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EXTRAIT DU REGLEMENT.
Art. 14. Le Conseil désigne les ouvrages a publier, et choisit les personnes les plus capables d’en preparer et d’en suivre lanbsp;publication.
Il nomme, pour chaque ouvrage a publier, un Commissaire responsable , chargé d’en surveiller l’exécution.
Le nom de 1’Éditeur sera placé a la tête de chaque volume.
Aucun volume ne pourra paraitre sous le nom de la Société sans 1’autorisation du Conseil, et s’il n’est accompagné d’une déclara-tion du Commissaire responsable, portant que le travail lui a parunbsp;mériter d’etre publié.
Le Commissaire responsable soussigné declare que l’Édition préparée par M. C. Moreau de la Bibliographie des Ma-ZARiNADEs, lui a paru digne d’être publiée par la Sociéténbsp;DE l’Histoire de France.
Fait a Paris, le 30 avrü 1850.
Certifie,
Lc Secrétaire de la Société de l’Histoire de l'rance,
J.
^|SN0YERS.
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Les grands catalogues de livres relatifs a l’histoire de France comprennent tous des listes plus ou moinsnbsp;étendues de Mazarinades; mais ces listes sont toujoursnbsp;fort incomplètes : elles ne contiennent guère que desnbsp;litres i'éduits, qui ne peuvent pas aider Ie travailleurnbsp;dans ses recherches; on y trouve a peine quelquesnbsp;renseignements sur les auteurs, sur l’origine et Ie ca-ractère des pamphlets, sur la pensee politique qui lesnbsp;a dictés, sur les rapports de polémique qui existentnbsp;entre plusieurs, sur les différentes editions qui en ontnbsp;été faites, enfin sur les obstacles que Taction de lanbsp;justice a opposes a leur publication. Rédigées d’aprèsnbsp;des collections parliculières, elles affectent la méthodenbsp;que les possesseurs avaient appliquée dans Ie classe-menl des pieces. Ainsi, l’ordre chronologique a éténbsp;adopté pour Ie catalogue de La Vallière; et l’arrange-ment des cartons de M. Leber résulte d’une combi-naison des matières et des dates.
Le père Lelong et ses savants continuateurs n’ont pu que se conformer au plan général sur lequel a éténbsp;concu le laborieux édifice de leur Bihliothèque : ils ontnbsp;suivi l’ordre chronologique. Leur liste est, de loutes,nbsp;la plus étendue sans contredit; elle comprend mille
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quatre cent trente-trois Mazarinades. Les litres sont en general exacts, les notes nombreuses et parfoisnbsp;assez développées. Pourtant, ce n est pas encore la unnbsp;travail complet; ce n est pas même un travail suffisant.nbsp;La science et l’attention des auteurs n’ont pu Ie dé-fendre d’un peu de confusion; et dans la confusion, ilnbsp;s’y est glissé quelques doubles. II me serail facile, d’ail-leurs, d y signaler des lacunes énormes et des erreursnbsp;considerables. Enfin , les reproches que j’ai fails auxnbsp;listes des catalogues, je les ferai a celle de la Biblio-thèque historique, avec Ie même fondement, quoiquenbsp;dans ujie autre mesure.
Je ne crois pas m’avancer trop en disant que jus-qu’ici on n’avait pas encore étudié les Mazarinades dans leur ensemble; qu’on s’était contenté d’appréciernbsp;isolément celles que 1’on avait rencontrées, sans lesnbsp;chercher peut-être; qu’on s’était borné a quelquesnbsp;anecdotes vérifiées avec peu de soin, a quelques juge-ments acceptés sans controle, et qu’ainsi la biblio-graphie des pamphlets de la Fronde était un travail anbsp;faire en quelque sorte tout entier.
Que sait-on des Mazarinades au dela de ce que Naudé nous en a appris dans sou Mascurat? Presquenbsp;rien. Le Mascurat, cependant, n est qu’une défensedunbsp;cardinal Mazarin contre les pamphlétaires. Naudénbsp;n’envisage qu’a ce point de vue les publications desnbsp;frondeurs, si ce n’est qu’il en apprécie quelquefois lanbsp;valeur purement littéraire; et a cause de cela, il ennbsp;négligé le plus grand nornbre. D’ailleurs, la premièrenbsp;édition du Mascurat est d’aout ou de septembre 1649;nbsp;la seconde, du commencement de 1650, c’esl-a-direnbsp;qu’il n’a pu y être question que des pamphlets publiésnbsp;pendant le blocus de Paris, et tout au plus quelquesnbsp;mois après. INousn’avonssur les trois dernières annéesnbsp;de la Fronde que les renseignements épars dans les mé-
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INTRODUCTION.
moires du temps, dans quelques ouvrages de critique ou de polemique et dans les pamphlets eux-memes.
Aussi, toutes les questions qui se rattachent aux Mazarinades, sont-elles restees fort incertaines. Onnbsp;s’est accoutume a dire que les pieces qui ont parunbsp;pendant les luttes de Mazarin contre le Parlement etnbsp;centre les princes, doivent être au nombre de septnbsp;ou huit mille. Pourquoi? Interprète des écrits dunbsp;temps en compte huit cents a la fin de mars 1649.nbsp;Naudé parait accepter ce chiffre: il dit sept a buit cents.nbsp;Guy-Patin , dans une lettre du \ 5 mars, ne parle quenbsp;de cent cinquante; ce n’est évidemment pas assez.nbsp;Dans \Adieu et désespoir des auteurs, il est dit troisnbsp;mille cinq cents; c’est trop. Prosper Marchand, dansnbsp;son Dictionnaire, au mot Anti-désintéressé, a adopténbsp;les calculs qui suivent : du 6 janvier au \quot; mars, deuxnbsp;cent quatre-vingt-six pièces; du 1‘”^mars au 20, centnbsp;soixante-quatorze; du 20 mars au 1quot; avril, deux cents.nbsp;Je ne sais pas oii il a pris ce dernier chifFre; rnaisnbsp;certainement les deux premiers sont empruntés auxnbsp;deux Lettres d'un gentilhomme suédois, avec une legére transposition. Le gentilhomme suédois donne, ennbsp;elFet, deux cent quatre-vingt-quatre pièces au \ mars,nbsp;et au vingt, cent soixante-seize. 11 existe une lettre dunbsp;sieur IjiJleur, qui contient une liste de cent dix pamphlets au 9 février 1649; mais cette liste fait a peunbsp;prés double emploi avec celle de la première Lettre dunbsp;gentilhomme suédois. Deux ans après, en 1651, l’au-teur anonyme du Vrai caractère du tjran n’annon-cait pas moins de onze mille pièces; mais dans unnbsp;autre pamphlet de la même date , les Derrdères convulsions de la monarchie, on s’en tient a dix-huitnbsp;grands volumes; ce qui, d’après les calculs les plusnbsp;exagérés, ne pourrait jamais faire plus de douze anbsp;quinze cents Mazarinades.
-ocr page 14-JV nbsp;nbsp;nbsp;liNTKODUCïlON.
Voila toutes les données qu’il m’a été possible de recueillir. Sans doute il n’y a point a en tirer de consequences absolues; cependant on peut remarquer quenbsp;revaluation la plus élevée qui se puisse accepter pournbsp;Ie temps du blocus, est de buit cents. Le total desnbsp;chiffres adoptés par Prosper Marchand ne monte qu’anbsp;six cent soixante; et les deux Lettres du gentilhommenbsp;suéduis, qui méritent le plus de confiance, puisqu’ellesnbsp;contiennent les litres des pieces, ne présentent qn’unenbsp;somme dequatre cent cinquante pamphlets jusqu’a lanbsp;date du 20 mars.
Comptons mille Mazarinades pour toute l’année, a cause des actes ofFiciels, tels que declarations, edits,nbsp;ordonnances , arréts, qui n’ont pas été relevés dansnbsp;les Lettres avec toute l’exactitude possible, et aussi anbsp;cause des plus insignifiants libelles, qui ont pu étrenbsp;négligés. Quelque envie qu’en eussent les plus hardisnbsp;comme les plus obscurs pamphlétaires, la presse nenbsp;put pas vivre longtemps, après la paix de Saint-Germain , dans la liberté sans frein qui lui avail éténbsp;accordée pendant ie blocus. La justice, qui avail con-senti a fermer les yeux, les ouvrit. Le Parlement len-dil des arréts; et le lieutenant civil lit saisir les pamphlets, arrêter les libraires, les imprimeurs , les colporteurs, Ce fut un moment delutte très-vive enlre lesnbsp;premiers efforts de fordre, pour reprendre l’empire,nbsp;et les dernières tentatives de la licence, pour mainte-nir sa possession; mais ce ne fut qu’un moment. 11 ynbsp;eut ceitainement des publications frondeuses après lanbsp;paix; il y en eut de violentes, de grossières, de cy-uiques; il y en eut de très-remai quables a des litresnbsp;divers; raais il y en eut peu. Done, en admetlantnbsp;même le chiffre de ïInterprète des ecrits du temps, jenbsp;ne crois pas qu’on doive porter beaucoup au-dessusnbsp;de mille le chiffre des Mazarinades pour l’année 1649.
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Cette année pourlaotne fut ni la moins active, nila nioins feconde. Ainsi, en calculant que la Fronde , dansnbsp;ses diverses phases, de janvier 1649 a octobre 1652,nbsp;a produit quatre mille pièces environ , on ne doit pasnbsp;étre très-loin de la vérité. L’essai de bibliographic quenbsp;je public , après des recherches poursuivies sans re-lacbe depuis buit ans, contient moins de quatre millenbsp;litres.
Mais je ne compte, ni, dans les journaux, lous les numéros qui ont suivi Ie premier, ni, dans les pamphlets, toutes les suites et les editions successives quinbsp;ont conserve les mémes litres , ni, dans les actes ofFi-ciels, ceux qui ont été enregistrés par la Chambre desnbsp;Comptes OU par la Cour des Aydes, quand ils l’avaientnbsp;été déja par Ie Parlement. Or, ce n’est pas exagérernbsp;que d en porter Ie nombre a sept ou buit cents, peut-être mille.
J’ai rencontré, il est vrai, quatre-vingt-deux litres qui n’ont pas pu avoir de rang dans mon travail; lesnbsp;uns, paree qu’ils désignenl des pamphlets qui ontnbsp;échappé a toutes mes recherches; les autres, pareenbsp;qu’ils ont été tout simplement empruntés a la Gazette.nbsp;Mais parmi les premiers, il en est quelques-uns qui menbsp;paraissent inexacts, et qu’ii faudrait peut-étre appli-quer a des pièces qui m’ont passé sous les yeux; d’au-tres pourraient bien appartenir a des Mazarinades de-roeurées manuscrites. Je n’avais point a m’occupernbsp;des derniers
La collection du due de La Vallière , la plus curieu-sement faiie, puisqu’elie avail été commencée par Se-
* Cepeiidant pour ne rien négliger, je les ai rccueiUis et portés , tous, aux places que leur assignait l’ordre alphabétique. Mais je les ai marquésnbsp;d’un astérique. Ainsi on les treuvera toujours facilement, sans qu’il soitnbsp;possible de les confondre avec les painpblets que j’al vus, touebés, lus,nbsp;el dont je puis cerlifier 1’exislencc.
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INÏHODUCTION.
cousse, était aussi la plus norabreuse de toutes celles qui ont été classées avec quelque méthode. Elle senbsp;composaitde soixante-sept cartons. A cinquante piecesnbsp;par carton, elle n’en aurait encore donne que troisnbsp;mille trois cent cinquante; a soixante, quatre millenbsp;vingt. Mais soixante, cinquante même sont desnbsp;moyennes évidemment trop fortes. II est tel pamphlet,nbsp;VHistoire de la prison de M. le prince, par exemple, quinbsp;remplirait presque, a lui seul, un carton. Je supposenbsp;d’ailleurs que la collection avail été scrupuleusementnbsp;purgée de tons les doubles.
On comprend que Naudé n’a pu, que par une exa-gération poétique, parler des Mazarinades de 1649 comme d’essaims de mouches ou de frêlons qu’au-raient engendrés les plus grandes chaleurs de l’été :nbsp;quiim sit muscarum et crabonum, quum calet maxime.nbsp;Il cite, quelque part, un écrivain du Pont-Neuf qui anbsp;publié, a lui seul, jusqu’a six pamphlets dans un jour;nbsp;et cependant il ne fait pas difEculté d’accepter, pournbsp;le temps du blocus de Paris, le chiffre de sept ou huitnbsp;cents. Ailleurs, pour prouver la fécondité des pam-phlétaires, il dit qu’on a vu paraitre trente libellesnbsp;par semaine. A ce compte, il n’y en aurait eu quenbsp;trois cent soixante jusqu’a la paix de Saint-Germain.
.4u reste, j’aurai occasion de démontrer que les Mazarinades n’ont pas toutes été imprimées. Loin de la;nbsp;comptez qu’un quart, peut-etre, est resté manuscrit.
Je ne prétends certainement pas être arrivé, par ces calculs, a déterminer d une manière positive le nombrenbsp;des pamphlets de la Fronde; j’ai seulement voulunbsp;montrer que je ne me suis pas arrêté, dans mes recherches, faute de patience; que j’ai pu croire monnbsp;travail a peu prés aussi complet que possible, dansnbsp;l’état des études sur les Mazarinades; et qu’il m’estnbsp;permis de le présenter avec quelque confiance. Du
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INÏRODL'CTION.
moins esl-il vrai qu’il n’existe point de collection , point de livre, qui aient pu me servir de guide et denbsp;modèle. Ce sera mon excuse.
moires
Le cardinal de Retz a dit, quelque part, dans ses Me'-« II y a plus de soixante volumes de pieces composées dans le cours de la guerre civile; et je croisnbsp;pouvoir dire, avec vérité, qu’il n’y a pas cent feuilletsnbsp;qui méritent qu’on les Use. » Le père Lelong n’en anbsp;conclu qu’une chose : c’est qu’apparemment, le cardinal ne faisait cas que des pamphlets qu’il a publiésnbsp;lui-même, et qui, en effet, ne coraprennent guèrenbsp;moins de cent feuillets. Je ne souscris pas tout a fait anbsp;cette conclusion, assez méritée pourtant; car je menbsp;souviens que le cardinal de Retz a loué aussi, dans sesnbsp;Mémoires^ les pieces que Caumartin, Patru, Portailnbsp;ont écrites pour lui; mais je crois que son jugementnbsp;general sur les Mazarinades est trop sévère. II est vrainbsp;que les publications de la Fronde ne sont ni aussinbsp;vives, ni aussi spirituelles que les pamphlets de lanbsp;régence de Marie de Médicis; cornme ces pamphletsnbsp;n’ont ni l’originalité, ni l’acreté, ni la verve des libel-les de la Ligue. H y a, dans cette succession de temps,nbsp;un mouvement très-sensible de dégénérescence. Lanbsp;cause s’en découvre aisément; elle est dans l’abaisse-ment des intéréts, qui a eu, pour consequence immé-diate, I’affaiblissement des pgssions.
Mais il faut dire, cependant, que la Fronde a puhlié des pièces très-amusantes, très-gaies, qu’on peut lirenbsp;encore; des pièces très-liardies, très-importantes, qu’ilnbsp;faut toujours consulter pour la vérité de l’histoire.nbsp;Parmi les premières, je citerai : \Agréable re'cit desnbsp;barricades^ la T^ttre au cardinal burlesque, VInter-prète des écrits du temps, la Plainte du carnaval, lenbsp;l'erme de Pdtptes sans trchuchet, la France au due
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INTRODUCTION.
d Orleans endormi, Ie Burlesque remerciement des imprimeurs aux auteurs, Ie Ministre d’Etat Jlambé,nbsp;les Triolets de Saint-Germain, la Remontrance burlesque du Parlement, la Lettre joviale a M. de Za-boulaye, la Question dasthicote'e, Ie Dialogue des deuxnbsp;Guépins, etc.; parmi les secondes, Ie Contrat de ma-riage du Parlement avec la ville de Paris, la Lettrenbsp;du chevalier Georges, la Contribution d’un bourgeois denbsp;Paris, Ie Manuel du bon citoyen, la Lettre d’un religieuxnbsp;au prince de Conde, la Decision de la question du temps,nbsp;les Raisons ou les Motifs véritahles de la defense du Parlement, Ie Censeur politique au très-auguste Parlementnbsp;de Paris, \Anathème et l’Excommunication dun ministre dÉtat etranger, \ Apologie pour monseigneur Ienbsp;cardinal Mazarin, Ie Sommaire de la doctrine curieusenbsp;du cardinal Mazarin, la Lettre dun secretaire denbsp;saint Innocent a Jules Mazarin, Ie Factum servant aunbsp;procés criminel du cardinal Mazarin, Ie Catéchismenbsp;des partisans, Ie Catéchisme royal, la Parahole dunbsp;temps présent, \Avis, Remontrance et Requéte parnbsp;huit paysans, \Avis a la reine sur la conférence denbsp;Ruel, les Demandes des princes et seigneurs qui ontnbsp;pris les armes avec Ie Parlement, la Lettre d’avis écritenbsp;au Parlement de Paris par un provincial, la Requétenbsp;civile contre la conclusion de la paix, XApologie pournbsp;messeigneurs les princes envoyée par madame la du-chesse de Longueville, la Lettre des princes prisonniersnbsp;au Havre, Ie Vraisemblahle sur la. conduite du coadju-teur, Ie Vrai et Ie faux du prince de Condé et dunbsp;cardinal de Retz, la Jjettre dun marguilUer, la Dé-fense de l’ancienne et légitime Fronde, les In trigues denbsp;la.paix, la Doctrine chrétienne des bons Francois, lanbsp;Croisade pour la conservation du roi et du royaume,nbsp;Ie Tarij du prix dont on est convenu (pour l’assassinatnbsp;de Mazarin), \Esprit de pair, XHistoire de la prison
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INTRODUCTION.
de M. Ie Prince, la Bataille de Lens, la Lettre d'A riste
Nicandre sur la hataiUe de Rethel, etc.
Les pamphlets de 1649 n’ont, pour ainsi parler, que deux sujets : la maltote et Mazariii. Les financiers,nbsp;traitants, partisans, monopoleurs, ont fait les fraisnbsp;d’une moilie des ecrits serieux ou burlesques de cettenbsp;première année de la Fronde; Mazarin, de I’autrenbsp;moitie. C’est alors qu’ont paru sa Confession, son Testament, el ce que j’appellerai ses Heures, le Salve Re-gtna, VJn manos, le De profundis, etc. La reine ré-gente, odieusement outragee, calomniee, trouve anbsp;peine un defenseur, comme le père Magnien; raais lenbsp;roi est I’objet des respects et de 1’affection de tons.nbsp;Cinquante, cent pamphlets le comparent an soleil, quinbsp;dissipe les nuages, dont les rayons repandent sur lanbsp;terre une chaleur feconde, vers qui toutes les fleursnbsp;se tournent avec amour. Cette comparaison est unenbsp;sorte de lieu commun de féloquence parlementaire,nbsp;comme de la presse frondeuse. On la trouve, a Paris,nbsp;dans les harangues de I’avocat general Talon; a Bordeaux, dans cellesdu presidentdeLa Tresne. La Frondenbsp;avail pris pour devise et elle avail brode sur ses dra-peaux ces trois mots latins : Querimus regem. nostrum:nbsp;Nous cherchons notre roi.
Le Parlement avail ses courtisans et ses flatteurs; c’est tout simple : il gouvernait; il était vraiment lenbsp;*¦01 de la Fronde. L’armée de Paris était son armee;nbsp;on 1’appelait I’armee parlementaire. Les financesnbsp;etaient enire ses mains; il levait des impots par arrêt.nbsp;Il avail a ses gages un maréchal de France, Lamothenbsp;Houdancourt, un prince de la maison de Lorraine,nbsp;due et pair de France, le due d’Elbeuf. 11 nommaitnbsp;des généraux, des gouverneurs de places. Ses louangesnbsp;remplissaient bien des cajers, comme on disait alors;nbsp;mais elles ne sont pas tellement unanimes qu’on ne
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rencontre, cle temps a autre, des critiques sensees, des reflexions hardies, des attaques judicieuses autant quenbsp;vives.
Je ne parle pas de la presse de Saint-Germain, qui le ménageait peu, on le comprend; je parle des piècesnbsp;qui se publiaient a Paris même; et je cite en exemplenbsp;le Censeur politique.
All reste, les pamphlets de \ 649 ne touchent que bien rarement aux grandes theses de la politique. Anbsp;peine en trouve-t-on quelques-uns ou Forigine et lenbsp;droit de la royaute soient discutes ou contestes parnbsp;incidence. La polemique la plus haute qui se soit en-gagée, a pour objet cette question : La voix du peuplenbsp;est-elle la voix de Dieu ? Or, le peuple alors, et c’estnbsp;un des pamphletaires qui le fait remarquer, le peuplenbsp;ne demandait que 1’expulsion de Mazarin.
Ce qui abonde le plus après les pièces financières et mazariniques, ce sont les Visions, les Apparitions, lesnbsp;Pronostics. La Fronde entretenait un grand commercenbsp;avec les démons , les ombres et les sorciers. Alors ellenbsp;était sotte; elle ne savait ni inventer avec art, ni ra-conter avec esprit. Ce commerce malheureux n a pasnbsp;produit une seule piece supportable.
Dès le commencement du siége de Paris, le Parlement eut sa gazette ; c’est le Courrier francois, que publiaient les deux fils de Renaudot. On raconte quenbsp;leur père, partant pour Saint-Germain avec la cour,nbsp;leur ordonna de rester a Paris et leur laissa des instructions pour rédiger un journal parlementaire. Sonnbsp;calcul était que le privilége de la Gazette lui serait ainsinbsp;certairiement cooservé, quelle que put être la suitenbsp;des événements. La secte des politiques est plus vieillenbsp;que la Fronde.
Le Courrier francois eut un succes immense. Le pain ne se vendait pas mieux que ses cayers, dit Fan-
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teur anonyme du Commerce des lettres rétabli. Il fut aussitót traduit en vers burlesques, sous Ie même litre.nbsp;Puis on vit accourir la foule des imitateurs, empressesnbsp;de recueillir une part des benefices de l’invention; etnbsp;successivement parurent, tant en prose qu’en vers : Ienbsp;Courrierplaisant, Ie Courrier extramgant, Ie Courriernbsp;souterrain, Ie Courrier de la cour, Ie Courrier bourde-lois, Ie Courrier polonois, Ie Courrier e'tranger, Ienbsp;Courrier burlesque de la paix de Paris, Ie Mercurenbsp;parisien, Ie Journal du Parlement, Ie Journalpoétiquenbsp;de la guerre parisienne. L’année \ 649 produisit plusnbsp;de journaux que les trois autres années ensemble;nbsp;mais beaucoup n’allèrent pas au dela de leur premiernbsp;numéro ; et peut-être leurs auteurs ne leur avaient-ilsnbsp;pas promis une plus longue carrière. 11 s’agissait sim-plement d’allécher les acheteurs par un titre que lanbsp;vogue avait consacré. Les journaux, d’ailleurs, sontnbsp;en general d une rare insignifiance, et quelques-uns, denbsp;la sottise la plus plate.
II n’en est pas ainsi des pieces burlesques, qui ap-partiennent égalemeut, pour Ie plus grand nombre, a l’année 1649. Elles se distinguent par 1’esprit, par lanbsp;verve, par la gaieté, mais aussi par Ie libertinage. Lanbsp;Mazarinade est de 1651. Je n’en suis pas moins d’avisnbsp;que les pamphlets en vers qui ont été publiés pendantnbsp;Ie blocus et peu après les conférences de Ruel, sont lesnbsp;roeilleurs incontestablement.
Enfin je dois signaler une sorte de pièces qu’on ne rencontre plus après la paix : ce sont les pièces denbsp;Saint-Germain. Depuis la fondation de la Gazette, lanbsp;presse était devenue, entre les mains de ministresnbsp;habiles, un moven de gouvernement. Elle instruisaitnbsp;l’opinion publique dans la mesure qui convenait anbsp;l autorité; elle la préparait a recevoir les impressionsnbsp;qui devaient naitre des événemenls,provoqués ou pré-
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INTRODUCTION.
vus; elle lui donnait, pour ainsi parler, le ton que le pouvoir voulait lui faire prendre. II faut bien que Richelieu et Mazarin aient tire quelque utilite de ces communications, mysterieuses encore, puisqu’ils s’en ser-vaient .souvent; et on sail que le roi Louis XIII lui-méme ne dédaignait pas toujours de s’en servir. Quandnbsp;les premières resistances du Parlement éclatèrent,nbsp;quand les assemblees de la salie de Saint-Louis ne lais-sèrent plus de doute sur le caractère de la lutte quinbsp;cornmencait a s’engager, il ne fut pas difficile de com-prendre que la guerre se ferait autant avec la plumenbsp;qu’avec l’épée. On avait l’expérience du règne précédent; et d’ailleurs on voyait déja courir quelques piècesnbsp;manuscrites.
A peine la cour fut-elle établie a Saint-Germain, qu’on installa dans l’orangerie du chateau une impri-merie. Renaudot en eut Ia direction. 11 est naturel denbsp;croire qu’il n’avait été appelé de Paris que pour eetnbsp;emploi. II était ainsi chargé des publications de lanbsp;cour; et quelquefois il y metlait la main. J’ai noténbsp;plusieurs pamphlets qui sont dus a sa plume, moinsnbsp;élégante, moins correcte même qu’exercée. Le 4 mars,nbsp;le roivisita son impriraerie, et voulut voir manoeuvrernbsp;la presse. Renaudot raconte, dans la relation intilulée :nbsp;le Siege mis devant le Ponteau de mer (sic), qu’il im-provisa des vers, dont quelques épreuves furent tiréesnbsp;en présence de Sa Majesté et distribuées aux courtisans.nbsp;Le roi, avant de se retirer, récompensa magnifique-ment les ouvriers.
C’est de cette imprimerie que sont sorties toutes les pièces de Saint-Germain, et notamment les éditionsnbsp;originales des deux billets du chevalier de La Valette.nbsp;Quoique la cour ne se fut pas fait suivre d’une imprimerie, quand elle crut devoir sortir de Paris dansnbsp;les années suivantes , elle ne négligea pas pourtanl de
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INIUODUCTION.
s’adresser au public par la voie de la presse. Le maré-chal de L’Hópital dit au roi, dans Wévis sincère: « Votre Majesté sait que, des beaux succes de M. le Prince, ilnbsp;n’enest pas un seul dont je neme sois bate de faire ébau-cher promptement une relation a son désavantage. »nbsp;Et Bussy nous apprend, pages 10 ! et 117 du IP \olunienbsp;de nes Mémoires, qu’en 1652, il lui fut envoyé, denbsp;la cour, des pamphlets pour les répandre dans lenbsp;Nivernais, dont il élail lieutenant general.
La plupart des pieces qui forent publiées alors par ordre ou avec la permission du ministre, portent lenbsp;nom de Julien Courant, inipriineur du roi a Pontoise.nbsp;Quelques-unes parurent a Paris, ou, méme au milieunbsp;des plus grands troubles, le maréchal de L’Hópital,nbsp;gouverneur de I’lle-de-France, eut toujours son im-primeur breveté. Deux pamphlets, écrits pour la defense du premier ministre, et peut-étre par son exprèsnbsp;commandement, ont été imprimés au Louvre : ce sontnbsp;les Éclaircissements sur quelques difficultés touchantnbsp;Vadministratiori du cardinal Mazarin^ en 1650, etnbsp;en 1652, les Sentiments d’un fidéle sujet du roi surnbsp;l’arrét du 29 décembre.
En 1650, les pamphlets sont grossiers, cyniques, ba-vards, niais; ou bien ils sont raisonneurs; ils traitent, avec une certaine libei té, des affaires du gouvernementnbsp;el de la diplomatie; ils se vantent de dévoiler les secrets de l’un et les mystères de Tautre. Mais il ne fautnbsp;pas s’y fier : ils sont menteurs, On y trouve beaucoupnbsp;de récits et d’anecdotes sur les négociatious de Munster, sur les prétentions du prince de Condé , sur sesnbsp;idéés d indépendance, sur son projet de se constituernbsp;quelque part, hors de France, une principauté souve-raine. La grande affaire de celte année, c’est la prisonnbsp;des princes. Les pamphlets rentrent dans 1’une ounbsp;1’autre des deux catégories que je viens d indiquer,
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INTRODUCTION.
selon qu’ils attaquent les princes ou qu’ils les défendent. lls sont d’ailleurs pen nombreux. Le temps des luttesnbsp;passionnees était passé; ou il n’était pas encore revenu.
Mais I’annee 1651 amenal’aHiance des deux Frondes d’abord, puis leur rupture et la guerre des princes.nbsp;Les pamphlets, alors, prirent un caractère d’audacenbsp;qu’ils n’avaient pas encore eu. lls se mirent au servicenbsp;de toutes les haines, de toutes les ambitions; et ils nenbsp;respectèrent rien de ce qui fut livre a leurs emporte-ments. On en vit, en 1652, qui provoquèrent haute-ment I’assassinat du cardinal et le masssacre des ma-zarins. Il n’y a pas de violence qui n’ait eu ses apolo-gistes, pas méme I’incendie de l’Hótel de Ville.
Pendant la lulte des deux Frondes, les pamphlets sont personnels, insolents, remplis d’outrages, plusnbsp;Iiardis que spirituels , plus emportes qu’habiles, plusnbsp;raisonneurs que senses. C’est le temps des pamphle-taires les plus illustres : Gondy, Joly, Sarrazin, Patru,nbsp;Caumartin, Portail. La guerre eel ate ; et la pressenbsp;aborde sans hesitation les questions les plus hautes,nbsp;les plus ardues, les plus irritantes. File traite de lanbsp;constitution de I’Etat, des droits du roi et du peuple,nbsp;des privileges des princes, de I’aristocratie; elle ennbsp;traite avec passion, mais sans cr itique et sans doctrine.nbsp;Le plus souvent sa politique est sotte et sa philosophienbsp;niaise; elle ne salt rien de I’histoire, rien de la morale,nbsp;rien de I homme, rien du gouvernement. Le Mazarinnbsp;est encore poursuivi avec rage; mais c’est surtout anbsp;la reine qu’on en veut. 11 y a sans doute des person-nages qui prétendent a la place du ministre; mais ilnbsp;y en a aussi dont I’ambition, non moins impatiente,nbsp;est plus haute. Ils voudraient que l’autorité de la reinenbsp;cessat avec la régence. Louis XIV lui-meme n’est pasnbsp;toujours épargné. Après le combat de la porte Saint-Antoine, un pamphlétaire propose de loger le roi a
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INTRODUCTION.
Saint-Denis, le due d’Orleans an Louvre, et le due de Valois a la plaee Dauphine.
Une remarque intéressante a faire, e’est que les li-bellistes réfugiés ont repris eontre Louis XIV, avant, comme après, la revocation de l’édit de Nantes, les accusations et les reproches de la Fronde eontre Mazarin.nbsp;Pours’enconvaincre, il suffira de feuilleter VAlcoran denbsp;Tx)uis XIr, le Breviarium politicorum, le Veritablenbsp;tableau de la France, les Maximes de Louis XIV, lenbsp;Salut de la France a M. le Dauphin, etc. Qu’on menbsp;permette d’en citer un exemple, un seul; mais il n’estnbsp;pas le moins curieux. Un pamphletaire de la Fronde,nbsp;Dubose Montandré, dans le Coup d’Etat du Parlementnbsp;des pairs, a dit: « Le pouvoir que les Francs donnerentnbsp;a Pharamond, a la naissance de leur monarchie, doitnbsp;être la régie de la royauté francoise et le terme de sonnbsp;ambition. » Jurieu a tourné ainsi cette phrase dans lesnbsp;Soupirs de la France esclave : « Pharamond a établi lanbsp;monarchie francoise sur ces deux lois ; la première,nbsp;que le peuple serait le maitre de l’élection de ses rois;nbsp;la seconde, que l’autorité des rois serait bornée selonnbsp;la volonté du peuple. »
Ce que je viens de dire des pamphlets, indique déja que la Fronde a change de caractère dans ses diffé-rentes phases. J’ai besoin d’insister sur cet apercu,nbsp;pour que ma pensée soit bien comprise.
Au commencement, e’est-a-dire en 1649, c’était surtout une question d’impot, dans laquelle le Parlement de Paris s’était engagé pour l’intérêt du peuple,nbsp;moins que pour son intérèt propre. L’auteur anonymenbsp;du Raisonnement sur les affaires presentes a dit ;nbsp;« Une question de finances et de tyrannie fiscale, wnbsp;Celui du Bandeau leve'de dessus les yewt des ParisiAisnbsp;appelle le blocus de Paris, la guerre du droit annuel.
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La Fi ance venail de conclure les glorieux traités de Westphalie ; mais elle entretenait encore centre I’Es-pagne, qui avait refuse la paix, trois armees, en Flan-dre, en Italië et en Catalogue. La guerre lui était fortnbsp;oneieuse; car elle payait en outre tous ses allies; etnbsp;Mazarin voulait qu’on fiit avec eux d une parfaite exactitude. Les finances etaienl mal adrainistrees. On nenbsp;savait vivre alors que d’expédients. Le meilleur sur-intendant était celui qui avait le plus de crédit auprèsnbsp;desprêteurs d’argent, et qui savait le mieux trouver cenbsp;que nous appelons aujourd’hui la raatière imposable.nbsp;Comme il n’y avait pas d’imagination si active et sinbsp;féconde qu’elle put suivre le mouvement toujoursnbsp;plus rapide des besoins du Trésor, il s’était formé, au-tour du conseil des finances, une classe d’exploiteursnbsp;que nous ne connaissons plus , celle des donneursnbsp;d’avis.
Il y avait une prime pour tout avis qui était reconnu, je ne dis pas bon, mais praticable. Puis venaient lesnbsp;traitants qui I’exploitaient. Comme le Trésor n’avaitnbsp;jamais d’argent, et qu’il ne pouvait pas attendre, ilsnbsp;faisaient au surintendant des avances proportionnéesnbsp;aux bénéfices qu’ils croyaient pouvoir se promettre ;nbsp;et le plus souvent, c’élait tout ce qui revenait de I’impotnbsp;a l’épargne. On comprend, en effet, que, pour avoirnbsp;du crédit auprès des financiers, il fallait être très-coulant sur leurs comples.
Entre autres pratiques du temps, je veux citer celle-ci : les fermiers des gabelles avaient fait insérer dans leur traité une clause qui leur assurait une indemniténbsp;considérable, pour le cas ou la vente du sel ne produi-rait pas une sominé donnée. Or, ce cas se présentaitnbsp;toujours; et voici comment ; les fermiers ne payaientnbsp;pas les officiers des gabelles, dont les gages étaient anbsp;leur charge. Ceux-ci toléraient la contrebande, paree
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qu’ils y troUvaient leur profit; et très-souvent, ils la faisaient eux-memes. II en resultait un deficit énormenbsp;dans la vente piiblique. Le roi y perdait; mais les fer-miers y gagnaient, d’abord le montant des gages desnbsp;officiers, puis I’indemnite qui leur était garantie parnbsp;le traité.
Sous un pared régime, avec une guerre glorieuse sans doute, mais aussi très-onéreuse, c’étaient tonsnbsp;les jours, pour ainsi parler, de nouveaux impots, desnbsp;emprunts, des réductions des rentes del’Hótel de Vide,nbsp;des augmentations de taxes, des créations d’offices.nbsp;Paris supportait la plus grande part de ces charges. 11nbsp;avait, de plus, deux raisons particulières de se plain-dre : au commencement de la régence, Anne d’Au-triche avait fait remise d une partie des tailles aux con-tribuables. 11 en résulta dans le Trésor un déficit. Lesnbsp;traitants ne furent pas remboursés de leurs avances.nbsp;Le crédit de I’Etat en souffrit; et I’alarme se répanditnbsp;partout. Les bourgeois, inquiets, retirèrent leur argentnbsp;des mains des financiers. Ainsi la remise des tailles senbsp;convertit, pour le commerce, en faillites. C’est la première raison.
Voici la seconde : le désordre des finances qu’on palliait quelquefois, qu’on ne faisait jamais disparaitre,nbsp;avait obligé la cour, d’abord a suspendre le payementnbsp;des rentes de I’Hotel de Ville, ensuite a réduire lesnbsp;quartiers, aen supprimer même. Or, ces rentes étaient,nbsp;toutes, enti e les mains des bourgeois de Paris et desnbsp;raagistrats du Parlement.
Le mécontentement était done grand dans la capi-tale, qui se ressentait, d’ailleurs un peu, des intrigues et des agitations de la cour. Le Parlement commencanbsp;de s’échauffer a propos d une taxe dont d’Emery pré-tendait frapper, a I’entree de la ville, différents objetsnbsp;de consommation. II éclata sur les conditions qui lui
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furent offertes pour jouir de la paillette. Le surinten-daiit lui demandait quatre années de ses gages. Ce furent les maitres des requêtes qui donnèrent le branie.nbsp;La cour venait de créer, par edit, douze nouveaux offices. Les maitres des requêtes protestèrent solennelle-rnenl et en audience publique du Parlement, disantnbsp;que la valeur de leurs charges en serait amoindrie.nbsp;C’était encore une question d’argent.
Dans la hitte, le Parlement se souvint qu’il avait attribué la régence successivement a deux reines. IInbsp;affecta, pour mieux jouer son róle, des pretentions aunbsp;gouvernement de l’État; et il se laissa donner, s’il nenbsp;le prit pas lui-même, le titre ambitieux de tuteur desnbsp;rois. C’est peut-être a cette politique qu’il dut de resternbsp;maitre de Paris, malgré la presence du coadjuteur denbsp;l’arcbevêque, d’un maréchal de France, d’un princenbsp;de la maison de Lorraine, leduc d’Elbeuf, d’un petit-fils de Henri IV, le due de Beaufort, d’une princesse etnbsp;d’un prince du sang royal, la duchesse de Longuevillenbsp;et le prince de Conti. On crut pouvoir obéir sans bas-sesse au grand corps de magistrature qui se placait har-diment au-dessus du ministre, au-dessus de la régentenbsp;inême, et qui présumait assez de sa puissance pour cou-vrir de sa tutelle les rois mineurs. Toujours est-il que sanbsp;suprematie n’a point été contestée pendant toute la du-rée du blocus , et qu’il a pu faire la paix, quand il l’anbsp;voulu, malgré le mécontentement de la cour et dunbsp;cloitre.
Mais il arriva aussi que, par cette conduite , il con-cenlra sur lui seul tous les ressentiments de la reine, des princes et des ministres. A Saint-Germain , on nenbsp;prêta qu’une attention très-secondaire aux questionsnbsp;de finances, On ne vit et on ne voulut voir que la ri-valité de pouvoir a laquelle s’était élevé le Parlement.nbsp;Peu importait que le peuple eüt fait les barricades, et
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que ies bourgeois eussent exige, les armes a la main, la liberte deBlancmesnil etde Broussel. On I’avait oublié;nbsp;et cela ne paraissait pas mériter qu’on s’en souvint.nbsp;Que des courtisans et jusqu’a des princes fissent lanbsp;guerre au roi, on ne s’en inquielait pas. Mais le Parlement avait desappris l’obéissance ; il refusait de senbsp;rendre a Montargis, que lui avaient assigne, pour residence, les ordres de la cour. Le Parlement aspirait a lanbsp;domination : il avait proscrit, par arrét, le cardinalnbsp;Mazarin. Voila ce qui était regardé, a Saint-Germain,nbsp;comme la question capitale, je dirais volontiers commenbsp;la seule question. Aussi, dans le méme temps qu’onnbsp;renvoyait,sans les entendre, les deputes du Parlement,nbsp;le roi ecrivait officiellement a I’Hotel de Villej et quandnbsp;la reine était sollicitée de revenir a Paris, elle répon-dait d’une manière invariable : « Que le Parlement senbsp;retire par une porte; et le roi rentrera par l’autre. »nbsp;C’était toute la condition de son retour. Nous verronsnbsp;ailleurs que la cour se montra, dans toutes les circon-stances, aussi facile, aussi bienveillante avec le peuplenbsp;que sévère et fiére avec le Parlement.
En 1650 , la Fronde n’est plus qu’uiie intrigue. Le prince de Condé, qui, suivant l’expression d’un pam-pblétaire, ne croit pas que le ciel soit au-dessus de sanbsp;tête, prétend tout dominer : la cour, le Parlement etnbsp;le peuple. Le due de Beaufort et le coadjuteur veulentnbsp;se venger du prince. La reine et Mazarin, bien décidésnbsp;a maintenir 1’autorité royale, négocient a la fois avecnbsp;les deux factions, lis se tiennent préts a frapper l’unenbsp;par l’autre, n’iraporte laqueile. Si Condé n’avait pas éténbsp;si irapétueux et si hautain, on doit penser que la cournbsp;ne l’aui'ait pas sacrifié a la sécurité de trois ou quatrenbsp;frondeurs, qui pouvaient bien s’allier momentanémentnbsp;avec elle, mais qui n’avaient garde de se livrer.
Dans ces circonstances, le Parlement se laissa entrai-
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INTRODUCTION.
ner un peu par son ressentiment contre le prince de Conde, beaucoiip par les menees de quelques brouil-lonsque soufflait le coadjutenr. 11 suivit le mouvement;nbsp;il ne l imprima plus, ne le dirigea plus. II avait été lenbsp;principal acteur de la Fronde de 1649 ; il ne fut plusnbsp;qu’un instrument de celle de 1650. Lepeuple, fortnbsp;désintéressé dans cette lutte, dont Tissue ne pouvaitnbsp;lui apporler ni la diminution de ses charges, ni la paix,nbsp;mais trop habitué aux éraotions de la place publiquenbsp;pour ne pas les accepter sans hésitalion et sans crainte,nbsp;le peujile céda aux inspirations qu on voulut lui don-ner. Il célébra Ternprisonnement des princes par desnbsp;feux de joie, et leur raise en liberté par des acclamations.
Il y avait alors deux Frondes: celle du Parlement et de la bourgeoisie, qui reconnaissait pour ses chefs lenbsp;due de Beaufort et le coadjuteur ; on Tappelait lanbsp;vieille Fronde; celle des princes, qui était la jeunenbsp;Fronde; car elle était née après le blocus de Paris.
Mais la vieille Fronde n’avait plus ni Télan qui avait fait les barricades, ni la puissance d’assentiment quinbsp;lui avait donné une armee. Elle avait été amoindrie,nbsp;je ne voudrais pas dire par des défections, non pasnbsp;même par des conversions, mais par des séparationsnbsp;très-natnrelles , que justifient les changements surve-nus dans la situation générale des affaires. Elle avaitnbsp;été un intérêt; elle n’était plus qu’une ambition; raoinsnbsp;qu’une ambition, une inquiétude, je ne sais quel besoinnbsp;(1’agitation et de bruit. Elle tendait a se personnifier,nbsp;en ([uelque sorte, dans un petit nombre d’bommes etnbsp;de femmes, quinepouvaient se Tassimiler que pour ennbsp;faire une intrigue. Quelques-uns de ses membresnbsp;influents Tavaient done abandonnée pour la jeunenbsp;Fronde, d’aulres pour la cour.
Trop faible pour agir seule désormais, on la voit,
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IN ÏHÖDUCTION.
en 1650, contractei' alliance avec Ie cardinal Mazarin, el lui livrei' Ie prince de Conti, Ie due de Longueville etnbsp;Ie président Perrault, pour se garantir contre les res-sentiments du prince de Condé, et, en 1651, s’alliernbsp;au prince de Condé, pour tacher de renverser Ie cardinal Mazarin. Dans cette même année 1651, elle se rap-procha encore une fois de la cour, pour combattre avecnbsp;elle les pi inces, dont elle avait provoqué la raise ennbsp;liberté par des pamphlets et par des arrêts du Parlement; mais, toujours inquiète et toujours mécontente,nbsp;elle serejeta bientót dans la jeune Fronde, saus pour-lant s’y confondre tout a fait. Malgré l’autoi ité du duenbsp;d’Orléans, qui consentit a lui prêterson nom, malgrénbsp;l’activité et l’audace du coadjuteur, elle ne put jamaisnbsp;s’élever au dessus du róle secondaire auquel la paix denbsp;1649 l’avait réduite.
C’est au milieu de ces complications que la guerre de 1651 éclata. La Fronde des princes, la jeune Frondenbsp;est sur Ie premier plan. Les armées lui obéissent,nbsp;mérae celle que Ie due de Beaufort commande avecnbsp;une commission du due d’Orléans. Elle domine Parisnbsp;en dépit des résistances du coadjuteur; et quand,nbsp;après Ie combat de Bleneau, Ie prince de Condé senbsp;présente aux portes de la ville, elle traine Tonele dunbsp;roi lui même sur les pas du victorieux.
Des intrigues et des vanités de cour, des haines pri-' ees, des préoccupations personnelles, des liaisons bonteuses et immorales, voila tous les mobiles denbsp;cette guerre. Sans doute Ie Mazarin est toujours prisnbsp;a partie; mais il n est plus guère qu’un prétexte. Aunbsp;fond, toutes les factions s’arrangeraient fort bien denbsp;lui, si elles pensaient Irouver, dans un accommode-ment, leur siireté d’abord, etpuis laperte de leurs en-nemis. Le fait est qu’elles négociental’envi les tines desnbsp;autres. Condéaimerait mieuxMazarin que le coadjuteur;
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et Ie coadjuteur préférerait a Condé Ie Mazarin. Le due d’Orléans est résigné a tout; on devine aisément qu’aunbsp;premier ordre du roi, il quittera Paris, sans s’inquie'ternbsp;de ce qui en arrivera pour ceux qui l ont servi, ou plu-tót qui se sont servis de son nom et de son autorité.nbsp;Le Parlement, opprimépar les intéressés et lesbrouil-lons, est un instrument qu’on laissera briser, quandnbsp;on n’en aura plus besoin; et les bourgeois s’éloignentnbsp;des partis avec dégout, pendant que le peuple crie aunbsp;palais, en attendant l’incendie de I Hótel de Ville.
La cour, cependant, suit avec fermeté le plan très-babilequ’elles’était tracé dèsle premier jour. En 1649, elle avail afFecté de séparer le peuple du Parlement;nbsp;en 1652, elle le sépare encore du parti des princes.nbsp;Même au milieu des plus grandes fureurs de la guerre,nbsp;elle n’a pour lui que des paroles de compassion , desnbsp;prévenances et des caresses. J en veux citer un exem-ple. Dans le temps que la cour était a Pontoise, parnbsp;ordre expres du roi, le pain de Gonesse fut réservénbsp;exclusivement pour Ie marché de Paris; et Louis XIVnbsp;en donna, lui-mêrae, avis au prévót des marebands,nbsp;par une leltre en date du l*'''juillet 1652. La cournbsp;poussa la complaisance jusqu’a faire escorter, par desnbsp;détaebements de l’armée royale, les boulangers quinbsp;se rendaient a la ville. II faut voir, dans les pamphletsnbsp;de l’époque, felfet immense de cette mesure si simple.
Une anecdote de 1649 se présente ici naturellement a ma pensée. Elle est, en effet, la contre-partie, pournbsp;ainsi dire, de celle que je viens de raconter. Je l’em-prunte au Manuel du bon citoyen. « Dernièrement,nbsp;par un stratagème qu’on ne peut honnétement nom-mer, on fit cesser l’ordinaire des officiers du roi. IInbsp;n’y eut bon bourgeois qui n’en fut indigné, et qui n’of-frit sa bourse pour l éparer ce scandale. » C était pendant le blocus de Paris.
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J ai le droit, assiirement, de dire que quand, an milieu des luttes ardentes de 1652, les pampliletaires touchaient aux questions les plus hautes et les plus dé-licates de la politique, c’etait pure théorie. Ni le duenbsp;d’Orleans ni le prince de Conde ne pensaient a I’usur-pation; et jamais le peuple ou le Parlement n’auraitnbsp;été jusque-la.
.Te ne sais pas ce qu’il faut penser de I’anecdote d’lm hausse-col de la Ligue, qui aurait été brisé sur unenbsp;enclume par ordre du coadjuteur. Elle est peut-êtrenbsp;vraie ; mais le cardinal de Retz a-t-il bien pu écrirenbsp;sérieuseraent, vingt ans après la Fronde, qu’il avaitnbsp;craint de voir renaitre les furieuses passions denbsp;1588 ? .T’aurais beaucoup de peine a accorder qu’unnbsp;reste du vieux levain eut fermenté encore dans quelquenbsp;obscur réduit. Je nie absolument qu’il ait été pournbsp;quelque chose dans I’irritation de la bourgeoisie etnbsp;dans les emportements du peuple. Au plus fort dunbsp;blocus, le 20 février, on célébrait a Notre-Dame avecnbsp;le même éclat, avec la même pompe , avec le mêmenbsp;concours de peuple que par le passé, la messe commemorative de I’entree de Henri IV a Paris.
Rien ne ressemblait raoins a la Ligue que la Fronde. Ce n’en était ni un souvenir, ni une parodie, commenbsp;on I’a dit. Les pensées du Parlement ou du peuple nenbsp;remontaient ni si haut, ni si loin. .Te n’ai vu qu’unnbsp;seul pamphlet de la Ligue que les Frondeurs aientnbsp;reimprimé. Il traite de la situation des finances sousnbsp;le roi Henri III.
Si 1 on veut trouver une similitude, il faut la cher-cher dans les troubles de la régence de Marie de Médicis. La elle est grande et presque compléte. Cenbsp;sont, du cóté du Parlement, les mémes prétentions ;nbsp;du cóté des princes, les mémes ambitions; du cóté dunbsp;peuple, la même résistance a l'impót ; du cóté de la
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cour, Ie même système de gouvernement. Aux deux époques, un roi mineur, une reine mère régente, unnbsp;ministre étranger, italien, que manque-t-il ? Lesnbsp;états généraux comme en 1614? La noblesse les anbsp;demandés avec opiniatreté ; deux fois, la reine régentenbsp;les a convoqués ; et une fois du moins, Ie roi les anbsp;promis. Dès l’année 1649, une lettre circulaire du roi,nbsp;en date du 23 janvier, ordonna que l’assemblée desnbsp;états généraux se tiendrait, Ie 15 mars, a Orléans.nbsp;Cependant il n’en fut question, lors de la paix, ninbsp;dans les articles de Ruel, ni dans ceux de Saint-Germain. Personne même, pendant tout Ie cours desnbsp;conférences, ne parut s’en souvenir. On peut croirenbsp;qu’en 1651, les élections furent faites et que des deputesnbsp;se rendirent a Tours, pour y altendre I’ouverture desnbsp;états généraux, qui devaients’assembler leS seplembre;nbsp;mais les événements de la guerre civile détournèrentnbsp;les résolutions de la cour et l’attention publique. Ennbsp;1652, dans Ie mois de février, les gentilshommes desnbsp;bailliages autour de Paris firent, a Magny‘, un actenbsp;d’union qui renouvelait l’acte signé, Ie 6 févriernbsp;1651, dans Ie grand convent des Cordeliers. On senbsp;réunit encore a Maintenon, a la Roche-Guyon, anbsp;Dreux ; on envoya des députés au roi, qui promit lesnbsp;états généraux pour Ie 2 novembre; mais la Frondenbsp;finit Ie 22 octobre; Ie roi rentra dans Paris, avec sonnbsp;armée, aux applaudissements des bourgeois et dunbsp;peuple. On ne pensa plus qu’a obéir. La noblesse availnbsp;essayé de reprendre les errements de 1614; mais Ienbsp;Parlement l’avait contrariée; et Ie Tiers Etat Tavaitnbsp;abandonnée. Le Parlement qui fit la paix de Saint-Germain en 1649, n’avait pas même daigné parler desnbsp;états généraux, qui devaient pourtant, aux tenues de
Voir le Journal de l’AssemhUe de la noblesse.
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la lettre du 23 janvier, s’ouvrir quatre jours après la cloture (le la conference de Ruel; en 1651 , il availnbsp;menace d un arret I’assemblee de la noblesse. Pendant les quatre annees de la Fronde, on ne voit ninbsp;un acte de I’Hotel de Ville de Paris, ni une manifestation de la bourgeoisie ou du peuple qui, sur ce point,nbsp;ne se conforment aux dispositions du Parlement.
Faut-il ajouter qu’en 1648 , comme en 1610, on sortait d’un règne victorieux et fort, et que .si Henri IVnbsp;avait livre Biron au bourreau, Louis XIII Ini avaitnbsp;abandonne Chalais, Marillac , Cinq-Mars , Montmorency ? Mais Marie de Medicis était loin de possedernbsp;le jugement, la fermeté, la Constance d’Anne d’Au-triche ; et Concini n’avait pas plus I’habilete infinie, lanbsp;penetrante sagaeité que la souplesse merveilleuse denbsp;Mazarin. Les rapports d’analogie qui existent entre lesnbsp;deux époques, sont si frappants qu’on put reprendre,nbsp;pour la Fronde, des pamphlets de la minorite denbsp;Louis XIII, sans craindre de n’être pas compris de lanbsp;multitude. C’est ainsi que parurent en 1649 et 1650, lesnbsp;uns avec quelques modibcations nécessitées par lesnbsp;changements de personnes, les autres dans toute lanbsp;purete de leur texte primitif: Y Jmbitieux ou le Portraitnbsp;d’Elius Sejanus, le Sejanus romain, YJvis salutairenbsp;flonne a Mazarin pour sagernent vwre a I’avenir, le Bonnbsp;f 'rancois a M. le Prince, le Caquet de I'accouche'e,nbsp;le Diogène francois ^ le Donnez-vous de garde du tempsnbsp;qui courts le Gentilhomrne francais armé de toutesnbsp;pieces^ les Lunettes h toutes dges, le Manifeste denbsp;M. le Prince eiwoje au C., le Dialogue du bergernbsp;Damon et de la bergère Sylvie, qui, compose pournbsp;I’emprisonnement de Henri II, prince de Conde, putnbsp;étre applique, sans y changer un seul mot, a I’empri-sonnement du grand Conde, son fds.
La Fronde a été une reaction contre le ministère du
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cardinal de Richelieu, coinme les troubles de la régence de Marie de Médicis avaient été une reactionnbsp;contre Ie gouvernement de Henri IV. On ne repoussaitnbsp;rien avec tant d’horreur que ce qui était appelé, dansnbsp;Ie langage d’alors , Ie ministériat. Dans ses remontran-ces du 26 janvier 1649, Ie Parlement exprimait ainsinbsp;la doctrine du gouvernement en France ; « La loi fon-damentale de la monarchie veut qu’il n’y ait qu’unnbsp;maitre en titre et en fonctions; de sorte qu’il estnbsp;toujours honteux au prince et dommageable auxsujetsnbsp;qu’un particulier premie trop de part a son affectionnbsp;et a son autorité, celle-la devant être communiquée anbsp;tous, et celle-ci n’appartenant qu’a lui seul. » Je nenbsp;crains pas d’affirmer qae tel a été, du premier aunbsp;dernier jour, I’esprit de la Fronde.
Un pamphlétaire, I’auteur anonyme du Second discours d’État et de religion, a très-bien exprimé lanbsp;raison de l’impatience publique par ce mot: « II y anbsp;trente-buit ans que la France est gouvernée par desnbsp;régences de favoris et de ministres. » On avait retenu,nbsp;des moeurs féodales , ce principe, que la liberté fran-caise consistait a ne rendre obéissance qu’au roi. Lanbsp;puissance ministérielle apparaissait done en rnêmenbsp;temps et comme une usurpation sur l’autorité royale,nbsp;et comme une injure au caractère de la nation. On nenbsp;la voyait pas seulement avec répugnance, avec chagrin , mais avec haine, avec une haine furieuse qui nenbsp;craignait pas de dire, comme dans Ie Jugement rendunbsp;sur Ie plaidoyer de l’auteur de la Vérité toute nue ;nbsp;« Louis XIII s’était acquis tant de bienveillance de tonsnbsp;les Francais par l’assassinat du marécbal d’Ancre qu’ilnbsp;n’aurait jamais pu la perdre. « Je ne sais plus quelnbsp;écrivain se plaignait, en 1651 , de ne pas trouvernbsp;entre tons les gentilsbommes qui tenaient Ie parli desnbsp;princes, un cfcur dc Vitry. I^opinion de la Fronde
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etait unanime pour Henri HI conlre les Guises, el con-tie Concini pour Louis XIJI.
Dans le parti contraire, plus d’un bon serviteur du loirépétait assurément, ax'ec le vieux Brienne ; « Je nenbsp;connais de ministre qu a Charenton ou aux Mathurins. »nbsp;Claude Joly raconte, dans son Histoire de la prison denbsp;M. le Prince, que le ducd’Orleans prononca, en pleinnbsp;Parlement, ces paroles : « Je reconnais que ce mot denbsp;ministre est une usurpation depuis quelques annees,nbsp;et qu’il ne devrait point être admis. » L’auteur desnbsp;Très-humbles remontrances faites au roi dans sonnbsp;avenement a sa majorité définit ainsi le ministerial:nbsp;« C’est un venin doux et lent qui corrompt les parliesnbsp;les plus saines de I’Etat, un charme trompeur pour lenbsp;peuple, un piegelendu ala royaute.» Mais void I’expres-sion la plus curieuse de cette opinion ; le Politiquenbsp;unieersel explique la chute des anges rebelles par cenbsp;fait qu’il y avail au milieu d eux un premier ministre.
Est-il possible de ne pas voir la une reaction violente de la pensee publique contre ce qu’un pampbletairenbsp;appelait, tout a I’heure, energiquement la regence dunbsp;cardinal de Richelieu ? Prenons garde que si cettenbsp;reaction a eu sa doctrine, c’est que déja elle s’etaitnbsp;manifestee dans les fails. Le premier acte du Parlement de Paris, en 1648, n’avait-il pas été de supprimernbsp;les intendants de justice, police et finances, qui luinbsp;avaient été substitués dans les provinces pour unenbsp;bonne part de ses attributions ? Quand on en vint anbsp;rédiger la fameuse declaration d’oetobre, il se montranbsp;assez facile sur I’article dit de la surete publique, quinbsp;garantissait les princes et les courtisans contre I’em-prisonneraent arbitraire; mais il ne relacha rien de sanbsp;pretention a être rétabli dans la plenitude de sa juri-diction criminelle; et il insista, avec autant de perseverance que de vigueur, pour que ses membres ne pussent
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INïRODÜCTfON.
étre troubles, ui inquiétés a l aYenir dansl exercice de leurs charges par lettres de cachet ou autrement. Denbsp;leur cóté, les princes, et a leur suite les grandsnbsp;seigneurs, cherchaient a ressaisir les charges de lanbsp;cour et de Farmée, les gouvernements de provincesnbsp;et de places que Richelieu leur avait enlevés. C’étaitnbsp;Ie dernier gage de leur autorité et de leur indépendance.nbsp;Quand ils auront été définitivement vaincus parnbsp;Louis XIV, il ne leur restera plus qu’a se faire ministresnbsp;sous Louis XV.
On obéissait au même esprit de reaction dans les provinces. En Normandie, c’était pour Ie Parlementnbsp;tine question d’argent; en Provence et en Guyenne,nbsp;a la question d’argent se joignait une question denbsp;suprematie et de domination. Le Parlement de Rouennbsp;et celui d’Aix voulaient la suppression des semestres,nbsp;dont 1’établissement avait considérablement réduitnbsp;le prix de leurs charges. Le Parlement de Bordeauxnbsp;avait tout simplenient supprimé, par arrêt, la Cour desnbsp;Aydes qui siégeait a Agen; et il avait, par le mêmenbsp;arrêt, repris les attributions dont l’édit de creation denbsp;cette cour l’avait dépouillé. En Normandie, le gouverneur et le Parlement furent d’accord, en 1649, pournbsp;seconder la Fronde; en Provence le comte d’Alais,nbsp;en Guyenne le due d’Epernon, restèrent fidèles aunbsp;roi contreles Parlements. Pendantles troubles de 1650,nbsp;le Parlement de Rouen ne fit pas la moindre demonstration pour la cause des princes, qui était aussi cellenbsp;du gouverneur de la province. II avait été désintéressénbsp;par la suppression du semestre. Si le Parlement d Aixnbsp;obtint, dans I’afFaire du semestre, la satisfaction qu ilnbsp;demandait, il ne réussit pas tout d’ahord a éloignernbsp;Ie comte d’Alais. 11 continua done ses luttes; mais lenbsp;bruit n’en fut presque pas entendu hors de la Provence. Le Parlement de Bordeaux , qui ne prétendait
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IJNTRODÜCTIÜN,
a rien moins qu’au litre de Majesté , se jeta avec eiiiportement dans loutes les querelles des princes, ennbsp;haine du due d’Épernon; et les peuples de la Guyenne,nbsp;qu’il avail appelés a la révolte, demeurèrent les der-niers sur Ie cliamp de bataiile de la Fronde. Le princenbsp;de Condé avail quitté Paris et la France qu’ils corn-battaient encore.
Le Cardinal de Relz a dit que, dans les premières agitations qui suivirent les jours heureux de la régence,nbsp;on chereba les lois, et qu’on ne les trouva plus. Cenbsp;n’étaient pas les lois qu’on cherchail. Le terrible pou-voir de Richelieu avail longtenips courbé toutes lesnbsp;létes. Quand le tout-puissant ministre fut mort, on senbsp;senlitphis libre; on se releva. On commenca par jouirnbsp;de sa liberté; puis on voulul l’essayer. On élendit lesnbsp;mains autour de soi. On ne trouva qu’une reine facilenbsp;jusqu’a la prodigalité, un ministre bienveillant jusqu’anbsp;la faiblesse. On se montra exigeant alors. Princes,nbsp;courtisans, parlement, peuple, ce fut a qui reprendraitnbsp;ce qu’il avail perdu sous le règne précédent; maisnbsp;comme la cour ne put pas contenter tont le monde,nbsp;les cupidités se plaignirent; les ambitions s’emportè-rent; des baines éclatèrent dans toutes les classes, dansnbsp;toutes les conditions, a la cour el a la ville, dans l’ar-mée et dans la magistrature, dans le clergé même.nbsp;Mazarin, moins puissant et moins redouté que Richelieu, fut pourtant en butte a tous les ressentiments. Onnbsp;éleva aussitót contre le ministériat une doctrine; etnbsp;nous venons de voir qu’on la poussait jusqu’a l’assas-sinatl Mais plus on abaissait et plus on niait la puissance nunistérielle, plus on exaltait l’autorité royale.nbsp;11 était d’opinion et de principe que personne ne devaitnbsp;etre assez hardi pour résister aux commandements dunbsp;roi. Seuiement il fallail que les commandements fus-sent directs, qu’ils vinssent hien réellenient du roi et
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non d’un premier ministre. C’est avec cette subti-lité qu’on se crut dispense d’obéissance, un an encore après la majorité.
Voila la Fronde. Je ne crains pas de dire que ses opinions et ses manifestations expliquent, autant dunbsp;moins que Ie désordre oü elle avait mis l’État, la puissance absolue de Louis XIV. J’aime la naiveté de cenbsp;mot de mademoiselle de Montpensier, paree qu’ellenbsp;exprime admirablement la disposition des esprits ;nbsp;« Contre Ie roi, je ne vis jamais personne qui avouatnbsp;d en avoir été. » Tout Ie monde, en elFet, fut pour Ienbsp;roi a toutes les époques de la Fronde; et il est vrainbsp;que, dans cette exaltation de la majesté royale, qui estnbsp;Ie caractère Ie plus marqué de son règne, Louis XIVnbsp;ne fut que Ie complice de ses sujets.
Dans cette double succession d’intérêts et d’événe-ments dont je viens d’esquisser rapidement Ie tableau, les pampblétaires, il est facile de Ie comprendre, ontnbsp;du former plusieurs categories très-distinctes. Les unsnbsp;ont été acteurs directs de la Fronde, comme Ie cardinal de Retz; leur plume obéissait a une conviction per-sonnelleou a une exigence de parti. D’autres, écrivainsnbsp;mercenaires, s’étaient vendus a une coterie ou a unnbsp;homme. Entre ceux-ci, Ie plus célèbre est Duboscnbsp;Montandré. Les deux Laffemas, Du Chatelet, Verde-ronne, composaient des pamphlets pour s’amuser.nbsp;Davenne cédait a sa folie. Mathieu de Morgues reve-nait a un ancien métier, qui lui avait valu, avec la hainenbsp;de Richelieu, une assez grande renommée. Sandri-court. Du Pelletier, Nicolas Jamin, Mercier, Mathieunbsp;Duhos, Mengau, Du Crest, spéculaient sur la vente denbsp;leurs écrits. Enfin c’était la tombe des séditieux quinbsp;ne demandaient qu’a faire du bruit, et des affamés quinbsp;cherchaient dans le'scandale leui- pain de chaque jour;
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car tout le monde alois se mêlait d’écrire. « 11 n’y avait enfant de bonne mere, dit l auteur anonyme denbsp;la Lettre du sieur Lafleur, il n’y avait aucun veritablenbsp;Francais qui ne se crut oblige de donner une piècenbsp;au public. « Dans le Remerciement des imprimeursnbsp;au cardinal Mazarin, on trouve ce passage , tpii est anbsp;peine une hyperbole : e Une moitie de Paris imprimenbsp;ou vend des imprimes; I’autre moitie en compose : lenbsp;parlement, les prélats, les docteurs, les prétres, lesnbsp;moines, les religieux, les chevaliers, les avocats, lesnbsp;procureurs, les clercs, les secrétaires de Saint-Inno-cent, les filles du Marais. » Quelques barbouilleurs denbsp;papier se mettaient aux gages des libraires et s’obli-geaient a fournir des pamphlets , a lant par semaine.nbsp;Mathurin Questier, imprimeur sans crédit et sansnbsp;argent, était de ce nombre. Suzanne de Nervèze,nbsp;qu’on peut croire soeur de eet Antoine qui s’est honorénbsp;par sa lettre au prince de Condé pendant la minoriténbsp;de Louis XIll, Suzanne de Nervèze, fille au moinsnbsp;septuagénaire , n’avait pas ebez elle un bon diner,nbsp;suivant l’expression de la Fourherie decoucerte. Charlotte Hénault était a la fois la soeur et la servante denbsp;Jean Hénault, le libraire. Un pauvre pampblétaire,nbsp;l’auteur des Génereux sentiments de Mademoiselle^nbsp;raconte qu’ayant été offrir a un grand seigneur unnbsp;libelle de sa facon, il avait eu le visage égratigné parnbsp;un singe, paree que son habit, tout déchiré, lui don-nait l’aspect d un raendiant.
1! est remarquable que Fintervention de personna-ges OU de litterateurs célèbres dans la guerre des pamphlets ne date, en quelque sorte, que de 1651. Jusqu’a cette époque, la presse est a peu prés abandonnéenbsp;aux écrivains de la Samaritaine et aux secrétaires denbsp;Saint - Innocent : aussi les pamphlétaires qui ontnbsp;exploité le blocus de Paris, sont-ils restés presque tous
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INTRODUCTION.
inconnus. « Peu de bonnes plumes, dit Naudé, ont eu part a toutes ces compositions burlesques. » C’estnbsp;de loin en loin qu’on rencontre quelques noms, sous-traits, pour d’autres raisons, a l’oubli, comme ceuxdenbsp;Balzac, LafFemas, Cohon, Fame, Verderonne. Encorenbsp;les quatre derniers défendent-ils la cause de la cour.nbsp;Pourtant, Croissy et Portail appartiennent au parti dunbsp;Parlement; mais Portail n a certainement écrit sonnbsp;Histoire du temps qu’après la paix.
Les pamphlets sont très-rarement signés. Quand ils Ie sont, c’est d’un nom a peu prés inconnu aujour-d’hui, OU d’un pseudonyme, comme Nicolas Ledru,nbsp;Sandricourt, Dorandre. Quelquefois ils portent desnbsp;initiales ou des designations arbitraires, dont il estnbsp;presque impossible de pénétrer Ie sens. On en trouve,nbsp;cependant, que des auteurs honorables ont avouésnbsp;publiquement par leurs signatures. J’en citerai deuxnbsp;exemples qui n’ont pas été donnés sans courage; cenbsp;sont ceux du Père Magnien et de l’abbé de Lescalopier,nbsp;qui n ont pas craint de prendre hautement la defensenbsp;de la reine, attaquée a vee la plus odieuse violence.
Naudé a public, dans son Mascurat, un signalement des bonnes pièces. Selon lui, on peut croire qu’unenbsp;Mazarinade est de quelque valeur, quand elle n’a pasnbsp;de premier feuillet blanc ; ou quand l’impression estnbsp;menue et compacte; ou encore quand elle se composenbsp;de six a sept feuillets; a plus forte raison quand ellenbsp;reunit toutes ces conditions a la fois. Ces remarquesnbsp;peuvent être bonnes pour les pamphlets de 1649.nbsp;Toutefois il ne faut pas douter qu’il n’y ait de nom-breuses exceptions. Pour les ecrits des trois anneesnbsp;suivantes, les indications de Naudé sont tout a faitnbsp;sans application. II n’existe pas, a mon avis, de don-nées qui autorisent a juger du mérite d’une piece riennbsp;qu’a son aspect.
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INTRODUCTION.
J en dirai aulant des noms des imprimeurs. Les plus séditieux pamphlets, suivant Naude, sont sortisnbsp;des presses de la veuve Coulon. « Robert Sara, au contraire, la veuve Guillemot et Cardin Besoigne n’ont pasnbsp;imprirae des pires. » Encore une fois, j’admets toutnbsp;cela pour 1649; mais il n’y a rien a en conclure pournbsp;les trois dernières années de la Fronde. J’ai dressenbsp;une liste de tons les imprimeurs et libraires dont lesnbsp;noms se lisent sur le titre ou a la fin des Mazarinades.nbsp;On en compte environ cent cinquante, tant de Parisnbsp;que des provinces. Je ne pense pas qu’on puisse designer avec certitude ceux qui se sont signales par lesnbsp;publications les plus remarquables, quelque sens qu’onnbsp;attache acette épithète... Morlot, qui faillit être pendunbsp;pour la Custode de la reine, a public , a la louangenbsp;d’Anne d’Autriche, des pieces pleines de chaleur.
Un parnphletaire qui apparemment devait avoir de bons renseignements, I’anteur de \Anti-Satjre, a ditnbsp;des ecrivains, qu’il pretendait bien défendre : « II leurnbsp;est indifferent de louer ou de Warner, de noircir ounbsp;de blanchir la vie d un bomme, de justifier ou de con-damner ses actions, de faire son satyrique ou son apologie, de le mettre au rang des saints ou des démons...nbsp;De croire que les auteurs, au moins pour la plupart,nbsp;épousent quelque parti, et n’ecrivent qu’avec dessein,nbsp;c’est une tromperie manifeste... J’en connois de quinbsp;la plume est toujours inal taillee, lorsqu’il faut tracernbsp;des invectives , ou ecrire les fourbes du vice. « Ce quinbsp;était vrai des ecrivains, l’étaitau moins autant des imprimeurs. Les uns et les autres n’avaient, dans leurnbsp;conduite, d’autre régie que I’opinion populaire, d’au-tre passion que I’amour du gain. La seule chosenbsp;qu’il soit utile de savoir, c’est que Guill. Sassier futnbsp;nomine imprimeur du raaréchal de L Hopital , lenbsp;16 mars 1650, \ivenay, imprimeur du prince de
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IiNTRÜDUCTlüiN'.
Condé , vers la fiu de Ia même année , et que la veuve Guillemot recut un brevet du due d’Orléaus Ienbsp;2 décerabre 1GSI. Ces fails établissent Ie caractèrenbsp;officiel, en quelque sorte , de certains pampUels.
Aux écrivains du Pont-Neuf, les imprimeurs du mont Saint-Hilaire; e est dans Tordre. La plus grande par-tie des Mazarinades a été impriniée autour du Puits-Certain. On ne peut rien imaginer de plus médiocrenbsp;en typographie. Le papier est mauvais et sale; lesnbsp;caractères sont uses, I’encre pateuse, la justificationnbsp;irrégulière, la correction detestable. Ce n est plusnbsp;Tart; c’est le métier.
Les pièces des auteurs qui s’étaient mis aux gages des libraires, ou qui placaient Fespoir de leur journéenbsp;sur un libelle, étaient quelquefois livrées a Fimprimeurnbsp;avant même d’avoir été achevées; raais, en général, lesnbsp;meilleures, les plus importantes, celles qui avaient éténbsp;calculées avec le plus de soin, et dont les partis atten-daient le plus d’effet, circulaient d’abord manuscrites.nbsp;On les communiquait a ses amis; on les lisait dans lesnbsp;reunions poliliques; les plus curieux en prenaient desnbsp;copies; tout Paris en pariait déja, qu’elles n’avaientnbsp;pas encore paru. 11 arrivait que, dans ce mouvementnbsp;de circulation niystérieuse , une copie tombait entrenbsp;les mains d’un libraire, qui s’emparait du pamphlet,nbsp;le faisait irnprimer pour son compte, et le vendait.nbsp;C’est ainsi que les premières gazettes imprimées denbsp;Loret ont recu une publicité contre laquelle il pro-testa vainement, et dont il ne cessa de demander vengeance, jusc{u’au moment oü un accident, arrivé a sonnbsp;copiste, le décida a les donner lui-même a Fimpres-sion. On rencontre parfois deux éditions d’un mêmenbsp;livret, de la même date, mais chez deux libraires etnbsp;avec deux litres différents. On peut croire que le livretnbsp;a été public saus la participation de 1’autenr, sur des
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INTRODUCTION.
copies qui couraient, et que les libraires avaieiit ra-inassees.
Bernard de Bautru, avocat au Parlement de Paris j fut enfernle au Chatelet pour debt de presse, au moisnbsp;de mai 1649. 11 s’agissait du Discours sur la deputation da Parlement au prince de Condé. On ne I’accu-sait pas de I’avoir ecrit : tout le monde Ten reconnais-sait parfaitement incapable. Son crime ^tait d’avoirnbsp;oft’ert ce pamphlet a Desdin d’abord, puis a Boucher,nbsp;pour Timprimer. Ce proces fit un très-grand bruit.nbsp;Guy Joly dans ses Mémoires, Guy Patin dans ses Lettres, en parlentassez longuement. Ni I’un ni I’autre n’anbsp;songé a relever cette circOnstance de I’accusation. C’estnbsp;qu’apparemment elle n’avait rien que d’ordinaire.nbsp;Bautru soutient, dans son Factum, que \e Discours a,\a.itnbsp;été répandu en manuscrit, plus d’un mois avant d’êtrenbsp;imprimé, et qu’il n’ayait pas été nécessaire d’engagernbsp;les libi'aires, si friands de pareils morceaux, a le mettrenbsp;sous la presse. C’etait, en elFet, une bonne fortune quenbsp;la rencontre d’un libelle injurieux, a la fois, pour lenbsp;prince de Condé et pour le Parlement.
II fut acquis au procés que Bautru aimait a faire copier des pamphets par son clefc. Talon raconte quenbsp;le cardinal de Retz lui apporta, en manuscrit, Vjwisnbsp;important et nécessaire a M. le duC de Beaufort et anbsp;M. le coadjuteur, et qu’il le lui présenta comme unenbsp;piece dont il avait fort a se plaindre. Vjlcis ne futnbsp;imprimé que plusieurs jours après. J’ai lu dans unenbsp;lettre de Bonair qu’il avait composé plus de 150 pamphlets en faveur du cardinal Mazarin, qui n’avait pasnbsp;voulu qu’ils fiissent imprimés. Faisons tire, dit Faii-teur de la Poésie sur la harbe du P. P.,
liaisons rire
Tons ceux cjui c'cs vers ccriront, Ou , ccrits, ajirès les liront.
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INTRODUCTION.
Dans la Pierre cle touche aux Mazariiis, Saintot, le conseiller au Parlement, est accuse de donner des relations rnanuscriles a certains cabaretiers. Enfin, l’écri-vain qui a compose la Retraite tie Mazarin et de sesnbsp;nieces a Cologne, dit qu’il repond a un pamplilet nonnbsp;imprime, le Fantome errant de Mazarin.
On accordera aisement que les Mazarinades qui cir-culaient d’abord manuscrites, ne poux^aient être que les meilleures. Elies provenaient, en effet, ou des chefsnbsp;de la Fronde, comme Gondy, ou de leurs serviteursnbsp;particuliers, Caumartin, Sarrazin, Portail. l^our denbsp;tels ecrivains, c’etait une affaire de parti, el non denbsp;speculation. 11 sembie résulter 5e la Tjetlre dun Bor-delois a un bourgeois de Paris que le coadjuteur don-nait, au commencement, ses pamphlets, et qu’il availnbsp;fini par les vendre. L auteur demande ironiqueinentnbsp;si c’est que Gondy veut se recompenser des refus denbsp;benefices ecclesiastiques dont il se vante tant. « Car,nbsp;ajoule-t-il, je ne peux pas penser qu’il ait besoin denbsp;racbeter la vaisselle qu’il a engagée, sans étre lentenbsp;d’accuser les Parisiens d une ingratitude sans pareille.»nbsp;Quant aux Mazarinades qui ne trouvaient pas d’impri-meur, c’etaient infailliblcmentles plus mauvaises. Pournbsp;peu qu’on ait jeté les yeux sur cel amas de pieces, ounbsp;il y en a tant de grossières, de sol les el de niaises, onnbsp;aura peine a croire que d’autres aient été assez delesla-bles pour elre refusees par les libraires. Cela est vrainbsp;pourtant. Un pampbietaire se plain! d’avoir été obligénbsp;de mettre en vers un de ses livrets, Ie Plulosophe tnalo-tru, paree que personne n’en avait vouiu en prose.nbsp;Matburin Queslier était imprimeur; mais il n eut gardenbsp;d’imprimer ses ru opres pamphlets, qu’il signait cepen-dant.
En orénéral, les écrivains de métier vendaient leurs manuscrits aux libraires. Néanraoins, quelques-uns
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iaisaient les frais de I’impression, et couraient les chances de la vente directe. C’était Ie très-petit nombre. Mengau, qui avait confié ses deux premiers Jvertisse-ments aux presses de Jacques Boucher, porta Ie troi-sième chez Jean Brunet, paree que Boucher avait annoncé qu’il était substitué , pour dix ans, au privilegenbsp;de l’auteur. Plus tard, il changea encore Brunet pournbsp;Papillon. D’antres pamphlétaires sernblent avoir conserve un intérêt dans la vente par colporteurs. Aumoinsnbsp;les voit-on rappeler, sur chaque livrei nouveau, ceuxnbsp;qu’ils ont publiés antérieurement, en indiquer les prixnbsp;et exciter, par des provocations direcles, ie lecteur anbsp;les acheter. Sandricourt manque rarement de cettenbsp;précaulion.
Mais, plus ordinairement, l’aliénation des rnaniiscrits au profit des imprimeurs ou libraires était compléte etnbsp;absolue. Une pièce de prose ou de vers était payéenbsp;trois livres, la rame; en d’aulres termes, rauleur rece-vait trois livres par chaque rame de papier imprimé.nbsp;Quand la pièce promettait de grands profits par sa violence OU par son obscénité, fimprimeur allait jusqu’anbsp;quatre livres; mais c’était fort rare. II y avait des écri-vainsqui, moyennant une pistole oti dix livres, s’en-gageaient, dit Naudé, a faire rouler la presse, toutelanbsp;semaine.
b’imprimeur, apres cela, tirait parti de son marché comme il I’entendait. II parait que, pen confiant dans lenbsp;génie des pamjihlétaires, que Sandricourt appelle plai-samment desrabolisseurs, il remettait, pour fordinaire,nbsp;le payement de I’auteur apres la vente de la piece; quel-quefois il consenlait a faire une modique avance, s’ilnbsp;faut en croire le poete burlesque qui, dans \Adieunbsp;et le desespoir des auteurs, n’a parlé sans aucun doutenbsp;que des écrivains du plus bas étage; mais il s’arran-geait de manière a ne rien perdre au règlenient des
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comptes; et il renvoyait Ie pauvre parnphlétaire avec ces paroles, qui pouvaient étre une menace autantnbsp;qu’une promesse:
Sans doute vous aurez Ie reste Quand Ie papier sera vendu.
II faisait venir ensuite des colporteurs, et leur distri-buait les exemplaires du pamphlet qu'il fallait vendre. A quelles conditions ? je ne Ie sais pas très-clairement.nbsp;Voici cependantce qui me parait Ie plus probable ; Ienbsp;polporteur avail un droit proportionnel sur Ie prix denbsp;la marchandise qu’il avail vendue.
Six deniers pour quatre feuillets Entrent, dans mon gousset, tout nets,
L’imprimeur payé de sa feuille,
dit un colporteur dans Ie Remerciement burlesque. Or, Ie prix fixe de chaque exemplaire était de deux liardsnbsp;OU six deniers Ie feuillel. Le droit proportionnel dunbsp;colporteur était done du quart.
Ceux
Qui veulent avoir quelque chose,
Soit en vers ou bien en prose,
Ils paient deux liards le cahier.
J’ai accepté cette donnée, que m’a fournie le Politique burlesque, paree qu’elle s’accorde avec le tarif, impose aux imprimeurs du roi par leur privilege méme,nbsp;pour la vente des pieces officielles, telles que Lettres,nbsp;Déclarations, Édits, Arréts, etc. Toutefois, je doisnbsp;avouer que deux pamphlets parlent d’un jo/ tapé,nbsp;qui est, si je ne metrompe, \e sol marqué, connu denbsp;nos jours encore et récemment démonétisé. Ce solnbsp;valait six liards.
Pour 1’appétit d’un sol tapé,
Quoi! vous voulez vous faire pendre!
est-il dit dans \Adieu des Ecrivains. UEntrelien poli-
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hque de Jaquelon et Catau se termine par celte phrase prophetique : « Je gage que les colporteurs veiidrontnbsp;tiotre Entretien pour un sol tapé. « Enfin, 1’auteur denbsp;la Suite et deuxième parlie du burlesque on de ce tempsnbsp;s adresse en ces terrnes a ses vers :
Belles rimes, on vous envoie
Encore un coup tirer le sou.
Ce n est plus le sou tapé. Sandricourt veut qu’on paye ses ecrits six ou douze deniers sans marchander:nbsp;six deniers, ce sont les deux liards du Politique bur-lesque; douze, c’est le sou du Burlesque on. II est facilenbsp;de concilier, je crois, ces donnees , dont la differencenbsp;n’est peut-etre qu’apparente, en admettant que lesnbsp;douze deniers de Tun et le sou de 1’autre sont le prixnbsp;de deux feuillets. 11 y a bien pen de pamphlets quinbsp;n aient pas plus de quatre pages.
Guy Joly pretend qu’il a été vendu cinq mille exem-plaires des Intrigues de la pai.x en fort peu de jours. Ce pamphlet est compose de huit pages ou deux feuillets. Ainsi il coutait un sol I’exemplaire; c’est, pour lesnbsp;cinq mille exemplaires, deux cent cinquante livres.nbsp;Sur cette somme, les colporteurs ont prélevé soixante-deux livres dix sous. Leur metier aurait été bon si tonsnbsp;les pamphlets de la Fronde avaient eu le même succes; il aurait été meilleur que celui des écrivains; etnbsp;'vraiment il en a bien été quelque chose. Aussi est-ilnbsp;arrivé que des auteurs n’ont pas dédaigné d’exercer lanbsp;profession plus modeste, mais plus lucrative, de colporteur. A leur tour, il est vrai, des colporteurs ontnbsp;eu Tambilion de s’élever au rang des auteurs; et plusnbsp;d un s’était donné la satisfaction d’écrire le pamphletnbsp;qu il débitait. On serait fort embarrassé de marquer lenbsp;Jioint précis oii cessaient de se eonfondre les deuxnbsp;industries.
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INTRODUCTION.
Si j’en crois un pamphletaire, les colporteurs n’é-taient pas moins de huit cents ou mille. « Les violons sont devenus gazetiers, dit I’auteur du Hasard de lanbsp;Manque renverse'e; comme ils sont dispos et légersnbsp;du pied, ils vont d un bout a l’autre de Paris en troisnbsp;OU quatre caprioles; et comme ils sont connus dansnbsp;les plus grandes maisons , au lieu de sarabandes, ilsnbsp;donnent des pièces d’état. « La concurrence entrenbsp;les colporteurs était fort active; et la presse n’y suffi-sait pas toujours. Pour avoir des Courriers francoisnbsp;en prose, par exemple, il fallait déposer des arrhesnbsp;dès la veille. Ceux qui négligeaient cette formalité, denbsp;condition absolue, étaient bien certains de n’en plusnbsp;trouver quand ils se présentaient.
J’aivu, dans la collection des gravures historiques de M. Alexandre Valtemare, une planche oü Ie colporteur tient avantageusement sa place, et qui est asseznbsp;rare pour qu’on soit bien aise d en trouver ici la description. Le sujet est la fondation de la Gazette denbsp;Renaudot.
A peu prés au centre du tableau, la Gazette, grande, forte et belle femme, est assise sur un tróne élevé denbsp;trois marches. Sa robe grecque est recouverte d’unnbsp;manteau, brode de langues et d’oreilles. Elle tend lanbsp;main gauche a un cavalier francais, qui lui présentenbsp;une lettre; et de la droite, elle désigne un personnagenbsp;assis a ses pieds et qui tient, a la main, une plume. Cenbsp;personnage que le graveur a désigné sous le nom dunbsp;greffier, c’est Théophraste Renaudot. On le reconnaitnbsp;aisément a sa robe de médecin, et surtout a son nez,nbsp;qu’une raillerie de Guy Patin et les sarcasmes desnbsp;pamphlétaires du temps ont rendu fameux. A la gauche du tróne, et sur la seconde marche, la Vérité estnbsp;assise, les bras croisés, apparemment pour protesternbsp;qu’clle n’a point de part a Toeuvre de la Gazette. Du
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INTRODUCTION.
mérne cóté, un peu en arrière du cavalier francais, on voit arriver a pied l’Espagnol, TAméricain, Ie Flamand,nbsp;1’Allemand, l’ltalien, tous porteurs de lettres. Dans Ienbsp;fond, a la droite de la Gazette^ trois personnages, coif-fés de chapeaux a plumes, s’approchent, avec precaution, de Renaudot. Celui qui est Ie plus envue, comptenbsp;de l’argent dans sa main, en méme temps qu’il parlenbsp;bas au gazetier, qui i’écoute évidemment avec inté-rét. Cet épisode me parait justifier pleinement i’atti-tude de la Vérité. On apercoit d’ailleurs, debout derrière Renaudot, une figure allégorique qui tient unnbsp;masque a la main. Enfin sur Ie premier plan, du mêmenbsp;cóté, Ie colporteur, jeune, grand, élancé, est fière-ment campé sur la jambe droite. 11 attend, pour com-mencer sa tournée, que les exemplaires de la Gazettenbsp;lui soient remis. Devant lui, pend, par une courroienbsp;qui lui passe sur l’épaule droite, un panier en osier, denbsp;forme carrée, sans couvercle. C’est son magasin, sanbsp;boutique. C’est la qu’il entasse les journaux, les pamphlets, les livrets de toutes facons, qu’il va vendre. Anbsp;son épaule gauche est attaché un manteau court, qu’ilnbsp;peut, quand il est en crainte de la police, étendre surnbsp;son panier.
Ainsi équipés,
Chargés de boutique d’osier,
dit l’auteur de la Nocturne chose du lieutenant civil, les colporteurs se répandaient par les rues, a peu présnbsp;comme font aujourd’hui les crieurs de la police. 11nbsp;parait que Ie travail de I’iniprimeui' se faisail pendantnbsp;la nuit; car Naudé raconle que les Mazarinades étaientnbsp;criées Ie matin, soi tant de la presse, ainsi que lesnbsp;petits patés sortant du four, « a la même heure qu’an-ciennement Rome, on vendoit Ie déjeuner des petitsnbsp;enfants. » C’e.st, comme on voit, un usage fort an-
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INTRODUCTION.
cien que celui qui pi évaut, de nos jours encore, dans le journalisme.
Mais les pamphlets n'étaient pas toujours du gout de la multitude au milieu de laquelle on les criait. Ennbsp;1649, le peuple n’aurait pas aimé qu’on lui eiit offertnbsp;les louanges de Mazarin. En f 651, il était partagé entrenbsp;les deux Frondes. Le parti qui lisait avec le plus d’avi-dité les edits des princes, rejetait brutalement ceux dunbsp;coadjuteur; et, de leur cóté, les partisans du coadju-teur ne se montraient pas plus tolérants envers lesnbsp;serviteurs des princes. Les colporteurs étaient donenbsp;quelquefois hues, injuries , poursuivis, battus même.nbsp;On les faisait soutenir alors par des hommes armés denbsp;batons. Ainsi la publication d’un pamphlet devenait lanbsp;cause de rixes violentes, surtout aux abords du Pont-Neuf. Piarrot, de XA^reahle conférence des deuxpaj-sans de Saint-Ouen et de Montmorency, Piarrot, attirenbsp;a Paris par la curiosite, recut, dans une de ces ba-garres, tant de coups qu’il en faillit rester sur la place.nbsp;Le cardinal de Retz 6t appuyer, parcinquante hommes,nbsp;les colporteurs de la Défense de lancienne et legitimenbsp;Fronde. Talon nous apprend que ceux de la declaration contre le prince de Conde furent battus.
C’était le temps des passions les plus emportees; mais enfin tout s’use. Les pamphlets perdirent leurnbsp;credit. Le public ne les achetait plus. Que faire? onnbsp;inventa, ou mieux, on perfectionna les placards. Sinbsp;j’en croyais le livret intitule : Le bon Francois au veritable Mazarin, les premiers placards auraient éténbsp;dirigés contre le prince de Conde, en 1650 : « L’usagenbsp;du placard est un abus que M. le Prince u’a pas in-vente. Sa prison a été le produit des affiches sanglantesnbsp;que 1’on a publiées, pour décrier sa conduite dans lenbsp;public, w Mais on en avait vu des 1649, pendant lesnbsp;négocialions de la paix. C’est d ailleurs seulement en
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lINTRODUCïlOiN.
1652 qu’ils sont devenus les anxiliaires, el quelqiiefois les rivaux des pamphlets. On rencontre des écrits denbsp;cette époque qui, imprimés en cajers, ont été réim-primés en placards; d’autres, dont on a extrait, pournbsp;les afficher, les meilleurs passages.
La police faisait aux placards une guerre acharnée. Elle les déchirait partout oü elle les trouvait; maisnbsp;quelquefois, il lui fallait livrer bataille pour s’en sai-sir. Le placard qui montrait Ie cardinal Mazarin pendunbsp;en efïigie, ne put pas être arraché sans qu’il en coutatnbsp;du sang, II y eut meurtre au bout du Pont-lNeuf pournbsp;I’afFiche intitulée : le Mare'chal de Turenne aux bonsnbsp;bourgeois de Paris. Souvent les partis faisaient, sur cenbsp;point, la police pour leur propre compte. Il n’y avaitnbsp;pas plus de sureté pour les alFicheurs que pour lesnbsp;colporteurs. On imagina alors l’ingénieux raoyen quenbsp;voici: quand la nuit était venue, des hommes sor-taient d’une maison , portant, sur le derrière de leursnbsp;épaules, chacun une affiche étendue et enduite de colle.nbsp;Ils se glissaient par les rues les plus obscures; et dèsnbsp;qu’ils trouvaient un moment favorable , ils se renver-saient contre une muraille ou contre la porte d’unenbsp;église par un brusque mouvement; en se relevant, ilsnbsp;laissaient des placards qui, le lendemain, appelaientnbsp;les regards du populaire. C’est ainsi que fut affichéenbsp;1’amnistie de 1652.
Un prétre, dans le méme temps, avait le courage de lire du haut d’une chaire, dans la grande salie dunbsp;Palais, une lettre duroi, quiautorisait les assembleesnbsp;du Palais-Royal, malgré les arréts du Parlement. Lanbsp;Fronde était maitresse encore de Paris; mais ellenbsp;n’avait plus le peuple avec elle. Le Palais, cependant,nbsp;était le rendez-vous ordinaire des frondeurs et desnbsp;nouvellistes. C’était la que venaient aboutir tous lesnbsp;bruits de la ville, el de Ia qu’ils se répandaient dans
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INTRODUCTION.
les provinces par les journaux et par les pamphlets. Le Courrier francois et le Courrier de Bordeaux, parnbsp;exemple , etaienl ecrits, en quelque sorte, aux portesnbsp;de la Grand’ Chambre.
C’est ici que, dessus nos bancs,
On fait les Courriers allemands ,
Geux qu’on appelle polonois,
Et tons les Courriers francois ,
dit le Politique burlesque. On pent croire qu’il s’agit des reunions du palais dans la Piece d’Etat., quand lenbsp;pamphletaire dit qu’il a vu, trois fois, I’auteur del’v^-pologie des Norrnands (t dans les assemblees des poli-tiques. » Les ecrivains se rencontraient la, sans doute;nbsp;ils s’y voyaient; ils y causaient des nouvelles du jour;nbsp;mais il ne parait pas qu’ils aient entretenu des relations plus intimes. Aussi quand I’auteur de la Veritablenbsp;censure de la letlre d’aris, etc., voulut faire appelei’nbsp;celui de la Réplique, il fut oblige de s’adressera l’im-primeur, que, pour le dire en passant, le titre dunbsp;pamphlet ne fait pas connaitre: « Pour mon nom etnbsp;ma demeure, nri gentilhorame de mes amis en futnbsp;instruire votre imprimeur, afin d’apprendre levótre.»nbsp;C’est d’ailleurs le seul trait de ce genre que je puissenbsp;citer. La polémique était de la plus extréme violence;nbsp;elle ne ménageait point ses paroles. Audacieuse etnbsp;cynique, elle rendait toujours la pensee la plus inso-lente par le mot le plus dur. Les paraphlétaires nenbsp;s’en offensaient pas. Entre les libertés dont jouissaitnbsp;la presse, il faut compter celle d’etre injurieuse jus-qu’a la diffamation, et grossière jusqu’a la brutalité.
On peut dire que la plus grande activité de la politique se partageait entre le Palais et le Pont-Neuf. Au Palais, se réunissaient les chefs, les agents et lesnbsp;lettrés de la Fronde ; au Pont-Neuf, se heurtaient lesnbsp;colporteurs , les crieurs, les chanteurs el toute la foule
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INTRODUCTION.
du peuple. Les pamphlets étaient concus, médités, écrits au Palais; au Pont-Neuf, on les vendait. Quandnbsp;Ie populaire avait bien crié, bien vociféré, bien menacenbsp;au Palais, il se baltait au Pont-Neuf. Ce qui n’était aunbsp;Palais qu’un tumulte, était, au Pont-Neuf, une érneute.
Placé presque au centre de Paris, a la sortie du Palais, entre Ie Louvre et Ie Palais-Royal d un cóté,nbsp;de l’autre Phótel de Condé et Ie Luxembourg, Ie Pont-Neuf était assurément l’endroit Ie plus fréquente de lanbsp;ville. La foule s’y pressait a toute heure du jour. Ellcnbsp;y faisait eerde autour de Cormier, dont on applaudis-sait avec fureur les tours de gibecière; elle s’arrêtait,nbsp;en passant, devant la boutique de Comelet, qui faisaitnbsp;commerce d’astronomie en plein vent; ou bien ellenbsp;demandait a l’Orviétan la drogue qu’il avait eu l’a-dresse de faire approuver par douze docteurs de lanbsp;Faculté de Médecine. Le Savoyard y chantait pour ellenbsp;des chansons populaires au pied de la statue denbsp;Henri IV; el les fdous, toujours a I’affüt des occasions,nbsp;y faisaient leurs meilleurs coups. Pendant la Fronde,nbsp;la politique s’empara de cetle multitude si bien disposéenbsp;pour le tumulte et les cris. C’est sur le Pont-Neuf qu’ennbsp;1049, le maréchal de La Meilleraie, serré de pres parnbsp;réraeule qui pourchassait le cliancelier, tua d’uncoupnbsp;de pislolet le syndic des crocheteurs. C’est encorenbsp;sur le Pont-Neuf qu’en 1652, les filous osèrent fouil-ler et voler, jusque dans leurs cairosses, les courti-sans (jui allaient recevoir, a la porte de Paris, ie princenbsp;de Condé après le combat de Bleneau. Un pamphlé-taire cite madame d’Ornano, la duchesse de Chatillon,nbsp;Fontrailles , le comle de Braneas, le marquis de Mouy,nbsp;le commandeur de Saint-Simon, le prince de Tarentenbsp;el son frère, le commandeur de Mercé et celte madame de Bonelle, belle-fjlle de l’ancien surintendantnbsp;Bullion , dont parle madame de Sévigué , el qui, dit
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INTRODUCl'lON.
Ie pamphlétaire, envoya cent fois Ie Mazarin au diable.
Les parapets du Pont-Neuf ont été les premiers couverts par les étalages des libraires. Ils furent alors en-vahis par les pamphlets, si bien que l’auteur du Pré-dicateur déguisé a pu dire que la Samaritaine était la bibliothèque de la Fronde.
II ne parait pas que, pendant Ie blocus de Paris, Ie Parlement ait fait aucun effort sérieux pour réprimernbsp;la licence effrénée de la presse. II y eut sans doute jnbsp;dès Ie 25 janvier, un arrêt qui défendait, aux impri-meurs et colporteurs, d’imprimer et mettre en ventenbsp;aucuns ouvrages et autres écrits concernant les affaires publiques, sans permission registrée au greffenbsp;de la cour; mais comment fut-il execute? Deux com-missaires avaient été nommés , qui devaient exercer,nbsp;sur toutes les publications, une sorte de censure. A euxnbsp;seuls appartenait Ie droit d’autoriser 1’impression et lanbsp;vente des pamphlets. On trouve sans doute quelquesnbsp;écrits oü il est fait mention de Tautorisation obtenue;nbsp;mais ils sont en très-petit nombre. II faut que les com-missaires aient eu peu de goüt pour leurs fonctions;nbsp;car s’il y a une permission d’imprimer, elle est, Ie plusnbsp;ordinairement, donnée par Ie lieutenant civil.
En général les pamphlétaires se passaient fort bien d’un visa qui ne pouvait pas allécher Ie public, etnbsp;dont l’absence restait toujours impunie. Le Parlementnbsp;fermait lesyeux. Je ne crois pas qu’il y ait eu, pendantnbsp;tout le blocus, une poursuite ou un semblant de pour-suite. Faut-il le dire ? Je ne crois pas non plus que ,nbsp;pour s’abstenir, le Parlement ait eu besoin d’une excessive indulgence. Assurément les pamphlets étaientnbsp;hardis, grossiers, insolents, libertins; mais ils ne s’at-taquaient guère qii’a des personnages qu’on pouvait,nbsp;sans lro[) de dommage, abandonner a la maligniténbsp;publique. C’était 1’époque de la guerre du droit annuel;
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et les questions les plus contioversées étaient des questions de finances.
Je ne vois pas que l’arrêt du 25 janvier ait été re-nouvelé. Celui du 12 mars n’avait pour objet que d’empécher la publication des conférences de Kuel,nbsp;qui, terminées la veille, n’avaient pas été approuvéesnbsp;par Ie Parlement. C’était une simple mesure de pré-vention et de police.
Mais il devint, par ie fait, comme Ie signal d un mouvement de répression, qui se développa après la paix avec une certaine énergie. Quand
Paris vit iiaitre 1’espérance D’une fourrée conférence ,
On conimeiica de réprimer Cette licence d’imprimer,
dit très-bien l’auteur de la Nocturne chasse du lieutenant civil.
C’est que les pamphlets les plus odieux sont, tous OU pi esque tous, postérieurs a la paix de Saint-Germain. II y eut alors un redoublement de licence, quenbsp;Ie cardinal de Retz signale dans ses Mémoires; et madame de Motteville fait remarquer avec raison que lesnbsp;libelles furent plus dangereux après qu’avant la paix.nbsp;« Avant, dit-eile, ils n’attaquaient que Ie cardinalnbsp;Mazarin. ))
11 existe un pamphlet (\3i Requéte des auteurs), dans tequel les écrivains « représentés par les plus habiles,nbsp;tant du haul style du Palais que de celui du Pont-Neul et de la Samaritaine, w supplient Ie Parlementnbsp;de sauver leurs oeuvres de la vengeance du cardinal;nbsp;sinon , ils déclarent qu’ils continueront la gueire anbsp;leurs dépens. C’était une plaisanterie dans la penséenbsp;de l’auteur : la Requéte n est qu’une piece burlesque.nbsp;Dans Ie fait, la menace s’est léalisée. La paix de Saint-Gerinain, on Ie sait, est du C' avi il 1lt;)49. l .e2Smai,
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INTHODUCTION.
Ie Parlement, dont 1’inaction avail été gourmandée d’ailleurs dans quelques écrits, se vit oblige de rendrenbsp;un nouvel arrêt, par lequel il était défendu, a tonsnbsp;sujets du roi, de composer, semer ou publier aucunnbsp;libelle diffamatoire, a peine de la vie.
A peine eet anét avait-il paru, que Bautru était ar-rêté et écroué dans les prisons du Chatelel, sous l’ac-cusalion d’avoir fait imprimer Ie Discours sur la deputation du Parlement au prince de Condé. C’était Ie lieutenant civil qui dirigeait les poursuites. Le tribunalnbsp;était le Chatelet. Les lois, invoquées conlre l accusé,nbsp;étaient la roi romaine, De famosis libellis, l’édit denbsp;Nantes , l’ordonnance de Moulins, art. 77, l’édit denbsp;pacification de 1577, art. 44 : » Défenses , a toutesnbsp;sortes de personnes, de faire imprimer ou imprimer,nbsp;mettre en lumière aucun livre, placard ou libelle diffamatoire, a peine de confiscation de corps et denbsp;biens. » La peine requise était la mort.
Bautru fut sauvé par l’intervention de Guy Joly, par les sollicitations des frondeurs, surtout du due denbsp;Beaufort, et, je le crois véritablement aussi, par lanbsp;rigueur méme de la loi. Les juges durent étre effrayésnbsp;du chatiment qu’on leur demandait d’appliquer a unenbsp;faute comparativement légere. Ce qui me confirmenbsp;dans cette opinion , e est que le Parlement, qui étaitnbsp;aussi insulté que le prince de Condé, ne s’en montranbsp;pas moins indulgent, et qu’il confirma la procédurenbsp;par laquelle le Cbatelet, évitaut de se prononcer surnbsp;la question du fond, avail élargi Bautru, saus óler aunbsp;parapblet son caractère de culpabilité.
Un mois après, 1’imprimeur Morlot fut pris au moment même oü il aebevait le tirage de la Custode de la reine. Le Cbatelet et le Parlement furenl intlexibles.nbsp;Le procés, commencé le 17 juillet, fut lerminé le 20nbsp;devant les deux juridiclions; el Morlot, condamné a
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INTRODUCTION.
étre pendu , marchait au supplice, quand il f'lit délivré par les garcoiis imprimeurs, suivant les uns, suivantnbsp;les autres, par des ecoliers.
C’est le seul exemple que je connaisse de cette application rigoureuse de la loi par le Chatelet et le Parlement, unis dans une pensee commune de repression. Après cela, je ne trouve plus qu’un arrêt prononcantnbsp;la peine de la réprimande contre Antoine Estienne,nbsp;coupable d’avoir imprime, sans permission, les Remontrances du Parlement semestre de Normandie. II estnbsp;du 24 septembre 1649. L’affaire n’avait point été portee devant le Chatelet. Le Parlement s’en était saisinbsp;directement, paree qu’elle regardait les anciens du Parlement de Rouen, determines frondeurs, quiavaient,nbsp;dès les premiers jour s de janvier, rendu arrêt contrenbsp;le Mazarin. Antoine Estienne dut paraitre en personnenbsp;devant la Cour, pour y étre réprimande par le premiernbsp;président.
Guy Patin raconte a Spon, dans une lettr e du 16 no-vembre 1649, qu’un petit libraire du Palais, nommé Vivenay, « grand vendeur de pièces mazarinesques,nbsp;avait été surpris distribuant quelques papiers diffama-toires contre le sieur d’Emery, sirrintendant; qu’ilnbsp;avait été mis au Chatelet, oil il avait été condamnénbsp;aux galères pour cinq ans, sauf son appel a la Cour,nbsp;oir, ajoute Guy Patin, il y a apparence qu’il ne seranbsp;pas si rudement traité, w Sur ce récit, M. Gabriel Pei-gnot a dit, dans un opuscule de 1832, \Essai sur lanbsp;liberté d’e'erire : « J’ignore quel a été le résultat denbsp;I’appel de Vivenay; mais a partir de 1649, on ne lenbsp;voit plus figirrer parmi les libraires de Paris. » .Vignorenbsp;également comment le Parlement a prononcé dansnbsp;cette affaire, ou mérne s’il a prononcé. 11 est fort probable que I’appel n’a pas été vidé , et que la sentencenbsp;du Chatelet est r'estée simplement comme une menace
K. 1 nbsp;nbsp;nbsp;d
-ocr page 60-I, nbsp;nbsp;nbsp;INÏIVPÜUCTIÜN.
pour tons les colporteurs et distributeurs de pamphlets; au moins puis-je alFirmer que Vivenay était encore libraire a Paris en 1651 et 1652. J’ai déja ditnbsp;qu’en1650, il avait été nomrné imprimeur-libraire dunbsp;prince de Condé. J’ajoute ici que Ie prince lui avaitnbsp;donné un atelier dans son hotel. Peut-étre élait-cenbsp;pour Ie soustraire aux consequences de la sentence dunbsp;Chatelet.
Le lieutenant civil montrait beaucoup d’ardeur dans ses poursuites contre les MazMi'iïuxdes. II usait denbsp;toutes les ressources de la police pour découvrir etnbsp;arrêter les auteurs, les imprimeurs, les colporteurs; ilnbsp;avait, parmi les ouvriers eux-mémes, ses espions ; il fai-sait des descentes de nuit dans les imprimeries; il de-mandait a l’autorité ecclésiastique des monitoires; puisnbsp;quand a force d’activité, d’énergie, de passion, ilnbsp;avait obtenu du Chatelet une condamnation terrible,nbsp;tout ce beau zèle venait expirer devant Finertie calcu-lée du Parlement. J’ai rencontré plusieurs indicationsnbsp;de procés jugés par le Chatelet. Je n’en connais pasnbsp;un , excepté ceux de Bautru et de Morlot, qui ait été,nbsp;devant la Cour, plus loin que l’acte d’appel.
De 1649 a 1652, je ne puis citer que deux noms d’auteurs emprisonnés : Davenne et Bonair. Le premier était un fou, d’abord disciple de Simon Morin ,nbsp;puis prophéte pour son compte personnel, et précur-seur de lui-même. Le second n’avait pas non plus lanbsp;téte trop bien faite. ll était pourtant geutilhomnie denbsp;la garde écossaise et historiographe du roi. Les pamphlets de Davenne sonl pleins d’insolence, et d’extra-vagance aussi. Le crime s’y rachéte par la folie, L insi-gnifiance des pamphlets de Bonair échappe a toulenbsp;accusation, a toute critique; et on peut croire, en elFet,nbsp;que 1’emprisonnement de eet écrivain a eu une autrenbsp;cause que le libelle de Jezabel, qu’il reniait d’ailleurs.
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INTRODUCTION.
el qui, pour me servir de ses propres expressions, n’était HI contre 1’État, ni conlre le goux'ernement. Davennenbsp;a été arrêté deux, trois fois peut-être; la premièrenbsp;fois, par ordre de rofficialite de Paris, qui s’employanbsp;ensuite pour le faire rendre a la liberie. Bonair est restenbsp;prés d’un an dans la Gonciergerie du Palais. Enfm,nbsp;après ce temps, il reussit a s’échapper, chercha unnbsp;refuge auprès du due de Vendome, qui avail le gouvernement de la Bourgogne, el, apprenant le voyagenbsp;de la cour en Normandie dansl’année 1650, alia rece-voir, a Rouen, sa grace de la main méme du roi. Lenbsp;Parlement n’a juge ni Davenne, ni Bonair.
Plusieurs pamphletaires se plaignent d’avoir souf-fert pour la Fronde; mais un seul parle de prison, e’est I’auteur du Bonheur de la France. Celui de lanbsp;Justification de M. le Prince autorise a croire qu’il a
été condamné..... Par qui? a quoi? Je n’ai sur ces
deux points aucun renseignement. Après la publication du Manifeste de M. le Prince, Du Bos fut obligé de se cacher; mais peut-étre fuyait-il moins la justicenbsp;du Parlement quela vengeance du marquis de Vardes.nbsp;L’auteur de \Avis important de M. de Chdteauneuf anbsp;eu la houche ferme'e ; celui dn Veritable ami du publicnbsp;a vu déchirer sesm/erj-, qu’apparemment un ouvriernbsp;de son imprimeur avail livrés au lieutenant civil.nbsp;VAnti-Mazarin dit, dans le Tableau funeste des harpies de I’Etat, qu’un de ses pamphlets a été saisi avantnbsp;qu’il fut sorti de I’imprimerie. Enfin Loret, I’inoffen-sif Loret lui-mèrae, gémit, en plusieurs endroits de sesnbsp;Gazettes, des menaces qui lui ont été faites an nomnbsp;du Parlement.
Quoique j’aie 1’^me asset bonne, Et point de fiel contre personne,nbsp;Quelques messieurs du Parlementnbsp;N’aiment pas mon raisonnement;
-ocr page 62-Ill nbsp;nbsp;nbsp;INTUODUCÏlülN.
Si que, ciaigiuint, eu ce rencontre,
Que Ton ne clonue un arret contre,
(Car ces messieurs sont absolus)
•le ne raisonnerai done plus Sur 1’état présent des affaires.
Quiuze jours après, il revient encore sur la defense (jui lui a été signifiée
D’écrire politiquement.
Le Parlement s’est assemblé ;
Maïs je suis encor si trouble Des médisances qu’ils ont faitesnbsp;De nies misérables gazettes ,
Que, düt-oii me trancheren deux ,
Te ne parlerai plus d’eux.
Je ne sais si je dois ajouter, pour terminer cette lisle, bien compléte, je le crois, qu’en 1656, l’abbé Dauratnbsp;fut arrêté pendant qu’il distribuait aux membres denbsp;rassemblée du clergé une leltre du cardinal de Retz,nbsp;et conduit a la Bastille, oü les manuscrits de Colbertnbsp;nous apprennent qu’il était encore de 1661 a 1666.
Les imprimeurs et libraires qui ont été emprisonnés ou poursuivis pendant les quatre années de la Fronde,nbsp;et (lont j’ai pu recueillir les noms, sont au nombre denbsp;treize. Ce sont, outre Morlot, Antoine Estienne et Vi-venay, la veuve Musnier et ses deux enfants; Rollin denbsp;La Haye , imprimeur du Courrier francais en prose ;nbsp;Le Gentil, ajourné pour \es Dernières resolutions failesnbsp;au Parlement, etc., le 15 mai 1652; Brunet, aussinbsp;ajourné pour \Arrétportantpermission de déménagernbsp;sans payer les terrnes de Pdques et de la Saint-Jean ;nbsp;La Caille, Monet, Desprez et Langlois. Puis il fautnbsp;compter Boucher, qui s’est caché a la nouvelle desnbsp;poursuites dirigées contre Bernard de Bautru pour lanbsp;publication du Discours sur la deputation du Parlement au prince de Condé; les imprimeurs de XHarmonie de l’amour et de la justice de Dieu, emprison-
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INTRODUCTION.
nés, suivant Guy Patin, dans une lellie du 1G sep-tembre '1650; ceux de la Lettre du roi au Parlement de Rouen (10 juin 1652), forces de s’absenter; celui denbsp;Vjmnistie, pourcbasse par ce qu’on pourrait appelernbsp;le Parlement-croupion de la Fronde, et reduit a senbsp;cacber, aussi bien que ceux de la Lettre de laprincessenbsp;de Conde'presentee a la reine; I’iniprimeur de la Re-quéte des trois Flats, arrêté, condamné a I’amende honorable et au banoissement. L’Éclancbe, Raulin etnbsp;Laurent Prends-ton-Verre, dont il est parle dans lanbsp;Nocturne chasse du lieutenant civil, étaient des colporteurs apparemment; car je ne le.s trouve pas dansnbsp;ma liste des imprinaeurs et libraires.
Guy Patin nous apprend que la veuve Musnier et ses deux enfants étaient au cachot dans les prisons dunbsp;Chatelet, le 17 juillet 1649. lls avaient été condatunés,nbsp;l’ainé a la potence, le cadet aux galères, la mere aunbsp;Ijannissement; mais avant d’etre jeteebors du royaiime,nbsp;elle devait assister au supplice de .ses enfants, et rece-voir le fouet. Elle était agée de soixante-neuf ans!nbsp;L auteur du Silence au boutdu doigt fait, de cette triplenbsp;condamuation, le texted’une amère pbilippique contrenbsp;le lieutenant civil d’Aubray. ll lui reproche de n’avoirnbsp;obei qu’au sentiment de haine qu’il avait concu pournbsp;le mari et le père de ses victimes, et que la mort mémenbsp;n’avait pu apaiser ; il 1’accuse d’avoir suborne parnbsp;argent les domesliques de la veuve Musnier, et de leurnbsp;avoir dicte de faux lemoignages. .le ne saurais discu-ter la valeur de ces assertions du pamphletaire; car ninbsp;lui, ni Guy Patin ne font connaiti e le titre du libellenbsp;qui a decide le Chatelet a prononcer son horrible sentence. La condamnalion, toiitefois, nefutpas exécutée.nbsp;Ily eut appel au Parlement; et l affaire en resta la. Pournbsp;les libraires comme pour les auteiu s, la seule chose importante Piail d’eviter d’etre pris dans la première clia-
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INTRODUCTION.
leur des poursuites. Ce temps passé, on n’y pensait plus.
Vingt et un pamphlets ont été dénoncés a la justice OU frappés de condamnation pendant toute la duréenbsp;de la Fronde. En voici les titres : Arrêt du Parlementnbsp;de Bretagne, du 18 janvier 1649; les Soupirs francaisnbsp;sur la paix italienne ; Ie Véritable ami du public ; Discours sur la deputation du Parlement au prince denbsp;Conde; Remontrances du Parlement semestre de Normandie; Ie Maréchal de Turenne aux bons bourgeoisnbsp;de Paris ; \ Harmonie de 1 amour et de la justice denbsp;Dieu; Lettre de la princesse de Conde' presentee d lanbsp;reine ; la Franche marguerite ; Ie Point de l’ovale; Ar-rét portant permission de déménager sans payer lesnbsp;ter mes de P agues et de la Saint-Jean ; Lettre de tar-chiduc Leopold au Parlement de Paris ; la Sapience dunbsp;del; l’Amnistie de 1652; Dernières résolutionsnbsp;faites au Parlement ( Lettre du roi au Parlement denbsp;Rouen); la Requéte des trois Etats; Recueil des maximesnbsp;pour tinstitution du roi; Lettre du cardinal de Retz aunbsp;der gé de France, 14 décembre 1654; lettre du cardinalnbsp;de RetzaMM. de l'assemblee du der gé, 1 quot;janvier 1656;nbsp;Réponse d une lettre qui a été publiée sans titre, et quinbsp;traite de ce qui s’est passé dans L assemblée générale dunbsp;clergé, 1657 ; et peut-être \’Avis important de M. denbsp;Chdteauneuf, etc. — Dans I’audience du 29 raarsnbsp;1649, Ie procureur general au Parlement demandanbsp;l’autorisation d’informer sur la publication de \Arrétnbsp;de confirmation de l'arrét du 8 janvier; Ie président Lenbsp;Coigneux dénonca les Eclaircissements sur ïadministration du cardinal Mazarin, dans l’audience dunbsp;27 février 1651 ; les Vicomte , Majeur et échevins denbsp;Dijon ont porté plainte, devant le Parlement de Paris,nbsp;contre la Relation véritable conté riant la sortie parnbsp;force de M. leduC d'Epernon; mais je ne vois pas qu’ilnbsp;ait été donné aiicune suite a ces trois affaires.
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INTRODUCTION.
Dans les pi ovinces, la Reponse des habitants d’Angers d la lettre pastorale de leur évéque a été brulée par sentence du president, et Ie Cure' hordeiois, con-damné au feu par arrêl du Parlement de Bordeaux.nbsp;On apprend enfin, par les mémoires du temps, que Ienbsp;méme Parlement a fait lacérer des placards injurieuxnbsp;pour Ie prince de Conti et la duchesse de Longue-ville.
Voila tout ce que j’ai pu savoir des sévérités de la justice contre la presse. A ne consulter que les lois etnbsp;les arrêts, on devrait croire que tant de pamphletsnbsp;odieusement méchants, tant de libelles criiellemeiKnbsp;diffamatoires ont provoqué des repressions impitoya-bles. Les lois, je l’ai déja dit, ne prononcent guèi enbsp;d’autre peine que la mort, ou, pour parler Ie langagenbsp;plus adouci de notre vieille legislation criminelle, lanbsp;confiscation de corps et de biens. Les arrêts ne sontnbsp;pas moins rudes. On a vu ceux des 27 janvier et 28 mainbsp;1649. Transgresses par les auteuis, les imprirneurs, lesnbsp;colporteurs, en un mot par tout ce qui vivait de lanbsp;presse, transgresses par lesjuges eux-mémes, jls n’ontnbsp;inspire de craintes sérieuses a personne; et quand unnbsp;pamphlétaire félicite Ie lieutenant civil d’avoir comprimé la fureur d’écrire, c’est tout simplement unenbsp;flatterie : « Mon lieutenant civil a si bien travaillé etnbsp;travaille encore, tous les jours, avec tant de soin et denbsp;vigilance que peu de personnes osent s’en rendre cou-pables, sans voiren méme temps leur condamnation etnbsp;leur supplice. )) {La France re'tablie). Leur supplice!nbsp;On n’en citerait pas un seul. Je sais bien que Guynbsp;Patin a dit, dans une lettre du 12 juillet 1649 : « Onnbsp;n’imprirne plus de pièces mazariniques, tant Ie lieutenant civil a persécuté les imprirneurs. » Mais je saisnbsp;aussi que la Custode de la reine a été imprimée Ie 16.
II est vrai, c’est du mois de juin au mois de septem-
-ocr page 66-LVi nbsp;nbsp;nbsp;INTRODUCTION.
bre qu’eurent lieu les trois seuls procés de presse sur lesquels nous ayons quelques informations assez précises, ceux de Bautru, de Morlot et d’Antoine Estienne.nbsp;La condamnation de la veuve Musnier et de ses en-fants par Ie ChMelet est du mois de juillet. C’est lanbsp;preuve de l’activité dont l’auteur de la France rétablienbsp;loue Ie lieutenant civil. Mais en faut-il conclure qu’onnbsp;cessa d’écrire et d’imprimer? Non certes. On ne senbsp;hasarda plus a braver la loi et la justice avec la mêmenbsp;ardeur qu’on l’avait fait auparavant; on éluda Tune;nbsp;et on trompa l’autre.
C’est alors que sortirent,
Sans nom ni marque,
De la presse de Variquet,
De Preuveray, Sara, Cottinet,
Qui ne se vend et ne s’achète Qu’entre chien et loup en cachette,
Des satyriques ouvrages en vers ,
Jouxte sur exemplaire d’Anvers.
Ce passage de la Nocturne chasse du lieutenant civil explique comment l’auteur du Monologue et entretiennbsp;de Mazarin a été autorisé a dire :
On ne peut empêcher d’écrire Par menaces ni autrement;
Et les arréts du Parlement N’ont pas assez de suffisancenbsp;Ppur empêcher la médisance.
Saint-Julien a été plus loin, dans Ie Courrier burlesque de la guerre de Paris. Il a dit avec raison que l’ar-rét du 29 mars 1650, qui
Défendit de rien imprimer,
... ne fit que ranimer Cette criminelle manie.
Dés qu’un événement venait solliciter la verve des auteurs et l’activité des imprimeurs, les pamphlets pa-raissaient en foule; et les colporteurs encombraient les rues.
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INTRODUCTION.
Get arrét du 29 avail été rendu a I’occasion de I’em-prisonnement des princes. 11 contenait une defense générale de publier des livrets sur la politique, a peinenbsp;des chatiments les plus sévères. Est-ce qu’il a empê-ché un seul pamphlet? ou bien, les libelles ont-ils éténbsp;moins menteurs, moins licencieux, moins insolents?
On sait si les défenseurs des princes ont eu quelque respect de la loi, ou quelque crainte de la justice. ïou-tefois la guerre des pamphlets ne fut pas très-longue anbsp;cette époque; mais elle se ranima vers la fin de 1650,nbsp;par l’accord des deux Frondes, puis en 1651, par leurnbsp;rupture. Le29juillet de cette dernière année, Ie Parlement rendit un nouvel arrét contre les auteurs, impri-meurs, colporteurs, distributeurs et acheteurs de libelles. Les colporteurs devaient avoir été recus par-devantnbsp;Ie bailli du Palais ou Ie prévót de Paris. L’arrêt pronon-cait la peine du fouet contre ceux qui auraient osé senbsp;soustraire a cette formalité. Les acheteurs étaient pas-sibles d’une amende de 16 livres parisis pour la première fois, pour la seconde, d’une amende arbitraire.nbsp;Quant aux auteurs et aux imprimeurs, il n’y avail riennbsp;dechangé; ils continuaient d’écrire et d’imprimer «nbsp;peine de la vie.
Le 31 janvier 1652, un nouvel arrét vient inutile-ment conürmer l’arrêt de l’année précédente. Les pamphlets semblent se multiplier sous les efforts denbsp;la justice, lis redoublent d’audace et d’insolence.nbsp;Aussi le 27 mars, le Parlement se décide-t-il a con-damner au feu les deux plus odieux libelles de Duboscnbsp;Montandré : le Point de Tovale et la Franche nmigue-rite. L’arrêt defend de les vendre, débiter ni publier anbsp;peine de la vie , méme de les garder et retenir surnbsp;telles peines qu au cas il appnrtiendra. Il enjoint, ennbsp;outre, au lieutenant civil et a tons ofbciers du Chatelet,nbsp;de visiter les maisons , hotels, colléges et monastères
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INTRODUCTION.
pour y saisir les imprimeries qui s’y trouveront, et les apporter au grefFe de la Cour. Le 4 avril, trois indi-vidus, arrétés dans une assemblee du Pont-Neuf, sontnbsp;livrés aux lieutenants civil et criminel; et paree quenbsp;des placards ont été alEchés en divers endroits, il estnbsp;recommande, a ces deux magistrals, de tenir la main anbsp;I’execution des arrets anterieurs. Le 8, sur la Lettrenbsp;pretendue de I'archiduc Leopold au Parlement, la Cournbsp;ordonne, encore une fois, que les arrêts precedentsnbsp;seront executes; que les auteurs et imprimeurs serontnbsp;recherchés, pour être traduits devant elle.
Ces defenses toujours renouvelees temoignent assez qu’elles étaient toujours enfreintes. « L’arrét qu’onnbsp;respecte, dit très-bien M. Leber, la loi qu’on execute,nbsp;ne parlent qu’une fois et pour toujours. « Les arrêtsnbsp;du Parlement ont parlé trop souvent, dans cette an-née 1652, pour qu’il soit permis de croire qu’ils ont éténbsp;respectés. Nous ne sommes encore qu’au 8 d’avril; etnbsp;en voila déja quatre. On en compte cinq de plus jus-qu’au raois d’oetobre. Ceux des 15 mai, 30 juillet etnbsp;28 septembre sont des arrets de condamnation sansnbsp;doute; mais ils contiennent aussi des dispositions ré-glementaires. L’arrêt du 27 juin et celui du 26 septembre sont ce qu’on appelait alors des arrêts de règle-ment. Ils ne prononcent point de condamnations; ilsnbsp;défendent, généralement et absolument, de rien publiernbsp;niafficher, a peine de confiscation de corps et debiens.
Si on veut savoir jusqu’oü est allée, malgré cette apparente activité de répression, 1’impuissance dunbsp;Parlement, il faut se rappeler qu’il y a eu, après l’in-cendie de l’Hótel de Ville, un moment oü il n’osaitnbsp;plus même ordonner de poursuites contre les imprimeurs qui falsifiaient ses arrêts. Ainsi, quand Chevalier et Lesselin publièrent, dans la forme ordinaire,nbsp;une rédaction mensongère de ses deliberations des 19 el
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INTRODUCTION.
20 juillet sur la lieutenance générale du due d’Orléans, il dut se contenter de faire paraitre Ie Veritable arrétnbsp;chez les imprimeurs du roi. C’était tout ce qui lui res-tait d'autorité, pour défendre son caractère et sesnbsp;actes. Et cependant alors la Fronde n’avait plus lesnbsp;sympathies des bourgeois ni du peuple ; tellement quenbsp;plusieurs pamphlets ne purent être imprimés que parnbsp;Ie commandement expres de son Altesse Rojale.
A cóté des arrêts du Parlement, il y a eu des ordon-nances du prévót de Paris qiii avait, comme on sait, sa juridiction criminelle. C’est lui qui a condamné aunbsp;feu Ie Recueil des maximes pour l’institution du roi.nbsp;Ene ordonnance du 20 octobre 1651 défendait denbsp;chanter aucunes chansons sur Ie Pont-Neuf et sur lesnbsp;places publiques, a peine du fouet. Par une autre, ennbsp;date du 7 février 1652, les libraires , imprimeurs, re-lieurs et colporteurs étaient obligés de remettre aunbsp;greffe de la prévóté tous les exemplaires des livres, li-belles et pièces imprimés sans permission; sinon, il de-vait être procédé contre eux suivantla rigueur des lois.
On comprend que les ordonnances du prévót n’ont pas dü avoir plus d’elFicacité que les arrêts du Parlement. Elles prouvent seulement que la justice, désar-mée par l’esprit général du temps, désarmée surtoutnbsp;par les moeurs, moins rudes que la loi, a été égalementnbsp;innpuissante dans toutes ses juridictions.
M. Leber a done eu pleinement raison de dire que la loi était une chose, et l’état de la presse une autrenbsp;chose. La loi avait été édictée dans un temps ou desnbsp;passions violentes servaienl Ie plus grand intérêt desnbsp;sociétés humaines •, je veux dire l’intérêt religieux.nbsp;Elle représentait une époque de moeurs farouches, denbsp;caractères ardents, aventureux, de luttes sanglantesnbsp;et terribles. L’élat de la presse, au contraire, s’étaitnbsp;formé sous I’influence d’une civilisation plus douce,
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INTRODUCTION.
au milieu de civconstances raoins dilficiles et nioins irritantes, dans des habitudes de moderation qiiinbsp;tenaient et a une meilleure culture des esprits, et anbsp;une experience mieux acquise des discordes civiles.nbsp;La loi, qui n’avait jamais guère été de son temps,nbsp;était bien moins encore de celui oü on s’essayait a lanbsp;faire revivre par des arrêts comminatoires. Il y avait,nbsp;entre elle et l’état de la presse, toute la distance quinbsp;sépare Ie règne de Charles IX des premières annéesnbsp;de Louis XIV.
Maintenant, qu’il me soit permis d’exposer briève-ment Ie plan que j’ai suivi, et les raisons qui m’ont determine a Ie suivre.
J’ai adopté l’ordre alphabétique. II était Ie plus facile, j’en conviens; mais s’il n’avait pas eu d autrenbsp;mérite, j’y aurais renoncé sans peine.
L’ordre chronologique ne m’olfrait pas même 1’avan-tage de présenter les Mazarinades réunies, pour ainsi dire, en groupes autour de chacun des événemenisnbsp;qui les ont fait naitre. On sait qu’il paraissait desnbsp;pamphlets nouveaux tous les jours, souvent plusieursnbsp;dans Ie même jour, quand la chaleur d un tumultenbsp;sur Ie Pont-Neuf, ou d’une discussion dans Ie Parlement enflammait la verve des écrivains. Cette activiténbsp;de la presse ne sulïisait cependant pas a la féconditénbsp;de la Fronde; et plus d’une fois, des pamphlétairesnbsp;ont été en retard d’un événement. Dans les polé-miques fréquentes qui s’engageaient entre les auteurs,nbsp;U est arrivé qu’un intervalle d’une, de deux semainesnbsp;même, a séparé la première pièce de la dernière; etnbsp;combien d’écrits, étrangers au débat, sont vernis senbsp;placer dans eet intervalle! On comprend qu’il m’auraitnbsp;été impossible de classer exactement, dans l’ordre denbsp;leur publication, des pamphlets ainsi entassés; mais
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INTRODUCTION.
plus j’aurais approche de la perfection, et nioins j’aurais atleint le but utile de cette méthode.
11 y a, d’ailleurs et en assez grand nombre, des Ma-zarinades qui n’ont pas de date, auxquelles il est a pea prés impossible d’en assigner une; d’autres, dont lanbsp;date approximative ne peut pas être resserrée dansnbsp;un espace de temps moindre de deux ou Irois mois.nbsp;De celles-ci que faire ? et quel rang donner a celles-lanbsp;dans Tordre chronologique ? Il aurait done fallu lesnbsp;rejeler hors du catalogue general, et ouvrir pour ellesnbsp;une série particulière ? Je vois bien dans ce cas lanbsp;nécessité d’une double classification ; je n’en vois pasnbsp;I’avantage.
Le P. belong et ses savants continuateurs ont du se conformer a I’ordre chronologique. Qu’on étudie leurnbsp;liste ; et on y remarquera, sans qu’il soit besoin d’unnbsp;examen trop attentif, des erreurs de classement, desnbsp;doubles emplois, une confusion, en quelque facon ,nbsp;inevitable.
Fallait-il diviser les Mazarinades par époques ? Mais j’aurais du suivre, pour chaque époque, ou Tordrenbsp;chronologique, ou Tordrealphabétique. Si Ie premier,nbsp;Je serais fatalement tombé dans les inconvénients etnbsp;les impossibilités que je signalais tout a l’heure. Si lenbsp;second, je n’aurais fait que scinder en trois le travailnbsp;que je présente dans son enlier. Je ne me rends pasnbsp;compte du bénéfice de cette opération.
Pour un choix de Mazarinades, la division par époques serait bonne sans aucun doute; mais je n’ainbsp;pas fait de choix; j’ai tout recueilli, tout étudié, toutnbsp;classé. J’ai laché d’etre aussi complet que possible-
C’est un livre de travail que j’ai voulu faire. L’ordre alphabétique me convenait le mieux, paree qu’il senbsp;prète le plus facilement aux l echerches; pour y trouvernbsp;une piece, il suffit d’en avoir le titre. II est le plus
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INTRODUCTION.
simple ; et par conséquent il offre Ie plus de garantie contre Terreur; les doubles emplois n’y existent pas.nbsp;n est Ie plus large; toutes les pieces y entrent a leurnbsp;rang; il n’exige pas d’exceptions; il n’en admet pasnbsp;méme.
J’ai concilie, autant que je Tai pu , Tordre alpha-bétique avec Tordre des matières , en prenant soin de rapprocher, dans mes notes, les écrits qui ofFrentnbsp;entre eux quelque contraste ou quelque analogie. Parnbsp;exemple, quand un pamphlet a donné lieu a une polé-mique, je rassemble, a son cbapitre et selon Tordrenbsp;de leur apparition, les titres de tous ceux qui touchentnbsp;a la question controversée.
En cela j’ai eu deux motifs : Ie premier, de facililer les recherches des travailleurs ; Ie second, de fairenbsp;connaitre avec fidélité les opinions qui avaient coursnbsp;dans la Fronde et hors de la Fronde.
Si je m’étais borné a écrire purement la bibliogra-phie des Mazarinades , je ne pense pas que mon travail eüt été fort utile. Tout au plus aurait-il profile anbsp;quelques curieux. J’ai voulu qu’il fiitd’un eniploi plusnbsp;general, et qu’il put suppléei-, en quelque facon, a lanbsp;lecture de cette multitude de pieces dont la massenbsp;seule effraye, etqu’on ne dépouille pas sans beaucoupnbsp;de fatigue.
J’ai done extrait, des meilleurs et des plus singuliers pamphlets, tous les passages qui m’ont paru de naturenbsp;a éclairer Ie lecteur sur Ie caractère des principauxnbsp;personnages de la Fronde, sur les opinions, les intéréts , les desseins des partis, sur les mouvements denbsp;Tesprit public. J’ai recueilli toutes les anecdotes quenbsp;j’ai pu craindre de voir se perdre dans ce fatras denbsp;pièces, qui ne seront peut-être jamais lues, qui nenbsp;seront certainement jamais reproduites. H y en a quinbsp;intéressent plus les moeurs que la politique; mais je
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INTRODUCTION.
ue les crois pas, pour cela, les moins curieuses, les moins digues de rattention de rhistorien-
Enfin j’ai donne des notes biographiques sur les auteurs; mais j’ai pris garde de n’y faire entrer riennbsp;dc ce qui est, si je puis m’exprimer ainsi, de noto-riété littéraire. On peut étre assure que je n’ai pointnbsp;abuse de I’occasion pour raconter la vie du cardinalnbsp;de Retz ou de Scarron, de Patru ou de madame denbsp;Longueville. Pour les ecrivains connus, je n’avais anbsp;parler que de la part qu’ils ont eue aux Mazarinades.nbsp;Pour ceux qui le sont peu, ou qui ue le sont pas,nbsp;qu’aurais-je pu dire autre chose ?
Voila mon plan. Je demande aux personnes qui ne 1’approuveront pas en principe, de vouloir biennbsp;remarquer que la Fronde a dure seulement qualrenbsp;annees, et que mon livre n’est pas si gros qu’il nenbsp;puisse être feuilleté sans peine jusqu’a la fin.
Quelque sort qui lui soit réservé , eet ouvrage m’aura du moins valu de nombreux témoignages denbsp;bienveillance et, j’en ai la confiance, des amitiésnbsp;véritables. Je n’aurais pas même pu l’entreprendrenbsp;si l’aocès des bibliothèques publiques ne m’avait pasnbsp;été ouvert, de la meilleure grace, par messieurs lesnbsp;conservateurs; mais c’est pour moi un devoir de direnbsp;publiquement que j’ai trouvé partout l’accueil le plusnbsp;obligeant et le concours le plus empressé. Quenbsp;MM. Casimir Bonjour et Ferdinand Denys, de Ianbsp;bibliothèque de Sainte- Genevieve, M.Vaissade , denbsp;la bibliothèque de l’arsenal, MM. Ravenel et Richard,nbsp;de la bibliothèque nationale, recoivent done ici,nbsp;d’une manière plus particuliere, l’hommage de manbsp;gratitude. Je dois surtout mes plus heureuses rencontres a M. Richard, dont la complaisance a toujoursnbsp;élé aussi infatigable qu’ingénieuse.
C’est M. Paulin Paris qui m a donné Ia première
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INTRODUCTION
idee de ce travail; c’esl lui qui m’a soutenu dans les ennuis de mes premières recherches j c’est lui qui menbsp;fortifie, encore a cette heure, par les excellents conseilsnbsp;de sa science et de son gout. Je le dis paree que lanbsp;justice veut que je ne lui derobe point sa part legitimenbsp;de I’ceuvre qu’il a suivie avec sollicitude, du commencement a la fin; mais je le tiens pour assure depuisnbsp;longtemps de mon amitié reconnaissante.
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1. nbsp;nbsp;nbsp;A la reine, par un eeclésiastique.
« Vade, quoniam vas electionis est mibi, ut portet no-(( men meum coram gentibus et regibus et filiis Is-« raël. « Act., ix, Paris, 1652, 19 pages.
C’est une sorte de sermon sur 1’éloignenient de Mazarin, écrit ponr Ie jour de sainte Catherine de Sienne.
2. nbsp;nbsp;nbsp;A messieurs du parlement. ( S. 1. n. d. ), [1650],nbsp;4 pages. Rare.
Pour laliberté des princes, aprés leur transfert au Havre.
d. A monseigneur Charles de Lorraine, due d’Elbeuf, généralissime des armées du roi. (S. 1. n. d.), 4 pages.nbsp;Cette pièce est signée du Bos (Mathieu).
Puisque Ie due d’Elbeuf ctait encore généralissime des armées du roi.... pour Ie parlement, Ie prince de Conti n’était pas entrénbsp;dans Paris. On voit que Ie sieur Du Bos n’avait pas perdu de tempsnbsp;pour mettre sa plume au service de la Fronde.
¦I’ai rencontré de ce pamphlétaire sept pièces tant en prose qu’en vers, tant en francais qu’en latin. La meilleure, sans contre-dit, est VIcon tjranni in invectiva contra Mazarinuni expressa.nbsp;Elle est d’une bonne latinité et ne manque ni d’élégance ni de
B. I nbsp;nbsp;nbsp;1
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vigueur. Les aiilres vautli-aient tout au plus la peine d’etre indiquées pai' leur titre si 1’une d’elles, Ie Manifeste de M. Ie prince,nbsp;n’avait mis 1’auteur dans la nécessité de se cachei', et si elle n’availnbsp;pas été reproduite en entier dans les Mémoires de la minorité denbsp;Louis XIF, page 38S de 1’édition de 1090, et citée eonime document officiel dans la seconde edition de 'iMistoire du prince denbsp;Condé par Pierre Coste, page 258. Pour se défendre, Du Bosnbsp;fit paraitre Ie Manifeste de Vauteur du Manifeste de M . Ienbsp;prince, etc.
Les autres pieces de Du Bos sont les lllustres presages des avan-tageux succes de nos troupes, etc.; Ie Procès-eerbal de la canonisation du bienheureux Jules Mazarin, et Archiprwsulis in Joanne-Francisco-Paulo Gondwn, etc.
On lit dans les Mémoires du cardinal de Retz que Ie marquis de Vardes fit couper Ie nez a Dubose Montandré pour un libellenbsp;dans lequel la maréchale de Guébriant, sa soeur, était déchirée. IInbsp;parait que les paroles du cardinal doivent être prises dans leur sensnbsp;Ie plus littéral. Du moins voici comment, de son cóté, Loret racontenbsp;Ie fait;
« Témoin ce méchant Manifeste Qui fut a son auteur funeste,
Oü Vardes étant mal traité En devint si fort Irrité,
Que ses laquais, gascons ou basques,
Ayant pris 1’auteur par les basques,
Coupèrent a coups de ciseau Son très-infortuné naseau;
Ce qui fait qu’après eet outrage On peut dire de son ouvrage ;
« Ce sont des discours mal tournés « D’un auteur qui n’a point de nez. »
C’est Ie même fait, comme on voit. Seuleroent Ie cardinal de Retz s’est trompé en deux points : 1’auteur mutilé n’est pointnbsp;Dubose Montandré, inais Du Bos; il n’avait point injurié la maré-cbale de Guébriant, mais Ie marquis de Vardes lui-inême.
II faut se rappeler que Loret écrivait toujours en présence des faits. Il recueillait jour par jour les nouvelles dont il devait cliaquenbsp;semaine composer une lettre pour mademoiselle de Longueville.nbsp;Aussi la parfaite exactitude de sa Muse historicpic est-elle univer-sellement reconnue. Or, la lettre dans laquelle il raconte l’action
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brutale et cruelle du marquis de Vardes, est datée du 27 juillet . C’est la xxix® du livre II. II y est dit en termes expres quenbsp;Ie libelle était un Manifests qu’on faisait courir sous Ie nom d’unnbsp;prince, et que Ie marquis de Vardes y était maltraité.
Dubosc Montandré n’a publié tout au plus qu’im seul Manifeste; c’est celui du cardinal Mazarin; mais Du Bos est, comme je viensnbsp;de Ie dire , 1’auteur du Manifeste de M. Ie prime de Condé, conte-nant les eéritahles raisons de sa sortie de Paris Ie 6 juillet 1651nbsp;Ce pamphlet a dü paraitre vers Ie 15 juillet; et j’y lis Ie passagenbsp;suivant ¦. « Ce qui me fait croire sans aucun doute que mes ennemisnbsp;et ceux du repos de la France destinent Bi-issac pour en faire Ienbsp;port oil Mazarin conservera Ie débris de son naufrage, c’est quenbsp;je vois qu’on en donne Ie gouvernement a Vardes, insigne partisannbsp;de ce carduial et Idche déserteur du service de Son Altesse Royale. gt;/nbsp;Évidemment voila Ie libelle désigné par Loret. Entre Ie gazetiernbsp;qui écrivait sur les lieux, en presence du fait qu’il avait pu verifier, et Ie cardinal de Retz qui n’a rédigé ses Mémoires que plusnbsp;de vingtans après, il me semble qu’il n’est pas permis d’hésiter.
IMauvais vers ou 1’on met Ie coadjuteur au-dessus de tons les hommes et sa retraite au-dessus de toutes les action.s.
Requéte en addition pour la récusation du premier président par Beaufort, Gondy et Broussel.
C’est une requéte d’opposition, faite par les propriétaires des maisons, aux arrêts des 10 et 14 avril 1649, qui déchargent lesnbsp;locataires du terme de Paques.
J’y trouve une curieuse liste des métiers qui ont gagné au blocus de Paris i Clinqiiaillers (sic), foui bisseurs, chapeliers, merciers,
-ocr page 78-4 nbsp;nbsp;nbsp;BlBLFOGRAPHtEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[a rous]
niallievs , iViijiers , clrapiers, armuriers, arqiiebiisiers , serruriers, esperonniers, marchands de blé , boulangers, patissiers, bouchers,nbsp;cabaretiers, grenetiers (sic), cordonniers, potiers d’étain , ceintu-riers, chaircuttiers (sic), selliers, marchands de chevaux , chandeliers, appotiqiiaires (sic), chirurgiens, épiciers, orfèvres.
Signé ; Ze désintéressé a Pans. C’est Ie second des deux billets
que Ie chevalier de la Vallette sema par les rues de Paris dans la soirée du H février.
II y en a une autre edition de Saint-Germain, également de 4 pages, mais sans la signature.
Le premier billet est intitulé : Lis et fais.
On a public deux réponses aux billets ; la Lettre écrite au chevalier de La Palette sous le nom du peuple, etc., ef les Motifs de Vunion des bourgeois de Paris avec le parlement, etc.
Baillet, cité par Prosper Marchand, attribue le second billet au chevalier de La Valette lui-même ; raais il est plus probable qu’ilnbsp;a été ccrit par Cohon, évêque de Dol, comme le premier.
II existe des deux billets des editions sous le titre de Copie, etc.
II y a un mot de bon sens dans cette pièce qui d’ailleurs n’est pas commune. L’auteur dit de la Fronde que c’était « une affairenbsp;de rivalité de pretentions. » Aussi n’épargne-t-il personne, pasnbsp;plus la reine que les princes, et le Mazarin que le parlement.nbsp;Après la deputation du clergé.
La pièce porte la signature autographedu cardinal.
C’est le dernier retentissement de la Fronde. Ecrite après la paix des Pyrénées, la lettre contient 1’histoire entière de 1’affaire dunbsp;cardinal de Retz. Elle est reinarquablement bien faite.
M. Champollion dit, dans Ie complément des Mémoires du cardinal (coll. Michaud), page 586, qu’elle futimprimée en Hollande,
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f^’est possible; sous la rubrique de Paris, non. Elle est sans nom de lieu. II ajoute que Ie cardinal y joignit la lettre au roi, datéenbsp;du 30 avril 1660, et celle de la même date , adressée, non a sonnbsp;chapitre, mais a ses grands vicaires, pour les envoyer en France.nbsp;Un aini du cardinal, qui lui écrivait de la cour, dit, dans nnenbsp;lettre du 4 septembre , citée par M. Champollion •. « Jeudi dernier , Ie lieutenant civil et les gens du roi furent mandés d’allernbsp;au Louvre pour faire briiler vos trois lettres. » II ne parait cepen-dant pas que 1’exécution ait eu lieu; et dans une autre du 9:nbsp;« Votre lettre n’a pas produit tont 1’effet qu’onpouvait attendee. »nbsp;II s’agit de celle-ci précisément.
11. nbsp;nbsp;nbsp;A tous les habitants de la terre, l’heureux génie saint. Les advenues du bien souverain de rhomme, c’estnbsp;a savoir Ie traité de la paix entre les hommes, de lanbsp;guerre centre les vices, et de I’intelligence dans l’amournbsp;du ciel, vrai miroir de Thommed’honneur, de Thommenbsp;sage et de I’liomme heureux. (S. 1.), 1652, 47 pages.
12. nbsp;nbsp;nbsp;A très-haut prince, nostre très-cher et amé cousin ,nbsp;Ie seigneur Arinand de Bourbon, prince de Conty, dunbsp;sang royal. (S. I. n. d.), [1652], 3 pages.
Datée du 10 avril 1682 etsignée Christine.
La reine de Suède offre sa mediation pour la paix; mais pour-quoi au prince de Conti
13. nbsp;nbsp;nbsp;.4 un ministre d’Etatsur lesoeufs. (S. 1.), 1649,7 pag.
Toutes les rimes sont en cux. Voila 1’explicaiion du titre.
14. nbsp;nbsp;nbsp;Abolition (T) de M®'. Ie due de Beaufort au parlement de Paris, avec les dernières nouvelles de l’ar-niée de M. Ie prince, et l’ordre que M. Ie prince anbsp;donné pour óter les vivres au maréchal de Turenne.nbsp;Pans, L. Laureau, 1652, 8 pages.
L’abolition est du 22 septembre. Elle porte sur Ie duel du due de Beaufort avec son beau-frère, Ie due de Nemours.
15. nbsp;nbsp;nbsp;Abrégé de 1’Arsenal de la foi qui est contenu ennbsp;cette copie de la conclusion d’une lettre d’un se'sr4
-ocr page 80-6 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[accoiidJ
taire de Saiiit-limocent, par lui écrite a sa seeur sur la detraction de la foi d’autrui, lequel n’ayant de quoilanbsp;faire imprimer tout entière, il a commence par la finnbsp;a la mettre en lumière , étant en peine d’enfanter lanbsp;vérité de Dieu en lui, comme une femme enceinte denbsp;mettre son enfant au monde. (S. 1. n. d.), 4 pages.nbsp;Signée Francois Dosche. II y a du mèrae auteur une autre piecenbsp;signée F. D. C. (capucin?) indigne.
16. nbsp;nbsp;nbsp;Abrégë veritable de ce qui s’est fait pour le soula-geinent des pauvres des villages du diocese de Paris;nbsp;la nécessité de soutenir cette entreprise par des au-mosnes extraordinaires, et pareillement de les employernbsp;a la continuation de I’assistance du grand nombre desnbsp;malades des fauxbourgs. (S, 1. n. d.), [1652], 4 pages.
Les religieux qui se sont le plus activement occupes de cette oeuvre, sont les prétres de la communauté de Saint-Wicolas dunbsp;Chardonnet, lesjésuites, lescapucins, les pores de la Mission etnbsp;lesjacobins.
Voir le Mandement de I’archeveque de Paris pour le secours des pauvres.
17. nbsp;nbsp;nbsp;Acclamations (les) de joie des bons Parisiens surnbsp;riieureuse arrivee de la paix. Paris, Nicolas de Lanbsp;Vigne, 1649, 8 pages. Avec permission.
Cette piece se termine par des vers médiocres sous le titre de ¦. Les Souhaits des bons villageois en faveur des bourgeois de Paris.
18. nbsp;nbsp;nbsp;Accord (1’) passé entre les quatre empereurs denbsp;rOrient et les empereurs, rois et princes de I’Oc-cident, pour venger la mort du roi d’Angleterre a lanbsp;sollicitation de la noblesse de France. Paris, Claudenbsp;Morlot, 1649, 8 pages. Curieux et rare.
L’un des empereurs de 1’Orient est le prêtre Jean, qui, dit I’au-teur, se pretend de la race de David connne ctant issii de l.a reine de Saba.
-ocr page 81-19. Accouchée {\') espagnole, avec Ie caquct des po-ütiques, ou Ie frère et la suite du politique lutiu sur les maladies de l’Etat, par Ie sieur de Sandricourt.nbsp;Paris, 1652, 23 pages.
Sanclricourl: est un pseudonynie dont j’aurai tont a I’lieure a lechercliei' levéi itable nom. Onlecompte parmilespamphlétairesnbsp;les plus léconds de la Fronde; et je ne cotinais guère que Duboscnbsp;Montandré et Davemie qui aient écrit autant ou plus que lui.
Les jjièces de Sandricourt coinposent un recueil en deux parties sous Ie titre général de •. Les Fictions politiques, oii Sérieux et agréa-hles caprices du sieur de Sandricourt sur les désordres civils arrivésnbsp;en France ès aimées i63'i et 16Ö2. Rouen, 1652, 01-4°. Ce titre estnbsp;suivi d’une épitre dédicatoire générale A ma princesse et incomparable amie madame F. P. V. D. S. D. L. B., sous la date dunbsp;21 octobre 1652. La Princesse, c’est Paris affligée par Eimar-mène, la Providenc^e ou Ie Destin.
Vient ensuite un second titre ainsi concu ; Recueil des pièces du sieur de Sandricourt, première partie, contenant ses fictions politiques, savoir ; Ie Politique lutin porteur des ordonnances, etc.;nbsp;1’Accouchée espagnole; la Descente du politique lutin auxLiinbes;nbsp;les Préparatifs de la descente du cardinal Mazarin aux enters; lanbsp;France en travail sans pouvoir accoucher, etc.; Ie Censeur dunbsp;temps et du monde, etc.; la seconde partie du Censeur, etc.; lanbsp;Réponse de Sandricourt sur la these couchée en la seconde partienbsp;du Censeur touchant les régences; la ïroisième partie du Censeur; la Quatrièineet dernière partie du Censeur. (10 pièces.)
Ici se jjlace Ie troisième titre : Recueil des pièces du sieur de Sandricourt, seconde partie contenant ses pièces acadcmiques, savoir t Ie Procés du cardinal Mazarin, autrement Ie Complot burlesque ; Réponse pour Son Altesse Royale a la lettre du cardinalnbsp;Mazarin; Pasquin et Marforio sur les intrigues de 1’état; Réponsenbsp;pour messieurs les princes a VEsprit de paix; les Sentiments de lanbsp;France, etc.; l’Ombre deMancini, etc.; les Songes et réponsesnbsp;d’Hydromanthe; les Cordeliers d’état, etc.; l’État présent de la fortune de tous les potentats, etc.; Ie Visage de la cour, etc.; Ie Ma-réclial des logis, etc.; les Très-humbles remontrances des troisnbsp;états, etc. C’est l’adieu du sieur de Sandricourt. (12 pièces; ennbsp;tont 22.)
-ocr page 82-8 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGBAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[accocchée]
Enfin Ie volume se compléte par Ie : Recueit des pieces refutées par Ie sieiir de Sandricourt, savoir ; les Sentiments d’un fidélenbsp;sujet du roi sur 1’arrêt du 20 décembre 16S1; Lettre du cardinalnbsp;Mazarin a Son Altesse Royale sur son retour en France du 5 janvier 16S2; 1’Esprit de paix ; Ie Censeur censure. (4 pieces).
11 faut ajouter les Maximes véritahles et la suite, que Sandricourt a oubliées ou négligées, je ne sais pourquoi; de sorte que les trois recueils réunis doivent contenir 28 pieces.
Tous les titres que je viens de transcrire, ont été imprimés après l’entière publication des pieces, et quand on a voulu lesnbsp;réunir en corps de volume. Évidemment ce travail a été fait sousnbsp;la direction de Sandricourt lui-méme, puisque la collection s’estnbsp;accrue de 1’épitre dédicatoire, composée tout expres. Les recueilsnbsp;cependant ne présentent pas les piéces dans l’ordre chronologiquenbsp;de la composition. Voici a eet égard quelques détails que je trouvenbsp;dans un Avis au lecteur, imprimé a la suite de Ia quatrième partienbsp;du Censeur du temps et du monde. Je crois d’autant plus utile denbsp;les reproduire que M Avis ne se rencontre pas dans tous les exem-plaires ; Ie Politique lutin a été publié quinze jours après la verification limitée de la déclaration contre Ie prince de Condé; Ienbsp;Complot OU entretien burlesque, alias Ie Procés du cardinal Mazarin,nbsp;incontinent après 1’arrêt du 20 décembre; VAccouchée espagnolenbsp;après Ie passage de Mazarin avec son armée; la Descente auxnbsp;Limbes pendant Ie siége d’Angers; les Préparatifs après que lesnbsp;Maximes véritahles eurent paru; la France en travail ensuite; Ienbsp;Pasquin trois semaines devant Ie siége d’Etampes; la premièrenbsp;partie du Censeur peu de jours après la prise de Gravelines par lesnbsp;Espagnols; la seconde lorsque Ie due de Lorraine arriva a Paris;nbsp;lt;1 la troisième ni Ia Réponse au Censeur censuré n’ont que fairenbsp;du temps ; » la quatrième six jours avant la retraite de Mazarin.
Après avoir donné une liste incomplète et inexacte des pamphlets de Sandricourt, Larroque ajoute: « J’ai omis a dessein Ie litre de quelques autres pièces si hardies que 1’auteur n’osa pas lesnbsp;avouer, ni même y mettre son nom d’anagramrae. » De ces piècesnbsp;il en est deux que Sandricourt, bien loin de les avouer, a désa-vouées expressément au contraire dans les Songes et réponses d’Hy-dromanthe. « Voir, dit-il dans une note, voir Ie Visage de la cournbsp;et VÉtat présent de la fortune des princes que je n’avoue pas pournbsp;piiennes. u Et il fait connaitre la raison de ce dé,saveu; c’est que
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« Ie Visage de la cour se moque de la hraverie (Chateauneuf) el du Chien au grand collier (Séguier), disant que la Grand’ barbe (Molé)nbsp;ne fait Ie philosophe ni rhomme d’état et que Ie vent lui soufflénbsp;du derrière. « Nous avons vu cependant que Sandricourt a plusnbsp;tard compris ces deux pamphlets dans les recueils de Rouen, 1652.nbsp;D’ailleurs il avait déja écrit sur Ie litre du Maréchal des logis: « De-mandes au vendeur VÉtat présent de la fortune des princes et Ienbsp;Visage de la cour, et recois ces trois pièces comme des divertissements de ma plume. »
Je ne serais pas éloigné de croire que Sandricourt est 1’auteur du Fourrier d’Etat. Au moins lit-on dans Ie Maréchal des logis,nbsp;quiest certainement postérieur : « II est juste que nous la logionsnbsp;(Ia cour) un peu plus au large que par Ie passé. » Sandricourt senbsp;monti-e toujours très-favorable au due d’Orléans. II 1’épargne seulnbsp;dans Ie Visage de la cour; et il répond pour lui a la lettre du cardinalnbsp;Mazarin. Or dans Ie Fourrier d’Etat, Ie roi est logé a Saint-Denis,nbsp;Ie due d’Orléaiis au Louvre et Ie due de Valois a la place Dau-phine.
Sandricourt avait promis plusieurs autres pièces qu’il ne parait pas avoir données. Ainsi dans la seconde partie du Censeur dunbsp;temps et du monde il annonce Ia Signora Marforia, Ie Génie de lanbsp;France sur la sellette, Ie Génie de la Suède attentif au hien de lanbsp;France; il revient sur la Signora Marforia dans Pasejuin; enfinnbsp;dans les Très-humbles Remontrances des trois états il promet encorenbsp;une fois la Signora Marforia et Ie Génie de la France sur la sellette ;nbsp;« mais, dit-il, cela marchera d’un style particulier qui pourra êtrenbsp;bien venu du magistral, lequel se gardera de titrer ma plume denbsp;séditieuse; ouje lui ferai voir que je suis vif dans mes ressenti-ments. « line parait pas, malgréces airs fanfarons, que Sandricourtnbsp;ait donné suite a ses promesses. Je ne vois pas non plus qu’il aitnbsp;public la troisième partie et la clef de son HydromaMhe.
Le Procés du cardinal Mazarin a été réimprimé, avec une augmentation assez considérable, sous le litre de : Le Complot et entretien burlesque sur Vairét du 29 décembre, etc.
II existe deux éditions du Politique lutin, toutes deux portant le même litre, toutes deux de 1652, toutes deux de 21 pages;nbsp;mais celle oii le titre n’est pas répété tout entier en tète du texte etnbsp;oi'i on lit seulement: le Politique lutinporteur des ordonnances, etc,,nbsp;est bien meilleure que l’autre.
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L’opinion générale est que c’est Mézeray qui se cachait sous Ie pseudonyme de Sandricourt. Larroque, son historiën, qui 1’avaitnbsp;recue probableinent des contemporains , n’a pas liésité a la trans-mettre entière. II a mêine cherché a la justiiier en disant que San-dricourt est 1’anagramnie de Francois Eudcs. Mézeray, ajoute-t-il,nbsp;se souvenait d’avoir gagné a ce métier des sommes considérablesnbsp;sous Ie ministère du cardinal de Richelieu.
Cependant les savants continuateurs du père Lelong ont propose une conjecture nouvelle. A leur avis, Ie pseudonyme a un autrenbsp;style que Mézeray; et sa vaste érudition ne parait pas couvenir anbsp;1’historien de la France. II y a d’ailleurs trop de différence entrenbsp;Francois Eudes et Sandricourt. « Si l’on veut s’en tenir, disent-ils,nbsp;a la preuve de 1’anagramme, on croira plutot auteur de ces écrifsnbsp;un Francois Duret. »
On n’a pas tenn compte de leur conjecture; et on a en tort. D’abord il est bien certain que Francois Duret se rapproche beau-coup plus de Sandricourt que Francois Eudes. Entre Ie premiernbsp;nom et Ie second, il n’y a que deux lettres de différence; entre Ienbsp;second et Ie troisième , il y en a six. Puis Ie pseudonyme semblenbsp;dire qu’il était médecin ; et VAccouchée espagnole, les Songes d'Hy-dronianthe, par exemple , prouvent qu’il avait au moins fait desnbsp;études médicales. II avait certainement voyagé sur mer. II avaitnbsp;vu Rome et 1’Italie. UOmhre de Mancini montre qu’il possédait lesnbsp;langues latine et grecque. On peut croiremême qu’il avait quelquenbsp;connaissance de 1’italien et de 1’espagnol. Atousces traits, on nenbsp;saurait reconnaitre Mézeray.
Si Francois Duret était fils de Jean Duret, premier médecin de Marie de Médicis , petit-fils de Louis Duret, médecin ordinaire denbsp;Charles IX et de Henri III, la conjecture des continuateurs dunbsp;père Lelong serait amplement justiliée. Sa profession, son érudition , ses voyages, ses opinions menie s’expliqueraient sans lanbsp;moindre difficulté. Jean Duret, on Ie sait, fut en son temps unnbsp;forcené ligueur; mais il ne parait pas qu’il ait jamais appartenu a lanbsp;faction espagnole. Nous verrons tout a 1’heure que Francois Duret,nbsp;frondeur ardent, ne voulut jamais avoir de connivence avec 1’Es-pagne.
Une dernière observation ; Ie pseudonyme dit, a Ia fin de la troisième partie de son Censcur du monde et du temps, qu’il avaitnbsp;cinquante-si.x ans qiiand ce pamphlet parut, c’cst-a-dire en 1652.
-ocr page 85-DES MAZARINADES.
II
[accoucuée]
II était done né en 1596 on 1597. Or Jean Duret était, a cette date, agé de trente-trois ans. Il est mort en 1629. Francois Duretnbsp;venait au inoins d’accomplir sa trente-deuxième année. On voitnbsp;que la supputation des temps ne s’oppose point a la conjecture desnbsp;continuateurs du père Lelong.
Mézeray, lui, est nc en 1610; il avail done, en 1652, quarante-deux ans et non cinquante-six. Comment s’est établie 1’opinion qui lui attribue les Fictions politiques du sieur de Sandricourt ? Jenbsp;ne saurais Ie dire. Veut-on qu’il y ait eu quelque part? C’est possible ; mais assurément il n’en est pas Ie seul, il n’en est pasnbsp;mème Ie principal auteur.
Larroque juge peut-être un peu sévèrement les pamphlets de Sandricourt quand il les condamne tous au meme litre : « Ce quenbsp;I on peut dire de toutes ces pieces, en général, c’est qu’on y voitnbsp;un compose bizarre d’enjouement, d’un burlesque bas et rampant, de quolibets , de proverbes des halles, souvent aussi denbsp;1’esprit, du savoir, mais tout cela mélé de libertinage. » II au-rait pu ajouter qu’on trouve dans la France en travail les plusnbsp;exécrables vers que la Fronde ait produits; ce qui n’empêchenbsp;pas que quelques-unes de ces pièces ne se lisent encore avecnbsp;beaucoup d’intérêt et un plaisir veritable, notamment VAccouchécnbsp;espagnole et les Très-humbles remontrances des trois états.
II y a dans les pamphlets de Sandricourt de 1’esprit de Rabelais et de 1’esprit de Montaigne; mais beaucoup plus du premier quenbsp;du second; encore n’est-ce pas du meilleur. Sandricourt est bizarre , fantasque, libertin, ordurier comme 1’auteur de Gargantua ;nbsp;il a quelquefois la vigueur de style et la fermeté de jugement denbsp;l’auteur des Essais. II est railleur et sceptique comme tous lesnbsp;deux. II outrage la reine-mère avec un cynisme d’autant plusnbsp;odieux qu’il met 1’insulte dans labouche du roi et du due d’Anjou.nbsp;Si on Ie lit avec attention, on remarque qu’il comprend parfoisnbsp;avec ime merveilleuse intelligence Ie caractère des hommes et lanbsp;jiortée des événements.
J’en veux citer deux exemples settlement, c L’autorité des rois n’étant pas bridée pai- les États ou par les Parlements , dit Sandricourt dans la troisième partie du Censcur du temps et du monde,nbsp;dégénérera infailliblement en tyrannic, quand ils ne Ie votidraientnbsp;pas, paree que Ie petit nombre des rninistres avares et ambitieuxnbsp;desquels ils sont obliges de dépendre , les y portera insensiblement.
-ocr page 86-BIBLIOGRAPIHE
12
[accouchée]
Les sujets lyranniquement traités par les ministres perdront Ie respect, l’obéissance et l’amour pour les rois. »
Et dans les Très-humbles Remontrances des trois états : « II n’y a point de juge équitable qui ne prononce désormais que toutes nosnbsp;lois anéanties vont se transformer en voix et simples bons plaisirsnbsp;bien rudes a 1’oreille et a la liberté, et que toute 1’harmonie etnbsp;correspondance de 1’État entre Ie monarque et les sujets se vanbsp;changer en tyrannic bien funeste aux sujets même, au princenbsp;même, aux usurpateurs même de son autorité. « La Fronde étaitnbsp;vaincue. Le roi devait rentrer dans Paris Ie lundi qui a suivi lanbsp;publication des Très-humbles Remontrances.
Les auteurs de la Biographie universelle, ik Partiele Mézeraj, ju-gent d’après cette pièce que Sandricourt était « de ces esprits que les troubles avaient amenés a concevoir de grands changementsnbsp;dans la constitution de PÉtat. » Eb! mon Dieu , non ; Mézeraynbsp;voulait au contraire, avec les grands seigneurs et les gentils-hommes de la Fronde, un retour complet aux anciens usages plutótnbsp;qu’k Pancien droit de la monarchie. II regrette Paristocratie; et ilnbsp;demande les états généraux.
Dans les Préparatifs de la descente du cardinal Mazarin au,x enfers, il définit Paristocratie : « Le balancier de Pautorité royalenbsp;qui régie les minutes et fait sonner Phorloge et entendre trois heu-res : Re.T habet superiorem Deum, une, legem etiam, deux, et curiam., trois. gt;) Curiam, ce n’est pas ici le parlement. Sandricourtnbsp;s’en explique clairement en vingt endroits de ses pamphlets A sonnbsp;avis , le parlement ne continue pas les anciennes assemblées desnbsp;Francs et ne saurait suppleer les états généraux. II ajoute plus loin,nbsp;dans la pièce que je viens de citer ; « Sache que toutes les ragesnbsp;et les furies qui se préparent contre le Mazarin et ses créateurs,nbsp;ne sont que pour venger Panéantissement de Paristocratie qui avaitnbsp;dure avant et depuis Pétablissement de la monarchie. «
Ce n’était pas la Fronde qui avait des pensées d’innovation; c’était la cour.
(. Veux-tu que je sois Mazarin fieffé comme le due d’Elbeuf ou qu’on me déclare criminel comme les princes? » Cette phrase de lanbsp;Descente du politique lutin au.x Limbes, résumé très-bien la politique active de Sandricourt. Paree qu’il ne veut ctre décidément, ninbsp;Mazarin, ni prince, comme on disait alors, Sandricourt a des ))a-roles injurieuses pour tons, excepié pour le due d’Orléans. II se
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inoque de tous les partis et de toutes les pretentions. II répète souvent qu’il faut toujours être avec Ie roi, désirer l’union de la familie royale et se défier de 1’Espagnol; mais en fait il ne prend pour lui-niême que la dernière de ces trois recommandations. IInbsp;est fort pen avec Ie roi; s’il désire 1'union de la familie royale, ilnbsp;n’y parait guère; car dans Ie Dialogue du roi et du due d’Anjounbsp;avec la mamman, qui snit Ie Visage de la Cour, il fait dire a la reine :nbsp;lt;c Voyez ce qu’on vous fait quand il (Mazarin) n’y est pas; » a quoinbsp;Ie roi répond : « Et je sais ce que vous faites, quand il y est. gt;j Lenbsp;seul sentiment que Sandricourt ne démente jamais, c’est sa haine denbsp;1’Espagnol. II ne pardonne pas aux princes d’avoir fait alliancenbsp;avec 1’ennemi de 1’État; et dans le Politique lutin, sorte de songenbsp;fantastique on 1’auteur, changé en lutin, parcourt a peu prés toutenbsp;l’Europe et raconte beaucoup de folies, d’ordures et d’impiétés,nbsp;Bayard et Duguesclin, qu’il a vus dans les Champs-Élysées en passant par la Thessalie, le chargent de prévenir le prince de Condénbsp;que Charles de Bourbon et tous ses adherents sont damnés ; quenbsp;si, dans quinze jours, il ne pense a sa conscience, l’arrêt du Parlement sera souscrit des connétables de Montmorency, ses ayeux,nbsp;des maréchaux de Montluc, Cossé, Biron père et Boucicaut.
Mailly [Esprit de la Fronde) traite Sandricourt, sous le nom de Mézeray, avec une sévérité qui n’aurait rien perdu a être expriméenbsp;dans un langage moins violent.
II est difficile de réunir toutes les pieces de Sandricourt. II est plus difficile encore de trouver complet le recueil de Rouen.
Ce sont les Larmes Mazarines accoramodées, tant bien que mal, aux affaires de Bordeaux.
Cette piece a paru pendant le siege de Cambrai.
13IBLJ0GRAPHIE
14
[actions]
23. nbsp;nbsp;nbsp;Acte (1’) d’opposition de M. Ie due de Chaiilnes,nbsp;gouverneur et lieutenant general pour le roi du Hautnbsp;et Bas (^sic) Auvergne, a la proposition faite de don-ner a M. le due de Bouillon en propriété lesditesnbsp;provinces, pour partie du remplacement de Sédan.nbsp;Paris, 1649, 7 pages. Très-rare.
Malheureusement sans date.
24. nbsp;nbsp;nbsp;Acte portant la nomination faite par M. le cardinalnbsp;de Betz, archeveque de Paris, d’un official et d’unnbsp;vice-gerant en TOfficialite de Paris au lieu et place denbsp;M. André Du Saussay, évêque de Thoul. Placard infolio , daté du 28 mai 1656.
Non moins rare que la piece cotée 22 a laquelle il se rattache etroitement.
25. nbsp;nbsp;nbsp;Action de grace a nos seigneurs de parlement parnbsp;les habitants de la ville et faubourgs de Paris, pour I’ac-quittement et la décharge des louages des maisons du
‘ quartier de Paques dernier par un arrêt solennel. Paris, Claude Morlot, 1649, 3 pages.
L’arrêt est du '19 mai 1649.
26. nbsp;nbsp;nbsp;Actions de griices a Dieu pour la paix, par un prêtrenbsp;boLirdelois. (S. 1. n. d.), [1650], 16 pages. Très-rare.nbsp;« Figurez-vous nne ville, recoinmandable soit par la noblesse
soit par 1’antiquité, blocqiiée et assiégée par les bestes les plus monstrueuses et les plus farouches que jamais 1’Afrique ait nourries;nbsp;que ses environs soient remplis de lions rugissants; que les tigresnbsp;courent de maison en maison ; que 1’air soit obscurct par la fuméenbsp;des dragons; que la terre soit couverte de serpents; ce n’est pasnbsp;encore assez pour représenter la fougue de cette passion infernale.nbsp;La haiiie avoit enfin armé tous les elements et tont ce qu’il y a denbsp;terrible dans le centre du monde pour renverser 1’bonneur et lanbsp;liberté d’un peuple jaloux de sa gloire. C’en estoit fait, oh ! monnbsp;Dieu, si vostre bras tout puissant n’eüt affermi nostre vertu eban-celante. Nous vous rendons gi ace; car par nne vertu admirable
-ocr page 89-Ie feu du ciel a amorti les tisons d’enfer; et 1’eau lt;le vos graces a estouffé Ie flambeau de la guerre. »
Les initiates sont celles de du Pelletier, mauvais écrivain dont je n’ai pas rencontré nioins de quatorze pieces, tant en vers qu’ennbsp;prose-
Du Pelletier nous apprend dans quelques-uns de ses pamphlets, et notamment dans les Avis politiques envoyés a un officier de lanbsp;reine et dans sa première Lettre au, due de Beaufort, qu’il était nénbsp;.ï Paris, qu’il habitait au faubourg Saint-Germain une solitude onnbsp;il vivait en anachorète , « sinon qu’il y faisoit des vers ou de lanbsp;prose » pour les grands hommes du jour. Les Versprésentés au duenbsp;de Beaufort sont signcs dü Pelletieb , parisien.
Guéret dit a Hydaspe, dans la Carte de la cour, p. 37 ; «II me semble que Ie solitaire Damon vous retient avec ses sonnets, quenbsp;vous en admirez la pompe et 1’économie, et que tous les illustresnbsp;ensemble s’excitent a vous faire montre de leurs merveilles. » Ennbsp;marge il a écrit; M. du Pelletier. Hydaspe, conduit par Guéret,nbsp;était arrivé dans la ville de Petits vers, province de Gentillesses.
« Le sieur du Pelletier, qui ne s’est point nommé dans tous ses écrits, dit a son tour 1’abbé de Marolles, dans le dénombrementnbsp;des auteurs qui lui ont fait présent de leurs ouvrages, page 332nbsp;du troisième volume de ses Mémoires, pour un très-grand noinbrenbsp;de sonnets qui sont tous très-obligeants et que feu M. le chanceliernbsp;Séguier n’a pas jugés indignes de sa reconnaissance; comme aussinbsp;1’honnèteté qui les accoinpagne partout, ne s’y trouve-t-elle pasnbsp;destituée d’esprit. II a fait des lettres qu’il nomme Nouvelles. »
Un auteur qui a eu la singuliere idéé de mettre en prose (sous le titre de ; La piece charmante du cabinet découverte') la Piece dunbsp;cabinet de Carneau, cite du Pelletier parmi les poëtes célèbres denbsp;son temps.
Tallemant des Réaux nous a conservé une épigramme de Richelet contre 1’abbé d’Aubignac et du Pelletier :
« Du critique Hédeliii le savoir est extréme;
C’est un rare génie, un merveilleux esprit.
-ocr page 90-Cent fois confidemment il me 1’a dit lul-méme;
Et Ie grand Pelletier 1’a mille fois ecrit. »
II est parlé, dans le numéro 27 de la Muse de la cour, 8 sep-terabre 16S7, d’une nouvelle académie
Qui joint, par un lieureux destin ,
Notre Seine au Tibre latin,
et dont 1’ambassadeur vénitien, Contarini,
.... Est le prince dignement. »
« Le généreux du Pelletier,
D’esprit et de corps tout entier,
Dedans ces illustres spectacles Ne fait pas depetits miracles. »
Pierre du Pelletier avail de 1’encens pour toutes les renommées. II ne s’est peut-être pas publié de son temps un seul volume qu’ilnbsp;n’ait chargé de ses vers a la louange de 1’auteur. Aussi 1’appelait-on le portier du Parnasse. Son nom est un de ceux qu’on rencontrenbsp;le plus souvent dans les satires de Boileau. On trouve dans lanbsp;Bibliographia galUcana universalis du P. Louis Jacob, 1’indicationnbsp;d’un petit livre in-12 mis en ordre et publié pardu Pelletier cheznbsp;la veuve de G. Loyson, sous le titre de : Nouveau recueil des plusnbsp;belles poésies contenant le Triompbe d’Auguste, la Belle invincible,nbsp;la Belle mendiante, 1’Occasion perdue, le Temple de 1’amour, lenbsp;Temple de la débauche, le Banquet des poetes, le Portrait de Voi-ture, etc., par MM. de Scudéry, Colletet, Tristan, de Lestoile,nbsp;Maucroy, du Soucy (d’Assoucy), Morangle, Loret, Benserade,nbsp;Sarrazin, Gomberville, Cbapelain, des Yveteaux, du Pelletier,nbsp;Théophile et d’autres. Ce livret est dédié a Colletet.
II est assez remarquable que la Biographic universelle ait tout a fait passé cet écrivain sous silence. Richelet lui a consacré quel-ques lignes dans les Vies des meilleurs auteurs francais qui précédent Les Plus belles lettres frangaises sur toutes sortes de sujets;nbsp;mais, a en croire 1’abbé d’Artigny, il se trompe quand il dit quenbsp;du Pelletier est mort en 1660. C’est sept ou buit ans plus tard qu’ilnbsp;fallait dire. M. Berriat Saint-Prix, dans son edition des OEuvres denbsp;Boileau , fait mourir du Pelletier en 1680. Je ne sais pas oii il anbsp;pris cette date.
J’ai vu et lu de cet écrivain treize pièces, non coinpris les Jc-tions de graces. Ce sont 1“ les Ma.ximes.royales presentees au mi;
-ocr page 91-[AT)] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17
2“ la Paix m son trdne; 3quot; le Couronnement de la paix; 4“ la Lettre da sieur da Pelletier an due dc Beaufort; 5“ Les Pers pré-sentés au due de Beaufort; 6quot; \Hommage des muses francoises auxnbsp;pieds du roi; 7° Avis politiques envoyés a an officier de la reine ;nbsp;8“ le Triomphe de Paris; 9” le Triomphe de la verité; 10° le Por^nbsp;trait de M. de Broussel; 11° Lettre d’un prinee anglois emoyêe anbsp;la reine d’Jngleterre-, 12° les Pers prèsentés au roi d. son entree. .. en sa ville de Paris.
28. nbsp;nbsp;nbsp;Actions de graces de toute la France a monseigneurnbsp;le prinee de Condé, touchant son consentement a lanbsp;paix, fait par un Bourguignon. (S. 1. n. d.), 8 pages.nbsp;Ce raorceau d’assez naince eloquence a été écrit a 1’occasion de
la paix de Ruel; et par conséquent il est de mars 1649.
29. nbsp;nbsp;nbsp;Actions (les) de graces des bourgeois et habitantsnbsp;de la ville de Paris faictes au roy, a la reyne et auxnbsp;princes après l’herex [sic') retour de Sa Majesté ennbsp;sa bonne ville de Paris. Paris, Claude Boudeville,nbsp;1649, 8 pages.
0. Actions de graces des pauvres paysans de 1’élection de Paris pour le soulagement des tailles que la reinenbsp;leur a promis par la declaration de la paix. Paris,nbsp;veuve JeanRémy, 1649, 16 pages.
31. nbsp;nbsp;nbsp;Ad Annarn austriacam Ludovici XIV, Gallorum regisnbsp;cliristianissimi,reginam matrem, de Julio Mazarino so-lemni senatus con.sulto fugere jusso. (S. 1. n. d.),nbsp;4 pages.
Bonne pièce de vers écrite a 1’occasion de l’arrêt du 8 janvier 1649. Elle se termine par une epitaphe de Mazarin ;
« Qui famosus aleator lu.dt Galliam et regent,
Ipsutn Deunt. »
32. nbsp;nbsp;nbsp;Ad christianissimum Francorum et Navarrae regemnbsp;Ludovicum XIV, a Deo datum, felicem, invictum, cle-mentem , Pavrhisios, post civicos tumultus , felici-
-ocr page 92-18 nbsp;nbsp;nbsp;BiULU)!;uAPmilt;:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[adj
ter reversuin, panegyricus gratulatorius, aiitore Ste-phano Bsichoi. Parisiis, 1652.
La Biographic universelle et la Biographic medicate en indiquent deux éditions, Tune in-folio, 1’autre in-quarto; mais je n’en ainbsp;pas rencontré un seul exemplaire.
Je n’ai connu Ie texte de cette piece que par ia reproduction qui en a été faite dans un petit volume in-12, publié en 1686 chez.nbsp;Gabriel Martin, par Bachot lui-méme, sous Ie titre de ; Parerganbsp;seu horw subcessivce Stephani Bachot, medici parisiensis et regii.nbsp;C’est au reste un morceau d’une très-mince valeur.
Voici pourtant deux courts passages qui méritent, a mon avis , d’etre cités. Bachot s’adresse a la reine Anne d’Autriche ; « Singu-« laris quippè tui ac frequentis ad D. Mariam cultus ac pietatisnbsp;« munus est rex noster quem sub medio fermè Firginis signo nonnbsp;'t aliam ob causam natum esse suspicamur quam quod matri tibinbsp;lt;c sacer oriebatur. Acceptam quoque tuse castitati referimus felici-« tatem nostram, ca;terisque virtutibus quae in Ludovici XIII con-« jugis, beu! quondam tui, thalamos intulisti; ut planè nullanbsp;« heroïnarum, turn veterum cum recentium, tecum vit® candorenbsp;« ac integritate certare ausit. «
Plus loin il dit a Louis XIV ; « Aliud meminimus, etiam prius-« quam nascerere, prsedictum ab Astrologis (si qua modö huic « hominum generi fides) nimirum fore te omnibus cum corporis,nbsp;lt;( cum animi dotibus ut cumulatissimum sic et maximè longsevum. »nbsp;Étienne Bachot naquit dans Ie diocèse de Sens. II fut docteur denbsp;la faculté de Reims, puis bachelier de la faculté de Paris en 1646,nbsp;docteur Ie lö septembre 1648 , et mourut Ie 18 mai 1688 agé denbsp;quatre-vingts ans. II cultiva les lettres avec peu de succes. Ses plusnbsp;illustres amis étaient Ménage, Gomberville, Benserade, Charpen-tier. II avail dédié son Panégyrique a Louis XIV par une lettre quinbsp;se trouve aussi dans Ie Parerga.
33. Ad Deum prepotentem, optimum, maximum, filium-queejusJesumChristum, Dominum Nostrum, pro pace geiierali, deprecatio hebraicè, latinè et gallicè in dienbsp;solemni sacro sancto Joannis evangelisise martyri adnbsp;Portam Latinam pridiè nouasMaii, A. R. S. H. 1652.
-ocr page 93-[adbitiom] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARIINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;19
Nomine omnium typographorum, per M. Joannem Banneret, doctorem Sorbonicum, linguae sanctae ac he-braicae regium interpreten!. Parisiis, ex typographianbsp;Francisci Le Cointe. fS. d.) Très-rare.
34. nbsp;nbsp;nbsp;Ad regem Ludovicum XIV ut in urbem regni prin-cipem redire velit. Ode. Parisiis, Dyonisius Lan-glceus, 1649, 7 pages.
Cette pièce est signée de Madelenet.
Gabriel Madelenet était un des meilleurs poctes latins du XVII® siècle. Naudé, dans le Mascurat, 1’appelle « le seul Horace denbsp;nostre temps. « L’éditeur óxi Menagiana dit, page 316 du 1quot; volume : lt;i Le père Bourbon avait Ie sceptre poétique de son temps. Denbsp;lui il a passé a Madelenet. Depuis Madelenet, M. du Perrier etnbsp;M. de Santeuil se le disputent. gt;;
Tous les biographes qui ont parlé de Madelenet, n’ont fait que traduire plus ou moins librement Téloge écrit en latin parnbsp;Pierre Petit, et qui a été imprimé en tête du volume de sesnbsp;poésies. Je n’en excepte pas l’auteur de Partiele de la Biographicnbsp;iirdversellc, qui recommande pourtant de ne lire ses devanciersnbsp;qu’avec precaution. Dans la notice qui précède les Mémoires denbsp;Louis-Henri com te de Brienne, M. Barrière raconte que eetnbsp;homme d’État honorait Madelenet d’une bienveillance toute parti-culière; mais il n’ajoute pas que c’est lui qui a donné la premièrenbsp;edition des vers dont le poëte I’avait constitué 1’arbitre suprèmenbsp;par son testament.
Cette edition paraten 1662, un an après Ia mort de Madelenet, a Paris, chez Claude Cramoisy, avec ce titre ; Gabrielis Madelenetinbsp;Carminense liheUum, 1 vol. in-12. Une seconde edition a été pu-bliée en 1725 a Paris, chez Barbou; elle coinprend en outre lesnbsp;poésies latines du père Sautel.
Les vers de Madelenet sont adressés au prince de Condé, aux cardinaux de Richelieu et de Mazarin, au chancelier Séguier, aunbsp;inaréchal de Gramont, a Bullion, a Bailleul, Colbert, Fouquet, etc.,nbsp;et appartiennent étroitement a Phistoire de Louis XIII et denbsp;Louis XIV.
35. nbsp;nbsp;nbsp;A.ddition que les Conseillers secrétaires du roi font
-ocr page 94-20 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAi'HlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[amfx]
aux reinonlrances et avis qu’ils ont ci-devant dresses pour ce qui regarde Ie payement de leurs gages et desnbsp;autres assignes sur les gabelles de France. Paris, veuvenbsp;Jean Bémy, \ 649, 15 pages.
II doit y avoir cinqpicces : I” Remontrances et avis, etc.; 2° Addition , etc.; 3° iin Acte d’opposition a 1’adjudication des gabelles, 4quot; un second acte d’opposition; 5“ Nonvelles Remontrances, etc.
Toutes ces pieces ont été publiées dans les mois de déceinbre 1649 et janvier 1650.
36. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) burlesque de la France a la guerre. Paris,nbsp;Pierre du Pont, 1649, 8 pages.
Plaisante description de 1’arinée royale.
37. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) de Jules Mazarin a la France, a Paris et anbsp;messieurs du Parlement. Paris, Mathtirin TIenault,nbsp;1649, 6 pages.
Signé Francese Cornelio.
38. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) de la France au cardinal Mazarin. Paris,nbsp;1652, 6 pages.
Piece assez plaisante inais surtout très-rarc.
39. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) de Mazarin a monseigneur Ie Prinee, avccnbsp;la réponse qu’il lui a faite pour Fernpêcher de partir.nbsp;Paris, 1649, 4 pages.
40. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) de Mazarin, burlesque. Sur Fimpriménbsp;a Paris , chez Claude Huot, 1649, 4 pages.
C’est une réimpression du commencement de la piece intitulée : Ie Passeport et l’Adieu de Mazarin, etc.
41. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (F) de monseigneur Ie due de Beaufort faitnbsp;aux bourgeois de Paris avant son depart pour Ie sou-
\ lagement des peoples. Paris, Jacob Chevalier, 1652, 6 pages.
-ocr page 95-[aiiieu]
21
M. de Beaulbi't partail pour aller prendre Ic coinmandeiuenl des troupes du due d’Orléans dans la Beauce.
Chevalier a eu soin de mettre a la fin de ee inince pamphlet ; « Par commandeinent de monseigneur Ie due d’Orlcans. » II menbsp;semble qu’en 1619 et ineme en 1652, quelques mois plus tot, Ie duenbsp;d’Orléans n’avait pas besoin de donner de tels ordres, ou les im-primeurs de prendre de telles precautions.
« Pour 1’appétit d’uii sol marqué Quoi vous voudriez vous faire pendre! ))
Les princes étaient a Vincennes. « On n’a rien fait qui vaille sur cette j)rison, écrit Guy Patin sous la date du 18 février 1650 ; etnbsp;de peur qu’il ne se fit beaucoup de mauvais, un arret de la Cournbsp;est intervenu qui 1’a défendu. »
II faut y joindre la Réponsc de La Raillère.
II y a dans ce pamphlet trois stances assez bonnes que void :
« L’un est Mazarin, 1’autre est Prince,
Et 1’autre est cardinal de Retz.
Chacun selon ses intéréts Discute, imprime, excuse, pince,
Tous parlent (sic) paix de. Au diable, pour 1’avoir,
Si pas un d’eux fait son devoir.
Ce grand corps noir a tant de testes Qui ne sont pas de mesme poids,
Le parlem^t qui, par ses voix,
Esmeut et calme les tempestes,
N’a pas a son devoir pleinemeni satisfait.
II rn a Irop et trop pcu fait.
-ocr page 96-22 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLI0G15APUIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[AmintABLEs]
L’inipertinente populace
Qui ue scait point ce qu’elle veut,
Qiii ne scait point ce qu’elle peut,
Qui tout rejette et tout enibrasse,
S’est laissé sottement, sans raison ni discours.
Mener par le nez cotnme un ours.
'L’Adieu, est-il bien de Scarron? c’est possible. II y a poui' cela assez de verve et d’esprit. Cependant il faut remarquer que cenbsp;pamphlet a été public egalement et par Antoine Chrestien sous lenbsp;litre de Réflexions morales et politiques tant sur la France que surnbsp;I’Amerique par un pauvre diable. Ne serait-il pas possible quenbsp;VAdieu fiit une seconde edition sur le litre de laquelle le nora denbsp;Scarron aurait été mis pour allécber le public?
Voir les Cent quatre vers, etc.
45. nbsp;nbsp;nbsp;Adieu (1’) et le desespoir des autheurs {sic) et ecri-vains de libelles de la guerre civile, en vers burlesques.nbsp;Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Après la paix de Saint-Germain. Cette pièce contient de très-curieux détails sur les habitudes des pamphlétaires.
46. nbsp;nbsp;nbsp;Admirable (1’) harmonie des perfections, qualites etnbsp;reproches de Mazarin. Paris, Claude Morlot, 1649,nbsp;7 pages.
47. nbsp;nbsp;nbsp;Admirables (les) sentiments d’une 611e villageoisenbsp;envoyee a monsieur le prince de Conde touchant lenbsp;parti qu’il doit prendre. Paris, Jean Renault, 1648,nbsp;7 pages.
Cette pièce est signée des lettres Ch. H., initiales de Charlotte Hénault. La date de 1648 est assurément fausse puisqu’il y estnbsp;parlé de la mort du due de Chatillon.
Naudé, page 8 du Mascurat, dit que c’est la quatrième ou cin-quième pièce qu’une simple servante de libraire a donnée après avoir bien escuré ses pots et lavé ses écuelles. Il se peut quenbsp;Charlotte Hénaut ait été la servante de Jean; mais a coup sur ellenbsp;était sa parente et peut-étre sa soeur. Toujours est-il que j’ai compté
-ocr page 97-DES MAZARllNADES.
23
Ïagkéable]
d’elle six pieces ilétestables. Ce sont avec celle dont je viens do transcrirc Ie titre , les Palmes héroïques du due de Beaufort, ennbsp;prose; les mémes en vers; les Généreux pressentiments d’une Jlllenbsp;villageoise; Ie Bonheur de la France; et une Epitre héroïque aunbsp;f'ol sur sa première communion.
48. nbsp;nbsp;nbsp;Advertissement, etc. Voy. Avertissenient.
49. nbsp;nbsp;nbsp;Advis, etc. Voy. Avis.
On sait que ces deux mots se trouvent écrits de 1’une et de 1’autre facon. II m’a semblé que pour la facilité des recherches il valaitnbsp;mieux les ramener a une orthographe uniforme; et j’ai préférenbsp;celle qui est Ie plus en usage aujourd’hui.
50. nbsp;nbsp;nbsp;Affectionnés (les) souhaits du peuple de Paris pournbsp;la conservation et progrès de leurs majestés dans leursnbsp;voyages {sic) et leur marche en Bourgogne. (S.I.),nbsp;1650, 6 pages.
51. nbsp;nbsp;nbsp;Affiche. (S. 1.), 1649, une page.
C’estune réponse du prince de Conty et des autres généraux du parlement au pamphlet intitulé ; Demandes de nos généraux.
52. nbsp;nbsp;nbsp;Affiche : l’arbitre de la paix aux Parisiens. Paris,nbsp;1652, 8 pages.
C’est un de ces pamphlets qu’on mettait a la fois en placards et en cahiers pour les afficher et pour les vendre; mais 1’affiche n’anbsp;guère commencé qu’au moment oii la vente a menace de finir.
Les six corps de métiers et les officiers de la garde bourgeoise avaient été recus a Saint-Germain. La Fronde lance une dernièrenbsp;invective centre la Cour.
53. nbsp;nbsp;nbsp;Agatonphile (F) de laFrance. Paris, 1649, 12pages.
54. nbsp;nbsp;nbsp;Agréable conférence de deux paysans de Saint-Ouen
Xet de Montmorency sur les affaires du temps. Paris, 1649-51.
O Je donne lieu entre les bonnes pièces a la Conférence des deux pnysans, dit Waudé, page 208 du Mascurnt, paree qu’elle est
-ocr page 98-24
BIBLIOGHAIMIIE
[aguéaele]
composée avec adi esse et que son raisonnement, quoique très-faux et très-calomnieux, est si ingénieusement déguisé et si pro-prement assaisonné qu’elle ne laisse pas de passer pour bonne ou, a mieux dire, pour bien faite. » Naudé y revient encore page 219 :
« Entre les plus agréables et ingénieux livrets que 1’on ait faits contre Ie cardinal, 1’on peut mettre avec raison les trois partiesnbsp;de la conférence entre deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency, paree qu’elle est fort naïve en son patois et soutenue denbsp;pointes assez gaillardes et de conceptions plus pressantes que cellesnbsp;de beaucoup d’autres qui ne médisent pas de si bonne grace quoi-qu’avec plus de malice et a feu plus découvert. gt;gt;
Cinq parties de la Conférence avaient paru quand Ie Mascurat a été public. Cependant Naudé n’en loue ici que trois. C’est qu’ennbsp;effet les deux autres sont beaucoup plus faibles; et elles ne justi-fieraient pas Ie témoignage bien mérité que 1’apologiste du Maza-rin rend ici des trois premières. II paraït que tel était alors Ie sentiment du public même; car dès 1649 les trois premières partiesnbsp;de la Conférence furent réimprimées seules sous ce titre ; les troisnbsp;agréables Conférences de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps. Paris, 1649, 16 pages.
Pour que la collection soit bien compléte, il faut buit pieces : cinq ont cté écrites en 1649 (la dernière, qui porte pour titrenbsp;Cinquième partie et conclusion, etc., après la paix de Ruel); lanbsp;sixième en 1650 (elle est intitulée : Nouvelle et suite de la cinquième partie de l’agréahle Conférence de Piarot et de Janin, paysans de Saint-Ouen et de Montmorency, sur les affaires du temps,nbsp;par Ie menie auteur des précédentes parties. Paris, 1651, 8 pages);nbsp;la septième aussi en 1651 (elle a paru sous Ie titre de ; Nouvelle etnbsp;suite de la sixième partie... Paris, 1649, 7 pages ; la date de 1649nbsp;est évidemment fausse, puisqu’il s’agit dans la pièce de 1’arrivéenbsp;des princes de Gondé et de Conty, du due de Longueville u Saint-Denys après leur prison et de leur rencontre avec Ie due d’Or-léans); enfin la huitième est de 1652 ; elle a pour titre : Suite vé-ritable des Conférences de Piairot (sic) de Saint-Ouen et Jannin denbsp;Montmorency, 7 pages. Le sujet de la conference est Ie retour dunbsp;cardinal Mazarin.
ïel a été Ie succès de ce curieux pamphlet que prés de cent ans après, en 1735, on le réimprimait a ïroyes pour P. Garnier, avecnbsp;ap[)robation et privilege du roi. II faut dire (ju’il a été expurgc
-ocr page 99-[agukable]
DES MAZARUNADES.
pour cette éditioii, quoiqu’on y ait laissc le triolet de la cinquiènie conférence sur les Janins. Voici le titre du recueil de Troyes : Cori~nbsp;férence agréable de deux paysans de Saint-Oucn ct de Montmo^nbsp;rencj sur les affaires du temps, réduite en sept discours pour diver-tir les esprits mélancoliques, in-8°.
La gravure s’est emparée de ce sujet si populaire. II existe une caricature contemporaine du pamphlet qui représente Piarrot etnbsp;Janin, le premier en paysan et le second en soldat. Elle portenbsp;pour titre Les deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorencynbsp;dans leur agréable Conférence touchant la guerre de Paris. Au-des-sous de Piarrot on lit ce quatrain :
Depute de saint Ouen en propre origina,
J’on vu la cour du rouay el madame la reine;
J’on vu tous les signeux; j’on vu le cardina;
Et si le rouay me fezi diner dans sa cuizaine.
De sabouche sort une légende ainsi concue ; « Reguettc; le rouay a craché sus mon chapiau. »
Janin a aussi son quatrain ;
Mouay, je vien de Pazy oü parmi les bourgeas J’on mangé de la garre et du lard militaize;
Mais not proculeux de la rue Quinquampouas Nous frotti pour avoir bDrné sa minagèze.
Dans le fond on voit les dêputés allant a Saint-Germain sur un ane; Guillot en avant, Piarrot au milieu et le ficu Jaquet en ar-rière; la procureuse; 1’origine des cornes; Janin battu par lenbsp;procureur; la grand’Margo a gauche et Robar a droite.
Cette caricature , petit in-folio , est de P. Bertrand.
Sur le titre de lasixième partie, dans 1’exemplaire de laBiblio-theque nationale , un contemporain a écrit: par le sieur Richer.
55. nbsp;nbsp;nbsp;Agréable et veritable récit de ce qul s’est passé de-vant et depuis l’enlèvement du roi hors de la vllle denbsp;Paris par le conseil de Jules Mazarin, en vers burlesques. Paris, Jacques Guillery, IGAO, 16 pages.
Cette piece a paru après la prise de Charenton.
56. nbsp;nbsp;nbsp;Agréable récit de ee qut s’est passé aiix dortiières
-ocr page 100-L’une des pieces les plus spirituelles et les plus ainusantes de la Fronde et aussi Tune des moins rares. Naudé, page 217 du Mas-curat, déclare que 1’auteur a heureusement suivi et mème surpassénbsp;Ie petit Scarron. « Pourquoi ne Ie dirais-je pas? ajoute-t-il, puisquenbsp;chacun 1’avoue et que l’on disait bien autrefois, en préférant Vir-gile a Homère ; Nescio quid majus nascitur Iliade. »
II existe bien des editions de VJgréable rédt des barricades. La première est celle dont je viens de transcrire Ie titre. La seconde ,nbsp;qui contient 24 pages avec 1’avis de Pimprimeur au lecteur, ajoutenbsp;au titre : Revue et corrigée en tette dernière édition. La troisièmenbsp;porte, après ces mots ; « dernières barricades de Paris, » faites Ienbsp;26 aout 1648, décrites en vers burlesques, revues et augmentéesnbsp;dans cette troisième édition. Elle est aussi de 24 pages. Toutesnbsp;trois ont été publiées par Nicolas Bessin.
Dans X’Avis au lecteur de Ia seconde édition. Bessin se plaint de contrefacons qui ont, dit-il, ajouté des fautes a celles qui existaientnbsp;déja. Je n’ai pas rencontré une seule de ces contrefacons ; mais jenbsp;comprends difficilement qu’elles puissent étre plus incorrectes qnenbsp;les éditions légitimes. Des douze on quinze exemplaires qui m’ontnbsp;passé sous les yeux, il n’en est pas un qui ne soit plein denbsp;fautes grossières. Si la troisième édition est preferable aux deuxnbsp;premières, c’est qu’elle a été réellement augmentée de quarantenbsp;vers environ sur la fuite de quelques membres du parlement a lanbsp;barricade de la Croix du Tiroir. Encore conseillerais-je a un amateur de se procurer les trois éditions, afin de les corriger les unesnbsp;par lesautres.
J’ai vu sur Ie titre d’un exemplaire qui appartient a M. Paulin Paris, écrit a la main, d’une écriture du temps : « par M. de Ver-deronne. » J’accepterais volontiers cette indication. Le baron denbsp;Verderonne était un gentilhomme du due d’Orléans. C’est lui qui futnbsp;envoyé vers parebidue Léopold, lorsqu’au mois de septembre 16S0nbsp;ce prince fit au due d’Orléans des propositions de paix auxquellesnbsp;il n’entendait pas donner suite. A Pépoque des barricades il nenbsp;pouvait pas étre de la Fronde , puisque son maitre fenait pour lenbsp;parti de la reine et du Mazarin. L’auteur de VJgréable rédt, ennbsp;effet, n’attaque pas la cour; il ne prononce jias une seule fois le
-ocr page 101-nom du cardinal. ïoutes ses railleries tombent sur les Frondeurs du parlement et de la bourgeoisie.
Jgréable rédt des barricades a été réimprimé a Rouen dans un recueil qui contient cinq pièces burlesques du même temps et dontnbsp;Ie titre est ; « Les dernières barricades de Paris en vers burlesquesnbsp;avec autres vers envoy és a M. Scarron, par l’ari'ivée d’un convoi anbsp;Paris.
57. nbsp;nbsp;nbsp;Agréable (1) remerciment des enfants sans soucinbsp;aux donneurs d’avis. Paris, 1649, 7 pages.
C’est la réponse a la piece intitulée ; Ie Donneur d’avis aux partisans, etc.
58. nbsp;nbsp;nbsp;Alcion (1’) des teropêtes de 1’État, Paris, 1652,nbsp;8 pages.
59. nbsp;nbsp;nbsp;Allarmes(les) de la Fronde et rinsensibililé desPa-risiens sur les approches du cardinal Mazarin, ox'i lesnbsp;frondeurs et bons Francois pourront voir qu’ils ontnbsp;plus sujet de craindre que si l’archiduc s’avancoit avecnbsp;une armee de cinquante mille hommes, et que Parisnbsp;ne sauroit Ie recevoir qu’avec autant de danger quenbsp;d’ignominie après l’affront que ce ministre a recu dansnbsp;l’entreprise de Bordeaux, et Ie dessein qu’il a de senbsp;faire gouverneur de Provence. (S. 1.), 1650, 24 pages.
Une des plus mauvaises pièces du pamphlétaire Ie plus fecond de la Fronde, Dubose Montandré.
On raconte que Montandré re^ut des coups de baton ou, suivant l’expression du P. Lelong, eut Ie visage écharpé par 1’ordre dunbsp;prince de Condé qu’il avait odieusement déchiré dans un libelle.nbsp;11 jura de se venger, protestant de ne se laisser arrêter par lanbsp;crainte d’aucun chatiment. Le prince qui en fut averti, jugea anbsp;propos de 1’adoucir par quelque prevenance; et, de ce moment,nbsp;la plume vénale de Montandré lui fut acquise. Cette anecdote peulnbsp;ètre vraie; mais ce qui est plus vrai, c’est que le libelle dont lenbsp;prince aurait si fort ressenti 1’injure, est demeiiré parfaitement in-connn. On n’en sail pas même le litre-
-ocr page 102-BIBLIOGRAPHIE
28
[allaiimes]
¦Tc crois plutót qiie l’anecdote n’a pas d’autre fondement cju’iin récit inexact du cardinal de Retz. (Voir A Monseigneur Charles denbsp;Lorraine, due d’Elbeuf, etc.)
Les pieces nombreuses que Montandré a publiées dans Ie cours des années IGSO, 16Sd et 1632, sont toutes a la louange et pour lanbsp;défense du prince de Condé. On n’en compte pas moins de cin-quante-trois; mais il y a des erreurs évidentes. D’abord il faut re-tranclier de la liste Ie Manifeste de Vauteur du manifeste de M. Icnbsp;prince, qui est de Mathieu Du Bos. Les Paradoxes d’État nenbsp;sont autre chose que Ie Tombeau du sens commun , que personnenbsp;n’attribue a Montandré et qui n’est pas de lui. La troisième partienbsp;de VAveuglement de la France, a été ajoutée par un anonyme quenbsp;Ie succes des deux premières avait alléché. II est fort douteux quenbsp;Montandré soit l’auteur de VApologie de Messieurs du parlement,nbsp;qui n’est ni de son style ni dans sa inanière. Quand Ie Manifestenbsp;du cardinal de Mazarin a paru, la paixétait faite sans doute entrenbsp;Ie prince de Condé et les deux chefs de la vieille Fronde; maisnbsp;nialgré cela Montandré aurait-il bien écrit toutes ces flatteries quinbsp;s’adressent a Torgneil du coadjuteur? Surtout aurait-il attendu denbsp;publier la Suite du Manifeste pour faire 1’cloge du prince de Condé ?nbsp;Mazarin avait quitté la France; Condé commencait a laisser voir sanbsp;répugnance pour Ie mariage de son frère avec Mademoiselle denbsp;Chevreuse. On peut croire d’ailleurs que Ie Manifeste et sa Suitenbsp;ne sont pas de la même main. Enfin Ie Plaidoyer de la maison royalenbsp;est une réimpression, avec un titre nouveau , du Rapporteur desnbsp;procés d’Etat.
Ce sont done quatre pieces qu’il faut retrancher certainement, trois encore très-probablement. II en restera quarante-cinq.
Montandré en avoue trente-quatre. Dans Ie Courtisan désintéressé, il dit qu’il a publié pour la libertc des princes « la Satyre des satyres, aussitót leur arrestation ; la Résolution politique, les Aveu-glements de la France et ie Discours d’État, après la bataille denbsp;Réthel; Ie Caractère du tyran (Ie Vrai caractère), les Allarmesnbsp;de la Fronde au retour de Bordeaux^; la Pièce curie use, Ie Conseillernbsp;d’État (sans fourbe), pour Ie transfert au Havre; les Convulsions denbsp;la monarchie (les Dernières convulsions), Ie Censeur monarchiquenbsp;(les Decisions du) sur la requete de Madame la princesse; et Ienbsp;Politiepw royal. »
I-es aulres pieces que Montandré reconnait pour lui api)arlcnir,
-ocr page 103-[ai,i,armes]
sont: l” La Franche Maj'giicrite; 2° Ie Point tie Vovale ^ 3“ la Dé~ rndcncc visible de la /'oyauté; 4° Ie Tu aiiteni; 5° Ie Coup de parlie ;nbsp;6“ Ie Contre-coup du Coup de panic; 7“ VExorciste de la i-eine;nbsp;8” Ie Manucl politique; 9quot; VExcommunication politique;nbsp;mulaire d’Ètat; 11° Ie Caducéc d’État; 12° Ie Coup d’Ètatdu pai-lenicnt des Pairs; 13° Ie Royal au Mazarin; 14° V Jvocat général;nbsp;\^°VJpocalypsc de l’État; 16° Ie Rapporteur des proces d’État;nbsp;17° \’ Anatomie de la politique du coadjuteur; 18° Ie Dépositaire desnbsp;secrets d’État, 19° VÉcueil de la royauté; 20° et 21° Ia Relation etnbsp;la Seconde relation de ce qui s’est fait et passé au siége d’Angers, etc. J’ai suivi 1’ordre chronologique qui résulte des indications de Montandi'é lui-mème, excepté pour les deux dernièresnbsp;pièces.
Voici comment. II parait que les pièces de Montandré avaient un très-grand succes; au moins se plaint-il plusieurs fois avecnbsp;colère de ce que l’on usurpe la méthode de ses titres pour trompernbsp;la curiosité du public. D’abord il se contente de renier les piècesnbsp;qu’on lui attribue a tort, comnie la Discussion, Ia Cautèlenbsp;Caton francais, dans Ie Coup de partie. Puis il indique les pamphlets qu’il a composes, par exemple, dans Ie Fornndaire d’État.nbsp;C’est ainsi que j’ai pu suivi-e la série de ses publications depuis lanbsp;Franche Marguerite jusqu’a VÉcueil de la royauté. Cette dernièrenbsp;piece et Ie Dépositaire des secrets d’Etat sont signées D’Orandre.^
Restent douze pièces qui ne sont point avouées et sur lesquelles la controverse est encore ouverte. Ce sont : 1° Ie Déréglement denbsp;l’État; 2° Ie Nceud de l’affaire; 3° Ie Philosophe d’État qui a parunbsp;aussi sous Ie titre de VHomme d’Etat; 4° Ie Discours de l’autoriténbsp;que les oncles des rois de France, etc.; 5° Ie Discours important surnbsp;l’autorité des rninistres; 6° les Pressantes conjurations d’un très-dévot exorciste francais; 7° V Aveuglement des Parisiens ; 8° la Vé-nté prononennt ses oracles sans flatterie; 9° la Vérité continuant denbsp;prononcer ses oracles; 10° VEsprit de vérité représentant nueinentnbsp;la puissance et l’autorité du roi; 11° Ie Sceptre de France en que-nouille; 12“ VEsprit de guerre des Parisiens, etc.
Montandré était Ie pamphlétaire a gages du prince de Condé. C’est lui qui soutint les plus grands efforts de la lutte contre Ie coadjuteur après la fameuse retraite de ce prélat en 1651. On sait quenbsp;cette guerre de plume dura trois ou quatre mois avec beaucoupnbsp;de clialeur. « Le pauvre Montandré s’était cpuisé en injures, dit
-ocr page 104-BIBLIOGRAPHIE
30
[ALr.illMF.S]
Ie cardinal de Retz dans ses Mémoires; et it est constant qne la partie n’était pas égale pour 1’écriture. » Assurément je ne veuxnbsp;comparer Montandré ni avec Gondy, ni avec Patru, ni même avecnbsp;Joly OU Portail; maïs il ne faut pas croire que Ie coadjuteur aitnbsp;constamment eu les rieurs de son cóté. Ce qu’il y a de plus vrai anbsp;dire sur cette polémique, c’est que les deux partis avaient presquenbsp;toujours raison dans leurs attaques et presque toujours tort dansnbsp;leurs defenses. Il est incontestable d’ailleurs que Montandré quinbsp;cite les pères de 1’Église, les poëtes latins , les controversistes, lesnbsp;annalistes de France, est pourtant, suivant 1’expression du cardinal de Retz, un méchant écrivain. Son plus grand mérite étaitnbsp;d’écrire avec une abondance et une facilité déplorables. Le Coupnbsp;d’État du parlement des Pairs, qui ne compte pas moins de trente-deux pages in-quarto, d’un caractère très-fin, a été composé ennbsp;un jour.
Je suis faché qu’on puisse établir avec quelque fondement une certaine solidarité entre le prince et le libelliste. VApocalypse denbsp;l’État n’est pas seulement un mauvais pamphlet, il est surtout unenbsp;roauvaise action. II ne convenait pas au prince de Condé qu’onnbsp;écrivit en son nom les lignes qui suivent, contre la mère du roi ;nbsp;n N’accusons pas la reine; ses inclinations sont debauchees; sesnbsp;sentiments sont violentés; son imagination est renversée; son es-jtrit est troublé j son jugement est ébranlé; ses sens sont tons (sic)nbsp;effarés; enfin elle est possédée par Mazarin, » (VExorciste de lanbsp;reine).
Montandré termine la démonstration de chacun des quatrc points de la Franche Marmerde par eet abominable refrain :nbsp;« Vive Dieu! vive le roi! point de Mazarin! point de Mazarins !nbsp;point de Blazarines! main basse sur cette maudite engeance! pointnbsp;de quartier! tue ! tue! tue! » Et dans le Point de Vovale: « Faisonsnbsp;carnage sans respecter ni les grands ni les perils, ni les jeunes nilesnbsp;vieux, ni les males ni les femelles, afin que même il n’en reste pasnbsp;un seul pour en conserver le nom. Allarmons tous les quartiers,nbsp;tendons les chaines, renouvelons les barricades, mettons l’épéenbsp;au vent, tuons, saccageons, brisons, sacrifions a notre vengeancenbsp;tout ce qui ne se croisera pas pour marquer le parti de la liberie. «nbsp;Les bourgeois de Paris ont du se rappeler ces paroles atroces lenbsp;jour de 1’incendie de l’bótel de ville.
Le parlement s’éniut a la publication de ces odieux libelles.
-ocr page 105-lali,armi:s] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;31
Le 27 mars 1632, la Grande chainbre, laTournelle et la chambre de 1’édit réunies déclarèrent Ia Franche Marguerite et le Point dcnbsp;Vovale méchants, séditieux, tendants a seditions, remplis denbsp;maximes et discours abominables ; en conséquence elles ordon-nèrent qu’ils seraient brulés au pied du grand' escalier du palaisnbsp;par 1’exécuteur de la haute justice; ce qui fut exécuté le mémenbsp;jour. Elles firent defense a toutes personnes de les vendre, débiternbsp;OU publier a peine de la xie, même de les garder ou retenir surnbsp;telles peines qu’au cas appartiendrait
Cet arrêt rendit Montandré un pen plus sage. Je vois même dans le Tu autem quelques phrases qui sont apparemment des essais denbsp;justification; celle-ci, par exemple, qui n’est pas très-claire :nbsp;gt;lt; Les seditions n’ont jamais rien valu; mais les états se sont quel-quefois bien trouvés de leurs soulèvements. « Et cette autre quinbsp;ne laisse pas que d’etre ingénieuse ; « Si je voulais exhorter lenbsp;monde a un soulèvement, je n’y voudrais inviter que ceux qui lenbsp;haïssent le plus, pour empêcher les extrémités auxquelles on senbsp;porte pour 1’ordinaire lorsqu’on n’y voit que les coquins. »
11 est assez difficile de dire quelle était la politique de Montandré. Pamphlétaire aux gages du prince de Condé, il écrit dans le Pointnbsp;de l’ovale : « Voyons que les grands ne sont grands que paree quenbsp;nous les portons sur nos épaules; nous n’avons qu’a les secouernbsp;pour en joncher la terre. » Dans le Rapporteur des procés d’État ilnbsp;pretend que les princes sont « les assesseurs essentiels de lanbsp;royauté, » Au moins cela est dans son role.
Après avoir cité les exemples de Pépin et de Hugues Gapet qu’il suppose appelés au trone par les Etats généraux, il ajoute : « Voiliinbsp;le pouvoir des États, et le voila au-dessus de celui des rois qui nenbsp;peuvent avoir que des soumissions et des respects pour les loisnbsp;fondamentales , cependant que les États peuvent légitimement lesnbsp;enfreindre même par le seul motif de leui' passion, puisque Huguesnbsp;Gapet ne fut placé sur le tróne qu’ensuite de 1’aversion que lesnbsp;Francois concurent contre le légitime héritier de leur couronne... »nbsp;(Le Formulaire d’État). G’est la souveraineté du peuple; maisnbsp;attendez : “ Comme la monarchie avoisine le plus la divinité,nbsp;est-il dit dans la Decadence visible de la royauté, aussi faut-il quenbsp;tout homme raisonnable la tienne pour la moins illégitime. Lesnbsp;républiques sont des imitations ou des expressions parfaites de lanbsp;révolte des anges; et ceux qui les favorisent, symbolisent avec les
-ocr page 106-32 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[alliance]
premiers miitins. » Qiie faut-il pour aller de la a la monarchie absolue?
Mais un peu plus loin Montandré se ravise. gt;lt; L’Etat francois, dit-il, ne condamne point 1’aristocratique; mais il le soumet annbsp;monarchique. Si ce dernier voulait étre indépendant jusqu’a nenbsp;A'ouloir déférer en rien a 1’aristocratique, c’est-a-dire a la conduite des plus proches de la couronne on des plus sages établisnbsp;par leur participation, il serait despotique on tyran; et, par conséquent, il faudrait s’en défaire. gt;¦
Si I’on tient a trouver 1’unité dans ces théories discordantes de Montandré, on devra penser peut-etre qu’il voulait que le peuplenbsp;tut tout juste assez souverain pour pouvoir donner la couronne annbsp;prince de Condé. Dans ce cas il aurait singulièrement devancé sonnbsp;siècle, pour me servir d’une expression fort commune aujourd’liui;nbsp;et nous devrions reconnaiti-e qu’on n’a pas tout inventé de nosnbsp;jours. Il resterait a savoir quelle part le prince de Condé avait auxnbsp;pensées, aux espérances peut-être de Montandré.
Les pièces de eet écrivain seraient assez intéressantes a étudier de ce point de vue ; mais il n’est pas toujours facile d’en avoir unenbsp;collection bien compléte.
Il paraït que Montandré crut devoir quitter la France avec le prince de Condé en quot;1652. On le voit en 16S6 dédier a messieursnbsp;du chapitre de Liége la Vie de Saint Lambert qui ne parut cepen-dant que 1’année suivante. Sorti avec le prince, il ne renlranbsp;qu’avec lui après la paix des Pyrénées. II s’occupa alors d’étudesnbsp;sérieuses. II publia successivement la Suite des dues de la Basse-Lorraine et VHistoire et la politique de la maison d’Autriche, ou-vrages pourlesquels il avait obtenuun privilégele 30 janvier 1662.nbsp;Le second est dédié par trois lettres différentes au roi, a la reinenbsp;et a la reine-mère.
Ce retour a des habitudes plus calmes n’empêcha pas, que par précaution, il ne fut mis a la Bastille en 1667, ii 1’occasion de lanbsp;guerre des Pays-Bas , et en 1672 , après la déclaration contre lanbsp;Hollande. On dit qne sur la fin de sa vie il fut obligé de faire desnbsp;sermons pour subsister. Ce travail ne lui fut pourtant pas très-profitable; car il est mort pauvre a quatre-vingts ans passés.
Ie Prince avec son panégyrique, présenté a son Altcsse Royale. Paris, 1652, 79 pages.
Cette pièce offre ceci de singulier que 1’éloge de Mazarin y est accolé a 1’éloge du prince... en 1682 !
61. nbsp;nbsp;nbsp;Alnianach de la cour pour 1’an 1649, fait parnbsp;M. Francois Le Vautier, grand spéculateur des chosesnbsp;prësentes. Paris, 1649, 6 pages.
Mazarin représente janvier, Gaston février, Condé mars, Conti avril, Longueville mai, les princes Lorrains juin, Chavignynbsp;juillet, La Meilleraye aoiit, Grammont septembre, Villeroy oc-tobre, Le Tellier novembre et La Rivière décembre. Ces rapprochements de noms autorisent a croire que 1’almanacb a été publicnbsp;avant le 6 janvier.
J’en connais deux autres editions, 1’une qui doit avoir été faite pendant le blocus; car on y lit au verso du titre un quatrain sulles traitants et partisans. Le Vautier y est appelé Le Férittier; ellenbsp;a paru sous la rubrique de Tours, 1649, 7 pages. L’autre qui estnbsp;aussi de 1649 , (s. 1.), 8 pages, ajouteau titre, après le mot de Cour,nbsp;ceux-ci qui dit tout, ld Almanach est suivi de : Ic Tout en tout dunbsp;temps,
Ce Le Vautier devait être quelque astrologue a la facon de Men-gau, a moins qu’un charitable confrère n’ait voulu tourner en ridicule Francois Vautier, médecin de Louis XJV.
62. nbsp;nbsp;nbsp;Almanach politique marquant ce qu’on doit. attendee de l’état présent des affaires du monde suivant lanbsp;constellation de chaque royaume, ( S. 1. n. d.), 8 pages.
Après la querelle des tabourets.
63. nbsp;nbsp;nbsp;Amazone (1’) francoise au secours des Parisiens, ounbsp;l’Approche des troupes de madame la duchesse denbsp;Chevreuse. Paris, Jean Hénault, 1649, 7 pages.
II y en a une contrefacon intitulée : TJTllustre conquérante, etc.
64. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassade burlesque, etc. Voy. Emhassade.
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65. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassade burlesque des filles de joie au cardinal.nbsp;Paris, 1649, 7 pages.
66. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassade burlesque envoyée a Mazariii de la partnbsp;de Pluton , oü se voit, par dialogue, comme I’Enfer luinbsp;reproche Ténormité de ses crimes. (S.l.n.d.),12 pages.
Les personnages sont Ie Diablotin, Ma/.arin, Pluton, Proserpine et Caron •.
« Quoi! un scélérat, un voleiir.
Uil méchant, un traitre, un impie,
Un barbare, un monopoleur,
Un fomenteur de tyrannie,
Un second Néron , un (sic) vipère ,
Un imposteur, un brelandier, etc. »
II n’y a que cela de remarquable ; mals c’est quelqiie ebose.
67. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassade de l’Ange gardlen de la Franco au roinbsp;très-chrétien et de Dieudonné Louis XIV et a lanbsp;reine régente, sa mère, pour Ie bien public et particulier de tous leurs États, par lesieurdeB. L. C., gen-tilhomme a !a suite de son Altesse royale. Paris, Rolinnbsp;de Lallaye, 1649, 12 pages.
Cette piece a été ccrite six seinaines après Ie commencement du blocus de Paris. L’auteur somme la régente de retirer ses troupesnbsp;sous peine de 1’enfer !
Dans ime postface qui occupe la 12* page, il dit qu’il avait servi dix ans. II exprime son regret de n’avoir pu présenter lui-mêmenbsp;son ouvrage a Leurs Majestés; inais il espère qu’on Ie leur mettranbsp;sous les yeux. II offre dans ce cas de faire connaitre Ie moven qu’ilnbsp;a de dégager Ie domaine royal et dont il parle dans Ie pamphlet.
11 promet plusieurs suites sur la dernière desquelles il mettra son nom tont au long; ct déja il annonce : la Harangue a l’une desnbsp;plus pieuses et plus illustres dames de la terre; les Reception, Ré-ponse et Régal de Leurs Majestés a eet ange emoyé du cicl et a sonnbsp;respect au secrétaire de son altesse céleste. Les a-t-il données ?
68. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassade de la bonne paix générale, avec uncom-
-ocr page 109-[ambassade] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35
l^e faux repos, c’est Ia paix de Bordeaux. L’auteur engage une polémique très-vive contre « la pièce imprimée par Brunet « et lesnbsp;Articles de la Paix de Bordeaux, publiés cliez Sassier. II y a entrenbsp;ces deux pamphlets une différence d’un jour sur 1’entree du roinbsp;dans la ville. « Je vous demande, courriers qui vous conti-ariez sinbsp;lort en courant, qui peut vous envoyer de cent cinquante lieuesnbsp;pour nous dire que Ie roi est entré dans Bordeaux Ie dimanchenbsp;2 octobre suivant 1’un, Ie lundi 3 suivant l’autre, pour Ie fairenbsp;imprimer ii Paris Ie inardi 4 et Ie distribuer Ie mercredi S ? Lanbsp;poste est-elle venue dans un jour? » Cette observation critiquenbsp;pourrait bien n’étre pas très-exacte; car je vois dans la pièce qu’anbsp;publiée Sassier, que ia nouvelle de la paix de Boi'deaux a été porteenbsp;au palais d’Orléans par Ie maréchal de L’Hopital, gouverneur denbsp;Paris, Ie mardi 4 octobre , jour apparemment oü elle a été recue;nbsp;et d’après cette version officielle (Sassier était 1’impriineur privilégié du maréchal), 1’entrée du roi avait eu lieu Ie dimanche.nbsp;Mais ce que j’ai voulu constater par ma citation, c’est que V Ambassade de la bonne paix pfnérnlc. est de la première huitaine d’oc-tobre 16 50.
Au reste je dois faire remarquer que les Articles de la Paix de Bordeaux ont été imprimés par Antoine Estienne. La pièce qui anbsp;paru chez Sassier, est intitulée : la Paix céritable accordéepar Ie roinbsp;a ses sujets de la ville de Bordeaux, etc. Je trouve encore la Paixnbsp;accordée par Ie roi a ses sujets de la ville de Bordeaux, chez Jacquesnbsp;Barlay; mais je ne vois rien qui soit sorti des presses de Brunet.
ïiAmbassade de la bonne paix générale se termine par une addition sur la piété des soldats anglais qui devient pour 1’auteur une occasion de parler des religions concubines, des religions reines,nbsp;de la religion « qui est toute seule véritable épouse, » du jansé-nisme, du molinisme, etc.
C’est la que Davenne se révèle clairement. On y reconnait son esprit OU plutót sa folie et son style.
Francois Davenne naquit a Fleurance , petite ville du bas Armagnac , capitale du Comté de Game. On ne sait précisément ni la date de sa naissance ni celle de sa mort. Quelques auteurs quinbsp;ont remarqué qu’il ne figurait pas au procés de Simon Morin dont
-ocr page 110-il avait étc Ie disciple, en ont inféré qii’il avail dü cesser de vivre avant 1663. C’est, coinme on Ie voit, une simple conjecture; et,nbsp;j’ajouterai, une conjecture pcu solide, Davenne avait, il est vrai,nbsp;adopté d’abord les extravagances de Simon Morin; mais il paraitnbsp;évidemment par ses pieces qu’a Fépoque de la Fronde il s’étaitnbsp;érigé a son tour en chef de secte , qu’il préchait une nouvelle religion pour son propre compte et qu’il ne prétendait dans ses predications a rien moins qu’ii remplacer Louis XIV sur Ie tróne denbsp;France. II n’y avait done pas de raison de Ie comprendre dans Ienbsp;procés de son ancien maitre. J’ai d’ailleurs vu un livre, daté denbsp;1674, sur Ie titre duqtiel un de ses possesseurs avait écrit:nbsp;Francois Davenne, disciple ditfameux Simon Morin. Voici commentnbsp;ce titre était concu : Ie Politique du temps avec des remarques nécessaires a sa parfaite intelligence et une dissertation historique et politique sur rétatprésent de la chrétienté. (.S'. /.), 1674, in-12. Dansnbsp;Ie peu de temps que j’ai en pour examiner ce volume, j’ai bien crunbsp;y reconnaitre de grandes analogies avec les ouvrages avoués denbsp;Francois Davenne ; mais , après tout, je ne donne cette indicationnbsp;que pour ce qu’elle vaut'.
Le premier qui ait signalé 1’existence de Francois Davenne et qui ait pris la peine de recueillir les pièces de ce frondeur étrange,nbsp;est Chatre de Cangé. Tous les biographes et bibliograpbes 1’ontnbsp;copié ensuite avec. plus ou moins d’intelligence. Ainsi Chatre denbsp;Cangé croit que Simon Morin eut une grande part aux pamphletsnbsp;de Davenne. Les auteurs de la Biographie universelle renversent lanbsp;proposition et disent que Davenne a travaillé aux Pensées, Requête,
’ Debure, le rédacteur du catalogue Mac Carthy, Barbier, M. Brunet attrlbuent a Davenne le Politique du temps traitant de la puissance, autorité et du devoir des princes, des divers gouvemements, jusques ou l’on doitnbsp;supporter la tyrannic, etc. Jouxte la copie imprimée a Paris, 1630,nbsp;petit ln-12. C’est une erreur évidente; et Nodier , qui a pourtant .suivinbsp;1’opinion commune, fait remarquer avec raison qn’on ne retrouve pas lanbsp;manière de Davenne dans eet opuscule; le style d’ailleurs n’est pas dunbsp;XVII' siècle. Le Politique du temps est un pamphlet protestant écrit centrenbsp;la régence de Catherine de Médicis. Mals de l’erreur de tant de savantsnbsp;bibliograpbes je conclus deux choses : la première, que Davenne a aussinbsp;publié un Politique du temps; c’est appareinment celui dont je viens denbsp;parler ; Ia seconde, c’est que ce pamphlet estd’mie excessive rarelé puis-qu’ils ne Tont jamais vu.
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Discours et Témoignage de Morin. Je nevois pas de raison d’adop-ter 1’une ou 1’autre de ces opinions.
Chatre de Cangc a remarqué, dans Ie pamphlet de Davenne, in-titulé : Inventairc des pieces, etc., deux blancs dont Ie second attend incontestablenient Ie nom de Louis XIV. Conséquent avec lui-méme,nbsp;il remplit Ie premier du nom de Simon Morin; mais partout Davennenbsp;revendique Ie tróne de France pour lui et non pour personne autre.nbsp;C’est de lui et de lui seul qu’il parle, quand il s’écrie dans la Hié-rusalem celeste : « II est trouvé! il est trouvé! la France a unnbsp;Francois qui la convoite et lequel Dieu, de sa souveraine puissancenbsp;et autorité royale, élit roi de ses provinces, gt;gt; Ce mauvais jeu denbsp;mots sur son nom de Francois se retrouve encore a la page 31 de lanbsp;mème piece oii il fait dire a Nostradamus : « J’ai annoncé que Ienbsp;j oi d’Angleterre aurait la téte tranebée ; et j’ai prédit que ce Francois devant Dieu élevé abaissera Ie roi en la place duquel Ie Verbenbsp;Ie substitue. » Et pour que Ie lecteur ne s’y trompe pas, Ie mot denbsp;Franqois est marqué d’un astérique.
On sait très-peu de choses de Ia vie de Francois Davenne. Je lis dans Ie Factum de la sapience éternelle qu’il avait annoncé versnbsp;1613 la fin ou Ie renouvellement du monde, suivant qu’il plairait anbsp;Dieu, dans un écrit qui parait avoir été perdu. On peut croire qu’ilnbsp;a été supprimé. Davenne, en effet, fut mis en prison par 1’autoriténbsp;ecclésiastique et retenu par Ie procureur général au parlement. Puisnbsp;1’officialité consentit aluirendre la liberté sous caution; elle s’em-ploya même pour faire lever 1’écrou du procureur général. « IInbsp;me fut enjoint, dit Davenne, de garder Ie silence; ce que je fis. »
« Deux ans après, je fus derechef garrolté dans une prison pendant quatre mois, sans savoir pourquoi. « Cette fois ce fut la reine qui Ie fit sortir.
Et maintenant, s’écrie-t-il enfin dans la mème piece qui est évi-demment de 1631, «je suis comme suspendu pour savoir si je pre-viendrai Ie Judas qui me trahit, en me rendant captif, ou si je Ie laisserai attenter sur ma liberté. »
Que 6t-il?je 1’ignore. Toujours est-il que les registres du parlement nous apprennent que Ie 17 mars 1631 il était prisonnier en la conciergerie du Palais. II n’est jtas probable qu’il se soit présenténbsp;volontairement devant la justice ; car la première chose qu’il fit, cenbsp;fut de récuser Ie Chatelet et d’en appeler au parlement. Sa récusa-tion se fondait jirccisément sur les motifs iuvoqués par Ie Factum :
-ocr page 112-« Sur ce enqiiis, porte l’arrêt t!u 17 mars , a dit qii’il ne peut ètre jugé par Ie lieutenant civil paree que Dien a dicté a lui répondantnbsp;quelque acte intitulé : Conclusions', qu’il a fait imprimer centrenbsp;ledit lieutenant civil. gt;’ Et dans Ie Factum : « Après mes diversnbsp;mouvements, je conclus a ce qu’il plaise a la cour, attendu quenbsp;les principaux du Chatelet sent mes juges et parties it cause que jenbsp;les ai particulièrement tancés , de leur interdire la connaissance denbsp;ma cause et d’ordonner que je serai transféré a la conciergerie dunbsp;Palais si, a tout hasard, je suis enfermé dans leurs prisons. gt;•
II résulte de ces faits et aussi du contemi même du Factum que cette pièce a été composée pendant que Davenne, poursuivi par Ienbsp;jtrocureur général, se cachait cliez ses amis on errait parmi lesnbsp;rues, tout ahsorhé dans l’impulsion divine, et, comme il Ie dit lui-inême, sans savoir ou il allait. II en résulte cgalement qu’il ctaitnbsp;accuse d’avoir public la Sapience du del et non Ie pamphlet De lanbsp;Puissance qu’ont les rois sur les peuples et du Pouvoir des peuplesnbsp;sarles rois, comme 1’a cru Cliatre de Cangé.
Malgré la recusation de Davenne, Ie parlement ordonna que 1’affaire serait jugée par Ie lieutenant civil; mais il senible qu’ellenbsp;en soit bientót restée la. Au moins est-il certain que, peu après,nbsp;Davenne publia la Reflexion morale sur la Sapience par laquelle ilnbsp;s’efforce de faire considérer ses pamphlets comme une sorte d’aver-tissements prophétiques et comme des témoignages d’une sollicitudenbsp;particuliere de Dieu pour Ie roi et pour la reine régente. II avaitnbsp;done encore une fois recouvré sa liberté. II en profita pour publiernbsp;la Hiérusalem céleste avant la fin de I6ÖI et Vlnventaire au commencement de 16S2.
L’auteur de la Pierre de touche aux Mazarins explique de la nia-nière suivante la inise en liberté de Davenne ; « Ceux qui veillenta la dócouverte de quelque pièce contre ce pernicieux ministre, sontbiennbsp;récompensés, dit-il page 12, témoin Ie swraommé Pacificpie qui estnbsp;dans la conciergerie et qui a passé par ses mains sans nul hasardnbsp;après avoir fait la Puissance des rois et Ie Pouvoir des sujets sur les
' Conclusionsproposéespar la reine régente, etc. « Le lieutenant en cela incivil, Tardieu, juge plus que criminel, et quelques autre.s, nourris denbsp;chair et de sang et par conséquent adonnés au carnage, font les bonsnbsp;valets pour assouvir ta bonté; inais ils fcralent raieux de se preparer anbsp;recevoir le coup que l’on ordonne a leur malice. » Page 13.
-ocr page 113-i^ajibassadeJ nbsp;nbsp;nbsp;des MAZAUINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0.,
souvcmins, VHarmonie de la cour (de 1’aniour, etc.) et plusieurs auti-es pieces horribles et détestables, dont Ie lieutenant civil a con-naissance, contre la personne du roi et de Son Altesse Royale. Lenbsp;garcon de son imprimeur est mort en prison, imaginez-vous comment , dans deux jours , afin qu’il n’achevat pas de découvrir lesnbsp;pernicieux ouvrages de eet infame auteur. Cependant le sieur Paci-Jique ne recoit point de chatiment paree que le lieutenant civil j)ré-tend qu’il a mérité son pardon en écrivant contre M. le prince. gt;'
Ce pamphlet est daté de 1652. Faiit-il conclure du passage que je viens de citer que Davenne était encore en prison a cette époque? Mais alors on devrait admettre qu’il a écrit la Hiérusalem cé~nbsp;leste sous les verroux; car il y apostrophe le roi en ces termes :nbsp;« Roi mineur, voici le roi majeur qui vient te supplanter, » et lanbsp;majorité du roi a été déclarée le 7 septembre 1651.
¦Te crois que Fauteur de la Pierre de touche n’a pas connu la date précise de la mise en liberté de Davenne, comme il s’est trompénbsp;sur les motifs de 1’indulgence dont le lieutenant civil parait avoirnbsp;use envers son prisonnier. Davenne attaque, il est vrai, le princenbsp;de Condé avec beaucoup de violence ; mais pas plus que le parlement, le due d’Orléans et la régente elle-même. S’il dit du princenbsp;« qu’il est sorti d’un père qui est resté treize mois dans le ventrenbsp;de sa mère, » il dit de la reine « qu’elle a la douceur du tigre etnbsp;Ia débonnairetc de la vipère. » II a pu écrire avec quelque fondement dans la Lcttre d’un particulier sur la sortie de messieurs lesnbsp;princes : « Quoique les pieces que j’ai faites a votre justification nenbsp;vous flattent point, vos adversaires en ont été choqués plus qu’ennbsp;nulles autres. »
Nous avons vu que Davenne a été emprisonné trois fois. Quïtre de ses pieces ont été saisies et probablement supprimées par arrêt;nbsp;les Soupirs francais contre lapaix italienne, le Véritable ami du public, VHarmonie de l'amour et de la justice de Dieu,\Si Sapience du ciel.nbsp;La troisième est précisément une de celles que dénonce Fauteurnbsp;de la Pierre de touche. Si Davenne ne fut pas poursuivi personnel-lement a cette occasion , c’est qu’on ne savait pas qu’il Feut com-posée. “ On avait ici, dit Guy Patin dans une lettre datéenbsp;du 16 septembre 1650, page 343 du 1quot; vol. des lettres a Spon,nbsp;on avait mis sous la presse un petit livre in-douze intitule ; VHarmonie, etc. 11 était contre le Mazarin, sa vie, sa fortune et sonnbsp;ministère, ll allait même contre Fhonneur de Ia reine; Ie lieute-
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[ambasside]
nant civil 1’a découvei't, I’a supprimé, et en a fait ennprisonner les imprimeurs; duquel néanraoins il n’a jusqu’a présent pu dé-couvrir ni apprendre qui en était 1’auteur. L’on m’a dit quc l’onnbsp;en soupconnait un jésuite qui était fort passionné pour Ie parti denbsp;M. Ie prince. » Voila, je pense, Ie lieutenant civil bien justifié surnbsp;ce point.
II est vrai pourtant : la justice a été indulgente pour Davenne; elle avait niéme renonce a saisir la Hiérusalem celeste qui doitnbsp;étre, a meilleur droit que VInventaire, considérée comme Ie comblenbsp;des extravagances de 1’auteur. C’est la en effet que Davenne dit denbsp;lui ; « Paree qu’il s’est bien abaissé, Dien 1’exalte. II sera conducteur des peuples d’autant qu’il est parfait comme son père. gt;gt; Etnbsp;ailleurs, pour prouver sa mission ; « Appelez Ie cardinal, la ré-gente, Ie due d’Orléans, les princes, Beaufort, Ie coadjuteur, lesnbsp;partisans et ceux qu’on estime les plus saints dans Ie monde...nbsp;Faites allumer une fournaise ; qu’on nous y jette dedans; et celuinbsp;qui sortira sans lésion de la flamine, comme nn phénix renouvelé,nbsp;celui-la soit estimé Ie protégé de Dieu et qu’il soit ordonné princenbsp;des peuples. »
Puis, comme il craint que cette épreuve ne soit pas acceptée, il en propose une autre : « Que Ie parlement me ju ge a la mort pournbsp;avoir osé dire la vérité aux princes. Qu’on m’exécute; et si Dieunbsp;ne me garantit de leurs mains d’une manière surnaturelle, je veuxnbsp;que ma mémoire soit éteinte, et s’il Ie fait, qu’on abolisse celle denbsp;mes adversaires... Si Dieu ne me préserve des mains des bour-reaux , rien ne leur sera fait; mais si Ie bras surnaturel m’arrachenbsp;de leurs griffes, qu’ils soient sacrifiés a ma place. » Maintenantnbsp;on sait pourquoi la justice a été indulgente; c’est que Davennenbsp;était fou.
Davenne avait pris Ie surnom de Pacijique paree qu’il avait été élu de Dieu, disait-il, pour donner la paix aux peuples; et d’a-bord il devait supplanter Louis XIV, c’est son expression, sur Ienbsp;tróne de France. Ses pamphlets ont presque tons pour but denbsp;revendiquer la royauté que Dieu lui a attribuée « de sa souverainenbsp;puissance et autorité royale. « II en a donné lui-méme dans lanbsp;Hiérusalem celeste et dans V Inventaire une double liste qu’il faudranbsp;compléter, sans doute, mais qu’il est utile de connaitre telle qu’ilnbsp;1’a dressée, pour apprécierle caractère de sa polémique. Je prendsnbsp;Ie texte de la Hiérusalem céleste paree qu’il est Ie moins long et
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[ambassade]
aussi paree que la publication de chaque pièce y est plus nette-inent niotivée.
« J’ai, il y a six ans, axerti les États du renouveau avec uiie voix aussi douce que terrible; et je vous en fais ressouvenir, cesnbsp;années, de la niême sorte. Pour cela j’ai fait VHarmonie de l’amournbsp;et de la justice de Hieu, aussi ordonnée en ses osts qu’une armeenbsp;rangée en bataille ; ensuite j’ai bati la Puissance des peuples sur lesnbsp;rois et des rois sur les peuples, laquelle semble un escadron denbsp;cavalerie ; après j’ai formé les Conclusions proposécs au sénat parnbsp;la Vérité, reine régente du del et de la terre, pour servir d’unnbsp;camp volant afin d’attaquer et surprendre ses adversaires; je com-posai une Lettre de cachet ensuite pour les détruire de pied ferme ;nbsp;j’ai fait VAvis a la reine d’Angleterre afin de faire trembler lesnbsp;mécbants monarques par 1’exemple de ceux qui les ressemblentjnbsp;après j’adressai VAmbassade de la bonne paix a toutes les nationsnbsp;de la terre et particulièrement a cette nouvelle république (1’Angleterre ) que Dieu incorporera bientót dans mon nouveau empire;nbsp;conséquemment je fabriquai la Balance jixe de la véritable frondenbsp;tant pourpeser les actions, les oeuvres et les paroles que lajusticenbsp;méme de ceux qui frondent; paree qu’un hypocrite, apparemmentnbsp;désintéressé, m’attaqua en vers, je me suis défendu par une ré-ponse en prose {Réponse au frondeur désintéressé)-, ensuite de cela,nbsp;pour poursuivre les laches intéressés frondeurs jusqu’au bout denbsp;la terre, j’ai fait voller la vérité vivante de 1’ombre d’une prin-cesse décédée iVOmbre de madame la princesse, etc.); après j’ainbsp;produit les antéchrists contraires a son verbe et a son évangilenbsp;{Ie Jugement et les huit béatitudes de deux cardinaux, etc.); etnbsp;d’autant que Beaufort a fait transformer d’invisibles malices pournbsp;se faire appuyer par ceux qui ont contrefait mon langage, lesquelsnbsp;me prenaient déja pour un fourbe de cour et par conséquent pournbsp;une ame flatteuse , j’ai fait une satyre (Satyre ou Feu a l’épreuvenbsp;de Peau, etc.), pour faire humilier les uns , lesquels m’ont témé-rairement jugé, et foudroyer les autres qui en sont la cause; ensuite j’ai tracé un plan de la Sapience céleste estitnée folie des sagesnbsp;du monde, dans lequel ouvertement Dieu me manifeste; monnbsp;Factum lui succède, dans lequel je requiers justice autant que lanbsp;faiblesse de ma partie inférieure et la force de la supérieure me Ienbsp;peuvent permettre; et pour conclure et arborer tout ce que dessus,nbsp;je présente cette Hiérusalcm céleste de laquelle les anges disent •.
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BIBMOGilArillE
[amiussadk]
ilt; Qui est eette belle qui vierit du desert coimiie une verge tie funiée, faite de myrrhe, d’aromates et d’autres [tarfuuis ai oma-tiques ? »
II faut ajouter, sur les indications de DaA'enne, la Tragédie saintc qui est citée dans \Inventaire, et Vimentaire mèuic; en tont seizenbsp;pieces.
Chatre de Cangé a compose un recueil qui en contient vitigt-trois; inais en existe-t-il vraiment xine qui ait paru sous Ie titic tXEpitre écrite d Henri III en lui adressant scs Centuries? personnenbsp;nel’a vue, quejesache. Chatre de Cangé a recueilli cette indicationnbsp;ii la page 31 de la Hiériisalem céleste. A-t-il bien pris garde quenbsp;c’est Nostradamus qui parle et qui dit: « Lisez mon epitre écrite anbsp;Henri troisieme en lui adressant mes Centuries; et vous verre/,nbsp;que j’ai prophétisé la renovation, etc.? « Sans doute Nostradamusnbsp;n’a pas pu écrire a Henri III puisqu’il était mort plus de tlix ansnbsp;avant l’avénement de ce prince au tróne de France; mais ne peut-on pas supposer une erreur de Davenne ? Et dans tons les cas ynbsp;a-t-il bien dans la phrase que j’ai citée, une raison suflisante d’af-lirmer l’existence de 1’épitre?
Les autres pièces signalées par Chati-e de Cangé, sont : 1“ Le Véritahle Ami du Public ; 2“ les Soupirs francais sur la Paix Ita-lienne que 1’on attribue quelquel'ois, mais inexactement, ii Jeannbsp;Duval. Davenne dit, eneffet, dansla Lettreparticulière de Cachet:nbsp;« Lisez ii présent les Soupirs francais^ et vous verrez un prophétenbsp;qui a prédit les malheurs de ce temps. gt;gt; Et dans Ia Sapience dunbsp;ciel, répondant a un frondeur désintéressé : « Caquetez contrenbsp;nous; vous serez aussi croyable que celui qui fit la refutation auxnbsp;Soupirs francais sur la Paix Italiëtme; » 3“ le Journal des délihc-rations tenues en parlement, toutes les Chambres assemblées a l’Hotelnbsp;d’Orléans, etc. ; 4“ VAvis d’un religieux contre les faiseurs de li-belles diffamatüires; S“ la Lettre d’un particulier sur la Sortie denbsp;messieurs les princes ; 6“ la lléjlexion morale sur la Sapience cstiméenbsp;folie des sages du monde.
Void une vingt-quatrièmepièce qui a échappé a Chatre de Cangé; c’est la Lettre d’un religieux de Compiègne, etc. Comme VAvis d’unnbsp;religieux, elle est signée F. D. F'. (Francois Davenne de Fleu-rance). Ce sont, avec la Tragédie saintc, les seules sur lesquellesnbsp;Davenne ait apposé ses initiales. Le titre de cette dernière piecenbsp;porte ; par F. D- P. (Francois Davenne pacilique et non pocte ,
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DES MAZ ARINA DES.
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comme Ie dit Chatre de Cangé). Le catalogue Mac Carthy en indique une vingt-cinquiènie que je n’ai pas rencontrée encore :nbsp;c’est \Inventairc snmniaire d’aucuns passages de l’Ecriture saintenbsp;lt;]ui font voir que le monde Jinira en 16S6. Enfin si le Politique dunbsp;temps dont j’ai parlé plus haut, est vraiment de Davenne, il fau-dra dorénavant compter vingt-six pieces.
Les pamphlets de Davenne sont presque tous rarissimes, même ceux qui ont été imprimés in-4“ dans le format ordinaire des Ma-/.arinades. II n’en existe peut-être pas une seule collection compléte.
69. Ambassade (1’) des Parisiens envoyes a Téminence Mazarine pour son retour dansla ville de Paris et ren-dre compte du mal qu’il a fait. Paris, Nicolas de Lanbsp;Vigne, 1649, 8 pages.
70- Ambassadeur (1’) de Savoie envoyé du mandement de son A.ltesse, par le sénat de Chambéry, a la reinenbsp;régente, mère du roi. Paris, Claude Morlot, 1649 ,nbsp;8 pages.
71. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassadeur (1’) des États de Catalogue envoyc parnbsp;don Joseph de Marguerite a la reine régente, mère dunbsp;roi, toucbant les affaires de cette province et la paixnbsp;particuliere et générale. Paris^ Claude Morlot, 1649,nbsp;8 pages.
Il paraitrait que les Espagnols auraient voulu proliter des troubles de Paris en jetant des promesses d’amnistie parmi les populations de la Catalogne. Tel est du moins le prétexte de la lettre.
72. nbsp;nbsp;nbsp;Ambassadeur extraordinaire apportant a la reine desnbsp;nouvellescertainesdeson royaumeetde ce qui s’y passé.nbsp;Paris, N. Charles , 1649,7 pages.
73. nbsp;nbsp;nbsp;Ambitieux (1’), ou le Portrait d’OElius Séjanus ennbsp;la personne du cardinal Mazarin. Paris, Pierre dunbsp;Pont, 1649, 7 pages.
Ce pamphlet a été écrit peu de jours a))rès ce que les frondeurs
-ocr page 118-44 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[amüse]
appelaient 1’enlèvement du roi. Get événement est en effet Ie dernier terme de la comparaison.
II y a ici un souvenir des pamphlets conlreIe maréchal d’Ancre, souvenir que nous trouverons plus complet dans la piece intitulée ;nbsp;Ie Sesanus roinain.
74. nbsp;nbsp;nbsp;Ambrion (1’) de Mazarin sur sa naissance. Paris,nbsp;\ G51, 8 pages.
Cela est original et rare ; mais quel sens! et quel esprit!
75. nbsp;nbsp;nbsp;Ame (1’) pécheresse dans la solitude. Paris, Denysnbsp;Pelé, 1650, 8 pages.
Get opuscule n’a rien de politique; mais quand, dans lesinter-valles de paix, les pamphlets ne se vendaient plus, les libraires faisaient colporter de petits livrets de piété ou de poésie. G’est ainsinbsp;que V Ame pécheresse se rattache a la Fronde.
76. nbsp;nbsp;nbsp;Amende honorable (1’) de Jules Mazarin des crimesnbsp;qu’il a commis contre Dieu, contre Ie roi et contrenbsp;lui-même. Paris, 1649, 8 pages.
Peu de jours après Tarrct du 8 janvier.
G’est, je crois , Ie premier pamphlet ou il est parlé de vingt-cinq mille personnes qui auraient été jetées en prison pour n’avoir pasnbsp;payé la taille, et dont six mille seraient mortes de faim.
11*. Amnistie accordée au parlement de Bordeaux, et propositions du due d’Orléans. 1650.
Bib. hist. 23183.
Extrait de la Gazette.
78. Amuse badaud (1’) Mazarin, ou I’lntrigue des creatures du Mazarin qui sont dans Paris, pratiquée jeudi dernier pour empêcber I’effet de l’assemblée du parlement qui sedevait fairecejour-la. (S.1. n. d.), 8 pag.
L’Amuse badaud, c’est la nouvelle de la levéc du siege de IMii a-doux que les Mazarins avaient fabri(|uée, dit 1’auicur, chez M. de S. (Senneterre), rue Saint-André-des-Arts.
-ocr page 119-79. nbsp;nbsp;nbsp;Aiiagramnia acrostyclioeum in Juüuin Mazarinuin.nbsp;Paris, 1649,7 pages.
Signe A. D. B.
80. nbsp;nbsp;nbsp;Anagrammes siir I’auguste noni cle sa majeste très-chrétienne Louis quatorzième du nom, roi de Francenbsp;et de Navarre, dédiées a la reine par le sieur Douet ,nbsp;ecuyer, sieur deRoin Croissant. Paris, Francois Noël,nbsp;1649, 8 pages non chiffrees.
Ce Douet était maitre d’hotel tie Paul TTvon, sieur tie La Leu, oncle de Tallemant dcs Reaux. « II a im peu voyage a Maroc etnbsp;au Levant, cela n’a servi qu’a lui brouiller la cervelle ; car, a causenbsp;de ses voyages, il s’est pris pour un habile liomme, et s’est mis a
faire des livres.....Depths la mort de son maitre, qui lui a laissé
line petite pension, il fait tons les ans une quantité d’anagrammes, imprimées sur le nom tlu roi, et met tout de suite Louis quatorzième du nom roi de France et de Navarre, \ojez si ce n’est pasnbsp;une merveille de trouver quelque chose sur im si petit nom! Je lesnbsp;garde; et e’est unbon meuble pour la bibliothèque ridicule. « His-toriette de La Leu, p. 49 du S® volume.
C’est peut-ctre beaucoup que de dire que Douet faisait tons les ans une quantité d’anagrammes; maisil est vrai qu’en 1647 il availnbsp;publié Une centurie d’anagrammes sententieuses sur Vaugiiste nomnbsp;de Sa Majeste Très-chrétienne Louis XLV du nom roi de France et denbsp;Navarre, qui pourra servir d’argument a la neuvième et dixièmenbsp;partie de la France guerrière, Paris , Mathurin Hénault, et qii’il anbsp;publié, en d 649 , une seconde édition des Anagrammes sous le titrenbsp;de Trente-cinq anagrammes, etc. Dans la première édition, il n’ynbsp;en a que quinze.
Jeme garderaibien d’ailleurs de contredire lejugement de Tallemant des Reaux. Pourtant je dois ajouter, sur la foi de Douet lui-même, que le maréchal de Villeroy ayant lu haiitement les ana-grammes dans le palais Cardinal, « en presence des sieurs de Sour-dis, deRhodez, Vautier et Tauteur, » il dit : « Ces anagrammesnbsp;sont belles. Dieu veuille qu’elles soient véritables 1 «
L’abbé de Marolles a compris le sieur de Rom Croissant dans le dénombrement des écrivains qui lui avaient donné leurs livres. Il
-ocr page 120-46
BlBLIOGllAl'HlE
[anatomieI
en avail recu les Atiagrammes au rot. Je lui sais gré de n’avoii' loué ni l'ouvrage ni 1’auteur.
Poui'tant Naudé parait avoir fait quelque cas de Douet, sinon de ses anagrammes. Voici en effet ce qu’on lit dans Ie Mascurat,nbsp;p. 212 de la première édition : « Si Ie sieur Douet vouloit croirenbsp;ses amis , il occuperoit son esprit, qui est très-bon, a des matièresnbsp;plus considerables. Jamais homme n’observa mieux que lui beau-coup de petites choses qui causeroient néanmoins de grands biensnbsp;a ceux qui voudroient les mettre en execution; maisje ne sais parnbsp;quelle vérue il a depnis peu quitté la France guerrière pour nenbsp;plus s’amuser qu’a des anagrammes. »
Les éditeurs de ïallemant des Réaux n’ont pas reconnu Ie mai-tre d’bótel de La Leu dans Ie Douet de 1’abbé de Marolles et de Naudé.
Douet a publié encore, 1 ° la Consolation des bons, et la defense de leurs écrits smcères contre les calnmniateurs; 2“ la Harangue faite au roi par Ie recteur de l’Université de Paris, etc.,nbsp;qui se ressent du souvenir de ses voyages. II avail promis VArt denbsp;faire des anagrammes, qu’il espérait dédier au roi; mais je ne sau-raisdire s’il 1’a donné.
81. nbsp;nbsp;nbsp;Anathème (F) et Fexcommunication d’un ministrenbsp;cl’État étranger, tiré de FEcriture sainte. Paris,nbsp;Mathieu Colombel, 1649, 12 pages.
Naudé,p. 208 du Mascurat, range cette piece entre les bonnes, c’est-a-dire entre celles qui sont composées avec adresse, et dontnbsp;Ie raisonnement est ingénieusement aiguisé et proprement assai-sonné.
82. nbsp;nbsp;nbsp;Anathème (F) , ou Detestation du tabac. OA^^.Paris,nbsp;Claude Boudeville, 1648, 4 pages.
Assez mauvais pour n’étre plus commun.
83. nbsp;nbsp;nbsp;Anatomie (F) de la politique du coadjuteur faite parnbsp;Ie vraisemblable sur la conduite du cardinal de Retz,nbsp;OU Fauteur donne a connaitre : 1 ” que Ie cardinal n’estnbsp;innocent que paree qu’il soutient que ses crimes sontnbsp;plus caches que ceux des autres; 2quot; que ce prélat n’est
-ocr page 121-Lane]
DES MAZAIUNADES.
’adresse tie se tleguiser
I'eligicux f|ue jiarco qii ii a sous le voile tie I’liypocrisie; 3® que sa conduite estnbsp;pharisieniie, c’est-a-dire apparemment innocente, ennbsp;effet coupable. Les vraisemblances du vraisemblablenbsp;sont ensuite combattues Tune apres I’autre par desnbsp;evidences que justifient tous les bruits qui ont courunbsp;contre le cardinal de Retz. (S. 1. n. d.) , 32 pages.
Bonne reponse an Vraisemblable siir la conduite de monseigneur le cardinal de Retz. Cette piece est de Dubose Bloiitandrc. Ellenbsp;appartient a la polémique engagee entre le prince de Condé et lenbsp;coadjuteur pendant la retraite a laqtielle celui-ci crut devoir senbsp;condaniner apres sa promotion an cardinalat.
En voici un passage très-curieux : « Faut-il eonnaitre tous les deguisements que ce cardinal a pris pour se rendre inéconnaissablenbsp;lorsqu’il intriguait avec ceux de sa faction, tantot avec de grandesnbsp;moustaches noires ii 1’espagnole, appliquées adroitement sur sesnbsp;joues, avec des manteaux d’écarlate et des grègues rouges denbsp;mème couleur; tantót ii la cavalière avec de grands buffles, avecnbsp;des caudebecs furieusement retroussés ii la mauvaise, et de petitesnbsp;brettes trainantes, soutenues de ces beaux baudriers de quinze ou
vingt pistoles qui lui couvraient presque tout le corps?____Faut-il
qu’on ait tenu coinpte de toutes les maisons bourgeoises que le cardinal de Retz a honorécs de ses visites pour haranguer les pères de fiiniille et les engager au parti qu’il brassait au préjudice denbsp;notre repos? Faut-il qu’on n’ait pas ignore un seul festin de tousnbsp;ceux qu’il a fait faire pour y traiter , de sa part, les bons bourgeoisnbsp;qu’il voulait gagner? »
84. nbsp;nbsp;nbsp;Ane (1’) tlii procureur ressuscité, en vers burlesques.nbsp;Pans, \ 049,11 pages.
Mauvaise pièce qu’il faut joindre a VOnophage, si on veut tout avoir.
85. nbsp;nbsp;nbsp;Ane (1’) rouge dépeint avec tous ses défauts en lanbsp;personne du cardinal Mazarin : 1 ° sur son incapaciténbsp;et (sic) inaniement des affaires •, 2“ sur sou ignorance
-ocr page 122-48 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[antidotk]
et ambition clémesurée; 3° sur ses actions et entre-prises qui font connaitre ses trahisons et perfidies con-tre I’État. Paris, Louis Hardouin, 1652.
Deux parties cle 20 et 24 pages.
Qui s’attendrait a trouver dans ce sot pamphlet deux passages de Philippe de Commines sur Ie droit des États de voter Tiinpot?
86. nbsp;nbsp;nbsp;Ange (1’) tutélaire de !a France aux Francois amisnbsp;de la paix. Paris, 1649, 24 pages.
Contrefacon de la pièce intitulée : Remontrance au peuple, par L. S. D. n! D. S. C. E. T.
87. nbsp;nbsp;nbsp;Antidésintéressé (F), ou l’Équitable censeur des li-belles semés dans Paris sous Ie nom du Désintéressé,
\ commencant par ces mots ; « Pauvre peuple abuse, dessille tes yeux, » et tendant a désunir les habitantsnbsp;de cette ville d’avec les princes et Ie parlement. Paris,nbsp;Cardin-Besogne, 1649, 8 pages.
Ce pamphlet répond a 1’un des deux billets jetés dans Paris par Ie chevalier de La Vallette. Le parlement en avait autorisé 1’ini-pression sous la date du ö mars.
88. nbsp;nbsp;nbsp;Antidote (F) au venin des libelles du rojaliste iinbsp;Agathon et de la vérité nue. Paris, 1652,32 pages.
11 nbsp;nbsp;nbsp;faut lire au litre : la Vérité toute nue.
Les deux pieces auxquelles répond VAntidote, sont Mazarinistes; et elles ont été réfutées par la Réponse au séditieux écrit intitulé:nbsp;le Caractère du royaliste a Agathon, et par V Avocat general donbsp;Dubosc Montandré.
89. nbsp;nbsp;nbsp;Antidote (F) pour guérir la France. (S. 1.), 1649 ,
12 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
Les pamphlets de cette espèce sont fort rares, L’anteur voudrait bien que Mazarin fut éloigné ; maisil veut surtout qu’on s’en rapporto au roi « qui saura ce qu’il doit faire sans qu’on ait besoinnbsp;de 1’avertir. »
-ocr page 123-[antirefutation] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;49
90. nbsp;nbsp;nbsp;Antigazette (1’) de Flandre centre ceuxqui blamentnbsp;la garde qul se fait a Paris. Paris, Louis .Sévestre,nbsp;IGSI, 8 pages.
L’auteur avail, pour devise, ces mots : Coeur affranchc. II nous apprend, dans un huitain assez ridicule, que c’était son nom toiirné,nbsp;moins nn e et un s,
« Ne voulant, en ce lieu,
Retenir 1’e s qui n’appartient qu’a Dleu.
Ainsi Ie nom défaut, je Ie confesse. » ’
J’ai, de ce plat écrivain, une autre piece intitulée : Discours adressé aux soldats francais, etc.
91. nbsp;nbsp;nbsp;Antilihelle (1’), en vers burlesques. Paris, Pierre dunbsp;Pont, 1649,12 pages.
Après la paix de Saint-Germain.
92*. Antimoine (1’) provencal.
M.AILLY, Esprit de la Frondc, t. 3, p. 24.
93. nbsp;nbsp;nbsp;Antinopcier (1’), ou Ie .Blame des noces de monsieurnbsp;Ie due de Mereoeur avec la nièce de Mazarin. Arniensnbsp;{Paris), (1649), 12 pages.
Le nom d’Amiens seul est une date; c’est celle du voyage de la cour en Picardie après la paix de Saint-Germain.
Il faut joindre a cette piece le Poulet, la Sauce du poulet, Ia Salade, etc-, VOutreciddance [sïc) présomption du cardinal Mazarin dans le mariale de sa nièce, Réponse a Voutrecuidante présomption, etc.
94. nbsp;nbsp;nbsp;Antirefutation (1’) de la Réponse au bandeau denbsp;Thémis, avec jugement. (S. 1.), 1649, 15 pages.
Cette piece est la quatrième d’une polémique très-vive qui s’était engagée pour et contre le parlement, un peu avant la paixnbsp;de Ruel. Les autres sont, dans 1’ordre chronologique : XeVériteddenbsp;handeau de Thémis, etc., la Réponse au bandeau de Thémis, lanbsp;Réfutation de la réponse, etc., Philothémis ou Contrebandeau dunbsp;parlement.
* Ce nom pourrait être Francois Fauchère; mai.s qu’e.st-ce que Francois Fauchère ?
-ocr page 124-'¦60 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGHAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[apocalyi’si;]
95. nbsp;nbsp;nbsp;Antirequête (1’ ) civile. (S. 1.), 1649, 8 pages.
Pauvre réponse a la Requéte civile centre la conclusion de lapaix\
96. nbsp;nbsp;nbsp;Antisatyre (F), ou la Justification des auteurs./*«/•«¦,nbsp;1649, 7 pages.
Singuliere justification! on va en juger ; « Ils (les auteurs) font des pieces de mauvais goiit et de mauvaise foi paree qu’on n’ennbsp;veut pas d’autres et qu’il faut vivre... Ils ne sont en cela aiicune-ment coupables. II leur est indifferent de loner ou de blamer, denbsp;noircir ou de blanchir la vie d’un homme , de justifier ou de con-damner ses actions, de faire son satirique {sic) ou son apologie,nbsp;de Ie mettre au rang des saints ou des démons... De croire que lesnbsp;auteurs, au moins pour la plupart, épousent quelque partie etnbsp;n’écrivent qu’avec dessein, c'est une tromperie manifeste. «
C’est a peu prés ainsi qu’on parle des journalistes aujourd’hui. Était-ce plus vrai alors ? Peut-ótre. Je Ie croirais volontiers pournbsp;ma part; mais je ne dirai pas pourquoi. Je suis journaliste. On menbsp;permettra pourtant de faire remarquer cette différence, que ceuxnbsp;qui nous jugentde la sorte n’entendent pas nous justifier.
Voir la Chasse aux Satyres.
97. nbsp;nbsp;nbsp;Antithèze du bon et du mauvais ministre d’État.nbsp;Paris, veuve Theodore Pépingué et Est. Maucroy,nbsp;1649, 8 pages.
Le bon ministre, c’est Joseph ; Ie mauvais, Mazarin.
Peu de jours après 1’arrêt du 8 janvier.
98. nbsp;nbsp;nbsp;Apocalypse (F) de FÉtat faisant voir le parallèle,nbsp;1quot; de Fattachement que la reine a pour le Mazarin ,nbsp;avec Fattachement que Brunehautavaitpour Proclaïde,nbsp;et Catherine de Médicis pour un certain Gondy; 2° quenbsp;Fattachement de la reine pour le Mazarin est criminelnbsp;d’État; 3quot; ejne ce même attachement donne fondementnbsp;a toute sorte de soupeons; 4“ que par eet attachementnbsp;la reine fait voir qu’elle aime Mazarin plus que son fds;nbsp;5° que par eet attachement la reine dispose toutes
-ocr page 125-choses a un changement d’état on a Fétablissement d’une tyrannic qui sera sans exemple. (S. 1. n. d.) ,nbsp;40 pages.
C’est une des pièces de Dubosc Montandré. Elle a été com-posée pendanf la retraite de Gondy, après sa promotion aii cardi-nalat (1651 )•
Le pamphlet tient autant et plus que ne promet Ie titre ; .. Je lui proteste (a la reine) que, quand bien notre mauvais destin luinbsp;feroit trouver une porte pour entrer dans Paris, il est encore troisnbsp;cents braves qui s’en iroient le lui poignarder entre ses bras pournbsp;le sacrifier dans le plus fort de ses feux a la vengeance publique. »nbsp;Ce n’est plus du soupcon !
II est douloureux de penser que Dubosc Montandré était le pam-phlétaire a gages du prince de Condé!
Mailly qui cite ce pamphlet, dans la note de la page 60 de son 5' volume, s’en tient a quelques parties du titre qui, dit-il, don-nent une idéé assez étendue de tout le reste. II a raison.
99. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie curieuse pour les justes procédures du parlement de Paris jusques au jour de la conférence ( de
L Ruel), et pour servir de supplément aux Motifs véri-tables de la defense du parlement, etc. Paris, Cardin Besogne, 1649, 22 pages.
Il faut lire : les Raisons nu Motifs véritahles, etc.
100. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de l’Autruche, en vers burlesques. (S. 1.),nbsp;1650, 8 pages.
E’autruche, c’est ici le prince de Conti! et ce titre insolent n’est pas ce qu’il y a de plus insolent dans la pièce. Inutile de dire quenbsp;les princes étaient en prison.
101. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de la vertu contre l’imposture de l’envienbsp;en faveur de monsieur le Garde des sceaux. Paris,nbsp;Jacob Chevalier, 1652, 12 pages. Rare.
102. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de M. D. P. D. B, (S. 1.), 1650,11 pages.
Ces initiales, qu’on serait tenté de traduire par messieurs du par-
-ocr page 126-52 nbsp;nbsp;nbsp;HIBIJOCKAPIIIËnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[iPOLorat]
lement de. Bordeaux, sont en réalité celles de monsieur d’Épernon prime de Buck. Bonne et plaisante piece.
On peut joindre ce pamphlet aux pieces de la polémique provo-quée par Ie Véritahle handeau de Thémis.
L’auteur est une femme qui signe dame de Monterbault Boviv {Bouju.?), qiie Tallemant des Réaux appelle Ia Montarbault et 1’abbénbsp;Arnauld Montarbant. J’ai rencontré, d’elle, un autre pamphlet, in-titulé ; Harangue faite n monsieur Ie premier président sur soji nomnbsp;historüjiic, etc.
A l’époque oii elle ccrivait ainsi pour la Fronde ou plutót pour Ie jtarlement, elle ne devait plus être jeune j car elle avait épousénbsp;Monterbault avantIe siége de Corbie; et c’était son second manage.nbsp;Elle était restée peu de temps , il est vrai, avec son premier mari;nbsp;mais, dans l’intervalle, elle avait été entretenue par Delorme, Ienbsp;médecin.
La dame de Monterbault avait éte un peu de tous les métiers. Elle avait prétendu mème faire de Por; et elle y avait attrapé Ienbsp;due de Lorraine; mais il parait que ce qu’elle faisait, c’était de lanbsp;fausse monnaie. Au moins Tallemant des Réaux raconte qu’ayantnbsp;eu la maladresse d’accuser un nommé Morel, elle fut accusée anbsp;son tour, et « qu’elle eut bien de la peine a se débarrasser. » Onnbsp;peut croire que c’est dans cette circonstance qu’elle ent 1’idéenbsp;d’adresser une Apologie au parlement et une Harangue au premiernbsp;président. C’était une opinion assez généralement recue que lesnbsp;frondeurs ne perdaient point de procés.
Tallemant des Réaux qui a bien connu la dame de Monterbault, ne parait pas avoir su qu’elle écrivait en prose et en vers. Mais jenbsp;trouve dans les Mémoires de 1’abbé Arnauld (page 489, 2“ col.,nbsp;coll. Michaud) une anecdote qui prouve qu’elle faisait volontiersnbsp;courir sa plume sur Ie papier. C’était pendant Ie siége de Corbie.nbsp;Arnauld, general des carabins, 1’abbé Arnauld et un de ses onclesnbsp;allaient de Feuquières a Rambouillet. Ils étaient accompagnés denbsp;Monterbault, capitaine dans les carabins, qui avait désiré revoirnbsp;sa maison dans la vallée de Montfort « par une impatience de marinbsp;et pent-être d’un mari un peu jaloux. » « Cet homme, dit Pabbé
[Ai'OLüGiE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARIINADES.
Ainauld , nous divei'lit beaiicoup pendant Ie voyage par les eontes qu’il nous faisait de sa femme. C’étoit, a 1’entendre parler, unenbsp;inerveille accoinplie qui nelui deinandoit, quand il étoit obligédenbsp;la quitter, que du papier et de 1’encre pour lui écrii-e en prose etnbsp;en vers. »
Monterbault était fort amoureux, si nous en oroyons Tallemant; niais il se lassa bientót de sa feninie; « car quoiqu’elle fut belle,nbsp;elle avoit 1’esprit si turbulent, si enragé qu’on ne pouvoit vivrenbsp;avec elle. »
Les pieces de la dame de Monterbault sont raauvaises; mais elles sont rares. L’étrange renom de la dame peut d’ailleurs leur donnernbsp;un attrait de plus poui' les amateurs.
104. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de messieurs du parlement de Pontoise.nbsp;Paris, 1652, 8 pages.
Après 1’arrèt de ce parlement contre Mazarin , 14 aout 1652. II ne faut cependant pas se fier au titre.
105. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de messieurs du parlement, répondant,nbsp;de point en point, au libelle intitule ; Les Sentimentsnbsp;d’un fidéle sujet du roi sur l’arrét du parlement,nbsp;du 29 de'cembre \ %'a\. Paris, 1652, 40 pages.
L’arrêt du 29 décembre rnettait a prix la tcte du cardinal Mazarin. II fut cassé parun arrèt du conseil, rendu a Poitiers Ie 12 janvier 1652. Cette lutte judiciaire devint aussitót a Paris 1’objet d’une polémique très-passionnée. On publia d’abord les Féritahlesnbsp;maximes du pmvernement de la France contre l’arrêt du conseil.nbsp;Presqu’en méme temps parurent les Sentiments d’un fidéle sujet dunbsp;roi, qui s’attaquaient a l’arrêt du parlement, et auxquels il fut ré-pondu par \'Apologie, par les Obsenuitions véritahles et désinté-rcssées, enfin par Ie Complot et entretien burlesque sur l’arrêt dunbsp;29 décembre, 1’une des pièces de Sandricourt.
Ces trois derniers pamphlets s’appuient, pour la partie doctri-nale, sur les Féritahles maximes, qui eurent alors un grand reten-tisseroent. L’opinion du parti des princes pour qui ils furent écrits, était que la monarchie devait étre tempérée d’aristocratie,nbsp;c’est-a-dire que les princes et Ie parlement devaient avoir au gouvernement des affaires une part a peti pres égale a celle du roi
-ocr page 128-54 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[APOLoaiE]
Au contraire , 1’auteur des Sentiments d’un fidéle sujet voulait que la royauté fut absolue.
Je ne parle pas du libelle intitule : De la nature et qualité du parlement de Paris, qui n’est guère qu’un plagiat.
106. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de messieurs les deputes du parlement denbsp;Bordeaux sur les affaires de ce temps. (S. 1.), 1650 ,nbsp;8 pages.
II s’agit de la première guerre qui fut terminée par une declaration du roi, du 29 décembre 1649, enregistrée a Bordeaux Ie 7 janvier 1650. On reprocbait aux dépntés du parlement d’avoirnbsp;consent! a la paix sans Ie changement du due d’Épernon. C’est icinbsp;la réponse de la députation dont 1’auteur est Constans, jurat denbsp;Bordeaux et 1’un des députés.
On trouvera plus loin une harangue de Constans au roi et a la reine pour les remercier de la paix.
107. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de monseigneur l’éminentissime cardinalnbsp;Mazarin. Paris, 1649, 11 pages.
C’est ici une apologie véritable. La pièce est assez mauvaise pour ètre devenue quelque pen rare.
108. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de M. Ie baron de Montenay, conseillernbsp;du roi au parlement de Normandie, contre les calom-nies de ses ennemis, publiées tant a Rouen qu’a Paris. (S. 1. n. d.), 9 pages.
II parait que M. de Montenay avait aussi publié son apologie, tant a Paris qu’a Rouen; car je lis sur la 9* page ; « Jouxte lanbsp;copie imprimée a Rouen. » Destitué de ses fonctions de premier ca-pitaine de Rouen , a 1’occasion de la prison des princes, il protestenbsp;de safidélité au service du roi. C’est done de 1650.
109. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie de monsieur Ie Prince pour servir de réponse aux calomnies de deux libelles diffamatoires,nbsp;c’est-a-dire du Discours Ithre et véritable sur la cou~
-ocr page 129-[AroLOGiE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAKINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;55
Après la majoritó duroi (lesl). L’auteur a publié cjuelques jours plus tard (octobve 1651) la Declaration pour monseigneur Ie princenbsp;de Contf, etc., qui a paru également sous Ie litre de Apologie particuliere de monseigneur Ie prince de Conty.
110 Apologie des bons Francois centre lesMazarins, OU Ptéponse au libelle intitule : Avertissement salii-taire donne aux bourgeois de Paris. (S. 1.), 1650,
12 pages.
Les Mazarins sont ici les t’rondeurs, et notanunent Ie due de Beaufort, que Tauteur accuse d’etre pensionnaire du cardinal. Lenbsp;due d’Orléaris avail fait ses propositions pour la paix de Bordeaux,nbsp;6 aout 1650.
111. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie des Ecossois, et les vëritables raisons pournbsp;lesquelles ils ont élu Charles second centre l’injustenbsp;procédé des Anglais. Paris, Antoine Quenet, 1649,nbsp;8 pages.
112. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie des Frondeurs. (S. 1.), 1650,11 pages.
C’est ici un des pamphlets du coadjuteur. II y a assez de talent
et d’hypocrisie pour qu’il soit impossible de s’y tromper.
UAvis important et nécessaire a M. Ie dm de Beaufort et M. Ic coadjtiteur ^sjcvX en méme temps (avril), mais manuscrit.nbsp;lt;1 M. Ie coadjuteur les faisoit voir a ses amis, dit Oraer Talon,nbsp;page 384 de s,e% Mémoires, éd. Michaud; il me les apporta etnbsp;dit qu’ils étoient fails centre son parti. » C’était une hypocrisie denbsp;plus.
Saumur et Bellegarde s’étaient rendus. Les frondeurs, inquiets des succes de Mazarin, songèrent a lui susciter des obstacles. Ilsnbsp;essayèrent de se rapproeber, par ces pamphlets, des partisans dunbsp;prince de Condé. « Leur dessein avoit été, dit encore Omer Talon,nbsp;que, toutes choses étant émues dans le royaume et vraisemblable-ment devant mal réussir dans cette campagne, lorsqu’il y auroitnbsp;occasion d’appréhender le succes des affaires, a cause des mouve-
-ocr page 130-56
[ArOLOGlE]
inents dii dedans et de la guerre du dehors et a cause de la neces-sité des peuples misérables dans les provinces, ils se serviroient du malheur des affaires publiques pour décrier le cardinal Mazarin etnbsp;lui faire courir sus. »
Mailly n’hésite pas a attribuer a Gondy VApologie des frondeurs, dont il cite un passage page 443 de son 3® volume.
Le cardinal de Retz, dans ses Mémoires, avoue sept pamphlets, qui sont : i° les Contretemps du sieur de Chavigny; 2° la Defensenbsp;de Vancienne et legitime fronde; 3“ les Intéréts du temps; 4° lenbsp;Manifeste de M. de Beaufort en son jargon; S“ le Solitaire nuxnbsp;deux désintéressés; 6° le Krai et le faux de Monseigneur le princenbsp;de Condé et du cardinal de Retz; 7° le Vraisemhlable sur la conduitenbsp;du coadjuteur.
Est-ce la tout ce que le cardinal a fait ? non, sans doute; et d’a-bord nous avons de lui deux discours, prononcés, 1’un au [)arle-ment, Acis de monseigneur le coadjuteur, etc., rautre devant le roi, la Véritahle harangue faite au roi par le cardinal de Retz, etc.
¦ Le cardinal a eu une part considéi’able au Discours libre et véri-table sur la conduite de M. le prince, etc., par Caumartin; et le cardinal Mazarin Ini en attribue nne non moins grande au Contratnbsp;de mariage du parlement et de la cille de Paris (Lettre de Bruhl,nbsp;10 avril 1651. Lettres du cardinal Mazarin a la Reine, etc., publiéesnbsp;par M. Ravenel).
II serait 1’auteur de VAvis aux malheureux, si j’en croyais la Ré-ponse d’un malheureux, et de VAvis désintéressé sur la conduite du coadjuteur (Lettre d’un Bordelois).
Quelques pamphlétaires lui ont prêté VEsprit de paix , qui, a mon avis, serait plutót du père Faure.
On s’accorde généralement a reconnaitre sa manière dans VApologie des frondeurs et dans VAvis important et nécessaire a M. de Beaufort, etc. Mailly veut qu’il ait été au moins 1’instigateur desnbsp;Maximes morales et chrétiennes, etc.; et Chatre de Cangé a compris,nbsp;avec moins de fondement, selon moi, dans la collection des piecesnbsp;du cardinal, la Lettre du bourgeois désintéressé.
Je ne serais pas éloigné de croire que le cardinal de Retz a été pour beaucoup dans VAvis important et désintéressé sur Vaffaire dunbsp;Cardinal de B.etz et dans la Déroute des cabalistes.
Enfin ceux qui ne voudront rien négliger, recueilleront la Re-montrance au parlement par le cardinal de Retz, et la Ixttre du
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C. D. Retz em'oyée au carduial Mazarin siirlc sujet de son éloigne-ment, qui ne sont pourtant pas de lui.
Quoique j’aie rencontré bien souvent Ie Sermon pour la fête de saint Louis parmi les Mazarinades, je ne puis pas en vérité me decider a lui donner place dans cetie liste de pamphlets.
Je n’ai pas dó comprendre dans cette énumération les vingt et quelques Lettres écrites par Ie cardinal au roi, au pape, aux arche-vèques et évèques, au clergé, depuis son evasion du chateau denbsp;Nantes, non plus que la piece intitulée : A tons les évéques, pretresnbsp;et enfants de l’Église, etc., qui est la dernière de cette longue luttenbsp;du prélat contre le gouvernement du roi.
Datée de Caen, le 23 février 1649. Détails fort curieux de la misère normande.
Voir la Piece d’Etat ou Sentiments des sages.
Tout ce qu’il y a a en dire, c’est que, malgré le burlesque, c’est une apologie véritable. Voici pourtant un passage qu’il ne faut pasnbsp;laisser jierdre
(( Je trouve qu’il faisoit mieux (le père de Mazariii)
Que nos obereaux [sic] glorieux,
Nourris dans la faineantise,
Qui ne trafiquent qu’en sottise ,
Et qui mourroient plutot de faim Que de gagner ainsi leur pain. »
Je n’ai point vu la Harangue ; mais VApologie est incontestable-ment d’un homrae de talent. Voici qui fera juger de la doctrine du père Chartreux ; » tJn roi est élabli pour conserver et défendrenbsp;ses sujets, etnon pour les oppressor ni molester. 11 est roi et père;nbsp;el partant, ce lui seroit une inhumanité de par trop chalier ses en-
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[apologie]
farits. II est dit qiie Ie roi prendra vos fils et vos filles, mais seule-ment pour s’en servir avec honneur et lui subvenir en cas de besoin ; comtne si Ie roi étoit attaqué de ses ennemis, son peuplenbsp;Ie doit assister et ne Ie laisser jamais sans défense; mais si Ie roinbsp;veut, par im mauvais conseil, détruire Ie peuple qiie Dien lui a misnbsp;entre ses mains, il n’est plus roi, mais tyran. »
Voici Ie titre exact de la piece que VApologie refute ; La Ré-ponse du père Faure prédicateur et confesscur de la reine. Je ne crois pas que jamais Ie père Faure ait dit que « Ie roi peut mettrenbsp;un frein a la bouche de son peuple et Ie mener a courbet [sic). »nbsp;Aussi n’est-ce pas dans la Réponse qui, elle-méme, n’est pas fortnbsp;authentique.
Nous retrouverons cette double these, traitée des deux cótés, avec plus de développements et d’une inanière dogmatique, a proposnbsp;de la Lettre d’avis a Messieurs du parlement de Paris écritc par unnbsp;provincial.
116. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie du theatre du monde renversé, ou les Comedies abattues du temps présent, par J. C. D. L. (denbsp;Lorme). Paris, Rolin de la Haye, 1649, 8 pages.
117. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie, OU Défense du eardinal Mazarin, tra-duite OU imitée de l’italien de L. Paris, 1649, 8 pages.
La Fronde était en verve d’ironie.
118. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie particuliere de monseigneur Ie prince denbsp;Conty, pour la justification entièrede sa conduite, pré-sentée a messieurs du parlement. (S. 1. n. d.), 20 pages.
C’esl une réponse a la Lettre du prince de Conti écrite au roi sur .son voyage de Berry. L’auteur suppose que cette lettre est de Ianbsp;inéme main que Ie Discours libre et véritable sur la conduite denbsp;M. Ie prince, etc.; et il djt qu’il avait, lui-même, écrit V Apologienbsp;de M. Ie prince, etc.
Mailly cite VApologie particuliere dans les additions et corrections, page 817, de son 5' volume.
119. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie particuliere pour monsieur Ie due de Lon-gueville, oii il est traité des services que sa maison et
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DES MAZ4R1NADES.
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sa personne ont rendus a 1’État, tant pour la guerre que pour la paix, avec la réponse aux imputationsnbsp;calomnieuses de ses ennemis, par un gentilhommenbsp;breton. Amsterdam f^Paris\ 1650, 116 pages.
Cette piece est assez curieuse, surtout dans les détails qu’elle con-lient sur les négociations de Munster.
Dès cjue Ie due de Longueville fut arrêté, 1’avocat Baudry recut l’ordre de cesser ses fonctions de syndic des États de Normandie,nbsp;(i On lui a donné, dit 1’auteur, un successeur qui sait fort bien fairenbsp;des vers, inais qu’on dit assez malhabile pour manier de grandesnbsp;affaires. Bref, il faut qu’il soit ennemi du peuple puisqu’il est pen-sionnaire du Mazarin. gt;gt; Cet ennemi du peuple était Ie grandnbsp;Corneille!
L’auteur nous apprend dans un avertissement qui est au verso du titre, qu’il préparait une histoire générale de la maison de Longueville et qu’il se proposait de faire quelques ouvrages satiriquesnbsp;sur des grands. II s’est, en effet, essayc a la satire dans VApologienbsp;mème; et c’est une des raisons qui firent publier contre lui Ienbsp;Désaveu, etc.
On peut croire que cet auteur était Lescornai dont Guy Patin a dit, dans unelettre du 21 octobre 1653 a M. C. S. (Charles Spon),nbsp;page 211 du l'’’ vol. : « II y a ici un avocat nommé M. Lescornai,nbsp;homme d’étude et de travail, qui a fait une histoire entière de lanbsp;maison de Longueville, depuis Jean, comte de Dunois, batard dunbsp;due d’Orléans, tué a Paris, rueBarbette, en 1407, et qui a été Ienbsp;premier chef et Ie fondateur de cette maison. Il 1’a présentée, ma-nuscrite, a M. de Longueville qui I’a trouvée si belle qu’il est résolunbsp;de la faire imprimer a ses dépens et d’y ajouter tous les portraitsnbsp;de ses ancêtres que 1’on fait graver exprès‘... »
II ne parait pourtant pas que cette histoire ait été publiée; au moins est-elle portée, comme manuscrite, dans la Bibliothèque dunbsp;père Lelong et encore sur les indications de Guy Patin.
* Le père Louis Jacob annonce, dans .sa Bibliographia parisina, sous la date de 1630, une Apologie pour l'honoraire oüReconnaissance due aux aro-ents a cause de leur travail^ par M. Jacques de Lescornay, avocat en parlement. C’est assiirément le Lescornay de Guy P.atin. II était done gentil-bomme? il a done pu signer VApologie comme au titre ; Par un gentil-homme Breton.
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A \Apologie et au Démveu, il faut joindre la Réponsc a ime lettre écritc de Rouen, etc.
120. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour la defense des bourgeois de Paris,nbsp;sur la dernière declaration du roi, portant amnistie,nbsp;donnëe a Mantes. (S. 1.'), 1652, 15 pages.
121. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour la defense du cardinal Mazarin.nbsp;(( Aliud in ore promptum, aliud in pectore recondi-tuin. M (S. 1.), 1649, 10 pages.
L’auteur dit que Mazarin est Ie bras droit du roi et que celui qui Ie forcerait a quitter la France, offenserait plus Ie roi quenbsp;s’il lui cracbait au visage.
« La couronne
Qui ii’a point d’autre éclat que ce qu’11 lui en donne. »
Faites attention a 1’épigraphe. C’est encore de 1’ironie; niais ici elle est dans la pièce comme dans Ie titre.
122. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour la France, sur sa préséance contrenbsp;TEspagne en cour de Rome. Paris, Francois Noël,nbsp;1651 , 31 pages.
Pièce curieuse et peu commune.
123. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour Ie parlement de Bordeaux et pournbsp;Ie père Bonnet contre \eCurébordelois, a messeigneursnbsp;du parlement. (S. 1.), 1651, 16 pages.
Le père Louis Bonnet, oratorien, était cure de Sainte-Eulalie de Bordeaux. Fils d’un secrétaire de Henry, prince de Condé, ilnbsp;avait embrassé la cause de la fronde avec une sorte de fureur. Cenbsp;fut lui qui, au début de la première guerre de Bordeaux, prononcanbsp;le sermon pour 1’union du parlement et de la ville, quand la population fut appelée a prêter serment dans les églises. Il devaitnbsp;faire 1’éloge funèbre du marquis de Cliambaret, premier generalnbsp;des Bordelais , dans la cérémonie des obsèques qui eut lieu aprèsnbsp;la seconde guerre; mais « 1’archevèque lui fenna la bouche parnbsp;des considérations d’Etat, « dit Fonteneil, Histoire des moiwementsnbsp;de Bordeaux. II mourut en 1650 Si j’en crois le Jugement du
' I.enet lui altrlhue ime relation de la pri.se de file de Saint-Georges. page 304 de ses Mémoires, Coll. Miehand.
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cure hordelois, Dussaiit, avocat généi'al, fit iiiipi iiiier un panégy-riqiie du bon pèi e '. Un boidelais royaliste publia a son tour Ie Cure hordelois, grand défmscur de la cause de messieurs de Bordeaux.
C’est alors que parut VJpologie qui n’était rien autre chose qn’une dénonciation du Curé. Ce cri de la fronde fut entendu. Parnbsp;arrét du 10 mars 16öl, Ie parlement condamna Ie Curé hordeloisnbsp;a ètre brèlé par la main du bourreau ; mais ce jugement ne satisfitnbsp;pas tons les frondeurs; et dans ime piece intitulée : Arret de lanbsp;cour de parlement de Bordeaux, etc., on rejirocha au parlementnbsp;de n’avoir songé a venger que sa propre querelle.
Enfin vint Ie Jugement du curé Bordelois qui est une satire très-spirituelle et très-piquante des juges de la Grande chambre etnbsp;de la Tournelle de Bordeaux.
Dans cette polémique vive et curieuse,, tont 1’avantage est resté incontestablement auxpamphlótaires royalistes, quise sont montrésnbsp;pleins de verve, de gaieté et d’esprit.
Toutes ces pieces sont peu communes.
Ce pamphlet est de Paul Hay, marquis du Chatelet, 1’auteur de la Politiriue de la France. C’est une satire trés-violente contrenbsp;Isaac de Laffemas, maitre des requêtes et poëte mazariniste.
Laffemas avait 2Jublié Ie Frondcur désintéressé, quelques jours après que Ie roi fut revenu de Bordeaux, en löSO. Davenne, a quinbsp;j’einprunte quelques-uns de ces détails (la Sapience du del, etc.),nbsp;fit aussitót la Réponse (en prose) au frondeur désintéressé par unnbsp;frondeiir désintéressé; puis parut Ie Faux frondeur converti et démasqué, auqucl Laffemas réjtliqua par la Seconde partie du frondeur désintéressé.
C’est ici, je crois, que se place V Apologie pour Malefas. Au moins est-il certain qu’elle fut imprimée avant la Réponse des vraisnbsp;frondeurs qui nomme du Chatelet dans ces vers adressés a Laffemas :
« Votre personne si bien peinte Autrefois par Duchfitelet. »
Enfin, Davenne composa la Satyt^c ou Feu d l’épreuve de l’eau, etc., contre la Réponse des vrais frondeurs.
' C’e.st VÉloge funibre du P. Louis Bonnet, etc.
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BIBLrOGRAPHIE
[apologie]
Aucune de ces pieces n’est bien rare ; mais elles ne laissent pas que d’etre curieuses, surtout \’Apologie.
125. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour messieurs du parlement contre quel-
ques libelles faits a Saint-Germain-en-Laye. Paris , Nicolas De laVigne,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12 pages.
Après l’arrêt de jonction , rendu sur la deniande du parlement de Rouen, 5 février 1649.
126. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour messieurs les princes, envoyée parnbsp;madame de T^ongueville a messieurs du parlement denbsp;Paris. (S. 1., 1650), 37 pages.
Le plus curieux et peut-être Ie plus habile factum qui ait etc fait sur la prison des princes. On y trouve beaucoup de choses qu’onnbsp;chercherait inutilement ailleurs et qui semblent accuser la coopé-ration directe de madame de Longueville. Je dois dire pourtantnbsp;que les faits, relatifs aux négociations de Munster, sont perfidementnbsp;tronqués; mais encore pour les dénaturer ainsi, il fallait avoir éténbsp;très-avant dans les secrets de 1’ambassade.
Voici un trait de moeurs fort bon a recueillir : presque toutes les villes de la Champagne et de la Brie étaient protégées par desnbsp;princes, des cardinaux, des dues, des maréchaux qui s’offen-saient quand on y mettait des garnisons.
TJApologie a été réimprimée, en 1650, petit in-12, a la sphère en caractéres elzéviriens. C’est un honneur qui n’a été fait qu’anbsp;un très-petit norabre de mazarinades.
.127. Apologie pour monseigneur le cardinal Mazarin, tirée d’une conférence entre son éminence et mon-^ sieur^^^, homme de probité et excellent casuiste, tenue a Saint-Germain, deux jours consécutifs. Premièrenbsp;journée. Paris, Francois Preuveray, 1649,39 pages.
La seconde journée commence a la page 21.
C’est une apologie telle que la fronde l’a pu et dii faire. La piece est d’ailleurs fort spirituelle et embrasse la vie presque entière dunbsp;cardinal; elle a paru après la comédie de 1’ambassade espagnole aunbsp;parlement.
[apologie] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;63
128. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour monsieur de Brousscl, conseiller dunbsp;roi en son parlement, sous-doyen de la Grand’chambrenbsp;et prévót des marchands de Paris, contre les impos-teurs qui lequalifient du nom de factieux dans les edits,nbsp;declarations et arrets du conseil. Paris, Jacob Cbe-valier, 1652,8 pages.
129. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie pour monsieur Ie président Perrault.nbsp;Paris, Guillaume Sassier, 1651 («r/m/ccm), 8 pages.nbsp;Rare.
130. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie royale, ou la Réponse au Manifeste denbsp;monsieur Ie prince. (S. 1., 1651), 4 pages.
II faut se rappeler que Ie Manifeste de monsieur Ie prince est de Mathieu dii Bos.
131. nbsp;nbsp;nbsp;Apologie sur la puissante union des princes, dunbsp;parlement, de la ville et des peuples pour bannir Ienbsp;tyran de l’Etat, et pour redonner la paix générale anbsp;toute l’Europe. (S. 1.), 1652, 20 pages.
Pendant Ie siége d’Étampes.
132. nbsp;nbsp;nbsp;Apopbtegmes del’esprit de vérité contre les ecclé-siastiques qui abandonnent Ie gouvernement politiquenbsp;des affaires de Dieu pour (sous Ie masque d’une piéténbsp;simulée) usurper avec plus de facilité Ie gouvernement public des affaires d’État. (S. 1. n. d.), 22 pages.
L’auteur a coinposé en outre Ie Fléau de Vesprit de Dieu, etc., et Ie Politique universal, etc.
133. nbsp;nbsp;nbsp;Apostluune (1’) de toute la cour mazarinistes (sic)nbsp;crévé contre les Parisiens, avec la réponse des fron-deurs aux mazarinistes. Ne dis mot, paix! paix! Paris, 1652, 15 pages.
Cette sotte et ridicule [lièce se termine par un dialogue entre
-ocr page 138-64 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[avothéosh]
Mazarin et su hojwe amie Cerbère! elle a d’ailleurs les deux conditions prineipales des pamphlets les plus recherchés ; elle est pleine d’ordures, et elle est rare.
¦134. Apothéose (F) de la paille, prise par les dieux et les déesses en faveur de messieurs les princes , et Fabjec-tion du papier, pris par Priape, les Sylvains, Faunesnbsp;et Satyres. Galanterie ou caprice. Paris, Jean Brunet, 1652, 8 pages.
135. Apothéose de madame la duchesse de Longueville, princesse du sang. (S. 1.), 1651, 15 pages.
Pièce des plus curieuses par sou extravagance, et aussi des plus rares.
L'auteur compare 1’entreprise de la délivrance des princes a 1’expedition des Argonautes. Madame de Longueville est Médée;nbsp;Turenne .Tason, Bouteville Thésée, Duras Pollux , et Ie Canon estnbsp;Ie roi Amicque. Le Havre s’appelle 1’ile de Lymicaritos. Le boisnbsp;du vaisseau Argo avait été coupé dans la forct d’Argonne , pareenbsp;que M. le prince était seigneur de Clermont en Argonne , et quenbsp;madame de Longueville s’était retirée a Stenay, aussi en Argonne.nbsp;Jason fit flotter les chênes a bois perdu, par des torrents, dans lanbsp;Meuse, de la Meuse dans l’Océan, et de 1’Océan par les Colonnesnbsp;d’Hercule qui est le détroit Gaditan, maintenant dit Gibraltar,nbsp;pour aller de la en Thessalie, ou se devait faire son embarquement.
Je vois encore, parmi les compagnons de madame de Longueville , Gourville qui ne parle pas de cette expedition dans ses Mé-rnoires, et Sarrazin que 1’auteur engage a chanter les exploits de la princesse.
II faut joindre a VApothéose, le Temple de la déesse Bourbonie qui est apparemment du méme écrivain et qui n’est ni moins extravagant ni moins rare.
136- Apothéose (F), ou le Memorial de la vie partout célèbre-miraculeuse [sic) du bienheureux maitre Jean-Clément, le coustelier, très-illustre méthodiste auxnbsp;controverses, exterminateur des hérétiques, donnantnbsp;la fuite a tons leurs ministres par toutes les provinces
-ocr page 139-[afparition] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;65
du i'oyaume de France , et très-merveilleux victorieux trioinphateur en conférant, et les convertissant en très-grandes-quantités a !a sainte foi catholique, apostoli-que el romaine, s’étant repose en Dieu notre Seigneurnbsp;Jésus-Christ, Ie 8 février 1650, agé de quarante-neufnbsp;ans. (S. 1- n. d.), 3 pagtïs. Très-rare.
Mauvais vers signés par ,T. Mittanour, « phytologue de Son Al-tesse Royale et astronome de Son Altesse de Conty. »
A cüté des vers francais , sont des vers latins , semés de mots hcbreux et de termes de cabale.
Voir, sur maitre Clément, la Harangue prononcée aux pieds du roi et de la reine, etc.
Mittanour a encore publié la France congratulante a Venise, etc.
137. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition au cardinal Mazarin, dans Bouillon,nbsp;de l’ombre de son neveu Manchiny («c), retournë desnbsp;enfers pour I’exhorter a bien faire, et sa rencontrenbsp;avec saint Mégrin en l’autre monde. (S. 1., 1652),nbsp;40 pages.
Manchiny décrit a son oncle les supplices des rois et de leurs ministres dans les enfers, pour Ie decider a se retirer a Venise et anbsp;renoncer au gouvernement de la France. C’estune bonne piece. Sanbsp;date est dans son litre.
138. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition (1') d’un fantóme a Saint-Germain-en-i Faye, et les discours qu’il tint. Paris, veuve Jean
Remy, 1649, 8 pages.
Cette piece a paru après la Seconde partie du Courrier polonois, qui en a sans doute inspire Pidée et dont elle peut être considéréenbsp;comme une sorte de complément. Le fantóme est en effet celuinbsp;d’un soldat polonais, tue au combat de Brie-Comte-Robert (février 1649).
139. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition (1’) de la guerre et de la paix a Thermitenbsp;du mont Valerieu, et le dialogue de ce religieux avecnbsp;un geutilhoniine, sur lesdesseins pernicieux du cardinal
B. Ï nbsp;nbsp;nbsp;S
-ocr page 140-66 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGUAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ArPARiTions]
Mazarin, sur Ie mérite du sacerdoce et la gloire du parlement. Paris, Francois Noël, 1649, 16 pages.
140. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition de la Vierge a la reine régente, mèrenbsp;du roi, dans sa chapelle de Saint-Germain-en-Laye.nbsp;Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Pendant la conférence de Ruel.
141. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition du cardinal de Sainte-Cécile a Julesnbsp;Mazarin, son frère. Paris, veuve TheodorePépinguénbsp;et Estienne Maucroy, 1649, 8 pages.
142. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition merveilleuse de l’Ange gardien a lanbsp;reine régente. Paris, Robert Sara, 1649, 8 pages.
L’Ange parle a la reine; et il lui parle en prose. Le récit de 1’apparition est en vers.
143. nbsp;nbsp;nbsp;Apparition merveilleuse de trois phantosmes (sic)nbsp;dans la forêt de Montargis a un bourgeois de la mèmenbsp;ville. Paris, 1649, 11 pages.
Les trois fantómes étaient la guerre, la peste et la famine. Ils ap-parurent au bourgeois, le jeudi de 1’octave du Saint-Sacreinent (juin). Je ne crois pas que cette pièce soit commune.
144. nbsp;nbsp;nbsp;Apparitions (les) épouvantable (sic) de l’esprit dunbsp;marquis d’Ancre, venupar ambassade a Jules Mazarin.nbsp;Le marquis d’Ancre en reproches avec Mazarin. ( S. 1.),nbsp;1649, 8 pages.
Signée N. R. Drazor, Champenois. C’est l’anagramme de Ro-zard. J’ai vu de eet écrivain, un des plus mauvais de la Fronde , onze autres pièces qui portent tantót Rozard, tantót Drazor, et quel-quefois N. R. Champenois.
Ce sont; 1“ Le Triomphe royal et la Réjomssance des bons Francois, etc.; 2“ Harangue a Messieurs les échevins et bourgeois de Paris, etc.; 3° VItalië vengée de son tyran, etc.; 4“ Histoirc tra-gique de trois nuigiciens, etc. ; ö“ Récit de ce qui s’estpassé a l’em-prisonnement du père de Jules Mazarin-, 6“ Relation veritable denbsp;ce qui s’est fait et passé demnt Saint-Denys, etc.; 7quot; les Éloges et
-ocr page 141-louanges dupeuple, adressés h l’archevêque de Corinthe, etc.; 8° Pa-négyrique royal ou Triomphe de la paix, etc.; 9“ Première partic des Vérités francoises, etc.; i 0“ Relation curieuse de la pompe dunbsp;jour de la Saint-Louis, etc.; H“ VArrivée du Courrier extraordinaire des Francois.
145^. Archi-mazarinade (1’).
Jugement du curé hordelois, etc.
146. nbsp;nbsp;nbsp;Archipraesulis , in Joanne, Francisco, Paulo Gon-dtno, propter impugnatum Mazarinum, germanus cha^nbsp;racter. Oratio panegyrica. Parisiis, Mathurinus He-nault, 1649,32 pages.
L’épitre dédicatoire est signée Mathaeus du Bos. Voir A monseigneur Charles de Lorraine, due d’Elbeuf, etc.
Dans Ie latin de Mathieu du Bos, Gondy est tour a tour un Cicé-ron, un Demosthenes, un Ambroise, un Bernard, im Martin, un Moïse, un Samuel et même un Alexandre! 11 est un héros de piété,nbsp;de modestie et de chasteté! 11 faut connaltre Mathieu du Bos pournbsp;ne pas croire aune ironie.
Après la paix de Ruel.
147. nbsp;nbsp;nbsp;Ariadne (1’) inystérieuse et mystique de madamenbsp;la princesse. (S. 1.), 1651, 16 pages.
lt;c Voici un second Orphée qui..., par la douce et charmante harmonie de son ame, aussi bien dole en effet, qu’il a Ie nom denbsp;dole (Ie président), qui viole nos sens et ravit nos esprits, les rem-plissant de suavité plus grande que les sirops et fleurs de viole;nbsp;il attire au son harmonieux de sa inagnifique viole toutes les voixnbsp;de ce temple—; il guérit les princes de la tarentèle. » La pièce estnbsp;assez rare pour qu’on me pardonne cette citation.
Nemours, n’aime oursl princesse palatine, non pas latinel Les princes étaient sortis de prison.
148. nbsp;nbsp;nbsp;Armandus armans. Parisiis, Joannes Renault,nbsp;1649, 7 pages.
Cette pièce est suivie d’une autre, qui a pour titre ; Regalia sine rege. Toutes deux sont signées Mérigot.
Armandus, c’est Ie prince de Conty.
-ocr page 142-68
BIBLIOGRAPHIE
[arrêt]
149*. Arrêt de la chambre des coniptes, prtant suppreso-sion de 1’office quatriennal de l argenterie de la mai-son du roi, en consequence de la declaration de Sa Ma-jesté, du mois d’octobre \ 648, servant d’exemple pour les autres offices quatriennaux et restans (sic) anbsp;pourvoir depuis ladite declaration. Du quatorzième journbsp;de février 1650. Paris, Denys de Cay, 1650, 8 pages.
150. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour des Aydes, sur la requête du procureur general du roi, portant qu’il sera inforiné desnbsp;abus commis au fait et execution des contraintes soli-daires des tailles et taxes des buissiers et sergents,nbsp;employés au recouvrement d’icelles, avec reglement,nbsp;sur ce sujet, au soulagement des sujets du roi. Paris,nbsp;Pierre Rocollet, 1648, 8 pages.
Du tS décembre 1648.
151. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour des Aydes, portant verification denbsp;la declaration de Sa Majesté, donné pour faire cesser lesnbsp;mouvements et pour rétablir Ie repos et la tranquilliténbsp;en son royaume.DuS avril 1649. Paris, par lesimpri-meurs etlibrairesordinairesde Sa Majesté, 1649,4pag.
152. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour des Aydes, obtenu par monsieur Ie
' II a paru plus convenable de suivre, pour Ie classement des pieces officielles, l’ordre chronologique qui est toujours possible et facile. C’eslnbsp;ce que j’ai fait ici. Seuleinent, conime il s’agit d’arrêts rendus par diversnbsp;parlements, j’ai combine l’ordre alphabétique des noms des parlementsnbsp;avec l’ordre clironologique des arrèts, Ainsi on trouvera, après les arrêtsnbsp;de la cour des Aydes, ceux du parlement de Bordeaux; puls ceux du parlement de Bretagne, etc.
Les plèces du temps portent, au titre, tantót arrest avecun s et taulót arrêt saus s et avec un accent circonflexe. Les deux orthographes étantnbsp;ainsi autorisées, j’al cru devoir, pour plus de simplicité et de régularité,nbsp;m’en tenir a la dernière qui a prévalu définitivement. C’est par la mèmenbsp;raison que j’ai, au commencement des litres, toujours écrit Bordeaux etnbsp;jamais Bourdeaux, Toulouze et non Tholoze nl Tolaze.
-ocr page 143-[arkét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADRS.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;69
procureur general du roi, portant injonction, aux officiers des elections’, de verifier incessamment les roles des tailles, qui leur serontprésentéspar les collecteurs,nbsp;taxer d’office les puissants des paroisses, et informer desnbsp;abus et malversations , commis au fait des tailles. Dunbsp;premier décembre 1649. Paris, P. Rocollet, 1649, 8p.
Get arrêt n’a pas un rapport direct avec la Fronde; mais il peut servir a faire connaitre les abus, qui se commettaient dans la repartition des tailles.
\ 53. Arrêt de la cour des Aydes, obtenu par monsieur Ie procureur general, par lequel defenses sont faitesnbsp;d’exécuter des prëtendus mandements, donnés a Ste-nay au prejudice des commissions des tailles et ordresnbsp;du roi. (S. 1.), par les imprimeurs et libraires ordi-naires du roi, (s. d.), 4 pages.
Du ö février 16S0,
154. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour des Aydes, donné sur la requête denbsp;monsieur Ie procureur general du roi, portant defenses, aux receveurs des tailles des élections, de décernernbsp;des contraintes de solidité contre les habitants des paroisses , sinon ès cas de l’ordonnance. Paris, Pierrenbsp;Rocollet, 1650, 4 pages.
Daté du 27 octobre 16S0. Les cas de l’ordonnance sont rebellion des habitants , défaut d’assiette des tailles, insolvabilité des collecteurs, icelle préalableinent jugée.
155. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt notable de la cour des Aydes, rendu anbsp;l’audience, Ie 11 janvier 1651, contre Jaequesnbsp;Amaury et André Daverdoin, commis a la recette desnbsp;tailles de l’élection de Paris, portant cassation de lanbsp;sentence de solidité rendue par les élus de Paris, Ienbsp;4 octobre demier; élargissement des particuliers em-prisonnés en vertu d’icelle; a ce faire, les geóliers con-traints par corps; defense a tous receveurs ct huis-
-ocr page 144-70 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHJEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[akhét]
siers de mettre a execution de pareilles contraintes solidaires; ledit Amaury condaimié aux dépens, dom-mages-intérêts desdits particuliers; permis a monsieurnbsp;Ie procureur general de faire informer des concussionsnbsp;faites par lesdits huissiers; et defenses auxdits élus denbsp;décerner telles contraintes solidaires, sinon aux casnbsp;de l’ordonnance, a peine de nullité et de tous dépens,nbsp;domraages-intérêts en leurs propres et privés noms etnbsp;d’interdiction. Paris, Claude Marette, 1651,7 pages.
156. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour des Aydes , donné en faveur desnbsp;ofBciers des gabelles de France, portant defenses, a tousnbsp;maires, échevins, syndics et consuls, de les compren-dre aux logements des gens de guerre en quelque sortenbsp;et manière que ce soit. Du 23 janvier 1651. Paris,nbsp;Mathieu Colombel, 1651,4 pages.
157. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêts de la cour de parlement de Bordeaux, portant defenses, aux gens de guerre, d’approcher de lanbsp;ville; enjoint aux consuls et communautés de les fairenbsp;vider dans vingt-quatre heures; permis de leur courrenbsp;sus et s’assembler au son du tocsin; defenses, a tousnbsp;officiers de ladite cour et autres officiers du roi, juges,nbsp;consuls et principaux habitants, de sortir de ladite villenbsp;sans congé et sans permission expresse; enjoint, a tousnbsp;seigneurs et gentilshommes de la sénéchaussée denbsp;Guyenne, de se rendre au plus tót dans ladite ville pournbsp;Ie service du roi; et defense de continuer la construction de la citadelle de Libourne; donnés, les chambresnbsp;assemblées, deux du30mars, etun [du 3] avril 1649.nbsp;Paris, veuve Musnier, 1649, 8 pages.
158. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, pro-noncé les chambres assemblées, par lequel il est faitnbsp;defenses, a monsieur d’Épernon, de faire fabriqucr
[arret]
DES MAZARINADES.
71
monnaie avec son nom et effigie, et de prendre les qualites de tres-haut et tres-puissant prince et d’altessenbsp;qu’il s’attribue, avec cassation de ses ordonnances.nbsp;Paris, Claude Morlot, jouxte la copie imprime'e anbsp;Bordeaux chez Millanges, 1649, 11 pages.
Daté du 21 mai 1649 (voir ci-après ii° 178). Void la description de la monnaie deM. d’Epernon. Elle était frappée « sous le coing de sonnbsp;effigie d’un cóté et de ses armes de 1’autre cóté, avec les lettres denbsp;son nom et de ses qualites et de celle de prince de Buch dans le cordon de ladite monnaie, faite au moulinet... de 1’alloy des quarts denbsp;louis d’argent. » On sait que le due d’Epernon répondait que cettenbsp;monnaie prétendue était simplement un jeton^ qui avait été frappénbsp;a son insu et qu’il avait recu du parlement lui-même.
L’arrêt est rapporté dans VHistoire des momements de Bordeaux.
159. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, dunbsp;seizième jour du mois de juillet 1649, contre certainsnbsp;personnages mal affectionnés a la tranquillité publi-que,qui parsèmentdes discours dans la ville au sujet dunbsp;voyage du sieur Ardant, jurat. Bourdeaux, J. Mon-giron Millanges , 1649, 4 pages.
160. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que les officiers de ladite cour et chambre de Té-dict continueront 1’exercice de leurs charges. Bourdeaux , J. Mongiron Millanges, 1649, 12 pages.
On en a fait, a Paris, une edition dont le titre suit;
161. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que les officiers de ladite cour et chambre de l’é-dit continueront Texercice de leurs charges, pour lenbsp;bien du service du roi et la conservation de Ia tran-quillite publique. Paris, jouxte la copie imprimee anbsp;Bordeaux, 1649, 8 pages.
Daté du 24 juillet 1649. II est dans VHistoire des momements de Bordeaux.
-ocr page 146-72 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[akiiét]
162. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que Ie roy sera informé des troubles excites de nouveau dans la ville de Bourdeaux et province denbsp;Guyennepar la continuation des actesd’hostilité. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1649, 7 pages.
Dans 1’édition de Paris, on a ajouté au titre, après les mots : dc parlement de Bordeaux, la date du quatorzième «o«f) 649.
¦163. Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant inhibitions et defenses, a tons les gentilshommes de ce ressort, de porter les armes a la suite du sieurnbsp;due d’Epernon, a peine de privation de noblesse etnbsp;autres plus grandes peines, portêes par ledit arrêt.nbsp;(S. \.\ jouxte la copie irnprirnée a Bordeaux, 1649,nbsp;6 pages.
Daté du 16 aoiit 1649 et publié Ie 19.
164. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que Ie roi sera très-humblement supplié de don-ner un autre gouverneur a sa province de Guyenne.nbsp;(S. 1.), jouxte la copie imprimée a Bordeaux, 1649,nbsp;6 pages,
Daté du 9 septembre 1649.
165. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant rabais de la moitié des tailles dans toute l’esten-due du ressort du parlement de Bourdeaux. Bourdeaux , Mongiron Millanges, 1649, 12 pages.
Daté du 28 septembre 1649. Le parlement mettaitune condition a ce rabais de la moitié des tailles; c’était qu’on lui payerait l’autrenbsp;moitié.
On en a donné, la même année, a Paris, une edition de 8 pages, dont le titre est ainsi concu :
166.
Arrêt de la cour do parlement de Bordeaux, por-
-ocr page 147-[aubêt] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;73
tant rabais de la moitié des tailles, et aussi contenant une fidéle relation des ruines et désordres faits dansnbsp;ladite ville.
II est rapporté, avec la date du 28 aoüt, dans VHistoire des mou-vements de Bordeaux.
167. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux pournbsp;Ia traite et conduite des blés dans la ville de Paris, sui-vant la permission et approbation deSaMajesté, qu’ennbsp;ont un nommé Ie Bailly et autres marchands de laditenbsp;ville de Paris d’y en amener; et defenses sont faites,nbsp;sur peine de la vie, d’y mettre empêchement. Paris,nbsp;Alexandre Lesselin, jouxte ia copie imprimée a Bor-deaiLX, 1649, 6 pages.
Daté du H octobre 1649.
168. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
tant injonction a tous les marchands du haut pays de faire descendre, par la Garonne, des bleds sur Ie portnbsp;et havre de la présente ville, pour subvenir a la néces-sité de Paris. Paris, Guill.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jouxte la copie
imprimée a Bordeaux, 1649, 6 pages.
Daté du fS octobre 1649.
169. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que les forteresses, construites par Ie due d’Eper-non sur les rivieres de Garonne et de Dordogne, serontnbsp;rasées, comme faites contre Ie service du roi et a lanbsp;ruïne du commerce. Paris, jouxte la copie impriméenbsp;a Bordeaux, 1649, 7 pages.
Daté du S novembre 1649. Les forteresses étaient Libourne sur la Dordogne, et sur la Garonne Rieux, Cadillac et Pondensac.
L’arrêt est reproduit «lans VHistoirc des mouvements de Bordeaux.
170. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
-ocr page 148-74 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrèt]
tant inhibitions et defenses, a toutes personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’empes-cher la publication de la declaration du roy dans toutnbsp;Ie ressort du parlement de Bourdeaux; ensemble en-joint, a tous marchands et autres personnes, d’apporternbsp;des blés, farines et autres vivres en la présente ville.nbsp;Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 14 janvier t6S0.
171. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux pournbsp;la paix générale de la province, avec ordre de chanternbsp;Ie Te Deum par toute ladite province. Paris, Guill.nbsp;Sassier, 1650, 8 pages.
II y a deux arrêts; 1’un pour Ie Te Deum, 1’autre pour la verification de la declaration du roij celui-ci du 7 janvier 16S0. Ils sont dans la Lettre et declaration du roi, etc.
172. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que tous ceux qui se sont absentés de cette ville,nbsp;payeront, chacun, la somme de mil {sic') livres, pournbsp;être employées pour la nécessité urgente de la ville.nbsp;Bordeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 4 février 1650.
173. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant injonction, a tous collecteurs, cotisateurs et rece-veurs des levées extraordinaires de la dernière année,nbsp;faites sous prétexte de subsistance des gens de guerre,nbsp;construction et entretien de la citadelle de Libourne,nbsp;d’apporter leurs roolles et estats au greffe de la cour.nbsp;Du 18 février 1650. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, (s. d.), 8 pages.
174. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant cassation de l’ordonnance du sieur due d’Eper-
-ocr page 149-[akrét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZAHINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;75
non. Du septième mars 1650. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650,4 pages.
175. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de Ia cour de parlement de Bordeaux, por-tant inhibitions et deffenses, a toutes personnes, denbsp;quelque qualité et condition qu’elles soient, et mesmesnbsp;aux ofBciers du roy de ce ressort, de faire aucunes levees de deniers, pour la subsistance des gens de guerre,nbsp;sur les habitants du ressort de la cour de parlement,nbsp;sans permission du roy, enregistrée audit parlement.nbsp;Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.nbsp;Du 14 mars 1650.
176. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant qu’il sera informé contre ceux qui ont voulu ravirnbsp;et oster par force au portier les clefs de la porte desnbsp;Salinières, la nuict précédente. Du 14 mars 1650.nbsp;(S. 1. n. d.), 4 pages.
177. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant cassation des jugements, condainnations et or-donnances du sieur Foulé; ensemble inhibition et defenses, aux gens de guerre, de s’employer pour la levéenbsp;des tailles. Paris, Thomas Lozet, 1650, 8 pages.
Daté du 18 mars 1650.
Void, d’après 1’arrêt, comment Foulé s’y prenait pour lever les tailles ; n Par ordonnance du 22 février, il avoit donné, aux gensnbsp;de guerre, la licence de raser, démolir etbruler tout ce qu’ils pré-tendoient s’opposer a leurs desseins, sans pouvoir étre recherchés. II condamnoit, sans pourvoi, ceux qu’il supposoit coupahlesnbsp;de rébellion envers les gens de guerre. II prononcoit la contraintenbsp;solidaire pour les tailles; étahlissoit, par défaut, des peines de mortnbsp;conti'e dix des principaux habitants de chaque paroisse, sans lesnbsp;nommer dans 1’instance ni dans la dispositive. La descente desnbsp;cloches, Ie bannissement des cures et autres ecclésiastiques, lanbsp;proscription des officiers, la confiscation des biens, la vacance or-
-ocr page 150-BIBLIOGRAPHIE
76
[arrét]
donnée des offices et bénéfices, les domniages-intéréts, les rase-ments des maisons et batiments des paroisses entières étoient les plus communes prononciations. II ordonnoit que des paroisses de-meiireroient saus culture; condamnoit tous les habitants des paroisses, audessus de 1’age de seize ans et audessous de soixante, anbsp;servir par force Ie roi, Ie reste de leurs jours, dans les galères etnbsp;bannissoit Ie reste hors du royaume. » Tout cela, porte naïvementnbsp;l’arrèt, est contraire aux ordonnances royaux; mais il est impossible qu’il n’y ait pas beaucoup d’exagération.
L’affaire fut portee devant Ie parlement de Paris. Un sieur Chambrette, fils, de Bordeaux, se constitua partie civile, pré-tendant que Foulé lui avait fait brüler une maison de vingt millenbsp;ecus; mais il ne parait pas qu’aucun jugement ait été rendu.
II y a, de l’arrèt du 18 mars, une autre edition de 8 pages, de Paris également, mais sans nom d’imprimeur.
178. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant inliibitions et deffenses, au sieur due d’Epernon,nbsp;de prendre et usurper, a Tadvenir, les qualités de très-haut et très-puissant prince et d’altesse, et a toutes per-sonnes de les lui bailler. Bourdeaux, J. Mongironnbsp;Millanges, 1650, 4 pages.
Du 8 avril 1650 (voir ci-dessus n“ 158).
Guillaume Sassier en a donné, a Paris, une autre éditionsous Ie même titre et de la même date.
179. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Bordeaux, du 6 mai 1650,nbsp;contre Ie sieur Foulé en faveur des trésoriers de France,nbsp;de Limoges. Paris, ïbomas Lozet, (s. d.), 6 pages.
180. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que Ie roi sera très-bumblement supplic d’agréernbsp;que madame la princesse de Condé et monsieur Ie duenbsp;d’Anguien (sic), son fds, demeureront en la présentenbsp;ville, sous sa sauvegarde et de sa justice, avec Ie regis-tre y mentionné. Bordeaux, J. Mongiron Millanges ,nbsp;1650, 8 pages.
Du 1quot; juin 1650.
[aiihét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;77
181. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la coui- de parlement de Bordeaux, por-tant que Ie sleur due d’Epernon, Ie chevalier de Lanbsp;Valette, son frère, et leui’s adhérans (sic) sont declares infracteurs de la paix, perturbateurs du reposnbsp;public, enneniis du roi et de son État. Bordeaux,nbsp;J. Mongiron Millanges, 1650, 8 pages.
Du 25 juin 1650.
182. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que les maitres boulangers de la présente villenbsp;acbèteront des blés, pour faire magasin et les oonvertirnbsp;en farines, pour les nécessités du public. Bordeaux,nbsp;J. Mongiron Millanges, 1650, 4 pages.
Du 27 juin 1650.
183. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant que toutes les pei’sonnes suspectes et mal inten-tionnées se retireront en tel licu qu’il serajugé a propos. Bordeaux, J. Mongiron Millanges, 1650,4pages.nbsp;Du 21 juillet 1650.
184. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêts de la cour de parlement deBoi’deaux sur Ie
refus de 1’entrée des gens de guerre et du cardinal Mazarin dans la ville de Bordeaux, et sur Ie sujet denbsp;ladéputation versie roi,garde etsüretéde laditeville.nbsp;Paris, veuve J. Guillemot,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la copie imprimee
ii Boi'deaux, 1650, 6 pages.
Deux arrèts du 28 juillet 1650.
I8t). Arrêt de Ia cour de parlement de Bordeaux, por-tant inhibitions et défenses, a tous les maitres des chays de farines, de délivrer ni envoyer des blés et méturesnbsp;aux moulins de la Jalle et autres, sur les peines portéesnbsp;par ledit arrêt. Bordeaux, J. Mongiron Millanges,nbsp;1650,4 pages.
Du 1quot; aout 1650.
-ocr page 152-78
BIBLIOGRAPHIE
[akrét]
186. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant inhibitions et defenses, a toutes personnes, denbsp;quelque qualité et condition qu’elles soient, de reconnoitre Ie sieur due d’Épernon pour gouverneur de lanbsp;province, suivant la dernière declaration du roi, ensemble, a ses gardes, de porter la livrée. Paris, jouxtenbsp;la copie imprimée a Bordeaux par J. M. Millanges,nbsp;1651, 6 pages.
Daté du 20 décembre 16S0.
187. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux pournbsp;la liberté de messieurs les princes. Paris, jouxte lanbsp;copie imprimée a Bordeaux, 1651 , 4 pages nonnbsp;chiffrées.
Daté du 13 février 16S1.
188. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux contrenbsp;Ie cardinal Mazarin, portant qu’il videra Ie royaumenbsp;dans huitaine. Paris, Guill. Sassier, (s. d.), 3 pages.
Daté du 15 février 16S1. li y en a une autre édition de 4 pages, Paris, jouxte la copie imprimée a Bordeaux.
189. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, portant que Ie libelle diffamatoire, intitule : Ie Cure horde lois , serabrülé par la main du bourreau, avec unnbsp;avertissement au lecteur. Paris, jouxte la copie imprimée a Bordeaux par J. M. Millanges, 7 pages.
Daté du 10 mars 1651.
190. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, portant qu’il sera informé contre ceux qui font des bri-gues, pratiques et menées, pour Ie i’établissement dunbsp;due d’Épernon dans Ie gouvernement de Guyenne. Dunbsp;10 avril 1651. Bordeaux, J. M. Millanges, 1651,nbsp;8 pages.
-ocr page 153-[ARiiÉT] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;79
191. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, donnénbsp;sur la publication des provisions de monseigneur Ienbsp;prince, contenant Ie dii-e et réquisitoire de monsieurnbsp;Dufault (sic), avocat general du roi audit parlement,nbsp;sur la publication desdites provisions accordées parnbsp;Sa Majesté, et expédiées au nom de mondit seigneurnbsp;Ie prince, pour Ie gouvernement de Guyenne et denbsp;Bordeaux. Bordeaux, J. M. Millanges, 1651,31 pages.
Daté du 12 juin 1651. « Fonteneil présente les lettres, dit dom Devienne, page 437; et 1’avocat général Dussaultprononce un discours excessivement long.» On pourra voir que la Harangue, faitenbsp;au parlement de Bordeaux... par M. Jacque.'; Fonteneil, n’est guèrenbsp;moins longue.
192. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-tant la justification de monsieur Ie prince sur Ie sujetnbsp;des calomnies, inventées contre son altesse par les fac-tionnaires du cardinal Mazarin, pour Ie faire sortir denbsp;Paris et faciliter Ie retour de leur maitre; ensemblenbsp;les remontrances du même parlement, faites au roi surnbsp;ce sujet, et les lettres écrites a la reine régente, a monsieur Ie due d’Orléans et a monsieur Ie prince. Paris,nbsp;1651, 12 pages.
Toutes ces pieces sont du 30 aoilt 1651.
II y en a une autre édition : Sur l’imprimé a Paris, 8 pages.
193. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux , por-tant que les intéréts de monseigneur Ie prince demeu-reront unis a ceux de ladite cour, pour Ie service dunbsp;roi, la conservation de l’État et Ie repos de cette province. Bordeaux, J. M. Millanges, 1651,8 pages.
Daté du 23 septembre 1651. On lit a la suite les remontrances, qui ont été ordonnées par eet arrêt, sous la date du meme jour.
194. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bordeaux, por-
80 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arkêt]
tant que très-huinbles et itératives remontrances seront faites au roi sur Ie sujet de la retraite de monsieur Ienbsp;prince et des affaires présentes, avec les remontrancesnbsp;faites en consequence dudit arrêt. Bordeaux, Mon-giron Millanges, 1651 , 30 pages.
Daté du 27 octobre.
195. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt d’union du parlement de Bordeaux, portantnbsp;ratification du serment, fait en faveur de monseigneurnbsp;Ie prince de Condé, gouverneur, pour ie roi, dans la-dite province, et resolution des quatre autres chefs,nbsp;contenus dans ledit arrêt; ensemble fordonnance denbsp;monseigneur Ie prince de Conty pour faire cesser toutnbsp;ce qui nuit a Tautorité publique, rendus Ie 15 juin 1652.nbsp;Paris, Nicolas Vivenay, (s. d.) 7 pages.
196. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bretagne, donnénbsp;les semestres assembles, touchant la convocation desnbsp;états généraux du royaume et particuliers de la province. Paris , par les imprimeurs et libraires ordinai-res du roi, 1649, 4 pages.
Daté du tl mars 1649. II y en a une edition de Rennes, Francois Haran, imprimeur du roi; edition originale, qui est très-rare.
197. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Bretagne contrenbsp;Ie cardinal Mazarin et ses adherents. Du 22 mars 1651.nbsp;Paris, Francois Preuveray, 1651, 7 pages.
198. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Bretagne, portant defenses,nbsp;a monsieur de Vendóme et a tous autres, de troublernbsp;monsieur Ie due de Bohan en la présidence des étatsnbsp;de ladite province. Paris, Pierre Le Petit, 1651,nbsp;4 pages.
Daté dn 30 septembre 1651.
-ocr page 155-[4EBÉT] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAKINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8l
'199. Arrêt de la cour de parlement de Dauphiné sur l’exécution des declarations de Sa Majesté, conceniantnbsp;Ie paiement des tailles , nonobstant 1’ordonnance faitenbsp;par Ie sieur Le Tillier, conseiller du roi en ses conseilsnbsp;etintendantdesfinances deFrance. (S. 1. n. d.), 4pages.nbsp;Daté du S mars 16S0.
200. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Dijon, donné, lesnbsp;chambres assemblees, contre Ie cardinal Mazarin; ensemble deux lettres dudit parlement, écrites, Tune anbsp;monsieur le prince, etl’autre a messieurs du parlementnbsp;de Paris. Paris, veuve J. Guillemot, 1651, 8 pages.nbsp;L’arrèt et les lettres sont du 8 mars 1681.
201. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de Ia cour de parlement de Metz, contre lenbsp;cardinal Mazarin. Du 20 mars 1651. Toul, S. Bel-grand et J. Laurent, imprimeurs du roi, 1651,8 pages.
C’est littéralement la reproduction de 1’arrêt du parlement de
Paris, en date du 11 mars. Paux. {Journal du Parlement.)
202*. Arrêt burlesque, qui defend aux généraux de sortir de Paris.
Naudé, Mascurat, p. 206,
203. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 8 janvier 1592,nbsp;pour la diminution des baux et loyers des maisons ennbsp;la ville et faubourgs de Paris. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
204. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 8 juillet 1617,nbsp;donné contre le défunt marquis d’Ancre et sa femme.nbsp;Paris, veuve J. Guillemot, 1649, 4 pages.
205. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Paris contre lesnbsp;intendants de la justice, police et finances dans les pro-
-ocr page 156-82 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGnAPHlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arhét]
vinces de ce royaume du ressort de ladite cour. Paris, \ 651, 8 pages.
L’arrêt est du 4 juillel 1648.
UImprimeur en raconte , au, lecteur, 1’histoire en 4 pages, avec de grandes louanges pour Ie bonhomme Brousse).
206. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêts de la cour de parlement, portants (sic) reglement general pour Ie paiement des rentes consti-tuées sur la ville. Des premier et quatrième septembrenbsp;1648. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinai-res duroi, 1648, 10 pages.
207. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, les chambres assemblees, Ie 27 septembre 1648. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1648, 4 pages.
Pour la police de la ville et Ie passage des vivres.
II y en a une edition, chez Michel Mettayer, 4 pages.
208. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant defenses, auxnbsp;fermiers des aides, leurs commis et autres , de lever anbsp;l’avenir, sur Ie bétail a pied fourclié, autres impositionsnbsp;que l’ancien droit, a peine de concussion. Du deuxièmenbsp;jour d’octobre 1648. Paris, J. Guillemot, 1648,nbsp;4 pages.
Cet arrêt a été publié, en méme temps, sous Ie litre, qui snit:
209. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement pour Ie rabais dunbsp;pied fourché, avec defense, aux fermiers et leurs commis, de lever ledit droit. Paris, Michel Mettayer, 1648,nbsp;4 pages.
210. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, les chambres assemblees, contre les jurés vendeurs de vins de cettenbsp;ville de Paris. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1648, 4 pages.
•14 octobre 1648.
II V en a une edition de Jérémie Bouillerot sous Ie méme titre.
-ocr page 157-[AUBÊi] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAIUNADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;83
211. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêtde la cour de parlement, portant défenses, auxnbsp;' vendeurs controleurs de vins, de recevolr et prendre
plus grands droits que les deux tiers de ce dont ils jouis-sent a pi’ésent. (S. 1.), veuve J. Guillemot, 1648, 4 pages.
14 octobre 1G48. L’arrét est siiivi de 1’acte de signification aux communautés des vendeurs controleurs, des courtiers et des jau-geurs.
C’est encore une autre edition de Ia piece qui précède.
212. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant déchargenbsp;. de 58 sols 6 deniers sur cliacun muid de vin et au-
tres breuvages a l’équipolent, entrans dans la ville et V faubourgs de Paris, lu et publié Ie 15 octobre 1648.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du
pages.
Suivi de la mention de publication par Jean Jossier, jure crieur ordinaire.
II y a, de eet arret, une autre édition, ainsi intitulée :
213. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement, donné toutes les cbambres assemblees, pour Ie rabais des entrees de vin. Paris,nbsp;Alex. Lesselin, 1648, 4 pages.
214. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 17 décembrenbsp;1648, portant défenses, sur peine de la vie, a tons gensnbsp;de guerre, capitaines, soldats et autres, de commet-tre aucunes exactions et violences a I’endroit des sujetsnbsp;de Sa Majesté, et a eux enjoint de vivre et se contenirnbsp;suivant les ordonnances. Paris, 1648, 4 pages.
215. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, concernant le net-J toyement des boues de la ville et fauxbourgs de Paris,nbsp;f\ avec injonctions, aux entrepreneurs et receveurs , de
continuer Texercice de leurscharges.Du 2janvier \ 649.
-ocr page 158-84 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ariiét]
Paris, par les iraprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,4 pages.
Suivi de la mention de publication.
216. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné , toutes lesnbsp;chambres assemblees, Ie sixième jour de janvier 1649,nbsp;pour la süreté et police de la ville de Paris. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Suivi de la mention de publication.
217. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné, toutes lesnbsp;chambres assemblees, Ie liuitième jour de janvier 1649,nbsp;par lequel il est ordonné, que Ie cardinal Mazarin vi-dera Ie royaume, et qu’il sera fait levée de gens denbsp;guerre, pour Ia süreté de la ville et pour faire amenernbsp;et apporter sürement et llbrement les vivres a Paris.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649, 4 pages.
C’est rédition officielle; l’arrêt est daté a la fin et porte la signature autographe de Du Tillet.
218. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres assemblées. Du huitième janvier 1649. Paris,nbsp;Michel Mettayer, 1649, 4 pages.
Ici I’arrét n’est pas daté; et il est signéGuyet.
Madame de Motteville a reproduit ce texte avec la signature, dans ses Mémoires , page 224, coll. Michaud.
f219. Arrêt de la cour de parlement, concernant la levée des deniers pour Ie payement des gens de guerre, dunbsp;9 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
220. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
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assemblées, Ie dixième jour de janvier '1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Sur ce qu’on avait dit qu’il y avail division entre Ie parlement et Ie corps de ville, Ie parlement ordonna, que les prévóts desnbsp;marchands et échevins continueraient leurs fonctions dont il senbsp;déclara satisfait, et mit leurs personnes, biens et families sousnbsp;la protection de la cour.
)lt;
221. nbsp;nbsp;nbsp;Arrét de la cour de parlement, douné, toutes lesnbsp;chambres assemblées, Ie 10 janvier 1649, par lequelnbsp;il est défendu, a tous gouverneurs des villes frontièresnbsp;OU autres places, de laisser sortir aucuns canons, armesnbsp;et munitions de guerre de leurs dites places, et enjoint,nbsp;a tous capitaines, soldats et gens de guerre, qui sontnbsp;proches de Paris, de s’en éloigner de vingt lieues; anbsp;faute de ce, permis aux habitants des villes, bourgsnbsp;et villages, de s’armer et leur courir sus. Paris, parnbsp;les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Suivi de la mention de publication.
222. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, contre les gens denbsp;guerre, qui ont quitté les frontières pour empêcher lesnbsp;vivres en cette ville, avec injunction aux communesnbsp;de courre sus, publié l’onzième jour de janvier 1649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649, 4 pages.
II y en a une autre edition, qui diffère de celle-ci seulement en ce qu’au lieu de publié Ie W, etc., on lit sur Ie litre ; Du dixièmenbsp;janvier seize cent-quarante-neuf.
223. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, concernantles re-tranchements pour la sureté de la ville et faubourgs
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BIBLIOGUAPHIE
[arkét]
de Paris. Du 12 janvier 1649. Paris, par les impri-meurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Ordonne de prendre les heritages, mais a charge d’indemnité. C’est un arrêt réglementaire d’expropriation pour cause d’utiliténbsp;puhlique.
224. nbsp;nbsp;nbsp;Arrét de la cour de parlement, portant que tousnbsp;les biens meubles ou immeubles et revenus des béné-6ces du cardinal Mazarin seront saisis, et commis-saires, séquestres et gardiens commis a iceux. Dunbsp;13 janvier 1649. Paris, par les impriineurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4pages.
225. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant injonction,nbsp;I a tous marchands et artisans de cette ville et faubourgs
de Paris, de tenir leurs boutiques ouvertes et continuer ' leurs trafics , ainsi qu’il est accoutumé. Du 14 janviernbsp;1649- Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
226. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant absolutionnbsp;de la calomnieuse accusation intentée contre monsei-
' gneur Ie due de Beaufort par Ie cardinal Mazarin. Paris, veuve TbéodorePépingué et Est. Maucroy, 1649, 7 pages.
Du dS janvier 1640.
227. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que tous lesnbsp;deniers publics, qul seront dus par les comptables et
' fermiers, tant de cette ville de Paris qu’autres de ee ^ ressort, seront saisis et mis ès coffres de l’Hótel denbsp;Ville. Du 19 janvier 1649. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
-ocr page 161-[akrét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;87
228. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portaiit defenses, anbsp;toutes personnes en cette ville et faubourgs de Paris, denbsp;changer leurs noms et de se travestir et déguiser pournbsp;sortirde ladite ville, sur peine de la vie. Du 20 janvier 1649. Paris, par les iniprimeurs et libraires or-dinaires du roi, 1649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
229. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant defenses, auxnbsp;gens de guerre, de commettre aucunes violences, vole-ries, pillages, incendies et autres actes d’hostilité surnbsp;les sujets du roi et habitants des villes, bourgs, bour-gades et villages ès environs de Paris et ailleurs, a peinenbsp;de la vie. Du 20 janvier 1649. Paris, par les impri-ineurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
230. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 25 janvier 1649,nbsp;par lequel il est ordonné, aux payeurs des rentes, denbsp;payer les arrérages dus et échus aux rentiers, qui sontnbsp;présents en cette ville. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
231. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement pour Ie payement desnbsp;rentes de l’Hótel de Ville de Paris. Paris, Gervaisnbsp;Alliot, 1649, 4 pages.
Autre edition de 1’arrêt qui precede.
232. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de Parlement, portant defenses, anbsp;tous imprimeurs et colporteurs, d’imprimer et exposernbsp;en vente aucuns ouvrages et autres écrits concernantnbsp;lesaffaires publiques, sans permission registrée augreffenbsp;de ladite cour, sur peines y contenues. Du 25 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
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[arrét]
233. Arrêt de la cour de parlement, portant qu’ouver-ture sera faite de toutes les chambres de la maison du cardinal Mazarin, et description sonimaire de tout cenbsp;qui se trouvera dans ladite maison. Du 25 janvier \ 649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649, 4 pages.
‘i34. Arrêt de la cour de parlement, par lequel il est or-donné que les villes de Meaux, Lagny et autres, voisi-nes du ressort de ladite cour, continueront d’apporter des blés et autres vivres en la ville de Paris, ainsi qu’ilnbsp;est accoutumé. Du 26 janvier 1649. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Suivi de la mention de publication.
235, nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant defenses, anbsp;tous colonels, capitaines, lieutenants, officiers et gardes des portes de cette ville de Paris, de laisser passernbsp;aucunes personnes, de quelque qualité et conditionnbsp;qu’elles soient, avec passeport, que par les poi’tes Saint-Jacques et Saint-Denys. Du 29 janvier 1649. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Il y est fait mention d’un arrêt du 22 que je n’ai pas vu, mais qui, d’après Ie Journal du Parlement, n’aurait été qu’une sorte denbsp;duplicata de 1’arrêt du 20, portant défense de se déguiser et tra-vestir pour sortir de la ville. Peut-être, a cause de cela , n’a-t-ilnbsp;pas été publié.
236. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 30 janvier 1649,
portant reglement pour Ie prix des mousquets avec bandoulières, picquesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;paire d’armes avec Ie
pot, pistolets avec les foureaux, poudre, plomb et
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mesche (sic). Paris, par les imprinieurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Mousquets de Charleville, Mézières et Liége. nbsp;nbsp;nbsp;8nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;liv.
— Hollande et Sédan.......... 10
Piques de nbsp;nbsp;nbsp;frène........................ 24 nbsp;nbsp;nbsp;sols
Paire d’armes fortes.................... 12
— faibles................... 10
Pistolets a fusil........................ 18
— nbsp;nbsp;nbsp;a rouet....................... 16
Poudre a nbsp;nbsp;nbsp;mousquet.................... 20
— nbsp;nbsp;nbsp;fine.........................24
Plomb.............................. 4
Mèche............................... 4
237. nbsp;nbsp;nbsp;Arret de la cour de parlement, portant qu’il seranbsp;délivré passeports aux courriers tant ordinairesnbsp;qu’extraordinaires, sous la signature de deux de messieurs de la cour, commis pourl’ordre des postes, ou denbsp;I’un en I’absence de I’autre, et du greffier. Du 30 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Les conseillers commis étaient Viole et Le Douix.
238. nbsp;nbsp;nbsp;Arret de la cour de parlement, portant que les qua-rante-six mille livres, provenant de la recette généralenbsp;de rAuvergne,serontapportées dans cette ville, et misnbsp;ès coffres de l’hóteld’icelle. Du 30 janvier 1649. Pacw,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
239. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que les deniers de la recette générale de Reims seront apportésnbsp;en cette ville et mis ès coffres de l’hótel d’icelle. Dunbsp;30 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1649,4 pages.
-ocr page 164-90 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[auréi]
240. Arrêt de la cour de parlement, portant defenses, a I tous quinqualiers (jfc), armuriers et autres marchandsnbsp;\ de cette ville et faubourgs de Paris, de cacher, recélernbsp;OU détourner les armes qu’ils onten leur possession,nbsp;avec injonction de faire leur declaration, au greffe denbsp;ladite cour, de la quantité qu’ils en ont. 4 février 1649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649, 4 pages.
Suivi de la mention de publication.
Cet arrêt prouve que les marchands se prétendaient lésés par Ie tarif du 30 janvier.
.241. Arrêt de la cour de parlement, pour la validité de ' tous contrats, obligations et autres actes, fails et passésnbsp;en cette ville de Paris ent re tous particuliers et com-munautés. Du 4 février 1649. Paris, par les impri-nieurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
C’est une riposte a un arrêt du conseil, qui déclaraitnul tous les actes passés a Paris depuis Ie 5 janvier. Je n’ai pas trouvé cetnbsp;arrêt, qui n’est pas même indiqué dans Ie Journal du Parlement.
242. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, pour empêcher Ie divertissement des deniers des tailles, subsistances, fer-mes, aides, gabelles et autres deniers de SaMajesté,
^ ordonnés, par précédents arrêts de ladite cour, être portés en l’Hótel de Ville de Paris. 8 février 1649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649, 4 pages.
Les précédents arrêts sont des t9 et 30 janvier (voir ci-dessus, n“ 227, 238 et 239).
243. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant défenses,nbsp;aux officiers du présidial, prévóté, maire et échevinsnbsp;d’Orléans, de connaitre et juger d’autres matières quenbsp;de celles a cux attribuées par les éditsdti roi, vérifics
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DES MAZARINADES,
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en ladite cour. Du 8 février 1649. Paris, par les im-primeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Le présidial avail enregistré, est-il dit dans l’arrét du parlement, un arrêt du conseil qui donnait, aux présidiaux, pouvoir de jugernbsp;souverainement toutes les affaires de leur ressort. Je ne sais si eetnbsp;arrêt a été imprimé. Jc ne 1’ai pas vu , et le Journal du Parlementnbsp;n’en donne pas la date; mais il y a une Declaration du roi en datenbsp;du 22 janvier. Le parlement n’avait-il rendu son arrêt que sur Ianbsp;runieur publique?
244. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant qu’aucunesnbsp;personnes ne pourront sortir de cette ville en vertu denbsp;passe-ports, après huitaine du jour et de ladated’iceux.nbsp;Du 11 février 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,4 pages.
245. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que les ar-
rêts de ladite cour et ordonnances des commissaires, commis pour les taxes, seront executes, et les gens d’affaires et traitants contraints au payement desdites taxesnbsp;par emprisonnement. 13 févriernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Paris, par les
imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4pages.
246. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que lesnbsp;meubles, étans (sic) en la maison du cardinal Mazarin,nbsp;seront Vendus. Du seizième février 1649. Paris, paries imprimeurs et libraires ordiiraires du roi, 1649,nbsp;4 pages.
Gabriel Naudé est commis a la garde de la bibliotlièque « a ce qu’elle soit conservée en son entier. »
247. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que taxesnbsp;seront faites sur tous les secrétaires, avocats, procureurs et autres particuliers, habitants de cette ville etnbsp;fauxbourgs de Paris, comme bourgeois, pour la sub-sistance des gens de guerre. 16 février 1649. Paris,
-ocr page 166-92 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrét]
paries imprimeuisetlibrairesordinaires du roi, 1649, 4 pages.
248. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, par lequel il est en-joint, a tous les quartinlers de la ville de Paris, de porternbsp;OU envoyer ès mains de Sébastien Cramoisy et Jean-BaptisteForne, toutes les taxes, par eux recues, et cellesnbsp;qu’ils recevront ci-après des particuliers, habitants denbsp;ladite ville. Du 18 février 1649. Paris, par les im-primeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,4 pages.
249. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant defenses,nbsp;a tous soldats et autres personnes, de quelque qualiténbsp;qu’elles soient, d’aller, ès maisons des particuliers, habitants de cette ville et fauxbourgs, demander aucunsnbsp;deniers, si ce n’est en la presence de deux conseillersnbsp;de ladite cour. Du 22 février 1649. Paris, par lesim-primeurs et libraii’es ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
250. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant qu’il seranbsp;fait recherche des moyens d’avoir argent, pour l’arme-ment et subsistance des geus de guerre, avec défense,nbsp;aux habitants, de payer aucunes tailles ni autres taxes;nbsp;et en cas de contravention, qu’il sera procédé par voienbsp;de représailles. Du 22 février 1649. Paris, par lesnbsp;imprimeurset libraires ordinaires du roi, 1649,4pages.
11 y avait un arrét du conseil, qui taxaitles maisons de campagne des conseillers et officiers du parlement. L’arrêt du 22 était done déja un acte de i’eprésailles.
Voir les Taxes faites ès maisons sises aux environs de Paris, etc.
Y251. Arrêts de la cour de parlement, pour l’ouverture M de la conférence et passage des vivres et autres chosesnbsp;/\ nécessaires en cette ville de Paris, avec deputationnbsp;d’aucuns presidents en ladite cour et autres y dénom-
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DES MAZARINADES.
més, pour trailer et résoudre de tout ce qui sera utile et nécessaire a eet effet en laclite conférence, pour lanbsp;paix générale et soulagement des peuples. Du derniernbsp;février et premier mars 1649. Paris, par les impri-meurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
Aubery {Histoire du cardinal Mnzarin, tome III, page 69) dit que Tarrét du 27 février a été falsifié par les frondeurs. II n’y anbsp;point eu d’arrêt Ie 27; c’est apparemment du 28 qu’il a voulunbsp;dire. Je n’ai pas rencontré Ie faux arrét.
252. Arrêt de la cour de parlement, par lequel il est en-joint, a tous comptables, fermiers, traitants et autres particuliers, d’aller au greffe de ladite cour faire dé-claration des deniers par eux dus , recélés ou retenus,nbsp;dans trois jours, a peine de confiscation de corps et denbsp;biens. Du 2 mars 1649. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
|253. Arrêt de la cour de parlement, donné, toutes les chambres assemblées, Ie 8 mars 1649, en faveur dunbsp;maréchal de Turenne, et pour autoriser l’entrée de sonnbsp;armée en France. Paris, Gervais Alliot et Jacquesnbsp;Langlois, 1649, 4 pages.
L’edition de eet arrêt, que les imprimeurs du roi ont donnée sous Ie titre de : Véritahle arrêt de la cour de parlement en faveur denbsp;M. Ie maréchal de Turenne, diffère, en beaucoup de points, dunbsp;texte publié par Gervais Alliot et Jacques Langlois. Ainsi il n’ynbsp;est pas question d’arrct du conseil ou de déclaration, rendus contrenbsp;Turenne et annulés par Ie parlement. On n’y voit pas non plusnbsp;que Turenne ait adressé de requete pour se mettre en la protection de la cour.
Le cardinal de Retz dit, en effet, que l’arrét fut rendu sur sa proposition : “ J’ajoutai que, comme je venois d’etre averti quenbsp;1’on avoit dressé, la veille, une déclaration a Saint-Germain, parnbsp;laquelle M. de Turenne étoit déclaré criminel de lèse-majesté, je
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[arkéï]
croyois qu’il étoit nécessaire de casser cette declaration... Cette proposition passa tout d’une voix. » (Page 133, coll. Michaud.)
Il resulterait de cette version que les deux editions de I’arret seraient inexactes; mais on peut croire que le cardinal a été malnbsp;servi par ses souvenirs et que le parlement qiii aurait, sans dif-ficulté, cassé un arrêt du conseil, n’a pas osé aller jusqu’a cassernbsp;une déclaration du roi. L’arrêt des imprinieurs du roi est donenbsp;en effet le véritable.
Gervais Alliot et Jacques Langlois n’en ont pas moins reproduit, en substance, dans le Journal du parlement, l’arrêt qu’ils avaientnbsp;imprimé.
254. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant defenses, anbsp;tous gentilshommes et autres, de faire aucunes levëesnbsp;de gens de guerre dans les provinces, qu’en vertu denbsp;commissions du roi et attaches de ladite cour sur icelles,nbsp;a peine de la vie et d’etre dégradés de noblesse, et, anbsp;tous receveurs et comptables, de délivrer aucuns deniersnbsp;ni s’en dessaisir, que par ordre de ladite cour, a peinenbsp;du quadruple, et en cas de contravention, enjoint, auxnbsp;communes, de s’assembler a son du tocsin et de leurnbsp;courir sus. Du 9 mars 1649. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, \ 649, 4 pages.
255. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que tousnbsp;ceux qui sont compris ès róles de moderations pournbsp;l’armementet subsistance des gens de guerre, demeu-reront déchus desdites moderations, et seront con-traints de payer leurs taxes par emprisonnement denbsp;leurs personnes,et les autres particuliers, y dénommés,nbsp;contraints par la vente de leurs biens. Du 10 marsnbsp;\ 649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1649, 4 pages.
256. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné en faveur desnbsp;habitants de la ville de Rheiins centre le cardinal Maza*
-ocr page 169-[arhét] nbsp;nbsp;nbsp;des JfAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;95
rin, Ie marquis de Ia Vieuville et leurs adherents. Paris, Jean Guignard, 1649, 6 pages.
Daté du H mars 1649.
257. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, sur l’avis que monseigneur Ie prince de Conty a donné, de l’entre'e denbsp;l’archiduc Leopold en France. Du 22 mars 1649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649,4 pages.
Il y en a une autre édition, chez Guill. Sassier. Le titre commence ainsi ; AiTêt de la cour de parlement du 22 mars, etc. C’est toute la difference.
258. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, sur la proposition,nbsp;faite par monseigneur le prince de Conty, pour l’éloi-gnement du cardinal Mazarin. Du 27 mars 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,nbsp;1649, 4 pages.
259. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de confirmation de la cour de parlement, dunbsp;8 janvier 1649, donné contre le cardinal Mazarin.
Jérémie Bouillerot, 1649, 4 pages.
Faux arrêt sous la date du 27 mars. Le procureur general de-manda el obtint, dans 1’audience du 29, 1’autorisation de faire des informations; mais je ne vois pas qu’il ait été donné de suitenbsp;a ces premières inesures. Apparemment la paix, qui fut concilienbsp;le lquot; avril, coiivrit tous les délits, commis pendant la guerre.
La veuve Francois Targa avail en même temps publié le mêine arrêt sous le titre qui suit;
260. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant confirmation de l’arrêt du 8 janvier dernier a l’encontre du cardinal Mazarin. Du 27 mars 1649. Paris, veuve Fr.nbsp;ïarga, 1649, 4 pages.
261. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement pour la diminutionnbsp;des loyers des maisons dans la ville et fauxbourgs de
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Paris. Du 6 avril 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 5 pages.
262. nbsp;nbsp;nbsp;Arret de la cour de parlement, pour la diminutionnbsp;des loyers des maisons dans la ville et fauxbourgs denbsp;Paris. Du 10 avril 1649. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1649,7 pages.
263. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant injonction,nbsp;a tons les sujets du roi, d’obeir a la declaration du moisnbsp;de mars dernier, et aux troupes, étant dans I’Anjou etnbsp;autres lieux, de poser les armes, avec defense de com-mettre aucuns actes d’hostilite, sous peine d’etre declares perturbatéurs du repos public. Du 12 avi-il 1649.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1649,4 pages.
264. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, pour la déchargenbsp;entière des loyers des maisons du quartier de Piiquesnbsp;en la ville et fauxbourgs de Paris, rendu en interpretation de celui du 10 avril dernier, avec reglement pournbsp;les baux. Du 14 avril 1649. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1649, 8 pages.
II y a des détails curieux sur les quartiers de Paris. La Ville-neuve-sur-Gravois parait avoir été du cote du petit Carreau et de Montorgueil; de li encore le nom de la rue Bourbon-Villeneuve.nbsp;La Nouvelle-France était entre la porte Montmartre et la portenbsp;Richelieu.
Les chambrelans étaient ceux qui ne louaientque des chambres.
265. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, en faveur des loca-.1 taires et sous-locataires des maisons de la ville et faux-
bourgs de Paris, pour leur décharge du loyer de Pa-' ques dernier, avec reglement pour les baux, rentes foncières et autres, constiluees pour la construction desnbsp;batiments, donne sur les requêtes des propriétaires
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DES MAZARINADES.
97
desdites maisons, et pour l’exécution des arrêts precedents des 10 et 14 présents mois et an. Du 27 avril 1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordi-naires du roi, 1649, 4 pages.
)(
266. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant confirmation des arrêts des dix et quatorzième {sic) de ce mois,nbsp;pour la décharge du terme dePaques, avec defenses,nbsp;aux propriétaires, de présenter aucune requête. Paris,nbsp;Michel Mettayer, 1649, 6 pages.
Daté du 27 avril 1649. Autre édition de Tarrct qui precede.
267. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, contre les désordrcsnbsp;que commettent les gens de guerre. Du onzième mainbsp;1649. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinai-res du roi, 1649, 4 pages.
268. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 19 mai 1649 ,nbsp;par lequel defenses sont faites d’exécuter la sentencenbsp;du lieutenant civil, qui porte condamnation de payernbsp;Ie terme de Paques. Paris, Edme Pépingué, 1649,nbsp;8 pages.
La pièce contient la sentence du lieutenant, la requête du con-
damné et 1’arrêt de la cour.
269. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, contre quelquesnbsp;particuliers, ennemis du repos public, contrevenantsnbsp;aux précédents arrêts de ladite cour, et au préjudice,nbsp;et depuis la declaration du roi du mois de mars dernier, publiée tant pour faire cesser les mouvementsnbsp;que pour Ie rétablissement du repos et de la tran-quillité dans son royaume, donné, les prévdt desnbsp;marehands et échevins ouïs, Ie 28® jour de mai 1649.
-ocr page 172-98 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIRnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrêt]
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649, 4 pages.
« Fait defense, a tons sujets dn roi, de quelque qualité qu’ils soient, de composer, semer et publier aucuns libelles diffamatoires,nbsp;a peine de la vie. »
2.70. Arrêt notable de la cour de parlement contre plusieurs partisans. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Daté du 26 aout 1649. C’est un arrêt interlocutoire rendu sur Ie Factum notable pour Thomas Carrel, etc.
271. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du quatrièmenbsp;septembre 1649, portant que Ie commerce des blésnbsp;sera libre a un chacuii, pour en amener en cettenbsp;ville tant par eau que par terre, comme aussi qu’ilnbsp;sera informé des violences qui se commettent auxnbsp;passages des rivieres et autres lieux, des empêchementsnbsp;qui se font journellement en l’enlèvement des blésnbsp;pour la provision de ladite ville. Paris, Pierre Rocol-let, (s. d.) 4 pages.
272. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêts de la cour de parlement contre Ie libellenbsp;intitulé : Très-humbles remontrances du parlementnbsp;de Normandie, au semestre de septembre, au roi etnbsp;a la reine, imprimé et publié au préjudice du traiténbsp;de paix, avec la lettre du parlement de Normandie,nbsp;sur ce sujet, au parlement de Paris. Paris, Claudenbsp;Hulpeau, 1649,7 pages.
II y a deux arrêts , 1’un du 24 septembre, qui ordonne qu’Antoine Estienne , imprimeur des Remontrances, sera tenu de com-paraitre pour être interrogé sur la permission; 1’autre du 27, par lequel Ie libelle est supprimé et Estienne admonesté. L’arrét in-terdit, a tous imprimeurs, d’imprimer aucun livre sans une permission par écrit; d’oü on peut conclure qu’Estienne avait excipénbsp;d’une permission cerhale.
-ocr page 173-[abkét]
DES MAZARINADES.
99
La lettre du parlement de Normandie est du 25 septembre.
Ce n’est pas, a ce qu’il parait, Ie seul grief personnel qu’Antoine Estienne ait eu contre la Fronde; car il dit lui-même , page 1611nbsp;de 1’édition in-folio, qu’il a donnée, en 1661, du Nouveau thêdtrenbsp;du monde, de Davity (supplément) « qu’aux troubles de 1652, il anbsp;hazardé sa vie et celle de sa familie pour l’exécution des ordresnbsp;du roi. » On peut croire qu’un de ses actes les plus hardis futnbsp;d’imprimer 1’édit d’amnistie, pour lequel il avait recu une commission spéciale.
273. Arrêt de la cour de parlement pour Ie paiement des rentes, tant sur la maison de ville que sur Ie sel.nbsp;Paris, Nicolas Vivenay, 1649, 8 pages.
Daté du !quot;¦ octobre 1649. II y en a une autre édition, en tout semblable a celle-ci, si ce n’est qu’elle ne porte pas Ie nom denbsp;rimprimeur, et une autre encore, chez Nicolas Bessin, jouxte lanbsp;copie imprimée a Paris.
‘11 h. Arrêt de la cour de parlement, en vacations, donnë pour Ie maintien de l’autorité de la justice,nbsp;contre les personnes qui empêchent l’exécution desnbsp;arrêts de ladite cour par force et voie de fait; avecnbsp;injonction, aux prévóts et officiers de justice, d’empri-sonner tous blasphémateurs du nom de Dieu, joueursnbsp;de cartes et dez, faineants et gens sans aveu. Paris,nbsp;Nicolas Bessin, 1649, 6 pages.
Du iquot; octobre 1649.
II n’est pas question des blasphémateurs dans l’arrêt.
275. Arrêt de la cour de parlement, du 29 décembre 1649, portant reglement pour Ie paiement des rentes,nbsp;constituées tant sur les gabelles, clergé, aydes, recettesnbsp;générales, tailles anciennes, entrees et cinq grossesnbsp;fermes. Paris, Pierre Rocollet, 1650, 6 pages.
Arrêt de reglement pour la nomination des syndics des rentiers.
-ocr page 174-100 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ARnÊi]
276. Arrêts de la cour de parlement, des 29 décembre 1649 et 9 février 'i 650 , portant reglement pour Ienbsp;paiement des rentes, constituées tant sur les gabelles,nbsp;clergé, aydes, recettes générales, tailles anciennes etnbsp;nouvelles, entrées et cinq grosses fermes. Paris,nbsp;Pierre Rocollet, 1650, 8 pages.
^77. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres assemblées, portant renvoi et décharge de l’accusa-tion contre Messieurs de Vendóme, due de Beaufort,nbsp;Gondy, coadjuteur, Broussel et Chareton [sic). Dunbsp;22 janvier 1650. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi , 1650,4 pages.
II y en a une autre édition chez la veuve .1. Guillemot. Elle est
intitulée :
278. Arrêt de la cour de parlement sur I’accusation portée contre M. Ie due de Beaufort, M. Ie coadjuteurnbsp;en I’archevêché de Paris, M. de Broussel, conseillernbsp;en ladite cour, et M. Charton, aussi conseiller,nbsp;président aux requêtes du palais. 7 pages.
279- Arrêt de la cour de parlement donné en faveur de Monsieur Joly. Paris, Jean Brunet, 1650, 4 pages.nbsp;Daté du 1quot; février 1650.
280. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, anbsp;monsieur I’archeveque de .Sens, de convoquer aucunenbsp;assemblée du clergé a Paris ni ailleurs, dans la provincenbsp;dudit Paris. Paris, Pierre Targa, (s. d.), 4 pages.
Daté du 14 mai 1650.
281. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant défenses, anbsp;toutes personnes, de s’assembler en troupes en lanbsp;salie du palais et avenues de ladite cour. Paris, par
-ocr page 175-[AKKÉr] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;101
les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1650 , 4 pages.
Daté du 9 aodt 16o0.
282. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, sur les propositions faites par monseigneurnbsp;Ie due d’Orléans pour la paciücation des troubles denbsp;la ville de Bordeaux et province de Guyenne , avecnbsp;la nouvelle deputation, vers Ie roi et Ia reine régente,nbsp;faite par ledit parlement pour eet effet. Du 5 septembrenbsp;1650. Paris, Antoine Estienne, 1650, 6 pages.
0’est par erreur qu’il est daté du 15 septembre dans la Biblio-thèque du P. Lelong.
283. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt notable de la cour de parlement, contrenbsp;les traitants et partisans, en execution de la declaration du mois d’octobre 1648, portant defenses denbsp;lever ni exiger aucuns droits sur les vins et marchan-dises , baissant de la rivière de Loire et fleuves ynbsp;descendants, sinon en vertu d’édits bien et dümentnbsp;vérifiés en ladite cour, et ce, nonobstant divers arrêtsnbsp;du conseil et la declaration que lesdits traitants ontnbsp;fait verifier a la cour des aydes. Paris, Etienne Pépin-gué , 1650,4 pages.
Daté du 27 octobre 1650.
284. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de nosseigneurs de la cour de parlement,nbsp;toutes les chambres assemblees, portant remontrancenbsp;être faite au roi et a la reine sur Temprisonnement etnbsp;liberté de messieurs les princes de Condé, de Contynbsp;et due de Longueville. Du vendredi trantième {sic')nbsp;décembrel 650. Pa/viy, Jacob Chevalier, 1651,4 pages .
Simon Lefèvre a donné du méme arrêt une édition intitulée :
285. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du vendredi tren-
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BIBLIOGRAPHIE
[arkét]
tième décembre mil six cent cinquante, toutes les cham-bres assemblees, portant que très-humbles remontran-ces seroient faites au roi et a la reine régente pour la liberté de messieurs les princes. 1651,7 pages.
L’édition de Chevalier donne, a la fin de 1’arrêt, la date du 30 décembre et la signature de Guyet; l’édition de Lefèvre, non.
286. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, faisant deffenses, anbsp;tons soldats du régiment des gardes et autres, de s’at-trouper, porter armes deffendues, tenir les advenues
i de cette ville, exiger de ceux qui y viennent et qui en sortent, a peine de la vie. Du douziesme janvier 1651.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, (1651), 6 pages.
287. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, portant que Ie roi et la reine régente se-ront très-humblement suppliés, de la part de laditenbsp;cour, d’envoyer, au plutót, lettre de cachet pour mettrenbsp;en liberté messieurs les princes et due de Longueville,nbsp;et éloigner de la personne de Sa Majesté Ie cardinalnbsp;Mazarin. Du 4 février 1651. Paris, Jacob Chevalier,nbsp;1651,4 pages.
II y en a une édition de Rouen, chez Étienne Vereul, jouxte la copie imprimée, etc., 4 pages. Elle contient également 1’arrêt dunbsp;7 février qui suit.
288. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de nos seigneurs du parlement, portant l’é-J loignement du cardinal Mazarin et sortie hors du
y royaume, etLeurs Majestés très-humblement suppliées ' \ de mettre en liberté messieurs les princes et due denbsp;Longueville, et d’envoyer une déclaration, pour ex-clure d’entrer ès conseils du roi tons étrangers, mêmenbsp;les naturalisés, et qui auront sermenta un autre prince
-ocr page 177-[AiiEÉT] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;103
que Ie roi. Du 7 février 1651. Paris, Jacob Chevalier, 1651,4 pages.
Ce n’est la qu’une contrefacon. Voici 1’édition officielle :
289. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, pour la liberté denbsp;messieurs les princes et l’éloignement du cardinal Maza-rin hors du royaume de France. Du 7 février 1651.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, (s. d.), 6 pages.
290. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;- / assemblees, portant que Ie cardinal Mazarin, ses pa-^ rents et domestiques étrangers vuideront Ie royaume
de France ;autrement permis, aux communes et autres, de courir sus, avec autres ordres pour eet effet. Dunbsp;jeudi 9 février 1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651,4 pages.
291. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné contre Ie cardinal Mazarin, ses parents et domestiques, ace qu’ilsnbsp;aient a vuider Ie royaume de France, terres et placesnbsp;de l’obéissance du roi. Du 9 février 1651. Paris,nbsp;ToussaintQuinet, 1651, 4pages.
Autre édition de la piece qui précède. II y en a encore une, de Rouen apparemtnent, sur l’imprimé a Paris.
292. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant qu’aucunsnbsp;cardinaux étrangers, naturalisés, même franqois, nenbsp;seront re^us dans les conseils d’Etat du roi, et que lesnbsp;qualités de Notre cher et bien amé, attribuées au cardinal Mazarin, seront retranchées de la declaration denbsp;Sa Majesté. Du lundi 20 février 1651. Paris, Jeannbsp;Guignard, 1651, 4 pages.
II y en a une édition de Rouen, chez Étienne MertvX, jouxtu la copie imprimée, etc.
-ocr page 178-104 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrét]
293- Arrêt de la cour de parlement, toutes ieschambres assemblees, contre Ie cardinal Mazarin. Du samedinbsp;11 mars 1651. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires duroi, (s. d.), 6 pages.
Confirmation des arrêts des 7, 9, 20 février et 2 mars.
II est rapporté dans les Mémoires de madame de Motteville , page 384, coll. Michaud.
294. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portaut evocation,nbsp;en icelle, de tous les procés et différends, pendants ennbsp;toutes jurisdictions, touchant les saisies faites sur les re-venus et biens du cardinal Mazarin, confections denbsp;baux et autres cboses généralement quelconques, avecnbsp;défense de procéder ailleurs qu’en la cour et parde-vant messieurs Broussel et Le Meusnier, conseillers ennbsp;ladite cour, a ce commis et deputes par icelle. Dunbsp;24 avril 1651. Paris, veuve Guillemot, 1651,6 pages.
II y en a une édition, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, dont le titre commence ainsi : Dernier arrêt de la Cour denbsp;parlement contre le cardinal Mazarin, etc.
295. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, monsieur le due d’Orlëans présent, surnbsp;I’extremlte des désordres arrivés en ce royaume parnbsp;les armées et troupes de gens de guerre, avec commission et règlement pour eet effet. Du 25 mai 1651.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1651, 6 pages.
296. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêtdenosseigneurs delacourde parlement, donnénbsp;en faveur des marebands de vin et bourgeois de Paris,nbsp;portant défense, aux jurés vendeurs de vin, de faire au-cune contrainte ni poursuivre lesdils marebands denbsp;vin ailleurs qu’en ladite cour, a peine de mille livresnbsp;d’amende et de tous dépens, dommages et intéréts. Du
-ocr page 179-[arrét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;105
2 juin 1651. Paris, Thomas Lacarrière, (s. d.), 1 pages.
297. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement donné, en faveur denbsp;monseigneur Ie prince, contre Ie cardinal Mazarin etnbsp;ses adherents. Paris, Nicolas Vivenay, 1651,7 pages.
Get arrét n’est pas daté; mais c’est celui qui mande a compa-raitre, devant la Cour, Ie due de Mereoeur, a raison de son manage; et par conséquent il est du 2 aout 1681.
298. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, sur les désordres,nbsp;meurtres et pillage d’une maison , arrivés a Paris en
A la rue Saint-Denys, Ie jeudi 10 du présent mois d’aoüt 1651, avec injonction, aux officiers, habitants et bourgeois , d’empêcher les assemblees. Du 11 aoüt 1651.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1651,6 pages.
\ 299. Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres 4 assemblées, du lundi 21 aoüt 1651, sur ce qui s’estnbsp;passé, ledit jour, au palais. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1651, 4 pages.
300. Arrêt de la cour de parlement donné en faveur des créanciers du cardinal Mazarin, portant la vente denbsp;ses meubles, et que les deniers en provenant, ensemblenbsp;ceux des revenus de ses benefices, seront mis èsnbsp;mains de Claude Martinet, payeur des gages denbsp;nosdits seigneurs du parlement, pour être distribuésnbsp;entre lesdits créanciers, ainsi qu’il sera par laditecournbsp;ordonné. Paris, veuve J. Guillemot, 1651,22 pages.
Daté du 7 septembre 1651. Arrét d’homologation d’un contrat passé, Ie 19 juin, entre les créanciers du cardinal Mazarin.
Je vois, parmi les créanciers, Francois Bordoni, sculpteur du roi, demeurant a Paris , au palais des ïuileries, qui réclame
-ocr page 180-BIBLIOGRAPHIE
106
[arrét]
12,900 livres tournois, pour ouvrages fails en l’hótel dudit sieur cardinal.
Le président Tubeuf recoil 600,000 livres pour ses maisons des rues des Petits-Champs, Richelieu et Vivien (sic), vendues k Ma-zarin.
301. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, du 7 septembrenbsp;1651 , donné en faveur des trésoriers de France, denbsp;Picardie, portant defenses, a toutes personnes, de prendre quaiité d’intendants de finances, sans avoir fait verifier leur commission en ladite cour, ni, a aucun officier, d’accepter aucune commission sans la deliberationnbsp;du bureau. Paris, veuve Lozet, 1651,8 pages.
302. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, portant defenses, a toutes personnes, denbsp;quelque état et condition qu’elles soient, de faire au-cunes levées de geus de guerre qu’en vertu de lettresnbsp;patentes, scellées du grand sceau, a peine d’etre décla-rées criminels («c) de leze Majesté. Du 7 octobre 1651.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1651, 4 pages.
303. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, contre le cardinal Mazarin. Du 13 décem-bre 1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651,8 pages.
Suivi de la mention de publication par Canto, jure crieur ordinaire.
II y enaune autre edition de 6 pages, et sur laquelle a été pu-bliée celle de Rouen, David du Petitval et Jean Viret, imprimeurs ordinaires du roi. Au titre, elle ajoute : et de ses adhérents, en presence de Son Altesse Royale.
304. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambresnbsp;assemblees, contre le cardinal Mazarin et ses adhérents. Du vingtième jour de décembre 1651. Paris,
-ocr page 181-DES MAZARINADES.
107
[arrêt]
par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651, 7 pages.
305. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement donné contre Ie cardinal Mazarin, public Ie 30 décembre 1651. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651,nbsp;7 pages.
Daté du 29. II y a une edition d’Orléans, chez Gilles Hotot, im-primeur du roi, töSl, 8 pages.
306. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant cassationnbsp;de la declaration, donnée contre monseigneur Ie princenbsp;de Condé. Paris, Nicolas Vivenay, 1652, 4 pages.
Daté du 12 janvier 1632. Le litre n’est pas parfaitement exact, car la déclaration ne fut pas cassée; seulement il fut sursis a 1’enre-gistrement.
Nicolas Vivenay a imprimé tont ce qu’on lüi a présenté pour le prince de Condé, sans choix, sans examen. Aussi les pieces quinbsp;sont sorties de ses presses, sont-elles fort suspectes; mais il gagna,nbsp;a ce métier, de devenir 1’imprimeur du prince qui lui donna unnbsp;atelier dans son hotel.
307. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné au profit denbsp;monsieur le prince de Condé, contre la déclaration dunbsp;sixième septembre dernier, avec l’envoi du trompettenbsp;de Son Altesse Royale, faisant commandement, au sieurnbsp;d’Hocquincourt, de rendre monsieur Bitaut, conseiller,nbsp;ensemble la permission donnée pour empêcber le cardinal Mazarin et ses adhérents d’entrer dans le royaume,nbsp;et permis, aux communes, de courir sus. Paris, jouxtenbsp;lacopie impriméepar Nicolas Vivenaj, 1652,4 pages.
Daté du 12 janvier 1632. C’est l’arrêt qui précède.
L’imprimeur a commis, dans le titre, une singulière bévue; il a confondu la déclaration du 6 septembre, qui avait été donnée contrenbsp;le cardinal Mazarin, avec celle du 3 décembre contre le prince denbsp;Condé.
-ocr page 182-108 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arbét]
308. nbsp;nbsp;nbsp;Arrèt de la cour de parlement, donné, toutes lesnbsp;chambres assemblees, contre Ie cardinal Mazarin. Dunbsp;25 janvier 1652. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1652, 6 pages.
309. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les cbambresnbsp;assemblees, du 8 février 1652, portant que les pré-vót des marcbands et écbevins continueront leursnbsp;poursuites, et feront toutes diligences nécessaires pournbsp;ie payement des rentes, conformément a la declarationnbsp;et arrêts intervenus en consequence d’icelle. Paris,nbsp;paries imprimeurs et libraires ordinaires du roi, (s. d.),nbsp;7 pages.
La déclaration est, ici, celle du 22 octobre 1648.
Avant eet arrét, il y avait eu un arrét du conseil d’Etat, en date du 8 janvier, qui ordonnait la suspension des paiements assignésnbsp;sur les tailles , les aydes , gabelles, etc.; puis, par des lettres dunbsp;16 février, il fut déclaré que les rentes de l’Hótel de Ville seraientnbsp;payées sans surséance ni divertissement. On voit, par eet exemple,nbsp;combien Ia cour ménageait les bourgeois de Paris malgré lanbsp;guerre. Le parlement n’aurait peut-être pas obtenu, seul, cettenbsp;concession; mais 1’initiative avait été prise par le prévot des marcbands .
310. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les cbambresnbsp;assemblees, du 17 février 1652 , portant que l’arrêtnbsp;des rentes, du 8 de ce mois, sera exécuté; a cassé l’or-donnance des trésoriers de France a Lyon; que celuinbsp;qui a présidé viendra rendre raison a la cour, et qu’as-semblée sera faite en la salie de Saint-Louis pour avi-ser ce qui est a faire pour le payement des gages desnbsp;officiers et desdites rentes sur la ville. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652,nbsp;7 pages.
311. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
-ocr page 183-[arrét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZAHINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;109
assemblees, portant que, sans s’arrêter a 1’arrêt du grand conseil du 28 février dernier, les arrêts de lanbsp;cour de parlement, donnés contre Ie cardinal Maza-rin, seront executes. Du 21 mars 1652. Paris, parnbsp;les imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1652,
4 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
312. Arrêt de la cour de parlement, du 9 avril 1652, portant la décharge entière du terme de Paques, tantnbsp;en la ville qu’aux fauxbourgs, ensemble la senteneenbsp;de monsieur Ie lieutenant civil rendue sur icelui, Ienbsp;12 dudit mois. Paris, Henry Ruffin, 1652, 5 pages.
113. Arrêt de la cour de parlement et lettres patentes du rol pour la vente et distribution du pain a la livrenbsp;dans Paris, a un prix régie et certain en faveur desnbsp;pauvres. Paris^ Francois Noël, 1652,16 pages. Très-rare.
Voii' Franc bourgeois de Paris, etc.
Les lettres patentes sont du 23 aoüt 1651 et 1’arrèt du 10 mai 1652. On lit a la suite un Avis important aux bourgeois de Paris, etc.
314. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, pour la descente denbsp;la chasse de sainte Geneviève. Du 29 mai 1652. Paris,nbsp;paries imprimeurset libraires ordinairesdu roi, (s. d.),
5 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
315. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Paris, du 21 juin 1652,nbsp;toutes les chambres assemblées, contre les évêquesnbsp;absents et sulvant Ie Mazarin, pour les faire résider
\ dans leurs diocèses, comme ils y sont obligés, de droit divin, par les conciles et les ordonnances. Paris,nbsp;L. Chevalier, 1652, 8 pages.
L’avrct se lit en tcte de Ia piece; puis viennerU les Motifs const dérables, etc., lirés des saiutes Ecritures.
-ocr page 184-110 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGUAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrétJ
316. Arrêt de la cour de parlement portant reglement pour la police du pain. Paris, veuve J. Guillemot,nbsp;1652,4 pages.
Daté du 4 juillet.
317 nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement donné a la requête denbsp;monsieur Ie procureur general du roi, demandeur etnbsp;complaignant, contre Jean Micliel et Claude Guelphe,nbsp;atteints et convaincus de la sedition arrivée en l’Hótelnbsp;de Ville, Ie 4 du présent mois de juillet, par l’ordrenbsp;et a la suscitation du cardinal Mazarin. Paris, veuvenbsp;J. Guillemot, 1652, 4 pages.
C’est assurément la veuve Guillemot qui a ajouté les derniers mots du titre; et il faut se rappeler qu’elle était imprimeuse du duenbsp;d’Orléans, par lettres du piince, en date du 2 décembre 16S1.
318 nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant permissionnbsp;de déménager sans payer les termes de Paques et denbsp;Saint-Jean, et defenses, a tous huissiers, sergents etnbsp;autres, de I’ernpecher, a peine de mille livres d’amende.nbsp;Paris, J. Brunet, 1652, 7 pages.
Rendu Ie 12 juillet, sur la requête personnelle de Dugravey, avo-cat au parlement, agé de soixante-dix ans.
Les termes du titre parurent, au parlement, dangereux dans leur généralité. Aussi les exemplaires furent saisis et Brunet décréténbsp;d’ajournement par arrêt du 30 juillet.
319. Arrêt de la cour de parlement, touchant la réponse du roi faite a messieurs les deputes de laditecour, du sa-meditreize juillet 1652, ensemble la lettre, écrite parnbsp;Son Altesse Royale a monsieur Ie président de Nesmondnbsp;en consequence dudit arrêt, et sur la réponse de Sa Ma-jesté auxdits députés, touchant l’éloignement du cardinal Mazarin. Paris, veuve J. Guillemot, 1652, 8 pages.nbsp;La lettre est de la mème date que Parrêt.
-ocr page 185-[arrét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lil
320. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt notable du parlement de Paris donné, toutesnbsp;les chambres assemblees, en présence de Son Altessenbsp;Royale, des princes du sang et des officiers de la cou-ronne, Ie samedi 20 j uillet 1652 , par lequel Ie roinbsp;est declare prisonnier entre les mains des ennemis denbsp;l’État, et monseigneur Ie due d’Orléans, oncle uniquenbsp;de Sa Majesté, lieutenant general et souverain dunbsp;royaume pendant la captivitë du roi, avec les motifsnbsp;de eet arrêt solennel. Paris, J. Chevalier, 1652,nbsp;8 pages.
Le libraire Lesselin a public la mêine piece, dans Ie même temps, mais sous un litre beaucoup plus développé ;
321. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Paris donné, toutes les chambres assemblees, en présence de Son Altesse Royale, des princes du sang et des officiers de lanbsp;couronne, le samedi 20 juillet 1652, par lequel le roinbsp;est declare prisonnier entre les mains des ennemis denbsp;l’Etat, enjoint, aucapitainedes gardes et autres officiersnbsp;proche de sa personne, de le ramener incessamment etnbsp;sans délai dedans sa bonne ville de Paris, a peine d’etrenbsp;déclarés criminels de léze majesté, et, pendant la cap-tivité dudit seigneur roi, monseigneur le due d’Orléans, oncle unique de Sa Majesté, établi lieutenantnbsp;général du royaume, avec les raisons et motifs de eetnbsp;arrêt solennel. Paris, 1652, 8 pages.
II n’y a point de différence entre ces deux pièces, sinon que dans la première, les Motifs sont au commencement et dans la seconde,nbsp;a laiin.
L’arrêt est faux dans toutes les deux. Aussi le parlement, qui n’avait plus la force de punir, se décida-t-il a faire publier, par lesnbsp;imprimeurs du roi, le Véritahle arrét... donné, toutes les chambresnbsp;assemblees, les vendredi et samedi 19 cf 20 juillet
322. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant qu’il sera
-ocr page 186-BlBLlOGRAPHiE
112
[ahri't]
fait fonds de cent cinquante mille llvres pour exécuter l’arrêt du inois de décembre contre Ie cardinal Maza-rin. Du mercredi 24juillet 1652. Paris, veuve J. Guillemot, 1652, 4 pages.
323. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant qu’il seranbsp;fait assemblee, en I’hotel de cette ville, pour aviser lesnbsp;{sic) moyens d’entretenir et augmenter les troupesnbsp;levees contre Ie cardinal Mazarin, libertédu commercenbsp;et des passages, et pour Ie payement des rentes, duesnbsp;par Sa Majestc. Du mercredi 24 juillet 1652. Paris,nbsp;veuve J. Guillemot, 1652, 4 pages.
324. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant cassationnbsp;de l’assemblée de Pontoise. Du vendredi 9 aoüt 1652.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1652,4 pages.
325. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de nos seigneurs du parlement, toutes lesnbsp;chambres assemblees, portant cassation de la préten-due translation dudit parlement, a Pontoise, par treizenbsp;OU quatorze presidents et conseillers de ladite cour.nbsp;Du 9 aoiit 1652. Paris, J. Chevalier, 1652, 6 pages.
Autre edition de 1’arrêt qui précède.
326. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, donné contre Ienbsp;cardinal deRetz, en presence de Son Altesse Royale etnbsp;de messieurs les princes. Du 12 aoüt 1652. Paris,nbsp;J. Poirier, 1652, 4 pages.
Arrêt facétieux, rendu contre Ie cardinal, au profit de sa crosse et de sa mitre, « qu’il ne pourra plus forcer de porter Ie deuilnbsp;(de madame de Rhodes). »
Je crois que , pour être compléte , la pièce doit contenir la re-quête de la crosse et de la mitre. Dans ce cas, elle serait de 8 pages. Elle se trouve d’ailleurs, requête et arrêt, dans Ie pamphlet intitule : les Justes plaintes de la crosse et de la mitre du coadjuteurnbsp;de Paris, etc.
-ocr page 187-[abbét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;113
327. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de Ia cour de parlement de Pontoise, donnénbsp;contre Ie cardinal Mazarin, sur Ie sujet de son éloi-gnement. Du 14 aoüt 1652. Pontoise, Julien Courant,nbsp;1652, 8 pages.
Malgré la gravité du litre, cette piece n’est pas autre chose que Ia Relation des plaisantes singeries du prétendu parlement de Pontoise, etc. Les seules différences sont qu’ici 1’arrêt se trouve aunbsp;commencement et que, dans \a Relation, il est daté du 8 aoüt. Assu-rément cela n’a pas été imprimé k Pontoise , et encore moins cheznbsp;Julien Courant, qui était 1’imprimeur du roi.
328. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement donné en executionnbsp;de la declaration du roi, du dernier juillet, el injonction,nbsp;a tous les officiers demeurés a Paris, de se rend re anbsp;Pontoise. Rouen, veuve Courant, jouxte la copienbsp;imprime'e a Pontoise, 1652, 4 pages.
Daté du 14 aoüt 1652.
329. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, les princes et toutesnbsp;les chambres assembles, Ie 22 aoüt 1652, pournbsp;remercierle roi de l’éloignement du cardinal Mazarin,nbsp;et supplier Sa Majesté de retourner dans sa bonnenbsp;ville de Paris, et de rendre Ie calme a son État, avecnbsp;Ia declaration de messieurs les princes. Paris,'i. Cbeva-lier, 1652, 7 pages.
330. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant injonction,
, a tous les sujets du roi, de courir sus et tailler en * pieces les troupes, qui sont ès environs de Poris [sic) etnbsp;I ailleurs sans les ordres du roi et contre son service.
Rouen, cbez la veuve Courant, jouxte la copie irn-primée d Pontoise, 1652 , 4 pages.
Daté du 2 septembre 1652.
331. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de nos seigneurs du parlement sur les décla-
-ocr page 188-114 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrét]
rations de monseigneur Ie due d’Orléans et de monsieur Ie Prince, et supplication faite au roi de vouloir donner la paix dans son rovaume et de revenir en sanbsp;bonne ville de Paris. Paris, J. Chevalier, 1652 ,
6 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
Daté du 3 septembre 16S2.
332. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant déchargenbsp;des loyers des maisons , chambres et boutiques, tantnbsp;pour les principaux locataires que sous-locataires,nbsp;obtenu a Ia requête des marchands , artisans et bourgeois de Paris, avec la sentence de M. Ie lieutenantnbsp;particulier, donnée en faveur des conditions ci-dessusnbsp;dénommées, faisant diminution des termes de Paques,nbsp;de Saint-Jean et de Saint-Remy. Paris, A. Lesselin ,nbsp;1652, 8 pages.
Daté du 6 septembre 1652.
333. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant déchargenbsp;entière duloyer du terme de Paques dernier; et, pournbsp;faire droit sur la remise de celui de la Saint-Jeannbsp;ensuivant, a renvoyé les parties a la barre de laditenbsp;cour, pour contester par instances séparées. Paris,nbsp;Alexandre Lesselin , 1652, 6 pages.
Daté du 6 septembre.
334. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Pontoise donné Ie 25'journbsp;de septembre 1652. Pontoise, Julien Courant, 1652,
7 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
Arrêt qui met M' Charles Prévost et les bourgeois de 1’assem-blée du Palais-Royal sous Ia protection et sauvegarde du roi.
335. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant défenses denbsp;s’attrouper, faire assemblée et afheher aucuns placards
-ocr page 189-[ARBÉT] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;115
et billets tendant a sedition. Du jeudi 26 septembre.^ 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1652, 4 pages.
336. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, portant que deputation sera faite vers Sa Majesté, pour la supplier denbsp;donner une amnistie dans les termes ordinaires,nbsp;vériBëe en sa cour de parlement de Paris. Du 3 octobrenbsp;1652. Paris, par les Imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 7 pages.
337. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de nos seigneurs du parlement, toutesnbsp;les chambres assemblees , M. Ie due d’Orléans y étant,nbsp;pour obtenir du roi la paix et l’amnistie générale. Dunbsp;3® jour d’octobre 1652. Paris, J. Chevalier, 1652,nbsp;6 pages.
Autre edition de 1’arrêt qui precede.
338. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Pontoise, du 5 octobrenbsp;1652, rendu sur les plaintes, faites, en icelui, par lesnbsp;principaux de la cour contre trois sortes de créatures.nbsp;jouxte la copie irnprimée a Pontoise par les imprimeurs ordinaires de la cour, 1652, 8 pages.
Les trois sortes de créatures sont les poux, les puces et les punaises. Cette piece est assez plaisamment libellée pour qu’on ne la
négligé pas quand on la trouve.
339. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement rendu, toutes lesnbsp;chambres assemblées, Ie roi séant et président {sic'J ennbsp;icelle, sufbsamment garnie de pairs, contre messirenbsp;IjOuis de Bourbon , prince de Condé, ses adhéransnbsp;(sic) et complices, Ie lundi 19 janvier 1654. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,nbsp;(s. d.), 7 pages. Très-rare.
340. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement, toutes les chambres
-ocr page 190-116 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrêt]
assemblees, garnie de pairs, Ie roi séant et présidant en icelle, et publié en parlement, Ie roi tenant sonnbsp;lit de justice, contre messire Louis de Bourbon, princenbsp;de Condé. Paris, par les imprimeurs ordinaires dunbsp;roi, 1654, 7 pages.
Daté du 27 raars 16S4.
341. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement rendu, toutes lesnbsp;chambres assemblées , Ie roi séant et président {sic) ennbsp;icelle, contre les sieurs Viole, Le Net (Lenet), Ienbsp;marquis de Persan, Marchim {sic) et autres adhérentsnbsp;du prince de Condé. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1654, 7 pages. Très-rare.
342. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Provence contrenbsp;les perturbateurs du repos et tranquillité publique.
{'o:, 1649,8 pages.
Daté du 23 juin 1649. C’est une réplique é VOrdonnance de Mgr. Louis de Valois „ comte d’Alois, etc.
Il y en a une autre édition de Paris, Guillaume Sassier, 1649.
343. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Provence sur les nouveauxnbsp;troubles arrivés dans la ville de Marseille. (S. 1. n. d.),nbsp;3 pages.
Daté du 21 raars 16ö0.
344. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Provence contre le cardinalnbsp;Mazarin. Paris, Pierre Du Pont, 1651,2 pages.
Daté du 23 février 16bl. Je vois dans le Journal du Parlement que eet arrêt est faux.
345. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Rennes ennbsp;Bretagne contre le nommé Jules Mazarin et ses fauteursnbsp;et adbérents, par lequel ils sont tous déclarés criminelsnbsp;de lèse majesté, tous leurs biens acquis et confisqués.
-ocr page 191-[akkét]
DES MAZARINADES.
117
Paris f veuve Théod. Pépingué et Est; Maucroy , 1649, 4 pages.
Daté du 18 janvier 1649. Naudé, page 16 du Mascurat, ditque eet arrét est faux; et son opinion est confirraée par ce passage dunbsp;Journal du Parlement, 7 février 1649: « Ce jour, les colporteursnbsp;ayant vendu, par Paris, un arrét du parlement de Brétagile contrenbsp;Ie cardinal Mazarin, et ledit arrét s’étant troüvé faux, les exem-plaires en furent saisis et déchirés, avec defense de les plus exposer. »
346. nbsp;nbsp;nbsp;Arrét de la cour de parlement de Rouen, portantnbsp;que Ie cardinal Mazarin, qui séjourne dans les placesnbsp;de ladite province, leve les garnisons et les change,nbsp;ail a s’en retirer promptement, ses parents et domesti-ques etrangers, autrement permis, aux communes etnbsp;autres, de courir sus. Du 15 février 1651. Paris,nbsp;Alexandre Lesselin, 1651,4 pages.
347. nbsp;nbsp;nbsp;Arrets notables du parlement de Toulouse, desnbsp;30 avril et 5 mai 1650, donnés contre le sieur Moran,nbsp;maitre des requetes, et autres soi prétendants inten-dants de justice. Paris, Thomas Lozet, (s. d.), 7 pages.
II n’y a que le second arrét qui ait été donné contre Moran. Le premier est un arrét de règlement en exécution de la déclara-tion de 1648.
348. nbsp;nbsp;nbsp;Arrét de la cour de parlement de Toulouse donné,nbsp;les chainbres assemblées, contre les intendants. Paris,nbsp;N. Bessin, 1650,7 pages.
Daté du 2S juin 1650.
349. nbsp;nbsp;nbsp;Arrét de la cour de parlement de Toulouse donné,nbsp;les chambres assemblées, le 1quot; jour d’aoüt 1650, surnbsp;les désordres de la province de Guyenne, causés par lenbsp;due d’Épernon, portant que le roi sera très-humble-ment supplié de donner la paix a la ville de Bordeaux
-ocr page 192-118 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[arrét]
et un autre gouverneur a ladite province. Jouxte la copie imprimée a Tohze, 1650, 4 pages.
350. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse doiinénbsp;contre ceux qui arment pour M. Ie due de Bouillon.nbsp;Paris, Guill. Sassier, 1650, 4 pages.
Daté du 11 aoüt 1650.
351. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné ,nbsp;les chambres assemblees , contre les commissionsnbsp;extraordinaires et les intendants de justice dans lesnbsp;provinces du ressort de ladite cour. Jouxte la copienbsp;imprimée h Toloze, 1651,8 pages.
II est daté du 23 décenibre 1650.
352. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse,nbsp;donné contre Ie due d’Epernon et ses adherents. Dunbsp;1®'' février 1651. Paris, jouxte la copie imprimée anbsp;Toulouse, \ 651,6 pages.
353. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donnénbsp;aux cbambres assemblées Ie 15 février 1651 , por-tant cassation des délibcrations des Etats de la province de Languedoc des 15 novembre, 5 et 9 janvier derniers. Paris, Louis Sévestre, jouxte la copienbsp;imprimée a Toulouse, 1651,8 pages.
II s’agit d’une querelle particulière entre les Etats et Ie parlement , querelle sur laquelle on peut consulter la Deliberation des trois Etats du Languedoc, la Remontrance au roi pour Ie parlementnbsp;de Toulouse etXsL Remontrance duclergé de France... par Godeau, etc.nbsp;Le Manifeste du sieur de Carlincas a aussi trait a cette affaire, qui futnbsp;arrangée par des commissaires royaux.
354. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du parlement de Toulouse, donné contre Ienbsp;cardinal Mazarin, ses parents et domestiques ëtrangers,nbsp;avec la lettre dudit parlement, cnvoyéc a messieurs du
-ocr page 193-[iRHÉT] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;119
parlement de Paris. Du 20 février 1651. Paris^ Jacob Chevalier, 1651,7 pages.
II y en a une edition, sans la lettre, sous ce titre ;
355. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donnénbsp;contre Ie cardinal Mazarin. Paris, jouxte la copienbsp;irnprimée a Tholose, 1651,4 pages.
356. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donnénbsp;contre Le Tellier, Servient (sic), Lyonne et autresnbsp;pensionnaires du cardinal Mazarin, sur la lettre denbsp;monseigneur le Prince. Paris, Nic. Vivenay, 1651 ,nbsp;6 pages.
La lettre est du 8 juillet 16S1 et l’arrêt du 15.
357. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,nbsp;les chambres assemblees, le 5 octobre 1651 , contrenbsp;la defection de Marsin et ses troupes, faisant defensenbsp;de briguer ni monopoler les sujels du roi, et a tousnbsp;gouverneurs, officiers et consuls, de prendre gardenbsp;a la sureté des villes. Paris, 1651 , 6 pages.
358. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de la cour de parlement de Toulouse donné,nbsp;toutes les chambres assemblées, le 25 novembre 1651,nbsp;déclarant Ie sieur Guyonnet, conseiller au parlementnbsp;de Bordeaux, criminel de lèse majesté;défensc, a tousnbsp;sujets, de le reconnaitre ni payer les tailles ni arréragesnbsp;en conséquence de ses ordonnances, et que le présentnbsp;arrêt sera remis ès-mains de M. de Saint-Luc,nbsp;lieutenant du roi en la province de Guyenne, pournbsp;exëcuter tant le présent arrêt que celui du 23 octobrenbsp;dernier. Tolose, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, (s. d.), 4 pages.
359. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt de ia cour de parlement de Toulouse donné,
-ocr page 194-120 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[i«BÉT]
les chambres assemblees, contre Ie retour du cardinal Mazarin. Du 29 décembre 1651. Paris^ veuve J. Guillemot, 1652, 7 pages.
360. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêts du conseil d’État du roi portant reglementnbsp;general pour Ie paiement des rentes constituées surnbsp;l’bótel de ville de Paris, registrés, en parlement, Ienbsp;vingt-sixième juillet mil six cens (sic) quarante-neuf.nbsp;Paris^ Pierre Rocöllet, 1649, 22 pages.
Six arrêts des 10, 15 et 24 juillet.
361. nbsp;nbsp;nbsp;Ari'êt du conseil d’Etat du roi portant reglementnbsp;entre les trésoriers de France et les élus et ofBciersnbsp;des elections, touchant Timposition et levée des deniersnbsp;des tailles, pour Ie soulagement des collecteurs etnbsp;habitants des paroisses, contribuables auxdites tadles.nbsp;Parisj Nicolas Bessin, 1649, 8 pages.
Daté du 4 septembre 1649.
362. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi pour facilitér l’en-lèvement et transport des blés des villes de ce royaumenbsp;en celle de Paris. Paris, Pierre Rocollet, 1649,nbsp;4 pages.
Du 9 septembre 1649.
363. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi portant que par lesnbsp;commissaires, députés par Sa Majesté, il sera procédénbsp;au bail de la ferme générale des gabelles de France,nbsp;au chateau du Louvre; ensemble l’ordonnance desditsnbsp;sieurs commissaires portant que ledit bail sera publiénbsp;ès próöes des églises parrochiales (sic) et afficbé èsnbsp;lieux publics et endroits accoutumés. Paris, Pierrenbsp;Rocollet, 1649 , 8 pages.
L’arrètést du 27 octobre et Toldonnance du 4 novembre 1649
-ocr page 195-DES MAZARINADES.
t2l
[ahrét]
364. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roi, pour la liquidationnbsp;des prêts et avances faites (jv’c) a Sa Majesté parnbsp;plusieurs de ses sujets, et pour leur remboursenientnbsp;après lesdites liquidations. Du 13 novembre 1649.nbsp;Paris, Pierre Rocollet, 1649, 4 pages.
365. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du foi, portant reglementnbsp;du paiement des rentes, assignees sur les gabelles, quinbsp;seront payees en l’hótel de cette ville de Paris. Dunbsp;13 novembre 1649. Paris, Pierre Rocollet, 1649,nbsp;4 pages.
366. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roi,contre les menéesnbsp;et pratiques secrètes, fomentées par quelques particu-liers dans la ville de Limoges au prejudice du servicenbsp;de Sa M.njesté, avec translation et établissement, dansnbsp;la ville de Saint-Léonard, des bureaux des trésoriersnbsp;de France et recettes générales et particulières desnbsp;tailles et taillons, ci-devant établis en ladite ville denbsp;Limoges. Du[3 du] mois de juin 1650. Paris, Antoinenbsp;Estienne, 1650, 7 pages.
367. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat qui declare criminels denbsp;léze majesté tous ceux qui sont dans la rébellion denbsp;Bordeaux , si, dans trois jours, ils n’ont recours a Sanbsp;Majesté. Bourg, A. Dalvy, 1650, 15 pages.
Daté du 30 aoiit 1630.
368. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, Sa Majesté y séant,nbsp;portant défenses, aux receveurs généraux et particuliersnbsp;des généralités de Bordeaux et Montauban, de fairenbsp;aucun paiement par les ordres de M. Ie prince denbsp;Condé et de ses adhérents, a peine de la vie et de lanbsp;confiscation de leurs biens. Paris, Antoine Estienne,nbsp;1651,4 pages.
Daté, de Fontainebleau, Ie 2 ociobre 1651
-ocr page 196-122
BIBLIOGKAPHIE
[ahkét]
369. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roi, eti faveur de tousnbsp;les. officiers de ce royaume, dependants de ses partiesnbsp;casuelles, pour être recus, sans aucun pret ni avances,nbsp;a payer Ie droit annuel de Tannée 1652 pour la conservation de leurs offices, avec décharge des annéesnbsp;précédentes , en payant seulenient l’annuel de celle de
1651. nbsp;nbsp;nbsp;Du 18 novembre 1651. Paris^ Ant. Estienne,nbsp;1651,4 pages.
370. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, Sa Majesté y étant,nbsp;avec commission pour surséance des paiements, assignésnbsp;par les trésoriers de l’Épargne, sur les deniers prove-nant des tailles, aydes, gabelles et autres fermes etnbsp;droits, du 8 janvier 1652; en interprétation du sus-dit arrêt, Ie roi, par lettres et arrêts du 16 févriernbsp;audit an, a declare entendre n’y comprendre les rentesnbsp;de riiotel de ville de Paris, et les gages des officiersnbsp;que Sadite Majesté veut etre payes sans aucune surséance ni divertissement de fonds. Paris , par les im-primeurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 8pages.
La commission est de Poitiers, le même jour 8 Janvier. 11 y a ,
dans cette affaire, un arrêt du parlement de Paris en date du
8 fcvrier 16S2. Knir ci-dessus, n“ 309.
371. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roi donné en faveur dunbsp;cardinal Mazarin. Jouxle la copie imprimceaPoitiersnbsp;par Julien Thoreau^ 1652, 4 pages.
Daté du 18 Janvier 16S2.
372. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil du roi, tenu a Pontoise le dix-huitième jour de juillet 1652, portant cassation denbsp;l’arrêt de la cour de parlement de Paris, du 1quot; juillet
1652, nbsp;nbsp;nbsp;et autres procédures. (S. 1. n. d.), 8 pages.
373. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roidonnc contre les au-
-ocr page 197-[akiiét] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;123
leurs des troubles presents et des assemblees, resolutions et deliberations faites et a faire tant en la cour de parlement que dans l’bótel de ville, contre Ie service denbsp;Sa Majesté et tranquillité de son royaume. (S. 1. n. d.),nbsp;8 pages.
Daté du '18 juillet 16o2 , a Pontoise.
II est textiiellement dans les Mémoires du cardinal de Retz , note de la page 372, coll. Michaud.
374. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, portant nouveaunbsp;reglement sur toutes les marchandises et denrées quinbsp;entreront dans la ville de Paris, tant par eau que parnbsp;terre; avec Ie tarif de ce que chaque marchandises etnbsp;denrées {sic) doivent payer. ( S. 1. n. d.), jouxte lanbsp;copie imprimée a Pontoise, 1 pages.
Daté de Pontoise, Ie 31 juillet 1632. C’est une copie collationnée, par un notaire au Chatelet de IMclun non soussigné , Ie 14 aoiit.
375. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat, portant defense de levernbsp;droits d’entrée en la ville de Paris, du quatorzièmenbsp;jour d’aoüt 1652. Autre, portant Ie payement des rentes de 1’hótel de ville (a Pontoise et dans les provincesnbsp;fidèles), du 17 dudit aoüt. Et autre, portant cassationnbsp;de la prétendue election faite du sieur Broussel a lanbsp;charge de prévót des marchands de la ville de Paris,nbsp;et des nommés Gervais et Holry a celle d’échevins,nbsp;du 19 du même mois ci-dessus. Pontoise, Julien Courant, 1652, 8 pages.
376. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, du 29 aoüt 1652,nbsp;portant injonction, a messieurs de la cour des aydesnbsp;de Paris, de se rendre, dans trois jours, dans la ville denbsp;Pontoise ; a faute de ce, declares criminels d’État, dés-obëissants et rebelles a Sa Majesté. Pontoise, Juliennbsp;Courant, 1652, 6 pages.
-ocr page 198-124 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[aurét]
377. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, portaiit cassation denbsp;tout ce qui a été et pourrait être fait contre les parti-culiers qui se sont assembles au Palais royal et autresnbsp;lieux pour Ie service du roi. Du 5 octobre 1652. Pon-toise, Julien Courant, 1652, 7 pages.
II est dans les Mémoires du cardinal de Retz, note de la page
297 , coll. Michaud.
378. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat, portant commandement,nbsp;au parlement de Paris et de Pontoise, de se rendre aunbsp;chêteau du Louvre, Ie mardi, 7 heures du matin,nbsp;donné, a Saint-Germain-en-Laye, Ie 18 octobre 1652.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires dunbsp;roi, 1652,7 pages.
379. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’Etat du roi^ portant cassation desnbsp;arrêts du parlement de Paris, des 18 aoüt, 1 ” et 4 sep-temjire derniers, donnés par attentat contre Tautoriténbsp;royale, avec defenses, audit parlement, de plus s’assem-bler sur les matières y contenues. Du dix-neuvième journbsp;'d’octobre 1652. Paris, paries imprimeurs ordinairesnbsp;du roi, 1652, 8 pages.
380. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État du roi, portant revocationnbsp;des droits imposes sur toutes les marchandises, desti-nées pour la provision de la ville de Paris, avec defenses, a toutes personnes, d’en recevoir aucuns, anbsp;peine de la vie, sur les blés, vins et autres marchan-
¦ dises venant en ladite ville, et pour rétablir la liberté du commerce. Paris, Pierre Rocollet, 1652, 7 pages.
Daté du 29 octobre 1652.
381. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt du conseil d’État, du 27 mars 1654, contrenbsp;aucuns soidisants grands vicaires du cardinal de Retz.
-ocr page 199-[arrivée] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;125
Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, \ 654,6 pages.
382. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêt (1’) du conseil d’en haut, prononcé par Ienbsp;prophéte royal David, contre Mazarin et les partisans,nbsp;par F. M. S. D. R. Paris, (s. d.), 8 pages.
Quatre pièces; 1° Ie Dixit insipiens de la France au due de Beaufort; 2° six vers ridicules; 3quot; sonnet aux partisans sur 1'em-prisonnement de La Raillère et Launay Grave; 4° rondeau knbsp;l’antique sur Ie même sujet. Ni bon ni rare.
383. nbsp;nbsp;nbsp;Arrêté de messeigneurs de l assemblée générale dunbsp;clergé de France touchant les affaires de monseigneurnbsp;Ie cardinal de Retz. Paris, 1657, 15 pages.
384. nbsp;nbsp;nbsp;Arrhes de la paix universelle sur les cérémonies etnbsp;allégresses, faites a Rome pour Ie roi très-chrétiennbsp;Louis XIV, dit Dieudonné, présentés a la reine ré-gente a Saint-Germain-en-Laye. Paris, J. Pétrinal etnbsp;Nic. Jacquard, 1649, 16 pages.
La permission d’imprimer avait été donnée, a la date du 17 avril 1649, par Ie lieutenant civil d’Aubray.
On lit, a la fin de la piece, trois quatrains fort ridicules sur la paix générale, a la reine , au ehancelier et a Mademoiselle.
L’auteur est un certain Jacques Labbé dont il existe une piece antérieure, intitulée ; Lp. fidele dnmestique it Mgr Ie due d’Or-léans, etc.
385. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) de l’armée de l’archiduc Léopold a Lanbsp;Ferté-Milon , et la honteuse fuite du maréchal de Tu-renne; ensemble les particularités de ce qui s’est passénbsp;au combat de messieurs les dues de Beaufort et de Nemours. Paris, Louis Legaillard, 1652,8 pages.
Le duel n’est ici qu’une i'encontre.
-ocr page 200-BIBLIOGRAPHIE
12C
[aruivée]
386. Arrivée (1’) de Leurs Majestés a Poitiers, etcequinbsp;s’est passé dans leur séjour. Paris, 1650.
Bib. hist., 23150.
Extrait de la Gazette.
387. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée de monseigneur Ie Prince a la ville d’Or-léaiis, avec Ie sujet de son arrivée, et les généreusesnbsp;résolutions des bourgeois de la ville de Paris. Paris,nbsp;Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
II n’y aurait rien a dire si Ie prince était en effet entré dans Orleans.
388. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) de monsieur Ie due de Beaufort dans lanbsp;ville d’Orléans, et la sortie du marcpiis de Sourdisnbsp;hors ladite ville. Paris, Antoine Matias, 1652, 7 pag.
Le due de Beaufort était reparti d’Orléans « samedi 23 naars 1652. »
389. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée de M. le due de Nemours a Bruxelles,nbsp;pour prendre le commandement de l’armée de M. lenbsp;prince de Condé , levée contre le cardinal Mazarin ;nbsp;avec la déroute d’un régiment allemand de douze centsnbsp;hommes dudit Mazarin. Paris, 1652, 8 pages. Rare.
390. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) des ambassadeurs du royaume de Pata-goce et de la Nouvelle-France; ensemble ce qui s’estnbsp;passé a leur voyage , avec des remarques curieuses ,nbsp;traduit par le sieur J. R. Paris, veuve Jean Remy,nbsp;1649 , 8 pages.
Facétie sans esprit et sans style. Il existe du même auteur une autre piece non moins mauvaise et intitulée Les Justes soupirs etnbsp;pitoyables regrets des bons Anglois, etc.
391. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) des troupes de l’archiduc Léopold anbsp;Nanteuil, Haudoinfet Dammartin; ensemble le nomnbsp;de leurs régiments , tant cavalerie qu’infanterie, con-
-ocr page 201-[iRnivÉE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;127
duite (sic) par Ie due de Witemberg (^/c); avec la liste de leurs marches, depuis leur depart jusqii’a ce jour-d’huy; ensuite la prise des mulets du maréchal denbsp;Turenne; plus la lettre de Mademoiselle a rarchiducnbsp;et la réponse qu’il lui a faite. Paris, Claude Le Roy,nbsp;i 652 , 8 pages.
Les prétendues lettres sont datées des 2 et -4 juin.
392. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du courrier extraordinaire des Francois,nbsp;) qui apporte bonnes nouvelles (^/c), et une harangue
par écrit, faite par un grand seigneur a MM. les prévót, échevins et bourgeois de Paris; ensemble ce qui c’estnbsp;(sic) passé a Paris dans ce grand convoi, par le sieurnbsp;Rozard. Paris, veuve Jean Remy, IGAO, 8 pages.
Le convoi du 25 février. L’auteur voulait sans doute élever une concurrence au Courrier francois; car il promettait une suite.
393. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du courrier Mazarin, rapportant le sujetnbsp;de sa sortie hors de France, aux Mazarinistes. (S. 1.),nbsp;1651 , 8 pages.
Réimpression d’une piece de i 649 intitulée : Lettre du cardinal Mazarin aux pères Théatins, etc.
394. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du due de Guise en la ville de Bourg,nbsp;a cinq lieues de Bordeaux, avec deux mille Espagnols;nbsp;ensemble l’ordre du roi d’Espagne, envoyé a I’archiducnbsp;Ijéopold, de lever toutes les garnisons de France, pournbsp;assister MM. les princes. Paris, André Chouqueux ,nbsp;1652, 7 pages.
L’éditeur avait une permission expresse du due d’Orléans. C’est que 1’incendie de 1’hótel de ville avait eu lieu, que les boui geoisnbsp;de Paris s’éloignaient, tous les jours davantage, du parti des princesnbsp;et qu’il fallait faire croire qu’on pouvait cornpter sur les Espagnols.
395. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du due de Lorraine dans cette ville.
-ocr page 202-BIBLIOGRAPHIE
128
[iRBtYÉE]
avec la reception de Sou Altesse Royale et de messieurs les princes. Paris, Francois Pousset, 1652, 7 pages.
396. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée du nonce francois pour la majorité du roi,nbsp;Ie 7 septembre 1651. Rouen, jouxte la copie imprime'enbsp;a Paris par Sëbastien Martin, 1651, 7 pages.
« II y atreize ansquatre mois révolus, que sous un autre nom que celui que je prends aujourd’hui..., je mis au jour un petit traité al-légorique sur ces paroles : « La droite du Seigneur a fait vertu; lanbsp;droite du Seigneur m’a exalté; je ne mourrai pas; mais je vivrai. »nbsp;L’auteur annoncait la naissance d’un prince.
« Qui doutera que Ie roi étant né Ie jour d’un dimanche, attri-bué au soleil, entre 1’onze et douzième heures du matin, quand ce roi des planèles et ce grand astre benin et gracieux étoit venunbsp;presqu’en son apogee, Ie 5 septembre 1638 , jour mystique etnbsp;nombre plein de félicité et de bonheur, et sous Ie signe de lanbsp;balance qui présente (^sic) la justice, dis-je encore une fois, quinbsp;doutera que ce grand prince ne fasse choses grandes durant sonnbsp;règne. »
Assezrare pour être curieux. Les astrologues se sont largement donné carrière pendant la Fronde. On en verra d’autres et ])lus singuliers exemples.
397. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du septième courrier Bourdelois, appor-tant Ie journal du siége de Bordeaux depuis son commencement jusqu’a la trève. (S. 1.), 1650, 16 pages,nbsp;C’est la neuvième course de VHistoire de ce qid s'est passé en
Guyenne, etc.
398. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée (1’) du sixième courrier Bordelois, apportantnbsp;toutes sortes de nouvelles. (S. 1.), 1650, 8 pages.
399. nbsp;nbsp;nbsp;Arrivée extraordinaire du courrier francois, appor-I tant les nouvelles du royaume de France et ce qui s’estnbsp;. passé a Paris, depuis Ie 1 mars jusqu’au 8 dudit mois.
Paris, Jean Musnier, 1649, 8 pages.
Cette piece porte Ie numéro 1. L’auteur, en effet, promet «ne seconde partie que je n’ai pas rencontrée. C’était encore une concurrence au Courrier francois.
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400. nbsp;nbsp;nbsp;Article principal du traité, que madame de Lon-gueville et monsieur de Turenne ont fait avec Sanbsp;Majeste catholique. (S. 1., 1650), 4 pages.
401. nbsp;nbsp;nbsp;Articles accordes a Ruel pour la paix. (S. 1.), 1649,nbsp;7 pages.
402. nbsp;nbsp;nbsp;Articles accordes entre messieurs le cardinal Maza-rin, le garde des sceaux Chateauneuf, le coadjuteurnbsp;de Paris et madame la duchesse de Chevreuse , lesditsnbsp;articles trouves sur le chemin de Cologne dans unnbsp;paquet, porte par un courrier, appartenant au marquisnbsp;de Noirmoutier, gouverneur de Charleville. Paris,nbsp;1652, 8 pages.
Madame de Motteville, qui a publié cette piece en entier dans ses Mémoires, page 416, coll. Michaud, la regardait comme très-authentique.
Les Articles ont paru également sous le litre de ; Les Secrètes intelligences de la cour avec le coadjuteur, etc.
Si j’en crois une note manuscrite, et appareminent contemporaine , de 1’exemplaire de la bibliothèque de 1’Arsenal, ils étaient attibués au président de Longueil et au comte de Maure.
403
Articles accordes entre monsieur le comte de Pal-luau, maistre (sic) de camp de la cavalerie legére de France, commandant, pour le service du roi, en sanbsp;province du Berry, lieutenant general ès armées denbsp;Sa Majesté, et monsieur le marquis de Persan, commandant dans le chateau de Mouron , appartenant anbsp;monsieur le prince , situé dans la rjvière de Cher entrenbsp;le Bourbonnais et le Berry, assiégé, il y a un an, parnbsp;ledit sieur de Palluau. Paris, Nicolas Vaillant, 1652,nbsp;8 pages.
Datés du camp devant Mouron, le 22 aoüt 1652 , et signés de E. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9
-ocr page 204-13ü nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGHAl’HiEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[akticlks]
Palhiau et de Persan. L’armee du roi y est appelée, deux fois, 1’armée de Mazarin! Cependant ils paraissent authentiques.
Voir la Réduction du, chateau et forteresse de Mouron, etc.
404. Articles accordés par Ie roy et la reyne régente, sa mère, sur les présents mouvements de la ville denbsp;Bourdeaux. (S. 1., 1649), 4 pages.
Ils sont datés du 26 décembre 1649. La note, qui se trouve a la ün de la Lettrc du roy (du 2S décembre), permet de croire qu’ilsnbsp;ont été iraprimés par Guill. Sassier.
405^. Articles accordés par M. Ie due de Mercceur a la ville de Toulon, du 13 septembre 1652. Aix, 1652.nbsp;Bib. hist. 23682.
406. Articles (les) accordés par Sa Majesté, dans la ville de Pontoise , Ie 10 aoüt 1652 , pour la retraite dunbsp;cardinal Mazarin dans la ville de Metz. Paris, jouxtenbsp;la copie imprimée a Pontoise chez Laurent Courant,nbsp;1652, 7 pages.
Iia mention d’une copie, imprimée chez Courant, n’a été iniagi-née que pour faire croire a l’authenticité des articles.
.707. Articles (les), apportés par l’ambassadeur du roi d’Espagne a Leurs Majestés, pour la paix générale.nbsp;Paris, Hubert Hablon, 1651 , 8 pages.
G’est, au contraire, la proposition de tréve et surséance, faite a Stenay par Fouquet de Croissy, aju-ès la délivrance des princes, etnbsp;a laquelle Friquet répondit, aussi a Stenay, Ie 2 avril 1681 , parnbsp;im refus embarrassé.
408. nbsp;nbsp;nbsp;Articles de l’union de FOrmée et de la ville denbsp;Bordeaux. Paris, sur un autre imprimé a Bordeaux,nbsp;(1652), 4 pages.
'fout au plus seraient-ce les statuts de 1’Ormée. 11 n’y a aucime stipulation ni de la ville ni pour la ville.
409. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de l’union des princes, du parlement
-ocr page 205-LARTictEs] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAKINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;131
et de la maison de ville de Paris, fails et arrêtes dans leiirs assemblees, Ie 25 juin 1652, avec les articles denbsp;ladite union, pour agir conjointement a l’exécutionnbsp;des arrêts donnés contre Ie cardinal Mazarin. Paris,nbsp;Francois Le Porteur, '1652, 8 pages.
Ce n’est qu’un projet, en douze articles, qui ne touche d’ailleurs a aucune question d’autorité ou de liberté.
410. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de la composition que Mazarin offrenbsp;aux assemblees du clergé et de la noblesse, avant quenbsp;d’entreprendre rien contre le repos de l’État. (S. 1.),nbsp;1651, 19 pages.
Contrefacon de la pièce intitulée : Les Propositions que le cardinal Mazarin fait a la Frame, etc.
411. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de la dernière deliberation de messieurs les princes avec les bourgeois de la ville de Paris,nbsp;faite en parlement et en la maison de ville, les 6 etnbsp;8 juin 1652- Paris, Francois Chaumusy, 1652,8 pages.nbsp;Ilyaquatorze articles. Leplusdigne d’attention.aujourd’hui, est
le quatrième : « Pour reinettre l’État en sa première forme, rétablir, sous 1’autorité souveraine du roi, Ie conseil légitime des princes dunbsp;sang, des autres princes et officiers de la couronne et des anciensnbsp;conseillers d’État, qui ont passé par les grandes charges, et ceuxnbsp;qui sont extraits de grandes maisons et de families anciennes, qui,nbsp;par affection naturelle et par intérét particulier, sont portés a lanbsp;conservation de l’État, a qui, de droit, durant le bas age de nos roisnbsp;et pour leur indisposition, 1’administration, gouvernement et direction des affaires publiques est déféré par les lois anciennes etnbsp;fondamentales du royaume, qui exclusent {sic) les femmes et lesnbsp;étrangers. « C’est le gouvernement aristocratique que défendaientnbsp;Sandricourt et Dubosc Montandré.
Si ces articles n’ont pas été délibérés en parlement, ils ont éte imprimés en vertu d’une permission du due d’Orléans; cequin’estnbsp;pas sans quelque importance.
Au reste, la pièce n’est qu’une réimpression de V Union ou Association des princes sur l’injuste detention des primes de Condé, etc. (1650.)
-ocr page 206-132 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ariicles]
412- Articles de la paix, accordés entre messieurs du parlement de Bordeaux et monsieur d’Argen^on (s/c).nbsp;Paris, veuve Musnier, 1649, 6 pages.
Le traité est du !quot;¦ naai 1649.
413. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de la paix conclue et arrêtée a Ruel ,nbsp;le mercredi 11® mars 1649. Saint-Gennain-en-Laje,nbsp;1649, 8 pages.
G’est le texte officiel. II y en a line autre edition, également de Saint-Germain, également de huit pages, mais qui se distinguenbsp;de célle-ci en ce qu’on a omis, entre la signature de Louis de Bourbon et celle de Molé , ces mots ; pour le parlement.
Les articles sont dans les Mémoires de madame de Motteville, page 263, coll. Michaud.
414. nbsp;nbsp;nbsp;Articles de la paix conclue et arrêtée a Ruel, lenbsp;11“ mars 1649, (S. 1. n. d.), 7 pages.
Texte avec les signatures.
415. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de la paix de Bordeaux, apportés anbsp;Paris par tin courrier extraordinaire, le mercredi 5 oc-tobre 1650, avec les precedents, rendus a Son Al-lesseRoyale par M. lecomte de L’Hospital, du 4 duditnbsp;mois; ensemble d’autres particularités , avec Tentièrenbsp;défaite de deux regiments espagnols en la province denbsp;(Tliampagne, et de cent cinquanteprisonniers par M. denbsp;Villequier, l’un des généraux de Tarinée du roi;extraitsnbsp;d’ime lettre, écrite de Donchery, le2 de ce mois d’oc-tobre, a M. le Marquis de Coeuvres, a Laon. Paris,nbsp;Authoine Estienne, 1650, 8 pages.
416. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) de la paix, proposée a la cour parnbsp;MM. les princes. Paris, Jean Tooisel, 1652, 8 pages.
Ma^arin éloigné! un conseil de douze pcrsonnes établi auprès du roi ’ le due d’Orléans lieutenant general du royaiime! le prince
-ocr page 207-[articles] nbsp;nbsp;nbsp;Igt;ES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;133
lie Condé lieutenant general des années! les sceaux. rendus au cliancelier ! Chateaiineuf et Chavigny dans Ie conseil! quatre ma-réchaux de France désignés par les princes ! Ie roi roarié a Mademoiselle! Cela n’a pas été propose.
L’article 18 a été vivement attaqué dans Ie libelle intitule : Les Intéréts despeuples représentés a Son Altesse Royale, etc.
417. Articles(les) de la paix, proposés a Saint-Germain-en-Laye etenvoyés a Son Altesse Royale par M. Ie due de Rohan, Ie comte de Chavigny et Goulas, deputesnbsp;vers SaMajesté, Ie 27. Paris, J. Le Gentil, 1652,nbsp;8 pages.
II ne sont pas plus sérieux qiie les précédents.
'tl 8. Articles (les) des crimes capitaux, dont est accuse le cardinal Mazarin et desquels il se doit justifier. Paris,nbsp;S. Le Porteur, 1652, 8 pages.
Pamphlet du très-petit nombre de ceux dont le titre est orné d’une sphère.
41 O'quot;. Articles donnés par le comte d’Alais a MM. les dé-putés des Etats de Languedoc, ctlaréponsed’iceux par FAssemblée des cours souveraines et autres corps de lanbsp;ville d’Aix. En juin 1649.
Bib kist. 2300S.
Extrait de la Gazette.
420*. Articles donnés (sur la hnde juillet) par le comte d Alais au sieur d’Etampes, conseiller d’Etat, envoyénbsp;par SaMajesté.
Bib. bist. 23124.
Extrait de la Gazette.
421. Articles (les) donnés par Son Altesse Royale a M. le prince, sur son depart de la ville de Paris, avec les
-ocr page 208-134 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[articles]
ordres qu’il lui a bailies pour le sujet de la paix. Paris, Laurent Toussaint, \ 652, 7 pages. Rare.
II s’agissait surtout de l’éloigaement des troupes; mais je ne crois ni aux ordres ni anx articles.
422. nbsp;nbsp;nbsp;Articles (les) du dernier traité fait entre nos seigneurs les princes de Conde, de Conty, les dues denbsp;Nemours, de Richelieu, de laTremouille, duDaugnon,nbsp;et plusieurs autres seigneurs et officiers de la couronne,nbsp;avec les tres-illustres seigneurs le parlement et les jurats de la ville de Bordeaux, le 4“ janvier 1652, centrenbsp;les ennemis del’Estat. (S. 1.), jouxte la copie imprimeenbsp;a Bordeaux par Guillaume La Court, 1652, 15 pages.
C’est une invention de quelque pamphletaire on de quelque im-primeur; et je serais très-disposé a croire qu’il n’y a pas même d’édition de Bordeaux. La plupart des articles existent dans toutesnbsp;les publications du même genre.
423. nbsp;nbsp;nbsp;Articles du traité accordées (sic) entre le due denbsp;Lorraine et le cardinal Mazarin, pour retirer son ar-mée d’avec celle de Son Altesse Royale. Paris, Jeannbsp;Brunet, 1652, 8 pages.
C’est un des mille mensonges de la Fronde.
424. nbsp;nbsp;nbsp;Articles et conditions dont Son Altesse Royale etnbsp;monsieur le prince sont convenus, pour I’expulsion dunbsp;cardinal Mazarin hors du royaume, en conséquencenbsp;des déclarations du roi et des arrêts des parlements denbsp;France, intervenus sur icelles. Paris, 1652, 8 pages.
Datés du 24 janvier 1652 et signés Gaston, Charles Léon de Fiesque et Joseph de Gaucourt.
Ils ont été réimprimés a la suite des Mémoires de La Rochefoucauld , éd. de 1662 et autres.
¦425. Articles (les) et particularilcs du nouveau traité fait
-ocr page 209-[asthologbe] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;135
et arrêté dans une maison, au dela du pont de Charen-ton, entre M. Ie prince deCondé et Ie due de Lorraine, en presence de Son Altesse Royale, Ie 12 septembrenbsp;1652. Paris, Simon Ie Porteur, 1652, 8 pages.
Aussi peu vrais que les précédents.
426. nbsp;nbsp;nbsp;Assemblee (I’) de messieurs les prinees, sur Ie sujetnbsp;de la rupture du second traité de paix, conclu aSaint-Denys en France, Ie vingt-neuvième jour de juin , ensemble l’union formée et jurée entre eux, Ie premiernbsp;jour de juillet 1652. Paris, Jean Brunet, 1652, 7 p.
Mensonge de la Fronde, qui prouve qu’il n’y avait de populaire alors que la paix. Très-rare.
427. nbsp;nbsp;nbsp;Assemblee (1’) des fripiers en la maison d’un officier de leur compagnie, pour adviser aux moyens denbsp;remédier a la cruauté de leur grand crime, suivant Ienbsp;Monitoire, qui se publie contr’eux par les paroissesnbsp;de Paris, oü, ne trouvant point de remèdes asseurés,nbsp;un d’entr’eux, nommé Jean I^aloiié, s’est jetté dansnbsp;un puits par désespoir ; et aussi avec Ie refus de lanbsp;somme d’argent, qu’ils ont offerte a Son Altesse Royalenbsp;pourtascher d’estouffer cette action barbare. Paris,nbsp;1652, 7 pages,
Le litre en dit plus que la piece; mais la jnèce est très-rare.
Voir le Rédt naïf ct veritable, etc.
428. nbsp;nbsp;nbsp;Assurances (les) données par le roi pour la paix,nbsp;sur Ia harangue, faitea Leurs Majestés par monseigneurnbsp;le cardinal de Retz, servant d’apologie contre la mé-disance. Paris, Philippe Jjambert, 1652, 7 pages.
429. nbsp;nbsp;nbsp;Astrologue (1’) burlesque. (S. 1.), 1649, 11 pages.
Vamphlet mazariniste, qui avait pour but d'expliquer le voyage de Coinpiègne, api'ès la paix dc Saint-Germ.ain.
-ocr page 210-136 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[aütoriié]
430. nbsp;nbsp;nbsp;Astrologue (1’) Francois, prédisant les cvénementsnbsp;singulier {sic) et universels des États et empires dunbsp;monde, selon Ie changement des globes célestes dansnbsp;la présente année astronomique. Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
431. nbsp;nbsp;nbsp;Attaques (les) et prise de Charenton, la mort denbsp;M. de Clanleu, la blessure mortelle de M. de Chatil-lon, les plaintes et regrets qu’en fait M. Ie prince, etnbsp;la réponse généreuse de M. de Chatillon a M. Ie princenbsp;avant mourir {sic]. Parisj Robert Feugé, 1649,8 pag.
432. nbsp;nbsp;nbsp;Au prince du sang, surnommé la Cuirasse. (S. 1.nbsp;n. d.), 7 pages.
La Cuirasse, c’est Ie prince de Condé.
Cf Fais connoitre k tous les Francois ,
En les ótant de tyrannic,
Que les princes, quoi qu’on en die,
Peuvent bien naitre a treize mois. »
Insulte grossière, dont il y a d’autres exemples et qni ne pouvait tout au plus s’adresser qu’au père du prince.
La Censure générale de tous les lihelles diffamatnires nous ap-prend que ce pamphlet a été publié en 1649, après Ia conclusion de la paix. II a été réimprimé, en 1680, avec une addition et sousnbsp;ie titre de Prédiction del’année 1649, etc.
433. nbsp;nbsp;nbsp;Augure (1’) favorable a la bonne ville de Paris, surnbsp;les affaires présentes, exprimé dans une ode latine etnbsp;franqoise, par J. L. M. M. Paris, Sébastien Martin,nbsp;1649, 7 pages.
Cet augure favorable , c’est 1’inondation du mois de janvier, qui o Marque la penitence et l’orage appaisé. »
L’ode est snivie d’un sonnet, intitule : Prédiction du retour du roi.
434. nbsp;nbsp;nbsp;Autorite (1’) des rots , des princes, des républiqnes
-ocr page 211-[avantJ nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;137
et des parlements, présenté an roi, dans la ville de de Pontoise, par un grand prélat. Paris, 1652, 31 pag.
II n’est question ni de rois, ni de princes, ni de républiques; mais de Louis XIV tout seul, a qui l’auteur donne de bons conseils,nbsp;exprimés en style un peii vulgaire. La pièce n’en est pas moinsnbsp;intéressante.
435. nbsp;nbsp;nbsp;Aux fidèles du diocese de Paris. (S. 1., 1654),nbsp;3 pages in-folio.
Pour Ie cardinal de Retz , qui venait de recevoir Ie pallium des mains du pape.
436. nbsp;nbsp;nbsp;Aux Francois fratricides, par un ecclésiastique :nbsp;Videte, ne ah imicem consumamini. Galat., 5, 15.
I Paris , 1652, 1 5 pages.
437. nbsp;nbsp;nbsp;Avant coureur (P) de la paix, par Ie retour du roynbsp;^ dans Paris. Paris, AntoineChrestien, 1652, Spages.
438. nbsp;nbsp;nbsp;Avant coureur (1’) pour la délivrance de messieursnbsp;les princes de Condé, de Conty et due de Longueville.nbsp;(S. I.), 1651, 6 pages.
Denx parties, également insignifiantes (la Seconde partie dc l’Avant coureur, etc.), publiées, toutes deux, ii l’occasiondesremon-trances du parlement.
439. nbsp;nbsp;nbsp;Avant courrier (1’). Je suisavant courrier, député denbsp;la Divinité, pour publier dans Ie ciel, témoigner .a lanbsp;mer et justifier a la terre les énormités que la mer etnbsp;Ie ciel produisent. Paris, Nicolas de La Vigne, 1649,nbsp;8 pages.
Mélange affreiix de prose et de vers.
Cela a pourtant été réimprimé, moins les vers, en 16S2, sous le titre qui suit ;
440. nbsp;nbsp;nbsp;Avant courrier (1’) de la cour, ou le Guidon fran-eois, disant les vérités. Paris, 1652, 7 pages.
441. nbsp;nbsp;nbsp;Avant courrier (1’) infailliblc de la paix. Parts,nbsp;Mallueii Colombet, 1649, 8 pages.
-ocr page 212-138 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGUAPHIE [avertissement]
442. nbsp;nbsp;nbsp;Avantages (les) de la paix et de l’union de la villenbsp;de Paris, par Ie sieur B. Paris, Nicolas Pillon, 1649,nbsp;8 pages.
I] y a, de eet écrivain^ deux autres pièces, publiées, 1’une avant la paix et intitulée : Les Sentiments du vrai citoyen, etc., 1’autrenbsp;après la paix, sous Ie titre de Les Délices de la paix, etc. La première n’est signée que de Tmitiale B.; la seconde 1’est du nom denbsp;Bertaut. On en comprend aisément la raison ; Bertaut n’étaitnbsp;pas frondeur. 11 défendait, il exaltait Ie premier président Molé etnbsp;la paix. Tant que la Fronde fut maitresse de Paris, il n’eut gardenbsp;de lui livrer son nom. Après la paix, il n’avaitplus rien a craindre.
443. nbsp;nbsp;nbsp;Aventures d’un valet de chambre, envoyé par sonnbsp;mailre faire compliment a une dame de Saint-Germain.nbsp;Paris, Claude Morlot, 1649, 6 pages.
444. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement* a Cohon, évêque deDoI etdeFraude,nbsp;par les cuistres de FUniversité de Paris. (S. 1.), jouxtenbsp;la copie imprimée a Douai, 1649, 8 pages.
Écrit a propos de la Lettre interceptée du sieur Cohon, etc. (16 février 1649).
445. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement a messieurs les notables bourgeois denbsp;Paris, contenant 1’explication des prodiges, qui doiventnbsp;arriver en France, 1’année proebaine 1653, douzièmenbsp;partie. /’am, Jacques Papil lion, et cbezFauteur, 1652,nbsp;16 pages.
Le dernier Avertissement de .T. Mengau (Voy. l’article qui snit). II annonce, pour 16S3, débordements de rivières, gréle, tremble-ments de terre, guerre, peste, famine, etc.
II y a eu, en 1682, troiseclipses; la première de lune, le 24 mars; la seconde de soleil, le 7 avril; la troisième de lune, le 17 sep-
‘ On trouve, dans les fitres des pampblet.s qui vont suivre, tantól Jdvertissr.ment et Xmtbx Jverfissemcnt. .T’ai pensé que , pour la commoditénbsp;des recherches, il fallait choisir entre ces deux ortliographes ; et j’ai pré-féré la dernière, paree qu’elle est seule en usage au jourd’hui.
.T’eii ai fait autaiit et par la niéme raison pour le mol Jvis.
-ocr page 213-[atertissement] des MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;139
tembre. C’était signe de mortalité. Aussi Mengau affirme que , de Paques au mois d’aout, il est mort, dans les hópitaux de Paris,nbsp;quatre-vingt-dix mille personnes, sans compter celles qui sontnbsp;mortes chez elles.
C’est beaucoup, sans doute. Voici pourtant ce qu’on Ut dans la trente-cinquième lettre du livre IIP de \a.Muse historique, P'sep-tembre 16S2 :
a Le nombre est fort grand des malades;
Et Ton ne voit a tous moments Que quantité d’enterrementsnbsp;De gens morts de lafièvre chaude...
De plus ces maux originels,
Hérités des flancs maternels,
Savoir la petite vérole Et pareillement la rougeole,
S’épandent dans tous les quartiers. »
446. Avertissement, a messieurs les prévost des marchands et eschevins de Ia ville de Paris, sur Ia fuite et le retournbsp;funeste du cardinal Mazarin, prédit par Michel Nostradamus. Paris, J. Boucher, 1651, 20 pages, avecnbsp;un portrait de Nostradamus, grave en hois sur lenbsp;litre.
La pièce est précédée d’une Lettre d’aeertissement ct dc présen-tation , signée J. M. (Jacques Mengau).
Ce Mengau était professeur ès mathémariques Il avait obtenu, le 10 mai 1649, un privilege général pour toutes ses oeuvres, spécial pour le « Dictionnaire, servant a 1’explication des mots lesnbsp;plus difliciles, desquels les anciens cosmographes, gcographes et as-tronomes ont parlé fort obscurément, soit par énigmes, paraboles,nbsp;emblêmes que par figures. » II enprofita, en I6S1 et en 1652,nbsp;pour publier douze pieces de reveries astrologiques, qui ne lais-sèrent pourtant pas que de faire assez de bruit.
’ Est-ce de lui qu’11 est parlé dans ces vers de la Rirttaille sur les plus célèbrcs bihlioüères de Parisnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:
« Mangol..... Gonin
Fouraissent le Zoar Rabbin. »
On verra plug loin que 1'autcur du Sirntagime ccril Mangol an lieu dc Mengau.
-ocr page 214-BIBLIOGRAPHIE
140
[avektissesieint]
Mancini dit a son oncle, dans \ Apparition, au cardinal Maza-rin dans Bouillon, de l’ombre de son neveu, Manchini:
« Tu peux, toi mesme, estre un jour pape.
Et Mengau Pa-t-ü pas prédit ?
Mais ses predictions vaines Semblent estre fort incertaines.
On ne les croit pas volontiers. »
L’auteur du Stratagesme est blessé des grandeurs promises a Mazarin :
« .... Fera mentir ce magot Qui, portant Ie nom de Mangot,
Tient vostre grande destinée Au seul Mazarin enchaisnée.
Sire, c’est ce fameux devin,
Qui, glosant sur vosire destin , dure qu'avez une horoscopenbsp;La plus heureuse de 1’Europe.
II dit que .serez empereur....
Mais que Mazarin , estant pape,
En nous hravant, rira sous cape. »
Dans Ie Paquet de Mazarin, il est dit que Ie roi eonsentit au depart du cardinal, après les remontrances du parlement de Pon-toise , paree qu’il avait lu dans Nostradamus que, devenu pape,nbsp;il Ie couronnerait empereur. Mazarin emportait dans son paquet lanbsp;prophétie de Mengau.
Sandricourt parle trois fois de Mengau, dans la Descente du politique lutin nux enfers, dansla Quatrième et dernière partle dunbsp;Censeur du temps et dans Pasquin et Marforio. Il ne s’était pasnbsp;contenté de Ie lire; il avait voulu Ie voir et 1’entendre. II l’avaitnbsp;done visité rue de 1’Arbre-Sec, chez M- Bastié , orfévre; mais il nenbsp;raconte rien de leur entrevue. Seulement il accuse Mengau d’etrenbsp;intéressé, c’est-a-dire de recevoir de 1’argent, apparemment dunbsp;cardinal Mazarin.
Les douze pamphlets de Mengau sont ; Avertissemenl— sur la fuite et Ie retour funeste du cardinal Mazarin, etc., qui est Ienbsp;premier; \e Second, Ie Tmisième, Ie Sixième avertissements; VA-vertissement contenam Vexplication de l’eclipse, qui est Ie cin-quième ; V Avertissewent a nos seigneurs les proterteurs de la causenbsp;¦juste, etc., Ie seplième; V Avertissrmrnt au.r bons Francois sur cc
-ocr page 215-[AfËilTlSSEMENT]
qui tloit arriver dtvant la villt d‘Ëtanipes, etc., Ie huitième ; A-vertisscment sur la sanglante bataille, etc., Ie neiivièine; VAvertis-sement a messieurs les notables bourgeois de Paris, etc., Ie douziènie et dernier; Ie Cisterne général ou Resolution du monde, etc., qui anbsp;paru Ie quatrième; \'Horoscope impérial et la Révolution impérialenbsp;de Louis XIV, qui sont les dixième et onzième.
Tous les pamphlets de Mengau sont rares. Je iie crois pas qu’il en existe , nulle part, une collection compléte. Ils sont d’ailleurscu-rieux. On va voir comment:
Dans son premier avertissement, qui est du mois d’avril 1651, Mengau prédit Ie retour du cardinal Mazarin, a la téte d’une armee, avec Ie titre de général, que lui donnent en effet tous lesnbsp;pamphlétaires.
Dans Ie second, il prédit Ia guerre de Guyenne.... Mais causée par one descente des Anglais ! II entre, a ce sujet, dans les détails lesnbsp;plus minutieux. Par exemple, il raconte que les Anglais, vain-queurs d’abord, appelleront la Guyenne Jnglequitaine; mais lesnbsp;Francais lui donneront, a leur tour, Ie nom de Barbaxitane. Voicinbsp;pourquoi : « D’autant que Ie général anglois aura une grandenbsp;barbe, lequel, perdant la bataille, s’enfuira dans une caverne, oünbsp;1’on renferme les chèvres; si bien qu’on Ie fera prisonnier; et onnbsp;1’attachera par la barbe, comme un bouc par les cornes. Pour lorsnbsp;on dira : Barbaxitane, je tiens 1’Afiglois par la barbe, prenant lanbsp;partie pour Ie tout. »
« Par Ie loup, il entend parler des Anglais ou de l’Angleterre, d’autant qu’en Angleterre, il n’y a pas de loup. » Je ne m’étonnenbsp;plus que Mengau ait vu tant de choses dans Nostradamus.
11 y a vu... n un serpenteau qui fut trouve dansla chambre de la reine, Ie jour de la naissance de Louis XIV. On 1’avait apporté dansnbsp;un fagot qu’on init dans Ie feu pour chauffer les langes du nou-veau-né. » Troisième avertissement.
Mengau raconte, dans Ie Sixièméavertissement, qu’il présenta Ie second au due d’Orléans, qui lui répondit, sur la guerre denbsp;Guyenne : » Je ne Ie crois pas. « Cela se comprend.
Gependant il lui est arrivé de faire de bien remarquables rencontres. Ainsi, dans VHoroscope impérial, il annonce que Louis XIV
a cté donné pour renouveler la France de nouvelles constitutions, corriger les abus qui s’y conmiettent, et pour exlirper les héré-
-ocr page 216-142
[avertissement]
sies. gt;gt; Qui empèche de voir la les ordonnances civile et criminelle et la révocation de l’édit de Nantes?
Un peu plus loin, Mengau trouve, dans Ie 49' sixain de la H' centurie, Ie mariage du roi a vee Marie-Thérèse d’Autriche.
« Nous inférons de lè., dit-il, comme Sa Majesté sera mariée avec la fille d’Espagne par l’entremise d’un ami. Quand je dirois que cenbsp;sera par l’entremise de M. Ie cardinal, je ne me tromperois point.nbsp;On a beau dire : « Ie cardinal s’en va. « II est vrai, il s’en va. Cenbsp;n’est pas a dire qu’il ne gouverne toujours et tout ainsi qu’il faisoitnbsp;autrefois. Son génie estant auprès du roi, je vous laisse a pensernbsp;qu’est-ce qu’il ne fera pas a son aveu. » Voila certes qui est netnbsp;et précis. Malheureuse-ment Mengau avait, dans son troisièmenbsp;avertissement, proniis la paix générale pour I6S6 ou I6S7 au plusnbsp;tard.
J’ai vu, dans la collection deM. Paulin Paris, un exemplaire du second avertissement jouxte la copie imprimée chez Jean Boucher.nbsp;Le portrait de Nostradamus, sur Ie titre, est plus petit et d’unenbsp;apparence plus jeune.
Boucher n’a imprimé que les deux premiers avertissements, Mengau ne lui ayant pas pardonné d’avoir écrit qu’il était sub-stitué au privilége de 1’auteur pour dix ans. Les autres sont sortisnbsp;des presses de Brunet, de Francois Huart, de Papillon et de Pé-trinal.
Les neuf premiers avertissements ont été réunis en un volume in-S', sous le titre de : Les Vraies centuries de AB Michel Nostradamus, etc.; et, dans cette forme encore, ils sont rares.
447. Avertissement a messieurs les prévost des marchands et eschevins de la ville de Paris, contenant l’explica-tion de Tédipse qui se doit faire le huitiesme journbsp;d’avril de la présente année, et autres choses qui doi-vent arriver a la poursuite du cardinal Mazarin, avecnbsp;Ie dénombrement des villes qui seront investies ounbsp;vexés (sic) par les gens de guerre, prédit par Michelnbsp;Nostradamus. Paris, Jean Pétrinal, 1652, 15 pages.
C’est le cinquième Avertissement de .Tacques Mengau
-ocr page 217-L’éclipse présageait « la guerre, la famine et la renovation des lois en France. »
Entre les autres choses qui devaient arriver a la pouisuite da cardinal Mazarin, il faut remarquer celles-ci : Le cardinal sortirait de France, serait élu pape et couronnerait Louis XIV, comme empe-reur, a Savone! Mengau était si sur de ce dernier événement qu’ilnbsp;n’hésita pas a le prédire encore une fois, quelques semaines plusnbsp;tard, dans le Cisterne général ou rétxdution du monde, etc.
Tours, Orléans, Blois, Angers, Rennes et Nantes étaient les villes menacéespar l’éclipse.
448. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissenient a nos seigneurs les protecteurs de lanbsp;cause juste, le parlement de Paris, contenant le changement et renovation de paix, prédit par Michel Nostradamus, septième partie. Paris, Francois Huart, etnbsp;chez l’auteur, 1652, 19 pages.
J. Mengau.
« Depuis qu’il n’y a plus de croix sur les monnoies, les démons entrent plus aisément dans le palais des rois. »
449. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement aux bons bourgeois, sur le sujet de lanbsp;conférence pour la conclusion de la paix générale etnbsp;particuliere, aved’exil perpétuel du cardinal Mazarin.nbsp;Jouxte le placard affiché le mai 1652. Paris, Nicolas Vivenay, 1652, 8 pages.
Explications sur la députation de Chavigny et de Goulas a Saint-Germain. Vivenay était Timprimeur ordinaire du prince de Coiidé. Ces explications sont done officielles; mais elles n’en sontpas plusnbsp;véridiques.
Il y a tvcie Réponse des bourgeois.
Le père Lelong dit : aux bons Francois, au lieu de : aux bons bourgeois; mais c’est une eireur.
450. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement aux bons Francois, sur ce qui doitnbsp;arriver devant la ville d’Fistempes (j/c), prédit par Mi-
-ocr page 218-144 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIÜGRAPHIE [iVEaTissEMENïJ
chel Nostradamus, huictiesine partie. Paris, Francois Huart et chez 1’auteur, \ 652, 7 pages.
Jacques Mengau.
L’armée du roi devait étre battue dans la forêt de Tourfou. Le commentateur de Nostradamus n’avait pas voulu le dire trop tót,nbsp;de peur de nuire au stratagèrae , imagine par le due de Beaufort,nbsp;pour amener la bataille et determiner la victoire.
454. Avertissement aux bourgeois de Paris, pour les obliger a retirer le roi des mains du cardinal Mazarin,nbsp;comme étant le plus insigne magicien qui ait paru ennbsp;France. Paris, 4 652, 6 pages.
452. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement aux maires, éebevins, capitouls, jurats, consuls et magistrats populaires des villes dunbsp;royaume par les bourgeois et habitants de la ville de Pa-
^ ris, servant d’éclaircissement a la lettre circulaire a eux envoyée par le prévót des marchands et éebevins. Pa-/’W', veuve J. Guillemot, 4 652, 8 pages.
Daté du 8 aout 1652, Une des pieces importantes qui ont été publiées alors pour la cause des princes.
453. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissements aux rois et aux princes, pour Ienbsp;traité de la paix et le sujet de la mort du roi de lanbsp;Grande-Bretagne. Pam, veuve André Musnier, 4649,nbsp;8 pages. Rare.
L’auteur a dédié son pamphlet au due de Beaufort, a qui il devait, dit-il, la liberté de sa personne. « O roi, je vous parle par écrit, après avoir eu 1’honneur de vous parlei-, autrefois , denbsp;bouche. gt;•
Est-il vrai que, pendant la prison du due de Beaufort, ie roi Charles Iquot; ait demandé ce prince, pour lui donner le commande-ment de son armee ?
454. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement charitable a M. tiohoii, évèque de
-ocr page 219-[iVERTissEMENT] DES MAZARIISADES. nbsp;nbsp;nbsp;145
Dol en Bretagne et deFraude enGuyenne. S. 1. n. d., 4 pages.
Sonnet daté de Saint-André de Bordeaux , Ie 9 octobre 1650. II est suivi d’un quati-ain et de deux distiques latins contre Cohon.
455. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement désinte'ressé d’un Francois a sa pa-trie. (S. l.n. d.), 13 pages.
Bonne et rare. L’auteur soutient que les sujets ne peuvent jamais s’armer contre Ie prince.
456. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement, envoyéaux provinces pour Ie grandnbsp;soulagement du peuple, sur la declaration de monseigneur Ie due d’Orléans, lieutenant-general du roinbsp;par toute la France, pays, terres et seigneuries de sonnbsp;obéissance. Paris, Samuel de Larru, 1652, 23 pages,
Ce pamphlet, qui a été publié en vertu d’une permission spéciale, contient Ie programme des plus larges réformes : réduction desnbsp;tailles a neixf millions, dispense pour les campagnes pendant troisnbsp;ans, rappel des intendants de justice, convocation des États géné-raux a Paris, cahiers recus pour lois, organisation d’une milicenbsp;avec des officiers élus, etc. Que ne promettait-on pas au peuple ?
Il est a remarquer, cependant, qu’on ne touchait aux priviléges d’aucune classe, d’aucune corporation. C’était I’autorité royale quinbsp;faisait les frais de la guerre.
U Avertissement est une sorte de charte, ou tout est régie, mème Ie prix du sel et du charbon.
Ajoutons que les exemplaires n’en sont pas communs ; et nous aurons donné toutes les raisons, qni doivent Ie faire rechercher.
457. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement fait par M. de Chatillon, revenu de.snbsp;Cliamps-Elysées, a AI. Ie prince de Condé, a Saint-Germain-en-ï.aye. Paris, Claude Morlot, 1649,nbsp;8 pages.
11 n’y a pas d’événement de la Fronde qui soit devenu Ie texte d’autant de pamphlets que la mort du due de Chatillon V Avertisse-mcTit a été réimprimé, a Rouen, par Robert Daré, a la suite desnbsp;Avis hérotques et importants, etc., 1649.
B. I nbsp;nbsp;nbsp;10
-ocr page 220-146 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPlllEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[AVEnrissKMEfd]
458. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissemeiit politique au roi. Paris, 1649,nbsp;8 pages.
A prés la paix.
459. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement, pour Mademoiselle, a l’archiducnbsp;r.éopold, touchant Ie parti qu’il doit prendre. Paris, 1649, 7 pages.
Lettre supposée de Mademoiselle a l’archiduc.
460. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement salutaire, donné aux bourgeois denbsp;Paris, contre les fourbes secretes des ennemis de leurnbsp;repos et de leurs families. (S. 1.), 1650, 6 pages.
Le due d’Orléans avait fait, dans Ie parlement, ses propositions pour la paix de Bordeaux. L’auteur attaque vigoureusement lesnbsp;partisans des princes , qui sont défendus avec bien plus d’habileténbsp;dans VApologie dos hons Francois, etc.
461. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement sur la sanglante bataille, qui se doitnbsp;faire, dans peude temps d’ici, entre l’armée mazarinenbsp;et celle de nos seigneurs les princes, prédit par Michelnbsp;Nostradamus, neuvième prediction. Paris, Claudenbsp;Le Roy, et chez l’auteur, 1652, 8 pages.
Encore de J. Mengau. L’auteur donne eet Avertissement, comme son adieu; cependant il en publiera encore trois.
462. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissement très-important et très-utile au public,nbsp;touchant le retour du sieur d’Emery, avec l’arrêt de lanbsp;cour contre Jean Particelly, banqueroutier et faussaire,nbsp;et autres complices, du 9 avril 1620. (S. 1.), 1649,nbsp;23 pages.
Gonrart nous apprend, page 609 de ses Mémoires, coll. Michaud, que Ie président de Maisons et le marquis de La Vieuville étaient accuses d’avoir fait faire ce pamphlet, dans lequel d’É-mery est traité comme il poiivait 1'éli-e par des envieux de sanbsp;fortune.
Peut-ctre est-ce pour V Avertissement que Vivenay a été mis en
-ocr page 221-DES MAZARINADES.
147
[iFEDOLET.EMT]
prison et condamné a cinq ans de galères, au commencement de novembre 1649. Au moins, Guy Patin dit qu’il distribuait quelquesnbsp;papiers diffamatoires contre d’Emeiy, quand il fut surpris et arrêténbsp;par les agents du lieutenant civil {Lettres a Spon, vol., p. 250).nbsp;La sentence de condamnation avait été portee pa)- Ie Chatelet,nbsp;sauf appel j et jene vois pas qu’il aitété statue par Ie parlement.
463. nbsp;nbsp;nbsp;Avertissements charitables fails a Mazarin par sonnbsp;bon ange, par N. S. B. D. C. Beausseron. Paris, veuvenbsp;Tbéod. Pépingué et Est. Maucroix, 1649, 8 pages.
Cette detestable piece se termine pai- sept vers plus détestables encore.
464. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement (1’) de la France découvert par unnbsp;désintéressé, J. E. D. Cb. Paris, Louis et Francoisnbsp;Pousset, 1652, 8 pages.
465. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement de la France depuis la minorité. (S. 1.nbsp;n. d.), 31 pages.
Trois parties, qui se divisent: la première en 15 chapitres, la seconde en 10, la troisième en 15. Les deux pi-emières ont 31 pages chacune; la troisième en a 32. La seconde est datée de 1650; lanbsp;troisième de 1651. Les deux premières ont été écrites pendant lanbsp;prison des princes ; la troisième, après leur mise en liberté. Enfin ,nbsp;les deux premières sont de Dubosc Montandré; la troisième, d’unnbsp;anonyme « qui n’a pris la plume que paree que l’auteur des deuxnbsp;premières parties n’avoit pas poursuivi sa pointe. »
II y a une réponse intitulée ; Avis a la reine d’Angleterre et a la France, etc.
466. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement des esprits de ce temps ; discours qui
Xsert de réponse a toutes les pieces qui eboquent l’E-tat et qui peuvent retarder Ie retour du roi a Paris. Paris, Nicolas Jacquard, 1649, 14 pages.
Les libelles que Tauteur combat avec plus de zèle que de talent, sont; « les Soupirs francais sur la paix italienne ; la Requéte civilenbsp;contre la conclusion de la paix; VAvis au parlement; Ie libellenbsp;contre la deputation du parlement au prince de Condé (Discours sur
-ocr page 222-148
BIBLIOGHAPHIE
[iVEUGtEllEIV'r]
ld deputation, etc,); la Mérité cachée; les Entretiens secrets (tlu roi, lt;le la reine et du due d’Anjou); ia Barbe du premier président.
467. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement (1’) des Parisiens, faisant voir qu’ilsnbsp;soiit bien aveugles de ne pas voir : 1quot; que la cour nenbsp;veilt pas la paix, quelque montre qu’elle fasse du contraire ; 2“ qu’ils ne peuvent point espérer cette paix, sinbsp;la cour a Ie dessus; 3“ qu’ils peuvent terminer lesnbsp;troubles, s’ils s’entendent avec les princes; et qu’ilsnbsp;prolongent ces mêmes troubles, s’ils s’entendent avec lanbsp;cour; 4quot; qu’ils sont plus obliges aux princes qu’a lanbsp;reine, ou qu’ils ne peuvent se passer des princes etnbsp;qu’ils peuvent se passer de la reine; 5® que ia reinenbsp;en veut a Paris, et que , pour faire triompher cettenbsp;liaine, elle veut premièrement se défaire des princes ;nbsp;6° que la reine fait reconnoitre cette haine par Ie peunbsp;de cas qu’elle fait de nos conquêtes de Catalogne, denbsp;Flandre et d’Italie; 7“ que la reine dispose tont a unenbsp;desolation générale par la mauvaise education et parnbsp;les mauvais principes qu’elle inspire au roi son fils.nbsp;(S. 1. n. d. ), 74 pages.
Publié Ie '18 septembre 1652. C’est un des pamphlets de Dubosc Montandré; et ce n’est pas Ie plus mauvais.
468. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement (1’) du conseil d’Etat du roi, avec lesnbsp;raisons pourquoi on doit refuser leur loi d’anmistie.nbsp;( S. 1. n. d.), 24 pages.
Cette loi d’amnistie est celle dont parle Ie père Berthod, p. 592 de ses Mémoires, coll. Michaud, etqui fut remise a M. de Beauvaisnbsp;par lesieur de Poix. « M. de Beauvais lit imprimer 1’amnistie , sausnbsp;en parler a personne , et en donna quantité de copies a un homnie,nbsp;pour les afflcher dans les carrefours; mais eet hoinine fut pris parnbsp;un conseiller, que M. Ie prince avoit mis au guet, et mené prison-nier dans la Conciergerie avec tons ces impi imes. » Ccla sc passaitnbsp;Ie 27 septembre 16.52.
n Ne savez-vous pas bien, dit rauteur de VAceuglement du eon-
-ocr page 223-[avis]
DES MAZ4UIINADES.
149
seil d’État, que Ie roi ne peut équitablement contractei- avec son peuple que-par Ie ministère de son parlement. » VoilA pour lesnbsp;opinions.
Voici pour Ie style ; « Si les Parisiens abandonnoient les princes et Ie parlement, ils ne seroient plus que des Samsons, privés denbsp;toute espèce de chevelure. »
4G9. Aveuglemerit (1’) du conseil de Sa Majesté, dans les fausses pretentions qu’il a de pouvoir justifier Ie réta-blissement de Mazarin, sur Ie prétexte de rétablir,nbsp;par Ie même moyen, l’autorité souveraine. (S.l. n. d.),nbsp;14 pages.
Le titre indique assez quece pauvre libelle est de 16S2.
470. nbsp;nbsp;nbsp;Aveuglement (1’) et mélancolie de Mazarin, présenté a monseigneur de La Mothe Houdancourt, avecnbsp;un éloge sur ses triomphes et conquêtes, par le sieurnbsp;N. R. Bossancourois. Paris, veuve J. Remy, 1649,nbsp;7 pages.
471. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a la reine d’Angleterre et a la France, pournbsp;servir de réponse a l’auteur qui en a représenté l’aveu-glement. (S. I.), 1650, 7 pages.
C’estici le pamphlet le plus audacieux de la Fronde. L’auteur a des idéés trè^-avancées sur le regicide. II pense que les Anglaisnbsp;pourraient aider les Francais a chasser leurs tyrans. On ne trouve-rait pas, deux fois, 1’expression d’une opinion pareille.
472. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a la reine, sur la conférence de Ruel. Paris,nbsp;Robert Sara, 1649, 4 pages.
SignéE. B. F.
Ce n’est pas sans raison que Naudé, p. 11 du Mascurat, le met au nombre des pièces « soutenues et raisonnées. » II n’y a peut-ètre rien de cette force, surtout de cette hardiesse, au temps de lanbsp;conféience.
“ Le sujet, armé contre son souvei-ain, devient son cgal. »
« Jusqu’ici le roi règne paisiblement; Voire Majesté est régenle; et Paris en état ct en volonté et même en impatience de revoirl'un
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BIBLIOGRAPHIE
[avis]
et 1’autre. II ne faut qu’un moment et une resolution mal prise pour renverser toutes ces choses. »
Naudé attribue cette pièce a 1’abbé de Cbambon, frère de Du Chatelet.
473. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a messieurs 3u parlement, sur la continuationnbsp;de la trève et suspension d’armes. Paris, Michel Metayer, \ 649, 6 pages.
« Depuis Ie commencement de la trève, 1,B00 hommes des troupes parlementaires ont pris parti dans 1’armée du roi. »
474. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a messieurs les notables, convoqués a présentnbsp;en assemblee de l’Hótel-de-Ville de Paris, pour l’ex'nbsp;pulsion du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Pièce curieuse et rare, dans laquelle 1’auteur établit que la guerre doit coüter aux Parisiens un million cinq cent soixante livres par
475. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a M. le cardinal Mazarin, sur le sujet de sanbsp;sortie hors le royaume de France. Paris, Gervais Al-liot et Jacques Langlois, 1649, 8 pages.
476. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a nos seigneurs du parlement, sur la vente denbsp;la bibliothèque de monsieur le cardinal Mazarin. (S. 1.nbsp;n. d.), 4 pages.
Sitrne G. N. P. (Gabriel Naudé, Parisien.l La date doit étre de 16S2.
M. le comte Léon de Laboisde 1’a publiée dans les notes (p. 251) de son excellent ouvrage sur le palais Mazarin.
477. nbsp;nbsp;nbsp;Avis a tons les peuples de France, sur le manifestenbsp;public sous le nom de monsieur le Prince. (S. 1. n. d.),nbsp;8 pages.
On sait que le Manifeste de M. le Prince est de Mathieu du Bos-
478. nbsp;nbsp;nbsp;Avis an marechai de Turenne, sur son traité aver
[avis]
DES MAZARINAUES.
löl
les ennemis de l’État. Paris, Pierre Variquet, 1650, 24 pages.
C’est peut-être ici qu’on a imprimé, pour la première fois ce, mot. du cardinal Mazarin sim Turenne : « II faut les efforts de plus d’unnbsp;siècle pour produire un pareil homme. » L’auteur ajoute qu’anbsp;cause de cela on appelait Turenne la maitresse de Mazarin.
TL’Avis n’estpas d’un frondeur.
479. nbsp;nbsp;nbsp;Avis au peuple, sur les calomnies contre M. Ienbsp;Prince. Paris, Nicolas Vivenay, 1651, 8 pages.
II y en eut bientót un second, intitule ¦. Second avis sur les caloni-nies contre M. Ie Prince, également chez Vivenay.
Ce sont des explications que Ie prince de Condé faisait donner sur sa rencontre avec Ie carrosse du roi, dans Ie Cours de la Reine,nbsp;sur sa visite 4 Mademoiselle, sur une augmentation de la gamisonnbsp;espagnole de Stenay, sur son refus de joindre son armée a cellenbsp;du roi. Le peuple pensait, comme Ie premier président, que Ienbsp;prince de Condé semblait vouloir élever autel contre autel; et il ennbsp;raurmurait.
480. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux bons et fidèles serviteurs du roi, les bourgeois de Paris, de demander et qu’il plaise
Au parlement et a l’échevinage, supplier le roi
D’ordonner, aux bourgeois, de prendre les armes pour son entree dans Paris;
De faire sa demeure au Louvre ;
D’employer les revenus des biens et bénéfices de Mazarin a payer les ouvriers, qui achèveront ledit Louvre;
D’agréer le due d’Elbeuf pour gouverneur de Paris , etc.
C’est la copie d’un placard (S. I. n. d.), 3 pages.
L’auteur suppose que Mazarin se retirera, en execution du dernier arrèt du pai'leitienf; ee qui donne Ia date de jlt;anvier 1649.
-ocr page 226-152 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[avis]
481. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux bons Francois. (S. 1., 1649), 8 pages.
Centre les libelles et les libellistes. Ce pamphlet n’est pas mau-vais; et il est rare.
482. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux bourgeois de Paris, pour la conservationnbsp;de leurs personnes et de leurs families. Paris, Claudenbsp;Morlot, 1649, 7 pages.
Ce sont des conseils pour se garantir ou se guérir de la peste. Est-ce qu’on la craignait?
483. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux bourgeois de Paris, sur une levée de gensnbsp;de guerre, ou raisons pour lesquelles il est plus expedient de faire présentement des recrues, tant cavalerienbsp;qu’infanterie, des troupes de l’armée de monseigneurnbsp;Ie due d’Orléans et de M. Ie Prince que de nouvellesnbsp;troupes, avec la réponse aux objections contraires.nbsp;Paris, André Chouqueux, 1652, 4 pages.
484. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux cours souveraines. (S. 1., 1651) , 8 pag.nbsp;Tres-rare.
Bonne critique de la situation financière, dirigée en partie contre Ie marquis de La Vieuville.
L’auteur voudrait que les financiers, en entrant en charge, re-missent au roi un inventaire de leur bien, signé et certifié.
485. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux Flamens (vfc), sur Ie traité que les Espa-gnols ont fait avec la duchesse de Longueville et Ienbsp;maréchal de Turenne. (S. 1.), 1650, 12 pages.
Cette pièce est de Silhon, qui 1’a fait réimprimer a la suite de ses Éclaircissements de quelqu.es difJicuUés toudiant l’administrationnbsp;du Cardinal Mazarin.
Davenne y arépondu dans la Lettre particulière de cachet, en-voyée par la reine régente a Messieurs du parlement, etc.
J’en ai vu une edition en plus gros caractères et de 16 pages, qui ne porte au titre que ces mots ; Jds aux Flamens.
-ocr page 227-486. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux gens de bien. (S. 1., 1651), 6 pages.
Sur la retraite du prince de Condé a Saint-Maur.
Cette piece a été suivie du Second ave.rtissement aux Parisiens , de la Troisième affiche, apposée a Paris, dont il y a deux editions,nbsp;et enfin de Le prince de Condé aux bons bourgeois de Paris, qui n’estnbsp;que la reproduction de la seconde moitié de la Troisième afdche. Cenbsp;ne sont ici que les copies des placards.
487. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux grands de la terre, sur le peu d’assurancenbsp;qu’ils doivent avoir en leurs grandeurs, dédié auxnbsp;conservateurs de leur vie. Paris, veuve d’Anthoinenbsp;Coulon, 1649,11 pages.
Naudé, p. 19S du Mascurat, le cite parmi les pieces qui partent d’une plume violente. Il 1’attribue a un cure, qui serait auteur dunbsp;Théologien politique, du Courtisan qui declare ce qui est de l’autorité royale, de Ia France languissante, etc. Quand j’ajouterais quenbsp;ce cure était ami de Mathurin Questier , on n’en tirerait pas denbsp;grandes lumières; mais il ne sera peut-être pas inutile de rappelernbsp;que M. Brousse, cure de Saint-Roch, était un des partisans les plusnbsp;dév#ucs du coadjuteur. L’archevéque de Paris se crut oblige denbsp;lui interdire la chaire dans le carênie de 16S0. Voir la Lettre denbsp;M. Brousse, docteur en théologie, etc.
Ce qui pourra donner quelque autorité a nos conjectures , e’est que Naudé attribue au méme curé quatre ou cinq lettres. Or, j’ainbsp;trouvé, sur le titre de la Lettre d’un religieux envoyée a M. le princenbsp;de Condé, a Saint-Germain-en-Lare, etc. (VIP vol., 2® coll. de lanbsp;Bibliothèque Sainte-Geneviève), cette mention, d’une écriture dunbsp;temps ; ilt; L’auteur est M. Brousse, curé de Saint-Roch, rue Saint-Honoré. ..
Je montrerai, a Partiele du Théologien politique, quelles étaient les doctrines de eet écrivain.
488. nbsp;nbsp;nbsp;Avis auxmalheureux. (S.1. n. d.), 7 pages.
De 1652, après le combat de la porte Saint-Antoine.
La. Réponse d’un malheureux au cardinal de Rctz, etc., attribue cette piece ati coadjutor; et ce n’esf peut-être pas saus raison. Au
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[avis]
inoins, VJvis est-il écrit avec une grande habilete et Tine grande vigueur.
On y a répondu, sous le norn de Scarron, par le Coeur des princes entre les mains de Dieu, etc.
489. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux Parisiens.
II y a, sous ce litre, trois pièces. La première est un placard in-l”, affiché le 4 novembre 16S0 et dans lequel Mazarin estnbsp;accusé d’avoir empoisonné le due de Beaufort ; la seconde,nbsp;un placard in-folio, relatif a une pretendue conspiration des habitants de Libourne contre le prince de Condé. L’auteur propose, parnbsp;occasion, de raser les inaisons de D’Elbeuf, d’Hocquincourt, denbsp;La Ferté Senneterre, d’Aumont, Le Tellier, Servient, de Lyonne,nbsp;de Chevreuse, d’Harcourt, deLa Vieuville, d’Ampus, de la prin-cesse Palatine, deManican, de Guénégaud, de Grandpre, etc.
La troisième, enfin, est une copie du placard par lequel est an-noncée 1’arrivée de M. le Prince a Paris, après le combat de Ble-neau. File porte au titre ; Paris, jouxte la copie imprimée, 16S2 , 7 pages. II en existe une autre édition, oü Parisiens est écrit Pa-rissiens, et qui n’a que 6 pages. Le placard avail été affiché, lenbsp;mardi de Paques. Voir VAvis important et nécessaire donné aux Parisiens par le due de Beaufort.
490. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux Parisiens, pour la conservation de M. lenbsp;due de Beaufort. (S. I.), 1650, 8 pages.
Cette pièce est relative a 1’affaire du jardin de Renard.
491. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux Parisiens, servant de reponse aux impostures du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1650. 3l pages.
1 C’est une réponse a la Lett re du roi sur la detention des princes. Elle n’est certes pas sans mérite. Guy Patin la cite sous le titrenbsp;mAvis au peuple, dans sa lettre du 24 mai 1650, a Charles Spon.
492. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux Parisiens, sur la descente de la chasse donbsp;f sainte Genevieve et la procession qui se doit faire,
pour demander la paix, par un cure de la ville de Paris, Paris, 1652, 22 pages. Très-rare.
J’auteur est Antoine Godeau, évèque do Grasse et de Venoe,
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DES MAZAKINADES.
155
qui a coniposé également VHymne de sainte Genevieve et dont on avaitpublié, en 1651, une Remontrance du clergé de France, etc.nbsp;UAvis a été reproduit dans Ie torae II de ses oeuvres en prose.
493. nbsp;nbsp;nbsp;Avis aux partisans, maltótiers, monopoleurs etnbsp;fermiers de ce royaume, trouvé dans Ie cabinet dunbsp;sieur d’Émery, après sa mort. Paris, 1650, 24 pages.
C’est une seconde edition, revue et abrégée, de la Description des vies, mceurs et faeons de faire des péagers, etc.
494. nbsp;nbsp;nbsp;Avis burlesque du cheval de Mazarin a son maitre.nbsp;Paris, veuve Musnier, 1649, 8 pages.
II y a assez d’esprit et de libertinage pour en faire une des pièces les plus curieuses de la Fronde.
j495. Avis charitables et burlesques aux religieuses réfu-/ giés (sic) dans Paris, sur leurs occupations ordinaires. \ Paris, 1652, 12 pages. Bare.
II ne faut pas juger trop sévèrement cette pièce sur Ie titre.
496. nbsp;nbsp;nbsp;Avis chrétien et politique a Charles II, roi de lanbsp;Grande-Bretagne. Paris, veuve J. Remy, 1649, 20 p.
497. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’Angleterre, envoyé en France paries communes de Londres, au cardinal Mazarin, lui représentant l’histoire de Gaverston, favori d’un de leursnbsp;rois, et les malheurs qui lui sont arrivés, sur Ie mêmenbsp;sujetd’une guerre qu’il exerce aujourd’hui. Paris,nbsp;1652, 14 pages.
Cette histoire de Gaverston est empruntée a un pamphlet de 1588, intitule ; « Histoire tragique et memorable de Gaverston,nbsp;jadis Ie mignon d’Édouard II, dediée au due d’Épcrnon. Ellenbsp;avait déja été miseen vers burlesques, sous Ie titre de Portrait desnbsp;favoris, 1649.
II y a une réponse qui s’intitule ; Pièce justificative du cardinal Mazarin, etc.
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BIBLIOGRAPHIE
[avis]
498. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’État a la reine, sur Ie gouvernement de sanbsp;régence. (S. 1.), 1649, 30 pages.
II est rangé parNaudé, p. 11 A\y Mascurat, parmi les pièces « soutenues et raisonnées. »
499. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’Etat a monsieur Ie Prince, pour lasüreté denbsp;sa personne et de sa vie, et pour l’augmentation de sanbsp;gloire. Paris, 1649, 15 pages.
Après Ia paix.
500. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’importance, envoyé au cardinal Mazarin ,nbsp;portant conseil de se deguiser avant que de venir anbsp;Paris. Paris, 1652,7 pages.
Daté du bureau de la Fronde. Plus de libertinage encore que d’esprit.
501. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’un bon père hermite, donné a un autre surnbsp;les malheurs du temps. Paris, Claude Huot, 1649,nbsp;8 pages.
502. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’un bourgeois véritablement désintéressé anbsp;ses confrères, sur les affaires présentes. Paris, 1652,nbsp;7 pages. Rare.
503. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’un hermite solitaire a Mazarin, sur les conspirations qu’il a faites contre nos seigneurs de Beaufort et de Vendóme. Paris, Francois Musnier, 1649,nbsp;7 pages.
504. nbsp;nbsp;nbsp;Avis d’un religieux contre les faiseurs de libellesnbsp;diffamatoires, touchant l emprisonnement des princesnbsp;et affaires du temps. Paris, Guill. Sassier, I650,8p.nbsp;Signé F. D. F. (Francois DavennedeFleurance.)
505. nbsp;nbsp;nbsp;Avis de l’amc du marécbal d’Ancre a l’esprit dunbsp;cardinal Mazarin , touchant la resolution qu’il doit
-ocr page 231-[avis] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARtNADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;157
prendre sur les troubles, qu’il a nouvelleinent suscités en France.
« Les véritables morts en la grace conseilloient Saül pour Ie perdre, vu qu’il avoit mis toute sa confiancenbsp;en des hommes vaillants et aguerris, et qu’il ne con-snltoit que des démons et des sorciers. » I Sam., 13,nbsp;2, 28, 7 et 8. Paris, Pierre Variquet, 1649, 8 pag.
506. nbsp;nbsp;nbsp;Avis de monseigneur Ie coadjuteur, prononcé aunbsp;parlement, pour l’éloignement des creatures du cardinal Mazarin, Ie 12juillet 1651. Paris, veuve J. Guillemot, 1651, 8 pages.
II est reproduit en entier dans Ie Journal du parlement, et dans les Mémoires du cardinal de Retz, p. 283, coll. Michaud.
Le cardinal dit, p. 284, que c’est lui-méme qui l’a fait publier, après s’en être concerté avec la reine.
507. nbsp;nbsp;nbsp;Avis de M. le maréchal de Turenne et de M. denbsp;Villeroy, présenté a Son Altesse Royale et a M. lenbsp;Prince, sur les affaires présentes. Paris, Jean Gué-rard , 1652, 7 pages.
Iln’y a pas un mot de Villeroy ni de Turenne.
508. nbsp;nbsp;nbsp;Avis de monsieur le Prince a messieurs du parlement, nontenant les particularités de la bataille qu’ilnbsp;a gagnée, et le sujet de sa venue en leur assemblée.nbsp;Paris, Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
Il s’agit du combat de Bleneau , dont 1’auteur ne raconte pas la moindre particularité.
)(
j 509. Avis des bourgeois de Paris, donné a messieurs les princes au sortir de la maison de ville, pour chassernbsp;tons les Mazarins hors de la ville. Paris, Gilles denbsp;Fresne, 1652, 7 pages.
-ocr page 232-[atis]
Cette piece appartient a la polémique qui s’engagea entre M. Ie Prince et Ie coadjuteur, a 1’occasion des secrétaires d’Etat. II y eut,nbsp;tout de suite, une réponse intitulée : Réponse d’un véritahle désintéressé a l’avis da faux désintéressé, etc. Le cardinal de Retz répliquanbsp;par Ze Solitaire aux deux désintéressés. Puis les partisans du princenbsp;firent paraitre, successivement , la Lettre cTun Bordelais a unnbsp;bourgeois rle Paris , le Bon frondeur qui fronde les maiwais fron-deurs, etc., et le Frondeur bien intentionné aux faux frondeurs.
\]Avis n’est pas dans la liste que le coadjuteur donne de ses pieces, p. 258 de ses Mémoires, coll. Michaud; malgré cela, il n’estnbsp;pas douteux, a mon sens, qu’il ne soit entièrement de lui. L’auteur de la Lettre d’un Bordelais parait en avoir la certitude. D’ail-leurs le cardinal de Retz se reconnait, pour ainsi dire, 4 toutes lesnbsp;lignes. C’est bien lui qui se plaint de ce qu’on veut « empêcher lesnbsp;patriotes de prendre en main le gouvernement des affaires. gt;gt; C’estnbsp;bien lui, encore, qui a écrit; « II n’y a rien de plus constant dansnbsp;la politique que le crédit est toujours plus dangereux dans la per-sonrie des princes qu’en celle des particuliers... : leur naissancenbsp;les élève assez, sans les élever davantage. » Les partisans dunbsp;prince de Coudé ne s’y sont pas trompés. II n’est peut-être pas unnbsp;de leurs pamphlets, oü ils ne reprochent ces phrases au coadjuteur.
A ce moment, Gondy se regardait presque comme en possession du ministériat, ainsi qu’on disait alors. II ne doutait pas qu’il nenbsp;fut prochainement appelé a remplacer le cardinal Mazarin ; et ilnbsp;prenait déjli, vis-a-vis du prince de Condé, le langage d’unnbsp;maitre. VAvis est, de toutes les pièces du coadjuteur, celle quinbsp;accuse le plus franchement ses espérances. II dément les protestations tardives des Mémoires. Est-ce pour cela que Gondy ne 1’a-voue pas?
Violente sortie contre le coadjuteur et la duchesse de Chevreuse, dont I’anteur demande l’expulsion ou la mort.
-ocr page 233-[atis] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINAÜES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;159
511 bis. Avis donnés au roi, etc.
Foir plus loin, a la page 171, Ie n“ 854.
512. Avis du mauvais riche a Mazarin. Paris, veuve Musnier, 1649, 8 pages.
5l3*. Avis du riche inconnu de la Parabole, envoyé a Mazarin.
Mènie piece apparemment. Je n’ai vu Ie second litre que dans Ie P. Lelong, art 22,809.
513 bis. Avis et moyens justes, etc. f 'oir plus loin, a la page 170, Ie n° 583.
514. nbsp;nbsp;nbsp;Avis (les) héroïques et importants, donnés a M. Ienbsp;prince de Condé par monsieur de Chatillon, revenu denbsp;l’autre monde, par l’auteur même des Triolets. Paris, Denys Langlois, 1649, 12 pages.
On lit, au bas de la 12' page, un Avis particulier de l'auteur ii M. Ie Prince.
¦Te ne veux pas manquer 1’occasion, qui m’est donnée ici, de noter que, dans un très-grand nombre de pieces, on engage Ie roi,nbsp;les princes on Ie parlement a venger la mort du roi d’Angleterre.
Il existe une édition de Rouen, chez Robert Daré , sur Vim-primé a Paris, 1649, 16 pages. Elle contienl aussi VAvertissement fait par M. de Chatillon, revenu des Champs-Élysées, a M. Ienbsp;prince de Condé, a Saint-Germain-en-Laye.
Les Triolets, dont il est parlé dans ce litre, sont les Triolets du prince de Condé; mais l’auteur n’en reste pas moins inconnu.
Les Avis héroïques ont été réiniprirnés sous Ie titre de VOmbre de M. de Chatillon, etc. C’est apparemment Ie mème pamphlet quenbsp;les Avertissements héroïques de M. de Chatillon a M. Ie prince denbsp;Condé, qui sont ciiés par Naudé, p. 285 du Mascurat.
515. nbsp;nbsp;nbsp;Avis horrible et épouvantable pour détruire Ie cardinal Mazarin, avec les puissants moyens de Ie fairenbsp;hair au roi et a ceux qui Ie tieniient prés de sa per-sonne. Paris, J. du Crocq, 1652, 4 pages.
-ocr page 234-160 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIÜGUAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[avisJ
516. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important d’un abbé au cardinal Mazarin, surnbsp;Ie sujet de sa sortie hors du royaume de France. Paris, Francois Preuveray, 1652, 19 pages.
Signé N., et daté de la plus désolée ville, jour du malheur public et veille des plus grands maux.
« Vous n’avez point inanqué a la France; c’est Ie bonheur qui vous a manqué. » Voila 1’esprit de cette pièce, qüi n’est pas sansnbsp;mérite.
517. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important de M. de Chateauneuf, donnë avantnbsp;Ie depart de Sa Majesté de Fontainebleau, touchantnbsp;la resolution, qu’on doit prendre sur Ie mécontente-ment de M. Ie Prince. (S. 1.), 1651, 16 pages.
11 nbsp;nbsp;nbsp;y a un Second avis, donné a Poitiers et une Lettre écrite denbsp;Poitiers, portam la réponse aux avis, etc.
L’auteur permet de croire, dans la Justification de monseigneur Ie Prince, que VAvis a été condamné par Ie parlement.
518. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important de M. Ie maréchal de Villeroy, donnénbsp;a Sa Majesté par ses ordres, dans Saumur, Ie 12 dunbsp;courant, sur la nécessité pressante de réunir au plutótnbsp;les divisions de l’État. Paris, jouxte la copie impri-mée a Saumur, chezFrancoisLaynié,(s. d.), 16pages.
•Te ne crois pas a cette impression de Saumur, paree que je ne crois pas a 1’authenticité de VAvis. La pièce est bien faite pourtant;nbsp;et si bien dans Ie caractère de Villeroy, qu’elle a pu tromper beau-coup de lecteurs. Elle s’annoncait d’ailleurs avec une permissionnbsp;du due d’Orléans, a laquelle jene me fierais pas.
12 nbsp;nbsp;nbsp;févrierl652.
519. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important donné a monseigneur Ie Prince, surnbsp;1’élat des affaires présentes, par un des notables bourgeois de Paris, Ie 20 de juin 1652. Paris, (s. d.), 19 p.
.520. Avis important et désintéressé sur l’affaire de M. Ie cardinal de Retz. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Écrit en 1656, deux ans après la fuite du cardinal. VAvis est assez. habile pour étre de lid.
-ocr page 235-521. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important et nécessaire a monsieur de Beaufort et a monsieur Ie coadjuteur. (S. 1.), 1650, 20 p.
Un des pamphlets du cardinal de Retz. II parut d’abord manu-scrit. II ne se vendait pas alors. II se donnait, ou se prétait. Ce fut Ie coadjuteur lui-même qui Ie porta chez Omer Talon.
Cependant, il parait qu’il ne tarda pas a être imprimé; car Guy Patin en annonce la vente, dans sa lettre, du 24 mai 16S0, anbsp;Charles Spon ; et il a dii ctre composé vers la fin d’avril.
II en existe une edition, petit in-12 (s. 1.), 16S0, a la sphere, qui porte pour litre ; Ie Véritahle ans donné a M. de Beaufort et anbsp;M. Ie coadjuteur. On Ie réunit ordinairement, dans un même volume, avec Apologie pour messieurs les primes.
Omer Talon parle de \Avis dans ses Mémoires, p. 384, coll. Michaud. Mailly Ie cite p. 442 du IIP vol. de VEsprit de la Fronde.
522. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important et nécessaire, aux corps de ville,nbsp;bourgeois et citoyens de la ville de Paris, sur la pro-chaine élection d’un prévót des marchands, par lequel,nbsp;par de grandes et importantes raisons, il leur estnbsp;montré que, pour Ie bien et salut de la ville, il est nécessaire de procéder a l’élection d’un prévót des marchands suivant les anciens droits et usages, et commenbsp;il a été pratiqué en l’élection de M. de Broussel, con-seiller au parlement, et sans plus recevoir ordre ninbsp;lettre de cachet de la cour ni autre puissance, commenbsp;contraire aux ordonnances; avec la réponse aux objections contraires , et les moyens de se rétablir en eetnbsp;ancien droit d’élection. Pari.s, André Chouqueux,
1652, 24 pages.
Piece intéressante et qui n’est pas commune.
523. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important et nécessaire, donné aux Parisiensnbsp;par M. Ie due de Beaufort. Parts, 1652, 15 pages.
Signé Francois de Vandóme {sic), due de Beaufort. ld Avis au.x Parisiens, affiche Ie mardi de Paques , attira unenbsp;grande fonle de peuple au-devant du prince de Condc qui venait a
B. I nbsp;nbsp;nbsp;H
X
-ocr page 236-162
BIBLIOGRAPHIE
[AVIS]
Paris après ie combat de Bleneau. 11 y eut émeute. Ou injuria et vola madame d’Ornano , la duchesse de Chatillon, Fontrailles, Ienbsp;comte de Brancas , Ie marquis de Mouy, Ie commandeur de Saint-Simon, Ie prince de Tarente et son frère, Ie commandeur de Mercénbsp;et madame de Bonel {sic) « qui envoya cent fois faire f... Ie Ma-zarin. » L’auteur accuse è, la fois Mazarin et lecoadjuteur.
Est-il possible que Ie due de Beaufort ait signé une pareille piece ?
524. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important et nécessaire, donné par un politique désintéressé, a messieurs du parlement, sur Ie sujetnbsp;de leur dernier arrêt contre Ie cardinal Mazarin. (S. 1.),nbsp;1652, 12 pages.
« Vous vous perdrez tout seul; et vous ne vous sauverez qu’a-vec lui (M. Ie prince). » Cela peut ètre politique; mais désintéressé, non.
525. nbsp;nbsp;nbsp;Avis important et nécessaire sur l’état et Ie biennbsp;des affaires présentes, donné par un notable bourgeoisnbsp;en l’assemblée de l’hótel de ville. Paris, 1652, 16 p.
Le due d’Orléans avait pris Ie titre et les fonctions de lieutenant général du royaume. L’auteur a un système d’impót fort plaisant,nbsp;qui repose sur cette extravagance : que Paris compte six millionsnbsp;d’habitants. II ne faut pas, après cela, s’étonner qu’Isaac Loppinnbsp;suppose soixante millions d’ames dans toute la France.
Voir ci-après VAvis très-juste et légitime auroi très-chrétieri, etc.
526. nbsp;nbsp;nbsp;Avis nécessaire, donné aux Parisiens, sur le sujet denbsp;labataille, qui doit être donnée, devant Chartres, entrenbsp;rarmee de messieurs les duts de Beaufort et de Nemoursnbsp;et celle du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1652, 8 pages.
527. nbsp;nbsp;nbsp;Avis politique au roi, pendant l’année de sa majo-rité. Parts, 1651,8 pages.
528. nbsp;nbsp;nbsp;Avis p.olitique et nécessaire sur les urgentes affairesnbsp;du présent. Paris, veuveJ. Guillemot, 1652, 12pag.nbsp;Manifeste de la Fronde, qui gourmande 1’indifférence des Parisiens et voudrait leur faire com|)ren(lre (pi’il y a nécessilc de lui
-ocr page 237-[avis] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;163
donner de l’argent. L’auteur excuse Ie due d’Orléans de n’avoir pas arrêté Ie Mazarin, dans sa marche 4 travers Ia France, sur cenbsp;que les peuples ne se sont pas émus sur sou passage.
529 Avis politiques, envoyés a un officier de la reine, touchant l’état des affaires présentes. Paris , Nicolasnbsp;de La Vigne, 1649, 7 pages.
Cette piece n’est pas signée ; maïs Du Pelletier s’y désigne assez clairement.
530. nbsp;nbsp;nbsp;Avis présenté au roi et a nos seigneurs du parlement sur Ie reglement des monnoies. Paris, 1651,nbsp;15 pages.
x:
531. nbsp;nbsp;nbsp;Avis pressant et nécessaire, donné aux Parisiens,nbsp;sur la demande que Ia cour fait de l’Arsenal et de lanbsp;Bastille. Paris, Pierre Heulin, 1652, 15 pages.
532. nbsp;nbsp;nbsp;Avis prompt et salutaire, donné par les bons bourgeois de Paris a messieurs les princes, pour se rendrenbsp;maitres des passages et villes des environs de Paris, ounbsp;il y a garnison mazarine, pour la conservation de M. Ienbsp;due de Beaufort dans Ie gouvernement de la ville,nbsp;pour la continuation de M. de Broussel en la chargenbsp;deprévót des marchands, dont 1’election doit appar-tenir cy-après aux bourgeois , pour Téloignement dunbsp;coadjuteur hors de Paris, et pour la perfection desnbsp;cinquante mille écus promis, par arrêt de Ia cour, a celui qui présentera Ie cardinal Mazarin vif ou mort.nbsp;Paris, 1652, 19 pages.
533. nbsp;nbsp;nbsp;Avis, remontrance et requête, par huit paysans denbsp;huit provinces, députés pour les autres du royaume,nbsp;sur les misères et affaires du temps présent, 1649, aunbsp;parlement de Paris, et de ceux (sic) députés et as-
-ocr page 238-Les huit paysans sont Ie Bourguignon, Ie Picard, Ie Champenois et Briois, ie Poitevin, Ie Breton, Ie Tourangeau, ie Normand et Ienbsp;Manceau.
IIs ont formulé leurs griefs et retnontrances en articles dont voici les plus importants ; Art. i . Assemblée des États; 6. La noblesse sera remise en sa première splendeur; néanmoins la portenbsp;sera toujours ouverte a la vertu pour les charges, de queltjue condition qu’on soit; 40. Tous les juifs seront bannis du royaume; oiinbsp;on ne chantera plus messe; 12. Plus d’étrangers pour faire lanbsp;guerre; un Suisse dépense plus que six Francois. Honte et dom-mage pour la France, qui a tant d’hommes et ne sauroit se passernbsp;de ses voisins ; 19. Les financiers, gens d’église et de chicane con-tribueront pour achever Ie Louvre; 20. Les princes et seigneursnbsp;n’auront plus de pensions; 21. Aucun valet ne pourra quitter sonnbsp;maitre sans billet, sous peine des galères; 22. Les charges de gouverneur de province , de ville, etc., ne seront plus héréditaires ;nbsp;22. Les jésuites ne hanteront plus la cour et n’iront plus en car-rosse ; 30. II n’y aura plus d’ambassadeurs ordinaires vers lesnbsp;étrangers, ni d’eiix a nous ; 31. Le premier président demeureranbsp;en sa charge tant qu’il lui plaira; et le feu saint Antoine échauffenbsp;quiconque voudra lui faire quitter ; 36. Nul ne pourra être chan-celier, s’il n’est gentilhomme portantépée.
Toutes ces propositions sont remarquables a divers titres.
Voila certes un vigoureux pamphlet. Les huit paysans deman-dent aux deputes du parlement de faire la paix. IIs ont des maximes d’État souvent pleines de raison et des railleries toujoursnbsp;pleines d’esprit. Ils voient fort bien qu’on n’a soin de 1’intérêtnbsp;public dans aucun parti. Ils se plaignent de 1’inobservation desnbsp;lois et déclarent qu’il y a, dans les établissements de Ia monarchie,nbsp;remède a tous les maux.
« Si les lois ne sont pas observées, c’est la faute du roi, disent-i!s hardiment; et pendant sa minorité, la faute de son conseil. gt;gt;
« C’est une honte que le roi soit oblige de payer la fidélité de «es sujets. »
Au mérite de la pensée et du style , VAvis en joint un autn;, qui n’est pas moins apprécié des amateurs, celui de la rareto.
-ocr page 239-[avis] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;165
534. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaire a ceux qui bailleiit leurs bleds a bou-langer et qui sont soigneux du profict et de la santénbsp;de leurs families, contenant les qualités des deux seule*nbsp;sortes de pain que l’on fait a présent dans Ie magasinnbsp;du grand pain bourgeois, marqué cy-dessous pour re-médier a toutes les inégalités et défauts qu’on y peutnbsp;avoir rencontré jusques icy, et la quantité qu’on preiidnbsp;pour chaque stier (sic) de bied, encore plus grandenbsp;que par Ie passé, sans pourtant prendre plus grandsnbsp;droits, pour les frais du moulin et de la cuisson, quenbsp;trois deniers pour livre dudit pain; ensemble les advantages tons évidents et les seurtés (sic) toutesnbsp;entières qu’y trouvent ceux qui se servent de cettenbsp;commodité; avec les instruetions nécessaires sur cenbsp;sujet, très-utiles a toute sorte de personnes. (S. 1.nbsp;n. d.), 4 pages.
Voir Ie Franc bourgeois de Paris, etc.
535. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaire aux bourgeois de Paris. (S. 1. n. d.),nbsp;4 pages.
Enti'e les conférences de Ruel et de Saint-Germain. La date est done de 1649. L’esprit de la pièce indique qu’elle a du être im~nbsp;primée a Saint-Germain. Les pamphlets de cette espèce sont pres-que toujours rares.
536. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaire, donné a Mazarin pour sagement vi-vre a l’avenir. Paris, Arnould Cottinet, 1648, 7pag.nbsp;Imitation d’une pièce de 1614 , intitulée -. Avis salutaire, donné
au cardinal de Sourdis pour sagement vivre h l’avenir.
537. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaire, envoyé par les boulangers, cabaretiers, bouchers, gazetiers et arquebusiers a Jules Mazarin a .Saint-Germain-en-Laye. Paris, veuve Musnier,nbsp;1649, 11 pages.
Signé Philogène. Cette pièce, assez originale, a cté publiée pendant Ie caréme de 1640
-ocr page 240-166 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGHAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[avis]
538. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaire pour Ie temps présent, sur Ie sujetnbsp;du mot de mazariniste. Paris, veuve Theodore Pé-pingué et Est. Maucroy, 1649,8 pages.
C’est un pauvre diable, qui se plaint d’avoir été appelé Mazu-riniste, frappé et poursuivi a coups de pierres, paree qu’il avait soutenu 1’opinion du Théologien politique, qui, dit-il très-judicieu-Hient, avait été iniprimé avec permission.
Les troupes du roi jetaient les prisonniers de Charenton dans la Seine, en leur disant : « Vous irez voir Ie parlement. »
539. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaires aux citoyens et peuple de la villenbsp;de Paris sur l’état présent des affaires. (S. 1.), 1649 ,nbsp;8 pages.
Pour Ie due d’Elbeuf contre Ie prince de Conti. C’est par conséquent un des premiers pamphlets.
540. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaires, donnés a messieurs de Bordeauxnbsp;par un citoyen de la ville. (S. 1.), 1650, 27 pages.
Détails très-curieux sur les institutions municipales de Bordeaux. L’auteur défend, en passant, Ie sieur de La Chabanne, son ami,nbsp;qui a publié une réponse a la Lettre de M. Ie due d’Epernon a un denbsp;messieurs du parlement de Paris, et auquel il a été repliquépar lanbsp;Lettre du sieur de Giac, domestique de monseigneur Ie due d’Epernon, etc.
541. nbsp;nbsp;nbsp;Avis salutaires et généreux a tous les bons Francoisnbsp;et aux véritables bourgeois de Paris. (S. 1.), 1649,nbsp;7 pages.
Pendant la conférence de Saint-Germain.
On y a fait une réponse , sous Ie titre de : Prai amateur de la paix, etc.
542. nbsp;nbsp;nbsp;Avis, signé Beaudouyn, daté du 19 février 1649,nbsp;et donné, au nom de l’archevêque de Paris, a tous lesnbsp;curés et aux supérieurs des monastères, de déclarer anbsp;leurs prédicateurs u qu’ils n’aient a trailer, dans Icurs
-ocr page 241-predications, de matières contentieuses ni des affaires publiques, sous peine d’interdiction et autres plusnbsp;grandes, s’il y échet. m
Denii-page d’impression, sans nom de lieu ni d’imprimeiir.
543. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sincere aux bourgeois de Paris, sur ce qui s’estnbsp;passé en leur ville depuis l’an '1648. (S. 1.), 1652,nbsp;46 pages.
Histoire un peu vulgaire de la Fronde, jusqu’au voyage du clergé de Paris a Compiègne. On y trouve, cependant, quelques bonnesnbsp;observations, principalement sur les inesures financicres.
La reine ayant remis une partie des tailles, elle fut obligee de manquer a ceux qui lui avaient fait des prêts et avances sur sesnbsp;revenus. Les particuliers retirèrent leur argent des mains desnbsp;financiers; de la des faillites a Paris et dans toutes les villes denbsp;commerce.
» II n’y a coin de rue oii Ton ne voie son portrait (deBroussel). « « Par un contrat solennel, passé devant notaire, Ie cardinalnbsp;Mazarin avoit rendu sa bibliothèque publique et Favoit dotée d’unnbsp;revenu suffisant pour 1’entretien des bibliothécaires, Fayant mêmenbsp;mise sous la protection du parlement, » quand Ie parlement jugeanbsp;a propos de la vendre. Je dois pourtant dire que, dans V^i’ü aunbsp;parlement sur la vente de la Bibliuthèque du cardinal Mazarin,nbsp;Naudé ne parle point de ce contrat; mais il affirme , lui aussi, quenbsp;les premiers presidents des trois cours souveraines et Ie procureurnbsp;général devaient étre appelés a veiller sur la bibliothèque.
On comprend assez que ce pamphlet est royaliste.
II y en a une autre édition, qui porte pour titre ¦
544. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sincere aux bourgeois de Paris, par Ie récitnbsp;veritable de ce qui s’est passé en leur ville depuis Tannbsp;'1648. (S. 1.), 1652, 50 pages.
545. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sincere du inarccbal de Lbopital, donné anbsp;SaMajestt' dans Saint-Denys, avt'c les raisons pour les-
-ocr page 242-168
[avis]
quelleson Fa fait arrêter en cour. Paris, Guill. Hardy, 1652,16 pages.
II en a été publié une contrefacon, sous Ie litre de Harangue de M. Ie Chancelier, faite a Sa Majesté, etc.
On peut y joindre \a.Relation véritahle, contenant tout ce quis’est passé au conseil du roi sur les remontrances de messieurs Ie maré-chal de L’Hópital, etc.
546. Avis sincere d’un évêque pieux et désintéressé, en-voyé au cardinal de Retz, sur une lettre publiée dans Paris sous Ie nom de ce cardinal. (S. 1.}, 1655,nbsp;126 pages in-folio. Rare.
Savante discussion du droit des évèques; critique scvère de la conduite du cardinal de Retz.
Depuis Pamnistie « on vous a vu continuer la trame de vos mêmes intelligences et de vos niêmes intiigues dans Paris et dansnbsp;tout Ie royaume; ou en jettant des semences de murniures dans Ienbsp;peuple; ou en préparant sous main les créanciers de PHótel denbsp;Ville a de nouveaux dégouts et de nouvellesclameurs; ou en ména-geant dans les provinces, par vos émissaires, des assemblees de gen-tilshommes, pour demander celle des états généraux, oü votrcnbsp;ambition, a ce qu’ori dit, eüt rencontré pleineraent de quoi senbsp;satisfaire et une occasion très-ample de se déployer en toute liberté ;nbsp;ou en offrant ii monseigneur Ie due d’Orléans, par une bravade quenbsp;vous savez bien être au-dessus de votre credit et de vos forces,nbsp;de Ie rassurer contre la cour par Ie tuniulte de nouvelles barricades, pour Ie détourner d’abandonner Paris a 1’abord du roi, ennbsp;même temps que la bonté de ce prince Ie convioit a se retirer et luinbsp;avoitinspiré la résolution de rendre respect a Sa Majesté. »
Avant son arrestation, Ie cardinal de Retz avail recu Saint-Mars, envoyé du prince deCondé, qniétait venu des Pays-Bas en Francenbsp;par PAngleterre. Plus tard Ie maréchal de Grammont avail ai'rêté,nbsp;prés de Bayonne, un certain Beaulieu, chargé de commissions et denbsp;dépêches pour Ie cardinal, alors en Espagne.
« Le cardinal de Retz me paroit assez bien disposé pour Ie présent; raais je ne voudrois pas répondre que Pair de la Loire ne le changeat, » disait le premier président de Bellièvre,au moment denbsp;la lianslation du cardinal au dialeau de Aante.s.
-ocr page 243-[avis] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;169
J’ai cru devoir recueillir tons ces fails, paree qu’évideminent les Avis ont été composés sur des communications ministérielles, etnbsp;qu’ils ont été imprimés a l’imprimerie royale.
547. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sur l’Etat, touchant les affaires présentes et Ienbsp;gouvernement étranger. Paris, ('1649), 8 pag.
Contrefacon des Raisons d’État contre Ie ministre étranger.
On en a fait une édition, in-12, Cologne (1648-1649), 16 pages, et dont Ie titre est ainsi réduit:
548. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sur 1’État.
Cette édition est très-rare.
549. nbsp;nbsp;nbsp;Avis sur Ie temps qui court. Paris, Guillaumenbsp;Véron , 1652, 16 pages. Rare.
550. nbsp;nbsp;nbsp;Avis très-important de don Gabriel de ïolède,nbsp;apporté a messieurs les princes, de la part du roi d’Es-pagne , pour faire avancer Tarmée du due de Lorrainenbsp;en France. Paris , Louis Hardouin, 1652, 7 pages.
551. nbsp;nbsp;nbsp;Avis très-important sur les affaires présentes. (S. 1.),nbsp;1651,14 pages.
Les affaires présentes sont les affaires du carnaval.
552. nbsp;nbsp;nbsp;Avis très-juste et légitimeau roi très-chrétien, pournbsp;Ie repos et soulagement des trois ordres de son État,nbsp;et Ie moyen de dresser une milice de cinquante millenbsp;hommes, pour la décharge de toutes tailles, tailions,nbsp;aydes, gabelles, et généralement tous subsides et im-póts, tant anciens que nouveaux, par Isaac Loppin,nbsp;secrétaire ordinaire de la chambre du roi. Paris,nbsp;1648, 8 pages, et(S. 1.), 1649, 12 pages.
\JAvis de M' Loppin est trop curieux pour que je n’en dise pas un mot. L’auteur calcnle qn’il y a en France Ib archevóchés,nbsp;95 évècliés et 120 000 cures ou paroisses; d’oi'i il conclut que Ienbsp;roi commande a 60 millions de sujets! que 6 millions payenl unnbsp;petit (ribut de 12 deniers ou un sou par jour; cela fait 109 millions
-ocr page 244-170
[avis]
120 mille livres par an. D’autres pourront payer deux, trois, etc. deniers , suivant leur position.
Si maintenant on érige en titre d’office des charges de receveurs dudittribut, sinon en chacune paroisse, au moins en chacune election, prévóté, chatellenie, et de receveurs généraux en chacune province, la finance de ces offices montera a pareille somme que Ie tribut.
Comme les sujets du roi seront francs de tont impót autre que celui-la, les peuples voisins voudront vivre sous sa domination; et,nbsp;en deux ou trois ans, Ie tribut sera doublé— et Ie royaume aussi.nbsp;On voit que M® Loppin avait trouvé la un grand secret.
II faut croire, cependant, que sa découverte ne fit pas d’abord beaucoup de bruit; car, peu de temps après, il se vit obligé de don-ner une nouvelle edition de son opuscule, avec un titre qui frappatnbsp;davantage 1’attention publique, distraite par les événements de Ianbsp;Fronde.
Voici cette seconde edition :
553. Avis et moyens justes, legitimes et de très-facile execution, par lesquels, sans foule ni oppression d’au-cun des sujets du roi (mais au très-grand repos etnbsp;soulagement des trois ordres de son Etat), et sans toucher a son domaine ni a plusieurs anciens droits denbsp;sa couronne, Sa Majesté peut avoir les avantages et lesnbsp;utilités suivantes ; 1quot; un revenu annuel et perpétuelnbsp;de plus de six vingts millions de livres; 2“ une financenbsp;d’offices très-utiles et nécessaires, montant a pareillenbsp;somme ; revenant, les deux ensemble , a deux cent qua-rante millions de livres, ou davantage, qui pourrontnbsp;entrer ès coffres de Sadite Majesté dans la premièrenbsp;année de l’exécution desdits moyens; 3“ augmenter Ienbsp;susdit revenu annuel, voire Ie doubler en moins de troisnbsp;années suivantes; 4quot; dresser proinptement etentrete-nir a peu de frais une milice de cinquante mille hommes, bien exercés et disciplinés, et toujours appareillésnbsp;au service du roi et au grand bien et prospérité de sonnbsp;Etat et empire; 5quot; ct établir une police très-dignc do
-ocr page 245-[avocaï] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZAlllNAÜES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;171
Sa Majesté très-chrétienne , et exemplaire a tons les Etats, empires et républiques de l’univers; et Ie toutnbsp;avec telle facilité qu’en moins de six semaines, il senbsp;pourra mettre en bon train et très-heureux achemine-raent. (S. 1., 1649), 4 pages.
Signé Isaac Loppin, secrétaire ordinaire de la chambre du roi. En mème temps que Loppin allongeait son titre, il raccourcis-sait son texte; 1’opuscule n’a plus ici que 4 pages. Le succes futnbsp;complet cette fois , il faut le croire; car il parut, presqu’en mêmenbsp;temps, une contrefacon chez Mathurin Hénault, sous le titre denbsp;VHeureuse rencontre d’une mine d’or, etc. Ce qui, pour le dire ennbsp;passant, prouve que le libraire entendait, bien mieux que le secrétaire, le cbarlatanisnie de la publicité.
Deux ans plus tard, M' Loppin donna une troisième édition de son Avia :
pour l’accroissement et pros-
554. Avis donnés au roi.
périté de son État et empire et pour la félicité incomparable de tous les peuples et sujets de Sa Majesté. (S. 1.), 1651 , 8 pages.
Cette edition est aussi signée Isaac Loppin, etc. Nous avóns vu qu’il y en avait une dernière de 1652 ; Avis important et nécessaire sur Vétat etle bien des affaires présentes, etc.
Les biographes ont négligé de parler de M® Loppin. Je ne puis done rien ajouter a ces détails, si ce n’est qu’il n’a été tenu aucunnbsp;compte de sou Avis.
555. Avocat general (F), soutenant la cause de tousles grands de FÉtat, outrageusement offenses dans le li-belle intitule : La Vérité foute nue, dans laquellenbsp;1’auteur insolent choque : 1“ Fhonneur de la reine;nbsp;2“ la reputation de Son Altesse Royale; 3” la gloire denbsp;monseigneur le Prince, de M. de Nemours, de M. denbsp;Larochefovicault; 4° la justice et Fintégrité du parlement; 5quot; la générosité et la naisssance de M. de Beau-
-ocr page 246-172 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIÜGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[baillon]
fort; 6quot; et la vie irréprochable de M. de Broussel. (S. 1., 1652), 32 pages.
Une des pieces et des plus mauvaises pièces de Dubose Mon-I andré.
656. Babillard (Ie) du temps, en vers burlesques.Pam, Nicolas de La Vigne, 1649.
Six pièces, chacune de 8 pages. C’est a tort que M. Leber n’en annonce que cinq dans son Cntalogue.
Naudé, page 194 du Mascurat, range 1’auteur parmi ceux qui « s’obligeoient a faire rouler la presse moyennant une pistole parnbsp;semaine. » Cela ne valaitpas davantage.
^ II a paru une autre édition du premier numéro, sous ce titre : ie Premier babillard du temps, en vers burlesques; et une du second,nbsp;ainsi intitulée ; Le Second babillard du temps, etc., avec les trioletsnbsp;de la ville de Miradoux, rendue a l’obéissance de M. le prince de
Condé. Paris, Marignon Jacquet, 1652, 8 pages.
557. nbsp;nbsp;nbsp;Bail, fait par le roi a M® Adrien Montagne, bourgeois de Paris, de la ferme générale des aydes denbsp;France, pour six années, commencant au 1'quot;'janviernbsp;1648; ensemble les déclarations du roi, règlementsnbsp;et arrêts donnés en conséquence desdits droits, le tontnbsp;vériflé, en la cour des Aydes, les 14 décembre 1647,nbsp;28 avril 1648, 21 mai et 5 juin 1649. Paris, Pierrenbsp;Bocollet, 1649, 76 pages.
558. nbsp;nbsp;nbsp;Baillon (le) de la sédition, faisant voir, par un examen désintéressé, que les moyens, qui sont proposésnbsp;dans la Franche Marguerite, le Point de l’orale et lanbsp;Decadence de la royauté, sont contraires a la fin dunbsp;parti de messieurs les Princes. Paris, 1652, 14 pages.
L’auteurne refute ici que les deux premiers pamphlets désigncs dans le titre; mais il a écrit, plus tard, la (y/ute de la tyrannic, etc.,nbsp;qui est la réponsc au Iroisicme.
-ocr page 247-Contrefacon de VIntrigue de l’emprisonne.me.nt et de l’élargisse-
ment de Messieurs les princes, etc.
Ici Ia signature est A. M. D. G.
« Le faquin s’en ira, comme il étoit veiiu. » nbsp;nbsp;nbsp;Xv |
C’est la ballade de Marigny que le cardinal de Retz appelle la ballade en na, ne, ni, na, nu, page 169 de ses Mémoires, coll.
Michaud. Marigny la présenta au prince de Condé, sur les degrés du palais de 1’archevéque, le lendemain du jour ou ce prince,nbsp;mécontent de Mazarin pourl’affaire de Pont de 1’Arche, lui dit ennbsp;le quittant, au souper de la reine : Adieu Mars!
Maillyqui n’a pas manqué d’emprunter cette anecdote au cardinal de Retz, ajoute ingénument: « etle prince la recut, comme il n’aurait peut être pas recu un chef-d’oeuvre de Corneille ou denbsp;Racine. » Sans contredit.
On sait que Marigny est aussi 1’auteur du Tarif du prix
dont on est corwenu, dans une assemblée de notables.....pourré-
compenser ceux qui délivreront la France du Mazarin, etc. J’ai trouvé encore de lui, la Relation veritable de ce qui se passa, lenbsp;2 de juillet, au faubourg Saint-Antoine, etc., les Ballades, servant a Vhistoire, revues et augmentées, et quelques triolets, comprisnbsp;dans les pièces intitulées ; Triolets de Saint-Germain et les Trioletsnbsp;du temps, selon la vision d'un petit-Jils du grand Nostradamus.
C’est la seconde des Ballades.... revues et augmentées. Lc sujet est I’entreprise de Cambrai par le cardinal de Mazarin.
II y en a une autre edition, oil la ballade est suivie de la Centu-rie 777 de Nostradamus, et d’un triolet intitule ; Adieu Mars.
S. 1., 1649, 6 pages.
t.ette ballade a eté aussi impriniée .sous les titres de ; Sntyre de
-ocr page 248-[ballades]
Mazarin emoyée a M. Ie due de Beaufort, de Ballade du Ma-zarin, grand joueur de hoe, et de Ballades servant a Vhistoire.
Les rimes sont en ac, cc, ic, oc, uc; et Ie refrain est;
11 ne peut éviter Ie mat en eet échec.
« Jule déloge; adieu done la bomlque. »
« A Montfaucon, l’on vous dresse un bureau. »
C’est une autre édition de la Ballade a Jules Mazarin sur son jeu de hoe.
Au premier vers de la première strophe , il faiit lire ; Ie fouet fait clac, au lieu de •. \e forfait clac.
Le sixième vers de la même strophe a été omis ;
« Toutes se.s actions s’observent ric a ric. »
« Trousse bagage et quitte la partie. »
Elle a été publiée dans le redteil de Sautereau de Marsy et Noël, intitule : Le nouveau siècle de Louis XLf^ ou Poésies anecdotesnbsp;du règne et de la cour de ce prince, p. 2d 7 du I®' volume.
II n’y en a qu’une, celle qui est .ailleurs intitulée ; Ballade a .Jules Mazarin , sur son jeu de hoe.
Trois ballades ; d“ Sur l’arrivée de M. Ie prince i Bourges, en septembre 1651 ; 2° Sur la demolition de la grosse tour; 3quot; Sur lanbsp;capitulation de Montrond {.de), le d’’’' septembre 1682.
[bali.f,t] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;175
prise de Canibray par Mazarin; 3° Sur la déelaration que M. Ie prince fit centre ce vilain en 49; ¦4“ Sur la fuite nocturne du compagnon ; 5“ Sur Ie retour du dróle.
Les couplets sont tous de dix vers. La première rime et la qua-trièrae contiennent un a; la deüxième et la troisième un e; la cinquième et la sixième un i; la septième et Ia neuvième un o;nbsp;la huitième et la dixième un u. Ainsi elles font entendre Ie son denbsp;toutes les voyelles.
Marigny dit, dans une lettre adressée a Lenet, Ie 25 juillet 1652 : « .Ie vous envoie mes cinq ballades, que Son Altesse a voulu fairenbsp;imprimer. « [Manuscrits de la Bibliothèque nationale.)Ce sont assu-rément les Ballades servant a Vhistoire. Nicolas Vivenay était 1’im-priineur en litre du prince de Condé.
On a vu, plus baut, que la seconde, celle qui a été faite sur 1’en-treprise de Cambray, avail déja eu deux editions en 1649, peut-ètre sans Ie consentement de 1’auteur.
571. nbsp;nbsp;nbsp;Ballet dansé devant Ie roi et la reine régente, sanbsp;mere, par Ie trio mazarinique, pour dire adieu a lanbsp;France, en vers burlesques.
Première entree : Mazarin, vendeur debaume. Seeonde entree: Ses deux nieces, deux danseuses denbsp;corde.
Troisième entree; Les partisans, arracheurs de dents. Quatrième entree: Mazarin, vendeur d’oublies.nbsp;Cinquième entree : Sa grande nièce, maquerelle; sanbsp;cadette, garee.
vSixième entree: Les partisans, leveurs de manteaux. Crand ballet: Le trio mazarinique représentant lesnbsp;figures desseptplanètes. Paris, Claude Morlot, 1649,nbsp;8 pages.
572. nbsp;nbsp;nbsp;Ballet ridicule des nièces de Mazarin, ou leur theatre renversé en France, par P. D. P., sieur de Cari-gny. Paris, Fr. Musnier, 1649, 11 pages.
Le sieur de Carigny est encore auteur de Vïdole renverséc ou le
176 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[bandeau]
Ministre d’Etat puni, la Véritahle apparition d’Hortensia Buffalini a Jules Mazarin, et la Lettre d’un gentilhomme italien a un Francois son ami, etc..
II nous apprend, dans Vidole renversée, qu’il avait brülé son encens sur I’autel de Mazarin; mais il se dédit de ses panégyriquesnbsp;paree qu’il n’est pas de savants qui puissent se vanter des libéra-lités du ministre; ce qui signifie que le sieur de Carigny s’est lassénbsp;de bruler un encens qu’on ne lui payait pas.
573. nbsp;nbsp;nbsp;Bandeau (le) de I’honneur, en vers burlesques.nbsp;Paris, 1649, 11 pages.
II y a une Réponse, également en vers burlesques.
574. nbsp;nbsp;nbsp;Bandeau (le) levé de dessus les yeux des Parisiensnbsp;pour bien juger des niouvements présents et de lanbsp;partie qu’eux et tous les bons Francois y doivent te-nir. (Saint-Germain, s. d.), 12 pages.
« Achevé d’imprimer le 27 février 1619. »
Les pamphlets de cette espèce ne sont pas communs. Celui-ci est une rude attaque contre le parlement.
ilt; Ils devoient commencer par eux-mémes, ótant ou du moins diminuant leurs épices et autres droits, puisqu’ils sont obliges denbsp;rendre la justice gratuitement, abolissant les chicaneries, abrégeantnbsp;la longueur des procés et jugeant sommairement ceux que 1’on peutnbsp;vuider sur-le-champ, au lieu de les appointer, comme ils fontnbsp;contre 1’ordonnance, et les rendre immortels. «
« Se montrant grands zélateurs du bien public, lorsqu’ils ne trouvent point d’autre remède pour se garantir des taxes, qu’onnbsp;leur deraande pour jouir de la Paulette; ce qui fait appeler, parnbsp;quelques-uns, nos désordres la Guerre du droit annuel. »
« Ils se plaignent des grandes charges du peuple; et ils ont plus dépensé en deux mois que le roi ne faisoit en six pour une arméenbsp;de cent mille hommes. »
« Ils ont voulu qu’un prisonnier d’État ne put ètre detenu plus de vingt-quatre heures, sans être interrogé; et ils ont renipli lanbsp;Bastille de plus d’accusés qu’il n’y en a eu durant les six annéesnbsp;de la régence.
1' Ils ont blamé les partisans d’avoir miné les affaires du roi; et
-ocr page 251-[bataille] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;177
ils ont fait raffle sur toutes les tailles et tous les deniers publics, vendant Ie sel des greniers de Sa Majesté a moitié prix, sans oubliernbsp;1’argent des particuliers sur lequel ils ont pu mettre la main.»
II lis se sont plaints qu’on leur ótoit leur liberté; et ils ont tenu jusqu’aux ambassadeurs et aux évéques prisonniers dans leurnbsp;ville. »
J’ai rencontré de ce pamphlet une autre edition , également de Saint-Germain, également de 12 pages, mais beaucoup moins nette.nbsp;Le mot de Présents est écrit dans Ie titre avec un a; celui denbsp;Bandeau est imprimé en majuscules plus petites; il n’occupe pas,nbsp;seul, toute la première ligne; et quelques differences encore.
575. nbsp;nbsp;nbsp;Bannissement (le) de Mazarin. Paris^ 1651, 8 p.nbsp;Épigrammes, rondeaux, sonnets, tous fort médiocres.
576. nbsp;nbsp;nbsp;Bannissement (le) du mauvais riche, rempli denbsp;choses curieuses. Paris, (s. d.), 7 pages.
Cinq épigrammes contre Mazar-in; une sur la mort de Charles I®; un madrigal au prince de Conti; un sonnet au due d’Elbeuf; lenbsp;tout de peu de valeur. La date doit être de février 1649.
577. nbsp;nbsp;nbsp;Bataille (la) de Lens. (S. 1. n. d.), 31 pages.
Cette excellente relation est d’Isaac de Lapeyrère, 1’auteur des Préadamitcs.
578. nbsp;nbsp;nbsp;Bataille (la) générale, avec les particularités de lanbsp;grande défaite des troupes du cardinal Mazarin, com-mandées par les maréchaux d’Oquincourt {siamp;) et denbsp;Thurenne {sic), par Tarinée de Son Altesse Royale,nbsp;conunandée par monsieur le Prince et messieurs lesnbsp;dues de Beaufort et de Nemours en la plaine de Galle,nbsp;entre Chastillon-sur-Loin et Briare , le huitième avrilnbsp;1652- jP'zm,3ean Brunet, 1652, 7 pages. Rare.
C’est le combat de Bleneau dont il y a dix relations, tout aussi véridiques que celle-ci. Je vois ici pourtant que le due d’Orléansnbsp;défendit les feux dejoie, disant que les vaincus étaient francaisnbsp;aussi bien que les frondeurs.
B. I nbsp;nbsp;nbsp;12
-ocr page 252-[bernaude]
Le pamphlet se termine par la Belle aveugle. Francois Noël a égalenient public une suite, la Muette ingrate; puis une suite etnbsp;troisièmcpartie, la Belle voilée. Ces deux pièces sont de 16SO. Lanbsp;première a 7 pages; la seconde 14.
Tallemant des Réaux nous apprend qu’on appelait la Belle gueuse mademoiselle de Chemerault, fille d’honneur de la reinenbsp;Anne d’Autriche , qui éponsa ensuite le trésorier de 1’épargne, denbsp;la Bazinière, et dont le nom appartient assez étroitement a l’histoirenbsp;du cardinal de Richelieu. Est-ce d’elle qu’il s’agit ici ?
a Copie d’une mazarinade rarissime, qui n’est citee ni par Beauchamp ni par La Vallière, etc., et que nous ne voyons mentionnée nulle part. C’est une satire posthume contre Bernard, due d’Eper-non, gouverneur de Guyenne, quoiqu’elle roule sur les barricadesnbsp;de Paris en 1648. Il est question des troubles qui furent réprimésnbsp;avec tant de rigueur par le cardinal Mazarin. On remarque une tellenbsp;animosité dans ce drame historique, qu’il faut supposer que l’auteurnbsp;avail été tourmenté et mis en prison après la sedition de Bordeaux.nbsp;On voit d’ailleurs a son style et a son orthographe qu’il était hour-delois. Chaque acte est terminé par des stances gasconnes, qui nenbsp;manquent ni d’esprit ni de verve. Voici les noms des personnages -.
lt;1 Le due d’Órléans, le due de Beaufort, tin conseiller du parlement de Paris, un conseiller du parlement de Bordeaux, le Mazarin, défunt ministre d’État,le due d’Épernon, défunt gouverneur de la Guyenne et amant de Nanon, ia niece de Mazarin, Nanon,nbsp;Marion , s®ur de Nanon et maitresse de Saint-Quentin, Saint-Quentin, écuyer du due d’Épernon et amant de Marion, Parisiens,nbsp;soldats, etc. »
Extrait du Catalogue de Soleinne, art. 3745. La copie de cette mazarinade ctait manuscrit;; dans la bibliothèque de M. de Soleinne.nbsp;La note assez singuliere de M. Paul Lacroix n’en fait pas connaitrenbsp;1'origine.
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DES MAZARINADES.
179
581. nbsp;nbsp;nbsp;Beriie (la) mazarine, suite de la Mazarinade. Sur
II est assez remarquable que personne ne s’est avisé d’attribuer a Scarron la Berne mazarine.
On salt que les pamphlets sur copie imprimée a Bruxelles, a Anvers, sortaient des presses de Paris. C’est au commencement denbsp;la conférence de Rnel, en 1649, qu’on s’avisa de cette ruse pournbsp;echapper aux poursuites de la justiee. Voici ce qu’en dit 1’auteurnbsp;de la Nocturne chasse du lieutenant civil:
a Lieutenant civil et commissaires. . -Pour empccher de barbouiller,
Chez les imprimeurs vont fouiller De nuit, par cruauté extréme ,
Jusques dans la cave même. »
C’est alors que sortirent
« Sans nom, ni marque De la presse de Variquet,
De Prévetay, Sara et Cotinet Qui ne se vend et ne s’achètenbsp;Qu’entre chien et loup, en cachette,
Des satyriques ouvrages en vers Jouxte sur exemplaires d’Anvers. »
La Berne mazarine se trouve dans le Nouveau siècle de Louis Xir, vol. 1quot;, p. 313.
582. nbsp;nbsp;nbsp;Bibliotheca venalis, seu Mazarinus proscriptus.
(S. 1. n. d.), 4 pages.
Par Gabriel Natidé.
)83, Bienvenue (la) presentee a monseigneur le Prince, après son arrivee dans Paris. Paris, Guillaume Sas-sier, 1651, 8 pages.
Signe T. B. L. L’auteur dit, dans 1’épitre dédicatoire, qu’ii avait déja présenté au prince une anagramme au sujet de la prise denbsp;Dunkerque.
584. Bon (le) bourgeois de la paroisse des Saints Inno-
-ocr page 254-180 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[bo?)J
cents a messieurs de et ccetera. (S. 1.), 1649,11 pag.
Après la paix. « Ce considéré, grand roi, et vous, ma bonne princesse, faites ce que bon vous semblera. Dites seulement; « Quinbsp;« nous aimera, nous suive; qui ne voudra venir avec nous, senbsp;« tienne chez soi. » Vous avez des princes, des grands et quantiténbsp;de noblesse , qui ne vous abandonneront non plus que j’ai envienbsp;de perdre de vue les cloches de Paris. »
L’auteur est royaliste, comme on voit; et s’il n’est pas hostile a Mazarin, il n’est pas non plus mazariniste.
Il y a des exemplaires qui portent simplemenl : Le bourgeois de la paroisse, etc.
585. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (Ie) citoyen faisant voir : 1quot; Fanatomie desnbsp;maximes d’Etat et de la religion chrétienne touchantnbsp;la guerre ; 2° que, puisqu’il y va de l’honneur des princes et du salut des peuples de laisser Ie roi prisonniernbsp;entre les mains du cardinal Mazarin, les Parisiens Ienbsp;doivent aller querir oü il est; 3“ que, laissant perdrenbsp;l’occasion qui se présente , Ia ruine de Paris est infail-lible. Paris, 1652, 23 pages.
Le due d’Orléans avait pris la lieutenance générale du royauine.
586. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (Ic) et le mauvais Francois en contraste sur lenbsp;sujet de la guerre passée et sur celui de la paix présente. Dialogue. Paris, 1649, 14 pages.
L’auteur est royaliste. Il dit que si, au lieu de revenir a Paris, le roi est allé a Compiègne, c’est pour s’opposer aux progrès denbsp;1’archiduc Léopold.
« Pendant le blocus, les échevins avoient ordonné aux habitants d’abattre les hauts-vants de leurs maisons, de boucher les soupiraux de leurs caves et de tenir a leurs portes des muids rem-plis d’eau , parcequ’ils ci’aignoient les mauvaises dispositions de lanbsp;populace. »
II y a, vers le milieu, un trés-long passage, empruuté aux Pres-santes sollicitations dr l'Europe, etc., que l’auteur a tout siinple-luent coupé en dialogue.
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DES MAZARINADES.
181
587. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (Ie) Francois a monsieur Ie Prince. Paris,nbsp;Gilles de Halline, 1652, 16 pages.
C’est une piece de 1614, écrite en réponse au libelle intiiulé ; Le Vieux gaulois a Messieurs les princes. L’imprinieur ne s’estnbsp;méme pas donné la peine de 1’arranger pour la circonstance. IInbsp;faut croire que la permission du due d’Orléans a été donnée surnbsp;1’étiquette.
)(
588. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (le) Francois au veritable Mazarin, déguisénbsp;sous Ie nom Au Franc bourgeois de Paris. Paris,nbsp;Nicolas Vivenay, 1651, 19 pages.
« L’usage des placards est un abus que M. le prince n’a pas inventé. Sa prison a été le produit des affiches sanglantes que Tonnbsp;a publiées pour décrier sa conduite dans le public. »
II faut y joindre la Réponse au libelle intitule : Le Franc bourgeois.
589. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (le) frondeur qui fronde les mauvais fron-deurs, et qui ne flatte point la fronde mazarine denbsp;ceux qui ne sont plus bons frondeurs. Paris, 1651,nbsp;20 pages.
Attaque très-violente contre le coadjuteur; détails biographi-ques sur son grand-père, banqueroutier, son père, muletier, sa
mère, p.....et maquerelle. Pour le faire consentir a la prison des
princes, Mazarin lui avail promis 1’abbaye de Corbie; et paree qu’il ne la lui donna pas, Gondy se retourna contre lui.
O Quand M. le coadjuteur agira singèrenient, il ne se fera pas jetter un raanteau sur la téte a Ia sortie des assemblées, ni enlever
par des affidés____Pourquoi envoie-t-il Matarel solliciter de sa part
les libraires qui étoient sur le Pont-Neuf, pour les faire venir au palais avec des arrnes a feu et des bayonnettes, leur promettantnbsp;leur rétablissement sur ledit Pont, de la part de la reine ? »
Le caractère général de ce pamphlet ne permet guère d’ad-mettre qu’il soit 1’un des deux papiers dont il est parié dans les Carnets du cardinal Mazarin {Man. de la Bihliotlièque nationale) ,nbsp;sous la date de juillet 1660. Le coadjuteur fut si vivementnbsp;touché des injures qui blessaient 1’honneur dc sa familie, qu’il y
BIBLIOGRAPHIE
182
[bows]
fit répontlre, en 16S2 , par des Remarques sommaires sur la rnaison de Gondy.
Le Bon fraudeur appartient a la polémique soiilevée par \Aids désintéressé sur la conduite du coadjuteur.
590. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (le) ministre d’État. Paris, Jacques Guillery,nbsp;1649, 12 pages.
591. nbsp;nbsp;nbsp;Bon (le) succes de toute la France, prouvé par lanbsp;nature des astres. Paris, Pierre Sévestre, 1649,10 p.
592. nbsp;nbsp;nbsp;Bonne (la) et salutaire union et resolution que doitnbsp;faire la ville de Paris. (S. 1.), 1652, 7 pages.
593. nbsp;nbsp;nbsp;Bons (les) avis par revelation de sainte jGénevièvenbsp;a Thermite solitaire. (S. 1.), 1652, 34 pages.
La date doit être de juin 1052, peu après la descente de la chasse de sainte Genevieve.
Ce pamphlet ne laisse pas que d’être assez curieux. II est pour le prince de Condé contre le coadjuteur, que la sainte traite d’anenbsp;rouge, sans respect pour sa dignité de cardinal. J’ajoutequ’il n’estnbsp;pas commun.
594. nbsp;nbsp;nbsp;Bons avis sur plusieurs mauvais avis. (S. 1. n. d.),nbsp;28 pages.
Ce pamphlet, qui annonce un talent exercé aux luttes de la presse, est attribué a Mathieu de Morgues, abbé de Saint-Germain,nbsp;le plus infatigable et peut-être le plus habile défenseur de la reinenbsp;Marie de Médicis. II appartient a la faction du coadjuteur et dunbsp;due de Beaufort.
Ily est fait mention, successivement, de V Apologie dufrondeur, de VAvis aux frondeurs, de VAvis au due de Beaufort et au coadjuteur,nbsp;de VAvis a la ville de Paris, du Factum pour M. le prince, denbsp;l’Avis aux Parisiens, etc., a 1’auteur duquel Mathieu de Morguesnbsp;adresse, en terminant, un avis particulier.
Le Laboureur a public la Réponse au libelle intitulé : Bons avis sur plusieurs mauvais avis; et Davenne s’attaque au painjiblet dcnbsp;Mathieu de Morgues dans la Lrttrc particuliere dc cachet, etc.
-ocr page 257-[boi'öujjt] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;183
595. nbsp;nbsp;nbsp;Bonheiir (Ie) de la France en la mort de Mazarinnbsp;et de ses adherents. Paris ,quot;(s. d.), 7 pages.
Mêrne piece que VHonneur du ministre étranger enseveli dans Ic tomheau.
596. nbsp;nbsp;nbsp;Bonheur (Ie) de la France, ou la Malice découverle,nbsp;présenté a monseigneur Ie due de Beaufort sur sa justification, par C.H. (Charlotte Hénault). Paris, 1650,nbsp;14 pages.
597. nbsp;nbsp;nbsp;Bonheur (Ie) de la France, ou Réjouissance univer-selle de la liherté des princes, avec tout ce qui s’estnbsp;passé aleurs sorties (sic) du Havre. Paris, 1651,8 p.
« Je puis me vanter d’avoir employé ma plume, tout ce que j’ai de voix contre ce ministre ridicule... J’ai été outragé en ma per-sonne par la peine du cachot, quoique ses émissaires eussentnbsp;emprunté d’autres prétextes, pour colorer leur injustice. »
598. nbsp;nbsp;nbsp;Bonheur (Ie) de la France par la paix générale sousnbsp;Ie règne du roi Louis XIV. Paris, Claude Boudeville,nbsp;1649,8 pages.
599. nbsp;nbsp;nbsp;Bouclier (Ie) et l’Épée du parlement et des géné-raux contre les calomniateurs, par M. L. Paris,nbsp;1649, 23 pages.
Après la paix de Ruel.
II y a trois autres pièces qui portent la même .signature M. L. : Rêponsc et refutation du discours intitulé : Lettre d’avis a Messieursnbsp;du parlement de Paris par un provincial; Discours et considerationsnbsp;politiques et morales sur la prison des princes, etc.; Lettre ou exhortation d’un particulier a M. Ie maréchal de Turenne, etc.
« Ce sénat de demi dieux est une parfaite et naïve representation du royaume, ayant en mains l’autorité du roi et pratiquant 1’obéissance des sujets. »,
600. nbsp;nbsp;nbsp;Bouquet (Ie) présenté au roi, Ie jour de safête, parnbsp;Ie sieur J. B. D 1^. R. Paris, Claude Boudeville,nbsp;1649,7 pages.
184 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIE [branle-mazarin]
601. nbsp;nbsp;nbsp;Bouquet (Ie) sacré, illuminant les Mazarins. (S. 1.),nbsp;1652,8 pages.
Mars 1652.
Le bouquet est une piece de vers tré et tétradécades i Jésus, Marie et saint Joseph, Rois de France! II n’y a ni beaucoup denbsp;pamphlets aussi complétemeiit originaux, ni beaucoup d’exemplai-res de ce pamphlet.
602. nbsp;nbsp;nbsp;Bourgeois (le) de la paroisse des Saints-Innocentsnbsp;a^messieurs de etccetera. (S. 1.) 1649, 11 pages.
Même pièce que le Bon bourgeois, etc.
603. nbsp;nbsp;nbsp;Bourgeois (le) Saturnien, errant par la ville de Parisnbsp;pour apprendre ce qui se fait et passe tant du parlement , de rHótei de Ville que du peuple de Paris.nbsp;Paris, 1652, 8 pages.
604. nbsp;nbsp;nbsp;Bouteille (la) cas.sée, attachée avec une fronde aunbsp;cul de Mazarin, fuyant après avoir su la grande défaitenbsp;de son armee par celie de Son Altesse Royale, comman-dée par monseigneur le prince de Condé. Satyrenbsp;divertissante. Paris, par l’ordre commun de plusieursnbsp;bons et fidèles Francois, 1652 , 15 pages.
Après le combat de Bleneau. C’est ici une des pièees les plus rares, j’en conviens, mais aussi une des plus sales.
605. nbsp;nbsp;nbsp;Branle-Mazarin (le), dansé au souper de quelques-^ uns de ce parti la chez M. Renard, oii monsieur de
Beaufort donna le bal. Paris, 1649, 8 pages.
Omer Talon et Mailly le citent sous le titre inexact de ; Le Branie des Mazarins, dansé dans la maison de Renard et fait parnbsp;M. le due de Beaufort.
Blot a fait, sur cette aventure du jardin de Renard, le joli triolet que voici ;
« II deviendra grand potentat Par ses action.s mémorahles ,
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[BDiLE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAKINADES.
Ce due dont on fait taut d’etat!
II deviendra grand potentat,
S’il sait reuverser notre état Comme il sait renverser la table.
II deviendra grand potentat Par ses actions mémorables. »
n.
606. nbsp;nbsp;nbsp;Bref du pape a M. le cardinal de Retz. (S.nbsp;d.), 4 pages.
Daté du 30 septembre I6S4. Ce bref est suivi de quelques
réflexions sans portée.
II est dans les Mémoires du cardinal de Retz, page 448, coll.
Michaud, note.
607. nbsp;nbsp;nbsp;Bréviaire (le) des ministres d’État, leur faisantnbsp;connoitre les cas auxquels ils sont inférieurs au parlement de Paris ; \ “ Pour faire voir comme quoi lenbsp;conseil d’État n’a le ppuvoir de recevoir le sermentnbsp;des dues et pairs ; 2“ Pour ne pouvoir faire le procesnbsp;aux princes du sang ; 3® Pour ne pouvoir faire validernbsp;les edits et declarations du roi; 4“ Et pour ne pouvoirnbsp;contraindre le ressort du parlement de Paris d’obéirnbsp;a ses arrêts. Paris, 1652, 15 pages.
608. nbsp;nbsp;nbsp;Bulle de notre saint Père le pape, Innocent X,pournbsp;le jubilé universel de I’année 1650, donnée a Romenbsp;le 4® de mai 1649. Paris, jouxte la copie imprimée anbsp;Rome, etc., 1649,4 pages.
Texte latin. La traduction a été publiée sous Ie titre de ;
609. nbsp;nbsp;nbsp;Bulle de notre saint Père le pape. Innocent X, pournbsp;l’indiction et celebration du jubilé universel de l’annéenbsp;1650, avec une autre bulle pour la suspension de toutesnbsp;sortes d’indulgences durant l’année du jubilé; et lesnbsp;mandements de monseigneur I’lllustrissime et Révéren-dissime archevêqtie de Paris. Paris, Pierre Targa ,nbsp;1649, 6 pages.
186 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[bcrlesque]
610. nbsp;nbsp;nbsp;Burlesque (Ie) Festin, ou l’Alliance contractée entrenbsp;Mardi Gras et Ia Foire Saint-Germain. Paris, Fr.nbsp;Noël, (1649), 8 pages.
II y en a une autre edition, s. 1. n. d.
611. nbsp;nbsp;nbsp;Burlesque (Ie) On de ce temps, qui sait tout, quinbsp;fait tout et qui dit tout. Paris, 1649.
M. Leber, dans son Catalogue, compte cinq parties de ce journal. C’est une erreur; il en faut trois ou huit. Expliquons-nous :
Le Burlesque On parut au commencement de la conférence de Ruel et fut continué jusqu’a la paix. Dans ce premier période, il senbsp;compose de trois parties sous un litre uniforme, avec la seulenbsp;adjonction de ces mots suite et seconde partie, suite et troisième,nbsp;chaque partie de huit pages et paginée séparément.
Après la paix, l’auteur fut arrêté par la pénurie des nourelles. C’est lui-méme qui nous 1’apprend. Mais le 20 juin 1649, il repritnbsp;sa publication qu’il intitula :
612. nbsp;nbsp;nbsp;Burlesque (le) On de ce temps renouvelé, quinbsp;sait, qui fait et qui dit tout ce qui s’est passé depuisnbsp;la guerre. Première partie. Paris, Étienne Hébert,nbsp;1649.
Il la continua jusqu’au 12 juillet, peut-être plus loin; car il promettait encore une suite; mais si cette suite a été publiée, je nenbsp;1’ai pas vue.
Dans ce second période, toutes les parties se suivent régulière-ment, sous une même série de chiffres, de 1 a 60; mais il y en a de seize pages, de quatorze, de huit, et les titi'es varient. La seconde,nbsp;la troisième et la quatrième partie portent, après qui dit tout, « cenbsp;qui s’est passé de nouveau. gt;gt; Entre la seconde et la troisième, senbsp;place, a la date du l'quot;' juillet et de la page 29 a la page 36, l’Ex-traordinairc arrivée du burlesque On de ce temps, qui sait, qui faitnbsp;et qui dit toutes les particularités du siége de Cambray, avec unnbsp;sommaire de l’ordre du festin fait aux généraux et parlementnbsp;d’Angleterre par les communes.
C’est done trois parties pour le premier période, cinq pour le second; en tont huit.
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187
« On a fermé les boucheries.
Deux jours devant Paques fleuries.
Maint boucher en est endévé;
Mais Paris se fut soulevé
Si 1’on n’eüt fait cette ordonnance.
Et la balie étoit en balance D’équiper quantité de brasnbsp;Contre tous les mangeurs de gras. »
[Suite et secondepartie, etc.)
613. nbsp;nbsp;nbsp;Burlesque (Ie) remerciment des imprimeurs etnbsp;colporteurs aux auteurs de ce temps. (S. 1.), 1649,nbsp;8 pages.
Pièce piquante et curieuse.
« Six deniers pour quatre feuillets Entrent dans raon gousset tont nets,
L’imprimeur payé de sa feuille....
Nous sommes buit cents, voire mille....
Nous avons aussi triste mine Que Ie pain a la Mazarine....
Contentez.-vous d’un imprimeur Qui ne fut jamais grand rimeur. »
614. nbsp;nbsp;nbsp;Burlesque sur la fuite de Mazarin et la rencontrenbsp;de madame la duchesse de Longueville,retournantdenbsp;Stenay a Paris. (S. 1.), 1651 , 6 pages.
615. nbsp;nbsp;nbsp;Busire (Ie) étranger, démonté par les Alcides denbsp;France, sur la resolution généreuse de messieurs lesnbsp;princes pour la ruine du parti Mazarin, ou se voientnbsp;les justes causes du refus de plusieurs villes, fait a cenbsp;cardinal, de Ic rccevoir. Paris, 1652,15 pages.
-ocr page 262-188 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[calomnies]
616. nbsp;nbsp;nbsp;Cacus (Ie) Italien renversé par l’Hercule Frangois,nbsp;en prose et en vers burlesques , par Ie sieur D. L. G.nbsp;Paris, 1652, 8 pages.
617. nbsp;nbsp;nbsp;Caducée (Ie) d’État, faisant voir par la raison et parnbsp;l’histoire : 1 “ Que nous ne pouvons pas espérer la paixnbsp;pendant que la reine sera dans Ie conseil; 2quot; Que l’en-trée du conseil est interdite a la reine par les lois denbsp;l’État; 3“ Que la reine est obligee de se retirer dansnbsp;son apanage , pour ses seuls intéréts et pour son hon-neur; 4“ Qu’on ne peut point dire que Mazarin estnbsp;cbassé pendant que la reine sera dans Ie conseil;nbsp;5“ Que les tendresses de fils ne doivent faire aucunenbsp;impression dans l’esprit du roi, pour l’obliger a rete-nir sa mère dans Ie conseil, si sa presence y est contraire au repos de l’État; 6quot; Et que si la reine aimenbsp;son fds, elle doit consentir a cette retraite sans aucunenbsp;resistance. Paris, Pierre Le Muet, 1652,32 pages.
Du 20 juinetl6S2.
C’est une des pièces de Dubosc Montandré. Mailly la cite , p- 62 du cinquième volume de VEsprit de la fronde.
618. nbsp;nbsp;nbsp;Calomnies (les) du cardinal Mazarin réfutées etnbsp;rejettées sur Son Éminence. Paris, Francois Preuve-ray, 1649,6 pages.
Cette pièce est signée: Par 1’auteur du discours intitulé ; Raison-nement sur les affaires présentes, etc.
Les deux pamphlets out pour objet de montrer en quoi les affaires d’Angleterre différaient des affaires de Paris.
Voici un curieux passage du premier ;
« Les parlements d’Angleterre se devroient plutót nommer Etats généraux que parlements, comme 1’onpeutjuger par la descriptionnbsp;que j’en vais faire. Ils sont composés de deux chambres, qu’ils nom-raent la chambre haute etla chambre basse, autrement la chambrcnbsp;des seigneurs et cellc des communes. La chambre haute est com-
-ocr page 263-[ciMOUFLET]
posée dii clergé, des pairs du royaume, du roy et des princes du sang; la chambre basse est composée de deux gentilshommes denbsp;chaque province et d’un bourgeois de chaque ville ou communauté,nbsp;et de tous les fils des nobles, qui y ont séance sans eslection. Lesnbsp;gens de justice n’y ont point de voix et ne s’y trouvent que pournbsp;décider les difficultés, touchant ce qui regarde la loy du royaumenbsp;et la justice. En quoi les parlements différent extrémement desnbsp;nótres, oü les gens de justice font Ie principal corps. II y a encorenbsp;line difference, qui est que les parlements d’Angleterre se font parnbsp;eslection et les nótres au contraire; d’oü vient que nous devonsnbsp;estre bien plus assures de la sincérité denos parlements, paree qu’ilsnbsp;sont toujours en charges, qu’ils les acheptent clièrement et lesnbsp;transfèrent mesme ii leurs enfants; de facon que s’il leur arrivoitnbsp;de malverser, ils sont toujours remarqués pour cela et peuventnbsp;estre chastiés de tont Ie corps par la perte de leurs charges, a leurnbsp;grand déshonneur et au détriment de leurs héritiers; ló oü les parlements d’Angleterre ne se formant que par eslection et pour unnbsp;certain temps seulement que Ie roy peut limiter, Ie parlement dissous, chacun s’en retourne en sa province; et s’il arrive que leurnbsp;conduite ait esté ruineuse au public , a peine en peut-on reconnoitre les autheurs; et Ie pis qu’il leur puisse arriver, est de n’estrenbsp;pas esleus une seconde fois. Oustre que, la noblesse et Ie clergé ynbsp;présidants en qualité de juges et d’arbitres, il peut arriver, par lesnbsp;attachements qu’ils ont au souverain , qu’ils trahissent la cause dunbsp;peuple; ce qui ne peut arriver en nos parlements, oü la noblesse etnbsp;Ie clergé peuvent bien empescher véritablement qu’on ne fassenbsp;tort au souverain, mais non pas contraindre Ie parlement d’en fairenbsp;au peuple. C’est pourquoi je trouve nostre gouvernement biennbsp;plus juste et plus raisonnable que celui des Anglois. »
Détestables vers qui ne peuvent pas être, qui ne sont pas de Scarron.
190 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[captüre]
621. nbsp;nbsp;nbsp;Canons (les) foudroyants , ou les Redoutables paroles du conducteur de nos armées aux princes et auxnbsp;peuples. Paris, Francois Noël, 1649, 8 pages.
La pièce se termine par un mauvais sonnet.
622. nbsp;nbsp;nbsp;Cantique de réjouissance des bons Francois pournbsp;l’heureux retour du roi dans sa bonne ville de Paris,nbsp;avec une trés humble remontrance a la reine régente.nbsp;Paris, veuve Jean Remy, 1649, 19 pages.
623. nbsp;nbsp;nbsp;Capitulation (la) de la ville de Bellegarde, Ienbsp;21 mars. Paris, 1650.
Bib. kist. 23t0d.
Extrait de la Gazette.
624. nbsp;nbsp;nbsp;Caprice bachique et burlesque sur la paix. Paris,nbsp;1649, 8 pages.
625. nbsp;nbsp;nbsp;Caprice (Ie) des esprits, ou la Philosophie des fous.nbsp;(S. 1. n. d.), 8 pages.
Du mois de juin 1649. Véhémente sortie contre les pamphlets , contre les pamphlétaires et même contre Ie parlement qui nenbsp;sévissait pas.
626. nbsp;nbsp;nbsp;Caprice sur l’état présent de Paris. Stances. (S. 1.),nbsp;1652,8 pages. Très-rare.
Plus de violence que d’esprit.
« Enfin la fronde est au rouet....
Les princes en font leur jouet;
Et Ie peuple se raille d’elle.
Tel qui faisait Ie dépiteux Contre la cour et pour la fronde ,
Qui baiseroit Ie trou honteux Du plus grand Mazarin du monde.. .
Après 1’établissement du parlement de Pontoise-
627. nbsp;nbsp;nbsp;Capture de deux courtisannes italiennes, liabillées
-ocr page 265-[caractère] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;19l
en hommes, faite par Ie corps de garde de la porte St-Honoré, qui portoient des intelligences secretes aunbsp;cardinal Mazarin; et ce qui se passe dans Paris, avecnbsp;la lettre d’un partisan. Paris, Pierre Variquet, 1649,nbsp;7 pages.
628. nbsp;nbsp;nbsp;Caquet (Ie) de la paille. (S. 1.), 1652, 8 pages.
Le due d’Orléans est ici fort maltraité. C’est la seule fois, je pense. L’auteur lui reproche avec aigreur de n’avoir pas été aunbsp;combat de la porte Saint-Antoine, ou du moins de n’y avoir pasnbsp;envoyé ses officiers.
629. nbsp;nbsp;nbsp;Caquet (le) des marchandes poissonnières et haran-/ gères des halles sur la maladie du due de Beaufort,
soupeonné de poison, et leur voyage au palais de ce prince. Paris, 1649 , 12 pages.
Plaisante pièce, qui malheureusement n’est pas rare.
630. nbsp;nbsp;nbsp;Caquet (le) OU entretien de l’accouchée, contenantnbsp;les pernicieuses entreprises de Mazarin découvertes.nbsp;Paris, 1651 , 39 pages.
Mauvaise imitation du Caquet de Vaccouchée, s. 1., 1622. L’année suivante, on a publié le Nouveau caquet, etc., quinenbsp;vaut pas mieux.
631. nbsp;nbsp;nbsp;Caractère (le) de la royauté et de la tyrannic, fai-sant voir par un discours politique : 1“ Les qualitésnbsp;nécessaires a un prince pour bien gouverner ses sujets;nbsp;2quot; Les maux qui arrivent aux peuples lorsque les sou-verains sont incapahles de les gouverner. Paris,nbsp;1652, 24 pages.
Pièce curieuse, principalement par sa violence. L’auteur raconte une anecdote, que Gatien de Courtilz a reproduite dans les Remar-ques sur le gouvernement du royautne,durant les règnes de Henry IV,nbsp;Louis XIII et Louis XIV; c’est Catherine de Médicis voyant dansnbsp;nn miroir magiqiie les destinées de la France jnsqu’a Louis XIII.
-ocr page 266-BIBLIOGRAPHIE
192
[caractère]
632. nbsp;nbsp;nbsp;Caractère (le)cles Mazarins, faisant voir: 1® Ceuxnbsp;qui Ie sont par affection; 2quot; Ceux qui Ie sont parnbsp;ambition ; 3“ Ceux qui Ie sont par avarice ; 4® Ceuxnbsp;qui Ie sont par crainte et par lacheté. (S. 1. n. d.),nbsp;24 pages.
Du commencement de 1652, après la première rentrée de Mazarin.
Mazarins par affection : Ie roi, la reine d’abord, puis beau-coup d’autres; car Mazarin est
Homme aux femmes et femme aux hommes Pour de poires et pour de pommes '.
Par ambition; Turenne, Bouillon, Harcourt, Hocquincourt, les plus considérés du tiers Élat, les plus relevés dans 1’Eglise, les plusnbsp;braves de la noblesse.
Par avarice: les pensionnaires de la cour, les prétendants aux dignités ecclésiastiques, Ie roi qui est double Mazarin.
Par lacheté ; Ie parlement, les bourgeois de Paris.
Le pampblet est bon; et il est rare.
633. nbsp;nbsp;nbsp;Caractère (le) du royaliste a Agathon. Paris,nbsp;1652, 38 pages.
Pamphlet mazariniste ; gt;lt; La majesté est tout entière dans le berceau. Son aurore la met dans la plenitude de son état, sa nais-sance dans sa perfection, sa petitesse dans toute 1’étendue de sanbsp;grandeur. Attendre qu’elle croisse pour lui obéir, égaler nosnbsp;respects a ses années, c’est raccourcir son règne et croire de 1’in-termission dans le mouvement de sa puissance. Un roi d’un journbsp;est aussi souverain qu’un vieux conquérant; et celui que nous nenbsp;devons regarder que par nos soumissions, est toujours grand etnbsp;élevé. »
Si 1’on veut savoir ce que le parti des princes pensait de cette doctrine, il faut lire la Réponse au séditieu,x écrit intitule : lenbsp;Caractère du royaliste a Agathon.
Voici maintenant une anecdote, que je n’ai rencontrée nulle part ailleurs : 'lt; Depuis sa retraite a Saint-Maur, M. le prince prit la
* Ce.s deux ver.' soiit de la Mazarinade.
-ocr page 267-[cakesme] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;193
peine de faire des largesses aux colporteurs et auxmariniers... Le jour de la Pentecóte, il fit ses dévotions aux jésuites de Saint-Louis;nbsp;et le soir, il alia au jardin du Roi oü, un de ses valets de chainbrenbsp;ayant porté une musette, il fit danser les bourgeoises et dansa lui-même. »
On a compose depuis, contre le chancelier Séguier, VInterprète du caractère du rojaliste, etc. C’est la Suite dont parle l’auteur denbsp;la Piece de Pontoise, et qu’il affirme être d’une autre main que lenbsp;Caractère, etc.
II exi^X.e,è\yCaractèreduroyaliste a^gafAon, une edition de 1653, s. 1., Ö1 pages in-8.
634. nbsp;nbsp;nbsp;Cardinal (le) errant. (S. 1.), 1651,8 pages.
Sautereau de Marsy, qui a public ce pamphlet dans son Nouveau Siècle de Louis XIV, page 304 du I'quot;' volume, lui assigne la datenbsp;du 16 février.
635. nbsp;nbsp;nbsp;Cardinal (le) Mazarin endeuil, quittant la France.nbsp;Paris, veuve J. Remy, 1649, 7 pages.
636. nbsp;nbsp;nbsp;Cardinal (le) Mazarin pris au trébuchet. Paris,nbsp;Pierre Sévestre, 1649, 12 pages.
637. nbsp;nbsp;nbsp;Cardinal (le) pélerin, ou le Bourdon de Saint-Jacques présenté a Son Éminence par messieurs de lanbsp;ville de Liège. Liège (Paris, 1651), 7 pages.
638. nbsp;nbsp;nbsp;Caresme (le) de Mazarin, ou la Suite des triolets.nbsp;Sur la copie impriraée a Anvers. (Paris'), 1651 ,nbsp;8 pages.
C’est la suite des Triolets de Mazarin sur le sujet de safuite.
Maudit, maraut, malicieux ,
Sot, superbe, symoniaque,
Avare, asnier, ambitieux,
Maudit, maraut, malicieux,
Pendart, pelé, pernicieux.
Plus dangereux qu’im maniaque,
Maudit, maraut, malicieux ,
Sot, superbe, symoniaque.
li. I nbsp;nbsp;nbsp;13
-ocr page 268-194
[aSTIlLE]
Infóme, impertinent, ingrat,
Tygre , testu, tyran et traistre,
Fourbe, faqnin , fantasque, fat,
Infóme, impertinent, ingrat,
Ribaut, rodomont, rénégat,
Meschant enfin par toute lettre ,
Inftme, impertinent, ingrat,
Tygre, testu , tyran et traistre.
639. nbsp;nbsp;nbsp;Caresme (le) des Parisiens pour le service de lanbsp;patrie. Paris, Jean Petrinal, 1649, 8 pages.
640. nbsp;nbsp;nbsp;Caresme (le) prenant de Mazarin. (S. 1.), 1651 ,nbsp;8 pages.
u Les masques , a la promenade ,
Nomment une Mazarinade
Ce que Ton appelle un mommon. »
641. nbsp;nbsp;nbsp;Carnaval (le) des princes au bois de Vincennes.nbsp;Paris, 1650, 8 pages.
642- Cartel aux bons Francois pour la majorite du roi. Paris, veuve J. Guillemot, 1651, 8 pages.
643. nbsp;nbsp;nbsp;Cartel (le) burlesque entre deux amis, envoye denbsp;Paris a Ruel et refuse pendant la conference. Paris,nbsp;Nicolas Jacquard, 1649, 11 pages.
644. nbsp;nbsp;nbsp;Cassandre (la) francoise, avec le Reveil-matin desnbsp;Parisiens. Paris, Etienne Hebert, 1649, 7 pages.
645. nbsp;nbsp;nbsp;Castille (la) aux pieds de la reine, demandant lanbsp;paix: avec la Prediction du retour du roi dans sa bonnenbsp;ville de Paris. Paris, Sébastien Martin, 1649,nbsp;15 pages.
[catalogue]
a la reine, de vers sur 1’accident arrivé a Ia reine Ie jour qu’on mit des chevaux de Danemark a son carrosse (nous apprenons, parnbsp;ces vers, que Ie coclier de la reine s’appelait Papillon), de Ia Pré-^nbsp;diction, etc., en latin d’abord et puis en francais.
tl II y a en un secrétaire, nommé Aldimari, dit Tallemant des Réaux, qui n’étoit pas plus sage qn’un autre. II faisoitles plus ridi^.nbsp;cules vers du monde et a été si sot que de les faire iropriiner. gt;•nbsp;J’ai rencontré, de ce poëte, une autre piece, intitulée ; Satyrenbsp;première de M. Aldimary — la Vieüle; et je n’ai pas de raisonnbsp;pour protester contre Ie jugement de Tallemant des Réaux.
C’est peut-ètre Ie pamphlet qui a eu Ie plus de succes, et aussi qui est Ie moins rare aujourd’hui. 11 a été réimprimé quatre fois jnbsp;deux fois en 1649, avec une augmentation dans Ie texte et un titrenbsp;amplifié que voici;
De ces deux réimpressions, 1’une a 17 pages, I’autre20.
En 1651 on publia, de nouveau, Ie Catalogue avec Taugraenta-tion; mais on revint an titre de Tédition originale. Une demière edition, enfin, parut en 1652, sous Ie titre de : la Liste générale denbsp;tous les Mazarins , etc.
« Le chancelier a été partisan des boues et de tous les partis. Son bisayeul étoit apothicaire; son ayeul, procureur, a été enterrénbsp;sous les charniers de Saint-Séverin, ou étoit son épitaphe, qui a éténbsp;tiré par force. » C’est le passage le plus curieux qui ait été ajouténbsp;aux demières editions.
II y a, de 1651, un pamphlet intitulé : Réponse au Catalogue des partisans, en vers burlesques; mais ce n’est qu’une contrefacon denbsp;^’Echelle des partisans; et encore un autre pamphlet dont le titrenbsp;est: Réponse des partisans a leur Catalogue, etc.; mais il ne répondnbsp;k rien.
-ocr page 270-BIBLIOGRAPHIE
196
[catéchisme]
647 bis. (Catalogue des rois et princes souverains du monde, tant ecclésiastiques que séculiers, vivants cettenbsp;année 1648 , avec Ia iiste des princes puinés des mai-sons souveraines et un catalogue de tous les car-dinaux. P. P. G. 1). S. M. E. S. 1). M., 1648. A. P.nbsp;(a Paris), 16 pages.
648. nbsp;nbsp;nbsp;Catastrophe (la) burlesque sur l’enlèvement du roi,nbsp;avec Ia representation du miroir enchanté, dans lequelnbsp;on voit la justification de Mazarin en la place de Grève.nbsp;Paris, veuve André Alusnier, 1649 , 12 pages.
649. nbsp;nbsp;nbsp;Catastrophe (la) Mazarine. (S. 1.), 1652, 8 pages.
II n’y a point de catastrophe. Mazarin, au contraire, venait d’en-trer en France avec une armée. Plus de violence que d’esprit. L’auteur appelle Mazarin « une éponge a toutes injures. »
650. nbsp;nbsp;nbsp;Catéchisme (Ie) de la cour. Paris, Philippe Clément , 1652.
Deux parties de 8 pages cliacune. Parodie spirituelle, inais peu décente du catéchisme. Ce pamphlet n’a rien de commun avec Ienbsp;Catéchisme des courtisans, qui parut en 1649, ou avec celui quinbsp;porte la date de 1668, Cologne, petit in-12.
651. nbsp;nbsp;nbsp;Catéchisme des courtisans de la cour de Mazarin.nbsp;(S. 1.), 1649, 8 pages.
Ce spirituel pamphlet a un second titre , que je [)réfère de beau-coup , cai' il est plus exact : Questions de la cour. C’est assurément 1’original du petit in-12 de 1668 ;nbsp;n Qu’est-ce qu’un procureur ?
— Un homme qui, avec sa langue, sait vuider la poche de sa partie sans y toucher.
_Qu’est-ce qu’un prince?
_Un criminel que 1’on n’ose punir,
— Qu’est-ce qu’un homme riche?
— Celui que Ia fortune flatte pour Ie perdre.
-ocr page 271-[catéchisme]
DES MAZARINADES.
197
— nbsp;nbsp;nbsp;Qii’est-ce qiie Paris?
— nbsp;nbsp;nbsp;Le paradis des femmes, Ie purgatoire des hommes et l’enfernbsp;des chevaux.«
II en a été public ime contrefacon, sous le titre de ; Definition sur Vétat et condition d’un chacun.
652. nbsp;nbsp;nbsp;Catéchisme des partisans ou Resolutions théologiquesnbsp;touchant Timposition, levée et emploi des finances,nbsp;dressé par demandes et par réponses, pour plus grandenbsp;facilité, par le R. P. D. P. D. S. J. Paris ^ Cardinnbsp;Besongne, 1649,32 pages.
Très-remarquable pamphlet. « Aujourd’huy la flatterie met Ia royauté en un tel point, 1’intérêt, 1’ambition et Pavarice s’en for-ment une idéé si étrange que, si Dieu venoit, non plus dans la vienbsp;abjecte de Jésus-Christ, mais dans 1’éclat, la splendeur et la vertunbsp;d’un de ses séraphins, a peine tronveroit-il place, non pas dans lanbsp;maison du roi, mais parmi les domestiques d’un favori. »
Après la paix de Saint-Germain, il parut une Suite du Catéchisme des partisans ou des résolutions théologiques touchant l’impót, levéenbsp;et emploi des finances, parM.. J. B. D.T. E. R. O. D. P. M.;niaisnbsp;elle n’a pas été écrite dans la mème pensee. Elle n’a ni Ie mêmenbsp;sens ni le méme intérét.
Les premières initiales sont celles du reverend père dom Pierre de Saint-Joseph. Ce père était de 1’Ordre des Feuillants.
653. nbsp;nbsp;nbsp;Catéchisme royal. Paris, 1650, 36 pages.
« Maximes pleines de sagesse, dont il existe plusieurs éditions, dit M. Leber, art. 4471 de son Catalogue. La première est de 1645.»
C’est done a Richelieu et a Mazarin qu’il est fait allusion dans ce passage ; Un essai de quinze jours seulement a fait voir a nosnbsp;yeux, depuis un peu de temps, la difference qu’il y a entre un profèsnbsp;en 1’art de gouverner et un novice en ce mème art, quoique d’ail-leurs très-intelligent en toute autre sorte de connoissances. »nbsp;L’auteur s’étonne qu’un gentilhomme puisse être impunémentnbsp;libertin, ivrogne, pillard et qu’il se déshonore s’il est trafiquant. IInbsp;blame le préjugé qui ne permet pas a un gentilhomme d’etre juge.nbsp;« Quoi! s’écrie-t-il, un soldat en faction fait office de gentilhomme,nbsp;et un chancelier, non ! »
« Comme la noblesse tire sa première origine de ia vertu, c’est déroger que d’etre vicieux. »
-ocr page 272-[caton]
Le Catéchisme royal est de Pierre Fortin , sieur de La Hoguette. On le trouve, quelquefois, a la suite du livre intitulé : Testamentnbsp;OU Conseils fidèles d’un bon père a ses enfants, notamment dans lanbsp;jolie edition de 16S3, Paris, Antoine Vitré, petit in-8. Le style ynbsp;est revu et corrigé. U y a pris des formes cicéroniennes, qui, a monnbsp;avis, lui ont fait perdre en force ce qu’il a gagné en abondance.
On lit dans 1’édition de 165S : « Ce fondement posé que la noblesse ait tiré sa première origine de la vertu, je ne sais d’oünbsp;nous est venue cette fausse illusion que ce ne soit pas y dérogernbsp;que d’etre vicieux. » Est-ce que la phrase de 16S0 ne vaut pasnbsp;infiniment mieux?
J’en dis autant de eet autre passage : « Maintenant un faux brave, n’ayant que 1’épée et point de cape, peut-étre en tirant quelquenbsp;mauvais éclaircissement, ou un soldat en faction a la porte de sonnbsp;capitaine fera acte de gentilliomme; et un cliancelier de France, quinbsp;est l’organe des volontés de votre majesté, et tous vos parlementsnbsp;ensemble, qui jugent souverainement de la vie, des biens et denbsp;1’honneur des princes, des pairs de France et généralement denbsp;tous vos sujets et des droits même de votre couronne, en faisantnbsp;la fonction de leurs charges, ne la feront pas de gentilhomme.» C’estnbsp;ici 1’édition de 16SS. Combien est plus vive et plus saisissante lanbsp;phrase de 16S0 !
Mémoires du cardinal de Retz, p. 369, coll. Michaud.
A-t-il été publié ? Marigny lancait, dans les salons et au milieu du public de la Fronde, beaucoup de vers et de pieces manuscritesnbsp;dont il ne se souciait guère.
Voici les vérités. l“Du roi; « II est plus mazarin que francois. »
2“ De la reine,; lt;• Si 1’on vouloit m’en croire, on les (la reine et le cardinal) mettroit en état qu’il seroit vrai, de toutes facons, qu’ilnbsp;n’y auroit rien de si chaud que leur cul, Toute la cour sait que lanbsp;reine a dit qu’elle oublieroit plutót Dieu que Mazarin. Et, par Ia,nbsp;il semble qu’elle ait rendu veritable la rencontre de son ana-gramme qui porte qu’elle est Chérie de Stitan. »
-ocr page 273-[CACSES] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;199
3° Du parlement •. « Ges sénateurs ont peur de perdre leurs charges, qui leur sont si chères, que beaucoup se sont ruinés pour les acheter. Que peut-on aussi espérer de personnes qui ont fait, dunbsp;temple de Dieu ou de la justice, une caverne de brigands et denbsp;voleurs? »
4“ Des peuples ; « Les bourgeois, les marchands sont si laches qu’après qu’ils ont dit point de Mazarin, néanmoins ils voudroientnbsp;recevoir ce ministre, pourvu qu’il leur fit part de ses louis.»
II fallait que Ie parti des princes fut bien abandonné. On s’expli-que, après un tel pamphlet, 1’incendie de l’Hótel de Ville.
Ce n’était pas assez, pour l’auteur, de cette prose brutale. II a voulu y ajouter des vers. En void quelques-uns :
« Encore un pen plus outre, et votre heure est venue.
Rien ne vous sauroit garantir ;
Et Ia foudre qui va partir,
Toute préte a crever la nue,
Ne peut plus être retenue Par l’attente du repentir. »
C’est au roi que cela s’adresse !
Un siècle et demi plus tard, Lebrun exprimait, presque devant 1’instrument du supplice de Louis XVI, Ia même pensée dans sonnbsp;Ode patriotique sur les événements de l’année 1792, depuis Ie
10 nbsp;nbsp;nbsp;aoüt jusqu’au 13 novembre :
« II pouvait régner sur les coeurs,
Ce monarque faible... et parjure,
II prétend régner sur des morts !
Vainement la pitié murmure.
Le ciel veut plus que des remords. »
11 nbsp;nbsp;nbsp;faut convenir que le pamphlétaire inconnu de la Fronde è tousnbsp;les avantages sur le Pindare de la Revolution.
Le titre de ce pamphlet est emprunté a une pièce de 1614; mais le titre seulement.
656. Causes de recusation contre monsieur le premier président, monsieur de Champlatreux, son fils, leursnbsp;parents et allies au degré de l’ordonnance. (S. 1.,nbsp;1650), 24 pages.
C’est pour ce pamphlet que le président de Mesmes fut frondé
-ocr page 274-BIBLIOGRAPHIE
200
[causes]
par les Enquêtes. II y en a une autre edition, dont Ie titre est sin-gulièrement amplifié:
656 bis. Causes de recusation proposées par M. Ie due de Beaufort, messire Jean-Fraiicois-Paul de Gondy,nbsp;archevêque de Corinthe et coadjuteur de Paris, M. denbsp;Brousse!, conseiller en Ia cour, M. Charton, présidentnbsp;aux requêtes du palais et autres, contre messire Ma-thieu Molé, premier président au parlement de Paris,nbsp;M, Molé de Champlatreux , son fils , conseiller honoraire en ladite cour, et leurs parents et alliés au degrénbsp;de Fordonnance. (S. 1. n. d.), 15 pages.
657. Causes (les) du retardement de la paix entre Ie roi d’une part, Ie roi d’Espagne et 1’empereur d’autre, etnbsp;les remèdes qui s’y peuvent apporter. Paris, Nicolasnbsp;Bessin , 1649 , 8 pages.
Exposition nette et pi-écise de 1’état des négociations. Évidemment elle a dii être publiée une première fois, tout au plus tard en 1648,nbsp;puisque Ie traité de paix avec Pempereur est du mois d’octobre denbsp;cette année.
Il y a eu en 1649 plusieurs réimpressions de ce genre j par exemple Ie Discours d’Etat ou Véritahle déclaration, des motifs quinbsp;obligèrent Louis Ie Juste... a rompre la paix, qui fut faite en 1596nbsp;entre Henry IV... et Philippe II, etc.; Ie Traité de paix entre Sanbsp;Majesté Catholique et les sieurs Etats généraux des Pronnees-Uniesnbsp;des Pays-Bas; la Copie de la très-humble remontrance que lesnbsp;États de Flandre ont faite, depuis peu, a Sa Majesté Catholiquenbsp;sur les nécessités de leurs affaires présentes; la Harangue denbsp;M. Serviens (sic), faite aux Hollandois sur Ie sujet de leur traiténbsp;de paix avec l’Espagne; la Lettre de M. Servien a Messieurs lesnbsp;médiateurs; la Lettre écrite de Munster a Monsieur Ie nonce dunbsp;pape sur Ie .sujet de la paix.
Je crois que toutes ces publications sont postérieures a la paix de Saint-Germain. C’était la justification de Mazarin contre 1’ac-cusation, si souvent répétée dans les libelles et dans les délibéra-tions du parlement, qu’il avait pu faire la paix avec l’Espagne etnbsp;qu’il ne 1’avait pas voulu.
65ê. Causes et moyens d’appel proposées (aic) par le procureur du roy au Chastelet centre Bernard de Bautru, avocat au parlement et ès conseils du roy, accuse,nbsp;avec les responses auxdites causes et moyens d’appel.nbsp;(S. 1., 1649), 7 pages.
Voir le Factum pour M. Bernard de Bautru, etc.
659. nbsp;nbsp;nbsp;Cauteles (les) de la paix, faisant voir: 1. si la paix,nbsp;! avant I’execution des arrets et de la declaration centrenbsp;I le cardinal Mazarin, seroit plus prejudiciable que la
guerre ; 2. si le soup^on qu’on a d’un traité secret de la cour avec les princes, est injuste; 3. la sincérité desnbsp;intentions du roi et de la reine de la Grande-Bretagne;nbsp;4. ce que la ville de Paris peut et doit faire en cas denbsp;trahison. (S. 1. n. d.), 23 pages.
16S2, après la deputation des cours souveraines a Saint-Germain. « La plupart estiment que le roi et la reine d’Angleterre sont plutotnbsp;mazarins que frondeurs. Quels qu’ils puissent étre, on a violé lenbsp;respect qui leur est dü, d’avoir reproché a ce jeune prince, dansnbsp;son carrosse , d’etre cause que le roi est venu a Saint-Germain. »nbsp;Malgre la netteté de ce blame, I’auteur n’en reste pas moins unnbsp;frondeur très-entété. II ne veut pas de I’assistance des Anglais, anbsp;cause de la difference des religions. « Mais s’ils prétendoient seule-ment donner du secours aux peoples qui sont opprimés sous lenbsp;joug d’une rude tyrannie, leur zèle seroit louable, quand mêmenbsp;leur dessein seroit plus grand que leurs forces. .gt;
II conseille, en cas de trahison des princes, « de chasser premiè-rement tons ceux qui seront soupeonnés d’etre mazarins, et, pour ceux qui le sont ouvertement, de les dépêclier sans remise et sansnbsp;pitié. «
660. nbsp;nbsp;nbsp;Cavalier (le) d’outremer. (S. 1.), 1649, 12 pages.
661. nbsp;nbsp;nbsp;Cavalier (le) démonté. Paris, veuve Theod. Pepin-gue et Est. Maucroy, 1649, 8 pages.
Cette piece a paru aussi sous le titre de : Le Noble ennfus ou Ic Boint d’argent du temps présent.
-ocr page 276-202 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[cEMSEua]
662. nbsp;nbsp;nbsp;Cayer contenant les très-humbles remontrancesnbsp;des deputes du parlement de Bordeaux, présenté aunbsp;roi et a la reine régente, Ie second octobre 1649.(S. 1.),nbsp;1649, 27 pages.
663. nbsp;nbsp;nbsp;Cayers des remontrances faites au roi et a la reinenbsp;régente par les députés du parlement de Provence.nbsp;(S. 1. n. d.), 12 pages.
De la fin de 1649 et pour 1’exécution du traité, conclu entre Ie parlement et Ie gouverneur, comte d’Alais, par la mediation dunbsp;cardinal Bichy. En général, les pamphlets d’origine provencale nenbsp;sont pas communs.
C’est apparemment celui-ci que Pitton range parmi les plus con-sidérables sous Ie titre de ; la Remontrance du parlement. Les autres sont Ie Manifeste de la nlle d’Aix; Ie Manifeste du comtenbsp;d’Alais; VExamen de la remontrance du parlement; la Remontrance au peuple de Provence; la Voix de la justice opprimée; lanbsp;Justification des armes du gouverneur.
Le P. Lelong cite une edition des Cayers sous la rubrique de Paris.
664quot;. Célèbre (la) Cavalcade pour la majorité du roi.
Mémoires de Madame de Motteville, p. 418, coll. Michaud. Extrait de la Gazette.
665. nbsp;nbsp;nbsp;Célèbre (le) Festin des moucbards, en vers burlesques. (S, 1.), 1649, 8 pages.
666. nbsp;nbsp;nbsp;Censeur (le) censure, dédié au sieur de Sandri-court. (S. 1.), 1652, 16 pages.
L’auteur est D’Audiguier du Mazet, avocat général de la reine. II a donné une seconde édition de son opuscule, sous le titre de :
666 bis. Censeur (le) censure, adressé au sieur de San-dricourt, auteur d’un libelle intitule : Le Censeur du temps , touchant les régences des reines , mères desnbsp;rois , en 1652. Paris, 1657, 10 pages.
Cettc édition est augmentée d’une épitre dédicatoire a la reine.
-ocr page 277-[cemseur] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;203
qui n’est pas comprise dans la pagination , non plus qu’un extrait du pamphlet de Sandricourt; en sorte que la Censure de D’Audi-guier a, en réalité, 20 pages.
On trouve aussi une réimpression de 1652, qui porte pour titre : la Pièce intitulée : Ie Censeur censuré. (S. 1. n. d.), 6 pages; raaisnbsp;elle doit faire suite a la Réponse de Sandricourt, sur la thèse couchéenbsp;en la deuxième partie du Censeur du temps, etc.
D’Audiguier écrit avec une politesse dont Sandricourt n’a point suivi 1’exemple. Ses raisonnements sont ingénieux et subtils; maisnbsp;son zèle l’eraporte beaucoup trop loin, quand il qualifie la loi sa-lique de loi bizarre et hétéroclite.
« Dès Ie commencement de la régence, les charges des officiers royaux, nommément des cours souveraines, enchérirent beaucoupnbsp;de prix; et les plus jeunes conseillers du parlement et ceux de lanbsp;moindre naissance se firent porter la robe ; ce qui ne s’étoit jamaisnbsp;vu et n’appartient qu’aux présidents. »
667. Censeur (Ie) du temps et du monde, portant en main la clef du Politique lutin, de \Accouchée espa-gnole, de la Descente du politique lutin aux limbes,nbsp;des Préparatifs et de la France en travail^ par Ienbsp;sieur de Sandricourt. Paris, '1652.
Quatre parties , la première de 55 pages , la seconde de 46 , la troisième de 48 et la quatrième de 68.
Sandricourt se défend assez mal des reproches qui lui ont été faits de choquer les puissances, de se montrer athée, hérétique, impienbsp;et libertin.
Voici quelques passages qu’il m’a paru utile de reproduire, pour la bibliographic des Mazarinades :
quot; L’un, qui se public Ie fidéle sujet du roi [Sentiments d’un fidéle sujet du roi, a l’occasion de l’arrët du 31 décembre 1651),nbsp;découvre des sentiments mazarins pour l’idole qu’il adore ; etnbsp;1’autre, qui fait V Apologie du parlement, je sais bien qu’il n’en anbsp;pas d’aveu et qu’il est aux gages d’un prince. Celui qui a donnénbsp;au public les Maximes véritables, a approché plus solidement dunbsp;point. Celui qui a fait les Motifs des arréts des parlements denbsp;France, propose des chefs d’accusation très-puissants contre l’ex-travagance de ce rainistre étranger. Celui qui a fait les Reflexions
-ocr page 278-204 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[censure]
politiques sur la harangue de Varchevêque de Rouen, donne des exemples qui convainquent et qui accusent la flatterie sous Ie ca-mail. » Censeur du temps et du monde, etc.
« Tous ces Messieurs les écrivains du temps , la plus grand’part ne sont que des rabolisseurs, orfèvres en vieux cuir, rappetasseurs,nbsp;et fripiers regrattiers , étaleurs de vieilles nippes, raffutées pournbsp;tromper Ie public, avec des avant-propos plus magnifiques que lesnbsp;propos. » Truisième partie, etc.
Le monstre Blazarin , né de 1’accouchée, « quand il ment Ie plus, il dit que c’est la vérité toute pure et la confession révélée etnbsp;encore le vrai et le faux. » Quatrièmepartie, etc.
II parait que les quatre parties du Censeur ont été publiées a vingt et un jours ou trois semaines de distance. Elies se vendaientnbsp;de six a douze deniers le cahier.
On appelait Morgue la cabale de Chateauneuf et de Villeroy a Poitiers.
668. nbsp;nbsp;nbsp;Censeur (Ie) politique au très-auguste parlementnbsp;de Paris. Paris, Mathieu Colombel, '1649, 28 pages.
Excellente piece, dans laquelle on trouve de très-judicieuses observations sur les tailles, sur la justice criminelle, sur les ventes par décrets ou saisies immobilières, sur 1'emprisonnement a finsnbsp;civiles.
669. nbsp;nbsp;nbsp;Censure de l’insufHsante et prëtendue réponse faitenbsp;a la refutation de la Lettre d’avis. Paris, \ 649,nbsp;15 pages.
Cette pièce appartient a la polémique soulevée par la Lettre d'a-vis a messieurs du parlement de Paris, écrite par un provincial, et dont j’aurai a parler plus tard.
670. nbsp;nbsp;nbsp;Censure de monseigneur Illustrissime et Révéren-dissime archevêque de Bordeaux et primat d’Aquitainenbsp;sur un libelle fait et imprimé a Bordeaux. Paris,nbsp;Gilles Dubois, 1652, 7 pages.
Acte officiel daté de Poitiers , le 27 janvier 1652, et signé, avee 1’archevêque de Bordeaux, par les éveques d’Évreux, de Bazas, denbsp;Couserans, de Saintes , dc Rodez et par le doyen de Poitiers, Ie
-ocr page 279-siege vaquant. Le libelle censure est la Question canonique: si M. le prince a puprendre les arnies cn conscience, etc.
671. nbsp;nbsp;nbsp;Censure (la) ecclesiastique de Rome la sainte centrenbsp;la vie dépravée de Jules Mazarin. Paris, Fr. Noël,nbsp;1649, 12 pages.
672. nbsp;nbsp;nbsp;Censure (la) et I’antidote de quelques maximesnbsp;très-pernicieuses, contenues dans un libelle qui a pournbsp;titre : Le Rédt du duel deplorable entre MM. les duesnbsp;de Beaufort et de Nemours, adresse [sic) a la noblessenbsp;raisonnable et chrestienne. Paris, 1652, 12 pages.nbsp;Rare.
Centre le duel. II y avait eu, pen auparavant, une association de quelques gentilsliommes pour combattre et détruire le préjugénbsp;du duel. Cette association avait eu I’approbation des marechauxnbsp;de France. Elle comptait, parmi ses fondateurs, le marquis de Fé-nelon.
673. nbsp;nbsp;nbsp;Censure générale de tons les libelles diffamatoires,nbsp;imprimés depuis la conclusion de la paix, au prejudicenbsp;de cet état.1649, 11 pages.
Les libelles censures sont 1. les Soupirs francais sur la paix italienne. k C’est le premier qui ait paru. Paree qu’on ne 1’a pasnbsp;poursuivi, les autres sont venus après; gt;gt; 2. la Requete civile sur lanbsp;conclusion de la paix; 3. les Généreux sentiments d’un hon Francois contre la conférence; A. la Pure vérité découverte (cachée);nbsp;3. la Cuirasse (au prince du sang surnomnie la Cuirasse); 6. lenbsp;Pot de chamhre; 7. le Bandeau (de 1’honneur).
II faut (c qu’on ne mette plus aucune piece de cette étoffe en lu-mière que dans le feu qu’allumera lebourreau , pour y bruler et 1’auteur et 1’ouvrage. gt;gt;
674. nbsp;nbsp;nbsp;Censure ou Réfutation du libelle intitulé : Soupirsnbsp;francois sur la paix italienne. Paris, Pierre Du Pont,nbsp;1649, 12 pages.
.T’ai rencontré un exemplaire de ce pamphlet sur le titre duquel
-ocr page 280-[cent]
un contemporain avail écrit; « Cette pièce n’a été raise en lumière qu’un mois après la vente des Soupirs et faite par ceux de Saint-Germain. »
L’auteur de la Censure me parait quelque pen pédant. II est re-marquable qu’il reproclie an poete d’avoir déterré les termes har-hares de désastreux et larmojer.
Saintot annonce, dans une lettre citée page 164 des Mémoires du cardinal de Retz, coll. Michaud, xxae Réponse aux Soupirs francais,nbsp;qui ne peut pas être la Censure, et que je ne connais pas.
675. Cent quatre vers centre ceux qui font passer leurs libelles diffainatoires sous le nom d’autrui, par M. Scar-ron. Paris, Toussaint Quinet, \ 651 , 8 pages.
La permission d’imprimer est datée du 16 mars 1651.
« D’un enneini public , étranger ou francois ,
Par zèle ou par depit, on se plaint quelquefois;
Mais offenser en vers ses maitres legitimes.
Faire servir en mal 1’innocence des rimes ,
Et pour les débiter, y supposer un nom ,
C’est étre, pour le moins, faux témoin surlarron. »
On a publié une contrefagon, sous ce litre ; Invective de M. Scar-ron contre un dernier libelle, etc.
II est remarquable que Scarron a toujours renié les pamphlets qui lui ont été attribués, sans exception et sans réserve. Voici, parnbsp;exemple , comment il s’en explique, dans une lettre adressée ^ lanbsp;reine mère, quelque temps après la Fronde, pour reclamer le réta-blissement de sa pension : « Pendant les troubles de la regence, manbsp;malheureuse réputation a été cause que tout ce qu’on a imprimé, anbsp;Paris, de bon et de méchant, a été publié sous mon nom; et cetnbsp;abus dure encore, quelque peine que j’aie prise a le faire cesser.nbsp;Onm’a imputé des vers insolents contre Son Éminence. Cela a éténbsp;appuyé par les caresses que m’a toujours faites une autre Éminence,nbsp;opposée a la sienne, et dont j’ai été connu et honoré dès ma jeu-nesse, et devant qu’elle eüt commencé d’etre mal a la cour. »nbsp;Cedésaveu s’applique spécialement a la Mazarinade, dont la publication avail coüté a Scarron une pension de quinze cents livres,nbsp;et qui, peut-être a cause de cela seul, a été recueillie dans le dixièmenbsp;volume de ses ceuvres completes. Je ne veux pas m’inscrire en
[cent]
207
faux contre le jugement des coiitemporaitis de I’auteur; je dois pourtant faire reinarquer que les Cent quatre vers ont été écrits ennbsp;i6Sl, commela Mazarinade, et, selon toutes les apparences, aprèsnbsp;la Mazarinade. Scarron, d’ailleurs, est, dans toutes ses autres poesies burlesques, plus ingénieux , moins violent et moins ordurier.nbsp;Je ne reconnais pas son esprit dans le sale libelle, qui a eu lenbsp;triste privilege de faire sortir le cardinal Mazarin de son impassi-bilité.
Un ecrivain qui a signé plusieurs pamphlets des initiales S.C., sieur D.P., et du pseudonyme VAnti-Mazarin, a public une Réponsenbsp;au sieur Scarron sur le sujet de ses Cent quatre vers. Il devait être aunbsp;courant des nouvelles littéraires de la Fronde. Attribue-t-il a Scarron la Mazarinade? non. Lui attribue-t-il au moins quelque piècenbsp;du temps? pas davantage. II ne s’élève pas contre la reclamationnbsp;de Scarron; il ne s’en étonne même pas; il la loue. Je dois direnbsp;pourtant que, dans un pamphlet qui a paru en 16SI et qui est intitule ; Lettre de remerctment, envoyée au cardinal Mazarin sur lanbsp;lettre qu’il a escrite a une dame de la cour pour l’accommodementnbsp;de ses affaires, Scarron est expressément nommé comme l’auteurnbsp;de \z. Mazarinade; mais ce n’était peut-être qu’un écho du bruitnbsp;que Guy Joly a répété et qui a été recueilli dans le Segraisiana. Lanbsp;question n’est pas de savoir si Scarron a été accuse d’avoir com-poséla.Mazarinade, mais s’ill’a été avec raison et sur quelque solide fondement.
Outre les Cent quatre vers, je n’ai trouvé certainement de lui que VEpitre chagrine a son ami Rosteau. Les Etrennes burlesquesnbsp;de M. Scarron, envoyées au cardinal Mazarin, pourraient être denbsp;lui encore, aussi bien que la pièce intitulée : Sur la conférence denbsp;Ruel et VAdieu du sieur Scarron faict au roi, etc.; mais très-posi-tivement, la Débauche des quatre monopoleurs, la Calotte de Mazarin et le Cceur des princes, ne lui appartiennent pas. La Lettre denbsp;M. Scarron envoyée au cardinal Mazarin n’est autre chose que lanbsp;Lettre au cardinal burlesque de 1’abbé de Laffemas. Enfin on anbsp;donné, en 1663, une edition in-8“ du Testament véritable de Julesnbsp;Mazarin; et on a mis le nom de Scarron sur le titre. Je ne vois au-cune raison de suivre cette opinion.
L’éditeur des oeuvres complètes de Scarron n’a reproduit aucune de ces pièces; mais je ne sais pas si c’est une autorité. II n’est pasnbsp;inutile de dire que ni les Etrennes burlesques, ni les vers Sur la
-ocr page 282-208
BIBLIOGRAPHIE
[CENTDllIES]
conférence de Knel, ni même V Adieu faict au roy ne font soupcon-ner la Mazarinade.
On a écrit que Scarron avait pris des actions dans une société de colonisation pour la Martinique. Voici a eet égard la vérité ;nbsp;c’est Scarron lui-même qui nous 1’apprend dans une Lettre k***,nbsp;page 169 du I®'' vol. de ses oeuvres complètes : « Je me suis misnbsp;pour mille écus dans la nouvelle compagnie des Indes, qui va fairenbsp;une colonie a trois degrés de la Ligne , sur les bords de 1’Oreillonnbsp;et de 1’Orénoque (la Guyane francoise.) »
Scarron s’était laissé persuader que Ie soleil de 1’Amérique pourrait rendre a ses membres leur souplesse. II se proposait d’allernbsp;habiter, non la Martinique, comme on l’a dit, mais la nouvelle colonie. II partit, en effet, dans les premiers jours d’octobre 1682.
« Monsieur Scarron , autenr burlesque,
Fort aimé du comte de Fiesque ,
Est parti de cette cité,
Ayant sa femme a sou cóté,
Ou du moins en estant bien proche ,
Lui dans une chaise, elle en coche ,
Pour, devers la ville de Tours,
Aller attendee, quelques jours,
L’embarquement pour 1’Amérique.»
Évidemment M. Ie baron Walekenaër s’était arrêté trop tót dans la lecture de Loret, quand il a dit, Mémoires sur Madame deSévigné,nbsp;page 423 du IP vol., que Scarron devait être accompagné de Cé-leste de Palaiseau. La Céleste dont parle Ie gazetier était soeur denbsp;Scarron.
'VÈpitre chagrine, adressée des bords de la Loire a 1’ami Ros-teau, confirme d’ailleurs Ie passage de Loret que je viens de citer. Pendant son séjour a Tours, Scarron apprit que les directeurs de la compagnie avaient fait de mauvaises affaires et quenbsp;la flottille, qui devait porter les colons en Amérique, ne partiraitnbsp;pas. II revint a Paris, oü Mazarin ne se mit pas en peine de sanbsp;présence.
A quoi a-t-il tenu que la veuve de Scarron ne devint pas la femme de Louis XIV ?
676. Centuries (les) de la naissance de Jules Mazarin,
-ocr page 283-[chansons]
DES MAZARINADES.
209
apportée (sic) de Sicile par un courrier a Saint-Ger-main-en-Laye. Paris, Michel Mettayer, 1649, 8 pages.
677. nbsp;nbsp;nbsp;Champagne (la) désolée par Tarmée d’Erlach (sic).nbsp;Paris, 1649, 8 pages.
Trois lettres, datées des 3, 6 et 7 mai; la deuxième signéed’Alin-court et la troisième , Gervaise.
II y a une seconde édition, qui ne diffère de la premièi-e que par cette addition au titre : Avec les cruautés exercées par icelle, et unenbsp;troisième augmentée, sous Ie titre de : les Horribles cruautés faitesnbsp;dans les provinces de France par les gens de guerre d’Erlac etnbsp;autres.
On doit y ajouter la Relation veritable de ce qui s^ est passé ès en-' virons de la ville de Reims, etc. , et la Requéte des provinces et desnbsp;villes de France a nos seigneurs du parlement de Paris.
678. nbsp;nbsp;nbsp;Champagne (la) et la Picardie aux piedsdu roi, quinbsp;se plaignent des violences qu’on leur fait et qui im-plorent sou assistance. Paris, 1650 , 24 pages.
679. nbsp;nbsp;nbsp;Changement (Ie) d’État a la majorité du roi. (S. 1.),nbsp;1651,7 pages.
680. nbsp;nbsp;nbsp;Changement (Ie) d’Etat sur la majorité du roi,nbsp;présenté a Sa Majesté avant son auguste sacre et cou-ronnement. (S. 1.), 1651 , 11 pages.
Signé L. S.
Cette pièce diffère essentiellement de la précédente , qui a été composée a 1’occasion du ministère de Chateauneuf, et sur-tout a la louange du surintendant des finances, marquis de lanbsp;Vieuville.
L’auteur a aussi public Ie Triomphe de la. monarchie par la majorité du roi, etc.
681. nbsp;nbsp;nbsp;Chansons mazarines.
II y en a quatrc sur une demi-feuille, petit in-folio; deux au
E. I nbsp;nbsp;nbsp;14
-ocr page 284-2tO
BIBLIOGRAPHIE
[charmants]
recto, iinprimées de haut en bas, et deux au verso, de long en large.
Pendant et après la prison des princes. Ces ehansons populaires n’ont que Ie mérite de la singularité et de la rareté.
682. nbsp;nbsp;nbsp;Chant (Ie) royal des Parisiens sur la majorité dunbsp;roi. Regia majorem celebrant nunc carmina regem.nbsp;Par Ie sleur Fr. Servient. Paris, Francois Noël,nbsp;1651 , 8 pages.
Le refrain est;
« Cet illustre patron d’un triomphant navire. »
683. nbsp;nbsp;nbsp;Chant royal du siege de Paris, dédié a monseigneurnbsp;de Beaufort. (S. 1. n. d.), 2 pages.
La permission d’imprimer porte la date du 26 février 1649 et nomme le sieur de Barrois.
Jene sais, de ce detestable écrivain, qu’une chose; c’est qu’il était prètre. On trouve de lui cinq autres pièces, qui sont: t. La Pyra-lide; 2. Le Flambeau d’Olympe, toutes deux dédiées au due denbsp;Beaufort; 3. ïdEcho de la France troublée par le déguisé Mazarin ;nbsp;4. Harangue et éloges véritables de deux archevéques; b. Les Vé-ritables sentiments d’état pour la paix.
684. nbsp;nbsp;nbsp;Chants royaux sur I’Eminence et les partisans.nbsp;(S. 1.), 1649, 10 pages.
685. nbsp;nbsp;nbsp;Charactère (le) de Mazarin , trouvé dans son cabinet , après son depart, apporté a messieurs du parlement, avec sa conférence tenue avec les diables.nbsp;Paris, 1651 , 16 pages.
Réimpression du Frai caractère du tyran, etc.
686. nbsp;nbsp;nbsp;Chariot (le) du triomphe de la paix, en vers burlesques. Paris, Mathurin Hénault, 1649, 8 pages.
687. nbsp;nbsp;nbsp;Charmants (les) effets des barricades, ou TAinitié
-ocr page 285-« Ce jourd’huy, de mai Ie selzième. »
La septième page est occupée par une épitaphe prophétique de Mazarin, qui finit par un trait tout a fait imprévu :
« Toi qui t’arrêtes en ce lieu,
Ne laisses pas de prier Dieu ;
Car l’écriture nous ordonne De ne juger jamais personne. »
Après l’arrétdu 17 janvier centre Mazarin.
L’auteur des Soupirs frangois est berné; quant a celui de la Re-quéte civile,
« Coups de poing , coups de pied au cul,
Buffes, chiquenaudes , nazardes,
Lui soient donnés; qu’on Ie larde D’épingles, d’aiguilles et de clous , etc. »
L’auteur de la F'érité cachée (Pure verité, etc.), est haché; celui du Pot a pisser (Pot de chambre), est hausse; celui des vers au Princenbsp;la Cuirasse, envoyé aux galères; celui des Généreux sentimentsnbsp;d’un Francois véritable, marqué de la fleur de lys; enfin celui de lanbsp;Barhe au premier président, enfermé a la Conciergerie.
C’est une imitation burlesque de la Censure générale des lihelles diffamatoires II y a été répondu par VAntisatyre, etc.
A son tour l’auteur a répliqué par la Réponse h /’Antisatyre du temps.
BlBLiOGRAPHlE
212
[cheute]
prince, poursuivant les Mazarins avec huit mille chevaux. Paris, 1652, 8 pages.
Turenne ctait dans son camp de Villeneuve-Saint-Georges.
692. nbsp;nbsp;nbsp;Chasse (la) furieuse donnéea la garnison deCorbeil,nbsp;oü il est demeuré plus de deux cent cinquante cavaliers sur la place, et grand nombre de blesses et denbsp;prisonniers, par la cavalerie de M. Ie prince, ensemblenbsp;Ie nombre des morts et des prisonniers. Paris, Samuelnbsp;de Larru, 1652, 8 pages.
693. nbsp;nbsp;nbsp;Chat (Ie) qui dort, d’un bon bourgeois de Paris,nbsp;par lequel on remarquera les généreuses intentions denbsp;messeigneurs les princes, Ie bon et heureux succes denbsp;leurs armes, la venue du roi en bref a Paris et la mortnbsp;de Mazarin assurée en peu de temps. Omnes plauditenbsp;gentes manibus; jubilate deo in voce exultationis.nbsp;Paris, 1652, 6 pages.
694. nbsp;nbsp;nbsp;Chemise (la) sanglante de Mazarin, en vers burlesques. Paris, N. Charles, 1649, 7 pages.
Pendant Ie blocus.
695. nbsp;nbsp;nbsp;Cheute (la) de la tyrannic, faisant voir la faussete denbsp;la Decadence de la rojauté par un examen des cinqnbsp;points proposes. (S. 1.), 1652, 15 pages.
Piece mazarine assez médiocre.
« Les mieux senses considéroient Ie cardinal Mazarin pour servir d’entre-deiix h ces deux princes (Orléans et Condé), et qu’il n’a ennbsp;1’autorité du gouvernement que pour éviter quelque querelle quinbsp;pouvoit arriver entr'eux. »
lt;1 Le conseil a accordé, a la sollicitation du maréchal de Turenne, avec beaucouj) de peine, que le préche .se feroit en un lieu on il senbsp;faisoit autrefois. (OüOn sait le besoin que le roi a d’argent;nbsp;et, néanmoins, le conseil a refuse plusieurs millions, que quelques
-ocr page 287-[cistéme]
DES MAZARINADES.
213
partisans offroient moyennant qu’on recüt aux charges et offices les prétendus réformés. »
696. nbsp;nbsp;nbsp;Chevalier (Ie) chrétien parlant des misères dunbsp;temps a la reine régente. Paris, Francois Noël,
' nbsp;nbsp;nbsp;1649, 23 pages.
697. nbsp;nbsp;nbsp;Chevalier (Ie) de 1’Onde, arrivé a Paris Ie l®’’ avrilnbsp;1651. (S. 1. n. d.), 19 pages.
Si la piece en valait la peine, je chercherais peut-être a démon-trer qne Ie chevalier de l’Onde est beaucoup plus vulgairement Ic poisson d’avril, et que, par conséquent, il y a la une intentionnbsp;d’ironie.
698. nbsp;nbsp;nbsp;Chronologie des reines malheureuses par Finsolenccnbsp;de leurs favoris, dédiée a la reine régente , pour luinbsp;servir d’exemple et de miroir. Paris, Claude Morlot,nbsp;1649, 8 pages.
Je ne sais si c’est plus insolent que ridicule; et cela s’iniprimait avec la permission du parlement!
699. nbsp;nbsp;nbsp;Chute (la) de Phaëton par un vieux Gaulois, revêtunbsp;et interprété de nouveau, présentée au roi par unnbsp;Parisien. Paris, 1651,24 pages.
Pièce originale et rare. L’auteur, dans un long commentaire d’une traduction francaise ou gauloise d’Ovide, pretend montrernbsp;que la chute de Phaéton fut glorieuse. II ne dit pas un mot des affaires contemporaines; il ne nomme pas une seule fois Mazarin;nbsp;mais il est aisé de découvrir sa pensee. Phaéton a empêché une ba-taille entre deux armées, eomme Mazarin a Casal; il a un parent,nbsp;Cygnus, et trois soeurs, eomme Mazarin un neveu et trois nieces.
On en rencontre quelquefois une contrefacon sous Ie titre de fa Nouvelle decadence.
700. nbsp;nbsp;nbsp;Cisterne (jtc) général ou Révolution du monde ,nbsp;eontenant tout ce qui doit arriver en France, la présente année 1652 , avec Ie progrès des armes de M, Ie
-ocr page 288-214 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[codicilë]
prince, prédit par l’oracle latin et l’oracle fran^ois, Michel Nostradamus, a messieurs les prévóts des mar-chands et échevins de Paris. Paris, 1652, 16 pages.
C’est Ie quatrième Avertissement de J. Mengau.
Le progrès du prince de Condé ne devait pas ernpécher Louis XIV de se faire couronner empereur a Savonne.
701. nbsp;nbsp;nbsp;Clairvoyant (le) de la cour touchant les affairesnbsp;présentes. (S. 1.), 1652, 8 pages.
702. nbsp;nbsp;nbsp;Claquet (le) de la fronde sur la liberté des princes,nbsp;avec une elégie aux dames frondeuses, par le Menui-sier de Nevers. (S. 1.), 1651,7 pages.
Et aussi avec une épigramme aux mêmes.
Ces pièces, qui n’ajouteront rien a la réputation de M® Adam Billaut, ont été comprises, pour la première fois, dans 1’édition denbsp;ses oeuvres complètes, qui a été donnée a Nevers en 1840.
703. nbsp;nbsp;nbsp;Clef (la) du temple de Janus, présenté (sic) au roinbsp;par C. M. P. P. P. P. Paris, veuve C. Maret,nbsp;(1652), 28 pages.
Signée D. M., au lieu de C. M. que porte letitre.
704. nbsp;nbsp;nbsp;Codicilë de M. le due d’Épernon. (S. 1.), 1650,nbsp;7 pages. Rare.
Cet exemplaire est probablement incomplet; car, d’une part, après la signature du notaire, sur la septième page, on lit; suite,nbsp;acte i et la suite manque. D’autre part, la quatrième page appar-tient au codicilë et la cinquième, it un testament du 23 mai 16S0, anbsp;Agen, antérieur, par conséquent, it celui qu’on trouvera plus loin.
Par une coincidence singulière, le seul exemplaire du Testament que j’aie vu, parait également incomplet.
Après la seconde guerre de Bordeaux, c’est-a-dire a la fin de 1650.
705. nbsp;nbsp;nbsp;Codicilë et suite du testament de très-honorabic,
-ocr page 289-[combat] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2)5
très-illustre et très-puissante princesse Charlotte-Marguerite de Montmoreticy, princesse douairière de Condé, duchesse de Montmorency et de Chateau Rouxnbsp;(sic), dame de Chantilly, de Merlou et autres terresnbsp;et seigneuries , décédée a Chatillon-sur-Loing Ienbsp;deuxième décembre 1650. Paris, 1651 , 12 pages.
Signé Pellaut, notaire a Chatillon , et daté du dernier octo-bre 1630.
706. nbsp;nbsp;nbsp;Codicile très-véri table de Jules Mazarin, fait parianbsp;permission du roi dans Saint-Gerraain-en-Laye. Paris,
, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Daté du 7 mars. On coraprend qu’il n’est pas plus véritable que Ie Testament.
707. nbsp;nbsp;nbsp;Coeur (Ie) des princes entre les mains de Dieu , ounbsp;Réponse au libelle séditieux intitule : Avis aux mal-heureux, dédié a l’Altesse de Mademoiselle, par Ienbsp;sieur Scarron. Paris, Nicolas Guérard , ( 1652),nbsp;8 pages.
Stances trop sottes pour être de Scarron.
708. nbsp;nbsp;nbsp;Combat (Ie) de deux auteurs sur Ie sujet de leursnbsp;pièces du temps, en vers burlesques. Paris, 1649,nbsp;8 pages.
709. nbsp;nbsp;nbsp;Combat (Ie) donné entre les troupes de Son Altessenbsp;royale et celles du maréchal de Turenne, entre Essonnenbsp;et Milly, OU deux regiments allemands ont été entiè-rement défaits. Paris, Jean Brunet, 1652, 7 pages.nbsp;Avant Ie siége d’Étampes.
710. nbsp;nbsp;nbsp;Combat donné par les troupes mazarines a Tarméenbsp;de l’archiduc Leopold, pour Fempêcher de venir anbsp;Raris au secours de messieurs les princes, ou lesdites
-ocr page 290-BIBLIOGRAPHIE
216
[comète]
' troupes mazarines ont été défaites par celles de l’ar-chlduc au deca (.»zc) de Compiègne. Paris, Philippe Lefèvre , \ 652, 8 pages.
Quoiqu’il y ait une permission du due d’Orléans, je ne garantirais pas la vcracité du narrateur.
711. nbsp;nbsp;nbsp;Combat du bon et du mauvais ange de la reine.nbsp;Paris, 1649, 8 pages.
712. nbsp;nbsp;nbsp;Combat (Ie) et Ie cartel de défi de l’amour a la paix,nbsp;en dialogue. Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
713. nbsp;nbsp;nbsp;Combat (Ie) furieux de deux Italiens, en vers burlesques. Paris, Sébastien Martin, 1649, 8 pages.
Signé D. F. II y a des vers spirituels et bien tournés.
714. nbsp;nbsp;nbsp;Combat (Ie) généreux de monseigneur Ie due denbsp;Beaufort pour l’honneur du roi et de messieurs denbsp;Paris. Paris, 1649, 6 pages.
II s’agit de Taffaire du Jardin de Renard. Je ne crois pas qu’au-cun événement ait été l’occasion de plus de pamphlets. Ici Ie due de Beaufort n’est rien moins qu’un fils de Mars, 1'honneur de lanbsp;France, Ie protecteur de Paris et Ie père de la patrie.
I 715. Combats donnés, sur Ie chemin de Paris a Charen-ton et a, Brie-Comte-Robert, les 16 et 18 de ce mois. ^ Saint-Germain~en-Laje, 23 février 1649, 4 pages.
Relation officielle.
On en trouve quelques exemplaires, dont Ie titre se continue ainsi: Ou les Parisiem ont ea, en deux rencontres, plus de six centsnbsp;cavaliers tués, hlessés ou faits prisonniers.
716. Comète (Ie) royal, pronostiquant a la reine un déluge des vengeances du ciel, en punition:1. Desincestes;nbsp;2. Des violements; 3. Des sacrileges ; 4. Des sodomies;nbsp;5. Des brutalites qui se commettent tlaus la guerre
-ocr page 291-qu’elle fomente pour souteuir rennemi dc la chre-tienté. (S. 1.), 1652,4 pages.
Signé P. M. D. G. (père Michel deGrosbois.)
Mailly cite ce pamphlet dans la note de la page 62 de son cin-quième volume; mais il ne s’est pas apercu que c’etait une con-trefacon de la Lettre du père Michel de Grosbois an due d’Angou-leme, etc., 1649.
717. nbsp;nbsp;nbsp;Comme (les) et Ainsi de la cour. (S. 1.), 1649,nbsp;8 pages.
Suivis d’un dialogue entre le Jacquemard et la Samaritaine. Après lapaix.
718. nbsp;nbsp;nbsp;Commerce (le) des nouvelles retabli, ou le Courriernbsp;arrêté par la Gazette. Paris, 1649, 16 pages.
Piece spirituelle et piquante, quime servira a compléter Particle du Courrierfrancois.
Void , en attendant, un passage curieus pour 1’histoire des lettres en France :
.lt; Nervèze et des Escuteaux (des Yveteaux?) raffinèrent leur style et commencèrent a parler Phoebus. Ils furentles mignonsdesnbsp;dames. Quelques-unes les portoient , au lieu d’heures , a 1’église.nbsp;S’il se formoit entr’elles quelque différend touchant un terme, onnbsp;s’en rapportoit a Nervèze; et qui I’eiit voulu contredire, eiit éténbsp;chassé comme un peteux de la compagnie. «
719. nbsp;nbsp;nbsp;Commerce (le) retabli, en vers burlesques. Paris,nbsp;Nicolas de la Vigne, 1649, 8 pages.
Pendant la tenue du camp dc Villejuif.
720. nbsp;nbsp;nbsp;Commission du roy, envoyee pour imprimer ,nbsp;publier et afficher sa declaration d’amnistie en faveurnbsp;des bourgeois et habitants de sa bonne ville de Paris.nbsp;(S. 1.), Antoine Estienne , 1652, 4 pages.
Elle est adressee ii Antoine Estienne, et datée de Mantes, le 26 sep-tembre 16S2, La pièce est compléte, quoique, au bas de la qua-Irième page, on Use en réclame le mot Declaration.
BIBLIOGRAPHIE
218
[compumebt]
721- nbsp;nbsp;nbsp;Commission du roi et arrêt du parlement pournbsp;informer contre Ie cardinal de Retz. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1654 ,nbsp;7 pages.
La commission est du 21 septembre, et l’arrêt du 22.
Elle est dans les Mémoires du cardinal de Retz, page S05, coll. Michaud; mais non l’arrêt.
722- nbsp;nbsp;nbsp;Commission envoyée par monseigneur Ie due d’Or-léans aux trésoriers de France a Caen, pour l’établis-sement de la subsistance des gens de guerre pour lenbsp;service du roi. Paris, Jacob Cbevalier, 1652, 6 pages.nbsp;Datée du 7 février et contre-signée de Fromont.
723. nbsp;nbsp;nbsp;Comparaison (la) des comparaisons aux Mazarins,nbsp;burlesque fait a Descain (sic). Paris, 1652, 23 pages.
Contrefacon de VIcare sicilien.
724. nbsp;nbsp;nbsp;Comparaison du cardinal Mazarin et du comtenbsp;d’Olivarez, favori du roi d’Espagne, sur les affaires,nbsp;par le sieur de Ijécluse. Paris, veuve Jean Augé,nbsp;1652, 8 pages.
Aussi mauvais que rare.
725. nbsp;nbsp;nbsp;Complainte des partisans du cardinal Mazarin surnbsp;le rétablissement de leurs bureaux en France. (S. 1.),nbsp;1649,7 pages.
726. nbsp;nbsp;nbsp;Complainte (la) du sieur Coindinet, gentilhommenbsp;champenois, envoyée a la reine a Saint-Germain.nbsp;(S. 1.), 1649,8 pages.
727. nbsp;nbsp;nbsp;Compliment de messieurs les cures de Paris a monseigneur I’Eminentissime cardinal de Retz, sur sanbsp;promotion, par le cure de Saint-Paul. (S. 1. n. d.),nbsp;6 pages.
II a été contrefait sous le titre dc Réponse faite au iihcllc in-
-ocr page 293-[conclusions]
DES MAZARINADES.
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titulè: Arrêt de la cour, donné contre Ie cardinal de Retz , du 13 aout lf)S2.
728. nbsp;nbsp;nbsp;Compliment fait, a monseigneur Téminentissimenbsp;cardinal de Retz, par M. Hédelin, abbé d’Aubignac,nbsp;portant la parole pour la congregation de la propagation de la foi, Ie 18 mars 1652. (S. 1.), Denys Lan-glois, 4 pages.
Sur la promotion du coadjuteur au cardinalat.
II y a de 1’abbé d’Aubignac ; 1. Le Panégyrique funèbre de la princesse douairière de Condé; 2. Le Panégyrique funèbre du ma-réchal de Rantzau.
729. nbsp;nbsp;nbsp;Complot (le) et entretien burlesque sur l’arrêt dunbsp;29 décembre, contenant les principaux chefs d’accusa-tion contre le ministère du cardinal Mazarin, par lenbsp;sieur de Sandricourt. Paris, 1652, 23 pages.
Seconde edition du Procés du cardinal Mazarin, etc. L’auteur a ajouté , au commencement, une invective contre les Sentimentsnbsp;d’un fidele sujet du roi sur Varrêt du 29 décembre.
730. nbsp;nbsp;nbsp;Conclusions proposées par la reine régente a messieurs du parlement et a ses sujets, tant pour cherchernbsp;les moyens de la générale paix, afin de bannir dunbsp;royaume mille particulières guerres, que pour instruirenbsp;a fond le procés des princes. (S. 1.), 1650,24 pages.nbsp;Une des pièces de Francois Davenne.
La reine régente, ici, c’est Ia vérité ou la sapience étemelle, pour parler le langage de l’auteur. Elle donne ses conclusionsnbsp;contre les princes. Beaufort, le coadjuteur, Mazarin, le due d’Or-léans, la reine, le parlement; elle les donne en vers détestables,nbsp;en autant de quatrains qu’il y a d’accuses.
Mais la conclusion générale est que Davenne somme le parlement de 1’élire roi, puisque Dieu le présente. gt;lt; II n’y aura de paix qu’au prix de cette justice. »
C’est dans ce pamphlet qu’il défend, contre une interdiction pro-noncée par le coadjuteur de Paris, Charles Hersent qu’il appelle
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220
[conditions]
Ie visible Jesus dans un parfait prédicateur. Je dois relever, a cette occasion, une erreur qui est échappée aux auteurs de la Biographienbsp;universelle. Davenne ne dit pas que Hersent a fait I’apologie dunbsp;coadjuteur, inais son apologie propre sur 1’acte qui venait de lenbsp;frapper.
731. nbsp;nbsp;nbsp;Concordat de I’union faite entre le parlement etnbsp;la ville de Bordeaux avec nos seigneurs les princesnbsp;contre les ennemis de I’Etat. Jouxte la copie imprimeenbsp;a Bordeaux par Guill. La Court (sic), 1652,15 pag.
Daté du 7 janvier 1652. C’est une véritable charte,en 27 articles. Je n’en citerai que deux : Art. 12. Les ministres dont les parle-ments demanderont la destitution, devront ctre renvoyés; et ceuxnbsp;qui seront nommés a leur place, seront recus sans difficulté.nbsp;Art. 16. Aucun fils ou gendre de gouverneur, de quelque qualitcnbsp;et mérite qu’il soit, ne pourra succéder au gouvernement de sonnbsp;père ou beau-père.
Le premier n’est pas sérieux; il n’était que d’opposition. II fallait que le second fut bien dans 1’opinion, pour qu’on supposat qu’ilnbsp;avait été consent! par le prince de Condé.
Inutile de dire que le Concordat est une fiction de quelque pampblétaire, ou, tout au plus, un projet de quelque frondeurnbsp;gascon.
732. nbsp;nbsp;nbsp;Condamnation (la) de l’incivil perturbateur de lanbsp;paix. Paris, 1649,11 pages.
Mauvaise et souvent grossière réponse a la Piequéte civile contre la conclusion de la pedx. Elle se termine pai' un sonnet si pleinnbsp;d’incorrections qu’il en est inintelligible.
733. nbsp;nbsp;nbsp;Conditions (les) de l’arrêt rendu sur le jugementnbsp;d’entre l’auteur de la Veritétoute nue et \Avocatgeneral, partie adverse. Paris, 1652, 16 pages.
« Voyez et apprenez le Remède aux malheurs de l'État; prévoyez par les Présages du changement de l’Etat; apprenez qu’il faut fuirnbsp;les médisants, par Ic Jugement rendu sur le plaidoyer de Vauteur dc
[conference]
DES MAZARINADES.
221
la yérité toute nue; et retenez I’honneiir qu’il faut cenilre aux rois par \Arret sur le jugement rendu centre lesdits auteurs. »
Le litre de la seconde piece est inexact. II faut lire : Présage de changement dans la monarchie des Frangnis.
734. nbsp;nbsp;nbsp;Conduite du cardinal Mazarin depuis son retournbsp;en France, adressée aux compagnies souveraines,
^ Maison de Ville et bons bourgeois de Paris. Paris, veuve Jean Guillemot, 1652, 15 pages.
Après le combat de la porte Saint-Antoine.
Le pamphlet se terraine sur la 14' page. La 15' ne contient que le privilége accordé k la veuve .1. Guillemot par le duenbsp;d’Orléans.
735. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) de deux habitants de Saint-Germain, Simon et Colin, sur les affaires de ce temps.nbsp;(S. 1.), 1652, 8 pages.
Pendant le siége d’Étampes.
736. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) de deux mylords, s’en retournantnbsp;en Angleterre , contre les méchants ministres et favo-ris. Paris, Michel Blaguart, 1649, 7 pages.
M. de Saint-Aulaire a jugé a propos de reproduire ce pamphlet dans son Histoire de la Fronde, pieces justificatives.
737. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) de la reyne et du mareschal denbsp;Turenne sur le mauvais succès de leur armée. (S. 1.),nbsp;1652, 7 pages.
738. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) de Mazarin avec la Fortune, appa-rue a Son Éminence sous le nom et visage de la donanbsp;Isabella, courtisane italienne. Paris, Pierre Sévestre,nbsp;1649, 16 pages.
Après la mort du rol d’Angleterre.
739. nbsp;nbsp;nbsp;f-onférence de Mazarin avec les partisans, touebant
-ocr page 296-222 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[confehence]
sa retraite, par Ie sieur de la Besace. Paris, Nicolas de la Vigne, 1649, 16 pages
On lit, an verso du litre, deux épigrammes assez mauvaises des sieurs de la Pointe et de la Valise, chevaliers de la Treille.
II ne faut pas négliger cette piece, quoiqu’elle ne soit pas très-rare.
740. nbsp;nbsp;nbsp;Conference (la) de M. le premier président avecnbsp;M. de Chateauneuf sur les affaires du temps. (S. 1.,nbsp;1652), 8 pages.
Le premier président venait d’arriver k Poitiers , ou la cour at-tendait Mazarin.
741. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) des députés de Son Altesse royalenbsp;¦ a Saint-Germain-en-Laye sur I’ouverture de la paix,
faite par le roi d’Angleterre; sa harangue a Sa Majesté, avee les propositions des députés et Timpertinentenbsp;réponse du cardinal Mazarin. Paris, Jean Brunet,nbsp;1652, 8 pages.
742. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) du cardinal Mazarin avec le gazetier.nbsp;Jouxte la copie imprime'e a Bruxelles , 1649 ,nbsp;39 pages.
Je ne sais pas pourquoi, sur le second litre, il y a : Envoyée de Bruxelles, le 7 mai dernier. Ce qui est certain, c’est qu’au tempsnbsp;OÜ nous reporte la Conférence, la paix n’était pas faite. En voicinbsp;la preuve : Renaudot dit au cardinal ; « J’ai mes enfants kParis...nbsp;qui font la Gazette {le Courrier Francois) pour le parlement. »nbsp;Pamphlet curieux et spirituel. II répond principalement a lanbsp;piece, sans litre ni date, qui commence par ces mots : Le roy veutnbsp;que le parlement sorte de Paris, etc.
On en trouve des exemplaires , qui portent Conférence secrete, et ou les mots : Envoyée de Bruxelles, etc., sont sur le premiernbsp;litre.
743. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) du Parisien et du Bourdelois surnbsp;les affaires de ce temps. Paris, 1649, 8 pages.
Du commencement d’octobre.
-ocr page 297-[confession] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;223
744. nbsp;nbsp;nbsp;Conference du roi, de la reine et du cardinal Maza-rinsur toutes les affaires présentes, et la demande duditnbsp;sieur cardinal au roi et a la reine, pour se retirer horsnbsp;de France , afin de laisser une tranquillité publiquenbsp;dans Ie royaume. Paris, \ 652, 16 pages.
Après la levée du siége d’Étampes.
745. nbsp;nbsp;nbsp;Conférence (la) secrete tenue, a Pontoise, entre Ienbsp;roi, la reine, Ie cardinal Mazarin, messieurs lesnbsp;princes et plusieurs autres grands seigneurs de la cour.nbsp;Paris, 1652, 16 pages.
Contrefacon d’une pièce qui a paru en 1649, sous les litres de • Histoire des esprits et Roman des esprits rcvenus de Saint-Germain.
746. nbsp;nbsp;nbsp;Conférences (les) du cardinal Mazarin avec un denbsp;ses plus grands confidents, tenues a Saint-Denys ennbsp;France, avant son depart. 1. II représente toutenbsp;I’histoire de sa vie depuis son arrivee en France jusquesnbsp;a present; 2. les traverses qui lui sont arrives (sic)nbsp;tant par messieurs les princes, que des jugements centrenbsp;lui rendus par messieurs du parlement; 3. les defenses qu’il a exercees et exerce contre ceux qui luinbsp;en veulent; ensemble les reponses du confident dunbsp;cardinal Mazarin, lui représentant les malheurs quinbsp;pourroient lui arriver ci-après, sur toutes (sic) lesnbsp;articles par lui proposees en ces rencontres. Paris,nbsp;1652, 42 pages.
Piece qui ne manque ni de malice ni d’esprit.
747. nbsp;nbsp;nbsp;Confession (la) générale de Jules Mazarin, sur tousnbsp;les crimes par lui conimis contre le pape et tous lesnbsp;princes chi’étiens. Paris, 16/(9, 4 pages.
Curieuse et rare.
-ocr page 298-224 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[confiteokJ
748. nbsp;nbsp;nbsp;Confession (la) générale des partisans et inaltótiersnbsp;de France, reconnue par l’examen qu’ils en ont faitnbsp;dans leur dernière assemblée du mois de inai a Paris,nbsp;recueillie par M. J. D. L. R., un de leurs commis.nbsp;Paris, 1652,28 pages.
749. nbsp;nbsp;nbsp;Confession (la) générale du eardinal Mazarin et lanbsp;pénitence que Ie confesseur lui a imposée pour toutesnbsp;ses fautes. Paris, jouxte la copie imprimée a Blois,nbsp;1652, 8 pages.
Orleans venait de refuser d’ouvrir ses portes au roi.
Le confesseur ordonne au cardinal, pour pénitence, de passer sur Ie Pont-Neuf, trois fois , en criant; Je suis le Mazarin!
750*. Confession (la) révélée.
Je ne sais plus oü j’ai rencontré ce titre.
751. Condteor (le) du cliancclier au temps de Paques. Anvers (Pa.riamp;), 1649, 8 pages.
lt;1 J’ai fait batir la moitié de 1’église Saint-Eustache, du inoins oü mes armes sont; j’ai aussi fait faire la moitié du maitre autel de lanbsp;même église. De plus j’ai fait batir le grand autel des Cannesnbsp;déchaux, mes premiers confesseurs. Les ayant du depuis quittés,nbsp;pour prendre les religieux du tiers Ordre de Saint-Fran9ois, j’ainbsp;fait batir leur petite église. J’ai aussi fait faire les orgues desnbsp;Jacobins du grand convent de la rue Saint-Jacques. »
Le Confiteor est attribué a M. de Bardonville.
C’est de ce pamphlet que Saintot parle dans une lettre, citée page 464 des Mémoires du Cardinal de Retz, coll. Michaud, sousnbsp;le titre de la. Confession de Pdques de M. le chancelier. Le lieutenant civil fit alors, chezliii, une assemblée des principaux librairesnbsp;« pour une seconde chasse a ces échoppes de libraires et colporteurs , lesquels, dit Saintot, ne vendent plus rien que bien secrète-ment. n Voir la Nocturne chas.ie du lieutenant civil.
-ocr page 299-[cohjdration] UES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;225
752. nbsp;nbsp;nbsp;Congé (Ie) burlesque de l’armée normande. Jouxtenbsp;la copie imprimee a Rouen, 1649, 7 pages.
Gaie et spirituelle.
a Adieu, manchons , adieu, mitaines ,
Ornements de nos capitaines. »
Dites
« Que ce qu’on écrit de Coutras,
D’Ivry, d’Arque et de Cérisolles,
Ne sont que des discours frivoles ,
Et que vous paroissiez plus beaux Quand vous futes a Mouliiieaux. »
Moulineaux est un village sur la route de Rouen a Pont-Aude-iner. Il a conservé, dans les souvenirs du peuple de la première ville, un renom burlesque.
II existe, de cette pièce, une edition, s. 1. n. d., de 4 pages. L’épithète de Burlesque ne se trouve pas au titre. Est-ce 1’éditionnbsp;originale ? Cardin Besongne 1’apubliée, a son tour, sous Ie titre de :
753. nbsp;nbsp;nbsp;Congé de l’armée normande. Paris, 1649,nbsp;7 pages.
754. nbsp;nbsp;nbsp;Congé (Ie) du cardinal Mazarin, avec une ana-gramme sur son nom et surnom. (S. l.), 1649, 4 pages.
Signé P. M., avocat en cour. Execrable.
L’anagramme de Jules Mazarin est, ici. La luyne (sic) amère. C’est une reproduction de quelque pamphlet contre Ie connétablenbsp;de Luynes, dont 1’emblème était 1’herbe de l’Aluyne ou 1’absinthe.
755. nbsp;nbsp;nbsp;Congratulation très-humble a monseigneur l’Émi-nentissime cardinal de Retz, archevêque de Corinthenbsp;et coadjuteur en l’archevêché de Paris, sur sa promotion au cardinalat. Paris, M. Jacquet, 1652, 7 pages.
Signé L. Q.
756. nbsp;nbsp;nbsp;Conjuration (la) de la maison d’Autriche contre lanbsp;liberté de l’Europe en la dernière élection, faite a
B. I nbsp;nbsp;nbsp;15
226 nbsp;nbsp;nbsp;BIBIJOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[cosseil]
Ratlsbonne, Ie 22 décembre 1636, avec les artifices et nullités de cette election en la personne du rol denbsp;Hongrie, Ferdinand, prétendu roidesRomains. Parw,nbsp;•1649, 8 pages.
Voir les Causes du retardement de la paix, etc.
757. nbsp;nbsp;nbsp;Conjuration (la) déeouverte des sieurs Servientnbsp;{sic), Le Tellier, de Lyonne et autres, triumvirat dunbsp;conseil du cardinal Mazarin, contre messieurs les princes et la ville de Paris, proscrits par arrets de la cournbsp;de parlement, i . pour la justification de la pure intention de S. A. R.; 2. dessein du triumvirat pour fairenbsp;un changement dans 1’État; 3. leurs trahisons contrenbsp;la ville de Paris ; 4. Mazarin declare ennemi jure denbsp;la maison royale. Paris, L. Hardouyn , 1652,nbsp;16 pages.
Après le combat du faubourg Saint-Antoine.
758. nbsp;nbsp;nbsp;Conjuration (la) italienne contre la France parnbsp;l’introduction desitaliens, des Anglois et des Savoyardsnbsp;au conseil du roi, qui sont les effets de la haine que lenbsp;cardinal Mazarin porte aux Francois. Paris, 1652,nbsp;39 pages.
Après 1’installation du parlement de Pontoise.
759. nbsp;nbsp;nbsp;Conseil (le) de Saint-Gerinain-en-Laye sur lesnbsp;affaires présentes. Paris, veuve d’Antoine Coulon,
^ nbsp;nbsp;nbsp;1649, 8 pages.
II y a des exemplaires qui portent au titre : Sur les affaires de Paris.
Bonne piece , qiu se terniine par un sixain fort mauvais.
760. nbsp;nbsp;nbsp;Conseil nécessaire, donné aux bourgeois de Parisnbsp;pour la conservation de la ville contre les desseins de
-ocr page 301-Mazarin et les libelles qu’il a fait semer. Paris, Cardin Besongne, 1641 (1649), 8 pages.
L’auteur attribue Ie billet du chevalier de Lavalette : Pauvre peuple abuse, dessille tes yeux, « è un comédien dans la chaire,nbsp;fils d’un cabaretier du pays du Maine; » Cohon, évêque de Dol,nbsp;qui naquit en Anjou , mais qui fut élevé au Mans. Voir A qui aimenbsp;la vérité.
761. nbsp;nbsp;nbsp;Conseil nécessaire, donné par un Parisien, de Ia partnbsp;de tons les bourgeois de Paris, a monseigneur Ie duenbsp;de Beaufort sur les affaires présentes. Paris, Nicolasnbsp;Gasse, 1649, 7 pages.
762. nbsp;nbsp;nbsp;Conseil salutaire au cardinal Mazarin; Gasconnadenbsp;en vers, dédiée a messieurs les officiers de la Bazochenbsp;du parlement de Paris. Paris, veuve Marette, 1652,nbsp;8 pages. Rare.
Le privilege, signé La Fouasse, greffier en la Bazoche, est daté du 21 mars 1652. II désigne, comme l’auteur de la Gasconnade,nbsp;Claude Veyras, avocat en la Bazoche, qui, d’ailleurs, a appose sonnbsp;nom au bas de la dédicac^.
Tout Punivers n’a point tant d’hommes.
La Normandie tant de pommes,
La Touraine tant de melons,
Le Maine point tant de chapons ,
L’Auvergne point tant de fromages ,
Le Languedoc de beaux visages,
La Brie point tant d’angelots,
La Picardie tant d’impóts,
La Champagne tant de misères,
La Provence tant de galères,
Le Dauphiné tant de rochers,
La Bretagne tant de vachers ,
Le Lyonnois tant de commerce,
La Bourgogne Je vin en perce,
Le Poitou tant de chicaneurs L’Orléanois tant de tanneurs,
Le Berry tant de draperie ,
La Guyenne tant de braverie ,
-ocr page 302-‘2-28 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGUAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[consentement]
La Catalogue taut de malheurs ,
La Navarre de batteleurs,
La Saintonge de misérables,
L’Aujou de maisons lionorables ,
La Lorraine d’infortunés ,
L’Artois tant de bourgs ruinés ,
Que, etc. »
Ce Claude Veyras est également auteur de la Fureur des Juifs, et des Plaintes parisiennes sar la mort du due de Nemours.
763. nbsp;nbsp;nbsp;Conseiller (Ie) d’État sans fourbe, raisonnant sur Ienbsp;choix duHavre-de-Grace pour la detention des princes,nbsp;et concluant qu’il ne butte qu’a la ruine de l’autoriténbsp;de Son Altesse Royale, au rétablissement de la tyrannienbsp;de Mazarin et a la perte plus assurée de ces illustres,nbsp;et sur Ie voyage de Mazarin sans la compagnie du roi,nbsp;et tirant ensuite plusieurs consequences au grand dés-avantage de eet Etat. Legite sapientes; vestroenim salenbsp;conditur hoc embdmrna. Sal., Prov., I, \. (S. 1.),nbsp;1650, 32 pages.
Une des pieces de Dubose Montandré.
764. nbsp;nbsp;nbsp;Conseiller (Ie) 6dèle. Paris, Jean Brunet, 1649,nbsp;12 pages.
Signé D. B,
J’ai rencontré cinq autres pieces qui portent cette signature ; t. La Sjbille moderne; 2. La Relation du signedé combat et dunbsp;siége de la table; 3. La Remontrance des trois états a la reinenbsp;régente pour la paix; 4. Le Gazetter désintéressé; 5. Le Ministrenbsp;d’État flambé.
765. nbsp;nbsp;nbsp;Conseiller (le) fidéle an roi. Paris, Arnould Cotti-net, 1649, 8 pages.
766. nbsp;nbsp;nbsp;Consentement (le) donné par le roi a l’éloignement
-ocr page 303-[consol,vtiok] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;229
du cardinal Mazarin , Ie 12 aout 1652. Jouxte la copie imprimée a Pontoise par Courant, 7 pages.
Pièce officielle. H y a une réponse intitulée : Réfutation des louangcs données a Mazarin, etc.
Le Consentement est dans les Mémoires du cardinal de Retz, note de la page 37S, coll. Michaud.
767. nbsp;nbsp;nbsp;Considerations désintéressées sur la conduite dunbsp;cardinal Mazarin. Paris, 1652, 32 pages.
L’auteur nous apprend qu’il était de Paris; qu’il avait été recu prédicateur du roi. vingt ans auparavant; que, sa predication linie,nbsp;il avait été précher dans les principales villes du royaume; qu’ilnbsp;avait autrefois dédié le Protecteur de la maisort de Dieu au cardinal Mazarin, dont il avait recu une bague de diamants; que, cepen-dant, il ne suivait pas la cour et n’avait jamais rien demandé.
II vante Mazarin outre mesure. II l’appelle grand génie, géant. II parle de ses ravissements et de ses transports d’admiration. IInbsp;trouve qu’il a fallu au cardinal une merveilleuse habileté, pour senbsp;maintenir et surtout pour revenir de son exil. Tout eet étalage denbsp;flatterielui avalu une réponse brutale, intitulée : Le Veritable contrenbsp;le menteur.
768. nbsp;nbsp;nbsp;Considerations sur une lettre du cardinal de Retz,nbsp;ccrite a messieurs les doyen , chanoines et chapitre denbsp;l’église de Paris. (S. 1.), 1655,41 pages in-folio.
Discussion canonique. Publication officielle, sortie des presses de 1’imprimerie royale. Rare.
769. nbsp;nbsp;nbsp;Consolation (la) a la France. Paris, 1649, 3 pages.nbsp;Pendant la conférence de Ruel.
770. nbsp;nbsp;nbsp;Consolation au peuple de Paris touchant les affairesnbsp;de ce temps. Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
771. nbsp;nbsp;nbsp;Consolation de la petite Nichon a monsieur lenbsp;prince de Condé. Paris, 1650, 7 pages.
II faut V joindre les deux Lettres de 1649. Je n’ai pas besoin de dire ce que c’était que IVichon. Ses h lires le font assez connaitre.
-ocr page 304-230 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[consdmation]
772. nbsp;nbsp;nbsp;Consolation (la) des bons et la defense de leursnbsp;ëcrits sincères contre les calomniateurs. (S. 1. n. d.),nbsp;8 pages.
Signé J. Douet, E. S. D. R. (écuyer, sieur de Rom-Croissant).
773. nbsp;nbsp;nbsp;Consolation (la) des femmes veuves de Paris tou-chant la mort de leurs maris ou allies pour Ie servicenbsp;du parlement. Paris, Claude Boudeville , 1649,nbsp;7 pages.
774. nbsp;nbsp;nbsp;Consolations a la reyne de la Grande-Bretagne ,nbsp;d’Écosse et d’Irlande, tirées du tableau de la passionnbsp;de Nostre Sauveur. Paris, Claude Morlot, 1649,nbsp;7 pages.
Jean Hénault a retourné Ie titre ainsi qu’on Ie verra ci-après ;
Consolations tirées, etc.
775. nbsp;nbsp;nbsp;Consolations morales et chrétiennes du philosophenbsp;francois, dédiéesauxcurieux. Paris, veuve Jean Remy,nbsp;1649, 7 pages.
776. nbsp;nbsp;nbsp;Consolations tirées du tableau de la passion denbsp;Nostre Sauveur, a la reine de la Grande-Bretagne ,nbsp;d’Ecosse et d’Irlande. Paris, Jean Hénault, 1649,nbsp;7 pages.
j777. Conspiration de quatre femmes des plus nobles et des plus illustres de Paris, qui ont complete l’entièrenbsp;ruine de Mazarin. Paris, Antoine Quenet, 1649,nbsp;7 pages.
778. nbsp;nbsp;nbsp;Constipé (Ie) de la cour, avec une prophétie burlesque. (S. 1. n. d.), 7 pages.
779. nbsp;nbsp;nbsp;Consultation chrétienneet politique, savoir ; lequelnbsp;est Ie plus expedient et Ie plus avantageux .a la France
-ocr page 305-que le cardinal de Retz ou le cardinal Mazarin gouverne l’État. (S. 1., 1652), 13 pages.
L’auteur répond d’abord : ni 1’un ni 1’autre; puis il declare le cardinal de Retz plus vain, plus superbe, plus insolent, plus pré-soniptueux, plus téméraire, plus entreprenant, plus a craindre millenbsp;fois que le cardinal Mazarin.
780. nbsp;nbsp;nbsp;Consultation et ordonnance des medecins de l’Étatnbsp;pour la purgation de la France malade , par le sieurnbsp;Du Teil. Paris, Claude Huot, 1649 , 8 pages.
II y a, de ce sieur Du Teil, une Ode panegyrique a Monseigneur Varchevêque de Corinthe, etc., et une piece intitulée ; VEntree dunbsp;roi dans son parlement, etc.
On trouve dans le Catalogue des livrcs cornposant la bibliothèque poétique de M. Viollet-Leduc, page 476, Vindication d’un Recueilnbsp;de diverses pieces du sieur Du Teil, etc- Paris, .T. B. Loyson ,nbsp;1603, in-12.
« Je ne sais ce que c’était que le sieur Du Teil, dit a cette occasion M. Viollet-Leduc. J’apprends, par ses poesies, qu’il avaitnbsp;été attaché a 1’amiral due de Brézé et qu’il avait voyage en Espiagne.nbsp;II ecrivait correctement et faisait assez bien les vers. »
La Consultation et VOde panegyrique semblent protester contre 1’indulgence de ce témoignage.
Rangouze a publié des vers de Du Teil dans son Recueil des harangues qui ont été faites a la reine de Suède, etc., 1656,nbsp;iin vol. in-12.
781. nbsp;nbsp;nbsp;Contenance (la) des principaux de I’Etat, mais prin-cipalement des chefs de parti, en la presence du cardinal Mazarin. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Mazarin venait d’arriver a Poitiers.
782. nbsp;nbsp;nbsp;Contents (les) et mecontents sur le sujet du temps.nbsp;Paris, 1649, 8 pages.
Pendant la conférence de Ruel.
Contents : les armuriers, clinqualliers, bahuiiers, faiseiirs dc malles, valises et lourreaiix de pistolets, patissiers, boulangers ,
-ocr page 306-BIBLIOGRAPHIE
232
[cOiNTKAT]
meuniers, bouchers, épiciers, charcuitiers, fourbisseurs, faiseurs de pistolets , usuriers et prêteurs sur gages, cordonniers, impri-nieurs, cabaretiers, colporteurs et vendeurs de rogatons, maqui-gnons, panachers, faiseurs de baudriers, vendeurs de poudre etnbsp;de balie, officiers de guerre et cavaliers.
Mécontents : peintres, architectes, sculpteurs, graveurs, horlo-geurs, menuisiers, massons, relieurs, libraires, marchands de soie, lingères, prètres, passementiers, rubaniers, luthiers, musiciens,nbsp;violons, rótisseurs, harangères, chaudronniers, avocats, procureurs, solliciteurs, sergents a cheval et verge, miroitiers, éguille-tiers, épingliers, joailliers, vendeurs de babioles, tablettiers, serru-riers, fondeurs, vendeurs d’éventails et d’écrans, teinturiers,nbsp;blanchisseurs, maquereaux, p......, etc.
L’auteur dit que ce dernier parti était de beaucoup Ie plus fort.
Cette pièce qui a paru tout de suite après 1’arrêt du 8 janvier, contient les propositions suivantes : Ie parlement présentera lesnbsp;personnes qui devront avoir part au gouvernement du royaume etnbsp;è 1’éducatiori du roi; il pourra les destituer pour déporteraents ounbsp;incapacitéj il recevrale serment des ministres et conseillers d’Etat;nbsp;il nonnmera les candidats a Tadministration des finances, et exer-cera la charge de controleur general par deux de ses membres ennbsp;commission; il aura la nomination a perpétuité des gouverneursnbsp;des places a dix lieues a la ronde autour de Paris.
Voila Ie programme des chefs de la Fronde dans Ie parlement. Cette pièce est done des plus importantes. Elle est aussi des mieuxnbsp;faites. Nandé, page 11 du Mascurat, la classe parmi les piecesnbsp;raisonnées et soutenues. II y revient encore, page 204; et il la citenbsp;comme une des meilleures. Je dois ajouter qu’elle n’est pas rare.
Dans la lettre de Brubl, Ie 10 avril 1651 (lquot; de 1’edition de M. Ravenel) Ie cardinal Mazarin dit que Ie coadjuteur a eunbsp;quelque part a la composition de ce pamphlet; sur quoi M. Ravenelnbsp;répond : « Une des clauses du Contrat porte que, pendant lanbsp;minoritc du roi, il ne sera établi aucune coadjutorerie aux préla-tures, et que toutes celles qui pourront avoir été accordées depuisnbsp;1’avénement dn roi a la couronne, seront révoquées et demeure-ront nulles. Le coadjuteur ou des écrivains inspires par lui aiii'aient-
[COWTRECOUP]
DES MAZARINADES.
233
ils tenu un tel langage ? » A mon tour, je réplique : les pamphlé-taires du prince de Condé deraandaient, aussi hautque les autres, la suppression « du pernicieux usage de succéder auxgouvemementsnbsp;comme aux patrimoines... « Le prince lui-même dut, plus d’unenbsp;fois, se soumettre a cette exigence de 1’opinion dans les conférences et les traités. Cependant il s’était brouille avec la cour pareenbsp;qu’elle n’avait pas voulu qu’il recueillit l’amirauté dans la succession de son beau-frère , le due de Brézé.
Les partis sont des maïtres bien durs. Ils ne donnent le com-mandement qu’a ceux qui leur rendent une entière obéissance.
II y a, du Contrat, une édition in-8, s. 1. n. d., de 6 feuillets.
784. Contrat fait et passé en la ville de Pontoise, lenbsp;13 aoüt 1652, entre le cardinal Mazarin et le marquisnbsp;de la Vieuville, surintendant des önances. Paris,nbsp;1652,8 pages.
Facétie piquante, qui n’est pas préciséraent une vérité, mais qui n’est pas non plus une calomnie.
785. Contre les ennemis de la conférence et de la paix.nbsp;— Alidor a Ariste. Paris, 1649, 10 pages.
Entre la conférence de Ruel et celle de Saint-Germain.
786. Contrecoup (le) du coup de partie, faisant voirnbsp;qu’après l’établissement d’un régent, 1. on doit fairenbsp;commandemenl a toute sorte d’officiers, tant géné-raux que gouverneurs de villes et de provinces, denbsp;remettre la personne du roi entre les mains du régent;nbsp;2. on doit faire le procés a tous ceux qui ont contre-venu a la déclaration donnée contre Mazarin ; 3. onnbsp;doit casser tout ce qui se sera fait en cour depuis lenbsp;commencement de ces troubles; 4. on doit ravir auxnbsp;partisans le bien qu’ils ont pillé au peuple pendant lenbsp;ministère du Mazarin, pour soulager le peuple; 5. onnbsp;doit fermer au clergé toiitcs lesportes du gouvernement,
i
-ocr page 308-BIBLIOGRAPHIE
234
[contribution]
afin qu’ils ne paissent plus jamais entrer dans Ie mani-raent des affaires d’État. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Une des pieces de Dubosc Montandré.
787. nbsp;nbsp;nbsp;Contretemps (les) du sieur de Chavigny, premiernbsp;ministre de monsieur Ie prince. (S. 1,), 1652, 8 pages.
Ce pamphlet, vif, hardi, insolent, est du coadjuteur qui Ie dicta, dit-il, a Caumartin. II a été reproduit tout entier dans les Mémoires du cardinal de Retz, page 3S8 de la coll. Michaud.
Mailly Ie cite, page 6t de son cinquième volume; et, a mon avis, il n’en a pas senti toute la méchanceté.
788. nbsp;nbsp;nbsp;Contrevérités (les) de Ia cour. Quis vetat ridendonbsp;dicere verum? Paris, 1652, 6 pages.
Imitation du pamphlet public, en 1622, sous Ie mème titre, et compris dans Ie Recueü des péèces les plus curieuses qui ont éténbsp;faites pendant Ie règne du connétahle M. de Luynes, 1625, in-8.nbsp;Je n’en veux citer que deux exemples. En 1622 on disait;
« Monsieur fait ce qu’il vent; et que la reine mère,
Sur la foi du Guizar, se veut mettre en colère. »
En 1652 : « D’Harcourt fait ce qu’il veut; et que la bonne reine ,
Sur la foi du Lorrain, ne se met pas en peine. »
En 1622 ; « Uien de si généreux que Ie comte de Braine. »
En 1652 : « Uien de si généreux qu’un ravageur Thuresne (sic). »
789. nbsp;nbsp;nbsp;Contrevérités (les) du vrai et du faux du cardinalnbsp;de Retz. Paris, 1652 , 24 pages.
Médiocre réponse au pamphlet du cardinal intitule ; Ie Vrai et Ie faux de M. Ie prince, etc. II y en a une autre édition en carac-tères plus petits et de 16 pages.
790. nbsp;nbsp;nbsp;Contribution d’un bourgeois de Paris pour sa cote-part (sic) au secours de sa patrie. Paris, Arnouldnbsp;Cottinet, 1649, 8 pages.
Il V en a une autre édition, également de 8 pages et de la mcmc date, mais sans nom de lieu. C’est apparemment celle-ci que
-ocr page 309-[COPIE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;235
Saint-Ange avait été prendre chez Robert Sara {Mascurat, p. 636). Naudé, toutefois, cite le litre de la pièce inexaeteraent. II ne fallaitnbsp;pas dire la Contribution du bon citojen.
Bon et vigoureux pamphlet qu’il est toiijours prudent de prendre quand on le trouve, quoiqu’il ne soit pas très-rare.
791. nbsp;nbsp;nbsp;Convulsions (les) de la reine, la nuit de devant lenbsp;depart de Mazarin, avec la Consolation qu’elle recutnbsp;par I’apparition d’une bonne sainte; cause de la resolution qu’elle a prise de ne plus souhaiter le retour dunbsp;Mazarin, de peur demettre son royaumeen combustionnbsp;pour la troisième fois. Paris, 1652, 31 pages.
Ce pamphlet insolent ne valait pas, a mon avis, la peine que Mailly a prise de le citer et de 1’analyser dans la note de la p. SI8nbsp;de son cinquième volume.
792. nbsp;nbsp;nbsp;Copie d’une lettre ecrite a madame-la duchesse denbsp;Longueville. Rotterdam, 1650,13 pages non chiffrees.nbsp;Très-rare.
Datée de Rotterdam, le k mars 1630, et signée La Franchise. C’etait le surnom que 1’on donnait familièrernent au due denbsp;La Rochefoucauld.
L’auteur répond, très-habilement et avec beaucoup de moderation, a la Lettre de madame de Longueville au roi, a la Requete de madame de Longueville au parlement de Rouen. Curieux détailsnbsp;sur la fuite de la duchesse et sur les négociations de Munster.
793. nbsp;nbsp;nbsp;Copie de la reponse pour les dames du parlementnbsp;de Paris a la Lettre des dames du parlement de Bordeaux , avec tous les remerciments et toutes les civilitesnbsp;qu’une(sic)amour réciproque sauroit desirer, et qu’ellesnbsp;garderont inviolablement pour elles. (S. 1.), 1650,nbsp;15 pages.
Datée de Paris, le IS octobre 1630.
La Lettre des dames du parlement de Bordeau.r,, etc., est datée du 22 se[)lembi e. II y aen oulre la Veritable reponse faile an par-
-ocr page 310-236
BIBLIOGRAPHIE
[coo]
lenient de Paris, etc., qui est postérieure de quelques jours a la Copie de la réponse. Tout cela n’a pas grand intérét.
794 Copie de la très-humble remontrance que les États de Flandre ont faite, depuis peu, a Sa Majesté catho-lique sur les nécessités de leurs affaires présentes.nbsp;Paris, Francois Noël, 1649, 12 pages.
Après la paix de Saint-Germain.
795. nbsp;nbsp;nbsp;Copie du billet imprimé aSaint-Germain-en-Laye,nbsp;qui a été semé dans Paris par lecbevalier de La Valette,nbsp;tendant a faire soulever les Parisiens contre Ie parlement. (S. 1.), 1649, 8 pages.
L’original de ce billet est de 4 pages, s. 1. n. d. II est intitulé : Lis et fais, et signé Ie Désintéressé a Paris.
II y en a une contrefacon sous Ie titre de ; Èvénements infailli-bles touchant Vautorité du roi, etc., et une refutation, publiéeavec 1’autorisation expresse du parlement; VAntidésintéressé, etc.
796. nbsp;nbsp;nbsp;Copie du deuxième billet imprimé a Saint-Germain-en-Laye, qui a été semé dans Paris par Ie cbevalier denbsp;La Valette, tendant afaire soulever les Parisienscontrenbsp;Ie parlement. (S. L), 1649, 8 pages.
L’original est intitulé ; A qui aime la vérité, et signé, comme Ie premier billet: Le désintéressé a Paris. On a conservé, dans lanbsp;copie, le titre et la signature.
797. nbsp;nbsp;nbsp;Coq a l’asne ou Lettre burlesque du sieur Voiturenbsp;ressuscité au preux cbevalier Guicbens, alias mares-cbal de Gramont, sur les affaires et nouvelles dunbsp;temps. Paris, cbez la veuve et béritière de l’auteur,nbsp;rue Bon-Conseil, a l’enseigne du Bout du Monde,nbsp;1649, 8 pages.
« Durant le blocus, dit Talleinant des Réaux, page 296 du 2' volume, Sarrazin écrivit, en vers, a M. Arnauld, qu’il nom-nioit seulemenl Ic maréchal; et comme on imprimoil tont en cc
-ocr page 311-temps-la, cela fut imprimé sous le litre de : V Ombre de Foiture au mareschal de Gramont. v
C’est evidemment 1’édition originate du Coq a I’asne. Que cette piece ait été composée par Sarrazin, je 1’accorde; mais certes ellenbsp;était adressée au maréchal de Gramont et non a Amauld. Ennbsp;voici la preuve :
Voiture dit :
Falloit-il sortir è minuit?
Paris que vous prendrez peut-étre,
Mais aussl peut-être que non.....
Ces deux vers conviennent bien niieux au maréchal, cjui avail le commandement supérieur de la rive gauche de Ia Seine, qu’anbsp;Arnauld, qui ne pouvait être employé qu’en sous-ordre.
Et plus bas ;
Mais quoi! vous étiez en colère ;
Et vous aviez fait bonne chère.
On sait, que le soir méme du jour ou le roi sortit de Paris, le due d’Orléans, le prince de Condé et le cardinal Mazarin avaientnbsp;soupé chez le maréchal de Gramont.
Tallemant des Réaux s’est done trompé sur le personnage a qui la lettre était adressée. Sans doute il était naturel que Sarrazin, quinbsp;était au prince de Conty, écrivit a Arnauld, dont les relationsnbsp;avec le prince de Condé sont connues; mais il était plus naturelnbsp;encore qu’empruntant le nom de Voiture, il s’adressat au maréchal de Gramont qui avail vu eet écrivain a 1’hótel de Rambouilletnbsp;dans une sorte de familiarité. Ce rapprochement ne devait pasnbsp;échapper a Tallemant des Réaux, qui raconte, sur ce sujet, denbsp;si plaisantes anecdotes dans Historiette du maréchal.
Le Coq d Vasne est iTine des pieces les plus spirituelles de la Fronde. II a été réimprimé, en 1649, sous le litre de : Lettre d’unnbsp;inconmi, etc
On sait que la Lettre du marguillier, etc., est aussi de Sarrazin, qui avail déja été exilé en 1647, pour avoir, dit madame de Motte-ville, fait des vers satiriques centre le gouvernement. Le Frondearnbsp;hien intentionné est également attribué a Sarrazin.
238 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIÜGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[copp d’état]
799. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (Ie) d’État de la Guyenne, présenté a monseigneur Ie prince de Condé et a messieurs de Bordeaux, OU Remontrance a tous les ordres de lanbsp;province. Sur l’imprirné, a Bordeaux, chez Gillesnbsp;Dubois, 1651, 15 pages.
Pamphlet royaliste, dans lequel 1’union de Bordeaux et des princes est attaquée avecvigueur. II n’est pas des plus communs.
800. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (Ie) d’Etat de monseigneur Ie due d’Orléans,nbsp;envoyé a monseigneur Ie Prince, touchant les affairesnbsp;présentes. Paris, Jean Pétrinal, 1652, 8 pages.
C’est 1’arrêt du 29 décembre 1651 que 1’auteur appelle un coup d’État du due d’Orléans.
801. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (Ie) d’Etat de monseigneur Ie Prince, avec lanbsp;défaite du mareschal d’Hocquincour (sic) par monseigneur Ie due de Nemours, et la prise de huict centsnbsp;prisonniers portant l’écharpe verte. Paris, Jean Pétrinal, 1652,8 pages.
II s’agit du combat de Bleneau, dont 1’honneur est rapporté au due de Nemours!
802. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (le)d’Etat du parlement des Pairs, ou Ie Princenbsp;convainquant Ie mazarin par Ia raison et par l’his-toire, 1 ® que Ie parlement des pairs a eu Ie pouvoir denbsp;transférer l’exercice de 1’autorité souveraine entre lesnbsp;mains de Son Altesse Royale; 2® qu’ila dü se résoudrenbsp;a ce transport par les nécessités de l’État; 3“ qu’ilnbsp;n’est point d’autorité qui puisse en casser l’arrêt, quenbsp;par une usurpation aussi violente que tyrannique;nbsp;4quot; que les nouveautés du gouvernement, justifiées parnbsp;les conjonctures de l’État, ne sont pas des coups denbsp;caprice; 5“ que Son Altesse Royale, en qualité de lieu-tenant-général absolu, peut faire Ia paix générale, sansnbsp;que la cour ait aucun droit d*e s’y opposer, et que les
-ocr page 313-[fiOUP]
DES MAZARINADES.
239
princes étrangers aient seuleinent un pretexte pour n’y consentir point. (S. 1.), 1652, 32 pages.
Dubose Montandré dit, quelque part, qu’il a compose ce pamphlet dans un jour. Cela ne m’étonne que mediocrement.
Mailly le cite deux fois, sous le titre de le Coup d’État du parlement deParis, page 223 du 2®vol., et, page 476du S'voL, sous son veritable titre.
803. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (^le) d’État du prince de Conde. Paris, 1651,nbsp;18 pages.
Le prince était encore a Saint-Maur.
804. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (le) d’État ou le Vrai manifeste de monseigneur de Longueville, envoye a Son Altesse Royale,nbsp;sur le retour du cardinal Mazarin au conseil de Sa Ma-jeste. Joiixte la copie imprimeea Rouen chez Jacquesnbsp;Cailloue. (S. 1., 1652), 7 pages.
Ce n’est pas un manifeste du due de Longueville; et cela n’a pas été imprimé a Rouen. Sot et rare.
805. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (le) de foudre ou l’Écho du bois de Vincennes. Paris, Pierre-Jacques Canabot, 1650, 7 pages.
Si quetqu’un leur ouvre la porte ,
Je veux que le diable 1’emporte ,
Et que I’estafier saint Martin Le tourmente solr et matin.
806. nbsp;nbsp;nbsp;Coup (le) de partie quiconsiste a faire un regent,nbsp;jusqu’a ce que le roi soit pleinement désabusé des mau-vaises impressions que le Mazarin lui donne, oil Tonnbsp;voit, dans une agreable méthode et par les preuvesnbsp;de la raison et de I’histoire, 1quot; en combien d’oecasionsnbsp;et de rencontres on a vu des regents dans l’État;nbsp;2° quelies sont les personnes qu’on doit choisir pournbsp;cette dignité, et qui cst-ce qui a le droit de choisir;nbsp;3quot; que toules les raisons qu’on pent avoir pour I’eta-
-ocr page 314-240 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGKAPHIE [couRosNEMEfiT]
blissement d’un régent, se rencontrentaujourd’huy, et que les personnes qu’on doit choisir pour la régence,nbsp;et qui ont droit d’en faire Ie choix, sont dans Ie partinbsp;contraire a celui de l’ennemi de l’État; 4” qu’a moinsnbsp;de procéder bientót a l’établissement d’un régent, onnbsp;ne terminera jamais les désordres qu’avec la dernièrenbsp;desolation de eet Etat, qui ne s’ensuivra pas moinsnbsp;de la paix et de la guerre; 5quot; et qu’il est a propos qu’onnbsp;supplie très-humblement la reine de se retirer dansnbsp;son apanage. (S. 1.), 1652, 20 pages.
Dubosc Montandré.
807. nbsp;nbsp;nbsp;Couronne (la) de chesne ou Ie Remerciement de lanbsp;ville de Bourdeaux aux généraux de son armee , con-tenant ce qui s’est passé de plus mémorable pendantnbsp;ces mouvements. Piece pour servir a I’histoire. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges, 1650, 8 pages. Tres-rare.
808. nbsp;nbsp;nbsp;Couronne (la) de gloire de nos généraux, les Césars fran^ois. Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
809. nbsp;nbsp;nbsp;Couronne (la) de la reine envoyée du ciel a Sa Ma-jesté. Paris, Pierre Variquet, 1649, 10 pages.
Consolation chrétienne a la reine sur ses afflictions.
810- Couronnement (le) de la paix ou les Voeux du peu-pie pour le retour du roi et sur celui de Monseigneur le due d’Orléans en la ville de Paris. Paris, veuvenbsp;Claude Calleville, 1649, 7 pages.
Cette piece se termine par un fort médiocre sonnet au roi, signé Du Pelletier.
« Ce n’est pas une petitelouange au feu roi, d’heureuse mémoire, d’avoir fait boire son cheval dans toutes les eaux de son royauine.»
-ocr page 315-[courrier] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;241
Quelque peine que j’aie prise, il m’a été impossible e débrouil-ler le chaos dans lequel se perd la bibliographie du Courrier hourde-loix. Voici pourtant ce que j’ai cru découvrir :
Le Courrier bourdelois a commencé avec la première guerre de Bordeaux, celle de 1649. II a reparu pendant la seconde et la troi-sième, sous le même titre.
Je n’ai vu que trois numéros de la première série; mais il en faut davantage. Combien?
On aréimprimé la seconde série, en corps d’ouvrage, sous le titre de ; l’Histoire de ce qui s’est fait et passé en Cayenne pendant lanbsp;guerre de Bordeaux... Le tout distingue en autant de courses quenbsp;Vordinaire en a fait. II y a onze courses. C’est done onze numérosnbsp;qu’il faut. L’auteur se plaint de « quelques singes qui se sont effor-cés de le contrefaire pendant l’interruptioii de ses courses. gt;gt; Faut-il voir ces contrefacons dans les pièces intitulées : Arrivées dunbsp;Courrier bourdelois? peut-être. UArrivée du sixième Courrier hour-delois est, en effet, par exemple, en tout semblable a la huitièmenbsp;course de VHistoire. Cependant elles ne paraissent pas avoir éténbsp;publiées pendant Vinterruption des courses.
Les Arrivées du Courrier bourdelois constituent-elles, au contraire, 1’édition originale? et les contrefacons sont-elles les pièces intitulées ; Relations, etc.?
Au reste , toutes ont été réimprimées avec plus ou moins de bonne foi, la première série comme la seconde et la troisième.
J’aicompté, de celle-ci, dix-sept numéros. Ce n’est pas tout, puisque le dernier contient le récit du combat livré par le Chapeau rouge a 1’Ormée. Combien en faut-il?
Trois Véritable.s Courriers bourdelois. Est-ce tout ?
II y avail une concurrence qui prenait le titre de ; Courrier de la Guyenne. Quelquefois la guerre a éclaté entre les deux rivaux.nbsp;•I’ai appris pai' lè que le Courrier bourdelois se composait a Paris,nbsp;par un écrivain des galeries, c’est-a-dire par un écrivain quinbsp;ramassait ses nouvelles dans les galeries du Palais. Il ne faut pasnbsp;s’v fier.
E. I nbsp;nbsp;nbsp;16
-ocr page 316-242 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[couhrieu]
Enfin, a cóté de ces deux Courriers frondeurs, il y avail encore Ie Courrier de Bordeaux, qui était royaliste.
812. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) bourdeiois, portant toutes sortes denbsp;nouvelles, et contenant ce qui s’est fait et passé a lanbsp;faveur de messieurs les princes, depuis la declarationnbsp;de Sa Majesté. Bordeaux, J. Mongiron Millanges,nbsp;1651, 8 pages.
II faut noter cette singulière distraction de Ia 8' page : Jouxte la copie imprimée a Bordeaux, Ie iO décembre 1651. C’est, a mon avis,nbsp;quelque sotte supposition d’un colporteur ou d’un imprimeur.
813. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) burlesque de la guerre de Bordeaux,nbsp;apportant ce qui s’est passé de plus secret en la cournbsp;du due d’Epernon. (S. 1.), 1650, 19 pages.
Des gasconnades et des saletés.
Jette les yeux sur un ouvrage,
Qui voit, n’a pas longtemps, Ie jour.
C’est un vrai tableau de la cour,
Que j’ai fait en faveur du prince Protecteur de cette province....
Et, pour Ie discerner au vrai,
11 porte en titre : Manifeste,
Que Ie seul Mazarin déteste ,
Paree qu’il ne s’en prend qu’a lui,
Et qu’il nous fait voir aujourd'hui,
D’un style florissant et m41e ,
Les intrigues de sa cabale.
Je ne vois que Ie Manifeste pour les Bourdeiois, etc., auquel il soit possible d’appliquer ce passage.
.814. Courrier (Ie) burlesque de la guerre de Paris, en-voyé a monseigneur Ie prince de Condé, pour divertir Son Altesse durant sa prison : ensemble tout ce qui senbsp;passa jusqu’au retour de I,eurs Majestés. Jouxte la copie imprimée a Jtwers, et .se vend a Paris. 1650,nbsp;32 pages.
Deux parties. La seconde est intitulée :
-ocr page 317-[COÜRIIIER] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;243
'kSiS. Courrier (lej burlesque, envoyé a monseigneur Ie prince de Condé, pour divertir Son Altesse durant sanbsp;prison, lui racontant tout ce qui se passa a Paris ennbsp;l’année 1648, au sujet de 1’arrêtd’union. Seconde par-tie. Jouxte la copie irnprimee a Paris, 1650, 36 p.
En même temps que cette édition in-A”, paraissait une autre edition in-12 , qui est assez recherchée aujourd’hui. Dans Je petitnbsp;volume qu’elle forme, on a 1’habitude de placer les deux pièces,nbsp;non dans 1’ordre régulier des temps, mais dans l’ordre inverse de lanbsp;composition; c’est-a-dire que Ie Courrier burlesque de la guerre denbsp;Paris Ie second, quoiqu’il ait été publié Ie premier.
L’auteurdes deux Courriers se nommaitde Saint-Julien. II était né a Paris, sur la paroisse de Saint-Paul. II avait obtenu, en 16S0,nbsp;pour la publication de ses pamphlets, un privilege qu’il cédanbsp;ensuite a Antoine de Sommaville , qui s’associa Augustin Courbé ,nbsp;Pierre Lami, Toussaint Quinet, etc. Un extrait de ce privilege senbsp;lit en tête de 1’édition in-12. Cependant, par des raisons que je nenbsp;m’explique pas, Saint-Julien a toujours signé 1’épitre dédicatoirenbsp;au marquis d’Alluye des lettres A. B. C. D. E.; et jamais aucunnbsp;imprimeur n’a mis son nom sur 1’un ou 1’autre des Courriers.
Charles Nodier a dit quelque part que « Ie Courrier burlesque de la guerre de Paris est imprimé, depuis 1719, a la suite des Mémoires du cardinal de Retz; mais que Ie Courrier burlesque envoyé anbsp;Monseigneur Ie prince de Condé a échappé, par sarareté,aux recherches des éditeurs et du P. Lelpng. » II se peut que les éditeurs desnbsp;Mémoires n’aient pas voulu imprimer cette seconde partie dunbsp;pamphlet de Saint-Julien; et je Ie comprendrais sans peine. II senbsp;peut que Ie P. Lelong ne 1’ait pas connue. Toutefois il ne faudraitnbsp;pas en conclure qu’elle est bien rare. .I’en ai rencontré, pour manbsp;part, plusieurs exemplaires in-4 ; et 1’édition in-12 n’est pas très-difficile a tronver.
Je conviens que Ie Courrier burlesque de la guerre de Paris est beaucoup plus commun; car, outre l’édition in-12 de 1650 , il ynbsp;en a une autre , de Paris, 1657 ; et , de plus , il n’est lui-mémenbsp;qu’une seconde édition, revue et corrigée , du Courtier francoisnbsp;en vers burlesques *.
Revue en 1650, pendant la prison du prince de Condé, et dédiée ' Voir Ie Premier Courrier frnn^ois, etc.
-ocr page 318-lilBLIOGRAPHlK
244
[COURRIEU]
au marquis d’Alluye, qui était de la cabale du due de Beaufort, on comprend déja et sans peine Ie sens des corrections nombreusesnbsp;que l’auteur y a faites. Saint-Julien n’y est presque plus frondeur;nbsp;il a efface toutes les nouvelles favorables a la cause du parlement,nbsp;toutes les tirades sur les arrivées des convois , toutes les injuresnbsp;contre Ie cardinal Mazarin. II a adouci, quand il n’a pas pu lesnbsp;suppi'imer tout a fait, tous les récits qui pouvaient ctre un sujetnbsp;d’irritation entre Ie parti de la vieille fronde et Ie parti de la cour.nbsp;II a fait plus encore; a la satire du cardinal, il a substitué l’éloge,nbsp;1’apologie!
Sur Tarrêt du 8 janvier 1649, il avait dit dans Ie Courtier francais:
Et que, veu que Ie cardinal Est seul autheur de tout Ie malnbsp;Et de la misère présente ,
Dont on a preuve suffisante, etc.
Dans Ie Courrier burlesque il a écrit :
Et paree que Ie cardinal
Eeur sembloit 1’autheur de ce mal,
Qui depuis , par son ministère ,
Leur a bien prouvé Ie contraire, etc.
Voici un autre exemple :
L’on dit que Normands députés Se sont tous bien fort aheurtésnbsp;A l’exil de Son Éminence,
Et qu’ils en feront conférence,
Ny ne despliront leur cahier Qu’il n’ait Ie pied a 1’étrier;
Mais l’on tient pour chose asseurée Que sa monture est déferrée;
Et c’est la raison , sans mentir,
Qu’11 ne scauroit sitost partir.
{^CyOurrier fr'ancois,'^
Mais, s’il est vrai qu’ils Ie promirent,
Ces Normands, après, se dédirent;
Et certes autant a propos Qu’il se put pour nostre repos ;
Car qu’on renvoyast, pour leur plaire Un ministre si nécessaire,
Coinme monsieur Ie cardinal;
Quelque sot se fut fait du mal,
-ocr page 319-Et plus sot qui 1’auroit pu croire,
Qu’un prince , jaloux de Ia gloire,
Eüt deffait ce qu’11 avoit fait En un favori si parfait,
Pour quelque courtaut de boutique Qui n’aimoit pas la politique.
Aussi les députés normands .
S’ils avoient fait quelques serments De ne desplier point leur roUe,
Ne gardèrent pas leur parolle ;
Et cette fois , manquant de foy,
Servirent la France et leur roy.
[Couirier burlesque.')
On peut croire que la seconde partie du Courrier burlesque ne fut publiée que vers la fin de 16S0, et alors que la vieille frondenbsp;commencait a se rapprocher du prince de Condc. Saint-Julien n’ynbsp;parait plus aussi pénétré des mérites du cardinal :
Je Ie tiens moins bienfaisant Que Ie défunt envers la muse.
Peut-être aussi que je m’abuse;
Mais je croirai toujours ainsi S’il ne m’en désabuse aussi.
Que ne fait-il que je confesse Mon erreur et que je la laisse ?
Au moindre bienfait, je promets Que relaps ne serai jamais.
En bon francais, cela veut dire que la première partie du Cour-ricr burlesque ne lui avait pas été payee. Avant de se decider a suivre Ie mouvement de la vieille fronde , Saint-Julien faisait sesnbsp;conditions.
Le récit de 1’entrée du convoi du 10 février, contient six vers empruntés a la pièce intitulée ; ers burlesques envoyés a M. Scarronnbsp;sur l’arrivée d’un convoi. Saint-Julien est-il aussi l’auteur de cettenbsp;pièce? Je n’y verrais pas de difficulté.
Pièce médiocre. Pourtant on v Irouvc qucbjues détails intéressants.
-ocr page 320-246 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[cocimiER]
SIT. Courrier (Ie) de Bordeaux, arrivé a Paris Ie diman-che 25 septembre 1650, apportant les assurées nou-velles de tout ce qui se passe pour I’accommodement de la paix, procure vers Leurs Majestés par messieursnbsp;les deputes de S. A. R. et du parlement de Paris;nbsp;avec l’Extrait d’une lettre, écrite de Rheims, sur Ie dé-campement et éloignemerit de l’archiduc Leopold;nbsp;ensemble la Deputation de la noblesse et de quelquesnbsp;députés de Provence en faveur de M. Ie comtenbsp;d’Aletz vers S. A. R. Paris, Jacques Rarlay, 1650,nbsp;8 pages.
Relation royaliste.
818. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) de I’armée, apportant au due de Bouillon les facheuses nouvelles de la prise de Bellegarde.nbsp;Paris, Pierre DuPont, 1650, 8 pages.
Pamphlet mazariniste.
819. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) de l’armée de monsieur Ie Prince, en-voyé a Son Altesse Royale, apportant les particularitésnbsp;de tout ce qui s’est passé entre les deux armées. Paris, 1652, 8 pages.
Le prince de Condé était a Saintes et k Saint-Jean d’Angely, Ie comte d’Harcourt dans les Hes, les Espagnols a Bourg. Ce pamphlet ne manque pas d’intcrêt, et il n’est pas coramun.
820. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (le) de la cour, apportant nouvelles denbsp;tout ce qui s’est passé en cour, depuis le dixiesme denbsp;ce mois (d’avril) jusqu’au départ du roy de la ville denbsp;Gien (20), et de la route qu’a prise Sa Majesté pournbsp;son retour a Paris. Paris, Jacques I.e Gentil, 1652,nbsp;8 pages.
821
Courrier (!e) de la cour, portant les nouvelles de
[(’.oïiiiUEii] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAllllNADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;247
Sainl-Germain depuis Ie 15 mars 1649 jusqu’au 22. Paris, Denys Langlois , 1649.
Deux parties, 1’une de 8 et l’autre de 7 pages. La seconde va d)i 22 au 29 mars.
La première partie a été contrefaite par Nicolas De La Vigne ; la seconde par la veuve Musnier. Jean Berthelin, de Rouen, en anbsp;donné une édition Sur Vimprimé a Paris. C’est plus d’honneur quenbsp;n’en méritait ce très-mince pamphlet. La contrefacon porte aunbsp;titre ; En vers burlesques. La veuve Musnier, en réimprimant lanbsp;seconde partie , a substitué, sur Ie titre, a Ia date du 29 mars, Ienbsp;dernier jour du même mois.
C’était pourtant une concurrence au Courrier francais en vers, qui lui a consacré une longue tirade dans sa onzième Airivée.
11 y a encore un autre Courrier de la cour; mais i! est en prose et de 16Ö2. C’est Ie précédent.
822. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) de ia Guyenne, apportaut Ie veritablenbsp;état des affaires. Paris, Jacob Chevalier, 1652, 8 p.nbsp;Defense de 1’Ormée contre Ie Courrier boiirdelois.
823. nbsp;nbsp;nbsp;Courier (Ie) de la paix, envoyé a Son AltesseRoyale.nbsp;Paris, Philippes Clément, 1652, 7 pages.
824. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) de Pontoise, apportant toutes les nou-velles de ce qui s’est fait et passé a la cour. Paris,nbsp;Nicolas Lerrein, 1652, 7 pages.
Pas la rooindre nouvelle de la cour; mais de pauvres reflexions sur la lieutenance générale du due d’Orléans et la formation de sonnbsp;conseil.
825. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) du temps, apportant ce qui se passe denbsp;plus secret en la cour des princes de l’Europe. Amsterdam (Paris), Jean Sansonius, 1649, 32 pages.nbsp;Ce sont des lettres, supposées de diverses capitales de l’Europe
et de quelques villes de France, contre Ie cardinal Mazarin. Guy Patin avait un gout particulier pour ce libelle; ce qui peut donnernbsp;une idéé assez exacte de 1’acreté de rauteiir. II écrit a M. F. C. M.nbsp;D. R. sous la date du 12 aoüt 1(gt;49 : « On n’a rien imprimé ici,nbsp;depuis quatre mois, de meilleur que Ie Courrier du tvnips. Ce sont
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[cücriuer]
huit cahiers antimazariniques qui sont fort bons. Si vous ne les avez pas , je vous les offre. »
Le 24 septembre, il écrit a Charles Spon : « II y a quelques honnêtes gens ^ Paris, tons d’un parti, c’est-a-dire ennetnis dunbsp;cardinal Mazarin, qui envoient et distribuent a leurs amis unnbsp;nouveau libelle intitule : le Courrier du temps, apportant des nou-velles de tous les cantons de l’Europe (le titre est inexact). II est ennbsp;huit demi-feuilles in-4. Je ne doute pas que les imprimeurs ne lenbsp;contrefassent. Chaque article est contre le Mazarin; et chaqueprovince dit quelque mal de lui. Ce ministre italien, ayant vu ce libelle,nbsp;a été fort irrité contre ceux qu’il en soupconne les auteurs ; maisnbsp;de malheur pour lui, il n’a plus de credit pours’en pouvoir venger,nbsp;eomme font les Italiens très-volontiers. »
Enfin Guy Patin , écrivant le 5 novemhre a M. F. C. M. D. R., dit: Il L’auteur du Courrier du temps est un brave et courageuxnbsp;conseiller de la cour, nommé M. Fouquet de Croissy, qui étoit anbsp;Munster, durant les traités de paix, avec notre M. d’Avaux, parnbsp;lequel il fut envoyé en Pologne et vers quelques princes d’Alle-magne. »
II est trop souvent parlé de Fouquet de Croissy, dans 1’histoire de la Fronde, pour que j’aie besoin de rien ajouter a ce qu’en ditnbsp;Guy Patin. Je rappellerai seulement qu’il fut un des plus ardentsnbsp;et des plus persévérants partisans du prince de Condé.
Je ne sais pas si la prédiction de Guy Patin, sur les contrefacons du Courrier du temps, s’est réalisée ; mais je n’ai rencontré que desnbsp;exemplaires de la même édition.
II semble résulter de la lettre écrite par le cardinal Mazarin a Bartet, le 30 juin I6S1 (Lettres du cardinal Mazarin publiées parnbsp;M. Ravenel, page 125), que Croissy aurait composé d’autres pamphlets pour la Fronde; mais je n’en connais aucun.
826. Courrier (le) étranger, coiitenant la lettre decréance que l’archiduc Leopold a envoyée a messieurs de lanbsp;cour du parlement de Paris, ensemble ce qui s’estnbsp;passé enladite cour sur le même sujet, et la haranguenbsp;faite par messieurs les gens du roi a Saint-Germain-en-Laye. Paris, Gervais Allyot et Jacques Langlois,nbsp;1649, 8 pages.
Extrait du Journal du parlement, 19 février 10-19.
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827. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) extraordinaire, apportant lesnouvellesnbsp;} de la reception de messieurs les gens du roi a Saint-^ Germain-en-Laye et de celle du courrier d’Espagne au
palais, avec les harangues qui ont été laites. Paris, Rollin de La Haye, 4 649, 8 pages.
Se place entre la cinquième et la sixième arrivée du Courrier francais.
828. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) extraordinaire de l’univers, rappor-tant les véritables et plus secrètes nou velles de tout cenbsp;qui s’est passé aux quatre parties de TEurope. (S. 1.nbsp;n. d.), 7 pages.
Lettres insigniliantes de Rome, Londres, Vienne, etc., datées de la seconde moitié de janvier 16S4.
829. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) extravagant, portant toutes sortes denbsp;nouvelles extravagantes de toutes sortes de lieux, tantnbsp;de France que des pays étrangers. Paris, Claude Huot,nbsp;1649 , 11 pages.
Critique peu spirituelle de tous les Courriers.
830. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) francois, apportant toutes les nouvellesnbsp;véritables de ce qui s’est passé depuis renlèvcnieut dunbsp;roi, tant a Paris qu’a Saint-Germain-en-Laye. Paris,nbsp;Rollin de La Haye, 1649.
Renaudot, obligé de suivre Ia cour a Saint-Germain pour continuer sa Gazette et en conserver Ie privilege, laissa ses enfants a Paris, avec recommandation de faire, de leur cóté, unc g.izctte dunbsp;parlement; c’est Ie Courrier francais. II était ainsi a la fois Ienbsp;gazetier du roi et de la Fronde. La speculation devait être bonne;nbsp;et elle Ie fut. Personne ne pouvait entendre aussi bien que sesnbsp;enfants, qui 1’avaient déjk aidé dans la rédaction de sa Gazette, Ienbsp;métier encore très-peu connu de journaliste.
On lui fait dire, dans la Conférenrv du cardinal Mazarin avec Ir
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BIBLIOGUAPHIE
[couiirier]
Gazettier : lt;gt; J’ai mes enfants a Paris. . qui font la Gazette pour le |)arlement »
Après la paix, quand il put revenir a Paris, il voulut supprimer le Courrier, qui, d’auxiliaire utile , devenait concurrent dange-reux; mais il parait qu’il eprouva quelque résistance et qu’ilnbsp;dut employer les voies judiciaires. Tel est, du moins, le sujetnbsp;de la piece intitulee ; le Commerce des nouvelles rétabli, etc.
Le blocus venu, la Gazette « se trouva, dit 1’auteur, an bout de son rollet; et ne sachant plus de quel bois faire flèche, fut trop heu-reuse de se taire et de se retirer... son silence fut la marque de sonnbsp;interdiction. quot;
C’est alors que parut le Courrier francois. « Madame 1’Histoire instruisit cet homme de toutes les manigances qu’il falloit pratiquer;nbsp;corame il falloit adoucir et cooler les mauvaises nouvelles, exage-rer les avantageuses, assurer les douteuses délicatement, si biennbsp;que 1’on put s’en dédire sans contradiction, et faire en sorte de senbsp;bien faire venir des puissances, agréer au peuple et n’attirer surnbsp;soi la haine ni la malediction de personne... il est bien vrai qu’ilnbsp;n’étoit pas ignorant. Ses préambules étoient toujours farcis de latin;nbsp;et sa relation avoit bien du style d’un sermon de village. Il savoitnbsp;les lieux communs, dont il enrichissoit son discours assez a propos;nbsp;et lorsque les nouvelles n’etoient pas abondantes, il trouvoit lenbsp;moyen, comme étant de pratique, detireret d’allonger la matière
pour achever le cayer____Le pain ne se vendoit pas mieux que ses
papiers. On y couroit comme au feu; on s’assommoit pour en avoir; et les colporteurs donnoient des arrhes des la veille, alin qu’ils ennbsp;eussent des premiers. On n’entendoit, les vendredis, crier autrenbsp;chose que le Courrier francois^ et cela rompoit le cou a toutes lesnbsp;autres productions d’esprit. »
Enfin après douze courses, la paix étant conclue, le Courrier Awt rendre sa place a la Gazette. Il fit pourtant une treizième coursenbsp;et en tenta mème une quatorzième; mais il fut saisi en allant cheznbsp;I’imprimeur.
Pour trouver les treize courses dont parle 1’auteur du Commerce des lettres rétabli, il faut compter le Courrier extraordinaire, qui senbsp;‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;« Il n'est pas jusqu’au Gazettier,
Père el fils d’un même mestier,
Dont I’un a Saint-Germain ne erie....
Et Pautre en faveur de Paris.... n
{La Guerre e'mlc cn vers hurlrsques.)
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251
place entrela cinquièine et la sixiènie. Ce Courrier a. été ilésavoué, il est vrai; mals dans la sixiènie course, de l’iniprimerie denbsp;Florimond Badier, qui pourrait bien être une contrefacon. 11 a éténbsp;imprimé chez Rollin de La Haye, comme les douze courriers ordi-naires; il est de la même forme et du méme style; il rend comptenbsp;du voyage des gens du roi a Saint-Germain après 1’affaire dunbsp;héraut et la comédie de 1’envoyé espagnol, voyage dont Ie Cour-rier francais ne parle pas; enfin la Suite et douzième arrivée dunbsp;Courrier francais a été imprimée, la paix étant conclue, ainsi quenbsp;Ie dit 1’auteur du Commerce des lettres rétahli, puisqu’il y est faitnbsp;mention de 1’entrevue du prince de Condé, du prince de Conty etnbsp;de la duchesse de Longueville a Chaillot.
Done il faut réellement treize numéros du Courrier francais; et pour être bien complet, on doit y ajouter Ie Commerce des lettresnbsp;rétahli, etc.
II y a des numéros du Courrier francais qui sont sortis de la boutique d’ArnouId Cottinet, de celle de Florimond Badier, peut-être d’autres encore, et une réimpression qui a été faite a Rouennbsp;par les imprimeurs ordinaires du roi sur l’imprimé a Paris.
En somme, Ie Courrier francais est pen intéressant; etil n’est pas rare. Ce qu’on doit y chercher, ce sont des dates. Voici pourtantnbsp;un fait qui mérite d’etre recueilli: « Le samedi 20 février, lesnbsp;prévót des marchands et échevins de la ville de Paris vinrent aunbsp;parlement, pour avoir 1’ordre de la procession générale, faite ennbsp;commémoration de la réduction de Paris en 1’obéissance denbsp;Henri IV. »
J’en ai vu une édition v!\-\‘i,Jauxte la copie imprimée a Paris chez Rollin de LaHaye, s. 1. (Rouen), 1649. Les quatre premièresnbsp;Arricêes sont paginées de 1 a 48 ; ce qui autorise a croire qu’ellesnbsp;ont été imprimées en même temps et seulement après la publication du quatrième Courrier a Paris. La cinquième porte au titre ;nbsp;Sur Vimprimé a Paris, a Rouen, jouxte la. copie imprimée; elle estnbsp;de 14 pages. La sixième : Sur l’imprimé a Paris, jouxie Ia copienbsp;imprimée ii Rouen; et elle compte 14 pages, comme la cinquième.nbsp;Enfin on lit, sur les titres des septième et huitième, qui sontl’une donbsp;13 pages, 1’autre de 15 : Jouxte la copie imprimée a Paris, aRouen.nbsp;,1e ne connais que ces buit Arrivées. Les autres ont-elles parit?
On sait que le Courrier francais a été traduit en vers burlesques. Voir le Premier enurrier francais , cfc.
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831. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) general, portant les nouvelles de toutnbsp;ce qui se passe aujourd’hui dans l’État. (S. 1.), 1652,nbsp;16 pages.
Recueil de lettres de différentes villes du royaume ; Marseille, Caen, Bayonne, Dieppe, Bordeaux, Cognac, Rennes, etc.
Mazarin était arrivé a Epernay, allant rejoindre la cour a Poitiers. Au Mont Saint-Michel , une comète qui s’était éteinte, futnbsp;rallumée par un fantóme armé, qui tenait dans sa main un flambeau, brülant des deux bouts!
832. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) plaisant, apportant de plaisantes nouvelles, dédiées aux curieux. Paris, veuve Jean Remy,nbsp;1649, 8 pages.
833. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) polonois, apportant toutes les nouvelles de ce qui s’est passé en l’autre monde, depuisnbsp;l’enlèvement du roi, fait par Ie cardinal Mazarin anbsp;Saint-Germain-en-Laye, jusqu’a présent. Paris, veuvenbsp;Jean Remy, 1649.
11 nbsp;nbsp;nbsp;devaity avoir trois parties. La troisième a-t-elle paru ? UApparition d’un fantóme a Saint-Germain, etc., estbien une suite dunbsp;Courrier polonois; mais pour qu’elle soit la troisième partie promise, il faudrait qu’elle contint la réponse du prince de Condé anbsp;Caron , qui n’y est pas.
Les deux premières parties sont, chacune, de 8 pages.
834. nbsp;nbsp;nbsp;Courrier (Ie) provencal sur l’arrivée du due denbsp;Mereoeur en Provence. Paris, Jacques Ie Provencal,nbsp;1652, 7 pages. Rare.
Par un partisan du comte d’Alais. On comprend que Ie due de Mereoeur n’y est pas flatté.
835. nbsp;nbsp;nbsp;Court ier (Ie) sousterrain ific), apportant les nouvelles de ce qu’il a vu de plus considérable pendantnbsp;son séjour au pays bas de l’autre monde. (S. 1.), 1649,
12 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
Piece assez plaisanle , pidiliée dans Ic rnois de mars tfiiO
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253
[creation]
836. nbsp;nbsp;nbsp;Cours (Ie) de la Reine ou Promenoir des Parisiens.nbsp;Paris, Denys Langlois, 1649, 16 pages.
Après la paix de Saint-Germain.
837. nbsp;nbsp;nbsp;Court-bouillon (Ie) de Mazarin, assaisonné parnbsp;toutes les bonnes villes de France. Paris, Claudenbsp;Morlot, (s. d.), 8 pages.
On voit, au recto du titre, un mauvais portrait de Mazarin, grave sur bois.
838. nbsp;nbsp;nbsp;Courte (la) periode a messieurs du parlement.nbsp;(S. 1. n. d.), 6 pages.
A 1’occasion de 1’arrêt du 29 décembre 16S1.
839. nbsp;nbsp;nbsp;Courtisan (Ie) dësintéressé ou Ie Partisan des oppresses, venant rendre compte, a messieurs les princes,nbsp;de la constante fidélité qu’il a eue pour ne jamaisnbsp;démordre de leur partie, même en un temps ou leursnbsp;éloges étoientdes invectives contre les tyrans, oü leurnbsp;defense étoit un crime d’Etat, et ou Ton ne menacoitnbsp;que de potences et de gibets ceux que Ie zèle intéressoitnbsp;a leur querelle. Paris, 1651 , 12 pages.
Dubosc Montandré fait, ici, parade d’un désintéressement qu’on ne lui a guère reconnu. II se vante d’avoir refuse une pension denbsp;Mazarin. Est-ce bien vrai?
840. nbsp;nbsp;nbsp;Courtisans (les) de Saint-Germain révoltés contrenbsp;Ie cardinal Mazarin. Paris, Claude Morlot, 1649,nbsp;7 pages.
841. nbsp;nbsp;nbsp;Création de dix conseillers nouveaux au parlementnbsp;du Mazarin, séant a Pontoise, et des dix anes rougesnbsp;qui SC trouvèrent a rouverture d’icclui, Ie inercredinbsp;7 aoüt 1652. (S. 1.], 1652, 7 pages.
-ocr page 328-254 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[croiside]
842. nbsp;nbsp;nbsp;Credo (!e) de la Fronde. (S. 1.), 1650, 7 pages.
Pauvre impiété, qui a vu le jour pendant le procés du prince de Condé contre Beaufort et Gondy.
843. nbsp;nbsp;nbsp;Credo (le) des Parisiens, présenté a Son Altessenbsp;Royale. Paris, Gilles de Halline, 1652, 8 pages.
844. Creve-coeur (le) et les sanglots de monsieur lenbsp;Prince, adressés a la France. Eiugt;ei's (sic), (s. d.),nbsp;7 pages.
845. Crimes (les) de monsieur le prince de Condé. (S. 1.nbsp;n. d.), 1 page.
Les crimes de Condé sont ses victoires. Assez inauvais sonnet, qui n’a que le mérite d’etre rare.
846. Cris (les) des pauvres aux pieds deLeurs Majestés,nbsp;demandans («c) la paix. Paris, veuve Théodorenbsp;Pépingué et Est. Maucroy, 1649, 7 pages.
Gilles le Maine a réimprimé cette pièce, en 16S2, avec le titre suivant:
847. Cris (les) des pauvres aux pieds de Son Altessenbsp;Royale et de ceux qui gouvernent, demandant la paix.nbsp;7 pages.
848. Crise (la) de Mazarin sur son adieu a la reine.nbsp;Paw, Jerome Leblond, 1652, 7 pages.
849. Croisade pour la conservation du roi et du royaume.nbsp;Paris, 1652, 7 pages.
Voila certainement la pièce la plus curieuse de la Fronde. J’ajoute qu’elle est une des plus rares.
La croisade fut fondée par soixante-dix personnes de tout rang, au mois de janvier 1632. On ne sera pas faché de connaitrenbsp;au moins qnelqiics extraits des statuts :
-ocr page 329-DES MAZAWNADES.
255
[r.RlIAÜTÉ]
« Le saint nom de Dien sera continuellement invoqné. i( II sera dit trois messes, tons les jours, par les chapelains de lanbsp;croisade : une a six heures, a 1’honneur de la sainte Trinité; unenbsp;seconde a huit heures, a l’honneur de la mort ef passion de Jésus-Christ; la troisième a dix heures, pour obtenir 1’assistance dunbsp;Saint-Esprit. Celui des conjurés qui ne pourra pas entendre unenbsp;de ces trois messes, dira un pater et un ave.
« II ne sera entrepris et exécuté que sur la personne du cardinal Mazarin. gt;gt;
La croisade avait cent mille ecus dans sa caisse. Elle se char-geait de l’entretien des pauvres conjurés. Elle devait ajouter cent mille francs aux cent cinquante mille votés par le parlement pournbsp;1’assassin du cardinal. Ces cent mille francs devaient être donnés anbsp;la veuve et aux héritiers, si 1’assassin était pris et exécuté. S’ilnbsp;mourait dans son entreprise, sans trahir le secret de la croisade, ilnbsp;y avait cinquante mille francs.
Le serment devait se prêter sur la croix et le missel entre les mains du prêtre.
A la fin de la pièce, on avertit ceux qui voudraient entrer dans la croisade, qu’ils n’ont qu’a faire 1’éloge de ses statuts dans lesnbsp;compagnies ou assemblées. II se trouvera aussitót un associé quinbsp;les abordera.
Tout cela a été écrit sérieusement et imprimé avec permission !
850 Grotesque {sic) (le) adieu de carême au peuple de Paris, a Mazarin et a la guerre , en vers burlesques.nbsp;Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
851. nbsp;nbsp;nbsp;Grotesque (le) carême-prenant de Jules Mazarin,nbsp;par dialogue. Paris, 1649, 8 pages.
On trouve aussi le Grotesque caréme-prenant, etc.
852. nbsp;nbsp;nbsp;Cruauté (la) de la sinagogue des Juifs de la dernièrenbsp;génération, de plus le Jugement de Minos, rendu anbsp;Tame du pauvre massacre aux Champs-Élisiens, lenbsp;repos des ames heureuses. P. A. R. G. L. A. M. B.nbsp;D. R. T. A. P. Paris, 1652, 8 pages.
Voir le Récit uaïj et veritable du cruel nssassiunt... conunis... par les fripiers de la compagnie de la Tonnellerie, etc.
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[cüstodeJ
853. nbsp;nbsp;nbsp;Cure (Ie) bourdelois , grand défenseur de la causenbsp;de messieurs de Bordeaux. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Pamphlet royaiiste centre Ie père Louis Bonnet, cure de Sainte-Eulalie de Bordeaux. Voir VApologie pour Ie parlement denbsp;Bordeaux, etc.
854. nbsp;nbsp;nbsp;Curieuse (la) et plaisante guerre des plaideurs ennbsp;vogue, en vers burlesques. Paris, Jean du Crocq,nbsp;1649, 11 pages.
855. nbsp;nbsp;nbsp;Curieuses (les) recherches faites sur la vie de Julesnbsp;César, pour montrer les conformités de Mazarin avecnbsp;les vices de ce Romain, dont il porte une partie dunbsp;nom, lequel en est Ie symbole. (S. 1.), 1652,14 pages.
Le parlement de Pontoise était institué.
C’est vraiment un tour de force que d’avoir écrit quatorze pages d’un parallèle entre .Tules César et Mazarin, et de 1’avoir fait quel-quefois avec esprit.
856. nbsp;nbsp;nbsp;Custode (la) de la reyne , qui dit tout. (S. 1.),nbsp;1649, 7 pages.
On sait que les amateurs recherchent, entre toutes les Mazari-nades, huit pièces en vers, qui sont: La Pure vérité cachée, la Custode de la reine, la Famine, le Gouvernement présent ou Éloge de son Eminence, la Miliade ou Eloge burlesque de Mazarin, Ia Ma-zarinade, le Testament amphibologique et la Bouteille cassée.
La Custode est la plus rare. C’est tout son mérite, a moins qu’on ne veuille lui compter pour quelque chose l'odieux libertinage denbsp;trois ouquatre mauvais vers.
« Samedi dernier, de grand matin , dit Guy Patin , dans une lettre du (mercredi) 21 juillet 1649, a M. B., fils, un imprimeurnbsp;nommé Morlot, fut ici surpris , imprimant un libelle diffamatoirenbsp;contre la reine, sous ce titre -. La Custode du Ut de la reine. II futnbsp;mis au Chatelet; et, dès le mème jour, il fut condamné d’etrenbsp;pendu ct étranglé. II en appela a la cour. Lundi, on travailla a sonnbsp;procés. Hier mardi, il fut acheve, et sa sentence confirmee. Quandnbsp;il fut sorii de la cour du jialais, le pcuple commenca ii crier, puis
-ocr page 331-^ jeter des pierres , a tomber 5 coups de baton et d’épée sur les archers , qui étoient en petit nombre. Ils commencèrent a se dé-fendre, puis a se sauver. Le bourreau en fit de méme. Ainsi futnbsp;sauvé ce malheureux, et un autre qui étoit au cul de la charrette,nbsp;qui devoit avoir le fouet et assister a 1’exécution de Morlet. IInbsp;y eut un archer de tué, plusieurs fort blesses. De cwteris Deusnbsp;providehit. » T. V, p. 31.
Guy Joly raconte que Le Grant, lieutenant criminel, qui com-mandait les archers, recut plusieurs coups de baton, et eut assez de peine a se sauver. Mémoires, p. 3S, coll. Michaud.
Pendant qu’une bande délivrait ainsi Morlot aux abords de la cour du palais, une autre bande se portait sur la place de Grève,nbsp;pour y détruire I’instrument du supplice. Elle abattit la potence,nbsp;rompit 1’échelle en plusieurs morceaux, lanca des pierres et desnbsp;cailloux dans les vitres de 1’Hótel de Ville, et continua le bruit etnbsp;le désordre dans la place jusqu’a neuf heures du soir {Registres denbsp;l’Hótel de Ville pendant la Fronde, II, 34).
Selon Guy Joly et le cardinal de Retz, les libérateurs de Morlot étaient des garcons libraires ou imprimeurs. D’après un registrenbsp;des archives concernant la ville de Paris, registre tenu par unnbsp;prétre de la paroisse de Saint-Paul, de 1640 a 16S8, c’étaient desnbsp;écoliers ; mais les procès-verbaux de l’Hótel de Ville les qualifientnbsp;de gens de néant, vagabonds, sans nom, sans lieu et sans exercice.
Dès le lendemain de l’émeute , c’est-a-dire le mercredi 21, il y eut une assemblee de l’Hótel de Ville, dans laquelle il fut décidénbsp;qu’une deputation irait*témoigner au roi et au due d’Orléans sesnbsp;regrets de 1’enlèvement de Morlot, et faire le récit de eet enlève-ment au chancelier et au parlement. Les eolonels, quarteniers etnbsp;dixainiers promirent de veiller au maintien de la paix publiquenbsp;(Relation de ce qui s’est passé en l’assemhlée tenue en l’Hótel de Ville,nbsp;le 21 juillet\U9).
Une députation, composée de MM. les prévót des raar-chands et échevins, du procureur du roi et du greffier de la ville, de MM. d’Oinville, conseiller, Miron, colonel, et Tartarin, quar-tenier, se rendit, en effet, le 23 juillet, auprès du parlement, puisnbsp;auprès du chancelier, qui était a Paris. Le 29, elle fit le voyage denbsp;Compiègne, oü elle eut une audience du roi, et une du due d’Orléans. II n’est peut-ètre pas inutile de remarquer que la reine mère,nbsp;dans sa réponse au prévót des marchands, ne paria que des pam-B. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17
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[de la natdre]
phlets ilt; qui n’épargnoient pasmême la personnedu roi. » Encore Ie fit-elle dans les termes de la plus grande moderation et avec unenbsp;sorte d’indifférence.
Le 27, les colonels.avaient été priés, ile par Ieprévót des mar~ chunds' et échevins, dc raander aux capitaines de leurs colonellesnbsp;« qü’ils fissent en sorte que, par euxet les officiers de leurs compagnies, il se put découvrir qui étoient ceux qui avoient eul’audace denbsp;complotter entr’eux 1’enlèvement d’un nommé Morlot, etc. •gt; Déja,nbsp;le 8 du même mois, en suite d’une communication du due d’Orléans,nbsp;M. le due de Montbazon, gouverneur de Paris, et MM. les prévót des marchands et échevins avaient invité les colonels et quarte-niers « a apporter, pour leur part, tout le soing qu’ils pourroientnbsp;pour empécher qu’il ne s’imprimat, criat, vendit, ne débitat aucunnbsp;libelle diffamatoire, sous quelque prétexte que ce fut, se saisissantnbsp;de ceux qui imprimeroient, crieroient, vendroient et débiteroientnbsp;lesdits libelles, pour ètre mis ès mains des juges ordinaires. » J’ainbsp;fait connaitre ces actes, afin que 1’on comprit bien quels engagements les colonels avaient pris, en proinettant de veiller au main-tien de la paix publique.
L’iniprimeur de la Custode est nommé Marlot dans les Mémoires du cardinal de Retz et dans ceux de Guy Joly. C’est une er-reur, aussi bien que le Marlet de Guy Patin. Son vérilable nom était Morlot, Claude. II avait sa boutique dans la rue de la Büche-rie, a 1’enseigne des Vieilles Étuves.
Si Morlot a été surpris impriniant la Cmtode, on coraprend qu’il n’existe qu’un très-petit nombre d’exemplaires de ce sale pamphlet,nbsp;M. le comte Léon de Laborde, qui 1’a reproduit dans ses notesnbsp;du Palais Mazarin, p. 157, 1’attribueau fameux Blot; M. le baronnbsp;Walekenaër, dans Mémoires sur madame de Sévigné,p. 213 dunbsp;I'' vol., le croit de Morlotlui-même, qu’il fait poëte et qu’il appellenbsp;Marlet. Je ne m’explique ni Tune ni 1’autre de ces deux assertions.
857. De la nature et qualité du parlement de Paris, et qu’il nepeut être interdit, ni transféré hors de la capi-tale du royaume, pour quelque cause ni prétexte que cenbsp;soit. Curant contritionem filicepopulimei cum ignomi-nid,dicentes: Pax,pax; et non estpax. Jerem., c. vi,nbsp;vers. 14. Paris, Francois Preuveray, 1652,72 pag.
Travail peu recommandable, que Mailly cite dans la note de la
-ocr page 333-p. 123 de son II' volume, et contre lequel il s’emporte, p. 503 de son V' volume, note. II est en effet plein d’allégations sans raison,nbsp;de digressions sans but et de longueurs sans excuses. L’auteur anbsp;emprunté quelques phrases aux Féritables maximes du, gouvernement de la France, et des pages entières aux Observations vérita-bles et désintéressées, elc.
858. nbsp;nbsp;nbsp;De Ia puissance qu’ont les rois sur les peuples , etnbsp;du pouvoir des peuples sur les rois. (S. 1.), 1650,nbsp;20 pages.
Francois Davenne.
Voici la doctrine de l’auteur ;
Les gens prennent un roi, pour les régir en paix;
Mals alors qu’il les vexe a tort dessus la terre,
Ils en font un rejet, paree qu’il est mauvals;
Eux mesmes , a la fin, lui lancent Ie tonnerre.
859. nbsp;nbsp;nbsp;De par messieurs les prévost des marchands etnbsp;eschevins de la ville de Paris. Très-rare.
Ordonnance du 14 février 1649, qui enjoint, a tous les chefs d’hostel et chambrelans, de se trouver en personne aux gardesnbsp;ordinaires et extraordinaires.
860. nbsp;nbsp;nbsp;De profundis (Ie) de Jules Mazarin, avec lesregretsnbsp;de sa méchante vie. Paris, (s. d.), 8 pages.
Le Nouveau De profundis de Jules Mazarin, etc., n’en est pas la suite.
On a compose plusieurs parodies semblables des prières de 1’Église, qu’on pourrait appeler 1’office du cardinal Mazarin ; Vinnbsp;exitu. Vin manus, le Pater noster, \e Salve, regina, les Lamentations, les Lecons de ténèbres ; a quoi il faut ajouter le Grand bré-viaire et le Procès-verhal de la canonisation, etc.
861^. De requeste van de drie Standen aen de Heeren des parlements van Vranekrijek voorgedragen, tegensnbsp;den cardinal Jule Mazarini. 1649, in-4.
Traduction hollandaise de la Requete des trois États, etc., qui est indiquée dans le catalogue, in-8°, des imprimés du Musée bri-tannique.
260 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[décadenceJ
862*- De tribus nebulonibus.
Gtjy Patin, Lettres a Spon, 11, 101.
863. nbsp;nbsp;nbsp;Débauche (la) de quatre monopoleurs , et leursnbsp;entretiens sur les affaires présentes, eu vers burlesques, par monsieur Scaron (sic). Paris, Philippenbsp;du Mont, 1652, 7 pages.
Stupide pièce, qui n’est certainement pas de Scarron.
864. nbsp;nbsp;nbsp;Decadence de l’injuste parti des Mazarins réfugiésnbsp;a Saint-Germain, et leurs pernicieux desseins, avortésnbsp;par la conclusion de la paix. Paris, veuve Andrénbsp;Musnier, 1649, 12 pages.
La paix n’était cependant pas faite.
865. nbsp;nbsp;nbsp;Decadence (la) des mauvais ministres d’État, et lesnbsp;fruits qu’ils ont recus pour leurs salaires, dédiée auxnbsp;amateurs de la paix. Paris, veuve d’Antoine Coulon,nbsp;1649,8 pages.
Le prince de Conty venait d’étre reconnu chef de l’armée parlementaire.
866. nbsp;nbsp;nbsp;Décadence (la) visible de la royauté, reconnue parnbsp;cinq marques infaillibles: 1. par le peu d’autoriténbsp;que ceux qui sont intéressés a la soutenir ont auprèsnbsp;de Sa Majesté *, 2. par le peu de respect que les peuplesnbsp;ont pour tout ce qui vient de la part du roi; 3. parnbsp;l’usage des fourbes que le conseil fait pratiquer a Sanbsp;Majesté, pour abuser de la simplicité des peuples ;nbsp;4. par la facilité des entreprises auxquelles on portenbsp;Sa Majesté, sans les concerter comme il faut pour lesnbsp;faire réussir a son honneur; 5. et par le secours quenbsp;le conseil lui fait emprunter des huguenots, en les réta-blissant dans leurs privileges, pour faire triompher lenbsp;parti Mazarinavec plus de succes. (S. 1.), 1652,16 pag.
Diibosc Montandré affirme ici des faits que je ne garantirais pas.
-ocr page 335-[decision] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;261
« Les Cévennes, dit-il, ont déja levé Ie masque; Ie Bas-Languedoc est tout embrasé par les incendiaires qui arment ouvertement etnbsp;par ordre de Sa Majesté; les commissaires huguenots rétablissent Ienbsp;prêche dans Ie Dauphiné, comme il y étoit avant l’édit de Nantes. »nbsp;II a été répondu précisément a ces assertions dans la Chute denbsp;la tyrannie, etc.
Mailly cite la Décadence visible de la royauté, p. 65de son V' vol.
867. nbsp;nbsp;nbsp;Decalogue (Ie) Francois. Paris, 1649, 8 pages.
868. nbsp;nbsp;nbsp;Decalogue (Ie) romain. (S. I. n. d.), 8 pages.
Fcvrier 1649.
869. nbsp;nbsp;nbsp;Dëcampement (Ie) et la honteuse fuite de I’anneenbsp;du maréchal de Turenne, avec la défaite de son arrièrenbsp;garde, poursuivie par Ie comte de Tavannes et Ie marquis de la Boulaye. Paris , L. Laureau , 1652,nbsp;7 pages.
C’est la retraite du camp de Villeneuve-Saint-Georges. On peut juger de la véracité de la pièce par Ie titre.
870. nbsp;nbsp;nbsp;Décharge (la) des sceaux du chancelier de France,nbsp;et remis entre les mains de M. de Chateauneuf, et lanbsp;declaration du due de Bouillon touchant sa fidélité aunbsp;service du roi. Paris, veuve Coulon, 1650, 6 pages.
5 mars 1650. H y a un second titre, ainsi concu : VAuhépine rejleuri au mois de mars, ou Ie Rétablissement de monseigneur denbsp;Chdteauneuf en la charge de garde des sceaux. On sait que Chateauneuf était de la maison de 1’Aubépine.
C’est a la suite de ce pamphlet que se trouve 1’ Obéissance des illustres siijets, dont il est parlé dans la notice sur les Mémoiresnbsp;de Turenne, coll. Michaud, p. 318.
871. nbsp;nbsp;nbsp;Decision de la question du temps, a la reine regente.nbsp;Paris, Cardin Besongne, 1649, 15 pages.
Pièce d’une eloquence grave et triste. L’auteur attaque la reine par la piété, et lui declare qu’elle offense Dien par les exces quenbsp;commettent les troupes du blocus.
-ocr page 336-BIBLIOGRAPHIE
282
[déclaration]
II L’honneur qu’elle me fait dem’ccouter quelquefois, et de me communiquer avec confiance ses actions de piété. » Est-ce sérieux ?
Naudé, page 11 du Mascurat, met ce pamphlet au nombre des pièces soutenues etraisonnées; Guy Patin Ie cite parmi les meilleurs,nbsp;page 190 du P'' volume des lettres a Spon.'
II y a, de la Décision, trois autres éditions, deux de Paris, jouxte la copie imprirnée a Paris chez Cardin Besongne, 1649, in-4“ etnbsp;in-12; la troisième de Rouen, chez Jacques Besongne, 1649,nbsp;14 pages. On peut croire aisément qu’elle n’est pas rare.
La permission d’imprimer, donnée a Cardin Besongne, est du 27 février.
872. Decisions (les) du censeur monarchique louchant la plus juste autorité des régents d’Etat, prescrivantnbsp;des hornes a leur pouvoir, faisant voir qu’ils sontnbsp;absolus avec dépendance et dépendants avec sou-veraineté , et concluant ensuite , après quelquesnbsp;réflexions tirées du gouvernement d’aujourd’huy, quenbsp;les régents qui renferment leur pouvoir entre ces deuxnbsp;extrémités de dependant et d’indépendant, main-tiennent en repos la minorité de leurs pupilles, et aunbsp;contraire, etc. Discite justitiam moniti et non tem-nere Christos. Paris, 1651,28 pages.
Dubosc Montandré. Du 17 février 16S1.
873^. Déclamation en vers contre les députés qui ont fait la paix, lesquels on accuse d’avoir trahi la patrie.
Bib. hist., 22957.
874. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration de la volonté du roi et de la reinenbsp;régente, sa mère, sur les présents mouvements de lanbsp;ville d’Aix. Du 18 aoüt. (S. 1.), 1649, 4 pages
875. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration de la volonté du roi, étant en sonnbsp;conseil, sur la rébellion de Bordeaux. Bourg, A. Dalvy,nbsp;1650, 15 pages.
Arrét du conseil, en date du 30 aoüt 1650, qui declare les
-ocr page 337-DES MAZARINADES.
263
[déclaration]
habitants de Bordeaux déchus de toxis leurs privileges, et même du droit de communauté, si, dans trois jours, ils ne recoivent Ie roinbsp;avec Ie respect et 1’obéissance qui lui sont dus.
II y en a, de Paris, une autre édition par Guillaume Sassier, 8 pages, et une autre encore par les imprimeurs et libraires ordi-naires du roi. Cette dernière ajoute au titre ; puhliée Ie premiernbsp;septembre 1650.
876. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) de messieurs de ville (sic) pour Ienbsp;parti des princes, faite en presence de Mademoiselle, etnbsp;mise entre les mains de monseigneur Ie due de Beaufort, et signée par huit colonels et plusieurs bourgeois, Ie 1 juillet \ 652, avec ce qui s’est fait et passénbsp;entre l’armée des princes et celle des Mazarins. Paiis,nbsp;S. Le Porteur, 1652, 7 pages.
Mauvaise relation du combat de la porte Saint-Antoine. L'au-teur prétend que Mademoiselle prit le maréclial de L’Hópital par les cheveux!
II n’y a pas de déclaration. C’est un mensonge publié ... avec permission de S. A. R I
877. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration (la) de messieurs du parlement d’An-gleterre, envoyée par leurs députés a monsieur lenbsp;prince de Condé, sur la marche de dix mille hommesnbsp;mis sur pied pour son service. (S. 1., 1652),7pages.
Contrefacon de la Deputation du parlement d’Angleterre a M. le prince de Condé, etc.
878. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) de messieurs les princes, faite anbsp;messieurs du parlement dans la dernière assemblee,nbsp;tenue au palais le mardi 25 juin 1652 , au moyen denbsp;laquelle il ne reste plus aucun prétexte pour empêchernbsp;la paix. Paris, Salomon de la Fosse, 1652, 7 pages.
Simple relation, publiée avec la permission expresse du due d’Orléans. La déclaration n’y est pas rapportée dans sontexte.
-ocr page 338-264
BIBLIOGRAPHIE
[PtCLARATION]
879. Declaration de messieurs les princes, faite en parle
ment , toutes les chambres assemblees, cbambre des
Comptes, cour des Aydes et Hotel de Yille, Ie 22 aoüt 1652, toucbant la sortie du cardinal Mazarin borsnbsp;du royaume, avec l’Arrêt dudit parlement donné Ienbsp;même jour. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1652,7 pages.
II y en a une autre edition : Paris, 4652.
De plus, la veuve| J. Guillemot et Denys de Gay en ont publié chacun une edition, mais sans 1’arrét, qu’on trouvera plus loin :nbsp;Déclaration faite par Son Altesse Royale, etc.; Dêclaration de Sonnbsp;Altesse Royale, etc.
880. Déclaration de M. Ie cardinal de Rets {sic), faitenbsp;a Son Altesse Royale, a messieurs les princes et anbsp;messieurs du parlement, Ie 28 juin 1652. Paris, Gillesnbsp;de Halline, 1652, 7 pages.
881. Déclaration de monseigneur Ie due d’Orléans,nbsp;envoyée au Parlement, pour la justification de la conduite de monsieur Ie Prince. Paris, Nicolas Vivenay,nbsp;1651 , 7 pages.
Datée du 48 aoüt 4654 , signée Gaston et contre-signée de Fromont.
II en existe une edition Sur Vimprimé a Paris chez Nicolas Vivenay. Le titre se continue ainsi : « Ensemble la réponse denbsp;M. le Prince, présentée au parlement, les chambres assemblees,nbsp;le 49 aoüt 4654. » 24 pages.
La Déclaration a etc reproduite dans les Mémoires de madame de Motteville, page 440, coll. Michaud.
882. Déclaration de monseigneur le due d’Orléans et denbsp;monsieur le prince de Condé, faite en parlement ,nbsp;toutes les chambres assemblées, avec l’Arrêt de laditenbsp;cour des 2 et 3 septembre 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 7 pages.
-ocr page 339-[DÉctAKATra] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;265
883. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration de monseigneur Ie due d’Orlëans, faitenbsp;en personne, et délivrée par écrit, signé de sa main, anbsp;messieurs de I’assemblée de la noblesse, portant parolenbsp;et assurance, de la part de Leurs Majestés, pour la convocation et tenue des États-généraux au 8“ jour dunbsp;mois de septembre prochain, avec les promesses,nbsp;conditions et süretés requises et nécessaires, tant pournbsp;Ie general que pour les particuliers, en cas de retar-dement ou d’inexécution. Paris, veuve J. Guillemot,nbsp;1651 , 7 pages.
Du 2S mars 16S1. Le titre promet un peu trop.
884. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) de monseigneur le due de Beaufort, envoyée a messieurs du parlement. Paris, Claudenbsp;Le Roy, 1652, 16 pages.
Le due de Beaufort prétend que les troupes espagnoles du due de Nemours ne sont plus étrangères, dès qu’elles marchent sousnbsp;un général francais!
885. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) de monseigneur le due de Guyse,nbsp;faite a Bordeaux, le3 du mois courant, sur la jonctionnbsp;de ses intéréts avec ceux de messieurs les princes, avecnbsp;toutes les particularités de sa sortie. Paris, jouxte lanbsp;copie imprimée a Bordeaux par Guillaume de I.anbsp;Court, 1652,15 pages.
Elle fait partie de toutes les editions des Mémoires du due de Guise. Elle a été aussi publiée sous le titre de le Manifeste denbsp;monseigneur le due de Guyse touchant les particularités, etc.
886. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration (la) de monseigneur le prince de Contynbsp;el de messieurs les généraux, enregistrée en parlement, pour l’exécution de l’arrêt du huitième janviernbsp;dernier contrele cardinal Mazarin, pour le soulagement
266
BIBLIOGRAPHIE
[igt;éclakatiom]
du peuple et Ia paix générale. Du samedi 20 mars 1649. Paris, Alexandre Lesselin, 1649, 4 pages.
II y en a deux autres éditions : Declaration de nosgénéraux, etc.; et Declaration faite au Parlement par monseigneur Ie prince denbsp;Contp, etc. La dernière est l’édition officielle.
887. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration de monseigneur Ie Prince, faite ennbsp;personne, et délivrée par écrit, signé de sa main, anbsp;messieurs de l’assemblée de la noblesse, portant parolenbsp;et assurance, de la part de Leurs Majestés, pour lanbsp;convocation et tenue des Etats généraux au 8” journbsp;du mois de septembre prochain, avec les promesses,nbsp;conditions et süretés requises et nécessaires, tant pournbsp;Ie général que pour les particuliers , en cas de retar-dement ou d’inexécution. Paris, veuve J. Guillemot,nbsp;1651,4 pages.
Du 2S mars d6bl.
888. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration de nos généraux, faite et enregistréenbsp;au parlement, Ie 20 mars 1649, et envoyée a Ruel.nbsp;Paris, veuve Antoine Coulon, 1649, 4 pages.
Même pièce que la Déclaration de monseigneur Ie prince de Conty, etc.
889. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration de Son Altesse Royale et de monsieurnbsp;Ie Prince, faite en la chambre des Comptes, sur l’éloi-gnement du cardinal Mazarin. Paris, Denys de Gay,nbsp;1652, 4 pages.
Du 22 aoüt 1652. Autre edition de la Déclaration de messieurs les princes, etc.
890. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration (la) de Son Altesse Royale sur Ienbsp;sujet du discours lu au Palais Royal, en présence desnbsp;députés du Parlement, chambre des Comptes, cournbsp;des Aydes et corps de ville de Paris, sous Ie nom du
-ocr page 341-DES MAZARirSADES.
267
[déclakatioj»]
roi et de la reine régente, ensemble la Réponse de M. Ie Prince, presentee au Parlement, les chambresnbsp;assemblees, Ie 19aoüt1651. Paris, Nicolas Vivenay,nbsp;IBS'!, 16 pages.
La declaration du due d’Orléans n’y est pas. On n’y trouve que la réponse du prince de Condé, qui est fort adroite.
891. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) des nouveaux Mazarins, faite anbsp;messieurs nos princes, qui a été arrêté et accordé (sic)nbsp;pour Ie soulagement du peuple, de quitter Ie partinbsp;Mazarin. Paris, Pierre Bon, 1652, 6 pages.
On peut juger de la pièce par Ie titre.
892. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration des pretentions de la noblesse, assemblee aux Cordeliers a Paris. Paris, veuve J. Guillemot,nbsp;1651,4 pages.
Ces pretentions sont bien simples et bien legitimes. La noblesse ne demande que Ie bien de 1’État et du public ! Pour Ie bien de sesnbsp;intéréts propres, elle s’en remet aux États généraux. II est naturelnbsp;qu’après cela, elle s’étonne du silence que garde Ie Tiers état aunbsp;milieu de cette agitation.
Voir Ie Journal de Vassemhlée de la noblesse, etc.
893. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration des pretentions de messieurs nos généraux, faite et enregistrée au parlement, Ie samedinbsp;vingtième mars 1649, et envoyée a Ruel. Paris, veuvenbsp;d’Anthoine Coulon, 1649, 7 pages.
Ne cherchez pas ici la déclaration; vous ne trouveriez qu’une apologie.
894. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration des volontés du roi sur les mouvementsnbsp;arrivés en la ville d’Aix en Provence, contenant lesnbsp;articles accordés pour Ie bien et pour Ie repos de tousnbsp;ses sujets de ladite province, de quelque qualité etnbsp;condition qu’ils soient, avec la Lettre de Sa Maje-sté,
-ocr page 342-268 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[déclaratioji]
écrite a la cour de parlement, pour l’exécution de ses ordres et de ses commandements, vérifiée audit parlement de Provence, les 22 et 25 aoüt 1649. Paris,nbsp;Antoine Estienne, 1649, 8 pages.
Du 8 aoüt.
895. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) du cardinal Mazarin, envoyés(jA‘)nbsp;a Son Altesse Royale, a nos seigneurs les princes et anbsp;messieurs du parlement par un courrier extraordinaire.nbsp;Paris, Louis Du Sol, 1652, 8 pages.
Longue redite de toutes les sottises de 1649 contre Ie Mazarin..
896. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) du ciel. 1651. Avec aussi Ie Décretnbsp;promulgué, devant les plus vertueux frondeurs, par Ienbsp;lecteur aux astres. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Aussi rare qu’extravagante. La declaration et 1’arrêt sont écrits en francais et en latin. Voici les deux derniers vers de 1’arrêt;
Ce sera vers la Saint-Mathias
Qu’il (Mazarin) tombera du haut en bas.
La fête de Saint-Mathias se célèbre Ie 24 février.
897. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du due Charles, faite a nos seigneursnbsp;de parlement et aux bourgeois de Paris, en faveur denbsp;la France. Paris, veuve J. Remy, 1649, 8 pages.
Assez pauvre imagination de quelque frondeur, après la comédie de 1’envoyé espagnol.
898. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration (la) du due de Lorraine, a Son Altessenbsp;Royale et a messieurs les princes, sur l’approche de sesnbsp;troupes ès environs de Paris, ensemble sa Lettre écritenbsp;a messieurs du parlement sur ce sujet. Paris, Claudenbsp;Le Roy, 1652, 8 pages.
Datées toutes deux de Meaux, le 25 raai.
X
-ocr page 343-[declaration] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;269
899. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du parlement d’Angleterre, contenantnbsp;les motifs et raisons de leurs dernières procedures, etnbsp;pour lesquelles ils ont etabli le gouvernement presentnbsp;en forme de republique ou d’État libre, traduite denbsp;I’anglois. Londres (Paris), 1649, 26 pages.
900. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du parlement, par laquelle Son Altessenbsp;Royale est declare {sic) lieutenant general de I’Etatnbsp;et couronne de France, et monsieur le prince, généra-lissime des armees, suivant I’arret donne en I’assemblee,nbsp;cejourd’hui 20 juillet, pour la delivrance de Sa Majeste.nbsp;Paris, Jean Brunet, 1652, 8 pages.
On sail que le parlement n’a rien déclaré de semblable; ce qui n’empêche pas que la Déclaration n’ait été publiée avec la permission spéciale du due d’Orléans.
901. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roy. (S. 1., 1649), 7 pages.
C’est une amnistie pour les Bordelais. Elle est datée du 23 décem-bre 1649.
On peut croire, d’après la note qui se lit a la 6n de la Lettre dll ror (du 2Ö décembre), qu’elle a été imprimée par Guillaumenbsp;Sassier.
902. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, accordee a son parlement et villenbsp;de Bordeaux, du 1®'' octobre 1650, portant amnistienbsp;générale de ce qui a été fait depuis la dernière déclaration deSaMajesté, du 26 décembre 1649, enregistréenbsp;en ladite cour le 7 janvier 1650, ensemble les Propositions de monseigneur le due d’Orléans, registres dunbsp;parlement de Paris, lettres de Sadite Majesté, portantnbsp;approbation d’iceux et révocation de M. le due d’Éper-non du gouvernement de Guyenne, avec 1’Arrêt d’en-registrement et de publication. Bordeaux, L. Mon-giron Millanges, 1650, 12 pages.
La piece ne tient pas tout ce que le titre promet; car on n’y trouve ni 1’arrct d’enregistreraent, ni les propositions du due
-ocr page 344-270 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOCRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[declaratio»]
d’Orléans, etc. Ces documents ont été publiés dans la Suite et la Vraie suite de la declaration du roi, etc.
II y a, de la Declaration, une édition de Paris dont Ie titre suit:
903. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, accordée pour la pacificationnbsp;des troubles de Bordeaux, du \octobre 1650, a Bourgnbsp;sur la iner. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1650, 14 pages.
904. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi contre ceux qui vendront etnbsp;achèteront des seis en Normandie a vil prix. (.S. l.n.nbsp;d.,) 3 pages.
Du 23 fcvrier 1649.
905. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi contre les officiers et habitantsnbsp;de la ville de Bordeaux, et autres de la province denbsp;Guyenne qui se sont unies a icelle. Poitiers, par lesnbsp;imprimeurs commandés de Sa Majesté, 1652, 7 pages.
Du 10 décembre 16S1. La publication en a été ordonnée par arrêt du conseil, en date du 23 décembre.
II y en a une édition de Paris, par les imprimeurs du roi, 8 pages, et une de Rouen, Jean Viret, 7 pages.
906. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi contre les princes de Condé,nbsp;Conty, et duchesse de Longueville, les dues de Nemoursnbsp;et de La Rochefoucault, et autres leurs adherents quinbsp;les ont suivis, vérifiée en parlement, Ie 5 décembrenbsp;1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1651, 18 pages.
Outre la declaration, qui est du 8 octobre, il doit y avoir la lettre d’envoi, datée de Bourges, Ie même jour, une autre lettre du roinbsp;sous la date de Poitiers, Ie 11 novembre, et Parrêt d’enregistre-ment du 4 décembre, et non du S, comme il est dit au titre.
La declaration a été vérifiée au parlement de Rouen, Ie 18 décembre; et les imprimeurs du roi, dans cette ville, en ont donné une édition dont Ie titre ne diffère de celle de Paris que par la mention de 1’enregistrement, 1631, 8 pages.
-ocr page 345-[uÉcLAKATiOiN] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;271
907. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi contre les princes de Condé,nbsp;de Conty, la duchesse de Longueville, Ie due de Lanbsp;Rochefoucault, Ie prince de Talmont et leurs adherents,nbsp;vérifiée en parlement, Ie roi y séant en son lit denbsp;justice, Ie 13 novembre 1652. Paris, par les impri-meurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 8 pages.nbsp;Du 12 novembre.
908. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi contre les sieurs due de Bouillon,nbsp;maréchaux de Brézé et de Turenne, et de Marsillac ,nbsp;lue, publiée et enregistrée au parlement, Ie 7 févriernbsp;1650. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1650 , 8 pages.
909. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi contre madame la duchesse denbsp;Longueville, les sieurs due de Bouillon, maréchal denbsp;Turenne, prince de Marsillac, et leurs adherents, véri-6ée en parlement, Ie 16 mai 1650. Paris, Antoinenbsp;Estienne, 1650, 6 pages.
II y en a une edition jouxte la copie imprimée a Paris, la Haye,
Michel Staël, 1650,10 pages non chiffrées.
910. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi d’Angleterre, faite aux Ecossoisnbsp;par Ie marquis de Montrose, gouverneur et lieutenantnbsp;general par mer et par terre au royaume d’Ecossenbsp;pour Sadite Majesté, contre les rebelles d’Écosse etnbsp;ceux qui tiennent Ie parti du parlement d’Angleterre,nbsp;presentee a la reine d’Angleterre. Paris, Guillaumenbsp;Sassier, 1650, 8 pages.
911. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, donnée sur les mouvementsnbsp;arrivés en sa province de Normandie, lue, publiée etnbsp;enregistrée a Rouen, en parlement, Ie 9 avril 1649.nbsp;Rouen, David du Petitval et Jean Viret, 1649,nbsp;16 pages.
-ocr page 346-272 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[declaration]
912. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, du 3 février 1649, par laquellenbsp;sont donnés six jours aux habitants de Paris pournbsp;rentrer dans leur devoir. Saint-Germain-eri-Laje,nbsp;Ie 4 février 1649, 4 pages.
II parait que cette déclaration fut renouvelée Ie 11; car j’en trouve deux exemplaires a cette date, tons deux de Saint-Germain,nbsp;tous deux de 4 pages, mais 1’un avec, et 1’autre saus la date de 1649.
913. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, du 25 février 1651, par laquellenbsp;Sa Majesté révoque toutes les lettres de cachet donnéesnbsp;en conséquence de la détention de messieurs les princesnbsp;de Condé, deConty, et due de Longueville, et recon-noit leur innocence, et les remet dans tous leurs biens,nbsp;gouverneinents et charges. Paris, Guillaume Sassier,nbsp;1651,7 pages.
On en trouvera plus loin une édition par les imprimeurs du roi: Déclaration du roi pour Vinnocence, etc.
914. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi en faveur de la province denbsp;Poictou, vérifiée en parlement. Paris, Antoine Es-tienne, 1651, 8 pages.
La déclaration est du 13 septeinbre 1651 ; la verification du 15. Pour la suppression des bureaux de la gabelle.
915. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi en faveur de madame la duchessenbsp;de Longueville, de M. Ie maréchal de Turenne et denbsp;tous ceux qui ont suivi ou exécuté leurs ordres, véri-6ée en parlement, Ie 19 mai 1651. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651 ,nbsp;7 pages.
Du S mai.
916. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roy en faveur des bourgeois etnbsp;habitants de la ville de Paris, contenaut la levée desnbsp;modifications portées par 1’arrest de vérification de
-ocr page 347-[DÉciARiTiON] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;273
I’amnistie, accoi’dée par Sa Majesté. Pontoise, Julien Courant, 1652, 3 pages.
Julien Courant en a donné une autre édition, de 4 pages, dont Ie titre ne porte plus, au commencement, ces mots : En faveur desnbsp;bourgeois et habitants de la ville de Paris, mais, a la fin, ceux-ci:nbsp;Donnée a Mantes, Ie 26 septembre 1632; et une autre encore, denbsp;8 pages, sur Ie titre de laquelle on lit: Portant levée des modifications apportées a la vérification de I’amnistie, vérijiée au parlement,nbsp;Ie troisième jour d’octobre 1652.
L’édition de Paris, Antoine Estienne, a Ie mème titre que la seconde édition de Julien Courant. Elle est de 7 pages.
917. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, par laquelle la séance du parlement de Paris est transferee en la ville de Montargis,nbsp;avec interdiction de s’assembler, ni faire aucun acte denbsp;justice dans Paris. Saint-Germain-en-Laye, 1649,nbsp;8 pages.
Du 6 janvier.
Il en existe une autre édition, s. 1. n. d.
918. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, par laquelle les présidiaux dunbsp;ressort du parlement de Paris ont pouvoir de jugernbsp;souverainement, tant en matière civile que criminelle.nbsp;Saint-Germain-en-Jjiye, Ie 6 février 1649, 4 pages.nbsp;La déclaration est du 22 janvier.
919. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, par laquelle les princes, dues,nbsp;I seigneurs et leurs adhérents qui ont pris les armes
contre son service, sont declares criminels de léze majesté, s’ils ne se rendent prés de sapersonne dansnbsp;trois jours après la publication d’icelle. Saint-Ger~nbsp;main-en-Laye, 1649, 7 pages.
Du 23 janvier.
II en existe une autre édition, également de Saint-Germain-en-Laye, mais oü la legende imprimée, etc., se lit au milieu de la 8“ page, quoique la pièce finisse sur la 7'; et une autre encore, denbsp;Paris, 8 pages.
B. I nbsp;nbsp;nbsp;18
-ocr page 348-BlBLlOGRAPHiE
274
[déclauatioh]
920. Declaration du roi, par laquelle tous les officiers du parlement de Rouen sont interdits, déclarés criminelsnbsp;de lèze-majesté , et leurs offices suppriipés, en casnbsp;qu’ils ne se rendent pas, dans quatre jours, pres denbsp;Sa Majesté. Saint-Germain-en-JMj'e, 1649, 4 pages.nbsp;Du 17 février.
Il y en a une edition de Paris, Antoine Kstienne.
1921. Declaration du roi, portant abolition générale de ce qui s’est passé en la ville de Paris, Tonzièinenbsp;décembre dernier, 1649, vérifiée en parlement Ie dou-zième mai 1650- Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1650, 6 pages,
Datée de Dijon, avril 1650. C’est 1’affaire de Joly et du marquis de La Boulaye.
922. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant confirmation de cellenbsp;du feu roi, sou père, par laquelle il a pris la très-glorieuse vierge pour spéciale protectrice de sonnbsp;royaume, avec Ie Mandement de monseigneur FIllus-trissirae et Révérendissime archevêque de Paris, ensuitenbsp;de la lettre, a lui écrite, sur ce sujet, par Sa Majesté.nbsp;Paris, Pierre Targa, 1650, 7 pages.
La déclaration de Louis XIII est du 10 février 1638 ; celle de Louis XIV du 25 mars 1650; la lettre du 10 juin; et Ie mandementnbsp;du 12.
923. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi portant confii'ination des officesnbsp;de police, vérifiée en parlement, Ie 31 et dernier
t décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653 , 14 pages.
924. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant décharge du pret etnbsp;avance en faveur des officiers des présidiaux et justices
-ocr page 349-[déclakation] des MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;275
royales de ce royaume, vérifiée en la grande chancellerie de France, Ie 12 octobre 1648. Paris, Antoinenbsp;Estienne , 1649, 4 pages.
Antoine Estienne a publié une Liste des officiers auxquels s’ap-pliquait la declaration.
925. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant defenses au cardinalnbsp;Mazarin, ses parents, allies et domestiques etrangers,nbsp;sous quelque prétexte que ce soit, de rentrer dans cenbsp;royaume et autres pays sous la protection de Sanbsp;Majesté, et, a tous gouverneurs et autres officiers, denbsp;les y souffrir sur les peines y mentionnées, vérifiée ennbsp;parlement, Ie sixième septembre 1651. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinairesdu roi, 1651,14pag.
Il en existe une édition de Rouen par les imprimeurs du roi, 7 pages.
Le cardinal de Retz dit, page 30S de ses Mémoires, Coll. Michaud, qu’elle fut rédigée par le conseiller Portail.
926. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant diminution des droitsnbsp;attribués aux receveurs des consignations, et reglementnbsp;pour la function de leurs charges, vérifiée en parlement,nbsp;le 7 juin 1651, avec l’Arrêt de vérification. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,nbsp;1651, 22 pages.
927. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant établissement d’unenbsp;chambre de justice, du seizième juillet 1648, et Arrétnbsp;de vérification d’icelle en la chambre des Comptes, dunbsp;vingt-un desdits mois et an. Paris, Denys de Cay,nbsp;1648, 7 pages.
928. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant injonction a tous lesnbsp;officiers du parlement qui sont a Paris, de se rendre,
-ocr page 350-276 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[déclabation]
dans trois jours, dans la ville de Pontoise, a peine de suppression deleurs charges. Pontoise, Julien Courant,nbsp;'1652, 7 pages.
Du 16 aoiit 16S2.
C’est centre cet acte qu’a été piibliée la Réponse a la dernière Déclaraüon du roi, etc.
929. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant interdiction du parlement de Bourdeaux, donnee aCompiegne, le 12juilletnbsp;1649. Bourdeaux, J. Mongiron Millanges , 1649,nbsp;8 pages.
L’édition de Paris coniprend 15 pages. On a retranche, du titre, ces mots ; Donnée a Compiègne.
930. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant pacification pour lanbsp;tranquillite publique, avec la Declaration du roi pournbsp;le retablissement du parlement en la ville de Paris,nbsp;vérifiées en parlement, toutes les chambres assembleesnbsp;au chateau du Louvre, publiées, le roi y séant, lenbsp;22 octobre 1652. Rouen, David du Petitval et Jeannbsp;Viret, 1652, 8 pages.
La première déclaration est celle qui éloigne de Paris divers personnages, et defend au parlement de s’occuper des affaires générales du royaume et de la direction des finances.
931. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant qu’a favenir aucunsnbsp;étrangers, quoique naturalises, ni même les Francoisnbsp;qui auront été promus a la dignité de cardinal, n’aurontnbsp;plus entrée au conseil, ni admis {sic) a la participationnbsp;des affaires de Sa Majesté, vérifiée en parlement, lenbsp;20 avril 1651. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1651 , 8 pages.
Datée du 18 avril, et scellée du grand sceau de cire verte.
C’est encore une question de savoir qui l’a scellée, des gardes des sceaux Chateauneuf et Molé ou du chancelier Séguier. Aubery qui
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la discute assez loiiguement, page 142 de VHistoire du cardinal
Mazarin, penche pour Mole ; et ce n’est peut-étre pas sans raison.
932. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant qu’a l’aveniril ne seranbsp;fait aucune imposition sur ses sujets qu’en vertu d’éditsnbsp;düment verifies, vérifiée en la cour des Aydes, Ienbsp;21 juillet 1648. Paris, paries imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1648, 6 pages.
La déclaration porte la date du 13 juillet.
933. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant que les bénéficés dontnbsp;la disposition appartenoit au prince de Conty, a causenbsp;des abbayes dont il étoit titulaire auparavant les lettresnbsp;de déclaration des 8 octobre 1651 et 12 novembrenbsp;dernier, demeureront a la nomination de Sa Majesté,nbsp;sans faire préjudice, néanmoins, a ceux qui ont éténbsp;nommés, pour l’indult des officiers du parlement denbsp;Paris, audit prince de Conty a cause desdites abbayes,nbsp;ni aux gradués des universités du royaume pour lesnbsp;vacances des bénéficés qui arriveront ès mois a euxnbsp;affectés par les concordats, vérifiée au grand conseilnbsp;du roi, Ie 11 décembre 1652. Paris, paries imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1652, 7 pages.
Du 7 décembre.
934. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant que les officiers desnbsp;compagnies souveraines de Paris, ceux de judicature,nbsp;finances et autres du ressort d’icelles, qui sont entrésnbsp;au droit annuel depuis la déclaration du 13 mars etnbsp;autres données en conséquence, seront recus a payernbsp;ledit droit annuel pour l’année prochaine 1651, luenbsp;et publiée en la grande cbancellerie de France, Ienbsp;3 septembre 1650. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi. 1650, 6 pages.
-ocr page 352-278 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[déciarationJ
935. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant que les officiers desnbsp;cours souveraines de ce royaume jouiront cy après du-rant neuf années, commencant au premier jour de Ianbsp;presente année 1648 , et finissant au dernier décembrenbsp;1656, de la dispense de la rigueur des quarante joursnbsp;que chacun officier doit survivre après Ie controle denbsp;la quittance de la re'signation de son office, aux conditions portées par ladite declaration, vérifiée en lanbsp;grande chancellerie de France, Ie dernier jour d’avrilnbsp;1648- Paris, Antoine Estienne , 1648, 7 pages.
C’est la restitution du droit annuel aux cours souveraines, sous la condition de la retenue des gages pendant quatre ans. Le roinbsp;se réserve la nomination directe des présidents et des procureursnbsp;et avocats généraux. Seulement ceux-ci payeront le prix de lanbsp;charge, sans fraude et avant 1’expedition des commissions.
II existe, de Declaration, une edition oü les cours souveraines sont dénommées au titre, et oü la date de la verification est fixéenbsp;au dernier jour de juillet quot;1648. Paris, Michel Mettayer, 1648,nbsp;7 pages.
936. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant reglement sur le fait denbsp;la justice, police, bnances et soulagement des sujetsnbsp;de Sa Majesté, vérifiée en parlement, le 24 octobrenbsp;1648. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1648, 19 pages.
J’en ai vu une autre edition, suivie de l’arrét de vérification en la chambre des Comptes, le 27 octobre, Paris, Denys de Gay, 1648;nbsp;et une autre encore, oü se lit 1’arrct de vérification de la chambrenbsp;des Comptes de Normandie, le 16 décembre, Rouen, JisanA dunbsp;Petit-Val, 1648, 22 pages. La cour des Aydes n’a vérifié la declaration que le 30 décembre.
937. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant révocation de toutesnbsp;commissions extraordinaires, même celles d’intendantsnbsp;des justices {.sic) ès provinces du royaume, avec dé-
-ocr page 353-[DÉc.LARA'rio?i] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARIINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;279
charge, a ses sujets, des restes des tailles avant l’année 1647, et remise d’un demi quartier d’icelles pour lesnbsp;années 1648 et 1649, vérifiée en parlement, Ie 18 juil-let 1648. Paris , par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1648 , 11 pages.
La declaration est datée du 13 juillet. On la trouve dans les Mémoires d’Omer Talon, page 2S0, Coll. Michaud. C’est la mómenbsp;que les deux qui suivent;
938. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant revocation des inten-dants de justice , et remise , au peuple, des restes desnbsp;tailles, taillon et subsistance jusques et compris l’annéenbsp;164^), et d’un demi quartier pour les années 1648 etnbsp;49, avec rétablissement des officiers en l’exercice denbsp;leurs charges, et arrêt de la chambre des Comptes denbsp;verification d’icelle, du vingtième juillet 1648. Paris,nbsp;Denys de Cay, 1648, 8 pages.
939. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi, portant revocation des in-tendants de justice, et remise des restes des taillesnbsp;jusques en quarante-six inclusivement, et d’un deminbsp;quartier pour les années quarante-huit et quarante-neuf, avec rétablissement des officiers en la fonctionnbsp;de leurs charges, vérifiée en la cour des Aydes, Ienbsp;18 juillet 1648. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
940. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, portant révocation du droitnbsp;annuel qui avait été accordé par Sa Majesté aux officiers des cours souveraines, registrée en la grandenbsp;chgncellerie de France, Ie dix-huitième mai mil sixnbsp;cens [sic) quarante-buit. (S. 1.), Michel Mettayer,nbsp;1648 , 6 pages.
Il y cn a unc aulre edition avec Ic niémc titre , chez Pierre Rocolet.
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'1^
280
'1^
BIBLIOGRAPHIE
[déclaeation]
941. Declaration du roi, portant suppression de toutesnbsp;les charges et offices dont sont pourvus les gens ci-devant tenant la cour de parlement de Paris, pour lesnbsp;causes y contenues. Saint-Germain-en-Laje, 1649,nbsp;16 pages.
Du 23 janvier.
II y en a une autre edition , également de Saint-Germain-en-Laye , mais en caractères plus petits, et de 8 pages.
942. Déclarationdu roi, portant translation du parlementnbsp;de Paris en la ville de Pontoise, avec l’Arrêt d’enregis-trement d’icelle. Pontoise, Julien Courant, 1652,nbsp;16 pages.
Du 31 juillet 1652. Lue et publiée Ie 6 aodt, enregistrée Ie 7. La Fronde a publié la Réponse a la prétendue déclaration du
roi, etc.
943. Déclarationdu roi, portant translation du parlement qui se tenoit dans la ville de Rouen, dans celle denbsp;Vernon. Saint-Germain-en-Laje, 1649, 4 pages.
Datée du 27 février, enregistrée Ie 9 mars par la cour, séant k Vemon.
944. Déclaration du roi, pour faire cesseries mouvementsnbsp;et rétablir Ie repos et la tranquillité de son royaume,nbsp;véri6ée en parlement, Ie 1 avril 1649. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi , 1649,nbsp;16 pages.
II y en a une édition de Rouen par David du Petit-Val et Jean Viret, 1649, 12 pages.
La Déclaration est dans Ie Journal du parlement, dans VHistoire du temps et dans VHistoire de la Fronde, par M. de Saint-Aulaire ,nbsp;pièces justificatives.
945. Déclaration du roi, pour faire cesser les mouvements
-ocr page 355-[déclaeation] des MAZARINADES.
et rétablir Ie repos et la tranquillité en son royaume avec l’Arrêt de la chambre des Comptes de verificationnbsp;d’icelle, du troisième avril 1649. Paris, Denys denbsp;Cay, 1649, 10 pages.
946. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi pour l’innocence de messieursnbsp;les princes de Condé et de Conty, et due de Longueville,nbsp;avec rétablissements {sic) de toutes leurs charges etnbsp;gouvernements, vérifiée en parlement, Ie 28 févriernbsp;1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1651,8 pages.
Datée du 25 février.
II en existe une édition de Rouen, par les imprimeurs du roi, 1651, 3 pages.
947. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi pour l’innocence de monseigneurnbsp;Ie prince de Condé, vérifiée en parlement, Sa Majesténbsp;y séant, Ie 7 septembre 1651. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651, 8 pages.
L’édition de Rouen, par les imprimeurs du roi, n’a que 7 pages.
948. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi pour la justification de messieursnbsp;les princes de Condé, de Conty, et due de Longueville ,nbsp;et l’éloignement deMazarin. Paris, Coutance, 1651,nbsp;6 pages.
C'est 1’édit contre les cardinaux francais et étrangers. II est ici daté de février. La Déclaration qu’on a trouvée plus haut, portenbsp;la date du 18 avril.
Les deux pieces différent en ce que 1’une est précédée d’un préambule, tout a la décharge de Mazarin dont 1’autre ne prononcenbsp;même pas Ie nom. La première est sans doute celle que Ie gardenbsp;des seeaux de Chateauneuf avait refusé de sceller.
949. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration (laj du roi pour la paix, donnée aunbsp;mois de mars, et vérifiée en parlement, Ie 1quot; avril
-ocr page 356-282 nbsp;nbsp;nbsp;BIRLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[declaration]
1649. Saint-Germain-en-Laje, Ie 1quot; avril 1649, 12 pages.
Ce n’est pas Ie texte de la declaration; mais une relation de Renaudot.
Je ne dirais rien de Renaudot, dont la vie est assez connue , si les auteurs de la Biographie universelle n’avaient complétementnbsp;passé sous silence son second manage. Est-ce qu’ils 1’auraientnbsp;ignore ? Après le manage, est venu le divorce; et ce sont deuxnbsp;circonstances trop importantes pour qu’il soit indifférent de lesnbsp;omettre. Renaudot, veuf depuis plusieurs années, prit femmenbsp;en novembre 1681. Voici comment s’en exprime Loret, dansnbsp;la 52' lettre du II' livre de la Muse historique, sous la date dunbsp;31 décembre ;
Je ne devois pas oublier,
Mais, de l’autre mois, publier (Car c'est assez plaisante chose)
Que le sieur gazetier en prose,
Autrement monsieur Renaudot,
En donnant un fort ample dot,
Pour dissiper mélancolie,
A pris une femme jolie,
Qui u’est encor qu’en son printemps ,
Quoiqu’il ait plus de septante ans, ..
. . . Cette épouse, étant pourvue D’attraits a donner dans la vuenbsp;Des plus beaux et des mieux peignés,
Ne 1’a pas pris pour son beau nez.
On sait que Renaudot avait le nez fort court; ce qui lui val ut cette mordante saillie de Guy Patin, après la perte de son procésnbsp;contre la Faculté de médecine de Paris ; « Monsieur, vous aveznbsp;joué a qui perd, gagne; car vous étes entré camus a 1’audience, etnbsp;vous en sortez avec un pied de nez. »
Le second mariage de Renaudot ne fut pas heureux. Loret dit, dans la 36' lettre du III' livre, sous la date du 8 septembre 1652 ;nbsp;Les premier.s jours du mariage,
Sans noise, sans bruit, sans orage,
Coulèrent, sinon plaisamment,
Du moins assez paisiblement.
Au mari, froid comme une souche,
Ija femme n’étoit point farouche-
-ocr page 357-[déclaratiois]
Le susdit vielllard, son époux,
Lui manioit souvent le poux (Et c’étoit la tont son possible,
N’étant pas d’ailleurs trop sensible)....
Guy Patin accuse au contraire Renaudot de inceurs fort dissolues; mais il était trop emporté dans ses haines pour que sou témoignagenbsp;ne soit pas suspect.
Ces pauvres petits passe-temps Durèrent tant soit pen de temps;
Mais enfin cette déesse orde Que 1’on nomme dame Discorde,
Parmi leur hymen se foura,
De leurs deux esprits s’empara ,
Les dëgouta de leurs caresses ,
Détruisit toutes leurs tendresses;
Et de son dangereux poison Tnfectant le docte grison,
Et même aus.si la demoiselle ,
Une aversion naturelle.
Dans le cceur de chaque moitié Prit la place de 1’amitié....
A la fin, leurs communs parents..
Ont jugé trés fort a propos Qu’il les falloit mettre en repos;
Si bien que, par leur entremise,
Les messieurs de la cour d’églisc ,
En ayant été fort priés,
Les ont enfin démariés.
Dans le Courrier burlesque de la guerre de Paris, Saint-Julien dit au prince de Condé :
Si, de toutes vos défaites,
Vous me demandiez des gazettes ,
II faudroit étrs Renaudot,
Qui les donne a son fils en dot.
Les fils de Renaudot furent recus membres de la Facultédeme-decine de Paris, Isaac en 1647, et Eusèbe en 1648. On exigea d’eux qu’ils renoncassent au Bureau d’adresse; mais on leur permit denbsp;continuer la Gazette, au privilege de laquelle ils avaient été associés.nbsp;Or Eusèbe devait avoir été iparié, au plus tard, en 1645, puisque sonnbsp;(ils ainc, Eusèbe du mêmc nom que lui, était né en juillet 1646. On
BIBLIOGRAPHIE
284
[DÉCLiRATlOix]
peut done croire que sa part du privilége de la Gazette lui avait été donnée en dot, comme Ie dit Saint-Julien. Cela prouverait quenbsp;la Gazette était d’un bon revenu; et on pourrait en tirer argumentnbsp;contre ceux qui prétendent que Renaudot fut toujours pauvre.
Voici d’ailleurs, sur ce point, un téinoignage positif; c’est celui de 1’auteur de la Conférence secrete du cardinal Mazarin avec Ie Gazetter : K Comme c’est sous leur authorité (des ministres) et pour euxnbsp;que je travaille, et que, par leur moyen, je suis venu de la mendiciténbsp;a une opulence au-dela d’unhomine de ma profession, j’ai toujoursnbsp;fait voir la vérité des choses conformément a leur désir. »
Un fait resté inconnu jusqu’ici, c’est que les fils du sieur gazetter en prose, comme dit Loret, rédigeaient a Paris Ie Courrierfrancais,nbsp;tandis que leur père continuait la Gazette a Saint-Germain.
II parait qu’on attribuait, en général, les pieces de Saint-Germain a Renaudot. Je ne sais certainement de lui que : 1 ^ la pièce, sans titrenbsp;ni date, qui commence par ces mots : Le roy vent que Ie parlementnbsp;sorte de Paris, etc.; 2° la Deplorable mort de Charles 3“ \a.Paixnbsp;en France •, 4° la Prise de Charenton; Squot; la Prise de Quillebeuf;nbsp;6° la Prise du chateau de Neufbourg; 7° la Prise de Brie Comtenbsp;Robert; 8° le Siege mis decant le Ponteau de Mer ( sic).
950. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration du roi pour le rétablissement du parlement en la ville de Paris, vérifiée en parlement, toutesnbsp;les chambres assemblees au chateau du Louvre, publiée,nbsp;le roi y séant, le 22 octobre 1652. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652, 7 pag.
951. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration pour monseigneur le prince de Conty,nbsp;OU sont désavouées les impostures avancées au libellenbsp;intitule : Lettre de monsieur le prince de Conty,nbsp;ecrite au roi sur son copage de Berry, contre lanbsp;reputation de M. de Chateauneuf, avec une entièrenbsp;justification du procédé de monseigneur le prince denbsp;Conty. (S. 1.), 1651, 20 pages.
C’est assez de dire que l’auteur de cette pièce a écrit aussi Vjpo-lo^e de M. le prince, pour servir de réponse aux calomnies de deux libelles diffamatoires, etc., et que la Déclaration a paru égaleraentnbsp;sousle titre è! Jpnlogieparticuliere dc Mgr. te prince de Conty, etc.
-ocr page 359-[üÉciARATioJi] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;285
952. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi , pour n’être fait aucunesnbsp;levées, impositions et taxes qu’en vertu d’édits ounbsp;declarations bien et düment verifies, et Arrêt de lanbsp;chambre desComptes de verification d’icelle, du vingt-quatrième juillet 1648. Paris, Denys de Cay, 1648,nbsp;4 pages.
Datée du 13 juillet.
953. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration du roi, vérifiée en parlement, SaMajesténbsp;y séant en son lit de justice , Ie dernier juillet mil sixnbsp;cens [sic) quarante-huit. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
La déclaration est de la méme date que la vérification. On la trouve dans les Mémoires de madame de Motteville, page 179,nbsp;Coll. Michaud, et dans ceux d’Omer Talon, page 234.
Il y en a une edition sans nom d’imprimenr. Paris, 1648.
954. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration , faite en Parlement par monseigneurnbsp;Ie prince de Conty et messieurs les généraux contre Ienbsp;cardinal Mazarin. Du 20 mars 1649. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1649,4 pag.
C’est 1’édition officielle. Voir Déclaration {la) de monseigneur Ie prince de Conty, etc.
955. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration faite par Son Altesse Royale et parnbsp;M. Ie Prince dans Ie Parlement, chambre des Comptes,nbsp;cour des Aydes et Maison de ville de Paris, sur Ienbsp;sujet de l’éloignement du cardinal Mazarin. 1652,nbsp;7 pages.
Du 22 aoüt 1632. On en a vu, plus haut, deux autres editions ; Déclaration de messieurs les princes, etc.; Déclaration de Sonnbsp;Altesse Royale, etc.
956. nbsp;nbsp;nbsp;Déclaration (la) générale des habitants de la villenbsp;d’Orléans, et la réception de monseigneur Ie due de
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BIBLIOGRAPHIE
[décret]
Beaufort, avec Ie sujet de sou arrivée a la ville de Paris. Paris, Jacob Chevalier, 1652, 6 pages.
957*. Declaration of card. Mazarini touching his departure out of France {Declaration du cardinal Mazarin touchant son depart de France').
Je dois ce litre el quelques autres a 1’un de nos bibliographes les plus erudits, M. Gustave Brunet, de Bordeaux, qui 1’a extrait dunbsp;catalogue, in-8, des imprimés du Musée britarinique.
958. nbsp;nbsp;nbsp;Declaration sur le sujet et Ia forme de I’entrée denbsp;Son Altesse Impériale l’archiduc Leopold en France,nbsp;et de sa retraite après Taccommodement fait entre lanbsp;régence et le parlement de Paris avec les princes etnbsp;seigneurs associés. Cambraj, 1649, 8 pages.
Du 10 avril. Cette date indique assez que la piece est fausse.
959. nbsp;nbsp;nbsp;Déclarations des rois Louis XI et Henry III, avecnbsp;les Articles des ordonnances de Blois et d’Orléans,nbsp;mentionnés ès articles 13, 14 et 15 de la declarationnbsp;du roi Louis XIV, portant réglement sur le fait de lanbsp;justice, police, Hnances et soulageinent de tous lesnbsp;sujets de Sa Majesté , véri6ée en parlement le 24® journbsp;d’octobre 1648. Paris, par les imprimeurs etlibrairesnbsp;ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
960. nbsp;nbsp;nbsp;Décret criminel contre le cardinal Mazarin et sesnbsp;partisans, sur sa sortie hors de France. Paw, 1651 ,nbsp;8 pages.
961. nbsp;nbsp;nbsp;Décret infernal contre Jules Mazarin et tous lesnbsp;partisans de France. Paris, Franqois Noël, 1649,nbsp;8 pages.
II se tennine par un huitain, qui pourrait ètre plus spirituclle-iiient tourné.
-ocr page 361-DES MAZARIINADES.
287
[défaite]
962. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) d’une partie de la cavalerie du régimentnbsp;de Corinthe et de celui d’infanterie du due de Bouillonnbsp;au pont Antoni [sic) et sur Ie chemin de Paris a Lon-jumeau, avec la prise d’un convoi de soixante ehai-rettesnbsp;cliargées de farine, quatre cents clievaux et autrenbsp;butin, oü les Parisiens out eu plus de cinquante desnbsp;leurs tués et plus de cent faits prisonniers. Saint-Ger-main-en-Laje, 30 janvier lOAO, 8 pages.
Relation officieüe de la première aux Corinthiens.
963. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) d’une partie du convoi des Parisiensnbsp;dans Ie village de Vitry, ou ils ont eu cent ou six vingtsnbsp;hommes tués et plus de quarante faits prisonniers,nbsp;par Ie maréchal de Gramont, commandant Tarméenbsp;du roi. Saint-Germain-en-Laye, 16 février 1649,nbsp;4 pages.
964. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) de 800 hommes des troupes du inaré-chal de La Ferté Senneterre, pres Nantheul, par 1’arméenbsp;de l’archiduc Léopold, ensemble les particularités etnbsp;la perte de leur bagage. Paris, L. Hardouin, 1652,nbsp;8 pages.
965. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) de l’armée du cointe d’Harcourt parnbsp;celle de monsieur Ie prince de Conty, avec la liste desnbsp;morts et Ie uombre des prisonniers, ensemble la prise,nbsp;de trois pièces de canon et du bagage. Paris, Samuelnbsp;deLavru, 1652, 8 pages.
Le combat se serait donné prés de Sarlat, après la levée du siége de Villeneuve d’Agen. Je n’en vois pas trace dans VHistoirc de lanbsp;guerre de Gnycnne.
966. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) de Tarmée du due Charles, commandéenbsp;par le comte de Ligneville, par M. b; marquis de
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288
[défaite]
Senneterre, lieutenant general des armées du roi, et ie nombre des tués et blesses, avec la prise de toutnbsp;leur canon, bagage et munitions, apportée a M. denbsp;Lhopital, gouverneur de Paris, Ie 15 octobre 1650. Paris, Guillaume Sassier, (s. d.), 7 pages.
Relation officielle. Il faut y joindre la Relation veritable des vic-toires rempnrtées sur les ennemis par les armées du roi en Lorraine, etc.
Le combat ent lieu Ie 9 octobre.
967. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) de Tarinée du marquis de Poyanne aunbsp;Mont de Marsan, et la réjouissance faite dans Bour-deaux sur l’heureux succes des armes de monsieur lenbsp;Prince. Paris, jouxte la copie imprimée a Bordeauxnbsp;par Guillaume de La Court, 1652, 8 pages.
II a été public, de cette défaite, un Rédt veritable et une Relation véritable. C’est la raême pièce sous les trois litres.
968. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) de Mazarin par les généreux Picardsnbsp;dans la vallée de Vannecourt, avec la prise de tout sonnbsp;bagage. Paris, 1652, 7 pages.
II y a un second litre, ainsi concu ; Le Postillon de Mazarin, apportant les particularités de la sortie de son maitre hors denbsp;France, etc.
Vannecourt est un village prés d’Ardres. Je ne garantirais pas cette nouvelle ; au contraire.
969. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des gens du comte Du D’Ognon {sic)nbsp;par les troupes commandées par M. le marquis denbsp;Sauveboeuf, premier baron du Limosin, general denbsp;l’arroée du roy sous Tauthorité du parlement denbsp;Bourdeaux. Bourdeaux , J. Mongiron Millanges,nbsp;1649, 8 p. Très-rare.
970. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des Mazarins, devant Estampes, par
-ocr page 363-[défaite] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;289
Tarmée de Son Altesse Royale, a Passant general qu’ils ont voulu donner, oü ils ont perdu plus de cinq centsnbsp;hommes, apportée par Ie courrier de M. Ie comte denbsp;Tavannes, Ie 6 juin 1652. Paris, Jean Brunet, 1652,nbsp;7 pages.
971. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes des sieurs de Montosier (sic)nbsp;et de Folleville , dans Ie Périgord, par celles de monseigneur Ie Prince , sous la conduite du sieur Balthazar. Paris, Nicolas Vivenay, 1652, 8 pages.
I] en a été donné une edition Jouxte la copie imprimée a Bordeaux , sous Ie titre qui snit ;
972. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du comte d’Harcourt, quenbsp;les sieurs de Montosier et Folleville coinmandoient,nbsp;par celles de monsieur Ie Prince, sous la conduite dunbsp;sieur Balthazar, avec les noms des morts, blesses etnbsp;prisonniers, et la perte de tous leurs chevaux et bagages. Paris, J. Brunet, 1652, 8 pages.
Voir VHistoire de la guerre de Guyenne, page ö2.
973. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du due de Lorraine par lanbsp;noblesse et les communes de Brie et de Champagne,nbsp;oü il est demeuré plus de 1200 hommes. Paris, A.nbsp;Chouqueux, 1652, 8 pages.
Le due de Lorraine est fort maltraité dans ce récit, avec permission du due d’Orléans ! Mais c’estdans sa retraite, après Ia levée du siége d’Etampes.
Trois combats prés de Rosay, de Coulomroiers et d’Épemay Curieux et rare.
974. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du général Rose, dans lanbsp;plaine de Brégy, par le due de Wirtemberg et le comtenbsp;de Fuensaldagne, et la construction du pont de Cha-
R I nbsp;nbsp;nbsp;^9
BIBLIOGRAPHIE
290
[défaite]
renton par les troupes des princes, et ceux du maréchal de Turenne a celui de la Barre (sic). Paris, Claudenbsp;Le Roy, 1652, 8 pages.
975. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du maréchal de Turenne,nbsp;pres Ouchy, par le comte de Fuensaldagne, général denbsp;l armée de I’archiduc Léopold, ensemble la prise denbsp;son bagage, avec la liste des morts et prisonniers.nbsp;Paris, L. Hardouin, 1652, 7 pages.
Je n’ai pas besoin de dire que toutes les relations de ce genre sont fort exagérées. II y eut, alors, seulement quelques mouve-ments de troupes, ensuite desquels Turenne se retira dans le campnbsp;de Villeneuve-Saint-Georges.
976. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du marquis de Sauve-boeuf par celles de monsieur le Prince, sous la conduite du sieur Balthazar. Paris, Nicolas Vivenay,nbsp;jouxte la copie imprimee a Bordeaux, 1652,nbsp;8 pages.
Aux portes de Périgueux. « Le sieur Baltazar fit apporter tout le butin qu’il avoit dans la ville de Périgueux, et ayant fait assembler les bourgeois, leur dit que, s^achant que ce butin avoit éténbsp;pris sur eux, il pi’ioit un cbacun de prendre ce qui lui appartenoit.»nbsp;Cette relation est très-rare.
Balthazar qui raconte cette affaire dans VHistoire de la guerre de Gtiyerwe, p. 25, ne dit pas un mot du butin.
977. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes du sieur de Biron par cellesnbsp;de monsieur le Prince, sous la conduite du comte denbsp;Marchin (sic), ensemble d’autres particularités desnbsp;victoires passées. Paris, Nicolas Vivenay, (s. d.),nbsp;8 pages.
Après ia prise de Caudecótc par le prince de Conty
-ocr page 365-[défaite] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;291
978. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes mazarines, a l’attaque dunbsp;chateau du Plessis, par les paysans réfugiés dans Ienbsp;même chateau, et les désordres commisdans Ie chateaunbsp;de Villebon prés Palaiseau, appartenant a M. Ie président de Novion, avec la route de Sa Majesté. Paris,nbsp;J. Le Gen til, 1652, 8 pages.
Le Plessis prés de Lardie, aux environs de Chastres, aujourd’hui Arpajon. Histoire curieuse et rare.
979. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) des troupes mazarines , devant le chateau de Mouron, par monsieur le marquis de Persan,nbsp;oil il y a eu huit cents hommes tués sur la placé^, quinbsp;étoient commandés par le comte de Palluau, et leurnbsp;retraite dans la ville basse de Saint-Araand. Paris,nbsp;M. Jacquet, 1652, 7 pages.
Mensonge de la Fronde , public avec permission du due d’Or-léans. Aujourd’hui rare.
980. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) du due d’Epernon par les Bourgui-gnons, avec le nombre des morts et prisonniers. Paris,nbsp;jouxte la copie imprimée a Dijon, 1652, 8 pages.
Les Bourguignons de la Franche-Comté. Suivant l’auteur, l’af-faire aurait eu lieu dans la nuit du 26 au 27 mai.
981. nbsp;nbsp;nbsp;Défaite (la) du maréchal de Seneterre par lesnbsp;troupes de Son A. R., commandées par le comte denbsp;Tavannes en l’absence de M. le prince de Condé. Paris, André Chouqueux, 1652, 8 pages.
Du samedi 13 avril.
L’aiiteur pretend que Mazarin avait envoyé au maréchal d’Ho-quincourt, pour le consoler de sa défaite de Bleneau, un carrosse a six chevaux, deux douzaines et demie de plats d’argent et autantnbsp;d’assiettes d’argent, deux bassins et deux aiguières , qui étaientnbsp;tombés entre les mains des soldats du prince de Condé!
-ocr page 366-982. nbsp;nbsp;nbsp;Péfaite générale (la) de l’infanterie de l’arméenbsp;mazarine par l’arinée de Son Altesse Royale, comman-dée par Ie comte deTavannes, a 1’assaut général donnénbsp;a la ville d’Etampes, Ie 5 juin 1652, avec les noms desnbsp;morls et blesses. Paris, S. de La Fosse, 1652, T pages.
Pauvre récit; pas un nom.
983. nbsp;nbsp;nbsp;Péfense de messire Philippe de La Mothe Hou-dancourt, due de Cardone et maréchal de France,nbsp;au libelle jetté dans Paris par Ie chevalier de La Va-lette, et afBché a Saint-Germain-en-Laye par ordrenbsp;du cardinal Mazarin. Paris, Francois TSoël ^ 1649,nbsp;36 pages.
Quand les factums du procés du maréchal de La Mothe out été publiés, la Défense est devenue Ie cinquième. Voir Ie Premier fac~nbsp;turriy etc.
984. nbsp;nbsp;nbsp;Défense de l’ancienne et légitime Fronde. Paris,nbsp;1651, 7 pages.
Pamphlet du cardinal de Retz, qui 1’avoue dans ses Mémoires sous Ie titre, d’ailleurs inexact, A’Apologie de l’ancienne et légitimenbsp;Fronde. C’est Ie premier qu’il ait fait paraitre après sa fameusenbsp;retraite. II Ie lanca dans Paris, par cinquante colporteurs que sou-tenaient des hommes apostés (Page 2S8 des Mémoires, Coll.nbsp;Michaud.)
I' Écrit sanglant contre Ie ministre, dit Mailly, page 391 du IV' volume, et satyre plus véhémente encore contre ceux qui senbsp;servoient du prétexte de son retour pour abattre 1’autorité royale.»nbsp;Sans périphrase, la satire était dirigée contre Ie prince de Condé, anbsp;qui Ie cardinal dit fort criiment; « Nous n’avons pas combattu pournbsp;Ie choix des tyrans. »
985. nbsp;nbsp;nbsp;Défense de monsieur de Chateauneuf et de madamenbsp;la duchesse de Chevreuse contre l’extrait de la décla-raliou et dernière volonté du feu roi Ijouis XIll ,
-ocr page 367-[nÉLiBÉKATiON] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;293
d’heureuse niémoire, du raois d’avril 1643. (S. 1.},
1651, 8 pages.
Pendant Ie ministère de Chateauneuf. Mauvais pamphlet pour les frondeurs centre les princes.
986. Defense (la) de monsieur Ie Prince contre Ie libelle intitule : La Suite des intrigues de M. Ie Prince a lanbsp;cour. Paris, Jacques Le Gentil, 1652, 8 pages.
Assez pauvre pièce. La seule chose que je veuille remarquer, c’est que 1’auteur ne répond pas ii 1’accusation, très-directementnbsp;portée contre le prince, d’avoir ordonné 1’incendie de 1’Hótel denbsp;Ville.
987*'. Defense (la) du coadjuteur, par Portail.
Mémoires du cardinal de Rctz, p. ISO- Coll. Michaud.
988. nbsp;nbsp;nbsp;Defense (la) du prince invincible. (S. 1. n. d.),nbsp;6 pages.
Ce prince invincible est le due de Beaufort! Après le traité des frondeurs avec Mazarin.
989. nbsp;nbsp;nbsp;Defense pour le frondeur désintéressé au frondeurnbsp;soi-disant vrai. (S. 1.), 1651,11 pages.
C’est une pièce de la polémique soulevée par le Frondeur désintéressé, et dont j’aurai a parler ailleurs.
990. nbsp;nbsp;nbsp;Defense pour messieurs les ministre (sic), officiersnbsp;de finances et autres, ou le Combat de la vertu contrenbsp;lacalomnie. (S. 1.), 1649, 10 pages.
991. nbsp;nbsp;nbsp;Definitions sur 1’état et condition d’un chacun.nbsp;(S. 1. n. d.), 7 pages.
Contrefa^on du Catéchisme des courtisans de la cour de Mazarin.
992. nbsp;nbsp;nbsp;Deliberation (la) des trois États du Languedoc ,nbsp;tenue a Pézénas, du 15 novembre dernier, assemble*
-ocr page 368-294
BIBLIOGRAPHIE
[délices]
par mandement du roi, du 15® jour dudit mois de novembre, président monseigneur l’archevêque denbsp;Narbonne, avec une lettre, écrite a monseigneur Ienbsp;maréchal de Lhopital, gouverneur de Paris, contenantnbsp;la défaite de Ia garnison du chateau d’Aigremont,nbsp;proche la ville de Langres, par Ie sieur Garney, pré-vót des maréchaux de France a Langres. Paris, Guill.nbsp;Sassier, 1650, 8 pages.
II s’agit d’une querelle particuliere entre les États du Languedoc et Ie parlement de Toulouse, et relative a une question d’im-pót. La deliberation fut cassée par VArrêl du parlement de Toulouse, en date du tS février 1651. II parait que, plus tard, Ie parlementnbsp;fit crier a trois jours I’archevêque de Narbonne et décréta d’ajour-nement personnel 1’évêque d’Alby. Cette mesure extréme devintnbsp;1’objet d’une Remontrance, adressée au roi par Godeau, évéque denbsp;Vence et de Grasse, au nom du clergé, discours auquel un anonymenbsp;répondit par une Remontrance au roi pour Ie parlement de Toulouse, etc.
Je ne vois pas comment 1’affaire s’est terminée.
993. nbsp;nbsp;nbsp;Deliberations (les) prises et arrêtées, en Tliótel denbsp;ville, pour la levée des deniers et subsistances desnbsp;troupes destinées pour la délivrance du roi et destruction du cardinal Mazarin , en presence de Son Altessenbsp;Royale et de messieurs les princes, et les articles parnbsp;eux accordés pour ce sujet. Du lundi 29 juillet 1652.nbsp;Paris, 1652, 7 pages.
II faut y ajouter la Lettre de messieurs les prévót des marchands et éclievins de la ville de Paris, écrite en conséquence des deliberations.
994. nbsp;nbsp;nbsp;Délices (les) de la paix, représentés (sic) par lesnbsp;États et les villes de ce royaume, par Ie sieur Bertaut.nbsp;Paris, Nicolas Jacquard, 1649, 20 pages.
La permission d’imprimer est du 24 avril.
Bertaut a dédic son pamphlet au premier pré.sident Molc, qu’il
-ocr page 369-[dépaet] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;295
tléclaic, dans son épifre dédicatoire, 1’auteur jnincipal de la paix. II avaitj public, précédemment, pendant les conférences de Ruel etnbsp;de Saint-Germain, les,Sentiments du vrai citoyen, etc., et les Avan-tages de la paix et de Vunion, etc.
995. nbsp;nbsp;nbsp;Délogement de la discorde, sans trompettes. Versnbsp;burlesques. (S. 1.), 1649, 8 pages.
996. nbsp;nbsp;nbsp;Demandes des généraux et des personnes qui sontnbsp;unies avec eu.x. (S. 1. n. d.), 4 pages.
997. nbsp;nbsp;nbsp;Demandes des princes et seigneurs qui ont pris lesnbsp;armes avec Ie parlement et peuple de Paris. (S. 1.),nbsp;1649, 8 pages.
C’est, sous les deux titres , une des pièces les plus importantes de cette époque; car tout 1’esprit de la Fronde noble est la.
Je crois que Ie second titre est celui de 1’édition originale. L’auteur a très-bien compris qu’il sttffit d’un simple exposé des demandes des princes et seigneurs; aussi déclare-t-il, en commen-cant, qu’il n’en dira pas son avis et qu’il laissera Ie lecteur en juger. Le contrefacteur a moins de réserve; il dit netteraent quenbsp;les Demandes « vont a déchirer l’État et se le partager. »
Les Mémoires de madame de Motteville, p. 267, coll. Micbaud, contiennent la première pièce a peu prés tout entière, sous le titrenbsp;de ; Demandes particulières de messieurs les généraux et autresnbsp;intéressés.
998. nbsp;nbsp;nbsp;Demandes et réponses entre le Roi et Monsieur,nbsp;son frère, pour bien et beureusement régir et gouver-ner le royaume en paix et concorde. Paris, veuvenbsp;Musnier, 1649, 16 pages.
999. nbsp;nbsp;nbsp;Démocrite et Héraclite, riant et pleurant sur lenbsp;temps qui court; dialogue satyrique. Paris, 1649,nbsp;8 pages.
Après la comédie de l’envoyé espagnol
1000. nbsp;nbsp;nbsp;Depart (le) de .lilies Mazarin, avec la Réponse de
296 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[dépit]
l’écho passant paries bons hommes. (S. 1.), 1649, 4 pages.
Ce sont d’exécrables stances, signées J. P. N. et adressées a M. P.
1001. nbsp;nbsp;nbsp;Depart (Ie) de Leurs Majestés de la ville de Bordeaux , avec toutes les particularités de ce qui s’estnbsp;passé en leur séjour de ladite ville , depuis la declaration, ensemble Ie rétablissement de tous les officiersnbsp;qui s’en étoient retires, avec les victoires de 1’armeenbsp;dans la Champagne et dans la Lorraine. Paris, Antoine Estienne, 1650, 7 pages.
Espèce de journal. J’y vois que 1’évêque de Dol, Cohon , pré-chant sur la paix, sur 1’autorité du prince et les devoirs des su-jets, tira des larmes de tous les assistants avec de grands cris de : Vive Ie roi!
1002. nbsp;nbsp;nbsp;Depart (Ie) de messieurs les deputes des six corpsnbsp;de marchands de cette ville de Paris, hors la ville denbsp;Pontoise, dans lequel, outre la reception que Ie roinbsp;leur a faite, est la réponse qu’il a faite par écrit auxnbsp;sieurs Le Vieux et Piètre, procureur du roi en l’hótel-de-ville, la declaration du roi en faveur des bourgeois,nbsp;et un sommaire de sa réponse par écrit aux députésnbsp;des six corps de marchands. Paris, A. Chrestien,nbsp;1652, 8 pages.
Récit exact.
1003. nbsp;nbsp;nbsp;Départ (le) des Allemands et des Polonois dunbsp;chateau deMeudon, en vers burlesques. Paris, Jacquesnbsp;Guillery, 1649, 7 pages.
Après la paix.
1004. nbsp;nbsp;nbsp;Dépit (le) des Muses contre Mazarin, en versnbsp;burlesques. (S. 1.), 1649, 8 pages.
On ne voit plus que la satyre;
On n’aime plus que de médirc.
-ocr page 371-[DÉPCTATION] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;297
.... Tant de milllers d’esprits Qui florissoient par leurs écrits,
Ont été contraints de se taire.
•
Ce qui doit diminuer les regrets , c’est que les Muses ne nom-inent, dans ces milliers d’esprits, que Colletet etL’Étoile.
1005. nbsp;nbsp;nbsp;Deplorable mort (la) de Charles I“, roi dela Grande-Bretagne. Saint-Germain~en~Laye, Ie 18 mars 1649,nbsp;8 pages.
Cette relation est de Renaudot.
1006. nbsp;nbsp;nbsp;Dépositaire (Ie) des secrets de l’État, découvrantnbsp;au public 1 ° les raisons pour lesquelles la reine ne faitnbsp;entrer dans Ie conseil que des ministres étrangers ;nbsp;2® les raisons pour lesquelles la reine ne veut pas venirnbsp;a Paris, quoiqu’elle Ie puisse sans aucun obstacle jnbsp;3® les raisons pour lesquelles la paix domestique nenbsp;peut pas être conclue sans la générale, et pour lesquellesnbsp;la reine ne veut point la générale; 4® les raisons pournbsp;lesquelles Ie conseil du roi tombe en des manquementsnbsp;déplorables, et qui marquent un sens réprouvé ; 5® etnbsp;que Paris ne peut point espérer la paix, a moins qu’ilnbsp;ne la fasse lui-même, en se déclarant pour les princes,nbsp;par Ie sieur D’Orandre (Dubosc Montandré). (S. 1.nbsp;n. d.), 32 pages.
1007. nbsp;nbsp;nbsp;Deputation du parlement d’Angleterre a M. Ienbsp;prince de Condé, sur l’offre d’une armée entretenuenbsp;qu’il lui fait. Paris, 1652, 7 pages.
Pauvre piece , qui a pourtant été contrefaite sous Ie titre de La Déclaration de messieurs du parlement d’ Angleterre, etc •
1008. nbsp;nbsp;nbsp;Députation générale (la), avec les noms de messieurs les députés, tant des cours souveraines que denbsp;messieurs les prévót des marchands, échevins, quar-
-ocr page 372-298
BIBLIOGRAPHIE nbsp;nbsp;nbsp;[déréglemeimt]
teiiiers, bourgeois et corps de métier (.sy'c) de Paris pour Téloignement de Mazarin et pour la paix générale,nbsp;avec la réponse de Sa Majesté , ensemble ce qui s’estnbsp;passé a Saint-Germain-eii-Laye sur Ie sujet de laditenbsp;députation. Paris, EloiChereau, 1652, 8 pages.
Voila un titre effronté! II ne s’agit, dans la pièce, que de la députation du parlement et de la chambre des Comptes, Ie 6 raai t6S2; Ie 7, de celle de la conr des Aydes et du corps de ville.nbsp;Quelques noms, etpuis rien.
1009. Déréglement (Ie) de l’État, oü les curieux verront que les véritables causes des désordres sont 1quot; Ie mépris de la religion, dans la division de ses docteurs,nbsp;dans la politique des prédicateurs, et dans Ie mauvaisnbsp;exemple des grands; 2” la confusion des trois états,nbsp;dans l’ambition déréglée du clergé, dans l’abus de lanbsp;noblesse, et dans Ie luxe du peuple ; 3“ l’impunité desnbsp;crimes dans les personnes publiques; 4“ la trop grandenbsp;abondance des richesses dans les ecclésiastiques ; 5“ Ienbsp;mauvais usage de la politique dans la pratique desnbsp;maximes italiennes, contraires a la simplicité des Francois , avec un discours , ensuite , qui fera voir, dansnbsp;l’application de ces cinq causes a leurs effets, par lesnbsp;exemples du temps, que tous les désordres de l’Etat ennbsp;sont provenus. (S. 1.), 1651, 39 pages.
Ce pamphlet est attribué, non sans quelques raisons, ii Dubosc Montandré. II ne manque pas d’intérêt. L’auteur se plaint fort dunbsp;luxe de la bourgeoisie et de la présence des roturiers dans Ie parlement.
Les maximes itahennes sont que Ie roi est maitre absolu de la vie et des biens de ses sujets j qu’il n’est pas oblige de tenir sa parole, et que 1’intérêt est la seule régie de la dispensation des chargesnbsp;publiques. Elles sont devenues comme Ie fond cominun des pamphlets publiés contre Louis XIV par les réfugiés, avant et après lanbsp;révocation de 1’édit de Nantes.
-ocr page 373-[debnier] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;299
1010. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier arrêt de la cour de parlement contre Ienbsp;cardinal Mazarin, en execution des precedents arrets,nbsp;avec defenses de procéder sur les saisies de ses biensnbsp;ailleurs que pardevant les sieurs de Broussel et Lenbsp;Meusnier, conseillers en ladite cour. Paris, par lesnbsp;iinprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1651 ,
6 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
C’est 1’arrêt du 24 avril \ 6Sd.
1011. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier avis (le) aux Parisiens, très-nécessairenbsp;pour l’intérêt des princes et du parlement. Paris,nbsp;1652, 6 pages.
Ce pamphlet est dirigé surtout contre la deputation des six corps de métiers, i. Le P. Marchand , la Maison, I’Enieril peunbsp;précieux, le Pldtre, le Mortier, le Lien des pauvres et la boutiquenbsp;des Néréides, sont la seule cause et origine du trouble. » Quid?
1012. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier avis donné aux Parisiens dans la crisenbsp;des maux de l’État. Paris, 1652, 6 pages.
Après le combat du faubourg Saint-Antoine. L’esprit de violence dominait déja dans le parti des princes. L’auteur demande qu’on se défasse du maréchal de L’Hópital, du prévót des inar-chands, du coadjuteur et de la Chevreuse. Les deux premiersnbsp;n’ont-ils pas failli périr dans 1’incendie de 1’Hótel de Ville ?
1013. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier (le) combat donné devant Étampes, a lanbsp;prise et reprise, trois fois, d une demi-lune, et la sortie générale que ie comte de Tavannes fit faire sur lesnbsp;ennemis, oü ils ont perdu plus de buit cents hommes,nbsp;avec les noms des morts, blesses et prisonniers, la nuitnbsp;du 2 au 3 juin 1652, et les autres particular!lés dunbsp;courrier d’aujourd’huy. Paris, J. Brunet, 1652,
7 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
Brunet dit qu’il imprime pour la maison d’Orléans et qu’il ne
BIBLIOGRAPHIE
300
[dernière]
public rien que « selon les véritables nouvelles que rapportent les courriers de Son Altesse Royale. » Mais ses réeits n’en sont pasnbsp;plus vrais.
1014. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier courrier (Ie) envoyé a Son Altesse Royalenbsp;par monsieur Ie prince de Condé, contenant l’ordrenbsp;de la bataille, ses (sic) noms et Ie nombre des chefsnbsp;tant morts, blesses que prisonniers, ensemble la prisenbsp;de 22 cornettes, 18 drapeaux, 8 pieces de canon,nbsp;avec tout leur bagage. Paris, André Chouqueux,nbsp;1652, 8 pages.
Ce n’est pas Ie prince de Condé qui a envoyé cette relation men-teuse du combat de Bleneau. L’auteur tue Ie maréchal d’Hocquin-court de trois coups de feu !
On peut y joindre la Relation veritable contenant Ie grand combat, etc., Ie Second courrier de la bataille, etc., la Bataille générale, etc.
1015. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier (Ie) courrier pour la paix de Bordeaux,nbsp;arrivé a Paris Ie 21 septembre 1650. Paris, Jacquesnbsp;Berlay, 1650, 6 pages.
1016. nbsp;nbsp;nbsp;Dernier exorcisme (Ie) du cardinal Mazarin,nbsp;présenté a la reine, pour l’obliger a sortir au plus tótnbsp;de la France, par un de ses meilleurs amis. Paris,nbsp;Jacques Clément, 1652, 8 pages.
1017. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière (la) conjuration du cardinal Mazarin ,nbsp;brassée dans son désespoir contre l’illustre maison denbsp;Condé. Paris, 1651, 44 pages.
1018. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière déclaration du roi, portant attributionnbsp;des affaires de la chambre de 1’édit a la cour de parlement de Paris, transférée a Pontoise, véribée en parlement, Ie premier jour d’octobre 1652, avec la Lettre
-ocr page 375-DES MAZARINADES.
301
[dernière]
de M. de Mondejeux (sic), gouverneur d’Arras, écrite a Sa Majesté sur Ie sujet des présentes affaires. Pon-toise, Julien Courant, 1652, 8 pages.
La declaration est de Compiègne, Ie 22 septembre; et la lettre de Mondejeu, du 4 octobre.
1019. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière (la) défaite des troupes du cardinalnbsp;Mazarin par les gens de monseigneur Ie Prince, avecnbsp;la prise de son bagage, pres de Montargis. (S. 1.) ,nbsp;1652, 7 pages.
II n’y a point de combat, partant point de défaite. Ce sont des injures contre Mazarin; mais la pièce est rare.
1020. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière et très-importante remontrance a lanbsp;reine et au seigneur Jules Mazarin, pour hater sounbsp;depart de la France. Paris, 1652, 20 pages.
L’auteur compare la reine a Caligula, qui sut cacher ses vices tant que vécut Tibère ; et il dit a Mazarin ; « Puisqu’une eclipse denbsp;soleil cause nos malheurs par votfe moyen, une eclipse de lunenbsp;nous est nécessaire pour les guérir. gt;gt; On peut juger par la du stylenbsp;et de la portée du pamphlet.
1021. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière (la) lettre de cachet de messieurs lesnbsp;deputes , ouverte en parlement, en presence de messieurs les princes , sur Ie sujet de leur retardement,nbsp;du 16 juillet 1652. Paris, S. de I.a Fosse, 1652,nbsp;4 pages.
Datée de Saint-Denis.
1022. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière lettre de M. Ie due de Lorraine a monsieur Ie Prince, apportée par un colonel de son armee,nbsp;Ie 25 mai 1652, en laquelle il declare pleinementnbsp;toutes ses intentions, les sujets de sou retardement et
BIBLIOGRAPHIE
302
[dermièke]
sa inarche a grandes journées vers Paris. Paris, Antoine Périer, 1652, 6 pages.
Datée de la Ferté-Milon, Ie 22 mai.
Le due de Lorraine dit que sa inarche a été retardée par Ie ma-réchal de La Ferté; mais il vaut autant croire que c’est par les né-gociations de Du Plessis Besancon.
1023. Dernière remontrance faite au roi par messieursnbsp;les deputes du parlement. Paris, Nicolas Vaillant,nbsp;1652, 15 pages.
On lit a la fin de la pièce ; « présentée au roi le 15 juillet 1652. » C’est une tromperie. La remontrance est de 1649, après 1’arrétdunbsp;8 janvier.
1024. Dernière (la) réponse du roi, faite par le garde desnbsp;sceaux, a messieurs les deputes du parlement de Parisnbsp;en la ville de Melun, le 3 juin 1652. Paris, Antoinenbsp;Le Noble, 1652, 7 pages.
On y trouve les remontrances très-vertes du président de Nes-mond. Quant i la réponse du roi, il faut la chercher dans la pièce intitulée : Réponses faites aux deputes du parlement de Paris, lesnbsp;4 et 16 juin 1652, etc.
1025. Dernière requête présentée a nosseigneurs dunbsp;parlement par monseigneur le due de Beaufort, avantnbsp;le jugement de la calomnieuse accusation intentée parnbsp;le cardinal Jules Mazarin. Paris, veuve Théod. Pépin-gué et Est. Maucroy, 1649, 8 pages.
Signée Francois de Vandóine.
1026. Dernière (la) résolution du roi, apportée a Sonnbsp;Altesse Royale par M. le marquis de Joyeuse, aunbsp;contentement du public. Paris, Laurent Toussaint,nbsp;1652, 7 pages.
-ocr page 377-[DERNIÈEES] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;303
1027. nbsp;nbsp;nbsp;Deriiière (la) ressource de la France, tyranniséenbsp;par Ie cardinal Mazarin. (S. 1.), 1650, 14 pages.
Pendant la guerre de Guyenne. La princesse douairière de Condé avait présenté sa requête au parlement.
L’auteur pcrait être un Bordelais. Il a pris pour texte un passage du manifeste publié, de Stenay, par la duchesse de Longue-ville; et il prétend prouver que les Espagnols ne sont pas des étrangers, paree que les rois d’Espagne ont été vassaux des rois denbsp;France !
1028. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière (la) soupe a Toignon pour Mazarin ounbsp;la Confirmation de l’arrêt du huitième janvier 1649,nbsp;en vers burlesques. Paris, Nicolas Jacquard, 1649,nbsp;6 pages.
Signée Nicolas Ledru.
On s’est accordé jusqu’ici a reconnaitre, sous cette signature, Isaac de Laffemas. C’est une erreur que la publication des Histo-riettes de Tallemant des Réaux nous permet de rectifier aujour-d’hui.
Isaac de Laffemas n’a composé que les deux parties du Frondeur désintéressé.
L’auteur de la Dernière .soupe a l’oignon, de la Lettre a M. Ie cardinal burlesque et du Terme de Pdques sans tréhuchet, est unnbsp;fils puiné d’Isaac, qu’on appelait 1’abbé de Laffemas. « Ce garconnbsp;a de 1’esprit, dit Tallemant des Réaux, fait des bagatelles en versnbsp;assez bien. Il fit pliisieurs épitres contre Ie Mazarin durant lanbsp;Fronde; mais il al’honneur de n’avoir pas un grain de cervelle. »nbsp;{Historiette de Laffemas, pag. 36, 4® vol.)
M. Ie comte Léon de Laborde dit, page 164 des notes du Palais Mazarin, que Ie cardinal nomme 1’abbé de Laffemas dans un denbsp;ses carnets.
1029. nbsp;nbsp;nbsp;Dernière supplication du cardinal Mazarin, faictenbsp;a monseigneur Ie prince de Conty, pour la seureté denbsp;sa personne. Paris, Jean Dédin, 1649, 7 pages.
1030. nbsp;nbsp;nbsp;Dcrnlères (les) actions et paroles dc monsieur Ic
304
BIBLIOGRAPHIE
[deenières]
president de Barillon, décédé a Pignerol, le 30 aout 1645, par le R. P. Antoine Rivière, docteur de Paris,nbsp;prieur et vicaire general du convent de Saint-Augustinnbsp;de Pignerol, dédiées a monsieur I’Esne {sic), conseillernbsp;du roi et auditeur en sa chambre des comptes a Paris.nbsp;Paris, Sébastien Martin, \ 649, 32 pages.
La permission d’imprimer est du 29 mars.
On lit, a la fin, une épitaphe en prose latine, qui a etc inscrite sur le tombeau qu’avaient élevé au président sa femme, Bonnenbsp;Faiet, ses enfants, son frère et ses proches.
C’est un récit touchant de la captivité et de la mort de Barillon. Le président avait proscrit les jurements et les blasphèmes de lanbsp;gamison de Pignerol. Tous les soirs, les soldats chantaient en choeurnbsp;les litanies de la Vierge.
II n’y a pas de place, dans tont le récit, pour le moindre soup-con d’empoisonnement. Le président avait assez de liberté pour visiter qui il voulait dans toute la ville. Il est mort, non dans la ci-tadelle, mais dans la maison du major de la place.
1031. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) barricades de Paris, en vers burlesques, avec autres vers, envoyés a M. Scarron, surnbsp;l’arrivéed’unconvoia Paris. Rouen, Jacques Cailloué,nbsp;jouxte la copie imprime'e a Paris chez Nicolas Bessin, 1649, 32 pages.
Recueil de cinqpièces. Outre les deux premières, annoncées au titre, il contient : 3. Requéte des partisans présentée a messieursnbsp;du parlement; 4. Lettre aM. le cardinal, burlesque; 5. la Guerrenbsp;civile, en vers burlesques.
1032. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) convulsions de la monarchienbsp;reconnues 1® par la nécessité d’éloigner Mazarin etnbsp;par la nécessité de le retenir; 2® par la nécessité denbsp;l’élargissement et par la nécessité de la détention desnbsp;princes ; 3® par la nécessité de faire de grandes impositions pour remplir l’épargne vide, et par la nécessiténbsp;de soulager le peuple pour tacber de le remettre;
-ocr page 379-[UERNIÈRES] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;305
4quot; et pai' les approches de la inajorité nioins a désirer qu’a cralndre. (S. 1.), 1651, 24 pages.
DuboscMontandré. Le titre est plus piquant que la piece.
1033^. Dernières (les) Hnesses de Mazarin.
Mémoires de Talon, p. 398, coll. Michaud.
1034. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) paroles de M. de Chatillon, tué anbsp;^ Charenton, le lundi 8 février 1649. Paris, Francois
Preuveray, 1649, 8 pages.
1035. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) paroles de M. de Saint-Chamond,nbsp;décédé en son hotel a Paris, le 10 de septembre 1649,nbsp;agé de soixante-trois annëes, avec un Hdèle récit desnbsp;belles actions de sa vie, par le sieur de Figuire. Paris,nbsp;Cardin Besongne, 1649, 23 pages.
Melchior Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond de Montpezat, comte de Miolans, d’Anjou, etc., conseiller du roi ennbsp;ses conseils, chevalier de ses ordres, général de ses armées, mi-nistre d’État, deux fois capitaine de chevau-légers, trois foisnbsp;mestre de camp, deux fois capitaine de gendarmes, quatorze foisnbsp;maréchal de camp , et trois fois général d’armée, vingt-cinq foisnbsp;ambassadeur extraordinaire, etc. II était de la maison de Miolansnbsp;en Dauphiné.
On sait que M, de Saint-Chamond fut rappelé de 1’ambassade de Rome, pour ne s’étrepas opposé avec assez de force ou de bonheurnbsp;a I’élection du cardinal Pamphile.
Le sieur de Figuire était un de ses domestiques.
1036. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) paroles de M. le due de Chatillonnbsp;inourant aM. le prince de Condé. Paris, Henry Sara,nbsp;1649, 7 pages.
C’est presque le mème titre que les Dernières paroles de M. de Ciidtillon; et ce sont deux pieces différentes. II y en a dix sur cenbsp;sujet; et pas une de bonne.
La dernière a paru sous le titre de : LTnjusticc des armes de Mazarin témnignée h M. le prince par M. de Chatillon.
B. I nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20
-ocr page 380-306 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[dernièhes]
1037- Dernières (les) paroles du roi d’Angleterre, avec son adieu aux prince et princesse ses enfants. Paris,nbsp;Frangois Preuveray, 1649, 8 pages.
Le roi d’Angleterre n’a rien dit de tont cela.
1038. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) paroles et la mort de madame lanbsp;princesse douairière de Condé. (S. 1.), 1650, 7 pages.
1039. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions de la reine prises aunbsp;conseil du roi, en presence de Sa Majesté, tenu anbsp;Poitiers le 23quot; janvier 1652. Paris, Salomon Dela-fosse, 1652, 15 pages.
Rare, mais mauvais.
1040. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions de monseigneur lenbsp;Prince, après les grandes rigueurs avec lesquelles onnbsp;l’a traité, envoyées a tous les peoples. (S. 1.), 1651 ,nbsp;20 pages.
C’est le prince quiparle. Ses dernières resolutions sontdechas-ser les partisans de Mazarin d’auprès du roi. Cela n’est pas neuf; mais le pamphlet est rare.
1041. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions de Son Altesse Royalenbsp;et de messieurs les princes, faites et arrêtées dansnbsp;l’hótel de ville, en presence des prévót des marchandsnbsp;et échevins de Paris, et la harangue du procureur dunbsp;roi, ensemble les particularités de ce qui s’y est passé,nbsp;le 4 de juillet 1652. Paris , J. Niot, 1652,8 pages.
Pauvre récit, qui n’a pas même le mérite de 1’exactitude. II faut toujours se défier des publications faites avec permission denbsp;Son Altesse Royale. Le parti des princes en était réduit a trompernbsp;le peuple, pour le maintenir dans 1’obéissance; et il ne s’y épar-gnait pas.
-ocr page 381-1042. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions des bourgeois de Paris,nbsp;faites a messieurs les princes. (S. 1.), 1652,19 pages.nbsp;II y a du talent, mais surtout beaucoup de violence contre la
reine « quj a 1’esprit espagnol, italienet Mazarin. gt;•
L’auteur demande la conservation du due de Beaufort dans Ie gouvernement de Paris, de Broussel dans la charge de prévót desnbsp;marchands, et l’expulsion du cardinal de Retz.
1043. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions faites dans Ie conseilnbsp;du roi pour la paix, en presence de Sa Majesté. Paris,nbsp;Simon Legrand, 1652, 7 pages.
1044. nbsp;nbsp;nbsp;Dernières (les) resolutions faites en parlement, ennbsp;presence de Son Altesse Royale et de messieurs lesnbsp;princes, pour la protection de la ville de Paris, Ienbsp;14 mai. Paris, Jacques Le Gentil, 1652, 8 pages.
L’auteur pretend que le parlement avail commis toute son autorité et celle de la ville au due d’Orléans.
Ce pamphlet causa une grande rumeur dans Paris. On s’en en-tretenait partout, et principalement sur le Pont-Neuf, sorte de Forum de la Fronde. II y avail des gens du peuple qui disaient que Ic due d’Orléans avail été fait vice-roi. Le parlement s’émut denbsp;toute cette agitation; et, dans son audience du 15 mai, il lanca unnbsp;décret d’ajournement contre Le Gentil. Le Journal du parlement etnbsp;les Mémoires du cardinal de Retz (p. 362, coll. Michaud), nenbsp;mentionnent pas d’autre mesure de répression; mais Conrart,nbsp;p. 553 de ses Mémoires, dit que le pamphlet fut brulé par arrêtnbsp;de la grand’chambré; et Omer Talon, p. 484, ajoute que le duenbsp;d’Orléans le désavoua, comme ayant été fait sans son commande-ment.
Conrart donne inexactement au libelle de Le Gentil le litre de : les Dernières résblutions dé M. le due (P Orléans, confirmécs par lenbsp;parlement, etc. Mailly reproduit la version du cardinal de Retznbsp;(p. 325 de son 5' vol.).
Le parlement n’était plus assez fort pour ernpécher les princes de prendre l’autorité; mais il ne voulait pas qu’on put dire qu’ilnbsp;l’avait donnée; et, dans la disposition des esprits, c’était autantnbsp;qu’il en fallait pour rompre toutes les mesui-es du parti.
308 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[dékoüte]
'1045. Dernières i les) resolutions prises en Tassemblée du parlement, par lesquelles 1quot; Ie roi est declare pri-sonnier du cardinal Mazarin ; 2” et Son Altesse Royale,nbsp;lieutenant general de l’État et royaume ; 3“ et monsieur Ie Prince, lieutenant general des armées, avecnbsp;toutes les particularités des avis donnés ès assembleesnbsp;tenues, pour ce sujet, Ie 20 (juillet 1652). Paris,nbsp;Jacques Le Gentil, 1652, 8 pages.
1046. Dernières (les) victoires remportées par les Bour-delois sur leurs ennemis. Anvers, (s. 1., 1650),nbsp;8 pages.
1047. nbsp;nbsp;nbsp;Derniers (les) suppliants aux'pieds de la reine.nbsp;Paris, Pierre DuPont, 1649, 8 pages.
Ce sont les pauvx’es de Paris qui supplient la reine de les secou-rir, par politique, par humanité, par charité. Cette piece , qui ne manque ni d’adresse, ni d’éloquence, a été réiniprimée en 1652,nbsp;sous le titre de ; Harangue au roi et a la reine dans la ville de Me-lun, etc.
1048. nbsp;nbsp;nbsp;Deroute (la) des cabalistes au jardin de Renard.nbsp;(S. 1.), 1649, 8 pages.
II s’agit de la querelle du due de Beaufort et du marquis de Jersey. L’affaire est présentée ici absolument cotnme le cardinal de Retz pi étend 1’avoir proposée; et si le panq)hlet n’est pas de lui, ilnbsp;doit ètre de son faiseur, 1’avocat Bluet.
1049. nbsp;nbsp;nbsp;Deroute (la) des Mazarins par les frondeurs.nbsp;(S. 1.), 1651, 8 pages.
Après le départ de Mazarin.
1050. nbsp;nbsp;nbsp;Deroute (la) des monopoleurs, en vers burlesques.nbsp;Paris, veuve Musnier, 1649, 11 pages.
-ocr page 383-[descente] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;309
1051. nbsp;nbsp;nbsp;Déroute (la) des partisans rostis, en vers burlesques. Paris, veuve Musnier, 1649, 11 pages.
Méme pièce sous les deux litres.
1052. nbsp;nbsp;nbsp;Déroute (la) des troupes de Mazarin, vue en songe,nbsp;et présentée a monseigneur Ie due de Beaufort, en versnbsp;burlesques. Paris, Claude Boudeville, 1649, 8 pages.
« . . II (Condé) n’étoil pas seconde De Gassion ni de Turenne ;
Ce qui fit qu’il gagna la plaine. ..
.....Le vaillant Guiche
..........qui court,
Et qui croit être a Honnecourt. »
II n’y a pas de général a qui la perte d’une bataille ait plus complétement aliéné 1’opinion publique. On ferait un volume denbsp;tous les quolibets qui ont été imprimés contre le maréchal de Guiche pour cette malheureuse affaire d’Honnecourt.
Après 1’arrêt du 8 janvier, mais avant tout combat entre les deux arinées.
Claude Boudeville a réuni, dans une publication postérieure, la Déroute des troupes de Mazarin, etc. et \e Rabais du pain.
L’auteur de \Apologie est désavoué paree qu’il a manqué de respect au roi, a la reine, au conseil d’en haut; paree qu’il a parlénbsp;avec injures de la duchesse d’Aiguillon, de MM. de Matignon, denbsp;Beuvron, etc. ; surtout paree qu’il loue moins le due de Longue-ville que ses ancétres.
Les princes étaient encore en prison, et la duchesse de Longue-ville a Stenay.
1054. nbsp;nbsp;nbsp;Descente (la) du polit (ave) lutin aux limbes surnbsp;l’enfance et les maladies de l’État, par le sieur denbsp;Sandricourt. Demandez au vendeur le Politiquenbsp;lutin et \'Accouche'e espagnole; car en voici la suite.nbsp;Paris, 1652, 24 pages.
-ocr page 384-310 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLiOGRAPHlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[oEscaiPTioN]
1055. nbsp;nbsp;nbsp;Description burlesque du combat naval des Véni-tiens et des Turcs, avee la solemnité du feu de joienbsp;fait par M. l’ambassadeur de Venise devant Ie pontnbsp;des Tuileries a Paris. Paris, Pierre Variquet, 1649,nbsp;16 pages.
1056. nbsp;nbsp;nbsp;Description de la boutique de Vivenay. Caprice.nbsp;Paris , Jean Brunet, 1649, 7 pages.
Vivenay a été, dans les deux dernières années de la Fronde, 1’imprimeur du prince de Condé.
1057. nbsp;nbsp;nbsp;Description de la paix particulière, de la fortunenbsp;universelle des plus graiides puissances de la terre dunbsp;siècle présent, en vers burlesques. Paris, 1649,nbsp;8 pages.
1058. nbsp;nbsp;nbsp;Description des magnificences et feux de joie faitsnbsp;a Paris, Ie 28 juillet 1649, par I’lllustrissime etnbsp;Excellentissime monseigneur l’ambassadeur de lanbsp;Sérénissime république de Venise auprès de Sa Majesténbsp;Très-Chrétienne , pour la grande victoire navalenbsp;obtenue contre l’armée turquesque en Asie, consistantnbsp;en la déroute et perte générale de ladite armée, etnbsp;de sept mille hommes turcs {sic) de tués. Paris,nbsp;Antoine Estienne, 1649, 10 pages.
Il y en a une autre édition d’Antoine Estienne, en tout semblable ii celle-ci, mais dont Ie titre est moins pompeux et moins long. Onnbsp;en a retranché tous les superlatifs en issime et Ie membre de phrasenbsp;qui commence par consistant, etc.
Dans la disette des événements politiques, la poésie burlesque s’est emparée de ces magnificences; et elle a public la Descriptionnbsp;burlesque du combat naval des Vénitiens, etc.
1059. nbsp;nbsp;nbsp;Description des vies, mceurs et fa^ons de fairenbsp;des péagers, publicains, maletostiers {sic), monopo-
-ocr page 385-[descbiïtion] des MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;311
leurs, fermiers et partisans, non moins facétieuse, naïve et veritable que sérieuse et mystique, composéenbsp;par Demophile. Le juste s’éjouira quand il verra lanbsp;vengeance, et lavera ses mains au sang du pécheur.nbsp;Pseaume lvii.
« ......Ridenda dicere verum
Quis vetat ? . . . »
Paris , veuve Théod. Pépingué et Est. Maucroy, 1649, 38 pages.
«L’Épaminondas de la France disoit qu’avec une pistole de corde, il feroit venir vingt millions de livres dans les coffres dunbsp;roi ’. »
Très-cui'ieux détails de moeurs.
L’auteur compare le peuple a 1’herbe du basilic , qui, dit-il, donne une bonne odeur quand on la manie doucement, et fait desnbsp;scorpions quand on la frotte avec rudesse.
Les partisans ont « la férocité du lion, la volerie de la chouette, la cautèle du renard, la malice du singe, la brutalité du lestrigon,nbsp;l’envie du cliien, la gloutonnie (sic) du loup, la superbe du paon,nbsp;la lasciveté du satyre, la cruauté du tigre, la trahison du crocodile et, pour faire court, la haine et le venin du serpent contrenbsp;1’homme. »
1060. Description veritable d’un phantóme (jtc) qui s’est apparu (sic) dans Ie cabinet de la reine (a Saint-Germain). (S. 1.), 1649, 4 pages.
Le fantóme représentait la reine « assise proche du feu, sur un fauteuil, coiffée a la romaine, la fraise i 1’espagnole, la robe a lanbsp;jésuite, les manchettes de couleur incarnatte, le vertuguier (sic) anbsp;la vénitienne, et, sur les épaules, une houque a la flamande avecnbsp;des larmes de sang. II avoit en sa main un papier qu’il lisoit, et ennbsp;1’autre, une calotte rouge avec laquelle il soutfloit le feu. »nbsp;Mademoiselle qui 1’apercut, de peur tc^c/ui son eau.
' C’est, je crois, le maréchal de la Meilleraye, dont il est dit, dans les Entretiens de Bonneau, Catelan et la Raillère: « le malheur est qu’il nenbsp;se laissp pas charraer a l’argent. »
-ocr page 386-312
BIBLIOGRAPHIE
[deux]
1061. Désespoir (Ie) de Jules Mazarin sur Tarrivée du due Charles en France. (S. 1.), 1652, 6 pages.
106!^. Désespoir (Ie) de Jules Mazarin sur sa disgrace. Paris, 1652, 7 pages.
L’occasion de ce pauyre pamphet a été la desertion du comte d’Harcourt.
1063. nbsp;nbsp;nbsp;Désespoir (Ie) de Mazarin sur la condamnationnbsp;de sa mort . et l’adveii qu’il faict de tous ces (sic)nbsp;crimes, en faveur de messieurs les princes et desnbsp;bourgeois de Paris, présenté a Son Altesse Royale.nbsp;Paris, 1652, 15 pages.
1064. nbsp;nbsp;nbsp;Deuil (Ie) de Paris sur l’éloignement du roi.nbsp;Paris, 1649, 8 pages.
Après la paix. La cour venait de partir de Saint-Germain pour Compiègne.
1065. nbsp;nbsp;nbsp;Deux (les) combats donnés entre la flotte royalenbsp;et l’armée navale des Bordelois, avec Ie Te Deumnbsp;chanté pour les articles de la paix. (S. 1., 1649),nbsp;jouxte la copie imprimée a Bordeaux, 12 pages.
Relation royaliste très-rare. La première affaire est du 23 dé-cembre. On sait que la paix fut conclue Ie 26.
1066. nbsp;nbsp;nbsp;Deux (les) friperies, ou les Drilles revêtus, raillerienbsp;en vers burlesques. Paris, Denys Langlois, 1649,nbsp;12 pages.
Satire assez spirituelle, dirigée principalement contre les cavaliers de portes cochères. J’y ai trouvé Ie mot très-populaire de quibus, pour signilier de 1’argent.
1067. nbsp;nbsp;nbsp;Deux (les) nouvelles lettres coupées, sur Ie sujetnbsp;de Mazarin, pour et contre, oii il y en a line qui bii
-ocr page 387-[dialogue] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3J3
servira de pasport (sic), trouvée (sic) dans le cabinet d’un curieux. Paris, 1649, 4 pages.
Le mérite de cette pauvre invention consiste a iniprimer les lettres sur deux colonnes, de manière a ce qu’elles présentent un sens différent suivant qu’on les lit par colonne ou par page.
On avait publié une Lettre coupée sur le sujet de Mazarin, pour et contre. II faut bien que cela ait en du succès, puisqu’un iinitateurnbsp;a jugé a propos d’en faire imprimer deux autres.
1068. nbsp;nbsp;nbsp;Deuxième et dernière requête présentée a Sonnbsp;Altesse Royale, dimanche dernier, 30 juin 1652, parnbsp;les bourgeois et habitants de la ville et faubourgs denbsp;Paris, sur le sujet des affaires pressantes (sic). Paris,nbsp;Louis Hardouin, 1652, 7 pages.
La première est intitulée : Requête des peuples présentée a Son Altesse Royale, etc. Ces titres, comme on le pense bien, n’ont riennbsp;de sérieux. Ce sont de petites ruses des pamphlétaires pour mieuxnbsp;vendre leur prose.
1069. nbsp;nbsp;nbsp;Deuxième liste contenant les noms de ceux quinbsp;étoient en l’assemblée faite le mardi, 24 septembrenbsp;1652, au Palais Royal. (S. 1. n. d.), 8 pages.
C’est la suite de la Relation véritahle contenant la liste des noms de ceux qui étoient en l’assemblée, etc.
1070. nbsp;nbsp;nbsp;Devoir (le) du prince envers ses sujets, et le devoirnbsp;des sujets envers leur prince, ou le Symmachique d’Iso-crat (sic), traduit de grec en francois. Paris, Francoisnbsp;Noël, 1650, 52 pages.
1071. nbsp;nbsp;nbsp;Diable (le) exorcise, ou Mazarin chassè de Francenbsp;par le parlement et le clergé. Paris, 1651, 8 pages.
Réimpression de Exorcisme du I). Mazarin, etc.
1072. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue burle.sque de Gilles le niais et du capitan
-ocr page 388-314
BIBLIOGRAPHIE
[dialogde]
Spacamon. Paris, veuve Théod. PépinguéetEst, Mau-croy, 1649, 8 pages. Rare.
Avatit la paix. de Ruel.
« Si jamais dans Paris tu entre,
On te fera comme au marquis d’Ancre. »
Refrain d’une chanson du temps , cite dans Ie Dialogue.
1073. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue contenant la dispute et raccoivl de lanbsp;Paix et de la Guerre, en vers burlesques. Paris,nbsp;Claude Huot, 1649, 11 pages.
La Paix et la Guerre iinissent par boire avec la Conférence; ce qui montre que 1’on négociait encore a Ruel. La Paix dit d’ailleursnbsp;a la Guerre :
« Votre discours pourroit durer Tont autant que la conférence. »
Voici un trait de moeurs assez curieux. C’est la Guerre qui parle :
« C’est vous qui, pour la bonne mine ,
Avez inventé Ia farine,
Et, d’un dessein capricieux,
Déguisé les jeunes en vieux.
J’entends k ne voir que les tétes ;
Car, pour la barbe, les pincettes N’en laissent plus rien qu’un filet,
Qui vous rend Ie magot bien lait (sic), »
1074. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (Ie) d’État, ou Entretiens des roisnbsp;Louis XI et Louis XII ès champs élysées, touchantnbsp;les affaires présentes, image de deux règnes différents. Paris , (1652), 32 pages.
Réimpression du Dialogue entre Ie roi Louis XI et Ie roi Louis XII, etc.
1075. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue d’un théologien, d’un astrologue etnbsp;d’un politique touchant les affaires du temps. Paris,nbsp;1649, 8 pages. Rare.
Voici comment Ie théologien présente les maximes de la cour :
-ocr page 389-[dialogue] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;315
« les rois sent les images du vrai Dieu sur la terre, par un pouvoir absolu qui les élève pardessus tout, et les rend comrae iinpeccablesnbsp;par la dispensation des lois. »
« De même que Dieu ne se communiquoit qu’k Moise, le roi ne doit se communique!' qu’a son ministre. »
Mais il ne faut pas oublier que e’est un frondeur qui fait parler le théologien.
Le Dialogue a été réimprimé sous le titre de Discours, etc.
Sur 1’intérêt du couvent, et non sur les affaires de Mazarin. La mère est mazarine, et la soeur parlementaire. C’est pourquoi la mèrenbsp;dit que dans les couvents « les richesses passent premier quenbsp;Dieu. »
Le second titre est: Dialordre d’Indré sus les affaizes du temps qui cort. Rencontre de deux Ingrears, Louet et Braze.
« Je te confesserai ingénument, dit Waudé, page 219 du Mascu-rat, qu’entre les plus agréables et ingénieux livrets que Ton ait faits centre le cardinal, 1’on peut mettre avec raison... le Dialoguenbsp;des deux Guespins... paree qu’il est fort naïf en son patois, etsou-tenu de pointes assez gaillardes et de conceptions plus pressantesnbsp;que celles de beaucoup d’autres, qui ne médisent pas de si bonnenbsp;grace, quoiqu’avec plus de malice et a sens plus découvert. »
Cette piece est du commencement du blocus. Elle a été, en 1652, accommodée aux circonstances, et réimprimée sous le titre de Dialogue guépinois , etc.
079. Dialogue de deux vignerons cheminant par
« L’inclination des Orléanois a la raillerie et leur naturel piquant les a fait surnomraer Guépins. » Ménagiana, t. I, p. 179.
316 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHJEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[dialogue]
France, qui s’entretiennent de tout ce qul s’est fait et passé depuis la majorite du roi jusques a present,nbsp;avec une exacte recherche de tout ce qui s’est fait etnbsp;passé en leur acheminement, et aussi leurs songes etnbsp;reveries de ce qui se passait en leur ménage pendantnbsp;leur absence, dédié aux curieux de ce temps, parnbsp;J. L. C. P. M. Paris, J. LeRat, 1652 (mars), 8 pages.
¦1080. Dialogue de Jodelet et de I’Orviatan (sic) sur les affaires de ce temps. (S. 1.), 1649, 8 pages.
Del’esprit, niais dulibertinage. Ce sont deuxenragés frondeurs, qui injurient tout le monde, la reine et Conde, Mole et le cardinal.
« Étant défendu par arrêt de dire vérité. »
La paix était faite.
L’an 1647, dit Guy Patin dans une lettre du 6 janvier 16S4, p. 220 du tquot; volume, 1’Orviétan, pour mieux debitor sadrogue,nbsp;s’adressa a un homme d’honneur, alors doyen de notre Faculté,nbsp;nommé M. Perreau, pour obtenir de lui, moyennant une bonnenbsp;somme d’argent qu’il offroit, approbation de la Faculté pour sonnbsp;opiate. II en fut refusé de belle hauteur. Ce charlatan s’adressanbsp;ensuite a de Gorris, qui recut de lui un présent considérable, et luinbsp;promit de faire signer a plusieurs docteurs 1’approbation de cenbsp;médicament qu’il vendoit sur le Pont-Neuf; ce qu’il fit faire parnbsp;une douzaine d’autres affamés d’argent, qui furent les deux Char-tiers, Guénaut, Le Soubs, Rainssant, Beaurains, Pijart, du Clédat,nbsp;des Fougerais, Renaudot et Mauvilain. Cet imposteur italien, nonnbsp;content de telles signatures, tacha d’avoir l’approbation entière denbsp;la Faculté, et pressa le nouveau doyen qui étoit M. Piètre, monnbsp;prédécesseur, de la lui faire donner moyennant quatre cents écusnbsp;qu’il offroit, sur 1’espérance qu’il avoit de mieux débiter sa drogue,nbsp;s’il pouvoit obtenir ce qu’il désiroit. Ce nouveau doyen , ayantnbsp;appris, de la bouche du charlatan, tout ce que de Gorris lui avoitnbsp;fait, lui demanda cette approbation; et dés qu’il 1’eut, il fit assembler toute la Faculté, ou il se rendit délateur contre ces douzenbsp;messieurs qui, ayant avoué leur foiblesse et leur mauvaise action,nbsp;furent cliassés de la compagnie par un décret solennel. On les anbsp;pourtant rétablis avec de certaines conditions, et notamment cclle
-ocr page 391-[dialogde] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;317
de demander pardon a la compagnie en pleine assemhlée. Quelque chose qu’ils aient pu faire depuis, la tache leur en est demeurée.»
1081. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (Ie) de la fortune et des habitants dunbsp;collége des trésoriers, fait par Georges Pileur. (S. 1.),nbsp;1649, 10 pages.
1082. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue de Mazarin avec ses amis. (S. 1. n. d.),
10 nbsp;nbsp;nbsp;pages.
De la fin de 1649, pen de temps avant la prison des princes.
1083. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue de Rome et de Paris au sujet de Mazarin.nbsp;(S. 1.), 1649, 20 pages.
Après la paix; car Paris dit ; « Je Ie nourrirai dedans nioi, s’il y veut rentrer. »
L’auteur fait Ie parallèle de Richelieu et de Mazarin; et parini ses raisons de preference pour Ie premier, il ne manque pas denbsp;donner celle-ci: que Richelieu était gentilhomme.
11 nbsp;nbsp;nbsp;parle d’un pamphlet contre Concini : les Fails du marquisnbsp;d’Ancrc. C’étoit, dit-il, une feuille de papier blanc, pliée en quatre,nbsp;qui se vendoit sous Ie manteau. II ajoute qu’on en pourrait fairenbsp;autant du Mazarin.
1084. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (Ie) de Saint-Germain en Laye en formenbsp;de tragédie, par lequel on remarquera la fidélité desnbsp;Parisiens au roi, dédié a monseigneur Ie due de Beaufort, par Ie S. D. B. P. C. D. S. M. Première partie.nbsp;Paris, Louis Sévestre, 1649, 11 pages.
1085. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue de trois paysans picards , Michë ,nbsp;Guillaume et Cherle, sur les affaires de ce temps.nbsp;(S. 1.), 1649.
Deux pièces, 1’une de II, et 1’autre de 12 pages.
C’est du patois picard. II n’y a que cela a en dire.
La cour était a Compiègne.
1086. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue du berger Damon et de la bergère
318 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[bulogue]
Sylvie sur les affaires du temps. Paris, Nicolas Bessin, 1650, 7 pages.
Sylvie dit A Damon :
It Ma foi, vous me vouliez prendre;
Mais je vous ai prévenu. »
or, Sylvie est la reine Marie de Médicis; Daraon est Henri U, prince de Condé. Cette déclaration galante signifie tont simplementnbsp;que Sylvie a mis Damon a Vincennes.
L’édition originale est de 1614. Dans la réimpression de 1650, Sylvie est Anne d’Autriche, et Damon Louis II, prince de Condé.
1087. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue du cardinal Mazarin et du marquis denbsp;La Vieuville, surintendant des finances. (S. 1.), 1652,nbsp;19 pages.
On dit, a la fin, que ce dialogue a cté envoyé par un valet de chambre du cardinal a un sien ami, Ie 12 avril 1652. C’est unenbsp;date approximative.
Quelques détails curieux, mais probablement exagérés, sur 1’état des finances.
1088. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (Ie) du frondeur, ou l’Usage de lanbsp;Fronde, pour se preserver du venin Mazarin, divisénbsp;en quatre parties par demandes et réponses. Premièrenbsp;partie. (S. 1. n. d.), 7 pages.
1089. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (Ie) du soldat, du paysan, de polichi-nelle et du docteur Scatalon, au retour de la paix,nbsp;avec les reraerciments au roi et a la reine. (Paris),nbsp;Jean Hénault, 1649, 8 pages.
1090. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue entre Ie roi de bronze et la Samaritainenbsp;sur les affaires du temps. Paris, Arnould Cottinet,
1649.
Cinq pieces. Naudé, p. 194 du Mascurat, range 1’auteur de ces dialogues parmi ceux qui « s’étoient obligés a faire rouler lanbsp;presse moyennant une pistole par semaine. »
Les deux premiers ont pourtant été réimprimés ensemble a Rouen, par .Jacques Besongne, 1649.
-ocr page 393-[DiAiOGUE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;319
1091. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue entre Ie roi et Ie C. Mazarin, fait en lanbsp;villede Saint-Denys, sur Ie sujet de l’unionde messieursnbsp;les princes tant avec messieurs du parlement que denbsp;la ville de Paris. Paris, Louis Hardouin, 1652,nbsp;8 pages.
1092. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue entre Ie roi Louis XI et Ie roi Louis XIInbsp;sur leur différente fa^on de régner, a savoir lequel estnbsp;meilleur, ou de les gouverner par amour, ou par forcenbsp;et puissance absolue. (S. 1.), 1649, 11 pages.
II II est quelquefois bon que les princes soient controles en leurs actions et en leurs volontés; et bien souvent il leur en prendroitnbsp;mal, si, a point nommé , ils étoient obéis en toutes rencontres. »nbsp;C’est Louis XII qui termine ainsi Ie dialogue; et il est biennbsp;entendu que Ie controle des volontés du roi doit être exercé par Ienbsp;Parlement, qui représente, dit l’auteur, les trois États du royauine.
Il existe une réimpression de cette pièce, a la date de février 1652, sous Ie titre de : Ie Dialogue d’Etat ou Entretien des rois Louis XInbsp;et Louis XII, etc. On y trouve quelques développements et unnbsp;avant-propos qui ne sont pas dans la première edition.
Enfin ce pamphlet a été publié, pour la troisième fois, sous Ie titre de : Dialogue des rois Louis XI et Louis XII dans les Champsnbsp;Élysées. (Hollande) , 1691, in-8.
Il y en a une contrefacon intitulée : Remontrance du roi Louis XII au roi Louis XI, etc.
1093. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue guépinois sur les affaires du temps quinbsp;cort, ou Entretien de Louet et Braze. Paris, jouxtenbsp;la copie imprimée a Orleans, (1652), 8 pages.
Je ne crois pas a 1’impression d’Orléans. C’est probablement un artifice du libraire, qui ne voulait pas rappeler Ie Dialogue des deuoenbsp;guépeins de 1649.
« Quand un maistre lasche faire sa breugne a son valet, cela ne va pas bian. »Voila toute la politique guépinoise.
1094. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue (ie) métaphorique de i’inconnu avec la
-ocr page 394-« Je m’appelle Oudis; mon pays est 1’Agnostic ; et je suis cosmopolite. »
II n’en est pas moins très-royaliste. « Dans une libelle qui parut en ce temps avec ce titre : Dialogue de Vlnconnu, etc., on a peint,nbsp;dit Mailly, p. 547 de son 5' vol., de couleurs assez fortes, tons lesnbsp;maux que faisoient souffrir a la ville de Bordeaux les diversesnbsp;factions. J’ignore de quelle main part cette pièce; mais elle nenbsp;pallie point les fautes des Bordelois; et on les leur reproche avecnbsp;une liberté , une énergie qui auroit bien du leur ouvrir les yeux. »
C’est de la première partie que Mailly parle de la sorte. II en faut trois. La seconde a suivi de trcs-près la première; mais lanbsp;troisième n’a été publiée qu’après la paix.
Toutes trois sont écrites avec assez de force. Le style en est trop travaillé, trop tendu pourtant; et le j)olitique s’y raontre moinsnbsp;que le rbéteur. « La France, dit l’Inconnu dans la première partie,nbsp;est le climat de la franchise, et le veritable pays de la liberté. » IInbsp;traite fort mal un jurat qui •lt; de la mème main qu’il écrivoit lesnbsp;éphémérides de son parti, comptoit Pargent qu’il recevoit pour ennbsp;trahir les intéréts...: mauvais historiën, mauvais francois et mau-vais compatriote. igt; C’est Fonteneil.
Dans la seconde partie, il attaque vivement messieurs du parlement de Bordeaux, qu’il déclare atteints A'arcomanie (la manie du gouvernement). « C’est ce démon qui (it dire a quelques officiersnbsp;de ce corps, que le roi (Louis XIII) étoit mort, que leur temps étoitnbsp;revenu, qu’il falloit remonter sur le tróne et commander a tour denbsp;róle. C’est ce démon qui fit dire, pen de temps après , a quelqu’unnbsp;de ces tuteurs des rois, qu’il ne connoissoit point de plus galantnbsp;homme que le Parlement d’Angleterre , qui montroit aux peuplesnbsp;1’exemple de relever la liberté, et de passer sur le ventre a lanbsp;royauté. »
II faut dire, a la décharge de eet officier du parlement de Bordeaux, que le propos qii’on lui reproche, tenii peu après la mort de Louis XIII, était apparemment antérieur, deplus de qiiatre années,nbsp;au meurtre du roi d’Angleterre. Au reste l’Inconnii avait d’étran-ges doctrines sur 1’autorité des ministres : « Je conclus, dit-il, sansnbsp;m’éloigner de ma première allégorie, que, comme 1’obéissance duenbsp;au roi estun acte de religion, lesrésolutions de son ministère sem-
-ocr page 395-blent devoir passer pour des articles de foi, qu’il faut croire avec confiance et observer avec respect. »
Entre Ie second et Ie troisième dialogue, Tlnconnu a public : 1° les Larmes de Thémis exilée, etc.; 2“ VExil de l’inconnu; 3° lanbsp;Foix du peuple a monseigneur Ie prince de Conty.
La paix faite, 1’auteur a réuni ses divers opuscules en un volume, sous Ie titre général de : OEuvres de l’Inconnu sur les mou-vements de Guyenne, etc.
Reunies ou séparées, toutes ces pièces sont rares, moins peut-être Ie premier dialogue.
1095. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue ou Discours d’un gentilhomme francoisnbsp;avec un cardinaliste, réduit en sonnets et ennbsp;épigrammes. Paris, Claude Boudeville, 1649, 4 pages.
1096. nbsp;nbsp;nbsp;Dialogue ou Entretien de deux cavaliers, 1’unnbsp;francois, l’autre anglois , touchant les affaires denbsp;France et d’Angleterre. Paris, veuve Théod. Pépin-gué et Est. Maucroy, 16/i9, 8 pages.
Plus rare que curieux. On Ie trouve dans VHistoire de la Fronde de M. de Sainte-Aulaire, pièces justificatives.
1097. nbsp;nbsp;nbsp;Diogène (Ie) francois ou I’Homme d’Etat a lanbsp;France soupirante. Paris, Jacques Poncet, 1652,nbsp;16 pages.
Réimpression d’un libelle publié sous Ie même titre en 161S, et relatif k la ligue des princes et des grands , dits les Malcontents.
II se termine par Ie singulier quatrain que voici:
« Miserable siècle oü nous sommes ,
Se disait Alix a Catin.
Si je n’ai du lait au tétin,
Ce défaut me vient faute d’hommes. »
M. Lcber, art. 4271 de son Catalogue, dit qu’il ne faut pas con-fondre ce Diogène avec un autre pamphlet de la même date, qui serait intitulé ; Le Diogène francois contre un trait de 1’Image de lanbsp;France; mais il me semble que la confusion ne sera plus possible,nbsp;quand le titre exact de ce pamphlet aura été rétabli : Le Catonnbsp;B. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;21
-ocr page 396-322 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIO€RiiPHlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[discours]
lt;:t Diogène frangois pour apologie contre un trait de 1’Image de ]a France, oii est représenté la refutation du Caton francois.
1098. nbsp;nbsp;nbsp;Diroe in Angliam ob patratumscelus, IX febrnarünbsp;1649. Parisiis, apud viduam Théod. Pépingué etnbsp;Steph. Maucroy, 1649, 4 pages.
Ainsi signé : Ph. S. P.
« Felix qui primos vindictse carpet honores ! »
La nouvelle du meurtre de Charles Iquot; produisit dans Paris nne impression immense. Ce fut un long cri d’indignation chez presquenbsp;tous les pamphlétaires. Ceux même qui demandaient la paix générale avec Ie plus d'emportement, acceptaient pourtant deux guer-res : 1’une contre Ie Turc, et 1’autre contre 1’Anglais.
1099. nbsp;nbsp;nbsp;Discours a messieurs de Paris sur Ie sujet desnbsp;taxes. Paris, Nicolas Bessin, 1649, 7 pages.
1100. nbsp;nbsp;nbsp;Discours abrégé de la naissance , education ,nbsp;etudes, exercices, entree et declaration du roi aunbsp;parlement de Paris pour sa majorité, avec les harangues de la reine et des princes du sang faites au roi, etnbsp;Ie remerciment du roi a la reine, ensemble les réjouis-sances de la ville de Paris et autres villes du royaume,nbsp;compose par un aumónier de la reine. Paris, Francoisnbsp;Noël, 1651, 12 pages.
Vers latins signés Clemens Durandus, Delphinas, R® Ch. E*. L’auteur parle de la prophétie qui annoncait que 1’empire Ottoman serait détruit par un roi de France.
1101. nbsp;nbsp;nbsp;Discours adressé aux soldats francois, dédié anbsp;M. Deslandes Payen, conseiller au parlement. Paris,nbsp;Louis Sévestre, 1649, 16 pages.
Mauvais pamphlet de rauteur de V Anti-Gazette de Flandre, etc. «. La France est un Estat monarchique, ressemblant au ciel quinbsp;ne peut souffrir qu’un soleit. »
-ocr page 397-1102. nbsp;nbsp;nbsp;Discours au parlement sur la detention desnbsp;princes. (S. 1., 1650), 31 pages.
II n’y a rien de nouveau dans ce pamphlet; car la violence contre Mazarin n’est pas nouvelle.
Le Discours a paru aussi sous Ie litre de ; Relation de tout ce qui s'est fait et passé de messieurs les princes de Condé, de Contyet dunbsp;due de Longueville jusques a présent.
1103. nbsp;nbsp;nbsp;Discours chrétien et politique de la puissance desnbsp;rois. (S. 1. n. d.), 32 pages.
Voir la Lettre d’avis au Parlement de Paris , écrite par un provincial.
1104. nbsp;nbsp;nbsp;Discours consolatoire a madame la princessenbsp;douairière sur l’emprisonnement de messieurs lesnbsp;princes de Condé et de Conty, ses enfants. Paris,nbsp;Pierre Du Pont, 1650, 15 pages.
1105. nbsp;nbsp;nbsp;Discours contre le libelle intitule: Le Manifestenbsp;des intentions de M. le Prince, qui ne tendent ia sonnbsp;sens) quiau re'tablissement de Vauthorité souverainenbsp;et du repos despeuples. (S. 1.), 1651, 8 pages.
II vaut la peine qu’on le lise; ne füt-ce que pour voir comment la polémique traitait les princes. 11 est d’ailleurs très-rare.
1106. nbsp;nbsp;nbsp;Discours d’État et de religion sur les affaires dunbsp;temps présent, a la reine. Paris, Arnould Cottinet,nbsp;1649.
Quatre parties, la première de 8 pages, la seconde et la quatrième de tS, la troisième de tl. Les trois dernières ont été impriméesnbsp;chez Nicolas Jacquard. II y a, de la première, une autre éditionnbsp;sans nom d’iuiprimeur, et une autre encore chez Ia veuve J. Guillemot, toutes deux de 1649.
Le premier discours a été écrit en 1648, comraencé avant, et repris après la bataille de Lens et les barricades. C’ est, sans contredit,nbsp;le meilleur. L’auteur prie la reine de considerer que, si les affaires
-ocr page 398-324 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[discours]
vont mal, c’est qu’on a négligé Ie service de Dien. II reproche a Mazarin d’étre resté couvert devant Ie roi découvert sur les degrésnbsp;de Ia Sainte-Chapelle,
1107. nbsp;nbsp;nbsp;Discours d’État, oü il est prouvé par un raisonne-mcut invincible qiie la perte du Mazarin et la déli-vrance des princes sont absolunient nécessaires pournbsp;calmer les troubles de la monarchie, et qu’a inoins denbsp;cela, il faut se résoudre a vivre toujours ou dans ianbsp;crainte ou dans les effets d’une guerre civile. (S. 1,,nbsp;165-1), 27 pages.
Uubosc Montandré.
1108. nbsp;nbsp;nbsp;Discours d’État ou V eritable declaration des motifs
qui
oblieèrent Louis Ie Juste, roi de France et de
INavarrc, a rompre la paix qui fut faite, en 1596, entre Henry IV, son tres honoré père, et Philippe II, roinbsp;des Espagnes, oit se voit Ie nombre des places et desnbsp;principalités queles Espagnols ont, devant ce temps-lanbsp;et du depuis, usurpées a cette couronne. Paris, Francois INoël, 1649, 38 pages.
11 est probable que la réimpression de cette pièce fut inotivée par 1’intervention des Espagnols dans les affaires de la Fronde. Voir lesnbsp;Causes du retardement de la paix, etc.
1109. Discours d’État sur Tabsence et la captivité dunbsp;roi, dans lequel est montré que ceux qui Ie tiennentnbsp;éloigné de sa bonne ville de Paris, sont aussi criminelsnbsp;que mauvais politiques, par Souil de Cinq Cieux.nbsp;Paris, 1652, 15 pages.
Souil de Cinq Cieux est auteur de deux autres mauvais pamphlets : t. Les Trés humbles reniontrances au roi sur la lettrc dc cachet de Sa Majesté du 10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1652, etc.; 2. UExtrait des regis-
tres du Parlement touchant les plamtes que Louis, due d'Orleans, beau-frère du roi Charles Fill, etc.
Je ne vois a relever qu’une phrase du Discours d’Etat : n Si Ie roi avoit été a Paris, personne n’auroit osé mettre Ie feu dans son
-ocr page 399-[discoües]
DES MAZARINADES.
325
Hotel de Ville. » Encore n’est-ce que pour donner la date approximative du pamphlet. Souil de Cinq Cieux n’a pas lui-même un grand respect pour 1’autorité du roi, dont il traite, sans facon, unenbsp;lettre de cachet de libelle diffamatoire.
souvcrne-
II cite avec éloge les Maximes véritables toucliant Ie
ment de la France, et les Observations véritables et désintéressées sur les Sentiments, imprimés au Louvre, contre 1’autorité du parlement.nbsp;(Observations véritables et désintéressées sur un écrit, imprimé aunbsp;I,ouvre, intitulé ; les Sentiments, etc.)
Sur Ie titre d’un exemplaire de la Bibliothèque nationale, un contemporain a traduit Souil de Cinq Cieux par Ludovix de Quincé.
10. Discours d’un philosophe mécontent, envoyé a madame Ia Fortune, sur Ie malheur des savants de cenbsp;siècle. (S. 1.), 1649, 7 pages.
Les seuls rois qui aient favorisé les savants, sont Chilpéric Iquot;, Charlemagne, Philippe Ie Bel, Charles V, Charles VIII, Francois I'quot;',nbsp;Charles IX et Henry III.
1111. nbsp;nbsp;nbsp;Discours d’un théologien, d’un astrologue et d’unnbsp;politique touchant les affaires du temps. Paris,nbsp;1649, 8 pages.
C’est Ie Dicdogue d’un théologien, etc.
1112. nbsp;nbsp;nbsp;Discours de deux aveugles sur la paix et sur lesnbsp;affaires de ce temps, en forme de dialogue. Paris,nbsp;1649, 8 pages.
Lieux communs de la Fronde. Je remarque seulement qu’un des deux aveugles se plaint de ce que sa femme avail payé 25 sous unnbsp;pain qui était tont de son.
1113. nbsp;nbsp;nbsp;Discours de l’autorité que les oncles des rois denbsp;France ont toujours eu (sic) pendant la minorité etnbsp;bas age de leurs neveux, avec un fidele récit de ce quinbsp;s’est fait de remarquable, jusques a présent, dans Ienbsp;parlement et dans les armées. Paris, 1652, 15 pages.nbsp;Dubosc Montandré.
Le due de Nemours ramenait dc Flandre une armée au due d’Orléans.
BIBLIOGRAPHIE
326
[discoüiis]
'll'14. Discours de laClémence et de la Justice au parlement, pour et contre Jules Mazarin. Paris, veuve d’Anthoine Coulon, 1649, 8 pages.
La Clémence trouve que c’est assez d’avoir banni Mazarin, et contisqué ses biens; la Justice veut qu’on Ie tue.
1115. Discours de la ville de Paris a monseigneur Ie Prince sur son retour, par un Parisien. Paris, 1651,nbsp;23 pages.
Signé : par Ie sieur Lescalopier, conseiller aumónier et prédi-cateur ordinaire du roi. Dans une épitre dédicatoire adressée aux gouverneur, prévót des marchands et échevins de la ville de Paris,nbsp;Lescalopier nous apprend qu’il a 1’honneur d’etre bourgeois denbsp;Paris, il y a plus de deux cents ans, et de parents qui ont exercénbsp;les charges de la magistrature. J’ajoute qu’il a public, en t64S,nbsp;La femme forte Judith, figure de l’dme généreuse, expliquée ennbsp;portie dans les sermons de VAdvent,presché a Paris dans Saint-Paul,nbsp;Van 1637, et achevée dans les discours de l’Advent a Saint-Perthé-lémp, /'«/tl644; a la reine régente, Anne d’Autriche. Paris, P. Roco-let, in-8“; et, en 16S5, Douze tableaux du roi Louis XIV, de lanbsp;reine Anne d’Autriche, de Philippe due d’Anjou, frère unique dunbsp;roi, et du cardinal Mazarin, exposés par des arcs de triomphe aprèsnbsp;Ie sacre de Sa Majesté, la prise de la ville de Stenaj, du Quesnor etnbsp;de Clermont, la délivrance d’Arras, etc. en latin et en francais.nbsp;Paris, in-4‘’.
Amplification un peu précieuse, pour engager Ie prince de Condé a la paix, a l’union de la familie royale et des sujets avec Ie gouvernement. Lescalopier est content de tout, trouve des raisons ounbsp;des excuses pour tout, et arrange si bien les choses que tout estnbsp;pour Ie mieux dans Ie meilleur des mondes possibles.
Il félicite Ie roi d’etre né en plein midi, « comme pour montrer qu’il est autant au-dessus des autres hommes que Ie soleil est au-dessus des astres. gt;•
« Durant ces désordres passés, que de paroles, que de chansons, que d’écrits, que de vers dignes du feu et du supplice ! Cependant,nbsp;avons-nous vu cette bonne princesse (la reine) s’en émouvoir, s’ennbsp;plaindre, et en demander la justice, ni commander qu’on leurnbsp;imposat silence ? L’innocence qu’elle a pour son partage, établis-
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DES MAZARINADES.
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soit sa pi'opre satisfaction; et sa bonté pour ses peuples lui arra-choit des mains les chatinients, et lui faisoit dissiinuler la vérité de (ous ces mensonges. «
Le témoignage de Lescalopier est ratifié par 1’histoire. Jamais reine, jamais princesse, jamais femme n’a été plus audacieusementnbsp;calomniée qu’Anne d’Autriche; et cependant, on ne voit pas qu’ellenbsp;ait témoigné le moindre ressentiment des outrages qu’on lui avaitnbsp;faits. Elle a eu, en cela, bien plus de mérite que Mazarin, dont 1’in-sensibilité n’étaitque du mépris. Chezla reine, c’était de la chariténbsp;et une humilité toute chrétienne. Mazarin regardait les hommes,nbsp;dont il dédaignait les jugements; la reine pensait a Dieu, pour luinbsp;ofirir le sacrifice de ses douleurs.
II faut joindre a eet écrit de Lescalopier les Réflexions conscien-cieuses, etc., du père Charles Magnien.
« Des quatre capitaines des gardes, il y en a trois parisiens; des dues et pairs, plus de la moitié, des maréchaux de France, lesnbsp;trois parts, et le plus grand nombre des officiers de l’armée. »
Le Discours a été publié, la même année 1651, sous le titre de : Remontrance du Parlement a monseigneur le Prince pour le reposnbsp;des bourgeois de Paris.
'll 16. Discours de M, le prince de Condé a messieurs du parlement de Bordeaux, touchant son arrivée ennbsp;ladite ville. Paris, 1652, 8 pages.
1117. nbsp;nbsp;nbsp;Discours des misères de ce temps, dédië au duenbsp;de Beaufort. Paris, Michel Mettayer, 1649, 8 pages.
1118. nbsp;nbsp;nbsp;Discours dësintéressé sur ce qui s’est passé de plusnbsp;considerable depuis la libertë de messieurs les princesnbsp;jusqu’a présent. (S. 1.), 1651, 30 pages.
L’auteur est un frondeur, admirateur passionné de Gondy, qui regrette de ne pas trouver un Uncelenus qui tue Protadius, favorinbsp;deThéodoric. Selon lui, le grand artisan de toiites les intrigues estnbsp;Servien qui, pour brouiller le due d’Orléans et le prince de Condé,nbsp;a imaginé de faire donner les sceaux a Molé, et appeler Chateau-neuf dans le conseil.
Ce qu’il y a de singulier, c’est que, dans les Observations sur un discours venu de Cologne, on 1’accusc d’etre ami de Chatcauneuf.
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BIBLIOGRAPHIE
[discours]
II parle, avec quelqiies détails, de la resistance des généraux et de 1’armée aux arrèts du Parlement. On peut consulter sur ce faitnbsp;Ie Journal du Parlement, audience du 7 juillet 1651, YHistoire danbsp;cardinal Mazarin, par Aubery, et les Mémoires de Puységur.
1119. Discours du bon et loyal sujet de la Grande-Bretagne a la reine de ce pays, touchant la paix etnbsp;affaires d’icelui, a la gloire de Charles premier, roi denbsp;ce royaume, séant en son parlement, distingue ennbsp;tous ses ordres selon la volonté des rois et reines, etnbsp;représenté par figures en tailles douces. Paris, Michelnbsp;Mettayer, 1648, 39 pages, non compris les explications des trois planches. Rare.
Ce sont les planches de ce livret qui, apparemment, ont été re-produites dans la Chaine du Hercule Gauluis, publiée en 1651.
1120. Discours et considerations politiques et moralesnbsp;sur la prison des princes de Condé, de Conty et duenbsp;de Longueville, par M. L. Paris, Sébastien Martin,nbsp;1650, 30 pages.
C’est une paraphrase, plus morale que politique, de la lettre du roi au Parlement. L’auteur espère que Ie prince de Condé profi-tera chrétiennement de sa prison. « Peut-étre croyoit-il que Ie cielnbsp;n’étoit pas au-dessus de sa téte! »
J’ai rencontré trois autres pieces signées M. L.; et toutes ont Ie caractère moral et la gravité religieuse du Discours. Ce sont; 1. Lenbsp;Bouclier et l’épée du Parlement, etq.; 2. Isamp;Réponse et refutation dunbsp;discours intitidé : Lettre d’Avis a messieurs du Parlement, etc.;nbsp;3. Lettre ou Exhortation d’unparticulier au rnaréchal de Turenne, etc.
1121. Discours facétieux et politique, en vers burlesques,nbsp;sur toutes les affaires du temps, par O. D. C. Paris,nbsp;Guill. Sassier, 1649, 15 pages.
Après la prise de Brie-Comte-Robert.
Cabarets renommés du temps ; Marseille, la Pomrae de pin, l’Écu d’argent, Saint-Martin, le Petit voisin, la Montagne, la Croix
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DES MAZARINADES.
329
de fer, la Croix blanche, Notre-Dame, Ie Chapelet, Ie Chêne vert, l’Aigle royale, 1’Écharpe blanche et Ie Soleil.
Voici pour la politique ;
« On veut rendre aux princes du sang Le juste pouvoir de leur rang,
Usurpé, depuis tant d’années,
Sur leurs personnes mal menées,
Qui ne sont pas moins le support Du trone qui branie si fort,
Que les deux anges tutélaires Le sont de l’écu de leurs pères. »
II y a , dans ces vers, anticipation sur le temps; c’est la politique de löba.
1122. nbsp;nbsp;nbsp;Discours faisant voir tout ce qui s’est passé devantnbsp;et après la retraite du C. Mazarin, tant a Compiègnenbsp;qu’aux armées de messieurs les princes, en formenbsp;d’entretien entre un cavalier frondeur et un cavaliernbsp;mazarin, sur le chemin de Compiègne a Paris, oü senbsp;voit l’histoire de sa mauvaise conduite jusques anbsp;présent. Paris, 1652, 19 pages.
Au moins ici le mazariniste defend Mazarin; mais il n’est question ni de Compiègne, ni de l’armée des princes.
1123. nbsp;nbsp;nbsp;Discours fait par les députés du parlement denbsp;Provence dans le parlement de Paris, toutes lesnbsp;chambres assemblées, ensemble la réponse de monsieurnbsp;le premier président, avec l’arrêt de ladite cour, desnbsp;15 et 28 janvier 1649. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1649, 6 pages.
1124. nbsp;nbsp;nbsp;Discours béroïque présenté a la reine régentenbsp;pour la paix. Paris, Guillaume et Jean-Baptistenbsp;Loyson, 1649, 8 pages.
Signé S. D. N. (Suzanne de Nervèze).
Suzanne de Nervèze était, it ce que je crois, sceur de A. de Nervèze, qui a partagé pendant quelquc temps avec des Yveteauxnbsp;le sceptre des ruelles, et qui, par sa Lettrc écrite a M. le. prince.
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BIBLIOGRAPHIE
[biscoübs]
en '16i4, s’est acquis un juste renom de noble indépendance. Dn pamphlétaire de la Fronde {la Férité de ce qui s’est passé a Parisnbsp;dans trois fdcheuses rencontres, etc.) a dit encoi-e de 1’auteur de Ianbsp;Lettrc du bourgeois désintéressé : « II fait Ie Nervèze, et manie sonnbsp;épée au soleil pour donner dans la vue. »
Tous les libellistes s’accordent a dire que Suzanne de Nervèze était dans la plus profonde misère. L’auteur de la Fourberie décou-verle lui adresse ces quatre vers ;
« Et toi, Nervèze damoiselle,
Qui te vante d’étre pucelle,
Quoiqu’aussi vieille que Gournay,
As-tu chez toi un bon diné ? »
Je lis dans la Prise du bagage, meubles et cabinet de Mazarin, etc.; «Item, des panégyriques de son Éminence par une demoiselle quinbsp;n’a pas beaucoup de pain cuit, et qui a fait voeu d’instituer en cenbsp;royaume un collége de vestales qui chanteront, jour et nuit, quel-que ballade de Marot en faveur du bonnet rouge, et qui compose-ront des éloges en style de Nervèze, quoique ce style ne soit plus denbsp;saison. »
Enfin Mazarin dit dans Ie Mazarin portant la hotte :
« J’estime même que Nervèze,
Qui n’est pas des plus a son aise ,
Quoiqu’elle ait de moi pension ,
Témoigneroit sa passion Contre moi que personne n’aime. n
La pension de Mazarin ne suffisait pas aux besoins de la pauvre lille; car, dans Ie Discours héroïque, Suzanne de Nervèze demandenbsp;en quelque sorte 1’aumóne k la reine. « Donnez, lui dit-elle, quel-qu’allègement è mes souffrances. » Et, dans la Péception du rninbsp;d’Angleterre a Saint-Germain, elle écrit a Charles II ; lt;i J’avouenbsp;qu’une naissance illustre, non plus qu’une fortune écervelée, nenbsp;m’ont pas rendue considerable dans Ie siècle j mais pour trom[)ernbsp;mon mauvais sort, je prendrai même son inimitié pour une preuvenbsp;de ma valeur; et en qualité de persécutée des horreurs de la vie ,nbsp;j’offrirai a Votre Majesté, de la part de la France, ses passions etnbsp;son zèle. «
Suzanne de Nervèze a beaucoup écrit; et toujours elle a mérite cette louange que lui donnc Naudé , « qu’elle a faitparoitre plus de
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331
[discoües]
bonté et de moralité que d’aigreur dans plus d’une quinzaine de pieces, qui sont de son invention. » Page 8 du Mascurat.
Faut-il prendre a la lettre cette expression : Plus d’une quin~-zaine de pièces? je ne sais. Toujours est-il que j’ai rencontré, de Suzanne de Nervèze, justement quinze pamphlets, qui sont, outrenbsp;Ie Discours héroïque, i. Le Plus heureux jour de l’année par Ienbsp;retour de Leurs Majestés, etc.; 2. La Lettre d’une bourgeoise de lanbsp;paroisse Saint-Eustache; 3. La Monarchie affligée; 4. Le Rieur denbsp;la couraux bouffons satjriques; S. Les Souhaits accomplisLa Lettre d’une religieuse présentée au roi; 7. La Reception du roi d’An-gleterre d Saint-Germain; 8. Le Punégyrique royal9. Lettre denbsp;consolation a la reine d’Angleterre sur la mort du roi son mari, etnbsp;ses derniéres paroles; 10. Lettre de consolation au due de Venta-dour, etc.; 11. Le Legs royal, etc.; 12. La France triomphante surnbsp;tous les Etuts et Empires du monde, etc.; 13. Le Te Deurn desnbsp;dames de la cour; 14. le Discourspanégyrique au due d’Orléans.
Suzanne de Nervèze écrivait encore en 16SS; car je lis dans la 21° Épitre burlesque (continuateurs anonymes de Scarron):
« J’aurois blen, dès le jour de Mars ,
Donné ces vers fort pea gaillards;
Mals la divine de Nervèze,
A dame Pallas n’en déplaise,
Savante plus qu’elle cent fois,
A, depuis des jours plus de trois,
Tenu la presse Lesseline
Sur maint ouvrage d’oeuvre line,
Qui doit être présenté A 1’une et l’autre Majesté. »
Je la trouve, enfin, portee sur le testament du cardinal Mazarin pour une pension de quatre cents livres; ce qui prouve qu’ellenbsp;vivait encore en 1663. Quel age devait-elle done avoir puisque,nbsp;déja en 1650, elle était aussi vieille que Gournay?
1125. Discours important sur l’autorité des ininistres et l’obéissance des sujets, faisaiit voir 1quot; que les eceié-siastiques qui flatteiil les consciences des grands, sontnbsp;les sources de tous les maux des États ; 2quot; que tous lesnbsp;ordres sont obliges, en conscience, de resister a lanbsp;tyrannic des ministres; 3quot; qu’ancunes impositions ne
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[Discoiias]
peuvent être faites que du consentement des peuples; 4“ que Tobéissance n’est due qu’aux justes ; c’est pournbsp;cela qu’elle doit être raisonnable, et non pasaveugle.nbsp;Paris, 1652, 14 pages.
Dubosc Montandré.
1126. nbsp;nbsp;nbsp;Discours important sur Ie gouvernement de cenbsp;royaume, dédié a la reine régente. Paris, veuve Musnier, 1649, 14 pages.
Quelques détails qui iie sont pas sans intérét, sur les formes du gouvernement.
1127. nbsp;nbsp;nbsp;Discours libre et veritable sur la conduite denbsp;monsieur Ie Prince et de monseigneur Ie coadjuteur.nbsp;(S. 1.), 1651, 24 pages.
Publié en réponse aux Motifs de la retraite de M. Ie Prince. C’est apparemment Ie pamphlet que « Caumartin mit et estenditnbsp;sur Ie mestier, que Ie cardinal de Retz broda de toutes les cou-leurs les plus revenantes a ceux a qui il les faisoit voir, » p. 257nbsp;des Mémoires, Coll. Michaud. Voici en effet une parole qui estnbsp;certes du cardinal : « II s’élèvera autant de rois qu’il y aura denbsp;grands qui auront peur. »
Le cardinal de Retz qui avait dicté Ie pamphlet a Caumartin, dit qu’il réussit pleinement dans ses desseins. Je le crois; car 1’at-taque contre M. le prince était vigoureuse; et on put ne pas voirnbsp;alors combien la défense était faible.
Caumartin serait également auteur de la Lcttre de M. le prince de Contf, écrite au roi sur son voyage de Berry.
1128. nbsp;nbsp;nbsp;Discours montrant combien les partisans et Bnan-ciers ont toujours été odieux, ensemble la vie et 6nnbsp;tragique de leur patron. Paris, Nicolas de La Vignc,nbsp;1649, 8 pages.
tl Les riches bourgeois et les marchands faisoient expresses defenses et inhibitions a leurs enfarits, par testament, de jamais
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DES MAZARINADES.
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contracter alliance, ou de se marier avec ceux qui auroient eu Ie maniement des finances. »
« Celui qui a mangé de l’oie du roi, quoiqu’il soit cent ans après, doit en rendre les plumes. «
Tout Ie reste ne vaut rien.
H 29. Discours ou Entretien d’un bourgeois de Papis (sic) avec un gentilhomme mazarin. (S. 1.), 1652,8 pages.
1130. nbsp;nbsp;nbsp;Discours ou Entretien fainilier de deux amis senbsp;rencontrant sur Ie pavé de Paris, touchant les affairesnbsp;de ce temps. Paris, Claude Morlot, 1649, 8 pages.
Les députés du Parlement étaient partis, Ie matin, pour Ruel. Très-respectueux envers la reine. II n’est pas inutile d’en fairenbsp;la remarque, a propos d’un libelle sorti des presses de Morlot; raaisnbsp;c’est tout ce qu’on en peut dire.
1131. nbsp;nbsp;nbsp;Discours ou Raisonnement sur la lettre de monsieur Ie Prince, écrite au roi (contre Servien, denbsp;Lyonne et Tellier). (S. 1., 1651), 14 pages.
1132. nbsp;nbsp;nbsp;Discours panégyrique a monseigneur Ie duenbsp;d’Orléans, oncle unique du roy. Paris, Jean Pétrinal,nbsp;1649, 7 pages.
Suzanne de Nervèze.
1133. nbsp;nbsp;nbsp;Discours politique a monseigneur ie prince denbsp;Condé. (S. 1. n. d.), 6 pages.
1134. nbsp;nbsp;nbsp;Discours politique aux vrais ministres d’État.nbsp;Paris, Pierre du Pont, 1649, 7 pages.
1135. nbsp;nbsp;nbsp;Discours politique contenant l’intrigue de la cournbsp;, OU rintérêt du cardinal Mazarin dans son retour.
Paris, Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
1136. nbsp;nbsp;nbsp;Di.s('Ours politique sur Ie tort que Ie roi fait a sonnbsp;autorité, en ne faisant point exéculer les declarations
-ocr page 408-334 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[wscoufisj
contre Ie cardinal Mazarin, et l’avantage que cela donne a ses sujets. Jouxte la copie imprimée a Bordeaux, 1652, 14 pages.
Le cardinal Mazarin venait de rentrer en France. L’auteur gour-uiande fort les Parisiens, qui ne s’agitent, dit-il, que quand on leur dispute le pain.
Cela a été imprimé très-certainement a Paris; et le nom de Bordeaux n’est écrit au titre que pour dérouter le lieutenantnbsp;civil.
1137. Discours politique sur un placard, affiche dansnbsp;toute la Guyenne par ordre de monsieur le Prince, dunbsp;23février 1652. Paris, Nicolas Vivenet {sic), 1652,nbsp;8 pages.
II ne faut voir que le placard qui se trouve a la fin du pamphlet, et dont le but était d’assurer la rentree des deniers décimes de lanbsp;généralité, destinés au payement des rentiers de l’Hotel de Villenbsp;de Paris et des gages des officiers.
1138. Discours pour disposer toute la cour a bien fairenbsp;Paques. Paris, 1649, 12 pages.
Réflexions pieuses.
1139. Discours prononcé, en presence du roi, par lenbsp;sieur Fournier, président en l’élection et premiernbsp;échevin de la ville de Paris, l’un des deputes d’icellenbsp;vers Sa Majesté, le 8'jour de janvier 1649. Paris,nbsp;P.Rocolet, 1649, 7 pages.
On sait que la reine répondit au sieur Fournier « qu’elle aimoit le peuple de Paris, ne lui vouloit point de mal; que, le Parlementnbsp;obéissant, elle retourneroit et rameneroit le roi a Paris; que, lenbsp;Parlement sortant par une porte, elle entreroit par Pautre. »
Le sieur Fournier parait avoir été Porateur de la ville ; car ce fut encore lui qui porta la parole devaut le roi a Poccasion de lanbsp;majorité. Voir la Hnrartgiie fake au rnipar M. Fournier, etc.
1
-ocr page 409-[ÜISCOÜKS] nbsp;nbsp;nbsp;ÜES MAZARIIVAÜES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33A
1140. nbsp;nbsp;nbsp;Discours prophétique contenant quaraiite quatrenbsp;anagrammes sur Ie nom de Jules Mazarin. Paris,nbsp;Arnould Cottinet, 1649, 7 pages,
II n’y a qu’a répéter Ie mot de Naudé, page 230 du Mascurat ¦ ¦¦ Ces anagrammes arrangent Mazarin d’une étrange facon. »
1141. nbsp;nbsp;nbsp;Discours prophétique sur la naissance de monseigneur Ie Prince {due de Valois'). Paris, Denys Pellé,
1650, nbsp;nbsp;nbsp;8 pages.
Signé P. B. E. (Paul Boyer, écuyer?)
1142. nbsp;nbsp;nbsp;Discours que Ie roi et la reine régente, assistésnbsp;de monseigneur Ie due d’Orléans, des princes, dues,nbsp;pairs, officiers de la couronne et grands du royaume,nbsp;ont fait lire, en leurs presences, aux deputes du parlement, chambre des Comptes, cour des Aydes et corpsnbsp;de ville de Paris, au sujet de la resolution qu’ils ontnbsp;prise de l’éloignement, pour toujours, du cardinal Mazarin hors du royaume, et sur la conduite présentenbsp;de monsieur Ie prince de Condé, Ie 17“ jour d’aoüt
1651. nbsp;nbsp;nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordi-naires du roi, 1651, 8 pages.
II y en a une édition de Bonen jou.vtc la copic impriméc a Paris, 7 pages.
Cette piece est donnée textuellement, sous lemöme titre, dans Ie Journal du Parlement, et dans les Mémoires de madame de Motte-ville, page 407, coll. Michaud.
On peut voir dans les Mémoires du cardinal de Retz, page 294, comment, ccrite par Ie président de Eellièvre sous la dictée de Cha-teauneuf, adoucie par Ie conseil du coadjuteur, elle fut portée aunbsp;premier président Molé, qui y troiwa trop de vinaigre et y mitnbsp;du sel.
Madame de Motteville, dont Ie récit ne s’écarte pas trop de celui du cardinal dc Retz, dit que « Molé l’approuva, ct qu’il y corrigeanbsp;méinc quelque chose qii’il jiigea ne pas étre selon l’ordre; » ce quinbsp;est heaucoup ]ilus vraisemhlahle. Elle ajoute que Ie Discours fut
-ocr page 410-communiqué au due d’Orléans dans 1’oratoire de la reine, la veille du jour OU il fut envoyé au Parlement, et que ce prince y corrigeanbsp;deux articles qui ne pouvoient pas être prouvés contre Ie prince denbsp;Condé. »
1143. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sommaire de la vie du cardinal Mazarin.nbsp;(S. 1.), 1652, 20 pages.
II peut avoir été imprimé en 16S2 ; inais il ne va pas au dela de la majorité du roi, septembre '16S1. C’est la Fronde qui 1’adresse anbsp;Messieurs composant les Ëtats gênéraux.
1144. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur ce qui est arrivé dans l’église denbsp;Paris, après la sortie de monsieur Ie cardinal de Retznbsp;de Nantes, avec la decision de la question si Ie Cha-pitre de Paris a pu prendre la jurisdiction, et noinmernbsp;des grands vicaires. Paris, 1654, 16 pages.
1145. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur I’entrevue du cardinal Mazarin etnbsp;de monsieur d’Hocquincourt, gouverneur de Pé-ronne. (S. 1.), 1649, 15 pages.
Bonne pièce, a qui il ne manque que d’etre rare.
La cour était a Amiens; et Ie siége de Cambray avait été levé. Si nous en croyons madame de Motteville, Ie cardinal voulait seu-lementse raccoinmoder avec d’Hocquincourt; et il ne songeait pasnbsp;a lui enlever sa place. Le voyage réussit pleinement.
« Que tous les Francois cessent done de crier que les princes remettent, dans leurs maisons, les puissances de celles d’Orléans etnbsp;de Bourgogne ; qu’ils veulent faire passer leurs gouvemements anbsp;leur postérité, et les rendrebiens patrimoniaux de leurs families.»
1146. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur la conduite et sur l’emprisonne-ment de monsieur le cardinal de Retz. (S, 1., 1653),nbsp;48 pages.
« Les grands se jettent dans 1’Église pour soutenir leur grandeur par 1’Église ; inais il se jette dans l’Église par le pur mouvement de celui qui fait les vocations légitinies, » On peut juger du reste.
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337
[discodbs]
Un des pamphlets les plus hardis et les plus insolents de toute la Fronde, mals non les plus rares. Je ne sais qui y est Ie plusnbsp;maltraité, du Parlement ou du prince, qui est pourtant qualifiénbsp;« de monstre né pour la ruine et la désolation de son pays. »
Void un passage bien remarquable : » Le temps viendra, sans doute, que vous aurez besoin de réclamer la protection du Parlement, que vous avez voulu opprimer... Ce sez’a lorsque vous implo-rerez en vain 1’ordonnance de la süreté publique, que vous aveznbsp;violée; et ce peuple innocent, que vous avez voulu faire périr parnbsp;la faim, se rira de votre disgrace et écoutera avec joie, ou tout aunbsp;moins avec indifference, la nouvelle de votre prison et le traite-ment rigoureux que 1’on vous fera ressentir. »
On sait que la prophetic fut pleinement accomplie quelques mois après.
C’est de ce pamphlet qu’Omer Talon dit, page 359 de ses Mémoires, coll. Michaud : «Contre laquelle deputation il y eut un libelle injurieux, qui fut impriiné; de 1’impression duquel un particuliernbsp;ayant été accuse, faute de preuve ou autrement, ce particulier nenbsp;fut pas condamné, ni au ChMelet, ni au Parlement. »
Le particulier accuse était Bernard de Bautru, avocat au conseil privé. J’aurai a jiarler de son procés, quand viendra lenbsp;Factum qu’il a public poui' sa défense; et je signalerai les erreursnbsp;que Mailly a coinmises en ce qui le concerne, page 611 de sonnbsp;deuxième volume.
Mailly a, d’ailleurs, raison de dire que le Discours « ne pouvoit partir que de la main du plus determine frondeur, et qu’il étoit aussinbsp;injurieux a Condé qu’au Parlement. «
L’auteur s’appelait Portail; il était conseiller au Parlement. De la cabale du cardinal de Retz, il fut décrété de prise de corps, avecnbsp;le marquis de Laboulaye, dans 1’affaire de 1’assassinat du princenbsp;de Condé. C’est lui qui écrivit la Défense du coadjuteur dansnbsp;la guerre de pamphlets par laquelle se termina la retraitenbsp;fameuse de ce pi’élat. Le cardinal de Retz, dans ses Mémoires,nbsp;page 258 , coll. Michaud, 1’appelle un habile horome ; et il ditnbsp;que la Défense du coadjuteur' est d’une très-grande éloquence.
' Je ne la ronnais qne par re passage des Mémoires,
B, 1 nbsp;nbsp;nbsp;22
-ocr page 412-338 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGHAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[discobhs]
L’auteur du Caprice sur l’état présent de Paris, qui n’était pas de la Fronde, il est vrai, nous a laissé, de Portail, un portraitnbsp;repoussant ;
« Ce bouc pourri, puant comine un ail,
Ce visage fait a 1’antique,
Oü la barbe fait un émail D’une rougeur sudorifique. »
C’est J. Boucher qui a imprimé Ie Discours. Plus alerte que Bautru, il avail pris la fuite dès qu’avaient commence les poursui-tes du procureur du roi-
1148. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur la süreté deniandée par madame lanbsp;Princesse, a messieurs du Parlement, contre Ie cardinalnbsp;Mazarin. (S. 1., 1650), 14 pages.
1149. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur Ie gouvernement de la reine, depuisnbsp;sa régence. Paris, Claude Hulpeau, 1649, 8 pages.
Après la paix de Saint-Germain, mais avant Ie retour du roi. i( Ils ne demandent la paix sur Ia terre que pour faire la guerrenbsp;au ciel. »
o Les uns parlent ou écrivent paree qu’ils n’ont point de part au gouvernement du royaume; les autres, par une mauvaise inclination, et paree qu’ils ne trouvent bien que ce qu’ils font. Il y en a quinbsp;tirent de l’argent de leurs écrits , et quelques autres qui ne saventnbsp;pourquoi ils font du bruit. »
Ce Discours mériterait d’etre recherché, quand méme il serait moins rare.
1150. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur Ie sujet des dédances de monsieurnbsp;Ie Prince, qui 1’ont oblige de se retirer a Saint-Maur.nbsp;Paris, 1651,24 pages.
1151. nbsp;nbsp;nbsp;Discours sur plusieurs points caches et importantsnbsp;de l’État, touchant la nouvelle conduite du cardinalnbsp;Mazarin, découvert (.f/c) au roi par un page de la
-ocr page 413-reine, pendant Ie séjour de Pontoise, et du depuis envoyé par écrit, a Paris,a un deses plus intimes amis.nbsp;Paris, 1652, 24 pages.
Plus rare que curieux.
1152. nbsp;nbsp;nbsp;Discours veritable d’un seigneur a son fils, quinbsp;vouloit suivre Ie parti de Mazarin. Paris, Arnouldnbsp;Cottinet, 1649, 8 pages.
1153. nbsp;nbsp;nbsp;Discours veritable sur Ie gouvernement de l’État,nbsp;oü Pon voit les ruses et les trahisons desquelles Ienbsp;cardinal Mazarin s’est servi, pour se rendre nécessairenbsp;auprès de Leurs Majestés. (S. 1.), 1649, 32 pages.
C’est une des premières pièces de la Fronde, mais non des meil-leures.
1154. nbsp;nbsp;nbsp;Discussion (la) des quatre controverses politiques:nbsp;1” si la puissance du roi est de droit divin, et si ellenbsp;est absolue; 2“ si les rois sont pardessus les lois;nbsp;3“ si les peuples ou états généraux ont pouvoir denbsp;régler leur puissance ; 4quot; si, dans l’état oü se trouventnbsp;maintenant les affaires, on peut faire un régent ounbsp;lieutenant pour Ie roi. (S. 1., 1652), 24 pages.
Void les decisions de 1’auteur :
La puissance des rois est de droit divin naturel, et non positif. Elle est absolue en ce sens qu’elle ne depend d’aucune autre;nbsp;mais elle doit avoir égard au bien public.
Le roi est supérieur aux lois, mais non pas naturelles ou divines. Deum ama, et fac quod voliieris. (Saint Augustin.) Ne touchez aunbsp;bien et respectez 1’honneur de vos sujets.
Les états généraux ont le droit de redresser la conduite du roi qui ne tient compte du bien public, quoique le roi, formaliter, soitnbsp;au-dess«s du peuple.
On ne peut faire de régent ou lieutenant pour le roi que dans trois cas : minorité, maladie mentale ou absence. Cependant il estnbsp;permis de proclamer la lieutenance générale du due d’Orléans!
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BIBLIOGRAPHIE
[diversI
Cette Discussion est done de 1652, au mois de juillet. Maillyqui la cite, dans la note de la page 60 de son V® volume, 1’avait évi-demrnent mal lue, puisqu’il dit que Tauteur résout les deux der-nières questions par la négative.
1155. nbsp;nbsp;nbsp;Disgrace (la) de Mazarin, avec ses préparatifs a
une honteuse fuite. nbsp;nbsp;nbsp;Pai'is, 1652, 8 pages.
II n’est pas, Ie moins du monde, question de disgrace; mais 1’au-teur demande, a grands renforts d’injures, un Brutus ou un Vitry pour tuer Mazarin.
1156. nbsp;nbsp;nbsp;Disgrace (la) du cardinal Mazarin, arrivée depuisnbsp;la conférence de Ruel. Paris, veuve André Musnier,nbsp;1649, 8 pages.
Les courtisans paraissaient devant Mazarin Ie chapeau sur la tête et commencaient a 1’appeler monsieur.
11 57. Disgrace (la) du courtisan ou la Bouffonnerie fortunée. (S. 1.), 1649, 6 pages.
Signé : Ie Courtisan inconmi.
1158. nbsp;nbsp;nbsp;Disgrace (la) du maréchal de Turenne, avec lesnbsp;motifs de sa retraite, ou les justes raisons qui Tontnbsp;oblige de quitter Ie commandement de rarmée Mazarine. Paris, S. Le Porteur, 1652, 8 pages.
II fallait que ce mensonge fut de nature a produire un grand effet sur les Parisiens, puisqu’il fait le sujet d’un autre libelle intitule ; Relation véritahle de ce qui s’est passé a Pontoise en la disgrdcenbsp;du maréchal de Turenne, etc. II avait probablement pour prétextenbsp;le bruit qui s’était répandu , que Mazarin avait été mécontent dunbsp;maréchal au combat du faubourg Saint-Antoine.
1159. nbsp;nbsp;nbsp;Divers arréts de la cour de parlement, tant surnbsp;la venue de Théraut {sic), procés du chevalier de Lanbsp;Valette, qu’autrcs affaires, des 12, 13, 1 5 et 16 février
i
-ocr page 415-DES MAZARINADES.
341
[diverses]
1649. Paris, par les imprimeurs etlibraires ordinaires du roi, 1649, 1 pages.
Le 13, arrèt pourprocéderarinleiTogatoire du chevalier; Ie IS, arrèt qui ordonne la continuation des poursuites, malgré la lettrenbsp;du prince de Condé, et qui renvoie cette lettre aux commissaires.nbsp;Le moine qui était dans le carrosse du chevalier de La Valette,nbsp;s’appelait Sébastien Larmet, de 1’ordre des Récollets. Le 16, ai-rêtnbsp;qui défend, aux maires et échevins du ressort, d’obéir a d’autresnbsp;arrets et ordres que ceux du Parlement.
1160. nbsp;nbsp;nbsp;Diverses pieces de ce qui s’est passé a Saint-Ger-main-en-Laye, le 23 janvier 1649 et suivants. (S. 1.,nbsp;1649), 20 pages.
La première pièce est la déclaration du roi contre les princes, dues et seigneurs parlementaires.
La seconde intitulée : nbsp;nbsp;nbsp;de ce qui s’est passé a Saint-Germain-
en-Laye, est la pièce, sans titre ni date, qui commence par ces mots ; n Le roj veut que le Parlement sorte de Paris, etc. »
Coinine elle avait été publiée dans 1’intérêt et par l’ordre de la cour, 1’éditeur parisien, qui voulait se mettre en régie a vee lanbsp;justice de la Fronde, y a ajouté cette seule ligne ; « Pareet écrit,nbsp;1’on peut juger des intentions qu’ont les ennemis du Parlement. »nbsp;Voir Pièce sans titre ni date, etc.
1161. nbsp;nbsp;nbsp;Diverses pieces sur les colomnes {sic) et piliersnbsp;des maltótiers, et les vingt rimes sur leur patriarche.nbsp;Paris, Jacques Guillery, 1649, 8 pages.
Douze pièces assez médiocres; épigramme, rondeau, etc.. La première est celle qui est appelée avi titre : les Kingt rimes sur lenbsp;patriarche des maltótiers. C’est peut-être la meilleure; mais ici ellenbsp;a vingt et une rimes; et elle est remplie de fautes typograpbiques.
.T’eii ai rencontré, a la bibliothèque de Sainte-Geneviève, une copie manuscrite, qui ne compte que vingt vers, et dont le texte estnbsp;correct. .T’ai vu que, si elle n’a pas trois rimes qui sont dans Timnbsp;primé, elle en a, en revanche, denx qui n’y .sont pas. Celles-ci for-ment justement le début de la pièce ;
« Dedans le P.arlement, oet homme que l’on line ,
Qui d’un lieu sacrosaint a fait uiie cubue____»
-ocr page 416-Les vers ajoutés dans Pimprimé, sont, après Ie 17^= :
« De son abaissement, sa fortune est venue :
Sa seule Idchetê ïa toujoars maintenue;
On sait par quels ressorts ce colosse remue . »
et après Ie 19® :
(( Son nom se trouve cher au milieu de la rue ;
La voie de la vertu il na jamais connue. »
Quant aux fautes typographiques , je n’en signalerai que deux. Le 3® vers est imprimé de la manière suivante ;
« II est dxgt;ux a seller; il ne mord, ni ne rue. »
le manuscrit porte : « il est doux au sceller...
On va savoir, tout a 1’heure, pourquoi cette dernière le9on est preferable. On a pu remarquer plus haut que le 19® vers n’a pasnbsp;de sens; mais c’est que, dans 1’imprimé, le mot chera. été substituénbsp;au mot écrit.
Il s’agit du chancelier Séguier, qui avait été intéressé dans le parti des boues , et qui y avait gagné, dit je ne sais plus quel pam-phlétaire, dix-neuf cent mille livres de rente!
« Son nom se trouve écrit au milieu de la rue. »
La pièce intitulée : Sur le honhomme d’Hémerj, se retrouve dans VOrigine des partisans, etc.; et le sonnet sur les écuries de Maza-rin, dans VOygnon, etc.
Signé C. C.
On avait......« des verres a la fronde
Faconnés en nid d’Alcyon. »
II y en a une autre édition, intitulée : Ode bachique, etc.; et Sautereau de Marsy 1’a reproduite dans son Nouveau siècle denbsp;Louis Xir, t. I, p. 292.
[cocramE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZAIIINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;343
Genevieve, patronne de Paris, en faveur des Francois contre Ie tyran Mazarin, apportées du.ciel en terrenbsp;par l’archange saint Michel. Paris, Claude Boudeville,nbsp;1649, 8 pages.
Les i'évélations ont été posées sur Ie grand autel de Saint-Denys et celui de Sainte-Geneviève, ou on les a trouvées, écrites en lettres d’or sur un papier merveilleux, de couleur azurée, qui disparutnbsp;au moment qu’on en eut fait des copies. A leurinsignifiance, il fautnbsp;soupconner les copistes d’infidélité.
1165. nbsp;nbsp;nbsp;Divins (les) articles de la paix générale. Paris,nbsp;veuve Jean Remy, 1649, 16 pages.
Gloses sur quelques paroles des psauraes, divisées en dix articles.
1166. nbsp;nbsp;nbsp;Doctrine catholique et veritable de M. Mercier,nbsp;touchant Tobservation du carême, et les motifs pour-quoi monseigneur l’archevêque a permis l’usage de lanbsp;viande. Paris, Claude Boudeville, 1649, 7 pages.
Ce M. Mercier est un pauvre écrivain. J’ai vu de lui séptautres pièces, et peut-étre huit : 1“ Le Tróne royal et magnijique denbsp;Louis XIV; 2“ Ie Panégyrique royal de Louis XIV; 3° Ie Panégyriqucnbsp;a l’honneur du roi, etc.; 4“ la Lettre d’ÉtatdeM. Mercier, envoyéenbsp;a la reine; 5quot; Ie Parallèle du due de Beaufort avecle roiDavid; 6“ Ienbsp;Triomphe de la paix; 7“ la France prosternée au.x pieds de la Vierge.
Est-ce Ie même auteur que Mercier de Poissy ? danamp; ce cas il faudrait ajouter \vi Lettre du sieur Cermier de Sypois au 'due d’Orléans, etc.
Les pamphlets de Mercier n’ont aucune valeur, ni politique, ni littéraire. Dans Ie Panégyrique a l’honneur du roi, il déclame contre les flatteurs; et il appelle Louis XIV un chef-d’oeuvre de lanbsp;nature! IIfait, de Mécène un conseiller d’Alexandre, êtd’Anacreon,nbsp;un politique. Pour Ie dire en passant , ces deux lóUfrfés'feévuesnbsp;doivent apparemment Ie distinguer de Mercici 'de Poissy qui ^taitnbsp;sous-principal au collége de Navarre. Dans Ie Parallèle du due denbsp;Beaufort avec Ie gt;vi David, tl demande pardon au roi des hallesnbsp;de Ie comparer a un berger.
344 nbsp;nbsp;nbsp;BlBLiOGRAPHlEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ldoiéiisces]
II y a pourtant de ces pamphlets qui ne sont pas cominuns, par exeniple la Doctrine catliolique.
Mazarin venait de rentrer en France avec 1’armée commandée par Ie maréchal d’Hocquincourt. L’auteur, qui est bon royalistenbsp;pourtant, dit que celui qui Ie tuera n’encourra pas l’infamie dunbsp;meurtrier, qu’il sera Ie libérateur de la patrie!
« Quand 1’État ou la République (par ces termes, j’entends les gens de bien) est en danger, pour lors Ie roi peut et doit disposernbsp;des corps et des biens des particuliers pour 1’en retirer. Hors cesnbsp;cas et fails, les corps ni les biens ne sont point au roi. »nbsp;Remarquable et peii commune.
a Hic Mazarinus adest; sed qualem creditis I ó si Vota mihi cedant, sic Mazarinus eris !»
C’est un recueil de vers latins sur les barricades, sur Broussel et Servin, sur 1’enlcvement du roi, sur Mazarin, sur ses nieces, etc.
(I Intolerabllius nihil est quam fcemina regnans ,
Lege carens onini, düm furit iraperio. »
2® piece.
« Tres tibi sunt neptes, damnat quas fania puellas :
Nou credo; ast verum dicere posse vellm. »
M. Oettingen, dans ses Archives historiques, attribue ces vers, je ne sais sup quel fondement, a un certain J. Albert dont il ne donnenbsp;d’ailleurs que Ie nom.
Pour Ie comte d’Alais.
La Bobksse accuse Ie Parlement de republicanisme. «II a loué les Anglois, dit-elle, d’avoir aboli laroyauté. »
Ce pampblet a paru également sous Ie titre de /e.s Plaintcs de In noblesse de Provence: etc.; on 1’a combattu par la Réponse du fidélenbsp;Provencal, etc.
-ocr page 419-[DDC] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZ.4R1NADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;345
1170. nbsp;nbsp;nbsp;Donjon (Ie) du droit naturel divin contre toutesnbsp;les attaques des enneniis de Dieu et de ses peuples,nbsp;donnaiit la camusade au très-illustre grammairien denbsp;Samothrace.
« Revelatur ira Dei de caelo, super omnetn impietatem « et injustitiam hominum eorum qui veritatem Deinbsp;« in injustitia detinent. « Ad Rom., cap. i, vers. 18.nbsp;Paris, 1649, 12 pages.
Voir la Lettre d’avis a MM. du Parlement, écrite par unprovincial.
1171. nbsp;nbsp;nbsp;Donneur (Ie) d’avis aux partisans, sortant dunbsp;cabinet des idees. Paris, 1649, 10 pages.
Signé L. G.
1172. nbsp;nbsp;nbsp;Doimez-vous (Ie) de garde du temps qui court.nbsp;Paris, 1652, 11 pages.
Réimpression d’un pamphletpublié sous Iemême litre, s. l.n. d. (environ 1615).
1173. nbsp;nbsp;nbsp;Douceurs (les) de la paix et les horreurs de lanbsp;guerre. Paris, Claude Huot, 1649, 11 pages.
1174. nbsp;nbsp;nbsp;Doux (les) entretiens d’un caporal de lavllle,étantnbsp;en garde, en vers burlesques. Paris, Pierre Targa,nbsp;1649, 8 pages.
C’est une satire de la milice bourgeoise qui pourrait ètre plus spirituelle.
« La justice et les généraux Ont tant fait que la paix est faite. »
1175. nbsp;nbsp;nbsp;Due (Ie) de Reaufort aux bons bourgeois denbsp;Paris. Cinquième affiche. Le 30 juillet 1651 •
Pendant cette maladie du due de Beaufort, qui causa tant d’emo-tion dans Paris, et que la populace attribuait a un einpoisonnc-ment.
-ocr page 420-346
BIBLIOGRAPHIE
[écho]
Le due cautionne le prince de Condé auprès des Parisiens ; et il laisse entendre qu’il aurait bien pu ètre etnpoisonné !
Cette affiche a été publiée en pamphlet, dans le même temps, sous le méme titre, s. 1. n. d., 7 pages. Elle n’en est pas plus commune.
1176. Duel (le) de M. le due de Beaufort justifié parnbsp;l’innocence de ses mceurs, par le succès de ses armes,nbsp;et par sa fidélité incorruptible envers les bourgeois denbsp;Paris, avec le parallèle de ses actions et de celles dunbsp;coadjuteur, pour servir de preuve a ses (sic) troisnbsp;raisonnements. Paris, 1652, 32 pages.
Très-pauvre pamphlet, oü je ne vois de neuf qu’une anecdote, qui est un odieux mensonge : « Si le due de Beaufort a été mis hnbsp;la Bastille, c’est qu’il avoit vu Mazarin dans la chambre de la reine,nbsp;assis sur une chaise dans la ruelle du lit, et qu’il avoit entendu sesnbsp;discours amoureux... u
1177. Échelle (1’) des partisans, en vers burlesques.nbsp;(S. 1.), 1649, 15 pages.
On y trouve une trentaine de vers assez bien tournés.
« Les parchemins et les papiers Sont rendus vieux par artifice.
On les eufume , et on les plice [sic]; On les casse bien proprement,
Pour en faire un beau monument De vieillerie et d’antiquaille. »
II a paru,enl6Sl,une contrefacon de VEchelle, sous le titre de Réponse au Catéchisme des partisansc.
1178. Écho de la France troublée par le déguisé Maza-riu, représenté par la hgure d’un ours, par le sieurnbsp;Barroys. Paris, Nicolas Vivenay, 1649, 8 pages.
Moitié prose, moitié vers; Ic tout fort ridicule.
I
-ocr page 421-[ÉCLAiKCissEMENi] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;347
1179. nbsp;nbsp;nbsp;Echo (1’) (!u temps, touchant les divers change-ments de la fortune de Mazarln. Paris, 1652,1 5 pages.
1180. nbsp;nbsp;nbsp;Écho (1’) lugubre de la France, avec l’oppressionnbsp;de la ville de Paris, et les ruses du renard siciliennbsp;découvertes. Paris, Jacques Guillery, 1649, 7 pages.
1181. nbsp;nbsp;nbsp;Éclaircissement de quelques difficultés touchantnbsp;l’administration du cardinal Mazarin. Première partie.nbsp;Par Ie sieur de Silhon. Paris, de rimprimerie royale,nbsp;1650, in-folio.
On sait que la seconde partie n’a jamais été publiée.
« Cet ouvrage, apparemment, aura quelque durée, dit Silhon lui-même dans un placet au roi, que cite 1’historien de 1’Académie;nbsp;et il fit un effet considerable sur 1’esprit même des plus mal inten-tionnés. » J’accepte ce jugement pour ma part. Le livre de Silhonnbsp;est écrit froidement, mais non sans une certaine habileté. II faut biennbsp;remarquer, d’ailleurs, qu’il avait le plein assentiment du cardinalnbsp;Mazarin.
II en parut, en 46S1, deux editions, 1’une jouxte la cópie a Paris, etc., petit in-12 (Hollande, Elzevier), l’autre a Rouen, par lanbsp;société, in-4. Ellescontiennent toutes AewsXAvisauxFlamens{%\c),nbsp;que Silhon regardait comme une sorte de complément de son livre,nbsp;et qu’il avait compris dans la première edition.
J’ai un exemplaire in-folio dans lequel on a conserve deux pages de la première redaction de 1’auteur, qui ont été modifiées avantnbsp;la publication (car les passages supprimés ne se retrouvent pas dansnbsp;les deux éditions de Rouen et de Hollande), mais après le tirage.nbsp;Les corrections semblent de peu d’importance. En voici pourtantnbsp;une qui mérite peut-étre d’etre signalée : Silhon avait dit aunbsp;xxiii“ chapitre du livre P’’, page 191 de 1’édition in-folio ; « Cettenbsp;conquête... (de Piombino et de Portolongone) a affaibli la puissance que 1’Espagne avoit dans le conclave, pour des considéra-tions qu’il seroit trop long de rapporter ici, et qui se toucheront aunbsp;doigt aux promotions futures des papes. » Sur le carton il a ajouté ;nbsp;« si cette conquête nous demeure. » Cette variante pourrait aisé-ment devenir le texte d’un commentaire dont tous les développe-ments sont dans les pamphlets de la Fronde ; mais après avoir
-ocr page 422-348 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ÉcuEit]
longuement disserté, nous trouverions probablement qu’elle a été dictee par la plus vulgaire prévoyance. II était certes permis denbsp;penser qu’a la paix, la France rendrait Portolongone etPiombino,nbsp;d’autant mieux qu’elle avail de plus utiles conquêtes a garder.
Le livre de Silhon a été traduit en latin, et imprimé a la suite de VHistoire du cardinal de Richelieu, Wurtzbourg, 1662, in-8.
On voit, dans le Journal du Parlement, qu’il fut dénoncé , dans la séance du 27 février I6S1, par le président Le Coigneux; maisnbsp;je ne sache pas qu’aucune poursuite ait été ordonnée,
1 \ 82. Eclaircissement des affaires du temps présent, envoyé par un secrétaire de monseigneur le Prince.nbsp;Paris, Jacob Chevalier, 1652, 15 pages.
Ce sont des détails curieux sur ce que Mazarin a fait en Languedoc, M. le prince en Guyenne, Du Dognon a la Rochelle, etc.
Eclaircissement ne concerne que la guerre de Guyenne , qui venait de commencer.
1183. Écueil (1’) de Ia royauté, ou la Politique du conseil, oul’on verra, dans un raisonnementpathétique, l^quenbsp;le conseil nous fait appréhender le retour du roi,nbsp;lorsque nous le désirons avec passion, et qu’il veutnbsp;le faire revenir en tyran, lorsque nous demandonsnbsp;qu’il revienne en roi; 2“ que le conseil fait appréhender ce règne, en ce qu’il ne veut pas que le roi relaclienbsp;même dans les choses qui sont les plus contrairesnbsp;a l’avantage des peuples; 3quot; que le conseil fait mépriser le roi, en ce qu’il le faitparlerfièrement, lors mêmenbsp;qu’il n’a pas assez de force pour vouloir ce qu’ilnbsp;veut; 4quot; que le conseil fait agir le roi, non pas pournbsp;établir les intéréts de la royauté, mais pour établirnbsp;les intéréts de ses ministres; 5quot; que le conseil semblenbsp;dégrader le roi, en ce qu’il le fait agir en sujet amhi-tieux qui veut s’établir par complot et par intrigue.
-ocr page 423-[Éüir] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;349
Par Ie sieur cl’Orandre (Dubosc Montandré). (S. 1., 1652), 32 pages.
Après la deputation de Compiègne.
1184. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi portant amnistie de tout ce qui s’estnbsp;passé a Toccasion des présents mouvements, a lanbsp;charge de se remettre, dans trois jours, dans l’obéis-sance du roi, vérifié en parlement Ie 26 aout 1652.nbsp;Pontoise 1 Julien Courant, 1652, 15 pages.
Par 1’arrét de verification, Ie Parlement excepte de Pamnistie : '1° les auteurs et complices de 1’attentat fait a la justice, Ie 25 juin;nbsp;2° et ceux qui se trouveront coupables de 1’incendie et des assas-sinats coininis en 1’Hótel de Ville, Ie 4 juillet.
On en a publié une insolente critique sous Ie titre de : Examen de Vécrit dressé par Molé, etc.
1185. nbsp;nbsp;nbsp;Edit du roi portant amnistie générale de tout cenbsp;qui s’est fait a l’occasion des mouvements passésnbsp;jusques a présent, vérifié en Parlement, toutes lesnbsp;chambres assemblees au chateau du Louvre, publié,nbsp;Ie roi y séant, Ie 22 octobre 1652. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1652,nbsp;8 pages.
Il y en a une edition de Rouen, chez David du Petitval et Jean Viret, 1652, 8 pages.
1186. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi portant augmentation de 700,000nbsp;livres de gages liéréditaires a tous les officiers, soitnbsp;de judicature , de finance et autres généralemeutnbsp;quelconques, vérifié en Parlement, Ie roi y séant,nbsp;Ie dernier décembre 1652. Paris, par les imprimeursnbsp;et libraires ordinaires du roi, 1653, 6 pages.
II fallait ajoiiter ¦ a la condition de ))ayer les taxes.
1187 Édit du roi portant décharge, aux officiers, de la
-ocr page 424-350
BIBLIOGRAPHIE
[edit]
restitution et confirmation en leurs droits, lu, public et registre en Parlement, le roi y seant, le derniernbsp;decembre 1652. Paris, paries imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1653, 7 pages.
1188. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi portant retablissement des dix solsnbsp;du gros pour muids de vin, et des deux sols pournbsp;livre, lu, public et registre en Parlement, le roi ynbsp;seant, le dernier decembre 1652. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653, 8 pages.nbsp;C’etaient des droits supprimés ou contestés en 1648 et 1649.
1189. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi pour creation d’office et maréchausseenbsp;de France, vérifié en parlement, le roi y scant, lenbsp;dernier jour de decembre 1652. Paris, paries imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653, 35 pages.nbsp;Cette fois, il s’agissait de payer les Suisses.
1190. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi pour faire couper dans les forets denbsp;Sa Majeste jusques a la somme de douze cents millenbsp;livres de bois, par ventes extraordinaires, vérifié ennbsp;Parlement, le roi y séant, le dernier décembre 1652.nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires du roi, 1653,nbsp;6 pages.
1191. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi pour 1’extinction de la chambre denbsp;justice, vérifié en Parlement, le roi y séant, le derniernbsp;décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1653, 12 pages.
1192. nbsp;nbsp;nbsp;Édit du roi pour la taxe des francs fiefs etnbsp;nouveaux acquets, vérifié en Parlement, le roi ynbsp;séant, le dernier jour de décembre 1652. Paris, parnbsp;les imprimeurs et libraires ordinaires duroi, 1653,nbsp;24 pages.
-ocr page 425-[éuit] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZAKINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;361
1 i 93. Édit du roi pour la vente et revente des domaines, et pour faire payer une année de revenu aux enga-gistes pour confirmation de leurs engagements, vérifiénbsp;en Parlement, Ie roi y séant, Ie dernier décembre
1652. nbsp;nbsp;nbsp;Paris, par les imprimeurs et libraires ordi-naires du i’oi, 1653, 14 pages.
1194. nbsp;nbsp;nbsp;Edit du roi pour Ie rétablissement des droits denbsp;Massicault, lu, publié et enregistré en Parlement, Ienbsp;roi y séant, Ie dernier jour de décembre 1652. Paris,nbsp;par les imprimeurs et libraires ordinaires du roi,
1653, nbsp;nbsp;nbsp;6 pages.
1195. nbsp;nbsp;nbsp;Edit du roi pour Ie rétablissement du demi-parisisnbsp;des regrattiers, vériöé en Parlement, Ie roi y séant,nbsp;Ie dernier jour de décembre 1652. Paris, par lesnbsp;imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653,nbsp;10 pages.
1196. nbsp;nbsp;nbsp;Edit du roi rétablissant des offices et droitsnbsp;supprimés par la déclaration du mois d’octobre 1648,nbsp;vériHé en Parlement, Ie roi y séant, Ie derniernbsp;décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1653, 10 pages.
1197. nbsp;nbsp;nbsp;Édit et déclaration du roi portant conbrmationnbsp;des droits attribués aux jurés vendeurs et controleursnbsp;de vins en la ville et faubourgs de Paris, lu, publié etnbsp;enregistré en Parlement, Ie roi y séant, Ie derniernbsp;décembre 1652. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1653, 8 pages.
Douze edits du même jour. Le roi avait besoin d’argent après Ia
guerre. II battait monnaie en Parlement.
1198. nbsp;nbsp;nbsp;Édit et déclaration du roi portant suppression
-ocr page 426-352 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[elégie]
du controle et reglement sur Ie fait des benefices et du temps auquel les banquiers doivent insinuer les actes,nbsp;pour conserver également les droits des patrons etnbsp;collateurs ordinaires, et de ceux qui ont obtenu desnbsp;graces expectatives, lu, public et enregistré au Parlement Ie 2 aoüt 1649. Paris, Antoine Estienne, \ 649,nbsp;32 pages.
1199. nbsp;nbsp;nbsp;Effets (les) admirables de la providence de Dieunbsp;sur la ville de Paris, ou Reflexions d’un théologien,nbsp;envoyées a un sien ami solitaire, sur les affaires dunbsp;temps présent. Paris, Alexandre Lesselin, 1649,nbsp;12 pages.
1200. nbsp;nbsp;nbsp;Effroyable (1’) accouchement d’un monstre dansnbsp;Paris, et de ce qui s’est ensuivi après sa naissance.nbsp;Paris, Jean Pétrinal, 1649, 6 pages.
Ce monstre est Mazarin.
« La musique cerbérine,
Chanter a la Mazarine ,
Sur uu agréable ton :
II est a nous , Guéridon. »
Un guéridon était un distique satirique. On en avail fait un per-sonnage dans les libelles de la minorité de Louis XIII.
1201. nbsp;nbsp;nbsp;Elégie de la France aux frondeurs, par Ie sieurnbsp;Montfleury, comédien ordinaire du roi. (S. 1., 1652),nbsp;4 pages.
cc Le combat de Saint-Antoine et Ie massacre de 1’Hótel de Ville donnèrentlieu, aunpoëte, d’exercer sa verve dans une elégie inti-tulée : La France aux frondeurs, on il déplore, dans des vers quinbsp;ne sont pas ceux de Racine, tous les désastres de sa patrie. Ce qu’ilnbsp;y a peut-être de moins mauvais dans cette piece, dont il faut louernbsp;du moins l’intention, c’est Partiele qui regarde le due de Lorraine:
« Les Lorrains, enrichis de mes cliaiups désolés,
Revendent, dans leur camp, les biens qu’ils m’ont volés ;
-ocr page 427-[ÉLOGE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;353
Et leur perfide prince, oü vostre espoir se fonde,
Qui se trompe lui mesme en trompant tout Ie monde,
Ce juif errant, que Dieu ne peut voir sans courroux ,
S’en reva sans combattre, et se moque de vous. »
Maii,ly, note de la p. 444 de son V' vol.
Ce jugement est comme la pièce; il n’en faut louer que 1’inten-tion.
Un imprimeur s’est emparé, la raême année, des vers de Mont-fleury, et les a publiés, sans nom d’auteur, sous Ie titre de la France aux frondeurs, élégie. Mailly n’a évidemment connu que cette edition, qui est de beaucoup la plus commune.
1202. nbsp;nbsp;nbsp;Élégie sur la jalousie des culs de la cour. (S. 1.,nbsp;1649), 7 pages.
Le poëte gémit sur les jalousies irritées par Ie tabouret de madame de Fleix.
Il faut y joindre les deux parties de la Guerre des tabourets, non pour avoir de bons vers, mais pour être complet.
1203. nbsp;nbsp;nbsp;Éloge de monseigneur le due de Beaufort, faitenbsp;(«c) par la voix publique des habitants de la ville denbsp;Paris. Paris, Pierre Du Pont, 1649, 8 pages.
Daté du 7 mars, et signé Paris.
1204. nbsp;nbsp;nbsp;Éloge (1’) de monseigneur le prince de Conty.nbsp;Paris, veuve d’Antoine Coulon, 1649, 7 pages.
1205*. Éloge (1’) du clergé de Paris, a l’occasion de la prise et persecution de monseigneur son archevêque,nbsp;OU il est, depuis tantót trois années, sous le nom dunbsp;roi très-chrétien , très-peu chrétiennement.
Aubery, Histoire du cardinal Mazarin, t. III, p. 480.
1206. Éloge du cceur royal de monseigneur le due de Beaufort, pair de France, etc., et de ses généreusesnbsp;B. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;23
-ocr page 428-354 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[éloge]
actions a Saint-Denys. Paris, Nicolas Gasse, 1649, 8 pages.
Signé Roveyrol.
J’ai vu, de ce detestable écrivain, dont le nom cst ecrit ailleurs Roverol, deux autres pièces ; 1. la Lettre de consolation envoyéenbsp;dansles Champs Elysées au sultan Hibraïin (sic), etc.; 2. V Oracle desnbsp;vertus héroïques et cardinales du prince de Conty.
Si on en croit I’auteur de la Liste des empereurs et des rois qui ontperdu la ide en leur royaume, etc., Roveyrol ne serait rien moinsnbsp;que le petit-fils du dernier roi d’Arles.
120T. Eloge funebre du R. Pere Louis Bonnet, cure de S. Eulalie de Bourdeaux, de la congregation denbsp;rOratoire, ou il est traité du devoir des gouverneursnbsp;de la province. Paris, jouxte la copie imprime'e anbsp;Bordeaux, \ 651, 8 pages.
C’estassurement la piece dont I’avocat général Dussaut dit, dans le Jugement du curé hordelois: « J’avois écrit 1’éloge funèbre dunbsp;père Bonnet; et mon fils avoit contribué de sa veine, qu’il appellenbsp;frondibulaire, cette épitaphe incomparable :
Ici git le père Bonnet,
Homme de son nom bon et net;
et nous avions fait imprimei; nostre ouvrage. gt;•
L’épitaphe n’est point de 1’invention du pamphlétaire; car la voici telle qu’elle se trouve a la fin de VEloge funèbre :
Passant, cy gist Louis Bonnet,
Homme de son nom Ion et net.
Aussi crois-je que de eet aage Les malices et saletésnbsp;N’auroient pu souffrir davantagenbsp;Ses bontés et ses nettetés.
Rien n’autorise a dire que cette épitaphe n’est pas de Dussaut, le père; et, sur ce point, le pamphlétaire a pu se tromper.
Sans aucun doute, il y a, de VÉloge, une édition de Bordeaux; mais je ne 1’ai jamais vue. Je ne connais même, de 1’édition de Paris,nbsp;que 1’exemplaire de la Bibliothèque de 1’Arsenal.
n Et présumé-je que ceux qui, après son décès, ont ramassé ses écrits, en ont trouvé de très-beaux, nommément aucuns qui con-
-ocr page 429-[emblèmes] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARIINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;355
tiennent les relations de nos persécutions, et lesquels il destinoit pour justifier nos procédures, et pour estre une apologie du Parlement et de la ville de Bourdeaux contre les calomniateurs, s’il y ennbsp;a maintenant que les vérités sont descouvertes. »
UÉloge funèbre doit être consulté sur les prétentions du Parlement.
1208. nbsp;nbsp;nbsp;Éloge royal présenté a Sa Majesté, sur la repré-sentation d’Apollon et des neuf Muses au feu de joienbsp;fait, devant l’hótel de ville, par messieurs les prévót desnbsp;marchands et échevins de Paris, en commémorationnbsp;de la miraculeuse naissance du roi et de son agréablenbsp;retour a Paris. Paris, Alexandre Lesselin, 1649 ,nbsp;7 pages.
Voir Explication du magnijique dessin, etc.
1209. nbsp;nbsp;nbsp;Éloges (les) de la justice, a nos seigneurs dunbsp;conseil, élégie. (S. 1. n. d.), 7 pages.
Signé : Philodante.
1210. nbsp;nbsp;nbsp;Éloges (les) et louanges des peoples adressées {sic)nbsp;a monseigneur l’archevêquö de Corinthe, coadjuteurnbsp;de Paris, ensemble Ie progrès des armes des bonsnbsp;Francois, par Ie sieur Rozard. Paris, veuve Jeannbsp;Remy, 1649, 8 pages.
1211. nbsp;nbsp;nbsp;Embassade [sic) burlesque envoyé {sic) a Mazarinnbsp;de la part de Pluton, oii se voit, par dialogues ,nbsp;comme l’enfer lui reproche l’énormité de ses crimes.nbsp;(S. 1. n. d.), 12 pages.
Détestable et rare.
1212. nbsp;nbsp;nbsp;Emblèmes (les) politiques présentés a Son Éminence. Paris, 1649, 7 pages.
Contrefacon du Secret a l’oreille d’un domestiqite de Mazarin a Mazarin.
-ocr page 430-356 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[enfeuJ
1213. Enibrasement (1’) pitoyable arrivé dans la villenbsp;d’Yssoudun (sic) en Berry, oü plus de six a septnbsp;maisons ont été consumées par Ie feu, avec plusieursnbsp;personnes et quantité de biens, ensemble Tincendienbsp;arrivé en la ville de Méru en Picardie, avec beaucoupnbsp;de dommages a plusieurs bourgeois de Paris. Paris,nbsp;André Cbouqueux, (s. d.), 8 pages. Rare.
L’embrasement d’Issoudun eut lieu Ie 21 septembre 1651, Détails intéressants.
1214. Embrion, etc. Voir Ambrion.
1215. Endormi (1’) resveillé (ifc) s’adressant au grandnbsp;frondeur désintéressé. (S. 1.), 1652, 8 pages.
1216. Enfer (1’) burlesque, ou Ie Sixième livre denbsp;l’Eneïde travestie et dédiée a mademoiselle de Che-vreuse, Ie tout accommodé a Fhistoire du temps.nbsp;Joaxte la copie imprimée a Anvers, Paris, 1649,nbsp;36 pages, sans Ie litre, les épitres et l’avis au lecteur.
Les épitres sont, toutes deux, adressées k mademoiselle de Che.-vreuse, 1’une, en prose, signée C. M. C. P. D.; 1’autre, en vers. VEnfer burlesque a été publié après la paix de Saint-Germain;nbsp;car 1“ 1’auteur dit que Ie retour de mademoiselle de Chevreusenbsp;est un des plus doux fruits de la paix (Iquot; épltre); 2“ je lis dansnbsp;VAvis au lecteur: «je me résolus a souffrir Ie debit d’un livre qui senbsp;ressent des derniers troubles. »
Ce n’est ni Ie sixième livre de Scarron, ni celui des trois Per-rault. II y a pourtant de la facilité, de l’esprit; et gcnéralement les rimes y sont riches. L’auteur nomme Champagne, Ie coiffeur,nbsp;1’abbéLeNormant, qui parle avec science de la providence-. Gilles, Ienbsp;baigneur; et Godenot, dont il y est dit que, dans la soutane, onnbsp;appelle les détours des procureurs les godenot de la chicane. Lenbsp;mot était connu; mais savait-on bien qu’il vient de VEnfer burles
que.-
« On y voit (dans 1’enfer des damnés) des parlementaires, Et ceux qui trouhlent les affaires,
i
-ocr page 431-[ÉNIGMES]
DES MAZARINADES.
Si parfois , et quand il Ie faut, Uu roi veut lever un impót. »
L’auteur cite, en marge de la p. 6, une chanson du temps qui commence ainsi ;
lt;i Si vous n’étes Italiens ,
Vous ne verrez pas l’Orphée. »
On reprochait a Mazarin de n’admettre aux spectacles de la cour que des Italiens.
1217. nbsp;nbsp;nbsp;Enfer (F), Ie purgatoire et Ie paradis temporelnbsp;de la France. Paris, Francois Preuveray, 1649,nbsp;8 pages.
Pendant la conférence de Ruel; « on souffre la faim; on va a la garde; on dépense beaucoup; et les gains sont fort petits. » Voilanbsp;la vie de Paris.
1218. nbsp;nbsp;nbsp;Enfer (1 ) révolté sur 1’étrange désordre qui y estnbsp;arrivé, depuis peu, par les tyrans et les favoris desnbsp;premiers siècles, oü, par une merveilleuse application,nbsp;toute Fhistoire du temps présent se trouve parfaite-ment représentée. Paris, Pierre Variquet, 1649,nbsp;30 pages.
L’auteur dit qu’étant a Fontainebleau, six semaines environ après la declaration du blocus, il rêva qu’il se trouvait en enfer,nbsp;oü il assistait a des disputes entre les rois et leurs favoris, les con-quérants et les législateurs, les tyrans et les bistoriens. L’idée n’étaitnbsp;pas mauvaise; mais... la piece n’est pas commune.
1219. nbsp;nbsp;nbsp;Enigmes (les) royales de ce temps, présentés (j'i'e)nbsp;a Leurs Majestés. Paris, Pierre Du Pont, 1650,nbsp;14 pages.
Jupiter raconte a la nature, en très-mauvais vers, l’bistoire abrc-gée des rois de France. II dit de saint Louis ;
a C’est de lui que viendra la maison des Valois ,
Et celle des Bourbons, qui doiinera des lois Aux princes de l’Asie, cl pleine d’allcgressc ,
Ves fers dc Mahomet dclivrrm fa Grcce, »
-ocr page 432-BIBLIOGRAPHIE
358
[ÉiNIGMES]
La prophétie s’est accomplie ; la Grèce a été délivrée par Charles X.
C’était, h. cette époque, une opinion commune que l’Orient ap-pelait 1’influence , sinon la domination francaise. Je pourrais en empruntei’ plusieurs preuves aux pamphlétaires de la Fronde. Jenbsp;n’en produirai qu’une seule. Dans la Rcquéte au maréchal denbsp;Villeroy, etc., Ie poëte demande que 1’on ramène au plus tót Ie roinbsp;dans Paris
« Avec monsieur Ie due d’Anjou,
Qul sans doute dolt, sous son joug,
Soumettre Ie Croissant de Grèce. »
Quarante ans plus tót, Régnier écrivait son discours a Henri IV; et il y disait:
« Attendant que ton fils, instruit par ta vaillaiice,
Dessous tes étendarts sortant de son enfance,
Plus fortune que toi, mais non pas plus vaillant, dille les Ottomans jusquau Caire assaillant.
Et que, semblable a toi, foudroyant les aruiées,
II cueille avec Ie fer lespalmes idumées. »
Dans Ie ballet de la Nuit, exécuté sur Ie théatre du Petit-Bour-bon, vers la fiii de février 1853, Benserade fait dire a Louis XIV, qui y paraissait sous la figure d’un soleil levant;
« Quand j’aurai dissipé les ombres de la France,
Vers les cllraats lolntains ma clarté paraissant Ira , victorleuse , au milieu de Bysancenbsp;Effacer Ie Croissant. »
Ce que je veux conclure de ces citations, c’est que les peuples gardent longtemps leurs traditions et leurs souvenirs.
Pour les pamphlétaires de la Fronde, il ne s’agit ni de Constantinople, ni du Caire, mais de la Grèce. Cela s’explique par 1’expé-dition que tenta Ie due de Nevers en 1619, expedition combinée avec tin projet d’insurrection dans Ie Magne, et sur laquelleM. Berger de Xivrey a public, en 1841, des détails fort curieux et desnbsp;documents complétement inédits. Cet écrit, lu a 1’Académie desnbsp;inscriptions et belles-lettres, a paru dans la Bibliothèque de l’écolenbsp;des chartes (juillet-aout 1841), sous Ie titre de : Mémoire sur unenbsp;tentative d’insurrection organiséc dans Ie Magne, de 1612 a 1619,nbsp;au nom da due de Nevers. II en a été tiré a part quelques exem-plaires.
-ocr page 433-[entrée]
DES MAZARINADES.
359
1220. nbsp;nbsp;nbsp;Enigmes sur Ie Te Deum qu’on a chanté pour lanbsp;paix. (S. 1.), 1649, 7 pages.
1221. nbsp;nbsp;nbsp;Entree (1’) de Tarmée du due de Lorraine ennbsp;France, et sa marche pour se joindre a celle de Sonnbsp;Altesse Royale, commandée par monseigneur Ie duenbsp;de Beaufort. Paris, Philippe Clément, 1652, 7 pages,nbsp;a la Sphere.
1222. nbsp;nbsp;nbsp;Entree de l’armée du roi dans les Pays-Bas,nbsp;commandée par M. Ie maréchal d’Aumont, avec lanbsp;défaite des Espagnols au passage de la rivière du Lys.nbsp;Paris, 1651, 6 pages. Rare.
Lettre écrite du camp de Gorges, Ie 2 juillet 165-1, et signée H. D.
1223*. Entrée (1’) de Leurs Majestés a Bordeaux. Paris,
1650.
Bib. kist., 23181.
Extrait de la Gazette.
1224. nbsp;nbsp;nbsp;Entrée (1’) de monsieur Ie marquis de La Bou-laye dans la ville du Mans, et la honteuse fuite desnbsp;Mazarinistes, en vers burlesques. Paris, Mathieunbsp;Colombel, 1649, 7 pages.
Au bas de la 7® page, on lit la date de la pièce en six vers dont voici Ie premier :
« Fait a Paris en mars six cent quarante-neuf. »
II y a bien un peu d’esprit, mais pas trop.
1225. nbsp;nbsp;nbsp;Entrée (1’) du roi dans son Parlement, pour lanbsp;déclaration de sa majorité. Paris, T^icolas Jacquard,
1651, nbsp;nbsp;nbsp;15 pages.
Ce médiocre pamphlet sc termine par un sonnet non moins médiocre, signé Du Teil,
-ocr page 434-360 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[entbée]
« Enfin, c’est aujourd’huy que vous avez d’annces Autant que ce sonnet vous présente de vers. »
La belle chute!
Plus tard on a retranché Ie sonnet; on a ajouté la lettre du prince de Condé; et on a public :
1226. nbsp;nbsp;nbsp;Entree (I) du roi dans son Parlement pour lanbsp;declaration de sa majorité, ensemble la lettre écritenbsp;au roi par M. Ie Prince sur Ie sujet de son absencenbsp;a Taction de sa majorité. Jouxte la copie impiiméenbsp;chez Nicolas Jacquard^ 1651, 8 pages.
1227. nbsp;nbsp;nbsp;Entree (T) et la marche de Tarmée de monseigneurnbsp;Ie due d’Orléans, commandée par M. Ie due denbsp;Nemours, avec la défaite de quatre cents chevaux dunbsp;due d’Elbeuf, et la posture du cardinal Mazarin a lanbsp;cour. Paris, Jean Brunet, 1652, 7 pages. Rare.
1228. nbsp;nbsp;nbsp;Entree (T) magnifique, et triomphante de Mardinbsp;Gras dans toutes les villes de son royaume, avec lesnbsp;réjouissances de toutes les harangères de Paris, et lesnbsp;arrêts donnés tant contre les critiques, rabatjoies,nbsp;mauplaisants et troublefêtes, ensemble les privilegesnbsp;octroyés a tons bons frippelippes, patelins, rabelistesnbsp;et enfants sans souci. Paris, 1650, 11 pages. Très-peunbsp;commune.
1229. nbsp;nbsp;nbsp;Entrée (T) pompeuse et magnifique du roinbsp;Louis XIV en sa bonne ville de Paris, par N. J. T.nbsp;Paris, Arnould Cottinet,-1649, 8 pages.
Nicolas Jamin, Tourangeau, qui ne se fait connaitre ici que par ses initiales, est aussi Pauteur ; 1“ du Five Ie roi des Parisiens, etc. jnbsp;2” du Paranymphe du roi; et 3° des Gabelles épuisées, etc. Toutesnbsp;ces pieces n’ont pas grande valeur. La dernière pourtant contientnbsp;des anecdotes historiques de quelque intérêt.
Je ne sais pas si des liens de parente attachaient Nicolas a Ama-
-ocr page 435-[EPfTttEXiEJi] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;361
dis' Jamin; mais, a coup sur, son devancier ne lui avait pas transmis Ie don de la poésie.
1230. nbsp;nbsp;nbsp;Entree (1’) royale de Leurs Majestés dans leurnbsp;bonne , célèbre et fidele ville de Paris , avec lesnbsp;protestations et réjouissances de tous ses bourgeoisnbsp;et habitants , presentee a Leurs Majestés. Paris,nbsp;Guillaume Sassier, 1649, 7 pages.
1231. nbsp;nbsp;nbsp;Entremises (les) de Son Altesse Royale et denbsp;l’archiduc Leopold pour la paix générale d’entre lanbsp;France et l’Espagne. Paris, 1650, 7 pages.
1232^ Entretien d’un avocat et d’un marchand sur les affaires de Provence.
C’est Ie titre sous lequel Bouche, dans son liistoire de Provence, t. II, p. 97S, parle du pamphlet qui suit :
1233. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien d’un gentilhomine, d’un avocat et d’unnbsp;marchand sur les divisions du Parlement, et les affairesnbsp;du temps. (S. 1.), 1652, 20 pages. Très-rare.
Ce pamphlet a paru au mois de janvier 1652. II est en faveur des magistrats du Parlement d’Aix qui tenaient Ie parti des princes,nbsp;et qu’on appelait les Sabreurs. II répond a la Véritémanifestée, etc.
1234. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien d’un Parisien et d’un Gascon sur Ienbsp;sujet des affaires de Bordeaux. (S. 1.), 1650, 10 pages.nbsp;Moins intéressant que rare.
1235. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien de Fanchon, Toinon et T^iehon, surnbsp;l’arrivée de leurs galants, pièee morale, par Ie sieurnbsp;Baugion. (S. 1.), 1650, 14 pages.
lt;1 Le siècle est si pervers et si dépravé que si j’avois mis une intitulation sainte a ces reraontrances chrétiennes, on in’auroitnbsp;appelé trouble fète, bigot, mangeur de chapelets; au lieu qu’ennbsp;ayant mis une burlesque , elle sera débitée beaucoup mieux. «nbsp;L’idée est originale au moins; et la piece n’est i»as commune.
On élait en carnaval. '
-ocr page 436-362 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[entretien]
1236. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien de la crosse et de ia fronde avec Ienbsp;bonnet rouge. (S. 1.), 1651,7 pages.
La crosse, c’est Ie coadjuteur; la fronde, Ie due d’Orléans; Ie bonnet rouge, Mazarin. Plus grossier que spirituel; mais peu com-mun.
1237. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) de Mazarin avec M. de Bar, gouverneur de la citadelle du Havre de Grace, avec sanbsp;confession générale, faite a messieurs les princes avantnbsp;leur sortie dudit Havre, et ses regrets de quitter lanbsp;France. Paris, 1651, 8 pages.
II n’y a pas d’entretien avec M. de Bar, et Mazarin ne se confesse pas aux princes; mais il se confesse assez sottement. Je n’auraisnbsp;rien dit de ce pamphlet s’il était plus commun.
|1238. Entretien de monsieur Ie due de Vendóme avec messieurs les dues de Mercceur et de Beaufort, sesnbsp;enfants. (S. 1.), 1649, 10 pages.
Sur Ie projet de mariage du due de Mercceur avec la nièce de Mazarin.
1239. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) des Muses, a monseigneur Ie princenbsp;de Condé, sur ses victoires et son retour a Paris. Paris,nbsp;Noël Poulletié, 1652, 7 pages.
1240. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) du cardinal Mazarin avec ses nièces.nbsp;(S. 1.), 1651, 8 pages.
'Rare et détestable.
1241. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) familier du roi avec monsieur Ie duenbsp;d’Anjou, son frère, fidèlement recueilli par un desnbsp;officiers de Sa Majesté. Paris, Henry Sara, 1649,nbsp;8 pages.
II y a ici qnelque modération. Le roi est frondeur. II traite Mazarin de tyran, et parle de se mettre entre les mains des princesnbsp;parlementaires; mais sa mère n’est point injuriée.
I.e pamphlet qui suit, est au contraire insolent contre Ia reine
DES MAZARINADES.
363
[entketies]
jusqu’a la bétise. Le roi fait de sottes questions k sa mère, qui y répond crument dans le sens des opinions de la Fronde; c’est-a-dire qu’elle s’accuse de cruauté, d’hypocrisie et de libertinage.
1242. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) familier du roi et de la reine régente,nbsp;sa mère, sur les affaires du temps. Rouen, 1649,nbsp;12 pages.
Le second titre se continue ainsi: Avec l’avis de M. le due d’Anjou au roi, présenté a Sa Majesté par un fidéle officier de sa mai-son , a Saint-Germain en Laye, le jour des Cendres 1649.
Voici une anecdote fort plaisante, que je ne garantis pas : la chan-celière avait fait óter, de ses Heures, les commandements de Dieu qu’elle trouvait trop vieux pour elle.
On a réimprimé a Paris, en 1649, VEntretien familier avec les Généreux sentiments des véritables Francois sur la conférence et lanbsp;paix de Ruel, etc.
1243. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien politique de Jaquelon et de Catau surnbsp;le retour du roi. (S. 1.), 1649, 8 pages.
Le roi était a Amiens.
« Je gage que les colporteurs vendront notre entretien pour un sol tapé (une pièce de six Hards.) »
1244. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien secret de messieurs de la cour de Saint-Germain avec messieurs de la cour de Parlement denbsp;Paris. Paris, Jean Hénault, 1649, 23 pages.
Ce n’est pas un entretien; c’est un diseours de messieurs de la cour de Saint-Germain. II y a quelque raison, de l’énergie, maisnbsp;de la passion surtout. Messieurs de Saint-Germain demandent aunbsp;Parlement ce qu’il a fait contre le jansenisme « pire que la guerre,nbsp;la peste et la famine. »
Et ailleurs ils s’écrient : « Comment souffrez-vous qu’on dise qu’il faut faire un dieu nouveau, et que celui que nous adorons,nbsp;est trop vieux? » On lit a la marge d’un exemplaire de la Biblio-thèque de Sainte-Geneviève, d’une écriture contemporaine : Parolenbsp;du prime de Condé.
L’auteur de VInfidélité du Prime attribue en effet au prince de Condé un propos k peu prés semblable; il lui reproche d’avoirnbsp;dit que « 1’Être éternel étoit trop vieux. »
-ocr page 438-364
BIBLIOGRAPHIE
[ektretiens]
1245. nbsp;nbsp;nbsp;Entretien (1’) secret du cardinal Mazarin avec lanbsp;république d’Angleterre , intercepté par Ie comtenbsp;d’Acrive, et envoyé a la cour. (S. 1.), 1651,16 pages.nbsp;C’est une lettre de Mazarin aux Anglais, lettre par laquelle il
leur demande un asile , leur promettant en retour ses conseils contre la France, et assez d’argent pour lui faire la guerre.
Elle a paru dans Ie méme temps sous Ie titre de : la Relation extraordinaire contenant Ie traité de Mazarin avec Ie Parlementnbsp;d’Angleterre, etc.
1246. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) amoureux d’un jeune meunier denbsp;Vaugirard avec la veuve d’un patissier du mêmenbsp;village. (S. 1. n. d.), 4 pages.
1247. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) burlesques de M* Guillaume, Ienbsp;savetier, avec sa ribaude maitresse , dame Ragonde.nbsp;(S. 1.), 1649, 8 pages.
II n’y a pas l’ombre d’entretien. L’auteur, sous Ie nom de M” Guillaume, attaque vivement un poëte qui a publié un Grandnbsp;trésor.
« N’en déplaise a ce romaniste,
Dont Ie style est cent fois plus triste Quun bonnet sons coiffe de nuit,
Dont les écrits font peu de bruit,
Quoique vers Ia Samaritaine On les voie aller par centaine. »
J’ai cité ces vers, d’abord paree qu’on y trouve une rectification importante du dicton vulgaire : triste comme un bonnet de nuit. IInbsp;faut dire : comme un bonnet sans coiffe de nuit.
Puis j’ai a demander si ce romaniste ne serait pas Antoine Oudin, secrétaire interprète du roi pour les langues étrangères, fort savant,nbsp;comme on sait, dans la langue italienne ou de Rome (d’ou Ie nomnbsp;de romaniste), qu’il eut, en 1651, 1’honneur d’enseigner anbsp;Louis XIV. Oudin avait publié ses Recherches italiennes et fran-coises et Ie Trésor des langues espagnole et francoise, ce derniernbsp;ouvrage en 1645, in-lquot;. Ce serait Ie Grand trésor dont [tarle Ienbsp;pamplilétaire.
Toutefois je n’ai rencontré aucune |)icce que je puisse avec quel-que fondement attribuer a Oudin.
-ocr page 439-1248. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) de Bonneau, de Catelaii et de lanbsp;Raillière touchant leur retour a Paris. Paris, 1649,nbsp;7 pages.
La paix était faite. Les trois traitants, encore a Saint-Germain, font déja des projets de parti. La Raillière raconte qu’il fut gran-dement étonné quand Ie maréchal de La Meilleraye voulut luinbsp;donner de sa canne sur les épaules, paree qu’il disait que les partisans avaient entretenu Ie roi depuis sa minorité. Le malheur est,nbsp;reprend Bonneau, qu’il ne se laisse point charmer a 1’argent.
1249. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) de Mazarin et de La Rivière aunbsp;retour du sabbat. Paris, 1649, 8 pages.
Au commencement Ju blocus. II y a de l’esprit, mais encore plus d’ordure.
Moustarot était apparemment un grand sorcier, puisque c’était lui qui donnait des Caractères k Mazarin pour la reine, et a La Rivière pour le due d’Orléans... a moins qu’il ne soit une corruptionnbsp;d’Astaroth.
1250. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) de MM. de Thurenne (sic) et denbsp;Tavannes sur les affaires présentes, ensuite la haranguenbsp;a eux faicte par M. le comte de Tonnerre. Paris,nbsp;1652, 8 pages.
Aussi rare que detestable.
1251. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) de saint Maigrin (sic) et denbsp;Mancini aux champs élysiens (sic), et l’arrivée du duenbsp;de Nemours au même lieu, avec la description denbsp;l’appartement qu’on prépare a Mazarin dans les enfers.nbsp;Paris, 1652, 32 pages.
Mailly qui met ce pamphlet au nombre des plus ingénieux et des plus plaisants qui se soient faits pendant la Fronde, a pris la peinenbsp;de l’analyser longuement dans une note de la page 492 de sonnbsp;V‘ volume.
1252. nbsp;nbsp;nbsp;Entretiens (les) du prince de Condé et dit prince
-ocr page 440-366 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[entrevüe]
de Conty, répondant Tun a l’autre par dialogue. Paris, Claude Boudeville, 1650, 7 pages.
Non moins mauvais que rare.
1253. Entretiens (les) du roi a Saint-Germain. (S. 1.),nbsp;1649, 8 pages.
Ce n’est guère qu’un abrégé de \’Entretien familier du roi et de la reine, etc., et de VEntretien fartdlier du roi avec M. Is due d’Anjou, etc.
1254. Entretiens (les) du sieur Cormier avec Ie sieurnbsp;Lafleur, dit Ie Poictevin, sur les affaires du temps.nbsp;Paris, 1649, 11 pages.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
Cormier était arracheur de dents. II est parlé de lui dans VAgréable récit des barricades. La Fleur était charlatan, marchand
de curiosités.
1255. Entretiens (les) importants de la reine avec Ienbsp;cardinal Mazarin sur Ie sujet de sa tête mise a cin-quante mille ecus. Paris, Louis Hardouin, 1652,nbsp;8 pages.
1256. Entretiens (les) mystérieux des trois princes ennbsp;cage dans Ie bois de Vincennes, sous les 6gures dunbsp;lyon, du renard et du singe, dialogue. Paris, 1650,nbsp;20 pages.
« Quand on annonca au due d’Orléans la nouvelle (de l’arresta-tion des princes), Son Altesse Royale dit: « Voila un beau coup de filet! On vient de prendre un lion, un singe et un renard. » Guynbsp;Joly, page 33, coll. Michaud.
1257. Entretiens (les) sérieux de Jodelet et de Gilles Ienbsp;niais, retourné de Flandre, sur Ie temps présent.nbsp;Paris, 1649, 8 pages.
1258. Entrevue (1’) de Mazarin et de monsieur Bitaut,
-ocr page 441-[epilogue] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;367
conseiller au Parlement de Paris. Paris, Jacob Chevalier, 1652, 14 pages.
Bitaut venait d’etre fait prisonnier a Pont-sur-Yonne par 1’armée du maréchal d’Hocqumcourt.
1259. nbsp;nbsp;nbsp;Entrevue (1’) de messeigneurs les dues de Beaufortnbsp;et de Nemours, avec la junction de leurs armées. Paris,nbsp;Jean Brunet, 1652, 7 pages.
1260. nbsp;nbsp;nbsp;Entrevue (1’) de Son Altesse Royale, de M. Ienbsp;Prince et de M. de Beaufort, et leur magnifique entreenbsp;dans Ie palais d’Orléans, ensemble leur entretiennbsp;touchant les affaires du temps, durantlechemin. Paris,nbsp;1652, 7 pages.
Aprèsle combat deBleneau. Sotte piece, dont il faut dire pour-tant qu’elle n’est pas commune.
1261. nbsp;nbsp;nbsp;Entrevue du sultan Hibraïm (sic), empereur desnbsp;Tures, et du roi d’Angleterre aux champs élysées.nbsp;Paris, 1649] 8 pages.
^ 1262. Envoi (1’) a Paris d’un héraut d’armes de la part gt; du roi, et ce qui s’est passé ensuite. Saint-Germain-en-Laye, Ie 25 février 1649, 4 pages.
Le héraut ne s’appelait pas de Mignonville, comme Ie portent quelques pamphlets, et même le Journal du Parlement, mais denbsp;Loyaque, héraut d’armes du titre de Navarre. La piece contient lesnbsp;instructions qui lui avaient été données. En cela elle est fort curieuse;nbsp;et de plus elle est rare.
1263. nbsp;nbsp;nbsp;Envoi de Mazarin au mont Gibel, ou l’Étiquenbsp;Mazarin. Paris, 1649, 8 pages.
II n’y a ni un mot, ni une idéé.
1264. nbsp;nbsp;nbsp;Épilogue, ou Dernier appareil du hon citoyen surnbsp;les misères publiques. Paris, Robert Sara, 1649,nbsp;11 pages.
C’est la suite du Manuel du hon citoyen, etc. Ces deux pieces
-ocr page 442-368 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[épitaphe]
ont eu, lors de leur apparition, un grand retentissement. Naudé, page 11 du Mascurat, les cite parmi les pamphlets soutenus etnbsp;raisonnés; Guy Patin, dans sa lettre a Spon, sous la date dunbsp;14 mai 1649, veut qu’elles soient u réputées les meilleures, avecnbsp;le Théologien d’État, etc. u Mailly, sans contester le mérite littéraire de \Epilogue, en dit: « ce dernier est le plus affreux de tousnbsp;les libelles; et c’est de la que sont extraites les plus dangereusesnbsp;maximes que je cite. » (Note de la page 123 de son II® vol.)
Je nepuis, pour ma part, souscrire a ce jugement, qui me parait beaucoup trop absolu. UEpilogue contient, il est vrai, des opinions eiTonees; il exagère méme certaines doctrines du Manuel;nbsp;mais il y a pis que cela; et d’ailleurs la these qui y est develop-pee est bonne et vraie. Seulement elle aurait gagné a être soutenue par de meilleures raisons.
L’auteur s’élève avec force centre la théorie de la puissance absolue. Il prétend que la première ordonnance dans laquelle lanbsp;formule ; Tale estplacitum nostrum (traduit plus tard par ; Tel estnbsp;notre plaisir) a été employee, est 1’ordonnance de Charles VIII,nbsp;148S, qui defend les habits d’or et de soie aux personnes de moin-dre condition. «II dépend, puis après, ajoute-t-il, des Parlementsnbsp;et des autres moindres juges, d’examiner la justice de telles lettres,nbsp;et de vérifier si elles sont trouvées justes et raisonnables. »
C’est a Partiele du Manuel du bon citoyen que les doctrines poli-tiques de Pauteur pourront étre exposées dans leur sens exact et complet. UÉpilogue a été publié pendant la semainc sainte.
1265. nbsp;nbsp;nbsp;Epistola ad cardinalem Mazarinum, per quamnbsp;validis rationibus suadetur, et ipsis Francisci Petrar-chae verbis admonetur, ut tyrannidem quam in Francosnbsp;et in bonos omnes crudelissiinè exercet, citiüs deponat,nbsp;vel se fortunae inconstantis mox ludibrium et omnibusnbsp;suppliciis objectandum proponat, ac speret nunquamnbsp;poenas, sibi meritas, evasurum. Parisiis, 1649, 8 pag.
Ce pamphlet se compose, outre les deux pages du titre, de Pépitre a Mazarin, 2 pages, et du 9S' dialogue de Pétrarque surnbsp;la tyrannic, 4 pages.
1266. nbsp;nbsp;nbsp;Fpitaphe de la sainte boutique d’un rnaitre
-ocr page 443-[éhtre] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;369
Sainte Boutique était Ie sobriquet du savetier, qui s’appelait Thomas Mouthié. Cependant j’ai vu deux autres exemplaires denbsp;cette piece qui portaient au titre •. de la vénérahle boutique.
Quatre sonnets détestables : Ie premier est Tépitaphe; Ie second est intitule : Au père et VAlcyon de la Frame, Son Altesse Royale ;nbsp;Ie troisième A messieurs les primes-, Ie quatrième : Ie Citoyen denbsp;Paris.
Signé J. de S. N.
Edition originale et rare d’une des meilleures pièces de vers de Scarron.
Scarron écrit des bords de la Loire, peut-étre de Tours, a sou ami Rosteau:
« Toi qui, de tous temps, as été Le fidéle dépositalrenbsp;De ma moindre petite affaire...
Depuis que je suis venu boire Des eaux du beau fleuve de Loire,
Et que, de erainte d’un blocus Et de la dizette d’écus... .
J’ai quitté Paris saus trompette.. . .
II faut porter dans 1’Amérique Un chagrin si mélancolique.
Et voir si, sous un autre ciel,
Son absinthe deviendra miel. »
II règne dans cette pièce un ton de mélancolie qu’on n’attend guère de Scarron, quoique le burlesque n’y perde pas tous sesnbsp;droits. Le poëte se plaint de la mauvaise fortune des poëtes :nbsp;ö De Corneille les tragédiesnbsp;Si magnifiques, si hardies ,
De jour en jour baissent de prlx....
L’auteur du fameux Artamène (Scudérv)
£. I nbsp;nbsp;nbsp;34
-ocr page 444-370
BIBLIOGRAPHIE
[ÉQÜIPIIOQUO]
A perdu son gouvernement....
Notre ami Tristan, gentilhomme Autant qu’un dictateur de Rome....
Attend encor que la fortune Centre lui n’ait point de rancune. »
ScaiTon se plaint de ce que A'fwnnetes gens ne lui rendaient pas I’argent qu’il leur prêtait. Je crois que ce fait est assez nouveau.
En J6S9, il fit paraitre une Seconde épüre chagrine qui ne vaut pas la première.
N’est-ce pas VÉpitre chagrine que Mailly signale sous le titre inexact de : Voyage du sieur Scarron en Amerique, page 26Snbsp;de son deuxième vol.
i 269. Épitre héroïque auroi sur sa première communion, OU les Espérances triomphantes du roi très-chrétien,nbsp;prises du premier et du plus important exercice dunbsp;christianisme, par Charlotte Hénault. Paris, Francoisnbsp;Noël, 1649, 10 pages,
1270. nbsp;nbsp;nbsp;Épouvantable (1’) vision apparue sur l’abbaye denbsp;Marmoutiers lez Tours, envoyée par une lettre d’unnbsp;bourgeois de la ville a un sien ami, a Paris, (S, 1.nbsp;n. d,), 3 pages.
La lettre est signée J. Dufresnoy.
1271. nbsp;nbsp;nbsp;Équipage (1’) nécessaire pour aller a la chassenbsp;aux larrons de ce royaume. Paris, Nicolas de Lanbsp;Vigne, 1649, 8 pages,
Cette pièce n’est pas sans mérite.
1272. nbsp;nbsp;nbsp;Équiproquo (1’) de l’autre monde sur Tarrivée dunbsp;Mazarin, etl’arrêt irrevocable rendu contre ce cardinalnbsp;du même nom. Un courrier, arrivé depuis peu denbsp;l’autre monde, m’en a appris des nouvelles, dont jenbsp;veux vous faire part, mon cher Damon, si vous l’aveznbsp;pour agréable; voici a peu pres ce qu’il m’a dit.nbsp;Paris, Jean Brunet, 1649, 12 pages.
C’est peut-étre le seul exemplaire qui porte VÉquiproquoau
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DES MAZARINADES.
371
moins est-il cei’tain que j’en ai rencontré plusieurs autres oü Ie Quiproqux) était très-régulièrement écrit. Dans tons les cas cettenbsp;edition, si c’en est une, ne se distingue que par la faute du titre.
1273. nbsp;nbsp;nbsp;Eslection (1’) du comte d’Harcourt au gouvernement de l’Alsace et de la ville et forteresse de Bris-sae (sic) et Philisbourg par les garnisons. Paris,nbsp;Louis Hardouin, 1652, 8 pages.
L’auteur prétend que Mazarin avait voulu retirer Tilladet de Brisac pour y mettre Charlevoix. C’était tout Ie contraire.
1274. nbsp;nbsp;nbsp;Espagne (1’) affligée et en trouble de voir lanbsp;France paisible, et exempte du naufrage ou elle pensoitnbsp;que nos derniers troubles devoient la faire abymer.nbsp;Paris, 1649, 16 pages.
1275. nbsp;nbsp;nbsp;Espagne (1’) demandant la pak aux pieds de lanbsp;Majesté Royale et du Parlement. Paris, Jean Dédin,nbsp;1649, 8 pages.
1276. nbsp;nbsp;nbsp;Espérance (1quot;) de la paix et de l’abondance desnbsp;vivres a Paris. Paris, Louis Sévestre, 1649, 8 pages.
Le Parlement venait de nommer ses députés pour la conférence deRuel.
1277. nbsp;nbsp;nbsp;Espéranee (1’) de la pak universelle, presenteenbsp;a Son Altesse Royale en faveur de la naissanee denbsp;monseigneur le Prince, fils unique de monseigneur lenbsp;ducd’Orléans, avec la prediction dudit prince, né sousnbsp;le signe du Lion. Paris, André Cbouqueux, 1650,nbsp;7 pages.
Signé J. Canu, sieur de Bailleul, capitaine de 1’Académie royale pour 1’infanterie.
1278. nbsp;nbsp;nbsp;Espérance (1’) des bons villageois et leurs réjouis-sances publiques sur les beureux progrès des armées
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BIBLIOGRAPHIE
[esi'rit]
parisiennes, conduites par messieurs les princes de Gonty, de Beaufort, d’Elbeuf et autres grands seigneurs. Paris, Claude Boudeville, 1649, 8 pages.
1279. nbsp;nbsp;nbsp;Esprit (1’) d’Alexandre Ie Grand présenté au roinbsp;pour Ia paix générale et soulagement de son peuple.nbsp;Paris, Louis Hardouin, 1652, 24 pages.
C’est ime longue déclamation sur les pretentions de Mazarin a la couronne. L’esprit d’Alexandre n’est que dans Ie titre.
1280. nbsp;nbsp;nbsp;Esprit (1’) d’intérêt, ou la Censure des deux libellesnbsp;intitulés : VEsprit de paix et VEsprit de guerre.nbsp;Paris, Nicolas Guérard, 1652, 15 pages.
Ce n’est plus ici l’expression d’un parti; c’est une petite spécu-lation d’écrivain.
1 281. Esprit (F) de feu la reine mère, parlant a la reine sur 1’état de sa régence. Paris, 1649, 16 pages.
Peu commun; mais sans pensée et sans style.
Ce pamphlet a été réimprimé en 1652.
1282. Esprit (F) de guerre des Parisiens contre l’Esprit de paix du Corinthien, refuté article par article.nbsp;(S. 1.), 1652, 20 pages.
« Corinthien, vous êtesun séditieux, aussi impudent que crimi-nel. » On connait après cela Ie ton du pamphlet. L’auteur ne discute pas; il injurie.
Parlementaires frondeurs : Ie président de Nesmond, les presidents d’Hodic, Charton, Viole, Molé, de Thou, Lagrange, et MM. Broussel, Le Meusnier, Deslandes-Payen, Portail, Coulon ,nbsp;Dorat, Montauglan, Pithou, Foucault, Leclere de Courcelles,nbsp;Bitaut, Canais {sic), Védeau, Pinon, Durand, Petau, Croissy, Mar-rineau, Géniers, Cumoiit, Pontcarré et Machaut.
Royalistes : ie premier président, les presidents de Bailleul, Pioxion, de Mesmes, Lecoigneux, Bocquemare, Guénégaud, denbsp;Laraoignon, Perot, Le Féron, les conseillers Doujat, Prévost,
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Sévin, Quélin (sic), Ghampré , Grasseteau, Lefèvre, Tibeuf, Ri-bier, Caumout, Bernard-Ressé, Bragelogne, Corbeville, Labarre et Fouquet, procureur general.
« La naissance et la bonté de Son Altesse Royale, Ie courage et les victoires du prince de Condé, la vertu et la science dunbsp;prince de Conty, Ie zèle et 1’affection du due de Beaufort, lanbsp;sagesse et la générosité du due de Nemours, 1’assistance et lanbsp;modération du due de Rohan, 1’effort et la conduite du due denbsp;Sully, les peines et les fatigues du due de Richelieu, les soins etnbsp;la fidélité du due de Larochefoucault, la douceur et la franchisenbsp;du due d’Angouléme, la bonne grace et la civilité du prince denbsp;Tarente, la qualité et I’experience de M. Ie chancelier, Tadresse etnbsp;l’esprit de M. de Chavigny, les emplois de Marsin, la vigilancenbsp;de Tavannes, les défaites de Baltazar, les forces du Doignon,nbsp;et la resolution de tous les chefs qui commandent dans 1’arinéenbsp;ties princes, nous obligent a suivre un si juste parti. »
Barbier, sur la foi de Van Thol, attribvie ce pamphlet a Dubose Montandré, art. S401; mais je ne saurais dire sur quoi se fondenbsp;1’opinion de Van Thol.
Dubosc Montandré. Sa conclusion est que Ie peuple peut détro-ner Ie roi qui n’a pas les qualités nécessaires pour gouverner; mais c’estDieu qui óte ou dénie ces qualités; en sorte que Ie peuple n’estnbsp;que son instrument.
Pamphlet royaliste, remarquable de pensee et de style.
L’auteur conseille aux Parisiens d’aller au palais d’Orléans demander Ie roi sans condition et la paix.
(( Que Ie roi soit maitre sans condition; Ie peuple sans oppression ; Ie royauine sans guerre; les princes en leur devoir; les lois en leur force; Ie bourgeois en paix; la campagne libre; Ie paysannbsp;dans sa maison; les armées sur la frontière; et 1’ordre rétabli pournbsp;user doucement de la vie. gt;.
Ce pamphlet lit une grande sensation dans Paris. Le parti des princes se hata d’y répondre par VEsprit de guerre des Parisiens, etc. L’auteur de ce dernier libcllc raconte qii’on avail arrêté
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Ie porteur de VEsprit de paix, qui avail déclaré que cette pièce liii avail élé remise chez Ie coadjuteur; el il ajoule aussilól : « II estnbsp;encore au Chatelet. »
Je ne vois pas qu’aucune procédure ait élé instruite ni contre Ie porteur, ni contre V Esprit de paix; ce qui n’infirme en rien Ie récitnbsp;du pamphlétaire. Le Chatelet aurait bien pu être oblige de recevoirnbsp;Ie prisonnier; mais le forcer d’instruire était beaucoup plus difficile. II n’avait jamais été du parti des princes; et le Parlementnbsp;n’en était presque plus.
Cette arrestation n’empêcha pas le pamphlet de se répandre; car on en fit presque aussitót une autre edition de 7 pages, Paris,nbsp;16S2, jouxte la copie semée par la rille de Paris (dans la nuitnbsp;du 25 juin).
En même temps, au moins dans le même mois de juin, Paffi-che suivante offrit aux Parisiens une sorte de traduction du passage de VEsprit de paix que j’ai cité, mais un peu accommo-dée aux dispositions des frondeurs :
II faut renvoyer Mazarln Une lieue au dela de Turin ;
Et que jamais messieurs les princes Ne soient gouverneurs de provinces;
Le Parlement a son mestier,
A juger Tibaut et Gautier;
Le marchand dedans sa boutique,
Sans se mesler de politique ;
Faire punir les séditieux,
Sans pardonner aux grands messieux ;
Point de colporteurs dans la rue;
Le paysan a sa charrue ;
Tous les chicanoux au Palais;
C’est le moyen d’avoir la paix.
II existe a la bibliothèque de Sainte-Geneviève deux exem-plaires de VEsprit de paix, sur l’un desquels on lit, d’une écriture du temps : 25 juin 1652, et sur 1’autre ; par le P. Faure.
L’auteur de \Examen des divers sentiments sur l’arrêt du Parlement du 20 juillet, etc., dit quelque part; « Les écrits qui calom-nient la conduite du Parlement et des princes, sont attribués au coadjuteur, ou a quelque autre bonne plume... ; quelques-uns ontnbsp;cru que la Pièce de Pontoise partoit de la même main que celuinbsp;de VEsprit de paix el de la Fen'fe'(toute) nue, etc. •gt;
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DES MAZARINADES.
Pour quiconque sail lire, la Pièce de Pontoise et la Vérité toute nue ne sont évidemment pas du coadjuteur; mais au contrairenbsp;elles s’accordent très-bien avec les sentiments et les opinions dunbsp;P. Faure. Elles procèdent d’ailleurs, aussi bien que VEsprit denbsp;paix, de laméme pensée. On ne peut en douter.
Done il ne faut pas s’arrêter a la supposition de l’auteur de VEsprit de guerre, qui s’en prend au coadjuteur plutót par 1’habi-tude du parti que par une attentive appréciation de 1’esprit et dunbsp;style de VEsprit de paix; et puisque Ie choix est entre Gondy etnbsp;Ie P. Faure, je n’hésite pas a me prononcer pour Ie dernier.
Sandricourt a fait a VEsprit de paix une assez pauvre Réponsc; et un anonyme a publié la Réponse au séditieux écrit intitulé: 1’Es-prit de paix, etc.
Outre les trois pièces dont j’ai donné les titres plus bant, on a publié du P. Faure, pendant la Fronde : la Harangue funèbre denbsp;M. de Chdtillon, etc., et la Réponse du père Faure aupère Char-treux, etc., dont je ne garantis pas 1’authenticité.
Le père Faure était cordelier et docteur de Sorbonne. II a été successivement prédicateur, confesseur de la reine mère, évéquenbsp;de Glandèves, de Montpellier et d’Amiens. Plus homme de cournbsp;qu’il ne convenait a sa profession, il n’allait ordinairement dansnbsp;son diocèse que pour les fêtes de Paques. Aussi 1’appelait-on lenbsp;père Paschal.
« M. D’Amiens, ditl’éditeur An Ménagiana, p. 122 du deuxième volume, a fait trois oraisons funèbres, entre lesquelles est celle denbsp;la reine mère, sa bienfaitrice, pour laquelle il devoit faire tous sesnbsp;efforts, mais oü il ne réussit pas mieux qu’aux deux autres qu’ilnbsp;avoit prononcées a la cour, et dont on n’étoit pas content. On dit aunbsp;roi qu’il en vouloit faire une quatrième. M. de La Feuillade dit:nbsp;lt;1 Sire, c’est qu’il demande le tout du tout. »
1285. nbsp;nbsp;nbsp;Esprit (1’) du due de Chatillon apparu a monsieurnbsp;le prince de Condé. Paris, Nicolas Jacquard, 1649,nbsp;8 pages.
1286. nbsp;nbsp;nbsp;Esprit (1’) du feu roi Louis le Juste a la reine, luinbsp;témoignant ses sensibles regrets sur le mauvaisnbsp;gouvernement de l’État. Paris, 1652, 31 pages.
Un des pamphlets les plus violents ct les plus insolents.
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BIBLIOGRAPHIE
[ESI’UIT]
Louis XIII reproche a la reine son libertinage et ses larmcs de crocodille !
« Tout ce qui a commencé peut prendre fin; et si ceux qui vinrent d’Allemagne avec les rois, ont laissé des successeurs quinbsp;les aiment (les rois), Ie sang des Gaulois, sur lesquels ils ont usurpénbsp;cette puissance, en est naturellement ennemi. » II y a vingt-cinqnbsp;ans qu’on nous a donné pour du neuf cette idéé vieille de plusnbsp;d’un siècle. Nous n’avons rien inventé, pas même nos sottises.
L’esprit de Louis XIII parle en prose. Quand il a fmi, 1’auteur reprend en vers:
« Ainsi, dit ce grand rol qui, sous Ie nom de Juste,
Eut toujours Ie bonhenr et la force d’Auguste. . .
Son épouse, insensible autant qu’inexorable,
Se plait a voir languir un people miserable. . .
Mais, o Ciel, juste Ciel, si telle est son envie,
Daigne abréger les jours de sa fatale vie ;
Et pour nous soulager, fais-nous grèce en ce point De ne point séparer ce que toi-méme as joint. »
Mailly a cite ces vers dans la note de la page 60 de son V® vol.
1287. Esprit (1’) du feu roi Louis XIII a son fils Louis XIV, lui montrant que la mauvaise conduitenbsp;de Mazarin est la cause des troubles de l’État, et luinbsp;donnant les moyens infaillibles de les appaiser parnbsp;son retour en sa bonne ville de Paris. Paris, 1652,nbsp;46 pages.
C’est en quelqtie sorte une suite que 1’auteur a voulu donner ii la pièce qui précède; et il s’y est surpassé lui-même. Je cite : « IInbsp;est vrai qu’on auroit sujet de s’étonner comment Senèque et
Burrhus..... prêtèrent leur consentement au funeste dessein que
faisoit Néron de jierdre sa mère, Agrippine,..... si ce n’est que la
raison nous apprend qu’il n’est pas juste qu’une personne, pour flatter sa passion et satisfaire quelque désir de vengeance malnbsp;fondé, trouble Ie repos de tout un empire, et qu’il est permisnbsp;d’éteindre un flambeau qui ne luit que pour la ruine du genrenbsp;humain. gt;gt;
J’ai besoin de dire qu’au moment oü ces lignos exécrables s’im-primaient, Ie ]ieujtle de Paris avait rompu avec la Fronde.
-ocr page 451-BS
[Établissement] DES MAZARINADES. nbsp;nbsp;nbsp;377
1288. Estendart (1’) de Ia liberté publique. (S. !.), 1649, 11 pages.
Hornélie centre les partisans.
1289. Établissement unlversel de Ia paix générale, on Sentences morales et politiques sur les plus impor-tantes matières de l’État contre les usurpateurs dunbsp;bien public, oii Ie droit des gens et Ia cause communenbsp;sont équitablement défendus, en faveur des sou-verains et des peuples, touchant la véritable créationnbsp;et la légitime autorité des rois, et la mutuelle obligation des princes envers leurs sujets et des sujets enversnbsp;les princes ; pièce rare et instructive pour Ie tiers étatnbsp;et pour la noblesse. Paris, Pierre Variquet, 1649,nbsp;1 5 pages.
La paix venait d’etre faite.
Pensées vulgaires; science confuse; Scipion et Cicéron empe-reurs des Romains!
(I N’est-ce pas une chose inou'ie qu’un prinee de quatre ans, de son propre mouvement, et sans autre inspiration que celle de lanbsp;science, ait su répondre avec un zèle incroyable a tous les mvstèresnbsp;d’un sacrement oii Jésus-Christ se trouve lui-même en personne ?nbsp;Monseigneur Téminentissime évéque de Meaux qui Ie baptisoit, ennbsp;fut tellement surpris qu’il ne savoit si c’étoit une illusion ou quel-que autre espèce de ces images décevantes. N’étoit-ce pas encorenbsp;une chose merveilleuse d’entendre cette voix enfantine et toutenbsp;céleste raisonner avec une harmonie qui n’en eut jamais de sem-blable, sur une matière si délicate que celle de 1’ablution inté-rieure de nos ames... Il ne s’ouhlia pas encore de répondrenbsp;hardiment a toutes les propositions qu’on lui faisoit sur sa créaisce,nbsp;selon les termes du rituel romain, et qu’il n’étoit pas ignorant ennbsp;Tart de se faire obéir au vent, ni en rartderemuer les monfagnes.nbsp;Ensuite, pour confirmer les paroles que ce digne monarque venoitnbsp;de dire, il récita hautement, devant tous les assistants d’une actionnbsp;si noble et si pieuse que la sienne, Ic symbole des apótres et l’orai-
-ocr page 452-378 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[ÉfAr]
son dominicale; puis tenant un cierge ardent entre les mains, il se mit a prier Dieu durant tout Ie reste de la cérémonie. »
C’est Ie baptême de Louis XIV.
1290. nbsp;nbsp;nbsp;État (1’) de la marche et Ie lieu oü est a présentnbsp;l’armée de l’archiduc Leopold, commandée par Ienbsp;marquis de Noirmoutier et Ie comte de Fuensaldagne,nbsp;avec ce qui s’y est passé de plus méraorable. Paris,nbsp;veuve d’Antoine Coulon, 1649, 8 pages.
L’auteur prétend avoir vu que l’armée était encore Ie 19 mars a Vaudancourt, d’ou Noirmoutier avaitdaté sa déclaration du 16.
1291. nbsp;nbsp;nbsp;État déplorable auquel est a présent réduit Ienbsp;sieur de Marchin, baron de Modaluc et de Ramezée,nbsp;mareschal des camps et armées du roy, et son lieutenant général en Catalongne, gouverneur de Tortose.nbsp;(S. 1-, 1650), 3 pages in-folio. Très~rare.
1292. nbsp;nbsp;nbsp;État déplorable des affaires de finance au moisnbsp;de mars 1651. (S. 1.), 1651, 7 pages.
Quelques détails, mais peu.
1293. nbsp;nbsp;nbsp;État (1’) déplorable des femmes d’amour denbsp;Paris, la barangue de leur ambassadeur envoyé aunbsp;cardinal Mazarin, et son succes. Paris, 1649, 7 pages.
Pièce ordurière et médiocrement spirituelle.
1294. nbsp;nbsp;nbsp;État (1’) des troupes de monsieur Ie prince denbsp;Condé, et de tout ce qui s’est passé dans la Güiennenbsp;et Ie Berry depuis son arrivée en la ville de Bordeaux.nbsp;(S. 1.), 1651, 8 pages.
Curieux et peu commun.
« Le roi part de Bourges pour serendre a Tours pour Tassembléc des États généraux. » On peut croire par la que la pièce est denbsp;septembre 16öl.
-ocr page 453-[état]
DES MAZARINADES.
379
1295. État (1’) des vérités du cardinal Mazarin aprèsnbsp;son retour. Paris, 1652, 6 pages.
1296. État (1’) en trouble par Ie gouvernement desnbsp;étrangers, ou l’on verra que c’est une maladie ordinaire a tons les États de ne pouvoir souffrir un gouvernement étranger, et que, tant que nous seronsnbsp;gouvernés par eux, il est bien difbcile que nousnbsp;ayons une bonne paix, par M. N. R. F. J. Paris,nbsp;Antoine Chretien, 1652, 15 pages.
L’auteur n’attaque Mazarin que dans sa qualité d’étranger. II respecte sa conduite, couverte, dit-il, de 1’approbation du roi.
1297. État et tarif des droits de barrages a prendrenbsp;sur les marchandises et denrées entrant dans Ia villenbsp;et faubourgs de Paris, tant par terre que par eau,nbsp;ensemble l’ordonnance de messieurs les président etnbsp;trézoriers de France de la généralité de Paris, concer-nant lesdits droits de barrages, du vingt septièmenbsp;octobre 1648. Paris, par les imprimeurs et librairesnbsp;ordinaires du roi, 1648, 12 pages.
Le tarif est de 1640.
1298. État general del’armee des princes, et leur jonc-tion, d’oü s’ensuit les noms des généraux. Son Altessenbsp;Royale, messieurs les princes de Condé, de Conty,nbsp;les dues de Longueville, de Beaufort et de Nemours,nbsp;avec la liste des officiers, ensemble l’ordre desnbsp;troupes qui sont tant a Chartres {Chastres') qu’auxnbsp;environs. Paris, Claude Le Roy, 1652, 8 pages.
C’est une contrefacon de la Liste de l’armée de M. le Prince, etc., a laquelle on a ajouté un préambule, et quelques lignes a la fin.
1299. État (1’) general des affaires de Guyenne et de
-ocr page 454-[état]
1652),
380
tout Ie pays au-dela de la Loire. (S. 1. 8 pages.
La cour était a Poitiers. L’auteur raconte qu’un milord était dé-barqué a Bordeaux; mais il ne veut ui de républicains, ni de parricides. L’Anglais d’ailleurs lui a bien 1’air d’être venu pour les religionnaires.
1300. nbsp;nbsp;nbsp;État general des revenus du royaume. (S. 1.),nbsp;1649, 11 pages.
Feruies quisepayentdirectemental’épargne 35,083,6151. 15s. 6d. Tailles, taillon, domaine et subsistance. . • 50,359,208 10 8
Total...... 85,444,8241. 6s. 2d.
II y a un tirage pour lequel on a ajouté sur Ie titre : de France; exemplaires en tout semblables d’ailleurs.
1301. nbsp;nbsp;nbsp;État (1’) présent de la fortune de tous les poten-tats et de toutes les puissances de 1’Europe, en pro-verbes. Paris, 1652, 16 pages.
Sandricourt.
Orleans : j’ai su me tenir sur Ie bon bout.
Blois: il a plu sur ma mercerie.
Ces deux proverhes confirment la date que j’ai trouvée écrite a la main sur un exemplaire de la bibliothèque de Sainte-Geneviève -.nbsp;27 septembre.
1302. nbsp;nbsp;nbsp;État sommaire des misères de la campagne etnbsp;besoins des pauvres aux environs de Paris, desnbsp;20, 22, 24 et 25 octobre 1652. (S. 1. n. d.),nbsp;12 pages.
Voir Ie Mandement de 1’archevêque de Paris pour Ie secours des pauvres.
1303* État succinct des troubles suscités par Ie cardinal Mazarin, et de la misère a laquelle il a réduit Icnbsp;royaume.
Bih. hist., 22514.
-ocr page 455-[ÉTROiTE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;381
1304. nbsp;nbsp;nbsp;État (1’) veritable des forces de la ville de Mou-zon, et de la faiblesse et impuissance de 1’arniéenbsp;ennemie, lors de sa reddition, contre les men song eSnbsp;du gazettier, insérés dans la relation du 16 du présent mois de novembre, contenant Ie journal de cenbsp;siège. (S. 1.), 1650, 11 pages.
Le nan'ateur accuse la lacheté, la trahison peut-ctre, du gouverneur de Mouzon, qui avait rendu la ville aux Espagnols.
1305. nbsp;nbsp;nbsp;Éthimologie (1’) de Mazarin, avec l’explicationnbsp;de ses armes. Paris, veuve Musnier, 1649, 8 pages.
Mazarin, de Mazar, bourreau, et de in, privatif de toute bonne qualité. Des faisceaux consulaires, l’auteur fait des haches, et desnbsp;trois étoiles, trois roues. Médiocrement spirituel.
1306. nbsp;nbsp;nbsp;Étonnement (1’) de la cour de l’esprit qui vanbsp;de nuit. (S. 1.), 1652, 16 pages.
Sorte de coq-a-l’ane, dont il n’y a rien a dire si ce n’est qu’il n’est pas cominun.
1307. nbsp;nbsp;nbsp;Etrennes (les) burlesques de M. Scarron envoyéesnbsp;a Mazarin. Paris, 1652, 8 pages.
« A Paris le dernier du mois Six jours devant le Jour des rois (1651). »
Cette pièce a paru également sous le titre de Relation burlesque veritable de tout ce qui s’est passé dans la Fronde de Paris jusquesnbsp;a présent, etc.
1308. nbsp;nbsp;nbsp;Étrennes burlesques pour le premier jour denbsp;Tan mil six cent cinquante. Paris, J. Dédin, 1650,nbsp;8 pages.
1309. nbsp;nbsp;nbsp;Étroite (F) alliance, ou la Junction du Parlementnbsp;de Bretagne et des trois États de la province avec lenbsp;Parlement de Paris. Paris, 1649, 11 pages.
On sait que le prétendu arrêt de jonction du Parlement de Bre-
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[évangéliste]
tagne, public par les frondeurs, était faux, et que les exemplaires en ont été supprimés par arrêt du Parlement de Paris.
1310. nbsp;nbsp;nbsp;Evangéliste (i’) de la Guyenne, ou la Découvertenbsp;des intrigues de la petite Fronde dans les négoeia-tions et les mouvements de cette province, depuis lanbsp;detention de messieurs les princes jusqu’a présent.nbsp;Paris, veuve J. Guillemot, 1652, 16 pages.nbsp;Accusations de 1’Ormée contre les meneurs du Parlement, Pi-
chon, Guyonnet, Taranque; contre Chambon, gouverneur de Saintes, etc., auxquels l’auteur reproche d’avoir opprimé et volénbsp;les peuples, trompé et trahi les princes. Quelques faits curieux.
JJÉvangéiiste a été publié principalement contre Ie livre de Fon-teneil, VHistoire des mouvements de Bourdeaux.
1311. nbsp;nbsp;nbsp;Évangéliste (1’) du salut public, oü il est traiténbsp;des rnoyens que Ton doit tenir pour remettre l’Etatnbsp;en son ancienne splendeur, et pour Ie rendre trésnbsp;redoutable a toutes les puissances de l’Europe, divisénbsp;en deux parties : en la première nous faisons voir quenbsp;l’État ne se sauroit jamais bien délivrer de sesnbsp;oppressions que par la convocation des trois Etats;nbsp;en la seconde, nous découvrons ce qu’il faut observernbsp;pour avoir un fonds capable d’obliger les ennemisnbsp;a nous donner la paix générale. (S. 1. n. d.), 38 pages.
L’auteur raisonne bien dans les généralités; mais quand il passe a l’application, il n’est pas exempt de reproches. II a unenbsp;haine furieuse contre Mazarin. II professe cette opinion que lesnbsp;États peuvent délibérersurles affaires du gouvernement, et prendrenbsp;des süretés en 1’absence du roi; ce qui donne a son pamphlet lanbsp;date de 16S2. Son style est remarquable de clarté et de force.
Voici une curieuse nomenclature d’impóts : « Augmentation des soldes et des gabelles, taillons , emprunts, francs fiefs, nouveauxnbsp;acquéts , aliénations de domaines, aydes , création de bureaux,nbsp;foraine, offices vendus , deniers de confirmation et des consignations , droits pris sur la valeur et 1’altération des monnaies, enlevement du fonds et des munitions de guerre, retranchement des
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383
[examen]
vivres et des gages des officiers, étapes, équipages, aisés, augmentations d’entrées, etc. »
Les moyens die faire m/zsont parfaitement simples • « Faire rendre compte a tons ceux qui ont manié les finances; prendre lanbsp;meilleure partie des revenus ecclésiastiques,et même, s’il y a lieu,nbsp;vendre Ie temporel. gt;gt;
1312. nbsp;nbsp;nbsp;Évènements infaillibles touchant [’autorité du roinbsp;envers ses sujets. (S. 1. n. d.), 8 pages.
Contrefacon du billet du chevalier de La Valette, intitule : Lis et fais.
1313. nbsp;nbsp;nbsp;Exacte (1’) recherche des désordres que la mau-vaise conduite de M. Ie Prince a cause (sic) dansnbsp;l’État, depuis sa liherté jusques a sa retraite, etnbsp;notamment tous les maux que son voyage de Bordeauxnbsp;et son armement nous font déja souffrir, et ceuxnbsp;qu’il nous fera encore éprouver s’il tient la mêmenbsp;conduite. Paris, 1651,20 pages.
Signé P. M. L. D. R.
C’est une apologie du prince de Condé.
1314. Examen de l’écrit dressé par Mole, Servien etnbsp;Zondedei (^sic) sous Ie titre de : Edit du roi portantnbsp;amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion desnbsp;présents moucements, a la charge de se remettre,nbsp;dans trois jours, dans l’obéissance du roi. Paris,nbsp;1652, 15 pages. Rare.
« J’estime que Ie règne de Néron seroit pour nous Ie siècle d’or.» « II ne faut point de pardon. Tout ce que les princes ont fait,nbsp;mérite plutót des récompenses que des abolitions.»
« Les violences qui se faisoient sur Ie Pont-Neuf Ie 25 juin, et tous les complots étoient préparés dans 1’hótel de Lhópital, et in-ventés par Ie coadjuteur, madame de Chevreuse et madame denbsp;Rhodes. »
Ces trois citations font assez connaitre 1’esprit et Ie parti, pour ainsi dire , de ce libelle.
-ocr page 458-384 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[examen]
1315*. Examen de la remontrance du Parlement de Provence.
Bib. hut.., 23018.
Ce titre a été emprunté a Pitton , Histoire de la ville d’Aix, p. 329. Il n’est probablement qu’une abréviation de celui qui vanbsp;suivre.
1316. nbsp;nbsp;nbsp;Examen de la Très-humble remontrance dunbsp;Parlement de Provence au roi sur Ie gouvernementnbsp;de M. Ie comte d’Jlais. (S. 1., 1649), 41 pages.nbsp;Tres-rare.
1317. nbsp;nbsp;nbsp;Examen de la vie des juifs, de leur religion,nbsp;commerce et trafic dans leur synagogue. Paris,nbsp;Fr. Preuveray, 1652, 8 pages.
C’est contre ce pamphlet qu’a été publiée la Réponse des prin-cipaux de la synagogue, etc. Les deux pièces se rattachent a 1’as-sassinat de 1’épinglier de la rue Saint-Honoré.
Voirle Rédt naïf et véritahle du cruel assassinat, etc.
1318. nbsp;nbsp;nbsp;Examen des divers sentiments sur l’arrêt dunbsp;Parlement du 20® juillet, et du discours sur la lieu-tenance, ou Réponse a la Piece de Pontoise. Paris,nbsp;1652, 16 pages.
« L’État est par-dessus les rois; et quand il ne pourra subsister sans la lieutenance, ceux qui en sont les principaux sujets, ontnbsp;Ie droit de 1’ériger et de l’établir. » On reconnait a ce passage Ienbsp;parti des princes.
1319. nbsp;nbsp;nbsp;Examen des parallèles faits par un excellentnbsp;prédicateur entre David et Ie cardinal Mazarin , ou,nbsp;pour mieux dire, entre Ie traitre Campo-Basso,nbsp;ïtalien, avec Ie même Mazarin, au jugement dunbsp;lecteur, par M. B. J. V. D. R. D. L. P. P. T. Paris,nbsp;1652, 8 pages.
1320. nbsp;nbsp;nbsp;Examen (1’) des princes pour gagner Ie jubilénbsp;dans Ie bois de Vincennes. (S. I. n. d.), 12 pages.nbsp;L’auteiir protestc en trois lignes de prose ii la fin de sa pièce
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DES MAZARINADES.
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qu’il n’a eu Ie dessein d’offenser personne. Laprécaution n’est pas de trop; caril vajusqu’a supposer les princes sodomistes.
1321. nbsp;nbsp;nbsp;Examen sur les affaires du temps. Paris,nbsp;Cl. Huot, 1649, 12 pages.
1322. nbsp;nbsp;nbsp;Exaudiat (F) des bourgeois de Paris, présenté au
y roy, a son arrivée en cette ville. Paris, Jean Brunet, ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1652, 7 pages.
Texte latin en regard de la traduction.
Il y a de plus mauvais vers dans les Mazarinades; il n’y en a guère de plus rares.
1323. nbsp;nbsp;nbsp;Exaudiat des Francois pour Ie glorieux retournbsp;\ J de Leurs Majestés a Paris. Paris, Fr. Noël, 1650,nbsp;A 11 pages.
Aussi mauvais que rare.
1324. nbsp;nbsp;nbsp;Excommunication politique lancée sur Ie clergé ,nbsp;contre les sentiments du coadjuteur, o« Fon verra:nbsp;1“ que Ie maniment des affaires d’Etat est contraire a la profession des prélats et cardinaux; 2“ quenbsp;les prélats qui s’ingèrent dans les affaires d’État,nbsp;sont des apostats ; 3“ que les prélats ne doivent jamaisnbsp;entrer dans les palais des grands, que pour y porternbsp;les paroles de Féternité ; 4quot; que si les prélats sont gensnbsp;de bien, ils sont incapables de gouverner les États;nbsp;s’ils sont mécbants, il ne faut pas permettre qu’ilsnbsp;s’en approchent. (S. 1.), 1652, 19 pages.
Dubosc Montandré.
1325. nbsp;nbsp;nbsp;Execution remarquable de trois meschants scélé-rats, qui ont été rompus a la croix du Tiroir, pournbsp;avoir tué et assassiné les gentilshommes de monseigneur Ie due de Beaufort, croyans s’attaquer a sanbsp;personne, si chérie de tous les Francois. Paris,nbsp;David Beauplet, 1650, 8 pages.
-ocr page 460-386 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[exhortation]
1326. nbsp;nbsp;nbsp;Examples (les) politiques. Paris, veuve Theod.nbsp;Pe'pingue et Est. Maucroy, 1649, 12 pages.
Les ménies libraires en ont donne une autre edition, qui porte au litre : Ou se voit, par plusieurs histoires, qu’il ne faut pas se servirnbsp;d’autun ministre étranger. 1649, 12 pages.
Ce sent les Raisons d’État contre le ministre étranger, etc., moins revues qu’augmentées.
1327. nbsp;nbsp;nbsp;Exemplum sine exemplo in orbe christiano, velnbsp;etiam Ethnico, nempe serenissimi regis Caroli, Ma-gnas Britanniae et Hyberniae augustissimi monarchae,nbsp;a nonnullis subditis suis, scilicet rebellibus, et postnbsp;homines natos immanissimis parricidis, crudeliter etnbsp;indignè obtruncati et capita percussi, etiam ante ipsiusnbsp;sedes palatinas, vulgbdictas Albam Aulam, propefanumnbsp;Westmonasteriense. Parisiis, apud Guill. Sassier,nbsp;1649, 8 pages.
Deux pièces de vers sur le même sujet, avec 1’épitaphe du roi.
1328. nbsp;nbsp;nbsp;Exhortation aux Parisians sur le secours desnbsp;pauvres des provinces de Picardie et de Champagne,nbsp;oü il estprouvé, par des passages formelsde l’Écriturenbsp;sainte, par les authorités des saints Pères grecs etnbsp;latins, et par des raisons invincibles, que l’aumosnenbsp;en ce temps est de précepte et non pas de conseil.nbsp;Par M' Antoine Godeau, évesque de Grasse et denbsp;Vence. Paris, Pierre Le Petit, 1652, 48 pages.
Voir le Mandement de 1’archevêque de Paris pour le secours des pauvres.
1329. nbsp;nbsp;nbsp;Exhortation de la Pucelle d’Orléans, a tous lesnbsp;princes de la terre, de faire une paix générale tousnbsp;ensemble, pour venger la mort du roi d’Angleterrenbsp;par une guerre toute particulière. Paris, Arnouldnbsp;Cottinet, 1649, 7 pages.
Rare, mais pauvre amplification.
-ocr page 461-DES MAZARINADES.
387
[exürciste]
1330. nbsp;nbsp;nbsp;Exil (1’) de l’Inconnu, dédié aux exiles de la villenbsp;de Bourdeaux. Paris, Pierre Targa, IBSd, 52 pages.
L’Inconnu avail été compris dans 1’ordonnance publiée par Ie prince de Conty, au commencement de janvier 1633. II racontenbsp;assez plaisamment sa sortie de Bordeaux, et fait connaitre d’unenbsp;manière piquante Bonnet, Villars , Dureteste, les trois chefs denbsp;1’Ormée, Ie triumvirat devant lequel fléchissait 1’autorité niême dunbsp;prince; mais c’est, dans son pamphlet, tout ce qui mérite d’etrenbsp;lu. Le reste ne se compose que de lieux communs de morale etnbsp;de^philosophie.
De toutes les pieces de 1’Inconnu, c’est peut-être la plus rare. Le seul exemplaire que j’en aie rencontré, est i la bibliothèque denbsp;1’Arsenal.
Voir le Dialogue métaphorique de Vlnconnu, etc.
1331. nbsp;nbsp;nbsp;Exorcisme du D. Mazarin, dans lequel il estnbsp;conjure par le Parlement et le clergé a sortir dunbsp;corps de l’État. (S, 1.), 1649, 12 pages.
II y en a une autre édition de 8 pages, qui ne diffère de oelle-ci qu’en ce qu’elle est imprimée en caractères plus fins.
1332. nbsp;nbsp;nbsp;Exorciste (1’) de la reine, faisant voir : 1” que lanbsp;reine est possédée par le Mazarin, et que ses inclinations sont esclaves sous la tyrannic de ce lutinnbsp;de cour ; 2quot; qu’on ne peut dire sans extravagance quenbsp;l’autorité du roi est engagée a la protection dunbsp;Mazarin ; 3quot; que les inclinations générales des peuplesnbsp;sont préférables aux inclinations particulières denbsp;^a Majesté ; 4” que les volontés contraires auxnbsp;princes, aux Parlements et aux peuples unis, ne sontnbsp;point les volontés du roi. (S. 1., 1652), 16 pages.
Dubosc Montandré.
Mailly qui cite ce pamphlet corame le plus original de tous ceux qui ont été publiés par 1’auteur {note de lap. 390 de son 4® vol.), ennbsp;dit pourtant avec raison ; « De tout ce fatras, c’est le litre qui estnbsp;le plus plaisant. Le reste ne mérite pas un coup d’oeil. » C’est appa-remmentl’imprimeur qui a laissé passer \’exorciste pour \exorcisme.
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388
[EXI’LICATIOIX]
1333. nbsp;nbsp;nbsp;Expedition (1’) héroïque du comte d’Harcourt,nbsp;grand ecuyer de France, au sujet de la translation desnbsp;princes. (S. 1. n. d.), 7 pages.
lt;1 Pour vingt mille francs, le comte d’Harcourt a vendu sa nais-sance et sa renommee, après avoir déja vendu sa conscience. » Violent et sot, mais peu commun.
1334. nbsp;nbsp;nbsp;Explication du magnifique dessein du feu de joie,nbsp;fait par ordre de messieurs les prévót des marchandsnbsp;et échevins de la ville de Paris, pour le jour de lanbsp;naissance de Louis XIV, roi de France et de Navarre,nbsp;et en réjouissanee de son heureux retour dans lanbsp;ville de Paris, compose par le sieur Valdor. Paris,nbsp;Laurens Ninain, 1649, 7 pages.
Il y en a une autre edition, également chez Laurens Ninain, mais de 8 pages, et sur le titre de laquelle le nom du sieur Valdor estnbsp;suivi de ces mots ; « Par commandement de messieurs les prévótnbsp;des marchands et échevins de la ville de Paris. » II eut été plusnbsp;exact de dire « par autorisation; » car je lis, dans le procès-verhalnbsp;del’assemblée de l’hótel de ville, en date du 21 aout, que messieursnbsp;les prévót des marchands et échevins n’eurent qu’a répondre a lanbsp;prière du sieur Valdor « qu’ils trouvoient bon que 1’explication futnbsp;irnprimée. »
« Comme ils ne se trouvoient gens bien satisfaits des desseins que le nommc Caresme , artiller de la ville, leur avoit présentésnbsp;pour le feu d’artifice, est-il dit au même procès-verbal, 1’un denbsp;MM. les écbevins proposa le sieur de Valdor, demeurant aux galeries du Louvre, comme un excellent homme, qu’on le pria de voirnbsp;et de l’amener au premier jour, pour adviser avec luy ce qu’il ynbsp;auroit ii faire en ce rencontre. gt;gt; Le sieur de Valdor vint en effet anbsp;l’hótel de ville, le hmdi 23 aoüt. II montra des dessins qui furentnbsp;trouvés fortbcaux, et auxquels cependant on ajouta quelque chose.nbsp;II offrit o la conduite de 1’ouvrage et tons les soius qui se pouvoientnbsp;apporter, sans intérestz quelconques. » C’est tout ce que je saisnbsp;de lui.
Le feu d’artifice qui représentait Apollon et les neuf Muses, a été l’occasion de deux pamphlets d’un très-médiocreintérêt: VEloge
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royal présenté a Sa Majesté, etc., et Ie Présent d’immortalité offert au rni, etc.
Valdor est sans doute l’auteur de VExplication, qui se compléte d’ailleurs par \Exposition et explication que l’on verra plus loin.
1335. nbsp;nbsp;nbsp;Explication du miroir enchanté de la cour.nbsp;Paris, Francois de Chaumusy, 1652, 14 pages.
lt;c Avant la semaine sainte , Mazarin aura du pis. gt;gt; Voila pour la date.
Quant au reste, il suffit de dire que Ie maréchal d’Haumont {sic) répond a la Lettre de M. de Sameboeuf, etc., qui est proba-blement du méme auteur. Ce sont done deux pieces qu’il fautnbsp;réunir; mais il n’y a rien a y prendre.
1336. nbsp;nbsp;nbsp;Exposition et explication des devises, einblêmesnbsp;et figures énigmatiques du feu construit devantnbsp;l’Hótel de Ville, par messieurs les prévót des marchandsnbsp;et échevins de Paris, sur l’heureuse naissance etnbsp;retour du roi, faite par Henry Estienne, écuyer,nbsp;sieur Des Fosses, poëte et interprète du roi èsnbsp;langues grecque et latine. Paris, Antoine Estienne,nbsp;1649, 8 pages.
Le sieur Des Fossés était Henri IV® du nom, fils dé Henri Hl et petit-neveu de Henri II. II avait publié,en I64S, V Art de fairenbsp;des devises , avec un traité des rencontres ou mots plaisants, Paris,nbsp;in-8“, et en 1649, les Triomphes de Louis le Juste, Paris, in-fol.nbsp;Antoine Estienne était son cousin.
1337. nbsp;nbsp;nbsp;Extase de la France mourant d’amour pour Jésus-Christ crucifié, en vers burlesques. Paris, Claudenbsp;Morlot, 1649, 8 pages.
Heureusement les vers ne sont pas burlesques; mais ils sont bien mauvais.
1338. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait d’une lettre envoyée de Ruel, en date dunbsp;vendredi 19' de ce mois de mars 1649, contenant lenbsp;veritable état oii sont a présent les affaires, et réfutant
-ocr page 464-390 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[extrait]
les faux bruits qu’on a fait courir touchant la paix. Paris, veuve d’Antoine Coulon, 1649, 7 pages.
Signé De La Canaye.
1339. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait de l’adjudication faite au conseil du roy,nbsp;Ie premier aviil 1651, a Louis Fauveau, de la fermenbsp;des entrees du vin des villes de Paris et de Rouen,nbsp;moyennant deux millions deux cent dix mille livres,nbsp;et charges portées audit bail. (S. 1., 1651), 1 page.
Voir la Relation de ce qui s’est fait et passé touchant les propositions, etc.
1340. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait de l instruction envoyée par Ie prince denbsp;Condé au sieur de Saint-Romain, étant de présent ennbsp;Champagne. Compiègne, Julien Courant, 1652,nbsp;4 pages. Rare et curieux.
Par cette instruction, Ie prince de Condé ordonne a Saint-Romain de se rendre a Bruxelles, et de dire a 1’archiduc Léopold et au comte de Fuensaldagne que les princes ont fait leur declaration a la nouvelle de 1’éloignement de Mazarin, pour satisfaire Ienbsp;peuple qui commencait a s’émouvoir, mais qu’ils n’en persistentnbsp;pas moins a vouloir continuer la guerre.
Saint-Romain faisait des pamphlets contre Mazarin pour Ie compte du prince de Condé. Voici du moins ce que je lis dans Ianbsp;note de la lettre écrite par Ie cardinal a Bartel, Ie 30 juin 1651 ;nbsp;Lyonne et particulièrement Servien sont tous deux causes lt;¦ denbsp;toute la haine qu’on a vue pour moi, et des libelles faits par Saint-Romain et de Croissy. » [Lettres du cardinal Mazarin, publiéesnbsp;par M. Ravenel, p. 125. )
De son cóté, mademoiselle de Montpensier dit de Saint-Romain, p. 240 de ses Mémoires, coll. Blichaud ; « II a toujours été attaché a monsieur Ie Prince. C’est un homrae d’espritet de capacité,nbsp;qui a été longtemps resident pour Ie roi en Allemagne et en plu-sieurs cours, oü il a été fort employé... Je 1’avois vu quelquefoisnbsp;pendant la guerre. Le temps que M. Ie Prince fut a Paris, il de-meura malade; de sorfe que je pris soin de l’entretenir ; et j’eus
-ocr page 465-[extrait]
DES MAZARINADES.
391
beaucoiip de plaisir a 1’entendre parler du passé, dont nous avions eu connoissance. »
En 16S0, 1’abbé de Saint-Romain était a Stenay avec la du-chesse de Longueville.
C’est lui qui futenvoye en Portugal, au printempsde 1666, pour contrarier la négociation du chevalier Southwel-
1341. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait de la declaration et dernière volonté dunbsp;feu roi Louis XIII, d’heureuse mémoire, du moisnbsp;d’avril 1643, registrée au Parlement Ie 22 du mêmenbsp;mois, par laquelle il veut, entr’autres choses , quenbsp;M. de Chateauneuf, prisonnier dans Ie chateau d’An-goulême, demeure au même état qu’il étoit lorsnbsp;jusqu’après la paix, laquelle conclue, il lui sera donnénbsp;un lieu de retraite dedans ou dehors Ie royaume parnbsp;I’avis de la reine régente et du conseil; et l’entréenbsp;dudit royaume est interdite a madame de Chevreuse,nbsp;pendant la guerre, laquelle, même après ladite paixnbsp;faite, ne pourra faire sa demeure, ni être en autre lieunbsp;proche la cour de ladite dame reine. (S. 1. n. d.),nbsp;6 pages.
Publié en 1651, dans Ie temps oü M. de Chateauneuf venait d’etre appelé aux fonctions de premier ministre, en 1’absence dunbsp;cardinal Mazarin.
11 existe une Réponse a la déclaration du, roi irnprimée contre M. de Chateauneuf et madame la duchesse de Chevreuse.
1342. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait de tout ce qui s’est fait et passé a Bordeaux depuis Ie 29 juin 1652, touchant Ie parti denbsp;messieurs les princes et celui des Mazarins. Paris,nbsp;Jacob Chevalier, 1652, 7 pages.
Récit mensonger du combat de 1’Ormée contre Ie Chapeau Rouge. Voir Ie Courtier hordelois.
1343. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des deliberations de messieurs les capi-touls, bourgeois et habitants de Toulouse sur les
-ocr page 466-troubles de la ville de Bordeaux et province de Guyenne, envoyé a Leurs Majestés. Paris, Guill.nbsp;Sassier, 1650, 7 pages.
Par deliberation du 11 aout, Ie conseil de ville consent a prêter des canons au roi pour Ie siége de Bordeaux.
1344. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres de l’Hótel de Ville de Paris,nbsp;du lundi 29 pillet 1652. (S. 1. n. d.), 4 pages.nbsp;Trés-rare.
Délibération sur la taxe des habitants pour les frais de la guerre, avec la signature autographe de Bemezé, commis.
Il y a, a la suite, une lettre d’envoi, datée du 2 aoutetsignée Demezé.
1345. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres de TOfficialite de Paris.nbsp;(S. 1. n. d.), 3 pages. Très-rare.
Du 3 aout 1652.
L’official de Paris ordonne que Ie corps du due de Nemours sera honoré de la sépulture ecclésiastique, fondé sur ce que ledit duenbsp;aurait donné des signes de penitence avant que de mourir, et recunbsp;1’absolution sacerdotale par Ie ministère de M. Geoffroy. prêtre.
Cette sentence de FOfficialité a été publiée, mais très-inexacte-ment, sous la date inexacte du 14 aout, dans Ie premier volume des Curiosités historiques, p. 116.
1346. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres de la cour des Aydes denbsp;Guyenne. (S, 1. n. d.), 7 pages.
Arrét du 7 mars 1650.
1347. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres de la cour des Aydes denbsp;Guyenne. (S. 1. n. d.), 4 pages.
Arrét du 30 mars 1630.
1348. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement. Placardnbsp;in-folio.
Arrét du 28 aoiit 1648 pour la destruction des barricatles.
-ocr page 467-[extrait] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARliNADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;393
1349. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des regislres du Parlement. (S. 1. n. d.),nbsp;8 pages.
Du t O janvier au 13 février 1649.
1350. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement. (S. 1. n. d.),nbsp;4 pages.
Arrêt du 22 janvier 16S0, en faveur du due de Beaufort, du coadjuteur, de Brousse! et du président Charton.
1351. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement, contenant cenbsp;qui s’est passé pour l’éloignement du cardinal Maza-rin. Paris, par les imprimeurs et libraires ordinairesnbsp;du roi, 1652, 48 pages.
Du 9 février 16S1 au 13 avril 1632.
II y a un Second extrait qui commence au 23 juin, et finit au retour des deputés du Parlement, de Saint-Denys a Paris.
1352. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement contenantnbsp;l’ouverlure des roles. (S. 1.), 1649, 2 pages.
Arrêt du 10 avril, qui régie 1’ordre des plaidoiries , interrom-pues par la guerre.
1353. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement de Bordeaux.nbsp;Paris, 1649, 4 pages.
Du 24 septembre 1649.
1354. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait des registres du Parlement, touchant lesnbsp;plaintes que Louis, due d’Orléans, beau-frère du roinbsp;Charles VIII, fit en Parlement, Ie 17 janvier 1484,nbsp;contre l’enlèvement de ce roi par Anne de France,nbsp;comtesse de Beaujeu, sa sceur, sur ce que Sa Majesténbsp;n’ëtoit en liberté, et que ce n’étoit pas Ie roi quinbsp;agissoit, avec des considerations bistoriques et poli-tiques par Souil de Cmq Cieux (Ludovix de Quince).nbsp;Paris, Jacob Chevalier, 1652, 31 pages.
L’epitre dédicatoire, au due d’Orléans. esl datée du 19 aoiit 16.32
-ocr page 468-394 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[fable]
1355. nbsp;nbsp;nbsp;Extrait du verbal des deliberations prises par lesnbsp;gens des trois Etats du pays de Languedoc, assemblesnbsp;par permission du roi, dans sa ville de Carcassonne,nbsp;ès mois de juillet, aout, septembre et octobre mil sixnbsp;cent cinquante et un, du mercredi quatriesme octobrenbsp;audit an, president monseigneur l’archevêque denbsp;Narbonne. Paris, 1651, 6 pages. Trés-rare.
Les Etats protestent contre les armeraents de la Guyenne et la defection de Marsin. 11 y a un arret du Parlement de Toulouse surnbsp;le même sujet.
1356. nbsp;nbsp;nbsp;Extraits des registres du Parlement, contenant lanbsp;harangue faite au roi et a la reine régente parnbsp;M. Talon, avocat general, avec son rapport, auditnbsp;Parlement, de la reponse de Leurs Majestes; ensemblenbsp;la lettre de I’archlduc Leopold, les propositions denbsp;I’envoye de sa part, et arrets de la cour sur ce sujet,nbsp;du 19 février 1649. Paris, par les imprimeurs etnbsp;libraires ordinaires du roi, 1649, 8 pages.
1357. nbsp;nbsp;nbsp;Extraordinaire arrivée du burlesque On de cenbsp;temps qui sait, qui fait et qui dit toutes les parti-cularités du siége de Cambray, avec un sommaire denbsp;l’ordre du festin fait aux généraux et Parlementnbsp;d’Angleterre par les communes. Paris, Etiennenbsp;Hébert. Paginée de 29 a 36.
On Ut sur la 36® page ; fin. Le l'® juillet 1649. ydit \e Burlesque On de ce temps, etc.
1358. Fable du lion, du loup et de l’ane, sur le sujetnbsp;de la paille du temps présent. (S. 1., 1652), 7 pages.nbsp;Hare.
C’est la fable première de la treizième nuit de Straparole ; « Un loup, un renard et un ane se confessent 1’un l’autre; les deux pre-
i- Cc,-r' D.
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DES MAZARINADES.
395
miers s’entre-pardonnent, puis, d’un commun accord, dévorent 1’ane, sous couleur d’une legére faute qu’il dit avoir faite. «
Le pauvre ane s’était reconnu coupable d’avoir mangé un brin de paille, qui sortait des sabots de son maitre.
II Ainsi arrive-t-il que 1’innocente populace paie aux dépens de sa vie les petites fautes qu’elle fait, tandis que les grands fermentnbsp;les yeux a leur misère, et entretiennent a leurs dépens leurs factionsnbsp;et secrètes intelligences. »
A roi de papier, princes de paille, sujets de foin.
On a aisément reconnu, dans la fable, le sujet des Animaux ma-lades de la peste.
1359. nbsp;nbsp;nbsp;Facétieuse (Ia) défaite d’un boulanger par le general Herspel Rhusma. Paris, veuve Musnier, 1649,nbsp;7 pages.
Cette pièce, médiocrement plaisante, n’est cependant pas tout a fait dénuée d’intérêt. On y voit comment se traitait un rhume aunbsp;XVII' siècle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
lt;1 J’ai appris que le général Rbusma et le colonel Brouillard furent joindre 1’infant Apoplexie, qui ont fait la guerre aM. de Bouillon, et en trente heures 1’ont expédié. gt;gt; II ne parait par aucunnbsp;autre écrit du temps que le bruit de la mort de M. de Bouillon aitnbsp;été répandu a cette époque.
1360. nbsp;nbsp;nbsp;Factum contenant les justes defenses des rentiersnbsp;de l’Hótel de Ville de Paris, et les nioyens véritables denbsp;la süreté de leurs rentes et de leur conservation- Paris,nbsp;Edme Pépingué, 1649, 35 pages.
Factum judiciaire a 1’appui de la requéte des rentiers centre l’arrêt de la chambre des vacations, en date du Iquot; octobre 1649.nbsp;Il faut y joindre les Mémoires etplaintes des rentiers.
Les rentes de l’Hótel de Ville étaient assignees sur les gabelles. Les fermiers des gabelles avancaient cependant au roi cinq millions,nbsp;je suppose. Ils prenaient eet argent sur leurs fermes. Il ne leurnbsp;coütait rien. Ce n’était qu’une avance, appelée pret. On n’en laissaitnbsp;pas moins les fermiers se rembourser de ce qu’ils n’avaient pasnbsp;déboursé en réalité. Ainsi il n’y avait plus de fonds pour les rentes.nbsp;Les rentes étaient retranchées.
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BIBLIOGRAPHIE
[factum]
On a peine a croire a tant de simplieité chez les administrateurs des revenus du roi!
1361. nbsp;nbsp;nbsp;Factum de la sapience eternelle, et requete re-monstrative presentee au Parlement. (S. 1., 1652),
11 pages.
Void un modèle du style de Francois Davenne : « Je t’immole mon ame sur 1’échafaud de mes idéés, de la main de mes désirs,nbsp;avec le glaive de ma resignation. »
1362. nbsp;nbsp;nbsp;Factum du procés intenté contre César de Ven-dome, due de Vendomois, d’Etampes et de Penthiè-vre , pair de France , lieutenant general pour le roi,nbsp;avec tons les droits et pouvoirs d’amiraute en ses paysnbsp;et province de Bretagne, et aussi contre Fran9ois denbsp;Vendome, due de Beaufort, pair de France, son fils,nbsp;présenté par madame la duchesse de Vendome a messieurs de la cour de Parlement. (S. l!, 1649), 4 pag.nbsp;Quand le due de Beaufort fut mis a la Bastille, le due de Vendome recut ordre de se retirer dans ses terres. Plus tard il sortitnbsp;du royaume. Mazarin ayant emmené le roi a Saint-Germain, lenbsp;duointervint dans le procés intenté a son fils, et somma le procureur général de déclarer s’il entendait 1’accuser. C’est 1’objet dunbsp;Factum.
1363. nbsp;nbsp;nbsp;Factum notable pour Thomas Carrel, huissier ser-gent a cheval au Chatelet de Paris, demandeur en exé-cution des arrets de la cour des 7 décembre 1645 etnbsp;19 décembre 1647, contre Francois Catelan,nbsp;Martin Tabouret, secrétaires du roi, Pierre Meyssonier,nbsp;Pierre Moysel, Jean Migné, Gaspard Baugi et Canto,nbsp;associés en divers partis et complices, accusés et dé-fendeurs. (S. 1., 1649), 11 pages.
Carrel réclame son salaire pour les recouvrements par lui faits. au profit des défendeurs.
II y a la d’assez curieux détails sur les manoeuvres des traitants. En voici deux ; les róles et arrèts portaient cetle clause f(ue foi
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DES MAZARINADES.
397
était due aux copies collationnées, comme aux originaux. Or les traitants étant secrétaires du roi, ils faisaient autant de copies collationnées qu’ils voulaient.
Pour Jes taxes sur les offices et les aisés, ils vendaient aux officiers la faveur d’etre taxes a bas prix; mais en même temps,nbsp;afin de ne rien perdre, ils faisaient faire des róles pour une sommenbsp;plus forte que celle qui avait été fixée par Ie traité.
L’Arrêt notable de la cour de Parlement contre plusieurs partisans a été rendu au profit de Thomas Carrel.
'1364. Factum pour les habitants de la ville d’Angers, demandeurs en requête du 19 avril dernier. (S. 1.,nbsp;1652), 6 pages.
Les habitants s’étaient pourvus en justice contre la destitution de leurs maire et eschevins, comme contraire a la capitulationnbsp;accordée par Ie maréchal d’Hocquincourt, et contre la nominationnbsp;du sieur de Hère aux fonctions d’intendant de justice dans la province d’Anjou, comme faite en violation de la déclaration d’octo-bre 1648. Le Factum est très-rare.
1365. nbsp;nbsp;nbsp;Factum pour maistre Bernard deBautru, advocatnbsp;au conseil privé du roy, intimé et appelant de la procédure extraordinaire et sentence du 4® jour du présentnbsp;mois de juin, et demandeur,
Contre le substitut de monsieur le procureur géné-ral au Chastelet, appelant, intimé et défendeur. (S. 1 , 1649), 6 pages.
Edition oi’iginale rare, mais fort peu nécessaire; car on a, dans le nièiue temps, réuni le Factum et les Causes et moyens d’appel,nbsp;sotis le double titre qui suit;
1366. nbsp;nbsp;nbsp;Factum pour M® Bernard de Bautru, avocat aunbsp;conseil du roi, intimé et appelant de la procédure ex-
f traordinaire et sentence du 4® jour du présent mois de juin, contre le substitut du procureur général au Cha-teU't,
(iauses et moyens d’appel proposés par le procureur
-ocr page 472-Bautru est accuse d’avoir fait imprimer Ie libelle intitule : Discours fait contre la députation du Parlement a M. Ie prime denbsp;Condé. II a été arrêté, interrogé, confronté Ie même jour, et jeténbsp;dans un cachot. II réclame d’abord contre son incarcération qui anbsp;eu lieu sur ordonnance verbale. C’est, selon lui, une violation de lanbsp;loi et de la declaration d’octobre.
Le procureur du roi produit contre lui deux témoins. L’un, Vaudran, facteur du messager, déclare qu’il a été chargé parnbsp;Bautru de lui trouver un imprimeur, qu’il lui a amené Desdin, etnbsp;qu’enfin Bautru a donné le manuscrit a Boucher; 1’autre, qui estnbsp;Desdin, reconnait avoir vu 1’accusé, et même avoir consenti a 1’im-pression du libelle; mais il dit qu’il avait remis la livraison dunbsp;manuscrit a un autre jour.
Bautru répond que Vaudran s’accuse lui-même de complicité, et qu’ainsi on ne peut admettre son témoignage. II affirme que lanbsp;piece a circulé manuscrite plus d’un mois avant d’etre imprimée.nbsp;II demande si les imprimeurs, qui sont si friands de pareils mor-ceaux, avaient besoin qu’on les priat de mettre le Discours sous lanbsp;presse. II se plaint de ce qu’on suscite des gens pour faire le métiernbsp;de dénonciateurs h la fois et de témoins. II signale ce procédénbsp;comme contraire d notre liberté frangoise.
Deux caractères principaux sont relevés dans le libelle: la sédi-tion et la diffamation. Voici les passages que cite le procureur du roi ; le Parlement est accusé d’avoir commis des Idchetés et d’avoirnbsp;fait une injure très-sensihle au due d’Orléans; les députés de lanbsp;compagnie, de corruption dans la négociation de la paix; le princenbsp;de Condé, d’impiété et de sacrilége, de porter avec impatience lanbsp;qunlité de sujet. « C’est un fléau que Dieu prépare pour affliger lenbsp;royaume, et un monstre pour la ruine et la désolation de son pays. »nbsp;L’auteur menace de gouvernement violent, de rétablissement de lanbsp;tyrannie, de persecution et d’oppression publique.
J’ai dit que Bautru est accusé d’avoir fait imprimer le Discours. On ne le soupeonne pas méme de 1’avoir écrit; et cependant lanbsp;peine, c’est la mort par la loi de famosis libellis, par 1’édit denbsp;Charles IX, Mantes, 10 septembre 1S63, par 1’ordonnance de Mou-iins, art. 77, et par 1’édit de pacification de Henri III (1577),
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399
art. 14 ; lt;1 Defenses, a toutes sortes de personnes, de faire imprimer ou imprimer, mettre en lumière aucun livi-e, placard ou libellenbsp;diffamatoire, a peine de confiscation de corps et de biens. gt;gt;
II parait que Bautru, s'il ne composait pas de libelles, aimait au moins a en recueillir; car son clerc a avoué dans la procédurenbsp;qu’il avait transcrit la Requete des provinces et villes désolées denbsp;France a nos seigneurs du Parlement de Paris.
Boucher, avert! par 1’arrestation de Bautru, s’était cache, en sorte qu’il ne fut pas compris dans les poursuites. Une circon-stance singulière, c’est que I’accuse se plaint de ce que le procureur du roi au Chatelet a fait imprimer ses causes et inoyensnbsp;d’appel.
Cette affaire fit un bruit immense. La cour sollicita pour le prince de Condé, et la Fronde, pour Bautru qui fut élargi par lenbsp;Chatelet et par le Parlement. Guy Joly, page 21 de ses Mémoires,nbsp;coll. Michaud, se donne le mérite d’avoir seul, par son activite etnbsp;par sa hardiesse , arraché l’accusé aux juges du Chatelet, dont lanbsp;pluralité, ditGuy Patin, allait a 1’envoyer aux galères : « Ce conseil-ler (au Chatelet), par un pur esprit de générosité, dit-il, entrepritnbsp;la défense de l’accusé avec tant de chaleur qu’il alia plusieurs foisnbsp;dans le cachot instruire le prisonnier de ce qu’il avoit a faire et anbsp;dire; mais ce malheureux étoit si troublé qu’au lieu de profiter desnbsp;conseils qui lui avoient été donnés, il pensa a se perdre lui-mêmenbsp;par ses réponses. »
Guy Patin, dans la lettre du 7 juin 1649, a Charles Spon, confirme cette dernière partie du récit de Joly: « Enfin, dit-il, 1’avo-cat est délivré, qui a eu belle peur, et qui est fort accusé par sesnbsp;amis mêmes dene s’être pas bien défendu, comme il devoit etpou-voit faire en une affaire et pour un crime dont il ne pouvoit étrenbsp;convaincu, vu qu’il n’en est pas 1’auteur. gt;gt; Mais dans la lettre dunbsp;8 juin 1649 a Belin, fils, médecin a Troyes, il nous apprend quenbsp;« plusieurs frondeurs se mêlèrent d’intercéder pour Bautru, etnbsp;même M. le due de Beaufort. » On peut penser que leurs démarches n’eurent pas moins d’influence que les paroles de Joly.
Si nous en croyons Guy Patin, Bautru ne pouvait pas être 1’auteur du Discours, « n’étant pas assez habile homme pour cela; » mais il s’agissait de publication, et non de composition.
C’est dans la lettre a Spon (p. 134 du Iquot;' vol.) qu’il faut ehercher les détails les plus précis et les plus complets sur ce procés. Le
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[factdm]
Chatelet ordonna qu’il serail plus amplenient informé, et que cependant Bautru serail élargi a sa caution juratoire; mais Ie procureur du roi en appela aussitót a minima; et Ie prisonnier futnbsp;conduit a la Conciergerie du palais. C’est la qu’il rédigea son Factum. A laTournelle, Ie président de Nesmond, grand frondeur,nbsp;ne mit pas moins de passion que Joly dans la défense de Bautru;nbsp;et il obtint que la sentence du Chatelet fut confirmée; ce qui équi-valait a un acquittement. Bautru, mis en liberté, n’eut plus ennbsp;effet affaire avec la justice.
Talon ne dit qu’un mot du procés, page 389 de ses Mémoires, coll. Michaud; encore ne donne-t-il nile litre du libelle, nile nomnbsp;de 1’accusé. MaHly Ie raconte assez longuement, page 813 de sonnbsp;deuxièrae volume.
A mon tour j’en ai parlé avec étendue, paree que c’est Ie seul procés de presse dont il nous reste une pièce de procédure, et surnbsp;lequel les écrivains contemporains nous fournissent d’assez amplesnbsp;renseignements.
Guy Patin dit que Bautru était natif de Sens.
L’auteur était nourri de 1’histoire de France. II ne raisonne pas mal; et son style est bon.
II ne peut pas comprendre qu’on emprisonne un prince du sang. « Autrefois on les condamnoit quelquefois a mort; mais on ne lesnbsp;mettoit pas en prison. »
Naudé revient quatre fois sur ce pamphlet dans Ie Mascurat, p. H, 199 et 208 , pour Ie présenter comme un modèle des meil-leures piéces, et p. 489, pour Ie réfuter exprofesso. Malheureuse-ment pour les amateurs, Ie Factum est assez commun.
C’est, avec la première Lettre du chevalier George et la Lettre d’un religieiix au prince de Condé, la pièce é laquelle Naudé s’at-tache Ie plus, paree que, dil-il, la plupart des circonstances cotées
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401
[farce]
par ces trois auteurs, quoique absolument fausses, sont néanmoins si bien colorées, que ceux qui ne sont pas informés de la vérité,nbsp;les peuvent plus facilement croire que toutes les niaiseries et sot-tises de tant d’autres auteurs.
1369. Fails (les) héroïques de messieurs les princes etnbsp;généraux conservateurs de la ville de Paris, avec leursnbsp;éloges particuliers. Par'is, Alexandre Lesselin, 1649,nbsp;13 pages. Rare.
1370. Fails (les) pernicieux que Ie cardinal Mazarin anbsp;commis en Ilalie, en Espagne el parliculièremenl ennbsp;France, avec un avis salulaire, a messieurs du Parle-menl, du mauvais dessein qu’il a conlr’eux, naivementnbsp;déduil sous Ie dialogue d’un genlilhomme fran^ois avecnbsp;un Sicilien. (S. 1.), 1651,24 pages.
Contrefacon du Tableau funeste des harpies del’État, etc.
On a retranché la signature S. C. Sr D. P., et Pépitre dédica-toire au coadjuteur.
1371. Famine (la), ou les Pulains a cul, par Ie sieur denbsp;la Valise, chevalier de laTreille. Paris, Honoré l’I-gnoré, 1649, 8 pages.
Pièce très-ordurière, qui n’a d’autre mérite que sa rareté.
Le pamphlet qui suit est encore du sieur de la Valise.
1372. Farce (la) des courlisans de Plulon, el leur péleri-nage en son royaume. (S. 1.), 1649, 28 pages.
Au verso du litre, on lit une épigramme au sieur de la Valise sur sa Farce. Elle est signée N. Boscq, chevalier de la Treille.
Je trouve encore , de cette chevalerie de la Treille , un sieur de la Besace et le traitant Desbois. C’est un ordre dont il ne faut pasnbsp;laisser perdre le souvenir.
Farceurs ; Nirazam (Mazarin), Yremed’ (D’Émery), Dracip (Picard), Teruobat (Tabouret), Telbuod (Doublet), Naletac (Cate-lan), Siobsed (Desbois), Pluton, Caron et Siobsed, espion.
Le sieur de la Valise pourrait bien avoir confondu Pluton et E, Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2fi
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BIBLIOGRAPHIE
[festin]
Plutus. Sa pièce reste pourtant assez spirituelle, aussi ordurière, niais moins rai'e que la Famine.
1373. nbsp;nbsp;nbsp;Farce (la) du cardinal aux enfers, suivant la co-mëdie imprimée a Anvers. (S. 1. n. d.), 4 pages.
II s’agit, je crois, du cardinal de Richelieu; au moins la Comé-die imprimée a Anvers a-l-elle été faite contre lui. Cela résulte évidemment du litre et de la date de la seconde édition : Dialoguenbsp;du cardinal de Richelieu coulant entrer en paradis, et sa descentenbsp;aux enfers. Paris, 164S. La première édition est intitulée : Ie Cardinal tasche d’entrer en paradis. Tragi-comédie, acte premier,nbsp;M. de Marillac. Tmprimé a Envers (sic). S. d.
Cependant la Farce du cardinal pourrait avoir été réimprimée pendant la Fronde, et appliquée a Mazarin.
1374. nbsp;nbsp;nbsp;Fausse (la) lettre portee au due de Lorraine parnbsp;un mazarin, et renvoyée a Son Altesse Royale par Ienbsp;inême due de Lorraine. (S. 1.), 1652, 7 pages.
Ce serail la une réponse de bonne foi, si c’étaitune réponse. Le texte de 1’adversaire est en regard du texte de 1’auteur; mais ce-lui-ci n’a fait que retourner, dans le sens de la Fronde, chacunenbsp;des strophes, presque chacun des vers du Frondeur désintéressé.
1376. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (le) burlesque du fourbe, ou la Mi-carêmenbsp;des partisans, traités a la cour par leur chef et leurnbsp;protecteur, le C. M. Paris, veuve André Musnier,nbsp;1649, 8 pages.
C’est a cette pièce que s’applique ce passage du Mascurat, p. 675 ; lt;gt; Faites lecture, a un paysan, a un artisan, a des valets etnbsp;gens de semblable étoffe, d’une chanson contre le cardinal, dunbsp;banquet qu’il fit le jour de la mi-carême aux partisans; ils serontnbsp;ravis d’entendre ces choses, les écouteront volontiers, les enten-dront et comprendront bien. «
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1377. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (Ie) de la paix et de la guerre interrompu,nbsp;en vers burlesques. Paris, Sébastien Martin, 1649,nbsp;15 pages.
C’est la même pièce que la Haine irréconciliable de la paix et de la giierre, etc.
On salt que souvent les pamphlets circulaient d’abord manu-scrits. Les imprimeurs s’en emparaient, suivant qu’ils les jugeaient de bonne vente. C’est pourquoi il est arrivé que la même pièce anbsp;paru a la fois chez deux ou plusieurs libraires, et sous des titresnbsp;différents.
1378. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (Ie) de Mazarin , avec les entretiens faitsnbsp;avec son maistre d’hostel pendant son festin dans lanbsp;ville de Poitiers, avec l’ordre qu’il veut estre observenbsp;dans la ville de Saumur, par Ie sieur Euzenat. (S. 1.,nbsp;1652), 8 pages.
Ce n’est pas un festin, mais vingt-huit festins, du l®' au 28 aoüt inclusivement. Chaque jour, Ie repas doit être assaisonné d’un em-prunt, d’une création d’offices , d’une banqueroute.
On a refait ce pamphlet, presque dans Ie même temps. On en a retranché quelques vers détestables; et on 1’a réimprimé sous Ienbsp;litre de Ie Festin fait par Mazarin devant son depart de la cour, etc.
L’original est intitulé : Ordre donné par Ie Mazarin a son maistre d’hostel, etc.
1379. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (Ie) des partisans, avancé par Ie chancelier,nbsp;avant son départ, chef et protecteur de la maltóte.nbsp;Paris, Jacques Canobe, 1650, 8 pages.
Avancé par Ie chancelier, donné par Mazarin Ie jour de la mi-carême 16S0.
Jel’aimerais mieux sans 1’ane d’Apulée.
1380. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (Ie) et plaisant entretien de deux Bour-guignottes , sur l’arrivée de la cour a Dijon. 7 pages.
Pièce de vers détestable, mais très-rare; car je ne 1’ai trouvée que dans Ie Quatrième recueil des pièces curieuses de ce temps.nbsp;Rouen, .lean Berthelin,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.T’ajoute qu’elle est royaliste.
-ocr page 478-^04 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[fidéle]
1381. nbsp;nbsp;nbsp;Festin (Ie) fait par Mazarin, devaut son depart denbsp;la cour de la ville de Pontoise, et tous ceux de sa ca-bale, laissant Ie reste a la volonté de la reine. Paris,nbsp;Nicolas Ledrut, 1652, 7 pages.
Autre édition corrigée du Festin de Mazarin, etc.
1382. nbsp;nbsp;nbsp;Feu (Ie) de joie, ou la Réjouissance publiquenbsp;des bons Francois pour Ie retour de la paix. Paris,nbsp;veuve Jean Remy, 1649, 8 pages.
1383. nbsp;nbsp;nbsp;Feux (les) du ciel descendus en terre en faveurnbsp;du roi. Paris, Pierre Variquet, 1649, 8 pages.
1384. nbsp;nbsp;nbsp;Fiction. L’Heureux succes du voyage que Ie cardinal Mazarin a fait aux enfers, ces jours derniers, oiinbsp;l’auteur l’a accompagné. Paris, 1649, 15 pages.
1385. nbsp;nbsp;nbsp;Fictions (les) politiques , ou les Sérieux et agréa-bles caprices du sieur de Sandricourt, sur les désor-dres civils arrivés en France ès années 1651 et 1652.nbsp;Rouen, 1652.
C’est Ie titre général du recueil des pieces de Sandricourt.
1386. nbsp;nbsp;nbsp;Fidele (Ie) domestique a monseigneur Ie duenbsp;d’Orléans, sur les affaires de ce temps. Paris, Nicolasnbsp;Jacquard, 1649, 8 pages.
Lettre signée J. L. (Jacques Labbé).
Très-peu de jours après la sortie du roi. L’auteur pretend que Ie due d’Orléans, malade, avait été enlevé de son lit par 1’abbónbsp;de la Rivière!
1387. nbsp;nbsp;nbsp;Fidele (Ie) empirique, ou Ie Puissant elléborenbsp;d’un Anti-Macbiavel , pour contenter les malcontentsnbsp;de l’État , et affermir la liberté des peoples : Ccecusnbsp;est qui veritatem odit. Paris, 1652, 24 pages.
C’est un pamphlet royaliste; et a cause de cela sent, il méi'iterait quelque attention; mais de plus, il n’est pas mal fait.
-ocr page 479-[fièvke]
405
L’auteur pose en principe qu’on n’a pas Ie droit de prendre les armes contre Ie prince, sous prétexte d’oppression de la part d’unnbsp;favori. Puis entrant dans les faits, il soutient que ceux qui se plai-gnent, ne valent pas mieux que ceux dont on se plaint; que leui snbsp;favoris sont sans vertu, leurs maisons sans ordre et sans régie;nbsp;qu’ils ont beaucoup d’ambition, et fort peu d’amour du biennbsp;public.
Si cette dernière proposition s’applique au prince de Condé, les deux premières ne conviennent pas mal au due d’Orléans.
C’est la même piece que celle qui est portée au n” 22487 de la Bibliothèque historique du P. Lelong, sous Ie titre de VAnti-Ma-chiavel, etc.
L’auteur refute a la fois la érité toute nue et Ie Guide du chernin de la liberté. 11 tient une sorte de milieu entre la cour et la Fronde.nbsp;Bonne pièce.
Signé J. B. Journal de tout ce qui s’est passé a Bordeaux de-puis Ie juin, etc., porte la même signature.
Pamphlet mazarinique.
Bib. hist., 23683.
\ burlesques. Paris, Claude Morlot, 1649, 7 pages.
Ne serait-ce pas la traduction du pamphlet dont Naudé parle a la p. 190 du Mascurat, sous Ie titre de ; Sermon d’État préché anbsp;Saint-Germain devant la cour?
BIBLIOGRAPHIE
406
[flambeau]
partisans, avec le sujet d’icelle, le tout contenu en dix articles, ensemble la confession générale dudit cardinal,nbsp;le désir de s’amender en pardonnant a ses ennemis.nbsp;Paris, J. Brulé, 1652, 8 pages.
Après I’arret de remontrance du Parlement de Pontoise.
1393. nbsp;nbsp;nbsp;Fièvre (la) de Mazarin sur la victoire de messieursnbsp;les princes et l’arrivée de I’archiduc Léopold, avec unnbsp;avis donné aux Parisiens. Paris, Francois Lerrein,nbsp;1652, 7 pages.
Après le combat du faubourg Saint-Antoine, que 1’auteur appelle une victoire des princes.
1394. nbsp;nbsp;nbsp;Fils (le) de I’impudique et le perbde voluptueux.nbsp;Paris, Denys Langlois, 1649, 8 pages.
Je n’ai pas besoin de dire que c’est Mazarin.
1395. nbsp;nbsp;nbsp;Fin (la) tragique de tousles partisans, arrivée denbsp;temps en temps, et tiréedel’histoirede France. Paris,nbsp;Claude Huot, 1649, 8 pages.
•1 Montaigu fut interrogé de quel père il ctoit fils , quels biens il avoit de 2gt;atrimoine ou de successions echoes, quelle vacation Unbsp;avoit faite en sa jeunesse, quels services il avoit rendus a I’Etat,nbsp;par quels moyens il étoit devenu si riche, quels dons il avoit recusnbsp;de Sa Majesté, quelle dépense il avoit faite, quel bien il avoit; surnbsp;quoi ne pouvant satisfaire, il fut condamne. » Voila, suivant 1’auteur, comment il faut proceder centre les partisans.
1396. nbsp;nbsp;nbsp;Finets (les) affinés, ou I’Emprisonnement des fac-tieux. Paris , 1650, 6 pages.
C’est la vieille Fronde qui insulte, en mauvais vers, les princes prisonniers.
1397 . Flambeau (le) d’Etat, aveclequel tons les peuples de France penvent voir comme ils sont obligés de s’unir,nbsp;pour Texécution de I’arret du 29 décembre 1651 et de
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DES MAZARINADES.
407
1’arrêt du 23 juillet 1652, donnés au Parlement contre Mazarin, toutes les chambres assemblees, oü Ton verranbsp;1. que les arrêts d’un si auguste Parlement que celuinbsp;de Paris doivent être inviolables, principalement quandnbsp;ils sont donnés pour délivrer l’État de la prodigieusenbsp;tyrannic oü il est; 2. qu’il y va de la gloire de Dieu,nbsp;de l’bonneur du roi, du salut de la couronne, du reposnbsp;public et du bien universel de tous les peuples denbsp;France; 3. qu’il n’est point de Francois qui ne soitnbsp;véritablement obligé de répondre unjour, devantDieu,nbsp;de toutes les voleries, meurtres, violences, incendiesnbsp;et sacrilèges que Mazarin et ses complices font et ferontnbsp;de toutes parts, si on ne les en empècbe, Ie pouvantnbsp;faire; 4. qu’il n’y a rien de si facile que d’en venir anbsp;bout par un soulèvement général, puisque tous lesnbsp;autres moyensnous ontmanqué; 5. et qu’il n’est pointnbsp;de peuple qui n’ait Ie droit de se faire justice soi-même, quand on refuse de la lui faire. (S. 1. n. d.),nbsp;43 pages.
Longue, violente et sotte déclamation.
y.
1398. Flambeau (Ie) d’Olympe, dédié a monseigneur Ie due de Beaufort, avec la voix et les voeux du peuple,nbsp;par Ie sieurBarroys. Paris, veuve d’Antboine Coulon,nbsp;1649, 8 pages.
« Sur Ie sommet du raont Olyuipe, en la Natolie {sic), il y a un feu au milieu duquel un arbre nait, sans en étrebrülé. » Get arbre,nbsp;c’est Ie due de Beaufort.
1399. Fléau (Ie) de l’esprit de Dieu sur les ministres a deux coeurs, a deux maitres et a deux visages.
« Le Seigneur veut que l’bypocrisie de ceux qui se glorifient en lui, pendant qu’ils le nient par des actionsnbsp;publiques, soit franebement reprise et bautement con-
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danmée par les véritables évangélistes de sa parole éternelle. » Isaïe, 48, 58, 66.
(S. 1. n. d.), 48 pages. Rare.
L’auteur dit qu’il a écrit les Apophtliegmes de Vesprit de vé~ rité, etc.; et il avoue qu’il en reproduit ici quelques pages.
C’est en effet Ie même sujet; seulement il y a de plus, dans Ie Fléau de Vesprit de Dieu, des invectives centre Mazarin. L’auteurnbsp;était-il gentilhomme ? il dit aux évêques : « Laissez-nous prèchernbsp;pour vous, puisque vous usurpez nos functions. »
1400. nbsp;nbsp;nbsp;Foi (la) barbare et la liberté des volontés forcéesnbsp;ès personnes des deputes du Parlement. Paris, veuvenbsp;d’Anthoine Coulon, 1649, 7 pages.
1401. nbsp;nbsp;nbsp;Formulaire (Ie) d’Etat, faisant voir par la raisonnbsp;et par l’histoire 1. que les lois fondamentales de lanbsp;monarchie sont au-dessus de l’autorité duroi; 2. qu’i!nbsp;n’y a que les états généraux qui puissent entreprendrenbsp;impunément les lois fondamentales, et que par conséquent l’autorlté des états généraux est au-dessus denbsp;celle du roi; 3. que la royauté dégénéré en tyrannicnbsp;lorsqu’elle attente a ces lois fondamentales; 4. que Ienbsp;roi est obligé, par les lois fondamentales, d’agir avec lesnbsp;étrangers, pour les affaires d’Etat, par Ie conseil denbsp;ses princes, et que par conséquent Ie traité que la cournbsp;a fait depuis peu avec Ie due de Lorraine, sans la participation des princes du sang, est invalide et tyran-nique; 5. et comme il faut entendre eet aveuglementnbsp;d’obéissance que les sujets doivent aux ordres des sou-verains, pour désarmer les pretentions du conseil pré-tendu de Sa Majesté. (S. 1.), 1652, 24 pages.
Dubosc Montandré.
1402. nbsp;nbsp;nbsp;Fort (Ie) et puissant bouclier du Parlement, ennbsp;forme d’apologie, dédiéau roi. Paris, 1649, 24 pages.
Daté, a la fin, du 13 mars 1649.
-ocr page 483-Sont les vrais frondeurs de notre i Fils legitimes des Gaulois,nbsp;L’nnique support de nos lois. d
« Ces faussonniers, pleins de courage,
Encore les Gaulois! on sait que les faux-sauniers étaient les contrebandiers de la gabelle.
1405. Fourberie (la) decouverte, ou le Renard attrapé. (S. 1.), 1650, 8 pages.
Ici le renard, c’est le prince de Condé. Dans les autres pieces oil les princes prisonnierssont figurés par le lion, le renard et le singe,nbsp;le renard est le due de Longueville.
« Dans I’amour que j’ai pour la France ,
Et pour Paris oil je suis né,
Paris qui m’a vu destiné A cultiver la poesie....
Mais ce métier plein de folie ,
Combien qu’il ait beaucoup d’appas,
N’apporte pas un bon repas.
Soyez m’en témoins , je vous prie,....
Vous, Gomès, et vous , cher Civart,
Qu’on raontre au doigt dedans le Louvre,
Devant qui chacun se découvre,
Comme devant un bon esprit,
A qui notre Apollon apprit A faire vers a faire rire....
Et toi , Nervèze, damoiselle Qui te vantes d’étre pucelle,
Quoiqu’aussi vieille que Gournay,
As-tu chez toi un bon diné ? s
L’auteur de la Raillerie sans jiel dit qu’il ne va point jaser sa ratelée a la table des riches , comme Gomès,
« Qui fait odes mieux que Ronsard....
11 fait des vers en mullilude,
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Qu’a courtisans fort bien ornés ,
Sans rien avoir, il a donnés. »
lt;1 Gomez était un poëte fort pauvre, est-il dit, p. 53 du Ména-giana, t. III. Il se trouva unjour, je nesais par quelhasard , dans Ie cabinet du roi. Sitót que M. de Bautru 1’eüt apercu, il s’écria ;nbsp;Comment ce miserable a-t-il pu passer par plusieurs portes ferméesnbsp;et gardées par des suisses et des huissiers, pour entrer en ce lieu,nbsp;luiqui, depuis dix ans, n’apu sortirde Thopital, quoiqueles portesnbsp;en soient toujours ouvertes? » Iln’yad’imprimé, de Gomez, qu’unenbsp;épigramme contre Maillet, épigramme rapportée dans les Observations de Ménage sur Malherbe, et dans Ie Ménagiana. Gomez etnbsp;Maillet étaient Ie Bavius et Ie Maevius des Francais.
Après Ie combat de la porte de Saint-Antoine.
Deux parties, de 7 pages chacune.
Après Ie combat de la porte de Saint-Antoine. Le roi est logé a Saint-Denis, le due d’Orléans au Louvre, et le due de Valois a lanbsp;place Dauphine!
Je ne serais pas éloigné de croire que ce pamphlet est de Sandri-court.
Mailly le cite, p. 96 de son V'vol., Apropos de la négociation que mademoiselle de Montpensier avait secrètement entamée pour sonnbsp;mariage avec 1’archiduc Leopold.
Le Nouveau fourrier de la cour est une contre-partie du Fourrier d’État.
Si j’en crois VInterprète du caractère du royaliste, le chancelier Séguier « trouvoit le mot pour rire dans le Fourrier d’État; et il ennbsp;faisoit son plus agréable divertissement. » On peut du moins ennbsp;conclure que ce pamphlet ne fut l’objet d’aucune poursuite.
[franc]
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L’auteur se plaint de la cherté du pain; et il dit que Broussel n’a pas été , a eet égard, plus vigilant dans sa charge que Lefèvre.nbsp;Plusieurs milliers de pauvres étaient morts de faim. Les meuniersnbsp;exigeaient jusqu’a huit et dix livres tournoispour la mouture d’unnbsp;setier de blé. L’auteur en consequence propose plusieurs moyensnbsp;de réprimer les fraudes des meuniers et des boulangers : 1. Favo-riser la vente du grand pain bourgeois; 2. Encourager Ie particuliernbsp;qui a établi des bureaux pour la mouture du blé, se chargeant,nbsp;moyennant un droit, de payer les meuniers; 3. Établir une sortenbsp;de taxe des pauvres al’imitation des Anglais; 4. Avoir des greniersnbsp;de réserve , comme k Lyon , au moyen desquels on régulariseraitnbsp;les ventes du blé , et on fixerait Ie prix du pain.
La spéculation du grand pain bourgeois datait de juin 1649. A cette époque, Jean Alassin, bourgeois de Paris, avait pris des lettresnbsp;patentes du roi pour ouvrir des magasins du grand pain bourgeoisnbsp;qui aurait été distribué au poids en échange du blé, « pour la cora-modité et soulagement tant des simples bourgeois, qui, occupés anbsp;leur commerce, n’ont ni Ie loisir, ni 1’expérience, ni les instrumentsnbsp;nécessaires pour boulanger, chez eux , que des maisons de condition, qui par ce moyen pouvaient faire employer les blés nécessairesnbsp;pour l’entretien de leurs families avec beaucoup plus de profit etnbsp;de ménage. » L’entreprise fut annoncée au public par la piècenbsp;intitulée : Moyen assure pour bien manager Ie blé des bourgeois, etc.nbsp;Le premier tarif parut sous Ie titre de : Moyens très-avantageuxnbsp;aux bourgeois de Paris pour bien ménager leurs blés, etc. Ces prixnbsp;étaient trop élevés apparemment; car l’entrepreneur les modifia,nbsp;en 16S0, dans le Tarif des droits.
II parait qu’il succomba au commencement de 1631, sous les manoeuvres des boulangers et surtout des meuniers. On volait sonnbsp;blé; on le faisait passer sous des meules fraichement repiquées,nbsp;« afin que le pain se sentit de la poudre ou de la pierre; » onnbsp;changeait ses farines; on y mélait du son remoulu. Alassin fermanbsp;ses magasins.
Mais quelques mois après, il se trouva « oblige par la nécessitc publique et extraordinaire « de les ouvrir de nouveau. Prenantnbsp;alors conseil de l’expérience, il se réduisit a une seule sorte de pain
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BIBLIOGRAPHIE
[framc]
pour lecomtnun, « c’est a savoir du vrai pain bourgeois bis blanc avec son tout, c’est-a-dire auquel on n’otoit que les sons de lanbsp;farine, très-bon et bien assaisonné, contenant toute la fleur etnbsp;substance, compose du moins de trois quarts froment et d’environnbsp;un quart seigle, afin qu’il se maintint plus frais, et que, tenant lenbsp;ventre plus fibre, il en fiit plus sain et plus profitable. » Ainsi ilnbsp;simplifiait sa fabrication, réduisait ses frais et ses non-valeurs;nbsp;surtout il desarmait la jalousie des boulangers.
Centre le mauvais vouloir des meuniers , il prit, le 23 aout 1651, des lettres patentes du roi, par lesquelles Sa Majesté mandait aunbsp;Parlement « qu’il eut a faire bailler a 1’entrepreneur du grand j^ainnbsp;bourgeois les moulins, magasins et autres lieux que ledit Parlement jugeroit étre nécessaires dans la bonne ville de Paris, soit pournbsp;la mouture de ses blés, soit pour la fabrique et distribution du pain,nbsp;et ce par préférence a toutes personnes, en payant la mème fermenbsp;aux propriétaires, et dédommageant les fermiers d’iceux, si besoinnbsp;étoit. »
Je ne sais pas pourquoi le Parlement ne rendit arrêt que le 10 mai 1652. 11 renvoya 1’affaire au lieutenant civil de la prévóténbsp;et vicomté de Paris, pour étre pourvu ainsi que de raison. Arrétnbsp;de la cour de Parlement et lettres patentes du roi, etc.
Le Franc bourgeois de Paris, public pendant que Broussel était prévót des marchands, c’est-a-dire vers le mois d’aoüt 1652,nbsp;prouve qu’Alassin réussit auprès du lieutenant civil. On vit dansnbsp;eet opuscule plus de politique qu’il n’y en avait, a mon avis. Onnbsp;fit paraitre , presque en méme temps , la Réponse au libelle intitule : le Franc bourgeois, et le Bon Francois au véritable mazarin,nbsp;déguisé sous le nom du Franc bourgeois de Paris.
C’était tout simplement un plaidoyer pour le grand pain bourgeois, et pour le particulier qui avait établi les bureaux de mouture.
Je ne saurais dire précisément en quelle année fut public le Frai lustre des honnétes dames, etc., qui est, suivant une expressionnbsp;toute moderne, une réclame pour le grand pain bourgeois; mais onnbsp;peutcroire que ce petit livret est de 1649. II m’aété impossible denbsp;donner une date, même approximative, aux trois pièces suivantes :nbsp;Avis salutaire a ceux qui baillent leurs bleds a boulanger, etc. Liquidation et supputation véritable de la quantité de livres de pain qu’unnbsp;setier de blé peut rapporter, etc,; Propositions pour facilernent etnbsp;Jidèlement exr.rccr In police, etc.
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1409. Francois (Ie) affectionné a sa patrie. (S. 1.),nbsp;1649, 8 pages.
1410. Francois (Ie) désabusé, montrant les moyens in-faillibles pour établir et affermir la véritable paix dansnbsp;l’État. Paris, 1652, 19 pages.
C’est la même pièce que Ie Parfait repos de la France, etc. II y a de moins ici Ie premier paragraphe qui contient im apercu desnbsp;avantages de la France.
1411. nbsp;nbsp;nbsp;Francois (Ie) 6dèle a Jules Mazarin, traitant desnbsp;devoirs des bons ministres envers leurs maitres. Paris,nbsp;Nicolas Bessin, 1649, 7 pages.
1412. nbsp;nbsp;nbsp;Francois (les) oppresses sous la fureur et tyrannicnbsp;de Jules Mazarin, dédié (sic) aux protecteurs du public. Paris, 1649, 7 pages.
Détestables vers, signés L. D. N.
1413. France (la) a couvert sous les lauriers des princes.nbsp;Paris, Salomon de la Fosse, 1652, 14 pages.
1414. France (la) a 1’épreuve. Septième partie des Ijct-tres héroïques du sieur de Rangouze. Paris, 1651,nbsp;in-12.
Bib. kist., 23369.
Je connais, du sieur de Rangouze, Ie Temple de la Gloire, aux héros de la France. Septième partie des Lettres héroïques. 1 vol.nbsp;grand in-12, 1654;
Et encore Ie Temple de VRonneur, aux illustres dames du siècle. Aussi Septième partie des Lettres héroïques. 1 vol. grand in-12,nbsp;1654.
La France a Vépreuve serait done une troisième septième partie? Je ne la connais pas. Toutes les recherches que j’ai pu faire a lanbsp;Bihliothèque nationale, ne me 1’ont pas fait trouver.
Je n’ai d’ailleurs jamais vu que trois éditions des Lettres héroïques. La première de 1644 se divise en deux parties; 1’une qui contient
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[FRANCE]
les lettres « que Rangouze a écrites en son nom a toutes les person-nes de 1’un et de I’autre sexe qui poiivoient lui donner quelque paraguante » [Tallemant des Reaux)-, elle n’est pas paginée; I’autrenbsp;qui se compose des lettres « qu’il a écrites au nom de divers per-sonnages, par exemple pour le roi a la reine, pour la reine au roi; »nbsp;les pages en sont numérotées. Les deux autres editions de 1645 et
164____(le dernier chiffre a été gratté pour y substituer un 7 d’abord,
puisun 8), les deux autres editions ne se divisent pas. Elles sont sans pagination. La fameuse lettre au due d’Uzès n’est que dansnbsp;l’éditionde 1645.
Les Lettres panégyriques qui ont paru en 1650, avec privilége de 1648, ont bien six parties ; 1° Lettres panégyriques au roi, auxnbsp;princes du sang, etc.
2“ Lettres panégyriques aux plus grandes reines du monde, aux princesses, etc.
3“ Lettres panégyriques aux princes etprélats de VEglise, etc.
4“ Lettres panégyriques au chancelier de France, présidents au mortier, conseillers d’Estat, etc.
S° Lettres panégyriques aux chevaliers des ordres, ambassadeurs, etc.
6° Lettres panégyriques aux ministres d’Estat, surintendants des finances, etc.
Mais sur les titres du Temple de la Gloire et du Temple de l’Honneur, comme dans l’article du P. Lelong, on Ut très-positive-ment ; septième partie des Lettres héroïques.
Dans tous les cas, a moins que quelque anonyme n’ait prêté a Rangouze, il n’est pas probable que ce livret soit un pamphet de lanbsp;Fronde.
Voir Plainte de la Frame a la reyne.
DES MAZARINADES.
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[FRANCE]
Ie Mazarin, Ie confesseur de la reine, Ie privé conseil, Ie premier président, tons les mazarins en général,nbsp;M. de Villeroy, M. Ie due deDamville, M. Ie due d’Or-léans et Mademoiselle, Ie prince de Condé, Ie due denbsp;Beaufort, M. de Brousselle(A'm), Ie Parlement en général, Ie coadjuteur, Ie clergé, la noblesse, Ie tiers état, etnbsp;faisant sa plainte sur Ie sujet de leurs réponses, quinbsp;l’obligent a former la résolution qu’elle témoigne a lanbsp;fin de ce discours, Ie tout en vers héroïques. Paris,nbsp;1652, 31 pages.
« Point de chef, point d’amls qu’en m’apportant satète »
( de Mazarin).
Ce pamphlet n’est pas commun.
1418. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) affligée, présentée a Ia reine pour Ienbsp;rétablissement de ses Etats et de son royaume, parnbsp;un de ses fidèles sujets. Paris, Pierre Variquet,nbsp;1649, 7 pages.
Voir la France en de uil, etc.
1419. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) affligée sur l’enlèvement du roi, avecnbsp;une piece contre les maltótiers. Paris, Arnould Cot-tinot, 1649, 6 pages.
1420. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) aux frondeurs; 1 élégie. (S. 1., 1652),nbsp;7 pages.
Voir VElégie de la France aux Frondeurs.
1421. France (la) congratulante a Venise sur sa très-glorieuse, amplissime victoire , remportée contre lesnbsp;mahumétans {sic). (S. 1.), 1649, 4 pages non chif-frées. Rare.
C’est un extrait de V üniverselle disposition du del pour l’an de grdce 1649 , par Jean Mitannour Dufour, normand.
Mitannour a publié plus tard VApothéose de Clément, Ie cou-telicr.
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41G
[FRANCE]
1422- France (la) désolée au roi, dédiée a monsieur le prince. Paris, 1652, 16 pages.
Il y en a une autre edition, dont le titre porte ; la France désa -lee, parlant an roi, etc.
1423. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) désolée aux pieds du roi, ou le gouvernement tyrannique de Mazarin est succinctement dé-crit. (S. 1., 1649), 8 pages.
Avec cette epigraph e :
Nulli fas Italo tantam subvertere gr/zfcw. Virgile.
n Si Dieu n’eut reveille enfin le Parlement et le people de Paris, pour s’opposer puissamment, comme Us ont fait depuis quelquenbsp;temps, a la tjrannie— » C’est la date.
1424. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) désolée, parlant au roi étant a la chasse,nbsp;oil elle lui représente la 6n tragique du marquis d’An-cre et la vie du cardinal Mazarin, avec le moyen denbsp;mettre la France en paix, dédiée a monsieur le princenbsp;de Condé. Paris, 1652, 16 pages.
Même piece que la France désolée an roi, etc.
1425. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) en deuil, présentée a la reine pour lenbsp;rétablissement de ses Etats et de son royaume, par unnbsp;de ses Bdèles sujets. Paris, Pierre Variquet, 1649,nbsp;7 pages.
Ce n’est, en quelque sorte , que la preface d’un livre qui n’a jamais été publié.
II en a cependant été fait une autre édition, qui ne diffère de celle-ci qu’en un seul point : au lieu de la France en deuil, on litnbsp;au titre : La France affligée, etc.
1426. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) en priere pour la paix. Paris, veuvenbsp;Musnier, 1649, 4 pages.
1427. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) en travail sans pouvoir accoucher
-ocr page 491-[FRANCE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;417
faute de sage-femme, par le sieur de Sandricourt. C’est une branche de mon Accouchée espagnole, et la cin-quième pièce de mes fictions politiques ( suivent lesnbsp;litres des quatre premieres'). Pour la clef que je t’ainbsp;promis («c), elle est entre les mains du graveur. Il tenbsp;burine quelques feuillages, pour te la rendre plus mi-gnonne. Paris, 1652, 39 pages.
Le pamphlet est suivi de ; VInnocence de mes amours sur le bou-clier, l’accord du théorhe , le paranymphe et les grdces du corps; vers exécrables, qui justifient pleinement ce jugement de Loret;
« Ceux de Sandricourt sont barbares. »
I™ lettre du livre iv de la Muse historique.
1428. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) espérant la paix. Paris, Pierre Dupont, 1649, 7 pages.
Mademoiselle, a Saint-Germain , fit vêtir les prisonniers des troupes parlementaires, qu’on laissait tout nus malgré la rigueurnbsp;du froid.
Cette pièce a été réimprimée dans les Premières nouvelles de la paix, etc.
1429. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) et les royaumes ruinés par les fa-voris et les reines amoureuses. (S. 1., aout 1649),nbsp;8 pages.
1430. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) florissante sous le règne de Louis XIV.nbsp;(S. 1. n. d.), 7 pages.
1431. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) irritée contre ses tyrans. Paris, veuvenbsp;Theod. Pépingué et Est. Maucroy, 1649, 7 pages.
Ce pamphlet est suivi d’un Oracle au Parlement, et de deux madrigaux a Broussel.
1432. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) languissante, résolue a vaincre ou anbsp;mourir. Paris, 1649, 16 pages.
Entre la conférence de Ruel et celle de Saint-Germain. L’auteur a mis dans la bouche de la France une bonne partie desnbsp;B.inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27
-ocr page 492-418 nbsp;nbsp;nbsp;BIBLIOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[France]
Soupirs francais sur la paix italienne, traduite en prose , notam-nient la strophe sur la régence.
Naudé dit, p. 193 du Mascurat, qu’on attribuait ce pamphlet a un certain cure (Brousse, curé de Saint-Roch).
1433. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) mal régie.
Lettre au cardinal; burlesque.
1434. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) paisible, ou la Paix miraculeuse.nbsp;Ode. Paris, 1649, 14 pages.
« II (Dieu) n’a point declare sa haine A 1’un plus qu’a 1’autre parti.
Tous deux ont eu Ie démenti Par une victoire incertaine. jgt;
1435. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) parlant a monsieur Ie due d’Orléansnbsp;endormi. Paris (s. d.), 4 pages.
Pamphlet très-piquant, qui n’a que Ie malheur d’etre des plus communs. II a paru dans les premiers mois de 1649.
On a publié une réponse sous ce titre : Ie Prince èveillé. Le refrain est :
« Oui, j’ai voulu dormir; mais il n’en est plus temps. »
Dans le Nouveau siècle de Louis XIV, vol. I, p. 178, le titre de la piece a été réduit ainsi; La France au due d’Orléans endormi.
1436. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) pleurante aux pieds de Son Altessenbsp;Royale (s. 1., 1652), 7 pages.
1437. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) prosternée aux pieds de la Viergenbsp;pour la remercier de la paix, dédié {sic') a la reine,nbsp;par monsieur Mercier. Paris, Nicolas Gasse, 1649,nbsp;8 pages.
1438. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) prosternée aux pieds de messieursnbsp;du Parlement pour leur demander justice. Paris,nbsp;Denys Langlois, 1649, 8 pages.
« Corrige prseteritum, rege prsesens, cerne futurum. »
Voila le texte du pamphlet, qui n’est pas trop mal écrit.
-ocr page 493-[FiiANCE] nbsp;nbsp;nbsp;DES MAZARIINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;419
1439. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) réjouie par Ie génie du roi pour lanbsp;conservation de son royaume, présentée a SaMajesté*nbsp;Paris, veuve d’Anthoine Coulon, 1650, 8 pages.
Signé Laisné.
« Mangot, Tou, taisné, Gouin Fournissent Ie Zoar rabbin. »
Rimaille sur les plus célèbres bibliotières de Paris, 1649.
1440. nbsp;nbsp;nbsp;France (la)rétablie, ou les Pressantes exhortationsnbsp;a ses peuples pour les obliger a l’union, a la concordenbsp;et a Ia réjouissance, en faveur de la paix et des lysnbsp;florissants. Paris, 1649, 11 pages.
« Mon lieutenant civil a déja si bien travaillé, et travaille encore tous les jours avec tant de soin et de vigilance pour détruire eetnbsp;infame usage (des pamphlets), que peu de personnes osent s’ennbsp;rendre coupables, sans, k la même heure , voir leur condamnationnbsp;et leur supplice. »
1441. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) ruinée par les favoris (s. 1., 1649),nbsp;4 pages.
Après avoir parlé de la mort de Marie de Médicis , l’auteur dit a la reine:
(( Régente qui souiUez l’honneur du diadème,
Présagez votre arrêt, signé des mains de Dieu,
Ou de vlvre autrement, ou de mourir de méme. »
II menace également Ie roi de la mort de Charles Stuart, qu’il appelle Jacques.
1442. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) sans espoir (s. 1.), 1649, 8 pages.
Aussi insolente que sotte. J’en citerai deux vers :
« L’Sne monte sur 1’éminent;
Maïs 1’éminent monte sur 1’ane. »
Puis vient la Guerre suivie de la paix prétendue , arrêtée en la conférence de Roel duW mars 1649.
« Si c’est une paix d’hiver,
On ne s’y doit point fier;
Car c’est une paix fourrée. »
-ocr page 494-420 nbsp;nbsp;nbsp;BlErtJOGRAPHIEnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[franchk]
1443. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) suppliante au roy a son sacre pournbsp;la paix. Chdlon-sur-Saóne, Pierre Cusset, 1651.
L. Jacob , Bihliographia parisina.
1444. nbsp;nbsp;nbsp;France (la) triomphante sur tous les Etats etnbsp;empires du monde, a madame la princesse Palatinenbsp;(s. 1. n. d.), 6 pages.
Suzanne de Nervèze.
1445. France (la) vengée des malheurs dont elle étoitnbsp;menacée par les armes de Jules Mazarin. Paris ^nbsp;Michel Mettayer, 1649, 6 pages.
1446. FVance (la) victorieuse au roi, ou Panégyriquenbsp;dédié a Sa Majesté. Paris, Pierre Du Pont, 1649,nbsp;32 pages.
1447. Franche (la) marguerite faisant voir : 1quot; que Ie roinbsp;ne peut pas rétablir Ie Mazarin, et que par conséquentnbsp;1’armement qui se fait pour ce dessein, est injuste;nbsp;2” que les lois fondamentales de 1’État ne permettentnbsp;pas a la reine d’etre chef du conseil de Sa Majesté,nbsp;et que par conséquent tout ce qui se fait par sonnbsp;avis, ne doit pas être suivi ; 3“ que Ie roi, quelquenbsp;majeur qu’il soit, doit néanmoins vivre sous la curatele, quoique tacite, de Son Altesse Royale et de sesnbsp;princes, jusqu’a l’age present par les lois pour I’eman-cipation des enfants ; 4quot; et que pendant cette conjuncture d’affaire, Son Altesse Royale, les princes etnbsp;messieurs du Parlement peuvent commander Ie bannbsp;et l’arrière ban, pour terminer bientót cette guerrenbsp;mazarine. (S. 1. n. d.) 16 pages.
Ce pamphlet de Dubosc Montandré a été condaniné a être brulé par arrót du Parlement, en date du 27 mars 1652.
-ocr page 495-[feondeuk] nbsp;nbsp;nbsp;des MAZARINADES.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;421
C’est la même pièce que la Resurrection de la Fronde.
Pour Ie prince de Condé centre Gondy. « Vos grands soins sorit de vous rendre maitre des bruits de Paris, quot; dit l’auteur au coad-juteur.
•l’ai vu a la bibliothèque de 1’Arsenal, sur un exemplaire de ce pamphlet, une note manuscrite qui 1’attribue a Sarrazin.
Deux parties, 1’une de 14 pages, 1’autre de 8.
Ce pamphlet est d’Isaac de Laffemas, tour a tour avocat au Parlement, secrétaire du roi, procureur général en la chambre dunbsp;commerce, avocat général en la chambre de justice, maitre desnbsp;requêtes, lieutenant civil au chatelet de Paris, et encore maitre desnbsp;requêtes. II exercait cette dernière charge au temps de la Fronde.
Rangouze a adressé a Isaac de Laffemas une lettre, qui se trouve dans Ie recueil des Lettroepanégyriques au chancelier de France,nbsp;aux présidents d mortier, aux conseillers d’Etat, aux maitres desnbsp;requêtes, etc.; il y donne, sur la carrière de ce magistrat, des détailsnbsp;qui paraissent être restés inconnus aux biographes ; et paree quenbsp;cette lettre est rare, j’en citerai quelques passages ; « Vos servicesnbsp;importants, dit Rangouze, obligèrent Ie feu roi (Louis XIII) denbsp;vous donner en pur don la charge de maitre des requêtes, pournbsp;joindre a votre mérite 1’autorité de rendre par plusieurs intendances la justice dans les provinces. L’exécution avantageuse desnbsp;ordres qui vous furent donnés, jetta tant d’éclat dans les esprits denbsp;toute la cour qu’un des plus grands hommes du siècle jugea parnbsp;les effets de votre conduite que la sagesse de vos conseils étoitnbsp;encore plus nécessaire prés de Sa Majesté... Les obstacles que vousnbsp;y renconfrates, et (jui seroient aussi longs a lécitcr que difficiles a
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croire, bien loin de vous abaisser, ne servirent qu’a établir plus puissamment votre reputation... C’est votre zèle et votre expériencenbsp;qui ont mérité de la justice du roi la gratification de la charge denbsp;lieutenant civil, qui étoit montée a un prix excessif... Après cela,nbsp;Monsieur, cédant au changement du temps, vous avez paru aussinbsp;judicieux que désintéressé, vous dépouillant d’une charge avec lanbsp;mêrae facilité que vous en aviez été revêtu, pour revenir a votrenbsp;premier exercice de maitre des requêtes. »
Cette dernière phrase ne veut-elle pas dire qu’après la mort de Louis XIII, Laffemas fut contraint de se démettre de sa charge denbsp;lieutenant civil ? Au moins est-il vrai que Ie lieutenant criminelnbsp;Tardieu l’accusa, en plein conseil, d’empiéter sur sa charge. Cesnbsp;tracasseries expliqueraient peut-être la démission de Laffemas.
Tallemant des Réaux, 4® volume des Historiettes, confirme tous les faits avancés par Rangouze; seulement il croit que Laffemasnbsp;ne recut de Louis XIII, en pur don, qu’une partie de sa charge denbsp;maitre des requêtes. « Quand, dit-il, Ie cardinal de Richelieu luinbsp;fit exercer par commission la charge de lieutenant civil, il acquitnbsp;beaucoup de reputation, et óta bien des abus. A vivre en saint,nbsp;comrae on dit, mais ce n’est pas en saint de Paradis, la chargenbsp;peut valoir vingt mille livres. II n’en tiroit que six... Laffemasnbsp;n’avoit pas passé pour voleur dans les intendances qu’il avoit eues.nbsp;Je crois qu’il avoit les mains nettes. II étoit effectiveraent bon-homme. »
On ne s’attendait guère a voir accoler 1’épithète de bonhomme au nom du terrible justicier que Despeisses définissait: vir bonusnbsp;strangulandi peritus; mais Tallemant des Réaux n’est pas tropnbsp;persuadé de la cruauté de Laffemas; « II a passé pour un grandnbsp;bourreau, dit-il; mais il faut dire aussi qu’il est venu en un sièclenbsp;oü 1’on ne savoit ce que c’étoit que de faire mourir un gentilhorame ;nbsp;et Ie cardinal de Richelieu se servit de lui pour faire ses premiersnbsp;exemples. »
Le Frondeur désintéressé valut h son auteur de violentes attaques, tant en vers qu’en prose. Davenne publia successivement lanbsp;Réponse au frondeur désintéressé, par un autre frondeur désintéressé, et la Satyre, ou Feu a Vépreuve de l’eau, etc. Du Chateletnbsp;composa \' Apologie pour Malefas. Des anonymes lirent paraitre Ienbsp;Faux frondeur converti et la Réponse des vrais frondeurs, etc.
Laffemas ne répliqua qu’une seule fois , au Faux frondeur con-
-ocr page 497-verti. C’est l’objet de la seconde partie de son pamphlet; mais il y eut une Defense pour Ie Frondeur désintéressé , qui réfutait lanbsp;Réponse des vrais frondeurs. Par une singularité qu’explique lanbsp;folie de Davenne, la Satyre, ou Feu a l’épreuve de l’eau est dirigéenbsp;a la fois contre ces deux dernières pièces.
Dans la première partie de son Frondeur, Laffenias fait très-bien remarquer que la Fronde a coüté aux Parisiens plus cher mêmenbsp;que les partisans ; et dans la seconde :
« Parmi ces frondeurs agissants,
J’en connois beaucoup d’innocents,
Qui n’ont prêté leur entremise
A ces demi républiquains
Que paree que les publiquains
Nous vouloient tous mettre en chemise. »
A son avis, tout avail été fini par la paix de Saint-Germain; et la Fronde devait être bien morte ; mais
« L’indigence des colporteurs Et la vanité des auteursnbsp;Sont cause qu’on la fait revivre. »
C’est de ce pamphlet que pai’le Tallemant des Réaux quand il dit de Laffemas (page 36 du 4® vol. des Historiettes); « II s’avisa malnbsp;a propos d’aller faire des stances en 16ö0, pour montrer que lanbsp;Fronde n’avoit fait que du mal; » mais je ne saui'ais reconnaitre,nbsp;entre les réponses diverses qui furent publiées, celle dont Ie ma-nuscrit portait pour litre : Au Mazarin enfariné.
Deux pièces rappellent l’anecdote a laquelle il est fait allusion par cette épithète amp; enfariné. Dans V Apologie pour Malefas, Dunbsp;Chatelet accuse Laffemas d’avoir été comédien ; et 1’auteur de lanbsp;Réponse des vrais frondeurs dit avec plus de précision qu’il availnbsp;joué a 1’hótel de Bourgogne sous Ie nom de Beausemblant. Cettenbsp;fable était assez accréditée pour que les maitres des requétes senbsp;crussent autorisés a en faire une cause d’indignité contre lui. Ilsnbsp;refusèrent de Ie recevoir. Le procés fut porté devant Ie Parlement.nbsp;De Pleix etMontauban, qui plaidaient pour ses adversaires, mirentnbsp;en fait qu’il avail joué le róle du farinê. Laffemas se défendit lui-méme , et gagna sa cause.
n La vérité est, dit Tallemant des Réaux , qu’il faisoit assez bien Gros Guillaume, qu’il avoit joué plusieurs fois, mais en particulier,nbsp;comme tout le monde peut faire. On disoit encore qu’il avoit joué
-ocr page 498-de ses propres pièces dans une troupe de comédiens de campagne, et qu’il s’appeloit Ie Berger Talemas. Je doute même, oommenbsp;quelques-uns 1’ont soutenu, qu’amoureux de quelque comédienne,nbsp;il ait suiyi une troupe, et que par hazard il lui soit arrivé de monternbsp;sur Ie theatre , une ou deux fois , pour 1’amour d’elle. »
Ces anecdotes n’ontpas plus de valeur que celle de 1’Étoile, qui veut que Laffemas ait été tailleur; Tallemant des Réaux dit fils denbsp;tailleur. Beausemblant est Ie nom de la terre oü Ie père de Laffemas est né en Dauphiné.
On comprend que les pamphlétaires ne se sont pas fait faute de ramasser toutes ces anecdotes scandaleuses et toutes ces calomnies.nbsp;Voici ce que je lis dans la Réponse des vrais frondeurs :
« Votre personne, si bien peinte Autrefois par Du Chatelet,
Fait bien juger qu’un chatelet,
Qui n’est plus de votre domaiiie Est Ie sujet de la migraine. »
L’auteur du Faujc frondeur converti termine sapièce par un sonnet , oü se trouvent ces deux vers :
« Voir les innocents dans les mains des bourreaux,
C’étoit jadis 1’emploi de sa belle intendanee. »
Celui de la Réponse des vrais fraudeurs dit :
c Lorsque vous prêchez la clémence,
Dieu sait ce que chacun en pense....
Et 1’on sait qu’un Beausemblant N’a rien qu’une charité feinte. »
II conseille a Laffemas d’écrire un Traité de l’art de ramer, une Oraison patibulaire ou Ie Parfait questionnaire.
Boisrobert disait que, quand Laffemas voyait une belle journée, il s’écriait : « Ah ! qu’il feroit beau pendre aujourd’huy ! »
Isaac de Laffemas était fils de Barthélemy de Laffemas, controleur general du commerce sous Ie règne de Henri IV. Comme son père , il s’est beaucoup occupé des choses commerciales; et nousnbsp;avons de lui une Histoirc du commerce de France, enrichie desnbsp;plus notables de Vantiquité et du trajic des pays étrangers. Paris,nbsp;1606, in-12.
Je ne sais pourquoi les auteurs de la Biographic unwerselle et les éditeurs dc Tallemant des Réaux Ic font moinir vers lö.'iO, Je
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DES MAZARINADES.
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vois dans Ie Journal du Parlement que Laffenias, encore maitre des requétes, fut accusé, dans 1’audience du 19 juillet 1652,nbsp;d’avoir remis les sceaux a nn commis de Guénégaud; ce qu’ilnbsp;avoua, séance tenante.
Sautereau de Marsy a publié Ie Frondeur désintéressé dans son Nouveau siècle de JLouis XIV, p. 280 du I'’' vol.; mais il n’a reproduit aucune des réponses.
1453. nbsp;nbsp;nbsp;Frondeurs (les) champêtres, Églogue allégoriquenbsp;sur les affaires du temps (s. 1.), 1651, 8 pages.
1454. nbsp;nbsp;nbsp;Frondeurs (les) victorieux et trioniphants sous Ienbsp;règne de Louis XIV, dit Dieudonné (s. 1., 1650),nbsp;8 pages.
Le triomphe de la Fronde, c’était la prison des princes. Mauvais, inais pen commun.
1455. nbsp;nbsp;nbsp;Fuite (la) des maltótiers après Mazarin , niise ennbsp;vers burlesques par le sieur Pompholis. Paris, 1649,nbsp;3 pages.
1456. nbsp;nbsp;nbsp;Funeste (la) et agréable resolution du lutin dunbsp;cardinal Mazarin, a la sollicitation du diable Astarothnbsp;par le moyen de l’apparition de l’ombre de Henry lenbsp;Grand, et l’interprétation des songes de ce ministrenbsp;faite par l’assemblée de tous les dieux souterrains.nbsp;Demandez au vendeur le Sénèque exile. Paris, 1652,nbsp;15 pages.
lt;. J’ai trop écrit et excité 5 sédition... .T’avoue que j’ai fait queL ques pieces contre le cardinal Mazarin , notaminent le Sénèque exilénbsp;et la (Funeste et agréable) résolution du lutin du cardinal, dontnbsp;voici la suite. Vous pouvez les demander au vendeur; et vousnbsp;verrez si je suis Prince ou Mazarin. gt;lt;
C’est ainsi que le sieur du Crest fait son med culpd dans le Sénèque mourant. Je ne connais rien de plus de eet écrivain.
1457. nbsp;nbsp;nbsp;Funeste (le) hoe de Jules Mazarin. Parisj Nicolasnbsp;Boisset, 1649, 3 pages.
-ocr page 500-426 BIBLIOGRAPHIE DES MAZARINADES. [fujiedii]
1458. nbsp;nbsp;nbsp;Funeste (Ie) hoe de Jules Mazarin, avec Ie Salvenbsp;Regina de Mazarin et des partisans. Rouen, jouxtenbsp;la copie imprimée chez Nicolas Roisset, 1649 ,nbsp;6 pages.
1459. nbsp;nbsp;nbsp;Furet (Ie), ou les Pourmenades du prince denbsp;Condé (s. 1.), 1649, 8 pages.
Satire très-violente, assez spirituelle et peu commune contre Ie prince de Condé.
1460. nbsp;nbsp;nbsp;Fureur (la) des Normands contre les mazarinistes.nbsp;Paris, Pierre Variquet, 1649, 16 pages.
A Ja suite de la Fureur des Normands, on doit trouver Ie Bia-logue du due de Longueville et de la Normandie.
Le due de Longueville parle en vers, et la Normandie en prose. C’est tout ce qu’il y a k en dire.
II en existe une edition de Rouen, Jacques Besongne, 1649, 16 pages.
1461. nbsp;nbsp;nbsp;Fureur (la) des juifs, dédié a messieurs de lanbsp;Synagogue, en vers burlesques, par Claude Veyras.nbsp;Paris, Jacques LeGentil, 1652, 7 pages.
Voir le Récit naif et véritahle du cruel assassinat— commis— par la compagnie des fripiers de la tonnellerie, etc.
FIIV HÜ PBEMIEa VOLUME.