB y B C y CP


OU


BP


IjC nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y

) ; amp; cette didance apparente étant

invariable, la grandeur, la lituation apparentes , amp; Ie degré de didinftion amp; d’éclat feront auffi invariables, en quelqu’endroitnbsp;Fig-43$- que Toeil foit placé. Car les rayons venant de L entrerontnbsp;paralleles dans Toeil, lorfque 01^ Al., ou OL' amp; Al' fontnbsp;paralleles par conféquent lorfque O P' = Ap' , ou que OP'nbsp;Ap'=^o. Or en faifant OA = o dans la valeur de OP'

OAyAP nbsp;nbsp;nbsp;OByBPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OCyCP

-----f---;- ----- - ¦


CP


BC X CP


= OP Ar

OA y AB y SP


O A X A C y CP


OB y BC y CP


ab


OAhABxBCx CP


ac


bc


Ar


abc AC X CP


, nous nvons Ap'=AP


AB y BP


AB y BC y CP


OP'j il rede OP' — Ap'


1 4-


, qui étant rétranchée de

AP nbsp;nbsp;nbsp;BPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, CP

--- “1“ ~~h~~ 'I' quot;

lt;* nbsp;nbsp;nbsp;®


¦ 4-,


-ocr page 375-

ab


L I V R E

AC X CP


II. Chap.

BC X CP


V. nbsp;nbsp;nbsp;2.91

ABV BC ¦X CP


o j qui donne — a x (.1 -h


BP


CP


abc

BC X CP


AP


AB X BP


AC X CP


c nbsp;nbsp;nbsp;bc

ab X bc X CP

bc


¦)


= Jp'


OP'.


273. Co ROLL. XII. Dela, lorfque l’objet eft affez éloigné pour que l’on puifle confidérer les diftances OP ,AP^BP, CP,nbsp;comme égales, les rayons qui tombent paralleles fur Ie premiernbsp;¦'^erre, Portent paralleles du dernier, d les verres font tellementnbsp;difpofés que -4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, AB , AC .


AB X BC

abc


®Pparente OP' = {Ap'

AC nbsp;nbsp;nbsp;AB X BC

4-


b nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ac

= O j amp; au contraire : alors la diftance

AB


OU


) OP X ( I -f-— a X OP X ( -


b c nbsp;nbsp;nbsp;”nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b

Sc

— ). Par conféquent lorfqu il y a deux lentilles conca-'^'es A, B, la grandeur apparente eft k la vraie , comme OP eft è OPq oucomme--~eük-j--, s’il ya trois lentilles

Concaves A. B, C, comme — — eft k H--J

en a quatre concaves A ,B, C, D, comme--^— eft k


on

1

T'


BC


BD


CD


- nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bdnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cd

^ c X c ly

--On a négligé par-tout ici 1’unité comme étant

tres-petite par rapport k la diftance de l’objet.

^74* CoROLL. XIII. Puifque 1’oeil, les verres amp; l’objet placés dans un ordre donné, leursintervalles OA, AB,BC,nbsp;doivent être regardés comme étant tous pofttifs ; amp; puifque

^haque terme de cette équation , —i_ ¦ ¦ nbsp;nbsp;nbsp;^

-4- nbsp;nbsp;nbsp;r abxbcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


ab


- nbsp;nbsp;nbsp;b cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abc

placer trois verres A, B, C, comme on a eiTus , eft pofitif, la fomme des termes ne peut etre

O o ij


i

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1^1 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d*0 p t i q u e.

nulle , amp; par conféquent les rajons ne peuvent tomber paral-leles dans 1’oeil, a moins que quelqu’une des didances focales ne foit negative , ou que quelqu’un des verres ne foit convexe. Or , dans une lunette compofée de deux verres concaves A B y on a — -4- ~— 4- —— = o , on A B

a nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a b

= — ^h ce qui fait voir que l’intervalle AB des deux verres doit être égai a la fomme ou a la difference de leursnbsp;diftances focales, fuivant qu’ils font tous deux convexes, ounbsp;que l’un eff convexe amp; 1’autre concave. Dans Ie premier cas,

OU comme


Fig. 439 nous avons OP a OP' comme

X 440. nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t

b k — a, par Ie Coroll. XII j amp; la valeur de OP' étant negative, apprend que l’objet paraitra renverfé ( Art. zbo). Dans Ie fecond cas , nous avons OP k OP' comme b k ce quinbsp;fait voir que Fobjet paraitra droit.

2.75. Co ROLL. XIV. pour placer trois verres concaves

comme ci-deffus, on a —d— 4- _d— -4- —4---;— -H


Pil


b nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a.b

= O ( Art. 273 ) , OU -4-b nbsp;nbsp;nbsp;ay. BC

¦ BC) X ----1--


BC


AB X BC

abc

-h {AB


bc


AB


AB y BC

= 0, ou{AB~ha- -b){BC -{-c)-4-

Fig.441- ( AB -4- a) b = o. Soient tous les verres convexes j alors ABab eü kABa comme b e{{ kB C — c , proportion qui fait connaitre un des intervalles AB ^ BC, auffi-tótnbsp;qu’on a choifi Fautre de la grandeur qu’on juge la plus conve-

nable. Et on a OP k OP' comme . kBCbc{ Art»

zy3) ; {\ BC e^ pofitive dans cette proportion, ou plus grande que bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fobjet paraitra droit {Art.xbo). Si Fon fuppofe

B Ch —¦ c = b, OU que B C = zb -\-c, Fobjet paraitra droit amp; amplifié dans Ie rapport de OP è. OP' ou de c ^ a, quellsnbsp;que foit la longueur de b. L’autre intervalle AB {e trouve patnbsp;la proportion , ABabeü kABa comme b eü.k B Cnbsp;— c OU 2^, d’oü Fon déduit AB = a zb. Ainfï ff on

on aura AB ^ 3a 3 ^ B C = zo. -4- e.

prend b

-ocr page 377-

m


-ocr page 378- -ocr page 379-

L I V R E II. C H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;^93

2.7(3. Co ROLL. XV. Mais pour que les rayons dun pin-ceau fortent paralleles d’un nombre quelconque de verres, il fiiffit que leur dernier foyer co-incide avec Ie foyer principalnbsp;du dernier verre. C’eft pourquoi on pourra prendre tous les in-tervalles de ces verres, excepté Ie dernier, tels qu’on les trou-vera fatisfaire Ie mieux aux autres objets qu^on fe propofej amp;nbsp;alors fi un point quelconque O eft Ie point d^oü partent les pig 44snbsp;rayons incidens, leurs foyers fucceffifs g,h^ i, amp;c. après amp;44j-avoir été rompus par les verres A, B, C, D ^ amp;c. fe trou-

veront aifément au moyen de ces formules : fA nbsp;nbsp;nbsp;^ 1_.

o A ¦ • a. 1

iD

^ nbsp;nbsp;nbsp;. t,r{sS BC)c

j amp;c. Et ces lignes fA, gB , hC, amp;c.

aux

{hC-t-CD _ _

^ C -t- C D ^ nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;

”gnes defquelles il faut toujours avoir égard, doivent être pla-^ées du cóté oü vont les rayons, lorfqu’elles font negatives, amp; du cóté oppofé lorfqu’elles font pofitives. Par exemple, dansnbsp;lunette compofée de quatre verres convexes, fuppofant quenbsp;rayons tombent paralleles fur l’oculaire A, on dok fairenbsp;inflnie la diftance AO , amp; par conféquent fA = -~ a. Ainli

gB = nbsp;nbsp;nbsp;X — ^ , qui, étant fake infinie, afin que

ies rayons foient paralleles entre les verres A amp; C, donne — a h — o, OU AB =a^h. Delk, quelque fok l’in-‘ervalle B C, on a gt;^C’= — c, amp; par conféquent iD =

d nbsp;nbsp;nbsp;y c

( Art. xys ) j OU comme

^ gt; laquelle étant fake infinie , afin que ïes rayons puiflent fortir paralleles , donne — cH- CDd— onbsp;Ou CD = c-\- d. Maintenant lorfque les quatre verres font con-oaves, la grandeur apparente efi: k la vraie, ou OP efi: ^nbsp;coiurue--efi: nbsp;nbsp;nbsp;—1--d--'---

a nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c

bed

^ CD nbsp;nbsp;nbsp;BC X CD

^ ------- ---

cd nbsp;nbsp;nbsp;bednbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„

efi k (^DC -4-J 4- c) ( CP b) H- ( Z)C d) c ¦,

mrfque les quatre verres font convexes , comme — —-—'

d) Xcy on, • efi è — cc , OU

paree que CD

eft^(Z)C —c) (CP —-h(Zgt;C-

d, comme

quot; ~ nbsp;nbsp;nbsp;bed

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194 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d' O p t i q u e.'

comme eil a ca ^ ou enfin, fiippofant h == a , comme t/efi: k c, quelle que fok la diftance focale des verres égaux Anbsp;Et la valeur de OP' étant pofitive, fait voir que fobjet pa-raitra droit {Art. zbo).

Fig. 444- nbsp;nbsp;nbsp;277* COROLL. XVI. Dans un microfcope compofé de

BP

deux verres convexes A B ,£\ l’objet PL eft placé en g que l’on trouve comme dans 1’article précédent, les rayons entre-ront paralleles dans 1’oeil} amp; alors, par Ie Coroll. XI , la

{b-

¦)

b ' nbsp;nbsp;nbsp;b

, en prenant Bb — b ¦, ainfi la grandeur

difiance apparente OP' = a ( i BP)=--

apparente efi: a la vraie, ou OP efl; a OP' comme OP efi: ^ --j--\-Pby c’eft-a-dire, en raifon compofée de 3 k a amp;L

de OP k Pb. La valeur de OP' étant négative, montre que Ton verra l’objet renverfé.

278. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. XVII. Delè, lorfque l’objet efl: éloigné,nbsp;comme dans les lunettes, la grandeur apparente efl a la vraienbsp;comme ^ efl ^ u j paree que Ie rapport de OP a Pb devient unnbsp;rapport d egalité.

279. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. XVIII. Puifque Ia furface de robjeélifeflnbsp;la bale commune de tous les pinceaux qui viennent des difle-rens points de l’objet, fok proche , fok éloigné, Ie rayon dunbsp;milieu de chaque pinceau pafle en droite ligne par Ie pointnbsp;du milieu de ce verre. Ainfi l’on peut confidérer ce pointnbsp;comme fi les rayons qui occupent Ie milieu des pinceaux, amp;nbsp;qui en font comme les axes, venaient de ce point tomber furnbsp;Ie verre ou les verres fuivans; amp; par conféquent fi ces rayoiisnbsp;fortent convergens du dernier verre, amp; que la prunelle fortnbsp;placée au foyer ou point de concours de ces rayons, elle lesnbsp;recevra tous , quand même elle ferait contraftée en un point j

Fig. 44';. amp; comme elle eft plus ouverte, elle recevra auffi les autres 446 .447 rayons de chaque pinceau , en aufli grand nombre que fon ou-’ verture Ie permettra , amp; quelquefois les pinceaux tous entiers.nbsp;En pla9ant Toeil a ce foyer, on verra par conféquent la plu^nbsp;grande partie de l’objet qu’il eft poffible; car fi l’on meut l’oeilnbsp;en-de^a ou au-dela de ce foyer, jufqu’è ce que la prunellenbsp;foit fituée a l’endrok du pinceau compofé des rayons qui fov


-ocr page 381-


_ ^------^ ----- ^ itt portion

-•--v. xit xobjet fera la plus grande lorfque la prunelle ell *out contre l’oculaire. Or , on peut trouver de différentesnbsp;P^anières ce foyer des rayons emergens , lorfque les rayonsnbsp;iiacidens partent du centre de l’objeftif. Par I’Article zyi, ünbsp;rayons incidens partent du point B, amp; que Ie verre ^

Poit conr;ive. ^ O =---gt; amp; li les rayons incidens


I -h


AB


partent de C, amp; que les deux vertes A ^ B foient


concaves,


AC


4-


BC


ab X ic ’


Sc ainli des


ab


Ut

jutres. Si quelques-uns des verres font convexes, on doit avoir loin ria „1------I— r.—Ja lanrc rlitlrinrpQ for;iles. Pat exem-

le verre A eft Fig 445*


. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_______ — - nbsp;nbsp;nbsp;aoit avoii

öin (J0 changer les fignes de leurs diftanccs focales. Par exem-P^j dans une lunette de Galilée, dans laquelle


^^ncave amp; AB= ba , on -a. AO


aa


— , OU a etant


P^us grande que —eft pofitive, amp; tombe par confé-

du coté oppofé k celui vers lequel vont les rayons iAn. zyo), qui ainft fortent de A en divergeant de O ¦, denbsp;Potte que l’on découvie Ie plus grand efpace polTible, en ap'-


____ nbsp;nbsp;nbsp;—. —7

Potte qui Vok ïécouvre Ie plus grand efpace poflible, en ap-Pliquant l’ceil tout contre Ie verre A. Dans la lunette altro-

^omique AO =a--^ , en faifanta négative, paree


Fig. 44Ölt;!


. ^ ----- , ^

^ne 1 oculaire eft convexe. Le point O eft hors la lunette ,

Un nbsp;nbsp;nbsp;J_19nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•••tl -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_


PeupluTloin^ nbsp;nbsp;nbsp;¦

k caiiCp j nbsp;nbsp;nbsp;oculaire que le foyer'principal de ce verre.

¦ de Ia petite quantité Al. ajoütée a «. Dans une lu-


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1^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 447; nette compofée de deux oculaires convexes placés de manière que AB = a -h 2 ^, amp; BC = xb c ( An. xyb) , amp;nbsp;oü par conféquent AC =¦ a ¦ ¦ Ji^b ¦ ¦ c , ona, en fubliituantnbsp;ces valeurs dans l’expreffion de A O donnée ci-deflus , A O =

la

a — nbsp;nbsp;nbsp;--j OU, lorfque b = a , AO =

aa

Ainfi Ia place de l’oeil n’ell éloignée de A que d’un

peu plus du double de la diftance focale de ce verre.

Fig. 435'

280. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. XIX. La dernière image /gt;/ ell è. I’objetnbsp;PL , comme la diftance Op de cette image a l’oeil, ed: k lanbsp;didance apparente OP‘ de Tobjet. Car les triangles plO ,nbsp;Pgt; L'O font femblables, amp; P'L' ed égale k PL *.

281. nbsp;nbsp;nbsp;Lemme. Si 1’on intercepte de quelque manière que cenbsp;puide être, amp; par-tout ou Ton voudra , une partie quelconquenbsp;d’un pinceau de rayons réfléchis ou rompus diccedivement parnbsp;difFérentes furfaces, amp; qui en conféquence ont diccedivementnbsp;diderens foyers, comme dans les lunettes amp; dans les télefcopes,nbsp;Ie rede de ce pinceau qui n’aura pas été intercepte , aura pré-cifément les mêmes foyers. Par conféquent les diderentes images formées par les foyers qu’ont diccedivement pludeurs pin-ceaux, occuperont les mêmes places, 'après qu’on aura inter-cepté une partie quelconque de ces pinceaux, amp; feront de lanbsp;même forme amp; de la même grandeur qu’auparavant. C’ed pour-quoi pour determiner les foyers amp; les images formées par desnbsp;pinceaux dont une partie ed interceptée , on pourra raifonnernbsp;dir les lignes qui, dans un pinceau , tiendront la place de quel-ques rayons interceptés, comme d ces rayons ne l’étaient pas,nbsp;amp; les décrivaient réellement, ou comme d ces lignes en avaientnbsp;les propriétés ; amp; routes les concludons feront lés mêmes dansnbsp;les deux cas , a l’exception de celles qui concernent l’éclatnbsp;apparent.

282. nbsp;nbsp;nbsp;Probleme II. Etant données les dijlances focales amp;nbsp;les ouvertures d’un nombre quelconque de furfaces réfléchiffantes

* Le beau théoreme ou plutot Ie beau probleme dont M'. Smith a déduit tousnbsp;ces Corollaires, efl: de ML Cotes. II ennbsp;donna la folution peu de tems avant fanbsp;mort, ce fut la dgrnisr^ invention de

ce profond Géornetre. Comme il s’étak contenté de le réfoudre pour un fyftêmenbsp;donné de lentilles ou de furfaces réfrin-gentes , M''^ Smith en étend la folutioonbsp;aux furfaces réfléchiffantes.

concaves



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L I V R E II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;297

Fig. 449.

concaves ou convexes ^ placées a telles dijlances que l’on voudra üune de F autre de l’oeil amp; de Fobjet-^ on demande la dijlance ^nbsp;la grandeur amp; la Jituatlon apparentes d’un objet vu par des rayonsnbsp;réfléchis j’uccejjivement par toutes ces furfaces ^ Ie degré de dijlin-clion amp; de clarté avec lequel on Fappercoit j enfin Ie plus grandnbsp;angle fious lequel il efi vu , amp; la portion qu on en découvre ,nbsp;avec la furface particuliere dom F ouverture limite Fun amp; F autre.

283. Soit Fobjet PL vu par des rayons, qui retournant de Foeilnbsp;fitué en O a Fobjet fitué en P ^ Font réfléchis Fucceflivementnbsp;par les Furfaces Fphériques A ^ P, C , dont les diflances Focalesnbsp;Font les lignes a, b , c, amp; qui ont pour axe commun la lignenbsp;OABCP. Soit priFe OP' OA ABB C CP %-

OA y {AB ^ BC CP) nbsp;nbsp;nbsp;{OA AB ) {B C CP)

{OA AB -i- BC) y CP

c

OA y {AB B C ) y CP


OA y AB y {BC A- CP)


a b

{OA AB ) y BC y CP


AB y BC y CP abc

OA

expreflion dont les termes diviFés

par les diflances focales d’un nombre impair quelconque de Furfaces concaves doivent être confidérés comme négatifs, au-trement ils doivent être regardés comme pofitifs j amp; la lignenbsp;OP' fera la dillance apparente de Fobjet.

284. nbsp;nbsp;nbsp;Quant a fa grandeur apparente , elle Fera a la vraienbsp;comme OP efl a OP' j amp; li la valeur de OP' efl politive ,nbsp;on verra Fobjet droit j autrement on Ie verra renverFé.

285. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque OP' efl politive , elle Fe place devant Foeil,nbsp;Sc lorFqu elle efl negative, elle Fe place derrière 5 FuppoFonsnbsp;enFuite Foeil tranFporté de 0 en , en forte que fa dillance a lanbsp;première furface s’évanouilTe j amp; foit Ap' la dillance a laquelle ilnbsp;¦'^oit Fobjet PZ,trouvée amp; placée par les mêmesregies que OP'-,nbsp;foit alors Ap a Ap' comme AO kldi difFérence ou è ia Fommenbsp;de OP' amp; Aq Ap', Fuivant que OP' amp; Ap' Font du même ounbsp;de dilFérens cótés de O amp; de ^ j amp; Fóient les points A, p, p'nbsp;dans Ie même ordre que les points O , p , P'. Far la Ftuationnbsp;de ce pointp, on peut juger du degré de diflinêlion avec lequelnbsp;On verra Fobjet j car les rayons venant de P entreront dans

Pp

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198 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Toeil, par Ia difpofition quils auront acquife par les reflexions, comme s’ils veiiaient de p, lorfque ce point eft devant l’oeil, ounbsp;comme s’ils tendaient vers ce point, lorfqu’il eii derrière.

Fig.450. nbsp;nbsp;nbsp;286. Soient^iè, BS, C’7''les demi-diametres des ouver

tures données des furfaces A, B, C, amp; foit Oh' la diftance apparente de la ligne BS vue par la réflexion que les rayonsnbsp;ont foufferte a Ia rencontre de la ftirface A, ^ Oc' la diftancenbsp;apparente de la ligne CT, vue par les réflexions k la rencontrenbsp;des furfaces B ^ A, lefquelles fe trouvent comme ci-devantnbsp;foient élevées les perpendiculaires b's' amp; c't' refpeftivementnbsp;égales k BS ^ k CT. he plus petit des angles que foutendentnbsp;en O les perpendiculaires AR , h's' , c't' , fera la moitié denbsp;Tangle Ie plus grand fous lequel on voit Tob] et.

287. nbsp;nbsp;nbsp;Soit hOs' eet angle , amp; foit Os' prolongée , laquellenbsp;coupe en L' une perpendiculaire a Taxe en P' amp; foit prifenbsp;PL égale k P'L'-, elle fera Ie demi-diametre de la portion lanbsp;plus grande de Tobjet que Toeil O puifle appercevoir : ainfi Ienbsp;demi-diametre P'L' de cette partie vifible de Tobjet fera k b's'.nbsp;on BS demi-diametre de Touverture qui borne la vue de Tobjet k cette partie, comme la diftance apparente OP' de cettenbsp;même partie,eft k la diftance apparente Ob' de cette ouverture.

288. nbsp;nbsp;nbsp;Et comme , par la fuppolition , Tangle b'Os' eft Ienbsp;plus petit des angles en O foutendus par les lignes donnéesnbsp;A R, b's', c't', on Toit que B eft la furface dont Touverturenbsp;limite Ia vifion.

289. nbsp;nbsp;nbsp;L’éclat apparent du point P fe détermine comme dansnbsp;la propofltion précédente ; mais on Ie peut encore determinernbsp;de cette autre manière. Si un autre ceil placé en P peut yoirnbsp;la prunelle entière de Toeil O , ou da vantage, par la réflexionnbsp;des mêmes furfaces, Toeil O verra Ie point P avec la mêrnenbsp;clarté que ft les furfaces n’y étaient pas ; mais ft Toeil P ne pei^nbsp;voir qu’une partie de la prunelle O , Toeil O verra Ie point Pnbsp;moins clairement qu’auparavant dans Ie même rapport qn^nbsp;la partie vifible de la prunelle eft plus petite que la prunellenbsp;entière fuppofant que les réflexions n occafionnent aucune pertenbsp;aux rayons incidens, ou ne leur occafionnent qu’une perte i^-'nbsp;fenfible. Or la portion vifible de Toeil O vu du point P pent fenbsp;déterminer comme ci-delTus,


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Livre II. Chap. V. ^ nbsp;nbsp;nbsp;2,99

190. La démonftration de cette propofition eft précifément la Hiême que celle de la propofition précédente , en changeantnbsp;feulement les mots de lentilles concaves amp; de réfraftions ennbsp;ceux de furfaces convexes amp; de reflexions, amp; en renvoyantnbsp;^ 1’Article 207 au lieu de 1’Article 239 j amp; fl on prendlesin-tervalles OA ^ AB, BC, CP dans Ie lens fuivant lequel vontnbsp;rayons, amp; qu’on les joigne de manière qu’ils fanent unenbsp;hgne continue OABCF , on voit a l’mfpeftion du théorêmenbsp;pour la diftance apparente , que Ibn expreflion en parties denbsp;cette ligne lera ablblument la même que celle du théorême

que oc K CP

pour les lentilles ; favoir que OP' = OP nbsp;nbsp;nbsp;^

OB X BP

CP

OA K AB X BP

ah

OA y. AB X BC Y CP

a b I

O.B 'X BC ¦gt;lt; CP

ac nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abc

Corollaires de la propofltion précédente concernant l’éclat apparent font aufli applicables a celle-ci.

2.91. Co ROLL. I. Si quelques-unés des furfaces réfléchilTantes ^ont planes, on peut les confidérer comme des portions de furfa-s fphériques dont les diametres amp; les diftances focales font infi-aiQj-g les termes de la valeur de la diftance apparente,nbsp;font divifés par ces diftances focales infinies , s’évanoui-^ont. Ainfi ft la furface B eft plane, alors OP' =

AB BC CP _

1°


A ^ AB -h B C) y CP


O A y(,AB BC^yCP


Et ft


c nbsp;nbsp;nbsp;ac

furfaces A ^ B Sc C font toutes planes , OP' = O A -t-^ BC C P , qui eft la fomme de toutes les lignes décrit Ie rayon Ie plus proche de l’axe dans fon traietnbsp;^®Puis l’objet iulqu’a l’oeil.


AB BC H- CP rit 1

. nbsp;nbsp;nbsp;- *objet julqv...

nl ^o^oLL. II Si des rayons venant de l’ceil tombent la^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;hir un objet PLMN, après plufieurs réflexions a

furfaces A ^ B, l’obiet paraitra k autant 50 diftances différentes. Sinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i^cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A amp;c B


F’g- 4L


font


, par exempie, les furfaces A eonvexes , après une réflexion k la furface OP'

AP _j_ nbsp;nbsp;nbsp;X APnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

^ nbsp;nbsp;nbsp;~ gt; apres deux réflexions a la rencontre

Pp ij


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300 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

des furfaces A dgt;L B ^ OP’' = O A AB - - BP -\~

04x{AB-\-SP) nbsp;nbsp;nbsp;^ {OA-^AB)xBPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OaxABxBP

Tquot; nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-l-

après trois réflexions, Tune a la furface A , Fautre k la furface B,

///

amp;la3.^^ Ia furface OP

o A X {AB ^ba-i-ap )

{ o A A- AB -h BA) X AP a

OAx {AB BA )x AP

OA X AB X BA X AP aha

AB -4- BA

AB){ BA b

OA X AB X {BA AP)

H----------

( O A AB ) X B A X AP_ ba

amp; ainfi de fuite : on volt par


Ie Corollaire précédent quelles feront les diftances apparentes, lorfqu’une^ ou deux furfaces réfléchilTantes font planes. On com-prendra aifément qu’après chaque nombre impair de réflexions ynbsp;on voit un coté de Fobjet, Öc qu’après chaque nombre pair,nbsp;on voit fon cóté oppofé.

293. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. III. U ed évident aufli par cette propofl-tion amp; par la précédente, que Fon peut déterminer par lesnbsp;mêmes regies générales , routes les apparences d’un objet vunbsp;par des rayons réfléchis en quelques endroits de leur trajet,nbsp;par des furfaces telles qu’on voudra, amp; rompus en d’autres parnbsp;des lentilles de quelqu’elpece que ce foit j cell-k-dire, que ftnbsp;quelqu’une des lignes a, , ou c efl: la diftance focale d’unenbsp;lentille concave ou convexe, qui occupe Ia place A, B on Cnbsp;d’une furface convexe ou concave , Ie théorême général pournbsp;la diftance apparente, pour la grandeur , la fltuation, amp;c. ferunbsp;Ie meme qu auparavant, k 1’exception du cours fubféquent desnbsp;rayons. Les Corollaires fuivans font évidens par les démonftra-tions des Corollaires femblables de Ia propofition précédente-

294. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IV. Les furfaces étant fees, ft 1’on fuppofenbsp;que Foeil amp; Fobjet changent de place, la diftance, la grandeur , la fltuation apparentes de Fobjet feront les mêmes qu’au-paravant.

295. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. V. Lorfque Fobjet eft incomparablement

plus éloigné de Foeil amp; des furfaces que ces furfaces ne Ie font Fune de Fautre, alors OP' = QP ( 1 ^ ftquot;

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OA 4- AB


V R E II. C H

O A A- AB BC


A P.


V,

o A 'AB


301


O A ^{AB-^BC)


( OA-i-AB) ^ BC


ab

OA ^ AB ^ BC



ac nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abc

xc,6. Co ROLL. VI. Lorfque O amp; A font les foyers cor- Flg.45ti refpondaiis dun pinceau de rayons réfléchis fucceffivement parnbsp;^ri nombre quelconque de furfaces fpheriques A ^ B , C lesnbsp;anglesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cht, qu’un rayon quelconque. fait avec l’axe

commun des’ furfaces avant la première reflexion amp; après la 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y , OA _ OA -h AB

demière, font entr eux comme i a i

. OA ^ AB BC . OA'^ AB


4-


4-


( o A A- AB) xBC


ab

OA y AB


a nbsp;nbsp;nbsp;b

O A-x {ABa-BC) a c


BC


abc


297. Co ROLL. VII. Ayant Ie point O d’oü partent les rayons incidens, pour trouver leur foyer A, après avoir été réfléchis par un nombre quelconque de furfaces fphériques

C , foitprife CA k OA-a-AB-^BC

diflance appa-


-4-


{OAA-AB)icBC


OA AB X BC


h

fente de la demière furface C, comme i eft a i

OA A- A B nbsp;nbsp;nbsp;OA A- AB A- BC , O A


OA


Oa x{AS A-BC) nbsp;nbsp;nbsp;{OA Ar AB) SC


a h

o A X AB


X BC


aC nbsp;nbsp;nbsp;b cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;uiQnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

obfervant la regie donnée ci-devant pour Ie ligne de chaque flgne, amp; foit placée CA du fens oppofé \ celui vers lequelnbsp;vont les rayons après avoir été réfléchis par la furface C, ü Ienbsp;fecond amp; Ie troifieme termes de la proportion ont les meinesnbsp;fignes, autrement on la placera du cóté oü vont les rayons,nbsp;^ A fera Ie foyer correlpondant de O.

198. Co ROLL. vul. Dela il fuit que fi les furfaces réflé-^iffantes A, B ^ C, font toutes planes, Ch — O A - - AB ^ BC ^ amp; efl: du cóté oppofé k celui vers lequel vont lesnbsp;rayons après avoir été réfléchis par la furface C. nnbsp;^99' Co ROLL, IX. Si 1’objet amp;; les furfaces gt; B, C,


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302 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

font places k des diftances telles que les rayons d’un pinceau

quelconque entrent paralleles dans l’oeil, la diftance apparente

b c

(JB-hBC) X CP

Ur' = — X ( I -h--j---f- —-— -f-------) OU

AB BC^ CP

AB X BC X CP

ABx{BC

bc

. Et cette diftance apparente , amp; par con-

féquent la grandeur, la fituation apparentes, Ie degré de diftin-Élion amp; de clarté avec lequel on verra l’objet, feront invariables en quelqu’endroit qu’on place l’oeil.

300. CoROLL. X. Lorfque les rayons d’un pinceau entrent paralleles dans l’oeil, l’objet amp; les furfaces A,B, C, font

placés k des intervalles tels que i - -

{AB BC) X CP

BC -i- CP _ CP . AB X(^BC CP)

BC X CP


c nbsp;nbsp;nbsp;ab

AB X BC X CP


O , amp; par conféquent,


è c nbsp;nbsp;nbsp;abc

lorfque l’objet eü. éloigné, les intervalles des furfaces font tels I .1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, I ab , AB BC BC ^ ABxBC

que--i—7—h —- - - —-—h---H—-— H-------

= o ; amp; réciproquement.

301. Co ROLL. XI. Dans un télefcope compofé de deux furfaces convexes A Sc B, la grandeur apparente de l’objet

eft a la vraie , ou OP efl k OP', comme--b. ell k ~ j

a nbsp;nbsp;nbsp;b

dans un télefcope compofé de trois furfaces convexes A^B, C,


OP eft ^ OP' comme--^ eft ^


BC


amp; pour


'Hl

Ti:

H',.


b nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bc

quatre furfaces convexes A ^ B , C ^ OP eft a OP' comme eft k


1

a nbsp;nbsp;nbsp;h

BC X CD


bed


ainfi de fuite.


BC

bc


BC


CD


bd


CD

cd


Fig. 454 nbsp;nbsp;nbsp;30^- CoROLl. XII. Soient, dans les figures pour les té-

amp; 455. lefcopes catoptriques, a, c, les foyers principaux des furfaces données A, B ^ C; lorfque les rayons d’un pinceau quelconque font paralleles avant leur prejmière dc après leur dernière


¦ i

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LivreII. Chap. V.

’quot;éflexlon, Tune h la rencontre de la furface C, Tautre h la rencontre de la furface les points c, a doivent être des foyers correl-Pondans, rélativement k la reflexion intermédiaire que ces rayons fouflrent k la rencontre de la furface C’ell pourquoi fi ayantnbsp;Pds 1’intervalle , amp; conféquemment I’intervalle , telsnbsp;^ï'i’on les juge les plus convenables , on fait ba k bBnbsp;comme bB eii k bc y\e point c fera déterminé ( ^rr. zoy) ,nbsp;^ par conféquent Ie point C amp; l’intervalle BC\e feront aufli.nbsp;Or; fi toutes les furfaces font concaves , la grandeur appa-

^^nte efl: k la vraie, comme — efl:^--\---^

P^^ced.') , OU comme- eftkiamp;C’ — bc .

Valle des foyers b c-, c’eft-k-dire , en raifon compofée de ^ a amp; de / ^ l’intervalle bc, qui, étant pofitive, montre quenbsp;’ On verra Tobjet droit {Art. z85). Mais fl la furface B efl: convexe , A C étant concaves, la grandeur apparente fera a la

Vraie comme — efl -------— , ou comme ^-^k c —¦

a nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a

^BC OU — I’C intervalle des foyers b 8c c ¦, c’efl-a-dire, raifon compofée deckaamp;de^k^c intervalle de b k c ynbsp;étant négative, montre que l’on verra fob jet renverfé. Etfl

l’intervalle bc, ou Ie rapport de k I’intervalle bc que

^ On détermine d’abord, on déterminera les places de ^ amp; de en prenant bc, bB y ba en proportion continue.

Pour palier de cette théorie a la pratique, on fait la furface j d’un foyer très-court, amp; on lui donne très-peu de largeur,nbsp;^^ns la crainte qu’elle n’intercepte une trop grande quantiténbsp;ocs rayons que l’objet envoie fur la grande furtace concave C;nbsp;nu milieu de cette dernière furface on pratique une ouverturenbsp;^5'^ipcre, afin de laiffer palier les rayons après avoir été ré-nechis par la furface B j amp; l’on fubftitue une lentille convexenbsp;n la furface concave A, en forte que Ie fpeélateur peut regar-vifantè l’objet. Suppofant que cette lentille ait la mêmenbsp;y ance focale que la furface concave A y la diflance, lanbsp;Our, la fituation apparentes de l’objet, Ie degré de diflin^lnnnbsp;^ u clarte avec lequel on l’appercevra , feront les mêmes

quauparavant( nbsp;nbsp;nbsp;’

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304 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

303. Coroll. XIII. Dela, fi la furface fphénque B change en une furface plane par l’accroiffement de fon demi'nbsp;diametre amp; de la diftance focale bB a l’infini, Ié rapport denbsp;hB k I’intervalle bc deviendra un rapport d’égalité j amp; alors lanbsp;grandeur apparente fera a la vraie comme c eft k ü:, par Ie Corol-Fig-456. laire précédent. Or, lorfque Ie rapport de Cc a Aa eft très-grand, Ie foyer commun a ne peut s’avancer que fort peu au-delènbsp;du miroir Ct, quand même 1’oculaire ferait placé dans 1’ouver-ture pratiquée en C; ainli Ba amp; Bc étant préfentement égales,nbsp;OU Bc étant la moitié de ca , doit être prés de la moitié denbsp;cC, amp; par conféquent la largeur du plan Bs doit être prés denbsp;la moitié de la largeur de la furface concave Ct, pour rece-voir Ie pinceau réfléchi par Ct dans fon entier j amp; alors il in-terceptera aufli prés de la moitié des rayons incidens qui vien-Tig.457. nent de l’objet. Mais file plan Bs eft placé obliquement, afinnbsp;de pouvoir réfléchir de cóté les rayons a 1’oculaire Afa diftancenbsp;de c amp; conféquemment fa largeur peuvent fouffrir telle diminution qu’onvoudra, fans altérer la grandeur apparente que Ienbsp;plan n’augmente ni ne diminue; car fuppofant b infinie dansnbsp;Ie Coroll. IX, CP ou OP efi; k OP' comme c efi: a — a.nbsp;fig. 458.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;304. Coroll. XIV. Lorfque les rayons qui viennent

BP

dun objet proche PL , entrent parallelesdans I’ceii après avoir été réfléchis par deux furfaces concaves B A , ou aprèsnbsp;avoir été réfléchis par une furface B , amp; rompus par une len-tille convexe A dont la diflance focale eft — c, la diftancenbsp;apparente de I’objet a Foeil placé en un point quelconque O

eft

(i

) ( Art. 2c) c) ) , ou--T- Pb 5 qui, étant

négative, montre qu’on verraFobjet renverfé {^Art. ^84). Ainfi la grandeur apparente eft è la vraie, ou la vraie diftance eft a la

diftance apparente, comme OP eft a -^Pb , on en raifon com-

pofée de ^ a a amp; de OP k Pb. Dans ces microfcopes par reflexion, I’objet PL étant très-petit, peut n’intercepter quetrès-peu de rayons, dans leur paflage de la furface ^ a la lentille 305. Coroll. XV. Done lorfquel’objet eft éloigné commenbsp;dans un télefcope catoptrique, coinpofé d’un large miroir concave amp; d’un oculaire convexe, la grandeur apparente de Fob-

jet eft a Ia vraie eomme b eft a a ^ paree que Ie rapport de OP

k P ^

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L I V R E II, Chap. Y. nbsp;nbsp;nbsp;305

^ Ph devient un rapport d’égalité, amp; paree que Ie plan réflé-chiflant n’altere en aucune manière la grandeur apparente.

306. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. XVI. La place de roeil dans les téiefcopesnbsp;catoptriques, oü les rayons du milieu de chaque pinceau fenbsp;coupent, fe peut trouver en prenant Ba , BA, BO en proportion continue {Art. 9 ) j paree que ce qui a été dit de l’ob-jeftif d une lunette, dans 1’Art. 299, fe peut dire auffi de la furfacenbsp;réfléchiffante B, comme il parait par l’infpeftion de la Fig. 198.

307. nbsp;nbsp;nbsp;ProblÊME III. Étant données les dijlances focalesnbsp;amp; Les ouvertures d un nombre cjuelconque de Jurjo-ces qui J'éparentnbsp;des milieux donnes, (S’ j^ont jituées d telles dijlances que Üonnbsp;youdra les unes des autres, de roeil amp; de dobjet j on demande lanbsp;dijlance , la grandeur amp; la Jituation apparentes d’un objet vu aunbsp;travers de tous ces milieux , Ie degré de dijlinclion amp; de clarténbsp;avec lequel on l’appercoit; enfin la panie de eet objet quon découvre^

l’angle Ie plus grand fous lequel on la voit, avec Vouverture particuliere qui limite l’un 6' Üautre.

308. nbsp;nbsp;nbsp;Soit PL un objet que Foeil O apper^oit au travers d’un ’^59’nbsp;nombre quelconque de furfaces Iphériques ^^, C, dont ^

prend

Oa X JP nbsp;nbsp;nbsp;Qb X BPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Oc X CP

les centres a ^ b, c font dans la ligne OP , amp; dont les diftances focales ( pour les rayons qui tombent paralleles fur Ie core de cesnbsp;furfaces expofé a foeil) , font les lignes a, b, c. Suppofonsnbsp;d’abord les demi - diametres^is, Bb, Cc, tous du mêmenbsp;cóté de leurs furfaces , Sc féparés fun de fautre, de foeil amp;nbsp;de fobjet; amp; fuppofons de plus que Ie milieu contigu aunbsp;cóté concave de chaque furface ^ eft plus rare que celui quinbsp;elt contigu au cóté convexe de la même furface. Si fon prend

OPgt; == OP -

Óa X Ac X CP


Oa X -^b X BP


Ob X Bc X CP


a b

Oa X Ab X Bc X CP

abc

on aura Ia dillance apparente de fobjet.

Dans tous les cas, les lignes OP, AP, BP, CP doi-vent toujours demeurer politives dans cette valeur de OP' -, mais s’il y a quelquune des lignes Oa ,0b , Oc, qui tombe derrièrenbsp;foeil, elle doit être négative. Si quelqu’une des lignes Ab,nbsp;Ac y Bc fe trouve dirigée vers fceil , elle fera négative t

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30(3 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

amp; une quelconque des diftances focales fera négative , fi les denotes des milieux étant dans Ie même ordre que dans Ie premier cas , Ie demi-diametre de la furface a laquelle appar-tient cette diftance focale, ed: litué de l’autre cóté de cette lur-face ; OU d Ie demi-diametre demeurant dans la polition qu’onnbsp;lui a fuppofée d’abord , on tranfpofe amp;: on met k la place l’unnbsp;de l’autre les milieux que fépare cette lurface. Le figne de chaquenbsp;ligne contenue dans la valeur précédente de OF' étant ainlinbsp;déterminé , chacun des termes de cette expreffion qui renfermeranbsp;un nombre impair quelconque de lignes négatives, doit êtrenbsp;regardé comme négatif, autrement on le conliderera comme po-dtif ; amp; OF' , OU la fomme de tous ces termes, tant pofitifsnbsp;que négatifs, fera la didance apparente de l’objet.

309. nbsp;nbsp;nbsp;Et la grandeur apparente de l’obiet fera k la vraienbsp;comme OP ed a OF'.

310. nbsp;nbsp;nbsp;Si la valeur de OF' ed pöfitive, on verra l’objet droit;nbsp;d elle ed négative, on le verra renverfé.

311. nbsp;nbsp;nbsp;Si OF ed pofitive, il faut la placet devant l’oeil, autrement il faut Ia placer derrière. Suppofons l’oeil tranfporté denbsp;O en a, en forte aue fa didance au centre de la furface la plusnbsp;proclie s’évanouiffe ; amp; foit ap' la didance a laquelle il voitnbsp;alors Tobjet, laquelle fe trouve amp; fe place par les mêmes regies que OP' ¦, foit alors ap k ap' comme aO ed è la différencenbsp;OU a la fomme de OP' amp; de ap'fuivant qu’elles font du mêmenbsp;OU de différens cótés de O amp; de ^amp; foit Tordre des pointsnbsp;c , p , /gt;' le même que celui des points O, p, F'. Par la d-tuation de ce point p on peut juger du degré de didinOionnbsp;avec lequel on verra fobjet, paree que p ed le lieu de la der-nière image de eet objet.

312. nbsp;nbsp;nbsp;On détermine la partie de Fobjet qu’on découvre, amp;nbsp;Fangle fous lequel on Fapper^oit avec 1’ouverture qui limite l’unnbsp;amp; l’autre , de la même manière que dtins la propodtion pournbsp;les lentilles.

313. nbsp;nbsp;nbsp;Puifque la prunelle change de grandeur, felon les diversnbsp;degrés de lumière qu’elle revolt, foit NO fon demi-diametre,nbsp;lorfque Fobjet PL ed vu a Feed nud la didance OP; amp; dgt;hnbsp;OK, dans un plan qui paffe par Foeil O , le demi-diametrenbsp;du plus grand elpace, ( que Fon trouvera de la même manière

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Livre II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;307

lt;|uePZ) qu’un autre ceil fitué en P puiffe appercevoir k travers les milieux j ou, ce qui eft la même chofe, fok 0-K Ie demi-diametre du plus grand elpace illuminé par un pinceaunbsp;de rayons qui viennent de jP è travers les milieux. Si eet efpacenbsp;n’eft pas plus petit que faire de la prunelle, féclat apparentnbsp;du point P vu par des rayons rompus-, fera a fon éclat apparent , ü on fappercevait par des rayons direfts, au travers d’unnbsp;milieu uniforme dans lequel il ferait plongé , dans Ie rapportnbsp;compofé de la grandeur apparente d’une furface quelconque fituéenbsp;en O, vue de P, k la vraie, amp; de la vraie grandeur d’unenbsp;furface quelconque en P, vue de O ^ a fa grandeur apparente jnbsp;mais ü fefpace illuminé fitué en O elt plus petit que faire denbsp;la prunelle, féclat apparent de P vu par des rayons rompus, feranbsp;k fon éclat apparent s’il était vu par des rayons direfts, dans Ienbsp;rapport compofé des deux premiers rapports amp; de celui de fefpace illuminé a faire de la prunelle. Tel ferait Ie rapport denbsp;féclat apparent , fi tous les rayons étaient tranfmis par lesnbsp;milieux, ou s’il n’y en avait qu’une partie infenfible d’arrêtée parnbsp;les réflexions qu’ils fouffrent en traverfant les furfaces amp; parnbsp;fopacité de la matière.

314. Demonstration. La première partie de la Dé-monftration de la première de ces propofitions donne OP' =

yi fC hC -*f- CP J Z'

O A X i ^ nbsp;nbsp;nbsp;- X I---X----; tie forte que fon

uura OP' fi-tót que fon awea ^ gB •, nbsp;nbsp;nbsp;? k ed facile

{fA -Ar AB) b

de les trouver par Ie 238®. Article. Tar fuppofant qu’une ligne quelconque fok la diftance focale de la furface pour lesnbsp;rayons qui tomberaient paralleles fur Ie cóté de cette furfacenbsp;expofé a fobjet, on a OB eft a Ou comme O A ell a O/, amp;nbsp;par conféquent OB ell a aB comme OA ell a fA j ainf puifquenbsp;^ous fuppofons que la ligne a ell fautre dillance focale de cettenbsp;furface , amp; que par conféquent elle ell égale k aB {An. 22,4),

nousavom/^=

SB nbsp;nbsp;nbsp;Subllituant ces valeurs, on trouve que fi I’ceil

V c -I- c

gB


hC


gB

Oa X AB

O voit un objet litué en B au travers d’une furface unique la dillance apparente Ob' de cet objet = OB

Qqij


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3o8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'0 p t i q u e.

que fi Tceil O voit un objet fitué en C au travers de furfaces A, B ,\2i diftance apparente Oc' de eet objet =

o a. X AC nbsp;nbsp;nbsp;O b X B Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O a X Ab X BC ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ 1’ceil O


Ob X BC


O a A b X BC


deux

OC


—y----—--—r- -—

a nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a o

voit un objet PL au travers de trois furfaces A, B ^C, fa

n nbsp;nbsp;nbsp;Oa X APnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ObxBP

diftance apparente OP' = OP -

Oc X CP nbsp;nbsp;nbsp;üa. X Ab X SP


AP


Ac X CP


a b

Ob X Bc X CP

O a X Ab X B c X CP

Les regies qu’on a données ci-deffus pour determiner dans tons les autres cas les lignes de chaque ligne qui entre dans cettenbsp;expreffion, feront évidentes, fi i’on obferve que fordre amp; lanbsp;pofition des points O^A^B^C^P font les mêmes dans tous lesnbsp;cas; que i’on peut changer les figures que 1’on fuppofe auxnbsp;furfaces dans Ie premier cas, amp; les pofitions de leurs centresnbsp;dans telles autres qu’on voudra, fuivant l’exigence du cas, en aug-mentant leurs demi-diametres Aa,Bb ^Cc jufqu’a ce qu’ils devien-nent infinis , amp; enfuite négatifs, s’il efi: néceüaire j qu’une quel-conque de leurs difiances focales devient infinie amp; enfuitenbsp;négativCj lorfque Ie demi-diametre de la furface a laquelle ap-partient cette difiance focale devient infini amp; puis négatif,nbsp;OU lorfque la denfité de l’un des milieux qui fe touchent, re^oitnbsp;par degrés des changemens tels qu’elle devienne égale è. cellenbsp;de l’autre, amp; enfuite plus grande ou plus petite, felon qu’ellenbsp;était d’abord plus petite ou plus grande j amp; qu’enfin pendantnbsp;que fe font ces changemens , une ligne quelconque devient negative après avoir été nulle ou infinie un nombre impair de fois,nbsp;en palTant de l’état ou elle était dans Ie premier cas a celui oünbsp;elle doit être dans un autre.

La Détermination de la grandeur apparente ell évidente par rArticle 141 , amp; celle de la fituation apparente par la fin denbsp;1’Article 139.

31^. Soit achevé Ie reélangle LPp'l' Sc foitmenéeaÉ'laquell® rencontre OL' en /, la ligne//? menée perpendiculairement a l’axenbsp;des furfaces^ fera la dernière image de l’objet LP, Car Ie point Xnbsp;eft vu par un rayon qui entre dans 1’oeii placé en O fuivant la di-

f ig. 462.

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L I V R E II. c H A P. V. nbsp;nbsp;nbsp;309

reftion L'IO, amp; par un rayon qui entre dans Toeil lorfqu’il eft en a HÜvant la direftion l'la j ainfi Ie point /, oü les lignes O L' ^al' fenbsp;coup ent, eft Ie foyer des rayons emergens. Or, les triangles apl^nbsp;étant femblables , de même que les triangles Opl ,

^P'L' ^ nous avons 0/7 eft a ap' commojL el! k p'L' ou P'L', comme Op eük OP', ou comme Op ap ou O a eft a OP'

T •gt; fuivant que p tombe fur Ie prolongement de O a ou dans O a même , amp; par conféquent ftiivant que OP' amp; ap'

^ont du même ou de différens cótés de O amp; de a. Et les points lt;2, p ^ p' font dans Ie même ordre que les points a, IJ',nbsp;que les points O , l, L' , o\x que les points O, p, Pgt;.

Pour ce qui concerneI’eclat apparent, fuppofons d’abord Roe OK nefoit pas plus petite que ON, faire de la prunelle Fig- 437nbsp;^cra entiérement illuminée par Ie pinceau qui vient de P. Soit ^438-^isrNun rayon de ce pinceau qui rencontre la furface Ctent,

^ fuppofant les furfaces réfringentes ótées, foit un rayon di-reêl PMN qui coupe la ligne Ct en M. Alors la quantité de uimière rompue qui tombe fur la ligne NO, eft a la quantiténbsp;dc lumière direfte qui y tomberait , comme fangle CPt eü knbsp;jingle CPM, c’eft-a-dire , comme Ia grandeur apparente de lanbsp;ugne NO, vue de P, a fa vraie grandeur. Ainfi faifant tournernbsp;figure autour de f axe OP, Ia quantité de lumière rompuenbsp;Rui remplit la prunelle , eft a la quantité de lumière direfte quinbsp;remplirait, comme la grandeur apparente d’une furface quel-conque en O, k la vraie. Puis done que féclat réel d’une por-^iop. quelconque ou point phyfique du fond de Eoeil , eft di-^cêlement comme la quantité de lumière qui y tombe , amp; réci-Pï'Rquement comme fa propte grandeur , féclat apparent dunbsp;point P vu par des rayons rompus, eft a féclat dont il parai-^^ait ft on Ie voyait par des rayons direfts, dans Ie rapport com-Pufié de la grandeur apparente d’une furface quelconque fituéenbsp;^ j vue de /*, a la vraie, amp; de la vraie grandeur d’une furfacenbsp;Ruelconque fttuée en P , vue de O, a fa grandeur apparente.

OK eft plus petite que ON, alors fuppofant une pru-^elle plus petite dont Ie demi-diametre foit OK, nous venons de ai^ voir que féclat apparent de P vu par des rayons rompusnbsp;Paftant par cette prunelle plus petite ( qui eft Ie même quenbsp;paflaient par la plus large) , eft a féclat avec lequel il pa-

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310 nbsp;nbsp;nbsp;T R A 1 T É d’ O P T I Q U E.

ï^'g- 4^9 amp;. 46c,

raitrait s’il était vu par des rayons direfts paffant par cette même prunelle plus petite, dans Ie rapport compofé des rapportsnbsp;précédens j amp; ce dernier éclat apparent de P vu par desnbsp;rayons direfts paffant par la prunelle plus petite , eft è fonnbsp;éclat apparent s’il était vu aufli par des rayons direfts paffantnbsp;par la prunelle plus large, dans Ie rapport de la prunelle plusnbsp;petite a la prunelle plus large; amp; ce rapport étant compofénbsp;avec Ie précédent, donne Ie rapport cherché.

317. Co ROLL. I. Lorfque l’objet eft affez éloigné pour qu’on puiffe conftdérer les diftances OP, -^P ^ BP, CP comme

égales, la diftance apparente OP' = OP ^ ( 1 - - nbsp;nbsp;nbsp;- ~

Ob X B'.


Ob


Oc


b ' c ^ O a it A b it B c


bc


ab


ac


abc

31^* CoROLL. II. Delk, lorfque O 8c h font les foyers ' correfpondans d’un pinceau de rayons rompus par un nombrenbsp;quelconque de furfaces A, B , C , ie rapport des angles AOr,nbsp;Cht, faits par les parties incidente amp; émergente d’un rayonnbsp;quelconque avec faxe des furfaces, eft Ie même que celui de

\ nbsp;nbsp;nbsp;o anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O a X A bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O a x A c

ab

I a I ----7--1----1— ¦

--^ nbsp;nbsp;nbsp;Car, par Ie Coroll, précédent,.

ce dernier rapport eft Ie même que Ie rapport de OP a OP', lequel eft celui de la grandeur apparente d’un objet éloignénbsp;vu de O, a fa vraie grandeur, vu de O ou de A k foeil nud,nbsp;OU celui de l’angle en O a Tangle en h.

3ip. Co ROLL. III. Delk, Si O eft Ie point d’oü partent les rayons incidens, Ie foyer h des rayons émergens de la der-nière furface C peut fe trouver enprenant Ch a Oc' ou OC-P

Oa X AC nbsp;nbsp;nbsp;Ob X BC Oa X Ab x BCnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y, ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

---1---7-----7--comme i eft è i -P

a'b nbsp;nbsp;nbsp;ab

Ob X Sc


Ob X Bc


Ob


Oc


O a X Ab


O a X Ac


ab


•ft*


Oa H Ab X Bc


abc


amp; pla^ant Ck du fens oppofé a celui vers


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L I V R E II. C H A p. V. nbsp;nbsp;nbsp;311

lequel vont les rayons, ü Ie feconcl amp; Ie troifieme tertties de cette proportion ont les mêmes fignes; autrement on la plac^anbsp;du coté verslequel ils vont. Carachevant Ie reftangle c'Ctt”, Chnbsp;dl a O comme Fangle ell i 1 angle Cht ( Art% zzz) jnbsp;c eft-a-dire, dans Ie rapport dont on vient de parler.

3 to. CoVoLL. IV. Lorfque les diftances des furfaces amp; de Fobiet amp; leurs didances focales a,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c, font telles que

pp _ CP , Ab^ BP . Aoi CP ,

b nbsp;nbsp;nbsp;c

Ah B c y. CP

ac

I -4- ---^

abc

= O , les rayons de quelque piii-ceau que ce foit entrent paralleles dans Foeil; amp; la diftance ^Pparente OP' ell: alors égale a ap'aP H—~~-y~—H

CP nbsp;nbsp;nbsp;ab y Bc'y CP onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j-n.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

---1-----j amp; cette diltance apparente etant

^’^variable, la grandeur amp; la fituation apparentes, Ie degré de diftinftion amp; de clarté avec lequel on verra Fobjet, fera auffinbsp;^^variable ^ en quelqu’endroit que Foeil foit placé. Car les rayonsnbsp;cntreront paralleles dans Foeil, lorfque les lignes OL', al' fortnbsp;p3ralleles, amp; par conféquent lorfque OP' == ap', ou que 01'nbsp;ap' = o amp; la valeur de ap' fe trouve en faifant O anbsp;o, dans la valeur générale de OP' {Art. 308).

3tl. CoROLL. V. Dela , lorfque Fobjet eft affer. éioigné pour on puilTe confidérer les dillances A P, BP , CP commenbsp;^g3les, les rayons qui tombent paralleles fur la première fur-^^ce , fortent paralleles de la dernière , ü les furfaces font dif-

ah


Pofées de manière que nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 3c _

Ab X Bc

O j amp; réciproquement: amp; alors OP' ( ou

ab , ac . ab y Sc . nbsp;nbsp;nbsp;.

Soit , par

abc

Bc hc

= OP ^ nbsp;nbsp;nbsp;h ' c ^ bc

Fig..4Ó3*

wemple JB 1’axe d’iin milieu folide, tel que du foit 11e’ foyt des rayons qui tombent pamlleles fy;- d«

furfaces de befolide, amp; redevlennent paralleles aptes avoir m

verfé Fautre furface , qu’ils rencontrent dinges en ^ , or qu face A eft concave amp; la furface B convexe ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eft

de igt; (il caufe que Fordre des denfités des milieux co §

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312 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e

changé) ^ la première de ces équations donne

o ; d’oü Ton tire h

Fb amp; la, dernière equation donne OP : OP':: b Fb : Fbab , o\xFa bB : a A ( Art. ZZ4) :: FB : FA. Etnbsp;Fig. 464. lorfque la furface A eft convexe , on trouve encore la mêmenbsp;proportion, en changeant Ie hgne de a. Ainfi on pourrair fairenbsp;line lunette d’un folide continu ¦, maïs pour qu’elle amplifiat beau-coup, il faudrait la faire affez longue , amp; une maffe de verrenbsp;d’une aufli grande longueur ne tranfmettrait c|u’une petite partienbsp;des rayonscomme on fe trouve par 1’Expérience..

Fig. 465. nbsp;nbsp;nbsp;32.2. CoROLL. VI. Soit aFh diftance focale d’une Iphere

dont Ie centre eft a ou /!? amp; Ie óxzmQttQ A B on verra l’objet PL au travers de cette fphere , a la diftance OP' — OP —-

^ cette Iphere eft plus denfe que Ie milieu envi-

ronnant, amp; a la diftance OP' = OP H——- ^ nbsp;nbsp;nbsp;, ft elle

eft plus rare : expre/lions qui font les meines que pour nne lentille fans épaiileur ( An. Z48). Car mettant dans la valeur

generale de OP' = O P ------f---^---

— a, — b ,0a, A a ^ a Ia place de a, b, Ob,

Ab , on a , pour Ia fjDhere plus denfe que Ie milieu environnanf, 0pi __ OP o a X A P nbsp;nbsp;nbsp;O a X B P ^ O a X A a X

Oa X Ab X BP

BP


AP


¦¦ OP -— Oa X [

AP -H BP


(-


-)]


1 aP


OP


OP — O


a caufe cpieaF = a, par l’Art.^227. Pour la fphere plus rare

que Ie milieu enviromant, il faut changer Ie figne de aF^

Fig. 434-

323. Co ROLL. VIL Soit un objet PL vu par l’oeil O

travers de tant de milieux qu’on voudra, féparés par des plans

paralleles Jr, Bs, Ct -, amp; un rayon étant fuppofé aller

Fceil ^ 1 objet, fbit ie ftnus d’incidence au ftnus de réfraèfioR»

en traverfantleplanréfringent Af/*, comme 7 eft a a, en traverfatit

' nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie

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L I V R E II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;313

Ie plan Bs , comme /• eft k .v , amp; en traverfant Ie plan Ct comme

•ï eft k f j alors foit prife une ligne OP' = O A H——AB

BC nbsp;nbsp;nbsp;CP , amp; l’objet paraitra a la même diftance, de Ia

même grandeur , dans la même fituation amp; avec Ie même degré de diftinêlion amp; d’éclat au travers de tous ces milieux, que finbsp;on Ie regardait dans un milieu tiniforme, è la diftance OP'.

Ceci peut fe déduire du théorême général pour OP' -, mais on Ie trouve plus promptement de cette manière. Par l’Articlenbsp;2.23 , npus avons fA : O A w q •. r-, gB fA -4- AB :: r : s-,

fiC : gB B C s : t. Ainfi fA = nbsp;nbsp;nbsp;O A ; gB = ~

{fA -^AB)= -f- OA-\-A- aB hC =^~{gB-\-BC) ^ jfOA-^ ~AB -h -^BC. U^is OP' ^ OA X ( i

^ nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) X ( * 4r ) J comme ci-deffus,

{Art. 314). Subflituant les valeurs précédentes de fA, Scc. on tronvera , lorfqu’il n’y a qu’un plan réfringent Ar, quenbsp;I’ceil O verra un objet btué en a une diltance Oigt;'

OA 4- -~AB -,qvie lorfqu’il y a deux plans Ar, Bs, il verra 'in objet fitué en C, k une diftance Oc' == O Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AB -i-

B C que lorfqu’il y en a trois Ar, Bs , Ct, il verra un objet fitué en P , a la diftance OP' = O A -\-A~ AB -4- —

Y nbsp;nbsp;nbsp;q

Bc A- CP •, Sgt;L ainfi des autres. Pour trouver la place de

dernière image , foit fake OA = o , alors Ap' = ~

^B H—£C nbsp;nbsp;nbsp;CP ¦, d’ou I’on voit que P'L' amp; p'lgt;,

^par conféquentla dernière image /gt;/,tombent routes au même cndroit, amp; font de même grandeur ce qui rend ce Corollairenbsp;^^f^'Cvident, fuppofant, quant k 1’éclat, que les furfaces ne ré-echilTent point de rayons , amp; que tous les milieux foient éga-ieinent tranfparens.

Rr

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3r4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique*

CHAPITRE VI.

JDétcrmlnation du foyer des rayons qui traverfent un nombre quelconqiie de milieux differens ^ amp; de lanbsp;grandeur de Vimage düun petit objet que forment lesnbsp;rayons partis de eet objet ^ apres avoir été rompus parnbsp;ces tnilieuXt avec des conftructions générales qui fontnbsp;connaitre les variations de la diftance apparente d’unnbsp;objet de la diftanceréellede fon image, occafionnéesnbsp;par Ie mouvement direcl de Voeil, de tobjet, ou desnbsp;milieux*

Problême I.

Fig. 466.

324. j£2/ Ta NT donnés les rayons amp; les poftions de deuX furfaces fphériques qui féparent trois milieux donnés , amp; fuppofantnbsp;que les rayons incidens foient paralleles amp; très-proches de Vax^nbsp;commun des yurfaces, en venant dans Vun des milieux exterieurs,nbsp;on demande leur foyer après les deux réfraclions quils ont fouffertes.

Soient a égt;L d, dans l’axe commun AC des furfaces AB, CD, les foyers qu’auraient des rayons paralleles k eet axe,nbsp;dans Ie milieu intérieur, en conféquence des réfraftions qu’ilsnbsp;fouffriraient a ces furfaces, en pafiant dans les milieux extérieurs. Soient de plus b Sc c des foyers appartenant a d’autresnbsp;rayons qui viendraient dans les milieux extérieurs, paralléle-ment a l’axe, amp; feraient rompus par les mêmes furfaces, ennbsp;palTant dans Ie milieu intérieur : ces foyers font aifés k trouvernbsp;par l’Art. 224. Alors fi 1’on prend fur l’axe, a commencer denbsp;amp; dans Ie fens oppofé ^ celui dans lequel eft éc par rappof^nbsp;k b, une portion al qui foit k Aa comme Ab k cb ,nbsp;point / fera Ie foyer des rayons qui viennent parallélement k faxenbsp;dans Ie milieu extérieur contigu a la furface CZ), après avoirnbsp;été rompus par cette furface amp; par la lurface AB , c étantnbsp;leur foyer après leur première réfraéfion. De même li Ton prend

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L I V R E I I. Chap. V I. .3*5 ftir i’axe depuis le point d amp;: dans le fens oppofé a celui dansnbsp;lequel fe trouve cb par rapport k c , une portion dK qui foitnbsp;è Cd comme Cc eft k hc^ A: fera le foyer qu’auront en confé-quence de leur double refraftion, d’autres rayons qui viennentnbsp;parallélement k Taxedans I’autre milieu extérieur, tomber furnbsp;la furface

Toutes les figures font pour le cas oü les milieux font fuc-ceflivement plus denfes, en allant de gauche a droite j mais les ^émonftrations fervent également, quel que foit I’ordre de cesnbsp;***ilieux.

325. ProblÊME II. Le point rayonnant étant donné, trou-U j'oyer des rayons incidens fur l^une des deux furfaces fphé-^^ques qui féparent des milieux donnés ^ après leurs réfraclions a furf aces.

Soient a Sc d , dans I’axe commun A C des furfaces 4^7* CD, les foyers qu’auraient des rayons paralleles a cetnbsp;dans le milieu intérieur, en conféquence des réfraftionsnbsp;q^a’ils fouftriraient a ces furfaces, en paflant dans les milieuxnbsp;extérieurs : de plus foient / amp; ^ les Foyers qu’auraient, aprèsnbsp;avoir été rompus par les deux furfaces, d’autres rayons auffinbsp;paralleles a laxe, qui viendraient dans les milieux extérieursnbsp;bomber fur ces furfaces. Soit enfuite P un point rayonnant ,I Scanbsp;^es foyers des rayons qu’on a fuppofe venir en fens contraire des rayons incidens. On déterminera fur 1 axe A C^ k com-Rtencer de a amp; dans le fens oppofé k celui felon lequel IPnbsp;difpofée par rapport a I, une partie KR' qui foit k Kdnbsp;^omme a/eft a /P ; amp; le point K fera le foyer des rayonsnbsp;**rcidens, après leur double réfraftion.

Car faifant Pa : aA :: Ab : bQ portion de I’axe qui doit Fk.468. fo prendre depuis b dans le fens oppofé è celui felon lequel a P ^nbsp;difpofée par rapport k a, Q eft le foyer des rayons inci-**®ns, après avoir été rompus par la furface AB amp; ces rayonsnbsp;pliant tomber fur la furface CD après avoir concouru en Q,nbsp;on fera cette nouvelle proportion, Qc : cC Cd : ^/P partienbsp;1 axenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fe prend depuis d dans le fens oppofé ^ celui felon

foquel c Q eft placée par rapport a c, amp; it fera le foyer des ï'ayons , après leurs réfraèfions aux furfaces AB, Cp. Or la pre-***iere de ces proportions, avec celle par laquellé on a trouvé

Rr ij

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3ilt;^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Ie point /, dans Ie Problême précédent, donne Pa ^

6c X Ia amp; la ieconde, avec celle dont on s’ed: fervi au même endroit pour déterminer Ie point X, donne Q^c x IR — bcnbsp;M dK. Les deux premiers reélangles donnent Ia : Pa w 6 Q^'nbsp;bcy d^oü Ton tire PI •. Pa Qc : bc amp; par conféquent PI'nbsp;Pa :: dK ; dR, en mettant les deux derniers auffi en proportion j d’oül’on aura PI : Ia •: dK : KR.

jzó. CoROLL. Le reftangle PI x KR étant toujours égal au reftangle donné Ia x dK , eft invariable j amp; par conféquentnbsp;KR eR réciproquement cornme PI.

3^7* Problême III. Étant donnés les diametres amp; les positions de trois fiirfaces fphériques qui féparent quatre milieux donnés , (S’ fuppofant que Les rayons incidens^ qui viennent d travers un des milieux extérieurs, foient paralleles amp; très-proche de laxenbsp;commun des furfaces j on dcmande leur foyer, après toutes leursnbsp;réfraclions.

Fig. 4^9* Suppofant les foyers a^d^ amp; I, K déterminés par la pro-pofition précédente pour deux furfaces confécutives , comme AB amp; CD \ Ibient des rayons paralleles tombant fur chacunnbsp;des cótés de la troilieme furface EF, amp; ayant en conféquencenbsp;de la réfraftion qu’ils y fouffrent leurs foyers en e amp; en lesnbsp;rayons paralleles qui viennent dans le tnilieu extérieur que ter-inine EF tomber fur cette furface, concourant au point e , amp;nbsp;tombant enfuite fur la furface CD, on prendra fur l’axe, ^nbsp;commencer de ƒ amp; en fens oppofé de Ke par rapport a K, unenbsp;partie IL qui foit k Ia comme dK eft k Ke', amp; par le Pro-bléme précédent, le point I fera le foyer qu’auront, aprèsnbsp;toutes les réfraélions, les rayons paralleles qui tombent fur lanbsp;furface EF. Si on fait cette autre proportion, : eE :: Ef‘nbsp;fM portion de l’axe qui dok fe prendre, a commencer de ƒ gt;nbsp;en fens contraire de eK par rapport k e, \q. point M fera 1®nbsp;foyer qu’auront, après toutes les réfraöions, des rayons paralleles qui viennent dans le milieu extérieur terminé par AB jnbsp;tomber fur cette furface.

328. Problême IV, Le point rayonnant étant donné, trouver le foyer des rayons , après avoir été rompus par un nompnbsp;bre quelconque donné de furfaces fphériques qui féparent desnbsp;lieux donnést

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L I V R E 11. C H A P. V !. nbsp;nbsp;nbsp;317

Cas I. Soient dans l’axe commun de trois Turfaces AB^ V'ig. i EFy / amp; ƒ les foyers qu’auraient, en conféquence desnbsp;réfraflions que foulFriraient k ces furfaces , en paffant dans lesnbsp;^ilieux extérieurs , des rayons paralleles k eet axe dans l’un onnbsp;1 autre des milieux intérieurs, par exemple, dans Ie milieu CE^nbsp;loient de plus Z amp; M des foyers appartenant k d’autres rayonsnbsp;^ui viendraient dans les milieux extérieurs parallélement a Faxe,

^ feraient rompus par routes ces furfaces; foit enfuite P un point rayonnant, Z amp; / les foyers des rayons qu’on a fuppofé venir ennbsp;fens contraire des rayons incidens j ü l’on détermine, a com-^encer de M, dans Ie fens oppofé k celui felon lequel LPnbsp;placée par rapport k Z, une partie MS de l’axe qui foitnbsp;^ Mf comme IL eft k PL, Ie point S fera Ie foyer des rayonsnbsp;lucidens , après avoir été rompus par les trois furfaces.

Car Ie foyer R de ces rayons , après leurs réfraélions aux pig. 471.: furfaces AB , CZgt;, fe détermine par Ie fecond Problême ennbsp;faifant PI: Ia :: dK : KR , amp; ces rayons après s’être rencontrés k ce point, allant enfuite tomber fur la furface EF, onnbsp;fera cette autre proportion j i?e : eE :: Ef: fS, amp; Ie point Snbsp;fera Ie foyer de ces rayons, après leurs trois réfraéfions. Or ,nbsp;première de ces proportions amp; la première de celles dunbsp;^^roblême précédent, donnent PI x KR — Ke x Z/,amp;:lesnbsp;fecondes Re x fS Re x fM; les deux premiers reftan-gles donnent LI: PI :: KR : Ke; d’oü l’on tire PL :PI::

Fe : i^e par conféquent PL : PI:: fM j fS , les deux der-uiers reftangles étant mis en proportion j d’oü l’on aura PL :

Li:: fM : MS.

Les rayons dont les foyers font 7 amp; ƒ ont été fuppofés paral- ^'5-leles k l’axe dans Ie milieu CE; foient préfentement a amp; r les ^ foyers d’autres rayons paralleles k l’axe dans l’autre milieu intérieur AC. Puifque PL z LI:: fM : MS, on a aL : LI::nbsp;fM : Mt, lorfque P tombe en a amp;; conféquemment 5quot; en r;nbsp;rie forte qu’ü caufe du reftangle conftant LI x fM, on anbsp;FL ; La :: tM : MS.

329. Cas II. Delü, on peut, par la méthode du troifieme “roblême , trouver Ie foyer de rayons paralleles rompus parnbsp;lt;luatre furfaces , amp; enfuite déterminer Ie foyer des rayonsnbsp;^ui tombent divergens ou convergens lur ces lurfaces, de Ia

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3i8' nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

même manière que dans Ie cas précédent, amp; ainfi de fulte*. Et il efl: affez évident, par ces propofitions , que fi Z amp; Af fontnbsp;les foyers principaux du fyltême entier des furfaces, amp; / amp; ƒnbsp;les foyefs d’autres rayons paralleles dans l’un quekonque desnbsp;milieux intérieurs, alofs PL : LI:: fM : MS,

330. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. II ell clair, par l’analogie quilya entrenbsp;les regies pour trouver les foyers des rayons rompus par unenbsp;feule mrface ou par une limple lentille, qqe la regie donnéenbsp;dans ce Problême pour la détermination dii foyer des rayonsnbsp;rompus par un nombre quekonque de furfaces , fervira aulHnbsp;pour un nombre quekonque de lentilles de telle efpece qu’onnbsp;voudra , placées en ^, C , Z?, amp;c. dans un même milieu. Ainlinbsp;il parait que la relation entre les foyers cotrefpondans F , Snbsp;d’un pinceau de rayons rompus par un nombre infini de furfaces OU de lentilles , peut toujours être exprimée par unenbsp;limple proportion, de la même manière que cette relation ellnbsp;exprimée pour une feule furface ou pour une limple lentille.

331. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. II. Soit cherchée une moyenne proportion-nelle N entre les lignes données LI, fM, ou entre La amp; tMinbsp;elk fera aulli moyenne proportionnelle entre les lignes variables PL , MS : amp; par conféquent PL ell réciproquementnbsp;comme MS, amp; ces deux lignes font en fens contraire par rapport aux foyers principaux L , M. Si Ie point S ell du mêmenbsp;coté que Ie point rayonnant, relativement k la furface extréme,nbsp;du cóté de laquelle ce point rayonnant ell placé, les rayonsnbsp;fortiront divergens de 5“ , autrement ils fortiront convergensnbsp;vers ce point.

Fig-47-4* nbsp;nbsp;nbsp;332. Problême V. Étant donnê Ie demi-diametre d’un

petit objet Jitué perpendiculairement a l’axe commun d’un nombre quekonque de f urfaces réfringentes, qid féparent des milieux donnés , on demande Ie demi-diametre Ss de fa demière image.

Les chofes demeurant les mêmes que dans les Probkmes

précédens , il faut prendre une ligne V = Aa yi x amp;c. autant que Ie nombre des furfaces Ie permet;

* II eft peut-être fuperflu de fare re-niarquer que , fuppofant que les milieux ayent peu d’épaiffeur ^ ces Problêmes font

précifément les mêmes que ceux qui ont été réfolus par Ie calcul, dans les Note*nbsp;fur Ie Cbapitre ce H* Livre,


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L I V R E II. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;319

amp; Ss fera k Pp comme Ia ligne conftante V eÜ. k PL.

Soient a', c', e', amp;c. les centres des furfaces données A, C, £, amp;cj , Rr, Ss, amp;c. les images formées par cha-cune de ces furtaces. Les droites/?a'^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, re'j', amp;c. termi-

nent l’obiet amp; ces images ( Art. 246 ). Or, par l’Art. 238, on a : QA :: Qa': QP i Ion tire Qi : igt;A :: Qa': a'P::nbsp;Q_q : Pp k caufe des triangles femblables , Pa'p •, èc parnbsp;Ia même raifon que Pp ' Q_q :: bA bQ_, Q^q : Rr :: dC :nbsp;lt;^R amp; Rr : Ss :: fR : fS, amp;c, multipliant ces proportions,nbsp;on a Pd ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:: bA x dC x fE i bQ^ x dR x fS. Mais par

fM fE

= Pp X

dK dC

,

I’Article 237, Pa i Ab :: Aa \ bQ^, amp; par l’ArticIe 32j, P/; Ra :: dK : dR, par TArticle p8 , PL : PI ::fM : fS jnbsp;oes trois proportions etant multipliées donnent PL : Ab :: A anbsp;X dK x fM : bOx dR X fS. Ainfi Ssx PL : Pp x Ab ::nbsp;^a X dK X fM : bA X dC ^ fE d’oü Ton déduit Aj-

A CU

PL dK fMnbsp;dC ^ fE

OU, en prenant une ligne V

V *

PL

p ^13. Pour faire quelqu’application de ce ^^roblème , nous allons tenter de déter-***'ner Ie diametre de 1’efpace qu’occupenbsp;fond de 1’ceil l’image de Tobjet Ie plusnbsp;petit qu’on puiffe appercevoir. On con^oitnbsp;ce ne peut être qu’une tentative, amp;nbsp;T*on ne doir •nriintnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rofnnl

- «itL iUi lÜ grandeur de l’angle Ie plus petit fous lequel on puiffe voir unnbsp;®^jet; incertitude qu’il ne parait pas qu onnbsp;puiffe lever , a caufe que eet angle doitnbsp;*]cceffaireinent être différent felon Ie degrenbsp;lumière , la couleur amp; la pofition desnbsp;^ffjets, amp; la couleur du fond fur lequel onnbsp;*«s tapporte; fans compter que eet anglenbsp;R’eft pas Ie même , fuivant la remarque denbsp;Jurin, pour les objets fimples amp; pournbsp;fes objets compofés. On a vu ( Art. 97 ')nbsp;tlue Hook faifait monter eet angle a unenbsp;tninute ; d’autres , comme Hevelius , Ienbsp;ïeduifent a 30quot;. Pour tenir une efpece denbsp;tnilieu entre ces déterminations , nous fup-poferons, conformément a l’Expériencenbsp;tapportée par l’Auteur a l’endroit cité ,nbsp;^ue quand un objet eft placé fur Ie fondnbsp;qul peut Ie mieux faire diftinguer , Tanglenbsp;Ie plus petit fous lequel on puiffe Tap-percevoir eft de 40quot; , ou , ce qui revientnbsp;au même , que pour être vifible, fa di-ftance ne doit pas excéder 5156 ibis fonnbsp;diametre.

614. Soit done fuppofé Tobjet Pp (Fig.47!)^’^^ diametre, par exemple,nbsp;d’un pouce, a une diftance PA égale anbsp;313 6 fois fon diametre , c’eft-a-dire de 313 6nbsp;pouces, ou de 419 pieds 8 pouces , dont ilnbsp;s’agit de déterminer Ie diametre de Timagenbsp;tracée fur Ie fond de 1’oeil. Soient, fuivantnbsp;les Expériences de Jurin , les rapportsnbsp;de rétraélion en paffant de Tair dans Thu-meur aqueufe, de cette humeur dans Ienbsp;criftallin, du criftallin dans Thumeur vitrée,nbsp;égaux refpeöivement a ceux de 4 a 3 , denbsp;133.12 amp;dei2ai3. Soient, felon M'.nbsp;Petit, Ie rayon de la cornée .5 de 3 lig.nbsp;2 , Ie rayon de la furface antérieure D Cnbsp;du criftallin de 4 lignes , amp; celui de lanbsp;furface poftérieure EF de 2 lig. 7 , A Cnbsp;diftance de la cornée au criftallin de i lig*nbsp;2 amp; Tépaiffeur C £ du criftallin de ^ lignes;nbsp;fort enfin S s Timage de Tobjet Pp traces


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320 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É D’ o P T I Q U E.

333. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. I. Done l’image Ss eft égale ^ Tobjet Pfinbsp;lorfque PL eft égale è;

334. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. II. L’image Ss eft direftement commenbsp;i’objet Pf amp; réciproquement comme PL, amp; par conféquentnbsp;cette image eft comme Tangle PLp que Tobjet foutend au foyernbsp;principal L ( Art. zzz).

335. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. L’image eft femblable k Tobjet dansnbsp;routes fes parties ¦, car lorfque PL eft donnée, eft comme Ppgt;

336. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. IV. Lorfque Tobjet eft donné, Timage eftnbsp;réciproquement comme PL, ou direélement comme MS , parnbsp;TArticle 331.

337. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. V. Si les rayons émergens font re^us fur un

e'M

plan perpendiculaire qui coupe e'S en X, amp; e's en at , pre-nant fur Taxe, a commencer de Z, amp; dans Ie fens oppofé k celui felon lequel Me' eft dilpofée par rapport kM, une portion Z/ de eet axe égale è.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ le demi-diametre

jPL

'Tm'


de Timage confufe tracée fur ce plan fera égal ii X V. Car k caufe des triangles femblables, e'X\ ^e'Ss, Xx : sSnbsp;V :: e'X : e'M -h MS ou e'M -V- —

e'X X P t .


- MS ou e'M ¦ jzS):: e'X x PL; e'M x PL - - LI x fM;:


OU


PL


au fond de I’ceil. On trouve aifément que Ja = 11 lig. i, Ah lig. Cc 48nbsp;lignes,Cdz:^ lignes , amp; qu’ainfi al=.

- lig. OU 2,73 lig. a peu pres , did K


ï47


— nbsp;nbsp;nbsp;lignes {Art. 324) ; que de plus

£e = 3a lig. I amp; Pf= 30 lignes ; que


lignes; qu’ainfi lL-=2

é^ lig. ( Art. 327 ) a peu près', que par conféquent P L =. PAA a -H alnbsp;ƒ £ ^ 61866 lignes. a peu près : enfin on


eK=.


trouve que/Af = •


I9SO X ^47 20787


lig- {Art.


327') , on aura S s { diametre de Timage Af tracée au fond de Tc^il);; i pouce


^_1!_o

6tZ66 X 4


9984


1930 X


147 X 51 ^ nbsp;nbsp;nbsp;^°7*7 r.

¦ pouce, a peu près ; détermina-

tion qu’on ne doit regarder que comme u» Eflai, pourlaraifon expofée ci-deflus, amp; qninbsp;d’ailleurs ne peut être abfolument exa«enbsp;ni générale , a caufe que les Experiencesnbsp;qui ont donné les rapports de réffaélionnbsp;pour les humeurs de 1’oeil, ont varié dansnbsp;les réfultats ; que par conféquent les rapports que nous avons employés , ne font aUnbsp;plus qu’un milieu pris entre tous ces re-fultats; amp; que d’ua autre core les cour--bures amp;. les épaiffeurs des humeurs de l’oeilnbsp;etant très-difïiciles a mefurer, ne font p^*nbsp;exaélement connues, 6c de plus varfontnbsp;dans les différens fuiets,


9160


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L I

LI X fM

PL

e'M

II. Chap. VI. 32,1 y- LI ou PI, par conftruftion j d’oii

1» nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c'X

Ion tire Xx = x

338. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. VI. Done ü le plan perpendiculaire ed:nbsp;fixe en un endroit quelconque X, I’image confufe Xx ed:

comme-^-, on comme Tangle en /, foutendu par Tobjet

i

( zzz ).

339. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. VII. Doned Tobjet ed: donne, Timage Xxnbsp;eft réciproquement comme PI, amp; eft aufli femblable a Tobjet.

340. nbsp;nbsp;nbsp;ProbLÊME VI. Trouver le rapport des angles que lesnbsp;parties inddente amp; émergente d’lm rayon quelconque font entrellesnbsp;^ avec Vaxe commun d'lin nombre quelconque de Ju/faces qui fe^nbsp;parent des milieux donnés.

Les chofes demeurant comme elles étaient, foit PRDFS le Cours d’un rayon ¦,Pdgt;cS(es première amp; dernière interfeftionsnbsp;^vec Taxe commun des furfaces : foit prife une ligne Z égalenbsp;kJl ..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..

le

‘ X F.

Fig. 47^


amp;c. autant que le nombre des furfaces

permet';*quot; 1’angk APB fera 4 I’angle comme la ligne donnée Z ^ P^'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦ v ^ o .

CarOè : bA :: Aa : aP {Art nbsp;nbsp;nbsp;, do^ Ion tire QF

Aa::\j .. JP I’angle^^^ •• ’angle AQB nbsp;nbsp;nbsp;gt; De

même Rd : Cc ;t RC ; Clt;2 ::

amp; Sf: Ee :: SE : ER:: Tangle ERF :

de fuite. Multipliant ces proportions , on a k K x jAa^ Cc Ec-.-. Tangle P : Tangle 5. Mais dans lademonto-tion de la folution du Probl. précédent, on a u x dK ^ fnbsp;qbxRd ^ Sf:: PL: Ab. Delk on déduit facilement que^^ ??

PL :: Tangle P : Tangle S. Retranchant Tangle le

plus petit de Tangle le plus grand, on a Tangle fait par le rayon incident avec le rayon emergent, comme il eft facile de le voirnbsp;en prolongeant Tun amp; Tautre jufqu’è ce qu’ils fe coupent.

341. Co roll. I. Soit ^.5 la moitié de I ouverture de la première furface^ le demi-diametre d’une feftion perpen icu laire d’un pinceau emergent de rayons fera ï. A B comme

figne donnée nbsp;nbsp;nbsp;eft h. AP* Car les foutendantes des

Ss

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321 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

petits angles étant en raifon compofée de ces angles amp; de leurs cótés, nous avons Mm k AB en raifon compofée de MS ènbsp;AP amp; de Tangle MSm a Tangle AP B , ou de PL a Z, par

ce Problême. Done Mm = x nbsp;nbsp;nbsp;^


AP


AP


LI y. fM f 4 nbsp;nbsp;nbsp;^ V

----( Art. jzp ).

342. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Ainfi Mm eft comme

Tangle APB y amp; par conféquent, quand-^^ eft donnée, Mm eft réciproquement comme AP.

343. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL, III. Si Ie pinceau émergent eft coupé par

nn plan perpendiculaire en tout autre endroit X, Ie demi-dia-

¦x^ , nbsp;nbsp;nbsp;/’Cl’ n ' 1 \nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LI X fM— PL X MX

mette X AT de cette lection elt egal a

Car Xx : Mm ou


AB


AP


OU comme


AP nbsp;nbsp;nbsp;z

—:: MSMX


LIxfM


— MX


LIxfM


PL


LI X fM — PL X


PL

LIxfM.

Fig, 477. nbsp;nbsp;nbsp;344. Co ROLL. IV. Delk , nous avons Ia conftruftion fui-

vante : foit prife fur Taxe , k commencer de Z j amp; dans Ie fens oppofé k celui felon lequel MX eft lituée par rapport k M,nbsp;une portion LP' de eet axe qui foit k LI comme ƒM eft kMXjnbsp;amp; foit prife , iwx AG perpendiculaire k Taxe, AG k ABnbsp;comme MX eft k Z; menant enfuite par G une paraUele GHnbsp;k Taxe, amp; décrivant entre les alTimprotes GA., GH, une hyperbole P'Y, qui pafte par Ie point P'-, la perpendiculaire PYnbsp;fera égale par-tout au demi-diametre Xx, lorlque Ie plan eft fixenbsp;en X. Car, par la propriété de Thyperbole, GH x HY = GA

4^ nbsp;nbsp;nbsp;1 DTr GA X AP'— GA X APnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AG , r TH

X AP'-, doncZr=----= X ( LP\


LP


AG


) nbsp;nbsp;nbsp;AP

LI X fM - LP X MX


AP

LI X fM


MX


LP) =


AB


AP


= Xx dans Ie Corollaire précédent.

345. La ligne iVou une moyenne proportionnelle entre Z/amp; fM a fervi a determiner la relation de deux foyers quelconquesnbsp;correfpondans P, 5, aux foyersprincipaux L, M{^ Art, 33i


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Chap. V L 323

k déterminer Ie rapport de

L I V R E Ia ligne V om A a x.

dC fE

Tobjet P k fon imaged’ {An. jjz) j amp; la ligne Z om Ab X , k déterminer Ie rapport des angles en P Sc en S

qu’un rayon quelconque fait avec l’axe de la furface (An 340 ). Or je dis que Vy N, Z font en proportion continue dans la raifonnbsp;fous-doublée de A a x Cc x Èe k Ab x Cd x Ef, Si que parnbsp;conféquent elles font égaleSj dans les lentilles. Car K : Z, :i

•~c7~^'ËT nbsp;nbsp;nbsp;^ Ec X Ee Ab x Cd x Ef\ Sl

OU LIK Ab^

par les Articles 327 amp; 324, on verra que : Z^

2/OU

»gt; J nbsp;nbsp;nbsp;eE X Ef ..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ aA X Ab

Ccquot; X Acquot;

cC X C d

rr—¦

bc ‘ cCquot; X Ei

V Z comme avanr.

^ nbsp;nbsp;nbsp;quot; Cd X Ef ’ Cc X Ee

34(j. ProBLÊme VII. Trouver la dijlance apparente d*un cbjet vu d trayers un fyjlême quelconque de milieux , amp; faire voirnbsp;de quelle manure elle varic, tandis que loeil, lob jet ou ienbsp;fyfiéme fe meut en avant ou en arrière.

Les chofes demeurant comme elles étaient, foit divifée LM en ^7^ deux egalement en Tj foient prifes dans une perpendiculaire knbsp;Faxe , en 7quot;, Tv, Tn, T^ égales reljDcftivement aux lignesnbsp;données N, Z ; amp; par { foit menée lm parallele k LM,nbsp;laquelle coupe LI Sc Mm perpendiculaires a LM, Tunenbsp;en l, l’autre enm. Sok menée m A que Ton prolongera de partnbsp;amp; d’autre ¦, Sc foit élevée une perpendiculaire OX qui foit ter-minée par mS -, cette perpendiculaire fera égale k la diftancenbsp;apparente de l’objet P vu du point O.

De même foit É Ie foyer correfpondant d’un pinceau de rayons qu’on fuppofe venir de O j foit menée IP que l’on prolongera ,nbsp;la perpendiculaire PE terminée par IR fera auffi la diftancenbsp;apparente de l’objet P vu de O.

Enfin foient prifes OG Sc PH égales cliacune k TL om TM„ dans la ligne même OP, fi l’ordre des points L, T, M, fuit Ienbsp;cours des rayons, amp; dans fes prolongemens au-delkde 0amp; de7,nbsp;fi ces points font dans un ordre contraire j Sc foit prolongée lm ^nbsp;laquelle coupe les perpendiculaires Gg 3 Hhk Taxe , 1’une en g,

Ss ij

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314 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É D’ O P T I Q U E.

l’autre en h; foit enfuite une ordonnée k l’axe d’une parabol^ gZh^ dont Ie parametre foit Ia ligne TV, amp; dont les branchesnbsp;s’étendent depuis fon fommet, du cóté ou fe trouvent les perpen-diculaires Gg, Hh par rapport k l’axe du liftême ; amp;; la perpendiculaire TZ fera aufli ladiltance apparentede 1’objet P vu de O.

Maintenant li l’objet amp; Ie fyltême font fixes , tandis que l’oeil fe meut dans l’axe du fyfiême , la perpendiculaire mobile OXnbsp;terminée par la ligne mS, dont la pofition eftfixe, étant tou-jours égale a la difiance apparente, montrera les changemensnbsp;qu’éprouve cette difiance. Si l’oeil amp; Ie fyfiême font fixes,nbsp;tandis que l’objet fe meut dans l’axe du fyfiême, la perpendiculaire mobile PZ^ terminée par /R , dont la pofition efi fixe,nbsp;etant toujours égale a la difiance apparente, fera voir de quellenbsp;manière cette difiance varie. Enfin , fi l’oeil amp; l’objet font fixes,nbsp;tandis que Ie fyfiême fe meut Ie long de fon axe (les diverfesnbsp;parties de ce fyfiême confervant leurs difiances refpeélives),nbsp;la perpendiculaire mobile TZ terminée paria parabole gZh,nbsp;qui efi fixe, étant toujours égale a la difiance apparente, mar-quera toutes les variations de cette difiance.

Si une partie du fyfiême efi fixe, amp; que I’autre fe meuve, foit l’image fixe de l’objet formée par la partie immobile dunbsp;fyfiême, en P; faifant pour la partie mobile la même confiru-ttion que pour Ie fyfiême entier, la perpendiculaire TZ don-nera, dans ce cas, la difiance apparente.

Fig. 474* nbsp;nbsp;nbsp;3 47‘ Demonstration. Soit menée Ia ligne pp' parallele

kP O laquelle rencontre , en p', Ie r^on vifuel Os prolongé^ amp; foit achevéle reêlangle Ppp'P' \ OP' efi la difiance apparentenbsp;derobjetP/gt; rjp) j amp; les triangles OP'p', OSs étant fem-blables, on a , OP' : OS :: P'p' on Pp : vS’j' :: PL : Znbsp;332.) ¦ c’efi-^-dire que , fuppofant les perpendiculaires OX,nbsp;Fig. 47^ PZ, TZ \^ égales chacune k la difiance apparente OP', 1’onnbsp;^479* a ox ou PY on TZ : Oiquot; :'.PL : TV :: T{ : MS ^ a caufenbsp;que PL -x MS = Tn'^ — Tv x Ti{ Art. 331 amp; 34k).

Premierement on a alor§ OX : OS :: Ti on Mm : MS, ce qui luR voir que mS prolongée efi Ie lieu géométrique dunbsp;point X- Secondement on a aulTi PZ; Tl on LI:: {OS : MS::)nbsp;PR : LRcar PL x MS = Tn'^ = OM x LR , ce quinbsp;donne OM '•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:: PL : LR , d’ou l’on tire OS : MS ::

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L I V R E IL C ir A p. VL nbsp;nbsp;nbsp;32^

PR: LR. On voit done que IR prolongée eft Ie lieu du point F.

r, ~ nbsp;nbsp;nbsp;. PL X OSnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PL X OMnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PL x MS

Tv

HT. OM

Tv nbsp;nbsp;nbsp;Tv

T^. Car, par conftruftion, PL;

Unhn on a i Z = (

HT X TG

Tv


^ TG, Si PL X MS Tv X Soit adluellement ie point T tranfporté en G ¦, alors, comme T C == o , on a, par i egaliténbsp;précédente j la perpendiculaire FZ == — Tr = Gamp; Tranfnnr-tant Ie point / e/H, on a == _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;at, amp; pïr [a

niême égalité , on a FZ F^ , c’eft-è-dire, ;^Z == Jtl-JLSA-,

Soit coupée gh en deux également en ^, Ie point i étant Eg. 480.

tranfporté en H, 7Z devient AB = nbsp;nbsp;nbsp;x== AAI.

Tv nbsp;nbsp;nbsp;Tv '

Soit menée Z C perpendiculaire è. AB , alors BC == (AB —

7Z = AAI____ ALG__N

r nbsp;nbsp;nbsp;Tvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-TvTv7 ~~i\,— ; ce qui

- Tv nbsp;nbsp;nbsp;Tvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' Tv

fait voir que Ie lieu du point Z eft une parabole dont Ie parametre elt Tv.

348. Le fyftême étant fixe en tel endroit qu’on voudra , Eg. 4^1 • la diftance apparente d’uh objet fitué en F vu de O, fera a lanbsp;diftance apparente dun objet fitué en O vu de F, comme Znbsp;eft k V. Car foit un rayon FFFgt;F tombant fur un objet fituénbsp;en O, en un point quelconque K j foit menée Kk^ parallele k OP^nbsp;laqnelle rencontre j en k', le rayon FB prolonge, amp; foit achevé lenbsp;reftangle k'KOO' ¦, alors la diftance apparente PO' : PO ::

Tangle O PK : Tangle O Pk' {Art. 222 ) , ou en raifon compofée de Tangle OPKk Tangle OSK ^ ête Tangle OSK kO'Pk'-,nbsp;c’eft-k-dire , en raifon compofée de O lt;5* a OF amp; de PL a Z

^ nbsp;nbsp;nbsp;Pi X O5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

z

PL X OS

( Art. 340 ). Ainfi PO' =--^^—. Mais, dansTArticle pré-

i done OP' : PO':

eédent, nous avons eu OP' =

Z : V.

Eg. 47S amp;• 479-

349. La conftraélion précédente donnera aufli Ia diftance apparente dun objet fitué en O vu de F, en menant par vnbsp;la ligne lm amp; faifant de F{ le parametre de la parabole. La mêmenbsp;conftruélion fért auffi pour une lentille ou pour plufieurs,nbsp;en menant lm par n, prenant Tn pour le parametre de lanbsp;parabole. Car, dans les lentilles, les points «, v, { , co-incident

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Traité d’Optique (J/t. 343), amp; conféquemment les diftances apparentesnbsp;Si PO' font égales.

Pi„ ^22 nbsp;nbsp;nbsp;350* Si les places de l’oeil amp; de l’objet font données , amp;

° qu’on demande d’interpofer un fyftême donné de furfaces ou de lentilles, dans un endroit tel que l’objet paraifle a travers cenbsp;fyriême , a une diftance donnée; foient prifes dans une perpendiculaire quelconque DQ_D ^l’axe OPQ^y de chaque cóténbsp;de Q_D amp;¦ Q^P) égales è. la dillance donnée, amp; par lesnbsp;points D ^ D^ foient menées les lignes DZZ , DZZ paral-leles a 1’axe, lefquelles coupent la parabole en quatre pointsnbsp;Z,Z,Z^Z^ lorfque cela eft poffiblej foient menées enfuitenbsp;les perpendiculaires ZT, ZT, amp;c. a l’axe OP, amp; foit placénbsp;Ie point du fyftême donné qui eft au milieu de 1’intervalle XAf,nbsp;fur r une quelconque des quatre points T5 mettant l’oeil en O,nbsp;on verra l’objet a la diftance donnée Q^D ou TZ , comme ilnbsp;ell évident par la conftruétion précédente.

351. Si la place de l’objet amp; celledu fyftême font données,. on peut trouver, par la même méthode, l’endroit oü l’oeilnbsp;dok être placé pour voir l’objet k une diftance domiée ; denbsp;même, fi la place de l’oeil amp; celle du fyftême font données»nbsp;on trouvera l’endroit oü dok être l’objet, pour qu’il paraifte anbsp;une diftance donnée.

J’ai donné les conftruélions précédentes de Ia diftance amp; de la grandeur apparentes , afin que chacun puifle examiner parnbsp;lui-même jufqu’i quel point elles s’accorderont avec les idéésnbsp;qu’il fe formera fur la diftance amp; la grandeur des objets, dansnbsp;les Expériences qu’il jugera k propos de faire. Et j’ajoüte lesnbsp;conftruftions fuivantes pour la diftance de la dernière imagenbsp;d’un objet a l’oeil, afin de montrer combien eft grande, dansnbsp;la plupart des cas, fa difference avec la diftance apparente denbsp;i’objet.

352.. PrOBLÊME VIII. II s*agit de faire voir de quelle ma^ nïere la dijlance de Iceil 6* de la derniere image dun objet ya--tie , tandis que L’oeif Iobjet ou Ie fyftéme réfrmgem tel quitnbsp;foit, fs meut en avant ou en arrière.

Pig.483. Les chofes demeurant comme elles étaient, fok prife une perpendiculaire Ms' egale a MS ^ amp; fok menée s'S, laquellenbsp;coupe en ^ une perpendiculaire élevée en 0 j lorfque robjer

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L I V R E II. Chap. VI. nbsp;nbsp;nbsp;3^7

^ Ie fyftême font fixes, amp; que Toeil fe meut Ie long de OP, il eft évident que Ox fera toujours égale a la diftance 05quot; denbsp;1’oeil amp; de la demière image de l’objet P.

Soit élevée, en Z,une perpendiculaire Zo'égale a MO j loit menée o'pquot; parallele k LP , laquelle coupe , en pquot;, une perpendiculaire élevée en P ; amp; prenant o' pour centre, o’L amp;nbsp;pour affimptotes, fok décrite , par Ie foyer R , une hyperbole laquelle coupe en y la perpendiculaire Pp^gt; j Py fera Ianbsp;diftance de la dernière image a Foeil, tandis que l’ceil amp; Ienbsp;fyftême font fixes, amp; que l’objet fe meut Ie long de OP.nbsp;Var puifque Ppquot; = Lo' ~ MO ^ on aura Py = 05“ en

prenantpgt;'y = (MS nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

pquot;y = j ce qui fait voir mie Ie lieu du point y eft une hyperbole , laquelle p aller a par P, paree quePZ x Zo' ou RL

^ Mo = Tn\

Enfin fok élevée une perpendiculaire HF = HG, amp; fok ^enée FG coupant en E la perpendiculaire nT prolongée, fur

laquelle fok prife Ee' ~ -jpf-y qrrl fe placera en delTous deZ,

fi HT{q trouve du même cóté que G par rapport aZT, autrement ^le dok être placée en deffus •, amp; prenant F pour centre, FG amp;nbsp;¦^¦^pouraffiniptotes, fok décrite, par Ie point une hyperbolenbsp;tandis que l’ceil amp; l’objet font fixes, amp; que Ie point Tfenbsp;l^eutavec lefyftême, la perpendiculaire Te' fera toujours égale anbsp;diftancede la dernière image k l’ceil.. Car, par conftruftion , lanbsp;hgne Pp ejq réciproquement comme HT, ou reciproquementnbsp;^ninieZZ,parce queZfZ ell kFE danslaraifon donnéedeZfOanbsp;.V; c’eft-a-dire, que la grandeur du reftangle FE x Ee' eftnbsp;^’^ariable, amp; par conféquentle lieu du point e' eft une hyperbole,nbsp;plus, par conftruélion , TE = TG == M O • '•’quot;i’ 7’.’'

{Te_ep

\ n


MO


HT


PL


ainfi Te' MO


FIg. 4^4 amp; 485*


_ nbsp;nbsp;nbsp;—*AXiV..LV- image

1 oeil, paree que Te'= o. nbsp;nbsp;nbsp;o,^Ptrouver

3 5 4. Si, deux points 0,P étant donnes, on propole


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Traité d’Optique. entre ces deux points l’endroit oü l’on doit placer une lentille ^nbsp;nne furface ^ ou un fyftême de lentilles ou de furfaces pour quenbsp;les rayons qui viennent de P concourent en O , après toutesnbsp;les rét'raftions ; foit menée par n une ligne G'nD' parallelsnbsp;k PO laquelle coupe, en (j' amp; en D‘, un demi-cercle quïnbsp;ait GH pour diametre ; les perpendiculaires G'g', D'd' ^nbsp;l’axe OP donneront les points g', d'T doit être placée cac

lorfque OS on TP c’eft-è.-dire, TG--° nbsp;nbsp;nbsp;^

HT^TG Tn^ = g'G'^ == d'Dgt;^ = Hg' x g'G =

X d'G , amp; par conféquent T doit co-incider avec g' ou d'; mais il faut que les données foient telles que Tn foit plus petite quenbsp;la moitié de HG j car fi elle ell plus grande, il fera irnpoffiblenbsp;que la ligne G'nD' coupe Ie cercle dont Ie diametre eft GH. Onnbsp;a encore une folution de cette queftion dans l’Art. précédent.

355. Lorfque la diftance de l’image k 1’oeil devient nulle, 1^ diftance apparente de l’objet devient nulle en même tems. Carnbsp;la parabole ( Prohl. priced. ) coupeta la ligne OP aux mêmesnbsp;points g' amp; d' que l’hyperbole, quand cela efl poffible, c’eft-^'nbsp;dire, lorfque Tn eli plus petite que la moitié de GH. On a eu

HT X ^ ^

34j) la perpendiculaire TZ, dans la parabole , =--yy---

TV, qui étant faite = o , donne Tv -x. T[ ou Tn^

HT X TG = Hg' X g'G.

35lt;3. Je me fuis attaché, dans toutes les propofitions de ce Chapitre, au cas Ie plus général, celui oü Ie fyftême des fur-faces ou des lentilles a deux foyers principaux comme L amp;nbsp;mais les furfaces peuvent avoir une ütuation telle que les rayonsnbsp;qui tombent paralleles fur la. première, fortent paralleles denbsp;dernière. Ce cas particulier, dont je n’ai point fait mention, dfnbsp;peur de détourner 1’attention du Leêteur du cas général, 1^nbsp;Fier. 466, réfoudre de cette manière. Si, dans Ie fecond Problême»nbsp;467amp;.468. on fuppofe que les foyers b , c co-incident , les foyers Tnbsp;K s eloigneront a une dillance infinie. Dans ce cas Pa eft k dPnbsp;dans la raifon donnée du reftangle a A x Ab nn reêtangle rünbsp;y Cd j amp; Pa 8gt;c dR feront du même cóté de a amp; de

Car nous avions Pa

SedR

cQ, k canfe que^c = o. Lorfque dans ce cas amp; dans o®

femblablcs 1

aA X Ah ^ nbsp;nbsp;nbsp;cCxCdnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^(2


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LivRE II. Chap. VI.

femblables, Ie fyftême n’a point de foyers principaux » les li^x géométriques des points X^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Z, x , y, e', font tons des

bgnes droites, dans les conilruftions précédentes.

3 f7. On voit par l’analogie quil y a entre les regies pour trouver Ie foyer d’un pinceau de rayons réfléchis par un miroirnbsp;Qihérique, amp; celui d'un pinceau de rayons rompus par unenbsp;fimple furface fphérique ( Jrt. 2.07 zjó' ), que les Problêmesnbsp;^ eonllruftions de ce Chapitre peuvent aifément s’adapter auxnbsp;rayons fuccelTivenient réfléchis par un nombre cjuelconque denbsp;furfaces fpériques fltuées entre des milieux donnés. Et quoiquenbsp;je n’aye fait mention que des furfaces fphériques , néanmoinsnbsp;routes les conclufions font les mêmes pour telles autres furfacesnbsp;ququot;on voudra de mêmes courbures que les furfaces fphériquesnbsp;i-^n. ziz).

3 f8. De même, dans Ie Chapitre fuivant, oh je confidere les reflexions amp; les réfraftions de rayons qui tombent, fok perpen-diculairement ou prefque perpendiculairement fur une courbenbsp;quelconque , foit avec telle obliquité qu’on voudra ^ je nenbsp;ferai mention que du eerde dont la courbure fera égale k cellenbsp;la courbe ^ l’endroit ok tombe un pinceau étroit de rayons.nbsp;Et pour Ie préfent je ne confidererai dans un pinceau denbsp;rayons incidèns, que ceux qui fout dans un meine plan, par-que Ion verra dans la fuite que ceux qui font dans desnbsp;plans différens, ont différens foyers j c’ek pour cela qua lanbsp;place d’une furface fphérique, je prendraiun grand eerde de cette,nbsp;llrrface. Enfin il faut remarquer,. comme cbdevatit (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zii ),

qrie , dans la rigueur géométrique,, Ie foyer d’un pinceau de rayons réfléchis ou rompus tous dans un même plan, nefl:nbsp;^titre chofe que rinterfedioa commune de deux rayons voifins,.nbsp;^ont les points, d’incidence font au milieu de tous les autres jnbsp;raais Ia même interfedion confldérée phyfiquement, peut être,nbsp;®Ppellée Ie foyer d’un pinceau étroit de rayons tous dans uanbsp;plan.

Tl

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33 a

Traité d^O p t i q u e.

C H A P I T R E V I I.,

JDétermtnation des foyers des rayons qui tombent avcc une ohliquité quelconque ^ fur tel nomhre qu^on voudranbsp;de fiirfaces réflêchijjantes ér réfringentes de quelqit’ef'nbsp;pece que ce Jok? ér^des propriétés des Cauftiques,

Théorême I.

Eig. 486 amp; 487.

359'

Qt/e Ie rayon AB 'parti dii pointquot;'K , rencontre fous telle obliquité quon voudra,, la concavité ou la con-vexité d’un eerde ou d’une autre courbe , dont Ie rayon de courburenbsp;B ^ CB, Ê1 2 fok réjléchi fuivant BF donnée de pojition', Jlnbsp;oprès avoir mené les Jinus d’incidence amp; de reflexion CD, CE,nbsp;on coupe en deux. égalemcnt lews co-flnüs égaux BD , BE , e/z a «S2nbsp;en {^ amp; qiion prenne enfuite .fur Bf prolongée , s’il efl nécejfaire,nbsp;line par tie fF qui fok a Bf comme etB efl a Aa, amp; fltuée pernbsp;rapport a Bf comme A.3. efl par rapport a aB , Ie point F feranbsp;be foyer d’un pinceau de rayons trés-menu réfléchi par l’arc,nbsp;infiniment petit, dont Ie milieu efl B.

Soit A hp un autre rayon réfléchi en'^ infimment prés de-^j foient menées Cd èi. perpendiculaires k Ab, Si Ce Sc Be'nbsp;perpendicvtlaires kbFBd' fera égale 'éBe'q, car les anglesnbsp;Bbe' qne Ab Sc é/'prolongées , s’ilefl: néceflaire, font avecl’arcnbsp;Bb OU fa tangente en b , font égaux , Sc par conféquent les petitsnbsp;triangles réftangles Bbd' ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ïe font aulfl. De plus,

ScEe ^ différences des flnus égaux CD Sc CE, Cd Sc Ce \ font auffi égales. Ainfi lés triangles BAd' ^ DAd étant fèmblables,nbsp;de même qué BFe', EFe^ on aura BA : AD : : BF FE, ^nbsp;par conféquentdr;D : AD :: BFz^FE : FE^ qui dönne

iD OU BE ~b\ puifqiie AB BF ; FE, on ^ AB y AD ; AA 2

1

c’eft-k-dire,

Aa : BfaB : fF,ouAa : aB :: Bfi fF2.Et fi l’on fup'

2

él5. On peut auffi determiner Ie' point F par Ie calcul. Soit AB a,

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L I V R E II, Chap. VII. 331 pofe que les rayons tombent fur l’autre cóté de la courbe,nbsp;c’eft-^-dife, fur fa convexité, felon la même direélion, ils fe-ront réfléchis fuivant les mêmes lignes prolongées,

COROLL. I. Lorfque Ie rayon incident ^5 paffe par centre du eerde réfléchiffant, cette propofition devient cellsnbsp;l’Art. 2 07.

361. Co ROLL. 11. Le point a eft Ie foyer d’un faifceau ïrès-menu de rayons venant parallélement k FB, amp; le point ƒnbsp;®ft le foyer d’un autre faifceau de rayons venant parallélementnbsp;^ AB. Car lorfque les points A èc F ^ que l’on peut regardernbsp;comme points rayonnans, font infiniment éloignés, les lignesnbsp;, Bd', Be' y Èe , font égales.

3^2. CoROLL. III. Soient élevées nbsp;nbsp;nbsp;perpendi- Fig. 48?.

^‘ulaires Tune au rayon incident AB, l’autre au rayon réfléchi ^F • foit prife BI/ égale k BO terminée par Vaxe A C pro-1^'ngé, amp;foit menée elle coupera Ie rayon réfléchi au foyernbsp;^ Car menant les ftnus égaux C£gt; ^ CF , les triangles BAG,

^AC font femblables^ de même que BFH^ EFC ¦, ainft on ® ddA : AD BF : FE ^ ce qui eft la propriété du pointnbsp;l^J^onnant ^ amp; de fon foyer F ^ par la démonftration du

^héorême.

,, 3^3. Co ROLL. IV. Le point rayonnant A étant donné, ft Fig. 489* jPn fe propofe de trouver, dans un eerde réfléchiffant, le point B^nbsp;doii amp; des points voiftns les rayons foient réfléchis paralléle-^snt entr’eux, lorfque cela eft poffible; on prendra fur CA

Be


BFy OU 1 nbsp;nbsp;nbsp;151 i : a :: i : BF—

expreflion dans laquelle le

~ eft pour Ie cas oii la courbe / q'^hlfl'ante eft concave vers le pointnbsp;*6 figne -f- pour celui oii elle eft con-


ai


ld


Vexe

Bf


vers ce


point.


Dans ce dernier cas,


jj , ®yant toujours une valeur pofitive , ®«fuit le point F eft toujours dunbsp;lt;^oté de la courbe que le centre C,nbsp;contraire , c’eft-a-dire ,nbsp;co ^ eft du coté concave de lanbsp;j BF devenant négative , lorfque anbsp;tQ . petite que ~ le point Fnbsp;. öe néceffairement alors de Tautre coténbsp;' ta courbe.


Si le point A eft placé fur le rayon de courbure C B prolongé s’il eft néceffaire ,nbsp;amp; que le point d’jncidence foit infinimentnbsp;proche de B , alors BD devient égale aunbsp;rayon CB que nous nommerons r ; par

conféquent on aura alors BF

amp; le point F fera fur Ie rayon C B ou fur fon prolongement. Cette expreffionnbsp;eft, comme on le voit, abfolument lanbsp;mêjme que cglle que nous avons trouvéenbsp;( Aure//o ) , Do.ur Ié foyer des rayons,nbsp;qui tombent infiniment pres de l’axe d unnbsp;miroir Iphérique ; on en con^oit facilementnbsp;la raifon,

Ttii


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332; nbsp;nbsp;nbsp;^ T R A I T É D’ O P T I Q U È.

prolongée, AG égale k AC, amp; Ie eerde décrit avec AG prife pour diametre, coupera Ie eerde réfléehiflant aux points eher-chés^, B. Soit menée GB les triangles ABG^ ADC fontnbsp;femblables amp; égaux, amp; par conféquent les eótés AB, ADnbsp;font égaux ; ainli A eft Ie point lumineux dont les rayons fe*nbsp;ront réfléehis en B parallélement entr’eux ( An. 361).

364. La pofition du rayon réfléehi BF qu’on fuppofe donnée dans ee Théorême amp; dans Ie Problême fuivant, peut être dé-rerminée en faifant 1’angle de réflexion égal k Tangle d’ineidence,nbsp;OU en inferivant dans Ie eerele réfléehiflant une eorde égale inbsp;celle que Ie rayon ineident décrit dans ce eerde, ou par d’au-tres méthodes qu’il eft facile d’imaginer.

3^5. Problême I. Ètant donné Ie point rayonnant ^trouvef Ic joy^f des rayons qu it envoie fur la circonférence d’un cercUnbsp;donné, après que ces rayons ont fouffèrt un nombre determine denbsp;reflexions.

Fig. 490. Soit ABC DE la route d’un rayon réfléehi aux points B j C, D de la circonférence d’un eerele. Soient abaiffés du centrenbsp;S, fur les parties extremesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de ce rayon, les perpem

diculaires SI ^ SN; foient prifes depuis I N vers B amp; vers , premier amp; dernier points de réflexion, IT ^ NV»nbsp;chacune k /Z oü ND , comme Tunité eft au double du nombre denbsp;réflexions j amp; Ibit A, dans la ligne AB, Ie point d’oü pat-tent les rayons ineidens ; ft Ton fait TA • TI w VN:

amp; qu’on place VH ^ par rapport k VN, dans Ie même f^*^® que Ta eft par rapport k Z/, Ie point H fera Ie foyer denbsp;ces rayons après toutes leurs réflexions.

Car fok Ie rayon infiniment moc\\amp; Abcde coupé en i-, n par les perpendiculaires 6’/, SL , SM, SN abailTées fu^nbsp;les parties AB, B C ^ CD , DE du rayon AB CDE , amp; foientnbsp;les foyers ou interfedions de ces deux rayons en F, G,nbsp;Des pointsB, C,D, foient menées fur les parties, bc , c^^dünbsp;rayonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les perpendiculaires Bb'^ Cc', Dd', amp;fur^^»

:cfl de les perpendiculaires Bq , Cr, Ds. Qes demières p^*-' pendiculaires Bq, Cr, Ds, font égales refpedivementnbsp;premieres Bb', Cc' , Dd' -, ce qu’on vok aifément par lanbsp;xnonftration du Théorême précéd. Or, puifque FB, FL,nbsp;font entrelles comme Bq^ Ll^ Cc', amp; que FB ¦ ¦ zFB

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L I V R E II. Chap. Vil. nbsp;nbsp;nbsp;533

Bq 4- rLl eft égal ^ Ccgt; ou a Cr, Par la même raifon CrOU £gt;j, amp; ainfi de fuke. Ainfi // ,nbsp;Li, Mm étant égales , comme on Ta fait voir dans la dé-ïnonftration du Théorême précédent, les perpendiculairesnbsp;Cr, Ds font en progreffion arithmétique , de même que leursnbsp;égales Bh', Cc'j Dd', leur différence commune étant xLlnbsp;lt;^u zli. Si done on exprime par n Ie nomhre de cordesA’ C,nbsp;CD , qui joignent les points oü Ie rayon eft réfléchi avant denbsp;Parvenir en Af, on a Bh' -1- zn.Ii = Ds foutendante denbsp;I’angle DHS, par conféquent li ( on Mn ): B h,nbsp;^nJinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. HDqui devient xn.Ii ; Bh' h- inJiw

^n.NH : AfZ?, d’oii 1’ontire xn.U : Bh' :: xii.NH: HD — amp;L par conféquent !i : Bh' ^ ou AI t AB NHinbsp;DD ^ xn.NH, amp; enfin AI : IB :: NH:HD— xn.NH

IB

^ NH, onND~xn.NH— xNH. Ainfi AI:

•• MH •,---ND — NHj amp; conféquemment AI

¦ND

ND',

IBr

o.n Hr ^

o.n -TT-

A^Af 5 c’eft-^-dire, que prénant IT nbsp;nbsp;nbsp;^ IB amp;

NV:==, —l--ND. nous avons TA : TI :: VN : TAf;

a fi a nbsp;nbsp;nbsp;^

or in -4- 2 OU 2 (tz 4- i ) eft Ie double du pombre des reflexions que fouffre Ie rayon AB, paree que Ie nombre de reflexions eft toujours d’une unite plus grand que Ie nombre denbsp;cordes comprifes entre les reflexions extrêmes.

366. Co-ROLL. I. Si la pofition de AB eft fixe, TAf eft réci-proquement comme TA ; amp; par conféquent V eft Ie foyer des rayons qui viennent parallélement k AB , amp; 7’ Ie foyer denbsp;ceux qui viennent parallélement k ED amp;: ces foyers princi-paux fe trouvent, comme précédemment, en prenant IT k IBnbsp;^^ommeTunité eft au double du nombre de réflexions.

367. Co ROLL. IL Les foutendantes perpendiculaires Uy Li, Mm, des petits angles en A, F, u, amp;c. font égales.

les petits arcs Bh, Cc , Dd, amp;c. font en progreffion ^etique , de même que les perpendiculaires Bh', Cc', D ,nbsp;^e. ^ caufe que les petits triangles reêfangles Bhh', Ccc^nbsp;font femblables.

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Fig. 491 cc 492.

534 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot; O p t i q ü e.

3(38. ThÉorêME II. Du Centre C d'un cercle qui fepare deux milieux donnés , foit menie CD perpendiculaire fur le rayonnbsp;incident AB , CE perpendiculaire fur le rayon rompu BFnbsp;donni de poftion ; fi un point quelconque k. ejl le point d’ou pdf'nbsp;tent ou vers lequel tendent les rayons qui tombent fur un p^t^^nbsp;arc de ce cercle , lt;amp; que F foit leur joyer apres avoir été rompu^*nbsp;les dijlances BF, EF feront en raifon compofie de la raifon dipnbsp;recle des dijlances femblables BA, DA , de celle des Jinus d’inci'nbsp;dence amp; de rifraclion CD, C£, ^ de la raifon inverfe des co-Ji'nbsp;nus BD, BE.

Soit AbF le rayon le plus proche ^eABF^ Ibient menées fur Ab les perpendiculaires Cd ^ Bd', amp; ixxx bF les perpendi--eulaires Ce, Be' les trianglesreftangles , BDC feront fern--blables de même que les triangles reftangles Be'b, BEC j denbsp;forte que les figures entières Be'd'b^ BEDC feront auffi fern-blables. On obfervera aulfi que CD ell k CE, que Cc/ eft a Ca,nbsp;amp; que par conféquent Dd a Ee dans le rapport du firms d’in-cidence au finus deréfraftion j car la ligne CDd peut être regardéenbsp;comme perpendiculaire fur les deux rayons AB, Ab ^ lorfquenbsp;1’angle BAb eft pret i s’évanouir. Ainfi les triangles BFe',nbsp;EFe étant femblables, de même oyo. BAd' ^ DAdy le rapportnbsp;de BF a EF ou de Be' k Ee , qui eft compofé des rapportsnbsp;de a Bd', de Bd' a Dd, amp; de Dd k Ee, eft auffi compofé des rapports de BE i BD, de BA a DA amp; de CD ^nbsp;CE , qui leur font égaux refpeftivement. On déterminera ci-apres, dans le Lemme III, la pofition du rayon brifénbsp;qu’on fuppofe donnée dans ce Théorême amp; dans les fuivants»

3^9. Co ROLL. I. Lorfque les rayons incidens font paral-leles , BF eft k EF en raifon compofée de la raifon direêle des finus ^incidence amp; de réfraêtion, amp; de l’inverfe des co-finus, Brdnbsp;^DA devenant égales, lorfque le point eft infiniment éloigné.

370* Co ROLL. II. Le rapport des foutendantes perpendiculaires Dd, Ee des petits angles A F eA invariable j car ïi eft egal k celui du finus d’incidence CD au finus de réfira-êHon CE.

Fig. 493 amp; 494.

371.TheoRÊME III. AoftBH une furfaceplane refringente que traverfent des rayons qui partent d’un point quelconque A ,nbsp;OU qui concQurent a ce point. Soit ABD un des rayons incidens^

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Livre II. Chap. VII. nbsp;nbsp;nbsp;335

^ AH perpendiculaire d la furface réfiingente BH , Idquelle coupe Ic rayon rompu EBG cn G ; foient abaijfées les perpendiculairesnbsp;) HR J'ur les rayons AB, BG, amp; J'ur BG foit prifo BF rnbsp;Ba RG : IA} ^ fera Ie foy er des rayons rompus voijins de-part (S1 d'autre de EBG.

Soit un are de eerde dont C foit Ie centre, lequel touche la ligne réfringente BH en B, du cóté lt;^pofé k A} foient CDnbsp;^ CE les linus d’incidence amp; de réfraétion communs au plannbsp;^ a la furface fphérique } repréfentant Ie rapport de CD gt;cnbsp;a CE X BD par celui de a /z , fi les rayons étaientnbsp;’^onipus par 1’arc BK, nous aurions, par Ie fecond Théo-^^nae , BF ’ EFnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;x BA : n x DA ou :: BA :

BD, amp; par conféquent BF: BE::


da


OU


¦ BA


B4 .


-BDBA OU -C^BD, lorfque les rayons


lont rompus par Ie plan BH} ^ caufe que fare BK co-incide nvec fa tangente BH, lorfque fon rayon BC devient infini, amp;

S[ti’alors -F—ba H—BD — étant infinie , on peut en

’ 771 nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

tejetter — BABA qui eft finie. Ainh nous avons BF:

m

:: rn x BE m x BD :: CD x BE^ : CE x BD^

( nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\

V On remettant pour m Sc n leurs vaieurs ) :: ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;::

^ BDC, HIB)


-J ( k caufe des triangles femblables BEC ,HRB RG:IA\


AB, BG en tournant autour de AH. Quant aux autres rayons qui font autournbsp;de A B, ils approchent, après avoir éténbsp;rompus , Ie plus de FB , quelque partnbsp;entre F amp; G ; deforte que pour un oeilnbsp;qui aurait Ie centre de la priinelle en unnbsp;point quelonque O du rayon FF,leIieunbsp;de l’image du point A doit être répandunbsp;dans tout l’efpace FG } ou plutot, cornmenbsp;Pefpace FG eft l’image d’un point uoi'K®nbsp;A , on doit prendre pour l’image fenfi enbsp;de ce point, quelque point unique qui ocnbsp;cupe Ie milieu de tous les rayonsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

vergent de eet elpace en entran S


1

616. Aa refte, ce point Aquot; n’eft que te foyer des rayons qui font dans Ie plannbsp;Car les autres rayons rompus nenbsp;epuperont BF , nl en A,ni en quelqu’autrenbsp;point que ce foit, fi 1’on en excepte ceuxnbsp;5“i avant d’etre rompus , font dans la furnace d’un cone , décrite par la révolutionnbsp;AB au tour de l’axe AH, lefquels cou-poront tous BF en G oü l’axe AH coupenbsp;^ rayon. Ainfi il y a dans Ie rayon BFnbsp;^eux foyers F amp; G ; Ie premier appartientnbsp;rayons qui font dans Ie plan AB H,nbsp;p Ie fecond a ceux qui font dans desnbsp;‘.urfaces de cones, décrites par les lignes

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Fig- 495 amp; 496.

5!3(5 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O P t i q u e.

372. ThÉorême IV. Soit AB «/z rayon qui tombe en B zz/ze courbe qui fépare deux milieux réfringens , (S’ B f donncenbsp;de pojition, le rayon rompu qui lui repond. Du centre C de coiifquot;nbsp;bure en B , ou ducercle réfringent ^ foit menee CE perpendiculnite'-au rayon rompu B f prolongé j 6* foit B f a B E comme la tan--gente de I’angle d’incidence a. la différence des tangentes d’incidencenbsp;amp; de réfraclion^ amp; foit- placée^i du cbté oü va Ie rayon rompu ynbsp;Ji la furface du milieu plus denfe efl convexe , amp; du cbté oppofnbsp;Ji elle efl concave; i fern Ie foyer d’un faifceau étroit de-rayonsnbsp;paralleles a AB qui tombem en B.

Car J§ƒ étant k Ef en raifon compofée de la raifön dire^Ie-des finus des angles d’incidence amp; de réfraélion, amp; de Tinverfe’ de leurs co-finus , elles font entr’elles comme les tangentes de cesnbsp;angles, amp; par conféquent Bf eik k BE comme la tangente d’incidence k la différence des tangentes d’incidence amp; de réfraftion».nbsp;Quant a la régie pour la pofition de Bf, elle efl: fondée furnbsp;ce que les rayons émergens font convergens quand Ie miliennbsp;plus denfe efl convexe, amp; divergens lorfqu’il efl concave.

373;. Co ROLL. I. Soit. cz Ie foyer des rayons qui viennent pa-rallélement a fB-. alors on a ell: k Da comme BE efl a BD} car Bf efl a Ef comme la tangente d’incidence efl a celle de-

loeil, a peu pres au. milieu de i’intervalle des points F Sc. Mais. comme il fautnbsp;avoir égard a tous les- rayons qui fontnbsp;partis de ^ j Sc entrent enfuite dans lanbsp;prunelle après avoir été rompus, la, determination de ce point fait un problêmenbsp;extremement diflRcjle , a moins qu’on nenbsp;fe contente de Ie réfoudre en partant de-quelque hypothefe vraifemblable, au lieunbsp;d’en chercher une folution rigoureufe. Parnbsp;exemple , camme Ie nombre des. rayonsnbsp;qui, étant rompus ,,font dirigés comme s’ilsnbsp;venaient direélement de G amp; des pointsnbsp;Toifins de G, parait étre égal au nombrenbsp;de ceux qui , après avoir été rompus ,nbsp;font dirigés comme s’ils venaient direfte-ment de F amp; des points, qui an font voi-llns, on doit placer Ie, lieu Z de 1’image de A-entte ces limites, de manière que Tanglenbsp;que formant deux rayons, qui concourentnbsp;a un,point quelconque de la prunelle, fui^nbsp;vant des .direétions qui palTent par Famp; parnbsp;,G, puiife tQujouö êue coupé en deux égale-ment par un rayon, qui tombe au mêm®-point de la prunelle , fuivant une dtè,.nbsp;reftion qui- paffe par Z. Dans cette hypothefe , prenant O pour Ie centre denbsp;la prunelle , le_. point Z fe peut trouvernbsp;en faifant OF -H 0-G : Q G :: F O ‘nbsp;G.Z. Car on aura, en divifant, OF: O O-*-FZ : G Zainfi fuppofant trois ligns*nbsp;menées des points F, G amp; Z a un pointnbsp;quelconque de la prunelle , très-proche denbsp;Ion centre O , l’angle des deux lignes extremes fera toujours coupé a trés - petnbsp;prés, en deux parties égales par la lign®'nbsp;qui- paffe entr’elles.

Cette remarque eft due a M'. Newtofl » même que la détermination du point Fnbsp;que nous avons donnée dans eet Articl^nbsp;On voit aifément que cette doéirine elvnbsp;applicable aux rayons qui traverfent obli-quement une furface-fphé'rique, en prenantnbsp;pour fon axe une - ligne menée-par f®**-centre amp; par Ie point d’oii partent les”nbsp;rayons incideps. ou auquel ils concourent.

réfraaion,


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L I V R E 11. Chap. V II. nbsp;nbsp;nbsp;337

ïéfraftion ^ ^ Ba eO: k Da dans Ie même rapport , mais renverfé. Done : Ef •- Da i Ba ^ amp; par conféquent Bj :

Egt;a BE BD.

374 Co ROLL. II. Le foyer/fe peut encore trouver de cette tnanière. Soit menée CE perpendiculaire au rayon rompu Ej,

E G perpendiculaire au rayon BC ^ Sc Gf parallele aux rayons in-cidens j cette parallele coupera les rayons rompus è leur foyer/.

Car foit^^ coupée par EG, en /f; Gf étant parallele au cóté EHtriangle BEH , on ^Bf: BE ::HG: HE, proportionnbsp;elt la même que dans Ie Théorême, k caufe que GHnbsp;^ GE font tangentes des angles d’incidence amp; de réffaftion

GEH, gbe.

37y CoROLL. III. Dela, on voit quel’angle dmcidence ^^^oiffant continuellement, la diftance focale Bf va fans ceffenbsp;diminuant, jufqu’a ce qu’elle devienne nulle, lorfque Tanglenbsp;réfraftion devient droit, ou égale au co-finus de réfraflion,nbsp;lorfque Tangle d’incidence eft droit. Par conféquent la diftancenbsp;locale eft la plus grande, lorfque Tangle d’incidence eft Ie plusnbsp;petit, amp; alors ce Théorême devient Ie fecond du troifiemenbsp;Chapitre ( Art. ZZ4 ), les tangentes des angles très-petits étantnbsp;^ans Ie même rapport que les ftnus de ces angles ou que lesnbsp;^^cs qui les mefurent.

.370. LemmE I, La quantité infiniment petite dont un angle ^^ricidence augmente , ejl a cells dont l angle de refraction aug-^ente en même tems , comme la tangente de 1’angle d’incidence eftnbsp;® ta tangente de Uangle de refraction.

Soient deux rayons nbsp;nbsp;nbsp;aB faifant un angle infiniment pe- Fig- 497

tit ABa, rompus en B fuivant les lignes BE , par un plan ^

lt;^u par une furface courbe. D’un point quelconque C de la perpendiculaire BC k cette furface , fok menée CDd coupantnbsp;a angles droits, en amp; en d, les rayons incidens ou leursnbsp;Prolongemens j amp; fok auffi menée CEe faifant des angles droitsnbsp;en £ ^ en a avec les rayons rompus prolongés , s’il eft né-eeftaire. Puifque CD eft ^ CE amp; que Cc/ eft è. Cadans Ie mêmenbsp;rapport des ftnus d’incidence amp; de réfraêlion , on aura Ddnbsp;^ Ee comme CD eft ^ C£, Mais les angles infiniment petits^-^.^

DB d amp; EBe qui font les petites augmentations ,nu dimi-rrutions fimultanées des angles d’ineidence amp; de refraction ^

Vv

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33S nbsp;nbsp;nbsp;Tra

font entr’eux comme


eft


Q U E. ils feront


done aufli


DBEB

'dT ^ ~EB~’ e’eft-^-dire, dans le rapport des tan-

gentes d’incidence amp; de réfraftion.

377' Coroll. Done ft les angles d’incidence amp; de réfra^ï:io*i de I’un des rayons ABE ^ a Be font invariables , tandisnbsp;ceux de 1 autre rayon fouffrent quelque léger changement, Dsnbsp;petites augmentations ou diminutions que ceux-ci recevront,nbsp;feront toujours dans un rapport conftant.

378* ThÉorÊme V. ^uun rayon AB tomhant avec telh ohliquité quon voudra, en B, fur une courbe réfringente , foilnbsp;rompu fuivant BF donnée de poftion-, foit Ba /a dijiance focalenbsp;de rayons venant paralUlement d FB, amp; Bf la dijiance focalenbsp;ddautres rayons venant paralUlement d AB ; fuppofant enfuite qu^nbsp;les rayons incidens viennent d’un point quelconque A ou concourentnbsp;tt ce point ^ ft Von fait A a efl d 2IB comme Bf efl d fF, 6*nbsp;qU on place fF relativement d fB , comme a A I’ejl par rapport i aB,nbsp;F fera le foyer des rayons romp us.

Soit AGE le rayon le plus proche de ABF ¦, menant ctG amp; fG, il eft clair, par les fuppofttions qu’on a fakes, qu’unnbsp;rayon aG fera rompu en G fuivant GH parallele k BF,nbsp;amp; qu’un rayon/C le fera fuivant (?/parallele è. BA. Maisnbsp;1’angle AGa^idk 1’angle F GH onnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dans un rapport conftant

( Arc. syy) , dans lequel font aufti les angles a AG on A Gl ^/GF, par le même Article. Done Tangle: Tangle aAGnbsp;1 angle GFf : Tangle/G/’j amp; les ftnus de ces perks angl^nbsp;étant dans le même rapport que ces angles, les cotes oppofésnbsp;a ces angles, dans les triangles AGa , GFf, feront anffi dansnbsp;le mêrne rapport (^Art. zzi ) , e’eft-a-dire, que A a : aG ••nbsp;Gf: fF on Aa : aB :: Bf: fF (^Art. Z04 )*. Que A safquot;nbsp;proche de a, amp; enfin co-incide avec ce point, alors fFnbsp;viendra infinie amp; par conféquent ft A pafte de Tautre cotenbsp;de a , le point F paftera de 1’autre cóté de f


comme


Fig. 49)

amp; 496.


Fig. 499'


*Glquot;J. Ce point F fe peut aufli trouver par le calcul, la courbe B b Fig. 492 )nbsp;étant donnée. Soit B C le rayon de cour-bure au point B ', Ab un rayon infini-*aent proche du rayon AB, 5c foit me-


née 6F. Du point C folent abaiffées tes perpendiculaires CD, Cd fur les rayo«*nbsp;incidens prolongés , amp; CE, Ce fur 1«*nbsp;rayons rompus. Enfin des centres 2^nbsp;foient deceits les petits arcs Sd'}nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦



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Livre II. Chap. VII. ^ nbsp;nbsp;nbsp;359

379. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. Lorfque le rayon ABF eft donne de po-fition , fF eft réciproquement comme A a.

380. nbsp;nbsp;nbsp;ProblÈME II. Étant donné le point Foil part un pm-

ceau etroit de rayons tornhant fous telle obliquité qu on voadra , [nr

Fig. ƒ00.

grand eerde d’une fpkere d’une matière homogene , trouver /a foyer des rayons rompus en fortant de la fpkere , après avoir éténbsp;rejl^dhis par ce grand cercle un certain nomhre de Jois,

Soit ABCDEZ la route dun rayon incident en^, réflécht certain nombre de fois ^ par exemple, aux points C amp; B)^nbsp;^ fortant enfuite en £. Soit A le point d’ou partent les rayons,nbsp;^ncidens • F leur foyer après avoir été rompus en B-, G leurnbsp;^°yer, après avoir été réfléchis en C amp; en 19 , amp; iï” leur foyer

»faites enfoite AB ~ a , BD ~ t, j c, le petit arc Bd' — dx-, amp;foitnbsp;d’incidence CD au fmus de ré-CE comine i eft a ot , le r^oanbsp;ant BC — r. A caufe des triangles reaan-femblaLles BDC ,Bid'; BEC , Bbe\nbsp;F, ^ ces analogies, BD ; BC ;Bd' •.nbsp;BE ¦


quot;iuent BD ^onne Be^ —


BC Be'quot; Bh, amp;c. parcon-Bd‘ :: BE ; Be', ce qui cdx


t , nbsp;nbsp;nbsp;adx

¦^Dd donnent Dd^—----

^ a caufe que C d

^ nbsp;nbsp;nbsp;, on a E e :

les triangles FBe'

, on nbsp;nbsp;nbsp;- E

OU BE ; BE, ce

-----ace

a-c


Les triangles ABd', bd X


Ce Sl CD : CE:

m adx -t- mb dx


FE e étant fem-: Be' BF — qui donne BF —

, amp; par conféquent


j ~ ~ mabmb b

^ point cherché F, après que la pofition “ rayon rompu BF aura été déterminée.nbsp;Si les rayons au lieu de tombernbsp;^vergens for la courbe réfringente, tom-


fo ‘ convergens , leur point de concours cnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;alors de Tautre coté de la

f«quent’


“ebe , a devient négative , amp; par con-


on a alors — a cc


BF —


mab


mbb


— mab

619. Si la


mbb

courbe eii


concave vers


les rayons inddens, alors b amp;L c dèvien-nent négatives , amp; par conféquent on a BF a cc

— -----^ jg pjg^g —

maba c mbb

étant pour le cas oii les rayons tombent divergens, amp; le figne • • pour celui oünbsp;ils tombent convergens.

620. nbsp;nbsp;nbsp;Si les rayons inddens étaient pa-ralleles , il eft clair que a étant 2= oo , lenbsp;terms'm b b difparaitrait dans ces formules.

621. nbsp;nbsp;nbsp;Si les rayons au lieu de paffer d’unnbsp;milieu plus rare dans un milieu plus denfe ,nbsp;paffent au contraire d’un milieu plus denfenbsp;dans un plus rare , amp; que le rapport denbsp;téfraéUon en paffant dans. ce milieu plusnbsp;rare foit égal a celui de m a i , les formules précédentes deviendront propres anbsp;ce cas , en y introduifant m a la, placenbsp;de I, amp; 1 a la place de. /re..

622. nbsp;nbsp;nbsp;Si le point A était placé for lenbsp;rayon de courbure prolongé s’il eft nécef-faire , amp; que les rayons tombaffent infini-ment prés du Point .5, oü ce rayon rencontre la courbe , il eft clair qu’alors onnbsp;aurait é = c r qu’il ne, s’agirait quenbsp;de fobftituer r a la place de é amp; de c,nbsp;dans les formules pour les rendre propresnbsp;a exprimer le foyer cherché, lequel feraitnbsp;for le rayon de courbure ou for fon pro-longement. Ces formules fe changeront pre-dfément en celles que nous avons trouyeesnbsp;dans les Notes du Chapitre Hl de ce Livre

pour le foyer des rayons cjui tombent in-

finiment prés de l’axe d’une forface fphe-rique réfringente.

V V i)


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340 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

après avolx été rompus en E k leur fortie de la Iphere. Pour trouver ces foyers, foient Bf8c Ba les dillances focales denbsp;rayons venant parallélement, les uns a AB, les autres k FB,nbsp;amp; foit fait^a : aB :: Bf: fF, ce qui donne Ie foyer F, ennbsp;pla9ant Ff par rapport k Bfy comme A a Teft par rapport k aBnbsp;Art. 378). Du centre S de la fphere, foient menées SL,nbsp;perpendiculaires aux cordes extremes BC, DE ^ amp; du cotenbsp;des premier amp; dernier points de reflexion C D , foientnbsp;prifes ET Sc NV^ chacune k ZC ou ND , comme l’unité eftnbsp;au double du nombre de reflexions 5 enfuite, comme Zeft le pointnbsp;ou coucourent les rayons incidens en C , il faudra faire TF '•nbsp;TL TL on FN : FG ^ ce qui donnera le foyer G après lanbsp;dernière reflexion enD , en pla^ant FG par rapport k FN,nbsp;comme TF Tefl: par rapport a ZZ ( Art. 36b ). Enfin foient Egnbsp;SnEhles diftances focales de rayons venant parallélement, lesnbsp;uns k ZZ, les autres k GE ; les rayons réfléchis fe réunilTant ennbsp;G, d'ou ils vont tomber enfuite en Z, foit fait Gg : gE :: Ehnbsp;: AZT, cequi donnera le foyer chercheZfdes rayons émergens,nbsp;en pla9ant AZf relativement a ZA, comme Gg Teft par rapportnbsp;k gE { Art. 37S ).

381. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Si Ton fuppofe que le pinceau incident

ait autour du point A un mouvement angulaire dans le plan du eerde BCDE^ les proportionnelles Aa^ aB, Bf^fFchnn-geront toutes de longueur (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jyi), de même que TL ,

lorfque TF, TL,Tj font en proportion continue, les rayons émergens feront paralleles a ZZ. Car nous avions Gg : g^nbsp;:: Eh : AZf; done hH devient infinie , lorfque Gg eft nulle»nbsp;e’eft-k-dire, lorfque FG eft égale k Fg ou 7/, qui fontnbsp;toujours égales, paree que les cordes BC, DE le fontnbsp;ainfi que les réfraétions en Z amp; en B. Mais , par conftrudion,nbsp;TF, TL, FG font toujours en proportion continue; donenbsp;lorfque FG ^ Tf font égales, TF, TL, Tf iom aulli et»nbsp;proportion continue.

382. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Done fi les rayons incidens font paraEnbsp;leles , les rayons emergens le feront auffi, lorfque Tf Si TLnbsp;deviennent égales, amp; conféquemment lorfque Z/eft k ZZnbsp;comme l’unité eft au nombre de réflexions. Car lorfque le pointnbsp;rayonnant A eft infiniment éloigné, le foyer Z co-incide avec_^


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L I V R E 11. Chap. V h. 341 amp; par conféquent TF^ TL^ Ty qui font en proportion continue ( Art. précéd. ) , deviennent égales.

383. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Done, menant 5Jlf perpendiculaire hnbsp;prolongée, amp; dédgnant par n Ie nombre des réflexions,

fi les rayons incidens font paralleles, les rayons emergens Ie Isront auffi lorfque BL : BM :: ( tz -4- i ) SL : SM., Carnbsp;Jious avons, par Ie Coroll. précédent, « : i :: Z C ou LB ;nbsp;ce qui donne zz H- i eft a i comme ^/eft a Z/, c eft-^-dire,nbsp;raifon compofée de SM ^ SL amp; de BL z. BM ( Art. 3^9 )»nbsp;multipliant par Ie rapport de SL kSM, nous auronsnbsp;('z 4- I ) SL : SM BL : BM.

384. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. IV. Mettant done I : R :: SM : SL ,Sc

^ = «4- I , nous aurons BM : BS '/{IIRR) : V' [{mm —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce qui détermine 1’angle d’incidence

BBM ^ lorfque les rayons qui viennent paralleles k AB , for-tent paralleles kEZ. Car k caufe que SM : SL:: I: R ^ on a '^¦^rbvS'Z : SM :: I±R : /j amp; dans Ie Coroll. précéd. nousnbsp;3vons BL±BM : BM :: mRd^I : I. Mais SM^ 4- BM'^nbsp;^ SL^ 4- BL^, OU SM^SL^ = BL^BM^, ounbsp;{SM-^SL) {SMSL) == {BLBM){BL _ BM)nbsp;lt;ïui donne SM 4- SL ; BL 4- BM-.x BL — BM: SM —

I nbsp;nbsp;nbsp;I

SM ; d’oii Ion tire {II — RR) SM^ II) BM^ qui donne BM^ : SM^RR

T r\ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n n jr7

SL qui fe change en nbsp;nbsp;nbsp;SM : —P- BM

BM :

^mRR —- //, 8c par conféquent BM : BS^ ’.'.IIRR (mm — I ) RR ; done enfin BM : BS :: / {IIRR) 'nbsp;/ [ { mm — i) RR ]•

385. ProblÊME III. Etant données les pojitions amp; la nature de deux courbes qui féparent trois milieux donnés.^ amp; fant que des rayons paralleles qui jorment un faifceau étroit, viennent ^ a travers un des milieux extérieurs lomber ^ur ces courbes^nbsp;fous telle obliquité qu on voudra j trouver leur foyer, après avoirnbsp;^té rompus par ccs courbes.

Soit a Abc Cd un rayon rompii en A amp; en C par les courbes données AB , CD; foient, fur ce rayon, a amp; «lesnbsp;foyers qu’auraient des rayons paralleles amp; très-proches de Anbsp;dans Ie milieu intérieur, après avoir été rompus par les courbes

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34^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

AB amp; CD en paffant de ce milieu dans les milieux: extérieurs. Et foient b amp; c les foyers de rayons refpeélivement paralleles-'nbsp;^ aA DC dans les milieux extérieurs, rompus en paffantnbsp;dans Ie milieu interieur. Ces foyers fe peuvent trouver parnbsp;l’Atticle 372- Soit fait enfuite ch : bA a A : al, placantnbsp;c/par rapport è. aA, comme bc l’eft relativement a bA, Ie

Eoint I fera Ie foyer des rayons paralleles qui viennent tom-er fur la courbe CD, en traverfant Ie milieu extreme qu’elle limite, amp; font rompus par cette courbe amp; la fuivante ABnbsp;( An 3y8 ) j paree que ces rayons fe réuniffent en c aprèsnbsp;leur première réfraftion. De même , on fera bc : cC :: Cd :nbsp;dH •, amp; placant dH par rapport h. dC, comme cb Teft relativement kcC, Ie point H fera Ie foyer des rayons paralleles quinbsp;viennent en traverfant l’autre milieu extérieur ^ tomber fur ABnbsp;(nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3j8 ).

Fig. 502. nbsp;nbsp;nbsp;386. Co ROLL. 1. Suppofons que les deux furfaces AB 3

CD appartiennent k une Iphere d’une matière homogene, dont B foit Ie centre : fok menée SM perpendiculaire au rayon incident a A prolongé , amp; SN perpendiculaire au rayon émer-

tent dC auffi prolongé. Soient divifées en deux également aM.

^ dN, Tune en I, l’autre en/É; les points /, H feront les foyers de rayons qui tombent fur la Inhere, paralleles k dC Scnbsp;k aA. Car divifant A C en deux également en L , on a. Zc :nbsp;^C :: Cd : CN ( Art. 3^3) , qui donne Lc : cC ;; Cd dNynbsp;mais,par Ie Théorême , on a bc ou iZc : cC Cd \ dH3nbsp;amp; par conféquent xLc x dH = cC x. Cd = Lc x dN-, done

dH == ~^dN: on trouve de même que al = nbsp;nbsp;nbsp;aM.

3 87. CoROLL. n. Nous avions(^/-r. jy z) CZeff k CN comme la tangente du plus petit des angles d’incidence amp; de réfraftiortnbsp;eft a la difference de leurs tangentes j par conféquent Ie foyer Hnbsp;tonabe hors la Iphere ou dedans, fuivant que la tangente la plusnbsp;petite ell plus grande ou moindre que la difference de cesnbsp;tangentes j difference qui crok k I’inffni pendant que les anglesnbsp;d incidence amp;: de réfraélion croiffent, c’èft-k-dire , pendant quenbsp;Ie rayon A C s’écarte de plus en plus du centre de la fphere-388. Problême IV. Étant donne Lc point d’ou partentnbsp;rayons incidcns , trouver leur foyer ^ après avoir iti rompus

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VII. $4}

milieux donnés.

d % $01;

L I V R E

courbes données

Jgt;(ir deux Soient

II. Chap

-- ______ _________ qui féparent t---- nbsp;nbsp;nbsp;-

Soient, dans Ie rayon laACdH dioxmè de podtion ^ a Sc d les foyers qu’anraient des rayons paraileles amp; très-prochesnbsp;lt;Ie Ac dans Je milieu intérieur, en conféquence des réfraftionsnbsp;Jirfils fouffriraieiit en traverfant AB Sc CD, en paffant dansnbsp;milieux extérieurs. Soient de plus I Sc H les foyers d’autresnbsp;rayons qui viendraient dans les milieux extérieurs, les uns paralié-lement a CH Sc les autres parallélement k AI ^ Sc feraientnbsp;ronipus par les mêmes courbes. Soit aéluellement P Ie pointnbsp;d OU partent les rayons qui tombent fur la furface AB, / amp; «nbsp;Igs foyers de ces rayons qui fontfüppofés venir en fens contrairenbsp;rayons incidens; faifant PI : Ia :: dH: HR , Sc plagantnbsp;relativement k Hd, comme IP Teft par rapportk Ja, lenbsp;point R fera le foyer des rayons partis de P, après avoir éténbsp;rontpus par les courbes AB Sc. CD.

Car faifant Pa : aA :: Ah : hQ, Sc pla5ant bQ^ comme k * ordinaire, le point Q fera leur foyer , après avoir été rompusnbsp;P3r AB Art. 3j8 ) ; les rayons tombant done fur la courbenbsp;} après s'être réunis en ^2» Ion fait Qc ; cC :: Cd:nbsp;y amp; qu’on place dR comme on a coutume, R fera leurnbsp;^°yer , après les deux réfraftions qu’ils auront fouffertes. Mais,nbsp;P^y la première de ces proportions Sc de celles du Problêmenbsp;précédent, Pax bQ^= bc x al^ Sc par les fecondes, Qcnbsp;^ dR = Sc X dH. Les deux premiers reftangles donnent Ia:

bc ', d’oü Sc des feconds on tire PI: Pa ;; dH: , qui devient PI: Ia :: dH : HR.

389. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Done lorfque le rayon lACH e{\: donnénbsp;de pofition, HR eft réciproquement comme PI, k caufe quenbsp;lo reélangle Ia k dH eft invariable.

Fig $oi;

390. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. II. On a , dans la fphere, PI: IM ::nbsp;HH : hr, ce qui donne le foyer R, én plagant HR parnbsp;rapport kHN, comme /Pl’eft par rapport a IM-, paree quenbsp;nous avons eu (Art. 386) IM == la, Sc HN — Hd.

39^. ProblÊME V. Plant données les pojitions amp; la nature e trois courbes qui féparent quatre milieux donnés , S fuppofantnbsp;8^ un faifeeau itroit de rayons paraileles vienne d travers un desnbsp;leux exterieurs, tomber^ fous telle obliquité qu on voudra , funnbsp;courbes j trouver leur foyer , après toutes les refractions.

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344 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i Q u e.

5®3* Suppofant les foyers ^ nbsp;nbsp;nbsp;déterminés par Ie Problems

précédent, pour deux furfaces qui fe fuivent, telles que AB ¦, CD-, foit Ie rayon CeE rompu par la furface EF fuivant EfM jnbsp;amp; foient e -y j les foyers de r^ons venant parallélement, lesnbsp;uns ^ ME , amp; les autres i CE, amp; rompus enfuite par la furface EF. Les rayons qui viennent paralleles kME fe réuniflantnbsp;en ^ r amp;: allant enfuite tomb er fur CD , on fera eH : Hd :nbsp;al IL , Scpla^ant/Z commeon a coutume, Ie point L feranbsp;Ie foyer des rayons qui tombent paralleles fur la courbe EFjnbsp;^res avoir été rompus par les trois courbes (Art. 388 )•nbsp;Lt fi l’on fait He eE :: Ef: fM , amp; qu’on placenbsp;comme d’ordinaire, M fera Ie foyer des rayons qui tombentnbsp;paralleles fur la courbe AB ( Art. 3y8 ).

39^* ProblÊME VL Étant donné Ie point Foü vient un pinceau étroit de rayons , qui tombent, avec telle obliquité quonnbsp;voudra , fur un nombre quelconque de courbes données qui féparentnbsp;des milieux donnés, trouver Ie foyer des rayons emergens.

¦jPig 504. Soient / amp; ƒ les foyers qu’auraient, en conféquence des re-fraéfions que fouffriraient en paflant dans les milieux extérieurs, des rayons paralleles au rayon donné , amp; très-proches de cenbsp;rayon dans l’un des milieux intérieurs, par exemple, dans Ienbsp;milieu CE amp; foient Z amp; M les foyers d’autres rayons quinbsp;viendraient paralleles, les premiers kME amp; les autres k LArnbsp;amp; font enfuite rompus par routes les courbes. Soit P Ie pointnbsp;d’ou partent les rayons incidens, Z amp; ƒ les foyers de ces rayonsnbsp;qui font fuppofés venir en fens contraire des rayons in-cidens j failant ZZ : LI :: fM :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; plagant MS par

rapport a Mf , comme LP 1’eft par rapport k ZZ, Is point S fera Ie foyer, après routes les^ réfraéfions, des rayonsnbsp;partis de P.

Cela fe démomre par Ie Problerae précédent, comme on a démontré Ie cinquieme problême par Ie quatrieme. Et ilnbsp;facile de vair que la regie qui fert pour trois furfaces eft ap-*nbsp;¦plicable k tel autre nombre quon voudra.. Les mêmes regiesnbsp;amp; les mêmes démonlfrations ferviront aufli pour trouver Isnbsp;foyer de rayons fucceffivement réfléchis par un nombre quelconque de courbes, en ciiant Ie premier Théorêrae au lieu dunbsp;cinquieme.

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LivreII. Chap. VII. 345 Des Caufticjues,

Fig. amp;. 506,

393* Si un nombre infini de rayons incidens AB ^ AB ^ amp;c. tjui font tons dans un même plan, ne concourent pas dans unnbsp;point ou foyer unique , après leur dernière reflexion ou réfra-ftion , mais fe coupent mutuellement dans une infinité de points,nbsp;courbe FFF qui toucliera chacun des rayons réfléchis ounbsp;’^o^pus BF, BF, amp;c. prolongés, s’il efl néceflaire, fera nominee Caujlique par réflexion ou par réfraBion , fuivant quellenbsp;touchera des rayons réfléchis ou des rayons rompus.

394. Co ROLL. I. Soient'deux tangentes quelconques BF^ BF

coupant mutuellenient en (? ; fi Ton fuppofe que ces tangentes s’approchent Tune de 1’autre jufqu’k codncider, les points ele contaft amp; celui d’interfeftion s’approcheront les uns des au-^ la fin co-incideront auffi. D’oii Ton voit qu un rayonnbsp;’'éfléchi ou rompu touche la caufHque au point ou fon inter-leftion avec le rayon le plus proche s evanouit, lorfqu’ils fontnbsp;lüppofés co-incider.

39^. Coroll. II. fi done Ton congoit que deux rayons inci-‘^ens , infiniment proches I’un de I’autre, tournent, dans le plan •^’incidence autour du point A d’ou ils viennent, le foyer Fnbsp;interfeéfion des rayons réfléchis ou rompus décrira la caufti-fl'ie dont ileft queflion, laquelle efl: nommée réelle ou imaginaire , fuivant que F eft le foyer de rayons convergens ounbsp;tie rayons divergens.

396. nbsp;nbsp;nbsp;Lem ME 11. Soit A h point Foil partem les rayons qui Fig.nbsp;tomlent fur un cercle b'BH dont le centre efl C. Dans I’angle

Fincidence ABC, ou dans fon fuppUment ^ foit menie par K , ligne AI égale au rayon incident AB j le rayon riflichi BFnbsp;fra parallele a AI j ce qui efl évident,

397. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Soit mené I’axe AC^ coupant le cerclenbsp;Perpendiculairement en amp; en A*, amp; foient les lignes A L,

lefquelles le touchent en Z amp; en Z; les points Z, Z, ^iviferont la circonférence en deux arcs , dont Tun LBL, lenbsp;plus éloigné de A fera concave vers A,, amp; I’autre Z/^'Z, lenbsp;plus proche de A, fera convexe vers ce point. Et lorfque lenbsp;point B tombe en Z, le point / y tombe aufli, amp; 1^ rayonnbsp;ïefléchi fe meut dans la direéfion du rayon incident.

X X

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34(gt; nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

398. CoROLL. 11. Soient menées , dans Ie eerde réüéchif-fant, deux lignes JJI, AH égales chacune i Ia diilance AC du point rayonnant^ au centre; les rayons rédéchis par l’arc Ienbsp;plus eloigne HbH convergeront vers l’axe AC, les rayonsnbsp;reflechis par 1 arc Ie plus proche Hb'H , divergeront de cenbsp;même axe; amp; les deux rayons HF, HF, qui font réiléchisnbsp;aux points H ^ H^ étant paralleles k l’axe AC ^ fépareront lesnbsp;rayons convergens des rayons divergens. Car fuppofant que Ienbsp;rayon s approche de AH, amp; co-incide avec cette ligne,nbsp;k ligne AI sapprochera auffi de AC, amp; eo-incidera avec elle;nbsp;j aJors Je rayon réfléchi BF, qui eft toujours parallele a AI-,nbsp;deviendra parallele k AC. Mais tant que AB e{ï plus courtenbsp;R B.C, AI égale a ABeft auffi plus courte quenbsp;^ conféquent eft fttuée du même cóté de i’axe JCnbsp;que ƒ ^ . de forte que Ie rayon réfléchi BF , étant parallelenbsp;Alnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ïzxe AC. Et au contraire, tant cme AB

fit plus longue que AH on AC, fon égale AI eft auffi plus o^ue que ./4C, Sc eft par conféquent fituée du cóté de l’axenbsp;, oppole k celui ou eft AB ainft BF étant parallele è. AAnbsp;convergera alors vers l’axe AC.

399; CoROLL. III. D’oü l’on voit que , lorfque la diftance u point rayonnant A au centre eft plus petite que la moitienbsp;du demi-diametre, les rayons réfléchis par Ie eerde entier convergent tous vers l’axe A C.

Des Cauftiques -par réflexion.

Fig. 5II. 400. Cas I. Soit Ie point A d’oü viennent les rayons incidens, hors Ie eerde réfléchiffant LBLF foient les droites AL , AL,nbsp;ieiqueiles tquchent ce eerde en L amp; en Z. Si l’on fuppofe quenbsp;Ie poiM d incidence B décrive l’arc LBBL concave vers Ienbsp;point A, Ie foyer F d’un pinceau inflniment mince décrira ennbsp;même tems une cauftique réelle LFFL{ An. jpi) ; amp; tandisnbsp;que Ie point d incidence b' décrira l’arc Lb'b'L, convexe vers Afnbsp;^ foyer F'^ décrira une cauftique imaginaire LF'F'L {^An. 39^}’nbsp;Ces cauftiques font contenues toutes deux dans Ie eerde réflé-chiftant, amp; font compofées chacune de deux parties femblablesnbsp;egales, fttuees de chaque cote de 1 nxeAC, dans lequel ces partiu^nbsp;fe reuiiiflcnt de part amp; d autre du centre C ^ en faifant une pointe

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L I V R E II. Chap. VII. nbsp;nbsp;nbsp;347

OU rebrouflement eni^amp; en F'. Tout cela eft évident par l’Art.

359 ? en vertu duquel Bf — Ba ~ ~ Bh\ Aa : aB :: Bf: jF de forte que , pendant que AB amp; Ab' fe meuvent de ALnbsp;quot;Eers l’axe AC ^ la tangente BF croit continuellement.

401. nbsp;nbsp;nbsp;Cas II. Si Ie point rayonnant y^ eft infiniment éloigne, Fig. 512..nbsp;la tangente BF de la cauftique fera égale par-tout a Bf ou Ba

OU au quart de la corde Bh' décrite par Ie rayon incident.

402. nbsp;nbsp;nbsp;Cas III. Si Ie point rayonnant A eft dans la circonfé- Fig. 515.nbsp;tence du eerde réfléchiflant, la tangente BF de la cauftique

lera égale par-tout au tiers de la corde décnte par Ie rayon ré-fléchi OU par Ie rayon incident. Car Bf ou Ba étant égale \

^ ab ^ om Aa eft a aB comme Bf ti\ k fFcomme 3 eft a i j

^0 forte que fF~ AB , èc par conféquent BF = -f~


La cauftique imaginaire s’évanouit ^ dans Ie cas préfent, p les deux parties de la réelle fe réuniflent en ^ amp; y touchentnbsp;lo eerde.

403, Cas IV. Si Ie point rayonnant A eft dans l’intérieur Fig. 514. eerde, amp; fa diftance au centre plus grande que Ie quartnbsp;diametre b'B de ce eerde, les rayons réfléchis par Ie pointnbsp;Ie plus prodie b' divergeront dun point F', fur ce diametrepro-longé ( Art, zoy) , qui fera un point de rebrouflement d’unenbsp;oauftique imaginaire. Outre ce point de rebroulTemeht F' amp; unnbsp;autre correfpondant F forme par des rayons réfléchis a l’autrenbsp;oxtrémité B du même diametre b'B, il y en aura encore deuxnbsp;^utres ü amp; A de chaque cóté de ce diametre. Ces trois pointsnbsp;uppartiennent a une cauftique réelle , qui a deux branches RF,.

^F, qui s’étendent k 1’infini, amp; ont pour aflimptotes^i?’, ous aflimptotes Ie font aulTi de deux autres branches F'F,, F'F quinbsp;^Ppartiennent a la cauftique imaginaire dont nous avonsparléjnbsp;^ais ces branches font de l’autre cóté de ces affimptotes , amp;nbsp;s’étendent du cóté oppofé a celui des branches réelles RF, SF.

fuppofons que Ie point d’incidence B fe meuve dans lacir-conférence du eerde , a commencer du pointtant que Ie rayon uacident AB eft plus petit que Ie f de la corde BAB, les rayonsnbsp;réfléchis divergent amp; forment par leurs concours, étant prolor^nbsp;gés, la cauftique imaginaire F'F ( An.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) ; amp; lorfque AB eft;

égal au quart de la corde dont il décrit une partie, Ie rayon

Xxij

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348 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

Fig. 514 amp; 515.

réfléchi devient une affimptote ou une tangente a la courbe a une diftance infinie; amp; par conféquent lorfque AB eft plusnbsp;grand que le quart de la corde qu’il décrit en partie , les rayonsnbsp;réfléchis convergent I’un vers bautre, amp; forment une branchenbsp;oppofée RF par le mouvement de leur foyer F ^ qui d’abordnbsp;s’approche du point d’incidence B , jufqu’a un certain degré , amp;nbsp;eniuite s’en eloigne a mefure que la corde dont le rayon incidentnbsp;décrit une partie, devient plus grande j de forte que de ces mouve-mens contraires de F refuke un point de rebrouftement en R , amp;c.

404. nbsp;nbsp;nbsp;Cas V. Si le point A eft au milieu du demi-diametrenbsp;h'C^ le point de rebrouftement étant alors a une diftance infinie , les aflimptotes BF, BF co-incideront avec I’axe j amp; ftnbsp;Ton fuppofe que A s’approche du centre C, les deux branchesnbsp;RF^ SF fe rencontreront a une diftance finie AF' du cote op-pofé a ^ 5 de forte que la cauftique aura quatre points réelsnbsp;de rebrouftement j ennn A parv^nant au centre, la cauftique fenbsp;réduit a un point qui y tombe aufti.

405. nbsp;nbsp;nbsp;Cas VI. Enfin, ft les rayons incidens tombent fur le cotenbsp;oppofé.du cercle, convergens vers A , routes ces cauftiques fe-ront abfolument les memes qu’auparavant, a I’exception que cenbsp;qui était réel, feta imaginaire amp; réciproquement.

Ftg. 516. nbsp;nbsp;nbsp;406. Plufteurs de ces cauftiques fe peuvent décrire k peu

prés de la même manière qu’une cycloïde. Par exemple , dans le troifieme cas, oii nous avons fuppofé le point rayonnantnbsp;fur la circonférence , amp; oh la tangente BF de la cauftique eftnbsp;le tiers de la corde AB du cercle réfléchifTant, foit divifé unnbsp;demi-diametre quelconque BC en trois parties égales CD ynbsp;DE, EB , amp;; du centre C amp; du rayon CD foit décrit unnbsp;cercle DK, coupant AC prolongé en K enfuite du point Enbsp;pris pour centre amp; du rayon ED ou EB foit décrit le cerclenbsp;BFD, lequel coupe en , le rayon réfléchi BF; alors ft cenbsp;cercle BFD roule fur la convexité du cercle DKy le pointnbsp;donné F de ce cercle mobile décrira la cauftique AFK. Carnbsp;menant EF, puifque les triangles ifofcelles BEF, BCA fontnbsp;femblables, amp; que BE eft le tiers de .ffC, BF fera le tiersnbsp;de BA , amp; par conféquent le point F appartient a la cauftiquenbsp;( Art. 40% ) i amp; puifque les angles DEFy DCK, qui font lesnbsp;fupplémens des angles égaux BEF, B CA, font égaux, les arcs

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L ï V R E I I. C H A :p. V11. nbsp;nbsp;nbsp;349

» DK décrits avec des rayons égaux , Ie font aufli.

407. On peut auffi determiner, au moyen de 1’Art. 359 , la cauftique d’une courbe quelconque, dom Ie rayon de courburenbsp;en chaque point eft connu. Par exemple, foit une fpirale loga- Fig. 517nbsp;tithmique AHB , dont A eft Ie pole; foit la ligne GAC perpendiculaire fur Ie rayonde cette courbe, laquelle rencontrenbsp;CB perpendiculaire a la tangente BG ¦, de même quelenbsp;lorniuet A’de l’angle mobile ABG décrit lafpirale^£r_, Ie point Cnbsp;*Je l’angle ACB égal a ABG , décrira une autre fpirale logarith-^ique ACI autour du même pole A. D’oii Pon voit que Cnbsp;Ie centre amp; CB Ie demi-diametre d’un eerde d’une cour-bure égale k celle de la première fpirale en B ; paree que CB luinbsp;^^^^erpendiculaire en ^ , amp; eft tangente de 1’autre fpirale en C.

. -V^èfentement fuppofant Ie point A, d’oü partent les rayons J^cidens, fur la fpirale AHB , Ie foyer des rayons réfléchis,nbsp;que BF^ décrira une troifteme ipirale logarithmique AF^

^1^1 ne differera des premières que dans la pofttion. Car du '•^ntre C d’un eerde de courbure égale a celle de la fpiralenbsp;, foient menés les finus d’incidence amp; de réflexion CD ^nbsp;jF fnr amp; BFpuifque D tombe toujours en A ^ Ie foyernbsp;, tombera toujours en F {Art, sóg ) ; amp; paree que AB, BEnbsp;ont égales amp; également inclinées a la perpendiculaire BCnbsp;è ^‘^nféquent a la tangente BG , la ligne AF fera parallelenbsp;öp » de forte que l’angle AFB fait par AF amp; par la tangentenbsp;^ de la cauftique en F, fera égal a Tangle invariable ABG.

4o§. La longueur de telle partie qu’on voudra d’une cauftique *^gendrée par une courbe quelconque, eft égale a la fommenbsp;^ rayon incident amp; du rayon réfléchi qui termine une desnbsp;Xtrérnités de cette partie , ^ diminuée de la fomme du rayonnbsp;amp; du r^on refledii qui termine Tautre extrémité.

Qn’on fe reprélente la tangente BF comme une ligne flexible, Flg. 51S.' ^Online un fil, par exemple , étendu fur la convexité de Ianbsp;^^riftiqug , de manière qu’il en mefure la partie k laquellenbsp;I ^ appliqué. Ayant fait la même conftrudion que dansnbsp;ƒ Ahéorême premier, puifque les triangles Bbd', Bbc’ fontnbsp;’ comme on Ta fait voir a eet endroit, Taugmentationnbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;petite bd' du rayon incident BA, eft égale par-tout

* ra diminution infiniment petite hd du fil BFF' fixé par fon

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350 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T Énbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P T I Q 17 E.

extrémité F en un point quelconque F', amp; fi le point B fe meut du cóté ^ oppofe , ies petites diminutions que AB fouffre,nbsp;font par-tout égales aux accroiflemens infiniment petits du fil»nbsp;Ainfi prenant les fommes correfpondantes de ces accroiffemensnbsp;ou diminutions, il s’enfuit, lorfque AB, BF font en tel autrenbsp;endroit qu on voudra, comme Ab', b'F', que lorfque AB croit,nbsp;Ah'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AB =: pip -1- ppP'b' ^ amp; que par conféquent

Ah' nbsp;nbsp;nbsp;b'F — AB — PB = FF', portion de la cauftique j

amp; que lorfque AB diminue, ABAh' = Ff' - - fb'

FB , amp; que par conféquent AB -^BFAb'b'f ~ Ff-Fig. 513. nbsp;nbsp;nbsp;409. D’oii il fuit que, dans le troifieme cas , lorfque^ eft dans

la circonférence, la longueur de la portion AF de la cauftique eft egale a AB -f- BF, c’eft-è.-dire, knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j amp; que dans le

Fig.

Fig.

519.

lecond eas, ou les rayons incidens font paralleles, la portion LF = DB -f- BF = DB , la ligne DB étant la moitié de Bh'^nbsp;410. Si Ton veut determiner la denfité des rayons dans telnbsp;endroit qu’on voudra d’une cauftique , voici comme on y par-viendra. Soient les rayons incidens AB , Ab réftéchis par unnbsp;arc tres-petit d’une courbe quelconque BI dont I’axe eik.Alrnbsp;amp; foit la cauftique FfK touchee en amp; en ƒ, par les rayonsnbsp;réftéchis. Du point A pris pour centre amp; avec un rayon quel-conque AC , foit décrit un arc CpP eoupant les rayons incidenS'nbsp;AB, Ab, 1' un en P, 1’autre en pla denftté des rayons dansnbsp;le petit arc Ff fera a la denftté uniforme des mêmes rayonsnbsp;dans fare Pp, comme Pp eft a Ff Car fuppofant que tous lesnbsp;rayons qui tombent fur 1’arc foient réftéchis régulièrement ?nbsp;il y aura a chaque inftant le même nombre de rayons dans lesnbsp;lignes Pp , Ff; amp; par conféquent leur denftté dans ces lignes fer4nbsp;réciproqueraent comme les longueurs de ces lignes; ft done 1’onnbsp;fuppofe la grandeur de 1’arc Pp invariable, la denftté des rayonsnbsp;dans la petite partie ^fera réciproquement comme fa longueur-411. Soient menées les lignes PQ^ , FG perpendiculaires ^nbsp;1’axe AI-, ft ia figure entiere tourne au tour de eet axe, touSnbsp;les rayons qui viennent de A amp; font réftéchis par la furfacönbsp;décnte par la courbe BI, toucheront la furface courbe engen^nbsp;drée par le mouvement circulaire de la cauftique EPfK 3 oinbsp;denftté des rayons dans tine partie quelconque de cettefurfac®?

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. Livre II. Chap. V II. nbsp;nbsp;nbsp;351

yecrite par un petit arc Ff, fera a la denfité uniforme des rayons iitcidens, dans la furface fphérique décrite parl’arc CPp, commenbsp;® reftangle fous Ppnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;au reftangle fous Ff amp; FG j car il

y a a chaque inftant Ie même nombre de rayons dans les anneaux decrits par Ie mouvement circulaire des lignes Pp, Ff, amp; leursnbsp;denlités étant uniformes dans chaque anneau, font réciproquemenünbsp;comme les grandeurs de ces anneaux. Mais i’anneau qui eft décritnbsp;par^yj^gf^ égal au reélangle fous Pp amp; la circontérence quenbsp;decrit Ie point P, amp; i’anneau décrit par Ff, eft égal au reélanglenbsp;jous /jf la circonférence décrite par Ie point Pj amp; commenbsp;p rapport de ces circonférences eft Ie même que celui denbsp;Cars rayons , Ie premier reélangle eft au fecond comme Ppnbsp;^ ^0. eiï kFfx FG.

412. Pour donnet un exemple 011 deux dé cette dernière ^^§re, fuppofbns que la. furface réfléchilfante foit une fur-j ce fphérique, amp; foit Ie point rayonnant P dans cette lurface,nbsp;j ont ie centre eil C, amp; foit Ie demi-diametre .AP égal k AC-,nbsp;^ denfité des rayons en F dans la furface, qui eft la cauftiquenbsp;® ^a furface fphérique ABI, fera èi la denfité uniforme desnbsp;*^^yons incidens, dans la furface fphérique CP, comme Ie de-^d-diametrey^Cefl: aux ~ de Fordonnée FG. Car la longueurnbsp;c la portion AEF de la courbenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cauftique de la demi-

^^rconférence ABI^ eft égale k. ¦— AB {Art. 40 c)), amp; par ^onféquent une partie inliniment petite Ff de cette cauftiquenbsp;égale aux f- de la partie infiniment petite correfpondantenbsp;de y^^ ^ c’eft-k-dire, que Ff = A-bd'. Soit menée CD perpendiculaire k AP, laquelle fera^ égale k PQ-gt; a caufe quenbsp;triangles Pp A amp; Bd'A , Bddamp;r. BCD font femblables, Ienbsp;rapport de Pp k Ff étant compofé de ceux de Pp a Bd', denbsp;d' è. bd' amp; de bd' 'a Ff, eft compofé de ceux de AP a ABnbsp;CU xBD , de BD a CD amp; de 3 a 4, amp; par conféquentnbsp;cgal au rapport fimple de ¦^AP k Í ou 8Plt;2- Done, parnbsp;^ Article précédent , la denfité en P eft k la denfité en P on Cnbsp;Comme yAP ?lt; PQ^ eft a 8P^ h FG, ou comme AC eh knbsp;T FG.

413* Delk, menant BH perpendiculaire a 1’axe ACf lu

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Traité d’Optique. denfité en F dans la furface courbe qui eft la caullique de lanbsp;furface fphérique ell: comme fbn ordonnée FG , ou comme Ienbsp;reftangle fous èH amp;: Hl : car je trouve que FG eft a hHnbsp;comme Hl efl a IC, ce qui ne mérite pas la peine d’etrenbsp;démontré. D’oü 1’on voit que la denfité des rayons efl infini-ment plus grande dans 1’axe enX amp;; en-4?, qua une diflancenbsp;finie quelconque de eet axe.

f'ig. 520. nbsp;nbsp;nbsp;414. Lorfque Ie point rayonnant A efl infiniment éloigné de

la furface fphérique réfléchiffante LBI, la denfité des rayons en un point quelconque F de la furface courbe qui en efl 1^nbsp;cauftique , engendrée par la révoludon de Ia cauftique LFK.nbsp;autour de l’axe ACI, efl k la denfité uniforme des rayons in-cidens fur un plan perpendiculaire CDL, comme BD efl a FG,nbsp;e’efl-a-dire, comme Ie co-finus de bangle d’incidence efl ^nbsp;donnée menée par Ie point F. Car la portion LEF de la caUquot;nbsp;flique efl égale k BD ( Art, 40^) , de forte que Fj ==^nbsp;~~ bd'. Mais Pp efl a Ff en raifon compofée de Pp ou Bi'nbsp;k bd' Aq bd' kFfy c’efl-k-dire de BD k DC ^ de 2 a 3.«nbsp;Done la denfité en ^ efl a la denfité en D comme xBDnbsp;efl a 3 CD X /’(r, ou comme BD efl k FG.

415. Done la denfité en F efl. direélement comme BD ^

^ réciproquement comme FG, ou direélement comme BD ^ réciproquement comme Ie cube de CD : car je trouve que FGnbsp;efl k CD comme CD^ efl k CP, D’oü 1’on voit que la den-fité des rayons efl infiniment plus grande en K ^ que lorfqu*^!nbsp;l’ordonnée FG efl d’une grandeur finie.

4ld. On connait ,par ces regies , dans quelle proportion en la chaleur des rayons dans chaque partie de la cauftique,nbsp;que fon rapport avec la chaleur des rayons incidens fur une fu^'nbsp;face perpendiculaire j en fuppofant toutefois que la chale^^nbsp;des rayons dans une furface quelconque foit proportionnelle ^nbsp;leur denfité^ quelle que foit leur inclinaifon mutuelle.

Fig. 521 522.

417. LeMME III. Soit inferit^ dans l’angle d’incidence ABy OU dans fon fupplément, une ligne AI qui foit a AB comme ^nbsp;fnus d’incidence efl au fnus de réfraclion j Ie rayon rompunbsp;(era parallele d AI.

Car dans Ie triangle ABJ^ Ie fmus de Tangle ABI efl

finüs


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L I V R E II. c H A P. VII. nbsp;nbsp;nbsp;355

finus de Tangle AIB comme ^ / eft a AB, c eft-^-air£ ? p^r conftruftion, comme Ie finus d’incidence au finus de refraftion.

Mais ABI eft Tangle d’incidence ou efl: fon fupplément j ainii AIB OU IBF eïk Tangle de réfraftion ou fon fupplément.

II faut obferver qu’un eerde dont Ie centre eft ^ nbsp;nbsp;nbsp;amp; AHq Fig-

^emi-diametre, coupera BC prolongée, en deux points / amp; ^ gt;

^ que par conféquent on peut mener du point B deux lignes ^y’refpedivement paralleles a AI ^ Ai^ faifant des angles égaux avec CB i de chaque cóté de B : mais il eft aifénbsp;diftinguer laquelle de ces lignes BF ^ Bf eft décrite par Ienbsp;rayon rompu , en obfervant ft la céfradion porte Ie rayon yersnbsp;la perpendiculaire ou Ten écarté.

418. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. I. Dela, lorfque la furface du milieu plusnbsp;ftenfe eft convexe , foit prife dans Taxe AC ^ CT k TD comme quot;nbsp;l^ finus d’incidence eft au finus de réfradion; amp; fi CA eft plusnbsp;grande que CT^ tous les rayons qui tombent fur Tarc DB con-'vergeront vers Ie diametre CD. Car alors Ie rapport de CA k

¦^B approebera toujours plus du rapport d’égalité que Ie rap-Pprt de C / a TD ou de JA a AB, par conftrudion; amp; con-Ifquemment JA amp; AB feront toujours de part amp; d’autre de l'axe AC, de forte que convergera toujours vers eet axe,

Ie coupera fous des angles plus grands a proportion que DB ^^vient plus grand.

419. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Mais fi CA eft plus petite que CT, foit Fig. 5^4nbsp;l^ rayon incident AJJ k AC comme Ie finüs de réfraélion eft au ^

Urius d’incidence j Ie rayon rompu JJF feta parallele k i’axe, amp;

rous les rayons, dont les points d’incidence font plus loin de l’axe que H, convergeront vers Taxe, tandis que ceux qui ennbsp;tombent plus prés en divergeront. Car dans Ie triangle ACH^

Ie finus de Tangle AHC eft au finus de Tangle ACH ou de ^JJF comme AC eQ. k AH, OU dans Ie rapport de réfraftion.

9^, fi AB eft plus loin de Taxe que AH, Al amp; AB doivent ®tre de part amp; d’autre de Taxe , afin d’etre dans Ie mêmenbsp;rapport que AC amp; AH-, done BF étant parallele a AJfnbsp;^nverge vers Taxe. Mais lorfque AB eft entre AH^ AC ynbsp;-é doit y être aufli ; done BF divergera de Taxe.

4io. Co ROLL. III. Lorfque les rayons ineidens paflent dans un mineu plus denfe terminé par une furface convexe,.

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354 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 527.

Fig. 528.

Fig. 526. foit élevée CE perpendiculaire è. l’axe CD , amp; fok CE aR demi-diametre CD ou CK^ comme Ie finus de réfraftion eft aunbsp;finus d’incidence j foit enfuite menée EK parallele a l’axe, amp;nbsp;KL qui touche Ie eerde en if amp; coupe l’axe en Z. Si CA eflnbsp;plus petite que CL, tous les rayons qui viennent de A diver-geront de l’axe après avoir été rompus; car un rayon qui pat-tirait de Z amp; fuivrait la tangente LK fe romprait fuivant KEjnbsp;s’il entrait dans Ie milieu réfringent. Mais lorfque les rayonsnbsp;paffent dun milieu plus denfe dans un plus rare , foit CKnbsp;pendiculaire k l’axe , Ie demi-diametre d’un demi-cercle CEK-,nbsp;dans lequel foit inferite ZZ, qui foit i CK comme Ie fnusnbsp;d’incidence efl: au finus de réfradion; amp; menant KE qui coupenbsp;l’axe enM, fi CA cfiplus petite que CM ^ tous les rayons rompusnbsp;divergeront de l’axe. Car un rayon qui viendrait de M tomhernbsp;en K, ferait rompu fuivant KF : Ie refie efl: clair par Ie fecondnbsp;Corollaire- Si dans ce dernier cas A s’avance vers Ie centrenbsp;pafle au-dela en s’approchant de la furface; quand ce point feranbsp;parvenu au centre, les rayons fortiront fans être rompus; ^nbsp;quand il aura pafle au-dela , les rayons divergeront de l’axe,nbsp;mais d’un fens contraire A celui felon lequel ils en diver-geaient d’abord.

Fig. 529.

421. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IV. II faut obferver que prenant Z..Z, ZZ,nbsp;CG en proportion continue dans Ie rapport du finus d’incidencenbsp;au finus de réfraftion, amp; pla^ant A ^ G An même cóté denbsp;Z, dans Ie milieu plus denfe, les rayons divergeront tous exafte-ment du point donné G. Car les triangles CAB, CBG ayantnbsp;les cotés proportionnels autour de I’angle commun Z, font feu^nbsp;blables; de forte que Ie finus de l’angle d’incidence CBA, eknbsp;au finus de Tangle CBG ou CAB, comme Ie cóté oppofé CAnbsp;efl au cóté oppofé CB, c’efl-a-dire , par conflruftion, dans Isnbsp;rapport des finus qui mefurent la réfraélion; par conféquentnbsp;CB G efl Tangle de réfraélion , les points A G fontnbsp;variables.

Fig. 530 amp;: 531.

422. nbsp;nbsp;nbsp;Co roll. V. Si les rayons incidens tels que ABnbsp;viennent paralleles k CD dans Tangle BCD ou dans fon fup'nbsp;plément, foit inferite une ligne Dl qui foit a DC comme Ie fio^snbsp;d’incidence efl au finus de réfraélion, Ie rayon rompu BE fs^^nbsp;parallele a Dl. Cardans Ie triangle DCIIq finus de Tangle

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L I V R E II. Chap. YII. nbsp;nbsp;nbsp;355^

eft au finus de DIC, comme Dl eft k DC ^ c’eft4-dire, par ^nftruftion, comme Ie finus d’incidence eft au finiis de réfra-ftion : mais D Cl eft egal k, 1’angle d’incidence ABI, ou tinbsp;ion fupplément; done DIC ou FBC eft Tangle de réfraftion ounbsp;eft fon fupplément.

423. Co ROLL. VI. Dela, nous avons une méthode pratique ne mener très-promptement un nombre quelconque de rayonsnbsp;fompus, en décrivant un are du point D pris pour centre, amp;nbsp;rayon Zgt;/, en menant enftiite une droite quelconque CBnbsp;ftui coupe eet are en Ij amp;enftn en tirant Dl amp; menant BFnbsp;ftni lui ibit parallele.

424- CoROLL. VIL Done, tandis que Fare DB croit, CF niminuej car a caufe des triangles femblables CFB ^ CDI ^ onnbsp;^ CF \ CB :: CD : CL Done CF eft réciproquement comme CL

42.5. Co ROLL. VUL Lorfque les rayons incidens font di-^orgens , on peut mener les rayons rompus d’une manière aufti expéditive. Soitprife une ligne Dl^ qui loita commenbsp;Jf finus d’incidence eft au finus de réfraftion, amp; foit mené unnbsp;oeini-diametre Cd parallele au rayon incident AB j foit inf-dans Tangle dCB ou dans fon fupplément, une ligne dinbsp;^gale a la ligne conftante Dl,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;foit mené Ie rayon rompu

parallele k du Dans Ie triangle dCi, Ie finus de Tangle dCi ®ft au finus de diC, comme di eft a dC ^ comme Ie ftnusnbsp;d incidence eft au finus de réfraélion, par conftruélion : maisnbsp;1 angle dCi eft égal a Tangle d’incidence ABC ou è. fon fup-P^érnent; done Tangle diC ou FBC eft Tangle de réfraftionnbsp;fon fupplément 1.

NB O , elle fora Ie rayorr rompu qtd repond a A B. Car , par conftruétion , fonbsp;finus d’incidence eft au finus de réfraftioquot;nbsp;comme HL eft i HA‘, ou comme Bnbsp;OU BN eft a BA , c'eft-a-dire, comme fonbsp;finus de 1’angle BA H égal a 1’angle d’inciqnbsp;dence , eft au finus de 1’angle B N H,nbsp;ainfi eft égal a l’angle de réfraélion.

624. Lorfque des rayons parallels fom-bent fur une furface fphérique réfringente , Ie même Auteur donne auffi un ^Von-bien facile de mener un nombrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

da nbsp;nbsp;nbsp;rompu. gj.'V.TlTs

réftactioiji expnme par _


1

61 La furface réfringente étant {)lane, ^ Ie point rayonnant étant donne , Ienbsp;Barow donne un moyen très-Pfompt de trouver les rayons rompus parnbsp;«ette furface. Soit prife dans la perpendiculaire A H{FÏ^. S3 4 «S'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) a la furface

jefringente R H , du même cóté de la fur-lace que A,HL a HA comme Ie finus d’in-®‘dence eft au finus de réfraélion , amp; foit ®aenée i Af parallele a BH, laquelle foitnbsp;coupée en M par un rayon incident quel-^nque ^ R • du point É , pris pour centre,nbsp;^ de l’intervalle B M foit décrit un are denbsp;‘¦^tcle qui coupe BL ea N ', ayant mens

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Traité d’Optique.

Des Caufüqiies -par rêfraclion,

Fig. 538 amp; 539.

416. Ayant déterminé la pofition d’un rayon rompu quelcon-que, par Ie Lemme précédent amp; fes Corollaires, amp; Ie point oü ce rayon eft coupé par Ie rayon qui en eft Ie plus proche,nbsp;par rArticle 378 , les points d’une cauftique fe trouvent au moyennbsp;de cela déterminés. Mais pour fe former une idéé des figuresnbsp;de ces courbes, il eft néceffaire de confdérer plufieurs cas.

427. Cas I. Soient Ie point rayonnant ^ amp; Ie centre Cd’un eerde réfringent £^£ , l’un amp; l’autre dans un milieu plus denfe.nbsp;Ayant décrit du diametre un are de eerde D CD , foientnbsp;menées dans eet are, les eordes égales CD ^ CD qui foientnbsp;ehacune au f nus CB ou C£, comme Ie finus d’incidence eft aunbsp;fnus de réfradion, amp; menant les rayons incidens ADE, ADE^nbsp;les branches de la cauftique eommenceront en £’ amp; en Enbsp;{Art. '^“5 amp; 378), oü dies touchent Ie eerde réfringent, amp;nbsp;s’approcheront continuellement de 1’axe ACE, jufqu’a ce qu’ellesnbsp;Ie rencontrent au foyer principal F, Sc Ik elles ferment unenbsp;pointe 3 pourvu que A fok plus loin du centre que Ie foyer ^nbsp;de rayons paralleles a CA, qui viendraient du cóté oppofe-Mais ft A s’avance vers 0, la diftance fF fera infinie,nbsp;de forte que l’axe A CF deviendra une affimptote des branchesnbsp;P de la cauftique. Et ft A s’avance au-ddü de u, les branchesnbsp;s’ouvriront amp; auront deux affimptotes BF, BF y auxquellesnbsp;les rayons, au fortir du eerde réfringent en B, feront pa-

folt mené par Ie centre C du eerde réfringent B CN { Fig. 6- ^97. ), Ie demi-diametre B C, parallele a un rayon incident quelconque MN; 8c fur B C prolongé ,nbsp;foit pris BZ : CZ v: I: R-,foit divifé enfuitenbsp;C Z enF, en prenant FZ : F C : : I : R -,nbsp;de F, pris pour centre, 8c du demi-dlame-tre FZ, foit décrit un eerde ZGE ; parnbsp;les points donnés N amp;cC , foit menée NCGnbsp;coupant Ie eerde en G , 8c foit prife , dansnbsp;l’axe C Z, C K=. CG ', menant NK, ellenbsp;fera Ie rayon rompu. Car ayant tiré FG 8cnbsp;^G,puifque.eZ -.CZ I ¦. R.-. FZ-.FC,nbsp;on aura B Z: FZ •:£ Z : FC , Scparconfé-quent BF : FZ :: FZ : FC. Done puifquenbsp;Jes cotés des triangles 5 FG, GFC, quinbsp;comprennent I’angle commun G FC, fontnbsp;proportionnels, ces triangles font ferabla-bles ; d’oii nous avons BG : GFGC •nbsp;CF, OU BG : G C :: GF oaFZ : CF:-I: R. Mais dans les triangles BCG, N C Ffnbsp;nous avons BC=CNamp;cCG—CK,^nbsp;Tangle BCG — NCK, 8c par conféquentnbsp;BG: GC::NK : CK ; done NK :CFnbsp;:: I: R. Mais dans Ie triangle NCK, Tangle en C eft égal a Tangle d’incidence on anbsp;fon fupplément; done Tangle C N K eftnbsp;Tangle de réfradion ou fon fupplément. _nbsp;625. Dela , tandis que le point d’incidence s’approche de F , le point Knbsp;s’approche de Z; done deux rayons voiftn*nbsp;quelconques fe couperont avant de ren-contrer Taxe C Z. Car tandis que B N di'nbsp;minue , il eft dair que d G ou C K doi-vent augmenter jufqu’a ce qu’elles foientnbsp;égales a CZ ( Zef. Opt. XI. § a. ).


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L I V R E n. Chap. VIL nbsp;nbsp;nbsp;3j7

¦falleles. Ceci dok néceffairement arriver dans une certaine pofition de BA ^ c’eft-i-dire , lorfque des rayons venant dunbsp;cdté oppofé , parallélement a FB, font raüemblés en A. Car lanbsp;diftance focale de rayons qui font paralieles, diminue k proportion que Ie point d’incidence s’éloigne de faxe , jufqu’a cenbsp;qu’elle fok égale a ££gt; ( An. jyi ). n y ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;autres

tranches imaginaires ^ant les mêmes affimptotes, qui prennent RailTance au foyer F aftuellement ftué de l’autre cóté du centre.

4^8. Cas II. Lorfque CA eft è CB comme Ie fmus d’inci-lt;lence eft au fmus de réfraftion , ia cauftique fe réduit a un point ^ duquel5 par 1 Article ^ tous les rayons divergeront.

419. Cas III. La 540.® Figure repréfente uneportioii d’une 'Cauftique produite par une lentille BBB plane convexe amp;nbsp;cpaifle, fur Ie cóté plan de iaquelle tombent perpendiculaire-Rient des rayons paralieles, amp; qui par conféquent ne fontrompusnbsp;S[^e par Ie cóté convexe. La pofkion des rayons rompus quinbsp;bombent fur la circonférence de la lentille, fe détermine commenbsp;cJans Ie Cas fuivant.

430. nbsp;nbsp;nbsp;Cas IV. C demeurant dans Ie milieu plus denfe fok Fig-54»nbsp;^-anfporté Ie point rayonnant A dans Ie milieu plus rare amp;

Lftent menées les tangentes AD, AD au eerde réfringent DBD-

Fig- 541,

^oient enfuite menées CZ? , CD ^ Fur lefquelles , comme dia-*?^etres , foient décrits les demi-cercles CED , CF’Z) vers lemi-heu plus denfe, dans lefquels foient tirées les droites CE , CE fttii foient au finus total CD comme Ie ftnus de réfradion eftnbsp;finus d’incidence. Les branches de Ia cauftique , quinbsp;commencent en£, dans la diredion DE, DE , kont en s’ap-Prochant de l’axe AC, jufqu’^ ce qu’elles Ie rencontrent aunbsp;Ver principal Z’i pouryu que CA fok plus grand que Ca-, ounbsp;^riront les mêmes pofitions que dans Ie premier Cas.

431. nbsp;nbsp;nbsp;Le jpoint rayonnant A étant dans Ie milieu *plus rare,nbsp;acheve le eerde DBD , lequel coupe la cauftique en F

^ enF’, l’axe en G, amp;un autre rayon quelconque ABFy Suppofant que le rayon AB s écarté de l’axe, amp; s’ap-Proche, en tournant autour de A, do. la tangente ^APgt;

croitra d’abord jufqu’k ce qu’il foit égal a fare G/, amp;

Cnluite diminuera jufqu’k ce qu’il égale Pare Gi, coupé par le Vernier rayon rompu DEn Cela eft évident par le mouve-

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358 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Ö p t i q tr e.

ment du rayon ronipu B/iJ^ ^ pendant qu’il touche la convexite de la cauftique en pourvu que Ie point rayonnant ^nbsp;affez éloigné de la furface , pour que Ie dernier rayon rompunbsp;D£ i puiüe converger vers l’axe AC.

% 544. nbsp;nbsp;nbsp;4)2. On peut encore déterminer, par Ie 378.® Article, les

cauftiques qui appartiennent a d’autres courbes. Par exemple, Ie point rayonnant étant placé au pole A de la fpirale logarithm!-que A HB, la cauftique imaginaire AFK qui réfulte des réfta-ftions que les rayons fouftrent en traverfant Ia fpirale AHB, eftnbsp;aufli une fpirale logarithmique ayant aufli A pour pole. Carnbsp;foient menés du centre C du eerde qui a même courbure quSnbsp;la courbe en B, les perpendiculaires CD\, CE fur le rayon incident AB amp; fur le rayon rompu BFI prolongé , lefquellesnbsp;feront les finus d’incidencé amp;: de réfradion. E co-incidera avecnbsp;le foyer F des rayons rompus, a caufe que D co-incide avecnbsp;le point rayonnant A ( An. 3^3 amp; 3y8 ).. Soit menée AE onnbsp;AF •, comme les fommets^, E des angles droits CAB , CEAnbsp;font dans une circonférence dont le diametre eft CB ^ les angles CBA, CEA qui s’appuyent fur la méme corde CA fontnbsp;égaux; retranchant ceS angles des angles droits CB G ,nbsp;les angles reftans ABG y aEI que les lignes^-5, AE ouAFnbsp;font avec les courbes y font par-tout égaux, ce qui eft la pro-priété de la Ipirale j de forte que cette fpirale, qui eft cauftiqu^nbsp;de I’autre , n’en differe que par la pofition.

Pig. 546. nbsp;nbsp;nbsp;433* Pour trouver la longueur d’une cauftique par refradion

qu’on imagine qu’on enveloppe la cauftique HFN en com-men^ant au point B y on décrira une courbe BLK telle qn® la tangente ÈF plus la partie FH de la cauftique fera toujourSnbsp;égale ^ la droite AH. Soit une autre tangente Fml infininaentnbsp;proche de FMLy amp; un autre rayon incident Am y amp; foientnbsp;décrits des centres .^4 amp; jp les petits arcs MO y Mi? j 1^^'nbsp;deux triangles Mi?m , MOm feront femblables aux deux triangles ME C y MGC.. Ainfi on aura Rm eft a Om comme leftnusnbsp;CE eft au fintis CG, ou comme tn eft k n , defignant le rapquot;nbsp;port de réfraftion par celui de in k n. Mais Rm eft le pftitnbsp;accroiffement du rayon AMy amp; Om la petite augmentationnbsp;correfpondante de ZMj done AM ABy fomme desnbsp;accroiftemens dans la portion de courbe BMj eft i-M-E

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trvRE II. Chap. VII. ' nbsp;nbsp;nbsp;3^9

BHMFFH, fomme de tous les petits accroiïTe-mens correfpondans Om, dans Ia même portion nbsp;nbsp;nbsp;comme

eft a ;z, amp; par conféquent Ia portion FH = BH —

MF^-^ BH — 4- HM*


^BA —

m


, *6^6. Lotfque Ie point rayonnant ^ efl: ^ une diftance infinie , alors ~ A Mnbsp;^ -^P eft une ligne droite perpendiculairenbsp;rayons incidens ; dans ce cas la cau-

--- nbsp;nbsp;nbsp;--- \TCJ __


ft


:ique


FH — BH — MF OU NH


NK.

II eft facile de volr par plufieurs de ces Articles qu’une furface fphérique réfrin- (nbsp;S®nte ne peut réunir en un point les rayonsnbsp;cui viennent d’un point quelconque donné.

, comme on fait, une caufe d’imper-ftftion affez grande dans les inftrumens de Ir'^'^ptrique , la figure fphérique étant lanbsp;qu’on donne aux verres. Voyonsnbsp;°“uc s’il ne ferait pas polEble de dëlivrernbsp;ces inftrumens du défaut pccafionné par lanbsp;qftéricité, en donnant aux verres une autrenbsp;quot;gure , amp; cherchons en conféquence lanbsp;courbure qu’ils devraient avoir, il eft facilenbsp;voir que tout fe réduit a determinernbsp;eourbe qui peut réunir en un point uni-5''^. les rayons qui viennent d’un pointnbsp;quot;quot;quot;é , Ou font paralleles.

^^7. Soit B Mm { Fig. S47 ) la courbe jouit de cette propriété. Soit A Ie pointnbsp;i^cgt;quot;uant; A M, A m deux rayons incidensnbsp;j quot;quot;intent proches l’un de 1’autre •,MF,mFnbsp;® rayons rompus ; amp; foient menées lanbsp;ungente MFgt; Sc la perpendiculaire MJVnbsp;au mêrne point de la courbe. Enfin foientnbsp;ttrenées mC, mR perpendiculaires Tunenbsp;au rayon incident viM prolongé , amp; 1’au-Uquot;® au rayon rompu MF. L’angle MmCnbsp;égal a Tangle d’incidence CMN, amp;nbsp;MmR a Tangle de réfraélion FMN\nbsp;a*uft ft Ton prend Mm pour rayon, MCnbsp;^ra Ie ftnus d’incidence, amp; A/ A Ie finusnbsp;-U réfraélion; amp; comme Ie rapport de cesnbsp;quot;us a été exprimé par celui de man,

] ” ,a '¦ MR :: tn ; n. Maïs Af Cell

cell nincident, Sc MR te du rayon rompu ; done ft du point Anbsp;¦ eent les arcs PB, MG , du pointnbsp;Tu’ni w me, PM Sl BE, qui fontnbsp;Uquot;e ia fomme des differences M C, Tautre


celle des differences M R , feront dans Ie rapport de m a n ; c’eft-a-dire , que P Afnbsp;OW B G •. B E ra ; n , propriété de lanbsp;courbe cherchée BMm.

6a8. Ainfi Ie point rayonnant ..4 , Ie foyer F, amp; Ie fommet B de la courbe étant donnés , on pourra conftruire cette courbe ennbsp;cette manière. Ayant pris B G 'z. volonté,

fok fait ra ; n :; B G : -A— bG = BE', m

enfuite de A pris pour centre $c du rayon A G foit décrit Tarc MG , amp; de F prisnbsp;pour centre foit décrit Tarc ME , lequelnbsp;coupe Tarc G M en Af; Ie point Al feranbsp;a la courbe cherchée B M. On trouveranbsp;de cette manière tant de points qu’onnbsp;voudra de cette courbe.

éap. Si les rayons AM, AB ( Fig. f48 ) font paralleles , Tarc G M devient unenbsp;ligne droite perpendiculaire a Taxe A F,nbsp;amp; la courbe B M devient une ellipfénbsp;dont Ie grand axe B D olt;?l a la diftancenbsp;des foyers comme ra eft a ra. Soit BFnbsp;= b,BP = MG=:y, PM~BGnbsp;=LX', GF {srz=b — x, amp; A1F=:nbsp;(^bbibx • • X X -i- yy). Par

la nature de la courbe on a AL. PM-4‘


MF =z BF, ce qui donne ygt;' {^bb — ibx -J- XXnbsp;d’ou Ton tire-


mm mm — rara


¦yy='


bx — XX , OU , faifant •


2, ra


d’oti

ni- /II /b-/t

Ton apprend que la courbe B M eö Uquot;® ellipfe , puifque cette equation eft cel e enbsp;cette courbe. Nommant p Ie parafflfitr ,

an a J--ALLTJAL.. Soit d la di-

dè Tellipfe»

B Egt; , ¦


mm.


¦ yy a XX x ,


p nbsp;nbsp;nbsp;m in

ftance des foyers ; par la nature

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^66 Traité d’ O p t i q u e.

Fig- 54^* nbsp;nbsp;nbsp;Pour trouver les points d’une caulHque guelconquê’

réfultante de deux réfraftions fucceffives^ foit Ie rayon BFh qui touche en F la cauftique EFF produite par la premiere


on a a aa^p ii, qui, a caufe que

_ mmnn

mm

idd , ce qui donne a : d :: m : n

mnii

bx

Ton tire

mm ¦

, Si A 0:

4- XX

nn.

mmnn mmnn

am

¦ aa.-

aa , devient aann ==

630. Si l’on fuppofele point F (Fig. J4p') a une diflance infinie , ou que FM, FB ,nbsp;qu’on regardera aftuellement comme rayonsnbsp;incidens , folent paralleles M E devientnbsp;alors une Kgne droite, amp; la couthe MBnbsp;une hyperbole dont Ie premier axe eft anbsp;I’intervalle des, foyers de cette hyperbolenbsp;amp; de fon oppofée comme Ie fmus d’incidence;nbsp;eft au fmus de réfradlion. Soit BA — b,nbsp;BE X , EM ~ y •, B G fera =

.X , A Mz^b

:b -t- xi', l’on aura b -h x

^ {bb -h 2b X A- XX yy ) 5 d’oil nnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i/i

— yy = -—r

OU, faifant

. y y -=2 a X Hr- XX, équation

mm nn

qui apprend que dans. Ie cas préfent la courbe B M eft une hyperbole, Nommant

p Ie parametre, on a

gc par conféquent nbsp;nbsp;nbsp;an

nn nbsp;nbsp;nbsp;'

ainft réquation aa nbsp;nbsp;nbsp;A-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;apnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dd(nom-

mant d Pintervalle nbsp;nbsp;nbsp;desnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;foyersnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;donne

1’hyperbole , deviendra mm a a ^ nndd., qui donne a : d n m.

Ayann trouvé quelle peut être la courbe qui dolt féparer deux milieux donnés. pour que les rayons qui viennent d’un point d'onné dans l’un de ces milieux ounbsp;font pyalleles,, foient réunis en un point ,nbsp;après etre entrés dans 1’autre milieu,, onnbsp;peut demander la. courbe f en fuppofantnbsp;qu’ön veuille que les rayons re.paflent dansnbsp;Ie milieu, ft’oü ils font venus) , par laquellenbsp;il faudrait terminer Ie milieu ou ils fontnbsp;snttés, la première étftiit: dgnnée, pournbsp;qu’ils foient aufli réunis en un point, aprèsnbsp;être repalTés dans Ie milieu d’oii ils fontnbsp;venus,.

631. Pour parvenir a trouver cette courbe , il faut auparavant favoir quelfonbsp;eft celle dont la propriété eft telle qne'nbsp;menant d’un de fes points quelconques Afnbsp;( Fig. yyo ) a deux points donnés Anbsp;hi. L , deux droites M A , ML , elles foientnbsp;toujours entr’elles dans Ie. rapport donns;nbsp;de m a «i

Soit menée M.R perpendiculaire a A Lr amp; foit feite AL — a , AR 2=2 x , ^A..nbsp;~ y. On aura AMnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H- yy )

amp; L M rr y/ ^aa --- %ax - - x x A-yy)', de forte que pour fatisfaire a ce qu’on. demande, on aura , y/ {xx A- yy)-p/ ^ a a —r 2..a X -4- X X -i- yy ) :: m '¦ nnbsp;n.ammxaamm

ce qui donne yy — —----^

mmnn

— XX , qui eft un lieu au eerde qui f® conftruit ainfi.

Soit prife AG = --

m n

¦=2----,amp; foit décrit du diametre GQ

m — n

la demi-circonférence GMQ qui fera Ie lied am

cherché j car Q^R— ---- —¦ x Si GR

, amp; la propriété du eerdé ; m A- nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

QR X RG 222 MR^ donne l’équation quil fellait conftruire.,

633. Suppofons préféntement que 1^ courbe BM {Fig. yyi ) , Ie point rayon-nant .,4 , amp; Ie rapport de réfradion m

étant donnés, on veuille trouver la courts

ND, qui rompe les rayons MN déja romp^s par la courbe BM, de manière , qu’aptesnbsp;cette feconde réfradian , ils fo réuflhfo’'*nbsp;en un point donné C.

Soit A.H'la cauftique-par réfraftion de fe

courbe donnée BM , Ie point rayonnant etant en A. Il eft évident que la tnent®nbsp;courbe FH féra auffi la canftique par r®'nbsp;fraftion de la courbe ND , C étantnbsp;pgur point ruyoniiant ou point de concours


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, L I V R E I I. c H A P. V n. nbsp;nbsp;nbsp;J6l

fefraftion, lequel rencontre une autre courbe quelconque

la même continuée, amp;: fok ce rayon rompu en A, oü il rencontre la courbe , fuivant la ligne kd, dans laquelle fok hd la Gillance focale d’autres rayons venant parallélement a B/i, amp;

des

rayons

on a réuflir.

inddens fur la courbe ND.

FH =z DH — NF--— DC

m

NC:=i BHMF ~ BA —

m nbsp;nbsp;nbsp;JTt

n nbsp;nbsp;nbsp;^ H n ^

q-- AM ; ce qui donne —7 nbsp;nbsp;nbsp;--

^M HH JL DC BD — MN -f- dL ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;™

HC.

Ainfi pour conftruire la courbe N^D , pris a volonté , fur un rayon rompunbsp;^uelonque BH, Ie point D pour un denbsp;•^eux de la courbe cberchée, amp; var un autrenbsp;•¦ayon rompu quelconque MF foit prife

MK ——AB -B- AM -d- DC mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m

BD. Trouvant enfuite Ie point N, par la Note précéd. tel que NK : NC :: n :

» OU que NK = -i- nbsp;nbsp;nbsp;, Ie point N

k la courbe DN{Andyfe des infi-

^‘ment petits de Mr. de l’Hopital).

, 633. Puifque 1’ellipfe amp; 1’hyperbole ont •a propriété ( Notes 62p amp; 630) , lorf-elles féparent des milieux réfringens ,nbsp;®e réunir exaftement enun point les rayonsnbsp;paralleles a leur axe , qui paffent de l’un,nbsp;de ces milieux dans 1’autre , on voit quellenbsp;forme il faudrait donner aux verres pournbsp;^u’ils eufl'ent la même propriété. Par exem-ple, jfi Ie grand axe BD ( Fig. f48 ) denbsp;• ellipfe BMDL , étant a la diftance desnbsp;^'^yers dans Ie rapport de réfradion , ennbsp;Paffant de l’air dans Ie verre , c’ell-a-dire,nbsp;^omme 3 eft a 2 , on décrit du foyer F,nbsp;fe réunilTent les rayons qui tombentnbsp;lur cette courbe parallélement a AB , unnbsp;^'^R'relconque ME L , entre Ie fommetnbsp;^ centre , Ie ménifque elliptiquenbsp;revolution de la moitiénbsp;M de 1’efpace BML , autour de 1’axe,nbsp;eunira exaftement en F les rayons quinbsp;Oinberont parallélement a l’axe fur Ie cóténbsp;' ® ce ménifque engendré par Pare elliptique B M. Pareillementfi 1’hypetbole Bnbsp;( Fig. X4P ) eft telle que ion premier axenbsp;BD loit a la diflance de fon foyer amp;• dunbsp;foyer de fon oppofée , dans Ie rapport denbsp;réfraétion en paffant du verre dans 1 air,nbsp;c eft-a-dire, comme a eft a 3 , Ie verrenbsp;plan convexe engendré par l’efpace Afnbsp;compris entre une partie quelconque B Mnbsp;de la courbe , l’ordonnée M E Sk l’axe,nbsp;en tournant autour de eet axe aura lanbsp;propriété de réunir en un point ( qui feranbsp;Ie foyer de l’hyperbole oppofée a 1’hyperbole génératrice R M ) , les rayons FE ,nbsp;FM , qui vlennent parallélement a l’axenbsp;tomber fur Ie cóté plan de ce verre.

634. II parait done que de femblables verres feraient préférables aux verres fphéri-ques. II faut cependant convenir qu’ils nenbsp;font pas aulTi avantageux qu’on Ie croiraitnbsp;d’abord. Car i“. lis ne réuniffent exaéle-ment que les ray ons qui partent de pointsnbsp;fitués dans leur axe; quant aux autres quinbsp;n en partent pas amp; qui font un angle avocnbsp;eet axe , loin de^ les réunir avec exaéli-tude , ils font même inférieurs a eet égardnbsp;aux verres ordinaites, ce qui provient denbsp;ce qu’ils ne préfentent pas, comme eux,nbsp;une figure uniforme de tous les cótés. 2°.nbsp;Quand on remédierait entiérement au dé-faut de reunion occafionné par la figurenbsp;fphérique, en donnant aux verres la formenbsp;elliptique OU hyperbolique, on ne, détrui'nbsp;rait que la plus pefite des deux caufesnbsp;qui rendent confufes les images des objetsnbsp;donnés par les verres; la plus confidera-ble fubfifterait toujours , c’eft-a-dire, celfenbsp;qui confifte dans la décompofnion quenbsp;fouffre la lumière , en paffant au traversnbsp;des verres, de quelqu’efpece que ce foit*nbsp;Enfin quand il y aurait de 1’avantage anbsp;employer ces fortes de verres,nbsp;quelque forte compenfé par l’extrernenbsp;nculté de leur donner exaftement la §nbsp;elliptique amp; hyperbolique. Onnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

bien d’efforts inutiles on a fait deputy Md Defcartes pour y


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3^2 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

foit ,dansAj5, hc\z. diftance focale d’autres rayons venant paral-lélement a dh enfuite , puifque F eft le point de concours des rayons qui tombent fur la courbe hG ^ on fera Fc : ch hd‘.nbsp;dk^ amp; plagant dk comme d’ordinaire ( An. 3yS) ^ le pointnbsp;fera le foyer dun pinceau très-menu , après les deux réfraftionsnbsp;qu’il aura fouffertes, ou un point de la feconde caultique KFk:nbsp;on peut aufli trouver les points de cette courbe par les Art. 388nbsp;amp; 390, fans chercher les points F de la premiere cauftiquc*nbsp;f 3 5. D’oii Ton voit qu’une cauftique réfultante des réfraélion^

fig. 54Ö. nbsp;nbsp;nbsp;43


que dés rayons foulFrent en traverfant une feftion circulaire d’un cilindre ou un grand cercle dune Iphere, aura une figure p^^'nbsp;reille k celle qui eft ici repréfentée. Cette cauftique que Taxenbsp;.ACK divife en deux également, a chacune de fes moitiés com-,pofée de deux arcs KkFl Iki^ qui font convexes 1’une versnbsp;.I’autre, amp; forment un rebrouflement I dans l’intérieur du cercle.nbsp;L’arc KkFl de la feconde cauftique coupe le cercle au mêmenbsp;point F que la premiere; car par la proportion ci-deffus, lorfinbsp;que les point h co-incident, ou lorfque Fc égale cA, hd amp; dknbsp;font auffi égales. Ce qui occafionne le rebrouflement I, c’eft qusnbsp;tandis que hk augmente amp; enfuite diminue, le point h s’approchenbsp;continuellement vers G{An. 431 ). Les arcs KFl amp; Iki fontnbsp;convexes I’uu vers 1’autre, paree que le rayon émergent, tandisnbsp;que fon point de contaft k fe meut de K en F, ou en Inbsp;en z, coupe I’axe CK fous des angles de plus grands en pinsnbsp;grands, jufqu’k ce qu’enfin il forte en z , fuivant une tangentenbsp;au cercle ou a la cauftique. Si le point d’oii viennent les rayonsnbsp;incidens eft A une diftance de la fphere , moindre que la diftancenbsp;focale de cette fphere , la feconde cauftique FKk aura deuXnbsp;aflimptotes comme la premiere , amp; les figures de ces courbesnbsp;Le reftembleront beaucoup.

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Livre I I. Chap. VIH*

CHAPI-TRE VIII.

^étermination des aberrations occafionnêes par la rifran-gihilité dijférente des rayons de lumïtre, amp; de celles qui proviennent de la Figure jphêrique des furfaccsnbsp;rêjringentes df réfléchijjantes^

T H É o R Ê M. E L

436. ^ Oit Ie Jinus commun d'lncldence au Jinus de réfraclloir,, four les rayons Les moins réjrangihles y comme I ejl d R , 6quot;nbsp;four Us plus réfrangibles, comme I ejl a S -yle diametre du plus ,nbsp;fetit efpace circulaire dans lequcl des rayons paralleles hétérogenes-f^^£ent être raQ'emblés ^ par wie furface fphérique ou par une hn-lille plane convexe , fera au diametre de fon ouverture dans Ienbsp;^opport conjlant de S — R d S R ~ 2I..

. Soit un rayon hétérogene PA, tombant fur une furface fphé-, 55^^ lique réfringente A CB •, amp; foit ce rayon décompofé par lanbsp;^'ï^aftion, dans les rayons AF, Af y lefquels coupent l axe ECnbsp;Pfallele k PA yVnn en F, 1’autre en f. Soit un autre rayon;nbsp;uétérogene PB parallele a PA, tombant fur la furface réfrin-B^ïite ^ une diftance de I’axe égale k celle de PA, décompofénbsp;la réfraftion dans les rayons BFyBf lefquels coupent lesnbsp;^eux premiers AF, Af, en R amp; en .S’. Soit menée RS quenbsp;^on prolongera jufqu’è ce qu’elle rencontre les rayons incidensnbsp;prolongés , l’un en I, l’autre en if , amp; les perpendiculair esnbsp;^A, EB ^ la furface réfringente en amp; en B, 1’une exvMynbsp;^ Pautre en L.

Si 1 ’on fuppofé maintenant que I’ouverture foit d’une lur-geur médiocre AB, amp; que par conféquent les rayons q'^i*

Paflent par A amp; par B foient peu rompus^ les angles d incidence amp; de réfraaion HA I, HAR, HAS , ou les arcs qui les mefurent, OU enfin leurs foutendantes Hl, HR, ferontynbsp;a tres-peu prés, dans Ie rapport des fuius 1, R-gt;

ZcZ. 1);

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3^)4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

angles; de forte que les difFérences de ces foutendantes feront proportionnelles a celles de ces fimis , cquot;efl:-è:-dire, que RS :nbsp;RI::SR : R — / , amp; doublant les conféquens, RS :nbsp;2RI OU IRRS :: SR : zR — 2/, qui devientnbsp;JIS : IR OU AB :: SR : S - ¦ R — 2/. Et de ce quenbsp;BS 8^ AB croiffent ou diminuent enfemble, dans un rapportnbsp;conftant, il fuit que tous les rayons intermédiaires qui tombentnbsp;fur AB, paffent par RS. Si des rayons paralleles tombentnbsp;perpendiculairement iiir Ie cóté plan d’une lentille plane convexe , comme ils ne fouffrent de réfraftion qu’au cóté convexenbsp;par lequel ils fortent, les aberrations font les mêmes que dansnbsp;Ie cas précédent.

437. Co ROLL. I. Done Ie diametre RS du eerde d’aber-ration dans lequel tous les rayons qui tombent fur un verre plan convexe, font ralTemblés, après avoir été rompus, eft Ia 55.®nbsp;partie du diametre AB 8e l’ouverture de ce verre , quelle qu ennbsp;foit la diftance focale. Car fuppofant que AR AS repré-fentent Tune les rayons rouges, l’autre les rayons violets, on anbsp;'vn^Art.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que leur finus commun d’incidence I étant 50,

leurs finus de réfradion R Si S font 77 amp; 78 ; ce qui donne SR eft k S -h R — 2/ comme i eft k 5 5 *.

P nbsp;nbsp;nbsp;d Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

idP

55

kdP

{P~dP-l) (,P

* 635. II efl: également vrai que dans quelque lentille que ce foit, les rayonsnbsp;iflcidens étant paralleles , Ie diametre dunbsp;eerde Ie plus petit, dans lequel fontnbsp;yaffemblés les rayons colorés de toutenbsp;elpece, eft environ la 35.® partie du dia-jnetre de l’ouverture de cette lentille. Carnbsp;P exprimant Ie rapport de réfraftion , ennbsp;paflant de l’air dans la lentille , pour lesnbsp;rayons de réfranglbilké moyenne , fi 1’onnbsp;prend PdP 6c p dp , pourexpri-mer Ie même rapport ppur les rayons lesnbsp;juoins 6c les plus réfrangibles ,

I nbsp;nbsp;nbsp;I

P — dP

-Tp— inera la diftance des foyers de ces deuxnbsp;efpeces de rayons, c’eft-a-dire , l’inter-valle Ff, quelle que foit la figure de lanbsp;kntille. Par conféquent nommant k Janbsp;.demi-ljrgeur AD de la lentille (Fig. ^^2

8c confidérant que Tangle f A F étant fort petit 6c la lentille d’une largeur médiocre,nbsp;ie eerde dans lequel les rayons de toutesnbsp;les efpeces font raffemblés , eft a peu présnbsp;au milieu de Tintervalle Ff, on aura Ienbsp;demi - diametre Rt de ce eerde , aunbsp;moyen de cette proportion, Df: tf\'.nbsp;DA ¦- t R que Ton trouve par conféquentnbsp;kdPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;kdP

~ P dP _ I ’ P _I ’ nbsp;nbsp;nbsp;^

très-peu prés ; ainfi dP étant , en fuppofant la lentille de verre, ( Note 40^):=: 0,01, 6cP — 1 égal a o , 5 5 , Ie

demi - diametre Rt :=¦ -k.

636. Nous ferons obferver que ^ nbsp;nbsp;nbsp;^

peut encore exprimer Ie demi-diametre di* eerde dans lequel les rayons d’une ounbsp;de plufieurs efpeces font raffemblés aunbsp;foyer d’une lentille , en donnant a dP.nbsp;§c a P des valeurs relatives a ces efpeces


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II. Chap. VIII.

43S. Co ROLL. II. On peut de même determiner Ie dia-metre du plus petit efpace circulaire dans lequel foient contenus les rayons d’une feule couleur ou de plufieurs couleurs conti-

50

amp;par con-d’oii Ton a

2400

fé,

rayons. Par exemple, fi on veut avoir ^ detni-diametre du eerde dans lei^uelnbsp;raffembiés les rayons oranges amp; jau-5 On n’aura qu’a fuppofer que PdPnbsp;iPexpriment les rapports de ré-rrattion de ces rayons, Sc que P expri-*^2 celui des rayons d’une réfrangibiliténbsp;•Moyenne entre ceux-la; alors comme

^ dP ~ nbsp;nbsp;nbsp;amp;. que P -p dP ~

50

¦77 4-

( Art, //p) , on trouve que

3707 2400

quent P — I = -L-

240

^dp

demi - diametre du eerde qui em-

¦bralTe les rayons oranges Sc jaunes au

‘“yer d’une lentille quelconque , égal a k

'TèT' 5 a très-peu prés.

^37. L’image d’un point lumineux oc-quot;^’Pant un efpLe dont Ie diametre eft la 53-'partie de 1’ouverture, il paralt d abordnbsp;^'rprenant que la confuiion ne foit pasnbsp;plus grande dans les lunettes qu’ellenbsp;Mais pour peu qu’on y réfléchifle ,nbsp;découvre bientot la raifon pour la-qoelle on n’éprouve point cette grandenbsp;^nfufion ; d’abord , comme Ie remarquenbsp;^ Ie prouve M.' Newton , les rayons,nbsp;loin d’etre répandus uniform ément dansnbsp;eerde , font infiniment plus denfes aunbsp;centre que par-tout ailleurs, Sc leur den-lité décroifiant très-rapidement depuis cenbsp;centre , ils fe trouvent ft rares a une pe-dlftanco , qu’ils ne peuvent frappernbsp;iqrgane avec alTez de force pour êtrenbsp;^ufoles. De plus, 11 faut obferver que denbsp;joutes les couleurs prilmatiques , les concurs les plus fortes Sc les plus vives,nbsp;ont Ie jaune Sc 1’orangé, Sc que les au-wes , a 1’exception du rouge Sc du vert,nbsp;qui après celles-la.ont Ie plus de vivacité,nbsp;lont faibles Sc obfcures. D’ob l’on volt quenbsp;1 image fenffole d’un point lumineux n’eftnbsp;pas, a beaucoup prés, la 55.* partie dunbsp;diametre de l’ouverture d’une lentille , Scnbsp;qu’on doit la confidérer avec M.' Newton,nbsp;comme étant placée au foyer des rayonsnbsp;qui font au milieu de l’orangé Sc dunbsp;jaune , c’eft-a-dire, a 1’endroit Ie plus vifnbsp;de ces deux couleurs. Selon M.*' Newton,nbsp;la largeur de cette image n’eft gueres quenbsp;la 2.50.*^ partie de la largeur de l’ouverturenbsp;de la lentille, ft l’on en excepte une lu-mlére nébuleufe , faible Sc obfcure , qui eftnbsp;autour , amp; a laquelle on ne fera prefquenbsp;point d’attention.

638. nbsp;nbsp;nbsp;Les rayons rouges, verts 8c bleus,’nbsp;qui pafTent fur les bords de l’image , lanbsp;font paraitre environnée d’une couronnenbsp;formée de ces couleurs, qu’on nommenbsp;couronne d’aberration , Sc plus fouventnbsp;Iris. Comme elle eft occafionnée par lanbsp;difperfion des rayons, Sc que. cette dif-perfion eft d’autant plus grande que lesnbsp;réfraélions que fouffrent les rayons en tra-verfaiit la lentille, Ie font davantage , ilnbsp;eft évident que cette couronne doit êtrenbsp;plus grande Sc plus fenftble , a proportionnbsp;que les r^ons fouffrent de plus fortes ré-fraélions. Et c’eft-la la raifon pour laquellenbsp;on ne peut donner aux objeftifs autantnbsp;d’ouverture qu’on Ie defirerait, 8c quenbsp;la couronne d’aberration eft plus fenftblenbsp;Sc plus grande dans une lunette courte,nbsp;que dans une longue. Car plus une lentille a d’étendue , ou plus fa courburenbsp;eft grande, plus les réfraöions que fouffrentnbsp;les rayons qui tombent loln du centre Scnbsp;fur fes bords, font confidérables.

639. nbsp;nbsp;nbsp;Quand nous avons dit ci-deffusnbsp;qu’on doit regarder l’image qu’une lentillenbsp;donne d’un point lumineux , comme placée au milieu du jaune Sc de l’orangé,'nbsp;ceci ne doit être entendu qu’avec reftri-ftion, amp; feulement de rimage des objetsnbsp;blancs ou faiblement colorés. Car les foyersnbsp;des rayons colorés étant différemmentnbsp;éloignés de la lentille , il eft évident quenbsp;la place de l’image d’un objet depend ennbsp;général de la couleur de eet objet; que,nbsp;par exeinple , ft l’objet eft rouge, elienbsp;doit être vers Ie foyer des rayons rouges 3


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^66 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’ O p t i q u e.

gues, au moyen du rapport connu de leur finus. On trouve^ par exemple, que tous les oranges amp; les jaunes font contenusnbsp;dans un eerde dont Ie diametre eft environ la z6od partie du;

s’il éft bleu, vers Ie foyer des rayorrs ¦ bleus , ejue par conféquent dans l’ufagenbsp;des lunettes , on eft obligé d’allonger ounbsp;de raccourcir la lunette, 1'elon la couleurnbsp;de Tobjet qu’on veut appercevoir , afinnbsp;que Ie f^er de l’ocula.re co-incide avecnbsp;rimage. On dolt fe trouver encore dansnbsp;la même nécelTité , quand on obferve,nbsp;par un tems qui n’eft pas parfaitement fé-rein; car , felon la remarque de M/nbsp;Bouguer, Fimage de Faftre fe fait plusnbsp;prés OU plus loin de Tobjeifif, felon quenbsp;des vapeurs ou des nuages légers laiffentnbsp;pafler plus. de rayons d’une certaine couleur que d’une autre. Enfin, dans lesnbsp;grandes lunettes , Ie foyer ou image nenbsp;varte pas feulement fuivant la conftitutionnbsp;de 1’amofpbere , il varie encore felon lanbsp;conftitution des yeux de chaque Obferva-teur , Sc la lumière plus ou moins vivenbsp;de 1 aftre : a quoi nous ajoüterons encorenbsp;que, fuivant des Experiences de M.quot;^ Ienbsp;Gentil, Ie foyer varie , dans les lunettesnbsp;de toutes longueurs,, fuivant Ie plus ounbsp;moins d’ouverture qu’on leur donne;nbsp;qu une plus grande ouverture Ie rend plusnbsp;long, Sc une plus petite plus court.

640. nbsp;nbsp;nbsp;M.' Newton trouve, en fuppofantnbsp;que 1 image fenfible d’un point lumineuxeftnbsp;la 250.® partie de l’ouverture de la lunette,nbsp;que dans une lunette de 100 pieds,. 6c quinbsp;a quatre pouces d’ouverture , cette imagenbsp;eft de 2quot; 4yquot; ou Sc que dans unenbsp;lunette de 20 ou 30 pieds, qui a deuxnbsp;pouces d’ouverture , elle était environ denbsp;5quot; a 6quot; ; de forte qu’un aftre obfervé avecnbsp;des lunettes de ces longueurs, paraitraitnbsp;trop grand de ces quantités.

641. nbsp;nbsp;nbsp;La grandeur dont M.quot;^ Newtonnbsp;fuppofe 1’image fenfible d’un point lumi-ïieux , ayant paru trop confidérable a M.'nbsp;Je^ Gentil, eet Aftronome a cherché anbsp;decouvrir , ^ employant 1’experience , Cinbsp;elle était effeirivement telle; Ie moyennbsp;dont il imagina de fe fervir , fut de me-furer Ie diametre du folell avec un objeiSifnbsp;coloré , amp; avec un blanc , Ie premiernbsp;d’un? jpatière verte, Ie fecond de. la mar

tière la plus blanche, amp; tous deux a peu-prés du même foyer , favoir, de 3 pieds. Le premier de ces objedifs devait donnernbsp;Ie diametre du foleil fans aberration , puif-que ne tranfmettant que des rayons d’unenbsp;leule couleur , ces rayons ne fe féparaientnbsp;point au fortir de eet objeftif, 6c fe réu-niflaient a très-peu prés au même point;nbsp;avec le fecond au contraire on devait avoirnbsp;le diametre du foleil augmenté de tout lenbsp;diametre de l’image fenfible. que eet objeêtifnbsp;donnait d’un point lumineux t par conféquent il devait y avoir une différence alTeznbsp;lenfible entre les diametres mefurés avecnbsp;les deux obieftifs, 6c cette différence devait 1’être d!autant plus , que robjeélif étaitnbsp;d’un foyer affez court j confidération quinbsp;l’avait fait préférer a tout autre d’un foyernbsp;plus long. L’image que eet objeftif donnaitnbsp;d’un point lumineux , devait être , fuivantnbsp;M.quot;^ Newton, de 14quot; a 15quot;, quantiténbsp;affez confidérable, 8c par conféquent aiféenbsp;a verifier. L’obfervation donna effeftive-ment une différence entre les diametresnbsp;du foleil mefurés avec ces deux objeélifs.nbsp;M.' le Gentil ayant cKoifi le tems denbsp;l’année oü le diametre du foleil ne. varienbsp;pas fenfiblement, le trouva avec l’objeöif.nbsp;blanc de 31' 3')quot; 4’^quot;' tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;le vert

de 31' 30quot; 46'quot;, de 4quot; 56quot;'plus petit, qu’avec fobjeélif blanc ; quantité fenfible,,nbsp;mals bien au deffous de celle de 14quot; ou .nbsp;!ƒ' dont elle aurait du être , fuivant Mr.nbsp;Newton.

642. La différence de prés de 10quot; , dènbsp;4quot; 56'quot;'a 14quot; ou 15quot;, étant très-confi-dérable, fit conclure a Mr. le Gentil que-le défaut des lunettes , qui provient de la.nbsp;différente réfrangibilité des rayons colorés,nbsp;n’eft pas , a beaucoup prés, aufli grandenbsp;que l’avait jugé Mr. Newton. Cherchantnbsp;enfiiite quel devait etre le petit angle denbsp;2quot; 28”', moltié de l’image fenfible d’unnbsp;point lumineux que donne un objeélif denbsp;36 pouces de foyer amp; de 8 lignes d’ouverture, par .rapport a la moitie de l’anglenbsp;de l’ouverture de eet objeélif, il trouvanbsp;qu’il en était la 77$.® partie, au lieu ds


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L 1 V R E II. Chap. VIL 3(gt;7 diametre de l’ouverture du verre plan convexe j les finus denbsp;réfraftion des rayons extremes orangés AR des jaunes^i'nbsp;dtant au finus d’incidence comme 77nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; 77 y k 50.

439. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL, III, Dans différentes fiirfaces fphériques ounbsp;quot;verres plans convexes , les angles d’aberrations RAS lont di-Teftement comme les diametres des ouvertures AB, amp; réci-proquement comme les diflances focales CF-, car un petit angle,nbsp;^^1 que RAS , efi; direftement comme fa foutendante RS, denbsp;ï'éciproquement comme fon rayon AR ou CF,

Fig- ^5} amp; 534.

440. nbsp;nbsp;nbsp;Lemme. Les Jinus verf es AB , AC Fares très-petitsnbsp;ÊD, CD , qui appartiennent a des cercles inégaux BDG, CDH,nbsp;^ qui ont un Jinus comrnun AD , font en raifon inverfe des dia-Metres BG, CH de ces cercles, d très-peu prés-, c ejl-a~dire ,

A B : A C :: C H : B G.

Car BA x, AG ell égal k CA x AH-, done AB : AC ::

qewton; de forte que Tiinage iènflble point lumlneux au foyer d’une len-, lerait a peine plus large qu’un eerdenbsp;oont le diametre ferait la 776.* partie^ dunbsp;diainetre de I’ouverture de cette lentllle,nbsp;^ 1’on en excepte , a Texemple de Mr.

une lumiere nébuleufe , falble ^ obfeure , qui eft autour, amp;a laquellenbsp;Obfervateur ne doit faire aucune at-*®ntion (Mém. de VAcdd. annie //ƒƒ )•nbsp;f 643. N ous ferons remarquer, a I’occa-lon ae robjeftif vert de Mr. le Gentil,nbsp;9“eles objedifs colores donnaiit desiniagesnbsp;quot;Saucoup plus nettes amp; bien plus précifé-^’aent termlnées que les objedifs blancsnbsp;¦^tdinaires , leur font par cette raifonnbsp;préférabks , quand il s’agit de rae-, exaderaent des objets extrênaementnbsp;j^tnineux tels que le foleil. Nous ne par-qug ggj objets, pree que cesnbsp;tres^^^ tranfmettant prefque point d’aula 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu* ceux de leur couleur, amp;

faifant par conféquent une perte denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sn pallant au travers , I’ufage

y®tres y eft néceffairement borne. ®Xad ^ a ^ outre I’avantage des mefuresnbsp;de ces objets , ils en procurentnbsp;f ^ autre; par I’affaiblifTement con-¦ils dT ^ 5quot;’ds occafionnent a la lumière,

unpenient de recovuii a ces precautions

extraordinaires dont on ufe pur fe ga-rantir d’une lumière tropvive.

644. Au refte, ce n’eft pas id la premiere fois qu'on fait ufage de ces verres. II y a cent ans Sc plus qu’on fe fervaicnbsp;d’objedifs colorés pour obferver le folejl.nbsp;Peut-être avait-on eu pour but d’éteindrenbsp;la trop grande lumière de cet aftre ; peut-être auHi avoit-on remarqué que ces ob-jedifs rendaient I’image plus nette. Quoi-qu’il en foit, I’ufage en avait été depuisnbsp;abandonné, on ne fait trop pourquoi , anbsp;moins que ce ne foit par la grande diffi-culté qu’on rencontre a trouver de lanbsp;matière colorée , fans fils amp; propre a fairenbsp;des verres de lunettes colorés , amp; on nenbsp;les voit plus reparaitre dans I’Aftronomienbsp;pratique qu’en 1743. C’eft dans les Com-mentalres de TAcadémie de I’lnftitut denbsp;Bologne pour cette année, qu’on les tirenbsp;de I’oubli oil ils étaient; ils yfontrecom-mandes comme un moyen de diminuernbsp;Terreur caufée par Taberration des rayons ,nbsp;mais fans qu’il paraifle qu’on en ait faitnbsp;ufage. Nous devons ajouter que Mr. Bou-guer les a aufli indiqués dans fon Livrenbsp;de la Figure de la terre, comme un moyennbsp;de fixer le foyer des lunettes que la multi-plicité des images colorées fait varier;nbsp;mais il ne pat'ait pas s’en être fervi. ( Hijl,nbsp;de I’Acad. année //ƒƒ ).


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3^8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'Optique.

AH: AG on:’ CH: BG très-peu prés, lorfque les finus verles font incomparablement plus petits que les diametres {Art, Z04).nbsp;fig. 55^.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;441* TheorÊME II. Si des rayons paralleles NA, EC

komogenes tombent fur une furface fphérique réfringente ACB , dont U centre ejl E, üaberration longitudinale FT d’un rayonnbsp;rompu AT, cejt-d-dire, la petite panic de ü axe ECF comprife entrenbsp;Ie point T oü ce rayon rompu Ie rencontre amp; Ie foyer ld ^ ejl aiinbsp;finus verfe de Vare AC compris entre Ie point d’incidence amp; taxe ynbsp;comme Ie carré du fnus de réfraclion eji au rectangle du finus d'incidence amp; de la difference des fnus, d très-peu prés: Vaberrationnbsp;ef encore la même, lorfque les rayons tombent perpendiculairementnbsp;jur Ie cêté plan d'une lentille plane convexe.

Lorfque la réfraélion fe fait en palTant d’un milieu denfe dans nn milieu rare, Tinterfeélion T du rayon rompu A T avec l’axenbsp;ECF, eft entre la furface réfringente amp; fon foyer F {An. y4).^nbsp;Après avoir décrit du point T pris pour centre, amp; du demi-diametre TA AD qui coupe l’axe en D , on menera Ienbsp;finus AP des arcs AD les finus EN, £Md’incidencenbsp;amp; de réfraftion, qu’on fuppofera exprimés par n amp; m. Lesnbsp;triangles ETMy ATP étant femblables, on aura ET : TA o'Xnbsp;TD ::{EM : AP ou EN:: )EF: FC {Art. zzó), qui donnenbsp;TF: EF:‘. FCTD ou TFCD ’.FC, amp; par conféquentnbsp;TF : CD :: EF ’, E C :: m ’. mn {Art. 224). Or, par Isnbsp;lemme précédent, PZ? : PC CE: DT ou FC {Art. 204) , qninbsp;devient CD : CP EF: FC : : m: n ; multipliant cette proportion par la précédente, on aura enfin TF: CP :: mm: {mn)

442- nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. 1. On peut regarder Ie fegment ACB PAnbsp;comme une lentille plane convexe; ainfi s’iltomJoe des rayons p2rnbsp;ralleles fur fon cóté plan, l’aberration longitudinale de ceux quinbsp;tombent fur les bords de cette lentiUe , comme en A ,eVi égalsnbsp;aux de fon épaiffeur P C ce que l’on trouve en mettant 3nbsp;^ i ^ la place de amp; de

AP^ zEC ’

443- nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. L’aberration FT efi: auffi égale ^

AP' car PG ==

— nY'

amp; par conféquent égale è nbsp;nbsp;nbsp;^ K

A

0.CF '

^ CF {Aft. zz4f

~ËQ~ 7 ^ très-peu prés j El EC

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L I V R E II. Chap. VIII. ^(gt;9

444. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. III. Soit prolongé Ie rayon rompu ^ T’Juf-tju’a la rencontre de la perpendiculaire FG a Faxe j on trouve

lt;jue Faberration latimdinale FG ~ —^ x nbsp;nbsp;nbsp;^

~^p- j car FG: TF w AP ; TP ou CF q\x -A— ^ CE.

445. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IV. Lorfque Ie demi-diametre de la con-vexité d’une lentille plane convexe eftdonné, ou, ce quirevientnbsp;aumême, la diftance focale, les aberrations longitudinales fontnbsp;comme les carrés des diametres des ouvertures, amp; les aberrationsnbsp;latitudinales comme les cubes.

446. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉORÊme I Ï L Lorfque des rayons paralleles QA , EC Fig. 556.nbsp;font réfléchispar un miroir concave fphérique AC B , qui a peu d’ou-quot;vcrture dont Ie centre eflY^^ ^ Y Ie foyer, U aberration longitudijiale

tf d’un rayon AT qui tombe fur Ie bord de ce miroir ^efl ^ a très-peu de chofe prés, égale a la moitié du Jinus verfe QY de la ^oitié AQ de Pouverture^

Car , par Ie dernier lemme , Ie finus verfe CP eft fenliblement ^3. moitié du finus verfe PD de Fare AD décrit du centre Tnbsp;^ du demi-diametre TA égal, k peu de chofe prés, k la moitiénbsp;demi-diametre de 1’arc AC. Mais iTF = zTExEFnbsp;=== E D — E C = CD exaftement, ou CP, a peu prés ; donqnbsp;^P eft fenfiblement la moitié de CP.

AP^

447. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. L’aberration longitudinale PP=-^—;

AP^


car CP


k peu de chofe prés.


AP'^

Î\ ^

448. Co ROLL. II. L’aberration latitudinale PC =

car FG : FT :: AP : PT ouCE, k peu prés.

449* Co ROLL. III. Lorfque Ie diametre du miroir eft donné . OU fa dillance focale , les aberrations longitudinales font commenbsp;¦•CS carrés des diametres des ouvertures, amp; les aberrations lati-ïüdinales comme les cubes.

450. ThÉORÊme IV. Si des rayons paralleles de même efpece j°nt rompus par un ohjeSif plan convexe , ou des rayons de toute ef-Pfee au^ paralleles font réfléchis por un miroir jphéiique concave,nbsp;e lainetre du eerde d aberrations occafonnées par la fphéncitê, eflnbsp;egal a La moitié de l'aberration latitudinale des rayons qui tom^

Aaa

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370 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t 1 q u e.

tent fur les bords de L'objeUif ou du miroir, amp; ejl par confê^ quent donné pur les proportions précédentes 1,

Fig- 557

amp;.558.

Soit un rayon quelconque rompu ou réfléchi coupant, en t', r^ixe ECT^ amp; en J^,le rayon extreme ATG rompu ounbsp;réfléchi de l’autre cóté de l’axe. Soit menée YdL perpendiculaire è l’axe; il efl: clair que fuppofantnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;immobile amp;

que Ie point d’incidence a' fe meuve amp; s’éloigne du fom-met C , la perpendiculaire XY croitra d’abord , paree que Tangle Ct'a' augmente continuellement, amp; enfuite diminuera,nbsp;è caufe que la ligne Tt^ diminue fans cefTe; amp; lorfque XY eltnbsp;la plus grande qu’il efl: poffible, il ell évident que les rayonsnbsp;qui tombent du même cóté de Taxe , la traverferont tous.nbsp;Pour découvrir fa plus grande quantité, foit la corde A PBnbsp;coupée en b' par Ie rayon incident qa', amp; fuppoflint Touverturenbsp;variable Pé' — v, la variable TX = x, les conftantes PAnbsp;= lt;2, PTTF = bpar les Art. 445 amp; 449 , Taber-ration t'F efl: a Taberration TF comme p'a''^ eft k PA^ ,

=- (aa — i/r)

amp;

- (a -4- v) =

ainfl t’F = b, amp; par conféquent Tt'

p'a' : p't’ ou

De plus, PT:PA:: TX:XY = -FT::XY:Xt’ = Done Tt'

{aa — vv) , d’ou Ton tire jc = — v {av). Ainfi TX efl:

la plus grande qu’il efl: poflible, lorfque Ie reélangle v (a — v) OM Pb’b’B efl: Ie plus grand, ce qui arrive quand fes cótés Pb’,

Sc b’B font égaux, ou que v = a. Subflituant cette valeuf de V dans la derniere équation , on trouve x = -d— b gt;nbsp;c’efl. a-dire, que PX, lorfqu’elle efl la plus grande, efl égalenbsp;è. TF\ par conféquent, lorfque X’P efl aufli grande qu’ellenbsp;peut-être , elle efl == _L pG , k caufe que TX : XY w TF-

dans un Mémoire relatif a la perfeélio'1 des lunettes, inféré dans les Aétes de 1’Académie de Stokolm pour 1760 amp; enfuk®nbsp;dans Ie Journal des Sa-v^ans du móisnbsp;d’Oöobre 1762.

Cette propofition eft énoncée dans ffr1 Mémoire en ces termes; Dans toute lu’'



1

64') • Cette propofition eft générale, x’eft-a-dire , eft également vraie , quellenbsp;üue foit la figure de la lemille, 8c mêmenbsp;dans Ie cas oil ü a plufieurs lentilles,nbsp;quels qu’en foient la figure amp; Ie nombre.nbsp;C’eft ce que Mr. Klingenftierna, Profeffeurnbsp;de Matliématiques a Upfal, a fait voir

-ocr page 475-

LivRE II* Chap. VIII* nbsp;nbsp;nbsp;37*

FG. Or , fx Ton imagine que cette droite XY tourne autour de l’axe PX, elle décrira Ie eerde d aberration par lequelnbsp;paflent tons les rayons qui tombent fur AB.

451. ThÉORÊME V* Le eerde cTaberrations occajionnées par la fphéricité de robjecltf d’une lunette ejl extrêmement petit en com-

tion fT comme PA^ eft a P b''^ on p'a''^,

amp; paf conféquent fF —

Xt' = FF— TX — t'F =: b~x —

—iJliL. On a d’ailleurs TP : PA :: FX' kk

XF, Sc par conféquent XF~

de plus t'P OU t'p'; p'a';; t'X ; X F; ce

qui donne Xr= nbsp;nbsp;nbsp;--

\ - / /¦ hu^

ülle OU fyflême de plufieurs lentMes , te foyer phyjique des rayons rompus , c ejl-d-dire , Ie eerde Ie plus petit dans lequelnbsp;fe trouvent rajfemblés tous ces rayons,nbsp;éloigni du point oi't Ie rayon extremenbsp;rencontre l'axe, du quart de l aberrationnbsp;de Ce rayon ^ Ie diametre de ce eerdenbsp;au diametre de la derniere lentille, dnbsp;peu prés, comme Ie quart de 1'aberration eflnbsp;d la dijlance coniprife entre Ie foyer amp;¦

Comparant ces deux valeurs de

Cette lentille : Sc void la démonftration *iu'il en donne en ne confidérant d’abordnbsp;*ia’une feule lentille.

fkk

XF, on en déduira x—r—ik uuu), k k

Différenciant cette équation, en faifant' varier u , Sc égalant cette difference a zero,nbsp;a caufe que TF, Sc par conféquent TXnbsp;ou X doit être un maximum , on trouvenbsp;utrz k , qui fubftituée a la place de u,nbsp;dans la valeur de x, donnexa x ou rxnbsp;hk

— ¦^b, Sc XF—

4/ nbsp;nbsp;nbsp;,

S’il y avait plufieurs lentilles, dit Mr. Klingenftierna, lapropcrfitionfe démontre-,nbsp;rait de la même manitre. Car les diftances a.nbsp;i’axe des points d’incidence de chaque rayonnbsp;fur chaque lentille, font en raifon conftante,nbsp;amp; les aberrations deS: rayons rompus parnbsp;routes ces lentilles , ou, les quantités dontnbsp;les points ou ils coupent I’axe font écartésnbsp;du dernier foyer, fontproportionnelles auxnbsp;carrés des diftances des points oil ils tombent fur la' dernière lentille , a I’axe.

Done le raifonnement employé ci-deftus. pour une feule lentille , a également lieunbsp;pour plufieurs , pourvu que par le diametrenbsp;de la dernière lentille , on entende le diametre du cercle que le pLneeau etitier occupenbsp;for cette lentille.

646. La propofition démontrée par 1’Auteur Sc par Mr. Klingenftierna , ayantnbsp;lieu pour un miroir fphérique concave , ftnbsp;L s’enfoit que la denftté des rayons tells-

A aai|

Ea lentille de la Figure repréfen-tant telle lentille qu'on voudra , oont F foit Ie foyer, Sc AG un rayon extrémenbsp;ï'encontrant l’axe en F, dont par confé-busnt raberratioii eü FF , imaginons quenbsp;Ie layon a't' qu’on luppole dans Ie plannbsp;^ dont l’aberration elt i'F, co-inddenbsp;d’abord avec l’axe , amp; enfuite s’en éloignenbsp;plus en plus, jufqu’a ce que !e pointnbsp;d tombe cn B au bord de la lentille , Scnbsp;que ce rayon, devenu alors ie rayonnbsp;extréme , rencontre l’axe en F. ii eft dairnbsp;que, pendant ce mou vement, la partie F Fnbsp;yie Ie rayon iz'r'retranche cöntinuelleraentnbsp;dXi rayon extréme A F, croit d’abord juf-qu’i

un certain point, enftilte diminue , Sc ® evanouit enfin quand a' tombe en B. Soitnbsp;^ la pofition de ce rayon , lorfque lanbsp;partie TF eft la plus grande ; tous lesnbsp;Rayons rompus dans Ie demi-diamecre PBnbsp;® la lentille, rencontrant Ie rayon extrémenbsp;ï” entre les points F Sc F, amp; ce rayonnbsp;Extréme continuant fon cours aii-daia de

¦t , en s’éloignant de plus en plus de 1 axe, ^ voit clairement que la peipendicu^ire.

a l’axe , abaiffée de ce point, eft Ie piyon du eerde Ie plus petit dans lequelnbsp;foient raffemblés tous les rayons, rompusnbsp;par la lentille.

Soit Ie dèml-diametre PB ou PA de la lentille — k, pF f, FF ~ h ,nbsp;a’p' oa PP = u ] Sc FX « i V^ir l’Ar-dxie 445 1 1'aberration ff eftalabeira-


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T S- A I T É D’0 P T I Q u E.

pamifon du cercU dquot;aberrations occdjionnées par la diverfe rijran-glbdité,

Suppofons que l’objeQif fok un verre plan convexe dont Ie cóté pinn ek tourné vers i’objet, fok S Ie demi-diametre de fonnbsp;ouverture , D Ie diametre de la fphere dont ce verre ek un

fegment, ~ Ie rapport du knus d’incidence au knus de réfra-

flion en pakant du verre dans Tak ; il ek dak par les Art. 450 amp; 444 j que k les rayons paralleles a l’axe du verre étaient tousnbsp;également réfrangibles, ils feraient répandus a Tendrok oü l’image

chls etant fuppofée uniforme dans Ie eerde d’aberration , eft a la denfrté desnbsp;rayons tombant perpendiculairement furnbsp;un plannbsp;nbsp;nbsp;nbsp;( Fig. SSS ) comme la

furface totale de la fphere dont Ie miroir fait partie , eft a celle d’un eerde quinbsp;aurait pour diametre Ie ftnus verfe P Cnbsp;du petit are ^ C , a très-peu pres ; fuppo-fant toutefois que les rayons inddens foientnbsp;tous réfléchis.

Car puifque les mêmes rayons font contenus fuccefllvement dans les cer-des décrits par les lignes APamp;i YX ,nbsp;en tournant autour de Ei C , leurs denfitésnbsp;dans ces cerdes font rédproquementnbsp;comme les cerdes mêmes , c’eft-a-dire , quenbsp;Is denfité des rayons .réfléchis eft a cellenbsp;des rayons inddens comme AP^ eft a

XY^ OU -ï- FG^ ( Art. 4fo), ou 1-6

AP^

“xl-CÈT- ( nbsp;nbsp;nbsp;^ ’ c’eft-a-dire ,

ep yettant D pour iCE , comme 423“* eft anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, OU comme 4-0^ eft a PC^,

a caufe^ que D ^ AP, P C font, a très-peu prés , en proportion continue, amp; par confequent comme la furface de la fpherenbsp;eft a la furface du eerde qui a pournbsp;diametre , a très-peu pres?

647- Done la plus grande denfité des rayons réfléchis eft au foyer F confi-déré comme un point phyfique , amp; eftnbsp;incompursl^^Ctnent plus^ grande que cellenbsp;des rayons inddens. Car fuppofons A Pnbsp;infiniment diminuée , cas auquel X Y de-vient ie foyer F, In propofition ci-deffusnbsp;devient d’une exaélitude rigoureufe ; amp; lanbsp;denfité en F eft toujours la même , foitnbsp;que Ie pinceau qui tombe fur Ie miroirnbsp;foit menu ou que ce foit un largenbsp;pinceau , paree que les rayons les plusnbsp;éloignés de l’axe , paffent , après avoirnbsp;été réfléchis , loin du point F.

648. nbsp;nbsp;nbsp;De même, lorlque des rayonsnbsp;tombent paralleles fur Ie cóté plan d’une

lentUle plane convexe, dd— exprimant Ie ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n

rapport du finus d’incidence au ftnus de réfradion , en paflant de fair dans cette len-tille, leur plus grande denfité a leur foyernbsp;E, eft a celle des rayons inddens lt;, commenbsp;la furface entière de la fphere , dont la len-tille eft un fegment, a l’aire d’un eerde

dont Ie diametre eft - PC, amp; qui

nn

par conféquent eft, dans Ie verre, les du ftnus verfe de l’ouverture la plusnbsp;petite de la lentille ; de forte que lanbsp;denfité au foyer eft incomparablementnbsp;plus grande que celle des rayons inddens.nbsp;Ceci fe démontre , par 1’Article 444,nbsp;abfolument de la même manière que pournbsp;Ie miroir.

649. nbsp;nbsp;nbsp;La denfité des rayons réfléchis ounbsp;rompus , dans chacun des points de l’imagenbsp;d’un objet très-éloigné , eft done auffi incomparablement plus grande que la den-ftté des rayons inddens d’un pinceau quel-conque. Car ces rayons feraient d’une extréme denfité dans chacun de ces points ,nbsp;quand les rayons de chaque pinceau fC'nbsp;talent fupprimés , a l’exception de ceuxnbsp;qui font voifins des axes de ces pinceaux:nbsp;amp; ces rayons qui font extérieurs a ceux-ci, étant répandus fur les points colluquot;nbsp;téraux de chaque point de l’image , con-tribueront a augmepter la denfiténbsp;rayons dans toute l’image.


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L I V R E II. C H A T*^ VUL nbsp;nbsp;nbsp;373,

öe Tobjet eft Ia plus diihnftc;, dans un peti^ eerde dont Ie dia-

f% -m m

metre eft -

5’

DD

, atrès-peu de dir^fe prés: ft , par exem-

ple , /2 efta/n comme 20 a 31 , amp; ft D eft de 100 pieds on de 1200 pouces, amp; par conféquent Ia lunette de 100 piedsnbsp;( An. ZZ4 ) amp; S de deux pouces , Ie diainetre de ce eerde

ylOOOOOO

fKi petit eerde ou fe raftemblent lous les rayons après avoir été fëparés par leur diverfe réfrangibilité, eft environ la 55®. par-tie de l’ouverture de lobjedif, qui eft ici de qiiatre pouces»nbsp;Ainft Faberrarion occaftonnée par la fphéricité eft ^ célle qui

provient de la différente réfrangibilité ^ co-mme nbsp;nbsp;nbsp;~

d’aberrationièralaPortie dun pouce. Mais Ie diametre

55


961

Ou , comme i é 54493 amp; par conféquent l’aberration de fpbé-dcité étant ft petite par rapport a 1’autre, ne mérite pas d’etre conftdérée dans la théorie des lunettes. Si Fon fuppofequele dia^nbsp;metre du petit eerde d’aberrations occaftonnées par la différentenbsp;télrangibilité, n’eft que la 2 5 o^. partie du diametre de Fouver-tnre, il ne contiendra gueres que les rayons jaunes amp;; les oranges , les autres dont les couleurs faibles amp; fombres font knbsp;Peine fenftbles, paffant en dehors de ce eerde; amp; Faberrarnbsp;tion occaftonnée par la fphéricité fera é celle qui vient de lanbsp;diverfe réfrangibilité, dans tmo lunette de 100 pieds, comme

^2000000

250

OU comme i eft a 1200, ce qui prouve fuL

fifamment Ie Théorême*.

AP^

AP^

4,52. Co ROLL. I. Si un miroir concave amp; un verre plan x^onvexe ont la même diftance focale amp; Ia même ouverture,nbsp;diametre du cercle d’aberration de fphéricité fera trente foisnbsp;plus petit dans Ie miroir que dans Ie verre. Cat CC5 diametres

\()CF^ nbsp;nbsp;nbsp;( OT — n

tefpedivement, amp; par conféquent font comme d- I

^50’ II eft cependant vrai que , fi

font (^An. 4bo , 448 amp; 444 )

(m—nY

on adopte la determination que donne r. Ie (jentll, du diametre du cerclenbsp;Gaberration de réfrangibilité, on ne peutnbsp;gueres regarder Ie eerde des aberrationsnbsp;cccaiionnéesparla fphéricité, comme étantnbsp;^ petiteflTe extréme par rapport aunbsp;ercle d aberration de réfrangibilité, Pre-

nons pour gxemple un objeélif plai; convexe de 30 pieds de foyer, amp; de 3nbsp;pouces d’ouverture , amp; fuppofons fon cêtenbsp;plan tourné vers 1’objet. Le rayon de fanbsp;convexité étant de 198 pouces ( qui fenbsp;détermine facilement en fe fouvenant quenbsp;le rayort r de la convexite dun verre plan

convexe = (ro ^ i )/' ) gt; o^ Uouve qug

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374 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T E D’ O P T I Q U E.

OU nbsp;nbsp;nbsp;done une lunette amp; un télefcope catoptrique

ont chacan loo pieds de long, les aberrations latitudinales dans Ie télefcope feront 30 x 5449 ou 163470 fois plus petitesnbsp;que les aberrations latitudinales occalionnées paria difFérence denbsp;réfrangibilité dans la lunette. .

453. CoRoLL. II. Le nombre de pinceaux, dont quelques rayons fe mêlent enfemble dans chaque point d’une image con-

paflant de l’air dans Ia lemille , f la didance

t

focale qui eft:

!S„


voir

imrr c

¦xrqq

le diametre du eerde le plus petit, dans Jequel tous les rayons rorapus font raffem-tlés , eft de 0,0000517 pouces. Donenbsp;fi 1 on ftippofe que le diametre du cerelenbsp;d aberration de réfrangibilité n’eft que lanbsp;776.^ partie de la largeur de l’ouverture ,nbsp;les diametres de ces deux cercles ferontnbsp;èntr’eux comme o , 0Q00517 a o, 003867,nbsp;©u eomme i eft a 75 , a peu pres. Cenbsp;qui fait YQi|- que £ ie diametre du eerdenbsp;d aberration de réfrangibilité n’eft que lanbsp;776.=

partie du diametre de l’ouverture, on 4® doit pas regarder le eerde d’aberration de fphéricité eomme étant d’une pe-fitefte extréme par rapport au eerde d’aberration de réfrangibilité.

_ 651- Mais aulli , outre que la determination de ie Gentil ne parait pas encore generalement admife, il faut avouer quenbsp;le eas dans lequel un objeftif plan convexenbsp;a fon ebté plan tourné vers l’objet, eftnbsp;nn des plus défavorables , e’eft-a-dire ,nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;®ti l’aberration de fphéricité

eft la plus grande. D’abord, il eft certain que 11 le ebté convexe était tourné vérsnbsp;fobjet ,1e eerde d’aberration de fphériciténbsp;ferait plufteurs fois plus petit que ft c’eftnbsp;Je cote plan : q’eft ^e dont il eft facilenbsp;de s allurer.

65 2. Car fuppofant que Tobjet foit ou puifle etre confidere comme infinimentnbsp;éloigne , l’aberration d’un rayon qui tombenbsp;fur le bord d’une lentille , dont k eft lanbsp;demfel^tgeur, Sc r r' les rayons diesnbsp;furfaces, eft, comme oa le fe.ra

dans la ftiite, f'fk k ^ JU:——

- o (T-yr)

( Nou ydp ), amp; q étant =------

Or, cette expreflion devient celle de-Taberration d’un rayon extréme , dans une lentille plane convexe , dónt lenbsp;cóté convexe eft tourné vers l’objet, ,nbsp;en faifant r' — co ; amp; la. quantité:

— nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,

----—— X - , que Ion.

%m {^m — 1 ). nbsp;nbsp;nbsp;r

trouve , après avoir fubftitué pour q amp; ƒ *‘

f

leurs valeurs refpeéfives r amp;--

m — I ’

k

étant multipliée par—~ (^Note öq;),,

donhe évidemment le demi-diametre du eerde le plus petit dans lequel les rayons;nbsp;rompus lont tous raftemblés; de fortenbsp;qué 1’on a pour ce diametre entiei

— nbsp;nbsp;nbsp;2m^ -t- 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ,

---X -, quantite eer—

4/B nbsp;nbsp;nbsp;rr

tainementplus pet’ite-, m étant plus grande.-que 1 unite, que - x qm eft le

4 nbsp;nbsp;nbsp;i-r ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. .

diametre du même eerde , quand robjeflif ' a fon ebté plan tourné vers 1 objet.

653. m étant =1,55? *^3ns le verre ordinaire i on tröu-ye que le diametre dunbsp;premier eerde , c’eft-a-dire , du eerdé'nbsp;d aberration de fphéricité, quand I’objedif’nbsp;a fon ebté convexe tourné vers l’objet

n’eft que 0,1482 x ——gt; tandis que:


exprimant Ie rapport de réfraélionen j, le diametre du fecond eerdé eft o , 6oöd

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Livre II. Chap. VIII. 375 füfe, eft comme l’aire du eerde d’aberrations des rayons d’un pin-ceau quelconque, amp; par conféquent Ie mélange des rayons denbsp;différens pinceaux occafionné par la fphéricité d’un objedif,nbsp;ferait, ft ces rayons étaient tous également réfrangibies, aunbsp;melange de ces mêmes rayons occaftonné par leur différentenbsp;réfrangibilité, comme i 5449nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5449 ou zpdpidoi dans

1’exemple qu’on a apporté. Car conftdérant un point quelconque dune image confufe comme étant Ie centre d’un eerde d’aberrations, il eft clair que tous les autres cercles d’aberra-tions égaux k ce eerde, dont les centres tombent ftir ce eerde,nbsp;couvriront fon centre, c eft-k-dire, que Ie nombre de pinceauxnbsp;mêlés au centre du eerde d’aberrations, eft comme l’aire denbsp;ce eerde.

rr

petite que

—^—. Ce qui nous donne lieu de remar-r r

quer qu’il y a un avantage affez fenfible a difpoler vm objeiiif plan convexe , denbsp;luanière que fon cóté convexe foit tournénbsp;vers l’objet.

654. Si Tobjeftif étuit convexe des deux cotés , amp; que fes convexités fuffent égales ,nbsp;OU trouve aifément que Ie diametre dunbsp;eerde Ie plus petit ob fe raffemblent tousnbsp;les rayons rompus par eet objeftif, efl;

4m^ — 472^ — m z k’ 5

—----, oC

rr

par confequent 0,92508 X -, dans

rr

la même fuppofition de/n=: 1,55, Or, 11 eft facile de voir que , fi un ob)e£Hfnbsp;^e cette forme eft du même foyer qu’unnbsp;objedif plan convexe , Ie diametre precedent eft plus petit que Ie diametre dunbsp;eerde d’aberration de l’objeélif plan con-Vexe, Jont Ie cóté plan eft tourné versnbsp;‘¦objen Car Ie rayon de chaque coté denbsp;convexe eft double du rayonnbsp;du cóté convexe de l’objeftif plan convexe.’

655. Enfin, nous remarquerons que Ie cercle d’aberration de fphéricité feta tou-jours d’une petitefTe aftez grande pournbsp;n’être pas comparable au cercle d’aberration de réfrangibilité , pourvu que l'ou-vermre foit affez petite. Le premier denbsp;ces cercles fera trés-petit par rapportnbsp;au fecond , par exemple, dans une len-rille également convexe des deux cotés,nbsp;A’

f10,92508 K -- sft beaucoup plus (le diametre du cerclenbsp;d’aberration de réfrangibilité étant fuppofénbsp;la 250.® partie de la largeur de l’ouver-ture ) , ou, fi A A eft beaucoup plus pe-

100000 .TT nbsp;nbsp;nbsp;1

tite que —, ou enfin fi A eft

beaucoup plus petite que r ; c'eft-

a-dire , fi la moltié de l’ouverture eft beaucoup plus petite que la onziemïnbsp;partie du rayon.


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d’0

Traite

P T r Q ü E.


C H A P I T R E IX-

Un. télefcope d'ioptrique ou catoptrique itant donné ^ dont lquot;ouverture amp; l’oculaire Jont determines par expedience ^nbsp;trouper la longueur ^ l’ouverture amp; Voculair e d*unnbsp;CLUtre télejcope qui repréfente un oh jet avec autant denbsp;darté amp; de diftinclion que Ie télejcope donné ^ éf hquot;-S^oJJiJJe un certain nomhre de fois,.

T H É o R Ê M E L

'454. nbsp;nbsp;nbsp;Am touuamp;ejpeces de télefcopes amp; de microJcopes douBUs^

Bindijlinclion apparente d'un obje$ nbsp;nbsp;nbsp;ejl direciement amnme

daire du cercte d’aberration au foyer de lobjeËif, amp; réclproque-ment comrne Ie carré de la dljlance Jocale de L’oculaire,

Dans la vifion a 1’oeil nud, ou au travers des verres , Tin-diftinftion apparente d’un objet efl comme l’aire d’un cercle d’aberration dans Timage de eet objet tracée au fond del’oeiljnbsp;paree que tout point fenfible du fond de 1’oeil étant Ie eentrenbsp;•d un cercle d’aberration , eft frappé en même tems par des rayonsnbsp;^elés enfemble d’autant de différens pinceaux qu’il y a denbsp;points fenbbles dans l’aire de ce cercle {^Art. ); d’oü réfultenbsp;neceffairement. une fenfation. confufe du même nombre de pointsnbsp;vilibles de Tobjet, d’oü viennent tous ces pinceaux j amp; eenbsp;nombre de points,- elf comme Taire du cercle d’aberration,nbsp;quelle que foit la grandeur d’un point fenlible du fond de l’oeibnbsp;Mais dans la villon au travers d’un télefcope, Ie diametre d’unnbsp;cercle d aberration, dans l’image tracée au fond de l’oeïl, eftnbsp;comme la grandeur apparente du diametre du eerde corref-pondant d aberration au foyer commun des verres c’ell:-è.-dire,nbsp;comme Tangle au centre, de l’oculaire ,, foutendu par ce diametre ( Art. iiof y amp; par conféquent comme ce diametrenbsp;même diredement, amp; réciproquement comme la diHance fo'nbsp;cale de Toculairenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L’aire de ce eeicle d’aberration

fur

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Livre ÏI. Chap. IX. ^ nbsp;nbsp;nbsp;377

iRf Ie fond de l’oeil, eft done direéfement comme Taire du cercle correfpondant d’aberration au foyer de l’objeftif, amp; ré-ciproquemerit comme Ie carré de la diftance focale de l’oculaire,

455. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. Dans route efpece de télefcopes amp; de mi-crofcopes doubles, un objet parait également diitinft , lorfquenbsp;les diltances focales des oculaires font comme les diametresnbsp;des cercles d’aberration au foyer des objeftifs.

456. nbsp;nbsp;nbsp;On négligé ici la confufion qui peut venir des aberrations occafionnées par les oculaires , comme étant trop petitenbsp;pour mériter qu’on y ait égard; amp; l’on ne confidere que lanbsp;confufion qui regne dans les points de l’image, qui font très-près de l’axe du télefcope , tels que Ie point q{Fig. i88). Or,nbsp;fi ce point était parfaitement diflinél:, les rayons qui en vien-nent fortiraient fenfiblement paralleles de Toculaire; paree quenbsp;la largeur de ce faifceau cylindrique de rayons elt extrêmementnbsp;petite en comparaifon de celle de 1’ociilaire , la largeur de cenbsp;ïaifceau étant a celle de l’ouverture de Pobjeéfif, comme la di-Hance focale de l’oculaire k celle de l’objeftif; amp; que lesnbsp;téfraélions k une ü petite diftance de l’axe , font fuffifammentnbsp;tégulières. C’ell: la grandeur de l’ouverture de l’objeéfif amp; denbsp;fa dilfance focale qui occafonne de rirrégularité dans fes ré-fraéfions. Ajoütez a cela que les rayons différemment réfrangi-bles ne peuvent fe féparer fenfiblement dans un trajet auffi courtnbsp;que celui qu’ils font de l’oculaire è. i’oeil. On fait d’ailleurs parnbsp;expérience que les objets amp; les images qui font vraimentnbsp;diftinfts, Ie paraiffent fuffifamment au travers d’oculaires d’unnbsp;foyer fort court, quand ils ont une très-petite ouverture. Tout

feta démontré amp; mis dans un plus grand jour dans Ie Cha-pitre XI, OU Ie même fujet fera traité avec plus d’étendue.

457. nbsp;nbsp;nbsp;ThéorêmeII. Dans les lunettes^ L'indijiinclion appa-d’im objet dontié vu au travers d’une lunette , ejl direclement

.^omme l’aire de F ouverture de Fohjeclif^ (S’ réciproquement comme Ie carré de la dijlance focale de üoculaire.

C eft ce qui eft évident, par Ie Théorême précédent, l’aire du cercle d’aberration au foyer de l’objeélif étant comme fairenbsp;e fon ouverture (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ amp; les aberrations qui provien-

V u nbsp;nbsp;nbsp;(^rt. précéd. ) de fa fphéricité amp; de celld

lobjeaif^ étant extrêmement petites (Art, 451).

Bhh

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378 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i Q u e.

458. Co ROLL. Dans les lunettes, un objet donné parak éga-lement dilHnft, lorfque les diametres des ouvertures de leurs objeftifs , font comme les dillances focales de leurs oculaires.

4^9. Théorême hl Dans tomes fortes de télefcopes, Uéclat apparent d’un objet donné ejl direclement comme Ie carré du diametrenbsp;de l’ouverture, 0 récLproquement comme Ie carré de damplification,nbsp;linéaire.

tfc''

Car fi les carrés des amplifications linéaires, c’eft-a-dire, fi les aires des images tracées au fond de l’oeil étaient les mêmes,nbsp;la clarté de ces images ferait comme la quantité de lumièrenbsp;qui paffe par ces ouvertures , c’eft-k-dire, comme les carrésnbsp;des diametres de ces ouvertures 5 amp; fi les ouvertures ou quan-tités de lumière étaient les mêmes , la clarté des images leraitnbsp;réciproquement comme les aires de ces images, ou réci-proquement comme les carrés des amplifications linéaires. Lorsnbsp;done que les amplifications font différentes , ainfi que lesnbsp;ouvertures, la clarté eft direftement comme Ie carré des dia-luetres des ouvertures, amp; réciproquement comme Ie carré desnbsp;amplifications linéaires.

460. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Done, dansles lunettes amp; dans les télef-oopes catoptriques , la clarté avec laquelle on voit un objet eftnbsp;la même , lorfque les diametres de^ leurs ouvertures font commenbsp;los amplifications linéaires, c’eft-k-dire , comme les diftancesnbsp;focales des objeftifs direftement, amp; réciproquement commenbsp;los diftances focales des oculaires.

461. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. II. Si la largeurde l’ouverture d’un objeélif amp;nbsp;la diftance focale de l’oculaire font augmentées chacune dans unnbsp;rapport quelconque donné, la diftinéfiondemeurerala même qu’au-paravant (Aj-t. 4^8), amp; Tamplification linéaire ou grandeur appa-rente du diametre des objets fera diminuée dans Ie même rapportnbsp;(Jrt, izo) ; mais récla|; apparent fera augmenté , par l’Art. 459,nbsp;dans un rapport quadruplé du premier rapport j amp;C réciproquement.

462. nbsp;nbsp;nbsp;Au refte, il faut convenir, amp; nous en devons 1’obfer-vation è Huyghens, qu’en prétendant que la netteté avecnbsp;laquelle on appergoit un objet dans une lunette, eft la même ,nbsp;dans les fuppofitions que nous avons faites , nous ne nousnbsp;trouvons pas tout4-fait d’accord avec l’Expérience. Ce fut ennbsp;regardant Ie même objet avec différentes lunettes, ou avec 1^

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Livre II. Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;379

même , dont il variait l’ouverture , que Huyghens s’en apper^ut’^; ilobferva que Tobjet ne paraiffait pas tout-a-fait auffinbsp;diltinft par une ouverture plus grande que par une plus petite. II trouva encore, en regardant avec Ia même ouverturenbsp;des objets de différent éclat, que Tindiftinêlion apparente desnbsp;objets qui avaient plus d’éclat, était un peu plus grande quenbsp;celle des objets qui en avaient moins; de forte qu’on peut don-ner un peu plus d’ouverture aux lunettes, lorfqu’il s’agit d’ob-ferver des planetes qui réfléchiffent peu de lumière, que lorf-qu’on veut obferver celles qui en réfléchiffent beaucoup.

463. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉORÊME IV. Dansles télefcopes catoptriques ^ l’in-dijlinclion apparente d’un ohjet donné eji direBement comme lanbsp;Jixieme puijfance du diametre de touverture du miroir, amp; réci-proquement comme la quatrieme puijfance de fa dijlance focalenbsp;tnultipliée par Ie carré de celle de l’oculaire,

L’aire d’un eerde d’aberration au foyer d’un miroir eff diredement comme la fixieme puiffance du diametre de fonnbsp;ouverture, amp; réciproquement comme la quatrieme puiffancenbsp;de fa diftance focale ( Art. 4Ó0 amp; 448 ) ; done l’indiftinftionnbsp;apparente de l’objet efl: diredement comme la fixieme puiffancenbsp;du diametre de l’ouverture du miroir, amp; réciproquement commenbsp;la quatrieme puiffance de fa diftance focale multipliée par Ienbsp;carré de la diftance focale de I’oculaire (454).

464. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. Dans les télefcopes catoptriques un objetnbsp;parait avec la même netteté, lorfque les cubes des diametres desnbsp;ouvertures des miroirs font comme les produits des carrés desnbsp;diftances focales par celles des oculaires , ou lorfque lesnbsp;ftiftances focales des oculaires font comme les cubes des dia-tnetres des ouvertures des miroirs divifés par les carrés de leursnbsp;diftances focales.

465. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉorêmeV. Dans les lunettes de différentes longueursynbsp;ohjet parait également clair amp; dijlincly lorfque les diametres de

leurs ouvertures amp; les dijlances focales de leurs oculaires font cotnme les racines carrées de leurs longueurs ou des difances focales denbsp;leurs objeclifs j d alors les amplifications linéaires font aujfnbsp;comme les racines carries de ces mêtnes longueurs.

extraite.

Voyez la Dioptrique de Mr, Huyghens , dont une grande partie de ce Chapitre

Bbbij

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j8o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'0 p t i q u e.

Car pour voir l’objet avec Ia même clarté, Ie prodiüt dit diametre de l’ouverture amp; de la diftance focale de I’oculairenbsp;dok être comme la longueur de la lunette ( An. 460 ), amp; pournbsp;Ie voir avec la même netteté, Ie diametre de l’ouverture doitnbsp;être comme la diftance focale de l’oculaire ( Art. 4^8); pournbsp;fatisfaire a ces deux points k la fois , il faut done que Ie carrénbsp;du diametre de l’ouverture amp; Ie carré de la dilfance focale denbsp;l’oculaire foient chacun comme la longueur de la lunette j amp; quenbsp;par conféquent Ie diametre de l’ouverture, auffi bien que Ianbsp;diftance focale de l’oculaire , foient comme la racine carrée denbsp;cette longueur. L’amplification lineaire ou grandeur apparentenbsp;du diametre de robjet qui efi: comme Ie diametre de l’ouvettere , feta done auffi comme la racine carrée de la longueur denbsp;la lunette.

¦1 l!

4dlt;5. La lunette de comparaifon de M.*' Huyghens de 30 pieds, fupporte une ouverture de trois pouces de diametre, amp; un ocu-laire de trois pouces trois dixiemes de foyer *. D'après ces me-fures il a dreflé la Table de la page fuivante, pour les ouvertures amp; les oculakes que doivent avoir d’autres lunettes, en fui-vant la regie que void :

Multipliez Ie nombre de pieds de la diftance focale de l’ob-jeftif propofé par 3000 , la racine carrée du produit donnera la largeur de ffin ouverture en centiemes de pouce, amp; cettenbsp;ttiême largeur augmentée de fa dixieme partie, donnera la diftance focale de i’oculaire en centiemes de pouce. Quant auxnbsp;pouvoirs amplifians, ils feront comme les largeurs ou diametresnbsp;des ouvertures.

aiftance focale de l’obieftif de cotnparaiion de Mr. Huyghens, fon onver-turG 6c la cUitance focale (Ie fon oculaire , denbsp;niême que les duuenfions qu’il donne dansnbsp;fa Table pour les lunettes de différentesnbsp;longueurs ^ lont en pieds amp; pouces dunbsp;Rhin. cette mefure n’étant point d’ufagenbsp;en France , nous avons cru devoir ajoü-ter dans un2 colonne féparée les dimen-lions de lunettes d’un même nombre denbsp;pieds de Paris de longueur , que celles denbsp;la Table contiennent de pieds du. Rhin,nbsp;icalculées en pieds amp; pouces de Paris. Lenbsp;pied du Rhin étant a celui de Paris commenbsp;1000 a 1035 , la diftance focale de l’ob-jeélif de Mr. Huyghens fe trouve , a très-peu prés, de 19 pieds de Paris, la largeur de fon ouverture de 3,91 pouces,nbsp;amp; le foyer de fon oculaire de 3,19 pou-ces. Au moyen de ces inefures, il a etenbsp;facile de calculer , en fe conformant anbsp;1’Article 463 , les ouvertures amp; les diftancesnbsp;focales qui fe trouvent dans une fecondenbsp;colonne a cöté des premieres , dans lanbsp;Table ; amp; fuivant qu’on aura befoin desnbsp;premieres ou des nouvelles, on prendranbsp;les pieds de la diftance focale desobjeftifsnbsp;qin forment la premiere colonne de lanbsp;Table , pour des pieds du Rhin ou ponrnbsp;des pieds de Paris. II n’eft pas befoin


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rif


objeélif de 3 5 pieds auffi parfait , ampli-fierait done 166 fois, amp; un d’un pied 2.8 , au lieu que , felon la Table , Ie premier ne grolTit que 118 fois , amp; Ie fecondnbsp;203 or, -4||- qu zz 1,4. Si donenbsp;on avait des objeftifs qui euffent Ie même-degré de perfeétion que celui de Mr.nbsp;Huyghens que nous venons de citer ,nbsp;pour avoir leurs pouvoirs amplifians , ünbsp;n’y aurait qu’a multiplier par 1,4 lesnbsp;pouvoirs amplifians des objeélifs de la.nbsp;f’able , qui feraient du même foyer. Etnbsp;pour trouver 1'es ouvertures amp; les oculaires qu’il faudralt leur donner, on Ienbsp;conduirait comme pour les autres , c’eft-a-dire , qu’on fe conformerak a l’Articlenbsp;465 , en réduifant d’abord, fi l’on vou-lait avoir tout en pieds amp;c pouces denbsp;Paris , la diftance focale de ce derniernbsp;objeétif de Mr. Huyghens, fon ouverturenbsp;amp; la diftance focale de fon oculaire ^nbsp;pieds Sc pouces de Paris.

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¦;ii:

Traité d’0 p t i q u e.'

Car puifque l’objeftif de la lunette de comparaifon a 30 pieds de foyer, prenant F pour marquer la diftance focale d’unnbsp;autre objeÖif^ il faut faire y par Ie préfentThéorênie, y/'^o eft k \/F,nbsp;comme 3 pouces, diametre de l’ouverture de comparaifon, ounbsp;^, 00 OU \/ (3,00 X 3,00nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;) au diametre de Touverture qu’on

cherche , qui fera par conféquent v/(o,300o jF ) , amp; ainli fe trouve en centiemes de pouce. La diftance focale de l’oculaire de lanbsp;lunette de comparaifon eft de 3,3 pouce, c’eil - ^ - dire , eftnbsp;d’un dixieme plus grande que Ie diametre de Touverture denbsp;l’objeftif; par conféquent la diftance focale du nouvel oculairenbsp;dok être, par ce même Théorême , d’un dixieme plus grandenbsp;que Ie diametre de l’ouverture du nouvel objeftif.

467. II donne aufli les inftruélions fuivantes pour pouvoir voir, avec ces lunettes, toutes fortes d’objets tant de jour quenbsp;de nuk. Les proportions qu’on leur a données dans la Tablenbsp;ci-deffus, font celles qu’elles doivent avoir pour être propresnbsp;aux; obfervations aftronomiques j amp; par conféquent il faudranbsp;faire en forte que la ciarté fok plus grande, dans ces lunettes ,,nbsp;ft 1’on veut s’en fervir dans Ie jour. Car quand l’oeil eft éblouinbsp;par l’éclat du jour, on ne voit qu’obfcurément au travers, lesnbsp;objets qu’elles font voir la nuk avec une ciarté fuffifante. C’eftnbsp;pourquoi lorfque j’ai voulu , dit Huyghens , me fervir

d’avertir que cette Table eft néceflairement bornée aux lunettes ordinaires , amp; que lesnbsp;nouvelles en exigent de conftruites furnbsp;dautres principes.

Nous, devons faire obferver que 1 objectif de comparaifon de Mr. Huyghensnbsp;n etant que d’une bonté ordinaire, les proportions des ouvertures amp; des diftancesnbsp;focales des oeulakes relatives aux longueursnbsp;des lunettes ^ quot;Pable, ne fuppofentnbsp;que d« objeaifs d’une bonté pareille. Sinbsp;les objectifs avaient Ie degré de perfeétionnbsp;qu on leur donne quelque fois , ils fuppor-leraient de plus grandes ouvertures amp;nbsp;des oculaires d’un foyer plus court, amp;nbsp;confequcntment grolliraient davantage. Mr,

Huyghens parle d’un objeftif de 34 pieds de foyer , qui fuppoitait une ouverture denbsp;4 poüees amp; un oculaire de 2 pouces —

( ces mefures amp; les fuivantes font toujours des pieds amp; pouces. tlu Rhin), amp; quinbsp;par conféquent groftiftait 163 fois. Un


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Livre II. Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;383

de ces lunettes pour obferver de jour, j’ai trouvé qu’il fal-lait changer d’oculaires, amp; en fubftituer qui fuffent d’un foyer double j au moyen de quoi l’éclat apparent devient quadruple de ce qu’il était, les furfaces des images tracées aunbsp;fond de l’oeil diminuant dans Ie même rapport ( Art. zzo) : carnbsp;comme l’ouverture ne change point, la quantité de lumière quinbsp;entre dans la lunette ne change point non plus, amp; par confé-quent I’efpace fur lequel elle eft re5ue en eft d’autant plus iilu-Diine, qu’il eft plus petit.

Si, fans changer d’oculaire, on augmentait I’ouverture, on réuffirait également a augmenter la clarté j mais alors les aberrations devenant plus grandes , les Iris amp; les nébulofités quinbsp;en proviennent, augmenteraient auffi •, amp; par conféquent cetnbsp;expédient n’eft pas praticable.

468. Mais , dira-t-on, puifqu’en fubftituantun oculaire d’un foyer plus long , I’indiftindtion apparente, qu’on a examinee jufqu’è pré-fent, diminue, pourquoi ne pourrait-on pas augmenter I’ouverturenbsp;de I’objeftif jufqu’k ce que le degré d’indiftinftion fe retrouvenbsp;le même que celui d’une lunette dont les dimenfions font regléesnbsp;par la Table? On y gagnerait du cóté de, la lumière , amp; onnbsp;ne perdrait rien du cótéde la diftinêfionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Je réponds

a cela que les Iris occafionnées par la décompofition de la lumière, deviennent plus fenftbles, quoiqu’elles foient de la mêmenbsp;quantité, a proportion de la clarté de I’image; car_ elles aug-Tnentent en même terns de vivacité. Et l’expérience nousnbsp;apprend que fi-tot qu’on donne plus d’ouverture aux lunettesnbsp;dont on le fert de jour, les Iris commencent ^ altérer larepré-fentation des objets qui ont beauCoup d eclat. II faut done bieiinbsp;fe garder de rien changer aux ouvertures*.

difons prefque le feul, paree que celui qiu confifte dans le défaut de réunion desnbsp;rayons qui tombent a quelque diftance denbsp;I’axe de la lunette , avec ceux qui tombent infiniment prés de cet axe , eft ,nbsp;comme on a vu ( u4n. 4;i) , extrême-ment petit en comparaifon de celui-la, amp;nbsp;que d’ailleurs Mr. Newton avait trouvé lenbsp;moyen d’y remédier.

659. De quelque néceflité qu’il foit de détruire ce principe d’aberration , fimpof-fibilité en paraifiait fi bien étabiie jufqu 4

* 658. Ces derniers Articles fontaffez fentlr combien la décompofition que fouffre

lumière en paffant au travers des ob-jsftifs des lunettes, borne ces inftrumens pat les couleurs qui en réfultent aux bordsnbsp;ues images, amp; qu’on ne peut faire éva-nouir qu’aux dépens de la clarté , ou ennbsp;albngeart prefque toujours très-confidé-fablement la lunette. On voit done combiennbsp;u lerait important de les délivrer de cetnbsp;^convenient, le plus grand amp; prefque lenbsp;leui qui s’oppofe a leur perfeüion. Nous

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3§4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

4(39. On peut encore faire cette queftionj fi on voulak fe fervir d’une lunette avec laquelle on obferve Saturne, pour ob-ferver la lune qui a cent fois plus d’éclat ( puifqu’elle eft dix


ces derniers tems , que perfonne n’ofaity penfer. Mr. Newton fondé fur fes Experiences , l’ayant jugé indeftruftible, ilnbsp;ctait généralement regardé comme tel. IInbsp;n’eft cependant que trop vrai que ce grandnbsp;hoinme fe trompalt, amp; la feule de fesnbsp;Expériences qui Ten eüt empêché , il avaitnbsp;eu Ie malheur de la nianquer; de Ibrtenbsp;qu’au lieu de l’éclairer fur la poffibilité denbsp;détruire l’aberration dont nous parlons,nbsp;elle ne pouvoit fervir, telle qu’il la fit,nbsp;qu’a Ie confirmer dans la penfée oh ilnbsp;était du contraire,

660. Arrêtés par im obftacle qu’ils croyaient infurmontable , les Opticiensnbsp;défefpéraient' de pouvoir donner jamaisnbsp;aux lunettes plus de perfeftion qu’ellesnbsp;ji’en avaient , lorfqu’en 1747 Mr. Eulernbsp;leur apprit que eet obftacle pouvait êtrenbsp;vaincu , amp; qu’il ne s’agiflait que de Ienbsp;combattre par lui-même. Ce fut , a ce qu’ilnbsp;parait, en réfléchiflant fur la ftrüfture denbsp;]‘oeil, que ce grand Géometre imagina Ienbsp;moyen qu’il en donna. II con9ut que l’ceilnbsp;Ji’était compofé de matières diaphanes dif-féremment réfringentes , qu’afin de corri-ger , par ce moyen , l’aberration que lanbsp;«liverfe réffangibilité des rayons introdui-tait néceffairement, s’il n’y avait qu’un feulnbsp;milieu. Cette penfée Ie porta a croire quenbsp;ft 1’bn compofait des objeftifs de deux ma4nbsp;tières différemment réfringentes, les iné-galités des réfraélions que ces , deux matières occafionneraient aux diverfes efpecesnbsp;de rayons, pourraient fe compenfer mu-tuellement, ce qui ferait difparaitre l’aberration de réfrangibiUté. Les objeififs qu’ilnbsp;imagina en conféquence de cette idee ,nbsp;coniiflaient, comme celui que Mr. Newtonnbsp;avait imaginé pour détruire l’aberration denbsp;^éricité , en deux lentllles de verre, quinbsp;renfermaient de l’eau entr’elles; amp; en par-tant d’une hypotbefe particuliere fur Ia proportion entre les réft-aftions des rayons denbsp;différentes couleurs dans différens milieux,nbsp;il parvint a determiner les courbures quenbsp;devaient avoir les faces intérieures Sc ex-ïérieures de ces lentilles.

661. AufiS-tót que les recherches de Mr. Euler furent publiques, Mr. Dollond, fa-vant Opticien Anglais, s’emprefla d’en pro-fiter; mais il rejetta les dimenfions quenbsp;Mr. Euler avait données a fes objeétiis ,nbsp;paree qn’elles étaient fondées fur une loinbsp;de réfraélion qui n’était qu’hypothétiquenbsp;amp; dont il foup^onnait la vérité ; amp;C pournbsp;en calculer de nouvelles, il employa unenbsp;autre loi de réfraélion que Mr, Newtonnbsp;avait déduite d’une de fes Expériences,nbsp;de celle-la même que nous avons dit qu’ilnbsp;avait manquée. Mals il fut bien furpris denbsp;trouver qu’alors la réunion des foyers denbsp;toutes les couleurs ne pouvait avoir lieunbsp;qu’a une diftance infinie de l’objeélif ; cenbsp;qui ne permettait plus de croire, au casnbsp;que la loi de réfraélion employee par Mr.nbsp;Dollond fut vraie, que l’on put tirer partinbsp;de 1’aflemblage de deux matières différemment réfringentes pour l’objet qu’onfe pro-pofait. Or , on n’avait aucun lieu de foup-9onner la vérité de cette loi, 'que l’on favaitnbsp;fondée fur une Expérlence de Mr. Newton,nbsp;fi fimple amp; fi facile, que perfonne ne fenbsp;fut jamais avifé de penfer qu’il l’eüt manquée, lui qui en avait tant fait de finesnbsp;amp;. de délicates.

602. Mr. Euler répondit dans les Mémoires de TAcadémie de Berlin de 1753 » amp; fit voir que fi quelqu’expérlence prouvaiïnbsp;la loi OU proportion de réfraélion de Mr.nbsp;Dollond , la même prouvait également ennbsp;faveur de la fienne , Sc qu’en conféquencenbsp;Mr. Dollond n’était nullemeht fondé a 1»nbsp;rej etter amp; a luien fubftituer une autre, IInbsp;fit plus , il attaqua a fon tour la proportionnbsp;adoptée par Mr. Dollond ; il nt voirnbsp;qu’elle était abfolument fauffe amp; qu’ellenbsp;renfermait une contiadiélion manifefte ?nbsp;Sc après avoir produit de nouveaux arynbsp;gumens en faveur de celle qu’il avattnbsp;employee, il finit par faire remarquer quenbsp;fi la proportion de Mr. Dollond était vraie,nbsp;il ne ferait pas même poffible de diminuernbsp;Ia confufion réfultante de la diverfe réfraO'nbsp;gibilité , puifqu’elle dépendraittoujours figs'

lement de Ia diftance du foyer des veiref,

foiS



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Livre II. Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;3?^

fois plus prés du foleil), ne pourrait-on pas diminuer la largeur de foil ouverture amp; la diftance focale de I’oculaire dans lenbsp;même rapport, afin de faire paraitre les regions de lalune,non

de quelque manière qu’ils fuflent cofflpofés de matieres difteremment réfringentes; d’oiinbsp;il i'uivralt que , quoique I’ceil loit compofénbsp;de différentes humeurs, les images tracéesnbsp;au fondne devraient pas plus être exemptesnbsp;de couleurs , que s’il ne contenaitqu’une len-tille , amp; fut femblable aune petite chambrenbsp;obfcure. Or , comme cela n eft pas , puif-t}u’on ne voit jamais les objets bordesnbsp;d'aucunes couleurs , Mr, Euler en conclutnbsp;de nouveau lapoftlbilité de prévenlr toutenbsp;efpece de confufion réfultante de ia diverlenbsp;réfrangibilité de la lumière , en combinantnbsp;des matieres difteremment réfringentes, amp;nbsp;sue par conféquent la proportion de Mr.nbsp;Oollond était contraire a l’Expérience.

663. Lesraifons de Mr. Euler ne purent den fur I’efprit prévenu de Mr. Dollond,nbsp;Sui n’en demeura pas moins ferme dansnbsp;ftgt;n fentiment, amp; dont routes les réponfesnbsp;^ réduifirent a oppofer le nom de Mr.nbsp;Newton amp;. fes Expériences. Quelquesper-fonnes en France peu fatisfaites de cettenbsp;Waniere de répondrc , er^agerent Mr.nbsp;Clairaut a prendre connoiftance du fujetnbsp;la conteftation. La premiere chofe qu’ilnbsp;ce fut d’examiner rhypothefe de ré-u'aftion de Mr. Euler; mais elle ne fe fou-^ttit point a I’examen : ce qui joint a lanbsp;Purfuafion oil il était que Mr. Newtonnbsp;^^ait fait avec fon exaélitude ordinairenbsp;•* Experience d’ou il avait tiré la proportionnbsp;adoptee par Mr. Dollond, le porta anbsp;conclure qu’il n’était pas effeélivement pof-uble de détruire les mauvais effets de lanbsp;j®”fugibilité au moyen de deux matieresnbsp;tlmremment réfringentes.

064. Tout confpirait done a faire aban-onner totalement 1’excellente idee de Mr.

5 lorfqu’en 1735 Mr. Klingenftierna, totelTeur de Mathématiques a Upfal, fitnbsp;a Mr. Dollond un écrit qui lenbsp;de douter de l’Expérience de Mr.nbsp;’ quoiqu’il ne I’attaquk que par lanbsp;.quot;^P^yEque amp; la Geometrie. Mr. Dol-cherchant a s’éclaircir de la vérité ,nbsp;cominenga l’Expérience , la trouva faulTe,

¦ des-lors regards comme polTible de cor-riger la réfraéllon d’un milieu par celle d’un autre milieu.

665. nbsp;nbsp;nbsp;Ce que Mr. Newton avait eu intention de prouver par fon Experiencenbsp;confiftait en ceci : Tomes les fois que desnbsp;rayons de lumière traverlent deux milieuxnbsp;de denfité différente, de manière que la ré-fraéfion de l’un détruife celle de l’autre,nbsp;amp; que par conféquent les rayons emergens foient paralleles aux incidens , la lumière fort toujours blanche ( Voyei^ VOpti-que ie Mr. Newton , pag. 147 , Editionnbsp;francaife in-4° ).

666. nbsp;nbsp;nbsp;Afin de favoir fi eela était vrai ounbsp;faux, Mr. Dollond répétarExpérience pré-cifément de la manière que Mr. Newtonnbsp;l’indique. Pour former un prifme d’eau , ilnbsp;prit deux plaques de verre qu’il joignit parnbsp;deux de leurs bords^, de manière qu’il putnbsp;varier a volonté l’angle qu’elles faifalent,nbsp;amp; enfuite remplit d’eau l’efpace renfermé,nbsp;entr’elles ; cela fait, il plongea dans 1’eaiinbsp;de ce prifme , dont l’angle était tourné ennbsp;bas , un prifme de verre, dont Tangle étaitnbsp;tourné en haut 3 il chercha enfuiteen fai-fant mouvoir les placjues de verre , a leurnbsp;donner une inclinaifon teile que les objetsnbsp;paruflent au travers de ce double prifme,nbsp;a la même hauteur qu’a la vue fimple ,nbsp;bien fur qu’alors la réfraéfion abfolue d’unnbsp;prifme était anéantie par celle de Tautre;nbsp;mais alors les objets parurent teints desnbsp;couleurs de l’Iris, ce qui était abfolumentnbsp;contraire a TExpérience de Mr. Newton.nbsp;11 eft vrai que Mr. Dollond parvint, ennbsp;continuant de mouvoir les plaques, a voirnbsp;les objets, au travers des deux prifmes,nbsp;ablblument fans Iris 3 mais alors il ne lesnbsp;voyait plus a la même hauteur qu’a la vuenbsp;fimple 3 ainfi les différences de réfrangi--bilité des rayons colorés s’étaient mutuel-lement corrigées , fans que les réfraftionsnbsp;abfolues fe fuflent détruites.

667. Cette Experience qu’il eft ft éton-nant que Mr. Newton eüt manquée , vunbsp;fon extréme fimpUclté , prouva a Mr.nbsp;Dollond la poflibilité de corriger Taberra-tion de réfrangibilité, en employant des

C CC


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386 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

avec plus d*éclat que celles de Saturne , mals beaucoup plus gran-des qu’auparavaiit f Par exemple, fi, dans une lunette de 30 pieds, on réduit les trois pouces d’ouverture è de pouce ,

'matières de réfringence différente. II ne ba-lanca done plus a profiter de cette idéé amp; a la mettre en pratique ; il employa d’abord Ienbsp;verre amp; l’eau pour former fes objsóiifs ,nbsp;comme avait fait Mr. Euler ; mais il y trouvanbsp;bientot nn inconvenient, cell: que les cour-bures qu’il fallait donner aux verres pournbsp;faire difparaitre les couleurs, étaient tropnbsp;conüdérables pour ne pas produire unenbsp;trés-grande aberration de fphéricité , anbsp;jnoins qu’on ne donnat une trés-petitenbsp;ouverture aux objeéfifs , afin d’affaiblir con-fidérablement Ia luraière. On voit dans lesnbsp;Mémoires de Berlin de 1753 que Mr.Eulernbsp;prévoyait eet inconvenient, amp; qu’il Ie re-gardait comme une des plus grandes diffi-cultés que fa théorie put éprouver dansnbsp;la pratique.

668. Ces effais furent plus que fuffifansnbsp;pour perfuader a Mr. Dollond qu’il n’étaitnbsp;pas poffible de réuflir en combinant dunbsp;verre amp; de l’eau. On a cependant lieunbsp;lt;le penfer qu’il y aurait trouvé moins d’ob-ffade, s’il avait employé Ie véritable rapport des difperfions dans l’eau amp; Ie verre.nbsp;Ce rapport étant, felon les Experiences denbsp;Mr. Ciairaut, trés - voifin de celui de 3nbsp;a 2, Sc par conféquent beaucoup plus

f'rand que celui de 3 a 4 , que Mr. l3ol-ond avait employé , il elf certain qu’il eut trouvé des courbures moins confidé-rables pour les faces de fes objeéfifs, amp;nbsp;peut-étre n’eut pas été force de les aban-donner par la néceffité de leur donner tropnbsp;peu d’ouverture. Conyenons au refte qu’ilnbsp;fut heureux , pour Ie progrès de l’Art,nbsp;que Mr. Dollond eüt employé un rapportnbsp;trop petit entre les difperfions dans l’eaunbsp;amp; dans Ie verre. Car oblige de cherchernbsp;d’autres matières pour compofér fes ob-jeftifs, amp;; fachant depuis long-tems quenbsp;certaines efpeces de verre donnent desnbsp;images plus nettes que d’autres, il conjeéluranbsp;fort heureufement que cette difference denbsp;qualité venait de celle de ieurs vernis ré-fringentes , relativement aux rayons colo-rés; de forte que , felon lui, tel verrenbsp;pourrait rendre la difference de réfrangibi-lité du rouge au violet beaucoup plus fen-fible que tel autre , amp; occafionner en con-féqüence des Iris plus étendus , quoiquenbsp;la réfraélion moyenne ne fut pas fort différente : confidérations qui Ie détermine-rent a cliercher des verres qui euffent cettenbsp;qualité , Si k en former des objeéfifs.

669. nbsp;nbsp;nbsp;Un verre très-blanc amp; fort tranf-parent , appellé communément Criftalnbsp;d’Angleterre , amp; connu auffi fous Ie nomnbsp;de FlintgLiff, elf celui qu’il trouva dil-perfer Ie plus les rayons , c’eft-a-dire ,nbsp;donner la plus grande difference dans lanbsp;réfrangibiiité des rayons rouges 8c desnbsp;rayons violets; 8c celui qu’il trouva dif-perfer Ie moins les rayons , 8c par conféquent Ie plus conyenable pour être combine avec celui-la , elf un verre verdatre,nbsp;connu en Angleterre fous Ie nom denbsp;Crownglaff, lequel reffemble beaucoup ennbsp;qualité a notre verre commun. Le rapportnbsp;qu’il découvrit entre les difperfions, dansnbsp;ces deux efpeces de verres, elf environnbsp;celui de 3 a 2 : il le trouva a peu présnbsp;de lamanière qu’il avait découvertle mêmenbsp;rapport dans le verre Sc l’eau.

670. nbsp;nbsp;nbsp;II conftruifit différens prifmes denbsp;ces deux efpeces de verres , 8c il en chan-gea peu a peu les angles , jufqu’a ce qu’ilnbsp;eut deux prifmes, qui, appliqués Fun contrenbsp;1’autre en ordre renverfé , prodiiififfent,nbsp;comme le prifme compofé d’eau 6c de verre,nbsp;une réffaétion moyenne fenfible , fans ce-pendant décolorer les objets.

671. nbsp;nbsp;nbsp;Les recherches qu’il fit après celanbsp;des dimenfions que doivent avoir deuxnbsp;lentilles faites de ces deux verres, poutnbsp;compofér un objeéfif qui réuniffe les foyersnbsp;de routes les couleurs, n’eitrent pas d’abordnbsp;tout le fuccès que les qualités réfringentesnbsp;de ces deux matières lui donnaient liegt;anbsp;d’efpérer. Il trouva, comme lorfqu’il-em-ployaitle verre 8c l’eau, des courbures tropnbsp;grandes pour permetttre de négliger Taberquot;nbsp;ration due a ia fphéricité. Ce ne fut qu’aprèsnbsp;avoir bien combine les différentes efpec®*nbsp;de courbure, qui, par la nature du Prp'nbsp;blême , font égaleroent propres a réufli*^


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3S8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

la clafté apparente dans ces deux lunettes, devrait étre dans Ia raifon quadruplée de 3 a v/ , c’efl-a-dire, comme 100 d ijnbsp;amp; puifque ies régions de la lune ont cent fois plus d’éclatnbsp;que celles de Saturne , la lune oblervée avec la derniere denbsp;ces lunettes, ne devrait pas en avoir davantage que Saturnenbsp;obfervé avec la premiere. L’indiUinftion apparente qu’on anbsp;confidérée jufqu’ici, ferait auffi la même dans Tune amp; dansnbsp;Ventte {Art. 461), amp; la lune ferait plus amplifiée que Saturne,nbsp;dans Ie rapport de 3 a \/—— {Art. izo) , c|ui ellplus que triple.nbsp;A la premiere vue, cette réduftion de l’ouverture amp; de l’ocu-laire eft done très -avantageufe; mais au fond il en ell biennbsp;autrement, amp; cela pour deux raifons ; la premiere, c’eft quenbsp;l’on diftingue mieux ies petites parties de la lune, quand toutenbsp;la lumière eil regue dans la lunette, que quand elle ell con-fidérablement augmentée, quoique cependant on n’y gagne pasnbsp;a proportion de la lumière que la lunette revolt : la feconde,nbsp;paree que quand on a trop diminué l’ouverture, les bords

rapporte dans Ie Journal Encyclopédique du avril 1764 , qu’il compofa par cenbsp;moyen une efpece de verre dans laquellenbsp;Ie rapport de la réfraftion moyenne étaitnbsp;égal a celui de 161 a loo , amp; la difper-fion prés de trois fois plus grande quenbsp;dans Ie Crowaglajf, amp; par conféquentnbsp;double de celle qul a lieu dans Ie FlintglaJJ'.nbsp;On travaille auffi afluellement en Francenbsp;a faire du Fiintglajf.

675- On peutjuger de la perfeftion ou l’on a porté les nouvelles lunettes , foitnbsp;par Ie fecours des recherches des Géo-metres, qui font publiques, foit a 1’aidenbsp;de recherches particulières , par les effetsnbsp;furprenans que produifent celles qui ontnbsp;été exécutées par des mains adroites amp;nbsp;exercées. II n’eft perfonne qui n’ait entendu parler de robjeftif a deux verresnbsp;de 7 pieds de foyer, conffiuit par Mr.nbsp;Antheaulme , quiéquivaut a un objeöif ordinaire de 30 OU 33 pieds. Depuis Mr.nbsp;Dollond, fils , en a conftruit un a troisnbsp;verres de trois pieds de foyer, qui portenbsp;3 pouces 4 lignes d’ouverture , amp; groffitnbsp;prés de 150 fois; amp; il y a très-peu denbsp;tems que Mr. l’Abbé Rochon en a faitnbsp;un a trois verres , de 12 pieds 8 pouces denbsp;foyer , qui porte un diametre de 6 pouces,nbsp;amp; fait plus d’effet qu’aucune lunette ounbsp;télefcope connu.

De femblables fuccès ne pouvant qu’infpi-rer un defir très-vif de connaitre la théorie par Ie fecours de laquelle on peut en ob-tenir de pareils , nous avons cru devoirnbsp;l’expofer dans un Chapitre particulier qu’onnbsp;trouvera a la fuite de celui-ci; amp; commenbsp;la néceffité d’etre courts ne nous permetnbsp;de donner que ce qu’elle renferme de plusnbsp;elTentiel , on fera très-bien , pour s’ennbsp;procurer une connailTance plus complette ,nbsp;de recourir aux Ouvrages des Géometres,nbsp;OU nous avons puilé ce que nous en di-rons, tels que les Opufcules de Mr.nbsp;d’Alembert, Tom. Ill, les Mémoires denbsp;Mr. Clairaut amp; la piece de Mr. Klingen-ffierna , auxquels on ne doit pas manquernbsp;d’ajoüter fur-tout les nouvelles recherchesnbsp;du premier de ces grands Géometres,nbsp;ainfi que les Mémoires amp; Differtations denbsp;Mr. l’Abbé Rochon , de Mr. Euler amp; dunbsp;P. Bofcovich , auffi-tbt que ces Ouvrag^Snbsp;feront publiés.


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L I V R E II. Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;389

des images peintes au fond de l’oeil deviennent confus ; ce qui mérite qu’on s’en occupe férieufement, ainfi que des Ü-mites de cette confufion. H eft certain qu’a mefare qu’on diminuenbsp;l’ouverture, les petits faifceaux cylindriques de rayons qui, aunbsp;fortir de l’oculaire, entrent dans l’oeil, fe trouvent diminués anbsp;proportion. Or, fi Ie diametre d’un de ces faifceaux eft moindrenbsp;que y OU -7 de ligne , c’eft-è-dire , moindre que ou ^ denbsp;pouce , les images auront leurs bords confus amp; mal terminés,nbsp;par une raifon qu’on ne connait pas, qui dépend de la formenbsp;de l’ceil, foit que cela provienne de la choroïde , de lanbsp;rétine ou des humeurs : car en regardant au travers d’un trounbsp;moindre que y ou y de ligne, fait dans une plaqueinince,nbsp;les bords des objets commencent a paraitre confus, amp; ils Ienbsp;parailTent d’autant plus que Ie trou elf plus petit. Or, il ell facile de faire voir que , dans la derniere lunette dont on vientnbsp;de parler , Ie faifceau cylindrique de rayons eft trop menu. Carnbsp;en augmentant Ie diametre de l’ouverture de -7 {Art. 466 ),

la diftance focale de l’oculaire devient de |/ — de pouce ;

amp; k caufe des triangles femblables dont les ^angles au foyer commun q font foutendus par Ie diametre de 1’ouyerture amp; par Fig, iSS.nbsp;celui du petit faifceau cylindrique cherché, Ia diftance focalenbsp;de Tobjeftif eft a celle de l’oculaire comme Ie diametre denbsp;l’ouverture eft au diametre du faifceau , c’eft-k-dire, 3 o piedsnbsp;OU 3(30 pouces font k ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-7 de pouce, comme }/-7 de

pouce font a de pouce ou ~ de ligne environ, quan-tité beaucoup plus petite qucy. Mais dans la lunette dont les dimenftons font réglées dans la Table, on 3,360 font knbsp;comme 3 font ^ de pouce, ou -p de ligne environ pour Ienbsp;diametre du faifceau, ce qui ne peut avoir d’inconvénient; d’oünbsp;^’on apprend qu’on ne peut diminuer Ia largeur de l’ouver-ture amp;c l'e foyer de l’oculaire de beaucoup plus d’un tiers; carnbsp;même alors Ie diametre du petit cylindre , a l’oeil, n’excéderanbsp;pas de beaucoup -j- de ligne. On doit entendre la même chofenbsp;des lunettes de toutes longueurs, dont les dimenftons font régléesnbsp;dans lu Table , Ie diametre du petit cylindre dont il s’agit,

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390 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d' O p t i q u e.

étant Ie méme dans routes. Car par la proportion dont on vient de faire mention, ce diametre eft égal au produit de la largeurnbsp;de l’ouverture par la didance focale de l’oculaire, divifé par lanbsp;diftance focale de l’objeftif, amp; eft par conféquent proportion-nel au diametre de l’ouverture direélement, amp; a I’amplificationnbsp;lineaire réciproquement; lefquels rapports doivent faire un rapport d’égalité, afin de conferver Ie même degré de clarté appa-rente ( Art. 460 ).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

470. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi, quoique nous nous fervions , pour obfervernbsp;Venus, d’une de ces lunettes avec lefquelles nous obfervonsnbsp;Saturne, amp; que la lumière de Venus foit deux cens vingt-cinq^nbsp;fois plus forte que Saturne, paree qu’elle eft quinze fois plusnbsp;proche du Soleil, on ne doit cependant pas diminuer le dia-metre de Touverture de plus d’un tiers; amp; fi on trouve qu’ilnbsp;pafte encore trop de lumière, on n’aura qu’è obfeureir I’oculairenbsp;a la fumée d’une chandelle, afin d’en diminuer la quantité. Carnbsp;il y a encore une autre raifon, outre celle qu’on a alléguée,,nbsp;pour ne pas diminuer trop I’ouverture , e’eft que routes lesnbsp;petites bulles amp; veines de I’oculaire deviennent plus fenfibles,nbsp;en interceptant, en tout ou en grande partie , les petits faifeeauxnbsp;cylindriques dont on-a parlé , amp; conféquemment dérobent la’nbsp;vue des parties de l’objet d’oü viennent ces petits faifceaux.

471. nbsp;nbsp;nbsp;De tout ceci je conclus qu’on peut allonger avec fuccésnbsp;les lunettes a volonté en fuivant les loix de la Table, puifquenbsp;non-feulement la clarté amp; la netteté reftent les mêmes , maisnbsp;encore que les faifceaux de rayons qui entrent dans l’oeil con-fervent leurs diametres. Enfin pour obferver de petites étoiles amp;nbsp;particulierement les Satellites de Jupiter amp; de Saturne, le moyennbsp;Ie plus für eft d’augmenter confidérablement l’ouverture amp; lenbsp;foyer de l’oculaite. Car puifqu’on ne les voit au travers de lanbsp;lunette que comme des points, il n’y a rien a gagner a s’efforcernbsp;d’augmenter leurs diametres; mais ii faut augmenter leur -éclatnbsp;le plus qu’il eft poffible, a quoi l’on réuffit principalement ennbsp;augmentant l’ouverture j en rendant, par exemple, fa largeurnbsp;double de ce qu’elle était, il entre quatre fois plus de lumièrenbsp;dans rinftrument , amp;; en doublant en même tems la diftancenbsp;focale de 1 oculaire , Ia netteté fe retrouve la même qu’ellenbsp;était en premier lieu (^An. 4Ó8')gt; Quant k Fédat, il ne devient


-ocr page 495-

F.

Livre II. Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;391

as pour cela if1 fois plus grand, comme il le devrait , felon ^ Coroliaire II du Theor. Ill, il ne devient que quadruple,nbsp;paree que, comme je 1’ai dit, Fimage de Fartre fur le fond denbsp;’ceil n’ed; qu’un point fenfble, dont par confequent la clarte nenbsp;-cut être augmentée par la diminution de fondiametre, mais feu-•Cment par Faddition d’une nouvelle lumière. Il n’en eft pas denbsp;^ême ft nous obfervons avec la même lunette la lune amp; lesnbsp;planetes principales dont chacune des parties re9oit 16 fois plusnbsp;de iurnière qu’avant. Ainfi en’ agrandiftant Fouverture, nous aug-^enterons conftderablement la force que doit avoir la lunettenbsp;pour découvrir les petites étoiles amp; les Satellites de Jupiter amp;nbsp;de Saturne 5 de forte quun objeftif de 30 pieds, dont Fouver-^’ire fera de ftx pouces ou double de Fouverture ordinaire, pourranbsp;peut-etre donner autant, amp; être auffi avantageux qu’un autre denbsp;pieds , qui, fuivant la Table , aurait ftx pouces d’ouverture,nbsp;,472. TheoRÈME VI. I?ans Us télefcopes catoptriques denbsp;^-verfes longueurs ^ uti oh jet parait égalenient clair amp; dijlmcl ^ Lorf-Us diametres de lews ouvertures , ainfi que lews amplificationsnbsp;f’néaires, fiotu comme Us racines quatriemes des cubes de lewsnbsp;longueurs , (S’ par conféquent lorfque Us difiatices fiocaUs de lewsnbsp;^’^ulaires font auffi comme Us racines quatriemes des mimes longueurs1.

d celle que donne le les racines quatriemes

mure , defl-a-dire , grand miroir parnbsp;des longueurs,

678. Pour prouver la regie pour les ouvertures dans les telelcopes a. deux oculaires , amp; en même terns celle que nousnbsp;venons de donner pour determiner le dernier oculaire de ces télefcopes , fuppofonsnbsp;qu’étant donne un télefcope de Gregori anbsp;deux oculaires , on veuille en conltruirenbsp;un autre d’une longueur donnée, ayantnbsp;de même deux oculaires , lequel repréfentenbsp;les objets avec la même clarté amp; la mêmenbsp;diftinéfion que le télefcope donné.

Pour réfoudre le Problême , il fuffit de determiner deux chofes , Fouverture dunbsp;grand miroir amp; le foyer du dernier oculaire.nbsp;Gar le Problême ne renferme que deux conditions qui font, que le télefcope qu’on veutnbsp;conftruire repréfente les objets avec autantnbsp;de clarté amp; de netteté que le télefcopenbsp;donné; de forte qu’on peut varier anbsp;le petit miroir Sc le premier oculaire , oc

1

676, La regie pour determiner I’ou-Srture , dans les telelcopes catoptriques ,

7 générale pour tous ces télekopes; elt-a-dire , que dans toute efpece de télef-, foit Newtonien, folt de Gregori,nbsp;un ou deux oculaires, hs diametres desnbsp;^“'^ertures font toujours comme les racinesnbsp;^^‘ttriernes des cubes de leur longueur^

P^enant dans les télefcopes de Gregori, mme dans ceux de Mr. Newton, lanbsp;du grand miroir amp; de Fimagenbsp;1 p donne, pour la longueur,nbsp;j 77- Mais il n’en eft pas de même denbsp;pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pour determiner le foyer de

Lorfqu’il s’agit de télefcopes qui avoir deux oculaires , il faut,nbsp;la ^^lt;^uver le foyer du dernier ocu-p ’F®’ d-^pq'i-dire , de celui qui eft le plusnbsp;reo? Vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tecours a cette autre

télefcopes,

_ aijtances focalcs des dernUrs oculaires Oivent etre entr’elles comme le produitnbsp;t rapport de la demure image d la pre-

-ocr page 496-

Traité dquot; O p t i q u e.

Soit yi Ie diametre de l’ouverture du miroir concave •, L fa didance focale ou la longueur du télefcope; F la diftance focalenbsp;de l’oculaire. Lorfque la diftinftion eft donnée, efl: comme

même les difpofer comme l’bn voudra, | en prenant garde toutefois de tomber dansnbsp;un cas impoffible ou incommodelquot;

679. Afin de trouver ce que nous cher-chons , il faut auparavant determiner Ie rapport de la derniere image a la premiere dans Ie télefcope. Dans la figure 559nbsp;qui repréfente un télefcope de Gregori anbsp;deux ocul^es , p 5 eft la premiere image;nbsp;q'p' celle que donnerait Ie petit miroir ,nbsp;fans l’oculaire eg qui la change en l’imagenbsp;pquot;qquot;',C\e centre du grand miroir ; c Ienbsp;centre du petit; ƒ Ie foyer du premiernbsp;ocuiaire eg-, / Ie point ou tendent lesnbsp;rayons au fortir de eet ocuiaire, amp;c. Or,,nbsp;on connaitle point p', acaufe que hp ,hc,nbsp;hp' [h efl Ie milieu ae a c) font en proportion continue. On connait auffi les points lnbsp;amp; pquot;-, Ie premier, paree que t/, cg, cl fontnbsp;de même en proportion continue ; Ie fe-cond, paree quey'/, p'g, p'pquot; y font auffi.

Mais Ie rapport cherché entre qquot;pquot; amp;p q , eft compofé de celui de lpquot; k Ig Sc denbsp;celui de cga. cp; car qquot;pquot; eü k pqnbsp;dans Ie rapport compofé de celui de qquot;pquot;nbsp;a ge Sc de celui de ge k p q , Sc cesnbsp;rapports font égaux a ceux de lpquot; k Ig

na'

amp; de

cp

a caufe- des triangles

femblables g e l amp;c pquot;qquot;l, g e c Sc p c q. Done Ie diametre qquot;pquot; de la derniere image eftnbsp;au diametre p q de la premiere commenbsp;lpquot; X cg efta /g X cp. Soit ce rapportnbsp;exprimé par celui de re a i ; Sc foit de plusnbsp;l la longueur du télefcope , a fon ouverture , amp; ƒ la diftance focale du foyer dunbsp;dernier ocuiaire.

680. Cela pofé , la clarté du télefcope eft direöement comme l’ouverture Sc réci-proquement comme Fimage tracée au fondnbsp;de 1’osil; Sc Ie diametre de cette imagenbsp;eft direélement comme Ie diametre denbsp;l’image dans Ie télefcope amp; réciproque-ment comme la. diftance focale de l’ocu-laire ; mais 1 image dans Ie télefcope , dontnbsp;il s’agit, étant la derniere , fon diametrenbsp;eft comme re /, Ie diametre. de la premiere étant comme la longueur / du télefcope, Par cdnféquent Ie diametre de

l’image tracée au fond de l’ceil eft comtne Sc. la clarté comme Ie carré de

cette fraétion

n l

681. Pour avoir la diftinöion avec la-quelle chaque point de l’objet eft repré-fenté , il faut confidérer que Ie diametrenbsp;du petit efpace. qui repréfente un pointnbsp;quelconque de l’objet au foyer du grandnbsp;£1^

miroir , eft comme nbsp;nbsp;nbsp;; que Ie diametre

du petit efpace qui répond a celui-la dans

la derniere image eft comme qu’enfin Ie diametre de l’image de ce petit

_ A

efpace au fond de 1’oeil eft comme

682. nbsp;nbsp;nbsp;Si done les télefcopes repréfen-tent les objets avec la même clarté amp; la

, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en-

meme nettete , ces fraétions —~

re/ j L

font conffantes pour tous ceux qui ont Ie même degré de perfeélion. Nous pouvonsnbsp;done les fuppofer égales a une quantiténbsp;conftante que nous défignerons par l’unité;nbsp;nous aurons par conféquent ces deux équa-tions af -zz. nl. Sc na^ zzz fl'^ , d’oü nous

tirerons a -zz l‘' ; d’oii l’on voit que l’ou-verture depend uniquement de la longueur, dans les télefcopes catoptriques a deux ocu-laires , comme dans ceux qui n’en ont qu’un.

683. nbsp;nbsp;nbsp;Dela , il fuit que Ie groffiflementnbsp;de I’objet dépend auffi uniquement de lanbsp;longueur du télefcope. Car la clarté étantnbsp;la même, 1’amplification des objets fil*'nbsp;comme l’ouverture , dans quelque télel'nbsp;cope que ce foit.

684. nbsp;nbsp;nbsp;Done l’on voit les objets de lanbsp;même grandeur dans tous les télefcops®nbsp;de même longueur , Sc qui ont Ie meltr^nbsp;degré de perfeélion, foit qu’ils (oien^nbsp;Newtoniens ou Gregoriens , ou qu’ils ay^atnbsp;la forme de ceux de Cafl’egrain.

685. nbsp;nbsp;nbsp;Pour avoir ƒ, il ne s’agit qu^



-ocr page 497-

L I V R E II. C H A P. IX. nbsp;nbsp;nbsp;393

FLL{ Art. 464)', amp; lorfque la clarté eft donnée, lamplifi-

jr

cation on — elt comme A {Art. 460)^ c’eft-k-dire, F eft comme Done lorfque Ia diftinftion amp; la clarté font donnéesnbsp;1’une amp; l’autre, A^ eft comme , ou Aquot;^ comme , ounbsp;^ comme|/^Z5. Mais Tamplificationeft comme A, c’eft-

^-dire , comme ^j ainft F fera comme


^L.


OU


V ^

473. Dans Ie télefcope catoptrique que Mr. Halley a con-

p eft la longueur , eft .4.1

cle 47Z donne

conftantes ,

Mals

fubftituer dans 1’equation ;?ƒ=i re/ , pour a

^ valeur /quot;* , ce qui donnera/=re/¦* ,

^ prouve la regie donnée ci - deffus

( A^ofe ),

686. nbsp;nbsp;nbsp;Siles deux imagesr^j/j^fontéga-^^s , elles auront la même clarté , abflraélionnbsp;faite de la perte occafionnée a la lumièrenbsp;par la réflexion amp; la réfraélion; de fortenbsp;‘piil n’importe paslaquelle on regarde. Onnbsp;Psut done, fi Ton veut comparer un telef-Cope Newtonien avec un télefcope Gre-gotien , fuppofer a la place du Newtonien

télefcope Gregorien , dans lequel les ®eux images foient égales , amp; ou par con-foquent re =: i , ainli que dans Ie Newto-^len. Done fi Ton compare Ie télefcopenbsp;¦•Newtonien avec un télefcope Gregorien denbsp;*'ieine longueur, les diftances focales desnbsp;oculaires leront entr’elles comme i eft a re.

687. nbsp;nbsp;nbsp;On peut aufli comparer une lunettenbsp;un télefcope catoptrique; cette com-

Paraifon fuppofe qu’on ait une lunette amp; r” .^clefcope d’un même degré de per-®ction, St eft fondée fur cette regie géné-^ ® que des télefcopes , de quelqu’efpecenbsp;que ce foit j qui font également bons,nbsp;pofliirent également les objets, quandnbsp;ouvertures font égales.nbsp;j pit A la largeur de 1’ouverture amp; Lnbsp;p longueur de la lunette donnée ; re lanbsp;argpe Pouverture amp; / la longueur dunbsp;c cope donné ; p la longueur d’une autrenbsp;9 celle d un autre télefcope , quinbsp;ypt la même perfeélion que la lunettenbsp;SC Ie telefcope donnés, grolftlTent également , c’eft-a-dire , ayent des ouvertures égales. Par l’Art. 465 , Ie carré dunbsp;diametre de Fouverture de la lunette dont

, amp; l’Arti-pour la quatrieme

puiflance du diametre de Fouverture du télefcope dont q eft la longueur. Done les

ouvertures etant égales, _ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ •

— ’ ‘‘ir ' quels que foient les télefcopes donnés.nbsp;Suppofons que ces quantités foient entr’ellesnbsp;dans Ie rapport de i k h , nous aurons p^nbsp;~ h q^. Lorfque h aura été déterminée ,nbsp;il fera facile , étant donnée la longueur ,nbsp;par exemple , d’une lunette aufli bonnenbsp;que celle de Mr. Huyghens, de trouvernbsp;la longueur du télefcope qui, ayant Ie mêmenbsp;degré de bonté , groffiffe les objets Ienbsp;même nombre de fois que la lunette pro-pofée, OU la longueur du télefcope étantnbsp;donnée, de trouver la longueur de lanbsp;lunette , amp;c. II faut faire attention quenbsp;tout ceci ne regarde que les lunettesnbsp;ordinaires.

688. Si Fon fuppofe la lunette de Mr.nbsp;Huyghens ( Art. 466) amp; Ie télefcopenbsp;de Mr. Halley ( An. 4jq ) du mêmenbsp;degré de perfeélion ,onay4=n3, £ —nbsp;30, a — lt;! , /=3, amp; par conféqueni

h — nbsp;nbsp;nbsp;{ s’Gravefande ,

menta mathematica . 2.^ volume ).

Ddd


-ocr page 498-

394 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

ilruit lui-même amp; dont il donne Ia defcription dans les Tran/aflionS

philofophiques, nbsp;nbsp;nbsp;375 amp; 378 %Z = 6z pouces, F = -y

OU ~~ OU -y de pouce. Car il emploie trois différens oculaires, amp; donne au miroir trois ouvertures dilFérentes dont les largeursnbsp;font 4-^, 5, 3 pouces. Les amplifications linéaires ou-^ font

187-^, 208 —p, iijrefpeftivement.

Prenant pour termes de comparaifon foculaire moy^en amp;: I’ouver-ture qui lui répond , j’ai calculéla Table ci-jointe des dimenfions

Longumr

dtt tclefca fe CU dif.nbsp;tmcefaca-h dtip-andnbsp;tniroir.

DISTANCE FOCALE

.de Toculaire,

Amplification lineaire , ounbsp;pouvoir ampli-fiant.

D IA M E T R E

du grand Miroir,

Pieds,

Millicmes de pouce Anglais.

Milliemes de pouce de Paris.

Miiliemes de pouce Anglais.

Milliemes de pouce de Paris.

V

0,167

0,138

3 6

38

0,864

0,833

I

0,199

0,189

60

63

2,440

1,416

2

0,236

0,224

Ï02

107

2,448

2,406

3

0,261

0,248

138

143

3gt;3ii

3,260

4

0,281

0,266

171

180

4,104

4,048

0,297

0,282

202

213

4,848

4,790

1 6.

0,311

0,293

232

244

' 5^368

3.487

i 7

0,323

0,307

260

^74

6,240

6,161 nbsp;nbsp;nbsp;1

i ^

0,334

0,317

287

303

6,888

6,813 nbsp;nbsp;nbsp;1

i 9

0,344

0,326

314

331

7.336

7,443 nbsp;nbsp;nbsp;1

10

0^53

0,333

340

338

8,160

8,030

11

0,362

0,343

363

383

8,760

8,638

12

0,367

0,330

390

411

9,360

9.242

0,377

0,337

414

437

9.936

9.817

*4

0,384

0,364

437

462

10,488

10,389

*3

0,391

0,371

460

483

11,040

10,907

16

0,397

0,377

483

309

11,392

11,446

17

0,403-

0,382

306

334

ii,i43

12,009

d’avantage fur les lunettes ordinaires. Ils trouverent que ce télefcope groffifla'1-les objets autant de fois que l’objeÖif j ^nbsp;les repréfentait auffi diftinftement, quqi-que non tout-a-fait avec la même clarte inbsp;ce qu’ils attribuerent partie a la différeu^1


1

689. La comparaifon que Mr. Bradley 6c Ie Dofteur Pound firent du telefcopenbsp;lt;ieMr. Halley , qui n’avait pas tout-a-fait 5nbsp;pieds -x foyer, avec l’objedfif de Mr.nbsp;Huyghens, qui en avait 123 , prouvenbsp;combien les télefcopes catoptriques out

-ocr page 499-

L I V R E 11. C II A P. IX. nbsp;nbsp;nbsp;3 ^

qu’il faut donner aux télefcop.es de diverfe longueur qu’on voudra .conftrutre. Voici Ia regie dont je me fuis fervi pour la calculer.nbsp;Soit Ie nombre de pouces de la. longueur d’un télefcope

¦de leurs ouvertures , l’objeftif étant un peu plus large , partie a plufieurs petites tachesnbsp;du grand miroir du télefcope qui n’avaitnbsp;pas regu un bon poli. Malgré cette difFér-jretice .dans la clarté des eh)ets,. .ils virentnbsp;avec ce télefcope tout ce qu’ils. avaient vunbsp;avec robjeétif, Ie paffage des Satellitesnbsp;¦de Jupiter fur Ie difque de cette pianettenbsp;amp; les ombres qu’ils y projettent, Ie traitnbsp;noir de l’anneau de Saturne , qui proüvenbsp;•que eet anneau eft double; Ie bord denbsp;J’ombre de Saturne projettée fur. fon an-neau , amp;. les cinq Satellites de cette pla-•nette. Le télefcope avait d’aUleurs eetnbsp;avantage fur la lunette , dans le tems oiinbsp;il’on faifait cette comparaifon, qui était en ;nbsp;¦été; c’eft que la lunette de Mr. Huyghensnbsp;étant montée fans tuyau , le crépufculenbsp;•empêchait qu’on ne vit dans cette lunette 'nbsp;de petits objets qu’on voyait avec le télefcope.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:

690. Quelqu’étonnant que foitl’effetdn télefcope de Mr. Halley , qui groffiffaitnbsp;2a8 OU 130 fois., je lai , ,dit, Mr. Smith ,nbsp;que Mr, Hauksbée en a conllruit un quinbsp;¦n’a que trois pieds de foyer , qui gromtnbsp;226 fois; de. forte qu’il n’eft- que trèsi-:peu inférieur a celui de Mr. Halley de 3nbsp;pieds -j-, puifqu’avecl’oculaire.avec lèquelnbsp;« groffiffait fi confidérablement, il faifaitnbsp;¦Voir non-feulement avec la plus grande,nbsp;ïietteté les plus petites taches de la Lunenbsp;dans fon premier croilTant, mals encorenbsp;^^s bandes de Jupiter de le. trait .noir denbsp;1 anneau de Saturne. Pour voir ces der-ohjets , on lui donnaat une ouver-fore de trois pouces 4- ou. 4. pouces ;. amp;nbsp;quand le del étant couvert on voulait re-•gatder des objets tèrreftres, pour les mieuxnbsp;Acnr , il failait laiffer a découvert le miroirnbsp;dans fon entier, dont le diametre était denbsp;4 pouces

• nbsp;nbsp;nbsp;óqt . Mr. Smith .avait calculé , comme

* nbsp;nbsp;nbsp;de dit lui-mème , fa Table des pouvoirsnbsp;^Phfians (ks téklcopes catoptriques, ennbsp;g-enant pour module Je.télefcope de Mr.nbsp;“““«y , long-tems avant qu’il eüt entendu

pat-er. de, celui. de. Mr. Hauksbée. Mais ^ ft on prenait celui-ei pour télefcope denbsp;comparaifon , il fuit de l’Article 472 qu’unnbsp;miroir d’un pied de foyer auffi parfait quenbsp;le miroir de ce télefcope , devrait groffirnbsp;93 fois,, au,lieu de 60 que groffit , felonnbsp;la Table , un miroir de même longueur,nbsp;qui n aurait que la perfeftion de celui denbsp;Mr. Halley ; de forte que fi on voulaitnbsp;une. Table pour des télefcopes qui euffentnbsp;Je 'même degré de perfeélion que celuinbsp;-de Mr. Hauksbée , on aurait les pouvoirsnbsp;¦amplifians, en multipliant ceuxdelaTa.-

ble. de Mr. Smith par-Hi- ou par 1,33.

60

Quant aux oculaires amp; aux ouvertures , on n’auraqu’a les prendre dans les raêmesnbsp;rapports que ceux qui regnent entre lesnbsp;oculaires amp; les ouvertures de la Table.

692. nbsp;nbsp;nbsp;La Table de Mr. Smith ayant éténbsp;calculée en pieds amp; pouces Anglais , nousnbsp;1’avons calculée , pour la commodité denbsp;ceux qui defireront en faire ufage , ennbsp;pieds amp; pouces de Paris ; amp; nous avonsnbsp;mis nos réfultats dans de nouvelles colonnes placées immédiatement a coté des anciennes. Nous avons fuppofé que le piednbsp;anglais efl au pied de. Paris comme 133anbsp;eft a 1440.

693. nbsp;nbsp;nbsp;Pour determiner lè ponvoir ampli--hant de fon télefcope, Mr. Hauksbeé fitnbsp;l’Expérience. fuivante conjointement avecnbsp;,Mr. Folques amp; le Doéleur Jurin. Ayantnbsp;,fixé un eerde de papier d’un pouce denbsp;diametre fur u”£ muraille a la diftancenbsp;de 2674 pouces de 1’oculaire du té-Jefcqpe; ds mhent un. oeil au télefcopenbsp;pour k regarder au travers , tandis qu’avecnbsp;l’autre ceil, ils regardaient deux lignes pa-railelés tracées fur un papier a la diftancenbsp;de 12 pouces Tune de l’autre , faifant ap-.procher. OU! éloigner le. papier jufqu’a..nbsp;ce que ces lignes kur patuUent touchernbsp;les deux bords du eerde d’iin pouce ,nbsp;qu’ils regardaient de l’autre oeil dans lenbsp;léieicope ; ¦ amp; lorfque cela . arriva , auffi-.tqt on meffitala ffiftance des deux lignes .nbsp;.'a l’odr, laquelle ne fe troava . que. dfi;

Dddiji


-ocr page 500-

39lt;j nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

exprimé par X, ia diftance focale de fon oculaire fera égale

k6o\/^ loX en milliemesde pouce. Divifant Z par do J^ioZ ou Z, Ie quotient fera Famplification , laquelle multipliée par 24 don-nerale diametre de l’ouverture en milliemes de pouce. Car, par Ie

préfent Théorême , eft comme Z; c’eft - a - dire , \/'T

5 nbsp;nbsp;nbsp;-7^ eA L , comme


OU


OU


OU


OU 300 milliemes de pouce, diftance focale de l’oculaire donné,

14a pouces. Comme Ie télefcope était Newtonien , TObiervateur était obligé d’in-cliner la tête amp; Ie col, a peu pres horifonta-lement Sc parallélement a la longueur denbsp;1’inftrument, afin de pouvoir voir, de l’oeilnbsp;^ui était nud , les deux lignes tracées fur Ienbsp;papier.

694. nbsp;nbsp;nbsp;Dans cette pofition des objets ,nbsp;1'angle que falfaient a l’oeil les rayons quinbsp;venaient des extrémités du diametre dunbsp;eerde , qui était d’un pouce , était égalnbsp;a 1’angle que foutendaient a l’autre ceilnbsp;les 12 pouces d’intervalle des paralleles;nbsp;ainfi Ie rapport de eet angle a celui que Ienbsp;même eerde aurait foutendu a l’oeil, en Ienbsp;regardant a la vue fimple a la diftance denbsp;2.674 pouces , efi: Ie pouvoir amplifiant dunbsp;télefcope , amp; eft compofé du rapport direftnbsp;des foutendantes de ces angles amp; du rapportnbsp;inverfe des diftances de ces foutendantes anbsp;I’ceil, c’eft-a-dire , du rapport de 12 a i amp;nbsp;de celui de 2674 a 142 , ce qui donne , anbsp;peu pres, Ie rapport de 226 a i.

695. nbsp;nbsp;nbsp;Si on avait placé un eerde denbsp;papier plus large a une diftance affez grandenbsp;pour que 1’image qu’én aurait donné Ienbsp;'miroir, eut tombé au foyer de ce miroir,nbsp;Ie télefcope l’aurait augmenté plus que Ienbsp;eerde d’un pouce, dans Ie rapport de lanbsp;diftance de ce dernier eerde au foyer , a fanbsp;diftance du centre de fphéricité du miroir;nbsp;paree que Ie diametre de 1’image du eerde plus eloigné aurait été plus grand , dansnbsp;ce rapport, que celui de 1’lmage du eerdenbsp;d’un pouce, fuppofant que ces cerclesnbsp;' euftent foutendu Ie même angle au centre dunbsp;miroir. Mais ce rapport n’étant dans l’Ex-périence préfente que de 2674 a 2671 ,nbsp;n’augmente que de bien peu celui du pouvoir amplifiant qu’on a déterminé.

696. nbsp;nbsp;nbsp;Au cas que l’on foupfonnat cettenbsp;Experience d’inexaélitude , a caufe que lesnbsp;images des objets fur les deux rétinesnbsp;peuvent être inégales , il eft a propos denbsp;faire voir qu’une inégalité de cette efpecenbsp;ne peut influer fur la conclufion qu’onnbsp;a tirée. Suppofons que regardant des deuxnbsp;yeux un objet qui eft droit, l’angle vifuelnbsp;a l’un des yeux foit foutendu par un autrenbsp;objet plus proebe; il eft clair que lesnbsp;images de ces deux objets au fond de eetnbsp;oeilieront parfaitement égales , quoiqu’ellesnbsp;pulflent différér de celle de l’objet plusnbsp;éloigné dans l’autre oeil , amp; l’objet plusnbsp;proche couvrira en apparence l’objet Ie plusnbsp;éloigné. Mais fi la grandeur oula diftance denbsp;l’objet plus proche était altérée de manièrenbsp;que l’angle vifuel amp; 1’image de eet objet aunbsp;iond de l’oeil Ie fuflent, on ne manqueralt pasnbsp;de s’en appercevoir par Ie changement quinbsp;en réfulterait néceflairement dans la grandeur apparente de eet objet. Done lorfquenbsp;les grandeurs apparentes des deux objetsnbsp;étaient égales, les angles vifuels étaient aufltnbsp;égaux, foit que les images fur les rétinesnbsp;fuffent égales ou non. Cela s’applique denbsp;foi-même al’Expériencefaite avec Ie télefcope.

697. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons done une méthodenbsp;facile amp; exaéle d’examiner la bonté d’unnbsp;télefcope de quelqu’efpece que ce foit.nbsp;D’abord en lui donnant l’oculaire Ie plusnbsp;petit avec lequel on verra avec ce télefcope , lorfque fair eft trancjuille amp; pur ,nbsp;la Lune dans fon premier croiflant, ounbsp;plutot Jupiter ou Saturne , avec une net-teté 6c une clarté fuffifantes, 8c trouvantnbsp;enfuite, par la méthode précédente , comi


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L I V R E ri. C H A E. IX. nbsp;nbsp;nbsp;3«gt;7

ïiu nombre de milliemes de pouce que doit avoir la diftance focale de l’oculaire qu’on fe propolait de determiner j amp; par

conféquent , nbsp;nbsp;nbsp;== do l^io £ ; amp; l’ouverture étant,vpar ce

même Théorême, comme l’amplification, on dira : comme l’am-

plification donnée ou 2.08 — ell; è. 1 amplification trouvee —^ ^

ainfi l’ouverture donnée 5 pouces ell k l’ouverture cherchée

xy pouces.

jgt; lumiere qu’lls réfléchlflalent était un pen j) plus faible que dans les miroirs de métal;nbsp;j) ce qui peut, ce me femble , être attribué ,nbsp;n partie a ce que le mercure n’avait pasnbsp;« été bien applique , amp; partie a l’épaiffeurnbsp;)gt; du verre. Car j’ai refflarqué, lorfqu’onnbsp;» appliquait le mercure tout fluide a I’unnbsp;» de ces miroirs , que la reflexion étaitnbsp;n plus forte qu’après 1’avoir fixé.

» Mr, Short ayant done trouvé que la n lumiere réfléchie par ces miroirs étaitnbsp;n plus faible qu’il ne ’ s’y était attendu,nbsp;» rebuté d’ailleurs parl’extreme difficulté denbsp;» les finir , il s’eft réfolu a n’en plus fairenbsp;» que de métal. Par I’exaftitude avec la-jgt; quelle il les travaille , il réuffit a leurnbsp;» faire fupporter une plus grande ouver-» ture que ne leur en donnent les autresnbsp;»Artiftes. Il a fait des télefcopes, avecnbsp;» ces miroirs , de 2 pouces de foyer,nbsp;» de 4 pouces, de 6 pouces , de 9 pou-

V nbsp;nbsp;nbsp;ces amp; de 15 pouces. Il perce le grandnbsp;» miroir 8c emploieun petit miroir concave.nbsp;M Avec les télefcopes de 4 pouces , onnbsp;» appergoit très-bien les Satellites de Ju-»piter, amp; on lit dans les tranfaftionsnbsp;» philqfophiques a la diftance de 125 pieds.nbsp;n On y lit de même avec ceux de 6 pou-n ces a 160 pieds, 8c avec ceux de 9 pou-n ces a 220 pieds ; avec ceux de 13 pou-» ces , un de mes amis y a lu a la diftance

V nbsp;nbsp;nbsp;de 3 00 pieds, 8c a vu plufieurs fois lesnbsp;n cinq Satellites de Saturne enfemble , cenbsp;» qui m’a fort étonné , jufqu’a ce que j’ayenbsp;» appris que Mr. Caffini les avait vus quel-jgt; quelbis avec une lunette de 17 pieds.nbsp;1) Enfin un télefcope de 6 pouces de Mr.nbsp;» Short repréfente les objets avec plus denbsp;n clarté amp; de netteté, amp;C les grofllt davan-» tage qu’un télefcope de 9 pouces-—, unnbsp;» des meilleurs qui fe foit fait a Londres

liien il grofllt, au moyen 3e quoi on ''^erra combien il approche de la perfeiSlonnbsp;3es télefcopes de comparaifon. Si 1 on avaitnbsp;* examiner plufieurs télefcopes a peu présnbsp;de même longueur amp; de même elpece ,

OU ayant même force amplificative quoi-tjue d’efpece différente , les meilleurs dans leur efpece feraient ceux avec lefquels onnbsp;peut lire de plus loin un imprimé.

^ 698. Finlffons par dire un mot des fuc-oès de Mr. Short dans la conftruöion des ^éiefcopes. Mr, Maclaurin écrirait furnbsp;1^ fcn de 1734 a Mr. Smith, que non-leulement Mr. Short était parvenu a fairenbsp;^es télefcopes très-fupérieurs a tous ceuxnbsp;^u’il avait vus, en employ ant, commenbsp;u 1’ordinaire , des miroirs de metal, maisnbsp;JP^tne qu’il avait exécuté avec Ie plus grandnbsp;l^uccès , l’idée qu’avait eue Mr- Newtonnbsp;faire Ie grand miroir de verre.

quot; 11 a fait, dit Mr. Maclaurin, fix télef-” copes avec des miroirs de verre, don|:

” trois de 13 pouces de foyer , amp; trois ” de 9 pouces. Avec l’un des premiers onnbsp;” lit dans les tranlaöions philofophiques anbsp;quot;la diftance de 230 pieds, 6t. avec unnbsp;” autre aufli de 15 pouces, on y lit anbsp;” ^ ^diftance de 280 pieds. J’ai fait moi-meme quelques épreuvesavec un de ceuxnbsp;” '1® 9 pouces , amp; j’iü lu très-aifémentnbsp;avec ce télefcope dans les tranfaélions phi-lofophiques a la diftance de 13S pieds.

” Une au-tre fois j’ai lu une imprelfton plus ” uienue a 125 pieds. Ce quia lepluscoüténbsp;de peine a Mr. Short, a été de donner anbsp;” fes miroirs une forme véritablementfphé-’’rique. Sc en même terns un parallé-» lume exaft a leurs furfaces.

” miroirs avaient toute la perfeélion ” ou peut defirer , ajoute Mr. Ma-” claurin, a Vexcepfion cependant que la

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398 nbsp;nbsp;nbsp;Tra r t é d’ O p t i ïj u'e.

474’. Sans la difFérenee de réfrangibilité des rayons, les lunettes. OU télefcopes dioptriques, quoique moins courts que les télef-copes catoptriques, auraient leurs dimenfions déterrainées parnbsp;cette même regie gt;, laquelle ne leur étant point applicablenbsp;comme Texpérience l’a appris,il en réfulte une nouvelle preuvenbsp;de la grande petkeffe des aberrations produites par la fphéricité,,nbsp;par rapport a celles qui font occafionnées par la différence dejnbsp;réfrangibilité.

C H A P I T R E X-

Determination de la forme qiiHl faut donner aux ohjeBif ' compofés de. deux ou de trois Untilles y, pour qu’ilsnbsp;foient exempts des aherraÜQns de. rêfrangihilité ^ dé-:nbsp;fphéricité.

Uoique nous ayons déja donné , danslès Notes du 3.® Cha-pitre de ce Livre, Ia plus grande partie des formules dont nous avons befoin pour la. determination dont il s’agit , nous croyonsnbsp;devoir les, redonner ici avec les autres formules que nous ne*nbsp;Irg.. 5Ó0.. pouvons nous. difpenfer, d’y ajoüter.

475 . . Lem M E. 6’ak, un rayon QA tombant fur line fürface réfringente A,B, par laquelle. il eji. rompu fuivant Aq j foit unC:nbsp;droite QBq ,, laquelle. coupe - Ie. rayon incident Q A , en Q , Ie- 'nbsp;rayon rompu Aq, en-'q , èr la droite AC perpendiculaire d la fut'nbsp;face réfringente, en C ; je dis qut défgnant. Ie rapport du Jiiutsnbsp;dl incidence au fnu^ de réfradion par eflui de ia ra 3 on aura QA:nbsp;Aq m x,QC I x Cq.

Car menant qE paraUele C , laquelle rencontre Ie rayoi* incident Q^A prolongé en on a QA \ AE QC : Cq ^nbsp;AE : Aq v: m I multipliant ces proportions, oa aura.

Aq :: m K QC : i x Cq.,

gj6. ï)one QA x Cq = m x QCx Aq..

477., P R o B u Ê M E L Un rayon Q A tombant fur une furf?-^^^' fpkérique réfringentePi. dont C ejl Ie, centre, «S’ étant romp^-


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L 1 V R E ÏI. C H A P. X.

Jutvam Aq, trouver Ie point de concours q de ce rayon rompu avec ^’axe de ïa futface AB, lorfque Uarc A'Q ejl petit.

Soit abaüTée du point d’incidence une perpendiculaire-^Zgt; l’axe QD^ amp; foit mené Ie rayon CA. On anbsp;AC^ ~xQC^DC^QC^-\-CB^^ x(lCx{BC — BD')nbsp;— CBy-gt;rr(lC^BD ^(lB^-^-x(lC^BD , amp;nbsp;Psr conséquent Q^A == V ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iQCx BD') = QJB

très-peu prés, la petiteiTe de ^ permettant de


399


Qj5 nbsp;nbsp;nbsp;?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

uégliger les termes fuivans, oü BDeü élevée k la 2^ , 3'', amp;:c. puiffance.

De même ona. Aq^ = Cq^-\- A C^ nbsp;nbsp;nbsp;iCq y CD = Cq'^ ¦ ¦

CB'^ xCq X ( CBBD) == Bq^ nbsp;nbsp;nbsp;iCq X BD J ainfi Aq

C q y B D X * '

-------3 a tres-peu


prés.


\/ ( Bq'^xCq X BD)Bq


Bq


Mais , par Ie Lemme précédent, QA^ Cq == my QC x Aq; ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nr ^ n n .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. -n,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cq y BD .


'^onc Cqy{ Q^B nbsp;nbsp;nbsp;^ ^


B,


),

¦).


lt;^yxTny(lCyBq—Cqy(lB=^(lCy CqyBDy(r^ ¦

Soit fait (lB==a, Bq^q.}^ nbsp;nbsp;nbsp;^

lt;)C = a-\-b Cq== q_nommant k Ia diftance AD

lt;!» point d’inddence 4 l’axe, ËD == -^,4 très-peu prés. Sub-


^tuant ces valeurs dans récpation précédente, on aura m

kk t m . nbsp;nbsp;nbsp;1, K 1,


^ {qb) a — {a-\-b){q lire q =_^___X ( -

^ nbsp;nbsp;nbsp;( 1 —¦ m')amhnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ih l(\ — m)lt;2 mb)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a

Si Ie


h)


2. b


)•


( I — « ) rl— mr' nbsp;nbsp;nbsp;fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

incident était infiniment proche de l’axe, alors

_ /•/ . •


- rayon im-iuv-ir*. iiim....**-— r- nbsp;nbsp;nbsp;¦ j

k ferait infiniment petite amp; par conféquent on aurait q

ah nbsp;nbsp;nbsp;_ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s.


__ab nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

I nbsp;nbsp;nbsp;5 expreffion de la difiance Bfk laquelle Ie rayon


^ouperait l’axe. Soit cette diftance du foyer des rayons infini*-^^nt proches de l’axe, défignée plus particulierement par/,

forte que l’on ait ƒ =


( I — ra ) J — mb


La diftance q oxa B


a

tombe


quot;-i oiitance q om Bq èxi. point oü Ie rayon qui rprrrj^f “ la diftance k de l’axe , coupe eet axe, aprés avoir etg



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u ë','

,1 ® \ KCr-t-T^’

400 Traité d’ O p t i 0

on

, j ^ r (a h)(q-h)kk

Tompu, etant done = ƒ--

voit que ce fecond terme

(^a -i-b){q — h) kk

aè((i — m)a — mi)

valeur du petit intervalle compris entte Ie point q oü Ie rayon incident dont il s’agit, coupe l’axe, après avoir été rompu,nbsp;^ Ie foyer ƒ des rayons infiniment proches de Faxe, amp;nbsp;par conféquent exprime l’aberration occanonnée par Ia fphéricitenbsp;de la furface AB. Or, comme ce petit intervalle ou aberrationnbsp;efl toujours très-petit, amp; que par conféquent f ^ q differentnbsp;très-peu Tune de 1’autre , on peut, fans craindre d’erreur, mettrenbsp;ƒ ^ Ia place de q dans 1’expreflion de cette aberration. Faifantnbsp;done la fubftitution de ƒ, ou, ce qui revient au mêmede fanbsp;valeur, a la place de q, Seréduifant, on trouve enfin ^ oviBq

478. Si Ie point lt;2 était de 1’autre cóté de la furface, alots a ferait negative, amp;: l’onaurait/’— quot;7—7“—~ tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;q = f

) i faifant, pour ) = lt;2r

^ffkk m(i

abréger , kkm { \ m) {~ ±_-^ y {

valeur générale de Bq fera f-ffQ^r Ie terme ffQ_ expri-mant faberration due a la fphéricité.

I.

479. ProblÊMeII. Plujieurs milieux contigus S , T, V ,, X gt; Y féparés l’un de Vautre amp; des milieux indéfinis R (S’ Z par lesnbsp;furjaces fphinques AB, HL, MN , PO , QR, CD, qui ontnbsp;même axe , étant fuppofés avoir très-peu de largeur, trouver Unbsp;point oü un rayon quelconque parti du point Q jitué fur Paxsnbsp;commiin des furfaces , coupe eet axe , après avoir été rompu par lesnbsp;deux premieres furfaces , ou par les trots premieres^ amp;c.

Soit Q^A Ie rayon incident que nous fuppofons rencontret la premiere furface ^ , a la diftance k de l’axe ; foit ce rayonnbsp;rompu par cette furface fuivant Aq. II eff vifible que pournbsp;trouver Ie point q' oü Ie rayon Aq ira couper l’axe, aprèsnbsp;avoir été rompu par la furface HL , il ne s’agit que de fubfti'nbsp;tuer , dans les formules précédentes , la diftance Hq du point qnbsp;a cette furface a la place de ö , Ie rayon c de cette furface ü la

place

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LivreII. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;401

place de amp; mlt; a la place de , en fuppofant que expri-

me Ie rapport de réfraftion en pafiant du milieu S dans Ie milieu T.

Nommant e Imtervalle BH des deux furfacesy^^, HL^ amp; faifarit Hq == B q^ ^ ~ jffQ_^ ~ F, Ia diftancenbsp;f k laquelle les rayons qui tomberaient fur Ia furface HL infi-niment prés de l’axe, avec des direélions tendantes en cou-

peraient l’axe , après avoir été rompus, eft = ~-_-rquot;--

' ~ I

amp; la diflance Hq' a laquelle Ie rayon Aq qui rencontre la même furface HL, a quelque diltance de faxe, avec uiienbsp;direftion tendante au même point q, coupe eet axe , après

avoir été rompu, efl = f — ^ Hkkm' (i — m‘) { --

(~---1 nbsp;nbsp;nbsp;) OU f — ffQ', en faifant Ql — ~kkm'(\m')

yy{~---ce fecond terme fflt;2 exprimant

1’aberration occafionnée par la fphéricité de la furface HL. k a ®té confervée, quoique Ie rayon Aq rencontre la furface LHknbsp;^ne dillahce de l’axe moindre que celle qui a été défignée parnbsp;^ette lettre^ ces deux dilfances différant très-peu a caufe de Ianbsp;ptoximité amp; du peu d’étendue des furfaces AB, HL.

Comme Ie fecond terme de Ia valeur de Hq', qui exprime

1 aberration j eft foit petit, amp; que la diltance ƒ = nbsp;nbsp;nbsp;^

a nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* T~

nu foyer des rayons infiniment proches de l’axe , fuppofant l’in-^^rvalie des deux furfaces infiniment petit, amp; que ces rayons *'5®contrent la furface HL, avec des direétions concourantes avecnbsp;5 k la didance ƒ de cette furface j que cette didance, dis-je ,nbsp;^^la didance f du foyer des mêmes rayons qui rencontreraient lanbsp;furface HL, avec des direéfions tendantes en q, diffe-très-peu Tune de 1’autre, on peut introduire dans ce fecondnbsp;erme f k la place de f. De plus, Ie peu de différence qu’il ynbsp;^entre ƒ F, k caufe du peu de didance des furfaces AB,nbsp;~ fr ^ de la petitede de l’aberrarion exprimée par ffQ,

««ni de mettre, dans ce mème terme, ƒ a Ia place de F.

Ee e

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402 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

m'f'f' ( ƒ- F)

ff

, Ji 1’on veut que Ie premier terme de Ia valeur de foit ƒ au heu etre d eft évident que cette fubftitution elhnbsp;permife, pourvu quon ait égard a Ia différence de ces deuxnbsp;quantites, qui alors n efl point négligeable. Or , ƒ'_f

f

nfT(m e)

ff

Done on aura Hq' == ƒ' — nbsp;nbsp;nbsp;--' C^'Q. nbsp;nbsp;nbsp;Q.' )f'f' gt;

expreffion dans laquelle ƒ' eft la diftance du foyer des rayons innniment proches de l’axe, abftraftion faite de i’épaifTeur de

n'ef'f

la lentille que forme Ie milieu S, f'---yj- - la diftance

du foyer de mêmes rayons, en ayant égard k répailTeur, amp; (m'Q-1- O') f'f' onR f'f', en faifant m'Q^- - O' = R, Taber-ration des rayons qui tombent k la diftance k de Taxe , occa-fionnée par la Iphéricité des furfaces AR , HZ,

480. Telle ferait Ia diftance ^ laquelle Ie rayon couperait l’axe, après avoir traverfé les deux furfaces AR y HLy s’il n’ennbsp;rencontrait une troifieme MN qui Ie rompt fuivant Nf'. Or,nbsp;il eft clair que Ton trouvera la diftance Mf' k laquelle Ie rayonnbsp;Lq' coupera l’axe, après avoir été rompu par la furface iWiV,nbsp;précifément comme on a trouvé la diftance Hq'.

D’abord nommant f I’intervalle HM des furfaces HL, MNy les rayons infiniment proches de i’axe , qui rencontreraient lanbsp;furface MN , avec des direftions tendantes en q'y auraient ( en

faifant Mq' ^ Hq'MH=f — nbsp;nbsp;nbsp;~~Rff

F') leur foyer a une diftance P de cette furface ^

b'

/5'etant Ie rayon de cette furface, amp; exprimant Ie rapport de

réfraftion, en paftant du milieu T dans ie milieu Kamp; la diftance ^ laquelle Ie rayon Lq' coupera l’axe, après avoir

été rompu ^ = f/--i ^F'kkmquot; ( i — mquot;) ( ^ — nbsp;nbsp;nbsp;---

) OU f' — fft'Qquot;, en faifant ~ kkmquot; ( j niquot;)(

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V R E II. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;403

) = nbsp;nbsp;nbsp;5 Ie fecond terme f'PQ exprimant

P J K h' nbsp;nbsp;nbsp;P

Taberration occafionnée par la furface MN.

11 eft évident que ce dernier terme étant très-petit, on peut y mettre k la place de P, la dillance fquot; du foyer des rayons infiniment

proches de l’axe, qui eft = nbsp;nbsp;nbsp;—, ces rayons étant

fuppofés rencontrer la furface MN, avec des direÖions tendantes a fe réunir avec l’axe, a la diftance f', amp; Fintervalle des deuxnbsp;furfaces étant fuppofé infiniment petit ou nul. On voit encorenbsp;qu’a la place de F' on peut mettre f'.

or , cette différence

c’eft - a - dire, ƒ quot; — ('

Quant au premier terme f', on peut mettre ƒquot; a fa place, pourvu qu’on ait égard a la différence qu’il y a entre ces deux

quantites

I

//


f'


ƒ'


hgt;


b'


On aura done Mqquot;=fquot; —

fi) {juquot;F -H

. ff ^ ff'

Qquot;)dom Ie premier terme exprime la diftance du foyer des rayons infiniment proches de l’axe , en faifant abftraftionnbsp;de Tépaiffeur de la lentille que forment les deux milieux S 81 T,

f’' —¦ tnquot;fquot;fquot; ( nbsp;nbsp;nbsp; ¦y^) la diftance du foyer des mêmes rayons,

ayant égard a l’épaiffeur, amp; Ie dernier terme ( mquot;R Qquot;) f'fquot;i ou Sf'fquot;, en faifant m”RQJ'= S, l’aberration occa-ftonnée par les furfaces AB, HL, MN.

481. Le rayon Nqquot; rencontrant la furface PO eft rompu par eette furface, amp; par conféquent au lieu d’aller couper l’axe ennbsp;9 gt; Va le couper en un point qquot;^ dont on détermine la diftancenbsp;^ la furface PO, en continuant de procéder comme nous avonsnbsp;jufqu’ici.

Suppofant que exprime le rapport de réfraélion en paffant

du milieu V dans le milieu X, nommant equot; fintervalle des deux Surfaces MN, PO , amp; faifant Pqquot;= MfMP =f—

7^) — ^= Fquot; , il eft clair que la

E e e ij

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404 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

diftance fquot; du foyer des rayons infiniment proches de I’axe,'

qui tomberaient fur la furlace PO , a vee des direftions tendantes

I — m'quot;

—777— , amp;: que la diftance Pq'quot; a laquelle

Ie rayon Nqquot;, coupe eet axe, après avoir été rpmpu, = f'

- 4- nbsp;nbsp;nbsp;( I - m'quot; ) ( ^_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ -1:5,OU

I -4- mquot;


) = Q_'quot;f dont Ie terme nbsp;nbsp;nbsp;exprime l’aberra-

tion occafionnée par Ia furface PO.

Vu la petitefle de ce terrne , on peut y mettredont la

valeur eft -7--- nbsp;nbsp;nbsp;-777^, k la place de fquot;, amp; ƒ' k la place


Fquot;


I — m'quot;


c' nbsp;nbsp;nbsp;ƒquot; '

de P'.

On peut encore faire en forte que Ie premier terme (oxtfquot; au lieu d’étre P'j en reniarquant que/'quot;— fquot;=--jap---

Ainli Pq'quot; =

ff ' ff' ff'

.^pn _ ^n.pnpn ( nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

-4- Q'quot;) nbsp;nbsp;nbsp;Le premier terme/quot; exprime la dillance

du foyer des rayons qui tombent infiniment prés de l’axe fur la lentille compofée que forment les milieux 5“, T, F, abftraftion

fake de répailTeur, /'quot; — mquot;'/quot;'/quot;' (- ¦ ~jpf' ‘d’ y )gt;

Ia difiance du foyer des rnêmes rayons , en ayant égard k lepaiffeur, amp;( m'quot;S-hnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;faifant m'quot;P

H- Q/n=: 7quot;, l’aberration produite par les quatre furfacesy^^ y

HL, MN, PO,

482. Qu’au-delk de Ia furface 70 ily en ait une cinquieme RS éloignée de PO du petit intervalle PR == dont le rayonnbsp;fok équot;, laquelle fépare le milieu X d’un autre milieu Y, on trou-vera, en fe conduifant comme nous avons fait jufqu’k préfent jnbsp;que rexprelTion de la diftance k laquelle le rayon 0^'quot;couperanbsp;faxe, après avoir été rompu par cette furfacefera/quot;'

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X* 405 )—(m-'r Q'')

pVT /iv /_____ _ nbsp;nbsp;nbsp;__ ___

J J V , ff nbsp;nbsp;nbsp;ff ^ f'fquot; fquot;if‘

-^étant le rapport de refraftion , en paflant du milieu X dans le milieu Y, amp; ƒ*'quot; étant ---.

Jquot;

vlt;

483. nbsp;nbsp;nbsp;Enfin, s’il Y a tine fixieme fiirface CD au-dela de cettenbsp;cinquieme RS, éloignée d’elle du petit intervalle RC=e'', dontnbsp;cquot; Ibit le rayon, laquelle lepare le milieu F, oii le rayon efi: entre,nbsp;d’un nouveau milieu Z , la diftance k laquelle le même rayonnbsp;coupera I’axe, après avoir été rompu encore par cette fiirface,

fera exprimée par

, fuppofant que

foit le rapport de réfraftion, en paflant dans ce nouveau milieu, amp;/^étant ==:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-;;y—-

C» nbsp;nbsp;nbsp;f''

484. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons confervé h dans toutes les exprelfions pré-cédentes, c’eft-k-dire, que nous avons fuppofé tacitement quenbsp;le rayon rencontrait les mrfaces jréfringentes a la même dUtancenbsp;de I’axe : il eft facile de voir que cette fuppofition , qui pourraitnbsp;stre fautive fi le nombre des furfaces était plus confiderable, ounbsp;qu’elles ne fulTent pas très-proches Tune de I’autre, n’a rien quenbsp;de très-permis , amp; eft fenfiblement vraie dans le cas que nousnbsp;^taitonSj ou les furfaces font en petit nombre , font très-proches,nbsp;^ de plus out peu de largeur.

Voyons prefentement comment au moyen de deux ou de trois tentilles de matières différentes, on parvientè former des objeêfifsnbsp;Exempts des aberrations de réfrangibilité amp; de fphéricité j amp;nbsp;Commengons par chercher les moyens de détruire Taberrationnbsp;de réfrangibilité, la plus confiderable des deux, tant dans lesnbsp;t^hjeêfifs compofés de deux lentilles, que dans ceux qui fontnbsp;quot;^ompofés de trois.

485. PROBLÈME III. Étant donnés les rapports de réfraclion

rayons de différente efpece, dans deux ou trots matières ^fféremment réfringentes, trouwer la relation que doivent avoir les

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406

Traité d’0 p t i q u e.

I nbsp;nbsp;nbsp;y --nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;---------- 71 nbsp;nbsp;nbsp;1

Jolt exempt de Vaberration de réfrangibilité.

Comme il ne s’agit pour Ie préfent que de Ia variation du foyer qui provient de la réfrangibilité différente des rayons colorés,nbsp;rexpredion du foyer qui nous eft néceffaire pour la folution dunbsp;Problême, ne peut être que celle qui appartient aux rayons quinbsp;tombent infiniment prés de l’axe. Or, défignant par P Ie rapport denbsp;réfraéiion en paffant de l’air dans la premiere lentille, amp; par Prnbsp;Ie rapport de réfraöion en paffant de Fair dans la feconde, on a,nbsp;pour Ie foyer de ces rayons, dans Ie cas d'un objeftif compofénbsp;de deux lentilles de matières différemment réfringentes, appli-quées 1’une contre Fautre, ou du moins trés-proches Fune denbsp;Fautre, amp; ayant toutes leurs furfaces convexes vers Ie point

rayonnant, ^-jnr == {P — i) ---{P'---

-^)--, expreflion trouvée Note 588^ amp; qui, ft elle ne

Favait pas été, fe déduirait facilement de FArt. 481.

Maintenant pour anéantir Faberration de réfrangibilité dans Fob)eéfif dont il s’agit, c’eft-^-dire , pour que les foyers desnbsp;divers rayons dont la lumière eft compofée co-incident, il eftnbsp;évident que les rayons des furfaces des deux lentilles qui com-pofent Fobjeéfif, doivent avoir une relation telle, qu’en introdui-fant, dans Fexpreflion du foyer, Ie rapport de réfraöion pournbsp;les rayons de quelque couleur que ce foit, cette expreflionnbsp;conferve toujours la même valeur. Done P Sa P' étant fuppofésnbsp;exprinier Ie rapport de réfraéfion pour les rayons moyens , ftnbsp;Fon déftgne par P dt dP amp; P'zh dP' Ie rapport de réfraftion pournbsp;les rayons les plus amp; les moins réfrangibles, il faut, pour détruirenbsp;Faberration de réfrangibilité, qu’en fubftituant dans la valeurnbsp;de ƒ//, P^dP ^P'^dP', OU P—dP ^P'—dPgt;, a lanbsp;place de P amp; de P', cette valeur ne fouffre aucun changement,nbsp;amp; que par conféquent 011 ait, en fubftituant, par exemple ^

P-\-dP Sx. P'-^ dP', cette équation,(P— i)(~^---

(/gt;'-!)(¦


r)


(P jp — i


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L I V R E II. Chap, X. nbsp;nbsp;nbsp;407

( P'-^ nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fe réduit kdP ( --y)

,„T nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dP' 1

~F — '7r) = ogt;oui T — dP ^ b' c')gt;


equation qu’on eut également trouvée, en fubftituant PdP amp; P' — dP'.

486. nbsp;nbsp;nbsp;Telle eft l’équation qui contient la relation que doiventnbsp;avoir les rayons des furfaces des deux lentilles , pour que lesnbsp;foyers de tons les rayons colorés co-incident; de forte que lorf-que cette équation a lieu, l’aberration de réfrangibilité ednulle,nbsp;quelle que foit la diftance de l’objet.

487. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ton veut avoir Ie rapport des diftances focales desnbsp;deux lentilles, que nous nommerons P amp; P% on fe fouviendra

qne^=(P-i ) nbsp;nbsp;nbsp;(P'-i) (

qui donnent ---j- =~^J~ryR^^ 'J' nbsp;nbsp;nbsp;~

Or, pour avoir Ie rapport cberché, il ne s agit que de fubftituer

dans l’équation précédente, j-pzrTJTF ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ place de


¦7 y amp; de -y


dp


d’oü Ion aura-^^^-


dP'


{Plt;—i)R' *

7^-^T)~ ^ nbsp;nbsp;nbsp;appj^end que 1’une des

deux lentilles dok être convexe amp; 1’autre concave , amp; que leurs diftances focales R Sc R' prifes pofitivement doivent être dans

le rapport de - k -yr—•

488. La dilbance focale de l’objeaif compofé étant exprimée par lequation^ = KP— i) (---^)- -( P' i )^y—Pquot;)»

^ 1’on fubftitue dans cette équation, a la place nbsp;nbsp;nbsp;--p- amp;

---L ^ fucceffivement leurs valeurs tirées de 1 equatiqn

nous venons de trouver, on aura-^ =('T--O

t^^dP{pi-r) nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dP (O N o ^__/

dPqP — l) ) 5 i? (* nbsp;nbsp;nbsp;f!'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ bgt;

flfp/ (p_ I ) ^


o, OU^:



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408 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q ü é.

qui donnent la diftance focale de l’objeftif compofé dans lequei

I’aberration de réfrangibilité eft détruite.

489» L’équation pout la deftruftion de Faberration de réfran-gibilité dans un objeélif compofé de trois lentilles, ne fera pas plus difficile a trouver. Car P P' étant fuppofés exprimernbsp;Ie rapport de réfraélion en paflant de Fair dans les deux premieres lentilles, fi Pquot; eft Ie rapport de réfraftion en paflantnbsp;de Fair dans la troifieme, on trouve facilement que Ie foyer desnbsp;rayons infiniment proches de Faxe, Ie point rayonnant étant a la

dillance a ^ eft exprimé par cette equation nbsp;nbsp;nbsp;{ P — i )

'x) nbsp;nbsp;nbsp;^ X--^ )quot;*“ (—* )‘ ( X— X ^

—. Or, pour que Faberration de réfrangibilité foir détruite dans Fobjeéfif dont il- s’agit aéfuellement, il faut que ( P— i )

(t nbsp;nbsp;nbsp;— ï )(x—1 )Cx x)—

H- { Pquot; 4- dPquot; — I ) (-^ — 7F )--7 , q^i réduit k dP

(X- X) ^^'(X-Xgt; ^^quot;(X-X)==°réqua.

tion qui contient la relation que doivent avoir les rayons des-furfaces des lentilles , pour que Faberration foit détruite.

490- Si Fon veut avoir la relation entre les diftances focales R, R'^ Rquot; des lentilles, il ne s’agira que de fubftituer, dan3


Féquation précédente, i Ia place de ---^,de-pr

oe ,1 nbsp;nbsp;nbsp;gi, 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(P'-i)R' ^


dpr


refpeftive-


’ (P-i)P ’ nbsp;nbsp;nbsp;(P'— I )R'

• nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dP

ment, ce qui donnera - (-p - i)i; quot;t- q p/_ i) r/

*= o , qui contient Ia relation cherchéer

49 ï* Si la tioifteme lentille eft de la même matiere que

I' nbsp;nbsp;nbsp;t

premiere, Féquation trouvée ci-deflus devient-p----—Hpi/

(x--X))^ la derniere


dP'’


(Pquot;- i)Pquot;.


la


dP


R ^ R!quot;

j pf i A— r \ nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

Jf^pi^T) ^ ~W ’ ^ lorfque ces equations auront lieü ?

Faberratio»



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L I V R E IL Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;409

l’aberration de réfrangibilité fera détruite dans Fobjeftif compofé de trois lentilles dont les extremes font de même matière1.

Quant a fa diftance focale, elle fera exprimée par ces

- il, 7 Tf' 7ï~ nbsp;nbsp;nbsp;^


492.

/ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

equations -j—


dP{P'-^) .

— 1


I

dp'(p-i).

dp{p'-i)''1


(-17---^)(^'~ 0(l


dp'{p-i) dp{p'—i) d j

OU


Rgt;


(l

Les lentilles qui compofent un objeftif étant fuppofées très-proches Tune de l’autre, ou même contigues, les equations que nous avons trouvées pour fanéantiffement de l’aberration de réfrangibilité, ne peuvent convenir qu’a cette hypothefe. Cependantnbsp;il peut être nécelfaire de favoir auffi détruire la même aberrationnbsp;dans un fyftême quelconque de lentilles placées a quelque dilhncenbsp;Tune de l’autre, amp; ayant même axe ainfi que les précédentes.nbsp;Afin de trouver les équations nécefiaires dans ce cas-la, nousnbsp;ajoüterons les Problêmes fuivans.


(-

tante de répaifleur, vu que cette épalf-feur eft pour l’ordinaire très-petite , 8£ par conféquent l’aberration qui en réfulte.nbsp;Cependant comme il fe peut arriver qu’onnbsp;fe croye oblige de la détruire auffi , nousnbsp;allons montrer comment on peut y par-venir. Nous ne nous occuperons que denbsp;robjeélif compofé de deux lentilles fépa-rées par un petit intervalle , cela fuffiranbsp;pour faire voir comment il faudrait s’ynbsp;prendre pour l’objeélif compofé de troil

700. L’objet étant, ou pouvant être confi-déré comme infiniment éloigné , c’eft-a-dire , a étant = 00 , fi l’on introduit dans Ie terme afiéöé des épailfeurs qui fe trouvenbsp;dans l’expreffion trouvée ( ^rt. 481 )nbsp;pour Ie foyer des rayons qui tombent furnbsp;une lentille a quatre furfaces , a la place

de X ^ nbsp;nbsp;nbsp;leurs valeurs, ce

terme deviendra, après avoir été divifé

par fquot; , m'‘' mquot; m'e ( —y^-/w/quot;/n'V

Ly

Fff


1

699. Coirsme l’aberration de réfrangibilité n’efl: pas leulement produite par les liirfaces des lentilles, 6c que l’épail-feur y contribue de fon cóté , il eftnbsp;vifible qu’en fe conformant a ce quenbsp;nous avons dit, on ne détruit pas tota-lement l’aljerratLon de réfrangibilité, 6cnbsp;qu’il en refte encore une partie qui nenbsp;l eft pas, puifque dans ranéantiflément denbsp;l’aberration nous n’avons conftdéré quenbsp;1’effet des furfaces. Au refte , comme 1’observe M. d’Alembert, la partie de l’aber-ration, qui provient des épailfeurs, feranbsp;toujours très-petite en elle-même, pourvunbsp;que les épailfeurs foient petites , par rapport aux rayons des furfaces; car elle eftnbsp;par rapport a l’autre partie de l’aberra-tion produite par les furfaces, du mêmenbsp;Ordre que répaifleur eft par rapport auxnbsp;tayons de ces furfaces. Ainfi fi l’on par-Vient a détruire , ou du moins a diml-nuer conftdérablement la partie de l’aber-ration produite par les furfaces, l’autrenbsp;partie qui réliiltera des épailfeurs, produiranbsp;rarement un inconvenient fenfible. 11 paraitnbsp;¦done qu’on {q difpenfer de cherchernbsp;a detruire la partie de Taberration réful-

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410 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 562. nbsp;nbsp;nbsp;4^3. PROELÊME IV. Soit uiic lentille AB , que nous fup-

poferons convexe, dom les rayons des furfaces foient h amp; c ^ amp; dont R foit la dijlance focale pour les rayons moyens. Soit P Ienbsp;rapport de réjraJdion pour ces rayons , en pa£'ant de Vair dans cette

b

m' ~m' m

OU

lequel fe trouve également dans l’expref-fion du foyer de la même lentille, donnée ( Note 601 ^ , les rayons des furfaces étantnbsp;défignés, a eet endroit , par r,r', rquot;, rquot;Knbsp;Or il eft clair que pour détruire 1’aberration de réfrangibilité qui réfulte de l’épaif-feur , il faut que Ton ait e i

f ) -k- e'dlmgt;quot;mquot;

[m‘quot; (

c nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;''

Mais dans la fuppofition que la lentille foit compofée de deux lentilles particu-lieres féparées par un petit intervaile, m

= -L m'—r) nbsp;nbsp;nbsp;^

P '

ainfi e , e' , equot; défignant 1’épaiffeur de la premiere lentille , Tintervalle entre lesnbsp;deux lentilles, amp; répailTeur de la feconde ,nbsp;l’équation générale précédente, pour lanbsp;correélion de raberration réfultante desnbsp;épaiffeurs, deviendra pour Ie cas de lanbsp;lentille ou objeélifcompofé de deux lentillesnbsp;féparées par un petit intervaile.,

1

- nbsp;nbsp;nbsp;(t-tgt; •lt;-

en nommant £gt; la diftance focale qui eft comme on a vu i : [ ( P — i ) ( —

amp; mettant par conféquent a la place

de (P'-i) nbsp;nbsp;nbsp;

701. L’équation précédente fe change

^ _ ï

done en celle-ci cd(P ^—T~'} nbsp;nbsp;nbsp;‘

pt_, nbsp;nbsp;nbsp;.

-j— nbsp;nbsp;nbsp;; done la différence de (P — 1)


tdiP(-

de — étant =: o ( Art. 48f) , on

Mais


p'


p'


(P-I)


idJL-U--L. ) H- xe'dP

bb ^ nbsp;nbsp;nbsp;PP ^

) Pt ut ^ n


b c %equot;dP'

rf J ~~C‘P'


—JpT- ^ D c' ^ ’

equation qui contient la relation que doivent avoir les épaiffeurs des lentillesnbsp;amp; lalargeur de leur intervaile, pour quenbsp;l’aberration de réfrangibilité réfultante desnbsp;épaiffeurs foit anéantie ( NJyep Ie troifiemenbsp;volume des Opufcules de M, d’ Alembert )•



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Livre II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;411

lentille ^ amp; P -4- dP, P — dP /e même rapport pour les rayons les plus amp; les moins réfrangihles. Suppofohs enfuite que de troisnbsp;points E , F, G Jitués fur Taxe de la lentille amp; peu éloignés l’unnbsp;de Uautre, partem des rayons de différente efpece que ceux quinbsp;partent de F foient des rayons moycns, amp; ceux qui panent de Enbsp;amp; de G des rayons de plus grande amp; de plus petite réfrangibilité.nbsp;Soient E', F', G', les foyers correfpondans lt;iE,F,G,/e premier E appartenant aux rayons les plus réfrangihles , F aux rayonsnbsp;moyens, amp; G aux rayons les moins réfrangihles. On. demande lanbsp;relation entre l’intervalle EG des points E, G d’oü partent lesnbsp;rayons les plus amp; les moins réfrangihles, amp; l’intervallenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;des

foyers de ces rayons , après avoir été rompus par la lentille.

E* étanr Ie foyer des rayons les plus réfrangihles qu’on fup-

pofe partis de , on a nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

¦- ) , amp; G' étant Ie foyer des moins réfrangihles qui font fup-poféspartis de G, on a de même~^g^~(.P^P— O (yH—h). retranchant cette derniere équation de la premiere,

-dS^dg'--DE^DG- = nbsp;nbsp;nbsp;(T H-t) gt; 'aquelle

fuhlHtuant DF'^ amp; DF^ è la place de DE'k P G' amp; de DE x

a la place de

on aura E'G'= DF'^x

¦) , équation qui contient la relation cherchée

{P~i)Rd~^ DF^ ^

®ntre les intervalles EG ^ E'G'.

494. ProblÊME V. Soient fuppofees au-dela de la lentille AB Fig. 553; plufeurs autres lentilles A'B', Aquot;B'', A^'^B'^g Gc. ayant toutesnbsp;même axe que cette lentille , (S* dom R', Rquot;, R^^', é’c. foient lesnbsp;^fiances focales pour les rayons moyens, é* foient Pg Pquot;, E'quot;,

Ie rapport de réfraclion pour cette efpece de rayons, en Pqjfant de Uair dans ces lemilles , amp; P' -t- dP^, Pquot; dP'^, V'quot;nbsp;dP'/g P'— dP' , Pquot;— dPquot;, V'quot;— è.Vquot;', amp;c. Ie mêmenbsp;rapport peur les rayons les plus amp; les moins réfrangihles.nbsp;oitnt Fquot;, F'quot;, F''quot;, (amp;c. les nouveaux foyers que les rayons moyensnbsp;fucceffivemem en conféquence des réfraclions quils fouffrent

fn traveffant les lemilles A'B', Aquot;B.quot;, nbsp;nbsp;nbsp;amp;c. amp; Equot;, Equot;'^

Fffij

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4ii nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

E‘% amp;c. Gquot;, G'quot;, G '', amp;c. ceux des rayons les plus amp; les mo'ins réfrangihles , après avoir été rompus par ces mêmes lentilles \ foientnbsp;enJinldquot;Gquot;, ^'quot;Gquot;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;G’'' ^ amp;c. les intervalles des foyers que ces

rayons ont f tccefftvement; on demande la relation quont ces intervalles.


Soient DF a\ D^'F'quot;


a, DF'.


r% D'quot;Fgt;quot; = .


r , D'F' a‘


,///


Dquot;'F'^


, D'Fquot;


rlll


Dquot;Fquot; 'amp;c. De


même que pour Ia premiere lentille la relation entre EG, E'G'


eft exprimée par cette equation, E'G' rr x. nbsp;nbsp;nbsp;^

) i la relation entre E'G' amp; E’'0' pour la feconde fera


EG


. , f ^dP'

r''-' ^ ( TpTZ


E'G'

E'quot;Gquot;' = rquot;E' X


exprimée par l’équation, Equot;G'' on aura de même pour la troilieme

(~{F'~YrF -1-' ^v'quot;') ’ ^ nbsp;nbsp;nbsp;quatrieme , E^'^G''^ == r'quot;rquot;l


-i)Rquot;

^dpquot;'


Equot;'G'quot;


^ (¦ (Fquot;'— 1 )Fquot;‘

495. Si l’on fuppofe a préfent que tons les rayons, au lieu de partir de trois points diflerens E, F, G, partent du feul pointnbsp;F, de forte que ce foit pour lors un pinceau compofé de rayonsnbsp;hétérogenes qui parte de ce point, EG devient nulle, amp; lesnbsp;intervalles E'G', Equot;Gquot;, E'quot;G'quot;, E^'^G'', amp;c. des foyers desnbsp;rayons les plus amp; les moins réfrangibles, féparés d’abord par lanbsp;premiere lentille, amp; écartés enfaite de plus en plus les uns desnbsp;autres par les fuivantes, auront les expreffions qui fuivent. Lenbsp;premier E'G', les rayons ayant traverfé une lentille, = rr k

Tp—:T^;lefecond Equot;Gquot;, les rayons en ayant traverfé deux,


) j amp; ainlx de fuite.


{P'-i)R'

j.dPquot;


iPquot;-i)Rquot; le quatrieme E'quot; G '


{P-i)R^dP'

^ {P'—i)R' 2dP'quot;


idP


o,dP'


(F'


n.


t! m-r!


gRjquot;


rUn


^dp


fuite.


(F-i)F


' (F~i)F ’ ^dPquot;

{Pquot;~i)Rquot; ; amp; ainfi de


496. Problême VL Étant données les pof dons de plufeiirs Lentilles qui ont même axe, amp; connaijfant pour chacune d’etles lednbsp;rapports de réfrachon des diverfes efpeces de rayons i on demands


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L I V R E II. c H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;413

relation que doivent avoir les dijlatices focales de ces lentilles , pour que les rayons de toute efpece qui viennent d’un point quel-conque , ou font p ar alleles ^ ne foient point féparés , après avoirnbsp;cie rompus par ces lentilles.

Ce Problême fé réfoud généralement, en faifant Texpreffion de la difperlion des rayons qui répond au nombre de lentillesnbsp;propofé = o, ce qui donne une équation qui contient la rela-tion que les foyers des lentilles doivent avoir pour que les rayonsnbsp;fortent de la derniere lentille lans être feparés. Ainfi on aura ,

(P-i)A

dans Ie cas de deux lentilles,

idp

zdP’' nbsp;nbsp;nbsp;1

)R'

quot; {p-rjR

idpquot;

pour trois, jpfr-[y^

pour quatre,

de fuite.

497. Si l’on voulait avoir Ia relation que doivent avoir les diftances focales de deux ou de trois lentilles appliquées Tunenbsp;contre l’autre, pour ranéantiflement de l’aberrration de réfrangibi-

^ité, on trouverait pour deux lentilles, nbsp;nbsp;nbsp;---'--

'= o, r-t-étant = o, amp; pour trois,

dpquot;

%dp'

{P-i)R

— H_____

dP nbsp;nbsp;nbsp;dP'

a' = O , amp; de PH- a!' ¦

•4-

= o , k caufe de /--

equations qui font précifément les mêmes que celles des Arti-cies 487 amp; 490.

Paffons maintenant k ce qui regarde ranéantiflement de l’aber-ration de fphéricité. Cette recherche devient indifpenfable après les précédentes. Car ayant procuré aux objeftifs l’avantage denbsp;ï^e plus donner de couleurs k leur foyer, on peut leur faire fup-porter une plus grande ouverture, amp; par conféquent l’aberra-don de fphéricité croiflant comme Ie carré du demi-diametre denbsp;1’ouverture , devient alors trop conhdérable pour qu’on puiflenbsp;Pe difpenfer d’y avoir égard. Voyons done ce qu’il faut fairenbsp;pour la détruire dans les deux efpeces d’objeftifs que nous avons

eonfldérés.

49B. Problême VII. J?eux ou trois lentilles de différentes

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414 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

ynatières dom on connatt lespuijjances réfringentes, étant appliquées' l'une comre 1’autre ou féparées par un très-petit intervalle, trouvernbsp;requation nécejpiire pour l’anéantijfement de L’aberration de fphé-^nbsp;ricité , dans l’objeBif quelles component.

Cherchons d’abord cette équation pour un objeftif compofé de deux de ces lentilles, amp; pour parvenir a la trouver, prenonsnbsp;Ie terme qui exprime l’aberration de fphérieité dans la formulenbsp;donnée Article 481, qui convient aux objeflifs k quatre fur-faces, amp; commengons par Ie développer, relativement E la fuppo-iition de a — 00 , ce que nous allons faire en fuppolant d’abordnbsp;i’objeftif compofé de trois milieux difFérens , au. fortir duquelnbsp;les rayons repaflent dans l’air d’oü nous les iuppofons venus.

Ce terme par lequel l’aberration de fphérieité ell exprimée généralement pour tout objeéfif k quatre furfaces, efl (m'quot;Snbsp; /quot;r'ounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q'quot;)

Soient P, Af, P' les rapports de réfraéfion en paflant de Fair dans Ie premier, Ie fecond amp; Ie troifieme milieu dont 1’ob-jeélif ed compofé. Pour avoir les quantités Q', Qquot;,

on obfervera que, dans ia fuppolition de a

00

I _ I

7~ gt;’

etant

que de

plus


ƒquot;


PW


P'b'


etant


Ainh on aura Q ^ Km \

^ , M


-)x


Pb


pi nbsp;nbsp;nbsp;pi^

7kk{P'P’^) (/?/(

1 ^

1


(t,—


pift


C pibi


P'b'



P'f'


)gt;


Et par conféquent

jP'MP'-i-


¦t-M — MP


PHqq

M


3P -t- ^MïM


P'n'qlql


' nbsp;nbsp;nbsp;P^bbq

prpjqi


-4-

-ocr page 519-

L I V R E II. Chap. X.

jWP' M nbsp;nbsp;nbsp;6M^P‘ -h4Mquot;- — ^MP' ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»


41?

1 — M


'V'?V


I s2 / I nbsp;nbsp;nbsp;I -4- A/


(' J_._.


y ^ f nbsp;nbsp;nbsp;4V^/'

expreffion de Taberration de fphéricité pour un objeftif k quatre Ibrfaces, compofé de trois milieux, au fortir duquel les rayonsnbsp;ïepaffent dans Fair d’oii on les fuppofe venus * ; fquot; qui eft

.1 nbsp;nbsp;nbsp;p_i M—P pi—M

^xprimée par cette équation -jj-j


b'


I ~pi


, défignant la diftance focale des rayons qui tombent

^nfiniment prés de l’axe, abflraftion faire des épaiffeurs.

499. Pour que eet objeöif devienne celui dans lequel nous nous propofons de détruire 1’aberration de fphéricité, il eft clairnbsp;quil n’y a qu’a füppolèr que Ie fecond des trois milieux qui Ienbsp;compofent en de Fair; alors il ne fera plus compofé que denbsp;deux lentilles de matières difFéremment réfringentes féparées parnbsp;très-petit intervalle, qu’on pourra même corifidérer commenbsp;^nl, ii 1’on veutj M fera alors = i, amp; la formule précédente


j. 702. Si Ton veut avoir rexpreflion de suerratiGn de fphéricité pour une lentlllenbsp;'raple ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;facile de la trouver. Py

479 j cette aberration eft exprimée p général par (wquot; lt;2 H-Q') ƒ/• Soit Pnbsp;® rapport de rétraftion en paffant de Fairnbsp;ans la lentille, 8c fok fuppofé d’abord Ienbsp;Pomt rayonnant a une diftance finie. Onnbsp;gt; les rayons étant fuppofés repaffer dans

«'=P; de plus m = -b, amp;• par


'°quot;%uentJ_-Zi:i-ƒ Pb


Pa


; 8c Pon


«'= ucp-P-)(P(q-

^ *


y _ I nbsp;nbsp;nbsp;I ,

Pb PaU’T^


Pa


etant:


Pa ' y q

I nbsp;nbsp;nbsp;‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

~^.Oa aura done pour 1’expreflion de


l’aberration , dans une lentille fimple après les multiplications 6c réduétions

, nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 1-4-P-2Pquot;

neceuaires, L------1quot;


P-


i.Pb'^q 4P- —4


•2.bq^ I 2P-3P^


taqq

3P^2 p


xP ab q nbsp;nbsp;nbsp;7, P aa q

f' dont la valeur eft exprimée par cette

t)-


équation z=. {P — i) ( -b


—, défignant la diftance a laquelle con-a

courent, au fortir de la lentille , les rayons infiniment proches de l’axe.

703. Si a eft infini, alors l’expreffion de l’aberration eft [nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^'^P — '^-P'quot;


zbq'^


1 X kkRR^ prenant R

pour défigner la diftance focale de Ia lentille, Jont la valeur eft déterminée

l’équation ~ = (P-i)


par


-ocr page 520-

41^ nbsp;nbsp;nbsp;T Tv A I T É d’O P T I Q u E. ^ ^

de l’aberration fe changera en celle-ci qui appartienrira a robjecnt

don. il s-agn. [ ( ^’ - Z'* ) ( ^ - nbsp;nbsp;nbsp; 4^ gt; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

-n,is r ^ nbsp;nbsp;nbsp;aP'-hi ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4P'-l-4

f^^f'quot;fquot; 3 f'^' étant exprimée par Tequation-

Subftituant dans les derniers termes de

-- ^ M nbsp;nbsp;nbsp;-ÏÏTTTTi-T H--1573/•/_/./nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diSli n ,, 't'*

I

q nbsp;nbsp;nbsp;q'

cette expreffion, k la place de

amp; faifant

p3 _pï

^fa valeur ~— ƒ'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘i

^q’

2P'- - P- I

H-

-H

les multiplications indiqiiées, elle devient enfin ^ P -t- I--- nbsp;nbsp;nbsp;pn _ p!'^

ïh bq

(3Plt;^-aP^-igt;(P'

/3

253'

2 q'q^

(aP'--^)(P-l)

2 q^

(3P'-i.

b‘qq'

pgt;

2q^q‘

) /l:^RR , prenant R ponr défigner plus

particulierement la diftance focale. Cette quantité étant égalée a zero , fournit l’équation néceflaire pour détruire l’aberratioP'nbsp;réfultante de la fphéricité dans l’objemif conipofé de deux leU'nbsp;tilles , foit qu’elles foient féparées par un petit intervalle, oUnbsp;qu’elies foient appliquées Tune contre l’autre.

5004 P amp; P' ayant été prifes pour exprimer la réfiadtion moyenne, l’aberration qu’on détruit, par Ie fecours de la forynbsp;mille précédente, efi: celle des rayons moyens. Si 1’on voulaitnbsp;détruire l’aberration de rayons de quelqu’autre couleur, ilnbsp;s’agirait, pour pouvoir y faire fervir cette formule, que dynbsp;fubfiituer, a la place de P amp; de P', Ie rapport de réfraélioi'nbsp;qui appartient a cette efpece de rayons.

501. II n’y a pas plus de difiiculté k trouver 1’expreflion de l’aberration de fphéricité , amp; par conféquent l’équation poufnbsp;l’anéantiffement de cette aberration dans un objeftif compofé denbsp;trois lentilles. Pour procéder dans Ie même ordre que ci-delfus?nbsp;prenons Ie terme ^m''X - - Q'’ ) f''fj qui {Art. 4S3 ) exprim®nbsp;l’aberration de fphéricité pour fix furfaces, amp; faifons-en Ie déve-loppement relativement au cas de i’objeélif compofé dont ilnbsp;aétuellement queftion,

^ nbsp;nbsp;nbsp;Or,

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Livre it. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;417

Or_, nbsp;nbsp;nbsp;Q;) ff = (^mquot;mquot;' (mquot;'Snbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(2'quot; ) '”quot;lt;2quot;

= (^nf nt'quot;’ (^mquot;'m’'m'Q_-gt;(-mquot;'mquot;Q^-‘r mquot;'Q^'^ Q!quot; ) -f- ni' Qquot;' H- ^¦') f'f''. D’ou Ton voit que multipliant parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

la quantité qui, étant multipliée par nbsp;nbsp;nbsp;exprime Faberra-

tion pour quatre furfaces, amp; ajoutant rn'Qquot;' Qj, la fbmme totale multipliée par f''/'quot; donnera Faberration pour bx furfaces.

502. Mais comme on veut Faberration pour trois lentilles féparées par un petit intervalle occupe par Fair, ou même appli-quees Fune contre Fautre, fi on repréfente par Pquot; le rapport denbsp;réfraftion en palfant de Fair dans la troifieme lentille , on aura Fquot;

=5 -Ar- amp; P’'= ni'^, amp; par conféquent /;z= i j de forte

que pour avoir Faberration pour Fobjeftif compofé de ces trois lentilles , il ne s’agira que d’ajouter la quantiténbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Qj ^

après Favoir développée , ècelle qui multipliee par /1:/^RR, expri-nre Faberration de fphéricité {An. 499) pour Fobjeftif compofé de deux lentilles, amp; multiplier enfuite la fomme entière par

X 77;r étant = nbsp;nbsp;nbsp;, dans la fuppofition

de a = 00 , qui eft celle dans laquelle il s’agit de trouver Faber-ration j dc Qj =—kk{Pquot;Pquot;^) pquot;hquot; ’ ~p^ ' '

( nbsp;nbsp;nbsp;pquot;bquot;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pgt;'f~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ caufe que

ce qui donne


pup,


IF'fquot;


etant

Faifant les multiplications amp; réduélions , on trouve que


(-


pn


Zqquot;


3Pquot;quot;—iPquot;—I

Pquot;-h 1 -


2bquot;qquot;^

3^quot;- I - ~


zqquot;fquot;^


.)«=(


pi/‘i_ pf/*


- ) (P' - I )


bquot;qgt;^H


2bquot;^q‘gt; nbsp;nbsp;nbsp;b’lqqquot;


Zqq’’


zq'q'quot;

Ggg


-ocr page 522-

4i8

Traité d’Optique.

(3Pquot;-I-0(^-0

qqtqquot;

)kk.


Ajoutant ces dix termes, qui font multiplies par kk, aux neuf qui multipliés par /tytRR, expriment l’aberration de fphé-x\cïté{ Art. 499) pour un objeftif compofé de deux lentilles ,nbsp;amp; multipliant la fomme par ^ArR'R' , on aura rexpreflion denbsp;l’aberration de Iphéricité pour un objeftif compofé de trois lentilles , R' étant prife pour défigner la diftance focale de eetnbsp;objeftif.

503. Si la premiere amp; la troifieme lentille font de la même matière , il n’y aura qua écrire P k la place de Pquot; par-toutnbsp;ü Pquot; fe rencontre, amp; l’expreffion de l’aberration fera


OU p^-p


P' -H I--


iP^-P-x P • - I - —


pn_pi'^


2b‘b'q’


zbqq nbsp;nbsp;nbsp;zbbq

zqqquot;-p3_p*


h'q q'


zq^q‘


7quot; 3


aP’-P-

%bquot;qquot;'‘


P-f- I —

“ 2 bquot;'^qquot;


bquot;q q'*

(3 P'--. nbsp;nbsp;nbsp;(p.i)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(3P-1—f ) (P-3)^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ - T)

2 5'5quot;^

(3 nbsp;nbsp;nbsp;) (P'-ir

5?' Squot;

2 q'^ qquot;

3 X A:)i:R'R', R' qui efl: déterminée par

l’équation == nbsp;nbsp;nbsp;- - ~~p~ - ¦ ¦ - ~ir- ? exprimant la diftance

focale de l’objeftif compofé. Faifant cette expreffion égale ^ zero , on aura l’équation pour 1’anéantiffement de l’aberrationnbsp;de Iphéricité, dans tout objeftif compofé de trois lentilles fnbsp;dont les extrêmes font de même matière.

504. Ce que nous avons dit k 1’Article 5; 00 au fujet de ranéaiitiffement de l’aberration de fphéricité par Ie moyen de lanbsp;formule de l’Article 501, fe dok dire égal^ment de la correftio^^


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Livre II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;419

de la même aberration par Ie moyen de celle- ci.

Ayant donné ci-deffus ( Art. 4c)6 ) les équatlons néceffaires pour ranéantiffement de l’aberration de réfrangibilité dans unnbsp;fyftême quelconque de lentilles placées k quelque diftance l’unenbsp;de l’autre , nous ne pouvons nous difpenfer d’y joindre cellesnbsp;qui peuvent fervir k y détruire l’aberration de iphéricité. Nousnbsp;déduirons d’ailleurs de nouvelles formules pour la cor-re6lion de cette aberration dans les objeèfifs compofés. Afin denbsp;pouvoir remplir notre objet, nous allons mettre fous une formenbsp;particulière l’expreflion de l’aberration pour une lentille fimplenbsp;^ue nous fuppoferons , avec Klingenftierna Auteur de lanbsp;ïiiéthode que nous devons expofer, convexe des deux cótés,nbsp;amp; enfuite nous chercherons la forme que doit avoir une len-^lUe pour que l’aberration qu’elle produit fok la plus petite ounbsp;la plus grande poffible.

505. Pour parvenir k mettre rexpreffion dont il s’agit, fous la forme que nous nous propofons, remontons a l’Article 479,nbsp;^ fuppofons que les rayons au lieu d’entrer dans un nouveaunbsp;milieu au fortir de la lentille que forme Ie milieu 5, repafient

dans l’air d’ou ils font venus j alors m' = nbsp;nbsp;nbsp;, amp;: par confé-

^uent la lentille étant fiippofée convexe des deux cótés, Qy ==

kkx~ (--) (----h-?—) = — KA ( I —quot;

ƒ'

) , en introduifant ƒ' a la place de

on aura done

au moyen de l’équation -j, — —¦ “

. I _ nbsp;nbsp;nbsp;. IJ 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;( I — m) kkf'f’

(¦;j Q-j- nbsp;nbsp;nbsp;qui expnme laberration, ---^-

ailant les multiplications indiquées , cette expreffion devient

_ nbsp;nbsp;nbsp;1-4-3m ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:2-4-37ranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1-4-OTnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1-4-3OT

2 nbsp;nbsp;nbsp;V. TT -inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 -inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r- Hnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/VTquot;

-4- nbsp;nbsp;nbsp;3'quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, I m .


On donnera k cette expreffion une forme un peu plus com-fuode k employer , qui eft celle qui nous eft néceffaire , en joignant enfemble les termes ou ^ amp; c ont les meines dimenfions,

Oggij

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42.0 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

amp; récluifant chaque partie au moyen de l’équation


= R défignant la didance focale de la lentille. Or , l’on trouve

3 m


m

HTy R R

1


f'c c



^ nbsp;nbsp;nbsp;ƒ V ) Ri^a.

3(1—ot)



)•


¦ m)R ^ mRR mR(^a-i-J' )

Multipliaiit ces parties par leurs coefïiciens refiDeftifs m, I H- xm . i-\- xm ^ I - - 2^2, les ajoütant enfuite amp; réduifant, on

pp

aura l’expreffion de 1’aberration fous cette nouvelle forme, -

a(i4-m) , I f\ m(i - -2m)

3 -H a m



c) )•

’)06. ProbLÉME VIII. Trouver quelle doit être la forme d une lentille , pour qu elle rajfemble les rayons qui partent d unnbsp;point .donné, d une dijlance donnée, avec la plus petite ou lanbsp;plus t^rande aberration pofjible , amp; determiner la quantité de cettenbsp;aberration.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t .U y

Gardant les mêmes dénominations, on prendra la difference de 1 expreffion précédente ^ en faifant varier ^ amp; c , ce qui don-

2(1-4-777) nbsp;nbsp;nbsp;, adb f'dc ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;777(1-1-2777) dh-^dc

neraX (-ïr 4-V)-I-X nbsp;nbsp;nbsp;= ° ’

dh


t -hj' ' *'¦ b b

mais a caufe que y -4- nbsp;nbsp;nbsp;^ (t nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ IT

= o : chaffant done , au moyen de cette equation, les dif-

,~f nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;77 n .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C—bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 ( I — 777) ( 1 -1-777) ( lt;7 — ƒ'),

ferences db ^ dc, on aura yyy = — equation qui fe change en celle-ci, y =

de laquelle on tirera aifément, par Ie fecours de l’équation -1 y —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rayons des furfaces de la len-


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421

421

tille

2- ( I — '^ ) ( I (4 m

L I V R E II. Chap. X.

qu’on fe propofe de trouver , lefquels feront b =

OU

)af' nbsp;nbsp;nbsp;^ _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2( I — w) ( 1 -I- %m)ap

- ra ) ( I

_ __X nbsp;nbsp;nbsp;,---. , nbsp;nbsp;nbsp;—^ X —; fubftituant ces

2(i_to)( j -H2ra) ^

valeurs des rayons b c dans l’expreffion de Taberration de 1’Ardcle précéint, on aura, après les réduftions convenables,

pour la plus petite ou la plus grande aberration, ^ ^ ^

On fera connaitre ci-deffous les cas‘

T — jnY '

2 (i— m) ( I -1- 2 ro ) 4 «quot;“m- m — 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

^ (________

V a ji nbsp;nbsp;nbsp;4 ( I — ra

oü cette aberration ell la plus petite ou la plus grande.

507. Ayant déterminé la forme d’une lentille, qui, ^ poli-tions données du point rayonnant amp; du foyer qui lui répond , produife la plus petite ou la plus grande aberration, amp; de plusnbsp;ayant trouvé la quantité de cette aberration, tachons de trouvernbsp;nne expreffion de l’aberration des lentilles qui s’éloignent denbsp;cette forme, telle que nous ayons Ie rapport de la forme denbsp;ces lentilles amp; celui de leur aberration, avec Ia forme amp; l’aber-ration de la lentille dont nous venons de parler.

2 ra

c* • r • nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TH -T” //t- — ^

Soit fait pour abreger nbsp;nbsp;nbsp;-- 2 (i - ra) (T^2-1;ö

= ^amp; l’on aura pour determiner les rayons amp; c de la lentille de plus petite ou de plus grande aberration , -b =

•7-4-^, amp; nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Soient enfuite exprimés les rayons

^ amp; c des furfaces de toute lentille qui a la même diftance focalei?, par y =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ T =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i ’

equations dans lefquelles les valeurs de ^ amp; de c font telles

-) OU

que leur fomme y H- y fok {p q) (y

( T 4-^) , comme cela dok être.

dans la formule géné-kkrr_

3(H-2«)/i^,

Subllkuant ces valeurs de 4- amp; de

b

rale de l’aberration de l’Article 505 , elle devient

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(7 - ¦

412.

(7 - ¦

412.

D’ O P T I Q U E,

( I ¦ ¦ 1 m) x^) , formule qui expri-^

Traite

ot(4ot)

me l’aberration d’une lentille dont les rayons des furfaces font ^ amp; c (Ie premier è appartenant a la furface tournee vers Ienbsp;point rayonnant) exprimés reipe(ftivement par les équations

1-, amp;T = f

la diftance du point rayonnant, f' la didance du foyer desrayons rompus , amp; R la diitance focale de Ia lentille.

508. nbsp;nbsp;nbsp;Comme la quantité x determine la forme amp; l’aberration de la lentiEe k laquelle elk appartient, puifqu’elle expri-^nbsp;me leur rapport avec la forme amp; l’aberration d’une lentille denbsp;même foyer, qui produit la plus petite ou la plus grande aber-^nbsp;ration, dans les mêmes pofitions du point rayonnant amp; dusnbsp;foyer qui lui répond , M.‘' Klingenftierna nomme cette quan-tité Vindex de la lentille. Si l’on fait pour abréger Ie calcul,

^ ^ I ¦ • 2 nbsp;nbsp;nbsp;= g j l’aberration. fera exprimée par

509. nbsp;nbsp;nbsp;Si dans les formules précédentes pour les rayons amp;nbsp;l’aberration des lentilles, on fait x = o, elles deviendront cellesnbsp;qui expriment les rayons amp; raberration de la lentille de plusnbsp;petite OU de plus grande aberration. Mais fi x n’eft pas = onbsp;ces formules donnent deux diiférentes formes de lentilles quinbsp;produifent la même aberration plus grande que la plus petite ^nbsp;OU moindre que la plus grande , amp; ces deux formes différentes

font Tune amp; 1’autre exprimées par les équations y = 'T 'f

-Ir-y, amp; T ~ nbsp;nbsp;nbsp;'7 —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lefquels x eft prife pofiti-

vement pour une forme amp; négativement pour Tautre. Car dans

Ia formule de l’aberration nbsp;nbsp;nbsp;x ( ~77jrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h-\-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, on

ne trouve que Ie carré de x qui efl: toupurs Ie même, foit qu’on faffe x pofitive ou négative.

510. nbsp;nbsp;nbsp;En comparant l’expreffion générale de l’aberration

^ ( VTp ^ quot;b- g^x^) avec Fexpreffion de i’aberration la plus

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Livre 11. Cha petite ou la plus grandenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;x ( ¦ ^


ƒ'


celle-ci eft moindre que I’autre, lorfque ~


X. nbsp;nbsp;nbsp;423

h), on voit que -i- eft pofitive,


^ qu’au contraire elle eft plus grande, lorfque cette même


h eft negative , amp; a; affez petite. Ainfi I’ex-

(~^f' - * ^ ) eft celle de la plus petite aberration dans le premier cas , amp; celle de la plus grande dans le fecond. II eft encore évident que les aberrations les plus petitesnbsp;font toujours pofitives dans les lentilles convexes, amp; négativesnbsp;lt;lans les concaves , 8c que les plus grandes font au contrairenbsp;poftives dans celles-ci 8c négatives dans les autres; c’eft-^-dire,nbsp;que, dans le cas de la plus petite aberration , le rayon rompu,nbsp;prolongé s’il eft néceflaire, rencontre I’axe avant le foyer géomé-trique, c’eft-k-dire, avant le foyer des rayons infiniment prochesnbsp;de I’axe, 8c après, ft elle eft concave ; 8c que dans le cas denbsp;plus grande aberration, le rayon rompu , prolongé s’il eftnbsp;fceioin, rencontre I’axe après le foyer géométrique, ft la lentillenbsp;eft

convexe, 8c avant, ft elle eft concave.

511, Si Ton fait 1’expreflion générale de I’aberration = lt;


quantité


-f


preflion


réfulte x


: O , il

h). Cette valeur de .vétant


g ' nbsp;nbsp;nbsp;a-t-f

Ibbftituée dans les expreftions des rayons b c {An. 307), donne la forme de la lentille dont I’aberration eft nulle dans lesnbsp;pofttions données du point rayonnant 8c du foyer qui lui repond,

'’^ais il faut que —--rr foit une quantité négative qui ne foit

, nbsp;nbsp;nbsp;mf4 —w)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

P^s plus petite que la quantite h ou nbsp;nbsp;nbsp;gt; autrement la

^^orme de la lentille ferait impoffible.


Problêmè IX. Soient plujieurs lentilles AB, A'B', Fig. 5^4.

r^frtr} lt;Yf*ntigt;c /I'srnrtf


amp;c, de matieres diffej-emment réfringentes ^ ay ant pour axe la droite QS. Soit un point ray onnant Q (itidnbsp;axe y amp; foient f, f' , fquot; , f^'' , amp;c. les foyers fucceflfsnbsp;^ fayons infiniment proches de cet axe partis de Q , afe fortenbsp;jy apres avoir été rompus par la premiere lentille A B , Us coupentnbsp;£72 Pf tombant enfuite fur la feconde A'Bb Us rencontrentnbsp;^ Jortir de cette lentille, cet axe en ft, (S’ ainfi de fuue, Sott


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414 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t r q u e.

eiijin un rayon Q B tomhant a. quelque dijlance de Faxe fur h premiere lentille AB, rompu par cette lentille amp; par les fuivantesnbsp;en B, B', B'S r amp;c. amp; rencontrant tax'e au fartir de‘chaquenbsp;lentille y aux points q , q', qquot; ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;éloignés des foyers t

T fquot; , nbsp;nbsp;nbsp;^c. des petits intervalles qf, q'P , qquot;fquot; , q'''''f''^',¦

iS’c. 11 s’ a git de trouver l'a valeur de ces petits intervalles ou aberrations,

Soient P ^ Py P’y Pquot;' amp;c. les rapports de réfi'aélion ea paffant de Fair dans les lentilles; foient R, R' , Rquot; , R'quot; y

///

X'

amp;c. les diftances focales de ces lentilles, amp; x, x amp;c. leurs index. Soit nominee a la diftance QA du point rayon-nant Q ala lentille , amp; rla diftance Af Am foyer des rayonsnbsp;infiniment proches de Taxe partis de ce point, è cette lentille-.nbsp;Soient de même a' amp; r' les diftancesA'f des foyers cor-refpondans flRf' a la feconde lentille A/B'-, aquot; amp; rquot; les diftancesnbsp;j‘A^', Aquot;fquot; des foyers correfpondans f' amp; f' a la troifieme Aquot;By.nbsp;a'fè^r'quot; les diftances f'A^^' amp; A”'fquot; de/quot; amp; de f'' k la qua-trienie A‘quot;Bquot;‘ , amp;c. Soit enfin la diftance AB, dont Ie pointnbsp;B OU tombe Ie rayon QB fur la premiere lentille AB , eftnbsp;éloigné de 1’axe, = k-, les diftances des points B'\, B'\ B'quot;g.nbsp;amp;c. oil ce rayon rencontre dans fon trajet les lentilles fuivantes

A'B' = 1- X k, Alt;'Bquot;=~ X k, Aquot;'Bquot;'=^ nbsp;nbsp;nbsp;ainft

de fuite.

513. nbsp;nbsp;nbsp;Par 1’Article 5 08 , Taberration qf de la premiere lentille

eft exprimée par nbsp;nbsp;nbsp;4- g^x f , h étant =

514. nbsp;nbsp;nbsp;Qu’on congoive affuellement que du foyer ƒ'appar-tenant a la feconde lentille A^B' amp; correfpondant a ƒ, parte unnbsp;rayon f B' qui, après s’être rompu en B' en traverfant cettenbsp;lentille, rencontre faxe au point g éloigné de/ du petit inter-valie jg. On aura ce petit intervalle fg, c’eft-a-dire, 1’aberra-tion de ce rayon que nous xenons de iuppofer partir de fg

générale de l’aberration, y x it a la place de ky r' a la plaee

de ar

iyjgirg nbsp;nbsp;nbsp;g'^x'y , enmettant, dans la formule

-ocr page 529-

L r V R E II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;42j

de ö, alt; ^ la place de r, amp; iJ' è, la place de i?, h' ==

~p,_ p H- j-jT, amp; ^' = I H- “, k la place de h amp; de

Cette aberration jg ajoütée a Faberratjon de la premiere len»-tille déja trouvée, donnera leur fomme qg-^ mais qg: q'f':: nbsp;nbsp;nbsp;:

comme on Ie démontre facilement, c’ell-a-dire, :: Done [’aberration q'j' produite par la réfraftion des deux

lentilles A B , A'B’^

R'^


515. Si de rnême Fon con9oit qu’il parte du foyer ƒ' appar-tenant k la troifieme lentille Aquot;B'\ un rayon f'Bquot;\^ qui, après avoir été rompu par cette lentille , en Bquot;^ rencontre Faxe ennbsp;an point s' éloigné de f' du petitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;intervallenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f'g';nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;petit

^ nbsp;nbsp;nbsp;^ t ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;agt;'-aquot;-^kknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Aquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j,

ïntervalle cm aberration f'g' lera = nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ Ar

gquot;^xquot;^), Aquot; étant =


amp; gquot;


4{Pquot;-iY


Pquot;— 1


amp; cette aberration ajoutée avec Faberration/y' des deux premieres lentilles que nous venons de trouver donnera leur fomme g'q', qui elf a Faberratien ƒ'f des trois lentulesnbsp;A'B'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eomme aquot;^ eft a rquot;- ¦, doü Ion- aura 1 aberra


tion /


~ -^r h -gt;r g-^x^'f-^-

f nbsp;nbsp;nbsp;.7

r'^ nbsp;nbsp;nbsp;-Y Aquot; -4-


ga‘^a“^R^


R'


ë'R aquot;^ R'i


H- r '


ë.


51(5. On rrouvera de Ia meme manière Faberration q'/'p'R produite par la iphéricité des quatre lentilles A'B' A»Bquot;

quot;Bquot;! ^ Fexpreffion de cette aberration fera nbsp;nbsp;nbsp;^

¦(


A -t- gg‘ X^) -p


i?'


(-^TTT -V nbsp;nbsp;nbsp;^ ) -4-

A'quot; étant nbsp;nbsp;nbsp;*


)]


, nbsp;nbsp;nbsp;- pnt_ I

On voit comme on trou-


ly ^ ö nbsp;nbsp;nbsp;' p/n '

^orait Faberration de fphéricité d’un plus grand nombre de lentilles.

Hlih.


-ocr page 530-

4i6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

517. On obfervera que p ^ q qui entrent dans Texpreflionnbsp;des rayons des furfaces des ientilles, auront les valeurs fuivantes:

%{P-i) nbsp;nbsp;nbsp;' P

I ; pour la feconde, p' =

pour la premiere lentille , p =


2 nbsp;nbsp;nbsp;-T-

pour la quatrieme, pquot;^ =


= —7-;ï7T7—r —’ -;7777--h I ; amp; ainfi de fuite. Nous avons

2 (piii— I,) nbsp;nbsp;nbsp;piii 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

accentué p éc q pour les diftinguer. On con9oit que c’eft pour la même raifon que nous en avons fait autant de A amp; de

518. Si l’on veut avoir l’exprellion de l’aberration pour d^euxnbsp;OU trois Ientilles appliquées Tune contre l’autre, Ie point rayon-nant étant fuppofé infiniment éloigné, on trouve pour deux

Ientilles , a étant ==00, amp; r-f-a'= o, nbsp;nbsp;nbsp;( A -1-

-^Rn (T^TT - - A' H- g'^x'^ ) ], amp; pour trois Ientilles,

- ¦ Aquot; gquot;‘^xquot;^)‘J, i caufe que l’on a non-feu-

aquot; = o , outre la fup-

o, maïs encore r 00.

lement r-i- a' pofition de a

519. Les formules précédentes ont été trouvées danslafupquot;nbsp;pontion que les Ientilles foient convexes , que les points denbsp;concours des rayons incidens foient places avant ces Ientilles ,nbsp;amp; les foyers des r^ons romjpus au-dela, du cóté oü vont lesnbsp;rayons, comme la Figure Ie fait voir. Mais ces formules s’appÜ'nbsp;quent également k tous les cas, quels quils foient, en changeant les fignes des quantités qu’elles renferment, fuivant qu’i*nbsp;fera néceffaire.

5 20* PrOBLÊme X. Étant données les pojitions amp; les dijlanc^^ focales de plujieurs Ientilles, trouver les formes quelles doiventnbsp;avoir pour que les rayons qui viennent d’un point Jftuénbsp;Paxe de ces Ientilles ^ foient réunis ^ après toutes les réfracliou^i

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Livre II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;427

au dernier foyer, fans aberration fi cela ejl po[fible.

Si on fe rappelle ce qui a été dit fur la fin des Articles 49p amp; 503 , on voit que pour refoudre le Probleme, il ne s’agit quenbsp;d’égaler a zero I’expreffion de I’aberration, qui appartient aunbsp;nombre de lenrilles propofé, amp; de refoudre enfuite l’équationnbsp;qui en réfulte pour la relation enxxelts index x, x', xquot;, x'^', amp;c.nbsp;de routes ces lentilles j amp; comme la relation entre tous ces indexnbsp;fe trouve renfermée dans une feule équation, il eft clair qu’onnbsp;peut en prendre quelques-uns a volonte, en fe donnant de gardenbsp;toutefois de faire aucune fuppofition qui conduife k en trouvernbsp;quelqu’un d’imaginaire. Ayant ainfi déterminé les index, on aura.

aufll-tot Les rayons des furfaces , au moyen des equations ~ ==s

= nbsp;nbsp;nbsp;de I’Article 507, amp; par

conféquent les formes des lentilles , r defignant la même chofe que ƒ' k 1’endroit cite.

521. nbsp;nbsp;nbsp;Si aucun des index x, x', x”, x'quot;, amp;c. n’avait denbsp;valeur réelle, ce qui arriverait fi ayant pafte tous les termes denbsp;l’équation du même cóté, ils avaient le même figne, ce feraitnbsp;Rne marque que Ie cas propofé ferait impolfible.

522. nbsp;nbsp;nbsp;A ne confidérer que le point de 1’objet fitué dans l’axe,,nbsp;amp; ceux qui en font infiniment voifins , il doit réfulter des formes que donnent les diverfes méthodes que nous avons expo-fées, les images les plus diftinftes. Quant aux autres points,nbsp;quoiqu’ils participent plus ou moins a l’avantage d’être repré-fentés plus nettement que dans les objeélifs fimples, k propor-^on qu’ils font moins ou plus éloignés de ceux-ci, leurs images,nbsp;^’auront pas toute la diftinêlion dont elles font fufceptibles,nbsp;^ qu’on peut leur donner en faifant quelque changement auxnbsp;courbures que les méthodes précédentes font trouver. On anbsp;^^Pendant lieu de croire que ce changement n’eft pas fi impor-

qu’il peut le paraitre , amp; que le degré de diftinftion que 3 fepréfentation des points de Tobjet éloignés de l’axe peut ynbsp;gagner, n’eft pas confidérable. Quoiqu’il en foitnous ne demons pas laiffer ignorer en quoi ee changement confifte. Dansnbsp;vue, nous allons nous occuper des aberrations des rayonsnbsp;viennent des points de l’obiet fitués hors de l’axe de l’ob^

Hhhi),

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4^8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ 0 p t i q u e.

jeélif, amp; pour plus de genéralité, nous nous attacherons k

ceux qui ne font point dans des plans qui paffent par eet axe.

523. Comme Ie premier pas qu’ily a I faire dans ces recherches , eft de déterminer la route des rayons, après avoir tra-verfé Pobjeftif, amp; que nous avons befoin pour cette determination de la formule donnée, Article 478 , nous la mettrons, pour rendre Ie calcul un peu plus fimple, fous cette forme ƒ

(P—I nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lolnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ïnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;In

-gt; en tailant-r ---= —.ot-g----

exprimant Ie rapport de réfraftion en palTant de fair dans Ie milieu oü entrent les rayons, amp; ƒ étant déterminée par féqua-

1 nbsp;nbsp;nbsp;rgt; _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

r- -p2' Nous devons avertir que pour abrégef

tion

ƒ pV~

nous défignerons par dfle fecond terme de la formule dont il s’agit précédé de fon fgne.

Fig. 0^ nbsp;nbsp;nbsp;524. ProblêME XL Le point rayonnant ou Ie point de

concours Q des rayons qui tomhent fur wie furjace fphérique réjringente AB , étant non fur daxe de cette fwface, mais fur unenbsp;droite B Q qui fait un petit angle donné avec eet axe, foit a Anbsp;un de ces rayons qui tendent au point Q, lequel tombe fur la.nbsp;furjace AB en un point quelconque Aj trouver quelle eji la routenbsp;de ce rayon., après avoir été rompu , ou, ce qui revient au même,nbsp;déterminer le point q ou il va couperle plan BCQ qui paffe parnbsp;La droite BQ (S’ par daxe BC.

Il eft évident que la folution du Probleme fe réduit k trouver la valeur de Tangle qH C amp; la longueur de

D’abord, ft eft clair que le rayon rompu J! q fera dans le plan du rayon incident amp; de la droite Q^CB' menée parnbsp;Ie centre de la furface réfringente, amp; que confidérant cettenbsp;droitenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;comme nous avons fait ci-devant Taxe BC, line

s’agira, pour avoir le point q oil le rayon rompu A q coupe cette ligne, que de fubftituer dans f-\-dj\ B'Q^k la place de a,nbsp;amp; le carré de la perpendiculaire AG' menée fur B'Q^^ è, lanbsp;place du carré de k. Cherchons done les valeiirs de AG'^,nbsp;k de B'Q.

Soit abaiftee la perpendiculaire Ag fur le plan BCQ, amp; la perpendiculaire AG fur Taxe BC, amp; foient menées gGnbsp;gG', qui feront Tune perpendiculaire a Taxe BC, Ik. Tautre ^


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L I V a E II. C H A ?. %, nbsp;nbsp;nbsp;4^9

^'Qgt; Soit nbsp;nbsp;nbsp;b ^ B 0^ a i j4G ^ k, ran|io AGg qiie

i’arc de grand cercley^^ fur lequel eft le point d incidence A , fait avec le plan B CQ^ ^ = x j da Tangle Q^BC = k.

On aura Ag = /:lin. x., gG = ^cof. x, Tangle gCG


G=55


k cof. X


, Tangle QJ^B ou GCG' ¦


ah


qui donnent


l, - ¦ ~^i:r » ^ confequent gG'

— k cof. x-^gh, è caufe que ~~ = g^

1 on ?i.\itdL AG'^ = kk-\~ ighkcoCx-^g^-k},

II ne refte plus que B'(l a trouver. Or B'Q ~ B'C-\~ CQ

I’angle gCG =

X-

k cof.

Ainfi

^ Ton trouve au moyen de Tangle Q^BC amp; ae fes cótés Q^B ^ Be que CQ = a — b-g-= 0 — b-\—. Done

V- nbsp;nbsp;nbsp;2

Ces valéurs de AG'^ amp; de B'Q ëtant fubftituées dans f - - df a la place de kk ^ de a , donneront la valeur de B'qnbsp;S[ü’il nous importe de connaitre. Sur quoi nous ferons obferver

lt;ïue le terme de la valeur de B'Q étant très-petit, on

peut fe difpenfer de Tintroduire dans le petit terme dƒ, de forte il n’y aura d’autre fubftitution k faire dans ce terme que cellenbsp;la valeur de A G'\

Pour avoir ce que devient f par la fubftitution de la valeur B'Q k la place de a, ii ne s’agit que d’ajouter ^ ƒ lanbsp;Petite quantité dont eUe aunmente par la fubftitution de a - -

dans fon expreflion j or, cette petite quantite le trouve

facilement en retranchant de Texpreftion de ƒ ou a h— sura été fubftituée, celle ou elle ne Taura point été; amp; Tonnbsp;trouve qüe cette petite quantité ou difierence = ~Y¥a^'

/ dcviendra ftonc nbsp;nbsp;nbsp;i done enfin on aura B'q=if-\~

_ ff{p-i)hh __

zPPs nbsp;nbsp;nbsp;PPgs

HBAf ff(p-i\hh mp-~i)hkcoLx ff{p-i)kk

2.PPggs

La pofition du point q fur la ligne B'Q étant connue, il,

^cile de trouver la valeur de Tangle qBC amp; la longueur

Jg

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430 nbsp;nbsp;nbsp;Traite d’Optique.

Suppofons que ƒ foit Ie point oü un rayon qui tombe fiir h. furface réfringente en ^ avec une direftion tendante en Q, coupe Ie diametre B'Q après a¥oir été rompu, il efc clair que les.nbsp;trois premiers termes de qui ne renterment point k , expri-meront la valeur de B'f-, que de plus Ie finus de fBC aura.

pour valeur —^ amp; que par conféquent eet angle fBC fera;

A nbsp;nbsp;nbsp;A’ Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

(-p — pr)- Pour connaitre ^BC, il ne:


expnme par y

refte done plus que de trouver la valeur du petit angle fB q Or, ce petit angle étant égal k la difFérence des angles BqB'

a pour valeur nbsp;nbsp;nbsp;--- -

ab h nbsp;nbsp;nbsp;^ fig


Bif- Q_BB V. B C OU ^ X. qf-x. ^ : mais qf eH: exprimée par les deux derniers-


termes- de Ia valeur de B'q y muldpliant done ees termes pat

hv nbsp;nbsp;nbsp;* .

^5 amp; les retranchant enfuite de la valeur de nbsp;nbsp;nbsp;on aura,

ïangle cherché nbsp;nbsp;nbsp;_i) —

_ {P~l)hkk iPPgs

Quant a la valeur de Bq, elle fe trouve en retranchant de B'q la dilFérence de Bq a B'q on BC Cq qui eft exprimée

généralement par qB •x^BC-hBqC'x.^ Cq — nbsp;nbsp;nbsp;^

S'q X BC X qBC ^Cq


Mettantdonc dans cette difference


-p ^ la place

de qBC qui en cette rencontre l’exprime avec une exaftitude fuffifante , ƒ a la place de B'q , amp; ƒ — b k la place de Cq,

on aura Bq = B'q nbsp;nbsp;nbsp;---

ff r s


r nbsp;nbsp;nbsp;g

Cp ^Yf nbsp;nbsp;nbsp;'Jk

//(P-1-) kk


)hh


ff{P-^)hh


= B'q


ƒ/('gt;¦


aP

¦ i ) kk cof. X


iPPs nbsp;nbsp;nbsp;PPgs

en ffibffituant la valeur de B'qi Cette valeur de Bq peut fe fimplifier en y mettant


P- T

Ps


la place


de


que Y


I

a.


P-t

Ps


ff


qui lui eff égale, k caufe


, amp;que


amp; l’on


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II. c

mp-


L I V R E

trouve enfin que Bq —f-

^ M P-i)kk a PPggs

525;. Problême XII. Les fuppofitions du ProhUme pré-- Flg.56^. cédent fubftjlant, foit Ie milieu dans lequel les rayons font. entrés,nbsp;termini par une feconde furface fphérique HL très-proche de la pre-micre, amp; ayant mime axe, en forte que ce milieu forme une lentillenbsp;ABHL, au fonir de laquelle les rayons repaffent dans Ic milieunbsp;d OU ils font venus ; trouver Ie point oit Ie rayon A q ira rencon-trer Ie plan QBC, après qu U aura ëté rompu paria furface HL,

II efi évident qu’on aura Ie point cherché q' fi-tót que Ton connaitra Hq' amp; Tangle q'HÈ, amp; que pour avoir la valeurnbsp;de cette ligne amp; de eet angle, il ne s’agit que de fubftituernbsp;dans les valeurs précédentes de amp; de qBC, Ie raj^on c

de la furface HL d la place de A ^ la place de P, Tangle

SHE a la place ieQ^BC oxxh, amp; H q k\di place de a, oblèrvant de plus d’introduiredéja prifepour défigner la dillance du foyernbsp;des rayons infiniment proches de Taxe , k la place de ƒ dans lanbsp;Valeur denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Car il ell clair , qu’aumoyen de ces fubfiitutions,

les valeurs nbsp;nbsp;nbsp;B q amp; de qB C deviendront celles de Hq' amp; de

q'HE. Nous ne parlons point de rien changer a/l: amp; a paree lt;ïtie, outre que les deux furfaces font fuppofées très-proches,nbsp;les rayons AQ^,Aq ne font quun petit angle entr’eux amp; avecnbsp;Ie plan BAC, amp; que par conféquent les diftances A L knbsp;I’axe different très-peu Tune de Tautre de même que les angles quenbsp;les plans ABC, LHE font avec Ie plan QBC, amp; que d’ailleursnbsp;^es diftances amp; ces angles n’entrent que dans de très-petitsnbsp;termes.

Nommant e Tépaiffeur BH de la lentille, amp; df lts petits termes de la valeur de , il eff clair que Hq ~f df —

d h

^ 5 ^ peu prés ^ amp; que défignant par -p- les petits termes de la valeur de qBC, on aura Tangle qHE =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—h

th nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;th

“?ƒ gt; Tangle BqH étant=;^. f‘ devant être introduite dans la valeur de k la place


H A P.

i')hh


45Ï

ï')hk cof. X


^PPb


PPS^



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43 i nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d’0 P T I Q U E.

de ƒ, il faut obferver de mettre ƒ H- dfe a la place de

f, dans- réquation nbsp;nbsp;nbsp;~ qui l’exprime, ou , ce qui

revient au même, appliquer a la petite quantité dont fa valeur change par cette fubditution.. Of , on trouve facilement que

eette petite, quantite e.iï nbsp;nbsp;nbsp;---—on aura pour

la partie de Hq' qui répond k f dans la valeur de Bq-\-Pf'f'df nbsp;nbsp;nbsp;PcfIfB

ff nbsp;nbsp;nbsp;ffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'~~Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xPb

ff' {P-l)hkco(.x _ fff' {p- i') fc fc

Pgs nbsp;nbsp;nbsp;ff-Pëë^

¦Les autres termes de la valeur de Hq' qui répondènt aux trois derniers de celle de Bq, fe trouveront en faifant,

outre les fubftitutions de y a. la place de P, de la place de de a la place de k, amp; de ƒ' a la place de ƒ, celle denbsp;dont la valeur eft ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ place de , amp; celle de^dont;

la valeur ed: nbsp;nbsp;nbsp;¦—-j analogue a celle de ^ place de

f \ de fórte que ces derniers termes de la valeur de Hq' feront

frf~P)hh


fffffl — PJJl k cof. .V.


f'f'pf — p) ^


2Pc


2 gfg's'


Pefff'


La valeur entiere de Hq' fera par conféquent ƒ' -

/V'Xrr_L) iq-q) kh-ff (¦?-.) cof.;. (


ff


Pëë^


11 ne nous rede plus qu’a trouver Tangle q'HE , c’ed-k-dire , a faire en forte que Texpredion de. Tangle qB C deviennenbsp;eelle de eet angle. Or, il ne s’agit pour cela que de fubdituer

dans Ie premier tenne ^ de la valeur de qB C, ^ k la place

e h nbsp;nbsp;nbsp;1 A ^

r OU plutot j:


de P r OU P a la place de -L


h dh

p gt; p -^- -

(,P—1 )k hk cof. X


i£=7“ i la

%PFgs

place de amp; t^ans les autres termes, ~ k la place' de:A, g'

k la


pf


PPs


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L I V R E I I. c H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;433

è la place de ^, Sc s' a la place de s , outre la fubllitution de

‘p a la place de P; amp; Ton'aura Tangle cherché q'HE = h -h

{Pi) khk cof. X


(P-l )hkk


7)



ƒ nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ S s' ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zPnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' gsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

5 2(5. Comme les lettres g, g', s, s', qui fe trouvent dans ces expreffions de i/lt;2' Sc de q'HE, n’ont été employees quenbsp;pour abréger les détails des calculs, il faudra les faire évanouir,

cn remettant leurs valeurs qui fe tirent des equations — =

I nbsp;nbsp;nbsp;Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

— ( — etant ? ^ ?


Pa


ci-devant ) , -J- =

Sc Ton aura alors

^ P-^ I nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2P-f- I


Pa


Pa


¦ f'f'hkcoCx {P-


2 Pq


ffkk


Pbq

iP H- I


3P-


Ptf b q

(P — nbsp;nbsp;nbsp;cof. X


Phbq


’99


-H^nkk.

Ou, faifant E =

P nbsp;nbsp;nbsp;2

99

P_ P-'k

^ 9^

aP -4- I nbsp;nbsp;nbsp;P -4- 2

4P -4- 4

Pa,aq

bqq nbsp;nbsp;nbsp;^ Pbbq

Pabq

Peff

f'f'{P-x)hh

¦f'f'EhkzoL

ff

zPq

2 P -4- I

Plt;2 5

3P.

(P — 1) hhk cof. X

Ehkk

), amp;

lt;*99

q'HE = h-^l^

ƒ nbsp;nbsp;nbsp;qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

^ 52'7. PrOBLÊME XIII. Suppofant üne feconde lentille MNOP 5^7»! quot;«e matiere différente de celle de la premiere , extrêmement voijinenbsp;de cette premiere amp; ayant même axe , trouver en quel point Ie rayonnbsp;^^pu par la premiere lentille fuivant Lq', rencontrera Ie plannbsp;V-dC , après avoir été rompu par cette feconde lentille MNOP.

11 eft vifible que fuppofant q'quot; Ie point cherché , la question fe réduit k trouver la valeur de Pqquot;' Sc celle de Tangle

lii

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434 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

qii'PC'y or ces deux valeurs font aifées a trouver au moyen de de celles de Hq' amp; de q'HC. Tout fe réduit, comme on vanbsp;voir, i quelques fubftitutions.

Soient h' amp; c' les rayons des furfaces MN, PO de Ia lentille MN OP, P' Ie rapport de réfraftion en paflant de l’air dans cettenbsp;lentille, equot; l’épaiffeur MP de cette lentille , e' Ie petit inter-valle HM des deux lentilles. Soit de plus Hq' trouvée ci-deflus, défignée par f' H- df', amp; q'HC par h -h dh. On auranbsp;Mq' =f' df'e', k très-peu prés, amp; q'MC — h-^dh

• - Soit enfin défignée par fquot; la diftance du foyer des

rayons qui tombent infiniment prés de l’axe fur cette lentille avec des direftions concourantes a la diftance /'. La valeur de

fquot; fe tire de cette équation nbsp;nbsp;nbsp;F

Tout cela fuppofé, il eft clair que fi l’on fubftitue P', b' , c', equot; , f df' ~ e' , h d/i^-~, Scfquot;' khphce

de P h ,c e, a, h, j' refpeftivement, on convertira les valeurs de Hq amp; de q'HC dans celles de Pq'quot; amp; de qquot;'PC-Si l’on cherche d’abord Ie terme de la valeur de Pq'quot; quinbsp;tépond k f' dans celle de Hq' , il eft aifé de voir que cenbsp;terme doit être compofé de ' amp; de la petite quantité dontnbsp;l’on trouve que Fexpreffion de fquot;, dans laqueile f'-^df'—Pnbsp;a été fubftituée differe de celle qui ne contient que f' \ or on

trouve aifément que cette quantité eft ---jijn—• Ainli

Ie terme de la valeur de Pq'quot;, qu’on cherche, fera f'quot; - -

Pfquot;'f'quot;e nbsp;nbsp;nbsp;fulfil

f'p

ff nbsp;nbsp;nbsp;-Jfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff

fquot;'fquot;'Ehk cof.x — f'quot;fquot;'Fkk,

Quant aux petits termes de la valeur de Hq', on les rendra propres k compléter Fexpreffion de Pq'quot;, en fubftituant a la

place Ae P -,b, e, q, a, fgt;,y^E, P, leurs correfpondantes

— = —— H--1— E'—(P'—^)

f! nbsp;nbsp;nbsp;pij,! ^ pq, j -t-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- V.'^ nbsp;nbsp;nbsp;'

. nbsp;nbsp;nbsp;P' aP'-t-i V Q, r-, .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 V /’'-ïnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

i-J'ÏY nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^

•f

P',b', equot;,

I

i't

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P. X.

PJ'f'qlt;

435 amp; ces

. I V R E a 4P'-*

aP' -I- I

C H A 3 P' 1

b'qquot;' nbsp;nbsp;nbsp;^ P’b'h'q'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P'fb'q' ^ ff'

petits termes qui doivent compléter la valeur de Pq'quot;, feront

j»f‘ nbsp;nbsp;nbsp;2.P'f

Ainfi la valeur entiere de fera

p —I . P'j^ cTpï^

_f^S£sz2UlL-.f,„fu,E,hkcol.x-f'f'F'kk.

p.rfquot;

fT h k cof. X

Z Pq

fquot;^ (F-fF')kL

L’angle cherché qquot;'PC fe trouvera par des fubftitutions fern-blables. La premiere partie de fa valeur qui repond a h dans

celle de ^ , elt h -t- — nbsp;nbsp;nbsp;----------—j

amp; I’autre partie qui confille dans les petits termes qui repon-

» nbsp;nbsp;nbsp;1 rr /nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(,P'i^hhkcof.xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E'hkk q

/quot; nbsp;nbsp;nbsp;f

par conféquent la valeur entiere de cet angle fera h

t'k

f‘

dent a ceux de /iq , eit -j};----r,----r— i oc

ifl-)hhkcoC. x — {E E') — 528. Si le rayon avait encore a pafler au travers dune troi- Eg. 568.nbsp;fieme lentille xmnee RSVT dune matiere différente des deuxnbsp;autres, féparée de la feconde par un petit intervalle, amp; ayantnbsp;même axe que cette feconde ientille amp; la premiere, il effnbsp;évident qu’on trouvera, par un procédé fembtable au précédent,nbsp;le point ^ ^ oü ce rayon rencontrera le plan QBC, après avoirnbsp;été rompu par cette troifieme lentille, c’eff-k-dire , la longueurnbsp;de Sq^'lk. l’angle q''SC,

Soit P” le rapport de réfraélion en paffant de l’air dans cette lentillej bquot; , cquot; les rayons de fes furfaces RT, SV-, e''' fonnbsp;épaiffeur RSe'“ le petit intervalle PR de cette lentille amp;nbsp;de la feconde. Soit de plus délignée Pq'quot;, que l’on vient denbsp;trouver, par/''^- - df'quot; , amp; Tangle q'^'PC par h H- dh. On auranbsp;Rqquot;‘ =.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dfquot; — e'quot;, ktrès-peu prés , amp; Tangle qquot;'RC

== A -f. dh-f Soit enfin ƒ'' la diftance du foyer des rayons

infiniment proches de Taxe, qui tombent fur cette lentille avec des direftions concourantes a la diftance fquot;, amp; qui eft parnbsp;conféquent la diftance du foyer des mêmes rayons, aprèsnbsp;avoir traverfé les trois lentilles. La valeur de f fe tire de

liiij

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43^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité

^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pu_ j

l’équation jy ----- -j- -


ƒ'


d’Optique.

^ , dans laquelle -V =


On trouve que la partie de Sa'' qui répond è. f' dans la

ï-k/'Vl nbsp;nbsp;nbsp;y'VI Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;U./'V! nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y'Va »M


valeur de ed

/-(4ir


P'-1


) hk


R'/quot;


ƒquot;


y*/!

E -k- E') kk cof.x — ƒ'


V2


2 R?

/ H- ) A

Et Ie rede de la valeur de S^'' compofe des p^tits termes


analogues k ceux de la valeur de , eft

r^{p':-i)hh 2 Pquot;qquot;

P'l— 7 nbsp;nbsp;nbsp;Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P”

. nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;£» = (/gt;»_ o (


puf


p^Equot;hkco{'.xp^P'kk-j jfy étant


Pquot;f'quot; ’ nbsp;nbsp;nbsp;V -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* y V. pui^u^u

Pquot; - i nbsp;nbsp;nbsp;, Pquot;'- iPquot; -h- t Fquot;

=---X (

2 nbsp;nbsp;nbsp;V


Pquot;bquot;quot;-q'‘


IL

qquot;‘- nbsp;nbsp;nbsp;Pquot;flt;‘gt;qgt;'

4Rquot; 4


pquot;fquot;'bquot;qquot;


Pquot;f'quot;'qquot;

Et par conféquent Ia valeur entiere de Sq'' fera f''


PP'-e ' /'‘‘'¦e' plp^


iirv^jv


Pquot;f


ƒ//! nbsp;nbsp;nbsp;fill‘dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ4v^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zPq

^)hh~f\E -\-E' nbsp;nbsp;nbsp;Equot;) hkcoCx—f


-h


zPquot;q'‘

F' -f- Fquot;') kk.

Quant k Tangle q''SC , on trouve que fa valeur eft A -3

__Ph equot;h e'l'h e'^'h nbsp;nbsp;nbsp;,R—i R'-ï Rquot;—T .

ƒ 77- -t- — -E -7777 -E 777 nbsp;nbsp;nbsp;( —^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^7--i--^77—;


eh


ƒ/ -T- nbsp;nbsp;nbsp;y,/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-T-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ/,/

cof. X — A ( i: nbsp;nbsp;nbsp;£// )

5 2gt;9. On dolt faire attention que les termes qui fuivent Ie premier dans ces expreffions amp; dans celles des lignes amp; desnbsp;angles qui donnent la pofition des points q', q'quot; , n’exprimentnbsp;pas tons Taberration ou Ie petit changement qu’occalionnentnbsp;dans la pofition de ces points, la diftance k du point d’inci-dence alaxe de Tobjeftif amp; Tangle h que la ligne fur laquellenbsp;efi Ie point de concours des rayons incidens, fait avec Taxe.nbsp;II fa ut excepter Ie premier de ces termes dans les expreffions denbsp;Hq' amp; de q'HC-^ Ie premier, Ie fecond amp;; Ie troilieme, dansnbsp;celles de Öqquot;' amp; de qquot;'OC-, amp; Ie premier, Ie fecond, Ienbsp;troilieme, Ie 4.' amp; Ie 5.®, dans celles de Sq'' amp; de q^SC.nbsp;Ces termes-ci expriment Ie petit changement que les épaif-


3'


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Livre II. Ghap. X. nbsp;nbsp;nbsp;437

feurs des lentilles amp; leurs intervalles font éprouver k Ia di-ilance du foyer des rayons infiniment proches de l’axe, amp; aux petits 'dn^es q'HC^ qquot;'PC, q'SC.

530. Si Ton fuppofe Ie poinr de concours des rayons incidens infiniment éloigné^, les expreflions précédentes fe fimplifieront.Dansnbsp;cette fuppofition, f' devient la diftance focale de la premierenbsp;lentille, f'quot; celle du fyfiême de cette premiere lentille amp;nbsp;de la feconde, amp; f'' celle du fyfiême des trois lentilles. Défi-gnant d’une maniere plus particuliere ces difiances focales par

PjRj R', elles feront déterminées par ces equations =3

'P_x I nbsp;nbsp;nbsp;P_I .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J. ^

^ nbsp;nbsp;nbsp;^ Knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

De plus E fera = (P — i ) (

^ rgt; / - n •

)amp;lF

p/.

zP-

zP' -l

P'hijl

Pl-¥-Z


P'Rq'


H-


P'


Rq'^


z pi'


P'K^q'

Pquot; —I


l)(


^ P'b'^q' Pquot; I


P'Rblq'

Pquot;


Pquot;bquot;qquot;


x(


aPquot;-j- I


aPquot;


^p/.


Pquot;R'^quot; )•

531. Repréfentant enfuite par A Ie deuxieme, Ie troifieme amp;


Pquot;S^hquot;qllt;


Ie quatrienie termes de la valeur de Pq'quot;, amp; nbsp;nbsp;nbsp;deuxieme,

lè troifieme amp; Ie quatrieme termes de la valeur de 1 angle ^'quot;P » dans lefquels f, amp;c. doivent êrre modifiées par la fup-pofirion aBuelle de a = oc, nous aurons pour déterminer Ianbsp;pofition du point q

E)hh — VC{E-^E')


P-i


Pq'quot;=R—A-~R^(-cofi X — R^ { F F'') kk ^

? nbsp;nbsp;nbsp;Ttnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yP — ï


qquot;gt;PC=h- -B — (


P'-


P'q


') h'^k cof. X


y{E-^E')hkk.

532. De même faifantla fomme des deuxieme, troifieme , quatrieme , cinquieme amp; fixieme termes de la valeur At Sq'' * ^ la fomme des termes femblables de celle de q''S C, ^ F' gt;nbsp;i»f' V , amp;c. qui entrent dans ces termes, étant modifiées par


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43^ nbsp;nbsp;nbsp;. T

la fuppofitlon de a

( iPa nbsp;nbsp;nbsp;^P'‘l'


RAITÉ d’OpTIQüE.

nous aurons Sqquot; = R'—¦ C


- 00 pil — I


R'*


^ aPV - Fquot;) kk,

D—{—-

' a


) hh -H R'^ (£-k- E' -\-Equot;) hkQO^.x


pi — i


pil - ,


)h'^kco{‘.x

^i(E-hE'-hEquot;)/ikk.''

Sachant déterminer la route que les rayons partis d’un point quelconque de Tobjet fuivent après avoir traverfé une ou plulieursnbsp;lentilles voifines Tune de l’autre, il ell: facile de découvrir denbsp;combien ils s’écartent les uns des autres amp; par conféquent de determiner la grandeur de 1’image de ce point, ou, ce qui revientnbsp;au même, Ie degré de confuiion qui regne dans cette image, lanbsp;grandeur de l’e^ace qu’elle occupe en étant la mefure. Cettenbsp;determination eft d’autant plus importante, qu’elle nous mettra anbsp;portée de favoir quelle diminution les proportions qu’on peutnbsp;ctablir entre les courbures des furfaces des lentilles dont lesnbsp;objeftifs font compofés, peuvent occafionner a la grandeur denbsp;I’image de chaque point de I’objet amp; par conféquent è la confu-fion de cette image, au cas qu’elle ne puifle pas être réduite k unnbsp;point, comme cela devrait être pour que le point de I’objetnbsp;auquel elle appartient fut repréfenté avec une parfaite netteté.nbsp;Cherchons done quelle eft la grandeur de I’image d’un point quel-conque d’unobjet, amp; bornons nous pour le préfent 4 l’objeêfi^'nbsp;compöfé de deux lentilles, l’objet étant fuppofé infiniment éloigné»nbsp;533. Lorfque le point rayonnant eft dans 1’axe, l’efpace qu’oc-cupe l’image de ce point eft facile ^ déterminer. Faifons h = onbsp;dans la valeur de Fq‘quot; de l’Article 531, elle devient R — Anbsp;— ( F’-f-jFO^^RR qui exprime ladiftance du foyer des rayonsnbsp;qui viennent du point dont nous parlons , amp; tombent fur l’ob-jeftif a la diftance k de l’axe, amp; le terme (jF H- Z’' ) A:^RRnbsp;exprime l’aberration TT' de ces rayons. T)onc{Note 64ó){i l’onnbsp;fuppofe que k fok la moitié de la largeur de Fobjeftif, le diametrenbsp;du petit eerde qui forme l’image du point de l’objet fitué fut

l’axe de eet objeftif, fera-^


i amp; par ce qui a été étabü

dans la même Note, cette image fera placée au quart de l’iu-tervalle TT' précifément comme ft l’objedif était fimplè. . 534. Quant aux points de l’objet fitués hors de l’axe,



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Livre II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;439

determination de I’efpace qu’occupe I’image de chacun de ces points eft un peu plus difficile. Soit imagine en X k I’endroitnbsp;fe forme Timage du point de I’objet fttue dans I’axe, un plannbsp;perpendiculaire k cet axe, fur lequel I’image entiere de I’objetnbsp;iera re9ue , amp; foit JCx la feftion de ce plan ( qu’on peutnbsp;nommer /e plan de Vimage ) avec le plan qui paffe par I’axenbsp;de I’objeclif amp; par la droite fur laquelle eft le point dontnbsp;on veut confidérer I’image. II eft clair qu’il ne s’agit quenbsp;de favoir déterminer le point ou un rayon quelconque Pq'quot;nbsp;du faifceau qui vient de ce Tsoint, rencontre le plan de I’image,nbsp;pour pouvoir découvrir I’efpace occupé par tous les pointsnbsp;les rayons de ce faifceau qui tombent fur la furfacenbsp;entiere de I’objeftif, rencontrent ce plan, amp; par confequentnbsp;connaitre la grandeur de I’image. Et comme on fait déjanbsp;calculer la poffiion amp; la longueur de ce rayon , on aura bientotnbsp;trouvé le point cherché.

Soit abaiffée la perpendiculaire O o fur le plan qui paffe par I’axe P F de I’objeftif amp; par I’axe du faifceau des rayons inci-dens; foient menees o/*, qu’on peut regarder comme perpendiculaire k I’axe amp; oq'quot; que Ton prolongera jufqu’k cenbsp;qu’elle rencontre en un point y la droite Xx; amp; foit menéenbsp;onfinyq perpendiculaire k Xx, qui foit rencontrée en q par Oq'quot;


prolongée j on aura les triangles femblables nbsp;nbsp;nbsp;xyqquot;' ^ qui

X ^ ^ ^ P 0 T777


donneront xy blables Ooq


yq!


oq


X Po


o q'


qui donneront yq = Et comme Oo = k fin. x , Sc Ponbsp;que oq'quot; ne differe gueres de R , on aura xy


K qfff % Oo

nil I


O q*


nr


j amp; les triangles fern-

Oo


oq*'

k cof. X.


Sc


q'''x X k cof. X


q'quot;x X A fin. X


Pour avoir xy Scyq qui doivent faire connaitre le point cher-q oil le rayon Oqquot; rencontre le plan de Timage, il ne refte plus que d’avoir la valeur de la petite droite qquot;'x Sc denbsp;fubftituer dans les expreffions de ces deux lignes. Or onnbsp;aura facilement la valeur de cette petite droite, en faifant Ptnbsp;'=P T' ^ScPG= PF= R, enforte que tG foit la petite quan-


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d’ o P T 1 Q U E.

440 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É

tité A de Ia valeur de Pq'quot;, Car conime q'quot;t efl: connue puif-qu’elle fe trouve avoir pour valeur les termes de la valeur de Pq'quot; afFeftés de hh, de hk amp; de kk, il ne s’agira pour avoirnbsp;q’quot;x^ que d’en retrancher jrr qui eil: facile a connaitre.

Mais xt peut être regardée comme égale è. XT' (ou ~ TT') moins Ie finus verfe de Tangle qquot;'PT pour ie rayon PX oM

R j la valeur de q'quot;x fera done qquot;'r— ^ TT' - -

Connaiffant q'quot;x, nous avons done xy nbsp;nbsp;nbsp;amp; par confé-

quent la pofition du point q nous ferait parfaitement connue, fi Texpreffion de q'quot;PT contenant une petite partie dans laquellenbsp;entrent k amp; x, Ie point x n’était pas variable. Au lieu de rap-porter k ce point la projeftion du point q, nous ferons donenbsp;obliges de la rapporter k quelqu’autre point qui foit fixe amp; inva-riable tel, par exemple , que Ie point x ou une droite Pxnbsp;menée parallélement k Taxe des rayons incidens, lequel faitnbsp;avec Taxe PP Tangle A, rencontre la droite Xx.

A caufe de la petiteffe de Tangle xPx exprimé paf les petits termes de la valeur de Tangle q'quot;PT qui lui même efl; petit,nbsp;XX efl: égale au produit de eet angle xPx multiplié par Pxnbsp;OU R. Nous aurons done pour déterminer entierement la pofition du point q, xy — xPx x R -t-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ amp; yq ===

qquot;'x X k fin. x

dans lefquelles il ne s’agit plus que de fublHtuer

— I V

-rrquot;)

? nbsp;nbsp;nbsp;¦ ‘I

Pk cof. X -L ^ T') hkk , amp; celle de qquot;'x efl:, commo nous avons vu, qlt;gt;'t — xjT'-^ == RR (

~)AA 4- RR(^ -f- Egt;) 'hkcoLx-\- RR(/’-h

(P_i)(P i) ^ nbsp;nbsp;nbsp;AA

—- — nbsp;nbsp;nbsp;—.j—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

les valeurs de xPx amp; de q'quot;x. Mais la valeur de xPx eft

I kk ) ^— RR(

- -RR(£- -£0'^icof.x-t-RR(i^-4-i^O(^'^— T

' nbsp;nbsp;nbsp;p —• I

en fublHtuant d’abord k la place de qquot;'t fa valeur R^ (

4. nbsp;nbsp;nbsp;AA -f- R^ ( £ H- £/) AAcof. x-f- R^ ( iJ’

amp; a la place de TT'^ fa valeur R^ ( f’-i- i?’') kk^, prenant k

défigt^^^

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L I V R E II. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;441

défigner la moitié de la largeur entiere dei’ouverture de l’objeftif, amp;

I nbsp;nbsp;nbsp;Pinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P' i

enfuite k la place de -5- fa valeur---1--7—. Nous aurons

¦i nbsp;nbsp;nbsp;a 9

done enfin xj' = — R-f-(F- -P) (^k} — ^ nbsp;nbsp;nbsp;) cof. x R

(£- -£')( I -H icof.H- R {-ilL±J^-LL-zPL ^

Fig. 570.

¦-----jPkco^.X’, OU, prenant Ie petit intervalle

^R, amp; nommant sy, UjU = ^{F-\-F''){P — -|- A:k^)

cof.

¦2.Pq

R ( £ £0 ( I 2 cof. ^ R(P-^)

¦ ¦ nbsp;nbsp;nbsp;j/r—^ ')Fk cof. X; amp; jy q, que nous nommerons

R(i7_^V') {k} — ^^k^)fm. AT H-R(£ ¦4-E')kF{m.x cof. * R( l£±Ml=2l nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k Gn. x.

Ces deux droites font les coordonnées de la courbe tracée fur Ie plan de 1’image par les rayons qui formaient avant d’etrenbsp;rompus par la furface extérieure de l’objeélif amp; par fes autresnbsp;furfaces, une furface cyiindrique oblique dont faxe faifait avecnbsp;celui de fobjeftif, 1’an^le A, amp; dont la rencontre avec cettenbsp;premiere furface de foDjeélif, était une circonférence dont knbsp;était Ie demi-diametre j amp; Felpace qu’occupent toutes les courbes que produifent de même les rayons qui compofent toutesnbsp;les furfaces cylindriques qui font comme les élemens du faifceaunbsp;des rayons incidens , form era l’image du point de fobjet d’ounbsp;vient Ie faifceau, amp;: conféquemment mefurera par fon étenduenbsp;Ie degré de confufion de cette image.

5 3 5. II y a fur ces courbes ( que M.’' Clairaut, auquel appartient cette théorie, nomme courbes de confufion) amp; fur leur affem-blage deux chofes k' obferver, c’eft que toutes ces courbes nenbsp;font point femblables, amp; que celle qui eft produite par lesnbsp;rayons qui tombent fur Ie bord de l’objeftif, ne termine pointnbsp;1’efpace occupé par toutes ces courbes, comme dans Ie cas ounbsp;Ie faifceau tombe perpendiculairement. Les rayons qui component les élémens cylindriques les plus intérieurs du faifceau, ounbsp;•fui rencontrent la furface de l’objeftif dans des circonférencesnbsp;^cs-petites par rapport è celle de fobjeélif, produifent des courbes afléz femblables k des ellipfes renfermées les unes dans lesnbsp;Sütres. Mais a raefure que les circonférences oü la furface de

Kkk


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44i nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot;0 p t i q u e.

I’objeélif eft rencontrée par les rayons qui forment les élémens cylindriques du faifceau, deviennent d un diametre plus grand amp;nbsp;qui approche davantage du diametre de Tobjeftif, les courbesnbsp;produites par les rayons qui rencontrent l’objeöif dans ces cir-conférences changent de nature amp; prennent fucceffivement desnbsp;inflexions, des rebroulTemens amp; des noeuds; en forte qu’il n’arri-ve plus que de deux de ces courbes produites par des rayonsnbsp;qui rencontrent l’objeftif dans deux circonférences voifines l’unenbsp;de l’autre amp; un peu grandes, celle de ces courbes qui efl: pro-duite par les rayons qui rencontre 1’objeftif dans la plus grandenbsp;de ces circonférences, renferme en entier celle que produifentnbsp;ceux qui Ie rencontre dans la circonférence plus petite j onnbsp;trouve au contraire que ces deux courbes fe coupent dansnbsp;quelques points. Ainfi il n’en efl: point des faifceaux obliquesnbsp;comme des faifceaux perpendiculaires, c’efl-a-dire, de ceuxnbsp;dont les rayons font paralleles a l’axe de Tobjeélifj la courbenbsp;produite par les rayons qui tombent fur Ie bord de l’objeéfifnbsp;ne renferme point en entier toutes celles qui font produites parnbsp;les autres rayons j amp; il efl clair que Ia courbe qui les renfermenbsp;toutes, OU qui termine i’efpace qu’occupe l’image dun pointnbsp;qui n’efl point dans l’axe, efl d’une nature difierente de cellenbsp;de toutes ces courbes.

53(3. Nous ne nous arrêterons point kchercherla nature de cette courbe ou , ce qui efl la même chofe, la figure de l’image d’unnbsp;point quelconque d’un objet, fitué hors de l’axe j paree quenbsp;n’ayant pour but que de chercher a diminuer, autant qu’il eflnbsp;poflible, la grandeur de cette image (nous ne difons pas de lanbsp;réduire è n’être qu'un point, nous verrons bientót que celanbsp;ne fe peut) amp; par conféquent fon degré de confufion, nousnbsp;n’avons autre chofe a faire que de tacher de diminuer Ie plusnbsp;qu il efl poflible les coordonnées des courbes de confufion j carnbsp;il efl clair que ces courbes étant réduites alors a la plus petit®nbsp;étendue qu’elles puilTent avoir, l’alTemblage entier de ces courbes^nbsp;OU l’image qu’elles forment du point de l’objet d’oü vient Ie fahynbsp;ceau de rayons qui les ont engendrées, fera, quelle que fo^*-d’ailleurs fa figure ou Ia nature de la courbe qui termiu®nbsp;cette image, de la petiteflè la plus grande dont il puiffenbsp;537. Or, un léger examen des expreflions trouvées ci-deflus

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443

L I V R E II. Chap. X. des coordonnées « amp; {, nous donne lieu d’obfervernbsp;i.o Que fi h était infiniment petit, c’eft-a-dire,, qu’il ne fut

3uelHon que des objets infiniment voifins de l’axe, les coor-onnées u amp; exprimées alors pat les feuls termes R {FFgt;) i ) cofi X , amp; R ( F -\-F')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;± A:k^) fin. Xy

qui appartiennent a des cercles, peuvent être réduites k zero, en faifant en forte que F F' == o ^ ce qui efi; facile aunbsp;nioyen, des rayons b ^ c, b', c' des furfaces, qui entrent dansnbsp;les valeurs de amp; de F'..

1°. Que lorfque h n’eft pas négligeablec’eft-è-dire, lorf-que les objets lont fenfiblement écartés de l’axe de l’objeftif,, il faut pour que les coordonnées « amp; p puifient être réduitesnbsp;a zero, ou dans d’autres termes , pour que l’aberration puilTenbsp;être entierement nulle, qu’on ait a la fois Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= o ^ qui

doit avoir lieu pour la deftruêlion du’ terme R ( jÊquot; È'') hkknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

( I - - 2 cof. Jt) “Y— de la vale ur de «• amp; du terme R ( £’h-£') hkk{m. X cof» X de celle de amp; les deux écriiations

xPq nbsp;nbsp;nbsp;aPVnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;FFq

ö, d'oü depend révanouiflement des deux:

derniers termes des valeurs de u amp; dè

30. Que la premiere de ces deux conditions , celle de E -f-E' = 0, eft aifée k remplir, paree que les fonftions de c, amp;c. ou des dimenfions des lentilles qui entrent dans jEquot;.nbsp;permettent de prendre ces dimenfions telles qu’en elFet E-\- E'nbsp;= o , ,fans nuire k l’obfervation de l’autre condition F- ~ F'nbsp;Héceffaire pour détruire l’aberration dans Taxe.

40. Qü’^ l’égard de la derniere condition, il n’en pas de

®iême , paree que les deux équations -- nbsp;nbsp;nbsp;~ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-

-f- I ) ( I ) nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(R-4- I )(R — 1 )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;__(pgt; -(.?)( pgt;— I )

JR' i)(R' - i )

aPY

jj

4- nbsp;nbsp;nbsp;==


p-


o.F'q‘

, P'-I


4-


^Pq nbsp;nbsp;nbsp;zP'q' ' aKnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ I

= 0 , ne contiennent: aucune quantité qu’on ait la liberté

de varier a volonté , en changeant quelqu’une des quatre fur-^^ces. réfringentes de l’objeêlir compofé j car les quantités

Kkk iy


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Traité d’Optïque. font en raifon conftante avec Ja diftance focale

444 p- 1

iPq ’ nbsp;nbsp;nbsp;^P'q'^

R de l’objeftif, lorfque les deux lentilles qui Ie compofent y ont entr’eiles la relation nécelTaire pour la deftru^Ron de l’aber-ration de réfrangibilité.

538. On voit done que la deftruftion entiere de l’aberrationnbsp;pour les rayons qui partent de points litués hors de l’axe, n’eilnbsp;pas poffible, quelles que foient les formes que l’on donne auxnbsp;iurfaces de l’objeélif compofé , mais on voit en même tems quenbsp;cette aberration peut être conddérablement diminuée en donnantnbsp;aux rayons c, b', c' des quatre furfaces de eet objeftif, lanbsp;relation qui réfulte des équations E E' ==: o , F F' = o.nbsp;Car alors les parties les plus confidérables des eoordonnées tinbsp;amp; { des courbes de confulion s’évanouiffent, amp; leurs expreffions

' nbsp;nbsp;nbsp;2 Fq'

(P' l){P'-l)

zP'q'

2.Pq

( P l)(P-l)

fe réduifent è = R ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—~ )

) h^k

k'^ k cof. X

2 Pq

t = R(

fin. a: , par lefquelles on voit que ces courbes font alors des ellipfes fomblables, amp; d’autant plus petites que k Sl h ontnbsp;peu de valeur.

539. nbsp;nbsp;nbsp;En effet, Tangle h étant toujours fenhblement plus petit

que Tangle , amp; eet angle étant élevé au carré dans les

termes qui expriment la partie de Taberration qui ne peut être détruite, tandis qu’il fe trouve a la premiere puilfance dans lesnbsp;termes évanouis, ou que ces termes contiennent des k} , il eftnbsp;évident que les valeurs précédentes de zz amp; de font beaucoupnbsp;plus petites qu’elles n’étaient, amp; que par conféquent en fatis-taifant aux equations E-\-E'— o, FF'==o^ on diminuenbsp;confidérablement Taberration des rayons qui ne partent point denbsp;Taxe. Terminons cette théorie par quelques légers changemensnbsp;a la forme des expreffions de k amp; de qui les rendent d’unnbsp;ufage un peu plus commode.

540. nbsp;nbsp;nbsp;Npus fuppoferons d’aboïd que « exprime Ie rappof^nbsp;du demi'diametre variable k au demi-diametre k de Touverturenbsp;de Tobjeêfif, en forte que A: = «k, öc que p exprime Ie rapport de Tangle Tangle que Ie demi-diametre k de Tou-

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L 1 V R E I L Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;445

verture de I’objeftif foutend au foyer, ce qui donne h = Enfuite, pour délivrer tous les termes des expreffions de « amp;nbsp;de ^ du fafteur , dont ils feront afFeftés par la fubftitution

des valeurs précédentes de k amp; de A, nous imaginerons de nouvelles coordonnées u' amp; ^ qui appartiennent a une courbenbsp;entierement femblable ^ la courbe de confuïion, mais dun para-

k\'

fubftituant

enfin , dans les expreffions de amp; de {, è la place de A, de A, de K amp; de leurs valeurs, nous aurons

V = R3 ( „3 _ A „) (F-hP ) cof. -4- —(E E')

lt; . z cof. .0 4- R.,;, nbsp;nbsp;nbsp;)

cof. X ,

8c = R3j^;z3 — n) (F - - F') fin. x -f- K^nnp (E E') fin. X cof. X H- Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;( -—

metre plus grand dans Ie rapport de I 'k OU de R^' a } de forte que nous aurons u =

) fin.

%Pq nbsp;nbsp;nbsp;T-P'q'

541. Les valeurs de u' amp; de pour un objeaif compofé de tiois lentilles, fe trouveront de la même manière.

Suppofant que la Figure 569 foit celle qui convienne au cas préfent, c'efl-a-dire, prenant Oq'quot; pour Ie rayon rompu parTob-jeaif dont ils’agit, ou Oq^ , en fuppofant dans la Figure / a

la place de amp;c. on aura q^'t = R^^ ( nbsp;nbsp;nbsp;--*~~Fpy“

) AA -4- R^^ (£ -4- Equot;' P' ) hk cof. x R'^^ (F’ -4- jpv

~^P)kk-, J- TT = i R'^ ( F’-h P H- P')kk.

Par conféquent q''x =¦ q'^tTT' -4- —— = R'®

riF o(p-o _

^ nbsp;nbsp;nbsp;2Pq

K'\E-k- E‘'-^Equot;)hkcoi\x R'^CFh

¦4 kk ). De plus, y.P x fera = — F? -4- ( nbsp;nbsp;nbsp;^

Pquot; — ,

—^;7P-)PkcoLx-^i{E-\-E'-^Equot;)hkk.

On aura done w ;= R' (F’ -4- F' '4- F’quot;) (-— t )

•)AA

2, Pquot;qquot;

¦ F' F') ( kk

p — l P'-I

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44^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

cof. X -4- Y R' {E - quot; £' Equot; ) ( I 2 coï.xquot;^ ) hkk - ¦ R^

/- (sP-hO(E-0 , nbsp;nbsp;nbsp;(3E'-h)(E'-i)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(3Equot; i)(Equot;-i) .

^ nbsp;nbsp;nbsp;^Pqnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2p'q'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zPquot;qquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

amp; J =’ R'’( i^4-/•'-!-F')('t’ — * ae )Cm. X -\-1l.HE

E' - - £quot; ) ii* Cim.x coC x-hR'C ^4^=^

^ nbsp;nbsp;nbsp;2 Fqnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;%.P*q'

^4^ nbsp;nbsp;nbsp;—

iPquot;jquot;

OU enfin =

P^'^nn

R/3 ( ;ï3 — ^ n)(F-^F''- ' F'’) co(..x

^ {E - ¦ E'-h Equot;) ( I -4- 2 eofi x^')-gt;r'R!npp ( (3E'-h)(P'- i) ( 3Pquot;M-i )(P''- i)

(3R-lt;-i)(P-i)

zPq

) cof.

Zp’q' nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2P:quot;'qquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

amp; ^/ = R/3 nbsp;nbsp;nbsp;±nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p pi ) (ïn. ;c -f- R'^zzTZjP

E - - E ) fin. X Gofi X - - K'npp ( nbsp;nbsp;nbsp;quot;

} fin.

iP'Y' nbsp;nbsp;nbsp;-inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦xPHqquot;

542. nbsp;nbsp;nbsp;Si la troifieme lendlle efi: de la même madere que Is*nbsp;premiere , on aura./// amp; pour robieftif qu’on a, alors, en.nbsp;mettant P k la place de Pquot; dans les expreffions précédentes.nbsp;ainfi que dans les valeurs de Fquot; amp; de E'^.

543. nbsp;nbsp;nbsp;On obfervera que ce qui- a été dit a la fin de l’Art.nbsp;537 amp; dans l’Art. 538, de rimpofiibilité de détruire entierementnbsp;Faberration de fphéricité hors de l’axe, dans les-objefliifs coin-pofés de deux lentilles, amp; de la diminution oonfidérable qu’ellenbsp;peut fouffrir, a. également lieu lorfque les objeélifs font comtnbsp;pofés de trois lentilles.,

544. - Paflbns préfentement a. Fapplication des méthodes que'nbsp;nous avons expofées, amp; cherchons les valeurs numériques des»

riimrrn^^lmi^o y-vU*\ nbsp;nbsp;nbsp;X

rayons qui partent de Faxe, il ne fera gueres _______

que de FanéantilFemeut de celle-lè, dans les calculs luivans , conjointe^ment avec Faberration de réfrangibilité : amp; même n®nbsp;chercherons-nous è. la détruire que pour les rayons moyens »nbsp;quoiqu’il fok poffible de la détruire généralement pourtoutes lesnbsp;elpeces de rayons coloresj paree que les courbures que 1’on'nbsp;trouyerait alors , feraient pour la plupart trop fortes, amp; que les


-ocr page 553-

L I V R E I I. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;447

aberrations des rayons qui viennent de points fitués hors I’axe, Ibraient très-confidérables amp; inême beaucoup plus que dans desnbsp;objeftifs fimples} en forte que les objeftifs que Ton aurait,nbsp;foraient a la vërité les plus parfaits pour les objets fituës dansnbsp;l’axe, mais foraient très-dëfeftueux pour ceux qui en font ëcartës.

545. Les niatieres dont nous fuppoforons formëes les lentilles particulieres qui doivent compofer les objeëlifs-, font Ie verrenbsp;commun amp; Ie criftal d’Angleterre connu fous Ie nom de Flint-Suivant les eJODëriences de M.*quot;® Clairaut amp; de Tournieres,nbsp;fo rapport de refraëtion pour les rayons moyens, dans Ie Fimt-eü de I ,6 k i, amp; dans Ie verre commun de i , y 5 ^ i jnbsp;amp; ie rapport des difperlions dans ces deux matieres ell environnbsp;comme 3 k 2.

^46. ProblÊME XIV. Trouver les dlmenjions que dolt ovoir un objeclif compose de deux letnilles contigues ou féparéesnbsp;•pur un très-pelit intervalle ^ Vune de verre., commun amp; L'autre denbsp;flintglalT, pour que eet objeclif feit aujji exempt d'aberrationnbsp;qu’il ejl pajjible,

Ce Problême peut fe réfoudre foit au moyen de l’ëquation de l’Art. 485 combinëe avec celle que donne l’Art. 499,, foit aunbsp;moyen de celle de l’Art. 487 combinëe avec celle que foumitnbsp;^’Art. 518. Voyons comment on y emploie les premieres.

amp; -L = ^--T gt; l’ëquation de l’ArticIe


etant


q - — nbsp;nbsp;nbsp;' bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c q'

48 y pour l’anëantiflement de raberration de rëfrangibilitë eft,


en faifant


dP


¦ H,


foblHtuant cette valeur de


dP* nbsp;nbsp;nbsp;¦'5

dans l’équation que donne pour la dellruëlion de l’aberra-tion de iphëricitë, Pexpreflion de cette aberration ( Art. ) divifée par —^— amp; ëgalëe enfuite k zero, on aura jj {P- -1

• -(P — jyB-)-Hi nbsp;nbsp;nbsp;4(P’


Pb'


( P'


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44^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

equation qui renferme la correftion des deux efpeces d’aberration*».
547. Cas I. Suppofons que la lentille antérieure, c’eft-è-dire, celle qui eft tournee vers Fob]et, doive être celle qui eft de verre commun , tandis que celle de criflal eft la

705. Cette formule devient en fubflituant

a la place de — ^ , fa valeur ---^7-

I I _ I—m'quot; nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m'quot;mquot;'mquot;

~ jrjTrr — • p ^ jr

r JL-Ty-f-

\ b! f! J


* La jnême equation fe trouve encore au moj^en des formules de M7 d’Alembert inférées dans les Notes du Chapi-tre lil de ce Livre.

704. Prenons la formule du foyer des rayons qui tombent a la diflance k de l’axe furnbsp;une lentille a 4 furfaces , laquelle eft ( Note

60$^exprimée par cette equation J777- =

I — m!*' nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m'quot; _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, _i__

d nbsp;nbsp;nbsp;“¦ fquot; 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V c'

m'quot;^kd- , I _ I _

quot;*¦ nbsp;nbsp;nbsp;2,^1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ!( )


ry


( 77 —ƒ7 y ’ rayons dês furfaces étant afluellement reprefentés par ^, c , é' , c'} amp; Gommencons par la dsve-lopper amp; la rendre propre a l’efpece d’ob-jeftif dont il s’agit. Nous fuppoferons d’abordnbsp;Pobjet a une diftance finie.

Par la Note 604 , ^ -ƒ ¦ mquot; mquot;k^ ,1

f' ' a.f' ^1' f' y


%b'


VA' f' )


ƒ' ^ nbsp;nbsp;nbsp;3 V A' ƒ'

Done fubflituant dans Ie fecond terme de 1’équation pour a la place de^b^

fa valeur préeédente , on aura — ==

X nbsp;nbsp;nbsp;—

I nbsp;nbsp;nbsp;otquot;'—mquot;'mquot;

¦ nbsp;nbsp;nbsp;-,inbsp;nbsp;nbsp;nbsp; f -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

, 1, nbsp;nbsp;nbsp;I ...


(y-Tr)’-


——(ir'jry


f'


zb’ VA' ƒ' mquot;'k^


(7

7)(4-


A'


ƒ'


'’^k nbsp;nbsp;nbsp;. rtd' mquot; ï i .

d~ nbsp;nbsp;nbsp;~7y~'^~d ~J' /


-V

A' /


a A' ƒ'

706. Or , dans l’objedlif dont il s’agit mquot;


Sc mlquot; — P'\ ainfi,


A'


étant

c'


= nbsp;nbsp;nbsp;, on aura , après les multiplications

amp; réduflions.,

I _ P' — I I nbsp;nbsp;nbsp;1d


% b'q''


2f

^_Ly

rJ


f'

a V y ) *


-p,

- j nbsp;nbsp;nbsp;*

( 3 P' - 1 - _i- N .f. nbsp;nbsp;nbsp;( 3 p'^ -

V nbsp;nbsp;nbsp;P' ) ^ iflql^ VA-'

quot;’'-o yv

preffion dans laquelle ƒ ^ défigne la diftance du foyer de la premiere lentille , c’eft-aquot;nbsp;dire , de celle qui regarde l’objet. H n®nbsp;s agit done plus que de trouver la valeurnbsp;de ƒ q amp; de la fubftituer dans cette efc

prelEon,


poftérieure.


-ocr page 555-

L I V R E II. Chap. X.


poftérieiire, alors P == 1,55, pi ^ equation précédente fera


449

, amp;


1175


bq


-4- —= O ; fubftituant, dans cette éauation, a Ia place de

?? *¦


Zq‘

m'rri'

m'm

707. Pour trouver/', introduifons dans Ie fecond terme de la valeur de ^ {Note 6oj)

a la place de ƒ, fa valeur ( Note 602 ) ,. amp;

„ nbsp;nbsp;nbsp;I I — m' m'—m'm

®ous aurons -tt —-----

2. a

. \ I NI

(t t)

^ui , en fubflltuant pour--^ la valeur —

f nbsp;nbsp;nbsp;/Z

, m 1 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I — 7n'

*?----- devient — =---gt;“

b b* nbsp;nbsp;nbsp;f'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c

m'm'm

4-) 4 p-^n

P ' zbq nbsp;nbsp;nbsp;zabq

, nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 \nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k'^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2, \

(4P-^) ——

' nbsp;nbsp;nbsp;Z.2

_7_ ( I 2P _ 3PM -A— zaqqnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

{ P^ - P^ ).

709. Mettant done cette valeur de a

la place du fecond terme ~ de la valeur

j nbsp;nbsp;nbsp;p_j

de j amp; fubftituant fimplement--

J nbsp;nbsp;nbsp;3

--a la place de -r- dans les autres.

i

T nbsp;nbsp;nbsp;P— I P'— Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

on aura — =-------—

J'quot; nbsp;nbsp;nbsp;q ^ q'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H


2 a^a q


m'k'^


(l-i-P'-


zh'q'^


P-T I


zb'q'^P^

^ nbsp;nbsp;nbsp;/¦ 2 P'_I_ — P ^ nbsp;nbsp;nbsp;_

2 3' C ^ p'''


708, Et a caufe que mz^ — amp; «' —

P j amp; que ---ba été fait —, nous

b c nbsp;nbsp;nbsp;q

aurons , après les multiplications Sc ré-dudtions nécefiaires,

^ —P~ï I nbsp;nbsp;nbsp;^

'p---- —--1--Yi--f T -h P--

/- nbsp;nbsp;nbsp;3, a %b q \


1

)(7

710. On tire aifément de cette exprellion Ia condition requife pour que

LU


-r -


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450 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

q , fa valeur o, 15R qui fe déduit de Tequatiou


-f*


O G

-^pour Ia diftance focale de Tobjeftif, en mettant--^ ^ Ia

X nbsp;nbsp;nbsp;R Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R

place de , elle devient 0,62984-^-^--7,5166 -^--0,45

RR , nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

—h 1,0333-p—1~ 26,7262 = O; equation au moyen de

laquelle un des rayons b, b' ayant été pris ^ volonté, on trouve auffi-tót l’autre.

548. Quant aux autres rayons c, c', ils feront determines par

, nbsp;nbsp;nbsp;. R R 20 o R R 40nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

ces equations ~ = 7---donnent les

amp; -L = _

n nbsp;nbsp;nbsp;fi'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n'


. On obfervera que

* nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y i

lorfque lés rayons auront des valeurs negatives, ils appartien-dront a des furfaces concaves vers l’objet. Voyons quelques applications particulieres.

549. Suppolbns qu’on veuille condruire un objeftif dont les

que foit la diftance de l’objet.

711. Dans Ie cas oü Fobjet efl: infini-ment éloigné, cette equation fe réduit a celle-ci,

( I H- R


eauations


P— I F—I

lOurs ----1---

q nbsp;nbsp;nbsp;q'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a

que foit k , amp;. 1’on trouve qu’il faut que Fon alt


¦, quelle


^ f n- F- aP'quot; ) _L_ ( ± b'q'^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' b'q' P'

n nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/i*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'


- 2 F- O (


q nbsp;nbsp;nbsp;a ’ q

( /5'i_ nbsp;nbsp;nbsp;) — o, éqitation pour 1’anéan-

lilfement de l’aberration de fphéricité, quelle j


4( P -i- I--—--—

b^q'^ nbsp;nbsp;nbsp;P^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bq^

_aPquot;)- . — (p!_p-)-^.


F '' b’q'


b'^q' (n-P'—zF*)


-i-~(P'^-~P”) H--L_/±-4P')

q’^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;' b’q'q \p^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

equation qui eft précifément la même qu® celle que donne Fexpreffion de l’aberration

de FArticle 499 , divifëe par

enfuite égalée a zero* Si done 1’on fubfli-^


tue ¦


H

— — a la place de — , on aura

/ï nbsp;nbsp;nbsp;*


Ia


même équatlon que dans Ie préfent Article»


-ocr page 557-

Livre II. Chap. X. furfaces extérieures foient convexes amp; égales j alors c'

amp; l equation J ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ devient y = — ^ — -y ; fubfti-

tuant cette valeur de y dans 1 equation de l’Art. 5 47, elle devient R Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R

~pji--78,^72.777 = — 4035 5 5°9gt; l^quelle étant réfolue,

donne — 5,51525 pour une des valeurs de pr ; la fubftituant

j r / nbsp;nbsp;nbsp;• Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R 40nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, R

dans 1 equation y= —jr — y, on trouvey =: 1,07181 ,

amp; fubftituant cette valeur de y dans l’équatioii y = nbsp;nbsp;nbsp;__

y, onay = — 5,59485. Ainli les rayons des quatre fur-

1^07181 gt;

faces de l’objeftif dont il s’agit, Teront h

amp; c'


5,59485 ’ ^ nbsp;nbsp;nbsp;5j5’‘625nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1,07181*

550. Si l’on fe propofait de conllruire un objeftif tel que la lentille antérieure , c’elt-a-dire, celle qui ell de verre com-lïiun, foit également convexe des deux cótés, on aura c = — b ,


amp; par conféquent — y “


20


, d’ou l’on tire^


10


R

fubftituant cette valeur de y dans l’équation de TAit. 547, ou

plutót dans l’équation y == 1,14815 nbsp;nbsp;nbsp;{/ .( 1,3996nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;---

R nbsp;nbsp;nbsp;V

56,7037 y-h 60,7090 ) quelle donne après avoir été réfolue,

on aura — 3,38848 pour une des deux valeurs de y j fubfti-

R R 40


R_

c'

1,05596. Quant h Ia valeur de y, elle eft déja

déterminée, ainft que celle de y, puifqu’on a y = y = ^’33333 5 les valeurs des rayons des quatre furfaces de i’objeftifnbsp;feront done b = —^— , cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ b' ~


tuant enfuite cette valeur dans l’équation aura ^


on


amp; c'


' 3gt;33333


3,33333


3,38848


1,05596*


Lll ij


-ocr page 558-

4J2, nbsp;nbsp;nbsp;Tr-aite d’Optique.

5^1. Suppofons qu’on demande les dimenfions d’ un objeftif tel que celui qui a été exécuté par M/Antheaulme, dans lequelnbsp;la lentille polreneure ou de crillal eft iin ménifque dont Ie cóténbsp;concave tourne vers Ia lentille antérieure , eft cinq fois plusnbsp;courbe que Ie coté convexe , alors on aura c' = ^ b'-^ fublH-


tuant 5 h' k la place de c' , dans l’équation ^


40


on


R

aura y


Cette valeur de y étant fubftituée


dans


réquation y = 5,9lt;gt;7i rfc K (o,7M5 ~W' — tjöqoö 6,8279) que donne la réfolution de l’équation de 1 Art. 547»nbsp;on aura 1,03,37 pour une des deux valeurs de y. Subftituant


R R

cette valeur dans l’équation ~ = y —

5,6329. Les rayons cherchés feront done b =


R

, on aura —


1,0337


b' =


amp; c'


5,6329 ' nbsp;nbsp;nbsp;5,5553nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i,iiii

552. Si Ton fuppofait la lentille antérieure convexe des deux cótés amp; cinq fois moins courbe du cóté qui regarde Tobjet,

on aurait un nouvel objeólif, que l’on pourrait conllruire.

1 nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lO .

^omme dans ce cas, c =--- , on trouve que y = nbsp;nbsp;nbsp;»

_fubll:ituant cette valeur de y dans l’équation de l’Art. 550, on

5,4758 pour une des deux valeurs de y } d’oü Fon

R

= — 1,0314. Les rayons feront done h = -yiyf 3

= '

5,5555 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 5,475^ ^ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1,0314

5 5 3. C A s 11. Si la lentille antérieure eft cellè qui eft de amp; la poftérieure celle qui eft de verre commun,nbsp;alors P = 1^6, P' — 1,55 amp; A= f, amp; Féquation de F Art.

546, pour la correftion des aberrations , devient ---

- nbsp;nbsp;nbsp;0; fubflituantdan, «tta

equation, a la place de ^, fa valeur — 0,225R que donne Féqua*


aura — R

aura y



-ocr page 559-

453

L I V R E II. rion pour Ia diftance focale ^


C II A P. X.

0,6 0,55


en mettant


a la place de


RR


^’94477


RR


elle devient o,6y^

0,01719 = o


-H 5,d


, R

4,0362-^ —


equation au ayant été pris a


h'b'

moyen de laquelle un des rayons volonté, on connait aufli-tót rautre.

554. A Féffard des autres rayons c, c', ils feront déterminés R R 40 R R 10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

^ -p = 77--^ , que don-

amp; _L _ _


par ces equations “ = T ¦

, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0,6

nent les equations ^ = --1--^

5 5 5. Pour faire quelqu’application de ce fecond cas, prenons quelques-uns des objeftifs précédens, amp; fuppofons-Ies retour-nés, enforte que la lentille de flintglaff devienne la lentillenbsp;antérieure, amp; celle de verre commun la poftérieure, amp; cher-chons les dimenlions qu’ils auront alors. Prenons, par exemple,nbsp;Ie fecond de ces objeftifs. Alors , è caufe que la lentille denbsp;verre commun elf la derniere, amp; qu’elle eft également convexe

des deux cótés , on aura c' = — b', d’oü, au moyen de R R aonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;10


1 equation — = y--j

valeur de — dans l’équation


on aura y = -j- j fubftituant cette

R. nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y*

y dans réquationy= —4,14814 rt k ( nbsp;nbsp;nbsp;399^5

— 55979lt;^y nbsp;nbsp;nbsp;I752'4734) que donne la réfolution de

l’équation de l’Art. 5.53 , on trouve — 0,56107 pour une des valeurs dey , laquelle fubllituée dans l’équation y = y-4-~ ,

fait trouver 3,88337 pour la valeur de—. Ainli les rayons des

R nbsp;nbsp;nbsp;R

c =


furfaces de Pobjeélif feront b = Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R


Oj, 5 6107


3,88337


b'


amp; c'


3.33333 ¦ nbsp;nbsp;nbsp;3.33333

5 56. Si Ton retourne aufli Ie troilieme des objeftifs précédens , la lentille de crillal fe trouvant alors la premiere, amp; •flyant fon cóté concave cinq fois plus courbe que fon cóté con-

R 10


^^exe, on aura ^ = 5c, d’oü 1’on aura


au moyen


-ocr page 560-

454

de l’équation

Traité d’Optique.

nbsp;nbsp;nbsp;; fubftituant cette yaleur de ^ dans

R

5^92737 T


RR


== i,13(51 nbsp;nbsp;nbsp;|/'(o,7I44(5


1 equation

4,5342-4) qui provient de la réfolution de l’équation de


R.

l’Art. 553 gt; on trouve 5,6005 pour une des valeurs de -p-. La


20

R

on a

C'

- -A_

1,1111 ^

fubflituant dans l’équation 77=^ nbsp;nbsp;nbsp;^

1,0661 j enforte que les rayons Teront b R ,, __ _R_ o ,___R__

5,5555 ’ nbsp;nbsp;nbsp;5,6005nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i,o66i*

557. Faifons voir aftuellement comment l’on parvient k determiner les dimenlions d’objeftifs exempts d’aberration, comme les précédens, en employant l’équation de l’Article 487 , quinbsp;contient la relation entre les diltances focales des deux len-tilles dunt l’objeétif eft compofé, pour la correftion de l’aber-ration de réfrangibilité, amp; l’équation que donne pour la cor-reftion de l’aberration de IjDhéricité, dans la même elpece d’ob-jeftif, l’expreffion de cette aberration ( ^/-r. bi8), en l’éga-lant a zero.

L’équation de l’Art. 487, ^ =--^ change

en celle-ci R' = mR , en faifant — ¦ nbsp;nbsp;nbsp;^ j ¦ = m.

L’équation que donne l’expreffion de l’aberration de fpliéri-cité pour deux lentilles contigues (Art.ói.8) divifée par —

amp; égaléei zero, eü nbsp;nbsp;nbsp;-h g^x^)-h

_l_ g/2^/2 ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ A _j_ ± — A ^ équation qui, en y

ilibftituant — ^ è. la place de a ( k caufe que a étant == o® y r = R ^ Sc par conféquent a'= — r==R) , donne

p, au moyen de l’équation

R' = mR. Subftituant cette valeur de r' dans l’équation préce-dente pour l’anéantiffement de l’aberration de fphéricité, ^ mettant de plus mié a la place de R'j Sc — ié ^ la place de a'^

, a OU Ion tire r' = ~

-ocr page 561-

L I V R E elle cleviendra x'‘ -f- ¦—


II.


Chap.

m (m -1- I )


X.


455

x^h


ë nbsp;nbsp;nbsp;f ' r , es' '

equation qui contient la correftion des deux efpeces d’aberra-tion, en nxant Ie rapport des index x dc x' qui détermineiit, comme on a vu , les formes des lentilles.

558. Les rayons des furfaces des lentilles feront, par TArticle

, nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R T,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R

5 2,0 5 è _i_ V 7 ^ nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- •» ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


p~:


q'-p'


¦ p'.

On obfervera que dans l’ufage de ces équations,

lorfque les rayons auront des valeurs pofitives, ils appartion-dront a des furfaces convexes, amp; que lorfqu’ils en auront de negatives, ils appartiendront k des furfaces concaves.

tems leurs logarithmes.

Pour Ie

verre commun.

^ = nbsp;nbsp;nbsp;4,^975^

Log. A = nbsp;nbsp;nbsp;0,633218

§¦ — nbsp;nbsp;nbsp;2,29032

Log. g: = nbsp;nbsp;nbsp;0,359894

? = nbsp;nbsp;nbsp;1,62740

Log. q = nbsp;nbsp;nbsp;0,211495

P ~ nbsp;nbsp;nbsp;0,19078

Log. p = nbsp;nbsp;nbsp;1,280533

? ¦ -;’ = i,8i8i8

Log. q-^p — 0,25 9637

‘]~p=z 1,43662

Log.?—7^ = 0,157341

\k = 3^74999 'g — 3,25000

? =

p — o, 11110 q -i-p — 1,6666Gnbsp;q—p= 1,44446

559. Comme les quantités A, g ^ P ¦, P ¦gt; ^Pj fe rencontrent continuellement dans l’ufage qu’on peut faire denbsp;ces équations amp; de celles qu’on donnera bientót pour la déter-inination des dimenfions des objeftifs a trois verres, nous mettonsnbsp;iei leurs valeurs numériques, pour les deux efpeces de verresnbsp;dont nous fuppofons formées les lentilles qui compofent lesnbsp;ebjeélifs ; ces valeurs fe trouvent par les formules contenuesnbsp;dans les Art. 513, 514 amp; 517. Nous y avons joint en même

Pour Ie Flintglaff.


Log. h =: o, 574030 Log. g r= 0,352183nbsp;Log. q — o, ic)i886nbsp;Log. p =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1,045714

Log. q-i-p — o, 221747 Log. = 0,159705

5 do. Suppofons ^ préfent, comme dans Ie premier cas, Ia lentille de verre commun toumée vers l’objet 3 alors--

— I7375 == ni. Subftituant done cette valeur de m dans liquation qui contient la relation entre les index pour la cor-^cérion des aberrations {An. bbj ) , amp; les valeurs de A amp; de ^nbsp;prrfes dans la premiere colonne de la Table précédentegt; avec

-ocr page 562-

4^6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'0 p t i q u e.

celles de Sc de g' prifes dans la troideme , on aura cette équation numérique — 2,64618^1:^=: 1,52905 , par laquellenbsp;un des index ayant été pris è. volonté , l’autre fe trouve determine , avec cette reflridlion cependant que ü c’eft x' que l’onnbsp;prend a volonté, il faut fe gard er de Ie prendre tel que fonnbsp;carré x''^ foit plus petit que 1,52905 ; car alors la valeur denbsp;l’autre index x deviendrait imaginaire amp; par conféquent Ienbsp;Problême impoffible.

561. La néceflité d’avoir un des index, pour déterminer Tautre, impofant celle de quelque condition particuliere qutnbsp;puilTe Ie donner, fuppofons que la lentille antérieure doivenbsp;avoir la forme nécelTaire pour produire la moindre aberration,nbsp;dans Ie cas du parallélifme des rayons incidens, il faudra fairenbsp;= o, amp; alors on aura cette équation x'^ = 1,52905, quinbsp;donne x' —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;') i faifant done jr = o, dans les for

mules de l’Article 558 pour les rayons, Sc mettant pour x', -1- 1,23655 OU — 1,23655 , amp; obfervant de plus de prendrenbsp;les valeurs de , p dans la premiere colonne de la Table denbsp;l’Article 559, amp; celles de , p', dans la troilieme , on auraynbsp;deux fylfêmes de lentilles , qui. formeront chacun un objeftilnbsp;exempt d’aberration..

Les rayons du lyllême de lentilles que donne xgt; = 1,2365 5gt; font h ==nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— , c = —ö gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L . Sc d =

0,62595

rayons font A R

; Sc pour Ie fyflême donne par x' — — 1,23655 ,

b'-.

1,21246

1,62740

0,19078

3,41457

562. On voit done que fuppofant k une des deux lentilles une forme quelconque particuliere, on détermine aufli-tót la formenbsp;de l’autre, pourvu que la forme attribuée k la premiere' nenbsp;rende pas celle-ci impoffible. Qu’on fuppofe, par exemple,nbsp;lentille poftérieure, c’eft-irdire, celle qui eft de criftal, éga-lement concave des deux cótés , alors puifque d ^ b', on a

^ nbsp;nbsp;nbsp;-4- q'P' ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p'q' r d’oü l’on tire x'

( m - - i nbsp;nbsp;nbsp;jP' amp; par conféquent b' = d

On

-ocr page 563-

L I V R E r L Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;4T7

aura done x'= 1,2639; fublHtuant aette valeur de x' dans 1’équation x'^1^64618 x^ = 1,52905 , pour Ie rapport desnbsp;mc/ex , on trouve = 0,02584 amp; x = ^ 0,16075 ; fai-fent ufage de la feeonde valeur de x, les rayons des fuifaces

de la lentille antérieure feront 6 — —.777- amp;: c ---:

nous n’employons point la premiere valeur de x, paree qu’il en réfulte une eourbure trop petite pour «ne des furfaces denbsp;cette lentille. Les rayons des furfaces de la lentille poliérieure

1,65

fcnt b' =. c' ~ nbsp;nbsp;nbsp;^

563. Lorfque la lentille de cridal ed tournee vers robjet, = — 0,72727=: m. Mettant dans l’équa:-

alors

dP'{P - I)

dP (F- I )

tion générale pour Ie rapport des index (Art. bby ) cette valeur de m avec celles deA,, ^prifes dans latroiiieme colonne de lanbsp;Table de l’Art. 5 59, amp; celles de h', g' prifes dans la premiere ,nbsp;on aura réquation x^ — 2,646i8x^^= 1,52727 qni renfermenbsp;Ie rapport des index pour Ie cas préfent. Les index étant déter-minés , on aura aufTi-töt les rayons des furfaces , obfervant denbsp;prendre y , dans la troifieme colonne, de la Table , amp; q',nbsp;A' , dans la premiere.

EXans la folution du problême amp; dans fes applications numé-riques, nous avons cherché a détruire Faberration de fphéricité pour les rayons, qui partent de Faxe, fans tenter de la détruirenbsp;pour ceux qui n’en partent pas , paree qu’on peut s’en diEnbsp;penfer. Si cependant on voulait la détruire ou du moins lanbsp;diminuer Ie plus qu’il efl poffible , pour ces derniers rayons, voicinbsp;Comment on y parviendrait. Nous nous bornerons au cas oü la-:nbsp;lentille antérieure efl: de verre commun..

. 564. Les Art. p 7 amp; 5 3 8 nous apprennent que pour que l’aberra. tion de fphéricité des rayons moyens qui viennent d’un point fituénbsp;hors de Faxe, foit aufli petite qu’il elt poffible, en même temsnbsp;^ue Faberration de fphéricité des mêmes rayons qui partent d’unnbsp;point pris dans Faxe, efl anéantie, il faut: que les coordonnéesnbsp;CS courbes de confufion foient réduites a leurs derniers ter-oies. Mais fuppofant que les deux lentilles dont Fobjeclif eflnbsp;compofé ont déja la relation néceffaire pour Fanéantiffement de

-aberration de réfrangibilité, les coordonnées des courbes de.

M m m.

-ocr page 564-

458 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

confufion, qui appartiennent a cef obje£lif, font, après avoir


introduit dans leurs valeurs ( Art. 640 )


k la place de


Sc mis enfuite o, 15 R k la place de ^™ nbsp;nbsp;nbsp;^ n )


0,45


RR


R

igt;03333 ir

R


26,72622 ) cof. a; -H 7inp ( 3,01616 -j--2,16667 Tquot;

15,59244) (i 4- 2 cof. -t-1,8495 «ü/7 cof. jr,

ÖC { =--(;z^ nbsp;nbsp;nbsp;(0,62984nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;--7,5166-y—0,45


26,72622 ) fin. AT -i- innp (-^,01616


^^03333 -y

z, i666j nbsp;nbsp;nbsp;— 15,59244 ) fin.Xcof. 2: -f- o, 8495 npp fin, x.

Ces CQordonnées devant done être réduites a leurs derniers termes pour diminuer Ie plus qu’il efi: poffible l’aberration denbsp;fphéricité hors de l’axe , amp; anéantir en même tems raberrationnbsp;de fphéricité dans l’axe , il s’agit de faire enforte que leursnbsp;premiers termes deviennent nuls, ce qu’on obtiendra facilementnbsp;en égalant a zero leurs coefficiens j d’oü 1’on aura ces equations


0,62984


RR


JR

b'


bb nbsp;nbsp;nbsp;bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b'blt;

R nbsp;nbsp;nbsp;R

26,72622 = 0, amp; 3,01616--2,i6667y—15,59244 = 0,

qui donneront aifément les valeurs de ^ amp; de blt;. Les autres rayons fe trouveront, comme dans l’Art. 548 , au moyen des

equations ~ = 'i--- amp; ~ nbsp;nbsp;nbsp;-4- Nous rerons

obferver, comme k l’Article cité, que lorfque quelqu’un des rayons aura une valeur négative, il appartiendra alors a unenbsp;iurface concave vers l’objet.

Des deux valeurs que les deux équations précédentes foR^ trouver pour chacun des rayons b Sc h' , il n’y en a qu’unonbsp;dont on puifle faire ufage, Fautre donnant des courbures tropnbsp;fortes. La valeur de é amp; celle de b' dont on peut fe fervir, lontnbsp;¦Qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/

amp;--jyiTTf refpeftivement j les valeurs de c amp; de c,

R L R



5,09685


0,56679 •


1,03333


-4-



-ocr page 565-

L I V R E I I. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;459

^6lt;. ProblÊME XV. Trouver Us dimenjions que dok avoir tin objeBif compofé de trois lentilles contigues ou féparées par unnbsp;très-petk intervalle, dom les deux extremes font de verre communnbsp;celles du milieu de flintgUiff, pour que eet objeSif fok aufjinbsp;exempt d’aberration qitil efl pojfble.

Ce Problême fe peut réfoudre, foit au moyen de I’equation de FArt. 489 combinée avec celle qui réfulte de F Art. 503 ,nbsp;Foit au moyen de Féquation de FArticle 491 combinée avecnbsp;celle que fournit FArticle 518. Mais comme les calculs que lesnbsp;premieres exigent, font longs amp; pénibles , nous ne ferons ufagenbsp;que des dernieres qui n’obligent pas tout-a-fait è. autant denbsp;travail.

L’équation de FArt. 491 pour Faneantiffement de Faberration de réfrangibilité , dans un objedlif compofé de trois lentilles

dont les extremes font de la même matière , eft ^ -t- nbsp;nbsp;nbsp;=


dP'{P-i)


en faifant —


dP' (p—i)


dP(P‘—i) '' R' R' nbsp;nbsp;nbsp;dP{P'—i)

comme dans FArticle 557: cette equation fe change en celle-ci Hn _ .


en fuppofant R' = nR.


L’équation que fournit FArt. 518 pour la deftrudlion de faberration de fphéricité dans Fobjeclif dont il s’agitj eft, en

fuppofant toujours Fobjet infiniment éloigné , nbsp;nbsp;nbsp;( A -t- g'^x'^ )


equation que Fon trouve en divifant Fexpreffion de Faberration

de fphéricité , pour trois lentilles contigues, par —— , amp;

tnettant A è la place de hquot; amp; ^ a la place de gquot;, a caufe que, les lentilles extremes étant de même matiere , A = hquot; amp;nbsp;ê ~ g” ^ Sc égalant enfuite ( Art, 5zo ') cette expreftion a zero.


Mai


IS on a


qui, a caufe de a' ¦¦


( An. 5i8 amp; bby ) amp; de nbsp;nbsp;nbsp;nR , donne r'


nR


Rquot;


par conféquent


qui, paree que a

nR


II


r' ( Art. 0t8 )


n -j-1


Sc R9


nR


m — n’


donne rquot; = M m m i j


nR


tn-tl


-ocr page 566-

4(gt;o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

Subftituant dans 1 equation précédente pour ranéantifTement de i'aberration de fphéricité, ces valeurs de r' amp; de /•quot; avecnbsp;celles de a' amp; de aquot;, de R' amp; de Rquot;, on aura w'^x- -h

J1 Wi-4-( m ri)3y//2 _ (m-f-i)(n-i-i)(m-n) nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n(n4-i)^

( m — n yji nbsp;nbsp;nbsp;n'Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/-'


ë nbsp;nbsp;nbsp;ëë'

equation c|ui contient la cor-


ë nbsp;nbsp;nbsp;gc

redlion des aberrations de réfrangibiiité amp; de fphéricité.

566. Les rayons des furfaces des trois lentilies feront, par FArt. 520,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~


h'


nR


b'lt;:


__

n ( 5'— p!) ^ q' X*

nR


Hi)^—(n-i-i)^i-t-(m — n)x* *

- nbsp;nbsp;nbsp;^ („ T)gt;..-(n-Hi)^_TT:ir;Fpr. Lorfque quelqu’un des

rayons aura une vaieur negative, ii appartiendra a une furface concaye.

5 dy. La relation cfue doivent avoir les trois index x, x', x'', pour la correöion des aberrations , étant contenue dans unenbsp;feule equation , il y en .a néceffairement deux d’indéterminés,nbsp;enforte que Fon a befoin de quelques conditions particulieres.nbsp;qui les donnent. Suppofons done qu on prenne pour conditions,nbsp;!“• que la lentille du milieu ( dej^bzt^Érj/’) foitégaleraent concavenbsp;des deux cótés 20. c|ue les lentilies extremes de verre com-innn foient femblables , é^ales amp; femblablement placées parnbsp;rapport a cette lentille.

Les lentilies extremes étant fuppofées égales, elles ont Ie


nR


nR


même foyer, c’efl-a-dire , que R

tire 2n =m. Subliituant 2n a la place de m, dans Féquation pour la correéiion des aberrations (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;565) , on aura

ë'_ nbsp;nbsp;nbsp;yK n - - I )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, n - - Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ih

' nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n’gg' *


R'‘


d’oü Fon


X'


De plus, les lentilies extremes étant fuppofées femblables


amp; égales , on a É = cquot;, ou n ( ^ - - x ) = ( 2 n -h i )


. n -4- I



( n b- I ) 5’ “ nbsp;nbsp;nbsp;, d’oü Fon tire x b- xquot; == —

— P)-

La lentille intermédiaire étant fuppofée également concave des deux cótés , on a = c', ou n (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— dO ^'-hx'^ ,



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L I V R E IT. Chap. X.

ïi (/)' — nbsp;nbsp;nbsp;P' —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;déduit x' =

^iq'—p')-

Les rayons des furfaces de ces lentilles feront b -=== cquot; =f

-y-, c=bquot;=amp; i'=c'=4quot;-y.

Si l’on vent avoir les valeurs arithmétiques des dimenfions de ces lentilles amp; par conféquent de l’objeftif qu’elles com-pofent, on commencera par fublHtuer dans les équations pournbsp;les index i les valeurs numériques de h, p, q prifes dansnbsp;la premiere colonne de la Table de TArt. 5 59gt; amp; celles denbsp;g', h', p', q' prifes dans la troilieme colonne de la mêmenbsp;Table, avec la valeur de n, C|ui ell: — 0,6875, puifque n= Anbsp;m, amp; ces équations exprimées en nombres feront v'= 0,27084,nbsp;Xxquot; = — 0,78361 amp; x^xquot;^ = 0,90365. Faifant —-0,78361=^4 'amp; 0,90365 = B, on tirera des deux dernieres

-, qui donne x = 0,154375

OU —0,937985. Subftifuant la derniere valeur de x dans la premiere amp; la feconde des equations précédentes pour les rayons,

amp; calculant aulli la derniere, nous aurons b = d' -

(zB-A^)

equations, quot;----

0,689411,' 9

c':=

.1,21184 nbsp;nbsp;nbsp;''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1,128765

Nous n’avons point fait iifage de la premiere valeur de x, paree qu’il en aurait réfulté des courbures trop petites pour deuxnbsp;des furfaces de ces lentilles.

568. Suppofons que de trois lentilles qui doivent compofer un objeftif, les extrêmes foient également convexes des deuxnbsp;cótés amp; égales, celles-ci ëtant toujours fuppofées de verrenbsp;commun amp;: celle du milieu de jUntglajJ: voyons quelles ferontnbsp;leurs dimenfions.

Suivant ces conditions , 1°. ié = iéquot; amp; par confequent zn = m. Ainfi lequation pour la correélion des aberrations eftnbsp;la même que celle du dernier h rticle.

1^, b ~ c, OW q -r- X — p — X, dod l’on tire v =

2. *

30. h” =. d', ou(m-l- i) p

-ocr page 568-

iNI


461 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

(ni-4' O “(n-H i)^- quot; (m n) x% d’oii Pon

tire , en mettant an k la place de m ^ aquot; sss ^ JiSJti.

^ jj},

Et les rayons des lurfaces des lentilles feront /gt;

C = nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


cquot; , b' z


amp; c'


a,n


%R


q' —f


p'-q'-h


f-X'


Faifant Ie calcvil en nombres du fecond membre de Tequation

* ^

pour la correélion des aberrations , elle devient


n^g


0^681905 faifant auffi Ie calcul des deux équations pour


les index x x'' on trouve x


0,71831 ik x'‘


0,06529. Subftituant ces valeurs de a amp; de aquot; dans l’équation

pour la correftion des aberrations, on aura = 0,16167,

d’oü l’on tire == 0,056143 , amp; par conféquent x' = zk, 0,23694.

SublHtuant enfuite ces valeurs de x' fucceffivement dans les exprellions ci-delTus des rayons b' amp; c' des furfaces de la len-

tille du milieu, on aura , pour la premiere , b'

amp; c' = —

R


^ nbsp;nbsp;nbsp;feconde, b' -.


0,47353


R._

1,13416


1,95070 *


Quant aux rayons des furfaces des lentilles extremes, ils

0,90909

feront égaux chacun k

569. Suppofons qu’on demande les dimenfions d’un objefti^ compofé de trois lentilles qui foient contigues amp; dont les extremes ayent même foyer 3 ces dernieres étant toujours fuppoféesnbsp;de verre commun, amp; celle du milieu de fiintglajj'.

Puifque ces lentilles doivent être contigues, b' = — ^^ c' = — bquot;, amp; par confequent on a ces deux équations x' ==

nx -— nbsp;nbsp;nbsp;— P' p')‘l' amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= A---—---

2^, lefquelles comparées avec l’équation pour Ia correéfion des aberrations de l’Art. 5 67 ( qui convient encore a ce cas, puif-que, fuivant les conditions énoncées, R ~ Rn ) détermineiR

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L I V R E II. Chap. X, nbsp;nbsp;nbsp;4^3

R

q x ^ ('I ÈZX3

les X, x^, xquot; amp; conféquemment les formes de lentilles.

Et les rayons des lentilles feront dans ce cas, ^ —

P'

q'^p'

p~~x-i---

n

Les deux equations précédentes pour x' amp; xquot;, expriniées en nombres, deviennent x' == nx — o,4313 3, amp; xquot; = x -4-1,25906; fubftituant ces valeurs de x' amp; de xquot; dans l’équa-

tion ci-defTus x^ -t- nbsp;nbsp;nbsp; xquot;^ = 0,68190 , on aura x'^ - •

1,26978 X x'H- 0,59688 = o , dont les racines:c — — 0,63489 !±i 0,44022 ï/ — 1 étant imaginaires, apprennent que ie Pro-blême eft impoffible,

Mais quoique Ton ne puiffe, avec les conditions précédentes , avoir un objeélif abfolument exempt d’aberration, on peut du moins en avoir un qui ait la moindre aberration pofFi-ble, en rejettant la partie imaginaire de la valeur de at, amp;nbsp;fuppofant AT = feulement k la partie réelle — 0,63489; amp;

alors les rayons des furfaces feront é == nbsp;nbsp;nbsp;, c =

bquot; amp;

R nbsp;nbsp;nbsp;R

1,59856 nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0,21962 *

570. nbsp;nbsp;nbsp;Qu’on fe garde bien de croire au rede qu’on ne peutnbsp;former un objeftif exempt d’aberration avec trois lentilles con-tigues. Tout dépend du rapport des diflances focales des lentilles extremes. Qu’on fuppofe, par exemple, l’une d’elles infi-nie, on tombe dans un cas qui a été pleinement réfolu, celuinbsp;des objeftifs k deux verres; tandis qu’en les fuppofant égales,nbsp;Ie cas ell impoffible comme nous venons de Ie voir.

571. nbsp;nbsp;nbsp;Comme on ne peut douter qu’il n’y ait d’autres casnbsp;poffibles amp; impoffibles, tachons de decouvrir les limites entrenbsp;ces cas, ou ce qui revient au même, de déterminer quel doitnbsp;être Ie rapport entre les didances focales des lentilles extremes,nbsp;pour que l’objedtif puiffe être fans aberration.

L’équation pour la correélion des aberrations dans un objectir compofé de trois lentilles contigues, ed ( Jrt. 363) n^A;^-h_

-ocr page 570-

4^4


T R A I ( m — nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—

{irv—n )’A , Tn}h. ^ nbsp;nbsp;nbsp;A''

’ ' ¦ 2— nbsp;nbsp;nbsp;» ‘quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T

g- nbsp;nbsp;nbsp;gs

fuppofées conr'iguesc =


g'x'^


T É d’0 P

(m 1 )(n-f


T I Q U E. ¦i)(m— n )


n (n 1)


SS'

o j amp; a caufe que les lentilles étant;


b' amp; c'


b”, on a ces cléux.


équations x' = rix — n (^' — p' p)

= nx — ( n H- I ) ^ — q'p' p.

Mals paree qu’il elt poffible d’avoir un objeftif exempt d’aber-ration dans Ie cas oii R — oo., on lorfque n = o, amp; dans celui oü R}! = oo , OU lorfque n, = m , amp; que cela eft impof-fible au contraire dans- Ie cas oü R = R!\ ou lorfque n = \ m,nbsp;on a lieu de croire qu’il y a une certaine valeur. de n comprife


,7-'


entre o amp; ^ m, amp; une autre comprife entre -j- rn amp; m qui


Ijmitent les cas poiTibles amp; impoffibles ^ enforte que les cas poillbles .font ceux oü n a toutes les valeurs imaginables depuisnbsp;o jufqu’k la premiere de ces deux valeurs inclunvement, amp;nbsp;depuis la feconde jufqu'a m inclufivement; d’oü l’on voit quenbsp;la premiere de ces deux valeurs de n ell plus grande que cha-cune de celles que n peut avoir depuis o jufqu’a cette premiere,nbsp;amp; que la feconde eil au contraire plus petite qu’aucune, desnbsp;valeurs de n comprife - entr’elle amp; m...

Pour trouver cette plus grande amp; cette moindre valeur de ngt; . nous n’avons qu’a différencier les trois équations précéden-tes, en traitant n comme conllante, amp; nous aurons ces trois équa-

tions dilTérentielles.n^x^.r -|- nbsp;nbsp;nbsp;—h ( m —x\ ')'^xquot;dx‘''== o,

dx' = ndx, amp;-( m —¦ n y dx” = ndx ; d’oü l’on tirera , en

chalfant les différences, cette equation n^x - - nbsp;nbsp;nbsp;—H ( m —‘


n )^xquot;==o. Eiiminant' enfuite les index x, x’, par la coni-paraifon de cette équation amp; des trois équations ci-deflus, on


aura ( après avoir fait, pour abréger, C


ra (j •


¦P'


¦P=E\ F


E-


SS.


H) , cette équation r%F {(x

— ’ - nbsp;nbsp;nbsp;~ J niH-f ür


S.


Jj'


-ocr page 571-

L 1 V R E II. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;46^5

gê nbsp;nbsp;nbsp;gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

h' nbsp;nbsp;nbsp;(m'A — m — 1 ) mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

—r -f- --i-— = O, qui renrerme les deux vateurs

gg nbsp;nbsp;nbsp;gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ ^

cherchées de n.

II ne s’agit a préfent qiie d’avoir cette équation exprimée en nombres. Or, faifant d’abord Ie calcul des quantités C , amp;c.


-i-


en fuppofant m


1,375, on trouve — 1,399(^4, D


= — 1,72645 , E = 1,63524, i^= — 1,88700 , G = — 0,86085 amp; H—— 3,52224 j ces valeurs étant fubllituées dansnbsp;i’équation précédente, avec celles de m, de/z, amp;c. elle devientnbsp;0,37841 X n^ 0,513 51 X n 4- 0,1375 = o, OU n^ 1,3 5702nbsp;-X n -H 0,36336 = o , dont les deux racines n — — 0,38704nbsp;amp; n = — 0,98998 font les valeurs cherchées de n.

572. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi pour que les trois lentilles contigues qui compofentnbsp;un objeftif, puiffent avoir des formes telles que les aberrationsnbsp;foient détruites, il faut que n ait Tune des deux valeurs pré-cédentes, ou foit égale a quelque nombre compris entre o amp; lanbsp;premiere, ou entre la feconde amp;—1,375 j ou, ce qui revientnbsp;au même , puifque la dhlance focale R de la premiere lentillenbsp;eft k la diftance focale Rquot; de la troif eme comme m— n eft a n,nbsp;il faut que R foit k Rquot; dans un rapport qui ne foit jamais moin-dre que celui de 98796 a 38704, ni plus grand que celui denbsp;38698 a 98998. Si i? eft a Rquot; dans un rapport plus petit quenbsp;celui de 98796 a 38704 ou plus grand que celui de 38698 anbsp;98998, il ne fera pas poflible de trouver des dimenftons quinbsp;détruifent les aberrations.

573. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ton voulait avoir les dimenfions d’un pbjeftifexemptnbsp;d’aberration, pour Ie cas des limites précédentes de n , on remar-

quera que , dans ce cas-la , x = nbsp;nbsp;nbsp;-4- —, comme on Ie trouve

lors de Félimination de eet index amp; des deux autres j enforte que, pour la premiere limite — 0,38704 de n, on trouvera a:nbsp;= 0,33719, amp; pour Ia feconde — 0,98998 , a: =:^—1,02754*

574. nbsp;nbsp;nbsp;Mais les rayons des furfaces de trois lentilles contigues

font Z = nbsp;nbsp;nbsp;, c' =-


lt;-i-X


p~x


p —X


Nn n


-ocr page 572-

466


Traité


— Iquot;, amp; cquot; =


d' 0 P T I R


Q U E.


-P'


¦{p- q)y:


¦ jles rayons


des furfaces des lentilles, pour le cas dont il s’agit, auront done

liif

R nbsp;nbsp;nbsp;R

1,96459’ nbsp;nbsp;nbsp;0,14641

~—, celles-ci aynnt été trouvées en in-

les valeurs fuivantes: lt;5 == -7-;^,“, c = — nbsp;nbsp;nbsp;o “ —

4,45258 nbsp;nbsp;nbsp;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0,18851

troduifant dansles formules précédentes la valeur 0,33719 de X amp; la premiere limite—0,38704 de n; amp; '^ =0^9'^^

= - i', c' nbsp;nbsp;nbsp;....... ’ quot;

ifi'-

1,21832 nbsp;nbsp;nbsp;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0,46521nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0,24191

ces dernieres provenant de la feconde valeur — 1,02734 de a amp; de Ia feconde limite — 0,98998 de n.

373. On remarquera au fujet de ces deux objedlifs appar-tenant aux limites de n, que ce font ceux oü Terreur que peut commettre TArtifte en travaillant la lentille du milieu, tire lenbsp;moins a conféquence, amp; que par cette raifon ces deux objedlifsnbsp;font préférables dans la pratique a ceux que donneraient lesnbsp;autres cas oü il efl également poffible d’anéantir Taberration; carnbsp;Taberration de fphéricité, qui fe trouve détruite en donnantnbsp;exaftement a la lentille du milieu , ainfi qu’aux autres, lanbsp;iorme que le calcul fait trouver, fera la plus petite poffible , s’ilnbsp;arrive qu’on ne la lui donne pas tout-a-fait.

376. Terminons ces applications par ces deux obfervations générales pour route elpece d’objedfif. La premiere, que chacunenbsp;des lentilles qui compofent les objedfifs , approclie, le plusnbsp;qu’il eft poffible, d’etre également convexe ou également concave des deux cótés, amp; par conféquent d’avoir foin de choifrnbsp;dans le nombre infini de conditions particulieres dont onnbsp;emploie toujours quelqu’une pour la determination des dimen^nbsp;fions des objedlifs , celle d’oü réfultera la moindre inégalüsnbsp;poffible entre les courbures de chaque lentille , afin qu’il nynbsp;ait point de furface trop courbe amp; que par conféquent l’ob-^edlif puifTe fupporter une plus grande ouverture. La raifon ennbsp;eft que Ia quantité de Taberration de fpliéricité n’ayant été déter-ininée que par approximation, amp; en fuppofant des arcs d’unnbsp;itrès-petit nombre de degrés, elle s’écartera d’autant plus de la

-ocr page 573-

L I V R E I I. C H A P. X. nbsp;nbsp;nbsp;A^7

T^éritable , que les furfaces des lentilles feront des parties plus confidérables de leurs Inheres.

577. La feconde oblervation eft particuliere aux méthodes lt;les Art. 5 57 j 5*^5 amp; fuivans, amp; conhfle en ceci. Commenbsp;la relation des index eft déterminée par une feule équation, amp;nbsp;que plufieurs de ces index font par conféquent dans Ie cas d’etrenbsp;pris arbitrairement, il faut fe garder de les prendre trop grandsnbsp;OU tels que celui qui rellera a déterminer Ie devienne trop;nbsp;ce qui revient au même, faire enforte que. la. forme de

OU

chaque lentille approche, autant qu’il eit poflible, de la forme de cellequi, dans les mêmes circonftances;, produit Faberra-tion la plus petite ^ car alors les erreurs commifes dans la con-ftruftion des lentilles , tireront ie moins a conféquence.

578. nbsp;nbsp;nbsp;Quelqu’important qn’il foit de ne point s’écarter desnbsp;préceptes que fourniffent ces obfervations, on ne^ peut fe diffi-rnuler que, comme ils font fouvent oppofés lun a 1 autre, celanbsp;fera rarement poflible, lorfque^ par la methode quon fuivra,nbsp;ils auront lieu en même tems. A eet inconvénient s’en jointnbsp;encore un autre, c’efl: de ne pouvoir déterminer facilenientnbsp;auquel des deux il conviendra de fe conformer plus exaêtementnbsp;amp; jufqu’4 quel point on dolt Ie fiivie amp; secarter de 1 autre,nbsp;lorfque Ie cas c[u’on aura ^ traiter ne permettra pas quonnbsp;tienne un certain milieu entre 1’un amp; 1 autre.

579. nbsp;nbsp;nbsp;On a fait obferver dans Ie Chapirre précédent oü il

n’efl: queilion que des lunettes ordinaires ( .A/t. nbsp;nbsp;nbsp;) , que

Ie degré de confuflon produit par Faberration de loculaire eft alTez petit pour ne mériter aucune attention, ce c[ui ne permetnbsp;pas de douter que, dans ces lunettes, Faberration de ce verrenbsp;^¦gt;6 fok très-petite en elle-même amp; fur-tout comparée è cellenbsp;fle Fobjeéiii i mais il ne parait pas qu’il en doive être de mêmenbsp;lorfque Fobjeêlif a une forme telle que fon aberration eft nullenbsp;Ou très-petite. Comme il fupporte alors une plus grande ouverture amp; un oculaire d’un foyer plus court, la double aberrationnbsp;de l’oculaire , celle du moins des deux aberrations qui eft düenbsp;d la réfrangibilité, peut fe trouver alfez grande amp; par confe-quent la confuflon qui en réflilte, pour qu’on doive s’eflbrcernbsp;de la détruire. Car iquot;. l’objeêfif ayant plus d’ouverture, il entrenbsp;dans la lunette des pinceaux plus inclinés a Faxe que dans les.

Nnnij,.

-ocr page 574-

4^8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

lunettes ordinaires, amp; qui par conféquent rencontrant I’oculaire fous une inclinaifon plus grande que les pinceaux les plus obliques qu’elles resolvent, foufFrent, en le traverfant, une inflexionnbsp;plus forte. 1°. L’oculaire étant d’un foyer plus court, amp; ay artnbsp;par conféquent fes furfaces plus courbes crue s’ll appartenait knbsp;line lunette ordinaire, il rompt davantage tons les pinceaux qu’ilnbsp;xeqoit, enforce qiie ceux qui font les plus inclinés a 1’axe, uoi-vent être aflez confidérablement réfraélés. Or , ces pinceauxnbsp;foufTrant une réfraftion affez forte , leurs rayons décompofés parnbsp;cette réfraéfion, peuvent être fenfibleraent féparés en entrantnbsp;dans I’oeil, malgré le peu de trajet c|u’ils ont a faire, au fortirnbsp;de I’oculaire, pour s’y rendre, amp; occafionner en conféquence,nbsp;des couleurs qui alterent la repréfentation des objets qui fenbsp;trouvent vers les bords du champ de I’inflrument. II parait donenbsp;qu’on ne peut fe difpenfer de chercher a prevenir cet inconvenient. Le moyen le plus f mple qui fe prefente d’y réuffir,nbsp;eft d’employer deux oculaires au lieu d’un, ce qui produit d’ail-leurs I’avantage d’avoir un plus grand champ. Tachons done denbsp;trouver quelles doivent être les pofitions amp; les formes de cesnbsp;oculaires. Soient pour preparer a cette recherche, le Théorêinenbsp;amp; le Problême fuivans.

580. ThÉORÊme. Si un rayon de lumière hétérogene pcijfe pref' que perpendicidairement au trovers d’une lentilLe mince, I’angl^nbsp;que les rayons de différente efpece dont ce rayon ejl compofé fformentnbsp;nu fortir de la lentille , après avoir été féparés par la refraction^nbsp;d tres-peu prés proportionnel d la dijiance du rayon d I’axenbsp;la lentille divifée par la dijiance focale de la lentdle.

Fig. 571,

Soit ABC une feftion de la lentille paflant par I’axe EF ^ par le rayon de lumière EKHL qui rencontre la lentille auxnbsp;points K amp; ƒƒ. Soientnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les centres des arcs CHB yAKB^

amp; foient menés aux points H K, les rayons HE, KF^ ^ les tangentes HD , JCD, lefquelles concourent en D. IInbsp;clair que le rayon eft rompu amp; décompofé en traverfant lanbsp;lentille, comme s’il paftait au travers du prifme repréfenté p^tnbsp;HDK. Or, la difperfton cju’occaftonnerait aux rayons hétéro-genes leur paflage au travers du prifme , eft k très-peu prés ptO'nbsp;portionnelle a Tangle de ce prifme, e’eft-a-dire, a Tangle HEH^^nbsp;iequel eft égal a la foranie des angles HEC, KFA, amp;


-ocr page 575-

L j V R E 11. Chap, X. nbsp;nbsp;nbsp;4^9

conféquent proportionnel a 4- nbsp;nbsp;nbsp;, ou ( en prenant pour

-ffC amp; KA la diftance du rayon K/I k l’axe, qii’on nommera

), OU enfin k , prenant M pour défigner

k) kk{

Ia diilance focale; done, amp;c.

581. On preuvera de rnême que Ie rapport de réfraélion etant exprimé par P amp; celui de la difperiion par dP , la dii-perfion d’un rayon de lumière heterogene pafiant prefque per-pendiculairement au travers de la lentille, eft a très-peu prés

proportionnelie a q p~{yR‘

Fig. 572-

582 ProblÊME XVI. Soïent Wk!', 'Kquot;' deux lentilles ayant même axe Aquot;kquot;' fur lequd fok placé Ie point rayotinatitnbsp;Q. Soit un rayon compofé QBquot; parti de ce point, leqiiel aprèsnbsp;avoir été rompu par la premiere lentillenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;foit dirigé au point

q de l’axe. Suppofons enfin que rencontrant ,fuivant cette direction , la feconde lentillenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;il aille coiiper l’axe en q', au fortir de

cetie lentille. On demande la relation que doivent avoir les diftances focales de ces deux lentilles amp; les intervalles QAquot; , A!gt;kquot;' pour quenbsp;les rayons Jimples dont Ie rayon Q Bquot; ejl compofé, féparés amp; rendusnbsp;par conféquent divergens par la réfraction de la lentille PJ'W, foientnbsp;rendus paralleles par la réfraclion de la lentille Aquot;'B'^'.

II ell clair que la difperfion amp; par conféquent la divergence des rayons fimples dont Ie rayon incident était compofé,nbsp;occafionnée par leur palTage au travers de la lentille Aquot;Bquot;, eftnbsp;augmentée, en paffant au travers de la lentille A'quot;B’quot;, par fanbsp;forme prifmatique, amp; qu’au contraire elle efl diminuée par fanbsp;convexité. Or cette augmentation de divergence produite par lanbsp;forme prifmatique de la lentille A'quot;B^quot;, eft a la divergencenbsp;produite par la forme priimatique de la lentille Aquot;Bquot; , comme

Rquot;


R'quot;


^ ^ ¦ efl a nbsp;nbsp;nbsp;nommant Aquot; amp; les diftances foca-

les de ces lentilles ) par TArticle 580 3 amp; par conféquent la divergence totale produite par la forme prifmatique des deuxnbsp;lentilles, eft a la -divergence produite par la premiere lentille

eft a —K,',— OU comme

Bquot;Aquot;

R''

comme nbsp;nbsp;nbsp;—t- —— cil a —y,,— wu ,_wniiiic

Bquot;Aquot; eft a Bquot;Aquot;. Dela, les rayons fimples contenus dans B''Bquot;gt;

-ocr page 576-

470 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

tombant divergens de i?quot; fur la Jentille nbsp;nbsp;nbsp;ces rayons diver-

geraient, au lornr de cette lentille, dun point plus proche de i? , dont la dmance de ferait li la diftancenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;comme


e{h


j cette diftance ferait par confé-


Rquot;


quent =

bquot;a“.rlt;'^b~^‘T¥'-gt; nbsp;nbsp;nbsp;faite toutefois de l’effet

de la convexité de la lentille nbsp;nbsp;nbsp;Afin done qne la con-

vexité de cette,lentille détruife la divergence dont nous parlous, amp; rende paralleles les rayons émergens , il faut lui donner une

diitance focale Rquot;gt; égale a la diftance trouvée -öRaRRëF^b'''A‘'‘^‘^ '

ce qui donne , en divifant par R’'' amp; mettant A’'A‘quot; , A^'q^ Aquot;'q^ k la place denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y Aq B'Aquot; amp; de B'^'A'quot; refi-

pedb’vement, Aquot;q. Rquot;'-4- Aquot;A'Rquot; Aquot;q. A’A'quot;, équation qui? en mettdim A^'qA'A’quot; a la place de Aquot;'q ^ fe change en ,

ceüe*cidone on donne aux quan-

tités iéquot;, Rquot;’, Aquot;A'quot;^ A''q des valeurs telles que Ie demande cette équation, raberration ou difperfion du rayon oblicjue.nbsp;QB'’B’i'q' ^ occafionuée par la réfrangibilité différente des rayonsnbsp;fiinples dont il eft compofé , fera détruite.

583. nbsp;nbsp;nbsp;Si la diftance de Fobjet lt;2 eft fort grande par rapport :nbsp;a la diftance focale Rquot; on aura A’q = Aquot; , amp; Aquot;A^quot; =

—--•, a tres-peu pres.

Voyons aftuellement comment on parvient ^ déterminer , k lalde de ce Problême, les formes amp; les pofitions requifes desnbsp;oculaires d’une lunette quelconque pour la correélion de leursnbsp;aberrations: comme cette détermination préfuppofe une connaif-fance exaéle du rapport dans lequel doivent être les diftancesnbsp;focales amp; les intervalles des lentilles qui compofent cette lunette ,nbsp;alnft que du rapport fuivant lequel elle amplifie , occupons-nousnbsp;d’abord de eet objet, en fuppofant, uniquement pour fixer lesnbsp;idéés , l’objeflif de la lunette compofé de deux verres. Nous,nbsp;devons avertir que cette théorie eft extraite de la piece de M.'nbsp;Klingenftierna,

584. nbsp;nbsp;nbsp;Dans les Figures 573 amp; 574 qui repréfentent la difpo-fitien des lentilles dont la lunette eft compofée, amp; Ie cours desgt;

lltu


-ocr page 577-


___ RR'

A- -A'*

585. On voit dans ia Figure 573 quelle eft la route d’unrayon Q^B qui tombe fur la premiere lentille AB parallélement k l'axe,nbsp;amp; eft rompu par cette lentille amp; les fuivantes. Après avoirnbsp;été rompu par cette lentille, fuivant la droite^^, la fecondenbsp;A'B' lui fait prendre auffi-tót une nouvelle direöion quenbsp;la troifieme lentille Aquot;Bquot; change en une autre B’'qquot; fuivantnbsp;laquelle rencontrant la quatrieme lentille Aquot;'Bquot;' en B'*’, il ennbsp;fort parallele a l’axe de la lunette, amp; entre tel dans l’oeil. Or,nbsp;pour que les rayons fortent paralleles de cette derniere lentille,nbsp;il faut qu’il y ait une certaine relation entre les diftances focalesnbsp;R, Rquot; , R'quot; amp; les intervalles des lentilles A'A” , Aquot;Aquot;' quinbsp;peut fe trouver ainfi. Puii’que les rayons incidens paralleles anbsp;l’axe convergent vers q', par les réfraftions qu’ils éprouventnbsp;en traverfant l’objeftif, A’q' ef; égale ^ R , de forte que Aquot;q'nbsp;= R —A'Aquot;. De même les rayons étant paralleles a l’axe, aunbsp;forth de la derniere lentille Aquot;'Bquot;\ A'quot;q” efl: égale a W' ^nbsp;amp; par conféquent A”qquot; = A^’A'quot;R'quot;. Mais les points qnbsp;amp; q' font des foyers correlpondans de la lentille Aquot;B'', done


Jllql ¦gt; nbsp;nbsp;nbsp;RO


Ou enfin


¦- Aquot;Aquot;'—Rquot;'

A'Aquot; nbsp;nbsp;nbsp;A'A'quot;


A'Aquot; ^ Aquot;A'quot;


' quot;RTAquot; ~ nbsp;nbsp;nbsp;R.A'/'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~Rquot;.R'quot;

R nbsp;nbsp;nbsp;° ’ équation qui contient la relation cpie doi-

vent avoir les diftances focales amp; les intervalles des lentilles, pour que les rayons tombant paralleles a l’axe des verres, forwent aufli paralleles a eet axe.

586. La Figure 574 m-ontre ie progrès du rayon A'Bquot;Bquot;'qi Ru’on fuppofe être l’axe d’un pinceau oblique quelconque. Cenbsp;rayon, après avoir traverfé I’objeftif, rencontre la lentille inter-rnédiaire A”Bquot; en B” , amp; fort dirigé en q. Rencontrant fuivantnbsp;cette direélion 1’oculaire Aquot;'B‘quot; en Bquot;\ il va, au foitir de



R'quot;


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47^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité O p t i q u f.

eet oculaire, coiiper l’axe en q'\ oü i’oeii doit être placé poitr recevoir a la fois tons les aiitres pinceaux, amp; jonir de tout Ienbsp;champ de la lunette. D’oü. Ton voir facilement c[ue ia grandeurnbsp;de Fobjet vu dans- la lunette eft k la grandeur dont il parait anbsp;la vue ftmple , comme Fangte A'quot; eft k Fangle B^'A'A'^^nbsp;rapport qu’on peut regarder comme compofé de celui de Fanglenbsp;B''''q^A’quot; a Fangle B'^'qA’quot; , amp; de celui de Fangle B'quot;qA’''nbsp;OU Bquot;qAA a Fangle B”A'A'‘', auxquels rapports ceux de Aquot;^q'nbsp;k A^quot;q' amp; de A^A^' a Aquot;q font fenftblement égaux de fortenbsp;que Ie rapport fuivant lequel la lunette groiüt, fera égal a celui


de


a I. Or, paree que A' amp; ^ font des foyers cor-

relpondans de la lentiile Aquot;B^', Aquot;q == nbsp;nbsp;nbsp;•gt; Si qgt; Si q étant

des foyers correfpondans de la lentiile A'quot;B'quot; , A'quot;q' = --nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;777-. Subftituant ces valeurs de Aquot;q amp; de Aquot;'q‘' Sz. met'


Aquot;ü


Aquot;'a


¦R‘


'qAquot;Aquot;' a la place de A'^^q, on aura pour Ie ra|3' port fuivant lequel la lunette groffit , celui de — 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—


tant Aquot;c


///


--— é 1. Le nombre de fois que les objets

doivent être amplifies étant done repréfenté par iV, il faut, pour que la lunette les amplifie ce nombre de fois, que Fon-A'Alt;‘ , A‘Aquot;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A'A'^.Aquot;Aquot;i

^7? nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^777

587. Cette equation comparée avec celle que nous avonS' trouvée pour Ie parallélifme a Faxe des rayons emergens , donne

ècA^'Aquot;'


la valeur des intervalles A'A” = /équot; H- R”' ~


R.Rquot;


N.R .R nbsp;nbsp;nbsp;diftance de la place de

q' qu’on a trouvée


1’ceil è la derniere lentiile Aquot;'B'quot;. omA'quot;'-'


ci-deffus être égale k tutions convenables,


4111 ^


.R'quot;


Aquot;'q^R'‘'

R


, deviendra, après les fubftiquot; R.R'quot;


N.Rquot;


Rquot;


^88. On obfervera en paflant, dit Klingenftierna, peut toujours avec trois lentilles de foyers donnés R , R” ¦, R .nbsp;Sc difpofés dans un ordre donné , compofer une lunettenbsp;amplifie un nombre N de fois j feulement en faifant les


-ocr page 579-

473

473

L I V R E valles des lentilles A'Aquot; =

Rn vn, N.Rquot;.Rquot;'

amp; Aquot;A

///

A P. X. R.i?quot;

— -¦-V -I- nbsp;nbsp;nbsp;n.rgt;quot;

, pourvu que ces valeurs des infervalles foient pofitives, c’ell-è-dire, pourvu que -^i--h -^777- gt; ^ amp;

1 nbsp;nbsp;nbsp;I ^ I

R Rquot;' ^ N.R'quot;’

Paffons aftuellement au Problême fuivant qui contient la determination des foyers amp; des pofitions des oculaires de Ia lunette précédente, amp; même d’une lunette quelconque en introduifant,nbsp;dans les expreffions qu on trouvera , la dillance focale de l’ob^nbsp;jeftif qui appartient a cette lunette a Ia place de celle de Fob-jeftif de la lunette dont il elf quelHon.

589. Problême XVII. Déterminer dans une lunette com-pofée dlun ohjeclif a deux verres ^ amp; de deux oculaires , les joyers que doivent avoir ces oculaires, amp; les intervalles qui doivent étrenbsp;cntreux amp; robjeclif, pour que les aberrations des rayons qui com-pofent les pinceaux obliques , occajionnées par la réjraclion de cesnbsp;oculaires^ joient détruites,

r nbsp;nbsp;nbsp;Atnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rquot; •

On a fait voir(Art. 58z) que , li on a A’'q=== nbsp;nbsp;nbsp;^ Pig.

la difperlion du rayon QB’'B'quot;q' eft entierement corrisée, après fon palTage au rravers des deux lentilles A''Bquot;, A'quot;B''\ amp;nbsp;que les rayons de route efpece fortent paralieles de la dernierenbsp;lentille. Qu’on fuppofe que Ie point A' elf Ie centre de Fob- F'g- 574*nbsp;jeflif, amp; que Ie rayon A‘Bquot;Bquot;'q’ efl laxe d’im pinceaunbsp;oblique qui paffe au travers des oculaires Aquot;Bquot; , A'‘'B‘quot; , Ienbsp;Problême rélblu , a FArtide cité, ne différera pas de celui-ci,

dont par conféquent la folution fera contenue dans la même ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A'* A*'*

R” R'quot; — Aquot;A'quot;

dele 587 , que A^’A'quot; =

N. Rquot;. R'quot;

equation A''q —• Or, on a trouvé , dans FAr-

N. Rquot;.R'quot;

ni

OU R''

•f fubftkuant done cette valeur,

///

Aquot;A'quot;

on a Aquot;q = R.R

¦jjRquot; i ajoutant A'Aquot;

N

R Rquot;

N. Roi iv

N.Rp 3 4ura A'q = nbsp;nbsp;nbsp;~^ R ^ equation au moyen de

O o o

-ocr page 580-

474 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

laquelle on détermine de Ia maniere fuivante les quantités qu’on

fe propofe de connaitre.

Nommons D la diftance de la lentille intermédiaire y4quot;B'' au foyer de 1’objeftif, laquelle doit fe prendre vers l’objeélif. Alors

I’intervalle A'A” = R — D, èc Fintervalle Aquot;q =

paree que A' ^ q font des foyers correfpondans de la lentille

Aquot;Bquot;, fa didance focale Rquot; fera == nbsp;nbsp;nbsp;~

Si Ton égale les deux valeurs de A'Aquot;, favoir, R — Z) amp; R -i-

Tgt;n nbsp;nbsp;nbsp;77///nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;RAquot;

n.fB^ 'gt; nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D)'

A”Aquot;' = R' R'


on aura Aquot;A

Subftimant ces valeurs de Rquot; amp; de Rquot; dans la valeur de ///nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;N.Rquot;.R'quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;------- ^i;, _ ^///

iV Z)

( I H- nbsp;nbsp;nbsp;; amp; par une fubftitution femblable dans la valeur

de Aquot;'q' =

(iV i) D. Rquot;


R./?'quot;


R'quot; , on trouve Aquot;'q'


K- -N.D


En fuppofant D = plifient. On trouve


f.R

N


Rquot;


, les expreffions précédentes fe fim-(A^—/) (/-I-i) nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nm


///


A'-l- I


( 2f i) N — tt


N{ 2£-l- I ) .

f (iV —

^ N^iTT-^-ijN-tt) ''N'

590. Dans les Articles 580 amp; 582 fur lefquels la recherche précédente ed fondée, on dippofe que Ie rayon ou l’axenbsp;A'B”Bquot;'q' du pinceau pade prefque perpendiculairement aunbsp;travers des lentillesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Aquot;'B'''. Cette fuppodtion edfen-

dblement vraie, quelle que foit la figure des lentilles, dans les pinceaux voifins de celui qui part du point de l’objet fitué dansnbsp;laxe. Mais dans les pinceaux plus obliques , elle ne peut plusnbsp;être admilè, a moins qu’on ne donne aux lentilles des figuresnbsp;convenables. Or, ces figures font parfaitement conformes anbsp;celles qu’on trouve par 1’Ait. 506 pour les lentilles qui produi-fent les aberrations les plus pptites dans des pofitions donnéesnbsp;des foyers correfpondans. Car on peufdémontrer que l’aber-


-ocr page 581-

L I V R E II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;475

ration ell: la plus petite, lorfque le rayon incident 6c le rayon émergent font egalement inclines aux faces de la len-tille, dans lequel cas le rayon paffe aulli perpendiculairementnbsp;qu’il eft poffible. Si done Ton nomine b le rayon de la furfacenbsp;antérieure de la lentille Aquot;Bquot; amp; c le rayon de la furface pofté-

rieure , il faiidra que y = nbsp;nbsp;nbsp;, amp;


A'Aquot;


ou , ayant fubftitue les valeurs ( t


de A''q Sc de A'A'‘


i-i-1


591. De même, ft on nomme b' le rayon de la furface antérieure de la lentille Aquot;'Rquot;', amp; c' le rayon de la furface pofte-

/'l nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

rieure , il faudra que p- = —rrn—, nbsp;nbsp;nbsp;Tmnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c oc


Aquot;lq'


A'llq


que-r


p

A'llql


Aquot;'q


OU, en fubftituant a la place de Aquot;'q amp;


de Aquot;'q, leurs valeurs -p—


t{N-t){N i)


tt


tt


f nbsp;nbsp;nbsp;___^ \

' N—t nbsp;nbsp;nbsp;t-i-i


“(iv-hiy


N

x-p, ou


ft Ton veut, b'



a ( nbsp;nbsp;nbsp;‘ a ( I ^ ™) ( n- 2 m) •

592. Voyons enftn quel fera le champ de la lunette. Qu’on Fig. 574. Goncoive quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la moitié de la largeur de I’oculaire

le plus proche de I’oeil, 1’angle Aquot;'q'fera la moitié de celui Ibus lequel on appercoit fefpace qu’on peut découvrir au travers de la lunette , l’oeil étant k la place qlt; qu’il doit occuper,

amp; la lentille intermédiaire Aquot;Bquot; étant fuppofée avoir affez d’ou-

verture. La tangente de eet angle pour le rayon i eft -p,7qr' gt;

Sc le demi-diametre du champ de la lunette eft a eet angle A'quot;q'B'quot; comme i eft a N. Mais on a coutume de faire la lar-geur la plus grande qu’on puiü’e donner a nne lentdle , égale au

O o o ji



-ocr page 582-

47(j nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

rayon de Ia furface la plus Gourbe, Or, Ia furface qui a Ie plus

de courbure dans la lentille A'quot;B'quot; eft fa furface antérieure

dont on vient de determiner Ie rayon h' j on aura done

—, de forte que Ie diametre du champ de

t-i-i

A'-

ia lunette ell ^ Tangle dont la tangente ed:

t -1- I

comme 2 ed a amp; c’eft Ia Ie champ Ie plus grand qu’ad-mette la figure des oculaires déterminée dans les deux Art. préc,

593* Quoique ces figures foient abfolument néceflaires pour que Tinftrument repréfente les objets avec toute Ia netteté qu’ilnbsp;efi: poffible d’ avoir, je croirais cependant, dit Klingenfderna,nbsp;qu’on peut s’écarter un peu de la rigueur de ces regies , fansnbsp;perdre beaucoup du cóté de la difiinftion , quand les autresnbsp;circonliances portent a Ie faire. Ainfi , fi on veut avoir plusnbsp;de champ que n’en donne la regie précédente, on pourra don-ner a la lentille Aquot;'Bquot;' la figure qui fatisfera Ie mieux k eetnbsp;objet, en confervant toutefois Ia difiance focale. Au rede , ilnbsp;ed difficile , ajoütenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Klingendierna, de dire précifément

jufqu’a quel point on peut, fans perdre fenfiblement du cóte de la netteté , s’écarter de ce que la théorie prefcrit : on Ienbsp;déterminera très-bien par Texpénence.

594. Dans les Articles 580 amp; 582 les lentilles font fuppo-fées très-mmces amp; par conféquent les réfraftions que fouffrent les rayons, très-petites. M.''Klingendierna obferve avec raifon,nbsp;au fujet de cette hypothefe , que les conclufions qu’on en a tiréesnbsp;amp; qu’on a employées comme principes, dans l’Art. 589 , s’écar-tent d’autant plus de la vérité, quand on les applique aux oculaires Aquot;Bquot;, A'quot;Bquot;- , que les angles d’inflexion du rayonnbsp;A'B”Bquot;'q' aux points B” amp; Bquot;', font plus grands. II faut donenbsp;éviter qu’aucun de ces angles fok trop grand, amp; Ie plus futnbsp;parti, pour empêcher que cela nefoit, ed de les rendre égauXjnbsp;car s’ils font inégaux, la grandeur de Tun fait perdre du cóténbsp;de la didinftioH plus que la petitede de Tautre ne fait gagner.nbsp;Prolongeant done A'B” amp; q'B'quot; jufqu’a ce qu’elles fe rencon-trent en C, Sl fuppofant les angles CBquot;B'quot; , CBquot;'Bquot; égaux,

Bg. 574,'

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^ nbsp;nbsp;nbsp;L I V R E n. Chap. X.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;477

la figure A'Bquot;CBquot;'q' devenant d’une largeur infiniment petite, q'q devient égale a q'B'quot; ou q'Aquot;'. Mais retranchant la vaieurnbsp;fie Aquot;'q'(^Art. 58g) de celle de A'quot;q {An.bgi)^ afin d’avoir q'q ^nbsp;dn a en général q'q : A'quot;q' ;: t N -5- 1) : Nt. Ainfi fai-

N.

lant r ( Aquot; -h I ) iV — ^, on aura t = nbsp;nbsp;nbsp;; d’oü il fiiit

fR

N

que ia difiance de la lentille intermédiaire Aquot;Bquot; au foyer de

l’objeftif, qu’on a fuppofée ( Art. 58g)

, peut fe pren-

~ ~N^-gt; nbsp;nbsp;nbsp;erreur fenfible, = pourvuqueA^

fioit un nombre affez grand , comme c’efl I’crdinaire.

595. nbsp;nbsp;nbsp;Au refte, comme Ie remarque M.‘' Klingenftierna, cettenbsp;détermination du nombre t amp; par conféquent des jdaces desnbsp;oculaires ne femble pas être d’une néceffité fi abfolue cpi’on nenbsp;puifle s’en écarter un peu fans un grand inconvénient; car ellenbsp;€ft, ainfi que celle des formes des lentilles {Art. 5go amp; 5gt') ^nbsp;dans Ie cas du maximum ou du munmum , oü, fi i’on vient knbsp;s’écarter un peu de la regie, l’efiet n’en Ibuffré pas fenfiblement.

596. nbsp;nbsp;nbsp;Si, dans les expreflions trouvées {Art. 58g ^ 5go^ 5gt amp;nbsp;3,92) pour les diilances focales , les formes , les places amp; l’effet

des oculaires, on écrit ^ la place de t fa vaieur nbsp;nbsp;nbsp;, on aurar

Valeurs approchées, R

TT

s R.

les expreflions fuivantes, dans lefquelies on fe fouviendra que R ell: la diflance focale de robjeéfif finiple ou compofé, amp; A^lenbsp;nombre de fois que les objets font amplifies. On a joint a cesnbsp;valeurs les valeurs approchées des raêmes quantités, en faifantnbsp;A/quot; alTez grand..

R

N -t~ 1 2(Aquot;- - i)R

OU

Diftance de la lentille intermédiaire Aquot;Bquot; au foyer de l’objeftif. • =

OU

{N-i- 2 y

I )R

Oiltance focale de cette lentille. =

Rayon de lafurface antérieure de

OU

(iV-l-2 ) ( nbsp;nbsp;nbsp;-H 2 j

2. ( if -H I ) R (iV4-2)(Ap -1- %q)

2 ( iV I )R

la même lentille.......... =

OU

iV(3 iV-t- 4)

3iV

Rayon de la furface pofiérieure.: R^ifiance focale de la lentillenbsp;Aquot;'Bquot;' la plus proche de Toeil.nbsp;Rayon de la furface antérieure

-ocr page 584-

d’ o p t I

_ nbsp;nbsp;nbsp;2 ( A^-

Q U E. i)R

47^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité

2 ( nbsp;nbsp;nbsp;- • I ) R

A(3A'- -4)(2p—j) 4(Ar-H I )quot;Rnbsp;iV(Aquot; 2)(3A^- -4)nbsp;( A^- - I ) R

OU

2 R

¦^Nip-q—p)

OU

2R

3^/(2^ —2);

4R

3Ar

R

OU

3iV

de cette lentille. . .

Rayon de la furface poilérieure. =

L’intervalle des lentiiles Aquot;B'^,

................ —

Diftance nbsp;nbsp;nbsp;de l’oeil^laleri-

tille la plus proche.........= vv(3 iV 4)

Diametre du champ de la lunette nbsp;nbsp;nbsp;^ .

597* ïl ne feta pas inutile de faire obferver que Ton ne réuffira a donnet è 1’objeftif amp; aux oculaires d’une lunette lesnbsp;formes nécelTaires pour la dellruftion des aberrations , cju’autantnbsp;C[u on aura determine avec exactitude les forces réfringentes desnbsp;niatieres qu’on employera. Ainii quoique nous en ayons déjanbsp;donné diverfes méthodes dans les Notes 39^ , 396 amp; fuivantes,nbsp;nous ne croyons pas devoir terminer ce Chapitre fans en fairenbsp;connaitre encore une autre qu’on a employée avec fuccès, nousnbsp;voulons parler de celle des prifmes combinés dont M/ Dollondnbsp;s’ell fervi, amp; que Md® Clairaut amp; dhllembert ont perfeCtionnée»nbsp;Car on feut de quel avantage elf la multiplicité des méthodes,nbsp;lorfqu’il s’agit de déterminer avec précifion des élémens auffinbsp;délicats amp; en même tems aufli importans que Ie font Ie rapport de la réfraCfion moyenne amp; celui de la difperhon.

598. Cette méthode telle que M.^' Dollond l’employait, confllait, comme nous l’avons déja dit, k regarder au traversnbsp;de deux prifmes adoffés , les objets éclairés , amp; a changer peanbsp;h peu les angles de ces prifmes, jufqu’a ce que les objetsnbsp;paruffent au travers de leur couleur naturelle. Clairaut, atinbsp;lieu de fe fervir de ce double prifme a regarder les objetsnbsp;éclairés, a imaginé de Ie placer dans la cham.bre obfcure, ^nbsp;examinant enfuite l’image qu’il donnait en rompant un faifceau denbsp;rayons folaires 3 ce n’a été que lorfqu’elle s’elf trouvée exafte-ment blanche, qu’il a été parfaitement für que les dilFérentesnbsp;réfrangibilités de rayons colorés s’étaient compenfées. Commenbsp;un léger changement dans les angles des prifmes s’apper^oitnbsp;beaucoup mieux dans la couleur de l’image du foleil que dansnbsp;la teinre des objets éclairés, il elf évident que cette rnanière

-ocr page 585-

L 1 V R E II. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;479

fe fervir des deux prifmes combines efl: très-préférable a celle dont Dollond les employait.

599. L’avantage de cette méthode s’eft d’ailleurs manifeilé par ladécouverte qu’ellea occafionnée d’un fait important; favoir,nbsp;qiie les prifmes combinés ne détruifent pas auffi parfaitement lesnbsp;iris que M.^ Dollond l’avait penfé. M.’’ Clairaut a remarqué dansnbsp;Ie cours des expériences qu’il a fakes, tant pour vérifier les rapports de réfringeiice amp; de difperfion donnés par M.’’Dollond, quenbsp;pour déterminer ceux d’autres matieres, que des prifmes combinésnbsp;au travers defquels les objets ne paraiffaient nullement décolorés,nbsp;étant places dans la chambre obfcure, donnaient une image dunbsp;foleil aux bords de laquelle on appercevait une légere teinte denbsp;couleur : ce qui provient, comme l’obferve M,*' Clairaut, de cenbsp;que les difperfions particulieres de chaque efpece de rayons co-lorés ne font pas exaftement proportionnelles a la difperfionnbsp;•totale. Heureufement que la quantité dont il s’en faut que cesnbsp;difperfions particulieres ne foient proportionnelles k la difperfionnbsp;totale, étant d’autant plus petite que les angles des prifmes fontnbsp;plus petits, devient infenfible dans les lentilles adoffées, ou dansnbsp;les objeéfifs compofés , dans lefquels les angles formés par lesnbsp;furfaces réfringentes font extrêmement petits.

C'

doo. La méthode des prifmes combinés a gagné encore un autre avantage a paffer par les mains de Clairaut : elle effnbsp;devenue beaucoup plus facile, a employer. Afin depouvoir déterminer aifément les véritables angles que doivent avoir les prifmesnbsp;pour détruire les effets de la difference de réfrangibilité , il a ima-giné de donner a Tune des faces de l’un des prifmes , une formenbsp;exaftement cylindrique. Par eet expédient, on peut choifir faci-lement, entre une infinité d’angles, celui qui eft néceffaire pournbsp;donner une image blanche , en faifant paffer Ie trait de lumièrenbsp;par l’un ou par fautre point de la furface cylindrique.

Enfm, Mr. d’Alembert a rendu la méthode des prifmes combinés d'un ufage encore beaucoup plus commode, Comme après 1’expérience fake , il faut toujours avoir reco\irs a quelques formules pour déterminer les forces réfringentes des matières desnbsp;prifmes , ce grand Géometre en a donné qui ont un tel degré denbsp;généralité que même on eff^'difpenfé de faire varier les anglesnbsp;de ces prifmes : ces angles peuvent même être tels quon

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480 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

voudra, amp; il ne s’am’ra que d’incliner plus ou moins Ie prilme combine pour fuppléer au défaut de variation dans Tangle d’unnbsp;de ceux qui Ie compofent. Nous aliens donnet ces formules.nbsp;575-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;601. Soient deux prifmes ABC, DCE difpofés de manière

que Tangle réfrmgent B de Tun étant tourné en bas , Tangle réfringent C de Tautre foit tourné en haut. Soit un rayon denbsp;luinière FG tombant fur fa face AB du premier, rompu dansnbsp;ce prüme faivant GK, è fa foitie fuivant KL, amp; dans Ienbsp;fecond prifme fuivant LI, dont il fort enfin fuivant/iV. Soientnbsp;FIGS, OKS, Q^LM, PIM perpendiculaires aux faces denbsp;ces prifmes. Soient Tangle réfringent ABC , Tangle BCD quenbsp;forment entr’elles les faces BC, DC des deux prifmes, amp; Tanglenbsp;réfringent DCE , défignés par a, c ,b refpeéfivement; amp; foientnbsp;Tangle FGH^ k , KGS = g, LKO ^h, ILM -= q, PiNnbsp;= r. II eft clair que Tangle GKS = ag ¦, car menant GTnbsp;perpendiculaire fur BC, il efi évident que GKS = KGT =nbsp;SGFSGK = GBKSGK = a —' g on trouve denbsp;même que QLK ~ h — c, amp; LIM ~ bq. Soient enfinnbsp;P amp; P' les rapports de réfraéfion en palfant de Tair dans Ienbsp;prifme ABC amp; dans Ie prifme DCE.

602. II efi: clair qu’on aura fin. g — ylm.k, fin. h = Pfin.

( a — g'j ^ fin. q = -E fin. { hc) , amp; fin. r = P' fin. ( ^

— nbsp;nbsp;nbsp;q), formules qui auront encore lieu, quand même les deuXnbsp;prifmes ne fe toucheraient pas en C, pourvu que leurs facesnbsp;BC, CD étant prolongées, fafient un angle égal a c.

603. nbsp;nbsp;nbsp;Si les faces BC , CD des deux prilmes fe touchent, alorsnbsp;Tangle c devient = o ; amp; Ie rayon paiTant immédiatement dunbsp;premier prifme dans Ie fecond, fans entrer auparavant dansTair,nbsp;il efi: évident que fin. h peut être entierement négligé; amp; alors^

on aura fin.^ nbsp;nbsp;nbsp;— fin. k, fin. q=-^ fin. ( u — g') amp; fin. r =

P' (\n.{b — 5 )

604. nbsp;nbsp;nbsp;Avant d’aller plus loin, remarquons que Ia réfraftionnbsp;totale dans ces deux prifmes, c’efi-k-dire, Tangle des rayonsnbsp;FG, IN, efi: == ka -i-c — r b, o\x rb

— nbsp;nbsp;nbsp;k, felon que Ie rayon émergent IN efi: moins ou plus

incliné a Thorilbn que Ie rayon incident FG. Car dans Ie premier

pnfine


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L I V R E I I. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;481

prifme Tangle KVR des deux rayons FG, KL=- VGK-\-VKG = FGH— KGS LKOGKS = k — g h a g = k h — a; on trouve de même que Tangle desnbsp;rayons KL^ IN = h — cH-r — b. Retranchant ce derniernbsp;angle du premier , ou le premier de ce dernier, felon que lenbsp;rayon IN eft plus ou moins incliné k Thorifon que le rayonnbsp;FG , on aura pour Tangle que font les rayons //V amp; FG ^nbsp;ka-\- cr b, ou rb — c-h ak-^ amp; c ayantnbsp;été fuppofé en dernier lieu = o, cet angle fera ka-\- bnbsp;•— /¦, ou r — b ak.

605. Voyons maintenant comment lorfque les rayons fortent biancs des deux prifmes , on détermine les forces réfringentesnbsp;de ces prifmes. Remarquons d’abord que nommant s- Tangle des'nbsp;rayons IN, FG, on nr = Ip j- — a b-, done ftn. {k^nbsp;sa -k- b) = P' ftn. (^bq) amp; par conféquent P' =

¦, done ftn. q

fin. nbsp;nbsp;nbsp;— a. - - b') j__ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p fin. ( i — q') fin. (^a — jr)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

fin. (A i^ — a nbsp;nbsp;nbsp;b')

ftn. ( bq ) = ftn. b cof. q

4-A) nbsp;nbsp;nbsp;fin. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fin.

fin. (^b — ^ ) fin.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— a bquot;) fin. q

-S') fin. r A-

P fin. ( a

col. ^ nbsp;nbsp;nbsp; cof. ^ X

P fin. b fm. ( u

p fm. {a— g)

col.

cof b ¦, done

s)


h, qui donne tang, q ~ fm, ( Aq:. - ^ -h è) -i- F cof. a GkGT-lJy ‘

606. Or il eft facile de connaitre toutes les quantites qui entrent danslefecond membrede cette equation. D’abord P fe déterminenbsp;par la méthode expofée, Notes 395 , 396 amp; fuivantes, ou parnbsp;celle de la Note 405 ; les angles a amp;c b des deux prifmes fenbsp;mefurent aifément par le moyen indiqué , Note 394 ; Tangle knbsp;eft le complément de AGF qui eft égal a la difference denbsp;Tangle que fait la face AB avec Thorifon amp; de la hauteurnbsp;du foleil. Or, M.*quot; d’Alembert donne tin moyen tout fimple denbsp;connaitre Tangle que fait AB avec Thorifon. Ce moyen eftnbsp;d’approcher de ce cóté AB, après avoir fixé le prifme, le cote Fig. 576^nbsp;DO d’un quart de cercle , jufqu’a ee que ce cóté tombe exaéle-ment fur le cóté AB j Tangle fait par AB Sc par le ftl a plombnbsp;Dp, eft le complément de Tangle fait par le cóté AB amp; Tho-lifon. Enfin , on connaitra Tangle .s-, en mefurant Tangle que lesnbsp;I'ayons biancs emergens IN font avec Thorifon, amp; en retranr-chant de cet angle ia hauteur du foleil, ce qui donnera Tangle s-

PPP

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48 z nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

avec Ie figne qui lui convient, c’eft-^-dire, avec Ie figne — ou

avec Ie figne -t- ; quant k Tangle on Ie connaitra par cette

équation fin. g = y fin. Ainfi on a tout ce qu’il faut pour

connaitre f amp; par confiéquent P'.

607. Ce qui nous refte d faire aftuellement efl: de trouvernbsp;Ie rapport des difperfions dans les matières des deux prifmes.nbsp;Pour cela, remarquons que la lumière fortant blanche, la difference de fin. /• doit être égale a zero, c’eff-a-dire, que d {P'

- ^ fin. ( ag ) donne dq =

PdP' nbsp;nbsp;nbsp;fin. ( iz — g- )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dg cof. ( iz — g)

cof. q

fin. (é — nbsp;nbsp;nbsp;)) = o, OU que dP' =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;De plus

V ' nbsp;nbsp;nbsp;' rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^P

P'

1 equation fin. q

P

P'

fin. {a-g)

cof. q nbsp;nbsp;nbsp;P'P' ''

amp; Téquation fin. g=-^ fin. k donne dg

col. q

. Subfii-

d P fin. k

p 1x1.. .V nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pp

tuant cette valeur de dg dans celle de dq amp; celle-ci dans Téqua-

tion dP' z=

P'.dq . cof. (b — ö) nbsp;nbsp;nbsp;1 n, cof {^hq')

lm. ( A — q')

¦g) PdP'

lm. (^h — q) fin. k cof (zz— g)nbsp;cof g cof ^nbsp;cof (zz-g)nbsp;cof g. cof. qnbsp;fin. ( iz — g )nbsp;cof q

- nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, on aura dP' —-------

fin. ( (t — g) dP

cof q fin. {a—g)nbsp;cof q

P fin. k

tang. {b-q) ^

cof q

d’oü Ton tirera enfin

608. nbsp;nbsp;nbsp;Si les angles des prifmes font affez petits, amp; que Ienbsp;rayon incident amp; Ie rayon émergent faflent des angles d’unnbsp;très-petit nombre de degrés avec les cathetes d’incidence amp;nbsp;d’émergence , alors on aura fin. k = k, fin. ag = ^ —nbsp;cof. g ^ i , cof. ag= I , cof ^ = 1 , amp; les formules de

TArt. do5 deviendront g~ -p-, q =p; ( ag) , amp; tang. ^

q feta =1^ — q. Alors Téquation précédente fe réduira a

= -j gt; équation très-fimple qui apprend que la connaif-

fance feule du rapport des angles que doivent avoir deux prif' mes de matières différentes , pour ne pas décolorer les objets,nbsp;fuffit, pourvu que ces angles foient petits, pour donner cellenbsp;du rapport des difperfions qui ont lieu dans les deux matieres.

609. nbsp;nbsp;nbsp;d’Alembert obferve que Ton peut encore détermin^^

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F'


maïs non


L I V R E 11. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;4S5

dP^ nbsp;nbsp;nbsp;•

, au moyen d’une autre expérience, qui con-


dp


fifte k regarder un objet F au travers de deux prifmes combinés, amp; a chercher dans quelle fituation de ce double prifme, onnbsp;apper^oit l’objef la même hauteur qua la vue fimple; car alorsnbsp;les rayons émergens IN étant paralleles aux incidens FG, rnbsp;ka-^b ^ amp; Ton trouve en procédant comme dans l’Art. 605^


nbsp;nbsp;nbsp;P fin. b lm. ( a — g^


P/-_ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_____

fm. ( è’ nbsp;nbsp;nbsp;0 3 fm, (A—-1--f-Pcof. ifm. (—g')*

amp; tout fe réduira k mefurer l’angle FG^, afin d’avoir fon complément k, ce que Ton fera par une méthode femblable a celle de l’Article 606.


•€-


:;^e=3efcg*


CHAPITRE XI.

De la théorie des aberrations appliquée d la recherche des limites de perfeciion des microscopes dioptriques amp;nbsp;catoptriques } amp; détermination des proportions de cesnbsp;inftrumens.

Problême Ï.

610. Tant donné Ie point Foil partent des rayons homo^enes ^ui tombent fut une furjace fphérique réjringente ou rejlechiffante ynbsp;trouver les aberrations des rayons rornpus ou réjléchis.

Soit Q Ie point d’oü partent^ les rayons, amp; q Ie foyer de ceux qui font rornpus ou réfléchis infiniment prés de l’axe j 'nbsp;fbit QI un rayon tombant en O fur la furface fphérique 10 ,nbsp;dont Ie demi-diametre efi:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; IK Ie rayon rompu ou réfi^échi,,

ou fon prolongement, coupant l’axe OSqQ , en K j IX Ie finus de l’arc 10. Soient QO = a , SO — b , OXamp; Ienbsp;rapport de réfraélion repréfenté par celui de i h. m. Ie dis que

(a-


fi Ie rayon eft rompu, Tabetration qX z-----

I — m (a — jl’)

i'Ppif

—H ^^ qrie s’il eft réfléchi qK

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484 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig- T79* Soit menée BSZM parallele a /lt;2, coupant en Z , IK pro-longée ; amp; foit SA perpendiculaire k Soient r amp; Af les foyers de rayons rompus , les rayons incidens étant fuppofés parallelles amp; infmiment proches des demi-diam. SO, SB. Par l’Art.

a AO , fon aberration ty lèrait = par FArt. 445 , Faberration MZ ty \\ SA^ : IX^ :: SQl :nbsp;Q,K OU ^ d’oü Fon a MZ ou { = ( y x “^“7

amp; SZ

- Or, a caufe des triangles femblables Q^KIy

SKZ y Q^K: Q^S :; Q^I : QIH- AZ; done faifant Q^I == q ,


{a — h)q


on a QK


y ainfi fuppofant que / s’approche


I — tn

de O amp; coincide avec ce point amp; que par conféquent K

tombe en ^ , on a


enforte que Faberration


il


I •— /7^


rn V

--y fa

^ I — rn ^ nbsp;nbsp;nbsp;^'


qK = QKQq= (^a — f ) x


mb


(?-»-


Du demi-diametre QI fok décrit Fare IE, lequel coupe AO en Z; nommant OE, e, on a ^ = a — e ; fublhtuant dans la valeur

de qK on aura qK


O'


e—i) (a-i~


mb


-y



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L 1 V R E II. C H A P. XL nbsp;nbsp;nbsp;485

Si ,Ie rayon eft réUéchi, il n’y aura qu’a faire m — — i , dans rexpreffion précédente, amp; l’on aura alors , pour Ie cas

préfent, qK = nbsp;nbsp;nbsp;A. Car Tangle de réfraftion devient

Tangle de reflexion, en Ie fuppofant négatif amp; egal ^ Tangle d’incidence; amp; fon finus m qui alors efl: négatif amp; égal au finusnbsp;d’incidence, efl: par conféquent = — i •

611. CoROLL. L Si J’on nomme/X, Taherration qK

(^a — by nbsp;nbsp;nbsp;mm(a—b)~mb

pour un rayon rompu, =------------


fig. 578,


{a-


(I — m^ab


kh

4b

, amp; pour un rayon réfléchi, qK

car OX : XI :: XI : 2 OS, ^ très-peu prés.

^12. Co ROLL. II. Si Ton fuppofe b infinie , la furface ré-fringente ou réfléchilTante devient plane ; amp; alors Taherration

produite par la furface réfringente, c’efl-a-dire , qK = - ^T'quot;quot;

kk

X , amp; Taherration produite par la furface réfléchilTante efl nulle.

613. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. III. Lorfque Ie point dflncidence efl donné,

Taherration longitudinale qK d’un rayon réfléchi , efl comme Ie carré de la diflance Sq du foyer q au centre de la furface.nbsp;Car, par Ie Prohlême,efl a Taherration A du foyer Tnbsp;des rayons paralleles {Art 446), comme QS^ efl a QT^, ounbsp;Comme Sq'^ efl anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 caufe que QT¦, ST^ qT étant en

proportion continue ( X/ï. 2oy),e\\es font proportionnelles k leurs fommes ou è leurs diflérences.

614. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. IV. Lorfque a Si b font données, Taherration longitudinale d’un rayon rompu ou réfléchi, Ie plus éloignénbsp;de Taxe , efl , par Ie Coroll. L comme Ie carré de la moitiénbsp;de Touverture de la furface.

* Cette expreffion de l’aberration occa-fionnée par la fphéricité d’une forface ré-Iringente , ne differe de celle de l’Art. 478 lt;iue par la forme. II en eft de même de l’aber-ration d’une lentille que l’on trouve dansnbsp;problême fuivant comparée a celle denbsp;la Note 702. II parait done que l’on eütnbsp;pu fupprimer Ie préfent Problême ( l’ex-preffion de Taberration d’un miroir pou-vant fe déduire aifément de rexpreffionnbsp;de l’Article 478 , après y avoir introduitnbsp;la valeur de/, amp; faipnt enfuite ro — — i)nbsp;amp; celui qui fuit ; amp; nous 1’aurions fdt nnbsp;nous n’avions craint que , ces lAoblcmesnbsp;étant de l’Auteur , on en eüt défap-prouvé la fuppreflion.


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4S6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig.. 580* (ji^.LemmE I. Soient fur Ie demi-diametre or dela furface fphénque oE prolongé , p^' ^ p des foyers eorrefpondans denbsp;rayons rompus , amp; s' amp; s deux autres foyers eorrefpondans j f p'nbsp;amp; s,' étant les points doil partent les rayons incidens ou versnbsp;lefquels ils tendent, leur intervalle p^s' ejl extrémement petit, din-

tervalle p s des foyers des rayons rompus fera i — m ) p' — c f

X p's'^ ~ étant toujoürs y comme dans Ie Problême précédent y Ie rapport de réfraclion.

Soit t Ie foyer de rayons paralloles venant en fens contraire' des rayons incidens qui viennentde/gt;'. Par 1’Article 2.24 , or =:

X or y Sc rt = -'Z'm ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ parl’Art. xfèyp'tvp'rwp'ov

p'p, qui fe change enp't: tr ::p'o :po, e’eft-k-dire, (en fuppofant

or=c, opi-^p' yOt^tySc 0/?=/)—TT'-T •

” nbsp;nbsp;nbsp;j amp; par confêquent mettant j amp; s' k la place

, nbsp;nbsp;nbsp;mes'

p' on a ,y =----tt

r nbsp;nbsp;nbsp;c — (i — m)s'

m cct^ p's' ')

de p 8c de ps = p ~ snbsp;X p's' =

; enforte que la diftance*

mcc

X p's'.

[(i~/n)/-cy

616, Problême II. Etant donné Ie point doit partent lest rayons qui toinbent fur ime lentille , trouver les aberrations deSquot;nbsp;rayons rompus.

Fig 5 81

ie 582.

Soit OIEo la lentille donnée ; R Ie centre de Ia premiere furface' 0/j r Ie centre de la feconde furface oE j amp; fok dans 1’axe'nbsp;oOrR, P Ie point d’oü partent les rayons incidens amp; p Icnbsp;foyer des rayons rompus infiniment prés de l’axe, par la len-tille : il s’agit de trouver Faberration pi dxx rayon PIEL Parnbsp;les points d’incidence amp; d’emergence /, E foient menées IVrnbsp;Ev perpendiculaires é Faxe; fok nommée D la difference desnbsp;épaiffeurs Oo, Vv^ Sgt;c foient OP = a , OR =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, or=Oy

IVSc Ev = k'-, amp; fok de plus Ie rapport de réfraftion exprimé par celui de 1 km.

Soity'le point ok concourent avec Faxe, après avoir été rom-pus par Ia premiere furface 01, les rayons partis de P, infiniment proches de eet axe, Sc fok s' ie point ou un rayon PI tombant

-ocr page 593-

Livre II. Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;487

I fur la même furface O/, concourt avec I’axe, après avoir été rompu par cette furface. L’aberration p'sgt; de ce rayon efi,

par l Art. 611, = ---------^-----


(a-


mb


a(i — m) ab


X kk.


Le rayon rompu IE rencontrant la feconde furface oE lui-vant une direflion qui concourt en s', foit s le point oil con-courraient, après avoir été rompus par cette furface, les rayons infiniment proches de I’axe qui tomberaient fur cette furface avecnbsp;des direftions qui pafferaient aulfi par.r', amp; foient nommées os,nbsp;s amp; Op', p' 4 fuppofant que / foit le point oil concourt avecnbsp;faxe, le rayon IE, après avoir été rompu par la furface oE,nbsp;pour avoir 1’expreffion de I’aberration si de ce rayon, on mettra

dans Texpreffion générale de I’aberration ( 6ii) s', c, -X

a la place (\e a, b , m relpeflivement, amp; Ton aura I’aberration


si


(s'-


2 ro ( I — m) s'c


X k'k'


Lp'-cy


ip'--^—y

I m '


zmii-^py y- kk , P' ^ s' différant extrêmement peu ainfi que k' amp; k. Mais les rayons infiniment proches de I’axe , dontnbsp;le foyer efi: en p', après avoir été rompus par la premiere furface , ont leur foyer en p, après avoir été rompus enfuite parnbsp;la feconde, de forte que ces deux points p' Sc p font desnbsp;foyers correfoondans ; done par le Lemme précédent, ps =*

(a-by


mcc


X p's'


( ab')mb


kk


Hf-

rrP


- m b')mb


^i\ — m')ab nbsp;nbsp;nbsp;—i:)a

^ kk , en mettant pour p' fa valeur ~p7_ „^^

lt;^ette même valeur de p' dans la valeur de si, on aura si =

mcib — lt;2)]* (i — rtr a c -i- m i l ¦ ¦ m) b cab


m b cy a b


% abc

Subilituant


L(i — tgt;t)ibc) amb cy

^ kk-, ajoutantps amp; ^/ amp; faifant les multiplications amp; réduèlions necelfaires, on trouve que Taberration

aPb^imP-i- 2 myJ‘b''c—(a m'’niquot;—4 m yYb c'


pi:


-(2 trP

— 2 m ¦ ¦ I) a^c^-i- ( m^-i- 3 m) j i’c-t- (4m^-t-2 rY— 6 m) a b'^’c''

—(4 irP-i- 3 mP—3 m)a b c^— (2 m^-l-3 nbsp;nbsp;nbsp;(2m'’-(-3m^) b^'c'^ ^ (l ¦mjkk

lil-m')ib-c)a-mbTy '


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488 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

617. Cette expreffion peut être mife fous une forme un peu plus fimple en j introduifant Z) a la place de k , ce que Ton peutnbsp;aifément, en faifant attention^ que O oVv o\x D = ov

OV

^ X kk , ce qui donne kk

AA: nbsp;nbsp;nbsp;bc ,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'i.h c

bc

, on aura

I m T-v

x I?. Subjftituant cette valeur de kk Sc divifantpar b

— nbsp;nbsp;nbsp;2 mi)tybc— (2 rn}— 2 m-t-i) a?'y- -{m^

ƒ_ nbsp;nbsp;nbsp; 3 in) a b^c-h-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 rn^']m)a b —(2 m’-*- 3 m'^)b‘y

^ nbsp;nbsp;nbsp;[(l — m){^bc)ambcYnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ n

Ö18. Go ROLL. I. Lorfque les rayons incidens font paral-leles j c’efï-a-dire , que a eil: infinie, l’aberration

pL =

b^— ( nbsp;nbsp;nbsp;im^) bc— (2m}— 2m -H l)

X kk OU;

2m(l — m) (^bc ) bc ¦ b^— ( m’-J- 2m— %') b c — (2 in)— 2 m ¦nbsp;m ( I — m) b — c y


Ki


Fig-5^3- nbsp;nbsp;nbsp;lt;gt;19. Une lentille convexe amp; une concave étant fuppoféeS'

fans épaiffeur Tune a fes bords, l’autre a fon milieu , lorfque Ie rayon tombe fur Ie bord de Tune ou de l’autre de ces len-tilles , D devient égale a la différence des finus verfes de lanbsp;moitié des arcs que coraprennent leurs furfaces. Je nomme alorsnbsp;D répaiffeur de la lentille, laquelle étant donnée ^ nous avonsnbsp;l’aberration du rayon extréme par Tune ou l’autre des expref-lions précédentes.

620. CoROLL. 11. L’épaiffeur Z) de la diftance focale Zé de la lentille , amp; Ie rayon b de la premiere furface étant donnés,nbsp;1'aberration du rayon extréme venant parallélement k l’axe,

m ( I — ro) bb

lorfque les centres des furfaces de la lentille font du méme cóté de cette / lentille 3 amp;: s’ils font de córés oppofés ,

-h- ( mx) bR ^ m’— 3 m^- - 1) RR nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

----i--gt;--^--— X 2? 3 expreffion

c’eft-d-dire y p/

¦ m) bb

... nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

qui fe trouve en fubftituant dans la formule du Coroll. 1. au lieu de c , fa valeur -7-^^—déduite de celle de la diHance

1m)K-)rVio

focsle R qui eil

6ii. Coroll. III. L’épaiffieur Z) , la diftance focale ^ amp; Ie rayon c de la feconde furface étant donnés, l’aberrationnbsp;du rayon extréme venant parallélement a l’axe, c’eft-a-dire,

pl^

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489

489

L I V R E II. Chap. XI.

(a rn)— 2 m nbsp;nbsp;nbsp;i) cquot;— (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— 3 w* — 3 w a ) c /? - - (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦

ffz(i — in') cc


* i)


pl-.

X Z), lorfque les centres font du même cóté ^de la lentiüe amp; s’ils font de dilFérens cótés, . ,

( irn'^1 m -t- I ) c'H- (4 — 3 in^— jm -^-•c^cR (2 ni}—3 tnquot;^ -^ \ ) RR

P ^ nbsp;nbsp;nbsp;OT ( I — rn) c c

X D 3 exprefFion qui fe trouve en mettant dans la formule du

CoroII. L '' ^ ~v p ~— j ^ pface de ^..

62Z. CoROLL. IV. Lorlque Ie point rayonnant efl donné, OU lorfque les rayons font paralleles, les aberrations des raj^onsnbsp;font comme les carrés des diftances des points d’incidence ounbsp;d’émergence k l’axe de la lentille. Car , dans ce cas, c, igt;,c,nbsp;étant donnés , pl efl: comme kk.

'tbc

623. Lemme II. La dijlance focale\ la moitié de la largeur amp; Pépaijjeur d’une lentille quelconque font eit proportion continue.

On a trouvé ( ^/ï. 6iy) kk dans Ie verre, R ¦¦

X D i mais m étant

ibc


^ nbsp;nbsp;nbsp;.... —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;done amp;C..

624. Coroll. Done dans des verres de toutes fortes de figures ( c’efl-a-dire quels que foient Ie rapport amp; la pofition desnbsp;rayons de leurs furfaces), fi deux de ces trois chofes, la diflancenbsp;focale, Ia largeur amp; 1’épaifléur, lont les mêmes, la troifiemenbsp;efl auffi la même.

diy PROBLÊME III. Comparer les aberrations occajionnées-par la fphéricité de toutes fortes de verres, amp; determiner les rayons des furjaces du verre qui produit les aberrations les plus petites.

Pour que la comparaifon que nous voulons faire foit exafte, nous devons fuppofer que tous nos verres ont la même diflancenbsp;focale , la même largeur, amp; conféquemment Ia même épaifTeurnbsp;par i’Art. 624, amp; que toute la différence. qu’il peut y avoirnbsp;entte ces verres ne confifle que dans leur figure, c’eft-a-dire ,nbsp;dans la grandeur amp; la pofition des rayons de leurs furfaces.

626. Je dis done i®. que lorfque des rayons paralleles tom-bent fur Ie cóté plan d’un verre plan convexe, l’aberration du

rayon extreme, qui efl les de répailTeur , efl plus petite que

1 aberration femblable produite par un ménifque quelconque dont Ie cóté concave efl expofé aux rayons incidens.

Qqq

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/co nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

6x7. 2°. Que lorfque les vertes dom il s’agit ont leur convexité tournée vers les rayons incidens, i’aberration du rayon extréme^

dans Ie verre plan convexe, qui n’ell: alors que les quot; de fon

épailTeur, ell: plus petite que Tabefration femblable du ménifque.

628. 30. Qu’un verre convexe des deuxcótés^ dont Ie rayon de la premiere furface, c’eft-i-dire , de celle fur iaquelle tombenbsp;Ia lumière , ell au rayon de la 'feconde furface comme 2 eil ^ 5,nbsp;ell précifément du raêrae d^ré de bonté que Ie verre plan convexe , dans fa meilleure poiition , les aberrations de ces deux

verres étant les -g- de leur commune épaiffeur.

6i^, 40. Que lorfqu’un verre convexe des deux cótés, a fes furfaces égales, il n’elb pas auffi bon qu’un verre plan convexe

dans fa meilleure pofition, fon aberration étant les — de fon

épailTeur; mais que fi les rayons de fa premiere amp; de fa feconde furfaces font entr’eux comme i ed ad, ce verre eft Ie meilleur

de tous, Faberration du rayon extréme qui neil que ~ de fon

épaiffeur, étant la plus petite poffible; ne pouvant y avoir de verres compofés de deux furfaces Iphériques qui ne produifentnbsp;point d’aberrations. Mais ii on retourne ce verre, il devient très-

défeftueux; car'Faberration fera alors les de fon épaiffeur.

630. Enfin je dis que lorfque des rayons paralleles tombent fur Ie cóté plan d’un verre plan concave, Faberration du rayon extréme

eff aufli les ^ de fon épaiffeur, amp; qu’ayant retourne ce verre,

Faberration n’eft alors que les ^, Iaquelle eff plus petite que

Faberration d’un verre quelconque convexe d’un cóté amp; concave de Fautre, amp; égale a celle d un verre concave des deux cótésnbsp;dont Ie rayon de la premiere furface eff a celui de la fecondenbsp;comme 2 eff a 5 ; amp; que Ie meilleur de tous les verres concaves des deux cótés eff celui dont les rayons de la premierenbsp;amp; de la feconde furfaces font entr’eux comme i eff a (S, amp; patnbsp;conféquent eff Ie meilleur de ceux dont les Miopes puiffentnbsp;faire ufage, de même que Ie verre convexe dont les rayons desnbsp;furfaces font dans Ie même rapport, eff préférable k tout autrenbsp;verre convexe, pour les Presbites.

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Livre IL Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;491

631. Demonstration. Dans le verre le rapport de ré-fraftion eft egal a celui de 3 a 2 ; ainft i'^-. I’aberration cau-


4R


lee par un ménifque , eft par I’Art. 620 y ^ D

D j foit h inftni, auquel cas le ménifque devient un

verre plan convexe, raberration fe reduit alors a ~ D.

^32. 2°. Soient è Sc c negatifs , amp; c plus grand que è y le ménifque le trouve alors changé en un autre dont la convexitenbsp;eft expofée aux rayons incidens ¦, amp; I’aberration produite par ce

ménifque , eft par I’Art. 6ii y \ ^'


jRR


qui


3c nbsp;nbsp;nbsp;¦ 6cc

en fuppofant c inftni amp; que par confequent le ménifque devienne un verre plan convexe. Or, ^ D eft

plus petite que I’aberration — D produite par ce verre , quand

fon cóté plan eft expofé aux rayons incidens, dans le rapport de 7 a 27, c’eft-a-dire, eft prés de quatre fois plus petite.

lt;^33. 30. Suppofant que c reprenne la pofition qu’il avail en premier lieu, c’eft-a-dire , que le verre foit convexe des deuxnbsp;cotés , amp; que de plus c foit conftdérablement plus grand que

Ry le terme négatif D de Pexpreflion de faberration ~ D


fe réduit D ,


2.R


jRR


D , pour le verre dont il s’agit, fera plus

grand que le terme pofitif —^ '¦gt; ^ conféquent puifque

la différence de ces deux termes eft négative, tant qu’elle conti-riuera de l’être, faberration d’un verre convexe fera plus petite:

^ne faberration d’un verre jrlan convexe 3 mais ft on fup-


¦jRR


pofe c d’une grandeur telle que

I’aberration du verre convexe qu on a alors , fera ^ D Sc par Conféquent la méme que celle du verre plan convexe. Or, fubfti-

^tiant pour R fa valeur -j:~ , on a nbsp;nbsp;nbsp;---7 = od oü

on tire h = zc


1’


c’eft-a-dire, é


Qqqij


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49i nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

6)4. 4®. L’aberration d’un verre convexe dont les rayons font donnés , peut fe trouver en calculant cette quantité

^ ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;cf ~—^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dgne de c ou de b

ctant changes, k caufe qu’ils font aftuellement de diiférens cótés du verre. Si on fuppofe b == 2 tk: c == j , l’aberration fe réduit

^ T ¦ ’ prccifément comme ci-deflusj amp; fuppofant é — c ,

l’aberration devienty/?. Pour trouver Ie rapport de b k c ^

lorfque i’aberration eft Ia plus petite poffible, foit fait b = \,

aiors l’aberration eft - nbsp;nbsp;nbsp;y. D = pl. Or, lorfqu’une

quantité quelconque ou fraftion , par exemple la précédente, devient la plus petite ou la plus grande poliible , elle changenbsp;très-peu de grandeur, ou plutót nen change point du tout,nbsp;pendant que c varie d’une petite quantité. Suppofant c augmen-

tée d'une quantité extrêmement petite n, on aura done p l ===

27-4-6c -'7cc nbsp;nbsp;nbsp;-t- 14 c n 7 n nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

i-t-2ca-cc nbsp;nbsp;nbsp;l-i-1 c-i-c c-i-% nz c n-i-nnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qUl

donne cette proportion, 27 H- de -t- jee 1 - - ic-h- cc 27


I -I- 2c -4- cc -4- in 2cn -h 7in , amp; par conféquent 6n -f- i4cn. 4- jnn : xn -t-2cn -4- nn w 3 4-7c r i 4- c, en négligeant les carrés de nnbsp;comme étant extrêmement petits ; d’ou Ton aura 27 4- dc 4- 7^^^^nbsp;= 3 4- IOC 4- 7cc, amp; en réduifant, c = d. Mais h a éténbsp;fuppofé == I j done b; c i : 6. Subflituant ces vaieurs de b

amp; de c, on trouve que Taberration pl ~ D. Si on retour*-nait ce verre, qui eft Ie meilleur de tous, c’eft-a-dire, que b fut = d amp;: c = I , on trouverait pi — D.

635. Puifque raberration produite par ce verre eft la plus petite de routes, il eft impofiible qu’aucun verre de formenbsp;fphérique foit abfoluroent fans aberration, ce qu’on peut prou-ver encore de cette manière. Suppofant qu’il foit poffible que/-^nbsp;ffiit nulle, aiors faifant b — 1 , on a 27 dz dc 4- 7cc o»

, quautité qui eft imaginaifU»


6c


7 cc


6n


1401


'nn


ft’oü Ton tire c


-f 3 — ld'


180


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Livre IL Chap. IX. nbsp;nbsp;nbsp;493

de forte que Ie rapport de /gt; h c eft impoilible , dans la fup-pofition que l’aberration foit nulle.

63ó. Enfin, Ton voit, par les Art. 620 amp; 621 , que ces Théorêmes fervent également pour les verres concaves que pournbsp;les convexes, amp; qu’ainfi les mêmes démonftrations fervent auffinbsp;pour ce dernier Article.

637. Lemme III. Si les angles coincidence amp; de réj'raBaon Fig. 584 dlun rayon QACS qui traverfe im angle très-petit d’un p rif me ^5^1-AIC , fojit ajfei petits, pour quon puijfe les regarder commenbsp;proportionnels d lews fimis , la refraclion totale, c’ejl-d-dire , 1’angle RFS formé par Ie rayon incident QAFROS’ k rayon emergent SC FT prolongés , Jera d F angle réjringent K\C comme lanbsp;difference des jinus f incidence amp; de réfraUion efl au plus petit denbsp;ces Jinus , (S' par conféquent la réfrachon totale ou üangle denbsp;deviation RFS Jera invariable dans toutes ks pojitions du rayon.

Soit perpendiculaire a la premiere furface A ffamp;c. CD perpendiculaire a la feconde , lefquelles fe coupent mutuelle-ment en E ; amp; foit Ie rapport du finus d’incidence au finus denbsp;refraftion, en palfant de fair dans Ie prilrne, exprimé parnbsp;celui de I a fuppofant que ie rayon AC forte du prifmenbsp;de part amp; d’autre ., f angle d’incidence A CD fèra k f anglenbsp;d’émergence DCT dans ie rapport donné du finus d’incidencenbsp;au finus de réfra(Rion , c’eft-a-dire , comme m eid k i amp; parnbsp;conféquent A CD \ ACT w m : i —m-, fuppofant que Ienbsp;rayon retourne fiiivant CA , CAB ed k CAR dans Ie mêmenbsp;rapport; nous aurons done ACD±CAB k ACTzEiCAR^nbsp;c’eft-a-dire, AED o\x AJC k RFS dans Ie même rapportnbsp;donné de m ^ i — m.

638. Co ROLL. I. Done deux rayons homogenes em.ergens Fig. 5Só-prolongés, feront entr’eux Ie même angle que les rayons inci-dens auxquels ils répondent. Car que les deux rayons incidens QF, qf prolongés fe rencontrent en AT, amp; les deux rayonsnbsp;émergens SF, sf prolongés , en LEc qu’un des rayons incidens coupe en M Ie rayon émergent qui répond è fautre rayonnbsp;incident ; puifque dans les triangles KMF, LMf., les anglesnbsp;en M. font égaux, amp; que les angles en F Sc en f\e font auffi,nbsp;par Ie Lemme, il s’enfuir que les angles en if amp; en X fontnbsp;auffi égaux.


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P T I Q U E.

.. 11. Et lorfque deux rayons homogenes font lême point d’une lentille , dont Fépaiffeur elt

494 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0

639. COROLL. rompus par un mêmenbsp;très-petite, Tangle que font leurs parties incidentes efl; égal anbsp;Tangle forme par leurs parties emergentes. Car Tepaifleur de lanbsp;lentille étant très-petite , fi les rayons ont un point communnbsp;d’incidence ou un même point d’emergence, leurs points d’émer-gence dans le premier cas, amp; leurs points d’incidence dans le-fecond, feront très-proches Tun de Tautre , amp; ils le feront encorenbsp;davantage, fi les rayons fe croifent au dedans de la lentille jnbsp;par Gonféquent leurs réfraèlions en paffant ^ travers la lentille,nbsp;feront è peu prés les mêmes que s’ils paffaient a travers deuxnbsp;plans qui toucheraient la furface de cette lentille en deux pointsnbsp;donnés prés des points d’incidence amp;: d’émergence , amp; feraientnbsp;enfemble un angle donné.

Fig. 587. nbsp;nbsp;nbsp;640. Co ROLL. III. Lorfque le rayon AC dans le prifme,

coincide avec la perpendiculaire a Tun des cótés du prifme, par exemple , avec AB, une des réfraétions s’évanouit, celle quinbsp;a lieu er\ A, amp; Tangle de deviation RFS qui n’efl produitnbsp;que par Tautre refraftion, continue d’etre de la même quan-tité dont il était, lorfqu’il était produit par deux réfraélions ¦, anbsp;caufe que, par le préfent Lemme, la grandeur de eet angle eftnbsp;invariable.

dqi. Co ROLL. IV. Done, IbrfqiTun rayon hétérogene, eft féparé en rayons colorés, par une légere réfraftion , ennbsp;paflant au travers d’un très-petit angle réfringent, les angles quenbsp;les rayons colorés font entr’eux , au fortir du prifme, de mêmenbsp;que ceux qu’ils font avec le rayon incident, font conftans dansnbsp;routes les pofttions du rayon incident.^

641. CoROLL. V. II en eft de même, lorfqu’im rayon hétérogene eft rompu par un point donné d’une lentille, c’eft-a-dire,^ que les angles que les rayons colorés font entr’eux , au fortir denbsp;la lentille, font conftans ainfi que ceux qu’ils font avec le rayonnbsp;incident, dans toutes les pofttions du rayon incident, par lanbsp;raifon expofée dans le Coroll. IL

643. Coroll. VI. Done ft plufteurs verres de diverfes formes ont la même diftance focale amp; la même ouverture, lenbsp;diametre du eerde d’aberration des rayons hétérogenes c[ui tom-bent paralleles fur ces verres, fera le même dans tous, étanf

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L I V R E II. C H A P. XL nbsp;nbsp;nbsp;49J

Je même qne dans un verre plan convexe , dont Ie cóté plan eft expofé aux rayons 'meidans { Art. 640 amp; 641) 5 or nous avonsnbsp;déterminé ce diametre, dans ce dernier verre, k l’Art. 4^6. Etnbsp;fok que les rayons qui compofent Ie pinceau incident foientnbsp;paralieles ou inclines k l’axe de la lentille, Ie diametre du eerdenbsp;d’aherration eft comme fa dillance è la lentille , è caule qiienbsp;Tangle RAS ell invariable.

644. Co ROLL. VIL II eft done indifFérent, cpiant m% aberrations occafionnées par la diverfe réfrangibilité, quel cóténbsp;d’une lentille foit expofé aux rayons incidens, paree que fanbsp;diilance focale eft la même dans les deux pofitions quelle peutnbsp;avoir {Art. zjj ).

(145. ThÉORÊME I. Lorfque Ie point Q d’oii panent des F;g. 5S8. rayons homogenes nejl pas beaucoup plus éloigné d’une Lentille E1nbsp;que de la dijiance focale EF de cette lentille, comme dans un mi-crofcope double, 1’aberration latitud’male cfE du rayon rompu IR,

Ie plus écarté de l’axe ^ ejl a 1’aberration latitudinale F G d’un rayon PI qui vient du cóté oppofé, paralLélement a l’axe amp; pcijfenbsp;par Ie même point I, commeEq^ ejl a EE , a peu prés-, c’ejl-a-dire^nbsp;que ces deux aberrations font entr’ellos comme les difiances desnbsp;foyers des rayons rompus a la Lentille,

Soit prolongée la perpendiculaire GF jufqu’a ce qu’elle coupe Ie rayon incident QI en X., amp; foient menées LE amp; Iq quinbsp;feront paralieles j car les trianglesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^/X étant femblables,

nous avons (fL : QI :: QF : QE {Art z39 ) QE : Qq.

Soit menée EAI parallele au rayon rompu IKR , coupant, en XL, FL jirolongéej Tangle GIL ell égal a PIK { Art. 63^)

iwQi

OU kIKE onkMEF, amp; conféquemment GL eft, a peu prés, égale a XM, ces deux lignes -étant les foutendantes des anglesnbsp;•dgaux GILy MEFy amp; de plus étant très-petites amp; a peu presnbsp;perpendiculaires aux cótés de ces angles , lorfque QF amp; EInbsp;font très-petites. Retranchant done FL de GL amp; de FMynbsp;nous avons LM égale a Taberration FG. Mais Les angles qlR-,

LEM, dont les cótés font paralieles, font égaux, amp; leurs foutendantes qRy LM font égaleraent inclinées a leurs cótés j nous avons done qR : LM ou FG; : ql: EL qE ; XX, 4 caufenbsp;des triangles femblables ^/X, ELF.

li

lt;046. COROLL. I. Lorfque Ie cóté plan dun verre plancon-

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amp; l’aberration longitudinale^X

Iphéricité

Traité d’ O p t i q ü e. vexe dont Ie degré de bonté eit a peu prés Ie raême que celufnbsp;du verre qui eil Ie plus parfait de tous, elf tourné vers Ie pointnbsp;rayonnant Q , 1’aberration latitudinale occabonnée par lanbsp;7 -E

amp; dans quelques lentilles que ce foit de forme

fphérique, les aberrations font comme ces quantirés. Car Taber-ration longitudinale du rayon pat allele PI, c’elf-a-dire, Fj eil

^ de répailTeur du verre ( Art. (rzj) on x {.Art.

amp; a caufe des triangles femblables,/FC , /F/, Uaberration lad-

tudinale PG — ^ x Nous avons done, par ce Théorême,

qR = F X X Eq-, amp;: a caufe des triangles femblables qRK^.

EIK, nous avons qK = x. ¦

7 ET-xE^^

~6 ^ EE^

7 EPx Eq^

EP

64J. Co ROLL. II. Done EQ étant dbnnéé, les aberrations latitudinales oceadonnées par la fphéricité d’une lentille quebnbsp;conque, font comme les cubes des diametres des ouverturesnbsp;amp; les aberrations longkudinales comme les carrés.

648. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Done Ie diametre d’un eerde d’aber-rations occalionaées par la fphéricité, c’ell-a-dire , - qR ==quot;-

— X X Eq{Art. 4FÓ) y parcequeladémonlIration de rArt. 45O'

n’étant fondée que fur ee que les aberrations longkudinales font: comme les carrés des largeurs des ouvertures,. amp; les latitudinales-comme les cubes, fert par conféquent, par Ie Coroll. précédent, pour une lentille quelconque comme pour une lentillenbsp;plane convexe.

649. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. IV. Le diametre d’un eerde d’aberrations-dans lequel font raffemblés les rayons hétérogenes de toute efpece

venant de (2, eft, par les.Art. 45^ amp; 6^43 , égal a

EI, prenant F amp; q^ pour les foyers des rayons, moyens.

650. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. V. Done file cóté plan de l’objedif F/d’uti’nbsp;microfcope double eft tourné vers Tobjet ftué en

metre du eerde d’aberration de fphéricité, dans 1’image de eet ©bjyt fituée en q, ferait au diametre d’un eerde d’aberration de

réfrangibilitej


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L 1 V K E ï 1. Chap. XI. 497

ïéfrangibilité, fi la figure de La lentille était parfaite, comme i j par conféquent ces cercles fieront égaux, lórfque

^ nbsp;nbsp;nbsp;^ E-1

Ie diametre de Touverture de Tobjeftif eft la moitié de fa diftance focale , a très-peu prés.

651. LemME IV. Suppofant quune infinite de pinceaux de rayons appartiennent a une hifinité de points ou fioyers fitués fiurnbsp;une panic quelconque de l’axe de I'ceil, prolongé de pan amp; d’autre ;nbsp;il s’agit de determiner Ie eerde Ie plus petit dans lequel tous lesnbsp;rayons qui entrent dans la prunelle, peuvent étre rajfiemblés au fiondnbsp;de l’oeil.

Soit AOle demi-diametre de la prunelle, amp; Or^Taxe de Fig-5S9,’, Toeil prolongé; amp; fuppofons que les pinceaux appartiennent auxnbsp;points de la partie ST de l’axe de l’oeil, lorfque les extrémités '

^ amp; 7quot; de cette partie font du même cóté de l’oeil, amp; aux points de tout ce qui refte de eet axe a l’infini, lorfque S amp;nbsp;j font de différens cótés de l’oeil. Soit divifée ST en deuxnbsp;également en 7^, amp; foit prife , vers l’oeil, troifieme pro-portionnelle k VO èc k VT, amp; par Q foit menée une droitenbsp;/’Qié perpendiculaire a l’axe, coupant les rayons SA amp; TAnbsp;les plus éloignés des axes des pinceaux extremes, l’un en P ^

1’autre en R : l’oeil étant fuppofé voir la ligne PR avec toute Ia • diftinftion poflible, l’image p'r' de cette ligne tracée au fond,nbsp;fera Ie diametre du eerde Ie plus petit dans lequel tous lesnbsp;rayons peuvent être raffemblés.

Car puifque VO : VT ou VS : : VS : VQ^ , on aura VO

VS ¦. VS VQ:: VO — VT: VT — Vq, c’eft-a-dire,.

'S'O \ SQ :: TO : TQ^ ; amp; par conféquent, k caufe des triaii-^es femblables SAO amp; -SPO r T^O amp; TRQ^, on aura AO : fQ :: AO : QR-, enforte que QP = (^R, Soit p'q'r' unenbsp;image difiinde de PQR 1 c’efl-a-dire , foient les rayons quinbsp;peuvent être fuppofés venir de P, tous raffemblés en p' fur Ienbsp;fond de l’oeil; Ie rayon SPA étant un de ces rayons, fe rendranbsp;en p' avec tous les autres; de même Ie rayon RTA fe rendranbsp;en /-q ^ jgg lignes PQ_, QR étant égales ,leurs images p'q', q'r'nbsp;lo feront auffi. Imaginons que la figure entiere tourne autour denbsp;1 axe STO-, il eft: vifible que les rayons du pinceau extreme qui ap-partient au point S , feront tous répandus dans un eerde au fondi ,

Rrr

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498 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

de ro0il, dont le centre eft q' 8c le rayon p'q' j amp; pareille-ment que ies rayons de Tautre pinceau extreme qui appartient au point T, feront tons répandus dans un cercle concentrique,nbsp;dont le demi-diametre eft q'rgt;; amp; ces deux cercles coïncide-ront exaftementj lorfque leurs demi-diametres q'p', q'r' ferontnbsp;égaux. Si Ton fuppofe que 1’objet PQR s’approche de I’oeil, lesnbsp;demi-diametres amp; p'q' augmenteront fun amp; I’autre; amp; finbsp;i’on fuppofe au contraire que le même obj^et PQR s’éloignenbsp;de I’ceil, les demi-diametres QR 8c q'r' augmenteront, tandisnbsp;que les autres demi-diametres PQ 8c p'r' diminueront ; amp;nbsp;dans ces deux fuppofitions le cercle fur le fond de I’oeil quinbsp;contient les rayons des deux pinceaux extrêmes, étant le plusnbsp;grand des deux, fera plus grand qu’il n’était avant, lorfqu il étaitnbsp;egal a I’autre, c’eft-a-dire, lorfque I’oeil voyait diftinftement lesnbsp;lignes égales PQ^ QR.

Or, lorfque S 8c T font du même cóté de I’oeil, tous les pinceaux qui appartiennent aux points compris entre les extrêmes 5quot;, T tomberont dans le cercle déterminé ci-deffus. Cardnbsp;i’on con^oit que le point le plus proche T s’éloigne de I’oeil,nbsp;les lignes QR .8c q'r' diminueront toutes deux, 8c QP 8c q'p’nbsp;diminueront de même , fi S s’approche de I’oeil : amp; fi vS amp; Tnbsp;font de différens cótés de I’oeil, tous les pinceaux qui appartien- _nbsp;nent .aux points de I’axe prolonge al’infini, la partie ST exceptee,nbsp;feront raffemblés dans le cercle dont nous parlous. Car fi Tonnbsp;concoit que OS 8c OTcroifTent I’une 8c I’autre, QP 8c QRjnbsp;8c par conféquent q'p' 8c q'r' diminueront toutes deux.

dji. Co RO LL. I. Dela, lorfqu’un pinceau de rayons qui yient d’un point unique d’un objet, fera tellement difpofé parnbsp;reflexions oc par réfraêtions, qu’en entrant dans I’oeil, il ap-partienne a une infinité de points différens de I’axe de I’oeil»nbsp;prolongé, comme dans le Lemme, le diametre p'r' du cerclenbsp;le plus petit, au fond de I’ceil, qui les contient tous, fer^nbsp;comme 1’angle SAT c’efl-k-dire , comme Tangle le plus grandnbsp;dans lequel les deux rayons extrêmes fe coupent dans la pru-nelle : car p'r' eft comme Tangle POR ou PAR on SAT.

653. Co ROLL. II. Par conféquent, lorfque OS 8c OT font de différens cótés de Toeil, amp; font égales, c’eft-h-dire, lorfque les deux rayons extrêmes font inclinés a Taxe également 8c.

Fig. 591;

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L i V r e I I. C II A P. XI. _ nbsp;nbsp;nbsp;499'

@n fens contraire , Ie diametre p'r' du eerde d’aberration Ie plus petit eft comrae Tangle AST ou ATS que Tun ou Tautre desnbsp;rayons extremes fait avec Taxe, amp; dans ce cas il faut que Tceilnbsp;prenne la forme nécefiaire pour que les rayons paralleles fe réu-niflent en un point diftind fur la rétine. Car VO étant nullenbsp;dans ce cas, ia troifteme proportionnelle VQ^ devient inftnie,

amp; p'r' étant toujours comme Tangle POR ou PAR, eft main-tenant comme la móitié AST ou ATS de eet angle.

654. nbsp;nbsp;nbsp;Definition. Dans la vifion foit a Toeil nud, foitnbsp;avec les verres, Tindiftindion apparente d’un objet donné eftnbsp;comme Taire du eerde Ie plus petit dans lequel tons les rayonsnbsp;d’un pinceau unique font raflemblés au fond de Tceil.

On voit la radon de cette definition au commencement de Ia -démonftration du 454® Article.

655. nbsp;nbsp;nbsp;Thé ORÉ ME II. Dans tous microfcopes formés Tunenbsp;JünpLe lentilLe, un objet placé a leur foyer paraitra égalemetit dijlincl ^

Ji les largeurs de leurs ouvertures font comme leurs dijlances focales.

Fis-593•

6^6. Cas I. Suppofons d’abord que la figure de Ia lentiüe DP foit telle quelle n’occafionne point d’aberrations aux rayonsnbsp;homogenes { An. alors fi Tobjet eft placé en F, amp; quenbsp;FP foit la diftance focale des rayons moyens, tous les rayonsnbsp;qui viennent de F fortiront de la lentiile paralleles k Taxe/’/’Q.

Soit le rayon violet contenu dans le rayon hétérogene JfD le plus éloigné de Taxe, rompu fuivant Dif j amp; fuppofons qu’un;nbsp;autre rayon violet vienne du cóté oppofé fuivantiii9, foit rompunbsp;fuivant DR , amp; rencontre enfuite Tobjet en R. Alors Tin-diftindion apparente du point F étant comme Taire du eerdenbsp;d’aberration le plus petit que forment au fond de Toeil les rayonsnbsp;d’un pinceau qui vient de F{ Art. 664), fera donnee lorfque le'nbsp;diametre de ce eerde eft donné, ou lorfque Tanglenbsp;(jij ) ou Tangle FDR (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lt;^39) eft donné, e’eft-a-dire,. lorf

que le rapport de FR kFD ou FP eft donné. Mais, dans le cas de rayons hétérogenes, le rapport deFR k DP ed: auffi donnénbsp;( Art. 436 amp;643). Done Tindiftindion apparente fera donnée'nbsp;lorfque le rapport de DP kPF eft donné.

657. Cas. II. Suppofons aduellement que la lentiile DP Fig 594; devienne fphérique , en confervant la même diftance focale jnbsp;ceux des rayons moyens venant de A”, qui font voifins de Taxe

Rrrij,

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5 00 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

de ]a lentille, fortiront toujours de la lentille paralleles k eet axe j mals ceux de ces rayons moyens qui font écartés de Taxe,nbsp;comme DE, convergeront vers l’axe par la réfraftion tropnbsp;forte quils auront foufferte (Art. 8t). Qu’on imagine qu’un rayonnbsp;moyen vienne de l’autre cóté de la lentille fuivant LD paralié-lement^k l’axe, amp; foit rompu fuivant Dr, enforte que Frnbsp;puifle être l’aberration latitudinale de rayons homogenes, occa-iionnée par la figure de la lentille. L’indiftinftion apparente denbsp;Fobjet, en tant qu’elle depend de cette forte d’aberration , feranbsp;donnée , comme dans Ie Cas I, lorfque Ie rapport de Fr a FP.,

ceit-a-dire, de -jpr (Art. 6^6 ) a FP , amp; par conféquent de

DP^ a FP^ , amp; de DP a PF efi: donné, comme ci-delTus dans Ie Cas I.

658. nbsp;nbsp;nbsp;Cas. III. Soit a préfent Ie rayon violet contenu dansnbsp;Ie rayon hétérogene , rompu fuiviint ; Fangle EDKnbsp;compris entre Ie verd amp; Ie violet fera un peu plus grand quenbsp;dans Ie premier Cas, étant augmenté d’un 27.® ou d’un 28.®nbsp;de r angle EDL ( Art. 436 ) , qui mefure Faugmentation denbsp;réfraftion ou la deviation caufée par Ie changement de la figurenbsp;de la lentille. Cette augmentation de EDK efi: done commenbsp;Fangle EDL., amp; efi; par conféquent donnée lorfque Ie rapportnbsp;de DP k PF efi donné, par Ie Cas I. Mais Findifiinftion apparente fera donnée, lorfque Ie diametro du plus petit eerdenbsp;d’aberration de tous les rayons , au fond de Foeil, efi donné jnbsp;c’efi-a-dlre, lorfque Fangle entier KDL efi donné ( Art. 653 ),nbsp;OU lorfque routes ces parties EDL, EDK amp; Faugmentationnbsp;de EDK font données j amp; nous avons fait voir que routes cesnbsp;parties font données lorfque Ie rapport de DP a PF efi donné.

659. nbsp;nbsp;nbsp;Cas IV. J’ai confidéré, dans ce Cas, les aberrations desnbsp;rayons violets ou leurs écartemens des rayons verds, c’efi-a-dire,nbsp;des rayons moyens qui étaient fuppofés paralleles a Faxe; amp;nbsp;les rayons rouges étant inclinés k Faxe, a peu prés amant que lesnbsp;rayons violets , dans une pofition contraire, feront tous contenusnbsp;dans Ie même eerde d’aberration au fond de ïcea[(Art. 653 )•

660. nbsp;nbsp;nbsp;II n’fift pas néceflaire de diminuer, afin de rendre lanbsp;vifion difiinde , Fouverture dans les lentilles de microfcope dontnbsp;Ie foyer n excede pas beaucoup un demi-pouce, la prunelle

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L I V R E I I. Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;501

ttant elle-même aflez petite pour refufer l’entrée aux rayons extérieurs qui fe difperfent amp; s’écartent. Mais dans des lentilies plus petitesdont il ell néceffaire de régler l'ouverture, nous avonsnbsp;fait voir que, pour conferver Ie même degré de diftinftion, lesnbsp;diametres des ouvertures doivent être comme les dillances fo-cales ; amp; alors l’éclat apparent diminuera, comme Ie carré denbsp;ces mêmes diftances focales j de forte qu’en fe fervant de très-petits verres, la grandeur apparente amp; l’obfcurité de l’objetnbsp;augmenteront Tune amp; l’autre dans Ie même rapport. Car Ie rap-port de FI? k PF étant invariable, Tangle PFD eft aufli invariable amp; conféquemment la quantité de lumière re9ue dunbsp;point F Teft aufli , paree que les lentilies, fok petites ounbsp;grandes, doivent routes être (ituées è'des diftances de F, tellesnbsp;qu’elles re^oivent par leurs ouvertures précifément tons les rayonsnbsp;contenus dans uu cone engendré par la révolution de Tangle PFDnbsp;autour de Taxe PF, fans en admettre ni plus ni moins. Maisnbsp;la grandeur apparente de Tobjet, ou la furface de fon imagenbsp;au fond de Toeil eft réciproquement comme Ie carré de PFnbsp;( Art. II8) , amp; par conféquent, la lumière étant la même ,nbsp;Ibn éclat eft direftement comme Ie carré de PF. On voitnbsp;par cette théorie qu’une fimple letitille ne peut groflir un petitnbsp;objet è. Tinfini, quand même il ferait polfible d’en conftruirenbsp;d’aufli petites qu’on Je voudrait, a moins qu on ne trouvenbsp;Ie moyen d’augmenter la lumière. Néanmoins cette imper-feèlion n’eft pas li grande dans les microfcopes ftmples, qu’ellenbsp;peut Ie paraitre a la premiere vue ¦, ce qui peut provenir de cenbsp;que Tceil eft capable de difcerner paflablement les objets avecnbsp;plus de vingt mille degrés difFérens de lumière, chaque degrénbsp;étant égaU la lumière par laquelle nous voyons les objets la nuknbsp;dans Ie plus beau, clair de lune (Art ). Mais quand mêmenbsp;on augmenterait Téclat de Tobjet en Tilluminant, Mh Huyghensnbsp;obferve que Ie pouvoir du microfcope ferait toujours limité parnbsp;la largeur des pinceaux ftui entrent dansla prunelle , laquelle eftnbsp;égale k-la largeur de Touverture. Car ft cette largeur eft plus

petite que oude ligne, il allure que les bords des objets

commenceront a paraitre indiftinèls ( nbsp;nbsp;nbsp;^ö’c)). Mais il parait, .

felon ce favant Auteur^ que les microfcopes doubles peuvent

'li

i I

lil'

'¦'i . Il.'l

iH':!

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fOl nbsp;nbsp;nbsp;T R A r T É . D ’ O P T r Q ü E.

amplifier les objets autant qu’on Ie voudra, pourvu quil fioit polTible de conftruire des objeftifs aufii petits qu’on peut Ienbsp;defirer j car nous ferons voir dans la fuite qu’on peut écarternbsp;les autres obUacles,

661. nbsp;nbsp;nbsp;TheorÊme III. Dansles microfcopes amp; les télefcopesnbsp;dioptriques amp; catoptriques ^ qui nont qu un feul oculaire ^ l’indi^-Jlinclion apparente d’un objet dónné^ occajionnée par tune ou tautrenbsp;aberration conjidérée féparément, fera direclement comme /c carrénbsp;de la plus grande aberration latitudinale dans timage que donnenbsp;Vobjeclij ou Ie miroir ^ amp; réciproquement comme Ie carré de lanbsp;dijlance focale de toculaire ^ a très-peu prés •, les aherrcctions occa~nbsp;Jionnées par l’oculaire étant extrêmement petites.

662. nbsp;nbsp;nbsp;Cas I. Suppofons parfaites les figures des verres con--vexes EI, ei, ou telles cfu’il n’en réfulte point d’aberration:nbsp;pour les rayons homogenes ( Art. 8t ) fok q Ie foyer des rayonsnbsp;moyens qui viennent du point fitué dans.l’axe Q_Eqec', amp;nbsp;font rompus par l’objeftif EI-, amp;foient ces rayons paralleles anbsp;leur fortie de 1’oeulaire ei qu’ils rencontrent après s’être croifés ennbsp;q •, enfin fuppofons la forme de 1’oeil telle que ces rayons foientnbsp;ralfemblés exaélement en un. pointy' fur la rétine q'r'. Soitnbsp;Ie rayon /^i Ie rayon violet ou Ie rayonrouge Ie plus en dehors,.nbsp;qui étaitcontenu dans Ie r^on hétérogene ^/avant d’etre rompunbsp;en /; amp; fok ce rayon A rompu par roculaire fuivant ia amp;nbsp;frappant enfuite Ie fond de l’oeil en r'. Enfin, imaginons qu’unnbsp;rayon hi de la même couleur que ai vienne du cóté oppofé.nbsp;parallélement k l’axe, amp;foit rompu en ifuivant ir^ fok une’

nendiculaire a l’axe en q, laquelle coupe Ie rayon iren r,, i rayon i ƒ en i?. Le demi-diametre du cercle d’aberra-tion au fond de l’oeil ell comme Tangle aib ( Art. . 663) ou'nbsp;comme Tangle Kir An G39 ) , amp; par conféquent comme

-pY ou , è. très-peu prés , comme ¦— car je ferai voir dans Ie

mornent que qr eft très-petke en comparaifon de qR, dans tous -les inftrurnens d’Optique, quoiqu’elle ne fok pas comme qRgt; Mais 1 indillinftion apparente du point ^ efl: comme Take dunbsp;eerde daberration au fond de loeil ( Art. 6b^'q ou comme Ie'

carré de Ton demi-diametre q'r' ou comme — , c’eft-a-dke


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Livre II. Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;505

direftement comme le carré de I’aberration latitudinale dans 1’image en ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; réciproquemenr comme le carré de la diilauce

focale de I’oculaire.

sii

66}. Cas IL Suppoiaiit que les verres £'/, ei, confervent les places qu’ils avaient, confidérons aftuellement les aberrations que leur fphéricité cauferait k un pinceau de rayonsnbsp;moyens. Soient les aberrations latitudinales des extrêmes de cesnbsp;rayons Q^IRiar' repréfentées par qR q'r', amp; foit hir auffinbsp;un rayon moyen. q'r' ed comme Tangle aib ( An. 6b3 ) ou

comme Rir ( An. 633. ) ou comme nbsp;nbsp;nbsp;ou commenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en

négligeant qr. Mais Tindiftinftion apparente eft comme le cercle de ces aberrations en q' ( Art. 6Ó4 ), lequel eft comme q'r'^ ou

comme c’eft-a-dire, direftement comme le carré de Taber-

ration latitudinale dans Timage en q , Sc. réciproquement comme le carré de la diftance focale de Toculaire , comme dans le premier Cas.

% 595 Sc 596.

664. Pour faire voir que Taberration qr produite par Toculaire , peut être négligée, foit EF la diftance focale de Tob-jeftif d’un microfcope double , amp; que le rayon li croife Taxe

en K. Dans le premier Cas, nous avons qR = nbsp;nbsp;nbsp;^

EI (An. 643) Sc qr

K X EI, a très-peu

P' E nbsp;nbsp;nbsp;IK

prés. Par conféc[uent nous avons qR' qr :: j^p : cq ceft-a-

dire, comme la grandeur apparente de Tobjet Q vu avec le microfcope, eft a fa grandeur apparente vu a la vue ftmple a unenbsp;diftance égale k Qq , comme on le voit par TArticle 127 , quinbsp;donne quelqu’idee du rapport de a qr. Dans le microfcopenbsp;de comparaifon de M.quot; Huyghens, qu’on décrira Art. 675 , cenbsp;rapport eft égal è celui de 3 5 a 1 j amp; dans un télefcope cenbsp;rapport eft celui du pouvoir amplifiant.

665. Confidérant dans le Cas II Taberration de fphéricité.

I . nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;e-fl

- ei =i= — K ¦—

55 nbsp;nbsp;nbsp;55

EP

X Eq ( Art. 646 ') Sc qr

X-

nous avons qR ^ f ^

J P nbsp;nbsp;nbsp;7 E P

eq^ nbsp;nbsp;nbsp;^ ~£qgt;' ^ ^5'', pour la raifon expofée ci-deflus. Par

conféquent lorfque les verres E, e ont des figures femblables.

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D’ O P T I Q ü E. eq :: 3500

Traité

Eq^

504

I , dans Ie microf-

nous avons qR : qr .. cope de M/ Huyghens.

%• 597- nbsp;nbsp;nbsp;Occupons-nous aftuellement des microfcopes

amp; télefcopes catoptriques^ dans lefquels foit Q Ie point d’oii partent les rayons qui tombent fur Ie miroir EI, dont Ie demi-diametre elt EC, amp; Ie foyer F), Sl foit q Ie foyer qui répondnbsp;è Q_h foit IKRi un rayon réfiéchi, dont ^ if foit Taberratioanbsp;longitudinale amp; qR l’aberration latitudinale , amp; fuppofons que-tout ie rede demeure comme dans Ie Cas II. Si nous négligeonsnbsp;Faberration occaiionnée par la réfraffion de 1’oculaire ei, ii

elf évident que Tindiftinélion apparente fera comme ^ ^

667. Comparons ces aberrations qRSc Nous avons l’aber-

car, pari’Art. 613, nous

EP

comme ci-deflus dans les machines dioptriques

ration longitudinale qlC = ^ ^eF~

EC^j par conféquent Or , fi l’on conh-

q E nbsp;nbsp;nbsp;^

CF^ OU i EP

- ee ^

avons qK : nbsp;nbsp;nbsp;:: qC^ :

l’aberration latitudinale qR dere les aberrations des rayons colorés , dans 1’oculaire, on a

qr = ~x~~ X EI 6^4), FDonc qR :qr::

~ eq , qui,, dans un microfcope catoptrique, qu’on décrira k

1’Article 701 , ed comme 53 a i . Mais fuppofant £”(2 augmentée a l’infini, ce microfcope fe changera dans Ie télefcope catoptrique de M.*' Newton 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; alors nous avons qK : qr ::

EPxEE nbsp;nbsp;nbsp;EP

I nbsp;nbsp;nbsp;^ nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T~gt; Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1-^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;EX Q C ^

'EO nbsp;nbsp;nbsp;ITF • “57 *• 5 5 ' ^4 ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;télefcope de

5 pieds de M/ Halley , prenant l’oculaire amp; l’ouverture moyens (^An.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;). Néanmoins fexperience fait voir que l’ob-

jet parait avec une netteté fuffifante.. En edet, la difproportion qu’il y a entre qRamp;L qr fera plus grande , ü on négligé, commenbsp;étant a peine fenfibles, les couleurs faibles Sc obfcures qui fontnbsp;partie de celles dans lefquelles Ie rayon ia ed décompole , amp;

qu’on prenne qr == ei, fuppofant qeh didance focale du jaune Ie plus vif. Mais dans les indrumens dioptriques, Ie

rapport

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L 1 V R E II. Chap. XI. rapport de qR a qr ne fera point altéré paria {Art. 664). A l’égardnbsp;des aberrations occalionnées par la fphéricité de l’oculaire,

nous avons qr = x x nbsp;nbsp;nbsp;G65'), amp; par confé-

quent qR : qr :: nbsp;nbsp;nbsp;' T 7^95 : 1 , dans Ie mi-

crofcope catoptrique qu’on décrira ci-après. Dans un télefcope catoptrique ce rapport ell compofé de celui de fon pouvoir

amplifiant amp; de celui de I a py , l’oculaire étant plan convexe.

66S. Co ROLL. Done dans les télefcopes amp; microfcopes doubles, dioptriques amp; catoptriques ^ l’indilHnftion apparentenbsp;dun objet donnéj, qui proviendrait des aberrations de Tune ounbsp;l’autre efpece confidérée féparément, fera, a peu prés, lanbsp;même ou invariable, lorfque les diftances focales de leurs ocu-laires font comme les aberrations latitudinales les plus grandesnbsp;dans les images formées par leurs objeélifs ou leurs miroirs ; ounbsp;lorfque Tangle foutendu par qR point i ou e eft invariable.

669. nbsp;nbsp;nbsp;Cet angle eft nommé angle d’aberration de fphériciténbsp;OU de réjrangihilité fuivant que qR. eft Taberration latitudinalenbsp;occafionnée par la fphéricité ou par la réfrangibilité.

670. nbsp;nbsp;nbsp;Lemme V. II s’agit de déterminer la grandeur amp; l’éclatnbsp;apparent, ainfi que les angles d’aberration , dans des microfcopesnbsp;doubles compofés de deux verres eonvexes.

Soit un objet BX placé un peu au-dela du foyer O de Tob- Fig. 598. jeélif PD, amp; foit fon image NY vue au travers de Toculairenbsp;EZ dont NE eft la diftance focale. Soit auffi Tobjet BX vu knbsp;la vue fimple d’une diftance quelconque donnée BR j amp;: foitnbsp;prife BQ a BO comme EN eft a OP; Tobjet fera amplifié,nbsp;dans ie microfcope, dans Ie rapport de BR a BQ.

If'l

Soit un rayon XPYZ coupant Timage en X, amp; rompu par Toculaire fuivant ZK-, ayant tiré XR, foit menée XQ paral-lele k ZN on k EY Tobjet paraitra en Y fous Tangle EYZnbsp;égal a NEY ou a BQXamp; conféquemment fera amplifiénbsp;dans Ie rapport de Tangle BQX a BRX ou de BR k BQ-Mais les figures PXQ, PYE étant femblables , nous avonsnbsp;EQ : NE :: (BX: NY:: BP : PN :: ) BO : OP. Carnbsp;ptiifque B amp;L N font des foyers correfpondans , nous avons BO :

EP :: BP : BN( Art, 113^ ) qui devient BO : OP :: BP - PU,

Sss

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Tra

Co ROLL.


1 T É d’ O P T I Q U E.

1. La diftance apparente BQ^~


50(1 (371.

= x ^E. Et BR ëtant donnée, la grandeur apparente de

I’objet, dans le microfcope, eft , par le Lemme , réciproque-ment comme BQ^.

6-71. Coroll. ri. SoitPZ? le demi-diametre de Touverture de I’objeftif j l’éclat apparent du même objet vu dans le même

Car la


PD^ ^ NE^


BP

PN


X NE


ou dans difFérens microfcopes , fera comme

quantite de rayons qui illuminent une petite partie quelconque

de fon image fur le fond de I’oeil^ eft comme ; paree que

ft PB était donnée , la quantite de rayons que I’ouverture en-tiere re9oit du point B , ferait comme I’ouverture ou comme PD^-, amp; ft PD était donnée, la quantité de ces rayons ferait

comme leur denftté a l’ouverture , c’eft-a-dire comme


PN^


PB-


(^An. 58). Mais 1’éclat apparent dun objet eft direéfement comme la quantité de rayons qui illuminent chaque petite partie de fon image fur le fond de foeil , amp;: réciproquementnbsp;comme faire de cette image , ou réciproquement comme la grandeur apparente de la furface vifible de fobjet; de forte que

P' 1 nbsp;nbsp;nbsp;A J- o.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PB^xNE^

PN^

1 eclat apparent eft directement comme -pgr- x

( An. 6yo ).

673. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. III. L’angle d’aberration de réfrangibilité eftnbsp;comme ^ jq ou comme ^ x j^. Car la plus grande aberration latitudinale de réfrangibilité, dans fimage formée en iV,nbsp;eft comme PD x —(^An 64^).

674. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. IV. L’Angle d’aberration de Iphéricité de

PD^ PN

l’objeftif eft comme, nbsp;nbsp;nbsp;x Car la plus grande aberra

tion latitudinale de fphéricité , dans fimage formée en N, eft p

comme x PN { An. 648 ).

Eg. 598 amp; 599.

ProblÊME IV. Conjlruire iin microfcope dioptriqii^ enpdbo , qA amplifie plus quun microfcope donné ENPDBO »nbsp;d.ans un rapport quelconque propofé repréfenté par celui de n d t 7

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L I V R E II. Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;507

amp; fajfe voir les objets avec la même clarté, amp; avec la même nettcté^ autant qiie cela dépamp;nd de la réfrangibilité. différente., des rayons ,nbsp;amp; non de la fpliéricité des ohjeclifs.

Soient prifes ne =-^ NE, pd = PD y po = ~ PO^pb

== ~ PB, pn = ~ PNyamp;c l’on aura Ie microfcope demanJé..

Par exemple, Ie microrcope de comparaifon de M.*' Huyghens a les dimenfions fuivantes en pouces j =r^ PD =

~^PO == ~yPB== PN = 7 : ainfi on voit dans ce

microfcope lobjet 36 fois plus grand en diametre qu’on ne Ie verrait a la vue limple a la diltance de 8 pouces. Or, fi l’onnbsp;veut trouver les dimenfions d’un autre microfcope qui grolllflenbsp;deux fois plus, nous avons/z ==2, d’oü, l’on a , fuivant la

3lt;gt;


regie,/ze-= ,iA^£== i , pd = po= pb ^

pn = —s

Cette regie ell: fondée fur cette hypotHefe, favoir, que les. rapports des intervalles des points B , O, P, iV, qui appar-tiennent a l’objeftif, foient confervés. Dela nous avons fVZ: réci-proquement comme la grandeur apparente {.Art. ö’yz) , c’eft-a-

dire , ne : NE :: i : n. Done «e = -b £t pareeque 1’an-

gle d’aberration de réfrangibilité ne doit fouffrir aucun changement ( Art. 668 ) , nous avons auffi PD comme NE ( Art,. ^73), OU réciproquement comme la grandeur apparente, c’eft-

^-dire , pd : PD :: i rn. Done pd = ^ PD. Et enfin paree

que leclat apparent doit être Ie même, nous avons PiVeomme Pd X NE ( Art. Gyz ) OU comme , ou dans la raifonnbsp;doublée, inverfe de la grandeur apparente, c’eft.a-dire , pn •.nbsp;PN,,pb : PB èipo : PO{ par l’hypothefe ) i c /z/z. Donenbsp;po = —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pQ . „ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— dEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pp ^pnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=z ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PN.

nn nbsp;nbsp;nbsp;^ rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nn

Ppi

iPQÏ


X ^ {Art. 674') ou comme

PD


6j6. Co roll. I. Dans ces microfcopes, les angles d’aberration de fphéricité de leurs objeftifs font en raifon, doublée de ^ grandeur apparente de l’objet. Car ces angles font comme

PQx par l’hypothefe de la SrSS ij^


-ocr page 616-

joS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ 0 p t i q u e.

regie, amp; paree quePZgt; eftcomme NE-, c’eft-a-dire, que Tangle de cette aberration dans Ie microfcope qu’on s’ert propofé denbsp;conflruire, eft au pareil angle, dans Ie microfcope de compa-

, c’eft-a-dire, comme


p(P-


nnPD^


efl k


PD^


Fig. 59^ ^ 599-


raifon, comme-— ou nbsp;nbsp;nbsp;« pQ

nn e{\. k i.

677. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. II. Done 11 lecóté convexe de Tobjeélif d’unnbsp;microfcope , qui eft plan convexe, peut être tourné vers Tobjet,nbsp;ce qui rend Tangle d’aberration de fphéricité prés de 4 fois plusnbsp;grand ( Art. 6z6 , 6zy amp; 646 ) , en fubflituant k la place denbsp;eet objeélif un autre dont Ie cóté plan foit tourné vers Tobjet,nbsp;amp; dont la dillance focale foit quatre fois plus petite , Tanglenbsp;d’aberration deviendra auffi quadruple (^Art. précéd.) , paree quenbsp;la grandeur de Tobjet fera doublée {Art. 6y5). Huyghensnbsp;trouve que ce microfcope foulFrirait ce renverfement. Mais fi nousnbsp;teutons de porter, par ce Problême, Tamplification beaucoupnbsp;plus loin, les aberrations de fphéricité augmenteront toujoursnbsp;amp; y mettront obftacle , quoiqu’elle puifle cependant être aug-mentée a Tinfini, par la propofition fuivante, comme eet illuftrenbsp;Savant Ta obfervé , fans la difficulté qu’on rencontre k conllruirenbsp;des objeêlifs auffi petits qu’il ferait néceffaire pour eet effet.

678. nbsp;nbsp;nbsp;Problême V. Conflruire un microfcope dioptrique quinbsp;gfojflffe les objets plus quun microfcope donné, dans un rapportnbsp;quelconque propofé repréfentépar celui de n a i , amp; les faffe voirnbsp;uvee la même clarté, amp; avec la même netteté quant aux aberrations de fphéricité, amp; avec une netteté plus grande quant auxnbsp;aberrations de réfrangibilité.

Soit enpdbolQmicrofcopequ’onveutconftruire, ElENPDBO Ie microfcope de comparaifon. Soient ptifesne = NE, pd ==*

= nbsp;nbsp;nbsp;pb^xpB,

aura les dimenlions cherchées du microfcope qu’on fe prO' pofe de conftruire; amp; Tangle d’aberration de réfrangibilité fer^nbsp;plus petit dans ce microfcope que dans Ie microfcope donné,nbsp;dans Ie rapport de 1 k nn. Par exemple, dans Ie microfcopenbsp;de comparaifon, dont on a parlé ci-deflus, fuppofant« =

, pi-==-ir ’


nous avons ne .— i ,pd =. nbsp;nbsp;nbsp;^ po


-ocr page 617-

LrvRE II. Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;509

pn = nbsp;nbsp;nbsp;; amp; Tangle d’aberration de réfrangibilité fera quatre

fois plus petit qu’auparavant.

lp»

Cette regie efl fondée fur la même hypothefe que la précé-dente , favoir, que les rapports des intervalles des points B, O, P ^ N, Toient les mêmes dans les deux microfcopes. Done puil-que les angles d’aberration de fphéricité doivent être les mêmesnbsp;dans ces deux microfcopes {Art. 668) ^ nous avons PD^ commenbsp;PO^ X NE {Art. 6y4), amp; la clarté devant être la même, nousnbsp;avons PNquot;^ ou PO^ ( par Thypothefe ) comme PD^ x NEquot;^

( Art. 6yz) amp; par conféquent PD^ commeAyantdone

déja PD^ comme PO^ x NE, nous aurons, en y fubllituant les valeurs précédentes de PO^ amp; de PD^, PD comme NE'^^nbsp;amp; PO comme NEquot;^. Mais NE eft réciproquement comme lanbsp;grandeur apparente ( Art. 6ji ), c’eft-^-dire ne : NE :: 1 : /zj

ainfi nous avons ne = B j^E j de plus PD eft comme NE^‘

OU pd : PD :: ne'^ : NE'^ :: i ; nous avons ^ouopd =s

PD j de même PO étant comme NE^ , nous avons po ==

¦^PO’, amp; par Thypothefe, nbsp;nbsp;nbsp;amp; pn font comme po.

PD

NE

Préfentement Tangle d’aberration de réfrangibilité eft comme

( Art. 6y3 ) c’eft-k-dire, que eet angle eft, dans Ie microf-

cope qu’on s’eft propofé de conftruire, a Tangle femblable dans

Ie microfcope de comparailon , comme — ou nbsp;nbsp;nbsp;eft h

c’eft-^-dire, comme i eft k nn.

679. Co ROLL. La largeur des pinceaux qui entrent dans

Ia prunelle eft auffi la même {Art. 6yz)-, car la moitié de n r r PD X NE ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

cette largeur eit El = ——, de lorte quon peut,parce

Problême, porter Tamplification auffi loin qu’on voudra, même la rendre infinie , fans d’autre obftacle que la grande petiteflenbsp;dont Tobjeftif doit être. Mais dans les Problêmes fuivans oü ilnbsp;s’agit de la même chofe, Tobjeftif n’eft pas diminué dans un auffinbsp;grand rapport que par celui-ci, ne nous bornant plus è. confervernbsp;les rapports des intervalles des points B, O , P y N

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Fg. 598 êc 599.


jio nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t r q u e.

680. ProblêMeVI. Conjiruire un mkrofcopeavec deux len~ tilles convexes e lt;amp; p ,, qui amplifie dans un rapport donné ^ amp; dansnbsp;lequel l’éclat apparent de l'objet, «S’ dandle d’aberration de réfran-gibilité foient les mêmes que dans un autre microscope donné cam~nbsp;pofé de' deux lentilles E amp; P.

La diftance focale de Fobjeftif/», fon ouverture amp; fa pofition; peuvent fe trouver de cette manière.

Nous fervant des mêmes figures que ci-delfus, foient les di-menfions fuivantes du microfcope de comparaifon., PD ~ A PO = C, NE == D, amp; BO \ BP : : i \ m -, amp; fuppofonsnbsp;les dimenfions correfpondantes du microfcope qu’on veut. con-firuire^être celles-ci,./’ü? = a , po = c, ne = d^ amp; bo \ bp wnbsp;1 : « ; amp; foit la grandeur apparente propofée , a la grandeurnbsp;apparente a la vue fimple, l’ceil étant a une diftance donnée r

dans Ie rapport donné. de r q. Nous aurons c. = md . Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/! , C

jj \/ f. h ^ ^ A \/ ,

Car puifque l’éclat apparent doit être lè même dans les deux

PD X NE


V d n n t , nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

PEl nbsp;nbsp;nbsp;fn () ?

h^. pour; abréger la réduélion fui-


microfcopes , il faut pofer c’eft-A-dire ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=

^ mt nbsp;nbsp;nbsp;nc.

vante. Et 1’angle d’aberration de réfrangibilité devant être auffi


PD


Ie même dans les deux mierofcopes, il faut pofer ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ -fe Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6 73),. c’eM-dire., ~ == — =


g'


BP

BO

Ces


equations donnent-

dd g nbsp;nbsp;nbsp;dd


nc h


d’oü Ton tire


nn d


X C,,amp; par conféquent n = m^\/ mettant cette valeur a la place de non aura a = A \/


DD


X ne OArt^ Gyi ') = : done c =


d’oü 1’on, a


D\d-i^qY

681. Co ROLL. I. Done, dans ces mierofcopes, les diame-tres des ouvertures des objeêtifs font enraifon foudoublée de leurs diftances focales, comme dans les lunettes ordinaires. Car nous


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L I V R E II. Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;511

avons ;j = »/-^j amp; lorfqu’en faifant BO Si bo infaiies , ces microfcopes fe changent en lunettes, amp; que pat conféquent mnbsp;— I , amp; 72 = I, nous avons auffi — = y/~ ~; ce quinbsp;s'accorde avec TArticle 465.

682,. Co ROLL. II. Dans ces microfcopes, les angles ({’aberration de fphéricité des objeftifs, font rëciproqucment comme leurs diflances focales , amp; font par conféquent dans la raifon

doublée inverfe de leurs ouvertures ( Art. précéd.). Cds Tangle

P PN nbsp;nbsp;nbsp;^

d’aberration de fphéricité efl: comme ~p^'^'WÊ nbsp;nbsp;nbsp;674)==^

, c’eft-k-dire , que eet angle, dans Ie microfcope de com-

paraifon, eft au pareil angle, dans Ie microfcope qu’on veut

mA^ n . na^ nbsp;nbsp;nbsp;AA


conltruire, comme


eft


OU comme


eft a —, ^

CC


caufe que nbsp;nbsp;nbsp;( Art. 6ys ) , c’eft-k-dire, comme efl:

è -L, paree que AA : aa : : C : c ( Art. précéd. ).

683. Co ROLL. III. Confervant Ie même objedlif amp; changeant la diflance focale de Toculaire, la grandeur apparente de Tobjet peut être un peu augmentée. Car la valeur de ^ =

~~—p ( Art. 6yi) , donne q \ d \ \ i : n — i, q d : d

nous avons diwKi pb -.po :: /z : n — i ; done


qY


:: 7z :

rn^d^q^


pb^=--—c amp; pb^ = —t7 nbsp;nbsp;nbsp;X c Xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;SI. __

¦' nbsp;nbsp;nbsp;q ^ rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ddnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;DD{d-^q)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;DJ)

X cCqq-.y amp; par conféquent, lorfque c ell donnée, pb efl: comme q. Mais bp dok être toujours un peu plus grande quenbsp;po. Done fi on la fait d’abord plus petite que tpo , commenbsp;cela dok être, alin de rendre Timage plus grande que Tobjet,nbsp;il ell évident que p b amp; par conféquent q ne peut être diminuéenbsp;dans un rapport aufli grand que celui de 2 ^ i , c’eft-a-dire,nbsp;que la grandeur apparente ne peut être doublée.

684. Co ROLL. IV. Mais fl Ton confervak Ie même ocu-laire amp; que Ton diminuat la diflance focale de Tobjeêfifj pourrait rendre Tamplification aufll grande qu’on Ie deflr^ait,nbsp;lans Toblfacle qu’y apporte Taugmentation que re^evrait en



-ocr page 620-

512, nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i Q u e.

niême tems Taberration de fphéricité ( Art. 68z ) ; car Ia

valeur de po pouvant être exprimée de cette manière , c =

X —y X C, en augmentant Ie pouvoir amplifiant,

— -h I

c’eft-a-dire, en diminuant q , Ie dénominateur de cette quan-tlté Tera augmenté amp; c fera diminuée. Ainfi pour perfeftionner Ie microfcope donné, autant qu’il ell poffible , il faut confervernbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie même oculair e, amp; diminuer Fobjeftif, ainfi que fon ouver

ture , fuivant les [regies données ci-defius, jufqu’a ce que Fon trouve que les aberrations produites par fa fphéricité commen-cent k être aflez grandes pour altérer la repréfentation des objets;nbsp;amp; fi Fon veut porter Famplification encore plus loin, on pourra,nbsp;en prenant pour microfcope de comparaifon Ie microfcopenbsp;dans lequel les aberrations de fphéricité ne font point encorenbsp;nuifibles, en déterminer un autre, par Ie Problême fuivant.

Fig. 598 dSj. Problême VII. Avec deux lentilles convexes q amp;

amp;. 599. dom la premiere foit l’oculaire quoii fuppofe donné, conjlruire un microfcope qui amplifie dans un rapport donné, (S’ dans lequelnbsp;l’éclat apparent de l’ oh jet amp; dangle d’ aberration de fphériciténbsp;foient les mêmes que dans un autre microfcope donné cornpofé denbsp;deux lentilles E amp; P.

la diftance focale de Fobjeêlif p , fon ouverture amp; fa po-fition peuvent fe déterminer au moyen de ces équations j c =

-j X C n nbsp;nbsp;nbsp;Y ^ • a ¦— A pA — ^ que

nous confervons les

D '' d-i-q

Fon trouve de la manière mêmes noms que ci-deffus.

L’éclat apparent devant être Ie même dans les deux microfi copes, il faudra pofernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{Art. 6jx), c’eft-

a-dire , nbsp;nbsp;nbsp;= h, comme ci-deffus; amp; Fangle d’aber-

ration de fphéricité devant être Ie meme, il faut poferx ^

= nbsp;nbsp;nbsp;c'eft-

fuivante

I«ll


abréger. Dela nous avons a

k-dire;

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XI.

md 4gt;' C

T

I ï. C H A F. — X tj donc/z:

on aura a = A \/'Mais q — ~ne{ Art. Gyi ) done

n—\

¦y

md

q nbsp;nbsp;nbsp;Lf V c 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\ D d q

686. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Dans ces microfcopes, les diametres desnbsp;ouvertures des objeftifs font comme les racines quatriemes des-

cubes de leurs diftances focales. Car nous avons trouvé

687. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Les angles d’aberration de réfrangibiliténbsp;font en raifon foudoublée des diftances focales des objeftifs.nbsp;Cela fe prouve de lamême manière que l’Art. 682.

688. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. On peut auffi augmenter un peu Ie pou-voir amplifiant de Ces microfcopes, en changeant foculaire. Carnbsp;nous trouverons, en nous conduifant comme ci-deifus (^ An.

que pb eft comme q.

689. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. I V. Dans Ie Problême précédent nous avonsnbsp;po comme (-J-—amp; parcelui-ciTzo eft comme —V;-

--1- I nbsp;nbsp;nbsp;--L ,

3 nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?

de forte que ,, pour Ia même augmentation du pouvoir amplifiant, OU diminution de ^ , /zo diminue aftuellement dans Ia raifon doublée de la quantité de fois dont il diminuait ci-delfus.nbsp;C’eft pourquoi il vaut mieux rendre Ie pouvoir amplifiant auffi'nbsp;grand qu’on, Ie peut, par Ie Problême précéd. avant d’employernbsp;celui-ci , afin de pouvoir conferver k fobjeélif autant d’ouver-ture qu’il efl: poffible. Et l’on pourrait rendre lè pouvoir amplifiant de ce microfcope auffi grand qu’on Ie voudrait , même Ie.nbsp;rendre infini, fans l’obfiacle qu’j apporte la petiteffie dont l’ob-jeftif devrait être j paree que l’éclat continue d’etre Ie mêmenbsp;^ que , par Ie Coroll. II, la netteté efi: augmentée.. *

690. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. V. Si l’on veut conftruire un microfcope,nbsp;dans lequel les angles d’aberration, tant de fphéricité que denbsp;réfrangibilité, foieiit refpeftivement les mêmes que dans.Ie microfcope de comparaifon, il faut conferver Ie même objeftif, amp;nbsp;pour amplifier davantage , augmenter ladiftance focale de l’ocu-laire; quoique quand on augmenterait la diftance focale de l’ocu-^ireirinfini, la grandeur apparente^ dans Ie microfcope qu’on veut

T t.t

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514 nbsp;nbsp;nbsp;T R A'I T É d’o P T I Q U E.

conftmire, ne ferait è la grandeur apparente, dans Ie microf^ cope de comparaifon , que comme me^km — i , ou, dans Ienbsp;microfcope de comparaifon de M.’’ Huyghens , que commenbsp;10 è 9 , ce qui elf bien peu de chofe. Car Tangle d’aberration

de fphéricité fera Ie même en faifant nbsp;nbsp;nbsp;(Art. 6^4)^

d’oü nous tirerons c = C, en fubftituant les valeurs de n Sc de a trouvées dans Ie Problême précédent, dans lequel Tanglenbsp;d’aberration de réfrangibilité eft fuppofé Ie même ¦, il faut

done faire, dans la valeur de c = (-^ x nbsp;nbsp;nbsp;(Art.

; d’ou Ton

rn d nbsp;nbsp;nbsp;qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

o, OU lorfque q nbsp;nbsp;nbsp;Mais dans Ie microl-

voitque d augmentera en diminuant q , amp; deviendra infinie, lorf-

que

cope de comparaifon Q nbsp;nbsp;nbsp;^7^^' Done nous avons

^ eft è ^, OU la grandeur apparente dans Ie microfcope qu’on veut conftruire, eft a la grandeur apparente, dans Ie microfcopenbsp;de comparaifon, comme m eA k m — i. Ainft, il eft inutilenbsp;de rien changer k Toculaire.

691. Pour donner un exemple de chacune de ces propoft-tions, nous avons , dans Ie microfcope de Md Huyghens, NE


PO =C = E- PB nbsp;nbsp;nbsp;dela

20 ’ 10 ‘ 9 ^

f nbsp;nbsp;nbsp;•'

(Art. 6yi ) — nbsp;nbsp;nbsp;Pour amplifier une

fois plus, il faut mettre ^ = y ( Art. 6ji). Mettant done ,

” nbsp;nbsp;nbsp;2 , nous avons y 0 =

a = Mais, par Ie

y, è très-peu prèsj Ec


Fig-598. =D=XyPD=^A


par la propofition précédente, d = D


35


, amp;pd


tl


171


7000


préfent Problême , po = e =

Ie refte fuivant les regies qu’on a données. Si nous mettons d

JL amp;


19


I , nous aurons, par Ie Problême précédent, po —


40


par celui-ci, po = ~^-gt; ce qui s’accorde avec les regies données dans les Articles 8c 6j8.

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L I V R E II. Chap. XI.' ^ 15 692. Lemme VI. Trouver la grandeur apparent e des objets ,nbsp;ainji que la clarté amp; la diJlinËion avec lefquelles on les appercoitnbsp;dans les microfcopes catoptriques cömpofés d’un miroir concavenbsp;amp; d’un oculaire.

Fig. 600;

Soit l’objet BX placé entre Ie centre P amp; Ie foyer T d’un miroir concave ACG, amp; fok l’image NY de eet objet vuenbsp;au travers de Toculaire EZ dont Ia diilance focale eft NE.nbsp;Soit aufli l’objet jS’X vu a Foeil nud de la diftance BR-^ alorsnbsp;prenant^(2 a BT comme NE eft kTC, Tobjet fora amplifié,nbsp;dans Ie microfoope , dans Ie rapport de BR k BQ.

Une ligne quelconque PX prolongée jufqu’au miroir en G amp; jufqu’d 1’oculaire en Z, ell 1’axe d’un pinceau oblique denbsp;rayons venant de X, qui, après s’être réfléchis en G , vontnbsp;former Ie point Y de l’image, amp; enfuite font rompus en Z parnbsp;l’oculaire, a la fortie duquel ils entrent dans l’oeil fitué en Y.nbsp;Soit menée XQ^ parallele k ZN on è. EY (Art. 3a) ; on verranbsp;l’objet, dans Ie microfoope, fous l’angle EVZ égal a NEYnbsp;OU a BQX, amp; par conféquent ilfora amplifié dans Ie rapport denbsp;l’angle BOX k BRX ou de BR k BQ. Mnis BQ : NE ::nbsp;(BX: NY::PB : PN::) TB : TP on TC, k caufo quenbsp;TB, TP, TN font en proportion continue (Art.- zoy).-

(593. Co ROLL. I. La difiance apparente BQ — x NE

e= ~ X NE = ^ X NE J Sc BR étant donnée, la grandeur

apparente de l’objet efi: , par Ie Lemme , réciproquement eomme‘ BQ.

694. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Soit CA la moitie de l’ouverture dunbsp;miroir concave j l’éclat apparent du même objet, dans Ie même

OU dans différens microfcopes,, fora comme nbsp;nbsp;nbsp;. Car

l’éclat apparent efi: direélement comme la quantité de lumière que Ie miroir re9oit d’une particule quelconque B, amp; réciproquement comme l’aire de l’image de cette particule tracée aunbsp;fond de l’oeil, ou réciproquement comme la grandeur apparente de la fiirface de cette particule 5 amp; par conféquent efinbsp;CB^ X NE^ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

comme ¦ X-- (Art. 58 o* preced. )..

695. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL, III. L’indifiinéfion apparente d’un objet

T tt ij

-ocr page 624-

Ini


516 donné

ques ,


T R A I T É D’0 P T I Q U E.

, dans le même ou dans difFérens microfcopes catoptri-

^ nbsp;nbsp;nbsp;PN*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, .

eit comme x nbsp;nbsp;nbsp;. amp; par confequent eii in


variable , lorfque


CN^ X NE quot; PEP


CT^


CNx NE


eft invariable. Car la plus


CA^


Pig. 600 amp;. 601.


grande aberration latitudinale, dans Timage eniV, eft comme -Q-fp^

^ ~N£' nbsp;nbsp;nbsp;^^7)} amp; I’indiftiiiftion apparente eft direfle-

ment comme le carré de cette aberration, amp; reciproquement comme NE^(^ An 6(ji), negligeant, conformément a I’Art.nbsp;667 , les aberrations occafionnées par I’oculaire.

696. ProblÊME VIII. Ayam un microfcope catoptrique com-pofi d’un miroir concave QK amp; d’un oculaire convexe EZ, dont les pojitions refpeEives font reglées par experience ^ determiner cellesnbsp;Aun autre miroir concave donné ca (S’ d’un oculaire convexe ez,nbsp;de manière quil repréfente I’objet avec la même clarté que le microfcope donné, amp; avec la même netteté en négligeant la petitenbsp;augmentation d’aberrations occafonnée par 1’oculaire ez , fi on Ienbsp;prend plus petit que EZ j 6* trouver le pouvoir amplifiant de cenbsp;microfcope,

Suppofons que la 600^ Figure repréfente le microfcope donné, dont les dimenfions foient celles - ci; CA = A, CT = C,nbsp;NE = Z? , amp; TB : TC w i : m ; amp; dans le microfcopenbsp;qu’on veut conftruire , repréfenté par la Figure 601 , foient lesnbsp;lignes données tc = c, ne = d. Ay ant pris un nombre n =s

l/*( I A- ( mm — 1 ) nbsp;nbsp;nbsp;j/ —) , on trouvera la place de l’ob-

jeftif celle de roculaire, en faifant tb tc tc : tn :: i i

n j la moitié ca de l’ouverture, ou a fera =


cD


Cd


la grandeur apparente de l’objet fera a fa grandeur apparente vu k l’oeilnud de la diftance /, comme l eft k -p(Art. 693) ou

d


Car l’éclat apparent devant être le même dans les deux mt

CA X NE ca X ne


crofcopes , il faut mettre


CN


cn


{Art, 694) , C


i’eft-,


-ocr page 625-

I ) c

iuivante amp; la dillinftion apparente devant être Ia même ^ il Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CA'gt; ' PN^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C(Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vrP

raut mettre x ----—-—-—


dd x—prrr— gt;lt; »/•“ gt; remettant les valeurs de A amp;

jJ-U nbsp;nbsp;nbsp;c

la même, a fa fortie de l’oculaire(^/ï. 6g4 amp; ^79) » uous confervons Ie même oculaire, il occafionnera les mêmes aberrations , amp; fi nous Ie diminuons, les aberrations qu’il occafionnenbsp;augmenteront, amp; par conféquent l’indiftinêlion apparente feranbsp;plus grande. Car quoique la plus grande partie ( Art. 66y ) de pig. 557;nbsp;f angle d’aberration lt;2/^ ou fe conferve invariable, cependantnbsp;la plus petite partie de eet angle , foutendue par qr^ varie réci-proquement comme qe , en prenant pour 1’aberration produitenbsp;par la réfrangibilité, amp; réciproquement comme Ie cube de qe,nbsp;en prenant qr pour 1’aberration produite par la Iphéricité denbsp;1’oculaire. Car cette partie de l’angle d’aberration étant comme

, eft comme — ^ dans Ie premier cas nbsp;nbsp;nbsp;amp; comme

, dans Ie fecond cas ( Art. 665), fuppofant qu’on employe toujours des oculaires femblables.

dans ce microfcope, eft comme ^

^t)’ ^ conféquent peut être augraen-

tée a volonté, en diminuant c , amp; aufli en diminuant d^ ü on ï^églige la petite augmentation d’aberration qu’occafionne lanbsp;diminution de l’oculaire.

OU comme

697. Co ROLL. I. Del^, lorfque / eft donnée, Ia grandeur apparente

-ocr page 626-

518 Traité d’ O p t i q u e.

698. Co ROLL. II. Done mettant q — — diftance apparente de l’objet {Art.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c amp; q font données amp; qu’on demande

Ie refte , nous aurons d ~-------— j par

( DD -f-(l — mm') qq —

confequent n = —^ th '.te :: i : n amp; a-=

7

puifque q^^--


---X --ftA. Car

/K I Cd


¦, en réduifant.


^ nbsp;nbsp;nbsp;^ fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dd C \

y nbsp;nbsp;nbsp;{mm-i)

nous trouverons d telle qu’on vient de voir. Si l’on conferve Ie miroir du microfcope de comparaifon, nous aurons d =


699. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Si d ^ q font données amp; qu’on de-

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ mm — \ ddqq ^2 r' o..

mande Ie refte, nous aurons c = (, Db~ ^ dd-qj): ^ ^ ^

amp; ca les mêmes que dans Ie CorolL 11. Si l’on conferve l’oculaire du microfcope de comparaifonnous aurons c =

(^{mm — I ) X nbsp;nbsp;nbsp;X C, amp; la diftinétion apparente feraï

la même que dans Ie microfcope donné.

700. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. IV.. Ce microfcope peut fé changer en unnbsp;télefcope Nevtonien, en faifant TB amp; infinie, amp; par confequent m — oamp;in:=^Oy c’eft-a-dire, i — j/ — = o

d’oü l’on tire ^ nbsp;nbsp;nbsp;ou af ; D ::nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;: ]^C. Nous avons auffi

1 nbsp;nbsp;nbsp;= f =l^4-vC'eM-dire, a : ^ ::^c’ :

C^.Et paree que = -7 ^ ? nous avons nbsp;nbsp;nbsp;a : A::

OU Ie pouvoir amplifiant comme nbsp;nbsp;nbsp;Tout

cela s’accorde avec l’ArticIe 472.

701. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant fait quelques experiences groflieres avec un miroir

concave de y de pouce de foyer, que j’avais combine avec:

plufieurs oculaires convexes, j’ai trouvé que les couleurs des objets paraiftent, dans un microfcope catoptrique, beaucoup?

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L I V R E II. C H A P. X I. nbsp;nbsp;nbsp;519

plus belles amp; plus naturelles que dans les microfcopes doubles dioptriques de l’efpece la meiileure, ces couleurs étant exemptesnbsp;de tout mélange de ces couleurs étrangeres qui naiffent, dansnbsp;les microfcopes dioptriques, de la réfrangibilité différente desnbsp;rayons. Ayant mis des cheveux fort fins fur un morceau de verrenbsp;plat placé en B ^ qui ne recevaient prefque d’autre lumière quenbsp;celle du ciel tranfmife par une fenêtre, je trouvai qu’on lesnbsp;voyait très-diffinéfement amp; avec une clarté fuffifante , lorfquenbsp;mon microfcope catoptrique avait les dimenfions fuivantes en parties de pouce; CA om A = y, CT’ou C = NE ou D =:

TB ; TC i : 14. Nous avons done wz = 14, amp; ia di-

ffance apparente BQ^ = ^(^An. Ggj) = nbsp;nbsp;nbsp;; par conféquent

fuppofant BR = 8 pouces , ces objets étaient amplifiés 48 fois en diametre.

70Z. Delèi, il eft facile de trouver, par Ie Coroll. III, que

pour amplifier yz fois avec Ie même oculaire de y de pouce

de foyer , amp; conféquemment avec la même diffinéfion amp; la même clarté qu’avec Ie microfcope dont on vient de donnernbsp;les dimenfions, Ie miroir concave ct dok être de 0,458nbsp;pouce de foyer; amp; par conféquent Ie diametre de la fphere ,nbsp;dont ce miroir fait partie de la furface, c’eff-a-dire, 4cr, efl

1,83z , ce qui eft plus de 9 fois plus grand que po =

= 0,194, diftance focale amp; diametre de fphéricité du verre plan convexe que nous avons trouvé ( Ar^. 6pi) amplifier auftinbsp;72. fois avec un oculaire de z pouces de foyer, quoique nonnbsp;avec la même diftinéfion que celui qui fervait de terme de com-paraifon, paree que Tangle d’aberration de fphéricité de Tob-jeéfif était augmenté de prés de 4 fois ( Art. 681). Cet excèsnbsp;du diametre d^e fphéricité du miroir fur celui de la lentille eftnbsp;très-avantageux en ce qu’il donne, par la diminution de la cour-bure , la faculté de porter Tamplification plus loin.

703. Au refte, nous devoirs prévenir qu’en cherchant k amplifier confidérablement, on fe trouve bientót arrêté par Ia peti-teffe dont la courbure du miroir dok être pour cet effet. C eft

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^20 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot;0 p t i q u e.

ce qui m’adonné l’idée de former un microfcope avec deux miroirs iphériques, auxquels j’ai donné des proportjpns telles qiie lesnbsp;aberrations occafionnées par la premiere réflexion font parfaitementnbsp;corrigées par la fèconde, amp; qu’en conféquence la derniere imagenbsp;eft auffi parfaitement délivrée d’aberrations, que Ie permet Ienbsp;degré de perfeftion de la théorie de ces aberrations. Comme’nbsp;j’ai rendu la théorie de eet inftrument abfolument indépendantC'nbsp;de tout ce qui eft contenu dans ce Chapitre, je l’ai renferméenbsp;dans les Notes fuivantes.-

Des CRIPTION théorique amp; pratique d’un nouveau microfcope:

catoptrique.

Xc

tandis qu’a la vue Ample on

voit ce même objet de la diftance d , fousun

angle PoQ qui efl comme fSL. Ainfi eet d

objet eft amplifié dans Ie rapport de ces anj* gles,c’efl-a-dire,dans Ie rapport ditmnda. q'i-

P R o B L Ê M E I;

ji^.^Otnpofer un microfcope avec deux miroirs fphériques amp; un oculaire convexe,nbsp;amp; faire voir combien il amplifie les objets.

713. nbsp;nbsp;nbsp;Entre Ie centre E ( Fig. 602) Si.ltnbsp;foyer principal T d’un miroir concave AB C,nbsp;dont 1’axe EQTC, foit placé un objetnbsp;PQ ; foit pq 1’image que formeraient lesnbsp;rayons partis de eet objet, aprés avoirnbsp;été réfléchis par Ie miroir, s’ils n’étaientnbsp;Te9us , avant,de la former , par im miroirnbsp;convexe abc-, Si. foltp'5''une a' image faitenbsp;pour être vue au moyen d’un oculaire l, quenbsp;ces rayons réfléchis par,Ie miroir abc ferment, après avoir paffé par une ouverturenbsp;pc pratiquée au fommet du miroir

714. nbsp;nbsp;nbsp;L’objet pèut être fitué entre les mi-Toirs C , c , ou , ce qui vaut mieux, entrenbsp;Ie foyer principal t amp; Ie fommet c du mi-Toir convexe, en pratiquant une petite ouverture au fommet de ce miroir , afin quenbsp;les rayons incidens puiffent paffer.

715. nbsp;nbsp;nbsp;Par l’Art. 207 , TQ , TE, Tqior-ment une proportion continue dont Ie rapport efl; donné amp; peut être exprimé parnbsp;celui de l a n:, de même tq ,.tc tq’ for-ment une proportion continue dont Ie rapport efl: aulïï donné amp; peut s’expritner ,nbsp;fi 1’on veut , par celui de i a m. Alors ftnbsp;d efl la diftance ordinaire a laquelle onnbsp;voit diflinflement a la vue Ample , les pe-tits objets, amp; que j'i-foit la diflance focale denbsp;roGulalre Ie plus petit,. au travers düquel oftnbsp;apper^oive l’objet avec afl'ez de diflinétionnbsp;amp; de clarté, l’objet fera amplifié dans Iffnbsp;rapport de mnd a q':l..

716. Car l’objet PQ amp; fa premiere imagenbsp;p q font terminés d’ün coté par 1’axe commuitnbsp;des miroirs, amp; del’autre par une ligne PEpnbsp;menée par Ie centre £ du miroir concavffnbsp;ABC. Pareillement les images p q Si p'q'nbsp;font terminées par l’axe commun 8e par la ligne menie par Ie centre e du miroirnbsp;convexe ab c. Les triangles p'fe, p qe étantnbsp;femblables de même que les triangles p qE,nbsp;PQE , on a doncp'9' : pq q’e:qe::nbsp;m i Si.pq : PQ :: qE : Q£ :: ra : i»nbsp;amp; conféquemment p'q': PQ :: /rara ; i;nbsp;ce qui donne p'q' — mn ie. PQ. Préfente-mentfi/j' efl la diflance focale de 1’ocu-laire l, on verra les points P, Q dffnbsp;l’objet, au travers de-eet oculaire ^ parnbsp;des rayons paralleles, a leur fortie dunbsp;verre, les uns a la ligne p'l, les autres anbsp;q'l, c’efl-a-dire, que PQ paiait fous ua

angle égal ap'lq', qui efl comme ^

q 1

mn y. PQ

i7


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L I V R E II.

717. nbsp;nbsp;nbsp;C o R O L L. I. Ayant les nombresnbsp;m ,n ,d,i\ Ton veut trouver queloculaire ilnbsp;faudrait employer pour que Ie microfcopenbsp;grolllfle Ie nombre M de fois en diametre,

il n’y aura qu’a prendre q'l — nbsp;nbsp;nbsp;^ ; car

la grandeur apnarente eÜ: a la vraie comme M : 1 :: mn d q'l.

718. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Auffi-tdt que l’onnbsp;aura determine les nombres les plus con-venables m , « amp; les didances focales T, t,nbsp;les formules fuivantes donneront les difté-rentes parties de l’axe du microfcope ; t q'

1

~mt, tq-=z ¦— t , qc ~ tctq —


Chap.

Cu Aq^-i- EC-ER:EQ::AE

— 2-EQx EF


XL nbsp;nbsp;nbsp;521

EQ^n Sc par conféquent : AQ^ — Eq^ OU AE^


AE^


AE-


%EQ


-EFr.


t, cq'=tq'—


q q' =1 t q' — t q\


mmI


t ¦,qT=znT,


T(l~ — T,q(l-Tq-J(l—

\ nbsp;nbsp;nbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n

TC zzz n Hh nbsp;nbsp;nbsp;QC “

Qr-i- TC = —±—r, Cc=z qC~qc = n

f nbsp;nbsp;nbsp;X ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7/2 — I ^ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mm — I

( «H- I ) T---/, Cq':=:^--i

m nbsp;nbsp;nbsp;m,

— («-4-1)7.

719. nbsp;nbsp;nbsp;Lemme. Ze point rayonnant ét amnbsp;don.né ^ Cr les rayons étant fuppofés torniernbsp;fur iin miroir concave , trouver 1’aberration exaRe déun quelconque de ces rayons.

720. nbsp;nbsp;nbsp;Soient E'iFig.60;}) Ie centre du miroir .AC, T fon foyer principal, Q Ie pointnbsp;rayonnant , q Ie foyer des rayons infini-ment proches de l’axe qEQTC, Q A unnbsp;autre rayon incident, perpendiculairenbsp;a l’axe. On prendra vers Q une 4quot; propor-tionnelle ZA a £lt;2 , ÏET SchEC , amp;L onnbsp;prendra enfuite fur q C une partie qR dünbsp;cóté de q oppofé a celui dont ZC eft parnbsp;rapport a C , laquelle foit a qE comme FCnbsp;efl: a FF; AR (en Ie rayon réfléchi, amp;nbsp;qR l’aberration exaéle de ce rayon.

7-1. Car que la fphere dont Ie miroir fait partie , foit rencontrée par les rayonsnbsp;incidens QA., QC prolongés , en Z amp; en Z),nbsp;Si tirant E A , EB , foit menée R S paral-•ele k E A , laquelle rencontre en S , Q Anbsp;Ptolóngée. Nous aurons ER : RQ:-, Asnbsp;^ -^E :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;X OU ( a caufe que AE :

¦¦¦.AS ¦. RS)v. AE'- ; AQ AB


1 nbsp;nbsp;nbsp;£Q

CExET CE x ET nbsp;nbsp;nbsp;^ .

—— • —Q--£^;ceft-a-

dtre que , par conftruftion , ER : EQ:: E F -.FF, proportion qui devient, lorf-que A amp;c F coincident avec C amp; confé-quemtn«nt R avec q , Eq : EQ :: E F:nbsp;FC. Ces deux proportions donnent E R:nbsp;Eq .: FC : FF, qui fe change dansnbsp;celle-ci qR t q£ :: FC ¦. FF. Par lanbsp;premiere de ces deux dernieres proportions , on voit que E R eR plus petirenbsp;que Eq, amp; conféquemment que q R SX-C F font difpofées en fens contraire parnbsp;rapport a 9 amp; a C , ce qu’on trouveranbsp;facilement être ainfi dans tous les autrlt;;s cas.

722. nbsp;nbsp;nbsp;C o R o L L. I. Suppofant, commenbsp;dans Ie Probl. les rapports AeTQa. TEnbsp;amp; de rZ a Tq repréfentés par celui de i an,nbsp;amp; nommant TE ouTC, T , amp; CF, F,nbsp;on a , dans Ie miroir concave , l’aberration

exaae qR = nbsp;nbsp;nbsp;Car on a

2. i -i- {ni)F

{Note 720) EF ¦. EC-.-.ET-.EQ amp; par conféquent CF ¦. CE w ZQ ; QZ Ai •

n — I , d’ou l’on tire CF =---

T nbsp;nbsp;nbsp;FC

FF -----i-Fèl. qR —--V qE

n-~ I nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff ^ ^

__ {n—lYTF

~ ïT-h {n — i)F’

723. nbsp;nbsp;nbsp;CoR OLL. II. Pareillement lup-pofant t^iue^^'n ( Fig. éoq') foit un rayonnbsp;qui tombe lur un miroir convexe , amp;nbsp;a'ar Ie rayon réfléchi prolongé ; expri-mant Je rapport de t q' a. t e , amp;i de t enbsp;a t q par celui* de /« a i , amp; nommantnbsp;te ou.rc, t, amp; CV, V , on a 1’aberra-

r - -1 sa

V--Ytv

tion exaéte qr ~----.Car

m -i- \

2 nbsp;nbsp;nbsp;r---V

m

par la Note 720, ef : ec :: et: eq’, amp;L par conféquent c ƒ : ce :: tq' '¦ i'e • =

2 tm

cfx^


«2 I ; d’oü Pon tire

V Y V


m -4- I


-ocr page 632-

itm

(tf

F’

— amp;c.

8r

- •

-r

-t- amp;c.

VC

aug-VF °

771-4-1

egaux

cq

V ::

I y-T{Note

irr=

Traite d

V c

—¦ V Sc qr— nbsp;nbsp;nbsp;H qe

o.t —

724 C o R o L L. IIT. Réduifant en fuites les expreiTions de ces aberrations , on aura

qR = (ra—i)’

( « - I )4

4r

8rr

725. Co ROLL. rV, Soit acbevé Ie rectangle A FRY {Fig. 60^); pendantnbsp;que le point A décrit Fare de cerclenbsp;CA , le point Y décrira une courbenbsp;q Y convexe par-tout vers fa tangente qXnbsp;menée perpendiculairement a I’axe q C.

VC

Car ( AW« 720 ) qR = X qE ;

qE eft donnée , amp; le rapport

mente continuellement.

726 Coroll. V.Pareillement ft q' {Fig. (?04) eft le point d’oii partent des rayonsnbsp;tels que q'a , qui vont tomber fur la par-tie du rniroirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui eft convexe vers

q' , la courbe qy décrite par le fommet y de Tangle ay r du reftangle variablenbsp;avry , fera convexe par-tout vers la tangente q X , menée perpendiculairement a

Taxe q c. Car {.Note 727 ) qr=z nbsp;nbsp;nbsp;X

''J .

q e j, qui croit continuellement , devient in-flnie lorfque v parvient en f, Sc enfuite diminue. Ces deux courbes font du troi-fieme ordre.'

727. C o R o L L. VI. Lorfque eftnbsp;très-petite , on a , par le CoroU. HI, q Rnbsp;— { nl)~ X ^ F', Sc par conféquentnbsp;Taberration du foyer principal T, eft ^ V,nbsp;a tres-peu prés; SeqR-.^V:: ( ra — 1 )* ;nbsp;I ¦ e’eft-a-dire , que ft le point d’incidencenbsp;eft donné , amp; qu’on varle la pofttion dunbsp;rayon incident, fes aberrations font, a

O P T 1 Q U E.

tres-peu prés, corame les carrés de leurs diftances an centre du rniroir.

728. nbsp;nbsp;nbsp;T HÉORÊME I. Les chafes de-meurant comme dans le Prohleme {Notenbsp;JI2 ) , /i la relation entre les diftancesnbsp;focales T, t,, amp; les nombres m , n , eftnbsp;exprimée par cette equation ( nn — I T

_ * m m nbsp;nbsp;nbsp;^\2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 j 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

= (--\ X. ^ La aernicre image de

''mm''

I’ohjet fera plus diftinSle , que ft ces mimes quantitis T , t , m , n avaient toute autrenbsp;relation,

729. nbsp;nbsp;nbsp;Un rayon incident quelconque Q^Anbsp;{Fig. 60y ) décrivant, après avoir éténbsp;réfléchi, les lignes Aa , aS , fuppofons ennbsp;un autre venant de q' , réfléchi fuivantnbsp;aa' , Sc foient prolongées aA Sca a' juf-qu’a ce qu’elles rencontrent Taxe des mi-roirs en A amp; en r. Comme les aberrations qR ,qr font du même coté de q {Notenbsp;/20 ) , ft elles étaient égales , les rayonsnbsp;Aa , aa' Sc aS , a q' coïncideraient; denbsp;de forte que le rayon Q^A ferait réfléchinbsp;exaéfement en q', qui eft ie foyer desnbsp;rayons infiniment proches de Taxe.

730. nbsp;nbsp;nbsp;Or, la premiere railbn des aberrations 5 A , eft exprimée par les premiers termes des deux fuites trouvéesnbsp;{ Noteyaq) ; Sc en fuppofant ces termesnbsp;on a ( «— ifnbsp;'¦ AV^

¦y

priced,) ; d’ou Ton tire { nn

{—ÜLfLfSVt, Ainft lorfque la relation '• .mm

entre les quantités ttz , 7t, T, t, eft exprimée par cette equation , les aberrations exaéfes q R , qr qui , après avoir pris nail-fance enq, croiffent avec des vitefTes égales,nbsp;s’écarteront moins de Tégalité amp; la con-ferveront mieux , pendant qu’elles rece-vront une petite augmentation , que ft ellesnbsp;étaient nées en q en croilTant avec des vi-tefl'es inégales ; amp; puifqu’a caufe des anglesnbsp;égaux raR , a'aA , q'aS, Rr fouffrantnbsp;de la diminution , Taberration ^'5 en fouffrenbsp;aufli, la derniere image fera plus di-ftinéfe que ft les quantités T, t, nt, rcnbsp;avaient toute autre relation.


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2T

mm — I

ou de I a

L I V R E n.

731. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Dela, fi Tune ounbsp;Pautre des aberrations qR, qr, qui ap-partient a une demi-ouverture quelconquenbsp;¦A V, devient plus petite, leur diflérencenbsp;R r deviendra auffi plus petite. Car puif-que la premiere railon des loutendantesnbsp;xr, Xy des angles d’attouchement ennbsp;5 , a été fuppofée une raifon d’égalité , lesnbsp;courbes qY, qy ont la mème courburenbsp;en q ¦, ox , fi cette courbure diminue , lesnbsp;loutendantes quelconques données X Y,nbsp;Xy diminueront, ainfi que leur differencenbsp;Yy ou Rr •. ce qu’on voit facilement.

732. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL.il. Par conlequent,nbsp;toutes chofes étant égales d’ailleurs , l’ap-parence de l’objet deviendra plus diffinéle,nbsp;en diminuant n. Car elle deviendra plusnbsp;diftinéle , toutes chofes égales d’ailleurs ,nbsp;en diminuant l’aberration q'S.; or , q'Snbsp;diminue avec R r , laquelle diminue avecnbsp;q R { Coroll. précéd. ) , qui diminue avecnbsp;n , comme il parait par 1’expreflion de

TfT

qR =

(/r— I nbsp;nbsp;nbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— \

ThÉORÊmeII. Les chofes demeurant comme dans Ie Théoréme précédent, fi lesnbsp;miroirs ont Ie méme foyer , les parties denbsp;ces miroirs , voifines des bords des ouvertures pratiquèes dans ces miroirs, qui ré-fléchijfent la lumière plus ré^ulierementnbsp;(Note 720) que les autres , ferviront toutes,

733. nbsp;nbsp;nbsp;Les lignes , Aa, aq'f^Fig.nbsp;€06 étant décrites par Ie rayon extréme ,nbsp;foit prolongée Q^A qui coupe la tangentenbsp;cda' en d , jufqu’a la rencontre de la tangente Cb’D, en D. Soit tirée Dq laquelle coupe la premiere tangente en a',nbsp;amp; a'q' qui coupe la derniere , en igt;' ; amp; foitnbsp;enfin tirée b'q qui coupe la premiere tangente en c'.

734. nbsp;nbsp;nbsp;On voit, par l’infpeélion des Figures , que ca’ amp;L Cb' font un peu plusnbsp;longues que ca Si. CB , amp; que par con-féquent fi Pon donne a l’ouverture qu’onnbsp;pratique en C, un demi-diametre égal anbsp;C b', cette ouverture pourra être affeznbsp;large pour permettre de paffer aux pin-ceaux collatéraux , qui doivent former lesnbsp;parties extremes de 1’image fituée en q'.

735. nbsp;nbsp;nbsp;L’ouverture qu’on pratique dans Ienbsp;Biiroir convexe, doit être d’un demir-dia-

C H A P. X ï. nbsp;nbsp;nbsp;523

metre égal a cd-, cox lorfqiie cQ eft petite , cd ne dift'ere que d’une quantité infenfible de 1’atc c b que Q^A fépare dunbsp;refte de l’arc- ca du miroir ; amp; puifquenbsp;Ie rayon Ie plus intérieur qui décrit la lignenbsp;Qb' fera réfléchi , a très-pcu prés , fuivantnbsp;b’c', s’il arrive que c c' foit plus courte quenbsp;cd ,, ce rayon fe perdra par l’ouverturenbsp;faite en c ; amp; il en fera de méme de tousnbsp;ceux qui tomberont lur une zone du miroir concave , dont la largeur b'd' eft en-gendrée par Ie mouvement angulaire de lanbsp;ligne b'c'q autour de q, jufqu’a ce que c'nbsp;coincide avec d.

736. nbsp;nbsp;nbsp;Dun autre cdté , s’il arrive que cc'nbsp;foit plus longue que cd, il y aura unenbsp;zone du miroir convexe , de la largeur c'd,nbsp;qui deviendra inutile.

737. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft pourquoi, pour que les parties intérieures des miroirs, qui réfléchift’entnbsp;plus régulierement la lumière que les autres,nbsp;fervent toutes , il faut que cd — cd-, cenbsp;qui fera toujours, fi les miroirs ont Ienbsp;méme tbyer , amp; par conféquent S\nn — i

—--^ ( Théor. précéd,

738. nbsp;nbsp;nbsp;Car Ie rapport de cj a cc' étantnbsp;compofé de ceux de cd h CD, de CD nnbsp;ca' , de ca' a Cb', amp; de C b’ a c c' ,nbsp;c’eft-a-dire, de c Q a CQ , de Cqkcq,nbsp;de cq' a. Cq', Si. de Cq a. cq , deviendranbsp;un rapport d’égalité en mettant T — t — i,nbsp;dans les valeurs de ces termes( Note 71 S'),

mm-— I

ot nn — I =--.

m m

739' Co R o LL. I. Lorfque les miroirs font d un meme foyer , la quantité de lu-miere incidente eft a la partie qui s’en perdnbsp;par les ouvertures de ces miroirs, comme

I eft a n — i — -l- ,a peu prés. Car elles m

font dans la raifon doublée de CD a Cb', a peu prés , ou de CD x ca'-k ca' x Cb',nbsp;c’eft-a-dire , de C q x c q' a c q x Cq',o\X

de ( n Hh I ) ( m — I) a nbsp;nbsp;nbsp;knbsp;( n 1 ) ) ( Note yrS),

mm ¦ tm ( n -t- 1 )

Vvvij

— — OU


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nn

-)•

ql'

a irès-peu prés.

Toeil en o , —

X a ca'.

cq'

n. Done q'l' : rR :: ce qui donne q'l' —nbsp;AV

.. Rr, Sc

^Q

, a très-peu prés.

q'l' _ m

q'l nbsp;nbsp;nbsp;n ^

cq'

Cq

CQ.

Cf

524 nbsp;nbsp;nbsp;- T R A I T £ D’

---L ( Théor /.) OU /I — I--

n -h l m nbsp;nbsp;nbsp;rn

740. Co ROLL. II. Done, fiTangle C eft donné amp; par conlequent la quan-tité de lumière incidente , la partie perduenbsp;paries ouvertures ell, a peu prés, comme

n — I — — , amp; par conféquent dlminue ,

fi n OU ril dlminue; car Tune amp; Tautre diminuent en même tems, a caufe quenbsp;_ rn m — i ^ nbsp;nbsp;nbsp;i

ce qui donne

C o R o I, L. III, C’ell pourquoi pour conferver la lumière amp; augmenter lanbsp;diftlnèiion apparente de Tobjet, j’ai prisnbsp;fucceffivement pour rn les petits nombres

5 5c 4 , amp; prenant n == y/ (2--

i’ai calculé les dimenfions du amp; du mkrofcope de la Table de la page fuivante ,nbsp;par les formules du Coroll. 11 du Probl.nbsp;1, dans leiquelles fi Ton met T — t — i ,

onaC^:^« I, qc —--- cC

— nbsp;nbsp;nbsp;Cq-qc-, Cq_— 1-Cq, C Q - CQ

— nbsp;nbsp;nbsp;Ce, cq'—m — I, C q'=¦ c q'— cC;

lo — — 3 q I ^ ^7, amp; Ie diametre c q'

d’un trou feit dans une plaque mlfe contre _

74a. Coroll. IV. Pour determiner la grandeur des ouvertures qu’on doit pra-tiquer dans les miroirs , il feut choifir telnbsp;qu’on, Ie croira Ie plus convenable , Ie rapport de CD a CQ que j’ai fuppofé égal a celuinbsp;de 1 a 3 dans tous les microfcopes , jugeantnbsp;que Tangle réiultant CQi? de 18° 26' 6quot;nbsp;donne affez de lumière pour grollir Tobjetnbsp;trois cens fois ou plus , fuppofent, dans Ienbsp;J Probl. I, la ligne d = 8 pouces. Dela ,nbsp;par les triangles femblables , on a c a' —

X CD , Cb' — nbsp;nbsp;nbsp;X ca' , cc' —

Cb', amp; cd = ..^^CD. Ces

O P T I Q U E.

deux dernieres expreffions fe trouvant éga-les , comme elles Ie doivent, vérifie-ront Ie calcul.

• 743. C o R o L L. V. La quantité de lumière incidente , la partie qui fe perd par les ouvertures Sc ce qui refte , font exaète-ment comme les fmus verfes des anglesnbsp;CQZ) , CQh' , 5c la difference de ces fmus.nbsp;Car les arcs de tel derde qu’on voudra , quinbsp;mefurent ces angles , décriront, en tour-nant autour de CQ , deux fegmens de lanbsp;furfece d’une fphere , proportionnels a lanbsp;lumière incidente amp; a la partie qui s’ennbsp;perd 3 de forte quQ Ie refte de lumière feranbsp;comme la difference de ces fegmens ounbsp;des fmus verfes des angles générateurs.

ProblÊME II. Etant donnécsles dimenfions d’un microfcope double ca-toptrique , trouver l’an^le d’aberration dnbsp;l’oculaire

744. Solt Ie rayon extreme QA ( Fig.nbsp;60nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, OU tout autre rayon feifant un angle

donné avec Taxe , réfléchi fuivant A a 'Sc aS foit menée q'l' perpendiculaire k a Snbsp;Sc foit enfuite menée/'/; je nomme^'//'nbsp;angle d’aberration d l’oculaire, dont Ie fmus,

^ q'l' m AV pour Ie rayon i, lera = — x

Rr

745. Soit ro perpendiculaire 'k Ra Anbsp;a caufe des triangles femblables q'l'a, roa ,nbsp;Sc roR, AVR, nous avons q'l' : ronbsp;a q' : arnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;e q' : e r : e q' : e q mil,

amp;C ro ; rR AV : AR, ou en raifon compofée de AVkAQ Sede AQ^kARnbsp;OU de EQ a ER ou de £Q a Eq ou de i a

^ jy-, ^ ^

AV

Rr

^Q q'l

746. Coroll. I. Dans différens mi-crofcopes , les angles d’aberration feront,

a très-peu prés , comme , ft les quan-nn

tités de lumière ou les angles AQC, Sc les pouvoirs amplifians font les mêmes dansnbsp;tous. Car alors les rapports de AV a AQ,nbsp;Sc de q'l kdnm(^ Note ptj')^kmn fontnbsp;les mêmes dans tous ces microfcopes.


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on

donne FA

mais EF^ -t-

jiS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d

Car réclat apparent de l’objet étant di-reilement comine la quantité de lumière qui refte , amp; réciproquement comme Ienbsp;pouvoir amplifiant , eet éclat , dis-je ,nbsp;ferait donné ; ainfi la meilleur microf-cope ferait celui qui fait voir l’objetnbsp;Ie plus diftinftement , ou dans lequel

—— , amp; conféquemment 1’anele d’aber-nn

ration a l’oculaire , eft Ie plus petit. Voyei^ hs Articles 4;; amp;gt; 668.

748. CoROLL. III. Rr étant la difference des aberrations qR, qr peutnbsp;fe calculer ainfi.

749' t)ans Ie triangle Q^AR ( Fig. óoy)

fin. ang, R— ftn. ang. Q , a trés-peu

pres , a caufe que fin. R : fin. Q ;: AQ:

ar ;: QE ; ER:: (IE : Eq :: i ; «;

ang. -9^— — ang. £ , amp; CF ou

O P T r Q U E.

de Tangle ACC^-, prenant enfuite EV a T2. liTy/ (i-hA/I — ^aa)

I “4“ h h

a CEEV —CV ou ce qui donne qR comme avant. EV fe trouve de cettenbsp;manière. TE : EQ^::n : n — i ; d’oü Ton a

EQ^——--^—T =. a T. Nommant EV,

n

, (IV = ^ — aT : VA :: h : i , ce qui _ nbsp;nbsp;nbsp;— aT

h

VA^ zz: AE^ , c’eft - k - dire ,.....

ft— laTz-fr-aaTT

-ii-----=4rr,

en réduifant , donne f ou EV.

753. Si Ton met b = qR , q tzz

[(quot;-t-QT-é-rr o,

V{4T-V) nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—.....

--tb, ators on aura cv ou v =t


V=


fin. verfe ang. E


— 2v'{q{qt


0)


Rayon


{n — ifTV


done q R _

^ nbsp;nbsp;nbsp;2 T4- ( « — 1) r

750. Dans Ie. triangle RaS , fin. ang.

S = — fin. ang. R , i très-peu pres , a m

caufe que fin. S ; fin. R a R : a S :: e R : eS :: e q : e q' :: i : m-, l’anglenbsp;^

--— Tangle e car Tangle Rae étanc


¦{Not.jzz).


, aeR ~ aR c S R- S


2 nbsp;nbsp;nbsp;2,

fin. .verfe ang. e


y enfin,


cv OU V :


done qr — ¦


Rayon

. 'OT -t- I .2 V m '


tv


-{N. 727).


7^1. CoROLL. IV. Si on croit avoir befoin d’employer plus d’exaftitude , onnbsp;pourra calculer R r par les regies fuivantes.

n — I „ h

7t2. Mettant a —--, amp;—pour

' ‘ nbsp;nbsp;nbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\

Ik-rapport donné. du rayon a la tangetite


. I •4- ^

ce qui donne q r comme auparavant. Voici comme fe trouve c v ou, v. RV—nbsp;qC — qR — CV= (n i)T—b—V,-

amp;L Rv — q Cq Rcv — —--t

m

bV zz r — V ¦, de plus AV^ =: F ( 4 T' — V) , Sc av^ zz V (4 r — V ), amp; , a caufe

des triangles femblables, nbsp;nbsp;nbsp;- ,

AV^ av^

c’eft-a-dife , q zz S.L--— , ce qui , ¦

' 4 tv — V V en réduifant, donne v.

754. nbsp;nbsp;nbsp;G o R o L L. V. Sin. S : fin. Q ::

I : mn , a. très-peu prés , par Ie Córol. III. •

755. nbsp;nbsp;nbsp;C o R o L L. ,YI. Done , dans le fe-cond microfcope , la moitié de.Tangle dunbsp;pinceau en S , n’eft que de 3°. 13'. 20.quot; ,nbsp;amp; par conféquent il faut donner a Tocu—nbsp;laire une ouverture aflez petite, pour'nbsp;qu’elle n’augmeiite pas fenfiblement lesnbsp;aberrations occafionnées par les miroirs;nbsp;au lieu que Touverture que doit avoir unnbsp;microfcope fimple, pour donner la même,nbsp;lumière que le microfcope dont nous parlous , doit être alTez grande pour pouvoirnbsp;recevoir des rayons qui faffent un angle

j de. 18.''. 26'. 6quot; oaégal a lt;2 , qui eft 5 .3 5-^7. '


-ocr page 637-

amp; mettant

2t - XV

Mais a ZA

on a V :

— b—v=Z2t — xt—b—¦

2 b X tt {b -t- X t) — 4b htt

762. C O R O L L. L Lorfque F := t = les equations font un peu plus fimples, q

L I V R E 11.

fois plus grand que Tangle S ; de forte que Ie mlcrofcope dont il s’agit a bien de Tavan-tage llir Ie microfcope fimple , fans compternbsp;que Timage eft d’un diametre 5 , 567 foisnbsp;plus grand que Tobjet, amp; prés de 31 foisnbsp;plus grande en furface.

ProblÊme III. II s’agit de rendre ces microfcopes ylus parfaits , en diminuantnbsp;l’angle d’aberration a l'oculaire.

756. nbsp;nbsp;nbsp;Les courbes qY , qy (^Fig. 60;quot;),nbsp;ont, faivant le Théorême i'S la mêmenbsp;courbure en q ; par conféqnent quoique ,nbsp;tandis que CA croit uniformément, Yy ounbsp;Rr ctoilfe , avec la plus petite vitelfe poffi-ble , a'près avoir pris naillance en ^, cepen-dant puifqu’elle croit continuellement avecnbsp;q R , elle deviendra paffablement grande ,nbsp;-de même que Tangle d’aberration q'l l' ,nbsp;qui eft comme Rr , lorfque la lumière ,

Ie pouvoir amplifiant , amp;. Ie nombre n lont donnés ( Note J46 ).

757. nbsp;nbsp;nbsp;Mais fi confervant la courbe qYnbsp;comme donnée, on change ^ y de manièrenbsp;qu’elle coupe qY enun point quelconque intermédiaire , comme Ie repréfente Ia Figure 607 , alors quoique Fy commencenbsp;en j a augmenter plus promptement qu'au-paravant, néanmoins elle arrivera bientotnbsp;a fon maximum, amp; enfuite diminuera juf-qu’a ce qu’elle s’évancuiffe en ^ , aprèsnbsp;quoi elle augmentera de nouveau; maisnbsp;elle ne deviendra jamais auffi grande quenbsp;lorfqu’elle augmente continuellement, fup-pofant la demi-ouverture AC même dansnbsp;les deux cas.

758. nbsp;nbsp;nbsp;De même. Tangle d’aberrationnbsp;q'll' (^Fig. 6op amp; 6oj) ,qui eft ici commenbsp;Rr 0x1 Yy, augmentera d’abord , enfuitenbsp;diminuera, deviendra nul, puis augnienteranbsp;de nouveau , de Tautre coté de 1 axe q'l; .nbsp;par conféquent eet angle ne peut êtrenbsp;¦auffi grand, que lorfqu’il augmente conti-tiuellement du même coté de Taxe.

759- ^oit la ligne ^a' menée paralle-lement a Taxe, laquelle coupe en a', la demi-ouverture yFC ; fok achevé Ie reöan-gle t^a’UR , amp; foient menées a'R , a'E,

^ Q ; enfuite prenant les valeurs de n,T amp;it du 2' microfcope , vü qu’il donne un peunbsp;plus de lumière que Ie premier , amp; prenantnbsp;^ volonté la valeur de U ou Ct/ finusnbsp;verfe de Tarc Ca', nous aurons Taberration

Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;527

r . .r {n-iym

correlpondante qR — ——--;--ttv

^ nbsp;nbsp;nbsp;''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 r -i- ( n — I )

( Note 722 ).

760. nbsp;nbsp;nbsp;Maintcnant pour déterminer unenbsp;valeur nouvelle de m, qui fafle , lorfque celanbsp;eft poffible que qr=z qR-, foit nommée qR

qui eft donnée, b ,

U{4T—U) nbsp;nbsp;nbsp;^

qui Teft auffi , q ; cherchant la racine de tc dans cette equation , q — . , . ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•

{x{b-^xt){^t- b—xt) — ^bty ^

S b X 11 [ b-i-X t)4bbtt nbsp;nbsp;nbsp;’

amp; prenant m = —ï— , on aura ce qu’on

X—I

cherche.

761. nbsp;nbsp;nbsp;Car puifque m — —^—, on a

X—I

, w 4- I s,

{---y tv

* nbsp;nbsp;nbsp;TMnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

( Note 727) = .

qrqR , c’eft-a-dire , ^ nbsp;nbsp;nbsp;— — b,.

2 bt

bx -f- X X t

4TU — UU amp; nbsp;nbsp;nbsp;= 4 tv — vv =

%btt nbsp;nbsp;nbsp;4bbttnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

bx-i- xxt nbsp;nbsp;nbsp;(^bx-i-xxty-

2 b tt { bxX X t) — 4b b tt nbsp;nbsp;nbsp;r, TT

Ibx H- xxtY nbsp;nbsp;nbsp;’

—q CqRCU — (n-)-i)r — b

U , Sl Rv — qcqRCV — —--^--t

m

2b t

b X ¦ ¦ X x t _ ( nbsp;nbsp;nbsp;-f- X X t')(2tbX t)2b t

b X -i- X X t

Et, a caufe de; triangles femblables , on a RU^- _ Rv^ ^

-Tïr - quot;7^ ’ ceft-a-d.re , q -

(x(b-hxt){2tbX t)2hty



-ocr page 638-

Q»p

T

exafte de x

Tangle C£ a' — 11°. 9'. 23''

T R A 1 T É d’

( /2 - I )quot;- U (n-i-ï-b — uy

a- -(/i —i)i7 ’ nbsp;nbsp;nbsp;[/{4 — U)

_ nbsp;nbsp;nbsp;_ [x{b-4-x){2bx)-^2bxy

8bx{b x'j — 4bb

x—i

¦763. E X E M p L E. Si l’on veilt qiiê-la lumière d’un pinceau tombe moitié d’unnbsp;coté de q'{Fig.6o’f), moitié de Fautre cóté ,nbsp;ce qiii probablement ne produira qu’un très-petit angle d’aberration dans les rayons extremes , Ie fmus verfe de Tangle CQtf'doitnbsp;être la moitié du finus verfe de Tangle gé-nérateur CQ^A du pinceau donné. Prenantnbsp;done eet angle CQA i8“. 26'. 6quot; ,nbsp;comme ci-dellus , on trouve , au moyennbsp;d’une Table de fmus verfes, que Tangle

CQii'—13°. 00'. 26quot; ; donefm. 'CQa'

fm. CR a'{Art. 221) , donne , lorfque n ~ 1,39104,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= 9°. 18'. aiquot;‘, amp; Tangle

Q ¦

doiit Ie fmus verfe , pour Ie rayon C£ == 2, eft 0,0377948nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17. D’oü Ton a b ~

0,0028811 amp; j = 29,340.

7Ó4. Or , la difference R r des aberrations qui appartiennent au rayon extréme Q_A , étant très-petite , amp; celle qui appar-tient au rayon Qa' étant plus petite encore ,nbsp;pour trouver une valeur de x telle quenbsp;Ie rayon Qa' lolt fans aberration , amp; coup'enbsp;Taxe en q' , on peut d’abord prendre mnbsp;==¦ 4 , comme dans Ie microfcope donné ,nbsp;Onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ftl “ “ I

oc conlequemmejit ^ =--1=1,25,

m

amp; dela approcher de la valeur cherchée de X , en corrlgeant cette premiere valeur,nbsp;comme il fuit.

765. Mettant y = x {b x'\ {2 — b

— nbsp;nbsp;nbsp;x) — 2bamp;iti — ^bx{b-i-x)4 b b,nbsp;Téquatlon a réfoudre aura cette forme q —

y y

..-OU y yq o. Ayant calculé yy

— nbsp;nbsp;nbsp;qi,ü fuppofant Ie réfultat = p , pnbsp;fe trouve. très-petite , la valeur de x étaitnbsp;a peu prés bonne; fmon il faut calculernbsp;dy = (2 — bx) {b -t- 2X )x{b -i-x) amp;L d l — bib-4- 2x)amp;.2ydy — qdi

= dp ; alors ^valeur plus

Q U E.

dont on fe fervlra, en ré-pétant cette opération encore une fois , jufqu’a ce qu’on trouve p auffi petite qu’onnbsp;Ie defire. J’ai trouvé par cette méthode

X---- 2:; 1,56444 — x', amp; ainfi m! zz.

d p

-7-=: 1,7717 ; mais cette valeur

0,56444

de m étant fi petite qu’elle produit une valeur negative de c(l — qcqQ_ — 1

--n--— ( Note 718) =2 — 0,098 ,

m nbsp;nbsp;nbsp;n

je prends a volonté une valeur plus petite de U — 0,03230 , amp; répétant la mêmenbsp;opération , je trouve xquot; — 1,263891 amp; mquot;nbsp;= 3^7895 ,' au moyen de quoi je cal-cule les dimenfions du 3' microfcope.

766. nbsp;nbsp;nbsp;Or, cette derniere valeur de Unbsp;— 0,03230 eft Ie fmus verfe de 10° 19'nbsp;pour Ie rayon CE = 2 ; de forte que lanbsp;furface conique ( décrite par Ie rayon Qj'nbsp;en tournant autour de Taxe QC ) des rayonsnbsp;incidens qui feront ralfemblés exaélementnbsp;en q', eft plus proche de Taxe que la furfacenbsp;qui coupe en deux également Ie pinceaunbsp;entier de 50' 23quot; ¦^. En cela je me fuis contenté entierement , en calculant au moyennbsp;de Texpreffion trouvée ( Note 737 ) , lesnbsp;valeurs correfpondantes de v'— 0,0030805,

0,00246531 amp;-5 r = 0,00246524, dont la dilférence Rr ~ 0,00000007 , eftnbsp;extrêmement petite.

767. nbsp;nbsp;nbsp;La moitié CQA = 18°. 26'. 6quot; de

Tangle que font les rayons extremes du pinceau qui vient de Q , donnera affeznbsp;de lumière pour amplifier Tobjet environnbsp;300 fois en diametre , comme je Tinferenbsp;de Teftime que j’en ai faite dans les meil-leurs microfcopes dioptriques , amp; commenbsp;on Ie verra confirmé par la defcriptionnbsp;que je donnerai plus bas du 4^ microfcopenbsp;double catoptrique que j’ai fait exécuter.nbsp;Au moyen d’un oculaire dont la diftancenbsp;focale q'l = 0,1407 de pouce , Ie troi-fieme microfcope aura(A^ofe 717) Ie pouvoirnbsp;amplifiant dont nous parlons ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; alors

Tangle d’aberration q'lL' — 39quot; , lequel eft beaucoup trop petit pour occafionner unenbsp;confufion fenfible , fur-tout avec Ie degrénbsp;d eclat avec lequel Tobjet paraitra. Car lurnbsp;cent perfonnes a peine y en aura-t-il unenbsp;qui puiiTe difcerner au grand jour , a la vue

fimpl-j



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L I V R E I L

ümple , un objet qui foinend un angle plus petit qu’une minute. D’un autre cóté, on iaitnbsp;très-bien que dans les meilleurs microfcopésnbsp;dioptriques , Tangle d’abetration a Toculairenbsp;eft ordinairement de 15 a 20 minutes , lansnbsp;qu’il en réfulte beaucoup d’iiiconvénient.

768. Si done on exécute avec foin Ie 3' microTcope , j’ai tout lieu de croire quenbsp;Tangle d’aberration a Toculaire pourra , lansnbsp;inconvenient, y être beaucoup plus grandnbsp;que de 39quot;, amp;. que par conlequent ce mi-crofcope- fupportera une ouverture plusnbsp;large , au moyen de quoi il donnera affeznbsp;de iurnière pour grofllr beaucoup plus denbsp;300 Ibis, au lieu que les microfcopés doubles , dont on fe fert maintenant , ne grofnbsp;fiffent gueres au-delar de 200 fois, en don-nant une clarté amp; une diftinftion 1'uffifantes.

ProblÊme IV. La place de 1'objet amp;• la longueur du mi crofcope étant. donneet,nbsp;trouver les autres dimenfions de ce rnicrof-cope , confermément au Théorême J.

769. Ce que 3’appelle la longueur du microfcope , c’ed: cq' — {m1) t, la-quelle donne m, t étant déterminée. Lanbsp;place donnée de Tobjet donne Ie rapportnbsp;de r Q a re, pour lequel mettant celuinbsp;de r a I , on a ie nombre r. Enl'uite mettant s pour ( ——~y gt; eberchant Ianbsp;^ mm '

tacine de n , dans Téquation — 1 s

------- ~ o , oi prenant T ~

__ on calculera toutes les autres

.3 ’

{, nn — \ )¦ dimealions par les formules de la Note7i8nbsp;770. Car , par Ie 1 héorême I, on a 2’ =

¦(yy^iy 1 ^ nbsp;nbsp;nbsp;

c eft-a-dire , r yt t — — r - - ——-

. nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n

\ Note yi8^, lübHituant pour T fa valeur, 1 a , après les réduftions , Téquation n?—

pji. J’ai calculé les dimenfions du 4® tnicrofcope , par la regie que j’ai donnéenbsp;dans ce Probleme , quelques années avantnbsp;9‘e je me fus férieufementoccupé de la mé-

C H A p. XL nbsp;nbsp;nbsp;P9

tbode précédente dans laquelle les miroivs font égaux. En ayant fait exécuter un, pournbsp;effayer, que j’ai encore je Ie trouvai pref-que a. tous égards aufl'i parfait que lesnbsp;meilleurs microfcopés dioptriques ; amp; jenbsp;ne doute pas qu’il ne les eut lurpaffé , linbsp;on lui avait donné plus exaöement lesnbsp;dimenfions calculées dans la 4® colonnenbsp;de la Table , on Tangle d’aberration n’étantnbsp;^ e de 6' 13quot;, ell environ trois fois plusnbsp;petit que Ie même angle dans les tneil-leurs microfcopés dioptriques ; amp; puifquenbsp;Tangle d’aberration de 39quot; dansla 3® colonne eft pres de dix fois moinclre quenbsp;celui de la 4® , on a lieu de croire qu’unnbsp;niicrofcope exécuté fuivam ces dimenfions,nbsp;avec exarfitude, furpaffera de beaucoupnbsp;tous ceux qu’on a inventés jufqa’a préfent;nbsp;car Ie microfcope dont j’ai parlé , manquenbsp;plutöt du coté de la netteté que du coténbsp;de la lumiere. Je vals done finir par don-ner aux Artiftes quelques avis relatifs a lanbsp;pratique.

772. Suppofant la conftruélion décrite dans Ie -Probleme I, i! faudra renfetmernbsp;Tobjet entre deux petites plaques rondes denbsp;tak de Mofcovie , fixées , comme de cou-tume , dans une ouverture pratiquée dansnbsp;une plaque de cuivre oblongue m n ( FN.nbsp;608), qui s’applique de manlère qu'elTenbsp;coule librement contre Ie derriere du mi-roir convexe, qui doit pour eet effet êtrenbsp;plat de ce coté-la , amp; de plus affez m.mcenbsp;pour que Tobjet puiffe parvenir exarfementnbsp;a la diftance du fommet de ce miroir,nbsp;trouvée par Ie calcuL Le moyen Ie plusnbsp;exaél: de determiner cette petite diftance,nbsp;eft d’abord de fixer les miroirs amp; Toculairenbsp;aux diftances Tun de Tautre , que le calculnbsp;donne; enfuite ayant fait la plaquenbsp;mobile dont il s’agit, d’abord affez épailie ,nbsp;la rendre plus mince par degrés , avec lenbsp;fecours de la lime , jufqu’a ce que , en Tap-pliqiiant contre le derriere du miroir , onnbsp;apperijoive Tobjet avec une parf'aite netteté. Cette plaque doit être ferrée contrenbsp;le derriere du miroir , au moyen d’unnbsp;reiTort doux. La diftance de Tobjet étantnbsp;ainfi déterminée une fois pour toutes, 011nbsp;n’aura befoin , pour pouvoir voir diftinfte-ment, felon la vue qu’on a , amp; employernbsp;dift'érens oculaires , que Je mouvc'ir un peunbsp;les petits tuyaux qui lenferinent ces ocnlai-res, On donnera a. ces tuyau-'- la forme qu on

¦ Xxx

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503 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’

a coutume de donner a ceux qui appartien- | nent aux télefcopes de M/ Newton, c’eft-a-dire , qu’on percera d’un petit trou Ie milieunbsp;des plaques fituées aux extréinités du tube,nbsp;exaétement a chaque foyer du verre : cesnbsp;trous amp; ces plaques fervent a limiter Ienbsp;champ de Findrument amp; a empêcher lesnbsp;rayons errans d’entrer dans Fceil.

¦773. On peut encore voir diftinftement en faifant mouvoir Foculaire par Ie moyennbsp;d’une vis , tandis qu’on regarde Fobjet, cenbsp;qu’on concevra aifément au moyen de lanbsp;tigure. Le tuyau de Foculaire efl viffénbsp;dans un anneau 011 collet p q , ayant unenbsp;tige percée d’un trou en r; Fextrémité denbsp;la verge ou tringle rs tourne dans ce trounbsp;fans y couler direftement, amp; fon autrenbsp;extrémité tourne amp; coule direflement dansnbsp;un trou s , tandis que la partie du milieu tnbsp;fo rmée en vis s’engage dans un écrou t ,nbsp;fait dansla tige ra appartenant a un autrenbsp;collet a X fixé au tube du microfcope. Lenbsp;bouton au moyen duquel on tourne lanbsp;tringle , eft en y. Pour différens oculaires,nbsp;il faut des tubes difterens.

774. Les rayons qui viennent direfle-ment de Fobjet par le trou du grand mi-roir , au travers de Foculaire , fe mêlantnbsp;avec ceux qui font réfléchis , altéreraientnbsp;Fimage tracée au fond de Foeil, fi on nenbsp;les interceptait; or , voici comment on ynbsp;paivient. On donnera au trou du petitnbsp;miroir une forme conique , au moyennbsp;d’un outil conique dom la moitié de Fanglenbsp;foit plus petite que Fangle CQD ( Fig. 606nbsp;6* 608); faifant fon plus grand orifice ,nbsp;qui doit être celui qui répond au dedansnbsp;de Finrtrument, d’un diametre exaflementnbsp;de la grandeur de 2 c déterminée par lenbsp;caicul , amp; fon plus petit orifice , qui répond au dehors , un peu plus large que lanbsp;leftion du pinceau principal faite par lenbsp;plan du derriere du miroir ; il fufhra dunbsp;plus petit exces dans la largeur de eetnbsp;orifice fiir celle de la feélion, pour quenbsp;les pinceaux collatéraux , égaux au pinceau principal , puilTênt pafler librement.nbsp;Soient Qt' le rayon extréme venant direc-tement de Fobjet, amp; c'q' le rayon réfléchinbsp;par le petit miroir, qui lui répond , fe croi-fant en h , amp; foit hg menée perpendicu-lairement a Faxe, le demi-diametre de lanbsp;bafe d’un folide ayant la figure d’un cone 3

O P T I Q U E.

cette bafe étant plus large que Forifice extérieur du trou du petit miroir , interceptera tous les rayons direéfs qui tomberaient furnbsp;Foculaire. II faudra peindre ennoir tout Fin-térieur des tubes , ainfi que la piece denbsp;forme conique dont nous venons de parler,nbsp;pour empêcher qu’elle ne réfléchiffe desnbsp;rayons fur le petit miroir ; fa bafe doitnbsp;être concave ayant Fobjet Q pour centrenbsp;de fa concavité , afin de pouvoir renvoyernbsp;a Fobjet la lumière qu’elle peut réfléchir,

8c tout le refte de cette piece ayant Ia figure d’un cone , amp; étant peint en noir, abforbera ou réfléchira latéralement toutnbsp;rayon qui, ayant été réfléchi irréguliere-ment par le grand miroir, peut y tomber,

6c ainli les empêchera de parvenir a Foculaire. Cette piece peut être retentie dans la place qu’elle doit occuper, au moyennbsp;d’une tige mince, femblable a une lamenbsp;de couteau , dont le tranchant eft tournénbsp;vers Fobjet.

775. Nonobftant Finterpofition de cettenbsp;piece , on peut , lorfqu’on óte Foculaire,nbsp;voir diftinftement les objets éloignés avecnbsp;le microfcope , au moyen des rayons quenbsp;réfléchifl’ent les miroirs , Sc qui entrenr di-vergens dans Foeil fuivant des direélionsnbsp;dont les différens points de concours for-ment derriere le petit miroir une image denbsp;Fobjet. Quant au mélange des rayons étran-gers avec ceux de Fobjet, il efl: commuii •nbsp;a route efpece de microfcopes ^ lorfqu’onnbsp;regarde des objets tranfparens; Sc on Fern-pêche communément en plaijant au-dela denbsp;Fobjet une lentllle épaille , convexe desnbsp;deux cótés , pour raflémbler la lumière dunbsp;ciel exaiflement fur Fobjet. Cette lentillenbsp;{Fig. 608) doit être précifément de lanbsp;largeur néceffaire pour foutendre Fanglenbsp;oppofé a celui que le grand miroir fou-tend a Fobjet. L’efpece d’anneau oü cettenbsp;lentille efl enchaffée doit être très-étroit amp;nbsp;tenir au microfcope par deux ou trois hl® 'nbsp;d’archal ou lames fort minces.

776. La lumière du ciel la plus favorable pour obferver des objets au microl-cope , efl celle qui efl d’un blanc grisatre,nbsp;Sc on peut trouver quelle en efl la quan^nbsp;tité^ néceffaire , en tenant le microfcope anbsp;différentes diflances de la fenêtre ; ou »nbsp;cette lumière efl trop faible , il faudra lornbsp;tir Sc donner différentes élevafions au na*quot;


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L 1 V R E 11.

crofcope, afin qu’il tombe fur 1’objet plus OU moins de la lumière du del.

777. Void la regie pour trouver la place que dolt occuper la piece de forme coni-que dont nous avons parlé ci-deflus. Qg —nbsp;Qq' , fin. CQb' _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

\-gt;r- mn nbsp;nbsp;nbsp;Rayon

606 y. Car nous avons eu ( Note 774 ) i : m/i ; : fin. q' : fin. Q : • Qh ¦ hq' d’oiinbsp;l’on a I-4-mn : Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;: Qg-, lorfque

les angles font infiniment petits. Enfuite dans Ie triangle Q^gh, nous avons gh :nbsp;gO. :: tang. g Q A : Rayon. La lumièrenbsp;qu’arrête la piece dont il s’agit, eft: unenbsp;partie très-petite du pinceau entier. Carnbsp;s’il étaitpoüible de la faire parvenir a l’ceil,nbsp;il fuffirait d’augmenter , dans Ie quatriemenbsp;microfcope , Ie diametre apparent de l’objetnbsp;dans Ie rapport de 51 a 51, Dans Ienbsp;3“ microfcope , la lumière perdue n’eft pasnbsp;la moitié de celle qui eft perdue dans Ie 4'^;nbsp;ainfi elle ne contribuerait pas a augmen-ter la grandeur apparente dans Ie rapportnbsp;de 100 a loi avec Ie même degré denbsp;clarté. M.' Huyghens , parlant du télef-cope de M.quot;^ Newton , dit que les rayonsnbsp;ne font pas une perte fi grande , en fenbsp;réfléchiflant fur Ie miroir, qu’en paffant aunbsp;travers des vertes dont les furfaces en réflé-chiflent unequantitéconfidérable , fans compter que l’opacité de la matière eft imer-cepteé amp; en éteint beaucoup. ( Tout Ienbsp;monde penfe aujourd’hui avec Mr. Newtonnbsp;precifement Ie contraire ).

778. II faut prendre les plus grandesnbsp;precautions pour que les deux miroirs foientnbsp;exaèlement fphériques amp; exaèlement denbsp;la même courbuie. S’il arrivait que la figurenbsp;qu’on leur donne , en les travaillant, tiratnbsp;fur celle de quelque fecfion conique, celanbsp;même qui ferait avantageux dans les telef-copes , aurait ici un effet contraire , pareenbsp;que cela fe trouve oppofé a l’efprit de lanbsp;théorie préfente. Afin que Tangle d’aberration puiffe être Ie même comme dans lanbsp;Table , Ie foyer de chaque miroir devraitnbsp;être exaétement d’un pouce ; mais commenbsp;il eft tres-difiicile de faire les miroirs affeznbsp;exaétement d’un pouce de foyer , pournbsp;fe rapporter précifément aux autres mefu-res calculées , en lui fiippofant un foyernbsp;d’un pouce, il faut , aptès avoir travaillénbsp;plufieurs miroirs concaves amp;. convexes

Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;531

dans les mêmes baffins , d’abord chercher leurs foyers par des moyens analoguesnbsp;aux méthodes des Art. 63 amp; 64 , fi onnbsp;n’en imagine pas de meilleurs , amp; les me-furer avec une échelle divilée en poucesnbsp;OU en décimales de pouces , amp; mettrenbsp;enfemble Ie miroir concave amp; Ie miroirnbsp;convexe , qui ont a peu prés Ie mêmenbsp;foyer ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; enfuite multiplier par une

moyenne arithmétique , entre les deux diftances focales , les mefures ou parties denbsp;Tatte du 3° microfcope, favoir, 0,0626,nbsp;1,6383, I , 1337, 0,4343 , afin d’avoir desnbsp;mefures de cQ , c C , C q', Qg convenablesnbsp;aux rniroirs dont il s’agit. Cette regie eftnbsp;évidente par Ie Coroll. II du Problême I.

779, La fomme de ces nouvelles mefures de cQ amp; de c C donne une nouvellenbsp;mefure pour CQ,amp; un tiers de la mêmenbsp;fomme en donne auffi une pour CD,nbsp;laquelle étant divifée par la donnée CDnbsp;= o, 3728 , donne un quotient Q , qui ,nbsp;étant multiplié par les mefures données denbsp;ca', Cb', cc', cd , gh , dans la troifiemenbsp;colonne, en donne de nouvelles ; denbsp;forte que Ie nouveau microfcope étantnbsp;lemblable au premier , dans toutes fes parties , groifira exaétement Ie même nombrenbsp;de fois (Vote 717) , feta voir Tobjet avecnbsp;la même clarté, amp; a peu prés avec lanbsp;même netteté (JSfote 746 ) qu’auparavant ,nbsp;lorfqu’on s’enfervait avec Ie même oculaire.

780. Le miroir concave doit être terminé èfnbsp;fon bord par une bande annulaire de cuivrenbsp;mince , peinte en noir ; le demi-diametrenbsp;AF de 1'ouvermre de eet anneau peut fenbsp;trouver par le Coroll. 111 du Probl. 11,nbsp;OU avec moins de peine , en trawant lanbsp;figure au moyen d’une échelle.

781. Si. le microfcope repréfentait Tobjetnbsp;très-diftinélement en le grofliflant beaucoup , mais non aflez clairement, il fau-drait multiplier toutes les nouvelles mefuresnbsp;tranfverfes CD, ca', cb', cc', cd, ghnbsp;par quelque petit nombre tel cjue 1.05nbsp;ou 1,1, amp; agrandir les ouvertures , Ianbsp;bafe de la piece de forme conique dont onnbsp;a parlé ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; les trous des miroirs fui-

vant les nombres qu’on tronverait- Et fi en éprouvant le microfcope, on s’apperqoitnbsp;qu’il peut fouffrir une augmentation plusnbsp;confidérable de ces mefures , on repeteranbsp;la même opération ¦, paree que li 1 on

Xxxi]


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lilil

532 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d

fait d’abord trop grands les troiis dont on perce les miroirs , il s’y perdra plu-fjeurs des rayons intérieurs , c’eft-a-dire ,nbsp;de ceux qu’il eft Ie plus important denbsp;conferver. 11 ferait bon de couvrir lesnbsp;bords du petit miroir d’une bande annu-laire noircie , de peur qu’ils réfléchiffentnbsp;a l’oeil quelques rayons égarés.

¦781. Comme mon but , en inventant ce microfcope , était de faire un indrumentnbsp;de cette efpece qui grofsit les petits objetsnbsp;plus que les autres , il me parait répondrenbsp;afi'ez bien a mes vues, quoiqu’il ne fervenbsp;que pour les objets tranfparens; pareenbsp;que les petites parties de toutes fortesnbsp;d’objets font tranfparentes , comme M/nbsp;Newton l’a obfervé.

783. nbsp;nbsp;nbsp;Si r dn imagine que TQ [ Fi^. «fop ]nbsp;augmente amp; devienne confidérablementnbsp;plus grande que TE, notre microfcope fenbsp;changera en un télefcope de Caff'egrain ,nbsp;dont Ie pouvoir ampliflant fera commenbsp;m X TC a. q'L

784. nbsp;nbsp;nbsp;Car la grandeur apparente eft a lanbsp;vraie comme Tangle p'lq' eft a PEQ ounbsp;pEq, OU en raifon compofée d^p’lq' anbsp;p'eq' amp; de p'sq' ou peq a pEq , c’eft-a-dire , de eq' k q'l amp;i de E q a. e q , OU ,nbsp;paree que les reftangles feront les mêmes,nbsp;de E q a q'l di de e q' a e q, ou de tq' anbsp;t c ou de mal ; ce qui forme Ie rapportnbsp;de m X E q a q'l, ou , lorfque Tobjet eftnbsp;très-éloigné , de m X ET a q'L

785. nbsp;nbsp;nbsp;Les aberrations naiflantes du foyer

intermédiaire q feront ici égales l’une a Tautre en mettant ct : CT ::nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:

(mm— i)quot; {Prohl. II). Car Ie nombre n étant infiniment diminué , donne ( n«nbsp;— I I. Dela j on infere que Ie miroirnbsp;a c interceptera Ie moins qu’il eft pofliblenbsp;de la lurnière que Tobjet envoie fur Ie miroir AC , lorfque m — 3 amp; conféquem-ment lorfque la moitié de Touverture acnbsp;eamp;a AC , c’eft-a-dire , que 4 c eft a 4 C ounbsp;TC comme ay eft 332 {Note 718), dont lanbsp;raifon doublée étant de 729 a 1024, fait voirnbsp;ou’il y aurait prefque les trois quarts denbsp;la lumiere incidente d’lnterceptée, ce quinbsp;interdirait les moyens d’avoir une imagenbsp;diftinéle en q'. Cependant quoique nousnbsp;ne puliftons pas employer un petit miroirnbsp;ac d’une fphere auffi grande qu’il feraitnbsp;néceffaire pour eet effet (car ct — I4 CT ),

O P T I Q U E.

néanmoins un miroir convexe plus petit eft preferable , toutes chofes égales d’ail-leurs , a un miroir concave de même grandeur , paree que Timperfeftion de Timagenbsp;q' ne réfultera dans Ie premier cas que denbsp;la difference des aberrations de 5, amp; quenbsp;dans Ie fecond elle réfultera de leur fomme.

786. nbsp;nbsp;nbsp;Dela , faifant Ie petit miroir acnbsp;exaélement fphérique , Sc donnant au miroir AC une figure qui approche de lanbsp;parabolique , on diminuera les aberrationsnbsp;dans Timage p'q'. Car lorfque les deuxnbsp;miroirs font fphériques , il eit aifé de voirnbsp;que Taberration qReüaqr comme C T eft a

(--) X ct, a peu pres, Sc pmf-

^ mm '

que pour gagner de la lurnière,nous fommes obliges de faire c t plus petit qu’il n’eft né-ceflaire pour produire q R égale a ^ r, il s’en-ftiit que qReü. plus grande que qr ,amp;c ainfinbsp;dolt être diminuée par la méthode propofée.

787. nbsp;nbsp;nbsp;Ce qui va fuivre eft relatif a lanbsp;théorie du télefcope de Grégorl. La grandenbsp;perfeélion a laquelle on a porté eet inftru-ment, m’a engagé a examiner ft la théorienbsp;ne pourrait point fournir des lumières pournbsp;Ie perfeélionner encore davantage. On trou-vera done ici quelque chofe de plus détaillénbsp;que dans les Notes 104,105 amp; fuivantes,nbsp;oir je parle de eet inftrument. Chemin faifant , je determinerai les dimenfions du télefcope de Caffegrain.

788. nbsp;nbsp;nbsp;Lemme I. L’ouverture du grandnbsp;miroir étant donnée , fi la furface du petit efinbsp;juflement de la grandeur nécejj'aire pour rece~nbsp;voir tous les rayons du pinceau principal ,nbsp;d* que Ie trou du grand miroir ne foit pasnbsp;plus grand que cette furface , Téclat de lanbsp;dernier e image fera aufi grand quil ejlnbsp;pojfible au centre de cette image ; maisnbsp;il diminuera en s’éloignant du centre , quoique très-lentement amp; peut-être d‘une manure imperceptible dans les télefcopes quinbsp;amplifient beaucoup.

789. nbsp;nbsp;nbsp;Soit T Ie foyer [ Fig. 610 amp; di 1 ] tnbsp;amp;L TC la diftance focale du grand miroirnbsp;ABCBA, CA la moitié de fon ouverture , C B \o demi-diametre du trou dontnbsp;ce miroir eft percé pour livrer paffagsnbsp;aux rayons qui vont former ia dernierenbsp;image ^'q' d’un objet éloigné P Q_, aprèsnbsp;avoir eté réfléchis par Ie petit miroir a ca.nbsp;Soient les rayons extremes Q^A, Q,A t


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L 1 V R E II.

qui vlennent parallélement a l’axe c C , concourent au foyer T après avoir éténbsp;réfléchis par Ie grand miroir, amp; rencon-trent Ie petit en a amp;L a. La furface dontnbsp;aca eft la largeur, aura précifément lanbsp;grandeur convenable pour recevoir tousnbsp;les rayons du pinceau principal amp; les ré-fléchir en q', centre de la derniere image.

790. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ie petit miroir était d’une largeur moindre que aa , il y aurait plufieursnbsp;rayons de ce pinceau, qui, après leurnbsp;premiere réflexion , pafl’eraient en dehorsnbsp;amp; feraient perdus ; amp;. s’il était plus largenbsp;que aa , il intercepterait un plus grandnbsp;nombre de rayons incidens.

791. nbsp;nbsp;nbsp;Quant’ a la largeur BB du trounbsp;fait au grand miroir ; li elle était plusnbsp;grande que aa , ceux des rayons incidensnbsp;appartenant au pinceau principal, qui paf-fent pres des bords du petit miroir, paf-feraient par ce trou amp; par conféquent fe-rnbsp;raient pèrdus; amp; fi cette largeur était plusnbsp;petite que aa, il ne tomberait pas plusnbsp;de rayons du pinceau principal fur la furfacenbsp;annulaire dont AB eft la largeur, que ftnbsp;BB était auffi grande que aa. C’eft pour-quoi Ie point q' oir ces rayons fe réunilTent,nbsp;après avoir été réfléchis , a autant d’éclatnbsp;qu’il eft poflTible , lorfque aa eA précifément de la grandeur nécelTaire pour recevoir Ie pinceau principal, amp; que BB n’eftnbsp;pas plus grande que aa.

792. nbsp;nbsp;nbsp;La moitié ST de la largeur de lanbsp;premiere image de la moitié del’objetRQnbsp;eft terminée par la droite PE S menée parnbsp;Ie centre E du grand miroir AC-, pareil-lement la moitié p*q' de la largeur de lanbsp;derniere image eft terminée par la ligneS'Êp'nbsp;menée par Ie centre e du petit miroir a c,

793. nbsp;nbsp;nbsp;Maintenant pour déterminer Ie rapport des quantités de lumière en p' amp; ennbsp;9', foit Ie eerde AG AG la feöion de lanbsp;Iphere dont Ie grand miroir eft partie , faitenbsp;par un plan paffant par la circonférence denbsp;1’ouverture AA de ce miroir; amp; BgBgnbsp;tine autre feétion de cette fphere, fakenbsp;par un plan paflant par la circonférence dunbsp;trou BB , amp;L /f Ie centre commun de cesnbsp;feéfions. Soit pris dans Ie rayon K A,nbsp;KF ; ST :: Cc : cT; amp;de F pris pournbsp;ventre amp; du rayon FD égal \ K A, foitnbsp;^2crit Ie eerde D GHG. De plus foit pris

KF, Kf-.ST :: Cc. CT, de ƒ

G H A p. XI. nbsp;nbsp;nbsp;n 5

pris pour centre amp; du rayon fh egal a K B, foit décrit Ie eerde hgig. Je dis que l’éclatnbsp;du point q' fera a celui du point p' comme lanbsp;couronne qui eft la diiférence des cerclesnbsp;AGAG, .gg-Egjeft a cette couronnemoinsnbsp;les efpaces AGDGA , BghgB , dont lesnbsp;les plus grandes largeurs font AD amp;L Bh.

794. Car , tirant les lignes aS , aS , amp;Cnbsp;les prolongeant, Tune tombera en D ennbsp;dedans de l’ouverture AA, amp; l’autre ennbsp;H autant en dehors de cette ouverture,nbsp;a très-peu pres , paree que les angles SaT,nbsp;SaT font, a très-peu prés, égaux. Parnbsp;conféquent fi on agrandiffalt Ie miroir A Anbsp;amp; qu’une feéfion circulaire de ce miroirnbsp;de Ia largeur D H égale , a peu prés , anbsp;AA, fut remplie par des rayons venantnbsp;de P parallélement a PES, ces ra3ronsnbsp;rempliraient exaéfement, après leur premiere réflexion, la furface entiere acanbsp;du petit miroir comme auparavant, d’ounbsp;étant enfuite réfléchis en p' , ce point aurait alors autant d’édat que q'. Mais lesnbsp;rayons qui tombentdansl’elpace AGHGA,nbsp;en dehors de l’ouverture donnée AA,nbsp;manquent en p', tandis que ceux qui tom-bent dans Tefpace AGDGA égal au précédent , fe rendent en q'. Or , a caufenbsp;des figures femblables AD a , 5 7k , on anbsp;AD ; ST A a ; aT C c cT donenbsp;AE eft, par conftruélion , égale a AD,nbsp;amp; par conféquent Ie centre E du eerdenbsp;DG HG a été bien determine.

793. Deplus, Ie petit eerde A gig ré-pond a la projeéfion du petit miroir aca faite fur la feéfion du grand par les rayonsnbsp;qui viennent de P parallélement a. ES.nbsp;Car Ie rayon oblique a h étant parallele anbsp;ES, amp; la ligne aB a ET, YangieBaknbsp;eft égal a SET-, les triangles Bah, SETnbsp;étant femblables, on a done BA : ST::

Ba -. TE :: Cc: CT. Done Kf eft, par conftruflion , égale a B h , amp;i par conféquent Ie centre ƒ de la projeéfion dontnbsp;il s’agit, a été bien déterminé. Or, tousnbsp;les rayons qultombent fur l’efpaceEgAgEnbsp;vont fe rendre en q', tandis que eet ef-pace en intercepte une pareille quantitenbsp;qui irait fe rendre en p'. Ainfi la proportion qu’on a établie entre l’édat de cesnbsp;points eft évidente.

796. Enfin, diminuant 1’angle EEQ ou SET, les iniages5 T, p'q' amp;¦ les largeurs


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eft arrêté en B

534 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d

^D, Bk ces efpaces AGDGA , BghgB diminuent aviffi, de forte quenbsp;l’éclat de p' augtnente a mefure que cenbsp;point fe rapproche de amp; difFere d’autantnbsp;moins de celui de 5', que l’angle PEQnbsp;eft plus petit, c’eft-a-dire , que Ie télel-cope groffit davantage.

797. Car Ie pouvoir amplifiant du télef-cope efl mefuré par Ie rapport des angles p'lq' , PEQ , dont Ie premier doit ctre, anbsp;peu prés , Ie même dans chaque télefcope,nbsp;comme étant ümité par la largeur de 1’ocu-laire , laqtielle doit être en rapport donnénbsp;twee fa diflance focale ; car alors l’anglenbsp;que font les deux furfaces de l’oculaire aunbsp;bord de ce verre , eft d’une grandeur donnee , amp; par coniéquent Ie bord del’elpacenbsp;qu’on appercoit parait avec un degré donnénbsp;de netteté. C’eft la raifon pour laquelie plusnbsp;un téleicope gfoffit , moins il a de champ.nbsp;798. Coroll. I. Dela^l’efpace AGDGAnbsp;eft égal au reftangle A D -x. A A , a tres-peu prés , lorfque A D eü petite. Soitnbsp;inené Ie demi-dianaetre K L perpendiculaire a A KA , coupant Fare D G en M ¦,nbsp;amp; foit mené FN auffi perpendiculaire anbsp;A KA , lequel coupe Fare A GA en O.nbsp;Alors retranchant 1’efpace D K M desnbsp;quarts de cefcles égaux AKL, DEN,nbsp;on aura Fefpace AD ML égal a 1’efpacenbsp;MNFK ; ajoutant a Fun amp; a Fautrenbsp;Fefpace L MG , on aura Fefpace ADGAnbsp;égal a KLGNF= KLxKFouKAnbsp;gt;: ^D , a très-peu prés , lorfque A Dnbsp;eft petite. La même chofe eft vraie de Fefpace contigu au trou BgBg.

79q. Co roll, II. Uela, il eft aifé de voir que le cercle A G A G eü a Fefpace A G D GA , comme le quart denbsp;circonférence AL eft a AD, a très-peunbsp;prés.

800. C o R o L L. 111. Si le petit miroir eft convexe , amp; que le trou dont le grandnbsp;eft percé lui foit égal, la derniere imagenbsp;peut aulTi être égale a ce trou ; mais ellenbsp;ne peut etre plus grande fans qu’ellenbsp;diininue davantage d’eclat vers fes bords.nbsp;Car le rayon extréme PD fera réfléchinbsp;fuivant les lignes Da , ap' , pareenbsp;que tous les rayons qui viennent de P,nbsp;concourent aux points S , p^) amp; ca zz.nbsp;CB~p'q', a Bp' eft parallele a Faxenbsp;«C. Mais ft p'q' excede CB, le rayon

O P T I Q U E.

extréme , tel que ap' par le miroir.

_8oi. Co ROLL. IV. Si le petit miroir eft concave , Sc que le trou fait dans lenbsp;grand lui foit égal, la derniere image pentnbsp;être plus grande que ce trou ; mais pasnbsp;de beaucoup , a moins qu’elle ne fe formenbsp;bien au dela de ce trou , ce qui augmen-terait la longueur du télefcope. Car lenbsp;rayon extréme PA fera réfléchi fuivant lesnbsp;lignes ASb, bp'-, 6c étant plus petitenbsp;que ca ou C B , le rayon hp' a la liberténbsp;de diverger un peu de Faxe c C,

802. nbsp;nbsp;nbsp;L E M M E W. Le trou dont le grandnbsp;miroir eflpercé, étant toiijours égal au petitnbsp;miroir ,fion augmente ce miroir d’une petitenbsp;\one , dont la largeur foit a la moitié de lanbsp;largeur de la premiere image comme la dif-tance des rniroirs efl d la diflance focale dunbsp;grand , la derniere image deviendra dunnbsp;eclat uniforme , mais un peu moindre que celui que fon centre avait auparavant, d caufenbsp;de la lumiere interceptie par la tpone.

803. nbsp;nbsp;nbsp;Car menant les lignes AS , ASnbsp;{Fig. 610 amp; 611 ) , Fare aca coupera unenbsp;d’elles en é , amp; étant prolongé , il rencon-trera Fautre en d. Alors les rayons quinbsp;viennent de P tomber fur Fare AA quinbsp;enfuite concourent en S , après leur premiere réflexion, feront tous re^us furnbsp;Fare bed, d’oii ils feront réftéchis en p'nbsp;amp; failant tournet Fare cad autour de Faxenbsp;cT, le miroir aca fera augmenté d’unenbsp;zone de la largeur ad , il recevra tousnbsp;les rayons qui viennent d’un objet circulaire décrit par FQ en tournant autour dunbsp;même axe QC. Or , a caufe des figuresnbsp;ferablables A a d, AJ S , on a ad-. TS ::nbsp;Aa -. AT :-. C c : CT.

804. nbsp;nbsp;nbsp;Si de K pris pour centre amp; dunbsp;demi-diametre K h égal au finus de Farenbsp;cd, on décrit un cercle hkmk , ce cercle eft maintenant égal a la projeétion dunbsp;petit miroir fur le plus grand , faite parnbsp;les rayons du pinceau principal; amp; lorfquenbsp;cette projeélion eft faite par les rayonsnbsp;d’un pinceau collatéral venant de P , fonnbsp;bord m touche le bord du trou BB. Carnbsp;J? A eft , a peu prés , égale isad , paree quenbsp;les angles Ftf A, C^AP, a Ad font égaux,nbsp;amp; que les diftances Ba, a A font aufti,nbsp;a très-peu pres , égales. Ainfi chaque pointnbsp;de la derniere image eft privé d’autant


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L I V R E II.

de rayons que Ie petit miroir en intercepte, amp; par conféquent cette image eft par-toutnbsp;du même éclat. Mais chaque point a moinsnbsp;d’éclat que Ie centre q' n’en avait avantnbsp;l’addition de la zone dont il eft queftion,nbsp;a caufe des rayons interceptés par cettenbsp;zone.

805. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. I. Dela, réclat qu’avaitnbsp;en premier lieu Ie centre q' eft a celuinbsp;qu’il a en dernier lieu , comme CA —nbsp;c eft a CA^c dd, je veux dire , commenbsp;les differences des carrés des ftnus de cesnbsp;arcs.

806. nbsp;nbsp;nbsp;CoRORi.. n. Le petit miroirnbsp;dad étant convexe , ft le demi-diametrenbsp;de la derniere image p'q' n’eft pas plusnbsp;petit que ca OM que le premier trou CB ,nbsp;il y aura plufteurs des rayons extremes dunbsp;pinceau oblique , réfléchis aéluellement parnbsp;a d , qui feront arrêtés en B.

807. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Mais ft le petitnbsp;miroir dad eft concave , la dernierenbsp;image p'q' peut continuer d’etre égale ounbsp;plus grande que le trou BC , a caul'e que lenbsp;même rayon bp' eft toujours le plus éloignénbsp;de r axe du pinceau le plus oblique, lesnbsp;nouveaux rayons réfléchis par a d ,enp',nbsp;etant ici dans Fintérieur de ce pinceau.

808. nbsp;nbsp;nbsp;C o R o L L. IV. Si on rend lanbsp;largeur du trou égale a la nouvelle lar-geur dd dn petit miroir, foit concave ounbsp;convexe , la derniere image , quoique plusnbsp;petite que ce trou , aura le plus d’éclat anbsp;Ion centre , a caufe que les rayons desnbsp;pinceaux obliques qui tombent fur ces parties du trou qui ont la figure de croiflant,nbsp;amp; que nous avons examinées ci-devant ,nbsp;pafferont alors , puifque ces parties ne fontnbsp;plus. Mais cette perte eft extrêmement petite , en comparaifon de ce qui s’en perdaitnbsp;auparavant par les efpaces AGDGA.

809. nbsp;nbsp;nbsp;LE M M E III. Subflituer dans cesnbsp;télefcopes d la place de l’oculaire uniquenbsp;qui y efl adapté, deux autres oculairesnbsp;qui fans changer la grandeur apparente denbsp;l’objet, augmentent la portion qu on ennbsp;découvre.

810. nbsp;nbsp;nbsp;Suppofant que la diftance focalenbsp;^q' { Fig. dl2 ) de l’oculaire ftmple Ik foitnbsp;donnée ; ft 1’on prend du cóté des miroirs,nbsp;^tutsz. T.lq', amp; ln — \lm, amp; qu’au lieunbsp;fte l’oculaire Ik , on en mette deux au-tres convexes en ot Sc en n, dont les

Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;535

diftances focales foient lm amp;C In refpeéii-vement, le télefcope groflira précifément comme auparavant; mais 1’efpace qu’on ap-per^oit au travers fera un peu plus diftinélnbsp;Sc fes bords moins chargés de couleurs;nbsp;ainft on pourra, s’il était ftilfifammentnbsp;diftinél auparavant, l’agrandir un peu.

811. nbsp;nbsp;nbsp;Car en coupant ni n en deux éga-

lement en ^ , nous avons qn—nl^tpox conftruélion ; Sc prenaht rnf— m l , nousnbsp;avons q^f anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Sc q^m a q'q comme

3 eft a I. Ainft les rayons du pinceau principal qui, apres avoir été réfléchis , ten-dent vers q', étant rompus par le verre m , concourront en q ( Art. 23p ), d’oii venantnbsp;a paffer au travers du verre n , ils en for-tiront paralleles , comme il eft nécell'airenbsp;que cela foit pour la vifton diftinéle.

812. nbsp;nbsp;nbsp;Dela, 1’image p'q' fera rédultenbsp;par le verre m 'a p q , laquelle eft terminéenbsp;en p par la ligne mp'. C’eft pourquoinbsp;menant pn, nous avons un triangle myiznbsp;ifofcele Sc femblable a mp'l\ ainft eftnbsp;parallele a p'l. Par conféquent 1’ail placénbsp;en un endroit quelconque o , verra l’objet,nbsp;au travers des verres m , n , fous un anglenbsp;égal a pnq ou p'nq', c’eft-a-dire de lanbsp;même grandeur qu’on le voit d’ordinairenbsp;au travers du ftmple oculaire /.

813. nbsp;nbsp;nbsp;Coupant In on deux égalementnbsp;en o , ft 1’on met 1’oeil en o , on verranbsp;le plus grand efpace polftble. Car chaquenbsp;pinceau de rayons réfléchis par le grandnbsp;miroir au petit , occupe a peu prés toutenbsp;la largeur aca de ce miroir; de forte quanbsp;le rayon qui, dans chaque pinceau , eftnbsp;réfléchi par le milieu c de ce miroir, eft ,nbsp;a peu pres, au milieu du pinceau auquelnbsp;il appartient ; par confécpent Fmil recevranbsp;tous ces rayons, s’il eft placé au foyer qu’ontnbsp;ces rayons , après avoir été rompus par lesnbsp;deux verres, lequel fe trouve aifément. Maisnbsp;fuppofant que ag foit le rayon d’un pinceau oblique quelconque , qui tombe fur lenbsp;verre m parallélement a fon axe, il tendra , après avoir été rompu , vers l foyernbsp;principal de ce verre ; amp; rencontrant lenbsp;verre n , felon cette direélion, il en for-tira fuivant ho parallele ayn , Sc couperanbsp;In on deux également en o ; Sc puiiquenbsp;tous les rayons de ce pinceau fortirontnbsp;paralleles 'a. h o Sc extrêmement proc esnbsp;do ho , nous pouvons prendre ce point o


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53lt;3 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d

pour la place de l’ceil, ou plutöt d’im petit trou fait dans une plaque mincenbsp;dont il fera parlé plus bas.

814. nbsp;nbsp;nbsp;fuppofant aciuellement qu’on ótatnbsp;les verres m , n , Ie rayon parallele agp'nbsp;dont on a parlé , tomberait fur l’oculairenbsp;fimple kl ¦, en k , amp; ferait rompu fuivantnbsp;k i parallele a. p'l, a. laquelle tout Ie redenbsp;du pinceau ferait aufli parallele

815. nbsp;nbsp;nbsp;Mais lorfque l’osil était placé en o,nbsp;amp; que les deux oculaires étaient en m amp;cnbsp;en n, il voyait plus didinftement, au moyennbsp;des mêmes rayons , qu’il ne verrait en i,nbsp;au travers du feul oculaire Ik, paree quenbsp;les rapports des didances focales aux ouvertures refpeftives des verres m , n, c’ed-a-dire , At lm a mg , amp;L At ln a nh, fontnbsp;chacun doubles du rapport de la didancenbsp;fbcale du verre l a Ton ouverture, c’ed-a-dire , de li ou Iq' a Ik.

816. nbsp;nbsp;nbsp;On rendra la didinélion, plus grandenbsp;en faifant les verres m , n plan convexesnbsp;amp; en tournant leur cóté plan vers l’oeil ;nbsp;en forte que les fecondes réfraftions quenbsp;foufirent les rayons en paffant de ces verres dans l’air , lefquelles contribuent beau-coup plus que les premieres a la pro-duélion des couleurs , puiffent être plusnbsp;petites qu’elles ne feraient dans la pofi-tion des verres oppofée a celle-la. Car,nbsp;dans l’expérience commune du prifme , finbsp;on Ie fait tourner autour de fon axe dunbsp;fens qui fait que les rayons fortent avecnbsp;plus d’obliquité de fa feconde furface ré-fringente , rimage colorée du foleil fur Ianbsp;muraille deviendra plus longue d’un poucenbsp;oude deux , ou même plus; amp; fi on faitnbsp;tourner Ie prifme du fens oppofé , de fortenbsp;que les rayons tombent plus obliquementnbsp;fur la premiere furface , Fimage fe rac-courcira d’un pouce ou de deux. On peutnbsp;changer de diverfes manieres les proportions amp; les places des verres m n ,nbsp;fans qu’il en réfulte que pen de differencenbsp;dans leur eftet.

817. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Soit Ie rayon extreme arqs du pinceau principal coupantnbsp;les verres w, n en r 6c s puifquenbsp;^ TL ^ ^ ? nous svons tl s - mr ^

X ac. Or i! eft aifé de voir que n s eft

q' C

Ie demi-diamêtre du petit trou qu’il faut placer en o , au travers duquel Ie pinceau

O P T I Q U E.

principal amp; tous les autres ayant la même largeur ou bafe que Ie miroir ac a , paf-feront juftement; amp; que par conféquentnbsp;tous rayons étrangers qui paffent par lanbsp;circonférence du miroir aca , confidérésnbsp;coinme appartenant aux pinceaux qui ontnbsp;une bafe plus large que aca , tomberontnbsp;loin du trou , amp; feront arrêtés par lanbsp;plaque. Mals ce trou o dolt être agrandi,nbsp;quoique fort peu, pour les Miopes ,nbsp;afin de pouvoir recevoir tous les rayonsnbsp;des pinceaux qui doivent entrer dansnbsp;l’ceil un peu divergens.

818. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. En pla^ant en qnbsp;Ie centre d’un trou fort large , dont Ienbsp;demi-diametre eff p q , \a plaque a laquelle on aura fait ce trou, interceptera quel-ques-uns des rayons réfléchis irréguliere-ment par les bords imparfaits des miroirs ;nbsp;amp; cette plaque circonferivant la dernierenbsp;image , bornera Fefpace qu’on dolt apper-cevoir , amp; Fangle fous lequel il parait ,nbsp;a la grandeur que les verres permettront,nbsp;fans que les bords de eet efpace foientnbsp;trop chargés de couleur

819. nbsp;nbsp;nbsp;C O R O L L. UI. Ayant done unnbsp;télefcope donné , on peut trouver ( grof-fierement ) la moitié de Fangle. pnq , fous-lequel on appergoit Fefpace qu’on décou-vre , en melurant Ie diametre du trounbsp;qui circonferit Fimage fituée tn q , amp;Cnbsp;la diftance entre les verres m , n , dont lanbsp;moitié eft ou plutot en trouvant lanbsp;diftance focale ^ ra du verre n , au moyen

des rayons du foleil. Alors ---— eft la

q n

tangente de Fangle p n q pour Ie rayon i. Mais eet angle ie peut trouver plus exa-élement pat Ie tems qu’on appergoit unenbsp;étoile dans Ie télefcope.

820. nbsp;nbsp;nbsp;Co R OLL. IV. Dela on a aufli

la place / amp; la diftance- focale Iq^ d’un fimple oculaire qui groffira précifémentnbsp;autant que les deux verres m, n. Carnbsp;p'q' étant égale k ac , eft donnée ennbsp;mefurant ac , amp;C. q'l: q^p' :: qn : qp , c’eft-a-dire , dans Ie rapport du rayon a lanbsp;tangente de la moitié de Fangle trouvenbsp;ci-deffus , Sc ml — xqU par conftruftion.nbsp;Mais on peut trouver plus exaélement cenbsp;verre , au moyep du pouvoir ainplifiant,nbsp;comme on Ie montrera ci-après.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

821. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. V. Dela on a aulü Tq

diftanca


-ocr page 649-

L I V R E n.

diftance de l’image p'q' au foyer du grand miroir , en mefurant TC amp; C m j a caule quenbsp;Tq' — TC Cm -\~ mq‘

Sia, Lemme IV. Trouver Tangle d’aberration dans un tèlefcope donné denbsp;Grégori ou de Cajfegrain.

823. Soit nommée d la diflance focale CTi^Fig. 613 amp; 614 ) du grand miroir,nbsp;s Ie finus 5 de la moitié de fon ouverture u4 C , e la dillance locale denbsp;l’oculaire /; fok enfin Ie rapport de Tq^nbsp;?L T C égal a celui de ra a -1 , amp; Ie rapport de cq^ SL cT égal a celui de ral.nbsp;Suppofant que Ie rayon extréme QAqarr'nbsp;qui vient parallélement a l’axe , coupenbsp;eet axe en ^ en r amp; la dernierenbsp;image p'q^ en r' , Sc. que, ra loit la tangente de. l’angle d’aberration q^lr' qu’onnbsp;cherche , on aura dans Ie tèlefcope de,

amp; dans Ie tèlefcope de Caffegrain , a —

( r — ra -t-^ nbsp;nbsp;nbsp;rr '


% edd


824. nbsp;nbsp;nbsp;Car puifque Tq Sc q'r Fig. 613 )nbsp;font les aberrations fucceflives du rayonnbsp;extréme, des. premier Sc fecond foyersnbsp;T, q! des rayons les plus proches denbsp;l’axe , prenant k pour Ie foyer , correl-ppndant a q, d’autres rayons réfléchisnbsp;par Ie milieu du petit miroir rac Sc lesnbsp;points qui en font voifins , on a.tk\tcnbsp;:: tc tq ,Sc tq'¦. tc tc tT {Art.nbsp;207 ) Sc par conféquent tk •. tq' ;; tT\nbsp;tq, qui donne kq' ¦. Tq :: tk •. tT ::nbsp;tq'-. tT {Art. 204) :: t q'^ : t c^ rr : l ;nbsp;a caufe que tq' ¦ tc ‘.¦. te : tT :: tq'

tc ou cq' : tcA-tT OU cT :: r :

1, par conftruftion. Done kq' z=. rr y,Tq. .

825. nbsp;nbsp;nbsp;Soit un rayon 3 ra venant paral-f element a l’axe , Sc fok r ra fon aberrationnbsp;dü foyer t; puifque kr ell: l’aberra-tion du rayon qar du foyer k\ on a.

\ tu :: {r — 1)^:1 ( Note 727 ), ^rce qu’on z tq' : tc on- te :: r : inbsp;^ que par conféquent ou cA : etnbsp;''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— I 1. On a done kr { r— 1 Y

X tu.

826. nbsp;nbsp;nbsp;Done, puifque ^ r Sc Ie finus verfénbsp;de 1’arc ca font difpofés en lens con-

*raires , par rapport k k Sc k c {Note 720),. ^ dans ie tèlefcope de Grégori,



Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;f37

l’aberration entiere q'rk q' -4- kr zzz rr X Tq -4- {r — l)“ X tu.

827. Dans la conftruèlion on met Tq' : TC OU d :: n : i , d’oii l’on n Tq'nbsp;nd. Nous mettons aufil cq' : cT ::nbsp;r : 1 , qui donne Tq' : cT:: r — 1:1,

Sc par conféquent' c r =: —'lé— Sc cq'

dnr


r — I

, Sc a caufe des fitjures fem-r— I ’ nbsp;nbsp;nbsp;^

blables qac, qAC {Art. 204), on a-rac : AC OU s :: c q \ C q :: t c : c T ¦ ¦ r :

r-\-i, d’oit l’on a ra.c — nbsp;nbsp;nbsp;_, Qn.

r — I

avait auffi tc : tT :: r : 1 , qui fe change en t c : cT OU d r: r -i~ 1 ¦ ce ''qui

donne tc = —C.— nbsp;nbsp;nbsp;cT —

rA-i nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(r—i)^”-

8284 Or , l’aberration Ta

%CT


. { Note 727)


8cr


SS

Td’


Sc dè.même tu:


ns s r -i- l X


S rd


Ainfi l’aber—


SS


ration longitudinale q'r2= AA { ^r nr'

%-d

-f)-'

829. Enfin , a caufe dés figures fem--blables^V'r , c ra r , nous avons ^V' ; nbsp;nbsp;nbsp;:

era : cr :: ca : cq' { Art. 204) ,

V nbsp;nbsp;nbsp;nsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dnr

a-dire, :: nbsp;nbsp;nbsp;— :--;;

r— I r— I nbsp;nbsp;nbsp;’

d’óu l’on aura l’aberratioa latitudinale


q'r'


q'r'


(/•-J-ra — '--) Sc

rr


1 nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^vw.44.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;If

030.^ En ¦ répétanr fur la Figure 614 Je procédé qui nous a conduit a cette ex-preffion , on trouve , pour le tèlefcope de

ra ,

-I—


Caffegrain ,, ra


¦ X {r


8edd

Car. q'r' — préfentement ka' — kr , paree que Ie finus verfe c s Sc par conféquent l’aberration kr (e trouvent,du cöte de c-Sc de A; oppofè a celui oii ils étaient.

. /ra nbsp;nbsp;nbsp;,

831, C o ROEL. Soit


-ocr page 650-

538 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

pouvoir aiïipllfiant du télefcope ; alors m —

r /7

— ( Note jSs ) , amp;: dans Ie télefcope e

ms^ f nbsp;nbsp;nbsp;n

de Gregori , a = nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—--

dd, trouvant la plus grande

r— I

nd

longée ( Fig* éio) ^ Tc

dire ^ nbsp;nbsp;nbsp;_______

du plan ovale ,

¦cope de Mr. Newton ; foit— Ie rapport fuivant lequel il amplifie , amp; foit mifeé

fi on fait choix du télef-M

{A B){A-B) MM

nd

Sc ct

. ^ amp; dans celui de Caffegrain , a =

Problem E. Compofer un télefcope d’une longueur donnée , qui alt la forme denbsp;ceux de Grégori ou de Caffegrain , dansnbsp;leqiisl on appercoive l'efpace qu on décou-vre , fous un angle donné Sr avec unnbsp;degré donné de cLirté amp; de diflinÜion , amp;nbsp;qui groffiffe autant que ces conditions Ienbsp;permcttent,

S32. On peut prendre les expreffions algébriques des degrés donnés de diflin-éiion amp; de clarté , telles que les donnenbsp;im télefcope de Mr. Newton, ou plutótnbsp;1’un ou l’autre de ceux de la forme pro-pbfée. Soit A , dans Ie télefcope donné ,nbsp;la moitié de la largeur du grand miróir,nbsp;B la moitié de celle du petit, c’eft-a-‘ la moitié de largeur la plus petitenbsp;au lieu de la quantité

laquelle étant comme la clarté apparente dans Ie télefcope donné ( Art. 4pq ) , peutnbsp;être confervée dans Ie télelcope qu’onnbsp;veut conftruire , ou peut être augmentéenbsp;OU diminuée dans Ie même rapport qu’onnbsp;fe propofe d’augmenter on de diminuernbsp;ce degré donné de clarté apparente. Soit,nbsp;dans Ie télefcope qu’on fe propofe denbsp;conftruire ( Fig. óio amp; 611 ) , ^tla tangente donnée , pour Ie rayon i , de l’anglenbsp;d’aberration propofé 'qui pareillement peutnbsp;être Ie meme , amp; par conféquent l3 diflin-ftionla même que dans Ie télefcope donné,nbsp;OU peut en ditterer a volonté ; foit v lanbsp;¦langente de la moitié de l’angle fous lequel on veut appercevoir l’elpace quenbsp;Ie télefcope fait découvrir, d la diftancenbsp;focale donnée C T du grand miroir ABC,nbsp;q' La place donnée de la derniere imagenbsp;formée par Ie petit miroir ac, Sc — Ienbsp;rapport donné de Tq^ k TC.

833. Cas I. Ayant calculé , dans Ie télefcope de Gregori, un nombre c —nbsp;raci-ne pofitive r de cette équation rr (r - - /i —

) nbsp;nbsp;nbsp;0, 6c prenant, dans CT pro-

Sc ct

rI

f

--X Tc. Ie point c fera Ie fommet

T H“ I

du petit miroir concave ac ^Sct fon foyer principal. La moitié de Touverture du grand

miroir lera d y----- — CA, amp; la moitié de celle du petit miroir

fera--x CA —. ca — CB =: p'q' ;

r— I

Ia diflance focale de 1’oculaire fera -1- X

V

p'q' — q'l. Ce télefcope repréfentera les objets comme on Ie demande , amp; les am-plifiera en diametre dans Ie rapport de rnbsp;X d k q'l.

^4. Cas II. Dans Ie télefcope de Caffegrain , ayant calculé Ie nombre c =:

64 nbsp;nbsp;nbsp;,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

-—¦— -dd , trouvant la plus grande ra-

cine pofitive de cette équation , rr(rn-h

±y(r^tr-c(x^

—-— ) = o, amp; prenant, dansTC, (Fig. dn)

X Tc, Ie point c fera Ie fommet du petit miroirnbsp;convexe ca j Sc t fon foyer principal. Lanbsp;moitié de l’ouverture du grand miroir fera

dy'--__CA ,

v(r-i-ï)(r— n-i- — )

Sc la moitié de celle du petit , ^era


-ocr page 651-

r — I : I

De plus , puifque t c avons tc : Tc rnbsp;r

r — 1 r:I , nousnbsp;d’ou l’on a

¦ { Note 823 ), pour, notre. feconde-

Tc.

tc :

ivons p'q'

vons mettrep'q'z^ ca , c’eft-a-dlre ,ev : qui efl: notre 3® equation.

84!, Dela , e — nns s

: ee

- nbsp;nbsp;nbsp;_____7— nbsp;nbsp;nbsp;9nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

ddyy.rrin — i)“

Yyyij;

L I V R E II.

—-— y C^= ca—CB =zp'q'-,la diftan-r-i- 1

ce focale de l’oculaire fera — X p'‘l'— 9'^-

V

Ce télefcope repréfentera les objets comme on Ie defire , amp; groffira dans Ie rapportnbsp;de r X a q'l.

835. Analyse du premier Cas.. Puifque I ; n ;: T C ou d : Tq’ ( Fig. 6/o') , nousnbsp;avons Tq' = nd', nous avons auili t q',nbsp;tc , tT en proportion continue dans unnbsp;rapport inconnu que nous fuppoferons re-préfenté par celui de r a i. Ainfi cq' :nbsp;cT :: r ¦¦ 1 , qui Ie change en Tq' : Tc

n d

ce qui donne Tc

836. nbsp;nbsp;nbsp;Soit la moitié de. l’ouverture.nbsp;requife =u ; a caufe des figures ferabla-bles acT, ACT {Art. aoq.') fakes parnbsp;la réflexion du rayon extréme ATa dxinbsp;pinceau principal , nous avons ac : cTnbsp;:; AC : CT :: s : d , ce qui donne a c

———. Prenant cette, quantité pour

la moitié de la largeur de ce miroir, amp; lui faifant égale la moitié CB de lanbsp;largeur du trou , Ie centre del’efpace qu’onnbsp;appercevra au travers du télefcope , auranbsp;autant d’éclat qu’il eft poffible , amp;. Ia quantité de lumière , a ce centre , fera comme

AC^- ac^ = {l -) ( I —

r— I

quot; a

---)X rs.

837. nbsp;nbsp;nbsp;Soit fuppofé q'l ~ e , amp; /n a Inbsp;comme la grandeur apparente efl: a lanbsp;''raie , c’eft-a-dire , en raifon compofée denbsp;Tc a q'l Aetq' a t c {Note m ou ySj );nbsp;nous aurons m : i t )lt;, d ¦. e, ce

qui donne m z=.

£

838. nbsp;nbsp;nbsp;Or, l’éclat apparent du centre de

lelpace vifible eft comme —'éJL__1£__ iArt. 4yp ) == ( 1 -i-

Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;J39

_X JlLt-. Car la regie citée

ici-, n’étant point limitée a telle ou telle grandeur d’efpace vifible , convient encore pour Ie centre de eet efpace confi-déré comme un efpace réduit a un pointnbsp;phyfique Done faifant cette valeur denbsp;l’éclat apparent égale a b, comme étantnbsp;partie des données , nous avons b — {i -i-nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\ f ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;e e s s

r nbsp;nbsp;nbsp;quot;T-TTquot;) ^ TTST

que i’appellerai lu premiere equation.

839. Faifant, pour abréger, ï=: r-t-ranbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

—- , nous avons la tangente de Tangle

rr nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o

d’aberration propofé , c’eft-a-dire , a z=.

sH

8 dde

equation.

840. Par les données, nousnbsp;: q'l OU e :: v : i ,. ce qui donne p'q''nbsp;— cv. Or puifque nous avons pris la.nbsp;moitié C.5 de la largeur du trou — ca ,nbsp;nous pouvons choifir telle grandeur qu’ilnbsp;nous plaira pour 1 image p'q'^ pourvu ce-pendant qu’elle ne furpalTe pas de beau-coup CB ( Note 802 ). Car Tanglenbsp;étant égal a Tangle fous lequel on veutnbsp;appercevoir Tefpace qu’on dccouvre avecnbsp;Ie télefcope, amp; les oculaires femblablesnbsp;ayant des largeurs qui font comme leursnbsp;diftances focales , les réfraéflons des rayonsnbsp;qui viennent de p' tomber fur Ie bord denbsp;ces verres , feront auffi femblables amp; éga-les, amp; par conféquent la confufion amp;lesnbsp;couleurs qui regnent au bord de Tefpacenbsp;qu’on^doit. appercevoir , feront a peu présnbsp;les memes , de quelque grandeur que nousnbsp;fallions Timage p'q' ; ainfi nous pou

ns

r(r-i) ’

. nbsp;nbsp;nbsp;; fubftitiiant ces valeurs dans

vv(r —i)^

la premiere 6c. dans la feconde equation , on a b — {i -----— ) ( I quot;quot; 7-T )'


-ocr page 652-

D’0 P T I Q U E.

moins diftinftes amp; colorées des bords^ qu’une plus grande lumiere rendrait encorenbsp;plus imparfiaites.

844. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft la ce qui réfulte de la théorie ; mais dans la pratique il faut donnernbsp;un peu plus de largeur au petit miroir,nbsp;a caufe .de la difliculté de Ie placer amp;nbsp;de Ie mouvoir afl'ez exaftement Ie long denbsp;Faxe du télefcope pour recevoir tous lesnbsp;rayons réfléchis , dont il ne doit laiffer pafTernbsp;aucun , ces rayons étant très-condenlés parnbsp;leur premiere reflexion. Mais il ne faut riennbsp;ajoüter a la largeur du trou du grand miroir.

845. nbsp;nbsp;nbsp;Faifant les.multiplications indiquéesnbsp;dans Féquation trouvée ci-deflus , on par.nbsp;vient a une équation complette du 12®nbsp;degré ; comme la réfolution par les regiesnbsp;ordinalre.s ferait extrêmement longue amp;nbsp;ennuyeufe , je prefere de la trouver denbsp;la maniere fuivante. L’équation du premiernbsp;Cas étant mife fous cette forme fracHon-

rr{r -^-n--^y{ r-iy

540

d'oü r

on tire

¦ j done nbsp;nbsp;nbsp;---)

r — I

64 n‘'dd,aa

En.

rr{r-\Y

— a la place d,e rr

^ ddaa

---nous avons

Traité

% n dd ('i^aannnbsp;ttvv{r—iy

(I-

^ nbsp;nbsp;nbsp;r —— 1

fin reroettant r-r-amp; faifant c -^1--rr(/--« — )quot;(

---) ( I----- ) c. Nous devons

r — l '^ r — I prendre la plus grande racine podtive denbsp;cette equation , afin que Ie télelcope grof-Eifle Ie plus qu il eft poffible ( Note Sjj );nbsp;cette racine étant trouvée, la folution dunbsp;Problême paraitra très-évidente , en jettantnbsp;les yeux lur l’analyfe.

84a. Cas ï I. Pour Ie fecond Cas , il ne s’aglt que de revoir l’analyfe précé-dente , en la rapportant a l’autre Figure ;nbsp;on appercevra facilement les changemensnbsp;qu’elle doit fouftrir.

843. J’ai obfervé ci-deflus que , dans cette folution , Fefpace qu’on apper^oit aunbsp;travers du tclefcope , n’aura Ie degré pro-pofé d’éclat qu’a fon centre. Mais ennbsp;calculant, par les Corollaires des Lem-mes , de combien il eft moindre a fanbsp;circonférence , on trouvera que la difference eft ft petite qu’elle ne peut occ.a-fionner aucun inconvenient, ,amp; qu au contraire il én réfulte quelques legers avantages.nbsp;i.“ Ie télefcope peut groffir un peu plusnbsp;qu’il ne ferait ft Ie petit miroir était au-gnaenté de la zone dont il a été parlénbsp;^ Note 802') , paree qu’ici il y a moinsnbsp;de lumiere interceptée. 2,.° Cette zonenbsp;intercepterait -un anneau des rayons intérieurs , qui font réfléchis Ie plus exaftementnbsp;a chaque partie de Firnage ; a la placenbsp;defquels nous prendrions les rayons extérieurs contenus dans eet efpace qui a lanbsp;forme de croiSant { Notes 802 amp;8o^),nbsp;lefquels font réfléchis avec Ie moins d’exa-étiuide, amp; feulement aux parties exté-.rieures de Fimage. 3quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parties inte-

rieures de Fimage étant plus diftinaes que Ie refte , .fupporteront amp; demanderont parnbsp;cpnféquent plus de lumiere que les partiesnbsp;nairenbsp;je négligé d’abord les petites fraftions

amp; ---—^, amp; je cherche la

rr ( r — 1 )

racine de cette équation plus fimple

rr {r • ¦ nY ( r — l )“* nbsp;nbsp;nbsp;-i

_—i--i—i--L—— Ij commeil luit.

(

846. Ayant cherché Ie logarithme du dénominateur c , j’en prends d’abord Ie ^nbsp;pour Ie logarithme de r , d’oü je calculenbsp;Ie logarithme .du numératateur rr ( r -H /z)

( r — I )'*. Enfüite 'je prends la dlfterence des logarithmes du numérateur amp; du dé-nóminateur, amp; ft Ie premier eft plus grandnbsp;que Ie dernier , je retranche -j- de leurnbsp;difference , du logarithme de r , ftnon jenbsp;Fajoüte. Je répete ia même opératlon clsu’^nbsp;OU trois fois avec ce logarithme corrigenbsp;de / , jufqu’a ceque je trouveun logaritlmienbsp;du numérateur qui alt les 3 ou 4 premiersnbsp;chlffres pareils a ceux du dénominateur ,nbsp;outre la caraftériftique ; alors Ie logarithmenbsp;corrigé de r donne trois ou quatre figuresnbsp;de la racine de cette derniere équation ,nbsp;amp; cette racine fera la plus grande dsnbsp;toutes, fi, en Faugmentant un peu ,nbsp;augmente confldérablement la valeur du numérateur ; ce qui fera en général affez


-ocr page 653-

rnf

amp;1. C q' =2 cm mq' = l6, I760 Sc t q'

Z22 c q' — c t — 14,6760. Or , exprimant le rapport qui regne dans la proportionnbsp;continue que forment tq', t c , tT ,nbsp;par celui de r a l , nous avons r 2:2

^ q nbsp;nbsp;nbsp;Qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rj^ _ t C

—p— — 9^7840 , tT= — =z 0,15331,

t C nbsp;nbsp;nbsp;f

Tq'2:ztq' — tT =2 14,5227 amp;L n 222

¦ mt

1,51278 , dont le logarithme

G3 o, 6nbsp;0,5

L I V R E 11.

' dent, en fe dormant la peine de r-evoir leurs variations dans les différentes operations.

847. nbsp;nbsp;nbsp;Enfin je calcule , avec Ie loga-rithme de r trouvé en dernier lieu, lesnbsp;logarithmes du dénomir.ateur amp; du nu-mérateur de Tequation

rr ( r n — nbsp;nbsp;nbsp;— xY

rr'

------= I, qui

efl: celle dont on demande la plus grande racine ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; ayant pris -j- de leur diffe

rence , je corrige Ie logarithme de r, comme ci-deffus ; ce qui me donne ,nbsp;après deux ou trois operations, la racingnbsp;de r fijffifamment exafte. Avec un peunbsp;d’attention on découvrira aifément la rai-fon de cette méthode , dont Ie fiiccès eftnbsp;dü principalement a la grandeur de c amp;nbsp;a la petiteffe de n.

848. nbsp;nbsp;nbsp;Pour donner quelques examples

de ce Problême , j’ai tiré de Mr. Short les dimenfions fuivantes de fon meilleurnbsp;télefcope , dont la forme eft Grégorienne ; jenbsp;les mets ici comme deyant fervir de mo-deles pour calculer celles de télefeopesnbsp;de toutes longueurs.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pmces.

La diftance focale du grand miroir = 9,6

Sa largeur ou ouverture.....= 2,3

La diftance focale du petit miroir

Sa largeur. . ..........

La largeur du trou du grand miroir La diftance du petit miroir a l’ocu-

laire Ie plus proche.....14,2

La diftance des deux oculaires 2= z ,4 La diftance focale de l’oculaire Ie

plus proche des miroirs. . . . nbsp;nbsp;nbsp;3,8

La diftance focale de l’oculaire Ie

plus proche de 1 oeil- . . • • i, i

849. nbsp;nbsp;nbsp;On a trouvé par l’épreuve qu’onnbsp;en a faite , que ce télefcope groftlffait 60nbsp;fois en diametre ; amp; par Ie tems que desnbsp;étoiles mettaient a traverfer 1’efpace qu’onnbsp;appergoit par Ie télefcope , que^ eet efpacenbsp;foutend un angle de 19^ a Ipeil nud;nbsp;ainfi Tangle fous lequel on appercoit eetnbsp;efpace dans Ie télefcope , était de 60 xnbsp;19' = 19°.

830. Avant que nous pulllions calculer les dimenfions des autres télefeopes , ilnbsp;Êmt commencer par reduire Ie télefcopenbsp;de comparaifon dont il s’agit, a la forme

C H A P. XI. ^ 541

qu’on a fuppofée dans Ie Problême , en trouvant un oculaire unique au moyennbsp;duquel il groffiffe autant qu’avec les deuxnbsp;qu’il porte; amp; en calculant Touverturenbsp;a a An petit miroir , qu’occupe le pin^nbsp;ceau principal , dont la largeur eft un peunbsp;plus petite que celle de ce miroir. Nousnbsp;pouvons enfuite déduire les logarithmesnbsp;des nombres b , a , v , n dont on a parlénbsp;ci-deffus , qui, a Texception de n , ferontnbsp;confervés , fans fouffijr aacun changement,nbsp;dans tous les télefeopes de la Table denbsp;la page fuivante.

831 Nous avons done i.° mq A/ff. 612 ) —mn nq-=.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; ^Jela je tire

( Nou 810) mq'= nbsp;nbsp;nbsp;-- 1,9760,

Tq' 1'C

eft 0,17977,38.

832. 2quot;. Nous avons cT2=: ct -x- tTc T

1,6333 amp; nbsp;nbsp;nbsp;= X = 0,19805

222 CB — p'q' , conformément a Ia folu-tion du Problême ; amp; puifque M 222 60 n r -K CT ,

nous avons q I —----( Note 83/)

1,3634 3 done log. V — log,

p'q'

1,10213,36,8c ainfi 9? 10213,36 eft le log.’ tang. de 7° 12' 40quot;. Get angle eft lanbsp;moitié de celui fous lequel on apperpoitnbsp;l’efpace qu’on découvre p^r le moyennbsp;du télefcope réduit a Ta forme fuppoféenbsp;dans le Problême , amp; nous le conferve-rons tel darts les télefeopes de ia Tablenbsp;¦fuivante , jufqu’a ce que nous Ie portionsnbsp;a 9° 30', au moyen de deux oculaires,nbsp;comme dans celui de M.quot;^ Short.

833. 3°. Nous avons le log. de a 22 log;

_^_X (r-t-//-—

scr-xq'i ^ nbsp;nbsp;nbsp;//

I 8^3 ) 2222.17217,14 gt; 8c ainfi .8,17217,14


-ocr page 654-

O P T r Q U E.

, (CJ ¦ -ca)(CJ ¦ --

^42. nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’

eft Ie log. tang. de 51'. 05quot; , lequel angle d’aberration étant deux ou trois fois plusnbsp;grand qu’il n’eft d’ordinaire dans les té-Jeftopes^catoptriques de M.‘' Newton , oc-cafionnerait un degré d’indiftindHon infup-portable , ft on ne Ie diminuait pas , ennbsp;donnant au grand miroir une forme quinbsp;dlffere un peu de la fphérique en tirant lurnbsp;la parabolique ; ce que Short fait con-ftamment.

854. Nous avons Ie logarithine de-è’

ca)

MM

4,5 5 2.01,77.

S') 5. Au moyen dé ces données , j’at calculé , en fuivant les folutions des Casnbsp;I amp; 2 j les Tables fuivantes, ou les me-fures du télefcope de comparaiibn font aulllnbsp;inférées; amp; j’ai ajoüté la valeur de la ra-cine r qui appartient a chaque télefcope ,nbsp;pour fatisfaire- ceux qui voiidront examiner ces calculs.


TABLE dis dimmjiamp;ns amp; des pouvoirs: amplijians^ de quelques Tékfcopes

Grégoriens..

Tig. 610.

1 ^ ^

Cq’

Tc

C t

CA

ca z

= CB

fl

pouv,amp!.

r 1

1 nbsp;nbsp;nbsp;5r6'5

2-, 987

1,131

1,106

°,773

0,

I, 223

39, d?

8,5389

i 9,60

4,923

1,633

1,3

T 23

0,

198

1,363

60

9,7840

1 1^5°

7, 948

2,343

2,148

1,632

0,

230

1,973

86, 46

II,009c

I 3d

4

3,724

3,43a

3,132

0,

324

2,361

163,02

11,7408

\ 60

6

5,39‘

3,012

4, 605

0,

414.

3,271'

242, 94

13,242(1

TABLE des dimenjions amp; des ponvoirs amplijians de quelques Télefcopes¦ de la forme de ceux de Cafjegrain..

Fig. 611.

CT

Cq' 1 Tc

ct

CA

ca CB

q'l

Ponv.am^!

r

M,3

36

60

o §

7,948 1 nbsp;nbsp;nbsp;1,992

3 nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1, 7dd-

4 nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3, 233

6 nbsp;nbsp;nbsp;4,786

2, nbsp;nbsp;nbsp;196nbsp;974

3,569

3, nbsp;nbsp;nbsp;173

1,769

i,76i'

3, nbsp;nbsp;nbsp;286

4, nbsp;nbsp;nbsp;804

0, 2.27

O5 201

0, 297 0,383

i‘, 797

1,585

2,347

3, 028

92,91 92,63nbsp;173,28nbsp;^-53,44

10,7720

9,477

II,2966 12,7913

856. J’ai calculé pour les dlftances fo-cales de 5,65 amp; de 15, ^ pouces , qui font celles que doiuicn^ aux gtands miroirs , desnbsp;baftins de Mr. Short, dont les télefcopesnbsp;faits avec ces miroirs produifent ^ eomme ilnbsp;me l’a ajrpris , Ie même effet, a très-peunbsp;prés , que celui qu’indique Ie calcul. J’ignorenbsp;quelle épreuve on a faite des télefcopesnbsp;de Caflegrain; mais il parait, par les tables , qu’ils ont de l’avantage fur ceux denbsp;Grelt;Tori ( du moins pour les ufages denbsp;l’Alêonomie , ou Ton compte pour rlennbsp;Je renverfement de l’objet ) , conime étantnbsp;plus courts du double de la diftance fo-cale du petit miroir, amp; cepeadant grof-fiflant davantage. Les dèux calculs pour'nbsp;Ie télefcope de 15,5 pouces, font fondésnbsp;fur différentes longueurs de C q', pour fairenbsp;voir qu’a peine en réfulte-t-il un change^nbsp;ment fenfibie dans Ie pouvoir amplifiant.nbsp;La partie de I’inftrument qui contient lesnbsp;oculaires étant incommode , a caufe de fanbsp;longueur, quand on veut obferver des ob-jets éievés , il faudrait ne lui donner que la.nbsp;longueur néceflkire pour les contenir , anbsp;moins que , comme Mr. Short l’imagine,nbsp;elle, ne contribue , par fa longueur, a ga-rantir les oculaires de la lumiere étran-gere qui vient, en rafant les bords dnnbsp;petit miroir, palTer par Ie trou du grand..


-ocr page 655-

L I V R E II.

c’eft aufli pour cette raifon qu’il prefcre de ¦faire ce miroir un peu plus large que cenbsp;trou. Mais on remédierait mieuxa eet incon-vénient , fi cela ell poflible , en plafantnbsp;avec grand foin Ie petit trou dans la plaquenbsp;qui ell proche de l’ccil, a l’endroit oii ilnbsp;coit être , amp; en Ie faifant bien exaile-ment de la pandeur requife.

857, Les fables lulvantes donnent les

Chap. XI. nbsp;nbsp;nbsp;543

pofuions amp; les diftances focales ml, nq., ( Fig. 612 ) des deux oculalres m , n,nbsp;avec la place amp; Ie demi-diametre pq A\inbsp;trou dont doit être percée la plaque quinbsp;limite l’efpace qu’on doit voir au traversnbsp;du télefcope amp; porte l’angle Ibus lequelnbsp;on Tapper^oit, a 19°, comme dans Ie té-lefeope de Mr. Short.


Pour les Télefcopes Grégoriens.

CT

C m

m n

m l

-n q

n 0

po

5^65

1,764

1,631

2,446

0,815

0,408

0,136

9,6

3*358

2,087

3,130

1,043

0,522

0,174

')'gt;97’S

2,631

3,946

1,315

0,658

0,220

1 3d

1,439

3,415

5, i2i

1,707

0,854

0,286

1

2,783

4,289

6,434

2,144

1 5 072

0,359


Fig.


Pour les Tékfeopes de la, forme de ceux de Caffe grain.

1 ^ ^

C m

m n

m l

nq

n 0

1 15,5

1

6., 151

1,415

1,653

2,972

2,396

2,113

3,029

4,037

3,594

3^170

4,694

6,056

I , 198

1,057

1,565

2,019

0,598

0,528

0 5 782

I ,010

o , 200

'lt;77 o, 262nbsp;o, 338

(I

amp;C p'q' ( Fig. dlO ) — ev ¦

amp;C a caufe des triangles femblab.es S Te ^

838. La largeur du trou o dont la plaque proche de l’oeil doit être percée , doitnbsp;ctre de ^ de pouce, dans les télelco-pes de Grégori , de ^ dans ceux denbsp;G afleg rain.

859. nbsp;nbsp;nbsp;Un télefcope de Mr. Newton denbsp;1^0 pouces , aufli parfait que celui de Mr.nbsp;Hauksbée , groffira 313 fois ( Note 802) ¦,nbsp;ainfi il furpailé un télefcope de CalTegrainnbsp;de même longueur , a peu prés dans Ienbsp;rapport de 6 a 5 , amp; eft plus commodenbsp;pour obferver des objets élevés.

860. nbsp;nbsp;nbsp;Si, conformément au Lemme 4',nbsp;nous voulons que l’efpace qu’on apper-9oit par Ie télefcope foit par-tout dunbsp;nieme éclat, il faut que nous ajoütionsnbsp;* Ia moltié c de la largeur du petit miroir

du télefcope de Grégori, ad z= dLf

m

) , qui eft a peine égal a 0^022 de pouce 5 lorlque dztz 5’ ^5 pouc.»nbsp;amp; n’eft que 0,034 , lorfque i = 60 pouc.nbsp;II faudra ajouter a ac , pour Ie télefcope

de CalTegrain , ad— ''' ^ ( i — nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)

qui n’eft que 0,032 de pouce , lorfque d — 60 pouces. Ces petites augmentations anbsp;la largeur du pet-it miroir, altéreront anbsp;peine fenfiblement la clarté apparente,nbsp;amp; n’altéreront nullement la netteté,

861. Voici la raifon de cette regie. Dansnbsp;l’analyfe du Problême nous avons m =

rd


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O P T I Q U: E. tres dimenfions dü télefcope dè Grégori-

,

r— 1

), d^ns

(i •

donne ad —

544 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d

p'e q‘ , nous avons^ 5 T : p'q' '.'.Te\eq'-.:

V nbsp;nbsp;nbsp;^

tl r , ce qui donne ST =z-; 8c a caufe

^ nbsp;nbsp;nbsp;m

des triangles femblables adA , S T.A , nous avons ad •. ST CT ¦ ¦ Tc : CT:: d

ad nbsp;nbsp;nbsp;j -w 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦

: rf :: I • •--- : i ; ce qui

V d'

m ' nbsp;nbsp;nbsp;r — I

Ie télefcope de Grégori; dans celui de Caflegrain , 1/ ( Fi^. 61 i} :ST :: CT —

Tc : CT d--——-.d-.: i--

r ,Hh I nbsp;nbsp;nbsp;r Hh I

' nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ r

: I, d OU nous avons ad ¦=. -f i —

m,

862. Si'i , s , m , Vr6c n éfaietït toutes données, nous pourrions trouver les au-en prenant r = i -t- j/( n ¦ ¦ -

nd‘ nbsp;nbsp;nbsp;r

T c -----, ct —---

r — I nbsp;nbsp;nbsp;r -t- I

-cd — CB — p'q' — V X q'l. Car

m

faifant p'q'. — cd .—.ca -h ad, c’eft-a-

rvd nbsp;nbsp;nbsp;ns ^ vd ,

dire ,--=---{---( I -f-

—^— ) , amp; réduifant, on aura la valeur r— I

de r dont 11 eft queftiOn.

663. En fubftituant pour r fa valeur Sd faifant n — i , ces Théorêmes devieiwlrontnbsp;• lés mêmes- que ceux de M/ Hallei, lequelnbsp;¦ a: donné des Tables très-utiles des dimenfions de télefcopes de Grégori, de longueurs différentes de celles des miens.


chapitre:

-ocr page 657-

IlI


Jphi’ne M. 'XLmi.F^


ï\c’. b .


...................U


â– â– â– -.............................

.............................sË-S^'



‘X~


Cio.


I nbsp;nbsp;nbsp;G-i

0 nbsp;nbsp;nbsp;\i

m.

B.....■■•.,

7-'

^msj nbsp;nbsp;nbsp;1

A.

ai



bir.


y.-




l\ =


-ocr page 658- -ocr page 659-

L r V R E II. C H A p. XII. nbsp;nbsp;nbsp;545

C H A P I T R E XII.

Dêtermination des figures , pofiitions , grandeurs amp; difitances apparentes des grands objets vus par des rayonsnbsp;tomhant far des farfiaces réjléchiffantes ou rêfiringentes ,

Joit perpendiculairement ou prefque perpendiculaireinent'^f fok avec tel degré d’obliquké qu’on voiidra,,

P^R o B L Ê M E K-

704. Un grand ohjet d’iine figure quelconqwe donnie étant ‘ fitué perpendiculairement fur Faxe commun d’un nomhre quelconquenbsp;de Jurfaces réfrmgentes ou réfiéc hifi antes , trouver fa figure , Janbsp;fituatwn\, fa grandeur amp; fa difiance apparentesp d’odl étant placé 'nbsp;en un point quelconqiie de L’axe,.

Soit OABP l’axe des fiirfcices réflécHiffantes ou réfrigentes AR^ BSa, O ia place de l’oeil ; ORS(f uu rayon quel- ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

conque réfléchi OU rompu ; (JP xme perpendiculaire a l’axe; qgt; l’interl'eélion d’une ligneQ^^ menée' parallélement è, 1’axe , amp; du ;nbsp;rayon vifuel prolongé f P'q’ une courbe décrke par l’inter-feftion q', tandis que Tangle vifael AOR diminue amp; devientnbsp;nul. Si l’on fuppofe que la figure entiere tourne autour de Taxenbsp;OPP', la courbe P’q' décnra une lurface courbe-, amp; PQ^ un gt;nbsp;plan circulaire. Soit une partie quelconque de ce plan,,

1’objet donné j une ligne indéfinie ' qui fe mouvra autour de l’objetnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en [rafant fes bords ,- amp; en demeurant ’ toujours

parallele a Taxe PP', tracera les bords de rimage de eet objet fur Ia furface courbe engendrée par P'q'\ Et je dis que Ie plannbsp;OU. oh]Qt abed, vu par les rayons réfléchis ou rorapus., paraitranbsp;de Ia même figure , dans la même fituation,, de la même grandeur amp; a la même difirance qu’on verrait de O, a la. vue fimple.,

1 image*courbe de' eet ¦ objet fituée en P'q' ; fuppofanr foeil tourné vers Ie cóté oppofé lorfque la courbe* tombe der.--dere ( Art^ ^3$ ) ? comme dans la Figure 619.

Z z z -

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54lt;3 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Óptique.

Car fuppofant un eerde décrit par la revolution dun point quelconque lt;2 ¦gt; autour de l’axe OP, tranfporté è. la place dunbsp;eerde égal décrit par la revolution du point correfpondantnbsp;fi l’on óte les furfaces AR , BS, la figure , la fituation, lanbsp;grandeur amp; la difiance apparentes de ce eerde feront lesnbsp;mêmes qu’avant (Art. 139). Car puifque les rayons vifuels ,nbsp;comme liO , q'0 font toujours dans une même ligne , la figure,nbsp;la fituation amp; Ia grandeur de l’image tracée au fond de foeilnbsp;feraient les mêmes qu’auparavant ; de même tous les cerclesnbsp;qui coinpofent Ie plan fitué ennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tranfportés amp; places

de manière qu’ils touchent la furface courbe engendrée par P'q'-gt; paraitraient féparément amp; conjointement, vus de O a la vuenbsp;fimple, de la même figure , dans la même fituation, de lanbsp;même grandeur amp; ^ la même diftance qu’avant leur déplace-ment. Ce que je dis des cercles entiers , eft vrai auffi des parties de ces cercles qui compofent une partie quelconque abcinbsp;du plan circulaire formé par PQ , c’eft-a-dire, que les différensnbsp;arcs de ces cercles qui compofent la figure plane abed,nbsp;emportés par un mouvement parallele a l’axe PP' vers la furface courbe engendrée par P'q', jufqu’a ce qu’ils fe confon-dent avec elle, y compoferont une partie de cette furface cor-refpondante a abed, laquelle vue de O a la vue fimple , parai-trait de la même figure , dans la même fituation, de la mêmenbsp;grandeur amp; a la même diftance qu’on verrait Ie plan abednbsp;par les rayons réfléchis ou rompus.

705. CoROLL. I. Delè., fi la furface plane engendrée par PQ, amp;c la furface courbe engendrée par P'q', font coupéesnbsp;l’une amp; l’autre par un plan quelconque paffant par l’axe PP' gt;nbsp;OU parallelle k eet axe, Ia ligne droite qui efi: la feêfion denbsp;la furface plane engendrée par PQ^ avec ce plan , paraitra denbsp;la même figure, dans la même fituation , de la même grandeurnbsp;amp; a la même diftance qu’on verrait de O a la vue fimple,nbsp;courbe qui eft la feêlion de la furface courbe engendrée p^*^nbsp;P'q'^ amp; du même plan.

J06. Co ROLL. II. Toutes les fois que I’interfeftion tj' décrit une ligne droite perpendiculaire a l’axe OP', l’objetnbsp;PQ^ parait fous la figure qu’il a réellement, c’eft-4-dire , denbsp;la même figure ? dans la même fituation, de la même grandeur

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L I V R E 11. C H A P. XII. nbsp;nbsp;nbsp;547

amp; a Ia même diflaiice qu’il paraitrait k la vue fimple , étant vu k la dilliance OP' fur un plan perpendiculaire.

707. Lemme I. Soit un nonihre quelconque de lignesfinies x, y, z , dont les fluxions ou differences ont entrelles un rapport

^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dont les parties

ont des rapports finis entrelles; par confiéquent Ie rapport de la valeur entiere de c/k k une quelconque de fes parties eft aufll fini ; done Ie rapport de du k dx ou dy ou drnbsp;eft auffi fini.

708. Lemme II. Si les courbes réfringentes ou réfléchffantes Pig 61$ AR, BS coupent toutes leur axe ABP' d angles droits^ la courbe amp;.616.nbsp;P'q' Ie coupera aufll a angles droits.

Soient Sb', q'p' perpendiculaires a l’axe, amp; foient les rayons RS ^ SQ prolongés jufqu’a ce qu’ils Ie coupent en ƒ'amp;nbsp;en Les triangles Oa'R, Op'q' étant femblables, ainfi quenbsp;les triangles Wf'R, b'f'S , amp; les triangles b'g'S , Pg'Q, on anbsp;Oa' : O pi a'R ; p'q' ou jPQ , c’eft-k-dire, en raifon com-pofée de a'R k b'S ik. de b'S a PQ ou de a'f' a b'f' ik de b'g'


b'f'

Oa'

lorfcri

a Pg'd’oü l’on a Op' = Oa' x. nbsp;nbsp;nbsp;Or , lorique

1’angle AOR eft infiniment petit ou nul, les interfeélions ƒ', g' coincident avec les foyers/, g-, amp; Op' devient OP' =

O A X nbsp;nbsp;nbsp;X Done lorfque rabfcifle P'p' eft infiniment

petite, les accroiftemens infiniment petits ou diminutions des lignes finies O a', a’fl , b'f', b'g', Pg' font refpeélivement a'A^nbsp;a'Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b'B dz/y’j ‘±ig’gi g'g. Mais l’aberration ƒƒ eft

comme a'A (Art. 6io) amp; g'g comme b'B, par Ie même Article, amp; conféquemment tous ces accroiftemens infinimentnbsp;petits OU diminutions ont des rapports finis. Done raccroiflementnbsp;infiniment petit ou diminution p'P' de Op' a un rapport fininbsp;avec a'A , par Ie Lemme précédent, paree que les accroiffemensnbsp;infiniment petits des quantités font comme les fluxions de cesnbsp;tjuuntités. Mais la derniere raifon de a'A k a'R eft infinimentnbsp;petite, paree que ia courbe eft fuppofée couper fon axe

Zzzij

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548 nbsp;nbsp;nbsp;Trait é d ’ O p t 1 .q u e.

a angles droits, amp; la raifon de a'R a p'q' étant la mêm€ que celle de 0lt;2' a Op'^ eft finie. Par conféquent la derniere raifonnbsp;de p'P' a p'q' étant compofée de la raifon de p'P' è. a'A, denbsp;celle de a'A A a'R amp; de celle de a'R a p'q', eft infinimentnbsp;petite. Done la courbe P'q' coupe perpendiculairement I’axenbsp;des courbes, lequél eft auffi le fien, a caufe que AR ^ BSnbsp;font fuppofées femblables amp; egales des deux cótés de cet axe.

709. Co ROLL. I. Les foyers ^ étant donnés , le fommet

P' de la courbe P'q' fe trouve en prenant OP' = OA x ^

^10. Co ROLL. II. Quand merne les courbes AR^ BS leraient telles qu’elles réfléchiraient ou roinpraient tous lesnbsp;rayons d’un large pinceau aflez exaclement pour que ces rayonsnbsp;Goncouruffent tous en ƒ amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cependant a caufe des accroif-

femens a'A , b'B, la ligne Op' ferait variable, amp; conféquem-ment I’interleftion q' décrirait toujours une courbe.

711. Coroll. III. Quand merne les courbes réfringentes fe changeraient en leurs tangentes, cependant I’interfeftion q'nbsp;décrirait toujours une courbe, a caufe des aberrationsgg'nbsp;produites par les réfraftions (An. 611).

111. Co ROLL. IV. Mais ft les courbes réfléehiflantes fe changeaient dans leurs tangentes, I’interfeftion q' décrirait unenbsp;ligne droite perpendiculaire ^ I’axe en P' ^ paree qu’il n’y anbsp;point alors d’aberrations occaftonnées par les réflexions.

713. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. V. Done un objet vu par des réflexions knbsp;la rencontre de fuifaces planes , p.arait exaflement dans fa figurenbsp;naturelle ( An. yo6 ).

714. nbsp;nbsp;nbsp;ProblÊME II. Les courbes réjléchiff'antes ou réfringentes,nbsp;leur diftance mutuèlle amp; leurs difances de toed (S’ de tobjet étantnbsp;données j trouver fi t objet paraitra convexe ou concave verst ceil.

Fig.617, Toutes chofes demeurant comme .elles etaient, foient Ar, 620*^^^ tangentes des courbes AR^ BS foit un des rayons les plusnbsp;écartés OR coupant la premiere tangente en /-, amp; foient jointsnbsp;les points ƒ amp; r par la droite ƒ/quot;, laquelle coupe en s la tangente liiivante j foient joints auffi les points g ^ s par la droitenbsp;gs qui rencontre Tohjet en L j enfin foient menés les rayonsnbsp;réfléchis ou -rompus RSAQ, foit par une conftruftion exaftenbsp;fAn, 41 j) , s’il eft néceffaire^ ou feulement en obfervant de

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L I V R E n. Chap. XII. nbsp;nbsp;nbsp;^49

quel coté des foyers ƒ, g font les aberrations f f', gg' : ce qui fe verra toujours facilement par les Figures des cauHiquesnbsp;décrites dans les Art. 6^, amp;c. ou dansles Art. 393 amp; 4x6,

715. C a s I. Alors , fi par la pofition du rayon amp; de la i ligne sZ, on voit que FQ elt plus longue que FZ amp; qu’elle -continue de l’être pendant que Tangle vifuel AOR diminue amp;nbsp;devient nul, Tobjet/*^ paraitra convexe vers Toeil; amp; au con-traire , fi FQ^ eft toujours plus petite que FZ, Tobjet paraitra ^nbsp;concave; amp; dans les deux cas , il paraitra d une courbure plusnbsp;ou moins grande, routes chofes égales d’ailleurs , fuivant que Ie :nbsp;rapport entre PQ amp; FZ eft plus grand ou plus petit.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Car foientles lignes , Zl' menées parallélement a Taxe, coupant Ie rayon UR prolongé , Tune en q', Tautre en amp; fok rnbsp;l'F' perpendiculaire a Taxe j on trouvera par Ie moyen de trian- inbsp;gles femblables, de la même manière que la valeur de Op' a

été trouvée dans ie Lemme, OF' = O A x x Cette :

quantité étant invariable , fait voir que , pendant que Tangle F'01' diminue amp; devient nul, Tinterfeftion l' décrit une perpendiculaire lixe l'F'. Le même point P' elt aulE Ie fommetnbsp;de la courbe décrite par Tautre interfedtion q' {An. yog)^ Scnbsp;conféquemment F'l' elt, par le Lemme II , une tangentenbsp;de cette courbe. Done fi FQ_ elt toujours plus longue queFZ,

amp; par conféquent O ^' toujours plus longue que 01', la courbe F'q' doit être convexe vers Toeil. Et au contraire , fi PQ eltnbsp;toujours plus courte que FZ amp; par conféquent Oq' aufljnbsp;toujours plus courte que 01', la courbe F'q' doit être concave vers Toeil.

7ld. Cas II. Soient SQ 8c sZ prolongës, s’il elt nécelTaire, fe coupant mutuellement en d-,{\ Tobjet elt placé prés de leurnbsp;interfedtion, la courbe décrite par d, tandis que Tangle AORnbsp;diminue, peut croifer Tobjet, amp; alors la courbe décrite par q',nbsp;croifera auffi fa tangente F'l' amp; fera courbée en fens différens,nbsp;comme le repréfente la Figure 621. Car lorfque cl touche Tobjet, les intervalles Z(l,d' q' font nuls, amp; deviennent négatifs,nbsp;tombant de Tautre cóté de Z amp; de l', après que d a palTé parnbsp;'tobjet. Mais k caufe de la prompte diminution de Tangle ZdQ,nbsp;gdg', les intervalles négatifs Z Q, l'q' deviendront d petits


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550 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

que Ie changement de courbure en fens contraire de Ia courbe F'q' fera prefqu’imperceptible. Et (i cela eft, Tobjet doit paraitrenbsp;convexe ou concave vers Foeil, fuivant que P Q étant de lanbsp;grandeur la plus conhdérable dontle rayon Ie plus écarté 5quot;^ lanbsp;détermine , eft plus longue ou plus courte que PL , celle-ci étantnbsp;aufti la plus grande qu’elle peut être \ comme dans Ie cas précéd.

717. Cas III. Par conféquent ft Tobjet touche I’interfeftion d\ ou en eft très-proche, lorfqu’elle eft la plus écartée de l’axe,nbsp;il ne parait dans cette fttuation ni convexe ni concave, du moinsnbsp;fenftblement; tout cela eft évident, paree que faifant parcourirnbsp;è 1’objet un efpace conftdérable d’un cóté de a l’autre, fanbsp;figure apparente doit, par Ie premier cas, devenir de concavenbsp;convexe, ou de convexe concave.

Fig. 619. nbsp;nbsp;nbsp;718. Cas IV. Si l’objet eft placé de manière que les points

g', g foient dé part amp; d’autre du point P, les points Q ? L doivent être aufti de part amp; d’autre de ce point. Mais en dimi-nuant 1’angle AOR, Ie point g' palTera, en approchant denbsp;par Ie point P, amp; alors les points L feront tous deuxnbsp;du même cóté de l’axe j amp; ainfi la regie du premier cas auranbsp;bientót lieu. Mais l’objet paraitra comme double amp; tellementnbsp;confus qu’on diftinguera a peine fa figure apparente, mêmenbsp;en regardant par un trou d’épingle.

La regie pour Ie premier de ces cas fufiit done en general pour determiner la convexité ou la concavité apparente dun objet*.

’ 864. II fuit de cette théorie de la figure apparente des objets , qu’un objet qui eftnbsp;droit, une ligne droite , par exemple , vunbsp;au travers d’un verre terminé par desnbsp;plans paralleles, doit paraitre un peu concavenbsp;vers i’ccil , quoique d’une maniere a peinenbsp;fenllble, a moins que Ie verre ne foitnbsp;très-épais. Car foient les lurfaces du verrenbsp;coupees perpendiculairement par Ie plannbsp;de la figure , fuivant les lignes Ar, Bsnbsp;(^Fig. 622) alors nous avons A O k Afnbsp;amp; Bg k Bf dans Ie rapport de réfra-flion ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; par conféquent AO ¦. Bg

Ar : Bs. D’oü l’on voit que les triangles AOr , Bgs font femblables , amp; confé-quemment que Ie rayon fuppofe gsLnbsp;(Art. •gip) fort parallélement aOrounbsp;OR : ce que fait auffi Ie rayon véritable

5 nbsp;nbsp;nbsp;Q , qui eft plus rompu tant en R qu’ennbsp;X , comme il eft évident par la pofitionnbsp;des aberrations ff', gg' ( Note 622 ). Parnbsp;conféquent S Q 6c s L font paralleles, denbsp;forte que P Q étant toujours plus petitenbsp;que PL , devrait toujours paraitre concave vers Foeil ( Art. gig ) ; mais leurnbsp;difference QZ étant toujours égale a 5 r,nbsp;quelle que foit la diftance entre Ie verre

6 nbsp;nbsp;nbsp;l’objet, elle eft fi petite , a moinsnbsp;que Ie verre ne foit très-épais , que lanbsp;courbure apparente de la ligne P'q' peutnbsp;être abfolument infenfible, comme on Ienbsp;trouve en regardant au travers des glacésnbsp;de carroffe , dont les furfaces font biennbsp;planes amp; paralleles. -

865. La deformation des objets vus au travers des fenêtres fakes d’un verre brut



-ocr page 665-

Livre If. Chap. XI I. 551 particulierement lorfqu’on le voit avec la plus grande evidence.

719. Coroll. Dela, ü Ton imagine qu’il parte de I’oeil des rayons OrsL qui foient tons jéfléchis ou rompus affeznbsp;exaftement par


qui

les tangentes


Ar, Bs ^ pour qu’ils aient tous f


Fig. 617,' 618 , 619nbsp;amp;. 620.


ordinaire , vient done de fa courbure amp; de l’inégalité de fon épaiffeur. Car lesnbsp;plus perils écarts des rayons rompus , denbsp;leur vraie route , qui proviennent dela ,nbsp;font que ces rayons tombent loin de I’oeil,nbsp;lorfqu’il eft a quelque diftance de la fe-iietre ; de forte qu’on ne peut voir unnbsp;objet au travers de la fenêtre , par desnbsp;rayons qui parviennent a I’oeil dans 1’or-dre felon lequel ils devraient y arriver ,nbsp;s’ils étaient rompus egalement par chaquenbsp;partie du verre , mais par d’autres qui ,nbsp;étant rompus inégalement , tracent aunbsp;fond de Foeil une image difforme. Etnbsp;comme les quantités dont ces rayonsnbsp;rompus irréguliérement s’écartent au fondnbsp;de I’oeil des endroits oü ils devraientnbsp;tomber , font augmentées confidérablementnbsp;par la diftance de I’oeil a la fenêtre,nbsp;1’expérience a appris qu’il fallait s’en ap-procher très-près pour voir les chofesnbsp;dans leur vraie forme.

866. nbsp;nbsp;nbsp;Tout le monde fait qu’un largenbsp;objet plan ( Fig. 613 ) , tel que le fondnbsp;d’un vafe, fitué a quelque profondeurnbsp;fous de 1’eau ou toute autre liqueur,nbsp;parait concave vers 1’ceil : ce qui s’accordenbsp;avec notre théorie ( Art. jij ). Car fup-pofant que AR foit la lurface de I’eau ,nbsp;I’objet PQ eft plus petit que Pi, pareenbsp;que 1’aberration ff tombe du cóté de ƒnbsp;oppofé a celui oü eft .lt;4/2 ( Note 62j ),nbsp;amp; lorfque 1’angle gt;4OR eft donné , Q£nbsp;amp; q'l' font comme la profondeur A P.nbsp;Je trouve que , dans le cas préfent d’unenbsp;réfraftion unique a une furface plane , lanbsp;courbe P'q' eft du troifieme ordre.

867. nbsp;nbsp;nbsp;II faut obferver , pour une plusnbsp;ample confirmation de la vérité de cettenbsp;théorie , qu’un large objet plan vu aunbsp;travers d’une lentille concave d’une épaiffeur confidérable, parait toujours convexenbsp;vers Foeil, comme on le voit dans lanbsp;Figure 618 , amp; qu’il parait d’autant plusnbsp;convexe que Fobjet eft plus éloigné , amp; quenbsp;la lentille eft a quelque diftance de Foeil,

868. nbsp;nbsp;nbsp;Secondement. Qu’un large objetnbsp;plan qu’on voit renverfé au travers d’unenbsp;lentille convexe très-épaiflè ou d’une fpherenbsp;( leurs propriétés étant femblables ) , parait convexe vers Foeil , en fuppofant Foeilnbsp;placé a quelque diftance du verre , amp; concave lorlqu’on le voit dans fa fituation naturelle , comme le repréfententles Fig. 619nbsp;amp; 620. Encore un exemple connu de cenbsp;dernier cas ; ce font les fils paralleles d’unnbsp;micrometre qui paraiffent toujours concaves vers I’oeil , amp; convexes Fun versnbsp;I’autre , lorfqu’ils font affez a découvertnbsp;pour qu’on les apperfoive a travers les bordsnbsp;d’un oculaire épais. Car imaginant quenbsp;la furface décrite par la révolution denbsp;la courbe P'q' ( Fig. 620 ) au tournbsp;de fon axe 0 P', fut coupée par deuxnbsp;plans paralleles a 1’axe amp; paffant par lesnbsp;fils , les feftions vues a Foeil nud , parai-traient de la figure des fils vus anbsp;travers le verre ( Art 70y ). Si Fon avaitnbsp;quelque fcrupule fur la place de 1’inter-feftion d, dont il a été queftion ( u4rt.nbsp;716 ) , on le banira aifément en fuppofantnbsp;que la furface AR foit plane au lieunbsp;d’etre fphérique. Les phénomenes desnbsp;croifillons d’une fenêtre , vus comme ci-deffus au travers de verres concavesnbsp;amp; convexes , s’expliquent de la mêmenbsp;maniere.

869. nbsp;nbsp;nbsp;Soient O amp;ƒ {Fig. 624,627, amp;cj

jufqu a 6jo') les foyers d’un miroir ellipti-que ou hyperbolique repréfenté par AR , amp; P lt;2 une ligne droite perpendiculaire a fonnbsp;axe Op A , dans lequel foit prife 0 P'nbsp;AOnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A f

-JffP ¦ ^ e-o'=-jw »f ’

toutes deux du coté de O dont P eft par rapport a ƒ, dans 1’ellipfe , amp; toutesnbsp;deux du cdté oppofé, dans Fhyperbole ;nbsp;foit enfuite décrite une autre hyperbolenbsp;P'q' , qui ait P' pour fommet amp; O , 0_nbsp;pour foyers ; foit menée une hg'te ƒ ^nbsp;coupant Fobjet FQ en Q , amp; le miroir A Rnbsp;en Ri amp; foit OR prolongée coupant


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551 nbsp;nbsp;nbsp;T R A r T É d’ o P T I Q U E.

amp; ^ pour foyers, lobjet P(2 vu par ces rayons retouriiant èi. Toeil fuivant les mêmes lignes LsrO, paraitrait toujours dansnbsp;fa figure naturelle ou, eft la tangente P‘L'\Art. yo6'). C’ell

1’hyperbole en q'.‘ Je dïs qn’ayant Tceil placé en O , on yerra robjet RQ , dansnbsp;Ie miroir AR, de la mêrae figure gt;, denbsp;la même grandeur amp; a. ,1a même diftancenbsp;que Fare hyperbolique. P'A vu de O.^a lanbsp;Yue fimple ; on verra, aulTi eet objet dansnbsp;la même. fituation , pourvu que., lorXquenbsp;P'q' tombe derriere l’osil eJle foit ren-verfée amp; portée auffi loin devant luinbsp;qu’elle en efl: éloignée derriere..

tar par la propriété connue du miroir elliptique ou hyperbolique AR, favoir , quenbsp;les rayons qui vieonent d’un de fes foyersnbsp;P , lont tQus réfiéchis a, l’autre fayer f,nbsp;je trouve que tandis que I’angleylfuel AORnbsp;varie par degrés, Fare d’hyperbole P'q'nbsp;eft Ie lieu géométrique de Finterfeélion q'nbsp;de la ligne- 0-:R prolongée amp;. de la lignenbsp;Q.q' menée parallélement a Faxe. La vériténbsp;de cette propofttLoiy eft done évidente .parnbsp;FArticle 705..

870, nbsp;nbsp;nbsp;Tout Ie monde fait- que Farenbsp;d’hyperbole P'q' eft concave vers la plusnbsp;petite des deux lignes OP' , P'0' , amp;nbsp;que fa courbure eft d’autant plus grandenbsp;qu’elles font plus inégales. La, pofition amp;nbsp;la courbure de Fobjet apparent P'q' fontnbsp;done , connues par la conftruftion ei-defiusnbsp;(^Note précéd.) , laqueile donne O P' ; P'O'inbsp;-.-.OA'-.Af.

871, nbsp;nbsp;nbsp;Dela ,. ft 1’oeiL elb en O { Fig,nbsp;62 6) ,au foyer d’un miroir parabolique gt;4^,nbsp;menez une ligne quelconque QR paral-lele a laxe QA de ce miroir,; Fobjet PQnbsp;paraltrafous la figure, amp; dans la place denbsp;i’arc de parabole A R. Car Ie fommet Anbsp;SiC Ie foyer O de Fhyperbole, concavenbsp;AR { F'tg. (Jay) demeurant fixes , fiqjpo-fons qiie. Ie foyer ƒ s’éloigna a Finfini;nbsp;les hyperboles A~R , P'q' fg changerontnbsp;routes deux, dans une feule amp; .même parabole AR, comme ii eft évident parnbsp;la conftruélion ci-défiiis ( Note 86p ).

872, nbsp;nbsp;nbsp;II fuit encore que, ft Fceil eft en O,nbsp;( Fig. .628 ) au centre d’iin miroir fpbériquenbsp;AR, Fobjet P Q paraitra de lamême figure,nbsp;de la même grandeur amp; a la même di-ftaiice qu’a Foeil nud placé en O, Car

rendant nuTFintervallé 0/( Fig. day )' des foyers, de Fellipfe , cette courbe fanbsp;change en tin eerde., amp; Fhyperbole P'q'nbsp;en une ligne droite P Q , par la conftru-élion citée (Notes 86p.amp; 8yo ).

873. nbsp;nbsp;nbsp;Soient.préfentement O amp; f (Fig.nbsp;624 , 6zp , 626 amp;c. jufqu’d dyo ) lesnbsp;foyers correfpondans de rayons réfléchisnbsp;au fommet A d’un miroir fphérique Ab •,nbsp;mettant Foeil en, 0, on verra. la droitenbsp;PQ , ft elle n’a pas trop de longueur, anbsp;peu prés de la même figure., de la mêmenbsp;grandeur amp; a la même diftance que Farenbsp;hyperbolique. P'q' paraitrait a la vue firn—nbsp;ple ,. Foeil étant toujours en O ;, car fuirnbsp;vant que. les foyers O, f font du mêmenbsp;ou de différens cotés.de Fare circulaire Ab,nbsp;la. courbure de eet are doit être la mêmanbsp;au fommet A que celle d’une ellipfe ounbsp;d’une hyperbole qui. a. les. mêmes pointsnbsp;O,.ƒ pour fes foyers; paree, que. Fare , danbsp;eerde Ab réfléchit les rayons au fommetnbsp;commun A , dans les mêmes lignes que FeLnbsp;lipfe ou Fhyperbole , par la fuppofition :nbsp;ainfi la. eourbure apparente de Fobjet Plt;3nbsp;vu dans Ie miroir fphérique fera., a peunbsp;prés ,1a même que fi on, Ie voyait dans uunbsp;miroir elliptique ou hyperbolique.

874. nbsp;nbsp;nbsp;Mais ft la droite PQ a beaucoup da 'nbsp;longueur , fa figure apparente , dans Ie miroir Ijrhérique , approchera beaucoup , dansnbsp;la plupart des cas, de celle d’un are d’ellipfonbsp;ou d’hyperbole P'k de la même courbure que celle. de Fhyperbole P'q' a founbsp;fommet P'. D’abord, paree que l’byper-:nbsp;bole amp; Fellipfe deviennent moins courbesnbsp;par degrés-, en s’éloignant du fommet, amp;nbsp;ainfi s’écartent de plus en plus de la cour-inbsp;bure invariable du eerde. Cela étant ainli,nbsp;foit Ie rayon O R ( prolongs ) tomhant fur lanbsp;eerdé, en é , amp; , après avoir été réfléchinbsp;fur Fobjet PQ,, en if; amp; foit A Ameneenbsp;parallélement a Faxe AO , laquellé coupe,,nbsp;en A , Ié rayon vifuel 0 b (prolongé). Alórsnbsp;luppofant que ié rayon réfléchi éA(.prolongs ) pailat par, f, il eft clair , par lesnbsp;Figures , que Finterfeftion k tomberait dansnbsp;Fhyperbole P'4'; Sc Faberration dü rayon

doiicr


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Livre 11. Chap. XII. nbsp;nbsp;nbsp;555^

done a caufe que les courbes AR, BS different amp; s’ecartent de leurs tangentes, amp; a caufe des aberrations des rayons , quenbsp;les objets paraiffent défigurés. C’eft encore pour les meines

ci-delTus, lotfqu'il n’y avait qu’un feul d’ouvert. On peut aifément adapter lesnbsp;Figures 632. amp; 633 a ce cas en conce-vant Tobjet un peu plus éloigné du miroir.

878. nbsp;nbsp;nbsp;Cas II. Mais fi Tinterfeftion qnbsp;tombe, devant les yeux , amp; que leurs axesnbsp;falTent un angle égal kOqO , Tobjet Q5nbsp;paraitra fimple en diverfes manières.

879. nbsp;nbsp;nbsp;Cas III. Car fi. la ligne Oqnbsp;(Fig. 631 amp; 634 ) eft plus petite que O k,.nbsp;on verra Tobjet QS plus proche amp; plusnbsp;petit des deux yeux que d’un feul..

S80. Gas IV. Alais fi Oq {Fig^ 632 amp; djj ) eft plus grande que OAon verranbsp;Tobjet QS , des deux yeux., plus éloigné.nbsp;amp; plus grand que d’un ¦ feul.

881, Cas V. Enfin, ayant achevéle-reélangle QStu , foit la ligne O u pro-longée s’il eft néceffaire, rencontrant Qq en X, ou. lui étant parallele ; fi la lignenbsp;Qv. eft plus.longue que Qq , comme dansla Figviteó}!, Tobjet Q5 ( toujours fup-pofe vu des deux yeux ) paraitra convexe,,nbsp;autrement il paraitra, concave ; ce qui feranbsp;évident, foit que Q x Ibit plus longue ounbsp;plus courte. que Qq, par les confidéra--tions fuivantes.

882.. Suivant que la furface décrite par -la révolution de ia courbe P'k déterminée ci-deflus (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^7J ) , eft convexe ou

concave vers P Q ,, fa feélion k t fera aufii convexe ou concave vers. Tobjet QS ,nbsp;amp; la ligne. Qu fera en conféquence plusnbsp;longue ou plus courte que Qk. Dela, amp;nbsp;par la, pofition donnée. des points Q , Onbsp;par rapport aux foutendantes ku , q x denbsp;1 angle k O u ou 5 Ö v ,,il eft évident que,nbsp;dans ia Figure.631 ,.ou Qu eft plus longue que Qk , Qv eft auffi . plus longuenbsp;que lt;2^ ; amp; dans les Figures 6,32 8c 6]3nbsp;ou Qu eft plus courte que Qk , que Qxnbsp;eft auffi plus courte que Q q ; mais dans ¦nbsp;la Figure ^34., quoique Qu foit plus longue.que, Qyt, cependant Q v eft plus courtenbsp;que Q q.

883. Soit faite pour Tautre ceil la.me-me conftruélion que celle qui a. éte fiilte-pour !e premier 3 il ell clair , par 1 egalite.^

A a a a.

b K , de ƒ vers ƒ' , portera en général rinterfe6tion k dans la concavite de I’hy-perbole P'q’; ainfi la figure de I’objet apparent on la courbe P'k, décrite parnbsp;l’interfeöion k, s’écartera de la figurenbsp;de rhyperbole P'q' en tirant fur celle d unenbsp;parabole ou d’une ellipfe.

875. nbsp;nbsp;nbsp;Les lieux géométriques décrits parnbsp;rinterfeöion k étant des courbes, du troi-fieme ordre , dont les figures ne font pasnbsp;fainilieres , j’ai préféré de les comparer avecnbsp;les figures connues des feflions coniques.

'Voyons aiftuellement quelle efl la figure, la grandeur amp; Ie lieu d’un objet vu desnbsp;deux yeux dans un miroir fphérique.

876. nbsp;nbsp;nbsp;Tout Ie refte demeurant Ie inême,nbsp;foit une ligne droite Q_S { Fi§. 621,632,

633 amp; 634) , perpendiculaire au plan des figures, amp;L foit la courbe ki formée parnbsp;la feftion d’un plan pafl’ant par les lignesnbsp;QS, Qk, avec la furface courbe décrite par la revolution de la courbe P'knbsp;autour de Ion axe PP'; alors fi, ayant me-né la ligne S t parallele a. Qk, on metnbsp;l’oeil en O , on verra l’objet Q^S , dansnbsp;Ie miroir 2^ b , fous la même forme , de lanbsp;même grandeur amp; dans la même fituationnbsp;qu’on verrait, a la vue fimple , du mêmenbsp;point O , la courbe k t 704 ) , pourvunbsp;que la fettion foit renverfée lorfqu’ellenbsp;tombe derriere l’ceil, amp; portee auili loinnbsp;devant lui (^Art. 13^) comme dans la

' Figure 634 , qu'elle en ell éloignée par derriere. Cela pofc, foit menée Q^E parnbsp;Ie centre E du miroir Ahfoit lait unnbsp;autre angle QE A égal a Tangle adjacentnbsp;QEA, amp;L foit prife , dans le. nouveaunbsp;rayon E A , une autre ligne E O égale, anbsp;la donnée EO ; les phénomenes de Tobjetnbsp;Q5 vu des deux yeux places aux pointsnbsp;0,0, font réduéiihles aux Cas fuivans.

877., C AS L Si le rayon réfléclii bO amp; la ligne Q^E ne font pas paralleles , onnbsp;les prolongcra, s’il efl nécelfaire,, jufqu’anbsp;ce qu’ils fe rencontrent en ^ amp; fi 17 tombenbsp;derriere les yeux , Tobjet QS paraitranbsp;double , amp; Tapparence fera la même , pournbsp;chaque oeil, que celle - qui a été, décrite

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5 5 4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

raifons que les petites parties de grands objets feuées par ordre, relativement a l’axe, deviennent inégalement amplifiées ou dimi-nuées, qu’en conféquence elles paraiflent a des diftances iné-

la tete

par

dans un plan a peu prés perpendiculaire au plan des axes des yeux , les pointesnbsp;fituées dans ce dernier plan , fi Ton dirigenbsp;Taxe de Tceil droit a la pointe qui eft anbsp;gauche, amp; celui de Toeil gauche a celle qu*

des angles (^EO , QEO amp; des lignes EO, EO, qiie toutes les autres partiesnbsp;des figures, de part amp; d’autre de lanbsp;ligne QE , font cgales amp; femblables.

884. nbsp;nbsp;nbsp;I. Maintenant fi les rayons réfléchisnbsp;bO,hO , quiviennent originairement de Q,nbsp;tendent a fe rencontrer en q derriere lesnbsp;yeux , ils doivent néceffairement tombernbsp;llir des points des deux rétines qui nenbsp;fe correfpondent pas ( Art. /j/ ) ; pareenbsp;que les axes des yeux ne peuvent di-verger comme les rayons vifuelsOfgt;, Obnbsp;font fuppofés Ie faire. Par conféquent Ienbsp;point Q amp; l’objet Q5 paraitront doublesnbsp;( Art. ;j7 ).

885. nbsp;nbsp;nbsp;2. Mais fi Ie point q tombe devantnbsp;les yeux , Sc que leurs axes foient dirigésnbsp;¦vers ce point ou vers quelque point anbsp;coté amp; a peu prés a la même diftancenbsp;des yeux que q , leurs axes ferontnbsp;Tangle O qO OU quelqu’autre qui lui feranbsp;égal, amp; alors les rayons bO , bO tom-beront fur des points correfpondans desnbsp;retines ; amp; par conféquent on verra fim-ple Tobjet QS { Art, iqj ).

886. nbsp;nbsp;nbsp;Pour expliquer Ie refte des phé-nomenes , confiderons les experiencesnbsp;fuivantes. Ayant ouvert un compas d’unenbsp;quantité telle que Tintervalle entre lesnbsp;pointes foit un peu plus grand que celuinbsp;des deux yeux, on Ie tiendra par lanbsp;tête a la longueur du bras , les pointesnbsp;en dehors amp; également éloignées des deuxnbsp;yeux , amp; un peu plus hautes que la têtenbsp;du compas. Fixant alors vos yeux furnbsp;un objet quelconque éloigné fitué dans lanbsp;ligne qui coupe en deux également Tintervalle des pointes , vous appercevreznbsp;d’abord deux compas ( chaque branchenbsp;étant doublée ( Art. 1 jj)) , dont lesnbsp;branches interieures fe croiferont. Si vousnbsp;rapprochez les deux branches du compasnbsp;Vune de Tautre , les deux pointes inté-rieures fe rapprocheront auffi Tune denbsp;1’autre , deviendront très-proches amp; enfinnbsp;s’uniront ; Sc alors ( ayant ceflfé de rap-procher les branches du compas ) les deuxnbsp;branches intérieures coincideront auffi en-tierementamp; couperont en deux parties égalesnbsp;Tangle des branches extremes ; cette branche unique paraitra plus vive , plus groffenbsp;Sc plus longue que n’étaient les deux branches dont elle réfulte : ella paraitra mêmenbsp;s’étendre jufqu’aux objets les plus éloignés ,nbsp;même jufqu’a ceux qui font a Thorifon ,nbsp;fi les pointes coincident exaftement. Cettenbsp;apparence continue d’être la même , quoi-que Ton dirige les yeux vers d’autres objetsnbsp;collatéraux quelconques ; amp; elle ne s’éva-nouit point en inclinant de difterentesnbsp;manieres Ie plan des branches du compasnbsp;a l’horifon , ni par aucun autre moyen

Ju’en jettant les yeux direêfement deifus.

)ans la Figure 635 , les pointes du compas font a Sc b , la tête c , les yeux de l’obfervateur d Sc e , la branche imaginaire cƒ, coiipant en deux également Tangle acb Sc s’étendant jufqua l’objet f.

887. Voici, ce me femble , la raifonnbsp;de ce phénomene. En fermant les yeuxnbsp;d, e alternativement, il eft très-évidentnbsp;que les points d, a, f font dans unenbsp;même ligne droite , amp;. les points e, b ,fnbsp;dans un autre. Ainfi la raifon pour laquellenbsp;les pointes a , b paraiflent reunies a L’objetnbsp;ƒ, c’efl paree que les images tombentfurnbsp;les mêmes points des rétines que cellesnbsp;de Tobjet même. Par la même raifon,nbsp;fi tandis qu’on rapproche par degrés Ie*nbsp;branches du compas , on garde Toeilnbsp;fixe fur la pointe imaginaire des branches unies , cette pointe paraitra s’ap-procher par degrés ; ce qui fait voir pour-quoi deux points quelconques des branches , comme g , h , également éloignesnbsp;des extrémités , paraiflent d’autant pis®nbsp;proches des yeux qu’ils font plus voi-l’ms de la tête du compas.

888. Voici encore une autre expériencenbsp;avec Ie compas. Ayant ouvert Ie compasnbsp;a volonté , amp; Ie tenant



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Litre II. C h a p. XII. nbsp;nbsp;nbsp;555

gales de I’oeil amp; plus ou moins éloignées Tune de I’autre qu’elles ne devraient, amp; qu’en cette forte le plan de i’objet fe changenbsp;dans une furface courbe. Car tandis que Tangle vifuel AOq' ou

eft a droite , en regardant bien fixement; aloi's dis deux branches qui paraiflent doubles , les deux intérieures s’uniront prompte-ment en une , formant comme une troi-fieme branche fttuée au milieu des deuxnbsp;autres, amp; dirigée de la tête du compasnbsp;vers rinterfeftion des axes des yeux ; amp;nbsp;ft on la regarde attentivement pendantnbsp;qu’on ouvre par degrés les branchesnbsp;réelles , elle paraitra diminuer de grandeurnbsp;Sc s’approchera des yeux ; au contraire ellenbsp;paraitraaugmenteren grandeur, amp; s’éloi-gnera , pendant quel’on diminue Tangle quenbsp;font les branches du compas. Le mêmenbsp;phénomene s’obferve encore , lorfqu’onnbsp;regarde deux bougies allumées de mêmenbsp;hauteur amp; de même grofleur , a la diftancenbsp;de deux ou trois pieds; mais la bougienbsp;qui pai ait au milieu , n’approche pas tout-a-fait auffi pres des yeux que la branchenbsp;correfpondante du compas , je veux direnbsp;dans la proportion de la diftance desnbsp;bougies amp; du compas aux yeux. Dansnbsp;la figure ( /’/^ éj6) , aa' amp;(. hb' font lesnbsp;diametres des bougies , d amp; e les centresnbsp;des prunelles , aea.' -,amp;L bdb’ deux conesnbsp;de rayons quL Te croifent en ƒ, ou lesnbsp;bougies paraiftent reunies en une feulenbsp;d’une grolFeur proportionnelle a celle desnbsp;cones en f, oa un peu au-dela. Or ,nbsp;ft on écarté par degrés les bougies Tunenbsp;de Tautre , leur union apparente en ƒnbsp;paraitra diminuer de grandeur , tandisnbsp;qu’on a les yeux fixés delTus , amp; s ap-prochera. Car les im.ages femblables amp;nbsp;cgales des deux bougies tracées en desnbsp;cndroits correfpondans des deux rctines ,nbsp;®:calionnent la même fenTation que deuxnbsp;images pareilles d’une fimple bougie pla-cée en ƒ¦; amp; cette fenfation exdte Tidéenbsp;ordinaire d’ur.e bougie unique.

ftgnes afe , bfd for une planche d’uii fd. , fb paraitront n’en former qu’uncnbsp;phntée debout a Tendroit même oh eftnbsp;1 épingle , OU a cóté , pendant qu’on re-garde 1 epingle bien fixement. Car dansnbsp;ce cas elles ne peuvent paraitre en deuxnbsp;endroits différens ( Art tjj ) amp; doivent anbsp;caufe de cela paraitre dans TinterTeftiorinbsp;commune de deux plans paffant par lesnbsp;lignes af, hf amp; par les yeux.

850. 3.4. En appliquant ce que nous avons dit des pointes de compas a deux points-quekonques k , k ow t, t des courbesnbsp;kt, kt qu’on foppole vues des deuxnbsp;yeux placés en O , O, üc dirigés aunbsp;. point q , la raifon- du troifieme amp; du qua-trieme phénomenes eft très-évidente.

891. 5. Cela nous fait connakre encore Ia raifon pour laqueUe Tobjet QS paraitnbsp;convexe ou concave. Car les deux plansnbsp;triangulaires Out, Out, prolongés s’ilnbsp;eft neceffaire , fe couperont dans une lignenbsp;xs perpendiculaire au plan de la figure,nbsp;parceque les lignes tu , tu font perpen-diculaires a ce plan. Le point 5 étant vunbsp;pat des rayons réflécnis qui- entrent dansnbsp;les yeux O , O, dans les mêmes dire-iftions tO , t O dans lefquelles les yeux O ,nbsp;O les recevraient s’ils venaient direftcmentnbsp;de deux points rayonnans t, t , ce point Snbsp;doit paraitre au même endroit dans lèquelnbsp;les points rayonnans t, t paraitraient réunis,nbsp;en les regardant a la. vue. fimple ; amp; eetnbsp;endroit au ces deux points paraiftent réunis , eft plus prés ou plus loin des yeuxnbsp;que celui ou paraitraient réunis deuxnbsp;autres points k , k vus a la vue fimple ,nbsp;OU que le lieu apparent de Q dans lenbsp;miroir, fihvant que Tangle vifuel O s Onbsp;OU meme O x O un plus grand ou plus petitnbsp;que O qO , c’eft-a-dlre , fuivant que Q x

634 , Tobjet doit paraitre convexe en regardant d’un cell feul, amp; concave en regardant des deux en même tems. J’al été extre-mement furpris de ce changement de ngure, en regardant une regie d’un pied planteenbsp;debout devant mes yeux , le plat tourno


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5^(3 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

AOR diminue uniformément, les lignes égales PL^ P'l' diml-nuent k très-peu prés uniformément, ou comme elles feraient k la vue fimple, ce que PQ ne fait pas j done les diminutionsnbsp;inégales de PQ paraiffent lous des angles éganx , amp; confé-quemment font inégalement amplifiées ou diminuées.

720. ThÉORÊME I. Qi^e Ie plan du papier reprèfente un Fig- 637. plan pajfant par l’oeil O amp; par Ie centre S d’une fphere réf/ingentenbsp;A BCD, que nous fuppoferons' prolongé juf qua ce quil coupenbsp;Ie dlfque du foleil juivant une ligne quelconque Pp g amp; entre Ienbsp;noinhre infini de rayons ftués dans ce plan , qu on peut imaginernbsp;parus de L’oeil O, amp; ..omber enfuite fur Ie grand cercZ?ABCD,nbsp;foient deux de ces rayons tels que OBCFP, ObcFp tomhantnbsp;üux extrémités de la corde Pp, après avoir été rompus par lesnbsp;arcs Bb, Cc amp; s’être enfuite croifés en F 3 foient abaiffées dunbsp;centre S les perpendiculaires Sk, SYs. fur les rayons incidens Ob,nbsp;OB prolongés , amp; les perpendiculaires , SL fur les rayons emergens : tandis que par un mouvement lateral quelconque dunbsp;foleil, de l’oeil ou de la fphere , dans Ie plan dom il s’agit, lanbsp;quantité de réfraclions qui ont lieu en Ph amp; en Cc varie , lanbsp;grandeur apparente de la corde donnée Pp varie direclement commenbsp;FL (S’ réciproquement comme OK, d -très-peu prés, f Ie ’diametrenbsp;de la fphere èfl très-petit en comparaifon de fa dijlance d l’oeilnbsp;amp; au foleil.

vers moi, a un pied environ plus loin du miroir que Ie centre de fpéricité. Dansnbsp;ce cas l’ojbet parait renverlé ; amp; confor-mément a la Figure 634 , les courbesnbsp;P'/v , Ppn Sc leurs feftions kt , kt fontnbsp;renverfées Sc portées fur les rayons' vi-fuels O é , Ob aulli loin devant les yeux ,nbsp;par conftruftion, qu’elles en font éloignéesnbsp;clerriere.

893 Toute notre théorie peut être plus am-plement confirmee en donnant a deux objets égaux , minces Sc déliés , par exemple ,nbsp;a deux tuyaux de plume dépouillés denbsp;leurs barbes, la forme de deux courbesnbsp;cgales repréientant les feftions kt , kt.nbsp;Car les i-nettant dans les pofrtions repré-fentées dans les Figures, amp; dirigeant lesnbsp;yeux fuivant la polition du point jc , lanbsp;courbure des deux tuyaux, lorfqu’ils pa-taiffent réurris, aura exaétement la mêmenbsp;apparence , quant a la convexité ou a lanbsp;concavité , qua Fobjet QS dans Ie miroir ; comme je 1’ai éprouvé plufieurs fois.

La Figur* 63a me fournit Foccafion d’expliquer un phenomena afTez finguliernbsp;dont parle Ie Doéleur Barrotv. Ayantnbsp;approché Ie vifage afl’ez prés d’un miroirnbsp;concave, regardez de Foeil droit, tenantnbsp;Ie gauche fermé , amp; remarquez biennbsp;Fendroit oh parait votre vifage , ainfi qit^nbsp;fa grandeur. Fermez enfuite Fceil droit oCnbsp;regardez avec Ie gauche , votre vifag®nbsp;vous paraitra de la même grandeur oCnbsp;un peu porté vers la gauche. Regardeznbsp;enfuite des deux yeux, voiis verrez 1^®nbsp;deux images apparentes réunies en unenbsp;feule beaucoup plus grande , plus éloigneenbsp;amp; plus concave que chacune d’elles uenbsp;Fétait avant. La raifon de ce phénornenSnbsp;eft évidente par la théorie qui precede.


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L I V R E II. Chap. XII. nbsp;nbsp;nbsp;557

Car alors Tangle LFl ou PFp n’étant giieres que la moitié d’un degré , Tangle KOk eft petit auffi, amp; pat conlequentnbsp;leurs foutendantes perpendiculaires X/:, LI feront a très-peunbsp;prés égales. Car menant SM, perpendiculaires aux rayonsnbsp;FC, bc, nous avons Mm k Kk amp; a Z/dansle rapport donnénbsp;des finus SM, SK ou SL{An. syo ). Done Kk égale LI amp;nbsp;Tangle KOk ell: a Tangle LFl cornme FL eli a O/i ; maisnbsp;puilque la corde Fp eü donnée, Tangle FLp ou LFl ed k très-peu prés invariable, a caufe de la dillance immenfe du foleil amp;nbsp;de la figure fphérique de cet afire; amp; par conféquent la grandeurnbsp;apparente de Fp mefurée par Tangle KOk, efi direélementnbsp;comme FL amp; réciproquement comme OK, k très-peu prés.

721. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉORÊME II. Les chofes demeuram comme on les anbsp;fuppofées, foil Ie rayon CP coupant l’axe OS en E, prolongé,nbsp;jufqua ce quil rencoiitre, en \,le rayon OB aujjiprolongé•, amp; Jolt Ienbsp;difque du foleil coupé fuivant 1’are P q par la furface conique engen-drée par Ie rayon CEP en wurnant autour de l’axe OS, lequelnbsp;en wurnant ainfi parvient dans lapofition c'Eq : tandis que par uitnbsp;mouvement quelconque du foleil, de l’ceil ou de la fphere, les ré-

Jrachons des rayons vifuels VO , qc'b'O qui font dans la furface conique , varient , la grandeur apparente de l’are donné Pq varie direclement comme IE (S’ réciproquement comme IO , a très-peu prés.

Fig. 637 amp; 638.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦

Car que Ie point 1 décrive Tarc li par la revolution' dont on a parlé -, comme cet are efi la foutendante commune des anglesnbsp;lOi, LEi, Tangle lOi efi a lEi ou PEQ_ comme IE efi anbsp;JO. Mais lorfque Tarc Pq eik donné, Tangle/’E^ efi, a très-peu prés, invariable, d caufe de la grande difiance du foleilnbsp;amp; de Toeil a la fphere , amp; conféquemment la grandeur apparente de Pq , melutée par Tangle lOi, efi direéèement commenbsp;IE, amp; réciproquement comme 10, k très-peu prés.

722. nbsp;nbsp;nbsp;ThÉORÊME III. Les chofes demeurant comme ellesnbsp;étaient , foient les réfraclions des rayons vfuels variées par unnbsp;mouvement quelconque du foleil, de I’ceil ou de la fphere-, la grandeurnbsp;apparente du difque du foleil variera direclement comme Ie rectanglenbsp;fous FL (S’ E1, (S’ réciproquement comme Ie reclanple fras OKnbsp;(S’ 01, a très-peu prés.

Fig. 639.

Qu’une infinité de plans d’incidence amp; de réfraélion coupe Ie difque du foleil fuivant les lignes Pp , Pp gt; toutes con-

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558 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’ O p t i q u e.

vergeant vers un point R fitué dans i’axe OS prolongé; Sz que ces mêmes plans coupent l’image de ce difque tracée aunbsp;fond de Foeii, fuivant autant de lignes correfpondantesnbsp;P'p', amp;c. routes convergeant vers Ie point p qui appardent au^nbsp;même axe prolongé. Deplus, qu’iine infinité de furfaces coni-ques con^ues décrites par la révolutioa d’une infinité de rayonsnbsp;vifuels autour de l’axe Oi’, coupe Ie difque fuivant les arcsnbsp;P q 1 Pq ¦) amp;e. amp; fon [image tracée au fond de l’ceil fuivant autantnbsp;d’arcs correipondans P'q', P'q', amp;c. Alors chacune des lignesnbsp;P'p', dans l’image entiere, étant comme la grandeur apparentenbsp;des lignes correfpondantes Pp { Art. p i ) , dans Ie difque entier,

c’efi-a-dire, comme -Q^ {An.. yzo), la grandeur de Timage

ferait auffi comme , fi l’arc P'q' était invariable. De même

eliacun des arcs P'q' y dans la même image, étant comme la grandeur apparente des arcs correfpondans P5-, dans Ie difque,,

e’efl-a-dire, comme -Jq-{ Art. yzi ) , la grandeur de l’image

IE

lerait auffi comme

, files lignes P'p' étaient invariables. Done

lorfque les lignes P'p' amp; les arcs P^q' varient, il elf aifé de voir que

ia grandeur de l’image du foleil tracée au fond de l’oeil , elf comme FL lE^

~OK Tö' ’ c’efi-è-dire , comme Ie reêfangle fous FL amp; IE

direêlement, amp; réciproquement comme Ie reêfangle fous OIC ik. 10.

Fig. 637 nbsp;nbsp;nbsp;72.3. Co ROLL. I. Suppofant que la fphere réfringente fe

^ ^38- meuve de cóté en s’écartant de la ligne qui joint Ie centre du foleil amp; l’oeil, amp; décrive dans fon mouvement un are denbsp;eerde autour de l’oeil dans un plan quelconque d’incidence amp;nbsp;de réfradion 3 fi Ie diametre de la fphere elf petit en compa-raifon de fes difiances a l’oeil amp; au foleil, la grandeur apparente de la corde donnée ou diametre Pp diminuera conti-nuellement, a peu prés comme FL , jufqu’a ce qu’elle s’éva-iiouifie lorfque les rayons vifuels touchent la fphere. Carnbsp;lorfque Ie rayon vifuel OB touche la fphere, la ligne OXde-vient égale a. OB amp; efl: alor^la plus petite de toutes , amp; cepen-dant ne differe que très-peu de OS, qui efl: la grandeur Ianbsp;plus confidérable. Ainfi OJC peut être regardée comme inva--


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Livre II. Chap. XI L nbsp;nbsp;nbsp;5^9

Tiable, amp; conféquernment la grandeur apparente de Pp ei\ comme FL{^An. yzo) qui diminue conrinuellement amp;très-vitenbsp;jufqu’è ce qu’elle fok réduite è rien.

724. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Dans les naêmes fuppoktions, Ia gran

deur apparente d’un are quelconque donné Pp fur Ie difque du foleil, amp; conféquernment de la corde ou diametre qui jointnbsp;fes extrémités , diminuera continuellement amp; a très-peu présnbsp;comme IE ( An. yii ). Car lorfque Tangle que la fpherenbsp;réfringente foutend a Toeil ek petit, lE diminue continuellementnbsp;pendant Ie mouvement dont on a parlénbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(Ati. yyy).

725. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Dela,dans les mêmes fuppofitions, lanbsp;grandeur apparente du difque du foleil diminuera continuellement,nbsp;n très-peu prés comme Ie reélangle fous EL amp; IE. Et fa figurenbsp;apparente deviendra de plus en plus ovale, è raefure que Ianbsp;Ipliere fe meut, fon diametre Pp dans Ie plan d’incidence amp;nbsp;de réfraftion paraiffant plus court que Ie diametre qui lui eftnbsp;perpendiculaire 5 paree que EL diminue plus vite que IE,nbsp;faifant toujours partie de cette ligne , excepté lorfqu’eiles fontnbsp;fituées Tune amp; Tautre dans Taxe OS,, car alors elles font égales.

726. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. IV. Soit o Ie foyer correfpondant a O; fairenbsp;de Timage ovale du foleil fur Ie fond de Toeil fera k fairenbsp;circulaire de cette image, lorfque la fphere eft exaftement entrenbsp;Toeil amp; Ie foleil, comme EL x IE eft a .S’ eb Car lorfque lanbsp;fphere eft exaélement entre Toeil amp; Ie foleil, EL amp; IE de-viennent égales entr’elles amp; a S’o.

727. nbsp;nbsp;nbsp;Co RO L L. V. Soient dans Ie rayon P C B GO , G Ienbsp;foyer des rayons qui viennent de P dans un plan quelconquenbsp;d’incidence amp; d’émergence , amp; ET Ie foyer des rayons qui viennentnbsp;de P, dans les furraces de cones engendrées par Ie mêmenbsp;tayon PC BH O en tournant autour de la ligne P S'if, Ie pointnbsp;H étant Ie fommet des cones; la denfité de tous les rayons ve-nant de P , a leur entrée dans Toeil O , fera direélement commenbsp;GK X Hl, amp; réciproquement comme GO x OH (Art. yyS)-,nbsp;amp; par conféquent comme GK x Hl, lorfque la fphere eil: afiêznbsp;éloignée pour qu’elle ne fouteude qu’un petit angle l’^cih

728. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. VI. Dela, lorfqu’une fphere éloignée ne foutend qu’un petit angle d Toeil, Téclat apparent du foleil, quelnbsp;Sue fok Tendroit de la fphere au travers duquel on Tapper§ovie,

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560 nbsp;nbsp;nbsp;Traité O p t i q u e.

eft invariable. Car l’éclat apparent d’un objet 'quelconque eff direftement comme Ia denfité des rayons dans un pinceau quelconque amp; réciproquement comme fa grandeur apparente, c’eft-

a-dire , comme nbsp;nbsp;nbsp;^ 7^^ )• Mais puifque les.

rayons qui viennent de O amp; de P tombent paralleles , ou a peu prés , fur Ie eerde ABCD, les lignes GK amp; FL font knbsp;peu prés égales j il en eft de même de Hl ^ de IE : car lanbsp;ligne 5’/coupe en deux également Tangle EIH, amp; puifquenbsp;SE eü fuppofée a peu prés paraUele a IH amp; SH k IE, Tanglenbsp;ElS^ff égal É Tangle ISH amp; HIS k ISE, amp; par confé-quent les triangles EIS , HIS font ifofceles amp; k très-peu présnbsp;égaux.

729. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. VIL Dela^ ft les centres d’une multitude

fell

de fpheres réfringentes font fttués a égales diftances les uns des autres dans une large furface fphérique dont Ie centre eft a Toeilnbsp;O , cette furface paraitra iliuminée par une multitude d’imagesnbsp;du foleil toutes du même éclat, mais diminuant de grandeur knbsp;proportion qu’elles s’éloignent du foleil. Par conféquent ft cesnbsp;fpheres deviennent infiniment petites amp; qu’en même tems leurnbsp;nombre augmente a Tinfini, la lumière de cette furface fphériquenbsp;paraitra continue, plus forte prés du foleil ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; allant en

s’affaibliflant a mefure que les parties auxquelles elle appar-tient font plus éloignées du foleil.

730. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. VUL Ce qui a été démontré k Tégard dunbsp;foleil eft applicable a la lune ou k un corps rond quelconquenbsp;aflez petit amp; affez éloigné de la Iphere pour ne foutendre qu’u»nbsp;petit angle k un point quelconque de cette fphere j cela s’accordenbsp;aufti avec Texpérience, lorfqu’on regarde, par exemple , unenbsp;bougie allumée au travers d’un flacon rond plein d’eau j, pendant qu’on Ie meut de cófé en Técartant du cours direêf desnbsp;rayons vers Toeil.

731. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLE. IX. Tandis que la grandeur apparente denbsp;Ia bougie diminue , on trouve que fa d^iftance apparente augmente amp; réciproquement; de forte que les endroits ou. elle paraitra fucceftivement fembleront former une courbe qui, dans Ienbsp;cas ci-deffus (Ari./^récéE) , eft convexe vers Toeil. Et la diftancenbsp;apparente de la bougie variera réciproquement dans la raifo^

foudoubiee

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L I V R E II. Chap. XII ^ nbsp;nbsp;nbsp;')6i

foudoulilée de la grandeur apparente de fa furface , c’ell-a-dire, réciproquement comme lamoyenne proportionnelleentre FLScIEnbsp;(An. jz3) ¦, OU plutót réciproquement comme/jE, c’eft-^-dire ,nbsp;réciproquement comme la hauteur apparente de la bougienbsp;( Art, 72z amp; y08 ) ¦, paree que fa largeur apparente paraitnbsp;oblique aux rayons vifuels, è caufe de la courbure des endroitsnbsp;oü eile parait fucceffivement.

732. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. X. Par cette raifon une large furface plane,nbsp;une grande lenêtre, par exemple, vue au travers d’unefphere,nbsp;ne parait point plane, mais convexe vers 1’oeil. Et outre cettenbsp;convexité vers foeil, Ie haut amp; Ie bas de la fenêtre, ainlinbsp;que les oótés amp; les croifillons , paraitront concaves vers Ienbsp;milieu de la fenêtre, oü tomberait une ligne menée de 1’oeilnbsp;par Ie centre de la fphere. L’apparence entiere fera femblablenbsp;a des méridiens vus è. la vue fimple fur un globe. Car puif-que les carrés intérieurs de verre font plus amplifiés que lesnbsp;extérieurs, les inter valles des croüillons feront diminués parnbsp;degrés, en s’éloignant du milieu j ce qui s’aceorde avee la ma-nière de repréfenter ces apparences , par !e dernier Théorême.

733. nbsp;nbsp;nbsp;Thé ORÉ M E IV. Une ligne quelconque Pp droue oii Eig. 640^nbsp;courbe , vue de O par des rayons réfléchis par une ligne droite

Bb menée fur wie furface plane ABCebA , ou fur Ie coté d’un cone ou d’un cyündre , parait fous la forme quelle anbsp;féellement ; amp; la dijlance apparente Fun point queleonque de cettenbsp;ligne d l’ceil efl égale au cours entier du rayon vifuel..

de


rayons , tons dans un même plan , parte de l’ceil fitué en

Car foit Ie plan réfléchiffant ABCebA engendré par Ie mouvement de la ligne ABC tournant autour de l’axe OAonbsp;perpendiculairement ü eet axe 5 amp;:fuppofons qu’un pinceau OBb

O , amp; que ces rayons , apres avoir été réfléchis par la ligne droite A’é, tombent fur la furface d’un objet dans la lignenbsp;^p , droite ou courbe. De chaque point de Tobjet Pp foientnbsp;Rtenées les lignes PP', pp' paraileles a. O A , lefquelles ren-contrent en P' amp; p' les rayons vifuels prolongés; l’objet apparentnbsp;f'p' compofé de toutes leurs interfeftions fera femblable amp; égalnbsp;'^P p. Car prenant A o egale k AO, tous les rayons réfléchis con-courront en o , étant prolongés; amp; comme tous les triangles Ob oynbsp;font ifofceles , tous les triangles PBP' , Plp'

^ nbsp;nbsp;nbsp;Bbbb

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562 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

font fetnblables, feront auffi ifofceles. Done la ligne Compofée OB-hBP eü égale koBP , amp; pareillement Obp' égale k ohp-,nbsp;amp; par conféquent la figure plane OP'p' compofée de routes lesnbsp;premieres lignes, fera femblable amp; égale 4 la figure oPpnbsp;^ui réfulte de toutes les dernieres. Done la ligne P'p' eftnbsp;iemblable amp; égale k Pp ^ amp; eonféquemment Pp elt vuenbsp;par réflexion au même lieu amp; de la même figure que l’onnbsp;verrait P^p' è la vue fimple ( Art, zjg ).

La furface d’un eone efi: engendrée par la révolution d’un des cótés d’un angle autour de l’autre amp; la fiirfaee d’un eylindrenbsp;par la révolution d’un des eótés d’un parallélogramme autour dunbsp;cdté qui lui efi; oppofé. Par eonféquent luppofant la ligne Bb fiirnbsp;Tune OU l’autre de ees lignes génératriees amp; fe eonfondantnbsp;avee elles , Te plan réfléehmant BAb peut être eon^u touehernbsp;la furfaee du eone ou du eylindre dans la ligne Bb amp; lesnbsp;réflexions qui ont lieu dans eette ligne étant les mêmes , foknbsp;qu’elles foient fakes par les furfaees eourbes ou par Ie plannbsp;qui les touehe , il s’enfuit que la ligne Pp vue par la réflexion du eone ou du eylindre , paraitra droite ou fous la figurenbsp;quelle a , eomme fi la réflexion fe faifait a la reneontre dunbsp;plan tangent.

734. Co ROLL. I. Dela on peut déterminer les grandeurs apparentes, les diftanees amp; les figures d’une fuite d’objetsnbsp;donnés vus par la réflexion d’un eylindre, en eette maniere.

Fig. 641. Soit Ie eerele ABCD , dont Ie centre elt E ^ la bafe d’un eylindre droit, ou plutót une feftion circulaire de ce eylindrenbsp;parallele a fa bafe amp; pafifant par l’oeil O ; amp; fuppofons quenbsp;ce plan s’étende indéfiniment amp; rencontre un rang d’arbres ,nbsp;par exemple , en P, R, T, X, amp;c. Soit menée OE , amp;nbsp;fok oa'b'dd' une cauftique par réflexion d’une infinité denbsp;rayons fuppofés partis de O j amp; foient les lignes Pa' ^ Rb',,nbsp;Tc' , Xd' , amp;c. menées de maniere qu’elles touclient la cau-kique en a',b',d, af', amp;c. Soient^,^, C,Z),amp;c. les pointsnbsp;oü elles coupent Ie cercle réfléchilfant; ayant tiré OA, O B ,nbsp;OC. OD y amp;c. on prendra, dans cliacune d’elles prolon-^èe,Ap' = AP, Br' =BR, Ct' = CT, Dx' = DX,nbsp;amp;c. Alors fi l’on fuppofe qu’on enleve les arbresnbsp;TV, XT, amp;c., amp; qu’on les tranfplante en p' ,r' ,t' ,x' y

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Li

paraitront

AP. XII.

cylindre étant

RE II. C H k l’oeil O, Ie

ote

amp;c. , ils

la même grandeur , a la même diftance amp; de la même figure qu’ils paraiffent par la reflexion du cylindre, lorqu’ils font anbsp;leur vraie place. Et fl l’on trace des courbes par les pointsnbsp;/?',nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r', x', amp;c. amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;points q' ^ s',nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; {S furface

courhe nbsp;nbsp;nbsp;comprife entrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;courbes lera Ie lieunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;apparent de la

furface nbsp;nbsp;nbsp;P Q^XY amp; lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;figurenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fous laquelle onnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ia verra. Mais

la voie nbsp;nbsp;nbsp;la plus courtenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ianbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus expéditivenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eft de mener

d’abord un rayon quelconque O B amp; enfuite Ie rayon réflé-chi BR qui lui répond, lequel coupe PX en un point quei-conque i? , amp; de prendre Br' — BR, amp;c.

735. CoROLL.II. De même, s’il y a un autre rang d’arbres parallele au premier, foit du même cóté du cylindre, foit denbsp;i’autre cóté, 1’efpace compris entre les repréfentations des bafesnbsp;des deux rangs d’arbres fera la figure apparente de 1’allée comprife entr’eux. Ainfi nous avons determine les repréfentationsnbsp;de plans perpendiculaires ou paralleles a la bafe du cylindre.

Par conféquent Ia repréfentation d’un plan oblique , par exem-ple , d’un toit , peut fe trouver en déterminant les repréfentations du fommet amp; du bas de ce toit.

La méthode de tracer des images diflbrmes, cpii paraiffent régulieres en les regardant dans un cylindre placé fur Ie plan oünbsp;elles font tracées, eft en partie 1’inverfe de la methode précé-dente. Pour la décrire d’une manière plus intelligible, j’ajoütenbsp;ici les Lemmes fuivans.

73d. Lemme I. l/n parallélogramme reRangle ABCD étant Fig.642. partagé dans un certain nomhre de petits paralLélogrammes, amp;nbsp;étant placéperpendiculairement fur un plan AB R (Ze cóté du pd-rallélogramme tomhant fur la ligne AB appartenant au plan') , trou-ycr fon ombre A B c d projettée fur ce plan par des rayons venant d’unnbsp;point donné O fitué a une hauteur donnée RO au-deffus de ce plan.

Par Ie point R amp; par les extrémités amp; les divifions de la bale AB foient menées les lignes RAd, RBc^ amp;g. Soientnbsp;Rienées enfuite R/amp; perpendiculaires a RA ^ la premierenbsp;égale ^ la hauteur du point lumineux fur Ie plan de l’oinbre, Ianbsp;feconde égale è la hauteur du parallélogramme donne •, de Inbsp;par les extrémités amp; divifions de AD foient menées IDdynbsp;^^fgt; IMiUj amp;;c. coupant RA prolongée, en d,f-,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;c.

B b b b i|


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564 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

Enfin, par ces points d,f, amp;c. foient menées les droites dc, fe , ml, amp;c. paralleles a AB-, Ie trapeze A Bed ainfinbsp;divifé en trapezes , fera l’ombre du parallélogramme A B CDnbsp;amp; de fes divifions *.

mera un cone ; ft elle ^ eft plus petite, Fombre aura la forme d’un cone tronqué.nbsp;On obleryera de plus que Fare qui me-

* M/ Smith n’ayant prefque rien dit de ce qui concerne les ombres, nous faififlbnsnbsp;Foccafion qu’il femble nous fournir d’ynbsp;liippléer; ce que nous aliens faire ennbsp;peu de mots.

894. nbsp;nbsp;nbsp;L’ombre elf la privation de la lu-inière par Finterpofition d’un corps opaque.nbsp;On ne peut pas dire qu’on voit Fombre,nbsp;paree qu’on ne voit rien fans lumière.nbsp;Lors done qu’on dit que Fon voit unsnbsp;ombre , on entend par la qu’on voit unnbsp;efpace privé a la vérité de la lumiere di-refte qu’il recevait avant Finterpofition dunbsp;corps opaque , mais cepeiidant éclairé parnbsp;la lumière réfléchie des corps yoifins, ounbsp;bien qu’on voit les confins de la lumière.

Voici quelles font les loix de la pro-i'eftion des ombres par les corps opaques.

895. nbsp;nbsp;nbsp;L’ombre que projette un corpsnbsp;•quelconque eft toujours dans la direèfionnbsp;des rayons de lumière qu’il revolt , ounbsp;s’étend vers la partie oppofée a la lu-'mière ; enforte que fi Ie corps lumineuxnbsp;OU Ie corps opaque change de place ,nbsp;Fombre en change également.

896. nbsp;nbsp;nbsp;Tout corps opaque jette tou:-jours autant d’ombres dift'érentes qu’il y anbsp;de corps lumineux qui Féclairent; fi donenbsp;on multiplie ces corps lumineux du mêmenbsp;ebté du corps opaque, on multiplie auffinbsp;les ombres.

897. nbsp;nbsp;nbsp;Plus Ie corps lumineux envoienbsp;de lumière, plus l’ombre parait épailïe.nbsp;Car Fombre doit paraitre plus épaifle ,nbsp;lorfque les corps qui en font voifins lontnbsp;fortement éclairés , que lorfqu’ils Ie fontnbsp;laiblement. L’épalfTeur de l’ombre fe me-fure done par les degrés de lumière dontnbsp;un elpace quelconque eft privé.

898. nbsp;nbsp;nbsp;Si une fphere lumineufe eft égale a une fphere opaque qu’elle éclaire,nbsp;Fombre projettée par eette derniere feranbsp;cylindrique ; fi la fphere lumineufe eft plusnbsp;grande que la fphere opaque , l’ombre for-fure la partie illuminante de la fphere lumineufe , amp; Fare qui mefure la partie il-luminée de la fphere opaque, lont fup-plémens Fun de Fautre.

899. nbsp;nbsp;nbsp;Si Fon voulait favoir quelle eft lanbsp;longueur Q_H { Fig. Ó4J ) del’axe du conenbsp;que forme Fombre projettée par une fpherenbsp;opaque éclairée par une fphere lumineufenbsp;plus grande qu'elle , les demi-diametres / Af,nbsp;C G de ces fpheres amp; la diftance G Af denbsp;leurs centres étant donnés , voici commentnbsp;on parviendrait a la trouver.

Ayant mené FM parallele k CH, on fera : FG , différence des demi-diametresnbsp;des deux fpheres , eft a la diftance G Afnbsp;de leurs centres , comme CFon IM, de-mi-diametre de la fphere opaque, eft anbsp;M H diftance du fommet du cone d’ombrenbsp;au centre de cette fphere. Si Ie rapportnbsp;de P Af a M H oik. extrêmcment petit,nbsp;enforte que M H PATdifferent peu Funenbsp;de Fautre , on peut prendre M H pournbsp;Faxe du cone d’ombre ; finon, il faut ennbsp;retrancher PM cjui fe trouve de cettenbsp;maniere. On cherchera FangleZAfA, aUnbsp;moyen du triangle FGM reftangle ennbsp;F, dans lequel on connait GAf amp; FG''nbsp;retranchant enfuite eet angle de 90° , ünbsp;reftera Fangle lAlP ; il fera facile alorsnbsp;d’avoir MP au moyen du trianale reéfan-

gle IPM.

900. nbsp;nbsp;nbsp;On peut faire Fapplication de cecinbsp;a la determination de la longueur de 1’ombre de la terre. Suppofant done Ie demi-diametre MI de la terre = i , Ie demi-diametre CG du foleil = 153 , amp; la diftance GAf du foleil a la terre = 3437®nbsp;demi-diametres terreftres ; on trouve qu^nbsp;la longueur Af H de Fombre de la terre ,nbsp;en prenant depuis Ie centre , eft environnbsp;de 223 demi-diametres.

901. nbsp;nbsp;nbsp;Comme Ie rapport de la diftancenbsp;G Af du corps lumineux amp; du coqis opaque a la longueur Af P/de l’ombre eftcon-flant, puifqu’il eft égal a celui de la dine'nbsp;rence des demi-diametres de ces ocunbsp;corps au demi-diametre du corps opaque,


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Livre II Chap. XIl. nbsp;nbsp;nbsp;565

Car ü ron con^oit que Ie plan du triangle IRd tourne, avec toutes fes lignes, autour de RAd, jufqu’è, ce quil foit perpendiculaire au plan RAB y Ie point / coïncidera avec Ie point lu

ll eft clair que ft la diftance diminue , la longueur de rombre diminue auffi ; parnbsp;•conlequent Ie corps opaque s’approchantnbsp;du corps lumineux , 1’ombre diminue.

902. nbsp;nbsp;nbsp;Si par les extrémités S amp;T(Fig'.nbsp;^44 ) d’un corps opaque on mene desnbsp;.paralleles TV amp; S Q, Tangle TVS quenbsp;ie rayon qui pafte par Ie (bmmet S amp;nbsp;termine Tombre enV, fait avec TV, fenbsp;nomme la hauteur du corps lumineux^nbsp;II en eft de même foit que la droite

5 nbsp;nbsp;nbsp;T qui joint les extrémités du corps opa-jque foit perpendiculaire ou inclinée fousnbsp;un angle quelconque a la droite TV quinbsp;joint une extrémité T de Tobjet amp; Tex-trémlté V de Tombre.

903. nbsp;nbsp;nbsp;ConnaiftTant deux de ces troischofes,nbsp;la hauteur du corps lumineux , celle , parnbsp;exemple du foleil au defl'us de Thorifon,nbsp;OU plus exaftement la hauteur de fon bordnbsp;fapérieur , la hauteur TV du corps opaque^

6 nbsp;nbsp;nbsp;la longueur TV Aq Tombre projettéenbsp;fut un plan horifontal par ce corps, onnbsp;peut toujours connaitre la trolfieme. Carnbsp;pour cela il ne s’agit que de réfoudre Ienbsp;triangle reélangle S TV.

904. nbsp;nbsp;nbsp;On voit auffi par Ie moyen de cenbsp;triangle que fi la hauteur du corps lumineux , par exemple, du foleil fur Thorifon , eft de 45°, la longueur TVÓlQ Tombre eft alors égale a celle du corps opaque.

903. Les longueurs rZ,rf'des ombres projettées lur un plan horifontal par un même corps opaque TS , a dlfféren-tes hauteurs du corps lumineux , fontnbsp;comme les cotangentes de ces hauteurs, ounbsp;plus exaélement, ft ce corps n’eft pas unnbsp;point, mais a quelqu’étendue , comme lesnbsp;cotangentes des hauteurs de fon bord fupé-rieur. Ainfi la cotangente d’un angle di-tninuant, a mefure que Tangle crok , ilnbsp;s’enfuit que Ie corps lumineux s’élevant,nbsp;Tombre diminue.

906. On peut au moyen de Tombrenbsp;projettée fur un plan horifontal mefurernbsp;la hauteur d’un objet quelconque , parnbsp;exemple, d’une tour. Ayant marqué Tex-^émité C (gt;4f) de Tombre , Sc me-.

furé fa longueur A C , on plantera verti-calement un bdton d’une hauteur connue DE, amp; on meftrrera la longueur de Tombre AE de ce baton, après quoi il itenbsp;reftera plus qu’ a ftiire EF ¦. AC ED :nbsp;AB hauteur cherchée de la tour.

907. nbsp;nbsp;nbsp;L’ombre projettée fur un plan ho-rifontal par un corps opaque dont la ft-tuation eft verticale, eft nominee ombrenbsp;droite 3 amp; 1 on nomme ombre vcrfe cellenbsp;que projette un corps opaque fur un plannbsp;vertical auquel ce corps eft perpendiculaire.

908. nbsp;nbsp;nbsp;Or il eft évident i'\ que Tombrenbsp;droite BE {Fig 646) eü a la hauteur dunbsp;corps opaque BD comme Ie cofmusAFnbsp;de la hauteur du corps lumineux eft aunbsp;ftnus FG de cette hauteur.

909. nbsp;nbsp;nbsp;2 . que la hauteur du corps lumineux étant la même , la longueur du corpsnbsp;opaque AC k Tombre verfe AD Asnbsp;ce corps comme Tombre droite F F eft anbsp;la hauteur ou longueur du corps opaquenbsp;DB , amp;i par conféquent comme Ie coftnusnbsp;de la hauteur du corps lumineux eft aunbsp;ftnus de cette hauteur.

910. nbsp;nbsp;nbsp;3°. Que ft ces deux corps opaquesnbsp;font de même longueur, D B iera moyennenbsp;proportionnelle entre E B amp;. A D c’eft-a-dire , que Ia longueur d’un corps opaquenbsp;quelconque eft moyenne proportionnellenbsp;entre fon ombre droite amp; fon ombre verfe,nbsp;la hauteur du corps lumineux étant la même.

qii.On voit encore que lorfque Ie corps lumineux eft a la hauteur de 43° , Tombrenbsp;verfe eft égale au corps opaque.

912.4°. Que Tombre droite eft a Tombre verfe du même corps opaque , la hauteur dunbsp;corps lumineux étant la même , comme Ienbsp;carré du coftnus de Ia hauteur du corpsnbsp;lumineux eft au carré du ftnus de cettenbsp;mêmé hauteur. Toutes ces diftérentes pro-pofttions font ft faciles a démontrer quenbsp;nous avons cru qu’il était abfoiument inutile de s’y arrêter ( Voyei U 3^nbsp;cours de Mathématiques de M.’^ IVolf dontnbsp;ceci efl tiré).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, r

913. Noiis devons faire obferver qu a moins que Ie corps lumineux ne foit


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5lt;5(5 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

inineux, amp; les divifions de la ligne A d feront les ombres des divifions du cóté AD du parallélogramme donné; par la mêmenbsp;raifon les lignes dont R eft l’origine font les ombres de celles du

II

un point, Tornbre n’eft point tout a coup terminée par 1’eipace éclairé qui eft autour;nbsp;on remarque toujours a fes confins unenbsp;ombre plus faible , qui diminue par desnbsp;degrés infenfibles Sc enfin s’évanouit.

914. nbsp;nbsp;nbsp;II eft aifé de voir pourquoi celanbsp;arrive. Car foil AB ( Eig-. (5'47 ) un corpsnbsp;lumineux , le folell , par exemple ; E Dnbsp;iin objet placé fur le terrein D I, amp;L foientnbsp;tirés les rayons BE, C G , AH. il eftnbsp;clair que fuppofant qu’un ceil s’avance denbsp;H jufqu’en F, il perdra peu a peu la vuenbsp;du difque du foleil, amp; que par conféquentnbsp;il verra avec d’autant moins de clarté ,nbsp;qu’il s’approchera du terme Fde I’ombre ounbsp;étant parvenu il ne revolt plus de lumièrenbsp;direéle. L’illumination des parties de I’ef-pace HE diminue done a mefure que cesnbsp;parties font plus voifines de F oir I’illu-mination ceffe entierement.

915. nbsp;nbsp;nbsp;Cette ombre faible par laquelle lanbsp;vraie ombre eft terminée , fe nomine fm-ombre ; amp; il eft clair qu’elle a d’autant plusnbsp;d’étendue , que le corps lumineux eft plusnbsp;gros , que le corps opaque eft plus loin dunbsp;plan qui reijoit Fombre , amp; que cette ombre eft re^ue plus obliquement fur ce plan.nbsp;Car, dans le triangle FEH, le cóté EHnbsp;f]ui mefure la penombre , eft d’autant plusnbsp;grand que Tangle oppofé FEH me-liire le diametre apparent du corps lumineux eft plus grand , que la diftance E Dnbsp;de Textrémité E du corps au plan I) I quinbsp;re9oit Tombre eft plus grande , amp; quenbsp;Tangle E HF on EFD eft plus aigu.

916. nbsp;nbsp;nbsp;Il eft prefqu’inutile de faire ob-ferver que Tombre des pianettes eft auffinbsp;accompagnée d’une penombre. Cette penombre eft comprife entre des rayons CYp ,nbsp;J) X q {Fig. 643') t qui étant partis des extré-mités C, de chaque diametre C D Au. foleil , rencontrent la pianette aux extrémitésnbsp;©ppofées Y, X de cKaque diametre corref-pondant XY de la pianette ; enforte quenbsp;ces rayons allant toujours en s’écartantnbsp;de plus en plus Tun de Tautre au-dela denbsp;la pianette , la penombre a la forme d’unnbsp;cone tronejué amp; s’étend a linfini.

I 917. L’angle que forment deux rayons^ D X, C Y partis des extrémités d’lmnbsp;diametre CD du foleil, en fe croifantnbsp;avant de rencontrer la pianette aux extrémités de fon diametre X Y; cet angle ,nbsp;dis-je , qui eft égal a celui du diametrenbsp;apparent du foleil, fe peut nommer anglenbsp;de la penombre.

918. nbsp;nbsp;nbsp;Il eft évident que la penombre eftnbsp;d’autant plus grande que cet angle eftnbsp;plus grand ; e’eft-a-dire que Taftre eftnbsp;plus grand , la pianette demeurant lanbsp;même , ou que la pianette eft plus grande , Taftre demeurant le même.

919. nbsp;nbsp;nbsp;La penombre fe fait fentir dansnbsp;toutes les éclipfes , folt de foleil, folt desnbsp;pianettes , tant premieres que fecondaires.nbsp;Les éclipfes partiales du Soleil font duesnbsp;a la penombre de la lune qui attelnt lanbsp;terre. Car il eft évident que dans les en-droits de la terre oil elle tombe , on doitnbsp;perdre de vue une partie plus ou moinsnbsp;grande du difque du Ibleil. Ces endroitsnbsp;voyent done une éclipfe partiale. Quandnbsp;Tombre même atteint la terre , alorsnbsp;1’éclipfe eft totale ou centrale. Dans lesnbsp;éclipfes de lune , Teftet de la penombrenbsp;doit être de la faire paraltre obfcurcienbsp;plutot qu’elle ne le ferait s’il n’y avaitnbsp;point de penombre.

920. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons trouvé ci-defllis, ennbsp;déterminant la longueur du cone d’ombrenbsp;de la terre , qu’il devrait être d’environnbsp;112 ou feulement de no diametres terreftresnbsp;(comme on le trouve en remarquant quenbsp;Tangle au fommet du cone d’ombre de lanbsp;terre eft d’environ 32 minutes) , ou denbsp;330 mille lieues ¦, il s’enfuivrait done que lanbsp;lune n’étant éloignée de la terre que denbsp;100000 lieues tout au plus , elle devrait tom-ber , lorfqu’elle s’éclipfe , dans Tombrenbsp;véritable de la terre , a une diftance moin-dre que le tiers de la longueur de Tom-bre ; que par conféquent elle devrait dif-paraitre totalement dans une ombre auflinbsp;épaifle : ce qui n’arrivant prefque jamais ,nbsp;prouve que Tombre de la terre, loin denbsp;s’étendre beaucoup au-dela , comme I®



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LivreII. Chap. XII. ^ nbsp;nbsp;nbsp;5157

parallélogramme, qui font perpendiculaires 'k AB l’ombre fe d’une ligne FE parallele a AB étant l’interfeftion commune de deuxnbsp;plans palfanspar les paralleles AB , FE, eft auffi parallele k AB.

Cette faufle penombre terminée par les deux traits noirs diminue continuellementnbsp;de largeur , comtne doit faire l’ombre veritable , amp; en s’étréciflant, elle s’éclaircitnbsp;toujours , tandis que les traits noirs con-fervent leur noirceiir amp; la même largeur ,nbsp;jufqu’a ce qu’enfin a la diflance de lionbsp;diametres a peu prés , les traits noirs quinbsp;fe font toujours approchés fe confondentnbsp;en un ; après quoi l’ombre veritable dil-parait entierement, amp; il ne parait plus quenbsp;la vraie penombre. Quant a la vraie penombre , elle occupe fa place naturelle denbsp;part amp; d’autre des deux traits noirs, amp;nbsp;eft précifément la même que fr l’ombre

_-1 nbsp;nbsp;nbsp;____r_ 1 nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;«

calcul l’apprend , ne va pas même julqu’a elle. Un eft'et auffi différent de celui que Ienbsp;Calcul amp; la Geometrie font prévoir , nousnbsp;donne lieu de remarquer en palfant, jufqu’anbsp;quel point des élémens négligés , foit pareenbsp;que nous les ignorons , foit paree qu’étantnbsp;trop peu connus , nous n’ofons les employer, rendent nos déterminations fautives.

921. nbsp;nbsp;nbsp;On a vu ( Notes j/o , j? ƒ; amp; fuiv. )nbsp;quelle eft la caufe , fuivant Mr. Smithnbsp;o’une difference auffi confidérable entrenbsp;la longueur véritable de fombre de lanbsp;terre amp; celle que Ie calcul donne. Maisnbsp;cette caufe eft-elle bien véritablement lanbsp;feule , comme Mr. Smith parait Ie croire ?nbsp;eft-elle même la premiere } La caufe pournbsp;laquelle , felon les expériences de Mr.nbsp;Maraldi rapportées dans les Mémoires denbsp;l’Académie des Sciences de 1723 , lesnbsp;ombres des cylindres 8c des cones expo-fés au foleil, dégénerent en penombres anbsp;des diftances de ces corps beaucoupnbsp;moindres que celles oü les ombres de-vraient finir; cette caufe , dis-je , nenbsp;ferait-elle point la premiere a laquelle ilnbsp;faudrait attribuer Ie raccourcHfement denbsp;l’ombre de la terre ? Pour qu’on puiffenbsp;en juger , rapportons ce que nous ap-prennent les expériences dont nous parlons.

922. nbsp;nbsp;nbsp;\Jn cyUndre expofé au foleil étantnbsp;dans une fituation verticale , l’ombre véritable ^ au lieu de s’étendre a 110 diametres du cylindre , comme cela devraitnbsp;étre felon la théorie , ne s’étend qua lanbsp;diftance de 41 diametres , en demeurantnbsp;uniforme 8c également noire. Cette diftance eft plus grande quand Ie foleil eft plusnbsp;lumineux. Au-dela de 41 diametres de di-fiance, Ie milieu de l’ombre n’eft plus qu’unenbsp;penombre , 8c il ne refte de l’ombre totalenbsp;que deux traits noirs fort étroits , qui ter-minent cette penombre de part amp; d’autrenbsp;fuivant la longueur. Ces deux traits fontnbsp;de la noirceur qui appartient a l’ombrenbsp;véritable. L’efpace qu’occupe la penombrenbsp;eft précifément celui que l’ombre mêmenbsp;devait occuper ; ce qu’on reconnait afa largeur qui eft la même que celle de l’ombre.

véritable avait toute fa largeur amp; toute fa longueur.

923. nbsp;nbsp;nbsp;II y a encore une chofe bien dignenbsp;de remarque; c’eft que quand l’ornbre eft:nbsp;re^ue affez prés du cylindre amp;. qu’ellenbsp;n’a point encore dégénéré en fauffe penombre , la vraie penombre eft terminée ennbsp;dehors par deux traits d’une lumière plusnbsp;vive que celle qui vient direéfement dunbsp;foleil. Ces traits s’élargiflent 8c s’affaibliflTentnbsp;en s’éloignant du cylindre.

924. nbsp;nbsp;nbsp;5i l’on fait 1’expérience avec des

globes, les mêmes apparences fe préfentent encore , a la forme prés. Mais l’ombrenbsp;véritable dégénéré beaucoup plutbt ennbsp;faulTe penombre que dans Ie cylindre. Lanbsp;faufle penombre commence a fe montrernbsp;a 15 OU 16 diametres du globe : on la voitnbsp;fous la forme d’un eerde renfermé dans unnbsp;anneau circulaire noir 8c étroit auquel eftnbsp;contigu un autre anneau que forme la vraienbsp;penombre, au-dela duquel on en voit unnbsp;autre d’une lumière plus vive que la lu-miere direéle. II eft prefque fuperflu denbsp;dire que Ie eerde de la fauffe penombre,nbsp;ainfi que l’anneau noir qui l’entoure, di-ralnue de largeur en s’éloignant du globe,nbsp;amp; qu’enfin ils difparaiffent a la diftance denbsp;iio diametres, oir 11 ne refte plus que anbsp;vraie penombre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

923. S’il eft permis de penfer q nature produit en grand les meines ƒ ® ®nbsp;qu’elle produit en petit, n eft-on pas on e


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^08 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d^Optique.

737. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Si en diminuant la hauteur du redïanglenbsp;ABC D ,on Ie réduifait a un carré ABEF 6.ï\\Cé en petits carrés,nbsp;fon ombre pourrait fe trouver plus promptement, enmenant ROnbsp;paraliele k AB égale a la hauteur de O, amp;; menant enfuitenbsp;0^ƒ coupant les ombres dés perpendiculatres, aux points

A y i par oü les ombres paralleles doivent pallér. Car puifque A. F eil: égale k AB , Ie point ƒ eft Ie même dans Tune amp;nbsp;Fautre conftrudlion , è caufe que i?ƒ eft k Af comme RInbsp;eft k AF oxL comme RO eft -a AB. Et puifque eft unenbsp;diagonale de tous les petits carrés, fon. ombre Bf doit êtrenbsp;une diagonale de routes leurs ombres.

738. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. II. Cette conftruébion eft auffi applicable knbsp;un parallélogramme , pourvu qu’il foit partagé en petits carrés,,nbsp;en prenant fur la bafe AB prolongée, s’il eft nécelfaire, ADnbsp;égale k fon cóté , amp; menant OD, laquelle coupe RA amp; RBnbsp;])rolongées, 1’une en d amp; Fautre en / : car c//eft Fombre de la-diagonale du carré DC LM, qui fait partie du parallélogramme ABC D.

739. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. III. Delk il fuit que Fombre du centre d’unnbsp;carré peut fe trouver en menant les diagonales des trapezes cor-relpondans.

740. nbsp;nbsp;nbsp;Coroll. IV. Si la longueur de Fombre dA amp; lenbsp;point R font donnés , ou qu’on les prenne a volonté, on peut:nbsp;trouver le point lumineux Ö , en menant dD qui coupera la perpendiculaire RO , au point cherché O , amp; déterminera par Ik la-hauteur du point lumineux au-defliis du plan ou Fombre eft re9ue.

a croire qiie la caufe quelle qu’elle foit, qui fait dégénérer fi promptement I’ombrenbsp;veritable d’un globe en faulfe penombre ,nbsp;occafionne un effet femblable dans cellenbsp;de la terre amp; que par conféquent la limenbsp;me peut être obfcnrcie , dans fes eclipfes ,nbsp;que par la fauffe penombre dans laquellenbsp;I’ombre de la terre doit fe changer a lanbsp;diftance de 3 o ou 32 demi-diametres. IInbsp;paraitrait done que les rayons du foleilrom-pus ,etgt; traverfant I’atmofphere de la terre,nbsp;ne contribuent qu’en partie amp; que commenbsp;caufe fecondaire a rendre vifible la lunenbsp;dans les éclipfes. Tout ce qu’on pourraitnbsp;objefter , e’eft que fi la même chofe arrivenbsp;en effet a fombre de la terre qu’a cellenbsp;des globes, la fauffe penombre de la terre'nbsp;devant être renfermée dans un anneau noir,nbsp;la lune obligee de traverfer cet anneau'nbsp;avant d’entrer dans la fauffe penombre amp;nbsp;d’en fortir , devrait paraitre plus éclipfes'nbsp;au commencement amp;: a la fin de f éclipfsnbsp;qu’au milieu. Mais cette difficulte tombenbsp;bien vlte , fi Ton fait attention que lesnbsp;rayons qui traverfent toute la partie moyenne de fatmofphere doivent être rompusnbsp;affez regulierement pour entrer en grandnbsp;nombre dans 1’anneau en quellion ,nbsp;féclaircir affez posr le rendre homogenenbsp;a la fauffe penombre. ( Voye^ Us Mémoires,nbsp;de I’Académie de tyz j ).

741-



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Livre II. Chap. XII. nbsp;nbsp;nbsp;569

741. Coroll. V. Dela on peut tirer une méthode de tracer tine image qui vue direélement paraift'e déhgurée, amp; vue d’unnbsp;certain point paraiffe réguliere amp; dans fes juftes proportions. Carnbsp;ayant décrit un parallélogramme ou un carré autour de fimagenbsp;qu’on veut défigurer, amp; 1’ayant divifé en petits carrés ( ienbsp;plus qu’il y en 'aura fera Ie mieux) , on divifera un autre carrénbsp;ABEF d ’une grandeur cpielconque dans Ie même nombre de 662nbsp;petits carrés j on projettera enfuite fon ombre ABej\ EL i’onnbsp;dé/Tinera les parties amp; les traits contenus dans les petits carrésnbsp;de l’image qu’on fe propofe de défigurer, dans les trapezes cor-refpondans de 1’ombre AB ef.^ L’image défigurée paraitra réguliere amp; rétablie dans fes julles proportions, a l’ccil d'un Ipedla-teur placé au point lumineux O, paree que la pemture de cettenbsp;image amp; de routes fes parties tracée au fond de l’oeil, eltnbsp;Ia même que fi les rayons venaient direftement a rceil,.d’un0nbsp;image réguliere tracée fur un carré placé perpendiculairementnbsp;fur fa bafe AB. Car fi les ombres amp; les couleurs font les mêmesnbsp;dans l’image difibrme que dans i’original, Ie fpeéfateur la juo-eranbsp;plutüt réguliere que défigurée , paree- qu’il ell plus accoutumé inbsp;voir des images réguiieres dans une fituation perpendiculaire,.,nbsp;que des images défiguréesdans une pofition. oblique 1-

qu’on veut tracer’ doif Fêtre• davantage. De chaque point dé divifion on tirera aunbsp;point F des iignes droites , amp; 1’on join-dra les points a Sc S par la droite aS.nbsp;Par les points- c , e , f, g on menera desnbsp;paralleles a ah-, abed que 1’on nommenbsp;La Cvaticüle de [ itSLype ^ fera Felpacenbsp;ou il faut tracer l’image difforme.-

On n aura plus qu’a tracer dans chaque petit trapeze ce qui eft tracé dans chaquenbsp;petit carré correfpondant de la craticulenbsp;du prototype y Sc l’on aura une imagenbsp;difibrme qui', vue de la diftance EF,nbsp;l’oeil érant élevé au deffus , de la hauteur-FS , paraitra dans fes juftes proportions.nbsp;On voit que cette ‘ méthode revient ab-folument au/même que celle de notrenbsp;Auteur.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, r

928. Ee’fpeélacle fera plus agreabie li Fimage difforme ne repréfente pas un purnbsp;cahos , mais quelqu’autre image differentenbsp;de celle q-a’on a défigurée. Ceci oependnbsp;fur-tout de l’iudufl ie amp; de .adieffe de-

C c c c


1

926. Toute image difforme quivue d’un certain point, parait réguliere amp; faitenbsp;dans de juftes proportions , eft connuenbsp;fous Ie nom iAnamorphofe ou de Pro-jeÉion monflnieufe y on peut tracer desnbsp;anamorpholés fur un- plan ou fur une fur-face courbe. Mr. Wolf décrit ainli, dansnbsp;Ibn Cours de Mathématiques , la maniere.nbsp;de tracer les anarrtorphofes fur un plan.

927. On conftruira un carré A BCD {Fig. 648) d’une grandeur arbitraire,-qu’on fubdivifera en aréoles ou petits carrés. Dans ce carré , qu’on appelle la Cra-ticule du- Prototype, on tracera Ie prototype ou image qu’on veut défigurer. Oiinbsp;tirera enfuite une ligne ab { Fig. 64Q )nbsp;égale au cóté AB de la cratiade dunbsp;prototype , amp; on la divifera dans Ie mêmenbsp;nombre de parties qus A B. Au milieii £nbsp;on élevera une perpendiculaire E F, Scnbsp;fur EF une perpendiculaire FS , en fai-fent- E F d’autant plus longue amp; FS d’au-tant plus cQurte que Fimage difforme

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570 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

Fig. 652, nbsp;nbsp;nbsp;74Z. Lemme II. Un rayon OB tomhartt obliquement en B

fur la furfaceconvexe ou concave d’un cylindre droit BFG, trouver Le point C oü Ie rayon réfléchi BC coupera Le plan de la bafenbsp;du cylindre.

Soit rirée BD perpendiculaire a la bafe, laquelle coupe fa

l’Artifte; 6c il n’efl: gueres facile d’en donner des regies.

929. nbsp;nbsp;nbsp;On peut aulli faire méchanique-ment une anamorphofe de la manierenbsp;fuivante. On percera de part en part lenbsp;prototype avec une aiguille , dans fon contour amp; en divers autres endroits. Onnbsp;l’expofera enfuite a la lumiere d’une bougie OU d’une lampe , amp; Ton marqueranbsp;bien exaftement les endroits ob tombentnbsp;fur un plan ou fur une furface courbe ,nbsp;les rayons qui palTent par ces petitsnbsp;trous. On aura les points correfpondansnbsp;de l’image difforme par le moyen defquelsnbsp;on pourra achever cette image.

930. nbsp;nbsp;nbsp;Si on veut tracer une anamorphofe fur une furface courbe , on voitnbsp;alfez par ce qu’on vient de dire , qu’ilnbsp;ne s’agit que de tracer fur la furface dunbsp;cone la craticule de l’eftype qui paraiffenbsp;égale a la craticule du prototype , l’oeilnbsp;étant placé a une diftance convenable aunbsp;deffus du fommet du cone.

On divifera done labafe ABCD du cone (Fig. 6^0) par des diametres dans unnbsp;nombre quelconque de fefteurs égaux. Onnbsp;divifera enfuite un rayon en qnelquesnbsp;parties égales, amp; par les points de divi-fion on décrira des circonférences con-centriques ; on aura ainfi la craticule dunbsp;prototype.

On décrira un quart de eerde E G ( Fig. 6so amp; lt;?ƒ/ ) avec un rayon double du diametre A B , afin que Fare E Gnbsp;foit égal a la circonférence entiere , amp;nbsp;que le quart de eerde étant roulé ennbsp;forme de .cone , repréfénte la furface dunbsp;cone dont la bafe eft le eerde AC BD.nbsp;On divifera fare E G dans le même nombre de parties égales que celui dans lequelnbsp;la circonférence de la craticule du prototype a été divifée , amp; du .centre F onnbsp;tirera des rayons a chaque point de di-vifion. On prolongera GF en I, en fai-fant FI égale a GF, paree que l’oeil doitnbsp;être élevé au deffus du fommet du conenbsp;de la quantité dont le fommet eft élevénbsp;au deflus de la bafe , pour voir l’imagenbsp;défigurée fur la furface du cone dans fesnbsp;juftes proportions. De / pris pour centre,nbsp;amp; du rayon IF on décrira le quart denbsp;eerde HKF, amp; on menera IE pariesnbsp;points I amp;L E. On divifera l’arcAEdansnbsp;ie même nombre de parties égales quenbsp;celui dans lequel le rayon de la craticulenbsp;du prototype a été divifé , amp; du centre Inbsp;on menera par chaque point de divifionnbsp;des lignes qui rencontrent £ E en i , 2 ,nbsp;3 , amp;c. Enfin du centre F amp; des rayonsnbsp;Fi , Fz , £3 , amp;c. , on décrira des arcsnbsp;concentriques. On aura de cette manierenbsp;la craticule de I’eftype dont les aréolesnbsp;paraitront égales.

Si done on tranfporte, dans les hréo-les de la craticule de l’eftype , ce qu* eft deffiné dans celles de Ia craticule dunbsp;prototype , on aura une image défigurée qui paraitra dans fes juftes proportions , fi l’oeil eft élevé au deffus dunbsp;fommet du cone de la quantité dont lenbsp;fommet eft élevé au deflüs de la bafe.

931. nbsp;nbsp;nbsp;Si l’on tire dans la craticule du

prototype les cordes des quarts de eerde , amp; dans la craticule de l’edype les cordesnbsp;de chacun de fes quarts, routes chofesnbsp;d’ailleurs demeurant les mêmes , on auranbsp;les craticules néceffaires pour former unenbsp;anamorphofe fur la furface d’une py''®'nbsp;mide quadrangulaire. On voit auffi comment on peut tracer une image difformenbsp;fur la furface d’une pyramide quelconquenbsp;dont la bafe eft un poligone quelconquenbsp;régulier.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

932. nbsp;nbsp;nbsp;Comme I’iHufion eft plus parfatenbsp;quand on ne peut juger par les objetsnbsp;contigus de la diftance des parties denbsp;l’image difforme , il faut regarder cesnbsp;fortes d’images par un petit trou , annnbsp;qu’elles foient les feules qui frappen^nbsp;yeux.


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L I V R E II. Chap. XM. nbsp;nbsp;nbsp;571

circonférence FG er\ D, amp; fok menée DH tangente au même point D j fok enfuite Ie rayon incident O B proloi^e jufqu anbsp;ce qu’il coupe Ie plan de la bafe prolongé, en amp; foknbsp;menée EH perpendiculaire k DH^ la prolongeant jufqri^ cenbsp;que CH fok égale k HE. C fera Ie point oü Ie rayon réflechinbsp;BC rencontrera Ie plan de la bafe prolongé.

Car menant DC ^ DE amp; BH., Ie plan du triangle DBH touchera la furface du cylindre dans la ligne B Damp; les per-pendiculaires HC, HE k ce plan étant égales, fi 1’on prend Ienbsp;point C pour un point rayonnant dont les rayons tombent furnbsp;ce plan, Ie point E fera leur foyer, après avoir été réfléchis.

Done réciproquement Ie rayon OB tendant en E , paffera par C, après avoir été réfléchi j amp; la réflexion a la rencontrenbsp;du plan tangent ek la même qu’k la rencontre de la furface dunbsp;cylindre en B.

743. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. I. Mais un moyen plus commode dans lanbsp;pratique, relativement k la folution du Problême fuivant, eft denbsp;prolonger OB en E ^ de mener DE coupant la ckconférencenbsp;de la bafe en F, de tker une corde D G égale k DF y Sidenbsp;prendre fur DG prolongée DC égale a DE j ce qui donneranbsp;Ie point C ou Ie rayon réfléchi rencontrera Ie plan de lanbsp;bafe : ce qui efl évident , les eordes DG amp;L DF étant égale-ment inclinées fur la tangente DH.

744. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. II. Done les points ou les rayons partis de Fig. 654.nbsp;O , qui rencontrent la furface du cylindre fuivant BD menée

fur cette furface perpendiculairement k la bafe , tomberont fur la bafe , après avoir été réfléchis, feront tons dans la ligne DCnbsp;qui paffe par Ie point C oü un de ces rayons BO ya. ren-contrer cette bafe.

745. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. III. Tous les rayons venant deC qui tombentnbsp;fur BD y divergeront tous de E, après avoir été réfléchis jnbsp;ainfi il ne pourra y en avoir qu’un qui paffe par Ie même point O.

746. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IV. Un rayon incident quelconque OB amp;

Ie rayon réfléchi B C qui lui répond, prolongés, font des angles égaux avec la ligne BD prolongée, ainfi qu’avec Ie plan de lanbsp;bafe ; car les triangles BDCy BDE font égaux.

747. nbsp;nbsp;nbsp;Problême III. Tracer fur un plan une image difforme^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^5»

ABCDEKIHGF paraiffe réguliere^ vueTun point donne

Ccccij nbsp;nbsp;nbsp;659.

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lt;i7i nbsp;nbsp;nbsp;Traite d’Optique.

O, far des rayons réfUchis far un cylindre placé fur Ie eerde Inp égal a fa hafe.

Par Ie point R fitué direftement au-defTous du lieu O de Toeil, foient rnenées les lignes Ra , Re, qui touchent la bafenbsp;dn cylindre, ou en retranchent deux petits fegmens égaux,nbsp;felon qu’on vent défigurer plus ou moins Timage. Confidérantnbsp;enfuite l’oeil élevé au-deffus de i? , è la hauteur donnée O unnbsp;peu plus grande que celk du cylindre, eomine un pointnbsp;rayonnant, foit tracée lombre as)!:/’d’un carré ou parallélo-gramme aek'f' difpofé perpendiculaireraent fur fa bafe ae oilnbsp;Pon voudra, derriere Pare Inp ^ amp; divifé de la même manièrenbsp;qu’un autre carré ou parallélogramme lèmblable tracé fur 1’imagenbsp;qu’on veut défigurer ( Art. yjóquot;), Soient les lignes rnenées denbsp;R aux extrémités amp; divifions de la bafe a, c, d, e, coupantnbsp;i’ombre parallele la plus éloignée aux points/’,^, h,i, k,nbsp;amp; Pare de la bafe en l, m n o , p •, par ces points foientnbsp;rnenées les lignes lAF, mBG, n CH, oDI, pEK faifantnbsp;avec Pare lm nop des angles égaux refpeftivement a cèux quenbsp;feraient avec eer are, aux rnêmes points, des rayons quinbsp;viendraient de R enfin on tranfportera les lignes laj ,nbsp;mbg.^ amp;c. amp; routes leurs parties, dans Ie même ordre, furnbsp;les bgnes refpeêiives lAF ,mBG, amp;c. 4 amp; ^ant faitpaflér desnbsp;courbes par les points A., B, C, D, E, par les pointsnbsp;F, G, Ff, I, K, El par chaque fuite de points intermédiaires,'nbsp;la Figure ACEKHF ainfi divifée fera Pimage défigurée dunbsp;carré tracé amp; divifé fur Pimage qu’on fe propofe de défigurer,nbsp;El paraitra femblable k ce carré, en la regardant du point Onbsp;dans Ie cylindre placé fur la bafe Inp. On fera ufage de cenbsp;qui a été dit dans i’Art. 742 pour tracer Pimage difforine dansnbsp;Ie carré AK.

Car prenant Poeil O élevé a la hauteur R O, pour un point rayonnant, tous les rayons qu’il envoie vers chaque hgnenbsp;du carré amp; conféquemment vers chaque ligne de fon ombrenbsp;ak , étant interceptés par la furface du cylindre , ferontnbsp;réfléchis d chaque ligne cerrefpondante de déformation AEC 9nbsp;conjme on Ie verra aifément en comparant la folution desnbsp;Lemmes amp; leurs Corollaires avec celle de ce Problême. Donenbsp;réciproquement les rayons qui partent de chaque ligne de défor-

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L I V R E II. Chap. XII. ^75

mation AK, feront réfléchis k l’oeil comme s’ils venaient direfte-ment des lignes qui appartiennent a l’ombre ak ou des lignes qui appartiennent au carré meme'*'.

* On peut auflï tracer des images difFor-tnes qui font rétablies dans leur figure naturelle par des miroirs coniques amp; py-ramidaux. Voici la méthode de tracer lesnbsp;premieres. (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ehmenta Muthefeos uni-

vtrfx , tomus 111).

933. C’eft un fait attefté par l’expe-tience, que l’oeil étant élevé au delfos du fommet d’un miroir conique amp; placénbsp;dans l’axe de ce miroir , toute la furfacenbsp;qui environne Ie miroir parait remplir lanbsp;uirface du miroir; elle parait, en regardant par un petit trou, comme un eerdenbsp;égal , a peu prés , a la bafe. On deili-nera done , a caufe de cela , l’imagenbsp;qu’on veut défigurer dans un eerde égalnbsp;a la bafe du miroir conique ; on divifera lanbsp;circonférence de oe eerde dans un nom-bre quelconque de parties égales , par desnbsp;diametres ad , he, cf , amp;c. ( fig- 660 );nbsp;on divifera de rntme les rayons Oh, O c,nbsp;O g , O d , amp;ic. dans un nombre quelconque de partieségalesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^-3»

par des circonférences concentriques.

Pour avoir les points 1,11, 111, amp;c. (,Fig. 661) de la furface qui environne Ienbsp;miroir, qui font vus par des rayons ré-ftéchis , au dedans du miroir , en 1 , 2 ,nbsp;3 , amp;c. , on conflruira un triangle redan-gle A O E dont la bafe O £ öc la hauteur O A Ibient reljaeftivement égales aunbsp;rayon de ia bafe amp; a la hauteur oti axenbsp;du miroir, amp; fur C? proiongée onnbsp;prendra A B égale a la hauteur de l’ceilnbsp;au-defl'us du fommet du cone. Du pointnbsp;B OU l’on fuppofe I’ceil, on tirera auxnbsp;points de diviiion t2 , 3 , amp;c. les droitesnbsp;Ai, Bi, £3, amp;c. qui repréfentent lesnbsp;rayons rétléchis par lefquels on volt lesnbsp;points 1,2,3, Ainfi comme AE sStnbsp;1 interfeélion du plan de réflexion amp; du miroir, on tera les angles 1A E ,ll D E,nbsp;amp;c. égaux aux angles BAG, B DG ,nbsp;amp;c. ',di.Al,Dll, amp;c. feront des rayonsnbsp;incidens , amp; par conféquent I, II, Slc-des points rayonnans qui lont vus parnbsp;reflexion , en i , a , 3 , amp;c. On prolon-gera done les rayons O a, Oh, Ocnbsp;{Fig. 662 ), amp;c. dans la craticule du prototype , amp; on tranfportera fur ces rayonsnbsp;prolongés les divifions 01, O II ,.0 111,nbsp;amp;c. Enliti on décrira du centre O desnbsp;cercles concentriques, 8c. l’on aura de cettenbsp;manière la craticule de l’eélype.

Si done on delbne dans chacune de fes aréoles ce qu’on volt tracé dans l’aréolenbsp;correfpondante de la craticule du prototype,nbsp;on auraune image difforme qu’on verra dansnbsp;Ie miroir conique réguliere amp; dans fes juftesnbsp;proportions , l’ceil étant élevé convenable-ment au-delTus du fommet de ce miroir.

934. Si on ne fait pas affez bien deffi-nar, on pourra fe fervir d’une machine inventée par M.” Jacques Léopold, dontnbsp;on trace I4 defcription dans les Aéles denbsp;Leipfik de 1712, par Ie moyen de laquellenbsp;on peut décrire affez exaéfement des imagesnbsp;diftormes, qui font rétablies dans leur état naturel par des miroirs coniques amp; cylindriques.

^33. On peut encore faire des images diftormes femblables a celles qui font rétablies dans leur état naturel , par les miroirs cylindriques, lefquelles vues dans unnbsp;miroir conique, l’ccil étant placé devantnbsp;Ie miroir, paraitront régulieres amp; dansnbsp;leurs juftes proportions; mais comme lesnbsp;premieres font plus défigurées, on lesnbsp;pretere a celles-ci.

936. Nous avons dit qu’on trace aufli des images diftormes qui font rétablies dansnbsp;leur état naturel par des miroirs pytami-daux , l’mil étant élevé au-deffus du fommet du miroir. En voici la méthode.

Suppofons que Ie miron pyramidal foit quadrangulaire. Le miroir pyramidal élevenbsp;fur la bafe A B C D Fig 663) ne réfle-chiffant , comme l’expérience l’apprend , anbsp;l’oeil élevé au-delTus de fon fommet, quenbsp;les parties triangulaires BE C , d p »nbsp;DGA, AHB de l’efpace ‘nbsp;ronne , il ne parvient a l’ceilnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p

des parties intermédiaires UB E , nbsp;nbsp;nbsp;’

amp;c.‘Mais ces efpaces triangulates occu-pent toute la furface du nbsp;nbsp;nbsp;’ p

raiiTent en les nbsp;nbsp;nbsp;^pTan égal k la

trou, abaifles lur un meme p 6


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574 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

748. Co ROLL. I. Si Ie rapport des cótés de I’iniage qu’ori Fig. 659. veut défigurer amp; par conréquent du parallélogramme fembiablenbsp;aek'p eft donné, ou fi nR ed: donnée ou prife telle qu’on Ienbsp;juge k propos, amp; que la hauteur nr du cylindre ou du pointnbsp;de reflexion Ie plus élevé foit aufli donnée, la hauteur de l’oeilnbsp;peut fe determiner en pla9ant nt perpendiculairement è nR, Sc Ienbsp;parallélogramme aek'p perpendiculairement fur fa bafe ace k unenbsp;diftance convenable derriere Fare lp, Sc en prolongeant fa bafenbsp;ca jufqu’a ce que ct' foit égale a fa hauteur j alors la lignenbsp;prolongée déterminera la hauteur requife R O, comme il efl:


bafe AB CD. On deffinera done a caufe de cela l’image qu’on veut défigurer dansnbsp;un carré A B C D égal a la bafe du miroir ;nbsp;on divifera Ie périmetre AB CD de cenbsp;carré en parties égales , pat des diagona-les AC, DB, amp;L par des droites me-nées par Ie centre E perpendiculairementnbsp;fur les ebtés A B , B C , amp;c. On diviferanbsp;de plus les droites E L E B dans un nom-bre quelconque de parties égales , amp; ayantnbsp;inené par les points de divifion des lignesnbsp;paralleles aux cotés de la bafe , on auranbsp;la craticule du prototype.

Or, comme une feélion du miroir par l’axe amp; par la droite E L tirée dans lanbsp;bafe, forme un triangle reétangle , amp;nbsp;qu’un point quelconque de divifion de lanbsp;craticule du prototype eft dans Ie rayon ré-fléchi, on trouve abfolument de la mêmenbsp;manière que dans Ie problême précédent,nbsp;les points I, II, III, amp;c. dans l’axenbsp;EE du triangle réfléchiffant B EC, aunbsp;moyen defquels on peut conftruire Ienbsp;triangle.

Le refte s’achevera de la même ma-niere que dans le Problême précédent.

937. nbsp;nbsp;nbsp;Les anamorphofes qu’on exécutenbsp;par ie moyen de miroirs pyramidaux plai-fent plus que les autres, paree que lesnbsp;parties de l’image difforme lailTant de l’ef-pace entr’elles , on peut le remplir parnbsp;tout ce qu’on peut imaginer pouvoir fairenbsp;tin tout avec elles fur le plan ou elles fontnbsp;tracées, fans qu’on ait a craindre quenbsp;cela foit vu dans le miroir.

938. nbsp;nbsp;nbsp;II y a encore une autre efpecenbsp;d’anamorphofes. Ce font celles qui fontnbsp;faites pour être vues au travers d’unnbsp;verre polyedre , c’eft-a-dire , a plufteursnbsp;faces. Voici comme M”. Wolf enfeignenbsp;a les tracer.

Sur une table horifbntale AB CD , {^Fig 664') on éleve a angles droits unenbsp;planche A FE D. Dans chacune d’ellesnbsp;on pratique deux eouliffes telles quenbsp;l’appui B H C puiffe fe mouvoir entrenbsp;celles de la table horifontale, amp; quenbsp;1’on puiffe faire couler un papier entrenbsp;celles de la planche verticale. On adapte anbsp;l’appui BHCxitx tuyau IK muni, en/,nbsp;d’un verre polyedre plan convexe , com-pofé de 24 plans triangulaires qui ne foientnbsp;pas trop grands , difpofés , a peu prés, fui-vant la courbure d’une parabole. Le tuyaunbsp;eft percé en K d’un petit trou qui doitnbsp;être un peu au-dela du foyer du verre.nbsp;On éloigne l’appui B HC de la planchenbsp;verticale a une diftance plus grandenbsp;que la diftance focale du verre , amp; onnbsp;1’éloigne d’autant plus que l’image dit-forme doit être plus grande.

On met au devant du trou K une lampe gt; amp; l’on marque le plus exaftement qu’onnbsp;peut , avec du crayon, les contours desnbsp;aréoles ou efpaces lumineux que fa Dquot;nbsp;mière forme fur la planche verticale ounbsp;plutbt fur le papier qu’on y a appliftuenbsp;amp; pour ne point fe tromper en les mar-quant, il faut avoir foin de regardernbsp;fréquemment par le trou fi ces arélt;^snbsp;forment en effet une feule image. Onnbsp;tracera enfuite , dans ces aréoles, desnbsp;parties d’un objet qui étant vues par 1®nbsp;trou K, paraitront former un feul to^ gt;nbsp;ayant foin de regarder par le trou K rnbsp;en faifant cette operation , fi toutes



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L I V R E II. Chap. XII. 575 facile de Ie voir en imaginant Ie triangle ROtt'h élevé per«nbsp;pendiculairement fur Ie papier dans Ia ligne Rnch. Et ü onnbsp;varie les données , Ie refte peut être aifément déterminé par lanbsp;relation des lignes que nous avons confidérées.

749. Co ROLL. II. Si Ia portion de Ia furface du cylindre qui réfléchit la lumiere, ell convertie en furface plane, la dé-»nbsp;formation AX deviendra exaftement égale k l’ombre ak. Lesnbsp;Figures 656, 657 amp; dj8 appartiennent ^ la furface dun cylindre concave.

parties forment €n effet une feule image. A 1’égard des efpaces intermédiaires , onnbsp;les remplira de tout ce qu’on voudra;nbsp;amp; pour rendre Ie phénomene plus cu-rieux, on aura foin d’y tracer des chofesnbsp;telles que 1’image repréfente a la vuenbsp;fimple quelque chofe de tout different denbsp;de ce qu’on voit au travers du polyedre.nbsp;Regardant enfuite par Ie trou K , on nenbsp;verra qu’une image diftinéle formée parnbsp;les parties ttacées dans les aréoles, öcnbsp;1’on ne verra nullement ce qui eft tracé dansnbsp;les efpaces intermédiaires. On peut encore confulter fur la manière de tracernbsp;ces anamorphofes, Ie Tome IV des premiers Mémoires de Petersbourg : on ynbsp;trouve un Mémoire curieux de M/ Leut-man fur cette matière , dans lequel l’auteurnbsp;donne la delcription d’une anamorphofenbsp;qu’il avait faite en 1’honneur de 1’ira-;nbsp;mortel Pierre Alexiowitz.




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Il


576 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d^O p t i q ü e.

C H A P I T R E XIII.

DE U A R C-E N-C 1 E L.

It

T H É O R Ê M E L

750. M i Orfquun rayon do lumière ejl rompu e?i entrant dans un eerde amp; ejl fuccejjivement ré^échi dans ce eerde un nomhre donnénbsp;de fois avant d’en fortir par une jeeonde réfraclion, Ji Von mul-tiplie rangle de réjrachon par Ie nombre des reflexions plus un ,nbsp;l’exeès de Uangle quon aura fur l’angle d’ineidence fera égal dnbsp;la moitié de Vangle forme par Ie rayon ineident amp; Ie rayon émer~nbsp;gent prolotigés juf quid ee qiiils fe eoupent, e’efl-d-dire ,que V exeèsnbsp;dom tl s’agiL ef égal' d la moitié de l’angle forme dans ee eerele parnbsp;Ie rayon ineident amp; Ie rayon emergent, lorfque Ie nombre de reflexions efl impair ^ amp; d la moitié du fupplément duméme angle,nbsp;lorfque Ie nombre de réfexions ef pair.

Fig. 665, Soit ABC DE un grand eerde d\ine fphere dont Ie centre amp; 668^^^ eft O, amp; foit un rayon incident rompu en , fouffrantenfuitenbsp;dans la circonférence ou une réflexion unique en B, ou deux,nbsp;Tune en , l’autre en C, ou trois, amp;c. puis fortant en C, ou ennbsp;D, amp;c. en éprouvant une feconde réfradion. Lorfque Ie nombrenbsp;des réflexions eft impair ,, une ligne OR. tirée du centre O aunbsp;Fig. 665 point de réflexion du milieu B, ou C, ikc. coupera Tangle formenbsp;amp;l66j. ji pgj. jg rayon incident amp; Ie rayon emergent prolpngés, paree que les réflexions amp; les réfradions de chaque cóté de la lignenbsp;OR font en nombre égal amp; de la même grandeur,Jes cordesnbsp;AB , B C, CD, DE décrites par Ie rayon réfléchi étant éga-les. Par la même raifon, lorfque Ie nombre des réflexions eftnbsp;pair, une perpendiculaire OT tirée du centre O fur la corde quinbsp;Fig. 666 joint les deux points de réflexion du milieu amp; C, ou C amp; D,

amp; 668. coupera en deux également Tun des angles que font en T Ie rayon incident amp; Ie rayon émergent, amp; une ligne perpendiculairenbsp;a TO coupera en deux également Tangle qui eft Ie fupplémentnbsp;de celui-ia, amp; fera parallele a Ja corde du milieu BC, om CD,nbsp;Soitmené un diametre TO(2 parallele au rayon incident SAM^


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L I V R E I I. C H A P. XIII. nbsp;nbsp;nbsp;577

léquel coupe les rayons réfléchis prolongés BC^ CD, DE, en b', c', d' refpeftivement; ibient tirés O A , OB. Dans lanbsp;Figure Ó65 , lafomme des angles égaux OAB, OBA du trianglenbsp;OAB , ell égale a la.fomme des angles OAR , ORA du trianglenbsp;OAR ; done 2— 0AM = ORA = BOO. Done dansnbsp;la Figure 666, Tangle STV ou Pb'C = OB C BO =nbsp;quot;^OAB0AM ; dans la Figure 66^, SRO ou POC ~

OCB ^Pbgt;C= ^OABOAM.^ dans la Figure668 , STV ou Pc'D = OCDCOc' = 5 OAB0AM, en rejettantnbsp;deux angles droits; oar COc'= deux angles droits —POC =nbsp;deux angles droits—4OAB 0 AM. Et ainfi de Tuite pournbsp;un plus grand nombre de réflexions. On voit done que nommant/rznbsp;le nombre des reflexions augmenté d’une unite, mOAB0AMnbsp;eft egal a la moitie de Tangle formé. par le. rayon inoident amp;nbsp;par le. rayon émergenr.

751. .Th ÉORÊME II. Les chafes demeurantcormne dies éiaienr., fuppofons qiie Cangle ^incidence croijfe depuis 0° jufqua 90° ,nbsp;dangle fait par le rayon incident amp; par Le rayon emergent, après unnbsp;nombre quelconque. donné de réflexions. repréfenté par n , augmen-tera d'abord amp; enfuite dinunuera.} amp; tl fera le plus grand, lorfquenbsp;la tangeme de dangle d’incidence. efl, a.lcu tangeme.. de dangle de'nbsp;réfraclion comme n I efl a i.

Car faifant n.-4- i = m, nous avons trouvé que' la moitié de Tangle fbrmé par. Ie rayon incident amp; par Ie . rayon emergentnbsp;elt égal a Texcès de mOAB. dm O AM. Orgt;, eer excès qui,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ *

lorfque les angles OAB, O AM font très-petits, efl: aufli .très-petit, augmentera.rant que les accroilTemenslucceflifs de mOAB excederont. les. accroiflbmens flmultanés- de OAM, amp;[. diminueranbsp;lorfqu’ils feront plus petitsamp; par conféquent eet excès fera lenbsp;plus grand, lorfque. Taccroilfement le plus petit de .5 prisnbsp;de fois,..elt égal a Taccroiflèment correfpondant: denbsp;pris une fois 3 c’efl-a-direlorfque Taccroillement . Ie plus petit

de Tangle d’incidenee O^M efl ii J’accroiflement correfpondant de Tangle de réfrabtionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.5. , amp; par , conféquent lorfque la tan

gente d’incidence efl a la tangente deréfra£tion,.comrae /« 'efl-è f.

iii

75 2. P RO B L Ê M E I. Trouver deux angles dónt les finus foient dans le rapport doniié de 1 a amp; dont les tangentes foient dans--

^ autre rapport donni de.m a i.,.

Dddd.

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57* nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. 669. Soient, fu'r une ligne quelconque CEDA, CA h. CD comme I e{}i k R,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CA k CE comme eii i i ; du point C pris

pour centre amp; du demi-diametre CD foit décrit un are DB cou-pant en B un eerde .^^.ff^-dont Ie diametre ell AE foit menée ABF ^ amp; joignant les points B, C, par une droite BC^ Ienbsp;finus de Tangle CBF fera au finus denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;comme I ell a

R, amp; la tangente du premier de ces angles a la tangente du fecond comme m eik k 1 ^ amp; par conféquent les angles CBF,nbsp;CAF font les angles cherchés. Car dans Ie triangle CAB Ienbsp;finus de Tangle CBA ou CBF eki au finus de CAF commenbsp;CA ed è CB OU CD , comme I efl kR, par conftrudion. Sinbsp;Ton tire BE amp; qu’on actieve Ie parallélogramme EBGC ^ CGnbsp;prolongée coupera A BF a angles droits en F. Done les lignesnbsp;FC ^ FG font tangentes des angles CBF, GBF ou CAF.,nbsp;BF étant pris pour rayon amp; la tangente FC eft a la tangente FG comme FA eft a FB ou comme CA efl a CE,nbsp;ou comme ;;2 efl a i , par conflrudion.

753. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. I. Des rayons du foleil paralleles tombantnbsp;fur une goutte fphérique de pluie , foit Ie rapport de réfradlionnbsp;repréfenté par Ie même rapport de / a R , n Ie nombre denbsp;reflexions que fouffre chaque rayon avant de fortir de la goutte,nbsp;amp; m = n -j- ï. On voit, par ces propofltions , que la moitienbsp;de Tangle Ie plus grand qu’un quelconque des rayons énxergensnbsp;peut faire avec les rayons incideas, efl égal k m x ang. CBFnbsp;CAF. Car CBF Ik. CAF ou GBF font des angles dont lesnbsp;finus font dans Ie rapport Ao I k R amp;L dont les tangentes fontnbsp;dans celui de vz a 1 , amp; par conféquent font les angles d’inci-dence amp; de réfraélion du rayon dont les parties incidente amp;

¦ émergente prolongées Torment Tangle Ie plus grand.

peut

CA : CB :: I :R k FA : FB

donne

754. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. n. La conflruélion précédente par laquellenbsp;on determine Tangle CBF, efl de M.^ Halley. M.quot; Newton ^nbsp;donné une regie pour Ie calculer , que voici; dites : comnienbsp;j/' [ ( mm — 1 ) RR J efl a j/* ( // — RR ) , ^inflnbsp;rayon des tables efl au coflnus de Tangle d’incidence CBt-Cet angle étant connu, on connaitra aufli-tót Tangle de xéïx'damp;kon,nbsp;au moyen du rapport donné de I k R. La regie que nousnbsp;venons d’énoncer peut fe démontrer ainfi. Nous avons {Art. yk^)

I } ce qui


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XIII. nbsp;nbsp;nbsp;579

CB'^BF'^-, qui fe 1) RK X BF''-', d’ounbsp;RR)

CB : BF::

change en (/ƒ — RR') CB^ = {rmn ¦ l’on tire [{mm — i) RR ] : f/* {^Fnbsp;Ie rayon : coiinus de Tangle CBF.

755. nbsp;nbsp;nbsp;Après avoir établi ces proportions qui font néceffaires pournbsp;pouvoir caiculer exadlement les diametres apparens amp; les largeursnbsp;des arcs-en-ciel, je joins ici Texplication que donne M.'' Newtonnbsp;de leurs couleurs amp; de la manière dont ils fe Torment;, fai-fant ga amp; la quelques additions qui m’ont parues néceffaires.

756. nbsp;nbsp;nbsp;L’arc-en-ciel ne parait jamais, dit M.quot; Ne v/ton, que dansnbsp;les endroits oü il pleut amp; oii Ie foieil luit en même tems , amp; Tonnbsp;peut former des arcs-en-ciel par art en faifant jaillir de Teau,nbsp;qui pouflee en fair amp; difperfée en gouttes, retombe en forRienbsp;de pluie. Car Ie foieil donnant fur ces gouttes, il en réfultenbsp;nu arc-en-ciel qu’on appergoit, pourvu qu’on fe trouve dans unenbsp;pofition convenable a Tégard de cette pluie amp; du foieil ; auffinbsp;convient-on aftuellement que Tarc-en-ciel eft; formé par lanbsp;réfraftion de la lumière du foieil dans des gouttes de pluie.

Celt ce que quelques anciens avaient congu , amp; ce qui a été pleinement découvert amp; expliqué dans ces derniers tems parnbsp;le célébre Antoine de Dominis , Archevêque de^ Spalato , dansnbsp;fon lAyte de mdiis vifüs amp; lucis, public a Venife en 1611 parnbsp;Banolus. Car il fait voir dans ce Livre comment Tarc-en-cielnbsp;intérieur eft produit dans des gouttes rondes de pluie par deuxnbsp;réfraftions de la lumière du foieil, amp; par une rétlexion entrenbsp;deux j amp; Textérieur, par deux réfraèfions amp; deux fortes denbsp;téflexions que la lumière eprouve dans chaque goutte de pluienbsp;entre ces deux réfraftions : il prouve ces explications parnbsp;des expériences qu’il fait avec une phiole pleine d’eau, amp;

Rvec des globes de verre templis d’eau amp; expofés au foieil pour y faire voir les couleurs des deux arcs. Defcartes qui anbsp;fuivi cette explication dans fes météores , a corrigé celie denbsp;larc extérieur. Mars comme ils ne connaifl'aient pas la vraienbsp;Origine des couleurs, je vais examiner de nouveau cette matiere.

757. Pour comprendre done comment fe fait Tarc-en-ciel,

^oit une goutte d’eau ou rout autre corps fpliérique rranfparent ^opréfenté par Ie globe BNFG décrit du centre C amp; de Tin- Fig. 670,.

D dddii;

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580 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

rtervalle CN. Suppofons que AN foit un des rayons du foleii tombant fur ce globe en N oü il eft rompu ; qu en conféquencenbsp;de cette réfraftion il parvienne en F-, que la il foit rompu amp;nbsp;forte de la fphere fuivant , ou foit réfléchi, amp; aille enfuitenbsp;fen G qu’étant en G , il foit rompu amp; forte fuivant GR , on foitnbsp;réfléchi amp; aille en H-, que la il foit rompu amp; forte fuivantnbsp;HS, coupant Ie rayon incident .AN en x. Soient prolongéesnbsp;AN èc RG jufqu’a ce qu’elles fè rencontrent en N-, amp; foientnbsp;abaiflees furnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iV^P les perpendiculairesCZ) amp; CE, dont

on prolongera ia premiere jufqu’a la rencontre de la circonfé-rence en Z. Soit enfin tiré Ie diametre BQ parallele au rayon incidentnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,amp; foit Ie finus d’incidence au finus de réfraélion,

en palTant de l’air dans l’eau, comme /• eft: è. R. Préfentement fi 1’on fuppofe que ie point d’incidence fe meuve depuis Ienbsp;point B fans difcontinuer jufqu’a ce qu’il parvienne en L,nbsp;I’arc QF augmentera d’abord amp; enfuite diminuera, ainfi quenbsp;l’angle AXR formé par les rayons AN GR -, amp; Fare Q^Fnbsp;amp; l’angle AXR feront les plus grands lorfque ND fera k NCnbsp;comme |X(//— ié/é ) efi: k ]X'^RR, dans lequel cas NEnbsp;fera a ND cnmme iR eft k Z-De même l’angle AYS form'dnbsp;par les rayons AN.El HS diminuera d’abord amp; enfuite augmentera 5 amp; il deviendra Ie plus petit lorfque iVZ? fera k NCnbsp;comme |/^(//— RR) efi: k RR , cas dans lequel- NEnbsp;fera k comme 3 ié efi: k I. De même l’angle que formentnbsp;Ie rayon qui fort après trois réflexions, amp; Ie rayon incident iV,nbsp;parviendra a fa limite, -lorfque NDEetn k NC comme \A {II —nbsp;iéié ) efi k 15 RR ; amp; en ce cas, NE fera a ND comme 4 iénbsp;efi a ƒ. Et Fangle que forment Ie rayon qui fort après quatrenbsp;réflexions, amp; Ie rayon incidentnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parvient k fa limite lorfque

ND efi k N.C comme j/*( /i ^Pié) efi k \/'i^RR; auquel cas NE efi a AZ? comme yié efi a I-, amp; ainfi de fuite a l’in-fini, les nombres 3,8,15 , 24, amp;c. fe formant par 1’addition con-tinuelle des termes de la progreffion arithmétique 3 , 5,7, 9, EiC-Tout cela efi évident par 1’Art. 754 amp; par les Art.383 El }^4'nbsp;758. Préfentement il -faut remarquer que lorfqu’en augmen-tant la difiance ,CZgt; , «ces angles parviennent a leurs limites, Ianbsp;quantité dont ils font ne varie que fort peu pendant quelqnenbsp;Acms amp; que, par cette raifon , les rayons qui tombentiur

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L I V n E 11. C A p. XIH- 581 ‘-tGus les points iV ^Su quart de eerde BL ^ fortiront en biennbsp;plus grande quantité dans les limites de ces angles que dansnbsp;toute autre inclinaifon. Ajoütez k cela que de tous les rayons -Fig 671.nbsp;qui tombent fiïr Ie quart de eerde BN, il n’y a que les rayonsnbsp;contigus qui fortent dans les limites de ces angles, qui puiffentnbsp;fortir paralleles *, amp; que les. autres rayons contigus fortent diver-gens de points fitués derriere ou devant la goutte , amp; parnbsp;conféquent entreront dans l’oeil, k une didance confidérable denbsp;la goutte, beaucQup plus rares que les rayons paralleles. Celanbsp;ed évident en obfervant que tandis que bare BN croit conti-nuellement depuis zero,, amp; que bangle ^Xié , par exemple ,nbsp;croit audi,.les rayons qui fortent fuccedivement per'dant continu ellement de leur inclinaifon fur les rayons incidens ou fur lanbsp;ligne fixe B Q , font fuccediveraent de petits angles entr’eux : lanbsp;même chofe ed évidente tandis que bangle AXR décroit,nbsp;les rayons étant de plus en plus inclines a PQ^ -, par conféquentnbsp;les rayons incidens contigus doivent fortir paralleles dans lanbsp;limite entte baccroidement amp; la diminution de eet angle. ^

759. II faut obferver encore que les limites des angles d emergence des rayons de réfrangibilité diderente feront diderens j que par conféquent ils fortiront, felqn^ leurs diderens degrés denbsp;réfrangibilité , en plus grande quantité fous différens angles; amp;nbsp;qu’étant féparés les uns des autres, ils paraitront ehacun denbsp;leur propre couleur. Ajoutez a cela , que quoique les rayonsnbsp;hétérogenes d’un petit faifceau quelconque, comme A X, foient Fig. 674.nbsp;féparés par les réfraélions qu’ils éprouvent dans la goutte, ennbsp;rayons NFGR , Nfgr, chacun d’une feule couleur, cepen-dant ces rayons émergens GR, Aalfeéleront pas boeil denbsp;manière qu’il didingue leurs couleurs, a moins qu’ils ne foientnbsp;dans les limites des angles A XR, A xr, paree qu il y a par-tout , dans ces plus grands angles, un nombre infinide femblables

'‘939. Ces rayons qui fortent paralleks ^ de plus font très-proches l’un de l’au-tre , agilfant par conféquent avec lorce

¦ nbsp;nbsp;nbsp;fur Toeil, lorfqu’ils Ie rencontrent, font.nbsp;nommés a caul'e de cela rayons ejficaces.nbsp;Ces rayons font réfléchis au même pointnbsp;de la goutte, dans Ie premier arc-en-clel,nbsp;amp; font parallelles après la premiere ré-

¦ nbsp;nbsp;nbsp;flexion dans Ie fecond ; enforte que pour

trouver les Tayons efHcaces dans Ie premier arc-en-ciel, il ne s’agit que de trou-gt;ver quels font les rayons paralleles infi-niment proches , qui après être entrés dans la goutte , fe rencontrent au mêmsnbsp;point de fa concavité, amp; dela fe refle-chilTent vers Foeil ; amp; dans Ie fecond,nbsp;qiiels font ceux qui, après leur premiecenbsp;reflexion, font paralleles.


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582 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

pinceaux colorés diverfement, inclines les uns aux autres, qui ainfï font mêlés enfemble amp; par conféquent paraiffent blancs on fans-couleur diftindle- La même chofe peut fe dire des rayons érner-Fig. 670. gens en quelqu’endroit que ce Ibit dans Ie plus grand angle NYS.-760. Maintenant ces angles fe peuvent trouver, d’abord e»nbsp;calculant les angles d’incidence amp; de réfraftion, par l’Art. 754nbsp;OU par les Art. 383 amp; 384 , amp; enfuite les angles mêmes AXG,,nbsp;ATS, par rArt.. 750.. Car les linus I Sc R, pour les rayons-les moms réfrangibles ^ font 108 amp; 81 {Art lyo ); d’oü l’onnbsp;trouvera , par ie calcuC Ie plus grand angle AXR de 42“. i'nbsp;amp; Ie plus petit angle AYS de 50°. 57b Et pour les rayons-les plus réfrangibles les finus I Si R font 109 amp; 81 j d’oü l’onnbsp;trouvera Ie plus grand angle AXR de 40°. 17' amp; Ie plus petitnbsp;AYS de 54°. 7b.

Fig. 673. nbsp;nbsp;nbsp;y,5j^ Suppofons aftuellement que O eft l’oeil du fpeftateur,,

¦, dans Ie cas ¦

:mb

trouverait de même x — Et aitift des autres»

940. Mais Ton peut trouver les rayons eflicaces , pour, tous les arcs-en-ciel anbsp;1’infini, en cherchant d’une maniere générale Ie point oü doivent tomber les rayonsnbsp;du foleil, pour fortir enfuite paralleles ,nbsp;après avoir été réfléchis un certain nom-rnbsp;bre de fois.

Soit N ( Fig. ó-jo ) Ie point cherché. Soit. Ie rayon C N — i ¦, C D perpendiculaire aunbsp;rayon incident A N prolongé amp; égale aunbsp;fmus de l’arcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;x ¦, 1’arc NnF —

FfG =2 G hH z=. A ¦, Fare nFf—fg.= zG h — B ¦,\q nombre de réflexions = N.nbsp;L’arc NFGHziz {i-t-N)A,8i. nfgli =nbsp;( I “l- A') 5 ; amp; la difterence de ces arcsnbsp;Nn -H Hh=(i ^ N){A — B) =nbsp;( I H- ) ( NnFf). Mais la Figurenbsp;NnFf eü parfaitement femblable amp; égalenbsp;a la figure Hh Gg ¦, done Nn — Hh,nbsp;amp;iFf — Gg ; done z Nn =z ( i h- jV)nbsp;(¦ NnFf) , qui donne Nn (N — i)nbsp;zz. ( A^-f- I ) Ff, amp; par conféquent N -Hnbsp;I : N — 1 ¦Nn : Ff : Np : pf oupF,nbsp;d’oü l’on a z N : N -t- 1 :: NF: Np -, amp;

M ¦ * 1

ainfi Np = —^

cherché N' dolt done être un endfoit de la circonférence tel que la partie Np dunbsp;rayon rompu. comprife entre ce point amp;

Ie foyer p , fait = -—-r}— ^ nbsp;nbsp;nbsp;. Mais

^ nbsp;nbsp;nbsp;zN

{ Note óy) Np des rayons paralleles ou de rz oo , amp;nbsp;ici é =; y/ ( I — xx) , c = p/ ( I —nbsp;m mx X ) , amp; par conféquent NF — a jXnbsp;( 1 mm X X )-, on aura done cette équa-

tion--i/( I — mmx X ) =z . .

y/ { 1 — mm X X ) ~ m ( I — X X ) »¦

d’oü l’on déduira x ~ nbsp;nbsp;nbsp;(A’ i)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i]^

m yf {N'~ -H z N)

Cette folution eft de M.” Jean Bernouilli-( Voyei^ Ie 4^' Volume de fes (Euvres).

941. Si Fon veut avoir Ie point iVpour' Ie premier arc-en-ciel, alors comme il n'ynbsp;a qu’une feule réflexion , on aura x —nbsp;\/ 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— I

m vbj

941. Si Fon vent Ie même point pour Ie fecond arc-en-ciel , comme les rayons,nbsp;fouffrent deux réflexions, on aura xnbsp;y/ ( 9 roquot; — 1 )nbsp;m \/ %

943. Pour Ie troifieme arc-en-ciel, ort-i

\/ ( l6m^— I )


I#

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L 1 V R E ï I. Chap. XïIÏ. 5Sj

^ OP une ligne parallele aux rayons du foleil. Soient POE, POF, POG, POH des angles de 40°. 17', de 42°. 2', denbsp;50°. 57' amp; de 54°. 7' relpeftivement. Ces angles étant luppo-iës tourner aurour de leur cótc commun OP, leurs autres cótésnbsp;OE, OF, OG, OH dëcriront les bords de deux arcs-en-ciei AFBE amp; CHDG. Car E, F, G, H font des gouttesnbsp;placées en quelqu’endroit que ce foit des furfaces coniques dé-crites par OE , OF^ OG, OH, Si qu’elles foient éclalréesnbsp;par les rayons du foleil SE, SF, SG, SH Tangle SE O ëtantnbsp;égal a Tangle POE qui elf de 40°. 17S lëra Ie plus grand anglenbsp;que puifl'ent faire la ligne SE amp;: les rayons les plus rëfrangiblesnbsp;qui font rompus vers Toeil après une rëflexion 5 amp; par confë-quent routes les gouttes lituëes dans la ligne OE, enverront anbsp;Toeil la plus grandee quantitë pollible de rayons les plus rëfrangibles , au moyen de quoi on appercevra Ie violet Ie plus foncënbsp;dans eet endroit. De même, Tanglenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ëtant ëgal a Tangle

mi

POF de 420. 2.', fera Ie plus grand angle fous iequel les rayons les moins rëfrangibles puiflent fortir des gouttes, après unenbsp;rëflexion ; amp; par confëquent les gouttes fituées dans la lignenbsp;OF enverront a Toeil la plus grande quantitë pofTible de cesnbsp;rayons, enforte que Ton appercevra Ie rouge ie plus foncënbsp;dans eet endroit. Par la mêine raifon, il viendra , des gouttesnbsp;fituëes entre E amp; F, la plus grande quantitë poffible de rayonsnbsp;de degrës intermëdiaires de rërrangibilitë, qui feront par confëquent appercevoir toutes les couleurs intermediaires dans Tordrenbsp;qu'exige leurs diffërens degrës de rëfrangibilitë ; c’eft-a-dire ,nbsp;en allant de E en F ou de la partieintërieure de Tarc AFBEnbsp;a la partie extërieure, dans eet ordre : violet , indigo , bleu ,nbsp;vert, jaune , orangë amp; rouge. Mais Ie violet ëtant mêlë avecnbsp;la lumiere blanche des nuages , ce melange Ie fera paraitrenbsp;faible amp; tirant fur Ie pourpre. J’obferve de plus c[ue tous lesnbsp;rayons , exceptë Ie violet, contenus dans Ia ligne SE, fortirontnbsp;de E fous un angle plus grand que SE O formë par Ie violet,nbsp;amp; par confëquent paiferont au deffous de Toeil ; ik que tousnbsp;les rayons, exceptë Ie rouge, contenus dansla ligne SF, fortiront de fous un angle plus petit c|ue SFO fonnë par Ienbsp;rouge, amp; par confëquent paiferont au delTus de Tceil: au moyennbsp;rle quoi on ne verra, de toutes les couleurs contenues dans

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5-84 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

SF Sc dans SE, que Ie rouge de Tune amp; Ie violet de Tautreo ••

I»'.

762. nbsp;nbsp;nbsp;De plus, Tangle SGO étant égal a Tangle POG qui efl denbsp;50». 51', fera Tangle Ie plus petit fous lequel les rayons lesnbsp;moins réfrangibles puilFent fortir des gouttes après deux réflexions jnbsp;par conféquent les gouttes qui Te trouvent fur la-ligne OG , en--verront a Toeil Ie plus grand nombre poffible- de ces rayons ;nbsp;d’oü Ton appercevra Ie rouge Ie plus vir a Tendroit oü font ces-gouttes. Et Tangle SHO étant égal a Tangle POHAq 54®. 7',nbsp;léra Tangle Ie plus petit fous lequel les rayons les plus réfrangibles puiflent fortir des gouttes après deux réflexions ; amp; parnbsp;conféquent Toeil recevra, des gouttes fituées- dans la ligne OH,nbsp;la plus grande quantité poffible de ces rayons, lefquels feront ap^nbsp;percevoir le-violet le plus foncé a Tendroit ou font ces gouttes1nbsp;Par la même raifon, les gouttes qui font entre G Sc H, ferontnbsp;paraitre des couleurs intermédiaires dans Tordre qu’exigent leurs.nbsp;degrés de réfrangibilité 5 c’elt-a-dire , qu’en allant de G en H,nbsp;ou de la partie intérieure de.Tarc-en-ciel CEfZ? (r a Textérieure,nbsp;les couleurs paraitront dans cet ordre : rouge, orangé , jaunenbsp;vert, bleu, indigo Sc violet; Sc comme OE, OF, O G, OHnbsp;peuvent être iituées en quelqu’endroit que ce foit des furfacesnbsp;coniques dent iL, a. été queftion ci-delTus ce qui vient d’etrenbsp;dit des gouttes amp; des couleurs qui font fur ces lignes , doitnbsp;être appliqué aux gouttes amp; aux couleurs qui font en ,toutnbsp;autre endroit de ces furfaces1.

763. nbsp;nbsp;nbsp;C’efl; ainli que feront formés deux arcs colorés , Tun

de fon Optique , Liyre II Partie lUj Édition .fran^aife.

945'. Les Notes, 469,473 amp; 473 amp; I’Arf. 20,0 font voir qu’une efpece de rayons quel-conque tombant fur une plaque mince amp;nbsp;tranfparente , eft ¦ réfléchie amp; tranfmifenbsp;alternativement pendant plufteurs fuccef-fions , a mefure que fepaiffeur de la pl^t'nbsp;que augmente, felon la progreftlon arith-metlqueo , i , 2 , 3,4,5 -, 6, 7,8,9 »nbsp;amp;c.; enforte que ft la premiere reflexionnbsp;( celle qui produit le premier ou le pfo®nbsp;intérieur des.. anneaux colorés ) fe fah ‘‘nbsp;1 epaifleur i , les rayons, feront tranfm«nbsp;aux épailTeurs o , 2,4,6,8,10 , amp;c.nbsp;formeront par la la tache du centre amp;nbsp;anneaux Ivunineux qui. font vus par trm quot;


1

9441 Mr. Newton, fuppofe que-les gouttes d’eau qui produii'ent le fe-cond arc-en-ciel , font fphériques commenbsp;celles qui produifent le premier ; foil calculnbsp;eft meme fondé fur cette fuppofition : ce-pendant il parait que ft elle était vraie ,.nbsp;il n’y aurait iam.ais,,de fecond'.arc-en-cielvnbsp;C’eft du moins ce qui réftike , felon la.nbsp;remarque du fcavant P. Bofcovich ( Me—nbsp;moires des Snvans Étrangers , Tome ƒƒƒ) , ,nbsp;de la théorie des acces de facile reflexionnbsp;amp; de facile tranfmiflion , qwe .Mr, Newton,nbsp;établit an fecond Liyre de fon Optique.nbsp;Pour faire . entendre en quoi conftfte la,nbsp;difRculte , mettons id, ce qu’il eft nécef-faire .de fe, rappeller de la théorie de Mr.nbsp;Nevv.ton...TQUt, ,ce .qu’on .va .vnir. eft tire ,

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L I V R E II. Chap. XIII. 585

intérieur amp; compofé de couleurs plus vives , par une reflexion unique dans les gouttes 3 amp; l’autre extérieur amp; compofé de


Jnlllion ; ils feront réfléchis aux épaifleurs I, 3, 5,7,9,11, amp;c. amp; foi-meront parnbsp;la les anneaux qu’on volt par reflexion.nbsp;Mr. Newton oblerve que cette reflexionnbsp;amp;¦ cette tranfmiffion alternatives Ie fontnbsp;plus de cent fois de lliite , inême plu-lieurs milliers de fois.

946. nbsp;nbsp;nbsp;Or cette reflexion amp; cette réfra-öion alternatives dépendent des deux fur-faces de chaque plaque mince , pareenbsp;qu’elles dépendent dé leur dlftance mu-tuelle; ce que Mr, Newton prouve ennbsp;faifant remarquer que. fi l’une ou l’autrenbsp;furtace d’une plaque de talc, de Mofcovienbsp;ell mouillée , les couleurs produites parnbsp;la reflexion Sc la. réfraéiion s’aftaibllflentnbsp;auffi-tot.

947. nbsp;nbsp;nbsp;La. réflexión amp; la réfraélion fènbsp;font done a la feconde furface. Car finbsp;elles fe failaient a la premiere avant quenbsp;les rayons arrivalTent a la feconde , èllesnbsp;ne dépendraient pas de la feconde.

948. nbsp;nbsp;nbsp;Elles dépendent auffi de quelquenbsp;aftion OU difpofltion qul fe communiquenbsp;de la premiere furface a la feconde ; pareenbsp;qu’autrement les rayons étant parvenus a

feconde , cette reflexion. amp; cette réfra^ ölon alternatives ne dépendraient plus denbsp;la premiere furface. Et cette aélion ounbsp;difpofition eft communiquée de maniere


7;


u’elle a conllaramcnt fes interruptions amp;


es retours a intervalles égaux ; paree que dans fon progrè.selle difpofe Ie. rayon, anbsp;Une certaine dlftance de. la premiere furface , a être réfléchi par la feconde , amp;nbsp;qu’a une autre dlftance elle Ie difpofe anbsp;être tranfniis par cette inème furface ; amp;nbsp;«ela a dés intervalles égaux, amp; un très-grand nombre de fois. Le rayon étantnbsp;difpofe a être réfléchi aux diftances i ,nbsp;3 , 5,7,9, amp;c. amp; a être tranfmis auxnbsp;diftances o, te, 4,6, 8, lo , amp;c. , fanbsp;difpofition a être réfléchi aux diftances 3 ,nbsp;3 , 7 5 9 doit être confidérée commenbsp;un retour de la meme difpofition qu’avait


le


rayon a


la dlftance


amp; fa difpofi


tion a être tranfmis aux diftances 2,4, 6,8, amp;c. comme un retour de la dif-Boüfton qu’il ayait a la.dlftance o , c’eft- j


a-dire , lorlqu’il palTait a travers la premiere furface réfringente.

rx .4 nbsp;nbsp;nbsp;----------- 1’----


1 cil lllgCllLC:.

949. Ces retours d’un rayon quelconqué' a être réfléchi ou a être tranfmis , Mr.nbsp;Newton les appelle Accès de facile ré-flexion ou de jaeiU tranfinijjion ; amp; in-tervalle de ces accès , Tefpace qul iQ'nbsp;trouve entre chaque retour amp; le retournbsp;fulvant.


950. Entre les diverfes propofitions que* Mr. Newton établit enfuite fur ces accès


........ nbsp;nbsp;nbsp;lUl CCS iiCCCS 5 '

en volei deux qu’il faut fe rappeller pour entendre la difhculté du P. .Bolcovich, Lanbsp;premiere , que la . ratfon pour laquelle lesnbsp;furfaces des corps tranfparens qui ont denbsp;répaiffeur , réfléchifTent une partie de lanbsp;luniiere qui tombe fur ces corps , amp; rom-pent le refte , c’eft qu’une partie desnbsp;rayons fe trouve , au moment ou ils tom-bent, dans des accès de facile reflexion,-.nbsp;amp; les autres dans des accès de facile'nbsp;tranfmiflion. Dela Mr. Newton conclutnbsp;que la lumiere a fes accès de facile reflexion amp; de facile tranfmiffion avant denbsp;tomber fur les corps tranfparens. Et il ynbsp;a apparence , ajoute-t’il , que ces fortesnbsp;d’accès lui viennent dès qu’elle commence 'nbsp;a émaner des corps iumineux, amp; qu’ellènbsp;les conlèrve pendant^tout fon progrès ;.nbsp;ces accès étant durablès dé leur nature ,nbsp;comme il parait par la quatrienxe partie-du Livre 11 de fon Optique.

951. L’autre propofition 'concerne les in-tervalles de ces accès .amp; confifte en ceci t-favoir , que 1’intervalle entre 'les accès de ' facile reflexion amp; de facile tranfmiffion eft'nbsp;le msme dans tout- rayon,- après qu’ilnbsp;été réfléchi , qu’Ll le ferait ft le même rayon-paflalt d’un antre milieu dans celui que ter-mine la furface qui 1’a réfléchi', fous unnbsp;angle de réfraftlon égal a Fangl-ï de reflexion. Car lorfqtie la - lumisre a etenbsp;dr. Newton , par la feconde


refléchie , dit Mr. Newton , par


furface des plaques minces elle fort 11-brement par la premiere furface pour former les anneaux colorés qui paraiffent par reflexion ; amp; en fórtant ainfi libre—nbsp;ment, elle rend les couleurs dé ces an—nbsp;neaux- plus vives amp; plus Cortes que ceilexu

E e e e,


il


fll'


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58^ nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

couleurs plus faibles, par deux réflexions : car la lumière s’afFai-

953. La feule reponfe que Ie P. Bof-covich trouve qu’on peut faire a cette difficulté , c’elf que les gouttes de pluienbsp;ne font point exadlement rondes, commenbsp;on Ie fuppofe , fans cependant qu’elles ennbsp;differe beaucoup; la plus legere difterencenbsp;étant fuffifante pour qu’il y ait un ounbsp;deux intervalles entre des accès oppofés,nbsp;de plus OU de moins. Si la corde FGnbsp;eft plus courte que la corde FN, feulementnbsp;autant que Ie demande un intervalle entrenbsp;des accès oppofés , routes les particulesnbsp;des rayons qui auraient dü avoir en Gnbsp;un accès de facile tranfmiiïion , aprèsnbsp;l’accès de facile réflexion en i^,ferontaunbsp;contraire dans un accès de facile réflexionnbsp;amp; feront par conféquent réfléchies. Or ,nbsp;un intervalle entre des accès oppofés eftnbsp;li petit, amp; demande une difference fi légere , de la fphéricité parfaite , que lesnbsp;angles en F amp;. G n’en doivent point êtrenbsp;fenfibletnent altérés, enforte que Tanglenbsp;Ie plus grand , dans Ie premier arc-en-ciel, amp; Tangle Ie plus petit, dans Ie fe-cond , demeureront fenfiblement les mêmesnbsp;qu’on les trouve par un calcul fondé furnbsp;une rondeur parfaite.

934. La quantité dont il faut que la figure des gouttes dift'ere de la fphériciténbsp;parlaite pour que Ie fecond arc-en-cielnbsp;ait lieu , eft peut-être la caufe , dit Ie P.nbsp;Bofcovich, pour laquelle il paralt fi ra-rement, ou du moins avec des couleur*nbsp;affez vives. Si la forme des gouttes ap-proche alfez de la rondeur parfaite pournbsp;que la corde F G ne contienne pas unnbsp;intervalle entier de plus ou de moins quenbsp;la corde NF, il ne pourra point y avoirnbsp;de fecond arc-cn-ciel. Si par une legerenbsp;agitation de Tair, la figure des gouttesnbsp;fouflfe Ie petit changement qui eft né-

qui paraiiTent de Tautre cöté des plaques par Ie moyen de la lumiere tranfmife.nbsp;Les rayons réfléchis fe trouvent done , anbsp;leur fortie , dans des accès de facile tranf-miffion ; ce qui n’arriverait pas toujoursnbsp;fi les intervalles des accès au dedans denbsp;la plaque , après la réflexion ^ n’étaientnbsp;pas de la même longueur 6c dans Ienbsp;inême nombre que leurs intervalles avantnbsp;la réflexion. Mr. Newton prouve denbsp;nouveau cette loi fort au long dans la qua-tiieme partie déja citée du Livre 11 denbsp;fon Optique.

932. Le P. Bofcovich conclut de cette loi que lorfqu’un rayon tombant fur, unenbsp;furface quelconquè eft réfléchi fous lenbsp;même angle que celui dans lequel ilnbsp;eft entré d’abord dans le milieu terminénbsp;par cette furface, il doit y avoir les mêmes intervalles entre les accès après lanbsp;réflexion , qu’il y en avait avant; aprèsnbsp;quoi il raifonne ainfi. Soit NFG ( Fig.nbsp;ó-jo ) une goutte fphérique fur laquellenbsp;tombe un rayon A N, dont une partienbsp;étant réfléchle ., le refte entre fuivant NF,nbsp;amp; eft réfléchi en partie fuivant F G. Pournbsp;qu’il y ait un fecond arc-en-ciel, il faut ,nbsp;comme on a vu , qu’une partie de ce quinbsp;a été réfléchi fuivant F G , foit réfléchi fuivant GH amp; forte fuivant NS. Or , cesnbsp;rayons qui font entrés en iV , dans lanbsp;goutte , étalent dans un accès de facilenbsp;tranfmiffion , amp; en F dans un accès de facile réflexion. .C’eft pourquoi Tangle quenbsp;la corde FG fait avec la furface en F,nbsp;étant égal a Tangle que la corde NFnbsp;fait avec la même furface en F 6i en N,nbsp;les intervalles des accès feront égaux dansnbsp;ces deux cordes ; amp; de plus la corde F Gnbsp;itant égale a la corde NF, 11 y aura Ienbsp;même nombre d’intervalles dans la premiere quo dans la feconde ; enforte quenbsp;de même qu’il a fuccédé dans la cordenbsp;NF une facile réflexion en F a la facilenbsp;tranfmiftlon qu’il y a eu en de mêmenbsp;il doit fuccéder dans la corde GFnbsp;une facile tranfmiirion en G a la facilenbsp;réflexion en F. II n’y aura done pointnbsp;OU prefque point de ces rayons qui fenbsp;réfléchiffent en G , mais ils fortirontnbsp;tous OU prefque tous, 8c feront vpir unnbsp;premier arc-en-ciel.

ceflaire , il y aura un grand nombre de rayons qui fe réfléchiront fuivant GNinbsp;amp; s’il fe trouve dans G N un nombrenbsp;impair d’intervalles comme dans NF,nbsp;ces mêmes rayons feront tranfmis en Ninbsp;amp; Ton verra alors un fecond arc-en-cielnbsp;lous un angle qui fera fenfiblement lenbsp;naême que celui que Ton trouve par lenbsp;calcul dans Thypothéfe ordinaire d’unenbsp;fphéricité parfaite. Si Tagitation eft aile*nbsp;violente pour que la figure fouffre un

igt;ii



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L I V R E II. Chap. XIII. 587

Blit a chaque reflexion Les couleurs de ces deux arcs feront dans un ordre oppofé , Tune k I’egard de I’autre, le premiernbsp;ay ant le rouge en dehors , amp; le pourpre en dedans j amp; lenbsp;fecond le rouge en dedans amp; le pourpre en dehors. La largeurnbsp;apparente EOF de Fare intérieur fera de 10. 4^/, la largeurnbsp;G’0//de Textérieur, de 3°. log amp; la diftance apparente GOFnbsp;entre les deux arcs de 8°. 55'; le plus grand demi-diaraetre denbsp;1’arc intérieur, c’ell-a-dire, Tangle POF étant de 42». i' amp; ienbsp;plus petit demi-diametre POG de Tare extérieur, de 50°. 37' §.¦nbsp;764.. Telles feraient les mefures de ces arcs, li le foleil n’était

^ nbsp;nbsp;nbsp;------------ a XllCilUe ÜC

s’abaiffera de la même quantité au deftbus de riioiifon •, amp; 1’aix-en-ciel dcvlondra

ehangetnent trop confidérable amp; devienne tïop irréguliere , les angles en C’ amp; ennbsp;D ne feront plus de la même grandeur ,nbsp;ni de celie dont ils doivent être , amp; il n’ynbsp;aura plus de rayons efficaces féparés.

955. La raifon de eet aftaibiifle-tnent eft qu’a chaque reflexion il fort de la goutte une partie des rayonsnbsp;qul la rencontrcnt. Les rayons qui par-viennent en ( Fig. 670 ) , ne font pasnbsp;tous rélléchis ; il y en a une partie quinbsp;fort fuivant FV. L)e rnême les rayonsnbsp;qui , après avoir été réflécbis en F , vontnbsp;tomber enfulte en (F, font tranfmis ennbsp;partie fuivant GR ', de forte qu’il n’y ennbsp;a qu’une partie de réflécbis ; il en fera denbsp;nrême fi , au lieu de fortir en H, ils ynbsp;jont réflécbis. Ajoütez a eela que lesnbsp;rayons qui font réflécbis-, ne le font pas tonsnbsp;reguliérement, amp; que plufieurs font dif-perfés; enforte que tous ceux qui fontnbsp;réflécbis en F , ne parviennent point en Gnbsp;aiyès la réflexion ; que ceux qui font ré-fléchis en G , ne vont point tous fenbsp;rendre en H, amp;c. On voit done pour-quoi les couleurs du fecond arc-en-ciet fontnbsp;roajours fi faibles amp; en même tems pour-rjuoi il eft ft rare. d’en voir un troifieme,nbsp;puifque pour le former il faut que lesnbsp;rayons fouffrent trois réflexioas.

§956. On remarquera que Pon volt un portion de Farc-en-ciel plus ou moinsnbsp;grande , ^ fuivant que le foleil eft moinsnbsp;O’a plus élevé fur l’horifon. Car fuppofonsnbsp;‘0 foleil a l’horifon , ainfj que le fpeéla-; l’axe O P du cone que forment lesnbsp;rayons efficaces , fera parallele a Fhori-ron. Le centre .de rarc-en-ciel qui eft fituénbsp;dans eet axe', fera done dans- le plan denbsp;l’horifon, amp; dans la rigueur même un-peu au deffus ; amp; par conféquent i’arc-en-ciel formera un demi-cercle. Suppo-fons enfuite que le foleil s’éleve ; l’axenbsp;OP qui-eft toujours parallele aux rayonsnbsp;de eet aftre , s’inclinera a mefure amp;nbsp;par 'conféquent une partie de-eerde con--tinuellement plus petite.

9^7. On voit done que lorfque le foleil eft élevé a la hauteur de 41“, l’axenbsp;OP fe trouvant abaifl'é de cette mêmenbsp;quantité au deftbus de fhorifon , le fom-met du prem'ter arc-en-ciel eft alors anbsp;rhorifon ; amp; que par conféquent eet arenbsp;difparait entiérement ft le foleil s’élevenbsp;davantage. Quant au fecond ; il eft encorenbsp;vifible , amp; il ne difparait que quand le foleilnbsp;eft parvenu a plus de 54° de hauteur,nbsp;958- Si le foleil étaat a fhorifon ou aii-deffous, le fpeftateur fe trouve fur unenbsp;éminence confidérable , lorfqu’il vient a fenbsp;former un arc-en-ciel, faxe O P fera fortnbsp;élevé au deflus de fhorifon , Sc par con-féquent farc-en-ciel furpaffera un derm-cercle; Sc 11 le lieu étant exjrcmemfnrtnbsp;élevé, la pluie eft a pen de diftance dunbsp;fpeöateur , farc-en-ciel pourra ^ formeinbsp;prés d\m eerde , peat-étre meme minbsp;eerde entier.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

On concoit que la grandeur de ¦\q la diicance a la-

bafe du cone oue forment les rayons • fun petit diametre , amp; par.

(*1

959. Cgt;n concoit farc-en-ciei depend denbsp;quelle la pluie tombe du fpeéfatcur. Car

plus la pluie en fera proche , plus la-

efficaces fera d’un petit

E e ee ij,



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588 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

qu’un point j maïs comme eet aftre a un diametre d’environ un , demi-degré , la largeur des arcs fera augmentée amp; leur diftancenbsp;fera diminuee de cette quantité. Ainfi la largeur de l’arc-en-ciel intérieur fera denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;celle de l’extérieur, de 30. 40';

leur diftance l’un de l’autre, de 8®. 2^'^ Ie plus grand demi-dia-metre de r 'arc-en-ciel intérieur de 41°. 17', amp; Ie plus petit demi-diametre de rarc-en-ciel extérieur de 50®. 42-'. Car foknbsp;Fig. 674. SE O la limite de tous les angles formés par les rayons d’unenbsp;couleur quelconque, qui, étant partis du centre du foleil, font ré-fléchis a l’ceil O par la goutte fttuée en E. Soit pris è volonté dansnbsp;Ie rayon AA'un point quelconque A, amp; foientles angles AAM,nbsp;AAiVégaux chacun, ainft que les angles AOM, EON^ kunnbsp;quart de degré , c’eft-k-dire , a Ia moitié de la largeur apparentenbsp;du foleil. Soit tirée OS ; les fommes des angles, a la bafe OA,nbsp;des triangles OSM, OSE ^ OSN étant égales, les angles M,nbsp;A , N font auffi égaux. Par conféquent Tangle SMO fera lanbsp;limite de tous les angles formés comme auparavant par lesnbsp;rayons incidens amp; émergens de la même couleur, qui vien^^nbsp;nent du point m Ie plus élevé du difque du foleil; amp; SNO lanbsp;limite de tous les angles formés comme auparavant par lesnbsp;rayons incidens amp; émergens de la même couleur, qui viennentnbsp;du point n Ie plus bas du difque du foleil. Done ft les rayonsnbsp;du foleil étaient tous de la même couleur, ou d’une réfrangi-bilité pareille , la largeur apparente de Tarc-en-ciel , mefuréenbsp;par Tangle MON, ne ferait que la moitié d’un dégré, ou égalenbsp;a la largeur apparente du foleil mefurée par Tangle MAiv ounbsp;mS?!. Mais ces rayons étant difteremment réfrangibles, imagine?nbsp;Ja goutte A placée en quelqu’endroit que ce foit des bandesnbsp;intérieures ou extérieures des arcs-en-ciel, décrites ci-deftusnbsp;dans la Tuppofition que Ie foleil ne fut qu’un point; amp; alorsnbsp;jj eft évident que Tangle EOM doit être ajoüté en dedans, amp;nbsp;eon dehors , aux angles qui foutendent en O les largeursnbsp;de ces arcs, pour ayoir leurs largeurs apparentes. L’arc-en-ciel

^pnféquent plus Tarc-en-clel fera petit; il la lumlere de la lune de la même nra^ eft évident que e’eft tout le contraire niere que ceux qu’on voit le jour inbsp;la pluie eft éloignée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;forte qu’ils ne demandent point une ex-

960. Ce n’eft pas feulement le jour plication particuliere. ( Voye^ Us .qu’on voit des arcs-en-ciel; on en voit de Phyji^us de MuJJ'chenbroek').nbsp;itulli la nuit , qui font produits par la

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L 1 V R E ï L C H A p. XllL 5^9 eft done nne image circulaire du foleil réfléchie a l’oeil par lesnbsp;parties les plus éloignées des furfaces d’une infinite de gouttesnbsp;de pluie, amp; dilatée en largeur par la réfrangibilité inégale desnbsp;rayons de difFérentes couleurs.

765. Les dimenfions de l’arc-en-ciel fe trouvent en efFet les mêmes que celles qui ont été déterminées ci-deffus , ^ peu denbsp;chofeprès, lorfque fes couleurs font les plus vives amp; les mieuxnbsp;marquées. Car en ayant meforé un , dit Md Newton, parnbsp;Ie moyen des inflrumens que j’avais alors, je trouvai que Ienbsp;plus grand demi-diametre de l’arc-en-ciel intérieur était d’environnbsp;420, amp; que la largeur du rouge, du jaune amp; du vert de eetnbsp;arc-en-ciel était d’environ 6}' ouóq', outre 3' ou 4' qu’on pouvaitnbsp;y ajouter par rapport au rouge affaibli amp; obfourci par l’éclatnbsp;des nuages. La largeur du bleu était d’environ 40', fans compternbsp;Ie violet qui était tellement obfourci par l’éclat des nuages, quenbsp;je ne pus en mefurer la largeur. Mais fuppofant que la largeurnbsp;du bleu amp; du violet pris enfemble, fut égale k celle du rouge,nbsp;du jaune amp; du vert pris enfemble , la largeur entiere de eetnbsp;arc-en-ciel intérieur devait être d’environ , comme ci-deffus,.

La plus petite diffance entre eet arc-en-ciel amp; I’arc-en-ciel extérieur était d’environ 8®. 30'. L’arc-en-ciel extérieur était plusnbsp;large que l’intérieur, mais fes couleurs étaient fi faibles, parti-culierement Ie bleu amp; Ie violet, qu’il me fut impoffible d’ennbsp;diffinguer affez bien la largeur pour pouvoir la mefurer. Unenbsp;autre fois que les deux arcs paraiffaient plus diffinéfement, jenbsp;¦trouvai que la largeur de l’arc-en-ciel intérieur était de 2». lognbsp;amp; que dans l’extérieur la largeur du rouge, du jaune amp; dunbsp;vert était a la largeur des mêmes couleurs, dans 1’arc-en-cielnbsp;intérieur, comme 3 a 2.

766. Si l’on veut répéter ces obfervations après M.*' Newton, on obfervera que Ie demi-diametre de l’arc ( ou d’une bandenbsp;quelconque colorée de l’un ou l’autre des arcs) elt égal a lanbsp;bauteur apparente de celui de ces points qui elt Ie plus éleve,nbsp;nugmentée de la hauteur du foleil, amp; par conféc[uent fe peiitnbsp;mefurer au moyen d’un C[uart de eerde ordinaire. Car foknbsp;Op 1’axe des arcs paffant par Ie foleil S amp; l’oeil O, G OH Fjgnbsp;nne ligne horifontale, E Ie point Ie plus élevé d’une bandenbsp;quelconque de l’un ou l’autre de ces arcs, dont on cherche

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590 nbsp;nbsp;nbsp;T R A r T É d’^0 P T I Q ü E.

Ie demi-diametre apparent EOP. II eft évident que Tande' EOP = EOH H- SOG.

76y.. Cette explication dè Tarc-en-ciel eft encore confirmee par une expérience connue qui a été faite par Antoine denbsp;Dominis amp; par Deficartes. Elle confifie è fufpendre un globe denbsp;verre plein d’eau en quelqu’endroit oü il foit expofé au fioleil,nbsp;amp; d y jetter les yeux en fe placant de manière que les rayonsnbsp;qui viennent du globe a 1’oeil, puiffent faire avec les rayons du*nbsp;foleil un angle de 42 ou de 50 degrés. Car fi Tangle efi; d’environnbsp;42 OU 43 degrés, fuppofant qu’on ait Toeil en O, on verra unnbsp;rouge fort vil fiir Ie core du globe oppofé au foleil, commenbsp;cela efi: repréfenté en F-, 81 fi eet angle devient plus petit, cenbsp;qui arrive en faifant defcendre Ie globe en il paraitra fuc-ceffivement d’autres couleurs fur Ie même cóté du globe ,nbsp;favoir, Ie jaune,, Ie vert amp; Ie bleu. Mais fi Ton fait Tangle-d’environ 50°, en hauffant Ie globe èn C, il paraitra du rouge'nbsp;fur Ie cóté du globe c{ui efi vers Ie foleil; amp; fi Ton fait Tangle-encore plus grand, en hauffant Ie globe jufqiTen H, le rouge-fe changera fuccefixvement en jaune, vert amp; bleu. J’ai éprouvénbsp;la même chofe fans faire changer de place au globe, en élevantnbsp;ou baiffant Toeil, pour rendre Tangle d’une grandeur convenable.-

7Ó8. Si on a la vue bonne, on apper^oit, outre les difierens arcs qui forment le premier arc-en-ciel, plufieurs autres, arcsnbsp;Golorés fitués au dedans de eet arc. C’efi ce qu’a obfervé Mr.nbsp;Langwith: voici comme il décrit la principale de fes obferva—nbsp;tions. Les couleurs du premier arc-en-cieT étaient comme ellesnbsp;font d’ordinaire , a Texception du pourpre qui tirait beaucoup'nbsp;fur le rouge. Sous eer arc-en-cieT il y avait un are vert quinbsp;tirait en haut beaucoup fur un jaune clair , amp; qui en bas étaitnbsp;d’un vert plus foncé ; fous eet are en étaient deux autres denbsp;pourpre tirant fur le rouge amp; deux de vert , difpofés akerna--tivement. Sous ces arcs il y en avait un autre de couleur de'nbsp;pourpre très-faible qui paraiffait amp; difparaiffait a diverfes re-prifes. Ainfi les différens ordres ou fuccefiions de couleurs étaientnbsp;1.“ rouge, orangé , jaune, vert, bleu clair , bleu foncé amp;nbsp;pourpre; 2.° vert clair , vert foncé amp; pourpre ; 3.“ vert , pourpre ; 4.° vert amp; pourpre très-faible. Nous avions done quatre'nbsp;iuites de couleurs , amp; peut-être le commencement d’une cin-quieme ; car je ne doute pas que ce que j’ai nommé pourpre 7.

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Livue II. Chap. XIII. 191 'lt;ïuoique très-rouge, ne fut un melange du pöurpre de Ia jjre-miere fuite avec Ie rouge de la fuite qui venait après amp; Ienbsp;vert un mélange des couieurs intermédiaires. Autant que j’en ainbsp;pu juger, Ia largeur de la premiere fuite était égale ^ celienbsp;de routes les autres enfemble. Je n’ai jamais obfervé ces fuitesnbsp;de couieurs dans la partie inférieure de Tarc-en-ciel , quoi-qu’elle foit incomparablement plus vive que la partie fiipé-tienre au dedans de laquelie on voit ces couieurs. J’ai remarquénbsp;cela ii fouvent que j’ai peine a croire que cela foit accidentel.

'Ui

769. Cette apparence eft due, felon M.” Pamberton, aux rayons que les gouttes d’eau réfléchilTent irrégulierement, outrenbsp;ceux qu’elies renvoient dans un ordre régulier. Voici commenbsp;il 1’explique ( Tranfaclions philofophiques Jji ) en y appli-quant la théorie des accès de facile réflexion amp; de facile tranf-miffion. Soit AB un globule d’eau ; B Ie point d’oü les rayons Fgt;S-d’une elpece déterminée étant réfléchis en C amp; fortant enfuitenbsp;fuivant CD, vont fe rendre a l'oeil amp; font paraitre dans I’arc-^n-ciel la couleur qui leur appartient. Suppofons qu’outre Ianbsp;lumière réfléchie régulierement, il y en ak une partie réfléchienbsp;amp; difperfée irrégulierement de chaque cóté , enforte que , outrenbsp;ïps rayons réfléchis régulierement par Ie point B en é?, d’autresnbsp;foient auffi réfléchis par Ie méme point amp; difpetfés fuivtmt lesnbsp;•lignes BE ^ BF, BG ^ BH de part amp; d’autre de BC.

Suivant ce que nbsp;nbsp;nbsp;Newton a établi fur les accès de facile

reflexion amp; de facile tranfmiffion , les rayons qui. vont de B C , amp; fortent fuivant la ligne CD , étant dans un accèsnbsp;fle facile tranfmiffion , les rayons ^ difpetfés qui en font peunbsp;dcartés , par exemple , ceux qui décrivent les lignes BE, BG,nbsp;rencontreront la furface dans un accès de facile réflexion amp; nenbsp;fortiront point ¦, mais les rayons difjoerfés cpii palTent en dehorsnbsp;fle ceux-la , a une certaine diflance, parviendront a Ia furfacenbsp;de la goutte dans un accès de facile tranfmiffion amp; fortiront.nbsp;^uppolons que ces rayons fuivent les lignes BE, BH, dont Ienbsp;premier aura un accès de facile tranfmiffion de plus que ceuxnbsp;qui font réfléchis fuivant B C, amp; Ie dernier un accès de moins 5nbsp;deux rayons décriront, après être fortis , les lignes FI, HKnbsp;ruclinées prefque également aux rayons du foleil qui tombentnbsp;frir la goutte ; maïs les angles qu’ils feront avec ces rayons ,nbsp;feront plus petits que l’angle que font avec ces mêmes rayons inci-

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5'92- nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q ü ë.

dens, ceux qui décrivent ia ligne CD. De même ceux des autres rayons difperfés par Ie point B, qui fe trouvent en dehors des rayons BF^ BH, è. une certaine diftance, fortirontnbsp;de la goutte , tandis que ies rayons intermédiaires font inter-ceptés; amp; les angles que font ces rayons, au fortir de la goutte^nbsp;avec les rayons incidensferont toujours plus petits que ceuxnbsp;que font ies rayons FI amp; HK avec les mêmes rayons incidens ; amp; il y aura de meme d’autres rayons difperles en dehors de ceux-la qui fortiront du globule , en faifant avec lesnbsp;rayons incidens des angles encore plus petits. Or, il ef clairnbsp;que par ce moyen chaque efpece de rayons pourra former ,nbsp;outre Fare principal qui fait partie de I’arc-en-ciel, plufeursnbsp;aurres arcs de la meme couleur que cet arc, ^uoiepe beaucoupnbsp;plus faibles; amp; cela, pendant plufeurs ficceliions, tarn que cesnbsp;faibles lumières , qui dans chaque arc deviennent de plus ennbsp;plus obfeures, continueront d'etre vifbles. Et comme les arcsnbsp;produits par chaque efpece de rayons feront mêlés enfem-ble de diflerentes manières , il ef: très-poffible que la diverfitenbsp;des couleurs obfervées dans ces arcs fecondaires, vienne dela.nbsp;Ces arcs peuvent atteindre, dans les couleurs plus fombres, I®nbsp;has de I’arc-en-ciel amp; être vus diifindfemenr : dans les cou-leurs plus elaires, ces arcs font perdus dans la partie inférieurenbsp;de la lumière principale de 1’arc-en-ciel ; mais fuivant route' vrai-femblance, ils conmbuent k dormer aupourpre de cet arc la teintenbsp;rouge qu’il a d’ordinaire amp; qui eil d’autant plus forte, que cesnbsp;couleurs fecondaires le font davantage. Qnoi qu’il en foit, 1^*nbsp;couleurs elaires de ces arcs fecondaires peuvent teindre faiblc'nbsp;ment le has de I’arc-en-ciel , amp; donner une couleur rou-geatre aupourpre de ces arcs, Les diflances précifes entrenbsp;principal amp; ces arcs plus faibles dependent de la grandeurnbsp;des gouttes ou ils font formes ; il faut, pour les féparer tantnbsp;foit peu, que la goutte foit extremement petite. Il eft très-vrainbsp;femblable qmils font formés dans la vapeur du nuagenbsp;fair agité par la chute de la pluie, peut entrainer avec fts-gouttes plus gr.offes. Et e’eft peut-être la raifon pour laque^^nbsp;ces couleurs ne paraiflent que fous la partie la plus élevéenbsp;I’arc-en-ciel, cette vapeur ne defeendant pas très-bas.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

peut fervk è confirmer ce.ci , e’eft. que ces couleurs

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¦ L I V R E II. Chap. XI II. ^ nbsp;nbsp;nbsp;593

les plus vives lorfque la pluie tombe de nuages très-noirs, qui produifent ces grandes pluies par la chute defquelles l’air eflnbsp;li fort agité.

C’efl: a de femblables accès de facile tranfmiffion amp; de facile réflexion dans Ie palTage de la lumiere au travers des plus petites gouttes d’eau , que Mr. Newton attrihue ces petitsnbsp;anneaux colorés qui paraiffent quelquefois autour du foleil amp; denbsp;la \\xnQ{V'.rOpt, de M, Newton , Liv. //, Panie Obferv. ij).

770. Lemme. La tangente de la [omme de deux angles efi a la fommtde lews tangentes, co mme Ie carré du rayon eji a ce méme carrénbsp;moins Ie rectangle fous les tangentes ; dd la tangente de la différencenbsp;de deux angles eJi d la différence de lews tangentes^ xomme Ie carrénbsp;du rayon eji d ce méme carré plus Ie re3:angle fous les tangentes.

Soient RA 81 RB les tangentes de deux angles ROA ^hOB ¦, Fig. 677-on fera cette proportion : ia fomme ou la différence AB des ^ nbsp;nbsp;nbsp;-

tangentes eft k la fécante A O de l’un des deux angles, comme efl a un quatrieme terme AC qu’on.portera ivct AB, denbsp;A vers B. On fera encore cette autre proportion; iéC efl: knbsp;RO comme RO eft k RD-, amp; RD fera la tangente de la-fomme ou de la différence des deux angles ié, ROB. Carnbsp;ayant joint les points C amp; O parune droite CO,, les trianglesnbsp;AOBAC O (Qïont femblables, par la premiere des proportions précédentes ;. amp; ainfi Tangle AOB cft égal a Tanglenbsp;AC O OM kRO D , par la fecondé de ces proportions. On a done

AB

RO^ — RB X RA

dans la Figure (577, k caufe que AC ==

RA


. Done RD


RB- -RA

En procédant de méme, on a dans la

• ROquot; 1 Tl nbsp;nbsp;nbsp;R B ““ R A

RB

RO^~RB X RA

Fig. 678 yAC

iéO’

RB-RA-’ nbsp;nbsp;nbsp;RO'- RBx.RA

771* C o R O L L. I. Delk , on peut facilement calculer Ia tangente de la fomme dun nombre quelconque dangles donnés, celle dun multiple quelconque dun angle donné. Faifons R Onbsp;^ r, RA = a, RB =~ b ^ alors la tangenre de Ja fommenbsp;c!es angles dont les tangentes font a Sc b, c’eft-k-dire, RD —

“TT^lTr ^ Nommons v cette tangente j alors par la même

faifon , la tangente de- la fomme de ce dernier angle amp;:

F fff

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d’ o P T I Q U E.

X -4- c


594 nbsp;nbsp;nbsp;Traité

d’uii troifieme, doiit la tangente eft c , eft

rr(a-*-é-hc)aic


k rr


, tangente de Ia fomme de trois angles


rra ba cbc

dont les tangentes font a, b, c , amp; aind de fuite. 772. CoROLL. II. Faifons préfentement a =


nous aurons pour la tangente d’un angle double ^ ~Tr — a a ^

amp; pour la tangente d’un angle triple nbsp;nbsp;nbsp;~; amp; ainfi de fuite.

773. ProblÊME. Le demi-diametre apparent d’un arc-en-ciel quelconque ou le plus grand angle formé par le rayon incident amp;nbsp;par le rayon emergent , après un nombre quelconque donné denbsp;reflexions , étant donné ; trouver le rapport de réfraclion.

Soit m^ le nombre de reflexions augmenré d’une unité; amp; Fig. 679. fuppofant quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ABD foient les angles cherehés d’inci-

dence amp; de réfraftion, foit l’angle ABE = m x ABD-, Tangle CBE , ou ot x ABDABC, fera la moitié de Tanglenbsp;donné fous le rayon incident amp; Ie rayon émergent après m — inbsp;de réflexions ( Art. ybo). Soient le rayon commun AB = r,nbsp;la tangente inconnue de réfraélion AD = a , la tangente d’inci-dence A C = ma ( Art. ybs ) , AE == x, Sc t la tangente denbsp;Tangle donné CBE, pour Ie rayon r. Alors, par le Lenime,

h xma

ainfl t

t: Xma :: rr \ rr - ¦ xma, ce qui donné r ==---'xrr.

Cas I. Dans le' premier arc-en-ciel m

—:~yyp~ x rr, amp; par TArt. 772,2: = nbsp;nbsp;nbsp;^

xABD-, fubftituant cette valeur de x dans la premiere équa-


ta'^ ~ trr = o. Réfolvant cette équa

,------------ j^-.ite a de Tangle de réfraélion, amp; par confé-

quent la tangente de Tangle d’incidence AC xa ^ par TArt. 753 , d oir Ton aura le rapport de leurs flnus , par les Tablesnbsp;Cas il Dans le fecond arc-en-ciel m = % ; ainfl t ^

^ nbsp;nbsp;nbsp;772, at =


tion , il vient a 3


3 ?

, tangente de


o^xa. nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/ /nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rr-3,

¦^ABD. Subilituant cette valeur de v, on aura

--- ^rraa — 7 r^ = o, ou , faifant T = ~ tangente de 1^ moitié de Tangle de eet arc-en-ciel(-^rr. ybo), -f-f Ta'^


TT


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L I V R E II. Chap. XIII. nbsp;nbsp;nbsp;^95

•i.rracL — 7 nbsp;nbsp;nbsp;= o. La même méthode fert pour tons les autres

arcs-en-ciel è l’infini. nbsp;nbsp;nbsp;,

774. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. Dans Ie premier cas, mettant 7quot; a la place denbsp;2.lt;3 OU AC tangente de Tangle d’incidence, amp; fubftituant -j Tnbsp;a la place de a dans la premiere équation aJ — f taa— | trr=o,nbsp;cette équation Te change en celle-ci: 73 — ^ r XT4rrt — o,nbsp;la même que celle de Halley, qui a propofé ce Problêmenbsp;comme une méthode plus expéditive de trouver Ie rapport denbsp;réfraêlion dans un fluide quelconque, en obfervant (lorfque Ienbsp;foleil elt bas amp; que fa lumière eft fort vive ) Tangle formé parnbsp;iin rayon incident amp; un rayon fortant d’une goutte de cenbsp;fluide fufpendue k Textrémité dun tube capillaire. ( Fbye{nbsp;ces exemples dans les Tmjifactionsphilofophiques ^ jV'.® 267, amp; lanbsp;Dijfenation de Mj Morgan jur l’arc-en-ciel dans les Notes fur lanbsp;Phyfque de Rohault ^ Partie J. Chap. ij').

Ön ajoüte ici les deux propofitions fuivantes, pour faciliter Tintelligence des Art. 724 amp; 727.

775. nbsp;nbsp;nbsp;Thé o RÊME. Lorfqu un rayon SA EL travetfe une fpherenbsp;réfringente fans y éprouver de reflexion , 1’angle LMTi formé par °

Ie rayon incident SA MN 6’ Ie rayon emergent LBM prolongés ^

efl égal au double de l’exces de l’anfle d’incidence O AM fur l'angle de refraction O A B , lt;amp; par conféquent croit continuellementnbsp;tandis que 1’angle d’incidence croit.

Car Tangle ZAfefl: égal è la fomme des angles MAE,

ME A qui font égaux, paree que les réfraftions que Ie rayon fouffre en A amp; en 7 , font égales. Or Tun de ces angles efl:nbsp;égal a Texcès de O AM fur OAE ¦, amp; comme les accroilfemensnbsp;de O AM {ont toujours plus grands que ceux de OAE {Art.

3y6. ) , les excès de ceux-H fur ceux-ci augmenteront continuellement Tangle EAM amp; par conféquent Tangle entier LMN.

776. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. 1. Soit tiré Ie diametre POQ^E parallele au Fig. 681.nbsp;rayon incident SAM, lequel coupe Ie rayon emergent EL en

L ; tandis que Tangle LMN croit depuis zero , la ligne ME décroit continuellement: ce qui fe prouve facilement.

777' CoROLL. IL Done tandis que Tangle LMN exent., la ligne OE décroit continuellement. Car il efl: abb de fairenbsp;voir que ME, amp; OE font égales.

778. Thé o RE ME II. Lorfque des rayons parallefes tombent fur la furface d’une fphere, amp; en fortent après deux reflations fans

F fff ij

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596 nbsp;nbsp;nbsp;Traité D’0?Ti(iu e.'

Fis* 68a.

aucune reflexion intermédiaire , leur denfué a l’ceil du fpeclateur, fme a une grande d’fiance de la fphere , décroitra continueliement, tandisnbsp;que les angles fous les rayons incident 6* émergent croijfent.

Car fuppolant les mêmes lignes que d-delTus, (bit nbsp;nbsp;nbsp;Ie

rayon Ie plus proche de SABFL \ ibient ces rayons fe croirant en amp; tombant enfuke perpendiculairement fur Z/''qu’onfup-pofe être le diametre de ia prunelle. Du eentre O foient tirées

OH, nbsp;nbsp;nbsp;Oh perpendiculaires lur les rayons incidens prolongés j

OI, nbsp;nbsp;nbsp;Oi perpendiculaires fur les rayons rompus^^j^, abOKj,nbsp;Ok perpendiculaires fur les rayons émergens j amp; enfin LR,nbsp;MS, A T perpendiculaires au diametre mené parallélementnbsp;aux rayons incidens; amp;; foit TA prolongée coupant Sa en a'.nbsp;Alors, comme 0/eil è. 0// amp; k OR comw^e le plus petitnbsp;:des angles d’incidence amp; de réfraftion au plus grand, amp; quenbsp;Oi eil k Oh amp; k Ok dans le même rapport, il s’enfuit que linbsp;ell a Hh amp;t: k Kk auffi dans le même rapport, amp; que par con-féquent Hh efi: égale a AA:. Mais les triangles KFk, LFl' fontnbsp;femblables ainfi que MES amp; LER. Done Aa' 011 Hh ou Kk:nbsp;Li' :: FK\ FL .amp; AT ou Tides’ ; LR :: EM : EL amp;: parnbsp;conféquent Aa' x AT : LI' x. LR :: FK x EM : FL x EL.nbsp;Suppofant a préfent que la figure entiere tourne autour denbsp;J’axe PQ^ -, puifque les mêmes rayons qui palTent par ia zonenbsp;engendrée par A a', pafleront auffi par celle qui efi engendréenbsp;par Z/', fuppofant qu’il ne s’en perde point dans Ia Iphere,nbsp;il s’enfuit que leur denfité en L efi k ieur denfiré en A réci-proquement comme ces zones, c’efi-a-dire, diredement commenbsp;A cl' X AT efi a LI' x LR , on comme FK x Z Af efi a F Lnbsp;FL, Et Ia denfité des rayons incidens étant par-tout la même,nbsp;celle des rayons émergens, en Z , efi direêfiement comme FK lt;nbsp;EM Si réciproquement comme FL x £L,St: par conféquentnbsp;direêlement comme FK x EM, lorfcjue l’ceil L efi éloigné ,nbsp;paree que les points Z,Z,ne font jamais loin de la fpherenbsp;386 £ yyy). Or, tandis que 1’angle LMN croit , la hgpsnbsp;FK décroit continueliement ( Art. jrk 6’ 386') , ce que faitnbsp;auffi EM (Art. yyG)-, done l’ceil étant éloigné , la denfité desnbsp;i.-ayons qu’il re^oit , décroit continueliement.

Fin du fecond Livre,

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597


R A ]

’ OPTI







livre troisieme.

IcL manihe de tailler les verres amp; les miroirs des télejcopes, amp; dejcnptioii des luneiis d Optiepue,

CHAPITRE PREMIER-

De la manierc de tailler amp; de polir les verres.

Out cfi qu’on va voir fur Tart de travailler les 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A verres des lunettes, ed: tiré partie des papiers que

' nri nbsp;nbsp;nbsp;Md Molineux , qui s’était beaucoup occupé des

i nbsp;nbsp;nbsp;.aovens de Ie perfeftionner, m’a communique

J-4*3^'t pèü de terns avanf la mort, amp; partie de lex-celient Traité de Md Huygheus fur ce lujet. i

De la Iyla?iière de former amp; de polir les haffin^-

779* II ell plus facile de faire un objeftif égalemem convexe des deux cótés, qu’un autre verre de route autre figure ^


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598 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

paree que Ie même baffin fert pour les deux furfaces; amp; un verre de cette forme donnera a fon foyer une image Audinbsp;parfaite que route autre paree que raberration oeeafionnée parnbsp;Ia fphérieité des furfaees eft toujours très-petite, quel que foitnbsp;Ie rapport de leurs demi-diametres, dans les longues lunettes,nbsp;cn eomparaifon de l’aberration produite par la réfrangibilité différente des rayons (nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^1)-, amp; que eette derniere aberra

tion eft toujours la rnême, foit que les furfaees foient égales ou inégales , en fuppofant que I’ouverture amp; la diftance focale foientnbsp;les mêmes {Art. 643 ). Or, fi l’on fe propofe de faire un verrenbsp;également convexe des deux cótés d’un foyer donné, on trou-vera Ie rayon de fa convexité en faifant: comme 11 elt a 12,nbsp;.ainfi la diltance focale eft au rayon ou demi-diametre cherché,nbsp;fuppofant que Ie rapport de rén-aftion , èn paflant de l’air dansnbsp;Ie verre, foit égal a celui de 17 a ii , comme M/ Newtonnbsp;Fa déterminé. La diftance focale du verre étant donnée, fonnbsp;ouverture Feft auffi par la Table de FArt. 466 j amp; comme fesnbsp;bords ne regoivent point fi parfaitement la figure que Ie refte,nbsp;il faut Ie faire d’un diametre plus grand d’un demi-pouce environnbsp;que Fouverture qu’il doit avoir , amp; même de trois quarts denbsp;pouce OU d’un pouce entier, s’il elt d’un foyer entre 50 amp;nbsp;2.00 pieds.

780. IVT. Huyghens prefcrit en general de donnet au baffin concave, dans lequel on doit former un objeêtif, trois fois Ienbsp;diametre du verre * j quoiqu’il dife dans un autre endroit avoirnbsp;fait dans un baffin de 15 pouces de diametre un verre de zoonbsp;pieds de foyer amp; de buit pouces trois quarts de diametre; maisnbsp;pour les oeuFdires amp; autres vertes de plus petites fpheres, lesnbsp;baffins, doivent être plus grands ^ proportion du diametre desnbsp;vertes , afin qu’en poliüant, Ie mouvement de la main nenbsp;foit pds gêné. M.'quot; Huyghens formait fes baffins de cuivre ou denbsp;laiton ^ findu j amp; de peur qu’ils ne vinffent ^ fe fauffer , il les

A^ous devons avertir que ce qui ejl contertu dans les Notes J'uivantes , fur le travail desnbsp;verres , nuusaétécommuniquéparMj r Abbénbsp;Rochon.

* 961. Quoique Md Huygens dife qu’il faut donner au baffin' trois fois le diametrenbsp;de robjeftif qu’on veut cónftruire , cepen-dant il me.femble qu’il.eft plus avanta--

I geux de ne lui donner au plus que deux i fois Ie diametre. On conferve par la pin*nbsp;aifêment Ia régularité de la courbure.

r—............ .—. nbsp;nbsp;nbsp;„n-

ftns i mais la matière qui me paraitrait y con-

venirle mieux ferait le verre , s’il ne perdai

pa« fa foxrae, avec trop de faciiité.

^ 96a. Le Cuivre rouge , l’étain , Ie ter peuvent aiilFx être employés a faire des bal-

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L I V R E III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;599

falfait fort epais. II trouva néanmoins par expérieifice qu’un baffin de 14 pouces de diametre amp; d\in demi-pouce d^épaiffeur, étaitnbsp;aflez fort pour pouvoir y tailler des verres de 3d pieds de diametre de fphéricité , en Ie mafliquant folidement fur uiie pierrenbsp;cylindrique épaiffe d’un pouce , avec du ciment fait de poixnbsp;amp; de cendres.

781. Pour faire des modes pour fondre des baffins d’unenbsp;courbure médiocre, Huyghens dit qu’il faut faire au tournbsp;des modeles de bois qui ayent la courbure qu’on veut donner aunbsp;baffin, mais un peu plus épais amp; plus larges. A I’egard de ceuxnbsp;qui appartiennent a des fpheres d’un diametre au-deffus de 20nbsp;ou 30 pieds; il dit qu’il fuffit de fe fervir d’un modele qu’ounbsp;fait plan en le tournant, amp; de la largeur amp; de l’épaifleur requires. Quand les baffins font fondus, ii faut les tourner exafte-ment de la courbure qu’ils doivent avoir ; amp; pour cet effet ilnbsp;faut faire deux calibres de laiton de la manière fuivante.

782. nbsp;nbsp;nbsp;Prenez deux plaques de cuivre egales, bien battues amp; biennbsp;unies, dont la longueur foit un peu plus grande que celle dunbsp;baffin fonclu, fepaiffeur d’un dixieme ou d’un douzieme denbsp;pouce amp; la largeur de deux ou trois pouces. Tracez avec unnbsp;compas k verges fur chacune d’elles un arc de la memo courbure que celle qu’on veut donner au baffin, amp; découpez en-fuite avec la lime, en fuivant bien exaflement les arcs tracés,nbsp;dans Tune un arc convexe amp; dans 1’autre un arc concave; amp;nbsp;pour que ces calibres ayent toute leur perfeffion, il faut, ennbsp;ayant fixé un, frotter I’autre contre celui-la avec de l’émeri. Onnbsp;aura de cette manière des calibres au moyen defquels on don-nera aux baffins la véritable courbure qu’ils doivent avoir *.

Fig. Ó83.

783. nbsp;nbsp;nbsp;Mais fi le rayon de la fphere efl très-grand , voidnbsp;eomme Mr. Huyghens dit qu’il faut faire les calibres. Imagineznbsp;que la ligne AiL menée fur la plaque de cuivre , foit la tan-gente de fare cherché AFB, dont le rayon efl, par exemple,nbsp;2e 36 pieds. Divifez-la, è coramencer du point A, en par-

quot;^963. On peut auffi fe procurer fans beaucoup de peine d’alfez bons calibres ennbsp;verre. Prenez une plaque de verre mince ,nbsp;la plus plane que vous pourrez trouver ,nbsp;avec un compas a pointes de diamant,nbsp;tracez fur cette plaque un arc égal a la

.courbure qu’on veut donner a l’objelt;9:if; on aura deux calibres , 1’un convexe amp;nbsp;I’autre concaveauxquels on doimera toutenbsp;la perfeélion qu’oft petit defirer en lesnbsp;frottant I’tm fur fautre avec de I’emeri finnbsp;,amp; de I’eati.


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6oo nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

ties AE, EE, amp;c. chacune d’unpouce, amp; continuez Ia divP-iton un peu au-delè de la moitié de la largeur du bafiin j faites enfuite cette proportion : 72 pieds ou 864 pouees font a unnbsp;pouce comme un pouce ed: a un quatrieme nombre , qui fera Ienbsp;nombre de décimales de pouce. dont doit être la premiere lignenbsp;EF menée au- premier point de divifion E perpendiculairementnbsp;k A E. Multipliez ce quatrieme nombre fucceffivement par 4,nbsp;9, ld, 2:^ , amp;c. carrés: de 2 , 3,4, 5, amp;c., amp; les différensnbsp;produits qu’on trouvera formeront Ie nombre de parties dontnbsp;doivent étre les 2®, 3®, 4®, 5® lignes EF menées, par lesnbsp;autres points de divilion;, perpendiculairement kAE comme lanbsp;premiere. Mais paree que ces nombres font trop petits pournbsp;qu’on puiffe les prendre fur une échelle avec un compas,nbsp;retranchez-les chacun, d’un pouce repréfenté par les lignesnbsp;les. reftes pris fur une échelle d’un pouce divifé en décimales amp;nbsp;portés de G en , au moyen du compas, détermineront lesnbsp;points F^ F y amp;c. de l’arc cherché. Faifant la même chofe denbsp;1’autre cóté de la ligne AD, on formera Ie calibre avec la.nbsp;bme, en fuivant la direftion des points de divifion , amp; on Ienbsp;polira avec de l’émeri, comme ci-delTus.

684, nbsp;nbsp;nbsp;784. La Figure 684 repréfente les. principales parties du tour.

685amp;686. (vu d’un point pris- direélement au-delTus ) , par Ie moyen duquel on donne a la furface concave des bafiins une fphériciténbsp;exafte. ab repréfente une forte plaque de cuivre de' l’épaif-feur. d’un demi-pouce. Au centre de cette plaque efl: fixée perpendiculairement une forte cheville de fer, formée en vis,nbsp;laquelle entre dans un écrou pratique k Fextrémité c de 1’arbrenbsp;du tour repréfenté par cd. Cette plaque qui avec fa cheville,nbsp;fe nomme mandrinefl repréfentée féparément dansla Figurenbsp;685. File doit être bien foudée au derriere du baffin ef., dontnbsp;Ie milieu doit pour eet effet être plan, amp; de plus, exaftementnbsp;parallele a la circonférence de fa furface oppofée , afin que dansnbsp;Ie mouvement que Ie tour imprime au bafiin, cette circonférence foit dans un plan perpendiculaire k 1’arbre du tour. L’arbrenbsp;du tour cd tourne fur un point d dans la poupée du tour amp;nbsp;dans un collet de fer repréfenté par comme a l’ordinaire.

ghik repréfente une planche clouée fur l’autre poupée; on attache fur cette planche, par des vis k têtes perdues, Ie calibre

concave

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L 1 V R E I I L Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;lt;^oi

concave gh, de manière que fon are concave foit parallele a la concavité du baffin ef, Lmno repréfente une autre planchenbsp;femblable a la premiere, a laquelle ell attaché Ie calibre convexe lm} on pöfe enfuite cette planche fur la premiere , dénbsp;manière que Ie calibre convexe s’applique exaélement contre Ienbsp;calibre concave. Le burin pq ^ fixe fur cette planche amp; y ellnbsp;retenu par le moyen d’une vis r, dont Ia tête ell alTez grolTe pournbsp;qu’on puilTe tourner cette vis avec la fiiain. Pour connaitre linbsp;Ie calibre concave ell exaélement parallele a la concavité dunbsp;ballin ef fixé par une vis a Farbre du tour, faites donner la.nbsp;pointe p du burin pq contre le bafiin ef prés de fa circon-férence; ayant alors fixé le burin pq par le moyen de la vis /quot;jnbsp;faites faire au ballin ef un demi-tour , amp; faites mouvoir la .nbsp;planche fupérieure jufqu’a ce c|ue la pointe p du burin fe re-trouve contre la même marque liir le baffin efs’il le touchenbsp;julle comme avant, lorfque les calibres coïncidaient, tout ellnbsp;bien , li non il faut changer quelque chofe a la pofition de lanbsp;poupée du tour en frappant avec un marteau. II ell k propos quenbsp;ia planche fupérieure lmno s’étende au-dela des deux calibres;nbsp;amp; pour que fes furfaces demeurent paralleles a celles de Ianbsp;planche inférieure , il faut lui attacher^a fa furface inférieure,nbsp;vers le cóté oppofé «o, une plaque de cuivre de la mêmenbsp;épailTeur que les calibres. II faut avoir foin de ne pas faire lesnbsp;trous dont on perce les calibres pour les attacher aux planches avecnbsp;des vis, trop pres des arcs qui font polis, de peur que le cuivrenbsp;venant k ceder , la figure de ces arcs ne foit altérée. On doitnbsp;encore avoir foin de donner tome la folidité poffible au baffin amp;'nbsp;k toures les parties du tour, afin qu’il n’y ait point de tremble-ment qui laffe agir Ie burin inégalement amp; par lams fur le baffin.nbsp;Lorfque Ie baffin ell bien courbé , il faut Ie féparer du mandrill en faifant fondre la foudure*.


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6oi nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

II eft aifé de voir qu’en tranfpofant les calibres , on peut tournet un baffin convexe.

78 5. Ayant formé les baffins au tour, on les frottera enfuite run contre l’autre avec de l’émeri, c’eft-k-dire , Ie concavenbsp;dans ie convexe de la même fphere. Quant aux ba/uns de très-rrandes fpheres, M.’quot; Huyghens prefcrit de les faire d’abordnbsp;plans , pnis de les creulër avec une pierre arrondie amp; denbsp;l’émeri fuivant Ia courbure dedrée. La pierre dont il faut fe fervirnbsp;au commencement du travail, doit n’avoir de largeur que lanbsp;moitié de celle du baffin , amp; enfuite on en prend une, d très-peu prés de Ia largeur même du baffin ¦, amp; afin que dans Ienbsp;travail lemeri ne fe perde pas, il faut caller une bande denbsp;papier autour du baffin. On ne doit pas oublier de rendre Ienbsp;tout extrêmement folide amp; ferme. Lorfqu’on veut poiir Ienbsp;baffin, il faut Ie maffiquer fur fon fupport , autrement il feranbsp;en danger de fe fauffer.

786. Pour poiir les baffins, M.*quot; Huyghens enduit de favon Ie baffin concave; enfuite il prend la derniere pierre ronde dont onnbsp;a fait mention ci-deffus, qui eft un peu plus petite que Ie baffin,nbsp;OU bien Ie baffin convexe ; 1’échauffe amp; enfuite verfe deffusnbsp;du ciment fondu fait de poix «Sc de cendres bien tamifées; pofenbsp;la pierre amp; Ie ciment qui y eff attaché, fur Ie baffin concave dansnbsp;lequel il a verfé une bonne cpantité du même ciment, ayantnbsp;adapté auparavant trois petites pieces de cuivre, de même groffeur,nbsp;a fa circonférence, afin de mettre, par une preffion égale , cenbsp;ciment par-tout de la même épaiffeur. Lorfque Ie tout eft froid,nbsp;il óte du baffin, en tournant, la pierre amp; Ie ciment qui en anbsp;pris exaêlernent la courbure, met une couche d’émeri fin furnbsp;ce ciment, amp; avec une efpatule plate de fer environ d’un tiersnbsp;de pouce cl’épaiffeur, qu’il fait chauffer un pen , il preffe lége-rement l’émeri, pour Ie faire entrer dans ie ciment j eniuite ilnbsp;échauffe un peu la pierre ou baffin convexe avec Ie ciment Scnbsp;rémeri, amp; Ie replace de nouveau fur Ie balfm concave, afin denbsp;faire prendre a la couche d emeri exaclement la figure de cenbsp;baffin j quand tout eft refroidi, il retire la pierre amp; Ie ciment,nbsp;amp; au moyen de la couche d’émeri qui tient a ce ciment, ünbsp;polit k fee Ie baffin, en preffant fortement fur fa furface. Etnbsp;pour rendre la preffion plus grande, il pofe fur la pierre une

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L I V R E III. Chap. I. ^03

des extrémités d’une perche , dont l’autre extrémité ell arrêtée au plafond, en la prenant afïez longue pour quelle foit un peunbsp;pliée, afin de lui donner de rélalbcité ( on peut aufli fe fer-vir d’un reffort de fer qu’on met entre foil extrémité amp; Ienbsp;plafond) ; amp; il dit qu’il faut deux perfonnes pour frotternbsp;la pierre contre Ie baffin. II efl a propos de prévenir qu’ilnbsp;faut avoir la précaution , lorfqu’on voudra employer la perche dans ce genre de travail, de fixer bien exaélemcnt aunbsp;milieu Ie point de preflion , comme on l’expliquera plus parti-culierement lorfqu’il s’agira du travail des verres.

787. nbsp;nbsp;nbsp;II efl: d remarquer que tout Ie monde ne fait pas cenbsp;ciment de la même manière ni même tous ceux avec lefqueisnbsp;on attache les verres. Le P. Cherubin dit qu’on Ie fait ordi-nairenient de poix noire commune amp; de cendres de ceps denbsp;vigne bien paflées, mais que pour lui il le fait de réfine amp;nbsp;d’ocre ou de réfine amp; de blanc d’Efpagne j qu’ayant d’abordnbsp;pefé la réfine , il la mêle avec une quantité convenabie d’ocrenbsp;ou blanc d’Efpagne , amp; enfuite jette le tout fur de la poixnbsp;fondue amp; mêle bien tout enfemble. Le ciment dont M.’’ Scarletnbsp;fe fert eft de poix commune amp; de cendres ordinaires. Quelnbsp;qu’il foit, il efl toujours plus ou moins fort, fuivant qu’il y anbsp;plus OU moins de cendres ou de poudres ; dans le cas pré-fent oir ii’s’agit de polir des balTins , il faut le faire aufli fortnbsp;qu’il efl poffible , en mettant autant de cendres qu’on peut:nbsp;car autrement fi le ciment n’était pas affez fort, l’émeri s’en dé-tacherait par la chaleur qu’occafionne le frottement, amp;: celfe--rait d’être propre a polir.

788. nbsp;nbsp;nbsp;Pour donner au baffin concave la derniere perfeélion,nbsp;amp; lui conferver fa vraie courbure, prenez des pierres bleues è.nbsp;aiguifer, d’environ un pouce carré , pareilles a celles dont lesnbsp;Graveurs fe fervent pour polir leurs ouvrages j placez-en autantnbsp;que vous pourrez , en les mettant le plus pres les unes desnbsp;autres qu’il efl poffible , fur la fuiface du baffin que vousnbsp;voulez polir , les liant les unes aux autres avec du fivonnbsp;OU de 1’empoix blanc, puis rempliffez les intervalies qui reifeat:nbsp;entr’elles, de fable fin Sc fee jufqu’aux deux tiers cie fépaiifeur denbsp;ces pierres j enfuite ayant berdé le baffin avec une bande denbsp;papier, afin que le fable ne fe perde point, fecouez un pea

Gg_g,gii:


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6o4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’0 p t i q u e.

Ie baffin pour que Ie fable fe répande par-tout également, amp; avec un foufflet réduifez-Ie k la même épaiffeur. Prenez enfuitenbsp;un ciment très-fort amp; extrêmement chaud amp; verfez-en fur routesnbsp;ces pierres ¦, puls ayant nettoyé Ia pierre ou Ie baffin convexe oünbsp;était auparavant la poix amp; Témeri , placez-le , après l’avoirnbsp;fait chauffer, fur ce ciment, amp; laiffez refroidir Ie tout; a'ousnbsp;aurez un poliffbir au moyen duquel vous acheverez de donner Ienbsp;poli a votre baffin. Pour rendre Ie frottement plus confidérable,nbsp;lërvez-vous.de la perche dont on a parlé. Quand vous voudreznbsp;favoir fi votre baffin eft poli, regardez-le obliquement k la lumière jnbsp;s’il brille ëgalement dans routes fes parties, il a toute la perfection qui lui eff propre. Si l’on veut lë fervir une autre fois de cenbsp;poliffoir, il faut Ie mettre dans une cave bien froide , les pierresnbsp;bleues tournées en haut, afin d’éviter que la figure ne s’altere parnbsp;l’effet de la chaleur qui ne manquerait pas de Ie faire déjetter.

789. II faut obferver iciquela méthode de travailler les baffins avec l’émeri qu’on a fait entrer dans Ie ciment moulé fur Ienbsp;baffin même, amp; celle de les polir avec des pierres bleues fixéesnbsp;dans un fort ciment, peuvent vraifemblablement fervir auffi anbsp;travailler amp; a polir les miroirs de métal. Mais je crois que dansnbsp;ce cas au lieu d’employer la perche dont on a parlé ci-deffus,nbsp;il vaut mieux fe fervir d’une autre , dune longueur déterminée amp;nbsp;égale a pen prés au rayon de la fphere qu’on veut donner aunbsp;baffin, la faifant tourner fur un point immédiatement au-deffusnbsp;•du baffin.

Du clioix des verres.

790. La meilleure efpece de verre, dit M.*quot; Huyghens, a géné-ralement la couleur jaunatre, rougeatre ou verte, en regardant la lumière du ciel au travers , ou .en Ie regardant fur unenbsp;feuille de papier blanc. Quoique Ie verre qui eft parfaitementnbsp;blanc tranfmette Ie plus de lumière , il eft en général pleinnbsp;de veines , amp; eft fouvent fujet a devenir humide a fair, cenbsp;qui, au bout d’un certain terns, en détruit Ie poli. Ici il n’y a pasnbsp;de meilleurs verres que des morceaux de glacés caffées; maisnbsp;depuis quelque tems j’en ai trouvé d’affez bons dans une Ver-rerie. Je me fuis toujours fervi de la matière dont on fait lesnbsp;verres k boire : je l’ai toujours trouvée meilleure lorfqu’elle avaitnbsp;lefté deux ou trois jours dans Ie fourneau.

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6o’,

Livre III. Chap.

791. Hour découvrir les veines qui font dans un verre , il faut le regarder très-obliquement dans une chambre bien fermée vis-a-vis une iumière faible. C’eft ainfi qu’on examine les morceauxnbsp;miroirs polis. Mais paree que ces morceaux font rarementnbsp;aflez epais pour des objedtifs^ il faut prendre plufieurs morceaux de la même efpece de verre avant d’etre polis, les fairenbsp;mettre par-tout de la même épaiffeur amp; les faire polir un peu,nbsp;pour juger quels font ceux qu’on peut employer. II fe trouvenbsp;quelquerois dans les verres de petites veines d’une finelTe extreme, qui ne produifent pas de défauts fenfibles. Quelquefoisnbsp;leurs -imperfeftions ne peuvent fe découvrir par la méthode ordinaire j mais lorfque le verre efl formé amp; poli , on les apper-^oit par réflexion de la manière fuivante. Pofez debout furnbsp;une table, dans une chambre bien fermée , le verre que vousnbsp;voulez examiner, la furface que vous foup9onnez tournée dunbsp;cóté oppofé a celui oü vous êtes; prenez une bougie amp; pré-fentez-la de manière que le milieu de la large Iumière réflé-chie par la premiere furface, puilTe tomber fur vos yeuxjnbsp;éloignez-vous du verre jufqu’a ce que les rayons réfléchis parnbsp;la furface poftérieure commencent è former une image ren-verfée de la bougie j alors le verre entier paraitra illuminé,nbsp;amp; vous découvrirez fes défauts amp; les imperfetlions de fonnbsp;poli. Quand le verre efl: d’un fort long foyer, on fe fert d’unenbsp;lunette de trois ou quatre pouces de long , afin de groflir lesnbsp;défauts amp; les rendre plus fenfibles*.

965. II eft d’une extreme conféquence que les verres dont on veut faire des ob-jedfifs foient fans filandres amp; fans nuages;nbsp;il faut prendre garde encore qu’ils ne foientnbsp;gelatineux. Un moyen de reconnaitre cesnbsp;défauts , eft de préfenter le verre au fo-leil amp; de recevoir la Iumière , après qu’ellenbsp;a paffé au travers , fur un papier placé presnbsp;de ce verre. Les points ou bulles d’airnbsp;ne font préjudiciables qu’aux oculaires. Lesnbsp;objeftifs fi renommés de Campani en fontnbsp;remplis. Les filandres fent le principalnbsp;défaut du Flintglaff., 8c il .eft rare d’ennbsp;trouver qui en foit entierement exempt.nbsp;Au refte , les fils ne produifent un mau-vais effet que lorfqu’on obferve les étoilesnbsp;amp; les pianettes, particuliefement Jupiter.

Car il ne m’a point paru, ajoute M.'' 1’Abbé Rochon , qu’ils fuffent fenfibles lorfqu’onnbsp;obferve la lune 8c les objets terreftres.nbsp;Les défauts dans les verres font d’autantnbsp;plus fenfibles, que ces verres font d’unnbsp;plus long foyer.

II y a encore un moyen facile de s’ap-percevoir fi le verre qu’on deftine a faire un objeétif eft défeélueux. Ayant d’abordnbsp;commence par le rendre plan des deuxnbsp;cötés , on n’a qu’a le mettre fur un ob-jeftif 8c regarder la lune ou une bougienbsp;éloignée, de maniere que l’oeil fe trouvenbsp;au foyer de I’objeftif; alors le verre paraitra tout illuminé , 8c on en appercevranbsp;jufqu’au moindre défaut.


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6o6

Traité d’ O p t i Q u e.

De Ia preparation des verres avant de les ta'iUer amp; polir,

792. Les morceaux de verre que j’ai recoiTunaridé , dit M/ Huyghens, de mettre par-tout de même épaiffeur amp; de polirnbsp;un peu devraient être beaiieoup plus larges que l’objeftifnbsp;qu’on veut conftruire , afin qu’on puiffe en choifir plus corn-niodément la meilleure partie. Pour applanir amp; unir ces largesnbsp;morceaux de verre, j’ai prefcrit avrx Ouvriers de fe fervir de plaques de fer fondu, telles qu’on les trouve chez les Ferronniers, en,nbsp;les rendant auparavant bien planes amp; bien unies. Décrivez avecnbsp;un compas a pointes de diamant, fur la plaque de verre, unnbsp;eerde repréfentant la circonférence de i’objeaif, amp; un autrenbsp;eerde concentrique d’un rayon d’environ un dixieme ou un dou-zieme de pouce plus grand ^ décrivez auffi fur l’autre cóté denbsp;la plaque de verre deux circonférences égales amp; diredementnbsp;oppofées a celles-la; ce qu’on peut faire aifément par Ie moyennbsp;d’un verre circulaire qu’on décrira ci-après. Tout ce qui reftenbsp;du verre au-deli du eerde extérieur, fe retranche au moyennbsp;d’un fer rouge ou d’un étau fort large ouvert exadement denbsp;l.épailTeur du verre. Les inégalités qui reftent fe peuvent óternbsp;fur une meule i éguifer, en commen^ant d’abord par les plusnbsp;grandes, amp; fe donnaht de garde de les faire éciater. Enl’uitenbsp;ayant chaufïé Ie verre,, attachez-y avec du ciment une molettenbsp;de bois , amp; vous fervant d’un baffin ordinaire fort creux a fairenbsp;des oculaires, réduifez, en frottant avec du fable blanc amp; denbsp;1’eau, la circonférence du verre exadement: k celle du eerdenbsp;intérieur tracé fur chacun de fes cótés1.

7931 Alors ayant creufé avec un poin^on une plaque ronde de cuivre, dans un grand’ nombre d’endroits, du même cóté , amp;nbsp;i’ayant attachée par Ie cóté qui n’eft point creufé fur Ie milieunbsp;du verre avec du ciment fait de deux parties de refine ou denbsp;poix dure amp; une partie de cire, placez la pointe d’acier denbsp;la perche , dont on a parlé ci-defius, qu’on fuppofe de quatorze

pat Ie moyen d’un cylindre de tole environ du diametre du verre , avec de Feau amp; du grais, amp; on adoucit ce bord avecnbsp;de 1’émeri fin amp; de 1’eau mis dans un cylindre de cuivre , de plomb ou d’étain.



1

966. Voici comme on donne main-tenant la forme circulaire au verre. On l’arrondit d’abord groffierement avec unenbsp;pince plate de fer qui _ ne loit point trem-pée en paquet; on lui donne enluite unenbsp;amp;rme parfaitement circulaire .fur Ie tour

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L I V R E 1 I I, C H A P. r. nbsp;nbsp;nbsp;607

applanie avec Ie fable amp; l’eau. Examinant enfuite fejiaifieur

fA ï ^ quot;r r ^ nbsp;nbsp;nbsp;y y-vM y» 4^ ^ 44 yS y ? Onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r id y^ y ^ y\ ^ ygt; y ^ ^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;______—

011 quinze pieds de long, dans la cavité de la plaque de cuivre, qui eft la plus proclie de la partie la plus épaiffe dunbsp;verre. Travaillez enfuite Ie verre par Ie fecours de la perche avecnbsp;du fable amp; de l’eau fur une plaque ronde de fcr fondu bien

du verre en dilférens endroits avec un étau a main , vous ver-rez quand Ie verre fera réduit par-tout a la même épaiffeur1.

II eft a propos vers ia fin de cette operation de fe fervir d’émeri pafte ^ paree que Ie fable mord trop profondément;nbsp;i! fera aufti néceflaire de placer la pointe d’acier de la perchenbsp;exatlement au-deflus du centre de la furface inférieure du verre jnbsp;autreinent cette furface prendra une efpece de forme cylindri-que OU convexe, au lieu d’en prendre une plane, ce qui arri-verait même quand -fa furface ferait exaélement plane avantnbsp;qu’on commen^at k travailler Ie verre j ce qui mérite d’êtrenbsp;remarqué. Lorfque l’on veut polir les verres convexes, ilnbsp;eft aufft abfolument néceftaire de placer Ie point de preflionnbsp;exaélement au-deflus du centre de la furface inférieure du verre.

794. Pour mettre une des petites cavités de la plaque de cuivre exaêfement au-deffus de ce centre , je me fers d’unnbsp;verre circulaire fait d’un morceau de glace de miroir dont j’ótenbsp;Ie mercure ; après avoir décrit fur une des furfaces denbsp;cette glace avec un compas a pointes de diamant , huk k dixnbsp;cercles concentriques, è la diftance 1’un de fautre d’environ unnbsp;quart de pouce, enforte que les plus grands puiffent l’être unnbsp;peu plus que la circonférence du verre qu’on veut polir,nbsp;Mettez ce verre circulaire fur la furface de votre verre, en faifantnbsp;enforte que fa circonférence foit exaélement parallele au eerdenbsp;Ie plus proche de ce verre circulaire; ayant enfuite renverfé lesnbsp;deux verres, pofez Ie verre circulaire-fur une table, amp; ayantnbsp;mis un ebarbon enflammé fur la plaque de cuivre pour amo-lir Ie ciment amp; avoir au moyen de cela la liberté de mouvoirnbsp;cette plaque, mettez une des pointes de compas dans une desnbsp;petites cavités amp; fakes mouvoir la plaque de cuivre jufqu’a ce

épaifleur, on peut fe fervir d'un inftrument connu en Horlogerie fous Ie nom denbsp;/iire d pignon', ce qui eft fuflifaiit dansnbsp;la pratique.

k.


1

967. La méthode de Md Huyghens pour réduire Ie verre a une épaiffeur égalenbsp;part-tout, eft très-bonne. Mals pour con-naltre s’il eft réduit par-tout a la même

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6o8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

que vous puiffiez décrire avec Fautre pointe une' circonférence qui coincide exaftement avec une de celles qui font tracéesnbsp;fur Ie verre circulaire, amp; alors la chofe eft faite. II eft a propos de coller avec de Fempoix trois perits morceaux de lingenbsp;fur Ie verre circulaire vers Ie centre, afin que Fautre verre nenbsp;puiffe gliffer trop aifément deffus , amp; qu’ils ne s’égratignentnbsp;pas Fun Fautre.

795. nbsp;nbsp;nbsp;Les cavités faites avec Ie poincon dans la plaque denbsp;cuivre , amp; la pointe de la perche doivent être triangulaires,nbsp;afin d’empêcher la rotation du verre, ce qui eft, encore plus.nbsp;néceffaire lorfqu’on en perfeftionne Ie poli. II fiiut encorenbsp;s’afl'urer ici de nouveau fi la circonférence du verre eft exaéle-ment circulaire des deux cótés, ce qu’on peut faire avec unnbsp;compas; fi elLe ne Feft pas, il faut la rendre telle, en lataillantnbsp;avec un baffin ordinaire a faire des oculaires j ce qui contri-buera beaucoup a faire prendre au verre une furface fphéri-que exaéle, lorfqu’on viendra a Ie travailler dans fon baffin. Carnbsp;s’il y a quelque partie de la circonférence qui foit protubé-rante, elle empêchera les parties de la furface, qui lui font adja-centes, de s’ufer autant qu’elles Ie devraient , amp; gatera parnbsp;conféquent la figure iphérique de la furface.

De la manilre de tailler les verves,

796. nbsp;nbsp;nbsp;Le verre étant applani amp; arrondi, ótez la plaque denbsp;cuivre qui eft creufée en difterens endroits, amp; fixez avec unenbsp;partie du même ciment une autre piece ronde: de cuivre ou plu-tót d’acier, plus petite , bien plane, environ de la grandeurnbsp;d’un Hard, mais plus épailTe, au centre de laquelle on aura faitnbsp;auparavant, avec un poincon d’acier triangulaire, un trou de lanbsp;grofleur è peu prés d’un tuyau de plume d’oie, amp; profondnbsp;d’environ un douzieme de pouce ; amp; au fond de ce trou unnbsp;petit trou rond un peu plus profond avec un poin9on d’acier très-fin. II laut ajufter exaftement a ce trou triangulaire une petitenbsp;pointe d’acier d’environ un pouce de long, qui aille jufqu’aunbsp;fond du petit trou j il ne faut pas cependant c|u’elle foit ftnbsp;exaéfement ajuftée qu’elle n’ait la liberté de fe mouvoir un peu,nbsp;1’extrémité continuant de toucher amp; de prefler fur le fond dunbsp;petit trou. Cette pointe d’acier triangulaire dok être fixée au bout

d’une

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L I V R E III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;(309

d’une perche , k I’autre bout de laquelle il faut mettre une autre Fig, 687. pointe de fer , ronde, d’environ.5 a 6polices de long:, pour jouer li-brement dans un trou rond fait dans un morceau de cuivre attaché au plancher perpendiculaireinent au-deilus du centre du baf-fin qui doit être foÜdement établi dans une fituation horifontale.

797. nbsp;nbsp;nbsp;II eft è remarquer que M.*' Huyghens prefcrit I’ufage /nbsp;du ciment pour faire tenir la plaque amp; le verre enfemble,

amp; qu il n’enfeigne point d’autre mojen; quoiqu’un pen d’expe-rience apprenne bientot qu’il n’eft gueres poffible , dans ce cas ni dans tout autre, de rendre le ciment aflez fluide pour atta-cher deux furfaces planes exaftement paralleles Tune ^ I’autre,nbsp;fans chauffer le verre amp; la plaque affez fort pour rifquer denbsp;gater confiderablement la figure du verre. Quelques-uns , pournbsp;eviter cet inconvénient, fe fervent de platre de Paris pour atta-cher le verre avec la plaque, foit qu’elle foit de cuivre ou denbsp;bois ou de route autre marière, M.'' Scarlet I’evite en cimentantnbsp;avec la plaque un autre verre intermédiaire , auquel il attachenbsp;enfuite le verre qu’il veut tailler, avec de la colie ordinaire. Pournbsp;moi , dit Molineux, je me fers tout fmplement de colle denbsp;poiffon j par fon moyen le verre amp; la plaque font retenus forte-ment I’un a I’autre j amp; j’enduis les bords de la plaque d'un vernis compofé de cire a Graveur, diffoute dans I’efprit de vin,nbsp;pour empêcher l’humidité de gagner la colle.

798. nbsp;nbsp;nbsp;Pour tailler, par cette méthode, des verres véritable-ment plans, fur un Baffin plan , M.*' Huyghens prefcrit denbsp;prendre la perche, de quinze pieds de long ^ mais pour taillernbsp;les verres dans un baffin concave, il vaut niieux que la perchenbsp;foit égale au rayon de la courbure du baffin , quoique je croisnbsp;que Ton pourrait fans conféquence la prendre heaucoup plusnbsp;courte, fuivant que la hauteur de la chambre le permettra.

II eft néceffaire d avoir è cóté de foi un morceau de verre ordinaire taillé dans ie mêmebaffin , que l’on nomme un bnfoir-,nbsp;on fe fert de ce verre, iorfqu’on met de nouvel émeri dans lenbsp;baffm, pour en écrafer les grains les plus gros, qui ne man-queraient pas d’égratigner le verre qu’on veut tailler.

799. nbsp;nbsp;nbsp;Tout cela étant préparé, amp; ayant de l’ém.eri de diffé-rentes fineffes, prenez une petite pincée de l’émeri le plus gros,nbsp;mouiilez-la amp; en couvrez ie baffin a peu prés également par-

Hhhh

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^10 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

Fig. Ö87. tout ; ayant eafuite pofé la perclie fur votre verre, mettez-vous k Ie travailler pendant un quart d’heure , fans prefTer fur la perche,nbsp;amp; feulement en faifant mouvoir Ie verre circulairement , puisnbsp;mettez la même quantité de Témeri dont Ie degré de fineffenbsp;elt immédiatement au-deffous de celui du premier , amp; travailleznbsp;encore un autre quart d’heure; mettez enfuite une pareille quantité d’un émeri encore plus fin, amp; travaillez pendant Ie '¦mêmenbsp;efpace de tems; enfin quand vous en ferez venu a fémeri Ienbsp;plus fin que vous ayez , mettez-en une moindre quantité , amp;nbsp;travaillez pendant une heure amp; demie , ótant peu a peu denbsp;l’émeri avec une éponge mouillée. Ne Ie tenez point ni tropnbsp;mouillé ni trop fee, mais faites qu’il foit comme de la bouillie:nbsp;cela elf de grande conféquence. S’il eft trop fee , fes partiesnbsp;s’attacheront les unes aux autres; enforte qu’ii ne mordra quenbsp;peu OU même point du tout , fi ce n’efi: lotfqu’il vient a fenbsp;rompre ; amp; alors il nc fait qu’égratigner amp; mordre irrégu-lierement Ie verre aux endroits ou cela arrive ; amp; s’il efl: tropnbsp;mouillé amp; trop délayé, il agirafur Ie vérre, en fe divifant irré-gulierement, plus dans certains endroits que dans d’autres, préci-fement comme dans Ie premier cas,

800. Md Huyghens défapprouve l’ufage de fémeri de diffé-rentes fineffes, ayant trouvé par expérience que les furfaces des grands verres en font fouvent rayées. II dit qu’il vautnbsp;mieux prendre une grande quantité de fémeri de la premierenbsp;OU de la feconde forte , amp; travailler avec depuis Ie commencement jufqu’a la fin , en ótant de fémeri avec une épongenbsp;mouillée, toutes les demi-heures ou tous les quarts d’heure j linbsp;parvient par ce moyen a adoucir parfaitement Ie verre amp; a Ienbsp;rendre tel qu’on peut voir affez clillinêlement au travers unenbsp;bougie ou un chaffis de fenêtre : ce qui ell une marque qu’ilnbsp;efl; aflez adouci amp; qu’il efl en état d’être poli. Mais fi Ie verrenbsp;n’a point acquis ce degré de tranfparence , il efl certain , ditnbsp;Mr. Huyghens, qu’il refle trop d’émeri, amp; qu’ainfi il faut Ienbsp;diminuer amp; continuer fopération. II trcaive que feau de puitsnbsp;ordinaire efl H meilleure pour ce travail. II a foin de mouvoirnbsp;Ie verre en cercles, Ie conduifant un pouce au-dela du centre dunbsp;baflin .amp; un peu au-dela des bords. II a trouvé, en travaillantnbsp;un verre de zoo pieds, dont Ie diametre était de 8 pouces i ,

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L I nbsp;nbsp;nbsp;V R E III. Chap. I.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6^11

dans un nbsp;nbsp;nbsp;baffin denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15 pouces ,de diametre , quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la figure du

baffiii changeait confiderablement, a moins qu’il ne conduifit le verre circulairement un pouce au-dela du centre du baffin,nbsp;amp; ne le fit fortir du baffin de 3 pouces -; mais que s’il ne Tennbsp;faifait fortir que de très-peu, comme de deux ou trois lignes ,nbsp;le faifant par confequent palier beaucoup au-delk du centre,nbsp;le verre prenait une figure défeftueufe, paree que fes bordsnbsp;s’ufaient trop , enforte qu’il ne pouvait plus leur donner enfuitenbsp;un bon poli.

801. nbsp;nbsp;nbsp;Quand, ayant commencé k travailler, l’émeri vient k

être uni, nbsp;nbsp;nbsp;le verrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s’attache un peu au baffin amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;devient plus

difficile a nbsp;nbsp;nbsp;mouvoir jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;alors il faut ajouter de nouvelnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;émeri. Lorl-

qu’après cela il vient a être adouci, il demande , s’il eft large , une force confidérable pour le mouvoir ¦, mais cet inconvénient arri-vera moins en travaillant avec la perche qu’avec la main. Carnbsp;la chaleur de la main fait gonfler la fubftance du verre, amp;nbsp;non-feulement eft caufe qu’il s’attache davantage au baffin,nbsp;mais en quelque forte peut gater fa figure amp; celle du baffin.nbsp;Lorfqu’on travaille avec la perche, il ne s’attache jamais, for-tement , a moins que I’ayant óté du baffin , on ne I’en, tiennenbsp;éloigné pendant quelque terns amp; qu’enfuite on I’y remette ¦, amp;nbsp;cela dans les grands verres. Car par ce moyen, dit Mr. Huyg-hens, le verre prend dans fair plus de chaleur qu’il n’en avaitnbsp;fur le baffin; lors done quil y eft appliqué de nouveau , fa furfacenbsp;inférieure eft fubitement contraêfée par' le froid qu’il y trouve,nbsp;amp; s’y attache. C’eft pourquoi ilfaut, dit-il, • attendre , dans cenbsp;cas, que le verre amp; le baffim ayent pris la même temperature. On remarque le_ meme effet en travaillant un verrenbsp;dans un appartement oiiily a du feu. Peut-etre ces effets doivent-ils être attribués avec plus de raifon aux qualités attraêlives desnbsp;verres échauffés. Mats quelle qu’en foit la caufe, nous appre-nons par-la combien il faut metire de delicatefle dans le travail des grands verres, amp; la néceftité de les travailler lenrementnbsp;amp; avec les plus grandes précautions.

802. nbsp;nbsp;nbsp;La méthode de travailler les verres avec de l’émeri,nbsp;que nous venons de décrire, eft celle de Mr. Huyghens. Lenbsp;P. Cherubin preferit une autre raatiére : il veut qu’on prenne dunbsp;fable amp; il choifit celui qui provient d’une pierre a aiguifer

H h h h i j


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6ji nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

réduite en poudre très-fine amp; tamifée. Mr. Cox en Angleterre ne fe fervait que de fable blanc ordinaire très-fin , ótant peunbsp;a peu Ie fable avec une éponge mouillée a mefure qu’il deve-nait plus fm. II avait même coutume de continuer ce travailnbsp;jufqu’a ce que Ie fable devint auffi ün , amp; qu’il en reftk auffinbsp;peu fur Ie baffin, qu’il était poffible; amp; très-fouvent il s’ennbsp;lervait a polir les verres, fans employer aucune autre matière.nbsp;J’ai vu moi-mêmej, dit Mr. Molineux, Mr. Scarlet travaillernbsp;amp; polir de cette manière un verre de feize pieds. II appellenbsp;cette manière fécher U fable, paree qu’a mefure que Ie fablenbsp;devient plus fin, il Ie mouille moins; pendant Ie dernier quartnbsp;d’heure ( l’ouvrage durant prés de deux heures) il ne l’hu-meèle plus qu’avec 1'haleine, amp; a la fin il ne l’humefte plusnbsp;du tout.

803. II parait que l’on ne fe fert plus de cette méthode peut^' être Ie travail violent qu’elle exige a la fin de l’ouvrage en efi-ilnbsp;caufe; peut-être auffi , amp; c’efl: ce qui patait plus vraifemblable, lanbsp;difficulté de travailler amp; de polir réguliérement. par cette méthode, a caufe de la preffion inégale amp; incertaine de la main,nbsp;l’a-t-elle fait abandonner. S’il efi vrai que c’en foit la raifon, onnbsp;pourrait, ce me femble, en rétablir l’ufage amp; la perfeftionner ennbsp;ie fervant de la perche de Mr. Huyghens 1 , ou en employantnbsp;quelqu’autre moyen analogue. Au refie, quelque méthode qu’onnbsp;1'uive, on fera bien de s’attacher a adoucir Ie verre auffi parfai-tement qu’il efi poffible1, avant de travailler ^ Ie polir; car plusnbsp;on l’adoucira, c’eft-a-dire, plus on en rendra la furface unie ,nbsp;moins on aura de peine a Ie polir; avantage d’autant plus grandnbsp;que ce travail efi non-feulement Ie plus difficile , mais encore efinbsp;celui oil Ton rifque Ie plus de gater tout ce qu’on a fait.

celui qu’on y mettrait en fe fervant de deux baffins. Le baffin dans lequel on dé-groffit eft ordinairement de fer , amp; on fenbsp;fert de grais pour ce travail; car dans lenbsp;fer il faut employer du grais , amp; de Témerinbsp;dans le , cuivre. D’ailleurs on dégroliitnbsp;beaucoup plus vite avec le grais : lenbsp;baffin dans lequel on acheve le verre ,nbsp;eft de cuivre.

969. Lc verre doitfe centrer fur le'baffin a dégroffir. Après qu’il eft centre , on y


1

968. La^ perche de M/ Huyghens parait avoir eté totalement abandonnée parnbsp;les ArtiftËS dans Ie travail des verres. Onnbsp;a d’ailleurs ^reconnu 1 utilité d’avoir deuxnbsp;baffins de meine figure, l’un pour dégroffir,nbsp;l’autre pour achever les verres. Car fi l’onnbsp;veut, dit M.'' l’Abbé Rochon , les dégroffirnbsp;amp; les achever dans Ie même baffin , ilnbsp;eft bien difficile de leur donner une figurenbsp;parfaite , a moins de paffer a ce travailnbsp;un tems beaucoup plus cpnfidérable que

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L I V R E I I I. C H A P. I. nbsp;nbsp;nbsp;6^13

De la maniere de poUr les verres,

ill

S04. Ayant óté la petite plaque de cuivre, prenez;, dit Mr. Fig. 688’ Huyghéns, une ardoife ou un morceau de pierre bleue ou grife,nbsp;d’un pouce d’épaiffeur, que vous arrondirez amp; que vous appia-

tont plier par r.os meilleursnbsp;de Hese. M.'quot;

attache avec du maftic dovix une molette faite d’un bouchon de Hege. Les dimen-fions de cette molette varieiit un peu l'ui-vant Ie diametre des verres. Plufieurs Ar-tifles la prennent d’un pouce de hauteur amp;nbsp;de 10 lignes environ de diametre , pournbsp;des verres t[ui ont depuis deux jufqu a' cjua-tre pouces de largeur. Les molettes de liegenbsp;doivent être préférées aux autres, paree quenbsp;Ie liege étant éiallique amp; léger , eües n’ontnbsp;point les défauts de celles de bols amp; denbsp;rnétal, dont les premieres déforment Ienbsp;verre en fe déjettant, amp; les autres Ienbsp;leur pefanteur ; enforte quenbsp;Artiftes ne fe fervent quenbsp;de FEtang qui eft fans con-tredit celui qui a fait jufqu’a préfent lesnbsp;meilleurs objeftlfs achromatiques , ne fenbsp;lért que de femblables molettes, amp; a inu-tilement tenté d’employêr au travail desnbsp;verres la pcrche dont fe fert Mr. Huyghéns.nbsp;C’eft aulli de cette manière que Mr. An-thaume a conftruit fon excellent objeftif.

970. nbsp;nbsp;nbsp;Quand Ie verre eil dégroHi, onnbsp;Fadoucit enfuite dans Ie bafhn de cuivre , ènnbsp;fe fervant d’émeri fin : c’efl ici ou fe trouvenbsp;la plus grande diiliculté. L’habitude amp;nbsp;1 experience peuvent feules indiquer toutesnbsp;les precautions qu’il faut prendre.

971. nbsp;nbsp;nbsp;L’émeri dont on fe fert pour adou-cir Ie verre , devant être de di' érensnbsp;degrés de finefe , voici, ajoüt^ Mr. FAbbénbsp;Rochon , comme il doit être préparé.nbsp;Faites-en broyer une très-grande quantiténbsp;fur un plateau de fer avec une grolie molette d’acier; tamifez enfuite eet émerinbsp;afin d’en óter les trop gros grains qu’onnbsp;broyera de nouveau; jettez eet émeri dansnbsp;Feau ; agitez enfiiite Feau pour que Fémerinbsp;fe mêle avec elle ; lailfez repofer Ie toutnbsp;une demi-heure, amp; 6tez enfuite toutenbsp;Feau, fans la troubler Ie, moins qu’il eftnbsp;poflible , par Ie moyen d'un fyphon ounbsp;par tel autre expédient que vous jugereznbsp;convenable •, remettez de nouvelle et^u Scnbsp;lailTez-la repofer auffi une demi-heure ; ftnbsp;vous trouvez qu’elle foit encore teintenbsp;d’émeri , oïez-la fans la troubler Sc en remettez de nouvelle , Sc continuez ainfi jufqu’a ce qu’enfin Feau vous parailie. fenfi-blement claire; alors vous ferez für mienbsp;Ie réfidu ne contient plus d’émeri trop fin.nbsp;Vous pourrez jetter toute Feau que vousnbsp;aurez ótee jufqu’alors , ne pouvant êtrenbsp;d’aucun ufage , paree qu’elle contient unnbsp;émeri trop fin.

Troublez enfuite cette eau fenftblement claire , au fond de laquelle eft Ie réfidu,nbsp;puis Ia lailfez repofer 15 minutes ; óteznbsp;alors , par Ie moyen d’un fyphon, cettenbsp;eau teinte d’émeri, fans la troubler, amp;nbsp;mettez-la dans un vale; remettez. de i’eaunbsp;6c répétez la méme opération ( obfervaiitnbsp;de ne faire durer a chaque fols Fécoule-ment de Feau , par Ie moyen du lyphon,nbsp;que deux minutes au plus ) jufqu’a ce quenbsp;Feau que vous aurez laiffée repofer 15 minu^nbsp;tes, ne foit plus fenftblement teinte d’émeri.

972. nbsp;nbsp;nbsp;Lailfez enfuite repofer toute cettenbsp;eau teinte d’émeri que vous avez retirée anbsp;chaque operation Sc que vous avez mifqnbsp;dans un vafe ; il fe formera au fond unnbsp;dépot d’émeri très-.fin Sc très-éga! qu’onnbsp;appelle émeri de minutes-, ótez Feau 8cnbsp;laiilez fécher Ie réftdu.

973. nbsp;nbsp;nbsp;Verfez de 1’eau fur Ie premier ré-^ öft^a-dire fur celui d’oii vous avez

tiré votre émeri de 15 minutes; lailFez-ln repofer 8 minutes ; ótez cette eau teintenbsp;d’émeri, par Ie moyen du fyphon , Sc la;nbsp;mettez dans un vafe ; répetez Fopérationnbsp;comme pour Fémeri de 15 rninutes , Scnbsp;vous aurez de Fémeri de 8 minutes.

974. nbsp;nbsp;nbsp;Répétez la même opération pournbsp;4' , 2' , 1' , 30quot; ,, 13quot; , 8quot; ; Sc vous aureznbsp;des émeris de dilïé'rehtes finelfes , quinbsp;feront bien égaux ; ce qui eft un grandnbsp;avantage, dit Mquot;-. FAbbé Rochon; carnbsp;autant qu’on Ie peut, il faut que Icmeu,nbsp;par exemple , de 4 minutes, ne contieni enbsp;pas de celui de 8 minutes Sc de 15 m -nu tvS : cela lui ferait perdre de fa bonté,


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lt;314 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

tirez , en lui donnant un diametre un peu plus pent que celui du verre , amp; fakes a fon centre un trou d’un pouce de diametre.nbsp;Prenez un morceau d’une groffe étoöe de laine, qu’on nommenbsp;de la frife, qui fok bien de la même épaifleur par-tout; taillez-lenbsp;en eerde amp; faites-y au milieu un trou auffi d’un pouce de diametre. Fakes chauffer l’ardoife amp; Ie verre; répandez enfuitenbsp;légerement amp; également fur l’un amp; l’autre, du ciment faitnbsp;avec deux parties de réfine ou de poix dure amp; une de cire;nbsp;pofez rétofïe fur l’ardoife amp; Ie verre fur 1’étoffe , ayant laiffénbsp;au milieu du verre un efpace de la grandeur d’une piece denbsp;24 f fans ciment, amp; 1’ayant noirci’avec une chandelle. Preneznbsp;enfuite une piece de fer ou d’acier, creufe amp; de forme conique,nbsp;ayant une oafe d’un pouce de diametre amp; autour de fa bafenbsp;im bord plat d’environ 2 pouces ~ de diametre, la hauteur denbsp;ce cone étant exadement de répaiffeur de l’ardoife, de l’étoffenbsp;amp; du ciment auxquels Ie verre efl attaché. Le fommet denbsp;ce cone doit paffer par le trou fait a l’ardoife amp; è. l’étoffe jnbsp;enforte qu’étant cimenté a l’ardoife , il puiffe approcher du verrenbsp;de l’épaiffeur d’un cheveu , amp; donne perpendiculairement fur lenbsp;centre de la furface inférieure du verre; vous lui procurerez cettenbsp;derniere difpofition, au moyen du verre circulaire décrit ci-deffus. Vous appliquerez, en poliffant, dans'le fommet de cenbsp;cone creux, 1’extrémité inférieure de la perche : mais il efl bonnbsp;de faire obferver que la colle de poiffon amp; une plaque denbsp;cuivre valent peut-être mieux que le ciment amp; l’ardoife.nbsp;M.^ Huyghens obferve auffi que l’angle du cone dok êtrenbsp;d’environ 80 ou 96 degrés, amp; que le fommet de ce cone doitnbsp;être affez folide pour pouvoir être percé d’un petit trou, afinnbsp;de recevoir la pointe de la perche, qui autrement aurait tropnbsp;^de liberté amp; s’échaperait de ce fommet. La raifon pour laquellenbsp;on fait une tache noire au milieu du verre , c’efl afin de dé-couvrir par la lumière d’une bougie, réfléchie obliquement furnbsp;le verre , après 1’avoir poli quelque tems, s’il efl parfaitementnbsp;clair amp; délivré d’une teinte de couleur pareille è celle desnbsp;cendres.

805. Avant de fe mettre k polk, il efl k propos d’étendre fur le baffin un morceau de linge fur leqael vous répandrez unnbsp;peu de tripoli très-fin 3 faites faire enfuite a votre verre 40 ou

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L I V R E 1 I L C H A P. L nbsp;nbsp;nbsp;(?!lt;;

50 tours fur ce linge. Cela enievera fur-tout ia rudefTe des bords du verre qui, fans ceia, pourraient ufertrop Ie fond dunbsp;baffin dans lequel Ie Verre doit principalement recevoir fon dernier poli. Si’ j’entends bien Mn Huyghens , dit Mr, Molineux,nbsp;cette toile doit alorS être ótée, amp; on doit enfuite commencernbsp;a polir Ie verre fur Ie baffin ,tout nud. Mais il faut d’abordnbsp;preparer du tripoli très-fin amp; du vitriol bleu réduit en unenbsp;poudre très-fine, amp; meier enfuite quatre parties de tripolinbsp;avec une de vitriol : fix ou buit. grains de ce mélange fuffilentnbsp;pour un verre de 5 pouces de diametre. Humeftez cette poudrenbsp;compofée avec buit ou dix gouttes de vinaigre clarifié, dans Ienbsp;milieu du baffin; mêlez Ie tout amp; Fadouciffez entierement avecnbsp;une trcs-petite molette ; ayez grand foin de 1’étendre égale-ment amp; en une coucbe très-mince fur Ie baffin ou au moins furnbsp;une partie du milieu du baffin beaucoup plus grande que cellenbsp;que vous voulez faire parcourir au verre en Ie poliffant vousnbsp;ferez pour cela ufage d’une de ces broffes dont fe fervent lésnbsp;Peintres. Cet enduit doit être très-mince, fans cependant Fêtrenbsp;trop , aurrement il diminuerait trop en poliffant, amp; Ie baffin feraitnbsp;fujet è être fillonné amp; fa figure a être altérée ¦, enforte qu’ilnbsp;faut quelquefois mettre un nouvel enduit, lequel n’eft pas finbsp;aifé a étendre également que Ie premier. Il faut enfuite féchernbsp;parfaitement cet enduit, en Ie tenant fur un récbaud ^ amp; laiffernbsp;refroidir Ie baffin. A prés cela, étendez également amp; en unenbsp;coucbe très-mince fur Ie baffin ainfi préparé, d’autre tripolinbsp;réduit en poudre très-fine, après Favoir bien lavé amp; enfuitenbsp;fait fécber j prenez alors votre brifoir amp; uniffez Ie tripoli biennbsp;également, püis prenez Ie. verre que vous voulez polir amp;nbsp;Feffuyez avec Ibin %vec un linge trempé dans de Feau teintenbsp;légerement de tripoli amp; de vitriol j mettez-le enfuite fur Ie baffin.nbsp;amp; faites-le aller amp; venir en ligne direèle deux ou trois fois;nbsp;après quoi ótez-Ie amp; examinez fi Ie tripoli qui y eff attaché effnbsp;également répandu fur route fa furface; s’il ne Feft pas, c’effnbsp;une marque que Ie baffin ou Ie verre eff trop cbaud; alorsnbsp;il faut attendre un peu amp; enfuite effayer de nouveau jufqu’knbsp;ce que vous trouviez que Ie verre prend Ie tripoli par-tout également. Vous pouvez alors vous mettre a polir fans rifquernbsp;beaucoup de gater la figure du verre ¦, ce qui dans Fautre cas


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6\6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

arrivera’t infailliblement. Si Ie baffin eft plus chaud que Ie verre, il touchera davantage Ie verre au milieu que vers la circonférence ,nbsp;paree que la furlace du baffin étant gonflée par la chaleur,nbsp;deviendra trop plate. Si au contraire Ie verre eft ¦ plus chaudnbsp;que Ie baffin, il portera davantage vers la circonférence qu’a fonnbsp;centre, paree que fa furface inférieure eft plus contraélée par lanbsp;froideur du baffin, que fa furface fupérieure.

806. nbsp;nbsp;nbsp;M.’’ t^uygliens dit que li Fon voulait polir a Ia main, Ienbsp;, travail ferait très-conlidérable, amp; que même on ne réuffirait pas

ff les verres avaient 536 pieds de foyer ; il parait même croire qu’il eft abfolum.ent néceffaire de preffer Ie verre avecnbsp;une force extraordinaire : dans cette vue, il a imaginé deuxnbsp;moyens d’augmenter la preffion k un dègré fuffifant, qui con-ffftent, comme on Ie verra aux Articles 812, 813 , amp;c. dansnbsp;I’application d’un fort reffort qui preffe Ie centre du verre furnbsp;Ie poliffoir.

807. nbsp;nbsp;nbsp;La partie du travail des verres qui confffte a leur donnernbsp;Ie poli, étant la plus difficile amp; la plus délicate, on s’y eft prisnbsp;de diverfes manières pour y réuffir. Mr. Newton, Ie P. Cherubin,nbsp;Mr. Huyghens amp; les Opticiens ordinaires ont tous fuivi desméthodes différentes. Mr. Newton eft Ie feul qui ne parait pointnbsp;infffter fur la néceffité d’une forte preffion : Voici ce qu’il dit furnbsp;cefujet, page 121 de fon Traité d’Optique, Èdit. fran^aife. J’ainbsp;perfeéfionné une fois conffdérablement Fobjeéfif d’une lunette denbsp;J 4 pieds, fait par un Artifte de Londres, en Ie travaillant furnbsp;de la poix mêlée avec de la-potée , fans appuyer deffus quenbsp;d’une maniere trés-légere, de peur que la potée ne Ie ffllonnat.nbsp;Savoir ff 1’on pourrait polir paree moyen-la les grands rairoirsnbsp;de verre pour les télefcopes catoptriques, ?c’eft ce que je n’ai

_ point encore effayé j mais fok qu’on s’y prenne de cette ma-nière pour polir, fok qu’on fuive une méthode différente, on fera bien, felon moi, de mettre les verres en état d’etre polisnbsp;en les travaillant avec moins de violence que n’ont coutume denbsp;faire - nos Artiftes de Londres. Car les verres preffés ff violem-ment , font fujets d fe courber un peu en les travaillant, ce quinbsp;dok certainement en gater la figure. .

808. nbsp;nbsp;nbsp;A. 1’égard de la méthode ejue Mr. Newton employait pournbsp;polk les verres, j’ignore s’il Fadécrke quelque part 3 mais quant a

celle


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L I V R E III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;617

celle qu’il fuivait pour polir les miroirs de métal, on la trouve decrite dans fon Optique, en ces termes ; Voulant polir unnbsp;miroir de métal, je me fervis de deux baffins de ciiivre, cha-cun de iix pouces de diametre , I’un convexe amp;: I’autre concave, travaillés de manière qu’ils fe repondaient fort jude I’unnbsp;a I’autre j je travaillai fur le baffin convexe le miroir concavenbsp;de métal que je voulais polir, jufqu’k ce qu’il eut pris la formenbsp;du baffin convexe, amp; qu’il fut en état d’etre poli; je misnbsp;enfuite fur le baffin convexe une couche de poix très-mince,nbsp;y faifant tomber la poix toute fondue amp; chauffant ce baffinnbsp;pour quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la poixnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;confervétnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;molle, pendant que je preffais

ce baffin nbsp;nbsp;nbsp;contrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;concavenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que j’avais foin de mouiller

pour que la poix fe répandit également fur toute la furface du Baffin convexe. Aiiffi en travaillant beaucoup, je rendis eettepoixnbsp;auffi mince qu’une piece de cinq fokj ik après que le baffinnbsp;convexe fur refroidi, je le travaillai encore pour lui donnernbsp;une figure auffii exaéfe qu’il m’était poffible ; ayant enfuite prisnbsp;de la potée que j’avais rafinée en k lavant amp; la dégageantnbsp;par-la. de fes parties les plus groffieres, j’en jettai un pen furnbsp;la poix amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;je lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;broyai, parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;le moyen du baffin concave,

jufqu’a ce nbsp;nbsp;nbsp;quellenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eutnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ceffé denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;craqueter : après cela, je com-

mencai a travailler vivement le miroir de métal fur la poix,, pendant deux ou trois minutes , en appuyant fortement deflus.nbsp;Mettant enfuite de nouvelle potée fur la poix,. je la broyainbsp;encore jufqu’k ce qu’elle ne craquetat plus , après quoi, je travaillai le miroir deflus comme auparavantamp; je répétai toutnbsp;ee travail jufqu’a ce que le miroir fut entierement poli, le tra^nbsp;vaillant la derniere fois de toute ma force pendant un efpacei-de terns affez confidérable amp; répendant fouvent mon fouflle furnbsp;k poix pour k conferver humide, fans y mettre de nouvellenbsp;potée. Je donnai a ce miroir deux pouces de krgeur amp; environ;nbsp;un tiers de pouce d’épaiffeur pour I’empecher de fe faufler.nbsp;J’avais deux de ces miroirs de métal; après les avoir polisnbsp;tous deux, j’eflayai lequef étaifle meilleur amp; je travaillai I’autrenbsp;encore pour voir fi je pourrais le rendre plus- parfait que celui^nbsp;k. C’efl ainfi que j’appris par plufieurs épreuves la manière;nbsp;de polir amp; que je parvins k faire les deux télefcopes catop.-triques dont j’ai parlé,- Car fart de polir s’apprendra beaucoup?

Llii

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6i8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

mieux par la pratique, que par routes les defcriptions que ‘fen pourrais donner. Avant de travailler Ie miroir fur la poix, j’avaisnbsp;toujours foin de travailler la potée fur la poix avec Ie haffinnbsp;de cuivre concave , jufqu’a ce qu’elle ceffat de craqueter , pareenbsp;que fi les petites parties de la potée ne font pas difpofées parnbsp;ce moyen k s’attacher fortement k la poix, il arrivera que rou-lant de tous cótés fous Ie miroir, elies Ie fillonneront amp; y ferontnbsp;une infinité de petits creux.

809. nbsp;nbsp;nbsp;Quant a la méthode de polk du P. Cherubin, il paraitnbsp;qu’elle confifte principalement en ce qu’il emploie d’abord Ie tripoli amp; enfuite la potée j amp; même il parait que ce qu’il approuvenbsp;Ie plus eft la potée feule. II polk dans Ie même baffin qui lui anbsp;fervi a tailler fon verre , amp; il décrit dans un très-grand détailnbsp;diverfes manières de Ie faire. II étend d’abord fur Ie bakin unnbsp;morceau de cuk très-fin , de belle toile d’Hollande ou d’autrenbsp;toile bien fine, de taifetas ou de fatin, par-tout d’une épaifleurnbsp;bien égale , qu’il tend fortement; il enduit enfuite cette fur-face en partie ^ depuis un de fes bords jufqu’au bord oppofé,nbsp;d’une légere couche de potée mouillée k la confifliance d’unnbsp;fyrop épais, environ de la largeur du verre ou un peu plus,nbsp;formant une bande qui paffe par Ie centre du baflin j enfuitenbsp;il unit la potée avec fon brifok en lui faifant parcourk plufieursnbsp;fois eet enduit d’un bout a 1’autre; puis il fe met k travaillernbsp;fon verre en Ie faifant aller amp; venir Ie long de cette bande denbsp;potée amp; Ie preffant en même tems fortement ^ obligeant, parnbsp;cette preffion , Ie cuk, toile amp;c. quoique déja tendu, de toucher la furface du baffin: il prétend que par cette méthode ilnbsp;obtenait un excellent poli. A chaque tour , iltournait Ie verre unnbsp;peu fur fon axe ¦, la molette qu’il employait dans ce travail étaitnbsp;très-pefante amp; beaucoup plus que celle dont il fe fervait d’ordi-naire pour tailler fes verres ; ,amp; il recommande de la prendre telle,nbsp;comme étant très-utile dans ce travail : s’il lui failait de nouvellenbsp;potée, il ne faifait aucune difficulté d’en mettre aufli fouvent cju’ilnbsp;était néceffaire, ayant grand foin de funk avec Ie brifoir, avantnbsp;d’y appliquer Ie verre.

810. nbsp;nbsp;nbsp;Je penfe que cette méthode, dit Mr. Molineux, pourraitnbsp;étre perfeftionnée en faifant ufage de la perche amp; du reffort, fui-yant la méthode de Mr. Huyghens, particulierement fi la perche

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Livre III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;lt;^19

était armée a Ton extrémité fupérieure d'une forte pointe fur laquelle le reffort fut appliqué la longueur de cette perche étantnbsp;égale au rayon de la fphere du bailin, amp;: la pointe fur laquellenbsp;le reffort preffe, étant bien perpendiculairement au-deffus dunbsp;centre du baffin, amp; exaftement au centre de fa fphere.

811. Le même Auteur donne encore une autre méthode pour polir dans le baffin ; la voici. II prend une feuille de papier très-hn, amp; fexaminant avec la plus grande attention, il en ote avec unnbsp;bon canif toutes les parties groffieres , toutes les petites afpé-rités; puis il le trempe dans de feau bien nette ^ le met entre

1 nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/•' 1__________—r ¦

deux hnges pour le fecher amp; le retire avant qu’il foit entiere-ment fee; amp; après avoir enduit le baffin d’empoix ou de colie , auffi légérement qu’il eft poffible , il pofe le papier encore humidenbsp;doucement deffus, le colle en commengant par un des bords,nbsp;amp; allant par degrés jufqu’au bord oppofé, jufqu’ar ce qu’il foitnbsp;entierement colié, ce qu’il fait lenternent, pour laiffer a fair lanbsp;liberté de fortir totalement; enfuite paffant deffusia peaume denbsp;la main, en commen^ant par le centre amp; allant tout autour juf-qu'a la circonférence , il oblige le papier de s’attacher par-tout jnbsp;amp; il fait cela trois ou quatre fois pendant que le papier feche,.nbsp;pour faire fortir tout fair ; il le laiffe enfuite finir de fecher denbsp;lui-meme, amp; le revffite comme aiiptiravant avec fon canif j puisnbsp;il en ote toutes les inégalités qui peuvent y être reftées amp; lenbsp;polit avec un brifoir de verre très-rude, taillé groffierement dansnbsp;le même baffin; lorfque cela eft fait, il répand du tripoli furnbsp;ce papier amp; polit comme dans fa premiere méthode *.

^975. La manière de polir aftuellement en ufage chez nos bons Artiftes , eft cellenbsp;qui fuit. Quand le verre eft adouci , onnbsp;colle un papier fur le baftin de cettenbsp;manière : on prend du papier de fer-pente de Hollande , le plus fin, le plusnbsp;égal Sc le moins gommé qu’il eft poffible,nbsp;on le coupe de la grandeur du baffin , onnbsp;le trempe dans I’eau , Sc on I’effore avecnbsp;-une ferviette fine ; on étend avec un pin-ceau une légere cpuche d’eau gommee,nbsp;puis on applique le papier fur le baffin,nbsp;auqiiel on en fait prendre exaftement lanbsp;forme avec le verre même ; on laiffe enfuite fécher le papier , Sc quand il eft fee,nbsp;an ote avec un bon canif les petits .gra-viers qui peuvent. s’y trouver ; puls on le'nbsp;frotte avec un verre dour les bords feulsnbsp;portent fur le baffin , Sc qui ait un bifeaunbsp;un peu rude ; ce verre fait I’effet d’unenbsp;lime fine qvii ote les petites inégalités dunbsp;papier.

976. Quand le baffin eft ainfi préparé, on y applique une légere couche de tripoli de Vénife qu’on répand également Scnbsp;auquel on ote ce qu’il peut avoir de rudenbsp;avec le brifoir ; on nettoie le verre avecnbsp;du vinaigre dans lequel on a fait diflou-dre du vitriol bleu ; Sc on le frotte ennbsp;prenant la molette avec les deux mainsnbsp;Sc le plus prés du verre quil eft poffi-ble., Sc faifant aller le verre en ligne.:

liiiij.



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6zo nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

8II. Venons aftuellement ^ la defcription de la machine ï'ig-693. dont nous avons parlé ci-deflus. CC repréfente une piece denbsp;bois carrée un peu plus longue que Ie diametre du baffin, amp;:

droite , d’une extrémité dij baffin a I’au-^ t-e. On ne doit point mettre de nouveaunbsp;tripoli, Si la premiere couche doit fuffirenbsp;pour polir un verre.

P77. Lorfque les vgrres font minces ou d’un grand diametre , ils font fujets a fonbsp;plier dans Ie travail , ce qui arrive l'ur-tout aux verres concaves. Pour éviter eetnbsp;inconvénient, quelques Artiftes ont cou-tume de les doubler avec une ardoife amp;nbsp;du platre. Mais j,e dois avextir, dit Mr.nbsp;l’Abbé Rochon , que cette méthode nenbsp;vaut rien ; Ie platre en fo fé chant défi-gure totalement ie verre. Voici une méthode qui n’a pas Ie même inconvénient:nbsp;doublez votre verre avec un autre verrenbsp;dont la figure réponde a peu pres a lanbsp;lienne , de manjère que leurs bords foulsnbsp;fo touchent, fans q.ue leurs centres portent ; amp; pour les attacher ainfi forvez-vous d’eau légerement gommée.

978. nbsp;nbsp;nbsp;Si un des cótés d’un verre efl: plan,nbsp;il Ie polit de la même manière que Ienbsp;coté courbe, ainfi il n’y a rien de particulier a dire fur ,ce fujet; nous devons feu-lement prévenir qu’il eft très-difiïcile denbsp;rendre un verre parfaitement plan , anbsp;caufo de I’extreme difficulté qu’pn rencontre a donner une furface parfaitementnbsp;plane aux plaques de cuivre ou de fornbsp;qui lervent a ce travail ; d’oii 1’on voitnbsp;qu’on doit abandonner totalement cette figure , pour les objedfifs d’un foyer d’unenbsp;iongueiir un peu confidérable.

979. nbsp;nbsp;nbsp;Outre les diverfes manières d’ache-ver amp; de polir les verres , expofoes dans cenbsp;Ohapitre amp; dansles Notes précédentes, ilnbsp;eii eft une autre que nous ne devons pasnbsp;lailfor ignorer , fur-tout depuis qu’un grandnbsp;Géometre 1 a jugée digne de fon attention. Cette methode difiere de celles qu’onnbsp;a vues , en ce que le baffin au lieu d’etrenbsp;immobile , a un mouvement de rotationnbsp;autour de fon axe , amp; que la lentille aunbsp;lieu d’etre livrée a 1 adlion inegale amp; in-certaine de la main , eft retenue en unnbsp;epdroit du baffin, au moyen d’un ftylenbsp;appliqué a fon centre, autour duquel ellenbsp;a la liberté de fe mouvoir ; enforte qu’auf-fi-tot que le baffin vient a tourner , ellenbsp;fo trouve obligée par I’impreffion qu’ellenbsp;en recoit, d’en faire autant autour de fonnbsp;centre ; amp; comme ees deux mouvemensnbsp;different , on voit qu’elle doit éprouver unnbsp;frottementpropre , foit a I’adoucir, foit a lanbsp;polir. Comme dans cette méthode il n’y anbsp;rien qui dépende de la volonté de I’Ar-tifte, que I’endroit du baffin oil il arrêtenbsp;le verre, amp;. que par confoquent elle donnenbsp;plus de prifo a la Géométrie que les pre-cédentes, Mr. Ruler a cru devoir I’exa-miner (^Notiv. Mém. Petersbpurg , Tomenbsp;VIII ) amp; chercher a determiner ce qui eftnbsp;fufceptible de l’être. Ne doutant nullementnbsp;qu’on ne fpit très-curieux de connaitre cenbsp;qu’il a fait fur ce fujet , nous croyonsnbsp;pouvoir l’inférer ici.

* 980, Soit MNO P ( Fig. ) un bafo fin qu’on doit faire tpurner horifontalementnbsp;a I’aide d’un tour , autour de fon axe E,nbsp;avec une certaine vitefle. Soit A F B Hnbsp;la lentille qu’on veut adoucir ou polir,nbsp;ferrée contre ce ballin par le moyen d’unnbsp;ftyle appliqué a fon centre C , de ma-nière que le point C demeure toujoursnbsp;au même endrpit du baffin , amp; que lanbsp;lentille puiffe tourner librement autour.nbsp;Si Ton imprime au baflin fon mouvementnbsp;de rotation , la lentille fe mettra aufli-totnbsp;a fo mouvoir autour du ftyle, amp; bientotnbsp;elle tournera uniiorméraent; amp; commenbsp;elle repoit fon mouvement du ballin , ellenbsp;tournera d’autant plus vite amp; par confoquent fa furface s’ufora d’autant plus promp-tement, toutes chofes égales d’ailleurs,nbsp;que la viteffe du baffin fora plus grande.nbsp;La premiere chofo qui fo préfente a con-fidérer, eft done la viteffe du baffin.

981. Repréfontons par u cette viteffe rap-portée a une certaine diftance fixe du centre E défignée par l’unité , enforte que la viteffenbsp;d’un point quelconque R du baffin éloignénbsp;du centre E de la diftance REnbsp;foit zz u:^, dont le carré ü « ^exprimenbsp;la hauteur due a cc.t e vitefle , c’eft-a'r


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de

L 1 V R E I I 1. Chap. I. 6ii (1’environ un pouce amp; demi d’épaiffeur ; les deux extrémitésnbsp;C 8c C ayant la forme qu’on leur voit dans la Figure, ferventnbsp;de poignées pour les Ouvriers. Au milieu de cette piece

dire , celle d’oii un corps devrait tomber pour acquénr cette vitelfe. II eft évidentnbsp;qae Ie mouvement du ballin eft entiere-ment déterminé par cette lettre u.

982. nbsp;nbsp;nbsp;Quant a ce qui concerne la len-

tille ; il y a plufieurs chofes a confidé-rer outre la viteiïe de fon mouvement. D’abord, il faut avoir égard a fon diametro B que nous fuppoferons m 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:

en fecond lieu , il importe beaucoup a quelle diilance du centre E du baffin Ienbsp;centre C de la lentille foit retenu aunbsp;sïioyen du flyle ; fuppofons cette diilancenbsp;CE — b. Enfin , fi Ton veut juger denbsp;l’eftet de l’attrition , il faut tenir comptenbsp;de la force avec laquelle la lentille eftnbsp;prelTée contre Ie baffin , que nous fuppoferons égale au poids P. Comme la furfacenbsp;entiere de la lentille qui touche Ie balfinnbsp;eft prelTée avec cette force , fi Ton veutnbsp;avoir celle avec laquelle une portion quel-conque de cette larface eft prelTée , tout fenbsp;réduira a chercher Ie rapport de cetfe par-tie a cette furface entiere , puilque Tonnbsp;fuppofe que la lentille a déja la figure dunbsp;baftin, amp; qu’il ne s’agit que de Tadoucirnbsp;OU de la poür.

983. nbsp;nbsp;nbsp;11 faut aöuellement chercher Ienbsp;mouvement de la lentille tjui , a caufe tjuenbsp;fon centre eft fixe, ne peut être qu’unnbsp;mouvement de rotation autour de ce centre , amp; qui tient la premiere place parminbsp;les chofes que nous avons a tiouver. Onnbsp;voit tout de fulte qu’a caufe du mouvement du baffin, qui fe fait dans Ie fensnbsp;MNO P , ld lentille tourne dans Ie mêmenbsp;fens AFBH. Repréfemons , comme nousnbsp;avons fait pour Ie baffin , par v , la vi-telTe de ce mouvement rapportée a unenbsp;diftance fixe défignée par Tunné; enfortenbsp;que la vitelTe d’un point quelconque Rnbsp;de Ia lentille éloigné du centre C de lanbsp;diftance R C — x , foit =z v x ,\a. direftionnbsp;du mouvement étant une droite R k. perpendiculaire a RC. On obfervera que,nbsp;pour que Ie point C demeure toujoursnbsp;au même endroit, malgré Teftbrt que faitnbsp;Je ballin par fon mouvement pour emportqrnbsp;la lentille entiere , il faut appliftner par Ienbsp;moyen du ftyle un effort oppofé a celui danbsp;baffin, dont il faudra déterminer la quantité,

984. Examinons maintenant Tattrition d’unnbsp;point quelconque de la lentille, qui con-ïifte dans Ie mouvement de ce point parnbsp;rapport au baftin , ou , ft Ton veut, dans celui du point correfpondant du baffin relati-vement a la lentille ; eet examen nous eftnbsp;utile pour ce que nous avons a trouver. Sinbsp;Ton ne confidere d’abord que Tattrition dunbsp;centre C de la lentille , elle eft évidente. Carnbsp;comme , a caufe que EC = b, Ie pointnbsp;C du baffin fe meut avec une vitelfe r::nbsp;b u dans la direftion C c perpendiculaire anbsp;E C, amp;c que Ie point C de la lentille eftnbsp;en repos, cette vitelTe bu feta celle denbsp;Tattrition , laquelle eft par conféquent d’au-tant plus grande que Ie centre C de la lentille eft plus éloigné du centre E du baffin.

983. Quant a la viteffe de Tattrition des autres points de la furface de la lentille,nbsp;elle dépend non - feulement du mouve-.nbsp;ment du baffin , maïs encore de celui denbsp;la lentille. Soit, comme ci-deffus , la diftance CR{Fig. 6poy d’un point quelconque R de la lentille au centre , ~ x ,nbsp;amp; Tangle A^C R-=z p, Soit menée Rkz=:nbsp;V X , perpendiculaire ï CR, repréfentant Ienbsp;mouvement du point R de la lentille, amp;

Rhzziuz , perpendiculaireÏER=: i, re^

préfentantle mouvement du pointdu baf. fin , contigu au point R de la lentille. Main,nbsp;tenant fi nous concevous que la lentille lm,nbsp;prime au baftin un mouvement égal h v x ,nbsp;dans la direftion Rk' oppofée a Rk , ünbsp;eft clair qu’ayant achevé Ie parjllélogrammenbsp;Rh'rk , amp; mené la diagonale Rr, la cholenbsp;revient au même que fi Ie point R denbsp;la lentille étant en repos , Ie baffin fe mou-vait au-deffous dans'la direÖion avecnbsp;la viteffe Rr, qui par conféquent fera lanbsp;vitefl'e de \'attrition du point R de la lentille. II s’agit done de trouver Rr amp;¦ ftnbsp;fituation.

986. C E étant = b, on aura 3; =; V^ib^ x^^^b X coC.p)-, ^ ayant faitnbsp;1’angle C E R = 5 , oa aur» tang. ^ ^



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6iz nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

büis on fixe une pointe de fer d’une longueur telle , que fi l’on pöfe les furfaces inférieures des poignées C Sc C fur un plan ,nbsp;Textrémité de cette pointe touchera ce plan. Gette pointe preffe

X fin. p

amp; fin. q

De

livl'

pointe

X fin.j»

h X cof. p nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

plus , Tangle CRE étant — pq , on

f nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b firi. p

aura tang. {p— q)z=--amp;

x- -b col. p

£n. {p — q)=z nbsp;nbsp;nbsp;Dans Te triangle

I

Rh'r , on a Rk'=z v x , r h' = Rh =

amp; Tangle Rh'r z=z CRE =z p — q ¦, d’ou Ton a Rr — \/ { vvx x - ¦

— nbsp;nbsp;nbsp;T-v ux^ eof. ( p — q')', mais ^ cof. ( p

— nbsp;nbsp;nbsp;q)z=. X -i- b cof. p , done Rr—\/(yvnbsp;X x uiii^%uv.x X — i.buv X cof.nbsp;f')— \/\bbuu-A- zbu{u — v') X coL p

-t- ( « — V y X x^.

987. nbsp;nbsp;nbsp;A Tégard de la fituation de Rr ,nbsp;on remarciuera que Ie triangle R k'r donnenbsp;k'r'^— r/^Rk'^ — % Rr.R k'. cof. k'Rr

.n ^ 1. nbsp;nbsp;nbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rr'^-i-Rk'^-k'r^

d OU 1 on a cof. k'R r =.---———---

zRr.Rk’

_ — ( uv) Xbu cof.p _ finn-

{C Rk' -i- k' R r), Tangle C R A'quot;étant droit;

que fm. k'R r = nbsp;nbsp;nbsp;=

Rr

b U fin it

¦-= - cof. {CRk ^ k^Rr ).

Si done Ton con^oit que R r faffe par en haut un angle avec la droite C R ,

on aura fm. C/2r = 0^-

R r

amp; cof. CS r = —. nbsp;nbsp;nbsp;; Rr étant z=

Rr

n/\_bb^uu zbu(^uv') X cof.p (^u

— nbsp;nbsp;nbsp;vYxx]: d’oü Ton voit que fi ACRnbsp;z:z p — o , Rr fera rxL b u u — v ) :v,nbsp;amp; Tangle CRr droit •, amp; cue fi de plus xnbsp;c:: o, la vitelfe de Tattrition du centre Cnbsp;fera , comme auparayant ,x=.bu.

988. nbsp;nbsp;nbsp;Tout fe reduit done a préfent a trou-verle rapport de la vitelfe gyratolre v de lanbsp;lentille a la vitelle gyratoire u du haffin.nbsp;Or , M.‘’ Euler remarque qu’il fe préfentenbsp;pour cela deux ir.oyens , Tun indireéT ,nbsp;tiré du principe de la moindre aétion,nbsp;Tautre, direét, tiré des principes du mouvement. Selon Ie premier , ie mouvementnbsp;de la lentille dolt être tel que Tattritionnbsp;totale foit la plus petite polllble. Conce-vant done en R un élément de la fur-face de la lentille qui, a caufe que lanbsp;diftance , C R— x amp;L Tangle ACR — p,nbsp;font variables , fera exprimé par xdxdp-,nbsp;8c Ie multipliant par la vitelfe S r de Tattrition , on aura la quantité de Tattritionnbsp;de eet élément x dxdp p/[ééum- zb unbsp;{uv') X cof. p -h uV y X X ] dontnbsp;Tintégrale, étendue a la lentille entlere ,nbsp;enforte qu’elle en exprime Tattrition , doit.nbsp;être un minimum.

989. Si Ton concoit R C prolongée au-dela du centre C jufqu’a Télément xdxdpnbsp;fitué de Tautre coté de la droite A B,nbsp;la quantité de. Tattrition de eet élémentnbsp;fera, a caufe que x ou cof, p devientnbsp;négatif ,xdxdp\/[bbiiu2 b u (^u —nbsp;v) X cof. p -t- uV yx X ]. Joignantnbsp;enfemble ces deux quantités , il eft évidentnbsp;que lafomme devient la plus petite poffible,nbsp;li Ton prend v — u ce qui étant égale-ment vrai de tous les éléinens ainfi oppofés ,,nbsp;il s’enfuit que Tattrition de toute la lentille fera la plus petite , fi v — /r, ou quenbsp;la lentille fe meuve avec la même vitelfenbsp;que Ie balfin, enforte qu’ils falfent Tun 8cnbsp;Tautre leurs révolutions en tems égaux.

’990. On parvient également a la même conclufion par la vole direéTe, L’expériencenbsp;apprenant que Ie frottement dépend de lanbsp;prellion feule 6c que la vitefl'e de Tattrition ne contribue ni a, Taugmenter ni a Ienbsp;diminuer, Télément de la furface de lanbsp;lentille xdxdp en R , fera follicité, fuivantnbsp;la direétion R r , par une torce proportion-nelle a eet élément, a caufe que la prelfionnbsp;elT égale par-tout. Suppofons done quenbsp;cette force Ibit F x d x dp :\z moment denbsp;cette force par rapport au centre Immobile Cnbsp;de la lentille fera Fxdx dp. CR fm. C Rr —

FX dx dp. X [ (« — v) X b u eof. p] ^[bbu u-*-2bu{u—v)3lt;:cof.p-i-{uvy^xx'\nbsp;amp; Ie moment de la force avec laquellenbsp;Télément oppofé , de Tautre coté dunbsp;centre.. C , eft pareillement follicité , fera-


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L I V R E TIL Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;lt;^23

fur Ie fommet du cone creux décrit ci-deffus. Pour augmenter cette preffion, on fe fert d’une efpece d’arc DED fait d’unenbsp;planche de fapin , d’un demi-pouce d’épaiffeur amp; de cinq pieds

v') Xbu cof. y\ -v)x col.p-i-{‘i—v)x A.] ¦

Cc,

Une. U' integra

Fk dxdp. a; [ ( a y/\hbuu2bu{u-

991. nbsp;nbsp;nbsp;Prél'entement comnie Ie mouvement de la lentille eft fuppofé déja parvenu a runiformité , il faut que la fommenbsp;entiere de ces momens foit nulle. Or,nbsp;c’ell ce qui eft en .effet, ft v = « ; car onnbsp;volt que dans cette fuppofition la fommenbsp;de deux élémens quelconques oppofés fenbsp;trouve nulle.

992. nbsp;nbsp;nbsp;On trouve encore la même chofe

en intégrant a 1’ordinaire. Car ayant pofé V = a, Ie moment de la force qui folli-cite 1’élément ennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fx x dx dp cof. p ,

d’oü l’on tire f F x^dp cof. p , pour Ie moment de la force qui follicite Ie fefteur élémentaire ,qui s’étend jufqu’en R j amp; ynbsp;Fa’dp cof, p , pour Ie moment de celle quinbsp;follicite Ie même fefteur s’étendant jufqu’aunbsp;Bord de la lentille. Prenant l’intégrale,nbsp;on a y Fa’ fin. p , qui, en fuppofant p =znbsp;360°, exprime la fomme des momens desnbsp;forces qui follicitent les feêleurs dont lanbsp;furface de la lentille eft compolée ; or cettenbsp;quantité devient alors nulle , ce qui n’ar-riverait pas , ft v n’était pas égale a u. Unenbsp;méthode eft done conftrmée par l’autre;nbsp;d’ou Euler conclut que Ie principenbsp;de la moindre aéfion étant évident par lui-même , on ne peut douter que celui dansnbsp;lequel on fuppofe que Ie frottement depend de la preffion feule, ne foit exaéle-ment vrai.

993. nbsp;nbsp;nbsp;Ce que la theorie fait connaitre , fa-voir, que v a , fe trouve confirme par I experience. Mr. Euler a remarqué qu en quel-qu’endroit du Baffin que la lentille fut re-tenue , fes revolutions s’accordaient avecnbsp;la plus grande exaifltude avec celles dunbsp;Baffin , oc a peine a-t-il pu obferver quel-qu’inégalité au commencement même dunbsp;mouvement. Bien plus , ayant tantótnbsp;augmenté amp; tantót diminué Ie mouvement du Baffin , il a obfervé que la lentille fuivait la même inégalité.

994. nbsp;nbsp;nbsp;Après avoir trouve que la lentille amp; Ie Baffin tournent avec des vitelfesnbsp;égales , Mr. Euler pafte a la determinationnbsp;de la force a laquelle Ie ftyle appliqué aunbsp;centre C de la lentille doit pouvoir rélifter,nbsp;pour que ce centre refte immobile malgténbsp;Ie mouvement du Baffin. V oici comme ilnbsp;y parvient. v étant =: u , Rr fera2=. bu ,nbsp;ftn. C Rr— cof.p amp;Lcof. CRrz=. — ftn.pjnbsp;enforte que CRr =z 90° - -p amp; k'Rr ==nbsp;p — A C R. Or, a caufe du frottement ,nbsp;l’élément xdxdp de la furface de la lentille , en R , eft follicite ftiivant R r par unenbsp;force conftante ; amp; paree que la furfacenbsp;entiere qui eft c , ( c déftgnant la demi-circonférence du eerde, dont Ie rayonnbsp;eft I ), eft preflee avec la force P , eetnbsp;élément eft prefte avec une force =;

, au tiers de laquelle Ie frot-

c aa.

tement peut être cenfé égal. Mettons, pour plus de généralité, n pour ce tiers, enforte que l’élément dont nous parlons foit

follicité fuivant Rr, par la force ” nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

c aa

qui fournira,fuivant la direétion CR, la force

nPxdxdnCm.v r ¦ nbsp;nbsp;nbsp;,

--X--!_ öc luivant la direition

caa

perpendiculaire a CR, la force .......

n Px dxdp cof p

995. Mais par ce qu’on a fait voir cl-deflus , toutes ces forces perpendiculairesnbsp;fe détruifent, enforte que Ie ftyle doit fup-porter toutes ces autres forces qui agiftentnbsp;fuivant C R , Si. qu’on peut concevoirnbsp;comme ft elles étaient appliquées fuivantnbsp;cette direêlion , au centre même de la lentille. Décompofons chacune de ces forcesnbsp;en deux autres fuivant les direêlions fixesnbsp;CA amp; Cc, la force fuivant C A fera

_r^xdxdpün.pj^_^ amp; la force fuivan t n Px dxdp ftn. p~

tion de la force fuivant C..4donne,après avoir

fait X a , Pdp ftn. p cof. p =--

2C nbsp;nbsp;nbsp;4C


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614 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É d'O P T I Q U E.

de long iur fept pouces de largeur au milieu, allant en dimi-nuant de fon milieu k fes extrémités, oü il ne forme prefque plus qu’une pointe, Cet are ell attaché par Ie milieu, en £, au

Pdp ftn. , doat rintégrale eft — P

8 c

( I —¦ coO ‘^p)' Si l’on fait p = 360° , on voit que eette force fuivant C A s’éva-nouit. La force fuivant C c étant intégrée ,

donne £- Pdp nbsp;nbsp;nbsp;— p (^p — ± fm.

2. c

s.p ) , amp; ayant fuppofé p = 360® , cette force fuivant C c devient ^ n P,

996. nbsp;nbsp;nbsp;Le ftyle fupporte done , a caufenbsp;du mouvement du Baffin, la force ^nPnbsp;fuivant la direftioii C c ; ainfi , fi l’Artiflenbsp;yeut que le centre du verre demeure tou-jours au même endroit, il faut qu’il op-pofe fans ceffe a cette force une réfiftancenbsp;egale ; enforte que ü n — ^ , la force qu’ilnbsp;doit employer eft égale a la fixieme partienbsp;de la force entiere P avec laquelle la len-tille eft prelTée contre le Baffin.

997. nbsp;nbsp;nbsp;Il y a cependant un cas , comme lenbsp;remarque M'. Euler , oli il n’y aurait pointnbsp;de réfiftance a oppofer , c’eft celui oü lenbsp;centre de la lentille ferait preffé contre lenbsp;centre même du Baffin ; car alors la lentillenbsp;ayantle même mouvement que le Baffin, amp;nbsp;n’y ayant par conféquent point de frotte-ment, le ftyle ne foutient aucune force.nbsp;Mais on voit, dit M.' Eulêr , que lorfqu’ilnbsp;s agit du frottement , il faut toujours ad-jnettre une femBlaBle exception , pareenbsp;que le frottement étant toujours le même ,nbsp;foit que le mouvement foit extrêmementnbsp;lent OU extrêmement rapide , le mouvement venant a celTer, le frottement ceflenbsp;comme fuBitement,

998. nbsp;nbsp;nbsp;La théorie amp; Eexpérience nous ap-prenant que v =; u , il s’enfuit que R rnbsp;— PU', dOU Ion voit que la lentille de-meurant au my me endroit du Baffin, tous fesnbsp;points font ufés avec la même vitefle', amp; parnbsp;conféquent font unis ou polis avec une forcenbsp;égale ; avantage propre a ce méchanifme,nbsp;amp; qui le rend préférable aux autres-, puil-crue dans ceux-la les points de la lentillenbsp;eprouvent tous une attrition différente. Onnbsp;voit de plus que la viteffe de l’attritionnbsp;fuit le rapport de l’intervalle E C — t,nbsp;enforte que fi le centre C de la lentille

eft appllqué au centre E du Baffin , il n’y aura point d’attrition , amp;, qu’elle fera d’au-tant plus confidéraBle que l’intervalle E Cnbsp;le fera davantage ; alnii il eft nécelfaire denbsp;faire le Baffin Beaucoup jplus grand quenbsp;la lentille qu’on veut poiir , ee que lesnbsp;Artiftes ne manquent jamais de faire.

999. On voit done ici, dit M.” Euler,nbsp;une grande difference entre le frottementnbsp;amp; l’attrition , qui font deux chofés qu’onnbsp;a coutume de confondre. Car le frottementnbsp;eft toujours le même , quelle que foit lanbsp;viteffe du mouvement.- Aiais l’attrition , amp;Cnbsp;fon effet qui conftfte dans l’ulüre des fur-faces , dependent principalement de lanbsp;viteffe d'oü nous mefurons la quantiténbsp;de cette attrition par 1'a viteffe muhipliéenbsp;par la preffion. Si done nous conlideronsnbsp;dans la furface de- la lentille l’élément dR ,nbsp;gt;mme la force avec laquelle il eft

preffé contre le Baffin eft=a-^—- , amp; que cao.

fa viteffe eft = i it, la quantité de fon attrl-

, nbsp;nbsp;nbsp;^ P budRnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

tion eft -----On voit done que

eau

la lentille fera polie d’autant plus prompte-

, nbsp;nbsp;nbsp;. , Pbu „ ,

ment que la quantité -elt plus gran-

c aa

de, laquelle eft proportlonnelle 1°. a la force P avec laquelle la lentille eft prefféenbsp;contre le Baffin. 2°. a la viteffe avec laquelle le Baffin tourne. 3°. a l’intervallenbsp;EC—b entre le centre de la- lentille amp;nbsp;celui du Baffin. 4®. enfin a la furface denbsp;la lentille réciproquement, enforte quenbsp;plus la lentille eft grande, plus elle s’adou-cit ou fe polit lentement.

1000. Après avoir confidéré l’attrition denbsp;la furface de Ia lentille, Mr. Euler paffenbsp;a celle que le Baffin éprouve en mêmenbsp;tems : amp; l’on conjoit que ce nouvel examen eft aBfolument indifpenfaBle. Car lenbsp;frottement des deux furfaces eft réciproque , amp; il fe détache par conféquent denbsp;Tune amp; de 1’autre des particules Brifées ,nbsp;enforte que fi la furface du Baffin n’eft pasnbsp;ufée par-tout également , fa figure s’alté-rera §£. le verre prendra néceffairement

pluncher


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Livre III. Chap. I. plancher par une vis ou par un clou, amp; eft courbé par unenbsp;corde FI IF a laquelle deux autres font attachees en / amp; /,nbsp;I’intervalle II étant de la longueur de la piece de bois CC,

line forme différente de celle qu’on veut lui donner. On voit done combien il eftnbsp;néceffaire de rechercher exaétement I’attri-tion du baflin même.

root. Or, d’abord il eft clair que tons les points du baffni également éloignés denbsp;fon centre , font ufés également a chaquenbsp;revolution. Confidérons done , dit Mr.

Euler , un point quelconque G ( Fig. 6pi ) du baflin éloigné du centre E de ce baflin,nbsp;de Finiervalle EG—y, qui dans une revolution eft ufé tant qu’il décrit 1’angle LELnbsp;Comme done 1’attrition momentanée eft =

Pbu . . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

--, 1 attrition entiere de ce point, pen-

Phu c a a

smg. cof.

2 by

dant une révolution entiere, fera =

puifque la quantité d’at-

trition du point G de la lentille eft ex-, nbsp;nbsp;nbsp;, .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pbu

primie pour une revolution par nbsp;nbsp;nbsp;.

1002. Maintenant comme. CI — C Anbsp;~ a, ECzz.b,El—EL—y,on aura

cof. G El =z. nbsp;nbsp;nbsp;-“if— j ainfi

2hy

comme c— i8o°, 1’attrition du point G du baflin , pendant une révolution, fera =

Pbu nbsp;nbsp;nbsp;- hbaa -^yv

---X ang. cof.--;—_££_ ; ex-

ccaa nbsp;nbsp;nbsp;iby

preflion qui ne peut être que pour les points du baftTin, dont la diftance au centre E eft contenue entre les limites A Enbsp;— h -h a Sgt;lB E z= bu, paree que dansnbsp;Tune amp; 1’autre limites amp; en dehors d’el-les, I’attrition s’évanouit. On obferveranbsp;que li le centre C de la lentille eft affeznbsp;prés du centre E du baftTin pour que lenbsp;point B tombe de fautre cote de E,nbsp;enforte que EB foit alors — ab, toutnbsp;I’efpace circulaire du baflin autour du centre E , dont le rayon eft ab , fouffriranbsp;une attrition continuelle amp; égale a cellenbsp;de la lentille. Car fi y = a — b , on aura

'lbu a -t- y V

- = ang, cof. ~

I nbsp;nbsp;nbsp;= 180°= c. Si le baflin tout entiernbsp;fouffrait une attrition pareille, il n’y auraitnbsp;point a craindre que fa figure vint a s’altérer.

1003. nbsp;nbsp;nbsp;Mais comme I’efpace annulaire dunbsp;baflin qui s’applique a la lentille eft lenbsp;feul qui s’ufe tant que la lentille eft re-tenue au même endroit, il eft la feulenbsp;partie du baflin dont la figure foit altérée ;nbsp;amp; comme elle ne I’eft pas par-tout également , on con5oit que fa fphéricité doitnbsp;fouffrir un changement confidérable amp; qu’ennbsp;conféquence la lentille recevra une formenbsp;très-diftérente de celle qu’on veut lui donner. Les Artiftes , il eft vrai, tachent denbsp;prévenir cet inconvénient, tantbt en rap-prochant la lentille plus pres da centre dunbsp;baflin, tantot en l’éloignant davantage;nbsp;mais ils ne le préviennent qu’en partie ;nbsp;paree que rattrition eft beaucoup plus petite vers les bords que vers le centre , en-forte que le baflin n eft point ufé égalementnbsp;par-tout, 6c perd encore fa figure.

1004. nbsp;nbsp;nbsp;Ce qu’il y a de mieux a faire ,nbsp;fuivant Mr. Euler, pour rendre I’attritionnbsp;du baflin égale par-tout , e’eft d’y appli-quer, outre la lentille, un morceau denbsp;verre dont la figure 6c la preflion foientnbsp;telles que chaque point du baflin éprouvenbsp;la même attrition, tant de la. part de lanbsp;lentille que de celle du morceau de verre.

II nbsp;nbsp;nbsp;s’agit done de trouver la figure de cenbsp;verre. Pour avoir la plus Ample, fuppo-fons , dit Mr. Euler , que I’intervaile BEnbsp;( Fig. dp2 ) s’évanouiffe , ou que EC — b

— nbsp;nbsp;nbsp;C B — a , 8c que le rayon du baflinnbsp;E M foit égal au diametre de la lentille ;nbsp;ce qui eft , comme 1’on voit, trés permis ,nbsp;puifque la lentille devant être toujours aunbsp;même endroit du baflin, il ferait fuperflunbsp;de faire le baflin plus grand. Soit donenbsp;EOfh la figure cherchée de ce morceaunbsp;de verre , lequel doit être retenu conflam-ment au même endroit du baflin; foit lanbsp;force avec laqueltc il eft preflé centre lenbsp;baflin , égale au poids Q , öc foit fa furface

— nbsp;nbsp;nbsp;c e ; ÖC paree qu'il importe peu en quelnbsp;endroit du baflin d foit applique , fuppe»nbsp;fons-Ie dans la fituation JSEHKF,

Kkkk



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6x6 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É D’0 P T I Q U E.

Une des c or des IC CG paffe fur cette piece de bois par un trou pratique en C dans la poisnée qui lui répond, amp; aprèsnbsp;l’avoir embraffée dans toute fa longueur, elle repaffe par un

1005. Le demi-diametre du baffin itant fuppofé égal au diatnetre de la lentille ,nbsp;la quantité de I’attrkion qu’éprouvent, de

X IS. Ceci va nous fervir, coimue on va le voir , a déterminer le poids Q.

Comme IS = y. ang. fin. -I— , on aura 2 a

y

amp; par con-

KS:

caa

X / G. La vitefle

ang. cof.

y

%éi

, en

(c-a)

faifant y =: a «, devient

Q_c

a cy

X KS , ob 1 cy défigne la

c

ou

on aura Q ~

P ou

Euler prend-^li-

a cee

Pu

IG

X KS '.

ave

cay

aP ee

Ilf

Q,cay

quantite

la part de Ia lentille , les points G ,du baffin éloignés du centre E de I’intervalle G E

y , eft , dans une revolution , =: nbsp;nbsp;nbsp;^

Pu

^a ccay des nriêrnes points G, en décrivant l’arcnbsp;K S fous le morceau de verre , étant uy ,amp;cnbsp;la preffion fur chaque point du baffin quinbsp;vient a fe trouver fous ce verre, étant comme

, la quantité de 1’attrition que fouffrent

les points G de la part de ce verre , eft,

1 nbsp;nbsp;nbsp;/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q “ y KS

clans une revolution, = nbsp;nbsp;nbsp;x

acre

circonférence du eerde entier dontay eft Ie diametre. Puis done que chaque pointnbsp;-du baffin doit éprouver une attrition égalenbsp;de la part de la lentille amp; du morceaunbsp;de verre , il faut que te fomrne des ex-preflions que nous venons de trouver,

—X I G -f--X KS , fok

cciiy nbsp;nbsp;nbsp;zcee

une quantité conftante pour laquelle Mr.

X — gt; qui, ayant rnene a

EK perpendiculaire a EM, devlent Pu ^

,—X G./CS , a caufe que l’arc .G^ ccaynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

— -r-_y ; enforte qu’on aura cette equation Pu

cc ay

X G KS , qni réduit a celle-ci

XIS.

-1006. L’aroA:5 fera doflc égal a

a Pee r •' v~ ¦ ¦¦¦»fln?» lin»

Qca P nbsp;nbsp;nbsp;ia

féquent 1’élément ^quot;5 x de la furface

KEHKF, = 4^— ‘^y- ang.fin.

Qc a nbsp;nbsp;nbsp;au

dont 1’intégrale eft nbsp;nbsp;nbsp;— [ y. ang. fin,

i^c a

—yy ) — a e] , qui a Pe enbsp;qui exprime la fiirface entiere NE HKFnbsp;amp;. par conféquent e e ; ce qui ne peutnbsp;donner la uirface même e e, mais feranbsp;connaitre le poids Q que 1’on trouvera

lESl-j enforte que fi 1’on wu. -

7 nbsp;nbsp;nbsp;113

P. Ainfi on connait la force

tl nbsp;nbsp;nbsp;355

avec laquelle le morceau de verre doit étre prelfé contre le baffin.

1007. Voyons aduellement comment Mr, Euler trouve quelle doit être la figurenbsp;de ce morceau de verre. Ayant trouvé

iPee nbsp;nbsp;nbsp;eenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

--=: —r— , on aura cette equation

Q c c — a

K 5 = -7---X I S , ob 11 eft per-

(c — ij'ty

mis de prendre ee a volonté. Faifons done ce = (c — 2') a a , afin que faire dunbsp;morceau de -verre foit a celle de la lentille comme c — a eft a c ou comme 4

eft a II , amp; que A 5 =z -i- X /S. Mais

y

ayant décrit, par le centre C de la lentille , le quart de eerde CHX que la droite EI coupe en T, on z TX -zz.

.— IS ', done KS = par-tout ATT. Pre-

7


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Livre III. Chap. I. 6x7 trovi fait dans I’autre poignee en C , amp; va enfuite fe roulernbsp;autour d’une cheville cylindrique G , qui traverfe une machoirenbsp;de bois, au fond de laquelle I’autre corde eft attachée. De cettenbsp;manière, pour courber I’arc DD autant qu’on le juge k propos , il ne s’agit que de tourner la cheville G. Le baffinnbsp;eft placé fur une forte planche carrée, attachée par un bout knbsp;la table O, amp; foutenue a I’autre bout par un montant Alorsnbsp;rOuvrier s’affied, amp; prenant les poignées C, C, il fait aller amp;nbsp;venir le verre A* fur le baftln ^ , avec une vitefte modérée ^ aunbsp;bout de 20 ou 24 tours amp; retours, il tourne le verre un peunbsp;fur foil axe, le retravaille enfuite, amp; au bout d’un pared nombrenbsp;de tours amp; retours, le retourne encore un peu, amp; toujours denbsp;même jufqu’a ce qu’il foit poli entierement : ce qui n’arrivenbsp;qu’après deux ou trois heures de travail. Cette méthode eft très-fatigante amp; très-ennuyeufe, paree que le verre étant fortementnbsp;prelfé, ne fe meut que difficilement j ce qui m’a engagé a ynbsp;Faire les changemens fuivans.

813. Au lieu de fare DD, j’ai imaginé un aufre reftbrt, en Fig. 694* clouant folidement deux planches de fapin a'bgt;, a'c', par deuxnbsp;de leurs extrémités taillées en bizeau du cóté oü elles fe touchaient,nbsp;auxquelles je faifais faire un angle aigu b'a'c'. Une de ces planches ainfi jointes étalt placée lur le planchet, fous la table ^nbsp;polir, les extrémités b, c' étant fous le milieu du baflin A j denbsp;forte qu’elles étaient tout-è-fait hors du paflage de l’Ouvrier, quinbsp;auparavant était un peu gêné par les extrémités de l’arc DD.

Les planches étaient, a leur extrémité a' ^ de 8 a 10 pouces de large, amp; dela allaient en diminuant jufqu’ti leurs autres extrémités hgt; j dj oü elles finiflaient prefqu’en pointe. La planche a'c'

nant done l’arc K S égal a l’arc X T, I’efpace compris entre la comh^ENKFnbsp;amp; le rayon E N donnera la figure du mor-ceau de verre ENFKHE , ouEOfkAEnbsp;( en le luppofant dans une lituation oü ilnbsp;ne nuife point a la lentille ) , lequel étantnbsp;preffé contre le baflin avec une force Q =

P, produira l’effet qui eft néceflaire

pour que la figure du baflin ne fouffre point d’altération.

1008. Mr, Euler finit par faire obferver

que ce moyen de conferver Ia figure du baflin ne peut être mis en ufage , a móinsnbsp;que le bord de la lentille n’aille jufqu’aunbsp;centre du baflin ; car fi ce centre n’éprouvenbsp;point de frottement de la part de la lentille , comme alors il n’en éprouve pointnbsp;non plus de la part du morceau de verre,nbsp;il n’eft point ufé amp; par conféquent on nenbsp;peut empêchet que la figure du baflin nenbsp;s’altere : c’efl ce qui eft caufe , dit Mr,nbsp;Euler j que j’ai fuppofé que la lentille allaitnbsp;jufqu’au centre du baflin.

Kkkk ij



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ll

I.

II

Vi

6iS ' Traité d’0 p t i q u e. étant fur le plancher, Textrémité de la planche fupérieurenbsp;était tirée en embas par une corde è'e'f', qui paflait fur unenbsp;poulie e', attachée au plancher , amp; enfuite était roulée furnbsp;une forte cheville f', qui tournait dans un trou fait au plancher. Sous l’extrémité c' de la planche a'c' était fixé, parnbsp;fon milieu a cette planche , un fort baton d’c'd', ^ cliaquenbsp;bout d', d' duquel étaient attachées des cordes qui paf-faient fur la piece de bois CC, comme dans la premiere machine j ce baton était unpeu foulevé pendant qu’on polif-fait, amp; par conféquent les cordes d'C, d'C avaient aflez denbsp;longueur pour donner a la piece de bois CC la liberté de fenbsp;mouvoir. II y avait aux extrémités des planches, en a', deuxnbsp;chevilles de fer t', t' qui paflaient au travers amp; étaient vifféesnbsp;dans le plancher; les têtes de ces chevilles demeuraient éle-vées au-deffus des planches, pour laiffer a ces planches la liberté de s’élever lorfque Ia corde b'e'f' était tendue.

Fig-693. nbsp;nbsp;nbsp;814. Pour qu’on puiffe faire aller amp; venir le verre plus faci-

lement, j’ai fait l’addition fuivante k la premiere machine. M eft un étrier de bois ou de fer dans lequel la piece de bois CCnbsp;paffe librement; a un des cótés dé eet étrier M, eft jointe, parnbsp;Ie moyen d’une cheville de fer , une planche ZZ, épaiffe d’unnbsp;demi-pouce, longue de trois fois le demi-diametre du ballin,nbsp;Sc ayant fa furface inférieure de la largeur de la piece ,nbsp;c’elt-a-dire, de deux pouces Sc demi 3 cette planche ZZ doknbsp;aller Sc venir fur une piece de bois Zf fixée folidement fur lanbsp;table O , dont répailleur dok être telle que la planche ZZnbsp;puiffe être d’un pouce plus élevée que la furface du baffiri yd.nbsp;Les crochets de bois en F' Sc les chevilles en S' maintiennentnbsp;le mouvement de la planche dans la même direêlion. Surnbsp;cette planche, au-deffus du milieu da la piece de bois Zf, eft unnbsp;rouleau de bois d’un pouce Sc demi environ de diametre, fai-fant des angles, droits avec cette planche, Sc ayant un fortnbsp;axe de fer qui tournu dans des trousfaits dans des plaques de fernbsp;fixées aux deux bouts de la piece de bois Zf j ce rouleau ounbsp;cylindre éft percé de deu:x, trous plus larges par un de leursnbsp;orifices que par l’autre, potu^ recevoir deux fortes cordes quinbsp;ont un noeud a l’une de leurs yxtrémités , lefquelles doivent ynbsp;Ztre paffées de manière que lorfqu’on viendra k les tendre, ces


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Livre III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;^29

noeuds fe logent dans les trous par I’endroit ou ils font plus larges. Chaque corde fait plufieurs tours autour du cylindre;nbsp;après quoi fextrémité de Tune va s’attacher folidement au boutnbsp;de la planche LL qui joint l’étrier M, amp; rextrémité de I’au-tre fe roule autour dune cheville iV, au moyen de laquelle onnbsp;roidit ces cordes, en la tournant, autant qu’on le veut. II y a anbsp;une extrémité de faxe du cylindre une efpece de bras Q qui, ennbsp;le faifant tourner altemativement en fens oppofés, fait aller amp;nbsp;venir la planche X Z amp; le verre qui y eft attaché, amp; lui faitnbsp;parcourir autant d’efpace qu’il eft nécefiaire pour qu’en allantnbsp;amp; venant il y ait un tiers de fon diametre qui forte les bordsnbsp;du baffin. La pointe qui eft au milieu de la piece C C preflenbsp;le verre im peu obliquement, ^ caufe que cette piece entrenbsp;dans I’etrier M avec quelque liberté , afin que le verre puiflenbsp;pafler fur le baftin fans trémoulfement. Néanmoins 1’inclinaifonnbsp;de cette pointe doit être très-petite, amp; on peut Faugmenter ounbsp;la diminuer facilement en plufieurs manières. II faut attachernbsp;deux chevilles k la furface inférieure de la planche LL pournbsp;déterminer la longueur de chaque allée amp; de chaque retour ; lenbsp;baftin A, ou plutot la pierre a laquelle il eft cimenté , eft re-tenue folidement, au moyen dun coin , entre la piece de boisnbsp;H amp; une forte cheville fituée de Fautre cóté de la pierre ;nbsp;FOuvrier s’aftied fur un efcabeau , amp; lorfqu’il eft fatigué dunenbsp;main a tourner le cylindre, il fe fert de Fautre, amp; par con-féquent il fe fatigue moins vite qu’avec la premiere machine,nbsp;qui exige non-feulement les deux mains a la fois, mais encorenbsp;le mouvement de tout le corps. Quelque terns après je fisnbsp;ajouter un autre bras Qa' plus long, pour pouvoir employernbsp;les deux mains è la fois.

815. Après avoir fait aller amp; venir le verre 20 ou 24 fois,’ il eft néceffaire de lui donner un petit tour fur fon axe, amp;nbsp;après Favoir fait aller amp;. venir de nouveau unpareil nombre denbsp;fois , lui en donner encore un femblable amp; toujours de même;nbsp;ce qui fe fait aifément en prenant d’une main Fardoife qui eftnbsp;attacnée au verre, tandis que de Fautre on continue le mouvement par lequel on le polit. Il faut aufti mouvoir un peu lenbsp;baftin , après avoir fait aller amp; venir le verre 25 ou 30 fois,nbsp;amp; k chaqu’autre nombre de tours pared a celui-lè, en le tirant

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630 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot; O p t i q u e.

de la valeur d’une ligne , vers la partie que Ie verre en a abon-donné, amp; Ie remettant a fa place après autant de tours amp; de retours. Au commencement d^u travail, Ie tripoli fe ramaffera ennbsp;petits pelotons en quelques endroits du baffin, mais il ne tar-deta pas è. fe difperfer j amp; alors la furface du baffin deviendranbsp;parfaitement unie.

Si Ie tripoli ne parait pas s’attacher par-tout également au verre, il faut chauffer Ie baffin jufqu’a ce qu’on appergoive quenbsp;la couche de tripoli n’eft pas tout-^-fait auffi froide que lesnbsp;autres parties du baffin ; alors refrottez Ie baffin de tripoli amp;nbsp;preffez Ie verre avec la main fur Ie baffin , pour voir ff Ie tripolinbsp;s’y attache également par-tout : ff cela eff, continuez de polir.nbsp;Mais ff l’on fe fert de vitriol au lieu de verd de gris , onnbsp;ne fe trouve plus obligé de chauffer Ie baffin ; jiarce quenbsp;ces enduits touchent toujours les verres comme ils ledoivent,nbsp;amp; s’attachent mieux que les autres. II faut alors frotter Fenduitnbsp;de tripoli, fans chauffer Ie baffin , afin que Fenduit fè confervenbsp;mieux dans fon entier amp; que Ie verre puiffe Ie toucher plusnbsp;parfaitement j ce qui doit toujours être répété après avoir faitnbsp;aller amp; venir Ie verre, en poliffant, 200 ou 400 fois. II faut auffinbsp;oter Ie verre du baffin au bout de 200 tours amp; retours , pournbsp;voir s’il eff poli, en tirant Ie vérou L qui joint Fétrier Af amp; ianbsp;planche iZ., amp; en ótant la piece de bois CC.

816. Pour éviter la peine de compter les tours, il y a une roue de bois XIV de fept k huit pouces de diametre, pla-cée è. plat contre une planche attachée è une muraille. Cettenbsp;roue tourne facilement fur fon axe amp; a 24 dents pareilles knbsp;celles d’une fcie, qui font pouffées par unfil d’archal TYX, ennbsp;cette manière ; Ie fii d’archal tourne autour du centre amp;nbsp;pendant qu’une de fes extrémités eff tirée par la corde TVnbsp;attachée au bout de la planche LL , fa partie YX repouffenbsp;un long reffort iéA attaché a la planche, en Éè j ce reffort preffantnbsp;Ie fil, en A, fait plier un peu la partie YX , enforte que la pointenbsp;X tombe, en retournant s’appliquer a la roue, un peu plus bas ( lanbsp;corde TVétant lachée ) amp; rencontre la dent voiffne qu’il pouffenbsp;comme il avait pouffé la premiere. II y a un crochet k reffort ennbsp;IVqui arrête la roue, après chaque tour amp; retour. Enfin il y a unenbsp;cheville fixée en Z dans la circonférence de la roue, qui, eri


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L I y R E III. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;6^i

prelTant fur Ie manche d’un iparteau amp; Ie laiflant enfuite aller, fait fonner une cloche après chaque révolution de la roue, amp;nbsp;avertit par-1^ de tourner Ie verre un peu fur fon centre.

817. Un verre de 5 k d pouces de diametre exige , pour chacune de fes furfaces, qu’on Ie falTe aller Sc venir environnbsp;3000 fois pour lui donner .toute fa perleÖion. '11 ne faut pasnbsp;manquer d’examiner avec foin Ie milieu du verre oppofé aunbsp;noir de fumée, pour voir s’il n’y a point quelqu’endroit quinbsp;paraifle obfcur ou de couleur de cendres, ou fi l’on n’apper-^oit point quelque petite tache par la reflexion oblique de Ianbsp;lumière d’une bougie ou d'un trait de lumière introduit dansnbsp;une chainbre bien fermée. Quant aux autres parties du verre ,nbsp;elles paraitront parfaites beaucoup plutót que Ie milieu.

Lorfque Ie verre aura été fuffifamment poli, on chaufFera Ia pierre , Tétoffe amp; Ie ciment jufqu’è ce que Ie ciment deviennenbsp;aflèz mol pour qu’on puifTe en féparer Ie verre en Ie tirant denbsp;cóté j enfuite on ótera Ie ciment qui refte fur ie verre avec unnbsp;morceau d’étoffe chaud, trempé dans de l’huile ou du fuif, amp; ennbsp;dernier lieu avec des morceaux d’étofle plus propres. Si aprèsnbsp;cela il ne parak pas parfaitement poli ( car on y ell: fouventnbsp;trompé ), il faut Ie retravailler après l’avoir collé contre l’ardoifenbsp;comme auparavant. On peut aufll mettre un nouvel enduit furnbsp;Ie baflin , fi celui qui a fervi efl: gaté , pQurvu que dans l’in-tervalle on n’y ait pas poli d’autre verre ; on peut laver Ie baflinnbsp;avec du vinaigre pour en óter entierement l’enduit qui a lèrvi*.

1009. Comme on ne parie point dans ce Chapitre de ce que Ie travail des ocu-laires peut avoir de particulier , voici cenbsp;que M/ 1’Abhé Rochon a bien voiilunbsp;nous communiquer pour y fuppleer. Cesnbsp;verres ie font ordinairement au tour 8cnbsp;fe poliflent de même ; pour coller Ie papier , on Ie découpe en fufeau dont Ienbsp;fommet fe met au centre du baflin amp;. lanbsp;bafe a la circonférence ; quand üs fontnbsp;fort petits , on fait chauifer Ie baflin , .onnbsp;y met du maftic qu’on répand également,nbsp;on y applique enfuite du taftetas biennbsp;égal, puis avec l’oculaire qü’on mouille,nbsp;on fait prendre au taffetas la forme dunbsp;baflin, 8c on polit feculaire avec du tripoli ou de la potée amp; de 1’eau.

loio. On a dü fentir en réfléchiflant fur certains Articles de ce Chapitre, com-bien les verres d’un long foyer font dif-ficiles a tailler. L’utilité dont font cesnbsp;verres a fait fouvent penfer aux moyensnbsp;de furmonter cette dimculté ; amp; ce n’efl:nbsp;qu’après un grand nombre de tentativesnbsp;infruiflueufes que quelques-uns y ont réufli.nbsp;Entre ceux dont les efforts ont été cou-ronnés de fliccès, Borelli mérite d’etrenbsp;diftingué. On voit dans Ie Journal ^esnbsp;Savans de 1676 qu’il avait trouvé unenbsp;méthode de tailler les verres du plusnbsp;long foyèr , très-fure amp;c très-aifee anbsp;pratiquer, amp; qu’il affurait ne lui avoirnbsp;jamais manqué. II était parvenu a fairenbsp;par cette méthode un verre de 200 piedj



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6^1 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

Enfin, il faut toujours avoir foin de choifir les morceaux de verre les plus clairs amp; les plus épais, alind’éviter un grand nombrenbsp;de difficultés qui proviennent de la preflion inégale en poliffant.

rendrait affez intrépides pour tenter d’en de-viner Ie fens :

Poodex^okualrrnofxdhtkg

hq.reimerord^lcnlxoqsiatgi-

thfe fi lo kckx m kb eftsiefgks a asenfflqihtkoskbixkaroereo,

r q a h d u s gf n n gf xueflfofxola udploefladppodoaifdfaf u t anbsp;fh c X.


de foyer , également convexe des deux cotés, qui avail toute la perfection qu’onnbsp;peut defirer. Malheureufement la mortnbsp;l’enleva avant d’avoir fait connaitre lanbsp;méthode , qu’il s’était propofé de tenir.nbsp;cacliée pendant quelque tems , amp; dontnbsp;il fe contenta de renfermer l’eflèntlelnbsp;dans Ie chiftre fuivant que nous mettons icinbsp;en faveur de ceux que Ie defir d’etre utiles


CHAPITRE II.

De la manierc de fondre , tailUr polir les miroirs

des télefcopes»

O N fe fouviendra que tout ce qui efl renfermé dans ce Chapitre, eft en partie de M/ Molineux amp; en partie de M/nbsp;Halley.

8i8. Ayant determine quelle doit être la longueur de I’infiru-roent qu’on veut conflruire , amp; par conféquent quel diametre il faut donner au grand miroir, Ie faifant d’un pouce plus grandnbsp;que 1’ouverture de la table, a caufe que les bords font lujetsnbsp;a prendre une fauffe figure j prenez un compas è verge amp; dé-crivez d’un rayon égal au double de la longueur de l’inftru-ment, un are fur deux plaques minces de cuivre bien battu, unnbsp;peu plus épaiffes qu’une piece de 24 fols, larges d’un poucenbsp;amp; demi environ , amp; dont la longueur foit au diametre au miroir comme 3^2; découpez, è la lime, un are concavenbsp;dans Tune, amp; dans 1’autre un are convexe amp; pour leur donner lanbsp;derniere perfeftion, frottez-les l’un contre l’autre avec de l’émeri.

gj^. Lorfque les calibres font achevés , fakes tournet un morceau de bois plus large de deux dixiemes .de pouce quenbsp;Ie miroir quevous voulez conflruire , amp; unpeu plus épais. Dansnbsp;quelque cas que ce foit, il ne dok jamais être d’une épaiffeur

moindre

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Livre III. Chap. II- nbsp;nbsp;nbsp;lt;333

moindre que les deux dixiemes d’un pouce j amp; pour des miroirs de 6, 8 , 10 pouces de large , il doit avoir au moins trois ounbsp;quatre dixiemes de pouce quatid il eft achevé. Ce morceau denbsp;bois étaut tourné, prenez de rétain commun amp; melez-le avecnbsp;environ un dixieme de régule d’antimoine, amp; fakes fondre, furnbsp;ce modele , un modele de cet étain qui fera confiderablementnbsp;plus dur que I’etain commun ; fakes tourner ce modele d’étain,nbsp;en recommandant d’en vérifier la courbure avec vos calibres:nbsp;ce modele vous fervira pour fondre vos miroirs. Il faut avoirnbsp;foin que lorfqu’il eft tourné, il foit au moins d’un vingtieme denbsp;pouce plus épais amp; environ d’un dixieme de pouce plus largenbsp;que le miroir que Ton veut fondre.

820. Expliquons maintenant la manière de faire les monies pour fondre les modeles d’étain amp; les miroirs. Les chaflls doi-vent, pour le mieuXj être de fer amp; au moins de deux poucesnbsp;plus larges par-tout que le miroir qu’on veut fondre ; ft doit ynbsp;avoir dans chacun au moins un pouce d’épailfeur de fable; onnbsp;pourra prendre de celui dont les Fondeurs fe fervent ordinai-rement, ou de tel autre qu’on voudra, pourvu qu’il contiennenbsp;un peu de glaife *. Il doit être mouillé aufli peu qu’il eft poffible ,

* loi I. Si le fable était trop fee, e’eft-a-dire , ne contenait pas un peu de glaife , il ne pourrait pas retenir la forme desnbsp;modeles. Celui dont les Fondeurs de Parisnbsp;fe fervent, vient de Fontenay-aux-Rofes,nbsp;Village pres de Paris.

1012. Après que le fable du premier chaffis eft bien battu , ce qui fe fait avecunnbsp;maillet de bois , on place deflus le modelenbsp;ale bois ou d’étain; on le fait entrer a moitiénbsp;de foil épaifleur, obfervant, avant de po-fer le modele, de poneer le fable dunbsp;chaffis avec de la pouffiere de charbonnbsp;contenue dans un fac de toile , au traversnbsp;de laquelle on la fait pafler ; on emploienbsp;cette poulftere pour retirer plus facile-ment les modeles , quand le moule eftnbsp;entierement fait.

Après avoir placé le modele dans le fable du premier chaffis, on place le fe-cond chaffis qui a trois chevilles , que Tonnbsp;fait entrer dans les trous correlpondans dunbsp;premier ; ces chevilles fervent de repairesnbsp;pour que les creux des deux parties du moule

---- nbsp;nbsp;nbsp;vcibicr»

cyhndriques de laiton ou de fer , qui doi-vent fortner les jets amp; les évents après qn’elles font retirées.

Tout cela etant tait, on met un peu de fable fur le rdoHele que Ton bat lége-rement avec un cylindre de bois, d’uiinbsp;pouce de diametre amp; de 4 ou 5 poucesnbsp;de long , pour lui faire prendre la forme,nbsp;d.u modele ; lur ce premier fable on en.nbsp;met d’autre jufqu’a ce que le challls foitnbsp;rempli; on le bat enfuite. avec le mailletnbsp;afin qu’il prenne bien la forme du mo-dele amp; des jets ; alors le moule eft acheve;

Pour retirer le modele qui occupe la place que le métal doit remplir, on leve;

LIU

fe préfentent vis-a-vis i’lm de I’autre ¦ le chaffis étant placé , ,On ponce avec de lanbsp;pouffiere de charbon dont on vient denbsp;parler , le modele amp; le fable du premiernbsp;chaffis; on fouffle enfuite avec un fouffletnbsp;fur le moule 8c le modele , pour fairenbsp;voler toutes les parties du charbon qui nenbsp;fe font point attachées au moule amp; aunbsp;modele ou 1 on a fait aboutir des vqv^qs


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634 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

amp; bien battu, fans cependant l’être trop. II faut pratiquer plufieurs jets ou canaux dans la partie fupérieure du moule,nbsp;pour couier Ie métal j autrement les pores qui naiffent dansnbsp;Ie métal, ne feront pas difperlés auffi également par toute lanbsp;furface du miroir qu’ils doivent l’être , ces pores tombant géné-ralement prés des jets. On fera fécher Ie modele au foleil pendantnbsp;quelques heures, ou prés d’un feu modéré , autrement il fe dé-jettera amp; donnera au miroir une fauITe courbure. Car outre quenbsp;cela évite la peine de Ie courber, il vaut mieux, pour plufieursnbsp;raifons , que Ie miroir foit fondu dans fa vraie forme j amp; c’eil: anbsp;caufe de cela que Ie modele d’étain eft préférable a celui de bois.

Ie chaflis qui a les chevilles , ce qui fé-pare Ie moule en deux amp; laiilë Ie modele a découvert; alors on Ie retire du chaflisnbsp;oh il eft refté , après quoi on n’a plusnbsp;,qu’a laiflër fécher Ie moule. ( Si vous vou-tout Ie détail nécejfaire pour vous met-tre parfaitement au fait de ce travail, voye^^nbsp;VEncyclopédie a /’.i^rtic/eFondeur en fable ,nbsp;d’oil ceci efi extrait').

1013. Noustrouvons dans Ie Traité de la conflruéiion amp; des ufages des inftrtimensnbsp;de Mathématiques , par Mr. Bion , unenbsp;autre méthode de faire les moules , qu’ilnbsp;décrit de la manière fuivante. Choifiifeznbsp;dans une fablonniere deux pierres d’unenbsp;grandeur convenable; creufez groffierementnbsp;dans 1’une des deux Ie moule du miroirnbsp;que vous voulez former ; fakes Tautrenbsp;convexe amp; de la même courbure quenbsp;vous voulez donner a votre miroir, juf-qu’ii ce que ces pierres s’emboitent Tunenbsp;dans I’antre. Pour y réufllr , mettez entrenbsp;ces deux moules ainfi taillés , du fable palTénbsp;au crible amp; mouillé enfuite , 6c frotteznbsp;circulairement ces moules l’un dans Tautre.

Quand ces deux moules s’emboiteront parfaitement, lavez-les pour en óter toutnbsp;Ie fable. Pulvérifez enfuite de la botte dé-féchée j paflez-la au tamis , détrempez-lanbsp;dans de l’eau , 6c étant réduite en bouillie,nbsp;faites-la palTer par Ie tamis : prenez de lanbsp;flente de cheval 8c de la bourre que vousnbsp;mêlerez avec cette bouillie pour en faire unnbsp;même corps d’une certaine confiftance.nbsp;Vous pourrez incorporer dans cette efpecenbsp;,de mortier, de la brique bien pilée 6cnbsp;paffée au crible. Après avoir étendu cenbsp;lut fur une table , paflèz delTus un rouleau de bois a plufieurs reprifes jufqu’anbsp;ce que vous ayez donné repaiflTeur quenbsp;vous voulez donner au miroir ; répandeznbsp;fur ce lut ainfi étendu de la poudre denbsp;brique pilée , afin qu’il ne s’attache pointnbsp;au moule dont vous lui ferez prendre lanbsp;figure en Ie mettant dedans.

Quand ce lut fera fee , frottez-le de graiffe ou de fuif 6c remplifl’ez-le d’unnbsp;couvercle de même lut; amp; lorfque cenbsp;couvercle fera fee, ótez Ie lut qui a la figure 6c répaiflèur du miroir 6c qui occiipenbsp;la place entre Ie moule de pierre 6c Ienbsp;couvercle. Frottez enfuite Ie dedans dunbsp;'moule de pierre d’un compofé de craie 6cnbsp;de lak mêlés enfemble 6c remettez Ie couvercle dans ce moule , de forte qu’il lailTenbsp;vuide la place que Ie lut , qui a la figurenbsp;du miroir , occupait; pour cela vous fereznbsp;un rebord au couvercle qui s’appuyeranbsp;fiir Ie bord du moule de pierre.

Nous fuppofons que vous ayez fait des repalres ou marqués fur Ie couvercle 6cnbsp;fur Ie moule de pierre , quand Ie lut étaitnbsp;entre deux , pour placer Ie couvercle fur Ienbsp;moule vuide , comme quand il était plein.

Enfin garniflez 6c embraffez de fils de fer Ie dehors du moule de pierre 6c ména-gez deux trous au rebord , l’un pour verier Ie métal , 8c l’autre pour faire fortirnbsp;l’air a mefure que Ie métal en prendra lanbsp;place. N’oubliez pas d’enterrer ce moulenbsp;ainfi dlfpofé , ou de lier fortement Ie couvercle avec Ie moule ; car autrementnbsp;quand Ie métal fondu couleralt dans 1qnbsp;moule, il enleverait Ie couvercle.


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L I V R E III. Chap. I Ï- lt;^35

§21. Nous avons aéluellement a examiner de quel metal on doit faire le miroir. Tout ee qu’on peut dire en general, c’eftnbsp;que tout métal blanc peut y être propre , plus ou moins, pour-vu qu’il foit dur amp; prenne bien le poli. Nous avons fait desnbsp;effais de 150 diffcrens mélanges environ, amp; nous Ten avonsnbsp;trouvé aucun entierement exempt de défauts. Trois parties denbsp;cuivre rouge avec une amp; un quart d’étain fera, un métal blancnbsp;très-dur, mais il eft très-fujet a avoir plus de pores qu’il ne fau-drait qu’il eneut, particulierement ft on I’echaufFe trop en le fondant. Six parties de laiton avec une partie d’étain, feront unnbsp;métal plus blanc amp; plus dur j mais la fumée de la calaminenbsp;qui entre dans le laiton, laifte très-fouvent des chaines de partiesnbsp;raboteufes dans la furface du métal j amp; s’il y en a un certainnbsp;nombre, elles le gatent entierement. Prenez deux parties dunbsp;premier métal compofé de cuivre rouge amp; d’étain, amp; une partienbsp;du dernier compole de laiton amp; d’étain j ce mélange fera unnbsp;bon métal. II faut d’abord fondre enfemble le cuivre rouo-e amp;nbsp;le laiton, amp; les tenir en fafton pendant une demi-heure ounbsp;plus j ayant enfuite nettoyé lecreufet, mettez-y la quantite cou-venabie d’étain qui fera bientot fondu j remuez ce mélanp-e amp;nbsp;verfez-le aulïi-tót. Ce m.êlange peut étre fondu amp; refondu ennbsp;cas de néceilité, pourvu qu’on ait foin que le feu ne foit pasnbsp;trop violent. Ce que nous avons ttouvé de mieux pour gou-verner le feu, eft un foufflet Ordinaire de forge. Nous avons faitnbsp;aufli un autre mélange qu’on a fondu d’une maniere route différente. Cette compofttion a mieux réufti que routes les précédentesjnbsp;il y entrait du cuivre rouge, de I’argent, du régule d’antimoine’^nbsp;de l’étain amp; de I’arfenic j ce métal fut fondu dans des mouiesnbsp;de cuivre jaune très-ardens; mais comme cette méthode eftnbsp;très-coüteufe amp; quelle ne^deviendra, par cette raifon , jamaisnbsp;commune, il eft inutile d’y inftfter davantage*.

objeéfif dun telefcope Grégorien de i6 pouces de long , ils mettent 20 onces denbsp;cuivre, 9 onces d’étain ( ils prennent de ces .nbsp;deux metaux toujours prefqne ledu .nbsp;poids du miroir, a caufe du grand dc--chet de la fonte ) amp;. Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’anenic..

L’étain fe met en grenaille, loriqu etant fondu amp; avant qu’ilnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du blanc a .

d’autres coulcurs, on le jette , fur uai

Llllij

* 1014. Nos meilleurs Artiftes compofent aftuellement le métal dont ils font lesnbsp;miroirs, avec du cuivre rouge le plusnbsp;fin, de retain d’Angleterre du premiernbsp;affinage, mis en grenaille, ou au détautnbsp;de cet étain, de celui qui vient desnbsp;Indes, qu’on appelle eiain en chapeau , amp;nbsp;de rarlenic blanc. Pour urr miroir quinbsp;pele une demi-iivre, tel que le miroir

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Traité d’Opti?)UE.

822. Le métal ayant été bien fondu , enlevez-en la premiere furfece amp; réclairciffez fur une meule ordinaire , ayant toujoursnbsp;grand foin de lui conferver fa figure 5 ce qui vous efi: facile ennbsp;la vérifiant fréquemment avec votre calibre convexe. Lorfquenbsp;la premiere furface aura été enlevée avec toutes les inégalitésnbsp;qui s’y trouvent, munifiez-vous d une pierre ordinaire a aiguifer,nbsp;prenez-la épaiffe amp; d’un diametre qui foit k celui du miroirnbsp;comme 6 a 5 j puis avec une autre pierre a gros grain, dunbsp;fable OU de gros émeri, frottez cette pierre jufqu’k ce qu’ellenbsp;touche par-tout le calibre concave; frottez eniuite votre miroirnbsp;fur cette pierre avec de 1’eau amp; en premier lieu de gros émeri amp;nbsp;après avec de l’émeri plus fin, jufqu’k ce qu’il prenne une cour-

ballet qu’on tient au-deffus d’un vafe plein d’eau nette. L’arfenic n’efl: a compternbsp;pour rien dans le poids du miroir, pareenbsp;que la plus grande partie fe volatilifenbsp;en purifiant les matieres.

1015 .Voici le procédé de 1’opération pour la fonte de ces matieres. Après avoirnbsp;échauffé le creufet peu a peu, on poufferanbsp;le feu eniuite de plus en pltfs, julqu’anbsp;ce que le creufet foit rouge ; puis on ynbsp;iettera le cuivre en très-petits morceaux,nbsp;amp; on foufflera jufqu’a ce qu’il foit fondu.nbsp;On fait enfuite fondre l’étain a part amp;nbsp;on le jette après dans le creufet , ayantnbsp;auparavant bien écumé le cuivre avec unenbsp;-cuiller de ter, que 1’on aura fait biennbsp;rougir au feu. Après cela, ii faut biennbsp;remuer les matieres pour les incorporer.nbsp;Puis ayant mis l’arfenic en trois paquetsnbsp;dans du papier, on les jette fucceliive-ment dans le creufet que l’on couvre anbsp;chaque fois 1’efpace de deux minutes;nbsp;on ote enfuite le couvercle, amp; lorfquenbsp;Ja matiere ne fume plus, on 1’écume denbsp;nouveau avec une cuiller de fer rougie ;nbsp;après cela on lailTe la matiere au feu environ quatre minutes , on la retire enfuite,nbsp;on l’écume amp; on la remue , amp; lorfqu’ellenbsp;commence ,a fe reffoidir, on la coulenbsp;dans des moules un peu chauds, lesnbsp;inclinant de cóté amp; fe donnant de gardenbsp;de les remuer, que la matiere ne foitnbsp;refroidie ( II faut éviter avec grand foinnbsp;la fumée de l’arfenic qui eft très-dange-reufe. ). II y a des Artiftes qui n’em-^oient point d’arfenic, amp; il parait qu’on

peut en effet s’en difpenfer.

1016. nbsp;nbsp;nbsp;On ne peut douter que ce nouveatinbsp;métal qui nous vient de l’Amérique ,nbsp;connu en Europe depuis quelques annéesnbsp;fous le nom de Plaüm, ne fut infinimentnbsp;plus propre a faire les miroirs desnbsp;télefcopes, que toutes les compofitionsnbsp;de métaux qu’on a imaginées, fi la diffi-culté de le fondre n’était pas infurmon-table. Ce métal a , comme l’on fait , lanbsp;blancheur de l’argent, la force amp; la dureténbsp;du fer, ne fouftre aucune altération ni anbsp;l’air ni a l’eau , amp;c. Ainft outre qu’il eftnbsp;fufceptible du poli le plus vif amp; le plusnbsp;brillant, il a encore le précieux avantagenbsp;de ne point fe ternir a fair ; qualité quinbsp;doit bien faire defirer qu’on parvienne anbsp;trouver le moyen de le rendre fufible.

1017. nbsp;nbsp;nbsp;En attendant, on peut l’employernbsp;allié avec quelqu’autre métal ; car on anbsp;reconnu que cette fubftance qui eft infu-fible au degré de feu le plus violent,nbsp;entre en mfion lorfqu’on la met avecnbsp;quelque métal, amp;: s’allie avec lui; ce quinbsp;ne fe fait pas toutefois , fans être obligénbsp;d’y employer fouvent unfeu extréme.

1018. nbsp;nbsp;nbsp;Le métal avec lequel il paraitnbsp;qu’il convient le plus de l’allier pournbsp;l’objet préfent, eft le laiton. Allié avecnbsp;ce métal, il en augmente la dureté , ilnbsp;le blanchit amp; le rend aigre. Cet alliagenbsp;prend un très-beau poll 6t ne fe ternitnbsp;pas fi promptement que ceux dont onnbsp;fait ordinairement les miroirs. ( Voye^nbsp;rEncyclopédie d l’Article Platine amp; lesnbsp;Mem. de l’Asad, des Sciences ann.ijiS )«i


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Livre III. Chap. II- nbsp;nbsp;nbsp;lt;^37

bure telle qu’il touche par-tout le calibre convexe ; felon la manière dont on conduira le miroir fur la pierre, il deviendranbsp;une portion d’une fphere un peu plus petite ou un peu plusnbsp;grande : fi on le meut circulairement comme les Aitiftes fontnbsp;leurs verres dans les baflins, les bords de la pierre s’uferont,nbsp;amp; le métal prendra une forme trop concave ; fi au contraire onnbsp;le meut en differens fens fur le milieu de la pierre, il appla-tira la pierre amp; deviendra une portion d’une fphere un peunbsp;plus grande. Il faut employer très-peu d’émeri k la fois amp; ennbsp;changer fouvent; autrement le miroir fera toujours d’une plusnbsp;petite fphere que la pierre, amp; prendra difficilement une figurenbsp;exafte, particulierement k fes bords. Pour mieux travailler lenbsp;miroir , il faut que la pierre foit placée bien folidement fur quel-qu’appui ferme amp; inébranlable.

823. nbsp;nbsp;nbsp;Le miroir étant ébauché ( ce qui doit fe faire ennbsp;n’enlevant de la premiere furface que le moins qu’it eft pofli-ble, paree que cette croute parait généralement plus durenbsp;amp; plus folide que I’interieur du métal ), il faut en unir amp; finirnbsp;les cótés amp; le dernere , dans ia crainte qu’en le faifant plusnbsp;tard on ne gate fa figure.

824. nbsp;nbsp;nbsp;Il faut faire fondre un baffiii de cuivre d’une lar-

geur amp; d’une épaifleur fuffifantes ( pour un miroir de 6 pouces de diametre, je me fuis fervi d’un baflln de 8 ou 9 poucesnbsp;de large amp; d’un demi-pouce d’épaifleur )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; lui donner fur le

tour une forme concave d’un cóté, précifément égale a celle que le miroir doit avoir amp; de I’autre coté, y mettre une molettenbsp;aufli courte qu’il conviendra, vous donnant de garde de 1’ynbsp;fixer en la faifant entrer k vis dans un trou fait fur ce cóténbsp;du baffm , ou par quelqu’autre moyen femblable, de peur denbsp;faire plier ce baflln.

825. nbsp;nbsp;nbsp;Prenez un morceau de marbre large d’un huitieme ounbsp;d’un dixieme de plus que le baflln amp; épais d’un pouce ou d unnbsp;pouce un quart; faites-Ie arrondir par un Tailleur denbsp;pierres amp; lui fakes en même terns donner, d’un coté, une cour-bure convexe égale ala courbure concave du baflln,

tez-le dans le baflln avec de 1’eau amp; de l’émeri jufqua ce qu’il ne paraifTe plus de marques de cifeau. Couvrez cenbsp;bre de pierres bleues k aiguifer les plus fines, ayant loin de

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638 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

choifir celles qui font a peu prés de la même largeur amp; de Ia même épaiffeur,, amp; particuliérement celles qui étant mouil-lées paraiffent les plus égales amp; dont Ia couleur amp; Ie grainnbsp;font Ie plus uniformes. Taillez-les en carrés amp; leur donnez anbsp;chacune une forme concave dun cóté en les frottant fur Ienbsp;marbre avec de l’émeri amp; de l’eau; attachez-les a ce marbrenbsp;avec de fort ciment, laiffant entr’elles un elj^ace de la largeurnbsp;d’environ une ligne , amp; les arrangeant de maniére que Ie fd denbsp;ces pieties change alternativement de direftion de 1’une a 1’au-Fig. 695. tre, pr^cifément comme Ie repréfente la Figure. Je trouve qu’ilnbsp;eit mieux de difperfer les pierres qui font du même morceaunbsp;que de les mettre enfemble. II faut enfuite faire prendre a lanbsp;furface qu’elles forment une courbure convexe égale a la cour-bure concave du baffinj amp; s’il arrive que Ie ciment s’élevenbsp;quelque part entr’elles, enforte qu’il vienne de niveau avec leurnbsp;furface, ii faut avoir foin de l’óter : c’eft fur ces pierres qu’onnbsp;donnera Ia derniere figure au miroir.

816. II eft de plus néceffaire d’avoir, pour Ie dernier poli, une plaque ronde de verre très-épailfe , d’un diametre movennbsp;entre celui du baffin amp; celui du miroir j fi 1’on ne peut fe procurer une pareille plaque d’environ un demi-pouce d’épailTeur,nbsp;i imagine qu’on peut y fuppléer par un morceau de bon marbrenbsp;noir lans veines, amp; d’un grain bien égal. II faut donner a ce verrenbsp;OU è ce marbre, d’un cóté, une courbure convexe égale a Ianbsp;courbure concave du baffin, amp; on s’en fervira pour achevernbsp;Ie poli du miroir, après l’avoir couvert d’un taffetas, commenbsp;on Ie dira plus bas.

827. II ell néceffaire auffi d’avoir une petite plaque de cuivre OU d’autre métal, de la même concavité que Ie baffin,nbsp;tant pour fervir k diminuer la courbure des pierres , lorf-qu’elle parait trop convexe, que pour brifer tous les graviersnbsp;qui pourraient fe trouver dans votre potée , avant de mettre Ienbsp;miroir fur Ie poliffoir, routes les fois que vous la renouvellez.nbsp;S’il fe trouve quelques miroirs défeélueux dans Ia fonte, onnbsp;pourra les employer k eet ufage.

8i8. Tout étant ainfi préparé, il faut fixer Ie marbre avec les pierres bleues , de maniére qu’on puiffe Ie laver fouvent pendant Ie travail, en y verfant a la fois environ la huitieme par-

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L I V R E III. Chap. II. 6^39 tie d’une cliopine d’eau. Mettez enfuite votre baflin {ur ces pier-res amp; frottez-le, en le faifant aller amp; venir prefque direélement,nbsp;le portant cependant en toumant, un pen h droite amp; a gauche ,nbsp;de manière qu’il paffe , de chaque cote, un peu les bords denbsp;I’affemblage de ces pierres; iltaut de plus tourner régulierementnbsp;le baflin lur fon axe , amp; changer aufll le lens fuivant iequel on lenbsp;fait aller amp; venir fur ies pierres. Continuez ce travail en tenantnbsp;les pierres toujours très-mouillées, jufqu’a ce que vous ayez faitnbsp;dhj^araitre Ies traits circulaires qu’on a faits au balTui ayec lenbsp;burin en le tournant, amp; la noirceur que le travail du marbrenbsp;ou du verre a occafionnée j vers la fin lavez fouvent Tefpece denbsp;boue ou de limon qui vient des pierres.

S29. Lorfque cela eff fait, travaillez dans le baflin avec de I’emeri fin le verre ou le marbre deftiné a donner le derniernbsp;poli au miroirj amp; faites-lui prendre une figure aufli régulierenbsp;que vous pourrez, amp; pour cela fuivez ce qui a été prefcrit knbsp;cet égard k 1’Art. 79(5; mais ne lui donnez pas le poli.

830. Choififfez un morceau de taffetas fin amp; bien égal; pre-nez-le de trois ou quatre pouces plus large que le verre ou le marbre , amp; I’ayant appliqué deffus, pliez-en les bords fur lesnbsp;cótés de ce verre tout autour; tendez-le le plus que vousnbsp;pourrez, après avoir fait d’abord difparaitre tous les plis avecnbsp;un fer chaud amp; óté tous les noeuds amp; les inégalités qui peu^nbsp;vent s’y trouver. Enfuite imbibez-le par-tout le plus égalementnbsp;que vous pourrez d’une folution affez forte de poix dans I’elpritnbsp;de vin, amp; lorfque I’efprit de vin s’efl; évaporé , refaites lanbsp;même chofe j fi vous voyez quelques bulles fous le taffetas,nbsp;tachez de les faire forth avec la pointe d’une aiguille. II fautnbsp;continuer d’imbiber le taffetas dela diffolution dont nous parlous,nbsp;jufqu’i ce que non-feulement il s’attache par-tout au verre ounbsp;marbre, mais encore foit tout-a-fait rempli de poix. On fe fertnbsp;avantageufement des gros pinceaux de poil d’écureuil dont Iesnbsp;Peintres font.ufage , pour étendre cette diffolution également furnbsp;le taffetas, particuliérement lorfqu’il commence k être rempli denbsp;poix; laiffez-le enfuite fécher pendant quelques jours, afin quenbsp;I’efprit s’évapore amp; que la poix fe durciffe , avant d’en rien faire.nbsp;Si vous ne voulez point attendre fi long terns, vous pouveznbsp;employer la poix fans I’avoir fait diffoudre auparavant dans 1 efprit

k.


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640 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

de vin. Pour eet efFet, éteiidez un fecond morceau de taffetas fur Ie premier, fans vous donner la peine de Ie choifir , amp; ayant chauffé Ie tout autant que vous croyez que Ie tafi’etas amp;nbsp;Ie verre peuvent Ie fiipporter fans rifque, verfez deffus un peunbsp;de poix Fondue ( paffée auparavant au travers d’un morceau denbsp;toile) j amp; en mettez la quantité qui vous paraitra néceflairenbsp;pour remplir les deux taffetas; il faut la tenir chaude pendantnbsp;quelque tems jufqu’a ce qu’elle paraiffe étendue par-tout éga-lement. Si vous trouvez que vous ne pouvez faire entrer toutenbsp;la poix dans Ie fecond morceau de taffetas, amp; qu’il en reffenbsp;deffus en quelqu’endroit, c’efl une marque qu’il y en a trop jnbsp;il faut alors 1’óter pendant qu’elle efl: liquide aux endroits oünbsp;elle refte ainfi fur Ie taffetas, avec une toile chaude qu’on applique amp; qu’on preffe deffus. Lorfque tout eft froid, ótez Ienbsp;taffetas dont vous avez couvert Ie premier, amp; coupez les bordsnbsp;inutiles de celui-ci. Pour óter une partie de la poix aux endroitsnbsp;oü elle eft trop épaiffe, amp; donner au tout une furface réguliere , il faut Ie frotter dans Ie baffin avec un peu de favon amp;nbsp;d’eau, jufqu’a ce cju’its foient colorés par la poix d’un brunnbsp;affez fombre : lavez enfuite tout amp; recommencez a frotter dansnbsp;Ie baffinen employant plus de favon amp; d’eau, jufqu’a ce quenbsp;vous ayez fait paraltre Ie taffetas par-tout auffi également qu’ilnbsp;vous eft poflible. Comme eet ouvrage demande quelque tems,nbsp;vous pouvez l’accélérer, en mettant quelG|ues gouttes d’efprit denbsp;vin avec Ie favon amp; l’eau ( ce qui leur aidera a diffoudre amp;nbsp;enlever la poix plus promptement) }ufqu’a ce qu’il tire vers lanbsp;fin i s’il y a quelqu’endroit oü la poix paraiffe trop épaiffe,nbsp;vous pouvez l’enlever avec un bon canif.,

831. II faut avoir bien foin de garantir ce poliffoir de la pouffiere amp; fur-tout de n’en point laiffer approcher d’émérinbsp;OU de limaille de métaux durs. Après avoir fervi quelque tems,nbsp;ces poliffoirs font plus fujets k liffer les miroirs qu’ils ne fontnbsp;d’abord j on remédie a eet inconvénient en les travaillant de nouveau dans Ie baffin avec Ie favon amp; l’eau, y remettant enfuite avecnbsp;un pinceau , une fois ou deux, de la diffolution dont on a parlenbsp;ci-deffus, en procédant comme on a fait j il faudra feulement nenbsp;point mettre d’efprit de vin avec feau amp; Ie favon ; amp; ilnbsp;fera pas néceffaire d’en changer plus d’une fois ou deux.

832-

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L I V R F. III. Chap. II. nbsp;nbsp;nbsp;^41

831. Vous pouvez k préfent commencer a donner la figure a votre miroir fiir les pierres bleues, en Ie frottant ainfi que Ienbsp;baflin alternativement, iur ces pierres, jufqu’a ce qu’ils foientnbsp;tous deux également clairs ¦, ayant auparavant attaché au milieu denbsp;votre miroir par derriere une petite molette , avec de la poixnbsp;paffee au travers d’un mauvais morceau de toile j car c’eft denbsp;tous les cimens celui qui parait Ie moins fujet a plier les miroirsnbsp;en y attachant les molettes.

833. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant fixé Ie poliffoir , frottez deffus Ie miroir même, ounbsp;plutót Ie brifoir ( après l’avoir auffi figuré fiur les pierres ) aveCnbsp;un peu de potée très-fine mouillée amp; de l’eau claire j jufqu’a cenbsp;qu'il commence a p^raitre un peu poli. Si vous trouvez qu’ilnbsp;ait pris inégalement je poli, c’eff-è-dire , qu’il en ait pris plusnbsp;OU moins vers les bords que dans Ie milieu , c’eft une marquenbsp;que Ie brifoirgt; Ie miroir, amp;c. font plus ou moins concaves qu’ils ne doivent être pour répondre k Ia convexité dunbsp;poliffoir j amp; il faut alors leur en faire prendre la courbure,,nbsp;plutót que de tenter de faire quelque changement a fa figure,nbsp;ce. qui ferait beaucoup plus difficile. Si Ie miroir parait tropnbsp;plat, il faut travailler Ie baffin circulairement fur les pierresnbsp;pendant quelque tems, en confervant fon centre prés de leurnbsp;circonférence j au bout de quatre ou cinq minutes on finira cenbsp;travail en conduifant Ie baffin de la manière qui a été décritenbsp;ci-deffus ( ^rt. SzS). Figurez alors Ie miroir de nouveau iurnbsp;les pierres, amp; l’effayez enfuite fur Ie poliffoir comme auparavant. Si Ie miroir eff trop concave , il faut diminuer la tropnbsp;grande convexité des pierres en frottant fur Ie milieu avec ienbsp;brifoir, Ie faifant aller amp; venir en ligne direéfe par un. très-petit eipace. Travaillez enfuite Ie baffin de la menie manièrenbsp;fur ces pierres, amp; enfin Ie miroir pour après cela Ie poiir.

Lorfque vous trouvez que Ie brifoir, les pierres, amp;c. répon--dent a Ia courbure du poliffoir, examinez avec plus d’exaéb* tude la figure du miroir afin d’éviter de perdre beaucoup denbsp;tems a finir Ie poli, tandis que Ia figure ferait imparfaire.

834. nbsp;nbsp;nbsp;Placez Ie miroir dans une fituation verticale fur une Fig. ^9^nbsp;table de trois pieds amp; demi ou quatre pieds de haut. Mettez.

fur une autre table une bougie dont Ia flamme foit de niveau avec Ie milieu du miroir, amp; très-proche du centre de fa con-

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(542. nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i (2 u e.

cavité. A un demi-pouce environ de la flamme niettez un mor-ceau de fer-blarvc , ou iine plaque mince de cuivre, d’en-viron 3 ponces de large amp; de 4 ou 5 de haut, percée au milieu de pluiieurs trous de différentes figures amp; de diffé-rentes grandeurs, les plus petits étant comme des trous de Tai-guille la plus fine , amp; les plus grands de la groffeur environnbsp;d’uii gros grain de moutarde. Fermez bien ia chambre 8cnbsp;portez la bougie amp; la plaque de cuivre ou c!e fer-blanc autournbsp;de la table, jufqu’a ce oue la lumière de la partie la plusnbsp;brillante de la flamme panant ó travers quelques-uns des plusnbsp;gros trous, amp; allant enlüite frapper Ie miroir, forme, aprèsnbsp;avoir été réfléchie, les images de ces trous, un peu en-deca d’unnbsp;des bords de la plaque. Ces images feront vifibles( quoiquenbsp;Ie miroir n’ait d’autre poli que celui que lui donnent les pierres )nbsp;en les recevant fur un carton blanc placé prés du bord de cettenbsp;plaque , en fuppofant Ie derriere de ce carton noirci ou quenbsp;vous ayez fait enforte que la lumière ne donne pas deflTus, amp;nbsp;que votre oeil ne re^oive point non plus de lumière direèfe denbsp;la bougie. Si vous avez quelque difliculté a les difcerner, vousnbsp;pourrez óter la plaque amp; vous verrez aifément l’image de toutenbsp;Ia flamme. Muniflêz-vous d’un oculaire lequel peut être d’unnbsp;foyer un peu plus grand que Ie double de celui de l’oculairenbsp;que vous comptez donner a votre télefcope : vous pourrez ennbsp;elTayer plufieurs fi vous Ie voulez. Placez-le, après i’avoirnbsp;renfermé dans un tuyau, fur un petit guéridon propte a êtrenbsp;mis fur la table amp; fait de manière que non-feulement il'nbsp;puiflè élever amp; abaiflêr eet oculaire a la hauteur que la flammenbsp;exige , inais encore Ie faire tournet dans telle direction que vousnbsp;youdrez, Par ce moyen, vous pourrez donner è, l’oculaire unenbsp;pofition telle que la lumière qui, après avoir paifé par quelques-uns des trous, va fe réfléchir fiir Ie miroir, puilfe enfuitenbsp;venir tomber perpendiculairement fur fa furface, amp; qu’il foit anbsp;une diftance du miroir telle que les images réfléchies des trousnbsp;puiflTent être vues diftinélement au travers, prés du bord denbsp;Ia plaque mince, par la lumière qui vient immédiatement dunbsp;miroir : conduifez la bougie amp; la plaque d’une main , amp;nbsp;de l’autre Ie guéridon qui porte l’ocuiaire, jufqu’k ce quenbsp;vous leur ayez procuré une fituation telle que vous apperce-

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L I V R E I I L G H- A P. I r. nbsp;nbsp;nbsp;lt;345

viez diftinftement en même tems, au travers de l’ociilaire, Ie bord de la plaque mince, amp; l’image de celui des trous qui en eiinbsp;voidn. Medirez exaftement la diltance du milieu du miroir anbsp;la plaque dii-edlement contre la flamme , amp; au bord de cetténbsp;plaque prés duquel vous voyez Timage du trou. Si ces rnefuresnbsp;lont les mêmes, écrivez cette didancev comme étant Ie rayonnbsp;exaft de la concavité de votre mjiroir amp; de tout autre que vousnbsp;pourrez polir fur votre poliffoir , quoiqu’elle fok un peunbsp;grande : d ces rnefures different Tune de l’autre , prenez unnbsp;milieu entr’eiles.

835. Vous jugerez auffi de la perfeftion de Ia fpliérkité de votre miroir, par la diftinftion avec laquelle vous voyez lesnbsp;trous repréfentés avec leurs inégalités amp; Ia pou/Iiere qui peutnbsp;y être attachée ; vous pourrez encore en juger plus exaclernentnbsp;amp; pareillement découvrir les défauts particuliers de votre miroir,nbsp;en pla^ant 1’oculaire de manière que vous apperceviez un desnbsp;plus petits trous, dans fon axe ou tout auprès amp; Ie poudantnbsp;cnfuite un peu vers Ie miroir, puis Ie retirant, la bougie amp;nbsp;la plaque demeurant pendant ce tems-la au même endrok. Vousnbsp;obferverez par ce moyen de quelie manière la lumiére réflé-chie par Ie miroir fe réunk en un point pour former les images , amp; fe fépare de nouveau aprés avoir pafTé par ce point.nbsp;Si la lumiére, précifément au moment qu’elle fe réunk en cenbsp;point, au lieu de paraitre ronde, parait ovale , carrée ounbsp;triangulaire, ikc. c’ed une marque que les feélions de la fur-face du irnroir paffant par différens diametres de cette furface,nbsp;n’ont pas la même courbure. Si précifément avant de fe réunirnbsp;en un point , la lumiére, forme un eerde plus luraineux a ftnbsp;circonférence amp; plus obfcur vers Ie centre, qu’après qu’elle s’eknbsp;cioifée amp; cpi’elle s’efl; féparée de nouveau, la furface du miroirnbsp;ed plus courbe vers fa circonférence amp; moins vers Ie milieu 5nbsp;elle efl femblable a celle d’un fphéroïde applati, amp; les mau-vais effets, de cette figure feront bien plus fenfibles lorfqu’onnbsp;aura placé ce miroir dans ie télefcope. Mais fi au contraire Ianbsp;liuniére parait plus fombre prés de ces bords amp; a plus d’éclatnbsp;au milieu, avant de fe réunir qu’après, Ie miroir ed alors plusnbsp;couxbe a fon centre que vers fes bords; amp; fi cette diftérence:nbsp;de courbure fuit une proportion convenable , ce miroir peut

Ivl m m m ij.


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lt;$44 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

avoir line vraie figure parabolique. Au relle, on ne parvient a bien juger de l’exaftitude de Ia courbure des miroirs, quenbsp;par I’obfervation amp; l’expérience.

836. nbsp;nbsp;nbsp;En faifant l’examen précédent, Timage doit être réflé-chie aufli prés du trou même que la néceflité d’approcher l’oeilnbsp;de la bougie Ie permet, afin que l’obliquité avec laquelle lanbsp;lumière efi; réfléchie ne puiffe point occafionner d’erreurs fenfi-bles : pour eet efFet il faut laire enforte que Tceil ne voye pointnbsp;la bougie; amp; pour Ce garantir plus, efficacement de la lumièrenbsp;trop vive qui peut embarraffer , on n’aura qu’a placer une plaque percée d’un petit trou, au foyer de l’oculaire, Ie plusnbsp;procne de l’oeil. Dans la figure, ^ efi: Ie miroir, ^ la bougienbsp;amp; la plaque avec fes petits trous, C Ie tuyau oii efi l’ocu-laire amp; la plaque qui efi derriere.

837. nbsp;nbsp;nbsp;Au lieu de la flamme de Ia bougie amp; de la plaquenbsp;percée de fes petits trous, je me fuis quelquefois fervi d’unnbsp;morceau de verre épais couvert de globules de mercure , quenbsp;j’avais formés en Ie faifant paffer au travers d’un cuir j jenbsp;placais ce verre prés d’une fenêtre amp; je mettais Ie miroir anbsp;quelque diftance, k droite ou a gauche de la fenêtre, dans l’in-rérieur de Ia chambre, ayant foin qu’il fut, ainfi que tout cenbsp;qui I’environnait , dans l’obfcurité Ie plus qu’il était poffible.nbsp;La lumière de la fenêtre réfléchie par les globules de mercure,nbsp;paraiffant comme autant d’étoiles, fervait a la place des petitsnbsp;trous, avec eet avantage que la lumière pouvait être réfléchienbsp;par Ie miroir, a très-peu prés, perpendiculairement.

838. nbsp;nbsp;nbsp;Si vous n’êtes pas fatisfait de la figure du miroir, tra-vaillez pendant 2 ou 3 minutes les pierres bleues avec Ie ballinnbsp;ik de I’eau , en Ie conduifant de la manière décrite ci-deffus

828)-, puis travaillez Ie miroir fur ces pierres, en Ie conduifant de la même manière, amp; en lui faifant parcourir un efpace tel que Ie bord de ce miroir paffe d’un fixieme ou d’un quartnbsp;de fon diametre, Ie bord de l’affemblage de ces pierres, Ie faifant aller pareillement, alternativement a droite amp; a gauche, environ a la même difiance. Continuez ce travail pendant environnbsp;5 minutes, fans preffer le miroir amp; I’abandonnant a fon proprenbsp;poids 5 amp; obfervez que plus vous oterez fouvent le limon ennbsp;iavant les pierres, miev® vous réuffirez en général a donner ^

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Livre III. Chap. II. ^45 votre miroir une figure exaftement fpherique : ayant laifle uanbsp;peu plus de limon fur ces pierres, il a paru quelquefois que celanbsp;donnait au miroir une figure parabolique. Je lui en ai donnénbsp;auffi une en finiffant le travail par une efpece de mouvementnbsp;IjDiral que je donnais ^ fon centre, prés de la circonference desnbsp;pierres , pendant une demi-minute environ, de la manière que %• 697.nbsp;le repréfente la Figure.

839. nbsp;nbsp;nbsp;Si après plufieurs épreuves , le miroir parait toujoursnbsp;avoir la même efpece de défaut amp; que ce défaut fe trouvenbsp;toujours au même endroit, c’efi: une marque que le metal n’eftnbsp;pas-.par-tout de la même dureté j ce qui fera caufe que vousnbsp;ne pourrez faire parvenir le miroir è fa perfeftion qu’avec unenbsp;extréme difficulté. En travaillant le baffin ou le miroir fur lesnbsp;pierres, il y paraitra fouvent de petites taches beaucoup plusnbsp;noises amp; plus dures que le refie j il faudra les oter aufli-totnbsp;qu’elles paraiffent.

840. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque la figure de votre miroir eft telle que vous le de-firez, vous pouvez vous mettre k en finir le poli fur le taffetasnbsp;avec un peu de potee délayée dans une grande quantite d’eau.

Avant de mettre la potee amp; I’eau fur ce taffetas , examinez, en le tenant très-obliquement entre vos yeux amp; la lumière, s’ilnbsp;n’y a point quelques bandes qui paraiffent plus ferrées que lenbsp;refte : s’il y en a, il faut, en poliffant le miroir, lui faire tra-verfer direêfement ces bandes, amp; ne le point mouvoir dans lenbsp;même fens qu’elles, ni même circulairement. Vous pouvez,nbsp;a cela prés, le mouvoir de la manière que nous avons re-commandé de le faire fur les pierres, n'oubliant point, aprèsnbsp;15 ou 20 tours, de lui faire faire fur fon axe environ un dou-zieme ou un feizieme de révolution. Quand le poliffoir vientnbsp;è fe fécher, vous trouverez que le miroir s’y attache davan-tage amp; fe meut moins facilement, mais alors il fe polit plusnbsp;vite amp; fon poli eft plus vif : feulement prenez garde que 1®nbsp;poliffoir ne devienne aflez fee pour que le miroir s’attache aunbsp;taffetas amp; le dechire, ou que la poix amp; la potee s’attaclmntnbsp;9a amp; Id en petits pelotons 3 fi cela arrive, la figure du poliffoirnbsp;fera gatée fur le champ, Lors done que le taffetas vient a fenbsp;fécher en quelqu’endroit, humeftez cet endroit avec 1 extremitenbsp;d’une plume trempée dans de I’eau nette : vous pourrez vous

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646 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

fervir de la même potée au moins une demi-heure* Toutes les fois que vous en changezfrottez d’abord la nouvelle quenbsp;vous mettez a la place de celle qui a fervi, avec Ie brifoir,nbsp;pour en écrafer les graviers ou parties groffieres qui pourraientnbsp;égratigner Ie miroir en Ie poliffant j ayant enfuite pofé Ie bordnbsp;du miroir fur Ie bord du poliffoir, ou il eft bien couvert d’eau,nbsp;faites-le couler fur Ie milieu amp; enfuite travaillez comme aupara-vant. Si vous mettez peu de potée k la fois, l’ouvrage fera très-long i mais ü vous en mettez trop , la figure de votre miroir ennbsp;fouffrira un peu vers les bords. Si Ie miroir n’efl; pas bien grand,nbsp;il n’eft pas nécelfaire de Ie preffer avec une force confidérablenbsp;mais s’il eft de 5 a 6 poucesde diametre ou plus, on fe fatigueranbsp;beaucoup a Ie polir, fi Ton n’emprunte Ie fecours de quelquenbsp;machine. On peut très-bien fe fervir d’une machine femblablenbsp;a celle de M.' Huyhgens décrite ei-delTus ( ^n. Siz) , prin-cipalement fi l’on y ajoüte quelque partie propre a empêchernbsp;Ie miroir de tourner irrégulierement fur fon axe Sc qui avertiflenbsp;rOuvrier de faire attention au mouvement latéral.

CHAPITRE III.

De la maniere de centrer les ohjeclifs^

/N dit qu’un objeéfif efi: bien centre lorfque Ie centre de fa circonférence eft fitué dans l’axe du verre, Sc qu’il ell malnbsp;centre loyfqye Ie centre de fa circonférence nefi; point dansnbsp;Fig. 698. eet axe, Ainfi foit d Ie centre de la circonférence d’ua ob)eélifnbsp;ale, Sc fuppofons que e foit Ie point ou fon axe coupe fa fur-fupérieure i fi les points W ^ ^ ne coincident pas, Ienbsp;verre mal centre. Soit afg Ie plus grand eerde que l’onnbsp;puifie décrire du centre c; en ufant tout ce qui efi: en dehorsnbsp;de ce cere^e gt; 1’objedif deviendra bien centre. Ce centre quinbsp;efi dans l’axe du verre fe peut trouver pat plufieurs méthodes,nbsp;mais je ptefee Ia, fuivante.

Fig. 699. gqi. FaitéS' fake deux tuyaux cylindjriques de bois ou de cuivre, cowts amp; tel? quei’un. puifie eatter dans l’auire Sc y tour-

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L I v” R E Ijl I. Chap. II Ij nbsp;nbsp;nbsp;lt;^47

iter librement , maïs fans vacilier amp; ayez foin que les plans des bafes de ces tuyaux foient exaftement perpendiculair es ènbsp;leurs cótés. Placez Ie tuyau Ie plus petit, fur fa bafe, fur unenbsp;plaque unie de euivre ou fur une planche également épaiffenbsp;par-tout ; décrivez un eerde fur la planche autour de lanbsp;circonférence de la bafe du tube, amp; ayant óté Ie tuyau, cher-chez Ie centre de ce eerde amp; décrivez enfuite de ce centrenbsp;im eerde plus grand fur la planche. L’un de ces cerdes doknbsp;ctre un peu plus grand amp; Fautre un peu plus petit qu’aucunnbsp;des verres qu’on veut centrer par leur moyen. Ayant enfuitenbsp;enlevé la portion de la planche renfermee par la circonférencenbsp;la plus petite, introduifez Ie bout du tuyau dans Ie trou quenbsp;vous aurez alors, de manière que fa bafe fe trouve dans lanbsp;furface de la planche, amp; enfuite Fy collez : puis ayant fixénbsp;Fautre tuyau très-folidement dans un trou feit au volet d’unenbsp;fenêtre, amp; ayant bien fermé la chambre, appliquez Ie verrenbsp;que vous voulez centrer , au trou de la planche c^ui tient aunbsp;tuyau Ie plus petit; amp; en ayant placé Ie centre Ie plus exade-ment que vous pourrez au-ddlus du centre du trou, feites-lenbsp;tenir a ia planche avec de la poix ou du ciment faible, quenbsp;vous mettrez en deux ou trois endroits de fa circonférence.nbsp;Mettez enfuite Ie petit tuyau dans Ie grand en Fy faifant entrernbsp;autant qu’il eft poffible , amp; placez au-dda amp; vis-a-vis unnbsp;écran couvert d’une feuille de papier blanc pour recevoir lesnbsp;peintures des objets fitués devant la fenêtre; lorfqu’elles pa-raiffent difiindes fur ce papier, feites tourner Ie tuyau intérieurnbsp;autour de fon axe ; fi Ie centre du verre fe trouve dans eetnbsp;axe, Fimage fera parfeitement immobile fur Ie papier j fi non,nbsp;chaque point de cette image décrira un eerde. Marquez avecnbsp;un crayon Fendroit Ie plus élevé amp; Ie plus bas d’un eerdenbsp;décrit par quelque point remarquable de la partie de Fimage,nbsp;qui parait la plus dilHndre j lorfque ce point de Fimage elè parvenu k la marque qui eft la plus haute, ceiTez de tourner Ienbsp;tuyau , amp; Ie tenant dans cette pofition, abaiffez Fobjedif juf-qu’a ce que Ie point dont nous parlons tombe exadeinent aunbsp;milieu des deux marques : alors tournez encore Ie tuyau, amp; Ienbsp;point de Fimage ou demeurera en eet endroit, ou décrira unnbsp;eerde beaucoup plus petit qu’auparavant, que Fon réduira a


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648 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

un point immobile, en continuant la même opérarion. Alors je dis que Ie centre de réfraftion du verre ( Art. zz8) fera dans l’axenbsp;du tuyau amp; fera par conféquent également éloigné de la circon-férence du plus grand eerde décrit fur la planche. Préfente-F‘g- 699. ment pour décrire un eerde fur Ie verre fgh, qui ait pour centrenbsp;Ie centre de réfradion, recourbez carrément les extrémités d’unenbsp;lame mince de cuivre acb^ comme on Ie voit repréfenté dansnbsp;la Figure, obfervant que Ia portion de cette lame comprifenbsp;entre fes parties courbées, fok égale au diametre du eerde Ienbsp;plus grand adbc qui a été décrit fur la planche; limez les extrémités des parties dont il s’agit, de manière qu’il ne refte plusnbsp;au milieu qu’une petite partie de forme cylindrique ; ayantnbsp;enfuite placé cette lame fur Ie verre , fuivant un diametrenbsp;quelconque du eerde Ie plus grand adbc , fakes deux trousnbsp;dans la planche pour recevoir les petites parties a b •, trou-vez Ie centre c de ce eerde fiir cette lame, amp; de ce centre cnbsp;décrivez , avec un compas k pointes de diamant, Ie eerde Ie plusnbsp;grand que vous pourrez fur Ie verre qui elf delfous; amp; ufez,nbsp;tout ce qui fe trouve en dehors du eerde fik dans un baflinnbsp;' ptofond a tailler des oculaires : alors Ie verre fera bien centré*nbsp;Si la poix OU Ie ciment eft trop mol, pour empêcher Ie verrenbsp;de glkfer , pendant qu’on décrit Ie eerde, on peut Ie fixer plus;nbsp;folidement avec de la cire ou du ciment plus fort.nbsp;rjg, 700.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;842. Pour faire voir la raifon de cette pratique, Ia 700.^

Figure repréfente une fedion de l’objedif kim, de la planche ab , des tuyaux cd amp; hi, amp; du volet de la fenêtre no. Ima-ginez que Ie plan de cette fedion ou de la Figure paffe parnbsp;Ie point e de l’intérieur du verre, qui demeure immobile,nbsp;tandis que , dans Ie mouvement du tuyau , Ie refte tourne ¦nbsp;autour; fuppofons auffi qu’il paffe par Ie centre / de réfradionnbsp;de ce verre , amp; coupe un objet fuivant la ligne PQ^R, foknbsp;alors un pinceau de rayons venant d’un point quelconque raf-femblés au foyer q fur Ie papier S T. Les points Q^^l, q ¦, ferontnbsp;dans une ligne droite paffant par l’axe du pinceau i^ An. zz8).nbsp;Menez ef gt; laquelle rencontre Ie papier en jT; pendant que-ie tuyau tourne, la ligne Q_lq décrit la furface d’un cone dontnbsp;faxe eft la ligne fixe Q^ef-, Ie foyer q ou l’image du point Qnbsp;décrira done un eerde qgq' dont ƒ fera Ie centre , amp; que l’on

trouvera

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Livre II L Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;(^49

troiivera en coupant en deux également i’intervalle qq’ entre Ie point Ie plus élevé amp; Ie point Ie plus bas de ce eerde.nbsp;Or, de même que ƒ eft Ie centre de ce eerde, e eft Ienbsp;centre d’un autre eerde décrit par / j faifant done defcendrenbsp;Ie verre kl jufqu’è ce que l’image q tombe fur la marquenbsp;ie point / defcendra au centre e du mouvement amp; lera alorsnbsp;dans l’axe du tuyau, amp; par conféquent également éloigné denbsp;la circonférence du eerde décrit fur la planche ab amp; il dinbsp;dair que l’image q demeurera immobile au point f..

843. nbsp;nbsp;nbsp;lined pas néceffaire , pour Texaditude de la pratique,,nbsp;que Ie point Q Ibit dans Taxe du verre. Car fi, dans la Figurenbsp;188, on fait tourner Ie verre fTZAf autour de fon axe Q^Lp ynbsp;Timage d’un point quelconque coüatéral P reflera fans fe mou-voir, paree que les points P , L font immobiles , amp; que l’axenbsp;PLp du pinceau oblique efl une iigne droite.

844. nbsp;nbsp;nbsp;Le principal avantage d’avoir un verre bien centrénbsp;confide en ce que les rayons pafiant par une ouverture dont ienbsp;centre coincide avec I’axe du verre , forment une image plusnbsp;didinde que fi ce centre fe trouvait hors de l’axe j paree quenbsp;les aberrations des rayons, du foyer géométrique du pinceau,nbsp;font comme les didances de leurs points d’incidence au centrenbsp;de réfradion dans le verre ( Art, 43 J ).

845. nbsp;nbsp;nbsp;Si au Keu de receroir i’image fur le papier Z, on lanbsp;re5oit fur Ie cóté d’un morceau de verre plan , qui n’ed pas^nbsp;poli, on didinguera plus exadement Ibn mouvement, en laquot;nbsp;regardant par dèrriere ce verre, au travers d’un oculaire convexe ; il en ed de, même fi on la regoit dans une lunette dansnbsp;laquelle des fils tendus a fon foyer tiennent la place du verre-dont nous parlons. Ainfi les objedifs étant communément renfer-més dans des boites qui fe vifient au bout du tuyau, on- peurnbsp;examiner s’ils font affèz bien centrés, en fixant le tuyau, amp;nbsp;obfervant fi- pendant qu’on dévilTe la boire qui contient fob-jedif, les fils coupent toujours exademenr aux mêmes endroits-un objet qu’on appergoit au travers de la lunette.

846. nbsp;nbsp;nbsp;Dans 1’application des lunettes aux mdrumens ^drono-miques.amp; k plufieurs autres ufages, il ed abfolument'néceffaire-que le plan des fils coincide exadement avec le pian de-l’image d’un objetj or, on parviendra a le mettre a I’endroir

N. n,n„n.

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6lt;^o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

oü il doit étre, pour eet effet, au moyen des inrtruélions fui-vantes. On mettra d’abord entre les deux verres convexes de la lunette, rintervalle nécelHüre pour voirdiftinftement un objetjlinbsp;les fils parailTent confus, ils paraitront fe mouvoir par petits fautsnbsp;fur Tob)et pendant qu’on meut l’oeil de cóté; fi en fe mouvantnbsp;ainfi, ils paraiffent aller da même cóté que l’oeil, ils font derrierenbsp;rimage de l’objet j s’ils vont du cóté oppofé , ils font au contraire devant cette image , amp; il faudra les porter un peu plusnbsp;loin jufqu’è ce qu’on les voye diftinéiement; amp; alors ils paraitrontnbsp;couper l’objet toujours aux mêmes endroit-s malgré k mouvementnbsp;de fceil. En fecond lieu, il faut rendte I’intervalle entre les fils amp;nbsp;l’oculaire tel qu’on appergoive diftinótement les fils; alors fi l’objetnbsp;parait confus, il paraitra auffi fe mouvoir par fauts tandis qu’onnbsp;meut l’oeil de cóté ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fi enfe mouvant ainfi il va du même cóté

que fceil, fon image eft derriere les fils; s’il va du cóté oppofé, elk eft devant j amp; pour la faire tomber fur les fils, il faudranbsp;mouvoir fobjeófif, ou les 'fils avec foculaire. Dans ces deux casnbsp;c’eft f objet confus ( car on.peut aufli donner ce nom aux fils ) quinbsp;parait fe mouvoir, i’objet qu’on voit diftinéfement parait ennbsp;repos; comme dans la vifion k la vue fimple. Car fi quelqu’unnbsp;en mouvement , par exemple, en marchant , fixe les yeux furnbsp;un objet amp; fapper9oit diftinéfement, il lui parait toujours dansnbsp;k même endroit, tandis que les objets voifins de celui-ló qui fontnbsp;plus-proches pu plus éloignés, paraiffent confus amp; en mouvement : Ia raifon de cela fe préfeiite tout de fuite. Pour l’èxpli-Fig.yoi, quer dans Ie cas aftuel, foit h k point ou les fils fe coupent,nbsp;702^ 7®3 hik un pinceau de rayons venant de ce point, qui, aprèsnbsp;s’être rompus en traverfant foculaire eai , ont kur foyer en knbsp;k une diftance finie ou infinie. Soit mené faxe ke du pinceau, coupant fobjet en Q amp; fon image en q, amp; fuppo-fons que les rayons rémergens du pinceau qab^ venant denbsp;coupent ks r^ons émergens du premier pinceau au point p,nbsp;amp; ayent kur foyer en h k une diftance finie ou infinie. Main-tenant fi on met foeil en quelque point o dans faxe commun denbsp;ces pinceaux , ks points h , paraitront dans la même direéfionnbsp;oe ; mais fi on meut fceil de cóté de u en p, k point Q parai-tra dans la direêfion pa { Art. ro2 ) amp; Ie point h dans lanbsp;direêfion pi ; d’oü fon voit aifément la raifon des cas précé-

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L I V R E III. Chap. I I L ófi

dens , en confidérant les Figures. Enfin rant que les foyers /z^ ^ ne coincident point, I’inclinaifon mutuelle des rayons emergens dans un pinceau, doit être différente de rinclinaifon mutuelle des rayons emergens d’un autre pinceau ¦, ÖC ainfi lesnbsp;humeurs de I’oeil ne peuvent prendre la forme convenable pournbsp;ralfembler les rayons de deux pinccaux en deux points difiinfts.nbsp;Si I’un ell dillinfl, I’autre fera confus amp; en un endroit differentnbsp;du fond de i’ceil ( excepté lorfque Foeil eft dans Faxe) j maisnbsp;brfque les foyers A, q coincident, les foyers h des rayons«nbsp;emergens fe réuniflent aufti \ amp; par conféquent les rayons coin-cidens de deux pinceaux fe reuniront au même point du fondnbsp;de Fceil, en quelqu’endroit qu’on mette Foeil; enforte que lesnbsp;points correfpondans de Fobjet amp; des fils paraitront fixes en-femble fans aucune parallaxe.

847. nbsp;nbsp;nbsp;Lorfque Fendroit oü doivent être les fils eft determine,,nbsp;on peut mefurer leur diftance a .1 obj.eêlif j, c’eft le moyen le-plus exaêl de trouver la diftance focale de ee verre, fr Fobjetnbsp;eft très-éloigné. Pour conferver cette diftance toujours la même,nbsp;routes les fois qu’on fe fert de la lunette, il eft è. propos d‘avoirnbsp;des marques aux endroits ou les différentes parties du tuyaunbsp;s’emboitent Fune dans Fautre; car alors, quel que foit Fociilairenbsp;dont on feferve, Fobjet amp; les fils paraitront diftiafls en même-terns, amp; fans parallaxe..

848. nbsp;nbsp;nbsp;Une ligne menée par, le poinrd’interfeffion. des fils amp;nbsp;par le centre de réfiraêlions dans Fobjeêlif ( An. zzg ) ^ foitnbsp;quelle coincide avec faxe du verre, ou qu’elle lui fok incli-née , fe nomme ligne de colLunaaon -, paree que cette ligne pro-iongee rencontre Fobjet au point dont Fimage tombe fur Finter-fèftion des fils : amp; ainfi le rayon qui decrir cette ligne repondnbsp;a notre rayon vifuel quand nous regardons un objet a la vue fim-ple. Lors done que Fobjeftif amp; les fils font folidement arrêtés,nbsp;dans un. tuyau aflez fort, il eft évident que la,ligne de colln^^-tion eft aufti immuable par rapport a ce tuyau que fi Fon fub-ftituait deux petits trous £i la, place de Finterfe.6f:ion des fils amp;:nbsp;du centre de réfraéfions de. Fobjeftif.,

849. nbsp;nbsp;nbsp;Pour mettre la. ligne de collimation parallelc ^ une ligne*nbsp;donnée fur le plan d’un inftrument,,il faut arrêter foHdement lob-

jeOif, amp; Fanneau ou plaque qui porte les fils doit ayoir deux-

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6^1 nbsp;nbsp;nbsp;Traite d’Optique.

mouvemens gradués dans fon propre plan, par deux vis k angles droirs; car par ce moyen rinterleftion des fils peut fe inouvoirnbsp;dans ce plan oü Ton veut. Ces mouvemens s’exécutent parnbsp;trois plaques de cuivre placées Tune liir l’autre. La premierenbsp;dans laquelle eil: pratiquée une ouverture circulaire fur laquellenbsp;les fils lont tendus, glifl'e fur celle du milieu fuivant la direftionnbsp;d’une ouverture oblongue faite dans celle-ci, dont la largeur eftnbsp;un peu plus grande que celle de l’ouverture de la premierenbsp;plaque , amp; ces deux plaques glilTent latéralement fur la der-niere dans laquelle il y une ouverture ovale plus large. Voicinbsp;une defcription plus particuliere de ces plaques, en commen^antnbsp;Tig. 70') ’ p3t la derniere. A chaque cóté de l’ouverture ovale de cettenbsp;7oóibc707. defiiigj-g plaque i? , il y a deux traverfes de cuivre m, n , folide-ment arrêtées, lailTant entr’elles amp; la plaque une coulilfe ounbsp;rainure a queue d’aronde pour recevoir la plaque S dont lesnbsp;cótés ont la forme nécelTaire pour y entrer amp; y couler j les ex-trémités contigues de ces deux plaques font recourbées a anglesnbsp;droits en h Sc en eune vis alfez forte algt;c tourne dans un trounbsp;fait au milieu de la partie recourbée de la plaque R l’extré-mité c de cette vis elt plus menue que Ie refte amp; paffe par unnbsp;trou e fait dans la partie recourbée de la plaque S j Ie bout denbsp;cette partie c efl taraudé pour recevoir une petite vis d enfortenbsp;qu’en tournant la vis ahc avec une efpece de clef de montre , lanbsp;plaque S recule ou avance entre les traverfes m, n. La Figurenbsp;T repréfente deux autres traverfes lt;?,/gt;, qui doivent être rivéesnbsp;fur la plaque S j ces traverfes font partie de la plaque T qui leurnbsp;efl perpendiculaire , dans laquelle il y a une femblable vis abcd,nbsp;po'ar mouvoir une troifieme plaque V entre les traverfes o,nbsp;dans une direftion perpendiculaire a celle dans laquelle fe meutnbsp;ia plaque S, Les fils font tendus fur l’ouverture faite dans cettenbsp;plaque V^ par quatre perites ehevilles qui les fixent dans quatrenbsp;petits trous, Lautre extrémité de la plaque Rb ^ oppofée a lanbsp;partie qui porte la vis, eft recourbée carrément du cóté oppofénbsp;a celui de Is partie b ^ ou, ce qui produit Ie même effet, la plaque X étant recourbée carrément, 1’une des deux parties ef eftnbsp;attachée amp; rivée au derriere de la plaque R a l’extrémité oppofée è celle oü eft la vis ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; fon autre partie eh eft viffée au

eóté du tuyau de la lunette 5 les vis iraverfent de longues fentes

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L 1 V R E III. Chap. III. ^53 pratiquées dans ce cóté, pour donner la liberté de placer Ienbsp;cbaffis que compofent les trois pieces, exaftement a la diftancenbsp;de l’objeftif oii il doit être j amp; pour permettre au cbaffis d’entrernbsp;dans Ie tuyau, il faut pratiquer deux larges fentes dans deuxnbsp;cótés contigus de ce tuyau, dont Tune doit être couverte, pournbsp;Ie mieux, d’un morceau de corne mince, afin de pouvoir éclairernbsp;les fils avec la lumière d’une bougie , lorfqu’on obferve denbsp;petites étoiles pendant la nuit*

CHAPITRE IV.

Defcription de VHélioftat,

8yo. T j Orfquon veut faire des expériences fiir Ia lumière, il fe préfente deux inconvéniens , dont l’un efi: Tobliquité desnbsp;rayons amp; Tautre Ie mouvement continuel du foleil. L’obliquiténbsp;des rayons eft caufe qu’il y a des expériences qu’on nc peutnbsp;faire qu’è certaines heures amp; d’autres qu’on ne peut pointnbsp;faire du tout, même dans un lieu affez commode amp; expofénbsp;aux rayons du foleil, pendant une grande partie du jour. Lenbsp;mouvement du foleil elf défavorable en ce que la direftionnbsp;des rayons varie continu ellement, de forte qu’on elf obligé denbsp;changer k chaque infiant Ia dilpofition des machines avec lefinbsp;quelles on fait les expériences.

851. nbsp;nbsp;nbsp;Ces deux inconvéniens étant affez confidérables , on anbsp;cherché ^ s’en délivrer. s’Gravefande frappé des divers avan-tages qui en réfulteraient, fi on pouvait y parvenir, s’en occupanbsp;férieufement amp; enfin y réuffit par le fecours d’une machine très-ingénieufe k laquelle il donna le nom ^Hélioflat, qu’il décritnbsp;de la manière fuivante ( Ph.yj'. Elem. mathem. Tom. IL )•

852. nbsp;nbsp;nbsp;Cette machine eft compofée de deux parties principales Fjg-7o8.nbsp;qui le font elles-mêmes de pluueurs plus petites; Ia premiere,

eft un miroir plan de métal, porté fur un pied ; la feconde, eft une horloge qui fert a diriger le miroir. Je me fers plutot d unnbsp;miroir de métal que d’un miroir de verre, k caufe de la doublenbsp;reflexion qui a lieu dans ce dernier. La Figure amp; la grandeur

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(554 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d^O f t r q i; e.

du miroir font indifférentes : Ie mien eft reftangulaire, long de

guatre pouces amp; large de trois.

853. nbsp;nbsp;nbsp;Je Ie place fur un morceau de planche au bord duquelnbsp;eft attaché un chaffis afin de Ie retenir. Pour Ie fupporter fans-nuire au mouvement qu’on veut lui donner , on applique amnbsp;derriere de la planche une lame de cuivre aa dom les extrémitésnbsp;recourbées font retenues aux cótés de cette planche. Ce miroir Snbsp;eft fufpendu danS' l’anfe AA, au moyen de petites vis qui paflentnbsp;dans des trous faits aux extrémités de cette anfe, amp; traverfentnbsp;les extrémités a, a de la lame dont on vient de pariet; lesnbsp;parties de ces vis contenues dans les extrémités de l’anfe font'nbsp;cylindriques, afin que Ie miroir tourne libreraent fur fon axc,,nbsp;lequel eft fitué dans fa furface mêrae. L’anfe tient au eylindre-C, dont l’axe concourrait, s’il était prolongé, avec Ie miliemnbsp;de l’axe 'du miroir. A ce milieu répond une queue DE qui eftnbsp;jointe perpendiculairement au derrieïe du miroir : cette queuenbsp;eft cylindrique; elk fe fait avec un fil de laiton droit amp; fort ,,nbsp;d’un fixieme de pouce environ de diametre.

854, nbsp;nbsp;nbsp;Le cylindre C,qui eft en cuivre, eft pofé fur un pied'nbsp;de bois P dont nous repréfentons féparément la partie fupérieure..nbsp;A l’extrémité de cette partie eft un cylindre de fer e , dont Ia furface eft polie, lequel entre dans Ie cylindre creufe a eet effet y.nbsp;par ce moyen le cylindre C tourne avec la plus grande libertanbsp;fur fon axe ; enforte que , par le mouvement de la. queue DE ^ la,nbsp;fituation du miroir fe peut changer avec toute la facilité poftible.,nbsp;Ce pied s’éleve amp; s’abaifte au moven de trois vis de cuivre Bnbsp;B, B, que Ton. tourne avec une elef, amp; qui traverfent unenbsp;lame de même métal, appliquée k la bafe du pied ,. amp; quinbsp;déborde en trois endroits pour recevoir les vis..

855^ La feconde partie de la machine eft l’horlöge, comme nous l’avons déja dit : on la voit repréfentée en H-, 1’aiguille-fait fa révolution en vingt-quatre heures.

Le plaii de l’horloge eft incliné 4 rhorifon d’une quantité égale a la latitude du lieu oii 1’on fe fert de la machine ; on:nbsp;peut cepeudant fe fervir de la même machine dans d’autres endroits dont la latitude differe d’un degré ou deux de celle denbsp;eet endroit, comme nous le verrons plus bas.

856. L’horloge eft portee |ur un pied de cuivre FGLLMy

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Livre III. Chap. IV. .lt;^5 5 la tige FG cle ce pied eft compolee de deux parties, qui fontnbsp;jointes par les vis d; entre ces deux parties fe meut commenbsp;dans une gaine une lame de fer au milieu de laquelle regnenbsp;une fente par laquelle palTent les vis d, d. Cette lame eft foli-dement jointe a la platine inférieure de I’horloge , au moyen denbsp;quoi on éleve amp; on abailTe I’horloge amp; on raflujettit avec les visnbsp;¦d, d. On peut encore l’élever davantage par le moyen des visnbsp;/, /, I qui palTent au travers de la partie LLM é\x pied,nbsp;laquelle eft en cuivre: les extrémités Z, Z de cette partie fontnbsp;terminées de manière que be cb font une ligne droite, parnbsp;laquelle ft Ton con^oit un plan vertical, ce plan eft perpendiculaire aux lignes horifontales qu’on peut tirer dans le plan denbsp;J’horloge, telles que fg^ hi.

857. nbsp;nbsp;nbsp;La machine eft difpofee de manière que le plan de I’hor-loge a I’inclinaifon dont on a parle ci-deflus, lorfque le plannbsp;ZZM eft liorifontal j fttuation dans laquelle on le met facile-jnent au moyen des vis Z, /, /, par le fecours du plomb ,nbsp;dont la pointe ( par laquelle il fink en bas ) doit répondre aunbsp;point o , marqué dans la furface même LLM. Si on vouiait fenbsp;lervir de la machine dans un autre lieu dont la latitude fiatnbsp;différente de celle du lieu pour lequel elle a été fake, il fau-drait marquer un autre point o, amp; alors le plan LLM feraitnbsp;incliné A I’horifon.

858. nbsp;nbsp;nbsp;L’axe de la roue qui meut I’aiguille eft fort gros amp; eftnbsp;creufé cylindriquement; la forme de la cavité tire cependant uunbsp;peu fur la conique, car elle eft un peu plus étroke A fa partienbsp;inférieure. L’aiguille eft repréfentée en Oiv j elle eft de cuivre ^nbsp;fa tige pq remplit exaftement la cavité précédente dans laquelle elle eft ferrée amp; retenue pour que la roue emporte dansnbsp;fon mouvement I’aiguille avec elle , dont on peut cependantnbsp;changer la fituation pour la mettre A I’heure. Cette tige eftnbsp;aufll percée cylindriquement, amp; il paffe au travers un petit filnbsp;de laiton Id, qui, fok qu’on l’éleve ou qu’on I’abaiffe , demeurenbsp;dans la fituation qu’on lui donne. A J’extrémité O de I’aiguillenbsp;eft un petit cylindre n percé cylindriquement. La longueur denbsp;I’aiguille fe mefure dans la perpendiculaire ^ Id ^ menée de laxenbsp;du cylindre n A I’axe du fil de laiton id : dans la machine quenbsp;je poffede, cette longueur eft de fix pouces. Dans la cavité du

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Traité d’ O p t i q u e. cylindre n, entre une petite verge de fer t appartenant a une ef-pece de fourche Tcette verge remplit exaftement la cavité, maisnbsp;cependant y tourne librement. Entre les jambes de cette fourchenbsp;on peut fufpendre a différentes hauteurs un petit tuyau R, dansnbsp;lequel la queue DE du miroir, qui Ie remplit très-exaftement,nbsp;peut fe mouvoir avec liberté. Ce tuyau fe fufpend comme Ienbsp;miroir; de petites vis /•, r paflent au travers des jambes de lanbsp;fourche, amp; leurs extrémités pénetrent dans des elpeces d’oreillesnbsp;m, m qui font jointes au tuyau amp; y tiennent : alors Ie tuyaunbsp;tourne très-librement autour de 1’axe qui paffe par mm j lesnbsp;parties des vis contenues dans les trous pratiques dans les jambesnbsp;de la fourche ctant cylindriques.

Lorfqu’il s’agit de difpofer Ia machine, j’eii emploie une autre que je nomme Pojiteur.

859. On óte Ie cylindre C avec Ie miroir , du pied P, fur lequel on met la tige de cuivre cylindrique VX. Cette piecenbsp;dent davantage avec Ie cylindre de fer e, que Ie cylindre C,nbsp;afin de conferver fa fituatidn pendant qu’on établit la machine.nbsp;Dans la tête X de la tige fe meut une regie YZ autour d’un.nbsp;centre de manière qu’on puiffe I’incliner a volonté k fhorifon,nbsp;amp; qu’elle demeure dans la fituation oii on la met. La hauteurnbsp;de la tige YX eff telle que Ie centre du mouvement de cettenbsp;legle dans la tête X eff dans Ie point oii fe trouve, quand on-Jïiet Ie cylindre C fur Ie pied, Ie point de la furface cfu miroirnbsp;auquel répond 1’axe de fa queue. La longueur du bras YX fenbsp;determine a volonté. Quant au bras XZ, fa- longueur eff dé-terminée amp; il fe conffruit d’une manière particuliere. On applique a la regie dont il eff queffion, laquelle ne s’étend pas au-dela de j/, deux autres comme xZ , entre lefquelles elle effnbsp;renfermée| ces regies font jointes en Z amp; tiennent par desnbsp;vis {, {, qui paflent par une fente faite dans la premiere; furnbsp;cette regie eff tracée une petite ligne vs, dont la- longueur effnbsp;les neuf centiemes de la longueur deT’aiguilleamp; qui eff divi-fée comme nous Ie dirons dans fe moment.

8 do. Le bras XZ eff égal k la longueur de raiguille, en pre-nant depuis le centre du mouvement X jufqu’a 1’èxtrémité Z , lorf-que l’extrémité at de la regie extérieure tombe en v , .oü commen-cent les clivifions de la petite ligne vs, Ces djvifions font inégales

amp;

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L I V R E I I I. Chap. IV. 6lt;;y amp; cléterminent la longueur du bras poun les divers terns clenbsp;Tannée, en appliquant x fur la dividon qui répond au jour dansnbsp;lequel on fait ufage de la machine.

86i. Pour marquer les dividons dont il s’agit, je congois la longueur du bras divifée en mille parties égales , c’ell-a-dire,nbsp;i'j' en quatre-vingt-dix parties : les didances de ces dividons aunbsp;point V font contenues dans la Table fuivante.

ai. Mars. i. Mars. ai. Fév. ii. Fév. i. Fév. ai. Janv. ti. Janv. at. Déc.


o nbsp;nbsp;nbsp;8nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;47

ai. Sept. II. Oa. ai. 03. nbsp;nbsp;nbsp;1. Nov. ii. Nov.

Sur l’autre cóté de la regie, il y a tirée , qui répond parfaitement a vj-,nbsp;contenues dans cette feconde Table.

ai. Mars. ii. Avr. ai. Avr. i. Mai. ii. Mai.

o. nbsp;nbsp;nbsp;11.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;aa.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;36.^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;31.^

ai. Sept, I. Sept. ai. Aout ii. Aoüt i. Aoüt


64

ai. Nov.


77

I. Die.


90 ,

ai. Dec.


audi une petite ligne dont les dividons font


ai. Mai.

66.

ai. Juil. II


I. Juin.


ai. Juin. 79;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90

Juil. 21. Juin.


Voici aftuellement comment on établit la machine fur un plan horifontal ou a peu prés tel, par Ie fecours de ce podteur.

862. nbsp;nbsp;nbsp;D’abord, je mets Ie podteur fur Ie pied P,, c|ue j elevenbsp;autant qu’il ed nécedaire pour que la regie YZ réduite a unenbsp;jude longueur, que je tourne amp; que juncline fuivant cpie Ienbsp;lieu amp; la direédon des rayons Ie demandent, convienne a veenbsp;Ie trait de lumière c|ue je me propofe de dxer.

863. nbsp;nbsp;nbsp;Je place l’autre partie de la machine de manière que lesnbsp;lignes bc, bc coincident avec la ligne méridienne tracée d’a-vance fur Ie plan, amp; avec les vis 1,1^1 on lui donne une dif-podtion telle que Ie plomb lt;) réponde exaédement au point o. Omnbsp;tourne raiguilie NO pour que les rayons du foleil paffent direéle-ment par Ie petit tuyau li , qui ie tourne amp; s’incline autantnbsp;qu’il ed nécedaire. Alors on éleve ou l’on abaide Ie dl de laiton /tnbsp;pour que l’ombre de l’extrémité I pade-par Ie milieu du petit tuyau.

864. nbsp;nbsp;nbsp;On approche toute cette partie du podteur dïipofénbsp;comme on l’a dit ( Art. 86z). On en approche l’horloge, amp;nbsp;on l’éleve de manière que l’extrémité l du dl de laiton bb convienne avec rextrémité Z de la regie YZ. II faut faire conti-nuellement attention au plomb pour qu’il réponde toujours aunbsp;point o 3 il faut audl avoir foin qu’après Ie traniport de Ihorloge,.nbsp;les rayons du foleil amp; Tombre du point / padenr comme aupar-

OoQO

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Traité d’0 p t i q u e. ravant par Ie petst tuyau R, de peur qu’il n’y ait rien de changenbsp;dans la fituation de [’horloge par rapport au méridien.

865. On óre Ie pofiteur du pied F, qu’on laiffe dans fa ftuation , amp; on remet fur ce pied Ie cylindre C avec Ie miroir.nbsp;On óte de fa place la fourche T pour faire paffer la queue dunbsp;miroir DR P‘ir ie petit tuyau R-, on remet enfuite la fourchenbsp;k fa place : amp; tout eft dans une difpofition convenable.

8ód. Alors les rayons réfléchis par Ie milieu du miroir, aux-quels tous les autres qui font réfléchis par Ie miroir font paral-leles, occupent précilément la même place amp; ont la méme direéfion qu’avait ia regie du pofiteur j amp; pendant que Ia queuenbsp;du miroir marche par Ie mouvement de l’horloge dont Taiguillenbsp;fuit Ie foleii, la fttuation du miroir change par rapport au foleil;nbsp;quant au rayon réfléchi par Ie point du milieu du miroir, ünbsp;conferve la fienne *.

* 1019. M.' s’Gravefande démontre ainfi l’effet de cette machine. Soit S ( Fig.

Ie point du milieu du miroir, S A xm. rayon réfléchi qu’il faut conferver dansnbsp;cette fltuation, qui eft prife a volonté ;nbsp;loit 5 5 un rayon tombant a un momentnbsp;quelconque. Ayant pris SA, SB égales,nbsp;^ ayant mené B A , (i on la divile ennbsp;deux parties égales , en R , S R fera perpendiculaire au miroir , amp;C fon prolonge-ment S r repréfentera la fltuation de lanbsp;queue du miroir, dans Ie cas que nousnbsp;examinons.

1010. Si Ie rayon incident eft CS, on découvre de la même manière la fltuationnbsp;de la (^ueue du miroir, en prenant S Cnbsp;égale anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8c en menant AC', car

fi on divife cette derniere ligne en deux également , en £, 6c qu’on mene E S e ,nbsp;S e dét.erminera la fltuation de la queuenbsp;du miroir. Pareillement , fi Z? £ eft unnbsp;rayon incident, prenant D S égale a SA,nbsp;8c diviiant DA en deux parties égales , en /, ft l’o” mene enfuite IS i, S inbsp;jndiquera la fltuation de la queue du miroir.nbsp;On voit comment , en prenant tel rayonnbsp;incident qu’on voudra, on découvre lanbsp;fltuation que doit avoir Ie miroir jpournbsp;que Ie rayon réfléchi foit toujours Ie meme.

Le foleil décrit, dans fon mouvement diurne , un parallele a l’équateur ou l’équa-teur même. Confidérons le premier cas.'

1021. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant mené des lignes de tousnbsp;les points de ce eerde au centre de lanbsp;terre , elles formeront la furface d’un conenbsp;droit, qui change tous les jours ; confi-déroqs un de ces cones en le prenant a volonté , 8c remarquons d’abord qu’a caufenbsp;de la diftance immenfe du foleil, on peutnbsp;prendre pour centre de la terre , un pointnbsp;quelconque de fa furface , comme cela fenbsp;fait dans la Gnomonique.

1022. nbsp;nbsp;nbsp;Soit done 5 le centre de la terre,nbsp;les rayons SB, SC, S D formeront,nbsp;avec tous les autres rayons intermédiaires,nbsp;un cone droit; les ayant tous prolongés,nbsp;8c ayant pris Sb, Sc, Sd égales en-tr’elles 8c aux premieres, 8c par confé-quent a. S A elle-même , les points b,nbsp;c, d feront dans la circonférence d’unnbsp;cercle , dont le plan eft parallele au plannbsp;de l’équateur. Soit prolongée A S d’unenbsp;quantité S o. égale a elle-même; 8c ayantnbsp;mené les lignes da, ca, ba, la lignenbsp;d a fera parallele 8c égale a A D , Si. leranbsp;divifée en deux également, en t , par lanbsp;droite IS prolongée. De même les pointsnbsp;e amp;L r divifent en parties égales les lignesnbsp;ca, ba.

Ces lignes da , ca , ba forment avec les autres que l’on mene des pointsnbsp;de la circonférence deb an point a, la



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LivRe III. ChaP. IV.


Comme les expériences fur la liiraière doivent fe faire datis un lieu obfcur, il faut, pour y employer la machine, la ren-fermer dans une elpece de colTre, dont nous allons donner lanbsp;defcription.

867. Ce coffre , tel qu’on Ie voit repréfenté en J, elt porté Fig. 710, fur quatre pieds h Fextrémité defquels font des roulettes, afin

amp; dans la Figure aduelle , Ie point / eft léfigné par la même lettre. amp; dnns celle-

cj nbsp;nbsp;nbsp;----tCl.

cle ier-, ce demi-diametre répond a la longueur de l’aiguille , amp; la regie du pofi-

i er,

^ nbsp;nbsp;nbsp;11 eii uüiigt; •i'—' o

dionaux , l s’abaille lous Ie plan du cercie ter; on donne a caufe de cela plus de longueur aux jambes de la fourche, afin denbsp;pouvoirélever, en biver, Ie petk tuyau parnbsp;lequel paffe ia queue du

( Fig. 708 ) , qui eft Ie même que ie point

furface d’un cone oblique. Si on Ie coupe par un plan parallele a la bafe , la feftionnbsp;fera un eerde ; fi la fedion paffe par unnbsp;des points comme i, e , r, elle pafferanbsp;par tous, ce qui eft évident; amp; tous cesnbsp;points font dans la circonférence d’un eerde dont Ie plan eft parallele a l’équateur.

Soit divifée S a en deux parties égales, en /; amp; foient tirées il, el, rl-, eilesnbsp;feront paralleles a DSd, CSe, BShnbsp;refpedivement ^ de plus , h S étant égale anbsp;Sa, rl fera égale 3. la o\x 3 IS. Lorfquenbsp;les rayons font dirigés fuivant B S on Ir,nbsp;qui font paralleles , Ie point S réfléchit Ienbsp;rayon fuivant S A , lorfque la queue dunbsp;miroir pafte par r. Cette queue doit paliernbsp;par e , files rayons font dirigés fuivant Ienbsp;parallele a CS', s’ils font dirigés fuivantnbsp;DS amp; li , il faut faire paffer la queuenbsp;par i. Si on fait la même chofe pour tous lesnbsp;autres, Ie rayon réfléchi fera toujours S A.

1023. II fuit dela que Ie rayon réfléchi conferve la fituation SA , lorfque la queuenbsp;du miroir concourt continuellement dansnbsp;la circonférence du eerde i er , avec Ienbsp;rayon du foleil qui paffe par /. Or , nousnbsp;allons faire voir que la machine qui a éténbsp;décrite , produit eet effet.

¦1024. L’aiguille de l’horioge fe meut avec Ie foleil, amp; Ie point du milieu du petitnbsp;tuyau R déait un eerde parallele a l’équa-teur ; car Ie petit tuyau eft llifpendu denbsp;manière qu’en variant fon inclinaifon , ou ennbsp;tournant la fourche qui Ie porte , fon milieu ne change point. Ce eerde eft celai-la même qui eft marqué dans la Figure parnbsp;les lettres i c r.

1023. L’diguille de l’horloge eft difpofée de manière que pendant fon mouvement,nbsp;Ie rayon du foleil, qui pafl’e par Ie point l

l, dans notre Figure , paffe toujours aulli par Ie point de milieu du petit tuyau, parnbsp;kquel pafte aulli continuellement l’axe du

cylindre , qui forme la queue de l’horloge. La machine produira done tout Feffet qu’onnbsp;peut en attendee , fi Ie centre du miroirnbsp;eft bien diipofé.

1026. Dans Ie deffein de la machine,nbsp;défigné par la même lettre, amp;nbsp;ci S marque Ie point du milieu de la furface du miroir , lequel demeure immobilenbsp;pendant Ie mouvement du miroir. II fautnbsp;done démontrer que l eft difpofé , dansnbsp;cette Figure , par rapport h X, commenbsp;/ par rapport au centre du miroir dansnbsp;la premiere.

1027. pans luneamp;l’autre Figure, lesnbsp;deux points font donnés dans Ie rayonnbsp;réfléchi prolongé ; la diftance 5/ eft écénle,nbsp;dans cette derniere Figure, a une fignènbsp;quelconque, comme li 03 Ie-, ces lignesnbsp;font avec Ie plan du eerde ier un aiv’lenbsp;égal a la déclinaifon du foleil, amp; ces li?nosnbsp;amp; par conféquent S l font égales 1 ianbsp;fécante de eet angle , Ie rayon ou finusnbsp;total étant égal au demi-dlametre du eer-teur eftdivifee de manière que la lonoueurnbsp;de la partie qui mefure la diftance entre Ienbsp;centre du miroir oc / , vaut toujours , pournbsp;un tems donne , la lecante de la déclinahonnbsp;du foleil, peur Ie même tems, Ie rayon ou finus total étant égal a la longueur de raiguil»nbsp;Ie ; la diftance entre / amp; Ie point du m.dieunbsp;du petit tuyau , eft aufil égale a ce«e fécante. Ainft tout fe répvond aans les Figures.

1028. Lorfque Ie foleil eft dans réquateur,.nbsp;Ie point l coincide avec Ie centre du cercienbsp;Quand il eft dans les fignes méri-

miroir.

O 0 O O ij


k.


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66o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

de ie mouvoiï facilement. II elt ouvert d’un cóté, amp; on Tap-proche de ce cóté-la de la fenêtre que Ton ouvre pour que les rayons du foleil parviennent fans obdacle au miruir. Ce coifrenbsp;excede la fenêtre par-tout afn d’empêcher par l’application desnbsp;bandes de drap qui y font attachées, contre Ie mur, que lanbsp;lumière n’entre dans la chambre; pour eet effet, on approclienbsp;Ie cofiré du mur autant qu’il eft poffible, amp; on tourne les visnbsp;C, C qui tiennent aux pieds de devant, jufqu’a ce qu’elles ap-puycnt fur Ie plancber.

868. nbsp;nbsp;nbsp;Dans Ie coffre que j’ai fait conflruire , Ia porte eftnbsp;placée vis-a-vis de la fenêtre; on peur, fi Ton veut, la placernbsp;autrenient. Je fais paffer les rayons par Ie cóté B ¦, je fainbsp;choift k caulé de la difpofition de Fendroit oü je fais mes experiences. 11 y a dans cette face deux ouvertures larges de troisnbsp;pouces amp; hautes d’environ dix-huit, dont une DE eft ouverte.nbsp;Elles ie ferment en dehors par de petites tablettes qui fe meu-vent dans des couliffes ; elles ,peuvent fervir Tune amp; l’autre knbsp;chacune des ouvertures, afin de pouvoir les changer d’une ouverture a l’autre, L’une d’elles F eft longue de trois pieds amp;nbsp;eft percée au milieu ; l’ouverture aè eA longue de cinq poucesnbsp;amp; large de deux. Cette ouverture eft fermée par une plaquenbsp;de cuivre GFI percée de deux trous c, d Ie diametre du premier eft de deux tiers de pouce, Ie diametre du fecond eftnbsp;plus petit. Ces trous fe ferment avec des petites plaques I amp;nbsp;K appliquées fur la premiere amp; mobiles autour des centres inbsp;amp; k. On peut varier la grandeur de ces trousen tournantnbsp;ces plaques,, comme la Figure Ie fait voir.

869. nbsp;nbsp;nbsp;L’ouverture pratic^uee dans la tablette F eft faite denbsp;manière, a la partie de derriere de cette tablette, que l’on puiiTenbsp;y mettre un objeftif de 16, 20 ou 25 pieds, fuivant la grandeur de l’endroit oii fe font les expériences ; Ie centre de cenbsp;verre dolt répondre au centre du trou c.

870. nbsp;nbsp;nbsp;On fait cette tablette F fort longue, afin que les trous

de la plaque qui y eft appliquée, puiftent répondre h tel endroit qu’on voudra de l’ouverture du coftfe, Ie refte de cette ouver-tpfè démeto'^itqfe|hefnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jtèblêtt,e eft plus,:coiifte,' paree,

quhFLwftif iT^.s l’ouyèfto^ fok fermée. On- alTujettki ces tablet^ tes avec'tdes visJVLAL1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;''i


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L I V R E III. Chap. 1 V.

871. Nous avons expliqué comment il faut appliquer Ie coffre k la fenêtre (^ri. 86-7). On remarquera cependant que celanbsp;ne fe peut faire ainfi , ü l’on veut faire des expériences a desnbsp;lieures oü les rayons du foleil ontrent très-obliquement par lanbsp;fenêtre ; dans ce cas, il faut, pour que les rayons parviennentnbsp;au miroir, que Ie colFre ne réponde qu’a une partie de la fenêtre; Ie relU fe ferme de la manière qu’on juge k propos :nbsp;pour moi, je Ie couvre d’une étolFe pliée en fept, afin qu’ilnbsp;ne paffe aucuns rayons du foleil.

CHAPITRE V-

Defeription de la Lunette aèrïenne.

872. On a fait voir dans Ie IX.® Chapitre du Livre précédent que Ie feul moyen ( connu jufqu’è ces derniers tems) de faire amplifier beaucoup les lunettes, eft de les allonger confidé-rablement; ce qui les rend très-embarraffantes, amp; ne permetnbsp;plus de pouvoir les manier qu’a l’aide de quelque machine ,nbsp;lorfque l’ufage auquel on les deftine demande qu’elles foientnbsp;fort longues. On peut voir dans Ie Machina cxlejlis d’Heveliusnbsp;combien de différentes machines lui amp; les autres Aftronomesnbsp;avaient été obligés d’imaginer pour eet effet. Une difticulté ftnbsp;fufceptible denuire au progrès de 1’Aftronomie, fit naitre aunbsp;célébre M/ Huyghens l’idée de l’en délivrer tout d’un coup parnbsp;Ie retranchement prefqu’entier du tuyau de la lunette dont il nenbsp;laiffa fubfifter que deux portions très-courtes, dont Tune conte-nait l’objeftif amp; était attachée au haut d’une longue perche, amp;nbsp;l’autre renfermait l’oculaire amp; tenait k l’autre par un long cordonnbsp;de foie par Ie moyen duquei on dirige les axes des verres versnbsp;l’objet. C’eft cette ingénieufe invention, ^ laquelle on peutnbsp;donner Ie nom de Lunette aërientie , que nous allons lah®nbsp;naitre , en inférant ici la defcription que fon célébre Auteurnbsp;en a donnée.

87^1 Dans un endroit fpacieux amp; bien è découvert, on plante pjg. 711; perpendiculairement dans la térrê uh fnit a'é pfefqüé dé; la lön-


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662 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

gueur dont devrait être ia lunette. Avant de planter Ie mat, on en applanit un cóté amp; on y attache deux longues regies, paral-leles entr’elles amp; éloignées 1’une de l’autre d’un pouce amp; demi,nbsp;de manière qu^’elles forment un canal un peu plus large en dedansnbsp;qu’en dehors, en prenant depuis Ie haut du mat jufqu’è 3 pieds dunbsp;has. Tout au haul de ce mat, au-deflus de l’endroit oü commence Ie canal, on fait une mortaife pour recevoir une poulienbsp;a, fur laquelle on paffe une corde g-g- deux fois plus longue quenbsp;Ie mat, d’un demi-pouce environ de diametre. Et pour qu’on puiffenbsp;monter au haut du mat, lorfqu’il en eff befoin , il faut y atta-cher, è intervalles égaux, des triangles de bois pour fervirnbsp;d’échelons. L’ufage de ce mat eff d’élever l’objeftif k une hauteur convenable , comme il fuit.

874. nbsp;nbsp;nbsp;II faut diminuer des deux cótés ou d’un cóté feulementnbsp;une planche longue de deux pieds, de manière qu’elle puiffenbsp;fe mouvoir amp; couler librement'dans Ie canal dont nous venonsnbsp;de parler. Cette planche doit porter a fon milieu un bras denbsp;bois ^ faillant d’un pied hors du mat, amp; qui foutient k anglesnbsp;droits un autre brasƒƒ d’un pied amp; demi de long, l’un amp; l’autrenbsp;étant fftués parallélement a l’horifon. L’objeftif doit fe placernbsp;fur une des extrémités de ce dernier bras; amp; Ie tout doit monter ou defcendre par Ie fecours de la corde dont on a parlénbsp;ci-deffus, dont les extrémités font attachées au haut amp; au basnbsp;de la planche qui coule dans Ie canal; tout doit être contre-balancé par un plomb h fixé a la corde, de Fautre cóté de lanbsp;poulie, amp; a un endroit tel que Ie poids puiffe être en haut,nbsp;iorfque l’objeêlif eff en bas ql réciproquement; Ie plomb doitnbsp;être conique par les deux bouts, afin qu’il ne s’arrête point auxnbsp;échelons dom il a été queffion ci-deffus.

875. nbsp;nbsp;nbsp;Voici comme on fixe Fobjeêtif. On Ie renferme d’a|?ordnbsp;dans un tuyau ik de quatre pouces de long , d’étain ou dé cuivre;nbsp;on attache a ce tuyau, ou plutót a un eerde qui 1’entoure, unnbsp;baton fort droit, d’un poupe de diametre, qui Ie déborde parnbsp;un bout, de 8 è iq pouces. A ce baton tient une petite boulenbsp;de cuivre m par une petite tige qui communique de l’un knbsp;Fautre; cette boule eff portée dans une portion de fphere creufenbsp;oü elle s’emboite, amp; dans laquelle elle peut fe mouvoir librementnbsp;fans danger d’en fertir. Cette portion de üphere eff faite de deux

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L I V R E I II. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;66j

pieces, ferrées Tune centre l’autre par une vis, ce qui forme une efpece de genou. Par ce moyen Tobjeftif amp; Ie baton qui ynbsp;eft attaché peuvent fe mouvoir en tout fens; amp; pour les tenir ennbsp;équilibre, on attache a la partie inférieure du baton, par uii fortnbsp;fil d’archal, un poids égal deplomb n, de forte qu'en pliant ce filnbsp;de cóté OU d’autre , on peut aifément faire tomber Ie centre denbsp;gravité du poids, de Tobjeftif amp; de tout ce qui y tient, aunbsp;centre de la boule de cuivre ; alors tout fe mouvra avec la plusnbsp;grande facilité amp; demeurera dans telle pofition ququot;on voudra.nbsp;Ayant mis la tige du genou dans un trou au bout du bras//’, onnbsp;attache au bout du baton qui tient a l’objeftif, un fil de foie,nbsp;dont Ia longueur excede celle de la lunette, afin que fon autrenbsp;extrémité parvienne jufqu’a l’oculaire. Dela, lorfque lobjeftif eltnbsp;éleyé vers Ie haut du mat, fi vous tirez doucement ce fil ennbsp;tournant autour du mat, l’objeftif obéira d’abord a ce mouvement , amp; fe placera devant tel afire qu’il vous plaira ; ce quinbsp;ne pourrait jamais être exécuté fans Ie mettre en équilibre,nbsp;comme on a fait. Comme il efi abfolument néceflaire que Ienbsp;baton attaché k l’objeéfif foit parallele au fil de foie, on attachenbsp;pour eet effet au bout du baton un court fil d’archal, que 1’onnbsp;courbe en en bas autant qu’il efi néceflaire pour que Ie boutnbsp;oil Ie fil efi attaché , foit autant au-deffous du baton que Ienbsp;centre de la boule. On donnera plus bas la raifon pour laquellenbsp;on fait ufage d’un reflbrt flexible de fil d’archal.

876. Expliquons maintenant comment on place l’oculaire de manière qu’il réponde exaéfement a robjeftif j ce que nousnbsp;allons faire en peu de mots, Ie méchanifme en étant prefquenbsp;pareil a celui de l’objeftif. On renferme aufli l’oculaire o dansnbsp;un tuyau fort court, attaché è. un baton auquel on fulp endnbsp;un petit poids .r fuflifant pour contre-balancer Ie tout. On attachenbsp;en q une poignée r, qui potte un petit axe qui Ia traverfejnbsp;rObfervateur faifit cette poignée, amp; tient Ie baton qp dirigénbsp;vers celui d’en haut, par Ie moyen du fil de foie qui 1^^

amp; qui fe roule fur une cheville t attachée au milieu du baton qp-, enforte qu’en tirant doucement fur ce fil, il efi évident que lesnbsp;deux verres deviennent paralleles. La partie inférieure de^ ce filnbsp;pafle au travers d’un petit trou fait avec un fil d’archal k 1 extre-mité fupérieure u du baton qu-, amp; l’Obfervateur en tournant la

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é64 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

cheville, racourcit ou allonge Ie fil de la quantité néceffalre , pour mettre entre les verres Tintervalle qu’il dolt y avoir pournbsp;voir diftinfteraent.

877. Afin de tenir ferme l’oculaire, comme cela doit être, il eft bon que TObfervateur, fok affis ou debout, appuye fes brasnbsp;fur une machine fake de quelque bois léger ^ telle que celle qutnbsp;efi: repréfentée dans la Figure.

S78. Pour trouver un allre dans la lunette , lorfque les nuits font obfcures, je me fers d’une lanterne j/ qui ralFemble la lumièrenbsp;amp; la rend beaucoup plus denfe , fok au moyen d’une lentillenbsp;convexe, foit avec un miroir concave. Car faifant tomber cettenbsp;lumière fur l’objeftif qu’elle rend alors vifible , il efi; aifé a l’Ob-fervateur de changer fa place, jufqu’a ce qu’il apper^oive l’étoilenbsp;couverte par Ie milieu de l’objeclif j amp; alors il n’a plus qu’anbsp;appliquer l’oculaire. Tout cela fe fak beaucoup plutót que finbsp;on fe 'fervait d’une longue lunette qui aurait fon tuyau. Lorfqu’ilnbsp;fait clair de lune, robjeèfif ell vifible fans Ie fecours de la lan-terne. Mais fi l’on veut regarder la lune avec cette lunette, il fautnbsp;fixer autour de l’objeflif une efpece de diaphragme de carton,nbsp;d’un diametre tel qu’il couvre un elpace dans Ie ciel environnbsp;deux fois plus large que la lune; on met ce diaphragme pournbsp;intercepter la lumière qui pafferait par les cotés de l’objeftif, amp;;nbsp;qui, en fe mêlant avec celle qui vient au travers de la lunette ,nbsp;fiilaterait l’apparence des endroks lumineux amp; des parties obfcures du difque de la lune.

879. Je vais préfentement répondre k quelques objections que ceux qui n’ont point employé ce méchanifme pourraientnbsp;faire. Premierement, on peut craindre que la petite courburenbsp;que Ie fil prend par fon poids, particulierement lorfqu’it eft denbsp;] 00 OU 200 pieds , ne détruife Ie parallélifme des deux verres;nbsp;amp; en effet, cette crainte ferait fondée, s’il était néceffaire denbsp;fe fervir d’un fil fort amp;; pefant; car alors il exigerak une forcenbsp;très-confidérable po-ur Ie rendre drok dans un degré fupportable.nbsp;Mais l’objeftif étant contre-balancé avec toute rexaétkude pol-fible, comme on l’a vu , Ie fil ie plus léger efi: capable de lui don-ner ia direftion requife. 50 pieds de la foie dont je me fers nenbsp;pefent qu’une demi-dragme; amp; ce fil peut être tendu avec 7.nbsp;iivres de force, avant de rompre. Ainfi Ia petite courbure que

prend


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L 1 V R E I I L Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;66^

prend un fil de cette löngiieur amp; même beaiicoup plus long , n’eft point nuifible, quoiqu’il ne foit tendu que par line forcenbsp;équivalente a 2 ou 3 livres 5 ce qui eft d’aurant plus vrai quenbsp;ie parallélifme géométrique des verres n’eft nullement néceffaire.

880. nbsp;nbsp;nbsp;Car il certain que les forces requifes pour tendre deuxnbsp;fils de même longueur, de manière que leur courbure foitnbsp;égale , font comme les poids de ces fils. Par exemple, ilnbsp;faudrait exercer une force équivalente k 48 livres fur un filnbsp;de 50 pieds, pefant une once, pour lui faire prendre une courbure égale a celle que trois livres de force font prendre k cin-quante pieds du fil que j’eroploie ; car c’eft la même chofequot;nbsp;que feize fils , chacun dune demi-dragme, foient tendus fépa-rément avec trois livres de force , ou qu’ils compofent un cordon d’une once, qii’on tende avec 16 fois trois fivres ou 48nbsp;livres de force.

881. nbsp;nbsp;nbsp;Mais on peut faire un examen plus approfondi de cettenbsp;courbure par Ie fecours de Ia Géométrie amp; de i’expérience. Carnbsp;la courbure du fil peut , lorfqu’elle eft aufli petite, être-confidérée , fans erreur fenfible, comme une portion de para-bole; amp; ayant tendu horifontalement 150 pieds de ce fil,,nbsp;avec un poids de deux livres amp; demi, je trouvai que Ie pointnbsp;Ie plus bas de cefil était d environ ^de pied au-deflbus du niveaunbsp;de fes extrémités. Soit ce fil repréfenté avec fa forme para-bolique par alc, Sc foit db la quantité dont Ie point Ie plus Fig. 711nbsp;bas de ce fil efl au-deflbus de la droite adc qui joint fesnbsp;extrémités. Soient les lignes ae^ cf tangentes de la parabole,nbsp;rencontrant les lignes ee, af paralleles k db, Préfentement en-regardant du point ci, fuivant ia direéfion du fil, au point e, Ienbsp;rayon vifuel tombe en e environ un pied au-deffous de c : d’oü

il fuit que db était dun quart de pied. Mais ce amp; af font égales : done Ie fil cba dirige 1’axe de l’objeftif placé en c,nbsp;non au point a, mais fuivant la tangente c/, enforte que J’oeilnbsp;en a efl: trop haut d’un pied j ce qui ne produit aucun inconvé-nient, ó la difiance de 150 pieds j car Tangle de déviation caenbsp;OU acf n’efi que de deux cinquiemes de degré : quoiqiTil foitnbsp;affez petit pour qu’on puiflb Ie négliger en toute füreté, j’ainbsp;cru cependant devoir montrer comment on peut Ie corriger unenbsp;fois pour routes. Si Ton prend la difiance gh double de ae , qu:.

P P p D

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666 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

de 300 pieds, enforte que Pabch puiffe repréfenter cette ligne courbée telle qu’elle doit 1 etre par fon poids, la quantité kinbsp;dont Ie point Ie plus bas eft au-deffous des extrémités , fetanbsp;quadruple de dh \ mais Tangle de déviation ne fera que doublenbsp;du premier, c’eft-a-dire, de quatre cinquiemes de degré,nbsp;comme on Ie con5oit aifément, en tirant la tangente gl qui rencontre la perpendiculaire hl. Car hl eft quadruple de kb ounbsp;ce-, mais était double de acj done Ton peut regarder Tanglenbsp;de déviation hgl comme double du premier angle clt;ie.

882. nbsp;nbsp;nbsp;Prélentement quoique Ton puiffe négliger fans inconvenient cette erreur de 48 minutes, cependant, pour óter toutnbsp;fcrupule, je vais faire voir comment on peut la corriger unenbsp;fois pour toutes. L’objeélif étaht en équilibre de la manièrenbsp;qu’on a vu, amp; Tayant mis au niveau de Toeil, tendez d’unenbsp;main Ie fil de foie amp; appliquez-le contre votre ceil ; amp;nbsp;tenant de Tautre main la lanterne a cóté, éloignez-vous denbsp;Tobjeétif, en laiffant gliffer la corde entte vos doigts, amp; exa-minez s’il parait, dans Ie milieu du verre , une double imagenbsp;de la bougie; amp; li cela arrive, lorfque vous êtes parvenu aunbsp;bout du fil ( fa longueur étant égale ^ la diffance focale dunbsp;verre ) , c’eff une marque certaine que Ie verre eft dans la vraienbsp;fituation. Mais s’il ne parait qu’une des images de la bougie,nbsp;Ie verre eft mal fitué, amp; il Teft plus mal encore, s’il n’en paraitnbsp;aucune. En obfervant de quel cóté du fil tombe la lumière réflé-chie, il faut plier un peu vers Ie même cóté, Ie fil d’archal quinbsp;eft a Textrémité du baton attaché a Tobjeftif i amp; alors il fautnbsp;que TObfervateur examine de nouveau la lumière réfléchie juf-qu’k ce qu’il trouve que les deux images de la bougie coincident k Textrémité du fil, qui doit être tendu avec une force médiocre , comme de deux ou trois livres, k laquelle il faut qu’ilnbsp;tache d’accoutumer fa main. La pofition de Tobjeéfif étant ainfinbsp;ajuftée, feryira pour obferver k telle hauteur qu’on voudra.

883. nbsp;nbsp;nbsp;Mais fi on objeéle que Ie vent peut erabarraffer beau-coup en courbant amp; agitant Ie fil, fur-tout lorfqu’il eft auflinbsp;long que nous Tavons dit, on doit faire attention que des tuyauxnbsp;fort longs font beaucoup plus expofés au même inconvénient jnbsp;enforte qu’il eft fouvent impoffible de faire aucune obfervation,nbsp;tandis que Ie vent fouffle , quoique modérément. Mais tout

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Livre III. Chap. V. 66j le monde fait qu’alors il y a un autre obftacle qui en empechejnbsp;c’eft quel’air, quoiqu’il paraiffe lerein, perd prefque toujoursnbsp;teilement de fa tranljjarence par les vents , qu’ii n’en a plus affeznbsp;pour qu’on puifle obferver. Cela arrive auffi quelqiielois dansnbsp;un air très-calme amp; très-férein , lorfque la fcintillation desnbsp;étoiles eft très-forte par I’interpofition de quelques vapeurs hu-mides j ce qui eft caufe que les bords de la lune amp; des pianettes paraiflent dans la lunette dans un tremblement continuel jnbsp;amp;'détruit entierement la diftinftion avec laquelle on doit lesnbsp;appercevoir j enforte qu’on aurait lieu de foupgonner la bonténbsp;des verres, ft on ne les avait auparavant éprouvés dans un airnbsp;plus favorable. Souvent il s’attache une humidité pareille k lanbsp;furface de I’objeftif, qui fait paraitre I’objet fombre : mais onnbsp;peut prévenir eet inconvenient en chauffant le verre.

884. nbsp;nbsp;nbsp;Si la lumière que donne la lanterne n’eft pas fuffifantenbsp;pour une grande diftance , on peut I’augmenter, en fe fervantnbsp;d’une bougie plus grofle, ou bien en employ ant une lentille plusnbsp;large amp; nioins convexe, a proportion que I’objeftif eft plusnbsp;éloigné.

885. nbsp;nbsp;nbsp;Comme ceux qui n’ont point d’experience ne peuventnbsp;trouver amp; fuivre facilement un objet avec cette forte de lunette,

amp; qu’on. ne peut le leur montrer k moins que Ton ait quelque moyen de fixer I’oculaire , je vais decrire de quelle manière celanbsp;peut fe faire, par le fecours d’une petite machine placée furnbsp;un fupport porté fiir deux pieds. La partie fuperieure de cenbsp;fupport eft repréfentée en aa , amp; un rhombe variable fait de Fig. 713.nbsp;plaques de cuivre, en igt;igt;, dont deux des cotes font prolon-

gés au-dela de leur interfeftion ƒ d’une quantité égale a ces cótés. Chacun d’eux eft long de 5 pouces large d’un peunbsp;plus d’un pouce, amp; épais d’un dixieme. Ce rhombe eft attachénbsp;au fupport en gg, par une cheville de fer dont la plus grande par-tie eft formée en vis, laquelle traverfe cet angle, amp; une plaquenbsp;mince circulaire , un peu concave amp; écrouïe avec le marteaunbsp;pour lui donner du relTort j au moyen de laquelle le mouvement du rhombe autour de la cheville peut être égal amp; avoir lenbsp;degré convenable de roideur. De Tangle fupérieur amp; oppofé dunbsp;rhombe, fort un petit axe d’un demi-pcuce environ, ^ Textrémiténbsp;duquei eft fufpendue une plaque mobile de 4 pouces de long

P p p p ij

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66S nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’O p t i q u e.

amp; d’un demi-pouce de large, que Ton ne voit point, étant re-couverte d’une piece de bois d de Ia même longueur, qui y eü rivée. Dans un canal plus large en dedans qu’en dehors, faitnbsp;dans la piece de bois, fur Ie devant amp; fuivant fa longueur, eft infé-rée une autre plaque e qui porte, fur un très-petit axe , Ie batonnbsp;amp;¦ Ie tuyau oü elf l’oculaire; amp; Ie tout eft retenu en équilibrenbsp;fur Faxe ƒ pat des poids convenables /^, attachés aux extré-mités des deux cótés prolongés du rhombe.

B8d. Les chofes étant ainfi arrangées, en quelcpie place que rObfervateur amene l’oculaire , au moyen de la pieceV, on voitnbsp;aifément qu’il y demeurera amp; n’en fortira point ; ainfi l’Obfer-vateur ayant trouvé Tobjet dans Ia lunette, ceux qui ne ferontnbsp;point expérimentés , n’auront plus qua prendre fa place pournbsp;rappercevoir. Car Ie fupport étant placé de manière qu’il foit unnbsp;peu incliné , la tenfion du fil qui joint les verres I’empecheranbsp;de tomber, quoiqu’il n’ait que deux pieds j amp; la pefanteurnbsp;du fupport ainfi incliné vers Ie fpeéfateur, confervera au filnbsp;Ia tenfion qu’il doit avoir j enforte qu’on ne peut defirer riennbsp;de plus commode. Le mien eft haut de quatre pieds neufnbsp;pouces, il pefe deux livres trois c|uarts. L^oculaire, le tuyaunbsp;amp; Ie béton pefent une demi-livre j le rhombe amp; fon contre^poidsnbsp;pefent une Uvre un quart. J’entre dans ce détail en faveur denbsp;ceux qui voudraient fe procurer un appareil femblable a celuinbsp;que je viens de décrire, i’ayant trouvé , par expérience , extrê-mement commode.

887. Cette méthode fe peut perfeftionner par un expédient très-utile dans difiérentes obfervations dont je vais parler. Cherchant avec Ie plus grand foin les Satellites de Saturne que Caftini anbsp;découverts, j’avais beaucoup de peine a les trouver ^ k moinsnbsp;que la nuit ne fut très-obfcure j ce qui provenait d’une faiblenbsp;lumière répandue dans l’air, qui paftait par les cótés de l’ob-jeffif. pour intercepter cette lumière, je mis autour de l’objeéfifnbsp;le eerde de cartondont je me fervais pour la lune gt; amp; en y réflé-chiflant davantage, je trouvai un autre expédient très-avantageux,nbsp;c’était de regarder au travers d’un très-petit trou fait a une plaquenbsp;mince que je mettais contre mon oeil, pour corriger 1’effet denbsp;la trop grande dilatation de la prunelle. J’apper^us aufli-tót trés-dairement au travers de ce petit trou, trois Satellites de Sa-

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L I V R E III. Chap. V. nbsp;nbsp;nbsp;66p

turne; amp; ayant enfuite óté la plaque ^ je ne pus appercevoir que celui du milieu , que j’avais découvert auparavant. Maisnbsp;comme on ne trouve pas ü aifément l’objet, lorlque la prunellenbsp;eft ainli contraélée, j’ai attaché cette petite plaque k un petitnbsp;bras k qui fe plie amp; qui toume fut un petit axe placé au boutnbsp;du tuyau qui potte l’oculaire j ce bout-la eft percé d’un trounbsp;plus large pour regarder au travers amp; trouver l’objet, avantnbsp;de mettre deffus la petite plaque dont il s’agit.

S88. On pourrait croire que Fobjet paraitrait plus obfcur au travers d’un petit trou qu’a travers un grand j mais il eft certain que ü Ie diametre du petit trou eft au diametre de Fou-verture de Fobjeftif, comme la diftance focale de Foculaire eftnbsp;a celle de Fobjeftif, on verra tout avec Ie même degré denbsp;claité, au travers de la lunette, que fi ce trou était óté. Néan-moins il vaut mieux doubler cette largeur du trou , amp; mêmenbsp;la rendre plus grande encore , afin d’avoir plus de facilité anbsp;trouver Fallre amp; Ie conferver plus long tems. Le trou de la plaque que j’ai appliquée a ma lunette de 3 4 pieds , eft d’environnbsp;un feizieme de pouce, amp; il elt éloigné de Foculaire exafte-ment de 2 pouces -f , qui en eft la diftance focale. II fautnbsp;placer ce trou précifément en eet endroit, paree que ft on lenbsp;place par-tout ailleurs, on perd du champ de la lunette. Onnbsp;trouve aifément Fendroit oü il doit être, en Fapprochant ounbsp;Félüignant par le moyen du bras oü il eft attaché, après Favoirnbsp;placé d’abord a un demi-pouce environ du bout du tuyau.

889. nbsp;nbsp;nbsp;Le diametre du eerde de carton doit être d’environ unnbsp;quarante-cinquieme de la longueur de la lunette ; amp; paree que

il’interpofition de ce eerde occafionne quelque difticulté k trouver Fobjet, pour remédier ü eet inconvénient, j’éleve per-pendiculairement, fur le baton attaché a Foculaire, une regienbsp;.m dont le haut eft autant au-deflus de Faxe de la lunettenbsp;que le bord fupérieur du eerde. Alors élevant Foeil jufqu’anbsp;ce qu’on puifle voir Faftre fur le bord fupérieur du eerdenbsp;dont il s’agit , amp; mettant enfuite le haut de la regie dansnbsp;la même ligne, on trouvera, après avoir óté Fail, Faftrenbsp;dans la lunette ou très-proche : avec un peu d’ufage, cettenbsp;méthode d’obferver devient très-aifée.

890. nbsp;nbsp;nbsp;M/ de la.Hire a auffiimaginé une petite machine pour

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Traité d* O p t i q u e. conduire amp; difpofer l’objeftif, dont il donne la'defcription fui-vante (^Mém. de l’Acad. des Sciences année lyib^ : je prends,nbsp;Fig-7M* dit-il, un biüot de bois EF d’une médiocre grandeut amp; d’unenbsp;groffeur proportionnée, amp; j’attache , fur la partie de deffus,nbsp;deux efpeces de pattes GH y IK , terminées en verges par les -bouts, amp; qui étant en lignes droites entr’elles , s’avancent au-dela du billot , amp; dont les milieux répondent au-deffus du billot. Après cela , je perce un trou au travers du billot, dans fanbsp;hauteur amp; vers Ie milieu, pour pouvoir y faire paffer une tigenbsp;de fer LM qui eft arrêtée vers fon extrémité L , dans Ie chaf-fis OU dans la planchette ABCD qui porte fobjeftif V, amp;nbsp;cette tige LM perpendiculaire au cóté de la planchette,,nbsp;amp; tend vers fon milieu j enforte que la planchette peut fe tournet en tous fens par rapport au billot, mais il faut qu’elle de-meure toujours éloignée du billot d’un pouce environ, en fenbsp;mouvant j ce qu’on peut faire par Ie moyen de deux anneauxnbsp;de bois qui font pofés fur Ie billor, au travers defquels paffenbsp;la ligne ZM, amp; oü elle eft arrêtée.

On attache encore au-deffous de la planchette, a fes extré-mités C 8c D, deux petites regies NC, DN d’égale longueur qui fe réuniffent en iv, vis-a-vis Ie milieu de CD ou A, amp; lanbsp;ligne NS doit être perpendiculaire a la face de la planchette j,nbsp;amp; au milieu N de cette réunion, je plante un piton NR,nbsp;qui eft aufli long que la diftance entre CD amp; Ie deffus dunbsp;billot,.fans y comprendre la tête de ce piton. C’eft au-deffusnbsp;de cette tête qu’on attache au piton une ficelle qui fert k fairenbsp;. mouvoir la planchette en tous fens , lorfqu’on la tire.

II eft facile de voir que cette machine neft qu’un genou,.« puifqu’il en a tous les mouvemens, amp; que lorfque la ficellenbsp;fera bandée, la furface de la planchette amp; la face du verre Fnbsp;feront perpendiculaires a fa direftion.

Cette inachine a une grande commodité dans l’ufage que j’en fais ; car il n’y a qua planter deux cloux a crochet OP, ennbsp;quelqu’endroit liable, amp; pofer deffus les verges GHy IK ynbsp;ik c’eft toute la préparation.

891. Pour trouver un objet promptement amp; fans fecours, M.*quot; de la Hire prefcrit de faire un chaffis avec un fil de fernbsp;circulaire d’un pied de diametre,. avec quelques rayons de ce


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Livre III. Chap1 V. nbsp;nbsp;nbsp;6-j\

même fil, lefquels aillent s’attacher au tuyau qui porte I’ocu-laire, de manière que le plan de ce chaffis foit perpendiculaire k ce tuyau. Enfuite il tend fur ce chaffis un papier délié qu’ilnbsp;imbibe d’huile d’olive pour le rendre tranfparent, enforte quenbsp;quand la petite peinture lumineufe de I’ailre vient k rencontrernbsp;ce papier , I’Obfervateur peut I’appercevoir facilement au traversnbsp;amp; la conduire fur I’oculaire 1.

892. II arrive quelquefois , dit M/ de la Hire k la fin de foil Mémoire , que lorfqu’on eft attentif k obferver Jupiter ou Sa-turne , on s^apper^oit que ces aftres perdent peu a peu de leurnbsp;lumière, quoique le ciel paraifle fort férein, amp; cela arrivenbsp;quand fair eft humide; car cette humidité s’attache alors furnbsp;I’objeftif amp; le ternit entierement : on eft done obligé d’efluyernbsp;le verre, mais prefqu’auffi-tot il fe ternit com me auparavant.nbsp;Pour remédier a cet inconvénient, il faut renfermer le verrenbsp;dans un tuyau fait de gros papier brouillard, qu’on attache furnbsp;le bord de la planchette, le faifant déborder des deux cótés dunbsp;verre d’environ un piedj ce papier pompe l’humidité de fairnbsp;qui environne le verre.

amp; fa diftance a I’ceil ne forment un angle égal a ce champ; tout ce qui dépaffera donenbsp;le diametre de I’oculaire ne lera pas ap-per9U par 1’oeil dont la pofition eft fixée.nbsp;Il eft inutile que je m’arrête a examiner lesnbsp;autres inconvéniens de cette méthode, quinbsp;augmentent en raifon du racourciffementnbsp;des lunettes, amp; font faciles a appercevoir.



1

II me femble que cette méthode de M/ de la Hire eft infuffifante; car ilnbsp;eft toujours poffible, par des oculairesnbsp;équivalens, de faire enforte que le champnbsp;d'une lunette multiplié par fa puiffance am-plificative , foit a peu prés égal au champnbsp;que I’ceil nud peut embrafler : or cela ne fenbsp;peut faire fans que le diametre de I’oculaire

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T R A I T É d’ O P T r Q U E.

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CHAPITRE VI.

JDefcription d’un télefcope Neprtonkn fait par Mj Molineux pour Jean K, Roi de Portugal^ ^ denbsp;quelques autres machines pour porter cette ejpece de.nbsp;télefcope amp; Ie télefcope Grégorien^

Fig.. 715- nbsp;nbsp;nbsp;C repréfente une table triangulaire fiipportée par Ie

globe D, Ie tout fervant a porter I’inflrument. Cette table peut s’óter en defferrant trois vis de fer qui font a fes troisnbsp;angles. En E eil: repréfentée une petite clef, avec laquelle onnbsp;fait aller un rouage cache fous la table, qui fert a donner un mouvement circulaire horifontal au pied F, placé au milieu amp; aunbsp;tuyau HIKE que porte ce pied. Si Ie rouage vient k fe déran-ger, on peut, en ótant la table, Ie remettre en état. En G eftnbsp;repréfentée une autre clef au moyen de laquelle on donne aunbsp;tuyau Ie mouvement dans Ie fens vertical; enforte que l’Obferva-teur affis au bout de la table, fa droite contre Ie cóté C denbsp;cette table, peut, en tournant les clefs E Sc G ^ donner avec faci-lité au tuyau telle direélion qu’il jugera a propos, amp; par-lènbsp;fuivre très-commodément les mouvemens. des corps céleftes..

894.. Le télefcope efl compofé de deux miroirs de métal amp; d’un oculaire, placés bien exaftement aux endroits convenables.nbsp;dans le tuyau HIKE ouvert par le bout .^fZ. Le grand miroirnbsp;concave ik doit être placé dans le tuyau, en IK, oü fontnbsp;fixées trois petites pieces de bois, contre lefquelles la furfacenbsp;du miroir étant appliquée, l’axe de réflexion tombera dans l’axenbsp;du tuyau. Dans la plaque de cuivre qui ferme cette extrémiténbsp;du tuyau , font trois vis 1 deftinées a retenir le miroir dans cettenbsp;lituation. Quant k ce qui concerne ce miroir amp; la manière denbsp;le placer dans le tuyau, il y a pluheurs précautions néceflaires k

pourrait manquer de défigurer l’image ou. la rendre confufe : auffi en a^t-on aban-donné l’ufage,

prendre»


1

On a recoiinu que ces vis pour-laient quelquefois forcer le miroir, amp; lui donner une fituation gênée; ce (jui ne.

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L I V R E III. Chap. VI. (573 ptendre. 1®. II ne faut jamais le toucher que par le moyennbsp;d’une efpece de manche I qu’on y vifie par derricre, amp; qui eilnbsp;proportionnc au trou dont il etl: percé. 2®. II faut bien fenbsp;donner de garde de fonffier deffus , amp; ne rexpofer a fair hu-mide qu’auffi peu qu’il eft poftible. Si quelque chofe de celanbsp;arrive, il faut I’efluyer avec un linge féché devant le feu; onnbsp;peut encore le nettoyer avec un morceau de vieux linge trempénbsp;dans Fefprit de vin, pourvu qu’on ne fait pas laiffé s’évaporer;nbsp;car alors il refterait deftlis une craffe humide fufceptible denbsp;nuire a la beauté du poli. Lorfqu’on ne s’en fert pas, ilnbsp;faut le garder dans une boite, fur un morceau de verre plannbsp;fixé au fond de la boite , la furface tournée en bas..

895. Le miroir fait partie d’une fphere dont la moitie du rayon eft de deux pieds deux ponces. Selon les loix de la reflexion , un défaut quelconque dans fa flgure produira une irré-gularité environ fix fobs plus grande, dans I’image formee a fomnbsp;foyer, que celle qu’occafionnerait un défaut femblable dansnbsp;une lunette ordinaire. Nous avoirs trouvé par expérience qu’unnbsp;défaut plus petit qu’un. millieme de pouce , eft capable^d’ennbsp;gater la figure; de forte qu’il faut avoir grand foin, en plagantnbsp;le miroir d^ans le tuyau, centre les petites pieces de bois dontnbsp;on a fait mention ci-deflus, de tournet 'doucement les trois visnbsp;qui font dans la plaque IK y amp; feulement autanr qu’il eft né-celfaire pour que le miroir appuye légerement centre les piecesnbsp;de bois ; car le moindre efibrt. des vis eontre le derriere du miroirnbsp;pourrait altérer confiderablement fa figure. Il y a aufli une piecenbsp;de bois m percée d’un trou rond y, ^ laquelle tient une petite tige de cuivre qui porte le petit miroir o qui eft plan.nbsp;Il four, lorfqu’on ne fe fert pas de ce miroir, le tenir enveloppénbsp;pour le garantir de 1’attouchement de 1’air. Lorfqu’on veut fe fer-vir du télefcope, on le place dans le tuyau par I’ouverture Mnbsp;qui eft de la grandeur néceffaire pour recevoir la piece carréenbsp;dont nous venons de parler. Tout étant placé avec le foin con-venable, le petit miroir aura fon centre dans faxe du grand;nbsp;amp; réfléchira les rayons qui lui font réfléchis par ce grand miroir,,nbsp;au trou rond p de la piece carrée dont on a parlé, dans lequelnbsp;un des deux oculaires q doit être placé avec fo: boite; amp; alorsnbsp;I’iaftrument eft ptet amp; on. peut s’en fervir.

Q'qqqi

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(j74 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique'.

895. n faut done que TObfervateur regarde par Ie cóté du tuyau en M, amp; alors il voit les objets qui font a fa gauche. IInbsp;eit bon de donnet ici quelques avis concernant Ie petit miroir.nbsp;En l’ótant amp; en Ie mettant dans la boite oü on Ie conferve, ilnbsp;faut fe donnet de gntde de fecouet ou de pliet la tige ; catnbsp;Ie plus petit accident de cette efpece fuffita pout Ie détanget.nbsp;II y a ttois vis qui lui font appliquées pat dettiete ; cellenbsp;du milieu Ie fait tenit k la tige; les deux auttes ne font quenbsp;pteffet fut Ie dettiete de ce mitoir, amp; ne fetvent que pout luinbsp;ptocuret une fituation telle qu’il faffe exaftement qj® ayge faxenbsp;du gtand mitoit. Cette fituation lui a déja été donnée; maisnbsp;s’il vient k la petdte pat quelque fecoulTe ou pat quelqu’auttenbsp;accident, on pourra la lui rendre au mojen de ces vis. Carnbsp;toutes les fois qu’on fe fert de eet inftrument, il efi: abfolumentnbsp;néceffaire de s’affurer fi ce mitoir efi; bien exaftement fituénbsp;comme il doit être.

897. nbsp;nbsp;nbsp;II y a deux oculaites pout eet infirument; avec celuinbsp;qui a la plus grande ouverture, il amplifie autant qu’une lunettenbsp;ordinaire d’eaviron 20 ou 22 pieds; amp; avec l’autre qui a Ienbsp;moins d’ouverture, il amplifie autant amp; tepréfente les objetsnbsp;avec autant de netteté qu’une lunette de 3 5 ou 40 pieds.

898. nbsp;nbsp;nbsp;J’ai remarqué , en comparant les effets de eet inftrumentnbsp;avec ceux d’une lunette de cette longueur, que 1’imaginationnbsp;s’y trorape toujours. Car quoique, tant pat la petiteffe des partiesnbsp;vifibles de l’objet qu’on obferve, que par la proportion entte lanbsp;diftance focale de l’oculaire dont on fe fert amp; celle du grandnbsp;mitoir, on puifiè démontrer que ce télefcope tepréfente l’objetnbsp;avec plus de netteté amp; I’amplifie davantage qu’une lunette de

pieds, on croira cependant toujours que la lunette l’emporte fut Ie télefcope. Peut-être ceei doit-il être attribué a l’oeil quinbsp;fe trouve oblige de regarder pat un petit trou; on pourrait peut-être apporter quelques auttes raifons de cette finguliere méprife ^nbsp;mais je n’ai pas befoin d’en pariet davantage, car ontrouveranbsp;certainement, en y réfiéchilTant, que ce n’eft qu’une méprife,'nbsp;qui vraifembiablement efi: générale.

899. nbsp;nbsp;nbsp;Voici comme on parvient ^ voir diftinêlement dans eetnbsp;inftrument. En P efi; un bouton rond d’yvoire, amp; en Q efi: re-préfentée une petite cheville d’yvoire qu’on peut voir avec un

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L I V R. E 1 I L Chap. VI. Ö75

petit fil blanc qui y eft attaché, au bout du tuyau H, Ce fii eli; attaché par l’autre bout danjs Tintérieur du tuyau, amp; fait, vers foiinbsp;milieu, un tour fur I’extrémité intérieure du bouton P; parj cettenbsp;difpohtion on peut, en tournant Ie bouton approcher ounbsp;éloigner du grand miroir Ia piece de bois d’ébene NO (quinbsp;elf faite pour gliffer fur Ie coté du tuyau ) avec Ie petit miroirnbsp;1 oculaire qui efl applique en NI^ au moyen de cjuoi on peutnbsp;mettre entre les deux miroirs la dillance convenable amp; trouvernbsp;quand l’apparence de hobjet elf diltinfte, fuivaut les différentesnbsp;diftances du même objet, amp; les forces diverfes des yeux desnbsp;dilférens Obfervateurs ¦, a roccahon de quoi on remarquera quenbsp;cette variété, dans les yeux de différentes perfonnes, fera beau-coup plus fenfible , dans eet inftrumentpar la grande forcenbsp;amplificative de l’oculaireV que dans une lunette. Mais la vraienbsp;dilfance des miroirs fe trouve immédiatement dans tous les casnbsp;en tournant la cheville P très-doucement amp;. très-lentement •nbsp;amp; cette didance étanttrouvée une fois, relativement aux corpsnbsp;céledes, pour l’oeil de fobfervateur, on peut faire, une petitenbsp;marque fur la piece NO amp; fur le bord du tuyau:, pour ramenernbsp;une autrefois cette piece promptement amp; fans difficulté a lanbsp;place OÜ elle doit être. Par le moyen de la cheville Q , onnbsp;peut tendre ou relacher le fil pour faire glilfer la. piece fVOnbsp;plus aifément fuivant que foccadon le demandera, L’un ou I’au-tre des oculaires étant appliqué dans, le. troui cylindric|ue p denbsp;la piece carrée mp ^ on peut audi r.approcher; ou l’éloigner dunbsp;foyer, en tournant le petit tuyau dans lequel on les metnbsp;qui pour cet effet ed forme extérieurement en vis a pas fortnbsp;petits. On peut auffi fe procurer, an moyen de tout celanbsp;une vifion didindfe, fuivant l’étendue de la vue qu’on.a, fansnbsp;mouvoir la piece entiere NO.

900. RS repréfente une petite lunette dont 1’axe ed parallele a faxe du télefcope. Elle a a fon foyer deux fils qui fe croifent,nbsp;amp; elle ne fert que pour trouver plus aifément, robjet. qu’onnbsp;veut appercevoir dans le. télefcope.. Ayant appliqué foeil en V,nbsp;tournez les clefs E amp; C, jufqu’a ce que le point, de I’objernbsp;qu’on veut regarder dans le télefcope, tombe exaéfement furnbsp;les dis j alors appliquant l’oeil au télefcope en Af, on verra lenbsp;jnême, objet j fur quoi on obfervera que comme rindrument:.

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6-jG nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

peut aifément fe mouvoir avec fon pied, il faut, pour obfer-ver Ie plus commodément qu’il efl poffible, mettre Ie télef^ cope perpendiculaire au cóté AC, amp; fe placer pres de C, lanbsp;droite contre ce même cóté A C, ainfi qu’on l’a déja dit. Onnbsp;peut mettre Ia clef G dans Ie pied F par Ie cóté qui feta Ienbsp;plus commode. Les petits piliers T ^ V qui portent la lunette RS , ont de petites vis; en delTerrant les vis du pillet T, OW peut changer horifontalement la direélion de lanbsp;lunette RS, en la poulfant avec la main de cóté ou d’autre,nbsp;fuivant que foccalion 1’exige, après quoi on les relferre. Lesnbsp;vis du pilier V fervent, avec une piece a relTort de cuivre quenbsp;potte ce pilier, a changer fa hauteur en les dèlTerrant ou ennbsp;les refferrant , pour rétablir Ie parallélifme des tuyaux, au casnbsp;qu’ils ayent été dérangés par quelqu’accident. II convient, en ob-fervant, de ne point toucher a la table, amp; de mouvoir feulementnbsp;les clefs, fuivant que Ie mouvement de 1’aftre obfervé 1’exige;nbsp;car dans un inllrument qui amplilie beaucoup , Ie moindre mouvement , la moindre fecouffe elf auffi ampiifié proportionnelle-nient amp; elf très-iucommode.

901. En confidérant les eifets de ce télefcope, il faut remar-quer que pour voir clairement, fair doit être clair, égal 6? tranquille. Car s’il y a quelques vapeurs en mouvement dansnbsp;1’atmofphere, ce qui arrive fouvent, quoique Ia nuit paraiflenbsp;claire è. la vue fimple, elles feront caufe que l’objet ne paraitranbsp;plus diftinéfement; amp; fouvent il arrive qua eet égard 1’airnbsp;éprouve uri changement fi fubit amp; ü grand, que dans rinter-valle de 3 ou 4 fecondes, l’objet parait très-diftinéf amp; très-confus; même fair elf quelquefois tellement variable , que fobjetnbsp;qu’on voyait clairement, ne fe voit plus dans un inftant quenbsp;coiifufément, amp; auffi-tót réparalt avec clarté. C’efl pourquoi ilnbsp;faut commencer par s’accoutumer aux apparences des objets ter-reflres lefquels paraiffent comme flottans dans fair, en les regardantnbsp;Ie jour dans Ie télefcope, afin. de ne point fe lailTer tromper lanbsp;nuit par les apparences des pianettes qui femblent avoir unnbsp;mouvement d’ondulation, amp; ne point fe perfuader par-la quenbsp;eet inftrument ne réuffit pas fi bien qu’il ell: certain qu’ii faitnbsp;dans un air pur amp; tranquille..

902.. La Figure 716.'^ repiéfente une autre machine pour


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L I V R E III. Chap. VI. 0^77 donner Ie mouvement horifontai amp; Ie mouvement vertical au Fig' 7*^*nbsp;télefcope. Cette machine efl: de I’invention de Halley, anbsp;quelques changemens prés que l’expérie'nce y a fait faire.nbsp;ab elf une planche oblongue , portee folidement fur quatre predsnbsp;c, df, c, ƒ; mais les deux premiers c, af fe réuniffent en basnbsp;amp; ne forment plus qu’uii pied unique, enforte que la machinenbsp;refte fur trois pieds liés enfemble par une forte planche triangulaire g paraÜele è. la planche ab. Entre les extrémités poflé-rieures de ces planches, paffe un fort axe de bois hi, armé knbsp;fon extrémité inférieure, d’une pointe d’acier qui entre dans unnbsp;petit creux de forme conique fait au bout d’une efpece denbsp;cheville de cuivrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui entre k vis dans Ia planche infé

rieure g. L’extrémité fupérieure de l’axe hi entre dans une large entaille p Imq faite au bout de la planche fupérieure ab ^ re-préfentée féparément au-deffous de la Figure : en eet endroitnbsp;l’axe hi eft entouré d’un cercle de cuivre n bien poli amp; quinbsp;y eft folidernent attaché j ce cercle eft touché en deux endroitsnbsp;par deux pieces d’acier polies qui entrent dans les cotés denbsp;l’entaille lm, amp; dans un troifieme o, par la convexité d^un arenbsp;poq qui fait reflbrt, amp; qui eft prefté contre eet axe par lesnbsp;têres de deux vis qui entrent dans Ie bout de la planche. 11nbsp;y a au haut de eet axe hi une autre planche rs parallele anbsp;ab, folidement attachée 5 fous fon extrémité antérieure qui dé-borde un peu la planche ab ^ eüt attachée une petite piece cnbsp;qui eft jointe a l’axe hi par les bras v, x ; enforte que eetnbsp;aflemblage forme une efpece de grue , qui en tournant autournbsp;de l’axe hi, donne un mouvement horifontai au tuyau du télefcope , qui eft porté fur deux tourillons qui fe logent dans deuxnbsp;entailles formées dans deux plaques de cuivre viffées au haut des.nbsp;deux joues de boisy, { artachées perpendiculaire ment fur les córésnbsp;oppofés de la planche rs. Ce mouvement fe communique par de-grés, en tournant la tête d’une cheville r, qui traverfe la planchenbsp;rs amp; va rafer Ie bout de la planche ab. Pour eet effet, cette extrémité a la forme d’un are concentrique a l’axe; amp; è: l’un desnbsp;bouts de eet are eft attachée une ficelle , qui éfant appliquéenbsp;fur la convexité de 1’arc, amp; faifant un tour fur la cheville r,nbsp;va enfuite s’attacher k une cheville a k. 1’autre bout de 1’arc amp;nbsp;1’envelopper , enforte que par Ie moyen de cette cheville, onnbsp;peut la refferrer.

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ö.yS nbsp;nbsp;nbsp;T R A. I T É d’ o P T I Q U E.

903. L’extrémité poftérieure du tuyau du télefcope s’incline par l’excès du poids du miroit qu’elle renferme. Et alors parnbsp;ie moyen d’un cordon, de foie 1^2,3, retenu par un bout a unnbsp;crochet i attaché fous 1-extrémité antérieure du tuyau, amp; paflantnbsp;enfuite fous une poulie 2 fixée a la planche mobile rs, puisnbsp;s.’envelopp.ant fur un cylindre 3,4, qui tourne dans deux trous.nbsp;faits dans les jpues y , r ; par Ie moyen de ce fil,, dis-je, Ienbsp;tuyau eil; élevé ou abaiué par degrés., en tournant Ie bouton 4nbsp;qui eil au bout du cylindre, au mouvement; duqueb on. peutnbsp;donner un dégré convenable de roideur,. en preffant deux arcs;nbsp;de cuivre j, (5, femblables a des pincettes, contre 1’autre ex-trémité du cylindre, par, une vis qui paffe è travers leurs bran-,nbsp;ches, comme on Ie voit repréfenté a cóté de la Figure. Le tuyaunbsp;du télefcope devrait avoir été. tracé oftogonej amp; l’on a omis denbsp;repréfenter , fous la planche, ab, un. tiroir dans lequel on ferrenbsp;les miroirs amp; les oculaires, lorfqu’oa ne s’en fert point.

9^4' II. y a une petite machine pour porter le télefcope de Grégori ^ dont M.‘ Halley a. amené 1’ufage pour des télefcopesnbsp;de, 16 pouces de long,, qui eff compofée de cette manière. Lanbsp;Fig. 717^ bafe, du pied eff une planche, épaiffe a portée fur 4 petits piedsnbsp;de cuivre , dont un p eff une cheville faite en vis qui trayerfonbsp;la planche amp; fert a l’établir folidement fur un plan inégal quel-conque j b eff une regie de bois d’environ un pied de long,,,nbsp;fixée perpendiculairement dans la planche a, amp; cd eff un brasnbsp;de cuivre. qui y eff viffé 5 de eff une piece de cuivre qui tournenbsp;autour de 1’extréinité du bras cd amp; que. 1’on arrête, avec la visnbsp;dyC eff une portion de fphere creufe,, dans laquelle eff logéenbsp;une boule de cuivre qui s’y meut en tous fens , amp; qui y effnbsp;ferrée par une vis ou deux , qu’on n’a point repréfentées ici»nbsp;Gette boule porte une petite tige laquelle eff attachée au milieunbsp;d’une longue piece de cuivre fg, qui eff fixée fur le tuyau hi par.nbsp;les vis g' Ainff on a la faculté de mouvoir le tuyau par,degrés,,nbsp;de le mettre dans telle pofition qu’on veut amp; de l’y, arrêter.,,nbsp;Le grand miroir eff placé au fond du, tuyau Aile petit effnbsp;porté a fextrémité d’une petite tige de cuivre qui entre dansnbsp;le tuyau par une ferfte en h, L’extrémité de cette tige qui effnbsp;en dehors du tuyau, eff percée d’un trou dans lequel entre hnbsp;vis une tringk hik difpofée, fuivant la longueur du tuyau j en

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L I V R E III. C A P. VI. nbsp;nbsp;nbsp;f)79

tournant cette tringle par Ie houton k, I’Obfervateuf approche OU éloigne la tige qui porte Ie petit miroir amp; par conféquentnbsp;Ie petit miroir lui-même, pour voir diftinftement les objets,nbsp;felon leurs dilFérentes diftances, ou felon l’étendue de fa vue,nbsp;pendant qu’il regarde par Ie bout / du petit tuyati qui ell viffénbsp;dans Ie bout du grand •amp; contient les oculaires. Quand onnbsp;fe fert de ce télefcope chez foi, on peut placer Ie pied ab furnbsp;une table prés de la fenêtre, ou liir Ie bord de la fenêtre; maisnbsp;lorfqu’on s’en fert dehors, on peut laiffer Ie pied. Car on n’auranbsp;qu’é faire im trou a un arbre ou a c|uelque piece de bois, avecnbsp;une tariere amp; y introduire Ie bout c du bras cd, qui eftnbsp;formé en vis,

CHAPITRE VII,

Dejcription de VOctant de Halley,

'905* nbsp;nbsp;nbsp;inftrument eft fait pour fervir dans Ie cas oü Ie

mouvement des obijets ou quelque circonltance qui empêche que les inftrumens ordinaires ne foient parfaitement ftables,nbsp;rend les obfervations difficiles amp; incertaines.

¦ 906. Cet inftrument eft fondé fur ce principe de Catoptrique ft connu , que ft des rayons de lumière^ divergens ou conver-gens, font réfléchis par un miroir plan, leur point dê Concours,nbsp;après la réflexion, eft de l’autre cóté du miroir a la mêmenbsp;diftance que Ie point oü ils concourent avara leur incidence,nbsp;amp; qu'une perpendiculaire au miroir, qui pafte par un de cesnbsp;points, pafte par tous les deux. Ddü, il fuit que ft les rayonsnbsp;qu’envoie un point quelconque d’un objet, font réfléchis facceC-üvement par deux miroirs plans, un plan perpendiculaire a l’unnbsp;amp; a l’autre , qui paffe par Ie point d’oü partent les rayons,nbsp;paffera aufli par chacune des deux images produites par lesnbsp;réflexions, amp; que Ces trois points feront k égales diftances denbsp;l’interfeftion commune des plans des deux miroirs amp; de cenbsp;troifieme plan : amp; ft on con9oit deux lignes menées par cettenbsp;interfeélion, Tune du point de lobjet qui envoie les rayons,


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é8o nbsp;nbsp;nbsp;Traité d'0 p t i q u e.

Tautre de I’image produite paria feconde réflexion, ces lignes formeront im angle double de celui que font les deux miroirs.

Fïg, 718. nbsp;nbsp;nbsp;907» Soient RFH amp; RGI les fedlions du ,plan de la Figure

amp; des deux miroirs B C DE élevés perpendiculairement fur ee plan, lefquelles lè rencontrent en i?; ce point fera celui oü lanbsp;feftion commune de ces miroirs , perpendiculaire a ce mêmenbsp;plan , Ie rencontre; amp; HRI efl: Tangle de leur inclinaifon. Soit'nbsp;AF un rayon parti d’un point quelconque d’un objetnbsp;tombant au point F fur Ie premier miroir B C ^ d’ou il fe ré-fléchit fuivant la ligne FG Sc va tomber en G (ur Ie iècondnbsp;miroir DE qui Ie réflechit fuivant la ligne GX; prolongez GFnbsp;Sc KG de Tautre cóté des miroirsTune en M Sc Tautre en,nbsp;images fucceffives du point A; Sc menez RA,RM Sc RN'.

908. Puifque Ie point A eft dans Ie plan de la Figure , Ie point M y fera aufln FM eft égale a FA, Sc Tangle MFAnbsp;eft double de HF A ou MFH-^ par confécjuent RM eftnbsp;égale k RA , Sc Tangle MR A eft double de Tangle HR A ounbsp;ue HRM, De même le point N eft aufti dans le plan de lanbsp;Figure; eft égale a KM , Sc Tangle MRN %{\ double denbsp;Tangle MRI o\\ IKN ¦, ft Ton retranclie Tangle MRA de Tangle MRN^ Tangle reftant ARN eft égal aw double d.e la difference des angles MRI Sc MRH qu au double de Tanglenbsp;HR I que font enfemble les deux miroirs j Sc les lignes RA 9.nbsp;RM Sf RN font égales;.

9C'9* Cgro'LE. 1. Qucrique les deux miroirs tournent autour de leur axe R, Timage N eontinuera d’etre au menic endroit,,nbsp;tant que le point A demeurera élevé fur le miroir B€; pour-vu qtt.e C.es miroirs faflent toujours k même angle.

qio. Go Roll. II. Si Tceil eft placé au point L ou.y^f.Fpro-longée coupe Gif, Tangle ALN, que le point A Sc le point-N lui paraitront former, fera égal a Tangle ARN- Car Tangle ALN eft la difference des angles FGN Sc GFL\ Sc FGNnbsp;eft double de FGI Sc GFL double de GFR , par conféquentnbsp;leur difference eft double de FRG ou HRIainf L eft dansnbsp;la circonférence d’un cercle qui paffe par A ^ N Sc R.

911. Co ROLL. in. Si la diftance AR eft infinie, les points A Sc iV paraitront former le même angle, en quelques en-droits de la figure qne Tgeil amp; ks miroirs foient places ; pourvm

que ces

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L I V R E III, Chap, VIL lt;gt;g i que ces miroirs faffent toujours Ie même angle , amp; que leurnbsp;interfeftion commune demeure parallele k elle-même.

912. nbsp;nbsp;nbsp;CoROLL. IV. Toutes les parties d’un objet qu’onnbsp;appercoit après deux reflexions fuccefllves , de la manièrenbsp;qu’on a dit , paraitront dans la même fltuation que fl ellesquot;nbsp;avaient tourné eni'emble autour de l’axe R ( ces parries con-fervant leurs diftances refpeêrives, ainfi que leurs diflances parnbsp;rapport a l’axe), dans Ie fens JII, c’eft-a-dire, dans Ie fensnbsp;oppofé a celui de I’inclinaifon du miroir DR fur Ie miroir B C.

913. nbsp;nbsp;nbsp;Co ROLL. V. Si I’on fuppofe les miroirs au centrenbsp;d’une fphere infinie 3 les objets fitués dans la circonférence d’unnbsp;grand eerde auquel la feftion commune des miroirs efl; perpendiculaire , paraitront, après les deux réflexions, en des en-droits de cette circonférence , tels que l’arc compris entr’eux amp;nbsp;ces endroits, fera double de celui qui m.efure Tangle que font lesnbsp;miroirs, comme on a dit ci-deffus. Et les objets fitués horsnbsp;de ce eerde, paraitront en des endroits de la circonférencenbsp;de celui oii ik font, parallele a ce eerde, tels que Tarc denbsp;cette circonférence compris entr’eux amp; ces endroits, fera fembla-ble a Tarc de grand eerde dont nous venons de parler 3 ainfinbsp;la diftance de Tendroit oii ik paraiffent, a celui oü ik font,nbsp;fera mefurée par un are de grand eerde dont la corde elEnbsp;a celle de Tarc égal au double de Tinclinaifon des miroirs,nbsp;comme les cofinus de leurs diftances refpeftives a ce cerclenbsp;font au rayon; amp; fi ces diitances font très-petites, la différencenbsp;entre la dillance de Tendroit oü parait un de ces objets a celuinbsp;oü il efl: fitué, amp; la diflance des endroits oü Ton voit les objetsnbsp;qui font dans la circonférence du grand cercle dont il s’agit,nbsp;aux endroits oü ik font , fera k un are égal au finus verfe denbsp;la diflance de eet objet a ce cercle, a peu prés comme Ienbsp;double du finus de Tangle formé par les miroirs, efl au cofinus de ce même angle.

914. nbsp;nbsp;nbsp;Soit OBC repréfentant une fphere infinie, au centre Fig. 715^,nbsp;R de laquelle font placés deux miroirs inclines Tun a Tautre,

fous tel angle qu’on voudra, amp; dont la feèlion commune coincide avec ie diametre ORC. Soit BJNh circonférence d’un grand cercle , au plan duquel la feètion commune des miroirsnbsp;ORC efl perpendiculaire, amp; dont BR efl Ie rayon : foit lgt;arz:.

Rrr r

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684 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p. t i q u e.

degfés qu’il contient, efL divife en 90 parties ou moities de degres , dont cliacune répond a un degré entier dans I’obferva-tion. Cet initfument a une regie mobile ML autour de fonnbsp;centre , pour marquer les divifions; fur cette regie ed; fixé, présnbsp;du centre, un miroir plan EF perpendiciflaire au plan de I’in-ftrument, amp; faifant avec une ligne tirée dans le milieu de lanbsp;regie, Tangle qui ed le plus propre aux ufages particuliers aux-quels cet inftrument ed dediné ( pour un indrument lait confor-mément a la Figure 720, Tangle LFM doit étre d’environ 6^^).nbsp;IKGH ed un autre petit miroir plan, fixé fur un endroit denbsp;Toélant, tel que le demandera Tufage particulier qu’on en ventnbsp;faire, amp;: ayant fa furface dirigée de manière que lorfque lanbsp;regie ed lituee fur le premier point des divifions, c’ed-a-dire,nbsp;en Qo, elle puiffe être exaftement parallele a celle de Tautre 5 cenbsp;miroir étant tourné vers TObfervateur, tandis que Tautre ed tournénbsp;vers le cóté oppofé. PR ed une lunette attachée fur un cóténbsp;de I’oftant, ayant fon axe parallele a ce cóté amp; paffant présnbsp;du milieu d’un des bords IK ou IH. du miroir IKGH-, en-forte que la moitie de Tobjeftif peut recevoir les rayons réflé-ctiis par ce miroir, tandis que Tautre moitié peut recevoir ceuxnbsp;qui viennent d’un objet éloigné. Les deux miroirs doivent auffinbsp;être difpofés de manière qum rayon venant d’un point prochenbsp;Qu milieu du premier miroir, puide tomber fur le milieu dunbsp;fecond fous un angle de 70° ou environ amp; en foit enfuitenbsp;rédéchi parallélement a Taxe de la lunette , amp; que les rayonsnbsp;qui viennent c]e Tobjet, puiffent parvenir au miroir EF ^ ennbsp;pafliint par Ie cóté HG, ST ed un verre obfcur fixé dans unnbsp;chadis, qui tourné autour d’iin axe K, ce qui penner de lenbsp;placer clevant le miroir EF, lorfque la lumière de Tobjet ednbsp;trop vive ; on peut en avoir plufieurs de cette efpece.

Fig, 721,

920. nbsp;nbsp;nbsp;II y a dans la bafe de la lunette repréfentée féparémentnbsp;par le eerde ahcdej, trois fils , dont deux aa amp; bd font paral-leles a la ligne gh epai paffe par Taxe amp; qui ed parallele aunbsp;plan de Todant, amp; font a didances égales de cette ligne j amp;nbsp;le troifieme ƒc ed perpendiculaire a gh amp; paffe par Taxe.

921. nbsp;nbsp;nbsp;L’indrument tel qu’on Ta décrit, fervira pour prendrenbsp;tel angle qu’on voudra, qui ne fera pas plus grand que 900 3,nbsp;mais fi on vent le faire Icryir pour des angles de 90^ k 180°,

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Livre III. Chap. VII. 6%lt;^ ii faut tourner le iniroir .S'vers TObfervateur; il faut mettre Fig-le feconcl IKGH dans une portion NO telle que les rayonsnbsp;réfléchis par le ¦ milieu du premier miroir , tombent au milieunbsp;fous un angle de 25° environ, ces miroirs étant perpendiculairesnbsp;Tun ^ Tautre, lorfque la regie eft fttuée fur la derniere diviftonnbsp;prés de Cj amp; ce fecond miroir doit être éloigné du premier,nbsp;de ^ OU 6 ponces, afin que la tête de TObfervateur n^inter-cepte point les rayons dans leur paflage pour aller tomber furnbsp;ce miroir, lorfque 1’angle qu’il veut obferver approche de iSo®.

Le petit miroir eft fixé perpendiculairement fur une plaque ronde de cuivre dentée a fes bords, amp; peut s’ajufter au moyennbsp;d’une vis fans fin.

922. Pour faire une obfervation, il faut diriger I’axe de la lunette vers un des objets, le plan de I’inftrument paffant auflinbsp;prés qu’il eft poftible d’un autre objet, c|ui doit être du cóté denbsp;rObfervateur que la forme particuliere de I’inftrument exige,nbsp;par exemple, du même cóté que le miroir EF par rapport aunbsp;miroir IKGH^ s’il eft compofé comme le reprefente la Figure.

amp; conforraement k la defcription qu’on en a donnée. La regie générale eft que lorfque la regie mobile ME eft fur le pointnbsp;:^er(7 des divifions, quand I’inftrument eft deftiné pour des anglesnbsp;au-deflbus de 90°, ou fur 90quot; quand il eft pour des anglesnbsp;depuis 900 jufqu’a 180°; fi alors on concok une ligne tiréenbsp;fiir cette regie parallélement a I’axe de la lunette ou a la ligne fui-vant laquelie on dirige I’oeil, enforte qu’elle tende vers I’objet vunbsp;a la vue fimple, de quelque cóté que cette ligne foit portée parnbsp;le mouvement de la regie mobile de 0° vers 900 dans le premier cas , ou de 90° vers 180° dans le fecond, I’objet vu parnbsp;réflexion doit être du rneme cóté de celui qui eft vu direête-ment. L’oeil de I’Obfervateur étant applic|ué a la lunette pournbsp;conferver le premier objet, il faut reculer ou avancer la regienbsp;mobile jufqu’a ce que le fecond objet paraifte dans la lunette environ a la même diftance du fil cf que le premier : ft alors les objets Fig. 721,1nbsp;paraiffent écartés 1’un de I’autre que I’un paraifte, par exem-]fte, en i amp; I’autre en k, il faut tourner I'inllrument un peu furnbsp;I’axe de la lunette, jufqu’a ce qu’ils viennent a diftanees égalesnbsp;de gh ou a très-peu prés, amp; reculer la regie mobile jufqu’a ce qu’ilsnbsp;fe réuniflent en un, ou qu’ils paraiflent fun contre I’autre dans une


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626 nbsp;nbsp;nbsp;Traité dquot;0 p t r q u e.

parallele a cf^ les tenant tons deux auili prés de la ligne gft qu’il eft poffible. Si alors on tourne un peu Tinflruraent lur un axenbsp;quelconqiie perpendiculaire a fon plan, les deux images fe mou-vront dans une ligne parallele a gh, mais conferveront la pofi-tion qu’elles ont Tune a l’égard de l’autre; de forte qu’en quel-qu’endroit de cette ligne qu’on les obferve , l’exaftitude denbsp;i’obfervation ne pourra fouffrir que de l’indiilinftion des objets..nbsp;Si les deux objets ne font pas dans Ie plan de l’indrument, amp;nbsp;qu’ils foient également au-delTus ou au-delTous, ils paraitront:nbsp;enfemble a quelque diftance de la ligne gh, lorfque la regie mobilenbsp;fait un angle un peu plus grand que leur plus courte diftancenbsp;dans un. grand eerde j amp; l’eneur de robfervation augmentera a peunbsp;pres comme Ie carré de leur diftance k cette ligne ; mais ellenbsp;peut fe corriger par Ie fecours du 5.® Corollaire. Suppofons les

fils ae amp; hd chacun k une diftance de gh égale aux nbsp;nbsp;nbsp;du

foyer de 1’objedif, enforte qu’ils comprennenr entr’eux 1’image d’un objet, dont la largeur, la vue ftniple, eft d’un peu plusnbsp;de 2 degrés , amp; que les images des objets paraiftènt reunies , dans 1’un ou l’autre de ces fils ^ alors on dira : comme Ienbsp;cofinus de la raoitié du nombre de degrés amp; minutes marquénbsp;par la regie mobile, eft au double du finus du même nombre,.nbsp;ainfi une minute eft a 1’erreur qu’il faut toujours retrancher denbsp;robfervation, On peut auffi placer dans Ie eerde abedef d’autresnbsp;fils paralleles k gh ^ k des diftances de cette ligne propor-tionnelles aux racines carrées des nombres 1, 2,3,4, amp;c. amp;nbsp;alors les erretirs a fouftraire de la même obfervation faite k chacunnbsp;de ces fils, feront dans Ie rapport des nombres i, 2, 3, 4,nbsp;amp;:c. Cette corredion fera toujours aftez exade, fi TObfervateurnbsp;a foin ( particulierement lorfque 1’angle approche de 180° )nbsp;que Ie plan de rinftrument ne s’écarte point trop du grandnbsp;eerde qui paffe par les objets. Lorfque 1’angle approche beau-coup de 180°, on peut fe difpenfer d’employer de correftion,nbsp;car alors il fera facile de tenir Ie plan de l’inftrument affez pro-che de celui du grand eerde dont nous parlons, pour n’en avoirnbsp;pas befoin, fi la fituation de ce eerde eft connue : fi elle nenbsp;feft pas, 1’Obfervateur peut, lorfqu’il voit les deux objets enfemble 5 tourner rjnftruraent fur, l’axe de la lunette, jufqu’è, ee


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L 1 V R E III. C H A P. VIL 687 qu’il trouve la pofition qui lui donne Tangle Ie plus petit j cenbsp;qui arrivera toujours ( ü les miroirs Tont bien perpendiculaires aunbsp;plan de Tinilrument) lorfque les objets parament coïncider dansnbsp;la ligne gh ( Fig. jxi ).

923. A Tégard du méchanifme, fi on demande de Texafti-tude dans les obTervations, il Taut que Fare Toit diviTé avec Ie plus grand Toin, paree que les erreurs des divilions Tont dou-blées par les réflexions. II Taut que la regie mobile n’ait abTo-lument aucun jeu en tournant Tur Ie centre , afin que Ton axenbsp;demeure toujours perpendiculaire au plan de Toftant j car s’il nenbsp;conTerve pas toujours cette fituation, cette regie Tera Tujette anbsp;varier FinclinaiTon du miroir qu’elle porte, par rapport a Fautre:nbsp;elle doit auffi avoir un mouvement doux , de peur qu’elle nenbsp;Toit Tujette a Te plier ; il Taut encore , par la même raiTon,nbsp;que cette regie Tok auffi large, proche Ie centre, qu’il eft poT-fible. Les miroirs doivent être exaftement plans, paree que finbsp;Fun OU Fautre a quelque courbure, outre qu’elle rend Fobjetnbsp;indiftinél:, elle efi: cauTe que Ta pofition varie, lorTque les rayonsnbsp;par leTquels on Ie voit Tont réfléchis en différens endroits denbsp;ces miroirs : il Taut auffi qu’ils Toient d’une longueur amp; d’unenbsp;iargeur TuffiTantes , pour que la lunette prenne un angle conve-naMe Tans perdre FuTage d’aucune partie de l’ouverture de Tonnbsp;objeftiT, amp; cela, dans toutes les dilFérentes pofitions de la regienbsp;mobile, Ces miroirs peuvent être de métal ou Taks de morceauxnbsp;de glace étamés , dont les deux TurTaces Toient auffi parallelesnbsp;qu’ii efi; poffible; quoique cependant elles puiffent s’écarter unnbsp;peu de ce paralléliTme exaft, pourvu que les bords les plusnbsp;épais OU les plus minces de ces miroirs ( amp; conTéquemmentnbsp;la Teêlion commune de leurs TurTaces) Toient paralleles au plannbsp;de Foêlant : car quoique dans ce cas il y ak toujours plu-fieurs repréTentations de Fobjet, elles Teront toujours très-pro-ches Fune de Fautre, dans une ligne parallele a c/'; amp; Fon peutnbsp;prendre celle qu’on voudra, excepté lorTque Fangle qu’on doitnbsp;obTerver eft très-petit. Le principal inconvénient qui Te préTen-tera, Tera c[ue la lumière Te partageant a plufieurs images , unenbsp;petite étoile Tera plus difficile a difiinguer. On peut auffi rendrenbsp;la lunette TuTceptible de changer de fituation de manière que, finbsp;les objets Tont d’un éclat différent, il y ait une partie plus grande


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688 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

OU plus petite de Ton objeftif qui re9oIve les rayons réfléchls. Le fecond miroir peut, s’il eft formé d’un morceau de glace , n’êtrenbsp;étamé qu’en partieafin que lorfqu’un des objets efi: fuffifam-ment lumineux, on puifle voir au travers de la partie non éta-inée, l’objet le moins lumineux par l’ouverture entiere de la lunette. Si le foleil eft un des objets ou que l’on compare la lunenbsp;avec une petite étoile, il faudra toujours en afiuiblir les images par Tinterpofition d’un ou de plufieurs verres obficurs ST.nbsp;11 n’eit point néceffaire que la pofition de la lunette foit biennbsp;exafte, amp; l’on peut fe fervir de Tinfirument fans eela , lesnbsp;iniroirs étant difpofés, par rapport au fefteur amp; a la regie mobile , de manière que l’oeil puifle fe mettre auffi prés du fecondnbsp;miroir qu’il efi; pofiible j ce qui rend I’inflrument plus commodenbsp;pour rObfervateur.

924. On juge facilement qu’il n’efl: pas néceffaire que le pied cpi porte I’lnllrument ^ ait une grande folidité, amp; qu’il n’ennbsp;faut qu’autant qu’en demande la lunette; car c[uoique le mouvement de vibration de I’inllrument puilfe en occafionner , dansnbsp;ies images des objets, un pared dans lecpel elies fe croifent, lenbsp;miouvement apparent de I’une par rapport a 1’autre , fe fera, anbsp;très-peu prés, dans des paralleles in/; amp; il ne fera pas difficilenbsp;de diftinguer fi elles coincident, en fe croifant , ou fi elksnbsp;paflent a c|uelque diftance I’une de I’autre : amp; fi les objets fontnbsp;voifins, amp; c|ue la lunette n’amplifie qu’environ 4 ou 5 fois, onnbsp;peut tenir I’infirument a la main fans fe fervir de pied. De cettenbsp;manière, on peut prendre k la mer, lorfqu’elle n’efl: pas tropnbsp;agitée, la hauteur du foleil, de la lune ou des erodes les plusnbsp;brillantes.

Fig. 722. nbsp;nbsp;nbsp;925. La 722.® Figure reprefente un inflrument fait dans cette

vue. 11 diflere du précédent principalement dans la place qu’on fait occuper aux miroirs amp; a la lunette, par rapport au fefteurnbsp;amp; a la regie mobile j dans cet inflrument, la ligne menée dansnbsp;le milieu de la regie rencontre la furface du grand miroir fousnbsp;un angle d’environ 4 ou 5 degrés. La ligne fuivant laquellenbsp;on dirige 1’oeil ou 1’axe de la lunette ,, fi on s’en fert, rencontre lanbsp;furface du miroir IKGH fous un angle d’environ 70° ou 71°.nbsp;11 y a auffi un troifieme miroir NO , qui fert pour obferver lanbsp;hauteur du foleil au moyen de la partie oppofée de fhorifoiii

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L I V R E III. Chap. VIL La ligne fuivant laquelle on dirige la viie, rencontre ce miroirnbsp;fous un angle d’environ 31 ou 3 3 degrcs. U faudta prendre garde,nbsp;en placant ces deux petits iniroirs, qiie ie miroir /AG/i n rn-tercepte quelqu’un des rayons qui vont du grand niiroir fixenbsp;fur la regie mobile, au troifieme NO, amp; que ni Tim ni l’autrenbsp;n’empêche la regie mobile de parcourir fare divifé. Weftnbsp;une' piece pour vifer k 1’objet; cette piece efi: nécefiaire lorf-qu’on ne fe iert point de la lunette. Elle efi: compofée d’une regienbsp;qui glifle fur une autre fixée au derriere de l’oftant, amp; portenbsp;des pinnules a fes extrémités : on peut loter quand on veut, amp;nbsp;s’en fervir a Ia place de la lunette , qui a aufli la liberté de-gliflerd l’endroit oii elle efi, toutes deux feryant indifleremmentnbsp;avec l’un ou l’autre des deux petits miroirs. II faut placer l’oeil tout:nbsp;contre la pinnule fN5 fur 1 ouverture Q de 1 autre pinnule il ynbsp;a un fil étendu perpendiculairement a_ i’inftrument pour aidernbsp;rObfervateur d Ie tenir dans une pofition -verticale, en tentintnbsp;ee fil aufli parallele k fhorifon qu’il efi pofiible. Je laifle a fex-périence a déterminer combien un infirunient de cette efpecenbsp;peut être utile en mer, pour prendre la difiauce du bord denbsp;la lune au foleil ou a une étoile , afin de trouver la longitude du vaiffeau. ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• a

026. M.quot; Halley fit dabord conftruire un de ces inltrumens; en bois amp; enfuite un autre en cuivre, dont on fit différens, efiais -k la mer par ordre de lAmiraute, en prefence de peifbnnes in-firuites. Var: un milieu pris entre trois obferyations des difiancesnbsp;de deux étoiles, fakes avec l’infirument qui était en cuivre, on-trouva qu’elles ne différaient que d’une minute de celles quenbsp;Flamfieed avait fakes a terre, amp; que douze obfervations de hauteur du foleil prifes avec rinfirument fait en bois, pendant quenbsp;Ie vaiffeau était d l’ancre, approchaient teiiement Tune de Fautre,.nbsp;qu’en prenant un milieu entr’elles, Ia hauteur qu’elles donnaient.nbsp;ne différak de la vraie que d’une demi-minute environ j qu’enfiu:nbsp;Ie vaiffeau étant a la voile par un vent fort, douze pareilles obfervations donnaient, une hauteur qui ne différak'de la, vraie quenbsp;d’une minute i une autre fois elles s’accorderent enfemble exacte-rnent. 11 efi a remarquer que ces obfervations auraient pu ^ac-eorder bien plus exaéferaent, fi les ckconfiances leur^uuent ete-,nbsp;plus. favorables rl’honfon ne fe difiinguait que diincileraentxjj

^ nbsp;nbsp;nbsp;Ss, SS.

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^90 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

tous ceus qui obfervaient n’étaient point accoutumés au mou-» vement du vaiffeau , qui était très-vif, ce vaiffeau étant fortnbsp;petit, amp;c.

CHAPITRE Vin.

Defeription de quelques Inftrumais Catadioptriques,

92.7- O N trouve chez les Failèurs d’inftrumens d’Optique, un inftrument catadioptrique imaginé pour appercevoir quelqu’un,nbsp;par exemple, dans une place publique, enforte qu’on ne puiflenbsp;lavoir qui vous regardez, quoique ceux qui peuvent être avecnbsp;vous connaiffent parfaitement Ie but de l’inftrument. La 723,®nbsp;Tig, 723. Figure en repréfente une feéfion faire par un plan qui paffenbsp;par l’axe abc coupe Ie plan d’un petit miroir perpendicu-lairement fuivant la ligne dcc. Ce miroir eff fixé obliquementnbsp;dans un tuyau/^Ar, rond amp; court, viffé a l’extrémité du tuyaunbsp;hikl ^ de manière que l’axe abc de ce dernier tuyau faffe unnbsp;un angle d’environ 45» avec Ie miroir. Ainfi fuppofant que desnbsp;rayons comme abc aillent de Toeil en a, amp; qu’après s’être réflé-chis en c, ils paffent par un trou rond o fait au cóté du tuyaunbsp;fgbi, amp; aillent enfuite rencontrer un objet éloignénbsp;nbsp;nbsp;nbsp;on

verra eet objet par les rayons epi reviennent fuivant les mêmes lignes (deba. Done pour trouver Tobjet qu’on veut voir par Ienbsp;moyen de eet inffrument, il faut diriger l’axe de manière qu’ilnbsp;faflè un angle droit avec les rayons qui viennent de l’objet. Sinbsp;Tobjet qu’on apper9oit eff plus haur ou plus bas que celuinbsp;qu’on cherche, ou découvrira celui-ci en tournant I’inffrumentnbsp;fur fon axe.^

928. Si l’objet eff trop proche pour qu’on Ie voye diffinfte-ment avec eet inffrument, on n’a qu’a tournet Fautre extrémité vers Fceil 3 amp; en regardant par Ie trou Jt:, on verra Fobjet ^nbsp;par les rayons stux qui viennent par un autre trou t oppofénbsp;au premier e, amp; font réfléchis par un autre miroir plan paral-Iele au premier amp; faifant face a Fceil placé en jr. Si Ie fpeèla-teur eff Miope, il faut placer dans Ie trou v un verre concave.

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Litre III. Chap. VIII. 6^r On voit que quoique Ton reconnaiffe I’inflrument par les trousnbsp;dont il eft percé fur les cótés, il eft impoftibie de connaitre, anbsp;caufe que ces trous font oppofés, de quel cóté eft fitué I’objetnbsp;que quelqu’un regarde.

929. nbsp;nbsp;nbsp;Dans les deux cas, le miroir n’amplifte ni ne diminuénbsp;I’apparence de I’objet. Car dans le premier, ft I’axe ac de Tiaftn:-ment eft prolongé dune quantité égale k cQ, les rayons ré-fléchis divergeront comme d’une ima^e fituée en q égale k I’ob-jet Q, amp; ainft tomberont fur I’objeftif é de la même manièrenbsp;que s’ils étaient venus de I’objet placé en f, a cette différencenbsp;prés que la droite de fob jet paraitra k gauche, amp; fa gauche anbsp;droite : paree que les lignes Fp, Qjj , Rr, qui joignent lesnbsp;points correfpondans de Fobjet amp; de fon image , font routesnbsp;perpendiculaires au plan réfléchiflant de prolongé ( Art. zj) amp;:nbsp;conféquemment font paralleles entr’elles. Mais Fobjet parait droit,nbsp;foit qu’on le voye par une Ample réilexion , ou au travers denbsp;Finftrument ^ pourvu que Foculaire foit concave, paree que lesnbsp;points les plus élevés de Fimage ^ répondent aux points les plusnbsp;élevés de Fobjet Q, par la raifon que je viens d’expofer. Oanbsp;fait cet inftrument généralement de 4 pouces de long..

930. nbsp;nbsp;nbsp;Hevelius décrit dans la Préface de fa Sélénographie, imnbsp;inftrument de cette efpece, dont il était FInventeur j il le re-commande comme étant utile a |la guerre, particulierement dansnbsp;les fieges, pour découvrir ce que rEnnemi fait, tandis que lenbsp;fpeftateur eft caché derriere queiqu’obftacle; amp; h caufe de celanbsp;il le nomme PoUmofeope. Dans cette vue,. il aggrandir Finter-

valle be entre Fobjeftif amp; le miroir, au moyen dun, tuyau de Fig. 71.; la longueur neceffaire pour que le miroir fe trouve au-dela denbsp;Fobftacle qui couvre le fpeftateur. Et pour plus de coramodité,nbsp;il propofe de placer un autre miroir plan ƒgt; a Fautre bout dunbsp;tuyau , pour réfléchir les rayons au travers d’un trou kl fait dansnbsp;le cóté de ce tuyau, fuivant une direftion ao, parallele auxnbsp;rayons incidens lt;2^5 ^ telle que les rayons aillent dans lenbsp;même fens qu’ils font venus de Fobjet fur le premier miroir jnbsp;amp; il met un oculaire concave dans le trou dontil eft queftion,.

Par ce moyen, Fobjet paraitra toujours droit, amp; amplifie préci-fément autant que ft les deux miroirs étaient ótés amp; que le même oculaire fut placé dans Faxe du tuyau. Car prenez. ci:

S s,s S, ij.;

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Traité d’0 p t i q u e. égale k ci? amp;:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;égale k a b dans les rayons o a prolongés

au-dela des miroirs de^ amp; fuppofant que des rayons viennent des deux cótés de Tobjeftif amp; paffent par fon centre b, ils di-vergeront, après avoir été réfléchis par les miroirs, des pointsnbsp;A, i {An. z3 ). (^ue deux de ces rayons rencontrent l’objet,nbsp;l’un en I’autre en R -, Tangle PiR ou die étant égal a dbenbsp;ovL fbg OW fhg^ fi Toculaire était óté, Tobjet paraitrait fous Ienbsp;même angle Jhg ou khl fous lequel on Ie verrait a la vuenbsp;fimple j, Toeil étant en r; mais les rayons réfléchis fk, 'glnbsp;font, après avoir été rompus par Toculaire A/, fuivant km amp;•/«,nbsp;ie même angle qu’ils feraient fi , Ie miroir fg étant óté, ilsnbsp;avaient été rompus par Ie même oculaire placé dans Taxe dunbsp;tuyau , a la même diftance de A qu’il efl maintenant de A : amp;nbsp;en tragant un rayon oblique Rebfkm, il efl évident que Tobjetnbsp;parait droit amp; dans fa vraie fituation.

931. La partie ab de Tinflrument ne doit pas être d’ime longueur conlidérable ; car alors il aura peu de champ , amp; par conféquent on ne trouvera Tobjet qu’avec peine. C’eft pour cettenbsp;raifon que je préfume que TAuteur recommande d’y adapter unnbsp;tuyau plus long. Dans Tinflrument qu’il fit conflruire, ce derniernbsp;tuyau avait 22 pouces de long, tandis que Ie premier n’en avaitnbsp;que ,8.

C H A P I T R E IX.

rJ

Defcription de differentes Chamhres ohjcures j ér de leur ujage dans la Peinture.

932^ ’Al expliqué, dans TArticle 67A , Texpérience célebre dans laquelle une lentille étant piacée au volet d’une fenêtrenbsp;d’une chambre bien fermée amp; bien obfcure , les objets extérieurs -vont fe peindre fur un papier blanc ; amp; j’ai fait voirnbsp;comment les images renverfées peuvent être vues droites, ennbsp;les faifant tomber par réflexion fur un plan horifontal. Pournbsp;pouvoir diriger commodément Taxe de la lentille vers un objetnbsp;quelconque , on la met ordinairement dans un grand trou cylin-


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L I V R E III. Chap. IX. (gt;93 drique, qui traverfe une boule de bois, laquelle fe meut avecnbsp;faciiite fur Ton centre, dans une portion de fphere creufe, ayantnbsp;la forme d’une zone, fake de bois amp; attachée au volet de lanbsp;fenêtre : cette zone eft compofée de deux autres égales entr’elles,nbsp;dont Tune eft vilTee a I’autre , laprès que la boule y eft entrée inbsp;la concavite de ce tronc de fphere empeche la lumiere denbsp;paffer entre lui amp; la boule. Les images des objets feront d’au-tant plusgrandes que lalentille eft dun plus long foyer, amp; aurontnbsp;d’autant plus d eclat qu’elle a plus d’ouverture. La lentille étantnbsp;ddn foyer de 8 ou 10 pieds, il eft k propos de recevoir lesnbsp;images fur un grand écran couvert d’une toile ou d’un papier blanc ; il faut fake porter cet écran fur des roulettes,nbsp;oourpouvoir le placer avec facilité a la diftance convenable denbsp;a lentille.

933. Je n’ai vu nulle partde lentiiles de cette efpece plus laro'es qu’a Londres chez M.*' Scarlet, ou examinant cette expérience,nbsp;je remarquai des circonftances qui me furprirent fort: les imagesnbsp;de ceux qui paftaient dans la rue avaient, outre leur mouvementnbsp;progreffif, un mouvement d’ondulation femblable k celui d’unenbsp;perfonne portee dans une chaife, mais plus vif amp; plus fenfible. Cecinbsp;ne peut venir probablement que d’rme ondulation réelle dans lenbsp;mouvement progreffif d’une perfonne qui marclie j car je doutenbsp;qu’on puiffe marcher librement entre deux planches paralleles,nbsp;dont la fupérieure ne ferak que de pen de chofe plus haute quenbsp;la tête , en fe tenant de bout j amp; ft on ne le peut, il s’agirait denbsp;favoir ft 1’ondulation de la tête comparée a la planche fupérieure ne ferak point fenfible aux yeux d’un fpeftateur. Si celanbsp;eft , cela fera plus fenfible dans 1’imagetracée fur 1’écran, è proportion que I’image eft pffis^ proche de I’oeil que de la lentille.nbsp;Car ft Ton place I’oeil k cóté de la lentille , regardant d’abordnbsp;I’image, amp; enfuite la perfonne , leurs mouvemens apparensnbsp;feraient égaux, paree que les rayons fe croifent au centre denbsp;la lentille. Or, I’image d’une planche au-deffus de la tête denbsp;celui qui eft repréfenté , tracée fur l’écran, eft inutile, puifqu’onnbsp;voit a la fois les parties fixes de l’écran amp; I’image tracéenbsp;deffus, amp; que ces parties fuffifent pour diftinguer fon mouvement. Si ces images tracées fur l’écran font vues par la réflexionnbsp;dnn miroir tenu d’une main prefqu’horifontalement, enforte que

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694 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e.

ies rayons venant de I’iipage puiffent être réfléchis en haut a I’oeil, ceux qui font dans la rue paraitront dans leur fituationnbsp;naturelle amp; mns que leur tête ait aucun mouvement d’ondula-tion 3 ce qui ne permet plus de douter que la caufe k laquellenbsp;j’ai attribue le phénomene, ne foit la vraie. Car dans la fuppofitionnbsp;préfente ils ne paraiffent point comme des peintures plates furnbsp;lécran , mais ils paraiffent marcher dans leur lituation naturellenbsp;fur un terrein horifontal, 1’écran fe remarquant alors a peine , amp;nbsp;non pas comme lorfqu’on le regarde direciement ou fans miroir.

934. nbsp;nbsp;nbsp;Pour avoir la repréfentation d’un objet en trawant lesnbsp;contours de I’image qu’en donne la lentille, on place en dehorsnbsp;Fobjet a une diftance convenable, amp; on en recoit I’image furnbsp;Tine feuille de papier ou fur un grand verre plan, qui n’eli: polinbsp;que d’un cote. Ce verre étant placé verticalement, ie cóté polinbsp;tourné vers la fenêtre, il efl: facile de tracer avec un crayon noirnbsp;ies contours des images. Alors applicjuant une feuille de papiernbsp;très -fin fur le verre, les traits du crayon paraitront au travers,nbsp;en le tenant contre la lumière 3 ainfi on pourra tracer I’image furnbsp;le papier. Le moyen le plus facile de rendre diftindfe 1’imagenbsp;peinte fur le verre, lorfqu’il eft placé, c’elf de mettre la lentille dans un tuyau qui entre dans un autre fixé au volet de lanbsp;fenêtre , amp; ait la liberté de s’y mouvoir.

935. nbsp;nbsp;nbsp;Mais pour n’avoir point la peine de tracer deux images,nbsp;void comme on peut s’y prendre. Ayant étendu le papier furnbsp;lequel on veut repréfenter l’objet, fur une planche unie, il fautnbsp;le mettre fur une petite table bien foiide, amp; placer cette tablenbsp;au-deffous de la lentille qui eft au volet de la fenêtre, amp; au-deflus de la table on fixe amp; on incline , de la manière fuivante,

I5g. 725

, un miroir , pour réfléchir l’image fur le papier \ ab ^ cd font deux planches fixées perpendiculairement fur la table, k. droitenbsp;amp; è gauche du papier 3 ef eft une troifieme planche de la longueur de fintervalle entre les premieres, garnie k chaque boutnbsp;d’une chevilie ronde. Lorfque cette planche eft pofée fur le derrière du miroir amp; viffée dans fa bordure , on la place au haut desnbsp;deux planches ab cd, en introduifant les chevilles dans deuxnbsp;fentes qui y font pratiquées 3 amp; par le moyen de deux écrousnbsp;dans lefquels les chevilles entrent a vis, on peut arrêter le miroir dans une fitualion Gonvenable, pour faire tom.ber i’image

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L I V R E III. Chap. IX. ^gt;95 direftement fur Ie papier qui efl au-deffous; amp; alors, on peutnbsp;la rendre dilHnfte, en retirant ou en enfongant Ie tuyau quinbsp;porte Ia lentille.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

936. nbsp;nbsp;nbsp;La Chambre obfcure portative qu’on vend communé-ment chez les Faifeurs d’inftrumens d'Optique, n’a pas befóinnbsp;d’une longue defcription: voici en quoi conlide fa théorie. Lesnbsp;ravons qui vieniient de l’objetPi^i?, vont, après avoir été Fig.nbsp;rompus par la lentille pour former une image pqr-, maisnbsp;étant re^us, avant qu’ils l’ayent formée, fur un miroir ABC,nbsp;qui les réfléchit en haut , ils vont en former une autre p'q'r'nbsp;égale a celle-1^ , fur un verre plan, difpofé horifontalement,nbsp;dont Ie cóté non poli efl: tourné en haut; on trace fur cenbsp;veiTC avec un crayon noir , l’image qui y eft peinte ; amp; Ie fpefta-teur faifant face è fobjet, cette image lui parait droite. La Figure repréfente une feéfion de la machine faite par l’axe dunbsp;tuyau qui porte la lentille, par Ie milieu de la boite ou ed Ienbsp;miroir amp; par celui de ce miroir. La feftion du cóté oppofé au

' tuyau n’ed point repréfentée ici, ce cóté étant mobile amp; s’ou--vrant comme une porte; Ie verre fur lequel l’objet ed repré-fenté , entre a coulilfe dans les cótés de la boite ; amp; lorfqu’on róte, on Ie met dans un tiroir ef placé au fond de la boite:nbsp;on peut aufli óter Ie miroir ABC qui entre a coulide dansnbsp;les cótés de cette boite , amp; Ie mettre dans Ie même tiroir.

Le tuyau carré de bois ed compofé de trois parties j celles qui font intérieures, qui portent la lentille, fe tirent ou s’enfoncentnbsp;pour rendre les images didinéfes. Les parties gh amp;; ik étantnbsp;retenues enfemble amp; h Ia boite avec de petits veroux^ peuventnbsp;être féparées amp; être mifes dans la boite j alors fermant le cou-vercle amp; le cóté mobile du bout de la boite , la machine de-vient très-commode a porter. Le couvercle dont la feéfion ednbsp;at , a deux panneaux qui s’ouvrent a angles droits amp; qui s’ap-puyent fur les bords de la boite, pour jetter de I’ombre furnbsp;I’image tracée fur le verre.

937. nbsp;nbsp;nbsp;Voici une autre Chambre obfcure portative , exécutée parnbsp;M.quot;^ Scarlet, fade pour deffiner des objets. Au haut d’une boitenbsp;cdxxk.Q. abcdef, précifément au milieu, ed placé de bout un Fig, 72^.'nbsp;tuyau g, qui a la forme d’un tronc de pyramide carrée, dans lequel entre par le bout d’en haut un tuyau h court amp; carré , por-

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696 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’ O p t i q u e.

tant a fon extrémité fupérieure un large objeftif o; la diftance' focale de ce verre eft un peu moindre que Ia hauteur la plusnbsp;grande k laquelle il peut être élevé au-deflus du fond de la,nbsp;Boite, oü doivent tomber les images, des objets, qu’il produit.nbsp;Au haut de ce tuyau, k l’un des bords, elf attaché un couvercle,.nbsp;qui porte intérieurement un miroir plan/, amp; eit mobile5 par cenbsp;moyen on peut donner au miroir I’inclinaifon néceflaire pour réflé-^nbsp;chirks rayons qui viennent de l’objet, en bas , direftement au:nbsp;travers de I’objeffif, fur Ie papier qui eft au fond de la boite,.nbsp;OU l’objet fera repréfenté diftinéfement, lorfque robjeftif aura-été placé a une hauteur convenable. La boite étant bienierméenbsp;amp; bien obfcure, on voit cette image au travers d’un petit troiinbsp;k fait au bord fupérieur de la boite, qui retombe en talut fur Ienbsp;coté oppofé a l’objet, oii 1’on fe met pour tracer l’image, ennbsp;paflant Ia main amp; Ie crayon par une ouverture / pratiquée danS:nbsp;ce cóté OU plutót dans une piece mn qui y entre a coulilTe.

C H A P I T R E X-

Defcription de Ia Lanterne, Magiquc.

938. '^\^Oici en peu de mots en quoi confde cette machine:

Bg. 728. BCD ed une lanterne, au cóté de laquelle joint un tuyau hnkclm. compofé. de deux parties , dont Tune. nklm entre dansnbsp;l’autre oü elk glide, enforte que k tuyau entier ed fufceptiblenbsp;de s’allonger ou de fe. racourcir. II y a a lextrérnité du tuyaunbsp;nklm un verre convexe /f/j.enafe elf une petite piece pour porternbsp;un objet d’e point fur un morceau de verre mince ( que I’onap-pelk ^ eaufe de cela Pone-objets ) avec des coukurs biennbsp;tranfparentes j on place k verre de manière que 1’objet foitnbsp;dans une dtuation renverfee : bhc ed un-verre très-convexe,nbsp;placé ü l’autre bout du tuyau, pour radembkr la lumière de lanbsp;damme a amp; la faire tomber plus denfe. fur l’objet. de repréfenté fur k verre. II. faut bien obferver que Ie verre bhc wqnbsp;fert que pour illuminer forteinent la peinture de, amp; ne con-tjdbue en, rien k. la reprélentation.j c’ed a. caufe de cela que

dans

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L I V R E III. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;6^j

flans qiielques-unes de ces lanternes, on tronve, au lieu du verre bhc, vin miroir concave placé de manière quil ralTemblenbsp;la lumière de la flamme a fur la peinture de 5 quelquefois onnbsp;emploie a la fois Ie verre amp; Ie miroir.

939. nbsp;nbsp;nbsp;Difons aftuellement un mot de la théorie de cette machine. Nous devons d’abord prévenir que l’objet de efl: placénbsp;dans une htuation renverfée , un pen plus loin du verre kl quenbsp;fon foyer j amp; alors il efl: évident que ce verre produira une imagenbsp;dÜHnfte fg de l’objet fur la mnraille oppofée FH cjue nousnbsp;fuppofons blanche , amp; que cette image fera droite. Car la lan-terne A BCD renfermant route la lumière , la chambre entierenbsp;EFGH cü parfaitement obfcure ; enforte que l’apparence pro-duite par la lanterne magique revient abfolument a ce que nousnbsp;avons dit concernant la repréfentation des objets extérieurs, dans,nbsp;une chambre obfcure, produite par un verre convexe : amp; nousnbsp;pouvons obferver ici que fl on raccourcit Ie tuyau, amp; qu’ainfinbsp;Ie verre k/ foit rapproché de l’objet afe , hmage fg deviendra,nbsp;plus large amp; tombera plus loin du verre k/¦, que fl au contraire on allonge Ie tuyau , amp; que par conféquent l’on éloignenbsp;davantage Ie verre k/ de l’objet de, ï image fg deviendra plus.,nbsp;petite amp; plus proche de ce verre.

M.’’ s’Gravefande donne la defcription fuivante d’une autre lanterne magique ( Phyf. Elem. Mathem. Tom. II ).

940. nbsp;nbsp;nbsp;Dans une boite longue environ d’un pied amp; demi , Fig. 729gt;nbsp;large amp; haute de quatorze pouces , efl: placé un miroir concave équot;, de huit pouces de largeur, faifant partie d’une fphere

de dix-huit pouces de diametre : ce miroir efl pofé fur un fupport, qui fe meut entre des regies^, fuivant la longueur denbsp;lu boite. II y a de plus dans cette boite une lampe L, portéenbsp;fur un pied fait en bois, lequel fe meut fuivant la longueurnbsp;de la boite, entre des regies placées contre fes cótés. Lenbsp;tuyau de la. lampe efl: elevé de manière que le centre de lanbsp;flamme réponde au centre de la furface du miroir; cette flammenbsp;efl compofée de quatre autres, qui en fe touchant mutuelle-ment , forment une flamme carrée dont le cóté paffe deuxnbsp;pouces. II y a dans le deflus de la boite une ouverture oblonguenbsp;qui fe ferme avec un couvercle mobile entre deux regies j parnbsp;cette ouverture paffe un tuyau C qui s’éleve au-deffus de,-

Tttt.


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Traité d’O p t i q u e. la boite k la hauteur d’environ un pied amp; demi. La partie quinbsp;s’éleve ainfi au-delTus de la boite, a été omife dans la Figure.nbsp;Le tuyau fe meut avec Ie couvercle, l’ouverture dont onnbsp;vient cle parler demeurant fermée; il fe difpofe de manièrenbsp;qu ii réponde k la lampe. Le cóté de la boite qui eft vis-k-vis le miroir, eft percé d’un trou rond de cinq pouces de dia-metre, dans lequel eft placé un verre convexe de même dia-metre; ce verre eft également convexe des deux cótés, amp; lenbsp;rayon de fes furfaces eft de fix pouces; fon axe étant prolongénbsp;jufqu’au miroir, lui eft perpendiculaire amp; le rencontre k fonnbsp;centre ; il eft aufli perpendiculaire au plan de la flamme, parnbsp;le milieu duquel il palTe. Ce trou fe ferme amp; fe rouvre au moyennbsp;d’un plan mobile dans une couliffe, lequel fe meut au moyennbsp;d’un cylindre dont on voit une partie en E hors la boite. A cenbsp;trou, répond extérieurement k la boite, un tuyau T de fixnbsp;pouces environ de longueur amp; de diametre , k l’extrémité duquel eft un anneau, dans lequel fe meut un fecond tuyau r, de 4nbsp;pouces environ de diametre amp; long de 5 k 6 pouces. Ce dernier tuyau contient deux lentilles 5 la premiere, k l’extrémiténbsp;qui entre dans le tuyau T : cette lentille a la même convexiténbsp;que le verre V^ amp; eft de trois pouces amp; demi de diametre.nbsp;La feconde eft éloignée de la premiere de 3 pouces j elle eftnbsp;moins convexe; les rayons de fes furfaces font de deux pieds.nbsp;Entre ces lentilles, k la diftance d’un pouce de la feconde, eftnbsp;placé un anneau de bois qui ferme le tuyau, k cela prés d’unenbsp;petite ouverture circulaire faite au milieu , dont le diametre eftnbsp;d’un pouce amp; un quart.

941. nbsp;nbsp;nbsp;Les objets qu’on veut repréfenter fe peignent fur unnbsp;verre plan amp; mince , lequel doit fe mouvoir en dehors de lanbsp;boite vis-a-vis le verre V^ entre ce verre amp; le tuyau T, lanbsp;peinture qui eft delTus étant dans une fituation renverfée. Sinbsp;ces verres font circulaires, ils peuvent avoir 5 pouces de diametre j pour les mouvoir facilement, on les aflujettit dans unnbsp;morceau de planche : on en peut mettre trois dans le même.nbsp;On peint aufli des figures fur des verres oblongs, que Fon alTu-jettit de même dans des morceaux de planche j on fait glilTernbsp;fucceflivement ces figures devant le verre V.

942, nbsp;nbsp;nbsp;Cette boite eft portée fur un pied formant une efpece

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Livre III. Chap. X. nbsp;nbsp;nbsp;699

de chaffis par le moyen duquel on la place a la hauteur qu on veut. Des efpeces de regies de bois tiennent è la boite amp; fenbsp;meuvent dans des couliffes pratiquées dans les deux cótés dunbsp;pied : on fait regner une fente dans chacune de ces regies ^

amp; on place la boite a la hauteur qu’on defire, par le moyen des vis flxées dans le pied amp; mobiles dans ces fentes. On dil-pofe route la machine k la diftance de 15 , 20 ou 30 piedsnbsp;d’un plan blanc, d’une toile, par exemple ; cette diftance doitnbsp;être différente fuivant la grandeur de ce plan; car elle peut êtrenbsp;égale k la longueur du plan amp; merne un peu plus grande. IInbsp;faut mettre la boite ^ une hauteur telle que les verres appliquésnbsp;au cóté de cette boite fe trouvent places exaftement vis-a-visnbsp;le milieu de la toile. Ayant allumé la lampe , on ferme la boite,

amp; alors les figures peintes fur Ie verre font repréfentées fur ie plan 1. En enfongant ou retirant le tuyau qui contient les deuxnbsp;lentilles, on trouve la fituation qu’il doit avoir pour que lanbsp;repréfentation foit difiinfte. II faut aftuellement expliquer d’unenbsp;manière plus particuliere la difpofition des parties de la machine qui fervent immédiatement a produire cette apparence.

943. Ces parties font repréfentées féparément dans la Figure Fig. 73a. 730 : SS eff le miroir; ll la flamme, laquelle elt compofée denbsp;quatre autres placées %ans la ligne ll 5 VV le verre V de Ia

M.” Muffchenbroek dans fes EfTais de Phyfique, de rendre mobile quelqu’une desnbsp;parties de ces figures, enforte que cellesnbsp;qui font repréfentées fur la toile parailTentnbsp;avoir de Taélion amp; du mouvement, amp; fem—nbsp;blent animées. II en décrit plufieurs dontnbsp;Tune repréfente un moulin dont les ailesnbsp;tournent, une autre repréfente un hommenbsp;portam un verre a fa bouche , une 3.® unenbsp;femme qui fait la révérence, amp;c. Ces petitesnbsp;manoeuvres s’exécutent, comme on peutnbsp;le voir dans l’Ouvrage cité , par le moyeiinbsp;de deux moreeaux de verre, dont Tun ,nbsp;fur lequel eft peinte une partie de la figure , eft enchaffé dans un morceau denbsp;planche percé d’un trou ; amp; 1 autre placénbsp;pat deffus amp; fur lequel eft pemte la partie mobile, fe met en mouvement par lenbsp;moyen d’un cordon ou d’une petite regletnbsp;qui gliffe dans une coulilTe pratiquée dans.nbsp;Tépaiffeui de la planche.

Ttttij


1

1029, Au lieii de la flamme // ( o ) , le P. Kircher , Inventeur de cettenbsp;machine , employait la lumière du foleil ennbsp;la faifant tomber fur la figure peinte O O.nbsp;Comme on ne peut pas toujours faire tombernbsp;diredlement les rayons du foleil fur l’objetnbsp;00, amp; qu’on elf oblige de 1’y faire tomber par rétlexion, au moyen d’un miroirnbsp;placé en dehors d’une fenêtre , il faut,nbsp;pour que cette lumière le dillribue plusnbsp;également fur l’objet 00 , mettre devantnbsp;l’objet un papier enduit d’huile de théré-bentine, a la place du verre convexe Vnbsp;qui doit être fupprimé , ainfi que la lampenbsp;amp; le miroir concave. On peut de cettenbsp;manière repréfenter en plein jour, dansnbsp;une chambre obfcure, fur la muraille, lesnbsp;figures 00 qui parailTent alors beaucoupnbsp;plus belles que fi on employait la lumièrenbsp;d’une lampe ou celle d’une chandelle.nbsp;ï 03 o. On a imagine , comme le rapporte

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700 nbsp;nbsp;nbsp;T R A I T É D’O P T I Q U E.

Figure 7^9 ; 00 la figure peinte fiur Ie verre plan; 'aa Ia grande lentille; di celle qui efi: moins convexe; bb Tarmeau ounbsp;diaphragme fitué entre les lentilles; j fon ouverture. Toutes cesnbsp;parties étant difpofées, comme on l’a expliqué, amp; comme on Ienbsp;voit dans cette Figure, les rayons qui viennent d’un point denbsp;la peinture O O, deviennent moins divergens en pafiant au travers de la lentille aa, amp; parviennent a la lentille dd^ commenbsp;S’ils partaient d’un point plus éloigné; ils fiortent de cette lentille convergens amp; font réunis fur Ia furface de la toile oünbsp;ils forraent l’image du point de la figure peinte fur Ie verre,nbsp;d’oii ils font partis. Cette figure efi: illuminée par les rayonsnbsp;qui viennent de la flamme ll amp; par ceux qui font réfléchisnbsp;par Ie miroir vS^.

944* II eft nécefiaire pour la perfeftion de cette machine, 1°. que la figure 0 0 fok illuminée autant qu’il eft poflible.nbsp;2®. qu’elle fok illuminée également par-toüt. 3°. que toute lanbsp;lumière par laquelle cbaque point de la figure eft üiuminé,nbsp;parvienne au travers des lentilles aa amp; dd a la toile amp; fervenbsp;a former la repréfentation. 4®. enfin qu’il n’y ait point d’autrenbsp;lumière que celle qui fort de la boite, de peur qu’une lumièrenbsp;étrangere ne rende Ia repréfentation moins vive. La premièrenbsp;de ces quatre chofes dépend de Ia gtlfcrdeur de la flamme amp;nbsp;de celle du miroir ainfi que de fa concavité. Plus Ie miroir eftnbsp;concave , plus il en faüt approcher la flamme , amp; alors lesnbsp;rayons font interceptés amp; réfléchis en plus grand nombre. II fautnbsp;prendre garde cependant que Ie miroir , qu’on peut très-biennbsp;faire de verre, ne s’échaufie trop. Pour que la figure peintenbsp;fur Ie verre fok illuminée Ie plus qu’il efi; poflible, amp; par-toutnbsp;également, il faut placer Ia flamme amp; Ie miroir de manièrenbsp;que l’image renverfée de la flamme tombe juflement fur Ianbsp;figure rnême. Or, comme l’image de la flamme peut êtrenbsp;augmentée ou diminuée, il faut dkpofer Ie miroir amp; la flammenbsp;de manière que l’image de la flamme couvre la figure dans fonnbsp;entier amp; ne la déborde point : car alors la figure eft illuminée par la lumiere réfléchie autant qu’il eft poflible, amp; tousnbsp;fes points font également éclairés; la lumiere direète qui tombenbsp;fur tous ces points efi: aufli fenfiblement égale ; en approchantnbsp;ia flamme, on augmenterak a Ia vérité cette lumière , mais on

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701

de celle-ci

LfVRE II L Chap. X. diminuerait la lumière réfléchie, amp; la diminutionnbsp;ferait plus grande que Taugmentation de l’autre.

945. Le verre VV fert a courber la lumière par laquelle Ianbsp;peinture 00 eik illuminée, avant qu’elle tombe deffus j cette inflexion fait que toute la lumière parvient k la lentille aa, amp; fertnbsp;è la repréfentation de la peinture fur la toile. Toute la lumière quinbsp;eit utile pour cette repréfentation, paffe par l’ouverture amp; lesnbsp;rayons qui viennent des différens points de la peinture s’y cou-pent mutuellementj enforte que la figure peinte fur le verre, quinbsp;efl: mife dans une fituation renverfée, eft repréfentée droite furnbsp;la toile : tous les rayons qui ne fervent point k former la repréfentation, font interceptés par le diaphragme bb, de peur qu’ilsnbsp;n’entrent dans la chambre amp; que Ia peinture ne foit moins vive.nbsp;Ce diaphragme intercepte auffi les rayons par lefquels un point efl:nbsp;plus illuminé qu’un autre, en conféquence de quoi la lumièrenbsp;qui, par ce qu’on a dit, efl: affez égale, I’efl encore davantage,nbsp;II faut avoir foin de placer le diaphragme bb exafteraent knbsp;rinterfeéfion des rayons, finon il nuira beaucoup.

CHAPITRE XI.

Du Michanijme de différens Adicrofcopes ; amp; de quelques ohjcrvations faites avec cct Infirmnent.

946. „A^Yant confiJéré Ia théorie des microfcopes fimples amp;nbsp;doubles, dans les Articles ii8, 127, 129, 655, lt;^70, 680,nbsp;685 , amp;c. amp; dans les Notes qui appartiennent a ces Articles,nbsp;je vais donner ici la defcription de plufieurs inventions ingé-nieufes pour placer les objets a la diflance oü ils doivent êtrenbsp;des verres, amp; les éclairer convenablement. Mais je vais d’abordnbsp;montrer la manière de faire les petits globules de verre pournbsp;les microfcopes fimples.

947. M.’' Buterfieid dit qu’il a effayé plufieurs manières denbsp;faire des globules de verre de la groffeur d’une tête de groffenbsp;épingle amp; de plus petits encore, foit en fe fervant de Ia flammenbsp;d’une chandelle ou de celle d’une bougie, mais que la flamme Ia

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70i nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optiqüe.

meilleure, potir les avoir clairs amp; fans taches, était celle d’une lampe, faire avec de l’elprit de vin reftifié : au lieunbsp;d’une mêche de coton il fe fervait dun fil d’argent très-fin, pliénbsp;en plufieurs doubles comme un écheveau de m. Ayant enfuitenbsp;réduit en poudre de beau verre amp; 1’avoir bien lavé, il ennbsp;prenait un peu fur la pointe d’une aiguille d’argent, mouilléenbsp;avec la falive , Ie mettait dans la flamme, amp; 1’y tenait en tournantnbsp;toujours jufqu’a ce qu’il fut fondu amp; tout-a-fait rond, amp; auffi-tót Ie retirait dans la crainte de Ie brüler s’il 1’y lailTait plusnbsp;longtems. L’art confifte k donner au globule une rondeur exafte,nbsp;ce qui ne peut s’acquérir que par l’expérience. Lorfqu’il avait faitnbsp;de cette manière un grand nombre de globules, il les nettoyaitnbsp;en les frottant fur un cuir fouple amp; mol. Enfuite il prenait plu-lieurs petites plaques minces de cuivre , deux fois plus longuesnbsp;que larges , il les pliait en carré , les' per^ait d’un petit trou au milieu , amp; ayant 6té la bavure des bords de ces trous, avecnbsp;une pierre a aiguifer, amp; noirci 1’intérieur des deux parties denbsp;la plaque, avec la fumée d’une chandelle, il pla^ait un globulenbsp;entre les deux trous amp; attachait enfemble les deux parties de lanbsp;plaque avec deux ou trois petites vis. Alors il faifait l’elTai de cesnbsp;microfcopes , voyait combien ils amplifiaient les petits objets ,nbsp;amp; gardait les meilleurs.

948. nbsp;nbsp;nbsp;Le Dofteur Hook avait coutume de prendre un mor-ceau de verre fort clair, de l’allonger en forme de fils au moyennbsp;d’une lampe ; il mettait enfuite ces fils dans la flamme amp; lesnbsp;y tenait jufqu’k ce qu’en fe repliant fur eux-mêines a mefurenbsp;qu’ils fe fondaient , il fe formalTent en globules j lefquels de-meuraient fulpendus a l’extrémité de la partie des fils qui n’étaitnbsp;point fondue. Ayant enfuite fixé les globules avec de la cire,nbsp;au bout d’un baton, par l’endroit oppofé k celui oü était le fil,nbsp;il ótait ie reftant du fil , en frottant fur une pierre a aiguifer, amp;nbsp;polilfait eet endroit fur une plaque unie de métal , avec unnbsp;peu de potée.

949. nbsp;nbsp;nbsp;Mb Gray nous apprend que faute d’une lampe k efpritnbsp;de vin, il mettait une petite partie de verre, environ de lanbsp;grolfeur du globule qu’ilvoulait avoir, fur le bout d’un charbon;nbsp;amp; par le fecours d’un chalumeau amp; de la flamme d’une bougie, il fondait bientót ce verre amp; le convertiflTait en globule.

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L I V R E III. C If A p. XL nbsp;nbsp;nbsp;703

Les globules qu’il formait de cette manière étaient tous clairs, les plus petits étaient très-ronds; mais les plus gros étaient un peunbsp;applatis du cóté qui repofait fut Ie charbon , amp; de plus avaient cenbsp;cóté-la un peu raboteux. II avait coutume k caufe de cela de lesnbsp;frotter amp; de les polir fut une plaque de cuivre, jufqu’^ ce qu’ilnbsp;les eüt réduits a des demi-fpheres. Mais il trouva que les petitsnbsp;globules ronds, outre qu’ils groffiflaient davantage, faifaient voirnbsp;les objets plus dillinftement que les demi-ipheres.

950. nbsp;nbsp;nbsp;Ces expériences lui en firent faire une autre qui eft très-curieufe. Ayant remarqué, dit-il , quelques parties irrégulieresnbsp;dans l’intérieur des globules de verre , amp; trouvant qu’elles paraif-faient diffinöes amp; prodigieufement amplifiées , lorfque je lesnbsp;tenais contre mon oeil , j’en conclus que ü je mettais contrenbsp;mon oeil un petit globule d’eau dans lequel il y aurait quelquénbsp;particule opaque ou moins tranfparente que l’eau, je pourraisnbsp;la voir dilfinétement. Je pris done fur une épingle une petitenbsp;quantité d’eau, que je favais contenir quelques animaux ex-trêmement petits, amp; je la mis fur Ie bout d’un morceau denbsp;fil de laiton, d’un dixieme de pouce de diametre environ ,nbsp;enforte qu’elle y format un peu plus d’une demi-lphere. Tenantnbsp;enfuite Ie fil droit, je l’appliquai a mon oeil j amp; m’étant placénbsp;è une difiance convenable de la lumière , je vis ces petits animaux avec quelques autres petites parties irrégulieres, commenbsp;je 1 ’avais prévu , mais prodigieufement amplifiés. Car on lesnbsp;voyait aufli gros qu’un pois ordinaire amp; fous Ia même forme,nbsp;tandis qu’on les difiinguait avec peine avec mon microfcope denbsp;verre. On ne peut pas les bien voir de jour, k moins que I’ap-partement ne foit bien fermé amp; bien obfcur j on les voit très-difimftement k la lumière d’une bougie, amp; très-bien aufii aunbsp;clair de Ia pleine lune.

il

Fig- 731.’

951. nbsp;nbsp;nbsp;M.^ Gray explique de la manière fuivante Ia raifon denbsp;eet elFet. Soit Ie eerde DBBD repréfentant une fphere d’eau jnbsp;A un objet placé k fon foyer, envoyant un cone de rayons,nbsp;dont deux AB, AB font rompus en entrant dans l’eau en Bnbsp;amp; en ^ , fuivant BD, BD , amp; Ie font enfuite de nouveau , knbsp;leur fortie en Z), D, fuivant DE , DE paralleles k l’axe denbsp;la fphere A ECG. Imaginons maintenant que les rayons BD ^nbsp;BD foient venus de quelque point F d’un objet placé dans la

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704 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i Q u e.

iphere d’eau, amp; ayent été réfléchis par la furface intérienre Je cette fpherenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CBD étant Tangle de reflexion, fl Ton

fait Tangle CBF égzl a eet angle, Ie point .F fera Tendroitd’oü, fi un objet envoie un cone de rayons, deux de ces rayons,nbsp;tels que FB, FB , feront réfléchis fuivant les lignes BD, BDynbsp;amp; rencontrant enfuite en D, D ^ \e cóté oppofé du globule,nbsp;ils feront rompus fuivant DE ^ DE ^ comme auparavant : amp;nbsp;par conféquent on verra diflinclement par leur moyen, fok quenbsp;Tobjet foit placé en F dans la fphere, fl Ton confldere la furface intérieure de cette fphere comkie un miroir concave, foitnbsp;qu’il foit placé en A hors la fphere.

Bg. 73 i

952. Cette explication de Gray peut fervir, enda portantun peu plus loin, è. faire voir la raifon pour laquelle les animaux pa-railTent fl prodigieufement grands, fuivant la defcription qu’il ennbsp;donne. Or, je dis que les animaux plongés dans Ie globule d’eaunbsp;font amplifiés trois fois amp; un tiers de plus en diametre , quenbsp;s’ils étaient placés hors du globule, a fon foyer j amp; Ton con-viendra que eet accroifiernent du pouvoir amplifiant des plusnbsp;petits globules efl très-confldérable. Pour démontrer cela , foientnbsp;¦ les perpendiculaires Aa^ Ff au diametre HFI ^ coupées parnbsp;un autre diametre quelconque A/r, Tune en , Tautre enƒ;nbsp;les objets inégaux Aa^ Ff^ dont Ie premier efl vu par réfra-ftion amp; Ie dernier par réflexion, paraitront fous Ie même anglenbsp;HCh, amp; par conféquent de la même grandeur. Ainfl un objetnbsp;placé en F paraitra plus gros qu’en A dans Ie rapport de CA

CF {Art. 222). Imaginons que les rayons ED, aillent du cóté de Tobjet, qu’après la premiere réfraéfion ils concou-rent en AT amp; après ia feconde en A, qui fera Ie milieu denbsp;IK {Art. 227). Coupant done C/en deux également en F,nbsp;nous avons CA : CT w xCA ou HK : /fC, c’eft-^-dire,nbsp;comme Ie Anus m d’incidence efl k la différence mn desnbsp;Anus ( Art 224 ) ¦ d’oü nous avons TA •. TC n ’. mn.

Ainfl CA = CT iK TA = —— CT. Maintenant K

étant ie point de concours des rayons qui tombent, comme BD , fur la furface F/, on aura leur foyer F, après la réflexion,nbsp;en prenant TF : F/ou TC : : TC : TK , qui devient CF :nbsp;CT :: CK : TK , c’eft-a-dire, :: ^TA ; xTATC

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III. C H - TCTC :

^ CA : CF ::

L I V R E ^ ^ ’ m :— n

CT,

2. n

70 T /;2. Ainfi

CF =

/t nbsp;nbsp;nbsp;J. nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y

--;--. nbsp;nbsp;nbsp;j.gp.

3/2 — m nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nmnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

port de m a n étant égal, dans l’eau, a celui de 4 a 3 ^ nous avons done CA : CF :: 10:,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I 5 ce que nous vou-

lions prouver.

953. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ie globule était de verre, on aurait m : n : 2 , amp;

par conféquent CA ; CFquot;:-, nbsp;nbsp;nbsp;: i 3 d’ou Ton voit combiende

petites parties placées au dedans de ce globule , font plus ampli-fiées que fi elles étaient placées au dehors , a fon foyer.

954. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit dela que les animaux plongés dans un globulenbsp;d’eau font plus amplifiés, dans Ie rapport de 2 a i, que fi onnbsp;les voyait au travers d’un globule de verre de même groffeur.

Car dans Ie verre CA == 3 C T, amp; dans 1’eau CF = ~ CT, Done

CA : CF ^ \ ' u

qqj. II s’enfuit encore que-des animaux plongés dans un globule d’eau paraiffent de la même grandeur qu’ils paraitraient au travers

d’unglobule de verre,, dont Ie diametre ferait les •- de celui du

globule d’eau. Car fuppofant CA ou yCT dans Ie verre, égale

è CF ovL ^CT dans un globule d’eau plus gros 3 nous avons

CT dans ie globule de verre , eft kCT dans Ie globule d’eau,,

comme y eft a 3 , ou comme y eft a u

95^. M.'quot; Gray dit que ces petits ^imaux paraitront plus-diftinftement, ft prenant une goutte d’eau fur la pointe d’une épingle , on la met dans un trou rond d’un diametre un peunbsp;plus petit qu’un vingtieme de poucefait dans une plaque denbsp;cuivre épaifle d’environ un dixieme de pouce, obfervant denbsp;Ie remplir de imanière qu’il y ait des deux cótés du trou présnbsp;d’une demi-fphere d’eau. Suppofons maintenant que l’axe de cenbsp;cylindre d’eau foit terminé par des furfaces fphériques égales ,nbsp;amp; foit exaèfement égal aux trois diametres de la fphere dunbsp;ces furfaces 3 je trouve que les petits animaux vus par la ré-fiexion de la furface la plus éloignée , paraitront précifémentnbsp;fous un diametre double de celui fous lequel on les verrait s’ils»nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Y V V V

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70(5 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

étaient places au foyer d’une de ces fpheres d’eau ^ amp; qu’on les

regardat au travers comme dans les microfcopes ordinaires.

957. Les obfervations cjue M/ Gray a fakes fur ces petits animaux, étant très-curieufes, nous croyons devoir les rapporternbsp;ici. Ces animaux ont la forme de globules amp; ne font gueresnbsp;moins tranfparens cpie l’eau dans laquelle ils nagent. Ils ontnbsp;quelquefois deux taches noires diamétralement oppofées maisnbsp;on les appercoit rarement. Quelquefois il y a deux des ces in-fedles attachés enfemble ¦, l’endroit oü ils font joints eft opaque jnbsp;peut-être font-ils alors dans l’aéfe de la generation. Ils ont un doublenbsp;mouvement, l’un progrefiif, rapide amp; régulier, amp; en mêmenbsp;tems ils en ont un de révolution autour de leur axe, lequel eftnbsp;perpendiculaire au diametre qui joint les taches noires j mais onnbsp;ne voit celui-ci que quand ils fe meuvent lentement. Ils fontnbsp;d’une petitefTe prefque incroyable. ¦M.'^ Leeuwenhoek ef: affeznbsp;modéré dans fon calcul, lorfqu’il nous dit ( Tmnf. Phil. N°.nbsp;2.13. pag. 1^8) , qu’il a vu des infeftes, dans feau, fi petitsnbsp;que 30000 pourraient a peine égaler en groffeur un grain denbsp;fable un peu gros. Mais je m’imagine qu’il criera au paradoxe,nbsp;C[uand on lui dira qu’il peut les voir en appliquant tout fimple-ment l’oeil contre une goutte d’eau c|ui en contient. J’ai exa-miné plufieurs fluides tranfparens, comme de l’eau, du vin, denbsp;1’eau-de-vie , du vinaigre , de la bierre , de la falive, amp;c. amp;nbsp;je ne me rappelle pas d’avoir trouvé aucune de ces liqueurs,nbsp;fans plus OU moins de ces infeéles. Mais je n’en ai point vunbsp;beaucoup en mouvement, excepté dans l’eau ordinaire qu’onnbsp;a laiflé repoler pendant plus ou moins de temis, comme M.*'nbsp;Leeuwenhoek l’a obfervé; quoique je ne me fouvienne pas qu’ilnbsp;les ait remarqué dans beau avant qu'ils vinffent a s’agiter. 11 ynbsp;en a un f grand nombre dans les rivieres, après que beau anbsp;été troublée par la pluie, que beau parait tenir en grande par-tie fon opacité amp; fa blancheur de ces globules. II s’en trouvenbsp;dans beau de pluie auffi-tót qu’elle tombe; beau de neige ennbsp;contient davantage. II y en a auffi dans la roféc qu’on voit furnbsp;les carreaux des fenêtres j ils paraiffent être de la même gra-vité Ipécifique que beau dans laquelle ils nagent; ceux quinbsp;font morts deraeurant indifféremment dans tous les endroits dunbsp;fluide. De plufeurs milliers que j’ai vus, je n’ai pu difcerner au-


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L I V R E III, Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;707

cune difference lendble dans lenrs diametres j ils paraiffent de groffeurs égales dans I’eau qui a éré bouiliie j ils conlervent leurnbsp;forme amp; quelquefois ils revivent.

958. nbsp;nbsp;nbsp;J’ai vu, ajoute Gray, par ce moyen, une autre ef-pece d’infeéles, mais on n’en trouve point fouvent, du moinsnbsp;cet hiver-ci. Ils font beaucoup plus longs que les premiers amp;nbsp;peuvent prendre pluiieurs formes. Ils font elliptiques pour lanbsp;plupart; mais quelquefois ils deviennent prefque globulaires;

amp; d’autre fois ils s’allongent au point d’etre deux ou trois fois plus longs que larges. Ils tournent quelquefois fur eux-mernes,nbsp;en marchant, foit fur leurs axes ou fur leurs diametres j amp; ilsnbsp;font compofés de parties opaques amp;r de parties tranfparentes.

959. nbsp;nbsp;nbsp;Le même Auteur donne encore la defcription d’un autre Fig. 735.

microfcope d’eau de fon invention. nbsp;nbsp;nbsp;eil une piece en

cuivre qui peut avoir un feizieme de pouce d’epaiffeur; en ^ eft un petit trou de prés d’un trentieme de pouce de dia-metre, fait dans le milieu d’une cavite fphérique d’environ un.nbsp;huitieme de pouce de diametre, amp; profonde d’un pen plus denbsp;la moitie de l’épaifleur de la piecenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;De I’autre cote de

cette piece, amp; précifément a I’Oppoffte de la cavité dont nous, parlous, il y en a une autre qui eft fphérique aufti, de la moi-tié de la largeur de la premiere amp; affez profonde pour que lanbsp;circonference du petit trou foit prefque tranchante. On prend denbsp;I’eau fur la pointe d’une épingle ou d’une aiguille , amp; on lanbsp;place dans ces cavités de manière qu’elle forme une lentille d’eaunbsp;convexe des deux cótés, laquelle aura fes courbures inégales ,nbsp;paree que les cavités font de différens diametres. Je préferenbsp;cette forme, paree que je trouve que Ton voit l’objet plusnbsp;diftinftement avec cette lentille , qu’avec toute autre lentillenbsp;d’eau plane convexe, ou également convexe des deux cótés,nbsp;formée fur les furfaces planes d’une plaque de métal. CI?£nbsp;elt la piece fur laquelle on place l’objet; ft c’eft de 1’eau ounbsp;quelqu’autre liqueur, on la met dans le trou C ft l’objet elènbsp;un folide, on le fixe a la pointe F. Cette piece eft fixée k lanbsp;piece B par Ia vis E •, elle eft courbée en. cet endroit afinnbsp;que fa partie fupérieure CF puifl’e refter k quelque diftancenbsp;de la piece y4B. Elle tourne autour de la vis E, pournbsp;pouvoir mettre le trou C ou la pointe F devant Ie microfcope-

V V V Y Jj:


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7oS nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’OptïQue.

A, amp; amener i’objct h fon foyer amp; l’y fixer. ïl y a une autre vis d’environ un demi-pouce de long , qui paffe au traversnbsp;d’une plaque ronde amp; de la piece AB j cette vis amp; cette plaquenbsp;tiennent a la piece CE en D , oii eff une fente un peu plusnbsp;large que Ie diametre de la vis, laquelle eff néceffaire pournbsp;pouvoir mettre Ie trou C ou la pointe fuivant la nature denbsp;Tobjet, au fo^er de la lentiile d’eau c|ui eft en A. Car en tour-nant la vis G , on approche ou l’on éloigne la piece.Ci? denbsp;ce foyer \ on parviendra encore plus promptement a mettrenbsp;l’objet au foyer ü , en tournant la vis d’une main, on tient denbsp;l’autre Ie microfcope par rextrémité B, amp; qu’on regarde aunbsp;travers de la lentiile d’eau jufqu’a ce q^u’on voye l’objet très-diffindfement. Pour former ia piece CE, il faut prendre unenbsp;plaque de cuivre mince amp; bien battue, afin que par fon ref-fort elle puiffe mieux fuivre Ie mouvement de la vis. Si Ie trounbsp;C fait dans la piece CE efl: rempli d’eau , fans qu’elle foit denbsp;forme fphérique, tous les objets qui y feront renfermés ferontnbsp;vus plus difhnefement.

pdo. Le trou B eft fait pour voir des animaux dans I’eau par la reflexion de fa furface poflérieure, comme on ^l’a décrit ci-deffus.

pdi, Paffons a Ia defcription d’un autre microfcope, qui efl: de M.®quot; Wilfon. Ce microfcope efl: compofé de deux tuyauxnbsp;dont l’un entre dans l’autre. Le premier efl formé extérieurementnbsp;en vis amp; efl: d’une longueur un peu moindre que la diflancenbsp;focale d’un verre convexe C placé au bout de ce tuyau. Le fe-cond A^BB eft ouvert des deux cótés pour pouvoir approchernbsp;i’objet du microfcope. Dans ce tuyau eft contenu un reffort fpi-ral formé d’un fil de laiton , dont une extrémité tient au bout AAnbsp;de ce tuyau, oppofé^ celui par lequel entre le premier Z?; cenbsp;reffort porte contre deux plaques de cuivre minces amp; mobilesnbsp;E, Z’, pour les preffer Tune contre l’autre, amp; retenir par cenbsp;moyen l’objet dans fa fituation , après l’avoir placé de Ia ma-. nière qu’on dira plus bas, entre les plaques, amp; l’avoir approchénbsp;convenablement de la lentiile du microfcope, par le fecoursnbsp;du tuyau D. H y a au bout AA du tuyau extérieur, percénbsp;d’une ouverture formant un écrou, une piece M dont unenbsp;partie eft forniée en vis amp; qui entre par-la dans le tuyau;nbsp;m fommet de cette partie eft une petite cavité oü fe logent les

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LiVre ill. Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;709

lentilles Cfui appartiennent au microfcope. Ces lentilles font au nombre de 9 , clont 8'font enchafiees dans de I’yvoire de la ma-nière qu on le voit repréfenté en M. Elies font diftinguées par desnbsp;numéros. Celle qui amplifie davantage, eft marquee N.® i cedenbsp;qui amplifte le plus apres celle-la , a le N.° 2 , amp; ainft denbsp;fuite. La 9.® lentille n’eft point marquée, mais elle eft enchafleenbsp;dans une efpece de petit baril d’yvoire, comme on le voit en

En ee eft une regie d’yvoire, clans laquelle ily a trois trous ronds ƒ,ƒ,ƒ, oul’on met trois obj ets amp; même plus, renfermesnbsp;entre deux verres minces ou talcs arrêtés par des anneaux denbsp;cuivre, quand on veut fe fervir des lentilles qui groffiflent leplus.nbsp;On peut avoir huit de ces regies amp; même autant que Ton voudra.

962. nbsp;nbsp;nbsp;Voici comme on fe fert de cet inftrument. Ayant óténbsp;le manche Wquot; de I’inftrument de la Figure 73 5 , taraudé par lenbsp;bout, amp; I’ayant appliqué au microfcope par le moyen de la visnbsp;A, prenez une de vos regies d’yvoire ee, amp; introduifez-la entrenbsp;les deux plaques minces de cuivre E, F ( dont cede de deftusnbsp;a une cavité cylindrique plus ou moins grande ), de manièrenbsp;que I’objet foit bien au milieu du microfcope, obfervant de met-tre le cote de la regie ee ou font les anneaux de cuivre, le plusnbsp;loin du bout AA de I’inftrument ^ mettez enfuite dans I’endroitnbsp;de la piece M deftiné k recevoir les lentilles, les 3%

6® ou 7®, amp; placez cette piece au bout AA de i’inftrument, ou elle doit être. Cela étant fait, appliquez I’inftrument contre votrenbsp;ceil par cet endroit-la; amp; pendant que vous regardez Pobjet aunbsp;travers de votre lentille, tournez le tuyau D pour approchernbsp;ou eloigner I’objet jufqu’a ce que vous le voyiez clairement amp;nbsp;diftinêfement ft vous vous fervez de lentilles qui groffiffentnbsp;beaucoup , comme alors vous ne pouvez voir qu’une partie denbsp;I’objet, par exemple, les jambes amp; les pattes d’une puce, prenez, pendant que vous regardez une partie de I’objet, le boutnbsp;de la regie ee, ou il eft, ocfaites-le marcher doucement; vousnbsp;pourrez voir de cette manière fucceftivement tout I’objet, ounbsp;telle partie qu’il vous plaira; amp; ft cette partie n’eft pas a lanbsp;diftance convenable pour le bien voir, vous pourrez toujoursnbsp;I’y mettre par le fecours du tuyau I?.

963. nbsp;nbsp;nbsp;On peut de cette manière voir tons les objets tranfoa-rens, comme les liquides, les fels j de petits infeftes, comme

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yio nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

des puces , des mites, amp;c. Quand les ob)ets font vivans , il faut, de peur de les tuer ou de les bleffer ^ avoir foin , aprèsnbsp;les avoir places entre les verres ou taks , lefquels doivent êtrenbsp;un peu concaves , de iie pas prefler les anneaux qui arrêtentnbsp;ces taks; ii les objets font des pouffieres ou des liquides, unenbsp;petite goutte de liquide ou un peu de pouffiere mis fur Ie verrenbsp;fj amp; appliqué au microfcope de la manière qu’on a vu, fenbsp;verra très-aifément.

^64. Quant aux premiere, feconde amp; troifieme lentilles du microfcope, qui font diftinguées par une croix fur l’yvoire ounbsp;elles font enchalfées, on ne doit s’en fervir qu’avec les regies quinbsp;ont la même marque, dans lefquelks les objets font renfermésnbsp;entre deux taks bien minces; paree que l’épailfeur des verresnbsp;dans les autres regies empêclient l’objet d’approcher ;de cesnbsp;fortes lentilles autant qu’il elf nécelfaire. Quant a la manièrenbsp;de sen fervir, elle eft la même que pour les autres. II n’y anbsp;que cette leuk chofe a obferver, c’eH d’avoir foin , quand onnbsp;dte OU que 1’on met la regie ee^ oü eft l’objet , ou qu’on lanbsp;meut pour paffer d’un objet k un autre , de ne point la lailTernbsp;frotter contre la lentille; ce qu’on évite en déviliant un peu Ienbsp;tuyau Z^, quand on met ou qu’on óte la regie , ou qu’on veutnbsp;paffer d’un objet a l’autre.

965;. Pour voir la circulation du fang aux extrémités des arteres amp; cies veilles , dans les parties tranfparentes des queues de poiffon,nbsp;amp;c., il y a deux tuyaux de verre , l’un plus grand amp; l’autrenbsp;plus petit, comme on Ie voit repréfenté en , dans lefquels onnbsp;miCt Ie poiffon : lorfqu’on veut fe fervir de ces tuyaux, il fautnbsp;tournet k tuyau D dans Ie fens qui tend a k faire lortir , jufqu’knbsp;ce que Ie tuyau gg puiffe être re9u avec faciiité dans k creuxnbsp;G que laiffent entr’elies les deux plaques de cuivre E, F. Onnbsp;met enlliite la queue du poiffon vis-a-vis la lentille du microffnbsp;cope ^ amp; psr k fecours du tuyau D, on Famene a la dirtancenbsp;oü 1’on peut voir aifément k fang cireukr.

96Ó. On ne peut pas voir auffi bien la circulation avec les premiere, deuxieme amp; troibeme lentilles, paree que 1’épaiffeurnbsp;du tuyau de verre, dans kquel eff ie poiffon, empêche denbsp;mettre l’objet au foyer de la lentille.

967. L’autre inbrument ( nbsp;nbsp;nbsp;) eff fait de cuivre oude

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Livre III. Chap. XL 711 tombac. II a differentes charnieres P, P , P, pour touruernbsp;aifément de tous cores , amp; de petites pinces G, G pour failirnbsp;les objets, lefquelles s'ouvrent en K , en preflant enfembie lesnbsp;teres des chevilles /, /. A I’autre bout de ces pinces G, Gnbsp;eft viflee une piece H ronde amp; de bois noir , dans laquelle eftnbsp;enchafle un morceau d’yvoire pour placer des objets opaquesnbsp;deflus , fuivant la difierence de leur couleur. II y a a Fextrémirénbsp;L une vis qu on fait entrer dans le petit baril d yvoire , dansnbsp;lequel le verre b eft enchafle. Quand on fe fert des autres vertes , il y a un anneau de cuivre R qui fe vilTe a la même ex-trémité L, dans lequel on peut inférer tous les autres verres M.nbsp;Ainfi lorfque quelqu’objet eft faift entre les extrémités de lanbsp;pince Ai, ou pofe fur I’autre bout AT, on peut facilement lenbsp;mettre h la vraie diftance de celui des verres M qu on voudra,nbsp;par le fecours des charnieres A*, Z', P, amp; par le moyen de lanbsp;vis C amp; de l’écrou D, qui étant réglés par un reflbrt N, ame-neront I’objet exaftement a la diftance ou. il doit être pournbsp;qu’on le voye diftindtement.

968. nbsp;nbsp;nbsp;Conline la lentille enchaffee dans le petit baril b, cQ:nbsp;celle qui amplifie le moins, on ne s’en fert, foit avec I'inilru-ment qui vient d’etre decrit, foit en le tenant dans la main, quenbsp;pour les plus grands objets, comme des mouches amp; infeftesnbsp;ordinaires, amp;c. en fe fouvenant de mettre le trou b centre I’oeil.

969. nbsp;nbsp;nbsp;11 faut prendre garde, pendant qu’on regarde les objets, que quelqu’obftacle n’erapeche la lumière de tomber def-fus , particulierement lorfque les objets qu’on regarde font opaques ¦, car on ne peut rien voir avec les meilleurs verres, anbsp;moins que I’objet ne foit k une diftance convenable amp; ne foitnbsp;éclairé fuftifamment. La meilleure lumière pour les regies dont onnbsp;a parle, ou I’objet eft renferm.é entre deux verres, eft, lorf-qu’il fait beau, la lumière du ciel direfte ou réfléchie par un mi-roir, ou la lumière du foleil réfléchie par quelque chofe de blanc.nbsp;La lumière d’uiie bougie eft bonne aufli pour voir des objetsnbsp;très-petits. Le verre convexe C no fert qu’a rendre la lumièrenbsp;plus denfe, lorfqu’elle vient k tomber fur 1’objer, après avoir ^nbsp;palTé par un trou médiocre fait dans la plaque F.

970. nbsp;nbsp;nbsp;Venons aftuellement aux microfeopes doubles. Celui quenbsp;nous aliens décrire eft de Marshal. Ce microfeope eft compofé

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712. nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’Optique.

736. cle trois verres. L’oculaire efl: en W; l’objeftif en C ; Ie verre du milieu en ^ i ; ^ eft un couvercle pour garantir de la pouf-dere l’oculaire VT X eil: la place de l’oeilj W' une vis oü efl:nbsp;Foculairej Ai une autre vis dans laquelle efl Ie verre du milieu; Al 1’endroit jufqu’oii va Ie tuyau intérieur ; Z la bafenbsp;fur laquelle Ie microfcope eft porté folidement; T un petitnbsp;tiroir, qui appartient k cette bafe, dans lequel efl: un efpacenbsp;léparé, divifé en fix parties faites pour contenir autant d’ob-jeétifs de différentes fpheres , placés dans de perites boites qui

ces

fe vifTent en C amp; font raarquées .1,2,3, 4 ’ 5 » ^ petits efpaces font aufli marqués i, 2 , 3 , amp;c.; l’autre partie dunbsp;tiroir fert pour mettre une plaque a fur laquelle fe met l’objet;nbsp;de petites pinces b. pour faifir ou pour arranger l’objet conve-nablement; amp; une autre plaque d blanche d’un cóté amp; noire denbsp;l’autre, pour mettre les objets, les noirs fur Ie cóté qui efl blancnbsp;amp; les blancs fur celui qui efl noir. L efl une boule de cuivrenbsp;logée dans une portion de fphere creufe Mau moyen denbsp;laquelle Ie microfcope fe met dans la pofition que demande lanbsp;lumière. KO efl, une tige de cuivre carrée, dans la direélion denbsp;laquelle Ie microfcope monte amp; defcend par Ie moyen de lanbsp;boite E a laquelle tient Ie bras D qui porte Ie microfcope. G eflnbsp;une autre boite de cuivre qui monte amp; defcend Ie long de la tigenbsp;KO ; cette boite a une petite vis H avec laquelle on 1’arrêtenbsp;fur cette tige a telle hauteur qu’on veut. I eft une efpece denbsp;rofette, au centre de laquelle efl un écrou dans lequel entre lanbsp;vis F qui efl fixée a la boite E; en tournant cette rofette /,nbsp;( ayant auparavant fixé la boite G fi la tige avec la visnbsp;on fait monter ou defcendre Ie microfcope Ie long de la tigenbsp;amp; on 1’approche ou on l'éloigne de l’objet Pc; amp; , ce quinbsp;efl auffi d’un très-grand avantage, l’axe du microfcope répondnbsp;toujours au point de l’objet auquel il répondait d’abord, en-forte que l’on n’a point ici, comme dans d’autres inflrumens,nbsp;l’inconvénient de perdre de vue l’objet, en élevant ou abaiffantnbsp;Ie verre C. PQ_ efl une plaqöe de verre fur laquelle on metnbsp;des objets, fixée dans un chaffis de cuivre porté par un brasnbsp;NN qui tient a la tige par Ie moyen de la noix O. Dansnbsp;Ie bras NN efl une fente par laquelle on Ie met ou on l’ótenbsp;aifément de la tige, amp; on Ie fixe a telle diflance qu’on veut.

P efl

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131

L I V R E I I ï. C ET A F. X T.

P eft un petit poifl’on placé for Ia placpie cle verre, pour voir: ia circulation du fang a 1’extrémité cle ia queue , en c. R eil uitnbsp;verre convexe qui fert a raffembler la iumière d’une bougie Xnbsp;placée par terre , fur eet endroit c de la queue de ce ponTon,nbsp;( Ie microfcope étant pofé fur Ie bord d’une table ) pour voirnbsp;mieux ia circulation du fang. V eft im couvercle de plomb qui fenbsp;Ciet for Ie poiffon pour fempêcher de s’enfoir amp; d’écarter lanbsp;queue de la Iumière. i 2 , 3 , 4, 5,6 font des- marques for lanbsp;tigeA’O, qui montrent les diftances de l’objet auxquelles lesnbsp;objedtifs doivent être placés , fuivant leur force amplificativenbsp;plus OU moins grande. Ainft , bon veut fe fervir de robjeftif 5nbsp;OU 6, dont chactin fait voir la circulation du ftmg , ft fautnbsp;fixer Ie bord fopérieur de la boite A a la marque 5 ou 6 de la tigenbsp;amp; alors il s^en faudra peu que Ie microfcope ne foit exafte-ment k la diftance de Vobjet oii il doit être 5 enforte que par unnbsp;petit tour ou deux de Ia rofette I, dun fens ou de l’autre ,nbsp;vous l’aurez bien-tót placé comme il doit être pour votre ceil.

971. nbsp;nbsp;nbsp;On peut examiner fort commodément les liqueurs avecnbsp;ce microfcope; car fi 1’on met une petite goutte de quelque liqueurnbsp;que ce foir fur la plaque de verre, précifément au milieu denbsp;£ Iumière c, les parties de cette liqueur deviendront très-vifibles,nbsp;amp; s’il s’y trouve de petits animaux, on les- appercevra. On peutnbsp;voir de cette manière les anguilies qui font dans Ie vinaigre', lesnbsp;petits animaux que contient leau’oü Ion a jetté dupoivre, ounbsp;eelle dans laquelle on a fait infufer du blé, de l’orge amp;:c. ,, les anguilies amp; autres petits animaux- qui fe trouvent dans l’eau trou-blée, aufli parfaitement quavec quelque microfcope que ce foit.

972. nbsp;nbsp;nbsp;Le Doêfeur Hook dit dans Ia Preface de fa. Microgra-phie , que dans la plupart de fes obfervations, il fe fervait d un.nbsp;double microfcope, dont il confervait le verre du milieu lorftjuilnbsp;voulait voir a la fois une grande partie d’un objer, amp; 1’ótaitnbsp;lorfqu’il voulait examiner avec plus de foin les- petites partiesnbsp;des objets : car moins il y a de refradfions, plus I’objet paraitnbsp;avec éclat. II dit relativement a cela, qu’on voit les objets plusnbsp;diftinêlement amp; qu’ils paraiflent plus amplifies au travers d’un,nbsp;globule de verre préparé comme ci-deffus {.yirt.g4y )gt; qu’aunbsp;travers d’un microfcope double ; cependant il fe' fervait rare-ment d’un microfcope fimple, a caufe de la difficulté de placet-ks objets aufli, prés du globule qu’ils doivent être.,

X,x. x.x.

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7?4 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d* O f t i q u e,

973. Comme Touverture de robjeftif d’un microfcope double doit être très-petite pour que l’objet foit repréfenté diftinéle-ment, amp; par conféquent ne peut recevoir que peu de la iumière de eet objet, ie nioyen deremédier k eet inconyénient efl d’éclai-rer Fobjet autant qu’il efl: poffible. Le Dofteur Hook ehoililTaitnbsp;line chambre qui n’avait qu’une fenêtre fituee au midi; k lanbsp;diftanee de 3 ou 4 pieds de eette fenêtre , il plagait fon mierof-cope double fur vine table, amp; avec un globe de verre pleinnbsp;d’eau, ou avec une lentille plane convexe épaiffe, il rallemblaitnbsp;]a Iumière fur Fobjet j ou , lorfque le foleil paraiflait, il mettait unnbsp;morceau de papier liuilé fort prés de Fobjet, amp; avec un très-grandnbsp;verre ardent, il faifait tomber les rayons du foleil fur ce papier,nbsp;abn qu il y eut beaucoup de Iumière tranfmife au travers de cenbsp;papier a Fobjet; mais le papier étant fujet a s’enflammer lorfque le foyer des rayons tombait deflus, il lui fubftituait quel-quefois un morceau de verre plan qui n’était qu’adouci,nbsp;lequel étant échauffé par degrés, fupportait une clialeur beau-coup plus grande que le papier huilé, amp; par conféquent tranf-mettait plus de Iumière a Fobjet. II dit que par ce moyen lanbsp;Iumière du foleil était diftribuée plus également far la furfacenbsp;de Fobjet, que fi elle y était parvenue direéfement; pareenbsp;cfu’alors n’ayant qu’une feule direftion, elle ierait réfléchie tropnbsp;fortement par quelcjue partie de Fobjet, amp; pourrait empechernbsp;de voir le refte qui ferait dans Fombre. La nuit, il éclairait fonnbsp;objet avec la Iumière d’une lampe , qu’il rompait auparavantnbsp;en la faifant paffer au travers d’un globe plein d’eau ou de fau-iniire qui rompt plus que Feau, amp; enfuite d’une, lentille planenbsp;convexe au moyen de laquelle il la ralTemblait fur Fobjet dansnbsp;un plus petit efpace. II pla9ait du cóté de la lampe oppofé a,nbsp;celui oil était le globe, un miroir concave pour réfléchir unenbsp;partie des rayons fur ce globe. Je ne concois pas pourquoinbsp;Hook preferit toujours une lentille plane convexe; car il eft-evident qu’une lentille convexe des deux cótés raftemblera unnbsp;pinceau de rayons dans un efpace beaucoup plus petit qu’unenbsp;lentille plane convexe de la même fphere , paree que fon foyernbsp;principal eft deux fois plus prés de la lentille. Mais après tout,nbsp;quoiqu’il foit très-avantageux d’éclairer d’autant plus Fobjet ,nbsp;qu’on veut i’ampliber davantage, en fe fervant depetits objeéHfs,nbsp;il obferve que malgré la grande iumière, on commence, pafte

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71 f

fcurité.

L I V R E lil. C H A F. X !.

Rn certain degré d’amplificarion, a retrouver de Tob

974. Md Leewenhoek au contraire ne s’eft prefque jamais fervi que de microfcopes fimpies dans toutes fes obfervations.nbsp;Ces microfcopes étaient compofés d’une petite lentille convexenbsp;des deux cótés, mife entre deux plaques d’argent percées d’unnbsp;petit trou. Toutes ces lentilies faifaient voir 1’objet très-claire-ment amp; très-diftinftement; ce qu’on doit attribuer au foin extréme avec lequel il choififlait Ie verre dom il les formait, amp; anbsp;I’exadtitude avec laquelle il leur donnait la figure ¦, a c|uoi Tonnbsp;doit ajouter qu’après en avoir travaillé plufieurs, il ne réfervaitnbsp;C[ue ceux qui lui paraiffaient excellens. Comme c’étaient tousnbsp;verres travaillés, ils ne groffiifaient pas aiitant que ces petitsnbsp;globules dont on fait fouvent des microfcopes, amp; auxquels ilnbsp;les préférait, paree qu’amplifiant moins ils faifaient voir l’objetnbsp;plus clairement. Nous ne devons pas non plus laiifer ignorernbsp;qu’une cliofe qui a beaucoup contribué a fes fuccès, efi: Tartnbsp;infini avec lequel il favait préparer les objets pour pouvoir dé-eouvrir ce qu’il y avait en eux de plus caché.,

075. Si Ton efi curieux de defliner avec exaftitude les objets vus avec des microfcopes doubles, on peut s’aider d’une efpecenbsp;de treillis formé de fil d’argent très-fin, placé dans Ie plande l’imagenbsp;formée par fobjeftif, ou de petits carrés tracés avec Ie diamantnbsp;fur un verre plan ; car on n’aura qu’a tracer les parties denbsp;l’obj et qu’on voit dans les carrés du treillis, dansles carrés cor-refpondans d’un treillis femblable formé fur Ie papier. Cela peutnbsp;être utile encore dans les recherches philofophiques , pour con-naitre les mefures exaéfes des différens vailTeaux amp; autres parties des fubfiances animales amp; végétales^ on peut auffi, commenbsp;M.’’ Baltazar l’a obfervé dans fon Traité fur les Micrometres,,nbsp;obtenir très-exaéfement ces mefures avec un micrometre de la.nbsp;même forme que ceux qu’on emploie dans les lunettes ¦, carnbsp;ouvrant les fils d’un micrometre jufqu’a ce qu’ils comprennent;nbsp;exaéfement un objet d’une longueur connue, par exemple, d’umnbsp;dixieme de pouce , amp; obfervant Ie nombre de revolutionsnbsp;dans cette ouverture , on peut trouver, par une regie denbsp;Trois, Ie diametre de tout autre objet, qui répond a un nombrenbsp;connu de révolutions,

976. M.'quot; Jurin nous donne dans fes Difiertations Phyfico-ma-thématiques un moyen exaft amp; prompt de faire la même chofe;

Xxx.x. i|

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75 6 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d’ O p t i q u e,

ians micfonsetre. II nbsp;nbsp;nbsp;plufieurs tours avec un ftl d'argcnt trés-

fin fur une aiguille ou fur quelqu’autre corps femldabie, de ma-niète que les révolutions du fil fe touchaient exaftement; pour s’en afiurer, ils les exauiinait avec un microfcope très-attentive-jnent. Enfuite il prenait avec un compas l’intervalle entre les deuxnbsp;révolutions extremes, amp; appliquait cette ouverture du compasnbsp;fur une échelie de dixme d’un pouce divifé en cent parties; amp;: di-vilant cette melure par Ie nombre des tours du fil, il parvenait anbsp;connaitre répaifleur de ce fil, II Ie coupait enfuite en très-petitsnbsp;morceaux, puis, fi fobjet était opaque, ü les jettait defl’us , amp;nbsp;s’il était tranfparent, il les mettait defibus ; enfuite il comparairnbsp;a la vue les parties de fobjet avec fépaiffeur des fils qui leurnbsp;étaient contigus.

977. Par cette méthode, il obferva que quatre globules de fang humain couvraient ordinairement la largeur d’un de ces fils,

qu’il avait trouvé de de pouce, enforte que Ie diametre d’un de ces globules était de 7^^ de pouce j ce cpii a été auiïi

confirmé par les obfervations de M.‘’ Leeuwenhoek fur Ie fang humain , qu’il fit avec un morceau du même fil que lui envoyanbsp;Ie Doéteur Juriit ( Tranf. Philof. N°. 3;jy ).

978. On dok encore a Jurin deux autres obfervations fakes avec !e microfcope , par lefcjuelles il détruit ferreur ou fon étaitnbsp;que les globules du fang font plus légers cj[ue Ie ferum •, ce quinbsp;avait fait croire que ces globules contenaient de fair ou quelquenbsp;fiuide élaflique. J’ai mis Ibuvent, dit M.*” Jurin, devant un microfcope , fur un verre net, une goutte de ferum^ dans lequelnbsp;j’avais fondu un peu de fang, amp; j’ai obfervé que lorfque jenbsp;tenais Ie verre dans une fituation perpendiculaire, les globulesnbsp;de fang defcendaient au fond de la goutte, amp; qu’en renverfantnbsp;ie verre, ils defcpnclaient de nouveau au travers du ferum juf-qu’au fond. Cela m^a réufii également en mettant un peu denbsp;jerum amp; de fang dans untuyau capillaire j amp; M.‘' Leeuwenhoeknbsp;,a aufil obfervé la même chofe. Ainfi il nek nullement probablenbsp;que les globules de fang foient de petits globes remplis d’air ounbsp;de quelqu’autre fluide plus léger que Ie Jerum-, amp; fexpériencenbsp;fuivante va faire voir qu’ils ne font point remplis d’aucune ef-pece de fluide élaflique. J’ai fondu dans un peu de ferum dunbsp;fang humain y n’en mettant qu’autant qu’il en fallait pour que

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L I y R E I ï i. Chap. XI, nbsp;nbsp;nbsp;717

les globules ne fuffent pas affez prés les uns des autres pour em-pêcher de les voir diftinélement; puis ayant mis une goutte de cette liqueur dans un tuyau de verre mince, j’ai ajufté ietuyaunbsp;a la machine pneumatique amp; j’ai mis un microfcope a cóté,nbsp;enforte que je pouvais voir les globules de Tang au travers dunbsp;tuyau. Après cela, j’ai fait pomper l’air du tuyau, ayant pendantnbsp;tout Ie tems l’oeil fixé fur les globules, pour voir s’ils fe dilataientnbsp;a mefure qu’on pompait Fair; mais je n’ai pu appercevoir Ie moiu.-dre changement; ils me parurenr dans Ie vuide exaéfement denbsp;la même groffeur qu’auparavant 5 au lieu que s’ils avaient érénbsp;rempiis d’un fluïde élaflique, ou ils auraient crevé ou ils fenbsp;iëraient dilates fufqu’a devenir 70 ou 80 fois plus gros qu’ilsnbsp;n’étaient. Ayant enfuite tourné ia clef amp; laiffé rentrer i’air clansnbsp;ie tuyau, les globules de fang demeurerent de la même groffeurnbsp;que dans Ie vuide.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;®

979. nbsp;nbsp;nbsp;Nous mettrons fin k ce Chapitre par Ia defcription d’unnbsp;microfcope double exécuté par M.‘* Culpeper amp; Scarlet dans

lequel les objets font illumines par réflexion. Le tuyau '’ah de 737* ce microfcope qui entre glifle dans i’autre tuyau cd con-tient tous les verres. L’oculaire efl; en aa , le verre du milieu ennbsp;bh ^ l’objeólif efl placé dans une petite boite e qui fe vhTe aunbsp;bout du tuyau plus étroit/y, lequel efl fixé A la bafe du tuyaunbsp;intérieur amp; paffe librement par un trou pratiqué dans ia bafe dunbsp;tuyau extérieur. Les petites boites qui contiennent les différensnbsp;verres ohjeólifs, font marquées i , z , 3 , 4, amp;c., amp; fur la con-vexité du tuyau intérieur font tracés des cercles marqués i 2nbsp;3 , amp;c. amp; ainfi numérotés pour faire coïncider avec 1’extrémirénbsp;cc da tuyau (J, celui qui eft marqué du même nombre quenbsp;1 objedif qu on empioie aiors. Maïs fi 1 on ne voit nnrnrpnbsp;1’objet diflinftement , il faur déviffer par degrés Ia petite boitenbsp;c pour rapprocher le verre de fobjet qui eff placé au deffous.

On reconnait les verres qui amplifient davantaae A leur ouverture qui efl plus petite que celle des autres.^

980. nbsp;nbsp;nbsp;La bafe d d du tuyau extérieur efl portée fur troisnbsp;pieds de cuivre fixés A la bafe /z. II y a un peu au-deflbusnbsp;de fobjeffif/’, tme plaque circulaire zH fltuée entre ces troisnbsp;pieds, laquelle a trois entailles cliacune en demi-cercle, pournbsp;les recevoir, amp; efl portée fur trois anneaux qui les entourent.

J1 y a trois petits cercles mn percés d’un trou au milieu , qu’il faut

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7i8 nbsp;nbsp;nbsp;Traite o’”O p t r Q u e,

placer fur Ie trou k fait au milieu de Ia plaque ikl-^ amp; alors. on peut mettre la regie d yvoire o entre les deux cercles les.nbsp;plus élevés , lefquels font prelTés l’un contre fautre par unnbsp;reffort formé en fpirale placé entre les deux cercles inférieurs ;nbsp;les deux cercles extremes font retenus enfemble par trois petits.nbsp;montans qui paflent par trois trous dans la circonférence du eerdenbsp;du milieu. Pour voir la circulation du fang, il y a une petitenbsp;piece pifiniffant par un bouton, fixée au-delTous d’une efpece denbsp;cadre portam un large verre plan qr-, on la paffe par unenbsp;petite feme i fake dans Ia plaque ikl, fous laquelle efl: unenbsp;petite plaque de cuivre s’ que Ton pouffe en ham jufqu’é cenbsp;qifelle ait re^u, dans une petite ouverture qui y eff faite, lanbsp;piece ƒgt;• ay am enfuite placé Ie poiffon fur Ie verre amp; mis deffusnbsp;ie couvercle t , on peut aifémem en conduite la queue fous l’ob-jedif, en tournant Ie verre p.q fur da petite piece s, ou en Ienbsp;pouflant ou Ie tiram Ie long de la feme L La plaque circulaire vx fur laquelle on met les objets, a auffi a fon centre unenbsp;petite piece femblable a la piece s, qu’on paffe de même parnbsp;la feme i ; enforte que Ton peut voir fucceffivement les diffé-rens objets mis entre deux talcs placés dans des trous faits.nbsp;tout amour de la plaque, en ia tournant fur fon centre.

981. On éclaire très-bien, dans ce microfcope, tons les objets tranfparens, foit avec la lumière d’une bougie ou celle du journbsp;réfléchie en haut par un miroir concave placé dans un cadrenbsp;fur Ie centre h de la bafe. Pendant qu’on eff a examiner l’objetnbsp;avec Ie microfcope, il faut tournet ce miroir fur l’axe yq,nbsp;pour trouver la pofition dans laquelle il réilédiit Ie plus de lumière fur l’objet au travers du trou k j ce qui arrive lorfquii.nbsp;réfléchit les rayons très-obliquement. Si les objets font opaques,nbsp;on les met fur une plaque d’ébene ou d’yvoire dans Ie trou knbsp;fur Ia plaque ik/, amp; on les éclaire avec la lumière d’une bougie tranlmife au travers d’une lentille a'k' convexe des deuxnbsp;cótés, en mettam dans Ie trou l de la plaque rT/ Ie pied c'denbsp;la chape a'b'c' dans laquelle toutne Ie cadre a'b' oü eff enchafféenbsp;la lentille. La bougie dok être placée dans une ligne tirée denbsp;l’objet par Ie milieu de la lentille , a une diftance telle que Ianbsp;lumière occupe ie plus petit efpace poffible fur la plaquenbsp;OU eff l’objet. II y a peu é gagner dans Ie jour a faire paffernbsp;la lumière du ciei au travers de cette lentille..

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L I V R E III. Chap. XL nbsp;nbsp;nbsp;719

982. N’ayant point d’appareil convenable pour un microfcope catoptrique , ]e ns les epreuves dont j’ai parié dans 1’Articlenbsp;701 , avec cel\ii-ci. Ay ant óté le miroir concave avec Ton cadrenbsp;jl, amp; ayant cimente le derriere dun miroir concave de métai F’g-vjS.nbsp;JB au haut d’un petit cylindre dè bois C d’environ un poucenbsp;de long, je mis ce cylindre dans un tuyau de cuivre creux Dnbsp;dont les cótés étaient fendus fuivant leur longueur , pour fairenbsp;reffort centre le cylindre C amp; le fupporter par-ia a une hauteurnbsp;doniiée. Je viffai enfuite le fond de ce tuyau au centre de la bafenbsp;/i du pied de I’inflrmnent, au moyen d’une vis qui paffait parnbsp;delTous. Je placai mon objet au-defius du trou k fur le verre plannbsp;rq j je rilluminai, la nuit, avec la lumière d’une bougie, rompuenbsp;par la lentille a'h' : ayant enfuite óté robjeftif amp; le verre dunbsp;milieu bb ^ je trouvai la dillance de loculaire aa au miroir, ennbsp;tirant 'ou enfongant le tuyau qui le contient, ou en inférantnbsp;un tuyau plus long. Je crois que les experiences aurarent mdeuxnbsp;réufli, fi j’avais entoure le miroir de métal d’lm tuyau large amp;nbsp;noirci intérieurement, qui fe fut étendii depuis la bafe /i jufqu’aunbsp;trou k de la plaque ikl, pour empecher qu’il ne tombat d’autrenbsp;lumière fur le miroir que celle qui venait de I’objet merne.

1031. nbsp;nbsp;nbsp;M/ Lieberknhn, de I’Academienbsp;de Berlin , a inventé une autre eipece denbsp;rnicrolcope pour les objets tranfparens ounbsp;du moins qui ne font pas trop opaques,nbsp;auquel il a donné le nom de Microfcopenbsp;Solaire , paree qu’il ne peut fervir qu’avecnbsp;la lumière du foleil. C’eft , comme onnbsp;I’a déja remarqué , une efpece de lantenrenbsp;rnagique éciairée par la lumière du foleil.nbsp;II n’en diflere qu’en ce que ce n’eft pointnbsp;un objet peint fur un verre , qui efl repré-fenté^mais un objet reel place entre deuxnbsp;talcs ou fur un feul j amp; qu’au lieu de deuxnbsp;lentilles placées au-dela du porte-objet',nbsp;il n’y en a qu’une d’un foyer plus court.nbsp;Pour en faire ufage, on I’applique, com-sne on dira plus has , au volet d’une fe-nctre expofée aux rayons du foleil, lanbsp;¦cbambre étant bien fermée amp; bien obfeure.

1032. nbsp;nbsp;nbsp;Void de quelles parties cet inftru-jnent ell compofé. H{ Fig. 73^ ) eft unnbsp;miroir plus long que large , enchaffé dansnbsp;un cadre de cuivre , qui s’avance en dehorsnbsp;de la fenêtre quand le microfcope eft ap-pliqué au volet, pour receyoir les rayonsnbsp;du foleil amp; les réfléchir dans rintérieurnbsp;de rinftriiment. FG eft une plaque car-rée de cuivre qui s’attache par deux visnbsp;au volet de la fenêtre, dans lequel eftnbsp;pratiquée une ouverture pour pouvoirpaf-iër le miroir. Dans le milieu de cette plaquenbsp;eft une roue dentée cachée par un anneaunbsp;de cuivre place au-deflus, qui fe meiitnbsp;par le moyeii d’un pignon E fitue a unnbsp;des angles de la plaque. Dans le trou quinbsp;occupe le centre de cette roue ou de lanbsp;plaque , eft fixée extérieurement, e’eft-a-dire du coté du miroir , une lentille convexe d’environ 8 a 10 ponces de foyer.nbsp;Sur le devant de la plaque amp; immédia-tement fur le trou dont lious parlons, eftnbsp;vüTé un tuyau C, dans lequel glide un autrenbsp;tuyau B. Au bout A de ce dernier tuyaunbsp;on vifte un microfcope fimple , tel quenbsp;celui de Wilfon. H ed prefque fuperflunbsp;de dire qu’on le vifte par le bout qui pottenbsp;le verre jqui fert a radembler la lumierenbsp;fur I’objet, amp;. que de plus on óte cenbsp;verre.

1033. Pour fe fervir de cet mftrument,


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710 nbsp;nbsp;nbsp;Traité d ’

ii faut choifir une chambre qui ait iine fe-iiêtte expofée aux rayons du folell, bisn fermer cette chambre amp; faire au ¦volet denbsp;la fenêtre un trou par lequel on puifl'enbsp;pafler Ie miroir. Après i’y avoir paCé, onnbsp;vilTe la plaque FG folidement au volet Sinbsp;on tourne enfuite Ie pignon q-ai fak marcher la roue avec Ie. miroir , pour dll-p.ofer Ie miroir par rapport au foleil , denbsp;manière que les rayons tombent für Ie verrenbsp;convexe 6c pénétrent dans rinörument. Ilnbsp;faut avoir foin que Ie. failgeau de. rayonsnbsp;folaires tombe perpendiculairemem fur Ienbsp;verre convexe. Afin de pouvoir donner aunbsp;miroir la. pofition néceffaire poj.ir qu’il ré-fléchilTe les rayons fuivant cette dire.ftion.,nbsp;il ya delautre coté, de la.plaque une petite roue amp; line vis fans fin qui fervent anbsp;faire monter amp; defcendre ce miroir jufqu’anbsp;ce qu’il parvienne dans cette pofition. Onnbsp;vifle enfihte au bout A du tuyau mobile 5,nbsp;le microfcope fimple. privé de la piece quinbsp;en porte la lentille , amp; 1’on met entre lesnbsp;deux plaques du microfcope la regie ounbsp;font les objets qu’on fe propofe diexaminer..nbsp;Puis on enfonce ou Ton tire, le tuyau mobile B , jufqu’a ce qu’on ait fait parvenirnbsp;I’objet qne porte la regie , a une petitenbsp;diftance du foyer du verre convexe ounbsp;la lumière eft fort denfe amp; par conféquentnbsp;très-vive. Enfin , on. applique au bout dunbsp;microfcope fimple la piece qui porte la lentille , amp; en tpurnant le tuyau, extérieur denbsp;ce microfcope , on approche la lentille denbsp;Pobjet, autant qu il eft néceflaire pour quenbsp;1’image qu’elle prodult fur un 'écran couvert d’une feuille. de papier blanc placé vis-^nbsp;^-vis, fok très-diftinfte amp; très-grande : plusnbsp;elle eft re^ue loin du microfcope , plus elle.nbsp;eft grande; amp; ce qui furprend d’abord,nbsp;c’eft qii’^ auelque diftance que ce foit,nbsp;f pourvu cepeodant qu’elle ne foit pas exc.ef-five ) , cettC. image eft toujours dittinéte. Aunbsp;lieu de la recevoir fur un écran , on eftnbsp;fouvent oblige, a caufe de fon. extremenbsp;grandeur , de la recevoir fur une toile qu’ilnbsp;taut avoir foin de prendre bien blanche.

1034. Get inftrument a 1’avantage de re-préfenter les objets beaucoup plus, grands, qu’aucun autre. Les images qu il prodult ibntnbsp;d’une grandeur difficile a croire : rimagenbsp;de récaille. d’une foie eft dpi2. ou 1.5 pied?

O P T r Q u E.

de long amp; d.e 7 a 8 de large ,,une puce ecra-fé.e eft repréfentée grolTe. comme un mou-*-ton , un cheveux pUrait gros commetm ballet, amp;c, Auffi a-t-oa déja remarqué que cet inftrument peut nous fake, découvrk dansnbsp;les objets qui ne iont pas trop opaques ,nbsp;beaucoup de chofes cjue les autres nousnbsp;laift'eraient toujours ignorer., Il a encore-d’autrss avantages qui lui lont particuliers ;nbsp;les yeux les plus faibles peuvent s’en fervirnbsp;fans lamoindre fatigue ; plufieurs perfonnesnbsp;peuvent obferver , en même terns, lenbsp;même objet,,en examiner routes les parties , amp; s’entretenir de-ce qu’elles ont fousnbsp;le.s yeux : ce, qui les met en état dele faire bien entendre amp; de trouver la,nbsp;vérité ; au lieu qne dans les autres mi-crofcopes , on eft oblige de regarder, parnbsp;un autre trou , I’un après I’autre amp;nbsp;fouvent de voir un . objet qui n’eft pasnbsp;dans l.e même jour ni dans la même pofition. Il eft. encore d’un grand fe.eours.nbsp;pour ce-jx qui ne favent pas dcffiner, amp;nbsp;qui defircraient prendre la figure exaftenbsp;d’un objet; car ils n’ont q-a’a attacher un pa-,nbsp;pier fur récran 8c tracer fur ce, papigr la fi--gure qui y eft repréfentée , avec une plume,nbsp;ou un crayon. ( Voye[ I'Encyclopédie d'ok-CCS dernieres remarques font tireesf

1033. M.'^ Lieberkuhn a auftl inventé un microfcope pour les objets opacpues. Ou a.,nbsp;du voir dans ce Chapitre, combien il eft difficile de les éclairer, même, aftez faiblement,,nbsp;enforte qu’il n’a pas été poflible jufqu’a cetnbsp;ingénieux Academicien , de fake d’obfer-vations exaftes fur ces objets, Le moyen.nbsp;qu’i! a imagine pour les éclairer par!'aitement,nbsp;eft auft'i fimple que sur. Il confifte, a mettre.nbsp;la lentille au centre, d’un miroir concave,nbsp;d’argent parfakement poli, lequel eft percénbsp;pour la rece.voir ; la lumière venant a.nbsp;tomber fur ce miroir , il eft clak qu’ilnbsp;ne pe-utmanquer de réfléchk fur I’objetune-lumière. dkeile amp;.forte , amp; donner par con-,nbsp;féquent la facilité de I’examiner avec toute;nbsp;i’exaéiitude, poifible.

1036. On emploie quatre mkoks conca--ves pareils a celui dont nous parlons amp; ds: différentes fpheres ; ils font deftinés a rece--voir quatre lentilles de différentes forces ^nbsp;pour obferver les différens objets.


£in du. troijicme amp; dernier Livre»

A0D111ONamp;».

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additions.

Sur urn difficulty conccrnant Ie mouvement rectiligne de la lumière.

expliquer comment elle peut paffer facile-ment au travers d’autre lumière également fubtile; il faut iuppofer de plus qu’elle:nbsp;eft extrêmement rare lors même qu’ellenbsp;eft la plus denfe, c’eft-a-dire, que 1^**nbsp;demi'diametres de deux corpufcules lumi-neux les plus proches dans Ie même ou dansnbsp;dilFérens rayons , font incomparableinentnbsp;plus petits que la diftance a laquelle ilsnbsp;font l’un de l’autre , auffi-tot après leurnbsp;émilfion.

- Confidérons un peu Ie chemin d’une

i

maïs alions.

1. Uand on confidere qu’il n’y a pointnbsp;d'aftre qui n’envoie des rayons de lumièrenbsp;a tous les autres, que l’univers eft rem-pli d’une multitude de fpheres de rayonsnbsp;dont les corps céleftes lont les centres ,nbsp;qu’il n’y a pas de point fenfible de l’ho-rifon qui n’envoie des rayons a tous lesnbsp;autres points , amp;c. , il eft prefqu’impolülblenbsp;de concevoir comment la lumière ne fenbsp;forme pas obftacle a elle-même dans lesnbsp;efpaces immenfes qu’elle traverfe amp; con-ferve fon mouvement reöiligne dans tou-tes les direitions poflibles fans jamais êtrenbsp;détournée ; cela eft ft peu concevablenbsp;que plufieurs font crue incorporelle , amp;nbsp;que tous ceux qui ont bien pefé la diffi-culté , ont vu la néceflité de lui attribuernbsp;une fubtilité incomparablement plus grandenbsp;que celle des parties de quelque corpsnbsp;que ce foit.

2. nbsp;nbsp;nbsp;Ceux qui penfent que la lumière eftnbsp;1’effet d’un mouvement d’ofcillation dansnbsp;un milieu fuhtil amp;. élaftique qui remplitnbsp;l’univers , peuvent écarter la difficulté,nbsp;en fuppofant les particules de ce milieunbsp;d’une petiteffe fufilfante; puifque nousnbsp;voyons par experience que Ie fon fe pro-pagc dans 1’air fuivant routes fortes denbsp;direèlions fans fe nuire fenfiblement. Maisnbsp;cette hypothefe fur la lumière n’étant pasnbsp;la plus plaufible , voyons dit M/ Mei will,nbsp;auquel on doit ces reflexions, s’il nenbsp;ferait point poflible de réfoudre la difficulté dans la lüppofition plus vraifembla-ble , que la lumière confifte dans unenbsp;émiffion réelle des particules du corpsnbsp;lumineux , qu’il lance fans ceffe de tousnbsp;cotés 6c avec beaucoup de forcei

3. nbsp;nbsp;nbsp;II feut d’abord remarquer que , quoi-que la fubtilité des particules de la lumièrenbsp;puiffe fuffire feule pour expliquer fonnbsp;paflage dans toutes les direftions imaglna-bles au travers des corps tranfparens amp;nbsp;«knfes, elk ne fuffit pas de même pour

---- j-ww iv.

particule de lumière qui vient d’une des étoiles fixes les plus éloignées, par exem-ple, de la petite étoile nommée k Cavalier,nbsp;qui eft dans la queue de la grande Ourfe.nbsp;Les particules par lefquelles nous voyonsnbsp;cette étoile , traverfent d’abord tout 1’efpacenbsp;qui l’environne, dans lequel il peut ynbsp;avoir des pianettes, amp; qui par conféquent,,nbsp;au cas que cela foit, doit être remplinbsp;d’autant de fpheres de lumière. II feutnbsp;enfuite que ces particules paflent au travers-du torrent de lumière qui vient de 1’étoile-da la feconde grandeur que nous voyonsnbsp;auprès, Sc qu’après elles- traverfent toutnbsp;l’efpace qui environne Ie foleil, lequel eftnbsp;rempli de la lumière de eer aftre,, Sc denbsp;toutes les fpheres dè lumière réfléchie parnbsp;les cometes, les pianettes Sc leurs fatel-lites. Ajoutex a cela que dans chaqiyenbsp;point fenfible de leur trajet dèpuis 1’étoile jufqu’a notre cell, elles ont a paflernbsp;au travers de rayons de lumière qui vien-

nent fuivant toutes fortes de direétions de chaque étoile , Sc que cepandant elles nenbsp;doivent jamais avoir rencontre une femenbsp;1 particule de lumière , car autrement ellesnbsp;n’auraient pu parvenirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'u”*

leur véritable direétion. D apres cette reflexion on juge déjaque la um.ere dott etre-beaucoup |lus rare Sc plus fubtile quou, ne Ié fuppofe ordinairement ;

un peu plus loin.

Yyyy


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722 nbsp;nbsp;nbsp;A D D I T

5. Un corps qiii fe meutparmi d’autres corps de même grandeur qui fe meuventnbsp;aulfi, eft d’autant moins expofé a lesnbsp;rencontrer , que ces corps font plus petitsnbsp;par rapport a l’efpace dans lequel ils fenbsp;meuvent. II faut done fuppofer, commenbsp;on 1’a déja infinué, que la diftance desnbsp;particules de lumière les plus proches Tunenbsp;de l’autre, qui fe meuvent fuivant lanbsp;même ligne ou fuivant des lignes différen-tes , doit excéder leur diametre , un nom-bre de fois incomparablement plus grandnbsp;que nos nombres ordinaires, pour qu’unenbsp;particule puiffe pafler dans chaque pointnbsp;fenfible de fon trajet; amp; que pour qu’ellenbsp;puifl'e franchir librement l’efpace comprisnbsp;depuis les étoiles fixes les plus éloignées ,nbsp;eet exces doit être encore multiplié parnbsp;un nombre immenfe ; que de plus eetnbsp;excès ainfi augmenté doit être élevé a unenbsp;puiflance dont 1’expofant eft un nombre égalnbsp;au nombre de toutes les étoiles fixes , desnbsp;pianettes amp; des cometes. En réfléchiffant unnbsp;peu a la ténuité prefqu’infinie amp; a 1’extrêmenbsp;rareté des corpufcules lummeux , qui réful-tent de ces confidérations , on con^oit moinsnbsp;difiicilement comment il ie peut que la lumière ne foit point détournée en traver-fant des efpaces immenfes oir fe croife ennbsp;tous fens d’autre lumière.

6* Quelques-uns ont cru que fi les particules de lumière fe repquflalent mu-tuellement, cela empêcherait qu’elles nenbsp;fe troublent dans leurs roouvemens; maïsnbsp;la plus légere réflexion fuffit pour voir Ienbsp;contraire. Car quoique par ce moyen cesnbsp;particules pufient éviter de fe rencontrer ,nbsp;elles ne manqueraient pas de fe détournernbsp;les uries les autres de leur route reéiili-gne aufii-tot qu’elles viendraient a fe trou-ver a portee de leur pouvoir mutuel.

SurPefpuce que l ceil peut embrajfer, amp;c,

7. Tout ce qu on peut voir d’un feulnbsp;coup d’oeil doit être compris dans un anglenbsp;plus petit qu’un droit. Car foit l’oeil placénbsp;en O (Fig. 740 ) direftement au-deflusnbsp;de 1’extrémité A de l’efpace A B qui s’é-tend a 1’infini vers B , enforte que Ienbsp;rayon qui vient de A ^ foit perpendiculaire a A B ¦, prenons un intervallenbsp;queiconque AD èc menons la ligne O D;nbsp;il eft clair que l’angle A étant droit, 1’an-

I O N S.

gle AO D eft néceflairement plus petit qu’un droit. Done Tefpace que l’oeil peutnbsp;embraffer eft compris dans un angle moin-dre qu’un angle droit.

8. nbsp;nbsp;nbsp;Un objet qui fe meut avêc quelquenbsp;viteffe que ce foit , parait immobile fi l’ef-pace qu’il parcourt dans une feconde eftnbsp;imperceptible a la diftance oir 1’ceil eftnbsp;placé ; amp; comme les aftres , en tournantnbsp;autour de la terre, n’ont aucun mouvement fenfible , quoiqu’a chaque fecondenbsp;de tems ils décrivent des efpaces qui fontnbsp;dans notre oeil un angle de i ^ fecondes ,nbsp;il s’enfuit qu’un efpace parcouru par unnbsp;corps , eft imperceptible, amp; que par confé-quent ce corps parait en repos, fi l’anglenbsp;que eet efpace foutend a notre ceil n’eftnbsp;que de 15 fecondes.

9. nbsp;nbsp;nbsp;Le mouvement d’un objet n’eft done,nbsp;pas fenfible , fi l’efpace qu’il parcourt dansnbsp;une feconde eft a la diftance de eet objet anbsp;l’oeil comme i eft a 1200; car eet efpacenbsp;ne fait a l’ceil qu’un ang’e de 17' 11quot;.

Sur les degrés de liimiere du foleil amp; des pianettes.

jo. Ce qu’on va voir eft: extrait de la Differtation de M.‘'Euler fur ce fujet citéenbsp;( Note 81 ) ¦, n’ayant fait que rapporter ennbsp;eet endroit le réfultat qu’avait donné pournbsp;la lumière de la lune l’application que cenbsp;grand Géometre fait de la folution générale du Problêrae oii il determine le de-gré d’éclat d’un corps célefte queiconque ,nbsp;a la determination de la lumière de cettenbsp;pianette , nouscroyons devoir inférer ici lanbsp;folution dont nous parlons. On obferveranbsp;que quoique M.' Euler faffe confifter lanbsp;lumière dans un mouvement de vibrationnbsp;communiqué a l’éther par le corps lumi-neux, amp;c. , les folutions feront égale-ment vraies dans le fyftême qui en faitnbsp;une émanation réelle du corps lumineux.

Commen^ons par quelques obfervations générales,

11. nbsp;nbsp;nbsp;Si l’on veut juger de la lumièrenbsp;d’un objet qui nous éclaire , il faut con-fidérer eet objet même comme étant lanbsp;fource de la lumière que nous recevons,nbsp;amp; avoir égard a notre fituation par rapport a lui.

12. nbsp;nbsp;nbsp;En confidérant l’objet même d’ovinbsp;viennent les rayons de lumière, il y en


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- nbsp;nbsp;nbsp;- v-iidque point ae

VatmQzn,= \/{aa-^ bb — zab cof. r), Mais la- force de la lumière qui éclaire cenbsp;point P, eft proportionnelle a I’éclat Enbsp;d’un element quelconque de 1’anneau , anbsp;la furface de eet anneau. amp; au carré denbsp;la diftance , ptis reciproquement; elle fera

j nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E. z c b b drf'f. r

done exprimee par_^---—.

aa-^hb—^abcoi.r

L’intégrale de cette différencielle prife de-manière qu’elle s’évanouifte en faifant Tangle r = o , exprimera Fillumination que Ie point P refoit de la furface du fegmentnbsp;fphétique engendré par ED. Or, cette ipte-

rh p , nbsp;nbsp;nbsp;aa-4- bb ~ labcof.r

nral*» nbsp;nbsp;nbsp;~ ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.....

A D D I T

a de deux efpeces ; les corps lumineux par eux-mêmes, c’eft-a-dire , qui par une forcenbsp;qui leur eft propre, lancent des rayons ,nbsp;comme Ie foleil , les étoiles , amp;c., compo-fent Ia i'® ; la 2.® comprend les corps opaques qui ne font vifibles qu’autant qu’éclairésnbsp;par quelque lumière , i!s font mis dans unnbsp;état lemblable a celui des corps lumineuxnbsp;par eux-mêmes, amp; deviennent propres anbsp;prodaire d’eux-mêmes des rayons de lu-mière qui les rendent vifibles , tels fontnbsp;les pianettes, les cometes ik tous Les corpsnbsp;opaques terreftres.

13. nbsp;nbsp;nbsp;Mais pour qu’un corps produife desnbsp;rayons de lumière, il faut que ies plus pe-tites parties de fa furface foient dans unnbsp;mouvement de vibration extrêraement ra-pide , qui fe communiquant a 1’éther, ynbsp;produit ce qu’on nomme rayons de lumière. Et plus Ie mouvement de vibration dont les particules de la furface d’unnbsp;corps font agitées , aura de force amp; de rapi-dité , plus les rayons en aüront aufli , amp; plusnbsp;par conféquent elles auront d’éclat. Mais ünbsp;efl probable que toutes ne font pas éga-lement fufceptibles de s’animer du mêmenbsp;mouvement de vibration ou qu’elles n’ontnbsp;pas Ie même éclat, il elf même poffible qu’ilnbsp;y en ait qui n’en ayent point du tout. Pournbsp;avoir réclat d’une portion quelconque de lanbsp;furface d’un corps , il faut done compofernbsp;enfemble tous les divers degrés d’éclat denbsp;fes particules; cette fomme forme ce quenbsp;-Md Euler nomme l’éclat du corps lumineux.

14. nbsp;nbsp;nbsp;Outre réclat du corps lumineux,nbsp;qualité qui lui eft intrinféque., il faut avoirnbsp;égard a la grandeur de la furface du corps,nbsp;ou du moins a fa partie qui: envoie desnbsp;rayons fur un point propofé.. Car puifquenbsp;de chaque point de cette furface il émanenbsp;des rayons, la quantité des rayons quinbsp;frapperont quelqu’endroit, dépendra non-leulement de I’éclat du corps lumineux ,nbsp;mais auffi de l’étendue de la furface ounbsp;du notnbre des points lumineux qui ynbsp;lancent des rayons. L’obliquité de la furface ne diminue point fon eftet, puifquenbsp;chaque point d’une furface lumineufe eftnbsp;fuppofé envoyer des rayons de tous cótésnbsp;également.

15. nbsp;nbsp;nbsp;Enfin, pour determiner la force denbsp;la lumière qui tombe en quelqu’endroit,nbsp;ü faut encore avoir égard, a la diftanee du

I O N S» nbsp;nbsp;nbsp;, 7^3

corps lumineux , puifque 1’infenftté de ,1a lumière diminue, comme nous 1 avons vunbsp;( Art. ;8 ) vn raifon inverfe du carré desnbsp;diftanees.

16, nbsp;nbsp;nbsp;M.’^ Euler fe bornant a confidérernbsp;réclat des feuls corps lumineux fphériques ,nbsp;commence pat chercher Ie degré d’illumina-tion que peut recevoir d'un corps femblablenbsp;un point qui en eft a une diftance quelconque. Soit HADB ( Fig. 74') corpsnbsp;lumineux amp; .P Ie point qui en eft éclairé,nbsp;dont la diftance PC au centre de ce corps foitnbsp;tepréfentée par a. Soit CA ou CB Ie rayonnbsp;de ce corps = b ,amp;c£ l’éclat d’un de fes élé-mens. Si Fon mene les tangentes PA , PB ,nbsp;elles détermineront la portion A DB denbsp;la furface qui éclaire Ie point P. Soit

=: PCB = p , dont Ie complément C P-^ OU CPB marque Ie demi-diametre du corpsnbsp;lumineux vu de P. Suppofant done Ienbsp;demi-diametre apparent CPA ou CPRnbsp;quot; ^ , on aura p =: 90° ~

17. nbsp;nbsp;nbsp;Ff étant un élément de 1’arc ADB,nbsp;cherchons 1’illuirunation que re9oit Ie pointnbsp;P de i’élément annulaire de la furfacenbsp;rayonnante, produit par Ia révolution denbsp;Ff autour de l’axe PD. Suppofons 1’an-gle D CF ou DC G ~ r •, 1’élément Ff

— nbsp;nbsp;nbsp;é d r ; Ie demi-diametre 11P dé Tanneau

— nbsp;nbsp;nbsp;b Cn. r •, amp; fuppofant Ie rapport du dia-metre a la circonférence repréfenté parnbsp;celui de I a c, la furface de 1’éL'mentnbsp;annulaire engendré par Ff, fera =2clnbsp;fm, r X bdr~achhdr fin. r, De plus,nbsp;la diftance PF de P a chaque point de

Panneaii - ~ i/f ^’

grale eft .

^ nbsp;nbsp;nbsp;MM- —I— w v - it i* V

laquelle devient, en mettant p a la place de r

Yyyyii

bb ^ ia b


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A D D I

aa A- hh — % ab cof. p .

^ OC ex-

a peu L’illu-

:Ebb

eUe fe change en celle-d ¦

-Z.-

:bE

L.-

7^4¦

cbE

a nbsp;nbsp;nbsp;aa -gt;e- bh% ab

prime alors I’iUumination entiere que Ie point P refoit du globe lumineux ABDH.nbsp;¦Cof. p étant = fin. q , cette expreffion de-cb E ^ aji • • bb•i.ab fin. qnbsp;vient -L.---;——----.

a nbsp;nbsp;nbsp;ü, n • • DO2.0.0

18. nbsp;nbsp;nbsp;Si Tangle q eft fort petit, amp; lanbsp;dillance a fort grande , par rapport a b,

aa bb^ab fin. q

on aura---7-,--r--= i

aa -\-v bi.ab

2 ab I — fin. q ) _ ^ nbsp;nbsp;nbsp;__2 b

~ aaA- bb — iab nbsp;nbsp;nbsp;a

pres , dont Ie logarithme = —— mination du point P fera done =:

a a

E — fin. q^, a caufe que fin. q z=. —,

a

19. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ton met — a la place de fin. q^

a

d,ans Texpreffion générale de Tillumination, cb E ^ a b

PH a PDnbsp;2,0. Comme la furface illuminée a tou-jours quelqu’étendue, quelque petite qu’ellenbsp;loit, il ne fuffit pas, dit M.' Euler , denbsp;confidérer la quantité de rayons qui toin-bent fur un de ces points ; il faut avoirnbsp;égard de^ plus a Tobliquité de leur incidence. Car plus la furface revolt les rayonsnbsp;pbliquement, plus la quantité de rayonsnbsp;qui tonabent au même endroit eft petite;nbsp;enforte qu’il faut diminuer la force denbsp;Tillumination exprimée par la formule pré-cédente , dans Ie rapport du finus totalnbsp;au finus d’inddence.

21. Solt done Ep ( Zi^. 74/) la furfacenbsp;qu’illumine Ie corps fphérique ADBH -,nbsp;fuppofons-la perpendiculaire a Taxe CP,nbsp;enforte que les rayons partis de Tanneaunbsp;engendré par Ie petit arc E/ la rencontrentnbsp;fous Tangle F Ppnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 ^ont Ie finus eft

_ EZ _ nbsp;nbsp;nbsp;a — r _

PF \/(^aa b b2 ab cof. r ) E’illuminatlon occafionnée par les rayons quinbsp;yiennent de Tanngau engendré par Ff, fera

IONS.

2c Ebb dr fm. r { a — b') cof. r

(^aa bb — 2ab cof. r )ï fant cof r — u , on a du~ — dr fm. r,nbsp;amp; Texpreffion précédente deviendranbsp;— 2C EbbduCabu) ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

----i--^, dontl integrale

(ödH-éé — 2abuy^

n 2CEbb ^ bau

eft--X f-77--7-7--rr

a a nbsp;nbsp;nbsp;^^/{aa-^bb2abu)

2c Ebb . nbsp;nbsp;nbsp;ba cof. r

a a ^y^{aa bb — aöécofr)

-J-C). Cette expreffion devant être nulle

quand r = o , la valeur de la conftante doit

être----^--=2 I. Pour

\/ {^aa -\rbb2 ah') avoir Tillumination totale , il faut mettrenbsp;p a Ja place de r ; amp; comme cof p

“ — ,ba cof p fera = o, enforte que

Tillumination chercKée fera 2c E fm. q^ ; expreffion qui convient avecnbsp;celle 'qui a été trouvée d-delfus, fi Tonnbsp;fuppofe Tangle q très-petit. On voit donenbsp;qu’en general la force avec laquelle unenbsp;furface expofée direélement a un globenbsp;lumineux en eft éclairée , eft toiijours ennbsp;raifon compofée de Téclat de ce corps 8cnbsp;du carré de fon deml-diametre apparent.

22. nbsp;nbsp;nbsp;Repréfentant done par E Téclatnbsp;d’un corps célefte quelconque, qu’on peutnbsp;toujours regarder comme fphérique, Ienbsp;degré d’illumination d’une ftirface qui en revolt direélement les rayons, fera proportion-nelle a Z fm. q^, fuppofant que Tangle fousnbsp;lequel Ie demi-diametre de ce corps eft vunbsp;de cette furface, foitz:: q. Et fi cette furfacenbsp;au lieu de recevoir direélement les rayons,nbsp;les revolt fous un angle quelconque t, Ienbsp;degré d’illumination fora comme Z fm. q^nbsp;fm. t. Car Ie demi-diametre apparent^ pou-vant être foppofé fort petit, tous les rayonsnbsp;qui tombent fur la furface Pp , y ferontnbsp;inclinés a peu prés fous Ie même angle t.

23. nbsp;nbsp;nbsp;Venons a préfent a.la determinationnbsp;de Téclat dont une pianette doit brillernbsp;par la lumière qu’elle revolt du foleil, amp;nbsp;voyons comment M.quot;^ Eiiler réfoud ce Pro-blême. Gr, fuivantl’hypothefe quece grand


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— '-quot;U q r /• I *

--- 2= £ ftn. j ? .

2

26. Ayant fuppofe que le cone de rayons tombe direftement fur la particule Pp , ilnbsp;n’y a que les endroits des pianettes quinbsp;ont le foleil a leur rtenith, dontl’éclat foitnbsp;E fin. inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Quant aux autres qui reqoivent

obliquement les rayons du foleil, leur éclat eft moindre dans la raifon du finusnbsp;de cette obliquité ; enforte que ceux quinbsp;ont le foleil a leur horifon , n’en doiventnbsp;point avoir du tout. Si done I’cm veut con*nbsp;lidérer tous les points de la furface d’unenbsp;pianette , comme s’ils avaient tous le mêmenbsp;éclat, il eft évident qu’il faut prendre unnbsp;milieu entre le plus grand degré d’éclatnbsp;amp; celui qui eft infiniment petit ou nul, amp;nbsp;que par conféquent cet éclat fora expriménbsp;par ^ £ ftn. ~ q^. Il eft vrai cependant,nbsp;comme I’obfetve M.'^ Euler, que cet éclatnbsp;doit être un pen plus grand , paree quenbsp;la forface de la pianette n’eft pas poiie,nbsp;comme cette determination la fuppofe,nbsp;mais eft couverte d’eminences de toute efonbsp;pece qui peuvent recevoir les rayons plusnbsp;direftement, fans compter que la furfacenbsp;iliuminée eft par cette raifon plus grandenbsp;qu’elle n’a été ftippofée dans le calcul.

27. Le degré d’éclat de chaque partje éclairée de la furface d’une pianette, exprimé par ^ £ ftn. , eft b'ien celui avec Ie*nbsp;quel cette partie peut frapper nos yeux ,nbsp;quand nous voyons dans fon entier la moi*nbsp;tié éclairée de la pianette ; mais ft nous.n’e»nbsp;voyons qu’une portion , comme quand lanbsp;lune eft loin de fes oppofitions , fon éclat eftnbsp;néceffairement moindre. Cherchons quel eftnbsp;)e degré d’éclat de cette portion elie-mêine,

28. Soient les centres du foleil S ( Fig. P43 ) 6c de la terre T dans le plan de lanbsp;Figure, ainfi que le centre de la planettönbsp;dotit on veut trouver l’éclat de la partienbsp;éclairée que nous voyons. Soit cette pianette repréfentée par le eerde ADBH,nbsp;dont le rayon CD foft demi-dia-metre. Suppofant que la diftance du foleilnbsp;a Cötte planfittc pvituc eti*€ regardee coititnc

A D D I

Géometre a adoptee fur la manière dont nous voyojis les corps opaques , il eft clairnbsp;que le Problême fe réduit a déterminernbsp;quel fera le mouvement de vibration quenbsp;les rayons du foleil peuvent imprimer auxnbsp;particules de la ftirface de la pianette, ennbsp;les frappant.

24. Quoique Ton ne puifle donter que ces particules ne font pas toutes de mêmenbsp;nature, amp; que par conféquent elles ne fontnbsp;pas également fufceptibles de s’animer dunbsp;mouvement de vibration que les rayonsnbsp;du foleil tendent a leur donner^ M''. Eulernbsp;les fuppofe cependant telles, pour rendrenbsp;le cas le plus general qu’il eft poflible ,nbsp;c’eft-a-dire, qu’il fuppofe que toutes peuvent produire des rayons blancs , ou quenbsp;toutes ces particules font blanches. II foranbsp;facile de diminuer quelque chofe de l’éclatnbsp;que Ton trouvera, en confidération denbsp;celles de ces particules qui font noires ounbsp;colorees.

25. Soit done Pp{Fig. 74^ ) une par-ticule blanche de la furface d’une pianette, fur laquelle tombe direélement un conenbsp;de rayons APB. Suppofons cette parti-cule parfaitement libre d’obéir aux impref-fions de ces rayons. D’abord il eft clairnbsp;que cette particule ne faurait prendre unnbsp;mouvement de vibration tel qu’elle puilTenbsp;produire des rayons de lumiere aufta fortsnbsp;que ceux dont elle eft frappée. Car ft celanbsp;arrivait ^ comme alors elle lancerait de routes parts des rayons de la force de ceux dunbsp;cone APB, Teftet forait beaucoup plusnbsp;grand que la caufe , 6c cela , dans le rapport de ce cone a la capacité d’une fpherenbsp;dont le rayon ferait AP. De plus, fonnbsp;eclat ferait egal a celui du corps ADBHnbsp;qui rUIumine, ce qui eft abfurde. Mais ftnbsp;elle était frappée de tous cotés par desnbsp;rayons égaux a ceux du cone APB, lenbsp;mouvement de vibration qu’elle en rece-vrait pourrait etre auffi fort que celui desnbsp;particules du corps ADBH , amp; par conféquent fon éclat pourrait alors être égalnbsp;a celui de ce corps. D’oii il fuit quenbsp;n’etant frappée que par le cone de rayonsnbsp;APB, fon éclat doit être plus petit que celuinbsp;du corps lumineux dans le rapport du conenbsp;APB a la fphere dont le rayon eft PA, ounbsp;du finus verfe de lamoitié de 1’angle APBnbsp;au diametre ou au double du ftnus total.

T I O N S. nbsp;nbsp;nbsp;72J

Suppofant done Vaia^e AFC ou ledemi-diametre apparent du corps lumineux — q , amp; fon éclat =: E, l’éclat de la particule

nr nbsp;nbsp;nbsp;„ ftn. verfe a _

rp fera = £ x —----±- = £ X


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A D D I T

par rapport au dlametre de cette

72.lt;J

infïnïs

— dt:=.

y'ibb

1 — yy firn

r yylt;^y

\/Ci—yy)

ün.s^f_yE^’y

pianette , il y aura la moitlé de cette pianette d’éclairée , laquelle fera féparée de l’aatre moitié par un plan perpendiculairenbsp;a celui de la figure amp; au cours des rayons;nbsp;ce plan eft repréfenté par AB menée per-pendiculairement zSC.Or, Ton volt quenbsp;Ie point Z) de la pianette eft celui qui, doitnbsp;avoir Ie plus d’éclat , amp; que par conléquentnbsp;fon éclat eft = E ftn. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,, en nommant

E l’éclat du Ibleil, amp; j Ie demi-diametre apparent de eet aftre vu de la pianette,nbsp;lp. Soit pour abréger E ftn. ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=..e,.

Pour trouver l’éclat de tel autre point F que 1’on voudra de. la furface éclairée , ilnbsp;ne s’agit que de diminuer l’éclat e dans Ienbsp;rapport du ftnus total au fuius d’incidence ;nbsp;ainft abaiflant de F une perpendiculaire furnbsp;SC , comme Tangle CFP eft égal a Tanglenbsp;d’incidence , Téclat clierché de F fera e

ftn, CFP — nbsp;nbsp;nbsp;^ amp; eet éclat fera aufll

b

celui de tous les points qui fe trouvent dans la circonférence du eerde engendrénbsp;jar Ie point F en tournant autour de CD.nbsp;ii la diftance de la terre- T a la pianettenbsp;peut aulTi être regardé* comme infinie.,nbsp;Ie plan perpendiculaire a CT amp; au plannbsp;de la figure ^ amp;. qui la rencontre fuivant Ienbsp;diametre MN féparera de la moirié éclairée de la pianette lapartle que nous en pou-vons voir. C’eft done de cette partie dontnbsp;il s’agit de determiner Téclat ou la fommenbsp;des dlfférens degrés d’éclat de fes. élémens.

30. Soit TangledOU fon égal TCZf que la ligne tirée de la terre au centrenbsp;de la pianette fait avec celle qui paffe parnbsp;ce même centre amp; celui, du foleil y ~ s,nbsp;amp; C Q — ^ on aura CP — x ftn. r , amp;nbsp;PQ coft s ; amp; Téclat de Télément

- nbsp;nbsp;nbsp;_ ea; ftn. r „

Fj fera--^Sr 1 bn contort que

eet élément tourne autour de DC jufqu’lt ce qu’il rencontre Ie plan repréfenté parnbsp;M N, au-deffus amp; au-deffous du plan denbsp;la figure , il décrira au-deffus ou au-def-fcus^de ce plan un are dont Ie cofinus fera

=----Si' done

PF y/{bb—xxiin.s ) on nomme t Tangle- dont Ie cofinus eft

X cof. S nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

¦—Tm---?—

y{ bb ~ XX fin. r }

IONS.

fible de la circonférence décrlte par la revolution du point M , fera 21. PF, amp; par conféquent la partie vifible de Tanneau engendré par Télément Ff fera 11. PF.nbsp;F f, fon éclat fera exprimé par 2 t. PF,.

Ff. nbsp;nbsp;nbsp;Mais PF. Ff = é x la.

b

difference de PC =2 hdx fin. s ;. eet éclat

fera done — z tt xi.x fin. , dont il faut

prendre Tintégrale de manière qu’elle

s’évanouiffe en faifant a; =: o amp; en falfant

X — b, amp;L alors cette intégrale exprimera

Téclat cherché de la portion de la pknette.-

qu’on peut voir de la terre.

31. Nommons T eet éclat; on aura T

~ ze fin. . ft X d X z=. e t X X P — e

im. s^ f X x dt , qui fe. réduit a — e fin.

s^fxxdt , lorfque x = b , paree que

la partie intégrée etxx fin. qui s’éva-

nouit en faifant a; zz: o , s’évanouit aulft

en faifant x — b , Tangle t devenant

alors. nul. Mais a caufe que cof. t

X cof. s nbsp;nbsp;nbsp;or

——----, amp; que fin. t

\/{ bb — X.X fin. ) y/( bb — X X )

X X fin. s~ ) bb dx cof s

{^b bXX fin. r^)y/(éigt; — xx') ’ on aura done T ~ e è i fin. cof anbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xxdx

J q,— X X {\n. s^') y'(^ b b— en faifant x =. by , T =. e b ^ fin. cof r.

r___ZlAl___dans

/ (l_yyfi„.P)y/(l_yy) ’

laquelle il faut mettre y =z i , après Tavoir intégrée de manière qu’elle s’éva-nouiffe en faifant y zz: o.

zz: F, nous aurons, apres avoir réduit — en fuite , zz: . ...

»/(I - yy)

-f- ftn. r®,


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A D n I

Pour avoir ces différens termes , re-inarquons que l’intégration de chacun d’eux depend ce celle m précédent, enfortenbsp;qu’on fe trouve forcé de remonter a celle

de —-r-. Mais on fait


que


f—rr—--r- exprime un arc de cercle

JV(i-yy)

dont le iinus eft y amp; le rayon i , amp; que cette expreflion devient , dans la dippo-fition de y = I , celle du quart de la cir-conférence. Suppofant done le rapport dunbsp;diametre a la circonférence exprimé parnbsp;celui de i a c, nous avons pour le cas

de y = I, nbsp;nbsp;nbsp;-r = 7

—yy)

Pour voir bien clairement que lorfqu’on a une des intégrales de ia fuite égale a Y,nbsp;on a aulS-tot la fuivante , confidérons-en

une quelconque f---—^—— , la fui-

vante fera f—---Prenons la

¦! \/i I—yy) .

quantite y nbsp;nbsp;nbsp;t — y y ) amp; difte-

rencions-la, nous aurons ....

(m -I- I )y '”u'y — (m -h i) y^dy


T I O N S. nbsp;nbsp;nbsp;7^7

préfentement m égal fuccêfTivement a o , a , 4,6, amp;c., ce qui va nous donner le*nbsp;différens termes que nous avons a inté-grer , on va voir comment , ayant

J'---j 'P'i, dans lafuppofttion pré-

fenie , = ~ c ,ona aufli-tot leurs intégrales:

m étant = o, on a f_2L-Z---

J I - yy )

{l — yy) ~ , ^ o ’ m étant =; a , on a J' -

1_ f—ZlL_=

4 nbsp;nbsp;nbsp;I -yy)

m étant = 4 gt; on s.J' ¦


y^^y


-f-


y‘^dy


v^C I —yy)

1.3-^ . c


»/( I — yy ) nbsp;nbsp;nbsp;2,. 4,6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a ’

m étant = 6 , on a T ——- ¦- 7-- —

J y'(l_yy)

7 r y^^yL_— ^•3-3-7 c


v/ (I — yy)

done nous aurons (m-\r i ) / nbsp;nbsp;nbsp;quot; s

•’ v{}—yy)

^ -i- ^ 7 y nbsp;nbsp;nbsp;_ , ,

l/(^

/-


y-dy


v/( I —yy)

. y y ) amp; par conféquent . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

y — '^dy _ m ¦ ¦ 1 ^ y’” dy

\/{,i—yy)

.1_y ” nbsp;nbsp;nbsp;' l/( I —yy ), enforte

-f- 2.

’on aura Tintegrale de ——-^

amp; nbsp;nbsp;nbsp;\/(i-yy)

y”’ dy

aufli-tot qu’on aura celle de —y-p---^,

^ nbsp;nbsp;nbsp;, vi^—yy)

Mais n'ayant befoin de ces intégrales que pour le cas ou y = i , amp; la quantité

V^( I — yy) devenant

•••¦ -J- M

nulle, dans cette fuppofition 5^


v/(i -yy)


qu'


^/(l_yy)


\/{i—yy)

Sl ainfi de fuite.


a. 4.6. 8


Nous aurons done F=: nbsp;nbsp;nbsp;xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-ll-L

a a 2.^


fin. -4-


1-3-3


fin.


r.


3-5-7


fin.


2.4.6 nbsp;nbsp;nbsp;2.4.6.8

s(gt; -t- amp;c. ). Or la fomme de cette fuite eft

I - col. S nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-r^ c

--^-y- ; enforte que r nbsp;nbsp;nbsp;^

fin. s . cof. s nbsp;nbsp;nbsp;2

I — cof. s


eft alors =


I r y”’dy ^

— /“77-)• F^nt

a •’ 1/(1—yy '


m-i-i •gt; \/{i—yy


amp; par conféquent l’éclat

T de la partie eclairee de la pianette que 1’on voit de la terre { cebb(i— co{. s)nbsp;= cebbiin.^s'^ —c Ebb {in.nbsp;en remettant pour E fa valeu/ E fm. vnbsp;Si done on nomme m le derai-flinmetrenbsp;apparent de la pianette vue de la torre,nbsp;la force de fa lumière fur la terre eEnbsp;fin. my fin. { fm. ^ Mais on a vu ci-devant que nommant n le demi-diametrenbsp;apparent du foleil vu de la terre , la lumière de cet aftre — 2 c E fm. Ainftnbsp;on peut comparer la lumiere oes pianettes,nbsp;quelle que foit leur fituation par rapport anbsp;la terre, avec la lumière du foleil.


fin. cof. s


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fin., n 4S P^ que Ie veritable demi-diametre de la. pianette foit zz. b , on. aura fin. m — - ^

PT’

la pianette fera done =

Ea lumière de Nbb. TS^

BPT.P Nb b. TS^

7i8 nbsp;nbsp;nbsp;A D D r T

33. nbsp;nbsp;nbsp;Si la pianette eft fttuée par rapport a, nous da manière que nous en voyonsnbsp;la moitié éclaitée,, eomme alors Tangiernbsp;eft égal a deux droits. amp;. que par confé-quent fin. = i , la lumière de cettenbsp;pianette eft =: c E ftn. fm. i Suppo-fant done que N repréfente la lumière du

fin. fin. -j q^'

{oleil , nous aurons---------

a fin. n

pour celle de la pianette lorfqu’elle eft dans o A?fin. fin.fin.

Ion oppolincwi, «,--—-

pour celle dont elle brille dans telle de. fes fituation qu’on voudra par rapport anbsp;la terre.

34. nbsp;nbsp;nbsp;Suppofons done , ajoute M.‘' Euler,

Ie foleil en S ( Fig. 743 ) , la pianette en P amp; la terre en T, enforte que snbsp;exprime Tangle TPp ; amp; remarquons que

n : q. ;; —i— : —amp; que par confé-ST SP ^

quent n : ~-q %SP : ST, d’oit Ton tirera , en mettant les finus des angles nnbsp;amp; ^ ^ a la place de ces angles , ce quinbsp;eft permis a caufe que ces angles font fort

fin. i nbsp;nbsp;nbsp;ST^ \ .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

petits, —; amp;. fuppofant

X fin. i TPp^ 16 P P^ X ( I -1- cof. S P T’).

33. Cof. SPrémnt =

%PT.PS

Tèxpreuion precédente peut fe chaneer en

„UI.,..; nbsp;nbsp;nbsp;‘’^•PS^ UPS -h PT)^~^ Tsn

JzPT\PS^ nbsp;nbsp;nbsp;’

enforte que Ia, lumière d'une pianette dans fes diverfes fituations par rapport a la

^ nbsp;nbsp;nbsp;(PS-wPTV—TS^

terre eft coiume----^

puifque N X T eft conftant.

36. Après avoir trouve les formules pré-cedentes , Mr. Eulèr en, fait Tapplication a la lune , amp; füppoTe d’abord cette pianette dans fon plein, afin dé s’aflurer denbsp;la bonti. de ces formuTes, ea comparant

t O N s;

Ie réfultat qu'elles- dönnent, avec celui; que Mr.. Bouguer a trouvé par fes experiences. 11 eft évident que dans cette application on peut fuppofer « =: 4 , amp; quenbsp;par conféquent la lumière de la pleinenbsp;lune fera exprimée par L fin. , mnbsp;marquant Ie demi-diametre apparent de la;nbsp;lune. La grandeur moyenne de ca demi-diametre etant d’environ 13' 33quot;, la lumière de Ta lune fera done--

574000 9

c’eft-a-dire , que la lumière de la pleine lune eft 374000 fois plus petite que celle-du foleil. Ce qui s’accorde affez bien avecnbsp;les expériences de Mr. Bouguer par lef-quelles il trouve , comme nous Tavons vunbsp;( Notes 7p 6* So), que la lumière de Ianbsp;lune eft environ 300000 fois plus petitenbsp;que celle du foleil.,

-37. Mr., Euler obferve avec raifon, qu’il eft affez étonnant que Ie calcul donnenbsp;la lumière de la pleine lune plus petitenbsp;que Mr. Bouguer ne Ta trouvée par fesnbsp;expériences, fur-tout après avoir fuppofénbsp;routes les parties de fa furface parfaite-ment fufceptibles d’obéir aux impreffronsnbsp;des rayons du foleil; ce qui n’eft cepen-dant pas puifqu’il y a de grandes portions,nbsp;de Ia furface de cette pianette qui n’o-béiffent que peu a ces impreflions , en—nbsp;forte que, la lumière de la lune devraitnbsp;être encore plus faible que Ie calcul nenbsp;la donne. Mais aufll il feut confidérer,,nbsp;dit Mr. Euler, qu’il y a par toute lanbsp;furface de la lune de grandes amp; hautes,nbsp;montagnes; qui en rendent la furface lumi--: neufe ,.beaucoup plus grande qu’elle n’a éténbsp;, fuppofée , ce qui doit être caufe que lanbsp;lumière de Ia lune eft plus forte que Ienbsp;calcuT ne la donne.

38. Suppofant la lumière dé la pleine lu—

ne nbsp;nbsp;nbsp;—, rapport qui ne différe gueres,

¦ de celui que Ie calcul a donné , il eft-facile de connaitre la force dè fa lumière-dans fes diftéretites pbafes. Car il eft facile de voir que la. lumière de la lune dansnbsp;fon plein eft a celle dont elle frappenos yeuK dans quelque phafe que cenbsp;foit, comme 2 eft a r -i- cofi S PT ,nbsp;c’eft-a-dire comme fon diametre eft a;nbsp;la largeur de cette phafe; car i - • cof..nbsp;SPT eft proportionnel a cette largeur*.

Delü.


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60000

— O, 1077

TS

( 1 cof.

don

pr.ps'

LLtsï-ss

de-

par conféquent la formule générale ( Note deviendra

JittiiÏLps)

42. Mr. Euler fait fur cette folution une obfervation importante que voici ; c’eft quenbsp;pour qu’elle foit poffible , il faut non-feu-lement que r foit pofttive, ce qui arrivenbsp;dans le cas dont il s’agit, oii ƒ eft; plusnbsp;petite que g , mais encore que f -i- g foitnbsp;plus grande que ï 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;S 'if ftgt;it

plus grande que \/ {.3 ëS ff) ) ou f gt; të'gt; enforte que pour que la folution.nbsp;ait lieu , il faut que f foit contenue entte,

Zzzz.

A D D I

Dela on trouve que la lumière de la lune en quadrature eft =

39. Après s’être affuré de la bonté denbsp;ces formules par la comparaifon du réful-tat qu’elles donnent pour la lumière de lanbsp;, pleine lune , avec celui que Mr. Bouguernbsp;a déduit de fes expériences , Mr. Euler lesnbsp;applique a la détermination de la lumièrenbsp;des pianettes principales. Voyons ce qu’elles donnent pour Jupiter. Le diametre denbsp;cette pianette eft a celui du Ibleil commenbsp;1077 ^ 10000. Nommant done b le veritable demi-diametre de Jupiter, amp; le de-mi-diametre apparent du loleil étant de 16'nbsp;2quot; dans fa moyenne diftance , le demi-diametre apparent de Jupiter, ft nousnbsp;voyons cette pianette a la même diftance

que le foleil, ferait ¦

16' 2quot; —. 94quot;, amp; par conféquent b TS. Sin. 94quot; = o, 00045 57 X TS , b b =2nbsp;TS^

La lumière de Jupiter fera

TS*

77O356OO

SPT), Mais fuppofant la diftance moyenne du foleil a la terre de looo parties , lanbsp;moyenne diftance de Jupiter au foleil ennbsp;contient 5201 , enforte que TS — 1000nbsp;6i. PS —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Si done Ton veut avoir

la lumière de Jupiter dans fon oppofition au foleil , comme PT =24201 amp; que cof.nbsp;S P T zz. 1 , on trouvera que cette lumièrenbsp;N

eft =---amp; par conféquent en-

18372500000 nbsp;nbsp;nbsp;*

viron 490CO fois plus petite que celle de la pleine lune.

40. nbsp;nbsp;nbsp;Si on cherche la lumière de Sa-turne, on la trouvera beaucoup plus petite qu’elle n’efl: réellement, paree que lanbsp;lumière de fon anneau doit l’augmenternbsp;confidérablement. Quant a la lum'ère denbsp;Mars , on la trouvera plus grande qu’ellenbsp;n’eft en effet, paree que cette pianettenbsp;ne parait pas parfaitement fenfible aux im-preflions de la lumière ; ce que l’on re-connait a fa couleur fombre amp; rougeatre.',

41. nbsp;nbsp;nbsp;A l’egard des pianettes inférieures,nbsp;comme nous voyons dans leur conjonélionnbsp;Supérieure leur iivoitié éclairée toute entiere,

T I O N S. nbsp;nbsp;nbsp;72'9

on pourrait croire d'abord que c’eft dans cette pofition que leur lumière eft la plusnbsp;grande ; mais on doit faire attention qu'a-lors leur diftance eft ft grande , qu’elle peutnbsp;être caufe que la force de leur lumièrenbsp;par rapport a la terre , diminue dans unnbsp;plus grand rapport que la quantité de cettenbsp;lumière n’augrvrente , enforte que leur éclatnbsp;eft moindre, lorfqu’elles font dans leur con-jonélion Supérieure , oue lorfqu’elles fontnbsp;en quelqu’autre point de leur orbite , quoi-que nous ne voyons alors qu’une partienbsp;de leur furface illuminée. Or , on trouvera le point de leur orbite ou leur lumière eft la plus grande , en rendant la

^ nbsp;nbsp;nbsp;, {PS -^-PTy-TS^

formule-----un maxi

mum, Suppofons que les orbites de la pianette amp; de la terre foient circulaires ,nbsp;amp; foient S P —f, S T =z g, Sgt;L PT = Hnbsp;pour trouver la valeur la plus grande denbsp;(f 7

-----n aura qu’a pren-

Pi

dre la diftérence de cette quantité amp; 1’éga-ler a i^ero ; amp; dela on tirera -t- 4 ¦ ¦ 3 ƒƒ= 3 5'g' ü = —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\/ {3gg

fj)- i nbsp;nbsp;nbsp;connue , on n’aura plus

qu’a fubftituer fa valeur dans la formule générale pour Ia lumière des pianettesnbsp;[Note 3S) , amp;: on aura. celle qui exprime,nbsp;la lumière. la plus grande des pianettes inférieures. Cette formule fe fimplihera pournbsp;le cas préfent en fubftituant pour gf fanbsp;valeur tirée de l’équation ^ -4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; ‘3 ff

zz 3 gg ; car alors viendra Nf* O


-ocr page 876-

que

fin.

57-p — 3/

on trouvera done que eet angle STP eil de 39° 44' 5 enforte que Vénus eft la plusnbsp;brlllante avant amp;¦ après la conjonétion fupérieure , lorfque fon élongation au foleilnbsp;eft de 39° 44'. Si on calcule Fangle au foleilnbsp;TSP, on le trouvera de 22° 21'gt; ainfinbsp;Fangle S TP fera de 117° 5 5' » ce qui «eusnbsp;apprend que quand Vénus a plus d’éclat,nbsp;eile eft plus proche de nous que dans fesnbsp;plus grandes elongations au foleil.

730 nbsp;nbsp;nbsp;A D D I T

g nbsp;nbsp;nbsp;OU que 5 P foit plus petite que

TS amp; plus grande que ^TS. oi ƒ = g ,

^ devient = o , ce qui marque la con-jonftion inférieure •, üf quot;^ g , ce qui eft Ie cas des pianettes fupérieures , leur lumièrenbsp;eft la plus grande lorfqu’elles font dansnbsp;leur oppofttion ; ft ƒ = j g, ou que g —nbsp;4f, on a alors 1= gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; dans ce

cas la lumière de la pianette eft la plus grande , lorfque cette pianette eft dansnbsp;fa conjonöion fupérieure. 11 en eft de mêmenbsp;fi/lt;ig-.

43. nbsp;nbsp;nbsp;Appliquons la formule précédentenbsp;a la determination de la plus grande lumière de Vénus. Le diametre de cette pianette étant a celui du foleil , comme

b

to, 75 a 1000, on aura ¦ _ _= 0,01075

*

fin. 16' 1quot; nbsp;nbsp;nbsp;10quot; ^; done b — TS

fin. ioquot;j=: 0,0000501 X TS,Sl bh — TS^

----- Mais la moyenne diftance de

39Ö4O7OOO

Vénus au foleil eft de 7133 parties dont la diitance moyenne du ibleil a la terrenbsp;en contient 10000; done puifque nousnbsp;avons g — TS — 10000 amp;c f — P S =nbsp;7233, nous auronsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4304 amp; par con-

féquent la lumière la plus grande expri-

mee par ---X ¦ ¦¦ /-id_ de-

* Ij^IljjOOOOO nbsp;nbsp;nbsp;ƒ

viendra =:----; ainfi la lumière

I 1^1970000

de Vénus, lorfqu’elle eft la plus grande, eft environ 3107 fbis plus petitè quenbsp;celle de la pleine lune.

44. nbsp;nbsp;nbsp;Cherchons a préfent quel eft lenbsp;point de fon orbite oii Vénus a Fédat quenbsp;nous venons de trouver. Pour parvenir anbsp;le connaitre , il eft clair qu’il ne s’agit

de calculer 1’angle S TP. Mais on a

IONS.

45. nbsp;nbsp;nbsp;II eft très-remarquable que lorfquenbsp;Vénus eft la plus brillante , nous ne voyonsnbsp;gueres que le quart de la partie éclairée ;nbsp;car la largeur de la partie illuminée qu’onnbsp;appergoit eft au diametre entier comme Ienbsp;finus verfe de Fangle S T P ou de fonnbsp;fupplément 62° 5' eft au double du finusnbsp;total , amp; par conféquent comme 266 eft a.nbsp;1000, c’eft-a-dire, prefque comme i eft a 4.

Sur k Tuu apparent.

46. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons dit ( Note que fi.nbsp;le principe des anciens avait lieu dans lesnbsp;miroirs convexes, Fimage de Fobjet parai-trait quelquefois hors du miroir j celanbsp;arriverait dans le cas oii Fangle au centrenbsp;du miroir compris entre la perpendiculairenbsp;menée de Fobjet fur le miroir amp; la ca-thete d’incidence, ferait plus grand que lenbsp;double du complément de Fangle d’incidence , Sc par conféquent lorfque le rayonnbsp;réfléchi ferait très-oblique : ce qu’on peutnbsp;prouver ainfi. P ( Fig. 744 ) étant fuppofénbsp;Fobjet ¦, P B \o. perpendiculaire menée denbsp;eet objet fur le miroir convexe A B ¦, Anbsp;le point d’incidence ¦, A Dia cathete ; A Enbsp;le rayon réfléchi, qui étant prolongé,nbsp;coupe PC en p ; foit Fangle B C A plusnbsp;grand que le double du complément PA Fnbsp;de Fangle d’incidence. Les trois anglesnbsp;du triangle C Ap valent enfemble le double de Fangle d’incidence PA i? Sc denbsp;fon complément PAF. Mais par la fup-pofltion , Fangle vi Cp eft plus grand quenbsp;le double de Fangle PA F. Done CApnbsp;-i- Ap C forme une fomme plus petitenbsp;que 2 CAf ¦, done ApC amp;A plus petitnbsp;que CAp-, done Cp eft plus grand quenbsp;A C ; done enfin le point p qui, fuivantnbsp;le principe des anciens , eft Fimage de Fobjet P, fe trouve hors du miroir.

47. nbsp;nbsp;nbsp;II ne s’agirait plus aéluellement quenbsp;de pouvoir s’alfurer u cela peut eflèéliTe-mènt arriver. le P. Dechales , après avoirnbsp;fait tous fes efforts pour voir hors d’unnbsp;miroir convexe fphérique Fimage d’un ob-jêt, n’ofe affurer Favoir vu. M.' Wolffnbsp;prétend avoir éré plus heureux : volei parnbsp;quel moyen il dit y avoir réufli. 11 ptitnbsp;un fil d’argent auquel il donna la formenbsp;d’une équerre AB C { Fig. 747 ) , Sc il lanbsp;préfenta au miroir, de manière que fonnbsp;coté A B fut très-oblique par rapport anbsp;la furface du miroir. Ayant placé Fpeil a


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Audi

l’oppofite , 11 apper9at, dit-il , très-claire-ment Fimage du dl B ^ contigue a ce fil, quoique Ie fil ne touchat pas Ie miroir.

48. Si l’expérience réinlit auili parfeite-ment que Ie dit M/ Wolff, ce qui auraitnbsp;un extréme beloin d’etre cpnnrmé , ilnbsp;faut avouer qii’on aurait quelque lieu denbsp;préfumer un peu mieux du principe desnbsp;anciens qu’on ne l’a fait ; il faut mêmenbsp;convenir que cette expérience qui fait tantnbsp;en fa faveur, eft abfolument contraire aunbsp;principe de Barow Carfuivant ce principe,nbsp;l’image ne peut jamais être hors du ini-roir , puifqu’elle eft au point de concoursnbsp;des rayons réfléchis, amp; que ce point eftnbsp;nécellairement au dedans du miroir.

Sur les réfraBions.

49. nbsp;nbsp;nbsp;M.' Bouguer ayant fait quelque féjournbsp;fur Chimboraco, haute montagne du Pérou ,nbsp;eut occafion d’obferver un phénomenenbsp;bien fingulier, dont nous ne devons pasnbsp;oublier de faire mention. L’extrême elevation de ce pofte lui permettant de décou-vrir Ie Soleil non-feulement a l’horifon ,nbsp;mais encore plus d’un degré au-deffous,nbsp;il fut extrêmement furpris de voir quenbsp;la réfraélion qui, lorfque Ie foleil était anbsp;rhorifon, n’avait été obfervée que de 19nbsp;minutes amp; demie environ , fe trouvait denbsp;24' aoquot; lorfque Ie foleil était immédiate-ment au-dell'ous; apiès quoi elle augmen-tait régulierement. £lle fe trouva de 30' 1quot;nbsp;lorfque Ie foleil parut abaiffé de 1° , amp;nbsp;de 34' 47quot; lorfque il Ie parut de 1° 17'.

50. nbsp;nbsp;nbsp;Quelque ftnguliere que paraiffe cettenbsp;augmentation fubite de la réfraéfion aftro-nomique, par Ie paffage du foleil dansnbsp;la moitié inférieure du ciel, M.*' Bouguernbsp;neut pas befoin d’y penfer beaucoup pournbsp;en découvrir Ia caufe. Suppofons, dit cenbsp;grand , Géometre Ia déprellion apparentenbsp;d’un degré , amp;L foit B D Fig. 74/ ) unenbsp;partie de la circonférence de la terre dontnbsp;C foit Ie centre •, A \q fommet d’une montagne fort élevée; SMLGA la routenbsp;d’un rayon de lumière parti de 1’aftre Snbsp;qu’on voit au-deflbus de l’horifon A H,

amp; qui frappe l’ceil de l’Obfervateur comme s’il venait fuiyant la droite FA. L’angle quinbsp;mefure 1’abaifl'ement apparent eft HAF,

amp; Tangle qui mefure Tabaiffement réel,

HAS que forme l’horifontale /f öt

T I o N S. nbsp;nbsp;nbsp;731

une droite 5 A tirée de Taftre a Toeil, laquelJe fe confond ienfiblcment avec S Mnbsp;que Ie rayon décrit depui Taftre jufqu’anbsp;fon entree dans Tatmofphere.

51. La partie la plus baffe AG L denbsp;la courbe que Ie rayon décrit, eft égalenbsp;de part amp; d’autre du point G qui eftnbsp;Ie plus volfm de la terre ; amp; il eft clairnbsp;que fi Ie point L eft celui des points denbsp;cette courbe qui eft a la même diftancenbsp;de la terre que Ie point A , cette courbenbsp;fait en L avec fa tangente en ce point ,nbsp;un angle égal a celui qu’elle fait en A ,nbsp;avec fa tangente A F. D’oit il fuit que fi Tob-fervateur, au lieu d’etre fitué en A, étaitnbsp;placé en L , Taftre S au lieu de paraitrenbsp;un degré au-deflous de Thorifon , paraitraitnbsp;un degré au-deffus ; amp; la courbiire L Mnbsp;du rayon ou Tangle KNS formé par lanbsp;diredlion de ce rayon en L avec cellenbsp;qu’il a èn M au haut de Tatmofphere , feraitnbsp;la réfraöion aftronomique qui appartien-drait a un degré de hauteur apparente.nbsp;M “¦ Bouguer trouva cette réfratfion furnbsp;Chimboraco de 13' 34*.

5 2. Quant a la courbure que Ie rayon fouftre en parvenant ds L A , qui eftnbsp;exprimée par Tangle LEF formé par lesnbsp;deux tangentes aux points ASl Ld^ la conr-be décriteparee rayon, elle eft plusconftdé-rable que Tautre, car elle fe trouve de 16' 7 quot;.

53. On voit done, dit M.“' Bouguer, que la réfraétion aftronomique pour unnbsp;degré de dépreflion apparente dolt êtrenbsp;plus grande que la réfraétion aftronomiquenbsp;pour un degré de hauteur aufti apparen*^*nbsp;de toute la courbure ou de toute la réfra-ftiqn que fouffre Ie rayon dans Ie trajetnbsp;qu il fait^^e L A , en s’approchant de lanbsp;terre depuis L jufqu’en G amp; en s’élevantnbsp;enluite infenfiblement depuis G jufqu’ennbsp;A. Bouguer nomme réfraSion terreftre,nbsp;cette réfraétion que Ie rayon fouffre ennbsp;parvenant de L jufqu’en A. Lors donenbsp;qu’on eft fur un lieu affez élevé pournbsp;appercevoir un aftre au-deffous de 1’ho-rifon, la réfraétion aftronomique, pournbsp;eet abaiffement apparent , eft toujoursnbsp;formée de deux parties , de la refra-éiion aftronomique qui appartient a lanbsp;hauteur apparente égalé a Tabaiffement ,nbsp;6c de la réfraétion terreftre que fouffre Ienbsp;rayoa en parvenant prefque horifontale-

Z z z z i]


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732 nbsp;nbsp;nbsp;A D D r

ment a I’oeil, depuis Ie point de la courbe qu’il décrit, qui eil: élevé an-delTus dunbsp;niveau de la met de la 'même quantiténbsp;que Ie lieu fur lequel on eft monté.nbsp;( Mémoires de VAcad. des Sien. Ann.nbsp;'74P )•

Sur des couleurs produites par des lumieres faibles.

54. M.' l’Abbé Mazeas, ayant placé une bougie a fix pieds de diftance d’unenbsp;muraille très-blanche fur laquelle tombaitnbsp;la lumière de la lune , remarqua quelquenbsp;chofe de fort fingulier. Ces deux lumièresnbsp;tombant fur un corps opaque éloigné denbsp;ce mur d’environ un pied , 1’ombre quenbsp;formait ce corps, en interceptant la lumièrenbsp;de la lune, donnait du rouge , amp; cellenbsp;qu’il formait en interceptant la lumière denbsp;la bougie, donnait du bleu. Ces deuxnbsp;lumières faifaient entr’elles un angle denbsp;45 ° , enforte que la premiere de ces ombres devait être éclairée par la lumière de lanbsp;bougie , amp; la feconde par celle de la lune.

5 5. Mr. l’Abbé Mazeas attribue ce phé-nomene a la difl'raftion. Selon lui, les couleurs que donnent ici les lumières faibles de la lune amp; de la bougie , font duesnbsp;a 1’aclion du corps fur ces lumières , quinbsp;les décompofe quand elles viennent anbsp;paffer prés de fa furface, enforte que desnbsp;diftérentes efpeces de rayons contenuesnbsp;dans i’une de fes lumières , 11 n’en tombenbsp;qu’une feule dans l’efpace qu’occupe l’om-bre que ce corps forme en interceptantnbsp;l’autre lumière.

Selon Mr. l’Abbé Mazeas, c’eft encore a la même caufe qu’il faut attri-buer les ombres colorées des ^ps , aunbsp;lever amp; au coucher du foleil , obfervéesnbsp;par Mr. de Buffbn, aulfi bien que lesnbsp;couleurs obfervées par Mr. Halley a dif-férentes profondeurs de la mer ( Mém. denbsp;Acad, de Berlin Ann. iy;2 ).

Sur les forces quexercmt hs parti~

cules des corps diaphanes fur la lumiere.

5 7. Mr. Newton détermine , dans le 11 Livre de fon Optlque , partie III, lanbsp;force qu’exercent fur la lumiere les par-ticules de plufieurs corps. On peut denbsp;même determiner la force des partlcuks

T I O N S.

de tels autres corps qu’on voudra , poumi qu’on connaiffe la refraftion de ces corps.nbsp;Nous nous propofons ici de montrer comment on y parvient; mais cette determination fuppofant celle de la force desnbsp;corps memes, commen^ons auparavantnbsp;par celle-ci.

58. On voit d’abord que cherchant la force que les corps entiers exercent furnbsp;la lumiere , il faut la confidérer commenbsp;palTant du vuide dans les corps ; car linbsp;efle paffe d’un corps dans un autre , onnbsp;ne peut découvrir que la di?érence desnbsp;forces de ces corps. On ignore fi lesnbsp;efpaces dans lefquels l’attraéiion a lieunbsp;font égaux ou non ; on ignore égalementnbsp;li l’aétion qui eft difiérente a diverfes di-ftances de la furface du corps , change fui-vant les mêmes loix dans les efpaces d’at-traélion de tous les corps. Au refte commenbsp;nous ne découvrons que les eftets entiers ,nbsp;c’eft-a-dire, les feuls changemens qui ontnbsp;lieu en traverfant I’elpace entier d’attra-ftion , nous pouvons raifonner commenbsp;fi I’aftion changeait par-tout fuivant lesnbsp;mêmes loix ; amp; il eft évident qu’en comparant ces effets , on peut aufli regardernbsp;tous les efpaces d’attraiiion comme égaux.nbsp;Mais ft les forces des corps fur la lumièrenbsp;fuivent effeélivement les mêmes loix ,nbsp;ces forces font entr’elles comme ellesnbsp;feraient , ft elles agiffaient uniformémentnbsp;dans route l’étendue des efpaces ; enfortenbsp;que ce que Ton peut établir au fujetnbsp;de forces accélératrices quelconques quinbsp;augmentent uniformément les viteffes amp;nbsp;agilfent dans des efpaces égaux , doit con-venir entierement aux forces dont il s’agit.

^9. Concevons deux corps dont I’un defcend verticalement par AB ( Fig. 746 )nbsp;amp; I’autre le long du plan incliné A D,nbsp;Ces corps font uniformément accélérés ,nbsp;mais ils font poufles par des forces dif-férentes. Suppofons que le premier étantnbsp;parvenu en B, continue de defcendrenbsp;par I’efpace B C, d’un mouvement accé-léré , amp; avec la viteffe acquife en tombant de la hauteur A B •, fuppofonsnbsp;que le fecond foit parvenu en , fe meuvenbsp;avec la viteffe acquife le long Ae A D ,nbsp;amp; ¦ foit accéléré en parcourant I’efpacenbsp;D E égal h. B C, W s’agit de trouver lesnbsp;forces qui agiffent fur ces corps, au moyen


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A D D I

de leurs viteffes données qui font ref-peélivement comme les racines de A B, AC , AD , A ET.

Soient tirées les horifontales Dd , E e. La force accélératrice fuivant A B eft . anbsp;la force accélératrice fuivant AD, commenbsp;AD eü. a. A d ou comme ^ £ eft anbsp;A e OU comme DE ou B C oü u d e.nbsp;Les viteffes qu’aurait Ie premier corps ennbsp;d amp; en e , font égales a celles du fecondnbsp;en amp; en E refpeélivement. Done lesnbsp;quatre viteffes données font celles qu’ac-quérerait Ie premier corps en tombant parnbsp;A B , AC, Ad, A e ¦, amp; les carrés denbsp;ces viteffes font dans Ie rapport de cesnbsp;efpaces, Ainfi ^ C eft ud e , c’eft-a-dire ,nbsp;La force qui accélere Ie premier corps , eftnbsp;a celle qui accélere Ie fecond , commenbsp;la difference des carrés des viteffes dunbsp;premier corps eft a la difference des carrésnbsp;des viteffes du fecond.

60. nbsp;nbsp;nbsp;Si on fait 1’application de cela a lanbsp;lumière , on aura cette régie générale :nbsp;/a force qui accélere la lumière pendantnbsp;quelle paffe d’un milieu dans un autre,nbsp;efl d celle qui Vaccélere dans un autrenbsp;pajfage , comme la difference des carrés denbsp;fes viteffes , avant amp; après étre entrée dansnbsp;Ie premier milieu , e'f d une femblable dif-férence avant amp; après fon entrée dans Ienbsp;fecond.

61. nbsp;nbsp;nbsp;Nous avons vu ( Note qfa. ) quenbsp;dans Ie paffage d’un milieu dans un autre ,nbsp;la viteffe de Ia lumière dans Ie premiernbsp;eft a fa viteffe dans Ie fecond, commenbsp;Ie finus de réfraélion eft au linus d’in-cidence ; d’ou 1’on voit que connaiffant Ienbsp;rapport de réfraflion en paffant d’un milieu dans un autre , on a aufli-tót Ie rapport des viteffes dans ces milieux, Ainftnbsp;la viteffe de la lumière dans l’air, eft anbsp;la viteffe dans l’eau , comme^ 3 eft a 4 ;nbsp;la viteffe dans l’air eft a fa viteffe dans Ienbsp;verre comme ii eft a 17, en fappofantnbsp;Ie rapport de réfraftion, en paffant denbsp;l’air dans Ie verre , égal a celui de 17 knbsp;n. De mêmele rapport de réfraftion , ennbsp;paffant de l’air dans 1’efprit de térében-tine, étant égal a celui de 2.5 a 17 , lanbsp;viteffe de la lumière dans l’air eft a fanbsp;viteffe dans l’efprit de térébentine commenbsp;17 eft a 23. Dela on déduit que lesnbsp;viteffes de la lumière dans l’air, l’eau,

T I O N S. nbsp;nbsp;nbsp;735

Ie verre amp; l’efprit de térébentine, font entr’elles comme 1000, 1333, 1347 amp;nbsp;1470. La viteffe de la lumière dans l’airnbsp;difïere peu de fa viteffe dans Ie vulde ,nbsp;amp; a moins qu’on ne fe ferve de plusnbsp;grands nombres , on ne peut en exprimernbsp;la difference; ainft nous pouvons fup-pofer que la viteffe de la lumière dansnbsp;ie vuide eft auftl 1000.

62. nbsp;nbsp;nbsp;Done ft l’on veut avoir les forcesnbsp;de l’eau du verre , amp; de l’efprit de térébentine fur la lumière , on n’aura qu’anbsp;retrancher conformément a la régie don-née ci-deffus, Ie carré de 1000, quinbsp;exprime la vitefl’e de I3 lumière dans Ienbsp;vuide , des carrés de 1333 , 1347 amp;1470nbsp;qui expriment fes viteffes dans ces corps ,nbsp;amp; 1’on trouvera que les forces de cesnbsp;corps font entr’elles comme 778,1163 Scnbsp;1388.

63. nbsp;nbsp;nbsp;Sachant aétuellement trouver lesnbsp;forces des corps fur la lumière , il eft facilenbsp;de découvrir celles de leurs particules;nbsp;car les forces des corps étant en raifonnbsp;compofée des forces de ces particules Scnbsp;de leur denftté , il eft clair qu’il fautnbsp;divifer les forces des corps par leur denftté , pour avoir celles de leurs particules;nbsp;ainft ayant trouvé que les forces de l’eau,nbsp;du verre Sc de l’efprit de térébentinenbsp;fur la lumière, font entr’elles comme 778 ,nbsp;1163 Sc 1388, on n’aura qu’a les divifernbsp;par les denfités de ces corps qui fontnbsp;comme40,33 amp; 103 , amp;on aura les forcesnbsp;des particules comme 193, 333 amp; 133,

64. nbsp;nbsp;nbsp;La force qui accélere la lumièrenbsp;dans Ie paffage d’un milieu moins réfrin-gent dans un autre qui l’eft davantage ,nbsp;retarde fon mouvement quand elle. paffenbsp;au contraire de celui-ci dans Ie premier;nbsp;d’ou il fuit que ce qu’on a dit de l’accélé-ration de la lumière , peut s’appliquer,nbsp;mutatis mutandis , au retardement qu’ellenbsp;éprouve quand elle paffe d’un milieu plusnbsp;réfrlngent dans un qui l’eft moins ( s’tira-vefande Phyf Elem. Math. ).

Sur les miroirs plans.

63. Les miroirs plans font falts d’ordi-naire d’une glace dont la furface pofté-rieure eft étamée, Sc alors il y a une obfervation importante a faire ; c’eft quenbsp;ces miroirs préfentent deux images , 1’une


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gt;734 nbsp;nbsp;nbsp;A D D I T

antérieure amp; faible, l’autre poftérieure amp; plus vive. Cet efFet provient de ce quenbsp;les rayons que Tobjet envoie fur la glace ,nbsp;ne parviennent pas tous a la furface éta-mée , amp; que plufieurs font arrêtés amp; réflé-chis par la furface antérieure. Cette der-niere furface dolt done former auffi unenbsp;image de l’objet, mais néceffairement beau-coup moins vive que celle qui eft produitenbsp;par la furface étamée.

66. nbsp;nbsp;nbsp;Cette image eft antérieure pareenbsp;que l’objet étant moins éloigné de la premiere furface du miroir, qui produit cettenbsp;image , que de la furface étamée , cettenbsp;image qui eft a une diftance de cette premiere furface égale a celle de l’objet, doltnbsp;néceflaifement être moins éloignée quenbsp;l’autre , qui , comme il eft aifé de Ie voir ,nbsp;doit être placée plus loin du double denbsp;1’épaifleur de la glace.

67. nbsp;nbsp;nbsp;Quoique nous ne parlions que denbsp;deux images, il n’eft pas moins certainnbsp;qu’il y en a encore d’autres mais extrê-mement faibles, amp; qui d’aUleurs fe con-fondent avec celle qui eft produite par lanbsp;jfbrface étamée. Car ks rayons réfléchis

ar cette furface ne fortent pas tous de a glace ; plufieurs font arrêtés amp; réfléchisnbsp;en dedans par la furface antérieure ; ainfinbsp;ces rayons fbrcés de revenir fur la furface étamée, fouft'rent une nouvelle ré-flexion , en conféquence de laquelle ceuxnbsp;de ces rayons qui traverfent la premiere furface , ferment une nouvelle image , maisnbsp;extrêmement faible; les autres qui nenbsp;pafl'ent point, amp; font encore réfléchis ennbsp;dedans de la glace , vont encore rencon-trer la furface étamée ; amp; ceux d’entrkuxnbsp;qui fortent , après y avoir été réfléchis ,nbsp;produifent une nouvelle image, amp; ainfinbsp;des autres. Dku Ton voit qu’il y auranbsp;une fuite d’images qui iront toujpurs en

s’aftaibliflant.

Sur Ui ttuToirs plans eomhinis.

68. nbsp;nbsp;nbsp;Si deux miroirs plans X Y ( Fig.nbsp;748) amp;1. X Z font entr’eux un anglenbsp;quelconque X, l’oeil ^ O place dans cetnbsp;angle, verra l’image d’un objet A placénbsp;dans Ie même angle , repétée autant denbsp;fois qu’on pourra amener de cathetesnbsp;propres a déterminer les liettx des images,nbsp;amp; tertninées hors de Tangle FXZ.

IONS.

Soit menée de gt;4, la cathete A B fur Ie miroir X Z , laquelle foit prolongéenbsp;jufqu’a ce que B C = A B ; de C Ibitnbsp;menée la cathete CD, fur Ie fecond miroir X Y, \a. prolongeant d’une quantiténbsp;DE égale a elle-même ; foit menée en-fuite de E i la. cathete E F, fur Ie premier miroir YZ , la prolongeant d’unenbsp;quantité FG=:FE; de G foit menéenbsp;fur Ie miroir X Y, la cathete G H, lanbsp;prolongeant jufqu’a ce HI — H Gnbsp;amp; foit enfin menée de l la cathete IK ,nbsp;fur Ie miroir X Z , la prolongeant d’unenbsp;quantité K I égale a elle-même : les cathetes AC, CEy EG amp; GI étantnbsp;terminées hors de Tangle des miroirs,nbsp;Tceil O verra quatre images de Tobjetnbsp;^, en C , E , G amp;L I.

Les triangles reélangles AST, C B T étant -égaux , Tangk ATB — BTCz=.nbsp;O TV', par conféquent Ie rayon T eftnbsp;réfléchi en O; done Toeil O voit unenbsp;image de Tobjet A en C. De même ilnbsp;eft clair que Ie rayon qui tombe en Vnbsp;eft réfléchi fuivant VR , amp; qu’enfuite ilnbsp;eft réfléchi fuivant R O; Tosil O verranbsp;done, par Ie rayon O R , une autre imagenbsp;de Tobjet A, en E. II n’eft pas moinsnbsp;évident qu’il en verra une troifieme ennbsp;G , par Ie rayojv réfléchi O S , amp;L unenbsp;quatrieme en I par Ie rayon réfléchi Q O ;nbsp;mais 11 u’en verra point en L.

69. nbsp;nbsp;nbsp;II eft clair que fi de A on menenbsp;fur Ie miroir X Y , la cathete A a, amp;nbsp;qu’après Tavoir prolongée jufqu’a ce quenbsp;a b — Aa , onmpnedu point h une cathetenbsp;fur Ie miroir XY, qu’on prolonge auflinbsp;d’une quantité égale a elle-même amp; ainfinbsp;de fuite , précifément comme ci-deflus,nbsp;on aura de même Ie nombre d’images quenbsp;Toeil O peut voir , en Ibppofant la premiere cathete tirée fur Ie miroir X Y. Ainfinbsp;Ton aura Ie nombre total des images quenbsp;Toeil O peut voir dans les deux miroirs.

70. nbsp;nbsp;nbsp;II eft évident que la premiere imagenbsp;eft vue par une réflexion, la feconde parnbsp;deux réflexions , la troifieme par trois ,nbsp;amp;c. , amp; que la diftance de chaque imagenbsp;a Toeil eft égale au chemin que Ie rayon,nbsp;a fait pour parvenir a Toeil : ainfi O Cnbsp;= AT-i-TO-, 0£ = AV-t- VR h-RO ¦, O G — Am -^rmn-^-nS-^nbsp;SO, dcc. D’ou il fuit que la luinière fai-.


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A D D I

fant une perte a chaque reflexion amp; fleve-nant plus rare a proportion qu’elle s’éloi-gne de l’objet, la premiere image eft plus vive que la a*, celle-ci plus que la 3®,nbsp;amp; ainfi de fuite.

71. nbsp;nbsp;nbsp;On voit encore que comme lesnbsp;rayons qui toffibent fur Ie miroir XV,nbsp;viennent de la droite de l’objet, amp; ceuxnbsp;qui tombent fur Ie miroir X Z , viennentnbsp;de la gauche, les images produites parnbsp;les premiers repréfentent la droite denbsp;I’objet, amp; celles qui font produites parnbsp;les derniers repréfentent la gauche ; enlbrtenbsp;que fi quelqu’un fe regarde lui-même, ilnbsp;fe verra par devant amp; par derriere.

72. nbsp;nbsp;nbsp;II n’eft pas moins évident que plusnbsp;Tangle formé par les miroirs eft petit,nbsp;plus on voit d’images.: car il eft vifible quenbsp;Ie nombre des cathetes qui fe terminentnbsp;hors de Tangle, eft d’autant plus grandnbsp;que cet angle eft plus petit. Si donenbsp;on ouvre cet angle, le nombre des images diniinue a mefure f on les voit s’ennbsp;approcher , puis fe confondre amp; fe cachetnbsp;enfuite derriere. On trouve facilementnbsp;que quand cet angle eft de 60°, on ennbsp;voit au plus cinq; que quand il eft de 70° ,nbsp;on en volt quatre amp; ineme cinq ; quenbsp;quand il eft droit on peut en voir trols.

73* Si ayant placé les miroirs dans une fituation verticale , on diminue Tangle qu’ils font, ou qu’on s’en éloigne unnbsp;peu, ou qu’on s’approche de Tangle,nbsp;jufqu’a ce que les images voifines de cetnbsp;angle fe confondent, amp; que , ft Ton veut,nbsp;elks ne paraiflent plus dans leur entier,nbsp;on con^oit facilement qu’on verra alorsnbsp;des images monftrueufes amp; dlfformes.

74. Si deux miroirs plans , au lieu de faire un angle entr’eux, font paralleles , telsnbsp;que les miroirs BC D E { Fig. 749) tnbsp;amp;c qu’un objet X foit placé entre les miroirs , Tocil O verra deux fuites d’images,nbsp;qui s’étendent a Tinfini.

Soit menée K H perpendiculaire au miroir E D, laquelle le fera aulil aunbsp;miroir C B ; foit fait = jO , amp;- foitnbsp;porté de en ^, amp; deia a Tinfini, lenbsp;double de Timervalle BD des deux miroirs , ainfi que Aq A en G , amp; dela anbsp;Tinfini. Pareillement foit fait B1=B A ,nbsp;amp; foit aufll porté le double de B D, denbsp;B K dela a Tinfini, ainfi que de

T I o N s. nbsp;nbsp;nbsp;735

A en L , enfuite a Tinfini. Je dis que Ton verra dans le miroir E D une imagenbsp;de Tobjet A , Qn F, par une fimple réfle-xion , une autre en G par deux reflexions ,nbsp;une troifieme en H par trois reflexions ,nbsp;ainfi de fuite ; 8c que 1’on verra pareillement dans Tautre miroir une image ennbsp;I, par une feule réflexion, une autrenbsp;en L par une double réflexion , une troifieme en K par trois réflexions. Je disnbsp;de plus que les images dont la diftancenbsp;fe determine du lieu de Tobjet A , repré-fenteront la partie poftérieure de Tobjet,nbsp;amp; que celles qui font déterminées desnbsp;points D B, on les miroirs fontnbsp;coupés par la ligne K H, repréfenterontnbsp;la partie antérieure de Tobjet, c’eft-a-dircnbsp;celle qui eft expofée au miroir.

A D étant ~ D F, 8i les angles en D étant droits , Tangle AMD — £gt; MFnbsp;=z par confe^uent QMS. Ainfi MOnbsp;eft le rayon réfléchi qui répond au rayonnbsp;incident A M ; Toeil voit done Tobjet Anbsp;en F, par une fimple réflexion , amp; lanbsp;j partie qu’il voit eft celle qui eft expoféenbsp;' au miroir, paree que e'eft de cette par-tie que vient le rayon A M.

Soit menée de lt;? en O , la droite O G , laquelle coupe en P le miroir ; foit enfuite menée de ƒ en P la droite IP, amp;nbsp;foient joints les points N Sc A par unenbsp;droite A. B A étant = B I , Sc lesnbsp;angles en B étant droits, le rayon A Nnbsp;eft réfléchi fuivant NP. Et comme IDnbsp;— DG, ce qui eft aifé a voir, il eftnbsp;clair que le rayon réfléchi N P Teft enfuite fuivant P O ; Tobjet A eft done vunbsp;en G par une double réflexion en iV amp;nbsp;en P , amp; il eft évident que la partie denbsp;Tobjet qu’on voit, eft celle qui eft dunbsp;coté oppofé a celui ou eft le miroirnbsp;DE; paree que c’eft dela que vient lenbsp;rayon A N.

Soit menée de H en O, lu droite HO qui coupe le miroir en 5 , foientnbsp;menées de Z en S la droite ES , amp; denbsp;R en F la droite RF; foient jointsnbsp;les points A Sc Q par la droite lt;2,^-II eft clair que le rayon A Q_ cü réfléchinbsp;fuivant Q R ; que comme B L '=¦ B E ,nbsp;il fera réfléchi enfuite fuivant R S; Scnbsp;, que Z»Z étant = Egt; H, il fera réfléchinbsp;[ enfuite fuivant 5 0, Ainfi Tceil 0 vok


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73lt;? nbsp;nbsp;nbsp;A D D I

en H Tobjet A par trois reflexions en Q, R, S, èc la partie qu’il volt eftnbsp;ceile qui eft expofée au miroir E D.

On prouvera de même qu’on doit voir Tobjet A, dans l’un amp; l’autre miroir,nbsp;dans une infinité d’autres points que Tonnbsp;déterminera de la même manière.

75. nbsp;nbsp;nbsp;On remarquera cependant que quoi-qu’on doive voir une infinité d’images,nbsp;on n’en voit réellement qu’un certainnbsp;nombre, paree que la lumière s’affaiblitnbsp;continuellement par les reflexions quellenbsp;fouffre. C’efi: a caufe de eet affaiblifl'ementnbsp;que les images les plus éloignées fontnbsp;plus obfcures amp; plus faibles que cellesnbsp;qui font plus proches, puifque ce fontnbsp;celles qu’on voit par un plus grand nombre de reflexions. U^olf Catoptr^

La pojition des foyers correfponddns étant donnée , determiner la formenbsp;d'une lentille fmpte dont üaberrationnbsp;foit mdle, lorfpte Ie Probleme efnbsp;poffibk.

Ceci n’eft que Ie développement amp; la fuite de 1’Art. 511. Liv. II.

76. nbsp;nbsp;nbsp;Pour parvenir a determiner cettenbsp;forme, retranchons 1’une de Fautre lesnbsp;equations de 1’Art. 504 pour les rayons bnbsp;amp; c des furfaces de la lentille, lefquelles

^ nbsp;nbsp;nbsp;JL-A ^


T I O N S.

4a f


1 -yy •.


OU


ƒ'


Ainfi 1’aberration étant nulle ,


nous avons , par 1’Article 5 i i , x —


l/(-


¦f'


* nbsp;nbsp;nbsp;»/ ( yy —


4 nbsp;nbsp;nbsp;2 (i -4- 2?n)

I -4- 2 m x nbsp;nbsp;nbsp;V I ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

-7--^) , en remettant a la place de

{i-mf

gamp;idQ h leurs valeurs ( Art. foS ). Subfti-tuant cette valeur de x: amp; reilituant celles de p amp; de ^ (^Art, ƒ07) dans l’équationnbsp;(_p -k- q)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— p) y ~ ^ ^ 1 nous au-

1,, nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o'”

rons 1 equation, entre ^ oC y --- -


2(1 -4- m )


I -H 2W I ¦ ¦ 2m


\/Cyy—


1 nbsp;nbsp;nbsp;2 m

). Or 5 la pofition des foyers.

correfpondans determine y; cette equation donne done la valeur de , laquelle determine la forme de la lentille qui eftnbsp;fans aberration i les rayons b ëc c _ étantnbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, i — m

expnmes par ces equations-, b =---


font -


Q nbsp;nbsp;nbsp;^

--— , nbsp;nbsp;nbsp;cenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;donnera

a nbsp;nbsp;nbsp;R’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


bc


2R


ƒ'¦


., Mais (p -f- ? ) A . c - r,----, R,{Art.sosamp;t.soy)

b -r e nbsp;nbsp;nbsp;ƒ

font dés quantités égales; multipliant done Ie prémier terme de 1’équation précédentenbsp;par la premiere, Ie 2.® par la 2.® amp; Ienbsp;3.' par la 3.* 5 nous aurons cette autre

Equation {p q) -~~r {q — p)


af


f'-‘^


i x ,o\i(p -i en faifant


J' -h a y =. IX

-y. Mais

f-irtt. nbsp;nbsp;nbsp;f-ta


H-t nbsp;nbsp;nbsp;mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I — ï

Mais la forme de la lentille étant don. née , on peut aulfo connaitre dans quellenbsp;pofition des foyers correfpondans fon aberration fora nulle. Car reprenant l’équationnbsp;précédente entre ^ amp;• y gt; la réduifant amp;Cnbsp;Fbrdonnant par rapport a y ,. elle devient

^ nbsp;nbsp;nbsp;” y 1LL±I!IL^ = ±-1-

m ' nbsp;nbsp;nbsp;3 -h 2 w

¦r~ )’ laqnelfo faitconnai-


tre y , étant connue , c’eft-a-dire , Ia forme de la lentille étant donnée. Or,ynbsp;détermine la pofition cherchée des foyersnbsp;correfpondans oii la lentille eft fans aberration. Car les équations qui donnent lesnbsp;dlftances de ces foyers a la lentille , font *

I _f- y nbsp;nbsp;nbsp;I — y

77. Quand nous difons dans. Ie premier

cas


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737

Si l’on prend la valeur

, il n’y aura point de pofition ^

2 gt; 00j8^

R

^ ~h 2 m „ i-t-am „ nbsp;nbsp;nbsp;f,.

-e---^--- relpedhvement,

m nbsp;nbsp;nbsp;(i — m)

On aura deux folutions du Problême , en prenant la quantité radicale podtiyementnbsp;OU négativement, Mais dans les limitetnbsp;tnêmes de y‘‘ Sc de £% c’eff-a-dire , lorf-

que y = ---OU que £quot; nbsp;nbsp;nbsp;=

A D D I

cas qwe réquation entre i Sl y donne auffi-tót qu’on a y , Sc dans Ie fecond,nbsp;qi'.’elle donne y lorfqu’on connak ^ ^ nousnbsp;foufentendons. toujours que yy dans Ie

premier cas n’eft pas moindre que

^ nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 -t- a m ^

amp; dans Ie fecond que -^- ne lur-

ftl

paffe pas Car il eff dair que fi la po-fidon des foyers correfpondans efl: telle que f'—’H

-i--* foit moindre que

f' -i- a '

, il n’y aura aucune forme de

(i-w)

lentille qui foit alors fans aberration j amp; fi la forme de la lentille eff telle que

OU ^--_ ^ *• foit plus. petite que

3 ¦ • a tn

d’es foyers correfpondans dans laquelle Taberration de la lentille foit nulle. Maïsnbsp;fi Sc y^ ne font pas moindres que

(i ~m)'

, les deux folutions ff en' font m

plus qu’iine.

78. Le rapport de réfradion dans Ie verrenbsp;étant égal a celui de 31 a 2.0 , la plu5 petitenbsp;valeur pollible de y , quand l’aberration eft

nulle , c’eft-a-dire , — ( ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ f”,),. fera

1 — m

_4, 26498 ; réquation qui donne la. valeur de, £ correfpondant a la fuppofi-lion de y la plus petite pollible , eft £ = —

--i__i— y ; on aura done £ = _j.

w ( I -t- 2 /n )

3. 36994. Si on prend la valeur négative de y amp;. par conféquent la valeur pofitive de £ ,nbsp;1'es rayons des lurfaces de la lentille amp;nbsp;la poution des foy ers correfpondans , pour

k, cas préfent, feront b =--,

T I O N S.

R

.'54)0

ƒ' =

pofitive de y amp; par conféquent la valeur négative de £ gt; on aura une autte formenbsp;de lentille amp; une autte pofttion de foyers-correli:)ondans.

79. La plus petite valeur poffible de £,

quand l’aberration eft nulle, eft nbsp;nbsp;nbsp;^

m

d’oii l’oti trouve £ — 3,21053. La valeur de y correfpondant a la plus petite valeur de £ , eft exprimée par l’éciua-

tioa y =-------1— £. Ainfi

(i — m)(3- .2^)

faifant le calcul, on trouve y — nbsp;nbsp;nbsp;4,47675.

Si l’on prend les fignes lupérieurs , on aura.

^___ R

a zz--—~rT ^ nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

1.73*5* nbsp;nbsp;nbsp;ï.75838

prend les fignes inférieurs , on aura une autre forme de lentille avec une autre po-fuion de foyers correfpondans.

80. nbsp;nbsp;nbsp;II fuit de ce qu’on vient de dire'nbsp;que pour qu’tine lentille de verre concavenbsp;OU convexe puiffe être fans aberration, ilnbsp;faiit qu’elle forme un ménifque , amp; quenbsp;le rayon de la furface la plus courbe nenbsp;foit pas au rayon de celle qui l’eft lenbsp;moins , dans un tappoit plus petit que celui'nbsp;de 2OQ189 a 389157 OU de ii a 21.

81. nbsp;nbsp;nbsp;On en déduk auffi que, l’aberra-tipn étant nulle , les deux foyers correfpondans font toujours du même cóté denbsp;la lentille , amp;. que la diftance du foyer lenbsp;plus ptoche de la lentille ne peut pas avoirnbsp;un rapport plus petit a cede du plus éloigné,nbsp;que celui de 173858 a 273838 ou de 33nbsp;a 5 2 ,. a. peu prés. ( Klin^tnjiierna , Dif-Jirtation fur la perfiBion des lunettes ).

Sur t Article 8^5.

82. nbsp;nbsp;nbsp;Suivant Mr. Molineux, l’an|le _que'nbsp;fait la route que foit un rayon tefléchi par

’ une partie irréguliere d’une furface , avec celle qu’il dévrait fuivre , eft environ cinqnbsp;a fix fois plus grand qu’il ne ferait ft cenbsp;même rayon était rompu par la même'nbsp;Inrface. Soit A C ( Fig. 770 ) la /urfacs;nbsp;Aa a.afi


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X QR^

X QR^

on

7^8 nbsp;nbsp;nbsp;A D D I T

réguliere , E fon eentre, Q^GR CFS fon axe , QA im rajon incident, FAnbsp;ia cathete ^’incidence , A q \amp; route dunbsp;rayon réfléchi régulierement, Si. A Fnbsp;ccUe qu’il fuit après une réftadion réguliere. Imaginons uij changeraent tel dansnbsp;!,a particule de la furface en A, quenbsp;A G lui de'T'ienne perpendiculaire; amp;nbsp;foient AR amp; AS la reflexion amp; lanbsp;réfraftion irrégulieres du même rayonnbsp;Q A , faifaijt les angles q A R amp; F A Snbsp;avec Aq Si AF. Soient prolongées F Anbsp;vers f Si S A vers s. La reflexion nousnbsp;rlonne Tangle (^Aq;=z 2 (^A F Si (^A Rnbsp;^ 2 QA G , amp; par conféquent leur diamp;-férence qAR ^ úG. Ue meme,nbsp;dans les réfr.aélions qui fe font en secar-tant de la perpendiculaire, amp; qui fontnbsp;petites , Tangle QA f~iQA E amp;C Q A snbsp;^ ~ QA G , a peu prés ( Ie rapport desnbsp;finus étant égal a celui de 3 ai), Scnbsp;par conféc|uent leur dilférence f As 011nbsp;F A S's^jEAG. Ainfi la premiere difference qAR eft a la demiere FASnbsp;corame 4 eft a-i, Mais dans les réfra-Öions vers la perpendiculaire , pe rapportnbsp;eft égal k celui de 6 a I.

83. nbsp;nbsp;nbsp;Pela ft Tangle EAG, qui me-fure Tirrégularité de la |)articule en A ,nbsp;eft Ie menie dans djftérentes furfaces,nbsp;Taberration du rayon dans Timage aunbsp;foyer d’iin télefcope , fera a Taberrationnbsp;femblable dans une lunette, dans la rai-fon compofée de leurs diftauces fopalesnbsp;amp;. de 5 a i.

Comparaifon dt différens moytns d'iU

lurniner ks objets qiüon veut voir

du mkrofcope. , /e poru-ohju df la Lanterm Magique, amp;f,

84, nbsp;nbsp;nbsp;Soit ^7ƒ( , 772 E 7^3 )nbsp;Timage d’un objet lutnineux QSjforméenbsp;par reflexion fur uu miroir concave, ounbsp;par réfraé'tion au travers d’une lentüle con^nbsp;vexe ou fphere A C, dorjt Ie centre eftnbsp;E, ie foyer principal F, 1’axe QE F Cnbsp;èi la moitié de Touverture A C-, Si foitnbsp;une perpendiculaire FG h laxe conpantnbsp;Ie rayon extréme QA , en G. Je dis quenbsp;i’éclat de Timage q f fera a très-peu présnbsp;comme F direftement amp; comme FE^nbsp;féciproqnement,

Xlsr, abftraélion faite des petites portes

IONS,

que fait la lumière dans fes réflexlons ou rèfraöions, la quantité de lumière raC,nbsp;femblée au point 5 eft a très-peu présnbsp;u4. C'^

comme -prqqr ( S8 ) , Si pat conlé-V V ,

quent la quantité de lumière dans Taire

A

de Timage entiere j r , eft comme --5-

FQ^

de Timage eft comme qr nbsp;nbsp;nbsp;x

¦^*2

FE

QR^ z=. nbsp;nbsp;nbsp;X QR^, paree que dans

Ie miroir nous avons Fq : FE :: FE ; EQ ( Art, 20/. ) , Si par conféquentnbsp;Eq : EQ :: FE : FQ-, Sc dans la len-tille 6c dans la fphere nous avons Qq inbsp;QE QE : QF ( Art, 2^p),6c con-féquemment Eq : E Q : : FE : FQ. Ainfinbsp;Téclat de Timage , ou la denfité des rayonsnbsp;dans Taire de cette image , étant connue di-reftement comme leur quantité 6c récipro-quement comme Tafte, eet édat ou cette

demite eft comme nbsp;nbsp;nbsp;, a tres-pen

FE'

prés ; rapport qui fera d’autant plus exaél que Touverture fera plus petite 6c Tobjetnbsp;plus éloigné.

85. nbsp;nbsp;nbsp;Pans un miroir donné, ou dansnbsp;une lentille ou fphere donnée, Téclat denbsp;Timage d'un objet eft comme F G^, Sinbsp;ainfi croit continuellement avec la diftancenbsp;de Tobjet lumineux 'au foyer F.

86. nbsp;nbsp;nbsp;Si Tobjet lumineux eft très-éloigné ,nbsp;Sc que les ouvertures de diftérens miroirs,nbsp;lentilles OU fpheres, foient égales, les de-grés d’éclat des dift’érentes images fontnbsp;réciproquement comme les carrés de leursnbsp;diftances focales refpeéfives, a très-peu prés.

87. nbsp;nbsp;nbsp;Done fi les différentes ouverturesnbsp;font des portions égales de Ijpheres égales , les degrés d’éclat des images for-mées par un miroir concave , -un verrenbsp;convexe des deux ebtés, une fphere denbsp;verre 6c. un verre plan convexe , fontnbsp;refpeifivement comme les carrés de lanbsp;prpgreflion harmonique décrpiflante ,12,nbsp;6,4, 31 paree que les diftances focalesnbsp;refpeefives font t , ^ , -1, 7 du diametrenbsp;de la fphere donnée, pat les Articles 205 ,nbsp;J3 5,237 1 amp; que faifant fervir ces termes dg


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A D D I T

dlvifeurs a Tunité, ils deviennent ceux d’une progreffion harmonique.

88. Le miroir concave a done bien de l’avantage fur une fphere ou une len-tille , pour éclairer les objets qu’on veut

IONS. nbsp;nbsp;nbsp;739

voir au microfcope ; 11 l’emporte aulij quant au pouvoir de bruler ce qu’on ex»nbsp;pofe a fon foyer; mais il ne poffede pasnbsp;eet avantage a un ft haut degré.


FIN,

FAUTES A CORRIGER.

Omme dans les fautes qui fe font gliflees dans l’Ouvrage , il y en a quelques-unes qui intéreffent le fens du difcours,nbsp;nous prions de vouloir bien les corriger avant de le lire.

DANS LE TEXTE. nbsp;nbsp;nbsp;quot;

Art. , lig. 4, P R , lifei , P j R.

Art. 20 nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8, Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q ; mais ( Art. to amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;19 ) , lifii , C Q ( Art.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; 19nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mais

Art. 27, nbsp;nbsp;nbsp;lig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2,, dunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;point T , ajoute^ , ounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tendent vers ce point. Zig. 14,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rayons

incidens, ajoütei, ou vers lequel ils tendent.

Art. 31 nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dern.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;concoureraient, lifes^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;concourraient.

Art. 34 nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 , du point T, ajoutei, ounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tendent vers ce point.

Art. 4.3 , lig. 18 , retranche des lifei retranche , des.

Art. 46 , lig I , faifceau confidérable, lifei , large faifceau.

Art. 49, lig. 2 , fur lafurface d’un verre , ajoütei, ou vers lefquels tendent des rayons qui tombent fur cette furface;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12, parti de R, ajoiUei , ou dirigé en R; méme

lig. fupprimei la virgule apres B. Lig. 15 , vient de R , lifei gt; ^ppurtient a R. Lig. 19 » viennent de R , ajoütei 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tendent vers R.

Art. 5 I , /ig. 1, fi le point radieux Q , lifei, fi le point Q d’oü partent ou vers lequel tendent les rayons incidens.

Art. 3 2 , lig. 3 , concoureraient, lifei ’ concourraient.

Art. 61,, lig. 2, d’eau ou de verre , ajoütei, voici comme on peut s’y prendre. Sup-pofons la fphere d’eau ( le procédé eft le même pour celle de verre ).

Art. 86 , lig. 14 , de Toeil, lifei, de eet organe.

Art. 97 , lig. 16 , 8'j lifei , 6'.

Art. 104, lig. 3, elf mefurée , Ufei,amp;^ une quantité d’étendue vifible mefurée.

Art. 128, lig. 4, divergeans, lifei, divergens.

Art. 129 , lig. 2 ^ eft plus ou moins claire , lifei, a plus ou ffloins d’éclat.

Pag. 216, avant XIIP expérienee, mettei, 183.

Art. 206 , lig. I , rayonnant , les rayons qu’il envoie , üfei, d’oü partent ou vers lequel tendent des rayons qui tombent; lig. 2 , fe réfléchiront, liferigt; ces rayons fe réflé-chiront.

Art. 207 , lig. 6 , du point Q, ajoütei gt; nbsp;nbsp;nbsp;lequel ils tendent; méme lig. réflécht,,

Aaa aa ij

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FauT E S A CORRICEU. tifei, réfléchis. Lig. 8, Ie rayon refléchi on fon grolongement , lifii, Ie rayonnbsp;réfléchi prolongé s’il eft nécefl'aire. Lig. i o, A q ou Ibn prolongement, Ufii, A qnbsp;prolongé ou non prolongé.

Art. 211 , lig. lo, incidens dans un , lifei, incidens,'dans un. Lig. ij , éloignés du , lifei, éloignés, du.

Chap, V. lig. dern. du titre , lunettes , nbsp;nbsp;nbsp;, télefcopes.

Art. 337, lig.6, nbsp;nbsp;nbsp;¦, lig. 7, e'Xz, life^ , e'X x.

Art. 363, lig. 36, Bb , ,fuprime^\a. yïr^ule.

Art. 376 , lig. 2 amp; 3 , augmente , Ufe^i, croit; lig. 16 , petites augmentations ou dinji-nutions fimultanées, life^^, petits accroiflemens ou décroiffemens fimultanés.

¦^rt. 377 , lig. 4, petites augmentations ou diminutions, lifet^ , petits accroiflemens ou décroiflémens.

Art. 433 , lig‘ 5 , A H , life^, BH ; lig. 12 amp; 13 , la petite augmentation correfpon-dante , Hft’i, Ie petit accroiflèraent correfpondant; d la marge , fig. 346 , mettei^ gt; 545*

Chap. X. lig. 7 , nous croyons 8cc. Iife3_, cependant, tant pour que Ton ait iciraffem-» blees fous les yeux toutes les formules néceflaires , que pour en faire eonnaitre dqnbsp;nouvelles, nous croyons devoir commencer par donner les fuivantes.

Art. 479, lig. 3,QR], n/ei, RS.

Art. 49 J , lig. 3 ,

R'quot; ’ nbsp;nbsp;nbsp;Rquot;

Pag.4\^ , lig. dern. 301 gt; lift3_ , 499.

Art. 303 , lig. 8 , nbsp;nbsp;nbsp;1 lifei,

b nbsp;nbsp;nbsp;£

h , du.

Art. 613 , lig, 4 , nbsp;nbsp;nbsp;— h du , lifei,

Art. 620 , lig. I , répailTeur D de la, life^^, fépailTeur D amp; la.

Art. 708 , par^tout óu vous trouverer^ diminutions , Ufe^^, décroiffemens.

Art. 731 , lig, 4 amp; 3 , augmentera . .. diminuera , lifei, croitra., . décroitra ; lig. 14 ',’ petits, amp; par , lifei gt; petits 3 amp; par.

Pag. 593 j lig. 2., la chutes, hfei, la chute.

Art, 828 , lig, 6 , en tournant, lifei, alternativement.

Art. 878 , lig. 12 , une efpece de diaphragme , lifei, un eerde 3 (ig. 14 , diaphragme, lifei, eerde.

Art. 970, lig. IJ , tuyau extérieur , lifei» t^jau intérieur 3 lig. z8 , eette roue I, lifei * cette rofette.

Art. 977 j ^ig. 2, couyraie.nt ordinairement, lifei ’ nbsp;nbsp;nbsp;hpeu prés égaux a

dans les notes.

Dansla Note au has de la page 17, lig. a Sc 3 , les rayons , nbsp;nbsp;nbsp;, Ott yWS lequel

ils tendent.

Note 31 , lig. 19 , 373 5 lifei , 331.

Note 94, lig. 11 , avec un bec de, Hf avec Ie bec d’une.

Note 96, a la marge, ajoutei Fig. 190*

Note 11 o , lig 9 , divergeans, lif. divergens.

Note 113 , lig. i , Préfentement, Uf Or.

Note 114, lig. dern. Chap. VII. éi/. Chap. IX,

Note 221 , lig. 3 , nous inftruit fouvent auffi peu , lif. fert fouvent auffi peu a nous faire juger. Lig. 5 amp; 6 , qui iwt rien nous appendre du tout, Uf, qui ne pei«nbsp;nuUement y fervir.

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V AUTtS A CORRIGKR^

Note 158, li^. I, ees conféquences, ces conclufions; ligt 8, n'eft Introdulte ici que pour pouvoir, Hf. eft introduite ici non comme affêftant les fens, «lais feu-lement l’entendement, pour

Note 259, lig. 19, conféquence , /r/. conclufion»

Note 272, lig. II , 389', Hf. 346*.

Note 298 , Hg. dern. confidérable, ajoüte;^, vu d'affez prés.

Note 347, Ie foyer Q, Hf. Ie point Q.

Note 608 , Hg. dern. O'P QZ , Hf. Z'PQZ,

P‘eg. nbsp;nbsp;nbsp;5^4 amp; 5^5» oommencer depuis Thèoréme 11, par-tout oh VQUs trou~

verei ouverture , Hf. trou.

Note 772 , Hg. 8 , libreinent contre , Hf. librement, contre.

Note 777 , nbsp;nbsp;nbsp;Hg. 28 amp; 29 , eft interceptée , Hfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en intercepte.

Note 886, nbsp;nbsp;nbsp;%. 8, en dehors amp; également, Hfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en dehors, paralleles k 1’horifonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;

également; Hg. 31, pointes coincident, Hf. pointes apparentes coincident.

Note 934 , Hg. 4 , trace, Hf. trouve.

Note 938 , %. 22 amp; 23,BHC delaplanche verticale a, Hf BHC, de laplanche verticale , a.

Note loio nbsp;nbsp;nbsp;, Hg. 10, Borelli, fty! Pierre Borel,de I’Academie des Sciences.

Note 1034 nbsp;nbsp;nbsp;, Hg. 2 , cheveux , Hf. cheveu ; Hg.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;24 , un autre trou , Jupprim.e^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;autre.’

Note 41 , dans les Additions, Hg. 36,, mettet^ { dms Ie dénominateur de U quantité qui s'y trouve, uyant Hexpofant ^

DANS LES FIGURES.

Fig. 414 , mette[ F 4 place Q J’extrémité de la perpendiculaire qui tombe du point G fur

Fig. 416 , mette^ l'\ au point d'interfeËion de la perpendiculaire kefi* de la ligne qH.' Fig. 559, mette^ lt;1 d la place de ,g d l'extrémité de la petite ligne pg.

Qiloique j’aye fait cofriger Ie plus exaöement qu’il m’a été pofllble toutes les fautes qii’il y avait dans les Planches, je ne doute pas qu’ünbsp;n en foit encore refté. II n’eft pas croyable avee quelle né^ligence cesnbsp;Planches f ^ l’exception des vingt-cinq premieres qui ont éte faites fousnbsp;mes yeux ) ont été gravées, quoique par un Artifte de reputation : aunbsp;rede, on ne s’en appereevra que trop, Mais ee qui frapera Ie plus,nbsp;lt;c’eft que eet Artifte ait poufle la négligence au point de graver plufieursnbsp;de ces Planches, renverlées amp; par conféquent toutes les Figures, enlbrtenbsp;que ce qui doit être A gauche fe trouve a droite amp; réciproquement.

F DES CORRECTIONS,

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APPROBATION.

’AI examine par ordre de Monfeigneur Ie Vice - Chancelier, une Traduftrofit Manufcrite de I’Optique de Smith ; cet Ouvrage dans fa Langue originale a mérité-fApprobation des Savans; la Traduöion en Francais par M, *** ^ très-rerfé dansnbsp;ces matières , ne peut manquer d’en être auffi bien accueillie, amp; )e n’y ai rien trouvénbsp;d’ailleurs qui doive en empêcher la publication, A Paris ce a8 Novembre 1766.

Signé DeParcieux.

PRiriLÈGE D Ü R 0 L

J^OUrS*, PAR LA GRACE D-E DIE U ^ R O I D E F R A N CE ET D E N A V A R R E i A nos ames amp; feaux Confeillèrs les G«ns tenant nos Cours de Parlement, Maicres des Requetes-ordinaires de notre Hotel,' Grand Confeil, prevot dc Paris, Baillifs, Senechaux, leurs Lieurenans-Civils, amp; autres nos Jufticiers qu’il appartiendra ; Salut. Notre amc le Sr* RoMxitt.nbsp;M A 1. A s s 1 s , Imprimeur de la Marine a Breft, Nous a fait expofer qu’il defireroit imprimernbsp;donner au Public, un Ouvrage qui a pour titre : Traite d'Opticjue par M. Smithy auquel on a.jointnbsp;touies les nouvelles decouvertes cjui ont ete faites fur cette Science par Af * * * s’il Nous plaifoit lui accordecnbsp;nos Lettres de Privilege pour ce necelTaires. A ces causes, voulant favorablemenc traitecnbsp;I’Expofant, Nous lui avons permis amp; permettons par ces Prefentes, d’imprimer ledit Ouvrage,,nbsp;autanc de fois que bon lui femblera, de le vendre, faire vendre amp; dcbiter par*tout notre Royauraenbsp;pendant le terns de fix années confccutives, a compter du jour de la date des Prefentes. Faifonsnbsp;defenfes a tous Imprimeurs, Libraires , amp; autres perfonnes de quelque qualite amp; condition qu’elJes.nbsp;foient, d’en introduire d’impreilion etrangere dans aucun lieu de notre obeiiTance , comme auflinbsp;d’imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, debiter ni contrefaire ledit Ouvrage, ni d’crinbsp;faire aucun exrrait,. Ibus quelque prétexte quc ce pulfle être, fans la perrriiffion exprclte amp; parnbsp;«cric diidic Expofanc ou dc ceux qui auront droit de lui j a peine de confifcation des Exemplairesnbsp;contrefaits, de crois mille livres d’amcnde centre chacim des centrevenans, dont un tiers i Nous ^nbsp;x\n tiers a 1’Hotel-Dicu de Paris, amp; I’autre tiers audit Expofant, ou a cclui qui aura droit de lui,,nbsp;amp; dc tous depens., dommages amp; interets. A la charge que ces Prefentes feront enregiftrees toutnbsp;sm long fur le Regiftre de la Communaute dcs Imprimeurs amp; Libraires de Paris, dans trqis moisnbsp;de la date d’kellesj que I’impreflion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume, amp; non ailleurs,

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____qui aura lervi de copie 4 J’imprelïio nbsp;nbsp;nbsp;.

l’Appï’obacion y aura été donnee ès mains de notre très-cher amp; feal Chevalier Chancelier de France, le Sieur de la Moignon , amp; qu’il en fera remis enfuite deux Exemplaires dans notre Bibliothequenbsp;piiblique, un dans celle d'e notre Chateau du Louvre, un dans celle dudit Sieur de la Moignon,.nbsp;amp; un dans celle de notre très-chcr amp; feal Chevalier Vicc-Chancelier amp; Garde des Sceaux de France ^nbsp;Ic sieur de Maupeou, le tout a peine de nullite des Prefentes; dii contenu defquelles vpus mandonsnbsp;amp; enjoignons de faire jouir ledit Expofane ou fes ayant caufe, pteinemenc amp; pai^blement, fansnbsp;fouffrir qu’il leur foie fait aucun trouble ou. empêchement. V o u l o n s que Ja copie des Prefentes

pour rexecucion ci'icelles tous aCtes requis ------------ ^ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

amp; nonobftant clameur de Haro , Chartre Normande amp; Lettres a ce contraires : G a R tel eft notre-plaifir. DoxFi.i a Paris le vingt-unieme jour du mois de Janvier, I’an de grace mil fept cent jfoixantfi-fept j amp; de notre Regne le einquance-deuxieme. Par Ic Roi en fon Confeil.

Signe Le Eboue*

Regiflri fur le Regijlre XVII de fd Cfiambre Royale amp; Syndicale des Lihraires Imprimeurs de Paris , N°.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 F°. 8p, conformément au Reglement de APurU-

te j9 JanvUr nbsp;nbsp;nbsp;Despilly, Adjpintr

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