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TRAITÉ
DE MÉCANIQUE
-ocr page 6-Ouvrage du méme Auteur qui se trouve che% Ie même Libraire.
NOUVELLE THÉORIE DE L’ACTION CAPILLAIRE, i vol. in-4“quot; fig-j i83i.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i5 fr.
SE VEND AUSSI :
GHEZ BALLIÈRE, 219, REGENT STREET.
IMPRIMEBIE DE BACHEUER»
rnc du Jardinet) 12.
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DE
Membre de I’lnstitul, du Bureau des Longitudes et de TUniversite de France; des Sociétés royales de Londres et d’Édimhourg; desnbsp;Académies de Berlin, de Stockholm, de Saint-Pétersbourg, denbsp;Boston , de Turin, de Naples, et de plusieurs autres villes d’Italie;nbsp;de rUniversité de Wilna; des Sociétés, italienne, astronomiquenbsp;de Londres, philomatiques de Paris et de Varsovie, et des Sciencesnbsp;et Arts d’Orléans.
SECONDE EDITION,
CON SIDÉRABLEMENT AÜGMENTBE.
PARIS,
POÜR LES MATHÉMATIQUES,
QUAI DES AUGUSTINS, N° 55.
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CONTENUES DANS LE SECOND VOLUME.
SECONDE PARTIE.
Énoncé de ce principe, dont l’auteur est D’Alembert, et d’après lequel on ramène toutes les questions de Dynamiquenbsp;a de simples problèmes de Statique,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 35o
Autre énoncé dumême principe, dont l’avantage est de con-duire immédiatement a des equations entre les données et les inconnues de chaque problème,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 35i
En vertu de ce principe, les tensions des liens physiques d’un système de points matériels, et les pressions exercées sur desnbsp;surfaces ou des courbes données, se déterminent, dans l’étatnbsp;de mouvement, par les mêmes régies que dans l’état d’équi-libre; les forces motrices qui agissent sur les mobiles se
décomposenten/;rcef perdues, qui produisent ces tensions OU pressions , et en d’autres forces qui font variev les vi-tesses des mobiles ; exeinples de ce double effet des forcesnbsp;données ,
Extension du principe general de la Dynainique aux percussions considérées corame des forces motrices qui ont lieu pendant un temps trés court et produisent des changeinensnbsp;brustjues de xitesse; influence que peut avoir Ie frottementnbsp;pendant l’action de ces forces,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 353
Application du principe general au mouvement de deux corps pesans posés sur des plans inclines et lies par un fil inex-tensible • tension de ce fd ; determination des vitesses ini-tiales, ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n-354 et 355
Mouvement d’une chaine pesante posée sur deux plans incline's; dans quel cas la chaine demeurera en équilibre,
n° 356
Mouvement rectiligne de deux points matériels soumis a leurs re'pulsion ou attraction mutuelles,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 867
Les formules de ce mouvement s’étendent k deux corps solides dont tous les points ont des vitesses parallèles a une inênienbsp;droite; mouvement du boulet et du canon pendant que Ienbsp;boulet est dans Ydme de la pièce ; hypothèses sur lesquellesnbsp;la loi de la force de la poudre est fondée ; calcul numériquenbsp;de la force de la poudre, d’après la vitesse du boulet anbsp;la bouche du canon; remarque de Lagrange sur ce pro-blème,
Application du principe de D’Alembert au cas Ie plus simple du choc des corps; données physiques de la question, et hypothèses nécessaires a sa solution,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 36o
Choc de deux corps mous ou dénués d’élasticité; definition de la force vive; perte de force vive qui a toujours lieu dans cenbsp;choc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 36i
Choc de deux corps parfaitement élastiques; conservation de la somme des forces vives ; choc d’une série de billes en repos par une bille en mouvement; les lois précédentes du
-ocr page 11-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;üj
clioc des corps spliériques, inous ou élastiques, sont confirmees par 1’expérience , nbsp;nbsp;nbsp;n“ 862 et 363
Conservation du mouvement du centre de gravité dans Ie choc de deux corps spliériques,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 364
Théorie imparfaite de la resistance des milieux, dans laquelle cette résistance est assiniilée a une suite de chocs du mobilenbsp;contre les molécules du fluide qu’il traverse; expression denbsp;la résistance sur une surface plane et sur chaque élémentnbsp;d’une surface courbe; calcul de la résistance sur une surface de revolution, et, en particulier, sur une sphere,
n“' 365 et 366
Le coefficient de la résistance relative au mouvement des projectiles dans 1’air, qui résulterait de cette théorie, n’est pas d’accord avec l’observation; valeur de ce coefficient, quenbsp;1’on a déduite de l’expérience; en quoi consiste réellementnbsp;la résistance des fluides ; elle n’a encore été déterminée,nbsp;d’après les lois de la Mécanique (11° 191), que dans le cas desnbsp;petites oscillations d’un pendule,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 36^
ïntégrales définies qui se présenteront daas les equations dn mouvement des corps solides, dont les masses seront dé-composées, pour plus de simplicité, enélémens infinimentnbsp;pelits (n° g8); definition des momens d’inertie et des axesnbsp;principaux-,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 368
Calcul du moment d’inertie d’un parallélépipède rectangle, 1’axe étant une de ses arètes ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 369
Calcul du moment d’inertie de l’ellipsoïde, par rapport i 1’un de ses axes de figure ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 870
Moment d’inertie d’une sphere composée de couches concen-triques de différentes densités, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 871
Les mtégrales triples d’oü dependent, en général, les momens d inertie, ss réduisent a des intégralos simples dans le cas
IV
d’un solide de re'volution; application a la sphere , au cAne et au cylindre ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^7^
Connaissant Ie moment d’inertie d’un corps quelconque par rapport a un axe passant par son centre de gravité, on ennbsp;déduit Ie moment d’inertie du même corps par rapport anbsp;un axe parallèle au premier,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 374
Connaissant les momens d’inertie par rapport aux trois axes principaux qui se coupent en un point, on en conclut Ienbsp;moment d’inertie relatif' A un axe quelconque passant paree point,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^7^
Propriétés des momens d’inertie principaux, ou qui répondent
aux axes principaux, nbsp;nbsp;nbsp;““ ^7®
Avant de démontrer 1’existence des axes principaux, et d’en determiner la direction , on rappelle d’abord les formulesnbsp;générales de la transformation des coordonnées, nquot; 377nbsp;Les neuf coefficiens qui entrant dans ces formules sont desnbsp;fonctions de trois angles indépendans entre eux; deUnitionnbsp;de ces trois angles; sens determine suivant lequel ils devrontnbsp;être comptés, et comment ils pourront croitre dans Ie mouvement d’un corps solide ; valeurs des neuf coefficiens ennbsp;fonctions de ces trois angles ; moyen d’obtenir ces valeurs,
n°’ 378 et 379
On démontre qu’il existe toujours trois axes principaux rec-tangulaires qui se coupent, en chaque point d’un corps quelconque , et 1’on donne les formules propres a les determiner ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;38o
II n’y a qu’un seul système de trois axes principaux, quand les trois momens d’inertie qui s’y rapportent sont inégaux ;nbsp;leur nombre est infmi, lorsque deux de ces momensnbsp;sont égaux; si les momens d’inertie relatifs a trois axesnbsp;principaux , qui se coupent en un point, sont égaux, toutesnbsp;les droites passant par ce point sont des axes principaux,nbsp;auxquels répondent des momens d’inertie égaux, n” SStnbsp;Determination des points singuliers, qui jouissent de cettenbsp;dernière propriété; application a I’ellipsoide et au parallélé-pipède,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 382 et 363
-ocr page 13-TABLE DES MATIÈRES.
ibid.
§ P'. Mouvement de rotation uniforme ,
Definition de la vitesse angulaire commune a tous les points d’un système de forme invariable, tournant autour d’unnbsp;axe fixe,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 384
Determination de cette vitesse, lorscjuejes points du système ont e'prouvé simultane'ment des percussions qui leur auraientnbsp;imprime', s’ils étaient libres, des vitesses donne'es, n° 385nbsp;Cas oü Ie système se change en un corps solidefrappe' par unnbsp;OU plusieurs autres corps, qui lui restent attachés aprèsnbsp;Ie choc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 386
Comment on peut determiner la percussion que l’axe éprouve 4 1’instaut du choc; conditions nécessaires pour que l’axenbsp;n’éprouve aucune percussion ; definition du centre de percussion ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”' 387 et 388
Pressions exercées sur l’axe pendant Ie mouvement de rotation, et dues aux forces centrifuges de tous les points du corps; propriété générale des axes principaux dans Ie mouvement uniforme de rotation; propriété particulière desnbsp;axes principaux qui passent par les centres de gravité dunbsp;mobile,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“» 389 et 890
page 9.2
Équation différentielle de ce mouvement; différentielle de la vitesse angulaire; on en déduit la vitesse constante prove-nant d’une percussion , que l’on a précédemment donnée,
n“’ 391 et 392
Calcul des pressions totales exercées sur l’axe a ijn instant quelconque,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 393
Mouvement d’un pendule composé, dans Ie vide ; réduction du pendule composé au pendule simple ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;* 894 et 395
Définition du eentre d’oscillation^ réciprocité du centre d’os-ciUation et du eentre de suspension; méthode fondée sur
§ 11. Mouvement de rotation varié,
-ocr page 14-cette réciprocité , pour determiner la longueur du pendule simple, correspondant 4un pendule donué ; on fait voiv quenbsp;pour un mêtnecorps, il y a une infinite' d’axes autour desquelsnbsp;les petites oscillations out la même durée, n^-Sgö, 397, 398nbsp;Mouvement d’un pendule coinposé, dans un milieu resistant;nbsp;la longueur du pendule simple qui a Ie inêine mouvement,nbsp;ne depend pas de la resistance,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;399
Mouvement d’un treuil et de deux corps pesans , suspendus au cylindre et a la roue ; application a la machine d’ Jthood,
nquot;’ 400 et 4o i
Pendule de Robins; usage de ce pendule pour determiner les vitesses initiales des projectiles de Tartillerie, n“® ^01 et 4o3
ibid.
§ Iquot;. Formules préliminaires,
Le mouvement de rotation d’un système de forme invariable , autour d’un point fixe, a lieu auiour d’une droite variablenbsp;d’un instant a I’autre, que Ton appelle axe instantané denbsp;rotation,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 4^4
De'terniination de la direction de cet axe, soit par rapport a des droites fixes dans 1’inte'rieur du corps, soit par rapportnbsp;k des droites fixes dans 1’espace ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 4o5
Expression de la vitesse angulaire de rotation du corps autour de 1’axe instantane' ; decomposition de cette vitesse ennbsp;trois autres, autour de trois axes rectangulaires, fixes ounbsp;mobiles ; la composition et la decomposition des vitessesnbsp;de rotation se font suivant les memes régies que celles desnbsp;vitesses de translation,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4o6 et 407
Composantes de la vitesse absolue d’un point quelconque du * corps, par rapport a trois axes fixes dans son intérieur;nbsp;composantes de la force acce'leratrice, par rapport auxnbsp;ineines axes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® ^08
Momens des quantite's de mouvement de tous les points du
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corps ii un instant quelconque, par rapport a trois axes passant par Ie point fixe ; cas oü ces trois droites sont lesnbsp;axes principaux qui se coupent en ce point; signe de chacunnbsp;de ces moiiiens, d’après Ie sens de la rotation aulour denbsp;1’axe correspondant; moment principal de ces mêmes quan-tités de mouvement, et direction de son axe, n® 4°9nbsp;Équations différentielles qui oat lieu entre les trois anglesnbsp;du 11“ 878, d’ou de'pend la position du mobile a chaquenbsp;iustant, et les trois composantes de sa vitesse angulairenbsp;par rapport a ses trois axes principaux ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 4io
Autres formules qui pourront être utiles dans la suite, n” 4i i
§ II. Équations différentielles du mouvement de rotation autour d’un point jixe,
Ces équations, au nombre de trois, s’obtiennent trés facile-inent, au moyen des formules du n° 4^8 et du principe de D’Alembert; on les réduit a leur forme la plus simple,nbsp;en rapportant les composantes de la force accélératricenbsp;d’un point quelconque du mobile , a ses trois axes principaux ; Ie problèine general du mouvemeut de rotationnbsp;depend de six équations du premier ordre, savoir, cellesnbsp;qu’on vieut de former, et celles du n° 4*° gt;nbsp;pesanteur est la seule force qui agit sur les points dunbsp;mobile,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11°'4*2 et 4*3
Quand ce mobile n’est soumis a aucune force motrice , ou bien , quand il s’agit d’un corps pesant, et que Ie pointnbsp;fixe est son centre de gravité, on parvient a intégrer les sixnbsp;équations du mouvement de rotation et a faire dépendrenbsp;les inconnues, de deux fonctions elliptiques; dans ce mouvement , produit par des percussions initiales, les momensnbsp;des quantités du mouvement de tous les points du corps,nbsp;par rapport a des axes passant ’ par Ie point fixe, sontnbsp;constans ; leur moment principal et sa direction sont in-variables, et cette consideration facilite l’intégration desnbsp;equations du problème ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”quot; 4*4 gt; 4'^ , 4*^ et 4*7
Déterminaüon compléte des constantes arbitraires, contenues
-ocr page 16-dans les inte'grales de ces e'quations, en supposant, pour fixer les idees, que Ie mobile a éte' frappe', a 1’origine dunbsp;mouvement, par un autre corps qui y est resté attaché,
11° 4i8
Diverses propriétés générales du mouvement de rotation d’un corps qui n’est soumis a aucune force motrice,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;419
Détermination de ce mouvement, plus simple que la précé-dente, mais seulement approchée, lorsque 1’axe instantané de rotation s’écarte constamment trés peu de 1’uii des troisnbsp;axes principaux du mobile, et qui se coupent au point fixe ;nbsp;onretrouve la propriété des axes pi'incipaux déja déniontréenbsp;dans Ie n° 889; ou fait voir, de plus, que Ie mouvementnbsp;est stable autour des axes du plus grand et du plus petitnbsp;moment d’inertie, et seulement instantané, autour du premier axe principal; détermination des constantes arbitrairesnbsp;dans Ie cas de la stabilité,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n®® 420,421 et 422
Le mouvement de rotation produit par des percussions ini-tiales, devient plus simple , quand le mobile est un solide de revolution , et que son axe de figure passe par le pointnbsp;fixe; les inconnues se déterminent alors sans le seconrs desnbsp;fonctions elliptiques ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;428
Autre démonstration de la stabilité du mouvement autour de deux des axes principaux,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 424
J III. Solution d’un cas particulier du mouvement de rota~ tion dun corps pesant,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;page 162
Le mobile est un solide de revolution dont l’axe de figure passe par le point fixe; on appelle dquateur la section denbsp;ce corps faite par ce point et perpendiculaire a cette droite;nbsp;le mouvement parallèle a l’équateur est uniforme ; 1’inter-section de I’e'quateur et du plan horizontal passant par lenbsp;point fixe, s’appellera la ligne des nceuds ; définition dunbsp;nobud ascendant, et distinction de son mouvement directnbsp;et de son mouvement rétrograde sur le plan horizontal,
uquot; 425 et 426
Dansce cas, les six équations du mouvement de rotation s’intè-
-ocr page 17-grent, et les iftcomiues du problètne s’expriment exactenient par des fonctions elliptiques ; determination des constantesnbsp;arbitraires , contenues dans les intégrales ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°’ 4^7 et 428
Cas OU Ie mobile se réduit a un point materiel , dont la distance au point fixe est constante; on retrouve alors lesnbsp;formules du n° 2o5, relatives au pendule simple , n” 4^9nbsp;Lorsque l’axe de figure a été e'cavté de la verticale , et qu’a-près avoir imprime' au mobile une vitesse de rotation autournbsp;de cette droite incline'e.j il est ensuite abandonné a lui-mêine, on de'inontre que Ie mouvement du nceud ascendant sera direct ou retrograde , selon que Ie centre denbsp;gravité du corps sera situe' au-dessus ou au-dessous dunbsp;plan borizontal, passant par Ie point fixe ; quand la vitesse de rotation est nulle, Ie mouvement du corps senbsp;réduit a celui d’un pendule compose' ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“ 43o
On applique les formules du numéro précédent, au cas ou l’axe de rotation a été, primitivement, trés peu écarté de lanbsp;verticale, et 1’on détermine de cette manière les valeursnbsp;approchées des angles d’ou dépend la position du mobile anbsp;un instant quelconque ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 4^ *
On applique les mêmes formules au cas oü 1’inclinaison de 1’équateur demeure a peu prés invariable ; il faut pournbsp;cela que la vitesse de rotation soit trés i'apide ; on détermine , dans cette hypothèse, les petites variations de Tin-clinaison de l’équateur , et Ie mouvement de la ligne desnbsp;noeuds, qui est trés lent par rapport au mouvement denbsp;notation , et a peu prés uniforme; ce cas est celui de la machine de Bohnenberger ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 4^2
•
Decomposition de ce inojivement en deux autres, 1’un de rotation autour d’un point du corps, l’autre de translation,nbsp;common a tous ses points; cas ou Ie second mouvementnbsp;est révolutif, et oü chaque revolution s’achève dans Ie
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inême temps que chaque rotation; ce ca§ a lieu dans Ie mouvement des satellites , et, en particulier, dans Ie mouvement de la lune , qui tourne , en conséquence, constam-ment la même face vers la terre ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 4^3
Determination de la vitesse que prend Ie centre d’un corps solide, sur lequel on exerce une ou plusieurs percussionsnbsp;de'termine'es; re'ciproquernent, cette vitesse fait connaitre lanbsp;direction et 1’intensite' de la percussion, soit que Ie corpsnbsp;qui a frappé celui que l’on considère y soit resté attaché ,nbsp;ou qu’il s’en soit séparé après ie choc, n“ 434nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;435
Comment on pourrait determiner Ie mouvement initial de rotation autour d’un point quelconque du mobile, si l’on connaissait, en grandeur et en direction, la vitesse initialenbsp;de ce point; quand ce point est Ie centre de gravité, cettenbsp;counaissance est inutile, et Ie mouvement de rotation initial est Ie même que si Ie centre de gravité demeurait ennbsp;repos,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 436
Déterinination de l’axe instantané initial qui passe par Ie centre de gravité, et de la vitesse angulaire autour de eetnbsp;axe ; cas oü cette droite est un des trois axes principaux quinbsp;se coupent au centre de gravité ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n'’ 437
Equations dilFérentielles du mouvement du centre de gravité; comment on formerait celles du mouvement de rotationnbsp;autour de ce point,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 438
Ces deux systèmes d’ëquations dilFérentielles, ainsi que les deux mouvemens correspondans, sontindépendans l’un de l’autre,nbsp;dans Ie cas d’un corps soumis a la sevde action de la pesan-teur; determination compléte du mouvement d’un ellipsoïde pesant, frappé dans un plan perpendiculaire a l’un denbsp;ses trois axes de figure,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® ^3^
La même independence a lieu dans Ie cas d’une t'phère com-posse de couches concentriques et dont tous les points sont soumis a des attractions dirigées vers des centres fixes ounbsp;mobiles ; quand Ie mobile s’écarle de la forme sphérique,nbsp;ces attractions influent sur son mouvement de rotation;nbsp;perturbations du mouvement de la terre autour de son
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centre de gravite', dues a sa non-spliéricite', et produites par les actions du soleil et de la lune ; ces forces , qui donnentnbsp;lieu a la precession des équinoxes et a la nutation de Taxenbsp;de la terre, n’ont cependant aucune influence sensible surnbsp;la direction de eet axe dans 1’inte'rieur du globe, ni surnbsp;la durée de sa rotation autour de cette droite mobilenbsp;dans l’espace ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°' 44®nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;44*
L’invariabilité du jour sideral et du jour moyen est confirmee par les eclipses que les Chaldéens ont observées; calcul quinbsp;fait voir que la durée du jour moyen n’a pas varié d’un cen-tième de seconde en 25oo ans,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“* 44^ et 443
Examen des difiérens effets qui peuvent ètre produits par Ie frottement de la surface d’un projectile centre l’air dansnbsp;lequel il se meut, et par la resistance proprement'dite de cenbsp;fiuide,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n»» 444, 445 et 446
§ 1quot;. Cas oil l’on na pas égard au frottement, nbsp;nbsp;nbsp;ibid.
On supposera que Ie mobile touche Ie plan donné par un seul point de sa surface, pendant toute la durée du mouvement;nbsp;equations différentielles du mouvement du centre de gra-vité et du mouvement de rotation autour de ce point,
n° 44'’
Equation résultante du contact du mobile avec Ie plan donné, qui peut ètre fixe ou avoir un mouvement donné ;nbsp;distinction entre Ie cas oü Ie point de contact se déplace anbsp;la surface du mobile, et Ie cas ou ce point est constammentnbsp;rextrémité d’une pointe, comme dans Ie jeu de la tou-Pie,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11° 448
Cas oü Ie plan donné est fixe et horizontal; on indique , coinuie exemples, les petiles oscillations d’un ellipsoïdenbsp;bomogèue ou d’une sphère bétérogène ; on obtient deux in-tegrales premières des équations différentielles du n° 44? gt;nbsp;qui suffiront pour la solution rigoureuse du problème, au
-ocr page 20-xij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE DES MATIÈRES.
jnoyen des fonctions elliptiques, quand Ie mobile est uit solide de revolution ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 449nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^®
Mouvement d’un solide de revolution, termine' par une pointe, et qui s’appuie , par son extrémité, sur un plan dont les oscillations sont connues,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 4^1
Quand Ie mobile a une vitesse de rotation ti-ès rapide par rapport aux divers mouvemens du plan donné, on réduit les e'quations diffe'rentielles du problème a la forme lineaire,nbsp;par la transformation dont Lagrange a fait usage dans Ienbsp;cas de Ia libration de la lune,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°‘ 452 et 463
Inte'gration de ces e'quations line'aires; lejtrs inte'grales font voir que les oscillations du plan sur lequel Ie corps s’appuie,nbsp;s’affaiblissent dans Ie mouvement de son axe de figure, etnbsp;deviennent insensibles quand la rotation autour de cettenbsp;droite est suffisamment rapide; moyen fonde' sur ce re'sul-tat, qui a éte' propose pour obtenir i la mer un horizon artificiel propre aux observations astronomiques,
n»^ 454 et 455
§ 11. Cas OU Von a égard au froltement, nbsp;nbsp;nbsp;page 229
Lois du frottement d’un corps en mouvement, données par l’expe'rience,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 456
Mouvement d’un corps glissantsur un plan fixe horizontal, et entraine' par un poids donne',nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;* 467 et 458
Integrale de 1’e'quation de ce mouvement, dans Ie cas ou l’on fait abstraction de la re'sistaiice de l’air; determination dunbsp;coefficient du frottement par deux moyens diffe'rens ; quandnbsp;ce coefficient est connu, et que l’on incline Ie plan, on de'-termine imraédiatement Ie mouvement du mème corps surnbsp;ce plan ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°quot; 459 et 460
Conse'quence de cette proposition, que Ie frottement est indé-pendant de 1’étendue de la surface frottante , et pvoportion-nel a la pression totale; en quoi cette loi du frottement consiste re'ellement; examen de ce qui arriverait si la ma—nbsp;tière de la surface frottante n’était pas partout la inême,
nquot;
-ocr page 21-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xiij
Double mouvement d’un corps qui glisse sur un plan horizontal, et qui tourne en même temps autour d’un axe vertical , nbsp;nbsp;nbsp;n“ 462 et 463
Ênonce' des différenscas que peut présenter Ie mouvement d’un corps solide qui roule sur un plan ; frottement de la première et de la seconde espèce,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 463 bis C*^
Mouvement d’une sphère qui roule sur un plan horizontal, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 464
conque .
En quoi consiste Ie problèrae du choc des corps, dans Ie cas Ie plus general,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 465
Équations fournies par Ie principe de D’Alembert, dans Ie cas de deux corps de forme quelconque et entièrement libres,
n°’ 466 et 467
Indétermination du problème, quand on n’a pas égard a la compressiblüté des mobiles; equation nécessaire k sa solution , et qui résulte de cette compressibilité, quelquenbsp;petite qu’elle soit,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 468
Modification des formules du n° 4671 provenant du degré d’élasticite' des mobiles; Ie problème est complètement ré-solu dans les deux cas des corps entièrement dénués d’é—nbsp;lasticité, et des corps parfaitement élastiques , n“ 46qnbsp;Le choc de deux corps n’altère pas les vitesses de leurs centres de gravité, parallèlement au plan tangent a leurs surfaces , mené par leur point de contact, non plus que lesnbsp;momens de leurs quantités de mouvement, rapportés anbsp;leur normale commune,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 470
Quand cette normale passe par le centre de gravité de l’un des deux corps, sou mouvement de rotation autour de cenbsp;point est le même avant et après le choc ; cas oü cette
( ) Le numero qui devrait se trouver au bas de la page a etc omis par erreur, et bon est oblige' de rèpe'ter le numero precedent.
-ocr page 22-droite passe par les deux centres de gravite'; casou ces points se inouvaient, en outre , sur cette normale avant le choc ,
n” 471 et 472
Choc de deux corps elastiques egaux en masse ; choc d’un corps parfaiteinent elastique, contre un obstacle fixe ;nbsp;égalité de 1’angle d’iiicidence et de Tangle de reflexion ;nbsp;cette egalite n’a plus lieu, quand on a e'gard au frottementnbsp;du mobile contre le plan fixe ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“= 47^ et 474
On explique comment on peut tenir compte du frottement d’un mobile contre un autre, pendant la dure'e du choc denbsp;ces deux mobiles,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 47^
Influence du frottement et de la rotation dans le choc d’une sphere contre un plan fixe , tel que le choc d’un bouletnbsp;contre le terrein ; examen des diverses circonstances quinbsp;peuvent se présenter,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”’ 476 et 477
Application des formules générales a un exemple oü la normale commune aux deux mobiles ne passe pas par leur centre de gravité ; calcul de la quantité de mouvementnbsp;imprimée a chacun d’eux, et qui mesure Tintenslté dunbsp;choc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°478
Modification des formules générales, dans les düFérens cas ou les deux corps qui se choquent ne sont pas entièrementnbsp;libres,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 479
Extension de ces formules au cas d’un nombre quelconque de mobiles qui se choquent simultanément. Exemple re—nbsp;latif cl une sphere en repos, choquée par deux autres spheresnbsp;en mouvement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“® 480 et 481
5 Iquot;. Vibration d’une corde flexible. , nbsp;nbsp;nbsp;ibid.
Hypotheses que Ton fait sur cette corde ; equations diffé-rentielles de son mouvement, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 4^^
Réduction de ces equations a la forme lineaire, dans le cas
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des vibrations tres petites; les vibrations transversale! et les vibrations longitudinales coexistent dans une inême corde,nbsp;et sont indépendantes les nnes des autres ; ces deux sortesnbsp;de inouvemens dependent d’une equation de niême forme,nbsp;aux differences partielles du second ordre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 483
Integration de cette equation sous forme finie , nbsp;nbsp;nbsp;n“ 484
Determination des deux fonctions arbitraires contenues dans cette iiite'grale, pour toute la longueur de la corde , et pournbsp;toutes les valeurs du temps, d’après la figure initiale de lanbsp;corde vibrant transversalement, et les vitesses initiales denbsp;tous ses points ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 485
Construction géométrique de la figure de cette corde a un instant quelconque ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 486
Lois des vibrations transversales qui re'sultent de cette construction , et qui out éte' confirme'es par l’expérience , soit par rapport k la tension de la corde, soit par rapport sonnbsp;poids et A sa longueur ; l’élévation du ton est mesure'e parnbsp;Ie nombre des vibrations dans l’unité de temps , n“ 487nbsp;Discontinuitê des lignes employees dans la construction pre'—nbsp;ce'dente ; restriction qu’on doit apporter k la discontinuitênbsp;de la courbe qui représente la figure initiale de la corde;nbsp;cette condition restrictive subsiste pendant toute la dure'enbsp;du mouvement, et fournit une des e'quations ne'cessaires aunbsp;problème, dans Ie cas d’une corde composée de deux partiesnbsp;de niatières différentes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 488
Autre solution du problème des cordes vibrantes, dans la-quelle 1’ordonnée courante de la corde est exprime'e par une série de quantite's pe'riodiques ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 489
Cas particuliers oü Ie ton d’une corde s’êlève au-dessus du ton fondamental, et répond a une partie aliquote de sanbsp;longueur; nceuds de vibrations qui ont lieu dans ces sortesnbsp;de cas ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 49»
Lois des vibrations longitudinales d’une corde tendue, n“49i Rapport trés simple entre leur nombre et celui des vibrationsnbsp;transversales de Ia même corde ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 49^
-ocr page 24-^ II. Vibrations longitudinales d’une verge élastique, page 3i6
Hypotheses que l’on fait sur cette verge; son mouvement longitudinal de'pend de la même equation aux diffe'rencesnbsp;partielles que celui de la corde tendue , et ne'difïère denbsp;celui-ci que par les conditions relatives aux extre'mite's de la
n»' 493 et 494
verge,
Solution du problème , analogue a celle du n“ 489; lois des vibrations daris les différens cas relatifs aux extre'mite's ;nbsp;elevation du ton fondamental, a raison des nceuds denbsp;vibrations ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“ 49^
Cas ou la verge s’e'tend inde'finiment; propagation des ondes sonores’ dans une barre homogene, cylindrique ou pris—nbsp;matique; conditions pour qu’une onde sonore ne se par—nbsp;tage pas en deux autres ; comment la vitesse constante denbsp;cette propagation se conclura du ton longittKÜnal d’unenbsp;verge élastique de la même matière que la barrenbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;496 et 497
Cas ou la barre est termine'e d’un cóté ; re'flexion du son a cette extrémité; les lois de la propagation et de' la reflexion du son dans un canal cylindrique rempli d’air,nbsp;d’un gaz quelconque, ou d’un liquide, sont lés mêmes quenbsp;dans une barre solide; celles des vibrations des verges élas-tiques conviennent aussi aux sons des Jlütes, et des luyauxnbsp;A’orgues, sauf les modifications relatives a l’embouchure,
n»498
§ III. Choc longitudinal des verges élastiques , page 331
Comment on pourra appliquer les formules du nquot; 495 au choc longitudinal des verges élastiques; ce phénomènenbsp;consiste dans Taction , a distance insensible, des pointsnbsp;extremes des deux verges ; les vitesses de ces points varie-ront trés rapidement, et seront ineonnues pendant la dureenbsp;du choc’,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 499
Conditions pour que les deux verges se se'parent après s’êtie rencontrées, et que Ie choc se termine,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”® 5oo et 5oi
-ocr page 25-Équations communes a tous les points des deux verges, ex-•cepte' les points extremes par lesquels elles se clioquent ,
n® 5oi
Application des formules du n® 49^ choc de déux verges entièrement libres ; sommation des se'ries périodiquesnbsp;qu’elles renferment; on ve'rifie qu’elles repre'sentent 1’e'tatnbsp;initial des deux verges ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°“ Soa et 5o3
Les deux verges de menie matière et de même diamètre se séparent dans Ie seul cas oü elles ont une même longueur ;nbsp;dure'e de ce clioc; écliange des vitesses primitives ; casnbsp;oü Tune des deux verges est composed de plusieurs parties,nbsp;dont une se se'pare des autres après Ie choc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 5o4
Choc d’une verge dont l’extre'mité est fixe , par une verge entièrement lihre; re'flexion de celle-ci avec une vitessenbsp;’ egale et contraire a la vitesse primitive, quelles que soientnbsp;les longueurs des deux verges; dure'e du choc, n“‘ SoS et 5o6
§ IV. Digression sur les inlégrales des équations aux diffé-rences partielles , nbsp;nbsp;nbsp;page 347
Le noinbre des fonctions arbitraires que renferme l’intégrale compléte d’une e'quation aux differences partielles, peutnbsp;être inoindre que Ie nonibre qui marqué 1’ordre de cettenbsp;e'quation ; il peut changer avec la variable par rapport anbsp;laquelle la série est ordonnéc ; toutes les fonctions arbitraires peuvent disparaltre , et se trouver remplacées parnbsp;des séries infinies de constantes arbitraires; dans ce casnbsp;’ singulier, Tintégrale complete est exprimée par la sominenbsp;d’unnombreillimité d’intégralesparticulières, n®’ 507 et 5o8nbsp;Exemples tres simples de ces diverses transformations,
n®* 609 et 5io
Les séries qui se présentent dans eet exemple , et l’intégrale de 1’équation donnée, peifvent s’exprlmer sous forme finie,nbsp;au inoyen d’une integrale définie,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n^Sii
Valeur d’une integrale définié qu’on a souvent occasion d’em-ploy ér, nbsp;nbsp;nbsp;nquot;5i2
Application de ces considerations générales aux équations
b
-ocr page 26-sviij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE DES MATIÈRES.
lineaires relatives a des problèmes de Physique et de Me-canique ; leurs iiitégrales completes s’expriment, géiiéra-lement, par des séries d’exponentielies ou de sinus et cosinus , dont les exposans ou les arcs sont proportionnelsnbsp;au temps; par la inanière dont elles sont obtenues, onnbsp;est certain que ces expressions en séries, des inconnues d’unnbsp;problème, en renferment la solution la plus générale ; il ynbsp;a un procédé uniforme pour determiner dans chaque casnbsp;les coefliciens de ces séries, d’après l’état initial du système;nbsp;après cette determination, si l’on fait Ie temps égal a zéronbsp;dans ces séries, on obtient des séries particulières qui re-présentent les fonctions arbitraires relatives a eet état initial , mais seulement dans l’étendue du système ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;513 ,
5i4, 5i5 et 5i6
Toute solution d’un problème dans laquelle on n’a pas véri-* fié, d posteriori, l’exactitude de ces dernières séries, ounbsp;démontré, d priori, la généi alité de l’intégrale en série dontnbsp;on a fait usage, doit être regardée comme insufïisante,
n° 517
^ V. Vibrations transt/ersales d'une verge élastique, page 368
On énonce les diverses sortes de vibrations dont une verge élastique est susceptible , et entre lesquelles 1’analyse a faitnbsp;connaitre des rapports que 1’expérience a confirmés, n“ 518nbsp;Equation du mouvement transversal, et conditions relativesnbsp;aux extrémités,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 51g
Calcul du coefficient que renferme cette équation, dans dif-férentes hypothèses sur la section transversale de la verge,
n“ 5ao
lutégrale en série de cette équation , nbsp;nbsp;nbsp;u» 52 j
Determination des coefficiens de cette série, d’après l’état initial de la verge, par Ie procéllé indiqué dans Ie nquot; 5i5; formules du n“ 5i6, relatives k l’état initial de la verge ;nbsp;cas oü elle doit prendre un mouvement de translation ou denbsp;rotation ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“’ 622 et SzS
On demontre, dans Ie cas de la verge libre parses deux bouts.
-ocr page 27-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xix
la réalité des racines de 1’e'quation transcendante qui sert a de'terminer les cóefficiens da temps sous les sinus et cosinusnbsp;contenus dans 1’intégrale en série ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 624
Condition pour que la verge execute des vibrations isochrones; les différens tons que la verge libre peut faire enljpadre, dependent des racines de Béquation précédente; toutes cliosesnbsp;d’ailleurs égales, ils varient avec la figure de la section transversale , et leur éle'vation est en raison inverse du carré denbsp;la longueur; determination des nceuds de vibration qui leurnbsp;correspondent,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°® 525 et 526
Vibrations isochrones d’une verge encasirèe par une extréniité, et libre a 1’autre bout,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;52^
Calcul du noinbre de vibrations correspondant au ton fonda-niental et aux tons plus élevés, dans Ie cas de cette dernière verge élastique, et dans Ie cas de la verge libre aux deuxnbsp;extrémités,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;SaS
Coniparaisoii des nonibres de vibrations transversales et lon-gitudinales d’une inênie verge, nbsp;nbsp;nbsp;n°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Sag
ibid.
§ Iquot;. Equations générales du mouvement,
Combinaison du principe de D’Alembert et du principe des vi-tesses virtuelles, nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 53o
Elle conduit a une formule génerale, d’oü l’on déduira, par un procédé uniforme, toutes les équations différentielles dunbsp;mouvement d’uu système de points matériels, dont la liaison mutuelle est exprimée par des équations données ; cenbsp;procédé fera aussi connaltre les tensions des liens physiques, et les pressions sur des surfaces ou sur des courbesnbsp;données, qui auront lieu pendant Ie mouvement, nquot; 531nbsp;On indique l’usage de la méthode fondée sur la variation desnbsp;constantes arbitraires pour la resolution des équations pré-cédentes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 53?.
Casoü Tune des equations, qui expvimentla liaison des points du systènie, est une suite d’une ou de plusieurs autres de cesnbsp;equations; exeinple d’un problème inde'tenniné, quand onnbsp;fait abstraction de 1’extensibilite' des liens physiques, etnbsp;détenpipé, quand on y a egard, quelque petite qu’ellenbsp;soit,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;” 533 et 534
Formule analogue a celle du n® 531, et relative aux change-mens brusques de vitesse, nbsp;nbsp;nbsp;' n® 535
Consideration essentielle a laquelle il faudra avoir e'gard dans les usages qu’on fera de cette formule ; comment on liendranbsp;compte, dans cette formule, de 1’elFet du frottement pendant la dure'e des changemensbrusques; ce serait une er-reur d’y introduire les effets des farces moléculaires, qui ynbsp;sont déja compris implicitement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;' 536 et 53^
Équations différentielles du ihouvement de translation d’un systeme entièrement libre, qui sont celles de son centre denbsp;gravité,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iiquot; 538
Équations différentielles du mouvement de rotation du même système; elles conservent la même foime , soit que Ienbsp;centre du mouvement soit un point fixe, ou quTl soit Ienbsp;centre de gravite' du système,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n““ 53g et 54o
Les sommes des quantités de mouvement de tous les points d’un système libre, suivant trois axes rectangulaires, etnbsp;leurs momens par rapport a ces ax5te ,' ne varient pas dansnbsp;les changemens brusques de vitesse; équations du mouvement initial de translalioif et de rotation du système; comment on peut les déduire des équations de ces mouveniens »nbsp;un instant quelconque ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“* 54i et 542
On retrouve , d’une autre manière, les formules du n® 408, relatives aux vitesses de rotation; la similitude de la composition de ces vitesses et de la composition des vitesses de translation, peut conduire a l’analogie entre la compositionnbsp;des momens et celle des forces ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;u? 543
^ II. Lois générales despeliles oscillations, nbsp;nbsp;nbsp;page 4^4
Développemens en séries des coordomtées des points du sys-
-ocr page 29-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xxi
tènie, et des expressions des forces qui leur sont appli-quées, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 544
Formation des e'quations dlfférentielles line'aires et du second ordre, d’oü de'pend^it les valeurs approclie'es des inconnuesnbsp;du problème, auxquelles valeurs ön s’arrête toujours dansnbsp;les questions de ce genre ; Ie nombre de ces e'quatioijs, égalnbsp;a celui des inconnues indépendantes entre elles, peut s’clever depuis' un jusqu’a trois fois Ie nombre des mobiles ;nbsp;quand les mobiles sont des points matériels en nombre in-fini, les e'quations difïérentielles se cliangent en e'qustionsnbsp;aux differences parlrelles,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 545
Integration ge'ne'rale de ces e'quations dlfférentielles; consequences qui s’en déduisent; principe de la coexistence des petiies oscillations,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n®* 546 et 547
Cas oü les oscillations ont lieu dans un milieu resistant,
n” 548
Exemples de la coexistence des petites oscillationsapplication du principe précédent au mouvement d’un point pe-
sant sur un ellipsoïde ,
549
Autre tliéorème general, distinct du précédent, et qu’on peut appeler principe de la superposition des pedis mowemens •nbsp;applications nombreuses de ce principe, 11°' 55o et 551
§ III. Principes de la conservation du mouvement du centre de gravité et de la conservation des aires,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;page 447
Loi générale de Vcgalité de l’action ii la reaction, n° 552 Principe de la conservation du mouvement da centre de gra—nbsp;vité, foudé sur cette loi de la nature; consequences diversesnbsp;de ce principe ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 553
Dans Ie mouvement d’un système de points qui ne sont soumis qu’a leurs actions mutuelles , les motnens de leuis quanti—nbsp;tés de mouvement sont constans, par rapport a trois axesnbsp;qui se coupent, soit en un point fixe, soit au centre de gravité du système, soit en un point animé d’un mouvementnbsp;rectillgne et uniforme • Ie menie tliéorème a encore lieu, parnbsp;rapport a un point fixe, quand Ics mobiles sont, en outre,
-ocr page 30-xxij nbsp;nbsp;nbsp;TABLE DES MATIÈRES.
sollicités par des forces dirige'es vers ce point, nquot;* 554, 555
et 556
Determination du moment principal de ces cjuantités de mouvement , et de la direction de son axg, * nbsp;nbsp;nbsp;n“ 55']
Dans Ie mouvement de rotation de la terre , ce moment principal est. indépendant du refroidissement du globe, des explosions volcaniques, du souffle des vents, etc.; conse'-quence qui en résulte relativement a la dure'e du jour,
n“ 558
Autre énoiicé des tliéorèmes pre'cédens ; principe de la conservation des aires, nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 55(j
Tliéorème du plan invariable, dans tonte sa ge'néralite', n“ 56o Usage de ce plan et d’une droite invariable dont il est ac-compagné dans Ie système solaire ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 561
Formules pour determiner ce plan a un instant quelconque, en ayant e'gard au mouvement de translation et au mouvement de rotation des corps celestes; les termes qui provien-nent du mouvement de rotation dependent de la constitution inte'rieure de ces corps, et demeureront toujoursnbsp;inconnus; on fait voir qu’en ne'gligeant la partie variablenbsp;de ces termes, il n’en re'sultera aucune erreur que les observations puissent jamais rendre sensible,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 562
‘Formules du plan invariable, rapporte'es au centre du so-leil, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 563
§ IV. Principes des forces vives et de la moindre action,
page 475
Equation et énonce' du principe des forces vives, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 564
Consequences immédiates de ce principe , nbsp;nbsp;nbsp;565
Calcul des forces vives dues aux forces qui e'manent de centres fixes, aux attractions et répuLsions mutuelles des corps du système , et a leurs poids,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n» ggg
Variation des forces vives dues aux pressions contre des surfaces mobiles, et aux fcottemens; a l’e'gavd de ces forces, Ie tliéorème du nquot; 564nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les frot-
temens et les resistances des milieux produiseut toujours des
-ocr page 31-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xsiij
diminulions de force vive , qui finissent par ane'antir Ie mouvement du système, quand ces pertes ne sont pas répa-rées par d’aulres forces,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n'’® 567 et 568
Comment la force vive absolue d’un système se déduit de la, force vive due aux vitesses de ses dilFérentes parties dans leurnbsp;mouvement relalif autour du centre de gravité ; applicationnbsp;de 1’e'quation générale du principe des forces vives au systèmenbsp;solaire ; usage de cette équation pour reconnaitre si l’actionnbsp;des coniètes a une influence sensible sur les mouvemens desnbsp;autres corps célestes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“ 56g
La proposition relative a la stabilité de Tequilibre qu’on a supposée dans Ie n“ 347, est maintenant démontre'e, a 1’aidenbsp;du principe des forces vives,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“ 670
Équation relative aux cbangemens brusques de vitesse, et analogue a 1’équation du principe des forces vives; verification de cette équation dans Ie mouvement initial d'un corpsnbsp;solide autour d’un point fixe ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 671
Au moyen de cette équation, on déinontre qu’il y a tpujours perte de force vive dans Ie choc des corps dénués d’élasti-cité, augmentation dans les explosions qui scparent les parties des corps, et invatiabililé dans Ie choc des corps par—nbsp;faitement élastiques,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 572
Énoncé général du principe de la moindre action ; ce principe, en cela différent des précédens, ne fait connaitre au-cune integrale des equations différcnlielles du mouvement; résumé des intégrales qui sont fournies par les principes denbsp;la conservation du mouvement-du centre de gravité, de lanbsp;conservation des aires et des forces vives,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“ 678
-ocr page 32-TABLE DES MATIÈMS.
Objet de VHjdrostalique; comment on y considérera les fluïdes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^74
Distinction entreles liquides, les fluides aérifornies et les nbsp;nbsp;nbsp;va-
peurs , nbsp;nbsp;nbsp;n°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;S']5
Explication- détaille'e de cette propriete'; definition de la pres-sion rapportée a 1’unite' de surface , nbsp;nbsp;nbsp;n®* 577 et 5'jS
Démoustration du principe des vitesses virtuelles dans 1’equi-libre d’un liquide, nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 679
Pression exercée par un fluïde élastique , nbsp;nbsp;nbsp;n® 58o
Formation dés e'quatibns ge'nérales, qui sont au nombre de trois, entre la pression intérieure et les forces données,
n°»58i et 582
Condition a laquelle ces forces doivent satisfaire, pour que 1’equilibre soit possible; equation diffe'rentielle de la surfacenbsp;libie d’un'fluide,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;
n® 583
Proprie'te' de cette surface; de'finition des surfaces efdes couches de niveau, nbsp;nbsp;nbsp;n°584
Équilibre d’un liquide homogene soumis a des attractions di-rige'es vers des centres fixes, nbsp;nbsp;nbsp;jjo ggg
Condition relative aux. surfaces de niveau d’un liquide he'téro-gène OU d’un fluide elastique, nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 586
-ocr page 33-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xxv
Lois de la densite' et de la pression dans un fluide élastique en equilibre ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 58’]
Cas oü les forces qui agissent sur les points d’un fluide sont leurs actions mutuelles; parnii ces forces, on ne doit pas te-nir compte de celles qu’on appelle proprement forces nrolé—nbsp;culaires, etq-ui produisent la pression a laquelle on a déja eunbsp;e'gard dans les equations géne'ralcs de l’Hydrostatique; cesnbsp;equations sont^écessaires et sujfisanles pour l’e'quilibre des
fluides , nbsp;nbsp;nbsp;n“ 588
*
Figure constante d’un fluide lt;jui tourne autour d’un axe fixe, OU e'quilibre des forces qui Ie sollicitent et des forces centrifuges provenant de la rotation,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® SSg
Figure d’un liquide pesant, contenu dans un vase qui tourne autour d’un axe vertical,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 5go
La figure elliptique de re'volution satisfait a l’e'quilibre d’un liquide homogène, tournant autour d’un axe fixe et soumisnbsp;a l’attraction mutuelle de ses points eri raison inverse dunbsp;carré' de la distance , pourvu que la vitesse de rotation nenbsp;de'passe pas une certaine liinite; en dega de cette li-inite il y a toujours deux aplatisseinens de 1’ellipsoïde,nbsp;qui re'pondent a une vitesse donne'e ; au-dela, la figurenbsp;elliptique est impossible ; inais ce n.’est que quand on suppose 1’aplatissement trés petit, qu’il est démontré que lanbsp;figure elliptique soit la seule qui convienne a l’équrlibre,
n° 5gi
Application des formules du nume'ro précédent; cas oü Ie rapport de la force centrifuge a l’attractiou totale, qui anbsp;lieu a l’équateur , est une trés petite fraction , comine dansnbsp;Ie mouvement de rotation de la terre ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® Sga
Dilférence essentielle entre les couches de niveau dans un fluide soumis a Faction mutuelle de ses dilférens points , etnbsp;dans un fluide dont les points sont sollicités par des forcesnbsp;dirigées vers des centres fixes et donnés,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 5g3
Équilibre d’un fluide dont les points s’attirent proportion-nellement a leurs distances mutuelles, nbsp;nbsp;nbsp;n” 5g4
-ocr page 34-XXVI
page 554
Éfjuilibre d’un liquide homogene contenu dans un vase ; la pi’ession sur Ie fond du vase est indépendante de sa fovine ,
SgS
Équilibre de plusieurs liquides superpose's ; valeur de la pres-sion sur Ie fond du vase, nbsp;nbsp;nbsp;n“ SgS
Lois de 1’e'quilibre des liquides contenus dams des vases com-rauniquans , nbsp;nbsp;nbsp;n” 5g7
Énume'ration des applications principales dont ces lois sont susceptibles ; siphon, presse hydraulique , barometre ,nbsp;pompe,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 5g8
Pression exerce'e par un liquide sur une paroi plane incline'e ; Ie centre de pression est toujours plus bas que Ie centre denbsp;gravité ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 699
Exeinples de la determination du centre de pression, n“ 600 Pression éxercée sur un corps'plongé dans un liquide; lesnbsp;pressions horizontales se de'truisent; re'sul tante des pres-sions verticales ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°® 601 ,• 602, 6o3
Perte de poids d’un corps pese' dans un fluide; determination de la pesanteur spe'cifique, au moyen de la balance hydrostatique,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 604
Pression exercée par un liquide sur la surface entière du vase qui Ie contient; principe des machines a réaeiion , n“ 60S
Conditions de Pequilibre d’un corps flo^taut; problème de geometrie auquel se re'duit la determination des positionsnbsp;d’équilibre d’un corps homogene ,,
Solution compléte de ce problème, dans Ie cas d’un prisme triangulaire couclié horizonlalement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;® 607 et 608
Gas oil la base de ce prisme est un triangle isocèle ; cas oii clle est un triangle equilateral^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“= 609 et 6io
-ocr page 35-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xxvij
Équilibre d’iin prisme, d’uii cylindre et d’un solide de revolution , dans une situation verticale; usage des pese-liqueurs, nbsp;nbsp;nbsp;n° 611
Regie du métacenire pour s’assurer, dans un cas particulier, de la stabilite' de Eéquilibre d’un corps flottant, n“ 612nbsp;Application du principe des forces vives au mouvement d’unnbsp;corps flottant de forme quelconque, tres peu écarté d’unenbsp;position d’équilibre; condition générale de la stabilité denbsp;eet équilibre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°®6i3, 6i4, 6i5 et 6i6
Determination des petites oscillations d’un corps flottant, symétrique par rapport a une section verticale; oscillations verticales du centre de gravité ; oscillations du corpsnbsp;autour d’un axe passant par ce point et perpendiculaire anbsp;cette section,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°® öi'j et 6i.8
La pression barométrique est égale au poids de la colonfle d’air supérieure; sa diminution fera connaitre la hauteurnbsp;verticale de l’élévation ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 6ig
Alasse totale de 1’atmospbère comparée a celle de la terre ; limite de la hauteur de 1’atmosphère ; décroissement de lanbsp;temperature a mesure qu’on s’élève au-dessus de la ten-e ,
n® 620
Manomètre j usage qu’on pourrait faire de eet instrument pour comparer les intensités de la pesanteur rf dift'érentesnbsp;latitudes ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 621
A temperature égale, la densité d’un fluide élastique est proportionnelle a la pression qu’il éprouve, ce qui cons—nbsp;titue la loi de Mariotle ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 622
Usage de cette loi pour calculer l’élévation de l’eau dans une pompe , quand il se trouve de Fair au-dessous du
piston, nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ijo 523
Dilatation égale et uniforme de tous les gaz par les vj^ieurs, pour des degrés égaux de température , mesures soRs une
-ocr page 36-pression constante par Ie therinomètre a air'; coefficient de . la dilatation pour chaque degré; ce coefficient, communnbsp;) a tous les fluides élastiques, n’est pas rigoureusementnbsp;constant, quand la tempe'rature est iviesurée par un ther-momètre a mercure j equation qui donne la pression ennbsp;fonction de la densité et de la temperature ; calcul dunbsp;rapport de la pression a Ia densité , dans 1’air parfaite-nient sec et dans l’air au maximum d’humidité, pour lanbsp;.temperature zéro*,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“’ 624 et özS
Équation d’équilibre d’une colonne verticale de l’atmösphère ; loi de la pression et de la densité ; on vérifie que Ie poidsnbsp;total de la colonne est équivalent a la pression inférieure ,
n“ 626
Mouvement d’ua ballon qui s’élève dans nbsp;nbsp;nbsp;Tair ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;627
Formule pour la mesure des hauteurs nbsp;nbsp;nbsp;parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l’pbservation du
baromètre ; Ie coefficient constant de cette formule s’ac-corde avec la moyenne d’un grand riombre de hauteurs mesurées trigonométriquement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;628
Sfodification qu’on doit faire subir a cette formule, d’après la reniarque du n® 255, quand on veut la faire servir anbsp;calculer la hauteur d’un lieu au-dessus du niveau de la iner;nbsp;exemple de ce calcul,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;629
Formule moins exacte , mais plus simple que la précédente , et qui suffit aux usages ordinaires ; comment pn peut subs-tituer a 1’observation du baromètre, celle du degré de Té-bullition de 1’eau i différentes hauteurs,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 63o
Eemarques ‘relatives a la densité et a la force élastique ou tension des vapeurs; formule qui donne la densité de Fairnbsp;mouillé , d’après la tension de la vapeur qu’il renferme , etnbsp;la densité de l’air parfaitement sec,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;u» 63 [
Cbmparaison de Tatmosphère aqueuse qui se formerait, si notre atmosphere n’existait pas, è la quantité de vapeurnbsp;d’eau que notre atmosphere peut contenir,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;632
-ocr page 37-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;xxix
Gas oü l’on a besoiii de connaitre les variations de la pression et de la temperature d’un gaz, produites par celles de lanbsp;densité , saus que la quantité de clialeur varie , n° 633nbsp;Definition de la chaleur spécifique , spit a volume constant,nbsp;soit a pression constante ; equation aux diffe'rences par-tielles d’oü de'pend la quantité de chaleur en fonctionnbsp;de la pression et de la densité,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 634
Expérience propre a déterminer l’accroisseinent de tempé-rature d’un gaz , correspondant a une petite condensation sans perte de chaleur ; calcul numérique de eet accroisse-inent de température , qui peut aussi se déduire de lanbsp;vitesse du son ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 635
Comment eet accroissement de température est lié au rapport des deux~chaleurs spécifiques du gaz ; valeurs difle-rentes de ce rapport, données par Texpérietice; on Ie regarde comme indépendant de la température et de lanbsp;pression dans l’air atinosphérique ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11“* 636 et 637
Integration de 1’équation du n“ 634 7 dans 1’hypothèse de ce rapport constant j lois de la pression et de la températurenbsp;en fonctions de la densité, qur.nd la quantité de chaleurnbsp;est invai’iahle.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n» 638
Expression deja quantité de chaleur en fonction de la température ut de la densité , dans 1’hypothèse que la chaleur spécifique du gaz est indépendante de la températurenbsp;inesurée par un thermomètre a air ; chaleur spécifiquenbsp;.en fonction de la pression ; application l’air atmosphé-rique ; rapport des quantités de chaleur perdue, par unnbsp;inème volume d’air, sous différentes pressions; ce rapportnbsp;est confirmé par 1’expérience ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 639
Application des formules précédentes a la vapeur d’eau ; re-marque relativ'e aux machines a vapeur a hautes pressions,
n“® 640 et 64!
-ocr page 38-Mouvement du piston dans une inacbine a vapeur; e'tat de la vapeur a un instant quelconque ; calcul de la force vivenbsp;produite par la chute ou 1’élévation du piston ; détente denbsp;la vapeur ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 642
La force élastique du mélange de plusieurs gaz est égale a .la somine des forces élastiques de ces fluides ; équation quinbsp;détermine la chaleur spécifique du mélange, d’après cellesnbsp;des gaz mélanges, en proportion donnée ; Ie rapport desnbsp;chaleurs spécifiques a pression constante et a volume constant , ne peut pas être indépeiidant de la pression dansnbsp;les gaz mélangés ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;' 643 et 644
CHAPITRE P
des JluideSj,
Objet de Vhjdrodjnamique^ observation relative a la pro-priété caractéristique des fluides, sur laquelle sont fon-dées les équations générales de 1’équilihre des fluides ; comparaison entre cette propriété et la loi Ae^^ariotte onnbsp;admettra.dans ce traité, que cette propriété.a lieu dansnbsp;Vétat de mouvement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;645
Expressions des composantes de la vitesse du iluide, en un point et a un instant quelconqués ; accroissemens intini-ment petils de ces composantes pour un même point dunbsp;fluide; accroissement de la densité, et, généralement,nbsp;d’une 'fonction quelconque du temps et des trois coordon-nées considérées comme des fonctions du temps , n° 646nbsp;Équations différentielles du mouvement des'fluides qui senbsp;déduisent de celles de leur équilibre, par Ie principe de
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D’Alembert; equation relative a la sbrface libre d’un fluide en mouvement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“647
Quatrième equation du mouvement des fluides ; sa decomposition en deux autres, dans le eas des liquides ; valeur de la pression en fonction de la temperature et de la den-site' , dans le cas des fluides e'lastiques,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°' 648 et 649
Dans un liquide en mouvement dont la temperature varie d’un point a un autre et avec le temps , la distributionnbsp;de la cbaleur depend de la même equation que dans unnbsp;corps solide liétérogène ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dansnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;unnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fluidenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;élastiquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, cette
equation doit être remplacee par nbsp;nbsp;nbsp;unenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;autre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;on in-
dique la formation , nbsp;nbsp;nbsp;11° 65o
On explique pourquoi la quatrième equation du mouvement des fluides s’appelle equation de la coritinuité ^ exemplesnbsp;de niouvemens dans lesquels elle n’a pas lieu , n” 651nbsp;Conditions relatives a la superficie des fluides, que 1’on anbsp;coutume d’ajouter aux equations de leur mouvement, dansnbsp;les différens probièmes d’bydrodynaraique,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;652
Reduction des equations du mouvement des fluides a un moindre nombre et a ime forme plus simple , dans unnbsp;cas trés étendu,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 653
On démontre, en general, que si la condition nécessaire pour que cette réduction ait lieu , se vérifie a Torigine du mouvement, elle sera satisfaite pendant toute sa durée , n° 654nbsp;Mouvement d’un liquide qui tourne, sans changer de figure,nbsp;autour d’un axe fixe ; on retrouve, d’après les equationsnbsp;générales de I’liydrodynamique, l’équation de la surfacenbsp;qu’on avait déduite précédemment (n” 689) de 1’équi-libre des forces centrifuges , jointes ^x forces motrices desnbsp;points du fluide ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 655
Indication des ouvrages oü l’on trouvera les principaux résul-tats qui ont été déduits, jusqu’a présent, des équations générales du mouvement des fluides ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 656
lt(jualion générale aux differences partielles, d’oü dépend la
-ocr page 40-xxxij . nbsp;nbsp;nbsp;TABLE,DES MATIÈRES.
tbéovie du sou, dani la supposition du n“ 653, qui con- . vient aux deux cas particuliers qu’on va considérer , n“ 657nbsp;Cas oü Tair est contenu dans un tuyau cylindrique ; Ienbsp;mouvement est Ie même que suivant la longueur d’unenbsp;verge élastique; comment les difFérens tons d’un instrument a vent peuvent servir A de'terminer Ie rapport desnbsp;clialeurs spécifiques A volume constant et sous une pressionnbsp;constante, pour les diffe'rens gaz que Ton fait vibrer dansnbsp;eet instrument,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 658
Propagation du «on a 1’air libre, dans Ie cas ou Ie mouvement est semblable en tons sens autour du centre de l’é-branlement; integration, sous forme finie , de l’équation relative i ce mouvement ; determination des deux fonc-tions arbitraires qu’elle renferme ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”’ 669 et 660
La vitesse de cette propagation est la mème que dans un tuyau,cylindrique; intensité du son a une grande distancenbsp;da lieu de Tébranlement; elle depend, toutes clioses d’ail-leurs égales , de la densité de 1’air en eet endroit; a quoinbsp;1’on doit attribuer, suivant Euler, la difference d’unenbsp;syllabe a une autre , cbantées avecla même force et sur Ienbsp;même ton ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n” 661
Coexistence des sons dans un air ébranle' sirnultane'ment en plusieurs endroits,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;662
Reflexion du son sur nn plan fixe , qui s’étend indéfiniment en tous sens ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;663
Calcul nuinérique de la vitesse du son dans Pair; comparaison du résultat de ce calcul a celui de 1’observation , nquot; 664nbsp;Diffe'rence entre les formules de la vitesse du son, donnëesnbsp;par Newton et paijj^aplace; cause de la propagation dunbsp;son dans les vapeurs au maximum de densité, n“ 665nbsp;Yitesse de la propagation du son dans 1’eau,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n» 666
On explique en quoi consiste cette hypotlièse, qui ne peut conduire qu’a une solution approximative ; elle est connue
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sous la denomination A'hypoihese du parallélisme des tranchesj elle re'duit Ie problème a la determination denbsp;deux inconnues, savoir, la pression et la vitesse de chaquenbsp;tranche ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 667
Formules qui feront connaitre ces deux inconnues, en un point quelconque du vase d’oii Ie liquide s’écoule par unnbsp;orifice horizontal, lorsque 1’on connaitra la vitesse qui anbsp;lieu a eet orifice ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n”® 668 et 66g
Équations diffet-entielles d’oü depend cette vitesse et la hauteur du niveau du liquide au-dessus de 1’orifice , n” 670nbsp;Solution compléte du problème, et calcul de la dépensenbsp;du fluide, dans Ie cas oü Ie niveau du liquide est entretenunbsp;a une hauteur constante ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot; 671
Cas oü Ie niveau est variable ; application au mouvement de 1’eau qui sort d’un cylindre, par un orifice horizontal,
n®' 672 et 673
Examen particulier du cas oü l’orifice est trés petit; théo-rème relatif a la vitesse du fluide a eet orifice, horizontal OU incline',nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n°® 674 et 676
La de'pense observe'e s’e'carte beaucoup de celle qui re'sulterait de ce théorème, dans Ie cas de Forifice en mince paroi;nbsp;explication qu’ou donne de cette difference; contractionnbsp;de la veine fluide ; augmentation de la dépense produitenbsp;par un ajutage,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 676
Mouvement d’un fluide élastique qui sort d’un vase par un orifice, dans 1’hypothèse du parallélisme des tranches ;nbsp;vitesse de l’écoulement; cas oü Torifice est trés petit,
n“’ 677 et 778
ADDITION
Relative a Vusage du principe des forces vives dans Ie calcul des machines en mouvement.
Objet de cette addition, nbsp;nbsp;nbsp;n“ 679
Definition des forces mouvantes et des forces résistantes equation diffésentielle suffisante pour déterminer Ie mouve-
C
-ocr page 42-sxxiv nbsp;nbsp;nbsp;TABLE DES MATIÈRES.
ment d’une machine ; transformation de celte equation, dans laquelle ces deux sortes de forces sont distinguëesnbsp;1’une de l’autre ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nquot;' 680 et 681
jÉquation du principe des forces vives, sous la forme ou on 1’emploie dans Ie calcul des machines en mouvement; definition de la qiiantitê de travail élémentaire, du travailnbsp;moteur et du travail résistant,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n° 682
Quantité de travail due a la chute ou a l’élévation d’un poids; unilé djnamiquey mesmes d’une quantité de travail etnbsp;d’une force vive quelconques, en unites dynamiques,
n“ 683
Equations qui ont lieu quand uue machine part du repos et quand elle est parvenue a un état permanent; consideration du frottement et des autres resistances ; effet general d’une machine ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 684
Definition et usage du volant dans les machines, n° 685 Effets nuisibles des chocs et des changemens brusques denbsp;vitesse dans les machines ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 686
La diminution graduelle de la force vive, due aux frottemens et aux resistances des milieux, peut aussi être produitenbsp;^ar la communication d’une partie du mouvement auxnbsp;supports de la machine ; exemple de eet effet; ces diversesnbsp;causes détruisent totalement la force vive , et finissent parnbsp;réduire les machines au repos , quand les forces mouvantesnbsp;ont cessé d’agir,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n“ 687
IS^otion relative a la quantité de travail d’un homme ou d’un animal marchant et portant ou trainant un fardeau, surnbsp;une route horizontale ou inclinée,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n»688
Distinction des vitesses communes et des vitesses relatives des ditférens points d’une machine en mouvement, n” 68gnbsp;Transformation de la formule générale du n“ 531, dansnbsp;laquelle on distingue entre elles les différentes sortes denbsp;forces q»i agissent sur les points d’un système quel-
n° 6go
conque,
Application de cette formule transformée aux cas oü 1’on prend successivement pour les déplacemens de ces points,
-ocr page 43-TABLE DES MATIÈRES. nbsp;nbsp;nbsp;XXXV
ceux ^ui résultent de leurs vitesses absolues, et ceux qui résultent de leurs vitesses relatives,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6gi et 69a
Équation des forces vives dues aux vitesses relatives des points d’une niacbine; e'quation resultante de la combinaison denbsp;celle des forces vives dues aux vitesses absolues, et de cellenbsp;des forces vives dues aux vitesses relatives; autre e'quationnbsp;qui se déduit de la précédente dans un cas particulier, etnbsp;qu’on peut regarder comme e'vidente en elle - mênie ,
n»» 693 et 694
Application de cette dernière équation au choc d’un corps solide contre un plan, et a la pression d’un corps pesant contre un plan animé d’une vitesse donne'e,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® GgS
Usage de cette même équation, pour determiner la pression d’une veine fluide en mouvement contre un plan inclinenbsp;OU perpendiculaire a sa direction, en mouvement ou ennbsp;«pos,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n® 696
FIN DE DA TABLE DES MATIÈBES DU SECOND VOLUME.
-ocr page 44-I' :
Page sxvi, lignes 7 et 8, chemins de fer, liset ponts snspendns i3, ligne 4; les perpendiculaires, Zwea la perpendicnlairc
l*’®€n remontant, nbsp;nbsp;nbsp;^hc
10, 1’axe Oar, lisez l’axe Dx 2 en remontant, m, r (dans les trois e'quations)
6en rernonlant, C = ^et, lisez ^=5fit*
9 en desqendant, el en remontant, cos C dolt éire au nu-meraieur, au lieu d’etre au dénominateur 5, il fant excepicr la pfanète Mercure, dont rexccntriciiënbsp;surpasse uu ciiu^ulèmc.nbsp;ire^ 5oquot;,3242';, lise^ 5oquot;,aj3427nbsp;cos S', lisez sin Snbsp;4, nt-i-'i, lisez nt’ 't—anbsp;,1*“® en rcmoniant, n® a4gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;no a6i
Page 33b, ligne 5 en remontant, G, lisez G' | ||||||||||||||||||||||||||||||
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TRAITÉ
PRINCIPE GENERAL »E LA BYNAMIQIJE.
35o. Lorsque des points matériels, soumis a des forces données, sont lies entre eux d’une manièrenbsp;quelconque, ils prennent, a chaque instant, des vi-tesses infiniment petites, difFérentes de celles que cesnbsp;forces leur imprimeraient s’ils étaient libres. Cesnbsp;forces étant connues, ces dernières vitesses Ie sontnbsp;aussi; et Ie problème general de la Djnamiquenbsp;consiste a en déduire, en grandeur et en direction,nbsp;2. ,
-ocr page 46-3 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
les accrolssemens de vilesse qui ont réellement lieu. Sa solution depend dun principe trés simple que Tonnbsp;doit a D’Alembert, et d’api’ès lequei on ramène toutesnbsp;les questions i'elalives au mouvement, a de simplesnbsp;questions d’équilibre, toujours résolubles par les regies exposées dans Ie livre précédent.
Pour énoncer ce principe d’une manière precise, soient m la masse d’un des points matériels que l’onnbsp;considère, et ur la vitesse que la force qui Ie solli-cite lui imprimerait, s’il était libre, dans un temps rnbsp;infiniment petit. Appelons qr l’accroissement de vitesse qui aura également beu pendant ce même instant , et dont la direction différera, en général, denbsp;celle de la vitesse donnée ut. Par la regie du paral-lélogramme des forces, qui s’applique également auxnbsp;vitesses (n° i45)j décomposons ur en deux autres vi-tesses, dont l’uue soit qr ^ el l’autre sera représentéenbsp;par pr. La force motrice appliquée au mobile auranbsp;ie produit mu pour mesure; celles qui seraient capa-bles des vitesses qr et pr, auront pour valeurs mqnbsp;et mp-, et nous pourrons regarder la force donnéenbsp;mu comme la résultante de la force mq, a laquelle estnbsp;dü l’accroissement de vitesse qui a réellement lieu ,nbsp;et de la force mp, dont l’elfet est détruit par la liaisonnbsp;des points du système. Nous appellerous cette der-nière la force perdue.
u', q', p':
savoir, m
Désignons par les mêmes lettres avec des accens, mquot;, li', f, pquot;, etc., les quan-
tités analogues h m, u, q, p, qui répondent aux autres points du sjstème. Quels que soient leur nornbre et leur liaison mutuelle, il est évident que les foi’ces
DYNAMÏQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3
perdues mp, in'p', rnquot;p'\ etc., devront se faire équi-libre; car si eet équilihre n’avait pas lieu, ces forces produiraient de certaiaes vitesses infiniment petitesnbsp;pendant l’instant t, el, par consequent, qr, q'r',nbsp;etc., ne seraient plus, contre l’hjpothèse, lesnbsp;accroissemens de vitesse qui ont réellement lieu.
Cest en cela que consiste Ie principe de D’Alembert. Au Heu des forces mp , m'p', mquot;pquot;, etc., on peut mettre, dans les equations d’équilibre du systèmenbsp;que l’on considère, les quantités de mouvement mpr,nbsp;m'p'r, mquot;p''r, qui leur sont proportionnelles, etnbsp;alors on dit qu’il y a équilibre entre les quantités denbsp;mouvement infiniment petites, perdues dans chaquenbsp;instant par tons les points du système, en vertu denbsp;leur liaison mutuelle.
351. On peut changer eet énoncé general en un autre qui sera souvent plus commode.
Observons, pour cela, que mu étant la résultante de mq et mp, chacune de ces composantes, la seconde par exemple, est aussi la résultante de mu etnbsp;de r autre composante mq, prise en sens contraire denbsp;sa direction; en remplacant ainsi chacune des forcesnbsp;perdues mp, m'p', mquot;p’', etc., par les deux forces dontnbsp;elie est la résultante, nous vojons que Ie principe denbsp;D’Alembert revient a dire qu’il y a constamment équilibre entre les forces données, qui agissent sur tonsnbsp;les points d’un système de points matériels en mouvement, et les forces auxquelles sont dus les accroissemens infiniment petits de vitesse qui ont lieu anbsp;chaque instant, ces dernières forces étant prises ennbsp;sens contraire de léurs directions, On remplaccra, si
-ocr page 48-4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCaNIQüE.
Ton veut, les premières forces par les quantités de mouvement mux, m'u’r, ni'ti'x, etc., et les dernières
etc., en donnant a chacune
m'q'r.
des vitesses q, q', qquot;, etc., «ne direction contraire a la sienne, et laissant a u, u',nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc., leurs propres
directions.
Ce second énoncé a Tavanlage de conduire immé-diatement a des equations entre les inconnues q, q', qquot;, etc., et les données du problème, qui sont les vitesses ït, u% mquot;, etc. Ces equations résulteront, soitnbsp;des conditions d’équilibre, soit des liaisons qui au-ront lieu, dans chaque cas, entre les points du sys-tènie ; elles seront toujours en mème nombre que lesnbsp;coordonnées de tous ces points (n® 342}, et, conse’-quemment, en même nombre que les composantesnbsp;des vite.sses q, q', qquot;, etc., parallèles aux axes de cesnbsp;coordonnées; en sorte qu’elles feront connaitre, ennbsp;grandeur et en direction, les accroisseniens de Autessenbsp;de tous les mobiles a chaque instant • ce qui est,nbsp;comme nous l’avons dit, la solution générale du problème de la Dynaraique. Remonter ensuite de ces ac-croissemens infiniment petits aux vitesses et auxnbsp;coordonnées du mobile en fonctions du temps, estnbsp;une question de calcul integral.
352. Lorsque les forces mq, in'q', nï'q^', etc., au-ront été déterminées, si on les prend en sens contraire de leurs directions, et qu’on les compose avec les forces données mu, m'u', mquot;u'\ etc., on aura lesnbsp;forces perdues mp, nip', m''pquot;, etc. C’est a ces dernières forces que sont dues les tensions des fils, desnbsp;verges élasliques et de tous les liens physiques qui
-ocr page 49-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;5
peuveiit exister entre les différens points du sjstème, ainsi que les pressions exercées sui’ les surfaces et lesnbsp;courbes données qu’ils peuvent être obliges de par-courir; et, d’après Ie premier énoncé du principe denbsp;D’Alembert, ces pressions ou tensions se délermine-i’ont, dans l’état de mouvement de sjstème,^ par lesnbsp;regies de la Statique appliquées aux forces per-dues (ri^ 343).
Pendant Ie mouvement, une par tie de la force donnée, qui agit sur chaque mobile, est done employee a faire varier sa vitesse, et n’a ancune influence sur les pressions ou tensions dont il s’agitj etnbsp;1’autre partie, qu’on regardc comrne dëtruite ou perdue, produit ces tensions ou pressions, et n’influenbsp;nullement sur la vitesse. Lorsque Ie système est parvenu a un état permanent dans lequel tous les pointsnbsp;qui Ie composent se meuvent uniformdment, la première partie de chaque force est nulle, et la force en-tière est détruite, c’est-a-dire, employee a produirenbsp;les pressions contre les obstacles fixes, et les tensions des liens physiques , corame si ce systèmenbsp;était en équilibre.
Supposons, d’après cela, qu’une corde soit en mouvement suivant sa longueur, et que des forcesnbsp;données agissent a ses deux bouts suivant ses prolon-gemens. Si ce mouvement demeure uniforme, lesnbsp;deux forces seront égales, et leur valeur communenbsp;exprimei’a la tension de la corde ; si, au contraire ,nbsp;les deux forces sont inégales, l’excès de la plus grandenbsp;sur Ja plus petite sera employé a accélérer ou a retarder Ie mouvement de la corde, et sa tension aura
-ocr page 50-6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
pour mesure la partie de la plus grande force dé-truite par la plus petite, ou égale et contraire a celle-ci. Par exemple, lorsqu’un cheval traine un fardeau sur une route, et que Ie mouvement du système de-meure uniforme, l’efiFort du cheval, parallèlement anbsp;la route, est égal au poids du fardeau decomposenbsp;suivant cette direction, plus Ie frottement du fardeaunbsp;contre la route; il est constant quand l’état de lanbsp;route et son inclinaison ne varient pas; si on Ie suppose transmis au fardeau par Ie mojen de plusieursnbsp;cordons parallèles entre eux et a la route, reffort total sei-a égal a la somme des tensions de tous cesnbsp;cordons; et, dans la pratique, on mesure reffortnbsp;exercé suivant chaque coidon par Textension d’unnbsp;ressort interposé suivant sa longueur. L’inclinaisonnbsp;et l’état de la route ne changeant pas, si les efforts denbsp;l’animal augmentent ou diminuent, Ie mouvementnbsp;du système s’accélère ou se ralentit, sans que lesnbsp;tensions éprouvent aucune variation. Lorsque lanbsp;route est horizontale, Ie frottement insensible, etnbsp;Ie mouvement unifonne, Ie cheval n’a d’autre forcenbsp;a développer que celle qui est nécessaire pour sanbsp;propre maiche; il n’exerce aucuii effort suivant lesnbsp;cordons attachés au fardeau, et leurs tensions sontnbsp;constamment nulles.
553. Le principe de D’Alembert a aussi lieu rela-tivement aux quantités de mouvement linies, per-dues par des corps liés entre eux d’une manière quelconque, et sur lesquels on exerce des percussions simultanées, qui ne sont autre chose que desnbsp;forces motrices agissant sur les mobiles avec de trés
-ocr page 51-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;7
grandes intensités et peadanlde trés courts intervalles de temps (n° 126).
Alnsi, supposons qu’une force de cette nature agisse sur Ie point dont la masse est m, pendant un tempsnbsp;lini, maïs assez petit pour que Ie point in et tous lesnbsp;autrcs points du système ne changent pas sensible-ment de position dans eet intervalle de temps. Re-présentons-le par ê, et par U la vitesse de grandeurnbsp;finie que cette force imprimerait au point m, s’ilnbsp;était libre; et soit aussi Q la vitesse qu’elle lui im-prirae 7'éelleraent, de sorte qu’au bout du temps s ilnbsp;se trouve aniraé de la vitesse qu’il avait auparavant,nbsp;de la vitesse Q, et de celle qul lui est communiquée,nbsp;pendant Ie même temps, par les forces motricesnbsp;qui peuvent aglr sur Ie sytème, indépendamment desnbsp;percussions. Décomposons la vitesseU en deux autres,nbsp;Tune egale a Q, et l’autre que je représenteral par P.nbsp;Faisons des suppositions semblables a l’égard des autres points m', mquot;, etc., du système, et dësignons,nbsp;par rapport a ces points, par U', Q', P'; Uquot;, Qquot;,nbsp;Pquot;, etc., les quanlités analogues a U, Q , P. L’équi-llbre exlstera dans Ie système, soit au commencement, solt a la fin du temps g, entre les quantitës denbsp;mouvement perdues iiiY, m’V', mquot;P'', etc.
En effet, décomposons la durée e des percussions en un nombre Infini d’iustans Infiniment petits. Soientnbsp;T 1’un de ces instans, m^r, m'/rarT', 7?/W'V', etc.,nbsp;les parties infiniment petites de mV, m'V, mquot;Pquot;, etc.,nbsp;perdues pendant eet instant, et, comme pre'cédein-ment, inpr, m'p'r', nï'pquot;T'', etc., les quantltés infiniment petites de mouvement, provenant des forces
-ocr page 52-8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
motrices, et perdues dans ce mênie instant, D’après rénoncé du n“ 55o, ii y aura équilibre, dans Ie sjs-tème, entre ces deux groupes de quantités de mouvement; cbacune des equations relatives a eet équi-libre sera de la forme :
Amizar -f- nbsp;nbsp;nbsp;-f- etc.
-H Btnpr -f- B'm'p'r -fquot; 'Bl'in'p''r -f- etc. = o,
en désignant par A, A', Aquot;, etc., B, Bquot;, etc., des coelEciens dépendans des positions des mobiles; etnbsp;cette equation subsistera pendant toute la durée e desnbsp;percussions. La somme des valeurs de son premiernbsp;raembre qui répondent a tous les instans de cette durée, sera done égale a zéro; mais, dans cette som-mation, on pourra regarder les coefficiens cornmenbsp;invariables, puisque, par hjpothèse, les positions desnbsp;points m, iri, rri', etc., ne changent pas sensibleraentnbsp;pendant toute la durée des percussions; de plus, lesnbsp;sommes des valeurs de m.'mx, m'xa-'rf inquot;xs-quot;T, etc.,nbsp;seront les quantités de mouvement inV, m'B',nbsp;mquot;Pquot;, etc.; celles de mpr, m'p'r, inquot;pquot;T, etc., pour-ront être negligees par rapport aux premières, pareenbsp;que les elFets des forces motrices, telles que des poidsnbsp;et des attractions dirigés vers des centres fixes ou mobiles, pendant les durées des percussions, sont géné-ralement insensibles par rapport aux effets de cesnbsp;autres forces; par conséquent, nous aurons
AttzP -h A'mT' AVTquot; -f- etc. = o.
II en sera de même a l’égard de toutes les équations d’équlUbredu système, qui subsisteront toutes entre
-ocr page 53-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;9
les quantités de mouvement perdues /raP, m'V, wiTquot;, elc.; ce qu’il s’agissait de faire voir.
A cause de l invariabilité des coefficiens A , A', Aquot;, etc., pendant la dure'e des percussions, ces equations se rapportent indifferemment au commencenbsp;ment ou a la fin du temps Pour plus de commo-dilé, on a suppose cetle durée la même pour toutesnbsp;les percussions; ce qui est permis évidemment,nbsp;pourvu que amp; soit la durée la plus longue des percussions que Pon considère en même temps.
Ces percussions proviendront, en general, des chocs des mobiles entre eux ou contre des obstaclesnbsp;fixes. II pourra arriver que pendant Ie temps s, cesnbsp;corps glissent un tant soit peu l’un contre l’autre ounbsp;contre ces obstacles; ils éprouveront alors des Irotte-mens qui leur enleveront de certaines quantités denbsp;mouvement : or, on ne peut pas négliger ces quantités comme celles qui proviennent de la pesanteur etnbsp;des attractions; car Ie frottement est une force pro-portionnelle a la pression, c’est-a-dire, une forcenbsp;qui enlève aux mobiles, dans chaque instant, desnbsp;quantités de mouvement infiniment petites, propor-tionneiles a celie que la pression pourrait leur impri-mer dans Ie même instant; d’oü il résulte que les eP-fets des frottemens, pendant Ie temps g, peuvent êtrenbsp;comparables a ceux des percussions. Ainsi, quand il ynbsp;aura un glissement des mobiles pendant la durée desnbsp;percussions, il faudra établir l’équilibre entre lesnbsp;quantités de mouvement perdues par les frottemensnbsp;et celles que nous avons représentées par mV, /n'P',nbsp;mTquot;, etc. On pourra, si l’on veut, remplacer les vi-
-ocr page 54-lo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAISIQUE.
tesses P, P', Pquot;, etc., par leurs composantes, c’est-a-dire, par des vitesses égales et contraires a Q, Q', Qquot;, etc., et par les vitesses U, U', 13quot;, etc., prises dansnbsp;leurs propres directions.
Cette extension du pi'incipe general de la Djna-mique aux quantités de mouvement de grandeur linie, servlra a determiner les vitesses des corps d un sjstème, soit a 1’origlne du mouvement, soit pendantnbsp;sa durée, quand ils se rencontrent ou qu’ils viennentnbsp;cHoquer des obstacles fixes, et, généralement, lors-que les vitesses des mobiles éprouvent ce qu’on ap-pelle des changemens brusques.
354. Les différentes applications du principe general de la Djnamique, que nous aurons a faire dans la suite de ce Traité, seront relatives a des mobilesnbsp;entre lesquels il existe des liens physiques quelcon-ques , qui agissent, en outre, l’un sur l’autre parnbsp;voie d’attraction ou de repulsion a distance, et quinbsp;éprouvent des percussions a des instans particullers.nbsp;Mals avant d’aller plus loin , je crois utile de donnet’, dans ce chapitre, un exemple simple de cba-cune de ces trois clrconstances, pour servir de dé-veloppement aux généralités qu’on vient d’exposer.
Consldérons d’abord , comme dans Ie quatrième casdu n” Sag, deux corps pesans, attachés aux ex-trémités d’un lil qu’on regarde comme inextensible,nbsp;et posés sur deux plans incline's, adossés l’un anbsp;Tautre. Soient h la hauleur commune de ces deuxnbsp;plans, l Ia longueur de l’un d’eux, V celle de l’au-tre, m la masse du corps posé sur Ie premier, m'nbsp;celle du corps posé sur Ie second, et g la gravité.
-ocr page 55-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;ii
Si l’on fait abstraction du frottement, la force ac-céleratrice du premier mobile sera égale a la com-posante de la pesanteur suivant Ie premier plan,
laquelle est égale a ^, et la force accélératrice du
second mobile sera de même Désignons, au bout
du temps t, par v la vifesse commune a tous les points de m, et par v' celle de tous les points de m';nbsp;et convenons de regarder ces vitesses comme positives OU comme négatives, selon que les mobilesnbsp;descendent ou s’élèvent. Pendant l’iiistant dt, v ei dnbsp;augmenteront de dv et dv' mais, pendant ce mêmenbsp;instant, les forces accélératrices imprimeraient auxnbsp;mobiles, s’ils étaient libres, les vitesses positives
dv et -p dt ¦
dv'.
^ nbsp;nbsp;nbsp;— itv . Or, pour que les
deux quantités de mouvement correspondantes se fassent équilibre (n“ 55o), il faut évidemment qu’ellesnbsp;soient égales; par conséquent, on aura
y dt et dt: en vertu de la liaison des deux corps, les vitesses qu’ils perdent pendant l’instaut dt sontnbsp;done ^ dt
gh
(pjdt — dlt;i^ = m’ (pp dt — dv'P
De plus, les deux vitesses v et v' sont égales et de signe contraire; car, dans Ie mouvement dont ilnbsp;s agit, Tune des deux masses descend et 1’autre s’é-lève, en parcourant des espaces égaux sur les plansnbsp;inclinés. On a done
dv' =
-ocr page 56-,2 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Je substitue cette valeur de «ft» dans i’équation (i) f d’oü je deduis ensuite
dv = nbsp;nbsp;nbsp;gdt,
{m-t m)ll o ’
_ {mV — m'l) h
et, en inte'grant,
{mV — m't) h
gt C
(m -1“ m') ll' ^
c ëtant la constante arbitraire.
Si l’on multiplie par dt et qu’on intègre de nouveau , on aura l’espace parcoui'u par in sur son plan incline 5 mais cette valeur de f suffit pour mon-trer que son mouvement est uniformément accélërénbsp;OU retardé, selon qu’on a ml' gt; m'l ou ml' lt; m'l.nbsp;En vertu de 1’équation v' = — e, Ie contraire anbsp;lieu a l’e'gard de m'.
J’appelle T la tension du fil auquel les deux mobiles sont attache's, laquêlle est due a la force perdue a chaque instant par chacun de ces deux corps. Cette force motrice a pour valeur Tune des quanti-tes de mouvement qui forment les deux membresnbsp;de I’equation (1), divisee par dt; par consequent,nbsp;on a
et, en mettant pour dv sa valeur précédente , il vient
m _ (Z -t- I') mm'hg _
(wï -J- m) II' ’
771 Jiff
valeur qui se reduit a comme cela devait être,
-ocr page 57-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i3
dans Ie cas de ml' = m'l, qui est celui de 1’équi-libre. Quant a la pression exercée sur chaque plan incline, elle est due a la composante perpendiculaire a ce plan, du poids du corps qu’il supporte,nbsp;et la même que dans 1 etat d’ëquilibre.
355. La constante c est la vitesse initiale de m; si les deux corps sont partis de l’état de repos, on anbsp;c = o; mais si l’un d’eux, ou lous les deux, ontnbsp;éprouvé une percussion a Forigine du mouvement,nbsp;il faudra en déduire leurs vitesses initiales.
Supposons done qua 1’origlne du mouvement les mobiles in et m' ont éprouvé simultanément des percussions qui auraient imprimé, suivant les prolon-gemens du fil auquel ils sont attachés, une vitessenbsp;a a tous les points de m, et une vitesse a' a tons lesnbsp;points de m', si ces deux corps eussent été libres.nbsp;Comme leurs vitesses initiales sont c et — c, il s’en-suit qu’a cette origine les quantités de mouvementnbsp;perdues ont été, en grandeur et en direction,nbsp;7n (a— c) et gt;?i'(a'-j-c ) ; pour qu’elles se fassentnbsp;équüibre, daprès Ie n“ 353, il faudra qu’elles soientnbsp;égales; on aura done
m(a — c) — m' {a' -f- c);. d’ou l’on tire
ma — m'd m m'
La percussion que Ie fil a subie a eet instant, suivant chacun de ses prolongemens, est due a Tune ou l’autre de ces quantités de mouvement perdues, dont
-ocr page 58-ï4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÊGANIQUE.
la valeur commune est
mm' (a a')
~ m -j- m' *
en sorte que la percussion initiale du fil est la méme que s’il était suspendu verticalement a un point fixe*nbsp;et qu’un corps attaché a son extrémité inférieure futnbsp;frappé, dans Ie sens de la pesanteur, par un secondnbsp;corps animé de cette quantité de mouvement et quinbsp;se réunit au premier.
556. Au lieu de deux corps pesans, on en pour-rait considérer trois ou un plus grand nombre, posés sur une suite de plans inclinés, et dont ctiacun se-i’ait lié au suivant par un fil inextensible : Ie mouvement de ce sjstème de corps serait de la mémenbsp;nature et se determinerait de la méme manière quenbsp;précédemment.
On peut aussi remplacer les deux corps que l’on vient de considérer, par une chaine pesante, poséenbsp;sur les deux plans inclines. En la supposant homogene et d'une épaisseur constante, et désignant, aunbsp;bout du temps t, par x eix' les longueurs de ses deuxnbsp;parlies, leurs masses seront entre elles comme cesnbsp;quantités, de sorte qu’il faudra d’aboi’d remplacer,nbsp;dans l’équation (i), m et m' par x et x'. De plus,nbsp;pendant l’instant dt, la première de ces deux partiesnbsp;augmente de Télément dx, qui prend la vitesse unbsp;commune a tous ses points; pour cette raison, lanbsp;quantité de mouvement perdue par cette partie seranbsp;diminuée d’une quantité positive ou negative, etnbsp;égale a vdx. Par une raison semblable, la quantité de mouvement perdue par la seconde partie
-ocr page 59-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i5
de la chaine pendant Ie mcme instant, devra être di-minuée d’une quantité égale a v'doe'¦. il faudra done, en outre, retrancher vdx et ddcc' du premier et dunbsp;second membre de cette equation (i), qui deviendra,nbsp;de cette manière,
-r dl — dgt;^ — vdx = x' dt — dv’^ — v'dx',
Si I on appelle A la longueur constante de la chaine entière, on aura
jc x' = A, dx dx' = o ;
les vitesses e et d de ses deux parties seront d’ailleurs
dx nbsp;nbsp;nbsp;, dx'
^ Tt’ ^ 'dtgt;
d’oü il résulte dx'=x-^dx et vdx = v'dx'’, et, en éli-minant x' et dv' de l’équation du mouvement, il vient
arx
oü I’on a fait, pour abréger,
—w--* ’ y —
L’intégrale cömplète de cette equation lineaire est
ae
-1-
en désignant par e la base des logarithmes népé-riens, et par a et b les deux constantes arbltraires, dont on déterminera les valeurs d’après celles de x et
-ocr page 60-TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
, qui répondent a ^ = o. Lorsque toute la chalne se
trouvera sur un même plau, c’est-a-dire, lorsque la difference x—x' sera devenue égale a ± A, Ie mouvement changera de nature, et deviendra uniforme-ment accéléré.
Pour que la chaine derneurat en repos, il faudrait qu’on eut n = o et ^ = o; d’oü l’on conclut
f
i6
dx
di
l l” ^ — l l”
ce qui fait voir que dans l’état d’équilibre les deux parties x et x' de la chaine sont entre elles commenbsp;les longueurs l et l' des plans inclines sur lesquelsnbsp;elles sont posées; en sorte que ses déux extrémités senbsp;trouvent dans une même droite horizontale. Récipro-quement, si cette condition est reraplie a un instantnbsp;determine, et qu a eet instant les points de la chainenbsp;ne recoivent aucune vitesse, l’équilibre aura lieu ;nbsp;car la proportionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
I : f,
I
tant dont il s’agit
donnant ^~j, pour la valeur de x, on aura, a l’ins-
ae
et la vitesse ctant supposée nulle, on aura, en même temps,
dx nbsp;nbsp;nbsp;7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—««
= acLe — bue = o : dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
d’oü il résulte a = o et ü = o.
-ocr page 61-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;17
557, Pour second exemple de l’application du principe general de la Djnamique, considérons Ienbsp;mouvement de deux points matériels soumis a leurnbsp;repulsion mutuelle; et, pour réduire la question aunbsp;cas Ie plus simple, supposons qu on ne leur imprimenbsp;aucune vitesse initiale, perpendiculaire a la droitenbsp;qui va de Pun a l’autre; en sorte que leurs raouve-mens aient lieu sur une même ligne droite , donnéenbsp;de position.
Soient m et nï leurs masses; au bout du temps t, désignons par x el jc’ leurs distances a un point fixe,nbsp;pris sur cette ligne, et par v et igt;' leurs vitesses, denbsp;sorte qu’on ait, a eet instant,
En même temps, soit R la force repulsive agissant en sens opposes sur m et m, et qui tendra, pour fixernbsp;les idees, a augmenter la distance x’ et a diminuernbsp;la distance x. Pendant Tinstant dt, cette force mo-
tnce imprimera une vitesse a la masse m et,
comme 'l’augmentatioa de vitesse de m' est réelle-ment dv', il s’ensuit que sa vitesse et sa quantité de mouvement perdues pendant cel instant seront
--dv' et ^dt — m'dv'. La quantité de mouvement perdue par m, dans Ie même sens et dans Ie même instant, sera aussi — Rr/« — mdv. Or, cesnbsp;deux points matériels étant d’ailleurs entièrementnbsp;fibres, il faudra, pour l’équilibre de ces quantitésnbsp;de mouvement, qq’elles soient séparément nulles;
-ocr page 62-,8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
par conséquent, on aura
indv -f- nbsp;nbsp;nbsp;= o , m'dv' — ^dt == o.
Soit r la distance comprise entre les deux points matériels m et m', de sorte qu’on ait
x' — X = r, dx' — dx ¦=. dr.
A cause de dx = vdt et dx' = v'dt, on tirera des equations précédentes
Vidv m'dv' ¦=. o, nmvdv -4- :im'v'dv' — aRc^r.
En integrant et désignant par c- et c' les deux cons-tantes arbitraires, on aura done
mv nbsp;nbsp;nbsp;= c, mv'^ /raV'quot; = 2 fKdr c'.
La force R sera une function donnée de r; on pourra done obtenir l’intégrale f^dr exactement ou par approximation ; et si Ton désigne par a la valeur de rnbsp;a l’origine du mouvement, et qu’on suppose cettenbsp;integrale nulle quandnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sa valeur, a un instant
quelconque, sera une fonction de r et a que je re-présenterai par f{r, a). Soient aussi a et a' les vi-tesses initiales de m et m'; on aura, a la fois,
r = a., /(r, a) = o, vz=a, v' = a',
et, conséquemraent,
c = ma m'a', c' = ma* -f- in'a'* j
d’oü il résultera, a un instant quelconque,
(0
m'a!*.
mv m'v' = ma m'a', mv* m!v'* = ^/{r, a) -1- ma
-ocr page 63-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;ig
Ges dernières equations feront connaitre, a clia-que instant, les vitesses des deux mobiles en fonc-tions de leur distance mutuelle : on en conclut que toutes les fois que cette distance redeviendra lanbsp;méme , les carrés et e'® reprendront aussi lesnbsp;mêmes valeurs, et que chaque mobile reprendra unenbsp;égale vitesse, dans Ie méme sens ou en sens contraire.
Connaissant p et v' en fonctlons de r, on aura
dr
dt —
pour determiner, par une nouvelle integration, la valeur de t en fonction de r, ou réciproquement.nbsp;D’ailleurs, en multipliant la première des equations (i)nbsp;par dt, integrant et désignant par b la constante arbitraire, il vient
moe
moe'
: (ma -f-
On connaitra h d’après les positions initiales des deux mobiles; et cette equation, jointe a x' — x=r,nbsp;fera connaitre leurs positions a un instant quelcon-que, c’est-a-dire, les valeurs de x et x' en fonclionsnbsp;de r OU de t; ce qui sera la solution compléte dunbsp;problème.
Si Taction mutuelle des deux mobiles était attractive, il faudrait changer Ie slgne de R, et par suite celui de f{r, et), dans les formules précédentes. Sinbsp;cette force était une repulsion a certaines distances,nbsp;et une attraction a d’autres distances, on prendraitnbsp;pour R une fonction de r qui changerait de signe
-ocr page 64-20
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. dans rélendue des valeurs de la variable. Dans tonsnbsp;les cas, il résulte de i’equation pre'ce'dente que Taction mutuelle des deux mobiles n’altère pas Ie mouvement de leur centre de gravite; car son premiernbsp;merabre, divise' par m m', exprime la distance denbsp;ce centre a Torigine fixe des x et x' •, en sorte quenbsp;Ie mouvement du centre de gravité est uniforme etnbsp;indé pendant de la force R.
358. Les equations (i) conviennent aussi au mouvement de deux corps solides, de grandeur quelcon-que, soumis a la force R, et dont les masses sont m et in', pourvu que les vitesses de tous les points denbsp;ces deux corps soient constamment parallèles a unenbsp;droite donnée. Cette force R, repulsive ou attractive,nbsp;peut alors provenir d’un ressort qui se dilate ou senbsp;contracte entre les deux mobiles contre lesquels ilnbsp;est appuyé par ses extrémités; ou bien encore, onnbsp;peut supposer que la force R provient d’un fluidenbsp;élastique qui se développe entre ces deux corps, etnbsp;les repousse en sens contraire l’un de Tautre.
Ce dernier cas est celui du mouvement du boulet et du canon, pendant que Ie premier parcourt Vdmenbsp;de la piece. On prendra alors pour m la masse dunbsp;boulet, et pour m' celle du canon. II faudra, pournbsp;faire usage des formules précédentes, supposer quenbsp;la totalité de la poudre se réduit en gaz a Toriginenbsp;du mouvement. La longueur de la charge sera lanbsp;distance initiale a des deux mobiles; et quand cettenbsp;distance sera devenue r, la force R exprimera la pres-sion que Ie gaz, ainsi dilate, exercera sur chacun denbsp;ces deux corps. II faudra, en outre, faire une suppo-
-ocr page 65-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;21
sition sur la valeur de R en fonction de r. Or, si la temperature du gaz demeurait constante pendant sanbsp;dilatation, la force R, d’après la loi de Mariotte, serail en raison inverse des espaces qu’il occuperaitnbsp;dans l’intérieur du canon. Soit done h la pressionnbsp;rapportée a l’unité de surface, exercée par Ie gaz anbsp;rinstant oü la poudre vient de s enflammer et oii ilnbsp;occupe encore Ie mème espace que la charge. Dësi-gnons par co la section de la charge perpendiculairenbsp;a sa longueur, qui est aussi la section intérieure de lanbsp;pièce; ka sera la valeur de R a I’origine du mouvement ; et, dans Ie cas de la temperature constante ,nbsp;on aurait
R = —,
a rinstant qui répond a la distance r des deux mobiles; car, a ces deux époques, les espaces occupés par Ie gaz sont entre eux comme les longueurs etnbsp;et r.
Cette expression de R est celle qu’on a générale-ment adopte'e , quoiqu’elle soit fondée sur deux hypotheses inexactes : la totallté de la charge ne se ré-duit pas en gaz avant Ie depart du boulel; et pendant sa dilatation dans l’ame de la pièce, Ie gaz formé doitnbsp;éprouver de trés grandes diminutions de temperature.nbsp;Maïs ces deux causes influent en sens contraire sur Ienbsp;décroissement de ia valeur de R : la seconde tendnbsp;évidemment a rendre ce décroissement plus rapide ,nbsp;tandis que Teffet de la première doit être de Ie ralen-tir, a raison des nouvelles quantités de gaz qui vienrnbsp;nent successivement s’ajouter a la quantité initiale.
-ocr page 66-22 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Oa suppose que ces deux causes contraires se com-pensent a peu pres, et Ton fait abstraction de leur influence sur l’expression de R. en function de r.
Cela étant, d’après la valeur de R qu’on vient d’e'crire, on aura
/(r, a) = log^,
en observant que Tinlégrale f{r, a) est supposée nulle pour r = a. On regarde comme nulles lesnbsp;vitesses inltiales du boulet et du canon ; en fai-sant done a = o et «' = o dans les equations (i),nbsp;et y substituant cette valeur de ƒ(r, a), nous au-rons
mv m'v'= o, nbsp;nbsp;nbsp;mV'* = 2kcaa. log
Soient l la longueur de lame, V la vitesse du boulet a la bouche du canon, V' la vitesse corres^-pondante du recul; on aura, a la fois,
r = l, V = V, / = V';
et l’on déduira des equations précédentes V“ = -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\olt;^ L .
m (m -f- m') nbsp;nbsp;nbsp;^ a.’
ce qui fera connaitre la vitesse de projection V. Abstraction faite du signe, celle du recul sera égale
a cette vitesse V multipliée par Ie rapport
(¦'') Voyez IVxamen de ce point de la question dans Ie 21* cahier du Journal de VEcole Poljlechnique, page 191 -
-ocr page 67-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;23
En égalant a zéro la difFérentielle de V* par rapport a a, on déterminera la longueur de la charge qul répond, toutes choses d’ailleurs égales, au maximum de la vitesse de projection. On a, de cettenbsp;manlère,
, l
log - = T ,
et comme ce logarithme est népérlen, 11 s’ensuit qu’en déslgnant, a Tordinalre, par e la base de cesnbsp;logarlthmes, on aura lz= ea; de sorte que la var-leur de a dont 11 s’aglt surpassera un peu Ie tiersnbsp;de la longueur l de la piece.
359. La masse m' coraprenant celle de la plèce et de l’afFut, est toujours trés grande par rapport anbsp;celle du boulet; en rédulsant done a m' Ie dlvl-seur m m' de la valeur de V*, on aura sim-r-plement
(2)
V* =
ikaa. , nbsp;nbsp;nbsp;/
-log -.
m ^ a
Pour faire usage de cette formule, 11 sera néees^ salre de connaitre la constante k, qul représente lanbsp;force élastlque de la poudre rédulte en gaz, a l’lns-tant de sa plus grande Intenslté. Solt, pour cela,nbsp;D la denslté de la poudre dans son état naturel;nbsp;la masse de la charge sera Dxat, j en supposant soanbsp;poids égal au tiers du polds du boulet, on aursvnbsp;done
SDceia ;
et l’on tirera de l’équatlon (2)
-ocr page 68-34
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. 3DV“
2 log
Cetle quantité k sera la pression maxima du gaz de la poudre, rapportée a l’unité de surface; pournbsp;la comparer a la pression atmosphérique, soient ftsrnbsp;cette autre pression , h la hauteur barome'trique ,nbsp;jtt la densité du niercure , et la gravité; on aura
Soient aussi M Ie module des tables de logarithmes ordinaires, et A Ie logarithme de ^ pris dans cesnbsp;tables, de sorte qu’on ait
A = Mlog^l il résultera de ces valeurs
k __ 3MDVquot;
A la temperature ordinaire d’environ 18°, je prends pour les densités de la poudre et du raercure
D = 0,8535, nbsp;nbsp;nbsp;3,548;
on a aussi
g = 9™, 80896, nbsp;nbsp;nbsp;h — o™,76;
et a cause de
M = 0,4342945,
la formule précédente deviendra \ = (0,0053761)
-ocr page 69-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aS
Dans Ie cas de la piece de 24» cliargée au tiers du poids du boulet, on a
et il en résulte
k —
Relativement a la piece de 12, on a de même
“ nbsp;nbsp;nbsp;99
ce qui donne
k = I iSy-isr.
En prenant la moyenne de ces deux valeurs de A:, qui devraient être égales si la théorie était rigoureusenbsp;et que les données fussent exactes, nous aurons done
k = I i65.'!êr.
Telle serait la valeur de k qu’il faudrait employer dans la formule (2); mais cette expression de V“ne peutnbsp;être regardée que comme une formule empirique ,nbsp;d’abord a raison des hypotheses sur lesquelles eile estnbsp;fondée, et, en outre, paree que dans Ie calcul directnbsp;du mouvement du boulet dans l’ame de Ia piece, ilnbsp;aurail fallu avoir égard a la masse de Ia poudre ré-duite en gaz. Eu même temps que ce fluide poussenbsp;en sens opposés Ie boulet et Ie canou, une partie denbsp;la force qu’il développe est employée a transporternbsp;sa propre masse, qui n’est pas négligeabïe par rapport a celle du projectile; et l’on concoit qu’il ennbsp;doit résulter une vitesse de projection moindre quenbsp;si, la force élastique de la poudre restant la même,
-ocr page 70-a6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
sa masse était insensible, comme Je suppose l’analyse précédente. Cette remarque, due a Lagrange, prouvenbsp;la nécessité de considérer a la fois les mouveraens denbsp;la poudre et des deux masses m et m', pendant que Ienbsp;boulet est dans la plèce; mais alors la question senbsp;complique, et la difïiculté du calcul ne permet guèrenbsp;d’arriver a aucun re'sultat utile pour la pratique. C estnbsp;done a Texpérlence qu’il vaudra mieux recourir pournbsp;determiner les vitesses de projection des corps lancésnbsp;par les bouches a feu. Indépendamment de la consi-de'ration des portées, que nous avons déja indiquéenbsp;(n® 216), il existe un autre moyen d’obtenir ces vitesses, dont il sera question dans un des chapitresnbsp;sulvans.
36o. Appliquons encore Ie principe de D’Alembert au cas Ie plus simple du choc des corps, et suppo-sons qu’il s’agisse de deux sphères homogènes, dontnbsp;les centres se meuvent sur une même ligne droite,nbsp;et dont tous les points décrivent des parallèles a cettenbsp;droite.
Soient in et m' les masses de ces deux corps; dési-gnons par v et v' leurs vitesses, lorsqu’ils comnien-cent a se toucher, c’est-a-dire, au premier instant du choc : V et v' seront de même signe ou de signes con-traires, selon que les deux mobiles iront a la suite ounbsp;au-devant l’un de l’autre. Dans les deux cas, nousnbsp;regarderons la vitesse v comme positive; et, après Ienbsp;choc, la vitesse de chacun des deux mobiles sera positive OU negative, suivant qu’elle sera dirigée dans Ienbsp;sens de cette vitesse de m avant Ie choc ou en sen%nbsp;contraire.
-ocr page 71-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. - nbsp;nbsp;nbsp;37
Quelque durs que soient les deux mobiles, ils sönt toujours plus OU molns compressibles j a raison de lanbsp;difference de leurs vitesses igt; et v', ils vont done senbsp;comprimer, en s’appuyant l’un contre Vautre ; et,nbsp;pendant cette compression, la vitesse de i’un des deuxnbsp;corps, de m, par exernple, diminuera par degrés in-finiment petits, et celle de m' augmentera de même,nbsp;jusqu’a ce que ces deux vitesses soient devenues égales.nbsp;Or, a partir de eet instant, il y aura deux cas distinctsnbsp;a considérer.
i“. Si les deux spheres sont entièrement dénuées d’ëlasticitë, elles cesseront d’agir Tune sur l’autre anbsp;rinstant oü leurs vitesses se seront ainsi nivelëes, etnbsp;continueront de se raouvoir avec une vitesse commune , en restant juxtaposëes et conservant les formesnbsp;que la compression leur aura donnëes.
2®. Si, au contraire, les deux spheres sont élasti-ques, elles tendront a reprendre leur forme naturelle; en y revenant, et s’appuyant toujours Tune contre l’autre, la vitesse de m continuera de décroitrenbsp;graduellement, et celle de m' continuera d’augmen-ter : il y aura enfin un instant oü ces deux corps senbsp;sëpareront, et ce sera la fin du choc. Or, dans Ie casnbsp;d’une parfaite ëlasticitë, on suppose que la secondenbsp;partie du choc est tout-a-falt semblable a la première;nbsp;qu’a la fin du choc, les deux corps ont repris exacte-inent leur forme sphërlque, et une vitesse communenbsp;a tous les points de chacun d’eux; et que, pendant sanbsp;seconde partie, ils perdent ou gagnent des quantitësnbsp;de mouvement ëgales a celles qu’ils ont dëja perduesnbsp;ou gagnëes pendant la première.
-ocr page 72-28 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Le problème du choc de deux spheres ne présen-terait aucune difficulte' nouvelle, et rentrerail dans celui du n” 35;, si leurs rayons étaient infinimentnbsp;petits. Pour le résoudre complètement, lorsque leursnbsp;rayons ont une grandeur linie, il faudrait avoir e'gardnbsp;a la propagation du mouvement dans leurs masses ,nbsp;et determiner l’état des deux corps a un instant quel-conque de la durée du phénomène; ce qu’on peutnbsp;regarder comme impossible, dans 1’ëtat actuel de lanbsp;science. Nous admetlrons done les suppositions qu’onnbsp;vient d’expliquer comme étant les données de lanbsp;question dont nous allons nous occuper; et en com-binant ces données avec le principe de D’Alembert,nbsp;applique aux quantités de mouvement de grandeurnbsp;linie, il ne s’agira plus que de determiner les vitessesnbsp;des deux spheres a la lin du choc, d’après leursnbsp;masses et leurs vitesses primitives, soit quand cesnbsp;deux corps sont entièrement dénués d’élasticité, soitnbsp;quand ils sont parfaitement élastiques. II n’y a quenbsp;les corps mous qui n’aient pas d’élasticité sensible;nbsp;la plupart des corps durs reviennent a leur formenbsp;primitive, lorsqu’ils ne sont pas brisés par le choc.
361. Dans le cas des corps mous, soit u la vi-tesse après le choc, laquelle est commune aux deux spheres; la vitesse perdue par m sera e — u, et lanbsp;vitesse gagnée par m' sera u —¦ v'. Si done ces deuxnbsp;corps allaient au-devant l’un de l’autre avec ces vitesses igt; — u et u — v', il faudrait, d’après Ie principe du n” 353 , qu’ils se fissent équilibi-e; ce quinbsp;exige(n'’ 127) que les quantités de mouvement cor-respondantes a ces vitesses soient égales. Nous au-
-ocr page 73-rons done
m {v
d’oü l’on th’e
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
u) = m (u — e') ;
29
pour la valeur de u qu’il s’agissalt d’obtenir.
Si m' est en repos avant Ie choc , et qua raison de sa densité, cette masse soit extrêmemeiit grandenbsp;et comme inflnie, par rapport a m, on aura sen-siblement « = o. La masse m' représentera alors unnbsp;obstacle fixe ; et Ie corps, dénué d elasticilé, seranbsp;rédult au repos par Ie choc contre eet obstacle.
On appelle force vive d’un point materiel, ou , plus généralement, d’un corps dont tous les pointsnbsp;ont la méme vltesse, Ie produit de sa masse par Ienbsp;carré de cette vitesse. La somme des forces vives denbsp;m et in' est done -|- m'v'* avant Ie choc, etnbsp;mu’' m'u* après Ie choc. Or, il résulte de la formule (a) que la seconde somme est toujours moin-dre que la première 5 car, sans altérer leur difference
m'u’'
mur
mv
on peut en retrancher la quantile
2u (jnv H- m'v' — mu — m'u),
qui est nulle, en vertu de Tequallon (a) 5 et cette difference devient alors
qui est une quantité positive.
-ocr page 74-3o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQüE.
11 y a done toujours perte de force vive dans Ie choc de deux spheres dont la matière est dënuëe denbsp;toute élasticité; et cette perte est egale, comme onnbsp;voit, a la somme des forces vives dues aux vitessesnbsp;V — u et u — v', perdue et gagnée par ces deuxnbsp;corps. Ce résultat est un cas particulier d’un thëo-rème general qui est du a Carnot, et que nous dé-montrerons par la suite.
502. Dans la première partie du choc, c’est-a-dire, jusqu’a I’instant de la plus grande compression , lesnbsp;deux spheres se comporlent toujours de même, quelnbsp;que soit leur degré d’ëlasticite ; en sorte que la vi-tesse u qu’on vient de determiner, est toujours cellenbsp;qui leur est commune a eet instant. Pendant cettenbsp;première partie, la diminution de la vitesse de m etnbsp;1’augmentation de celle de m' sont done v — u etnbsp;u — v'. Or, si ces deux sphères sont parfaitementnbsp;ëlastiques, m éprouvera, dans la seconde partie dunbsp;choc,une seconde diminution de vitesse égale a lanbsp;première, et, conséquemment, sa vitesse a la fin dunbsp;choc sera v — 2 (c — «) ou 211 — v. En même temps,nbsp;m' éprouvera une seconde augmentation de vitessenbsp;égale a u — v', et sa vitesse finale sera v' 2 (« —
OU 2U — /. Si done on appelle V et V' les vitesses de m et m', après Ie choc , on aura
V'
2U — V,
2M - V
la valeur de u étant toujours donnée par la formule (a).
En retranchant ces vitesses Tune de l’autre, on a
V — V' = ^ nbsp;nbsp;nbsp;;
-ocr page 75-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;3i
ce qui montre que dans ce choc la vitesse relative des deux mobiles change de signe et conserve la mêmenbsp;grandeur.
Si la masse m' est regardée comme infinie, a raison de sa densité, par rapport a la masse m, et qu’on ait p' = o gt; on aura u = o , et, par conséquent,nbsp;V = — p; d’oii il résulte que quand une sphère,nbsp;douée d’une élasticité parfaite, vient frapper unnbsp;obstacle fixe, elle est réfléchie avec une vitesse égalenbsp;et contraire a celle qu’elle avait avant Ie choc. S’ilnbsp;s’aglt, par exemple, d’une sphère pesante, qui tombenbsp;dans Ie vide, surun plan horizontal et inébranlable,nbsp;elle devra remonter a sa hauteur primitive.
La somme des forces vives sera la même avant et après Ie choc, ou, autre ment dit, on aura
mp® -f- 7w'p'“ = m {p.u — p)* -1- m'{2U — p')*; equation qui se réduit a
{inu m'u — m\gt; — m'v) — o,
et qui est identique, en vertu de la formule (a).
II n’y a done aucune perte de force vive dans Ie choc de deux spheres parfaitement élastiques; et cenbsp;résultat, comme celui que présente Ie choc de deuxnbsp;spheres non élastiques, est compris dans un théorèmenbsp;général, qu’on démontrera aussi dans un autre cha-pitre.
^gt;63. Si l’on suppose m'=in, on aura
II y a done échange de vitesse dans Ie choc de deux
-ocr page 76-32 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
spheres parfailement élastiques, dont les masses soïvt egalesj et si l’uae des deux est en repos avant Ienbsp;choc, l’autre demeurera en repos après Ie choc, etnbsp;la première prendra la vitesse primitive de la seconde.
II suit de la que si Ton a une série de billes égales en masse, et dont les centres soient rangés en lignenbsp;droite; que la première solt seule en mouvement,nbsp;et que sa vitesse, qui sera désignée par v, soit diri-gée suivant cette droite et du cóté des autres billes jnbsp;cette première bille sera réduite au repos en choquant la deuxième ; celle-ci prendra la vitesse e, avecnbsp;laquelle elle ira choquer la troisième, et sera ensuitenbsp;réduite au repos; la troisième prendra la vitesse c,nbsp;qu’elle perdra en choquant la quatrième; et ainsi denbsp;suite, jusqu’a la dernière, qui conservera la vitesse e.nbsp;Après cette suite de chocs, toutes les billes serontnbsp;done en repos, excepté la dernière, qui se trouveranbsp;animée de la vitesse que la première avait primitive-ment; et comme ce résultat est indépendant de lanbsp;grandeur des intervalles compris entre les billes con-sécutives, il est naturel d’en conclure qu’il aura encore lieu quand ces intervalles disparaitront, et quenbsp;les billes, choquées par la première, seront ennbsp;contact.
Ainsi, lorsqu’une serie d’un nombre quelconque de billes parfailement élastiques, en repos, juxtapo-sées, égales en masse, et dont les centres sont en lignenbsp;droite, sera choquée par une autre bille élastique,nbsp;égale a chacune d’elles, et en mouvement suivant lanbsp;ligne des centres, celle-ci se réunira a la série qui
-ocr page 77-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;33
demeurera en repos, excepté la bilie placée a 1’aulre extrémité, laquelle se détachera seule avec la vitessenbsp;de la bilie choquante : c’est, en effet, ce qu’on a sou*-vent l’occasion de verifier, avec des billes de billard,nbsp;par example.
En general, les lois du choc des corps sphériques, mous on durs, qui sonl les consequences des hypotheses du 11° 56o, ont été confirmees par de nom-breuses experiences, faites sur des billes égales ounbsp;inégales, de même matière ou de matière différente, et dont les vitesses avaient entre elles diffé-rens rapports.
364. Le mouvement du centre de gravité d’un système de corps n’est jamais altéré par le choc ounbsp;toute autre action mutuelie des mobiles. On démon-trera par la suite, dans toute sa généralité, cette importante proposition, dont on a déja vu le cas lenbsp;plus .simple dans le nquot; 35^, et qu’on peut aussi verifier dans le choc des corps sphériques, mous ou par-faitement élastiques.
Pour cela, soient cc et x', au bout du temps t, les distances des centres de m et m' a un point fixe de lanbsp;droite sur laquelle ils se meuvent. Soit aussi, a eetnbsp;instant, la distance au même point du centre dénbsp;gravité de rn et m; nous aurons (n° 65)
{m -f- m!)Xi = mx -4- m'x'.
On en déduit, en différentiant,
dans Ie cas des corps mous, et
égard a l’équation (a), on en déduit ^ = u dans
les deux cas; ce qui est la même valeur qu’avant Ie cboc, en vertu de cette equation (et). Par conséquent,nbsp;Ie cboc de deux spheres ne change rien au mouvement de leur centre de gravité.
Comme la vitesse de ce point est toujours la somme des quantités de mouvement des corps, divisée parnbsp;la somme de leurs masses, cela revient a dire quenbsp;dans Ie choc de deux corps sphériques, mous oünbsp;élastiques, la somme des quantités de mouvement
-ocr page 79-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;35
ne change pas, en ayant égard, dans cette somme, aux signes des vitesses.
Si la vitesse v' de m' est nulle, et que cette masse soit tres petite par rapport a m, la quantité de mouvement imprimée a m' et enlevée a m, sera, a trés pennbsp;prés, toV ou 2Tn'v, selon que ces corps seront dénuésnbsp;d élasticité ou parfaitement élastiques.
565. Jusqu a présent, on a assimilé la resistance des fluides a une suite de chocs du mobile contre lesnbsp;molécules du milieu qu’il travei'se j quoique, selonnbsp;moi, la théorie de Ia resistance fondée sür cette con-sidératlon doive être abandonnée, il est bon, cepen-dant, de l’expliquer ici en peu de mots.
Supposons que Ie mobile soit un cylindre droit qui se meut dans Ie sens de sa longueur. Soit cdnbsp;l’aire de sa base, perpendiculaire a cette dimensionnbsp;et a la direction du mouvement; soient aussi m lanbsp;masse du mobile, et p la densité du fluide, liquidenbsp;OU aériforme, dans lequel il se meut. Au bout dunbsp;temps j5, appelons v sa vitesse, et oc la distance de sanbsp;base antérieiire a un point fixe, pris sur la perpendiculaire a ce plan, de sorte qu'on ait dx=.vdt. Dansnbsp;l’instant dt, cette base parcourra l’espace dx; Ie mobile frappera done tous les points matériels du fluide,nbsp;compris dans une tranche dont la base est cd, la hauteur dx, et la masse fcodx. Or, on considère tous cesnbsp;points comme isolés et n’ayant aucune action sur Ienbsp;fluide environnant; et, dans cette hypothese, onnbsp;prend pour la diminution de la quantité de mouvement éprouvée par Ie mobile pendant eet instant dt,nbsp;Ie produit de sa vitesse c et de la masse frappée
3..
-ocr page 80-36 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
padx, OU Ie double de ce produit, selon que I on compare ce choc a celui des corps dénuës de toutenbsp;élasticité, ou qu’on l’assimile au choc des corpsnbsp;parfaitement élastiques. La première valeur vfcodxnbsp;est celle qui s écarté Ie moins de Texpérience ; ennbsp;l’adoptant done, et observant que mdv éprouve lanbsp;variation de la quantité de mouvement de la massenbsp;m, dans l’instant dt, nous aurons
mdv
vpoüdx;
et en mettant pour dx sa valeur vdt, et divisant par dt, 11 en résulte
dv
dl
pagt;v^
pour la force motrice provenant de la resistance exercéq sur une surface plane, perpendiculaire a lanbsp;direction du mouvement.
Cette resistance est, comme on voit, proportion-nelle a la densité du fluide, a la surface sur laquelle elle s’exerce, et au carré de la vitesse du mobile.nbsp;En appelant h la hauteur due a cette vitesse, et gnbsp;la gravité, c’est-a-dire , en faisant e* = agh, sa valeur devient 2gpaih; en sorte qu elle est égale aunbsp;poids d’im eylindre du fluide qui aurait pour basenbsp;la surface perpendiculaire a la direction de la vitesse , et pour hauteur Ie double de celle dont unnbsp;corps pesant devrait tomber dans Ie vide, pour ac-quérir cette même vitesse.
Si la direction du mouvement n’est pas perpendiculaire a la surface plane qui éprouve la résis-
-ocr page 81-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;87
tance, on decompose la vitesse du mobile en deux autres, Tune perpendiculaire, et Fautre parallèle anbsp;ce plan; on suppose que la vitesse parallèle nenbsp;donne lieu qu’a un frottement dont on fait abstraction , et que la resistance proprement dite est lanbsp;même que si la vitesse normale existait seule : c’estnbsp;pourquoi Fon substitue cette composante a la vitesse V dans la valeur précédente de la re'sistance,nbsp;qui devient alors pwe* cos“ i; i étant Fangle quenbsp;fait la normale a la surface ®, avec la direction denbsp;la vitesse v.
366. En admettant ce résultat, et Fétendant aux élémens infiniment petits des surfaces courbes, onnbsp;en conclut, par Ie calcul integral, la resistancenbsp;éprouvée par un corps solide de forme quelconque.
Pour plus de simplicité, supposons qu’il s’agisse d’un solide de revolution, dont tous les points dé-crivent, avec la vitesse v, des parallèles a son axenbsp;de figure. Soient AB eet axe (fig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et AMB sa
courbe génératrice; pi enons eet axe pour celui des abscisses; et appelons x et j Fabscisse CP et For-donnée PM d un point quelconque M de cette courbe.nbsp;Supposons que la plus grande section du solide , perpendiculaire a Faxe de figure, soit celle qui répondnbsp;au point C, origine des coordonnées, et que CD soit,nbsp;en consequence, la plus grande ordonnée de lanbsp;coiirbe AMB. Le mouvement ayant lieu de. B versnbsp;A, la portion de la surface qui éprouvera la resistance du milieu sera celle qui répond a la partienbsp;DMA de cette courbe. Soit cis Félément différen-tiel de cette courbe au point quelconque M ; on
-ocr page 82-38
aui’a
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
COS l
dj
ds pour Ie cosinus de Tangle que la normale en cenbsp;point, fait avec Taxe des jc, c’esl-a-dire, avec la direction du mouvement; et eet angle sera Ie mêmenbsp;dans toute Tétendue de la zone engendrée par dsnbsp;en tournant autour de AB, dont la surface est 2.7rjds.nbsp;Chacun des élémens plans de cette zone éprouveranbsp;done une resistance normale qui sei’a égale au pro-duit de eet élément , mulliplié par pu“ cos“ i. Ennbsp;décomposant cette force en deux autres. Tune perpendiculaire et Tautre parallèle a Taxe AB , il estnbsp;évident que les composantes perpendiculaires a ABnbsp;se détruiront deux a deux; d’ailleurs, chaque com-posante parallèle a AB aura pour valeur la résis-tance normale a la zone, multipliée par cos i; parnbsp;conséquent, Ia somme de ces composantes, pour lanbsp;zone entière, sera égale au pi’oduit de la surface
dyquot;^
•2.7rjds, de pe*cos/, et de cosi, ou a
d’après la valeur de cos i.
II suit de la qu’en appelant R la résistance totale épi’ouvée par Ie solide en sens contraire de son mouvement, et faisant CA = «, nous aurons
R = nbsp;nbsp;nbsp;(c)
pour la valeur de cette force motrice.
Si Ie mobile est une sphere, Ie point C sera sou centre, et a son rayon. En désignant par G Tangle
-ocr page 83-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3g
MCA, on aura
= lt;2 sin 0, nbsp;nbsp;nbsp;= a cos 0c?8, ds=. ad^;
et il en rësultera
R == 27rp*a*y' ‘ cos^ 0 sin êd’G = i Trf a'v*;
ce qui montre que la resistance éprouvée par une sphere est la moitié de celle qui aurait lieu sur Ienbsp;cylindre circonscrit, dont 'Tfa* serait la base perpendiculaire a la direction du mouvement.
367. C’est a Newton qu’est du ce premier es-sai sur la resistance des fluides; et c’est lui qui a determine, Ie premier, Ie mouvement des corpsnbsp;soumis a une force dépendante de leur vitesse. Ennbsp;comparant Ie re'sultat de son calcul au temps observenbsp;de la chute d’une sphere qui tombe dans l’air, d’unenbsp;grande hauteur, il a reconnu qu’il faudrait, pour ac-corder l’un avec l’autre, rëduire a moitié la valeurnbsp;précédente de R.
D’après d au tres experiences, faites par Borda, cette valeur doit être seulement redui te aux trois cin-quièmes; ce qui donne
10
En appelant D la densité de la sphere, sa masse sera
45TDa^ nbsp;nbsp;nbsp;. 1,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T • T»
—3—; et si 1 on divise R par cette masse, et qu on
appelle lt;p la force accélératrice qui en proviendra, on aura
-ocr page 84-4o
TRAITÉ DE MÉCAWIQUE.
.lt;P
9fïl .
4oDa ’ ce qui est, efFectivement, l’expression de la resistancenbsp;que les auteurs de Baüstique ont adopte'e Ie plus gé-néralement, et que nous avons citée dans Ie n° 2t6.
En vertu de la formule (c), la determination du solide de revolution qui e'prouve la moindre re'sis-tance, consiste a trouver la courbe genërafrice de ce
so'lide pour laquelle Tintégrale J' nbsp;nbsp;nbsp;est un mi
nimum; problème qu’on résoudra sans difficulté par les regies du calcul des variations, et dont New^ton anbsp;donne' la solution avant que d’autres gëomètres senbsp;fussent occupés de ce genre de questions, mais sansnbsp;indiquer la méthode qu’il a suivie pour y parvenir.
Cette théorie de la résistance repose, comme on l’a vu, sur une comparaison vague de faction du fluidenbsp;au choc des corps, et sur la supposition inadmissible que, dans ce choc, les molécules du fluide agis-\ent isolément sur Ie mobile et nullement l’une surnbsp;l’autre. Elle est démentie par l’observation , quant anbsp;la grandeur absolue que Ie calcul donne a peu présnbsp;double de celle qui résulterait de l’expérience; ellenbsp;Test aussi par rapport a la loi de la résistance en fonc-tion de la vitesse, qui serait toujours proportionnellenbsp;au carré de la vitesse, suivant cette théorie, tandisnbsp;qu’il résulte du décroissement observe' des amplitudes, dans les trés petites oscillations du pendulenbsp;(nquot; 187), que cette force est seulement proportionnelle aux trés petites vitesses. La résistance qu’unnbsp;fluide, liquide ou aériforme, oppose au mouvement
14
-ocr page 85-DYNAMIQDE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4ï
d’un corps solide, se compose d’un frottement contre la surface, et de Ia résultante des pressions que cenbsp;fluide exerce sur cette surface tout entière. Pour determiner convenablement cette seconde partie, quinbsp;est la resistance proprement dite, il faut considérer anbsp;la fois les mouvemens du corps et du fluide, commenbsp;je l’ai fait dans Ie mémoire déja cite (n° igi). Cettenbsp;force peut être différente dans Ie mouvement oscilla-toire et dans Ie mouvement progressif, dans les liquides et dans les gaz; et, dans ceux-ci, elle peut dé-pendre de leur temperature, et non pas seulement denbsp;leur densitéj ce qui serait important a verifier parnbsp;1’expérience.
-ocr page 86-42
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
\%VVVª»'VVgt;W«VV\lV\VVV\W^lt;VVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVV»(WVVVliV\M/V\iVV\iVV\vV\'VVSVV\‘\(VVVVVWW
DÉTERSniVATIOlV DES MOMEÏVS D’EVERTIE ET DES AXES PRIMCIPAUX.
368. Dans les chapitres suivans, nous considére-rons les differens cas du mouvement d’un corps solide. Pour former les equations de son mouvement, nous Ie diviserons en parties insensibles, mais denbsp;grandeur linie, comprenant néanmoins des nombresnbsp;immenses de molecules. Quoique ce corps soit forménbsp;de molecules disjointes, les sommes relatives a sesnbsp;parties insensibles pourront être changées, sans er-reur appreciable, en intégrales dëfinies, comme dansnbsp;Ie n° 98; et, dans tout ce qui va suivre, on pourranbsp;traiter les parties dont il s’agit comme des infinimentnbsp;petits.
Les inte'grales définles que les equations du mouvement renfermeront seront au nombre de neuf, savoir :
ƒ xdm, fjdm, fzdm, fxydm, ƒ zxdm, fjzdm,nbsp;f z’-dm, fj^dm, ƒ x'dm ;
drn étant Télément différenliel de la masse, qui ré-pond aux trois coordonnées rectangulaires x, j, z, et les intégrales s etendant a la masse entière du mobile, c[ue nous désignerous par M.
-ocr page 87-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;43
•Les trols premières dependent de la position du centre de gravité ; et si Ton appelle , jy,, z,, sesnbsp;trois coordonnées, on aura (n°gi)
focdm — Mx,, ff dm = nbsp;nbsp;nbsp;,, fzdm = Mz, j
en sorte que chacune de ces intégrales sera nulle , lorsqu’on prendra ce point pour l’origine des coordonnées.
Quelle que soit cetle origine, on prouvera plus loin qu’on peut toujours determiner la direction desnbsp;trois axès de manièi’e qu’on ait
fff dm = o, ƒzxdm = o, ffzdm — o.
Les trois axes rectangulaires des x, f, 'z, qui font ainsi disparaitre ces trois intégrales, s’appellent desnbsp;axes principaux.
Quant aux trois dernières des neuf intégrales, on les expriraera au moyen de trois autres que nous re-présenterons par A, B, C, et qui seront
h.~f[f*-\-z’^)dm, d’oü Ton tire
2. fz^dm = nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C,
2 ff'quot; dm = nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B,
2 ƒ x'dm = nbsp;nbsp;nbsp;Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A.
On appelle, en général, nbsp;nbsp;nbsp;momentnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d'inertie d’un corps
par rapport a une droite quelconque, la somme des élémens de sa masse, multipliés par les carrés denbsp;leurs distances a cette droite. Ainsi, A, B, C, serontnbsp;les momens d’inertie du mobile par rapport aux axes
-ocr page 88-44 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DÉ MÉCANIQUE.
des -TC , J, z; car, par exemple, jr* est Ie carré de la distance de dm a i’axe des x. Lorsque ces di'oitesnbsp;seront des axes principaux, nous appellerons A ,nbsp;B, C, des momens d’inertie principaux.
Le centre de gravité et les axes principaux ont l’avantage de simplifier les equations du mouvement,nbsp;en faisant disparaitre une partie de leurs termes,nbsp;quand on les prend pour origine et pour axes desnbsp;coordonnées; ils jouissent, en outre, de propriétésnbsp;trés importantes dans la Dynamique, ainsi qu’on lenbsp;verra par la suite.
56g. La determination des momens d’inertie est un problème de calcul integral, que l’on résoudranbsp;toujoiirs exactement ou par la méthode des quadratures.
L’exemple le plus simple est le calcul du moment d’inertie d’un paraliélépipède rectangle et homogene,nbsp;par rapport a Tune de ses arètes. Prenons trois de sesnbsp;arètes adjacentes pour axes des x, j, z, et désignonsnbsp;par a, b, c, leurs longueurs; puis divisons chacuue denbsp;ces trois droites en une infinite de parties infinimentnbsp;petites. En menant par tous les points de division, desnbsp;plans parallèles aux faces du paraliélépipède, on auranbsp;trois séries de plans qui le ’ partageront en élémensnbsp;infiniment petits dans leurs trois dimensions. Le volume de rélément qui répond aux trois coordonnéesnbsp;X, j, z, sera évidemment dxdfdz-, on aura donenbsp;pour sa masse
dm = ^dx dj dz ]
fgt; étant ia densité du paraliélépipède, que Ton sup-
-ocr page 89-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;45
pose constante. Par conséquent, Ie moment d’inertie C, par rapport a Tarète qu’on a prise pour axe des z,nbsp;et dont la longueur est c, sera
^ nbsp;nbsp;nbsp;-^r f)dx dj dz.
On étendra cette intégrale triple a tous les élé-niens du parallélépipède donné, en intégrant, dans un ordre quelconque, depuis a: = o,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z = o,
jusqu’a X — a, f = b, z~c; ce qui donne , sans aucune difficulté,
^ nbsp;nbsp;nbsp;fa'hc , ab'^c\
OU, ce qui est la même chose,
C = -i M (ö“ -H b‘);
M étant la masse du corps, de sorte qu’on ait M = pabc. •
On aura de même
B = AM(c*H-a*), A = § M c‘) ,
pour les momens d’inertie du même corps, par rapport aux arètes dont les longueurs sont b et a.
5jo, Pour second exemple, calculons Ie moment d’inertie d’un ellipsoïde homogene par rapport anbsp;Pun de ses trois axes de figure.
Ij’équation de sa surface sera
f! _i_ -L -j_ - — T
b^ '
en désignant par 2a, 2b, 2c, les longueurs de ses
-ocr page 90-46 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
trois diatnètres principaux, qtie l’on prend pour axes des x, j, z. Son moment d’inertie, par rapport a l’axe des z, sera exprimé par la même integrale triple que dans Ie problème precedent; lanbsp;constante p e'tant toujours la densite' du corps. Pournbsp;obtenir cette integrale triple, qui doit étre e'tenduenbsp;a la masse entière de l’ellipsoïde , j’intégreral d’a-bord par rapport a z, en regardant x et j commenbsp;des constantes; ensuite, par rapport a en continuant de regarder x comme constante, et, enfin,nbsp;par rapport a x. On peut sulvre l’ordre qu’on ventnbsp;dans ces trois inte'grations successives; celui que jenbsp;choisis revient a concevoir lellipsoïde partagé ennbsp;une infinite de tranches elliptiques, parallèles aunbsp;plan des et z; chaque tranche partage'e de même ennbsp;une infinite de parallélépipèdes parallèles a l’axe desnbsp;z, et terminés a la surface; et chaque paralléle'pipèdenbsp;en élémens infiniment petits dans leurs trois dimensions. Les limitcs de Tinte'grale relative a z seront lesnbsp;deux valeurs de cette variable qui sont données parnbsp;l’équation (a); cette intégv’ale definie exprimera, ennbsp;fonction de a? et , Ie moment d’inertie de l’unnbsp;quelconque des parallélépipèdes. L’intégrale relativenbsp;aj- aura pour limites les deux valeurs de cette variable, qui i'épondent a la même valeur de x, dansnbsp;l’équation de la section de l’ellipsoïde par Ie plannbsp;des X elle exprimera Ie moment d’inertie de lanbsp;tranche parallèle au plan des j gX. z, qui se trouve anbsp;la distance x de ce plan. Enfin, l’intégrale relative anbsp;X sera prise depuis x=— a jusqu’a x^a, et ellenbsp;exprimera Ie moment d’inertie de lellipsoïde entier.
-ocr page 91-47
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE.
En integrant par rapport a z, il vient
(.r* ^*) 2 doe dj constante.
Les deux limltes données par l’e'quation («) sont
l’intégrale définie sera done
2pcx‘^ i—f—^,dxdj-{-2fcj^^ j~f—~dxdj. Si Ton fait, pour abréger,
6- - ^ =
l’intégrale relative a ^ de la première partie de la formule précédente, deviendra
L’équation de la section de 1’elHpsoïde par Ie plan des a: et jr, savoir :nbsp;donne y = ^ v pour les deux limites de 1 integralenbsp;relative aj; et, comme on a
il en résulte, en remettant pour r* sa valeur,
48 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAWIQÜE.
Em integrant par rapport a x depuis x — — a jus-qu’a X = «, on aura done
2pC
sans nonveaux calculs, et par de simples changemens de lettres, on aura de méme
x-‘
/^71-fb^ac
—75“ ' par conséquent, Ie moment d’inertie C par rapportnbsp;a l’axe des z, qui est la somme de ces deux dernièresnbsp;intégrales, aura pour valeur
C = nbsp;nbsp;nbsp; b-).
On obtiendra de même les momens d’inertie B et A par rapport aux axes des j et des x. La massenbsp;de l’ellipsoïde e'tant M, on aura, d’après son volume (n“ 89)
M:
^Tt^abc _
“3~ ’ et les trois momens d’inertie, par rapport aux diamè-tres 2a, 2b, 2C, seront
Ces diamètres sont les trois axes principaux du corps, qui se coupent a son centre de gravité; car ennbsp;les prenant pour axes des x z, les trois intégralesnbsp;ƒxjdm, f zxdm, fjzdm, étendues a I’eUlpsoide en-tier, sont zéro, puisque chacune d’elles se compose
-ocr page 93-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;49
d’élémens qui soiit, deux a'deux, égaux et de signe contraire.
On voit que parmi les trois quantités A, B, C , la plus grande et la plus petite sont celles qui répon-dent au plus petit et au’ plus grand des trois diamè-tres; ce qui est d’ailleurs évident, par la definitionnbsp;des momens d’inertie.
37 1. Dans Ie cas d’une sphere, on a a =z b= c; les trois momens d’inertie deviennent égaux entre eux ,
et sont exprimés par pa^. Si Ie rayon a augmentc
d’un intinirnent petit, et se change en a-\-da, I’ac-croissement correspondant de ce moment d’inertie de
la sphere, savoir, ~ pa^da, exprimera Ie moment
d’inertie de la couche sphérique, dont les rayons intérieur et extérieur sont a et a da. Malntenant,nbsp;supposons que la sphere ne soit pas homogene, malsnbsp;qu’elle soit seulement composée de couches concen-triques et homogènes, de manière qu’en appelant rnbsp;Ie rayon d’une couche quelconque, la densité p soitnbsp;une fonction donnée de r. Pour avoir Ie momentnbsp;d’inertie de la sphere entière, il faudra intégrer celui
de cette couche quelconque, savoir, fi^dr, par
rapport a r, et étendre l’intégrale au rayon entier de la sphere; done, en désignant ce rayon par c, onnbsp;auranbsp;pour Ie moment d’inertie demandé.
-ocr page 94-5o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Si on Ie compare a celui d’une sphere homogene du même rajon, et dont la densilé soit égale a lanbsp;denslté moyenne de celle que Ton considère, il estnbsp;aisé de voir qu’il devra être, par la definition desnbsp;momens d’inertie, et qu’il sera effectivement, d’aprèsnbsp;son expression, plus grand ou plus petit, selon quenbsp;la densité f croitra ou décroitra continuellement dunbsp;centre a la surface.
572. Le calcul du moment d’inertie d’un corps ho-mogène, terminé par une surface de revolution, se réduit a une seule integration dépendante de la courbenbsp;génératrice, quand on le prend par rapport a l’axenbsp;de figure. On décomposera alors le solide en anneauxnbsp;circulaires, d’une épaisseur et d’une largeur infini-nient petites, dont chacun ait son centre dans l’axe ,nbsp;et soit compris, d’une part, entre deux plans perpen-diculaires a l’axe, et d’une autre part, entre deuxnbsp;surfaces cylindriques , dont cette droite sera l’axenbsp;commun. En appelant r le rayon de la surface inté-rieure ,r-\-dr celui de la surface extérieure, et dx lanbsp;distance des deux plans, le volume d’un anneau seranbsp;'^{r drfdx—’Trr'dx, ou •rrrrdrdx, en négligeantnbsp;le terme infiniment petit du troisième ordre. Sanbsp;masse sera done ntfrdrdx, en désignant par p lanbsp;densité du corps; et comme tous les points de eetnbsp;anneau sont a la même distance r de l’axe de figure,nbsp;le produit xTT^d^di'dx, de cette masse et de r’, expri-mera son moment d’inertie par rapport a eet axe.nbsp;Done si eet axe et la courbe génératrice sont lanbsp;droite AB et la ligne AMB (fig. i*^), et qu’on fasse
AP = X, PM —j,
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on aura Ie moment d’inertie de la tranche infiniment mince du solide de reVolution, pei’pendiculaire a ABnbsp;et correspondante au point P, en integrant njrpr^drdxnbsp;depuis r = o jusqvi’a r~j, ce qui donne ^yrpj^dx.nbsp;Done aussi, si l’on désigne par l la longueur de l’axenbsp;AB, et par Ie moment d’inertie du solide entier, onnbsp;obtiendra la valeur de fc en integrant cette difFéreri-tielle ï ’Tpjklx, depuis a? = o jusqu’a x=: Z, et 11 ennbsp;résultera
Si l’on désigne par a et ê des valeurs données de X, telles que I on ait a ^ etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;il suffira d’in-
tégrer depuis ar==ajusqu’a x:=ë, pour avoir Ie moment d’inertie de la tranche du solide comprisenbsp;entre les deux plans perpendiculalres a l’axe, dont atnbsp;et C sont les distances au point A. Si ce corps est unnbsp;solide creux, compris entre deux surfaces de revolution qui ont Ie même axe AB, on aura son momentnbsp;d’inertie, en regardant, ce corps comme la differencenbsp;de deux solides de revolution, dont on retranchera,nbsp;l’un de l’autre, les momens d’inertie relatifs a l’axenbsp;commun. Enfin, si l’on demandait Ie moment d’inertie d’une portion du solide de révolution, comprisenbsp;entre deux plans menés par l’axe de figure, il estnbsp;évident que ce moment, par rapport a eet axe, seraitnbsp;a celui du solide entier comme l’angle des deux plansnbsp;est a quatre angles droits.
375. En prenant la demi-circonférence d’un eerde pour la géuératrice AMB, et désignant Ie rayon par
4..
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= 2ax — X*,
pour la valeur de qu’il faudra substituer dans la formule {h); et si l’on demande Ie moment d’inertienbsp;du segment sphérique dont la flèche est et, pris parnbsp;rapport au diamètre perpendiculaire a sa base, ilnbsp;faudra intégrer, dans cette formule, depuis x = onbsp;jusqu’a X = a; ce qui donne
I nbsp;nbsp;nbsp;, /4«“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a’\
(t5gt;
Dans Ie cas de la sphere entière, on fera a = 2a , et il en résultera ft = —gt; comme précédemment.
Si la génératrice est une droite passant par Ie point A, et qui fasse, avec l’axe AB, un angle dont la tangente soit 0, on aura
Je substitue cette valeur dans Tequation (è), et j’in-tègre depuis x = a j usqu’a x = ^; il vient
ft = ^7r^04(€5 _ ^5).
Cette valeur sera celle du moment d’inertie d’un cóne tronqné, pris par rapport a son axe de figure.nbsp;En appelant a et b les rayons de ses deux bases,nbsp;et h sa bauleur, nous aurons
— a, ~ b, Q — a. ¦=. h',
et nous pourrons acrire la valeur de ft sous la forme
lt:=.-^ nbsp;nbsp;nbsp;[a^ -j- a?b -f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- ab^ -f- b‘^').
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Dans ]e cas d’un cóne entier, on fera b~o-, et M ëtant sa masse, on aura
M = 5 TTfha',
Quand Ie cóne ti’onqué se changera en un cjlindre, on fera b = a ; et la masse étant toujours M , ilnbsp;en résultera
M = 'Ttfha’quot;, jJL = ^ Ma“.
374. Connaissant Ie moment d’inertie d’un corps par rapport a un axe passant par Ie centre de gra-vité, on en conclut aisëment Ie moment d’iuertienbsp;du même corps, rapporté a tout autre axe paral-lèle au premier.
En effet, placons I’origine des coordonnees au centre de gravité, et prenons le premier axe pournbsp;celui des z. Soient a et ^ les coordonnees du pointnbsp;oil le second axe coupe le plan des x et j, auquelnbsp;ce second axe est aussi perpendiculaire. Désignonsnbsp;par a la distance du centre de gravité au secondnbsp;axe; par r la distance d’un élément quelconque dmnbsp;du corps au premier axe; par d la distance dunbsp;même point materiel au second axe. Le momentnbsp;d’inertie connu sera fr^dm, et celui qu’on demandenbsp;seranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ces integrales s’etendant a la masse en-
tiere du solide. Or, nous aurons
en niultipliant par dm, intégrant et observant que ac* = r‘, a” H- = a\
-ocr page 98-54 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
on aura done
fr'*din= fr^dm — '2afxdm — namp;fjdm -f- a’^fdni',
mais les intégrales fxdm et fjdm sont nulles, a cause que Ie centre de gravlté est sur l’axe des znbsp;(n® 368); de plus, fdni est la masse entière du corps,nbsp;que je représenterai par M; par conséquent, l’équa-tion précédente se réduit a
fr'^dm = fr^dm -f- Ma®.
Ainsi 1’on aura Ie moment d’inertie demandé, en ajoutant a celui qui est donné la masse du corps,nbsp;multipliée par Ie carré de la distance du centre denbsp;gravité au nouvel axe.
D’après cette régie, on aura immédiatement Ie moment d’inertie d’une sphere homogene ou com-posée de couches concentriques, par rapport a uunbsp;axe quelconque, puisque ce moment est connu parnbsp;rapport a tous les axes passant par Ie centre de figure, qui est aussi Ie centre de gravité.
Dans un corps quelconque, Ie moment d’iuertie par rapport a un axe passant par son centre de gravité, sera plus petit que par rapport a tout autrenbsp;axe parallèle a celui-la. Les momens d’inertie d’unnbsp;même corps seront égaux, par rapport a tous lesnbsp;axes parallèles eutre eux, et également éloignés dunbsp;centre de gravité : leur valeur commune augmentei’anbsp;a mesure qu’ils s’éloigneront de ce point.
Non-seulement Ie moment d’inertie d’un corps varie avec la position absolue de l’axe auquelnbsp;on ie rapporte, mais il change aussi avec la direction
-ocr page 99-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;55
de cette droite. Pour montrer comment cette direction influe sur la grandeur du moment d’inertie d’un corps quelconque, proposons-nous de trouver celuinbsp;de la masse M par rapport a un axe mené par l’ori-gine des coordonuées, et qui fasse avec les axes desnbsp;X, j, z, les trois angles donnés a, €, y.
Soient p la perpendiculaire abaissée de 1’élément dm sur Ie nouvel axe, D la distance de ce point materiel a l’origine des coordonnées, «T Tangle comprisnbsp;entre la ligne D et Ie nouvel axe. Les coordonnéesnbsp;de dm étant x, j, z, les cosinus des angles que faitnbsp;la direction de son rayon vécteur D avec les axes
de ces coordonnées, seront g, g, g ; par conséquent , on aura (n° g)
cos cf = ^ cos * ^ cos ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ cos y.
D’ailleurs, on a
p = Dsincr, nbsp;nbsp;nbsp;— (D cos cT)®;
en substituant done pour D cos «T la formule précé-dente, multipliée par D, et mettant -j-y“-f-z* au lieu de D®, il en résultera
p® = X* sin® a -f-y* sin® ^ -f- z® sin® y — 2XJCOS X cos ë — 2XZ COS X COS y— 2yz cos S cos y;
d’ou Ton conclut
fp*dm ~ sm’^x.Jx*dm 4-sin®S./y’lt;^m-f-sin‘y./z*c?w
— nbsp;nbsp;nbsp;2COS X COS ^. ƒ xjdm — 2 cos x cos y. fxzdm
— nbsp;nbsp;nbsp;2 cos € cos y. fjzdm.
-ocr page 100-56 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAWIQÜE.
Au moyen de cette formule, on aura done Ie moment d’inertie fp^dm, relatif a un axe de direction donnée, et passant par l’origine des coordonnées ,nbsp;quand on connaiti'a les six intégrales fx'dm, fj'dm,nbsp;fz*dm, fxjdm, fxzdm, jjzdm, étendues a la massenbsp;entière du corps, et relatives aux axes des coordonnées. Si ces trois droites sont des axes principaux,nbsp;les trois dernières intégrales seront nulles (n” 368),nbsp;et la formule précédente se réduira a
fp’‘dm = sin*ci .fx'dm -{- sln“ê .fy'^dm-^- sin®y .fz^din. Mais, en vertu de réquation
sin® a = cosquot; C -|- cos®^gt; sin® € = cos® y -f- cos® a.,nbsp;sin® y = cos® a 4- cos® ^ ;
ce qui change la valeur de fp’‘dm en celle-ci :
f p’^dm = (fj^dm -f- f z^dm) cos® a,
C ƒ z^^dtn -f- fx’^dm) cos* é”,
{fx*dm -f- fj^dm) cos® y;
done en réunissant chaque couple d’intégrales en une scule, et désignant par A, B, C, comme dans Ienbsp;n® 368, les momens d’inertie par rapport aux axesnbsp;des X, j, z, nous aurons finalement
fp^dm = A cos® cc -h B cos® ê -f- C cos* y. (c)
Ainsi, il sufïira de connaitre les trois momens
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d’inertie relatifs aux trois axes principaux qui se coupent en un point donné, pour en conclure inimé-diatenient Ie moment d’inertie correspondant a unnbsp;axe quelconque, passant par ce point; et, en com-binant ce résultat avec celui du numéro précédent jnbsp;on voit que ie calcul de tous les momens d’inertienbsp;d’un mêrae corps se réduira a determiner les troisnbsp;momens d’inertie principaux qui répondent a sonnbsp;centre de gravité. Ajant calculé, par exemple (n° Syo),nbsp;les valeurs de ces trois momens d’inertie, dans !enbsp;cas de l’ellipsoïde homogene, nous pouvons regar-der comme connu Ie moment d’inertie de ce corps,nbsp;par rapport a un axe quelconque.
376. Le plus grand et Ie plus petit des trois momens d’inertie principaux A, B, C, qui entrent dans la formule (c), sont aussi le plus grand et le plus petit de tous les momens d’inertie du même corps, parnbsp;rapport aux axes passant par Forigine des coor-données.
Soit, en effet, A la plus grande des trois quantités A, B, C; en mettant i — cos* € — cos* gt; a la placenbsp;de cos* et dans l’équation (c), on aura
fp^dm = A — (A — B) cos*^ — (A — C) cos* y;
d’oü 1’on conclut que f p'dm est moindre que A, quels que .soient les angles Q et y. De méme, C étantnbsp;la plus petite des trois quantités A, B, C, si l’on metnbsp;1 equation (c) sous la forme
fp^dm = C -f- (A — C) cos* a (A — B) cos* C, on voit qu’on a constamrnent fp'^dm gt;• C.
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Dans Ie cas particulier oü les trois quantités A, B, C , sont égales, on a aussi fp'dm = A, quelle quenbsp;soit la direction de l’axe auquel Ie moment d’inertienbsp;fp'dni est rapporté j done alors les momens d’inertienbsp;sont égaux par rapport a tous les axes passant parnbsp;l’origine des coordonnées. Ce cas est celui de lanbsp;sphere homogene ou composée de couches concen-triques, lorsque l’origine des coordonnées est placéenbsp;ii son centre; il a également lieu pour Ie cube, l’oc-taèdre régulier et d’autres corps homogènes, dont lesnbsp;trois momens d’inertie principaux ne peuvent différernbsp;entre eux, en placant toujours l’origine des coordonnées a leur centre de figure.
Si l’on a seulement A = B, l’équation (c) se ré-duira a
fp'dm -- A sin’ ^ -f- C cos® y ;
et cette valeur de fp^dm étant indépendante des angles a et ^, Ie moment d’inertie sera Ie mème par rapport a tous les axes menés par l’origine des coordonnées, qui font un même angle y avec l’axe des z.nbsp;Ce cas est celui d’un solide de revolution homogene,nbsp;quand cette droite est son axe de figure.
D’après ce qu’on a déja vu dans Ie n° 374 , nous pouvons dire, maintenant, que Ie plus petit de tousnbsp;les momens d’inertie qu’un raéme corps puisse avoir,nbsp;répond a l’un des trois axes principaux qui se coupentnbsp;a son centre de gravité. Ainsl, par exemple, Ie plusnbsp;petit de tous les momens d’inertie d’un ellipsoïdenbsp;* homogene, se rapporté au plus grand de ses troisnbsp;diamètres conjugués rectangulaires.
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377. Nous aliens'actuellemeut démontrer i’exis-tence des axes principaux que nous avons supposee jusqu’a présent, et determiner leur direction pournbsp;chaque point d’un corps de forme quelconque; mais,nbsp;pour cela, il est nécessaire de rappeler les forrnul-esnbsp;générales de la transformation des coordonnées,nbsp;dont nous aurons besoin, d’ailleurs, dans d’autresnbsp;occasions.
Soient x, j', z, les trois coordonnées d’un point quelconque M, rapportées aux axes rectangulairesnbsp;Ox, Ojr, O2 (fig. 2). Désignons parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^, les
coordonnées du même point, ajant la méme origine, et rapportées aux trois axes Ox^, 0/,, Oz^, qui sontnbsp;aussi perpendiculaires entre eux! Du point M, abais-sons des perpendiculaires MP et MK sur l’axe Ox etnbsp;sur Ie plan desnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, et du point K, une perpen
diculaire KH sur l’axe Ox^; en sorte qu’on ait
0P = jc, 0H = ^,, KH=jr,, MK = z^.
La projection sur l’axe Ox, dé la ligne brisée MKHO, sera OP; les projections de ses parties OH; KH, MK,nbsp;seront égales a ces droites, multipliées par les cosinusnbsp;des angles que les axes des x^,j^, font avec l’axenbsp;Ox; en en faisant la somme, on aura done
x — x^ cos xOx^ nbsp;nbsp;nbsp;cos a^O^, z, cos xOz^.
La figure suppose ces trois angles aigus, et les trois coordonnées x^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, positives; auquel cas leurs
projections tombent sur la direction même de O2:, et doivent s’ajouter en grandeur absolue; mais il estnbsp;facile de s’assurer que cette équation subsistera dans
-ocr page 104-6o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE,
tous les cas, en ajant égard aui signes des coordoa-nées , nbsp;nbsp;nbsp;z^, des cosinus, et de 1’abscisse x. Par
exemple, ou verra aisénient que si l’abscisse x^ est negative, et Tangle xOx^ aigu, ou bien, si cette abs-cisse est positive, et eet angle obtus, la projection denbsp;OH tombera sur Ie prolongement de Ox, et la va-leur absolue de cette projection devra étre relran-chée ; et Ton verra, au contraire, qu’elle devra étrenbsp;ajoutée, quand cette abscisse x^ sera negative,'etnbsp;qu’en même temps Tangle xOx^ sera obtus; ce quinbsp;s’acGorde, dans les deux cas, avec Ie sigue du produitnbsp;x^ cos xOx^
On verra de même que les projections de la ligne brisée MKHO sur les axes Oj et Oz, ou sur ieursnbsp;prolongemens, sont toujours égales a j et z. Celanbsp;étant, si nous faisons
: a', cos jOj-, = b', cos jOz, = c', ; aquot;, cos zOj-^ = bquot;, cos zOz, = cquot;,
cos xOx^ — a, cos xOj-^ = l?, cos xOz^ = c , cos ƒ0x^:nbsp;cos zOx,-.
nous aurons
X
J
)
a'x,-h by^^- c'z^, [ nbsp;nbsp;nbsp;(i)
z = aquot;x^-\- ê'y,-j- cquot;z,. '
Ces neufs cosinus a, b, etc., sont lies entre eux par six equations, sa voir :
a* 4- nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o!'* = I,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;aby- a'b' a!'b'' = o,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)
b^ b'^ nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ac -y a'c' a!'d' = o,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(2)
d‘ 4- nbsp;nbsp;nbsp;4.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cquot;* = I,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;be b'c' 4- bquot;c'' = 0.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)
La première, par excmple, resulte de ce que a,
-ocr page 105-DYNAMIQIIE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;6i
a', sout les cosinus des angles que fait une niême droite avec les trois axes rectangulaires Ojc , Ojquot;,nbsp;Oz; et la quatrième, de ce que cette droite Oa;^ et lanbsp;ligne , a laquelle répondent les cosinus h, h', bquot;,nbsp;sont perpendiculaires Tune a l’autre. On obtient aussinbsp;ces six equations en substituant les valeurs de x,nbsp;J, z, dans l’équation
dont les deux membres sont Ie carré de OM, et qui doit étre identique.
En ayant égard aux équations (2), les équations(i j donnent, réciproquement,
x^ z= ax nbsp;nbsp;nbsp;\
j, ^ hx nbsp;nbsp;nbsp;b'j -h bquot;z, gt;
— cx nbsp;nbsp;nbsp;c'j 4- c'^z ; ;
et l’on peut remplacer les équations (2) par celles-ci
a' -4- -h c* = I, aa! hb' cc' = o, ) a!‘
(3)
Hu
4- è'*4-c'*=i, ad'-\-bhquot;-\-ccquot; =. o, gt; (4) 4” bquot;’^~ \,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a'd'-{-b'bquot;-\-c'cquot;r=. o. )
La comparaison de ces formules avec celles du n° 277 montre clairement l’analogie qui existe entrenbsp;les projections des lignes droites et celles des surfacesnbsp;planes, d’oü résulte ridentité de la composition desnbsp;forces représentées par des portions de droites, avecnbsp;la composition des momens reprcsentés par des airesnbsp;planes.
578. Dans la transformation des coordonnées, on devradoncconsidérer six des neufcoefficiens a, etc.,nbsp;comme des fonctlons des trois autres, déterraluées
-ocr page 106-62 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
soit par les equations (2) , soit par les e'qualions (4) ; mais il vaudra mieux exprimer ces neuf coefficiens,nbsp;au mojen de trois nouvelles quantités , par des formules qui satisferont aux e'quations (2) ou (4)-Pourcela, supposons que la droite NON' ( fig. 5)nbsp;soit l’intersection du plan des et avec Ie plannbsp;des X et et faisons
ces trois angles q/ , (p, 6 , détermineront, sans ambiguité, la position des axes des x^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^, par
rapport a ceux des x, y, z, pourvu que l’on con-vienne préalablement du sens dans lequel ces angles seronl compte's. Pour plus de commodité, je sup-poserai que Ie plan des x et j solt horizontal, et que l’axe vertical des z positives soit dirigé dans Ie sensnbsp;de la pesanteur.
L’angle 0 s’étendra depuis zéro jusqu’a 180°; selon qu’il sera aigu ou obtus, l’axe Oz, sera situé au-des-sous ou au-dessus du plan des x et j pour 0 = o ,nbsp;Oz^ coïncidera avec Oz, et pour 0 == i8o°, Oz^ tom-¦ bera sur Ie prolongement de Oz.
Dans Ie mouvement d’un corps solide autour du point 0 , les axes Ox^, Oj,, Oz^, seront des droltesnbsp;fixes dans son intérieur et mobiles avec lui, et lesnbsp;axes Ox, Of, Oz, seront des droites fixes dans l’es-pace. 11 pourra alors arriver que les angles 4 et lt;pnbsp;soient positifs ou negatifs, et qu ils conaprennent unenbsp;OU plusieurs clrconférences; mais, a un instant quel-conque, on aura toujours
4 = SriTT -f- M , lt;p = 2Z77 -f- V ,
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en désignant par n et i des iiombres en tiers, positlfs OU négalifs, ou zéro, et par u v des variables positives et raoindres que 27r. Or, Tangle u sera compté,nbsp;a partir de la droite Ojc , dans Ie sens indiqué par lanbsp;flèche s; de sorte que, par example, la droite ONnbsp;coïncidera avec Osc pour u = o , avec Ie prolonge-ment de Oj- pour u = go°, avec celui de Ox pournbsp;u = 180', et avec Oj- pour u = 270“. L’angle n seranbsp;compté, a partir de ON, au-dessus du plan des xnbsp;et jquot;, de manière que Taxe Ox^ se trouvera au-dessusnbsp;de ce plan, quand v sera moindre que 180“, et au-dessous quand eet angle surpassera 180°. Pour v — o,nbsp;Taxe Ox^ coïncidera avec Ia droite ON, et pournbsp;180“, avec Ie prolongement ON' de ON. Dansnbsp;tous les cas. Tangle 0, aigu ou obtus, sera Tanglenbsp;dièdre dont Tarète est ON, et dont les faces sont lesnbsp;angles NOx et NOx,, réduits a leurs parties u et v. Lanbsp;figure suppose que les trois angles w, v, 0, soientaigus.
Cela posé, lorsque Tangle -vjy sera donné, on portera sa partie u sur Ie plan horizontal, a partir de Taxe Ox, et dans Ie sens de la flèche s ; ce qui déter-minera la position de la droite ON. L’angle (p étantnbsp;aussi donné, on portera d’abord sa partie v sur Ienbsp;plan horizontal, a partir de la droite ON , et dans Ienbsp;sens de la flèche s', c’est-a-dire, en sens contraire denbsp;•y; ensuite, on fera tourner Ie plan de Tangle (p auteur de ON, de manière que la partie de lt;p adjacentenbsp;a ON s’élève au-dessus du plan horizontal. Quand cenbsp;plan auradécrit Tangle donné 0, Tautre cóté de Tanglenbsp;(p sera la véritable position de Taxe Ox^, au-dessus ounbsp;au-dessous du plan horizontal, suivant qu’on aura
-ocr page 108-64 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
V 180° OU iSo°. En augmentant, dans son plan. Tangle u de 90®, on aura la position de Taxe 0/^;nbsp;et après avoir meué uue perpendiculaire a ce plan,nbsp;on prendra pour la partie de cette droite , comprise au-dessous ou jju-dessus du plan horizontal, se-lon que Tangle 0 sera aigu ou obtus.
Les trois axes , Of^, Oz^, étant ainsi complè-tement determines par rapport aux axes Ox, Oj, Oz, au moyen des angles lt;P» 9gt; ü biut que les neuf cosinus a, h, etc., soient des functions de ces trois angles; et, en effet, en leur donnant les directionsnbsp;qu’on vient d’expliquer, on a
cos 9 sin -vj./ sin (p nbsp;nbsp;nbsp;cos -xl- cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
b = nbsp;nbsp;nbsp;cos 0 sin 4 cos lt;pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos 4 sinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
c = nbsp;nbsp;nbsp;sin 0 sin 4 j
a' = nbsp;nbsp;nbsp;cos 0 cos 4 sin (pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sin 4 cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ipnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
(5)
b' = nbsp;nbsp;nbsp;cos 0 cos 4 cos (pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sin 4 sinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
c' = nbsp;nbsp;nbsp;sin 0 cos 4 t
aquot;z=. — sin 0 sin (p,
b'' = — sin 0 cos lt;p, cquot; =z cos 0.
On vérilie aisément que ces valeurs de lt;2, etc. , rendent identiques les equations (5) et (4), et qu’ilnbsp;n’en résulte aucune relation entre les angles 4 , lt;p, 0.
^79' Q'Joique ces formules ^5) soient générale-ment connues, il ne sera pas inutile d’iudlquer la manière suivante d’y parvenir.
On salt que ct, C, y, etant les trois angles d’un triangle sphérique quelconque, et A Tangle oppose
-ocr page 109-65
BYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. au cóté a, on a
cos a = cos A sin € sin y -f* cos S cos y.
Oi’, si nous imaginons une sphere décrite du point O comme centre, et dun rajon quelconque, nousnbsp;aurons d’abord sur cette surface un triangle formenbsp;par les trois arcs qui répondent aux angles NOx,nbsp;NOa?,, a?Oj?^,dans lequel Tangle oppose au derniernbsp;cote' sera égal a 6; done, a cause de NOx = ^ etnbsp;NOx^ = (p, on aura
cosxOx^ = fl = cos Asia -v]/ sin (p-|quot; cos -x], cos lt;p.
Cette equation ayant lieu pour des valeurs quelcon-ques de et -4, on peut supposer que lt;p devienne ^ go*; alors, Taxe Ox, prendra la place de O/,,nbsp;Tangle xOx, deviendra xO/,, et Ton aura
cos xOj', = b = cos 6 sin -vl, cos lt;p — cos -vf/ sin lt;p.
De même, en mettant -x}. go° a la place de -x},, dans Tequation pre'cedente, Taxe Ox se changera dansnbsp;laxe Oy, et Tangle xOx^ deviendra j'Ox,; de sortenbsp;que Ton aura
cos j'Ox, = a'=: cos 0 cos 4 sin (p — sin gt;x|, cos lt;p.
Et si Ton met a la fois dans cette equation précédente 4 4- 90“ et (p 90° au lieu de 4 et ip , Tangle xOx,nbsp;sera remplace par Tangle , et il en resultera
cos nbsp;nbsp;nbsp;=; 6' = cos 6 cos 4 COS (p 4quot; sln 4 sin (p.
Considerons de même le triangle spherique dont les trois cotes répondent aux angles NOx, NO^,,nbsp;2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5
-ocr page 110-66 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
xOz,. L’angle oppose au dernier cóté est go°— öj de plus, on a lN0x = '4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= 90°. En faisant
A = 90° — C = nbsp;nbsp;nbsp;, y = 90°? öt=xOz^, l’équation
générale se réduira done a
cos a:Oz^ = c = sin G sin n]/ ;
d’oü l’on conclut aussi
cos jOz^ =c = sin 6 cos -vj/,
en mettant 4 90“ a la place de 41 ce qui change 1’axe Ox dans Oj, et l’angle xOz, dans l’angle J'Oz^.
Enfin, dans Ie triangle sphérique dont les cótés répondent aux angles NOz,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, zOx^, Tangle op-
posé au dernier cóté est égal a 0 go°, et Ton a NOz = go® et NO,r^= lt;p. Si done on fait A=90° 0,nbsp;^ = 90”, y = (p, a. = zOXj, dans Téquation générale , on aura
cos zOx^ = aquot; = — sin 0 sin (p.
En mettant cp go® a la place de (p, dans ce résultat, Taxe Ox^ se changera en Oj*/» et Tangle zOx^ ennbsp;conséquent, nous aurons aussi
cos zO^quot;, = hquot; = — sin 6 cos lt;p.
Quant au neuvième cosinus cquot;, on a cquot; = cos zOz^ =: cos 0.
38o. Supposons maintenant que les axes des coor-données x^, Zj, soient les axes principaux qui se coupent au point 0; d’après leur définition (n® 568),nbsp;on aura
-ocr page 111-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;67
focj^dm — o, fz^x/imz=o, fj;z^dm~0', {a)
et il s’agira de prouver que ces trois equations don-nent toujours pour les angles lt;p, -v}^, 6, des valeurs réelles.
En taisant, pour abréger,
X = cos 4' —Jquot; sin 4 ,
Y =jc cos 0 sin 4quot; T ® nbsp;nbsp;nbsp;4 — ^ ^in 0,
et substituant les formules (5) dans les equations (5), nous aurons
x^=:Y sin X cos (p, j, = Y cos lt;p — X sin ^ ,
Zi = x sin 0 sin 4^ sin 0 cos 4 z cos 0.
Au moyen de ces valeurs, la première equation (a) prend la forme
sin 2(pf (X* — Y^) dm = 2 cos 2lt;pflLYdm, nbsp;nbsp;nbsp;(b)
et les deux dernières deviennent
cos (pfYzjdin — sin (p fX.zjdm = o, sinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; coslt;pƒXz,^/n^ = o.
En ajoutant ces dernières equations après les avoir multipliées par cos lt;p et sin (p, ou par — sin (p etnbsp;cos(p, elles seront remplacées par celles-ci :
fYz^dm = o , fY^zfim = o,
qui ne contiennent plus Tangle lt;p. J’y mets pour X, Y, z^, leurs valeurs, et je fais
68 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
fx'^dm=^f, j'j^dm = g, fz*dm=^h, fjzdm = ƒ', fzxdm = g', fxjdm == ;
ces six intëgrales s’ëtendant a la masse entière du corps que Ton considère. li en résulte
(ƒsin*4 2^' sin 4 cos 4 S' cos*4 — sin ö cos 0
(g' sin 4 ~\~f' cos 4) (cos* 0 — sin* 0) = o,
[i^' (cos® 4 — sin* 4) quot;iquot; (ƒ — êquot;) ®in 4 nbsp;nbsp;nbsp;^i“ ^
{g cos 4 — f' sin 4) cos 0 = 0.
Or, si nous faisons
tang4 = ^^, sin 4= nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos4=^^,
1/ I K nbsp;nbsp;nbsp;y i u^
la seconde de ces deux equations donnera
8 nbsp;nbsp;nbsp;h'{l— K“) (ƒ — g)u’ ^ ^
et la première prendra la forme
f — (g'“ ƒ') tang* 0.
En y mettant pour tang 0 sa valeur, elle devient [(ƒ—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g)
son premier membre est la même chose que
par conséquent, on aura finalement
-ocr page 113-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
(§•'« ƒ') {f'v. — g'Y = o. nbsp;nbsp;nbsp;{d)
Ainsi, les equations (a) sont remplacées par lea equations (b), (c), (d). Or, cette dernière ëtant dunbsp;troisième degré, elle aura au moins une racinenbsp;réelle; on aura done une valeur réelle de u ounbsp;tang 6, a laquelle répondront un angle -xj, moindranbsp;que 7 TT, et un autre égal au premier augmenté denbsp;qui appartiendront aux deux parties ON et ON' danbsp;l’intersection du plan inconnu des x^ et , 'avec Ie
plan donné des x et A cause du radical 1’équation (c) donnera ensuite deux valeurs de tangöynbsp;égales et de signe contraire, qui appartiendront anbsp;un angle aigu et a son supplément, et, conséquem-ment, a l’axe Oz, et a son prolongement. Enfin, onnbsp;tirera de l’équation (b) une valeur réelle de lang 2lt;Pj(nbsp;a laquelle répondront deux valeurs de lt;p, dont 1’unanbsp;sera moindre que et 1’autre égale a la premièrQnbsp;augmentée de jTT. La première étant prise pouiqnbsp;la valeur de i’angle NOx^ la seconde sera celle denbsp;Tangle NOj'^; et, en efFet, tout étant semblable parnbsp;rapport aux deux axes et Oy^, ils devaient êtrenbsp;déterrainés par une même equation.
On voit de méme que les trois racines de Téqua-^ tion (d) devront être réelles, et qu’elles représente-ront les tangentes des angles compris entre Taxenbsp;et les trois droites suivant lesquelles les plans desnbsp;coordonnées x^ Zj, viennent couper Ie plan desnbsp;X et y; car ces trois tangentes doivent être donnéesnbsp;par une même équatiou, puisqu’on ue saurait expri»
-ocr page 114-,0 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
mer, dans Ie calcul, aucune difference entre les trois
axes principaux dont on cherche la position.
Nous conclurons done de cette analyse qu’il existe toujours trois axes principaux reclangulaires qui senbsp;coupent en un point donné O , et qu’en general cenbsp;système d’axes principaux est unique. Pour qu’ilnbsp;en existat plusieurs, il faudrait que l’équation {d) futnbsp;d’un degré supérieur au troisième, et qu’elle eut troisnbsp;fois autant de racines réelles qu’il y aurait de cesnbsp;systèmes; mais, dans certains cas, les equations dontnbsp;dependent les valeurs de , ö , lt;p, deviennent iden-tiques, et alors les axes principaux sont en nombrenbsp;infini. Nous pourrions determiner ces cas particuliersnbsp;par l’examen des equations dont il s’agit; mais onnbsp;y parviendra plus facilement par les considerationsnbsp;suivantes.
38i. D’api’ès les formules (i) et les equations(a), qui caractérisent les axes principauxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Oz^,
on a évidemment
Jxjdm = aa'fjc*dm bb'fj^dm edfz^dm^ fzoedm = ad'foci'dm -f- hV'fji^dm cd'fz'drn,nbsp;fjzdm x^dd'fx/'dm h'V'fj^dm -f- dd'fz^dm.
Or, si les trois intégrales fx^dm, fj;dm, fz^dm, sont égales, ces valeurs de fxjdm, fzxdin, fjzdm,nbsp;se réduisent a zéro, en vertu des trois dernièresnbsp;equations (4); par conséquent, dans ce cas, lesnbsp;droites Ox, Oj, Oz, forment un second systèmenbsp;d’axes principaux; et comme leur direction restenbsp;absolument indéterminée par rapport aux axes
-ocr page 115-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;71
, Oz^, il s’ensuit que tous les sjstèmes d’axes rectangulaires qu’on peut mener par Ie point O, sontnbsp;des axes principaux. Ce cas est celui oü les troisnbsp;moraens d’inertie principaux sont e'gaux ; car, de cenbsp;qu’ou suppose
fx^dm = fj*dm = fz*dm , il en résulte
Si deux seulemeiit des trois momens d’inertie principaux sont égaux, par exemple, ceux qui senbsp;rapportent aux axes Ox^ et , de manière qu’onnbsp;ait
/(J/ 2/) dm = ƒ (x/ z/) dm,
il existera encore un nombre infini de sjstèmes d’axes principaux, qui auront tous un axe commun,nbsp;savoir, 1’axe Oz^. En effet, dans ce cas, les deux inté-grales fj^dm et fx'dm seront égales 5 et, en vertunbsp;des dernières equations (4), les valeurs de fxydm^nbsp;fzxdm, fyzdm, pourront se mettre sous la forme :
ƒ xjdm = cc' (ƒ z^dm — ƒ x‘dm), f zxdm = ccquot; {f z^dm — ƒ x^dm),nbsp;f yzdm ~ c'cquot;{f z^dm — fxj‘dm).
Or, si l’on fait coïncider l’axe Oz avec l’axe principal Oz^, les angles xOz^ et yOz^ seront droits; on auranbsp;done c = o et c' = o, et, par conséquent,
ƒ xydm = o , ƒ zxdm = o , fyzdm = o.
-ocr page 116-TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
DonC, dans ce cas, tout sjstème fornié de l’axe et de deux autres axes rectangulaires, menés arbi-trairement par Ie point 0 dans Ie plannbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, sera
un système d’axes principaux.
Enfin, lorsque les trois momens d’inertie pi’inci-paux sont inégaux, on peut être certain qu’il n’existe qu un seul système d’axes principaux j car, soit A Ienbsp;plus grand de ces trois momens inégaux; supposons,nbsp;pour un moment, qu’il existe un second systèmenbsp;d’axes principaux, el désignons par A' Ie plus grandnbsp;des trois momens qui s’y rapportent : il faudrait,nbsp;d’après Ie théorème du nquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu’on eut a Ia fois
A gt;• A' et A' gt;• A ; ce qui est impossible, et rend inadmissible la supposition d’un second système d’axesnbsp;principaux.
382. Les points d’un corps, quand il en existe, pour lesquels les trois momens d’inertie principaux,nbsp;et, par conséquent, tous les momens d’inertie, sontnbsp;égaux, jouissent, comme on Ie verra par la suite,nbsp;d’une propriété remarquable, relatlvement a la rotation de ce corps. II est done utile de les déterminer;nbsp;et volei comment on y parvient.
Supposons que l’origlne des coordonnées x, j ^ z, soit placée au centre de gravité du mobile, et quenbsp;ces coordonnées soient rapportées aux trois axesnbsp;principaux qui se coupent en ce point; désignonsnbsp;par A, B, C, les momens d’inertie relatifs a ces axesnbsp;des x,j-,z; nous atirons (n“ 368)
y xd/n = o, ƒ fdm = o , fzdin = o, y fzdin = o , y zxdm = o , fxydm = o ,
-ocr page 117-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;-j3
toutes ces intégrales s’étendant a la masse entière du mobile.
Soient a, C, y, les coordonttées inconnues d’un des points demandës, rapportées aux axes des oc ,jr,nbsp;z, de sorte qu’on ait, pour ce point particulier, oc—x,nbsp;jr = C, z — y. Transportons-J l’origine des coor-données, sans changer la direction des axes; les coor-donnëes de l’élément dm deviendront x—nbsp;z — y. Mais si l’on veut que les momens d’inertie re-latifs a toutes les droites qui passent par cette nouvelle origine soient égaux, il faut que toutes cesnbsp;droites soient des axes principaux, puisque , d’aprèsnbsp;Ie numéro précédent, l’une de ces conditions est unenbsp;suite nécessaire de l’autre. Les axes des coordonnéesnbsp;X—ct,j— ^,2 — y^ étant done des axes principaux,nbsp;on aura
—a)(jr—S)dm= fxjdm—o-fydni—Zfxdm-\- a.Sfdm=o, —y)(^—ct)dmz=f'zccdm — yfxdm— afzdm-^ya.fdm-=:zo,nbsp;f{y— £)(z—y)dTn~ fjzdm — Zfzdm—yfjdm-^Cyfdm^o;
equations qui se réduisent a
= o , ya — o, = o ,
en vertu des précédentes. Or, pour satisfaire a ces équations, il est nécessaire que deux des trois quan-tités Cl, C, y, soient nulles. Si done Ie point demandénbsp;existe, il ne peut se trouver que sur l’un des axes desnbsp;coordonnées z, c’est-a-dire, sur l’un des troisnbsp;axes principaux qui se coupenl au centre de gravité.
Je fais é'=:oetj' = o;ce qui revient a supposer Ie point demandé, sur l’axe des x, a une distance o.
-ocr page 118-74 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
de ce centre. Alors les niomens d’inertie relatifs a ee point, seront A, par rapport a l’axe des a?, et, ennbsp;vertu du thëorème du n” 374, B Ma“ et C Ma%nbsp;par rapport aux parallèles aux axes des j et des z, ennbsp;désignant par M la masse du corps. D’après la condition du problème, on aura done
B -j- Ma* = C -f- Ma* = A ;
mais pour que ces e'quations soient possibles, il faut qu’on ait B = C; et quand ces deux quantités seront effectivement égales, on aura
Ma* = A — C ;
v/^
il faudra done encore qu’on ait A gt;» C, afin que la quantité a solt réelle. Cela étant, on aura pournbsp;a deux yaleurs réelles, égales et de signe contraire,nbsp;savoir :
(«)
M
par conséquent, il existera deux points qui joui-ront de la propriété demandée, et seront situés sur l’axe des jc, a égale distance de part a d’autre dunbsp;centre de gravité.
Ainsi, lorsque les trois moniens d’inertie A, B, C , d’un corps, relatifs aux axes principaux qui se cou-pent a son centre de gravité, sont égaux, il n’existenbsp;aucun autre point du corps pour lequel les mo-mens d’inertie soient tous égaux; mais si deux de cesnbsp;trois momens sont égaux, et que Ie moment inégalnbsp;soit Ie plus grand des trois, il exlste, sur l’axe du
-ocr page 119-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;7$
plus grand moment, deux points pour lesquels tons les inomens d’inertie seront égaux , et dont les positions sont déterminées par la foi’mule (e).
385. En appliquant ces résultats a l’ellipsoïde homogene, on voit que s’il s’agit d’un ellipsoïde quel-conque dont les trois diamètres principaux sont inégaux, il n’y aura aucun'point, en dedans ou ennbsp;dehors du corps, par rapport auquel tous les mo-niens d’inertie soient égaux; mais si l’on considèrenbsp;un ellipsoïde de revolution engendré par une ellipsenbsp;tournant autoiir de son petit axe, il y aura deuxnbsp;points sur eet axe ou sur son prolongement, quinbsp;jouiront de la propriété dont il s’agit; car, dans cenbsp;cas, deux des trois morpens relatifs aux diamètresnbsp;principaux seront égaux, et Ie moment inégal répon-dant au plus petit diamètre, sera Ie plus grand desnbsp;trois.
Si r 'on appelle aeth les demi-axes de l’ellipse gé-ïiératrice, et qu’on suppose a lt;^b, de sorte que a soit Ie demi-axe de revolution, on auranbsp;en faisant b=.c dans les formules du n° 3^0; d’aprèsnbsp;la formule (e), on aura done
pour la distance des points demandés au centre de 1 ellipsoïde. Selon qu’on auranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou
ces points se trouveront sur Ie prolongement de l’axe de revolution, en dehors du corps , ou sur l’axe
-ocr page 120-,6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
même, en dedans du corps; dans Ie cas de = ces deux points se trouveront a la surface, et coïnci-deront avec les poles de Tellipsoïde.
Les axes principaux d’un parallélépipède rectangle, qui se coupent a son centre de gravité, sont évidem-ment parallèles a ses arètes. En appelant done a, b, c,nbsp;les demi-longueurs de ses trois cótés adjacens, lesnbsp;niomens d’inertie relatifs a ces axes se déduiront denbsp;ceux du nquot; 369, qui répondent a ses arètes, en jnbsp;mettant ^a, ib, ac, au lieu de a, b, c, et en en retran-chant, d’après Ie théorème du n° 674 , les produitsnbsp;M(è“ c‘‘),nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M(a’“ è*). De cette manière,
on aura
M étant toujours la masse du parallélépipède, dont Ie volume est maintenant -abc. Je suppose donenbsp;qu’on ait b — c, afin de rendre égaux les momensnbsp;d’inertie B et C, et, de plus, a lt;C,b, pour que Anbsp;soit plus grand que C. L’équation (e) donne alorsnbsp;et selon qu’on aura b'^ ia, b —la^ b ia, lesnbsp;deux points demandés seront situés en dehors dunbsp;mobile, a sa surface, ou dans son intérieur.
-ocr page 121-77
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
%^Vi\^AA^¦W^lVV^,V\^lt;VW(W\^VWWW^AAA^'W\lWvVWlt;VV%^'WVV»'W^lt;VV^^V\^^VWVV^/^^^Wgt;¦VV'lVV\'V\(VW^Wv^¦V»
Ȇ MOUVEMENT BՆIV CORPS SOLIDE AUTOUR DՆN AXE FIXE.
§ Iquot;. Mouvement de rotation uniforme.
584. Lorsqu’un système de points matériels. Hés entre eux d’une manière invariable, tourne autournbsp;d’un axe fixe, auquel ils sont aussi invariablementnbsp;attachés, ils décrivent des cercles perpendiculaires anbsp;eet axe, et qui ont leurs centres sur cette droite. Lesnbsp;arcs décrits dans Ie même temps par deux pointsnbsp;diflerens, sont semblables et d’un même nombre denbsp;degrés; leurs vitesses absolues sont entre elles commenbsp;leurs distances a eet axe; et Ton appelle vitesse an-gulaire du sjstème, la vitesse absolue des points dontnbsp;la distance a l’axe est l’unité. En la désignant par 0),nbsp;et la distance d’un point quelconque a l’axe de rotation par r, la vitesse absolue de ce point sera roo.nbsp;Cette quantité co, commune a tous les points, varieranbsp;avec Ie temps, quand les points du système serontnbsp;soumis a des forces motrices, qui produiront un mouvement varié; elle demeurera constante dans Ie casnbsp;du mouvement uniforme, produit par des percussions exercées simultanément sur les diflférentes par-
-ocr page 122-,8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ties du système, qui aura ensuite été abandonné a lui-même. C’est de ce dernier cas que nous allonsnbsp;d abord nous occuper.
385. Soient m, m', mquot;, etc., les masses des points matérielsque nousconsidérons, et r, r', rquot;, etc., leursnbsp;distances a l’axe de rotation. Supposous que des percussions simultanées soient exercées sur tous cesnbsp;points; chacune de ces forces se décomposera ennbsp;deux autres. Tune parallèle a l’axe, l’autre dirigéenbsp;dans un plan perpendiculaire a cette droite; et l’onnbsp;pourra faire abstraction de la première, dont TefTetnbsp;sera évidemment détruit par la resistance de l’axe fixe.nbsp;Soient done v, v', i'quot;,etc., les vitesses dirigéesdans desnbsp;plans perpendiculaires a l’axe fixe, qui seraient im-primées a m, m', mquot;, etc., si ces points matériels étaientnbsp;libres. En désignaut par ca la vitesse angulaire dunbsp;système qui en rcsultera, ces points prendront desnbsp;vitesses rca, r'co, i^'ca, etc., perpendiculaires a l’axe etnbsp;aux rayons r, r', rquot;, etc.; et, daprès Ie principe dunbsp;n® 553, il y aura équilibre entre les quantités denbsp;mouvement mv, m'v', m'Vquot;, etc., prises dans leurs directions données, et les quantités de mouvementnbsp;circulaire mragt;, m'r'co , mquot;ï^'ct), etc., prises en sensnbsp;contraire du mouvement du système, qui aura réel-lement lieu.
Pour former l’équation de eet équilibre, projetons les points m, m', jn'', etc., et les directions des vitesses que nous considérons, sur un plan perpendiculaire a l’axe fixe. Soit Oz eet axe (Gg. ; faisonsnbsp;passer Ie plan de projection par Ie point 0; sur cenbsp;plan, soient P la projection de m, PA la projection
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;^9
de la vilesse , et PN celle de la vltesse ra, iaquelle est perpendiculaire au rayon r ou OP. Soit aussi p lanbsp;perpendiculaire OF, abaissée de O sur la droite PA ;nbsp;les momens des forces mv et mra, projetées suivantnbsp;PA et PN, seront mvp et inr’^a; et si Pon appellenbsp;aussi p', pquot;, etc. , les perpendiculaires abaissées dunbsp;même point 0 sur les projections des autres vitessesnbsp;e', equot;, etc., on aura
mr‘ct) m'r'^a -j- nbsp;nbsp;nbsp;-{- etc.
mvp inv'p' iTi”vquot;p'^ -j- etc.,
pour 1 equation d’équilibre demandee (n® 267).
Lorsque parmi les percussions simultanées, il y en aura qui tendront a faire tourner Ie systèrae dans unnbsp;sens, et d’autresdans Ie sens oppose, il faudra prendre , avec des signes contraires, les momens des unesnbsp;et des autres dans Ie second membre de cette equation. Le système tournera dans Ie sens des forces quinbsp;donneront la plus grande somme de momens, abstraction faite du signe. En représentant par L lanbsp;somme, positive ou negative, de tous ces momensnbsp;pris avec des signes convenables, on tirera de l’e'qua-tion précédente
^mr‘
2 indiquant une somme qui s’étend a tous les points du système.
Si toutes les vitesses v, v', vquot;, etc., sont égales, L sera le produit de leur valeur commune v et de la sommenbsp;mp m'p' -p mquot;pquot; -i- etc.; si, de plus, ces vitessesnbsp;sont toutes parallèles entre elles, et qu’on mène par
-ocr page 124-8o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
l’axe Oz, un plan parallèle a leur direction commune, p, p', pquot;, etc., serontles distances des points m, rn',nbsp;mquot;, etc., a ce plan; et, d’après les signes qu’on don-nera aux termes de L, il faudra les considérer commenbsp;positives OU comme negatives, selon q,ue les pointsnbsp;m, m', mquot;, etc., seront situe's d’un cóté ou de lautrenbsp;de ce plan. Par conséquent, M désignant la sommenbsp;des masses m, m', mquot;, etc., et ^ la distance positive OU negative de son centre de gravité a ce mêmenbsp;plan, nous aurons (nquot; 65 )
mp -f- m'p' -1- mquot;pquot; etc. = j
il en résultera L = Mvq, et la valeur de a de-viendra
CO
_ M.vq
'S.mi*'
Si la vilesse v est imprimée seulement a une partie des points du système, et qu’on ne communiqué di-rectement aucune vitesse a l’autre partie, on aura denbsp;même
co
Imr^
/x étant la somme des masses qui ont recu la vitesse V, et ƒ la distance du centre de gravité de cettenbsp;partie du système au plan mené par l’axe fixe, pa-rallèlement a la direction de e.
386. Supposons actuellement que lö système des points m, in', mquot;, etc., soit un corps solide; il suf-fira alors de changer, dans les formules précédentes,nbsp;la masse m d’un point quelconque dans l’élémentnbsp;diffcrentiel de la masse du corps, que nous repré-
-ocr page 125-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;8t
seiiterons par dm, et la .somme 2 en une integrale*. La quantité 2/nr“ deviendra done I’integrale fr^dm, étendue a la masse entière du corps, et ellenbsp;exprimera son moment d’inertle par rapport a l’axenbsp;de rotation; par conséquent, la dernière formule senbsp;changera en celle-ci :
Ggt;
ƒr'^dnt
Cette formule se rapportera au cas d’un corps solide retenu par un axe fixe, et frappe par un aulre corps quinbsp;s attache au premier, de sorte que ces deux corps n’ennbsp;forment plus qu’un seul, tournaut autourde l’axe fixenbsp;avec la vitesse angulaire ca. La masse du corps choquant est/x, sa vitesse avant Ie choc, qui était communenbsp;a tous ses points et perpendiculaire a la direction denbsp;l’axe fixe, est e, et ƒ exprime la distance de sonnbsp;centre de gravité a un plan parallèle a cette vitesse etnbsp;passant par l’axe de rotation. L’intégrale fr'^dm devranbsp;setendreaux deux masses reunies après Ie choc. Sinbsp;Ie corps choquant ne restait pas attaché a i’autrenbsp;après Ie choc, la determination de la vitesse augu-laire de celui-ci serait un problème différent, dontnbsp;nous nous occuperons dans un autre chapitre.
Quand Ie corps retenu par un axe fixe sera choqué simultanément par plusieurs masses u, fx', fd'^ etc,,nbsp;animées de vitesses Cy v', d', etc., perpcndiculairesnbsp;a la direction de Faxe, qui se réuniront a ce corpsnbsp;apres Ie choc, on aura, pour la vitesse angulairenbsp;qui sera produite,
co
-j- nbsp;nbsp;nbsp;d'df quot; “!” eic,
J'r‘dm
-ocr page 126-82 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
l’intégrale s’étendant a la raasse totale, et f, f', f', etc., désignant les distances des centres de gra-vité de jjf, ij!', etc., a des plans menés par l’axenbsp;de rotation, parallèlement anx vitesses v, e', vquot;, etc.nbsp;Ayant pris avcc Ie signe Ie premier terme dunbsp;numérateur de cette formule, on prendra les au-tres termes avec Ie signe ou avec Ie signe — ,nbsp;selon que les percussions cori’espondantes tendrontnbsp;a faire tourner dans Ie sens de celle qui répond aunbsp;premier terme, ou dans Ie sens oppose; et selonnbsp;que la valeur de « se trouvera positive ou negative, la rotation aura lieu dans Ie sens de cette forcenbsp;ou en sens contraire. Quand on aura o z= o , Ienbsp;syslème restera en repos, et toutes les percussionsnbsp;se feront équilibi’e. Au lieu d etre simultanées , sinbsp;elles sont successives, la valeur de co, après tonsnbsp;les chocs, sera encore donnée par la formule précé-dente; car après un premier choc Ie mouvement estnbsp;Ie même a chaque instant, que si ce choc avait lieunbsp;actuellement; par conséquent, on peut supposernbsp;quTl ait lieu a l’instant du second choc, pour déter-miner la vitesse angulaire après la seconde percussion; et ainsi de suite.
587. Lorsque Ie mouvement de rotation commence autour d’un axe fixe, cette droite éprouve des percussions qu’il est important de déterminer; ellesnbsp;sont dues aux quantités de mouvement perdues, anbsp;cette é|)oque, par les différens points du mobile, quinbsp;se font équilibre au mojen de l’axe fixe, et doivent,nbsp;eonséquemment, se réduire a des percussions dontnbsp;les directions renconlrent eet axe, ou lui sont pa-
-ocr page 127-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;83
rallèles. Les percussions parallèles se déterminent immédiatement; ce sont les composantes, suivantnbsp;cette direction, des quantités de mouvement quinbsp;ont élé imprimées au mobile : nous en ferons abstraction , cornme dans Ie a° 385 ; et nous suppo-serons que Ie mouvement de rotation soit celuinbsp;qul a été produit par un choc perpendiculaire a lanbsp;direction de l’axe fixe, et at^quel répond la formule (i).
Prenons Ie point P pour Ie centre de gravité de f/., et la droite PA pour la direction de sa vitesse avantnbsp;Ie choc, de manière que f soit la distance OF de cettenbsp;droite a Faxe Oz. Dans Ie plan perpendiculaire a eetnbsp;axe fixe, et comprenant la droite PA, raenons par Ienbsp;point 0 de eet axe deux autres axes rectangulairesnbsp;Oa? et 0^. Solent x, y, z, les trois coordonnées denbsp;dyn, rapportées aux axes Ox, Of, Oz; la vitesse ranbsp;de ce point materiel étant perpendiculaire au rayon rnbsp;et parallèle au plan des x et f, il est aisé de voirnbsp;que les cosinus des angles qu’elle fait avec ces trois
axes sont — -, - et zero , en supposant que la rotation ait lieu dans Ie sens indiqué par la flèche s; par conséquent, elle se décomposera en deux vilessesnbsp;-—J'jh et xca , parallèles aux axes Ox et Of. Les composantes des quantités de mouvement de tous lesnbsp;points du corps suivant ces directions, seront done
— nbsp;nbsp;nbsp;(iffdm et cofxdm, ou, ce qui est la même chose,
— nbsp;nbsp;nbsp;et ciMxi, en désignant tou jours par M lanbsp;masse entièi-e après Ie choc, et représentant par etnbsp;f, les valeurs de x et f qui répondent a son centre
84 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
de gravité. Les sommes des momeris de toutes ces quantiles de mouvement, par rapport au plan des xnbsp;et j, seront -^affzdm et agt;fxzdm‘, elles devrontnbsp;être egales (n° 54) aux momens des forces totalesnbsp;¦— cofjdm et afxdm, par rapport au même plan,nbsp;c’est-a-dire, a —et csMx^d', en appelant z'nbsp;et zquot; les distances de ces deux forces a ce plan; onnbsp;aura done
Mj,z' = fjzdni, Mx^zquot; = fxzdm, nbsp;nbsp;nbsp;(2) .
pour determiner ces deux quantités z' et zquot;, positives OU negatives.
Cela posé, les quantités dé mouvement perdues par tous les points de la masse M, et qui se font équi-libre au mojen de l’axe fixe, pourront être rempla-lt;cées par une force , parallèle a faxe des x et si-tuée a [la distance z' du plan des x et j, par unenbsp;force — oMx^, parallèle a l’axe des j et située anbsp;la distance zquot; de ce plan, et par la force fjt,v, h la-quelie on conserve sa direction, du point P vers Ienbsp;point K. Ces trois farces se réduiront au raoins anbsp;deux , qui rencontreront l’axe fixe, et exprime-vont les percussions qu’il éprouve, perpendiculai-rement a sa longueur. Quand elles se réduiront anbsp;une seule, l’axe éprouvera une percussion unique, etnbsp;il sulFira que Ie point oü il sera rencontré par cettenbsp;force soit supposé fixe, pour que eet axe puisse ré-sister.
588. Si la droite Oz est un des trois axes prin-cipaux de M, qui se coupent au point 0, on aura
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;85
Les distances s' et zquot; seront done nulles; et les forcesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ainsi que la force ,
etant toutes trois comprises dans Ie plan des x et j, la percussion unique, a laquelle elles se réduiront,nbsp;passera par Ie point 0. Pour en determiner la grandeur et la direction, soient R cette force, a et b lesnbsp;angles qu’elle fait avec les axes Ox et Oj-, a et ë lesnbsp;angles que fait la droite PA avec des parallèles a cesnbsp;axes, menées par Ie point P; nous aurons
R cos a — \xv cos a -f. nbsp;nbsp;nbsp;,
%
R cos b — fLV cos ë — coMx^ •,
et comme la valeur de agt; est donnée par la formule (i), et que les coordonnées x^ et du centre de gravité de M sont aussi connues, il n’y aura rieunbsp;d’inconnu dans ces valeurs des deux composanteanbsp;de Ia force R.
Puisque cette résultante doit passer par Ie point 0, il faudra que la somme des momens de ses troisnbsp;coniposantes, par rapport a ce point, soit égale anbsp;zéro. Or, en désignant par j' et x' les distances auxinbsp;axes Ox et Oj des forces tuMy, et -—paral-inbsp;lèles a ces droites, et ayant égard au sens dans Ie-quel ces deux forces et la percussion /we tendrontnbsp;a faire tourner autour du point 0 , on en con-clura
= o ;
ƒ etant toujours la perpendiculaire OF abaissée du point M sur ia droite PA. C’est, en effet, ce qu’il
-ocr page 130-86 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
est aisé de verifier; car en considérant les momens par rapport aux. plans des x et z et des j et z , denbsp;tontcs les quantites de mouvement parallèles a cesnbsp;plans, dont les sommes sont —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
on aura
fx^dm •
MxiOc'
“JK/jr- = fj^dm,
et ces valeurs, jointes a celles de c? , rendent iden-tique l’equation précédente.
Pour que l’axe fixe n’éprouve aucune perci^ion, il est aisé de voir qu’il faut d’abord que les distances z' et zquot; soient nulles; en vertu des équa-tioiis (2) , cela ne peut done arriver que quand lanbsp;droite Oz est un des axes principaux qui se coupentnbsp;au point 0, ainsi que nous venons de Ie supposer.nbsp;Cette condition remplie, il faut, en outre, que lanbsp;force R soit nuile; ce qui exige qu’on ait
yW-fCOS^ = g)Mx^.
cos at == — nbsp;nbsp;nbsp;,
On en déduit
cos (t jr^ cos C
equation qui exprime que la droite PA doit être perpendiculaire au plan passant par Faxe fixe et parnbsp;Ie centre de gravité de M. De plus, en désignantnbsp;par r, la distance de ce point a eet axe, les equations précédentes donnerontnbsp;et si 1’on met pour co sa valeur fouruie par la for-
-ocr page 131-BYFAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;87
mule (i), on en conclura
^ Jr‘dm
J ”
Ainsi, quand un corps solide, retenu par un axe fixe, est frappé par un second corps dont la massenbsp;demeure attachée a celle du premier, il faui, pournbsp;qu’il n ƒ ait aucune percussion sur l’axe fixe, 1°. quenbsp;Ie choc soit dirigé dans Ie plan de deux droites quinbsp;font, avec l’axe fixe, un système i’ectangulaire d’axesnbsp;principaux du corps forme des deux masses reunies;nbsp;2°. que sa direction soit perpendiculaire au plan dunbsp;centre de gravité de ce corps et dé l’axe fixe; 5quot;. quenbsp;cette direction PA rencontre ce plan en un pointnbsp;dont la distance f a l’axe de rotation est donnée parnbsp;la formule précédente. Ce point est ce qu’on appellenbsp;Ie centre de percussion.
389. Pendant qu’un corps solide tourne autour d’un axe fixe, les forces centrifuges de ses différensnbsp;points exercent sur eet axe des pressious que nousnbsp;allons determiner, et qui sont les. seules qui aientnbsp;lieu dans Ie mouvement uniforme oir les points dunbsp;mobile ne sont sollicités par aucune force motrice.
En conservant les notations précédentes, on aura rca^dm (n° 169) pour la force centrifuge de I’elementnbsp;drn, dont la vitesse est rco, et qui décrit un eerde dunbsp;rayon et comme cette force est dirigée suivant Ienbsp;prolongement de r, les cosinus des angles qu’elle fait
avec les axes desAr, jr, seront ~ et zéro. Si
done on la transporte au point oü sa direction ren- •
-ocr page 132-88 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
contre 1’axe Os, eile pourra être i'emplacée par deux forces comprises dans les plans JcOz etjOz, parallèiesnbsp;aux axes Ox et Oj, et egalés a xa^dm et jco^dm. Lanbsp;mêrae chose ajant lieu pour tous les élémens dunbsp;mobile, on en conclut que Faxe Oz sera tiré, sui-vant ces directions, par des forces qui auront pournbsp;valeurs co^ficdin et co'^fjdm, ou, ce qui est la mêmenbsp;chose,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, d’après les notations pré-
cédentes. On voit aussl que les distances z' et zquot; de ces deux pressions totales, au plan des x et^, se-ront donnëes par les equations
Mx^z'= fxzdm, nbsp;nbsp;nbsp;— fjzdm,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(5)
inverses des equations (2) relatives aux percussions.
Lorsqu’on aura z' ~ zquot;, les deux pressions et cö^Mjr^, seront appliquëes en un même point denbsp;l’axe Oz j elles se réduiront a une seule force pei’pen-diculaire a cette droite, dirigée dans Ie plan qui com-prend Ie centre de gravité du mobile, et dontnbsp;sera la valeur; étant la distance de ee centre a l’axenbsp;fixe.
Ce cas aura lieu toutes les fols que Oz sera un des trois axes principaux qui se coupent au point 0. Dansnbsp;ce cas, les seconds membres des e'quations (5) serontnbsp;nuls, et l’on aura z' = o et zquot; = o. La pressionnbsp;unique que i’axe éprouvera pendant Ie mouvementnbsp;de rotation passera done par Ie point 0; en sortenbsp;qu’il suffii’a que ce point soit fixe, pour que cettenbsp;pression soit de'truite, et que Faxe demeure immobile. Quel que soit Ie point fixe 0 appartenant a unnbsp;' corps solide, ou lié invanablement a ce corps, il y a
-ocr page 133-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;8g
done toujours trois droites rectangulaires, passant par ce point, autour desquelles Ie corps peut tourner,nbsp;sans que ces axes de rotation se déplacent, et cornmenbsp;s’ils étaient entièrement fixes.
Telle est la propriété relative au mouvement uniforme de rotation, dont jouissent les droites que nous avons nominees axes principaux. Elle leur ap-partient exclusivement ,¦ car si Ie corps tourne autournbsp;d’une droite Oz, qui ne soit pas un des trois axesnbsp;principaux relatifs au point fixe 0, les deux pres-sionsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;seront, en general, irréducti-
bles a une seule, ou bien, si elles se réduisent a une seule, a cause de z' = cette pression unique passera par un point différent de 0 ; par conséquent, ilnbsp;faudra qu’un second point, ou l’axe entier, soit sup-posé fixe, pour que les pressions dues aux forcesnbsp;centrifuges soient détruites, et que Taxe de rotationnbsp;ne soit pas déplacé pendant Ie mouvement. ¦
Quand un corps retenu par un point fixe O, et qui n’est soumis a aucune force motrice, aura commencénbsp;a tourner autour d’un des trois axes qui se coupentnbsp;en ce point, Ie mouvement continuera indéfinimentnbsp;^autour de cette di*oite. Cela aura lieu, par exeraple,nbsp;si Ie mobile est mis en mouvement par un choc di-rigé dans Ie plan des deux autres axes principaux re-^nbsp;latifs a ce point 0, puisqu’alors, d’après Ie numéronbsp;précédent, les percussions qu’éprouvera l’axe, dansnbsp;Ie premier moment, se réduiront a une seule quinbsp;passera par ce point fixe, et sera détruite par sa ré-sistance. Si 0 est un des points particuliers pour les^nbsp;quels tous les momens d’inertie sont égaux, l’axe au-
-ocr page 134-90 nbsp;nbsp;nbsp;TKAITÈ DE MÉCANTQUE.
tour duquel Ie corps commencera a tourner sera nccessairement un axe principal; et, de quelque ma-nière que Ie corps soit mis en mouvement autour denbsp;ce point fixe, l’axe de rotation demeurera immobile.nbsp;Ainsi, un ellipsoïde de revolution, ou un parallélé-pipède, retenu par un des points dont nous avonsnbsp;determine précédemment la position (n® 383), tour-nera toujours autour d’un axe immobile. I! en seranbsp;de mème a l’égard d’une sphere clont Ie centre estnbsp;fixe, OU d’un cube retenu par Ie point situé a l’intei’-section de ses trois diagonales; et de plus, dans cesnbsp;deux derniers cas, Ie point fixe étant Ie centre de gra-vité, l’axe de rotation demeurera encore immobile,nbsp;quoique Ie corps soit pesant. Dans Ie cas general, lesnbsp;forces motrices qui agiront sur ie mobile, produi-ront, comme les forces centrifuges, des pressions surnbsp;l’axe de rotation, qui contribueront a Ie déplacer,nbsp;quand elles ne se réduiront pas a une seule force passant par Ie point fixe.
3go. Si la droite Os est un des trois axes princi-paux qui se coupent au centre de gravité G du corps que l’on considère, elle sera encore un des trois axesnbsp;principaux de ce mème corps au point quelconque 0»»nbsp;de sa direction. En effet, soit y la distance OG de cenbsp;centre au point 0. Sans changer la direction préce'-dente des coordonnées x, y, z, transportons leurnbsp;origine au point G; celles de l’élement quelconquenbsp;dm deviendront x, j,z — ; et, d’après la definitionnbsp;des axes principaux, on aura
fx (2 — y)dni = fxzdm — y fxdm = 0 , ff (s — y)dm = ffzdm — y ff dm = o.
-ocr page 135-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;91
De plus, Ie point G étant sur l’axe des z, on a focdin = o et fydm =0; il en rësulte donenbsp;fxzdm = o et fjzdm = o; d’oü Ton conclut quenbsp;Oz est un des trols axes principaux qui se coupentnbsp;au point 0.
On déterininera la direction des deux autres axes principaux dans Ie plan des x et j, par la transformation des coordonnées. Soient x' et j' celles de dmnbsp;p5r rapport a ces deux autres axes; il faudra qu’onnbsp;aif
ƒ x'j'dm — o , fx'zdm — o , fj'zdm == o ;
mais si Ton appelle ö l’angle compris entre laxe des x' et celui des x, on aura
x' — xcosd—j'sinö, nbsp;nbsp;nbsp;sin 9 H-^cos 6;
or, en substituant ces valeurs dans les equations pi’é-cédentes, les deux dernières disparaissent a cause de fxzdm = o et fjzdm = o; la première devient
(cos^8 — sin“ fl) fxjdm -f- sin fl cos S {fx'dm — ff dm) = o ;
et Ton en tirera la valeur de 9. Les intégrales que cette equation renferme pourront changer de valeurnbsp;avec la position du point O; en sorte que Ie longnbsp;de l’axe Oz, les deux autres axes principaux ne se-ront pas, en general, parallèles a eux-mémes.
Les quatre equations
fxdm = o, fxzdm = o, fjdm = o, fjzdm = o,
ayant lieu en même temps, il suit des deux premières que les pressions parallèles et comprises dans
-ocr page 136-9?- nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Ie plan des et z, qui proviennent des forces centrifuges , se réduisent a deux forces égales et di-rectcment opposées; et en vertu des deux dernières equations, la méme chose a lieu a l’égard des com-posantes comprises dans Ie plan des j- et z. Parnbsp;consequent, lorsquun corps tourne autour de l’unnbsp;des trois axes principaux qui se coupent a son centrenbsp;de gravite', les forces centrifuges de tous ses pointsnbsp;ne produisent aucune pression sur l’axe de rotation;nbsp;et si Ie mouvement a commence autour d’un telnbsp;axe, il continuera indéfiniment, sans que cette droitenbsp;ait aucun point fixe, en supposant toujoui’S qu’au-cune force motrice n’agit sur Ie mobile.
Ce i’ésultat est evident dans Ie cas d’un ellipsoïde tournant autour d’un de ses trois axes de figure;nbsp;car tout étant sjmétrique autour de chacune de cesnbsp;droites, il nj aurait pas de raison pour qu’ellenbsp;éprouvat une pression dans un sens plutót que dansnbsp;Ie sens oppose.
§ II. Mouvement de rotation varié.
Dpi. Soit toujours dm un élément quelconque de la masse du mobile, tournant autour de l’axe fixenbsp;Oz ( fig. 5). Par un point 0, piïs arbitrairementnbsp;sur cette droite, menons deux autres axes fixes Oa?nbsp;et Oj, perpendiculaires enlre eux et a i’axe Oz; etnbsp;au bout du temps quelconque t, désignons par x,nbsp;y, z, les trois coordonnées de dm, rapportées a cesnbsp;axes Ox, Ojr, Oz. Au même instant, les compo-santes de la vitesse, parallèles a ces droites, seront
-ocr page 137-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;98
dy dz nbsp;nbsp;nbsp;•
Sr ’ 57 » nbsp;nbsp;nbsp;qaelles que soient les forces appli-
quées a 1 element dm, je les decompose parallèle-ment a ces niêmes axes; et, au bout du temps je de'signe par X, Y, Z, les composantes suivantnbsp;les X, j, z, positives, de la force accélératrice don-née qui agit sur ce point materiel. Si ce point etait
libre, les composantes nbsp;nbsp;nbsp;^ gt; de la vitesse,
augmenteraient de ^dt, Ydt, Zdt, pendant lïns-tant dt (a° 147); mais ces fonctions du temps aug-
nientent réellement de leurs différentieiles d.^,'
dt ’
par conséquent, les vitesses perdues
pendant l’instant dt, suivant les directions des coor-donriées, sont
¦ d.%, Zdt — dt.^.
dt ' nbsp;nbsp;nbsp;dt
Ydt-
En les multipliant par dm, et divisant par dt, on aura
pour les composantes de la force perdue par l’élé-ment dm, pendant eet instant dt, a raison de sa liaison avec les autres points du corps et avec 1’axe de rotation. Done, en verfu du principe du n® 35o, l’é-quilibre devra avoir lieu autour de eet axe fixe,nbsp;entre de semblables forces appliquées a tous les pointsnbsp;du mobile.
Pour former Péquation de eet équllibre, il suffira
-ocr page 138-^4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
de mettre les deux premières des trois forces précé-dentes a la place de P cos a et P cos amp;, dans Ie premier terme de l’ëquation (5) du n“ 266, et d’égaler ensuite a zero la somme des valeurs de cette quan-tite', pour tous les points du corps, laquelle sommenbsp;sera une integrale e'tendue a Ia masse entlère. Ennbsp;faisant passer les dlfférentlelles dans Ie premier mem-bre et les forces données dans Ie second, nous aurons,nbsp;de cette manière,
pour l’équation demandée , qui sera celle du mouvement de rotation autour de l’axe des z.
302. Soit CD la vitesse an^ulaire au bout du temps et supposons que Ton considère cette quantité commenbsp;positive OU comme negative, selon que Ie mouvement de rotation aura lieu dans Ie sens indiqué parnbsp;la flèche s, ou dans Ie sens oppose. Soit aussi r Ienbsp;rayon du eerde que décrit dm, ou la perpendiculairenbsp;abaissde de ce point sur l’axe Oz; sa vitesse absoluenbsp;sera ree, et Ton aura
dx
Tt
dr
OP =:=/', cos xQP = •— -, eos j-Q'P' =
-ocr page 139-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;gS
et comme la vitesse rco sera parallèle a la droite QPP', ce sera par ces cosinus qu’il faudra la multiplier, pour avoir les valeurs de ses composantes
dt dl •
En observant que nbsp;nbsp;nbsp;on deduit de
ces valeurs
xcly — jdx = r'codt. (2)
Je differentie par rapport a ^; a cause que Ie rayon r est constant, on a
xd^j — jd'^x — r^dojdt;
et doj étant une quantile commune a tous les points du corps, qui dolt être regardée comme constantenbsp;dans l’intégration relative a dm, Tequation (1) de-vient
-fr^dm = f(xY - jX) dm; nbsp;nbsp;nbsp;(3)
ce qui fera connaitre la valeur de dco, correspondanle a une position donnée du mobile.
Si l’on decompose la force accélératrice qui agit sur dm en deux au( res, Tune parallèle a l’axe Oz,nbsp;et l’autre comprise dans un plan perpendiculaire anbsp;cel te droite, on pourra faire abstraction de Ia pre-mièi’e, qui ne peut contribuer au mouvement de rotation; la seconde , que j’appellerai (p, sera la resultante de X et Y. Je projette les trois forces X , Y, tp ,nbsp;sur Ie plan des x et j; je suppose que PC soit lanbsp;direction de «p ainsi projetèc; et j’appelle h la perpendiculaire OH abaissée du point 0 sur PC ou sur sou
-ocr page 140-96 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
prolongenient. En considéranl les momens par rapport au point 0 , on aura ( n° 46 )
xY — jyX = rfc ,
selon que la force tp tendra a faire tourner dans Ie sens de la flèche s, ou dans Ie sens oppose. J’appellenbsp;aussi «T Tangle QTC que fait la droite PC avec lanbsp;perpendiculaire PQ' au rayon OP, menëe dans Ienbsp;sens indiqué par la flèche s. Cet angle sera aigu ounbsp;obtus, selon qu’on devra prendre Ie signe supérieurnbsp;OU Ie signe inférieur dans Téquation précédente; anbsp;cause de OP = r, on aura done toujours
ztz h — r cos «T;
et, au moyen de ces valeurs, Téquation (5) de-viendra
^ ƒ r’^dm ¦=. f rlt;p cos ^dm.
h I:
Or, si les forces données n’agissent sur Ie mobile que pendant un temps tres court; qu’elles soient néan-moins capables de produire, pendant cet intervallenbsp;de temps, des vitesses données qui ne soient pas tresnbsp;petites; et que pendant ce même temps les directionsnbsp;de ces forces, non plus que les positions des pointsnbsp;du mobile, ne changent pas sensiblementgt; on aura,nbsp;en intégrant par rapport a t les deux membres denbsp;cette équation,
ajr’‘dm zz: frv cos cT dm ¦
V étant Tintégrale fpdt pendant la durée de TacHon des forces, c’est-a-dire. Ia vitesse que la percussion
-ocr page 141-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;97
exei’cée sur dm imprimerait a ce point materiel, s’il étalt entièrement libre. Cette equation est cclle dunbsp;mouvement uniforme de rotation, et Ion en dé-duira, sans difficullé, les formules du n® 586.
Dans Ie mouvement varié, l’equation (5) se change en une equation ditferentielle du second oi'di-e, denbsp;laquelle depend la position du mobile a chaque instant, et sa vilesse en fonction du temps, ainsi qu’onnbsp;Ie verra tout a l’heure par un exemple; laiais aupara-vant il convient de determiner les pressions que l’axenbsp;de i’otation ëprouve pendant la durée du mou-A'ement.
5g3. Je considérerai seulement les pressions per-pendiculaires a eet axe Oz, qui sont dues aux compo-santes parallèles aux axes Oa? et O7quot;, des forces peixlues par tous les points du mobile, dont les résultantesnbsp;devront couper Faxe fixe.
En appelant U et V les sommes de toutes ces forces, on aura, d’après Ie nquot; Sgi,
d^x
et si I on désigne par « et c les distances des forces totales U et V au plan des x et j, on auranbsp;aussi (n» 54)
U«=/(x - zdm, Vc= ƒ(¥-
En vertu des valeurs précédentes de ^et on a
^ nbsp;nbsp;nbsp;at dt
-ocr page 142-98
TR/^ITÉ DE MÉCANIQUE.
du
= —J^~3Coi
dl
da)
X -r — J'«*.
dt
du , nbsp;nbsp;nbsp;dx
dl nbsp;nbsp;nbsp;^ ~ dt
Jelimine au mojen de l’équation (3); je de'signe
par .x^ et les valeurs de ^ et j qui répondent au centre de gravité du mobile, et par M sa masse, denbsp;sorte qu’on ait
fxdm = Mx/, fydm = nbsp;nbsp;nbsp;;
d ^ X nbsp;nbsp;nbsp;d
en substltuant ensuite les valeurs de et daas les formules précédentes, elles devienuent
j/{xY —jrlL) dm Jr^dm
xJ~(xY —yK)dm fr^dm
U = Mxy JlLdm V = Mj/j* H- fXdm —
Uei = a'fxzdm Jz^dm nbsp;nbsp;nbsp;,
fxzdm, ƒ (xY—yX)dm fr'-'dm
Quand la vitesse angulaire co sera connue, ces equations feront connaitre les pressions U et V parallèles aux axes Ox et Oy, que l’axe Oz aura a supporter,nbsp;et les distances u et c comprises entre Ie point 0 etnbsp;les points d’appHcation de U et V sur eet axe. Lors-que les forces X et Y sont nulles, ces résultats coincident avec ceux du n” 389. Quand la droite Oz passenbsp;par Ie centre de gravité du mobile, on a x^^xzo et
-ocr page 143-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;99
^quot;,==0, et, conse'quemment,
U = fXdm, V = fYdm;
€n soi'te que la charge totale de l’axe fixe est la même que dans l’état d’équilibre ; mais elle est, en general,nbsp;antrement distribuée. Si l’axe fixe est, en outre, unnbsp;des axes principaux qi^i se coupent au centre de gra-vite, on a aussi fxzdm = o et fjzdm = o ; il eq’ ré-sulte
Um = fzlLdm, Yigt; = fzYdm;
et la charge de l’axe se trouve partagée, dans l’état de mouvement, comme dans l’état d’équilibre.
3g4. Appliquons actuellement l’équation (3) au cas d’nn corps pesant, tournant autotir d’un axenbsp;horizontal.
Si r ’on désigne par g la pesanleur, et qu’on suppose l’axe Oy vertical et dirigé dans Ie sens de cette force, on aura
et, a cause de fxdm = nbsp;nbsp;nbsp;, l’équation (3) se ré-
duira a
da
di
fr*dm = gMx^. (4)
Au bout du temps t, désignons par ö 1’angle com . pris entre Ie plan mobile qui passe par Ie centre denbsp;gravité du corps et Ie plan fixe desjquot; et z; angle quenbsp;nous regarderons comme positif ou comme négatif,nbsp;selon que Ie plan mobile se trouvera, relativementnbsp;au plan fixe, du coté de l'axe des x positives ou du
7-'
-ocr page 144-,oo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
cóte oppose. Soit a la distance constante du centre de
gravité a l’axe Oz; on aura
cc,
a sm
et, d’après Ie sens de la vitesse a, positive ou ne'ga-tiye , on aura aussi
co
~ % ^
ce qu’on déduit également de l’e'quation (2), appli-quée au centre de gravite’, c’est-a-dire, aux valeurs X sin 0, j cos 0 , a, X, j, r. Soit enfin MA;* Ienbsp;moment d’inertie du Corps par rapport a un axenbsp;passant par son centre de gravité et parallèle a Oz;nbsp;k sera une ligne de grandeur donnée; et, d’après Ienbsp;théorème du n° 374, nous aurons
fr^dm = M («* -q- A;“),
pour Ie moment d’inertie par rapport a l’axe de rotation.
Au moyen de ces valeurs de x^, co, fr*d/n, l’équa-lion (4) devient
ga sin I
dt^
En multipliant par 2fif0, et integrant, on aura done
Éï.
IF
2ga cos (
c étant la constante arbitraire. Si l’on suppose qu’on ait, a Torigine du mouvement,
a,.
dt
-ocr page 145-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. cette constante aura pour valeur
r — n* _ nbsp;nbsp;nbsp;^ .
^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;a‘ k- ’
et il en résultera, a un instant quelconque,
(a)
d nbsp;nbsp;nbsp;Q.e;a (cos a — COS fi)
dt
r H—-- .. ¦¦
Cette equation est celle du mouvement d’un pendule de forme quelconque, tournant autour d’un axe horizontal. Dans son état d’ëquilibre, Ie plan passantnbsp;par son centre de gravité et par l’axe fixe est horizontal , et 1’on aa. = o, £1 = 0, 6 = o. On écarténbsp;Ie corps de cette position, de sorte que ces deux plansnbsp;comprennent un angle donné a. Si on l’abandonnenbsp;ensuite a lui-même, on aura £1 = o; si, au contraire, Ie mobile éprouve une pei'cussion a l’originenbsp;de son mouvement, la vitesse initiale £1 devra êtrenbsp;de'terminée par les regies du nquot; 386, ou donnée d’unenbsp;manière quelconque; et, dans tous les cas , l’équa-tion (d) fera connaitre la vitesse angulaire du mobilenbsp;a im instant quelconque, d’après la position de sonnbsp;centre de gravité. En la résolvant par rapport a dt,nbsp;et integrant, on aura la valeur de t en fonction de öynbsp;ou réciproquement; ce qui déterminera la positionnbsp;variable de ce centre, et, par conséquent, celle dunbsp;mobile a chaque instant.
SgS. Si ce corps pesant se réduit a un point matériel, attaché a l’axe Oz par un fil inextensible et inflexible,nbsp;dont on négligé la masse, et qui soit perpendiculaire anbsp;Oz, on aura Ie cas du pendule simple, d’après la défi-
-ocr page 146-102
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. nition du n® i'pg. Eu appelant l sa longueur, on auranbsp;a = ^; M sera la masse du point matérie!; et Ie moment d’inertie M(a®-f-A:*) devra se réduire au pro-duit de cette masse et du carré de sa distance l anbsp;l’axe fixe. On aura done A: = o ; par conséquent,nbsp;l’équation (a), appliquée a ce cas particulier, de-viendra
d'r -ig
dF-^ ^
4- -y (cos et - cos §)
et, en effet, il est aisé de verifier qu’elle s’accorde avec l’équation (i) du n® i8o, relative au mouvement du pendule simple.
En comparant les équations [a) et (è), on voit que ce mouvement coïncidera avec celui d un pendule quelconque, toutes les fois que les coefficiens
T nbsp;nbsp;nbsp;lesquels ces deux équations difie-
rent Tune de Fautre, seront égaux , c’est - a - dire , lorsqu’on aura
C’est done d’après cette formule que l’on calculera, ainsi que nous l’avons annoncé dans Ie n° i'jQ, lanbsp;longueur du pendule simple, correspondant a unnbsp;pendule donné; les deux quantités a k qu’ellenbsp;renferme pourront toujours se determiner exacte-ment, ou par approximation, au moyen des regiesnbsp;connues, quand on connaitra la forme du pendulenbsp;composé.
Lorsque ce pendule fera de trés petites osciJla-
-ocr page 147-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;io3
Dons, il en sera de même a l’égard du pendule simple. Si l’on désigne par T la durée d’une oscillation enlière, on aura done (n” 182)
En comptant, pendant un temps considerable, Ie nombre des oscillations du pendule compose, et di-visant Ie temps total par ce nombre , on aui-a lanbsp;valeur de T; et en la substituant, dans cette der-nière formule, avec la valeur de l correspondantenbsp;au pendule qu’on aura employé, on en conclura ,nbsp;comme nous l’avons déja expliqué (n” 192), la mesure de la pesanteur g avec une extreme precision.nbsp;Les longueurs du pendule simple étant entre ellesnbsp;comme les carrés des durées des petites oscillations,nbsp;si l’on appelle A la longueur du pendule a secondes,nbsp;et qu’on prenne la seconde pour unité, on auranbsp;aussinbsp;pour calculer la valeur de A d’après celles de / et T.
396. Si l’on trace dans rintérieur du pendule composé, au-dcvssous de sou centre de gravité etnbsp;dans Ie plan de ce centre et de l’axe de rotation ,nbsp;uhe droite parallèle a eet axe, dont l soit la distancenbsp;a ce même axe, Ie mouvement des poitits de cette parallèle ne sera ni accéléré ni retardé par leur liaisonnbsp;avec les autres points du corps. Parmi tous les pointsnbsp;de cette droite, on appelle proprement centre r/W-'nbsp;dilation Ie point situé sur la même perpendiculaire,nbsp;a l’axe que ie centre de gravité.
-ocr page 148-,o4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGA]S1QÜE.
Soient ABD (fig, 6) la section du pendule perpendiculaire a l’axe de rotation et passant par son centre de gravité, G ce centre, et C Ie point oü cette sectionnbsp;est coupée par l’axe; prolongeons la droite CG }us-qu’en 0, de sorte qu’on ait
CG
et, conséquemment,
CO =
Le point O sera Ie centre d’oscillation; et après avoir fait osciller le pendule donné autour de 1 axe perpendiculaire a la section ABD et passant par le pointnbsp;C, si on le reuverse et qu’on le fasse osciller de nouveau autour de l’axe passant par le point O et perpendiculaire a cette même section j le point C devien-dra le centre d’oscillation; théorèrae que l’on énoncenbsp;ordinairement en disant que les centres C et O denbsp;suspension et d’oscillation, sont réciproques l’un denbsp;l’autre.
En etfet, dans les deux cas, le moment d’inertie MA* est le méme, puisqu’il se rapporte toujours anbsp;Faxe perpendiculaire a ABD et passant par le point G;nbsp;en sorte que la quantité k ne changera pas. De plus^nbsp;soit 0' le point du prolongement de OG qui sera lenbsp;centre d’oscillation, quand O sera devenu le centrenbsp;de suspension; en appelant Z' la distance 00’, sa va-leur se déduira de la formule (c), en y mettant OG au
lieu de CG, c’est-a-dire, ~de a-, on aura
-ocr page 149-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
io5
doKC
et, consëquemment, Ie point O' coïacidera avec Ie point C.
La durée des oscillations trés petites, autour des deux axes perpendiculaires a ABD et passantnbsp;par les points C et O, est la même et égale a
I étant toujours la distance CO. Réciproque-
ment, si la durée des oscillations tres petites est la même autour de deux axes parallèles, dont Ie plannbsp;contient Ie centre de gravité G, et qui n’en sont pasnbsp;équidlstans, leur distance mutuelle sera la longueurnbsp;I du pendule simple qui oscille aussi dans Ie mêmenbsp;temps.
En effet, soient a et a' les distances inégales du centre de gravité a ces deux droites parallèles, et,nbsp;conséquemment, a a' leur distance mutuelle ;nbsp;soit aussi MA* Ie moment d’inertie par rapport a l’axenbsp;parallèle passant par Ie centre de gravité. Puisque lanbsp;durée des oscillations est la même autour des deuxnbsp;droites, il faudra qu’on ait
Cl ——7 ZZZ d a
d’oü l’on tire
a' = a OU a' = —
done, en rejetant la première valeur de a', nous aurons
-ocr page 150-io6
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
? —f-
Par conséquent, si Ton mesure la distance a a! des deux axes synchrones, on aura la longueur dunbsp;pendule simple qui correspond a la durée communenbsp;de leurs oscillations.
Ce moyen a été employé avec succes, en An-gleterre, pour déferminer la longueur du pendule simple, sans aucun calcul relatif a la forme du pendule composé (*).
598. II y a une infinite d’axes différens autour desquels les petites oscillations d’un même corpsnbsp;sont d’égale durée.
D’abord, il est évident que la valeur de l et la durée des oscillations seront les mêmes pour tousnbsp;les axes de suspension parallèles entre eux et équi-distans du centre de gravité, pulsque, pour tousnbsp;ces axes, les quantités k ei a, comprises dans lanbsp;formule (c), ne varient pas. On peut aussi changernbsp;la direction de ces axes et leur distance au centrenbsp;de gravité, sans que la valeur de l soit changée ;nbsp;car si l’on appelle a , amp;, y , les angles que la pa~nbsp;rallèle a l’axe de suspension, menée par Ie centrenbsp;de gravité, fait avec les tiois axes principaux quinbsp;se coupent en ce poin-t, et que Ton désigne par A,nbsp;B, C, les momens d’inertie velatifs a ces axes, etnbsp;par MA;”, comme précéderament, celui qui i'épond a lanbsp;parallèle, on aura, d’après l’équation (c) du 11° 376,
{*) Transaclions yhilosopliiques, anrice i8i8.
-ocr page 151-dynamique, seconde partie.
et,
M^* =r A cos* a B cos* ^ C cos* y , par consequent,
I (t
A cos'* £t B cos“ C -|- C cos' y Manbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Or
on peut évidemment donner^a a, a, ^ , y, une infinite de valeurs difFe'rentes, pour Icsquellesnbsp;Cette valeur de I restera la même.
SI Ton voulait que cette fonction I fut un minimum par rapport aux variables a, a., y, 'A resulte de sanbsp;forme qu’en supposant A la plus petite des trols cons-tantes A, B, C, il faudrait d’abord qu’on eut a — o,nbsp;^ = 90“, y = 90°, et, consequemment,
Ma' A Ma
d’ou Ton conclut, par la régie ordinaire,
pour la valeur de a qui repond au minimum, et.
j /I
t = 21/ nbsp;nbsp;nbsp;pour ce minimum. •
599. Nous savons que la resistance d’un milieu n’influe pas sur la duree des petites oscillations dunbsp;pendule simple, d’une longueur donnee (n° 190); maisnbsp;il faut aussi prouver que cette force ne change pasnbsp;non plus la longueur du pendule simple, dont lenbsp;mouvement est le même dans fair que celui d’unnbsp;pendule donné, dans ce même fluide.
Or, pour determiner ce mouvement, il faut joindre aux forcesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et \dm , que renferme le second
membre de I’equation (5), et qui agissent sur tous
-ocr page 152-io8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
les points de la masse du mobile, les composantes de la resistance de l’air, exercée sur les élémens denbsp;sa surface, Supposons done que cette resistance soitnbsp;exprimee, gënéralément, paria somme de plusieursnbsp;puissances de la vilesse, et, pour une vitesse qüel-conque p, représentons-la, sur l’unité de surface, par
A^’“' etc. )
A, A', Aquot;, etc., a, a', aquot;, etc., étant desconstantes donne'es. Soit p la distance d’nn point M de la surface du pendule , a 1’axe de rotation; sa vitesse, aunbsp;bout du temps t, sera pco, en désignant toujoursnbsp;par O) la vitesse angulaire a eet instant. Si Ton ap-pelle 6 Tangle que fait sa direction avec la partienbsp;intérieure de la normale en ce point, on aura pa cos snbsp;pour sa composante suivant cette droite; et, d’aprèsnbsp;ce qu’on a dit préce'demment ( n° 565 ) , eest cettenbsp;composante normale qu’il faudra employer pour lanbsp;jjvitesse v, dans Texpression de la resistance qui ré-pond au point M. En appelant cIt Télëment diftë-rentiel de la surface, en ce même point, et Rt/j' lanbsp;rësistance exereëe sur eet ëlëment, on aura done
R:
Ap“tó‘‘cos“É H- A'p “ ^ cos Ê -f- etc.
Je dësigne par et v les angles que fait la normale intérieure au point M, avec des parallèles aux axesnbsp;des jc et des y, menëes par ce point; les corapo-santes de la rësistance suivant ces droites serontnbsp;Rcosptcla- el Kcosvd^; et si Ton appelle oc' ety' lesnbsp;valeurs de a? ety qui rëpondent au point M, on aura
jc 'R cos vd7 -— y^R cos fxdu ,
-ocr page 153-DYNAMIQUE, seconde partje. nbsp;nbsp;nbsp;log
pour la partie du second membre dc I’equation (5), relative a I’element ds ; par consequent, en prenantnbsp;1 integrale de cette quantile dans toute la portion denbsp;la surface du mobile qui eprouve la resistance dunbsp;milieu, on aura la quantite qu’on devra ajouter a cenbsp;second membre, pour avoir égard a cette resistance.nbsp;Je fais, pour abréger,
x'cosv —y cospt.t= et cette quantile aura pour expression :
Aamp;y'^p^cos^êiZo’ nbsp;nbsp;nbsp;cos'quot; ««iy etc.
II est visible que f est la longueur de la plus courte distance entre I’axe de suspension et la direction de lanbsp;vitesse pa du point M, comprise dans un plan perpendiculaire a cet axe- ^ ne depend done pas dunbsp;temps, non plus que Tangle e et le rajon p; par conséquent , si Ton fait
ces inte'grales y, y', yquot;, etc. , seront des constantes dépendantes de la forme du corps, et dont les valeursnbsp;pourront être diflerentes dans deux oscillations con-sécutives. Pour determiner leurs liniites, on circons-crira au mobile, dans sa position d’équiiibre, unnbsp;cylindre perpendiculaire au plan vertical passant parnbsp;Taxe fixe; la courbe de contact de ce cylindre avecnbsp;la snrface du corps divisera cette sui’face en deuxnbsp;parties, dont Tune éprouvera la résistance de Tair,nbsp;pendant que le mobile se mouvra dans un sens , etnbsp;Tautre, pendant qu’il se mouvra dans le sens op-posé; ces intégrales devront done s’étendre a Tune
-ocr page 154-I 10
TRAITÉ DE MÉCANIQÜE. de ces deux parties pour une oscillation entière , etnbsp;a l’autre partie pour l’oscillation suivante; et quandnbsp;ces deux parties seront différentes, les valeurs de y ,nbsp;y', yquot;, etc., Ie seront aussi dans deux oscillationsnbsp;consécutives. Ces valeurs ne changeront pas, dans Ienbsp;cas d’un mouvement révolutif.
Cela posé, après avoir ajouté la quantité précé-dente au second membre de l’équation (3), ou, ce qui est la mèrae chose, après avoir retranché cettenbsp;quantité divisée par Ie moment d’inertie M(öi* k^),
de la valeur de du n“ 394, nous aurons
Ay
g-asm i
— etc.,
Ce
pour lequation du mouvement d’un pendule quel-conque dans un milieu resistant. On aura de même
^ _ f sin ö — nbsp;nbsp;nbsp;— etc.,
df nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
¦
pour l’équatlon du mouvement du pendule simple dont la longueur est l; B, B', Bquot;, etc., désignantnbsp;des coefficlens constans.
Les vitesses et les positions initiales des deux mobiles étant supposées les mêiues, si l’on veut que leurs mouvemens Ie soient aussi, il suffira et il seranbsp;nécessaire de prendre
/ a* 4- nbsp;nbsp;nbsp;’
ce qui détermlne la valeur de l, qui coïncidera
»•»*quot;»¦» Tl 1/X f nbsp;nbsp;nbsp;v-kl-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/1/a quot;R
- D — nbsp;nbsp;nbsp;-D—-7^----_^^etc.;
avec
la formule (c), et celles de B, B', Bquot;, etc., pour toute la durée de cliaque oscillation.
-ocr page 155-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
Ainsi, quelles que soient la forme (Fun pendule et la loi de la resistance du milieu dans lequel il senbsp;nieut, on voit qu’il y a toujours un pendule simplenbsp;dont Ie mouvement est Ie même que celui du pendulenbsp;donné; que la resistance du milieu dans lequel Ienbsp;pendule simple doit se mouvoir, se déduit de cellenbsp;du milieu donné , et de la forme du pendule compose ; et que la longueur du pendule simple ne depend que de cette forme, et nullement de la re'sis-tance.
Toutefois, il n’en résulte pas que la longueur de ce pendule correspondant a un pendule donné , soit lanbsp;même dans l’air et dans Ie vide : la perte de poidsnbsp;lt;lue Ie pendule compose éprouve dans Pair, et quinbsp;ïi’est pas la même dans Tétat de mouvement quenbsp;dans Pétat de repos, influe sur la longueur du pendule simple, réduite au vide, ainsi que nous l’avonsnbsp;déja dit ( n° 191 ).
400. Pour determiner Ie mouvement d’un treuil et de deux poids suspendus, l’un a la x’oue et l’autrenbsp;au cylindre, on formera , comme dans Ie n° 3g i , lanbsp;somme des moraens des forces perdues a chaque instant par tous les points du treuil, puis on ajoutera anbsp;cette somme les momens des forces perdues dans Ienbsp;même instant par ces deux poids, et on e'galera anbsp;zéro la somme totale de tous ces moraens. Or,nbsp;supposons qu’une corde soit enroulée sur la roue etnbsp;attachée par un bout a un point de sa circonférence,nbsp;et désignons par m la masse du corps suspendu ver-ticalcment a l’autre bout; soit aussi m' la masse dunbsp;corps suspendu verticalement a Textrcmite d’une
-ocr page 156-H2 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
seconde corde enroulée sur Ie cjliiidre et attache'e par l’autre extréraité a sa surface; au bout du temps t,nbsp;si l’on appelle u ei u' les distances des centres denbsp;gravité de m et m' au plan horizontal passant parnbsp;l’axe du treuil, les forces perdues par ces masses pendant Tin stant , seront mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—^f) '’
leurs momens par rapport a l’axe du treuil, se dëduiront de ces forces en multipliant la premièrenbsp;par Ie rajon de la roue que j’appellerai c, et lanbsp;seconde par Ie rayon du cylindre que je désignerainbsp;par c'; et paree que ces forces tendent a faire tournes'nbsp;Ie treuil en sens contraire Tune de l’autre , il faudranbsp;donner Ie signe au moment de Tune, et Ie signe —nbsp;au moment de l’autre. Pour fixer les idees, je sup-poserai que ce soit la première force qui tende a fairenbsp;tourner Ie treuil dans Ie sens oü il tourne réellement,nbsp;ou, autrement dit, je supposerai que ce soit lanbsp;masse m qui descende et la masse m' qui s’élève. Onnbsp;en conclut que Ie second membre de l’équation (5)nbsp;se trouvera augmenté de gmc — gm'c', et son premier membre , de m^c—m' ^ c'; d’ailleurs l’in-’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;di'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de ’
tégrale que contient Ie second membre sera zéro , paree qu’elle doit s’étendre a tons les points du tresiil,nbsp;dont Ie centre de gravité est sur l’axe de rotation;nbsp;on aura done
d'U
1F
mc
t I nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I ts
— nbsp;nbsp;nbsp;g{mc — m'd) ,
pour l’équation du mouvement du treuil et des deux masses m et m'.
-ocr page 157-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;ij3
Pendant toute la durée de ce mouvement, Ia vitesse
du j nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j .
2^ de m est égale a la vitesse cagt; du point de la roue
OU la corde commence a se detacher de sa circonfé-
i’ence, et dont Ie rayon est horizontal; la vitesse
de m' est de même égale et contraire a la vitesse c'ca du point de la surface du cylindre , dont Ie rayonnbsp;est aussi horizontal, et qui est situé de l’autre cóté denbsp;l’axe : on a done constamment
du nbsp;nbsp;nbsp;du'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
- = c«, nbsp;nbsp;nbsp;- = -ca,;
au moyen de quoi, i’équation précédente devient
(M^“ mc® -J- m'c'®) ~ = g(nxc — m'c'),
en désignant par M la masse du treuil, et par MA:® son moment d’inertie par rapport a l’axe de rotation.
Si Ton suppose nulles, pour plus de simplicité, les vitesses initiales du treuil et des masses m et m',nbsp;on aura, a un instant quelconque.
co —
et, sans aller plus loin , on voit que Ie mouvement du treuil sera uniformérnent accéléré.
Les tensions des cordes auxquelles les masses m et m' sont attachées, auront pour mesure les forcesnbsp;perdues par ces masses; en les désignant par T et T',nbsp;on aura done
2.
-ocr page 158-it4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
et si l’on appelle p, p', P» poids de ces corps et
du treuil, de sorte qu’on ait
p = mg, p' = m'g, p z= Mg, on conclura des equations précedentes
T — n {pc—p'c')pc_ nbsp;nbsp;nbsp;/ ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{pc—p'c')p'c'
—P nbsp;nbsp;nbsp;4- pc’‘ 4-P'c'“ ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-pc“ p'c'“'
A cause que Ie poids p descend, ce qui suppose pc gt; p'c', la tension T sera moindre que ce poids ,nbsp;qui serait sa valeur dans l’état d’équilibre, et lanbsp;tension T' sera plus grande que p'.
Les pressions exercées sur l’axe du treuil par les forces centrifuges de ses différens points, se dëtrui-sent évidemment deux a deux, a cause de la symé-trie de ce corps autour de cette droite. La chargenbsp;totale que l’axe éprouvera pendant Ie mouvement,nbsp;se composera done seulement du poids du treuil etnbsp;des tensions T et T'; de sorte qu’en appelant n cettenbsp;force verticale, on aura
n = P T T'.
En substituant pour T et T' leurs valeurs, il en ré-sultera
n = P p p' —
{pc —pVy
ce qui montre que cette charge est toujours moindre que celle qui a lieu dans l’état d’équilibre, et qui estnbsp;égale a P -|- p',
4oi. On appliquera ces diflérentes formules a la
-ocr page 159-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTTE. nbsp;nbsp;nbsp;ii5
machine èiAthood, en y faisant c' ~ c •, et elles fe-ront connaitre toutes les circonstances du mouvement des deux poids inégaux p et p', dont l’un monte et l’autre descend dans eet appareil.
Si Ton appelle , par exemple, h la hauteur dont Ie poids p descend dans un temps donné Ö, on auranbsp;la valeur de h en integrant celle de du ou de ccodt,nbsp;depuis tz=o jusqu’a f = ö; ce qui donne
i(p—
vh- -f (p 4- p'y'
Les poids P, p, p', ainsi que Ie rayon de la roue, sont donnés; la quantité k* peut être calculée d’après lanbsp;1‘orme de la roue; et Pon peut mesurer la hauteur h.nbsp;Par conséquent , si Ie temps Ö est donné par l’obser-vation, cette formule fera connaitre la valeur de g.nbsp;Mais quelque soin qu’on apporte dans cette experience , elle ne sera jamais susceptible d’une précisionnbsp;comparable a celle du pendule; car, dans celle-ci ,nbsp;la durée de chaque oscillation s’obtient en divisant Ienbsp;temps pendant lequel Ie pendule a oscillé, par Ienbsp;nombre trés grand des oscillations qu’il a faites; cenbsp;qui rendra toujours Terreur a cralndre, sur la duréenbsp;d’une seule oscillation, beaucoup moindre que Terreur inévitable sur la mesure du temps 6 dans lanbsp;machine d’Athood.
On fait ici abstraction de la masse du lil auquel sont suspendus les deux poids p et p'il serait facile d’ynbsp;avoir égard de la même manière que dans leproblèmenbsp;du n®556; mais alors la loi du mouvement serait plusnbsp;compliquée. On négligé aussi la résistance que Tair
116 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
oppose aux mouveraens des deux poids p et p' i pour
ea alténuer Teffet, et aussi pour rendre Ie temps
plus facile a mesurer, on ralentira ces mouve-
mens, en diminuant 1’excès de l’un de ces poids sur
l’autre.
402. On a aussi employé Ie pendule pour determiner la vitesse des projectiles de l’artillerie. Cette machine est ce qu’on appelle Ie pendule de Robins, du nom de l’ingénieur qui en a Ie premier fait usage: ellenbsp;consiste en une masse tres considerable, retenue parnbsp;un axe horizontal solidement fixé. Le boulet dont onnbsp;veut connaitre la vitesse, pénètre dans cette massenbsp;sans la traverser, et met le pendule en mouvement;nbsp;on mesure la grandeur de l’arc que décrit un pointnbsp;determine de la masse totale; d’oü Ton conclut facile-ment saquantité de mouvement, et,conséquemment,nbsp;la vitesse du boulet a l’instant ou il a atteint le pendule.
Soient, en etfet, AEBF (fig. 7) une section du pendule par un plan perpendiculaire a l’axe fixenbsp;et par son centre de gravité , G ce centre, 0 lenbsp;centre d’oscillation (n“ Sgö), C le point ou cette section coupe l’axe, de sorte que CGO soit une droitenbsp;verticale, dans fétat d’équilibre. Soient aussi B lenbsp;point OU ie prolongement de cette droite rencontrenbsp;la surface inférieure du pendule, BB' l’arc de eerdenbsp;qui sera décrit par ce point B et dont C est le centre,nbsp;E le centre de 1’ouverture circulaire que le bouletnbsp;fait a la surface du pendule, ou, plus géuéralement,nbsp;la projection de ce point sur le plan de la sectionnbsp;AEBF. Appdous jj. la masse du boulet, u sa vitesse
-ocr page 161-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. a l’instant du choc, f la pei'pendiculaire abaissée dunbsp;point C sur la direction de P, projetée sur Ie plan denbsp;AEBF, M la masse du pendule et du boulet, a Ia distance du centre de gravité de M a 1 axe fixe, M(a’-1-A:*)nbsp;son moment d’inertie par rapport a cet axe ; nous au-I’ons (n* 386)nbsp;pour la valeur de £1 qu’il faudra substituer dans 1 e-quation (a) du n° 394, dans laquelle on fera aussinbsp;Cl = o, puisque le pendule part de sa position d’equi-libre, II s’en ecartera jusqu’a ce que la vitesse angu-laire soit nulle; par consequent, si Ton designe par €nbsp;1 angle BCB', on aura, d’apres cette equation (a) ,
g étant la gravite. En designant par b la corde de I’arc BB', et par c le rayon CB, nous aurons
/O nbsp;nbsp;nbsp;6“
cos b = I--.
2C‘
Je substitue cette valeur dans 1 equation précé-dente, et j’en deduis ensuite celle de v*; ce qui donnenbsp;n étant le rapport de M a //., qui sera un tres grandnbsp;nombre donne.
Toutes les autres quantites contenues dans cette formule seront aussi connues. La distance c se mé-
-ocr page 162-n8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
sure immédiatement; la corde lgt; est donnée au mojen d’un ruban attaché au point B, et passant dans un anneau fixement attaché au terrein:nbsp;la partie de ce ruban qui se déroule et traverse l’an-neau pendant l’élévation du pendule, est effective-ment égale a Si Ie tir est horizontal, la quantité ƒnbsp;est la distance de l’axe de la piece a Faxe de rotation;nbsp;si Ie tir s’écarte un peu de l’horizontalité, auquel casnbsp;la droite qui va du point E a la bouche du canonnbsp;nest plus horizontale, il est facile de calculer, avecnbsp;une approximation suffisante, la quantité qu^’il fautnbsp;ajouter a la distance des deux axes, ou qu’il en fautnbsp;retrancher , pour avoir la valeur de ƒ. Quant auxnbsp;quantités a et A:, on peut les calculer d’après la formenbsp;du pendule et les densités de ses parties; mais leursnbsp;valeurs s’obtiennent aussi par 1’expérience.
On attache une corde a la partie inférieure du pendule; on fait passer celte corde sur une barrenbsp;fixe, parallèle a Faxe de ce mobile, et élevée a lanbsp;niême hauteur, au-dessus du terrein; puis, a Fautrenbsp;bout de la corde, on suspend un poids qui soulèvenbsp;Ie pendule jusqu’a ce que son centre de gravité senbsp;tronve au niveau de Faxe et de la barre. Dans cettenbsp;position, si l’on appelle M' Ie poids suspendu a lanbsp;corde, et a! la distance donnée de la barre a Faxe, onnbsp;a cette proportion :
a : a' :: M' : M,
qui fait connaitre la valeur de a.
Si Fon fait faire au pendule de petites oscillations, et qu’on appelle T la durée d’une oscillation entière,
DYNAMIQÜË, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;119
et l la distance du centre d’oscillation a l’axe de suspension , on aura (n° 5g5)
TT
T :
d’oü l’on tire
a'
H— ——
et la valeur de k sera connue dapres cèlle de ct. Au mojen de cetle valeur de 4- k% on aura, plusnbsp;simplement,
¦zr/c ’ nbsp;nbsp;nbsp;'' '
pour l’expression de la vitesse du boulet.
4o3. Si la bouche du canon n’est pas tres éloignee du pendule, la valeur de v, donnée par cette formule, différera peu de la vitesse de projection dunbsp;boulet; et en supposant connu Ie coefficient de la resistance de l’air, il sera facile de calculer, au moyennbsp;de la formule (5) du n° 212, la quantité dont on de-vra augmenter cette quantité o, pour avoir la vitessenbsp;de projection. Mais on obtiendra immédiatement lanbsp;grandeur de cette dernière vitesse, en attachant fixe-ment Ie canon au pendule : la quantité de mouvement imprimée au pendule, ainsi composé , seranbsp;alors la masse jU. du boulet, multipliée par la vitessenbsp;du boulet a la bouclie du canon, dont Ie recul, a raison de la compressibililé de la matière, ne commen-cera pas sensiblement avant que Ie projectile ait par-couru toute la longueur de la piece; par conséquent,nbsp;la valeur de donnée par la formule (n), sera celle
-ocr page 164-120 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
de Ia vitesse de projection, sans aucnne correction, et sans qu’on ait besoin de connailre Ie coefficientnbsp;de la resistance.
En tirant successivement a différentes distances données du pendule, avec un même canon, chargénbsp;de la même manière, on aura autant de valeurs de e,nbsp;dont les differences entre elles e1^ avec celle que Tonnbsp;obtlent quand Ie canon fait partie du pendule, pour-ront servir a verifier la loi de Ia resistance de l’air,nbsp;sur laquelle est fondée la formule (5) du n® 212, et anbsp;determiner Ie coefficient de celte resistance.
On a fait, en Angleterre, un grand nombre d’ex-périences au moyen du pendule de Robins, employé des deux manières que nous venons d’indiquer (’?'),nbsp;üne des consequences les plus générales qu’on en anbsp;déduites, consiste en ce que, toutes choses dailleursnbsp;égales, les carrés des vitesses de projection sont anbsp;peu prés entre eux comme les poids des clwrges, etnbsp;que ce rapport approcbe d’autant plus d’etre exact,nbsp;que la longueur de la charge est moins considerable ,nbsp;relativement a celle du canon.
('') Nouvelles experiences diArtillerie, par Ch. Hutton; ouvrage traduit dé 1’anglais, la première partie par Villan-tröys, et la seconde par M. Terquem.
I2I
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
*^'V\A(VV\vVWVVVWWVWVVV»'VWWWWVWWVVV\A/VVWWVWVWWWVW\^/Vgt;iVV\W\‘VWVWVV\iV\^'W^\'\gt;
Du MOUVEMENT D’UN CORPS SOLIDE AUTOUR D’UN POINT FIXE.
§ Iquot;. Formules préliminaires.
404. Considérons d’abord en lui-même, et indë-pendamment des forces qui Ie produisent, Ie mouvement de rotation d’un corps solide de figure quel-conque, autour d’un point fixe appartenant a ce corps, Ou qui y soit invariablemenl attaché.
Soient 0 (fig. 5) ce point; Ooc, Oy, Oz, trois axes fixes et rectangulaires, choisis arbitrairement; Ox^, QTquot;/»nbsp;Oz^, trois autres axes rectangulaires, fixes dans Ie corps,nbsp;et mobiles avec lui autour du point 0. Dans la suite,nbsp;nous supposerons que ces dernières droites sont lesnbsp;axes principaux du corps; mais maintenant leurs directions sont entièrement arbitraires. Soient aussinbsp;^ gt; J, z, les coordonnées d’un point quelconque Mnbsp;du corps, i’apportées aux premiers axes, et x^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
ses coordonnées rapportées aux axes Oxj, Qy^, Oz^. Er conservant toutes les notations du n° oj'j, nousnbsp;aurons
X =z ax, 4~ bj, cz-i, j- = a'x^ -f- b'ji 4- c'z,,
-ocr page 166-122
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. et les neuf coefficieas a, h, etc., seront lies entrenbsp;eux par les equations (2), ou par les equations (4),nbsp;de ce numéro.
II est évident que ces quantités a, b, etc., sont les mêmes, a chaque instant, pour tous les points dunbsp;corps; mais elles varient pendant Ie mouvement, etnbsp;Ton dolt les considérer comme des fonctions dunbsp;temps. Au contraire, les coordonnées x^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^, va
rient d un point a un autre du mobile; mais elles restent constamment les mêmes pour un même point,nbsp;et ne varient pas avec Ie temps. En représentant donenbsp;Ie temps par t, et difFérentiant par rapport a cette va-^nbsp;riable, on aura
dx |
da |
. nbsp;nbsp;nbsp;db |
dc | |||
dl |
= X, |
dt |
-.j- |
dl* | ||
dj |
da' |
, nbsp;nbsp;nbsp;db' |
|
dc | ||
dt |
= X, |
dt |
dt '¦ | |||
dz |
dd' |
db' |
• |
dcquot; | ||
dt |
= X, |
dt |
dt’ |
1 T dx dr dz nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ .
Les valeurs de —, ^^, exprimeront, a un instant quelconque, les composantes parallèles aux axes Ox, Oj-, Oz, de la vitesse du point M. Si done onnbsp;veut connaltre les points du corps dont la vitesse estnbsp;mille a eet instant, on les déterminera en égalant cesnbsp;quantités a zéro; ce qui donne
x^da -j- j^db ¦ ¦ zjdc = o, ) xjda' j^db' Z(dd z=. o, gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(i)
xfid'-^ j]dbquot; z/lcquot;=. o. )
Or, en ajoutant ces équations, après les avoir mul-
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;laS
tipliées par c, c', cquot;faisant, pour abréger,
cdb-\-c'db'-{-cquot;db''=pdt, cda-\-c'da'~\-c''da!'——qdt;
et observant que l’équation nbsp;nbsp;nbsp;i donne
cdc c'dc' -f- cquot;dcquot;— o, il vient
Si l’on ajoute ces mêoies equations (i), après les avoir multipliées par b, b', bquot;, on trouve
rx^ — pz^ — o,
en faisant, pour abréger,
bda Vdd U'dd' = rdt,
et observant que l’équation 6* b'*-\- bquot;^=^ i donne bdb b'db' bquot;dbquot; = o, et que, d’après l’équationnbsp;bc -f- b'c'-\- bquot;cquot; = o du n® 577, on a aussi
hdc-\-b'dc'-hbquot;dc’'=—cdb — c'db'— c’'dbquot;=—pdt.
Enfin, les equations (1) étant multipliées par a, a', nquot;, et ensuite ajoutées, il en résulte
qz, — rj, = o;
car on a ada a'da' d'daquot; = o, a cause de H- a'* 4- «quot;* = i; et, de plus, les equationsnbsp;ba -f- b'a' -j- b’^a!' = o et ca 4- da' 4- d'aquot; — o dunbsp;numéro cité donnent
adb- - a'db'-\- aquot;dbquot;= — bda—b'da'—bquot;dd'— — rdt, ddc'-\-d'dcquot;= — cda —c'da'—cquot;daquot;= qdt.
Au lieu des équations (i), nous aurons, de cette
-ocr page 168-TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
maniere, pjr^ — qx^z=o, rx,—pz=o, qz,~-rj=Q. (2)
Chacune de celles-ci est comprise dans les deux au-tres; et elles appartiennent a une droite passant par l’origine 0 des coordonnées.
II suit done de cette analyse que tous les points du corps, dont la vitesse est nulle a un instant quelcon-que, sont ranges sur une droite passant par Ie centrenbsp;de rotation. Cette droite peut être regarde'e commenbsp;immobile pendant un instant infiniment petit; done,nbsp;pendant eet instant, Ie corps tourne autour de cettenbsp;droite comme autour d’un axe fixe; et l’on doit senbsp;reprësenter Ie mouvement de rotation d’un corpsnbsp;solide autour d’un point fixe, comme ayant lieu, anbsp;chaque instant, autour d’un axe qui reste immobilenbsp;pendant un intervalle de temps infiniment petit. Ennbsp;general, la position de eet axe dans l’inte'rieur dunbsp;corps change, d’un instant a l’autre , pendant Ienbsp;mouvement; et, pour cette raison, on l’appellenbsp;Yaxe instantané de rotation.
4o5. Supposons que la droite 101' solt eet axe au bout du temps.les equations (2) seront cellesnbsp;de ses projections sur les trois plans des coordonnées X,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z/, d’oü l’on conclut facilement
P
r‘
cos lOz, = -7========:..
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;tzS
Lors done qne les trois quantités p , q, r, se-ront connues, on pourra assignee Ia position de l’axe instantané, par rapport aux axes mobiles Oj^j,nbsp;Ozp, et, d’après Ie signe qu’on donnera au radical, lanbsp;partie 01 de cette droite, a laquelle ces formules ap-partiendront, sera complètement déterminée : doré-navant, nous regarderons toujours ce radical commenbsp;une quantité positive.
Toutes les fois quep, q, r, seront des constantes, l’axe de rotation i'estera fixe dans Ie corps, c’est-a-dire, qu’il Ie traversera constamment dans les mémesnbsp;points. Or, les points du corps dont la vitesse estnbsp;nulle a chaque instant, étant toujours les mémes, ilsnbsp;demeureront immobiles pendant toute la durée dunbsp;mouvement j done, dans ce cas, l’axe de rotation seranbsp;aussi une droite fixe dans l’espace.
D’après l’équation (2) du n° g, et les notations du n” 377 , on aura
cos lOa: = a cos nbsp;nbsp;nbsp; b cos I0j-, c cos lOz^,
cos lOjquot; = a'cos lOx^ b'cos lO/^ c'cos lOz^, cos lOz = fl'cos lOa:, Zgt;quot;cos lOj^ c'cos lOz^;
V'p'‘ 7*4- r“
pour determiner ia direction de l’axe instantané, par
-ocr page 170-126 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
rapport aux axes fixes Ox, O7, Oz. II en rësulte que quand p, q, r, seront des quantites constantes, lesnbsp;numérateurs de ces formules devront aussi être in-dépendans de t; ce qu’on vérifiera, effectivement,nbsp;dans la suite.
406, Puisqu’a chaque instant Ie mouvement a lieu autour de la droite lOI' com me au tour d’un axe fixe,nbsp;il en rësulte que tous les points du corps ont, pendant un instant infiniment petit, une méme vitessenbsp;angulaire autour de eet axe (n® 584)* Pour en dëter-miner la valeur, considërons Ie point qui se trouvenbsp;sur l’axe Oz^, a une distance du point O ëgale .anbsp;l’unitë; nous aurons, relativement a ce point, —o,nbsp;z, == I j sa vitesse absolue sera done
et
d’après les valeurs prëcëdentes de ~~ l’on aura, pour sa distance a l’axe de rotation ,
sin lOz, = N/i — cos“ lOF = nbsp;nbsp;nbsp;.
done, en divisant la vitesse absolue par cette distance, nous aurons
\/dc’‘ dc”^ dcquot;^
pour la vitesse angulaire. Or, nous avons —pdtz=:.bdc-\-h'dc'dd', qdtz=zadc-\~a'dc'-\~a!'dcquot;'
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;127
d’oü Ton déduit, en ayanl egard aux equations du n» 377,
{p' q')dt’^=dc'-{~dc'* dcquot;^-—{cdc-\-c'dc'-\-cquot;dd'Y‘,
quantité qui se réduit a dc^-\-dc'’^-\~ dcquot;*^ a cause de cdc c'dc'cquot;dcquot;s=o. Done, en appelant co lanbsp;vitesse angulaire au bout du temps i, et lai considé-rant comme une quantité positive, on aura sim-
plement__
co = \/p‘ -j- nbsp;nbsp;nbsp; r*.
On voit que cette vitesse sera constante toutes les fois que la position de l’axe de rotation sera invariable j niais la proposition inverse n’est pas égale-nient vraie; et il est possible que l’axe instantanénbsp;change de position , sans que la vitesse angulairenbsp;change de'valeur, ou, autrement dit, il est possiblenbsp;que les quantitésp, q, r, soient variables, et que lanbsp;valeur de co demeure constante.
407. On appelle p, q, r, les composantes rectan— gulaires de la vitesse de rotation co autour des axesnbsp;Ox^, Ofi, OZi; et l’ou dit aussi que chacune de cesnbsp;trois quantités est la vitesse angulaire du mobilenbsp;autour de l’axe correspondant.
Or, les équations (3) peuvent être remplacées par
P = ro cos lOx^, q —co cos 10/^ ^ r = co cos lOz,; ct 1 on peut écrire les équations (4) sous cette forme :
«cosIOx ~ ap bq cr,
® cos lOj = a'p -f- b'q -j- c'r, öcoslOz = cJ'pSr b''q-\- cquot;r-,
-ocr page 172-128 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
d’oü l’on conclut que la decomposition des vitesses de rotation suit les mêmes lois que celle des vitesses denbsp;translation, en remplacant les directions de celles-cinbsp;par les directions des axes de rotation.
La re'sultante oo étant une quantité positive, et ajant pris la partiè déterminée 01 de la droite lOI'nbsp;pour l’axe auquel elle se rapporte, les composantes p,nbsp;q , /’, dont les axes sont , 0/^, Oz^, seront positives OU negatives, selon que ces droites feront desnbsp;angles aigus ou obtus avec l’axe 01; et générale-ment, on devra regarder comme égales, mais denbsp;signes contraires, les composantes de co 'rapportéesnbsp;aux deux parties d’une même droite, ou dont lesnbsp;axes seront Ie prolongement l’un de l’autre.
4o8 Non-seulement on peut, au mojen des trois quantile's p, q, r, de'terminer la vitesse angulairenbsp;du corps et la position de son axe de rotation, parnbsp;rapport aux axes mobilesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0^^, Oz^, mais on
peut aussi exprlraer les vitesses et les forces accélé-ralrices de ses différens points, de'composées sulvant ces trois axes; ce qui nous servira, comme on Ie verranbsp;bientót, a trouver de la manière la plus directe, lesnbsp;equations de son mouvement de rotation.
En effet, les composantes de la vitesse du point M
, dx dr dz
’ li* dl’ rapport aux axes fixes Qx,
Oj , Oz, il s’ensuit que les composantes de la même vitesse, par rapport aux axes Ox^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Oz,,
seront
-ocr page 173-129
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
,, dz
dx nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr
h'^ nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t
dx nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;djnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, „u
dt nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
a'
dt gt;
d’après les notations du nquot; ^77 , et paree, que la composition des vitesses snit les mêmes lois que cellenbsp;des forces. Or , en substiluant dans ces expressions
les valeurs de ^ nbsp;nbsp;nbsp;^, du n” 4lt;gt;4 gt; effec-
tuant des i’éductions qu’on a déja faltes dans ce numéro , on trouve
dt
7 dx
b~--1-
dt *
dx
^~dt
dt
dt
dj
dt
dz
par conséquent, les trois quantités qz^—rcc^—pz^, pj^ — qx^, qui sont nulles pour totis les points dunbsp;corps situés sur l’axe instantané de rotation, expri-naent, pour un autre point quelconque M, les com-posantes de sa vitesse , parallèles aux droites ,
Qr,, Oz^.
On tire de ces dernières equations , en ayant égard a celles du nquot; 577 ,
dx
^ = a {qz^ rj) b {rx, — pz,) c(pj^ — qx^), dj ^
quot;dt = «(92, — 77-;) b'{rx, —pz,) -L clipj^ — qx;),
A — nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rj^) -I- bquot;{rx^ —pz,) c''{pj^ — qx;);
2. nbsp;nbsp;nbsp;o
-ocr page 174-,3o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
et en différentiant pai' rapport a il vient
{z,dq—j^dr) b(x,dr—z^dp) c{j,dp—x^dq) {qz—ij;^,da {rx—pz)db {pj^—qx)dc,nbsp;^—a\z,dq—jdr) b'{x^dr—zdp) c\r/ip—^,dq)nbsp;-\-{q^—0'i)da' {rx^~pz)db'-\-{pr,—q^i)dc',nbsp;^j^=aX^A—fdr)-\-b''{x,dr—z^dp)-j-c''{r^dp - x,dq)
-K?z—
Les quantités
parallèles aux axes fixes Ox, Ojquot;, Oz, de la force accélératrice du point M; si done on désigne par p^,nbsp;q^, r^y les composantes de la même force, parallèlesnbsp;aux axes Ox^, Oj^, Oz^, on aura
d'-x , f d'-j , u d‘z Cl a! ^ ^ d'
d^y d^z ,
, ^jsont les composantes
di’‘ ' nbsp;nbsp;nbsp;dV
d^x . 7/ d’‘y
~dF
hquot;
dC dHnbsp;de ’
d^x
Jf, et faisant des reductions semblables a celles du n° 4^4 gt; trouve
pflt—z^dq —J,dr {pr—qx}qdt {pz^~- rx^dt ,
q, dtz=x,dr—zfy {qz, — rj)rdt {qx, — py;)pdt,
r, dt—y,dp ~x^dq-\- {rx, ¦—pz^)pdt-i-(rj^ — gz^qdt;
et en divisaat paijr/i^, on aura les valeurs dep,, q^, r^,
Or, en substituant les valeurs précédentes de
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i3i
exprimées au moyen des variables p, q, 7', et de leurs différentielles.
409. Si Ton considère a un instant quelconque les quantités de mouvement dont tous les points dunbsp;corps sont anïmés, leur moment par rapport a cha-cun des trois axes O/^jOz^, suivanf la definitionnbsp;du n° 273, paurront encore s’exprimer au moyen desnbsp;quantités p, q, r.
Pour Ie faire voir, soit dm 1 element différentiel de la masse du corps qui répond au point M, et dontnbsp;les coordonnées sontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^; lescomposantcs paral-
lèles aux axes nbsp;nbsp;nbsp;, Oz^, de sa quantité de mou
vement seront les produits des vitesses qz^ — /y^, — pz^, pj^ — q^/’ multipliées par dm; en dési-gnant parL, M, N, les momens par rapport auxnbsp;axes Oz^, Oy^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, des quantités de mouvement de
tous les points du corps, on aura done, d’après cc qu’on a vu dans Ie n° 274,
M = f\iqz, — nbsp;nbsp;nbsp;— {pf, — qx,)x^'\dm,
les intégrales s’étendanta la masse entière du mobile. On simplifiera ces valeurs en prenant pour Ox^,
Oz^, les trois axes principaux du corps qui se coupent au point 0; ce qui rendra nulles les trois intégralesnbsp;7 fzgt;,X{im ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et en désignant par A ,
® gt; 0 , les trois momens d’inertie principaux , de sorte qu’on ait
/(z,* x;)dm ~ b;
9-
-ocr page 176-132 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
on aura simplement
Les quantités r, q, p, auront done constamment les mêmes signes que L, M, N; par conséquent, lenrsnbsp;signes dépendront du sens dans lequei Ie corps tour-nera aufour de chacun des trois axes principaux: se-l,on, par exemple, que Ie corps tournera, parallèle-ment au plan ocfiji, de Ox, vers Oj^, ou dans Ie sensnbsp;oppose, Ie moment L (n” 274) et par suite la vitesse r,nbsp;serontdes quantités positives, ou des quantités negatives; et, réciproquement, Ie signe de r fera connaitre,nbsp;a cbaque instant, Ie sens de rotation autour de Oz^.
D’après les théorèmes du n° 281', si l’on désigne par G Ie moment principal des quantités de mouvement que nous considérons , on aura
en regardant ce radical comme une quantité positive ; si la droite Om (lig. 8) est l’axe de ce moment, sa direction par rapport aux axes mobiles Ox^, Oj/gt; sera déterminée par les formules
cos mOx^ = ^ , cos mOj-^ = nbsp;nbsp;nbsp;cosmOz,= ^; (5)
et pour déterminer sa direction par rapport aux axes fixes Ox, Ojr, Oz, on aura
Gcos7/ï0x == Apa -f- Bqó -h Cre, j G cos mO/ = Apa' -|- Bqb' -|- Ore', i (6)
G cos mOz = Apaquot;Bqbquot; -f- Orequot;-, j
equations dont les seconds membres sont les moraens des quantités dé mouvement du mobile par rapportnbsp;aux axes fixes Ox, Oj, Oz.
-ocr page 177-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i33
410. La positioa de ce mobile a cbaque instant, par rapport aux axes fixes, depend des trois anglesnbsp;4,9, cp, du nquot; 378 ; car au tnoyen de ces angles ,nbsp;les trois sections du corps que Ton a prises pour lesnbsp;plans mobiles des coordonnées cc^, y^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, sont dé-
terminées de position a l’égard de ces plans fixes; et il suffit raême de connaitre la position de deux sections non parallèles d’un corps solide, pour que lesnbsp;positions de tous les points de ce corps soient entière-ment connues. D’aiileurs, quand les angles 4» 9, 9 ,nbsp;seront connus , les coefficiens a, b , etc. , Ie serontnbsp;aussi, et I on connaitra , par conséquent, les coordonnéesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z, d’un point quelconque du mobile. Le
problème du mouvement de rotation autour d’un point fixe se réduit done, en dernière analyse, a déter-miner en fonctions du temps, les valeurs de 4» 6?
Or , quand les valeurs de ^ , r, sont connues, celles de ces trois angles dependent de trois equationsnbsp;du premier ordre, que l’on obtiendra eu substituantnbsp;les valeurs Ae a,b, etc. (n” 578), en fonctions de 4^nbsp;9, (p, et celles de leurs différentielles, dans les valeursnbsp;de pdt, qdt, rdt, savoir :
pdt = — bdc — b'dc' — bquot;dcquot; , qdt = adc 4- c^ddnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d'dd',
rdt hdcL —ddü! —|— b dd^»
Les valeurs de c, d, d', ne contenant pas Tangle (p, il sensuit que celles de pdt et qdt ne conliendrontnbsp;pas sa difïerentielle ; et comme les valeurs de b , b',nbsp;b , se déduisent de celles de a, a', aquot; , en augmen-tant (p d’un angle droit, la valeur de —pdt se deduiranbsp;de même de celle dc qdt. Le coefficient de df sera
-ocr page 178-i34 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
I’uuite dans la valeur de rdt; car d’après les formules du n“ 378, on a
da nbsp;nbsp;nbsp;, da'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11 daquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,
d’oii il resulte
pour la valeur de ce coefficient. Toutes reductions faites, Ia substitution des valeurs de a, b, etc., dansnbsp;celles de pdt, qdt, rdt, donne
pdt = sin tp sin nbsp;nbsp;nbsp;— cos (pd^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
qdt = cos (p sin öd-^^ -f- sin pdd, nbsp;nbsp;nbsp;V (7)
rdt = dlt;p — cos Sr/‘4- nbsp;nbsp;nbsp;)
On peut remarquer que Tangle n’entre pas dans ces formules; et, en effet, Tangle 4 ou NOj? étantnbsp;compté a partir d’un axe Oj: entièrement arbitraire,nbsp;les valeurs de p, q, r, ne doivent pas changer quandnbsp;on augmente ou diminue eet angle d’une quantiténbsp;constante.
Puisque r est la vitesse angulaire du mobile aulour de Taxe Oz^, il s’ensuit que rdt doit étre Tangle dëeritnbsp;dans Ie plan des et pendant Tinstant dt, parnbsp;chacun des axes Ox^ et Oj-^; eet angle serait dp, si lanbsp;droite ON, a partir de laquelle on compte Tangle lt;pnbsp;dans ce méme plan, était immobile; mais dans Tinstant dt, Tangle NOa: augmente de d^, dont la projection est cos°ölt;i4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J'/j et, selori
dd'
i'i
que Tangle 0 est aigu ou obtus, il est aisé de voir que la difïërentielle dtp doit êlre diminuée ou aug-mculée de cette projection, pour avoir Ie deplace-
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i35
ment de ou , par rapport a mie drolte fixe dans Ie plan de ces axês. Par conséquent on aura,nbsp;dans tous les cas, rdt = dlt;p~-cos ^d-i^, comme onnbsp;vient de Ie trouver.
4ii. II existe entre les cosinus a, b, etc., et les quantités p , q, r, des relations qui peuvent étrenbsp;utiles dans beaucoup d’occasions, et qui sont expri-mées par les equations différentiellesnbsp;dc— {aq—bp)dl, dc'—{aq—b'p)dt, dcquot;—{aquot;q—bquot;p)dt, ^nbsp;db—{cp—ar)dt, db'={c'p—dr)dt, db”={c''p—aquot;r)dt, | (8)nbsp;dazz:[br—cq)dt, dd—{b'r—cq)dt, dd'~{bquot;r—cquot;q)dt, )
On obtient les trois premières de ces equations, en ajoutant les equations
adc H- a'dc' a*dc* = qdt, hdc 4- h'dd 4- V'dc^ = — pdt,nbsp;cdc c'dc' -h d'dcquot; — o ,
après les avoir multipliées respectivement, soit par a, b, c, soit par a', b', c', soit par a!', V', cquot;, et ennbsp;ajant égard aux equations du nquot; Syy. On obtient lesnbsp;trois sulvantes, en opérant d’une manlère analoguenbsp;sur les équationsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
cdb -f- c'db' d'dbquot; = pdt^ adb -f- a'db' -f- d'dbquot; = — rdt,nbsp;bdb b'db' bquot;dbquot; = o;
et en opérant de même sur les équations
bda h'da' -f- bquot;dd' == rdt, cda 4- c'da' 4“ cquot;dd' = — qdt,nbsp;ada 4- a'dd 4- d'dd' = o, .nbsp;on parvient aux trois dernières équallons (8).,
-ocr page 180-136 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAN7QUE.
On a encore les equations
pda qdb 'cdr — o, pda' -f- qdb' cdd = o ,nbsp;pdaquot;-}- qdbquot;-}- cdrquot;= o,
qui sont une consequence immediate des neuf equations (8), et qui servent a ve'rifier Finvariabilite des numerateurs des formules (4), lorsque p, q , r, sontnbsp;des quantites constantes.
§ II. Equations du mouvement de rotation autour d’un point fixe.
412. Tout ce qui precede étant établi, supposons maintenant que des foi'ces motrices donnees agissentnbsp;sur tous les e'le'mens du mobile, et cherchons, ennbsp;ayant e'gard a ces forces, les equations différen-tielles de son mouvennent autour du point fixe 0.
Au bout du temps t quelconque, designons par 'S.fim,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Tifim, les trois composantes paral-
leles aux axes principaux Ox^, nbsp;nbsp;nbsp;, Oz^, de la
force motrice de 1 element dm. Si ce point materiel était llbre, ces forces lui imprimeraient, dans Tins-tant dt, suivant leurs directions, les vitesses ^jdt,nbsp;Yfit, Tifit, Les accroissemens de vitesse qu’il recoitnbsp;reellement, suivant ces directions, sont les quantiles pfit, qdt, rfit, du n° 4o8 ; les composantesnbsp;de la force perdue par I’element dm, pendant fins-tant dt, sont done
(X, — p^ dm, nbsp;nbsp;nbsp;(Y^ — q^) dm ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(Z^ — r^) dm.
Le corps sera done en equilibre (n° 55o), en sup-
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;187
posant tons ses ëléniens sollicitës par de semblables forces. Or, les equations d’équlllbre d’un corps solide , autour d’un point fixe, sont au nombre denbsp;trois (n® 266), qui seront, relativenient a ces forces,
ƒ [Y. - 9.) - (X, - dm = o,
/[X, — p,) z, — (Z, — rj XJ dm = o,
/[Z. — ^/)jr, — (Y, — q,} zj dm=o;
les intégrales s’e'tendant a la masse entière du mobile.
La consideration des axes principaux simplifie les termes resultant de la substitution des valeurs de ,nbsp;q,,r,, sous les signes ƒ. En observant qu’alors les intégrales fxij^dm, fz^x^dm, fy^z^dm, sont nulles, etnbsp;désignant par A, B, C, les trois momens d’inertienbsp;principaux du mobile, de sorte que A, B, C, repré-sentent les mêmes intégrales que dans Ie n” 4^9 gt;nbsp;?fu’on ait, par conséquent,
f[x* — Pi') dm = B — A,
C( z' — dm = A — C ,
/(j; — ^/“) dm = C — les trois équations précédentes deviendront
(«)
C-dr (B — A) pqdt = nbsp;nbsp;nbsp;, j
Bdq -f- (A — C) rpdt — (^dt , !•
AÜyp -j- (C — B) qrdt — Bdt, j
1 on a fait, pour abréger,
— x^)din — Q,
/(jA - z Y,)^'^ = I’-
-ocr page 182-138 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
413. Les composantes nbsp;nbsp;nbsp;, Z^, élant celles des
forces données, suivant les axes mobiles Ox'^, Oj^, Oz^, leurs valeurs dépendront de la direction de cesnbsp;droites dans l’espace , ou des trois angles , G , (p ;nbsp;les quantités P, Q, R, seront done des fonctions denbsp;•4» öj lt;P, données dans chaque cas particulier; parnbsp;conséquent, Ie problème du mouvement de rotationnbsp;d’un corps solide autour d’un point fixe, conduit a sixnbsp;equations différentielles du premier ordre, entre lesnbsp;six inconnues p, q, r, (p, et la variable t, savoir,nbsp;les trois equations [a), jointes aux trois équations (7)nbsp;du n° 4io. En éliminant, dans les premieres équations,nbsp;les trois inconnues p, q, r, au moyen des dernieresnbsp;équations, on obtiendrait ti’ois équations différen-lielles du second ordre, relatives a 6, lt;p, quinbsp;sont les-inconnues definitives du problème; mais ilnbsp;vaut mieux conserver les six équations du premiernbsp;ordre.
Nous nous bornerons a considérer le cas ou la pe-santeur est la seule force qui agisse sur les points du mobile- Prenons, dans ce cas, I’axe Oz vertical et di-rigé dans le sens de cette force constante, que nousnbsp;représenterons par g; ses trois composantes suivantnbsp;les axes Ox^, Oy,, Oz,, seront
: cos zOj,, cquot; = cos zOz,;
a cause de 377) aquot; = cos zOx , bquot; ¦¦
et si 1’on désigne par M la masse du mobile, et par a, Q, yt las trois coordonnees coustantes de son
-ocr page 183-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;iBg
centre de gravitë, par rapport .a ces axes mobiles, de sorte qu’oïi ait
fx^dm — Ma., nbsp;nbsp;nbsp;fz^dm = M.y,
il en résultera
K = (abquot; — €a'')Mg,
Q = (yaquot; — ucquot;) Mg-,
V = {€c'' — yb'')mg.
Les equations (a) deviendront done nbsp;nbsp;nbsp;*
Cdr -H (B — A) pqdt = (cibquot; — Qaquot;) Mgdt, ^
(A — C ) rpdt = (j/O.quot; — «cquot;) Mgdt, ( (b) Adp-f- (C —^ B ) qrdt = (^d' — ybquot;)Mgdt, )
auxquelles il faudra joindre les equations (7) et celles-ci (n° Syd):
O-quot; ~ — sin 8 sin p , dquot; = — sin 6 cos lt;p , cquot; — cos 8. nbsp;nbsp;nbsp;(c)
414- On parvient facilement a intégrer les equations (b) , lorsque leurs seconds membres sont nuls ; ce qui a lieu quand on fait abstraction de la pesan-teur, OU bien, lorsque Ie point fixe O est Ie centre denbsp;gravité du mobile, et ou l’on a, conséquemment,nbsp;“ = o, €= o, y = o.
Les equations (^) se rëduisent alors a
Cdr -f- nbsp;nbsp;nbsp;(Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A) pqdtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
Bdq nbsp;nbsp;nbsp;(Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C) rpdtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(^d)
Adp 4- nbsp;nbsp;nbsp;(Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bjqrdtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;}
Or, si on les niultlplie par r, q, p, nbsp;nbsp;nbsp;etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu’on les ajoute,
-ocr page 184-i4o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAISIQTJE.
i! vient
Cr^/r Bqdq Apdp = o;, et, en integrant, on a
Cr* Bg® A;gt;* = h; (e)
Ji étant une constante arbitraire. Si l’on ajoute ces raêmes e'quations, après les avoir multipliées par Cr,nbsp;Bg, Ap, il en résulte
C*rr/r B*gJg K^pctp = o;
d’ou l’on tire, en integrant,
C*r* B‘g* 4- A*p® = k'; nbsp;nbsp;nbsp;{/)
A* étant une seconde constante arbitraire, qui ne peut être qu’une quantité positive, ainsi que la première.
Ces equations (e) et {f) donnent
, __ nbsp;nbsp;nbsp;C)Cr*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AA-f (A—C)Cr^
P ~ nbsp;nbsp;nbsp;(A—B)A ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 ~ (B —A)B •
Ea substituant les valeurs de p et g dans la première equation [d), et la résolvant ensuite par rapport a dt,nbsp;on a
dt
rt s/ AB, Ccfr
(B — C) Cr‘J» [A^ — (C -A)Gr“]“
On regardera Ie dénominateur comme une quantité constamment positive; et l’on prendra, au nuraéra-teur, Ie signe -j- oa Ie signe —, selou que la dilféren-lielle dr sera positive ou negative, afin que Ie tempsnbsp;soit toujours croissant, et sa différentielle toujoursnbsp;positive.
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i4i
En integrant celte formule (g), on aura la valeur de t en fonction de r; d’oii I on conclui'a, récipro-quemeut, la valeur de r en fonction de t: les valeursnbsp;des trois quantités p, q, r, peuvent done être cense'esnbsp;connues en fonctions de cette variable, ou du moinsnbsp;elles ne dependent plus que d’une seuie integrale,nbsp;qui se réduira toujours aux fonctions elliptiquèsnbsp;On obtiendra cette integrale sous forme finie,nbsp;sans Ie secours de ces fonctions, lorsque deux desnbsp;trois moraens d’inertie A, B, C, seront égaux, ou lorsque la constante A'” sera égale a Tune des trois quan-tités Ah, BA , CA,
4i5. Si l’on examine avec attention la forme des equations (r/), et qu’on ait égard aux formules (8)nbsp;du n° 4i I, on parvient a découvrir d’autres equationsnbsp;immédiatement intégrables.
En effet, j’ajoute les equations (d), après les avoir multipliées par c, h, a-, ce qui donne
\cdr (aq — bp)rdt\ C f bdq -f- ^cp — ar) qdt\ B [adp (Ar — cq) pdt] A = o ,
ou bieO, en vertu des trois premières formules (8), Cd.cr-\- Bd.bq -f- Ad.ap = o.
On trouvera semblablement
Cd.c'r-\-'Ëd.b'q~\- Ad.a'p=.o,
£d. cquot;r -H B(A. A'ry -1- Ad. aquot;p = o. 1
Voj-ez, sur ce point, te premier volume de la Théorie des Tonctions ellipiiq ues.
-ocr page 186-143 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
En integrant, on aura done
Cre -4- Bqb Apa = I, \ Crc' Bqb' Apa'= l', [nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(h)
Crc''-t- Bqb''~h Apaquot;= V', )
l, l', V', étant des conslantes arbitraires.
Ces trois intégrales ne sont pas des equations dis-tinctes entre elles; car si l’on ajoute leurs carrés, on trouve, en ayant égard aux equations du n“ Syy,
résultat qui rentre dans 1’équation (ƒ), et d’ou Ton conciut, entre les constantes A , Z, Z', lquot;, la relation
Si l’on substitue dans ces équations (A), a la place de «, b, etc., leurs valenrs en fonctions de ^}/,nbsp;6, (p (n° 578), on obtiendra trois équations entrenbsp;les six variables ö?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les cons
tantes arbitraires Z, l', V', qui devront être des intégrales des équations (7) dn n° 4io gt; *^1 c’est, en effet, ce qu’il est aisé de verifier. Comme ces trois intégrales n’équivalent qua deux équations réellementnbsp;dist'ractes, il s’ensuit qu’il doit exister uue troisièmenbsp;intégrale des équations (7); niais avant de la cher-cher, il est nécessaire de voir cc que signifient lesnbsp;équations [h).
4i6. D’après ce qit’on a vu dans Ie n” 4og, elles montrent que les raoroens des quantités de mouvement de tous les points du mobile, par rapport auxnbsp;axes fixes Oa:, Oj, Oz, sont constans et égaux a Z,nbsp;Z', Zquot;, pendant toute la durée du mouvement. En les
-ocr page 187-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i43
comparant aux formules (6) de ee numéro, et observant qu’en vertu de Féquation (ƒ), Ie moment principal G est égal a la constante h, regardée comme positive , on aura
• nbsp;nbsp;nbsp;Zquot;
cos mOz = T ,
cos mOx =¦ T, cos mOj ¦
pour determiner la direction de l’axe Om de ce moment, qui demeurera immobile, ainsi que Ie plan perpendiculaire a cette droite. La position de l’axenbsp;Om changera par rapport aux axes mobiles Ox^, Oj^,nbsp;Oz^; mais on la retrouvera, a chaque instant, aunbsp;moyen des formules (5) du n° 4^9 gt; dans lesquellesnbsp;on peut supposer connues les quantites p, q, r. Onnbsp;pourra done assignee, a un instant quelconque, Ienbsp;point ou cette droite rencontre la surface du mobile, et la trace, sur cette surface, de la section dunbsp;plan mobile perpendiculaire a cette droite.
Ainsi, lorsqu’un corps solide tourne autour d’un point fixe, en vertu dune ou plusieurs impulsionsnbsp;primitives, sans qu’aucune force motrice agisse surnbsp;ses points, il existe un plan passant par Ie point fixe,nbsp;qui derneure invariable pendant Ie mouvement, etnbsp;dont on peut determiner la position, a chaque ins-tant, par rapport aux plans mobiles des axes priuci-paux du corps.
Nous aurons occasion, dans la suite, de générallser ce théorènie ; maintenant, il va nous servir a trouvernbsp;la troisième Intégi’ale des equations (7).
4*7- L’axe Om étant immobile, nous pouvons Ie prendre pour l’axe fixe Oz , dont la direction est ar-
-ocr page 188-TT
f'*!
b
I
¦it
¦ IT
B?
A- ¦
i44 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCaNIQÜE.
bitraire; nous aurons alors
cos nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a!',
cos rnOji nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zOjinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bquot;,
cos mOz. nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zOz,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cquot;.
A cause de G = A: et des formules (5) du n” 409, il en résultera
Cr A ^
les equations (c) deviendront done
, sin0coslt;p = —COS0
Af
Cr ' A ’
sia0sialt;p:
elles s’accorderont entre elles, en vertu de 1 equation (ƒ), et serviront a determiner les angles (p et 0, en fonctions du temps, d’après les valeurs denbsp;p,q,r.
Maintenant, si l’on élimine dB enti'e les deux premières equations (7) du n° 410, on aura
sin® 6c?4/ = sin 0 sin lt;ppdt -f- sin 0 cos (p qdt;
d’oü l’on tire, en vertu des equations précedentes,
tl
done, a cause de l’e'quation (e), on aura
71 nbsp;nbsp;nbsp;77
cl‘'^
el en substituanl la formule (g) a la place de dt^ il en résultera une valeur de d'^, dont Tintégration se ré-
-ocr page 189-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. duira aussi aux fonctlons elliptiques, et qui s’oblien-dra sous forme fiaie dans les mêmes cas que l’inté-grale de dt. De cette manière, on connaitra done lanbsp;valeur du troisième angle '\|. en fonction de r, et, parnbsp;conséquent, en fonction de t.
Les quantités h —Cr* et —• C*r* étant positives, en vertu des equations (e) et (ƒ), et k étant aussinbsp;une quantité positive, il en résulte que la vitesse an-
gulaire ^ sera loujours négative, et que Ie mouvement de Ia droite ON aura constamment lieu dans Ie même sens. A cause que Tangle est compté dans Ienbsp;sens indiqué par la flèche s (n° SyS), ce mouvementnbsp;se fera en sens contraire, c’est-a-dire, de l’axe Oxnbsp;vers Taxe ; sa direction constante dépendra donenbsp;du sens de Taxe Oj, que nous déterminerons tout anbsp;Theure.
4i8. Les valeurs des six variables p, q,r, gt;4, ö, lt;p, résultant de notre analyse, seront des fonctions dunbsp;temps, qui contiendront, en outi’e, quatre constantesnbsp;arbitraires, savoir, k,h, et les deux constantes quinbsp;seront introduites par Tintégralion des formules (g)nbsp;{k). Les intégrales complètes des equations (y) etnbsp;{d), dont ces valeurs dépendent, devraient renfer-mer six constantes arbitraires; mais Ie choix que nousnbsp;venons de faire, de Taxe Om du moment principal,nbsp;pour Tun des axes des coordonnées x, j, z, a faitnbsp;disparaitre deux de ces constantes; car , 07?^ coïnci-dant avec Os, les angles mOx et mOj sont droits, et,nbsp;daprès les formules du n” 416, il en résulte Z'=o etnbsp;l' — o. Nous n’avons done plus, pour achever la so-
ÏO
-ocr page 190-146 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAWIQUE.
I
'ff.
lution complete du problème, qua determiner, au moyen des données initiales du mouvement, lesnbsp;quatre constantes restantes, et les parties des droitesnbsp;passant par Ie point O, auxquelles re'pondent les angles vai'iables, pendant toute ia duree du mouvement.
tl
Pour cela, supposons que Ie mobile dont on con-sidère Ie mouvement de rotation, soit formé, comme dans Ie n” 386, de deux corps, dont l’im était en repos et retenu par Ie point fixe O, et dont l’autre,nbsp;animé d’une vitesse donnée, est venu frapper Ie premier, et s’j attacher. Soient /j, la masse du corps choquant, V la vitesse commune a tous ses points avantnbsp;Ie choc, FE la direction initiale de son centre denbsp;gravité, HEK la section du mobile par ie plan denbsp;cetle droite FE et du point 0, et ƒ la longueur de lanbsp;perpendiculaire OL, ahaisse'e de ce point sur cettenbsp;droite. La percussion qui a produit Ie mouvementnbsp;de rotation sera dirigée suivant FE, et égale a /u^gt;.nbsp;D’après Ie principe du n® 353, si l’on prend en sensnbsp;contraire de leurs directions les quantités de mouvement de tous les points du mobile, qui auront lieunbsp;immédiatement après Ie choc, l’équilibre devra exis-ter entre ces quantités de mouvement finies et lanbsp;force fjLV prise dans sa direction; or, pour eet équi-libre, il faudra (n“ 282) que Ie moment fJHgt;f de cettenbsp;force soit égal au moment principal de ces quantitésnbsp;de mouvement, et que les axes de ces deux momensnbsp;soient dans Ie prolongement l’un de 1 autre. Puis-que ce moment principal, qu’on a appelé G, estnbsp;constamment égal a k (n° 4^6), on aura done d’abord
Hl
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
pour la valeur de cette constante positive.
De plus, si 1’on mène par Ie point 0 I’axe du moment fivj, perpendiculaire a la section donnée EHK du mobile, cette droite sera aussi l’axe du momentnbsp;principal, que nous avons pris pour i’axe Oz ; les directions Oj?, , 0/,, Oz^, des trois axes princlpaux dunbsp;mobile, seront également donnees a 1’origine dunbsp;mouvement; les angles que font ces droites avec Oznbsp;seront done connus; et, d’après Ie numéro précé
dent , iious aurons
k cos
T
_k cos zOx^
P — “ r— f
pour les valeurs initiales de p, ^, r. En les substituant dans l’équation (e), on aura la valeur de la constante h.
On prendra arbitrairement pour les droites , Oj'^, Oz^, les parties qu’on voudra des axes princi-paux du mobile qui se coupent au point 0; maisnbsp;après les avoir choisies, et avoir fixé les points de lanbsp;surface du mobile ou ces portions de droites vien-öent aboutir, elle ne devront plus changer pendant Ienbsp;niouvement.
Le sens de la pereussion exercée sur Ie mobile, sui-vant la direction FE, déterminera celui de la rotation autour de chacun des axes Ox^, nbsp;nbsp;nbsp;Oz^, a
1 Origine du mouvement, et, par conséquent, les si-gnes des valeurs initiales de p, q, r (n“ /^og). On saura done aussi, d’après les equations précédentes,nbsp;si les angles zOx,inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’abord aigus
10.
-ocr page 192-148 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
OU obtus ; et il suffira d’avoir égard a l’un de ces angles , plus petit OU plus grand que 90°, pour déter-luiner la partie de la perpendiculaire au plan de la section HEK, qu’on devra prendre pour l’axe Oz ounbsp;Om, et qui sera, pendant toute la durée du mouvement, l’axe du moment principal des quantités denbsp;moiivemens de tous les points du mobile.
L’intersection NON' du plan de la section HEK et du plan des axes et Ojquot;,, sera aussi connue, anbsp;l’origine du mouvement. Pour connaitre la partie ONnbsp;de cette droite, a laquelle répondent constamment lesnbsp;angles -v]/ et (p, 11 suffira done de savoir si, a cettenbsp;époque, qgt; ou NOx, est vin angle aigu, ou un anglenbsp;aigu augmenté de 180°; et comme on a
cos zOXi = — sin 9 sin (p ^ cosz Oj^ = — sin 9 cos (p ,
il suffira d’avoir égard au signe de l’un de ces cosinus, ou de la valeur initiale d’une des quantités p et q.
La droite fixe Ox est entièrement arbitraire dans Ie plan de la section HEK. Pour plus de simplicité,nbsp;je supposerai qu’elle coincide avec la position initialenbsp;de ON. En faisant = o dans les valeurs de a!, b', c',nbsp;du n° 378, on aura, a l’origine du mouvement,
cosj'0a: = cos8sin(p, cosj-Oj-^=cos6 c0S(p, cosj-0z = sin9.
Connaissant les valeurs initiales des angles 0 et lt;p, ai-gus OU obtus, il suffira done de considérer Ie signe de cosjOx^ OU cosjOji, pour connaitre la partie denbsp;la perpendiculaire a Ox ou ON, qu’on devra prendrenbsp;pour l’axe fixe Oj-, et, par con-séquent, Ie sens de la
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;149
vitesse qui aura lieu de ON vers Of, et restera Ie
mêrae pendant tout Ie mouvement.
Toutes choses restant d’ailleurs les mêmes, si Ie sens du choc primitif est seul change, les valeurs inltialesnbsp;de p , q , r, changeront toutes trois de signe; en sup-posant quG les angles primitifs ö et (p fussent aigusnbsp;avant ce changement, ils devieridront ir—6 et Tr-f-tp;nbsp;et les droites O2 et ON se changeront dans leurs pro-longemens. En mettant — 8 etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m lieu de 0
et (p dans les equations précédentes, il n’en résultera aucun changement pour les valeurs initiales des angles , jOf^, jOz^. La droite Oj restera done Ja
même; mais la vitesse angulaire ^ étant toujours
negative et dirigée de Ox vers Oj, et Ox coïncidant actuellement avec ON', Ie sens de cetle vitesse auranbsp;change avec celui de la percussion primitive.
Enfin, On déterminera les constantes arbitraires qui seront ajoutées aux intégrales des formules (g) etnbsp;(k), de manière qu’on ait i = o et 4 — o gt; a l’originenbsp;. du mouvement, c’est-a-dlre, pour la valeur initiale etnbsp;donnée de r.
419. Maintenant, nous ferons remarquer quelques propriétés générales du mouvement que nous venonsnbsp;de determiner.
i°- D’après les formules du n” 4*^^» carré de la vitesse de l’élément dm du mobile, a un Instant quel-conque, a pour expressionnbsp;(qz; —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-
En inultipliant cette quantité par dm, on aura la foixe
-ocr page 194-i5o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
vive de ce point materiel (n” SGi); et en integrant ensuite, dans toute l’étendue de Ja masse du corps ,nbsp;on obtiendra la somme des forces vives dont il estnbsp;animé au bout du temps t. Or, en supprimant lesnbsp;termes multiplies par ^dm, fz^xjdm, fj^z^dm, anbsp;cause que les coordonnéesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^, sont rapportées
a des axes principaux, et ayant égard aux valeurs des momens d’inertie A, B, C, on a, pour cettenbsp;somme,
Ap* nbsp;nbsp;nbsp; Cr“;
lï'!quot;
done, en vertu de l’équation (e), la somme des forces vives de tous les points du mobile est constante pendant Ie mouvement.
ii'‘ ^
on
aquot;. Si l’on appelle 'or la vitesse angulaire autour de l’axe du moment principal , qui coincide constam-ment avec Oz, cette composante de la vitesse a, relative a l’axe instantané, se déduira de celle-ci, en lanbsp;multipliant par Ie cosinus de Tangle que i’ait Taxenbsp;instantané avec Taxe Oz; d’après Ie n’ 407nbsp;aura done
(?ZT = aquot;p bquot;q -f- cquot;r;
i;?s
et si Ton substitue pour al', bquot;, cquot;, leurs valeurs trou-vées dans Ie nquot; 417, et qu’on alt égard a Téqua-tion (e), il en résultera
h
ha vitesse angulaire du mobile, parallèlement au plan dans lequel la percussion primitive a eu lieu,nbsp;est done constante el égale a la somme des forces
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;x5i
vives de tousles points du corps, divisée par Ie mo-nient de cette percussion par rapport au centre fixe.
3°. Soient x', j', z', les coordonnées d’un point quelconque de l’axe instantané , rapportées aux axesnbsp;, Oz /, et M la distance de ce point a leur
origine O. En observant que^, nbsp;nbsp;nbsp;sont les cosinus
des angles que font ces droites avec l’axe instantané 407), on aura
qu , __ ru _
— , Z - ,
SI done on multiplie les équations (e) et (ƒ) par —, elles deviendront
Ax'® By® Cz'® nbsp;nbsp;nbsp;**
A®x'® B®y® 4. c®z'‘ = ~ ;
et si 1 on élimine — entre celles-ci, on aura
k{t—AAgt;'® B(^® — nbsp;nbsp;nbsp; C(A® —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= o ;
d’ou Ton conclut que l’axe instantané de rotation demeure toujours sur la surface d’un cóne du secondnbsp;degré, que l’on peut tracer dans l’intérieur du mobile, lorsque les constantes h qI k sont connues. Cenbsp;cone se change en un plan , quand Ie carré de k estnbsp;égal 4 \
un des produits Ah , Bh, CA j il devient un cone droit a base circulaire , ayant pour axe 1’un desnbsp;trois axes principaux relatifs a ce point, toutes les foisnbsp;que deux des, coefficiens de I’equation précédentenbsp;sont egaux.
-ocr page 196-i52 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQüE.
4° L’axe Ottz ou Oz du moment principal des quan-tités de mouvement, étant immobile, la suite des droites suivant le^uelles il traverse Ie corps pendantnbsp;Ie mouvement, se trouvera sur un cóne qui a Ienbsp;point 0 pour sommet. Or, ce cóne est aussi du second degré, comme Ie precedent. En efFet, si Tonnbsp;appelle xquot;, jquot;, zquot;, les trois coordonnées d’un pointnbsp;qnelconque de l’axe Ottz , rapporte'es aux axes Ox^,nbsp;Oj^, OZj, et si l’on désigne par la distance de c^nbsp;point a l’origine 0 , on aura
xquot; = aquot;u
bquot;u. z ~ cquot;u ,
et, par conséquent.
En substituant ces valeurs dans les e'quations (e) et (ƒ) , il vient
= hu*,
f'* -f- xquot;
et par rélimination de u*, on en conclut :
v'/»
kh
x”*
¦J
pour l’équation de la surface du cóne dont il s’agit.
5“. Pour que ce cóne et Ie pre'cédent ne soient pas imaginaires, il faudra que les quantités k* — h.h,nbsp;k‘ — Bh, k*—Ch, ne soient pas toutes trois denbsp;même signe. Cela étant, si A est Ie plus grand et C Ienbsp;plus petit des trois moniens d’inertie principaux, les
-ocr page 197-DYNAMIQUE, seconde PARTlE. nbsp;nbsp;nbsp;i53
deux quantiles A*— kh et A:* — devront être de si-gnes contraires. Or, selon que la troisieme quantile aura le mênie signe que —Ah ou — Ch,nbsp;les sections de ces deux cones seront des ellipses per-pendiculaires a I’axe du plus grand ou a I’axe dunbsp;plus petit moment d’inertie. Par consequent, pendantnbsp;toute la duree du mouvement, I’axe instantané denbsp;rotation ne s’ecartera de I’un de ces deux axes prin-cipaux, que de quantiles llmitees; et, en mêmenbsp;temps , cet axe principal ne s’ecarlera non plus quenbsp;de quantités limitées, de I’axe Om perpendiculaire aunbsp;plan de la percussion primitive et du point O.
420. Lorsque l’axe instantané de rotation 01 (lig; 3) s’écarte trés peu de Pun des trois axes principaux,nbsp;par exemple de l’axe O2,, pendant toute la durée dunbsp;mouvement, on peut déterminer sa position et cellenbsp;du mobile a un instant quelconque, d’une manièrenbsp;tres simple, et sans recourir aux fonctlons ellipti-ques. A la vérité, celte autre solution du problèmenbsp;nest qu’approchée ; mais on pourra pousser l’ap-proximation aussi loin qu’on voudra : celle a laquellenbsp;nous nous arrêterons suffira pour compléter ce qui anbsp;été dit dans le n° 38g, sur les propriétés mécaniquesnbsp;des axes principaux.
Nous avons ( nquot; 4o6)
lOz,
sm
_
1 angle lOz^ étant tres petit par bypothèse, p et q seront deux fractions tres petites de r; si Fon négligé leur produit, la première equation (r/) se réduit
-ocr page 198-i54 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
a dr= o , et donne r = n; n étant une constante arbitraire qui exprimera la vitesse de rotation du corps, OU la valeur de \/p“ r*, en négligeant aussi les carrés de et Les deux au tresnbsp;equations id) deviendront
Hdq -f- (A — (l)npdt = o, l . s Kdp -{- (C — ^)nqdt — o, Jnbsp;Pour les intégrer, je faisnbsp;p amp; 5m [n't gt;), q =: ë' cos (n't gt; )j
ti','
€, ë'f y, n', étant des quantités constantes. En subs-tituant ces valeurs de p et dans les equations (i), et supprimant ensuite Ie sinus ou cosinus qui senbsp;trouve facteur commun a tous leurs termes, ilnbsp;vient
Bë'n' — (A—C)Cn=o, Aën' — (B — C)C'n = o; d’ou l’on tire
,
a. étant une constante qui restera arbitraire, ainsi que y. Si done on fait , pour abréger,
v/'
(A — C)(B — C)
AB
il en résultera
(?)
p z=: a vquot;B(B — C) sin (J'/it -|- y)^ q = a, \/A(A—C) cos {^nt -f- y),nbsp;pour les intégrales completes des equations (i)
-ocr page 199-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i55
SI l’on projette l’axe instantané 01 sur Ie plan des et qu on appelle ^ Tangle que fait cette projection avec Taxe des , on aura
tang^ = |;
de plus, la valeur de sin lOz, se réduit a sin lOz^ = jy'p’' 4- q‘,
au degré d’approximation oü Ton s’est arrèté; par conséquent, les valeurs précédentes de p et ^ ferontnbsp;connaitre immédiatement, a chaque instant, la position de Taxe de rotation dans Tintérieur du mobile.nbsp;On va voir les conséquences qui en résultent.
421. Si, a Torigine du mouvement, cette droite a coïncidé exactement avec Taxe , il faudra qu’onnbsp;aitp = o et q~ o, quand t = 01 ce qüi exige quenbsp;la constante a soit nulle. Alors on aura constammentnbsp;p = oet^ = o; ét l’axe instantané 01 coïncidera ,nbsp;pendant toute la durée du mouvement, avec Taxenbsp;Oz^, qui demeurera immobile (n° 4o5). Lors donenbsp;que Ie corps retenu par Ie point fixe O aura commencenbsp;a tourner autour de Tun des trois axes principauxnbsp;qui se coupent en ce point, il continuera indéfini-.ment a tourner autour de eet axe, comme s41 étaitnbsp;enlièrement fixe; ce qui est la proposition dun® 38g.
Mais, si a Torigine du mouvement Taxe 01 s’é-cartait un peu de Oz^, les valeurs initiales de p et q, et, conséquemment, la constante a, seront seule-ment tres petites. Or, pour que les valeurs de p et ^nbsp;demeurent toujours trés petites, il faut que la cons-
-ocr page 200-156 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAIflQUE.
tante cT soit réelle; car, lorsqu’elle est imaginaire, Ie sinus et Ie cosinus contenus dans les equations (2)nbsp;se changent, par les formules connues, en expo-nentielles réelles, et les valeurs de p et q, qui ennbsp;résultent, croissent indéfiniment avec Ie temps t.nbsp;La réalité de cT exige que Ie moment principal C soitnbsp;Ie plus grand ou Ie plus petit des trois momensnbsp;d’inertie A, B, C. Done , quand l’axe instantané denbsp;rotation a été un tant soit peu écarté de l’axe principal qui répond au moment d’inertie mojen, celnbsp;écart augmente avec Ie temps, et ne reste pas ren-fermé éntre de tres petites limites; et, au contraire,nbsp;lorsqu’on l’a un peu écarté de l’axe principal auquelnbsp;répond Ie plus grand ou Ie plus petit moment d’inertie, il s’en éloigne trés peu, et ne fait que de trésnbsp;petites oscillations pendant toute la durée du mouvement.
II y a done une difference essentielle entre les trois axes principaux du mobile qui se coupent au pointnbsp;fixe O : en supposantque A soit la plus grande, et C lanbsp;plus petite des trois quantités A, B, C, Ie mouvementnbsp;de rotation est stable autour des axesOa?, et , et nenbsp;peut être qu’instantané autour de l’axe S’il s’agit,nbsp;par exemple, d’un ellipsoïde homogene, retenu parnbsp;son centre de figure, Ie mouvement est stable autournbsp;du plus grand ou du plus petit de ses trois diamètresnbsp;principaux, et non stable autour de son dlamètrenbsp;raoyen.
422. Dans Ie cas de rinstabilité du mouvement, les formules (2) n’exprimeront les valeurs appro-chées de p et (jf que pendant les premiers instans dn
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;157
mouvement, et taut qu’elles seront tres petites, comme Ie supposent les equations (i), dont ellesnbsp;sont déduites. Pour avoir les valeurs dep, r, anbsp;un instant quelconque, il faudra alors recourir a lanbsp;solution rigoureuse du problème. Dans Ie cas de lanbsp;stabilité, les valeurs approchées de p el q, donnéesnbsp;par les equations (2), subsisteront pendant toute lanbsp;durée du mouvement; et l’on déterminera de lanbsp;manière suivante celles des trois angles '4-, 6, lt;P-Je supposerai, comme dans Ie n° 4^8, que Ie mouvement a été produit par Ie choc dune masse jx, dontnbsp;tous les points avaient une vitesse v, parallèle a unenbsp;droite FE (fig. 8), passant par Ie centre de graviténbsp;de fx, et comprise dans ie plan des x et j. Lesnbsp;equations (i) auront lieu comme précédemment; etnbsp;en désignant toujours par/la distance de cette droitenbsp;au point O, la quantite' k qu’elles renferment seranbsp;encore Ie moment fxvf de la percussion initiale. Aunbsp;moyen de rz=:n et des formules (2), ces equations (i) deviendront
sin(crni 4- 7/),,
sin G sin lt;p sin 6 cos (p
AV/B(R—C)
— ct --^ coslJ'nt 4- gt;),/ (5)
. Cn cos 0 = —V.
Les angles 9 et lt;p étant donnés a l’origlne du mouvement, si l’on fait ^ = o dans les deux premières de ces e'quations, on en déduira les valeurs des deuxnbsp;constantes a et y. Ces deux equations feront ensuitenbsp;connaitre les valeurs de lt;p et G a un instant quel-
-ocr page 202-i58 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
conque, après que la constante n aura aiissi ëté dëter-minëe. II faudra que a soit une* quantité trés petite, pour que les valeurs de /? et données par les e'qua-tions (2), soient trés petites, comme on l’a suppose.nbsp;Cela étant, ö sera constammeiit un trés petit angle,nbsp;et 1’axe principal Oz^, dont s’écarte trés peu Vaxenbsp;instantané de rotation, s’écartera lui-niême trés peunbsp;de l’axe Oz perpendiculaire a la direction FE de lanbsp;percussion primitive.
En négligeant Ie carré de 6, la troisiéme équa-tion (3) se réduit a
fA.vf = Cn ;
ce qui fera connaitre la constante n, qui sera, a trés peu prés, la vitesse augulaire du mobile autour denbsp;l’axe instantané.
La troisiéme équation (7) du n° 410 se réduira de mêrae a
ndt = d(p — nbsp;nbsp;nbsp;;
•d’oü l’on tire
4/ = c -f- lt;p — nt •,
c étant une constante arbitraire, que I’on déternii-nera d’après les valeurs initiales de (p et •4'. Cette der-niére équation fera ensuite connaitre Tangle ¦v}/ a un instant quelconque; ce qui compléte la solution dunbsp;problème.
425. Lorsque Ie mobile est un solide de révolu-tion , dont Oz^ est Taxe de figure, on a B = Aj la première équation (d) se réduit a dr=o', r est donenbsp;une constante arbitraire n; et toutes les formules du
DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;i5g
nquot; 420 , ainsi que les equations (3), out lieu rigou-reusement.
L’angle 0 n’est plus assujetti a être tres petit; mais, en vertu de la troisième équ^ition (3), sa valeurnbsp;est constante pendant Ie mouvement; en sorte quenbsp;1’axe de figure du mobile decnt un cóne droit anbsp;base circulaire , autour de la droite Oz perpendiculaire a la direction FE du choc primitif. En désignantnbsp;par e la valeur constante et donnée de eet angle 0,nbsp;On aura
fnvj cos è = Cn,
pour détei'miner la constante n. D’^rès les deux premièi’es e'quations (5), on aura aussi
sin” 8 = a”A^( A — C ),
pour determiner la constante ct; et en vertu des equations (2) la vitesse angulaire co autour de l’axenbsp;instantané sera (n° 406)
® = V quot; sm” É;
ce qui montre que cette vitesse sera constante, de wianière que Ie mobile tournera uniformément, soitnbsp;autour de l’axe instantané, en vertu de cette vitesse ,nbsp;soit autour de son axe de figure, en vertu de la vi-fesse n.
Les deux premières equations (5) donnent aussi tang up — tang(cTni-l-j/),nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—
La troisième equation (7) du n*’ 4^0 devient fidt — Sfidt — cos é ;
-ocr page 204-i6o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
en dé^iguanl par c une constante arbitraire, on en
déduit
t;
cos £
par consequent, Fangle (p , compté sur un plan perpendiculaire a l’axe de figure, et Tangle -vf,, compté sur Ie plan du choc primitif et du point 0, varientnbsp;Tun et Tautre uniformément.
424* La slabilité du mouvement autour des axes principaux du plus grand et du plus petit momentnbsp;d’inertie, ajant été conclue des equations (2), qui nenbsp;sont qu’appro^ées, on pourrait conserver quelquenbsp;doute sur Texactitude de cette conclusion; mais onnbsp;démontre rigoureusement la stabilité dont il s’agif,nbsp;au mojen des intégrales exactes (e) et (ƒ) des equations du mouvement.
En efiet, en multipliant la première par C, et Ia retranchant de la seconde, on a
A (A — nbsp;nbsp;nbsp;— C)5*=D;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(4)
D désignant, pour abréger, la constante — C^. Si done Taxe instantané s’écarte tres peu de Taxe principal Oz^ a Torigine du mouvement, de sorte quenbsp;les quantités p et q soient trés petites a cette époque,nbsp;la constante D sera aussi tres petite; d’oü je conclusnbsp;que les valeurs de p et ^ devront rester tres petitesnbsp;pendant toute la durée du mouvement, lorsque lesnbsp;deux difterences A ¦— C et B — C seront de mêmenbsp;signe; car il faudra, en vertu de Téquation (4), quenbsp;ieurs carrés, multipliés par des quantités de mêmenbsp;signe, et ensuite ajoutés, donnent constamment une
-ocr page 205-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;i6i
somme trés petite. Ou peut même, dans ce cas, fixer des llmites aux valeurs de p et ^, et Ton voitnbsp;lt;Ju’on aura toujours
P'lt;
A(A—C)'
Mals si les differences A — C et B — C sont de signe contraire, et que la constante D soit encorenbsp;supposée tres petite, on concoit que 1 equation (4)nbsp;pourra néanmoins être satlsfaite, saus que les valeurs Ae p el q soient astreintes a demeurer constam-ment trés petites; et, en effet, l’analyse du n“ 420nbsp;montre qu’alors ces valeurs ne sauraient être sup-posées trés petites pendant toute la dux’ée du mouvement.
Au reste, les axes prlncipaux relatifs au point fixe O sont les seuls axes qul puissent rester les mêmesnbsp;dans rintérleur du mobile, et demeurer en repos,nbsp;quand ils ne sont pas entièrement fixes, ainsi qu’onnbsp;l’a déja vu dans Ie n° 58g. Cela résulte actuellementnbsp;des equations {d). En effet, pour que l’axe instantanénbsp;de rotation conserve toujours la même position, ilnbsp;faut que les trois quantités p, q ,r, soient constantes.nbsp;On a done dp —o, dq = o, dr — 0‘, ce qui réduitnbsp;les equations [d) a
(B—A)pq = o, (A — C)rp=o, (C—B)^r=ro.
Si les trois mömensd’inertie A, B, C, sont inégaux, il faudra supposer nulles deux des trois quantités p,nbsp;q, r, pour satisfaire a ces equations; et alors l’axenbsp;instantané coïncidera avec l’un des trois axes
102 nbsp;nbsp;nbsp;TiUITÉ DE MÉCANIQUE.
, Oz^. Si deux de ces trois momens d’iuertie sont égaux, de sorte que Toii ait B = A, par exemple, lanbsp;première equation disparaitra, et l’on satisfera auxnbsp;deux autres en prenant r = o. L’axe instantané seranbsp;done alors situé dans Ie plan des deux axes Ojc^ et Oj-^;nbsp;mais on sait que, dans un pareil cas, toutes les droit esnbsp;comprises dans ce plan, et passant par Ie point 0,nbsp;sont des axes principaux j l’axe de rotation immobilenbsp;sera done encore un axe principal. Enfin, lorsqu’onnbsp;a A = B = C, ces trois equations sont identiques, etnbsp;Ton peut prendre les valeurs denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r, arbitraire-
ment; mais aussi, dans ce cas particulier, toutes les droites qui passent par le point O sont des axes principaux ; par consequent, dans tons les cas, I’axe denbsp;rotation, s’il demeure immobile, ne pourra être qu’unnbsp;axe principal.
§ III. Solution d’un cas particulier de mouvement de rotation dun corps pesant.
425. Lorsque le point fixe 0 n’est pas le centre de gravite du mobile, et qu’on ne fait point abstractionnbsp;de la pesanteur , on n’est parvenu, jusqu’a present,nbsp;a intégrer le systeme des equations (7) et (b) desnbsp;n°’ 410 et 4i5, que quand le mobile est un solide denbsp;revolution, et que le point 0 appartient a son axe denbsp;figure. C’est ce cas particulier que nous allons main-tenant considerer.
Supposons que I’axe principal Oz^ soit I’axe de figure, et qu’on ait, par conséquent, B = A. Supposons aussi que le centre de gravité G du mobile (fig. 9)
DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;i63
appartienne a l’axe des positives, de sorte qu’on ait (n'’ 4i3) a = o et ê = o, et que y soit utie quantiténbsp;positive et donnée, qui représente la distance OG.nbsp;L axe Oz étant vertical et dirige' dans Ie sens de lanbsp;pesanteur, Tangle 6 on zOz^ sera aigu ou obtns , se-lon que Ie point G se trouvera au-dessous ou au-dessusnbsp;du plan horizontal mené par Ie point 0- Dans cesnbsp;deux cas, les equations (b) deviendront
Cdr = o, nbsp;nbsp;nbsp;)
Adq _ (C — A)rpdt =: yd'Ugdt, gt; (i) Adp -f- (C — A) rqdt = — yVMgdt; '
ies quantités a!' et V qu’elles renferment étant gt; d’a-près les equations (c) ,
aquot; = — sin 0 sin (p, W — — sin 0 cos (p -.
Nous appellerons équateur du mobile la section perpendiculaire a son axe de figure, et passant par Ienbsp;point O. Soient NEN'E' cette section, el NON' lanbsp;droite suivant laquelle elle coupe Ie plan horizontalnbsp;mené par ce point fixe. Toutes les droites qui passentnbsp;par ce point et sont comprises dans cette section,nbsp;étant des axes principaux, Tangle lt;p pourra se rap-porter a Tune quelconque d’entre elles; et E étantnbsp;point déterminé du mobile, on pourra prendrenbsp;pour (p Tangle NOE. L’angle -vf/? dont la troisièmenbsp;equation renferme la différentielle, sera Tanglenbsp;NO^, compté a parlir d’une droite fixe Osc, menéenbsp;arbitrairement dans Ie plan horizontal. On aura done,nbsp;a un instant quelconque,
zOz^ = 0, N0E=lt;p, N0a^ = 4;
-ocr page 208-i64 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
et Ton a suffisamment expliqué, dans Ie n° 578, comment ia position du mobile sera déterminée, sans au-cune ambiguite, au moyen des trois angles , (p et 0.
426. En désignant par n une constante arbitraire, on aura r=n, d’après la première equation (1). Lenbsp;mouvement de rotation du corps sera done uniforme,nbsp;parailèlement a son équateur. Pour dëfinir la direction de ce mouvement, nous supposerons que le pointnbsp;N soit le noeud ascendant de Péquateur; en sorte que,nbsp;quand le point E parviendra au point N, son'rayonnbsp;EO s’élevera au-dessus du plan horizontal, en vertunbsp;de la vitesse angulaire n, qui sera alors une quantiténbsp;positive. En effet, d’après la troisième e'quation (7)nbsp;du n° 4^0? on aura
dtp =. ndt 4quot; cos nbsp;nbsp;nbsp;(2)
Lorsque le point E est en N, Tangle lt;p est zéro ou un multiple de ; et, dans Tinstant sulvant, il s’élevera OU s’abaissera, selon que Tangle up augmenteranbsp;ou diminuera (n° 378) ; done, pour que le point Enbsp;s’élève comme on lequot; suppose, en ayant seulementnbsp;égard au mouvement du corps parailèlement a sonnbsp;équateur, ii faudra que le premier terme de soitnbsp;positif.
Cela étant, si son second terme est aussi positif, il augmentera la valeur de dlt;p, qui sera done plus grandenbsp;que si le noeud N était immobile j par conséquent,nbsp;son mouvement projeté sur Téquateur sera retrograde, ou eh sens contraire du mouvement du corps,nbsp;parailèlement a ce plan. Le contraire aura lieu, et le
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;iamp;5
mouvement du noeud sera direct, lorsque Ie second terme de Ia valeur de d(p sera nëgatif. Dans Ie secondnbsp;cas, si Ie second terme l’emportait sur Ie premier, Ianbsp;valeur complete de d(p serait negative, et Ie point E,nbsp;parvenu en N, s’abaisserait au-dessous du plan horizontal, au lieu de s’élever au-dessus; mais cela n’em-pêcherait pas que N ne fut toujours Ie noeud ascendant, eu égard au mouvement du corps autour denbsp;son axe de figure.
Ainsi, Ie sens du mouvement du noeud ascendant N dépendra du signe qu’aura, a chaque instant, Ienbsp;produit de Cos 6 et d-^; et ce mouvement sera directnbsp;Ou retrograde, selon que cos6 et d-^ seront de signenbsp;contraire ou de même signe.
427. En ajoutant les equations (i), après les avoir multipliées par cquot;, bquot;, d', les seconds membres desnbsp;deux dernières se détruisent, et l’on trouve, commenbsp;dans Ie n° 4^5,
Ctf. rd' nbsp;nbsp;nbsp;h.d. qbquot; -j- Ad.pd' = o;
done, a cause de r — n, d'= cos 6, et des valeurs de d' et bquot;, on aura, en integrant,
^ étant une constante arbitraire, qui exprimera, comme dans Ie numéro cité, Ie moment des quanti-tes de mouvement de tous les points du corps parnbsp;rapport a l’axe Oz. Dans Ie mouvement que nous con-sidérons, Ie moment de ces quantilés de mouvementnbsp;est done une quantité constante, mais seulement par
-ocr page 210-166 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
rapport a l’axe vertical, et non plus par rapport a
tons les axes passant par Ie point O.
J’ajoute encore les deux dernières equations (i), après les avoir multiplie'es par q et p; ce qui donne
A ( pdp qdq) = ^ ( p sin Ö cos ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ ski ö sin (p) Mgdt.
Mais, en vertu des deux premières equations (7) du n” 410, on a
p sin ö cos (p — ^ sin ö sin lt;p = — nbsp;nbsp;nbsp;® ^ gt;
on aura done
A( pc?p -f- qdq) = — sin G ;
et en integrant et désignant par h Ia constante arbitraire , il en résultera
^{P' ?*) = aMgj.cosG h. (4)
D’après les equations (7) qu’on vient de citer, on a d’ailleurs
p sin 9 sin lt;p -{- g sin 9 cos ip = sin® G
de
p® -f- lt;^° = sin® G
au moyen de quoi les equations (3) et (4) pourront ètre cbangées en celles-ci;
(5)
C« cos G — A sin® nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)
Les equations (2^ et (5) donueront des valeurs de
-ocr page 211-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;167
clt, nbsp;nbsp;nbsp;, d(p, dont chacune sera de la forme FÖt/ö •, il
ne s’agira done plus que d’intégrer ces trois formules différentielles, pour avoi||Jes valeurs de ^, 4 gt; ennbsp;fonctions de 0 ; or, leurs trois inte'grales se re'duiront,nbsp;dans tous les cas, aux fonctions elliptiques. Mais ,nbsp;sans recourir a ces fonctions, on pourra aussi obte-nir des valeurs approchées de 4 gt; ? gt; Ö gt; en fonctionsnbsp;de t, dans les exemples que nous donnerons plus bas,nbsp;après avoir determine les trois constantes arbitrairesnbsp;n, l, h, que contiennent les equations précédentes.nbsp;Les trois nouvelles constantes qui seront renferméesnbsp;dans leurs intégrales, se déterininei'ont d’après lesnbsp;valeurs de 4gt; “P? ögt; répondent a tz=o: cellenbsp;de 6 sera donnée; on prendra, si l’on veut, 4 = o etnbsp;(p = o, pour les valeurs initiales de 4 et
428. Quelles que soient les quantités de mouvement que prendront les points du corps a l’origine du mouvement, leur moment principal relatif aunbsp;point O, et la direction de son axe, seront connus,nbsp;d’après les percussions qu’on aura exercées sur Ie mobile a eet instant, et auxquelles ces quantités de mouvement inconnues, prises en sens contraire de leursnbsp;directions, devront faire équilibre (n° 355).
Par la regie du n® 281, je decompose ce moment principal en trois autres momens, dont les axes rec-tangulaires soient la partie Oz^ de l’axe de figure qjuinbsp;comprend Ie centre de gravité G, une droite perpendiculaire a Oz^ et contenue dans Ie plan vertical denbsp;Oz et Oz^, et une droite horizontale perpendiculairenbsp;a ce plan. Ces trois droites étant des axes principaux,nbsp;Ie moment par rapport a Oz^ aura Cr ou Cn pour va-
-ocr page 212-168 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
leur (u° 409); il ferait done connaitre la valeur de n; maïs je supposerai, au contraire, cette vitesse don-née directement, et je j^endrai Cn pour ce moment.
Je désignerai par /tt Ie moment par rapport au second axe, et par m Ie moment par rapport a l’axe horizontal; en sorte que la valeur initiale du momentnbsp;principal sera v/C“n* -(- ft.* -j- m* j a cause de B=A etnbsp;r= n, son carré est A* (p“ g“) -f- C*n* (n“ 4®9)gt; ®nbsp;un instant quelconque; si done on appelle a la valeur initiale de Tangle 6, on aura, en vertu de Té-quation (4) ,
(3Mgy cos ct -f- A) A = ft,* -|- ?n*, a Torigine du mouvement; ce qui donne
^Mgy cos a.
L’axe du moment désigné par fjt. fera un angle o, 90° avec Oz; Taxe du moment m étant perpendiculaire a cette verticale, ce moment n’influera pasnbsp;sur Ie moment l par rapport a Oz; d’après Texpres-sion générale de E du n° 281, nous aurons done sim-plenieut
/ = Cn cos a — ft sin a.
On devra se rappeler que dans ces valeurs de h et l, Tangle a sera aigu ou obtus, selonqu’a Torigine du mouvement , Ie centre de gravité G dunbsp;mobile se trouvera au-dessous ou au-dessus du plannbsp;horizontal, passant par Ie point O.
429. Pour vérifier ces dififérentes formules, je
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;169
suppose que la masse M du mobile soit concentrée a son centre de gravité, et qu’il se change en un pendule simple dont y sera la longueur.
Dans ce cas, on n’aura point a considérer Tangle et Ie mouvement dépendra seulement des angles -vf/nbsp;et 0. Si Ie point materiel G a recu, a Torigine,nbsp;une vitesse U perpendiculaire a GO et dirigée dansnbsp;Ie plan GOz, et une vitesse k perpendiculaire anbsp;ce plan , on aura
jU = Myk, m =
On aura aussi
C = 0, A = M^-.
II en résultera
A = (A:’ nbsp;nbsp;nbsp;k'* — 2gy cos a) M, l~ — sin a;
les equations (5) deviendront
y sin® 0 ^ = A: sin a ,
gt;“ ^sln® 0 nbsp;nbsp;nbsp;”1quot;2ggt;(cos 6 — cos a)5
et il est aisë de les faire coïncider avec les equations (5) et (6) du n° 2o5.
La première, multipliée par | ydt, exprime que laire décrite autour du point 0 pendant Tinstant dt,nbsp;par la projection horizontale du rayon vecteur GOnbsp;du mobile, est constante et égale a sa valeur initiale ï yA: sin a. Le premier membre de la secondenbsp;est le carré de la vitesse de ce point matérlel, aunbsp;bout du temps et A* -j- A'® étant le carré de cette
-ocr page 214-170 nbsp;nbsp;nbsp;» traité de mécanique.
vilesse a l’origine du mouvement, cette equation est Ja formule du n” i5g.
43o. Dans Ie cas d’un corps qui ne se réduit pas a un point materiel, si l’on écarté Ie mobile de sanbsp;position d’équilibre, qu’on lui imprime une vitessenbsp;de rotation autour de son axe de figure, et qu’on l’a-bandonne ensuite a lui-même, les deux quanlités fjt,nbsp;et m seront nulles, on aura
/ z= C« cos a , h =¦ — aMgj- cos a, et les equations (5) deviendront
(6)
sin* ö ^ = X ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
En vertu de la seconde, la difference cos0—cos at est toujours positive; en vertu de la première , lanbsp;différentielle Ie sera done aussi; par conséquentnbsp;(n° 4^6) t Ie mouvement du noeud ascendant N seranbsp;direct, quand cos 6 sera négatif, ce qui suppose Ienbsp;centre de gravité G au-dessus du plan hoiizontalnbsp;passant par Ie point O; et ce mouvement sera ré-trograde, lorsque G sera au-dessous de ce plan, cenbsp;qui i’épond a cos ö posilif.
Quand n sera zéro, la différentielle , et par suite la différentielle lt;flt;P donnée par l’équation (2),nbsp;seront zéro; les angles 4 et seront done constans,nbsp;et pourront étre supposés nuls; Ie mouvement senbsp;changera dans celui du pendule ordinaire, autournbsp;d’un axe horizontal par rapport auquel Ie moment
-ocr page 215-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;171
d’inertie est A; et, effectivement, en falsant d~i^z=o dans la seconde equation (6), elle se réduit a l’équa-tion (a) du n” 3g4 , quand on suppose dans celle-cinbsp;la vitesse initiale egale a zero.
L’elimination de ^ entre les deux equations (6) donne
sin* 6 nbsp;nbsp;nbsp;[sin*ö—2^*(cos6—cos«)](cosö—cosa), (7)nbsp;en faisant pour abréger,
Ou l’on peut reniarquer que A est la longueur du pendule simple qui ferait ses oscillations dans Ienbsp;niême temps que Ie mobile, si la vitesse n étaitnbsp;nulle. En même temps, la première equation (6)nbsp;deviendra
sia*ö^ = 2^ nbsp;nbsp;nbsp;( cos 9 — cos a) ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(8)
en regardant € comme une quantité positive et donnée.
Les valeurs approchées de 0 et i qu’on tirera de ces equations (7) et (8), et celle de (p qui résulteranbsp;de r equation (2), s’exprimeront aisément sous formenbsp;finie, dans les deux cas dont nous allons nous oc-cuper.
451 • Je suppose d’abord que la partie Oz, de l’axe de figure qui contient Ie centre de gravite' G dunbsp;mobile ait été trés peu écartée de la verticale Oz a
-ocr page 216-172 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
l’origine du mouvement, de sorte que Tangle a soit tres petit; Tangle 0 Ie sera aussi, puisqn’on a tou-jours cos 0 gt; cos a; et, en negligeant les quatrièmesnbsp;pnissances de a et 0 dans les développemens de cos anbsp;et cos 0, les equations (7) et (8) deviendront
(9)
La première montre que 0, qui doit toujours être une quantité positive (n® SyS), n’excédera jamais a.,
et ne sera pas moindre que 7-7=^=^. En la résolvant par rapport a , on a
dt
oü Ton regardera toujours Ie dénominateur comme une quantité positive, et Ton prendra Ie signe inférieur OU Ie signe supérieur, selon que 0 croitra ounbsp;décroitra.
Pour faciliter Tintégration, je fais
0 = « sinM, lt;5?0 = a, cos lidu) il en résulte
i dt z= de.
d. cos u
— (i -}- S‘‘)cos^u
En intégrant, on aura done
t\/\ Vi ¦ -^\ = c±:arc(sin = \/i cos u) i
-ocr page 217-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. c étant la constante arbitraire. Pour ^ = o, on a 0 = anbsp;et cos u — o; Tangle qui répond au sinus zéro estnbsp;zéro OU un multiple quelconque de j on a donenbsp;c , en désignant par i un nombre entier posi-tif, négatif ou zéro; et en remettant pour cos u sanbsp;valeur, on aura
L’angle 0 décroissant d’abord depuis 9 = ajusqu a 0 =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, on prendra Ie signe supérieur et i=o;
croissant ensuite depuis cetle dernière valeur jusqu’a 0 = a, on prendra Ie signe inférieur et i= i;nbsp;décroissant de nouveau, depuis 0 = a jusqu’anbsp;0 = —, on prendra Ie signe supérieur et 1 = 2;
et ainsi de suite. C’est de cette manière qu’on doit déterminer la constante arbitraire, ajoutée a un arenbsp;de eerde que Ton considère comme une function denbsp;son sinus; mais il est plus simple de passer de Tarcnbsp;au sinus, avant cette détermination.
A un instant quelconque, on aura, d après Téqua-tion précédente,
0“ =
sin““ t
En appelant T Ie temps pendant lequel Tangle 0 passera de sa plus grande valeur a a sa plus petitenbsp;valeur, qui suit immédiatement, ou reviendra de lanbsp;plus petite a la plus grande, on en conclut
'74
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Au mojen de cette valeur de 6% celle de d’\, qui est donne'e par la seconde e'quation (g), sera
cos“ i ê-(' |
en integrant et supposant qu’on ait -vl, s= o quand i = o, on en déduit'
r
= are tang =
v/cli
ë tang t
formule qui déterminera Ie mouvement retrograde
du noeud ascendant N sur Ie plan horizontal passant
par Ie point O. Si la constante ^ n’est pas nulle,
les valeurs de l’arc compris dans cette formule seront
arc(tang = co ) = are ftang = o) = tT, arc(tang== —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
au hout des premier, deuxième, troisième, etc., inter-valles de temps T; par conséquent, l’arc parcouru par Ie point N pendant Ie premier interyalle denbsp;temps T, sera
'vL ^ gt; y/ ¦quot; nbsp;nbsp;nbsp;•
^ nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V/ I ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
pendant les deux premiers intervalles T , il sera
I
-ocr page 219-175
DYNAMIQUË, SECONDE PARTIE. au bout des trois premiers, on aura
-TT
et ainsi de suite. II en résulte que les arcs parcourus par Ie noeud N pendant les intervalles T successifsnbsp;seront tous égaux entre eux, et auront pour va-leur commune
laquelleest d’autant moindre, que la constante S sera un plus grand nombre.
Quant a la valeur de (p, si l’on négligé Ie carré de ö dans lequation (2), et qu’on suppose lt;p = onbsp;quand t=.o, on aura
(p nt
ce qui achevera de déterminer la position du mobile a un instant quelconque.
452. Quel que soit l’angle et, supposons actuel-lement que Tangle 0 demeure a peu pres constant, et par conséquent tres peu dlöërent de a , pendantnbsp;toute la durée du mouvement. Faisons done
S = — du;
et considérons u comme une variable tres petite. En négligeant les puissances de u supérieures au carré,nbsp;on aura
sin’0 — sin* a — z/sina* n’cosaa, cos 0 — cos a = n sin a — ^ cos et;nbsp;et a ce degré d’approximation , Téquation (7) donne
-ocr page 220-176 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
A nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;__
- nbsp;nbsp;nbsp;= 2usma.— M‘(cosa 4- 4^»);
d’oü 1’on tire
du
\/7.U sin et — (coslt;e -f- 4*“)quot;
En integrant et observant que u — o quand ^ = o, il vient
sin a.
^ (cos« 4^“)=arc^cos = i —• “(coste_ 4^)'~] et, par conséquent,
cos a -j- 4ê“
Pour que la variable u soil toujours trés petite , commeje l’ai suppose, il faudra que la quantité ë soltnbsp;tres grande; ce qul exige, en general, qu’on aitnbsp;imprimé au mobile une trés grande vitesse de rotation autour de son axe de figure. On pourra alorsnbsp;mettre 4^* a la place de cos a -f- 4^®, et l’on aura,nbsp;plus simplement,
sin « sin
En mettant a — «au lieu de 9 dans 1 equation (8), négligeant Ie carré de «, et supposant que 1 angle *nbsp;ne soit pas nul, ce qui permet de supprimer Ie facteur sin* a, commun aux deux niembres, nous au-rons
-ocr page 221-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE, nbsp;nbsp;nbsp;177
d’oü 1’on tire
En vertu de 1 equation (2), on aura, en même temps,
Cp Tït *4^ COS CL ,
en supposant les angles lt;p et 4 ouls a l’origine du mouvement; et la position du mobile, a un instantnbsp;quelconque, sera complètement de'terminée.
On conclut de G = a — u , et de cette valeur de 4 , 1®. que quand Ie mobile que nous consi-dérons a recu une tres grande vitesse de rotationnbsp;autour de son axe de figure, après que cette droitenbsp;a été écartée de la direction verticale, son équa-teur conserve une inclinaison a peu pres constante,nbsp;sur Ie plan horizontal passant par Ie point O, pendant toute la durée du mouvement qui en ré-sulte; 2°. qu’en même temps l’intersection de cesnbsp;deux plans prend un mouvement a trés peu présnbsp;Uniforme, trés lent par rapport a la rotation dunbsp;uiobile, et qui est direct ou retrograde, commenbsp;uu l’a déja dit (n° 4^0), selon que Ie centre denbsp;gravité du'corps est au-dessus ou au-dessous dunbsp;plan horizontal. Pourvu que Tangle a ne soit pasnbsp;zéro. Tangle 4 6t Ie mouvement du noeud sont in-‘iüpendans de sa grandeur. L’inégalité u de Tinclinai-son de Téquateur, et celle qui a lieu dans Ie mouvement du noeud, sont d’autant moins sensibles, que lanbsp;rotation est pl^s rapide, et la quantité C un plusnbsp;grand nonibre.
-ocr page 222-1,8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAE'IQÜE.
II existe, dans beaucoup de cabinets de physique, une machine de Bohnenberger, qui représente fidè-lement toutes les circonstances de ce mouvementnbsp;de rotation, de mème que la machine d’Athoodnbsp;montre aux yeux toutes les circonstances du mouvement des corps graves. Le mouvement de rotation est prodüit au moyen d’un fil enroulé sur Té-quateur du mobile, et attaché a l’un de ses points,nbsp;que l’on déroule rapidement, comme dans le jeu denbsp;la toupie.
On remarquera que quand a. est zéro, ö Test aussi; ce qui rend lequation (8) identique, et l’angle 4
determine ; Tangle lt;p--^ , égal k nt, représente
alors le mouvement du corps autour de son axe de figure, qui demeure constamment vertical.
-ocr page 223-'¦79
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
'^'^'''^^M/VWWvV^^'\^gt;VVVV«VK^/^(VVM«\f%\/«/Vw^VVVWWWVWVW^‘VVWWWVVV^IW^^IW\lVWMlW\%VV\IWW^lt;M\^
DU MOUVEMENT D’UN COUPS SOLIDE ENTIEREMENT
LIBRE.
455. Poul' se représenter avec plus de facilité Ie mouvement d’im coi’ps solide dans l’espace, ony substi-tue deux autres mouvemens, l’un de rotation, autournbsp;d’un des points du mobile, et l’autre de translation,nbsp;commun a tons ses points. Cela revient évidemmentnbsp;a regarder, a un instant quelconque , la vitesse denbsp;cbaque point comme la résultante de deux autres vi-tesses, dont Tune soit égale et parallèle a celle dunbsp;point que i’on prend pour centre du mouvement denbsp;rotation, et dont l’autre solt particuliere a cbaquenbsp;point du mobile : en ayant seulement égard aux vi-tesses particuiières, Ie corps tourne autour du centre,nbsp;corarne autour d’un point lixe; et, en vertu de la vitesse commune, tous ses points sont transportés dansnbsp;l’espace, d’un mouvement commun qui n’altèrenbsp;en aucune manlère Ie mouvement de rotation.
Pe mouvement de translation peut étre revolutif autour d’un autre corps en repos ou lui-même ennbsp;mouvement. II n’y a pas de rotation toutes les foisnbsp;qu une face ou une section détermltiee du mobilenbsp;reste constamment parallèle a elle-même; il y a, aunbsp;contraire, rotation dans Ie même temps que la révo~nbsp;lution, lorsque Ie mobile tourne constamment la
-ocr page 224-i8o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
même face vers Ie corps central. C’est ce second cas qui a lieu dans Ie mouvement des satellites autour denbsp;leurs planètes. La lune tourne toujours la même facenbsp;vers la terre; et Ie rayon vecteur qui va du centrenbsp;de la terre au centre de Ia lune, rencontre toujoursnbsp;en un même point la surface du satellite (n° i4i);nbsp;d’oü il résulte que la rotation de la lune sur eile-même et sa revolution autour de la terre, s’achè-vent dans un même temps, lequel est 27^,52166. Onnbsp;démontre, dans la Mécanique céleste, que l’êgalité denbsp;ces deux mouvemens subsistera toujours, quoique Ienbsp;mouvement révolutif s’accélère de siècle en sièclenbsp;(n° 244) 5 sortc que Ie mouvement de rotationnbsp;participe également a cette acceleration, dont Laplacenbsp;a assigné la cause.
Tant qu’on aura seulement pour but de de'compo-ser Ie mouvement dun corps en deux mouvemens plus simples et plus faciles a concevoir, on pourranbsp;choisir arbitrairement Ie centre du mouvement denbsp;rotation; raais lorsqu’il s’agira de determiner etfec-tivement ces deux mouvemens, nous prendrons pournbsp;ce point Ie centre de gravité du mobile, paree qu’a-lors, dans Ie premier instant, ces deux mouvemensnbsp;se détermineront indépendamment l’un de 1’autre, etnbsp;qu’il en sera de même, dans plusieurs cas, pendantnbsp;toute leur durée : Ie choix de ce centre de rotationnbsp;rendra toujours plus simples les equations différen-tielles des deux mouvemens, ainsi qu’on va Ienbsp;voir.
434. Appelons G Ie centre de gravité du mobile, M sa masse, et dm un élément quelconque de M. Au
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bout du temps t, conipté depuis Torigine du mouvement, désignons par x,y,z, les trois coordonnées rectangulaires de ce point materiel, et par , jquot;,, 2,,nbsp;celles du point G par rapport aux mèmes axes. Nousnbsp;aurons
Ma?, = fxdm , nbsp;nbsp;nbsp;= Jjdm, Mz, = fzdm,
en e'tendant les inte'grales a la masse entière. Si l’on differentie ces equations par rapport a ^ , on pourranbsp;effectuer cette operation sous les sigues f, On aura,nbsp;de cette manière.
et, pour en conclure les composantes de la vitesse initiale du centre de gravité, il suffira de connaitrenbsp;les valeurs de ces dernières intégrales a l’origine dunbsp;mouvement.
dt
dt
Pour cela, supposons qu’a cette epoque des parties fA., fx'y fjJ', etc., de M, recoivent des vitesses qui soientnbsp;les mêmes pour tons les points de chacune d’elles, etnbsp;lt;jue nous représenterons par v, v', d', etc.; en sortenbsp;lt;ju’elles prendraient les quantités de mouvement yue,nbsp;^^'d, i/J'd', etc., si ellesétaient libres. D’aprèsle principe du n° 355, l’e'quilibre doit exister entre ces quantités de mouvement, prises en sens contraire de leursnbsp;directions, et celles que prendront réellement, dansnbsp;Ie premier moment, tous les points du mobile, les-quelles seront, parallèlement aux axes x, j, 2, les valeurs inlliales de dm , ~ dm, ^dm, relativement
'Hf nbsp;nbsp;nbsp;' zit '
-ocr page 226-i82 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécaniqüe.
a réléraent dm. Or, les directions des vitesses v, v', d', etc., étant données, on ponrra decomposer, pa-rallèlement a ces axes, les quantités de mouvementnbsp;qui leur correspondent. Si done on de'signe par P,nbsp;Q, R, les sommes de ces composantes, suivant lesnbsp;directions des x, j, z, positives, et si Ton observenbsp;que, par hypothese, Ie mouvement est entièrementnbsp;lihre, il faudra qu’on ait, pour l’e'quilibre dont ilnbsp;s’agit,
/dx ,
s'*quot;
p, nbsp;nbsp;nbsp;f~d,n = K,
^dz
: o. Les e'quations (i)
pour la valeur particuliere t: deviendront done
dt
dt
a Torigine du mouvement; et l’on en conclut que Ia vitesse initiale du centre de gravité sera la même, ennbsp;grandeur et en direction, que si la masse entière Mnbsp;du mobile y était concentrée, et que toutes les quan-tite's de mouvement fxv, fz'd, ^quot;9quot;, etc., ou leurs composantes P, Q, R, y fussent appliquées parallèlementnbsp;a leurs directions respectives.
455. On peut supposer que fx', pl', etc., sont les masses de corps anime's des vitesses 9, 9', 9quot;, etc.,nbsp;qui sont venus frapper simultanément un autre corpsnbsp;en repos, et y sont restés attachés, pour former unenbsp;masse totale M, dont Ie centre de gravité G a pris lanbsp;vitesse qui a pour ses trois composantes les valeurs de
quot;w* ^dt ’ données par les equations (2).
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;i83
Le problème serait différent si les corps choquans ne restaient pas attachés au corps choqué après lesnbsp;percussions. Concevons qu’une masse M en repos soitnbsp;frappée par un autre corps en mouvement, qui touchenbsp;M en un seul point E (fig. lo) de sa surface ; suppo-sons, de plus, que pendant la durée du choc il n’ynbsp;ait pas de glissement de 1’un des corps sur 1’autre,nbsp;ou du moins, s’il y en a un d’uue tres petite éten-due, faisons abstraction du frottement considérablenbsp;auquel il pourrait donner lieu (nquot; 353); supposons ,nbsp;enfin, que EF soit la normale en E a la surface de M,nbsp;et comprise dans Eintérleur du corps. On verra, dansnbsp;un autre chapitre, que le mouvement de M sera lenbsp;même que si une certaine partie jtt de la masse, dontnbsp;le centre de gravité serait situé sur EF, recevait, sui-vant cette direction, une certaine vitesse e, communenbsp;a tous ses points. La droite EF est done la directionnbsp;du choc ; et son intensité, c’est-a-dire, la quantité denbsp;mouvement jUr, sera déterminée, dans ce chapitre,nbsp;d’après le mouvement du corps choquant et la formenbsp;des deux corps, élastiques ou non éiastiques.
Cela étant, si 1’on appelle V la vitesse que prendra le centre de gravité G de M, elie sera dirigée suivantnbsp;la droite GD, parallèle a EF, et elle aura pour va-leur le rapport de /xv a M, de sorte que l’on aura
MV = fxv.
Réciproqueraent, si la vitesse V du centre de gravité est donnée par 1’observation, en ia multipiiant parnbsp;M, on aura la quantité de mouvement qui a été im-primée au corps choqué, suivant la partie inférieure
184 . traité de mécanique. de la normale a la surface, menée par Ie point E oünbsp;Ie choc a eu lieu; propriété qui appartient exclusi-vement au centre de gravité G, et qui n’aurait pasnbsp;lieu, en general, pour la vitesse que prend Ie pointnbsp;E, Ou tout autre point de M, situé ou non sur la direction du choc.
456. Afin que l’on voie plus clairement comment Ie mouvement de rotation d’un corps se trouve sim-pliüé, quand on Ie rapporte a son centre de gravité ,nbsp;supposons d’abord que Ton veuille determiner cenbsp;mouvement autour d’un point determine C (fig. 11)nbsp;de ce corps, que nous ferons ensuite coïncider avecnbsp;son centre de gravité G.
Soient CA, en grandeur et en direction, la vitesse du point C, etfBD celle d’un autre point quelconquenbsp;B du mobile. Par Ie point B, tiróns une droite BEnbsp;égale et parallèlc a CA, et achevons Ie parallélo-gramme BEDE. On pourra remplacer la vitesse BDnbsp;par ses deux composantes BE et BF; et si l’on decompose de même les vitesses de tous les points dunbsp;mobile, ils auront tous une vitesse commune, égalenbsp;et parallèle a CA, et chacun d’eux aura, en outre, unenbsp;vitesse particuliere. Or, si l’on imprime au point B etnbsp;a tous les autres points du corps, une vitesse égale, parallèle et contraire a CA, on réduira Ie point C au repos, sans altérer Ie mouvement de rotation autournbsp;de ce point, qui sera dü aux vitesses particulières desnbsp;autres points, savoir, BF pour Ie point B. Pour dé-termlner ce mouvement, on pourra done considérernbsp;C comme un point fixe, après avoir imprimé a tousnbsp;les éléntens du corps, des quantités de mouvement
-ocr page 229-DYNAMIQUE, SECOISDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;i85
égales aux produits de leurs masses et de la vitesse CA, et dirigées en sens contraire de CA. Or, la résultante de toutes ces forces parallèles et proportion-nelles aux masses, sera égale a leur somme, et passera par Ie centre de gravité G, conime la résultante des forces qui proviennent de la pesanleur;nbsp;par conséquent, si l’on désigne par U la vitesse CA,nbsp;et toujours par M la masse du mobile, il suffira denbsp;joindre aux quantités de mouvement données, quinbsp;peuvént être imprimées simultanément a diflférentesnbsp;parties de M, une autre quantité de mouvementnbsp;MU , dirigée suivant la drolte GA', parallèle et contraire a CA. On déterminera ensuite Ie mouvementnbsp;de rotation autour (fu point C, par les regies dunbsp;chapitre précédent, et comme si C était un pointnbsp;fxxe.
Cette détermination exigera done que l’on con-tiaisse la vitesse U du point C; raais lorsque ce point sera Ie centre de gravité G, il est évidentnbsp;lt;lu’après avoir appliqué au mobile la quantité denbsp;niouvement MU, dont la direction passera par cenbsp;point G, on en pourra faire abstraction; car unenbsp;force quelconque, passant par ie centre d’un mouvement de rotation, ne peut influer en aticune ma-oière sur ce mouvement, puisqu’elle ne saurait fairenbsp;tourner Ie corps autour de ce point, plutót dans unnbsp;sens que dans Ie sens opposé.
Concluons done que quand on imprime simultanément des quantités de mouvement données, en grandeur et en direction , a différenles parties d’un corps solide, Ie mobile commence a tourner autour de son
i86 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MECANIQUE.
centre de gravite, comme autour d’un point fixe, et sans qu’on soit oblige d’ajouter aucune autre quan-tité de mouvement a celles qui sont données.
437. En combinaut ce thëorème avec ce qui precede, on déterminera complètemeut Ie mouvement initial d un corps solide de forme quelconque , denbsp;quelque manière qu’il soit produit.
Pour fixer les idees, supposons que Ie mobile dont Ie centre de gravité est G (fig. 10), et dont la massenbsp;est M, solt frappé en un point E de sa surface par unnbsp;autre corps qui s’en détache après Ie cboc. En pre-nant pour son mouvement de translation celui dunbsp;point G, et ayant seulemcnt égard a ce mouvement,nbsp;tous les points du mobile décrfi ont, dans Ie premiernbsp;instant, des droites parallèles a la normale EF j onnbsp;pourra toujours, comme on Ta dit tout a l’beure ,nbsp;determiner leur vitesse commune, qui sera la vitessenbsp;complete du point G; mais, pour plus de simplicité,nbsp;je la supposerai donnée par l’observation, et je la re-présepterai par V. Indépendamment de ce mouvement de translation, Ie corps tournera autour dunbsp;point G comme s’il étalt üxe, et qu’une partle de lanbsp;masse M, dont Ie centre de gravité serait sur la droitenbsp;EF, recut une quantité de mouvement équivalente anbsp;MV. Par conséquent, dans Ie premier moment, lanbsp;direction de l’axe instantané de rotation et Ia vitessenbsp;angulaire du mobile autour de eet axe, se déterroi-neront d après les équations (Z) du nquot; 418, dansnbsp;lesquelles on fera
DYNAMIQUE, SECONDE PAETIE. nbsp;nbsp;nbsp;187
ƒ étant la perpendiculaire GL, abaissée du point G sur la droite EF.
Appelons, pour cela, o) cette vitesse angulaire, et “j y, les angles que fait la direction de 1’axe instantané avec les trois axes principaux du mobile quinbsp;se coupent au point G ; soit aussi HEK la section dunbsp;Diobile qui renferme Ie point G et la .droite EF; parnbsp;Ie point G, élevons sur ce plan une perpendiculaire,nbsp;et représentons par a, b, c, les zangles quelle feranbsp;avec les axes auxquels répondeniia, C, y' daprèsnbsp;les equations (Z) et les formules (3) du n“ 4®^ gt; nousnbsp;aurons
A®cosa=A:cosa, Bfc)cos^=^cosé, Camp;icosj-^Acosc;
A, B, C, étant les trois momens d’inertie du mobile par rapport aux mêmes axes. On en déduit
k'‘ cos“ a nbsp;nbsp;nbsp;cos° ö , cos’ c
C6 - “i nbsp;nbsp;nbsp;gjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Les valeurs de a, b, c, seront dounées dans chaque cas; on connaiti;a done la vitesse w; et les equationsnbsp;précédentes détermineront les angles as, €, y, c’est-a-dire, la direction de Faxe instantané.
Si la perpendiculaire a la section HEK coincide ^vec l’un des trois axes principaux, de sorte qu’onnbsp;par exemple, a = go^, b — goquot;, c = o, il ennbsp;ï'ésultera a c= QO®, C = go”, c = o, et l’axe instantané coincidera aussi avec Ie même axe principal;nbsp;d oü 11 suit qu im £orps libre, qui est frappé dans Ienbsp;plan de deux des trois axes principaux relatifs a sonnbsp;centre de gi’avité, commencera a tourner autour du
-ocr page 232-i88 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
troisième axe. En mettant pour k sa valeur, celle de
la yitesse initiale de rotation sera, dans ce cas,
CO
_ MV/
Réciproquement, il est aisé de conclure des equations précédentes que Ie mobile ne peut commencer anbsp;tourner autour de la perpendiculaire au plan de lanbsp;section HEK, de manière que a., C, y , soient égauxnbsp;aux angles a, b, c, on a leurs supplémens, a moinsnbsp;que cette perpendiculaire ne soit un des axes princi-paux qui se coupent au point G.
Lorsque Ie mobile sera une sphere homogene ou composée de couches concentriques, Ia perpendiculaire EF passera par Ie point G, qui sera son centrenbsp;de figure. On aura done f — o, k^o , oo = o-, ennbsp;sorte que Ie mobile ne prendra aucun mouvement denbsp;rotation. Quand on parvient, par une percussion, anbsp;faire tourner sur elle-même une sphere entièrementnbsp;fibre, c’est toujours paree que Ie corps choquantnbsp;glisse plus OU moins sur cette sphere, et Ie mouvement de rotation est alors produit par Ie frottementnbsp;qui a lieu pendant la durée du choc.
Quelle que soit la forme du corps choqué, si Ie corps choquant s’y attache, les formules pre'cé-dentes auront encore lieu, en y mettant la quantiténbsp;de mouvement du second corps avant Ie choc,nbsp;a la place de MV, et prenant pour ƒ la perpendiculaire abaisse'e du centre de gravité des deux masses,nbsp;sur la direction primitive du centre de gravité dunbsp;second corps : A, B, C, seront alors les momens
-ocr page 233-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;189
d’inertie principaux du corps formé des deux masses reunies.
438. Occupons-nous maintenant du mouvement de la masse M au bout d’un temps quelconque t, etnbsp;considërons successivement ses mouvemens de translation et de rotation, rapportés l’un et l’autre a soanbsp;centre de gravité.
1°. A eet instant, soient X, Y, Z, les compo-santes parallèles aux axes des oc, z, de la force accéle'ratrice donnée qui agit sur l’élément quelconque dm-, les forces perdues par ce point matérie! , pendant l’instant dt, seront (n' 3g i )nbsp;(X-^^)dm, (Y-~^)dm, (^Z^^)d,n,
parallèlement aux mêmes axes. Le mobile étant en-tièrement libre , il faudra pour I’equilibre des forces perdues par tous ses élémens, que les intégrales denbsp;ces quantités, étendues a la masse entière, soientnbsp;®gales a zéro ; par conséquent, on aura
ƒ ^dm—fZdm,j'^dm—f\dni, J'^dm=fZdtn.
^ais en difïérentiant de ftouveau les equations (i), On a
f-^dm M—= /quot;— dm-
il en resultera done
M y =/Xrf„, ivl-^ = 0dm, m'l^=f2dm: P)
-ocr page 234-jgo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
l'f;
d’oü 1’on conclut que pendant toute la duree du mouvement, Ie centre de gravité G du mobile senbsp;meut comme si sa masse entière M y était concen-tree , et que les forces motrices qui agissent sur tonsnbsp;ses points, ou leurs composantes, j fussent appli-quées parallèlement a leurs directions.
2». Ap rès avoir dëfruit, comme dans Ie n° 436 , Ie mouvement de translation initial du mobile ,nbsp;supposous qu’a chaque instant on communique anbsp;tous ses points des accvoissemens de vitesse infini-ment petits, égaux et de direction contraire a celuinbsp;qui a lieu, au méme instant, pour Ie point G. Ce pointnbsp;serarëduit au repos pendant toute la durée du mouvement ; et la rotation autour de ce méme point nenbsp;sera point altérée. Or, cela revient évidemment anbsp;appiiquer, pendant toute Ia duree du mouv^ement, anbsp;tous les élémens du mobile, des forces accéléra-trices e'gales et.contraires a 'celle du centre de gravité;nbsp;les forces motrices correspondantes étant parallèles etnbsp;pi’oportionnelles aux masses de ces points matériels,nbsp;leur résultante passera constamment par Ie point G jnbsp;on en pourra done faire abstraction, en determinant Ienbsp;mouvement de i’Otatipn autour de G. Par conséquent,nbsp;ce mouvement sera Ie mêm*e, a chaque instant, que sinbsp;G était uG point fixe , et que les forces qui agissent,nbsp;a eet instant, sur Ie mobile, ne fussent pas chan-gées.
Ces deux tbéorèmes sont semblables a ceux des n”® 4^4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^ö* ‘1'^^ rapportent a Toriglne du mou
vement; mais il ne s’ensuit pas que pendant toute sa durée, Ie mouvement de translation du mobile
-ocr page 235-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;191
€t SOU mouvement de rotation autour du centre de gravité, soient independans l’un de l’aulre, et puis-sent se determiner séparémeiit, comme a cette origine. Les equations (5) seront celles du mouvementnbsp;de translation , et les equations (7) et (a) des n“nbsp;et 412, celles du mouvement de rotation, en pre-nant, dans celles-ci, Ie centre de gravité G pournbsp;i’origine des coordonnées. Or, quand les forces mo-trices appliquées aux differens points du mobile dé-pendront de leurs positions absolues dans l’espace,nbsp;les coordonnées de ces points, dont ces forces serontnbsp;des fonctions données, entreront a la fois dans cesnbsp;deux sjstèmes d’équations différentielles, qui nenbsp;pourront plus s’intégrer séparément, et les deuxnbsp;mouvemens qui dependent de ces équations, influe-ront l’un sur l’autre. On ne pourra, généralement,nbsp;intégrer ces équations différentielles simultanées etnbsp;déterminer les deux mouvemens du mobile, quenbsp;par approximation; toutefois, ils seront independansnbsp;1’un de l’autre dans deux cas particuliers que nous al-lons considérer.
459. Si Ie mobile nest soumis qua la seule ac-bon de la pesanteur, les équations (3) seront celles du mouvement d’un point matériel pesant, dans Ienbsp;quot;Vide ; quels que soient la forme du corps solide etnbsp;son mouvement autour de son centre de gravité ,nbsp;Ce point décrira done dans lespace une parabolenbsp;tangente a la direction de sa vitesse initiale , dont Ienbsp;paramètre dépendra de la grandeur de cette vitesse;nbsp;et sou mouvement sur cette courbe sera Ie mêroenbsp;que celui d’un point matériel isolé (n° 208). D’un
iga nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
autre cóté, Ie poids du corps étant une force appli-quée constamment a son centre de gravité, il n’aura auciine influence sur Ie mouvement de rotationnbsp;autour de ce point, qui sera uniquement du auxnbsp;percussions initiales, et Ie mème que si Ie centre denbsp;gravité ne se déplacait pas.
Supposons, par exemple, que Ie corps soit un ellipsoïde homogene, frappé par un autre corpsnbsp;qui Ie touche au point E de sa surface (fig. to) ; lanbsp;droite GD, parallèle a la normale EF, sera la tangentenbsp;a la parabole que Ie point G va décrire; et l’onnbsp;construira aisément cette courbe , d’après la vifessenbsp;initiale du point G , que je représenterai par V. Con-cevons, de plus, que la section HEK du point Gnbsp;et de la droite EF comprenne deux des axes denbsp;figure de I’ellipsoide; a et b étant leurs demi-lon-gueurs, C Ie moment d’inertie par rapport au troi-sième axe, et M la masse du corps, on aura (n° Syo)
C = ¦|M(a* b*).
Or, Ie mobile devra tourner autour du point G, comme s’il était dénué de pesanteur, et que ce pointnbsp;ne prit aucun mouvement; mais alors l’axe perpendiculaire a la section HEK demeurerait tout entier immobile (n°® 589 et 4^7); et sa vitesse angulaire denbsp;rotation serait donnée par la formule relative au mouvement initial d un corps solide autour dun axe fixe*nbsp;Done , en 1^ désignant par «, observant que la quan-tité de mouvement imprimée au mobile est équivalente a MV, et appelant j la perpendiculaire Gl'nbsp;abaissée du point G sur Ia droite EF, nous aurons,
-ocr page 237-193
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. d’après la formule (i) du n“ 586,
MV/
6) Cquot;'
OU bien , eu mettant pour C sa valeur,
Cf)
= ^ b^‘
Les deux vitesses co et V sont ainsi llées Tune a l’autre, paree qu’elles résultent touteS deux d’unenbsp;raême percussion.
Ainsi, tous les points du mobile décriront des paraboles parallèles a la trajectoire de son centre denbsp;figure; et, en même temps, Ie corps tournera uni-formément autour de l’axe perpendiculaire a la section HEK, qui sera emporté en restant constammentnbsp;parallèle a lui-même.
440. Si Ie mobile est une sphere homogene ou composée de couches concentriques, dont tous lesnbsp;points soient altirés ou repousses en raison inversenbsp;du carré des distauces, par les points d’autres corpsnbsp;en repos ou en mouvement, la résultante de toutesnbsp;ces forces sera la méme que si la masse entière dunbsp;mobile était reunie a son centre de gravité; car cha-cune d’elles sera égale et contraire a la réaction denbsp;la sphere sur Ie centre dont elle émane. Par conséquent , Ie centre de gravité se mouvra comme unnbsp;point isolé , soumis a des attractions ou répulsionsnbsp;données; et Ie mouvement de rotation du mobilenbsp;sera mdépendant de ces f’orces, et Ie même què si,Ienbsp;centre de gravité demeurait en repos; en sorteque,nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i3
-ocr page 238-194 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
dans ce cas, les deux rnouvemens de translation et
de rotation seront encore indcpendans l’un de l’aufre.
Abstraction faile de la non-sphéricité parfaite des couches de Ia terre , elle tournerait done constam-ment et uniformément autour d’un de ses diamètres,nbsp;^qui serait toujours Ie méme et demeurerait toujoursnbsp;parallèle a lui-mênie; en méme temps Ie mouvementnbsp;elliptique de son centre de gravité autour du soleilnbsp;serait trouble par Taction des autres planètes, maisnbsp;rigoureusement indépendant du mouvement de rotation.
441 • II n’en est plus de même lorsqu’on a égard a Taplatissement du sphéroïde terrestre. D’abord, sinbsp;Taxe de rotation n’apas coincide exactement, a Tori-^ine du mouvement, avec Taxe de figure, Taxe instantané de rotation oscillera autour de cette droitenbsp;(n° 421 ) , et rencontrera successivement la terre ennbsp;différens points de sa surface. Les poles et Téquateurnbsp;se déplaceraient done a la surface du globe; et ünbsp;en résulterait, pour les différens lieux de la terre,nbsp;des cbangeniens dans leurs latitudes géographiques.nbsp;L’amplitude de ces oscillations serait arbitraire; maisnbsp;leur durée dépendrait des differences entre les mo-mens d’inertie de Ia terre; et, d’après ce qu’on saitnbsp;sur ces differences, cette durée serait d’un peu moinsnbsp;d’une année. Or, dans eet intervalle de temps, lesnbsp;observations les plus précises ne font connaitre au-cune variation dans la distance du zenith d’un lieunbsp;déterminé de la terre au point oü Taxe de rotationnbsp;va rencontrer Ie ciel. ll en faut done conclure que lesnbsp;oscillations- dónt il s’agit, si elles ont existé autre-ci
195
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
fois, sont deveiiues tout-a-fait insensibles a l’é-poque actuelle; en sorte qu il n’existe plus mainte-nant que les forces permanentes, provenant des attractions du soleil, de Ia lune et des planètes surnbsp;Ie sphéroïde terrestre , qui puissent faire varier lanbsp;direction de l’axe de rotation de la terre.
Or, a raison de la non-sphéricite' des couches de la terre, ces forces renfermenl une partie, a la vériténbsp;tres petite par rapport aux attractions sur Ie sphéroïde entier, dont la direction ne passe pas constam-ment par son centre de gravité. C’est cette partie quinbsp;produit les perturbations du mouvement de rotation,nbsp;savoir, la precession des equinoxes la nutation denbsp;l’axe de Ia terre.
En vertu de la precession , la rétrogradation an-nuelle des equinoxes sur l’écliptique fixe de 1800 est de 5oquot;,36482 ; sur Ie plan de l’orbite de la terre,nbsp;rendu mobile par l’action des autres planètes, c’est-a~dire, sur l’écliptique vraie, elle est un pen moindre,nbsp;et égale a 5oquot;,25427, comme nous Tavons déja ditnbsp;dans un autre endroit (n° 219).
La nutation est une oscillation de l’axe de Ia terre, fiui s’approche et s’éloigne alternativement de la perpendiculaire au plan de récllptique : elle est due anbsp;^ attraction de la lune; sa période est celle du mouvement des ncEuds de l’orbite lunaire , ou d’environnbsp;ans j et son amplitude s’élève anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(nquot; 223),
e** supposant la masse de la lune égale a un soixante-fininziènie de celle de la terre.
Les actions du soleil el de la lune sur Ie sphéroïde terrestre ne produisent qu’une variation trés leute et
13..
-ocr page 240-igG nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANTQITE.
qui ne sera sensible qu’après une longue suite de siècles, dans l'inclinaison de Tequateur sur l’écliptique;nbsp;la diminution annuelle de 1 obliquité de l'écliptique ,nbsp;que Ton observe et qui s’élevait a oquot;,45714 au commencement du siècle, est due aux actions planétairesnbsp;qui font varier Ie plan de l’orbite de la terre (11° 244)-
TJn examen approfondi de la question a fait voir que les mêmes forces qui produisent les variationsnbsp;que nous venons d’indiquer dans la direction absolue,nbsp;OU rapportée a des lignes fixes, de l’axe de rotation denbsp;la terre, sont impuissantes pour déplacer eet axe, dansnbsp;rintërieur du sphéroïde, non plus que pour fairenbsp;A'^arier sa vitesse de rotation. Ainsi, la terre tournenbsp;constamment autour d’un même diamèlre, qui estnbsp;son axe de figui’e i et son mouvement est uniformenbsp;autour de cette droite mobile, dont la directionnbsp;change continuellement dans 1’espace. Le jour sidéralnbsp;est done constant; il en rësulte que le jour mojennbsp;( nquot; 111) Test aussi, ou, du moins, il n’est soumisnbsp;qu’a une variation seculaire tout-a-falt insensible ; etnbsp;Tune ou Fautre de ces durëes peuvent être prises pournbsp;unite de temps.
Pour tout ce qui concerne cette importante the'o-rie, dont je n’ai pu ici qu’indiquer succinctemenl les principaux re'sultats , je r’enverrai a mon Memoirenbsp;sur le mouvement de da terre autour de son centre denbsp;gravite, insere dans le tome Vli des Mémoires denbsp;I’Académie des Sciences.
442- L’invariabilité du jour est confirmee par les observations les plus anciennes, qui font voir quenbsp;sa durée n’a pas change d’un centième de seconde.
-ocr page 241-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;197
par exemple, depuis 25oo ans, ainsi que nous aliens l’expliquer.
Si la durëe du jour était variable, les longitudes et les latitudes du soleil, de la lune et des autresnbsp;corps celestes , calculées en la supposant constante,nbsp;ne s’accorderaient plus avec les longitudes et les latitudes observëes; Ie mouvement de la lune autour denbsp;la terre , a cause de sa rapldité, serait Ie plus proprenbsp;a nous éclairer sur ce point; et si la variation du journbsp;était progressive, les differences entre Ie calcul etnbsp;l’observatlon seralent d’autant plus grandes qu’ellesnbsp;se rapporteraient a des époques plus éloignées de lanbsp;nótre.
Cela étant, solent l et l' les longitudes vraies de la lune et du soleil a une époqne déterminée. Si l’onnbsp;sait qu’a cette époque il y a eu une éclipse de lune ounbsp;de soleil, la difference L — V devra s’écgrter d’unnbsp;multiple denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’une quantité moindre que la
demi-somme des diamètres du soleil et de la lune ; si done on appelle S' cette dilTérence , abstraction faitenbsp;dif multiple de 180° qu’elle peut contenir, il faudranbsp;que S n’excède pas un deml-degré, et soit niême, ennbsp;général, beaucoup au-dessous de cette limite. Or, onnbsp;a calculé, dansla Connaissance des Tems de 1800, lesnbsp;valeurs de cT qui répondent a 27 éclipses observéesnbsp;P^r les Chaldéens, les Grecs et les Arabes; les valeursnbsp;ffu’on a ti'ouvées pour cette difference sont tantót ennbsp;plus, tantót en moius, et toutes tres petites. La plusnbsp;grande, répond a une éclipse observée 882 ansnbsp;avant 1 ère chrétienne, s’élève a — 27^41 pour Péclipsenbsp;la plus ancienne, observée par les Chaldéens 720 ans
198 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
avant notre ère, la valeur de «T est 2quot;seulemeiit. Cette cornparaison prouve l’exactitude des tables lunairesnbsp;que nous possedons, et la nécessité des ine'galitcsnbsp;seculaires que Laplace y a introduites. Elle fait aussinbsp;volt’ que la durée du jour, tju’on a supposée constantenbsp;dans Ie calcul des longitudes de la lune et du soleil,nbsp;n’est, en effet, sujette a aucune variation progressive. Mais pour qu’il ne reste aucun doute sur cenbsp;point important, calculons la valeur de J' , corres-pondarite a l’éclipse la plus ancienne, qui résulteraitnbsp;d’une semblablê variation , si elle exislait.
443* Prenons pour unite Fintervalle de temps qui forme aujourd’hui Ie jour moven; supposons que,nbsp;depuis une époque trés éloignée, cette durée aitnbsp;diminué, d’un jour au suivant, de la quautité constante a. Soit n Ie moyen mouvement de la lune,nbsp;c’est-a-dire, Ie nombre de degrés qu’elle décrit dansnbsp;chaque unite de temps , abstractiomfaite des inéga-lités de son mouvement vrai; les arcs parcourusnbsp;aujourd’hui et les jours précédens seronl n, n (1 nbsp;n(i-f-2a), «(i-|-5a), etc.; et Fare décrit pendantnbsp;un trés grand nombre t de jours, seranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—1),
OU, a trés peu prés, nt~a.nt*. Le terme nt est déja conipris dans la valeur de l, calculée d’aprèsnbsp;les tables , en considérant le jour comme constant;nbsp;la variation du jour augmenterait done de \ant^, lanbsp;longitude vraie de la lune, a une époque séparéenbsp;de nous par un nombre t de jours. Celle du soleil,nbsp;a la même époque, serait augmentée de 4 ctn'tquot;, eunbsp;appelant n' le moyen mouvement diurne du soleil;nbsp;a raison seulement de la variation dn jour, on aurait
-ocr page 243-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;199
done alette époque
\a.(n — «')«• = ƒ; nbsp;nbsp;nbsp;(i)
et, par rapport a Téelipse observée 720 ans avant uotre ere , ce serait foute Ia valeur de la differencenbsp;des longitudes de la lune et du soleil, puisque cettenbsp;difference, calculée en supposant Ie jour constant,nbsp;n’est que de 2quot; , ou a peu pres nulle.
Soit i Ie nombre de siècles contenus dans Ie nombre t de jours; on aura
t = (56525)i.
Soient aussi
C ~ (56525)a, m — (565 26), m' = (56525) n': 1’équation (i) se changera en celle-ci :
dans laquelle Q sera maintenant la diminution séculaire du jour , et m et m' représenl^ront les mouve-niens séculaires de la lune et du sofeil. D’après leürs valeurs déterminées au moyen des observations mo-dernes, on a
m — m' ¦=¦ 445268°,
négligeant les fractions de degres. Or, si 1’on suppose que Ie jour a dirainuéd’un dix-milUonièmenbsp;depuis la plus ancienne eclipse caldéenne, on aura
25,52 ;
0,0000001
-ocr page 244-200 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
et il en résultera nbsp;nbsp;nbsp;,
valeur qui rendrait impossible l’éclipse observée.
On ne peut done pas admettre que la durée du jour ait diminué de celte fraction, un peu raoindrenbsp;qu’un centlème de seconde, dans un intervalle de tempsnbsp;qui surpasse vingt-cinq siècles. S’il existait des variations périodiques dans la durée du jour, il en résul-terait des illusions daas la mesure du temps , quinbsp;produiraient des inégalités apparentes dans les mou-vemens des astres. Ces inégalités seraient faciles anbsp;distinguer, paree qu’elles suivraient toiites la mémenbsp;loi, pour la lune, Ie soleil et les planètes, et quenbsp;leurs grandeurs seraient proportionnelles, pour cha-cun de ces corps, a la rapidité de son mouvement.nbsp;Les astronomes n’ont reconnu aucune inégalité denbsp;cette nature dans les mouvemens des corps célestes.nbsp;Ainsi l’observation, d’accord avec la théorie, prouvenbsp;que la durée du jour moyen nest sujette a aucunenbsp;variation, périq^ique ou progressive, qui ait unenbsp;grandeur sensible.
444' Revenons actuellement a l’objet spécial de ce chapitre.
Lorsqu un corps solide se meut dans l’air ou dans un autre fluide, les résistances exercées sur tous lesnbsp;points de sa surface doivent ètre transportées paral-lèlement a elles-mêmes, avec Ie poids du corps, anbsp;son centre de gravité; et Ie mouvement de ce centrenbsp;est celui d’un point materiel pesant, dans un milieunbsp;resistant; la masse de ce point étant oelle du corps,
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aoi
et sa foVce fnotrice , provenant de Ia resistance , une force dont les composantes dépendront de lanbsp;forme du mobile, des vitesses des différens élémensnbsp;de sa surfa^fe, et des condensations ou dilatationsnbsp;du fluide en contact avec ces élémens. En mèmenbsp;temps Ie mobile, tournera autour de son centre denbsp;gravité, comme si Ia vitesse de ce point était nulle,nbsp;et que les vitesses des points de la surface fussent,nbsp;liéanmoins , celles qui out réellement lieu a cha-que instant. II en résulte que la resistance du milieu influera, a la fois , sur Ie mouvement denbsp;translation et sur Ie mouvement de rotation dunbsp;mobile, et que, pour un corps de forme quelcon-que , ces deux mouvemens dépendront l’un denbsp;l’autre et ne pouri’ont pas être déterminés sépa-rément.
Si Ie mobile est une sphere homogene ou com-posée de conches concentriques, a laquelle on n’ait imprimé aucune vitesse de rotation a l’origine dunbsp;mouvement, il ne s’en produira aucune pendant tóutenbsp;la durée de ce mouvement, qui sera un simple mouvement de translation, dans lequel tous les points dunbsp;mobile auront a chaque instant des vitesses parallèlesnbsp;ot égales entre elles. En effet, si l’on mène alors parnbsp;Ie centre de la sphère, une tangente a la courbe qu’ilnbsp;décrit, il est évident que tout sera semblable autournbsp;de cette droite, soit pour les vitesses des points denbsp;la surface , soit pour les condensations ou dilatationsnbsp;du fluide environnant. Par conséquent, la résul tantenbsp;des resistances exercées sur tous les points de lanbsp;surface, passera constamment par Ie centi'e de flgurGgt;.
202
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. qui est aussi Ie centre de gravité, et elle né pourranbsp;produire aucun mouvement de rotation. Les condensations OU dilatations du fluide en contact avec lesnbsp;élémens de la surface, dépendront dela^itesse commune a tous les points du mobile , et seront, d’ail-leurs, diffe'rentes pour les differentes sections per-pendiculaires a la tangente qu’on a menée par Ienbsp;centre. Done aussi la résultante des resistances exté-rieures, qui coïncidera avec cette tangente, ne pourranbsp;dépendre que de cette vitesse, de l’étendue de lanbsp;surface, et de ia force élastique naturelle du fluide;nbsp;et Ie mouvement du centre de gravité sera celui d’unnbsp;point materiel isolé , dont Ia masse est celle du corps,nbsp;et auquel on applique la résultante dont il s’agit,nbsp;continuellement dirigée en sens contraire de sa vitesse, et, en outre, Ie poids du mobile. C’est cenbsp;que nous avons supposé dans Ie n“ 210, a l’égardnbsp;des projectiles de Tartillerie, supposes parfaitementnbsp;sphériques et homogènes.
Dans ce cas, Ie centre d’un boulet ne peut pas sor-tir du plan vertical passant par la direction de sa vitesse initiale, et par rapport auquel tout est sem-blable d’un cóté et de 1’autre. Mais si Ie projectile s’é-carte un peu de la forme sphérique, ou s’il n’a pasnbsp;la même densité dans toute son étendue, la résultante des résistances extérieures, qui sont normales anbsp;sa surface, ne passera plus constamment par Ie centrenbsp;de gravité; elle produira done un mouvement de rotation ; et si elle n’est pas tou jours comprise dans Ienbsp;plan vertical oü Ie centre de gravité commence a senbsp;mouvoir, elle Ie fera sortir de ce plan; en sorte qgt;i®
-ocr page 247-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;2o3
la trajectoire du projectile, rapportée a son centre de gravité, ne sera plus une courbe plane. Tout celanbsp;est facile a concevoir, a l’egard d’un projectile non-spbérique ou non homogene; mais j’ajouterai que ,nbsp;abstraction faite du défaut d homogénéité ou de sphé-ricité, si Ie boulet a recu, a la bouche du canon, unenbsp;vitesse de i’otation, Ie frottement de sa surface contrenbsp;1'air, pendant son mouvement, pourra encore fairenbsp;sortir d’un plan vertical son centre de gravité et denbsp;figure.
445. Pour Ie faire .\oir, .soient G (fig. 12) Ie centre de gravité et de figure d’un corps sphérique et ho-Diogène, et AGB Je| diamètre tangent a sa trajectoire.nbsp;fiupposons, pour plus de simplicité, que l’axe de rotation qui passe par Ie point G, soit perpendiculairenbsp;a ce diamètre. Soient ADBE la section du mobile ,nbsp;perpendiculaire a eet axe, et DGE un diamètre denbsp;cette section , qui coupe AGB a angle droit. Suppo-SODS aussi que Ie .mouvement du point G a lieu de Anbsp;Vers B, ou dans Ie sens indiqué par la flèche v, et Ienbsp;mouvement de rotation dans Ie sens indiqué par lesnbsp;flècbes placées en A j D, B, E. Le frottement denbsp;^baque élément de la surface contre lair, qui nai-b'a du mouvement de rotation, sera une force tangente a la surface, et dirigée en sens contraire denbsp;ee mouvement. Sur chaque section parallele a ADBE,nbsp;d variera d’un point a un autre, a raison de la dif-fiérftice de densité du fluide. En avant du projectie , le fluide sera condensé; en arrière, il sera di-laté; par conséquent, le frottement sei’a le plus gi’andnbsp;du cóté du point B, et le plus petit du cóté du poiut
-ocr page 248-2o4 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
A. On conclut de la que si Ton ti’ansporte au point G, parallèlement a elles-nienaes, toutes les forcesnbsp;provenant du frottement exercé a la surface , il ennbsp;vésultera une force dirij^fée suivant la partie GD dunbsp;diamètre DGE. J’appellerai F cette force, P Ienbsp;poids du corps, et R la resistance proprement ditenbsp;du milieu, transportée au point G, et dirigée suivant la partie GA du diamètre AGB. La force mo-trice du point G sera la resultante des trois forcesnbsp;F, P, R, et sa force accélératrice, cette résultante di-visée par la masse du projectile.
Cela posé, si 1’axe de rotation est vertical, et com-pris, par conséqxient, dans Ie plan des deux forces P et R, la direction GD de la force F sera perpendiculairenbsp;a ce plan; elle fera done sortir Ie tnobile de ce plannbsp;vertical, en Ie poussant du cóté du point D ; et, dansnbsp;ce cas, la trajectoire du point G sera une courbe anbsp;double courbure. Si, au contraire, l’axe de rotationnbsp;est horizontal, Ia direction GD de la force F seranbsp;comprise dans Ie plan vertical des forces P et R, quinbsp;sera celui de la section ADBE; par conséquent , Ienbsp;point G ne sortira pas de ce plan, et sa trajectoirenbsp;sera plane.
44Ö. Dans ce dernier cas, on voit que la compo-sante verticale de la force F augmentera ou dimi-nuera Ie poids P, selon que la flèche «A sera dirigée vers Ie haut ou vers Ie bas. La force F sera verticale,nbsp;et cette diminution ou augmentation de poids^ 1^^nbsp;plus grande,'quand la direction AR sera horizontale.nbsp;Alnsi, dans Ie tir horizontal, eten supposant que Ienbsp;boulet iourne autour d’un axe horizontal, perpen-
-ocr page 249-BYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;2o5
'diculaire a la direction du tir, Ie frottement du projectile contre l’air augmentera sou poids et dimi-üuera la portee, lorsque la partie antérieure de ce corps tournera de bas en haut; et quand cette par-be toui’nera de haut en bas, Ie frottement dimi-nuera Ie poids et augmentera la portee. II pourraitnbsp;même arriver, dans ce second cas, que la trajec—nbsp;toire idevint convexe vers Ie terrein : il suffirait,nbsp;pour cela, que la rotation fut assez rapide pournbsp;reiidre la force F plus grande que Ie poids P; maisnbsp;alors Ie frottement diminuerait la vitesse de rotation, la force F décroitrait, et finirait par deve-nir nioindre que P; ce qui ramenerait la trajectoirenbsp;a sa forme concave vers Ie terrein, comme a l’or-dinaire.
Ces considerations, jointes a celles du numéro précédent, montrent qu’indépendamment du défautnbsp;de spbéricité ou d’homogénéité du boulet, Ie frottement de sa surface contre Fair, provenant dunbsp;mouvement de rotation qiFil peut avoir contracténbsp;en roulaut da«s lame dn canon, est une circons-tance qui peut influer, soit sur la justesse du tir,nbsp;paree que ce frottement fait sortir Ie centre dunbsp;boulet du plan vertical de projection, solt sur l’i-iiégalilé des portées, a cause que cette force aug-’^lente ou dimlnue Ie poids du mobile. Toulefois,nbsp;doit observer qu’aucun de ces efiets n’aura lieu,nbsp;si Ie boulet tourne autour du diamètre AB, dansnbsp;ïe sens duquel 11 se meut; car alors Ie frottementnbsp;est égal et contraire pour deux élemens opposes denbsp;chaque section de la surface, perpendiculaire a 1’axe
-ocr page 250-2o6 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQÜE.
de rotation j d’oü il résulte (jue les forces prove-nant du frottement exerce' sur tous les élémens, étant transportees au centre de gravité, sy détrui-ront deux a deux; en sorte que Ie mouvement denbsp;ce point ne sera pas derange par Ie frottement total, dü a la rotation.
-ocr page 251-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;207
'^M^'Wwv\\(\A'VV\iwvivvMVV\ivwvw\rt.vwvwvwwvwv%v*^*'^''''''''''^'Wgt;iwx/vv\v\’»'W%w\wvwvwgt;Ny»
*gt;U MOUVEMENT D’UN CORPS SOLIDE PESANT SUR UN PLAN DONNÉ.
447- Pour simplifier, je supposerai que Ie mobile De touche Ie plan donné quen un seul point, quenbsp;j’appellerai K, et qui variera, en general, sur sa surface et sur Ie plan. Les forces perdues dans chaquenbsp;instant infiniment petit devant se faire équilibre , ilnbsp;faudra qu’elies se réduisent a une seule force, passantnbsp;par Ie point K, normale au plan donné, et dirigée denbsp;manière qu elle tende a appuyer Ie mobile sur cenbsp;plan. Cette résultante sera la pression que ce plannbsp;éprouvera, et qui sei’a détruite par sa resistance, quenbsp;je représenterai par R. En joignant au poids dunbsp;corps la force R, de grandeur inconnue, on pourranbsp;faire abstraction du plan donné, et considérer Ie mo-Ele comme enlièrement fibre.
Son centre de gravité, que j’appelle^ai G, se mou-^i’a done comme un point materiel isolé, dont la Diasse serait celle du mobile, et auquei on appfique-*^it, parallèl«ment a leurs directions, Ie poids de cenbsp;corps et ia force R. Au bout du temps t, je représen-
-ocr page 252-2o8 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
terai par x,, jr, gt; z,, les coordonnëes du point G / rapportées a des axes fixes et rectangulaires, et parnbsp;A, , r, les angles que la direction de la force R. faitnbsp;avec des parallèles a ces axes, menées par Ie point K.nbsp;En supposant l’axe des z, positives, vertical et dirigénbsp;de bas en liaut, et en appelant g la pesanteur et Mnbsp;la masse du corps, nous aurons
(0
M^‘ = RcosA, Mïg' = Rcosf*,
HF
R cos V — M
pour les trois equations dilfe'rentielles du mouvement du point G. Si Ie plan donné est fixe, les angles A, pi, v, seront constans et donnés; s’il estnbsp;en mouvement, nous supposerons que ce mouvement soit connu, et ne puisse pas être modifié parnbsp;celui du corps : A , pt, v, seront alors des fonc-tions données de t. Le mobile étant un corps pe-sant, il faudra, pour qu’il ne se détache pas de cenbsp;plan, fixe ou mobile, qu’il soit toujoufs situé au-dessus; en sorte que la coraposante verticale R cos vnbsp;de la resistance du plan sera constamment positive,nbsp;et V. un angle aigu : les deux autres angles donnésnbsp;A et jtj pourront être aigus ou obtus.
En même, temps, le corps tournera autour du point G comrae autour d’un point fixe, en vertunbsp;des forces ^R et 0% , appliquées aux points K et Gnbsp;( nquot; 4^8); mais le poids Mg n’influera pas sur cenbsp;mouvement de rotation, dont les équations diffé-
-ocr page 253-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;209
rentielles ne dépendront que de la force R. Pour les former, 011 prendra pour les seconds membres desnbsp;equations (a) du n“ 412, les momens multiplies par dt,nbsp;de la force R, par rapport aux trois axes principauxnbsp;du mobile, qui se coupent au point G. En appelantnbsp;a, ê, les coordonne'es du point K rapportées anbsp;ces axes,‘et A', jx', v', les angles que fait la direction de la force R avec les parallèles a ces mêmesnbsp;3xes, menées par Ie point K, ces momens seront
«R cos fx' — CR cos x',
^R cos A' — aR cos v',
CR cos v' — 5^R cos ft,',
et les equations (a) deviendront
(B — A) pqdt = R(a cos pi— C cos A'Wf,
(^)
4- (A— C) rpdt = R(5/ cdl A'— acos Kdp-f- (C — B) qrdt = R(C cos v' — y cosp'')dt;
A, B, C, désignant les momens d’inertie qui répon-dent respectivement aux mêmes axes que les angles V, ft,', /, et que les coii^osantes p, q, r, de la vi-tesse angulaii’e de rotation (n“ 4®7)-
II y faudra joindre les equations (7) du n° 410, Savoir :
pdt z= sin 0 sin — cos (pdQ, qdt = sin 0 cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sin (pf/0 ,
rdt z= d(p — cos
Nous supposerons que les neuf cosinus a, b , etc., dout les valeurs en fonctions denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0, ont été
-ocr page 254-310 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
donuées dans Ie n** 378, sont ceux des angles que font les axes fixes des coordonnées , j',, z^, du point G,nbsp;avec des parallèles aux axes principaux relatifs a cenbsp;point, menées pax' l’origine de ces coordonnées; et,nbsp;d’après la signification des angles A,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, v, a', /u', v',
et l’équafion (2) du n° g, nous aurons alors.
cos K' nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a cos Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a' cos /u,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a!' cos v,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\
cos fjJ nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h cos Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp; cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-{-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y* cos y ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(4)
cos V nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c cos Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c' cos /Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cquot; cos V ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;)
pour les valeurs de cos A', cos f/.', cos v', qu’on devra substituer dans les equations (2).
La position du mobile a un instant quelconque, par rapport aux plans fixes des 2?,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, z,, sera complè-
tenient détermine'e au moyen de ces coordonnées et des troi» angles (p, -y,, 6, précédemment définlsnbsp;(n“ 378); la position de l’axe instantané de rotation,nbsp;dans rintérieur du mobile, et sa vitesse autour de eetnbsp;axe, dépendront, en outre, des trois quantités p,nbsp;q , r : la solution du problème consistera done a dé-*nbsp;duire des neuf equations (*i*^ (2), (3), les valeurs denbsp;ces neuf inconnues en functions de t; mais commenbsp;ces equations renferment la force R et les trois coordonnées a, C,y,qui sont aussi inconnues, il faudranbsp;encore quatre au tres équations, que l’on obtiendranbsp;de la manière suivante.
448- Soit L une fonction donnée de a, y, et representons par L = o, l’équation de la surface d'*nbsp;mobile, rapportée a ses axes principaux qui se cou-pent au point G. Si nous faisons
I
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211
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. dLV , /JLV ,
nous aurons (nquot; 21)
f_ \J
COS/^'=V^,
dit
cos v'--—V
cos A' = V
OU l’on prendra Ie signe de V de manière que les angles A', fA,', v', se rapportent a la partie inte'rieure de la normale a Ia surface du mobile, qui sera la partienbsp;Supérieure de la normale au plan donné. L’une denbsp;ces equations sera une suite des deux autres. En met-taut les formules (4) a la place de cos A', cos f*', cos v',nbsp;ct les joignant ensuite a Féquation L = o, on auranbsp;déja trois des quatre equations demandées.
Si l’on représente par oc, j , z, les coordonnées courantes du plan donné, rappofftées aux mêmesnbsp;axes fixes que a?,, j-,, z,, et en observant que A,nbsp;V, sont les angles que fait la normale a ce plannbsp;avec ces axes, on aura, pour son equation,
X cos A j' cos /* z cos y = 4;
C étant une quantité donnée, qui sera constante, lt;luand Ie plan donné sera fixe, et, généralemenl,nbsp;^ne fonction donnée de t. D’ailleurs, en supposantnbsp;fine X, jr, z, répondent au point K qui appartient anbsp;plan, on aura, d’après les formules du n“ Syy,
jc = x, -j- flot nbsp;nbsp;nbsp;\
J ~ Jx nbsp;nbsp;nbsp; ^gt;5 gt; (6)
Ees valeurs de x, j, z, devront done satisfaire a
14..
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TRAITÉ DE MÉCANIQUE. réquation précédente; en les subsütuant dans cettenbsp;equation, et ayant égard aux formules (4)gt; On
aura ar,cos A q-jTicos ƒ« cos» «cos A'-f -Scosft' ycos/=^, ('])
pour la quatrième equation qu’il s’agissait d’ob-tenir.
Lorsque Ie mobile sera terminé par une pointe, et qu’il touchera constamment Ie plan donné parnbsp;son extrémité, les coordonnées a, ë, y, du pointnbsp;K seront constantes, et données d’après la positionnbsp;de cette pointe sur la surface et ses distances auxnbsp;plans des axes principaux du mobile, qui se cou-pent au point G. Mais les equations (5) n’aurontnbsp;plus lieu en un point de cette nature; l’équation (7),nbsp;qui exprime que ce point apparlient au plan donné,nbsp;subslstera toujours; et il suffira de la joindre auxnbsp;equations du numéro précédent, pour détermlnernbsp;les neuf inconnues du problème et la grandeur denbsp;la force R que ces equations renferment.
449- Quand Ie plan donné sera fixe et horizontal, on Ie prendra pour Ie plan des coordonnées jc et ^; il en résullera
C = o;
cos v' = cquot;.
cos X = o, cos = o, cos J/ = I , ce qui réduira les formules (4) anbsp;cos X' = aquot;, cos fjt,' = hquot;,
En vertu des deux premières équations (i), Ie mouvement horizontal du point G sera rectiligne et uniforme; sa vitesse, parallèlement au plan dotmè»
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DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;213
dépendra de la percussion horizontale que Ie mobile aura éprouvée a l’origlne du mouvement. La troisième equation (i) donnera
et l’équation (7) se changera en celle-ci :
de laquelle on tirera la valeur de z,, pour la subs-tituer dans les equations préce'dentes.
Ainsi, dans ce cas, Ie problème dépendra des equations (3) et (8) , qui serviront a determiner p,nbsp;9, r, lt;p, -v},, ö, en fonctions de t, comme dansnbsp;Ie mouvement d’un corps solide autour d’un pointnbsp;fixe. Si Ie point K varie a la surface du mobile, ilnbsp;faudra éllminer de ces equations les quantités a,nbsp;^, au moyen de L = o et des formules (5),nbsp;qui seronl maintenant
dct’
-ocr page 258-2i4 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
Si, au contraire, K est constamment Ie méme point de la surface du mobile, on mettra dans les equations (8) , a la place de a, ë, y , les coordonnéesnbsp;constantes etdonnées de ce point. Ce second casseranbsp;celui du mouvement de la toupie sur un plan horizontal , abstraction faite du frottement de la pointe Knbsp;contre ce plan.
Dans l’état d’ëqulllbre d’un corps pesant sur un plan fixe et horizontal, la droite GK sera verticale ;nbsp;si eet état est stable, et qu’après en avoir écarté Ienbsp;mobile un tant solt peu, on l’abandonne a lui-même, il fera des oscillations tres petites, que l’onnbsp;déterminera, aussi approximativement qu’on vou-dra, au moyen des équations précédentes. Je menbsp;contente d’indiquer eet exemple, comme un exer-cice de calcul. On pourra supposer, pour fixer lesnbsp;idéés et simplifier la question, que Ie mobile soit unnbsp;ellipsoïde homogene, ou bien une sphere dont Ienbsp;centre de gravité ne coincide pas avec Ie centre denbsp;figure.
45o. On peut obtenir deux intégrales premières des équations (8).
D’abord en les ajoutant après les avoir multlpliées par cquot;, bquot;, d', leurs seconds membres disparaissent,nbsp;et, en intégrant, on trouve, corn me dans Ie nquot; 4i5,
kd'p 4- nbsp;nbsp;nbsp;-f- Ccquot;r = l;
I étant une constante arbitraire qui exprimera la somme des momens des quantités de mouvement denbsp;tous les points du corps, par rapport a un axe vertical passant par Ie point G.
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;215
Pour obtenir une seconde integrale de ces niêmes equations (8), je les ajoute, après les avoir multi-pliées par r, q, p ; ce qui donne
Crdr Bqdq A.pdp — nbsp;nbsp;nbsp;\jt{bquot;r — c''q)
nbsp;nbsp;nbsp;_ aquot;r) y (aquot;q — bquot;p)] dt,
Ou bien, a cause des trois dernieres equations (8) du
Q,rdr-\-Bqdq-\-kpdpz=^(^^-\-^[o-da'-\-amp;db'‘ -^ydcquot;).
En différentiaiil Tequalion (9), par rapport at, on a
dz,-\- uda!'-^ ^dV-^ydd'zzz—(aquot;dx U'dCcd''y).
Or, Ie second membre de cette equation est nul, quand K est toujours Ie même point de la surface dunbsp;mobile, puisque alors ses coordonnées a, C, y, sontnbsp;constantes. II est encore zéro, lorsque K se déplacenbsp;a cette surface; car, en vertu des equations (10)nbsp;on a
aquot;da b''dC cquot;dy=Y(^da-^^de '^dy'^=^\dL;
quantité nulle, a cause que 1’on a L = o pendant loute la durée du mouvement, et, conséquemmentnbsp;dh =0. On aura done, dans ces deux cas,
etdaquot; -f- Cdbquot; -f- yde” = — dz,;
d oü il résulte
Cidr r{- Bqdq -{- Apdp -}- M nbsp;nbsp;nbsp;cfo, = n#
2i6 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQTJE.
et, en integrant,
h étant la constante arbitraire.
Ces deux intégrales suffiront pour résoudre Ie problème, lorsqu’il s’agira d’un solide homogenenbsp;terminé par une surface de revolution ; ce qui anbsp;lieu , par exemple, dans Ie cas de la toupie. L’axenbsp;de figure est la droite GK;^n supposant que C soitnbsp;Ie moment d’inerlie qui répond a eet axe, on aura
*B = A, a=o,
y sera la longueur de GK; et, d’après l’équatiou (g) et cquot; = cos ö, on aura
z, = — y cos 6,
pour Vordonnée verticale du point G. La première e'quation (8) donnera r=n, en désignant par n unenbsp;constante arbitraire qui représentera la vitesse denbsp;rotation du mobile autour de sou axe de figure.nbsp;Mals d’après les valeurs de aquot; et bquot; (uquot; 378), et les deuxnbsp;premières «equations (3), on a
1 ^ dt^
a!'p-\-b''q=—sin“ö^ , p’quot; q
:siu”ö:^4-
les deux intégrales qu’on a trouvées deviendront done
Cn cos 0
A ( sin* 9 nbsp;nbsp;nbsp; M(gt;* sin” ö §.—2ygcos6) = b,
en.comprenant •— C«“ dans la constante b.
-ocr page 261-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;217
Ces deux dernières equations feront connaitre, au nioyeu des fonctions elliptiques, les valeurs de et iïnbsp;en fonctions de 0; la troisiènae equation (5) don^eranbsp;ensuite la valeur de cp; et Ie problème sera résolu ,nbsp;comme celui du n° 425, dont nous nous sommesnbsp;occupés en detail.
451. Le mobile étant toujours un solide de revolution homogène et termine par une pointe, et ee corps touchant constamment le plan donné ,nbsp;par Textrémité K de cette pointe , supposons main-tenant que ce plan soit en mouvement, de sortenbsp;^ue les angles A,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, v, et la quantité ^ soient des
fonctions données de t. L’axe de figure répondant au moment d’inertie C , les deux autres momens Bnbsp;et A seront égaux, les coordonnées a et amp; serontnbsp;zéro, et y exprimera la longueur de GK. En dési-gnaut par n une constante arbitraire, la premièrenbsp;equation (2) donnera encore r = « ; en sorte que lanbsp;vitesse angulaire du mobile autour de son axe denbsp;figure, sera constante, comme dans le cas du plannbsp;fixe. Si Ton a égard aux formules (4), les deuxnbsp;autres equations (2) deviendront
¦^cf^q-(A—C)npdt —^y(acosgt;ia'cos nbsp;nbsp;nbsp;cos v)dt, 1
^dp _ (A —C)n.2di=—Ry(6cosX 6'coS|K ^'quot;cos v) A. ƒ
C equation (7) deviendra de même
•*,COSX-|-jy,COS|t4-f-Z,COS» y(cCOSXq-c'cOSj«-|-cquot;cOS») — ^ ; nbsp;nbsp;nbsp;(12)
et les equations (i) et (2) ne changeront pas.
Le système des equations (i), (3), devra done servir a determiner les neuf inconnues
-ocr page 262-2i8 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQÜE.
’p, nbsp;nbsp;nbsp;ö, X,, ƒ•,, z,, R; mais Tintégratioa rigou-
reuse de ces equations est impossible; et, pour en dédijire des valeurs approchées des inconnues, quinbsp;ne soient pas trés compliquées, on est oblige denbsp;restreindre la ge'ne'ralité de la question, par diffé-rentes suppositions que l’on e'noncera a mesurenbsp;qu’elles seront nécessaires.
452. Je supposerai, en premier lieu, que la rotation du mobile autour de son axe de figure est tres rapide, et que les différens mouvemens du plannbsp;donné sont tres lents par rapport a cette rotation;nbsp;en sorte que, si, par example, la perpendiculairenbsp;au plan donné, menée par Ie point K, oscille denbsp;part et d’autre ou tourne autour de la verticale quinbsp;passe par ce même point, la durée de chaque oscillation OU de chaque revolution soit trés grande ,nbsp;relativement a une revolution du mobile autour denbsp;l’axe KG; et de même, si Ie plan donné exécute desnbsp;oscillations parallèlement a lui-rnême.
Je supposerai, secondement, que les angles ö et-vf^ varient aussi tres lentement par rapport a Tangle (p ;nbsp;hypothese qui devra être confirmee a posteriori, parnbsp;les valeurs que Ton obtiendra pour ces trois angles.
En negligeant, dans une première approximation, la différentielle d-\/ que contient la troisieroe equation (5), et en supposant qu’on ait cp = o quandnbsp;i = o, on aura (p = nt, a un instant quelconque.nbsp;Au moyen des formules du n“ SyS, on aui-a alors
n; cos A -I- a' cos fjL -f. aquot; cos v = P sin nt -f- Q cos nt, ^ cos A b' cos p, -f- b” cos r = P cos nt — Q sin nt,
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;219
oü Ton a fait, pour abréger,
P = cos AcosGsin 4 coscos9cos^ — cosvsin9,
Q = cos Xcos4 — cos/* sin 4;
ct les equations (i i) deviendront
Adq (A — C)npdt — sin Q cos nt) dt,
kdp — (A — C)nqdt = Rgt;(Qsln«i5 — P cos nt)dt.
Or, dans la seconde hypothese, les quantités P et Q varieront trés lentement; il en sera de même, commenbsp;Oti Ie verra tout a l’heure , a 1’égard de R; en inte-ggt;'ant ces equations, on pourra done considérer,nbsp;^ans une première approximation, P, Q, R, commenbsp;quantite's constantes, et n’avolr e'gard qu a lanbsp;Variation de sin nt et cos nt dans leurs seconds memoires. Si m est une trés petite fraction de et que Ienbsp;coefGcient de sin nt contienne, par exemple, unnbsp;terme qui ait cos mt pour facteur, sin nt devrait êtrenbsp;remplacé par j sin (« -{-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- ^ sin {n — m)t; en re
gardant comme constant Ie coefFiclent de sin nt, cela i'evient done a négliger mt a 1’égard de nt, du moinsnbsp;•Oans la première approximation.
De cette manière, les intégrales coraplètes des equations précédentes seront
P == Dsin^Az:^' . Ecos^^—— ^^(Qcosnt Psinnt), Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k
A nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;07Z
® et E étant les deux constantes arl)ilraires. Pour les 'determiner, je suppose qu’a l’origine du mouvement,
220 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
l’axe instantané de rotation a coincide avec l’axe de figure ; on aura alors /gt; = o et g = o, qnand i s= o fnbsp;et si l’on désigne par P', Q', R', les valeurs de P,nbsp;Q, R, qui ont eu lieu, a la même époque, il ennbsp;résultera
yR^P'
Gn
CjTI '
Nous aurons done, a un instant quelconque,
— R(P sin nt Q cos nt ,
— R(P cos nt — Q sin nt) quot;1.
En faisant «p = dans les deux premières équa-tions (3), on en déduit,
sin6fi?gt;}gt; = (psinni q cos nt)dt, c?ö = (q sin nt — p cos nt)dt;
et en y mettant pour petq leurs valeurs précédentes, il vient
ydt Qn L.
d^^vdt
sin 9^4 =:^r R'(P' cos ~ Q'sin
Or, si C nest pas une tres petite fraction de A, ü faudra, pour que 6 et 4 varient trés lentement ,nbsp;comme on l’a supposé, que les termes dépendans de
-ocr page 265-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aai
Cnt
sin ^ et cos ^ disparaissent dans ces formules ;
condition que l’on remplira toujours , en supposant qu’a l’origine du mouvement, l’axe de figure KGnbsp;coïncidait avec la perpendiculaire au plan donné.
En effet, a l’origine du mouvement, soient e Tangle que la perpendiculaire au plan donné fait avec lanbsp;Verticale, et é' Tangle que sa projection horizontalenbsp;fait avec la droite d’oü Ton compte Tangle 4- Aqettenbsp;époque, on aura ( n° 8 )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
: sin Ê sin 6
COSr=z=COSÉ, COSj«. = SmêCOSê , cosA:
en supposant que 4^ soient les valeiirs inl-tiales de 4 Et 6, il en résultera
P' = cos 0' sin e cos (e' — 40 — nbsp;nbsp;nbsp;^ gt;
Q' = sin e sin (T — 40*
Or, si Taxe de figure a été perpendiculaire au plan donné, quand Ie mouvement a commence, on auranbsp;4^= T et 9' = g; d’oii il résultera P'= o et Q'=:o;nbsp;ce qui réduit les formules précédentes a
RPydt
Cn
RQydt
Cn
sin 0 ö?4 —'
dQ =
(i3)
453. Maintenaiit, il faut encore supposer que la perpendiculaire au plan donné et Taxe de figure dunbsp;Diobile, s’écartent trés peu de la direction verticale ,nbsp;pendant toute la durée du mouvement. Le supplé-Dient de Tangle 9 sera constamment trés petit; car 0nbsp;®st Tangle obtus, compris entre la verticale menéenbsp;bas en haut par le point G, et la droite menéenbsp;de G vers le point K qui est au-dessous de G. Nous
223
223
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. iiëgllgerons Ie carré de sin 0, et nous prendronsnbsp;I. Les quantités cos A et cos /4 seront tres
cos
petites; en négligeant leurs can’és, on aura cosv = i. On a d’ailleurs ( n° SyS )
c = sin 0 sin , c'= sin 0 cos-v[/, cquot; = cos6=i:—i.
En négligeant done les produits sin 0 cosA et cos 6 cos/*, l’équation (12) donnera
2^ = 5/ ^ — 07,cos A — y, cos fJL.
Si done , indépendamment de la petitesse de cos A et cos/*, les oscillations verticales du plan donnésoulnbsp;aussi supposées tres petites , les variations de z, Ienbsp;seront également; la valeur de R, donnée par lanbsp;troisième equation (i) , savoir,
dilFérera tres peu de Mg; et si l’on négligé les pro-cL^z
duits de — et de chacune des quantités cos A,
cos /*, sin 0, il suifira de mettre Mg a la place de R, dans les equations (i5). En y mettant aussi les va-leurs de P et Q, elles deviendront
Qn 6 — cos A sin 4 nbsp;nbsp;nbsp;cos/* cos
Mg-y
sin 0c?4
^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ““nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 )dt.
Mgv
Les deux premières equations (i) deviendront, en niême temps,
^—§COsX, ^=:gCOS/*. nbsp;nbsp;nbsp;(l4)
-ocr page 267-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aaS
En dlfféreritiant par rapport a t les valeurs de c et c', et niettant au lieu de f/.sin ö, on a
dc = sin 4^ c?ö -f- cos 4 sin ^d~\/ , dc' = cos 4^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— sin 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6 ^^4 gt;
et si l’on substitue dans ces formules, a la place de sin 6fi?4 et , leurs valeurs pre'cédentes, il en ré-sulte
l’on a fait, pour abréger ,
m.
G/i
Ainsi la question est réduite finaiement a l’intégra-tion de ces equations linéaires, a coefficiens cons-tans et du premier ordre, par i-apport aux incon-nues c et c'. C’est aussi en employant ces mêmes in-connues, c’est-a-dire, sin 6 sin 4 et sin 6 cos 4 , dans Ie problème du mouvement de la lune autour de sonnbsp;Centre de gravité, que Lagrange a ramené ala formenbsp;lineaire les equations difFérentielles de ce problème ;nbsp;Ce qui l’a conduit a l’explication compléte du phénbsp;nomène de la libration, qu’il n’avait pas donnée dansnbsp;ses premières recherches sur ce sujet.
454* En integrant les equations (i5) par la methode Ordinaire , désignant par k et k' les deux cons-tantes arbitraires , et ^emettant pour c et c' ce que ces lettres représentent, on a
-ocr page 268-(.6)
(.6)
224
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
sinösin -vl, = A: sin mt A:'cos mt
— nbsp;nbsp;nbsp;mamp;mmtf(cosfJismmt —cosAcosmt)dt
— nbsp;nbsp;nbsp;mcosmf/(cosjMcosmi -4quot; smmt)dt,nbsp;sinö cos^j/ = k cos mt — Ai'sin mt
—mcosmt/[cos/tJLsinmt—cosA cos mt)dt
-^-msinmtJ(cosiJ(,cosmt cosA smmt)dt. )
Je supposerai que les intégrales indiquées dans ces formules commencent avec lt;, et je représenterai ^nbsp;comme plus haut, par 9' et -gt;1,' les valeurs initiales de 9nbsp;et 4 ; ew faisanl t=o, on aura
k = sinö'cosk' = sin 9'sin 4/',
pour les valeurs de k el k', qui seront nulles, lorsque l’axe de figure du mobile sera vertical a l’origine dnnbsp;mouvement, auquel cas on aura 9' = o.
Lorsque les valeurs de cos A et cos u. en fonctions de t, seront effectivement données, on effectueranbsp;les inte'grations indique'es, et les equations (i6) ferontnbsp;connaitre les valeurs de 6 et 4/, et, par conséquent,nbsp;la position de l’axe de figure du mobile, a un instantnbsp;quelconque. D’après la troisième equation (5), onnbsp;aura , en même temps ,
(p Tlt '— 4' “f* 4 gt;
en y faisant cos 0 == — i, et supposant (p = o, quand tz=o. Les deux premières equations (5), dans les-quelles on fera simplement (p ~nt, donneront lesnbsp;valeurs dep et g, lesquelles, en les joignant )ir = n,nbsp;détermineront, a un instant quelconque, l’axe de ro^nbsp;tation et la vitesse angulaire du mobile autour de eet
-ocr page 269-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aaS
axe. Enfin, par deux intégi’ations successives, on tirera des equations (i4) les valeurs de x, et jquot;, ennbsp;fonctions de t; d’oü l’on déduira immédiatementnbsp;celles de z, et R.
Lesvaleursapprochéesde toutesles inconnuesdupro* blème seront done déterminees, au mo_yen des valeursnbsp;donnëes de cos A et cos /J-. Au mojen de ces valeursnbsp;approchées, on pourra calculer celles des quantitésnbsp;qu’on a negligees dans cette première approximation ; en ayant égard, 'dans une seconde approximation , a ces quantités ainsi calculées, on parviendranbsp;a d’autres valeurs des inconnues, plus approchées quenbsp;les premières; et, si l’on continue de cette manièi’e ,nbsp;on obtiendra, par Ie procédé général des approximations successives, des expressions des inconnues,nbsp;aussi approchées qu’on voudra. Nous nous arrê-terons a la première approximation; la seconde etnbsp;les suivantes n’auraient d’autre difficulté que leurnbsp;longueur.
455. La vitesse de rotation n, imprimée au mobile autour de son axe de figure, étant supposée trés grande, la quantité jn sera généralement trésnbsp;petite. II résultedonc des formules (16} que les variations de cos A et cos f/., provenant des petites oscillations de la normale au plan donné sur lequel Ienbsp;mobile s’appuie, seront trés affaiblies dans la valeurnbsp;^6 6. Par conséquent, si Ie mobile est terminé a sanbsp;partie supérieure par une surface plane perpendiculaire a son axe de figure, et qu’a Torigine du mouvement cette surface soit horizontale et l’axe vertical , ce qui fera disparaiti’e les termes multipHés
226 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
par k et k’, cette surface conservera sensiblement son horizontalité pendant toute la durée du mouvement,nbsp;malgré les petites oscillations du plan donné , et celanbsp;d’autant plus exactement que la vitesse de rotationnbsp;imprimée au mobile sera plus considerable. C’est surnbsp;ce principe qu’est fondé Ie niojen qui a été proposenbsp;pour obtenir a la mer, independamment des inou-vemens de roulis et de tangage du vaisseau, unnbsp;horizon artificiel qui puisse servir aux observationsnbsp;astronomiques.
A raison de la petitesse de m, on peut considerer sin mt et cos mt comme des quantites constantesnbsp;dans les integrates que contiennent les formules (i6).nbsp;Ainsi, par exemple, en integrant par partie, onnbsp;auranbsp;fco?,Xco?,mtdt=co%mtfcosXdt-\-iminmtffcos,Xdt’'-{-e\c.',
et si les variations de cos A sont tres rapides par rapport a celles de sin mt et cos mt, quoique trésnbsp;lentes par rapport a la rotation du mobile, cettenbsp;série sera tres convergente et pourra se redurre a sonnbsp;premier terme; ce qui revient a considerer cos mtnbsp;comme constant dans I’integrale/cosA cosmilt;fi,
De cette manière, et en supposant ^ = o et F = o, les formules (i6) se reduiront a
sin 6 sin 4 = — mfcos fidt, sin Q cos 4 = mf cos hdt.
Si Ton suppose aussi que le centre de gravite dn mobile n’ait recu, a I’origine du mouvement, aucune
vitesse horizontale, de sorte qu’on ait ^ = o et
-ocr page 271-dt
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;227
= o, quand « = o, les equations (i4) donneront
^ = gfcosAdt, nbsp;nbsp;nbsp;= gfcosf^dt ;
les intégrales commencant a vee t, comme dans les equations précédentes. En les éliminant et remettantnbsp;pour m sa valeur, on aura done
sin
La difference de signe dans ces deux formules pvo-vient de ce que Tangle 4 augmentant de go°, Taxe des abscisses positives va tomber sur Taxe des or-doiinées negatives, et celui-ci sur Taxe dos abscissesnbsp;positives ( n® SyS); en sorte qu’en mettant 4 90“nbsp;dans la première formule, il y faut, en mémenbsp;temps, changer j-, en —x,; ce qui donne la secondenbsp;formule.
En'^ divisant ces equations Tune par Tautre , il vient .
Or, si Ton mène par Ie point G un plan perpendiculaire a Taxe de figure GR, 4 Tangle que fait Tin-tersection, de eet équateur du mobile et du plan horizontal deslx, ety^,, avec Taxe desx,; d’ailleurs, les Yariables/.^,'et jK, sont les coordonnées de la projection duf.po/nt G sur ce plan horizontal; il en résultenbsp;done que cette intersection est constamment parallèlenbsp;^ la tangente a la courbe décrite par la projectionnbsp;horizontale du centre de gravité du mobile. Si Ton
228 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
appelle u la vitesse horizontale de ce point, de sorte
qu’on ait
de
on aura aussi
. A Myu
smfl= -i,
pour Ie sinus de 1’incliuaison du mobile sur Ie plan horizontal, laquelle inclinaison est Ie supplément denbsp;Tangle 9.
Ces diflerentes formules, et les consequences qui s’en déduisent, subsisteront tant que la vitesse 7i denbsp;rotation dn mobile autour de son axe de figure seranbsp;trés grande; mais la resistance de Tair et Ie frotte-ment de Ia pointe K contre Ie plan sur lequel Ie mobile s’appuie, diminueront continuellement celle vitesse ; et quand elle aura cessé d’etre tres grande,nbsp;Taxe GK s’écartera de plus en plus de la directionnbsp;verticale, et Ie mobile fiuira par tomber sur ce plan,nbsp;comme dans Ie cas de la toupie ordinaire.
On doit aussi observer que les oscillations verti-cales du plan donné, d’oii il résulte des variations alternatives de la quantile ^, n’ont aucune influence sur les variations des angles 4 et Ö. Mais si Ie plan,nbsp;donné s’élève au s’abaisse verticalement d un mouvement uniformément accéléré, la quantite'^comprisenbsp;dans son equation (n® 44^), renfermera un termenbsp;=i= 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; dans lequel g' représentera une quanlilé
constante et positive. La valeur de R dont Bn a feit usage dans Ie n°455, au lieu d’etre Mg,::s;^r«ialorsnbsp;M(g':d=§''}; on devra done remplacer g pav.^gdcg'
-ocr page 273-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;229
dans la valeur de /re; en sorte qu’un mouvement de cette nature influera sur les variations de 6 et Si Ienbsp;plan donné s’abaisse, auquel cas on devra prendre Ienbsp;signe inférieur devant g', il faudra qu’on ait g' lt; g ,nbsp;sans quoi la valeur de R deviendrait negative; ce quinbsp;signifierait que Ie mobile cesserait de s’appuyer surnbsp;Ie plan donné, qui tomberait plus vite que ce corpsnbsp;pesant, et s’en détacherait par conséquent.
§ II. Cas OU l'on a égard au frottement.
456. Dans l’état actuel de la science, les iois du Rottement des corps en mouvement ne peuvent êtrenbsp;déterminées que par l’expérience; avant d’introduirenbsp;cette force, d’un genre particulier, dans les équationsnbsp;du mouvement d’un corps qui s’appuie sur un plannbsp;donné, nous allons done faire connaitre les i’ésultatsnbsp;généraux de l’observation sur cette matière
1quot;. Le frottement d’un corps solide sur un autre est indépendant de la vitesse du mobile ;
2°. II ne dépend pas non plus de l’étendue de la surface frottante;
3°, II est proportionnel a la pression totale exercée sur cette surface.
Ces deux dernières lois sont celles qui ont aussi (lans i’état de repos (n° 269), a l’inslant oü l’é-
(^) Les expediences les plus re'centes sur ce sujet important ®'^nt celles de M. Morin, oiScier d’artillerie attaché k 1’Écolcnbsp;® Metz, dont Ie travail est inséré dans le tonie V des Mé—nbsp;’Moirés présentés a l’Acadéinie des Sciences.
a3o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
quilibre va se rompre, et quand Ie contact des corps a dure assez long-temps pour que Ie frottement aitnbsp;attaint son maximum.
Relativement a un fluïde qul coule sur un corps solide, Ie frottement suit des lois difiërentes. On ad-niet, d’après l’expërience, qu’il est alors proportion-nel a la vitesse du fluide et a I’étendue de la surface,nbsp;et qu’il ne depend pas de la px’ession. Quand il s’agitnbsp;d’un fluide aériforme, il y a lieu de croire que Ienbsp;frottement augmente ou diminue avec la densité,nbsp;comme nous l’avons suppose dans Ie n“ 444 gt; 4e sortenbsp;qu’a temperature egale, il se trouve dépendre indi-rectement de la grandeur de la pression.
457. Supposons actuellement qu’un corps solide, dont la base est une surface plane d’une étenduenbsp;quelconque, soit posé sur un plan fixe et horizontal,nbsp;et que la verticale menée par son centre de graviténbsp;G ( fig. i3) rencontre Ie plan fixe dans l’étendue denbsp;cette base, ce qui est la condition nécessaire et suöi-sante de Tequilibre. Soient M sa masse, et P sonnbsp;poids. En un point A de sa surface, situé dans Ienbsp;plan horizontal mené par Ie point G, attachons unenbsp;corde qui vlenne passer sur une poulie fixe B, denbsp;sorte que BA soit Ie prolongement de GA. A l’extré-raité inférieure C de cette corde, suspendons unnbsp;autre corps dont la masse soit M', et Ie poids P', etnbsp;qui ait son centre de gravité G sur la verticale menée par Ie point C.
L’équillbre subslstera taut que Ie poids P', aug-menté du poids de la partie verticale de la corde, sera moindre que Ie frottement de M sur Ie plan fixe,
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;231
et de ia corde sur la poulie B; et si P' augmente graduellement, l’équillbre se rompra a l’instant ounbsp;surpassera cette sommede frottemens, diminuée dunbsp;poids de la corde verticale. Si Ton négligé ce derniernbsp;poids relativemeiit a P', et que l’oa de'signe par F etnbsp;les frottemens de M contre Ie plan fixe et de la.nbsp;corde contre la poulie fixe, qui ont lieu immédiate-öient avant Ia rupture de l equilibre, on aura
P' = F 4- F.
La pression exercée sur la base de M est Ie poids P de ce corps; Ie frottement F est done proportionnel anbsp;P- D’après ce qu’on a vu dans Ie iiquot; 5o2, Ie frotte-Dient F' est aussi proportionnel a la force F ; par conséquent , on a
F = /P, F = /'F,
en désignant par et des fractions indépendantes des grandeurs de P et F. Au moyen de ces valeurs,,nbsp;i’équation précédente devient
d’oii l’on lire
! ƒ'
Le poids P' étant connu a l’instant ou 1’équilibre commence a se rompre, cette equation determinersnbsp;Valeur de f, relative au corps M et au plan horizontal sur lequel il est posé, quand on connaitra lanbsp;valeur de ƒ' qui répond a la corde et a la gorge denbsp;ïa poulie. Le moyen indiqué dans le 0“ 269 fait con-
-ocr page 276-232 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANTQUE.
naitre cette valeur de ƒ, indépendamment d’aucune autre quantité de même nature, d’après Tangle sousnbsp;lequel Ie mobile commence a glisser sur un plan quenbsp;Ton incline gi’aduellement.
4^8. Dès que Ie poids P', augmenté du poids de la corde verticale , Temportera un tant soit peunbsp;sur la quantité F F', Téquilibre sera rompu ,nbsp;et, a plus forte raison, pour un poids P' encorenbsp;plus grand. Le corps M glissera sur Ie plan horizontal, et M' descendra verticalement. Pendant cenbsp;mouvement, j’appellerai H le frottement de M contrenbsp;ce plan, qui sera une fraction donnée de la pressionnbsp;P. Quant a la poulie B, on pourra supposer qu’ellenbsp;est enlièrement fixe el demeure immobile, ou bien,nbsp;qu’elle tourne autour (Tun axe horizontal, perpendiculaire au plan de la corde ABC. Dans le premiernbsp;cas, il j aura, pendant le mouvement, un certainnbsp;frottement H' contre la poulie, qui sera différent denbsp;F', et devra être ajouté a H; dans le second cas, sinbsp;la corde ne glisse aucunement sur la poulie, il n’j auranbsp;aucun frottement de Tune contre Tautre ; maïs il fau-dra tenir compte du mouvement communiqué a lanbsp;poulie par Tintermédiaire de la corde, comme si ellenbsp;y élait attachée. Je supposerai que ce soit le secondnbsp;de ces deux cas qui ait lieu.
Pour former Téquation du mouvement, dési-gnons, au bout du temps quelconque t, par ^ et z' les parties horizontale et verticale de la cordenbsp;ABC, et par f/. et leurs masses. Les vitesses de M
etM', a eet instant, seront — * et et Ton pourra
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;aSS
représenter par a — et a' ^ les resistances de Fair exercees a leurs surfaces; a et etant des constantesnbsp;qui dependront de leur forme et de leur étendue. Sinbsp;l’on appelle g la gravite, les forces motrices appli-quées au système seront done Ie poids ( M' -p ft') g ,nbsp;diminué de la resistance a' gt; et la force horizon-
tale H, augmentée de la resistance a Leurs mo-nieus, par rapport a Taxe de la poulie B, devront se retrancher i’un de l’autre; et en appelatil c Ie rayonnbsp;de cette poulie circulaire, pn aura
(a)
pour leur difference. Les forces motrices qui au-i'oiit effectivement lieu seront (IVF jjJ) dans
ïe sens vertical, —f^)~^ dans ie sens horizon-tal f et celles de tous les points de la poulie. Les momens de toutes ces forces par rapport a 1’axe denbsp;la poulie devront s’ajouter; et la vitesse angu-
ï dz^
laire de la poulie etant quot; ^ gt; ^i l’on représente par m sa masse, et par/wA:® son moment d’inertie relatifnbsp;® son axe, on en conclura , comme dans Ie n“ Soa ,nbsp;pour Ie moment de ces dernieres forces parnbsp;^^Pport a eet axe; par conséquent, la somme desnbsp;*Doniens des forces effectives , par rapport au mêmenbsp;sera
234 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Or, pour que les forces motrices appliquées au sjs-tème fassent ëquilibre, au mojen de l’axe de la poulie, aux forces effectives, prises en sens contraire de leurnbsp;direction, il faudra que les deux quantite's (a) et (b)nbsp;soient égales entre elles; d’oü il résultera
La corde ABC étant regardée comme inextensible , la somnie de ses parties sera constante ; en appelant tnbsp;sa longueur totale, on aura done
d^z' |
'dF d‘z dF‘ |
Soient «zet Ie poids de la corde entière, et p Ie poids de la masse m de la poulie, on aura aussi
'WZ
rWZ
on a également
gM = P , gM' = P' ;
et paree que Ie frottement H est proportion nel au’ poids P, on a, en outre,
H = AP,
en désiguant par h un coefficient indépendant de P-Au moyen de ces différentes valeurs, l’équalion d« mouvement deviendra
-ocr page 279-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;235
= g 1^® — p' — ®- “ (« «')
459. Elle n’est point intégrable sous forme finie, a moins qu’on ne négligé les termes qui proviennentnbsp;de la resistance de l’air ; ce qui la reduit a
^ ^ I^ ga = o, dt‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Z ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
en faisant, pour abréger, P' — hP 'TO
P F ^ ^
P P' ¦Z3quot;
Sou integrale compléte sera alors
z == Ce -f- C e nbsp;nbsp;nbsp;T ’
C et C' étant les deux constantes arbitraires, et e la base des logarithmes népériens.
En substituant cette valeur de z dans les termes de 1’équation du mouvement qui proviennent de lanbsp;Resistance de l’air, et integrant de nouveau cettenbsp;Equation, on aura une valeur de z plus approcbee;nbsp;^3is nous nous arrêterons a la precedente; et pournbsp;determiner les constantes C et C', j appellerai y la
Valeur initiale de z; on aura z = ')'et^=iO, quand t ~ o-, d’oü il résulte
5.36
TRAITÉ DE MÉCAINIQÜE.
C — C' = o ;
ce qui donne
C = C' = et, par conséquent,
a un instant quelconque.
Si l’on appelle 6 Ie temps que Ie poids P emploiera a atteindre la poulie B, c’est-a-dire , a parcourir lanbsp;distance y, on aura a la fois ^ = 6 et z = o • d’oiinbsp;l’on conclut
2a/.
{al-
Lorsque 0 sera donné par l’observation, cette equation servira a determiner la valeur de «, et, par suite, celle du coefficient h x’elatif au frottement dunbsp;poids P en mouvement sur Ie plan horizontal. Dansnbsp;cette experience, on pourra prendre pour P' un poidsnbsp;quelconque, pourvu qu’il surpasse Ie frottement quinbsp;a lieu dans 1’etat dequilibre. Si Ie poids'Sr est trésnbsp;petit par rapport aux poids P et P', ^ sera une trésnbsp;petite fraction, et 1 on pourra developper les expo—nbsp;nentielles en séries trés convergentes , suivant lesnbsp;puissances de Ê. De cette manière, on aura
y = {al ~ amp;y)(^ -{- nbsp;nbsp;nbsp;-{- etc.v);,
-ocr page 281-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;237
et si 1’on négligé tout-a-fait la quantité C, on aui’a simplement
ce qui doit être, en efFet, puisquc alors Ie mouvement du poids P est uniformément accéléré.
Quel que soit Ie mouvement du sjsteme que nous considérons, la tension de la partie horizontale denbsp;la corde ABC est conslamment égale a la plus petitenbsp;des deux forces qui agissent ases extrémités (n® 552.),nbsp;c est-a-dire, au frottement H augmente' de la resistance de Pair, exercée sur la surface de M. Elle estnbsp;done constante et égale a H, ou h2, pendant toutenbsp;la durée du mouvement, lorsqu’on fait abstractionnbsp;de la résistance de Fair; et sa valeur, mesui’ée parnbsp;l’extension d un ressort placé dans la longueur denbsp;Cette corde, peut aussi servir a determiner Ie coefficient h.
460. Les valeurs que l’expérience a données pour ce coefficient, soit par l’observation du temps 9, soitnbsp;par la mesurê de la tension de la corde, varient avecnbsp;Ie degré de poli des surfaces frottantes et la matièrenbsp;des corps ; elles ne dependent pas, comme celles dunbsp;coefficient f (n° 269), du temps pendant lequel lesnbsp;Corps ont été en contact avant de glisser l’un surnbsp;1 autre. Quand celles-ci ont atleint leur maximum,nbsp;dies surpassent toujours les valeurs correspondantesnbsp;dc ^; en sorte que, dans Fétaf de mouvement, Ienbsp;li'ottement H est moindre que Ie frottement F quinbsp;® lieu a 1’insfant oü 1’équilibre va commencer a senbsp;*^ompre; et la tension de la corde en mouvement est
238 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
aussi plus petite que celle qui avait lieu au dernier
moment de l’équilibre.
Le poids P étant en repos, l’équilibre subsiste tant que le poids P' est plus petit que F; mais on a re-marqué que si P', quoique moindre que F, surpassenbsp;notablement H, il suffit d’agiter un peu le plan horizontal , par de petites percussions, pour que lenbsp;poids P se mette en mouvement.
Quand le coefficient h est connu, il est facile de determiner le mouvement du poids P sur un plannbsp;incline. Je désignerai par i l’inclinaison de ce plan surnbsp;un plan horizontal, qui devra surpasser l’aiigle sousnbsp;lequel Tequilibre commencera a se rompre , ou êtrenbsp;tel qu’on ait tangzgt;/ (nquot; 269). Les composantesnbsp;de P, parallèles et perpendiculaires a ce plan, serontnbsp;P sin i et P cos i. La première, diminue'e du frotte-ment H, sera la force motrice du mobile, dont M estnbsp;la masse ; en appelant z l’espace parcouru au bout dunbsp;temps i, on aura done
M ^ = Psinz — H.
D’ailleurs, la pression sur ce plan étant l’autre composante Pcosz, on aura-aussi
H s= ^P cos i ;
a cause de P=Mg-, l’équation précédente deviendra done
^ nbsp;nbsp;nbsp;^cotz)g^sinz;
ce qui montre que le mouvement sera uniforme'-ment accéle'ré, et le même que si le frottement
-ocr page 283-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aSg
n’exlstait pas, et qiie Ie sinus de Tinclinaison fut diminué dans Ie rapport de i—-hcot i a l’unité. Cettenbsp;quantité i — kcoti est positive, puisque l’on a, parnbsp;iijpothèse, h lt;[ ƒ et fcoti •lt; i •
461. Le frottement H étant proportionnel a la pression, et indépendant de 1’étendue de la surfacenbsp;frottante, il s’ensuit que les poids P et P' du nquot; 457,nbsp;restant les mêmes, le mouvement de P sur le plannbsp;horizontal ne changera pas, quelle que soit 1 etenduenbsp;de sa base, pourvu qu’elle ait toujours le méme degrénbsp;de poli. Ainsi, en prenant pour ce corps un paralle'-lépipède rectangle, d’une matière homogene, et dontnbsp;quot;loutes les faces soient également polies , son mouvement horizontal sera toujours le méme, si on le posenbsp;successivement sur chacune de ses faces; et il en seranbsp;encore de méme, sur un plan incline, sansle secoursnbsp;du poids P'.
Au reste, cette proposition, que le frottement est indépendant de l’ëtendue et du contour de la base de P,nbsp;et simplement proportionnel au’poidsP, revient a direnbsp;qu a chaque point de cette base, le frottement est proportionnel a la pression relative a ce point. En effet,nbsp;soient b cette base,lt;3?(7runde ses élémens differentlels,nbsp;pdu la pression verticale que supporte cet élément,nbsp;de sorte que p représente la pression rapportée anbsp;^ unite de surfkce. Il faudra que la résultante desnbsp;pPessions exercées sur tous les élémens de b, repro-duise le poids P appliqué au centre de gravité G;nbsp;faudra done qu’on ait
{a)
fpdlt;7 = P;
-ocr page 284-24o nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
et si l’on mèae par la projection du point G sur Ie plan fixe, deux axes horizontaux et rectangulaires,nbsp;dont l’un sera, par exemple, la projection de lanbsp;droite GB, et qu’on appelle x Ia distance de d(x a cettenbsp;projection, et^' sa distance a l’autre axe, on devranbsp;aussi avoir
fxpdcf — o, fxpd(T = o; {b)
ces integrales et celle que contient I’equation («) s’e-tendant a la base b tout entière. Cela étant, supposons le frottement de l’élëment da sur le plan fixe, propor-tionnel a la pression pda qufil eprouve , et represen-tons-le par hpda, en designant par h un coefficientnbsp;independant de p et relatif a la nature de la surface da; nous aurons
fhpda,
pour le frottement total; et comme les frottemens de tous les élémens sont parallèl^s a la directionnbsp;GB du mouvement, si Ton appelle x^ la distancenbsp;de leur resultante H au plan vertical passant par lanbsp;droite GB, on aura egalement
Ha?, = fhxpda.
Or, si la base du mobile a le même degré de poli dans toute son e'tendue, le coefficient h sera constant,nbsp;et il en résultera
H = hfpda = /^P, Ha?, = hfxpda = o;
par conséquent, le fvottement total ne dépendra que du poids P, quels que soient letendue et le contour
-ocr page 285-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. de sa base; et la direction de cette force tombant,nbsp;a cause de = o , dans Ie plan vertical passant parnbsp;la droite GB, elle ne pourra imprimer aucune rotation au mobile, dorit Ie mouvement sera parallèle anbsp;ce plan, comme on l’a suppose.
Lorsque les centres de gravité du poids P et de la ,base b sont situés sur une menie perpendiculaire anbsp;cefte base, comme dans Ie cas d’un prisme ou d’unnbsp;cylindre vertical, on satisfait aux equations {o) et (è),nbsp;en supposant la pression p constante et égale au rapport de P a 6. Réciproquement, pour une valeurnbsp;Constante de p, les equations (b) donnent
fxd(7
fjdcr = o;
Ce qui exige que Ie centre de gravité de b coincide avec la projection horizontale du point G; par conséquent, lorsque cette condition n’est pas remplie, lanbsp;pression p varie nécessairement d’un point a un autrenbsp;de la base du mobile. La determination de sa valeurnbsp;en un point quelconque est alors un problènie trésnbsp;difficile, qu’on ne peut résoudre qu’en ayant égard anbsp;la flexibilité de la malière du mobile et a^celle dunbsp;plan horizontal sur lequel il s’appuie, et qui donne-ï'ait lieu, sans cette consideration, a une indéter-Diination apparente, comme dans Ie problènie du
2';o.
Si l’on suppose que les deux centres de gravité ’’Oient sur une mêrne verticale, on aura done a lanbsp;quel que soit Ie coefficient h,
P = Tgt; H
gt;
¦fhd(7, xj hd'T JTixds.
2,
a42 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Par conséquent, la base restant la méme, Ie frotte-ment total H sera proportionnel au poids P, comme si Ie degré de poli était Ie méme dans toute l’étenduenbsp;de cette base; mais, en general, on n’aura plusnbsp;Xi = o, la direction de la force H ne coïncidera plusnbsp;avec la projection horizontale de la droite GB, etnbsp;quand Ie poids F entrainera Ie poids P sur Ie plan •nbsp;horizontal, Ie frottemenl fera tourner Ie mobile auteur de la verticale qui passe par son centre denbsp;gravité G.
462. Le poids P étant toujours posé sur un plan fixe horizontal, ét la projection horizontale du pointnbsp;G coïncidant avec le centre de gravité de la base b ,nbsp;supposons que l’on imprime a ce corps , par unnbsp;mojen quelconque, des quanlités de mouvementnbsp;parallèles au plan fixe, qui ne le fassent pas trébu-cher, c’est-a-dire, qui ne détachent pas sa base bnbsp;de ce plan. Le mobile prendra deux mouvemensnbsp;horlzontaux, 1’un de translation, qui sera celui denbsp;son centre de gravité G, et l’autre de rotation, au-tour de la verticale passant par ce point. Or, il s’a-glt d’examlner 1’inftuence du frottement sur ces deuxnbsp;mouvemens differens.
AP
Représentons par da le’ frottement éprouvé par
rélément da Ae b, et dont la direction sera contraire a celle de la vitesse de eet élément. Appe-lons r sa distance a 1’axe de rotation; au bout dü temps t, désignons par .r et 7 les coordonnées ret-tangulaires du centre de gravité de b, rapportéesnbsp;a des axes fixes menés arbitrairement dans le plan
-ocr page 287-DYNA.MIQUE, SECON0E PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;243
horizontal, et par 6 Tangle qne fait r avec Ie pro-longement de x. Les coordonnées de da seront, au même instant, x r cos ö etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r sin 6; et si
Ton désigue par v la vitesse , et par a et ^ les angles que fait sa direction avec des parailèles aux axes des X et^, on aura
dx nbsp;nbsp;nbsp;• fl
V cos as z= ---r sm o ,,,
dl nbsp;nbsp;nbsp;dt’
,.cosê=^|: rGos0|,
S
pour les deux ^n^osantes de cette vitesse. Celles tlu frottement sCTont, en même temps,
hP j nbsp;nbsp;nbsp;hP p,
--r GOS a.da,--7- cos bcfcr..
b nbsp;nbsp;nbsp;'6
Or, Ie mouvement du centre de gravité G étant Ie même que si la masse du mobile j était concentrée ,nbsp;et que les forces motrices de tous ses points j fussentnbsp;appliquées paralièment a leurs directions, nous au-rons, pour les équatioüs de ce mouvement,
(2)
«
P
“ -^-rfcoBctda,
dt^
• e
désignant par g la gravitë, de sorte que - soit la
^^sse, et supposant Ie coefficient h constant dans ^oiite Tétendue de b.
En même temps, Ie mobile tournera autour de la Verticale passant par Ie point G, comnje si cettenbsp;'iroite était fixe, et que les forces qui agissent sur ce
244 nbsp;nbsp;nbsp;TRA.1TÉ DE MÉCANIQÜE.
corps ne fussent pas changées. Le moment du frot-tement de da sera égal a la difference des momens de ses deux composantes, et aura pour valeur
--b--^cosöH--^---.rsin 0,
en supposant que la rotation a lieu dans le sens ou Tangle 0 augmente, c!est-a-dire, deTaxe desxpositivesnbsp;vers celui des j positives. Cela étant, si Ton désignenbsp;par O) la vitesse angulaire dn mobile au bout du
temps t, et par — son moment d’inertie par rapport
a Taxe de rotation, on aura (n”
= — y/(cos 5 COS 0 — cos a sin 0) rda , nbsp;nbsp;nbsp;(5)
pour Téquation du mouvement autour de eet axe,
dê
dans laquelle on fera £»=:—, et Ton étendra Tinté-
grale a la base entière b du mobile.
Dans ces equations (2) et (3), les variables 0, ne sont pas séparées; les monvemens de translationnbsp;et de rotation dependent ainsi Tun de Tautre, et nenbsp;peuvent être determines, en general, que par approximation. II y a deux cas qui peuvent se résoudrenbsp;aisémetft., et que nous allons considerer.
dj
on aura ~ = o et ¦£ — o; bts equations (i) don-
463. Si ie centre de gravite G demeure en repos,
neront
cos a:
Clt
-ocr page 289-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;245
et pour que les equations (2) soient satisfaites, il fau-dra que les intégrales f sin nbsp;nbsp;nbsp;et ƒquot;cos ö ds soient
nulles; ce qui ne dépendra que du contour de è , et aura lieu, par exemple, toutes les fois qu’il sera sy-métrique ^utour du centre de gravité de cette base.nbsp;L’équation (5) deviendra
^ffrdlt;r;
d’oü l’on tire
da nbsp;nbsp;nbsp;heg
dt nbsp;nbsp;nbsp;bk^ ^
en appelant c la constante frdff. Le mouvement de rotation sera done uniformément retardé; et si Tonnbsp;appelle Q. la vitesse initiale angulaire, on aura, a unnbsp;instant quelconque,
agt; Q.
hegt
ce qui montre que ce mouvement se terminera au bout d’un temps exprimé par , pour lequel on
aura o) = o, et le corps sera en repos.
Lorsque la vitesse de rotation sera, au contraire, trés petite par rapport a celle du mouvement de
les
translation, et qu’on ne'gligera le carré' de f , ^nations (i) donneront
dt’
— 2 sin e - f cos 9) r
en désignant par u la ^itesse du point G, de sorte
246
qu’on ait
TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
*
On déduira de Ia et des mêmes equations (i)
I I , I /dx . f. dy , \ rdd *
- =-4.-(_sin6 — :j^cosö)-j-, • t» u ‘ u^\dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt J dt ’
^ nbsp;nbsp;nbsp;i dx i / dx n , dr . t\ \ dy rdi
p nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;drnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i / dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n \ dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rd^
eos 6= nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-J -j-cos 6 -f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/ sinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9 )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-t-a
L’origine des coordonnées polaires r et ö étant Ie centre de gravité de la base b, on a d’ailleurs
frsm^dy = o, frcos^ds- = o.
Cela étant ^ si 1’on substitue ces valeurs de cos a et cos ê dans les equations (a), et si Ton observe quenbsp;fdj = b, elles deyiendront
hg dx u dt ’
^ dj- ./X « dt •
Pour plus de simplicité, je supposerai la base b symé-trique autour de son centre de gravité, de manière qu’on ait
/r* cosQ sin9da- = o, fr'sm“6d(Tz=zfr^ cos'öcfo- = hy*V
y étant nne li'gne donnée. Par la substitution des valeurs de cos a et cos C, l’équation (5) se ré-duira alors a
en observant que co =
-ocr page 291-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;247
Les intégrales completes des equations (4) sont
~z={a — hgt) cos ê, nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;® gt;nbsp;ö et É étant les deux constantes arbitraires. On ennbsp;déduit
u ¦= a — hgt;
et Ton voit que Ie mouvement du point G sera uni-formément retardé, et que a el e seront la vitesse initiale et Tangle que sa direction fait avec Taxenbsp;des X. L’equation (5) devient
dd
hgy^
dp nbsp;nbsp;nbsp;k^{a — J^t) dt ’
son integrale complete est done
en désignant par Cl la constante arbitraire, qui ex-primera la vitesse angulaire initiale. Les valeurs de
1A
u eX. %- on 00, seront d’autant plus approchées, que
Ie produit de Q. et de Ia plus grande valeur de r sera nne plus petite fraclioi# de la vitesse u; elles mon-trent que les mouvemens de translation et de rotation finiront ensembl^f^au bout 4’un temps e'gal
%*
Lorsqu’un corps solide se meut sur un plan lixe, ®n Ie touchant constamment par un seul point denbsp;®a surface, il peut arriver plusieurs cas qu’il ini-porte de distinguer.
248 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE AIÉCANIQUE.
1°.' Le corps peut rouler, sans glisser, sur Ie plan fixe, de manlère que les deux courbes tracées sur cenbsp;plan et sur la surface du mobile, qul sont les lieuxnbsp;géométriques de leurs points de contact successifs,nbsp;aient constamment des longueurs égales.
Le mobile peut tourner sur lui-même, en tou-cbant constamment le plan fixe, en un méme point de ce plan.
3°. Le corps peut glisser sans tourner, de sorte que le point de contact soit constamment le méme pointnbsp;de sa surface.
4'’* Enfin, il peut glisser et tourner a la fois sur le plan fixe.
ut
Dans le deuxième et dans le troisième cas, le frot-tement du mobile contre le plan fixe est le même que si le contact avait une étendue quelconque j sanbsp;grandeur est propoi’tionnelle a la pression qui a lieunbsp;au point de contact, et sa direction contraire a cellenbsp;de la vitesse de ce point. En le désignant par H, etnbsp;la pression par P, on a H = AP j le coefficient h étantnbsp;le même que dans le n° 458. Cette loi est une consequence de ce que le frotteraent est indépendant denbsp;l’étendue du contact; elle iiirait besoin, toutefois,nbsp;d’etre vérifiée par des expmences directes. La forcenbsp;H est ce qu’on appelle un^^otteinent de la premièrenbsp;espèce.
Dans le premier cas, le frottement du mobile contre le plan fixe se nomme un frottement de seconde espèce. L’observation fait voir que cette forcenbsp;est ge'néralement tres petite, et peut être néglige'e.
Dans le dernier cas, les deux espèces de frottement
-ocr page 293-DYNAMIQIIE, SECONDE PARITE. nbsp;nbsp;nbsp;. 249
ont lieu en même temps; on négligé celui de la seconde espèce par rapport au frottement de la première espèce, qui est dirigé, a chaque instant, en sens contraire de la vilesse du point de contact, et tou-jours proportionnel a la pression en ce point.
Ces résultals ne conviennent pas air cas oü Ie point de contact est Textrémité d’une pointe, ou quand ilnbsp;appartient a une arèle vive; ils auront encore lieunbsp;lorsque Ie mobile sera un cylindre qui touchera Ienbsp;plan fixe suivant une ligne droite; et, toutes les foisnbsp;que sa surface n’aura ni pointes ni arètes vives, ilsnbsp;suffiront pour former les equations dififérentielles desnbsp;mouveraens de translation et de rotation. L’exemplenbsp;suivant montrera comment on en devra faire usagenbsp;pour eet objet.
464. Je suppose que Ie mobile soit une sphere homogene , posée sur un plan fixe horizontal. On im-prime a ce corps un mouvement de rotation autour d’un diamètre horizcu^al, et a son centre une vitessenbsp;horizontale et perpemiculaire a ce diamètre. II estnbsp;évident que Ie mobile tournera autour de ce diamètre, qui sera transporté parallèlement a-lui-mêmenbsp;ct au plan fixe, et que Ie centre de figure et de gra-'vlté décrira une droite horizontale, dans Ie plan vertical perpendiculaire a l’axe de rotation. II s’agit denbsp;détermlner, a un instant quelconque, les vltesses denbsp;deux mouvemens.
La figure i4 représente une section du mobile, perpendiculaire a son axe de rotation et passant parnbsp;son centre G. I-a droite AKB est la section du plan fixe;nbsp;parallèle CGD est la droite que décrit le point G,
25o nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
et Ie contact, au bout du temps quelconque t, a lieu au
point K. A eet instant, soient x la distance CG, comp-
tée a partir du point fixe C , ^ lavitessedu point G,
ft) la vitesse angulaire du mobile autour de son axe de rotation, qui sera regardée comme positive ounbsp;comnie negative, selon que la rotation aura lieu dansnbsp;Ie sens indiqué par la flèche s ou en sens contraire.nbsp;En appelant, au même instant, v la vitesse absoluenbsp;du point K, et designant par c Ie rayon CG de lanbsp;sphere, on aura
dx
p = -r- -4- ca.
dt '
Selon que cette quantité sera positive ou ne'gative , Ie point K s’avancera vers B ou vers A j et Ie frot-tement qui a lieu en ce point K en sens contrairenbsp;de V, sera dirigé suivant KA ou suivant KB. Quandnbsp;on a e == o , Ie corps roule sans glisser, et Ie frotte-ment n’est plus que de la secojj^e espèce.
Cela posé, désignons tojijoOTS par P Ie poids du
P/t“ nbsp;nbsp;nbsp;*.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
corps , par g la gravité , par-Ie moment d’inertie
par rapport a l’axe de rotation , et par hV Ie frot-tement au point K. En supposant, pour fixer les idees, la vitesse u positive, et, conséquemment, Ienbsp;frotternent dirigé suivant KA, les équations différen-tlelles des mouvemens de translation et de rotationnbsp;seront
d^x
dt^
hg,
dt
= — hc.
o?
car Ie centre G devra se mouvoir comme si la masse
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aSi
p
- dn mobile y étalt reunie, et que Ie frotternent y
fiit applique parallèlement a sa direction; et, en niême temps, Ie mobile devra tourner autour denbsp;son axe de rotation , comme si eet axe était bxe, etnbsp;que Ie point d’application du frotternent et Ie sensnbsp;de cette force ne fussent pas changes. Le mobile étantnbsp;une sphère, on a aussinbsp;les equations précédentes auraient encore lieu, maisnbsp;avec une valeur différente de k*, si ce corps étaitnbsp;Dn solide de révolution, ou un cylindre droit anbsp;base circulaire, tournant, dans ces deux cas, autournbsp;de l’axe de figure.
En supposant le coefficient h constant, et intégrant les équations {a), on a
dx
dl = a — hgt.
CO
rt et a étant les deux constantes arbitraires qui repré-
senteront les valeurs initiales des vitesses ^ et «. On aura, en même temps,
V = a ca. — nbsp;nbsp;nbsp;-I- hgt.
I*ar hypothese, la constante a-^ca est positive; 1^ vitesse v l’est done aussi pendant un temps 9,nbsp;bout duquel elle est nulle , et qui a pour valeur
{a -f- C«)A’* nbsp;nbsp;nbsp;2(/2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C‘«)nbsp;(c“
252 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
dans Ie cas de la sphère. Pendant I’intervalle de temps 6, les valeurs précédentes de ^ et a sub-sisteront, et les deux mouvemens du mobile seront uni-formément retardés. Au bout d’un temps égal a la
valeur de ^ sera nulle; si done ce temps est moindre que 6, ce qui aura lieu si Ton anbsp;la vitesse ^ deviendra negative au-dela de
et Ie centre de la sphère rétrogradera. C’est ce qui arrive, par exemple, lorsqu’on fra’ppe une bille denbsp;billard de manière a la faire tourner rapidementnbsp;autóur d’un diamètre horizontal et a faire avancernbsp;en même temps son centre avec une moindre vitesse,nbsp;en sorte que les quantités a et ot. soient toutes deuxnbsp;positives et satisfassent a l’ine'galité précédente. Lenbsp;frottement contre le tapis détruit bientót le mouvement de translation; mais le mouvement de rotation subsistant encore , le frottement continue d’agii’nbsp;en sens contraire de ce dernier mouvement; et c’estnbsp;cette force, transportèe au centre de gravite', qui lenbsp;ramène vers son point de depart.
Si, a l’origlne du mouvement, la sphère ne tourne pas, de sorte qu’on ait a = o, ou, plus généra-lement, si l’on a
.. nbsp;nbsp;nbsp;1C»
agt; ,
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;a53
1 nbsp;nbsp;nbsp;• djcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
ia vilesse ne deviendra pas nulle avant la vi-
tesse p, et Ie centre G ne rétrogradera pas. Mais dans tons les cas, au bout du temps 6, Ie pointnbsp;d’appui K du mobile n’ajant plus de vitesse , Ie frot-tement ZïP de la première espèce disparaitra; la spherenbsp;continuera de rouler sans glisser; et il se produira unnbsp;frottement qui ne sera. plus que de Ia seconde
espèce. Les vitesses et « deviendront constantes,
Ou ne de'croitront plus que trés lentement; leurs va-leurs seront celles des formules {b), qui répondent a t=B, savoir :
5a-
dx
dt
5a
O)
Ainsi, leffet ge'néral du frottement ordinaire ou de la première espèce, est de réduire au repos lesnbsp;corps qui glissent sans tourner, et de réduire seu-lement a 1’uniformité et a 1’égalité, en sens opposes,nbsp;les deux mouvemens des corps qui glissent et roulentnbsp;en même temps. Dans un vide parfait, Ie roulementnbsp;du mobile qui résuite de ces deux mouvemens, sub-sisterait indéfiniment, et Ie frottement de la secondenbsp;espèce mainliendrait la vitesse v nulle, et les deux
dx nbsp;nbsp;nbsp;fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;%
vitesses et co égales et contraires. Mais la resistance de l’air trouble cette égalité ; Ie frottement de la première espèce reparait, et Ie concours denbsp;ces deux forces finit par réduire Ie mobile a l’étatnbsp;de repos.
-ocr page 298-ril
256 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
bile(n“4i8) seront qz—rj, rx—pz, pj—qx; par consequent, on aura celles de sa vitesse absolue,
t’, w , de la vitesse
en y ajoutant les composantes u, du point G; ce qui donne
u qz — rj, v rx — pz, w-\-pj — qx.
Je de'signe par m,, v^, nbsp;nbsp;nbsp;, p^, q^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ce que de-
viennentz/, v,w, p,q, r, immédiatement après Ic choc. Eli observant que Ie point dont les coordonne'esnbsp;sont X, j, z, ne change pas sensiblement de position pendant Ie choc, les trois composantes précé-dentes deviendront
U, q,z — r^y, nbsp;nbsp;nbsp;r^x —p,z ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pj—q^x;
et comme les axes Gx, Gj, Gz, auxquels elles sont parallèles, sont aussi supposes immobiles pendantnbsp;Ie choc, on aura les vitesses perdues par ce point sui-vant ces axes, en relranchant ces dernières quantitésnbsp;des précédentes. Si done on désigne par dm I’elementnbsp;de la masse M qui répond aux coordonnées x, j, z,nbsp;nous aurons
q)z — (r — 7-gt;Vzn,
0-^— {P— fJzjSu,
\u — nbsp;nbsp;nbsp; {q — q,
[tv — Wi -f- {p — p^j — {q —• q^x^dm,
pour les composantes parallèles a Gx, Gj, Gz, de la quantité de mouvement perdue par dm, pendant lanbsp;durée du choc.
En verlu du pidncipe general de la Djuamique (n“ 353 } , les quantités de mouvement ainsi perdues
-ocr page 299-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;257
par M et M' devront se faire e'quilibre; et, d’après ce qu’on a vu dans Ie n® 265, on formera les equationsnbsp;d equilibre de ces deux corps solides, appujës Funnbsp;contre Fautre, en considérant chacun d’eux isolement,nbsp;après avoir joint aux forces relatives a M, une foivenbsp;iiiconnue N, dirigée sulvant Kil, et aux forces ap-pliquées ^ M', Ia même force N agissaut au point Knbsp;suivant KH'.
Ces forces N, dirige'es suivant KH et KH', seront ies quantltés de mouvement imprimées par Ie chocnbsp;aux masses M et M'; et, avant d’écrire les equationsnbsp;d’équilibre, ou peut remarquer que les effets dunbsp;choc, qu’elles serviront a determiner, seront lesnbsp;Dièmes, pour la masse M, par exemple, que si Fonnbsp;appliquait a une partie arbitraire /a de cette masse ,nbsp;ayant son centre de gravite' sur la droite KH, une vi-tesse k parallèle a KH, et telle que Fon eut = N ;nbsp;Car il est évident que la résultante des quantités denbsp;mouvement de yt* serait N, en grandeur et en direction : la percussion exercée sur M, suivant KH, équi-vaut done toujours, comme nous Favons dit dans Ienbsp;d°435, a des vltesses égales, imprimées, pavallèle-ïöent a cette normale KH, a tons les points d’unenbsp;-Partie de M, qui a son centre de gravité sur cettenbsp;^coite.
467. Cela posé, désignons par a, h,c, les trois coordonnées de K, rapportées aux axes Ga?, Gz,nbsp;par et, ê, y, les angles que la droite KH fait avecnbsp;parallèles a ces axes, menées par Ie point K j lesnbsp;equations d’équilibre des quantités de mouve-Dient perdues par lous les points de M, seront
2.
465. La position et l’état d’un corps solide en mouvement, sont complètement determines a unnbsp;^ instant donné , lorsque l’on connait, a eet Instant,nbsp;les coordonnées de son centre de gravité, les com-posantes de la vitesse de ce point, les directions desnbsp;trois axes principaux qui se coupent en ce mêmenbsp;point, et les composantes de la vitesse angulaire denbsp;rotation autour de ces trois axes. Si ce corps estnbsp;rencontré par un autre mobile, pour lequel toutesnbsp;ces choses soient également connues, les composantes de leurs vitesses de translation et de rotationnbsp;seront changées par Ie choc, mais non pas les positions de leurs centres de gravité, ni les directionsnbsp;de leurs axes principaux; car, quoique Ie choc nenbsp;soit pas instantané, cependant la durée de ce phé-nomène est toujours assez petite pour qu’on puissenbsp;faire abstraction du déplacement des différens pointsnbsp;des deux mobiles, pendant qu’il s’accomplit, et,nbsp;par conséquent, pour qu’on puisse considérer coramenbsp;sensiblenient immobiles leurs centres de efravité et les
, nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ö
points des deux mobiles qui appartiennent a léui’S axes principaux. Le problème du choc des corpsnbsp;aura done pour objet de determiner, en grandeur etnbsp;en direction, leurs vitesses de translation et de rota-*
DYNAMIQUE, SECONDE’PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aSS
* tion après Ie choc, au mojen de ces mêmes quantite's avant Ie choc, et d’après la forme et la situation i'ela-tives des mobiles.
INous allons donner la solution ge'nérale de ce pro-blème, dans les deux cas extremes oii les mobiles sont raous et dénués d’élasticité , et ou ces corps sontnbsp;contraire parfaitement élastiques.
466. Supposons d’abord que les mobiles soient nombre de deux , qu’ils se touchent par un seulnbsp;point, et qu’ils soient entièrement libres. Soient Mnbsp;ot M' ieurs masses , G et G' (fig. i5) leurs centresnbsp;de gravité , K leur point de contact, HKH' la nor-Diale a leurs surfaces en ce point. Soient aussi Gjc,nbsp;G/quot;, Gz, les axes principaux de M, etG'x', G'j',nbsp;ceux de M'.
Immédiatement avant Ie choc, de'signons par n, w , les composantes de la vitesse de G suivantnbsp;les.axes Gx , Gj', Gz ; appelons en méme temps amp; lanbsp;vitesse angnlaire de M autour de l’axe instantanénbsp;de rotation, passant par Ie point G, et p, ^, r, lesnbsp;trois composantes de celte vitesse, autour des mêmes
3xes Gx, Gr, Gz : en sorte que nbsp;nbsp;nbsp;soient les
^ CO a ca
Cosinus angles que Faxe instantané fait avec ces b'ois droites ( n° 407 ), et qu’on ait
G)
^6la élant, si x, J, z, sont les trois coordonnées dun point quelconque de M, rapportées aux axesnbsp;Guit, Gy, Gz, les composantes de sa vitesse, paral-^^les a ces axes et provenant de la rotation du jno-
-ocr page 302-TRATTÉ DE MÉCAKIQÜE.
N cos a -f-flu — nbsp;nbsp;nbsp;{q — z — (r — r)j'\dm = o,
N cos ^ f[v — v, (r — r^j^—{p—p^ z]dm=o, N cos gt; f[w—w,-\- (p—p,)f— (?—?/) Jc]dm= o,
N (a cos ë — b cos a)
-\-f\y — ‘'/ {r‘-~r^x — {p — Pj) z] xdm —f\u — u, {q—q)z _ (rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rj/].jc?m = o,
N (c cos et — a cos y)
/[“ — u, {q—q,)z-~ {r— r,)j] ze/m —f [w—W, {p— P^J— (q -^q,)x]xdm= o,
N [b cos y — c cos €)
258
-ü
/[w —w, {p—p,)j — (q — q,)x]jdm
('¦ — 0^ — (/? — /?/)z]zcamp;w =o;
les inlégrales setendant a la masse entière M.
A cause que Ie point G est Ie centre de gravité de M, et que , Gj-, Gz, sont ses axes princi-paux, on a
fxdm = o , fjdm = o, fzdm = o, fjzdm = o, fzxdm = o, fxjdm= o.
Déslgnons, de plus, par A, B, C, les momens d’iner--tie de M par rapport a ces mêmes axes, de sorte' qu’on ait
B=/(z“ a?“)e/77ï, G=f{piP j°)dm-
En observant que fdm = M, les six e'quations d’equi' libre se réduiron* a
-ocr page 303-DYNAMIQUE, SECONDE PAKTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aSg
N cos a -f. M — u^j = o,
NcosC M(o nbsp;nbsp;nbsp;= o,
(O
N cos y M (tv — tvj = o ,
N [a cos ^ — b cos a) C(r--r^) = o,
N (c cos a. — a cos y) -{¦ B{q — nbsp;nbsp;nbsp;= o,
N{b cosy — ccos C) A(/?—p^) = o.
Par rapport a M' et a ses axes principaux G'x', Gy, G'z', je de'signerai les quantiles qui entrent dansnbsp;ces equations par les mêmes lettres, avec un trait supérieur ; en sorte que, par exemple, a', C', y', se-ront les angles que fait la droite KH' avec des paral-lèles a ces axes, menées par ie point K, et que a'^nbsp;b', c', seront les coordonnées de ce point, rapportéesnbsp;a ces mêmes axes, En observant que la grandeur denbsp;N doit être la même pour les deux corps M et M', lesnbsp;equations d’équilibre des quantités de mouvementnbsp;perdues par M' seront
N cos a' -f- M' («' — u/) = o ,
Ncos^'-hM'(e' — 0 = 0,
N cos y' H- M' (tv'— tv/) = o,
N (fl'cos S' — b' cos aJ) 4- C’{t^ — r/) = o,
JN (c'cos a! — fl' cos y') -j- B'(y'—9/) = o,
N (b'cos y' — c' cos ë') -f- A'(p'—p/) = o.
Outre les douze inconnues u^, o,, tv^, «/, o/,
P/gt; ?/gt; P/f nbsp;nbsp;nbsp;contiennent ces douze
équations(i) et (2), elles renferment encore i’incon-Due N; elles seront done en nombre insuffisant pour determiner ces treize inconnues j et il y faudra joindre
260 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
une treizième equation, que i’on obtiendra par la consideration suivante, dans Ie cas des corps dénue'snbsp;d’élasticité.
nt'
468. La solution du problème serait, en efTet, in-déterminée, si Ton considérait les deux mobiles comme absolnment durs, et qu’on fit abstraction denbsp;la compression qu’ils éprouvent pendant la durée dunbsp;choc. Mais en ajant e'gard a cette compression, quel-que petite qu’on la suppose, on concoit qu’elle estnbsp;due a ce que les points des deux mobiles, par les-quels ils viennent se toucher, n’ont pas la mêmenbsp;vitesse suivant la normale commune a leurs surfaces. A raison de la difference des vitesses normalesnbsp;de ces deux points, les deux corps s’appuient et senbsp;compriment graduellement l’un contre l’autre; ennbsp;même temps, cette difference diminue par degrésnbsp;infininjent petits, jusqu’a ce qu’elle ait entièrementnbsp;disparu; et quand les deux mobiles sont dénués d’e'-lasticité, Ie phénomène du choc est achevé a l’ins-tant OU cette difference est devenue nuile, et cesnbsp;deux corps conservent la forme qu’ils ont prise anbsp;eet instant de leur plus grande compression. C’estnbsp;cette égalité des vitesses normales des deux pointsnbsp;de contact, a la fin du choc, qui fournit la treizième equation demandée, et qui fait disparaitrenbsp;l’indétermination du problème.
En tant que Ie point K appartient au corps M, ses coordonne'es, rapportées aux axes Gx, Gj, Gz,nbsp;sont a, b, c; en les substituant a la place de x,nbsp;f,z, dans les formules du u“ 466, on a, immé-diatement après Ie choc, u^ q^c — r^h, r^a—p,c.
-ocr page 305-DYN'AMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;261
q^a, pour les composantes de sa vitesse parailèles a ces trois axes; et comme ct, y, sontnbsp;les angles que la droite RH fait avec les directionsnbsp;de ces composantes, on en conclut
(«^ q^c — rjb) cos a nbsp;nbsp;nbsp; r^a — p^c) cos ^
-h {w, Pfi — q,a) cos y,
pour la vitesse finale de ce point suivant cette droite.
Si Ton considère Ie même point K comme faisant partie du corps M', sa vitesse après Ie choc, sui-Vant la direction KH', sera
(uj q'c'— r^b') cosa.' (i^/ r'a' — p,'c') cos amp;
• nbsp;nbsp;nbsp;4. (w;4- plb' — q/a') cos y'.
Or, pour que, dans les deux cas, la vitesse nor-tiiale du point K soit la même, et dirigée dans Ie même sens, il faudra que ces deux dernières qnan-tités soient égales et de signe contraire, ou quenbsp;leur somme soit nulle; par conséquent, on aura
(“/ nbsp;nbsp;nbsp;—r^b)cosc(.-{-{u/-hq'c'—r/b')cosa.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j
H-(p, -i-ra—p^c)cosC ((^/ r/a'—py)cosë' nbsp;nbsp;nbsp;gt; (3)
?;«) cosgt; (w/ ;?/Z»'—9/«')cos?'=o.)
Les equations (i), (2), (5), du premier degré, par rapport aux inconnues N, u^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, etc., donne-
^Ont, dans chaque cas particulier, des valeurs en-fièrement déterminées pour ces quantités, qui fe-font connaitre l’état des deux mobiles après Ie choc,
®t les quantités de mouvement, égales et contraires, '^ue la percussion leur aura iraprimées suivant la»nbsp;*^iormale commune a leurs surfaces.
26^ nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
469. Maintenant, si les deux corps sont élasti-ques, fl faudra distinguer trois époques successives dans Ie phénomène du choc : la première répondranbsp;a l’instant ou les deux mobiles commencent a senbsp;toucher par un point K de leurs surfaces; la deuxièmenbsp;sera celle de leur plus grande compression, oü lesnbsp;yitesses normales du point K seront égales el dansnbsp;Ie même sens pour ces deux corps; la troisièmenbsp;sera la fin du choc, oü les deux mobiles se sépa-reront 1’un de l’autre, après avoir repris exactementnbsp;leurs formes primitives, s’ils sont supposes parfai-lement élastiques.
hsr
Depuis la première jusqu’a la seconde époque, Ie phénomène est Ie même que si les deux mobilesnbsp;élaient dénués d’élasticité. Ainsi, l’on déterminera,nbsp;au ntojen des equations pre'cédentes, les douze com-posantesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc., des vitesses de translation et
de rotation des mobiles a l’instant de leur plus grande compression, et la quantité de mouvement N quenbsp;chacun des deux corps aura recue, suivant KH pournbsp;M, et suivant KH' pour M'. Depuis la deuxième époque jusqu’a la troisième, ces deux corps , en reve-nant a leurs formes primitives, recevront, suivantnbsp;ces directions, une nouvelle quantité de mouvement,nbsp;qui sera encore égale a N, dans Ie cas d une parfaitenbsp;élasticité. Par conséquent, cette seconde partie dunbsp;phenomene devra etre consideree comme une seconde percussion, identique avec la première , maisnbsp;exercée sur des corps aniraés des vitesses de translation et de rotation qui ont lieu a la fin de la première partie.
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;363
D’après ce principe, conforme a ce qui a déja été expliqué dans Ie n° 36o, si Ton appelle, a la troi-sième époque, U, V, W, les composantes de la vitessenbsp;du point G, suivant les axes Ga:, Gj-, Gz, et P,nbsp;Q, R, les composantes de la vitesse angulaife de Mnbsp;autour des mêmes axes, on aura, pour determiner cesnbsp;six inconnues, les six equations
N cos a M («^ — ü) = o,
N cos ê M (c, — V) = o,
N (a cos C — nbsp;nbsp;nbsp;b cos a)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C (r^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
N (c cos a — nbsp;nbsp;nbsp;a cos gt;)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B (q^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o ,
N cos — nbsp;nbsp;nbsp;ccos C)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A(p^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o ,
qui se déduisent des equations (i), nbsp;nbsp;nbsp;ennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y mettant U,
V, W, P, Q, R, a la place de u^, v,, w,, p,, q^, r^, et ces dernières quantités au lieu de , v, w, p, q, r,nbsp;et en conservant la quantité N.
Pour faire disparaltre les inconnues intermédiaires Pif *1/’ ^/» i’ajoute chacune de ces sixnbsp;equations a l’équation (i) qui lui correspond; ce quinbsp;donne
aN cos a M (m — U) = o , sN cos ^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— V) = o,
(4)
sN cos gt; H- M (w—W) = o,
(a cos C — nbsp;nbsp;nbsp;b cos a)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C (rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
(c cos 0!. — nbsp;nbsp;nbsp;a cos gt;)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Q)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
(6 cosy — nbsp;nbsp;nbsp;ccosê)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A (pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o.
Ces equations (4) sont celles de l’équilibre des
264 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécaniqüe.
quantités de mouvement perdues par M pendant la durée totale du choc, jointes a la quantité de mouvement 2N iinprimée a cette masse, suivant la direction KH, pendant cette même percussion. On ynbsp;mettra poiirN la valeur de cette inconnue, qu’on ti-rera de l’e'quation (5), aprèsy avoir substilué les va-leurs des inconnuesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc., uj, vl, etc., données
par les e'quations (i) et (2). ]Nous nous dispenserons d’écrlre ici l’expression géne'rale de cette quantité N,nbsp;qui serail tres compliquée, et dont on calculera, sansnbsp;difficulté, la valeur numcrique , dans chaque casnbsp;particulier. Si les deux mobiles n’étaient pas suppo-se's parfaiteinent élastiques, N serait moindre dansnbsp;la seconde partie du choc que dans la première; ilnbsp;faudrail prendre alors pour sa valeur, dans la secondenbsp;partie, une fraction ƒ de sa valeur, déduile des equations (i), (2), (3), et mettre (i -f- ƒ) N a la place denbsp;2N dans les equations (4). Cette fraction f dépen-drait du degré d’élasticilé des deux mobiles, et nenbsp;pourrait se determiner que par des experiences faitesnbsp;sur des corps de la même matière , dans Ie cas Ie plusnbsp;simple, par rapport a leur forme et a leur mouvementnbsp;primitif. Nous nous bornerons a considérer Ie cas denbsp;rélasticité parfaite, en okservant, toutefois, que lanbsp;remarque qui termine Ie n° 466 a également lieu,nbsp;quel que soit Ie degré de l’élasticité.
Quant au corps M', si Ton désigne, a la fin du choc, par U', V', W', les composantes de la vitessenbsp;de G' suivant les axes Gr'x', Gt'y', G'z', et par P',
R', les composantes de Ia vitesse angulaire de M' au-tour de ces axes, on aura pour déterminer ces six
-ocr page 309-dynamique;^ seconde partie. o.es
inconnues des equations semblables aux equations (4), savoir :
aN cos nbsp;nbsp;nbsp;—U') = o,
aNcos^'4-M'(i^' _ V') = o, aN cos y 4- M' (w' —W') = o,nbsp;aN (a' cos ë' — b' cos a') nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— RO = o . } (^)
aN (c' cos a' — a' cos y') B' (q' — Q') = o aN(Zgt;'cos^' — c'cos ^')
Telle est done la solution complete et générale du problème du choc, dans Ie cas de deux corps entiè-rement libres, dénués de toute élasticité, ou parfai-tement élastiques. On l'étendra, sans difficulté, aunbsp;choc simultané de trois ou d’un plus grand nombrenbsp;de mobiles; nous en donnerons plus bas un exemple.
470- Ou peut conclure des equations ‘précédentes que Ie choc des corps M et n’altère nullementnbsp;les vitesses de leurs centres de gravité G et G', pa-rallèlement au plan tangent commun en K a leursnbsp;deux surfaces.
En efFet, par Ie point G , menons une droite pa-rallèle a ce plan, qui fasse des angles A, r , avec les axes Gj?, Gj-, Gz; cette droite étant perpendiculaire a Ia parallèle a KH, menée par Ie même point G,nbsp;Dn aura
cos oi cos A -f- cos ë cos fx -f- cos y cos r = o;
ct, d’après cela, si Ton ajoute les trois premières equations (i) ou (4), après les avoir multipliées parnbsp;cos A, cos/x, cos r, il en résultera
-ocr page 310-aöG
TRAITÉ DE MÉ(iANIQUE.
u cosX -f- V cos \lgt; tv cos V — UjCOS\-\- cosft W^COS V
=Ucosx Vcosft Wcosv;
ce qui montre que la vitesse de G, suivant une direction quelconque, parallèle au plan tangent en K., sera la mêrae avant et après Ie choc des corps mous ounbsp;élastiques. II suffira done, ponr connaitre, en grandeur et en direction, la vitesse finale de G, de determiner, dans chaque cas, la vitesse de ce point aprèsnbsp;Ie choc, parallèlement a la normale KH , et de lanbsp;composer avec la vitesse de G parallèle au plan tangent en K, qui avait lieu auparavant, et qui n’aura pasnbsp;change pendant la percussion. La même chose auranbsp;lieu relativement au centre de gravité G' de M^
En ajoutant les trois dernières equations (i ) OU (4). après les avoir multipliées par cos y, cos C, cos anbsp;il vient
Crcosy-f-Bg'cosö-J-Apcosa = Cr cosy -f- B^^cos C -f-Ap^cos«
= CR cosy -p BQcos £ -j-AP cos a.
Or, ces trois quantités égales sont les momens par rapport a l’axe KH (n° 409)» des quantités de mouvement dont sont animés tous les points de M, avantnbsp;Ie choc, a l’instant de la plus grande compression, a lanbsp;fin du choc; d’ou il résulte que la percussion ne changenbsp;rien a la grandeur de ce moment, pour Ie mobile M,nbsp;et, de même, pour Ie mobile M', mous ou élastiques.
471. Appliquons maintenant a différens exemples les équations générales que nous avons obtenues.
Supposons d’abord que la normale KH au point de contact des deux mobiles, passe par Ie centre de
DYNAMIQUE, SECOÏ^DE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;267
vité G de M, de manière qu’elle soit la droite KGH (ög. lö). D’après la signification des lettres a,nbsp;a, c, il est alsé de voir qu’on aura, dansnbsp;Ce cas,
a cos ^ = h cos a , c cos at = fl cos y ,nbsp;b cos y ^ cos S ;
^lors les trois dernières equations (1) et (4) don-öeront
= nbsp;nbsp;nbsp;f=P' 'J = ?gt;
Ce qul slgnlfie que la direction de l’axe instantané deM ct la vitesse de rotation seront les mêmes immédiate-Wïent ayant et après Ie choc. Done, toutes les fois quenbsp;la normale au point de contact passe par Ie centre denbsp;gravité de l’un ’ des deux mobiles mous ou élas-tiques, Ie choc ne change rien au mouvement denbsp;rotation de celui-ci, et n’influe que sur son mouvement de translation.
Si la méme normale passe aussi par Ie centre de gravité G' de M', de sorte qu’on alt également
b' cos a', a! cos y',nbsp;V cos y' = c' cos ê',
les
vitesses de rotation disparaitront de l’e'quation (5), lt;lul se réduira a
cos a -q- o^cos ^ -j- cos y cos a!
H- t’/ cos w/cosy' = 0;
niais les trois premières equations (i) et (2) donnent
(6)
(6)
268 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
N=M nbsp;nbsp;nbsp;— M)cosa (pgt;^ — v)cos^ (w'^—w')cos gt;],]
v^—w)cos gt;],| w')cosgt;'];j
N=M'[(m/— u')cosa'-^(y/—tgt;')cosê' (w
et en divisant ces equations par M et M' et les ajou-tant ensuite a la pre'ce'dente , il en résulte
N N
¦ 1^ « cos a cos C w cos y u' cos a'
p'cos w' cos y' = o.
Or, si GL et G'L' sont les directions de G et G' avant Ie choc et 6 et ö' leurs vitesses iniliales , on aura
öcosHGL = «cos a -h t^cos ë wcosy, 6'cosH'G'L' = M'cosa' t^'cos^'q- w'coamp;y*,
daprès ce que les lettres u, u, tv,cl, C, y, u', igt;' ,w', a!, ë', y', repre'sentent. On aura done
„ _ MM'(8cosHGL rcosH'G'L') M M'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;“
pour la valeur de N, qui devra être essentiellement positive : lorsqu’elle sera negative, on en concluranbsp;qu’il n’y a pas de choc entre les deux mobiles M et M'.
De mème, si GZ et G7' sont les directions de G et G' a l’instant de la plus grande compression desnbsp;deux mobiles, et 9^ et 9/ leurs vitesses au même instant, on aura aussi
9/cosH'G7' = f^',cos a'4- v^'cos ë' -(- iv/ cos y';
et de ces diverses equations, on conclut
« HP, MScosHGL—M'6'cosH'G'L' fl,COsHG/=----,
9'cosH'G7'=
M'6'cosH'G'L'~ MöcosHGL lt;
-ocr page 313-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;269
pour les composantes des vitesses de G et G' sulvant GH et G'H', a l’iastaat que nous considérons. Ellesnbsp;sont, comme on volt, égales et contrairesj d’oü ilnbsp;suit qua Tinstant de la plus grande compression ,nbsp;les centres de gravité des deux mobdes ont la mêmenbsp;vitesse, en grandeur et en direction , suivant la nor-'nbsp;*Uale au point de contact K. Dans Ie cas des corpsnbsp;Dious , celte vitesse normale sera celle qui aura lieunbsp;3près Ie cboc. Lorsqne les deux mobiles seront par-faitement élastiques , on aura
6^ cos HGZ = Ucosa V cosS WCOS}/, 6/'cosH'G7' = U'cosa'-|-V'cos C' -f- W'cosj^';
supposant que les vitesses et 0/ et les directions GZ et G'l' se rapportent a la fin du choc. Done, vertu des Irois premières equations (4) et (5), etnbsp;de la valeur qu’on vient de trouver pour N, nousnbsp;aurons
fl urz nbsp;nbsp;nbsp;(M—M')9cosHGL—aM'S'cosH'G'L'
.(8)
ti, cos Illxi = nbsp;nbsp;nbsp;- ,
I nbsp;nbsp;nbsp;M M'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;
0/ triniif nbsp;nbsp;nbsp;—M)9'cosH'G'L' 2MflcosHGL
ö/cosH'GZ =-^—___ pour les composantes des vitesses finales de G et G'nbsp;Suivant les directions GH et G'H'.
472. Dans Ie cas particulier oü les deux points G G' se meuvent, avant Ie choc, sur la normalenbsp;HK.H', leurs vitesses perpendlculaires a cette drol tenbsp;stront nulles, et elles Ie seront encore après Ie choc;nbsp;®u sorte que l’on aura
Cos HGL = db I , cos HGZ = zt i
cos H'G'I/;
cos HGZ'= ± I ,
-ocr page 314-270 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
selon Ie sens de leurs directions, en considérant, dans tons les cas, les vilesses ö , 6', 9^, 9/, comme desnbsp;quantités positives.
Si G et G' vont dans Ie même sens avant Ie choc, par exemple , de H' vers H, Tangle HGL sera zéro,nbsp;et Tangle H'G'L' égal a deux droits; en vertu desnbsp;equations (7), on aura done
cos HGZ = I, cosH'G'T = _ ,, 9, = 9/ =
Si, au contraire, G et G' vont au-devant Tun de Tautre avant Ie choc, de manière que Ie point G senbsp;naeuve de H vers H', et Ie point G', de H' vers H,nbsp;on aura cos HGL = cos H'G'L^ = — I, et les equations (7) donneront
cosHG/==f., cosH'G7=±., 6,=9/=d=?|^|ïi
les signes supérieurs ou inférieurs ayant lieu selon que la difference M9 — M'9' sera positive ou négative. On appliquera de même les formules (8) anbsp;ces deux hypotheses.
Ces résultats coincident avec ceux qu’on a obtenus dans les n®* 561 et 302 , relativement au choc desnbsp;corps sphériques et horaogènes; mals on voit de plusnbsp;qu’ils sont indépendans de la forme de ces corps etnbsp;de leur mouvement de rotation, et qu’ils supposentnbsp;seulement que les centres de gravité des deux mobilesnbsp;se meuvent, avant Ie choc, sur la normale au pointnbsp;de contact.
^75. Si Ton suppose M'==M, les équatldns (8)
deviennent
-ocr page 315-DYNAMIQÜE, SECOiSDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;a-ji
6 cosHGZ=: —ö'cos H'G'L', 0;cosH'G7'=—flcosHGL,
d’oii l’on coiiclut que dans Ie choc de deux corps parfaitement élastiques et égaux en masses , les centres de gravité des deux mobiles échangent leursnbsp;vitésses parallèles a la normale au point de contact,nbsp;Ibrsque cette normale, commune «ux deux surfacesnbsp;en ce point, passe a la fois par ces deux centres.
Quand Ie point G'sera en repos avant Ie choc, en sorte qu’on ait 6' = o, et que, de plus, la masse M, anbsp;raison de sa densité, sera tres petite et négligeable parnbsp;rapport a M', on aura, en vertu des equations (7)
6^ cos HGZ =0, nbsp;nbsp;nbsp;0/ cos H'G'Z' =; o ;
en sorte que les centres de gravité G et G' de deux corps mous n’auront , dans ce cas, aucune vitessenbsp;normale après Ie choc. Mais, en' vertu des equations (8) , si ces corps sont, au contraire, parfaite-ment élastiques, on aura
0/cosH'G'Z' = 0, 0,cosHGZ = -- 0cosHGL;
ce qui montre que Ie centre de gravité G' ne prendra aucune vitesse, et que G prendra, après Ie choc,nbsp;nne vitesse normale égale et contraire a celle qu’ilnbsp;avait auparavant.
II est aisé d’en conclure que Ie centre de gravité G Sera réfléchi en faisant avec la normale au point denbsp;contact des deux mobiles, l’angle de réflexion égalnbsp;3 Tangle d’incideuce.
En eflfet, prenons sur Ie prolongement de GL (fig. ,7) , une partie gG pour, rcprésenter, avant Ienbsp;^iioc, la vitesse de G, qui se mouvra de g vers G; soit
273 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
toujours GH la normale au point de contact des deux mobiles , laquelle passe, par hypotlièse, par Ie pointnbsp;G ; décomposons la vitesse gG en deux autres, Tunenbsp;flG, dirigée suivant cette normale, et 1’autre Zgt;G paral-lèle au plan tangent: la seconde ne sera pas changée parnbsp;Ie choc, et la première sera changée en une vitesse cGnbsp;égale et contraire a aG. Done, si hon achève Ie rectangle Gbdc, et qu’on prolonge la diagonale Grf d’unenbsp;quantité Gl = Gd, la vitesse du point G, aprèsnbsp;Ie choc, sera Gl, en grandeur et en direction; parnbsp;conséquent , Tangle de reflexion HG/, sera égalnbsp;a Tangle d’incidence HGg, et, de plus, la vitesse dunbsp;mobile aura la même grandeur avant et apres Ie choc.nbsp;Ce cas est celui d’un corps élastique qui vient rencon-trer un obstacle fixe, doué également d’une parfaitenbsp;élasticité.
474* Lorsque les mobiles sont des spheres homo-gènes, la condition que la normale HKH' (fig. i6) passe par leurs centres de gravité G et G', est toujours remplie. Par conséquent, si ces corps sont par-faitement élastiques , ils échangeront, en se choquant, leurs vitesses dans Ie sens de la droite qui vanbsp;d’un centre a Tautre, et conserveront, sans alteration,nbsp;leurs vitesses perpendiculaires a cette droite; et,nbsp;quand ils viendront Trapper un obstacle fixe et aussinbsp;parfaitement élastique, ils se réfléchiront en faisantnbsp;Tangle de réflexion égal a Tangle d’incidence.
C’est sur ces principes qu’est fondé Ie jeu de bd-^ lard; mais il faut observer que non-seulement ilsnbsp;supposent Télasticité parfaite des bandes et des bdles,nbsp;mais que la non-altération, par Ie choc, de la vitesse
-ocr page 317-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;2^3
des ttiobiles, soit parallèlement a leur plan tangent commun, solt parallèlement aux bandes qu’ils ren-contrent, n’a lieu que quand on fait abstraction dunbsp;fi’ottementprovenant de leur rotation et du glissementnbsp;d’une surface sur l’autre. On voir, par exemple,nbsp;•Ine l’angle de reflexion depend de la rotation de lanbsp;^ille, et qu’il n’est plus égal a Tangle d incidence ,nbsp;lt;luand on tient compte du frottement de la billenbsp;contrc la bande. La même chose a lieu dans Ie ricochet d’un boulet: de frottement de ce projectile contrenbsp;^e terrein et sa vitesse de rotation influent aussi surnbsp;l’angle de re'flexion, qui peut être, pour cette raison,nbsp;différent de Tangle d’incidence-
Cette question nous fournira Toccasion d’expli-quer comment on doit avoir égard au frottement dans Ie choc des corps, et de compléter ce que nous avonsnbsp;dit, sur ce genre de résistances, dans Ie second para-graphe du chapitre précédent. Nous allons d’ahordnbsp;exposer les principes qui nous guideront dans cettenbsp;matière délicate; on y est conduit par Tanalogie;nbsp;mais ils auraient besoin, ainsi que les consequencesnbsp;qui s’en déduisent, d’etre confirmés par des experiences directes.
475. En formant les equations d’équilibre des quan-btés de mouvement perdues dans Ie choc, par les deux masses M et M', nous n’avons point tenu comptenbsp;des quantités de mouvement produites par les poidsnbsp;de ces corps pendant la durée de la percussion, pai'cenbsp;que cette durée étant tres petite, ces quantités, quinbsp;lui sont proportionnelles, sont aussi tres petites, etnbsp;peuvent ètre négligées par rapport a celles que les
a. nbsp;nbsp;nbsp;t8
-ocr page 318-2,4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGAKIQÜE.
mobiles reooivent de leur choc mutuel. Mals 11 n’en est pas de même, opmme r.ous Tavons déja remar-qué (n” 353), a l’égard du frottement qul a lieu pendant Ie choc, lorsque les surfaces des deux mobilesnbsp;en contact gllssent Tune sur l’autre. Quolqu’on n’altnbsp;pas fait d’obsei'vatlons sur l’lntensité de ce frottement,nbsp;on peut supposer, par Induction, qu’11 suit les lolsnbsp;générales du frottement des corps soumis a des pres-slons proprement dltes, pulsque la percussion n’estnbsp;autre chose qu’une presslon d’une tres grande Inten-slté, exercée pendant un temps trés court. On peutnbsp;done admettre que pendant la durée du choc Ienbsp;frottement, a chaque instant, est proportionnel a lanbsp;grandeur de la presslon normale, qul appuie, a eetnbsp;instant, les deux mobiles l’un contre l’aulre; qu’ilnbsp;est dirigé, pour chaque mobile, en sens contrau’enbsp;de la vitesse relative du glissement de ce mobilenbsp;sur l’autre, et indépendant de la grandeur de cettenbsp;vitesse; et qu’il disparait, ou devient négligeable,nbsp;quand Ie glissement se change en un simple rou-lement.
Or, la quantité totale de mouvement imprimée a M suivant la normale KH (lig. i5 ), a été repré-senlée par N, quand ces deux mobiles sont dénuésnbsp;d’élasticité, ou par aN, quand lis sont parfaitementnbsp;élastiques. Si done, pendant toute la durée du choc,nbsp;la surface de M glisse, dans une même direction,nbsp;sur celle de M', et qu’on appelle Q la quantité denbsp;mouvement imprimée a M par Ie frottement, ennbsp;sens contraire de cette direction, on aura Q = AN,nbsp;dans Ie cas des corps dénués d’élasticité, et Q = a/jN,
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dans Ie cas des corps parfaitement élastiques j h etant un coefficient qui ne depend que de la nature des surfaces de M et M', au point de contactnbsp;et pour lequel on pourra prendre celui qui anbsp;determine par l’expérience, relativement a desnbsp;Pressions ordinalres (n® 4^9)•
Si Ie glissement a lieu dans un sens pendant une partie du choc, et dans Ie sens oppose pendantnbsp;^ autre partie, on aura Q = 4(N' — Nquot; j, ennbsp;désignant par N' et Nquot; les quantite's de mouvementnbsp;produites par la percussion pendant ces deux parties du choc, de sorte que N ou aN soit leur sommenbsp;N'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et en supposant N' gt; Nquot;. Si, a la fin de
^a première partie, Ie glissement se change en un Simple roulement, on prendra Q = AN', en négli-geanl Ie frottement de la seconde espèce, qui auranbsp;üeu pendant la seconde partie.
En appelant Q' ce que Q devient relativement a M', il est évident que Q' sera, dans tous les cas,nbsp;une quantité de mouvement égale et directementnbsp;opposée a Q; car la pression normale que M' exercenbsp;sur M pendant toute la durée du choc, est de mêmenbsp;grandeur que celle de M sur M', et la vitesse relativenbsp;du glissement de M' sur M est toujours égale et contraire a celle du glissement de^ sur M'.
II résulte de la que pour former les equations d e-^uilibre des quantités de mouvement perdues pen-dant Ie choc par Ie corps M, en ayant égard au trottement, il suffira de joindre a la quantité denbsp;mouvement N ou aN, imprimée a ce mobile suivantnbsp;normale KH, une autre quantité de mouvement
i8 .
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Q, perpendiculaire a KH, et exprimée comme on vient de Ie dire; et que pour obtenir, en même temps,nbsp;les equations relatives a M', il faudra joindre a lanbsp;quantité de mouvement N ou aN, dirigée suivantnbsp;KH', une quantité de mouvement Q' égale et contraire a Q. C’est ce que nous allons faire, dans Ie casnbsp;du choc d’un projectile sphérique et homogene contrenbsp;un obstacle fixe-
476. Pour fixer les idéés, je supposerai que l’obs-tacle fixe que la sphere M vient frapper est un plan horizontal, et que cette sphere tourne, avantle choc,nbsp;autour d’un axe horizontal, perpendiculaire a la direction GH de son centre de gravité. La figure i8 re-présente une section du plan fixe et de M par ce plannbsp;vertical. Tout étant semblable de part et d’autre denbsp;cette section, Ie point G ne s’écartera point de ce derniernbsp;plan pendant Ie choc, M continuera de tourner autour du diamètre perpendiculaire a ce même plan,nbsp;et Ie point de contact K glissera, pendant cette percussion, Ie long de AB, intersection de ce plan vertical et du plan fixe.
Immédiatement avant Ie choc, j’appelle a la vitesse horizontale de G, dirigée suivant GD, b sa vitessenbsp;verticale, dirigée suivant GK, et^ l’angle d’incidencenbsp;HGK, de sorte qu’on*ait
Le mobile M étant supposé parfaitement élastique , ainsi que l’obstacle fixe qu’il vient frapper, il perdranbsp;d’abord, en se comprimant, sa quantité de mouve-
-ocr page 321-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;277
ment verticale MZgt;; puis il reprendra, en revenant a sa figurè primitive, une quantité de mouvementnbsp;6gale et contraire; en sorte qu’après Ie choc, Ienbsp;centre de gravité G aura une vitesse verticale b, di-rigée suivant Ie prolongement GE de GK. Si done onnbsp;appelle, a cette époque, a' sa vitesse horizontale, di-rjgée suivant GD, ou en sens contraire, selon qu^ellenbsp;Sera positive ou negative 5 que GH^ soit la direction denbsp;Ce point, et qu’on désigne par y' l’angle de reflexion EGH', on aura
f
La droite GH' sera située a gauche de la verticale LK , comme la droite GH, ou a droite de EK, selonnbsp;lt;ïue la quantité a' sera positive ou négatlve. Pour quenbsp;l’angle de réflexion soit égal a Tangle d’incldenee, ilnbsp;faudra que cette vitesse a' soit positive et égale a a;nbsp;la difference —gt; de ces deux angles sera toujoursnbsp;de même signe que a' — j et Ie point G rétrogra-dera quand la vitesse a' sera négative.
Soit aussi a la vitesse angulaire de rotation de M ^vant Ie choc, laquelle vitesse sera considérée commenbsp;positive OU comme négative, selon qu’elle aura lieunbsp;flans Ie sens indlqué par la flèche ou dans Ie sensnbsp;npposé. Désignons par a' ce que devient cette vitessenbsp;^ögulaire après Ie choc. Le problème consistera a dé-^erminer les valeurs de a' et a' d’après celles de a etnbsp;Selon que la vitesse absolue du point K sera positive OU négative, c’est-a-dlre, dirigée suivant KA ounbsp;^uivant KB, pendant une partie de la duréc du choc,
a^S nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
OU pendant sa durée entière, la solution présentera différens cas distincts, que nous allons examiner suc-cessivement dans Ie numéro suivant.
477- Je supposerai, en premier lieu, que la vi-tesse du point K soit positive, ou dirigée suivant Ka, pendant toute la durée du choc. En appelant cnbsp;Ie rajon GR de M, cette vitesse sera a-j- Cci aunbsp;commencement, et a' cct a la fin; de sorte quenbsp;ces deux quantités devront être positives. La quan-tité totale de mouvement imprimée a M suivant GK,nbsp;soit pendant que Ie mobile se comprimé, soit pendant qu’il revient a sa figure primitive, étant égalenbsp;a 2M6, la quautité de mouvement provenant du frot-tement, et dirigée suivant KB, sera 2kMb, d’après Ienbsp;nquot; 475; par conséquent, la vitesse horizontale a' dunbsp;centre de gravité G après Ie choc, sera la méme quenbsp;si la masse M y était reunie, et que les quantités denbsp;mouvement Ma et ’ihMb y fussent appliquées, ennbsp;sens contraire Tune de l’autre; ce qui donne
En observant que | Mc’ est Ie moment d’inertie de M par rapport a son axe de rotation, et que zJiMbcnbsp;est Ie moment, par rapport au même axe, du frot-temeut dirigé suivant KB, on verra, sans difficulté,nbsp;que la diminution a — o.' de la vitesse angulaire denbsp;rotation sera déternlinée par 1 equation
~ Mc’ (a — a') =: 2hMbc; d’oit Ton lire
Shb
ct
pour determiner I’angle de reflexion y' d après l angle d’iucidence y et Ie coefficient h.
Si la vitesse absolue du point K est constamment •Negative, ou dirigée suivant KB, Ie frOttement seranbsp;dirigé suivant KA, et il suffira de changer les signesnbsp;des termes multiplies par h, dans les formules dunbsp;Cas précédent, qui deviendrontnbsp;a'z=a~\-ihb^ a!~a.-\-^~, tangy=: tang^-f-sA.
four que ce cas ait lieu, il faudra que la vitesse initiale du point K soit en sens contraire de celle de G; ce qui suppose que la rotation primitive ait lieu dansnbsp;lo sens oppose a celui qui est indique par la fleche s.nbsp;^ cause de
(X nbsp;nbsp;nbsp;—1“ C CL
CO, -j- jhb,
d faudra, en outre, que cette quantité né^ative ^•d-ca. I’emporte sur Ie terme positif jhb. Dans cenbsp;second cas, Tangle de reflexion surpassera Tangle
¦a8o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
3%^ldence, tandis qiie, dans Ie premier cas, y' était moindre que y.
La vitesse du point K élant positive au commencement du choc, si elle devient zéro a un certain instant de sa durée, et qu’elle reste ensuite nulle jusqua la fin, on prendra, daprès Ie n° 4?^ gt; {h -^b'')nbsp;pour Teffet total du frotteraent, en désignant par b'nbsp;la vitesse verticale de G a l’instant dont il s’agit, etnbsp;regardant b' comme une quantité negative on positive, selon que eet instant arrivera pendant que Ienbsp;mobile se comprimé, ou pendant qu’il revient a sanbsp;figure primitive. On en conclura, comme dans Ienbsp;premier cas.
h(b-et, par suite,
tang y'
a' = a-
tangj/ —
5h.{b nbsp;nbsp;nbsp;b')
1C
}i{b b')
Si la vitesse du point K est zéro des Ie commencement du choc, on aura b' — — b; et Ie frottement étant nul, ou de la seconde espèce, pendant toute lanbsp;durée de la percussion, il n’influera pas sur les va-leurs de a', a.', tang y'. Si, au contraire, la vitesse denbsp;K ne devient nulle qu’a la fin du choc, on auranbsp;b' = b, et ces formules coïncideront avec celles dunbsp;premier cas. Généralement, la valeur de sera in-connue, et Ton saura seulemeut qu’elle ne peut pasnbsp;dépasser mais comme on suppose nulle la vitesse finale du point K, il faudra qu’on ait
a' ca/ = a ca — ~ h (bb') z=i o
-ocr page 325-281
DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. 'd’oü Ton tire
7/7 I I nbsp;nbsp;nbsp;Cx)
k(b b) =----;
par conséquent,
5a—ICO.
-ca,-.
tang 7'= tang 5/.
2 (ö -4- cfti ib •
La vitesse du point R elant positive dans une première partie du choc, si elle devient negativenbsp;lt;lans la partie suivante, et que b' soit la vitessenbsp;''Verticale positive ou negative, de G, a l’instantnbsp;de ce changement de signe, les quantités de mouvement imprimées a M, suivant la direction de KG,nbsp;seront M (è -j- b') et M ((?gt; — b') pendant ces deuxnbsp;parties de la percussion. D’après Ie n° 4?^/ on pren-dra done hM{b b') — }M.(jb — b') pour la quantiténbsp;totale de mouvement produite par Ie frottement suivant la direction KB ou KA, selon qu’elle sera positive OU negative; et comme cette quantité se réduitnbsp;a iTiMb', on en conclut que les formules relatives anbsp;ce quatrième cas se déduiront de celles du premier,nbsp;en y mettant h' au lieu de è. On y changera Ie signenbsp;de h, comme dans Ie second cas, si la vitesse de K anbsp;d’abord été négative, pour devenir ensuite positive,nbsp;^ais la quantité b' n’étant pas donnée, ces formulesnbsp;’le feront pas connaitre la diminution ou l’augmen-tation de l’angle de réflexion, et Ton saura seulementnbsp;l’une ou l’autre est moindre que daas ie premiernbsp;Ie second cas.
La question serait encore plus compliquée, si Ie projectile tournait autour d’ua axe qui ne fut pas
-ocr page 326-282 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
perpendiculaire, comme nous l’avons suppose, au plan vertical dans lequel Ie point G se meut avant knbsp;choc. Le frottement ferait alors sortir ce point de sonnbsp;plan pendant la percussion; et non seulement Tanglenbsp;de reflexion differerait de Tangle d’incidence, niaisnbsp;encore ces deux angles ne seraient plus compris dansnbsp;un mème plan vertical.
478. Maintenant, pour montrer, indépendainment du frottement, Tinfluence du choc sur le mouvement de rotation , prenons un exemple simple, dansnbsp;lequel la normale au point de contact des deuxnbsp;mobiles, qu’on peut regarder comme la directionnbsp;du choc, ne passe pas par le centre de gravité denbsp;Tun de ces deux corps.
Supposons que dans le choc Taxe instantané de rotation de M coincide avec Tun des axes principaux qui se coupent a son centre de gravité, par exemple,nbsp;avec Taxe Gz (fig. i5); on aura alors p = o et ^ = o.nbsp;Supposons aussi que le point K et la normale commune aux deux surfaces en ce point, soient comprisnbsp;dans le plan des axes Gx et Gj-; ce qui rendra nullesnbsp;les deux quantités c et cos y. En faisant
P == o.
cosy = o.
dans les deux dernièi’es équations (i) ou (4), on en conclut o et = o, ou P = o et Q = o; ennbsp;sorte que, dans les deux cas des corps mous et desnbsp;corps élastiques, Taxe de rotation coïncidera encore,nbsp;après le choc, avec Taxe Gz, et le choc changeranbsp;seulement la vilesse de rotation sans changer Taxe
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instantané, conformément a ce que nous avons déja vu dans Ie nquot;
PrenODS pour Ie corps M' une sphere homogene. La direction du choc passera par son centre de gravity ; on aura done, comme dans le n° ^71 ^
a'cosg'=è'coss(,', c'cosa'=rt'cos7', è'cosgt;'=c'cos^'; en ayant égard aux suppositions précédentes, 1 équa-doh (5) se réduira a
(acos€ — Zgt;cosa)r,4- w^cosa -f- e^.cos^
«/cos a! v' cos w/cos5/ = o ;
en la combinant avec les équations (6), on en déduit
^ N nbsp;nbsp;nbsp;p
(acosê— 6cosa)r^ «cosa t’cosb
«'cosa'-f- (^'cosë' w'cosy = o.
Menons parle point K des parallèles aux directions des vltesses 0 et 0' de G et G' avant le choc; soient o'nbsp;et cT' les angles que ces parallèles font avec KH; nousnbsp;aurons
« cos tt V cos ê == 0 cos S',
«' cos a' -f- Scosë' w'cos y' = — 0' cos J',
pour les composantes de 0 et 0' suivant cette partie de la normale au point K; et en éliminant aunbsp;ttioyen de Ia quatrièine equation (1), l’équation pré-^édei^te devlendra
^ ^ ^ 1 (acosë — 6coste)’N , / p j .
M ^ jp H---^-------— [fl cos b — b cos a)r
0 cos tT — ö'cos S' = o;
-ocr page 328-284
d’oü Ton tire
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
_MM'C[(icoset — flcosS)r-4- fl'cos^—flcos lt;?]
(M -f M')C 4- MM'(é cos ct— a cos C)‘
Au moyen de cette valeur de N, les trois premières equations (i) ou (4)gt; selon que les mobiles serontnbsp;mous ou élastiques, feront connaitre les trois com-posautesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ou U, V, W, de la vitesse de G
après Ie choc, et les trois premières equations (2) ou (5) détermineront de .même celles de la vitessenbsp;finale de G'. Quant a la valeur de ou de K, elle senbsp;déduira de la quatrième equation (i) ou (4).
La quantité N doit toujours étre positive, comme nous l’avons déja remarqué; et quand sa valeur seranbsp;negative, il n’y aura pas de choc entre les deuxnbsp;mobiles. Le dénominateur de cette valeur est positif,nbsp;ainsi que le facteur MM'C de son numérateur. Lesnbsp;quantités 9 et 6', contenues dans l’autre facteur, sontnbsp;aussi positives; les quantités a, b, cos a, cos^,nbsp;cos cT, cos cT', pourront être positives ou negatives;nbsp;et leurs signes seront donnés dans chaque cas particulier. A cause dep = o etq = o, r sera, abstraction faite du signe , la vitesse de rotation avant lenbsp;choc. Pour savoir le signe qu’on devra lui donnernbsp;dans la valeur de N, je considère un point situé surnbsp;l’axe Ga?, a l’unité de distance du point G; la vitessenbsp;de Ce point, parallèlement a l’axe Gy, sera u-j-fnbsp;avant le choc (n° 4^6); d’ou l’on conclut que sanbsp;partie r devra èü’e positive ou negative, selon que lenbsp;mouvement de rotation primitif aura eu lieu, denbsp;l’axe G:c vers l’axe (y, ou de 1 axe Gy yers l’axe G.^??
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;aSS
c’est-a-dire, dans Ie sens de la flèche s ou dans Ie sens oppose. Après Ie choc, la rotation aura aussi lieu dansnbsp;Ie premier sens ou dans Ie second, selon que la valeurnbsp;de OU de R sera positive ou negative.
479. Jusqu’ici nous avons suppose les deux corps M et M' entièrement libres; mais s’ils sont retenusnbsp;par un point ou un axe fixe, la determination de leursnbsp;lïïouvemens après Ie choc dependra toujours desnbsp;mêmes principes, et ne dlflerera que par Ie nombrenbsp;des equations qu’on aura a conside'rer..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
Par exemple, si Ie mobile M est retenu par un point fixe G, les trois premières equations du n® 467nbsp;He seront plus nécessaires pour I’equilibre de M etnbsp;des quantités de mouvement perdues, pendant Ienbsp;choc, par tons les points de ce corps. Ce point fixe Gnbsp;ne sera pas toujours, comme précédemment, Ienbsp;centre de gravite' de M, et les intégrales fxdin, fjdm,nbsp;fzdm , ne seront plus nulles • mais les six quantitésnbsp;u, V, w,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;seront zéro; et en prenant pour
Gx, Gj, Gz, les trois axes principaux de M qui se coupent en ce point G, les trois dernières equationsnbsp;d’équilibre se redui ront encore a
N(c!cos^ — hcosa.) nbsp;nbsp;nbsp;C(r —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rJnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
N(ccosa — a cosy) nbsp;nbsp;nbsp;B(q—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9',)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
N(icos}/ — ccosC) nbsp;nbsp;nbsp;A(p—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P,)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
comme dans Ie numéro cité. nbsp;nbsp;nbsp;En j joignantnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les six
equations (2) relatives au corps M', que je conti-*tuerai de supposer entièrement libre, et l’équa-boa(3), dans laquelle on fera u^=o, f^=o, w^ = o, ®n aura les dix équatlons nécessaires pour déterminer
286 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
la valeur de N, et les mouvemens des deux corps après Ie choc, lorsqu’on les supposera dénués d’élas-ticité. Qnaud ils seront parfaitement élastiques, onnbsp;remplacera les trois equations précédentes par lesnbsp;trois dernières equations (4), et l’on fera usage desnbsp;equations (5) au lieu des equations (2).
Si Ie corps M est retenu par un axe fixe Gz, qui ne sera plus un axe principal, la quatrième equationnbsp;du n° 467 sera seuie nécessaire pour l’équilibre de Nnbsp;et des quantités de mouvement perdues par M.nbsp;Comme l’axe de rotation coincide alors avec Gz,nbsp;avant et après Ie choc , on aura p = o, q =zo ,nbsp;p,~o, q,— o ; et les trois composantes de la vitesse denbsp;Gétant aussi nulles, cette equation se réduira encore a
Nfacos^ — b cos Cl) -f- C(r — rj = o;
C étant toujours Ie moment d’inertie par rapport a l’axe Gz. On la remplacera par
aN (a cos C — b cos a) -j- C(r — nbsp;nbsp;nbsp;= o,
lorsque les deux mobiles seront parfaitement élas-liques; et en y joignant Tequation (3) et celles qui répondent au corps M', on aura toutes les equationsnbsp;nécessaires pour dé terminer N et les mouvemens desnbsp;deux mobiles après Ie choc.
480. Au lieu de deux corps seulement, si trois OU un plus- grand nombre de mobiles se choquentnbsp;simultanément, on formera les équations d'équi-llbre des quantités de mouvement perdues, dansnbsp;Ie choc, par chacun de ces corps, eu Ie coa.si-dérant isolément, après avoir joint aux quantitésnbsp;de mouvement perdues par tous ses points, d’au-
-ocr page 331-DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;287
4res forces inconnuesN^N', ]Nquot;, etc., appliquées aux points de contact de ce corps avec tons les autres,nbsp;etdirigées, de dehors en dedans, suivant la normale anbsp;sa surface. Pour tous les mobiles, ces forces inconnuesnbsp;seront en mêrae nombre que les points de contactnbsp;de ces corps; car elles representeront des quantilesnbsp;de mouvement égales et contraires pour les deuxnbsp;Diobiles qni se touchent en chaque point. Mais, anbsp;1 instant de la plus grande compression , c’est-a-dire,
^ la fin du choc des corps dénués d’élasticité, le-lt;lnatiou (3) aura lieu pour chaque point de contact; d’ou il résulte qu’on aura toujours un nombre suffi-sant d’ëquations , pour determiner, a eet instant,
1 ëtat de tousles mobiles, et les valeurs de N , N', etc. Quand les mobiles seront parfaitement élas-tiques , on obtiendra la solution du problème, pournbsp;ehacun deux sëparément, par la consideration employee dans Ie n° 469-
481. Pour donner un exemple simple de cetfe solution générale, soient M, M', ft, les masses denbsp;trois spheres homogènes, dont les centres sont G,nbsp;Gr', C(fig. tq). Supposonsque ft soit en repos avantnbsp;ie choc, et que cette sphere soit frappée simultané-ïnent par M etM', qui Ia touchent aux points Knbsp;K'. Si M et M' ont un mouvement de rotationnbsp;^vant Ie choc, il ne sera pas changé par Ie choc;
n’en prenant aucun pendant cette percussion, on ^nra seulement a détermin.er, en grandeur et en di-ï'ection, les vilesses de G, G', C, après Ie choc,nbsp;ttioyen des vitesses et des directions de G et G'nbsp;^Dparavant.
288 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MËCANIQUE.
Désignons done, avant le,,choc, par a, b , c ^ leS composantes de la vitesse de G, parallèles a troisnbsp;axes fixes et rectangulaires, Ox, Oy, Oz, et par a!,nbsp;b', c', les composantes de la vitesse de G', parallèlesnbsp;aux mêmes axes. Représentons par u, v,w, u', v' w,nbsp;ce que deviennent ces six composantes a l’instant denbsp;la plus grande compression , et par u^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, les
composantes suivant les mêmes axes, de la vitesse de C a eet instant. Soient aussi a, amp;, y, les anglesnbsp;compris entre Ie rayon KC et des parallèles auxnbsp;axes Ox, Ojr, Oz, menées par Ie point K, et a', ê',nbsp;y', les angles que fait Ie rayon K'C avec des parallèlesnbsp;a ces axes, menées par Ie point K'. Appelons, a l’ins-tant dont il s’agit, N la quantité de mouvement com-muniquée a ^ par M suivant KC, ou a M par jU suivant KG, et N' celle qui est communiquee a ft par M'nbsp;suivant K'C, ou a M' par ft suivant K'G'. Les neufnbsp;equations d’équllibre des quantités de mouvementnbsp;perdues, et des forces N et N', qu’il suffira de con-sidérer, seront
M (a — u) — nbsp;nbsp;nbsp;N cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
M(a' — u') — nbsp;nbsp;nbsp;N' cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
M'{b' — v') — nbsp;nbsp;nbsp;N' cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, j (d)
M'(c' —tv’) — N'cos y' z= o ,
N cos a N' cos a' — fxu^ o ,
N cos gt; -f- N' cos y' — nbsp;nbsp;nbsp;= o ,
-ocr page 333-DYiNAMIQUE, SECONDE PAllTIE. nbsp;nbsp;nbsp;289
«n observant que KG et KG' sont les prolongemens de KC et K'G.
L’equation (5), appliquee aux points K et K', don-nera, en mème temps,
*^,cosa -f-t'^cos? w^cosy = u cosa rcosf -f- iv cos y, 1 *i^cosa'-{- t» cos£^-|- w^cosy'= M'cosa^ ‘' cos S'-}- w'cosy'; J ' *
et Fon aura, de cette manière, les onze e'quations ïiécessaires et suffisantes pour determiner les onzenbsp;inconnues IN, N', u, v, etc.
Si nous faisons
cos a cos a' cos amp; cos C' cos y cos y' = cos «F, a cos IX.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;b cos Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c cosy = k,
o! cos cl' b' cos €' -f- c' cos y' — k',
sera Tangle GCG', et k et k' représenteront les vi-tesses primitives de G et G' suivant GK et GK'. En observant que
cos^ns cos'^ cos*^=i, cos*a' cos*€''4-cos‘“)^'= 1, les equations (a) donneront
N
M'
c=ck~
u cos « nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;wnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos y
u' cos ct' nbsp;nbsp;nbsp;v'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;€' -hnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;w'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos y'
«y cos a nbsp;nbsp;nbsp;-}-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C -j-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos y
tt, cos CL nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cosnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ê' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tP,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cos y'
öu moyen de quoi les 'equations (è) deviendront
^9
-ocr page 334-290 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
d’ou l’on tire
•jyr ^ ( M' ;«) MjM — k'WM-'ft COS S'
(M m) (M' /«) — MM' cos^ S •
— ^MM’,kcos^_
~ (M fS) (M'-i- fc) — MM'cos^J''
valeurs qui devront toujours être des quantités positives. Après qu’on les aura substituées dans les equations (ö), on en déduira immédiatenient les valeurs des neuf composantes «, v, etc., des vitesses de G,nbsp;G', C, qui auront lieu a la fin du choc, lorsque lesnbsp;trois mobiles seront dënués d’élasticité.
S’ils sont, au contraire, parfaitement élastiques, et qu’on désigne, a la fin du choc simultane' de cesnbsp;trois corps, par U, V, W, les composantes de la vi-tesse de G, par U', V', W', celles de la vitesse de G',nbsp;parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, celles de la vitesse C, on aura, par
la consideration déja employee dans Ie n° 469, ces neuf equations :
M (m — U) — N nbsp;nbsp;nbsp;cos anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= o,
M (V — V) — N nbsp;nbsp;nbsp;cos ênbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= o ,
M{w—W) — N cosgt; = o, ü') — N'cosoc'= o,
— V') — N'bosë' =: o,
W') — N' cos = o,
N cos as N' cos af nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ ujnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
N cos C N' cos nbsp;nbsp;nbsp;-t- /A (v, — VJnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
NcOS7 N'cOSgt;'-i-/A(w;^~_W^) = O.
En ajoutant chacune d’elles a celle qui lui correspond
-ocr page 335-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;291
parmi les equations (a), il vient
MV—F) — aN'cos ^'=0,
MYc' — W') — aN'cos y' = o,
aN cos a. -f- aN'cos a'— nbsp;nbsp;nbsp;=s o ,
aN cos C aN'cos C'— fiY, — o, aN cos y -f- aN'cos y'—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0 ;
il ne restera plus qu’a substituer dans ces dernieres Equations les valeurs précédentes de N et N', pour ennbsp;déduire ensuite immédiatement les valeurs des neufnbsp;inconnues U, V, W, ü', V', W', ü,, V,, W,.
Les vitesses finales des points G, G', C, seraient encore les mêmes, si les chocs de M et de M' contrenbsp;ft, au lieu d’être simultanés, se succédaient a unnbsp;tres petit intervalle de temps, de sorte que ces troisnbsp;points ne se fussent pas sensiblement déplacés pendant ce temps trés court. Les durées trés courtesnbsp;des deux chocs, simultanés ou successifs, peuventnbsp;^iussi être inégales, et l’instant de la plus grandenbsp;*^Ompression n’être pas Ie même aux points K et K'.
19.
-ocr page 336-EXEMPLES »U MOUVEMENT D’UN CORPS FLEXIBLE.
482. Soit AMB (fig. 20 ) une corde parfaitenient flexible, tres peu extensible, homogene et partoutnbsp;de la raême épaisseur, tendue suivant sa longueurnbsp;par une force équivalente a un poids donné , etnbsp;attachée par ses deux extrémités a des points fixes Anbsp;et B. On négligé son poids par rapport a 'za-j et on lanbsp;regarde, par conséquent, conune rectiligne dans sonnbsp;état d’équilibre. Cela étant, supposons qu’on l’écartenbsp;un tant soit peu de cette direction, et qu’on im-prime de petites vitesses a tous ses points; cette cordenbsp;osciliera de part et d’autre de la droite AMB; et ilnbsp;s’agit de déterminer, a un instant quelconque, sanbsp;position et les vitesses de ses diftérens points.
Au bout du temps quelconque t, supposons quc cette corde forme la coufbe AM'B, plane ou a doublenbsp;courbure, dans laquelle M' est la position qu’a prisenbsp;Ie point quelconque M. Soit P la projection de M'nbsp;sur la droite AMB; faisons
DYNAMIQUE, SECONDE PARTI-E. nbsp;nbsp;nbsp;293
et représentons par jquot; èt z les deux aulres Goordon-Dees de perpendiculaires entre elles a 1’axe AB. Les déplacemeus des points de ia corde étant supposes tres petits, les variables u, Jquot;, z, seront aussi trésnbsp;petites, et la question consistera a determiner leursnbsp;Valeurs en fonctions de x etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Appelons ds l’élément différentiel de la courbe AM'B, qui répond au point et e la densite de lanbsp;eorde en ce point, multipliée par l’aire de la sectionnbsp;perpendiculaire a sa longueur en ce même point, denbsp;sorte que ids solt réléraent de sa masse. Dans l’étatnbsp;d’équilibre, les élémens de cette masse sont propor-tionnels aux longueurs, puisque la corde est homogene et d’une épaisseur constante; la longueur denbsp;1 élément qui répond au point M est dx; sa masse sera
dogt;nc , en appelant p et Z Ie polds et la longueur
de la corde entière, et g la gravité; et comme Ia masse de eet élément ne doit pas changer pendant Ienbsp;mouvement, on anra constamraent
ids
_pdx
g-Z ‘
Si eet élément ids était soUicité par une force mo-h’ice donnée, dont les composantes parallèles aux ^xes des coordonnées fusseut représentées par ILids,nbsp;^ids, luids, les composantes suivant ces axes, de lanbsp;Iprce perdue pendant l’instant dt, seraient
par conséquent, pour avoir les equations d’équilibre
294 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE,
de ces forces, qui seront celles du mouvement de la
corde, il faudrait mettre
V . nbsp;nbsp;nbsp;Y_ nbsp;nbsp;nbsp;rj d‘z
• nbsp;nbsp;nbsp;dt^ *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~dF’
a la place de X, Y, Z, dans les equations (O du n“ 298, et Y substituer pour ids sa valeur pre'cé-dente. Or, les quantite's X, Y, Z, étant nulles, parnbsp;hypothese, il en résulte
j Td(x u) ds
ds
CO
‘'•Tt
ds
T étant la tension de Télément ids, et en observant que x~{-u est l’abscisse du point M' auquel ces equations répondent. Elles ne sont intégrables que quandnbsp;on les a réduites a la forme lineaire, par la consideration du peu d’étendue des vibrations de lanbsp;cofde.
483. L’élément de la longueur de la corde étant dx dans l’état d’équilibre et étant devenu ds dans l’étatnbsp;de mouvement, et les tensions qu’il éprouve , dansnbsp;ces deux états, ajant czr et T pour mesu res, leafnbsp;différence T — «sr devra être proportionnelle a«nbsp;rapport de son extension ds — dx a sa longueurnbsp;primitive dx (n® 288); on aura done
q {ds — dx) dx '¦
DYNAMIQÜË, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;395
9 étant un poids constant et donné, qui dépendra de la matière et de Tépaisseur de la corde. D’aillöurs,nbsp;on a
ds* = {dx duY -fquot; dj’^ -|- dz’^;
de plus, si non-seulement les points de lacourbeAM'B, maïs aussi les directions de ses tangentes, s’écartent peu
de la droite AMB, les quantités ^ et ^ seront de
trés petites fractions ; en négligeant leurs carrés , il en résultera done
ds ~dx-\-du , T;
du dj
et si l’on négligé également les prodüits ^ et 5rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;equations (1) deviendront
d^u_
dt- *
^dy
¦¦ a
dx^
oü l’on a fait, pour abréger,
Cf*
Les variables u, j,z, étant séparees dans ces equations (2), on en conclut que les vibx’ations de la eorde, parallèles aux axes de ^ t ƒ ^ ® gt; seront indé-pendantes entre elles, et coexisteront ensemble ^ sansnbsp;s’influencer mutuellement. On voit, de plus, que lesnbsp;vibrations transvBrsüles seront les naemes dans Ienbsp;sens des j et dans Ie sens des z; en sorte qu’il suffiranbsp;de considérer les premières, par exemple. Quant aux
-ocr page 340-496 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
vibrations longitudinales, nous vojons aussi, en comparant la première des equations (2) a Tune des deux dernières, qu’elles suivront les mênies lois que lesnbsp;autres, dont elles ne différeront que par la grandeurnbsp;du coefficient a“, qui surpassera 0“ dans Ie rapportnbsp;de q a lt;Zêr.
484- L’e'quation aux differences partlelles du second ordre
de ~~ “
a pour integrale complete
j = f{x at) -f- F (a? — at) ; nbsp;nbsp;nbsp;(3)
ƒ et F de'signant les deux fonctions arbitraires. En effet, quelle que soit une fonction on a
d~\. {x rb al) dx
dip (x ±: al) dt
d^ip (x dl at) _ ^ nbsp;nbsp;nbsp;dz at)
de nbsp;nbsp;nbsp;^ dx^
d’ou Fon conclut
dy_ „^d’f{xd-at) , nbsp;nbsp;nbsp;. d=-V{x—at)
de nbsp;nbsp;nbsp;dx^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx^
et coname on a aussi
d“F(a;—at) dx'^
d^j- _ d^^fjst at)
dx^
dx^
ces valeurs rendent identique lequation donnée.
Si Ie temps t est compté a partir de l’origine da
mouvement, et qu’on regarde a, ou y^2^,comnie
-ocr page 341-DYNAMIQUE, SECONDE PARTlE. nbsp;nbsp;nbsp;297
«ne quantité positive, x-{-at sera une quantité positive pendant toute la durée du mouvement, et ^ — at une quantité negative , ou une quantité positive et moindre que l. Si done on désigne par ^nbsp;Une variable positive, il suffira, pour pouvoir fairenbsp;Usage de la formule (S), de connaitre les valeurs denbsp;et F(—depuis ^=50 jusqu’a ^ — 00 , et cellesnbsp;de F^, depuis f = o jusqu’a ^ = /. Or, on détermi-ïiera, comrae on va Ie voir, ces valeurs de etnbsp;P (±^), par la condition de Timmobilité des pointsnbsp;^ et B pendant tout Ie mouvement, combinée avecnbsp;^ lt;^tat initial de la corde.
485. Supposons qu’ou ait, a l’oiigine du mouvement ,
J (px,
^ = lt;D'x-dt
ces deux fonctions cpoc et (p’x seront nulles pour x — o et pour xz=.l, et données, depuis x~o jusqu’anbsp;x = Z, par la figure initiale de la corde et d’aprèsnbsp;les vitesses imprimées, a cette époque, a ses différensnbsp;points. En faisant t — o dans la formule (3) et dansnbsp;sa dlfférentielle par rapport a on aura
dfx
dx
lt;px=Jx -ff F.r, lt;p'x = a — •— lt; si l’on fait
qu On niette ^ au lieu de x, on en déduira
298 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
La fonction contiendra une constante arbitraire; mals il est évident gu’elle dlsparaitra dans la formule (3), qui se compose de la somnie des valeursnbsp;de et F^, relatives a deux valeurs différentes denbsp;On peut done faire abstraction de cette constante,nbsp;et supposer, pour fixer les idees, que la fonctionnbsp;s’évanouisse, quand ^ o. Les equations (4)nbsp;feront alors connaitre les valeurs de JX et Fi^ , malsnbsp;seulement depuis ^=0 jusqua ^ = Z, puisque lesnbsp;functions et ne sont données que dans eet in-tervalle.
Les points A et B étant fixes, il faudra que les valeurs dey qui répondent aar = oeta; = Z, soientnbsp;constainment nulles. En faisant at = l!^, on auranbsp;done, d’après l’équation (3),
pour toutes les valeurs de la variable positive
En vertu de la première de ces deux equations, les valeurs de Ff — ^ ) seront égales et de signe contraire a celles de Si l’on met dans la secondenbsp;equation (5), Z ^ a la place de ^ , et qu’oti la re-tranche ensuite de la première, il vient
ce qui fera connaitre , depuis ^=0, jusqu’a C = . quand cette fonction aura été déterminée,nbsp;depuis ^=0 jusqu’a ^ = 2I. Enfin, en supposantnbsp;^ lt; Z, et mettant Z — ^ a la place de dans la seconde equation (5) , on a
y(2Z-o = -Fc.
-ocr page 343-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;299
Par consequent, les valeurs de Ji^^l—depuis ^ = o jusqu’a ^ = Z, ou , ce qui est la même chose,nbsp;celles de depuis (, = I jusqu a 3Z, serontnbsp;connues, d’après les valeurs de F^, depuis f = onbsp;jusqu’a ^ = l.
Ainsi, les valeurs de ƒ C étant données par les equations (4), depuis o jusqu’a ^^ = 1, lesnbsp;e’quations (5) déterinineront cellesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et de
F (— ^) , depuis Z = o jusqu’a ^ = co . On con-naitra done toutes les valeurs de ces deux fonctions, d’oü dependent celles de / , pour tous les points denbsp;la corde et a un instant quelconque du mouve-
par suite, celles de ^, seront aussi connues; et les
ttient. Les valeurs correspondantes de et , et, dl
valeurs de z et ~ s’obtiendront de la même manière.
at
Par conséquent, on connaitra la figure de la corde, et les vitesses transversales de tons ses points a unnbsp;instant quelconque; ce qui est la solution completenbsp;du problème, en ce qui concerne Ie mouvementnbsp;de la corde, perpendiculairement a sa direction na~nbsp;turelle.
II n’y a rien , dans la question, qui puisse servir a determiner les valeurs de f{ — C)gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que
celles deF^, qui répondraient a nbsp;nbsp;nbsp;de sorte que
^es parties des deux fonctions arbitraires, dont 1’usage de la formule (3) n’exige pas la connaissance ,nbsp;resteront tout-a-fait indéterminées.
486. Pour connaitre la valeur de y qui résultera des e'quations (3), (4), (5), je considérerai successi-
3oo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
vement la partie de cette valeur provenant de la figure initiale de la corde , ou de la fonctiou , etnbsp;celle qui provient des vitesses initiales de ses difï'é-rens points, ou de laJbnction
1°. A Torigine du mouvement, soitACB (fig. 21) la projection donnée de ia corde sur Ie plan des xnbsp;et j-, de sorte qu’en prenant sur AB la partie AD=ar,nbsp;l’ordonnée correspondante DG soit (px. Après avoirnbsp;prolongé AB, je trace la courbe BC'A', égale a ACB,nbsp;mals in vei’sement placée, de manière que, si Ton prendnbsp;BD' = BD, Tordonnée D'C' soit égale et de signenbsp;contraire a DG. Sur les deux prolongemens de AA', jenbsp;répète indéfiniment la courbe ACBC'A'; en sorte quenbsp;A'Cquot;B'G'quot;Aquot; soit la position que prendrait ACBC'A',nbsp;si cette courbe glissait parallèlement a l’axe des x,nbsp;jusqu’a ce que A vint en A' et A' en Aquot;, et quenbsp;AC^B^C^^A^ soit la position de A'C'BCA, après avoirnbsp;gllssé de même jusqu’a ce que A' vint en A et A en A^;nbsp;et de même au-dela de Aquot; et de A^. Cela fait, si Tonnbsp;prend deux abscisses
AE' = X
Ctt y
AE — X at,
dont la seconde pourra être positive ou negative, et qu’onélève les ordonnées correspondantes EF etE'F',nbsp;positives ou négatives , leur demi-somme
i(EF E'F),
sera la partie dejy dépendante de la figure initiale de la corde.
2°. Supposons que les ordonnées de la courbe ACB? au lieu d’étre les déplacemens primitlfs des points-de
DYNAMIQÜE, SECÖ^quot;DE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3oi
la corde, représentent raainlenant leurs vltesses ini-tlales, divisées pai’ a; en sorte qu’en prenant AD=: x,
Oil ait DC = - (p'x. Tracons une autre courbe AGH
a ^ nbsp;nbsp;nbsp;*
(fig. 22), telle qu’a l’abscisse AD = x réponde l’or-
donnée DG = ^ y(p'xdx = L’intégrale com-
oiencant avec x, et la fonclión ^'x étant aussi nulle , quand x~o, cette courbe touchera l’axe des x aunbsp;point A. Si l’on prend AB = Z, et que BH soitnbsp;1’ordonnée correspondante, on aura
BH = - r (p'xdx,
ot la tangente en H sera parailèle a l’axe des abscisses, a cause que Ton a f'x == o , quand x~l.3e trace la courbe HC'A', égale a ACH, et placee denbsp;manière qu’en prenant BD' ==BD, on ait D'C' = DC;nbsp;puis je répète indéfiniment la courbe ACHC'A', surnbsp;les deux prolongemens de AA', comme dans Ja construction précédente; et cela fait, si Ton prend deuxnbsp;abscisses
AR ~ X at, AK' ~ x — at,
^ont la seconde pourra être positive ou negative , et qu on élève les ordonnées correspo.ndantes KL et K'L',nbsp;positives ou negatives, on aura
^(KL-K'I/),
Plt;^uv la partie de j qui résulte des vitesses initiales ties points de la corde.
3o2 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
La valeur complete de jquot; sera done
jr = i(EF 4- ET') ^{KL — K'U); (a) et la mème construction donnera la valeur corres-pondante de Eu effet, on a
d. EF |
d. EF |
d.E'W |
d.E’F | |
dt |
==:a |
dx |
’ nbsp;nbsp;nbsp;dt |
dx |
d.KL |
d.KL |
d.K'L' |
d.K'L' | |
dt |
— iX |
dx |
’ nbsp;nbsp;nbsp;dt |
^ dx |
on aura done | ||||
djr nbsp;nbsp;nbsp;a, |
'd.EF nbsp;nbsp;nbsp;\d.E'F'\ . |
a/d.KL nbsp;nbsp;nbsp;d. | ||
dt ~ S |
dx |
, |
dx ) nbsp;nbsp;nbsp;' |
l.\dx |
dx
Or, si l’on mène par la pointe F, F', L, L' (fig, 21 et 22), les tangentes^, ¥f, hl, \IV, et les droites F^,nbsp;F'x, hx, L'x, parallèles a l’axe des x et dirige'es dansnbsp;Ie sens des x positives , on aura aussi
d.EF ^ nbsp;nbsp;nbsp;d.E'F' ^ p, „
tang xFf, nbsp;nbsp;nbsp;= tang a^F'ƒ' ,
dx
= tang xU, il en résultera done
dx
d.K'L'
dx
tang xh'l!;
% — l (tang xFf— tang xF'f), - (tang xhl -1- tang xL'L')-,
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3o3
On construira de la mème nianière les valeurs
dz
dT'
tie s et
487. II résulte de la construction des courbes repré-sentées par les figures 21 et 22, que quand Ie produit
augmente de 2Z, l’ordonnée^ et la vitesse ^, ex-
Priniées par les formules (a) et (b), reprennent les
Valeurs qu’elles avalent auparavant. II en est de
dz
inême a l’égard des valeurs de z et Par conséquent , la corde revient au même état, pour *3 forme et pour les vitesses transversales de tousnbsp;s^s points, au bout de chaque intervalle de temps
égal a —. Dans Ie vide, et en supposant les points
A et B rigoureusemenl fixes, la corde exécute-t’ait done une suite indéfinie de petiles oscillations dont la duree serait —, pour chaque oscillation en-
tière, Pallée et Ie retour compris. Mais la resistance 8e I’air et la communication d’une partie du mouve-ïïient de la corde a ses points extremes A et B ,nbsp;3fFaibllssent graduellement les amplitudes de ses oscillations, etfinissent par les anéantir, sans alterer sen-siblement Tisochronisme ; résultat semblable a celuinbsp;nous a présenté Ie mouvement du pendule dansnbsp;lair (nquot; 190), et que je me contente d’indiquernbsp;couime une conséquence de l’analyse, confirmée parnbsp;^ observation.
Si done on désigne par T la durée d’une vibration On Oscillation entière de la corde, et par n Ie nombrenbsp;des vibrations qui auront lieu dans l’unité de temps.
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
gzr
3o4
on aura
= i = n= V-
a nbsp;nbsp;nbsp;V g-ïsr’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 V ,
H'f'
Le ton d’une corde sonore est d’autant plus élevé qu’elle fait un plus grand nombre de vibrations ennbsp;un temps donné; il est done de'terminé par Ie nom-bre n , lequel est, cornnie on voit, indépendant denbsp;la grandeur des amplitudes, supposées tres petites.nbsp;Pour une même corde, ce nombre est proportionnelnbsp;a la racine carrée de la tension «sr; pour deux cordesnbsp;d’une même matière et d’une même épaisseur, Ienbsp;poids p est proportionnel a la loilgueur Z, et Ienbsp;nombre 7i, a tension égale, en raison inverse de cettenbsp;longueur; enfin, pour deux cordes de même' longueur et également tendues, n est en raison Inversenbsp;des racines carrées de leur poids. Ces differentes loisnbsp;o'ntété confirmees depuis long-temps par Texpérience*nbsp;Toutefois il y a des cas dont nous parlerons bientól»nbsp;oü la corde , a raison de son état initial, se divisenbsp;en parties égales, jointes par des points qui denieu-rent immobiles pendant toute la durée du mouve'nbsp;ment; ce qui élève Ie ton proportionnellement aUnbsp;nombre de ces parties aliquotes.
Si les points de la corde n’ont pas de vitesses ini' liaies, on aura simplement
En considérant avec attention la forme de la courbe représentée par la figure 3..i, on verra que toutes 1®*
-ocr page 349-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;3o5
fols que at sera un multiple quelconque de l, la vitesse
sera nulle , et la corde reprendra la raême figure,
Diais située dans des positions alternativement inverses Tune de Tautre. ACB (fig. aS) étant sa figure, lt;ïuand t — o, ce sera encore sa figure et sa position,nbsp;lt;luand at sera un multiple pair de l-, mais lorsque atnbsp;sera un multiple impair de Z, la corde prendra lanbsp;position inverse AC'B, telle qu’en faisant AD'= BD,nbsp;On ak D'C' = — DC. Dans ces deux positions extremes ACB et AC'B, les vitesses transversales denbsp;tous les points de la corde seront zéro; et la cordenbsp;cinploiera Ie temps d’une demi-vibration, anbsp;passer de Tune a l’autre.
488. En general, les parties des lignes que repré-sentent les figures 21 et 22 ne sont pas les prolon-gemens analytiques Fune de l’autre; ces lignes for-ment des courbes discontinues, c’est - a - dire, des courbes dont tous les points ne sont pas assujettis anbsp;la même equationentre l’abscisse etl’ordonnée; mais,nbsp;aux points de jonction A^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, A , B, A', B', etc.
(fig. 21), A^, nbsp;nbsp;nbsp;, A, H, A'', H', etc. (fig. 22),
fie deux portions difFérentes, la tangente est toujours Commune aux deux parties adjacentes. La courbenbsp;*'elative a la forme initiale de la corde, et celle quinbsp;ï’eprésente la loi des vitesses imprimées a tous sesnbsp;points, peuvent aussi être des courbes discontinues,nbsp;Pourvu,. qu’en chacun des points oü leur formenbsp;change, la tangente reste néanmoins la même pournbsp;les deux parties adjacentes.
Cette restriction est fondée sur ce que par leur
3o6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
nature j la force accélératrice d’un point materiel et la vitesse dont il est animé , sont toujours des quan-tite's finies, existantes et mesurables; en sorte que,nbsp;dans les problèmes de Djnamique, les fonctionsnbsp;du temps qui expriment les vitesses et . les forcesnbsp;accéleratrices des différens points d’un mobile, nenbsp;doivent jamais devenir infinies. Ici, la condition relative aux vitesses est remplie; car les vitesses trans-versales s’expriment par la formule {b), au moyennbsp;des langentes de certains angles, multipliées ^ar lanbsp;constante a; et par hypothese, ces angles ne s’ëlèventnbsp;jamais a 90“, etsont; au contraire, toujours tres petits.nbsp;Quant aux forces accélératrices, elles deviendraientnbsp;infinies, dans les points oü deux portions de la cordenbsp;se couperaient sous un angle fini, et ces forces croi-traient sans limite, pres de seniblables points denbsp;j onction.
En effet, soient in et m' (fig. 20) deux points de la corde, tres rapprochés de M', et dont nous ren-drons ensuite les distances a ce point infinimentnbsp;petites. Considérons, a un instant quelconque, leSnbsp;forces qui agissent sur la portion inWm' de la corde,nbsp;c’est-a-dire, les tensions qui ont lieu a ses extré-mitës , et sont dirigëes suivant les parties mh et m'h'nbsp;des tangentes en m et m'. Reprësentons ces tensionsnbsp;par H et H', et par ft la masse de mWm'. Pour qn®nbsp;la force accëlëratrice, parallèle a AB , de cette petitenbsp;masse, ne devienne pas infinie, quand ft.sera infiquot;nbsp;niment petite, il faudra que la diffërence H — H' soitnbsp;irès petite et au moins proportionnelle a ft. De plus?nbsp;les composantes de H et H' perpendiculaires a AB
-ocr page 351-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;807
et parallèles a l’axe des jquot;, seront H en substituant ^ ^ ^, comme dans Ie n° 4^3 , etnbsp;désignant par et les valeurs de — qui ré-
pondent a /ra et m'. La force motrice qui tire jtt vers AB , aura alors pour valeur
four que la force accélératrice correspondante ne soit pas extrêmement grande, et- ne devienne pasnbsp;infinie, quand la masse sera infiniment petite j ilnbsp;sera done ne'cessaire que cette difference soit aussi trésnbsp;petite, et au moins proportionn^le a j et commenbsp;les quantités H et H' différent déja trés peu 1’unenbsp;de l’autre, il faudra qu’il en soit de même a l’égard
’ dont la difference devra être infi-
niment petite, quand les points m et m' seront infi-niment rapproebés de M'. Done, en aucun endroit de la corde et a aucun instant, les tangentes mhnbsp;et m'h', en deux points infiniment voisins , ne pour-ï'ont se couper sous un angle fini; ce qu’il -s’agissaitnbsp;de faire voir.
Cette conclusion aura encore lieu, lorsque la corde sera composée de deux parties de matiéres ditlé-*'entes : a leur point de jonction, rordonneejquot; et son
eoefficient différentlel ~ devront avoir constammeut
ax
^ue même valeur pour ces deux parties; ce qui four-
3o8 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQUE.
nira, comme la fixité des points extremes, des equations indispensables pour la determination desnbsp;fonctions arbitraires, et sans lesquellesla solution dunbsp;problème serait indéterminée (’'¦).
48g. D’Alembert a résolu Ie premier Ie problème des cordes vibrantes; la solution qu’il en a donnéenbsp;est celle qu’on viént d’exposer, et qui est fondeenbsp;sur l’intégration, sous forme linie, de l’équation
mais au mojen de la formule [a)
du nquot; SaS , on peut aussi résoudre cette question d’une autre manière.
Quelles que soient les fonctions données lt;pa? et (p'x, pourvu qu’elles soient nulles, quand x = o et quandnbsp;X — l, on a, d’après la formule citée,
(px'dx' ^ (p'x'dx'^
iTTX
sin
sm
¦(d)
sin
sin
pour toutes les valeurs de x, depuis x = o jusqu’a Xz=il inclusivement, c’est-a-dire, pour toute la longueur de la corde; i e'tant un nombre entier et po-sitif, et les caractéristiques 2 indiquant des sommesnbsp;qui s’étendent a toutes les valeurs de i, depuis i= *nbsp;jusqua i = co . Dun autre cote, toute expressionnbsp;telle que
(K) J/ojez, pour cette solution, Ie Journal de l’École Polyiechnique, XYITI' cahier, page 442-
-ocr page 353-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;309
J' = (A sin aai B cos aai ) sin ( ax ^ nbsp;nbsp;nbsp;(^)
satisfait, comme il est facile de Ie verifier, a l’é-quation donnéc
dx’‘ ’
dt‘
A , B, a, ê, étant des constantes arbitraires. D’après cela, si Ton prend
¦2. ^ f r’- • nbsp;nbsp;nbsp;gt; 1 I \ •
'id)
y = jS(l sin —^ (pxdx \ sin -ycos -j-
l%al
T»
pi . iVx' t I 7 i\ I • i’tx .
Sin —j— lt;p x dx j j sm —^ sin
cette valeur de^ satisfera a toutes les conditions du problème, et en renfermera, conséquemment, lanbsp;solution.
En effet, chacttn des termes des sommes 2 satisfera séparémfent a, l’équation (c); par conséquent, ces sommes y satisferont aussi, puisque cette equation est lineaire. Si l’on fait o.’= o ou xx=l dansnbsp;la formule (d), on a^=o, quel que soit i; ce quinbsp;remplit la condition de la fixité des points extremesnbsp;de la corde. Enfin, la formule (d) donne
ivat
T
in at
2 _ / r ^ nbsp;nbsp;nbsp;/ 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. i-nx ^
{é)
= nbsp;nbsp;nbsp;sin — pxdx'j sin -j-cos
--T ^^dx'j zsin -j- sm -j
si Ton fait i=:o dans ces valeurs de jquot; et ^, elles
310 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
devienaent lt;px et qi'x, en vertu de 1 equation (a); ce qui satisfait a l’état initial de la corde, dans toute sanbsp;géne'ralite',
Cette autre solution du problème est due a Lagrange, qui a aussi fait voir qu’elle coincide avec celle denbsp;D’Alembert.
Avant Lagrange, D. Bernouilli avait déja résolu Ie pxoblème des cordes vibrantes , en prenant pournbsp;j- une valeur composée de termes compris dans lanbsp;formule (b), et assujettis a devenir nuls, quel quenbsp;solt t, pour x = o et pour xz=l, c’est-a-dire, aunbsp;moyen de 1’expressioa
(* • yFCtt I nbsp;nbsp;nbsp;7( (l^\ •
A Sin -j- -f- cos yj sin (^A' sin -|- B'cos
2.7rat\ . 27cx I sin
(ƒ)
(A''sin Bquot;cos sin ^,
etc..
dans laquelle A, A', Al', etc., B, B', Bquot;, etc., sont des constantes arbitraires. 11 manquait a cette solution, pour être compléte, la determination de cesnbsp;coefïicieus, d’après un état initial de la corde, donnénbsp;arbitrairement; ce qui e'tait, sous Ie rapport de l’a-nalyse, la di/ficulté principale de la question : cettenbsp;formule suffisait, dailleurs, pour faire connaitrenbsp;les diffe'reus modes de vibrations transversales desnbsp;cordes soqores, et les lois de ces vibrations.
490. Les formules (d) et (e) metteut en evidence les lois du mouvement de la corde vibrante, que
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3ii
8 énoncées dans Ie n° 487; elles montrent aussi que ïe ton peut quelquefois s’élever, eomme on l’a ditnbsp;dans ce nnméro, et Ie nombre n des vibrations dansnbsp;bunité de temps, devenir un multiple de sa valeurnbsp;générale, sans que la tension de la corde^ait éténbsp;cbangée.
En effét, supposons que les valeurs de et (p'x' soient telles que 1’on ait
j' ^(px' sin —p dx' = 0 , J' p'x' sin ~dx'— h, (g-)
pour toutes les valeurs de i qul ne sont pas des multiples d’un nombre donné m; conditions que l’on peut remplir d’une infinité de manières difFérentes.nbsp;Les formules [d) et (e) ne renfermeront que des si-
iius et cosinus des multiples de —j par consequent , l’état et la position de la corde redeviendront les mêmes toutes les fois que at augmentera d’un
multiple de ^ j et d’après la valeur de a, celle du nombre n, d’oü de'pend l’éléVation du ton (n“ 487), sera
pi
c’est-a-dire, qu’il se trouvera augmenté dans Ie rapport de m a I’unité.
Dans ce cas, la formule (d) ne contiendra que les
sinus des multiples de ; on aura done ednstam-
nieiit j- := o pour les points équidistans N, N', etc., de la corde (fig. 24), qui répondent a
-ocr page 356-TRAITÉ DE MÉGANIQUË.
7.1
3/
X ¦= — , — — gt; ^ nbsp;nbsp;nbsp;sorte que ces pomls,
au nombre de m — t , demeureront immobiles, comme les points extremes A et B, pendant toute lanbsp;durée du mouvement. Pour cette raison, on appellenbsp;les points N, N', N”, etc., des nceuds de inbrations.nbsp;A l’origine du mouvement, ils n’auront recu aucunenbsp;vitesse, et n’auront pas été écartés de ia droite AB.nbsp;Les parties de la corde ACN, NC'N', N'Cquot;Nquot;, etc.,nbsp;situés^alternativement d’un cóté et de l’autre de AB,nbsp;vibrerout comme des cordes isolées, dont les longueurs AN, NN', N'Nquot;, etc., sont toutes égales a ^,
et dont les vibrations isochrones et simultanées s’ef-
7I
fectueront dans un temps égal a —.
^ nbsp;nbsp;nbsp;^ ma
La manière la plus simple de satisfaire aux condi-tions-exprimées par les equations (g), est de prendre, par exemple ,
mTtx
lt;fix = h sin
ip'x = O;
h étant une constante donnée. Cela suppose que les points de la corde n’onl pas recu de vitesses initiales,nbsp;et qua l’origine du mouvement elle était formée denbsp;m parties égales et situées alternativement d’un cóténbsp;et de l’aulre de AB. Chacune de ces parties de courbe
est ce qu’on appelle une trochoïde, qui a pour Ion-l
gueur et pour hauteur h. Dans ce cas, la foi’quot;
mule {d) se réduit au seul terme de la première par' tiCj qui repond a i^m. En effectuant l intégratioB
DYINAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3i3
Wïlative a x’y ón a simpleraent
y — rt sia —^ cos —j- ;
la fig ure de la corde est done composée, pendant toute la durée du mouvement, d’un nombre m denbsp;trochoïdes, d’une largeur constante et d une hauteurnbsp;Variable; et elle coincide aveC la droite AB, toutes les
fois que at est un multiple impair de Cette solution particuliere du problème des cordes vibrantes ®st celle que Taylor avait donnée, avant que la solution générale fut connue.
491. Tout ce que nous avons dit par rapport aux Vibrations transversales s’applique immédiatementnbsp;aux vibrations longitudinales. II suffira, pour avoirnbsp;a un instant quelconque 1’expression de la variable unbsp;du n° 482, de mettre dans celle qu’on a trouvée pournbsp;la constante et du n° 483 a la place de a. On pren-dra alors pour lt;^x Ie déplacement du point M (fig. 20)nbsp;a l’origine du mouvement, suivant la longueur de lanbsp;corde, c’est-a-dire, la valeur initiale de'MP; et (p'xnbsp;cxpriniera la vitesse initiale du point M, suivant MBnbsp;c*u MA, selon qu’elle sera positive ou negative. Cesnbsp;fonctions lt;^x et cp'x seront données arbitrairement,nbsp;^epuis x = o jusqu’a x=:l; et si elles changent denbsp;forme dans eet intervalle, il faudra que, pour lesnbsp;Valeurs de x oü cela arrivera, chacune de ces fonc-tions et son coefficient différentiel aient cependant lanbsp;^lème valeur dans les deux parties adjacentes de la
34 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÈCANIQÜE.
II résülte de la que si l’on appelle T' la duree enquot; tière d’une vibration longitudinale, c’est-a-dire, Tin-tervalle entre deux états identiques de la corde, etnbsp;n' Ie nombre de ces vibrations dans l’unité de temps^nbsp;nous aurons (n* 4^?)
Siquot;
c?
Ce nombre n' et Ie ton de la corde qu’il déter-mine, ne dependent pas de sa tension lt;ar; cependant l’observation indique que Ie ton longitudinal s’élèvenbsp;un peu quand la tension augmente; circonstancenbsp;qu’on peut attribuer a ce que la longueur de la corde,nbsp;comprise entre les points A et B, restant la même,nbsp;son poids p diminue quand on l’e'tend davantage.
492. En comparant ce nombre n' a celui des vibi’a-tions transversales.de Ia même corde, on a en sorte que, toutes choses d’ailleurs égales, Ie toonbsp;provenant des vibrations longitudinales sera plusnbsp;aigu que celui qui répond aüx vibrations transver-sales, dans Ie rapport de \/q a
Le poids q est la tension qu’il faudrait employer pour doubler la longueur naturelle de la corde, ennbsp;supposant que la loi de son extension fat constante.nbsp;En effet, si l’on suppose que, pour une tension don-ne'e A, la longueur d’une partie quelconque de Innbsp;corde augmente dans le rapport de i cT a Tunité »
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3i5
1’élément adjaceol au point M, qui éprouve succes-sivement les tensions «zêr et T dans l’état d’équilibre et dans l’état de mouvement, augmentera dans les rap-
ports de i-f- — et de i -f--a l’unité; les longueurs
et ds, dans ces deux états, seront done entre elles comme A cT'tJr est a A cf'T ; en sorte que l’onnbsp;aura
ds A -p ttT _
dx nbsp;nbsp;nbsp;A -J-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
d oh l’ön tire
ds — dx _ (T — ar)
dx nbsp;nbsp;nbsp;A ’
Ou négligeant Ie carré de la fraction cT. D'après les valours de ds—dx et de T—ear du n° 485, on aura done par conséquent, ^ sera la tension qui répondrait anbsp;S' — I, OU qui doublerait la longueur de la corde, sinbsp;son allongement croissait toujours uniforméraent.
Comme la tension m d’une corde sonore est toujours trés éloignée de celle qu’il faudrait employer pour en doubler la longueur, il s’ensuit que Ie rapport
\/\. de nbsp;nbsp;nbsp;a « est toujours trés considérable. On
pout Ie déterminer, a priori, d’après I’aUongement de la Corde produit par la tension et mesuré direc-tenient; car si l’on appelle y eet allongement, onnbsp;aura
yA
3i6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
puisque «T/ est celui qui répond a la tension A; et en
substituant cette valeur de (tff et celle de q dans l’ex-
pression de ^, il vient
n' __ /l n ~ V
d’oü Ton conclut, réciproquement,
pour la valeur de l’allongement y, d’après celle
Tl
Ce rapport trés simple du nombre des vibrations longitudinales a celui des vibrations transversalesnbsp;d’une même corde, a ëté vérifié par une experiencenbsp;que M. Cagniard-Latour a faite sur une corde trésnbsp;longue, dont les vibrations transversales étaient visibles et assez lentes pour qu’on put les compter.
§ II. Wihrations longitudinales d'une verge élastique.
4g3. Cette verge sera homogene; et, dans son eta* naturel, je la supposerai prismatique oii cjlindrique:nbsp;la figure a5 représente alors une section faite par Ienbsp;filet mojen AB, c’est-a-dire, par la droite qui passenbsp;par les centres de gravité de toutes les sections de 1®nbsp;verge perpendiculaire a sa longueur (nquot; 3i4)* Si 1^nbsp;verge est, par exemple, un cjlindre a base circulaire»nbsp;AB est son axe de figure; son diamètre est trés petit;
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;317
dans tons les cas, les dimensions des sections nor-Diales sont tres petites par rapport a la longueur de cette droite; maiselles sont, cependant, assez grandesnbsp;pour que la verge résiste a la flexion, et soit ce qu’onnbsp;^ppelle une verge élastique (n° 5o6).
Dans Ie mouvement longitudinal de celte verge, ’Jue nous allons d’abord considerer j tons les pointsnbsp;^Ppartenanl a une même section normale auront, anbsp;•^liaque instant, la même vitesse parallele a AB; ennbsp;sorte qu’il suffira de determiner Ie mouvement dunnbsp;point quelconque M de cette droite.
Brenons sur cette droite un- point fixe C; et, dans ^ ótat naturel de la verge, représentons par x la distance CM, qui sera positive ou negative, selon quenbsp;^ appartiendra a la partie CB ou a la partie CA denbsp;AB. Dans l’état de mouvement, soit M^, au boutnbsp;du temps t, la position que prendra ce point M;nbsp;faisons MM' = m ; et considérons u comme unenbsp;quantité positive ou negative, selon qi»e ce dépla-cement aura lieu du cóté de B ou du cóté de A,nbsp;de sorte qu’on ai{ toujours CM'=a:-|-«. 11 s’agiranbsp;de de'terminer la valeur de «, en fonction de xnbsp;et t.
Appelons p Ie poids de la,verge, l sa longueur et g la gravité. Dans l’état naturel de la verge,nbsp;masse de 1’élément qui répond au point M, et
^nl a dx pour longueur, sera Cette masse né
ebangera pas pendant Ie mouvement; et si l’élément solllcité par une force accélératrice X, dirigéenbsp;9ns Ie sens M'B ou M'A, selon qu’elle sera posi-
3i8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
live OU negative, sa force perdue pendant rins-
tant dt sera
pdx _ d.^u\
ël
dt'
Désignons par T la tension du même élément qui agit a son extrémité , et sera une quantiténbsp;positive OU negative, selon qu’elle aura lieu dunbsp;dedans en dehors , ou du dehors en dedans;
T dx exprimera la tension qui agira, en sens
contraire de T, a l’autre extrémité de eet élément; ïl sera done tiré, dans Ie sens M'B, par une force
égale a ^ dx; et, pour l’équilibre de cette force, et
de la précédente, il faudra qu’on ait
o;
dx gl \ nbsp;nbsp;nbsp;de J
ce qui s’affferde avec lequation (lt;z) du n” 3i6.
Aux deux bouts A et B, il foudra, en outre; que la valeur de T soit égale a une force particuliere , qui agira suivant AB a l’extrémité A, etnbsp;suivant Ie prolongement de AB a l’extrémité B.
494- Lai longueur naturelle de l’élément que nOU* considérons étant dx , et sa longueur devenantnbsp;dx du, quand il est soumis a la tension T, oUnbsp;aura
.T
du
^ di’ q désignant un coefficient constant, dont la valeut'j
319
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. ‘'lonnée par Tobservalion, sera
Ton *i’6présente par cT/ I’aHongement total de la Yerge, lorsqu’elle est souniise a une tension constante et donnée A (n° 492)-
Je suppóserai qu’aucune force donnée n agit sur points de la verge; on fera alors X = o dansnbsp;1 equation du mouvement; el en y mettant pour Tnbsp;®a valeur, ii en résultera
d'‘u * . .
Ou Ion a fait, pour abréger,
a-.
On aura, en outre ,
du nbsp;nbsp;nbsp;du n-i___
en désignant par v la vitesse du point M', et par ^ la öilatatioft de la verge en ce même point. Quand lanbsp;Valeur de sera negative, cette dilatation se chan-gera en une contr.action; et la tension T agira dansnbsp;Ie sens M'A ou dans Ie sens M'B, selon qu’il y aura,nbsp;effectivement, dilatation ou contraction.
L’état de la verge, a un instant quelconque, sera done connu, lorsqu’on aura determine u en fonctionnbsp;de et hiais, pour obtenir sa valeur, il faudranbsp;joindre a l’équation (i) celles qui rcpoudenl a Ie tat
-ocr page 364-320 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
initial de la verge et a ses extrémités. Or , quand
^ = o, je supposerai qu’on ait
u ¦=. lt;px, nbsp;nbsp;nbsp;= (p'x ,
de sorte que et (p'x soient des fonctions données arbitrairëment, depuis x = o jusqua a:== /, en pre-nant pour C la position initiale de A. De plus, anbsp;chaque extre'mité fixe de la verge, il faudra qu’on aitnbsp;u = o, pendant toute la durèe du mouvemeVit; et Tnbsp;exprimera la pression que ce point fixe aura a supporter. A chaqne extrémité libre qui ne sera sol-licitee par aucune force donnee, il faudra qu’on ait
de même T = o, ou ^ == o , pour toutes les va-leurs de t.
495. On re'soudra ce sjstènie d’e'quations de la même manière que celles qui répondent aux cordesnbsp;vibrantes, soit en partant de I’integrale sous formenbsp;finie de I’equation (i), soit par des formules sembla-bles a celles du n® 489. Voici, en employant ces for-mules, les resullats qui répondent aux differentesnbsp;hypotheses qu’on peut faire sur les extrémités de lanbsp;verge.
1°. Si les deux points A et B sont fixes, il faudra que les fonctions données jpx ét. (p'x soient nullesnbsp;pour X =: o et pour x = Z, et l’on aura , comreenbsp;dans Ie numéro cité,
u ¦¦
^ sm—j-^xdx ).sm-j-,cos-y-
— 2 ( / Sin y (P X dx') T sin sm -na \J o nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J i Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
-ocr page 365-DTNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;321
Toutes les fois qiie at augmentera de 2.I, cette valeur de u et celles de f et ^ qui s’en de'duisent, etnbsp;par suite l’état de la verge, redeviendront les mêmesnbsp;lt;ïu’auparavatit; par conséquent, si Ton appelle T lanbsp;durée d’une vibration entière, et n Ie nombre desnbsp;quot;vibrations dans l’unité de temps, on aura
T — nbsp;nbsp;nbsp;_ o Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n = -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
^ — a - V gq’ nbsp;nbsp;nbsp;” “ 2 V//-’
sorte que Ie ton sera Ie même que si la verge était «ne corde flexible vibrant longitudinalement.
2°. Si Ie point A est fixe et Ie point B entièrement libre, il faudra que leS fonclions (px et p'x solent nul les, quand .r=0, et que l’onait aussi = o quandnbsp;^ = l; l’expression de u sera alors
(2^¦—¦l)7rx'
h.i—ï)7rx nbsp;nbsp;nbsp;h.i—i)7rat
1_______1___'
Jsiti
-COS
)TrT .
SJIl-
—n
wa
{li-
lp'x'dx']~r-—si /•}.l — I
2I
2/
2Z
les sommes 2 s’étendant toujours a toutes les valeurs du noDibre entier i, depuis i i jusqu a j = 00 . Ennbsp;eflet, tous les termes de cette valeur de u satisfont anbsp;1’équation (1); ils remplissent, quél que soit t, les
conditions m = o quand x = o, et « quand qui répondent a ce second cas; et, pour t=zo,nbsp;On en déduit
2. 21
322' nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAKIQUE.
ce qai est effectivement vrai, en vertu de 1 equation (7) du n“ 326,
Lavaleurde u et celles de et de j qu’on en de'duit, redeviendront les mêmes, toutes les fois que atnbsp;augmentera d’un multiple quelconque de 4^gt;nbsp;conséquent, si l’on appelle T' la durée d’une vibration entière de la verge, ou l’intervalle comprisnbsp;entre deux retours consécutifs de la verge au mêmenbsp;état, on aura
T' =
a
Cette durée sera done double de celle qui avait lieu dans Ie premier cas, et Ie nombre des vibrationsnbsp;dans l’unité de temps sera seulement moitié. Done Ienbsp;ton longitudinal d’une verge fixe a un bout et libre anbsp;son autre extrémité, est a une octave au-dessous dunbsp;ton de la niême verge fixe par ses deux bouts; cenbsp;qui est effectivement confirmé par l’expérience.
5°. Enfin, si la verge est libre a ses deux bouts, les
valeurs de devront être nulles pour a: = o et pour X = Z , et l’on aura, dans ce cas,
I irtax' cos—j—qix'i
litX iTrClt
I cos—cos
ai'.
IwX
cos —
11c*
ITTX
rCOS ¦
j- sin
les sommes 2 s’étendant, comme précédemment, a toutes les valeurs du nombre entier i, depuis i= 1nbsp;jusqu’a ï=oo .
Cette valeur de u satisfait, effectivement, a l’équa'
-ocr page 367-323
323
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
du
tioa (i), ainsi qu’a la condition — = 0 pour x=o
et pour xz=l, qui doit avoir lieu, quel que soit t, dans ce troisième cas. Pour f = o , elle donne
I inx cos—f lt;px
J nbsp;nbsp;nbsp;ITTX
ax Jcos -y-,
iicx nbsp;nbsp;nbsp;,
cos —j—(p X dx )cos
ITTX
ee qui s’accorde avec Ia formule (8) du n° Saö.
ƒ1 nbsp;nbsp;nbsp;^
q)'x'dx'uesX pas zéro, la verge, indé-
pendamment de ses vibrations, a un mouvement pro-gressif et uniforme, dont la vitesse, commune a tous ses points, est égale a cette integrale divisée par 1. Sinbsp;Dn la suppose nulle, la verge reviendra au même état,nbsp;pour les valeurs de t qui différeront entre elles ,
d’un multiple de ^; en sorte que la durée de cha-
cune de ses vibrations, et leur nombre dans 1’unité de temps, seront les mêmes que dans Ie premier cas.nbsp;II en résultera done que Ie ton d’une verge fixe parnbsp;les deux bouts, est a Vunisson de celui de la mêmenbsp;Verge entièrement libre; ce qui est aussi conforme anbsp;l’expérience.
Au reste, il ne s’agit, dans ce qui précède, que ton fondamental, ou Ie plus bas, d’une vergenbsp;®lastique. La remarque du nquot; 49® sur les noeuds denbsp;vibrations et sur les elevations de ton qui leur cor-respondent, s’étendra saus difficulté au mouvementnbsp;•l® cette verge, dans chacun des cas qu’on. vientnbsp;lt;^’examiner.
-ocr page 368-324 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANTQUE.
496. Quand la verge dont nous considérons Ie mouvement longitudinal, s’étendra indéfiniment denbsp;part et d’autre du point C, on n’aura plus a tenirnbsp;corapte de ce qui arrive a ses deux bouts, et lesnbsp;valeurs de la vitesse e et de la dilatation s, relativesnbsp;a im point et un instant quelconques, se déduirontnbsp;immédiatement de l’intégrale de l’équation (i) sousnbsp;forme finie, dans laquelle il suffira de determinernbsp;les deux fonctions arbitraires, d’après les valeurs ini-tiales de eet^, qui serontdonnées en fonctions de x-Cette integrale est
u = lt;p{x ai) -f-
^ et 4/ indiquant les deux fonctions arbitraires. On en déduit, a un instant quelconque,
/ dip (x -|- at) d4' (x ¦
\ d.r dtp {x -f- at)
dx )
d4' (-v — at)
dx nbsp;nbsp;nbsp;dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx
Pour t = o, je suppose qu’on ait
V = fx, s = ¥x.
Dans Ie cas que nous considérons, ces deux fonctions seront données pour toutes les valeurs positives o»nbsp;negatives de la variable; en faisant t = o dans Ie®nbsp;formules précédentes, on aura
-fa,
dmx nbsp;nbsp;nbsp;d)rx
a -r--a—,— ;
dx nbsp;nbsp;nbsp;dx
d’oü Ton tire
dx 2 nbsp;nbsp;nbsp;o.a''
d-lx
dx
325
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. et, par conséquent,
=£f(x «lt;) ,^ ƒ(* „*).
iF(a: — ai) — ^ f{oc — at)..
dx
c?4 nbsp;nbsp;nbsp;— fii)
dx
Quels que soient t ei oc, on aura done
v = i f{x at) ï f{3C — at)
(2)
^F {x-\-at)—’'^¥{x — at),
formules qui feront connaitre l’état de la verge a un instant quelconque; ce qui est la solution completenbsp;du problème.
497* equations (2) renferment les lois de la propagation des ondes sonores Ie long d’une vergenbsp;élastique, el, généralement, dans une barre solide,nbsp;bomogène, d’une longueur indéfinie, et dont lesnbsp;sections perpendlculaires a cette longueur sont par-tout les niêmes et d’une petite étendue.
Le son partant du point C, la barre aura été nbranlée, a l’origine du mouvementdans une éten-liue peu considerable, de part etd’autre de ce point,nbsp;En désignant par act la longueur de 1 ébranlementnbsp;primitif, les functions jx et ¥x seront nulles de-püis x-=. o. jusqu’a xz=. co, et depuis x — — t*nbsp;jnsqu’a x=. — co ; elles seront données arbitraire^nbsp;•Dent et indépendamment Tune de l’autre, pournbsp;loutes les valeurs de x comprises entre ; et lea
326 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
fonctions nbsp;nbsp;nbsp;f(^x—at),nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;F(x—at),
n’auront aussi de valeurs différentes de zéro que quand ld quantlté x • ¦ at ou x — at, contenuenbsp;sous Ie signe ƒ ou F , sera plus grande que — a,nbsp;et plus petite que a., en ayant égard aux signesnbsp;et en regardant a cdmme une quantité positive.nbsp;D’aprèscela, des que ai aura surpassé aa, on auranbsp;= o et j = o pour tous les points compris dansnbsp;l’étendue de l’ébranlement primilif; en sorte que Ienbsp;mouvement de cette partie de la barre ne durera que
pendant un temps égal a Pour un point M situé
au-dela de eet ébranlement, du cóté des x positives, on auranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
X gt; a, j\x 4- ai) = o, F (x ai) = o; el les equations (2) se réduiront a
^~\f{x — at)—\\\x--at),
^ = ~ i«0 ; F (x — ai); d’oü il résulte
e = — as.
Tant qu’on aura x gt; ai a, ces valeurs de et ^ seront nulles; elles Ie redeviendront dès qu’on auranbsp;X *C! at — st; 1 ebranlement parviendra done au point
M au bout d’un temps égal a —^; sa durée sera
; et la partie de la barre qui sera ébranlée a la fois, et doht M fera partie, aura 2a pour longueur. Les
-ocr page 371-DYNAMIQÜE, SECONDE PAllTIE. nbsp;nbsp;nbsp;32.7
nièiiiis résultats auront lieu du cóté des x negatives.
Ainsi, de part et d’autre de l ébranlemeut prinil-tif, 11 se produira une onde sonore, d’u-ne étendue eonstante et égale a celle de eet ébranlemeut, qui senbsp;propagera uniformément avec la vitesse a. Les vi-tesses propres que prendront successivemeiit lesnbsp;points de la barre, ne varieront pas avec leurs distances au lieu de l’ébranlemenl primltif; en sorte quenbsp;1’intensité du son, qui depend de la grandeur de cesnbsp;vitesses, sera constante, et ne s’affaiblira pas en senbsp;propageant; ce qui tlent a ce que cette propagation a lieu dans une barre cylindrique ou pris-lïiatique.
Dans l’étendue d’une onde sonore, la vitesse ne sera pas, comnle en tous les points de l’ébranlementnbsp;prlraitif, indépendante de la dilatation correspon-dante : Tune sera prpportionnelle a l’autre, en vertunbsp;de l’équation v ~ —ixs, qui niontre que la vitesse vnbsp;du point quelconque M est une fraction de la vitessenbsp;de propagation, exprlrnée par la dilatation ^ qui ré-pond au même point, et que Ie mouvement proprenbsp;de M aura lieu en‘sens contraire ou dans Ie sens de lanbsp;propagation, selon qu’il y aura en ce point dilatationnbsp;Ou condensation.
II est important de remarquer que c’est a raison de oe rapport entre v et s, que chaque onde sonore pro-duite ne se partage pas en deux autres, et se propagenbsp;dans un seul sens. Si ce rapport existait dans toutenbsp;i’étendue de Tebranlement primltif, Ie mouvementnbsp;se propagerait aussl que d’nn seul cóté. Ainsi, en
328 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
supposant qu’on ait fx = — dPx, les equations (2)
se rëdulront a
v = f{x~at), s = ~f{x-.at)i
pour les valeurs de x ne'gatives et plus grandes que — a, abstraction faite du signe, on aura done v = 0nbsp;et ^ ~ o ; en sorte que Ie mouvement ne se propa-gera pas au-dela de 1 ebranlement primitif du cóté desnbsp;ar,ne'gatives. II en serait de même du cóté des x posi^nbsp;tives, si l’on supposait fx = dSx.
D’après ce qu’on a vu dans Ie n“ 49^ gt; vitesse a de la propagation du son dans une barre indéfinie,nbsp;pourra se conclure de ia durée des vibrations lon-gitudiaales d’une verge élastique, de la méme ma-tière et d’une longueur donnée. En supposant cettenbsp;verge fixe on fibre a ses deux bouts, la valeur denbsp;a sera égale au double de sa longueur divisee parnbsp;la durée de chacune de ses vibrations, laquelle du-rée se déduira de leur nombre dans I’unite de temps,nbsp;et, par conséquent, du ton le plus bas de la verge:nbsp;on doublerait le re'sullat de cette division, si lanbsp;verge était fixe a une seule extréraité.
498. An lieu de s’etendre indéfinirnent dans le sens des x positives, si la barre est terminée en unnbsp;point B, situé en dehors de l’ébranlement primitif, lenbsp;son, après être parvenu en B, sera réfléchi vers lenbsp;point C.; et il se formera un écho en ce point B, soitnbsp;qu’on le suppose fixe, ou qu’il soit eutièrementnbsp;fibre.
Je représeute par c la distance CB, qui sera plus
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;829
gi’ande que a. Dans Ie cas oü B est un point fixe, il faudra qu’on ait constamment 1^ = 0 pour a; = c. Or,nbsp;Dn remplira cetle condition en remplacant les for-niules (2) par celles-ci :
V - f ^JC “i— lt;Zt') -1- — ƒ (x — dt') nbsp;nbsp;nbsp;“ ƒ (2c .X-—Clt'^
- F (x rti) ^ F(x — nbsp;nbsp;nbsp;F(2C—X—at),
sans que ces expressions cessent de représenter l’étal initial de la barre, et sans que la valeur de m , quinbsp;s en déduit d’après les equations
cesse de satisfaire a l’équation (i).
En effet, la variable x n’étant plus grande que c pour aucun point de la barre, et c surpassant a, onnbsp;a 2C — X gt; a, et, conséquemment, ƒ (2c —x) = onbsp;et F (2c — x) — o; d’oü il résulte y —fx et ^ =Fx,nbsp;quand t = o. A cause de c gt; et, on a aussinbsp;f{c-{-at) = o et F (c-}-aï) — o; ce qui donnenbsp;= o , pour X = c et quel que soit t. Enfin, on a
identiquement ^ = ^; et la valeur de u, dont la
iiifierentielle complete est vdt-\- sdx, sera la sorarae •inne fonction de x — at et d’une fonction denbsp;^ at, qui satisfera, par conséquent, a Téqua-tion (i).
33o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Cela posé, pouv un point M tel que l’ou ait at, les quantités f{x-\- at) et F (,r -{- ai) seront nulles,nbsp;et les valeurs précédeates de p et j se réduiront a
en faisant, pour abréger,
ï—«0 — jF {x — at) — v',
- F{p.c — X — at) —— X —at) = p^.
La quantlté p' cessera d’etre nulle quand on aura atquot;^ X — at; elle Ie redeviendra pour at z=^ x a',nbsp;Ie temps continuant de croitre, p^ cessera d’etre zéronbsp;pour at ~ 2C — X — at, et Ie redeviendra pournbsp;at~ic — x-\-a. - d’ou 1’on conclut que Ie point Mnbsp;éprouvera deux ébranlemens séparés l’un de l’autre
par un intervalle de temps égal a ---^. Le
premier sera le son direct, et Ie second le son ré-fléchi; ils auront l’un et l’autre la même intensité, et se propageront avec la même vitesse a ; et comme,nbsp;d’après le sens de la propagation, l’un répondra a p' etnbsp;1’autrea—p^, onvoitqu’il y aura, pourlousles deux,nbsp;Ie même rapport entre la vitesse propre du point Mnbsp;et la dilatation positive on negative dont elle sera ac-compagnee. On Irouvera les mêmes résultats en supquot;nbsp;posant que le point B soit entierement libre , auqo^^nbsp;cas on devra avoir constamment s = 0 pour x =nbsp;Ces lois de la propagation et de la réflexlon du soenbsp;dans une barre solide , ont également lieu dans le cas-
-ocr page 375-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;331
de r air contenu dans un canai cylindrique on prisma-, trés étroit; celles des vibrations longitudi-Pales d’une verge élastlque, qu’on a exposées dans Ie
495, conviennent aussi aux vibrations de Fair ren-feriné dans un tuyau d’une longueur donnée, ouvert ferme' a ses extrémités, c’est-a-dire, aux sons desnbsp;flütes, en faisant abstraction, toutefois, des modifications qui sont dues a remboucliure (^).
§ III. Choc longitudinal des verges élastiques.
499. Les formules du n“ 49^ s’appliquent au choc de deux ou plusieurs verges élastiques, forméesnbsp;d’une même matière, ajant la même section nor-^Dale, et dont les filets moyens se meuvent sur unenbsp;même ligne droite. Pour cela, pendant toute la du-rée du contact de ces corps, on les considéreranbsp;comme une seule verge élastique, cylindrique ounbsp;prismatique, dont l’état, variable d’un instant anbsp;1’autre, sera determine par ces formules dans toutenbsp;Sa longueur, excepté dans une étendue de grandeur insensible, de part et d’autre des points denbsp;jonction.
Eu effet, considérons seulement deux verges élas-^iques dont AE et FB (fig. 26) soient les filets moyens. Lorsqu’en se rapprochant a raison de la
(’'j T'ojez, sur ce point, mon Méinoire sur Ie Mouvement fiuides élastiques dans les tujaux cj'lindriques et sor \a.nbsp;'Chéorie des instrumens h vent, qui fait partie du tome II desnbsp;i^émoires de l’ Académie des Sciences.
33?. nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
difference de leurs vitesses, la distance EF de leui’S extrëmités E et F sera devenue insensible, et ne sur-passera plus Ie rayon d’activité des forces moléco-laires, les molecules extremes de l’une des deuxnbsp;verges commenceront a agir sur celles de Fautre, etnbsp;réciproquement; cette action mutuelle subsistera, ennbsp;variant d-intensité, tant que la distance EF seranbsp;moindre que Ie rayon d’activité; la force totalenbsp;pourra être repulsive ou attractive; et c’est réelle-ment dans cette action a distance insensible , desnbsp;points extremes des deux corps, que consiste le phe-nomene du choc. Or, la loi de Faction moleculaire ennbsp;fonction de la distance nous dtant inconnue, onnbsp;ne pourra pas determiner la valeur de EF en fonction du temps, non plus que les variations de vitessenbsp;que les points extremes des deux verges eprouverontnbsp;en vertu de cette force; en sorte que si e et ƒ sontnbsp;des points de AE et FB, situes a des distances de ï*nbsp;et F, insensibles et moindres que le rayon d’activitenbsp;moleculaire, les vitesses des points materiels apparte-nant aux tranches qui ont eE et pour epaisseurs gt;nbsp;seront inconnues pendant toute la duree du choc-Mais au-dela de e et f, et dans toute Fetendue de Acnbsp;et ƒB, Fe'quation (i) du n° 494 ^quot;ca lieu, et Fétatnbsp;de ces deux parlies de la verge totale se déterminera;nbsp;a un instant quelconque, au moyen de Fintegrale denbsp;cette equation, suivant Fhypothèse que Fon fera sufnbsp;les deux bouts A et B, fixes ou mobiles, c’est-a-diregt;nbsp;au moyen des differentes formules du nquot; 49^» dansnbsp;lesquelles on n’aura plus qu’a mettre des valeurs con-veaables pour les functions arbitraires tpas- et lt;p'oc.
-ocr page 377-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;333
5oo. Les forces moléculaircs variant trés raplde-ïöent avec la distance, il s’ensuit que les vitesses in-connues des points extrêmes des deux verges varie-*'Ont de même; de sorte qu’a un instant quelconque vitesses des points E et F pourront difFerer beau-^oup de celles des points e et f, quoique les distancesnbsp;et ƒ F soient insensibles. 11 en sera de même a 1’é-gard des vitesses des points e eX f, comparées Tune anbsp;^’autre, que nous déterminerons.d’après leurs valeursnbsp;^öitiales, et qui seront inégales et pourront mêmenbsp;avoir des signes différens; mais on démontrera ,nbsp;comme dans Ie n’ 488, que la tension T, positivenbsp;negative, devra être sensiblement la même en cesnbsp;points e et ƒ, saus quoi la force accélératrice de lanbsp;Oias.se de grandeur insensible, comprise entre lesnbsp;sections normales en ces mêmes points, deviendraitnbsp;extrêmement grande et comme infinie.
Avant Ie choc, nous supposerons que chacune des deux verges a la même vitesse dans toute son étén-due; dans eet état, la tension T sera nulle pour tousnbsp;les points des deux mobiles -• au commencement dunbsp;choc, c’est-a dire, lorsque la distance EF atteindranbsp;Ie rayon d’aclivité moleculaire, on aura done T = onbsp;points e et ƒ, comme dans tous les au tres. Lanbsp;tension, toujours égale pour ces deux points extremes, cessera ensuite d’être nulle : nous en déter-oiinerons la valeur; et Ton verra qu’elle redeviendranbsp;*óro après un certain intervalle de temps. Or, si anbsp;*^ette époque les vitesses des points e et f permettentnbsp;*lue les deux verges se séparent, c’est-a-dire, si cesnbsp;Yitesses sont dirigées en sens contraires, ou bien, si
334 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAMQÜE.
elles sont dirigées dans Ie niême sens, et que la vi-tesse du point qui va devant soit la plus grande, les deux verges se se'pareront efTectivement, et Ie chocnbsp;sera termiué. Mais si, a 1 epoque dont il s’agit, les vi-lesses de e et ƒ ne remplissenl pas Tune de ces detixnbsp;conditions, Ie choc recommencera, pour ainsi dire ;nbsp;la tension, égale aux points e et f, reparaitra; puisnbsp;elle redeviendra nulle au bout d’un nouvel intervallenbsp;de temps; et ainsi de suite, de manière que les deuXnbsp;verges ne se sépaveront pas, et vibrei’ont comme unenbsp;verge unique, dont la longueur est AB.
Ainsi, la condition nécessaire et suffisante pour que Ie choc se termine, el que Tune des deux vergesnbsp;se détache de l’autre, est Ie concours de ces deuxnbsp;circonstances : i“. il est nécessaire que la tensionnbsp;soit nulle aux points e et ƒ, afin que les deux vergesnbsp;ne s’appulent pas Tune contre l’autre; 2°- il faut,nbsp;en même temps, que les vitesses de ces deux pointsnbsp;soient dirigées en sens contraire, ou bien, qu’ellesnbsp;soient dirigées dans Ie rnême sens, et que celle dunbsp;point qui va devant soit la plus grande.
Quant aux deux bouts A et B, nous supposerons successivement qu’ils sont libres tous les deux, etnbsp;qu’un seul est libre et I’autre fixe.
la
5oi. Désignons par c et c' les longueurs AE et FB des deux verges, et par l la distance totale AB;nbsp;de sorte qu’en négligeant la distance insensible EF,nbsp;on ait c c' = Z pendant toute la durée du choc-Soit M un point quelconque appartenant a AE ounbsp;EB; immédiatement avant Ie choc, appelons xnbsp;distance du point M a un point fixe , pris sur
-ocr page 379-DYN-AMIQUE, SFXONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;335
'Iroite AB, et qni sera la position du point A a eet instant. Au bout du temps t, compté de cette épo-^ine, soit x u la distance lt;iu même point M anbsp;point fixe; nous aurons
d^u
d^u
'dF
a-
dx'^ ’
^ étant une constante qui représentera la vitesse de propagation du son dans la matiere dont les deuxnbsp;i'^erges sont formées (n° 497)-On aura, en même temps,
du nbsp;nbsp;nbsp;du
•’ = *gt;
pour la vitesse e du point M, et pour la tension T, positive OU negative, qui aura lieu en ce mêmenbsp;point; q désignant une constante donnée. La dilatation qui accompagne la vitesse v se déduira de T,
et aura ^ T pour valeur.
Ces trois equations auront lieu pour toutes les va-leurs de x, depuis x = o jusqu’a x=l, excepté Celles qui répondraient a des points situés entre enbsp;ct ƒ, et qui difFéreraient, conséquemment, de c d’unenbsp;finantité insensible en plus ou en moins.
5o2. Pour t = o, on aura u = o dans toute Ja longueur de AB; ainsi, il faudra supprimer Ie termenbsp;'l^pendant de cpx, dans les- formules du n” 495.nbsp;^'Xaminons d’abord Ie cas oü les deux bouts A et Bnbsp;®iiot entièrement fibres.
Soit h la vitesse commune a tons les points de AE, ® 1 instant on Ie choc commence, laquelle vitesse
-ocr page 380-336 nbsp;nbsp;nbsp;.TRAITÉ DE MÉCANIQITE.
sera suppose'e positive, ou dirige'e de A vers B. Soit aussi h! la vitesse des points de FB, au même instant,nbsp;qui sera positive ou negative, selon que les deux:nbsp;verges iront a la suite ou a la rencontre Tune denbsp;l’autre. Ces constantes h et ^'seront données, et leurnbsp;difference h — h' devra être une quantité positive,nbsp;afin que Ie choc ait lieu. Dans l’expression de u re-lative au troisième cas du n° 49^ gt; faudra prendrenbsp;pour une fonction qui soit égale a 4, depuisnbsp;óc= o jusqu’a une valeur de x un tant solt peunbsp;moindre que c, et égale a A', depuis une valeurnbsp;de X un tant solt peu plus grande que c, jusqu’anbsp;cc =. l, OU, sensiblement, cc = c -f- c'. On auranbsp;alors , sans erreur appreciable ,
ƒ nbsp;nbsp;nbsp;ITTX 7 f
lt;p'x COS -p dx
(h — h!) sin -y- ;
et, a cause de (px' = o, l’expression de u devlendra
ixal,
I 7/ /\ ^ t nbsp;nbsp;nbsp;/Z.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* l^C ITTOC . ITVC-I
la somme 2 s’étendant a toutes les valeurs du nombre en tier et positlf i, depuis i = i jusqu’a /= oo .
On aura done, dans ce premier cas,
^ nbsp;nbsp;nbsp;' i Lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L
T2?/7 nbsp;nbsp;nbsp;7/^— Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. zVcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. i«xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. iirat
=--(ft—ft l2-sin -7- Sin -j-sin —;
sra ^ nbsp;nbsp;nbsp;gt; i lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
el si 1’on appelle m et m les masses des deux verg^^
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;33^
pi’oportionnelles a leurs longueurs c et c', Ie premier terme de cette valeur de v est la vitesse
-t- m'h' m-^m'
de leur centre de gravité. Si les deux
vitesses h et h' sont égales et de mènie signe, on aura constamment v~h et T = o; et, en etfet,nbsp;les deux verges vont alors a la suite l’une de l’autre,nbsp;avec une vitesse commune, et sans se comprimer.
Les séries périodiques et convergentes que ces formules renferment sont comprises parmi celles dont On sait determiner les sommes exactement. Pournbsp;toutes les valeurs données de x et i, ces sommes senbsp;•iéduiront, sans difficulté, de la formule connue
ïö = sinö — |sin 20-1- ^sin50—isin40-|-etc., (3)
dans laquelle 0 est une variable renfermée entre les limites ztzyr exclusivement. On pourra done calculernbsp;les valeurs exactes de la vitesse v et de la tension T,nbsp;a chaque instant et en un point quelconque denbsp;Ae et ce qui est la solution compléte du pro-blème.
11 y a plusieurs manières de parvenir a la formule (3). On Tobtient, par exernple, en différentiant par rapport a x, 1 equation (8) du nquot; 320, après ynbsp;^voir mis x® pour lt;px; ce qui donne
X:
I _ / nbsp;nbsp;nbsp;i'ffx' iirdx's . iisx
Equation qui a lieu pour les valeurs de x moindres Z, et dans laquelle la somme 2 s’étend a toutesnbsp;les valeurs du nombre entier i, depuis Z= i jusqu’a
2,
22
-ocr page 382-338 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
i = co . .Ea effectuant l'intégration par les regies or-
dinaires, on a
r
on aura done
a?'* cos
iTTx' l'sdx'
'ir ¦ ~i~
—
iTT
COS ITT ;
VX nbsp;nbsp;nbsp;^ COS iTf . ITTX
3 = -
résultat qui coincide avec l’équation (3), en faisant “ = 9.
5o3. En vertu de la seconde equation (3), la va-leur de T est nulle, non-seulement quand lt; == o, niais aussi quand t est un multiple quelconque
de ; elle Test aussi, quel que soit t, aux deux
bouts A et B, qui répondent a x = o et a: = Z,
Si t est zéro ou un multiple pair de ^, la première
equation (a) donne
v = j Qic h'c')
1 (h-k') [ï i sin '^ 2 ; sin im], OU, ce qui est la même chose,
V=j(hc-^ h'c') nbsp;nbsp;nbsp;1
a cause de c c' = Z et cos ïtt = (— iOr, on peo^
-ocr page 383-339
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
prendre nbsp;nbsp;nbsp;^ pour 6 dans la formule (3); et il
€n résulte
_(— l)‘ . i7r{c —x) nbsp;nbsp;nbsp;7r(c'—ar)
T quot;-sin —r--—----'
Si Ton a X lt;^c, c’est-a-dire, si Ie point M appartient a Ae, on pourra aussi prendre pour 0 la quantité
qyl sera moindre que on aura done
^ (— 0' nbsp;nbsp;nbsp;(c' ^) _ nbsp;nbsp;nbsp;’gt;¦ (c' a:).
^ nbsp;nbsp;nbsp;ï ~ “ üZ ’
ces valeurs réduiront 1’équation (4) a v = h. SI, au contraire, Ie point M appartient a ƒ£, on auranbsp;c et aZ — c' — X d Z ; on pourra donenbsp;prendre
r, TT {7.1 — c'— ar)
a cause de
. iV(c' x) nbsp;nbsp;nbsp;. iie(7l — c — ar)
sm-^r-^ =: _ Sin
la formule (5) donnera
^ (—gt;)* „;„ Z’r(c' a:) _ ,r (2Z—c'—ar) _
^ nbsp;nbsp;nbsp;-r.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jjltinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;---__ nbsp;nbsp;nbsp;_
l nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
» au moyen de cette valeur et de celle de ^ sin ~ f) ^ 1 equation (4) se réduira anbsp;k'.
Les vitesses initiales h et h! des deux parties Ae et /L de la verge totale, sont done ainsi vériliees. Onnbsp;'''oit, de plus, qu’elles ont lieu non-seulement quand
-ocr page 384-34o nbsp;nbsp;nbsp;traité de aiécanique.
t=^o, mais aussi toutes les fois que t est un multiple pair de ^; et comme a ces époques T est zéro
pour la verge entière, il s’ensult que, pour toutes ces valeurs de t, les deux parties de la verge se trou-veront dans Ie même état qu’au commencement dunbsp;choc.
On peut remarquer que la première équation (2) serait en défaut, si on l’appliquait a la vitesse initialenbsp;du point E; car si l’on y fait i == o, et qu’on aitnbsp;exactement x-=.c , il en résultera
t- = i (Ac -4- h!c') ^ (A ^') 2 sin
Or, d’après l’équation (3), on a
_ (—1)‘ . iitc nbsp;nbsp;nbsp;Ttc
2 T-^sm =--
I nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ol
on aurait done v = K; ce qui ne serait vrai que dans Ie cas de h' = hf oü l’état de la partie correspon-dante a eE ne peut différer de celui du reste de I*nbsp;verge. Mais nous avons dit que, dans Ie cas généraEnbsp;cette partie et celle qui répond a Yf ne sont pas corn'nbsp;prises dans les équations du mouvement.
Si t est un multiple impair de la première équa-
tion (2) donne imraédiatement
Or, en comparant cette valeur de lt;’ a la formule (4)'
-ocr page 385-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;34v
on volt qu’elles se déduisent Tune de l’autre par l’é* change des lettres h et , c et c'\ d’ou Ton conclut,nbsp;sans nouveau calcul, que quand t est un multiple
impair de les points qui répondent a une valeur
de X moindre que c', auront Ia vitesse h', et ceux qui i'épondent a c , la vitesse h-, c’est-a-dire, que si Gnbsp;ost un point tel que Ton ait AG^C^et GB = c, etnbsp;lt;inon prenne g et a des distances insensibles denbsp;part et d autre de G, la vitesse K aura lieu dans Ianbsp;partie Ag, et Ia vitesse h dans la partie g'B.
5o4. II résulte de cette discussion que si l’on a c', la partie Ae aura la vitesse h' au bout du
temps it=i, et la partie la vitesse h au bout
du même temps; et comme a eet instant la tension T est partout égale a zéro, et que, par hj-pothèse , on a A gt; A', il s’ensuït que les deux verges se sépareront 1’une de l’autre (n“ 5oo) ; en sorte
que, dans ce cas, la durée du choc aura élé
et les deux mobiles, parfaiteinent élastiques et égaux cn masse, auront fait, après Ie choc, échange denbsp;ieurs vitesses avant Ie choc.
Réciproquement, si les longueurs c et c' sont dif-férentes, Ie eboe ne finira pas, et les deux verges élastiques ne pourront pas se séparer; car les épo-H^es oü la tension est nulle coïncideront toujoursnbsp;^vec celles d’une vitesse commune et égale, soit anbsp;^’Oit a h!, pour les deux extrémités E et F, on, plusnbsp;®xactemeat, pour les deux points eci f.
342 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Mais si l’on a c' gt;• c, auquel cas Ie point G appar-tiendra a fBy et si l’on suppose que la verge élas-tique soit coupée en ce point, de sorte que la partie FB soit elle-même forniée de deux parties FG et GB^nbsp;qui avaient une même vitesse h' avant Ie choc, la
partie GB se séparera au bout du temps ^ nbsp;nbsp;nbsp;Eu
efFel, a cèt instant, la tension T sera nulle, et les vitesses h! et h des points g et g' permettront ia dis-jonction des parties AG et GB. Après Ie choc, dont la
durée aura été -, comrae dans Ie cas de c' = c, la
partie GB se mouvra avec la vitesse ft, et les parties AE et FG, avec la vitesse commune h'. La mêmenbsp;chose aurait encore lieu si les trois parties AE, FG,nbsp;GB, étaient elles-mêmes coupées et divisées en d’au-tres portions égales ou inégales, pourvu qu’avant Ienbsp;choc toutes les portions de AE eussent une même vi-tesse ft, et toutes les portions de FG et GB une vitesse commune ft'.
Ainsi, supposons, par exemple, qu’une verge homogene, prismatique ou cylindrique, soit coupée en un nombre n-j- de parties égales j et imprimonsnbsp;une vitesse ft aux n premières parties, avec laquellenbsp;elles viendront choquer la série des n' autres parties,nbsp;qui seront en repos avant cette percussion. Si n sur-passe n', aucune partie ne se séparera, et elles serontnbsp;toutes transportées dans Ie sens du choc, en (Kcillantnbsp;suivant cette direction, et faisant entendre Ie tonnbsp;correspondant a la longueur entière de la verge,nbsp;libre par ses deux bouts; mais si l’on a n'gt;n,
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTJE. .343 parties antérieures, au nombre de w, se détacheronAnbsp;des autres, pour se mouvoir avec une vitesse commune et égale a ^, et les vl autres parties demeure-ï’ont. en repos et juxtaposées. Ce résultat, étendu parnbsp;analogie a une série de sphères, comprend Ie phéno-mène dont il a été question dans Ie n' 363.
5o5. Considérons maintenant Ie cas oü Ie point A est fixe. Avant Ie choc, supposons que la partie AEnbsp;soit en repos, et que tous les points de la partie FBnbsp;aient une vitesse commune et négative, que nousnbsp;i’eprésenterons par — k. 11 faudra alors faire usagenbsp;de r expression de u relative au second cas du n° 495 ,nbsp;dans laquelle on fera lt;p'x = o depuis x = o jusqu’anbsp;^ ~ c, et lt;p'x — — k depuis x — c jusqu’anbsp;c-\- c' =1, A cause de lt;px = 0, pour toutes lesnbsp;valeurs de a:, il en résultera
a nbsp;nbsp;nbsp;^ LOS-’—quot;Sin-ï--sin-?---.
TT^a (21—iY nbsp;nbsp;nbsp;2Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
ff
d’oü l’on tire
(11—iW’. (21—iW (21—iWalt;
_ . cos^^-—sin--— cos^^—— ,
(5)
3- 21—I nbsp;nbsp;nbsp;21nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2/
rp Lak nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(21—Osrcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(2Z—iV.r .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{21 —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[
1=—Zl_2~— cos--r=-cos^-—sm--j--;l
Tra nbsp;nbsp;nbsp;21—Xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;21nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J
formules dans lesquelles les séries sont du genre de celles dont on sait déterrainer les sommes, et quinbsp;^eront connaitre exactement la vitesse et la tension ,nbsp;® chaque instant, en un point donné de Ae ounbsp;de / B.
On emploiera, a eet elfet, la formule conriue
(6)
344 . nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
I = cos 0 — ^ cos 30 g cos 50 etc.,
qui a ]ieu pour toutes les valeurs de 0 comprises entrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;exclusivement, et qui se déduit/ par
exemple , de la formule (7) du n® Saö, en la dif-ferentiant après y avoir mis x au lieu de lt;px, et en
2I
y faisant ensuite ^ = 0
5o6. En vertu de la seconde e'quation (5), la tension T est nulle en tous les points des deux verges, lorsque t est zéro ou un multiple quelconque
2/
Si t est zéro ou un multiple pair de mière équation (5) donne
la
pre-
2A:n I . {21~ï)7c(x c) , nbsp;nbsp;nbsp;. (2l—l)7r(x—c)
(^=--2-:—sin^^-'-r--
71 L -1 nbsp;nbsp;nbsp;2/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2/
OU, ce qui est la mérne chose.
(— i)‘ nbsp;nbsp;nbsp;(21 — 1) ?r (a: — c')
TT nbsp;nbsp;nbsp;21 —
cos
2I
l) g-(x c)
21
21— I
(21 -1)3-
a cause de C'
= - (- 0-Or, d’après l’état initial des deux verges, cette foi’-mule, en tant qu’elle se rapporte a t = 0, doit se réduire a p = o pour x lt;C c, et a p = — k pournbsp;^ gt; c; et c’est d’abord ce qu’il s’agit de vérifier-
En pi’enant —pour 0 dans l’équation (6)gt;
345
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. en résulte
—l)‘ nbsp;nbsp;nbsp;(2i—ï)7r{X — c)
2 -T—- cos-—f-
2/
Quand on a a? lt; c, on peut aussi prendre
^{x -4-
—- pour 6 ; ce qui donne
, (—l)‘ nbsp;nbsp;nbsp;(2i—i)!r(a: c') _ TT
. --- rns ----;--:
ces formules réduisent, effectivement, 1 equation (7) a lt;7 = o. Quand on a x gt; c, on aura aussi — x'— c' C^l; en prenanl done
Q _ i*-(2/—X —c')
6t observant que
(24 — 1) 5r(a: -f- c') nbsp;nbsp;nbsp;(li — 1)71 (ül — X — c')
2/
cos-—---7_ -- lt;¦ nbsp;nbsp;nbsp;-
la formule (6) donnera
_(—l)‘ nbsp;nbsp;nbsp;(27— l)!r(x4-c)
2/
2 ^-- cos nbsp;nbsp;nbsp;-
27 —1
nioyen de quoi et de la valeur précédente de
2 tr 0‘ nbsp;nbsp;nbsp;(27' — i) «r (x — c')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,, ,
-fi.-:--cos nbsp;nbsp;nbsp;-—«
¦, l’équation (7) se réduira
® nbsp;nbsp;nbsp;= — k, comme cela doit être.
Ijorsque t est un multiple impair de ^ 7 la valeur
donnée par la première equation (5) , est égale ®t de signe contraire a celle qui a lieu quand t est
27_
2/
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
zero OU un multiple pair de —; ils’ensuitdoncqu’au
bout dun temps e'gal a —, tous les points de Ae ont
des vitesses nulles, et tous ceux de des vitesses positives et égales a A:; et comme a eet instant la tension T est partout égale a zéro, il en résulte que lanbsp;verge FB se détachera de la verge AE, et sera ré-fléchie avec une vitesse égale et contraire a cellenbsp;qu’elle avait avant Ie choc.
Pt
Ainsl, Ie choc de la verge FB contre la verge AE, qui s’appuie en A contre un obstacle fixe, dureranbsp;,0.1
pendant un temps égal a —, et sera conforme a ce
qui a été dit, dans Ie nquot; 362, sur la réflexion d’un corps parfaitement élastique. On peut aussi remar-quer qu’au milieu du choc, c’est-a-dire, au bout
d’un temps égal a on aura u ==: o, d’après la première équation (5), pour toutes les valeurs de x; en sorte qu’a eet instant la verge choquante FB auranbsp;perdu toute sa vitesse, et la verge AE n’aura aussinbsp;aucun mouvement. Au raême instant, on aura, eunbsp;vertu de la seconde équation (5),
7.qk (— l)' nbsp;nbsp;nbsp;(2t— 1) ic{x — r)
0.1 ¦
7.1
346
cos-
li
d’oii l’on conclura, par Ie même calcul que pour l’équation (7), T = — ^ ou T = o, selon qu’onnbsp;aura x lt;C o ou x gt;• c. Au milieu du choc, la 1®’^quot;
DYNAMIQUE, SECONDE PARÏIE. nbsp;nbsp;nbsp;347
sion est done nulle pour toute l’étendue de la verge choquante; mais Ia verge choquëe est condensée uni-formément; et c’estla pression qu’elle exerce dans Ienbsp;AE, OU de dedans en dehors, qui fait rebondirnbsp;la verge choquante.
S IV. Digression sur les integrates des equations aux diff érences partielles.
507. Si l’on exceple un petit nombre d’e'quations 3Ux differences partielles, celles d’uu ordrc supérieur au premier ne sont point intégrables sousnbsp;forme finie, lors même qu’il s’agit d’équations li-Déaires. Pour résoudre les problèmes qui conduisentnbsp;3 ces equations, on est done oblige, Ie plus souvent,,nbsp;de recourir a leurs intégrales en séries ; et il faut alorsnbsp;ifu’on soit certain, dans chaque cas, que la sérienbsp;dont on fait usage a toute la généralité que com-porte l’équation donnée aux différences partielles,nbsp;et qu’elle renferme des functions arbitraires en nom-hre suffisant pour exprimer l’intégrale complete denbsp;celte équation. Or, il n’j a pas de regie générale anbsp;Ce sujet: ce nombre peut être moindre que celuinbsp;^rii marque l’ordre de l’équation donnée, ou desnbsp;différences partielles les plus élevées qu’elle ren-fcrme; il change avec la quantité suivant les puis-sances de laqnelle la série est ordonnée; et il peutnbsp;Diènie arriver que toutes les fonctions arbitrairesnbsp;•^isparaissent, et que la série ne contienne plusnbsp;^u’un nombre inflni de constantes arbitraires, sansnbsp;qu’elle cesse, néanmoins, d’exprimer l’intégrale com-
348 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
plète. Ce sont ces diverses circonstances qiie nous allons examiner, d’abord en ge'ne'ral, et ensuite plusnbsp;particulièrement, en ce qui concerne les e'quationsnbsp;linéaires auxquelles on est conduit dans la plupartnbsp;des problèmes de Mëcanique et de Physique.
5o8. Soit u une fonction d’un nombre quelconque de variables inde'pendantes t, x , j, z, etc. Sup-posons que cette fonction doive satisfaire a une equation donnée aux differences partielles, que nous re-présenterons par L = o. Quelle que soit la valeurnbsp;de M, on peut toujours la concevoir développée ennbsp;série ordonnée suivant les puissances de Tune des variables t, SC, y', z, etc., ou , plus généralement, d’nnenbsp;autre quantile 0 dépendante d’une ou plusieurs denbsp;ces variables. Soit done
Q6^ RQgt; etc.; nbsp;nbsp;nbsp;(a)
CL, Q, y, etc., P, Q, R, etc., étant des exposanS et des coefficiens indéterminés. Si je substitue cettenbsp;valeur de u dans 1’équation L = o, que je déve-loppe ensuite L suivant les puissances de 0, et quenbsp;j’égale séparément a zéro les coefficiens de tous lesnbsp;termes de ce développement, j’aurai une série d’e-quations, dont chacune renfermera une variable iu'nbsp;dépendante de moins que L = o; et si je parviensnbsp;u obtenlr les valeurs les plus générales de at, ^ fnbsp;y, etc., P, Q, R, etc., qui salisfassent a cettenbsp;suite d’équations, la série (a) sera aussi la valeuinbsp;la plus générale de u qui satisfera a 1’équationnbsp;L = o. Selon la quantité 0 qu’on choisira, on aUJUnbsp;ainsi différenites expressions de u en série, qui se-
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;349
i'out toutes, sous des formes équivalentes, l’inté-grale complete de L = o; en sorte que si cette integrale p6ut aussi s’exprimer sous forme finie, chacune de ces séries en sera un développement différent,
pourra toujours s’en déduire. Toutefois, lors-S'i'on sera parvenu, d’après les autres conditions du problème qui aura conduit a l’équation L = o,
^ déterminer toutes les quantites arbitraires que con-tiendra la série (a), il faudra qu’elle soit convergente pour qu’on en puisse faire usage; et si elle devlent divergente pour dss valeurs de 6, on de-Yra changer cette quantité, et remplacer la série («)nbsp;par une autre, ordonnée sulvant les puissances d’unenbsp;Variable différente.
Cela posé, en prenant pour L = o , des équations llnéaires de dlfférens ordres, on verra que les coef-ficlens P, Q, R, etc., determines de la manlère lanbsp;plus générale, peuvent néanmoins renfermer desnbsp;nombres Inégaux de fonctions arbitraires, selon quenbsp;la série (fl) sera ordonnée suivant les puissances denbsp;telle OU telle variable 6; et Ion verra même, commenbsp;nous l’avons dit plus haut, qu’il pourra arriver quenbsp;toutes les fonctions arbitraires disparalssent de cettenbsp;série, qui ne renfermera plus alors que des cons-tantes arbitraires en norabre infini, et qui n’en seranbsp;pas moins Tintégrale compléte de l’équation Lc=o.nbsp;Le caractère distinct! f de cette forme singuliere denbsp;lintégrale compléte, sans aucune fonction arbitraire,nbsp;d une équation linéaire aux dlfférences partieiles,nbsp;^onsiste en ce que tous les termes de la série quinbsp;représente se déterminent indépendamment les
35o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
uns des autres, et satisfout séparément a 1’équation donnëe, de manière que la valeur ge'nérale de wnbsp;est la somme d’iin nombre infini de valeurs parti-culières de cette fonction.
5o(). Soit, pour exemple, l’e'quation trés simple, lineaire et aux differences partielles du second ordre,
du nbsp;nbsp;nbsp;d’‘u
dans laquelle a est une constante donnée. Si l’on développe la valeur de u suivant les puissances de tfnbsp;on trouve pour la serie la plus ge'nérale qui satis'nbsp;fasse a cette equation
d^ax . d^tbx a^i
3,3
-f- etc.; nbsp;nbsp;nbsp;(c)
In
• lt;1
lt;^x étant une fonction arbitraire. Sous cette forme, l’intégrale compléte de l’équation (b) ne comportenbsp;done qu’une seule fonction arbitraire, laquelle re-présente la valeur de u qui répond a tz=o. Maisnbsp;si Ton développe la valeur générale de u suivantnbsp;les puissances de a:quot;, on trouve
, nbsp;nbsp;nbsp;x^ d-ijt
UZ= -^t -
2 adl ' x^ d'tt
x^ d ‘ipi 1.2.3.4 a^dt^
etc.
d'^-irt
nbsp;nbsp;nbsp;J 2 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.2.3.4.5
et étant deux fonctions arbitraires, qui expri' ment les valeurs de « et relatives a a;=o.
dx
conséquent, sous cette autre forme, Tinlégrale com'
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;351
plète de I’équation (Zgt;) renferme deux fonctions arbi-ti'aires.
Ces deux séries s’obtiennent par la méthode des lt;^Oefïiciens et des exposans indéterminés, en faisantnbsp;^Uccessivement 6 = f et 6 = ^ dans la série (a). Onnbsp;déduit aussi du tliéorème de Taylor; car on a,nbsp;après ce théorème,
=: U (f - a) ü' 4- ^^=7^ Uquot;-l- nbsp;nbsp;nbsp;etc. ,
désignant par ct une valeur particuliere de «, et ®*^pposant
« = U, f=U', ^ = ü”, ^ = V'quot;,etc.,
pour cette valeur t = ct. Or, 1’équation (Zgt;) et ses dif-lörentielles successives par rapport a t donnent
dx^
dx^
U' = a Uquot; =
U'quot;= a etc.
d^JJ dx^ ’
dx^ ’
quantité U restera done seule ai'bitraire, et l’on 3üra
“ = U a(^ - nbsp;nbsp;nbsp;^ H-etc. ;
ee qui coincide avec la série (c), quand on prend *éro pour la constante a, c’est-a-dire, quand onnbsp;'léveloppe suivant les puissances de et que lo»
353 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
fait U = On obtiendra semblablement la série (d).
Ces deux séries (c) et (d) peuvent, au reste, se transformer Tune dans l’autre. En effet, développonsnbsp;ipx suivant les puissances de x, et soit
1,2 nbsp;nbsp;nbsp;1,2*3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1,3,3,^ 1,2,3,^.5
oü l’on désigne par A, B, C, D, E, F, etc., des cons-tantes arbitraires; nous aurons
r I rt I Fa:’ , Fa:’
^ = C D^ — — etc.,
^ = E F;c etc,,
au moyen de quoi la se'rie (c) deviendra
u |
|
Or, si l’on fait
A “1~ Cüt “f-B -f- Da^ —j—
el quot;J't seront deux functions a?’bitraires et inde-
-ocr page 397-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;353
pendantes Tune de l’autre; on en de'duira
C Y,at 4- etc. = nbsp;nbsp;nbsp;,
^ nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dit
D 4- Yat 4- etc. =
etc.;
la valeur précédente de u coincidera avec la sé-i'ie (d'). On transformera semblablement cette serie {d) ‘lans la se'rie (c).
5io. Maintenant, désignons, a Tordinaire, pare la base des logarithmes népériens, et prenons 6=:e*.nbsp;La série (a) deviendranbsp;les coefficiens P, Q, R, etc., seront des fonctionsnbsp;de t, et les exposans at, S, y, etc., des quantitésnbsp;constantes. On aura done
dx'
Lil substituant ces valeurs dans l’équation (^b), et ^galant ensuite les coefficiens des termes semblablesnbsp;^aus les deux membres, on en conclut
P3i’ conséquent, les exposans'», y, etc., resteront 2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;23
en designant aussi pai’ A, B, C, etc., des constantes arbitraires. Done il en resultera
pour I’integrale complete de l’équation (^), ordonnée suivant les puissances de I’exponentlelle e*; série quinbsp;est aussi le developpement de cette integrale, ordonnée suivant les puissances de e‘. Or, on voit quenbsp;cette série (e) ne contient explicitement aucunenbsp;fonctionarbitraire; quelle renferme seulement deuXnbsp;séries infinies A, B, C, etc., a, C, }¦, etc., de constantes arbitraires; et que chacun de ses termes satis-fait isolément a l’équation (i).
En développant cette expression de u suivant les puissances de on a
« = Aequot;' nbsp;nbsp;nbsp; etc.
~h (Aa^equot;^ nbsp;nbsp;nbsp; etc.) at
- ¦ etc.; et si Ton fait
Ae nbsp;nbsp;nbsp;-f- etc. =: (pjc^
pjc sera une fonction arbitraire, on aura
I
-ocr page 399-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;355
Cyegt;^ etc, = ^,
Cye'gt;'^ etc. = ^,
etc.,
et la série (e) coïncidera avec Ia série (c). On fera de même coïncider la série (e) avec la série (d), ennbsp;développant la première suivant les puissances de x,nbsp;pour la rendre comparable a la seconde.
5ii. Chacune des deux séries (c) et (e) peut être exprimée sous forme finie, au moyen d’une mêmenbsp;ïotégrale définie.
D’abord, en désignant par n un nombre entier po-sitif, on a évidemment
/CO
= o.
-co
Soit aussi
e—^'do) z= k',
en désignant par g une constante positive, et mellant \/g amp;i\/gda) a la place de oo et dce y les limitesnbsp;de cette intégrale ne seront pas changées, et Tonnbsp;^üra
/»CO nbsp;nbsp;nbsp;. J.
e~ê'*‘da = —p-
d’oü 1’
on tire
[.3.5...2n —
quot;deo
a)‘
difFérentJant n fois de suite par rapport a ^ et
356 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
faisant ensuite g = i. Au mojen de ces Valeurs, la
formule (o) pourra s’écrire ainsi:
J ^CO . nbsp;nbsp;nbsp;_
u=. - ƒ nbsp;nbsp;nbsp;2a V/ at
dipx ^ ^a‘al d^(px
dx ' nbsp;nbsp;nbsp;1.2 dx
Qu^al\/at d^^x nbsp;nbsp;nbsp;d^lt;px
-T
etc
^ e—oi'‘da;
1.2.3 dx^ ' i.a.3.4 et, d'après Ie théorème de Taylor, elïe se réduira a
Quelle que soit Ia constante et, on ne changera pas non plus les limites de 1’intégrale Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, en y
mettant co — a, \/at au lieu de eo-, on aura done
/^OO nbsp;nbsp;nbsp;^
I g—«» —.
J —co
d’oü Ton tire
g««a« _ nbsp;nbsp;nbsp;g—«quot;gSaaV^al^gj
On exprimera de même les autres exponentielles qw’ entrent dans la série (e), laquelle deviendra, de cettenbsp;manière,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
- CO nbsp;nbsp;nbsp;_ _
U=: - / nbsp;nbsp;nbsp;al) nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;al)
Cegt; 4- nbsp;nbsp;nbsp;etc.J é~’‘'cko.
Or, si nous faisons, comme plus haut,
Be'”' -h Ce'gt;'^ etc. c= ftr.
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;357
nous aurous, en même temps,
laVai)
-f- CeJquot; nbsp;nbsp;nbsp; etc, =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;
ee qui fait coïncider la valeur pre'ce'dente de u avec la formule (ƒ).
Cette equation (ƒ) est, sous forme linie, rinfegrale complete de l’équfition (b); elle ne renferme, commenbsp;On voit, qu’une seu'le fonction arbitraire, qul se de-terrainera immédiatement d’après la valeur de u relative h. t=. o. Toulefois, cette forme de l’intégralenbsp;compléte suppose que cette valeur de «, qui sera cellenbsp;de (pa:, croisse avec la variable dans un moindrenbsp;rapport que et que Ie produitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s’évanouisse
pour a: = rt 00 , sans quoi la quantité comprise sous Ie signe ƒ croltrait indéfiniment avec pour toutesnbsp;les valeurs de t dift’érentes de zéro, et l’intégrale dé-finie, dont les limites sont m = rb oo , aurait géné-ralement xme valeur infinie, ce qui est inadmissible.
Si nous faisons, pour un moment,
d(px nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d^(px
dx ~~ ^ ^ ^ dx^
nous déduirons de I’equation (/quot;) ¦,
du _ a
kj-x'' r nbsp;nbsp;nbsp;I — ^
jJ' nbsp;nbsp;nbsp;(x-{- 2.CO \/at) da ¦,
integrant par partie, et supposant que Ie produit
—/ nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* y ^dst
e cp (jc -f- 2ügt; yat)
dt
d^u
dx'^
358 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
de e~®’ et (p' (x -f- sa \/at) s evanouisse aux deux li-mites, OU a
e “ (p {x-}- 2a y at) —~f e ® ^*(x4-2«i \/al)da j -=0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V Cft J -50
dl
ce qui fail coïncider la valeui' de ^ avec celle de
d'‘u
a 2^, et satisfait, par consequentie a 1 equation (b).
En partant de la série (d), ou parviendrait a une integrale sous forme finie de cette equation, moinsnbsp;simple que la formule {'f), et qui contiendrait deuxnbsp;fonctions arbitraires.
5i2. La valeur connue de la quantité k, renfermée dans les formules préce'dentes, est v/tt. On 1’obtient,nbsp;par exemple, en employanl successivement deuxnbsp;variables différentes sous Ie signe f, de manièrenbsp;qu’on ait
/CO
6—=^'dx , ^ — J e-y'‘dj;
d’oü l’on conclut
^CO nbsp;nbsp;nbsp;/-IXnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yOX
a cause que les deux variables x et j sont indépen-dantes Tune de l’autre. Si done on fait d’oü il résultera
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;35g
et si l’on regarde JC, jquot;, z, coratne les coordonuees courantes d’une surface, sera Ie volume terminénbsp;par cette surface de revolution, et prolongé indéfini-Dient autour de son axe de figure, qui sera 1’axenbsp;des z. Or, on obtiendra la valeur de ce volume en Ienbsp;de'composant en un nombre infini de tranches cjlin-driques, dont cette droite sera l’axe commun. Lenbsp;^'olume de 1’une de ces tranches infinlment minces,nbsp;dont les surfaces intérieure et extérieure auront rnbsp;et r-{^dr pour rayons, sera égal au produit de sanbsp;Wse zyrrdr, multiplié par sa hauteur z ou e~'quot;;nbsp;le volume entier s’en déduira, évidemment, en integrant depuis r = o jusqu’a r = oo ; par conséquent, on aura
= 29r ƒ e~
TT j
et A = s/tt •, ce qu’il s’aglssail de trouver.
Je ferai remarquer qu’en prenant ipx=iCOsx, et mettant cl* au lieu de at dans l’équation (c), onnbsp;aura
etc.^ cos X
772 quot;quot;TX:
OU, ce qui est la même chose,
u = e““’ cos X.
ïj^équation (ƒ) devient, en méme temps,
u=I nbsp;nbsp;nbsp;cos{x ^ 2CtCi))dco-,
v/ff J —
mais on a évidemment
36o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
f e-“’ cos zctcadcD :=2 f e-“’ cos aawdoo.
J —CO nbsp;nbsp;nbsp;J Onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
/co
e~.“’ sin zsLü) dco — o-^ d’oii Ton conclut
•y j'üS '7* Z' ^
u = - nbsp;nbsp;nbsp;¦ ƒ 6“quot;' COS ICtOddoii :
^/sr v' o
et en égalant cette valeur de n a Tune des précedentes^ on a
C e~“^ cos 2ctüida —
J O nbsp;nbsp;nbsp;2
On peut donner une valeur imaginaire a la constante tt danscette e'qnationj et si Tony met a \/^i au lieu de a, on aura
-
J e~ *’ nbsp;nbsp;nbsp;e- 2«a}nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= s/tt ef.
On a souvent occasion d’employer ces formules, qui se présenlaient ici naturellement^ et que l’on ob-tient aussi par d’autres moyens.
5i5. Les equations aux differences partielles aux-quelles on est conduit, dans la plupart des problèmes de Mécanique ou de Physique, sont linéaires a l’é-gard d’uue inconnue u, du premier ou du secondnbsp;ordre par rapport au temps, et généralement anbsp;quatre variables independantes, dont u est function,nbsp;savoir, Ie temps, que nous représenterons par t, etnbsp;les tz'ois coordonuées d’un point quelconque du sys^nbsp;tème dont on s’occupe, que nous de'signerons par
-ocr page 405-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;36i
Jquot;, 2. Si Ton excepte leur dernier terme, indépendant de u et qu’on peut toujours faire disparaitre, elles nenbsp;t^onliennent pas cette variable t expHcitemenl, c’est-a-dire, que dans ces equations les coefficiens ne sontnbsp;fonctions que de jc, ƒ, z. Or, L = o étant une de cesnbsp;equations sans dernier terme i, si l’on prend 6 = e'. Ianbsp;série (a) deviendranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' ¦ '
u = Pe»' Qequot;‘ Reo'* etc. ; nbsp;nbsp;nbsp;(g)
et si Ton substitue, dans L, cette série (g) au lieu u, il est aisé de voir qu’il en résultera
L = (Ma* Na 0) nbsp;nbsp;nbsp; (M'^* N'ê 0')
(M'gt;* N'V 4- 0quot;) etc.;
N, 0, étant des quantités qui ne contiennent que l’inconnue P, d’oii se déduiront M', N', 0', en ynbsp;ïïiettanl Q au lieu de P, puls Mquot;, Nquot;, Oquot;, par la substitution de R a Ia place de Q, et ainsi de suite.nbsp;Toutes les quantités M, M', Mquot;, etc., seront nullesnbsp;lorsque l’équation L = o ne sera que du premiernbsp;ordre, par rapport a t. Dans tous les cas, cette equation donne'e L — o se décomposera en celles-ci:
(h)
Ma* 4- Na 4~ 0^5':= ^ ’ 1 M'é:*4- N'^4- 0'= o, (
*^31' consequent, les exposans a, b, y, etc., seront ^^s constantes arbitraires; les coefficiens P, Q,
etc., se détermlneront indépendamment l’un de 3utre, au moyen de ces equations (^), qui sont
toutcs semblables; et tous les termes de la série (;
,6')
362 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
c’est-a-dire, de Tintégrale complete de l’équation L = o, ordonnée suivant les puissances de l’expo-nentielle e', seront des intégrales particulières denbsp;cette même e'quation.
Les equations (h) seront linéaires, comme L = o / par rapport a l’inconnue que chacune d’elles ren-fermera. Si L ne contient qu’une seule des troisnbsp;coordonne'es x, f, z, elles seront simplement desnbsp;equations difFérentielles; et alors ia série (g) ne ren-fermera que des constantes arbitraires, savoir, a, ë,nbsp;y, etc., et les constantes qui seront introduites parnbsp;l’intégration des equations (h). Quand elles seront ault;nbsp;dlflérences partielles, on pourra souvent les traite!nbsp;comnie l’équation L=o, et exprimer leurs intégralesnbsp;completes en «éries d’intégrales particulières.
5i4- On peut donner une autre forme a la série (g), en y changeant les exponentielles en sinus et cosinus. Soient, en effet, A, jx, v, etc., d’autresnbsp;constantes arbitraires, et q, etc., p', q'^-r', etc.»nbsp;d’autres inconnues. Si l’on met dans cette séri®nbsp;d= A \/—I, rt:IA, \/—I, ±1' Vquot;—I, etc., au lieu d®nbsp;CL, ë, y, etc.; qu’oa y remplace P, Q, R, etc., pafnbsp;\/^i,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V/—I, ^rdz^r' V^i, etc »
et que Ton prenne ensuite la somme des valeurs de
qui répondront aux deux signes de \/— x , aui’a
ll:
¦ p cosM-\-q cosiit-\-r cos vt etc. i p' sin M q' sin fAt r' sin vt etc. 1nbsp;Pour la généralité de l’intégrale de L = o, expi’i'nbsp;mee indifféremment par cette dernière formule oo
DYNAMIQUE, SECONDE PAKTIE. nbsp;nbsp;nbsp;363
par la serie (g), il faudra que les constantes X, ft, •'gt; etc., aussi bien que a, C, y, etc., soient réelles ounbsp;iiïïaginaires; mais il j a des problèmes dans lesquelsnbsp;valeurs déterminées de A,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, v, etc., seront
Routes réelles, et d’aulres dans lesquels aucune des Valeurs de et, €, y, etc., ne sera imaginaire. Dans Ienbsp;pi’emier cas, il conviendra d’employer la formule (j),nbsp;dans Ie second, la formule (g); et lors menie quenbsp;^ equation L = o sera intégrable sous forme finie , ilnbsp;^vrivera souvent, dans des problèmes de Mécaniquenbsp;Ou de Physique, que lexpressioa de sou integrale,nbsp;^u moyen de Tune ou l’autre de ces deux séries,nbsp;Sera plus propre que l’intégrale sous forme finie, anbsp;faire découvrir toutes les circonstances du phéno-Oiene dont on s’occupera. Les questions relatives auxnbsp;petites oscillations des points d’un corps élastique ounbsp;d’un fluide , qu’on a un peu écartés de leur état d’é-quilibre, sonl celles oü il conviendra d’employer lesnbsp;expressions des inconnues sous la forme de la série (i).
Lorsque les valeurs générales de P, Q, R, etc., et, par suite, celles de p, q, r, etc., p', q', r, etc., nenbsp;venfermeront que des constantes arbitraires, la for-oaule [i) s’écrira plus brièvement de cette manière :
u =: nbsp;nbsp;nbsp;cos M sin Xt;
caractéristiques 2 indiquant des sommes qui s’é-^oudent a toutes les valeurs possibles, réelles ou ima-§iQaires de A et des autres constantes arbitraires, con-tenues dans p et p'. On pourra, si Ton veut, faire oroitre ces valeurs par degrés infiniment petits, etnbsp;^cniplacer les sommes 2 par des intégrales; mais
-ocr page 408-364 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
eette autre forme équivalente de l’expression de n a aueun avantage; et il vaut mieux conservernbsp;précédente.
OU des constantes A , nbsp;nbsp;nbsp;, v , etc. , qui dependent d ®'
quationstranscendantes quelquefois tres compliqu®®^^
5i5. Indépèndamment des equations aux differences partielles qui conviennent a tous les points du sjstème, il j a toujóurs, dans les divers pro-blèraes de Physique ou de Mécanique, d’autresnbsp;equations qui n’ont lieu que pour les points extremes j telles sont, par exemple, dans Ie problem®nbsp;des vibrations longitudinales d’une verge élastiquC;nbsp;les equations relatives a la fixité ou a l’entière b'nbsp;berté des deux bouts de cette verge. Ces equationsnbsp;particulières serviront, dans chaque cas, a détef-miner les valeurs d’une partie des quantités arbi'nbsp;traires que renfermera la série (g) ou la série {i)fnbsp;quant a celles de ces quantités qui resteront encoJ®nbsp;indéterminées après qu’on aura, en égard a toutesnbsp;les équations de ce genre, elles dépendront de 1®^nbsp;tat initial du sjstème. Pour en obtenir les valeurs;nbsp;j’ai sulvi, dans un grand nombre de problem®*nbsp;différens, un procédé uniforme, que je crois ap'nbsp;pllcable a tous les cas, soit que la question ne p»'®'nbsp;sente qu’une seule inconnue u, et ne conduise qnquot;'‘nbsp;une seule equation L = o , soit qu’il y ait a dét®gt;‘'nbsp;niiner plusieurs inconnues dépendantes d un éga^nbsp;nombre d’équatlons aux differences partielles, b-néalres el simultanées. Ce procédé général a auss^nbsp;Favantage de foüruir, dans chaque exemple, la ‘1®'nbsp;nionstration de la réalité des constantes ct, S,yf et®‘'
.. nbsp;nbsp;nbsp;___! J! / ____A
I
-ocr page 409-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;365
dont il serait souvent difRcile de determiner antre-*ïgt;ent la nature des racines.
L’exemple que nous donnerons de l’application de cette méthode, dans Ie paragi’aphe suivant, suf-hra pour l’expUquer , et ppur qu’on puisse l’em-ployer dans d’autres problèmes. Au raoyen de cettenbsp;tftéthode , on déterminera, sans aucune difficulté ,nbsp;^es vibrations longitudinales des verges élastiques,nbsp;dans les trois cas du n° 495, et l’on séra conduit,nbsp;d’une manière plus directe, aux mêmes formulesnbsp;^ue dans ce numéro. Pour exemple d’unè questionnbsp;dépendante de plusieurs équations aux differencesnbsp;partielles, j’indiquerai Ie choc longitudinal de deuxnbsp;Ou plusieurs verges élastiques, formées de matièresnbsp;dilférentes ; question qui a été résolue dans Ie pa-ragraphe précédent, pour Ie cas particulier de l’ho-mogénéité, el dont je supprime ici la solution générale , a cause de la longueur des formules quinbsp;sy rapportent.
5i6. Supposons que Ie temps t soit compté a partir de Torigine du mouvement; et soient
^es valeurs de lïnconnue u et de son coefficient diffe-*’entiel par rapport a t, qui répondent a i = o; de sorte que j\x, j, z) et F (x, j, z) soient des fonc-dons dounées arbitrairement pour toutes les valeursnbsp;des coordonnées X, y, z, qui répondent aux pointsnbsp;dun système dont on considère les vibrations. Aprèsnbsp;ffu’on aura déterminé toutes les quantités arbitraires
-ocr page 410-366 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
que renferme la série (i), d’après Tétat initial de ce système, et en ajant égard aux équations parti-culières qui peuvent avoir lieu a ses extrémités,nbsp;faudra que cette série et son coefficient dilTérentielnbsp;coincident, pour ^ = o, avec les fonctionsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;)
et F (^, y, z), dans les limites du système. Ainsi, il faudra qu’on ait
ƒ(•
,7, s) = p 5--i_r etc., l 2) =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.j j ^
ce qui fournira un développement, ou une transformation d’un genre particulier, pour chacune deS fonctions quelconques ƒ(jc, j, z) et F(a!r, 7,nbsp;transformation qui ne sera pas identique, et n auranbsp;lieu que pour des valeurs limitées des variables x,
Quoiqne Ie plus souvent on ne puisse pas dé-montrer directement l’exactitude de ces équations cependant il ne peut rester aucun doute a eet égard-En effet, d’après les considérations précédentes, 1^nbsp;série {i) représente certainement 1’intégrale complete de 1’équation L = o , c’est-a-dire, la valeufnbsp;la plus générale de u qui puisse satisfaire a cettenbsp;équation. Par hypothese, on a déterminé les quaU'nbsp;tités arbitraires que cette série renferme, au niojennbsp;des autres conditions du problème qui a conduit anbsp;cette équation L = o; si ces conditions ne sont pasnbsp;incompatibles, et que Ie problème soit susceptiblenbsp;d’une solution, il faut done qu’après cette détermiquot;nbsp;natian, la série (z) exprime la valeur de m a u»nbsp;instant quelconque et en un point quelconque du
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;367
système; par conséquent, en faisant t = o dans cette série et dans celle qu’on en déduit par la differentiation. relative a t, elles devront représenter
les valeurs initiales de u et ~ , c’est - a - dire, les
fonctions f(x, j, z) et F (x, z), quelles qu’elles soient, mais seulement pour les valeurs de x,nbsp;y i z, comprises dans les limites du système quenbsp;l’oti considère.
Dans l’exernple du mouvement longitudinal d’une Verge élastlque, les séries (A:) représenteront, pournbsp;foute la longueur de cettc verge, et dans les diffé-veutes hypotheses relatives a ses extrémités, les deuxnbsp;fonctlons arbitraires qu’on a désignées par lt;px et lt;^'xnbsp;dans Ie n° 49^1 of oes séries coïncideront avec lesnbsp;Expressions de lt;px et (p'x, dont on a fait usage dansnbsp;Ce numéro, et qu’on avait démontrées auparavant.
517. La conclusion de lout ce qui precede est que, pour exprimer dans un problème relatif aux.petitesnbsp;vibrations des corps, et dans d’autres questions denbsp;Physique, chaque inconnue, au moyen de la série (g)nbsp;OU (i), il est nécessaire d’avoir démontré, préalable-uient, que cette série représente la valeur la plus gé-ttérale de 1’inconnue qui puisse satlsfaii’e a l’équationnbsp;^Ux différences partielles dont elle dépend, et, en-®oite, de déterminer toutes les quantités arbitrairesnbsp;floe cette série renferme, au moyen des données par-ficulières du problème, qui répondent aux extré-Diités du système et a son état initial; ou bien , ilnbsp;faut connaitre, a priori, comme dans Ie n° 49^? desnbsp;oppressions en série de la valeur initiale et arbitraire
-ocr page 412-368 nbsp;nbsp;nbsp;, TKAITÉ DE MÉCANIQUE.
de chaque inconnue, dont tous les tèrmes, multiplies par des sinus ou cosinus d’arcs proportionnels au tfemps, ou par des exponentielles, satisfassent isolément a l’équation donnée aux differences partiellesnbsp;et aux autres equations relatives aux points extremesnbsp;du sjstèine. On doit regarder comme incomplète uoonbsp;solu tion dans laquelle on n’a pas déraontré, a priori,nbsp;la ge'néralité de la série {g) ou (i) dont on fait usage,nbsp;ou dans laquelle on ne vérifie pas, a posteriori, qoenbsp;cette série peut représenter la valeur initiale de chaque Inconnue, quelle que soit cette valeur, dans toutenbsp;l’étendue du système, y compris les points extremes-D’après ce qui precede, la première méthode sera toU'nbsp;jours applicable; la seconde ne Ie serait que dans uonbsp;trés petit nombre de cas particuliers.
§ V. Vibrations transversales dune verge élastique.
5i8.* Les verges élastiques sont susceptibles de quatre sortes de vibrations, auxquelles répondent desnbsp;tons difï’érens, et qui peuvent coexister dans uoenbsp;mème verge, droite ou courbe dans son état naturel-Ces vibrations sont longitudinales, transversales ^nbsp;normales, tournantes ou produites par la torsioo-Les vibrations normales consistent en des dilatationsnbsp;et condensations alternatives des sections de la vergegt;nbsp;perpendicu-laires a sa longueur; elles n ont pas encore
été déterminées par la théorie. Les trois autres espèces de vibrations Tont été; et l’analyse m’a fait connaitre,nbsp;entre les tons qui leur correspondent, des rappor*®
-ocr page 413-DYNAMIQUE, SEGOI^DE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;369
lt;jue l’expérience a confirmés, ou que les phjsiciens avaient déja remarqués. Telle est, par exemple,nbsp;1’observation curieuse que l’on dolt a Chladni, etnbsp;Süivant laquelle une verge encastrée par un bout etnbsp;libre par lautre, rend un ton plus grave d’une quinte,nbsp;Jorsqu’on la fait vibrer par torsion, que quand ellenbsp;vibre longitudinalement; cela revient a dire que Ienbsp;ton qu’elle rend dans Ie premier cas est Ie même quenbsp;^elui qu’elle ferait entendre dans Ie second, si sanbsp;longueur était augmente'e dans Ie rapport de 3 a 2 ;nbsp;Or,, j’ai trouve' que ce rapport devrait être celui de
1 o a 2; ce qui diffère a peine d’un vingtième du résultat que Chladni a énoncé en nombrenbsp;rond.
Je renverrai, pour les développemens de cette partie importante de la Physique mathématique, aunbsp;inémoire sur VEquilihre et Ie mouvement des corpsnbsp;élastiques,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j’ai déja cité (nquot; 5o6), et oü je me
suis aussi occupé des vibrations des membranes flexi-bles et des plaques élastiques, II suffira, dans ce Traité, d’avoir considéré les cas les moins compli-qués de ce genre de questions, qui sont ceux desnbsp;cordes vibrantes et des vibrations longitudinales desnbsp;Serges élastiques, auxquels nous allons encore ajouternbsp;Ie cas des vibrations transversales.
519. Nous supposerons, comme dans Ie cas des Vibrations longitudinales (nquot; 493) gt; qo’il s’agisse d’unenbsp;Verge homogène, et, dans son état naturel, prisma-^•que OU cylindrique; nous supposerons, de plus,nbsp;qo elle n’éprouve aucnne torsion sur elle-même; ennbsp;i^orte que tous les points de cbaque filet longitudinal
-ocr page 414-3’jo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ne sortent pas d’un mênie plan pendant toute la du-
rée du mouvement.
Soient AMB (lig. 27) la direction rectiligue du filet moyen dans l’état naturel de la verge, l sa longueur, et X la distance AM du point quelconque M anbsp;lextrémité A. Au bout du temps t, supposonsque IVlnbsp;soit transpor té en M'; abaissons de M' la perpendiculaire MT sur AB j et faisons
MP = M'P = jr.
Si ces deux variables u el j sont supposées constam-ment trés pelites, et qu’on négligé, en conséquence, leurs carrés et leurs produits, leurs valeurs en fonc-tions de lt; et j? dépendront, comme dans Ie cas desnbsp;cordes vibrantes (n° 485), d equations linéaires dansnbsp;lesquelles ces iuconnues seront séparées; les mouve-mens trés petits, dans Ie sens longitudinal et dans Ienbsp;sens transversal, coexisteront done sans s’influencernbsp;mutuellement; et comme nous avons déterminé»nbsp;d’une manlére compléte, Ie mouvement longitudinal»nbsp;nous pouri’ons maintenant en faire abstraction. Jenbsp;feral done o, de sorle que tous les points du filetnbsp;moyen oscilleront sur des droites perpendiculaires ^nbsp;sa direction naturelle, et que a: et ^ seront, a uunbsp;instant quelconque, les coordonnées courantes de 1^nbsp;courbe plane A'M'B', formée par ce filet. Je fevainbsp;aussi abstraction des petits mouvemens de dilatatioUnbsp;ou de condensation qui pourront avoir lieu dansnbsp;chaque section de la verge, perpendiculaire anbsp;longueur; le mouvement qu’il s’agira de détermin®*'nbsp;sera alors le même pour tous les points d’une
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. section; et il suffira de considérer celui du pointnbsp;lt;ïui appartient au filet mojen.
L’équation de ce mouvement transversal se dé-duira de l’équation (ƒ) du n® 3ao, en y mettant
Y — nbsp;nbsp;nbsp;, OU simplement —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, au lieu de Y, si
1’on suppose qu’aucune force donnée n’est appli-quée aux différens points de la verge. Cette equation sera done
di^ ~ dx^ nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ '
étant une constante positive, qui dëpendra de la matière de Ia verge, de l’étendue et de la figure denbsp;la section normale.
Outre cette e'quation (i), commune a tous les points du filet moyen, il y aura des equations relatives anbsp;ses extre'mite's, qui seront les mémes que dans Ie pro-blème de 1’equilibre. A eet égard, il pourra se présenter six cas différens , selon qu’a chacun des deuxnbsp;bouts la verge sera encastrée, ou seulement appuyée,nbsp;OU entièrement libre. Mais comme ces six cas se trai-teraient de la même manière, nous nous bornerons anbsp;en considérer un seul en détail, et nous supposeronsnbsp;lt;ïue la verge soit entièrement libre a ses deux boutsnbsp;A. et B, auxquels ne sera d’ailleurs appliquée aucunenbsp;force particuliere.
Cela étant, pour toutes les valeurs de t, nous au-fons (n“ Sao)
(2)
d^r
^ lextrémite A', et
24- .
-ocr page 416-a rextrémité B'.
A Torigine du mouvement, la courbe du filet tnoyen et les vitesses imprimées a tous ses points se-ront connues; si done on compte Ie temps t k partii’nbsp;de cette origine, et qu’on représente par (px etnbsp;des fonctions données depuis x~o jusqu’a x = /,nbsp;on aura, a la fois ,
Ces fonctions arbitraires lt;px et lt;p'x devront, toute-fois, remplir les conditions relatives a x = o et x= Z, qul seront exprimées par les equations (2)nbsp;et (5) pour la fonctiön (px, et par leurs differenliellesnbsp;relatives a t pour la fonction (p'x.
Ainsi, la question que nous aurons a résoudre coo-sistera a trouver la valeur de j', en fonction de t et Xgt; qui salisfait aux equations (i), (2), (5), (4), dont lanbsp;première est la seule qui ait lieu pour tontes les va-leurs de ces deux variables. Mais, auparavant, il es^nbsp;bon de comparer, pour une même verge élastique gt;nbsp;Ie coefficient b qui entre dans I’equatioa de son moo^nbsp;vement transversal, et Ie coefficient a contenu dao*nbsp;l’équation de son mouvement longitudinal.
520. En désignant par g la gravité, par p Ie poids de la verge, et par q la tension qu’il faudrait etH'nbsp;ployer pour doubler sa longueur Z, on a (n” 4g4)
P '
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;3^3
Le produit de la densile de la verge et de l’aire de sa
section normale sera égal ^ ^ 5 d’après l’e'qua-
tion (ƒ) du n° 320, d’oü l’on a déduit Tequation (i) du mouvement transversal, on aura
tt, i;, ]i, k', ayant la même signification que dans Ie n” 314, et la constante a du même nume'ro e'tant lanbsp;valeur de q, rapportée a Tunité de surface, de sortenbsp;qu’on a
q Aü),
en appelant ce l’aire de la section normale de Ia verge. Faisons aussi
J' vu^du = oüh*;
h sera une ligne dont la valeur dépendra de Téten-4ue et de la forme de son contour; et il en résultera
d’oü l’on conclut
Si la section normale de la verge est un rectangle dont la base soit perpendiculaire au plan de lanbsp;courbe A'M'B', et la hauteur égale a as, on aura
^ = 2f€, k'zrzk^éf ah* = V J' u*duz=\yd‘, et il en résultera
Dans Ie cas d’nne verge cylindrique, dont Ie rayon sera reprësenté par e, on aura
co = '3'ê% k' = k = é, V = 2 d’oü l’on déduira d’abord
Supposons encore que la section normale de la verge soit un triangle isoscèle, qui ait sa base perpendiculaire au plan de la courbc A'M'B'; et, pournbsp;fixer les idees, supposons aussi que ce plan soit vertical , et que la base du triangle réponde a la facenbsp;supérieure de la verge. Appelons A cette base, et aênbsp;la hauteur; nous aurons toujours
co
Ag;
mais la valeur de h sei'a différente, selon que la face supérieure de la verge tournera sa convexité par ennbsp;haut OU par en bas (n“ 5i5). Dans Ie premier cas, onnbsp;aura
'=fgt;
h __ -EE
k- 3 nbsp;nbsp;nbsp;,
d’ou il résultera
coh'
3^5
WNAMIQUE, SECONDE PARTIE. et, par conséquent,
Dans Ie second cas, on aura
on en déduira
ah'
et, ensuite,
at
Ces résultats nous serviront, plus loin, a comparer enfre eux les tons d’une même verge élastique , lorsqu’elle execute des vibrations longitudinalcs , ounbsp;des vibrations Iransversales.
521. Maintenant, soient p el q des fonctions de x, et m une constante par rapport a ^ et a x. Pour sa-tisfaire a Fe'quation (i), prenons
j ¦=z p sin m'bt -f- q cos m'bt;
Cette equation devant subsister pour toules les va-leurs Ae t, il faudra qu’on ait
d ?/gt; nbsp;nbsp;nbsp;, d^qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
dx^
et, en integrant,ces deux equations differenlielles du quafrieme oi’dre, il vient
TRAITÉ DE MÉCAMIQUE.
p ~ A sin mx A' cos mx
H-ï B (e'quot;* — 6-quot;“) nbsp;nbsp;nbsp; e-’^) ,
5» = C sin mx -f- C' cos mx
A, A', B, B', C, C', D, D', étant les huit constantes arbilraires, et e désignant la base des logarithmesnbsp;népériens.
A cause de la forme lineaire de l’équation (i), on y satisfera encore en prenant
y = 2p sin m^bt -f- 'S.q cos m'bt,
et étendant les sommes 2 a toutes les valeurs possibles, réelles ou imaginaires, de m et des huit autres constantes A, A', etc. De plus , cette valeur de j seranbsp;l’intégrale complete de l’équation (i), d’après lesnbsp;considerations qu’on a exposées dans Ie paragraphenbsp;precedent.
!¦
Si on la substitue dans les equations (2) et (3), qui onl lieu pour toutes les valeurs de t, et, par consequent, pour tous les termes des sommes 2 pris sé-parément, on aura
dx'^
d'^q
^3 = 0;
dx'^
dx^
pour a? = o et pour x~l- En mettant pour p et 7 leurs valeurs précédentes, il en résulte d’abord
B' — A', et, en outre,
B = A, D'
D = C,
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;377
A (2 sin ml — equot;' nbsp;nbsp;nbsp;= A'(e’quot; * nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— 2 cos ml),
A'(2sin/nZ-|-e'quot;' — e~quot;‘') = A (2 cos ml — e™'—
C (2 sinmZ—equot;' nbsp;nbsp;nbsp;= C'(e'”' equot;- 2 cosml),
C'(2sin7?2Z-}-e'quot;'— nbsp;nbsp;nbsp;= C (2COS ml — equot;'^ —
Or, en multipllant membre a membre les deux premières OU les deux dernières de ces quatre equations, et suppi’imanl, dans les produits, Ie facteur communnbsp;AA' OU CC', on a
4 sin* ml — (equot;'— 6“quot;*'/ -f-(2 cos ml —equot;*'— nbsp;nbsp;nbsp;o,
OU bien, en re'duisant,
(equot;*' -j- equot;”') cos ml — 2 = 0; nbsp;nbsp;nbsp;(a)
equation qui servira a determiner les valeurs de m. Les valeurs de A, A', etc., qu’on tirera des equationsnbsp;précédentes, seront d’ailleurs
B = A = E (equot;*' -f- e”'quot;’' — 2 cos ml),
B' = A' = E (2 sin ü-ml — equot;quot;' 4- equot;quot;'),
D = C = E'(equot;‘' -f- 6““' — 2 cos mZ),
D' = C' = E'(2 sin |mZ — e”' -f- j
E et E' étant deux nouvelles constantes qui resterout mdéterminées.
En faisant, pour abréger,
X ïz= nbsp;nbsp;nbsp;equot;”*' — 2C0S ml) (sin mx H- 5 equot;'quot;' — a g—
(2 slnmZ—- e™'-)- e”quot;') (cos mx -}- -‘-e”'*
Ja valeur précédente de j deviendra
j = 2X (E sin iri‘ht -f- E' cos m^bt); nbsp;nbsp;nbsp;(b)
378 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
la somrae 2 s’étendant toujours a toutes les valeurs possibles de E et E', mais seulement a toutes valeursnbsp;de m données par I’equation (a). Pour toutes ces valeurs, on auranbsp;pour a: = o et pour x = l-,et, quelles que soient lesnbsp;quantités m et x, on aura idenliqueraent
dx^
(d)
llt;:i
522. II ne reste plus qua determiner les valeurs des coefficiens E et E', relatives a chaque valeur de m,nbsp;d’après 1 etat initial de la verge; ce qu’on va faire ^nbsp;en suivant le procédé général dont il a été parlé dansnbsp;le n” 5i5.
Remarquons d’abord que si m est une racine de l’équation («;, ii en sera de même a l’égard de —m,nbsp;in\^—I,—m\/—i; de plus, les valeurs corres-pondantes de X tie differeront entre elles que par lenbsp;signe, ou par un facteur V—i; d’ou il resulte quo»nbsp;pourra reunir en un seul terme, dans la formule (b)tnbsp;les termes qui répondent a ces quatre racines, et n’c-tendre ensuite la somme 2 qua des valeurs reellesetnbsp;positives de m, ou bien, a des valeurs composéesnbsp;d’une partie reelle et d’une partie imaginaire, s’il eonbsp;existait, dout la partie reelle serait positive. D®nbsp;cette manière, si m et m' sont deux racines de I’e-quation {a) dont on fera usage, m' et /n'* differerontnbsp;de ± m et ±
-ocr page 423-DYNAMIQUE, SECONDE PARTTE. nbsp;nbsp;nbsp;379
Cela étanl convenu, je multiplie l’équation (i) par ILdx, puis j’intègre depuis x=o jusqu’a xs=l;nbsp;Ce qui donne
f nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= o.
J i, de ^ J o dx^
Eu integrant par par tie, on aura
dXdy d^X dy__^ \ J onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx dx'
n nbsp;nbsp;nbsp;dXdy d^Xdj dquot;^X -1 ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
^^ nbsp;nbsp;nbsp;dx- dx dxi d JTJ „nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Les termes compris entre les parentheses re'pondent a x=zl, et ceux qui sont renfernies entre des crochets, a X = 0; ils se detruisent les uns et les autres,nbsp;en vertu des equations (2), (5), (4), relatives a cesnbsp;limites; et, d’apres I’equation (c?), qui a lieu pournbsp;toutes les valeurs de a?, si Ton met ttz X a la place de
cl^X , nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
sous ie signe J, on aura
f^Hp-.dx
J o dx^
Done, a cause de
d'.Xj ____
J o de nbsp;nbsp;nbsp;de
ÜOUS aurons
b-m^fXjdx — o.
L’integrale compléte de cette equation difFeren-tielle du second ordre est
38o
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
\.jdx = Hcosm*è« H'sin m'bt-,
H et H' désignant les deux constantes arbitraires-Pour les determiner, je fais t-=o dans cette formule et dans sa dlfférentielle par rapport h. t', et, en ayaiitnbsp;égard aux equations (4); il en résulte
Quel que soit t, on aura done
ƒ/ nbsp;nbsp;nbsp;l
(e)
^ydx — J lLlt;pxdx.cosm’^bt
Je substitue la formule (b) a la place de j dans Ie premier membre de cette equation (e); son secondnbsp;raembre ne contenant que cosm'^bt et sin;n“^lt;^ sinbsp;m’ est une racine de l’équation (a), telle que m' etnbsp;/«'*difïerent de =bm et ±m', comme on la supposenbsp;tout a rheure, il faudra que le terme correspondantnbsp;a m' disparaisse du premier membre; ce qui exigenbsp;qu’on ait
f^XX'dx = o; (f)
désignant ce que X devient quand on y change en m'. Mais pour le cas de m'~m, on conclura de cettenbsp;me me equation (e),
E'y^ 1= xlt;px dx I
-ocr page 425-DYNAMIQUE, SFXONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;381
Ce qui fera connaitre les valeurs de E et E' en fonc-tions de m, au moyen desquelles la formule {b) de-viendra
C X^xdx nbsp;nbsp;nbsp;r Xlt;p'xdx
° nbsp;nbsp;nbsp;cosm“6lt;-t-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m‘bt
r=2;X
brri
Celte expression de y et la valeur de — qui s’en
déduit, ne renfermant plus rien d’inconnu, elles fe-ront connaitre, a chaque instant, l’ordonnée et la vi-tesse d’un point quelconque M' de la courbe A'M'B'; Ce qui est la solution complete du problème. L’inté-
grale J' nbsp;nbsp;nbsp;s’obtiendra, sous forme finie , par
les régies ordinaires; les valeurs des intégrales
J'^ ^tpxdx et Jquot; lL(p'xdx , ne pourront, générale-
^^icnt, se calculer que par la méthode des quadratures. SaS. Si I’on fait t = o dans les expressions de r
et ^, on aura, d’après les equations (4) et (g) ,
/quot; Xipar dx 1 Xp'x dx \
(px= X
Ces deux formules semblables auront lieu pour des
383 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
fonctions quelconques lt;px et lt;p'x continues ou discontinues, mais seulement depuis n: = o jusqu’a X z=z l, et en observant qu’elles ne conviendrontnbsp;aux valeurs extremes de x que quand celles de cesnbsp;fonctions rempliront la condition eooncee pre'ce-demment (n° 519). Quoique nous ne puissions pasnbsp;démontrer ces formules directement, elles n’eu sontnbsp;pas moins certaines, ainsi qu’on l’a expliqué dansnbsp;Ie n® 5i6.
Dans Ie cas particulier oü tous les points de la verge out j-ecu primitivement une vitesse communenbsp;et une vitesse proportionnelle a leurs distances anbsp;son milieu, ii est évident qu’elle doit prendre unnbsp;mouvement de translation et un mouvement de rotation, sans aucune courbure ni vibrations. C’eslnbsp;aussi ce qu’on peut conclure de ces equations {h) etnbsp;de la formule (g).
En déslgnant par c et y deux quantités cons-tantes, on a alors
(px = o, cp'x z=^ c -i-y {x — j; l) ;
et si l’on differentie la seconde equation (h), et qu’on ait égard a l’équation (d), on en conclut
xdx
X’‘dx
i étanl un nombre entier et positif. Par conséquent, Ie développement suivant les puissances de ^, de Ianbsp;partie
-ocr page 427-383
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
)'xdx
X sin
de la formule (g), se réduira a son premier lerme
'K.tp'x dx'^
lequel aura pour valeur Kp'x y en vertu de la seconde equation (k). Done, a cause de (px = o et de la va -leur de lt;p'x, la formule (g) sera simpleraent
eOmme cela doit être.
Au moyen de l’équation (/), on peut prouder que Tequation (a) n’admet aucune racine compo-see d’une partie réelle et d’une partie imaginaire.
En effet, supposons qu’il existe une racine telle que
f~i~ 8 V—I; il y en aura une autre qui ne diflerera de
celle-la que par Ie signe de 'Z—i, et sera J—g\/—i; On pourra done prendre, dans l’équation (ƒ) ,
ƒ et g désignant des quantités réelles dont aucune est zéro. On aura, en méme temps,
X = F4.G\/—i, X' = F —G\/—i; et G étant aussi des quantités reelles. Par consé-
384 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
quent, i’équation {f) deviendra equation impossible, puisqu’il faudrait, pour qu’ellenbsp;eüt lieu , qu’une integrale dont tous les éle'raéns sontnbsp;positifs, et qui en exprime la somme (n° i3), fiï*nbsp;egale a zéro. Done aussi la supposition d une racio*^nbsp;est inadmissible.
Cette dernière equation serait encore inadmissible si f OU g était zéro; inais alore on ne pourrait plus
prendre f g S/— ï et ƒ — g i pour m et m'i car réquatloii (ƒ) suppose que m’ et m'* différent denbsp;rfc /u et ±nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; ce qui n’aurai t pas lieu dans Ie cas oü
Tune des deux quantités f et g serait nulle.
SaS. Pour la racine m = o de Péquation (a), Ie terme correspondant de la formule (g) se présentenbsp;sous la forme §; on obtiendra sa véritable valeur ennbsp;supposant que m soit seulement une quantité inlini'nbsp;ment petite. On aura alors
—jl), cosm'^bt —i, sin m’‘bt — rn^blt
et Ie terme dont il s’agit sera
l)
— l)fxdx-{- (5x — l)(p'xdo(r^
II répond a des mouvemens de translation et de rota' tion communs a tous les points de la verge; nous eonbsp;ferons abstraction; et en n’ayant point égard a lanbsp;cine TO = o, tous les termes de la série (g) seront pé'nbsp;riodiques.
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;385
Maïs si l’on fait attention que les différentes va-leurs de m sont incommensurables, on voit qu’il n’ar-rivera pas, en general, que tons les points de la verge reviennent, en même temps, a leur état primitif,nbsp;Ou, autrement dit, une verge élastique n’exécuteranbsp;pas dans tous les cas, comme une corde tendue, desnbsp;vibrations transversales isochrones. Pour que l’iso-chronisine ait lieu, et pour que la verge fasse entendre un son unique et appreciable, il faudra que ,nbsp;d’après sa courbure et les vitesses de ses points a l’o-rigine du mouvement, tous les termes de la for-niule (g) disparaissent, excepté un seul, etqu’elle senbsp;réduise a la forrne
= X (E sin lïf bt -|- E' cos Jïth£), nbsp;nbsp;nbsp;(/)
OU l’on a remis, pour abréger, les constantes E et E' a la place de leurs valeurs trouvées plus haut. Lors-que la formule (g) se réduira a un petit nombre denbsp;termes, la verge fera entendre a !a fois plusieurs sonsnbsp;distincts, dont les tons ne pourront pas être comparesnbsp;entre eux exactement.
526. Désignons par A une valeur numérique de
tirée de l’équation (a), de sorle qu’on alt m = j.
Soit T la durée d’une vibration entière de la verge, t^orrespondanle a cette racine m, et n Ie nombre denbsp;’'vibrations dans l’unité de temps. D’après l’équa-*'on j j on aura
2.
25
-ocr page 430-386 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAISIQÜE.
it
en sorle que les différens tons que peut faire entendre une verge pliee dans Ie même sens, vibrant transver-salenient et libre par ses deu:^bonts, dépendront desnbsp;valeurs de A, et Ie plus grave, on Ie ton fondamen-tal, répondra a la plus petite de ces.valeurs,
II est évident que la quantité Z»®, donuée par la formule (5) , ne depend pas de la longueur l de lanbsp;verge; s’il s’agit d’une verge cjlindrique ou circulaire , on voit aussi que cette quantité est propor-tionnelle au carré du diamètre. Pour deux vergesnbsp;cylindriqnes et formées de la même matière, etnbsp;pour Ie même ordre de vibrations, c’est-a-dire, pournbsp;la même valèur de A, Ie nornbre n sera done ennbsp;raison directe de l’épaisseur et inverse du carré denbsp;la longueur.
S’il s’agit d’une verge prismatique, elle fera entendre , en général, deux sons différens, selon qu’ell-e vibrera transversalement dans un sens ounbsp;dans un autre. Ainsi, en supposant, par exemple»nbsp;que la section normale soit un rectangle, et qu’onnbsp;fasse vibrer successive ment la verge, de manièi’®nbsp;que la base ou la hauteur du rectangle soit perpendiculaire au plan de la courbe A'IVPB', les valeursnbsp;successives de n seront entre elles comme cette hau-feur et cette base, pour Ie même ordre de vibrations. Lorsque la section normale sera triangulaire;nbsp;comme dans Ie troisième exemple du n® Sao,nbsp;valeur de ne sera pas la même pendant deux denn-vibrations successives; leurs durées seront done ine-gales; ce qui n’empêcbera pas les vibrations entières
-ocr page 431-DYNAailQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;387
d etre isochrones, en supposant toujours que la formule (g) se reduise a un seul terme.
En égalant a zéro Ie facteur X de la formule (t), on déterminera les valeurs de x qui re'pondent auxnbsp;noeuds de'vibrations, c’est-a-dire, aux points im-tnobiles sur la droite AB, pour chaque valeur de m,nbsp;OU pour chaque ton que la verge peut faire entendre.
527. Lorsque la verge éiastiqiie que nous consi-dérons sera encastrée a son extréraité A et libre a son autre bout, Ie filet moyen demeurera tangentnbsp;en A, a la droite AB, pendant toute la durée dunbsp;mouvement; de sorte que les equations (2) du pro-Elème précédent devront être remplacées par
On modifiera, en conséquence et sans aucune dif-ficulté , l’analyse précédente; et l’on trouvera que la valeur générale de j sera encore exprimée parnbsp;la formule (g); mais les valeurs de m, qu’on ynbsp;devra employer, devront être tirées de Tequation
cos mZ 2 = o , nbsp;nbsp;nbsp;{a!)
lt;lui ne diffère de l’équation {a) que par Ie signe du dernier terme : la valeur qu’on prendra pour X sera,nbsp;même temps,
X= nbsp;nbsp;nbsp;2 cos ml) (sin mx ~ |nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ e~'^^)
¦ (2 sin ml -}- e’”' — (cos mx ¦
I*ouv que ia verge, vibrant ainsi transversalemeut,
25..
-ocr page 432-388 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ne fasse entendre qu’un seul son, il faudra que, d’après son état initial, la formule (g) se réduise anbsp;un seul terme ou a la formule (i), comme dans Ienbsp;cas précédent. Si l’on désigne par A' une valeur positive de ml, tirée de l’équation («'); par T' la du-
rée d’une vibration correspondante a = ^ , et paf
n! Ie nombre de vibrations dans l’unité de temps; on aura
T' =
et tout ce que Ton a dit, dans Ie numéro précédent, sur la comparaison des tons des verges libres a leurs deux bouts, s’appliquera également au cas desnbsp;verges encastrées a Tune de leurs extrémités: on dé-terminera aussi les noeuds de vibrations qui accom-pagneront chaque ton rendu par une même verge»nbsp;en égalant a zéro la valeur précédentede X.
528. Pour résoudre, par approximation, les équa-tions (a) et {al), je désigne par i un nombre entier positif OU zéro, et je fais
ml = A — nbsp;nbsp;nbsp;-4- ï)^ cT,
dans lequation (a), et
ml ¦= X' ^ ~ (at 4“ i) 'Tf =fc: cT',
dans lequation («'); cT et cT' étant des quantités pO' sitives et qui ne peuvent pas surpasser -tt. Je prendsnbsp;les signes supérieurs ou inférieurs devant ces nou-velles inconnues, selon que i est pair ou impai*’'
-ocr page 433-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;389
et, de cette manière, les equations (a) et (a') de-viennent
sin cT'
|(ai i)w ±lt;r'
e ' e -h e
D’après les limltes de «T et cT', il est alsé de voir que chacune de ces inconnues n’aura qu’une seule va-leur pour chaque valeur de i; celle de éT, pour i = o,nbsp;sera J' = ^7r; et comme elle répond a m = o, il ennbsp;faudra faire abstraction. Pour i = i, on a cr=o,oi'yg7,nbsp;en negligeant cP dans Ie second membre de la pre-ïiiière equation (k); et si l’on y substitue cette premièrenbsp;Valeur approchée de cT, on aura, plus exactement,
J' = 0,01765.
bes valeurs de eP relatives a iz= 2 , i~ 5 , etc., se-ront encore plus petites que celle-ci j les valeure de A differeront done trés peu des multiples impairs denbsp;i TT ; et, d’après l’expression du nombre n, les tonsnbsp;de la verge libre par les deux bouts formeront, anbsp;trés peu prés, une série croissante comme les carrésnbsp;des nombres 3, 5, 7, etc. La plus petite valeur de A,nbsp;correspondante au son Ie plus grave, est
A = ^ cT = 4,74505.
Öans Ie cas de i = o, après quelques essais, on trouve, a un degré suffisant d’approximation,
(ƒ' = o,3o45i..
-ocr page 434-X' =z nbsp;nbsp;nbsp;ef'' =:
En comparant done son carré a celui de la valeur pré-cédente de A, et obsei’vant que ces carrés sont entre eux comme les nombres n' et n des vibrations, onnbsp;auranbsp;pour Ie rapport du ton Ie plus grave de la verge en-castrée par un de ses bouts, a celui de la même vergenbsp;libre a ses deux extrémités. Les autres valeurs denbsp;sont tres petites; les valeurs correspondantes de A'nbsp;seront done, a trés peu prés, les multiples 5, 5,nbsp;7, etc., de et les tons de la verge encastrée,nbsp;Ie ton Ie plus grave excepté, formeront une série croissante comme les carrés de ces nombres ini'nbsp;pairs.
L’expérience a confirmé depuis long-temps tout ce que la théorie a fait connaitre relativement aux se'nbsp;ries de tons que font entendre les verges élastiques»nbsp;libres ou gênées par leurs extrémités, a la positionnbsp;des noeuds qui accompagnent ces différens modes denbsp;vibrations, et aux rapports des tons, suivant les longueurs et les épaisseurs. Nous allons maintenant comparer entre eux les tons, ou les nombres de vibrationsnbsp;transversales et longitudinales d’une même verg®nbsp;élastique. L'observation a aussi confirmé, sur cenbsp;point, les résultats du calcul.
529. Je supposerai, pour fixer les idéés, que 1^
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;391
verge soit libce a ses deux bouts dans ces deux sortes de vibrations, et je me bornerai a considérer Ie tonnbsp;Ie plus grave pour les unes et pour les autres.
En emplojant la plus petite valeur de A trouvee dans Ie numéro précédent, on aura
(4'745o3)’A
= ( 5,56082 )p,
pour Ie nombre de vibrations transversales dans l’unité de temps. Si l’on désigne par Ie nombre denbsp;vibrations longitudinales dans Ie mêine temps, onnbsp;aura, d’après Ie troisième cas du nquot; 490 ,
n,= et comme on a è = ah (n“ 620), ii en résultcranbsp;n = ( 7,12164)
formule indépendante de la matière de la verge, au moyen de laquelle on conclura Ie ton transversal dunbsp;ton longitudinal, ou réciproquement.
La grandeur de ia ligne h qu’elle renferme dépen-dra de la figure de la section normale, et sera pro-portionnelle, toutes choses d’ailleurs égales, a Té-paisseur. Cette dimension étant tres petite relativement ^ la longueur l, il s’ensuit que Ie ton des vibrationsnbsp;transversales sera tres grave par rapport a l’autre; cenbsp;^ui est conforme aux observations qu’on fait Ie plusnbsp;^onimunément. D’après Ie n® 620, si la verge est unnbsp;t^jlindi-e dont Ie rayon soit e, on a A = Ag; et si elle ,nbsp;6st un parallélépipède, ct que e ,soit aussi la demi-
39’
I' :
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
épaisseur, on a ^ =
on aura done, dans ces
V/3
deux cas,
n = (7,i2i64)g^,
n = (7,12164 )
Comnie Ie nombre est indépendant de Ia figure et des dimensions de la section normale, il s’ensuit quenbsp;pour les mêmes grandeurs de e et de ^, Ie nombre denbsp;vibrations transversales est plus petit dans Ie premier
cas que dans Ie second, dans Ie rapport de a 2 (1).
Pour la comparaison de ces formules a l’observation, voj'ez les Annales de Chimie et de Phjsique, tome XXXVI.nbsp;page 86.
-ocr page 437-393
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE.
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EQUATIONS ET PROPIUETES CÉnÉRAEES RU MOUVEMENT D’UW SYSTEME DE CORPS.
§ Iquot;. Équations générales de ce mouvement.
53o. Puisque les forces perdues par lous les points du sjstème pendant la durée de chaque instant doi-vent se faire continuellement équilibre (n“ 55o), sinbsp;l’on applique a ces forces Ie principe des vitesses vir-tuelles, on obtiendra une formule géne'rale, de la-quelle on pourra déduire, dans chaque cas, toutesnbsp;les équations du mouvement, de même que i’on dé-duit toutes celles de 1 equilibre, de l’équation générale des vitesses virtuelles. Quelque naturelle quenbsp;paraisse cette combinaisoh du principe general de lanbsp;Djnamique avec celui de 1’équilibre, on ne l’a pasnbsp;faite cependant a l’époque oü Ie premier de ces deuxnbsp;principes a été connu, et quoique Ie second eut éténbsp;donné auparavant dans toute sa généralité. Ce rapprochement des deux principes est du a Lagrange,nbsp;qui a réduit, par la, a un procédé uniforme les solutions de tous les problèmes de Mécanique, ou dunbsp;luoins la formation des équations différentielles dont
Ki
l'.'-1
394 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
lis dependent. Cest ce procédé général que nous al-lons maintenant exposer, en observant, toutefois, que 1’ordre qui a été suivi dans ce Traité, oü l’on anbsp;résolu directement les problènies relatifs aux corpsnbsp;solides et aux corps flexibles, en allant du plus simple au plus composé, a paru plus propre a unenbsp;étude approfondie de la Mécanique et a l’enseigne-ment de cette science, que l’on ne doit pas consi-dérer seuleinent sous un point de vue abstrait et in-dépendant des circonstances physiques.
531. Soient ?n, m', /raquot;, etc., les masses des points du système dont nous allons nous occuper. Au boutnbsp;du temps t, compté depuis l’origine du mouvement,nbsp;désignons par .r, z, les trois coordonnées recfan-gulaires de /ra, et par X, Y, Z, les composantes de lanbsp;force accélératrice appliquée a ce point materiel, di-rigées suivant les prolongemens de x, z, dans Ienbsp;sens positif. Convenons aussi de représenter par lesnbsp;mêmes lettres, avec des accens, les quantités homo-logues qui répondent aux aulres points m', inquot;, etc.nbsp;Les composantes suivant les directions de X, Y, Z gt;nbsp;de la force perdue par ce point quelconque /ra pendan*nbsp;1’instant dt, seront
par conséquent, l’équilibre aura lieu dans Ie système^ en supposant Ie point m sollicité par ces forces, etnbsp;chacun des autres points /ra', /raquot;, etc., par des forcesnbsp;semblables. Or, on formera l’équatiou généx’ale denbsp;eetéquilibre,en mettant dans lequation(e)du n“34^»
DYNAMIQUE, SECONDE PARITE. nbsp;nbsp;nbsp;3g5
les trols composantes précédentes a la place de X, Y, Z; ce qui donne
les sommes 2 s’étendant a tous les points m, m', mquot;, etc., du système, et se composant, par conséquent, d’un nombre de parties égal au nombre de cesnbsp;points.
Nous supposerons, comme dans Ie numéro cité, que les liaisons de ces points matériels sont expri-tnées par les equations
L = o, L' = o, Lquot; = o, etc., nbsp;nbsp;nbsp;(2)
dans lesquelles L, L', Lquot;, etc., sont des fonctions données des variables jc, y, z, x', etc., ou d’unenbsp;partie dentre elles, qui peuvent aussi renfermer Ienbsp;temps t explicitement. Si, par exemple, Ie point mnbsp;est assujetti, a demeurer sur une surface qui changenbsp;de forme graduellement, ou qui soit en mouvementnbsp;dans l’espace, et que L = O représente l’équation denbsp;cette surface, L sera alors une fonclion donnée de
Quoique les forces dont 1 equation (i) exprime l’é-^uilibre répondent a des quantités de mouvement Perdues pendant la durée du temps dt, et que pen-*l^nt eet instant les positions des points m, m',nbsp;^ gt; etc., changent infiniment peu, on peut, néan-supposer que eet équilibre a lieu dans les positions que ces points occupent au bout du temps t,nbsp;^®st-a-dire, que l’on peut faire abstraction de leur
396 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
|i:'!
changement de position pendant l’instant dt, qui ne saurait altérer les quantités de mouvement perduesnbsp;pendant qu’il s’efFectue, que d’un infiniment petit dunbsp;second ordre, et les forces motrices correspondantes,nbsp;que d’un infiniment petit du premier ordre. Les dé-placemens infiniment petits que suppose Ie principenbsp;des vitesses virtuelles, et qui sont exprimés, suivantnbsp;les directions des coordonnées, par J'jc, (Sy, «Ts, pournbsp;Ie point m, par S'x', S'j', iS'z', pour Ie point m', etc.,nbsp;doivent done satisfaire aux conditions du système,nbsp;telles qu’elles sont a la fin du temps t; par conséquent, il faudra que les equations (2) aient encorenbsp;lien quand on y mettra cc -f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, J'-\- é jquot;, z S'z ,
cc' S'x’, etc., a la place de cc, j, z, x', etc., sans faire varier Ie temps t qu’elles pourraient contenirnbsp;explicitement; d’oü l’on conclut, comme dans Ienbsp;n“ 341,
dx
Au moyen de ces equations, on éliminera dans ie premier membre de l’équation (i) une partie desnbsp;quantités eflr, cfy, etc., puis on égalera a zéro Ie®nbsp;coefficiens de chacune des quantités restantes. En ena-ployant, comme dans Ie n° 342, la méthode desnbsp;facteurs indéterminés, on sera conduit, de nette
-ocr page 441-397
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. manière, aux equations
dL , dL' „dLquot; dx~^^ dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx
^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'\Tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;««nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I m. ffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m
w-~ = mX-hA;^ A' — X ^ etc.,
df
dW nbsp;nbsp;nbsp;,7-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dL
dt^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dj
^ nbsp;nbsp;nbsp;d^Znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rwnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ dL
m nbsp;nbsp;nbsp;— — mZnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?^-Ti
dx
,dL' ,.udLquot;
^,dL'
^ -dl-
etc.,
m'
dt^
etc.,
daas lesquelles A, A', Aquot;, etc., sont des facteurs dont les valeurs feront connaitre les forces provenant de lanbsp;liaison des points du système, et de la resistance desnbsp;surfaces ou des courbes sur lesquelles ils peuvent étrenbsp;astreints a se mouvoir (n° 343).
Les equations (2) et (4) seront toujours en même ïiombre que toutes les inconnues du problème, sa-voir; les quantite's A, A', Aquot;, etc., en nombre égal anbsp;celui des equations (2), et les coordonnées des pointsnbsp;in, m', ni', etc., en nombre triple de celui de cesnbsp;mobiles, et egal au nombre des equations (4); ellesnbsp;suffiront done pour determiner, dans tons les cas, lesnbsp;Valeurs de toutes ces inconnues en fonctions dunbsp;temps.
552. Supposons que les forces donne'es qui agissent tous les points du sjstème se partagent en deuxnbsp;^coupes, de sorte qu’on ait
etc. ;
398 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
supposons aussi qu’on soit parvenu a intégrer les equations differentielles du pi’oblème, en ajant seu-lement égard aux forces P, Q, R, P', Q', R', etc.; etnbsp;soient a, b, c, etc., les constantes arbitraires quenbsp;renfermeront ces intégrales.. On étendra cette solution aux forces completes X, Y, Z, Y', Z', etc.,nbsp;au moyen de la méthode fondée sur la variation desnbsp;constantes arbitraires, dont Ie principe a été exposenbsp;dans Ie n° 220. Les différentielles des quantités a,nbsp;h, c , etc., devenues variables, seront linéaii’es pai’nbsp;rapport a U, V, W, U', V', W', etc., et de lanbsp;forme :
= AU BV CW A'U' etc., db — A.U B,V C,W-i- A/U' etc.,nbsp;dc = A,U BJ-h C,W A;U' etc.,nbsp;etc.;
A, B, etc., étant des fonctions des mêmes incon-nues a, b, c, etc. Par la, les équations différentielles secondes du problème se trouveront changees en un nombre double d’équatiöns différentielles dunbsp;premier ordre; mais cette transformation sera priO'nbsp;cipalementutile, lorsque les forcessecondaires TJ,nbsp;W, U', etc., seront tres petites par rapport auXnbsp;forces primitives P, Q, R, P', etc.; ce qui p®'quot;'nbsp;mettra, dans une première approximation, de con-sidérer comme constantes les quantités «, b, c, etc*»nbsp;que renferment les coefficiens A, B, etc., et, con-séquemment, de déduire des formules précédentes,nbsp;par l’intégration immédiate ou par la méthode desnbsp;quadratures, les parties variables de ces inconnues*
-ocr page 443-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;899
Cest Lagrange qui a ainsi étendu h. tous les pro-Llcmes de la Mécanique la méthode de la variatiou des constanles arbitraires, a laquelle il avaitramené,nbsp;autrefois, la théorie des solutions particulières desnbsp;equations différentielles, et dont il avait aussi faitnbsp;d’autres applications moins générales. Mais il s’étaitnbsp;borné a donner les expressions générales des quan-tités U, V, W, ü', V', W', etc., en fonctions li-iiéaires des différentielles da, db, dc, etc.; et il res-tait a trouver les formules inverses qui donnentnbsp;directement, dans Ie cas général, les différentiellesnbsp;des inconnues a, h, c, etc., en fonctions linéaires .nbsp;des forces ü, V, W, etc. , et a démontrer, d’unenbsp;ttianière directe et générale, les propriétés im -portantes dont jouissent leurs coefficiens A, B,
C, etc. C’est ce qui a été fait dans les mémoires que j’ai insérés, sur ce sujet, dans Ie i5® cahier dunbsp;Journal de VÉcole Poljtechnique, et dans Ie tome Iquot;nbsp;des Mémoires de l’Académie des Sciences, et aux-quels je me contente de i’envojer'le lecteur, curieuxnbsp;de connaitre cette théorie dans tous ses détails etnbsp;les conséquences qu’on en a déduites. En appliquantnbsp;successivement les expressions générales de da, db,nbsp;dc, etc., au problème du mouvement d’un pointnbsp;Diatériel attiré vers un centre fixe suivant une fonc-tion quelconque, et au problème du mouvementnbsp;d’un corps solide autour d’un point fixe, on ob-tienl les mêmes expressions pour les différentiellesnbsp;cons tantes homologues dans ces deux prohlèmes,nbsp;différens l’un de l’autre; et par la les deux ques-tions principales de rAstronomle, savoir, la déter-
4oo nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
niination du mouvement des corps celestes, considered comme des points matériels isolés, et la determinationnbsp;du mouvement de ces corps autour de leurs centres denbsp;gravité respeclifs, se trouvent ramenées aux mémesnbsp;formules et dépendre de la même analyse.
535. II est évident que si 1’une des equations (2) est une suite des autres, Tune des quantités A,
Aquot;, etc., devra rester indéterminée, puisque alors on pourra supprimer ou conserver arbitraireraent cettenbsp;equation superflue. Si a et è sont des conslantcsnbsp;données, et qu'on ait, par exemple,
chacune des trois premières equations (2) n’ajou' tera rien aux conditions exprlmées par les deux autres, et, conséquemment, Tune des trois inconnuesnbsp;A, A', Aquot;, devra rester indéterminée. C’est effecti-vement cc qui aura lieu; car si l’on fait
A 4- nbsp;nbsp;nbsp;= fK, A' 4“ b?\!'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fjt!,
ces trois inconnues se réduiront, dans les équa-tions (4)gt; aux deux quantités fJt. et fjif, qui pour-ront seules être détei'minées au mojen de ces equations, et dont on pourra seulement déduire les valeui’S de deux des trois quantités A, A', Aquot;.
Si Ie point matériel m est assujetti a rester a des distances constantes et données de trois pointsnbsp;A, A', Aquot; (fig. 28), sa position sera complèlemeutnbsp;déterniine'e ; ses coordonnées auront done des v»'nbsp;leurs constantes; et les trois premières equations (4)nbsp;se réduiront a des equations d’équillbre, qui déter*
DYNiMIQUE, SECOKDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4-0*
Tnineront les tensions des fils km, A'm, Aquot;m, par lesquels Ie mobile m sera attaché aux trols pointsnbsp;fixes. Si ce point materiel est assujetti a demeurer anbsp;une distance constante d’un quatrième point fixe kquot;,nbsp;i’une des quatre distances Am, km, k'm, kquot;m, seranbsp;déterminée d’après les trois autres; Tune des quatrenbsp;lt;-'onditions données étant ainsi une suite de troisnbsp;d’entre elles, la tension de l’un des quatre fils Am,nbsp;kij\, k'm, kquot;m, demeurera indéterminée, d’aprèsnbsp;Ce qu’on vient de dire, et conformément a ce qu’onnbsp;avait dit déja dans Ie nquot; 292. Appelons, en eifet, l,nbsp;i, lquot;, lquot;', les quatre distances données; désignons parnbsp;, c, les trois coordonnées de A, par k, h', c',nbsp;'Celles de k, etc.; nous aurons
L =\/(2?— nbsp;nbsp;nbsp;—cy—l —o,
L' = nbsp;nbsp;nbsp;— b')*-j-(z—¦ lt;?')*—l' = 0,
pour les équations (2); et si I’on représente par a., y, des valeurs constantes dex^j, z, qui satisfontnbsp;® ces quatre équations, on aura
»nX-
, xXci—a') , aquot;(a—aquot;) , /quot;(a —a*)
I ' T' nbsp;nbsp;nbsp;* Fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fquot; r
, A'(C-é') ,
-1 nbsp;nbsp;nbsp;2 I ^ -J jr, f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;__ o,
mZ^Mv-c) , V(y-6-') , Aquot;(y-cquot;)_, Vquot;(y-0
. / nbsp;nbsp;nbsp;L'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Vquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ’
pour les équations (4), qui laisseront indéterminée
-ocr page 446-4o2 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécaniqüe.
Tune des quatre quantltés A, A', Aquot;, Aquot;', lesquelles sont, comme on l’a dit dans Ie n® 345, les tensionsnbsp;des fils km, k'm, kquot;m, k'quot;m. Mais, quelque peuex-tensibles que soient ces fils, si l’on a égard a cettenbsp;circonstance physique, Ie point materiel m fera denbsp;petites vibrations, qni seroiit complèteinent déter-minées, ainsi que les tensions des quatre fils, a cha-que instant.
534. Pour Ie faire voir, supposons, pour fixer les idees, que la force qui agit sur Ie point m soit la pe-santeur, que nous représenterons par g. En prenantnbsp;1’axe des z vertical et dirigé dans Ie sens de cette force,nbsp;ses trois composantes seront X = o , Y = o , Znbsp;Appelons e, equot;, e'quot;, les extensions que les quatrenbsp;fils /, l', V', Vquot;, épro^veraient si Ie poids mg était sus-pendu verticalement a leur extrémité inférieure;nbsp;soient 4»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;extensions de ces mêmes fils
au bout du temps t, pendant Ie mouvement; leurs tensions au même instant auront pour valeurs (n® 2Ö8)
gm^ nbsp;nbsp;nbsp;gm?quot; gm^quot;
Le mobile m n’étant plus assujetti a demeurer a de® distances constantes de A, A', Aquot;, AP', on devra sup'nbsp;primer les termes des equations (4), qui ont A, ^»nbsp;Aquot;, A'quot;, pour facteurs, et qui provenaient de ces coO'nbsp;ditions; mais, d’un autre cöté, il faudra joindre aUnbsp;poids de ce point materiel les quatre forces préce-denies, dirigées de m vers A, de m vers A', de m versnbsp;Aquot;, de m vers Aquot;'; ce ^Ai revient a substituer, dansnbsp;les equations (4), les valeurs précédentes de L,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
-ocr page 447-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4o3
Lquot;, U\ en y faisant, en même temps,
\ = -=£^, a'==€;2?, A’'=-«?i', Aquot;'==^.
Au bout du temps t, soient aussi
= a nbsp;nbsp;nbsp;j'ï=^ t', z = y -{-w;
«, ^^, étant les mêmes constantes que précédem-nient, et u, v, w, des variables trés petites, dont öous négligerons les carrés et les produits; il en ré-sultera
C = I [(“ a)u -j- (ê — P (gt; — c)tv],
• il
[(a nbsp;nbsp;nbsp;— a') “nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; (^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;“ ^') ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— c')w],
C'= i nbsp;nbsp;nbsp;[(anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—aquot;)unbsp;nbsp;nbsp;nbsp; (ënbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~cgt;],
C'quot;= nbsp;nbsp;nbsp;—aquot;')unbsp;nbsp;nbsp;nbsp; {€nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—bquot;')vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;{ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;~cquot;')wY,
et, relativement a ces inconnues u, nbsp;nbsp;nbsp;v,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;w,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les equa
tions (4) seront linéaires, et se réduiront a
-h
t J-[ct—a% {a—a
~f7
—'—rT*quot; ^'7' nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/quot;'f'”
intégrales s’obtiendront par les régies ordi-Qaire| j elles renfermeront six constantes arbitraires, l’on déterminera de manière qua l’origine dunbsp;Diouvement les lils Am, Alm, Al'm, A'quot;m, aient leurs
26 .
-ocr page 448-4o4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MECANIQUE.
longueurs naturelles l, l', V', Vquot;, et que la vitesse
initiale de m soit zéro, c’est-a-dire, de manière que
les six quantitës u, v, w, nbsp;nbsp;nbsp;~, soient nulles
du^ dv dw dt
quand t~ o. Cela fait, ces intégrales feront connai-tre, a un instant quelconque, les valeursde u ,v, w, OU la position du point m ; et les extensions ^,nbsp;C) Z'quot;) quatre fils, ainsi que leurs tensionsnbsp;au méme instant, seront aussi détei’ininées. La mémenbsp;analyse peut facilement s’étendre au cas oü Ie pointnbsp;m serait retenu par cinq ou un plus grand nombrenbsp;de fils attachés a des points fixes.
Si l’on suppose nulles les quantitës ui^ v, nbsp;nbsp;nbsp;, et
qu’on supprirae, en consequence, les premiers termes des trois dernières des sept équations précédentes,nbsp;les valeurs de u, v , w,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quon dédiiira
de ces sept équations, répondront a l’état d equilibre du poids de m et des quatre fils de suspension.
535. JNous avons expliqué, dans Ie n“ 353 , comment Ie principe de D’Alembert a aussi lieu dans 1^ cas d’un changement brusque de vitesse, resultant denbsp;ce que des forces qu’on nomme impulsions ou per-cussions, agissent sur les mobiles avec de grande®nbsp;intensités, pendant des intervalles de temps extre-mement petits, et leur impriinent des vitessesnbsp;peuvent être trés grandes, sans que les points de cesnbsp;corps soient déplacés sensiblement. L’équation four-nie par la combinaison de ce principe avec celui desnbsp;vitesses virtuelles, s’appliquera done égalementip cesnbsp;sortes de cas. Ainsi, supposons que des forces de cenbsp;genre soient appliquëcs simultanëment aux- poin^®
-ocr page 449-DYNAMIQUE, SECOISDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4o5
niatériels m, m', mquot;, etc., du sjstème que nous con-sidérons. Désignons par A, B, C, les vitesses données et parallèles aux axes des coordonnées, que ces forcesnbsp;imprimeraient au point m s’il était libre, et par a,nbsp;b, c, les vitesses inconnues qu’il prendra réellement,nbsp;suivant ces mêmes directions. Appelous A', B', C',nbsp;fi', h', c', les quantités homologues relativement aunbsp;point m' j Aquot;, Bquot;, £1', a!', bquot;, cquot;., celles qui répoudentnbsp;au point mquot;; etc. Les quantite's de mouvement per-dues suivant les directions des coordonnées seront
m (A — a) , m (B — b), nbsp;nbsp;nbsp;m(£, — c),
pour Ie point m, et de même pour tous les autres; par conséquent, si l’on applique a ce système denbsp;forces l’équation (e) du n° 34on aura
[(A— a)(^'x (B— nbsp;nbsp;nbsp;(C — c)i^'z\=o-, (5)
la somme 2 s’étendant a tous les points du système, et cTx, é'z, étant les accroissemens qu’on attribuenbsp;aux coordonnées du point quelconque m.
Si les liaisons des points du système sont toujours exprimées par les équations (2), il faudra que Squot;oc,nbsp;cf-s, et les accroissemens cTx', ^j', Sz', dxquot;, etc.,nbsp;ties coordonnées des autres points m', mquot;, etc., satis-fassent aux équations (3); au moyeu de ces équations,nbsp;élirninera done de la formule (5) une partie desnbsp;tjuantités cTx, lt;S'j, etc.; puis on égalera a zéro lesnbsp;eoefFiciens des quantités restantes. En etnployant,nbsp;plus haut, la méthode des facteurs indétei’-*^^oés, leurs valéurs feront connaitre les percussionsnbsp;qu eprouverout les liens matériels des points du sys»
-ocr page 450-4o6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
tème, par l’effet dun changement brusque de vitesse,
et les percussions normales aux surfaces ou aux
courbes sur lesquelles ces points sont astreints a se
mouvoir.
556. Lorsqu’on voudra appliquer l’équation (5) a un changement brusque de vitesse produit par Ienbsp;choc des corps du système entre eux, oü contre desnbsp;obstacles fixes, il y aura plusieurs observations ira-porlantes a faire.
Soient M et M'(fig. ag) deux de ces corps solides, K leur point de contact, HKH' la normale commune a leurs surfaces en ce point. Les déplacemensnbsp;des différens points de ces mobiles pendant toute lanbsp;durée du choc, e'tant regardés comme insensibles,nbsp;réquilibre des quantites de mouvement perdues peutnbsp;se rapporter a tel instant qu’on voudra de cette durée (n° 353en sorte qu’ayant pris pour A , B , C,nbsp;les eompo.santes de la vitesse d’un point quelconquenbsp;au commencement du choc, on peut prendre, eunbsp;mêrae temps, pour a, b, Cy les composantes de sanbsp;vitesse a un instant quelconque de ce phénomènejnbsp;et les vitesses de tous les points du système, qui va-rient trés rapidement pendant cette durée, devroo*nbsp;toujours satisfaire aux conditions de eet équilibr®-Mais pour que ces conditions soient expriméesnbsp;1 equation des vitesses virtuelles, il faut que les déplacemens infiniment petits qu’on attribue aux pointsnbsp;du système, soient compatibles avec sa nature et avccnbsp;ia disposition relative de ses parties a l’instant que l’onnbsp;considère; et, de plus, il est nécessaire que la mem®nbsp;chose ait lieu a l’égard des déplacemens directepi^’^^
DYNAMÏQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;407
contraires (n“ 551)- Ainsi, par exemple, si ua point materiel en équilibre est posé sur la surface é’unnbsp;corps solide, contre lequel il s’appuie, ce point peutnbsp;se mouvoir en tons sens sur Ie plan tangent a cettenbsp;surface, et dans un sens seulement sur la normale.nbsp;Cela étant, l’équation des vitesses virluelles a lieunbsp;pour tons les déplacemens tangentiels, paree que lesnbsp;déplacemens opposes sont également possibles; maisnbsp;clle ne subsiste pas pour Ie déplacement normal , anbsp;cause de Timpossibilité du déplacement contraire.
II résulte de cette observation que si l’on veut ap-pliquer l’équation (5) a une époque déterminée de la durée du choc, et que /a et uf soient, a eet instant,nbsp;les points matériels de M et M' qui répondent aunbsp;point de contact K, on pourra attribuer h ju, et fJt,' desnbsp;déplacemens infiniment petits, tout-a-fait arbitrairesnbsp;et indépendans l’un de l’autre, suivant Ie plan tangent en K; maïs les déplacemens de /ut, et //,' suivant lanbsp;normale, devront être égaux et dirigés suivant lanbsp;même parlie KH ou KH' de cette droite; ear s’ilsnbsp;étaient inégaux, ou qu’ils n’eussent pas lieu dans unnbsp;même sens, ces déplacemens ou les déplacemensnbsp;contraires des points jw et f4,', seraient impossibles, etnbsp;1 equation (5) ne leur serait point applicable. C’estnbsp;laute d’avoir fait attention a cette condition essen-^^clle, que quelques auteurs ont mal iuterprété 1’é-lt;piation dont il s’agit.
Si un troisième corps solide Mquot; louche M' au point ou la normale commune a leurs surfaces est lanbsp;droite LK'L', et que ni' et in!' soient les points maté-^nbsp;riels de M' ct Mquot; qui répondrout a K', a l’instant qu§
4o8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Ton considère pendant la durée du choc, il faudra aussi que les déplacemens infiniment petits, attribuésnbsp;a 7?^'et 7?zquot;suivant cette normale, soient e'gaux et denbsp;même sens dans l’e'quation (5); et de même pour tousnbsp;les points de contact des corps du sjstème , lorsqucnbsp;plusieurs d’entre eux viennent se choquer simultané-ment. Dans Ie cas du choc dun de ces corps contrenbsp;un obstacle fixe, Ie déplacement normal du point denbsp;contact devra être suppose nul, puisqu’il ne serait pasnbsp;possible dans Ie sens oppose,
537. Quand les deux mobiles M et M' glisseront l’un sur l’autre pendant la durëe du choc, il faudranbsp;avoir égard, dans l’équation (5), au fi’Ottement quinbsp;en résultera, et qui potirra être tres considerable,nbsp;eomme on la dit dans Ie n° 555.
La quantité de mouvement infiniment petite que cette force enlevera, pendant chaque instant, auxnbsp;deux mobiles M et M', en sens contraire des vitessesnbsp;des points matériels ft jet ft' qui répondent au poin*nbsp;de contact K, sera proportionnelle a celle que M auranbsp;communiquée a M' suivant KH', ou M' a M suivan*nbsp;KH , pendant Ie même instant. Done, en supposautnbsp;que Ie frottement conserve la même direction, pournbsp;chaque mobile, pendant toute la durée dn choc,nbsp;qu’on représente par U la quantité finie de mouvement communiquée par un mobile a l’autre, suiquot;nbsp;yant les parties KH ou KH' de la normale, pendantnbsp;cette méine durée, Ie frottement total pourra ctrenbsp;représente par ƒ ü; ƒ étant un coefficient qui ne do-pendra que ile la nature des deux corps prés de leu*nbsp;point dc contact. Cette force devJ’a être .appliquée a
-ocr page 453-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4o(j
en sens contraire du glissement de , et a M' en sens contraire du glissement de . En siipposantnbsp;done que ces mouvemens aient lieu suivant les deuxnbsp;parties KF et KF' d’une tangente FKF' aux deuxnbsp;ïïiobiles, et qu’on represente par p et p’ les pro-?nbsp;jections sur cette droite , des déplacemens infinimentnbsp;petits atlribués, dans l’équation (5) , aux points ianbsp;et on auranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
_fU{p p'),
pour Ie terme qu’il faudra ajouterau premier mem-r l*re de cette equation, a raison du frottement quenbsp;Dous considérons : la quantité p est positive ounbsp;negative , selon que cette projection tombera surnbsp;la direction KF du mouvement de ou sur sonnbsp;prolongement KF', et de même la projection p' seranbsp;positive ou negative, suivant qu’elle tombera surnbsp;KF' ou sur KF.
On introduira de semblables termes dans l’équa-tion (5), pour tous les points dans lesquels deux des corps du système viendront se choquer. La consideration de ces termes est nécessaire dans la pratique ;nbsp;1’exemple du n“ 477 suffit pour monlrer l’influencenbsp;lt;lue ces termes, ou les frottemens dont ils provien-nent, peuvent avoir sur les percussions; mais onnbsp;fait abstraction lorsqu’il s’agit des ibéorèmes gé-^léraux sur Ie choc des corps; et, dans la suite ,nbsp;nous les supposerons nuls ou insensibles.
On négligé aussi les quanlités de mouvement pro-Unites par Ie poids des mobiles pendant la durée dü attendu que ces quanlités sont proportion-^
-ocr page 454-4io nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
nellesa cette durée, et, conséquemment, inseiisibles. Quant aux quantités de mouvement produites par lesnbsp;attractions moléculaires qui se développenl pendantnbsp;Ie choc, soit d’un corps a un autre, quand la distancenbsp;de leur surface est devenue insensible, soit dans Tin-térieur de chaque corps, a raison des compressionsnbsp;OU dilatations qu’il éprouve , on en a déja tennnbsp;compte dans l’équation (5), et leurs composantes to-tales sont précisément les quantités qui ont été re-presentees par mS., inamp;, inC, pour Ie point quel-conque }n.
538. Lorsqu’un système de points matériels est entièrement llbre dans 1’espace, de sorte que lesnbsp;equations (2) qui expriment leur liaison, ne contien-nent que les distances mutuelles de ces points, dontnbsp;aucun n’est suppose fixe, ou assujctti a demeurer surnbsp;une surface ou sur une courbe donnée, on peut dé'nbsp;composer Ie mouvement d’un tel système dans I’es'nbsp;pace, comme nous l’avons fait précédemment pour unnbsp;corps solide entièrement libre (n® 433), en deux mou'nbsp;TCmens plus simples : l’un de translation, commun ®nbsp;tous les points du sjstème, et qui sera celui de sonnbsp;centre de gravité; l’autre de rotation autour de 00nbsp;centre. Nous allons déduire successivement de 1^nbsp;formule (1) les equations différentielles de ces deu^^nbsp;mouvemens.
D’après la nature du système, il est évident qu’on peut déplacer a la fois tous ses points d’une meiuonbsp;quantité, suivant une même direction quelconquo*nbsp;Supposons que a, C, y, expriment les projectionsnbsp;ce déplacement commun snr lestrois axes des coo*'
-ocr page 455-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4ii
donnëes; on aura alors
(/= «Ar nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lt;S'x' =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
^ = jy nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jy' =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jyquot;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
y = eTz nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cTz^ =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.;
1’équation (i) deviendra done
et comme lestrois quantités et, €, y, sont indepen— dantes entre elles, cette equation se de'composera ennbsp;celles-ci:
d‘‘z
dy
2 nbsp;nbsp;nbsp;=2/nX, 2m = 2;nY, 2mg = S/uZ. (6)
Or, si l’on appelle x,, jr,, z,, les trois coordon-öe’es du centre de gravite' du système, on aura
x,^m=:'S.mx, y^in-='S.my, z^m^=.'2.inZf
d’oü Ton de'duit
d^X. ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ d^x
par conséquent, on aura
pour les equations différeutielles du mouvement du
-ocr page 456-4ia nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
centre de gravité, qui sera Ie mbuvement de trans* lation du sjstème. Elles montrent que ^ centre denbsp;gravité de lout système entièrement libre, est Ienbsp;niême que si les masses de tous les mobiles y étaieidnbsp;reunies, et que leurs forces motrices y fussent trans-portées parallèlement a leurs directions, comme dansnbsp;Ie cas d un seul corps solide ( n^ 4^8 ).
Si, parmi les points /«, 7n\ mquot;, etc. , il j en avait qui fussent assujettis a se mouvoir sur des surfacesnbsp;données, les equations (6) et (7) pourraient encorenbsp;subsister, en joignant aux forces données , d’autresnbsp;forces inconnues en grandeur, perpendiculaires a cesnbsp;surfaces, et qui exprimeraient leurs resistances -ce quinbsp;permettrait ensuite de faire abstraction des surfacesnbsp;données, et de considérer les points m, m', mquot;, etc.,nbsp;'comme appartenant a un sjstème entièrement libre.
559. La nature d’un tel système permet aussi de faire tourner a la fois tous ses points autour d’uunbsp;même axe, et d’une même quantité angulaire, denbsp;manière que leurs distances mutuelles ne varient pa*-Supposons que cette droite passe par Torigine de*nbsp;coordonnées. Soient A, v, les angles que faitnbsp;direction arbitraire avec les axes des x, j, z • si noiJ*nbsp;faisons pour un momentnbsp;les cosinus des angles que fait la direction du dépl^quot;nbsp;cemeirt de rn, avec des parallèles aux trois axes,
nées par ce point, seront nbsp;nbsp;nbsp;, T ’ comme cette
direction est comprise dans un plan perpendicular*’®
-ocr page 457-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4i3
a i’axe de i'otation , il faudra qu’on ait
cos ^ nbsp;nbsp;nbsp;cos jU cos V =o.
De plus, l’axe de rotation passant par Torigine des coordonnées, la quantité Jt “ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;variera pas
pendant Ie déplacement de m ; on aura done aussi
xé'x
Cl Ion tire sans difficulte', de ces deux dernières equations,
(8)
cTz = (jr cos A — X cos ) «, jy = (^x cos V — z cos A ) £ ,nbsp;J'x — [z cos (x — j cos V ) é;
^ etant un facteur indéterminé. On aura de même
z' = (^y cos A — x' cos fA,) e', jy' = (n?' cos V — z' cos A ) e',
^'x' = ( z' cos jM — y COS V ) e';
ëtant aussi un facteur indéterminé qui devra être égal a £, pour que Ie mouvement de rotation soit Ienbsp;Diême pour m et pour 7n', et que la distance de cesnbsp;quot;ieux points ne varle pas. En elfet, Ie carré de cettenbsp;^Estance étant ( a: — x' y (J —/ / (z~-z' )%nbsp;les formules précédentes rendant déja constantesnbsp;CS deux parties x' j-' z’ et x'“ jr'“ 2'“ de cettenbsp;quautité , il faut que la variation de xx' -j-jy' zz'nbsp;^®it aussi nulle; d’ou il résulte
el o: -{_ nbsp;nbsp;nbsp; z'tTz xePx’ Jciy' zJ'z' = o;
44 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
OU bien, en mettant pour J'jc , cTj?', etc., leurs va-leurs,
[(^y y^) cos V -{- (z'jc — x'z) cos
(y^ — zgt;-) cos A ] ( 6 — é' } = o ;
equation qui ne peut subsister pour tous les points du sjstème, qu’autant qu’on aura e' = £.
Je substitue les formules (8) a Ia place de cTx, jy» cTz, dans l’équation (i). En observant que e, cosnbsp;cos fJi, cos V , sont des quantités communes a tous lesnbsp;points dusystème, il vient
€ cos v^m nbsp;nbsp;nbsp;_ Y ) — jr (^ — X)]
8cosTz — XW — Z)quot;]
8cosA..[,(g_Z)-z(g:-Y)]=.o;
et a cause que les coefficiens des sommes 2 sont trois quantités indépendantes entre elles, cette equation senbsp;décomposera en trois autres, savoir :
2/n nbsp;nbsp;nbsp;^ — r ^) = 'S.in ( xX — jX ),'
d^z
2/72
lesquelles equations seront celles du mouvement de rotation d’un systèmé entièrement libre, autour dn^nbsp;point fixe qu’on peut prendre arbitrairement, el onnbsp;1’on placera Torigiae des coordonnées. Ces equation®
-ocr page 459-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4i5
sübsisteront encore, lorsque tons les points m, m', etc., OU une partie d’entre eux, seront assujettisnbsp;3 rester a des distances donne'es de cette origine,nbsp;puisque les valeurs de «Tx, «Tx', etc-, dont on a faitnbsp;’^sage, satisfont a cette condition.
Si Ie système se re'duit a un seul point, Ie mouve-Dient de rotation ne se distinguera pas du mouvement translation; les equations (9) ne seront eft’ective-Dient qu’une combinaison des equations (6); et l’onnbsp;^oit, de plus , que chacune d’elles sera une suite desnbsp;’ieux aulres; car en supposant que Ie système se re'-^uise au point m, et ajoutant les equations (9) aprèsnbsp;les avoir multipliëes par z,j',x,Uen rësultera unenbsp;Equation identique.
Au lieu de faire tourner Ie système autour d’un 3xe quelconque, pour obtenir a la fois les trois equations (g), on obtiendrait plus simplement chacunenbsp;d’elles, en faisant coïncider cette drolte , comme dansnbsp;Ie n® 340, avec l’un des axes des coordonuëes; maisnbsp;Ie calcul précédent a l’avantage de montrer que lanbsp;consideration d’un mouvement autour d’un axe quelconque ne peut donner que les trois equations (9),nbsp;de mêrae que la consideration d’un mouvement pa-ï'allèle k un axe quelconque ne peut donner que lesnbsp;trois equations (6).
S’il y a, dans Ie système, un axe fixe, et qu’on Ie Prenne pour celui des z, par exemple, la premièrenbsp;Equation (9) subsistera seule, et sera celle du mouvement de rotation autour d’un axe fixe, commenbsp;^ans Ie cas d’un corps solide ( nquot; Sgi ).
540. Dans Ie cas d’un système entièremgnt libre, oü
-ocr page 460-4i6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
les équalions (6) et (g) ont lieu simultanement, trans-portons Torigine des coordonnees au point du sys-tème dont les coordonnees variables seront repré-sentées par x,, jTi ? z,, relativement a la première origine; etfaisons, pour cela.
/ygt;/ I I /y» I 'Y' ^
«lil nbsp;nbsp;nbsp;I Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y y
etc.;
en sorte que nbsp;nbsp;nbsp;z^^ x/, y/, z/, etc. ^ soient
les coordonnees de m, m', etc., rapportées a la nouvelle origine. La première e'quation (g) pourra d’a-bord s’écrire ainsi :
- ¦*)-^¦2” (ff - X)
les termes multiplies par x, et f, se de'truisent, eu vertu des deux premières e'quations (6); et en ache-vant la substitution des valeurs précédentes de oCjnbsp;x', etc., dans la partie restante du premier membre gt;nbsp;on aura
quelle que soit 1 origine mobile des coordonnees. M»*® si ce point est Ie centre de gravité du sjstème,nbsp;sommes 'S.mXi etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;seront nulles; par consequent;
les termes multiplies par et , disparaitront
-ocr page 461-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;417
encore comme ceux qui avaient et 7^, pour facteurs; ee qui simplifiera Tequation précédente. En faisantnbsp;des reductions seniblables sur les deux autres equations (9), nous aurons
— 'S.m (z^X — x^Z), -,Y),
pour les trois equations du mouvement de rotation du système autour de son centre de gravilé. En lesnbsp;comparant aux equations (9), on voit que ce mouve-Dient sera Ie même que si Ie centre de gravité étaitnbsp;cin point fixe, et que les forces données, qui agissentnbsp;sur tous les points du système, ne fussent pas chan-gées; propriété qui n’appartient qu’au centre de gravité, et que nous avions déja trouvée ( n® 4^8) dansnbsp;Ie cas d’un corps solide entièremcnt fibre.
541 • Si l’on doime aux quantitéslt;fa?, é'j-, etc., que renferme Tequation (5), les mêmes valeurs que dansnbsp;Ie n° 538, on en déduira
27?zB, 'S.jnc ¦¦
Sma = 2mA, ^inb:
Ce qui montre que dans les changemens brusques de ''^itesse, la somme des quantités de mouvement denbsp;^c^us les points d’un système entièrement fibre de-’^cure ia même , parallèlement a chaque axe desnbsp;eoordonnées, et, par conséquent, suivant une di-section quelconque. II en résulte atrssi que la grandeur et la direction de la vitesse du centre de gra-
2.
27
-ocr page 462-4i8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DË MÉCANIQUE.
vité »e changent pas non plus; car les composantes de cette vites.se, avanl et après Ie changement brus'nbsp;que, sont les deux membres de chacune des equations (ii), divisés par la masse totale Ainsi gt;nbsp;dans Ie choc de deux ou d’un plus grand nombrenbsp;de corps, de nature et de forme quelconques, lanbsp;vitesse de leur centre de gravité et la quantile totale de mouvement suivant chaque direction, n’e'-prouvent jamais aucun changement, comme nousnbsp;l’avons déja vu dans un cas particulier (nquot; 364)-Si a, b, c, a', b', s', etc., sont les composantesnbsp;des vitesses initiales de m, m', etc. , et A, B, C,nbsp;A', B', C', etc., les composantes des vitesses quinbsp;Iteur .seraient imprimées d’une manière quelconque anbsp;l’origine du mouvement, si ces points matérielsnbsp;étaient isoles, ou aura
dt
dz
'Imzrz'S.mb, —' nbsp;nbsp;nbsp;= quot;Ztnc 7
dt
dx,
li
quot;2.171 = nbsp;nbsp;nbsp;,
et, par conséquent,
lm = 2mB, nbsp;nbsp;nbsp;2m = 2/nC gt;
dXx
quot;2.771 — 'S.mk,
pour t — o; equations qui feront connaitre les com-posantes de la yitesse initiale du centre de gravit® gt; d’après les vitesses données A, A', etc., ou seulerneB*nbsp;d’après la somme totale des quantités de mouvemeo^*nbsp;communiquées au système parallèlement aux triR*nbsp;axes des coordonnées.
Je mets encore dans Téquation (5) les formules (8 a la place de dy, J'z, et jen conclus
-ocr page 463-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;419
lm {pch —ja) — quot;2.111 (arB —J'A), 1 2.72 (z«—jcc)='2.m(zA—-^C), gt; (12)nbsp;2222 (^JC- zb) — 2222 (^C- zB) J J
Ce qui fait voir que, dans les changemens brusques de vitesse, les momens des quantités de mouvementnbsp;de tous les points d’un sjstème entièrement librenbsp;Cestent les mêmes, par rapport a un axe quelconque;nbsp;^béorème qui subsiste encore, lorsque Ie système ren-ferme un ou plusieurs points fixes, pourvu que cesnbsp;points, appartiennent a l’axe des momens.
Eu supposant que ces equations (12) répondent a 1 Origine du mouvement, de sorte qu’on ait
pour « = o, et en transportant, comme dans Ie nu-meVo précédent, 1’origine des coordonnées au centre lt;le gravité du sjstème, qu’on suppose entièrementnbsp;libre, on changera ces equations en celle-ci ;
= 2222 (a:^B-jr,A),
i) ~ nbsp;nbsp;nbsp;’
^'quot;(-r/^--.f') = 2222 (xC-z,B),
dans lesquelles J^, z^, sont les coordonnées du point quelconque m , relativement a la nouvelle ori-§*oe. Ces equations seront celles du morivement ini-bal (Jn système autour de son centre de gravité; etnbsp;comme elles ne renferment pas les composantes de la
37..
-ocr page 464-420 nbsp;nbsp;nbsp;' TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Yitesse de ce point, il s’ensnit que ce mouvement de rotation sera Ie même que si Ie centre de gravitenbsp;était un point fixe, et que les vitesses données Afnbsp;A', etc., qui sonf comprises dans les seconds membres, ne fussent pas chaugées; résultat conforme a celui que nous avons deja trouvé, d’une autre manière,nbsp;pour Ie cas d’un corps solide (n“ 436).
542. Nous ferons remarquer que les equations (i i) et (12) peuvent se déduire des equations (6) et (9);nbsp;en supposant, dans celles-ci, que ttzX, mY, mL 1nbsp;m'X', m'X', in'7/, etc., soient les coraposantes denbsp;forces motrices agissant sur les points m, m', etc. fnbsp;avec une grande intensité, et susceptibles de produirenbsp;pendant un tres court intervalle de temps, que nousnbsp;représenlerons par 8, des quantite's de mouvementnbsp;données mk, mB, mC, m'k', m'W, m'C', etc.
En effet, d’après cela, on aura
ƒJXf/^ = A, J'ydt = h, J'^Zdt = C;
el si les points du sjstème sont en repos au commencement du temps 8, et que a, b, c, d, b', c', etc- gt; soient les composantes de leurs vitesses a la fin de eetnbsp;intervalle de temps, on aura aussi
d^z
dt‘^
pour Ie point quelepnque in.
Or, en raulti pliant la première equation (6) par et integrant ensuite ses deux membres depuis t ^ *¦nbsp;jusqu’a f = 8, on a
-ocr page 465-Ce qui coincide, d’après ce qui precede, avec Ia pre-ïölère equation (i i); et de même pour les deux au-ïres e'quatiens (6) et (ii).
De plus, si Ton fait abstraction des déplacemèns des points m, m', rtï', etc., pendant Ie temps 0, etnbsp;lt;jue l’on considère, en consequence, leurs coordon-ttees comme constantes pendant l’action des forcesnbsp;données, on de’duira de la preniière equation (g)
= nbsp;nbsp;nbsp;\dt—
Ce quï n’est autre chose que la première equation (12), en vertu des suppositions précédentes; et l’on conclura de même les deux autres equations (12)nbsp;des deux dernières equations (g).
545. Les accroissemens des coordonnées dont on a fait usage dans Ie nquot; 55g, supposent que les distancesnbsp;des points du système entre eux et a Forigine desnbsp;Coordonnées, sont invariables; leui’s expressions,nbsp;divisées par dt, doivent done coïncider avec les com-posantes de la vitesse, relatives aux élémens d un corpsnbsp;solide, tournant autour dun point fixe; ce qu’il nenbsp;®cra pas inutile de verifier.
Lour cela, soient Ox, Of, 0^ (fig. 3o), les axes des coordonnées, et 01 l’axe qui répond aux angles A,nbsp;*'gt; du n° 559, autour duquel on fait tourner Ienbsp;^yslènie d’une quantité infiniment petilc. Dans ce
49.2 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
mouvement, les points du sjstème décrivent des arcs de cercle semblables, et ont tous la même vitesse an-gulaire; pour la connaitre, il suffira de determinernbsp;celle d’un point K, qui se trouvait, par exemple ^nbsp;sur l’axe Oz au commencement de l’instant dt. Or,nbsp;pour ce point, on a ^ = o et ^ = o; ce qui réduitnbsp;les formules (8) a
o;
S'x — Zi cos , dy = ZÊ cos A, J'z:
la vitesse absolue du point K sera done
sj
_ ze sin »
dt^ nbsp;nbsp;nbsp;dt ’
a cause de cos“ A cos“ fx cos* y = i. Sa distance a
l’axe 01 est z sin r; par consequent, on aura pour
sa vitesse angulalre, qui sera celle de tout Ie sys' tème.
En la représentant par oo, on aura done t = ci)dt', et si l’on fait
o cos A == p , ft? cos f/, = q, ca cos vz= r, les formules (8) deviendront
(zq—jr);
résultats qui coincident avec ceux du n° 4o8, en p*’®' nant, dans ceux-ci, les directions des axes mobile®nbsp;0-^/ , Qy/» Oz^, a l’instant que l’on considère,nbsp;celles des axes fixes et arbitraires Ox, Ojf, Oz.
On peut remarquer que si Ie plan mOz décrit d 3' bord un angle rdt autour de Taxe Oz, et que Ie moU'
-ocr page 467-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;/Jaï
vement ait lieu de Ox \5ei's Oj, ou dans Ie sens iifdi-qué par la flèche s, on aura les accroisseniens des coordonnëes x, f, z, du point m, en faisant p=:o etnbsp;9:= o dans les valeurs de ^x, S'f, «Tz; par conséquent, ses trois coordonnées deviendront
Après ce premier mouvement, si Ie plan mOj décrit Un angle qdt autour de l’axe Oj, et en allant de l’axenbsp;Ox vers l’axe Ox, les accroissemens des coordonnéesnbsp;•ie m s’obtiendront en faisant p == o et r = o dans lesnbsp;'aleurs de ^Tx, cTjquot;, S'z, et y mettant ensuite lesnbsp;trois coordonnées précédentes a la place de x, jr, z;nbsp;•l’oü il résulte qu’après ce second mouvement lesnbsp;^coordonnées du point m seront
X —jrrdt -{- zqdt, j -j- xrdt, z — (x —jrdt) qdt;
et la troisiènie se réduira a z — xqdt, en négligeant I’infiniment petit du second ordre. Enfin y après Ienbsp;second mouvement, si Ie plan mOx décrit un anglenbsp;pdt autour de l’axe Ox, et en allant de l’axe Oj vei’snbsp;l’axe Oz, on trouvera, en négligeant les infinimentnbsp;petits du second ordre,
•c*c 4-(z9—jr)dt, f-^(xr—zp)dt, z-\~{jp—xq)dt,
Puur les trois coordonnées du point in, a Ia fin du troisiènie mouvement, qui étaient primitivement
On conclut de Ia que si un point m tourne successi-^enient autour de trois axes rectangulaires, avec des ^desses angulaires p, q, r, et pendant des iristans
4a4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
égaux, son déplacenient final sera Ie même que s’il eut tourné pendant un de ces instans, avec une vi-tesse angulaire a , autour d’un seul axe, faisant aveCnbsp;les trois premiers des angles dont les cosinus sont
Cette rcmarque, relative aux trois vitesses de
rotationp, q, r, qu’on appelle les composantes die la vitesse t» (n“ ^oq), s’applique également aux compo-santes d’une vitesse de translation.
La composition des vitesses de rotation suit les mêmes lois, et est comprise dans les mêmes formulesnbsp;que celle des vitesses de translation; en partant de cettenbsp;analogie de ces deux sortes de mouvement, on ennbsp;peut déduire l’identité de la composition des momensnbsp;et de la composition des forces, que nous avons con-clue (n° 281) d’une semblable analogie entre lesnbsp;projections des lignes droites et les projections desnbsp;surfaces.
s «• Lois générales des petites oscillations.
544' lodependamment des mouvemens de translation et de rotation coramuns a tons les points d’u® système quelconque, et dans lesquels leurs distancesnbsp;ne varient pas, il y a d’autres mouvemens oü 1®*nbsp;mobiles s'éloignent et se rapprochent les uns des au-tres. Or, si leurs déplacemens sont conslamment ti'CSnbsp;petits, on peut réduire Ie problème a des equationsnbsp;linéaires, et determiner, par approximation, les coOTt'nbsp;donnees des mobiles en fonctions du temps. Oes pfic'nbsp;nomènes tres nombreux et tres varies deqiendent
-ocr page 469-DYNAMJQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;425
ces 'petits mouvemens oscillatoit es, dont nous algous maintenant faire connaitre les lois générales.
Soient i ie nombre des mobiles m, in', iv!', etc., et Ie nombre des equations (2) du 551, qui expri-ïiïent les conditions du sjstème. Le nombre des coor-données de ces points matériels sera 3ï , et si 1 on faitnbsp;5i — V = n, les equations (2) détermlneront unnbsp;Doinbre v de coordonuées en fonctions des n autres,nbsp;Du, plus généraleinent, toutes les coordonnees pour-i'ont être déterminées au moyen de ces equations,nbsp;DU fonctions de n variables indépendantes. Je re-P'ésenterai par a, y, etc., les valeurs initialesnbsp;’de ces n variables, et parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^-\-v,y-\-w, etc.,
leurs valeurs au bout du temps t', et je supposêrai ^ue les inconnues m, v, tv, etc., soient de tresnbsp;petites quantités pendant toute la durée du mouvement. Chacune des coordonnees des mobiles seranbsp;une fonction donnée de a-f-M,ê-f-Tgt;,gt;'-f-TV, etc.,nbsp;qui pourrait, en outre, renfermer le temps ^, sinbsp;celte variable entrait explicitement dans les equations (2). Ces fonctions pourront se développer ennbsp;séries tres convergentes, ordonnées suivaut les puissances et les produits de tt, v, tv, etc. Je représen-terai ces développemens par
^ p au bv cw -f- etc.
huv -f- huw -f- lvw-\- etc.,
a,u'-i- b,v ¦ ¦ c,w -I- etc.
~e,u’‘~\-y'y-{-^g^w^ /t,ui^-\-k,uw-i-l,vw etc., quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; a^u -j- b^v -f- Cjtv -f- etc.
ie/,n*_|_ig^iv“-i-/7JTV-|-A,,?avH-/,vlt;v -f- elc,,
-ocr page 470-4^6
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
.x'= p' a'u b'v -f- c'w etc.
-]r^e'u' ^f'v' \ nbsp;nbsp;nbsp;h'uv
k'uw l'vw etc.,
j— p\ H- a',u -j- b\v 4- c',w 4- etc.
4-1 e\u' 4- '-fy 4- ^ nbsp;nbsp;nbsp;4- h\uv
4- k\uw 4- l' , w 4quot; etc. gt;
z' = p\ 4“ nbsp;nbsp;nbsp;4“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c'^w 4- etc.
4- i e',«* 4- i/4- i
H- k\uw 4- l\vw 4- etc.;
etc.;
«
et je suppOserai que les equations (2) ne contien-' nent pas Ie terme t explicitement, auquel cas tousnbsp;les coefficiens des puissances et des produits de u,nbsp;V, w, etc., dans ces séries, seront des constantesnbsp;données. Si Ie sjstème avait un mouvement denbsp;translation ou de rotation commun a tous ses points,nbsp;il faudrait comprendre les parties variables de leursnbsp;coordonnées, qui en résulteraient, dans les premiers termes p, p,, etc.,* mais, pour plus de siffl-plicité, je supposerai que cette circoustauce n’a pasnbsp;lieu; et ces premiers termes seront aussi des constantes données.
Les composantes des forces qui agissent sur les poio*® m, m', ni', etc., étant des fonctions données de leur®nbsp;coordonnées, si Ton substitue dans leurs expressionsnbsp;les valeurs de x, j, etc., on pourra eosuite les déve-lopper suivant les puissances et les produits de «»nbsp;tv, etc. De cette manière, on aura done
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;427
X = nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A// 4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cw -f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
Y = nbsp;nbsp;nbsp;P,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A.m 4“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B.f^ 4“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
Z = nbsp;nbsp;nbsp;P.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A,m nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B^y.4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C,w'4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
X' = nbsp;nbsp;nbsp;P*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A'm nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;BV nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C'w nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
Y' = F.-H A',m4- B'.»^ C'.tv4- etc.,
Z' = P',4- Agt;4- B',(gt;4- Cgt;4- etc., etc. 3
Jes premiers termes P, P., etc., et tous les coeffi-ciens A, A,, etc., e'tant des fonctions données de p, Pi, etc., a, b, etc., qul pourraieut, en outre, ren-fei'mer Ie temps t, si cette variable entrait explicite-nient dans les expressions des forces données. Nousnbsp;supposerons que cela n’a pas lieu; et nous rcgarde-rons les quantités P, P,, etc., A, A,, etc., commenbsp;des constantes données.
545. Cela posé, pour appliquer l’équation (i) du n® 551 au mouvement que nous considérons, il fau-dra attribuer aux variables indépendantes u, v,nbsp;w, etc., des accroissemens infinimeut petits, qu’onnbsp;représentera par cTm, cTw, etc.; puis substituer,nbsp;dans cette equation (i), les valeurs correspondantesnbsp;de jy ^ J'z, qui seront, en négligeant les infini-*Dent petits du second ordre,
4- (c 4- gw 4- iu 4quot; nbsp;nbsp;nbsp;4~
4- etc..
43.8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCARIQUE.
etc.)
nbsp;nbsp;nbsp;(^1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^iyU nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lyWnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.)J'c
nbsp;nbsp;nbsp;k,u-}-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l,vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.jcfw
4- etc., nbsp;nbsp;nbsp;•
cTz = (rt, 4- e^u~{- h^v-{- k^w-^ etc.)
4~ nbsp;nbsp;nbsp;(^a ~f~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;4quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;hju,-\-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l^Wnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.) J'V
nbsp;nbsp;nbsp;(^^a ^aW4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k^u-\-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l^vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.)J'w
4- etc.;
*
formules d’oü l’on déduira les valeurs de J'x', J'j't J'z', en ajoutant un trait supérieur a toutes les cons-tantes; celles denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;S'jquot;, cTzquot;, en en ajoutant
deux; etc. La substitution de ces valeurs de S'x, S'j, etc., étant effectue'e, on égalera a ze'ro, dans Ienbsp;premier membre de Féquation (i), Ie coefficient denbsp;chacune des quantiles S^u, cTf, «Tw, etc., qui sontnbsp;arbitraires et indépendantes. De cette manière, onnbsp;aura
2/h nbsp;nbsp;nbsp;(« 4quot; e« 4“nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4- etc.)
(^ — nbsp;nbsp;nbsp;4- e.«4' k,v~\- k^w-jr etc.)
(^ nbsp;nbsp;nbsp;^)(^i4-y.V4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h,u-{-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l,wnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; etc.)
nbsp;nbsp;nbsp;4- faS’ 4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^atvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4- CtC.)^ == Onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;
-ocr page 473--DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;429
—X^(c nbsp;nbsp;nbsp;gwAm 4quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* etc,)
4-(^—Y) (c. g.tvH- A,m etc.)
(^ —Z)(c, g.H'4- A.M hv etc.)J = etc.;
les sommes 2 s’étendant toujours a tous les points m', in”, etc., du système.
duits de u,
II restera encore a substituer dans ces equations, a la place de x, jr, etc., X, Y, etc., leurs valeurs pré-céclentes. La substitution faite, on négligera, dansnbsp;^ne première approximation, les carrés et les pro-
etc., ainsi que les produits de
ees inconnues et de leurs coefficiens différentiels
quot;dF ’ dF ’ ~dë ’ nbsp;nbsp;nbsp;aussi des quantites
constamment trés petites; il en résultera alors un nombre n d’équations linéaires a coeJIiciens cons-tans, que nous indiquerons par (m), et dont cha-cune sera de la forme :
Gm llv Kw -J- etc.:
les coefficiens D, E , F, etc., G, H, K, etc., ainsi que la quantité Q, déslgnant des fonctions données desnbsp;constantes qui éntrent dans les valeurs précédenlesnbsp;etc., X, Y, etc.
^près avoir determine les valeurs approchées de rv, etc., au moyen de ces n equations, on les
43o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
substituera dans les termes des equations rigoureuses, qu’on a negligés dans cette première approximation 9nbsp;les nouvelles equations qui en résulteront difFérerontnbsp;des premières en ce que leurs seconds membres, aunbsp;lieu d’etre constans, seront des functions connuesnbsp;de ^; on en déduira d’autres Valeurs de u, u, w, etc.,nbsp;plus approchées que les premières; et ainsi de suite,nbsp;par la méthode des approximations successives. Nousnbsp;nous bornerons a la première approximation, suivaotnbsp;I’usage ordinaire dans les questions de ce genre.nbsp;Quand les points raatériels 7n, m', iri\ etc., seront ennbsp;nombre infini,. les équations (lt;2) se changeront ennbsp;equations aux difFérences partielles, communes anbsp;tous les points du système, et dont Ie nombre seranbsp;toujours égal a celui des inconnues u, u, tv, etc.nbsp;C’est ce que l’on a vu, par exemple, dans Ie problèmenbsp;des cordes vibrantes (n® 485), oü ces inconnuesnbsp;sont au nombre de Irois, qui expriment les déplace-mens d’un point quelconque de la corde suivant froisnbsp;directions rectangulaires, et dont .les valeurs dépen'nbsp;dent de trois équati-ons aux différeuces partielles, dunbsp;second ordre par rapport a
546. Les Seconds membres des équations («) et coefficiens qui entrerit dans les premiers, étant desnbsp;quantités constantes, on pourra toujours faire dispa'nbsp;raltre ces seconds membres, en augmentant cbacuuenbsp;des inconnues «, v, tv, etc., d’une quantité constante , qu’on déterminera facilement. Sans restreindt^nbsp;la généralité de la question , nous pouvons donenbsp;supposer qu’oir a Q = o dans chacune des équa-tions (^ï); ‘lui revient a dire que les valeurs iul'
-ocr page 475-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;43»
tiales a, ë, y, etc., des 7i variables indépendantes, répondent a un élat d’e'quilibre du système, dontnbsp;on l’a écarté' en déplacant un tant soit peu les pointsnbsp;, m’, mquot;, etc., et leur imprimant de trés petitesnbsp;vitesses. Ces déplacemens et ces vitesses devant êtrenbsp;compatibles avec les liaisons des points du système,nbsp;Ce ne sont pas les valeurs initiales des coordonnéesnbsp;etc., et de leurs premiers coefficiens difFéren-
tlels nbsp;nbsp;nbsp;etc., crui sont données arbitrairement
dt' dt’ ' ^
‘^ans chaque cas, mais seulement les valeurs initiales des inconnues indépendantes v, w, etc., et de
^curs coefficiens différentiels nbsp;nbsp;nbsp;etc.
On satisfera aux équations (a) sans seconds mem-lgt;res, en prenant
u = RN sin (iV/p — r),
V = RN' sin {t \/p — r), w = RNquot; sin Vp — i’),nbsp;etc. ;
R et r étant des constantes arbitraires, dont la seconde pourra être supposée positive et moindre que ’*¦, et p, N, IN', Nquot;, etc., désignant des constantes’nbsp;^n’il s’agira de déterminer. La substitution de cesnbsp;Valeurs de m, e, w, etc., dans les équations (a) ,nbsp;dounera évidemraent un nombre n d’équations denbsp;cette forme :
(DN nbsp;nbsp;nbsp;etc.) p = GN HN'-f- KNquot;-f- etc.
élimioant entre elles un nombre n —i des quan-btés N , N', Nquot;, etc., la n‘‘““ s’en ira en méme temps.
432 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
et 1’on aura, pour determiner p, une equation du de-
gré n, que je représenterai par
De plus, les valeui’s de n — i des quantites N,
Nquot;, etc., par exemple , de N', Nquot;, etc., qu’on tirera de ces mêmes equations, seront des fractions ration-nelles du degré n, par rapport a p, ajant un dénO-minateur commun, et multipliées toutes par lanbsp;quantité N, qui restera indéterminée. En faisantnbsp;eelle-ci égale au dénominateur commun, les n quan-tités N, N', Nquot;, etc., seront exprimées symétrique-ment par des polynomes du degré n relativementnbsp;a p. Or, a cause de la forme lineaire des equations (a)y OU y satisfera nou-seulement par les va-leurs précédentes de w, etc., relatives a tellenbsp;racine qu’on voudra de l’équation A = o, maïsnbsp;aussi en prenant pour u, u, tv, etc., les sommes denbsp;toutes ces valeürs particulières, dans lesquelles onnbsp;pourra changer les constantes R et r en mêrae temp*nbsp;que la racine de A = o. Si done on appelie f gt;nbsp;p,, Pa, etc., les racines de cette equation, et qu’oonbsp;.représente par N, N,, N», etc., les valeurs coi’quot;nbsp;respondantes de N; par N', N',,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc., cello*
de N'; etc., on satisfera aux equations {a) moyen de
-r,} etc.,'
m=:RN sin(fv/p—r)-f-R,N, sin(t\/p,-V ^RN'sm(fv/p—r)4-R,N'.sin(i'v/p.—r,)-j-etc., nbsp;nbsp;nbsp;(c)
R)N’^sin(t\/p—-rl-uR Kquot; sln(fY/p,—r,)-l-etc.,l etc.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
-ocr page 477-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;433
B., R,, Rj, etc., r, r,, r», etc., étant des cons-tantes arbitraires; et comme elles sont au nombre de an, il s’ensuit que ces formules (c) seront les n inté-grales completes des equations (d), dont chacune estnbsp;du second ordre.
Dans chaque cas, on déterminera les valeurs de Rcosr, R, cosr,, etc., Rsinr, R, sinr,, etc., aunbsp;nioyen des valeurs données pour t = o, des an quan-
i-, r nbsp;nbsp;nbsp;du dv dw i rri jL
tites M, V, w, etc., ^ nbsp;nbsp;nbsp;etc. loutes ces va
leurs étant supposées trés petites, celles de R, R,, R», etc., Ie seront aussi j par conséquent, si toutesnbsp;les racines p, p,, p,, etc., de l’équation A = o, sontnbsp;réelles et positives, les valeurs de «, v, w, etc., ennbsp;functions de seront périodiques et demeurerontnbsp;tres petites, comme on l’a supposé pendant toute lanbsp;durée du mouvement. Mais si une ou plusieurs denbsp;ces racines sont imaginaires ou negatives, les termesnbsp;qui leur correspondront dans les equations (8) senbsp;changeront, par les formules connues, en exponeu-tielles, et croitront indéfiniment; par conséquent,nbsp;les valeurs de u, v, w, etc., quelque petites qu’ellesnbsp;sient été a l’origine du mouvement, finiront par cesser de 1 etre; et les formules (c) ne pourront plus re-présenter les valeurs approchées de ces inconnues, quenbsp;Pendant un temps peu considérable. Dans Ie premiernbsp;que nous allons examiner spécialeraent, l’état d’é-*lrgt;ilibre, d’ oü Ie système a été uu peu écarté , est unnbsp;®tat stable; dans Ie second cas, eet équilibre est nonnbsp;stable^ du moins relativement aux dérangemensnbsp;primitifsjpourlesquels les coefficiensR, R,, R,,etc.,
2.
28
-ocr page 478-434 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
des termes non périodiques, ne sont pas égaux a
zéro.
547. Lorsque tous les coelFiciens R, R,, Rg, etc.» sont nuls, excepté Ie premier, par exemple, les formules (c) se réduisent aux formules (6). En négU-geant toujours les carrés et les produits de e,nbsp;w, etc., on aura done simplement (n” 544)
x=p (aN M'-l- eNquot;-f-etc.)Rsin(iV^p—r), jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp; Zgt;,N'-f- c,Nquot; etc.)Rsin (^\/p—r),
(d)
z =7j, (agN ègN'-l-CgNquot; etc.)Rsin(^\/jC—r), jc'=p' (a'N ^'N' c'Nquot; etc.)Rsin(^\//:—r),nbsp;(a',Nq-A',N' c',N''4-etc.)Rsin (i\/p—r) ,
^ — p'i^ (ö^gN-f-^^iN^-f-c^gN’^'-f'etc.jRsm (^\/p—r), etc.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j
Les premiers termes p, p,, etc., étant constans, ainsi que les coefficiens des seconds termes, i^nbsp;s’ensuit que, dans ce cas, tous les points du system^nbsp;feront, suivant la direction de chacune de leurs coor-données, des oscillations isochrones et d’une amphquot;nbsp;tude constante, dont la durée sera la même et éga^^^
a , pour tous ces mobiles, et dans toutes 1^® V f
directions. Les rapports des amplitudes pour deu^^ points OU deux directions différentes, seront détermi'nbsp;nés, et dépendront de la nature du système et de lanbsp;racine p de l’équatioa A = o. Leur grandeur ab-solue, dépendante du facteur R, sera arbitraire, c*nbsp;n’iufluera pas sur la durée des oscillations. Tou*nbsp;les mobiles reviendront a la fois a leur posid®*^
-ocr page 479-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;435
d’équlllbre, qui répondsnt, par hypothese (n” 546), a u =1 o, p = o, w = o, etc., ou a x z=z p,nbsp;y z:=zp^f elc.; Ie premier retour aura lieu au bout
d’un temps t = nbsp;nbsp;nbsp;, qui dépendra, aiusi que R,
de leur derangement primitif.
Un système de points matériels, dans iequel la liaison de ces points laisse un nombre n de variables indépendantes, et qu’on dérangera un tant soitnbsp;peu d’un état d’équilibre, pourra prendre un nombre n de mouveraens semblables au précédent, quinbsp;répondront aux n racines de ï’équation A = o. Denbsp;plus, en vertu des formules (c) et des valeurs cor-fespondantes des coordonnées x, y, etc., tous cesnbsp;petits mouvemens, ou seulement quelques uns d’en-tre eux, pourront avoir lieu en mèrae temps dans cenbsp;système; et réciproquement, quel que soit son derangement initial, on pourra toujours decomposernbsp;le mouvement de chacun de ces points, parallèle-ment a chaque axe des coordonnées, en un nombre n,nbsp;ou moindre que n, d’oscillations simples, commenbsp;celles qui repondent aux equations (d), dont lesnbsp;durees indépendautes du dérangement initial seront
^, etc. Quand ces durées seront toutes y'-Pt V fo
‘^Otnmensurables, le système entier reviendra au Diême état au bout de chaque intervalle de tempsnbsp;®gal a la plus longue; c’est ce qui a lieu, par exem-, dans le mouvement des cordes vibrantes, et n’anbsp;pas lieu dans le mouvement transversal des verges
elastiques (n“ ^go et SsS).
9,8,.
436 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
C’est dans ce théorème general que consisle Ie prin' cipe de la coexistence des petites oscillations. II *nbsp;encore lieu lorsque Ie nombre des points in, in'inbsp;mquot;, etc., du sjstème est infini; Ie nombre des oscil'nbsp;lations simples, qui sont alors possibles, peut êtrenbsp;aussi infini; mais leurs durées et les rapports de leursnbsp;amplitudes n’en sont pas moins des quantités déter-minées. Ainsi, dans Ie mouvement transversal d’unenbsp;corde tendue, dont la longueur, Ie poids et la teii'nbsp;sion sont l, p et lt;2«r, et en dësignant par g la gravité»nbsp;les durées des oscillations simples ne peuvent être
que la quantité 2 nbsp;nbsp;nbsp;^ et ses sous-multiples; et,
d’après la formule {d) du n” 489, les amplitudes de l’oscillatioa qui ré pond au sous-multiple quelcon-que i, sont entre elles dans Ie rapport de sin ^ »nbsp;sin , pour des points de la corde, dont x et tc'
sont les distances a l’une de ses extrémités.
548. Lorsque les points m, m', mquot;, etc., oscill®' ront dans un milieu résistant, les composantes X1nbsp;Y, etc., des forces qui les sollicitent, renfermeront daos
leurs expressions les composantes ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ , etc.,
vitesses de ces mobiles. Si la résistance du milieu est proporlionnelle aü carré ou a une puissance supc'nbsp;rieure de la vilesse, elle n’influera pas sur Ie mouve'nbsp;ment du système, au degré d’approximation oüuous
du^
nous sommes arrêté, paree que les termes jp-f
, etc., qui en résulteraient dans les expressio^^* dl'*
-ocr page 481-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;437
lt;3e X , Y, etc., sont du même ordre de petitesse que les quantités qui out été negligees. Mais si les mou-vemens des points m, m', mquot;, etc., sont peu rapides,nbsp;il faudra , com me dans Ie cas des tres petites oscillations d’un pendule simple (n“ 187 ), suppóser la resistance proportionnelle a la première puissance denbsp;la vitesse; supposition qui introduira dans les expressions X, Y, etc., et par suite dans les équa-
doe nbsp;nbsp;nbsp;dz
tions (a), des termes multiplies par ^ etc., qu’on ne devra pas négliger.
Ces e'quations, que j’indiquerai par (e), seront alors de la forme
, nbsp;nbsp;nbsp;-p, d^w ,
F — -f. etc.
dl^ ' nbsp;nbsp;nbsp;^ dl'
-f- Gu -f- H(^ -i- Kw -f- etc
¦,,dv
(«)
^'di
F ^ -f- etc.
D', E', F', etc., étant aussi des coefiiciens constans, qui seront proportionnels a la densité du milieu, etnbsp;généraleraent tres petits par rapport a ceux qui ontrent dans Ie premier membre. Or, on satisfera a cenbsp;systeme d’équations au moyen des formules (b) mul-tipliëes par des exponentielles, c’est-a-dire, en présant
u = nbsp;nbsp;nbsp;RN sin (lt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\/pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r)enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
o = nbsp;nbsp;nbsp;RN'sin (tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\/pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r')enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;if]
w = nbsp;nbsp;nbsp;RNquot;sin (tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\/fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r)e~quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;]
etc. ;
438 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
e désignant la base des logarithmes népériens, et co, co', coquot;, etc., étant des quantités constantes et tres petites.nbsp;Je négligerai leurs carrés et les produits de ces iricon-nues et des coefficiens D', E', E', etc. Les valeurs de u,nbsp;V, w, etc., satisfaisant déja aux equations (e) sausnbsp;seconds membres, lorsque l’on fait abstraction desnbsp;exponentielles , leur substitution dans les equations (e) donnera un nombre n d’équations de la forme,
aDN« 2EN'a)' 2FN nbsp;nbsp;nbsp;etc.=:D'N E'N' etc.,
d’oü Ton tirera les valeurs des n inconnues co, co', coquot;, etc.
Ces valeurs seront positives, paree que 1’effet de la resistance d’un milieu est de diminuer graduelle-ment les amplitudes des oscillations, Cette diminution sera plus ou moins rapide pour les diverses variables indépendantes u, v, w, etc.; elle dépendranbsp;aussi de la racine p de l’équation A=o, qui entrenbsp;dans les valeurs de N, N', Nquot;, etc.; en sorte que lesnbsp;amplitudes des oscillations simples dont Ie system®nbsp;est susceptible, ne décroitront pas toutes avec uc®nbsp;même rapidité. La resistance du milieu n’aura d’aü'nbsp;leurs aucune influence sur la durée de chaque soH®
d’oscillation , qui sera toujours pour celle
VP
répond a la racine fgt;. En prenant les sommes des fofquot; mules (jTj, relatives a toutes les racines de l’équatioonbsp;A = o, on aura, comme pre'cédemment, les valeurs les plus générales de ic,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, w, etc.
549* II résulte du principe du n° 547, points d’un système sont tellement lies entre eux,
-ocr page 483-DYNAMIQUE, SECOSDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;439
qu’il ne reste qu’une seule variable indépendante , ils ne pouiTont faire qu’une seule espèce d’oscillations,nbsp;pour lesquelles ladurée et les rapports des amplitudesnbsp;relatives aux différens mobiles , dépendront desnbsp;forces qui les solllcitent, et de la nature du système.nbsp;Ce cas aura lieu, par exemple , dans Ie mouvementnbsp;de deux points matériels in et m', attachés l’un anbsp;l’autre par nn fil d’une longueur constante, et obliges de se mouvoir sur des courbes données.
Si, au contraire, les points m, m', mquot;, etc., ne sont pas lies entre eux ni assujettis a demeurer surnbsp;des surfaces ou sur des courbes données , ce quinbsp;n’enipêche pas qu’ils ne soient soumis a leurs attractions ou repulsions mutuelies et a d’autres forcesnbsp;semblables dirigées vers des points fixes, toutes leursnbsp;coordonnées seront des variables indépendantes; et,nbsp;daus ce cas, invei’se du précédent, Ie nombre desnbsp;oscillations simples qui pourront avoir lieu, seranbsp;triple de celui de ces points matériels. C’est ce quinbsp;arrive effectivement dans Ie problème du n° 554 ,nbsp;relatif au mouvement tres petit d’un point ni, consi-déré comme entièrenient libre, et soumis a des forcesnbsp;dirigées vers quatre points fixes.
Pour donner encore un exemple dè Tapplication
ho
principe précédent, considérons les petites osoilla-^*oas d’un point raatériel pesant m, sur la surface d’un ellipsoïde dont l’un des axes est vertical. Soient 2c Ianbsp;longueuj. de eet axe, 2a et 2b celles des deux axes
Wzontaux, et conséquemment
-ocr page 484-44o r nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAJNIQUE.
l’équation de la surface, quand l’origine des coordon-' nées est a son centre. Si Ton transporte cette originenbsp;au point Ie plus bas, et que les z positives soientnbsp;dirigées de bas en haut, il faudra mettre c — z, aunbsp;lieu de z, dans cette equation. Les oscillations dunbsp;mobile étant supposées tres petites, de part et d’autrenbsp;de ce point inférieur, les abscisses horizontales x et ƒnbsp;de m Ie seront aussi, et son ordonnée verticale z seranbsp;tres petite par rapport a x et j-. En négligeant Ienbsp;carré de z, après la substitution de c — z ala placenbsp;de z, on aura alors
cj:* . cr’
et si Ton appelle h et k les rayons de courbure des deux sections principales de la surface, relatifs anbsp;son point Ie plus bas, ou a a; = o et y = o , on ennbsp;déduira
Cela posé, dans cette question, les variables indéquot;' pendantes sont au nombre de deux, savoir x et ffnbsp;Ie mobile ne peut done exécuter que deux sortes d’oS'nbsp;cillations simples; et son mouvement Ie plus général;nbsp;résultera de la coexistence de ces deux mouvemensnbsp;particuliers. Or, si l’on écartait Ie mobile du point Ienbsp;plus bas de Tellipsoïde, dans la section dont l’axenbsp;horizontal est 2a, et qu’on lui imprimat une vitessenbsp;dirigee dans Ie plan de cette section, il est évidentnbsp;qu’il n’en sortirait pas pendant tout son mouvement-En désignant par g la gravité, la durée de ces p6'
-ocr page 485-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;44i
tites oscillations serait alors nbsp;nbsp;nbsp;, comme celle du
pendule simple dont la longueur est h (n° i83}; et, a un instant quelconque, on aurait
K. et r étant, comme précédemment, deux constantes arbitraires. Dans Ie cas oüles petites oscillations au-raient lieu dans Ie plan de la section dont l’axe horizontal est 26 , leur durée seraitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, et l’on au-
ï'ait, a un Instant quelconque ,
* a; = o, jr — R'sin( t \/| — r'^ ;
R'et r'etant aussi deux constantes arbitraires. Done, les valeurs les plus générales de x et jquot; seront lesnbsp;sommes de ces valeurs particulières, c’est-a-dire
Pour determiner les quatre constantes arbitraires ^, R', r, r', supposons qu’on a, a l’origine dunbsp;Mouvement,
X p, J
dx , dr ,
p, R'sinr' =
en résultera R sin r =
44* nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
par conséquent, en ayant égard aux valeurs de h et A,
nousaurons, a un instant quelconque,
l/ £’(
X ¦= p cos t
.V'gc , q'b . ^ l/ffc j ~ q cos t -f- 77=- sin t .
V gc
Dans Ie cas de a‘=.h-=.c, ces formules doivent coïncider avec celles du n” 207, en faisant, comiucnbsp;dans celles-ci,
X = a G cos 4/, jquot; = aG sin 4..
En effet, elles deviennent alors
a 0 cos 4/ = /? cos i ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;sin t ,
a S sin 4. — q cost \ji q' yj^smt \J^ ;
mais dans ce numéro on a supposé
quand « z=: o; ce qui exige qu’on prenne
p = act, p' = o, q~o, q’ = §\/^y il en résultera done
ö cos4 = 0. cost \J^gt; nbsp;nbsp;nbsp;0sin 4 = ê sin tsj^y
d’ou Ton tire
II f
DYNAMIQUE, SECONDE PARTlE. nbsp;nbsp;nbsp;443
fl* = 1 (a* nbsp;nbsp;nbsp;4- ^ (a“ — cos 2«nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
«tang4= etangfy/|,
comme dans Ie numéro clté.
55o. Supposons généralement qu’on ait
M=:U, nbsp;nbsp;nbsp;(^ = V, w'=W, etc.,
pour les valeurs des variables indépendantes a un instant quelconque, quand on a
etc.,
du
dw
a l’origine du mouvement; supposons qu’on ait aussi, a un instant quelconque,
“ = U', v = V', tv = W', etc.,
lorsqu’on a
u = u,', v = v,', w — w,', etc.,
dv I ’ Tt
;w/, etc.,
pour t = o; et ainsi de suite. Je dis qu’on aura, au ^out du temps t quelconque,
U -}- U' Uquot; -f- etc., -j ^ = V 4- V' Vquot; etc., (nbsp;w = W 4-W'4-Wquot;4- etc., (nbsp;etc.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
lorsqu’on suppose, a l’origine du mouvement.
444 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
M = nbsp;nbsp;nbsp; m/ -4- M,quot; -|- etc.,
V — nbsp;nbsp;nbsp;V,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V,' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
tv = nbsp;nbsp;nbsp;tv, H-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tv,' -{-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
etc.,
. nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Als
— nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-r etc.,
§ = nbsp;nbsp;nbsp;i'/ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;e/ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t»;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.,
— nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tv^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;w/H-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tv,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc..
En effet, d’après les premières suppositions qu’on a faites sur les valeurs iaitiales de u, v, tv, etc.,
É” ’ ^^ gt; etc., les formules (g) satisferont évi-
demment pour t — o-'a. ces dernières equations; de plus, les valeurs particulières de u, v, tv, etc., sa-tisfaisant, par hjpothèse, aux equations difFereOquot;nbsp;tlelles du mouvement, leurs sommes ou les for'nbsp;mules (§¦) J satisferont aussi, puisque ces equationsnbsp;sont linéaires, et ne renferment pas de termes inde'nbsp;pendans des inconnnes u, v, tv, etc. (n“ 646); l^snbsp;formules (g) rempliront done toutes les conditionsnbsp;de la question, et seront, par conséquent, les valeursnbsp;des inconnues a un instant quelconque.
wil
551. Ce théorème general peut être appelé 1*^ principe de la superposition des petits mouvemens-On ne doit pas Ie confondre avec celui de la coexiS'nbsp;tence des petites oscillations : il est indépendant de®nbsp;lois particulières des petits mouveraens que I on coo'nbsp;sidère, et résulte seulement de ce que les déplaeC'
11'.
-ocr page 489-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;445
mens et les vitesses des mobiles sont traités comme des infiniment petits, puisqu’on négligé leurs pro-duils et leurs puissances supérieures a la première.
En vertu de ce principe, les ondes sonores qui partent de differens points, se propagent et se super-posent dans 1’air sans se modifier; en sorle qu’anbsp;chaque instant Ie déplacement et la vitesse d’une molecule d’air, suivant une direction quelconque, sontnbsp;les sommes des déplacemens et des vitesses qui ré-pondralent a toutes ces ondes considérées isolément;nbsp;Ce qui nous perniet d’entendre distinctement et sansnbsp;confusion plusieurs sons a la fois, produits par diffé-rens corps sonores. Les sons simullanés peuvent aussinbsp;résulter de la coexistence des petites oscillations dansnbsp;un même corps sonore. Ainsi, par exemple , lors-qu’une corde tendue exécute, en même temps, lesnbsp;oscillations isochrones qui répondent a sa longueurnbsp;entière, et celles dont la durée correspond au tiersnbsp;de cette longueur, Ie mouvement de 1’air est Ienbsp;meme que si deux cordes, dont les longueurs seraientnbsp;entre elles comme un est a trois , exécutaient simul-tanément les vibrations les plus lentes dont elles sontnbsp;susceptibles; et 1’on entend, en même temps, Ie tonnbsp;fondamenlal de la corde donnée, et un autre ton plusnbsp;®levé, qui est la quinte de Yoctave supérieure. C’estnbsp;^üssi pour cela que l’on entend distinctement lesnbsp;^ons produits par les vibrations longitudlnales et parnbsp;les vibrations transversales, qui ont lieu a la fois dansnbsp;^De même corde tendue, ou dans une même vergenbsp;élastique.
Haprès Ie même principe, les ondes produltes en
446 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
plüsieurs points de la surface de Teau, se propagent simultanément autour de ces centres différens, etnbsp;peuvent se croiser en tous sens a cette surface, sansnbsp;se modifier mutuellement; de manière qu’a un instant quelconque Télévation de l’eau, en tel pointnbsp;qu’on voudra, est la somnie des elevations positive*nbsp;OU negatives qui auraient lieu en vertu de toutes cesnbsp;ondes conside'rées isole'ment.
L’explication qu’on donne du phénomène des terférences, dans la théorie des ondulations lumiquot;nbsp;neuses, est aussi fondée sur Ie principe de la superposition des petits mouvemens, qui est, comme onnbsp;voit, susceptible de nombreuses applications.
Pour Ie compléter, nous ajouterons que si des forces émanées de centres mobiles agissent sur Ie*nbsp;points du sjstème, les seconds membres des équa-tions (a) de leurs petits mouvemens (n° 545) , serontnbsp;des functions linéaires des composantes de ces force*nbsp;données. II en sera de méme a l’égard des intégrale*nbsp;completes de ces mêmes équations différentielles;nbsp;d’oü l’on conclut que les parties de z/, v, w, etc.,nbsp;dépendantes de l’état initial du sjstème, et, p*’’nbsp;suite, les parties semblables des coordonnées de*nbsp;mobiles, seront les sommes des valeurs qu’elles ao'nbsp;raient si les forces données agissaient séparémeot-Ainsi, par exemple, dans Ie phénomène des nia'nbsp;rées, l’élévation totale de la mer en chaque poin*nbsp;et a chaque instant est la somme des élévatlon* gt;nbsp;prises avec leurs signes, qui seraient causées pn*”nbsp;les actions isolées du soleil et de la lune; et c e*^nbsp;pour cela que, toutes choses égales d’ailleurs,
-ocr page 491-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;447
hautes mers sont les plus considerables dans les ^jzjgies, et les moindres dans les quadratures.
§ III Principes de la conservation du mouvement du centre de gravité, et de la conservation des aires.
552. Puisque Ie mouvement du centre de gra-vité d’un système entièrement libre est ïe même que si les masses de tous les mobiles j étaient reunies , et que leurs forces motrices y fussent trans-portées parallèlement a leurs directions, il s’ensuitnbsp;que les forces données dont les composantes paral-lèlesa chaque coordonnëe seront égalesetcontraires,nbsp;ïi’entreront pas dans les equations diflFerentielles denbsp;Ce mouvement. Or, ce cas est celui des forces motrices provenant des actions mutuelles des pointsnbsp;du système, en vertu de la loi générale de \actionnbsp;égale d la reaction^ qui s’observe toujours dans Ianbsp;nature, ainsi qu’on ya l’expliquer.
Si un point matériel situé en M agit sur un autre point situé en M', et lui imprime ou tend a lui im-primer, dans un instant, une quantité de mouvementnbsp;Difiniment petite, que je représenterai par /a, on ob-^rve toujours :
Que cette action est dirigée suivant la droite ^cnée du point M' vers Ie point M, ou suivantnbsp;soq prolongement au-dela de M';
Qu’en même temps Ie point situé en M' réagit Ie point situé en M, suivant la droite qui vanbsp;de M ygys Qjj suivant son prolongement au-delanbsp;de M.
-ocr page 492-448 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
3°. Que cette reaction communique ou tend a com-muniquer au point situé en M une quantité de mouvement précisément égale a
On dit qu’il j a attraction ou repulsion entre ceS deux points matériels, selon que leur action mutuellenbsp;tend a augraenter ou a diminuer la distance MM^jnbsp;s’ils sont entièrement libres, et que lenrs massesnbsp;soient représentées par m et in', les vitesses qu’il®
prendront seront ~ nbsp;nbsp;nbsp;gt; c’est-a -dire, en raisou
inverse de leurs masses, et les quantités dont ils se rapprocberont ou s’écarteront, pendant un temp*nbsp;infiniment petit, seront égales a ces vitesses mul-tipliées par la moitié de ce temps (n” 114) •’ d’ailleurs,nbsp;la quantité yU pourra dépendre de la nature des corpsnbsp;quxquels m et m' appartiennent, ou en être indépen-ilante et proportionnelle au produit mm! de cesnbsp;masses (n® 241), comme dans Ie cas de l’attractioonbsp;universelle.
La première des trois propositions qu’on vieo*^ d’énoncer peut être regardée comme évidente cunbsp;elle-même; car des quantités de matière 7?z et u* ’nbsp;étant réduites a des dimensions infiniment petites»nbsp;et placées a une distance finie Tune de l’autre, il « ƒnbsp;aurait aucune raison pour que l’action dun de cesnbsp;points sur Tautre s’exercat d’un cóté déterminé de 1»nbsp;droite qui les joint, et autour de laquelle tout estnbsp;semblable ; mais les deux autres propositions o®nbsp;peuvent être pour nous que les résullats de l expCquot;nbsp;rience, généi’alisés par induction et confirmés p^‘nbsp;ioutes les consequences qui s’en déduisent. En effct»
-ocr page 493-DYN'AMIQUE, seconde PARTIE. • nbsp;nbsp;nbsp;449
nous ne pouvons regarder comme impossible, a priorij qu’un point materiel m agisse sur un autre m',nbsp;sans que celui-cl reagisse sur le premier, en sensnbsp;contraire et avec une e'gale intenslte. Ainsi, nous ad-niettrons le principe de la reaction egale et contrairenbsp;a Taction comme une loi générale de la nature, quinbsp;nous est donnée par Tobservation, de méme que la loinbsp;de Tattraction universelle, en raison inverse du carrénbsp;de la distance.
553. Cela posé, si tons les points matériels dun systeme entlerement libre ne sont soumis qu’a leursnbsp;actions mutuelles, ces forces inotrices, transporte'esnbsp;au centre de gravité du sjsteme, s’j détruiront deux anbsp;deux; le mouvement de ce centre sera done rectilignenbsp;et uniforme, et conservera constamment sa vitesse etnbsp;sa direction initiales; ce,qui a fait donner a ce théo-rème le nom de principe de la conservation du mouvement du centre de gravité.
Ce mouvement n’est pas altéré par le choc des corps, quel que soit leur degré d’élasticité (n° 541); et, ennbsp;effet, le phénomène du choc est produit, commenbsp;üous Tavons déja dit (n“499)gt; par les actions mutuelles des molécules du corps choquant et du corpsnbsp;^hoqué, qui s’exercent* a des distances insenslbles,nbsp;^ais de grandeur linie, et pour lesquelles la loi de lanbsp;^6action, égale et contraii’e a Taction, ne peut man-lt;luer d’avoir lieu. Par la mème raison, si un corpsnbsp;solide est en mouvement, et qu’il solt brisé par unenbsp;explosion intérieure, la direction et la vitesse dunbsp;•^outre de gravité de toutes ses parties, après cettenbsp;explosion , seront les mêmes que la*directlon et la vi-
2. nbsp;nbsp;nbsp;on
-ocr page 494-450 nbsp;nbsp;nbsp;THAITÉ DE MÉCANIQÜE.
tesse du centre de gi’avité qui avaient lieu aupara-vant. Eu general, les changeniens brusques de vitesse qui accompagnent les chocs ou les explosions, sontnbsp;les eflets des actions mutuelles des molecules; cesnbsp;forces varient dans de tres grands rapports, quand lesnbsp;molecules se rapprochent ou s’éloignent les unes desnbsp;autres; et, par suite, elles font varier de mênaenbsp;les vitesses des corps pendant de tres courts intervallesnbsp;de temps.
Le principe dont il s’agit est indépendant de 1® liaison des points du système, pourvu qu’aucun d’euJtnbsp;ne soit lié a d’autres points étrangers au système quenbsp;l’on considère, et ne soit pas assujetti a se mouvoifnbsp;sur une surface ou sur une courbe fixe ou mobile.nbsp;Des conditions de cette espèce, s’il en existait, doo'nbsp;neraient naissance a des fq^ces qu’il faudrait transporter au centre de gravité, et qui pourraieut fair®nbsp;varier sa vitesse. II en sera de raême, lorsqu’il y aur»nbsp;des forces appliquées aux points du système quinbsp;provieudront pas de leurs actions mutuelles; et, daf®nbsp;ce cas, les actions mutuelles pourront influer indireC'nbsp;tement sur le mouvement du centre de gravité, en di'nbsp;minuant ou augmentant les distances des points d^nbsp;système aux points fixes ou mobiles d’oii émanent 1®*nbsp;forces étrangères, et changeant, par conséquent, l®”*^nbsp;intensités.
L’inertie d’un point matériel consiste en ce qo ne peut se mettre de lui-même en mouvement,nbsp;modifier aucunement le mouvement qu’il a reen,nbsp;saus le secours de forces émanant d’autres points,nbsp;l’inertie d’un syijtème de corps consiste, de niêm®?
-ocr page 495-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;^Si
en ce que Taction mutuelle de ses parties ne peut produire ni modifier Ie mouvement de son centre denbsp;gravité, sans Ie secours de points d’appui ou de forcesnbsp;étrangères. Ainsi, Ie mouvement du centre de gravité du soleil, des planètes, des satellites el des co-mètes, doit être rectiligne et uniforme dans Tespace,nbsp;abstraction faite de Taction exercée par les étoilesnbsp;Sur tous ces corps, et de la resistance du milieu, sinbsp;elle existe.
La manière dont les différentes parties d’un rausde agissent Tune sur Tautre, pour produire ses mouve-mens, nous est inconnue j nous ignoi’erons peut-èfrenbsp;toujours par quel moyen la volonté met ces partiesnbsp;de nature diverse dans la disposition respective, nécessaire pour qu’elles exercent actuellement leurs attractions OU répulslons mutuelles : quoi qu’il en soit,nbsp;nous ne pouvons pas douter que ces actions ne soientnbsp;soumises a la loi de réciprocité, comme toutes lesnbsp;autres forces naturelles; d’oü il résulte qu’un animal,nbsp;de quelque manière qu’il s’y prenne, ne peut jamaisnbsp;déplacer son centre de gravité par sa seule volonté,nbsp;ct sans Ie secours d’un point d’appui extérieur.nbsp;L’homme et les animaux peuvent élever ou abaissernbsp;^ertlcalement leur centre de gravité, en s’appuyantnbsp;®nr la terre; ils peuvent aussi s’avancer horizontale-*^601,3 Taldedu frottement contre sa surface; maislanbsp;locomotion leurserait impossible sur un plan parfaite-^cnt poll, OU cette résistance serail tout-a-fait insensible. Dans Ie vol des oiseaux, c’est Ie centre de gravité de Tanimal et de toute la masse d’air qu’il metnbsp;on mouvement, qui demeure constamment en repos;
ag..
453 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE AIÉCANIQÜE.
et, (lans Ie vide, il ne pourrait parvenir a deplacer son propre centre de gravité, quelle que fut la rapi-dité du mouvement de ses alles.
II n’y a pas de doute, non plus, que les fluïdes Imponderables ne solent soumis a la lol de reactionnbsp;égale et contraire a Taction, et que Ie principe denbsp;la conservation du mouvement du centre de gravité,nbsp;qui en est la consequence, ne doive aussi s’observernbsp;dans leurs mouvemens, comme dans celui de loutesnbsp;les autres substances, dont ils ne different que parnbsp;leur extréme ténulté. Ainsi, lorsque Télectricité, lanbsp;cbaleur, la lumlère , s’échappent d’un mobile par unnbsp;seul cóté, ce corps dolt reculer en sens contraire,nbsp;alin que Ie centre de gravité du système entier de-meure en repos; mais la quantité de mouvementnbsp;qu’il prendra ne sera sensible, qu’autant que cellenbsp;du fluide impondérable Ie sera également, malgrenbsp;la petltesse de sa masse, et a raison de la grandeur denbsp;sa vltesse. C’estce qui ne peut-être décidé que par desnbsp;experiences tres déllcates.
554* Non-seulement les forces provenant de TaC' lion mutnelle des points m, m', mquot;, etc., d’un sjs-tème entièrement libre, n’entrent pas dans les équ^'nbsp;tions (7) de leur mouvement de translation, m»*®nbsp;elles disparalssent aussi des équatious (9) de so»nbsp;mouvement de rotation autour de Torigine desnbsp;cdtü’données (n°® 558 et 55g).
En effet, solt F la force provenant de Tactilt;R^ mutuelle de m et m', qui est la méme pour eesnbsp;deux points matériels, et dirigée, si on la supptgt;®®nbsp;attractive, de m vers m' pour Ie point m, et de
-ocr page 497-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;453
vers m pour Ie point m'. En appelant p la distance de ces deux points, les cosinus des angles que faitnbsp;la droite mm', avec des parallèles aux axes des x,nbsp;jquot;, z, menées par Ie point m, seront
? nbsp;nbsp;nbsp;fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f
relativement a la force F, on aura done
. (r —jr)F p ’
{x'~ a;)F
(z-z)F
mZ =
wX =
mY:
pour les composantes de ia force motrice du point m ; et l’on trouvera de même
m'Y'=^-^—^, nJZ',
f nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P
pour les composantes de la force motrice de m', pi’O-venanl de cette force F. Or, d’après ces valeurs , nous aurons
m (xY — fX.) nbsp;nbsp;nbsp;4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m' (x'Y'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— yX')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
m(zX — xZ) nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m' (z'X'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— x'Z')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o,
m(jZ — zY) nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7n'(yZ'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— z'Y')nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o;
P^r conséquent, les ternies provenant de l’action ^^‘utuelle des points du système, se détruisent deuxnbsp;® deux dans les seconds membres des equations (9)
des
Si done il n’j a pas d’autres forces motrices qui ^8*ssent sur les points m, m', iri', etc., Ie mou-'''^enient de rotation du système autour de l’origine
coordonnées, sera uniquement dü aux vitesses
6i 11:
454 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
initiales qiii ont élé imprimées a ces points; en sorte que sans Ie secoürs de forces étrangères ou denbsp;points d’appui pris au dehors, c’est-a-dire, par lanbsp;seule action mutuelle de ses parties, un systèmenbsp;quelconque de corps ne peut produire aucun mouvement de translation ou de rotation commun anbsp;tons ses points, ni modifier, en aucune manière?nbsp;celui qu’il a recu primitivement.
555. Les seconds membres des equations (g) se-ront encore zéro, lorsque les points du s jstème, in-dépendamment de leurs actions mutuelles,serontaussi sollicités par des forces dirigées vers l’origine desnbsp;coordonnées; car pour une semblable force , ap-pliquée au point m, les composantes mX, mY, tuZ,nbsp;sont entre elles comme les coordonnées a?, /, z, denbsp;ce point; on a done
xY = j'X, zX = xZ, jZ = zY;
et Ie terme qui en provient disparait de chacun® des équations (g).
Ainsi, dans tout système entièrement libre, ou ne renferme qu’un seul point fixe, et dont les poiid®nbsp;m, m', mquot;, etc., sont soumis a leurs actions mu-'nbsp;tuelles et a des forces dirigées vers ce pointnbsp;en Ie prenant pour origine des coordonnées, on aura
o.
l!' gt;
-ocr page 499-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;455
S’il n’y a aucun point fixe dans Ie système, et que les mobiles soient uniquement soumis a leurs actionsnbsp;öiutuelles, on pourra prendre tel point qu’on you-dra pour origine des coordonnëes; et comme dansnbsp;Ce même cas, les equations (7) du n“ 538, se ré-duiront a
2r«-^jf = o, Xm-^ = o, (ö),
il s’ensuit qu’on pourra aussi prendre pour cette Origine, un point qui ait un mouvement rectilignenbsp;et uniforme dans l’espace.
En effet, en désignant par a, ê, y, les coordou-' nées de ce point mobile, on aura
da
dê
= o;
dy
pour y transporter 1’origine des coordonnées, il fau -dra faire
a- = a 4- jr = ê z = gt; z,,
relativement au point quelconque m \ or, en substi-tuant ces valeurs, dans la première equation (a), on peut la mettre sous la forme
- SF
1 nbsp;nbsp;nbsp;^ dx /•— d?Y
moyen des equations précédentes, elle se rëduira
done a
456 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
et Ton trouvera de même que les deux au tres equations (es) ne changent pas de forme, et deviennent
d^z'
d^z
1,111
dt'‘
quand on transporte 1’origine des coordonnées^au point dont Ie mouvement est rectiligne et uniforme.
Dans Ie cas dont il s’agit, Ie mouvement du centre de gravité du sjstème étant rectiligne et uniformenbsp;(n° 553), 11 en résulte que les equations (a) devrontnbsp;subsister en prenant ce centre pour origine deSnbsp;coordonnées.
556. En multipliant les equations (a) par dt, et observant qu’on a
— Y — — nbsp;nbsp;nbsp;— r
j nbsp;nbsp;nbsp;—J YtJgt;
dt
d’‘x
dl
d^z
\ dl dx
dz\
^-dO’
cc
dt
dt
(J
dt
dt
dl J'
integrant et désignant par c, c', cquot;, les constante^ arbifraires, il vient
d_x dt dx Tl dz dt lm (x lm lm Q' |
r-)d dt) dz \ ^-di) {o) |
¦! I'l
DYNAMIQUE, SECONDP: PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;457
equations qui montrent que dans Ie mouvement d’un système entièrement libre, oii les mobiles nenbsp;sont soumis qu’a leurs actions niu|;uelles, ou a desnbsp;forces dlrigées vers un centre fixe, les momens desnbsp;quantités de mouvement de tous les points du système, par rapport a trois axes rectangulaires qui senbsp;coupent en ce point, et par conséquent, par rapportnbsp;a toute autre di’oite menée par ce mêrae point, sontnbsp;des quantités constantes. Ces momens ne changerontnbsp;pas de valeur, dans Ie clioc des corps du système,nbsp;Ou dans 1 explosion d’un ou de plusleurs d’entre eux,nbsp;puisque les forces qui produisent ces phénomènes,nbsp;sont des actions mutqelles de leurs molecules; ce quinbsp;s'accorde avec Ie résultat du n” 541 •
S’il n’y a pas dé forces dirigées vers un point fixe, il résulteidu numéro précédent, que ce theoreme auranbsp;encore lieu, par rapport a un axe quelconque quinbsp;se meut parallèlement a lui-même, en passant cons-tamment par Ie centre de gravité du système, ou,nbsp;plus généralement, par un point dont Ie mouvementnbsp;est rectiligne et uniforme. Dans ce même cas, onnbsp;conclut des equations [h), que les sommes des quantités de mouvement de tous les points du système, sui-Vanttrois directionsrectangulaires, el cQnséquemmentnbsp;suivant une direction quelconque, sont également desnbsp;quantités constantes; théorème qu’on peut aussi re-garder corame renfermé dans celui qui répond auxnbsp;Utoniens de ces forces, en éloignant a l’infini Ie centrenbsp;momens et l’origine des coordonnées.
557. Les valeurs des constantes c, c', cquot;, dé~ pendront de la direction des axes rectangulaires,
458 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
qu’on prendra pour ceux des coordonnées; niais si
l’on fait
-f. c'® -f- cquot;* =
la quantité y sera non-seulement indépendante de t, mais aussi de cette direction; car elle exprime Ienbsp;moment principal d’un système de forces (11“ 281);nbsp;dont la valeur ne peut pas dépendre de la dii-ectionnbsp;arbitraire des droitcs suivant lesquelles ces forcesnbsp;sont décomposées. Lorsqu’il n’existe pas de pointnbsp;fixe dans Ie sjstème, on trouvera done une mêmenbsp;valeur de , en la calculant a deux époques diffé-rentes du mouvement, et prenant Ie centre de gra-vité pour origine des coordonnées, quelle que soitnbsp;d’ailleurs leur direction, différente ou la même, anbsp;ces deux époques. Dans ces calculs, on n’emploieranbsp;que des positions et des vitesses relatives de^mobilesnbsp;aux époques données, savoir, les perpendiculairesnbsp;3c,j, z, abaissées de cbaque point m sur trois plansnbsp;rectangulaires, men és arbitrairement par Ie centre de
gravité, et les exces ^^^ , des composantes
de la vitesse de }n, parallèles a leurs intersections; sur les composantes de la vitesse du centre de gra-vité suivant ligs mêmes directions. Lors même qn’i^nbsp;serait survenu entre les deux époques pour lesqueH®®nbsp;on aura ainsi calculé la valeur Ae y, un ou pl*^'nbsp;sieurs chocs ou explosions des corps du sjstème gt;nbsp;cette valeur ne serait pas ehangée, pourvu que, daosnbsp;Ie cas d’une explosion, on comprit dans Ie calcul denbsp;la seconde époque toutes les parties du corps brise*nbsp;Si done on la trouvait différente a la seconde époq«®^
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;469
ce qu’elle était a la première, on en pourrait con-clure que des forces étrangères ont agi, dans l’inter-valle, sur les mobiles, ou bien qu’ils ont choqué d’autres corps qui ne font pas partie du sjstème.
Si l’on appelle a, af, af', les angles que fait 1’axe du moment pringipal avec les axes des z,nbsp;J, X, dont l’origine est au centre de gravité, onnbsp;aura ( n° 281)
C nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cquot;
cos at = - , cos a' = - , cos a = —;
en supposanl done que ces axes soient constamment parallèles a eux-mémes, les quanflte's c, c', cquot;, nenbsp;changeront pas, et la direction de l’axe du momentnbsp;principal sera aussi invariable, corame la grandeurnbsp;du momentqui s’j rapporte. La même chose a lieu parnbsp;l apport a un point fixe, lorsqu’il y en a un dans lenbsp;systeme, et qu’on le prend pour origine des coor-donne'es ¦, ce qu’on a déja vu dans le 11°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, rela-
tivement a un corps solide.
558. II est important d’observer que les termes pro-venant de Taction mutuelle du systeme disparaissent dans les seconds membres des e'quations (g) du n'’55g,nbsp;lors même que I’intensite de cette action varie avcclenbsp;temps, independamment de la distance, e’est-a-dire,nbsp;iorsqne les composantes de cette force renferment lenbsp;temps t explicitement. Les equations (c), et, parnbsp;‘Conséquent, Tinvariabilité du moment principal etnbsp;de la direction de son axe, onl done encore lieu dansnbsp;•ce cas, qui se présente, par exemple, quand lesnbsp;points du systeme perdent, sous forme rayonnante,nbsp;Doe partie de leur chaleur propre; ce qui dimi-
-ocr page 504-46o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
nue, a distance égale, l’intensité de leur action .mutuelle.
Ainsi, en faisant abstraction de Faction du soleü et de la lune sur la masse de la terre, el supposantnbsp;que noire planète, autrefois a 1’état gazeux, s’est sob'nbsp;difiée par Ie refroidissement, sans pcrdre aucune par-tie de sa matière ponderable, on peut assurer que,nbsp;dans cette transformation, Ie moment principal desnbsp;quantités de mouvement de tous ses points n’a pasnbsp;change de grandeur, ni son axe de direction. Cettenbsp;droite est devenue Faxe de figure de la terre, autournbsp;duquel elle tourile maintenant; et, dans ce mouve--ment, il est aisé de voir (n° 586) que 1’on a
y = ojMA:*,
pour la valeur du moment principal; cj étant la vi-tesse angulaire de rotation, M la masse, et MA” I^ moment d’inertie par rapport a Faxe de figure. Si Ienbsp;refroidissement et la rotation de Ia terre continueutnbsp;encore actuellement, et que son rajon diminue ennbsp;consequence, la valeur de k diminuera dans Ie mêmenbsp;rapport; a cause que la quantité y est constante, 1^nbsp;valeur de co augraentera done en raison inverse dnnbsp;carré de k, et la durée du jour décroitra proportion^nbsp;nellement au carré du rayon, üne diminution , due anbsp;cette cause, d’un dix-millionième sur la durée dnnbsp;jour, supposerait un décroissement d’un'vingt-milquot;nbsp;lionième sur la longueur du rayon; et comme on estnbsp;certain que Ie jour n’a pas éprouvé cette diminutionnbsp;depuis 25oo ans (n® 44^)gt; d en résulte que Ie rayonnbsp;moyen de la terre n’a pas varié d’un vingl-miU’^'^
-ocr page 505-DYNAMJQUE, SEflKWDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;461
Tiième, oa d a peu pres 3 metres, dans ce long in-tervalle de temps, par Teffet du refroidissement, si la temperature moyenne de la terre n est pas encorenbsp;parvenue a un état permanent.
Les tremblemens de terre, les explosions volcani-lt;jues, Ie soufflé des vents contre les cótes, les frotte-lüens et les pressions de la mer sur la partie solide du sphéroïde terrestre, répondant a des actions mutuellesnbsp;des parties du sjstème, il n’en peul résulter aucunenbsp;Variation de la quantlté y; et les déplacemens de cesnbsp;parties qui ont lieu dans toutes ces circonstances, n’é-tant pas assez considerables pour produire des chan-gemens sensibles dans la valeur de /c, ces causes diverges ne produiront aucune alteration appreciablenbsp;dans la rapidité de la vilesse c?, ni dans la durée dunbsp;jour.
55g. Les théorèmes qui se dëduisent des equations (c) peuvent encore s’énoncer d’une autre ma-nière. nbsp;nbsp;nbsp;’ •
Observons,pourcela, que la formule—-j^dx) est Faire de'crite pendant Finstant di, ou la diffe'ren-tielle de Faire décrite pendant Ie temps t, par Ienbsp;rayon vecteur de la projection du point ?7z sur Ienbsp;plan des cc et jquot;, en allant de Faxe des cr positivesnbsp;Vers Faxe des j- positives ( n® i54)- formulenbsp;~ (zdcr — jcdz) est de même la différenlielle de Fairenbsp;décrite par Ie rayon vecteur de la projection dunbsp;roême point m, sur Ie plan des z et x, en allant denbsp;^ 3xe des z vers Faxe des x; et \ {jdz—'^dy) ex-prirne la différentielle de Faire décrite par Ie rayonnbsp;vecteur de la projection de ce point sur Ie plan
462 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ Efamp; MÉCANIQUE.
des jT et z, en allant de l’axe des y vers
des z.
Cela posé, considérons les aires comme des quan-tités positives ou negatives, selon qu’elles sont dé--crites sur chaque plan, dans Ie sens qu’on vient d’in-diquer, ou dans Ie sens oppose. Soit ^ A la soninie des aires décrites, pendant Ie temps t, par les rayonsnbsp;vecteurs des projections de tous les points du sjs-tème, et multipliées respectivement par leurs massesnbsp;m, in, mquot;, mlquot;, etc. Appelons i-A' la somme des aires décrites sur Ie plan des z et a:, pendant Ie même temps»nbsp;par les rayons vecteurs des projections de ces pointsnbsp;matériels, et multipliée aussi par leurs masses. Soit enfin ^Aquot; la somme des aires décrites sur Ie plan des ƒnbsp;et z, pendant ce temps t, paries rayons vecteurs desnbsp;projections de ces mêmes points, multipliées denbsp;même par leurs masses. Ces trois sommes seront desnbsp;fonctions de t, dont les valeurs s’évanouiront avecnbsp;cette variable, et qiii auront pour difFérentielles
= \ lm {xdj — jdx), j- c/a' = - 'S.m {zdx — xdz) ,
^1m (jdz— zdj).
En vertu des equations (c), on aura done
dK = cdt, c/A'*= c'dt, c/aquot; = cquot;dt; et, en iutégrant, on en déduit
^ = ct, X' z=c't, Aquot; = d't.
Done, dans Ie mouvement d’un système entièremeid
-ocr page 507-DYNAMIQUE, SECONDE PARTJE. nbsp;nbsp;nbsp;463
libre, dont les points ne sont soumis qu’a leurs actions mutuelles, les sommes des aires représente'es par ^ A, j A', 7 Aquot;, sont proportionnelles au tempsnbsp;employé’ a les décrire, et les sommes des aires dé-crites pendant l’unité de temps, conservent leurs va-leurs initiales pendant toute la durée du mouvement;nbsp;Ie centre des aires étant un point fixe, Ie centre denbsp;gravité du système, ou tout autre point dont Ienbsp;mouvement est rectiligne et uniforme.
C’est en cela que consiste Ie principe .de la conservation des aires. II a encore lieu lorsqu’il existe dans Ie système un point fixe vers lequel sont dirigées desnbsp;forces agissant sur un ou plusieurs des mobiles,nbsp;pourvu que l’on prenne alors ce point fixe pournbsp;centre des aires; ce qui comprend le théorème dunbsp;11® i54, relatif a un point materiel isole.
Nous ferons remarquer que, quaud les points m , m', toquot;, etc., tournent dans un même sens autour dunbsp;centre des aires, comme les centres des planètes autour du soleil, il en sera de même a I’e'gard denbsp;leurs projections sur les plans des coordonnees; denbsp;sorte que tons les termes des sommes -jA, ^ A', a Aquot;,nbsp;auront le même signe : ils auront, au contraire,nbsp;fies signes difFe'rens, et ces sommes pourront êtrenbsp;fies quénlités positives ou negatives, lorsqu’une parole des mobiles tournera dans un sens, et I’autrenbsp;partie dans le sens oppose , comme dans le mou-'^oment des cometes autour du soleil.
56o. Maintenant, soient 0 (fig* 3j ), le centre ^es aires, fixe ou mobile ; Ox, Oj, Oz, les directionsnbsp;lies axes rectangulaires des coordonnees; M et
464 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
les positions du point quelconqne in au bont des temps t c\. t dt', P et P, les projections de Mnbsp;et sur Ie plan des x et y. Le triangle MOM^ seranbsp;Faire plane décrite, pendant l’instant dt, par le ravoonbsp;vecteur de m, et il aura pour projection sur Isnbsp;plan des x etjr, le triangle PüP^, ou 1’aire décritenbsp;pendant eet instant, par le rayon vecteur de la projection de m sur ce plan. Les projections de MOAl/nbsp;sur les deux autres plans des coordonnées, serontnbsp;aussi les aires décrites par les rayons vecteurs deSnbsp;projections Ae 'm sur ces plans. II en sera de niêznenbsp;pour les aires décrites dans l’espace, pendant touteSnbsp;les parties infiniment petites du temps t, par leSnbsp;rayons vecteurs de tous les points du système, etnbsp;multiplie'es parleurs masses, ou, autrement dit, pournbsp;toules ces aires augmentées dans le rapport des massesnbsp;m, in',nf, etc., a l’unité. Par conséquent, lesquan-tités ^A, l A', |Aquot;, qu’on vient de considérer, sei’ontnbsp;les sommes des projections de ces aires infinimentnbsp;petites, sur les trois plans des coordonnées ; et 1’onnbsp;pourra appliquer a ce système d’aires planes et ^nbsp;leurs projections, les tliéorèmes des n®“ 376 et sni'nbsp;vans.
Ainsi , parnii tous les plans qu'on peut faire passet par le point O, il y en a un sur lequel la^sornn^®nbsp;des projections des aires planes, prises avec les signednbsp;qui résultent du sens du mouvement pour chacoi^®nbsp;d’elles, est uu maximum. Si l’on désigne parnbsp;valeur de cette aire maxima, on aura
-f- A'* Aquot;*;
-ocr page 509-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;465
et, si OH est ia perpendiculaire a son plan, et qu’on fasse
sOH = C, jOU Ou aura aussi
COsë——, COsê'=~, COsêquot;=—.
Or, d’après les valeurs de A, A', Aquot;, ces formules sont Ia même chose que
êquot; = -
cos
cos
c, c', d’, y, étant les mêmes constantes que préce'-demment. II en rësulte done que la direction du plan de l’aire maxima demeurera constante pendantnbsp;toute la duree du mouvement, et que la normalenbsp;a ce plan menëe par Ie centre desaires coïncidera tou-jours avec l’axe du moment principal des quantitésnbsp;de mouvement de tous les points du système.
On conclut de la que dans Ie mouvement de tout système entièrenient libre, dont les points matérielsnbsp;ue sont soumis qu a leurs actions mutuelles, il existenbsp;Ou plan, passant par Ie centre de gravité, qui de-oieure constamment parallèle a lui-même, et dontnbsp;On peut, a chaque instant, determiner la direction ,nbsp;OU moyen des masses de tous ces points, de leursnbsp;coordonnées rapportées au centre de gravité commenbsp;*^*‘igine, et des exces des composantes de leurs vi-lesses sur celles de la vitesse de ce centre.
Ce théorème est dü a Laplace, qui a donné au plan dont il s’agit la denomination de plan iiwa-2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3o
-ocr page 510-466 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
viable j et qui a propose d’en faire usage, en Astronomie, pour rapporler a sa direction constante 1*55 directions variables (n® 244) plans des orbitesnbsp;planétaires.
561. C’est au plan de l’orbite de la terre, et a une droite menée, dans ce plan, par Ie centre du soleilnbsp;et parallèlement a la ligne des equinoxes, que lesnbsp;astronomes rapportent les positions des astres et lesnbsp;directions des plans dans lesquels ils se meuvent.nbsp;L ecliptique vraie et la ligne des equinoxes étant ennbsp;mouvement dans l’espace, on determine leurs positions, a un instant donné, en les comparant a cellesnbsp;des étoiles; mais on peut craindre que les mouve-mens propres des étoiles, qui sont inconnus pour lanbsp;plupart, ne nous induisent en erreur sur les dépla-cemens absolus de I’orbite de la terre, après plu-sieurs siècles; et, pour pi’évenir eet embarras, il estnbsp;bon de pouvoir assignor sa direction vraie a un instant quelconque.
Supposons done que Ie plan des x et jr soit Ie plan de l’écliptique a un instant donné, ou, plus exacte-ment, un plan parallèle a celui de cette écliptiqn^nbsp;et mené par Ie centre de gravité O du système solaire. Par Ie point 0 (flg. Sa), menons arbitrairemeotnbsp;dans ce plan les axes Ox et Oj; et d’aprèsles coordoo'nbsp;nées et les vitesses actuelles de tous les points du sys-teme solaire, rapportées aux axes rectangulairesnbsp;Q/? et les masses de ces points, supposons anss*nbsp;qu on ait calculé les valeurs des quantités c, c', ^ 'nbsp;Si OH est la perpendiculaire au plan invariable donbsp;ce système, et EOE' l’intersection de ce plan avo^^
-ocr page 511-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;467
celui des x et les equations {d) donneront
cos HOz = ^, tang EOx =p; nbsp;nbsp;nbsp;(e)
ill
Ce qui fait connaitre la direction du plan invariable par rapport a celui des x et j\ Mais pour en con-clure, réciproquement, la direction absolue du plannbsp;de l’écliptique, parallèle a celui des x et ƒ, il fautnbsp;cncore qu’il existe, sur Ie plan invariable, une droilenbsp;^ui demeure constamment parallele a elle-meme, etnbsp;dont la direction soit connue a chaque instant. OKnbsp;dtaut cette drolte, on connaitra l’angle KOx a l’épo-lt;lue que l’on considère; de eet angle, joint a HOz etnbsp;ÈOo:, on déduira l’angle EOK; et les deux anglesnbsp;HOz et EOK détermineront complètement la direction absolue du plan de l’écliptique.
Or, l’existence du plan invariable, dans Ie sjstème Solaire, suppose , implicitement, que l’ou fait abstraction de Faction des étoiles sur Ie soleil et sur les pla-nètes, et que toutes les parties du système sont sou-ïnises uniquement a leurs actions mutuelles. Mais,nbsp;dans ce cas, Ie mouvement du .centre de gravité Onbsp;^t rectiligne et uniforme; par conséquent, a moinsnbsp;^»te la direction de ce mouvement ne soit exactementnbsp;perpendiculaire au plan invariable, on aura unenbsp;droite OK, toujours parallèle a elle-même, en pro-jetant sur ce plan la droite que décrit Ie point 0 dansnbsp;^ espace. On ne voit pas une autre ligne qu’on puissenbsp;prendre pour la droite OK; mais pour faire usage denbsp;eelle que nous indiquons, il faut qu’on ait préala-^lement determinepar l’observation, la direction
468 nbsp;nbsp;nbsp;. TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
du mouvement du centre de gravité de notre uni-vers, que nous ne connaissons encore que trés ini' parfaitement.
En comparant les valeurs des angles HOz et EOK, dëterminées a deux époques difFérentes, on connai'nbsp;tra les déplacemens reels de Tédiptique qui ont eunbsp;lieu dans I’intervalle, et que Ie seul angle HOz, in'nbsp;cHnaison du plan mobile sur Ie plan invariable, n®nbsp;suffiraitpaspourdéterminercomplètement. Toutefoisjnbsp;si les quantités c' et cquot; sont trés petites par rapport anbsp;c, l’angle HOz sera aussi trés petit, et de trés petitesnbsp;differences dans les valeurs de c' et d' en produirootnbsp;de trés grandes dans les valeurs de TIOjc, et, pafnbsp;suite, de Tangle EOK; en sorle qu’il paraitrait, dansnbsp;ce cas, que l’intersection OE de Técliptique et dnnbsp;plan invariable aurait éprouvé un déplacement trésnbsp;considerable sur ce plan. Mais, en general, ce dépla'nbsp;cement ne serait pas reel; car les petites differencesnbsp;des valeurs de c' et d' proviendront, en grande paf'nbsp;tie, des erreurs inevitables dans les observations q'^'nbsp;servent a determiner ces valeurs, et des quantite*nbsp;qu’on est oblige de négliger en les calculant.
Au reste, quand Tangle HOz est trés petit, c’esl-é' dire, quand 1’écliptique est trés peu inclinée sur 1®nbsp;plan invariable, Tangle EOK, qu’on peut alorsnbsp;difficilement determiner, n’a que trés peu d’influenccnbsp;sur Ia direction vraie du plan de Torbite denbsp;terre.
502. Le nombre et les masses des cométes nous étant inconnus, on sera oblige de négliger les ternic*nbsp;qui leur cori’espondent dans les valeurs de f'' ‘
-ocr page 513-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;469
relatives au système solaire; mais les valeurs de c, c', lt;^'\donnéespar les formules (c) seront trèspeu altéréesnbsp;par cette omission, vu la petitesse de ces masses , etnbsp;paree que les termes de ces formules, qui correspon-'leut aux comètes, se détruisenl, en grande partie ,nbsp;par l’opposition des slgnes (n° SSg).
On calculera de la manière suivante les parties de c, c', cquot;, qui répondent au soleil, aux planètes etnbsp;satellites.
Soient M la masse d’un de ces corps, et dm 1’élé-^ïent de cette masse, dont x,j, z, sont les coordon-ïiées rapportées aux axes Ox, Oj, Oz. Appelons x,, gt; z,, les coordonnées du centre de gravité de M ,nbsp;par rapport aux mêmesaxes, et x^, z,, les coordonnées de dm, rapportées a des parallèles a ces axes,nbsp;^enées par ce centre de gravité; de sorte qu’on ait,nbsp;^ un instant quelconque ,
/gt;
dx, dx! dj dt ‘ dt ’ dt
I ^ nbsp;nbsp;nbsp;^_dz, dz,
dt ’ dt dt~^ ~dt'
L’origine des coordonne'es x^, nbsp;nbsp;nbsp;z^, étant au.
Centre de gravité de M, on a
fxjdin == o, fy,dm = o, fzfim = o,
gt; par conséquent,
ƒdm = o, J'^dm = o, f^dm = o;
^csintégrales s’étendant a la masse entière. D’après cela,
i On substitue les valeurs de
dx dr tiz
i’dt-
4^0 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
dans la première equation (c), et qu’on y change
et 2 en dm et ƒ, on trouve
ce qui montre que Ie moment des quantités de mouvement de M, par rapport a l’axe Oz, se compose de deux parties : la première ne depend que dunbsp;mouvement du centre de gravité de M, et est 1»nbsp;même que si cette masse était concentrée en ce point;nbsp;la seconde est indépendante de ce mouvement, et 1*nbsp;même que si Ie centre de gravité de M était en repos,nbsp;et que l’axe Oz fut transpor té en ce point, parallèle-ment a lui-même. Le même résultat s’applique auxnbsp;quantités c' et cquot;, et a encore lieu par rapport a uunbsp;axe quelconque.
Maintenant, soient A, B, C, les momens d’inerti^ de M, par rapport a ses trois axes principaux qui senbsp;coupent a son centre de gravité; p, r, les compu'nbsp;santes de sa vitesse angulaire de rotation, relative®nbsp;aux mêmes axes; X, jx, y, les angles que font leuf®nbsp;directions avec une parallèle a I’axe Oz, men®®nbsp;par leur point d’intersection; d’après ce qu’on anbsp;dans le n” 4^9 ? nous aurons
AP®o®'^4*B'Zcosp Crcosgt;'gt;
pour le moment, par rapport a cette parallèle, d®® quantités de mouvement de tons les points denbsp;provenant de sa rotation autour de son centre d®nbsp;gravité. 11 .s’ensuit que la valeur compléte de c s®*®
-ocr page 515-471
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE.
lt;?=:SM nbsp;nbsp;nbsp; 5;(Apcos a4-B'7«OS^4-C/’COSi/) ; (ƒ)
les deux sommes 2 s’étendant au soleil, a toutes les plauètes et k leurs satellites, et se composant parnbsp;conséquent de 3o termes. Or, les rapports de A, B,nbsp;C, a M, dependant de la constitution interieure denbsp;Ce corps M, ils tious seront, sans doute, toujours in-Connus: nous savons seulement que ces trois rapportsnbsp;different peu l’un de l’autre, a cause de la forme anbsp;peu prés sphérique des corps celestes; et qu’ils sontnbsp;ttioindres (|ue si ces corps étaient homogènes, pareenbsp;’lue les densités des couches concentriques vont ennbsp;décroissant du centre a la surface de M. II seraitnbsp;done impossible de calculer la valeur de c, et denbsp;inême, les valeurs de c' et cquot;, si l’on devait avoirnbsp;égard a la partie de chacune de ces quantités, quinbsp;provient de la rotation des corps celestes. Mais quellesnbsp;que soient la forme de M et sa constitution interieure,nbsp;la partie de ApcosX -t- Bgcosyu.-f-Crcos)', qui estnbsp;due a rétat initial de ce corps solide, demeure constante pendant toute la durée de son mouvementnbsp;(n“ 416); en sorte que cette quantité ne peut varier,nbsp;pour chaque corps celeste, qu’a raison des attractions des autres corps, en tant que leur résultantenbsp;passe pas exactement par Ie centre de gravité denbsp;c’est-a-dire, en tant qu’elles s’exercent sur lanbsp;partie non sphérique de M. II en résulte que pournbsp;chaque corps céleste, la partie variable du secondnbsp;ternie de la formule (ƒ) est tres petite, et peut êtrenbsp;*^®gligée par rapport a la partie du premier terma,
-ocr page 516-472 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
relative au raême corps. Ainsi, par exemple, ea designant par h Ie rayon du globe terrestre, parnbsp;la vitesse angulaire de sou mouvement de rotation,nbsp;qui a lieu autour de son axe de figure, et par S'nbsp;Tangle que fait cet axe avec la parallele a Taxe Oz, lenbsp;second terme de la formule (ƒ}, qui i’épond a la
terre, sera moindre que a cos S, qui en serai t la
valeur, si la terre e'tait homogene; soient aussi p et 6 le rayon moyen de Torblte de la terre et sa vitessenbsp;moyenne dans son mouvement annuel; ^e premiernbsp;terme de la formule (ƒ) relatif a la terre, aura parnbsp;consequent Mp“0 pour valeur; or, si I’axe Oz estnbsp;perpendiculaire au plan de cette orbite, auquel casnbsp;S representera Tobliquite de leclipfique, on verranbsp;qu’une variation de cinq degres dans la grandeur denbsp;cet angle, ne produirait pas une variation dans la valeur
de —g—a cos cT, qui soit un cent-millionième de W
quantite Mp“9. On s’en assurera, en observant que 1® rapport de a 9 excede a peine 566, que celui dep®nbsp;h est environ 24^00, et Tangle S , a peu pres 25° 2^ *nbsp;II en sera de même a Tégard de toutes les autres pi®'nbsp;nètes. Par rapport au soleil, il y a lieu de croire qu®nbsp;la partie variable du second terme de la formule (ƒ)nbsp;qui lui correspond, est tout-a-fait insensible, a causenbsp;de sa forme spherique qui resulte des observations;nbsp;et que Ton peut aussi supposer a ses couches inte-rieures, a raison de la petitesse de la force centrifugenbsp;comparee a la pesanteur, dans les differens point®nbsp;de ce corps (n“ 260); d’oii Ton conclut que la résul'
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;473
tante des attractions des planètes dolt passer cons-tamment par son centre de gravite,, et ne produire aucune perturbation dans son mouvement de rotationnbsp;autour de ce point.
D’après ces considerations , si 1’on fait passer dans Ie premier membre de l’équatlon (ƒ), Ie secondnbsp;terme de son second membre, on pourra comprendrenbsp;dans la constante c, la partie invariable de ce secondnbsp;terme, prise avec un signe contraire; et en négü-geant seulement sa partie variable, et operant denbsp;Diême sur les equations qul donnent les valeurs denbsp;e' et cquot;, on aura, avec une approximation bien supérieure a celle des observations,
OCi
dl)* dz,nbsp;dl
' dl)’
565. Les coordonnées a?,, j-,, z,, qui entrentdans ces formules, ont leur origine au centre de graviténbsp;du système solaire; pour plus de commodité, il estnbsp;Lon de la transporter-ai^^centre de gravité du soleil.
Pour cela, soientg, h, k, les coordonnées de ce point rapportées aux mêmes axes que Jquot;, ,z,;nbsp;^ppelons X, y, z, les coordonnées du centre denbsp;gravité de M, rapportées a des axes parallèles, passant par Ie centre de gravité du soleil; nous aurons
X,
Sgt; Tv = 7 substituant ces valeurs dans la première équa-
4:4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
tion (§•), elle deviendra done et rou transformera de naême les expressions de c'elnbsp;equot;. D’ailleurs, l’origine des coordonnées a?,, j,, z,,nbsp;étant au centre de gravité du système, on en con-clut
et, par conséquent,
at nbsp;nbsp;nbsp;dl ’ dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt ’ dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt
Au moyen de ces equations, j’élimine g, h, kf des expressions de c, c', cquot;, qui devieo-nent finaiement
gt; (*)
cquot;=2M fv
V dt nbsp;nbsp;nbsp;dt J
- m (2Mj.2M nbsp;nbsp;nbsp;- 2M2.2M 5).
-ocr page 519-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;4^5
Les coordonnées x, j, 2, du centre de gravitc de chaque planète ou satellite, et les composantes
^^ j ^ j de sa vitesse, pourront être regardées
comme des données de l’observation aux ditFérentes époques pour lesquelles on voudra calculer les va-leurs de c, c', cquot;, et, par suite, les angles HOz et EOornbsp;felatifs a la dii'ection du plan invariable, au moyennbsp;des equations (e). L’origine des coordonnées etantnbsp;^ctuellement Ie centre du soleil, les sommes 2 quinbsp;sy rapportent, ne contiendront pas la masse dunbsp;Soleil, laquelle se trouvera seulement dans 2M, etnbsp;J’endra conséquemment trés petit Ie second termenbsp;de cbacune des formules [h) par rapport au premier.
S IV. Principes des forces vives et de la moindre
action.
564. Lorsque les equations (2) du n® 551 ne renfermeront pas Ie temps explicitement, on satisferanbsp;aux equations (3) du même numéro, en prenant pournbsp;ê'ac, cTz, , etc., les difFérentielles dx, dj, dz,nbsp;dx', etc., relatives a cette variable; car alors cesnbsp;deruières équations deyiendront les différentiellesnbsp;‘Completes des premières, savoir :
dh' =
dL
dhquot; = o, etc.;
les quantités L, L', Lquot;, etc,, étant nulles par hypothese , péndant toute la durée du mouvement, Jeurs différentielles completes, prises en considérant
-ocr page 520-4^6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
X, j, z, x', etc., comme des fonctions de t, sont aussi égales a zéro. Mais si L, par exemple, renfermenbsp;Ie temps explicitement, sa différentielle complétenbsp;sera
~dt -i- ^dx nbsp;nbsp;nbsp;dy etc.;
dl nbsp;nbsp;nbsp;dx ‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’
dL
dL
dj
et eii prenant
: dz, S'x' = dx', etc. t
S'x = dx, ^j=idj, S'z:
la première equation (3) ne s’accordera avec l’équation dL = o, que pour les valeurs particulières de if, s’il
en existe, pour lesquelles on aura
O. Je sup'
dL
dl poserai dans ce qui va suivre, que les conditions dunbsp;système de points matériels m, m', mquot;, etc., expri-méés par les equations (2), sont indépendantes dunbsp;temps lt;; les quantités L, L', Lquot;, etc., seront, d’ail-leurs, des fonctions quelconques des coordonnées denbsp;ces mobiles, qui ne contiendront pas seulement leui’Snbsp;distances mutuelles, et Ie sjstème pourra renfermei’nbsp;des points fixes et des points assujettis a demeure'^nbsp;sur des surfaces ou sur des courbes immobiles.
Cela étant, si l’on substitue les valeurs précédenten’ de S'X, Sj, etc., dans Féquation (i) du numéro cité;nbsp;elle deviendra
' nbsp;nbsp;nbsp;dt:-^quot;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' dd
= Tm(\.dx Ydy Zdz)-
En appelant u, v'^ S’, etc., les vitesses des points m, m, iri', etc., au bout du temps t, on aura, relativemeut
-ocr page 521-477
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. 3U point quelconque m,
et en difïérentiant par rapport a ^, il en résultera
‘'¦r nbsp;nbsp;nbsp;dz-.
Ce qui changera 1’équation préce'dente en celle-cl;
Maintenant, si les points du système sont attire's OU repousses par des centres fixes, et que ces forcesnbsp;soient des fonclions quelconques de la distance, lanbsp;lormule -f- Yö?/ Zdz sera uue différentiellenbsp;exacte (n” i58), pour chacun des mobiles en particulier. Si les points /n, m', mquot;, etc., sont, en outre,nbsp;soumis a leurs actions mutuelles, dont les intensitésnbsp;soient aussi des fonctions de la distance, et qui sa-tisfassent a la loi de la reaction, égale et contraire anbsp;Taction, la somme des quantltés Xlt;ir Xdj Zdznbsp;et IL'dx' -{-Y'd/-\-Z'dz , relatives a Taction mu-tuelle de m et m', sera encore nne différentiellenbsp;exacte (n° 546); et de raême pour toutes les autresnbsp;parties de la somme 2, prises deux a deux. H suitnbsp;done de la que s’il n’y a dans Ie système aucune forcenbsp;dirigée vers un centre mobile étranger, qui intro-dulrait Ie temps t dans les expressions de X, Y, etc,,nbsp;aucune resistance d’un milieu, pour laquelJe cesnbsp;expressions renfermeraient les vitesses des mobiles,nbsp;que les points m, m', ni!', etc., ne soient soumis
478 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
qu’a leurs actions mutuelles, et a des attractions ou
repulsions, émanant de centres fixes, on aura
'S.m (X^amp; 4- \dy -f- Zdz) = dlt;p(x, y, z, x', etc.);
lt;p désignant une fonction donne'e des coordonnées de m, m!, mquot;, etc., qui dépendra des lols de cesnbsp;forces en fonctlons des distances.
Alors, en integrant 1’équation (a) et désignant paf C la constante arbitraire, nous aurons
Imv* = C 2lt;p{x,yj z, x', etc.).
Pour éllminer C, soient k,k', k!', etc., les vitesses initiales de m, m', Jnquot;, etc.; désignons par a, h,nbsp;c, les coordonnées initiales de rn, par a', b', c',nbsp;celles de m‘, etc.; on aura a Forigine du mouvement ¦
= C 2lt;p[ay b, c, a', etc.);
et en retranchant cette equation de la précédente, en résultera, a un instant quelconque,
'S.mv*—1mk*:=.2(p[x,jr, z, x', etc.)—2(p(a, b, c, a'). {^)
Les quantités 2mf*et 'S.mA* sont les sommes des forces vives de tous les points du système a eet instant ctnbsp;al’origine dumouvement; cette equationsignifie doocnbsp;que la difference de ces deux sommes ne dependnbsp;des coordonnées des mobiles, a ces deux époques»nbsp;et nullement de leurs liaisons ni des chemins qi^nbsp;ont suivis pour passer de leurs positions initiales anbsp;celles qu’iis occupent au bout du temps t. C’est en cela
-ocr page 523-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;479
lt;ï»ie consiste Ia loi du mouvement, a laquelle on a doimé Ie nom de principe des forces vives.
565, On eu déduit comme consequences immé-*iiates,
ï®. Que la som me des forces vives est constante, toutes les fois que les points du système ne sontnbsp;Soumis a aucune force motrice, et que leurs vitessesnbsp;öe Varient, en grandeur et en direction, qu’a raisonnbsp;leurs liaisons mutuelles, ou de l’obligation oünbsp;peuvent être de se mouvoir sur des surfaces ounbsp;sur des courbes fixes et donnees.
2*. Que si tous les points du système occupent mêmes positions a deux époques différentes, lesnbsp;Sommes de leurs forces vives seront aussl les mêmesnbsp;® ces deux époques.
Les forces qui produisent Ie choc des corps de na-Inre quelconque, étant les actions réciproques de leurs niolécules (n® 553), il s’ensuit que l’équation (b) a lieunbsp;pendant toute la durée de ce phénomène. Or, dansnbsp;Ie choc des corps doués d’une élasticité parfaite, ounbsp;suppose que les mobiles reprennent exactement,nbsp;après la percussion, la forme qu’ils avaient aupara-^ant, et que tous leurs points reviennent a leurs po-®Rions primitives; si done cela a lieu efiecliveraentnbsp;pour deux ou plusieurs corps de forme quelconque,nbsp;^i^qu’ils commencent a se separer apres s’être cho-la somme des forces vives de tous leurs pointsnbsp;®era la même a cet instant, que dans le premier mo-^’^ont dc la percussion, ou, autrement dit, il n’y auranbsp;^ucune perte de force vive dans le système, ainsinbsp;’luenous I’avons déja vu (n° 56i), dans le cas par-
-ocr page 524-48o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ticulier de deux spheres homogènes, dont les centres
se meuvent suivant une mème droite.
566. Si Ton représente par R la force d’attractio» OU de repulsion qui émane d’un centre fixe, et agdnbsp;sur Ie point m, etqu’on appelle rla distance mutuellenbsp;de ces deux points, on aura (n® i58),
Ie signe superieur ayant lieu dans Ie cas de la force re'pulsive, et Ie signe inférieur dans Ie cas de la forcenbsp;attractive, et R désignant une fonction donnée de T,nbsp;que Ton regardera toujours comme une quantitenbsp;positive. Par conséquent , si la distance r estnbsp;a rorigine du mouvement, et u au bout du temps t)
on aura 2 ƒ Ro?r pour la variation de la force
vive du sjstème, produite par la force R, pendant Ie temps t, c’est-a-dire, pour la partie du secondnbsp;niembre de l’équation {b), qui répond a cette force-Lorsqu’elle sera répulsive, il y aura done augmentation ou diminution de force vive, selon que la distance r aura augmenté ou diminué; et Ie contra»’^nbsp;aura lieu quand la force R sera attractive.
D’apvès ce qu’on a vu dans Ie n” 546, il en sei’® de raême a l’égard des actions mutuelies des point®nbsp;du système; et, en effet, si l’on appelle, comme dan®nbsp;Ie n” 554, F l’aclion mutuelle de m et m', par exem-ple, et p la distance mm', on aura
jjjX
J^x'—x)F
,in\
¦iti'Z’.
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE, nbsp;nbsp;nbsp;481
seloa que la force F sera repulsive ou attractive; a Cause de
fgt;* = (x — x'y -f- o — /y (z — z'y, fjdp = (x — x') {dx — dx')
(r —y] (dj - dj) (z — z') (dz — dz'),
il en résultera done
:¥dp.
m pLdx Ydj Zdz)
m' (XWx' Tdj' Z'dz') =:
pour la parlie du second membre de Téqua-tion (a), qui répond a la force F, et par conséquent,
±2 J'“¥dp pour la variation de la force vive du
sjstème qui produira cette force, pendant que la distance p passera de p = a a p = m. Le signe supérieur ayant lieu dans le cas d’un action répulsive, etnbsp;ia quantité F étant toujours positive, on voit qu’il ynbsp;aura augmentation ou diminution de force vive,nbsp;selon que l’on aura Mgt;aou ult;^cl , c’est-a-dire,nbsp;selon que la distance p aura augmenté ou diminué :nbsp;On en conclut, par exemple, que Taction mutuellenbsp;des molécules d’un gaz qui tend a augmenter leursnbsp;distances mutuelles, produit toujours une augmentation de force vive, dans le système dont ce fluidenbsp;fait partie, loi'squ’il se dilate effectivement, et unenbsp;diminution quand il se condense. Le signe inférieurnbsp;aura lieu devant la quantité précédente, et la forcenbsp;^ produira des effets inverses, lorsqu’elle sera at-t •active.
On voit encore qu’un poids P appliqué a une ma-2. nbsp;nbsp;nbsp;3i
48a nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
chine OU a un sjstème quelconque de points maté-riels, y produira une augmentation de force vive, ex-primée par Ie produit 2PA, en s’abaissant d’une hauteur verticale h, et une diminution égale aussi a en s’élevant de la mème hauteur, quel que soitnbsp;d’ailleurs Ie chemin, en ligne droite ou courbe, qu’ünbsp;suivra dans ces deux cas.
067. Si Ie point m est assujetti a demeurer sur une surface mobile, et que L = o soit Tequatioa de cettenbsp;surface, L sera une fonction dohnée de oc,j, z, t-En appelant N la résistance de cette surface, dirigéenbsp;suivant une des deux parties de la normale, et eonbsp;faisant, pour abréger
^=[(£)• m
il en résultera
dl
di’
/nX = NV inY = NV mZ = NV
dx' nbsp;nbsp;nbsp;dj’
pour les composantes de cette force inconnue N. L» partie du second raembre de l’équation (a) qui re-pond a cette force, sera done
(\dx '(dr zdz) =NV (f §rfr f *) i et comme en difïérentiant complètement l’équatioonbsp;L = o,parrapporta^, a?,j,z,ona
7. , nbsp;nbsp;nbsp;, dl j dL j
-dt -Jx -^^dj nbsp;nbsp;nbsp;= o,
on voit que cette partie peut se réduire a —NV-^t/^' Pour avoir égard a la force N, dans Ie calcul de la forc®
-ocr page 527-DYNAMIQUE, SFXONDE PARTTE. nbsp;nbsp;nbsp;483
viveda système,ilfaudradonc ajouterledoubledelm-tégrale de cetle quantité au second membre de 1’équa-tion [b)‘, par conséquent, ]a variation de force vive, qui sera produite par la force N, pendant Ie temps t, aura
pour jvaleur — 2 nbsp;nbsp;nbsp;^ dt; l’intégrale étant prise
de manière qu’elle soit nulle, quand ^ = o.
Cette variation pourra être positive ou negative, se-lon Ie signe deet sclouceluideV,quidépendradu
sens dans lequel la force N s’exercera. La grandeur de cette resistance N dependant en partie de la force centrifuge du point 77t, pour la connaitre etcalculer en consequence la valeur de l’intégrale précédente, il faudranbsp;quela vitesse du point m et sa trajectoire aient été préa-lablement déterminées; ce qui suppose Ie problèmenbsp;dont on s’occupe résolu en ce qui concerne Ie pointnbsp;m. La variation de force vive produite, par cettenbsp;force inconnue, ne sera pas indépendante du cheminnbsp;que ce point m aura suivi en allant d’une position anbsp;une autre; Ie principe des forces vives, tel qu’on l’anbsp;énoncé plus haut, n’aura plus lieu; et, en elfet, sanbsp;demonstration suppose que l’équation L = o, ne consent pas Ie temps t explicitement.
568. Ce principe n’aura pas lieu non plus, quoique ^2 surface dont L=:o est lequatiou soit immobile,nbsp;Wsque l’on aura égard au frottement du point mnbsp;contre cette surface; la variation de force vive pro-duiie par Ie frottement, dépendra de la pression, quinbsp;est égale et contraire a la force inconnue N; on nenbsp;pourra done pas calculer, ci priori, la grandeur de
3i..
-ocr page 528-484 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
cette variation; mais il est facile de prouver que Tef-fet du frottement sera toujours une diminution de force vive.
En effet, a cause que Ie frottement est proportion-nel a la pression, on pourra représenter celui du point m, contre la surface dont l’équation est L = o,nbsp;par ƒN, en désignant par j une fraction donneenbsp;quisera une quantité positive, ainsi que l’inconnueN-De plus, la direction du frottement étant tangente anbsp;la trajectolre du mobile, et dirigée en sens, contrairenbsp;de sa vitesse, si l’on appelle s l’arc décrit par Ie point mnbsp;pendant Ie temps t, les composantes de la force ƒ N ,nbsp;seronl
ds’ nbsp;nbsp;nbsp;ds'*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ds '‘
parallèlement aux axes des x,j, z; done, a cause de dx* -f*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- dz* — ds*, Ie terme du second membre
de l’équation {a), qui provient de cette force, se ré-duira a — f^ds; et il en résultera, dans Ie second membre de l’équation {b), un terme — oJJl^dSfnbsp;dans lequel on prendra I’intégrale de manière qu’ell®nbsp;s’évanouisse avec et qui exprimera évidemmentnbsp;une diminution de force vive.
Ce résultat conviendra également au cas oü u® corps du système glissera sur l’autre: en prenant poi»quot;nbsp;ds 1 element de la courbe décrite par leur point denbsp;contact en vertq, de ce glissement, pour N la pressio»nbsp;réciproque de ces deux corps, et pour ƒ un coefficientnbsp;dependant de la natui'e de leur surface, la quantiténbsp;'— ij'f^ds exprimera encore la diminution de forcenbsp;vive due a ce frottement.
DYNAMIQÜE, SECONDE PAKTfE. nbsp;nbsp;nbsp;485
On verra de même que la resistance d’mi milieu produira aussi constamment une diminution de forcenbsp;vive, qui dépendra de la vitesse des mobiles. Ainsi,nbsp;les frottemens des parties d’un sjstème, entre ellesnbsp;Ou contre des obstacles fixes, et les resistances dunbsp;niiliejique les mobiles traversent, diminuent conti-nuelJement la somme des forces vives de tous cesnbsp;corps; et c’est de cette manière que ces forces finis-sènt toujours par réduire au repos Ie système entier,nbsp;s’il a été mis en mouvement, puis ensuite abandonnénbsp;a liii-rnême, sans être soumis a d’autres forces mo-trices qui puissent reproduire incessarament les forcesnbsp;vives détruites par ces resistances. C’est ce que fait,nbsp;par exemple, la force du ressort dans les pendulesnbsp;ordinaires : son action restitue an corps oscillant lanbsp;force vive qu’il aurait perdue sans cela, a, chaquenbsp;retour a la verticale, et Ie fait ainsi remonter constamment a la même hauteur, malgré la resistancenbsp;de I’air et les frottemens. Dans les horloges a poids ,nbsp;la force vive perdue est restituee au pendule par unnbsp;poids, qui descend un tant soit peu pendant chaquenbsp;Oscillation.
56g. Si Ton represente par x,, j,, z„ les coordon-Dees du centre de gravite du système des points ma-Icriels w, in', mquot;, etc., a un instant quelconque, et 9D’on fasse
sc
sorte que x^, nbsp;nbsp;nbsp;z^, soient les coordonnees du
point quelconque m, rapportees a ce centre comrae Origine^ on aura
-ocr page 530-2mp* = v'lm Imv^,
en désignant pai' la vitesse du centre de gravité, et par Vj la vitesse du point m dans son mouvementnbsp;autour de ce centre. Par conséquent, on aura lanbsp;somme des forces vives absolues de tous les pointsnbsp;du sjstème, en ajoutant Ie produit du carré de lanbsp;vitesse de leur centre de gravité et de la somme denbsp;leurs masses, a la somme des forces vives de tous cesnbsp;mêmes points dans leur mouvement relatif autour denbsp;ce centre.
D’aprèscetbéorème, sil’onappelle tnlamassederw*^ des corps célestes, U la somme des forces vives de tou®nbsp;ses points dans son mouvement de rotation autour d®nbsp;son centre de gravité, et qu’on désigne par u la vitessenbsp;de ce centre dans l’espace, on aura Ü4- mu'^, pour lanbsp;somme des forces vives absolves de to. En appliqu^®*nbsp;1 equation (Jb) au sjstème solaire, on aura done
2tom* = D -}- 2cp {pc,f, z, x', etc.); les sommes 2 s’étendant ausoleil, auxplanètes, au-'*^
-ocr page 531-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;487
Satellites, etmêmé aux comètes,'si leurs masses etaient connues;D étant une constante arbitraire dépendantenbsp;des positions et des vitesses de tous ces corps a unnbsp;instant donne'; et désignant une fonction relative anbsp;leurs attractions mutuelles. En vertu du mênie the'o-rème, on aura aussi
en dësignant par V la vitesse du centre de gravilé du sjstème solaire dans l’espace, et parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ 1, z^, les
coordonnées du centre de figure de m, rapportées a ce centre de gravlté comme origine. Par conséquent,.nbsp;1 equation des forces vives deviendra
vTT I nbsp;nbsp;nbsp;/dx^-i-dr.'‘dz/\
2U nbsp;nbsp;nbsp;-'-J
= D 2(p (x, j, z, x', etc.), (c)
Pour obtenir Texpression de la fonction lt;p, obser— vons qu’a raison de la forme a pen pres spbériquenbsp;des corps celestes, et de la petifesse de leurs dimensions par rapport aux distances qui les séparent, onnbsp;peut les considérer comrae des masses reunies a leursnbsp;Centres de gravlté (n” 242). Solent done J 1 Intensllenbsp;de 1’attraction universelle a l’unité de distance etnbsp;^'spportée a des masses prises pour unité, m et m' les.nbsp;Classes de deux de ces corps, et p la distance de leursnbsp;'Ventres de gravlté; leur attraction mutuelle sera,
, et Ie terme correspondant de la fonction
^Ura pour valeur
; d’oü il résultera P
-ocr page 532-pour sa valeur complete; la somme 2 s’etendant a tous les corps celestes, pris deux a deux.
Observons maintenant, pour simplifier I’equa-tion (c), que si Ton ne tient pas compte de Taction des etoiles sur les corps du sjsterae solaire, le mouvement de son centre de gravite est rectiligne et uniforme, et la vitesse V, une quantite constante; denbsp;plus, abstraction faite des perturbations du mouvement de rotation de chacun des corps celestes, quinbsp;proviennent des attractions de tous les autres sur lanbsp;partie non spherique de celui que Ton considere,nbsp;la quantite U est aussi constante pour chaque corpsnbsp;en particulier (n°4i9); si done on neglige la partie variable de 2U, et qu’on mette une autre constante C gt;nbsp;a la place de D — 2mU —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Tequation {c)
deviendra
mm
Si Tonveut transporter Toriginedescoordonneesa*^ centre de figure du soleil, on designera par g ,h,^fnbsp;les coordonnees de ce point, dont Torigine estnbsp;centre de gravite du sjsteme solaire; par x, ftnbsp;les coordonnees du centre de m, rapportees a celui dunbsp;soleil, de sorte qu’on ait
X, = X
pour les coordonnees du centre de m, dont Torig**^®
I
-ocr page 533-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;489
est au centre de gravité du sjstème. II en résultera
^ nbsp;nbsp;nbsp;dx dh ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;drnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dk ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„ dz
dt nbsp;nbsp;nbsp;dt ’dlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt
et a cause de
Sm nbsp;nbsp;nbsp;== Sm, (ï
dx^ ‘0'“ dz'‘\
ds ^ dx nbsp;nbsp;nbsp;dh-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr dknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dz
— 2 -r-^in-;--2 -y- nbsp;nbsp;nbsp;-f — 2-j-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-T,
dt dt nbsp;nbsp;nbsp;dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dt
l’équation {d) se changera en celle-ci:
- 4 [(2™ §)•
dt’ dt’ dt' mm'
après Télimination des quantités ^^
Les sommes 2, excepté 'S.m et 2-, ne compren drout plus la masse du soleil. On peut aussi separernbsp;de ces deux sommes les termes relatifs a eet astre,nbsp;lesquels sont
Mm'
Mmquot;
appelant M la masse du soleil, et r, r', rquot;, etc., distances des centres de m, in', mquot;, etc., aunbsp;Centre 5e M. De cette manie re Tequation des forcesnbsp;vives, applique'e au syslème solaire, deviendra lina-lenient
49°
2/ra I
TRAITÉ DE MÉCANIQUE -f-
df
M-f-2/ral 2/M2-
les sommes 2 ne s’étendant plus qu’aux planètes, aux satellites et aux comètes, s’il est possible; et Tori-gine de lem’s coordonnées étant actuellement aunbsp;centre du soleil.
Nous ferons remarquer, a cette occasion, que Ie mojen Ie plus direct de savoir si l’ensemble des actions des comètes exerce une influence sensible dansnbsp;Ie syslème du monde, sei'ait de calculer, a des époquesnbsp;éloignées Tune de Vautre, la valeur de la quantité C,nbsp;déduite de cette equation, d’après les vitesses relatives, les distances mutuelles, et les masses des aiitresnbsp;corps celestes, a ces dlfférentes époques : si Tounbsp;trouvait des valeurs de C sensiblement inégales, onnbsp;pourrait attribuer leurs variations a Taction des co-mètes, en négligeant toujours Taction des étoiles , etnbsp;en supposant qu’il n’y ait eu ni choc, ni explosionnbsp;dans Tintervalle; car on verra bientót que les chao-gemens brusques de vitesse allèrent la somme desnbsp;forces vives du système, et font changer, par conséquent , la valeur de la quantité C.
570. D’après ce qu’on a vu dans Ie nquot; 546, 1® fonction désignée par lt;p dans Téquation (è), est unnbsp;maximum on un minimum pour les valeurs dps coor-donnees x, y, z, x', etc., qui répondent a unenbsp;position d’équilibre du système; ii s’ensuit done quenbsp;la somme des forces vives de tous ses points cess^Jquot;
-ocr page 535-DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;^lt;jt
daugmeoter ou de diminuer, toutes les fois que Ie sjstème, pendant son mouvement, passe dans unenbsp;position oü il demeurerait en équillbre, si ses pointsnbsp;n’avaient pas de vitesses acquises; et comme lesnbsp;maxima et les minima de cette fonction du tempsnbsp;devront êire alternatlfs, il en résulte aussi que lesnbsp;positions d’équilibre par lesquelles Ie système passera,nbsp;seront alternativement stables et non stables; celles-ci répondant aux minima de ia fonction (p, et celles-lanbsp;a ses maxima.
Toutefois, ie caractère distinctif des deux états d e-quilibre a été seulement énoncé dans Ie n“ 547; et ilnous reste a prouver qu’en effet, la stabilité de l’é-quilibre alien, quand la fonction lt;p est mi maximum;nbsp;ce que nous allons faire au moyen de 1 equation {b).
Pour cela supposons que a, b, c, a', b', c', etc., soient les coordonnées des points m, m', ni', etc.,nbsp;dans un état d’équilibre du système; supposons aussinbsp;qu’on les écarté un tant soit peu de leurs positions,nbsp;etqu’oii leur imprimé de trés petites vitesses k, k',nbsp;kquot;, etc.; au bout du temps t, soient
c r,
a'H- p, ƒ = é' q', z'= c' r, etc.,
les coordonnées des mêmes points; il s’agira de faire Yoir que les variables p, q, r, p', etc., demeurerontnbsp;toujours tres petites, si la quantité cp (a,-b,c, a', etc.),nbsp;est un maximum.
En effet, je développe lt;p [x,j, z, x', etc.), suivant les puissances et les produits de p, 9,
-ocr page 536-492 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mégakique.
p', etc. Par la propriété commune aux maxima d aux minima, la somme des termes dépendans desnbsp;premières puissances de ces variables sera toujoursnbsp;nulle, quel que soit Ie nombre des variables indé-pendautes que la question comporte. On déraontrenbsp;aussi , dans Ie calcul dilférentiel, que la somnienbsp;des termes dépendans des carrés et des produitsnbsp;de p, q, r, p', etc., cest-a-dire, la somme desnbsp;termes du second ordre par rapport a ces quan-tités, pourra se décoraposer dans Ie cas du maximum,nbsp;en plusieurs carrés, pris avec Ie signe —, et dont Ienbsp;nombre est celui des variables indépendantes. Ennbsp;désignant par R , Ie reste de la série comprenant lesnbsp;termes du troisième ordre et des ordres supérieurs,nbsp;on aura done
lt;p (x, y, z , x', etc.) — (p{a, b, c, a', etc.)
— (s* nbsp;nbsp;nbsp; squot;* etc.) -f- R f
s, s', squot;, etc., étant des fonctions linéaires Ae p, (jf r, p', etc., qui seront toutes nulles en même temp*nbsp;que ces variables. La substitution de cette valeur denbsp;lt;p dans l’équation (a) donne
^ nbsp;nbsp;nbsp;— (j'*-f--f-^''*4“ etc.) -f*R'
Or, au commencement du mouvement, les varia' bles p,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r, p', etc., sont d’abord tres petites;
qu il en est ainsi, les quantités s, s', s”, etc., sont eg®' lement tres petites; et, réciproquement, a desvaleu*'*nbsp;trés petites de s, s', squot;, etc., correspondent toujour*nbsp;de semblables valeurs Ac p, q, r, p', etc. D’ailleurs^nbsp;pour de telles valeurs, chaque lerme du second
-ocr page 537-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;493
oi’dre est plus grand, abstraction faite de signe, que R, qui ne renfernie que des termes d’un ordre supérieur au second ; par conséquent, tant qiie tous lesnbsp;carrés s'‘, 5'®, squot;*, etc., sont encore tres petits, cha-cun d eux surpasse la valeur de R.
Cela posé, nous sommes en droit de conclure que toutes les quantités s, s', squot;, etc., demeureront tou-jours tres petites, et que chacune d’elles ne surpas-sera jamais 24;®; car, ces quantités variant par de-grés continus, cela ne pourrait arriver avant que lanbsp;plus grande d’entre elles, qui sera s, par exemple,nbsp;He soit devenue égale a 24:*; et comme cette valeur de s serait encore tres petite, puisque toutes lesnbsp;quantités k, k', kquot;, etc., sont tres petites, par bypo-tlièse, on aurait a la fois
^® = i24:*, nbsp;nbsp;nbsp;/®gt;R, 5'quot;*gt;R, etc.,
i 2/ue® = — nbsp;nbsp;nbsp; /'• -j- etc.) -f- R;
ce qui serait absurde, puisque | 2?ne® est essentielle-ment une quantité positive. Done aussi les variables p, q, r, p'f etc., resteront constamment tres petites,nbsp;et Ie système ne fera qu’osciller autour de sa positionnbsp;lt;1 equilibre, qui est alors un équilibre stable; ce qu’onnbsp;Se proposait de démontrer.
liorsque la quantité (p[a, b, c, a', etc.) est un ^ninimum, la somme des termes du second ordre, dansnbsp;Ie développement denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z, x', etc.), est une
quantité positive; l’équation des forces vives peut ®lors subsister, sans que les variables p, q, r, p', etc.,nbsp;soient toujours trés petites; mais cela ne suffif pas
494 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
pour en conciure qu’elles cesseront, en efFet, de l’ètre au bout d’un certain temps, quelque petites qu’onnbsp;les suppose a Torigine du mouvement, ainsi que lesnbsp;vitesses initiales k, k', k', etc.; et ce n’est qu’en determinant, dans chaque problème, leurs valeurs ennbsp;functions de qu’on pourra s’assurer qu’elles ne sontnbsp;pas limitées.
5']i. Les vitesses initiales, dont les composantes ont été représentées par a, h, c, a\ h', c', etc., dansnbsp;Ie n® 535, et que les points m, m', iri', etc., ont prisesnbsp;effectlvement, quand Ie mouvement du système anbsp;commence, satisfont nécessairement aux conditionsnbsp;données qui bent les mobiles entre eux et a d’autresnbsp;points de l’espace; et comme, par hypothese, cesnbsp;conditions sont exprimées par des equations, savoir,nbsp;par les equations (2) du n® 531, il s’ensuit que sinbsp;l’on désigne par i un temps infiniment petit, elnbsp;qu’on prenne
J'a‘~a£, nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— S‘x'=ai, etc-gt;
les déplacemens des points m, m', mquot;, etc., qui répondent a ces accroissemens de leurs coordonnées,nbsp;et aussi les déplacemens contraires, satisferont auXnbsp;conditions données, c’est-a-dire, aux equations (3)gt;nbsp;qui ont été déduites des équations (2) dans Ie n° 53i •nbsp;On pourra done employer ces valeurs de dlr, Jy, etc.,nbsp;dans l’équation (5) du n® 555 ; en sorte qu’a l’ori-gine du mouvement, et en supprimant Ie facteur ^nbsp;cornmun a tous les termes, on aura cette équation
DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;496
«ntre les composantes A , B, C, A', etc., des vitesses que les points m, m', m!', etc., prendraient s’ilsnbsp;Gtaient libres et isolés, et celles des vitesses qu’ilsnbsp;Prennent réellement.
II est facile de verifier cette equation dans Ie mouvement initial de rotation d’un corps solide autour lt;i’un point fixe. En effet, changeons m en dm et 2nbsp;®n ƒ, et faisons
/(a“ -f- nbsp;nbsp;nbsp; c')dm = h;
de sorte que h repre'senfe la somrae des forces vives de tous les points du corps. L’équation précédentenbsp;deviendra
/(Aa-j-Cc) f/m = A. (f) ö’ailleurs, on aura (n*^ 4^8)
a=zciz,— rj^, b = rx,—pz^, c = pj^ — qx^;
^if Ji’ ^1’ étant les trois coordonnées de dm, rap-portees aux axes principaux du corps qui se coupent au point fixe, et p , q, r, désignant les conipo-santes de la vitesse de rotation autour de ces mêmesnbsp;axes. De plus, en appelant k Ie moment principal,nbsp;i'elalif au point fixe, des quantités de mouvementnbsp;itnprimées a tous les points du corps, et et, C, y, lesnbsp;^•^gles que l’axe de ce moment fait avec les axes denbsp;igt; J,, Zi, on aura
S (Bx^ — Aj^) dm = k cos y,
S (Az^ — Cx^) dm = k cos amp; ,
S (Cj-^ — Bz^) dm = k cos ct;
-ocr page 540-496 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAKIQUE.
car il est évident que les premiers membres de ces equations sont les momens, par rapport aux axes desnbsp;des quantités de mouvement dont k est Ienbsp;moment principal; en sorte que les valeurs de ceSnbsp;intégrales doivent se deduire de la valeur de A:, ennbsp;multipliant par cos y, cos C, cos a (n® 281). Or, si l’ofinbsp;substitue les valeurs de a, b, c, dans I equation (ƒ]gt;nbsp;et qu’on ait égard a ces dernières équations,nbsp;vientnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
k(p cos et-\-q cos C nbsp;nbsp;nbsp;r cos y):=zh;
done, en désignant par ‘zs- la composante de la vitessc angulaire de rotation autour de l’axe du moraeD*nbsp;principal, de sorte qu’on ait
n!r= p cos « 5' cos ^ -j- r cos y,
il en résultera
kfzs- = h;
ce qui s’accorde avec Ie théorème du n° 419 r d apfcs lequel cette composante de la vitesse de rotationnbsp;égale a la somrae des forces vives, divisée par Ie ï»®'nbsp;ment principal des quantités de mouvement.
572. Maintenant, s’il survient pendant Ie mouVC' ment un changement brusque dans les vitesses deSnbsp;mobiles, on pourra prendre pour J'x, Sj, etc., dat’®nbsp;l’équation (5) du nquot; 535, les déplacemens infinimcf*'nbsp;petits de tous les points du système, qui ont effectb’®'nbsp;ment lieu a une époque quelconque de ce changetneobnbsp;pourvu qu’a eet instant, comme on l’a expliqué dan^nbsp;ie numéro suivant, les points parlesquelslespartiesd^
-ocr page 541-DYNAMIQUE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;497
système sont en contact, aient une même vitesse, pour les deux parties adjacentes, dans Ie sens normalnbsp;a leur surface commune. Cela étant, il y aura deuxnbsp;€as distincts a examiner.
1°. Si Ie changement brusque est produit par la rencontre de deux ou plusieurs corps du système, ounbsp;par Ie choc de ces mobiles contre des obstacles fixes,nbsp;la condition dont il s’agit sera remplie a I’instant denbsp;la plus grande compression ( n“ 4^8). En supposantnbsp;done que les composantes a, b,c, a', etc., des vitessesnbsp;des mobiles se rapportent a eet instant, et A, B, C,nbsp;A', etc., au commencement du choc, on pourranbsp;prendre, comme dans Ie numéro précédent,
é'oc = ae, S'J = bs, J'z = ce, S'x'—a'i, etc.;
et l’équation (e) aura lieii entre les composantes des Vitesses a ces deux époques, qui seront celles du commencement et de la fin du choc, lorsque les mobilesnbsp;n auront aucune élastlcité. Or, cette equation (e)nbsp;donne
lm (Afl -f- BZ» -f- Cc) = quot;2.171 (a® -f- 6* c“); et comme on a identiquement
2m [(A — aY (B - bf 4- (C — cY]
= 2m(A*-l-B® C®)4- 2m(a’^~t-b‘-i-c^)
il
— aSm (Aa -j- Bè -j- Cc),
en résulte
2m (A* 4- B“ 4- C*) — 2m (a“ -f- nbsp;nbsp;nbsp;4- c*)
: Sm [(A — aY (B — bY 4- (C — c)*];
32
4g8 nbsp;nbsp;nbsp;Traité de mécaniqüE.
sorte que lexces de la somme des forces vives de tous les points du syslème avant Ie choc, sur la sommenbsp;des forces vives après Ie choc, est une certainenbsp;somme de forces vives, et, conséquemment, unenbsp;quantité positive. Par conséquent, dans les change-mens brusques de vitesse, pjovenant du choc desnbsp;corps déüués d elasticité, entre eux ou contre desnbsp;obstacles fixes, il y a toujours perte de force vive;nbsp;ainsi que nous l’avons déja vu, dans Ie choc de deuxnbsp;corps sphériques et homogènes, dont les centres senbsp;meuvent sur une même droite (n” 56i).
3°. Lorsque Ie changement brusque sera produit par des explosions intérieures qui briseront un oünbsp;plusieurs corps du système, ce sont les composantesnbsp;A, B, C, A', etc., des vitesses au commencement dunbsp;phénoraène, et non pas les composantes a, b, Cfnbsp;d, etc., des vitesses finales, qui satisferont a la condition du n° 536; en sorte que, dans ce cas, on nnnbsp;pourra plus employer les valeurs précédentes de Sx»nbsp;Sj, etc., dans 1 equation (5) du n® 535. Mais en dé-signant toujours par £ un temps infiniment petit, oUnbsp;pouiTa prendre
S'Xr=.kamp;, jyrrrBs, lt;:fz=C«, J'x'z=zA.'amp;, elC-gt; ce qui changera l’équation (5) en celle-ci :
2m [(A — a) A (B — ^) B (C — c)q = oi d’ou Pon déduit
2m (a* nbsp;nbsp;nbsp;5* -f- c*) — 2/w (A* -f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- C“)
= [n — A)*-l~(b —-B)* (c — C)*];
-ocr page 543-DYNAMIQUE, SFXONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;499
ce qui montre que la somme des forces vives de tous les points des parties des mobiles, après l’explosion,nbsp;est toujours plus grande que la somme de leurs forcesnbsp;vives avantl’explosion. II est évident, en effet, que sinbsp;les mobiles sont en repos avant la separation de leursnbsp;parties, cette separation sera toujours suivie d’unenbsp;Augmentation de force vive; mais, en vertu du théo-vèrne qu’on vient d’énoncer, quels que soient lesnbsp;Riouvemens de translation et de rotation d’un corps,nbsp;Ie changement brusque produit par une explosionnbsp;intérieure, donnera toujours lieu a une augmentation de force vive, et non pas a une diminution,nbsp;eomme dans Ie cas d’une rencontre de corps dénuésnbsp;^’élasticité.
Sans qu’il soit nécessaire de rien ajouter a ce que Rous avons dit, dans Ie n° 4^9, sur Ie choc des corpsnbsp;élastiques, on voit que la première partie de ce phé-nomène, depuis Ie commencement jusqu’a 1’instantnbsp;de la plus grande compression , peut être assimilée aunbsp;premier des deux cas précédens, et la seconde par—nbsp;tie, depuis eet instant jusqu’a la séparation des mo-lgt;iles, au second de ces deux cas : il y a done per tenbsp;de force vive pendant la première partie, et accrois-sement pendant la seconde. De plus, si les mobilesnbsp;sont parfaitement élastiques, de sorte qu’ils repren-en se séparanl, la même forme qu’ils aVaientnbsp;®vant Ie choc, et que les deux parties du phénomènenbsp;^oient exactement semblables, l’augmentation denbsp;force vive, pendant la seconde partie , sera égale a lanbsp;dinainution qui aura eu lieu pendant la première; parnbsp;Consequent, la somme des forces vives du sjstème sera
32..
-ocr page 544-5oo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Ia même avant et après Ie choc, conformëraent a ce qu’on a vu dans Ie n“ 565. Cela suppose, toutefois,nbsp;qii’on fasse abstraction de la perte de force vive, qu'nbsp;aura toujours lieu ( n“ 5G8), s’il y a glissement elnbsp;frottement des corps I’un contre l’autre pendantnbsp;durée de leur contact.
575. Le principe de la moindre action, qu’il nous veste a considérer, consiste en ce qne, dans le mouvement d’un sjstème de corps pour lequel le principe des forces vives a lieu, si Ton fait le produit denbsp;la vitesse de chaque point materiel du système, de sanbsp;masse et de l’élément de sa trajectoire; que l’ounbsp;prenne la somme des prodults semblables pour touSnbsp;les mobiles; et qu’on intègre cette somuie, depuisnbsp;une position donnéef du système jusqua une autrenbsp;position aussi donnée, la valeur de cette integralenbsp;sera généralement un minimum.
Ce théorème est une extension de celui du n“ 160, et se démontre de la mème manière; c’est pourquo*nbsp;nous en supprimerons la demonstration, pour abrequot;nbsp;ger. Si Ton appelle ds I’element de la trajectoi*'®nbsp;de m, dont la vitesse est e, ce sera 1’intégralenbsp;1,mvds qui aura, en general, une valeur minii^^inbsp;mais dans quelques cas, comme dans celui du moUquot;nbsp;vementd’un point materiel sur une surface ferméc» 1®nbsp;minimum pourra être remplacé par le nmocimum;nbsp;ce que l’on démontre seulement, c’est que la varia'nbsp;tion intiniment petite de f'ï.mvds fest toujoui’S égalenbsp;a zéro.
A cause de == vdt, l’intégrale dont ii s’agit e** la mème chose que fNdt, en faisant V =
DYNAMIQÜE, SECONDE PARTIE. nbsp;nbsp;nbsp;5oi
principe de la moindre action revient done a dire lt;lue rintégrale du produit de la force vive du sjs-terne et de Félément du temps, est généralement unnbsp;^ninununi; en sorte que, dans la nature, un systèmenbsp;de corps est transporté d’une position dans une autre,nbsp;Cu dépensant la moindre quantitë possible de forcenbsp;vive. Lorsque les mobiles ne sont soumis a aucunenbsp;force motrice, la quantité V est constante (nquot; 565),nbsp;ct c’est Ie temps dju trajet qui est un minimum.
Si Fon compare Ie principe de la moindre action 9ux principes des forces yives, de la conservation dunbsp;Riouvement du centre de gravifé, et de la conservation des aires, on voit que Ie premier n’est qu’unenbsp;i'egle^^pour former les equations différentielles dunbsp;Oiou-^ement, maintenant inutile, puisqu’on obtientnbsp;oes equations d’une manière plus directe et plus générale, au moyen de la formule (r) du n° 53ij tandisnbsp;que les autres principes, outre qu’ils renferment desnbsp;proprietes importantes du mouvement, ont encorenbsp;1 avantage de fournir des intégrales de ces equationsnbsp;différentielles, qui sont les seules que Fon connaissenbsp;dans la plupart des problcmes.
gt;, savoir :
Le principe de la conservation du mouvement du lt;^entre de gravité fournit trois intégrales en quantitésnbsp;linies.
'S.inx nbsp;nbsp;nbsp;=.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a1.mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-1-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Imj nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h'2mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bi,
'S.mz nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c'^mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-|-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ci;
c, A, B, C, étanl les six conslantes arbitraires,
5oa nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DR MÉCANIQUE.
dont les trois premières représentent les coordonnées
du centre de gravité du sjstème a l’origine du raou'
vement, et les trois autres sont les sommes des quan-
tités de mouvement iraprimées, a cette époque,
tous les points du systèrae, parallèlement aux axes des
coordonnées.
Les integrates qui résultent du principe de la coQ' servation des aires sont trois integrates premières gt;nbsp;savoir:
S/ra {xdj- —¦ jdx) = cdt,
'S,m{zdx — xdz) = c'dt,
'S.m {jdz — zdy) =: cquot;dt;
c, c’, cquot;, étant les trois constantes arbltraires cpii ex-* prinient les momens des quantités de mouvementnbsp;initiates de tous les points du sjstème, par rapportnbsp;aux axes des z, y, x, on Ie double des aires décritesgt;nbsp;dans Tunité de temps, autour de ces mêmes axes.
Enfin, Ie principe des forces vives ne fonrnit qu’uno seule iütégrale, qui est l’équation (b) du n* 564 gt;nbsp;qu’on peut écrire ainsi:
ï2?n(^---j— Ji-\-(p{x, J, z, x', etC')^
D étant une constante arbitraire.
Ir
NOTIONS PRÉLIMINAmES.
574. UHydrostatique est la partie de Ia Statique qui traite de réquilibre des fluïdes. On y considèrenbsp;un fluïde comme uu amas de poïnts matériels quïnbsp;cedent au moindre effort que 1’on fait pour les séparrnbsp;rer les uns des autres. Les fluides que la nature nousnbsp;presente approclient plus ou moïns de eet état denbsp;fluïdïté parfaite; Tadhérence qui existe enlre les mo^nbsp;lécules de plusïeurs de ces substances, et quï produïtnbsp;Ce qu’on appelle leur viscosité, s’oppose a la separa^nbsp;flon de leurs parties; maïs, dans la théorie que nousnbsp;^lous exposer, nous ne nous occuperons que desnbsp;flnides parfaits; et, sï i’on excepte quelques liquidesnbsp;la vlscosïté est tres considerable, les lols de I’é-^nbsp;fluilibre auxquelles nous parvlendrons s’appllque-*’ont, saus evreur sensible, a tons les autrqs fluïdes^
-ocr page 548-5o4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
Ces substances, comme les corps solides, sont coniquot; posëes de molecules disjointes, et séparées par desnbsp;espaces vides; mais si l’on divise un fluide en parliesnbsp;d’une étendue insensible, dont cbacune renfernie ,nbsp;néanmoins, un nombre immense de molecules, onnbsp;pourra adftiettre que les conditions d’équilibre denbsp;chaque partie sont les mêmes que si elle était infini-ment petite, qu’elle conservat toujours sa fluidité,nbsp;et qu’elle eüt pour densite' celle du corps, telle qu’oonbsp;Fa définie dans Ie n“ 98. Cela revient a considérer unnbsp;fluide comme une masse continue, dont la densitenbsp;est constante, ou variable par degrés insensibles.
5’]5. On distingue deux sortes de fluïdes, savoir : les liquides et les fluides aérijörmes.
On appelle aussi les liquides des fluides incompres' sibles; mais, dans la réalité, ce sont des substancesnbsp;qui ne se compriment sensiblement que sous desnbsp;pressions extrêmement grandes. Si, par exemple, uï*nbsp;cylindre vertical est rempli d’eau jusqu’a une certainenbsp;hauteur; que eette eau n’éprouve d’abord aucunenbsp;pression a sa partie supérieure, et qu’elle soit ensuit^nbsp;ehargée d’un poids équivalent a la pression atmos-phérique, i’observation a fait voir que la hauteu*quot;nbsp;primitive de l’eau diminue seulement de 46 milfl*^quot;'nbsp;nièmes, en supposant que Ie cylindre conserve sonnbsp;diaraètre, et que ses parois ne cedent pas a la pressioonbsp;qui leur est transmise par Ie liquide. En augmentantnbsp;la charge du liquide, et la portant a plusieurs ceo-taines de pressions atmosphériques, Fexpérience ^nbsp;donné une condensation de l’eau croissante dansnbsp;même rapport que cette charge. Le mercure e.st eO'
HYDROSÏATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;5o5
core moins compressible que l’eau; el, quelque effort que Ton ait fait, on n’est pas parvenu a diminuer sonnbsp;Volume d’une manière appreciable.
Les fluïdes aériformes, comprenant lair atmosphé-rique et les differens gaz, sont compressibles et doués d’une parfaite ëlasticitë; en sorte qu’ils peuvent changer, a la fois, de forme et de volume par la compression , et revenir exactement a leur forme primitive dèsnbsp;que cette compression a cessë. On les nomme aussi,nbsp;pour cette raison, Aesjluides élastiques.
Les vapeurs sont ëgalement des fluïdes ëlastiquesj mais, pour une tempërature donnëe, un espace aussinbsp;donnë ne peut contenir qu’une quantité déterminëenbsp;de va peur; de manière que si la va peur a atteintnbsp;cette limite, et qu’on diminue un tant soit peu, soitnbsp;1 espace, soit la tempërature, une portion de vapeurnbsp;se liquëfie. L’expërience a prouvë que ce maximumnbsp;de vapeur est Ie méme, a tempërature ëgale, dans unnbsp;espace vide d’air et dans un espace rempli d’air plus ounbsp;moins dilatë ou comprimé. La densitë de la vapeurnbsp;est, en general, peu considërable, lelativement anbsp;celle du liquide dont elle provient; mais, quand unnbsp;liquide est conteuu dans un vase ferme , dont il oc-cupe, par exemple, Ie tiers ou la moitië, et qu’onnbsp;cleve sa tempërature a un trés haut degrë , Ie liquide tout entier , après s’étre dilatë , se rëduit su-lgt;itement en une vapeur transparente dont la densitënbsp;est Ie tiers ou la moitië de la densitë primitive denbsp;ce méme liquide.
L’air et les gaz sont appelës des fluïdes permanens, P^r opposition aux vapeurs; mais il y a lieu de croire
-ocr page 550-5o6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
qu’ils peuvent être liquefies par une tres grande compression OU par un tres grand refroidissement; et c’est, en efFet, ce que l’on a vérifié a l’égard de plu-sieurs d’entre eux.
376. La propriété caractéristlque des fluides, qui les distingue essentiellement des corps solides et quinbsp;servira de base a la théorie de leur équilibre, est lanbsp;faculté qu’ils ont de transmettre également, en tousnbsp;sens, les pressions exercées a leurs surfaces. Dansnbsp;mon Mémoire sur les Équations générales de Téqui-libre et du mouvement des corps élastiques et desnbsp;fluides (^), j’ai fait voir comment cette propriéténbsp;provlent d’une disposition respective des moleculesnbsp;du fluide, a laquelle il revient trés rapidement quandnbsp;il a été comprimé ou dilaté; et comment la résultantenbsp;des attractions et repulsions moléculaires, qui pro-duit les pressions intérieures, peut varier dans unnbsp;trés grand rapport, pour les trés petites variationsnbsp;de distance des molécules, qui ont lieu dans les li'nbsp;quides. Mais, dans eet ouvrage, on regardera la pro-priété dont il s’agit comme une donnée de l’expé'nbsp;rience, admise par tous les physiciens et les géoraètresnbsp;qui se sont occupés de l’Hydrostatique, et dontnbsp;l’exactitude ne peut laisser aucun doute. C’est ainsinbsp;qu’en traitant de l’équilibre de la lame élasliquot;nbsp;que (nquot; 3o6), nous sommes partis d’un principe secondaire , au lieu de remonter aux actions molécu'nbsp;laires dont il dérive. 1
Journal de l’ÉcoIe Polytechnique, 20® cahier.
-ocr page 551-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;507
'5^']. Pour nous former une idee precise du principe de régalité de pression en tous sens, considérons d’abord les fluides incompressibles.
Supposons qu’un vase prismatique, droit et posé sur un plan horizontal, dont ABCD (fig. 33) repré-seate une section verticale, soit rempli jusqu’en EFnbsp;d’un liquide, tel que l’eau, par exeniple; supposonsnbsp;aussi que Ton i’ecouvre cette eau d’un piston horizontal qui ferme Ie vase exactement. Pour simplifiernbsp;la question, faisons abstraction de la pesanteur denbsp;Peau, desorte que ce fluide n’exerce, par lui-même,nbsp;aucune pression sur les parois du vase; enfin, posonsnbsp;sur Ie piston un poids donné P, coniprenant Ie poidsnbsp;même du piston. II est évident que la base horizontale du prisme sera pressce de la même manière quenbsp;si Ie poids P était posé immédiatement sur cette base,nbsp;et qu’il fut distribué uniformément sur toute sonnbsp;étendue. Tous ses points éprouveront des pressionsnbsp;verticales égales entre elles; la pression qui en résul-tera, pour une portion quelconque a de cette base ,nbsp;sera proportionnelle a a : elle équivaudra a une forcenbsp;verticale, appliquée au centre de gravité de l’aire a,
et exprimée par —, en désignant par a l’aire de la
base entière du prisme, qui est aussi celle de la base du piston en contact avec Ie liquide. Or, Ie principenbsp;de l’égalité de pression en tous sens, consiste en cenbsp;que la pression que Ie poids P exerce a la partie supérieure de l’eau, se transmet, par I’intermediaire dunbsp;fluide, non-seulement sur la base du vase, mais encore sur ses faces latérales : tous les points du vasc
-ocr page 552-5o8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
sont également presses dans des directions perpendi-culaires aux parois; et une aire a, prise sur une des faces latérales du prisme, eprouve la même pression
que si elle faisait partie de sa base horizontale.
Généralement, supposons que Ie vase ait la forme d’un polyèdre quelconque, dont la figure S/j. repré-sente une section. Ce vase étant ferme de toutesnbsp;paris, et fixement attaché, concevons qu’il soit rem-pli exactemenl d’un liquide saus pesanteur. Si I onnbsp;enlève une face de ce vase, et qu’on la remplace parnbsp;un piston, auquel on applique une force donnée P,nbsp;perpendiculaire a la surface du liquide adjacent, Ienbsp;vase et Ie fluïde demeureront en repos, et, d’après Ienbsp;principe que nous expliquons, la pression que lanbsp;force P exerce sur la surface adjacenle, se transmet-tra, par l’intermédiaire du liquide, sur toutes lesnbsp;faces du polyèdre. Tous les points du vase, en y com-prenant les points de la base du piston, seront éga-lement presses de dedans en dehors, suivant lesnbsp;directions perpendiculaires aux parois; et, relati'nbsp;vement a une aire a, prise sur une de ces parois»nbsp;ou sur la surface du piston, la pression sera unenbsp;force perpendiculaii’e a son plan, appliquée a son
Pet
centre de gravlte, et égale a —; n étant I’aire ea-
liere de la base du piston, en contact avec le liquide.
Cette pression transmise s’exerce de la même ma-nière dans I’interieur du liquide; et si Ton y considère une portion du liquide termiuae par des faces planes^.
-ocr page 553-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;Sog
OU un polyèdre solide qui y soit plongé, chaque par-tie a, de Tune des faces éprouvera aussi, de dehors
eu dedans, la pression normale egale a
On étend, sans difficulté, ces résultats au cas oü la surface pressée n’est plus supposée plane; il suffitnbsp;alors de la decomposer en élémens infiniraent petits,nbsp;que l’on regardëra comme les faces planes d’un po-Ijèdre infinitesimal; et si Ion désigne par co 1’aire
d’un de ces élémens, on aura — pour la pression
normale qu’il éprouve; a étant toujours l’aire du piston, et P la force perpendiculaire qui y est appli-quée. En désignant par p la pression constante qu’é-prouverait une aire plane égale a l’unité, on aura
? = p, et les produits pco et pet exprimeront les
pressions sur l’élément co et sur l’aire plane égale a a.
Si Ie liquide a un certain degré de viscosité, la pro-prieté de presser également en tous sens a encore lieu; seulement, il arrive que la pression ne se trans-met pas latéralement avec la méme rapidité que sui-vant la direction meme de la force P; mais, apres unnbsp;temps convenable, la pression latérale devient égalenbsp;^ la pression dii’ecte; et e’est a cet instant que Tonnbsp;oonsidère l’équilibre du liquide.
578. Quand Ie liquide contenu dans un vase est pesant, il transmet les pressions que l’on exerce a sanbsp;surface , dp la mème manière que quand il est dénuénbsp;pesanteur ; mais il exerce en outre,- sur les parolsnbsp;Vase, une pression due a son poids et variable
5io nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAWIQUE.
d’un point a im autre : il en est de méme a l’égarfl d’iin liquide dont les points sont sollicites par la pe-santeur et par d’autres forces données, et qui de-meure en équilibre dans un vase. Si les parois dunbsp;vase sont nécessaires a Tequilibre, en sorte qu’on n’/nbsp;puisse pas faire une ouverture sans que Ie liquide uenbsp;s’échappe aussitót, il en faudra conclure que les parols éprouvent, en chaque point, une pression particuliere, dlrlgée de dedans en dehors, sulvant unenbsp;normale a la surface du vase; car ce n’est que suivantnbsp;cette direction qu’une surface peut empêcher de senbsp;mouvoir un point materiel en contact avec elle,nbsp;et détruire, par sa resistance. Ia force motrice denbsp;ce mobile.
La même chose a lieu dans l’intérieur du liquide^ comme on l’a dit dans Ie numéro précédent, soit surnbsp;des portions du liquide même, solt sur des corps qui ynbsp;sont plongés. La pression en un point quelconque estnbsp;une quantilé inconnue, que nous déterminerons dans lanbsp;suite, et qui dépendra de la position de ce point etnbsp;des forces motrices appliquées au fluide. Comme ell^nbsp;change, en général, d’nn point a un autre, on ncnbsp;peut la supposer rigoureusement constante que dansnbsp;une étendue infiniment petite; or, pour mesurer lanbsp;pression exercée sur un élément déterminé d’une surface, on concoit une aire plane, que l’on prend poui’nbsp;unité, et qui éprouve, dans loute son étendue, lanbsp;même pression que eet élément: p étant la pressionnbsp;totale que cette aire supporle, et « l etendue infiniment petite de eet élément, Ie produit pat sera lanbsp;pression correspondaute a eet élément, et normale a
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la surface donl il fait partie. Le coefficient p sera une fonction des coordonnées de ce même élément,nbsp;que nous appellerons la pression rapportée a l’uniténbsp;de surface.
Cela posé, si l’on enlève une portion plane de Ia surface du vase , quW la remplace par un piston de même étendue, et qu’on applique a ce piston une force égale et contraire a celle que cettenbsp;portion du vase éprouvait, il est évident que 1’é-quilibre subsistera comme auparavant. De plus, sinbsp;le vase est ferme de toutes parts, partout en contact avec le liquide, et fixement attaché, l’équilibrenbsp;ne sera pas non plus troublé en ajoulant a cettenbsp;première force une autre force quelconque P; carnbsp;les forces appliquées aux points du fluïde étant ennbsp;équilibre, tout doit se passer, relativement a cettenbsp;force P, comme si ces forces n’existaient pas, et denbsp;même que dans le numéro précédent. Par conséquent,nbsp;la pression exercée par cette force P, sur Ia surface dunbsp;liquide en contact avec le piston , sera transmisenbsp;également en tous sens , par l’intermédiaire dunbsp;fluide, et la pression p, rapportée a l’unité de surface , se trouvera augmentée, en chaque point, d’une
p
quantité constante et égale a a etant toujours 1’aire du piston, en contact avec le liquide.
Ï1 est important de distinguer, comme nous le faisons ici, les deux sortes de pressions qui sontnbsp;®xercées sur les parois d’un vase contenant un li-quide en équilibre, ou que supportent les partiesnbsp;gt;itemes de ce fluide : Tune de ces pressions, qui
5i2 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
varie d’un point a un autre, est due au poids et aux autres forces motrices de la raasse fluïde; 1’autre,nbsp;qui est partout la même, provient des forces appHquot;nbsp;quées a sa surface, et fransmises par son intermédiaire.nbsp;Ces deux pressious s’ajoutent en chaque point, pournbsp;former la pression totale.
if
5jg. D’après la propriété de transmeltre également en tous sens les pressions exercées sur sa surface, uunbsp;fluïde incompressible, conlenu dans un vase fixe-ment attaché, doit être regardé comme une véritablenbsp;machine; car une machine est, en général, un ap'nbsp;pareil au moyen duquel une force aglt sur des pointsnbsp;qui sont hors de sa direction, et exerce sur ceSnbsp;points des eflbrfs plus grands ou plus petits que sinbsp;elle y était immédiatement appliquée, ce qui est fonbsp;cas de la force P, que nous avons considérée dans lesnbsp;numéros précédens.
Hi
Le principe des vitesses virtuelles s’observe daos réquilibre de cette machine, comme dans celui denbsp;toutes les autres machines connues. Pour le prouver»nbsp;considérons un vase immobile et de forme quelcoU'nbsp;que (lig. 55), qui ait un nombre quelconque d’o'^''nbsp;vertures; a chacune de ces ouvertures, appliquousnbsp;un cylindre qui se prolonge indéfiniment en dehorsnbsp;du vase; eraplissons ce vase d’un liquide, telnbsp;l’eau, dont nous ne consldérerons pas la pesanteur ;nbsp;supposons que i’eau s’étende dans tous les cyü'^'’nbsp;dres, iusqu’a une certaine distance de leurs orifices»nbsp;et qu’elle y soit terminée par des surfaces planes, per'nbsp;pendiculaires aux longueurs des cylindres; enfio ’nbsp;posons sur ces surfaces EF, E'F', Equot;Fquot;, etc., des
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pistons qui les recouvrent exactement, et qui puis-sent, neanmoins, glisser sans frottement Ie long des cylindres. Soient a, a', cü', etc., les bases de ces pistons, qui sont aussi celles des cylindres; appliquonsnbsp;a ces corps des forces P, P', Pquot;, etc., perpendiculairesnbsp;a leurs bases, et dirigées de dehors en dedans; etnbsp;supposons que ces forces données, qui agiront Tunenbsp;sur Pautre par I’intermediaire de Peau, se fassentnbsp;équilibre. Dans eet état, la pression rapportée a l’u-öité de surface doit être la même sur toutes les pa-rois du vase, en y comprenant les bases des pistons (n* 577). Si done on la représente par p, onnbsp;aura pa, p'a, pquot;a, etc., pour les pressions totalesnbsp;que supportent de dedans en dehors les bases desnbsp;pistons. Pour 1’équilibre, ces pressions doivent êtrenbsp;respectiveraent égales aux forces P, P', Pquot;, etc.; parnbsp;conséquent, on aura
P = ap, P =«'ƒgt;, fquot; = aquot;p, etc. (a)
L’une de ces equations servira a determiner la valeur de p; et en la substituant dans toutes les autres, onnbsp;aura les equations d equilibre du système, qui serontnbsp;cn nombre égal a celui des pistons moins un.
Maintenant, imaginons, conformément a i’énoncé principe des vitesses virtuelles , que 1’on déplacenbsp;W parties du système, de manière que les pistonsnbsp;*’®pondent actuellement aux sections CD, C'D',nbsp;etc., des cylindres. Une partie de ces corpsnbsp;avancé, et l’autre partie aura reculé ; je repré-®^aterai leurs déplacemens par h, h', hquot;, etc.; et jenbsp;*^onsidérerai ces quantités comme positives ou comme
33
-ocr page 558-5i4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAINIQUE.
negatives, selon que les pistons auront avancé ou re-culé. Ainsi, dans la figure, la distance h comprise entre les sections EF et CD, est positive, et la distancenbsp;Ji' comprise entre les sections E'F' et C'D', est negative. Les volumes d’eau qui sortent des cylindresnbsp;pour entrer dans Ie vase, répondent aux valeurs positives de h, h', W, etc., et ceux qui sortent du vasenbsp;pour entrer dans les cylindres, a leurs valeurs negatives ; les uns et les autres seront exprimés par lesnbsp;produits ah, dh', d'W, etc., abstraction faite desnbsp;signes. Par conséquent, l’eau étant considérée commenbsp;incompressible, et la figure du vase comme invariable, la somme de ces produits, positifs ou négatifs,nbsp;devra être nulle, et l’on aura
ah -j- dh' d'hi' etc. = o. {b)
Je multiplie cette equation par /gt;; et en ayant égard aux équations («), il vient
PA F^'-l-F'/ïquot; etc. = o; . (e)
ce qui est Péquation résultante du principe des vi-tesses virtuelles, applique aux forces P, P', Pquot;, etc., et aux déplacemens h, h\ W, etc., de leurs pointsnbsp;d’application.
La condition du système, qui est ici 1’invariabi-llté du volume du liquide , est exprimée par 1’équa-tion (6). Non-seulement les déplacemens h, h', H', etc., remplissent cette condition, mais aussi lesnbsp;déplacemens contraires — h, — h', — hquot;, etc., ainsinbsp;que l’exige Ie principe des vitesses virtuelles (n® 35i)*nbsp;Les quanlités A, h', hquot;, etc., peuvent avoir des
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grandeurs fiuies, pourvu qu’aucun des pistons n’en-tre dans le vase, et ne sorte da cylindre ou il doit ^tre contenii.
58o. Le principe de l’égalité de pression en tous sens convient atïx fluides élastiques comme aux li-rfuides; mais relativement aux premiers, il n’est pasnbsp;nécessaire que des forces motrices agissent sur leursnbsp;molecules, OU qu’on exerce des pressious sur leursnbsp;surfaces, pour qu’ils pressent eux-mêmes les paroisnbsp;des vases qui les contiennentj il süffit pour cela dénbsp;leur élasticité, en vertu de laquelle ces fluides fontnbsp;contiiiuellement effort pour óccuper un plus grandnbsp;volume. En supposant donequ’une masse d’air, dunnbsp;gaz OU d’une vapeur, soit contenue dans un vasenbsp;ferme de toutes parts, et qa’on fasse abstraction denbsp;la pesanteur du fluïde, les parois du vase éprouve-ront des pressious égales en tous leurs points, etnbsp;dlrigées de dedans en dehors, suivant les normales anbsp;ces parois. La pression rapportée a l’unité de surfacenbsp;Sera la même dans toute l’étendue du vase j pour lanbsp;determiner, 011 fera une ouverture en un endroit dunbsp;Vase, pris au hasard; on y appliquera un piston, etnbsp;a ce corps, ia force nécessaire pour le maintenir ennbsp;cquilibre; en divisant cette force par 1’aire de la basenbsp;du piston en contact avec le fluide, on aura la pres-^ion demandée; el l’on trouvera toujours le mêmenbsp;quotient, quel que soit I’endroit oii le piston auranbsp;®lé appliqué. Si, par exemple, le vase représenté parnbsp;la figure 35, est rempli d’un fluide élastique, lesnbsp;forces P, P', Pquot;, etc., qu’on devra appliquer auxnbsp;pistons qui ferment les cylindres, pour les empêcher
33,.
-ocr page 560-5i6 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQUE.
de glisser, seront proportionnelles aux bases a, a', d’, etc.; Ie rapport de chaque force a la base coiTCS-pondante, sera Ie même pour tous les pistons; etnbsp;l’équation ie) aura encore lieu, mais seulement pournbsp;les mouvemens.du système dans lesquels Ie volumenbsp;total du fluide ne changera pas.
Cette pression constante quun fluide élastique exerce sur les parois du vase qui Ie ren ferme,nbsp;depend de sa matière, de sa densité et de sa temperature. On la nomme aussi la force élastique dunbsp;fluide. L’expérience prouve que pour un mêmenbsp;fluide, et la temperature ne changeant pas, la forcenbsp;élastique est proportionnelle a la densité; de sortenbsp;qu’en désignant par p la mesure de la force élastique, c’est-a-dire, la pression rapportée a l’unité denbsp;surface , et par p la densité, on a dans chaquenbsp;fluide,
p = lep;
k étanl un coefficient qui ne dépend plus que de la matière et de la temperature du fluide.
Lorsqu’on aura égard a la pesanteur du fluide, OU plus généralement, lórsque ses molecules serontnbsp;sollicitées par des forces données, la pression p varieranbsp;d’un point a un autre du vase, suivant une loi dé-pendante de ces forces, et qu on determinera dans Ianbsp;suite.
5i7
HYDROSTATIQUE.
''^'W'\/W%lt;WVWWVVW''WW\WWV\'VWWV^'WVV»WWVVgt;iVVWWVVgt;iVVWVWV\'W»V\^-Wgt;.‘V\A'WWV\VWW*
EQUATIONS GÉNÉRALES RE L’ÉQUILIBRE BES
fluïdes.
581. Pour trailer la question de la manière la plus générale , considérons nne masse fluide ABCDnbsp;(fig. 36), homogene ou hétérogène, compressible ounbsp;incompressible, dont tous les points malériels sontnbsp;sollicités par des forces données, et proposons-nousnbsp;d’exprimer par des equations les conditions de sonnbsp;équilibre.
Soient x, jquot;, z, les coordonnées d’un point quel-eonque M de cette masse, parallèles aux axes rectan-gulaires Ox, Qj, Oz; nous supposerons, pour fixer les idéés, Ie plan des x eX. j horizontal, l’axe Oznbsp;dirigé dans Ie sens de la pesanteur, et la masse ABCDnbsp;comprise au-dessous du plan des x eij, dans Tanglenbsp;trièdre des trois plans des coordonnées positives.nbsp;Partageons la masse fluide en parties que nous trai-terons comme des élémens infiniment petils, d’aprèsnbsp;Ce qu’on a dit précédemment (n“ 574)» supposonsnbsp;Ces élémens compris entre des plans infiniment rap-prochés Tun de Tautre, et parallèles a ceux des coor-données; de sorte que ces élémens soient des parallé-lépipèdes rectangles, dont les cólés adjacens seroutnbsp;parallèles aux axes et égaux aux diflérentielles desnbsp;coordonnées; les deux b.ases Iiorizontales de celui qni
5t8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MECANIQUE,
répond au point quelconque M, et qui est repré-
senté dans la figure, seront égales a dxdj; il aura di
pour sa hauteur verticale MM', et dxdjdz pour soo
volume.
En appelant p, la densité du fluide en ce point M, telle qu’elle a été définie dans Ie n® g8, et dési-gnant par dm Télément différentiel de la masse cor-respondant a ce même point, on aura done
dm = ^dxdjdz.
Le facteur p sera une quantité constante dans leS liquides homogènes, abstraction faite des petitesnbsp;compressions qu’ils éprouveront et qui pourront êtrenbsp;ine'gales en des points diffërens; p sera une fonctioonbsp;connue ou inconnue des coordonnées x, j, z, dansnbsp;les liquides héterogènes, et dans les fluïdes élastiquesnbsp;qui ne seront pas partout également comprimés.
Soient aussi quot;Kdm, Ydm, 7tdm, les composantes parallèles aux axes des x,y, z, de la force molricenbsp;donnée qui agit sur l’élément dm, de sorte quenbsp;Y, Z, soient les composantes de cette force rapportennbsp;a l’unité de masse, ou de la force accélératrice relativenbsp;au point M. Chacune de ces trois quantités sera unenbsp;fonction de x, j, z, dont on regardera les valeursnbsp;comme positives ou comtne negatives, selon que 1^^nbsp;force qu elle représente tendra a augmenter ou a diquot;nbsp;minuer la coordonnée a laquelle elle est parallel®*nbsp;L’élément dm sera, en oufre, pressé de dehornnbsp;dedans sur ses six faces, par le fluide environnant gt;nbsp;et, pour qu’il demeure en repos, ces pressions exWquot;
-ocr page 563-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;519
i'ieures devront faire équilibre aux forces iatérieures ^dm, 'idm, Zdm.
Cela étant, de'signons par pdxdj, la pressioii verticale qui s’exerce sur la base supérieure doe dj,nbsp;dans Ie sens de la pesanteur, de manière que pnbsp;exprime la pression rapportée a Tunité de surface,nbsp;qui répond a cette base infiniment petite (n® 577}.nbsp;Cette quantité p sera une fonction inconuue desnbsp;coordonnées x, J, z; au point M', dont les coor-
donnéessont x,j, z-^-dz, elledeviendra p~\-‘^dz,
et elle exprimera la pression verticale, rapportée a l’u-.nité de surface et relative a la base inférieure Aedm. Cette seconde base éprouvera done, dans Ie sens de la
pesanteur, une pression égale ^ nbsp;nbsp;nbsp;quot;f* ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4/ j
résistance du fluidesur lequeirélément dmest appuyé, sera une force égale et contraire a cette pression; en sorlenbsp;que eet élément serapousse verticalement paries deux
forces contraires pdxdjet(^-\- ^^d:^dxdj, oupar
une force égale a leur difference ^dxdjdz et dirigée
•lu bas en haut. Or, pour que cef element dm ne ® élève ni ne s’abaisse, il faudra que cette force soltnbsp;ügale a la coroposante verticale Zdm de la force mo-b'ice, qui agit dans Ie sens oppose; par conséquent,nbsp;un aura d’abord
~ dxdjdz-= Zdm.
Ou Irouvcra de mème les equations
-ocr page 564-5ao
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
~ dxdjdz = Xdm, nbsp;nbsp;nbsp;— dx djdz = Xrf/n,
qux seront nécessaires pour que Télénient dm ne se meuve ni dans Ie sens desjquot;, ni dans Ie sens des x,nbsp;et dans lesquelles q et r représentent les pressionsnbsp;rapportées a l’unité de surface, qui répondent auxnbsp;faces de dm, parallèles aux plans des x et z et des ƒnbsp;et z, et les plus voisines de ces plans. En substituantnbsp;dans ces trois equations, la valeur précédente de dm,nbsp;et supprimant Ie facteur commun dxdjdz, ellesnbsp;deviennent
(')
582. Observons actueWement que si les éle'mens dans lesquels nous avons partagé la masse ABCD,nbsp;étaient solides, de sorte que cette masse fut un assemblage de parallélépipèdes rectangles, solides et juxtaposes , il n’y aurait aucune relation nécessaire entrenbsp;les pressions que cbacun de ces parallélépipèdesnbsp;éprouverait sur ses faces non parallèles; Télémeotnbsp;dm pourrait, pAquot; exemple, éprouver une pressioonbsp;quelconque sur ses bases horizontales, et n’en éprou-ver aucune sur ses faces verticales; mais eet élémentnbsp;infiniment peilt devant être considéré comrae fluide;nbsp;aussiblen que toutes les parties de la masse totale, qmnbsp;auraient une grandeur finle (n® 574)» d suit de lanbsp;propriétéfondamentale desfluides, que lestrols quantiles p, q, r, doivent être égalcs entre elles, ou dunbsp;moins, qu’il ne peut exister entre elles qu’une diffe-
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;521
rence Infiniment petite, ne'gligeable darts les equations (r).
En effel, la pression que Ie fluïde environnant exerce sur cbacune des faces du parallélépipèdenbsp;dxdjdz, se transmet sur les autres faces, par l’inter-médialre du fluïde, dont Télement dm est compose;nbsp;Cette transmission se fait de la manière que l’on a ex-pliquée précëdemment, et d’oü il i’e'sulte qu’ayantnbsp;appelë pdxdy Ia pression qui a lieu de dehors ennbsp;dedans, sur la base horizontale supérieure, il faudranbsp;représenter, en même temps, par pdx dz et pdj dz^nbsp;les pressions transmises sur les faces latérales, et quinbsp;s’exerceront de dedans en dehors; de plus, a cesnbsp;pressions transmises, 11 faudra ajouter celles qui ré-sultent de la force motrice du fluïde dm; par conséquent , si l’on appelle y la pression due a cette force,nbsp;et exercée, par exemple, sur la face dydz, la plusnbsp;voisine du plan desjr et z , on aura pdj dz-y-y pournbsp;la pression totale, qui a lieu de dedans en dehors, ounbsp;de droite a gauche, sur cette même face. Dun autrenbsp;cóté, la pression provenant du fluïde environnant,nbsp;et exercée de dehors en dedans, ou de gauche a droite,nbsp;s'ir cette face djdz, a été représentée par rdjdz-,nbsp;Cette force est la réslstance que Ie fluide environnantnbsp;*^Ppose a la pression intérieure pdj dz-^y; par consequent il faut qu’on ait
rdjdz = pdfdz -f- y-
Or, quoique la valeur de y soit inconnue, nous sommes certain, néanmoins, que cette quantité nenbsp;peut être qu’un infiniment petit du troisième ordre.
523 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
comme la force motricedec/wz, dont elle provient; ea négligeant done y par rapport a pdj dz, nous auronsnbsp;r =: p ‘ et Ton prouvera de même que l’on doit aussinbsp;avoir (J^p.
La conclusion serait encore la méme, si rélémeot dm, au lieu d’etre un parallélëpipède rectangle, ëtaitnbsp;un polyèdre quelconque dont toutes les dimensionsnbsp;fussent toujours infiniment petites; et l’on démon-trerait de la même manière, que la pression extérieurenbsp;exercée normalement sur toutes ses faces par Ie fluïdenbsp;environnant, est proportionnelle a leurs aires respec-tives, et indépendante de la force motrice du polyèdre. II s’ensuit done que tous les élémens de surfacenbsp;qui passent par Ie point M, éprouvent une mêmenbsp;pression rapportée a l’unité de surface, et que si conbsp;est Taire de lun d’entre eux, la pression normale qu’ilnbsp;supporte, sur l’un ou l’autre de ses deux cótés, estnbsp;égale a pco, quelle que soit la direction du plan au-quel il appartient.
D’après la condition r = q—p, les équations (i) deviennent
(2)
et elles sont maintenant les équations générales de 1’Hydrostatique, qu’il s’agissait de trouver.
583. Les conditions d’équilibre qu’elles expriment se rédulsent, dans chaque cas particulier, a ce qu’onnbsp;puisse trouver pour p une function de x, j-, z, qu*nbsp;satlsfasse en même temps a ces trois équations. Or,nbsp;si on les ajoute après les avoir multipliées par dcCf
-ocr page 567-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;SaS
dj, dz,i\ vient
il faudra done, pour que la valeur de p soit possible, que Ie produit de p et de la formulenbsp;soit une dilFerentielle exacte d’une fouclion de troisnbsp;Variables indépendantes x, j, z. Réciproquemenl,nbsp;quand cette condition sera remplie, on prendra pournbsp;P l’intégrale de ce produit, et l’on satisfera de cettenbsp;naanière aux equations (2).
En mettant daas cette valeur de p, a la place de X, j, z, les coordounées d un point quelconque denbsp;ia surface de ABCD, on aura la pression qui auranbsp;lieu en ce point sur la paroi du vase dans lequelnbsp;cette masse fluide sera contenue; pression qui seranbsp;toujours détruite, pourvu que cette paroi soit fixe etnbsp;susceptible d’une resistance indéfinie; mais dansnbsp;les endroits oü Ie vase est ouvert, et ou Ie fluide estnbsp;entièrement libre, rien ne pourra détruire la pres-sion p; par conséquent, il faudra que sa valeur soitnbsp;üülle, pour tous les points de la surface libre d’unenbsp;ttïasse fluide en équilibre; ce qui donne
^dx H- = o, nbsp;nbsp;nbsp;(4)
pour l’équation différentielle de cette surface.
Cette equation subsistera encore lorsqu’on exercera pression constante a la surface libre du fluide;nbsp;car alors il faudra qu’on ait = o, pour tous sesnbsp;points; et la densité p n’étant pas nulle, l’équation (4)nbsp;resulte alors de la formule (5). Si l’on exercait, parnbsp;Uu moyen quelconque, une pression variable d’un
-ocr page 568-524 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
poilit a ua autre de la surface libre d’uu fluïde, el que celte pression rapportée a Tunité de surface, futnbsp;représentée par j\x,jy z), il faudrait que la valeui’nbsp;de p, tirée de l’e'quatiou (4), coïncidat, pour tous lesnbsp;points de la surface libre, avec cette fonetion donnéenbsp;de x,j, z; et, dans ce pas, l’équation différentiellenbsp;de cette surface serait
p(Xdx Ydjr Zdz) = df(x,j', z).
Dans la suite, nous supposerons toujours que la pres-sion exte'rleure est nulle ou constante dans toute Vé-tendue de la surface libre d’un fluide en équilibre.
La pression p étant proportionnelle a la densité, dans les fluïdes élastiques (n® 58o), il s’ensuit quenbsp;cette pression ne peut jamais être ze'ro dans un fluidenbsp;de cette nature, tant que la densité n’est pas nulle,nbsp;c’est-a-dire, tant que Ie fluide existe, et qu’il n’a pasnbsp;perdu, par Ie froid, toute sa force élastique. Un fluidenbsp;élastique ne peut done être en équilibre que quandnbsp;il est contenu dans un vase fermé de toutes parts, oUnbsp;bien lorsqu’on exerce a sa surface des pressions diri-gées de dehors en dedans.
584. II suit de réquatiou (4), que la résultante des forces accélératrices X, Y, Z, qui agissent surnbsp;chaque point d’un liquide en équilibre, appartenantnbsp;a sa surface libre, est perpendiculaire a cette surface,nbsp;soit qu’il n’j ait aucune pression extérieure, soitnbsp;qu on exerce a cette surface une pression constantenbsp;d’un point a un autre. En effet, tracons sur la surface libre une courbe quelconque, el soit ds l’élémentnbsp;diflérentiel de cette oourbe, correspondant au poini
-ocr page 569-HYDROSTAÏIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;525
doal les coordonnées sont x, jquot;, z, de sorte que
rfs ’ nbsp;nbsp;nbsp;soientlescosinus des angles que iatangente
acette eourbe, en ce mêmepoint, fait avecdes parallè-les aux axes des coordonnées. Appelons R Ia résultante des forces X, Y, Z; les cosinus des angles que fait sa
direction avec ces parallèles, seront nbsp;nbsp;nbsp;^ i
1’on divise l’équation (4) par RrZy, on aura
X ^ R ds
Ce qui montre que la direction de la force R, et Ia tangente a la eourbe qu’on a tracée arbitral rementnbsp;sur la surface, sout perpendiculaires Tune a l’autre,nbsp;et, par conséquent , que cette direction coincide avecnbsp;la normale au point que Ton consldère. Cette forcenbsp;agira , en général, de dehors en dedans; mais quandnbsp;la pression extérieure ne sera pas nulle, elle pourranbsp;être dirigée, au contraire, de dedans en dehors.
Si l’on intègre l’équation (4), et qu’on donne a la constante arbitraire, contenue dans sort integrale ,nbsp;autant de valeurs particulieres qu’on voudra, lesnbsp;equations déterminées qui en résulteront, appartien^nbsp;dront a autant de surfaces, dont chacune aura l’é-quation (4) pour équation differentielle, et jouira,nbsp;par conséquent, des propriétés d’être égalementnbsp;pressée dans toute son étendue et de couper a anglenbsp;droit, en tons ses points, la direction de la résultantenbsp;des forces X, Y, Z. Celles de ces surfaces qui passentnbsp;dans l’intérieur du fluide, d’après la valeur de la
-ocr page 570-53.6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
constante arbitraire, sont ce qu’on appelle des sui'quot; faces de niveau. Si Ton fait croitre cette constantenbsp;par degrés infiniment petits, on divisera la massenbsp;fluide en une infinite de couches infiniment minces,nbsp;et comprises entre deux Surfaces de niveau consécu-tives, que 1’on nomme, pour cette raison, des coU'nbsp;ches de niveau.
La valeur de la constante qui répond a la surface extérieure se déterminera, dans chaque cas, d’aprèsnbsp;Ie volume donné du liquide; en sorte que la pressionnbsp;extérieure n’aura aucune influence, ni sur la figurenbsp;d’équllibre, ni sur les dimensions de ce fluide regardenbsp;comrae incompressible. L’équilibre «e sera pas trouble si Ie liquide vient a se solidifier; il s’ensuit donenbsp;qu’une pression constante et normale, exercée de dehors en dedans sur tous les élémens de la surfacenbsp;dun corps liquide ou solide, se détrult d’elle-même,nbsp;et ne peut imprimer a ce corps aucun mouvementnbsp;de translation ou de rotation. Pour un liquide, eetnbsp;équilibre des pressions extérieures résulte de la pfOquot;nbsp;priété caractéristique des fluïdes, de transmettre éga-lement en töus sens les pressions exercées a leur suf'nbsp;face (n® 677); on vérifiera, par Ia suite, qu’il e®*nbsp;indépendant de cette propriété, et qu’il a égalemeotnbsp;Hen pour un corps solide de forme quelconque*
585. Supposons actuellement que Ie fluide en éqiD' llbresoit formé d’une matière homogene , et qu’ilnbsp;partout la méme température et la même densite-La quantité f étant constante, il faudra, d’après 1nbsp;quation (S), que Ia formule Xrfe \djr-\- Zöfenbsp;la differentielle exacte d’une fonction de trois vat’^'
-ocr page 571-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;527
ties indëpendantes. Si cela n’a pas lieu, l’ëquilibre ^st impossible dans la masse fluide, quelque formenbsp;lt;ju’on lui donne, et lors mème qu’elle serait ren-fermée dans nn vase ferme de toutes parts.
Mais la condition d’intégrabilité est toujours rein-plie a l’égard des forces de la nature, qui sont des attractions ou des repulsions, dont les Intensités va-rient en fonctions des distances aux centres dont ellesnbsp;émanent (n° i58). L’équilibre d’un liquide homogene,nbsp;soumis a de semblables forces, sera done possible; etnbsp;pour qu’il ait lieu effectivement, il faudra donner aunbsp;fluide une forme, telle que sa surface libre coupe anbsp;angle droit, dans toute son étendue, la résultante denbsp;t^es forces attractives ou répulsives.
Si, par exemple, la masse fluide est entièrement libre; que Ton exerce a sa surface une pression constante , et qu’il n’y alt qu’une seule force dirigée versnbsp;ün centre fixe, la figure de la masse ABCD, en équi-libre autour de ce point, sera une sphere qui auranbsp;Ce point pour centre, et dont Ie rayon se déduiranbsp;du volume donné de cette masse. En supposant quenbsp;la force dirigée vers Ie centre fixe soit une attractionnbsp;co raison inverse du carré de la distance, désignantnbsp;par g l’intenslté de cette force accélératrice a la sur-lace du liquide, par a son rayon, et par lt;ar la pres-
^ion extérieure, ^ sera l’attraction a la distance r,
l’on conclura de l’équation (4)
p — nff nbsp;nbsp;nbsp;^ gfa,
pour Ia pression a la méme distance. La méme chose
528 nbsp;nbsp;nbsp;TMITÉ DE MÉCANIQUE.
aura lieu si l’on remplace Ie centre fixe par une sphere solide dont tous les points attirent ceux du liquidenbsp;en raison inverse du carré de la distance; mais alorsnbsp;c étant Ie rayon de cette sphere, la valeur de p i*®nbsp;s’appliquera qu’aux valeurs de r comprises depui*nbsp;r=c jusqu’a r=za. Lorsqu’on changera rattractioonbsp;en une force repulsive, il suflira de changer Ie sign®nbsp;de g; en sorte que l’on aura
p — mr g^a —
La plus petite valeur de p répondra a r — c, et sera
___ g-pa(a —c)
c
ïl faudra qu’elle soit positive, sans quoi la couche liquide se détacherait du corps solide, et serait dis-persée dans l’espace; par conséquent, il faudra que la pression extérieure lt;z«r surpasse la quantil®
gfo nbsp;nbsp;nbsp;général, il est nécessaire, dans l’équi-
libre d’un fluide, que la pression p ait une valeur positive dans toute l’étendue de sa masse, afin quenbsp;les parties contiguës s’appuient partout Tune contrenbsp;l’autre, et que Ie fluide ne se divise pas.
Quand Ie rayon c est trés grand, la force attractive dirigée vers Ie centre de la sphère est sensiblement pa-rallèle, et la surface du liquide, sensiblement planenbsp;et perpendiculaire a la direction de cette force, dansnbsp;une étendue pen considérable. Ce cas est celui d’unnbsp;liquide pesant, que nous considérerons spécialeraentnbsp;dans Ie chapitre suivant.
-ocr page 573-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;Sag
586. Quelles que soient les forces d’attractioiï ou de repulsion dirigées vers des centres fixes qui agis-sent sur tous les points d’une masse fluide ABCD,nbsp;faisons
\dx ^dj -f- Zdz — d(p;
lt;p désignant une fonction des coordonnées x, f, z, dépendante des lois de ces forces en fonctions desnbsp;distances.
L’e'q nation (5) deviendra alors dp = fd(p.
Pour qu elle subsiste quand la densité p sera variable, il faudra que cette densité soit une fonction de lanbsp;quautité et, réciproquement, lorsque cette condition sera remplie, il y aura toujours une valeurdenbsp;p qui satisfera a cette e'quation d’équilibre. Or, d’aprèsnbsp;lequation (4)gt; quautité (p est constante dans toutenbsp;letendue de chaque couche de niveau; dans unnbsp;fluide hétérogène et dans un fluide compressible ennbsp;équillbre, il est done nécessaire que la densité soitnbsp;constante dans loute l’étendue d’une même couche;nbsp;et la couche superficielle, soumise a une pressionnbsp;constante et donnée, étant une couche de niveau, ilnbsp;faut aussi qu’elle ait une même densité dans toutenbsp;son étendue.
Si Ie fluide est incompressible, la densité p pourra etre une fonction quelcoaque, continue ou disconti-ïiiie, de la quantité «p; quand elle sera donnée, onnbsp;en conclura la valeur de p en fonction de p, en inté-2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;34
-ocr page 574-•530 nbsp;nbsp;nbsp;ÏMITÉ DE MÉCANIQUE.
graat la formule prftp, et determinant la constante ar-bitralre d’après la grandeur constante, et aussi don-née, de la pression extérieure.
Dans Ie cas d’un liquide hélérogène soumis a une force centrale, il faudra,pour réquilibre,que sa massenbsp;soit formée de couches sphériques et concentriques,nbsp;dont la densité sera la même dans toute l’étendue denbsp;chacune d’elles, et pourra varier arbitrairementd’unenbsp;couche a une autre. De même, si plusieurs liquidesnbsp;pesans sont contenus dans un vase, il faudra, poui’nbsp;réquilibre, que chaque couche horizontale et infini-inent mince ne contienne qu’un seul liquide; condi-dition qui sera remplie, si la surface supérieure,nbsp;qu’on suppose soumise a une pression constante, etnbsp;les surfaces de separation de deux liquides consécu-tifs, sont toutes planes et horizontales. La stabilitynbsp;de réquilibre exigera, de plus, que les densités desnbsp;liquides superposés décroissent, en alknt du liquidenbsp;Ie plus bas au liquide Ie plus élevé, afin que 1®nbsp;centre de gravité de ce système de corps pesans, soitnbsp;Ie plus bas possible (n® 348).
587. Dans un fluïde élastlque, la densité est liée^ la pression (n® 58o), et ne peut plus être donnée af'nbsp;bltrairement, comme dans un fluide incompressiblenbsp;et hétérogène. En divisant les équations dpszzpd^ e*nbsp;p = itp Tune par l’autre, il vient
f = ?• P)
Si la temperature est partout la même, k sera uo® quantité constante j et, en intégrant, on aura
531
HYDROSTATIQUE.
: «re*,
pour exprimer les lois de la pression et de la densité, dans Tétat d’équilibre du fluide; e désignant la basenbsp;des logarithmes népériens, et «r étant une constantenbsp;arbitraire, qui exprimera une certaine pression, et senbsp;déterminera d’après la pression qui aura lieu eu unnbsp;point donné.
Si la tempe'rature varie d’un point a un autre, ^ Variera également; mais pour que 1 equation (5) sub-siste, il faudi’a que cette quantité soit une functionnbsp;de (p, qui pourra étre donnée arbitralrement. Lanbsp;temperature devra done étre aussi une fonction de lt;p;nbsp;par conse'quent, la tempe'rature est constante dansnbsp;toute l’étendue de chaque couche de niveau d’unnbsp;fluide élastique en équilibre. Cette condition étantnbsp;remplie, il faudra remplacer les equations (6) parnbsp;celles-ci :
p = nbsp;nbsp;nbsp;,
Abstraction falte de la force centrifuge et de lanon-sphérlcité de la terre, la pesanteur des molecules d’air est dlrigée vers Ie centre de la terre, et les courbes de niveau de la terre sont sphériques et concen-triques. Pour que 1’atmosphère demeurat en équi-^ibre, 11 faudrait done que la temperature fut partoutnbsp;méme, a une même hauteur au-dessus de la sui’-face de la terre, et qu’elle ne variat qu’avec l’éléva-tion des couches concentriques. Or, il n’en est pas
34..
532 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ainsi ; et Ie soleil échauffe inégalemenl les difFérens points de la surface de la terre et de chaque coucbenbsp;atmosphérique. La temperature dependant de la latitude, cette circonstance empêche l’équilibre d’a-volr lieu, et prodult des vents permanens, que l’onnbsp;observe, en effet, prés de l’équateur. Au reste, lanbsp;condition de l’équilibre des couches atmospbériquesnbsp;ne pourrait rien nous apprendre, relativement a lanbsp;variation de la temperature dans Ie sens vertical; carnbsp;réquation (5) a lieu, quelle que soit la valeur de knbsp;en fonclion de (p, et, par consequent, quelle que soitnbsp;la loi de cette variation.
Lorsque la masse ABCD est composée de plusieurs gaz de nature diverse, les conditions d'équilibrenbsp;peuvent être remplies de deux manières difFérentes:nbsp;quand ces gaz sont parfaitement mêlés ensemble,nbsp;de sorte qu’ils forment un fluide homogene dansnbsp;toutes ses parties; et quand ils sont, au contraire,nbsp;disposes en couches superposees, dont les surfaces denbsp;separation sont toutes des surfaces de niveau. Lenbsp;premier cas a lieu dans I’atmosphere dont la coinpO'nbsp;sition a été trouvée la même a toutes les hauteurs-Get état d’un melange parfait est celui de l’équilibr®nbsp;Ie plus stable; et quand deux gaz difFérens sont superposés dans un vase fermé de toutes parts, ils fi'nbsp;nissent, a la longue, par se mêler exactement, ®nbsp;moins qu’on ne parvienne a garantir Ie vase qui con-tient ces fluïdes, des plus petites agitations.
588. Les centres des forces attractives ou répul-sives, qui agissent sur chaque point M de la masse fluïde ABCD, peuvent être tous les autres points m®quot;
-ocr page 577-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;533
tëriels de cette masse. Dans ce cas, les composaotes X, Y, Z, de la force accéle'ralrice totale du point M,nbsp;se composeront d’une infinite de terraes; ce quinbsp;n’empêchera pas qu’elles ne soient de certaines fonc-lions de x, j-, z, communes a tons les points desnbsp;fluides, en supposant que la loi natui’elle de Factionnbsp;égale et contraire a la reaction, ait lieu dans leursnbsp;attractions et repulsions mutuelles, et que tous cesnbsp;points soient d’ailleurs soumis aux mêmes forcesnbsp;étrangères.
Dans la nature, ces actions mutuelles sont de deux sortes difFérentes: les unes varient en raison inversenbsp;du carré de la distance, et les intensités des autresnbsp;sont exprimées par des fonctions qui décroissent avecnbsp;une extréme rapidité et n’ont de valeurs sensiblesnbsp;que pour des distances insensibles. On .calculera lesnbsp;composantes totales X, Y, Z, des forces de la première eSpèce, en partageant la masse de ABCD ennbsp;élémens infiniment petits (n* gS}, et faisant ensuite,nbsp;par Ie calcul integral, les sqmmes des attractions ounbsp;repulsions de tous ces points, suivant cbaque direction. Quant aux actions de la seconde espèce, quenbsp;1’on appelle proprement les forces moléculaires, etnbsp;9ui sont attractives ou répulsives, selon que Fattrac-tion de la matière ponderable est plus grande ou plusnbsp;Plt;itite que la repulsion calorifique, on ne devra pasnbsp;tenir comple dans Ie calcul des forces X, Y, Z,nbsp;relatives a un point intérieur M; carce sont précisé-ment ces forces moléculaires qui produisent la pres-®mnp, égale en tous sens autour de M, a laquelle onnbsp;a déja CU égard en formant les equations d equiiibrc.
534 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
II résulte de cette dernière consideration, que les equations (2) auxquelles on est parvenu, sont les conditions d’e'quilibre, nécessaires et suffisanles, denbsp;tontes les forces, j conapris les actions moléculaires,nbsp;qui aglssetit sur un élément quelconque dm de lanbsp;masse fluïde; en sorte que l’équilibre a lieu, certai-nement, quand il existe une valeur de p qui satisfaitnbsp;a ces équations pour tons les points du fluide, quinbsp;coincide avec la valeur donnée directement de lanbsp;pression a la surface libre, et qui ne devient négativenbsp;en aucun point, afin que les parties du fluïde restentnbsp;contiguës.
Si la loi des forces moléculaires, en fonctlon de la distance, était donnée, et qu’on put déduire de cesnbsp;forces l’expression de Ia quantité p en fonction denbsp;l’inlervalle moyen des molecules (n° 98), on substi-tueralt cette expression dans les équations (2); Tunenbsp;d’elles déterminerait la grandeur de eet Intervalle»nbsp;qui a lieu, dans Tétat d’équillbre, autour du pointnbsp;et les deux autres exprkneraient les conditions lt;1^nbsp;eet équilibre. La valeur numérique de p résulte-rait ensuite de celle de l’intervalle moyen , on denbsp;la valeur correspondaute de la densité; et j’ai e^f-pliqué, dans Ie mémoire cité précédemment (n° 578)»nbsp;comment cette pression p peut varier, dans de trésnbsp;grands rapports, pour les tres petites variations denbsp;la densité qu’on observe dans les liquides. Mals 1*nbsp;determination directe de la pression p étant impos'nbsp;sible, on est obligé de déduire sa valeur des conditions mèmes de l’équilibre, ou de la formule (3) gt;nbsp;qui en est la consequence.
-ocr page 579-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;535
Lorsque Ie point M est situé a la surface du fluide, OU qu’il n’ea est éloigné que d’une distancenbsp;moindre que Ie rayon d’activité des forces molécu-laires, on doit avoir égard a ces forces et a Ja variation rapide de la densité superficielle, dans Ienbsp;calcul des composantes X, Y, Z, et, par suite, denbsp;la valeur de déduite de la formule (3). II ennbsp;résulte une influence des forces moléculalres sur lanbsp;figure du liquide en équilibre, qui nest pas sfjnsi-ble, en general, et qui ne Ie devient que dans lesnbsp;espaces capillaires. On n y aura point égard dans cenbsp;Traité; et, pour tout ce qui concerne les pliéno-mènes de la capillarilé, je renverrai a la Nouvellenbsp;théorie de VAction capillaire^ que j’ai publiée il ynbsp;a deux ans.
589. Si un liquide homogene ou hétérogène tourne uniformément autour d’un axe fixe, les formules précédentes feront connaitre les conditionsnbsp;nécessaires et sufBsantes pour qu’il conserve une figure permanente, et se meuve comme un corps solide. II suffira pour cela, de joindre aux composantesnbsp;X, Y, Z, celles de la force centrifuge qui résultenbsp;de cette rotation.
Prenons alors l’axe de rotation pour celui des z. Soit r la distance du point quelconque M a cettenbsp;^gt;’oite, de sorte qu’on ait
r* = a:* -{- y’.
¦^Ppelons a la vitesse augulaire constante et commune a tous les points du fluide; rct sera la vitesse absolue du point M; et comme il décrira un eerde
536 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
dont Ie rajón est r, la force centrifuge aura m* pour valeur (p.°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cette force étant dirigée suivant Ie
prolongement de r, on obliendra ses composantes parallèles aux axes des a: et des j' en la multipliant
par nbsp;nbsp;nbsp;ce qui donne et jct^, qn’il faudra
ajouter aux foi’ces X et Y; et comme la force Z ne changera pas, la formule (3) deviendra
dp:= fgt; (Kdjc nbsp;nbsp;nbsp; Zdz -j- a'ocdx ¦ ¦ a.’^jdj). {a)
La quantité comprise entre les parentheses sera encore une différentielle exacte, savoir, ladifFéren-tielle de la fonction lt;p du n“ 586, augmente'e denbsp;OU de^aV'. Par conséquent, la formenbsp;permanente sera possible; et si la surface libre dunbsp;liquide éprouve une pression constante dans toutenbsp;son étendue, l’équation commune a celte surface etnbsp;a toutes les surfaces de niveau sera
Xrfx ^dj Zlt;3fe a* {xdx -f- jdj) = o. (b)
Dans Ie cas d un liquide homogene, il suffira que la surface libre soit déterminée parl’intégrale de cettenbsp;equation différentielle, dont on déterminera la cons-lante arbitraire, d’après Ic volume entier du liquide»nbsp;comme on Ie verra tout a l’heure par un exempli-Dans de cas d’un liquide hétérogène, il faudra, denbsp;plus, qu’il se compose de couches homogènes, dontnbsp;les figures seront aussi déterminées par Tintégrale denbsp;cette méme équation, et qui ne différeront de 1»*nbsp;figure extérieure, que par les valeurs de la constante arbitraire.
-ocr page 581-HYBROSTAÏIQtJE. nbsp;nbsp;nbsp;537
590. Appliquons Tequation {b) au cas d’uu liquide homogene, soumis a la pesanteur, lournant autoui’nbsp;d’un axe vertical, et contenu dans un vase ouvert anbsp;sa partie supe'rieure.
En appelant g la gravité, et comptant les z positives dans Ie sens contraire a cette force, nous au-rons
X = o, Y = o, Z = — g.
L’équation {b) deviendra done
gdz = ct*{xdx fdf);
d’oü l’on tire en integrant, et désignant par c la constante arbitraire
ce qui montre que la figure libre du liquide sera celle d’un paraboloïde de revolution dont l’axe seranbsp;celui de la rotation.
Pour determiner la constante c, supposons que Ie vase soit un cjlindre vertical a base cii’culaire,nbsp;dont l’axe de figure soit l’axe des z ou de rotation.nbsp;Appelons a son rayon, et ^ la hauteur due a la vi-tesse absolue ax de la surface, de sorte qu’on ait
7 nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fir* ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c ¦
a*a* = 2gn , et par consequent z~ -f- c. tgt;oit
aussi b la hauteur de l’eau avant Ie mouvement; -^a^b sera Ie volume du liquide qui ne changera pas pendant la rotation; or, en divisant Ie paraboloïde ennbsp;couches cylindriques et infiniment minces, qui aientnbsp;pour axe commun celui des z, on aura 27rrdr pour
538 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
la base, et 'XTrzrdr pour Ie volume de la couche dont Ie rayon est r et l’épaisseur dr', ce volume total s’ob-tiendra done en integrant i'jrzrdr, depuis /*z=o jus-qu’a r=:a; d’ou Ton conclut
zrdr.
a*b
En substituant pour r sa valeur et efFectuant I’inte-gralion, on en déduit
c = b — {h, pour la valeur de c.
L’équation de la surface supérieure du liquide sera done
Ih.
hr^ 1 z, snbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—T “fquot; h
La plus petite et la plus grande valeur de z qui répondeut a /¦ = o et r =z= a, seront b — etnbsp;b -jr^h; en sorte que l’abaissement du liquide dansnbsp;l’axe et soa elevation a la circonférence, qui résul-teront de la rotation, seront les mêmes, et aurontnbsp;pour valeur la moitié de la hauteur due a la vitesse de^nbsp;la circonférence.
59!. Ouand les forces dont X, Y, Z, sont les composantes, proviennent des atti’actions de tous les^nbsp;points du liquide, en raison inverse du carré des distances , OU suivant d’aulres lois, les valeurs totalesnbsp;de X, Y, Z, dépendent, en général, de la forme dtfnbsp;liquide et de ses couches de niveau; et, réciproque-raent, cette forme dépeud des valeurs de ces composantes. Cette dépendance niutuelle des attractions dunbsp;fluïde et de sa figure, rend la determination de celle-^
-ocr page 583-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;SSg
ci tres difficile au mojen de I’equalioa (b). Lors niême quele liquide est bomogèae, on nest parvenunbsp;a rësoudre ce problème, dans Ie cas ordinaire de Tat-traction en raison inverse du carré des distances,nbsp;qu’en supposant la force centrifuge peu considerable,nbsp;de manière que Ie fluïde s’écarte peu de la formenbsp;sphérique qu’il pourrait prendre si cette force élaitnbsp;tout-a-fait nulle, c’est-a-dire, si Ie fluïde était ennbsp;repos. On démontre alors, par une analyse fondéenbsp;Sur la consideration des séries, et qui ne peut pasnbsp;trouver place ici, que la figure du fluïde est néces-sairement celle d’un ellipsoïde de revolution, dontnbsp;on determine l’aplatissement, d’après la grandeurnbsp;de la force centrifuge a l’équateür, comparée a l’at-traction du fluïde au méme point.
Mais, il est facile de verifier que la figure elliptic que satisfait toujours a l’équation (b), loreque lanbsp;vitesse « ne dépasse pas une certaine limite, et qti’ilnbsp;y a alors deux ellipsoides de revolution qui répon-dent a une rnême valeur de cette vitesse de rotation.nbsp;Supposons, enefiet, que la surface du fluide, dans sonnbsp;état permanent, a pour equation
flui est celle d’un ellipsoïde de revolution, dont l’axe de figure el Ie diamètre de I’equateur ont ac etnbsp;2c \/i -f-^“ pour longueurs. Appelons X., Y, Z, lesnbsp;^oniposantes de la force accélératrice provenant denbsp;1 attraction totale de ce corps sur Ie point de sa surface qui répond a jc, j, z, et diiïgées suivaiit les
-ocr page 584-54o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
proiongemens de ces coordonuées, c’est-a-dire, en sens contraire des composanles dont on a donné lesnbsp;expressions dans Ie n“ 106. En changeant les signesnbsp;de ces expressions, et observant que (* “h 7^)nbsp;est la masse de I’eHipsoide, nous aurons
X = nbsp;nbsp;nbsp;[gt; —(I -d-?*) are (tang = yj],
Y _ 2^ [gt;—(! gt;») are (tang = gt;)] ,
f étant, comme dans Ie cite, l’intensilé de l’at-traction a l’miité de distance, et entrè des masses dont chacune est égale a I’unité. II s’aglra done denbsp;prouver que ces valeurs, joinles a l’équation (c), sa-tisfont a 1 equation (Zgt;). Or, en les substituant dansnbsp;cette equation, multipliant tous ses termes par 7*»nbsp;ce qui suppose que y ne soit pas zéro, et faisaotnbsp;pour abréger
vient
[ï gt; — T (1 gt;*) are (tang = gt;) (xdx jrdf) ( ï -4quot; gt;*) [are (tang = y) — y] zdz = o 5
en dlflerentiant lequatioa (c), on a
xdx ydj (i -f- y^) zdz = o;
et, pour que cette equation différentielle coincide avec la précédente, il est necessaire et 11 suffit qu’onnbsp;ait
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;541
Ï gt;—f (14-gt;*)avc (tang=5^)4-Égt;^= are (tang=5.)—5., Ou bien en réduisant
3y -f- 2ev^
“3T7quot;
— are (tang = ;.) = o; {d)
en sorte qu’il ne restera plus qu’a s’assurer si cette equation a des racines réelles, et a en determiner Ienbsp;tiombre.
Pour cela, je représente par ^ soa premier mem-bre, et je suppose que l’on trace la courbe dont -y et S sont l’abscisse et l’ordonnée courantes : cette courbenbsp;coupera l’axe des abscisses a l’origine; mais la racinenbsp;gt; = o est étrangère a la question, tant que la vitesse ctnbsp;et par suite g n’est pas zéro. Les autres racines de l’é-quation (d) sont deux a deux égales et de signesnbsp;contrairesj mais il suffira de considérer ses racinesnbsp;positives, parexemple, attendu que i’équation (c) nenbsp;eontient que Ie carré de y.
Cela étant, si Ton égale a zéro la difïerentielle de On trouve
(«)
-\r 2 (5s — i)gt;* gg = o,
pour déterminer les abscisses correspondantes aux ^^xima et aux minima de cette ordonnee. Or, cettenbsp;Equation étant du second degré par rapport 'a y* ^ ünbsp;® ensuit qu’il ne peut exister qu’un maximum et unnbsp;minimum de chaque cóté de l’origlne des abscisses;nbsp;•^oü l’on conclut d’abord que la courbe ne pourranbsp;oouper qu en deux points l’axe des abscisses positives,nbsp;3u-dela de cette origine j en sorte qu’il existera, au
-ocr page 586-542 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécaniquë.
plus, deux racines réelles et positives de l’equation (d)-Observons en outre, que si les equations (d) et (e) ont lieu pour une même valeur de y, la eourbe toucheranbsp;1 axe des abscisses en un point qui re'pondra a uncnbsp;racine double de Tequation (d). Or, on tire de l’é-quation (e).
(I gt;“) (9
en substituant cette valeur dans l’équation (d), il vient
_7y^ 3oy3 a7y nbsp;nbsp;nbsp;—arcftan? —
equation qui ne peut avoir qu’une seule racine posi' tive, outre y =z= o. Cette racine existe eiFective--ment; et par des essais, on trouve pour sa valeui’nbsp;approchée
y = 2,52g3.
La valeur correspondante de amp; est 6 = 0,1123,*
d’oü nous pouvons conclure que pour des valeurs dc É plus petites que cette fraction, il y a deux inter'nbsp;sections dlstinctes de l’axe des abscisses positives, etnbsp;deux racines inégales de l’équation (d)-, que pom’nbsp;cette valeur de «, ces intersections se changent en unnbsp;contact, et les deux racines devienuent égales; etnbsp;qu’enfin, pour des valeurs plus grandes de g, les ioquot;nbsp;tersections n’ont plus lieu, non plus que les racine?nbsp;réelles de I’equatlon (d). II est certain que ces raci-*nbsp;nes répondent aux moindres valeurs de e, et
-ocr page 587-IIYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;543
pas aux plus grandes; car pour g =: co , Tequation (d) u’a aucune racine différente de zéro; et, au contraire, quand t est une tres petite fraction, on dé-termine aisément les deux racines réelles de cettenbsp;equation.
Lorsqu’on aura déterminé, au mojen de l’équa-tion (d), les deux valeurs approchées de y qui répon-dent a une valeur donnée de g moindre que la fraction précédente, les valeurs précédentes deX, Y, Z, feront connaitre l’attraction du fluide en un pomtnbsp;quelconque de sou intérieur ou de sa surface, et onnbsp;déduira les valeurs de c, du volume aussi donné dunbsp;liquide. Quand la valeur de g surpassera cette fraction , on ne sera pas en droit d’en conclure que lanbsp;figure permanente du liquide soit impossible, niaisnbsp;seulement qu’elle ne peut pas être un ellipsoïde denbsp;révolution; car si Ton excepte Ie cas oü l’on supposenbsp;cette figure tres peu différente d’une sphere, on n’anbsp;point encore démontré que la figure elliptique denbsp;révolution soit la seule qui convienue a lequilibrenbsp;des forces centrifuges et des actions mutuelles desnbsp;molecules: on n’a même pas prouvé que la sphèrenbsp;soit la seule figure que puisse prendre une massenbsp;fluide en repos, dont les molecules s’attirent mu-*nbsp;tuellement, quelque naturel que cela paraisse.
5g2. Si la quantité a est une trés petite fraction, On satisfait a i’équatiou {d) en prenanl ponr y unenbsp;lt;}uantité trés petite- On a alors
arc (tang = y) = y ^y^ etc.,.
3 -f.
6tC. f
544 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
et en substituant ces valeurs dans réq.uatioa(c?), sup' prinaant Ie facteur y, commun a tous les termes, etnbsp;ne'gligeant ensuite les puissances de y supérieures anbsp;la première, on trouve
ce qui répond a un ellipsoïde tres peu aplati. L’apla-tissement sera a peu prés -^y*, puisque les deux demi-axes sont c et cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;On pourra prendre
a*c pour la force centrifuge a l’équateur, et f pour l’attraction en un point de la surface; ce qui serail les valeurs exactes de ces deux forces, si Ie corpsnbsp;était exactement sphérique. Le rapport de Ia premièrenbsp;a la seconde est égal a 5ê; par conséquent, lorsqu’unnbsp;fluide homogene tourne autour d un axe fixe, et s’é-carte tres peu de la figure sphérique, son aplatisse-raent est égal a cinq fois la force centrifuge a l’équa-tion divisée par quatre fois l’attraction a la surface. Ounbsp;démontre aussi que si le fluide est composé de couches trés peu aplaties, dont les densités décroisseutnbsp;du centre a la surface, l’aplatissemenl sera toujoursnbsp;plus petit que dans le cas de l’homogénéité, et ce-pendant plus grand que les deux cinquièmes denbsp;celui qui répond a ce cas.
Dans le mouvement de rotation de la terre, rapport de la force centrifuge a la pesanteur, ou »nbsp;l’attraction terrestre, est environ (u“ ijj) a l’é'nbsp;quateur. Si la terre était une masse fluide homogene,nbsp;sou aplatissement serait done , dont les deuxnbsp;cinquièmes sontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sa valeur qui résulte de
-ocr page 589-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;S45
1 observation, est comprise entre ces deux limites, comme dans Ie cas d uue masse fluïde dont la densiténbsp;décroit du centre a la surface.
En faisant
dans les valeurs de Z et nbsp;nbsp;nbsp;et déyeloppant
ensuite snivant les puissances de y, on trouve
pour les attractions qui ont lieu aux poles et a lequa-teur. J’ajoute a la seconde la foree centrifuge «V, dont la valeur est /^^pce, ou Ie produit de'fet
de ^ , d’après ce qui precede; 11 vient
«V = _ (i - etc.) ,
pour la pesanteur a Tequateur. En en retrancliant la pesanteur Z au pole, et divlsant par celle-ci, on a
etc. 'f
sorte qu’en négligeant Ie cai’ré de y‘, ce rapport
est égal a l’aplatissement et par conséquent,
la fvoname de ces deux quantités a pour valeur cinq fois la force centrifuge dlvisée par Ie double de lanbsp;2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35
-ocr page 590-546 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
pesaïiteur a réquateuv, conformément avi théorème
cite dans Ie n” igS.
Dans ce même cas d’une tres petite valeur de e, on satisfait encore a l’équation {d) au moyen d’une trésnbsp;grande valeur de y. Oh a identiquement
are (tang = y) = nbsp;nbsp;nbsp;— are (^tang = J
pour une seinblable valeur de y-, on aura done, en série convergente,
are (tang on a de même
ygt; 3
et en substituant ces de'veloppemens dans Tequa-tion (d), on en déduira ensuite une valeur de y Of' donnée suivant les puissances croissantes de g, sa-voir,
T nbsp;nbsp;nbsp;6 I i
gt; = ^^---f-etc.,
qui sera la seconde racine réelle de cette equation-Pour de plus grands détails sur cette importante théorie et sur son application a la figure de la terre fnbsp;je renverrai aux tomes II et V de la Mécaniqu^nbsp;celeste.
SgS. II y a une difference essen tielle entre les surfaces de niveau, tracées dans l’intérieur d’un liquide soumis a l’action mutuelle de tous ses points, e*nbsp;celles qui sont décrites dans un fluide dont les poio*®
-ocr page 591-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;54^
ne sont sollicités que par des forces étrangères, c’est-a-dire, par des attractions ou repulsions quinbsp;émanent de centres fixes, et sont fonctions des distances a ces centres. Supposons que ABCD (fig. 5y)nbsp;soit la surface libre d’un liquide en repos, ou tour-nant, pour plus de généralité, autour d’un axe fixe.nbsp;Soit EFGH une surface de niveau tracée dans son intérieur j et appelons R la résultante de toutes lesnbsp;forces qui agissent au point quelconque M de cettenbsp;surface. Daxis les deux cas qu’on vient de distinguer,nbsp;cette force sera dirigée suivant la normale NMP ennbsp;ce point; or, dans Ie second cas, sa grandeur et sanbsp;direction ne dépendant d’aucune action des points dunbsp;fluide, elle restera encore perpendiculaire a la surface EFGH, si l’on enlève la couche du liquide comprise entre EFGH et ABCD; de sorte qu’après cettenbsp;soustraction, Ie liquide terminé par EFGH demeu-rera encore en équilibre : mais dans Ie cas des actionsnbsp;mutuelles des points du sjstème, la force R dépen-dra de Faction de ce liquide intérieur et de celle denbsp;la couche extérieure ; elle changera, en general, denbsp;grandeur et de direction, lorsqu’on supprimera lanbsp;couche comprise entre ABCD et EFGH, et Féquilibrenbsp;•iu liquide terminé par EFGH n’aura plus lieu. Pournbsp;qu’il se rétablisse, il faudra que la surface EFGHnbsp;change, et devienne perpendiculaire , en chaquenbsp;point M, a ia seule partie de la force R qui sub-sistera.
L’action de la couche extérieure, comprise entre ABCD et EFGH, sera nulle sur tous les points dunbsp;fluide intérieur et de la surface EFGH, lorsque la
35..
6.\S nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANTQUE.
masse enfière du fluide sera homogene, qu’elle s’é-cartera peu de la figure sphérique, et que ses points ne seront solilcltés que par leurs attractions mutuellesnbsp;en raison inverse du carré des distances, et par lanbsp;force centrifuge. En effet, toutes les surfaces de niveau sont alors des ellipsoïdes semblables, et, consé-quemment, la couche comprise entre deux de ces surfaces ABCD et EFGH, n’exerce aucune action sur lesnbsp;points situ és dans l’espace intérieur ( n® io5). Maisnbsp;cette nullité de faction dune couche terminée pafnbsp;deux surfaces de niveau, sur Ie fluide intérieur, n’estnbsp;pas une condition de l’équilibre des fluides; les forcesnbsp;étant toujours celles qu’ou vient de supposer, elle n’anbsp;plus lieu, par exemple, lorsque Ie liquide est hété-rogène; ce qui rend dissemblables les surfaces de niveau, qui sont encore elliptiques, et telles que l’el-lipticité de la surface quelconque EFGH dépend denbsp;l’épaisseur et de la constitution de la couche extérieure (*).
Dans Ie cas particulier de Fhomogénéité, on peut enlever ou rétablir a volonté la couche elllptiquecom'nbsp;prise entre ABCD et EFGH, sans troubler l’équilibrenbsp;ni changer la forme du fluide intérieur, en supposaotnbsp;que la vitesse de rotation soit toujours la raême. Maisnbsp;il y a aussi d’autres couches qu on peut ajouter aUnbsp;fluide terminé par EFGH, et qui ne troublent pasnbsp;son éqiiillbre, quoique leur attraction ne soit pa®nbsp;nulle sur les points de ce liquide. 11 est évident que la
(•*¦) Wlécaniqne Mesia, toiViv 11, pages 85 et .suivantes.
-ocr page 593-HYDKOSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;5/jtj
surface extérieure de la couche additive peut être uit ellipsoïde semblable a EFGH, et ajant pour centrenbsp;un point de l’axe de rotation différent du point 0. Lanbsp;surface extérieure de cette couche peut aussi avoirnbsp;ce point pour centre, et être un ellipsoïde dont l’apla-tissement soit différent de celui de la surface inté-rieure. Pour Ie faire voir, soient ABCD et A^B'C'D'nbsp;(fig. 58) les deux ellipsoïdes différens qui satisfonl anbsp;la condition d’équilibre d’un mème fluïde homogene,nbsp;tournant autour d’un axe fixe avec une vitesse angu-laire dounée (n° Sgi) ; soient aussi EFGH ef ET^GIPnbsp;deux surfaces de niveau, tracées dans l’intérieur denbsp;ces ellipsoïdes, semblables aux surfaces extérieures,nbsp;ayant'le même centre 0 que celles-ci, et se cou-pant au point M : sans troubler 1’équilibre du liquide terminé par EFGH, on y pourra ajouter lanbsp;couche comprise entre les deux surfaces EFGH etnbsp;A'B'C'D', dissemblables et concentriques. On remar-quera que non-seulement Faction de cette couchenbsp;additive sur les points du liquide intérieur et de lanbsp;surface EFGH, n’est pas nulle, mais que.cette action sur chaque point de la surface n’est pas diri-gée suivant la normale. Ainsi, au point M, Faction de la couche comprise entre les surfaces EFGHnbsp;ct A'B'C'D', n’est pas dirigée suivant la normale NMPnbsp;^ la première surface ; car déja Faction du liquidenbsp;Intérieur, termi'öé par cette surface, est dirigée sui-''^ant NMP; et si Faction de la couche additive avaitnbsp;^nssi cette direction, Faction de la masse totale,nbsp;terniinée par la surface A'B'C'D', seralt encore di-*^‘gée suivant cette normale, tandis qu’elle doit l’êlre
55o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
suivant la normale N'MP' a 1’autre surface de ni“'
veau E'F'G'H'.
Quelles que soient les forces qui agissent sur uQ fluide homogene ou hétérogène tournant autournbsp;d’un axe fixe, on ne doit pas perdre de vue quenbsp;la seule condition d’équilibre est l’existence d’unenbsp;quantité p qui satisfasse a l’équation {a), et qui soitnbsp;nulle OU constante a la surface fibre du liquide.nbsp;Toute autre condition qu’on y voudrait ajouter estnbsp;déja comprise dans celle-Ia, ou ne se vérifiera pas.
594. Parmi les difFérentes lois d’attraction, il y en a une qui n’est pas celle de la nature, mais quinbsp;jouit d’une propriété remarquable. Cette loi est cellenbsp;d’une action mutuelle en raison directe de la distance, et la propriété dont il s’agit consiste en cenbsp;que la résultante des actions de tous les points d’imnbsp;corps, sur un point quelconque, est indépendantenbsp;de la forme et de la constitution de ce corps, homogene OU hétérogène, et la même que si la massenbsp;entière était reunie a son centre de gravité.
En efifet, soient x, y, z, les coordonnées dn point attiré, x', j'y z', celles d’un point attirant fnbsp;IA la masse de ce second point materiel, « la dis'nbsp;tance des deux points, kpu la force accélératricenbsp;dirigée du premier point vers Ie second j k étantnbsp;un coefficient constant. Les composantes de cetienbsp;force suivant des parallèles aux axes des coordoo'nbsp;nées, menées par Ie point attiré, seront (a:'—»nbsp;kp'iy'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;kfA{z' — ’z), puisque les cosinus des
angles que fait sa direction avec ces droites sou* les différences x' ^ x, f — j, z' — z, divisées
-ocr page 595-HYDROSÏATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;55i
par K. Par conséquent, si l’on appelle X , Y , Z , les composantes totales de la force accélératrice dunbsp;point attiré, on aura
X =
Y = k2.fA.f — kf'S.f/.,
Z = klfji^z' — kz^fA,;
les sommes 2 s’étendaut a tous les points du corps attirant. Or, si l’on appelle m la masse entière denbsp;Ce corps , et x,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, z,, les trois coordonnées de
son centre de gravité, on aura
2 |U = m f
2fty = mj,,
2 fAz' = mz, J
il en résultera done
X = kjn(x, — x)f Y = km(jr, — j),
Z = km(z, — z);
equations qui renferment évidemment Ia proposition qu’il s’agissait de démontrer.
En substiluant ces valeurs de X, Y, Z, dans l’é-
r nbsp;nbsp;nbsp;^
quation (è), et faisant, pour abréger, ^ =s ü
vient
(•^i — cc) dx y (/, —j) dj — z) dz
' ^i{xdx’^jdj) — o.ji.
553 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
d’oü 1’on tire, en integrant et désignant par c la
constante arbitraire,
Cette equation sera celle des surfaces de niveau dans un liquide tournant autour de I’axe des z,nbsp;dont les points s’attirent en raison directe de la dis-*nbsp;tance; elle fait voir que toutes ces surfaces serontnbsp;concentriques et du second degré. De plus, si l’oönbsp;transporte lorigine des coordonne'es a leur centi’Cnbsp;commun, c’est-a-dire, au centre de gravité du fluide,nbsp;les premières puissances des coordonnées courantesnbsp;devront disparaitrej'ce qui ne peut avoir lieu, anbsp;moins qu’on n’ait x, = o, j^ = o, z, = o. L equation précédente se réduit done a
par conséquent, les surfaces de niveau sont des ellip' soïdes ou des hyperboloïdes de revolution, selounbsp;qu’on a £ lt; i ou 6 gt; i; et, dans les deux cas, ellesnbsp;ont toutes Ie même axe de figure, qui est l’ax^nbsp;de rotation.
Le volume du liquide étant donné, rhyperboloïd^ n’est possible que quand le fluide est contenu daosnbsp;un vase, et alors l’équation (ƒ) s’applique seuleroenfnbsp;a la partie libre de sa surface. Lors done qu’on ^nbsp;g gt;gt; I, la figure permanente d’un liquide libre denbsp;toutes parts est impossible, dans le cas des forces quenbsp;nous considérons. Si 1’on a « lt; i, toutes les surfacesnbsp;de niveau sont des ellipsoïdes qui différent par 1^®
-ocr page 597-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;553
valeurs de c. Pour determiner la vaieur de celte quantité qui répond a la surface extérieure, on éga-lera Ie volume de l’ellipsoïde, dont l’expi'ession est
} au volume donné du liquide. II est remar-
quable que, dans eet exemple, la loi des densités des couches du fluide n’a aucune influence sur sa figurenbsp;extérieure et sur ceile de ses couches de niveau.
-ocr page 598-554
TRAITÉ DE MÉGAÖIQUE.
BE L’ÉQmUBRE BES FLUÏDES PESANS.
5g5. Soit ABCD (fig. Sg) un vase ouvert a sa par-tie supérieure, et dont la base horizontale AB est posée sur un plan fixe. Supposons qu’un liquide pe-sant et homogene s’élève dans ce vase jusqu’en A'B'*nbsp;Pour l’équilibre de ce liquide, il faudra que la surface libre A'B' soit horizontale ou perpendiculaire anbsp;la direction de la pesanteur, et eet équilibre ne seranbsp;pas trouble, si l’on exerce surcette surface une pres-sion constante et de grandeur quelconque.
La pression rapportée a 1’unité de surface sera la niême dans toute Tétendue de chaque section horizontale du liquide; en la désignant par p a la pro-fondeur z au-dessous de A'B', et appelant fgt; la den-sité constante du liquide, et g la gravité, on auranbsp;dp = fgdz, d’après l’équation (5) du n* 585. En in^nbsp;tégrant, on aura done
‘W étant la pression extérieure, qui sera généralement la pression atmosphérique qui répond a z = o. Cettenbsp;pression constante se transmettra, sans alteration gt;nbsp;sur tous les élémens des parois du vase et des corpi»nbsp;plongés dans Ie liquide; elle s ajoutera, en chaqi^*^
-ocr page 599-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;555
point (n^S^S), a la pression variable due a la pesan-teur du liquide. II sera done toujours facile d’y avoir égard; et, pour plus de simplicite, nous pouvons lanbsp;supposer nulle, et réduire l’équation précédente a
P = rgz-
Soient b la base AB du vase, P la pression totale exercée sur celte base, k la distance de A'B' a cettenbsp;inême base, ou la hauteur du liquide; nous auronsnbsp;a la fois
bp = fgbh-,
ce qui montre que la pression exercée sur la base horizontale du vase est égale au poids d’un cylindre rerapli du liquide, qui aurait pour base celle dunbsp;vase, pour hauteur celle du liquide, et dont le volume et la masse seraient, consequemment, bh et fbh.
Cette pression P est done indépendante de la forme du vase; en sorte que pour les trois vases représentésnbsp;par la figure 4o, qui ont des bases équivalentes, po-sées sur un même plan horizontal, et dans lesquelsnbsp;un même liquide s’élève a une hauteur qui est aussinbsp;la même, les pressions exercées sur leurs bases sontnbsp;égales, quoique Tun des vases soit un cylindre droit,nbsp;qu’un autre s’élargisse en partant de la base, etnbsp;que le troisieme aille en se rétrécissant. Cette pression est, pour chacune des trois bases, le poids dunbsp;liquide contenu dans le vase cylindrique; résultatnbsp;^rès remarquable, qui est pleinement contirmé parnbsp;1’expérience.
Dans le cas de plusieurs liquides superposés dans
556 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
un vase, il suffira, et il sera nécessaire pour leur équilibre, que la surface de separation de deux li'nbsp;quides consécutifs soit horizontale (n® 586)j et, ennbsp;effet, si cela est, chaque nouveau liquide superposé exercera sur tons les points de sa base unenbsp;presslon constante, qui ne troublera pas Tequilibrenbsp;du liquide inférieur. Voici comment on pourra determiner la pression totale exercée sur Ie fond ditnbsp;vase.
596. Versons sur Ie fluide en équilibre dans Ie vase ABCD (lig. 3g) un nouveau liquide, dout lanbsp;densité soit p', qui ait sa surface supérieurenbsp;horizontale, comme celle du premier, et qui s’é-lève a une hauteur h' au-dessus du niveau A'B' dunbsp;premier; ces deux fluïdes demeureront en équilibrenbsp;dans Ie vase. En appelant b' l’aire de A'B', qui estnbsp;la base du second fluide, il exercera sur cette basenbsp;une pression égale a p'gh'b'. Cette presslon seranbsp;transmise, par Tintermédiaire du liquide inférieur,nbsp;sur Ie fond AB du vase; et Faire de AB étant b,nbsp;il en résultera, sur cette surface plane, une pression exprimée par p'gh'b (n® 677); par conse'quent,nbsp;la pression totale exercée par les deux fluides surnbsp;la base horizontale du vase, sera pghb -f- p'gh'b.
Si l’on verse un troislème liquide dans Ie vase, dont la surface A'quot;Bquot;' soit encore horizontale, réqui'nbsp;libre ne sera pas troublé; pquot; étant sa densité,nbsp;hauteur de son niveau A^^'B'” au-dessus de la surfacenbsp;supérieure Aquot;Bquot; du second liquide, et bquot; Faire de cettenbsp;dernlère surface, ce troisième liquide exercera sur sanbsp;base Aquot;B'S tine pression égale anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui sef»
-ocr page 601-55-7
IIYDROSTAÏIQUE. li'ansmise par ]e second liquide, et deviendranbsp;sur la surface supérieure A'B' ou b' du liquide inférieur; cette pression sera transmise de méme, parnbsp;l’intermédiaire du liquide inférieur, et deviendranbsp;sur Ie fond AB du vase; par conséquent, lesnbsp;trois liquides supei’posés exerceront sur Ie fond dunbsp;Vase une pression égale a ^ghb -j- p'gh'b -j- p‘ ’ghquot;b,nbsp;Ou (fh-}-pquot;hquot;) gb.
En continuant ainsi, on volt que quand un nom-bre quelconque de liquides de différentes densites, sont superposés et en équilibre dans un vase, la pressionnbsp;qu’ils exercent sur la base horizontale de cevase,nbsp;tte depend que de l’étendue de cette base, desnbsp;épaisseurs des différens fluïdes, et de leurs densites.nbsp;Dans Ie cas d’un vase cyllndrique et vertical, elle seranbsp;égale a la somme des poids de tous les fluides; etnbsp;elle ne variera pas quand on changera Ia forme dunbsp;Vase, pourvu que sa base ne change pas d’étendue ,nbsp;non plus que l’épaisseur et la densité de chaque liquide.
Ce résultat étant indépendant de l’épaisseur des couches horizontales,il subsiste encore lorsque ces couches sont infiniment minces, c*est-a-dire, lorsque la den-rité de la masse fluïde varle par degrés continusnbsp;dans Ie sens vertical, et convient, par conséquent,nbsp;®nx fluïdes compressibles. II est également vrai quandnbsp;pesanteur varie d’une couche a Tautre avec la dén-sité ; ee qui arrive lorsque la hauteur du fluide n’estnbsp;p3s négligeable par rapport au rayon de la terre.nbsp;^cst aussi ce que Eon peut déduire de 1’equationnbsp;^P = Pgdz, qui convient a I cquilibre de tous les
558 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
fluïdes pesans, compressibles ou non, et dans laquelle on peut supposer la gravité g et la densité p, fonctionsnbsp;de l’ordonnée verticale z.
697. Considérons actuellement Tequilibre des liquides pesans contenus dans plusieurs vases, et qxü peuvent s’écouler de l’un dans l’aulre par des ouvertures latérales. Si Ton ferme a la fois toutes cesnbsp;ouvertures, lequilibre ne sera pas trouble; ilfaudranbsp;done d’abord que les liquides soient disposés, dansnbsp;chaque vase, par couches horizontales; mais cetlenbsp;condition ne suffira pas; et il faudra encore, quandnbsp;les ouvertures ne seront plus fermées, qu’il existe unnbsp;certain rapport entre les elevations des liquides dansnbsp;les vases différens, qui dépendra du rapport de leursnbsp;densités.
S’il n’y a qu’un seul liquide répandu dans plusieurs vases communiquans, il faudra que Ie niveau de cenbsp;liquide soit Ie même dans tous ces vases. En effet,nbsp;considérons un liquide homogene contenu dans deuXnbsp;vases, par exemple, qui communiquent latéralementnbsp;par Ie canal EF (fig. 4i)gt; et qui sont posés sur deSnbsp;plans fixes horizontaux. Supposons que ce liquidenbsp;s’élève jusqu’en AB dans l’un des vases, et jusqu’en CPnbsp;dans l’autre, et que ces deux sections horizontales «enbsp;soient pas dans un même plan, de sorte qu’en prOquot;nbsp;longeant Ie plan de la section CD de l’un des vases fnbsp;il vienne couper l’autre vase, suivant une sectionnbsp;située a une distance au-dessous de AB, Si Tequiquot;nbsp;libre existe dans eet état, il ne sera pas trouble eonbsp;remplacant la section ouverte CD par une paroi fix® *nbsp;Ie fluide compris entre AB et aC, exercera sur ctê
-ocr page 603-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;559
pression égale a fgyj', en appelant p sa densité, et y 1’aire de cette section a€; celte pression se transmettra,nbsp;par rintermédiaire du liquide contenu dans les deuxnbsp;Vases, jusque sur la paroi CD; et il en résultera, surnbsp;Ce plan horizontal, une pression dlrigée de bas ennbsp;haut et exprimée par fgyc, en désignant par c l’airenbsp;de CD. Par conséquent, l’équilibre n’aura plus lieunbsp;dès que Ton enlevera la paroi CD, a molns que Ianbsp;difFérence de niveau «T du liquide dans les deux vases, ne soit nulle; ce qu’il s’agissalt de démontrer.
Les deux sections AB et CD étant comprises dans Un même plan, si Ton verse au-dessus de AB unnbsp;liquide qui s’élève jusqu’en A'B', et dont la densiténbsp;soit f', il exercera sur AB une pression égale a f'gbh jnbsp;h h étant l’aire de AB et la distance comprisenbsp;entre les sections horizonlales AB et A'B'. Cette pression se transmettra sur CD, oü elle sera égale a f'gch,nbsp;et s’exercera de bas en haul; et pour la détruire, ilnbsp;faudra fermer Ie vase en CD par une parol fixe, ounbsp;verser au -dessus de CD un fluide dont la pression surnbsp;CD soit égale et contraire a fgt;'gek. Dans ce derniernbsp;cas, si Ie fluide s’élève jusqu’en C'D', que l’on repré-sente par sa densité , et par k la distance comprisenbsp;entre C'D' et CD, la pression exercée par ce fluïdenbsp;sur CD, sera et pour l’équilibre, il faudra qu’onnbsp;ait f k = f'h.
On voit done que pour l’équilibre des liquides dlf-férens contenus dans des vases communiquans, 11 est 'lécessaire que leurs densités soient en raison inverse
leurs élévations au-dessus des sections de ces vases, faites par un même plan horizontal. Si l’on verse de
56o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
nouveaüx liquides au-dessus de ceux qu’on vlent considerer, on veria de même qu’en désignant parnbsp;h, h', K'y etc., les épaisseurs de ces liquides dansnbsp;l’un des vases, et par p', p', f', etc., leurs densités,nbsp;et en représentant par k, A;, A;^, etc., p,, p,,, p^^^, etc.,nbsp;les quantités analogues dans un autre vase, il faudranbsp;qu^on ait l’équation
p'A fgt;'1i p'W etc. = p/’ p„A, j-f- etc.;
d’ou 11 résultera que les pressions rapportées a l’unité de surface seront égales sur les deux surfaces supérieures AB et CD du liquide homogene qui va d’unnbsp;yase a l’autre, et qui peut être celui dont la densiténbsp;est p', OU celui dont la densité est p^, ou plus généra-lement un autre liquide quelconque, pourvu que lesnbsp;deux surfaces AB et CD, qui leterminent, soient comprises dans un même plan horizontal.
On peut remarquer que des couches infiniment minces, comprises dans des vases différens, et conte-nues entre les mêmes plans horlzontaux, éprouverootnbsp;la même pression rapportée a l’unlté de surface; maisnbsp;au-dessus du plan qui termine Ie liquide inférieur»nbsp;elles pourront contenirdes liquides différens; en sortenbsp;que les propriétés des couches de niveau, ou perpen-cliculaires a la direction de la pesanteur, ont bien lieu gt;nbsp;quant a Fégalité des pressions, mais non plus quaofnbsp;a Vhomogénéité du liquide (n“ 586), lorsque ses cou'nbsp;chessont interrompues par des parois fixes.
598. Leslois de lequillbre des fluides pesans, dans des vasescomrauniquans, sont susceptibles d’un grant^
-ocr page 605-IIYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;561
nombre d’applications dont nous nous bornerons a indiquer les plus communes.
Celle qui se présente la première, et que nous ne ferons qu’énoncer, est la théorie des nivellemens etnbsp;des inslrumens qu’on appelle des niveaux.
Dans \e siphon, dont les deux branches s’ouvrent. a leurpartie supérieure, et qui contient de l’eau ounbsp;Un autre liquide, l’équillbre a lieu quand les deuxnbsp;extrémités du fluide sont comprises dans un mèmenbsp;plan, quelle que soit Ja grandeur de la pression at-ttiosphériqueen ces deux points. L’équilibre peutaussinbsp;exister dans Ie siphon renversé, pourvu qu’alors lanbsp;pression atrnosphérique ait une grandeur convenable.
Solent ABC (fig. 42), ce tube renversé, B son point Ie plus haut, E et F les points oü Ie liquide s’arrètenbsp;dans ses deux branches, et qui sont situés dans unnbsp;niême plan horizontal. Si l’on appelle p la densiténbsp;du liquide et h la hauteur du point B au-dessus denbsp;ce plan, la pression rapportée a l’unité de sui’face,nbsp;exercée par Ie liquide en ces points E et F sera égalenbsp;a fgh; et en appelant mr la pression atmosphé-rique qui s’exerce de bas en haut en chacun de cesnbsp;points, il faudra done qu’on ait -ar gt; pgh, ou tout aunbsp;plus , lt;ztr = fgh , pour que cette pression empêche Ienbsp;liquide de s’écouler. Dans Ie second cas, la pression aunbsp;point B sera nulle; dans Ie premier, elle sera égale anbsp;‘®' —• fgh; et si l’on avalt -sr lt;; pgh, Ia pression au pointnbsp;® seralt negative , Ie liquide se diviserait en ce point,nbsp;s’écoulerait par les deux branches du siphon. Aunbsp;^csle, dans Ie siphon renversé, l’équilibre du liquidenbsp;est qu’instantaué, et ne peut s’observer qu’a raison denbsp;2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;36
-ocr page 606-562 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
1’adherence de ses molecules entrc elles ou coniri? l’interieur du tube; dès que sou extrémité F est üunbsp;peu au-dessous ou au-dessus de sou extrémité E,nbsp;l’excès de la pression atmosphérique sur la pressioonbsp;du liquide^ est plus grand ou plus peilt au point Enbsp;qu’au point F , et Ie liquide s’écoule par la brancbenbsp;BC OU par la branche BiV' du siphon. Dans l’usagenbsp;ordinaire de ce tube renversé, la branche la plusnbsp;courte BA est plongée dans un vase H , contenant unnbsp;liquide qul s’élève jusqu'au point D du tube; on faitnbsp;Ie vide, en aspirant l’air que ce tube renferme; Ienbsp;liquide s’élève au-dessus de son niveau primitif, jus-qu’a cequ’ilait atteint Ie sommet B du tube; il descend ensuite jusqu’au point C, puis il s’écoule parnbsp;cette extrémité du tube. L’écoulement s’arrêterait,nbsp;lorsque Ie point D, en s’abaissant dans la branche BA^nbsp;se trouverait au-dessous du point C; ce qui ne peutnbsp;arriver, puisqu’on suppose que AB est la plus courtenbsp;des deux branches du tube.
La presse hjdraulique, dout l’invention est attri-' buée a Pascal, consiste en une caisse prismalique elnbsp;verticale H (fig. 43), ouverte a sa partie supérieure 7nbsp;et remplie d’eau jusqu’en AB. Un couvercle placé surnbsp;AB, ferme exactenient la caisse, et peut cependaf*nbsp;glisser Ie long de ses parois. Au-dessous de ABnbsp;trouve une ouverture C, a laquelie on adaptc un tubenbsp;coudé'CDE, dout la branche verticale DE est ouvertenbsp;a sa partie supérieure E. L’eau de la caisse s’écoulenbsp;par l’orilice C; et, a cause du couvercle pose suinbsp;AB, ce liquide s’élève, dans Ie tube DE, jusqueonbsp;point Ej situé au-dessus du prolongcment de cette
HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;563
section horizontale AB. Cela étant, si 1’on ajoute au poids du couvercle un nouveau poids X, Ie liquidenbsp;s’abaissera en A'B' dans la caisse H, et s’élevera en F'nbsp;dans Ie tube DE. Parcette addition de X, la pressionnbsp;rapporte'e a l’uuite de surface sera plus grande en A'B'
X
qu’enAB, de la quantity en désignant par h l’aire
de la section horizontale de H; en même temps, Ia pression, aussi rapportéc a Tunité de surface, et duenbsp;au poids de l’eau conteriue dans Ie tube vertical DE,nbsp;augmentera d’une quantite fgx, en dësignant par p lanbsp;densité du liquide, et par x l’élëvation du point F'nbsp;au-dessus du point F. Pour que le'quilibre sub-siste, il faudra done qu’on ait
X = fgt;gbx-,
equation qui fera connaitre Ie poids X d’après 1’ob-servation de x. On a soiu que b soit une trés grande surface, afin que des elevations peu considerables denbsp;Peau dans Ie tube vertical, puissent répondre a denbsp;trés grandes charges du couvercle mobile, et servirnbsp;a les mesurer. La section horizontale du tube est trésnbsp;petite par rapport ab, et il en résulte que les abais-semens du couvercle dans la caisse li sont tres pelits,nbsp;par rapport aux elevations du liquide dans Ie tube ;nbsp;Car si l’on appelle la distance comprise entro AB etnbsp;A^B', et c ia section horizontale du tube, on auranbsp;= cx, puisque Ie volume total de Peau doit êtrenbsp;invariable. Le tube DE pourrait, au reste, n’être ninbsp;''ertical, ni cjlindrique; et la formule pre'cedentenbsp;donnerait tonjours la valeur de X, pourvu que x fut
36,.
-ocr page 608-564 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
la distance comprise entre les deux nivcaux du liquide en F et en F'.
Un baromètre est, en general, un tube ABC (fig. 44) gt; dont les deux branches BA et BC sont ver-ticales, et qui est ferme a 1’extrémité A de BA, etnbsp;ouvert a rexti'émité C de BC. On fait exactement Ienbsp;vide dans ce tube, puis on y verse du mercure, quinbsp;s’élève jusqu’en D dans la branche AB, et a une moin-dre hauteur, jusqu’en E, dans la branche ouverte CB.nbsp;Si Fon mène par Ie point E un plan horizontal quinbsp;coupe en F la branche AB, Ie mercure situé au-des-sous de ce plan sera de lul-même en équillbre; et,nbsp;pour que eet état subsiste, il faudra qrie les pressionsnbsp;rapportées a l’unité de surface, qui sont exercées ennbsp;F par Ie mercure FD, et en E par 1’atmosphère,nbsp;soient e’gales entre elles. D’après cela, j’appelle /mr lanbsp;pression atmosphe'nque, je désigne par m la densitenbsp;du mercure, et par h la hauteur verticale du point Dnbsp;au-dessus du point F, c’est-a-dire, la difference desnbsp;niveaux D et F du fluide dans les deux branches dunbsp;bai’omètre; la pression du mercure au point F auranbsp;pour valeur Ie produll mgh, et Fon aura, conse'nbsp;quemment,
mgh = 'Zir.
L’équilibre du mercure ne sera pas trouble, si Fo» imagine que Ia branche BC se prolonge verticale-ment jusqu’a 1’extrémité de Fatmosphère; par conséquent , la pression atmosphérique for, qui fait équi'nbsp;libre a celle du mercure, n’est autre chose que 1®nbsp;polds de Fair contenu dans un cylindre vertica
5(gt;5
, et s’étendant
HYDROSTATIQUE.
ayant pour base l’unité de surface indéfinimeiit dans l’atmosphère : il depend du dé-croissement de la pesanteur, a mesu re que Ton s’ë-lève au-dessus de la surface de la terre, de Ia den-sité et de la temperature des couches d’air, et desnbsp;quantiles de vapeur d’eau qu’elles peuvent conte-nir. Ce poids pouvant varier dans un mcme lieunbsp;de la terre , la hauteur baromélrique h varie aussi;nbsp;elle change encore de grandeur, a raison des ventsnbsp;verlicaux, qui rendent Ja pression atmosphérïqucnbsp;plus grande ou plus petite qu’elle ne serait dansnbsp;l’état de repos de I’air: a Paris, la valeur la plusnbsp;commune de li est o™,76.
Si 1’on remplacait Ie mercure par un aulre liquide dans Ie baromètre, la hauteur h cliangerait en raison inverse de la densité de ce liquide, com-parée a celle du mei’cure, en supposant toujoursnbsp;qu’il y ait un vide sensiblement parfait, au-dessusnbsp;du niveau D, dans la branche fermée du barome-tre. Pour Peau, cetle elevation h est d’environnbsp;10quot;,4; et c’est aussi la plus grande hauteur a la-quelle Peau puisse s’éiever dans une pompe, au-dessus de soa niveau extérieur. Quand il cxiste unenbsp;couclie d’air entre la surface du liquide et Ie piston, eet air se dilate; il exerce sur Ie liquide intérieur une pression moindre que celle de 1 atmosphere, mais qui diminue I’elevation de lean, et lanbsp;''éduit a une grandeur que nous détermiiierons dansnbsp;autre chapitre.
Spg. Nous allons mairitenanl noiis occuper du calciil des pressions exercécs par les liquides pesans
-ocr page 610-56G nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
sur les parois inclindes ou courbes des vases qui les contiennent, el sur les surfaces des corps solides quinbsp;y soul plonges.
La pression exercee par un liquide homogene sur une pai’oi plane inclinde, est égale au poids d’unnbsp;prisme de ce liquide qui aurait pour base cette pa-roi, et pour hauteur la distance de son centre denbsp;gravité au niveau du liquide. En effet, soient a uunbsp;élément de cette paroi, et z sa distance au niveaunbsp;du liquide; la pression sur eet élément sera pc? ounbsp;fgzci),en mettantpour p savaleur précédente (a° 5q5)gt;nbsp;et comme les pressions sur tous les élémens sontnbsp;perpendiculaires a la paroi plane , la résultante denbsp;ces forces parallèles aura pour valeur Ie prodnit denbsp;fg et de l’intégrale de zco, étendue a Ia paroi en-tière. Or, cette integrale est égale a bz,, en appelant h l’aire de la paroi, et la distance de sounbsp;centre de gravité au niveau du liquide ; la valeurnbsp;de Ia pression sur Ie plan incliné sera done f‘ghz, gt;nbsp;conforraément a l’énoncé du théorème.
Dans Ie cas de plusieurs liquides superposés daos Ie vase , on déterminera séparémenl les pression^nbsp;exercées ou transmises sur la paroi inclinée, p3^nbsp;chacun de ces liquides; et leur somme sera la pression totale que cette surface plane aura a supporquot;nbsp;ter. La pression fsr de i’atmosphère augraenter»nbsp;cette pression totale d’une quantité égale a
Tons les points de la base horizontale du vase éprouvant des pressions égales, la résultante de cesnbsp;forces parallèles passe par Ie centre de gravité denbsp;cette base; mais, dans Ie cas d’une paroi incliuee;»
IIYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;567
les élëmeas inferieurs éprouveront des pressions plus grandes que celles des élémens supérieurs; et Ie pointnbsp;oü la résultante totale vient percer la parol, qu’onnbsp;peut appeler Ie centre de pression^ sera toujours plusnbsp;bas que Ie centre de gravilé de cette mème surface.nbsp;Quand une parol plane, plongée dans un liquide bo-mogène, tourne autour de son centre de gravlté, lanbsp;pression qu’elle éprouve ne change pas de grandeur,nbsp;mals Ie point d application de cette force normale etnbsp;constante change de position sur cette surface.
600. Pour donner un exeraple de la determination du centre de pression , supposons que la paroi plane soit un trapeze ABCD (fig. 45), dont les deuxnbsp;bases AB et CD sont horizontales. Si nous partageonsnbsp;cette surface en élémens parallèles a ces bases et d’unenbsp;hauteur inliniment petite, chacun de ces élémensnbsp;éprouvera la mème pression dans toute sa longueur,nbsp;et son centre de pression sera situé a son milieu; or,nbsp;si Ton prolonge les cotés AC'et BD du trapéze, jus-qu’en leur point de rencontre K, et qu’ou méne lanbsp;droite KH, qui va de ce point au milieu H de AB,nbsp;cette droite passera aussi par Ie milieu G de CD, etnbsp;par les milieux de tous les élémens du ti’apèze; ellenbsp;i'enfermera done Ie centre de pression demandé • etnbsp;d ne s’agii'a que de déterminer la distance de cenbsp;point a AB.
Soient x' cette distance, x celle dun élément quelconque a la même base AB, u la longueur MNnbsp;de eet élément, s sa distance au niveau du fluïde, h
hauteur du trapéze. L’aire de eet élément et la pression qu’il éprouve seront udx et ^jgzudx-, la pres^
TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
gt;h
5f)8
sioa totale aura pour valeur Jquot; fgzudx; et d’après la théorie des niomeus des forces parallèles, on aura
oc'J' fgzudx = xfgzudx.
Solt aussi c la distance de AB au niveau du liquide ; appelons « l’angle compris entre Ie plan vertical, qui va de cette droite au niveau du liquide, et Ie prolongement du plan du trapéze; on aura
z = c X cos a;
et si ron substitue cette valeur de z dans l’équation précédente, etqu’on supprime Ie facteur gp constantnbsp;et commun a ses deux membres, il en résultera
x' ^cjquot; udx -f- cos xudx'^ z= cJ' o^^fdxcos ct. j' x^iidx.
Je désigneraipar acXh les longueurs des deux bases AB el CD, et par ^ la perpendiculaire abaissée dunbsp;point K sur CD ou h. La perpendiculaire abaissée dunbsp;inêrne point sur AB ou a sera k-\-h, et sur MN ounbsp;u, elle seranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— x; et cesdroites a, Z»,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, étant
parallèles, on aura
ub nbsp;nbsp;nbsp;knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h X k,
a b nbsp;nbsp;nbsp;knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h k.
Je tire la valeur de Z:, de la seconde proportion* puis je la substitue dans la première; ce qui donne
-ocr page 613-569
569
ll
HYDllOSÏATIQUE. bhnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ah —{a — b)x
En mettant cette valeur de u dans Tequalion précé-dente, et effectuant les inte'grations, on en déduit
ilic {a ai) -p (fl -J- 3i) cos a
X'
6c (a 4- i) ai (a -j~ ai) cos cc
Par conséquent, si Ton mène a cette distance x', une parallèle EF a la droite'AB, Ie point P, oü ellcnbsp;coupera la ligne GH, qui va du milieu de AB a celuinbsp;de CD, sera Ie centre de pression du trapeze.
La figure 45 suppose que la base supérieure AB soit la plus grande; si Ie contraire avait lieu, il estnbsp;aisé de voir qu’il sullirait de remplacer 1’angle a parnbsp;son supplément, ou de changer Ie signe de cosa,nbsp;dans cette formule.
Dans Ie cas de a = go°, la pai’oi est horizontale, et la formule se réduit a
h (a -i- ai) 3(a4-i) '
ce qui coincide, elfectivement, avec la distance du centre de gravité du trapeze a sa base d.
Quel que soit Tangle ct, si cette base est a Jleiir fi’eau, on a c = o, et la valeur générale de x' de-vient
/ _ h (a -j- Sb) _
^ ' nbsp;nbsp;nbsp;2 (a ai) ’
de sorte qu’elle est, dans ce cas, indépendante de 1 iiiclinaison de la paroi. Le trapeze se changera en un
TRAITÉ DE MÉCANIQUE. parallelogramme, quand on snppose /gt; = lt;2; ct l’on a
alors
oc
II50 change en un triangle dans les deux cas de =0 ct a = o; pour lesquels on aura
oc
Dans !e premier cas, eest la base du triangle qui est a fleur deau, et x' eSt la distance du centre denbsp;pression a cette base; dans Ie second cas, x' est lanbsp;distance au sommet qui se trouve a la surface du liquide.
601. Sur une portion de surface courbe, les pres-sions se détermineront en décomposant d’abord la pression normale a chaque element, en trois forcesnbsp;parallèles aux axes des coordonnées, et calculantnbsp;ensuite par des intëgrales doubles, les composantesnbsp;totales suivant ces trois directions, lesquelles compo-santes se réduiront au moins a deux forces, quinbsp;pourront, Ie plus souvent, n’être pas réductibles unbsp;une seule (n® 264). Mais quand il s’agira des pressioo®nbsp;exercées sur la surface entière d’un corps plongé dao®nbsp;un fluide, la reduction a une senle force aura tou-jours lieu, et cette résultante unique sera verticale;nbsp;ainsi qu’on va Ie voir.
Soit AMB (fig. 46) Ie corps dont il est question;
designonspar nbsp;nbsp;nbsp;s, les coordonnéesrectangulaires
du point quelconque M de sa surface, et preuons Ie niveau du fluide pour Ie plan des x et et Taxenbsp;des z vertical et dirigc dans Ie sens de la pesanteur-
-ocr page 615-HYDROS! ATIQüE. nbsp;nbsp;nbsp;571
lil
Appelons Cl) rélénient différentiel de la surface, etp Ia pression rapportée a Tunite de surface, qui répon-dent au point M, de sorte que pco soit la pressionnbsp;exercée sur eet élément, etdirigée suivantIa normalenbsp;intérieure MN. La yaleur de p sera la même pournbsp;tous les points qui sont a la même distance s du niveau du liquide, soit que ce fluide stagnant soit hó-mogène, ou qu’il soit seulement composé de couchesnbsp;horizontales dont la densité ne varie que d’une cou-che a une autre. Soient encore ct, ê, gt;, les angles quenbsp;fait la normale MN avec des parallèles aux axes desa?,nbsp;j-, 3, menées par Ie point M dans l’intérieur du corps.nbsp;Enfin, projetons a sur les trois plans des coordon-nées, et désignons les projections de eet élément,nbsp;par a sur Ie plan des^ et 3, par b sur celui des 3 etnbsp;X, et par c sur celui des x etj. Eu observant quenbsp;«t, ë, y, sont aussi les inclinaisons du plan tangentnbsp;en M sur ces trois plans, npus aurons (n° lo)
a = Cl) cos CL, b ¦=. ca COSamp;, c = co cosy;
et si l’on multipiie ces équations par p, il en résul-tera
.Mill
pa = pco cos tt, ph~pco cos C, pc :=¦ pco cosy;
ee qui montre que les produits pa, pb, pc, sont les eoniposanles parallèles aux axes des x, J, 2, de lanbsp;pression normale pco; en sorte que la composantenbsp;perpendiculaire a chaque plan des coordonnées, et,nbsp;généralement a un plan quelconque, se déduit de pco,nbsp;y remplacant 1’élément co par sa projection sur cenbsp;plan.
-ocr page 616-572 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ Ï)E MÉCANIQUE.
Cela posé, Ie corps AMB étant terminé de louter paris, il y a, au moins, un second élément desa surface qui a la mème projection sur chaque plan donné,nbsp;que l’élément co. Ainsi, en abaissant du point M,nbsp;une perpendiculaire MP sur Ie plan des et z, cettenbsp;perpendiculaire, ou son prolongement,i'encontrera lanbsp;surface du corps en un point M', et la projection denbsp;l’élément co' qui répond a ce point, sera égale a a sur cenbsp;plan, comme celle de co. Les deux élémens étant situésnbsp;a la même distance du niveau du liquide, éprouve-ront les pi'essions normales pco et pco , qui serontnbsp;entre elles comme les aires co et co', dont Ie rapportnbsp;peut avoir une grandeur quelconque. Mais leursnbsp;composantes parallèles a Taxe des x, auront unenbsp;valeur commune pa, et les forces pco et pco' agissantnbsp;sulvant les normales intérieures MN et M'N', cesnbsp;composantes égales agiront évlderament en sens contraire Tune de l’autre, savoir, de M vers M' au pointnbsp;M, et de M' vers M au point M'. Par conséquent lanbsp;composante parallèle a Taxe des x, de la pressionnbsp;exercée sur co, sera détruite par la composante sui'nbsp;vant la mème direction, de la pression exercée surnbsp;un autre élément co'. On verra de même que la coiu'nbsp;posante de pco, parallèle a l’axe des j-, sera aussinbsp;détruite par la composante suivant cette direction, denbsp;la pression relative a un troisième élément, lequelnbsp;répondra au point oü la perpendiculaire abaissée dunbsp;point M sur Ie plan des x et z, rencontrera une seconde fois la surface du corps. Or, on conclut de lunbsp;que ces composantes horizontales des pressions exer-cces sur les élémens de la surface du corps plongé, se
-ocr page 617-HYDllOSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;5n3
détruisent dans chacmie des sections horizontales et infiniment minces, et, conséquemment, sur sa surface entière. 11 s’ensuit done aussi que toutes cesnbsp;pressions se rédulsent a une seule force, qui est lanbsp;résultante de leurs coraposantes verticales, et quinbsp;provient de la preponderance de la valeur de p dansnbsp;Ia partie inférieure du corps.
Si p résultait d’une pression exercée a la surface du liquide, sa valeur serait constante danstouterétenduenbsp;de la surface AMB; et les composantes des pressionsnbsp;se détruiraienl deux a deux , dans Ie sens vertical aussinbsp;bienque suivant les directions horizontales. Quelle quenbsp;soit la forme d’un corps solide ou fluide, une pression constante et normale, exercée en tous les pointsnbsp;de sa surface, ne peut done produire ui un mouvement de translation, ni un mouvement de rotation,nbsp;comme nous l’avons dit précédemment (n® 584)-
602. Pour determiner la résultante des pressions vei'ticales exercées sur AMB, j’abaisse du point quel-conque M une perpendiculaire sur Ie plan horizontal des X ety, qui rencontre en cetle surface AMB.nbsp;Les élémens co et qui répondent aux points M etnbsp;M^, auront une mêmc projection c sur ce plan; maisnbsp;les pressions rapportées a l’unité de surface y serontnbsp;différentes; et si on les désigne par p et p,, Ie filetnbsp;du corps que terminent ces deux élémens, et dont lanbsp;longueur est MN, sera poussé verticalement de basnbsp;on haut par une force pc—pf - Jo suppose, pournbsp;plus de simplicité, que Ie liquide dans lequel Ienbsp;corps est plongé soit homogene; je représente par ?nbsp;sa densité, et par l la longueur de MM^, on aura
-ocr page 618-574 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
p—p,=fgh et la pression verticale pglc sera Ie polds du volume Ic du liquide, c’est-a-dire, Ie poids dunbsp;volume du liquide dont ce filet du corps occupe lunbsp;place. En de'composant Ie corps en filets verticaux etnbsp;infiniment minces, chacun de ces filets sera poussé denbsp;bas en haut par une semblable force; d’oii Ton conclutnbsp;que la résultante de toutes les pressions verticales nenbsp;dilférera du polds des filets fluides remplacés par ceuxnbsp;du corps plongé, que par Ie sens de son action; eunbsp;sorte qu’elle sera égale au poids total du volume dunbsp;fluide que déplace ce corps solide, et appliquée en sensnbsp;contraire de la pesanteur, au centre de gravité de ccnbsp;volume; lequel centre de gravité se confondra avecnbsp;celui du corps méme, lorsque celui-ci sera homo-gène.
Si Ie corps n etait pas entièrernent plongé dans Ie liquide, on pourrait, dans Ie calcul de la pressionnbsp;qu’il éprouve, faire abstraction de sa partie situeenbsp;au-dessus du niveau du liquide; Ie point appar-tiendrail alors a la section du corps faite par Ie px'Oquot;nbsp;longement du plan de ce niveau; et, en prenantnbsp;p^ = o, ce cas rentrerait dans Ie précédent. La requot;nbsp;sultante des pressions verticales, qui sera toujoui'Snbsp;celle de toutes les pressions, aura alors pour valeu*'nbsp;Ie poids du volume du liquide déplacé par la pai’tienbsp;plongée du corps flottant, et pour point d’applicuquot;nbsp;tion Ie centre (ie gravité de ce même volume.
6o5. Ces résultais ont encore lieu, lorsque Ic bquot; quide est composé de couches horizontales. On J pa’’'nbsp;vient aussi pai’ une considération indirecte, qu’il estnbsp;bon d’indiquer.
-ocr page 619-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;5'jS
L’équilibre ayant lieu dans ce liquide, il ne sei’a pas trouble si Ton solidifie une partie quelconque dunbsp;liquide, de sorte que cette partie devienne un corpsnbsp;plongé OU flottant. Or, pour que les pressions nor-niales exercëes sur la surface de ce corps par Ie liquide environnant, fassent ëquilibre au poids de cettenbsp;partie solide, il faudra qu’elles se réduisent a unenbsp;seule force égale et directement contraire a sou poids.nbsp;D’ailleurs, si l’on remplace la partie solidifiée du liquide par un autre corps qui ait exactement lanbsp;mème surface, il |est évident que rien ne sera changenbsp;aux pressions du fluide environnant ; par conséquent, les pressions exercées sur la surface d’unnbsp;corps plongé en tout Ou en partie dans un liquidenbsp;stagnant, homogene ou hétérogène, se réduisentnbsp;loujours a une force unique, égale au poids total desnbsp;couches horizontales du liquide, dont ce corps oc-cupe la place, et appliquée, en sens contraire de lanbsp;pesanteur, au centre de gravité de ces mêmes couches.
On conclut de la que, pour lequilibre d’un corps entièrement plongé dans un liquide, il faut que sanbsp;densité moyenne solt égale a celle du liquide dont ilnbsp;occupe la place, et que sou centre de gravité, et celui de cette portion de liquide, soient situés sur unenbsp;mème verticale. La seconde condition est toujoursnbsp;remplie, quand Ie corps est homogene, ainsi que Ienbsp;liquide. Quant aux corps qui ne sont immergés qu’erinbsp;partie, et qui flottent ii la surface du liquide, nousnbsp;•^xamineronsdes conditions de leur équilibre dans Ienbsp;chapitre suivant.
604. Ordinairement, on énonce Ie principe de
5-6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
l’Hyclrostatique qu’on vient de déraontrer, en disant qu’un corps plongé dans nn liquide, y perd une par-tie de son poids, égale au poids du fluide qu’il dé-place (n° iQi).
II en résulte que pour avoir Ie veritable poids d’un corps, il dolt être pesé dans Ie vide. Deux corps pesos dans l’air, dans Teau, ou dans tout autre fluïde,nbsp;et qui se font équllibre au moyen d’une balancenbsp;exacte, ont des poids réellement difierens, a molnsnbsp;que leurs volumes ne soient équivalens. Le poids Ienbsp;plus grand est celui du corps qui a le plus grand volume, puisque ayant éprouvé une plus grande perlenbsp;dans le fluïde, il y fait encore équillbre a l’autre.
Si un même corps est pesé successivement dans le vide et dans 1’eau, et que P soit son poids dans lenbsp;vide , et P' son poids dans l’eau, P et P—F serontnbsp;les poids absolus de ce corps et de l’eau sous unnbsp;même volume; ils sont done entre eux comme lesnbsp;densités de ces deux substances (n° 6o). Par consequent, si l’on prend pour unite la denslté de l’eau, etnbsp;qu’on appelle D celle du corps, on aura
P— Pquot;
C’est d’après cette fox'mule qu’on de'lermine les den-silés des corps qui peuvent être pesés dans l’eaux saus s’y dissoudre, au moyen de la balance hydros-tatique.
6o5. La demonstration du n” 6o i s’appllque éga-lement aux parois lalérales d’un vase qui conlient u» liquide; et l’on en conclura que les composantes ho'
-ocr page 621-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;5^7
rizontales des pressions exercées de dedans en dehors, sur toute la surface intérieure dn vase, se défruisentnbsp;deux a deux; en sorte que si Ie fond du vase'est posénbsp;sur un plan fixe et horizontal, Taction des fluidesnbsp;qu’il contient ne pourra pas Ie mettre en, mouvement ; ce qui résulte aussi du principe de la conservation du mouvement du centre de gravité (n® 553).nbsp;Mais si Ton fait une ouverture a Tune des parois la-téralesj au-dessous du niveau du liquide, celui-ci s’é-coulera par eet orifice; et la pression n’ajant plusnbsp;lieu sur la partie de la paroi qu’on a enlevée ,'cellenbsp;qui est exercée a la partie opposée du vase ne seranbsp;plus de'truite; par conséquent, ce vase sera mis ennbsp;mouvement en sens contraire de Técoulement dunbsp;fluide. Ce principe est celui des différentes sortes denbsp;machines a reaction, et sur lequel est fondé Ie mojennbsp;propose par D. Bertiouilli, pour mouvoir les bateauxnbsp;sans Ie secours des rames ni du vent.
On verra aussi, par Ie même raisonnement que dans Ie n® 602, que la pression totale exercée sur Ienbsp;fond du vase et sur ses parois latérales, est toujoursnbsp;égale au poids du fluide qu’11 contient, et appliquee^,nbsp;dans Ie sens de la pesanteur, au centre de gravité denbsp;ce fluide. Chaque filet vertical du fluide, qui va, sansnbsp;interruption, de son niveau a un point quelconquenbsp;•in vase, exerce sur ce point une pression normale,nbsp;dont la composante est égale au poids de ce même fi-^ct. Celui qui rencontre en deux points la surface inferieure du vase, comprenant Ie fond et les paroisnbsp;latérales, exerce en ces deux points des pressionsnbsp;dont les coraposantes verticales sont dirigées en sensnbsp;2-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;37
-ocr page 622-5^8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE AIÉCAKIQDE.
contraire Tune de l’autre. La composante qui rëpond au point inférieur, est dirigée dans Ie sens de la pe-santeur, et l’emporte sur l’autre d’une quantité égalenbsp;au poids de ce filet; et, de cette manière, la résultante des pressions verticales de tous ces filets fluides,nbsp;nest autre cliose que Ie poids mème du fluide ennbsp;question.
II faut distinguer cette pressioa de celle qui a lieu seulement sur Ie fond du vase (a“ SgS), et qui n’estnbsp;égale au poids du fluide que quand Ie vase est un cy-lindre ou un prisme droit. Elle est moindre que cenbsp;poids, lorsque Ie vase s’élargit en allant du fond a sanbsp;partie supérieure, paree que les filets verticaux dunbsp;fluide, qui partent de son niveau, et sont interceptésnbsp;par les parois latérales, ne pressent pas sur Ie fondnbsp;du vase; elle est, au contraire, plus grande que Ienbsp;poids du liquide, quand Ie vase* va en se rétrécis-sant, paree que les filets verticaux qui partent dunbsp;fond du vase, et sont interceptés par les parois latérales, exercent néanmoins la mème' presslon verticale sur Ie fond du vase, que s’ils s’étendaieutnbsp;jusqu’au niveau du liquide; ce qui manque au poidsnbsp;de chacun de ces filets incomplets, étant remplacépa*nbsp;la résistance de la paroi a laquelle ils vlennent aboutif *
579
HYDROSTATIQUE,
'^\lt;WVVVX'WWWVVWVVgt;\lt;V\'W\lt;VVVVVVWWX'VV\^'WVWVWVWVVVWV\'VVVVV\\IV\Wgt;WVVWVVVWVV\A'VWW%
»E l’équilibre et du mouvement des corps
FLOTTANS.
’11
606^ Pour qu’un corps pesant puisse se tenir en équllibre a la surface d’un liquide stagnant, il est necessaire que son poids soit moindre que celui d’unnbsp;volume de ce fluide égal au sien; toutefois, il y a desnbsp;cas oü il se forme autour d’un corps flottant un es-pace vide de peu d’étendue, qui doit être ajouté anbsp;son volume, et qui dimiriue, conse'quemment, sanbsp;densité moyenne; de sorte que des corps d’un petitnbsp;volume peuvent surnager, quoique leur densité pro-pre surpasse celle du liquide. Nous ferons abstractionnbsp;de cette circonstance, qui se rapporte a la théorienbsp;des phénoiiiènes capiilaires, dont il ne sera pas question dans ce Traité (n” 588).
La densité du corps solide, s’il est homogene, ou sa densité moyenne, s’il ne Test pas, étant moindrenbsp;que celle du liquide, Ie corps s’enfonce dans Ienbsp;fluide, jusqu’a ce que Ie poids du liquide qu’il dé-place solt devenu égal a son poids entier; et quandnbsp;cette égalité a lieu, Ie corps reste en équilibre, si sonnbsp;centre de gravité et celui du fluide déplacé sont si-tués sur une même verticale; car la pression du liquide qui doit faire équilibre au poids du corps, est
37..
-ocr page 624-58o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
égale au poids du liquide déplace, et appliquée a son centre de gravité, en sens contraire de la pesan-teur (n° 602).
Si Ie corps flottant est homogene, aiissi bien que Ie liquide, Ie centre de gravité du liquide déplacénbsp;coincide avec celui de la portion immergée du corps.nbsp;Dans letat d’équilibre, Ie volume de cette partie dunbsp;corps est a celui du corps entier, comme la densiténbsp;du corps est a celle du liquide j et la determinationnbsp;des positions d’équilibre d’un corps flottant s^ réd uitnbsp;a un problème de Géométrie, dont voici l’énoncé.nbsp;Couper un corps par un plan, de manière que Ie volume d’un segment soit a celui du corps, dans unnbsp;rapport donné, et que les centres de gravité du segment et du corps se trouvent sur une même perpendiculaire au plan coupant. Quand on a déterminé unenbsp;section du corps qui satisfait a ces deux conditions,nbsp;on la place au niveau du liquide^ de manière que Ienbsp;segment dont on a considéré Ie volume, soit situénbsp;au-dessous, et l’on a une des positions d’équilibre dunbsp;corps flottant.
Dans chaque cas particulier, on exprimera ces deux conditions par des équations, dont la solutionnbsp;compléte fera connaitre toutes les positions d’équi'nbsp;libre de ce corps. Quelquefois leur nombre sera iu'nbsp;fini, comme dans Ie cas des solides de révolutionnbsp;dont l’axe est horizontal; d’autres fois, ce nombre seranbsp;fini et déterminé; mais il serait difficile de démon-trer, a priori, qu’il j a toujours une position d’équi-libre, quelle que soit la forme du corps.
607. Je choisirai , pour exemple du problem®
I
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int
qu’on vient d’énoncer, Ie cas d’un prisnie droit et triangulaire, dont les arètes sont horizontales. Lenbsp;plan coupant leur sera évidemment parallèle; denbsp;plus, sa direction sera indépendanle de la distancenbsp;comprise entre les deux bases. On pourra done fairenbsp;abstraction de la longueur du prisme, et determinernbsp;seulement I’intersection du plan coupant et de Tunenbsp;des deux bases; de sorte que le problème se rappor -tera a la Geometrie plane; ce qui aurait lieu égale-ment dans le cas d’un prisme ou d’un cylindre horizontal a base quelconque.
Soit ABC (fig. 4?) 1’une des bases du prisme donné. II peut arriver que deux sommels de ce triangle soientnbsp;plongés dans le liquide, ou qu’il n’y en ait qu’un seulnbsp;au-dessus du niveau. J’examinerai d’abord le cas d’unnbsp;seul sommet immergé; on verra ensuite commentnbsp;1’autre cas se ramèue a celui-Ia. Soieiit done C ce som-ïliet immergé, et MN I’intersection du plan coupant etnbsp;de la base ABC, qu’il s’agit de determiner, et qui re-présentera le niveau du liquide. J’appellerai a, h, e,nbsp;les cótés donnés de ce triangle ABC, qui sont respec-tivement opposes aux angles A , B, C; et je dési-gnerai par x et f les cótés inconnus CM et CN dunbsp;Iriangle MNC ; de sorte qu’on ait
BC==a, AC = ó, AB=rc, CM=:.r, CN = j.
L’aire d’un triangle quelconque est égale au profluit de deux de ses cótés et du sinus de l’angle com-pris; on aura done
ABC = 4 öó sin C , MNC ~ I xj sin C.
-ocr page 626-582 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Ije prisme entier et Ie prisme plongé dans Ie liquide spnt entre eux comme leurs bases ABC et MNC; onnbsp;doit done avoir
MNC : ABC r
r ëtant une quantite' plus petite que Tunité, qui re-présente Ie i’apport de la densité du corps flotlant a celle du liquide. En mettant pour ABC et MNC leursnbsp;valeurs précédentes, cette proportion donne
(0
xj = rab.
Maintenanl, soit D Ie milieu de la base AB; menons la droile CD, et preuons sur cette ligne DG=jDC; Ie point G sera Ie centre de gravité du triangle ABC.nbsp;De même, E étant Ie milieu de MN, si Fon prendnbsp;sur CE une partie EF = ^ CE, Ie point F sera Ienbsp;centre de gravité de MNC. La droile GF devra donenbsp;être perpendiculaire a MN; niais, a cause que les li'nbsp;gnes CD et CE sont coupées en parties proportlon-nelles aux points G et F, les droites DE et GF sontnbsp;parallèlesj par conséquent, la droite DE, qui jointnbsp;les milieux des deux bases AB et MN, est aussi perpendiculaire a MN; et il en résulte que les deux obliques DM et DN sont égales.
Réciproquement, si l’on a DM — DN, la droit® DE sera perpendiculaire a MN, alnsi que sa parallel®nbsp;GFj done, pour que Ia droite qui joint les deuXnbsp;centres de gravité G et F solt perpendiculaire a Tin-tersection MN, il est nécessaire et il suffit que les valeurs de DM et DN soient égales.
Cela étant, faisons CD == A, et désignons par ^
-ocr page 627-HYDROS! ATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;583
et € les deux parties DCA et DCB de Tangle ACB. En considérant les deux triangles DCM et DCN , nousnbsp;aurons
— a nbsp;nbsp;nbsp;•
DM = A* j?* — :2.hx cos «,
DN =: h’quot; j* — ahjr cos ê;
et en égalant ces deux valeurs, il en résultera
X*2hxcosci ~ j’‘ — nhj cos, è. (2)
Les equations (1) et (2) sont celles qui devront servir a determiner x et j. Par 1 elimination de j,nbsp;on en déduit
X* — 2^x^ COS a -j- 2hmbx cos C — nbsp;nbsp;nbsp;= 0.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(3)
On tirera done la valeur de x de cètle équaiion du
, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rabnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
quatrieme degre 5 et 1 on aura j- = — pour Ja valeur correspondante de jr.
L’e'quation (3) étantd’un degré pair, et ayant son dernier terme négatif, il s’ensuit qu’elle a une racinenbsp;positive et une négative. Les deux autres racines peu-vent être réelles ou imaginaires. Si elles sont réelles,nbsp;la regie de Descartes fait voir que Téquation (5) auranbsp;trois racines positives, et une racine négative j car ennbsp;considérant les signes de ses tenues, et soit qu’onnbsp;donne Ie signe -j- ou Ie signe — au troisième terme,nbsp;qu’on y peut comprendre avec un coefficient nul, onnbsp;ti'Ouve toujours trois variations et une permanence.nbsp;Ees inconnues x et j, qui sont les cótés du trianglenbsp;MNC, ne pouvant être que des quantités positives.
584 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
respectivement moindres que les cótés CA et CB du triangle ABC, on rejettera done, comme étrangères anbsp;la question, la racine negative de 1’e'quation (5), lesnbsp;valeurs de sc plus grandes que a, et celles qui don-neraieht une valeür de j plus grande que b. Ainsi,nbsp;il y aura, au plus, trois positions d’équilibre pournbsp;lesquelles Ie sommet C est seul plongé dans Ie liquide.
608. Si l’on suppose ce sommet hors (Jh^fluide, et les deux points A et B au-dessous du niveau MN, Ienbsp;problème sera Ie même que dans Ie cas précédent,nbsp;a vee cette seule difference que la quantité r devranbsp;être remplacée par 1— r dans les equations (i) et (3).nbsp;En effet, Ie triangle ABC, et ses deux parlies MNC etnbsp;MNBA, ajant leurs centres de gravité sur une mêmenbsp;droite, et cenx de ABC et de la seconde partle de-vant étre situés sur une perpendiculaire a MN, il fau-dra toujours que les triangles ABC et MNC aientnbsp;aussi leurs centres de gravité sur cette perpendiculaire; en sorte que l’on aura d’abord, sans aucuunbsp;changement, 1 equation (2), qui exprime cette condition. D’ailleurs, la proportion
MNBA : ABC r : i,
qui dolt avoir lieu maintenant, peut être changée en celle-cl:
MNC : ABC :: 1 — r : r,-ce qui change aussi l’équatlon (r) en cette autre;
= (I — r) ah.
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En s’eii servant pour éliminer f de Tequalion (2), on retrouvera Tequation (5), dans laquelle Ie rapportnbsp;r sera remplacé par i — r, c’est-a-dire, que Tonnbsp;aura
—aAx^cos et-j-2A(i —r)a6a: cos S—(i—r)® nbsp;nbsp;nbsp;o, (^)
En raisonnant comme précédemment, on conclura de cette equation, qu’il y a au plus trois positionsnbsp;d’équilibre, pour lesquelles les deux sommets A et Bnbsp;du solide sont plongés dans Ie fluide.
Si Ton considère successivement les trois sommets A, B, C, et si Ion examine, pour chaque sommet,nbsp;les cas oü il est seul plongé dans Ie fluide et seulnbsp;hors du fluide, on déterminera toutes les positionsnbsp;horizontales d’équilibre du prisme donné; et il ré-Sulte de ce qui precede, que ce nombre ne pourranbsp;jamais être plus grand que dix-huit.
609. Lorsque Ie triangle ABC est isoscèle, on peut se passer de l’équation (3) ou (4), et résoudre direc-tement les equations en x etj. Je suppose qu’on aitnbsp;hz=a, les triangles CAD et CBD seront rectanglesnbsp;et égaux; on aura
C = a, = «* — ~c’‘, acosa = hl et les equations (i) et (2) deviendroutnbsp;xjr^ra\ j» —X* ——^)=ü. (5}
On j satisfait d’abord, en prenant X = j = o, \/r;
-ocr page 630-586 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
valeurs qui sont admissibles, a cause de r lt; i et ö. II ea résulte une première position d’é-quilibre, dans laquelle Ie triangle MNC est isoscèle,nbsp;et OU la base AB du triangle ABC sera parallèle a MNnbsp;OU horizontale. En changeant r en i —r, on auranbsp;une seconde position, ou Ie point C sera situénbsp;hors du liquide, et la base AB loujours horizontale.nbsp;Mais il peut aussl exister d’autres positions d’équi-libre, pour lesquelles cette base sera inclinée.
En effet, sij’on supprime Ie facteur j—-x de Ia seconde equation (5), il vient
4a’— c’
Celle-ci et la premièi'e equation (5) donnant'la sonime et Ie produit des deux inconnues a? et ^, dnbsp;s’ensuit que ces quantités seront les deux racinesnbsp;d’une même equation du second degré, lesquellesnbsp;racines auront pour expression
4a
On prendra successivement chacune d’elles pour etl’autre pour ƒ•; et quand elles seront toutes deuXnbsp;réelleset moindres que a, il en résultera deux nou-velles positions d’équllibre, dans lesquelles la basenbsp;AB sera située hors du liquide. En mettant i —- r aunbsp;lieu de r, et supposant toujours les racines réellesnbsp;plus petites que a, on aura deux autres positions ounbsp;cette base sera immergée.
-ocr page 631-HYDROSTATIQÜE. ' nbsp;nbsp;nbsp;687
Lorsque les deux racines qu’on vient d’écrire sont egales, la base AB est horizontale, et ces nouvellesnbsp;positions d’équilibre doivent rentrer dans les précé-dentes; et, eflèctivement, on a alors4lt;t“—c“=4a*\/7',nbsp;ce qui donne jr-=,x=- a \/r.
610. Dans Ie cas du triangle e'quilatéral, on fera cz=a, dans les formules précédentes. Les valeursnbsp;égales de x etj ne seront pas changées 5 leurs valeursnbsp;inégales deviendront
I (5 rt Vg — i6r).
dans Ie cas d'un seul sommet iramerge', et
I (3 =fc: \/i6r — 7) ,
dans Ie cas d'un seul sommet hors du liquide. II s’a-gira done de savoir quelle doit étre la fraction r, pour que ces valeurs soient réelles et momdresnbsp;que a.
Or, si 1’on a rlt; ^ et gt; la première formule sera réelle, et ses deux valeurs seront moindres quenbsp;«; hors de ces limites, cette formule sera imaginaire,nbsp;Ou bien une de ses valeurs surpassera a; et de même,nbsp;pour que les valeurs de la seconde formule soientnbsp;réelles et plus petites que a, il est nécessaire et ilnbsp;sufEt que l’on ait r lt; v d gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;voit done que
depuis r = -^ jusqu’a r=i;, la première formule sera seule admissible; que ce sera, au contraire, lanbsp;seconde qui sera seule admissible depuis r = i jns-
588 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
qu’a r=:^; et que pour rgt; ou r lt; ^, les deux
formules devronl ètre rejetées.
Comme tout est semblable par rapport aux trois sommets du triangle equilateral, Ie nombre des positions d’ëquilibre sera toujours un multiple de trois,nbsp;et ce nombre total pourra être six 'ou dix -buit ^ sui-vant la valeur de r.,
6i I. Outre leurs positions horizontales d’équilibre, les prism es et les cjlindres homogènes ont aussi desnbsp;positions d’ëquilibre, dans lesquelles leurs arètesnbsp;sont verticales, et leurs bases, parallèlesau niveau dunbsp;liquide, et qui soni doubles pour chaque corps,nbsp;paree que Tune ou l’autre des deux bases peut êtrenbsp;plongëe dans Ie fluide. Un prisme vertical et sanbsp;partie immergëe ont leurs centres de gravitë sur unenbsp;même perpendiculaire au niveau; Ie rapport de leursnbsp;volumes est Ie même que celui de leurs hauteurs;nbsp;et, par consëquent, la hauteur du prisme immergenbsp;est a celle du prisme entier, comme la densitë ^dunbsp;corps est a celle du liquide, ce qui sufEt pour dëter-miner l’enfoncement du corps dans son ëtat d’ëqui-libre.
Les solides de rëvolution, et gënëralement tous les corps sjmëtriques autour d’un axe, ont de mêniunbsp;deux positions d’ëquilibre dans lesquelles cette droitenbsp;est verticale, et qu’on dëterminera sans difScultë.nbsp;Supposons qu’il s’agisse,par exemple, d’un ellipsoïdenbsp;homogene, dont les trois demi-axes soient a, b,nbsp;placons l’axe zc verticalement, et soit u la distancenbsp;du plan des deux autres axes a la section aJleurd’cau;nbsp;u ëtant une incounue positive ou negative, selon
-ocr page 633-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;589
cette section se trouvera au-dessous ou au-dessus du centre de l’ellipsoïde. Soit aussi Z Faire de la sectionnbsp;horizontale de ce corps, faite a une distance quel-conque z de son centre; Ie volume du demi-ellipsoïde
etant
2 abc, on aura celui du segment plongé, en re-
tranchant de ~ abc, Fintégrale Jquot;quot; Zdz, qui exprime
la valeur de la tranche comprise entre la section afleur d’eau et la section horizontale faite par Ie centre dunbsp;corps, eb qui aura Ie même signe que u. Dans Ie casnbsp;d’équilibre , on aura done
abc — Jquot; Zdz = y ober;
r e'tant toujours Ie rapport de la densité du corps flottant a celle du liqnide. Ce corps élant un ellipsoïde , on aura (n° 89)
=
et 1’équation d’équilibre deviendra
ld — 3c*m — 2 [pr — i)c® = o.
Elle aura toujours une seule racine réelle, comprise entre zte, qui sera positive ou negative, selon lt;lue Fon aura r gt;¦ | ou r lt; Dans les cas extremesnbsp;de r = o et r = i, cette racine sera = c etnbsp;= — c.
ün corps symétrique autour d’un axe vertical, etant plongé successivement et par la même partie,nbsp;dans ^fférens liquides, s’y enfoncera de quantités
5go nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
dont les volumes seront en raison inverse des densites de ces fluïdes. C’est sur ce principe qu’est fondé l’u-sage du pèse-liqueur ou aréomètre, pour comparernbsp;entre elles les densités de divers fluïdes.
612. Parmi les differentes positions d’équilibre d’u» même corps solide flottant a la surface d’un liquide,nbsp;il y en a qui sont stables, et d’autres qui ne Ie sontnbsp;pas; et d’après ce qu on a vu dans Ie n® Bqo, si l’oanbsp;fait tourner ce corps autour d’un axe horizontal,nbsp;pour fixer les ide'es, ses positions successives d’équi-libre seront alternativement stables et instantanées.nbsp;II iraporte de distinguer avec soin les premières desnbsp;deriiières, qui ne subsistenl assez de temps pour êtrenbsp;observées, qu’a raison d’une petite adherence dunbsp;corps flottant, au liquide avec lequel il est en contact.
Supposons d’abord que Ie corps flottant soit par' faitement symétrique, pour la forme et póur la den-sité de ses parties, de part et d’autre d’une sectio»nbsp;verticale ABCD (fig. 48)* Soit G son centre de gra-vité, qui appartiendra a cette section. Dans son étatnbsp;d’équilibre, soit aussi AC la droite ou cette sectio»nbsp;est coupée par Ie niveau du liquide, prolongé da»®nbsp;l’intérieur du corps, et H Ie centre de gravité du volume du fluïde déplacé par !e corps; ce point appartiendra aussi a la section ABCD, et se trouvera surnbsp;la perpendiculaire BGK, abaissée du point G sur 1»nbsp;droite AC. Quand Ie corps sera homogene, H seranbsp;au-dessous de G, comme la figure ie suppose; niaisnbsp;quand on aura leste Ie corps flottant, c’est-a-dire,nbsp;quand on aura augmenté la densité de sa partie i»quot;
-ocr page 635-HYDROSTAÏIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;Sgi
férieui'e, Ie point G pourra tombér au-dessous du point H-
Cela étant, concevons que l’on ëcarte un peu Ie corps flottant de sa position d’équilibre, en Ie faisantnbsp;tourner autour d’un axe perpendiculaire a ABCD, etnbsp;l’abandonnant ensuite a lui-mème sans vitesse initiale. Quel que soit Ie mouvement que Ie corps pren-dra, la section ABCD demeurera toujours verticale,nbsp;et comprendra constamment Ie centre de gravité G.nbsp;Dans cette nouvelle position, soit A'C' (fig. 49) ?nbsp;droite qui repi’ësente Ie niveau du liquide, et quinbsp;coupe AC au point É, de raanière que Ie segment dunbsp;. corps qui répond a AEA', soitentré dans Ie liquide,nbsp;et que celui qui répond a CEC', en soit sorti. Je sup-poserai égaux les volumes de ces deux segmens; ilnbsp;en résulte que Ie volume du liquide déplacé par Ienbsp;corps n’aura pas change; Ie poids de ce volume denbsp;fluide sera done encore égal a celui du corps, commenbsp;dans l’état d’équilibre; or, Ie centre de gravité G dunbsp;corps flottant doit se mouvoir comme si la masse denbsp;ce corps y était reunie, et que Ie poids de ce corpsnbsp;et la pression du fluide y fussent appliquées (n° 433);nbsp;et ces deux forces verticales agissant en sens contraire 1’une de l’autre, et étant egales dans notrenbsp;bypothèse, on n’aura point a considérer Ie mouvè-wient du point G.
Soient H' Ie centre de gravité du volume du liquide déplacé, après que Ie corps a été écarté de sa positionnbsp;d équilibre. Ce point appartiendra, comme Ie centre denbsp;gravité G, a la section ABCD; mais ils ne seront plusnbsp;sUués, en général, sur la même verticale; la pression
-ocr page 636-Sga nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
du fluïde fera done tourner Ie corps aütour d’une droite passant par Ie point G, et perpendiculaire a lanbsp;section ABCD; et il s’agira de savoir si ce mouvementnbsp;tendra a ramener Ie corps a sa position d’equilibre,nbsp;OU a l’en écarter da vantage, et a Ie faire chavirer.
Or, si Ton mène par Ie point H' la verticale qui rencontre la droite BGK perpendiculaire a AC,nbsp;au point M, 11 est évident que la pression du fluïdenbsp;qui s’exerce de bas en haut suivant la direction H'M,nbsp;tendra a ramener la droite BGK a sa position verticale , correspondante a lequilibre, ou a l’en écarternbsp;davantage, sejon que Ie point M sera situé au-dessusnbsp;OU au-dessous du point G. Dans Ie premier cas, l’é-quilibre sera stable, et dans Ie second, il ne Ie seranbsp;pas. Quand Ie point M et Ie point G coïncideront, Ienbsp;corps restera encore en équilibre, dans la positionnbsp;volsine de la première, ou on l’aura placé.
gt; Si Ie centre de gravité G tombe au-dessous de celui du volume du liquide déplacé, qui était H, dansnbsp;letatd’équilibre, c’est-a-dire, si ce point Gse trouv^nbsp;entre les points B et H, sur laligne BK, Ie point Mnbsp;se trouvera au-dessus de G, et réquilibre sera ne-cessairement stable. Si, au contraire, Ie point G estnbsp;au-dessus de H, comme dans Ie cas d’un corps homO'nbsp;géne, Ie point M pourra se trouver au-dessus ou au-dessous de G, et Féquilibre pourra étre stable ou noonbsp;stable. Le point M, dont la consideration sert a diSquot;nbsp;tinguer l’un dè l’autre, les deux états d’équilibre d’unnbsp;corps flottant, symétrique par rapport a une sectionnbsp;verticale, est ce qu’on appelle le métacentre. Mais nonsnbsp;allons donner une autre régie, déduite du principe
-ocr page 637-IIYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;SgS
des forces vives pour sassurer, dans tous les cas, de la stabilité de eet equilibre.
6f3. Pour cela, considérons un corps d’uue forme quelconque, homogene ou hétérogène, en equilibrenbsp;a la surface de l’eau. Soient ABCD (fig. 5o), la section de ce corps par Ie niveau de l’eau prolongé dansnbsp;son intérieur, G Ie centre de gravité du mobile, Hnbsp;celui du volume d’eau déplacé par la partie immer-gée de ce corps, V Ie volume de cette partio, et M Ianbsp;masse du corps entier; puisqu’on Ie suppose en equilibre, la droite GH est perpendiculaire au plan ABCD,nbsp;et*la masse d’eau déplacée est égale a celle du corps,nbsp;de sorte qu’en appelant p Ia densité de I’eau, on a
M = Vp.
Supposons qu’on élève la section ABCD au-dessus du niveau de Peau (lig. 5i), ou qu’on l’abaisse au-dessous, d’une quantité trés petite ; qu’en mêmenbsp;temps p on incline un tant soit peu Ie plan de cettenbsp;section; et, pour plus de généralité, qu’on imprimenbsp;aussi de petites vitesses aux points du mobile. L’é-qullibre sera troublé; et la question de la stabiliténbsp;consistera a examiner si, par suite du mouvementnbsp;que Ie corps prendra, la section ABCD, fixe dans l’in-térieur du mobile, s’écartera de plus en plus dunbsp;tiiveau de l’eau, ou si elle tendra a y revenir, ennbsp;oscillant de part et d’autre de ce niveau. Pendant Ienbsp;tftouvement qui aura lieu, Ie niveau naturel de Peaunbsp;coupe Ie corps flottant suivant une section variablenbsp;dans son intérieur, qu’on appelle Ie plan de flotiai-^on. A un instant quelconque, soient A'B'C'D' cettenbsp;2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;38
594 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQIJE.
section; AB''CDquot; une autre section variable de Cd corps, faite par un plan horizontal qui passe par Icnbsp;centre de gravité de la section ABCD ; AC i’intersec*nbsp;tion de ABCD et ABquot;CDquot;, variable sur ABCD; öl’in-cliuaison mutuelle de ces deux sections ; ^ la distancenbsp;de ABquot;CDquot; au plan de flottaison, laquelle distancenbsp;sera regardée comine positive ou comme negative,nbsp;suivant que cette section se trouvera au-dessous ounbsp;au-dessusdu niveau de l’eau. Les quantités variablesnbsp;9 et f sont supposées très-petites a l’origine du mouvement; il s’agira de savoir si elles resteront tresnbsp;petites pendant toute sa durée.
614. En appelant u la vitesse variable d’un élément quelconque dm de la masse du mobile. Ia somme desnbsp;forces vives de tous ses points sera donnée par Fin-tégrale fu'dm étendue a la masse entière, el 1 equation qui résulte du principe general des forces vives,nbsp;sera de la forme (n° 564)
{a)
fu^dm = c -f- 2lt;p;
c étant une constante arbitraire, et (p une fonction dépendante des forces qui sont appliquées aux pointsnbsp;du mobile.
Ces forces sont la gravité, qui cgit sur tous ses points , et les pressions verticales que Ie fluidenbsp;exerce sur la partie iramergée de la surface du corps?nbsp;or, on peut substituer a ces pressions des forces mo-trices agissant sur tous les élémens dm de sa masse,nbsp;qui sont situés au-dessous du niveau de Feau, ennbsp;prenant pour chaque élément une force dirigée ennbsp;sens contraire de la pesanteur, et égale au poids du
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IIYDROSTATIQÜE
volume d’eau qu’11 remplace; car la résultante de ces forces motrices aura la mêine gi'andeur, la mêmenbsp;direction et Ie même point d’application, que cellenbsp;des pressions verticales (n“ 602). De cette manière,nbsp;en désignant par g Ia gravité et par di’ Telement dunbsp;volume du mobile qui correspond a l’élément dm denbsp;sa masse, la force motrice de dm sera gdm — g^dv,nbsp;si ce point materiel se trouve au-dessous du niveaunbsp;de l’eau, et gdni s’il se trouve au-dessus. Soit de plusnbsp;z la distance variable de dm au plan de flottaison,nbsp;positive OU negative, suivant que dm sera au-dessousnbsp;OU au-dessus de ce plan; il résulte de la valeur gé-neille de la fonction (p, donnée dans Ie n° 564,nbsp;dans ia question qui nous occupe, on devra avoir
tp = fzgdm — fzgpdv,
Ia première de ces deux intégrales s’étendant a Ia masse entière du corps flottant, et la seconde, senle-ment a la partie immergée de son volume.
En abaissant du centre de gravité G- de la masse M, une perpendiculaire GE sur Ie plan A'B'C'D', etnbsp;faisant GE = s,, on aura d’abord
fzgdm = gM.z
pour la valeur de la première integrale, .fe pariage Ia seconde en deux parties, i’une relative au volume V situé au-dessous deAllCD, dans Tétat d’éqni-I'bre, l’autre relative au volume compris entre lesnbsp;sections ABCD et A'B'C'D'. J’ai alors pour lanbsp;valeur de la première partie; z' étant la distance variable du centre de gravilé II du volume V au plan
38..
-ocr page 640-5()6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
de flottaison, c’est-a-dire, la longueui’ de la perpendiculaire HF abaissée du point H sur Ie plan A'B'C'D^ En representant done pour un moment par A la va-leur de l’intégrale fzdv, élendue a tous les élémensnbsp;dv du volume contenu entre ABCD et A'B'C'D', gpA'nbsp;sera la seconde partie de la seconde integrale comprise dans Fexpressiori de lt;p, et nous aurons
lt;p = gMz, —. g-pVz' — gfk,
pour la valeur complete de cette quantité. Mais la droite GH étant perpendiculaire au plan ABCD, Tangle qu’elle fait avecla verticale GE est Tinclinaison 6nbsp;du plan ABCD sur un plan horizontal; si don? onnbsp;appelle a la longueur constante de GH, on aura
^ nbsp;nbsp;nbsp;= 2' =b acosö;
Ie signe supérieur ajant lieu quand Ie point G est au-dessous du point H, el Ie signe inférieur dans Ienbsp;cas contraire. En substituant cette valeur de dansnbsp;celle de lt;p, et observant que M=: Vf, il vieot
= rt gf’aY cos 0 — gfgt;A;
et il ne restera plus qu’a déterminer la valeur de Tintégrale représentée par k.
6i5. Pour Tobtenir, je decompose Faire de la section ABCD en élémens infiniment petits; je les pto' jette tous sur Ie plan de flottaison A'B'C'D'j ce qn^nbsp;divise Ie volume corapris entre ces deux sections dunbsp;corps, en une infinite de cjlindres verticaux qui ontnbsp;pour bases les projections horizontales des élémens denbsp;ABCD. Je coupe ensuite un cylindre quelconque p^t’
-ocr page 641-IIYDROSTAÏIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;597
une infinite de plans horizontaux, et je prends pour Télément dv du volume que je considère,, la partienbsp;de ce cylindre comprise entre deux plans consécutifs,nbsp;dont les distances au plan de flottaison sont z etnbsp;z-\- dz, de sorte que eet élément soit égal a la basenbsp;du cylindre, raultipliée par dz. Or, fZA étantrélémeutnbsp;différentiel de Ia section ABCD, la projection horizontale , OU la base du cylindre correspondant, seranbsp;dA cos Q, puisque 9 est 1’inclinaison du plan de dAnbsp;sur Ie plan de projection ; on aura done
di’ ~ dzdA.cos^;
par conséquent, l’iutégrale fzdv, relative a Tun dos cylindres verlicaux, sera Ie produitdet/A .cos ö, et denbsp;fzdz, OU égale a \j*‘ cos 9 . dA, en appelant J lanbsp;hauteur de ce cylindre , ou la perpendiculaire abais-sée de dA sur Ie plan de flottaison. La quautité qu’onnbsp;a représentée par k sera done
k = ^ cos 6 fj*dA;
l’intégrale s’élendant a l’aire entière de ABCD.
La perpendiculaire y se compose de deux parties : Tune comprise entre les deux plans parallèles A'B'C'D'nbsp;et ABquot;CDquot;, qu’on a représentée par ^, 1’autre comprisenbsp;entre dA et Ie second plan, qui sera égale a l sin G, ennbsp;désignant par l la distance de eet élément a 1 intersection AC des deux plans ABCD et AB'''CD'''; on aura done
y = ^ -f- /sin G,
oil l’on regardera / comme une quantité positive ou négative, selon que dA se trouvera au-dessous ou
5g8 nbsp;nbsp;nbsp;TftAITÉ DE MÉCANIQÜE.
au-dessus du second plan. En substituant cette va-leur dans l’e'quation précedente, et observant que 'C et 9 sont constantes dans I’integration indiquée, ilnbsp;vient
k= ^ ^“cos Q/Ha -f-sinö cos ^fLdX isin“9cos0ƒ/'^/A.
J’appelle h l’aire de la section ABCD, oü la valeur 'de fdh', la droite AB renfermant, par hypothese, Ienbsp;centre de gravité de cette section, l’intégrale fld\ estnbsp;nolle; et si I on fait
de sorte que y soit une ligne dépendante de la figure et de l’étendue de ABCD , on aura finalement
k = è cos 0 (^* -{“ gt;“sin* 9).
Cette formule n’est pas rigoureusenient la valeur de k; pour qu’elle Ie fut, il faudrait que Ie volumenbsp;compris entre les sections A'B'C'D' et ABCD fut unnbsp;cylindre vertical, tronqué par Ie plan de la sectionnbsp;ABCD; mais quelle que soit sa forme, on concoit quenbsp;la valeur exacte de k doit dilférer trés peu de la pré-cédente, tant que les variables ^ et 9 sont trés pe'nbsp;tites; et il est facile de s’assurer que la difference denbsp;ees valeurs est une quantile du troisième ordre »nbsp;1’égard de 'C et 9. En substituant Ia valeur approchéenbsp;de k dans Fexpression de (p, faisant aussi
sin 9:
- etc.,
2
etc.
2.3
et négligeant lous les terroes du troisième ordre p^^’
HYDROSÏATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;Syg
x’iipport a ces variables 0 et nous aurons done
ce qui change l’équation (a) en celle-ci:
fu’^dtn gp -{- {by’^zhNa)0*] = c, nbsp;nbsp;nbsp;{b)
en comprenant Ie terme rt 2gp\a dans la constante arbitraire c.
6i6. La valeur de cette constante se detenninera d’après les valeurs de m, 0, a l’origine du mouvement, qui sont supposées tres petites; c est done aussinbsp;une quantité tres petite; et, de plus, lequation (b)nbsp;moutre que sa valeur est positive, si Ie coefficientnbsp;byz^Ya est positif, quand Ie mouvement commence.nbsp;Si ce coefficient reste positif pendant toute la duréenbsp;du mouvement, on peut conclure de cette mênienbsp;equation, par Ie raisonnemont déja employé dans Ienbsp;n“ 5'jo, que les variables ^ et 0 demeureront cons—nbsp;tamment tres petites; de raanière qu’on aura a unnbsp;instant quelconque.
gfipy^ rt Va) ’
Ce qui fait voir que la stabilité de 1’equilibre du corps flottant tient au signe de la quantiténbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et
que cel équilibre sera stable toutes les fois que cette quantité sera positive a l’origine et pendant toutenbsp;• la durée du mouvement.
L’intégrale , qui est représentée par , ne peut ètre qu’une quantité positive, puisque tous sesnbsp;élémens sont positifs. Le terme ± Ya doit ctre pris
6oo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANJQUE.
avecle signe -f-, quand Ie point G est plus bas que Ie point H; done, dans ce cas, Ie coefficient by^zizVanbsp;est positif, et Tequilibre est stable. Lors done que Ienbsp;centre de gravité de la masse entière dun corps flot-tant est plus bas que celui du volume d’eau qu’ilnbsp;de'place dans sa position d’e'quilibre, on peut êtrenbsp;certain de la stabilité de eet équilibre par rapport anbsp;tous les petits mouvemens qu’il est possible d’impri-mer a ce corps.
Si, au contraire, Ie point H est plus bas que Ie point G, Ie terme ± Va dolt être pris avec Ie signe —;nbsp;il faut alors qu’on alt by’‘ gt; Va, pour que Ie coefficient Z);^*±Ya soit positif, et qu’on puisse assurernbsp;la stabilité de l’équilibre. Or, la grandeur de la lignenbsp;5/varie avec la position de la droite AC, qui passenbsp;toujours par Ie centre de gravite' de la section ABCD,nbsp;et peut tourner autour *de ce point pendant la duréenbsp;du mouvement; mais en faisant faire a la droite AC ,nbsp;une revolution entière, il est évident qu’il y auranbsp;une position dans laquelle la ligne y sera plus petitenbsp;que dans toute autre position; si done on calculenbsp;cette plus petite valeur de y, et qu’on trouvenbsp;by’^ !gt; Va, il sera certain que Ie coefficient èj^'d^Vönbsp;ne peut devenir négatlf, et, par conséquent, quenbsp;l’équilibre est stable.
Oans un vaisseau, par exemple, il est alsé de voii’ que la droite AC, a laquelle répond Ie minimum denbsp;rintégrale fl‘dA, est la ligne qui va de la proue a la.nbsp;poups- On partagera done faire de la section a fleuJquot;nbsp;deem en élémens infiniment petits; puis on déter-minera par Ie calcul integral la somme de tous ces
IlYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;6oi
cllt;imens, multiplies respectivement par Ie carré de leurs distances a cette ligne; et pourvu que cette integrale surpasse Ie produit du volume d’eau déplacénbsp;par Ie vaisseau, et de la distance du centre de graviténbsp;de ce volume a celui du vaisseau, on pourra assurernbsp;que l’équilibre est stable, par rapport a tous les petitsnbsp;mouvemens du vaisseau, Ibrs mème que Ie secondnbsp;centre de gravité sera plus élevé que Ie premier.
617. Après nous être occupé de l’équilibre et de la stabilité des corps flottans, nous allons actuelle-ment determiner leur mouvement, lorsqu’on les anbsp;un peu écartés d’une position dequilibre stable.nbsp;Pour résoudre la question d’une manière compléte ,nbsp;il faudrait avoir égard a la fois a ce mouvement et anbsp;celui du liquide; c’est ce que je tacherai de faire dansnbsp;un autre ouvrage. Maintenant, je ne tiendrai pasnbsp;compte du mouvement du fluide; et pour simplifiernbsp;Ie problème, relativement au corps solide, je sup-poserai qu’il soit symétrique de part et d’autre d unnbsp;plan , qui restera vertical pendant tout Ie mouvement.
Ce plan renferme les centres de gravité G et H du mobile et du volume de fluide qu’il déplace dans sounbsp;état d’équllibre. Dans eet éfat, la droite GH est verticale ; on rincllne en la faisant tourner dans ce platinbsp;sutour du point G; puls on abaisse ou on élève, pa-mllèlement a elle-méme, cette droite dans ce mèmenbsp;plan; on abandonne ensuite Ie mobile a Taction de
pesanteur et du fluide environnant, sans lui impr*-mer aucune vitesse initiale; et il est évident que la Section du mobile faite par Ie plan dont il s’agit, ét
6o3 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécantque.
qui Ie coupe en deux parties sjmétriques, demeu-rera constamment verticale. L’intei'secliou AC des sections ABCD et ABquot;CD'', restei'a toujours perpendiculaire a ce plan vertical; et comme la droite ACnbsp;ren ferme, par hypothese, Ie centre de gravité denbsp;ABCD, il s’ensuit que ce centre sera Ie point K ounbsp;elle coupe ce méme plaii, el que ia droite AC ren-contrera toujours Ie contour de ABCD dans lesnbsp;mêmes points A et C. Independamment de la syme-trie du corps par rapport au plan pei'pendiculairenbsp;a AC, je supposerai, en outre, pour simplifier encore plus la question, que la droite GK soit perpendiculaire au plan de la section ABCD; ce qui auranbsp;lieu , par exemple, lorsque le plan des deux droitesnbsp;GK. et AC coupera amssi le mobile en deux partiesnbsp;syme'triques.
Au bout du temps quelconque t, compte de I’ori-gine du mouvement, je représenteral par la distance GE du point G au plan fixe A'B'C'D', par X, la distance mutuelle des deux plans horizontaux ABquot;CD''nbsp;et A'B'C'D', par 6 Tangle KGE compris entre la droitenbsp;GK et la verticale GE, par la distance de Telementnbsp;quelconque d\ de la section ABCD au plan A'B'C'DVnbsp;et par oc sa distance au plan vertical mend par lenbsp;point G et parallèle a la droite AKC. Je desigrierainbsp;aussi par I la distance constante de cet élément a cettcnbsp;droite, et par h\amp; longueur donriée de GK. II est aisénbsp;de voir qu’on aura
IIYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;Go3
sitives OU negatives, selon que Télément cIa est a di’oite OU a gauclie de la droite AKC, que ia droitè GKnbsp;se trouve a droite ou a gauche de la verticale GE, etnbsp;que Ie plan ABquot;CDquot; est au-dessous ou au-dcssus dcnbsp;A'B'C'Dh Enfin, b étant Taire de ia section ABCD ,nbsp;et y la même ligrie que précédemment, on auranbsp;aussi
fdA = b , JIdX = o , fV'dK = by’^; nbsp;nbsp;nbsp;(i)
les integrales s’étendant a tous les éle'mens de b.
Les variables ^ et G feront connaitre la position du mobile a chaque instant. Pour ^ = o, on aura
paree qu’ou suppose nulles les vitesses initiales de tons les points du corps, et en désignant par a et ênbsp;des quantite's tres petites et donne'es. Le problèmenbsp;consistera a determiner les valeurs de Q et ^ en fonc-tions de ^, en supposant que ces variables demeurentnbsp;trés petite? pendant toute la dure'e du mouvement;nbsp;supposition qui permet de ne'gliger le carré de G et lenbsp;produit de G et ^, et de considérer conmie un cjiindrenbsp;fi'onqué, le volume compris entre ABCD et A'B'C'D'.
6i8. Le centre de gravité G se inouvra comme si masse M du mobile y éfait reunie, et que lenbsp;Poids Mg du .corps et Ia résultante des pressions dunbsp;fluidey fussent appliques. Cette résultante est dirigéenbsp;sens contraire de Mg; elle est égale a (V-|-U)fg,nbsp;lt;^n désignant par V le volume d’eau déplacé par Ienbsp;tiiobde dans son étal d’équilibre, et par V C ee vo-
-ocr page 648-6o4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
lume au bout du temps t. La force motrice du point Gf dirigée dans Ie sens de la pesanteur, sera donenbsp;Mg- — (V ü) fg, OU simplement —Ufg, a causenbsp;de M = Vp; sa vitesse initiale étant nulle, il nenbsp;sortira pas de la verticale oü il se trouve a l’ori-gine du mouvement, et 1 equation de soa mouvement sur cette droite sera
Abstraction faite du signe , U est Ie volume com-pris entre les deux sections ABCD et A'B'C'D'; de sorle qu’en décomposant ce volume en prismes ver-ticaux, comme précédemment, on aura
l’intégrale s’étendant a tous les éiéraens de h. En mettant pour j sa valeur précédente, on en con-clut
U = cos ö.
Si done on prend l’unité pour cos ö dans cette va' leur et dans celle de , qu’on les substitue ensuitcnbsp;dans l’équation du mouvement du point G, c*'nbsp;qu’on y mette aussi Vf au lieu de M, il vient
o.
Enmême temps, Ie mobile tournera autour du poio^ G, comme s’il était fixe, et que les forces qui 1*^nbsp;sollicitent ne fussent pas cbangées (n° 438 )•nbsp;mouvenient de rotation aura done lieu autour
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;6o5
l’axe mené par Ie point G, et perpendiculaire au plan qui coupe Ie mobile en deux parties symétri-ques, et il sera dü uniquement aux pi’essions dunbsp;fluide environnant, puisque Ie poids du corps passenbsp;conslamment par ce point; par conséquent, l’équa-tion de ce mouvement sera (n° Sga)
Mk
da
di
en désignant par Ie moment d’inertie du corps par rappoi't a l’axe de rotation, par cj sa vitessenbsp;angulaire de rotation au bout du temps t, et par yu,nbsp;Ie moment total des pressions au mêrae instant etnbsp;par rapport au même axe. On regardera la vitessenbsp;ft) comme positive ou comme negative, selon que Ienbsp;mouvement aura lieu dans Ie sens indiqué par lanbsp;flèche s, ou dans Ie sens oppose; de sorte que l’onnbsp;aura
ft)
di nbsp;nbsp;nbsp;da__^9 ,
dt* dl nbsp;nbsp;nbsp;df^ ’
et, cola étant, on devra prendi’e avec Ie signe -j-oa avec Ie signe —, dans la valeur de ju., les mo-niens des pressions qui tendront a faii’e tourner dans Ie sens de la flèche 5, ou dans Ie sens oppose.
Or, Ie moment total fx, pourra se diviser en deux pai’ties, Tune relative au volume constant V, etnbsp;1’autre au volume variable U. La partie de la pres-sion correspondante au premier volume est égale anbsp;Vpg, appliquée au point H, et dirigée suivant HF;
perpendiculaire abaissée du point G sur cette droite prolongée, s’il est nécessaire, a pour valeur
Go6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
lt;3sinö, en désignant par a la distance GlI: la première partie du moment sera done ±V«pg sin 6, oü l’on prendra Ie signe superieur ou Ie signe inferieur, selon que Ie point H sera plus bant ounbsp;plus bas que Ie point G. Quant a la partie denbsp;qui répond a U, si l’on decompose toujours ce volume en pi'ismes verticaux, et que Ion considèrenbsp;la pression correspondante au prisme quelconqucnbsp;yco's^dx, laquelle est égale et contraire au poids du volume d’eau qu’il déplace, on aura pgxr cos êdA pournbsp;Ie moment de cette pression, et, par conséquent,nbsp;Pgfxj cos 6 d\ pour la seconde pax’tie de • l’intégralenbsp;s’étendant a Faire b tout entière. En niettant pour xnbsp;ct j- leurs valeurs, et ayant égard aux equations (i),nbsp;cette quantité deviendi'a (t/^cos 6 hQpgb cos9sin6;nbsp;par conséquent, la valeur compléte de jx sera
fx z= (by^^ cos“ 9 rfc \a bh^ cos ö) pg sin 9.
Je réduis, dans cette valeur, cos 9 et sin 9 a l’u-nité et a 9, el je négligé Ie produit de ^ et 9 j pui' je la substitue, avec les valeurs de M et de a , dansnbsp;lequalion du mouvement de rotation , qui devienl,nbsp;de cette manière ,
±Z Ya) ^5
'YP
o.
Le problème dépend done des deux équations différentielles [p) et (5); et comme les variables 9 et Cnbsp;j sont sépai’ées, il s’ensuit que le mouvement denbsp;rotation du corps floltant et celui de son centi'e dcnbsp;gt;Travité scront indépendans Vun de 1’auire reircon-'-
HYDIIOSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;Co 7
Jance qui tient a ce quon a suppose la droite GK, qui va du centre de gravité du mobile a celui denbsp;ABCD, perpendiculaire a cette section.
En integrant ces deux equations, et de'terniinant les constantes arbitraires d’après les valeurs initiales
on a
rt Vfl)'!
L’ordonnée verticale du centre de gravitc etant égale a7i ^, quand on négligé Ie carré do 6, ilnbsp;s’ensuit que Ie mouvement de ce point sera Ie mêmenbsp;que celui d’un pendule simple dont la longueur serait
Pour que la valeur de. 6 ne croisse pas indéfini-
ment, c’est-a-dire, pour que l’équiiibre, d’ou l’on a écarté Ie corps flottant, soit stable, il faudra et ilnbsp;sufFira que la quantité /?5^*±Vflsoit positive; cenbsp;qui s’accorde avec Ie tliéorème du n” 6t6. Cette condition étant rempiie, les oscillations de la droite GK,nbsp;de part et d’autre de la verticale GE, seront lesnbsp;mêrnes que celles d’une pendule simple qui aurait
pour longueur.
Si Ie corps flottant n’était pas svmétrique de part et d’autre du plan des droites GK et AKC , et que la perpendiculaire abaissée du point G sur la section ABCDnbsp;différat de la droite GK, les variables ^ et 9 ne seraientnbsp;plus sépai’ées dans les équations (2) et (5); la pre-
Uiière renfermerait un tcrme multiplié par ^ et la
6o8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
seconde uu terme qui aurait ^ pour facteur; les mou-vemens de rotation et du point G ne seraient plus indépendans i’un de l’autre; et Ie mobile pourraitnbsp;exécuter quatre sortes d’oscillations simples, dans les-quelles son mouvement se décomposerait toujours,nbsp;conformément au principe de la coexistence desnbsp;petltes oscillations, et qui se reduisent a deux dansnbsp;Ie cas particulier que nous venons de considérer.
-ocr page 653-609
IIYDROSTATIQÜE.
'AAVVV%'V%«ilAlt;^iV\gt;%'Vgt;'VVVVVVVWt'VV\'VV%/VVVVv%'VVVVVVVVVVVVVV^VVtiVVX'VVi'V\lVVVVVVM^V\lVVVV\VVgt;'VVgt;'VVVVM
DE LA MESUDE DES HAUTEURS PAR L’ORSERVATION DU BAROMÈTRE.
61 g. D’après ce qu’on a vu dans Ie n“ SgS, l’ëqua-tlon d’équilibre du mercure contenu dans la branche fermée du baromètre, et de Ia pression atmosphé-rique qui a lieu dans la branche ouverte, est
mgh = lt;2èr; nbsp;nbsp;nbsp;(r)
lt;zir désignant cette pression rapportée a l’unité de surface, g la gravité, m la densitë du mercure, et hnbsp;la dlft’érence de niveau de ce fluide dans les deuxnbsp;branches du baromètre; et en supposaut qu’il n ynbsp;ait aucune pression sensible au-dessus de son niveaunbsp;dans la branche fermée.
De ce que Tequilibre ne dolt pas être trouble , si Ton suppose que la branche ouverte du baromètrenbsp;se prolonge jusqu’aux limites de l’atmosphère, nousnbsp;avons conclu que la pression lt;Ztr est Ie poids d’unenbsp;colonne verticale et cylindrlque de l’atmosphere, quinbsp;aurait pour base l’unité de surface et pour hauteurnbsp;Celle de ce fluide. Ce poids est done celui d’un cy-lindre de mercure, de mème base, et dont la hauleurnbsp;est environ o™,'76; et il en résulte que !a pression denbsp;l’atmosphère sur chaque mètre carré de la surface denbsp;la terre, est a peu prés dix mille kilogrammes.
2. nbsp;nbsp;nbsp;39
p'
6io nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Qaand on selève au-dessus de cette surface, la hauteur et Ie poids de la colonne d’air qui presse surnbsp;Ie inercure du baromètre, diminuent de plus en plus;nbsp;la hauteur h dolt done aussi diminuer, et il dolt exis*nbsp;ter un rapport entre cette hawteur et celle dont onnbsp;s’est élevé, qui fera connaitre Tune au moyen denbsp;l’autre. Cette determination sera Fobjet spécial de cenbsp;chapitre; mais auparavant, il convient de tirer quel-ques consequences de 1’équation (i)»d’exposer lesnbsp;lois de la pression de l’air ou d’un gaz quelconque,nbsp;relativement a sa densité et a sa temperature.
620. En appelant S la surface totale de la terre, exprimée en metres carrés , la masse de Tatmosphèrenbsp;sera égale a mS (o”,76); m étant toiijours la densiténbsp;du mercure. La masse de la terre est jsTSr, en dési-gnant par r son rayon, et par S' sa densité moyenne.nbsp;Si done la fraction f représente Ie rapport de la première masse a la seconde, on aura
Stw (o”, 76)
I? ’
et Gomme on a
if
27rr = 40000000”, m==i 5'°,5g'j5, ƒ — 5”,5o, on en conclura
ƒ = 0,0000008054;
en sorte que la masse de Tatmosphère est un peu nioindre qu’un millionième de celle de la terre.
Si Tair avait la même densité dans toute la hauteur de la colonne atmosphérique, la hauteur de cette colonne et la hauteur h du mercure dans 1®nbsp;baromètre seraient en raison inverse des densit®^
-ocr page 655-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;6ii
de l’air et du mercm’e; en appelant l la hauteur de 1 atmosphère, dans cette hypothèse, et désignant par pnbsp;la densité de Fair a la temperature zéro et sous lanbsp;pression barométrique o”,76, on aura done
et a cause de (n“ 61)
— z= 10462,
p
il en résulte, a trés peu prés, l = 7g5o“.
L’atmosphère doit évidemment s etendre beaucoup plus haut, puisque la densité et Ie poids de ses couchesnbsp;diininuent a mesure qu’elles s’élèvent au-dessus de la^nbsp;surface de la terre. On fixera une llmite qu’elle nenbsp;peut atteindre, en déterminant la hauteur a laquellenbsp;la force centrifuge est égale a la pesanteur; car au-dela, la force centrifuge disperserait les moléculesnbsp;d’air dans l’espace. C’est a l’équateur que cette li-mite est Ie moins élevée; or, en ce lieu, la force
centrifuge est ^ (n° 178) a la surface de la terre; a une hauteur z au-dessus de cette surface, elle de-vientnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et 1’intensité de la pesanteur est
2ö9r '
^7^^, , en désignant par r Ie rayon de la terre; la
bmlte dont il s’agit sera done déterminée par Fé-quation
MM _ nbsp;nbsp;nbsp;.
de laquelle on tire, pour cette limite,
39.. nbsp;nbsp;nbsp;^
-ocr page 656-Gl 2!
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
z = s/sSg ¦— i),
c’est-a-dire, a peu pres cinq fois Ie rayon de la terre. Maïs il y a lieu de croire que, bien avant d’atteindrenbsp;a une si grande bauleur, 1’air est liquéfié par Ienbsp;froid, qui augmente rapidement a mesure qu’on s’é-lève dans Tatmosphère. Nous ne connaissons pas lanbsp;lol de cette augmentation a l’air libre, qu’il ne fautnbsp;pas confondre avec celJe que l’on observe sur lesnbsp;montagnes, ou la temperature de l’air et celle du solnbsp;s’influencent mutuellement; la seule donnée quenbsp;nous ayons sur ce sujet, est celle qui résulte de l’ascen-sion aérostatique de M. Gay-Lussac, dans laquelle ilnbsp;s’estéleve'a une hauteur de 6980”: les temperatures denbsp;1 air a la surface de la terre et a cette hauteur e'taientnbsp;de 3oquot;,75 et —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du thermomètre centigrade;
ce qui fait une diminution d’environ un degré pour lyS™ d’elévation, en supposant Ie décroissement denbsp;la chaleur uniforme.
631. SH’on ferme en C (fig. 44) gt; la branche ou-verte du baromètre, ou, plus généralemeut, si l’on place cette branche dans un vase H ferme de toutesnbsp;parts (fig. Sa), rëquilibre du système ne sera pasnbsp;trouble: ce sera alors la pression exercée en E par Tail’nbsp;contenu dans ce vase, qui fera e'quilibre a celle de lanbsp;colonne DF du mercure, suspendue dans la branchenbsp;fermée, au-dessus de son niveau E dans la branchenbsp;ouverte. Cette pression rapportée a 1’uni^ de surface,nbsp;OU ce qu’ou appelle la force élastique de l’air, auranbsp;done pour mesure la pression mgh du mercure, c*nbsp;elle sera equivalente au poids ^ de la colonne at-
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;6i3
niosplièrique. Un baromètre qui s’ouvre ainsi dans un vase ferme, et qui sert a mesurer la force élasti-que de l’air ou d’un. fluïde quelconqiie, coutenunbsp;dans ce vase, s’appelle alors un manomètre. Le poidsnbsp;mgh du mercure depend de la nature, de la dénsiténbsp;et de la temperature de ce fluïde élastique.
Si l’on transporte un manomètre d’un lieu dans un autre, et que Ia tempe'rature et la densitë de I’airnbsp;coutenu dans le vase H soient les mèmes en ces deuxnbsp;en'droits, il faudra que la hauteur du mercure varienbsp;en raison inverse de la gravité, afin que le poids denbsp;la colonne de mercure reste le mêrae. L’observationnbsp;de cette hauteur a des latitudes dilférentes pourraitnbsp;done servir a mesurer les variations de la pes.anteur,*nbsp;mais, pour l’exactitude de cette mesure,.il faudranbsp;avoir égard a l’augmentation du volume occupé parnbsp;l’air contenu dans H, qui résultera d’une augmentation de hauteur du mercure dans la branche fermée.
Ainsi, supposons que g et ^ soient la gravité et la hauteur DF du mercure, en un lieu de la terre; lenbsp;manomètre étant transporte en un autre lieu , et lanbsp;temperature étant restée la même, supposons que lenbsp;mercure se soit élevé de D en D' dans la branche fermée, et qu’il se soit abaissé, en même temps, de Enbsp;en E' dans la branche ouverte; menons par le point E'nbsp;un plan horizontal, qui coupe en F' la branche fermée ; désignons par A' la difference DT' de niveau dunbsp;mercure dans les deux branches, et par g' la graviténbsp;correspondante. Les pressions baroniétriques serontnbsp;entre elles comme gk et g'^', dans les deux obsei’va-tions j elles seront proportionnelles aux densités du
6i4 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
fluïde contenu dans H, et, par conséquent, en raison inverse des volumes qu’il occupera dans ce vasej en appelant ces volumes V et V', on aura done
1
gh — X'
Or, si l’on appelle c Faire de la section horizontale du tube au point D, Ie volume du niercure comprisnbsp;entre D et D' sera [h' — h) c; mals, a cause de Fin-compressibilité de ce fluïde, il faudra, quelle quenbsp;soit la forme du vase H, que Ie volume V' surpassCnbsp;V de cette quantité (A'— A) c; on aura done
et Fon conclura de Féquation précédente
.
pour Ie rapport des intensités de la pesanteur dans les deux lieux des observations. Mais, quelque soiunbsp;que Fon apporte dans la mesure des quantités quenbsp;cette formule renferme, ce procédé sera toujoursnbsp;beaucoup moins susceptible d’exactitude que celuinbsp;qui est fondé sur les experiences du pendule.
622. Maintenant, fermons en C (fig. 44) branche ouverte du baromètre, et ouvrons en A Ia branchenbsp;qui était fermée; la pression atmosphérique s ajou-tant a celle du mercure. Fair contenu dans EC va senbsp;comprimer, et, conséquemment, Ie niveau du mercure s’élevera dans cette branche et s’abaissera dansnbsp;Fautre. Ajoutons dans cette autre branche une nouvelle quantité de mercure, de manière que la dlffé'nbsp;rence de niveau dans les deux branches soit encore
-ocr page 659-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;6i5
égale h h, comme auparavant. Dans eet état, si Ie mer-cure s’est élevé de D en D' et de E en E'^ et que Ton mène par Ie point E' un plan horizontal qui coupe 1’autrenbsp;branche en F', on aura D'F'=iDF. Au point F', lanbsp;pression du mercure sera mgh; en ajoutant la pressionnbsp;atmosphérique qui a lieu au niveau on auranbsp;?ng/i 4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; OU 2/ngk; par conséquent, la force élas-
tique de l’air coutenu dans CE', qui s’exerce sur Ie niveau E' et qui fait équilibre a cette pression totale,nbsp;sera double decelle qui avait lieu quand^l^air occupaitnbsp;l’espace CE, Or, l’expérience prouve que l’espace CE'nbsp;est moitié de CEj elle fait voir aussi que si l’on triplenbsp;la pression par une addition convenable de mercure,nbsp;l’espace occupé par l’air est réduit au tiers; et, géné-ralenient, on trouve que Ie volume du fluïde varienbsp;en raison inverse de la pression qu’il éprouve , ou ,nbsp;autrenient dit, que la densité cröit dans Ie mémenbsp;rappoi’t que la force élastique.
Cette proportionnalité est ce qu’on appelle la loi de Mariotte, du nom du phjsicien qui l a déduite denbsp;1’observatiou. Elle suppose que Ie fluide n’éprouvenbsp;aucune variation de temperature; en sorte que, pournbsp;l’observer exactement, il faut donner a l’air contenunbsp;dans CE, Ie temps de perdre l’augmentation de temperature qu’il acquiert par la compression, et de re-Venir a sa temperature primitive. Elle a lien pournbsp;tous les gaz, et aussi pour les vapeurs, en supposantnbsp;pression moindre que celle qui les réduit en li-fluides. Enfin, elle subsiste également pour les mé-langes de differens fluides; et si, par exemple, deuxnbsp;gaz ont 1^ même temperature et un méme volume V,
-ocr page 660-6i6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANlQüE. *
que p soit la force élastiq*ue de l’un et p' celle de l’autre, et qu’on les réunisse sous Ie volume V, lanbsp;temperature du mélange sera encore la même, et lanbsp;force élastique , ou la pression qu’il exerce sur I’unitenbsp;de surface, deviendra p-\-p'-
öaS. Au mojen de la loi de Mariotte, on peut fa-cilement calculer 1’élévation de l’eau dans une pompe, lorsqu’il existe de fair entre ce liquide et Ie piston;nbsp;laquelle elevation serait io'quot;,4, comme nous l’avonsnbsp;dit précédemment (n“ 598), si l’eau ëtait en contactnbsp;av.ec Ie piston.
Pour cela, soient ABCD (fig. 55.) Ie tuyau cylin-drique et vertical d’une pompe, plongé dans Peau jusqu’en EF, et GH la base horizontale du piston. Lanbsp;pression atmosphérique s’exerce sur Ie niveau extérieur de l’eau, qui est Ie même que Ie niveau intérieur EF. Cette pression, rapportée a l’unité de surface , sera égale a gZ, en prenant la densité de l’eaunbsp;pour unite, et désignant par l la hauteur io“,4 de lanbsp;colonne d’eau qui lui ferait équilibre. L'espace con-tenu entre EF et GH est rerapli d’air, dont la force élastique fait équilibre a la pression extérieure, et a aussinbsp;gl pour mesure. Dans eet état, j’appelle a la hauteurnbsp;donnée de GH au-dessus de EF; je suppose ensuitenbsp;qu’on élève Ie piston jusqu’en G'H', et je désigne parnbsp;c la hauteur aussi donnée de G'H' au-dessus de GH*nbsp;L’eau s’élevera, dans l’intérieur de la pompe, jusqu’en E'F', a une hauteur x au-dessus de EF, et s’a-baissera en dehors, au niveau d’une section E^F^ denbsp;pompe, située a une distance j’ au-dessousde EF. Ennbsp;appelant h Ia section horizontale de la pompe , et ^
-ocr page 661-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;617
celle du réservoir dans lequel elle est plongée, on aura d’abord
bx
a raison de I’lncornpressibilite du liquide; et la question se rédulra a determiner la valeur de x.
Or, Tair qui occupait l’espace EFHG gt; occupera maintenant Tespace ET'H'G'; et celui-ci élant a l’au-tre comme a c — x est a a, il s’ensuit que la forcenbsp;élasfique gl du fluïde sera diminuée dans Ie rapportnbsp;inverse, et deviendra ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pression
rapportée a l’unité de surface qui aura lieu sui^'F'j en l’ajoutant a la pression de 1’eau comprise entrenbsp;ET' et E^F^, dont la valeur est g (x j'), on aura lanbsp;pression totale exercée sur Ie niveau intérieur E^F^,nbsp;qui devra faire équilibre a la pression extérieure gl;nbsp;ce qui exige qu’on ait
la
a 4- c — X ¦ nbsp;nbsp;nbsp;' C
en supprimant Ie facteur commun g, et substituant pour j sa valeur précédente. Cette équation est dunbsp;second degré, et peut s’écrire ainsi:
07® — X {Ifa c)clj o y en réduisant, et faisant, pour abréger,
En résolvant cette équation, on trouvera deux va-ieursréelles et positives de x; maïs il est aisé de volrque ^ uned’elles sera toujours inadmissible. En effet, l’élé-*Yation x-\-y de l’eau au-dessus du niveau extérieur, ne
-ocr page 662-6i8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÊCANIQUE.
peut pas surpasser l}a cause de x nbsp;nbsp;nbsp;on a 4onC
xlt;C,fl; dailleurs, il est évident qu'on doit aussi avoir x lt;C.a-^ cor, la somme des deux racines denbsp;l’équation précédente étant fl-\- a -\-c, si Tune estnbsp;plus petite que a-j-c, l’autre sera plus grande que ƒ Z,nbsp;OU bien, si Tune est moindre que ƒ/, l’autre surpas-sera a c; par conséquent, Tune des deux racinesnbsp;sera seule admissible, el l’autre devra être rejetéenbsp;comrae étrangère a la question.
En vertu de lequation d’équilibre, la force élas-
, de 1’air contenu eiitre ET' et G'H',
tique
g-la
, #a c—X '
est égale a gl — six-^-y). II en résulte sur la base inférieure du piston, une pression dirigée en sensnbsp;contraire de la pesanteur, et égale a —g[xnbsp;La base supérieure de ce corps est poussée en sensnbsp;contraire par la pression atmosphérique, égale a glb jnbsp;la charge que Ie piston supporte, ou l’excès de cettenbsp;seconde force sur la première, est done g{x j)bfnbsp;c’est-a-dire , Ie poids de Teau contenue entre E^F^ etnbsp;E'F', et élevée au-dessus'du niveau extérieur; cenbsp;qu’on peut regarder, a priorij comme évident.
624. II nous reste actuellement a considérer la Joi de la force élastique de l’air, relativement a sa tempé-rature.
Si fair et différens gaz, soumis a une pression constante , et la mêroe pour tons, sont placés dans une enceinte dont la temperature varie d’un instant anbsp;Fautre, l’observation prouve que tous ces fluïdesnbsp;se dilatent également. En prenant l’un deux, 1’aionbsp;par exemple, pour thermomètre, c’est-a-dire , en*
-ocr page 663-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;619
divisant sa dilatation totale en parties égales, qui Kiarqueront les degrés de la temperature, il en ré-sulte que les accrolssemens de volume de tous cesnbsp;gaz seront les mêmes pour des augmentations égalesnbsp;de temperature, et proportionnels a ces augmentations. L’observation prouve aussi que, dans unenbsp;étendue trés considerable, les indications du tber-momètre a air different trés peu de celles du ther-momètre a mercure ; en sorte que , dans cettenbsp;étendue, la dilatation d’un gaz quelconque est pro-portionnelle a son accroissement de températui’e,nbsp;indiquée par. les degrés du thermoraètre ordinaire.nbsp;Enfin, de zéro a 100°, c’est-a-dire, de la tem^ra-ture de la glace fondante a celle de l’eau bouil-lante, M. Gay-Lussac a trouvé que Ie volume denbsp;1’air soumis a une pression constante, et, par conséquent, celui lt;^n gaz quelconque, augraentent dans Ienbsp;rappox’tde Tunité a ijSyS; ce qui donne une dilatation de 0,00575, pour chaque degré du tbennomètrenbsp;centigrade.
D’après cela, soient V Ie volume d’un gaz quelconque , a Ia temperature zéro, sa force élastique, et D sa densité. La pression rsr, rapportée a l’unité denbsp;surface, restant la méme, et Ie nombre de degrés denbsp;Ia temperature devenant 6, désignons par et D' cenbsp;lt;iue deviendront Ie volume et la densité du gaz;nbsp;ïious aurons
Y' = V (i -f- aö) ,
faisant
a = 0,005755
comme la densité varie en raison invciTe du vo-
620 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQUE.
lume, nous aurons aussi
D' = ——.
I ad
Maintenant, supposons qu’on fasse varier la pression sans changer la temperature 0. Soient p et p ce quenbsp;deviennent simultanément la pression et la den-sité, qui étaient lt;z«r et D' j d’après la loi de Mariotte,nbsp;on aura
^ — D' ’
et en mettant pour D' sa valeur précédente, et fai^tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;••nbsp;il en résultera
p = /cp(i aê), (2)
pour l’expression de la force ëlastique d’un gaz quel-conque, en fonction de sa densité et de sa temperature-625. Cette formule convient aux gaz, aux vapeurs, et a leurs mélanges. La temperature 0 étant indiquot;nbsp;quée par Ie thermomètre a mercure, elle a lieu pournbsp;les valeurs negatives de 0, jusqua envii’on —36°, onnbsp;un peu moindres que la temperature de la congelationnbsp;dece fluide.ElIe a aussi e'té vérifiée pour des temperatures qui surpassaient beaucoup 100°; et la differencenbsp;cntre les lois de dilatation de l’air et du mercure, «enbsp;commence a devenir un peu considerable que quandnbsp;X s’élève a environ 3 00“ (1').
VOjez,sur ce point,Ie Mémoire de MM. PetitctDulong» insére dans Ie i8' cahier du Journal deVÈcolc Polytechniqu^-
-ocr page 665-HYDROS! ATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;621
liC coefficient k est different pour les differens fluides,. Relativement a I’air atmospherique, MM. Biotnbsp;et Arago onl trouve, a I’Observatoire de Paris,
.0462,
pour le rapport de la densite dti mercure a celle de Pair, sous la pression barometrique denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eta la
temperature zéro (n® 61). En faisant done, en même temps,
lt;5r = inGh f h = 0^,'jQ, la valeur de k sera
k = (7951,i2)G;
et, dans cette valeur, il fauHra prendre pour G la gravite au lieu oil le rapport ^ a été determine,nbsp;e’est-a-dire, a la latitude de Paris, pour laquelle on a
G = 9’quot;,8o896.
Le coefficient de G se rapporte a Pair parfaite-ment sec; si Pair était humide, sa densité serait moindre, sous la même pression et a la même temperature, et la valeur de k varierait en I’aison inversenbsp;de cette densite. Sous la pression barometrique denbsp;o”,76 , et a la temperature zéro, soit, par exem-ple, cT le rapport de la densité de Pair au maximum d’humidité, a la densité de Pair parfaitementnbsp;; on aura, comme on le verra plus loin,
-o“,oo5o8 , 10 o'”,oo5o8 oquot;“,76nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^i6‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;oquot;*,76
Oi99749 i
622 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
par conséquent, en divisant la valeur précédente de k par cette valeur de «T, on aura la valeur de knbsp;qui répond au maximum d’humidité de l’air, sa-voir:
k — 7971 “,09.
626. Maintenant, nous formeronssans difficulté les difFérentes equations d’équilibre d’une colonne atmos-phérique.Supposonsque cette colonne soit cylindriquenbsp;et verticale, et qu’elle ait sa base a la surface de la terrenbsp;et s’étende jusqu’a la limite de Tatmosphère. Soit Anbsp;l’aire de sa section horizontale. Divisons cette colonnenbsp;en couches horizontales infiniment minces, et sup-posons la surface A assez peu étendue pour que lanbsp;densité et la temperature ne varient pas sensiblementnbsp;d un point a un autre d’une couche quelconque. Ap-pelons p, p, G, Ia force élastique de l’air, sa densiténbsp;et sa température, qui ont lieu a la distance z de lanbsp;surface de la terre. Soit aussi g' la gravité a cettenbsp;même distance; Ag'plt;/z sera Ie poids de la couche dontnbsp;l’épaisseur est dz, et dont les deux faces répondent anbsp;z et z — dz. La pression qu’elle éprouve sur sa facenbsp;supérieure sera Ap; celle qui aura lleu sur sa face inférieure aura pour expression aQgt; — ^ Mais en
passant de la première a la seconde face , la pression dolt augnienter du poids Ag'pdz; il faudra donenbsp;qu’on ait
Ag'pdz,
OU simplement
-ocr page 667-623
HYDROSTATIQUE.
d[^= — g'pdz; (3)
ce qui Coincide avec l’équation qu’on déduira de la formule (5) du n® 583, en y faisant
X = o, Y = o, Z = -g'.
En éliminant p au moyen de 1 equation (2), il vlent
g'dz
Si l’on appelle r Ie rayon de la terre et g la pesanteur a sa surface, on aura
a la hauteur z, en négligeant la variation de la force . centrifuge, ainsi que l’action de la masse d’air comprisenbsp;entre les deux surlaces sphériques et concentriquesnbsp;dont les rayons sont r et r ?, laquelle action n’entrenbsp;pas dans la valeur de g, et devrait s’aj outer a cellenbsp;de g' (n° loi). Nous aurons', de cette manière,
dp _ gr=dz
Pour intégrer cette formule, il faudrait encore connaitre l’expression de 6 en function de ^; niais lanbsp;loi des temperatures étantinconnue, on est oblige denbsp;considérer ö comme une constante; et l’ou prendnbsp;dans chaque cas, pour sa yaleur, Ia moyenne desnbsp;temperatures qui répondent aux points extremes denbsp;la colonne d’air a laquelle on applique Cette equation.
-ocr page 668-624 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Son integrale est alors
logp
C;
gr^
A-(i «6) (r z)
C étant la constante arbitraire. En désignant par aar la pression atmosphe'rique qui a lieu a la surface denbsp;la terre, on aura a la foisnbsp;et il en résultera, a une hauteur quelconque z au-dessus de cette surface,
-i J)
En vertu de cette equation et de la formule (2), et en de'signant par e la base des logarithraes népe'riens,nbsp;on aura maintenant
— grz
A(i -f- «9)
k(i uB){r-i~z)
t
pour les expressions de la force élastique et de la densité de Fair, depuls la surface du globe jusqu a lanbsp;hauteur oü ce fluide a perdu, par Ie froid toute sonnbsp;élastlcité.
D’après cequ’on a dit dans Ie n® 61 g, Ie poids de la colonne atmosphe'rique qui a pour base l’unité denbsp;surface, doit être équivalent a la pression (sr relativenbsp;au point Ie plus bas; et, en effet, ce poids est donné
par rintégrale ^ nbsp;nbsp;nbsp;dout la valeur est tsr, d’a-
prés les expressions de fgt; et de g'.
HYDROSTAÏIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;625
627. La force motrice d’un ballon qui s’élève ver-ticalement dans l’atmospbère, estl’excès du poids de l’air qu’il déplace a chaque instant, sur son proprenbsp;poids. En appel^l ft sa masse et V son volume,nbsp;cette force sera done V fgt;g' — fig', a la hauteur znbsp;au-dessus de la terre; par conséquent, on auranbsp;d^z
pour réquation différentielle du mouvement vertical de ce corps, au bout du temps quelconque t. Si l’onnbsp;appelle c sa densité moyenne, de sorte qu’on aitnbsp;fz=cy, etquon substitue pour p et g' leurs valeursnbsp;précédentes, cette equation deviendra
/:(i «9) (r z)“ quot; nbsp;nbsp;nbsp;(r zy’
Eu multipliant par 2dz, integrant et de'siguant par C la constante arbitraire, il vient
— grz
edz^
IF
k{i a.S) {r -
T.cgr'-T^^z '
Si l’on suppose que Ie mobile soit parti de la surface de la terre avec une vitesse nulle, on aura a la
fois z = o et ^ = o; il faudra done qu’on ait dt
2'ar — 2Cgr;
il en résultera
—grz
pour Ie carré de la vitesse a une hauteur quelconque.
2. nbsp;nbsp;nbsp;40
-ocr page 670-626 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
En résolvant cette equation par rapport amp;dt, on dé-terminera ensuite par la méthode des quadratures, Ie temps que Ie mobile eraploiera a parvenir a unenbsp;hauteur donnée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
d^z
En égalant a zéro la valeur de ^ , on détermi-
nera Ia hauteur a laquelle Ie mobile demeurerait en équilibre, s’il j parvenait sans vitesse acquise; et denbsp;dz^
même l’équation — = o, fera connaitre la plus
grande hauteur a laquelle Ie ballon s’éleverait dans l’atmosphère, en supposant que sa masse et son volume ne varient pas. La première de ces deux hauteurs s’exprimera au moyen d’un logarithme; la seconde dépendra d’une equation transcendante, etnbsp;ne pourra se calculer que par approximation,
638. Proposons-nous maintenant d’appliquer I’é-quation (4) a la mesure des hauteurs verticales.
Soient Ti et Ji' les hauteurs du mercure dans Ie ba-romètre, a la station inférieure et a la station supérieure ; T et T' les températures correspondantes du mercure ; t et celles de l’air, qui serontnbsp;différentes de T et T', lorsque Ie mercure du ba-romètre n’aura pas eu Ie temps de se mettre, pendant les observations, en équilibre de températurenbsp;avec l’air environnanl. Si m est la denslté du mercure
a la station inférieure, f i -f- ~ggg^~ V” sera sa den-sité a la station supérieure, paree que la densité de ce fluide augmente de pour chaque degré de diminution dans la température. Pour plus de simphquot;
HYDROSTATIQUE.
cite, nous comprendrous le facteur i -f
62'j
T —T'
555^
la hauteur h', qui sera alors la hauteur observee, hiultipllee par cette quantite, et nous supposeronsnbsp;ensuite que m soit la densite du mercure aux deuxnbsp;stations. De cette manière, nous aurons
'ür=mgh, p = mg'h' au moyen de quoi I’equation (4) deviendra
Ainsi qu’on I’a dit plus haul, il faudra prendre A (^ 1') pour 9. La valeur de a est 0,00376' pournbsp;I’air sec, aussi bien que pour celui qui renfermenbsp;la vapeur d’eau en quantite constante, et dans unenbsp;proportion quelconque. Mais il faut observer que ,nbsp;quand la temperature s’e'leve, la quantite de vapeurnbsp;augmente, en general, dans l’atmosphère; et coramenbsp;la densite de la vapeur serait a celle de fair conimenbsp;10 est a 16, sous la pression ordinaire 0“, 76, ilnbsp;s’ensuit que la densite de I’air libre, dont la temperature augmente , doit diminuer dans un plusnbsp;grand rapport que celui qui repond au coefficientnbsp;0,00376. Pour tenir compte, autant qu’il est possible , de la quantite de vapeur qui se trouve dansnbsp;l’atmosphère, nous augmenterons done le coefficient a; et, pour la commodite du calcul, nousnbsp;le ferons egal a o,oo4 J en sorte que nous aurons
aQ
1000
40,.
-ocr page 672-628 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Les logarithmes qui entrent dans Ie premier mem-bre de l’équation précédente, sont népériens; pour les convertir en logarithmes ordinaires, je multi-plie cette e'quation par Ie module de ceux-ci, quenbsp;j’appelle M, et dont la valeur est
M = 0,4542945.
La gravité g que renferme son second membre, est celle qui répond a la station inférieure et a la latitude du lieu de l’observation. En désignant eet anglenbsp;par ^{, , et comparant la gravité g a celle qui entrenbsp;dans les.valeurs de k du n° 626 et qui répond anbsp;la latitude de Paris, on aura
(i — 0,002588 cos 2-4) G
^ I— 0,002588 cos 2 (48° 5o'i4quot;)*
D’ailleurs, les coefficiens de G dans ces deux va-leurs de k répondant, l’un a I’extrême sécheresse de r 'air, et Tautre a son extréme humidité, on peutnbsp;prendre la demi-somme de ces deux quantités, ounbsp;7961^,10, pour Ie coefficient qui convient a l’étatnbsp;ordinaire de l’atmosphère. On aura alors
^[i— 0,002588 cos 2 (48° 5o'14quot;)] = (i8337”*,46) G;
et, au moyen de cette valeur, jointe a celle de g, OU tirera de l’équation (5)
gt; — 0,002588 cos 24
2 log (. ?)](, !);
HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;gag
formule dans laquelle les logarithmes sorit actuelle-ment ceux qui ont pour base Ie nonabre lo.
Pour faire usage de cette equation, on négligera
d’abord la fraction ^ coutenue dans son second mem-
bre; ce qui fera counaitre une première valeur ap-prochée de z : en la substituant dans ce second mem-bre, on obtiendra une seconde valeur de z, plus approchée que la première, et a laquelle on pourranbsp;toujours s’arrêter.
En remplacant Ie nombre 18537,46 par un coefficient inconnu a dans cette equation, et determinant a d’après la moyenne dun grand nombre de hauteurs z, niesurées trigonométriqiiement, on trouvenbsp;ce qui difière trés peu du coefficient 18337,46, quenbsp;nous avons calculé directement.
629. Si l’on veut employer la formule (6) a determiner ] elevation d’un lieu de la terre, au-dessus du niveau de la mer, on supposera que T', 1!, h', se rap -portent a ce lieu, et T, tau bord de la mer quinbsp;en est Ie moins éloigne'; et, pour plus d’exactitude ,nbsp;on devra prendre pour 4 «ne latitude moyenne entrcnbsp;celles de ces deux points. D’apres la remarque dunbsp;n“ 255, il faudra aussi avoir egard, dans i’expressionnbsp;de la pesanteur g', a Faction de la couche de la terrenbsp;dont la hauteur est z; en supposant sa densité égalenbsp;a la moitié de la densité moyenne de la terre ^ on anbsp;alors
S'! nbsp;nbsp;nbsp;gt;
4r
63o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQÜE.
et, a cause de Ia petilesse de la fraction on trou-vera qu’en faisant usage de cette pesanteur la quantité i Hquot; contenue dans la formule (6), devranbsp;être remplacée par i
Pour donner un exemple du calcul de cette formule, ainsi modifiée, je prends celui qui est cite dans VAnnuaire du Bureau des Longitudes, et quinbsp;se rapporte a la hauteur de Guanaxuato au-dessus dunbsp;niveau de la raer.
Les données de eet exemple sont:
A=o”,765i5, nbsp;nbsp;nbsp;T=^=25‘’3,
La hauteur h', corrigée et multipliée par Ie facteur T _T'
1 H- nbsp;nbsp;nbsp;i qui doit étre employee dans Ia for
mule (6), devient
Tl' = o'quot;,6oi58.
En négligeanl la fraction ^ dans cette formule, on trouve
2 = 2077”,98 ,
pour la première valeur approchée de z; et en subs-tituant cette valeur dans la même formule, prenant
I H- ^ au lieu de 1 “f“ p, comme il yient d etre dit, et observant qu’on a
r = 6366198”,
-ocr page 675-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;631
on obtieot
z = 2081 ”,96,
pour Ia hauteur demandée, laquelle est moindre que celle de VAnnuaire, d’a peu pres 2 metres et demi.
63o. Lorsque la hauteur z n’est pas tres considerable, on peut négliger la fraction ^ dans la formule (6), et remplacer en même temps Ie nombre 18537“,46, par un coefficient plus grand. Celui quinbsp;re'sulte d’observations nombreuses que Ramond anbsp;faites dans Ie midi de la France, est iSSgS metres.nbsp;La latitude correspondante est a peu pres ¦gt;}/ = 45°;nbsp;et, cela étant, l’équatlon (6) se réduit a
z — i83g3”
00 J ^ h ^
Ce qui est la formule barométrique dont on fait Ie plus communément usage.
Dans un même vase, et sous la même pression at-mosphérique, Fébullition dé Teau distillée commence loujours a une même temperature, et cette temperature s’abaisse a mesure que la pression exte'rieurenbsp;diminüe. Si done on avait formé, par l’experience ,nbsp;ïine table des terape'ratures oü l’eau commence anbsp;bouillir, sous des pressions décroissantes par desnbsp;differences trés petites, et qu’on portat un vase con-tenant de l’eau, a différentes hauteurs au*dessus de lanbsp;terre, les températui’es oü cette eau commencerait anbsp;bouillir, feraient connaitre, au moyen de la tablenbsp;que nous supposons, les hauteurs barométriques cor-respondantes, que l’on pourrait employer dans la
63?. nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
formule précédente. C’est de cette manière qu’on 3 propose de determiner les différences de hauteurnbsp;au-dessus de la terre, par l’observation de l’ébulli-tion de l’eau, et saus recourir explicitement aux me-sures du baromètre.
651. Je terminerai ce chapitre par quelques re-marques relatives au poids et a la force élastique des vapeurs, laquelle force est aussi ce qu’on appelle Ianbsp;tension de ces fluides.
Si un vase ferme renferme un liquide en quantité suffisante pour fournir toute la vapeur qui peut s’ynbsp;former, celle qui s’élève de ce liquide alteint, plusnbsp;OU moins vite, un maximum qui ne depend que denbsp;la temperature, et qui est Ie même quand Ie vase estnbsp;vide d’air, ou quand il contient de l’air ou un gaznbsp;quelconque, condense ou dilate. Soit que cette quantité de vapeur ait atteint son maximum, ou qu’ellenbsp;soit encore au-dessous, sa tension s’ajoute a la forcenbsp;élastique du gaz sec, et la somme forme la force élastique du mélange. A la même température, la tensionnbsp;maxima est différente pour les différentes vapeurs; etnbsp;la loi qu’elle suit, pour une même vapeur, n’est pasnbsp;encoreconnue en fonction de la température. Relative-ment a la vapeur d’eau, les experiences les plus éten-dues qu’on a faites, jusqu’a présent, sont celles desnbsp;commissaires de 1’Académie des Sciences, dont il estnbsp;reudu compte dans les tomes X et XI de ses Mémoires.
La force élastique maxima de la vapeur d’eau , formée dans Ie vide, a la température denbsp;par exemple, est mesurée par une hauteur baro-
-ocr page 677-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;633
métrique de o“,oi6. Quand elle se produit dans Tail’ sec , a cette temperature el sous la pressionnbsp;ordinairenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sa force élastique s’ajoute a cette
pression, et Fexpérience donne effectirèment 0^,776 pour Ia pression exercée par Ie mélange.
Si Ton pouvait, sans liquéfier la vapeur isolée, élever sa tension de o^jOiö a o™,76, sa densité, d’a-près la determination de M. Gay-Lussac, sei’ait anbsp;celle de l’air sec, sous la méme pression et a lanbsp;même temperature, dans Ie rapport de 10 a 16.nbsp;En vertu de la loi de Mariotte , la densité de lanbsp;vapeur que nous prenons pour exemple est done
TB’ i nbsp;nbsp;nbsp;Fair, a la temperature de i8“,75
et sous la pression de o”,76, étant prise pour unite. Par consequent, si Fon appelle P le poids d’un litrenbsp;de cet air, et P' celui d’un litre de la vapeur d’eau,nbsp;On aura
F=
76
A la temperature zéro, P serait égal a 1000 grammes, divise par 769,4 (n° 61); pour obtenir sa valeur a lanbsp;temperature de i8quot;,75, il faut diviser ce quotient parnbsp;1 (18,75) (0,00375), d’après la loi de la densité denbsp;Fair; il en résulte
P = i8',2i435,
et Fon en déduit
P' =z= o®',oi5g7.
Le poids d’un litre de vapeur, a la temperature de
634 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
i8°,75, et a son maximum de densité, doit aussi être celui de Ia plus grande quantité de vapeur quenbsp;peut contenir un litre dair a cette temperature, etnbsp;quelle que soit sa densité. Or, par une experience directe , Saussure a trouvé lO grains pour Ie plus grandnbsp;poids de la vapeur d’eau qui peut se former dansnbsp;un pied cube d’air, sous la pression ordinaire et a lanbsp;temperature donnée ; d’ou il résulte (o,oi546) grammes pour Ie de'cimètre cube; ce qui difiêre peu dunbsp;résultat précédent.
Généralement, sous une pression barométrique h, et a une température quelconque, si l’on appelle Anbsp;la densité de l’air sec, A' celle de Fair mouillé, etnbsp;a la tension de l’air qu’il renferme, on aura
car un volume quelconque A d’air mouillé se com-posera d’un pareil volume d’air sec, dont la force élastique serait réduite 'ah — a, et la densité a
— a), joint a un égal volume de vapeur qui
aurait ^ A pour densité ; par conséquent, Ia
somme de ces deux densités, multipliées par A, exprimera la masse AA' du mélange; et en suppri-naant Ie facteur commun A, on aura l’équationnbsp;précédente. Cette équation servira a déterminer Icnbsp;poids d’un volume donné d’air mouillé , d’aprèsnbsp;Ie poids de ce volume d’air sec a Ia même terftpé-rature, et la tension de la vapeur contenue daosnbsp;Fair mouillé. En y faisant h = o“,76, supposaot
-ocr page 679-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;635
que la temperature soit zéro, et observant qua cette temperature la tension maxima de la vapeurnbsp;d’eau est o^jOoSoS, on en déduira la valeur de cTnbsp;du nquot; 625.
652. Si Tatmosphère qui nous enveloppe n’existait pas, elie serait remplacée par une autre atmospherefor-mée de la vapeur d’eau qui s’éieveraitde la mer. La loinbsp;des densités de ses couches et sa hauteur totale dépen-draient de la loi de la temperature, qui aurait lieunbsp;dans cette atmosphere de vapeur aqueuse, et que nousnbsp;ne pouvons aucunement conuai trej mais, quelle qu’ellenbsp;soit, Ie poids total d’une colonne verticale cylindriquenbsp;de cette vapeur, ayanl pour base l’unité de surface,nbsp;sera toujours égal a sa force élastique qui répond a sonnbsp;point Ie plus bas (nquot; 626); et quand sa densité en cenbsp;point aura atteint son maximum, cette force ne dé-pendra plus que de la temperature correspondante. Anbsp;la vérité, nous ignorons aussi quelle pourrait être cettenbsp;temperature j etily a lieu de croire qu’elle serait beau-coup inférieure a celle qui a lieu maintenant a lanbsp;surface de la terre, paree que Ie fluïde qui se trouve-rait en contact avec cette surface, aurait une densiténbsp;beaucoup nioindre que celle de l’air ordinaire. Pournbsp;fixer les idees, supposons que la temperature dont ilnbsp;s’agit soit encore i8°,75. Le poids de la colonnenbsp;d’atmosphère aqueuse ayant pour base un decimetrenbsp;Carré, ne pourra pas excéder celui d’un prisme de raer-cure qui aurait la même base, et o“,oi6 pour hauteur, c’est-a-dire, le poids de 16 centièmes d’unnbsp;litre de mercure, ou a peu pres 2600 grammes. Lenbsp;poids de toute la vapeur d eau qui peut étre con-
636 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAKIQÜE.
tenue dans une colonne d’air de notre atmosphere , depend de la loi du décroissement de la temperaturenbsp;dans Ie sens vertical, et ne saurait être calculé;nbsp;mais si la base de Ia colonne est un decimetre carré,nbsp;et la temperature inférieure i8°,j5, on s’assurera ai-sément que ce poids doit surpasser 25oo grammes,nbsp;en observant que, dans toute la partie de cette colonne dont la temperature différera peu de 18“,75,nbsp;et jusqu’a la hauteur ou la pression ne sera pas ré-duite a o”,o 16, chaque litre d’air peut renfermer environ 16 milligrammes de vapeur.
Ainsi, Tatmosphère qui presse sur la surface de la terre, n’est pas, comme on Ie disait autrefois, lanbsp;cause qui empêche les liquides de se vaporiser et denbsp;se disperser dans l’espace; au contraire, sa presencenbsp;permet aux vapeurs de se maintenir, au-dessus de lanbsp;terre, en plus grande quantité que si l’atmosphèrenbsp;n’existait pas.
-ocr page 681-637
HYDIIOSTATIQUE.
aV\)W\'V\iVW\^\'lt;V\gt;lt;V\VW\(VV\\\.»lt;VV»lt;VWgt;VV»'W'^^'V'V''V#»(Wgt;iVVVWX(VVWVM''VWV\W^(VVgt;,VVWV'»'V\'^VVMV\gt;
DE LA FOB CE ELASTIQUE ET DE LA CHALEUïl DES GAZ.
633. La loi de Mariotte suppose, comme nous l’avons dit (n° 622}, qu’on a laissé au fluide, dilatenbsp;OU condense, Ie temps de revenir a sa temperaturenbsp;primitive. Si Ton ne prend pas cette precaution, lanbsp;temperature augmente ou diminue en même tempsnbsp;que la densité, et la force élastique croissant ou dé-croissant ainsi, a raison de la densité et a raison denbsp;la temperature, on concoit qu’elle doit varier, pournbsp;un même fluide, dans un plus grand rapport que sanbsp;densité. Lorsque Ie fluide est contenu dans un vasenbsp;dont les parois sont imperméables a la chaleur, ilnbsp;conserve tout son calorique, en se condensaat ou ennbsp;Se dilataut, et sa température augmente ou diminuenbsp;en consequence. II en est de même toutes les foisnbsp;que ses variations de densité sont assez rapides pournbsp;que sa chaleur propre n’ait pas Ie temps, dans Ie casnbsp;de la condensation, de s’échapper sous foi’rae rayon-Bante, ou de se communiquer, par Ie contact, auxnbsp;corps voisins, et pour que, dans Ie cas de la dilatation , ces corps ne puissent communiquer au fluide,nbsp;par Ie rayonnement ou par Ie contact, une quan-tité sensible de calorique. C’est ce qn’on'suppose,
-ocr page 682-638 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
par exemple, comme on 1’expliquera pav la suite, relativement aux variations de densilé qui ont lieunbsp;dans les ondes sonores, et dont la durée n’est que denbsp;quelques millièmes de seconde. Dans cette question,nbsp;et dans beaucoup d’autres, il serait important denbsp;connaitre l’expression de la force élastique d’un gaz,nbsp;en fonction de la densité, et 1’éle'vation ou l’abais-sement correspondant de la temperature, lorsquenbsp;la quantile de chaleur de la masse fluide demeurenbsp;invariable. Mais nous manquons, dans i’état actuelnbsp;de la science, des données nécessaires pour la solution compléte de ce problème; et je vais exposer,nbsp;dans ce chapitre, ce que Ie calcul et l’expériencenbsp;nous ont appris, jusqu a présent, sur cette ma-tière.
654- Soient p la densité d’un gaz, 6 sa temperature en degrés du thermomètre centigrade , et p la pression qu’il exerce sur chaque unite de surface,nbsp;OU la inesure de sa force élastique; on aura (n® 624)
p — kfgt;{i -f. atö); (i)
a. et k étant deux coefficiens indépendans de p et 9, dont Ie premier est Ie même pour tous les gaz etnbsp;égal a 0,005^5 , et dont Ie second dolt être doanénbsp;pour chaque gaz en particulier.
La quantité totale de chaleur contenue dans uo poids donné d’un corps, dans un gramme, par exemple, ne saurait être cajculée; on la regarde commenbsp;inépuisable, et comme extrêmement grande par rap'nbsp;port aux quantités dont elle varie quand ce corpsnbsp;change db* densité ou de température; et ce sonl
-ocr page 683-'HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;689
ces quantités additives ou soustractives que Ton compare entre elles, et que l’on soumet au calcul. Ainsi, nous désignerons par q 1’excès de Ja quantite denbsp;chaleur contenue dans un gramme du gaz que nousnbsp;considérons, sur celle que ce gramme renferme,nbsp;lorsque Ie gaz a une temperature et une densiténbsp;choisies arbitrairement, qui seront, pour fixer lesnbsp;idees, la temperature zéro et la densité correspon—nbsp;dante a la pression ordinaire de o”,76. Cette quan-tité q sera une fonction de p, f, ö, ou simple-ment de /gt; et fgt;, puisque ces trois variables .soiitnbsp;liées entre elles par l’équation précédente. On auranbsp;done
? = f{pgt; f);
f indiquant une fonction dont il s’agira de déter-miner la forme.
La chaleur spécifique de ce gramme de fluide est la quantité de chaleur qu’il faudrait lui communi-quer pour élever sa température d’un degré, ou,nbsp;pour ainsi dire , la vitesse de l’accroissement de q
par rapport a Ö, dont l’expression sera Mais on
pourra la considérer sous deux points de vue; dif-férens : en supposant la pression p constant,e, et laissant au gaz la liberté de se dilater, ou bien ennbsp;Ie tenant sous un volume constant, et supjjosantnbsp;que Ia pression p augmente avec Ia températu re. Ennbsp;vertu de l’équation (i), on a
df___
dd — nbsp;nbsp;nbsp;I «9 ’
-ocr page 684-64o nbsp;nbsp;nbsp;TKAITÉ DE MÉCANIQUE.
quand on regarde p comme nne constante, et
ad
lorsqu’on suppose fgt; invariable. Si done on appelle c Sa chaleur spécifique du gaz a pression constante,nbsp;et sa chaleur spe'cifique a volume constant, denbsp;sorte qu’on ait
dq dp dp dd ’
il en i’ésultera
dq ap
dq af
df X —^ ct6 ^
(2)
dp X ad ’
et, par conséquent.
en désignant par y Ie rapport des deux chaleurs spécifiques, c’est-a-dire, en faisant
II est évident, a priori, que ce rapport y doit surpasser l’unilé; car il faut plus de chaleur pournbsp;augmenter la temperature d’un gaz, et Ie dilaternbsp;en mèrae temps, que pour augmenter sa temperature dune même quantrté, saus écarter ses molecules. Mais l’expérience peut seule faire connaitrenbsp;ia valeur de y pour les difierens gaz, et commentnbsp;cette \aleur depend de la pression et de la deusité-
HYDROS! ATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;641
Cette valeur se deduit, comme on le verra lout a I’heure, de I’accroissement de la temperature cor-respondant a une petite condensation du gaz, sansnbsp;aucune perte de chaleur.
635. Representons toujours par Ö la temperature du gaz; et soit G-j-eo ce qu’elle devient apres quenbsp;la densite du fluide a été augmentée, par une compression tres rapide, dans le rapport de i -f- cT anbsp;I’unite; «T étant une tres petite fraction. Si la pertenbsp;de chaleur, pendant la duree de cette compression,nbsp;a été insensible, 1 accroissement de temperature atnbsp;correspondant a la tres petite condensation cT, estnbsp;la quantite qu’il s’agira d’abord de determiner parnbsp;I’experience suivante.
Pour cela, supposons que le gaz soit de lair at-mospherique contenu dans un vaisseau ferme, et dont la pression, la densite et la temperature soientnbsp;les mêmes qu’a Textérieur, ou nous supposeronsnbsp;qu’elles sont represen tees par p, f, 0, pendant loutenbsp;la duree de I’observation, On enlève une petite portion de 1’air intérieur; et, après que fair restant anbsp;repris sa temperature primitive, on designe par p'nbsp;et fgt;’ sa pression et sa densite. On rétablit ensuite lanbsp;communication avec lair extérieur; la pression, lanbsp;densite et la temperature augmentent en mêmenbsp;temps; en sorte qu’après un temps trés court, lanbsp;pression interieure est égale a la pression qui a lieunbsp;au dehors. A cet instant, on interrompt la communication , et Ton désigne par pquot; et 0 -j- cd la densitenbsp;ct la temperature interieures. Enfin, cet accroisse-ment ctgt; de la température se dissipe; et, sans que lanbsp;2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;41
642 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
densité fgt;quot; varie, la pression intërieure diminue, et
devient pquot;.
La densité de l’air intérieur ayant passé tres rapi-denient de p' a fgt;quot;, si Ton prend ,
II nbsp;nbsp;nbsp;f
cT =
et qu’on fasse abstraction de la petite quantité de chaleur qui a pu être absorbée par Ie vase, pendantnbsp;Ie temps de ce passage, Vaccroissement de tempéra-ture co sera celui qui répond a la condensation J', etnbsp;dont on cherche la valeur. L’indication d’un ther-momèlre plongé dans l’air intérieur, serait trop lentenbsp;pour faire connaltre cetle augmentation de temperature , qui ne subsiste que pendant un temps tresnbsp;court; mais on peut conclure la valeur de a, des troisnbsp;pressions p, p, pquot;, ou des trois hauteurs baromé-triques correspondantes, que l’on a Ie temps d’ob-server.
Eu effet, il y a deux époques, dans 1’expérience quon vient de décrire, ou la raême température önbsp;répond a des deusités difFérentes fgt;' et fquot;, et auxnbsp;pressions données p' et pquot;. D’après la loi de Mariotte,nbsp;on a done
et, conséquemment, cT
ce qui fait connaitre la condensation «j'. De plus, ü Y a aussi deux époques oü la même densité fgt;quot; a
-ocr page 687-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;643
pour les'températuVes 6 ® et 6, sous les pressions p et pquot;. D’après la loi des forces élastiques a égalenbsp;densité, on aura done aussi
(4)
pquot; nbsp;nbsp;nbsp;1 a9 ’
d’ou l’on tirera Ia valeur de co correspondante a la condensation S'-
Dans une experience faite par MM. Desormes et Clément, oii Ie passage de la densité f' a la densité f''nbsp;s’est effectué en moins d’une demi-seconde, on a eu
P = o'quot;,7665, p' nbsp;nbsp;nbsp;^ pquot; = oquot;^f'j62g;
ce qui donne
S = o,oi55i
On avail aussi 6=12'’,5 5 et, a cause de etz=zo,oo5'j5i on déduit de réquation (4)
Ggt; =
d’oü il résulte que pour une condensation de 0,0155, sans pertede chaleur, la temperature de 1’air augmen-teralt de i%5i75, ou d’a peu pres un degré pour unenbsp;condensation
0,0101.
o,oi33i
1,3173
Cet accroissement de température peut aussi se déduire de la vitesse du sonj et de cette manièrenbsp;j’avais trouvé, autrefois, un accroissement d’un de-
gré pour une condensation , sans perte de cha-
4i..
-ocr page 688-644 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANK^E.
leur; résultat dont lexpérience que nous citons ne
s’éearte pas beaucoup.
636. Maintenant, je dis que Ie rapport y du n® 634 a pour expression
Supposons, en effet, que la force élastique et la temperature d^un gaz étant, comme pre'cédemment, p et 9, la condensation cf soit équivalente a cellenbsp;que Ie fluide éprouve, lorsqu’on diminue un tantnbsp;soit peu sa temperature, sans changer la pression. Eunbsp;désignant par e cette petite variation de temperature.
on aura
Appelons T la quantité de chaleur qu’il faudrait com-niuniquer a un gramme du gaz que Ton considère , pour élever sa temperature, de ö — e a 6, sans chan-ger la pression p; la chaleur spécifique, a pressionnbsp;constante, étant c, on aura aussi
r = Cé.
Après cette communication de chaleur, supposons que Ton comprimé subitement ce fluide, de ma-nière a Ie ramener a son volume primitif; il éprou-vera alors la condensation cT; et s’il n’a perdu aucunenbsp;quantité de chaleur, sa température aura augmentenbsp;de , et sera devenue 9 «. Dans eet état, lanbsp;pression du fluide sera devenue plus grande que pinbsp;mais, sans changer Ie volume , si on laisse la tem-
-ocr page 689-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;645
pérature s’abaisser jusqu’a 0 — g , cette presslou diminuera aussi, et redeviendra égale a p. Pendantnbsp;eet abaissement, Ie gaz perdra une quantité de cha-ieur proportionnelle a la petite diminution de temperaturenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et exprimée par (é a), puis-
que est sa chaleur spécifique a volume coifetant. Le volume, la temperature et la pression étant lesnbsp;mêmes, après cette perte de chaleur, qu’ils étaientnbsp;avant que la quantité de chaleur F eut été commu-niquée au fluide, il est nécessaire que la pertenbsp;co) de chaleur soit égale a F; on a done
a = c/é -f- ö));
d’oii l’on tire
c nbsp;nbsp;nbsp;. w
et, en ajant égard a la valeur précédente de «T , cette valeur de y coincide avec la formule (5).
// nbsp;nbsp;nbsp;t
GSy. Si nous mettons, dans cette formule,
au lieu de cT, et pour oo sa valeur tirée de 1’équa-tion (4), nous aurons
Ce qui fera connaitre la valeur de 7, d’après les pressions p, p', p”, ou les hauteurs barométriquesnbsp;con-espondantes, qui résultera de lexpérience ci-dessus décrite.
En. faisant usage des valeurs numériques de p, P •gt; p”} précédemmerit citées, on trouve
-ocr page 690-64tgt;
TRAITÉ DE MÉGANIQÜE.
y = 1,3482,
pour la valeur du rapport des deux chaleurs spé-cifïques c c^, dans Ie cas de Tair atmospherique.
MM. Gaj-Lussac et Welter ont obtenu, par un proeve Analogue, une valeur de ce rapport unnbsp;peu difierente, savoir :
et ils se sont assures que cette quantité est indé-pendante de la temperature et de la pression de l’air; en sorte que dans Tequatlon (3) , appliquéenbsp;a ce fluïde, on pourra considérer y comme unenbsp;quantité constante. Par un procédé différent, M. Du-long a tróuvé, pour l’air parfaitement sec (*),
y = 1,421,
et une valeur sensiblement égale a celle-ci pour Ie gaz oxigène et pour Ie gaz hjdrogène. Maïs pournbsp;d’autres fluïdes, tels que l’acïde carbonïque et Ie gaznbsp;olefiant, ce procédé, que nous indïquerons par lanbsp;suïte, a donné des valeurs trés inégales de y, elnbsp;moïndres que la précédente; de manïèi’e que ce rapport dépend, en général, de la nature du gaz au-quel ïl répond.
638. En regardant y comme une quantïté constante, l’ïntégrale de Féquatïon (3) aux differences partielles est
('•‘J Mémoires de l'Académie des Sciences, tome X.
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;647
f désignant la fonction arbitraire. On aura récipro-quement
P =
et^ a eause de Tequation (i),
«p étant uue fonction inverse de f.
lia quantité q restant la même, p, ƒ», 6, deVien-nent p', f', Q', on aura de même
On a ^ == 266,67 i pour que ö et 0' soient des de-
grés centigrades, il faudra que ce facteur de leurs expressions exprime de semblables degi és. En élimi-nant, en outre, (pq entre ces dernières equations et lesnbsp;précédentes, il en résultera
Ces equations (6) contiennent les lois de la force élastique et de la temperature des gaz, comprimésnbsp;OU dilatés sans aucune variation dans leur quantiténbsp;de chaleur; elles sont fondées sur la seule hypothèsenbsp;que Ie rapport y des deux chaleurs spécifiques ne va-rie pas, pour un même fluide, avee la pression et lanbsp;temperature; hypothèse qui a été vérifiéc, quant a
648 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
l’air atmosphérique, par les experiences citées dans
Ie numéro précédent.
63g. 11 faut faire une seconde supposition pour determiner la fonction arbitraire f que renferme lanbsp;valeur de q. La plus simple est d’admettre que, sousnbsp;une pression constante, un gaz se dilate uniformé-ment pour des augmentations égales de quantité denbsp;chaleur; ce qui revient a dire que la chaleur spéci-fique c est constante, lorsque l’accroissement d’un de-gré de température auquel elle répond (n° 654) estnbsp;mesu ré par un thermo metre a air. Dans cette hypo-thèse, q devra être une fonction linéaire de 0; or,nbsp;si l’on substitue dans la fonction ƒ, la valeur de pnbsp;tirée de Féquation (i) , on a
on aura .done
,y *.
^ = A -f- B (266°,dq 4- 0) p
A et B étant des quantités indépendantes de p et 0, et relatives a la nature du gaz que l’on considère.nbsp;D’après les equations (3), on aura
B y
et pour connaitre la chaleur spécifique d’un gaz, a pression constante ou a densité constante, sous toutesnbsp;les pressions, il suffira qu’elle soit connue sous uuenbsp;pression déterminée. Selon MM. Laroche et Bérard,
HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;649
on a, par exemple, c = 0,2669 pour Pair sec, sous la pression de o“,76; la chaleiir specifique de Peaunbsp;étant prise pour unite. En appelant fsr la pressionnbsp;correspondante a cette hauteur baroraetrique, onnbsp;aura done
I
0,2669 — nbsp;nbsp;nbsp;5
et si Pon appelle aussi h la hauteur du barometre, expriraee en mètres, et qui repond a la pression quel-
conque p, de sorte qu on ait - = nbsp;nbsp;nbsp;, 11 en re-
sultera
= 0,2669. nbsp;nbsp;nbsp;gt;;
d’oii Pon deduira la valeur de c,, en divisant par la constante y. Comme cette constante est plus grande
que Punite, ce qui rend positif Pexposant i —-, on
voit que la chaleur specifique d’un gramme d’air diminuera, quand sa force elastique ou la hauteur hnbsp;augnientera.
Si Ton designe par m la quantite de chaleur perdue par un gramme d’air, quand sa temperature s’a-haissera de n degres, sans que la force elastique varie, on aura
m = «(0,2669) (^)'
A volume egal, et pour une même tempe'rature pri-uiitive, le poids de cet air sera augmente dans le rapport kh, sous une pression mesure'e par une
-ocr page 694-65o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
autre hauteur h' du baromètre. Eu appelant m' la quantité de chaleur perdue par ce même volumenbsp;sous cette autre pression, et pour l’abaissement n denbsp;temperature, nous aurons done
771' = ^ (0,2669) nbsp;nbsp;nbsp;5
d’oü l’on déduit pour Ie rapport des quantités de chaleur perduenbsp;par un même volume d'air, sous des pressions' difFé-rentes.
Dans un cas ou l’on avait
h' = i”,oo58, h = o'“,74o5,
MM. Laroche et Bérard ont trouvé
en prenant la moyenne de deux observations. Pour ces valeurs de h et k', et en faisant 7^ = 1,421, lanbsp;formule donne
- = 1,2405 ;
ce qui ne diffère pas sensiblement du re'sultat de l’expêrience.
640. Si l’on veut appliquer la formule (7) a la va-peur d’eau, il faudra supposer :
i“.Quequand un gramme de vapeur est formé , qu’il ne s’en précipite aucune pai’tie, ni ne s’en ajoute
-ocr page 695-HYDROSÏATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;65i
de nouvelle, Ie rapport représenté par , de sa cha-leur spécifique a pression constante, a sa chaleur spé-cifique sous un volume constant, ne varie pas avec la temperature et la densité j
2°. Que la quantité de chaleur nécessaire pour élever la tempéi’ature de ce gramme de vapeur, d’unnbsp;nombre quelconque de degrés, soit sous une pressionnbsp;constante, soit sous un volume invariable, est pro-portionnelle a ce nombre, la temperature étant marquee par un thermomètre a airf
Cela posé, si l’on appelle C la quantité de chaleur nécessaire pour convertir en vapeur, sous la pres-sion barométrique de o“,76, et a une temperaturenbsp;de 100°, un gramme d’eau dont la température primitive était zéro; que Ton désigne par q la quantiténbsp;de chaleur qu’il faudrait employer pour vaporiser cenbsp;mème gramme d’eau, et donner a la vapeur unenbsp;température 6 sous la pression quelconque p; enfin,nbsp;que l’on désigne par c la chaleur spécifique de la vapeur d’eau sous la pression constante de o“,76, etnbsp;que l’on remplace dans 1’équation (7), la pression pnbsp;par la hauteur barométrique qui lui sert de mesui’e,nbsp;et que nous représenterons par h, ü faudra que cettenbsp;formule donne 5' = C, quand h — et G = xo,o°,
et ~ = c, lorsque k = o'quot;,76. Or, en determinant,
d’après ces conditions, les deux constantes arbl-traires A et B qu’elle renferme, elle devient ensuite
y— I
?=C-jyc[^(266g-{-0)(—^ --366‘’,67^-(8')
652 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
11 serait a désirer que Ie degré d’exactitude de cetle formule fut vérifié par Texperience, et que les troisnbsp;constantes C, c ,y, qu’elle renferme, fussent déler-minées avec precision. Si Ton prend pour unite lanbsp;chaleur spépifique d’un gramme d’eau a la temperature zéro, on a
C = 55o,
en adoptant pour C la moyenne des valeurs de cette quantité, que différens physiciens ont obtenues. Ennbsp;même temps, on aüra
c = 0,847»
d’après une experience assez peu concluante, et qui méritérait d’êti’e répétée. Quant a la valeur de y ,nbsp;elle nous est, jusqu a présent, tout-a-fait inconnue.
641- Soit que Ia densité p de la vapeur d’eau cor-respondante a la pression p et a la température ö, ait atteint son maximum, ou qu’elle soit au-dessous, l’é-quation (i), qui convient aux vapeurs et aux gaznbsp;perraanens, fera toujours connaitre la valeur de p,nbsp;quand celles de p et G seront données. En appelant Dnbsp;la densité a la température de ioo° et sous la pression ordinaire de o”,76, et désignant, comme précé-demnient, par h la hauteur barométrique qui répondnbsp;a p, on déduira de cette équation (2)
DA nbsp;nbsp;nbsp;366°, 67
^ nbsp;nbsp;nbsp;o“',76 266'’,67 6'
Le poids d’un litre d’air sec, a la température zéro et sous la pression de ó^,']6, étant j®quot;,2i433 (nquot; 63i)?
il deviendra nbsp;nbsp;nbsp;, ou o“quot;,883, a la température
-ocr page 697-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;653
de loo*; et Ie poids d’un litre de vapeur d’eau , a la même temperature et sous la même pression,nbsp;sera -ff 883), ou 0*^55; par consequent, on aura
D ^ nbsp;nbsp;nbsp;oquot;‘,76'2.66,67 -f- 6’
pour Ie poids d’un volume de vapeur, a la temperature 0 et sous Ia pression quelconque h. Done, en appelant V la quantité de chaleur nécessaire pournbsp;former ce poids de vapeur, l’eau étant primitivementnbsp;a la temperature zéro , V sera Ie produit de ce nom-bre de grammes et de la quantité q donnée par lanbsp;formule (8); en sorte que nous aurons
vhq 2018^,66
o™, 76 quot; 266,67 6’
L’unité a laquelle cette quantité V se trouve rappor-tée, est la quantité de chaleur nécessaire pour éle-ver, de zéro a un degré, la temperature d’un gramme d’eau; et cette unilé est, comme on sait, égale anbsp;soixante-quinze fois la quantité de chaleur qu’il fautnbsp;employer pour liquéfier un gramme de glace a lanbsp;température zéro, sans élever cette température.
Diverses observations ont porté plusieurs physi-ciens a penser que quand la vapeur d’eau a atteint Ie maximum de densité, correspondant a sa tempé-vature, la quantité de chaleur que nous avons dési-guée par q ne varie plus avec cette température.nbsp;C’est a eet état que l’on emploie ce fluide dans lesnbsp;machines a vapeur : Ie rapport de la quantité denbsp;chaleur pi’oduite ^ a sa tension serait done alors.
-ocr page 698-654 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
toutes choses d’ailleurs égales, en raison inverse dö 366g 0; par conséquent, Ie rapport de la dé-pense de chaleur a l’efFort exercé sur Ie piston, quinbsp;a h pour mesure, diminuerait quand la temperaturenbsp;deviendrait plus grande, et ce rapport seralt Ie raoin-dre dans les machines a haute pression. Mais l’écono-mie de combustible qui en résulteralt en leur faveurnbsp;serait loin de répondre a celle que Texpérience pa-rait indiquer; et c’est sans doute a d’autres clrcons-tances que ces machines dolvent leur avantage re-latif.
642. Concevons que la partie du cjlindre vertical ABCD (fig. 53), qui est comprise entre la surface EFnbsp;de l’eau et la base GH d’un piston , soit remplie parnbsp;de la vapeur d’eau au maximum de densité, corres-pondant a la temperature 6 de cette vapeur, de l’eaunbsp;inférieure, du cylindre et du piston. Dans eet état,nbsp;supposons que la force élastique de la vapeur fassenbsp;équilibre au poids du piston, de sorte qu’en appelantnbsp;p cette force, P ce poids, y compris la pression extérieure que Ie piston supporte, et A l’aire de sa basenbsp;horizontale, on alt
P = Ap.
Si l’on augmente Ie poids P, et qu’ildevlenne P ri, Ie piston descendra, et l’espace occupé par la vapeurnbsp;diminuera; mais comme on Pa suppose a son maximum de densité, une partie se liquéfiera; et si la tem-péi’ature ö est invariable, la pression p leseraaussi. Anbsp;la vérlté, dans Ie premier moment de la compression.nbsp;Ia temperature 0 augmentera, de telle sorte que la
-ocr page 699-HYDROSTATIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;655
liquefaction pourra n’avoir pas lieu d’abord, et la pression p pourra augnienter. Mais si le-mouvemeritnbsp;du piston nest pas extrêniement rapide, cette augmentation de temperature disparaitra avant que Ienbsp;déplacement de ce mobile soit appreciable, et l’onnbsp;devra considérer 6 etp comme coiistantes pendant toutnbsp;son mouvement. II faut aussi remarquer que la condensation du fluide, qui Ie réduit en eau, et qul estnbsp;produite immédiatement a la partie supérieure GHnbsp;en contact avec Ie piston, se transmet jusqu’en EF,nbsp;dans un temps extrêniement court, pendant lequelnbsp;Ie déplacement du piston est insensible; d’ou il suitnbsp;que la densité du fluïde est senslblemenl la mêmenbsp;dans toute sa hauteur, pendant Ia chute du piston.nbsp;Cela étant, la force motrice de ce corps sera constante et égale a 1’excès de P -f- 11 sur Ap, ou a 11;nbsp;abstraction faite du frottement contre les parois dunbsp;cyllndre, son mouvement sera done uniformémentnbsp;accéléré; et si l’on fait aussi abstraction du mouvement communiqué a la vapeur, c’est-a-dire, si l’onnbsp;négligé sa masse par rapport a celle du polds 11, lanbsp;force accélératrice de ce mouvement sera la pesanteurnbsp;diminuéedans Ie rapport de 11 a P-{-n. Par conséquent, si l’on appelle Z la hauteur de GH au-dessusnbsp;de EF, la force vive produite par la chute totale dunbsp;piston aura 2 11 Z pour valeur.
Le piston étant d’abord arrêté en GH, supposons que la température de l’eau inférieure soit subitementnbsp;abaissée et devienne ö', raoindre que 6. La couche denbsp;vapeur en contact avec EF se liquéfiera par le froid;nbsp;elle sera remplacée par une autre qui se liquéfiera de
-ocr page 700-656 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
mêtne; et, si la masse d’eau est assez grande pour que ces couches successives de vapeur ne fassent pasnbsp;varier sensiblement sa temperature, les liquefactionsnbsp;continueront jusqu’a ce que la masse entière de lanbsp;vapeur ait la force élastique p', qui répond a la temperature 6' et a son maximum de densité relatif anbsp;cette temperature. Cependant, la temperature de lanbsp;colonne de vapeur ne sera pas la même, non plusnbsp;que la densité, dans toute sa hauteur; et ce serait unnbsp;problème curieux que de determiner les lois de sanbsp;temperature et de sa densité d’après les températures 0nbsp;et 0', qui ont lieu constamment a ses deux extrémités,nbsp;et en regardant la densité de chaque couche commenbsp;une fonction de sa temperature, telle que la forcenbsp;élastique soit constante et égale a p'. Cette constancenbsp;de la pression dans toute la hauteur de la colonnenbsp;de vapeur est évidemraent la condition d’équilibrenbsp;de ses couches successives; et quand réquilibre s’estnbsp;établi, il est également évident que la valeur de lanbsp;pression constante ne peut pas excéder celle qui répond a la plus petite des deux températures 0 et 0',nbsp;tandis qu’elle peut être moindre que la force élastique correspondante a la plus grande. L’expérlencenbsp;montre, au reste, que la vapeur parvient, dans unnbsp;temps extrêmement court, a 1’état d’équilibre dont ünbsp;s’agit; en sorte que si une vapeur d’eau, a son maximum de densité et de pression, est contenue dans unnbsp;espace fermé dont les parois aient partout sa proprenbsp;température, et qu’on vienne a abaisser inégalementnbsp;la température d’une partie de ces parois, une partienbsp;de la vapeur se liquéfiera, et la partie restante pren-
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dra dans toute son élendue, avec une tres grande rapiditë, la force élastique maxima qui répond a lanbsp;tnolndre temperature.
Cela posé, lorsque Ie piston nesera plus retenu, il descendra, et l’on verra, comme dans Ie cas précédent, que son mouvement sera uniformément accé-léré, sa force motrlce égale a P—Ap' ou K{p—p'),nbsp;sa force accélératrice égale a la pesanteur multlpHée
par Ie rapport —gt; et enfin, la force vive pro-
duite par la chute totale, égale a nbsp;nbsp;nbsp;— p')i‘
Quand Ie piston est parvenu en EF, si Pon élève la température de 1’eau inférieure, et que ce liquidenbsp;produise une vapeur dont la pression constante surnbsp;la base du piston soit plus grande que Ie poids de cenbsp;corps, il remontera d’un mouvement uniformément accéléré, et la force vive produite, quand ilnbsp;aura parcouru une longueur V, sera égale au double de ï multiplié par l’excès de cette pression sur cenbsp;poids, en faisant toujours abstraction du frottement.
C est d’après ces considérations que Pon calcule la force vive due a la chute ou a Pascension du pistonnbsp;dans les machines a vapeur; laquelle force se distri-bue ensuite dans Ie sjstème auquel la machine estnbsp;'ippliquée, et s’y trouve en partie détruite par lesnbsp;frottemens, et en partie employée a produire un eöetnbsp;utile. Le calcul serait différent, si la densité de lanbsp;Vapeur contenue dans le corps de pompe n’était pasnbsp;uu maximum; ce qui arrive, en effet, pendant ce qu’onnbsp;appelle la détente de la vapeur, c’est-a-dire, pendantnbsp;^u’on interrompt la communication de ce fliiide
2- nbsp;nbsp;nbsp;4C*
-ocr page 702-638 nbsp;nbsp;nbsp;TllAITÉ DE MÉCANIQUE.
avcc la chaudlère, et que la vapeur se dilate, sans qu’il s’en ajoute de nouvelle : Ie mouvement du piston estnbsp;alors celui que nous avons considere' dans Ie n° 358;nbsp;et d’après ce que nous avons vu dans Ie numéronbsp;suivant, la force vive produite pendant qu’il parcourt
r
une longueur quelconque, a pour valeur ape log
cn désignant par e Ie volume prlmitif du fluïde, et par p et p' ses forces élastiques au commencement etnbsp;a la fin du mouvement.
643.11 nous reste maintenant a considérer les forces élastiques et les quantilés de chaleur des mélanges denbsp;plusieurs gaz, comparées a celles de ces fluïdes.
Supposons qu’ori ait deux gaz différens, a la même tempéralure 6 et sous la même pression p, dontnbsp;les volumes soient a et a'. Si on les superpose dansnbsp;un vase fermé, dont la capacité soit a-\-a , il estnbsp;évident qu’ils pourront s’y tenir cn équllibre, puis-qu’ils ont la même température, et qu’ils exercerontnbsp;l’un contre l’autre la même pression; mals l’expé-rience prouve que eet équillbre n’est pas stable ; ellenbsp;fait voir que ces deux fluides se pénètrent graduelle-ment jusqu’a ce qu’ils soient parfaitement mêlés; etnbsp;elle montre aussi que, dans cette operation, il n’ynbsp;a aucune vai’iation de température , ni aucune pertenbsp;OU absorption de cbaleur; en sorte qu’après un certain temps, différent pour les différens fluides, on anbsp;un mélange bomogène dans lequel la proportion desnbsp;deux gaz est partout la même, et dont la tempéra-ture et la force élastique sont toujours ö et p.
quot;ces fails, constatéspar l’observation, on peut couclure
-ocr page 703-HYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;659
Uil autre résultat que I’experieace vérlfie également.
Si l’on a deux gaz mêlés ensemble et remplissant un volume v, a la temperature 6, et si Ton désignenbsp;'parpetp' les pressions rapportées a Tunité de surface,nbsp;que ces deux gaz supportenl séparénient a la mêmenbsp;temperature et sous ce volume p, la force élastiquenbsp;du mélange sera En elFet, supposons d’abordnbsp;que les deux gaz soient séparés, et qu’on ait p' ]gt; p-Si l’on dilate Ie gaz soumis a la pression p', sausnbsp;changer sa temperature, et de manière que sa forcenbsp;élastique se réduise a p, sou volume sera alors
f
d’après la ioi de Mariotte. Supposons ensuite
qu’on superpose les deux gaz dans un vase ferme,
dont la capaclté soit ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^{Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P')gt; ces gaz
se mêleront sans variation de température, d’après ce qu’on vient de dire; et il en résultera un mélangenbsp;homogene a la température 9 et sous la pression p.nbsp;ür, la loi de Mariotte s’appliquant aux mélanges desnbsp;gaz, aussi bien qu’aux gaz simples, si l’on compriménbsp;ce mélange sans changement de température, jusqu’a
ce que son volume '~{p p') soit réduit a v, sa force
élastique p deviendra p-h p' 7 ce qu’il s agissait de démontrer. Le même principe aura également lieunbsp;pour trois oa un plus grand nombre de gaz, et pournbsp;nu mélange de gaz et de vapeurs : la pression dunbsp;mélange sera toujours la somme des pressions que cesnbsp;fluïdes supporteraicnt isolément, a la même tempé-1‘atqre et sous le même volume que le mélange.
66o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
644- Soient actuellement n et «' les nombres de grammes de deux gaz, mêlés ensemble et remplissantnbsp;un volume v, a la températui'e Ö et sous la pression p;nbsp;désignons par c et c' les cbaleurs spécifiques d unnbsp;gramme de ces gaz, sous une pression constante etnbsp;égale a et par cquot; la chaleur spécifique dunnbsp;gramme du mélange sous la même pression; onnbsp;aura
(« n')d' =z'nc -f- n'c'. nbsp;nbsp;nbsp;(9)
En effet, je suppose que les deux gaz, au lieu d’etre parfaitement mêlés, ne soient que superposés,nbsp;de sorte qu’ils occupent des portions séparées a et a'nbsp;du volume v, d’après ce qu’on a dit tout a l’heure ,nbsp;la quantité de chaleur sera la même dans les deux gaznbsp;séparés et dans Ie mélange de ces deux gaz; et cettenbsp;égalité de chaleur subsistera encore, si l’on augmentenbsp;d’un degré la température 6 des deux gaz et dunbsp;mélange. Or, pour cette augmentation, il faudra com-muniquer, la pression p restant la même, une quantité (n n')cquot; de chaleur au mélange, et des quan-tités nc et n'c' aux deux gaz. La première quantiténbsp;devra done être égale a la somme des deux autres;nbsp;ce qui donne l’équatien (9), que Ton étendra sansnbsp;peine a un nombre quelconque de fluides élastiques.nbsp;Elle donuera la chaleur spécifique d’un mélange,nbsp;lorsque celles de tous les gaz ou vapeurs qui Ie com-posent, et les proportions de ces fluides, serout con-nuesj réciproquement, on pourra s’en servir pournbsp;déterminer la chaleur spécifique de l’un des compo-sans, d’après celles de tous les autres et du mélange;nbsp;et Ton peut remarquer qu'elles ne supposent pas que
-ocr page 705-IIYDROSTATIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;661
les chaleure spécifiques des gaz mélanges soient in-dépendantes de leur commune temperature.
Au lieu de considérer les clialeurs spécifiques c, c', cquot;, des gaz et du mélange sous nne pressionnbsp;constante, on aurait pu considérer, de la niêmenbsp;manière, leurs chaleurs spécifiques a volume constant; et en les désignant par c^, c/, c/', on .seraifnbsp;parvenu a une equation semblable a la précédente,nbsp;savoir :
(fi -f- nbsp;nbsp;nbsp;= «e, -f- n'c/. (lo)
Or, si Ton fait
on tirera des équations (9) et (lo)
y — nc^ n'c; '
équation qui fera connaitre Ie rapport yquot; relatif au mélange , quand les quantités semblables y et y', etnbsp;les valeurs de et c/, seront connues pour les deuxnbsp;gaz mélangés. Soit qu’on prenne y — 1,3^5 ounbsp;gt; = 1,421 (n° 657) pour la valeur de y relative a l’airnbsp;sec, et quelle que soit la valeur inconnue de y' qui ré-pond a la vapeur d’eau, la valeur de yquot; relative anbsp;l’air ordinaire différera peu de gt;, a cause de la petitenbsp;proportion de vapeur que eet air renferme.
D’après ce qu’on a vu dans Ie n” GSg, si les rapports y et y' sont indépendans de la pression p, mais différens pour les deux gaz, les quantités e,nbsp;e/ seront exprimées par des puissances inégales
603 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
de p‘, d’oü il resultera, en vertude l’équation (i i), que Ie rapport y” relalif au mélange ne pourra pasnbsp;ètre aussi indépendant de la pression. L’hjpothèsenbsp;de rinvariabilité du rapport de la chaleur spécifiquenbsp;d’un même fluide sous une pression constante, a sanbsp;chaleur spécifique sous un même volume, et lesnbsp;formules que nous en avons déduites, ne peuventnbsp;done convenir en même temps aux gaz simples,nbsp;pour lesquels ce rapport n’est pas Ie même, et anbsp;leurs mélanges en proportion quelconque; et si cenbsp;rapport a paru constant dans les expériences faitesnbsp;sur fair a différentes pressions (n” öSy ), c’est pareenbsp;qu’il est sensiblement Ie même pour l’air et l’oxi-gène, et, par conséquent aussi, pour l’oxigène et
l’azote dont fair est compose.
-ocr page 707-EQUATIONS GÉIVÉUAT.ES I)U MOUVEMENT BES
fluïdes.
645. Les éqxiatlons de Tequillbre des fluides que nous avons trouvées dans Ie n“ 582, sont fondëes ^rnbsp;la proprlété cavactéristique commune aux liquidsnbsp;et aux fluides aénformes, de transmettre ëgalenieiitnbsp;en tous sens les pressions appliqiides a leur surface ,nbsp;et d’exercer autour de chaque point de leur masse,nbsp;en vertu de l’action moleculaire, des pressions égalesnbsp;suivant toutes les directions. Cette propricté, commenbsp;nous 1’avons dit précëdemmcnt (n® 5^6), tient a cenbsp;que les molecules d un fluïde qu on a comprimé ounbsp;dilate reviennent trés promptemept a une dispositidVinbsp;semblable a celle qui avait lieu primitivenient autour d’un point quelconque, de telle sorte qu’aprèsnbsp;sa compression ou sa dilatation, un fluidc est un
-ocr page 708-664 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQüE.
système de points mate'riels semblable a ce qu’il e'tait auparavant, et seulement construit sur mie plus petite OU une plus grande échelle. he temps de ce retour a un état semblable n’influe pas sur les lois denbsp;réquilibre, que 1’on n’observe jamais qu’après qu’ilnbsp;est écoulé; mals, quelque petit qu’il soit, on com-prend qu’il peut influer sur les lois de leur mouvement, surtout dans Ie cas ou les vibrations des molecules fluides s’exécutent avec une grande rapidité; denbsp;manièreque Ie principe de Tegalitede pression en tousnbsp;sens peut convenir a 1’Hjdrostatique, et n’étre pasnbsp;toujours applicable a \'Hjdrodjnamique, c’est-a-dire,nbsp;a la partie de la Mécanique qui traite du mouvementnbsp;des fluides.
Une difference analogue entre l’état d’équilibre et l’état de mouvement, a dëja été remarquée par Laplace, relativeraent a la loi de Mariotfe. Cette loinbsp;exige que la temperature du fluide soit redevenue lanbsp;même, après la compression, qu’èlle était aupara-i^nt; et Ie principe de l’égalité de pression en tousnbsp;sens suppose, de même, que les molecules du fluidenbsp;ont eu Ie temps de revenir a une disposition respective semblable a leur disposition première. Elle n’anbsp;plus lieu , ou doit être modifiée, dans les vibrationsnbsp;trés rapides des gaz, oü la temperature primitivenbsp;u’a pas Ie temps de se re'tablir; et, de même, Ienbsp;principe de Tégalité de pression en tous sens n’est pasnbsp;rtgoureusement et.toujours applicable aux mouve-mens des liquides et des fluides aériformes. On a re-connu dans la vitesse de propagation du son, l’in-flnence de cette modification de la loi de Mariotte;
-ocr page 709-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;665
et il y a sans doute aussi des phénomènes du mouvement des fluïdes, en general, qui dependent de la non-égalité parfalte de pression en tous sens, resultant de la cause que nous indiquons. Cette circonstance introduit dans les equations générales du mouvement desnbsp;fluides, des termes qui ne peuvent se déduire de leursnbsp;equations d’équilibre; j’y ai eu égard dans Ie Mé-moire déja cité (n® Sjö), et je me propose de reve-nir, par la suite, sur cette importante consldération.nbsp;Mals dans ce Traite', je supposerai, suivant la'méthode qu’on suit ordinairement, la propriété de l’é-galité de pression en tous sens, commune a l’étatnbsp;d’équilibre et a Tétal de mouvement; et, dans cettenbsp;hypothese, les équations de l’Hjdrostatique, fondéesnbsp;sur cette propriété, s’étendront immédiatement anbsp;l’Hydrodynamique, au moyen du principe de D’Alembert, qui est applicable a tous les systèmes de pointsnbsp;matériels.
646, Considérons de nouveau la masse fluïde ABCD ( fig. 56), dont nous avons determine lesnbsp;équations d’équilibre; supposons maintenant qu’ellenbsp;soit en mouvement, et que toutes les notations dunbsp;n° 581 répondent a la fin du temps quelconque t,nbsp;compté depuis 1’origine de ce mouvement. Ainsi, lanbsp;masse fluide est homogene ou hétérogène, liquidenbsp;Ou aériforrae; x, y, z, sont, au bout du temps t,nbsp;les coordonnées d’un élément quelconque dm denbsp;«iette masse; p représente la densité du fluide qui anbsp;Beu en ce point el a eet instant; et Xd/iz, Ydm, Zdm^nbsp;sont les composantes parallèles aux axes des x ,j, z,nbsp;de la force molrice de dm a ce raême Instant. Les
-ocr page 710-666 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
quantites X, Y, Z, seront des fonctions données dex, j-, z, quand elles proviendront d’attractionsnbsp;OU de repulsions qui émanent de centres fixes; cesnbsp;fonctions données renfermeront Ie temps explicite-ment, quand les centres des forces seront en mouvement. Lorsque ces points seront ceux du fluide,nbsp;X, Y, Z , seront des fonctions de x, j, z , t, dé-pendantes de sa figure a chaque instant, et de lanbsp;loi des depsités dans son intérieur.
Les coordonnées x ,r, z, varieront avecle temps; elle varieront aussi d’un point a un autre du fluide ;nbsp;et si Ton désigne par x', y', z', leurs valeurs initia-les, c’est-a-dire, les coordonnées du point de l’espacenbsp;qu’occupait Télément dn a I’origine du mouvement,nbsp;les coordonnées x, y, z, de ce même élément aunbsp;bout du temps t, seront des fonctions inconnues denbsp;x', y', z', t z la. solution complete du problèmenbsp;consisterait a déterminer ces trois fonctions de quatrenbsp;variables indépendantes.
Si Ton appelle u, v, w, les composantes paral-lèles aux axes Ox, Oy, Oz, de la vitesse dont 1’élé-ment dm est animé au bout du temps t, on aura
d.v nbsp;nbsp;nbsp;clrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dznbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ,
“ = nbsp;nbsp;nbsp;^ =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ = -dd (0
on pourra regarder u, v,w, comme des fonctions inconnues, soit de t, x', y', z', soit de t, x, y, z;nbsp;c’est sous ce second point de vue que nous considé-rerons ces trois quantifés; et alors,* pour avoir leursnbsp;accroissemens dans l’instant dt, il faudra les differen-tier par rapport a « et par rapport aux coordonnées
HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;667
x , y,z. Or, si Ton désigne par q une fonction quel-conque die t, x, j, z, et par q'dt sa différentielie prise par rapport a ^ et aux variables x, J, z, con-sidérées comme des fonctions de i, on aura, par lanbsp;regie connue de la differentiation des fonctions denbsp;fonctions,
dq dx dx dt
dq dz
I dq nbsp;nbsp;nbsp;dqnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dq
dt nbsp;nbsp;nbsp;dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;djnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dz
OU bien, en ajant égard aux equations (i),
En désignant les accroissemens de «, u'dt, v\dtf w'dt, nous aurons done
u w |
|
dv |
dw dz '¦
et, de cette manière, les composantes de la vilesse d’un même élément dm, dans les deux positionsnbsp;qu’il occupe successivement, seront u, v, w, etnbsp;u udt, V v'dt, w w'dt.
Quanta la densité f, ce sera une constante donnée, si Ie fluide est homogene et considére comme incompressible; s’il s’agit d’un liquide hétérogène, lanbsp;densité p, qui répond a un élément déterminénbsp;sera une fonction donnée de ses trois coordonnéesnbsp;initiales x , j', z'; enfin, si Ie fluide est compressi-
668 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
ble, cette densité fgt; sera une fonction inconnue de t, 3c', y, z', dont la valeur initiale sera seulenientnbsp;donne'e. Excepté Ie cas oü f est une constante, cettenbsp;densitë, rapportée a la position de dm au bout dunbsp;temps ty devra toujours étre considérée comme unenbsp;fonction Inconnue de x, jr, z, it. Si 1’on désigne alorsnbsp;par fgt;'dt, son accroissement pendant l’instanl dt^ onnbsp;aura, daprès la formule (2),nbsp;et dans Ie cas d’un fluide incompressible, homogènenbsp;Ou hëtérogène, cette valeur de f devra se réduire anbsp;zéro.
647. Les composantes de la force perdue par 1’é-lément dm pendant l’instant dt, seront
(X — u') dm, nbsp;nbsp;nbsp;(Y — v') dm, (Z — w') dm;
en substituant done X — u', Y — v', Z —tv', a la place de X, Y, Z, dans les equations (2) du n° 582,nbsp;il en résulleraces trois equations de sou mouvement:
Si ce point appartlent a une paroi fixe, p exprimera la pression normale que cette surface aura a supquot;nbsp;porter, et qui devra étre détrulte par sa resistance»
-ocr page 713-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;669
Si ce point appartient a la surface llbre d’un liquide, il faudra qu’on ait p=^o, ou plus géne'ralement,nbsp;dpz=o -, en sorte que l équation différentielle de lanbsp;sui'face libre du liquide en mouvement, sera
(X — u') dx -f- (Y — u') nbsp;nbsp;nbsp;-f- (Z — w') dz = o.
D’après la remarque du n” 585, il faudra que la valeur de p, quand on l’aura déterminée, soit cons-tamment positive dans l’intérieur de ce liquide, sinbsp;l’on veut que sa masse ne se divise pas pendant Ienbsp;mouvement; quand elle sera negative en un pointnbsp;d’une paroi, ce qui ne pourra avoir lieu que pournbsp;mi liquide, cette surface cessera d’etre presse'e denbsp;dehors en dedans, et Ie liquide s’en détachera.
Au moyen des valeurs de u', v', w', les equations précédentes deviennent
du
dx
dv
du
du
dz
dt
dj
dz *
I dp 2 dw nbsp;nbsp;nbsp;dwnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dw
p dz nbsp;nbsp;nbsp;dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dj
Comme la quantité p qu’elle i’enferme est, ainsi que chacune des vitesses u, v, w, une fonction inconnuenbsp;de x^y, z, ily faudra joindre une quatrièmenbsp;equation, lorsque la quantité p sera une constantenbsp;donnée, et deux autres equations, dansle cas generalnbsp;oü cette quantité est aussi une fonction inconnue denbsp;x,y^z, t. Ces équations s’obtiendront de la manièrenbsp;suivante.
648. Chacun des élémens dm de la masse fluide
-ocr page 714-670 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
changera de forme pendant l’instant dt, et il chan-gera même de volume, si Ie fluide est compressible; mals comme sa masse devra toujours rester la même,nbsp;il s’ensuit que Ie produit de son volume au bout dunbsp;temps tdt, qX. Ae sa densllé ƒ» fdt qul répond aunbsp;même instant, devra être Ie même qu’au bout dunbsp;temps t j par conse'quent, la variation de ce produitnbsp;dans l’instant dt sera égale a zéro j ce qui fourniranbsp;une nouvelle équation générale du mouvement.
Pour la former, considérons Ie parallélépipède rectangle dont Ie volume était dxdydz, a la fin dunbsp;temps ^, et cherchons la forme que prendra eet élément du fluide a la fin du temps t-\-dt. Soit M(fig. 54)nbsp;Ie sommet de ce parallélépipède qui répond auxnbsp;coordonnées z; soient aussi MA, MB, MC, lesnbsp;trois cótés adjacens a ce sommet et respectivementnbsp;parallèles aux axes Oj?, Oy, Oz; en sorte qu’on alt
MA = dx, MB = dy, MC = dz;
supposons que D, E, F, G, sont les quatre autres sommets, et que pendant l’instant dt, les buit pointsnbsp;M, A, B, C, D, E, F, G, soient transportés en M',nbsp;A', B', C', D', E', F', G'; je dis que Ie polyèdrenbsp;dont ces derniers points sont les sommets, sera unnbsp;parallélépipède obliquangle; et pour Ie prouver,jenbsp;vais déterminer et comparer entre elles les longueursnbsp;de ses douze cótés M'A', M'B', etc.
Les coordonnées x, y, z, du point M deviennent
X -f- udt, y -f- vdt, z wdt, au bout de l’instant dt-, ces quantités sont done les
-ocr page 715-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;671
coordonnées du point M'; on en déduira celles de tout autre sommet, en y remplacant x z, parnbsp;les coordonnées primitives de ce sommet; ainsi, l’onnbsp;aura les coordonnées de C', en y conservant .x etj,nbsp;et mettant z -{-(fa a la place de z, paree que oc,j, z-^dznbsp;sont les coordonnées de C. De cette manière, lesnbsp;coordonnées de C', seront
oc -|- udt -{—^ dz dt, dznbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
-(- igt;dt “l--- dz dt,
z dz -|- wdt -j- ^ dz dt; et, en les comparant ii celles de M', on en conclura
en extrayant la racine carrée et négligeant les infiui-ment petits du troisième ordi’e, on aura done
M'C' = dz ^dzdt.
Les coordonnées de D' se déduiront de celles de M', et les coordonnées de G', de celles de C', en ynbsp;mettant x dx et y dj Sildi place de x et j; parnbsp;conséquent, la longueur du cóté D'G' se déduira denbsp;mêmè de celle du cóté M'C'; ce qui donne
dz nbsp;nbsp;nbsp;dzdt ¦
d’w
done, en négligeant les deux derniers termes, qui
D'G':
673 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
sont du troisième ordre, la valeur de D'G' sera la même que celle de M'C'. On trouvera de la niêmenbsp;manière, que les cótés A'E' et B'F' sont égaux au cóténbsp;M'C', aux quantités pres du troisième ordre; en sortenbsp;que Ton aura
M'C' = A'E' = B'F' = D'G'.
Si 1’on change z enj, et tv en v, dans la valeur de M'C', elle deviendra celle de M'B', savoir :
WS' = dj ^dfdf,
en changeant de même z en a: et tv en , on aura la valeur de M'A', qui sera
M'A'
dx -f- ^dxdt;
et 1’on trouvera aussi
E'G',
F'G'.
M'B' = A'D' = C'F' M'A' = B'D' = C'E'
Nous voyons done que les cótës égaux enlre eux dans Ie parallélépipède primitif, sont encore restésnbsp;égaux après son changement de forme; Ie parallélismenbsp;de ses cótés est une conséquence de leur égallté; parnbsp;conséquent, l’éléraent de volume que nous considé-rons conserve, a la fin de dt, la forme d’un parallélépipède, mals qui nest pas rectangle, comme aunbsp;commencement de eet instant.
On aura Ie volume de ce parallélépipède obliquan-gle, en multipllant l’une de ses faces, par exemple , la face M'A'D'B', par la perpendiculaire C'P' abais-
-ocr page 717-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;673
f:»
see du point C' sur cette face; Taire du parallélo-gramme M'A'D'B' est e'gale au produit de ses deux cótés M'A' et M'B', multiplié par Ie sinus de Tanglenbsp;A'M'B'; et la perpendiculaire C'P' se déduit du cóténbsp;C'M', en Ie multipliant par sinC'MT'; par conséquent,nbsp;Ie volume du nouveau parallélëpipède aura pournbsp;valeur
M'A' . M'B'. M'C'. sin A'M'B'. sin
Or, les angles A'M'B' et C'M'P' étaient droits dans Ie parallélépipède primitif; chacun d’eux ne peut donenbsp;maintenant diflerer d’un angle droit, que d’une quan-lité infiniment petite; Ie sinus de chacun de cesnbsp;angles ne différera done de Tunité, que dun infiniment petit du second ordrej par conséquent, si Fonnbsp;négligé les infiniment petits du cinquième ordre, ilnbsp;faudra faire sin A'M'B'= i et sin C'M'P'= i , dansnbsp;Ie produit précédent; ce qui Ie réduit a
M'A' . M'B'. M'C'.
Done, en mettant pour chacun des facteurs sa valeur précédente, effectuant la multiplication, etnbsp;négligeant toujours les infiniment petits du cinquième ordre, ce produit sera
(x nbsp;nbsp;nbsp;dt ^dt ^ dt)dxdjdz.
Tel est done, a la fin du temps « nbsp;nbsp;nbsp;ie vofimie
de 1’élément qui était dxdjdz, a la firi du temps t. Ên même temps, la densité p est devenue p~u^'dt;nbsp;en multipliant done ce volume p p'dt, et re-
2- nbsp;nbsp;nbsp;43
-ocr page 718-6,4 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
trancbant du produit la masse primitive fdx dj dz on aura la variation de cette masse pendant Tinslantnbsp;dt; et cette variation devant être nulle, il en résul-tera l’équation
, , /du , dv , dw \
p nbsp;nbsp;nbsp; ^
sera
en negllgeant les infiniment petits du cinquiènie ordre, fet supprimant ensuite Ie facteur dt dx dj dzynbsp;comnmn a tous les termes. Par conséquent, d’aprèsnbsp;la valeur de p' du numéro précédent, la quatrièmenbsp;équation du mouvement qu^il s’agissait de former,nbsp;sera
lt;fj) d.^u . d. fv
dt' dx ' dj
d.fw
649- Cette équation appartiendra aux liquides et aux fluides aériformes; mais la quantité p' étantnbsp;nulle, dans Ie cas des liquides regardés comme in-compressibles, cette équation se partagera en deuxnbsp;autres, savoir;
O-
(5)
dö , do
du nbsp;nbsp;nbsp;dv dw
dx dj nbsp;nbsp;nbsp;dz
En les joignant aux trois équations (5), on aura un nombre d’équations égal a celui des cinq inconnuesnbsp;qu’elles doivent servir a détermlnernbsp;en fonctionsde x,j, z, t. Quandle liquide est homogene, la densité p est une constante donnée; ce
-ocr page 719-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;675
qui réduit les inconnues a quatre, et fait en même temps disparaitre la première equation (5).
Relativement aux fluïdes élastiques, on n’a aussi que quatre equations, savoir, les equations (5) et (4);nbsp;mais alors la densité est liée a la pression; ce quinbsp;réduit a une seule les deux inconnues p et j?. Si l’onnbsp;suppose que la temperature soit la même dans toutenbsp;la masse du fluide a l’état de repos, les dilatationsnbsp;OU compressions des élémens de ce fluide, qui aurontnbsp;lieu pendant son mouvement, feront varier cettenbsp;temperature, et la pression p ne sera plus propor-tionnelle a la densité p, dans l’état de mouvement,nbsp;comme elle Test dans l’état d’équilibre. On verra,nbsp;dans la suite, comment on peut avoir égard a cette cir-constance, dans Ie cas d’un mouvement tres rapide.nbsp;Maintenant je supposerai qu’il s’agisse d’un mouvement assez lent pour qu’elle n’ait aucune influencenbsp;sensible; en sorte que l’expression de p en fonctionnbsp;de p, soit celle qui convient a l’état d’équilibre,nbsp;savoir (n“ 624),
p = kp(i -f- a9); nbsp;nbsp;nbsp;(6)
fl désignant la température commune a tous les points du fluide, a Ie coefficient 0,003^5 de la dilatationnbsp;des gaz, et k une constante relative a la matiere dunbsp;fluide que l’on considère.
Lorsque les valeurs de p, /», «, nbsp;nbsp;nbsp;auront été
déterminées, soit au moyen des cinq équations (5) et (5), soit d’après les cinq équations (3), (4)^
On endéduira les valeurs de ar,z, en fonctions de t, et deleurs valeurs initiales x', z', au moyen des
43..
-ocr page 720-676 nbsp;nbsp;nbsp;ÏRAITÊ DE MÉCANIQUE.
equations (i). Les intégrales de toutes ces equations aux differences partielles renfermeront des fonclionsnbsp;arhitraires, qui resteront encore a determiner, d’a-près l’état initial du fluide, et au mojen de certainesnbsp;conditions relatives a sa surface dont il sera questionnbsp;plus bas.
65o. Quand la tempe'rature n’est pas la inême dans toute la masse fluïde a l’origine du mouvement, ellenbsp;varie cnsulted’un point a un autre, et, pour un mèmenbsp;point, d’un instant a l’autre; en sorte que si l’onnbsp;dcsigne, au bout du temps t, par 9, la temperaturenbsp;qui répond aux points dont x, jr, z, sont les coor-donnees, cette quantité 9 est une fonction inconnuenbsp;de ff Xfjr, z, et pour la determiner il faut joindrenbsp;une nouvelle equation aux précédentes. Cette equation sera différente dans les deux cas d’un liquide etnbsp;d’un fluide aérlforme, que nous allons successlve-ment considérer.
1°. Supposons qu’ils’agissed’un liquide homogene, tel que l’eau, pour fixer les idees. La temperature 6nbsp;variant d’un point a un autre, la denslté fgt; varieranbsp;de même, et sera une fonction déterminée de 9, quenbsp;je représenterai par ƒ G (’^). La quantité p' ne seranbsp;plus nulle, et l’équation (4)- ne se décomposera plusnbsp;dans les deux equations (5). La chaleur spécifiquenbsp;du liquide et la mesure de sa conductibilité serontnbsp;aussi des functions déterminées de 0; mais si Tonnbsp;suppose que la communication de la chaleur dans 1
Pour la forme de cette fonction, vqrez Ie Traité de Pltjquot; siqtie de M. Biot, tome 1quot;', chapitre XI.
-ocr page 721-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;677
rintërieur de l’eau, ait lieu comme dans im corps solide, par un rayonnemeat a distance insensible,nbsp;l’équation relative au mouvement de la chaleur dansnbsp;urf corps hétérogène, que j’ai trouvée autrefois,nbsp;s’appliquera a la masse d eau que nous considérons jnbsp;car elle fait connaitre Taccroissement instantané denbsp;temperature qui a lieu en un point quelconque d’ünnbsp;corps, dans lequel la cÈaleur spécifique et la conduc-tlbllité varient arbitrairement d’un point a un autre;nbsp;et d’après la manière dont elle a été formée, elle nenbsp;depend pas du mouvement du point materiel quenbsp;ïoa considère, non plus que du mouvement desnbsp;points circonvolsins. Ainsi, en appelant S'dt l’accrois-semeat de G pendant Vinstant dt, on aura (*)
dè nbsp;nbsp;nbsp;d)
d. h
0'
dj
dx
equation dans laquelle on fera, d’après la formule (2),
dx
dt ‘
et OU g et h sont des functions de 0, qui représentent la chaleur spécifique rapportée a l’unité de masse, etnbsp;la mesure de la conduclibilite. Chacune de ces fonc-tlons est censée connue, ainsi que ƒ0, de manièrenbsp;que les équations (3), (4)gt; (7)» seront en nombrenbsp;égal a celui des inconnues 0, p, e, rv, qu’ellesnbsp;renferment. Dans Ie cas d’uu liquide heterogene, les
(¦*') Journal de VÉcole Poljlechnique, ig' cahier, page 87.
-ocr page 722-678 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DÉ MÉCANIQUE.
trois quantités p, g, h, relatives au point de sa masse dont les coordonnées sont x, y, z, dépendraient denbsp;la temperature 0 et de la matière du fluide en cenbsp;point, et seraient, par conséquent, des fonctiAisnbsp;données de 0 et des coordonnées initiales x', y', z',nbsp;de ce même point.
2*. Si Ie fluide que i’on c(^sidère est une masse d’air ou d’un gaz quelconque, dont la températurenbsp;6 varie d'un point a une autre , et que dans l’état denbsp;mouvement, la pression soit toujours supposée pro-portionnelle a la densité, comme dans Ie n“ précédent, i’équation (6) aura toujours lieu; mais i’équa-tion (7) ne subsistera plus; car elle est fondée surnbsp;l’hypothèse que la communication de la chaleur dansnbsp;l’intérieur du corps se fait par un rayonnement anbsp;distance insensible; et, au contraire, la chaleurnbsp;rayonnante traverse les fluides aériformes, dans denbsp;tres grandes épaisseui’s; en sorte qu’il y a échange denbsp;chaleur entre des molécules tres éloignées Tune denbsp;l’autre. Cette équation devra done êtr#remplacée parnbsp;une autre, que Ton joindra aux équations (5), (4)»nbsp;(6), afin d’en avoir un nombre égal a celui des in-connues p, p, 0, u, v, tv. Dans Ie problème desnbsp;vents allsés, par exemple, qui sont produits par lesnbsp;diflërences de température des couches atmosphéri-ques, on formera cette sixième équation de la ma-nière sulvante, qu’il nous suffira mainténant d’indi-quer.
La quantité de chaleur recue pendant l’instanl clt, par l’élément quelconque dm de la masse fluide,nbsp;qu’on peut supposer proportionnelle a dmdty se com-
-ocr page 723-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;679
pose de la chaleur solaire absorbée par dm pendant eet instant dt, a laquelle illaut d’abordaj outer la chaleur rayonnante que eet élement recoit, dans ce mêmenbsp;instant, d’une partie de la surface de la terre et de lanbsp;partie de Tatmosphère dont la communication avecnbsp;dm n’est point interrompue par cette surface, et, ennbsp;outre, la portion de chaleur qui peutétre coramuni-quée a dm par les élémeus circonvoisins, commenbsp;dans les corps solides. En retranchant de cette sommenbsp;la quaiitité de chaleur émise au dehors par I’clementnbsp;dm, pendant I’instant dt, soit par communication,nbsp;soit par rayonnement a grande distance, on auranbsp;I’augmentation inslantanee de la chaleur de dm, quenbsp;Ton peut representer par Admdt; A étant un coefficient dont je me borne a indiquer I’origine. D*unnbsp;autre cote, cette augmentation de chaleur est égalenbsp;a g^'dtdm, en désignant toujours par g et GWf, lanbsp;chaleur specifique rapportée a l’unité de masse, etnbsp;I’accroissement instantané de température; on auranbsp;done Qdmdt = g^'dmdt, ou A = gö', pour I’equationnbsp;demandée, qu’on devra substituer a I’e'quation (7).
651. Avant d’aller plus loin, il y a une remarque importante a faire relativement a l’équation (4).
D’après la manière dont elle a été formée, elle exprime que la masse de l’élément différentiel dm d\xnbsp;fluide ne varie pas pendant I’instant dt; mais e’estnbsp;pour abréger que Ton a considéré le volume de cettenbsp;partie du fluide comme infiniment petit; et si Tonnbsp;divise le volume total en parties de grandeur finie,nbsp;mais insensible, dont chacune renferme neanmoinsnbsp;uu nombre extrêmemcai grand de molecules., l'é-^
-ocr page 724-68o nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
quation exprime réellement que chacune de ces parties renferme toujours les mêmes molecules, etnbsp;que, par conséquent, sa masse est invariable. C’estnbsp;pour cela qu’elle est désignée sous la denominationnbsp;düéqucttioïi de la continuité du fluide. Or, il existe desnbsp;mouvemens danslesquels cette continuité n’a pas lieu,nbsp;et oil Ton ne doit plus faire usage de 1’équation quinbsp;s’y rapporte.
Supposons, parexemple, que de l’eau soit contenue dans un cylindre vertical, ouvert a sa partie supérieure. Si l’on échauffe Ie liquide par en haut, lanbsp;température seracroissante, et la densité décroissante,nbsp;en. allant du fond a la surface; la masse fluide s’al-longera, les couches horizontales se remplacerontnbsp;successivement, et l’équation de la continuité s’appli-quera a ce mouvement. Mais si Ie liquide est échauffenbsp;par én bas, la densité sera croissante, et la température décroissante de bas en haut: a la rigueur, lesnbsp;couches horizontales pourront encore se remplacernbsp;successivement; mais un pareil mouvement ne seraitnbsp;pas stable; et l’observation montre que les raoléculesnbsp;d’eau s’élèvent du fond vers la surface, en traversantnbsp;les couches supérieures. Toutes les parties trés petitesnbsp;du liquide ne sont pas constamment formées desnbsp;mémes molécules; l’équation (4) n’a done pas lieunbsp;dans ce genre de mouvement; et il est mème douteuxnbsp;que les équations (3), fondées sur Ie principe denbsp;l’égalité de pression en tous sens, puissent s’j appli-quer; en sorte que, dans l’état actuel de la science,nbsp;nous n’avons aucun moyen de determiner Ie mouvement d’un liquide dont les couches se traversent
-ocr page 725-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;68r
mutuellement, les unes en montant, les auh’es en descendant. La même remarque s’applique auxnbsp;mouvemens verticaux qui peuvent exister dansnbsp;chaque colonne atmosphérique, dont les couches in-férieures, échaufFées par Ie contact avec la terre, etnbsp;devenues plus lëgères, s’élèvent en traversant lesnbsp;couches supérieures. La determination de ces mouve-mens,d’un genre different de ceux qu’on a considerésnbsp;jusqu’a présent, et leur influence sur les variationsnbsp;diurnes du barpmètre, sontdes questions sur lesquellesnbsp;il importe d’appeler l’attention des géomètres.
652. Dans les mouvemens des fluides que l’on soumet au calcul, ou a coutume de supposer quenbsp;les points qui se trouvent, a une époque déterminée,nbsp;sur une paroi fixe ou mobile, ou qui appartiennentnbsp;a la surface fibre d’un liquide, demeureront sur céttenbsp;paroi, OU appartiendrorit h cette surface, pendantnbsp;toute la durée du mouvement; en sorte que Tonnbsp;exclut les mouvemens tres compliqués dans lesquelsnbsp;des points d’un fluïde, après avoir appartenu a sa su-perficie, i’entreraient dans l’intérieur de la masse,nbsp;ou réciproquement; et l’on exclut même les cas ounbsp;des points d’tin liquide passeraient alternativementnbsp;de la surface fibre a la surface en contact avec unenbsp;paroi fixe ou mobile. Ces conditions particulièresnbsp;auxquelles on assujettit les mouvemens que l’on con-sidère, s’expriment par les équations suivantes.
Soient toujours nbsp;nbsp;nbsp;z, les coordonnées variables
d’un point du fluide, et
ƒ(«, X,J, z) = o.
-ocr page 726-682 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
réquation d’une surface fixe ou mobile qui passe par
ce poiat au bout du temps i, et que nous appelle-
rons S, pour abréger. Désignohs aussi par x'
les coordonnées initiales du même point, de sorte que Xf j, z, soient des fonctions de t, x',y', z'.
Si Tonsubstitue leurs valeurs dans Tequation donnée, elle se changera en
— Of
et tous les points du fluide dont les coordonnees initiales satisferont a cette equation, seront ceux quinbsp;appartiennent, au bout du temps a la surface S;nbsp;par conséquent, pour que ces points soient constam-ment les mêmes, il faudra que la fonction F nenbsp;renferme pas la variable t. Si done S est la surfacenbsp;libre, ou celle d’une paroi fixe ou mobile, il faudranbsp;que la fonction fit, x, j, z) soit indépendantenbsp;de if, en y regardant x, j, z, comme des fonctionsnbsp;de ces variables j sa différentielle complete par rapport a t devra done être nulle; et d’après Ia formulenbsp;(2), on aura
(8)
df
dV
pour exprimer la condition ci-dessus énoncée.
Dans Ie cas d’une paroi fixe , Ia fonction ƒ ne ren-ferniera pas explicitement Ie temps t; en la représentant par L, de sorte que L = o soit l’équation donnée de la paroi, Tequation (8) deviendra
dx
HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;683
Si Ton désigne par ^ la résultante des vitesses u, V, tv, et par a ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les angles quelle fait avec
les directions des x, f f z; si l’on appelle aussi a, b, c, les angles que fait la normale a la paroi avec lesnbsp;mêmes directions, et qu’on fasse
on aura, en niême temps,
M nbsp;nbsp;nbsp;^ cos a, V = ^ cos ^, tv = ^ cos y ,
dL
Acosb,^ = Acoscj
dL . nbsp;nbsp;nbsp;dL
— = Xcosa, -j-dx nbsp;nbsp;nbsp;' djr
et, en substituant ces valeurs dans Tequation (9), et supprimant ensuite Ie facteur commun , elle de-viendra
cos a cos a cos € cos b cos y cos c = o.
Cette equation (9) signifie done que la vitesse de chaque point de fluïde adjacent a une paroi fixe, estnbsp;normale a cette surface; et, en efFet, c’est la condition nécessaire et suffisante pour que ce point ne senbsp;détache pas de la paroi, et ne fasse que glisser surnbsp;sa surface.
A la surface fibre d’un liquide, la pression p est, en général, une quantité constante; mais elle pour-rait dépendre de t et être seulemeut indépendante denbsp;x,jr, z, si la pression extérieure, commune a tousnbsp;les points de cette surface, variait avec Ie temps; ennbsp;la désignant par T, l’équation de la surface fibrenbsp;sera done 75 — T s=: o; ct en nieUant p — Ta la
-ocr page 728-684 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
place de f daas I’equation (8) on aura
dp dp
dp
dp _ rfï
lz = dl
pour l’équalion qui aura lieu en même temps que p — T = o, OU en même temps que 1’equation dliïe-rentielle de la surface libre, qui a été donnée daus Ienbsp;n“ 647.
Nous ferons remarquer que les e'quations (8), (g), (10) auront encore lieu, sans erreur sensible, lorsquenbsp;les points du fluide ne s’écarteront de sa superficie,nbsp;que de quanlités insensibles. Par conséquent, si l’onnbsp;considère, comme dans Ie numéro précédent,nbsp;une portion du fluide dont les dimensions soient denbsp;grandeur finie, mais insensibles, et qui contiennenbsp;néanmoins un nombre immense de molecules, et sinbsp;l’on suppose qu’une partie de sa surface appartiennenbsp;a celle du fluide, a une époque déterminée, cesnbsp;equations exprimeront, en réalité, que cela auranbsp;lieu pendant toute la durée du mouvement. Cettenbsp;partie commune aux deux surfaces, pourra, d’ailleui’s,nbsp;varier en étendue dans des rapports quelconques;nbsp;et la petite portion de fluide dont il s’agit, en se dé-placant a la superficie du fluide, pourra s’étendrenbsp;pu se rétrécir sans que son volume change dans Ienbsp;cas d’un liquide, ou sa masse dans Ie cas d un fluidenbsp;quelcouque. Ainsi, par exemple, lorsqu’un liquidenbsp;pesant oscille dans un vase ouvert a sa partie supérieure, l’étendue de sa surface libre et celle de sanbsp;surface de contact avec les parois du vase varientnbsp;pendant Ie mouvement, de sorte que Ie nombre des
-ocr page 729-HYDRODYNAMTQUE. nbsp;nbsp;nbsp;685
points matériels du liquide, qui sontsitué?. a Tune ou 1’aulre de ces deux surfaces, n’est pas constammentnbsp;Ie même; mais les e'quations (9) et (10) peuventnbsp;avoir lieu néanmoins, si 1’on considère qu’elles nenbsp;répondent pas seulement a des points isolés, maisnbsp;qu’elles se rapportent a de petites portions du liquide, de grandeur insensible et de forme variable.
Ces equations partlculières que Lagrange a intro-duites dans la theorie des fluides, concourront, dans chaque cas, avec l’état initial du système, anbsp;determiner les fonctions arbitraires qui seront conte-nues dans les e'quations du mouvement.
653. Dans un cas tres étendu, on peut réduire les trois equations (3) a une equation aux differencesnbsp;partielles du premier ordre, et faire dépendre d’unenbsp;seule quantite, les trois inconnues u, v, w, Qe cas anbsp;lieu, lorsque la formule udx -j- vdy -I- wdz est unenbsp;differentielle exacte d’une fonction Aamp; x, j, z, re-gardées comme des variables independantes, et quenbsp;le fluïde dont on s’occupe est homogene et partout anbsp;la même temperature, dans son état d’équilibre.
Soit alors
lt;p deslgnant une fonction inconnue des quatre variables t, X, z, mais la differentielle d(p étant prise seulementpar rapport a x,j, z, de sorle qu’onnbsp;ait
da nbsp;nbsp;nbsp;danbsp;nbsp;nbsp;nbsp;da
quot; = S- nbsp;nbsp;nbsp;= s- («)
D’après la nature des forces X, Y, Z, qui provien-
-ocr page 730-686 nbsp;nbsp;nbsp;TRAIÏÉ DE MÉCANIQUE.
nenttoujours d’attractions ou de repulsions, dont les centres sont des points fixes ou mobiles, ou les pointsnbsp;mêmes du fluide, on a aussi
dxgt; nbsp;nbsp;nbsp;^ — ~dz'-gt;
V étant une fonction de t, nbsp;nbsp;nbsp;qui n’est diffe-
rentiée que par rapport a jc, j, z. Dans Ie cas d’un fluide élastique dont la densité est constante a l’état
de repos, Vintégrale s’exprimera par un loga-
rlthme, si l’on suppose que la loi de Mariotte ait encore lieu a l’état de mouvement; si Ton tlent compte des variations de temperature qui accompagnentnbsp;celles de la densité pendant Ie mouvement, cettenbsp;intégrale sera une autre fonction de p; et dans Ie cas
d’un liquide horaogène, elle se réduira 'a-p, abstraction faite de la constante arbitraire. Pour com-prendre tous ces cas en un seul, je ferai il en résultera
1 ^
djr* f dz' ~dz*
et au moyen de ces valeurs et des précédenfes, les
687
IIYDRODYNAMIQUE. equations (5) deviendront
d(j) d^lt;p djr dxdjr
dtp d‘(p djr dj'^
dtp d'‘lt;p
d^(p
dtp d^tp dz dxdz ’nbsp;dtp d^tpnbsp;dz d^z’
dxdt
dz dz dzdt dx dzdx dj dzdj dz dz'^
Je les ajoute après les avoir multipliées par dx^ df , dz; il vient
et tons les termes de cette equation étant des diffé-rentielles exactes a trois variables x, j, z, on en déduit immédiatement
La constante arbitraire qu’on devrait aj outer dans cette integration, peut être censée contenue dans lanbsp;quantité inconnue lt;p, et Ton peut regarder les inté-grales V et P comme des quantités entièrement dé-terminées.
Cette equation, qui remplacera les trois equations (5), fera connaitre la valeur de p, quand celle denbsp;sera déterminée; les equations (a) déterminerontnbsp;aussi les trois inconnues «, p, et quant a la valeur de (j), elle se déduira de 1’équation (4), qui de-vient
688
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
lt;Lp
dz
, dlt;p nbsp;nbsp;nbsp;.dip
df '^dx nbsp;nbsp;nbsp;''‘dj
d.
dj
dt
dx
Dans Ie cas d’un fluïde incompressible, cette equation 'se réduira a
d^p , d^p nbsp;nbsp;nbsp;d'‘p
dx'‘ ‘ dj'^ nbsp;nbsp;nbsp;dz^
dans Ie cas d’un fluïde aériforme, on y mettra pour p sa valeur en fonction de p, et pour p sa valeur ti-rée de l’équation (è).
654. Pour que la formule udjp nbsp;nbsp;nbsp; wdz solt
une différentlelle exacte pendant toute la durée du mouvement, il faut qu’elle Ie soit a 1’origine, et quenbsp;les valeurs iniiiaies de m, u, tv, qui sont donnéesnbsp;arbitrairement en fonctions de x, y, z, satisfassentnbsp;aux conditions d’intégrabilité. Reciproquement, onnbsp;admet qu’il suffit que cette formule soit une difle-rentielle exacte relativement a une valeur déterminéenbsp;de t, pour qu’elle Ie soit aussi pour toutes les valeursnbsp;de cette quantité; mais cette proposition n’a pas toutenbsp;la généralité qu’on lui suppose. Volei comment onnbsp;la démon tre.
Soit t, une valeur particuliere de t supposons que pour cette valeur on ait
udx vdj wdz =
lt;Pi étant une fonction de x, J', Si l’on désigne par s un intervalle de temps infiniment petit, et quenbsp;Ie temps t deviennenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les quantités u, vtv,
varieronl aussi; et en supposant que Icurs expres-
HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;689
slonff en fonctions de t soient développables suivant les, puissances de £, on auranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, . •
dtp
’—--hW,, nbsp;nbsp;nbsp;TV==^-f-W,,
dj
et, par conséquent, nbsp;nbsp;nbsp;lt;
udcc vdj wdz = d^^~\- e(u^dx~\- vjdj w/dz) ,
en désignant par u^, nbsp;nbsp;nbsp;, ïv^, des fonctions de z.
Pour avoir les valeurs des difféi’ences partielles
du dv dw • X i. j nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
H’ Tt’ rfF ’ ‘1'^^ entrent dans les equations (3), il
faudra différentier ces valeurs de m, v, tv, par rapport a 6j ce qui donne
dv
dF = ^gt;’
En les substituant avec celles de m, v, tv, et de leurs difFe'rences partielles relatives a oc, j, z, dans cesnbsp;equations, et supprimant ensuite les termes multiplies par 6, il vient
| ||||||||||||||||||||
I dp rj - -f — 'L -Wr p dz nbsp;nbsp;nbsp;‘ d(t)^ d^(p, dip, dj dzdj dlt;P, _ dz dz^ ’ |
dx dzdx
d’ou l’on tire, d’après les notations précédentes, u^dx 4- v^dj -f- w/dz
2.
Ggo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉGANIQÜE.
etd’oü il résulte que la quantité (u/J3c-\-v^dj-\-w]dz)amp;, dont s’accroit la formule udsc vdf wdz pendantnbsp;Ie temps e, sei’a une^ifFérentielle exacte. Par conséquent, cette formule sera une dlfférentielle exacte aunbsp;bout du temps'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f- «, puisqu’on suppose qu’elle
Test au bout du temps j elle Ie sera au bout du temps i^-f-2É, puisqu’elle Test au bout du tempsnbsp;Ê; et ainsi de suite. Et comme on peut prendre tnbsp;positif OU négatif, on en conclut que cette formulenbsp;iidx vdj -f- wdz est une différentielle exacte pournbsp;toutes les valeurs de f, si l’on s’est assure qu’ellenbsp;Ie soit pour telle valeur qu’on voudra de cette variable.
Mais cette demonstration suppose que les valeurs de u, V, w, qui répondent a i -f- e, peuvent senbsp;développer suivant les puissances de g, ou, ce quinbsp;revient au même, elle suppose que les expressionsnbsp;de M, t», w, en fonctions de t, satisfont aux equations du problème et a toutes celles qui s’en dé-duisent par des differentiations relatives a Or,nbsp;cela n’a pas toujours lieu a l’égard des expressionsnbsp;de u, V, w, en séries d’exponentielles et de sinusnbsp;OU cosinus, dont les exposaus et les arcs sont pro-portionnels a ^; et la demonstration étant en défaut, lanbsp;proposition peut aussi être, et eUe est effective-ment en défaut, dans certains cas dont j ai rencontré des exemples. Dans chaque problème, les expressions de u , V, w, dont il sagit, satisfont auxnbsp;équations relatives a la masse et a la surface dunbsp;fluide en mouvement; en y déterminant conve-nablement les coefficiens des exponentielles et des
HYDRODYNAMIQUE, nbsp;nbsp;nbsp;691
sinus ou cosinus, elles representent I’etat initial et donne de tons les points du fluide; et si les seriesnbsp;qui en resultent sont d’ailleurs convergentes, celanbsp;suffit pour qu’elles ren ferment la solution de lanbsp;question, quoiqu’un de leurs caractères particuliersnbsp;solt de ne pas toujours satisfaire aux equations quinbsp;se deduisent de celles du mouvement, par .de nou-velles diffe'rentiatlons.
655. La condition d’intégrabilité de la formule udpc nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; wdz n’a pas lieu dans le mouvement
d’un fluide qui tourne, sans changer de forme, au-tour d’un axe fixe. En effet, les composantes de la vitesse d’un point quelconque sont alors les mêmesnbsp;que dans le cas d’un corps solide; en prenant donenbsp;I’axe fixe pour celui des z , et designant par on lanbsp;vitesse angulaire de rotation, on aura (n° 387)
M = — jeo, e =: xoi, tv = o; d’ou il resulte
udx vdj wdv = a [xdj — jdx) ^
quantite qui n’est point une differentielle exacte , puisque le facteur ct) est independant des coordonneesnbsp;X etj-.
II en resulte que pour determiner la pression p en un point quelconque, il faudra recourir, dansnbsp;cet exemple, aux equations (3). Or, en y mettantnbsp;les valeurs de m, v, w, et considerant a commenbsp;une quantite constante par rapport a jt, aussi biennbsp;que par rapport a X, f, z, il vient
69a
T-RAITÉ DE MÉCANIQUE.
p dx
d’oü l’oa tire
^dp = Xdx Ydj- Zdz -4- cj* (xda: J'djy) •
equation qui coincide avec celle qu’on a trouvée dans Ie n“ 589, par la consideration de l’e'quilibre desnbsp;forces donne'es qui agissent sur tous les points dunbsp;fluide, et de leurs forces centrifuges resultant de sonnbsp;mouvement de rotation.
-ocr page 737-656. II n’entre pas dans Ie plan de.eet ouvrage, de faire connaitre les résultats nombreux qui ont été dé-duits des equations générales du mouvement des fluïdes qu’on vient de donner; je me contenterai d’indi-quer les ouvrages dans lesquels on peut les trouvernbsp;Dans Ie cbapitre suivant, je déterminerai Ie mouvementnbsp;d’un fluide qui s’écoule dans un vase, d’après uinnbsp;hypothèse particuliere et approximative, générale-ment suffisante pour la pratique ; et, dans celui-ci,nbsp;je prendrai pour exemples de Tapplication des equations ge'nérales, les cas les plus simples de la théorienbsp;du sou.
1quot;. On trouvera, dans les tomes II et V de la Mécanique celeste^ lout ce qui est connu jusqu’anbsp;présent sur les oscillations de la mer et de Talraos-phère, produites par les attractions de la lune et dunbsp;soleil.
2°. Le tome II de la Mécanique analjtique ren-ferme la détermination, par le moyen de séries con— Vergentes, du mouvement d’un liquide pesant, soltnbsp;dans un canal tres étroit, soit dans un vase tres pro-fond.
3°. Relativeovent aux oscillations de ce liquide dans un vase d’une profondeur quelconque, je
694 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
renverrai au Mëmoire que j’ai inséré, sur ce sujet,
dans I(^tome XIX du Journal de M. Gergonne.
*Pour Ie problème de la propagation des ondes a la surface et dans l’inte'rieur d’une eau stagnante,nbsp;je renverrai de même a mon Mémoire inséré dans Ienbsp;tome de l’Académie des Sciences.
5°. Sur l’écoulement des fluides élastiques dans les vases et dans les tuyaux, on peut consulter Ie Mémoirenbsp;de M. Navier, qui fait partie du tome IX de cettenbsp;Académie.
6°. Enfin , pour tout ce qui concerne la théorie du' son, et, généralement, la propagation du mouvement dans un milieu élastique ou dans plusieurs milieux superposés, j’indiqueiai les Mémoires que j’ainbsp;écrits sur ce sujet, et qui font partie du 14” cahier dunbsp;Journal de l’Ëcole Poljtechnique, et des tomes IInbsp;et X de l’Académie des Sciences.
657, Pour donner une application des équations générales,considérons un fluide élastique homogène,nbsp;dont la température et la densité soient partout lesnbsp;mèmes dans son état d’équilibre, et qu’on ait écarté unnbsp;tant soit pen de eet état, de sorte que pendant tout Ienbsp;mouvement qui en résultera, les vitesses de ses dif-férens points soient tres petites, et les condensationsnbsp;OU dilatations dont elles seront accompagnées soientnbsp;aussi de tres petites fractions. Nous négligerons, ennbsp;conséquence, les carrés et les produits de ces quan-tités; ce qui réduira les équations du mouvement anbsp;la forme linéaire, et permettra d’en obtenir les inté-graies sous forme finie. Noixs ferons aussi les forcesnbsp;X, Y, Z, égales a zéro, afin que Ia densité du fluide,
-ocr page 739-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;GgS
dans l’état d’équilibre, soit constante, comrae nous Ie supposons.
Soit D cette densité; p étant celle qui a lieu dans l’état de mouvement, au bout du temps t et aunbsp;point dont les coordonnées sontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z, on aura
p = D(i-^s),
en désignant par s une fraction positive ou negative, qu’on suppose tres petite. Soient aussi h et gmh lanbsp;hauteur et la pression barométriques qui répondent anbsp;la densité D; g représentant la gravité, et to la densité du mercure. ÜAns l’état de mouvement, la pression p, qui répond a la densité p, serait gmA(iH-f),nbsp;d’après la loi de Mariotte, si la temperature du fluidenbsp;était invariable; mais, a raison de la condensationnbsp;positive ou negative s, la température augmente ounbsp;diminue; et si Ie mouvement est assez rapide pournbsp;que Ie fluide n’ait pas Ie temps de revenir a sanbsp;température primitive, la pression variera dans unnbsp;plus grand rapport que la densité. Nous suppose-rons done qu’on ait, en général,
p = gmh (i s 0-) ;
o- désignant une quantité de même signe que s, et qui en est une certaine fonction. A cause de la peti-tesse de , on peut supposer cette quantité oquot; propor-tionnelle a s, et faire
cr = Cs }
6 étant un coefficient positif et indépendant de -y-Au moyen de ces valeurs, on aura
dp =: gmh{i quot;d-; amp;)ds;
-ocr page 740-en supposapt que I’inte'grale s’évanouisse avec s, e£ falsant, pour abréger,
Si l’on négligé Ie carré de s et qu'on prenne cette intégrale pour la valeur de la quantité P comprisenbsp;dans réquation [b) du n“ 653, on aura
P = a's;
en négligeant aussi les carrés des vitesses ^ ^ 5
et supprimant Ie terme V qui provient des forces Z, cette équation (b) deviendra
et en la joignant aux équations (a), savoir, ces -quatre équations feront connaitre Ia condensation, la grandeur et la direction de la vitesse dunbsp;fluide, au bout du temps t et au point dont lesnbsp;coordonnées sont x z, lorsque la fonction lt;p auranbsp;été déterminée en fonction de x, f ,z,t.
Si les déplacemens des points du fluide sont aussi supposes tres petits, c’est-a-dire, si les points dunbsp;fluide ne font que de trèspetites oscillations, et n’ontnbsp;pas un mouvement commun de translation ou de
HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;697
rotation, les variables J, z, différeront trés peu des coordonnées initiales x', j', z', du point auquelnbsp;elles répondent; on pourra les regarder comme éga-les a x', y, z', en integrant les valeurs de udt,nbsp;sgt;dt, wdt, pour en déduire, a un instant quelconque,nbsp;les déplacemens de ce point suivant les Irois axesnbsp;des coordonnées; et alors, on aura
X — x'=.fudt, j—y =fvdt, z — z'=fwdt'y
les intégrales étant prises de manière qu’elles s’éva-nouissent quand t—O.
Quant a la quantité lt;p, pour obtenir l’équation dont elle depend, je mets D(i ^) a la place de f dansnbsp;l.’équation (c) du numéro clté; et en négligeant les
dlt;p d(t ito nbsp;nbsp;nbsp;.
di’ d}’
produits de s et de
dt ~ dx'^ ' dj''^ ' dz^ nbsp;nbsp;nbsp;’
OU bien, en substituant pour s sa valeur précé-dente,
dj’^
(5)
Ces équations (i), (2), (5), sont celles de la théorie du son dans un air doht la température et la densiténbsp;sont constantes. Elles supposent que la formulenbsp;udx vdj- wdz soit une différentielle exacte; cenbsp;qui a lieu, effectivement, dans les deux cas parlicu-liers auxquels nous aïlons les appliquer.
658. Supposons, d’abord, que l’air soit contenu dans un tuyau cylindrique, et que ses’points se
698 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
meuvent parallèlement a l’axe, qui sera horizontal, afin que la pesanteur ne fasse pas varier la densité.nbsp;En prenant l’axe des x dans cette direction, on auranbsp;Pquot; = o et tv = o; la quantité ne sera fonctionnbsp;que de x et è’, et l’équatioa (5) se réduira a
“¦ dx^'
On en déduira les mêmes consequences que de l’équation (i) du n” 494» relative aux vibrationsnbsp;longitudinales d’une verge élastique. Quand Ie tuyaunbsp;se prolongera indéfiniment, a sera la vitesse de lanbsp;propagation du son suivant sa longueur; quand ilnbsp;sera terminé, et d’une longueur Z, Ie nombre desnbsp;vibrations du fluide, dans l’unité de temps, corres-pondant au son Ie plus grave, sera en raison inversenbsp;de l; quand Ie ton s’élevera , ce nombre croitra dansnbsp;Ie même rapport que celui des nceuds de vibrations;nbsp;et en désignant par A la distance comprise entre deuxnbsp;noeuds consécütifs, et par n Ie nombre correspondantnbsp;des vibrations, on aura
71
En ces points, la vitesse des molecules d’airest nulle, et la condensation s ne Test pas; il y a, au contraire,nbsp;d’autres points oü cette condensation est zero, et oünbsp;Ie fluide est en mouvement. Les distances qui sépa-rent ces autres points sont les mêmes que pour lesnbsp;premiers, comme on peut Ie voir par les formules dunbsp;n'^ 49^‘ jouissent d’une propriêté qui sert a lesnbsp;determiner par 1’expérience, et qui n’appartient qu’a
-ocr page 743-HYDRODYNAMIQÜE*. nbsp;nbsp;nbsp;699
eux. Si l’on fait une ouverture a ia paroi du tuyau en l’un de ces points oü la condensation est nulle,nbsp;et qu’on établisae la communication avec lair extérieur , Ie mouvement du fluide intérieur n’est aucu-nement changé, non plus que Ie ton qu’il fait entendre. En prenant pour A la distance de deux denbsp;ces points consécutifs, et pour n Ie nombre correspon-dant au ton observé, l’équation précédente fera con-naitre la valeur de a, et par suite celle de la quan-tité Q, contenue dans l’expression de cette vitesse.nbsp;L’usage, pour eet objet, du ton élevé qui répond anbsp;une partie aliquote de l, est préfétable a celui dunbsp;ton fondamental, qui peut être influencé par Ie modenbsp;d’insufflation du tuyau et par les circonstances relatives a l’embouchure. C’est de cette manière quenbsp;M. Dulong a déterminé , pour l’air et difierens gaz,nbsp;les valeurs de la quantité y du n° öSyj laquellenbsp;quantité est égale k 1 comme on Ie verra toutnbsp;a rheure.
65g. Pour second exemple, je supposerai que la masse d’air s’étende indéfiniment en tous sens, etnbsp;qu’elle solt ébranlée semblablement, suivant toutesnbsp;les directions, autour t^n point fixe que je prendrainbsp;pour origine des coordonnées. Si l’on appelle r, aunbsp;bout du temps t, Ie rayon vecteur du point qui répond k X, j', z, et ^sa vitesse, elle sera dirigéenbsp;suivant ce rayon, et sa grandeur sera une fonctionnbsp;de r et t, ainsi que la condensation s'; car il est évident que tout doit être symétrique autour de l’ori-gine des coordonnées, pendant toute la durée dHnbsp;mouvement. On aura
-ocr page 744-700
traité de MÉCANIQÜE.
U = —, u r ’
et a cause dè
z* = r*, xdxjdx zdz = rdr; il en resultera
udx vdj wdz = ^dr;
en sorte que cette formule sera la diffërentielle exacte d’une fonction de r et t. Cette fonction étant lanbsp;quantité (p, déterminée par l’equation (3), on aura
r ~ Éï.
^ ~ dr’
pour la resultante des vitesses u, v, w.
En la differentiant par rapport h. x, z,oa aura aussi
d(p_ dp X nbsp;nbsp;nbsp;dpnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dp jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dpnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dp z
dx nbsp;nbsp;nbsp;dr r’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dj-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr r*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dznbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr r’
en differentiant une seconde fois, il vient
Ir r dp z*-f- X*
dj^p __ d^p .r’ , dp j'‘-i-dx* *” dr* r*
d*p _^ ,
dj* dr* r* ' dr
d*p z* nbsp;nbsp;nbsp;dp X* ¦ ¦ J*
dr* r* nbsp;nbsp;nbsp;dr r’
et; daprès ces valeurs, 1 equation (3)devient
d*p __ nbsp;nbsp;nbsp;./d’pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 dp\
dl* — ® \dr* nbsp;nbsp;nbsp;r dr)*
-ocr page 745-HYDRODYNAMIQUE. OU, ce qui est la niême chose,
d\r9
¦JOI
a'
dr^
(4)
Son integrale complete est (n® 484)
== /(^ «0 nbsp;nbsp;nbsp;— at)i
ƒ et F désignant les deux fonctions arbitraires. Si done on fait
= fz, ^ = F'z,
pour une variable quelconque z, on déduira de cette integrale
? = 7 U'(r ^t) F' (r— aty\
et ces formules feront connaitre la vitesse et la condensation en un point et a un instant quelconques, après qu^on aura déterminé les fonctions ƒ et y'.pournbsp;toutes les valeurs de r-f-at, qui est une variablenbsp;positive, et les fonctions F et F' pour toutes les valeurs positives ou negatives de r — at.
660. Tout étant semblable, par hypothèse, autour de l’origine des coordonnées, il fautquele centre denbsp;1 ebranlement du fluide demeure immobile pendantnbsp;toute la durée du mouvement; il est done necessairenbsp;que la première formule (5) s’évanoiiisse avec r; ce
-ocr page 746--J03 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE. .
qui exige que quand ce rayon est infiniment petit,
on ait
ƒ (r -(- af) -f- F(/’ — af) = Tr, f{r 4- af) F'(r — af) zzzT;
T désignant une fonction inconnue de t. En faisant Ie rayon r tout-a-fait nul dans la première de cesnbsp;equations et dans.sa dififérentielle par rapport a at,nbsp;savoir
f'{r 4- af) — F(r — nbsp;nbsp;nbsp;f
et mettant z au lieu de at, on aura done
mais seulement pour les valeurs positives de z. Ces e'quations feront connaitre les valeurs de F ( — z] etnbsp;F'( — z), d’après celle de fz et /'z; en sorte qu’il nenbsp;reslera plus qu’a determiner les valeurs de Jz,fz,nbsp;Fz, F'z, pour toutes les valeurs positives de z.
Pour cela, soient -vLr et - quot;Pr les valeurs initiales
de ^ et i', de sorte que -^r et 'Pr dèsignent des fonctions données depuis r=:o jusqu’a r = co , dontnbsp;la première devra être nulle pour r = o, et qui sontnbsp;toutes deux de certaines vitesses. En faisant t:=zo,nbsp;dans les équations (5), nous aurons
d.-fr
dr
(7)
HYDRODYNAMIQUE.
703
Fr
en représentant par 6 et c deux constantes arbltraires, et faisant
p^rdr = ^|,,r, fr^rdr = •F.r:
on poiirra supposer que ces deux intégrales s’éva-nouissent pour telle valeur qu’on voudra de r; nous prendrons tout a l’heure r = 00 pour cette valeur.
fr — ^br — ir, fr = \b ,
Fr = i^r H- ic,
/(r -h at) = T^'(r at) — ic, f{r at) = ^b-,
F (r — at) = \b(r — at) ic,
f{at — r) = '^b[at — r) — ^c, f{at — r = {b;
-ocr page 748-7o4 nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
et en vertu des equations (6) il en résultera
F(r — at) = \b{r — at) ic,
F'(r — at) = nbsp;nbsp;nbsp;,
comme dans Ie ca§ de r gt;• nbsp;nbsp;nbsp;en substituant ces
difFérentes valeurs dans les formiles (5), on trouvera qu’elles se réduisent a zéro; de sorte que les deuxnbsp;constantes arbitraires b el c disparaissent des expressions de ^ et s.
En en faisant done abstraction, et mettant z au lieu de r dans les equations (7) et dans leurs difFé-rentielles, il vientnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
fz = iz4,z—
(8)
/'z = 1-4.2-1-13(42-’^'2),
Fz = t24i2
F'Z = j4i2 T2C4'2 ‘^z);
pour les valeurs qui restaient a trouver.
Les formules (5) ne contiendront plus rien d’in-connu, et renfermeront, par conséquent, la solution complete du problème. On peut remarquer que rien, dans Ia question, ne pourrait servir a déter-miner les valeurs de ƒ (— z), dont les formules (5)nbsp;n’exigent pas la connaissance.
661. Voici maintenant les conséquences relatives a la théorie du son , qui se déduisent de ces formules.
Soit e Ie rayon de l’ébranlement primitif, en sorte que 4^ et ‘i'r aient des valeurs données arbitraire-ment depuis r = o jusqu’a r = e, et soient zéronbsp;depuis r = e jusqu’a r=:co . Les intégrales 4.^nbsp;'f',r seront des quantités constantes pour toutes les
-ocr page 749-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;no5
valeurs de z qui surpassent e; et comme on les suppose nulles pour r = co, elles Ie seront aussinbsp;depuis r = g i usqu’a r = co ,
Cela posé, si l’on corisidère d’abord un point du fluide compris dans l’étendue de Fébranlement pri-mitif, on aura rlt;ie. Tant que t sera moindre que
~ ^ ^i valeurs de nbsp;nbsp;nbsp;at) etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a^)ne seront
pas nulles, et on les déduira des equations (8); il en sera de méme a l’égarddes valeursdeF(r—at) et F'(r—at),
tant qu’on aura ^ lt;C “gt; quand t surpassera celjes-
ci se déduiront de celles de f{at — r) et ƒ'(ai — r) , au moyen des equations (6) j enfin, quand Ie temps t
sera devenu plus grand que nbsp;nbsp;nbsp;, tous les termes
des formules (5) seront nuls, et tous les points contenus dans Fétendue de Fébranlement primitifnbsp;seront revenus a 1 etat de repos. Ainsi, pour tousnbsp;les points compris dans la sphere dont Ie rayonnbsp;est Ê, la durée du mouvement décroitra, du centre
a la surface, entre les limites - et —.
a a
En dehors de Fébranlement primitif, on aura r-if-afp- i.-, ce qui fera disparaitre f{r-^ at) etnbsp;fir at) des formules (5), et les réduira a
^ = IF(/—ai)-^FCr-ai),
quand on a r gt; at, ou biea, en vertu des équa-ï. nbsp;nbsp;nbsp;45
-ocr page 750-7oG nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécanique.
lions ((3) , a
K ~ nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-- f(at-~r),
*
lorsqu’on a at ^ r. Les valeurs des quantiles comprises dans ces expressions de ^ et ^ seront données par. les formules (8); elles seront nulles tant qu’onnbsp;auranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g , et Ie redeviendront dès qu’on aura
r lt;C.at — Ê; d’oü l’on conclut que Ie son se propa-gera a l’air libre avec la même vitesse a que dans Finlerieur d’un tujau cjlindrique; que Ie mouvement de chaque mole'cule d’air subsistera pendant un
intervalle de temps égal a ^, et que la largeur de
Tonde sonore sera égale au diamètre 2g de Tébranle-ment primitif.
A une grande distance du centre de eet ébranle-ment, on pourra négliger les seconds termes des valeurs de qui sont divisés par par rapport aux premiers qui ne lo sont que par r; on aura alors,nbsp;pendant toute la durée du mouvement,nbsp;comme dans Ie n” 497gt; s repi’ésentait la dilatationnbsp;au Keu de la condensation. La vitesse propre desnbsp;molecules d’air décroitra alors en raison inverse de r.nbsp;On suppose l’intensité du son proportionnelle au carrénbsp;de cette vitesse; en sorte qu’a une grande distance dunbsp;lieu de Tébranlement primitif^ elle décroitra en rai-
-ocr page 751-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;' • 707
son inverse du carré de cette distance; ce qui parait conforme a l’expérience.
Ces résultats ont encore lieu, lorsque l’ebranle-ment nest pas Ie même en tons'sens. A une distance considerable par rapport a son diamètre, la vifesse dunbsp;son est uniforme et egale a la constante a , les ondesnbsp;ont une forme a pen prés sphe'rique, et, suivant lanbsp;direction de chaque rajon, I’intensite du son varienbsp;en raison inverse du carré de la distance, quelle quenbsp;soit, d’ailleurs, sa variation en passant d’un rayon anbsp;un autre. Cette intensité decroit aussi avec la den-site du milieu oil le son est produit; en sorte que,nbsp;paiktx^mple, elle diminue a mesure qu’on .ipprochenbsp;du sommet d’une haute montagne. En considerant lanbsp;propagation du son dans un air compose de couchesnbsp;de differentes densites, on trouve qua distance égale,nbsp;son intensité ne depend que de la densité au lieu denbsp;l’ébranlemeht primitif; d’oii il résulte qu’une per-sonne placée dans un ballon, doit entendre le bruitnbsp;qu’on fait a la surface de la terre, comme si elle étaitnbsp;a cette surface; taudis que le bruit qu’elle ferait seraitnbsp;enlendu, a cette surface, comme si Ton était dans lanbsp;couche atmospherique ou se trouve l’aérostat.
Si rintensite du son depend de la grandeur des vi-tesses des molécules d’air qui frappent I’organe lt;ie Tome, si I’élévation du ton est réglée sur le nombrenbsp;de ces coups dans un même temps, c^est-a-dire, surnbsp;la répétition plus on moins fréquente des vibrationsnbsp;de 1’air, on peut se demander ce qui fait la différencenbsp;d’une syllabe a une autre, chante'es avec une mêmenbsp;force et sur un même ton. Selon Euler, cette diffé-
45..
-ocr page 752-7o8 ^ nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANlQÜE.
rence doit ètre attribuée a la forme de la foiiction qui exprinie la loï des vitesses successives de l’airnbsp;pendant chaque vibration ; de manière que l’or-gane de Ia voix aurait la faculté de donner a cettenbsp;fonction la forme conveoable, et l’orgaue de l’ouïe,nbsp;la faculté d’en apprécier les formes diverses.
663. Saris que la forme de l’équation (4) soit cban-gée, on peut transporter l’origine dés coordonnées en d autres points du fluide. D’après cela, si l’on désignenbsp;parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, etc., les rayons vecteurs d’un mêine
point, comptés de ces diverses origines, et si l’on suppose successivement que tp soit fonction de t et decha-cun de ces rayons, on satisfera a i’équation^f/J^au moyen de la valeur de (p du n° 65g, et des valeurs quinbsp;s’en déduisent, en y mettantnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, etc., au lieu
de r, et changeant a chaque fois les fonctions arbi-traires. A cause de la forme lineaire de cette equation, óri y satisfera done aussi en prenant pour (p la sommenbsp;de toutes ces valeurs particulières; ce qui donne
(p = {r at) -i- 'e {r — at)]
(9)
4- ~ nbsp;nbsp;nbsp;at) 4-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— at)]
' H
-j- etc.
ébranlé simultanément autour de chacune des ori
Or, on conclurade cette formule, que si 1’alr est
gines de r, nbsp;nbsp;nbsp;etc,, la condensation ^ en unnbsp;point eta ün instant quelconques, qui sera toujoui’S
HYDRODYNAHIQÜE. ^ nbsp;nbsp;nbsp;»gt; ,ocgt;
dontiëe par Tequation (i)» ^ura ponr valeur la somme des condensations qui auraient lien en verin de tonsnbsp;ces ébranlemens isolés. De plus, en vertu des equations (2), les composantcs de la vitesse au bout dunbsp;temps ty et en un point M, dont x, j, z, sont lesnbsp;coordonnées par rapport a l’originë de r, auront pournbsp;expressions
dip dr d$dr^ d0 dr.
' nbsp;nbsp;nbsp;ilfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;”*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
u — -r
dr^i dx dp dr^^nbsp;dr„ dj
dp dr^,
dr dx
_dp dp dr ^ dr^
dy nbsp;nbsp;nbsp;dr dj ‘ dr^ dj
¦ etc.
dp dr , nbsp;nbsp;nbsp;dpnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr_ ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
— -3—f“ nbsp;nbsp;nbsp;-j-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-3—hnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-j-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-r^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-}- etc.;
dr dz nbsp;nbsp;nbsp;dr^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dznbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dr^^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;djnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
tv
dz
étant
les differences partielles nbsp;nbsp;nbsp;^, etc.,
prises en regardant r, r^, etc., comme des variables indépendantes. Mals, si l’on appelle^r^, y^, z^, les coordonnées de M i’apportées a l’origine denbsp;et a des axes parallèles a ceux des x,j, z, ces coordonnées oc^, , z^, ne différei’ont de x, z, quenbsp;d tine quantité constante; de sorte que l’on aura
|
.rgt; |
en désignant par nbsp;nbsp;nbsp;, z,^, les coordonnées du
mème point, dont l’origine est celle de et ainsi de suite. Les formules précédentes deviendront done
-ocr page 754-rigees suivantles rayons vecteurs r, r^, etc., et, par consequent, en vertu de la formule (9), lanbsp;méme, en grandeur et en direction, que si tons lesnbsp;ebranlemensautour des centres de ces rayons avaientnbsp;lieu isolément; ce qui s’accorde avec le principe denbsp;la superposition des petits mouvemens.
663. Cette formule (9) servira aussi a determiner la reflexion du son sur un plan fixe.
Pour cela, supposons que la masse d’air soit ter-minée par un plan fixe AB (fig. 55), etque Tebran-lement primitifait eu lieu autour du point C, origine du rayon ^ecteur r, et nesesoit pas étendu jusqu’aunbsp;plan AB. De ce point, abaissons la perpendiculairenbsp;CD sur ce plan; prolongeons-la d’une quantite DC^,nbsp;égale a CD; supposons que soit I’origine de 7’^;nbsp;et prenons la drOite CDC, pour axe des x et des x^-En appelant h la longueur de CD, on aura x=hetnbsp;x'l^— h, pour tous les points du plan AB; pournbsp;ces valeurs de x elx^, il faudra done que la vitessenbsp;u, perpendiculaire a ceplan, soit constamment nüllenbsp;(n° 652). Or, on satisfera a cette condition et a l’étatnbsp;initial du fluule, en prenant pour ip la formule (9)
-ocr page 755-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;711
réduite a ses deux premiers terraes, savoir :
«
€l determinant convenablement les fonclions arbi-
En efTet, on déterminera les deux premières, comme précèdemment, d’après l’état initial du fluidenbsp;autour du point C; les points qui répondenta r^c^Ji,nbsp;n’appartenant pas au fluide , on^pourra donner tellenbsp;valeur qu’on voudra a chacune des fonctions^^r^ etnbsp;sans altérer eet état initial; on pourra done prendre pour les fonetions indiquées pary’, et les niêmesnbsp;fonctioiis qu’on aura trouvèes pour eellés dorit les indices sent ƒ et F; la formule prècëdente deviendranbsp;alors .
(lO)
(P = 7. [ ƒ (^ «0 4- F (/’ — at) ] 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;('7 at) F (r ~ at)),
et ne renfermera plus rien d’inconnu. Deplus, pour tons les points du plan AB, on a r^=ir; on aura
done nbsp;nbsp;nbsp;^ ? et eomme on a aussi pour ees mêmes
points x — heiXi-= — A, il en rèsultera u — o-, en sorte que la formule (10) reprësentera l’état initial dunbsp;fluide, et remplira la condition relative aux pointsnbsp;adjacens au plan AB; ce qu’il s’agissait d’obtenir.
Soit M le point du fluide dont les rayons vecteurs CM et C^M sont r et r,; en vertu dcs deux parlies do
-ocr page 756-71?. nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQüE.
la formule (10), ce point sera d’abord ébranié au bout
d’un temps égal a temps e'gal a ‘
et ensuite au bout d’un
—, en désignant toujours par ê Ie
rayon de I’ebranlement primitif. Le premier mouvement produira le son direct, et le second le son ré-fléchi. Celul-ci sera le mème' que si le plan AB n’existait pas, et qu’un second ébranlement idenliquenbsp;avec celui qui a lieu autour dn point C, ait eu lieunbsp;simultanément autour du point C^. II se propageranbsp;avec la méme vites^ a que le son direct, et auranbsp;I’intensité correspondante a la distance C^M, ou anbsp;la ligne brisee CEM, en supposant que E soit le pointnbsp;oü le rayon ,C^M coupe le plan AB. Enfin EF étantnbsp;la normale a ce plan, les deux parties CE et ]VIE dunbsp;rayon sonore qui se réflechit au point E, feront Tangle d’incidence CEF égal a Tangle de reflexion MEF.nbsp;Ainsi, il résulte de la formule (10) que les lois de lanbsp;reflexion du son sur un plan fixe sont exactement lesnbsp;mémes que celles de la lumière.
664* Comparons maintenant la vitesSe a, donnée par la théorie, a celle qui a été déterminée par Tex-périence; et pour cela, voyons d’abord ce que signifienbsp;la quantité è contenue dans sou expression.
D’après les valeurs de p, f, o', du n° 657, on a
_ gmhf (i ^ -f- Cs)
P — D 0 -f- s)~ nbsp;nbsp;nbsp;’
OU plus simplement
-ocr page 757-HYDRODYNAMIQtJE. nbsp;nbsp;nbsp;713
en negligeant Ie carré de s. Supposons que » soit laugmentatioa de temperature qui repond a cettenbsp;condensation s; de sorte que la temperature', quinbsp;était 0 dans l’e'tat d’e'quilibre, devienne 0 n aunbsp;bout du temps t, dans l’état de mouvement. A eetnbsp;instant, la pression p, la densité p et la temperature 0 -j- auront lieu simultanément; d’aprèsnbsp;l’équation (i) du n° 624 gt; on aura done
p = ^p [t -i-'a (9 4- »)] ,
en désignant par k un coefficient indépendant de la densité et de la temperature, et par a Ie coefficientnbsp;0,00576 de'la dilatation des gaz. Dans Tctat d’équi-libre, on a
ft
p = gmh, p = D, y\ = o; appliquée a eet état, l’équation précédeute sera done
gmh = A:D(i a0);
par conséquent, on aura, dans l’état de mouver ment,
I nbsp;nbsp;nbsp;\
et, en conlpar^^t cette valeur de p a la formule («), il en résultera
ClYl
( I
Or, si Ton suppose les vibrations de l’air assez ra-pides pour que la condensation s ait lieu sans aucune perte de chalenr, on pourra mettre ^ et gt;j a la place
-ocr page 758-7i4 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAJNIQÜE.
de cT et lt;y dans 1 equation (5) du n'’ 656 ; ce qui
donne
. nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I ^
y étant Ie rapport de la chaleur spécifique de l’air sous une pression constante, asa chaleur spécifiquenbsp;sous un volume constant.
La valeur de du n° 65j deviendra, de cette manière,
I gmhy
Si Ton appelle A la densité de l’air sous la pression gmh et a la températui’e zéro, on aura (n° 624)
A
et par conséquent,
Puisque la quantité y est regardée comnie indé-pendante de la temperature et de la pression (11° 657), on voit , 1°. que la vitesse a croitra avec la temperature 6 dans Ie rapport de \/i -j- «G a l’unité; 2°.nbsp;qu’elle ne variera pas avec les hauteurs barométri-ques, puisque A et A croissent en ^lême temps etnbsp;dans Ie méme rapport. Les académiciens francais en-voyés aii Pérou, pour la mesure d’un are du méri-dien, ont, en effet, trouvéa peuprès la même vitessenbsp;du son a Quito, oil la pression barometrique n’était pasnbsp;tord'a-fait de o“,55, qu’a Paris, oil elle s’élève a o'quot;,7Ö'nbsp;L’état hygrométrlque de fair doit influer un peu sur
-ocr page 759-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;715
la valeur de a: la densité diminuant, toutes choses d’alileurs égales, a mesure que l’air contient une plusnbsp;grande quantité de vapeur, la vitesse augmenteranbsp;avec Ie degré d’humidité; mais d’après les donnéesnbsp;du n° 63i, a la temperature de i8u, par exemple,nbsp;la densite de Fair sec excède a peine de , celle denbsp;l’air chargé du maximum de vapeur; ce qui ne faitnbsp;qu’une variation de pour la vitesse du son dansnbsp;ces deux états extremes de Thygromètre.
Dans l’expérience la plus récente que l’on a faite sur la vitesse du son, les commissaires du Bureaunbsp;des Longitudes ont trouvé
a — 340“,89,
en prenantja seconde pour unité, et ia température de r air étaut i5°,g du therniomètre centigrade. Or,nbsp;si Ton fait dans la formule (3)
10,462, 1,3748,
g = 9“,80896, h = o”,76, a = 0,00575, ö = i5°,9,nbsp;on en déduit
• a — 537™,07;
ce qui diffère peu du i’ésultat de l’observation. En prenant (n° 637),
et conservant toutes les autres données, on trouve a = 342™,69,
tlont la difference avec I’observalion esten sens con-
-ocr page 760-7 «6 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
traïrc de la pi’e'ccdente, et toujours tres petite. Si l’on se sert de la vitesse observéc, pour determiner lanbsp;valeui’ de y au mojen de la formule
a’A
gmh^i -j- afl) ’ on obtient, d’après les données précedentes,
y — i,4o6i.
665. II ne faut pas perdre de vue, en comparant cette dernière valeur de gt; a celle qui la precede,nbsp;qu’elles supposent Tune et l’autre la dilatation ou lanbsp;condensation de 1’air assez rapide pour que la quan-tité de chaleür du fluide n’ait pas Ie temps de variernbsp;sensiblement. Or, dans la propagation da son a l’airnbsp;libre, d’ bü l’on a déduit la valeur y— i,4o6i, il estnbsp;possible que la cbaleur s’échappe ou revienne plusnbsp;facilement sous forme rayonnante, que dans Ie sonnbsp;prod uit par Fair renfermé dans un tube, dont la consideration a donné l’autre valeur y — 1,421, et oü lanbsp;quantité de cbaleur de chaque couche d’air ne peutnbsp;guère varier que par Ie contact avèc les parois dunbsp;tube. Cette remarque pourrait expliquer la differencenbsp;des deux résultats, et porterait a penser que la plusnbsp;grande valeur de y est la plus exacte.
En n’ajant point égard a cette quantité, la vitesse
du son, réduite a ^gt; t^st celle que Newton a
donnée. Elle est trop petite de plus d’un sixième. Pour qu’elle s’accordat avec l’expérience, Lagi’angenbsp;avait remarqué qu’il faudrait supposer que la pression
-ocr page 761-¦ HYDRODYNaMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;rjtrj
variatdans lui plus grand rapport que la densité, et fut propoiiionnelle a peu pres a la puissance f; et,nbsp;en effet, en nëgligeant Ie carré de la valeur de p,nbsp;dont nous avons fait usage , est
p = gmh(i -i-
pour la densité D (i Mais il n’a assigné aucune cause de cette variation plus rapide de la force élas-tique de lair; et c’est Laplace qui l’a attrlbuée, Ienbsp;premier, a la variation de temperature dont les condensations et les dilatations alternatives de 1’air sontnbsp;accompagnées dans Ie pliénomène du son.
C’est a cette même cause qu’est due la propagation du son dans la vapeur d’eau au maximum de densite'.nbsp;Si l’oa fait vibrer un corps sShore dans un vaisseaunbsp;ferme, qui contieiine cette vapeur non mélangéenbsp;d’air, l’expérience prouve que Ie son se produitdansnbsp;cette vapeur ets’entend au dehors. Or, si la temperature de la couche de vapeur adjacente a ce corps^nbsp;sonore n’était pas augmentée, quand elle est con-densée par les vibrations de ce corps, elle se réduiraitnbsp;en eau et se précipiterait sur ce corps, puisqu’ondanbsp;suppose au maximum de densité relatifa la temperature de l’espace oii elle se trouvè; mals sa temperature augmentant par la compression, la couche adjacente au corps sonore peut se raalntenir a l’étatnbsp;de vapeur: elle ^condense ensuite la couche suivante,nbsp;celle-ci, ia couche qui vient après, et ainsi de suite;nbsp;de sorte que Ie son se propage, connne dans un gaznbsp;permanent, jusqu’a la paroi intérieure du vase. Lesnbsp;dilatations des couches de vapeur, qui suivent leurs
-ocr page 762-,i8 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANfQUE.
condensations, sont accompagnées d’iine diminution de temperature, qiii ne les réduit pas non plus ennbsp;eau , puisquc leur densité diminue en même temps,nbsp;et descend au-dessous du maximum relatif a la temperature de l’espace oü se passe Ie phénomène.
;e^dt
c^e
666. En considérant l’eau comme un fluide un peu compressible et parfaiteraent élastique, Ie son s’ynbsp;propagera suivant les mêmcs lois que dans une massenbsp;d’air. Parvenu a la surface de Peau, Ic son sera ennbsp;partie transmis dans Fair extérieur, et «n partie ré-fléchi dans Peau; dans ce partage, la direction desnbsp;ondes sonores, transmise et réfléchie, se détermineranbsp;suivant les lois de 1^refraction et de la reflexion denbsp;la lumière. La vitesse^u son réfléchi sera la même
que celle du son direc*et les rapports des intensités du son transmis et du son réfléchi entre elles et avecnbsp;Pintensilé du sou direct, dépendront du rapport desnbsp;vitesses de la propagation du son dans les deux nii-^lieux superposés, c’est-a-dire, dans Pair et dansnbsp;Peau. C’est ce qu’on peut voir dans les,mémoiresnbsp;cités au commencement de ce chapitre; ici, nousnbsp;nous bornerons a calculer la valeur numérique de lanbsp;vitesse du son dans une masse d’eau.
D’après ce qu’on a vu, dans Ie cas d’un fluide élastique, cette vitesse sera la même que si Peau était con-tenue dans un tube trés étroit et d’une largeur constante; et, dans ce cas, cette vitesse egt aussi la même que celle de la propagation du mouvement, suivant lanbsp;longueur d’une verge élastique de la même matièrenbsp;que Peau. Or, supposons qu’une colonne d’eau con-lenue dans un cjlindre vertical, soit cbargée d’un
-ocr page 763-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;719
poids A a sa partie supéi’ieure; soient l sa longueur naturelle, et /— ce qu’elle devient par l’effet denbsp;cette pression; de sorte que J' soit une fraction tresnbsp;petite, qui exprime Ia condensation du liquide;nbsp;soient aussip son poids, etg la gravite; si l’on fait,nbsp;comine dans Ie n® 494»
A nbsp;nbsp;nbsp;rrlq
a sera la vitesse demandée, ainsi qu’on 1’a vu dans Ie
Appelons b la section horizontale de la colonne d’eau; supposons que la charge A soit égale au poidsnbsp;d’une colonne de mercure qui aurait b pour base, etnbsp;dont la hauteur serait représentée par h; désignonsnbsp;aussi par m la densité du mercure, et par p celle denbsp;l’eau; nous aurons
A = gmhb, p = g^lb; el il en résultera
en sorte qu’il suffira pour calculer Ia valeur de 0, de connaitre la fraction S' relative a une hauteur don-nee h.
A la temperature de 10 degres ceutigrades, le phjsicien anglais Canton a trouve
S = 0,000046,
sous une charge équivalente a la pression ordinaire de I’atmosphere. Ce résultat a été confirmé, conime on la dit précédemment (a“ 5y5), par les
-ocr page 764-720 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAlNIQüE.
experiences récentes qu’on a faites sous des pressions plus considerables, et qui out donné une condensation proportionnelle a la pression et égale a la valeurnbsp;précédeute de cT, pour chaque pression atmosphéri-que. De plus, ces experiences, quelque grande qu’aitnbsp;été la pression, n’ont indiqué aucune augmentationnbsp;sensible de temperature j en sorte qu’il n’y a pas lieunbsp;de croire que la propagation du son dans l’eau, soitnbsp;accompagnée, comme dans Fair, d’une variation denbsp;temperature qui puisse influer sur sa vitesse. Celanbsp;étant, si Fon substitue cette valeur de S' dans la formule précédente, et qu’on y fasse
8 = 9“,8o896, on en déduit
k = o™, 76, nbsp;nbsp;nbsp;~ = 15,5975,
de manière que la vitesse du son dans Feau surpassc Ie quadruple de sa vitesse dans Fair.
-ocr page 765-7?.!
hydrodynamique.
AIV\'VV%W\'VVWWVVWVX'VV\'*lt;VWVVVVVWWV\^^'WWV\(VWVV\'WWV^/WVWWV\gt;VV\W\/VWW\JWVWgt;/W^lt;VV^
DU MOUVEMENT DES FLUÏDES, DANS UNE HYPOTHESE PARTICULIÈEE.
667. La supposition que nous admettons dans ce chapitre est connue sous la denomination ^hypothese du pamllélisme des tranches. consiste anbsp;supposer que quand un fluide pesant, de leau, parnbsp;exemple, s’écoule dans un vase, et sort par un orifice horizontal pratique au fond du vase, les tranchesnbsp;horizontales et infiniment minces se remplacent suc-cessivément, en demeurant parallèles a elles-mêmes.nbsp;Cela revieut a négliger les differences des vitesses ver-ticales des points qui appartiennent a une même tranche horizontale, et a regarder chaque tranche commenbsp;composée des inêines points du fluide pendant toutenbsp;la durée du mouvement. On ne'glige aussi les vitessesnbsp;horizontales, qu’on suppose trés petites par rapportnbsp;aux vitesses verticales, et qui influent peu sur la vi-tesse vertical» commune a tous les points d’une mêmenbsp;tranche. Ces suppositions sont d’autant plus con-formes a l’observation, que les dimensions horizontales du vase varient moins, et que leurs differences,nbsp;d’une tranche a une auti’e, sont plus petites, eu egardnbsp;a la hauteur du liquide au-dessus de l’orifice. Quandnbsp;ces conditions sont remplles, on observe, en effet,
2. nbsp;nbsp;nbsp;; 4*6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
-ocr page 766-,22 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAJIIQÜE.
que des parcelles d’une poussière légere, jetées dans Ie liquide et entrainéespar son mouveinent, se meuvent,nbsp;a peu pres verticalement, avec une vitesse a peu presnbsp;égale pour toutes les parcelles qui se trouvent dans unenbsp;même tranche horizontale. Elles conservent ces directions tant qu’elles ne sont pas tres rapprochées denbsp;l’orifice; quand eiles en sont a de petites distances, etnbsp;que l’étendue de l’orifice diffère nolablement de cellenbsp;des sections inférieures du vase, elles prennent desnbsp;directions obliques, qui montrent qu’alors Ie paral-lélisme des tranches cesse d’etre admissible; car il ynbsp;a lieu de croire que ces légères particules s’attachentnbsp;au liquide, et prennent exactement Ie mouvementnbsp;des points auxquels elles répondent.
Dans l’hypothèse du parallélismedes tranches, telle que nous l’expliquons, on aura done seulement deuxnbsp;inconnues a déterminer, en functions de deux variables, savoir; la vitesse d’une tranche quelconque et lanbsp;pression qu’elle éprouve, en fonctions de la distancenbsp;a un plan horizontal et du temps. La question seranbsp;ainsi réduite a sa plus grande simplicité, et susceptible, comme on va Ie voir, d’une solution compléte,nbsp;dans Ie cas d’un fluide homogene et incompressible.
668. Soient ABCD (fig. 56) Ie vase, AB l’orifice horizontal, EF Ie niveau du liquide, Oj» un axe vertical , sur lequel on compte les distances des tranchesnbsp;horizontales a un point fixe 0, ou au plan horizontal mené par ce point. Soit aussi MNM'IN' une tranche quelconque, comprise entre deux sections horizontales MN et M'N' du vase, dont la distance aunbsp;point 0 est x au bout du temps t quelconque, et
-ocr page 767-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;,23
dont l’ëpaisseur est dx. Appelons sa yitesse au même instant, et p la pression rapportée a l’unité denbsp;surfacö^, qul a lieu sur la base supérieure MN, et estnbsp;transmise, par Ie fluide, sur la base inférieure M'N'nbsp;et sur les parois MM' et NN' du vase. Désiguons parynbsp;1’aire de la section MN du vase, qui sera donnée ,nbsp;dans chaque exemple, en fonction de x. Enfin,nbsp;soient g la gravité et p la densité constante dunbsp;fluide; la question consistera, comme on vient de Ienbsp;dire, a determiner les valeurs de p et p en fonctionsnbsp;de lt; et X.
La masse de la tranche que nous considérons sera Ie produit pjdx de la densité p et de sou volume jdx.nbsp;Si elle était libre, sa vitesse augmenterait de gdtnbsp;pendant l’irrstant dt; elle augmente réellement denbsp;dv; la vitesse perdue est done gdt — dv •, et l’on a
pour la force perdue', e’est-a-dire, pour la partie du poids gpydx detruite par la pression des autresnbsp;tranches. D’apres le principe de D’Alembert, il ynbsp;aura done équilibre dans le fluide, si Ton supposenbsp;toutes ses tranches sollicitees par de semblablesnbsp;forces; dans cet état, la pression pj qui a lieu sur lanbsp;base supérieure MN de la tranche pfdx, se transmet-tra, eu raison des surfaces (uquot; 577), sur la base inférieure M'N', et deviendra, conséquemment, py'^ ennbsp;désignant par j' l’aire de M'N'; par conséquent, sinbsp;I on ajoute a cette pression transmise, la force moti’icenbsp;précédente, on aura la pression totale exercée sur
46,.
-ocr page 768-724 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
M'N'; et en représentant par p' cette pression, rap-portée a Tunité de' surface, il en résultera ,
P'f' = P/ (8 — ^£)
Or, les quantités p' et j' sont ce que deviennent p et y, quand on y met jc dx au lieu de ; en né-gligeant les tnfiniment petits du second ordre, onnbsp;aura done
et, conséquemment.
ip'— P)j'=%jdx‘y ce qui réduit l’équation précédente a ceile-ci:
que Ton obtlent aussi en mettant g — ~a. la place
de X dans la troisième equation dequilibre du n” 582.
66g. La seconde equation nécessaire ppur déter-miner les deux inconnues p et v, sera fournie par la considération de l’incompressibilité du fluïde, II en ré-sulte que Ie volume'du fluïde qui passe, pendant l’ins-tant dt, par chaque section horizontale du vase, doitnbsp;être Ie même pour toutes les sections; par conséquent,nbsp;les vitesses du fluide qui répondent, en même temps, anbsp;deux sections différentes du vase, doivent être réci-
-ocr page 769-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;yaS
proquement proportionnelles aux aires de ces sections* Si done on appelle u, au bout du temps t, Ia vitesse qui a lieu a l’orifice horizontal AB; que Tonnbsp;représente par a. l’aire de eet orifice, et que l’on compare cette vilesse a celle qui répond a la section quel-conque MN , on auranbsp;d’oü Ton tire
Dans cette valeur Ae v, ii est une function de ^, et j une fonctlon de X] on peut done éo prendre lanbsp;différentielle par rapport a Tune ou a l’aütre de cesnbsp;deux variables : la différentielle relative a x expri-merait la difference enlre les vitesses de deux tranches consécutiveSj.qui ont lieu au raême instant; ennbsp;différentiant par rapport a jf, on aurait la differencenbsp;entre les vitesses de deux tranches du fluide, qui ré-pondent successivement a la même section du vase ;nbsp;mais pour avoir la difference entre les vitesses succes-sives d’une même tranche, qui se déplace pendantnbsp;l’instant dt, il faut différentier a la fois la valeurnbsp;de V par rapport aux deux variables t et x ^ en con-sidérant la seconde comme une function de la première ; ce qui donne
dv nbsp;nbsp;nbsp;et dunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cLu dj dx
dt j dt nbsp;nbsp;nbsp;dx dl'
On a d’ailleurs ^ = e j et en ajant égard a l’éqtta-
-ocr page 770-726 nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQUE.
tion (2), il en résulte
C’est cette valeur de ~ qu’il faut employer dans l’e'quation (i), qui devlent, en consequence ,
dp __ nbsp;nbsp;nbsp;ap du «“m* djquot;
dx nbsp;nbsp;nbsp;j' dtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx’
Je multiplie ses deux membres par dx; j’intègre en-suite par rapport a aj; et en observant qu’alors les
quantités u oX ^ doivent être regardées comme des
ctyu‘
2J-“
constantes, il vient 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du rdx
f = ^-hgpx~ap^ J -
g étant la constante arbitraire qui peut être une fonc-tion de t. Pour la determiner, je représente par lt;2êr la pression atmospberique, et je suppose que ce soitnbsp;celle qui a* lieu a la surface supérieure EF du liquide.nbsp;Avant que Ie mouvement commence, cette surfacenbsp;est hoi’izontale; et comme on admet que chaquenbsp;tranche horizontale se compose constamment desnbsp;mêmes points du fluide, il s’ensuit que Ia surfacenbsp;EP demeurera horizontale pendant toute la duréenbsp;du mouvement. Au bout du temps t, je désignenbsp;par G la distance de EF au point 0, et par agt; Fairenbsp;de cette section variable du vase, de sorte que fi?nbsp;soit la même fonction de G qne j est de x; onnbsp;aura a la fois
-ocr page 771-HYDRODYNAMIQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;727
et si l’oa suppose que Tiiitégrale ƒ ^ commence a ar = 0 , l’ëquation précédente donnera
au moyen de quoi, cette equation devlendra
Les equations (2) et (5) feront connaitre immédia-tement les valeurs des deux inconuues v et p, lors-qu’on aura determine la valeur de u.
670. Pour cela, j’observe que la pression qui a lieu a I’orifice AB sera donnee : si le liquide s’écoulenbsp;dans Pair libre , elle sera la pression atmospherique,nbsp;comme a son niveau EF; s’il s’écoule dans le vide,nbsp;elle sera zéro; pour plus de généralité, je supposerainbsp;que l’écoulement a lieu dans un air dont la forcenbsp;élastique est égale a la pression «zsr, diminuee de lanbsp;pression gpc correspondante a une hauteur donnée cnbsp;du liquide; en sorte qu’en appelant Zla distance denbsp;Forifice AB au point 0, on aura constamment
p = mr — gpc,
pour X— 1. J’appelle aussi h la hauteur du»niveau EF du liquide au-dessus de cet orifice, ou la difference
I — 6, et je représente par la valeur de l’intégrale , éteudueau volume jpntier du liquide; dema-
-ocr page 772-,28 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Tiière que A soit une ligne, dont la longueur sera une fonction de h, dependante de la figure du vase, etnbsp;, donnée dans chaque exemple. A l’orifice, on auranbsp;done,, enmême temps, lavaleur precédente dep, et
7 fl I 7. nbsp;nbsp;nbsp;dx I
' nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ J ^ r
jr
¦ ^ dx
par conséquent, l’équation (5), appliquée a celte section du vase, deviendra
(4)
a dt
en faisant, pour abréger.
= C*.
On peut remarqner que cette quantité numérique C* sera toujours une quantité positive et moindrenbsp;que l’unité ; car, pour qu’elle devint negative, il fau-drait que l’aire de la plus petite section du vasenbsp;surpassat celle de l’orifice, et Ie liquide se détache-rait du vase a l’endroit de cette section minima, quinbsp;deviendrait Ie veritable orifice par lequel l’écoule-ment aurait lieu.
Lorsque Ie niveau du liquide sera entretenu a une hauteur constante au-dessus de l’orifice, les troisnbsp;quantités A, 6, A, sei'ont des constantes données , etnbsp;l’équation {4) suffira pour determiner la valeur de unbsp;en fonction de t. Quand Ie niveau EF s’abaissera pendant l’écoulement du liquide, h sera une variablenbsp;qu il faudra aussi determiner en fonction de t. Or, a ce
dè
niveau, on a j-~ agt; et y=:\ et a cause que la
-ocr page 773-HYDRODYNAMIQÜE.
. di
somme 6 ^ est une constante l, on a aussi -f— en vertu de I’equalioa (2) on aura done.
dh ecu
-4._ == o;
(5)
et les valeurs de m et ^ dépendront des deux equations difFérentielles (4) et (5), qul sont du premier ordre.nbsp;On déterminera les deux constantes arbitraires quenbsp;leurs intégrales contiendront, au moyen de la hauteur initiale du liquide, et en observant qu’on anbsp;M = o, a l’origine du mouvement.
Soit que Ie niveau s abaisse ou qu’il ne varie pas, si l’on appelle q Ie volume du liquide sorti du vasenbsp;au bout du temps t, sa différentielle sera égale aunbsp;volume xudt de la tranche qui traverse l’orifice ABnbsp;pendant l’instant dt; on aura done
l’intégrale étant prise dé manière qu’elle s’évanouisse quand ^ = o.
Nousallons appliquer successivementces différentes formules aux deux cas du niveau constant et du niveau variable.
671. Dans Ie premier cas, l’équation (4) donne
T. nbsp;nbsp;nbsp;^ndu
d’ou l’ontire, en mettant h au lieu de A-f-c,, et integrant
C \/ %gh \/ o.gh — Su
-ocr page 774-53o nbsp;nbsp;nbsp;traité de MÉCANIQUE.
on n’ajoute pas de constante arbitraire, paree qu’on doit avoir «=o, quand tz=^o. On pourra, sans changer cette formule, regarder, a volonté, C etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
comme des quantités positives ou negatives; nous les supposerons positives. L’on aura réciproquement,,
_ nbsp;nbsp;nbsp;C \ t t/ igk
\/2gh — nbsp;nbsp;nbsp;= (y/2gh ^u) e *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; (6)
en désignant, comme a lordinaire, par e la base des logarithmes népériens. A mesure que t augmentera,nbsp;Ie second membre de cette equation dirninuera; aunbsp;bout dun certain temps, il sera sensiblement nul;nbsp;et a parlir de cette époque, la vitesse u aura unenbsp;valeur a peu pres constante., savoir :
En chaque point du vase, lapression p et la vitesse v varieront avec la vitesse u, et deviendront sensiblement constantes en mêm*e temps que u. Si Ton
fait ^ = o , dans la formule (3), et qu’on y mette
pour u sa valeur précédente, on aura
pour la valeur finale de p, relative au point quel-conque M.
Dans l’état d’équilibre, la pression en ce point seraitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;— 6); elle est done augmentée ou di-
minuée par Ie mouvement du liquide, selon que Ie dernier terme de cette formule est positif ou négatif.
HYDKODYWAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;']3t
c’est-a-dire, selon que la section horizontale MN ou j, est plus grande ou plus petite que la sectio» EF
OU ft).
L’équation (6) donne
Cxt V/ •igh 2a
(C\l\/2gh
e nbsp;nbsp;nbsp;— e
Qxt y/2ghi, nbsp;nbsp;nbsp;C\t 2gh
e nbsp;nbsp;nbsp;g
a cause de ^ = ajudt, et de ^ = o quand'i = o^ on aura done
' Cki V/2gh
e nbsp;nbsp;nbsp;e
Cxt V/ 2gh
pour Ie volume de liquide sorti du vase pendant Ie temps t. Au bout d’un certain temps, on pourra né-gliger la seconde exponentielle, par rapport a lanbsp;première, et 1’on aura simplement
taS/ish, nbsp;nbsp;nbsp;2a“ 1
?= -V—
Le premier terme est Ie volume correspondant a la
vitesse constante ^ s/o.gh de 1 ecoulement; le volume
total est plus petit, paree qu’au commencement la valeur variable de u est moindre que cette vitessenbsp;finale.
672. Dans le cas du niveau variable, je COnsidère u comme une fonction de ft, et j’élimine dl entre lesnbsp;equations (4) et (5); ce qui donne
-Q
n^udu
?^adh
-ocr page 776-733 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
en cotnprenant toujours la constante c dans h. J ap-pelle z la hauteur due a la vitesse u, de sorte qu’on alt
udu = ^dz-
L’équation précédente se change en une e'quation lineaire, savoir ;
Xah
(7)
dont 1’intégrale s’obtiendra, comme on sait, sous forme finie.
Connaissant z et « en fonctions de h, l’équa-tion (5) donnera t en fonction de h, par une integration immediate; en sorte que l’on connaitra Ie temps écoulé, quand Ie niveau du liquide sera a unenbsp;hauteur h au-dessus de lorifice, et, réciproquement,nbsp;la hauteur h du niveau EF au bout d’un temps quel-conque t. On aura Ie temps entier de l’e'coulementnbsp;de tout Ie liquide, en inte'grant la valeur de dt depuisnbsp;la valeur initiale de h jusqu’a h — o. Quant au volume q du fluïde écoulé, il sera, a chaque instant,nbsp;égal au volume du vase compris entre Ie niveau variable et Ie niveau initial.
673. Supposons, par exemple, que Ie vase soit un cjlindre vertical, terrniné par un segment de surfacenbsp;dont la flèche est tres petite et dans lequel est percénbsp;l’oritice horizontal AB. Soient a Faire constante denbsp;la section horizontale du cylindre, et« Ie rapport denbsp;0 a a, de sorte qu’on ait
a
n’
HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;ij33
En faisant abstraction du segment inférieur du vase qu’on suppose tres petit, on pourra prendre
dans l’équation (7), qui deviendra alors
^_ (n“ — i)z
Son integrale compléte est
n^h
a — nr
en désignant par C la constante arbitraire. Si on ap-pelle H la valeur initiale de A, il faudra que z s’éva-nouisse pour A = H; ce qui exige qu’on ait
C =
d’oü il résultera, a un instant quelconque,
-ï nbsp;nbsp;nbsp;7\
On aura, en même temps,
\/3g/l
et, en vertu de Tequation (5),
(8)
/—— I
u z= nV 3sn V--^--,
dh
dt
C’est done cette formule qu’il faudra intégrer pour obtenir t en fonction de A, Dans Ie cas de n = i, o»
TRAITÉ DE MÉGANIQUE.
dt z=:--;
d’oü l’on tire
\/H — h
h,
et, par consequent,
H —
comme cela doit être, puisque Torifice étant alors égal a ia base du cjlindre, Ie mouvement, du fluïdenbsp;doit êlre Ie même que celui d’un corps solide pesantnbsp;qui tombe dans Ie vide. La formule (9) s’intègrenbsp;encore sous forme finle, lorsqu’on a 3 j et celanbsp;na lieu que pour cette valeur et pour 721= t. Ma isnbsp;son integrale de'finie, prise depuis ^ = H jusquanbsp;h = o, qui exprime Ie temps de l’écoulement entiernbsp;du liquide, pourra toujours se réduire a des trans-cendantes que M. Legendre a nommées intégralesnbsp;Eulériennes de la seconde espèce, et dont il a donuénbsp;des tables numériques. J’ai efiectué ailleurs cettenbsp;reduction ; ici je me bornerai a appliquer la formule (9) au cas de «1 = 2, oü elle se présente sousnbsp;la forme -
D’après la régie ordinaire, sa veritable valeur est
H\-i
dt
Correspondance sur l’ÈcoIe Poljtechnique, tome III, page 284.
-ocr page 779-735
HYDR0DYNAMIQUE.
Or, si Ton fait
dh = —
iJ en resultera
dt — ’xKj ^ e~^'dx.
Les limites relatives a x, qui repondent a ^ = H et h~o, seront a? = o et = co; si done ounbsp;appelle T le temps de Tecoulemeiit total, on aura
e—^'dx est la moi-
/CO nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_
e-^‘dx, qui a Vtt pour valeur, comme on
I’a vu dans le n° 512. II s’ensuit que le temps T est celui des petites oscillations d’un pendule simple,
dont la longueur serait ^ H.
674» Lorsque Tori lice AB est tres petit par rapport aux sections horizontales du vase, on peut né-gllger le terme multiplie par dans I’e'quation (4),
a moins que le facteur. J ne soit tres grand; ce
qui a lieu, en effet, au commencement du mouvement , OÜ la vitesse u varie avec une grande ra-pidite. On peut aussi y mettre I’unite a la place de ê; et alors, soit que le niveau EF s’abaisse oilnbsp;qu’il ne yarie pas,, I’equation (4) se reduit a
g(^ c) — nbsp;nbsp;nbsp;= o;
-ocr page 780-^36 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
d’oü Ton tire
«= \/2g{h c).
II en resulte ce théorème : que la vitesse d’un liquide qui sort (1’un vase par un tres petit orifice, est égale anbsp;celle qu’un corps pesant acquerrait en tombant dansnbsp;Ie vide, d’une hauteur égale a celle du niveau dunbsp;liquide au-dessus de eet orifice, quand les pressionsnbsp;supérieure et inférieure sont égales, ou, plus géné-ralement, de la hauteur du niveau, augmentée de lanbsp;constante c, quand ces deux pressions sont inégales.
Dans Ie cas du niveau constant, ce théorème ré-sulte de la valeur finale de u, trouvée dans Ie n“ 671, en y faisant ê = i. II résulte aussi de la formule (8),nbsp;appliquée au cas oü n est un trés grand nombre, afinnbsp;que l’orifice a soit une trés petite partie de la sectionnbsp;horizontale a du cylindre. On peut alors mettre anbsp;la place de n* — 2 j ce qui change d’abord la formule (8) en celle-ci:nbsp;,Or, dès que h sera notablement moindre que H,nbsp;la puissance n' du. rapport ^ sera une tres petitenbsp;fraction, et cette valeur de u se réduira, a trés peunbsp;prés, a u=-\Jquot;igh.
L’orlfice AB étant trés petit, si la section MN nest pas trés voisine de cette ouverture, Ie rapport —, qui entre dans la formule (3), sera trés
petit 5 Ie rapport — Test également; on pourra done
-ocr page 781-HYDRODYNAMIQüf. nbsp;nbsp;nbsp;,3^
Supprimer Ie derniei’ terme de cette formule; et si l’on négligé aussi Ie terme multiplié par a, elle senbsp;réduira a
p = -SS- nbsp;nbsp;nbsp;_ §) .
d’oü l’on conclut que , dans Ie cas d’un trés petit orifice, la pression en tous les points du vase éloi^nbsp;gne's de cette ouverture, est sensiblement la mêmenbsp;pendant Ie mouvement que dans l’état deqiiilibre.
675. L^hypothèse du parallélisme des tranches exige, en general, que l’orifice soit horizontal; mais,nbsp;dans Ie cas d’un trés petit orifice, on Tadmet encorenbsp;lorsque Ie liquide s’écoule par une ouverture laterale, dont Ie plan a une incllnaison quelconque, etnbsp;peut même être vertical. L’observation fait voir qu’a-^nbsp;lors Ie liquide situé a peu de distance au-dessous denbsp;cette petite ouverture, demeure stagnant, et que lesnbsp;tranches horizontales situées a une pareille distancenbsp;au-dessus de cette même ouverture , descendent pa-rallèlement a elles-mêmes; en sorte que Ie parallélisme des tranches nest trouble, comme dans Ie casnbsp;d’un petit orifice horizontal, que pour la partie dunbsp;liquide trés voisine de rorifice. Ou pourra donenbsp;prendre \/2gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-f-c) , pour la vitesse d’un liquide
qui s’écoüle par une trés petite ouverture, quelle que soit rinclinais»n de eet orifice; h étant la hauteur variable OU coBstante du niveau du liquide au-dessusnbsp;’du centre de l’orifice, et c Ia constante provenant denbsp;la difference des pressions extérieui'es qui répondentnbsp;a ce niveau et a cette ouverture. Si Ie vase est placénbsp;dans Ie vide, de sorte que les deux pressions et cette
738 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
constanfe solent Rulles, les molecules du liquide au-ront, en sortant du vase, la vitesse S/zgh due a la haufeur 7^, qui esi; aussi la vitesse nécessaire pournbsp;s’élever, dans Ie vide, a cet'e Ijauteür (iT i3o). Parnbsp;conséquent, si Pon donne au fluide, au moyen d’uunbsp;tuyau, une direction verticale, il remontera, au dehors, a la'hauteur de son niveau intérieur; ce quinbsp;est, en effet, conforme a l’expéricnce. Généralement,nbsp;les molecules du fluide décriront dans Ie vide, aprèsnbsp;un trés court intervalle de temps, des paraboles dontnbsp;la tangente ii leur point de depart dépendra de lanbsp;direction du jet, et Ie paramètre , de la hauteur h ounbsp;k c, si la constante c n’est pas nulle.
La pression p sera sensiblemont la même que dans l'élat d’équilibre, excepté a rorlficc, oii elle seranbsp;égale a ^ — gfc, au lieu de gfgt;Ii. Or, si ellenbsp;était aussi égale a -[- gfgt;h sur cette partie dunbsp;vase , les pressions horizontales se délruiraient ,nbsp;les pressions verticales se réduiraient au poids dunbsp;liquide, augmenté de la pression 'srco qui a lieunbsp;sur la surface du niveau; d’oii l’ou peut conclurenbsp;que, dans l’état de mouvement, la charge totalenbsp;que Ie vase aura a supfgt;orter se composera de lanbsp;pression verticale qui aurait lieu dans l’etat déqul-libre, et d’une force normale au plan de 1’orifice,nbsp;dirigc'e de dehors en dedans du vas®, et égale anbsp;l’excès de la pressionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gfgt;h) a, sWf la pression
(.rjr — gfgt;c) 'X , OU il gf(Ji-j-c') ci , en designant tou-jours par o. l’aire trés petite de eet orifice.
676. Dans Ie cas d’un niveau constant el d’un ori-lico trés petit, horizontal on incline, \o.dépensc pen-
-ocr page 783-HYDIIODYNAMTQÜE. nbsp;nbsp;nbsp;^3;)
dant Ie temps t, c’est-a-dire, Ie volume q du liquide qui sort du vase avec la vitesse \/-igh., sera
q ¦=! at \/^gh ;
ce qui resulte aussi de la valeur finale de q trouvce dans Ic n° 671, en y négligeant Ie carré de a. Mais onnbsp;ne doit pas oublier que Thypothèse du paralléüsmenbsp;des tranches, sur laquelle cette valeur de q est fon-dée, n’est qu’une approximation dout le.degré d’exac-titude ne peut pas être e'valué a priori, et dont lesnbsp;résultats*ne doivent pas être employés sans restriction. Or, l’expérience ne s’accorde pas toujours avecnbsp;cette valeur théorique de la dépense.
Si la parol du vase n’est pas tres mince, et que l’ouverture pratiquée dans son épaisseur soit évaséenbsp;intérieurement, de telle sorte que Ie fluide qui s’é-coule hors du vase soit un cylindi-c vertical, ou unnbsp;cyllndre recourbé dont les sections normales soientnbsp;coustantes et égales a l’aire a de l’orifice, prise surnbsp;la surface extérieure du vase; dans ce cas, disons-nous, la dépense observée s’accorde avec la valeurnbsp;précédente de q. Mais dans Ie cas d’un orifice en.nbsp;mince paroi, la dépense observée est toujours pro-portionnelle a i’aire de l’orifice, et a la racinc carréenbsp;de rélévation du niveau , comme dans la formulenbsp;théorique; mais elle s’écarte de cette formule dansnbsp;sa valeur absolne, qui en diffère par un facteur a peunbsp;prés constant et nioindre que l’unlté. D’après lesnbsp;tjiexp^riences qui méritent Ie plus de confiance, ccnbsp;facteur est 0,62; en sorte que la valeur de q, dont on
• nbsp;nbsp;nbsp;47“
-ocr page 784-74o nbsp;nbsp;nbsp;traité de mécaniqüe.
fait usage dans la pratique, est
q — ( 0,62 ) a.t \/2gh,
pour un tres petit orifice en mince paroi, et une hauteur du niveau assez grande par rapport aux dimensions de cette ouverture, horizontale ou incline'e.
On attribue cette difference aux directions incli-nées que prennent les molecules du liquide en ap-prochant de l’orifice, que je supposg horizontal, pour fixer les idees j directions qu’elles conservent aprèsnbsp;avoir traversé .la mince paroi du vase. II eif résultenbsp;que la veine fluide extérieure se rétrécit^ jusqu’a unenbsp;petite distance du vase, oil la section transversalenbsp;?kt a son minimum, pour devenir énsuite constante.nbsp;Ce phénomène est ce qu’on appelle la contractionnbsp;de la veine fluide. L’écoulement du fluide est Ienbsp;même que si l orifice était Ia section de la veine anbsp;l’endroit de sa plus grande contraction, de manièrenbsp;que si l’on désigne par a.' l’aire de cette section, etnbsp;par h' sa distance constante au niveau du liquide, lanbsp;dépense sera exprimée par alts/^gh', ou, a tresnbsp;peu prés, par alt \/, a cause du peu de differencenbsp;de li' et h‘, or, en effet, par des mesnres directes denbsp;la section a' comparée a rorifice «, on trouve quenbsp;ces deux quantités sotit dans un rapport a peu présnbsp;indépendant de h, et que Ion a constammentnbsp;a' = (0,62) a.
Si l’on adapte a Torifice en mince parol, un ajutage cy lindrique en dehors du vase, perpendiculaire au» plan de l’orifice, et par lequel l’écoulement aura lieu.
-ocr page 785-HYDRODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;741
Texperience montre que ladépense est augmentée, et peut s’élever aux quatre cinquièmes du résultat de lanbsp;theorie. Si eet ajutage est enfoncé dans I’interieurnbsp;du vase, la depense est, au contraire, diniinuée, etnbsp;réduite a nioitié de la dépense théorique; en sortenbsp;que, dans la valeur précédente de q, Ie facteur 0,62nbsp;doit être remplacë par 0,80 dans Ie premier cas, etnbsp;par o,5o dans Ie second. Je me borne a citer succinc-temeat ces résultats de l’observation, qul n’ont éténbsp;ramenés, jusqu’a présent, a aucune théorie.
677. On admet aussi l’hjpothèse du parallélisme des tranches dans Ie mouvement d’un fluide élasti-que qui sort d’un vase par un orifice quelconque; etnbsp;elle s’écarte peu de la vérité, quand les sections dunbsp;vase, parallèles au plan de I’orifice, ne différent pasnbsp;beaucoup Tune de l’autre, et que la longueur du v'asenbsp;est assez grande par rapport a leurs dimensions.
Dans ce cas, on peut faire abstraction de la pesan-teur, et supposer que Ie mouvement solt uniquement üü a^la force élastique du fluïde, plus grande ou plusnbsp;petite a l’intérieur du vase qu’en dehors. On suppri-mera done Ie terme dependant de g dans l’équa-tion (i), qui convienf aux liquides et aux fluïdesnbsp;élastlques. De plus, la différentielle de p, quellenbsp;renferme, devant être prise par rapport a ^ et a lanbsp;variable .x considérée comme fonction de t, ou aura
-ocr page 786-¦j43
TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
viendra
dp nbsp;nbsp;nbsp;dv
dv
Le fluide etant compressible, il n’en passera plus un raême volume, a chaque instant, par toutes lesnbsp;sections du vase , et l’equation (2) n’aura pas lieu. Lanbsp;masse de fluide qui passe pendant l’instant dt par lanbsp;section MN, sera égale a ^yvdt; cesera cette mêmenbsp;masse qui passera, l’instant d’après, en changeant denbsp;volume, paria section M'N'; et pendant toute ia duréenbsp;du mouvement, sa gi’andeur he variera pas. La dif-férentielle du produit pjv, prise par rapport a i etnbsp;a la variable a: considérée comme une fonction denbsp;sera done nulle; et a cause que^ n’est fonction que
de X, et qu’on sl~ = 9, on en conclura
d. fv
-dl^
O.
dt
Enfin, si ion suppose que la tenipératui’e demeure constante pendant ie mouvement, dans toute ianbsp;masse du fluide, on aura
P = Mi
k étant un coefficient constant et donné.
Ceia posé, en mettant ^ au lieu de fgt; dans les
équations (d) et (b), on aura deux equations aux differences partielles du premier ordre , pour déter-miner, en fonctions de n: et i, les deux inconnues enbsp;et p du problème. Elies ne sont pas intégrables sousnbsp;Ibrme finie et les valeurs de f et p ne pourront s’ob-
-ocr page 787-IlYDllODYNAMIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;7^3
tenir que par approxinialion. Ces valeurs renfcrmc-ront deux fonctions arbitraires , que l’on détermi-nera d’après deux condiüons particuüères; pour cela, je supposerai, d’une part, que l’e'coulenieut ait lieu-a Tair libre, en sorte qu’eh de'signant par 'is' la prcs-siou atmosphérique, rapportée a Funite de surface,nbsp;on ail constammentp = lt;7S-, h i’orifice AB. D un autrenbsp;cóté, je supposerai aussi que Ie vase soit en communication avec un gazomètre d’uue grande capacité ,nbsp;au moyen duquei on enti’etienne une prcssiou constante et donnée , sur une section EF du fluide, paral-lèle a AB et de position fixe, de manière qu’ennbsp;tlésignanl par lt;23-' cette pression rapportée a Funité dcnbsp;surface, on ait aussi p = (73-', en eet endroit du vasé ,nbsp;pendant toute la durée du mouvement. Si done onnbsp;compte la distance x a partir du plan EF, et qu’onnbsp;appelle l la distance comprise eutre AB et EF, onnbsp;aura , quel que soit t, p = pour x — o, et p =nbsp;pour X = Ij ce qui servira a determiner les deuxnbsp;fonctions arbiti’aires , et a compléter la solution dunbsp;problème. Mais cette solution est trop compliquéenbsp;pour qu’on en puisse déduire aucun re'sultat utila; et,nbsp;dans la pratique , il suffit de connaitre la vitessenbsp;constante de Fécoulement du fmide par Forifice AB,nbsp;lorsque la pression p et la vitesse -e sont deve-nues constantes en cbaque point dn vase ; ce quinbsp;arrive, en general, après un trés court Intervaüenbsp;de temps,
678. Faisons done ^ “ o et = o, dans les equations (rt) et (h); elles se réduiront a deux équa-
-ocr page 788-744 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
tions difFërentielles, savoir ;
k dp , dv nbsp;nbsp;nbsp;dr , d.vvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ^
a cause de
L’intëgrale de la seconde de ces equations est jpv = c-,
c étant la constante arbitraire. En désignant toujours par a l’orifice AB, et par u la vitesse du fluide a eetnbsp;orifice, de sorte qu’on ait a la foisj-=«, v — Uynbsp;P=:/zir, et, par conséquent, c=iinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i! en résul-
tera, en un point quelconque du vase ,
(d)
eclt;nTU
~Fp
En substituant cette valeur de v dans la première equation (c), il vient
d.—
k dp (pizs^u p dx ' pynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dx
d’oü l’on tire, en integrant et désignant par c' la constante arbitraire,
/f logp
Je désigne par a l’aire de la section EF, de sorte qu’on ait, en mênie temps, j = a et /)=:lt;3r'; onnbsp;aura douc
7 nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;« 'üf “nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7
et, en retranchant cette équation de la précédente,
-ocr page 789-HYDRODYNAMIQÜE.
745
r'v)
Les equations (d) et (e) feront connaitre la vitesse et la pression en un point quelconque du vase, dèsnbsp;que l’on connaitra la vitesse u relative a l’orifice.nbsp;Or, en faisant p = (!s- etj = a, dans Tequatlon (e) ,nbsp;on en conclut
d'oü l’on tirera la valeur de u. On fera, dans cette formule,
en appelant g la gravité, et r Ie rapport de la densité du mercure a celle du fluide interieur, sous unenbsp;pression barométrique dont la hauteur est 'A, Ie vo-^nbsp;lurae du fluïde qui sortlra du vase pendant Ie temps tnbsp;aura pour valeur aut.
Quand l’orifice sera tres petit, on remarquera, comme dans Ie n° GyS, qu’il ne sera plus nécessairenbsp;qu’11 soit parallèle a la section EF, c’est-a-dire, qu’ilnbsp;pourra être pratique a la partie laterale du vase, etnbsp;avoir une inclinaison quelconque sur Ie plan de cettenbsp;section. On pourra alors négllger Ie terme dependant
de —, dans Ie premier membre de 1’équation (ƒ) qui
deviendra nbsp;nbsp;nbsp;^
par conséquent, la vitesse de récoulemenl du fluide
-ocr page 790-^46 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜE.
par un trés petit orifice, sera celle qui serait due a une
hauteur rh, multipliée par Ie logarithme ne'périen du
rapport La supposition qu’on a faite d’une temperature invariable pendant toute Ia durée du mouvement exige que la vitesse u ne soit pas trés considerable, sans quoi la temperature varierait comme dana la propagation du son.
-ocr page 791-(W\VV\W»'Wquot;Vlt;Wgt;'W'V'WVVW\IV\IV\,VVV\'VV»^'''VV''W'\'W\^\'gt;VVgt;'V\'XIW^ VV\'WS\'VSVVgt;lt;VVX’W\'VVgt;V\'gt; \^MWgt;
Relatwe a ïusage du principe des forces vives, dans Ie calcid des machines en mouvement.
679. nbsp;nbsp;nbsp;Le principe des vltesses virluelles donne im-mëdiatement les conditions d’ëquilibre des forcesnbsp;appliquées aux machines ; celui des forced vives ren-ferme de même la théorie de leur mouvement, etnbsp;fournit le mojen ie plus direct de calculer les effeLsnbsp;des forces qui leur sont appliquées. Cet usage dunbsp;principe des foi’ces vives forme, pour ainsi dire , Ienbsp;point de jonction de la Mécanique rationnelle et denbsp;ia Mécanique industrielle. C’est pourquoi j’ai crunbsp;devoir donner succincteraent, dans cette addition fesnbsp;notions les plus générales sur cette matière. Pour denbsp;plus grands développeinens, j’indiquerai les leconsnbsp;de M. Navier, a I’Ecole des Ponts-et-Chaussées, ctnbsp;de M. Poncelet, a l’Ecole de rArtillerie et du Génie ,nbsp;qui ont été seulement llthographiées, mais auxquellesnbsp;ces savans professeurs donneront sans doute plus denbsp;pubiicité.
680. nbsp;nbsp;nbsp;Les machines sont des instruinens Ou des sjs-tèmes de corps solides, propres a transporter Tactionnbsp;des forces, dune partie a une autre de ces assemblages.
Quand une machine est en mouvement, certains
748 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
points sont done soumis a des forces données, et d’aii-tres parties exercent des pressions sur les corps extérieurs, OU sont pressées réciproquenieut par ces corps que la machine est destinée a déplacer ou anbsp;déformer. Les premières forces s’appellentforces mou-vantes; leurs points d’applicatiorf se meuvent sui-vant leurs directions, ou, plus généralement, lesnbsp;directions des mouvemens de ces points font desanglesnbsp;aigus avec celles de ces forces. Par opposition, onnbsp;nomme forces resistantes, les pressions exercees parnbsp;les corps extérieurs; el les directions des mouvemensnbsp;de leurs points d’application sont contraires a cellesnbsp;de ces forces, ou, du molns, elles font avec celles-cinbsp;des angles obtus.
La liaison des parties d’une machine est telle, qu’elle ne peut prendre, en general, que deux mouvemens directement opposés I’un a I’autre; il s’ensuitnbsp;done que, quand le sensdu mouvement qu’elle prendnbsp;effectivement est connu, ilsuffil d’une seule équationnbsp;pour déterminer ce mouvement d’une manière complete. Cette équation est celle que Ton obtlent en inté-grant les deux membres de l’équation {a) du n° 564,nbsp;savoir :
\ d.'S.mv'‘z=.'2.m(lLdx-\-Ydj-\-Xdz). (jij
Au bout d’un temps quelconque t, compté depuis I’origine dh mouvement, o represente la vitesse dunbsp;point dont ar, j, z, sont les trois coordonnées rap-portées a des axes fixes el rectangulaires; m est lanbsp;masse de ce point; dsc, dj, dz, sont les projections,nbsp;sur ces axes, de I’espace qu’il parcourt pendant Tins-
-ocr page 793-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;749
tanl dt‘, on designe par mX, toY, m7i, les compo-santes de sa force motrice paralleles a ces mêmei axes, et les scftiimes 2 s’etendent a tons les points mnbsp;du sjstème.
681. Avant d’aller plus loin , il importe de distin-guer, dans le second membre de I’equation {a), les termes qui proviennent des forces mouva.ntes et ceuxnbsp;qui resultent des forces resistantes, et de leur donnernbsp;une autre forme.
Pourcela, soientP une des forces mouvantes, et a, Q , y, les angles que fait sa direction avec des paral-lèles aux axes des xnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;relativement a cette force,
on aura
,77zX= Pcosa, 7?2Y = Pcos^, 7nZ = Pcos}/.
Soient aussi ds I’espace decrit par son point d’appli-cation pendant I’instant dt, et A, /*, v, les angles que fait la direction de avec ses projectionsnbsp;dj, dz, de sorte qu’on ait
Designons enfin par dp la projection de ds sur la direction de la force P , et par c Tangle corapris entre dp et ds; nous aurons
dp=^scoscr, cos!7=cosa cosA cos^cos/A-j-cos5.cosv; et, de ces diverses equations , on deduiranbsp;m(X.dx -{-\dy-\- Zdz) — Vdp,
pour le terme du second membre de I’equation {a), qui repond a la foi’ce P.
En designant par Q une des forces re'sistantes , et
-ocr page 794-nSo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
YtSivdq la projection sur Ie prolongement de sa direction , de l’espace parcouru pendant l’instant dt par son point d’application, on trouvera dlt;? même —(^dqnbsp;pour le terme de ce second menibre qui provient denbsp;la force Q. De cette manière, I’equation (a) prendranbsp;la forme
Id.lmv'quot; = 'S.Vdp — iQclq; (b)
I’unc des sommes 2 contenues dans son second membre s’etendant a toutes les forces raouvantes denbsp;la machine, et I’autre a tputes les forces resistantes.nbsp;D’apres les hypotheses qu’on a faites sur les directionsnbsp;de ces deux sortes de forces , err e’gard au sens desnbsp;morrvemens des points ori elles agissent, les quantiles dp el f/(^ sont positives, ainsi que P et Q, el con*nbsp;sequerament, les sommes 2 ne se composent que denbsp;termes posilifs.
682. En de'signant par k la vitesse initiale^u point quelconque to, orr la valeur de e qui re'pond a t=o,nbsp;et integrant les derrx membres de I’e'quation [b), onnbsp;arrra
^ 2??ze* — I 2 nbsp;nbsp;nbsp;= JiVdp — flQdq ¦ (c)
les intcigrales e'tant prises de manière qu’elles s’eva-norrisscnt a I’origine dir mouvement.
C’est sous cette forme qu’on eraploie I’equa-tlon des forces vivcs , pour calculer les effets des machines en raorrveraentelie coincide avec I’e'qua-tion (h) du n° 564 gt; lorsqu’on peut eftectuer les integrations indiquees dans son second membre.
Les produits Vdp et Qdq, dont les sommes sont sorimises a ces integrations, ont recti differentes dè-
-ocr page 795-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;75i
nominations : on ies appelle quantites faction , mo-mens d’activité, effets djnamiques, cles forces P et Q. II serait a desirer qu’oa les designat loujóurs par urinbsp;mème noni. M. Coriolis a propose de les nommernbsp;quantites de travail élémentaire; nous adopteronsnbsp;cette denomination. Les sommes 'S.Vdp et SQrfg' se-ront done les quantites de travail élémentaire , pro-duites pendant un même instant par toutes les forcesnbsp;mouvanles et toutes les forces resistantes; et leursnbsp;inte'grales f^Ydp et flQ^dq exprimeront le travailnbsp;moteur et le travail résistant qui ont eu lieu dans lanbsp;machine, depuis I’origine du mouvement jusqu’anbsp;I’instant que I on considere.
Ainsi, I’equatlon (c) signifiera que , dans une machine en mouvement, I’accroissement, pendant un temps quelconque, de la demi-somme des forcesnbsp;vives de toutes ses parties, est toujours e'gal a I’excesnbsp;du travail moteur sur le travail résistant, pendant lenbsp;mème temps.
685. Si la force raouvanJe P, ou la force resis-tante Q, est un poidsFI, qui descende, dans le premier cas, dune hauteur verticale h, ou qui monte, dansnbsp;le second cas., a la mème hauteur, le travail moteurnbsp;ou resistant qui en resultera, aura pour valeur le pro-dult P/i, quel quo soit le chemin parcouru par cenbsp;poids, de manière que h soit toujours la projectionnbsp;verticale de la ligne droite ou coui’bc que son centrenbsp;do gravité a suivie. Si cette ligne est ferme'e ou présente des slnuosités ,¦ il J aura eu alternativementnbsp;travail moteur et travail resistant,- et li étant la difl’é-rcncc de niveau du point de depart et du point dar-
-ocr page 796-^53 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQÜË.
rivée, n^seral’excès du premier travail sur Ie second* Dans Ie cas öu il n’y a pas d’allernatives, la quantiténbsp;de travail correspondante a un poids O élevé a unenbsp;hauteur h, equivaut a la quantité de travail quinbsp;répond a un autre poids O' élevé a une hauteur h',
telle que l’on ait A' = ~.
Quelle que solt la force P ou Q, l’intégrale fPdp ou fQdq est toujours équivalente au prodult d’un poidsnbsp;n et d’une hauteur h; et pour comparer enlre eux etnbsp;expi’imer en nombres des travaux de différente nature, on peut alnsl les asslmiler a des poids donnés,nbsp;élevés a des hauteurs données. On prend alors pournbsp;unite de travail, que l’on appelle communémentnbsp;unite djnamique , Ie travail correspondant a un poidsnbsp;de 1000 kilogrammes, qu’on élève a la hauteur d’unnbsp;metre, ou qui descend d’un metre de hauteur verticale. Cela étant, si l’on calcule les valeurs nu-mérlques des intégrales f^dp et f(^dq, en prenantnbsp;looo kilogrammes pour unité de ftfrce, et Ie metrenbsp;pourunlté linéalre, les nombres que l’on obtiendranbsp;du cette manière exprimeront, en unités dynaml-ques, les quantités de travail représentées par ces intégrales. Une somme quelconque de force vive, tellenbsp;que ~Xnugt;'‘, par exemple, pourra aussi ètre expri-mée en unités dynainiques; car si l’on appelle l ianbsp;hauteur due a la vitesse f, g la gravité, et p Ie poidsnbsp;de m, on aura
rquot; = 2g/, p = gm, nbsp;nbsp;nbsp;= 2pZ;
et cette somme est de la même nature que les inté-grales f^dp et fQ^dq, ou que Ie produit Uh.
-ocr page 797-. ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;^53
684' Lórsque la machine part du repos, I’equa-tion (c) se reduit a
(d)
Son premier membre étant une quantite essentielle-ment positive, il faut que dans les premiers momens le travail moteur I’emporte sur le travail resistant,nbsp;Mais les vitesses des points de la machine ne pouvantnbsp;pas croitre indéfiniment, ce premier membre at-teint son maximum au bout d’un certain temps, quinbsp;est généralement pen considerable. Par un raoyennbsp;qui sera indique tout-a-rheure, on fait ensorte qn’anbsp;partir de cet instant du maximum, la demi-sommenbsp;\ des forces vlves demeure constante, on n’e-prouve plus que de tres petites variations; et Tonnbsp;dit alors que la machine est parvenue a son étatnbsp;permanent. Dans cet état constant, on a, en diffe-rentiant Tequatiou précédente,
de manière que la machine n’a plus d’autre effet que de changer, a chaque instant, le travail moteur élémentaire en une quantite égale de travail resistant.nbsp;Mais il importe d’observer que la quantilédenbsp;travail résistant dans lequel se change le travail moteur flVdp, pendant un temps quelconque, nenbsp;comprend pas seulement le travail qu’on veut exécu-terau moyen de cet instrument; l’inlégrale flQdqnbsp;comprend aussi le travail résistant qui provient dunbsp;frottement des parties de la machine, entre elles ounbsp;2. 48
-ocr page 798-,54 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
contre des corps étrangers, et de la resistance du
milieu dans lequel la machine est en mouvement.
Pour avoir égard, parexempJe, aux frottemens, il faut, d’après ce qu’on a vu dans Ie n° 568, ajouternbsp;a l’intégrale f'S.Qdq, provenant du travail resistantnbsp;proprement dit, utie autre integrale flf^ds, dansnbsp;laquelle f est Ie coefficient du frottement, N lanbsp;pression mutuelle des parties frottantes, et ds l’élé-ment de la courhe décrite par leur point de contact. Cette addition changera l’équation (fi?) ennbsp;celle-ci :
iSïWf* = fli?dp — flQdq — f'S.f^ds. ie)
II suit de la que quand une machine a atteint son état permanent, la quantité de travail flVdp, pro-duite pendant un temps donné, par les forces mou-vantes, n’est pas représentée en totalité par la partienbsp;utlle f'EQdq du travail resistant, laquelle partie estnbsp;toujours molndre que Ie travail moteur flVdp, denbsp;toute la quantité de travail correspondante aux frottemens et aux autres resistances. Une machine estnbsp;d’autant meilleure que Ie travail utile f'S.Qdq appro-che davantage d’etre égal au travail moteurnbsp;mals la pi’emière integrale ne peut, quelle que soitnbsp;la combinaison des parties de la machine, etre égalenbsp;a la seconde, ni, a plus forte raison, la surpasser.nbsp;Parmi les machines imparfaites, oü Ie travail utilenbsp;n’était qu’une trés petite fraction du travail moteur,nbsp;et OU la plus grande partie de celui-ci se trouvaitnbsp;absorbée par les frottemens, on peut citer, pournbsp;exeraple, l’ancienne machine de Marly : Ie travail
-ocr page 799-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;,55
moteur consistait eu une chute d’une partie consi-dérable des eaux de la Seine, et le travail utile etait l’élévation d’une ({uantite d’eau a une hauteurnbsp;qui était bien loin de compenser I’exiguite de sonnbsp;volume.
685. Les quanlites qui constituent essentiellement une machine sont la partie a laquelle sont appli-quées les forces mouvantes, celle qui est en contactnbsp;avec le corps qne Ton a pour objet de mouvoir ounbsp;de deformer, et la partie interme'diaire qui transmetnbsp;Taction des forces mou^ntes. Quand on a satisfaitnbsp;aux conditions de la solidite, il importe, pour Teco-norale des frals de construction et pour la diminution des frottemens, que la masse totale de la machine soit la plus petite possible; mais il J a unenbsp;autre consideration, qui exige que Ton augmente cettenbsp;masse, et qu’on ajoule aux trois parties essenliellesnbsp;dont elle se compose, une autre pièce qu’on appellenbsp;un volant, et qui consiste, en general, en un corpsnbsp;solide tournant autour d un axe fixe horizontal.
Les mouvemens des trois premieres parties d’une machine étant alternatifs ou revolntifs ^ la demi-somme 7 Imv* des forces vives qui s’y rapportenl,nbsp;après qu’elle a attaint son maximum, devient unenbsp;quantite periodlque; il en est de même, par consé-, quent, a Tégard du second membre de Te'quation (e);nbsp;en sorte que si la machine e'tait reduite a ses troisnbsp;parties essentielles, le travail moteur et le travail resistant, en comprenant dans celui-ci les effets desnbsp;frottemens, I’emporteraient alternativement Tun surnbsp;1’autre j et si les variations alternatives du travail mo-
,56 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
teur fl^dp, et de la partie f'S.fl^ds du travail resistant, n’élaient pas régle'es exacteraent sur lespe'riodes de la machine, la qnantité J^'Ï.Qdq de travail utile va-rierait continuelleraent. Or, pour la bonne execution des ouvrages que Ton veut effectuer au moyennbsp;d’une machine, il est indispensable, Ie plus souvent, que Ie travail utile approche, autant que possible , de 1’uniformité; et c’est a remplir cette condition que Ie volant est destine.
En effet, soient dm un éle'meiit de la masse du volant, et r sa distance a^l’axe de rotation; appe-lons (jo la vitesse angulaire autour de eet axe, commune a tous les élémens dm, et qui peut variernbsp;d un instant a un autre ; rco sera la vitesse absoluenbsp;de dm-, par conséquent, Ia somme des forces vivesnbsp;detoute la masse du volant aura pour valeur fda'^dm,nbsp;OU, ce qui est la même chose, Ie produit //tu*, en dé-signant par jW Ie moment d’inertie du volant par rapport a son axe, e’est-a-dire, l’intégrale fr*dm étenduenbsp;a sa masse entière. Si done on ajoute j au premier membre de I’equation (e), et si Ton supposenbsp;que la demi-somme 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;se rapporte aux trois
autres parties de la machine, on aura
¦i -f- f nbsp;nbsp;nbsp;—ƒ2 ƒNd!y ;
d OÜ Ton tire
en faisant, pour abréger,
ADDITION.
Or, on concoit que les variations de lt;y peuvent être réglées sur celles de cette qaantité R, de ma-nière que la variation totale de R —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;soit ré-
duite a de tres petites amplitudes, et que, par conséquent, Ie travail resistant solt a peu pres invariable dans l’état permanent de la machine : on concoitnbsp;aussi que, toutes choses d’ailleurs égales, les variations de la vitesse a du volant seront d’autantnbsp;molndres, que son moment d’inertie fjt, sera plusnbsp;grand.
686. Par l’addition d’un volant, la dépense de travail moteur nécessaire pour mettre la macliine ennbsp;mouvement et pour accroifre la force vive totalenbsp;jusqu’a ce qu’elle soit parvenue au maximum, senbsp;trouve augmentée; mais quand la machine est arri-vée a son état permanent, les masses de ses dilFé-rentes parties n’ont plus d’influence sur son travail,nbsp;si ce n’est celle de leur poids sur les frottemens.
Pendant Ie mouvement de la machine, s’il sur-vient un choc de ses parties entre elles ou contre des corps étrangers, et qu’après Ie choc les points denbsp;contact aient une vitesse commune dans Ie sens normal aux surfaces, il y aura diminution de force vivenbsp;dans Ie système; si les parties qui se sont choquéesnbsp;se séparent, en vertu de leur élasticité, il y aura encore perte de force vive, quand ces parties ne serontnbsp;pas parfaitement élasliques; et quand elles Ie seront,nbsp;il y aura perte de force vive dans la première partienbsp;du choc, puis une augmentation précisément égale anbsp;cette perte dans la seconde partie (n° 672). Par conséquent, pour ramener la machine a son état pcrma-
-ocr page 802-758 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAKIQUE.
nent, sans qu’il y ait»diminution dans la quantité de travail resistant, il faudra que les forces mouvantesnbsp;fassent une nouvelle dépense de travail moteur, sem-blable a celle qui a eu Heu a l’origine du mouvement, et égale a la moitié de la force vive perduenbsp;dans Ie choc. C’est pourquoi, indépendamment dunbsp;dommage que les chocs produisent dans les machines, il est encore nécessaire de les éviter, pournbsp;1’éconoraie des forces mouvantes.
687. En général, Ie travail résistant qui provient des frottemens et de Faction du milieu, est une quan-tité continuellement croissante ; pour qu’il y ait unnbsp;travail utile, ou, seulement, pour que Ie mouvementnbsp;de la machine soit entretenu, il est done nécessairenbsp;que la quantité de travail moteur croisse égalementnbsp;avec Ie temps, dans un rapport au moins égal a celui de l’accroissement du travail résistant. Si cela n’anbsp;pas lieu, Ie travail résistant finira par étre égal aunbsp;travail moteur : a eet instant, la demi-somme desnbsp;forces vives de tous les points du système sera nulle;nbsp;les vitesses de tous ces points seront zéro, et la machine s’arrêtera et se trouvera réduite au repos.
Aux frottemens et aux résistances des milieux qui produisent eet épuisement graduel de la force vive,nbsp;on peut encore ajouter la communication d’une par-tie du mouvement de la machine a ses supports, la-quelle partie va ensuite se perdre dans Ie sol sur le-quel la machine est établie. Cette communication nenbsp;pi'ovient pas seulement du défaut de solidité des sup-poi’ts; elle a aussi lieu en vertu de leur élasticité,nbsp;qui permet au mouvement de s’y propager de la
-ocr page 803-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;759
même niatilère que Ie son ; et il peut résulter de celte propagation une diminution de vitesse des parties denbsp;la machine, .semblable a celle qui serait produite parnbsp;la resistance d’un milieu J’ai donné im exemple denbsp;eet effet singulier, dans Ie mouvement d’un pendulenbsp;suspendu a rextrémité d’une verge élastique et horizontale, d’une longueur indéfinie (*).
Ouand on supprime l’action des forces mouvantes, et que Ie travail utile de la machine a aussi cessé ,nbsp;l’equation des forces vives se change en celle-ci :
A S/nv* = ^ S/nA:* — fiyNds ;
étant la somme des forces vives de tous les points du système a eet instant,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cette somme
a une époque subséquente, et yNds comprenant Ie travail qui provient des frottemens, de la ré.sis-tance du milieu et de la perte du mouvement pariesnbsp;supports. Or, ce dernier terme sera bientót égal anbsp;la force vive de la machine se trouveranbsp;complètement épuisée, et la machine cessera de senbsp;mouvoir, comme on l’a déja dit dans Ie nquot; 568-688. Quand un homme transporte son proprenbsp;poids, que j’appellerai O, a une hauteur verticale knbsp;au-dessus de son point de depart, la quantité de travail produite est exprimée par Uh, d’après la regienbsp;du n” 683 ¦ mais cette quantité donnei’ait une idéénbsp;. ^rès imparfalte des efforts musculaires qui ont éténbsp;faits, et de la force totale que eet homme a déve-
(¦'') Additions d la Connaissance des Tems pour l’an-
nce i833 , page 26.
-ocr page 804-’jGo nbsp;nbsp;nbsp;TllAlTÉ DE MÉCANIQUE.
loppée. II serait difficile d’en obtenir une raesure exacte; on peut seulement faire Yoir qu’elle doit sur-passer, souvent de beaucoup, la quantité précédente,nbsp;qui serait nulle si la hauteur h était zéro, quoique ,nbsp;certainement, il y ait une quantité de travail méca-nique correspondante a la marche d’un homnie surnbsp;un plan horizontal.
Dans cette marche, je suppose que fhomme ait d’abord Ie pied gauche en avant du pied droit ¦, sonnbsp;centre de gravité est alors abaissé, au-dessous de sanbsp;position naturelle, d’une quantité que je désignerainbsp;par g. En s’appujant sur son pied gauche, ets’aidantnbsp;du frottement de ce pied contre Ie sol, l’homme ra-mène son pied droit au niveau du pied gauche, puisnbsp;Ie pied droit devance Ie pied gauche, et va se posernbsp;sur Ie sol; ce qui fait un pas entier, compose denbsp;deux parties. Or, dans la première partie, l’hommenbsp;soulève son centre de gravité de la hauteur g, etnbsp;produit par la une quantité de travail égale a Hg; ilnbsp;imprime, au même instant, a ce point une vitessenbsp;horizontale, que je désignerai par a, a la fin dunbsp;premier demi-pas; ce qui répond a une autre quantité de travail équivalente a la demi-force vive
, en désignant par g la gravité. On devrait
encore ajouter a - —, la partie de la demi-somme des forces vives provenant des vitesses relatives denbsp;tous les autres points du corps (n° 56g); mais j’ennbsp;feral abstraction dans cette évaluation, qui ne peutnbsp;ètre qu’un apercu. Je supposerai aussi que Ie se-
-ocr page 805-'161
ADDITION.
cond demi-pas a lieu en vertu de la vitesse ac-quise a la fin du premier, et du poids du corps qui retombe sur le sol, de manière que, pendant le - second demi-pas, Thomme n’exerce plusnbsp;aucun effort, et que les vitesses verticale et horizontale, dont son centre de gravite se trouve encore animé a la fin du pas entier, soient detruitesnbsp;par le choc et le frottement de son pied droit contrenbsp;le sol. Dans cette hypothese , la quantite de travail de Thomme pendant le pas entier sera la somme
Tli -f- ^ nbsp;nbsp;nbsp;, ou n (e -(- a) , en appelant a la hau
teur due a la vitesse a, de sorte qu’on ait a' = aga.
II suit de la que dans un nombre n de pas egaux et semblables, la quantite de travail d’un homme ounbsp;d’un animal, portant un fardeau et marchant sur unenbsp;route horizontale, aura pour valeur nK(g-t-a), ennbsp;designant par R son poids FI augmente de celui dunbsp;fardeau. Si le poids total a été élevé verticalement anbsp;une hauteur h au-dessus du point de de'part, il fau-dra ajouter KA a la quantite 7zK a.); et si le fardeau est trainé sur une route, ou il eprouve un frottement qui soit représenté par une partie F de sonnbsp;poids, il en resultera une autre augmentation denbsp;travail égale a F/, en appelant I la longueur dunbsp;trajet.
68g. Dans le calcul des effets des machines en mouvement, il est souvenlgutile de distinguer lesnbsp;vitesses communes et les ^TOsses relatives de leursnbsp;differens points. Pour cela, soient toujours x, j,nbsp;z, au bout du temps t, les coordonnees du point
-ocr page 806-703 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCAtllQUE.
quelconque dont la masse esl m; a eet iustaot_, les
composantes de sa vitesse absolue seront^,
et, au bout du temps nbsp;nbsp;nbsp;les coordounées de
ce même point deviendront x dx , j dj , z 4- dz. Or, on peut decomposer Ie mouvement dunbsp;système, pendant l’instant dt, en un mouvement denbsp;translation et de rotation commun a tous ses points,nbsp;dans lequel leurs distances soient invariables, et ennbsp;des mouvemens particuliers oü ces distances variantnbsp;convenablement. J’appellerai d'x, d'j, d'z, les ac-croissemens de x,j, z, qui proviennent du mouvement commun, etd^x, d^j, dj, ceux qui résultentnbsp;du mouvement relatif de m, de sorte qu’on ait
dx =¦ d'x d^x, dj = d'j -f- d^j, dz = d'z-\-dj.
Pour ce point m, j’appellerai aussi v', w', les trois composantes de la vitesse commune qu’on re-gardera comme des fonctions dounées de t,x,j,z,nbsp;et qui seront
dj dl ¦
dx ~~dt ’
d'z
lit’
vd
u'
celles de sa vitesse relative seront aussi ~ , nbsp;nbsp;nbsp;^ •
dt ’ dt ’ dt’
On aura
dx
Tt
, . d X dj , , d-r dz , z
pour les composantes de sa vitesse absolue j et en dlöerentiant, il en résullera
-ocr page 807-i
i
¦^63
ADDITION.
ddx
~dF ’
ddj dtnbsp;dd^znbsp;dt~
du'
dt
dv'
dt
dw'
1t
pour les forces accélératrices de ce point m, suivant les axes des coordonnées; les dilFërentielles relativesnbsp;a t qui sont indiquées, étant prises par rapport anbsp;cette variable et aux coordonnéesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z, regardées
comme des fonctions de t.
Si oe point m est astreint a se mouvoir sur une surface qui peut êlre fixe ou mobile, mais dont la forme est invariable, il devra demeurer constam-ment sur cette surface, en vertu de sa vitesseabsolue,nbsp;et i on pourra aussi supposer qu’il j resterait cons-tamrnent, en vertu du mouvement commun du sjs-tème. En représentant par L = o, l’équation de knbsp;surface, L sera une tonction donnée des coordonnéesnbsp;de m , rapportées a des axes mobiles qui participentnbsp;au mouvement commun, et cette quantité pourranbsp;être changée en une fonction du temps et des coor*nbsp;données derapportées a des axes fixes, c’est-a-dire, en une fonction de t, x, j, z. L’équationnbsp;L = O' devra subsister, lorsqu’on y remplacera cesnbsp;quatre variables, soit par t-\- dt, X dx, j dy,nbsp;z-\~dz, dans Ie mouvement absolu de m, soit parnbsp;t-^dt, x-Fd!oc, y-\-d'y, z-\-d'z, dans Ie mouvement commun du sjstème. En négligeant les infi-niment petits du second ordre, on aura done simul-taiiément
-ocr page 808-TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
dL
dt
dx
{dx d^x')
dt
et, par conséquent,
dx
Cela posé, nous allons chercher la somme des forces vives dues aux vitesses relatives de tous lesnbsp;points du sjstème, et la comparer a la somme desnbsp;forces vives qui résultent de leurs vitesses absolues.
6go. Reprenons, pour cela, la formule générale du n° 551, de laquelle on a déduit 1’équalion [a) du.nbsp;n° 68o, et formons successivement les termes de cettenbsp;formule, relatifs aux différentes sortes de forces quinbsp;peuvent agir sur Ie système que 1’on considère.
Désignons d’abord par P une des forces extérieures et données; cTp étant la projection du déplacementnbsp;de son point d’application, sur sa direction, et ennbsp;regardant cette projection comme une quantité positive ou négative, selon qu’elle tombe sur la direction même de P ou sur son prolongement, orl aura,nbsp;comme dans Ie n° 681,
rn (XJ^x • Yjy -f- ZJ'z) = Vj^p,
pour la parlie de la formule citée, qui résulte de cette force P.
Soit aussi R faction inutuelle de deux points du
-ocr page 809-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;765
systènie dont les masses sont m et in'; appelons r la distance mm', dont R est unecertaine fonction; x,j,nbsp;z, 3c', y, z', étant les coordonnées de et m', onnbsp;aura
r* = (x — nbsp;nbsp;nbsp;_ j')* (z — z'y;
et si cTr exprime la vai’iation de r qui résulte de leurs accroissemens cTx, Jj-, J'z, S'oc', S'j', S'z', on auranbsp;aussi
r^r :={oc — x') {iS'x — ^x')
Les composantes de la force R appliquée au point m, seront
„X = ±
et celles de la même force appliquée au point m',
T* nbsp;nbsp;nbsp;'
i'Y' = ±
m!Z' = ±
d oü l’on conclut
YcTjr Z^z)
m' (X'cfx' Y'jy' Z'S'z') = d= RcT/’, pour la partie de la formule générale , provenant
-ocr page 810-,66 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
de la force R; Ie signe supérieur ou Ie signe inférieur ayant lieu, selon que cette force est répulsive OU attractive.
Si Ie point m est astreint a demeurer sur la surface dont on a repi’ésenté l’équation par L = o, dans Ienbsp;numéro précédent, et que l’on appeile co i’élémentnbsp;de cette surface auquel Ie point m répond au boutnbsp;du temps et g?U la résistance qu’il en éprouve,nbsp;cette force sera tiormale a la position actuelle de co;nbsp;on aura done pour ses composantes
dx^ nbsp;nbsp;nbsp;dj'^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dz
en falsant, pour abréger,
et si l’on fait aussi il en résultera wUcTm, pour Ie terme de la formule générale qui provient de 1» résistance »U.nbsp;Le facteur U exprimera cette résistance rappor-tée a l’unité de surface; t^'u sera la projection dunbsp;déplacement de m sur la normale a 1’élément a;nbsp;elle aura un signe ambigu , a cause du 7quot;adicalV, et Tonnbsp;regardera «Tm comme une quantité positive ou negative, selon que la projection du déplacepient de mnbsp;tombera sur la direction même de la résistance aU,nbsp;OU sur son prolongement.
-ocr page 811-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;767
Outre la resistance normale de la surface sur la-quelle le point 7« est assujetti a se mouvoir, 11 éprou-vera encore une resistance tangentlelle provenant du frottement contre cette surface; et si Ton designenbsp;Cette force par «F, et par lt;S's la projection du deplacement du point materiel m sur sa trajectoire, il ennbsp;resultera «FJ'j', pour le terrae correspondant de lanbsp;formule du n” 531.
(h)
D’après cela, cette formule pourra s’ecrire ainsi : = 2Plt;Jgt; ± SRcTr -f- 2a)U— Xagt;Flt;^s;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(
la somme 2 du premier membre repondant a tous les points du sjsteme, et les sommes 2 du secondnbsp;membre s’etendant, la première aux points qui sontnbsp;soumis a des forces motrices exterieures, la secondenbsp;aux actions mutuelles de tous les points du sjstemenbsp;prls deux a deux, la Irolslème et la quatrieme a tousnbsp;les èlémens des surfaces resistantes et frottantes. Celanbsp;posé , si I’obllgation d’une partie des points du sys-tèrae, de demeurer sur ces surfaces, est la seulenbsp;condition qui restreigne les mouveniens du systemenbsp;entier, on pourra maintenant considerer tous cesnbsp;points corame entièrement libres, et faire telle hypothese qu’ou voudra sur les variations cfx, cTy, j'z,nbsp;des coordonnees d’un point quelconque.
691. Je supposerai d’abord qu’on prenne
fPx = dx , jy = (fy, J'z = dz ; de sorte que le deplacement du point quelconque m
-ocr page 812-,68 nbsp;nbsp;nbsp;ÏIIAITÉ DE MÉCANIQUE.
soit celui qui a lieu efFectivement pendant l’instant dt. On aura, en même temps, S‘r= dr; et l’on rempla-cera ê'p, Su, ^s, par dp, du, ds, qui représententnbsp;les projections du deplaceraent reel du point m sulles directions des forces P , «U, ®F. En appelant v ,nbsp;Ia vitesse d’un point quelconque m, et observantnbsp;qu’on a
d‘z
1 equation (7^) deviendra
= IVdp ± %Kdr nbsp;nbsp;nbsp;^coVdu —
En integrant, on aura done
=f^Vdp drf2Rdr J SaUt/w — ƒ'ï.ceVds k étant la valeur initiale de e, et les integrales com-mencant a i’origine du mouvement.
Le terme f'S.Vdp comprendra Ia partie du travail moteur qui rëpond au poids du système ; et si Fonnbsp;appelle n ce poids, et ^ la hauteur verticale dont lenbsp;centre de gravitë sera tombé pendant le temps t,nbsp;cette partie sera égale a Of.
Lorsque les distances des points du système que l’ou considère demeureront inva-riables pendant lenbsp;mouvement, on aura t/r = o , et le terme /’SRtfrnbsp;disparaitra de 1’équation (i). S’il s’agit d’un fluide,nbsp;ce terme comprendra les attractions ou répulsionsnbsp;mutuelles de ses points, qui s’étendent a de grandes
-ocr page 813-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;769
distances; il comprendra aussi les actions mutuelles qu’onappelleproprementforces moléculairesnbsp;qui ne s’etendent qua des distances insensibles, et quinbsp;produisent les pressions interieures, auxquelles onnbsp;n’a point eu égard en formant I’equation (i). La valeurnbsp;de cette integrale/’2Rr/r dependra du changement denbsp;forme et des condensations ou dilatations du fluidenbsp;pendant son mouvement; et pour les tres petites variations de densite qui ont lieu dans le liquide , ellenbsp;pourra varier dans de tres grands rapports , a raisonnbsp;des forces moleculaires ou des pressions interieuresnbsp;qui en resultent (n° 076).
Les sommes 2«U£/m et 20)?^/^ comprises sous les deux dernieres integrales, sont elles-memes des in-te'grales doubles etendues a tous les élémens co desnbsp;surfaces résistantes et frottantes. Si la partie du sjs-tème qui frotte contre une de ces surfaces est un corpsnbsp;solide, la force sera indépendante de la vitesse denbsp;ce corps, et proportionnelle, pour cbaque éle'ment co,nbsp;a la pression correspondante, laquelle est égale etnbsp;contraire a la résistance coU. Si cette partie frottantenbsp;du sjstème est un fluide, la force coF dépendra de sanbsp;vite.sse relative , et sera indépendante de la pressionnbsp;(n° 456). Loi’sque la surface dont L = o est 1 equation , sera immobile, la projection du déplacementnbsp;de Jn sur la normale a cette surface sera nulle, puisquenbsp;le point m est assujetti a demeurer sur cette surface ;nbsp;on aura done du = o; ce qui fera disparaitre l’inté-gralefl,co\]du; et si l’on fait, de plus, abstraction dunbsp;frottement, réquatlon(i) se réduira a 1 equation ordinaire des forces vives.
2. nbsp;nbsp;nbsp;49
-ocr page 814-nrjo nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
692- Prenons actuellement
de manière que les déplacemens des points du sys-tème que suppose l’équatioa (k), soient leurs déplacemens relatifs. Désignons par d^p, dju, d^s, les projections des |déplacemens relatifs des points oü sont appliquées les forces P, U, F, sur leurs directions.nbsp;Les valeurs de S'p, ^u, ds, qui répondent a cellesnbsp;de J'x, Jy, cTz, que nous employons, seront d^p,nbsp;d^Ufd^s. De plus, les autres parties d'x, d'j, d'z,nbsp;des différentielles totales dx, dj, dz, n’influant pas,nbsp;par hypothese, sur les distances mutuelles des pointsnbsp;du syslème, cTrse changera dans la diflférfentielle dr,
comme dans Ie numéro précédent. L’équation Qi) deviendra done
d,z)
= 2Pf?^p dz nbsp;nbsp;nbsp;— ^aFd^s.
Si Ton appelle la vitesse relative du point rn, dont d X d 'Y' d z
les composantes sont -y- , nbsp;nbsp;nbsp;, on aura-
dz\‘ \dt) '
ddi
{.dtj ^ \ dl J et, en difïérentiant,
ddj
En vertu des equations (ƒ), on aura done
-ocr page 815-ADDITION.
d'z
dv' , nbsp;nbsp;nbsp;, dw'
d.z.
D’ailleurs, si Ton nietc?^.r, d^f,djz, dans I’expres-sion de J'u du n” 6go, pour avoir celle de d^u , on aura
d.u:
quantile nulle, en vertu del’équation (g). Au mojen de ces valeurs, I’equation {k) prendra la forme
'-d.Zm^; Zm(J^d,x i^dj i^j d,z ) = 2Pf/^p db 2Rö?r — lEaFd^s ;nbsp;et, en integrant, il en re'sulteranbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
(t)
iXmv;—^l.mk;=:fX?d^p±:fXKdr—f2a)Fds
étant la valeur initiale de v^, et les integrates com-niencant a I’origine du mouvement.
6g3. Cette equation (Z) fera connaltre I’accroigse-nient, pendant le temps t, de la demi-somme des forces vives, dues aux vitesses relatives de tous lesnbsp;points du système.
En faisant directeraent dans la formule générale du nquot; 531, 1’hjpothèse qui nous a conduits a I’equa-tion (Z), c’est-a~dire, en y mettant d^x, d^j,d,z,nbsp;au lieu de S'x, iz, on aura
49-
-ocr page 816-772 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
5 ^,7-h-Jr d,z )
OU bien , d’après ce qui précède, i d. mv'
=2«[(x _^)^,a: (Y-^)/,r (Z-^)ö?,z]i
la somme 2 du second menibre s’étendant a toutesles forces qui agissent sur les points du système, excepténbsp;les forces provenant des resistances normales des surfaces fixes OU mobiles, que les valeurs prises pour Sx,nbsp;ê'j, S'z, ont la propriété de faire disparaitre. Or, sinbsp;i’on appelle 11 Ia force dont les trois composantesnbsp;sont
et d^h la projection du déplacement relatif de sou point d’application sur sa direction, on aura
selon que cette projection dji tombera sur la direction même de la force H, ou sur son prolongeraent. Done, en conservant H et dji dans Ie premier cas, etnbsp;emplojant L et d^l dans Ie second, on en conclura
la somme llAdJi s’étendant a toutes les forces mou-
-ocr page 817-ADDITION. nbsp;nbsp;nbsp;773
Tantes du système, et la somme Ihd^l a toutes les forces résistantes.
Cette dernièi'e equation n’est autre chose que l’é-quation (l) presentee sous une forme différente. En la comparant a I’equation (rfj, on voit que Ie principenbsp;des forces vives a encore lieu a l’égard des vitessesnbsp;relatii^s des points du système, telles qu’elles ontnbsp;été deTinies dans Ie n° 68g, pourvu que 1’on rem-place les forces données P et Q, par d’autres forces Hnbsp;et L, qui dependent des premières et du mouvementnbsp;commun du système.
Ce théorème est du a M. Coriolis. II peut être employé utilement dans beaucoup de questions étran-gères a ce traité de Mécanique rationnelle, et pour lesquelles nous renverrons au mémoire de l’auteurnbsp;sur Ie principe des forces vices dans les mouvemensnbsp;relatifs des machines {*).
694* Le terme JllKdr, qui provient des forces moléculaires, est le même dans les deux équationsnbsp;(ï)et (/); le plus souvent, le terme qui répond auxnbsp;frottemens est aussi le même dans le mouvement ab-solu et dans le mouvement relatif du système, et nenbsp;change pas, par conséquent, en passant d’une equation a l’autre; alors, en retranchant la seconde denbsp;ces équations de la première, on aura
4 Imfo—. V*)— Smifo—A'/)=yiSïP{dp — dfo)
n Journal de VÉcole Poljlechnique, 21' cahier.
-ocr page 818-•574 nbsp;nbsp;nbsp;TRAITÉ DE MÉCANIQUE.
Si les foi'ces P se réduisent aux poids des différentes parties du sjstème; que l’on appelle n Ie poids total , et la hauteur verticale que décrit son centrenbsp;de gravité pendant Ie temps t, dans Ie mouvementnbsp;commun a tons ses points, il est aisé de voir quenbsp;l’on aura aussi
/2P {dp — rfp) = n^'.
De plus, s’il n’y a qu’une seule surface résistante, et que ce soit, par example, un plan qui se meutnbsp;parallèlement a lui-mème, on pourra prendre, pournbsp;Ie mouvement commun du système, Ie mouvementnbsp;donné de ce plan, car il satisfait aux deux conditionsnbsp;du n° 68g : il ne changera pas les distances mutuellesnbsp;des points du système, et il n’empêchera pas les pointsnbsp;qui sont en contact avec ce plan mobile, de demeurernbsp;a sa surface. D’ailleurs, il est évident que ce mouvement étant perpendiculaire au plan mobile, il n’in-fluera aucunement sur les vitesses relatives des pointsnbsp;qui glissent sur ce plan, non plus que sur les tra-jectoires qu’ils y décrivent; d’oü il résulte que Ienbsp;travail resistant dü au frottement contre ce plan, seranbsp;Ie même dans Ie mouvement absolu et dans Ie mouvement relatif, corame Ie suppose l’e'quation (m).
Pour simpliüer encore cette equation, je suppose que Ie mouvement du plan resistant soit uniforme ;nbsp;en sorte que tons ses points décrivent des perpendi-culaires a sa position initiale, avec une vitesse commune, qui sera rendue, par un moyen quelconque,nbsp;invariable et indépendante de Faction du systèmenbsp;sur ce plan. Ses composantes v! ^ sgt;', w', seront cons-
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ADDITION.
tantes, et Ton aura
Eu désignant celte vitesse par a, et par ct Tangle que sa direction fait avec celle de la pesanteur, onnbsp;aura aussi
= at cos ct.
Soit, en outre, Q la pression exercée, au bout du temps t, sur la surface entière du plan donné, et dansnbsp;Ie sens de Ia vitesse a. Le travail resistant qui rë-pond a cette force prise en sens contraire de sa direction, c’est-a-dire, a la resistance du plan, seranbsp;—f()adt, pendant la durée du temps t, en supposantnbsp;que Tintégrale s’ëvanouisse avec cette variable. Ennbsp;faisant passer le facteur a en dehors du signe f, nousnbsp;aurons done
J^co\]du = •— afQdt,
pour la valeur du dernier terme de Téquation (m), laquelle deviendra
l:Em{t—k;)—k^m{(^*—v;)-\-natcosa=za/Qdt. (n)
La vitesse est la re'sultante de v et de la vitesse a prise en sens contraire de sa direction; si done, orinbsp;représente par s, Tangle que fait la direction de lanbsp;vitesse v avec celle de «, on aura
V* = t»’ — 2a9 cos e -j- nbsp;nbsp;nbsp;;
et si Ton désigne par cT la valeur initiale de e, on
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aura de même
A/ = A* — 2öA cos dT lt;2“; d’ou il resulte
^ 1m(k^ — A/) = a Imk cos ^ — j a^lrn ,
\ nbsp;nbsp;nbsp;= a 'S.mv cos e —nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j
ce qui change l’équation (72) en celle-ci ,
S/nAcoscT — Smc cos ê Oicos a = f(^dt, (o)
après qu’on a supprimé Ie facteur a commun a tous ses termes.
Les sommes S/wA cos cT et 27necos e expriment, au commencement et a Ia fin du temps t, les quant! tésnbsp;de mouvement de tous les points du sjstème , dansnbsp;Ie sens perpendiculaire au plan donnë; Ie produitnbsp;cos a est la quantité de mouvement produite sui-vant la même direction par Ie poids n du système,nbsp;pendant la durée du temps t; et l’intégrale fQdtnbsp;est la quantité de mouvement détruite pendant cenbsp;temps par la resistance du plan donné. Or, il estnbsp;évident que cette dernière quantité doit être égale anbsp;l’excès de la première somme sur la seconde, aug-menté de la quantité 11^ cos a; en softe que l’équa-tion précédente, qui exprime cette égalité, peut êtrenbsp;regardée comme une verification de notre analyse.
695. Lorsque la vitesse A de chaque point du système se changera brusquement dans la vitesse v, l’action du système sur Ie plan donné sera une percussion ; pendant sa durée trés courte , on pourra
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négliger I’etTet Wt cos a de la pesanteur; et la quantile de mouvement détruite par le plan sera Texces denbsp;link cos cT sur quot;S-mv cos e.
Si le systeme est un corps solide situé au-dessus du plan, et qui demeure juxta-pose a sa surface aprèsnbsp;le choc, la composante pcosê de la vitesse psera lanbsp;même, a cet instant, pour tous les points du corps,nbsp;et égale a la constante a-, en differentiant I’equa-tion (o) par rapport a «, on aura done
n cos et = Q •
et, en effet, la vitesse du plan étant invariable, par hypothese, il faut que sa resistance detruise inces-samment les accelerations de la gravite, qui auraientnbsp;lieu perpendiculairement a sa surface; il faut donenbsp;que cette force soit égale et contraire a la composante du poids n suivant cette direction, et que lanbsp;pression Q soit égale a cette composante.
Onpeutremarquer que, quand Tangle ct est oblus, la valeur précédente deQale signe—.Mais onasupposénbsp;plus haut que la pression exercée sur ce plan étaitnbsp;dirigée dans le sens de la vitesse a; et, si le contraire avait Hen, il faudrait changer le signe de Qnbsp;dans toutes les equations précédentes. Or, la pression Q s’exerce efl’ectivement en sens contraire de lanbsp;vitesse a, lorsque Tangle ct est obtus; la valeurnbsp;de Q est done alors — 11 cos a , ou, aulrement dit,nbsp;cette valeur est toujours fl cos a, abstraction faite dunbsp;signe.
696. L’équation (o), évidente en elle-même, peut
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servir a determiner la pression d’une veine fluide en mouvement sur un plan AB (fig. 67), animé de lanbsp;vitesse a perpendiculaire a ce plan, et donl la direction fait, avec celle de la pesanteur, un angle a.
Pour fixer les idees, supposons que Ie liquide sorte d’un vase par un orifice horizontal, et qu’il forme,nbsp;au-dessous de la contraction de la veine (n® 676), unnbsp;cjlindi’e vertical dont tous les points ont une vitesse commune et verticale, que nous désigneronsnbsp;par y. Supposons aussi que Ie niveau du liquidenbsp;soit entretenu a une hauteur constante dans Ienbsp;vase; ce qui rendra la vitesse y indépendante dunbsp;temps.
Jusqu’a une section horizontale CD, faite a une petite distance au-dessus du plan AB, la veine con-servera sa forme cjlindrique et sa vitesse y; ellenbsp;s’étendra ensulte sur ce plan, et finira par Ie débor-der. Au bout d’un certain temps, Ie fluide parvien-dra a un état permanent, dans lequel la vitesse denbsp;chaque molecule ne dépendra plus que du lieunbsp;qu’elle occupe, et oü la pression en un point quel-conque du plan AB sera aussi indépendante dunbsp;ternps. C’est dans eet état qu’il s'agira de déterminernbsp;la pression totale Q, exercée sur la surface entièrenbsp;du plan.
La partie de cette pression due au poids du li-qjuide, sera la composante de ce poids, perpendiculaire au plan AB, defalcation faite de la partie de ce même poids, qui est soutenue par les parois du vasenbsp;d’oü Ie liquide s’écoule. Comme il sera toujours facile d’y avoir égard, dans chaque cas particulier.
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nous en ferons abstraction, et nous ferons, en consequence, 11:2=0, dans 1 equation (o). II est evident qu’on pourra aussi, dans les sommes quot;Xmk cos jJ' etnbsp;Imv cos Ê, ne pas tenir compte des molecules du liquide situees au-dessus de CD, puisqu’elles conser-vent toujours la mêrae vitesse, ce qui fait dispa-raitre la difference de ces deux sommes. Enfin, si lenbsp;diamèlre de la veine fluide est tres petit, I’epaisseurnbsp;de la couche liquide sera aussi tres petite, a unenbsp;petite distance autour de I’axe de la veine. A cettenbsp;distance, les vitesses relatives des points de la couche seront sensiblement paralleles au plan AB, dansnbsp;toute I’epaisseur de la couche, ou, ce qui est lanbsp;même chose, leurs composantes perpendiculairesnbsp;a ce plan seront egales a a. De plus, cette partlenbsp;du fluide comprise entre AB et CD sera beaucoupnbsp;plus conside'rable que la partie voisine de I’axe de lanbsp;veine, si la surface du plan AB est trés grande parnbsp;rapport a la section CD; on pourra done alors prendre a, sans erreur sensible, pour la composantenbsp;V cos g de la vitesse v de chaque point du fluide con-tenu entre AB et CD.
Cela posé, soit C'D' une auti'e section de la veine fluide, faite au-dessus de CD, et telle que le volumenbsp;compris entre CD et C'D' soit equivalent an volumenbsp;de fluide compris entre AB et CD. Appelons 6 le tempsnbsp;que le premier volume du liquide emploie a traversernbsp;la section CD et a se changer dans le second volume.nbsp;Supposonsque les sommes quot;Emkco% S' et Smecos g, denbsp;lequation (o), etendues a tous les points du secondnbsp;volume, se rapportent au commencement et a la fin
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du temps ö. Au commencement, tous ces points etaient situés au-dessus de CD, et avaient, consé-quemment, une vitesse y, faisant un angle a avecnbsp;la vitesse a; pour un point quelconque m, on anbsp;done
k =z y ^ cT = a, k cos S' — y cos a.
A la fin du temps ö, on a, comme on vient de Ie dire,
V cos e. = a,
pour un point quelconque m du liquide contenu entre AB et CD. Si done on appelle fji la masse de cenbsp;liquide, il en résultei’a
D’ailleurs, la pression Q étant constante, l’inté-grale fQdt est égale au produit Q0 , pour la du-rée du temps 0; d’après l’équation (o), nous au-rons done
f^{y cos a — a) = Q9.
Solt n Ie nombre de fois que Ie temps 6 est contenu dans un temps t quelconque ; Uf/. sera la masse du liquide qui traversera la section CD pendant Ienbsp;temps t. Maïs cette masse sera aussi ^cyt, en appelant p la densité du liquide, c l’alre de la section CD , et observant que y est la vitesse constantenbsp;de l’écoulement a ti’avers cette section; on aui’a,
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•jSi
par consequent,
fcyt,
si Ton mulliplie I’e'quation précédente par n, que Ton y substitue cette valeur de nju^, et qu’on sup-prime ensuite le facteur t, commun a tons ses terraes,nbsp;on a finalement
Q = pcy ( y cos a — a) ,
pour la valeur de la pression qu’on se proposait de determiner.
On devra se rappeler qne cette formule suppose Tangle a aigu; quand il sera obtus, il faudra, commenbsp;on Ta dit plus haut, changer ie signe de Q; en sortenbsp;que Ton aura alors
Q = pcy{y cos a. -f- a).
Ces deux expressions de Q supposent aussi que le plan AB est entièrement reconvert par la veine fluidenbsp;epanouie sur sa surface; ce qui exige que a. ne soitnbsp;pas un angle droit, et, qu’en general, il s’ecarlenbsp;sensiblement de go°. Quand le mouvement du plannbsp;est vertical, on a a = o, ou a = 18o°, et, conse-quemment,
le signe supérieur ayant lieu lorsque le plan se meut dans le sens de la pesanteur, et le signe inférieurnbsp;dans le cas contraire. Si Ton a rt = o, et qub y soit
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