LES PLAINTES
L'ESTAT present
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I ¦ ^ nbsp;nbsp;nbsp;puifTant, iettez Icsyeux furinoy,
du haut de vos Cicux, regardez ma milercj i^retjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;appaifez du tout, voftre grande Colcrcj
Ji^ifericordc d’ vn mifcrable Roy.
^ar nbsp;nbsp;nbsp;oeilnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;clairvoyant, vouslc voycz trahir^
^ais nbsp;nbsp;nbsp;fontnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;femblantjd’aymer la pauure France,
AflRjj ^^^ciidePaymer j ils preignent les Finances, i^^bichpJiaRoft , ilspuiflcnt luy nuire.
; nbsp;nbsp;nbsp;A ij
-ocr page 4-CesM'niftresontlugé,poiirfairemteux Icüts g Qti’ ilfalloitreriucrfcr Paris fa grande Vjlle,
Et pour Ie rendi e encore d’au nitage dcbile:
Riuner Ibn Parlement jqui eit tout fon foufticn.
Vous ffiuez ó bonDicu, quetouslespauiires^^ Ont cfté ruinez par teis örigandages,
Leiirs femmes violées, Icursbiens mis en pillage * Et encore jcttez dans d’atroces tourmens.
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ó Si'celc maudit, ó ^eclepcruers -Oncommettous iesiburs, amp;tant amp;tantde. Lefquels feroientroiigirlesftigieufes abyfmes:nbsp;Sansqu’onn'ofe riendire, ny Profe ny Vers.
Helas bon Dien belas ? hé que i’ay de tourmefl® ^ Q^and ie voy que ie porte, de mal-heureux coup*^. jinbsp;Qui font par leurs adions, amp; leurs geftesbayC^^ ,nbsp;EtquipreignentpUifiratuerlcs Innocens.
Perfide Mazarin Infame Cardinal Hé penfetucoiuifir de cemanteaut’on vice^
Tcs vols tespillages, amp; t’a grande malice: Decèmanteaudif-ie quite fciez fi mal.
V nbsp;nbsp;nbsp;¦
‘tenant fa mort 5 redefchfrala face,
‘^Uc tantd’mnocenstu mets dans Ictüüibcau.
(iS nbsp;nbsp;nbsp;monde f^ait,que tiin’efl: qu’vn maraut
tu voudras encore que tu face,
!Qu nbsp;nbsp;nbsp;cette difgracc;
^^ïudoisefperer, amp;attendred’cnhauk.
Ê
^ieu que eet homme eft fuperbe amp; infolent ^U'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vient de la lie du vulgaire,
^^^ufiourseké dans de grandes miferes ; desyeux alfreux, furies Princes du Sang.
grande infolence, enverité iecroy,
A ^tqi^M^^^^^’datantfait, qu’il peut plus que la Reync,
}' ïly^ nbsp;nbsp;nbsp;qu’ilveuxjenchainez dans les geftes
^^Ucr encore par deflus noftre Roy.
fommes nous reduits, en ce temps on fait gloire, d’auoir de la vengeance,nbsp;qut marchentauec infolence,nbsp;les vertueux, amp; pardcuant les grands,
^ allée cette belle vertu, n Wonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;void plus 5 amp;quc tousn’eR que vice,
{1, nbsp;nbsp;nbsp;rendicy, que dc grandes iniuftice;
lefquelles chofes, vn Royaume eft tortu.
£
-ocr page 6-Ou eft done cette honefte, amp; tres celebre CoU^'» OueftoitlaFranchife, oüeftoklaluftice,
Ou on ne parloit point, d'auoir de la malice,
Ny d’aymer les delices, ny faire vn mauuais touf-
Oil eft done cette France, oüfont doc ces beauJJ Fault il qu’ilsfoientchangez , pourdelavilenie?nbsp;Et que tout ce beau lieu, ne fok plus qu’infamic;nbsp;Ils fault qu'ils ncfoientplus,mais desCrapaux noi''
Tous ces vilains fuperbesjlbnt vils amp; prefumpt^*^ Quand ils lont tout au haüt del’inconftanterou^»nbsp;Mais ilschoiront enfin, rudemcntdanslabouèJnbsp;6 qu’ilferabeauvoir, mander ces orgueillieux.
II fault de plus encore, que de nobles SeigncU^ v{iiiviei:in-»nr Ipsvoft, foient trois heutes a lanbsp;A garder la muls, car il ne fault qu'ils hortem;nbsp;Depeurd’eftre importuns, eueilianslesMe/fi^^^^'
A la fin 1’on leurs dit, qu’on les demande Ia Ils commcncent a iurcr, par leurs bonne fortun^^ -inbsp;Qu’ils n’ont point de repos, amp; qu'on les import^nbsp;Difant a leurs valets, d’y queic n’y fuis pas.
Hé quoy mes bons Franf ois,amp;quoy mes bon^^^ Serail toufioursdit, que vousles laifteriez
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^^voushechaflferez, cctengcance de viperc,
CCS orgueilleux, amp; Miniftres infolcns.
Ilsf
Par ^ nbsp;nbsp;nbsp;, amp; s’apellent pui(rants,amp; potentats
Lcq nbsp;nbsp;nbsp;qu’ils leruet,eft Roy de ce bas monde,
Q.SMdcjQyj Coftez, eft cncouré de londe ; ®ftpourquoy ilsfe nomment, Miniftres desEftats,
f lïiontrez vous vaillans, ne foyez pas poltrons, voudriez vous, auoirvnefpritlafche,
Pii^^ n eftoient pas marqiicz de cette tachc, *‘^Uepour combattre, ils ontpaffè les monts,
fecourez vous pas, leiougdVnItalien rw; quot;^perfideItalien, dVnlalftfamp; infame,
^ P^rartsinouys, a excite la flamme,
*^sle Cceur dela Reyne, pour faire mieux fon gain,
lucres ont mefprisé,tout le pouuoir Remain, combatu, endiuerfesrencontres,
'^^incuj ont perdu, Sc eftéal’encontre,
, de perfonnes, qui eftoient hault a la main.
Pr nbsp;nbsp;nbsp;que vous auez, a prefent du courage,
Vou ^ ''^algré eux, Icurs fureurs, amp; leurs rages ^tnecteuezabas, tous fesprefumptueux.