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Lettre

A MONSIE VR

CARDINAL

(I

BVRLESQVE-

A P A R I S,

Cnci AmouldCotinct,ruc des Garmcs^ au pccic Ibsvs,

DG« % Xtl'Si» Auee

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L E T T R E.

A MONSIEVR

LE CARDINAL.

B V R L E S QJ^ E.

On SEicNEVR,MonficurjOuSicurIttIcs,

VI Ic Tcrois des plus ridicules, j^^cntrcprenois auiourd’huynbsp;fs® parlcr de vous comme aucruy.

}^oy qu’on pcrmctte ou qu on ordonac,

, ie ne fuis pas perfonne ^ ^yiure vn fcntimcnt commun,nbsp;failler dc vous ny d’aucun.nbsp;r ^aiffc agir la populace,

{^j Ic voudra faire Ie face :

^ cn dis moe, car aufli bien procédé n’eft pas Chreftien,

^ Puis cinq cent Lettres eferites,

rie font rienque des redites, nbsp;nbsp;nbsp;lt; ' ¦ quot; .

iaifleroient pas dc quoy nbsp;nbsp;nbsp;^ ,

le.^S^elque chofe de moy. ' nbsp;nbsp;nbsp;'

^jj^‘''^rois,alebiendire, nbsp;nbsp;nbsp;'i ‘

amp; que tranferire, nbsp;nbsp;nbsp;lt;’

pasdccccoftc, , ;- *vi' r. - 'o nbsp;nbsp;nbsp;’'i

‘^’^uoir inuenté. ¦. nbsp;nbsp;nbsp;. . r*J\, -'’i

^i\^.^gt;fiicproduis quelqucebofe’ 'tï ''- - nbsp;nbsp;nbsp;: ri

A ij

^^Carmesque iecompofc, v . ¦ ‘

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Cc n’cft quê pouc’mè diucrtirgt;

Ou, pour mieux parler, compatir A tous les maux ou noftre Francenbsp;Se trouue depuisvoftre abrenccjnbsp;Car fi nous vous tenions icy,

Nous aurions nos luftes aulïi.

Helasidepuis voftre forcie,

Toute la ioye eft amortie 5 On n’entcnd plus parler de Bal,

Et, dans Ie temps du Carnauai,

Les Canons amp; les Moufquetades Ont pris la place des Aubades,

Et l’on chante,^tf les Amours

C’cft Ja chanfon nbsp;nbsp;nbsp;les Tambours.

qui court. S’il nous auoit efte facile

De vous tenir en cecte ville,

Enuiron deuers cc bon temps,

Nous aurions cftéplus contens,

Lc Bourgeois euft quitte leCaique, Oncuftvcula Canaille en maiquenbsp;Sc rciouyr, amp; (comme on dit)

Crier, ll a, chié au Ut,

Mais, hclas! quoy qu’il en puft eftre Vous n’auez point voulupareftre,nbsp;Ayantpreferé Sain^ Germainnbsp;A Paris que croyez fans pain.

Cc qui, pourtant, n’eft quVne bay^, Carle Seigneur de Ia Boulayë,

Ce grand Gaffion de Conuoy, Nousamcine toufiours dcquoynbsp;Nousgarentirdela famine.

iifl*

Soit beeufs, foit moutons, foitfarinc, Coehons amp; d’autres beftiaux,nbsp;Auoine,foin pour nos cheuaux, gt;nbsp;Enfin lc gaillard ne fort gueres,nbsp;Qu’auccquc fes Portes eocheres,

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Iln— - • nbsp;nbsp;nbsp;^

p ‘*e fcuienne du danger

nous donnet de quoy'manger. tout cela, quoy qu on en die,

V pas pour faire longue vie,

Grains fort que Ic Blocus ^ctte a fee tous nos efcus

3 Blocus eftvn Capitainc ^ nous donne bien de la peinc,

^ni j fans fe mouuoir dVn lieu i ^ peut bien faire iurer Dicu.nbsp;eft vn'raal que voftre Eminencenbsp;fait fouffrir par fon abfencc,nbsp;y'^^s deuriet]cftre, en cc befoin»

^ pcu plus pres, ou, bien plus loin,

, qu’encc temps difficile j^*'^onnc n’a nyJCroix ny pile •nbsp;y®* fiches font bien cmpcfchez,

Vendeurs de vicillc fcrraillc, j Cricurs d’huiflrcs a Iccaille,nbsp;u ^ apprentifs amp; les plus gueux,nbsp;font pas les plus malhcurcux,nbsp;j^^^ gt;n’ayantaucun cxcrcicc,

^ ^oord, comm’ en titre d’officc , , Sc Meffieurs les Crochctcursnbsp;tous'faits Collc-portcurs;

^ gt; n toft que Ie iour commence, ff gt;fansimettre d’Emincncc,

de Mafcarm,

(5| j du Caudier George f

noni n eft vray, Ton leforge,)

I ont des biens, ils font cachcz: ^'^Marchans ferment leur boutique,nbsp;Procureurs font fans pratique,nbsp;Patifliers, pour Ic Douzain,nbsp;j ^‘icu de gateaux font du pain

^ V V \ ƒ J nbsp;nbsp;nbsp;J ^ w * 4 ^ ,11 A ^ ^ mi

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Puis, Voicy leCourïerfu^oh Arriué Ia fcpticfmc fois:

Voicy U Frdftce mal regie y Puis, voftrc genealogie:

La Lettre au Prince de Cendé^

Qm vous a fi bien fecondé•.

Apres, Maxmes autentiques 5rant Morales que Politiques .* ¦

Remonjlrances du Parlement ^

Qm font faites fort doótenient: licm iLa Lettre Circulairenbsp;A qui vous feruez de matierc ;,

Lettre de Confolation A Madame de Cbajlillonenbsp;Brcf, tout au long de la iournécnbsp;Chacun, comtnc vne amc damnécnbsp;S’en va criant par-cy pardanbsp;Et vers, amp;profe , amp; extera i,nbsp;Iln’importe pas fous qucl titre ,

Gat c’cft vous rculqucl’on..chapicre Et, fous d’auttes noms, quclquefois-On vous donne deffus les doits,.

De dire par quelle efpciancc , D’honneur,de gain, oude vengeance.nbsp;Les bons 5t' les mauuais Autheursnbsp;Dönncnc maticre aux Imprimeurs,^

C’cfl: cc que ic ne puis bien dire :

Ie f^ay bien qu’on en voit eferire Qu^clques- vns par reiTentimcnt,

Er d’autrespar emolument:

Et,cammechacun veut repaiftre,

Le valet qui n’a plus de maiftre,

Ne voit pointde plus prompt meftier, Que de debicer Ie cahier,.

Ou bien, dans la faim qui Iqs prc/ïc Gombatre ponr Saipfte G'onciTe:

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II' nbsp;nbsp;nbsp;7

f ft pas iurqucs a lodclet, j^o’aic en main Ic piftolcc,

^yanc adioint a fa Cabalc «®[gcnsdeUTroupe Royale:

^‘oicn qu’eux tous, iufquauxPortiers, s,cuiraffe, amp; font Caualicrs,nbsp;p^fttioignant bien mieux leur co ur agenbsp;perfonne, qu en pcribnnagc.nbsp;js^bacun va chcrchant fon ulat,nbsp;^^'Jerfement au mefine but,

^^rvoftre Troupe Thcatinc,

fait voea d’eftre pcu mutinc , p ® croyanc point de feureténbsp;loftee Villc amp; Vicomte,

^ fait Flandre, èi dans dcscaclietcs les Marionettes,.

^elle faifoit voircy-dcuant Y '*’isles derniers iours de 1 Auanc gt;

1 l^^lantcettc Troupe nouuellc ,

gt; ^r fc reioindrc a Briguelle,

,^u’a tant que, dansu:c quarticrj, cn partie, OU tout entier ,

.'^ÜS reueniez prendre feance Palais de voftre Éminence,.nbsp;j^'^Urueu que vous vouliez chere hernbsp;lits afin de vous coucher:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. i

pour ne vous y point actendre ,

Y'^ iours paflTcz on a fait vendre pccciciix dcmcucsfxtj ....nbsp;fc ^Qsnacubles Auplusoffranc,

^^,®ptés ia Bibliotheque, , nbsp;nbsp;nbsp;,

^ ftemeure pour hypotheque les fjauans de Paris,

^’eftoient point vos fauoris;. qu en bonne confcienccnbsp;*^^ritent bien rejompenfe,, ,

LesTheatins outre ia predications qü’ilafai-foient cet Ad. uent detniet, canbsp;Italicn , voulantnbsp;cmouiioir Tafsc-bléepat les yeux,nbsp;' aufli bien que parnbsp;l;s orcilles , fai-foiéc pateftre desnbsp;^pnits pertónsges,nbsp;parcils a ceitxnbsp;qu’on voit'palTcrnbsp;at» iclTisde rhot-Jogeda Matchènbsp;ncu(, qaani leS'nbsp;heures fonnent;nbsp;pour teprcftnteinbsp;quclque hiftoirenbsp;sainfte.Cequitc-noitplvis de 1’artifice dc l’Italien,nbsp;quedela dcaoüSnbsp;duTianjois.

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Eftantcêïtamqiïc la plulparc One mis maints deniers au hazard,nbsp;Soit en Liure, ou Thefè, ou Peinture,nbsp;Afin d'eftrc en bonnepofture,

Et d’obtenir afTcurémene • Qiielque notable appointement:nbsp;Auoir Benefices OU Charges: .

Mais vousn’efiiespasdes pluslargcs: Erie croy bien que ces meffieursnbsp;Peuuentchercher fortune ailleurs,nbsp;S’ils ne l’ontdefia toute faite;

Car ie voy que voftre retraite Va vous cfler tout Te moyennbsp;De iamais leur faire du bien,

Que par voftre retraite mefinc^

Qui leur feroit vn bien extreme;

Car vous les pouucz obligcr Allant au pays Eftranger.

Ie r9aybien que^ccla vous pcinc, Mais voftre repugnance eftvaine:

En vain chcrchcz vous des détours,

II faut partir auant trois iours.

Ne fondez point voftre cfperance , Sur 1'effet de Ia Conference,

Ou bien fur la facilité De quelqu’honcfte Depute:

A moins quejle peupie neparie,

Que maiftre lean amp; maiftre Charie, Maiftrc Pierre amp; maiftre Baftien,nbsp;N’ayent dit, /e Ie voulons hien.,

Ce n’eft pas encor chofefaitej Encor faudroit-il que Perrette,

Dame Lubine amp; Dame Alis Vous puftentfoufftir i Paris ,

£lles

Et prilTent voftre affaire a tafche, Comm’ au quarderdeS.Euftachc,'

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9

^ fircnt p'out leu r C V R e V depuis leur cft demeurc.nbsp;quc s’il m’cufl cftc facilc,'nbsp;vous eftiez en cctte villc jnbsp;^ ' ''’ous abordcr quelquc fois,nbsp;y '^ous paricr de viuc voix,nbsp;fcriez cncorc a voftrc aife,

^ ^ auricz point fait des fadaizC) que rfies petits auisnbsp;par vous efté foiuis.nbsp;y^^^ il nous eftoitimpoflible,nbsp;eftiez toufiours inuifible,

‘on pouuoic mettre cn efcrit voftre potte, Cjr git ^

^^pcndant qu en voftte Antichanabre ^Urtioit Ie lafmin FAmbre,nbsp;^^endant, amp; Ic Cordon bleu

5 ‘‘Oientcnictnbleaupresdufcu,

j^^'^hant bien que pour touce affaire, y^^ importante,OU necclTairc,nbsp;teniez en main Ic cornet,nbsp;f} failliczdansle Cabinet,

(N Bautru , Lopes amp; d'autres,

^ font bien d*aufli bons apoftres, deux Singes fuc vos genous ,nbsp;danfoient par fois auec vous-.nbsp;^'^^’eftpasviurcanoftre mode,

^an^ois a d’autrc methode , nauriez pas fait cant mainbsp;^^'^iter Ie feu Cardinal,nbsp;ie difcours amp; Ic Yifagcnbsp;b^j^^oienc Ic cocur du plus fauuagc ,nbsp;au monde tour a toutnbsp;ViQ^'^dience chaque iour.nbsp;l^K ^.denies imiccr cet hommc',

^dre faddreffe dc Rome nbsp;nbsp;nbsp;'

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i;-

,ro

A Ia rdcnce qu’ilauoft De Politique amp; d’hommc adroit,'nbsp;Commc vous auiez la puiflancc,

Et dc deniers grande abondance,’ Vous pouuiez finit nos langueurs,nbsp;Et,pariaPaix gainerlescocurs,

Elle n’eftoit que crop facile,

Grace au genereux Longucuille^

Si vous n’auiez point crauerfé Ce qu’ii auoit bien commence,

Voi!a ee quil vous falloit faire,quot; Poureftre long temps ncceflaire.

Sur toutilfefaloitgarder.

Sans vn peu trop fc hazarder,

De toucher aux Cours Souueraines, Qui pour la plu/partfonthautaines,nbsp;Et fanglent vn homme tout netnbsp;I?ar Arreft de fix cens dix-fept,

Et de lanuicr, en cette année,

Oiii’on vous I’a belle donnée,

Voila que e’eft dc s’ingcrer Aux affaires dei’Eftranger,nbsp;Excufczjiulesjievous pric.

Si, d'vne plume fi hardic,

Ic femble auiourd'huy vous paricrt Ic ne fpaurois di/fimulcr,nbsp;le dis icy ce que ie penfe,

Non par ciprit de ntcdilancc:

Wais bien, parledcpit que fay,

Que vous n’auez point ménagé Cet honneur que vous auiez, d'eftrenbsp;Auffi puiflant que noftre Maiftre,nbsp;Faire de nouueaux Reglemehts,nbsp;Difpofetdes Gouuernemcnts,nbsp;Conferer tous les Benefices ,

Créer, fuppriracr dcs Offices,

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de faire, felon vos voenx, hommes grands ou malheurcux.nbsp;s’en faut que ie volts; accufc ,

A toüfiours fait parler ma Mufe des Ccrmes de rerpe(Sgt;nbsp;ie Grains d’cftrcfufpc^,nbsp;oefoin eft que ie nVexpliqucnbsp;1’air de la Voix publique,nbsp;y^^rquoy vous traittcrois-ie mal?

cftes vn grand Cardinal, y? homme de haute cntreprifc gt;

^ *’gt fois Abbc, Prince d’EgUfc, que ne (oyez i» SacHs ,

^ ^yant Ordrcs donnez ny pris, *i’ayant point de Caradlerc,nbsp;v*onplus que Tart duMiniflerc,

* cft yJ.J^y qu en cc dernier poinft, } ^cr lules, vous nc fjaucz pointnbsp;fcicnce ny Ia pratiquenbsp;j gouuerncmcnt Politique.

Vous en paric franchement, chacun dit communcmencnbsp;fi, par Ic Conicil dVn autre,nbsp;de faire fiiiure Ic voftre,nbsp;ypus vous fuffiez pu concenternbsp;yObeyr amp; d’cxccutcr,

auriez toufiours fait mcrucillc^ l’aftion non parcillcnbsp;Vous fiftes prés de Cazal:

*ï’a iamais tien fait d’cgal, ï que tout chacun l’auouë,nbsp;qu‘cn paffant ie vous en louc.nbsp;contrcditjcc coup fut beau*,nbsp;V cc fut vn coup dc Chapcauj

Ï1 f^ nbsp;nbsp;nbsp;*

faire vn coup dc Teftc,'

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It

Ou fuir les degrcz les plus hauts^

Peur dc faire voir vosdéfautsj Pour Ic moins, fi cc vous fuc forcenbsp;Dc prendre a cette douce amorce ,nbsp;rentendsjThonncur dcdomincr,

ÏI s’y falloic micux gouuernctC II falloic eftrc fauorable,nbsp;DouXjhumain, Vifibic jCraidtable^

. N’avoir aucunc paffioa,

Abolirla profcription,

Ne caufer la more a peribnne,

( Pour le moins a la Barillonne.)

Cc n’efl: pas tout que s’clieuer,

L’efpric eft a fc conleruer, Vousconnoiffez bienquelles peine-Vous font Pierf Encife amp; Vincennes^nbsp;Vous cn connoiflczic hazard,nbsp;MaiSjIulcs, e’eft vn peu crop card.

II fauc, raaintcnanc, faire gillc,

Vous en retourncr en Sicilc Ec, foie auiourd’huy/oic demain,

Fuir,pour iamais, de S.Germain,

II nc fauc poinc que Ton differc,

Céc Arreft, ou doux ou feuerc ^

Eft touepreft a s’execuccD, ECjftnevoulez vous hafter,

Ic Grains bicn fore, que chez vos niepces Ne portiez pas routes VOS pieces,,

Et nc parciez de S. Germain -Vn peu legerde quelque grain.

le r9ay forebien ,ne vous dcplaifc; Q_^auiourd’huy vous feriez bien aife,

Si i on vous venok affeurer,

Ic

Q^’icy vous pouuez demeurer Dans le calmc parmy la gloirc.nbsp;Mais,comme vous auez raemoirc,

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f,] -Ticcauccfai/bn,

**icfnic comparaifon,

L^poinft des affaires ttoubices,

, fur nos Affemblées,

3 Monficur Boucqueual.

) Monfieur Ie Cardinal, faine confcicncc,nbsp;((.^^ezaucc patience,nbsp;ijj'‘Qnneraent Delicat:

Portcz des Glands au Rabat; i|^^'^^horitc Souuerainc,

L^) ie ne dis pas la Rey ne,

!j)i Ic vous defends gt; ^ iamais porter des glands,nbsp;qu’il ne fbic point blafmablenbsp;ïsp'^^erde chofe femblable,

Roy Ic defendoit,


vfer


'«Mii


''Science auriez-vous droi£l


:|j malgré fa defenfe?

^^efle voftre Éminence.

\ nbsp;nbsp;nbsp;9a, Refpondez nous!

^on, en portcriez. vous ? n’en auriez point enuie,nbsp;auriez de voftre vic,

'lisVous enquerir, pourqüoy ï lijjp^ndricz obeyr au Roy.

•t. Roy, done la prudence chofes en balance,nbsp;fbn Parlement,nbsp;(j,j.^‘oint, fans retardemene,

¦Hcq,Ia France, amp; fur peine \ii I’excés de fa haincjnbsp;\\ ^y»donc,nc partez-vous pas ?

peut recenir vos pas ?

I? Uoft nbsp;nbsp;nbsp;vous voudricz dire 1

Prince a moins d empire


LeCatd. Maza-nn ayant eppcia que 1’Ynion dcinbsp;Cours Souuctai-nes , pourtoitnbsp;ruinet fon autho»nbsp;rité, tafcha d’ac-circrlcs pluifotcsnbsp;det Compagnies.nbsp;Er vouISt vn ioutnbsp;petCuadetaM. dcnbsp;Boucqueual.nbsp;Doyen du| grandnbsp;Confeil , que lesnbsp;Affemblées a’e-ffoienc point per»nbsp;mifes, il fe^rctutcnbsp;de Ia copataifoRnbsp;des glands , Scnbsp;lui dit en ces tnef-mes tetmes. Ve-ncz^aM.de souc»nbsp;qucual, TOUS pot-tez des glands. Sinbsp;Ie Roy vous dc-fendoit d'cn poteer, vous feroit-iinbsp;permis d'cn auoitnbsp;apres Ca defenfe inbsp;Refpondez, difoicnbsp;il,ccla vous pceffe,nbsp;Ot iedis de mef»nbsp;me,puifquelcnbsp;Roy vous defendnbsp;de vous affébicE,nbsp;pourquoy, amp;c.

Cette compx-taifon feruit dés Ie lendemain dcnbsp;matiecea tout Utnbsp;Ricuis.


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Sur les hommes hauts amp; puiffan j Quefkrleurscolctsamp;Ies glands?nbsp;Non, non} fans carder dauantagc ,nbsp;Allez jpartez, pliez bagage,

Crainte que Monfieur de Bcaufotc Ne vous cnuoyc vn paffe-port,

Pour aller iufqu en l’autre monde, Malgré Ie bras qui vous fecondc jnbsp;Car ny nos Gencraux, ny luy,

Ne vous donnetont point d’appuy. Puisqu’ils veulent, par leut vaillance,nbsp;R cftablir noftre pauurc Francenbsp;Dansfon ancienne liberté,

Vous neftes pas en feurecé. N’attendez pas que nos villagesnbsp;Soient reduics aux derniers pillages.nbsp;Er fiiffife que Charenronnbsp;Vous coufte Ie grand Ghaflillon.

Ny Ic combat ny la viÊkoire Ne vous f^auroient donnet dc gloircnbsp;Et ie mets au rang des mal-heurs,

Vn bien qui vous coufte des pleurs. Q^ndparla fuitte d’vne guerre,nbsp;Vous aurcz rauagc Nancetce,

Mcudon, Surefne, amp; S- I^enis, Vous ferez les premiers punis.

Car ne leur laiflant pas la maille ,

Ils nc payeronr plus dc Taille,

Et Ie Prince enmajoritc, Dirabienquefa Majefté,

Au temps de fa plus cendre cnfancc Eftoitfoubfmifea rEtnincncc.nbsp;Voyant fondomainc enuahy,

II dira que Ton Ta trahy;

Et quVn MiniUre bien habile Nedeuoit point donner deViUc »

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rv nbsp;nbsp;nbsp;*5

quot;U moins en fbuiïeraincté,

^iforcccc n’auoiteflc. Maisccraifonncmentmc paffe,'nbsp;vousdcmandeencore grace,*nbsp;^^Ut-cftre vnpcutrop libremcntnbsp;^expofe icy mon iugcmcnt jnbsp;^onparvnefpritdc Cenfure jnbsp;1’ay dcfia dit, amp; i'en iurc:nbsp;contraire, c’eft par pitié,nbsp;pat vn refte d amitiénbsp;ie vous parle en cefte forte jnbsp;^^fansquerhumcurme tranfporte,nbsp;^^rtes, nous auons, prcfque lous,nbsp;v^ictdc nous loüer de vous.

^urlcmoins ofcrois-ie dire,

^and tout Ie monde en deuroit rire, vous auez fait de grands biensnbsp;j Meflieurs les Patifiens,

, vous faificz d’eau dc Seine, w ffoufer Ie Cours dc Ia Reine ,nbsp;j gt; qui plus cft dc voftre eftoc,nbsp;auez introduit /enbsp;^^ably la plaifanterie,

J:.^fait baftir vnc Efcune, p %nc de vous, grand Cardinal,nbsp;j^^fdon; laRimede Cheualnbsp;^ iette dans cette penfeejnbsp;par vn mal-heur s’eff glilïée,nbsp;-^fin,vous auez apporténbsp;j^clquc chofc a cette Cite j

que chacun, ou ic mcure, j^^^ntretient dc vous a toute Iicure.nbsp;^^e,dcpuis voftft depart,nbsp;bons Bcuueurs, a tout hazard,nbsp;^^üsloüent dc leur maLheur mefinc:nbsp;^^cclafait, que ccCarcfnïc,

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Lc poiflbn Te vendant ttop cher,' Ilspeuucnc mengerdt lacher,

Et nonobftant Ie Ptiuilege,

IIs doiuenc cette grace au Siegq Non pas au S. Siege Romain ,

Mais au Siege de S. Germain,

Vne chpfe icule me rongc, Etmefaicpeinc quand i’yfongc^nbsp;Ceux qui rellen t de vollre Cournbsp;Sonc cachez icy tour Ie iour,

Er,pas vn n’ofe plus]parcllrc,

De crainte d'cftreprispour traillrc. Mcfme on dit que CatiUrm^

Qmrimoit i MaT^rini^

Ne crouuant point chez qui fe mettrc, S’ellfaicabregcr d’vncleccrcjnbsp;Er voyant que Ton nora en Rin,nbsp;Rimoit encor a Mazarin,

Duft-il auoir vn nom Arabc,

II retranchc vne autre fyllabc.

Vn cfaacun d cux fuit ce trantran, Horlmis Thomme a I’Oruietan,

A caufc quilell populaire.

Et que fa drogue eft neccflairc.

Mais pour Monfieur Particelli,

Les Sieuts Milctti, Torelli,

Aulfi bien que toute la Trouppe N’ofent plus auoir, I,cncrouppc,

Et,de peut d’cftrc crimincl,

Torelli, fc nomme Torel.

Vous en voyez de qui Ia mine,

Pour paroiftre vn pcu fourbe amp; line, Fait qu’ils palTcnt pour eftrangers jnbsp;Et, pour euiter tous dangers,

Et

Ils difent qu ils lont de Prouencc, Encore qu’ils foicnc dc Florence,


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quclquc fois, Siciliens,

^»r,bafte poar Italicns.

^’cftpour cela,quecc bonhommc monftroit lalangue dc Rome,nbsp;^ndinj n ofe plus faire bruir,nbsp;s’il rcnfeigncyc’cft de nuit.

Cache fon Diftionaire, rnec en terre fa Grammaire;nbsp;eeux qu’il enfeignoitauffi,

^ oient pas dire, Signorfi.

^^Urtanc cc n’eft rien que folie,

\ ^ ri en veut point a I’lcalie,

^is on confond ritalien ^'^ccquc Ic Sicilien.

moy iene faispasdemefme, tnalgré ce peril extrefme.,nbsp;j.^^cuant tout Ic genre humainnbsp;^*'iouc que ie fuis Romain.

ie Ie fuis, amp; ie me pieque j.'ftrc tres-parfait Catholique:

quelquc Romain que ie fois, Aay paricr en hon Tranfoü,

‘üft au Cicl, pauurc Scigircur Tule, n’cu/fiez point efté crcdulcnbsp;^ Confeils dc certains efprits,nbsp;^’tufiiez faitjcomme i’écrisrnbsp;^ dirc auecque franchifc.nbsp;que Ton fafie mine griicnbsp;a vos rouges habits,

^®*^cz cncor a Paris, jj gloire amp; dans la puiüancc,

^ que vouseftes cn tranfcj

jviw^^onanes interrompus j ^ut que l’on executenbsp;qui vous met cn butic

v»-'

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cvaieRondeau moindfc hotTimcqui l’aura beau, qm Ifiit fait aptcs Ecl'oii dira commc au Rondeau,

U mort de feu ƒƒ ^ ferfonnage

dinal dc Riehe--gt;ans qu on zé\Qn\x.c ycejtdommage,

licu u cfl Si cen’cft quVn cceur attendry, Vous voyant peut cftre naeuidry,nbsp;Dccouuert, amp;{ans fepulcute,

Puiife plaindrc voftre auenturc, Di(antjquand vous ferezpaffe,

Vn Requiefut in pace.

Pout moy i’cn fcrois dauantage.

Si vous auiez pUé bagage^

Non pas vous fouhaictanc Ia paix, Car vous ne raimaftes iamais,

Mais, puiique vous aymcz la guerre, Si toft que vous fcrez p%t terre,

Ic veux fupplicr Ie Seigneur De quitter, cnvoftre faucur,

Ses qualitez accouftumces, Pourccllc dc Dieu des ArmieSmnbsp;Soubs cc tikrc, ic vous predisnbsp;De reraploy dans Ie Paradis.

La vous pourrez eftre Miniftrc, Si,parquelqac accident finiftre,nbsp;Oii vous nc vous attendez pas’,nbsp;Vous n’allcz trauailler plus bas.

Ic nc vous enpuisrien promettre. Adieu, c’cft trop pour vnc Lettrc,nbsp;Ie fuis vn modefte Frendeur,

Qui me dis

VOSTRE SerVITEVA. nbsp;nbsp;nbsp;.

NICOLAS LE DR-^'


A Pan’s,^Mar»Ic «eafiefme,

SCAZOl^-

T I N.

Qui B*ut ny Foire ny Catefmc} L’anque Ie Roy, 1« iour des.Roy»,nbsp;Paitit, poBt la feconde fois,

Se wtirant de cette Ville Pout fauuet l'Homme de Sidle inbsp;Dont bienluy prtt; fc que Pari»

Fac alamp;cgi laat eftte pn».

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S C A Z O N.

^ondamna damnü') BeüaynonlwetheUisx ^eferre j pacem optare, pro dolls, prAftap,nbsp;ChriftiariA, quid ‘ualep fides , legü.nbsp;Ciettumultus, luliwfjetans pacem\nbsp;j op Pare mortem, luliOjputasiNoltm:nbsp;^^dep tumulpHS, Quiefcat in pace.

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