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L’AdieV BVRLESaVE

La FRANCE

A

La gverre

c«0«gt;

A PARI s;

‘'^ ï’IER-re dv pont , au Mont S. HilairCj

ruc d’Efcofle,

M, DC. XEIX,

jiuec ^ermijfton,.

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L’A D I E V B V R L B S Q^V E delaFranccïllaGuerre. ^

FAnfaronne, determinée , nbsp;nbsp;nbsp;'

m’aufz fi bienlancernée , nbsp;nbsp;nbsp;d

Taillc.iogne'dcfl'usmon das.

Et prefqiie rongéiufqu’aux os.

Sj nbsp;nbsp;nbsp;II vousfautbander voftre^iaifl'e

. ^^andcrny quoy ny qii’eft-cc,

Gilles hors de Ge lieu;

Qj nbsp;nbsp;nbsp;non pas è Dicu,

Pq,, nbsp;nbsp;nbsp;modcfte

(Yji'^'^’^cfimalinc pefte ,

^fnnoic Dieu ny fes Saints,

£( nbsp;nbsp;nbsp;^ a quc des Ipadaffins

^rauaches a faluitcc Ètj ^®“conibats ,prompcsi!a fuitte,nbsp;tej5*^,^rpourendirelebien^

11 f ^‘^'^ncvaut raa foyrien.

Qiij ®“^‘^onc,ruppoft dc Bellonnc,

^ftes ny belle, ny bonne enragcr les hnmains ,

Eaitp^ ”''^ntvenir au mains; l^üis o r^pos mes Prouinces ,nbsp;de genereux Princesnbsp;f*uorable paixnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

ont banny pouriamais;

defordre en mes villes, dans les Eiptitsnbsp;lüfqy'l^ Bourgeois de Paris:

^nt nbsp;nbsp;nbsp;füreurs ciuilles

'Ou.; i nbsp;nbsp;nbsp;efeheuelée ,

alFez defolée

_ ...1.,*. UtlOit-C

‘‘t vos diables dc Lanfernans, . ^trains. Polacres Allemans,

^Ö^iccherchent queplayc Sc bonc,

^ ^'^mblevualkra la nopet,

ils vont ^ Ikntertement ï

^ eft tout leur dementi.

A ii


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0u loss qtie CCS grands cicogriffes, Trouucnt fur qüoy letter les griffes.

... C’eft aiamp;z BQuriir vos valets ,

C’cft afftz7plumejr'nos:p nilets,

C’eft affez roder Ie village, C’cllalTezlernettreau pillage,nbsp;C'eHalfezraiiagcr les champs,

¦C’eft alTez faire les mefchans,

C ell trop fouffrirdevosfredaines , Qm donnentles fievrescartainesnbsp;Auxvillagcois des eniürons:

C’eft,n’cn defplaifeaux fanfaror^^ Trop excrcer de violencesnbsp;Et erop commettre d’infolcncesjnbsp;Baifcr les femmes dans les Hts ,

En prefcnce de leurs marris ,

Et par vn {ale vitupere ,

Contraindrc vn miferable pere Avoirembrocherifes yeuxnbsp;La fille qu’ilaymele mieux.

Ie fuis lafte de vos fottifes, nbsp;nbsp;nbsp;•

Q^n’clpargnentpas les EgUlês;

Dans vos fales briualitez;

Les Preftres par vous mal traittez, Ectantde richelFes (kciecsnbsp;Dontvos mains fefont emparees, ,nbsp;Sansrefpeeft.du temps ny du lieu ,nbsp;DesSaiucs ny Saintes,ny tkDien, ,nbsp;l/excitcnt^ prendre vengeance. j’nbsp;D’ vne Cl facrilege engcance,

Etvont attirer.fur fon chef Qtielque efpounantable mcfchef.nbsp;Enfin done, Madame la Guerrs , .nbsp;Ilfautbienloin de cette terre,nbsp;Maugrc vous amp;maHgré vosdensnbsp;Vous, voftre fuitte, amp;c tons vos gcnsgt;nbsp;SurIcbeau chant de Guillemcttenbsp;Deloger , non pas fans trompette,

Car pour orner vos Legions , llfaiitcoiis ces brimborionsnbsp;Et ces beaux inftrumensde balles j,nbsp;Iiifqucsaux fifres amp; timbal les ,,

Et Cl tambour , ne battoit pas

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ne fctolt pas vn pas;

tniportez-Ves done,ie voos pric» ïe renonce aceuchartnonic ,nbsp;ï'tn entendray plus deforrnais,

Qii5 ici inftrutnens de la pais »

^esviolons Sclestnufettes»

^es luts aoec les epinccccs ,

cent auties beaux inftruenens,

^ont les concerts do«x amp; charmana» ï^ltont narguCjamp;fero’:^^^^ nicc^üsnbsp;voamp;te infernale mufiqu*^*

Allonsprcfteracnt, detale*,

^°«svosmcubles font etnbalez,

^abien p'utoft voftte pUlagc;

MJUsvoila Èien en equipage,

a chargé tous vos fourgons»

^°sCiuaUetsamp; vos Dragons ^«nent déja Ie boute-lelle ,

X'iivousictatdcdonclabelle ?

^aiccomprensbien Ie fcctet,

S *ftqucvous auez du repec 'Quitter CCS terres ferciUes, ,

Vos Capitans amp; foudriUeS _

^ ^touüoient fi bien fans wenlir, xa lis n’ en voudroient iamais loïUtnbsp;cette contrainte retraitte,nbsp;^quot;quot;¦‘^^fonicommclcschats qu'on foucttc,nbsp;^^isilsnous ont affez rongé,

u leut dchr enrage ^ftwt d’engVoutit tout Ie reftc,

®Dijhle 1'eur caffe la tefte,

^'i’ils aillent vn peu ^lu* lo^»» k griffe amp; Ic grouinnbsp;^pntr,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Turcamp;VAngleteït® *

^ftla que Madame la Gueiic ®urta k fcvuir de fes droits ^nbsp;^lechamaillant poot laCfoix,nbsp;ulc plus fouuent pour la piU® »nbsp;J«ftlaquclcfctcftvrile,nbsp;antconttcvntclcnncmy»nbsp;diable diablcfk demy #

Icz-y ie vous Ic confcilU, ous Vous faites tirei Voreillc.

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C’cft ponttant vn faire Ie faut,

Iq Ic dis tout clair amp; tout haut gt;

Et fans marchandcr dauantagc Commenceza plier bagage.

Ha! ie voy vos enfans perdus, Omfaifornt tant les entendusnbsp;En faitdeficgeamp;debataille,

Mais qyoy, leur mine ny 1 cur taille Nemefontrieniuger dctel,

Ils craignent trop Ie coup mortel,

Et quoy qu'ils faflent bonne mine, lis dennent mietix k la cuifioenbsp;Qn’^la tefte des efcadrons,

Qui font CCS autres fanfarons Auccquesleurs grandes mouftaches^nbsp;Leurs juft’au-corps amp;lenrs panaches,-Et dontia plufpart fontarmcz ;

Ppur eftre fi bien emplumcz lis nous one bien plume la poule;

Ka! Dieu comme ils marchent en foule » Ce font des Chefs comme ie crpy;

Les voila bien en defaroy, lie dépit, derageamp; dehonte,

D e n’auoit pas bien fait leur comptc ; iidicuvous dismes bons Meffieurs,

II faut chercher fortune ailleurs,

France n’eft pas avoftrevfage ,

Si vous'aucz tant de courage ,

AUez 1’exercer fur f Anglois, Oufurfennemy de la Croix,nbsp;Tournez-raoy Ic dosie yousprie*.

Car voicy la Caualerie,

Vray ement voila done des gens bie» faits, Et Ton a veu deleiirscffets ,

Ils ont bien pillé la campagne,

Tousces Allcmansd’Alkmagne,

Et ces gros piffres de Lorrains , Efcogriamp;s amp; goulpharins,

Outre qu’ils ont farcy leurs trippes Ils entrolkut de bonnes nippes,

Mais fi 1’on leur auoit ofte Tout ce qu’ils nous ont emporté,

La Cpmp^gnie Stic bagage.

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I ‘^^roitcntriftc equipage, i ^ vous arreftez pas,nbsp;ïji,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;icjdoubkzlcpas,

\ place i rinfantccic.

; bicu de la picctctic , dcilles morfondus ,nbsp;ï)ic P’'®'^droit pour des pendus;

^' 1* T nbsp;nbsp;nbsp;maauaiCe mine,

'^l^g^reufe vermine, ^llear'^^^gaftelepays ,nbsp;piUé nos Louisnbsp;A^ij ^ pauurcs fiUcs ,nbsp;bidets, Adieu foudrilks,nbsp;öfj H'limirchekdettiereeuxï .

iaunes amp; bkus, ït 8c tcfte pelée,

Cc fj'* “Onnet gras affublee,

Vilf ctoy des P olonois ,

l quot;^^^^dsau prix des Fran9oisi ^ont bicn nommez Polacres,nbsp;Ces3tesvctsamp; ccsgros poacres,nbsp;Ccj^^^^^ez, ces loups gatous,nbsp;J'^^®otsgt;ces croque pous,

. ^bu^Sont iufqucs i la charogne i ,

. ^i,Bjir'^’^*^^lovil5une trogne,

8c detalons ,

, nbsp;nbsp;nbsp;^^“tnicuxvoirleurs talons

! dj^ '^““tcnapler leur vifagc.

¦ ^Vq defia bagage, d vilains Margajats,

' nbsp;nbsp;nbsp;Ppons,quedegoujatSj

pe .“arras amp; quelmtflangc,

Cestn, ^ nbsp;nbsp;nbsp;boue amp; que fangc j

8c ks poellons ^ s’anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;carillons

Jes eJl^'^^’^dentbicn aux mufiques ^0]it Q ’ des chats amp; des boutiques,nbsp;^^nsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cocas font le deffus,

le courez fus, dtoidt de reprefaillenbsp;canaille,

Hais ^ defpens.

'' nbsp;nbsp;nbsp;catYoicy de leurs gensj»

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s

‘ Qui vous poiutoient donner nazard« C ell: fans duutc l’airicrc garde,

, Ces Soldats amp; ces Officiers,

Plus malbaflis que les premiers, -Jontbienconnoiftre que fa Guerrenbsp;Ne piodaitquedela ssifere,nbsp;Ilfautlcsvoii iurques exr bout.

Adieu croquanSj eft-ccUrout,

iQ^aucunde vousicy nereöe,

Car ie voüs hay comme la peftc.

Enfin voicy l’heure amp; Ie lieu, ' Que laFrancc.vous dit Adieu,

Adieu done, Madame la Guerre Dieu voHs conduifc Sc Ie tonnerre,

Vous n’irez pas fans tabourin,

La Paix arriue aucc fon train Qmvousmenace d’eftriuieres,nbsp;.Eevouspourroit tailler croupiere;

Haiqu'ellevientbienApropos , Pourmereftablir en repos.

Et me rendre è iamals heureufe , Apres cette guerre ennuyeufe.

F I N,