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C‘ nbsp;nbsp;nbsp;^aM^ri-od‘ nó

lOVRNAL;

COiSITENANT

TOVT CE QVI S’EST FAIT

ET PASSÉ' EN LA COVR DE

PARLEMENT DE PARIS, TOVTES les Cliambres Aflcmblées, Tut Ie fuiecnbsp;des affaires du temps prefent.

Chez G E R V AI s A X. LI o r.Matchana chelaChappdlcS. Michel,dansUCourduPanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Ai X nbsp;nbsp;nbsp;'

Iacqves LanGLOiSjImprimeurordinaire duRoy, au Mout Sainte Geneviefve,vis avis la Fonteine,

A la REYNE de PAIX.

DC. XX XX VIII.

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lOVRNAL

CONTENANT TOVT CE

'

QVI S'EST FAICT ET PASSE’ EN

la Cour de Parlement de Paris , toutes les Chambres AlTeniblécs, fur Ic fuiet des affairesnbsp;du temps prefent.

ARREST D'VNION DZ^ MERCREDT

treX^Jme Jidaj 16^S.

E iour la Cour, toutes les Chambres aflcmblccSjayant lt;Icltgt; beré tant for Ie rapport fait pat les Confoillers d’icelle , que fatnbsp;ccquiaeftéditpar lesDeputez du grand ConfeiljChambrcnbsp;des Comptes amp; Cour des Aydes, couchant Ic retranchementnbsp;des gages,amp; Declaration du Roy pour lepaycmcnt duDroi^nbsp;Annuel: A arrefté l’Vnion8c jonéfion aucclefdiccs Compa^nbsp;heette fin dcuxConfcillers de chacuncChambre dcladiteCoutnbsp;fai^ amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pourconferer aucc lesDcputez d’icellcs Compagnics,pour ce

pendant^f nbsp;nbsp;nbsp;a ladite Cour, eftte otdonné ce qu’il appattiendra j 5c ce-

nni nbsp;nbsp;nbsp;^ Arreft fait en Vannee lAn. qu’aucun ne fera teccu és Öfficcs

q cront, nbsp;nbsp;nbsp;confentanent des vefaes 6c hcciticrs.

^ 'i

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ARREST DV CONSEIL D’ESTAT du Roy, portant CafTation. de rArrefld’vnionnbsp;cy-deflus enoncé.

EXTKAICT DES REGISTRES DV

mefme (^onjèil.

CEiourd’huy dixicfmc luin,.leRoy en fonConfeil,laReync Rcgcmc faMeréprefente,{urcc lt;5ui luy auroit eftc rcprcfenté, que par vn Arreffinbsp;cïe la Cour du treiziefine May,les quatrcCompagnicsfbuueraines d'c cette vil-le de Paris fe feroientjointcs fans authorite ny fondement legitime: fa Maje-ftéacallé ledit Arreft comme pernicicux Mon audiorité Roy alle, amp; ordon-né quc le prcfent Arreft fera execute, amp; que la minute de celuy de la Cour iê-ratirésdes Regiftresd’iccllepourceluy-cy cftre mis en fon lieu amp; place ;Etnbsp;fait fadite Majefté tres cxprefles inhibitions amp; deffenles aufditcs Compagnies;nbsp;de ie plus aftembler a peine de deibbcyflance. Fait au Confeil d’Eftat diiRoynbsp;tenu.a Paris k dixicfmc lain mil fix cens quarantc huiót.

ARREST PE LA COVR PORTANT confirmation de celuy du treiziefine May.

Du Lun(^ feiT^fme Juin.

CE iour la Cour routes les Chambres aflêmblées,ayant deliberé (ur Iciuf-dit Arreft duConreil,amp; fur cequiauoit eftc dit parMcflieurs les gens du Roy de la part dudit Seigneur au dernier iouriV eu ledit Arreft Sc lesCon-clufions du Procureur General; A arrefté amp; ordonné qu’eaexccutant 1’Arreft du treiziefine May dernier prefentement, IVn des Secretaires de laditcnbsp;Cour irade la part d’lcelle vers les trois Compagnies Souueraincs de cettenbsp;ville les aduertir d’enuoyer leursDeputez demainadeux heures de rcleuécnbsp;en la Salle Saind Louys, pour conferer auec les Depatez de laditc Cour; Qucnbsp;cependant routes les Chambres denieureront aflèmblccs j Se a efté Maiftrenbsp;René Radigucs , Secretaire de la Cour chargé d’auertir lelditcs Compagnies^nbsp;ce qu’ilauroit execute.

Cet aduis a efté ouuert par monfieur Bouchcrat Maiftre des Requeftes, amp; luiuy de 57. y ayant eu 66. voix d’aduis de faire des Remonftrances.

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Avtre arrest dv conseil dtstat

du Roy, portant encores caifation de l’Arrefi: cy-defTus enoncé.

ExtHiêl des mejmes R^egifires dudit Conjèd d'EJlat, du quinT^eJme luin,

SVrcequi a cdéreprefentéauRoy en fon Confèil, la Reync Regentc fa Mere prefente, que par Arreft donné en commandement, l’Arrellé faitnbsp;pade Parlement dc Paris Ie i3.May dernict euft efté caflc, auec dcfenfe a ladi-K Cour de l’execuier, nv fe joindre auec les autres Cours Sovnieraines de lanbsp;Ville de Pans; N eantmoins ladite Cour, apres que ledit Arreft luy auroit efténbsp;repreicnte par (bn Procureur General, c[ui eir auoit requis I’esecucion amp; l’en-regiftrement, auroit par vnc entreprife qui n’a point d’^cxemplefor l’authoriténbsp;de faMajeftéj fait vn Arrcftc lei^. du prefent mois; portarvt qu’ayanr delibe-ré fur cc qui luy auoit efté dit pat les Gens du Roy , de la part dudit Seigneur,nbsp;amp;ftirl Arreftdu Confeild’Eftatdu dixiefme luin dernier; Sc veu ledit Ar-^ft, Sc lesconclufions du Procureur General, qud’vndes Secretaires de lanbsp;ournbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vers les trois Compagnies Souueraines de cétte Ville, les aduertir

enuoyer les deputez Ic Icndcmain en la Salie Saint Louys a deux heitres, ^nr contcrer auec les deputez de ladite Cour de Parlement, de chacimenbsp;nambre, Sc cependant routes les Chambres demeureroient aftèmblées : Etnbsp;comme ledit arrefté eft vnc dcftobcïflance pleinc demeipris Sc injurieufe anbsp;uthorkeRoyallcjSc qui ne fe peut fouffrir,uns fa diminution,que des Offi-^^'s qui nont point d’autre puiffance que cellequi leur eft donnee pat lesnbsp;oy-s pour l exercice dans les regies qui leur font prefcrites, s’cnferuent patnbsp;vne vfurpation violente , pour s’oppofer aux volontcz de leur Roy amp;: leurnbsp;Waiftre ; amp; ce qui donne encores plus d’eftonnement, eft , que les graces-^ ils ons receuë^ de ft Majefté, ayent produit rant de meiconnoiflance Scnbsp;'• difficile de juger quelle peut cftre leur intention , nynbsp;^ ‘l^ns ^uuent efperer de Icurs violences , s’ils penfent abatre I’antho-aclafoufmettrea leurs iniuftes defleins : ainft il eft neceflairenbsp;®-oyauxcours de lexecution a cét Arrefté fi contraire aux Ordonnancesnbsp;re lans 1'.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1’Eftat, qut ne fouffrent aucune aftcmbléc cxcraordinai-

blir vne nbsp;nbsp;nbsp;^ puiflance du Roy •gt; au contraire ce foroit efta-

Sc ore' d' ¦ nbsp;nbsp;nbsp;j dont les confequenccs feroient dangereulès

incom^^' nbsp;nbsp;nbsp;^ otdre Sc authorité du gouuernemenr public, dont les

Sc de nbsp;nbsp;nbsp;pourroient auec Ie temps degenerer en vne clpeccde reuolte

eedé r nbsp;nbsp;nbsp;^'^^^nemisdccerteCouronne fcprcualemde leurpro»

Ie R ^ nbsp;nbsp;nbsp;lèdition, qui feroit par leurs voeux prefte d’élclorre dans-

oyaume. Cc quayant efté biencoiftidcrc, Scveu kdit Arreftduiy. da

A iij

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'prcfent mols: Sa Majefté cn (on Confcü, la Rcyne RegentcCa. mere prefèn-i le, a caflè amp; annullé, caflè amp; amiullc leddt Arrefté, comme fait par attentatnbsp;entrepriiè fut (bn authorité; amp; ordoiine que rArrcft du Confèil du lo.Iuin,nbsp;fera cxccutc,amp; que la minutte dc rArrcft de iadite Cour du i j.Iuin fcra repre-f entéc par le Grcffier d’icelle,amp; qu’cn fon licu Sc place ledit Arrcft,5c celuy dunbsp;lo. luin dernier feront enregiftrez. Fait Sadite Majefté tres-expreffes inhibitions amp; dcffcnlês a Iadite Cour, dc faire aucunejonftion aucc les autresnbsp;Compagnies Souueraincsdecette Villede Paris, ny deplus s’aflèmblcrtancnbsp;pardeputczqu'autrement,a peine dc defobeïflance: luycnjoignant de tra-uailler inceft'amment a l’expedition des affaires, Sc dc rendre la luftice a fes fii-jets. Fait au Confeil d’Eftat du Roy, la Majefté y leant, la Reyne Rcgente lanbsp;mere prefente, tenu a Paris le i j.Iuin 1648.

Signé, nbsp;nbsp;nbsp;GVENEGAVD.

Ce mefme iour de rcicuéc, le fieur de Guenegaud Secretaire d'Eftat,accom-pagné du fieur de Camaualct Lieutenant des Gardes du Corps du Roy, Sc dc quelques gardes, léroit allé au GrefFe dc la Cour, pour prendre Sc delchi-rcr la fueille ou cftoit ledit Arreft dVirion ; dequoy s’eftant fait efmotion desnbsp;Clercs,aprcs que IcGreffier auroit relpondu n’auoir pas Iadite fucille,ledit fieurnbsp;de Guenegaud Sc autres, auroient cfté contraints de le retirci fort prompte»nbsp;ment..

Du nbsp;nbsp;nbsp;feïxjejme luin.

CE iour routes les Chambres eftant aflcmblécs auroit efté apporté a Ia Cour vne Lettre dc Cachet portant ordre du Roy au Parlement, dalletnbsp;par Deputez trouuer la Majefté, 6cluy porter lcsfult;“-’'csoücftoientl’Arrcftnbsp;aVnionamp; celuy quileconfirmoit; Surquoy ayantdciiberé, Iadite Cour auroit arrefté d’aller versie Roy en corps fans porter la füeille, Sc que leur Arreft feroit executé nonobftant les dcffénfcs du Confeil Sc caflation d’iccluy.

Ce fait lur les ii.heurcs du matin Meffieurs duParlementau nombrede plus dc cent, allerent a pied au Palais Royal, fuiuis d’vn nombre iufini dc peuple,nbsp;les priant d’auoir piric du pauurc peuplc fi fort oppreflé, [Eftant arriucz aunbsp;Palais R oyal, monfieur le Tellier Secrctaire d’Eftat vint demander a monfieutnbsp;le premier Prefident de luy parler cn particulier, ce qu’il luy rcfufa,dilancnbsp;quelaCournefe feparoit point, Ledit fieur Ie Tellier demanda pourquoynbsp;la fueille n’auoit point lè apportée •, a quoy monfieur le premier Prefidentnbsp;relponditquclaCournenrcndroitrailonqu’a la Reyne. Apres que ces MeC-ficurscurcntattenduquelque temps en bas, on les fit monter au Cabinet dcnbsp;la Reyne, ou eftant entrez,monfieur le Chancclicr, apres vn dilcours qui ne futnbsp;pas long , fit leólure de 1’Arreft donné au Confeil cv-deflirs enoncé, Puislanbsp;Rcyne comraanda que le lendemain on luyapportali le regiftre pour ofter lanbsp;• fueille del’Arreft d’Vnion, amp; mettre cn fon licu 8c place , celuy dont monfieur le Chancelier venoit de faire la leélure •, deffendit de s’aflémbler cn lanbsp;Salie Saint Louys, aucc les Deputezdes autres Compagnies, adjouftant que

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leshonneftes gensn’auoient point eftéd’adüls de 1 Arreft d nbsp;nbsp;nbsp;^ jZ

auoit vne douzaine de Confèillers ^oótellef^auoitlesnoms, q lende, f9auroitbienfcvanger ¦, repetant qu’onnc manquaft pas d appo

¦“amS*[Lrutl„acu,heor»acrctó.,to«esUgt;Co«sS»a««^^^^^

s’aflcinblcrenc pat Deputczcn laChatnbrc de Saint Lo^s. i n y ut , folu finon d’atwndre ce que Ic Parlement, qui cftoit aflêmb c cn a gnbsp;Chambrc,arrcftcvoitfu£ lesdcffcnfcs quiauoicntcftcfaitcsdcsaflcmblei, öcnbsp;ainü les Deputcz fc feparcrent.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Noms des Confeillers de^uteX^ des Comfd^ies SouuerameSf pour les a.jjèmhlées qui fi doiuent faire en la Sa, enbsp;de Saint Louys,

CinfeilUrs duTarte-ment.

MtssiEva.sgt;

Menardeau.

Lc Preuoft.

Gilbert.

De M-achauIt,

Pitou.

Aubiet.

De Saueufe.

Benard.

ïerrand.

Palluao.

l.cBrct.

CofeilUrs eUsRecfUefles, MeSsiev rs,*nbsp;DeGrieux.

Fiobet.

Grand Confeil. Messievrs,nbsp;D.C Bouqueual.

De Mafparault. Chenart.

DeCreil.

DcLcöèüillc.'

!

1 Chambre desComptes 1 Mes s ie V rs.

Lc Bailly.

Dcla Grange.

Lefcuyet.

De Longneil.

Falconi.

Le Fevre.

Cour des Aydes.

Messievrs,

De Bragclone.

Du Mcz.

Le Fevre.

Le Bel.

Efmety.

Bauflin.


ï^u lAercredy dix-feptiefme lui»,

r nbsp;nbsp;nbsp;Chambres affemblées laCour amok dcliberc for les dsf-

enlcsaeUccfjtfrslffinnt orcccdét dcs*ailèmbler.Ily auroiteü 3. aduis,.

m nbsp;nbsp;nbsp;tomes les GhamDresanemovco ia»-

V.-'Fenfcsaellcsfaitcslciour prcccdét dcs’afferobler.lly auroiteü 3. pt^icremét de paffer outre,amp; s affembler inceffammenr nonobfent leldit»nbsp;dcffhnfes. Le aeuxiefmc quifut ouuert par monfieurVlole, Ptefident anx En-queft *s, eaoLtbien de pafler outre aufdkes defFenfes,maisd’attcdreencor troisnbsp;lours, pendant lefqu.fs onferoit parlcra laReyne pour venir a quelquenbsp;«ommodement. Le rtoiliefme aduis for d’enrcgiftrcr 1’Arreft du^nfok,^nbsp;Kite des remonftranecs. La Deliberation n’ayant pu eftre ¦'icbcuee,! aliemDieenbsp;fot remife au Samedy luiuant,atrendu que leleudy eftoit Fefte de l Uctaue flUnbsp;5'Sacrcment,Sc IcVendrcdy le PariementauoLtdonnelcLandy.

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Le SdYne^y vin^iejme Juin.

CE lour routes les Chambrcs alïemblées ainfi qu’il auoit cfté arrefté Ie Mercrcdy precedent pour continuer la Deliberation commencée, mó-fieur Ie premier Prefident auroit dit d’abord qu’il fc Êufoir quelques propofi-tions d’accommodemenr, ce que Meffieurs les autres Prefidents auroient ccr-tifié; Quelques-vns de Meffieurs lesConfeillcrs auroiét dit qu’ilfalloit f^auoirnbsp;quelleseftoientcespropofinons, amp; deliberer furicelle^ monfieurle premiernbsp;Prefident refpondit qu’clles n’eftoient pas encore données, amp;C qn’il n’y auoitnbsp;qu’vne entremife (c’cftoit monfieur l’Abbé de la Riuiere lequel s’cntremet-toitdelapartdemonfieur leDucd’Orleans, mais perfonne ne fut nommé)nbsp;vingt-cinq de Meffieurs les Confè-iIIers furent d’adnis de paffer outre nonob-'nbsp;ftant ce difcours, amp; continuer la deliberation commencée, Ie refteayant ditnbsp;qu'il n’y auoit pas bcaucoup de temps lufqucs a Lundy,que tien ne deperiroitnbsp;fi l’on remettoit la deliberation a cc icjur-la: a qnoy il auro' t pallé, 6c la Cournbsp;fe fcroitleuce.

Le Dimanche 'vingt-njniefme luin.

CE iour feferoit fait vne aflèmbléc chezmonfieurle Due d’Orleans,oufc fcroicnt trouucz Meffieurs le Cardinal, le Chancelier.les Prefidens aunbsp;Mortier, vn Prefident , amp; vnConfeillcrdechaquedesEnqueftesSCRequc-ftes, en laquelle aflcmbice on auroit offert a Meffieurs du Parlement de rc-mettreleurs gages, leurdonner le droiét annuel , fans payer aucun preft nynbsp;aduanceiOt^emefmelesMiiftrcsdes Requeftes feroient compris, tant a Ianbsp;remife des gagas, qua Toctroy du droit annuel ; mais qua 1’egard du refta-bliflèmentdefdits Maiftres des Requeftes, interdits del’cntrée du Confcil,amp;;nbsp;de Ia fuppreflion des charges nouuellement crcées par la Declaration, cclanbsp;deuoit venirdela-bontédela Revnej a quoy Meffieurs du Parlement refpon-dirent qu’ils en feroient rapport lelendemain a I ’Aflcmblée.

Le Lmuj vingt-deuxkjme luin.

CE iour routes les Chambresafremblées,monfieur Ie premier Prefident ayant fait relation de cequi s’eftoit paflé le iour precedent au Palaisnbsp;d’OrleansSc les offres qui auoient eftc faites, amp;c furce deliberé,il auroitnbsp;pafte tour d’vnc voix de ne les point accepter, difant que la Cour ny lesnbsp;autres Compagnies n’agiffoient pointpour leurs intereftsparticuliers,maisnbsp;pour le foulagement du pcuple, aquoy il falloits’cmplover Sc trauaillerfcnbsp;puiflammentfil palTt auffi a remercier mofieur le Due d’Orleans de la bonje qu’il auoit pour la Compagnie, puis exccuter iheeffamment l’Arreft denbsp;jonélion; ily eutpluficurs d’aduisdefaireconnoiftre ala Reynequ’cllecftnbsp;malicruie, que les deniers de France font diffipezSc pillez lans qu’il ennbsp;foit employé que fortpcuaux neceffitez de lEftat, qu’il fe fait des leuécs

fur

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fur des Arrcfts du Confcil qui uevicnnent a Ci conno’.ffanrc, contrei ordrc amp; les Declarations veri decs au Parlement ,quc dans des villages on fail®itnbsp;payer les entrees pour Ie vin coinme dans Paris: on fit nicfme leélure d^-1’Arreft du Confeil, qui ordonnoit telles Icuees, qui aiiroit fort eftonnenbsp;toutel’Aflemblce, laquellc fefeparafans aclieucr U deliberation remife lUnbsp;Icndemain.

Lc nbsp;nbsp;nbsp;'vingt-troijiejme ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cin^uiejnie \xün-

C'Es iours routes les Chambrcsaflembléesla Cour auroit continue la I deliberation,laquelle n’ayant pcü eftre aebeuee fut encor remile aunbsp;leademaia.

Lt p^endre^ 'vingt-jixiejm£ 1648.

CE iour routes les Cbambres alFembléès, Sc enuiron ync vingtainc ds ’ leflieurs qui refto-ent a opincr lat la deliberation commencécnbsp;ayantdit leur aduas il palTa a ccluy dv monfieur Maynardeau, qui cftoitnbsp;que 1’Arreft de jondion feroit execute, maisauparauantquel’on depuic-roit vers la Reyne pour fciuoirks intentions de faMajefte; Cet aduis fuiuinbsp;decent quatreConfcillers,ny en ayant euquc quatre vingt-fix de celuynbsp;d’executer parement amp; fimplemcnt I’Arreftdc jomftion j fi bienquelanbsp;Cour aureit arrefté qu’on deputerort prefentement vers la Reyne pournbsp;faire entend te la juftice derArteft du treiziefmeMay amp; du procédé denbsp;laCour; afteurer fa Majefteque tien ne fc paftcracnu Conference aueonbsp;les Compagnies Souueraincs contrê Ie fcruice du Roy, Sc la fupplier tres-»nbsp;humbkmcnt de retircr 8c reuoquer les Arrefts du Conkil; qu on depute-raauffivcrsmonficurleDuc d’Orkans pourle remercier dciesbonsoffi-

ees,8c lefupplicr deks continueralaCompagnie,laquelledemeurcraaf-femWée-, amp;qu’ilfera enuoyc prefentement vn Secretaire de la Cour auX Dcputezdesaurres'Coinpagnies pourles adUertir de l’arrcfté en cette deliberation ; Sc irinftmt Mcfficuts les Gens du Roy autoient cfté mandcznbsp;pour demandcr audience a la Reyne, laquelle eUc auroit promileaulcn-demain-.corame auffi vn Secretair: de la Cour auroit cfté enuoyé juxConvnbsp;pagnies leur donnet aduis dudic arrefté, ap; 'S quoy la Cour fe leroitnbsp;icuee.

Reyne auoit fait dire aplufieursqu’elle defiroit cette deputation.

Samedynjingt-Je-ptieJme lain z6^8,-

-»_»»4cuL ot cinqaurres uc Méllieurs les Prelidens, auelt; Iersferoient alkz versla Reyne,a laquellemonfieur Iccnbsp;^ uoradu Parlcment auroit dit Screprefenté cc quiƒuit.

E iour futüantl atrefté du iour precedent jinonficur Ie premier Prefi»-ment Sc cinqautres dc Méflieurs les Prefidens, auec trente Confcil-

21*01 f*n r '111 nbsp;nbsp;nbsp;1 ^ Tï öt» Ninbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;____quot;P ïCjfl

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la

Harangue de 2\4onJïeur Ie premier Prejïdent a la Rejne Regente, au Talais Cardinal.

M ADAME,

Les Souuerams doiuenr pluftoftfc faire obcyrpat amour amp; douceur, ^uc

f)ar crainte amp; vioience-.Ia ciemence doit eftre la principale de leurs vertus, 6c e but de routes leurs adi ons-.les Magiftrats font les Mediateurs entre les Ediftsnbsp;des Princes amp;c les Applications des peuplcs^ 6f comme vne barrière entrenbsp;cetteindcpendanteAuLhcritéjamp;cettecxtréinefoiblelTe, Ia lufticedoit eftrenbsp;lelienamp;radouciflêrnentdeccsdeux extremirez. Ncantmoins, MADAME,nbsp;Ton voidaujcurd’huy cettelufticc amp; fes Magiftratspriucz dek puiflance amp;nbsp;de lalibertéde leursfondions 6c de leurininiftere, par des mouuements denbsp;puiflance abfoluë, amp; pardesEdidsforcez,quicaufent des vexations extraor-dinaires 5c fi generales, qu’il n’y a aucunc paitie de Ia France qui n'en reftëntcnbsp;la rigueur: ü bien que l’on peur dire auec veriré, que tous les luges priuez denbsp;I'honneur 6c de lalibertéde leurs fondions, nenont pliisqueletiltrehon-teux; 6c dansl’impuiflance, l’on a toufiours eftiniéque Ie temps, qui eft Ienbsp;remede des rnaux les plus grands, Ie lêroit encores de ccux-cy: maisau lieu denbsp;les changer 6c de les adourir^ ft lesaaugmcntez,6c prelque rendu incurables:nbsp;defortcquilcftmefmeacraindrCjqueraurhoricéduRoy 6cIe biendel’Eftatnbsp;ne s’cn reflentent, fi Ie Parlement, dont les penféesne tendenr qua la con-feruation, ne s’oppofc gencrcul'emcnt a tous les delbrdres. Et c’eftla railbzinbsp;pourquoy les autheurs de tous ces confeils auoient entrepris de ruïner Ibn Au-tliorité, paree qu’ii eftoit Ie lèui obftacle oppofé auxdclbjdres dans lefquelsnbsp;I’Authorité Royale alloit tomber. L’on a voulu renuerfer leurs dcfl'eips 6cnbsp;leurs bonnes intentions, enfailanrcroircavoftreMajcfté, qu’il entreprenoitnbsp;au dcla de fa puiflance, 6c qu’il en paflbit leslimitesj Que leurs aflemblccsnbsp;eftoient illicites amp; extraordinaircs;6c qu’cn ce mot d’Vnion, dont on les qua-lifioit,eftoitvn termecrimineb, 1’Authorité Royale ne pouuoit fouffrirnbsp;fans atteinte 6c fans degradation. Ccux qui ont donné a voftre Majefté cesnbsp;permcieux confeils 6c ces faufles imprefilons, f^auent bien Ie contraire de cenbsp;qu'ils ont pcramp;adé:mais ils 1’ont fait non pour Ie bien de^l’Eftat, maïs pour leurnbsp;conferuation particuliere, preuoyansbien Ic mal qui leur en pouuoit arriuer.nbsp;L’cn les a voulu faire palier pour Icdiricux ,5c Ibus ce faux prerexte on a exer-cé des violences extraordinaires, l’exil 6c la prilbn. Malheureufe pre-uoyance, qui punit Icsinnocens pour les coulpables, fans autre railbn quenbsp;celle de leur deffenfe 6c de leurs iniuftes foup^ons : maïs leurs aceufationsnbsp;meritent mieux cette qualité que les autres, puis qu’ils n’ont iamais eu que dunbsp;ïelpeól Scdel’obeyflance pourleRoy , 6c vneinuiolablefidelké pour 1’Eftat,nbsp;qu’ils ont perpetuellementtcfinoigné dans routes les occafions. 11 eft a crain»nbsp;dre que csxoup qui ports contre rAuüaorité du Parlement, ne porte fon

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cotitre-coup centre I’Anchorite Roynlc. lls font o’oligez dc Eiire entChdre a voftre Majefté, ^lue ce font les mefrocs pcifonnes qui luy out ctlé 1 exenaple ticnbsp;mil fix cens dix-huit, en laquelle année ils s eftoient afl'emblez pour Ic mefmcnbsp;deflem, pour les rentes des Avde?,5e pour les deniers dc Icur police. D ail-Icurs, tous les Regiftres fontchargez d’exemplcs pareils, d Affemblees desnbsp;Compagnies par 1’ordre du Parlement; le Roy voulut alors les empefeheri Scnbsp;apres auoirefprouuékurs Atlèmblces Sc toutce quis’y eftoit paffé, amp; mefmenbsp;recompenfe ceux quienauoientlamclllenrc partic, ayantbienreconnu,quilnbsp;ne s'y elloit rien pafTc, que pour le bien de fon feruice Sc le repos dc Ionnbsp;Ellir,il eftbien efcrangCj qu’vne merme caufc, qui a produit autrefois des re-connoiflances, ne produife a prefont que menaces, injures Sc foupcons, quoynbsp;que ceux qui vculent faire cette Ademblèe ay ent le mCfnae relpeéf, lenbsp;mefme xele , Sc la mefme affection au been de I Eftat ; Veruabfomentnbsp;quandils pcnfentacette eleuation , dont ils ne fe peuucnt relTouucnir fansnbsp;douleur, a ce Theatre, ace Throfne , Sc a cette Pompe preparée pour lenbsp;tciomphe dc four innocence, deuant laquelle en la prefence dc voftre Majcfte,nbsp;disPrinces,5c des plus grands de ce Royamne,fo premier Parfoment deFran-ce a fait vne cfpece d’amende honorable ¦, four zele Sc four innocence a efte accuse, fours Arrefts des treiziefmcMay, Sc quinzicfmeluiny ayantefte caffoznbsp;par celuy duConfcil, apres y auoirefté publiquement diflame par des ter-mes injurieux , Sc comment aprcscdala lufticcpourroiteftre maintenantnbsp;confidereetCarcomme vnepaillequi fcrencontre dansfo diamantfaitqnonnbsp;diminue le prix,puis quelle en ofte route 11 lumiere efolatanterainfi Ic peu-plenefera plusdecasdu premier Parfoment de France, apres tous les defpla!--firs qu il a receus auxyeux des Princes Sc Grands du Royaume,qur}s s eftoientnbsp;obliges pourI’honneurde la Regence, feule confideration pour laquelle ilsnbsp;i auoicnc fouffert, dc faire entendre a voftre Maj eftè, qu ils fqauoient bien quenbsp;cette injureneprocedoit point de voftre partivoftrevertu, piete ,vos inclinations amp; vn fcntimenr.fonr ablolumcnt eloignez de ces violencesils tiennsntnbsp;pour tout afleuré que voftre MajeftS fera bien-roft def-abufée al’auantagcdunbsp;ParlerhentjSc quelle cognoiftra la fiufleté de ces mauuais confeilsjSc le myftc-re de ces impreflions dans laficfoUté de fours feruices, a la honte Sc a la confu-Fiondc ceux qui vous les ont donnez. Fay charge du Parfoment, MADAME^nbsp;de faire entendre a voftre Majeftélaiufticedefonamitié,Selafupplicr tres-humbletnent de faire fupprimcrl’ArrcftduConfeildu 15. luin dernier donnénbsp;coiitreux j Sc trouucr bon que four Arreft fob fifte de fours Regiftres , Seennbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Declaration a I’innocence du Parfoment,iniaftcmentaccufé amp; in-

affourer qu’ils ne feront rien dans FAffembfoe qui ne foit pour fo men SC leruicedji Roy,amp; le repos de fon Eftaf,6c le conjurer tres-ardernmentnbsp;curcon cmetVKonneurdcfabien-veillancc, aucc proieftition qu ils fontnbsp;vostres-humbfos,tres-obeyffans amp; hdellesferuiteurs.

V ^;i^2yne ne four du autre chofoXmon que fo Mardy fuiuant die enuoyroif alaCourfavolonté.

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11

Dü ^Prïardj dernier luin

/' '

CEiour routes lesChanibrcs afleniblécs fcroient entrcz Meflicursles Gensclu Roy, Icfquels auroicnt dit a la Cour que I’intention dc lanbsp;Reynecftoic que TAlIcmbléc de laChambre faintSLouysfefiftinceflara-menr,amp;quelesaftaires,s’ycxpediairentenpeude teinps pour Icbiendel’E-ilat, mais tur tout qu’il y fuft aduifé aux moycns d’auoir dc Targcnt prom-xptcmentpourlaneceffirc des affaires delagucrre.

Dndit tour.

Les AfTcmblccs en Ia Salie fainlt;3:Louys auroient commence ceiourdc releuée: il y eut d’abord conteftation pour les rangs 5c ordre de fceamce cn-tre Ic grand Confeil amp; laCharnbre des Compres; 11 fut propofé que les De-,nbsp;putcz de CCS deux Compagn' s feroient a la droi6to du Parlement, chacunnbsp;3 leur iour alternatiucmentj a quoy monficur dr Bouqueual ayant con-fenti, il fut defaduoüé Ie lendemainpar la Compagnie,5c arreiléque lesnbsp;Deputczd’icelleprcndroientvncfceanceau Bureau hors de rang, commenbsp;cllc a pratique en d’autres rencontres,apres cette commancedes rangs 1'Af-femblce commen9a a faire 6c examiner quclqucs propofitions qui fuiuent,

Oeltherations arrefiees en l'ajjèmhleedes Cours Souueraines te^ nu 'ésnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;commencées en la Chamhre de Sainél^

Lonk Ie30.Juin ld

PREMIERE SEANCE,

Article premier.

LEs Intcndansdeluftice, 5ctoutes autres commiffions extraordinai-res nou verifiécs és Cours Souueraines fcront reuoquées dès a pre-

ten t.

Article fecond,

LesTraittezdes tailles, taillon, fubfiftances 5c toutes autres leuces fcrontdés a prefent reuoquées, 5c lefdites tailles affifes 6c impotees en lanbsp;forme ancienne 5c comme auparauantdefditsTraittez a la diminution danbsp;quart au profit du peuplc,attendu que laditcdiminutiondu quart eft beau-coup moindrc,que cequ’cnprofitentles traittans, aucc rcmifc dc tour ccnbsp;qui refte deub iufqucs 5c compris l’annce pour raifon dequo.y tousnbsp;pnfonniers detenus és prifbns feront eflargis.

Ce faifantics deniers portez en lamanierc accouftuméc és-receptespar-ticuUeres,6c d’iccllesés rcceptes Gcneralles,8cdclaal’Efpargnc,les charges ordinaires prealablemcntpayéesScacquittées; Seferont employcz a rentretenementdesMaifons Royaks 5c affaires dc la guerre, fanspou-

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woirtftrcdiaeïtie$p®urquclquepi-etexteq«ecc foit,nono nbsp;nbsp;nbsp;.

affi^nations,traittez,prefts Scautccs cmpefchctnens que conquc , p

nc de repetition contrclesordonnateursSi parties prenanres,

Kcs heritiersSebiens tenans;, dcfFcnccs aux traittans qeldits c *, faireaucuncs contraintespour Icxecutiondeleurs traittez, rant p

annécsprccedcntesjé’4tf.quc fuiuantes.lcfqucls traitKZjCnlena nbsp;nbsp;nbsp;c

les affignations donnécs fur leCdits deniers demcurerontnulles.

r)euxiejrnefeance tenue en UQhdmhreJainól Louis, Ie Aier credy premier tour de luillet

Article tïoifiefmc.

Nefcrontfaitesacuuncsimpofitions 8craxesquen vertu dEdilt;9:samp; Declarations.bien amp; deuëment verifiées és Cours Souucraine ,nbsp;aufquels lacónoiffanccenappartknt aueclibcrtédeSufftageSi 8c que c-xccution defdits Ediéls 8c Declarationsferarcfauée aufdites Cours, a^

quaucun des pavticuUers Habitansdes Villes Se Communaurez pui c

eftre contraintfolidairemcnt pour Ie payement des taxes 5c droic simpo-Icz forlefdites Villes 8c Communautex, nbsp;nbsp;nbsp;. ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Deffences a routes perfonnes de faire 8c continuer aucunes euecs

deniers 8c impofitions de taxes qu'cnv.ertu.d’Ediéls 8cDeclarations verr-

Eeesefdites Cours apcinedelavic.

Article quatrieforc. nbsp;nbsp;nbsp;j n '

N e fcrafait aucun retranchement de gages.rcntcs, reuenus es nes.Greftcs.ny autresdroifts alienex 8c attribucx par Edicts ny aucun ^nbsp;hereditcxScforuiuancesreuoquéesqu’en vertu d’Èdidls 8c Dcc arationbsp;bien 8cdeuëmentverifices parleidites Coursauccliberte de fonragc.

Article cinquiefine.

Qjfaucun rachapt dc rente fur Ie Roy , rembourfement de finances d’officesamp;droifts. neferafaitqu’apres lapaix publiéci 8c que routes rentes conftituces par Ie Preuoftdes Marchands ScEfcheuins de cette Vi enbsp;de Paris fans Edidls verifieZjfcront declarez nulsidcffences aufdits P^udnbsp;des Marchands Sc Efcueuins, d’en ordonner Ie payement,8c auxReco-ucurs 8c Payeursdefdircsrcntcsdcks payer, apeine de radiation en leutnbsp;ptopres Si priucz noms,fauf Icurs recours contre les parties prenantes.

que tous cêux de quelque qu^ —......‘--quot;t quiont eitc l^^oprietaires dcf^t«

8cofficcsnouueaux,8caufquels lefdiies rentes,drol nbsp;nbsp;nbsp;Al-cruet-

tachcptezSc rembourfczparle Roy,depuislecGmmcncerncnt ü g t^gt;montanta plus de trentc millions, Icront contramts, c ..^Unur-coffres du Roy les deniers par eux ïcccus pouï lefdits lacbapt^ ^r«

^tdautantque cy-deuant plufieurs rembourfemens oBt efté faits^au prciudiccdes hnanccs duRoy,deftini;cspourl’cntrctencmcntdes armées,nbsp;cequi adonnèlicuiplufie^ij-sprcfts 8c aduances qui ont confomroé les

fiuanccsduRoyiufquesenrannéctótT. nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

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H

fement,dc{lt;^aclsleurrcrapaflc pac lefditsPreaofts des Mivchands Sc EC-ehcumsdecctte Villcdc Paris, nouueaux Contrafts de conftitutions de rentCjaraifondu denierquatorzc fur Ie mefme fonds qu eftoient aflignécsnbsp;lefdites rcmcSjoffices 8c droidls, pout eftte les deniers prouenans defditesnbsp;reftitutionscmployezauxfraisdclagucrre; 5c dautant que par mauuaifenbsp;foy aucunsfe font fait rembourfcr au denier dix hui^t au lieu du deniernbsp;quarorze,quicfl:oitIcur premiere finance, ferontrenus alarefticution dunbsp;quadruple de cequ’ilsaurontreceUjScauxinterefts du fimplc, fumant lesnbsp;O rdon nances.

Article fix.

Q^aucun des fuicts du Roy , dequelquequalite 8c condition qu’il foit nepourra eftredetenu prifonnier paffé vingt-quatreheuces, fans eftte in-terrogé,fuiuantlcsOrdonnanccs,8crendu afon luge naturel,a pcincd’ennbsp;refpódreparies GeolliersXapitaines, 8c rous autres quiles deriédrontennbsp;leurspropres 8c priuez n6s, 5c que ceux qui font de prefent detenus fansnbsp;ïorme ny figur'edeprocez, ferontmisen libertéjSc reniis en 1’exercicedenbsp;leurscharges,8c pofleffios dcleursbiés;8c qu’aucunOfficier ne pourra eftrenbsp;trouble en la fondlionSc exercice de fa charge par lettres d.. cachet ,portancnbsp;dcffenfcsd’entrer en leiirs Compagnies, relegation en leurs maiions ou ésnbsp;Villes 8cChafteaux du Royaume , arreft 8c detention dc leursperfonnes,nbsp;ou autreraent,ma^ feulcment en informant contre les Officicrs,8cfaifantnbsp;leur procez fuiuant les ordonnaiiccs.

üi.

Troijiejmefemce tenuëen la. Ghamhfe faïnól Louis Ie leudy' deuxiejme luiÜet.

Article fept.

V’il fcra eftibly vnc Chambre deIufl;icc,compoféc des Officiers des qiiatreCotit'sSouueraines paricelle nomnicz, pour connoiftre 8cnbsp;iult;T^desabus8c maluerrations commifes en radminiftration Sc manic-ment desFinances du Roy, 8ccxaAion des deniers fur les fuiets du Roy,nbsp;mefmedes preftsvfuraires 8cfimulez,fans quelad'te Chambre puifleeftrenbsp;reuoqiiéepar aucunecompofition,ny que don puiffie eftre fait des confif-cationsSc condamnationsqui ferontordonneesen icellciSc les deniers ennbsp;prouenans portez a 1’Efpargne,pour eftreenaployez fans aucun diuertiflè-raent aux affrires du Roy.

^uatriejme Seance tenue en la chambreJkinól Louis Ie 'Oeu' dredy troijiejmeluillet.

Article huidiefme.

SEtonttousadiudicatarrcs,FermiersdcGabelles, Aydes des cinq grof-fesFermeSjScdetoutesautres Fermes du Roy , fans exception, con-

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train ts de porter ^l’Erpar|ne routes charges prcalablement payees Sc ac-quiuccsjks deniers dupnsde Icurs Fermes du quarticr d’Auril dernier 1^48- amp; dc ceux qui efeherront cy apres, fuiuant leurs baux; corrme auflinbsp;feront toustraitteZjpreftsamp;aduanccs fairs paries Treforiers dcl’Efpar-gne,parties cafuellcs ^ ordinaire Sc extraordinaire dela guerre, fur iesga-ges,6e droids rctranchcz a tousles OfBciers de Finances, amp; furies rentesnbsp;4e quelque nature amp; condition qu’elles foicnf, mcfines furies ventes desnbsp;bois,tantordinairesquextraordinaires,declareznulsquantaprcfent,non-

obftanttoutespretenducs aduanccs,prcfl;samp;affignations fur iceux, fans qu’aucune Quittance,Mandemens, Referiptions, ouRecepifl'ez dei’Ef-pargnecy deuk expediez furles deniers dudit quartier d’Auril,8c fuiuas,nbsp;puiffent valideren quelque forte amp; inanicre que cc foit, ains désa pre-Icntfontdcclarcznuls.amp;denuleftet ,fauf leur eftrepourueu pour leurnbsp;remboutfement 6c intcreftslegitiöies,cn temps 5clieu,6c connoifTancedenbsp;caufe.

Article 9.

Attendant que par lereEabliffci-nent de U paix generale les affairesdu Roy puifTentpermettreque Ics rentes foientbicnpayécsdesquatrequar-tiersde 1’annce fuiuant leurs conftitutions, qu’ilferalaiffé fonds cbacunnbsp;an dans lesEftats des deux quartiers amp; demy pour les rentes furlefeI,Ay-des,huitierme8c vingtiefmede Paris 6c Clcrgé,dc deux quartiers, furiesnbsp;huicl millions des tailles , receptes generales 6c prouinciales 6c pc-rites tailles, rentes des Ay des, gabelles dcLyonncis, 6c cinq grofles Fcr-mes, dont lepayeinent feta fait par preference a toutcschai'gesjiuefoics anbsp;la partie dc 1’Efpargne. Et pour remedier aux abus que commettentnbsp;ordinairement les paycursdefdircsrentes,au-grandprcjudicedcsparticu-liersrcntiersjquedorefnauant Ics deniers deftinez pour le payenaent def-dites rentes, feront par chacuiacferoaincdcsBureauxdesFermicrsdCcona-ptables furlefquelles ellcs ont efté affignees, portés par les Receucurs 6cnbsp;payeurs defdites rentes en prefence d’vn notable Bourgeois qui fera cora^-auis pourveiller au recouurei-nent6:paycment defdites rentes, fuiuant lanbsp;nature d’icellcs, par deux Confeillcrs des quatre Compagnies Souucrainesnbsp;dc ceftc villc de Paris,auec Ic Preuoft des Marebands amp; Efeheuins cnl’Ho-ftelde laditeVille, amp;mis dans les coffresd’icelle, auec les bordereaux desnbsp;^ipeces paraphez des Commis des Fermes 6crcccptcs, Icfqucls coffres fer-deux; clefs, dont I’vne fera gardee parleReceueur, I’autrc parlcnbsp;5 pour eftre lefdits deniers diftribuez chacunnbsp;lour du bureau parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;payeurs enprefcnccdc leurs Con-

uins,6:dudit notable Bourgeois aux particuliers

------ nbsp;nbsp;nbsp;n.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V affiftera'lcdit nota-

rentiers,aux mefrnes efpeces qu’ils aui ot cfte reccus,e nbsp;nbsp;nbsp;^

WeBoutgeoisAlols swdrfditspMWistaon ^ ch« lt;)„arfduspay»ts,,mmmta 1»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;S

vicux arrerages des quartiers paUez,»^ prcncuom»

trolleursjd vndesEfchei ¦ - • nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘

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potirpay6rlcrditsvïeuxarreragesdesquartierspa(rczgt;rans quc lufdhs Rc-ccueurs 5c paycurs deüdites rentes, amp; Controllcnrspiiiflênt receuoir Icurs gages amp; droits,finon par concurrence amp;proportion,pour autant de tempsnbsp;quelcsrCi-dersScnon plus; amp;compteront lefdits Receueurs amp; Paycursnbsp;parchaque anneefuiuant Ie fonds qui feralaiflccomme efi: cy-deuantditnbsp;parreftatduRoyamp;d’icelleannéeconfbrmement a l'Arreft de laCham-bredesComptes du premier Aouft mil fix cens quarantcfix,amp;fubmif-bon defdits Receueurs portées par leur R.equcfte prefen téc a ladite Cham-brelc dix-Kui£tiefme Septembre mil fix cens quarante fept, nonobftant lanbsp;Declaration du Roy du z8. Fcurier 1^48. qui fera reuoquee 5 Sc pourra le-dit notable Bourgeois eftre change tousles trois mois par les Commifiairesnbsp;deputcz defdites quatre Cours Souucraincs, lefquels s’afièmbleront pournbsp;cét effetaux premiers iours de chacun quarticr en la falie SaindLouys,nbsp;pour y trauailler Sc faire que lefditcs rentes foient entierementpayées auf-ditsrentiers, amp;feronttousdons des debets des quitanccs, declarez nuls,.nbsp;Sc toutes cotnmiffions pour ce expcdiées, mefme celle de Bcfibn reuo-

3uces,pourlcs deniersprouenansdefditsdebets eftre portez efdirscoffres cladite villc, Sc diftttbuez aux rentiers felon qu’il fera ordonnépar lel-dits CommifTaires^

Ctnquiejme Jceance dn Sdmedy (juatriepne luittet tenue em la falie Jdinél Loujs..

Article iG.

QVc toutes les cöramiffions extraordinaires dcmeurcront reuoquées, toutes les Ordonnances ou jugemens rendus par les intendans dcnbsp;lufticc calfczSc annullcz. Deffenfes aux fujets duRoyde les connoiftrenbsp;pour luges, ny fe pouruoir deuant eux, a peine dc dix milleliuresd’a-roandc j qua la diligence du Procureur General du Roy il ferainformè desnbsp;diftradions, amp; diuertilTcmens des deniers dc fa Majcfté par des Confcillersnbsp;de Ia Cour, qui a cét eftêt fe tranfporteront dans lesProuinccs,monitoi-rcspubliez dans toutes les Parroiffes ¦, que l’Arreft fera Icu dans toutes lesnbsp;MarefchaulTécs ou Scnefchauftccs, Stquetous les Threforiers dc Francsnbsp;ScEfleusfcrontleurs charges..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;v

Article vnziefme,.

ScraKditdii mois de Septembre ió’45. concernantrabonnement du domaine rcuocqué, 5c maindeuée de toutes faifics faites en confcquence,nbsp;auec deffenfes de faire aucunes pourfuittes pour raifon d’icelles.

Attendü la notorictédurefus des enchsres, amp; que 1’on a oblige les ad-iudicataires a faire des auanccs immenfes pour deltourncr les encherif-feurs, fera denouucau procedca la publication defdites Fermes du Roy, a la manicre accouftuméc, au plus offrant Sc dernier encherilleur.

Et

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Et pour faire connoiftrequefi les Finances auoicrit eftc admmi »

auecordrefansdiucïtiflemcntjlcteucnuduRoyferoitfu antpou

poïter routes les defpenfo ordinaires del’Eftat 6c dc la gnerrc par Ic comptedel’Efpargne de Tannéei^43.qnela recepte monte anbsp;quatre nailUonsdeux cens foixante fcixcmil huid ccns lept Iiures gt; q ynbsp;queles impofitionspourlataille, Subllftance6c ElpargnejOcinontc quanbsp;cinquantehuid millions trois cens milvnzeIiures,les Fermes dix- ui

millions de Iiures, l’ordinaitc des patties cafücUes, ventedes ois, on

gratuits des pays, d’eftats, trois millions fept cens mil hures, reuenan lefditestroisfommesa quatrevingtmillions; libien quelel itsquarannbsp;quatre millions foixantc dix rail fept cens Iiures reftans, ont e e payez pa

anticipation, pour auoireftéauparauantcmployczaurachapt es rente , rembourfement de nouueaux Officiers , cy-d^uant raids; lur aquenbsp;fomme de quatrevingt-millions, ne fe tïouue|en dcfpenlc effedme, annbsp;y comprendrc les remifes faides a l’Efpargne, montant a vnze millionnbsp;^47871.Iiures: 5cpout la fomme de folxante quatre millions, cmq minbsp;quatante Iiures; 6c y adiouftant cinq millions dix-neuf rail cent qua-rante Iiures , ainfi refteroit de bon defdits quatre vingt millions , centnbsp;quatre mil huidu:cnscinquante neuf Iiures rcraisaVEfpargne; ccquitaitnbsp;voiï qviclcfciites aduancesnefont neceffakes, amp;(^ueccftnaauuaisi'nena-gedefaire des remifes, payer de grands interefts, puis queraefme partienbsp;deladite recepte a efté portee és mains des anciens Thrcforiersdclnbsp;gne; 8c ce qui a donné lieu a cette grande recepte eft la remife mte dunbsp;quart deladite recepte de quinze pour cent, que 1 on fait monter lumaiUnbsp;les certifications des comprans cmployez aufdits Comptes quarantenuicnbsp;itvvllions deux cens foixante vnze rail cent vingt-cinq Iiures neut 10 s,nbsp;quoy que toute la recepte dudit compte, la remife du quart 8c de quinzenbsp;pour cent de tout autre quartaquoyont monte les promeffes qui ont citenbsp;faites de prefté, ne reuient qu’a quarantC'huid millions vingt-cinq VTutnbsp;einq cens foixante quatorze Iiures; partanton peut dire qu’il a efté di-uercy cinq millions quatre cens quarantc cinq mil cinq cens cinquantcnbsp;mille Iiures douze fols fix deniers furtöutesles foiutnes done eft fait recepte, fut lefquelles na efté fait preft ny remife quiy foient comprifes.

Article douziefrac.

^^^^mnJulanotorietè dutefus des encheres fur les Fermes du Roy, lUeradcnouuean procédéUa publication defdltes.Fermes en lamaniercnbsp;acccwmumce faiuant les Ordonnanccs..

Article treiziefme..

Ees Arrefts du Confeil concernant Ic Thoifé des maifons, fcront rèuo* ce *4 ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mainleuéc dc routes les faifies faites, auec deffèn-

s (te faire aucuacspourfuitccs pour raifon4lcellc.

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iS

Sixiefme Jceance tenue en U Salie fiinéï Louj$, U Lmij

JtxieJme luillet.

Article quatorziefme,

LE Royferafuppliédc faire fonds pGur le payement dellnfantcricdc huidmonftres.lcsgcnsd’armcsamp;Caualiersdedix, amp; faire payer les

foldatsparpreftde dix iours endix iours^ auec leur pain de monition; amp;: lorsqu’ilsmarcherontfaire fournir les Eftapes; auec dcffencefur peine dcnbsp;la vic de quitter leur route, amp; fcront conduits par les Officiers ordinaires;nbsp;amp; dctneurcront les Chefs amp; Officiers refponfablcs desdefordres: amp;en casnbsp;deplainte, les luges des Preuofts des Marefchauxen connoiftront fuiuantnbsp;les Ordonnances.

Article quinziefme,

Scront les Officiers des Bureaux des Finances, Secretaires du Roy, Pre-fidiaux, Commiflaires, Si Controllcurs des Guerres, Treforiers Sc Payeurs de la gendarmerie, Treforiers Prouinciaux, Officiers des Marcfchauflecs,nbsp;Bailliages, Preuoftez, Eauës Sc Forefts, T raiéfes Forraincs, Traides d’Anjou, Eledions, Greniers a fel, Sc autres Officiers rant de ludicature quenbsp;de Finance reftablis en Ia fondion amp; cxercice de Icurs charges, Aren lanbsp;iouyffiince de leurs gages amp; droids, nonobftant rous Traidtez, Prefts,nbsp;aduanccsamp;affignationsfaites furiceux, lefquels demeureront nulsdésinbsp;prefenr.

Article feiziefme.

Que routes creations d’Officcs, augmentation des taxes amp; droidrsqui fe leuent fur tous les Sceaux des grandes Sc pecites Chancelleries, que pournbsp;Ie controolle general dc routes expeditions de finance 6c garde-rollesquinbsp;neferont verificz és Cours Souucraincs, feront désaprelcnt reuocquez;nbsp;Sc deffcnccs aux grands Audianciers, Controlleurs amp; tous autres Officiersnbsp;du Sceau amp; leurs Gommis, d’cn faire aucunc Icuéea peinede coneuffioH,nbsp;Sc d’en refpondre en leurs propres Sc priuez noms, Sc que des Arrefts 8cnbsp;Commiffions donnez pour les Colledteurs 8c Communautez pout Ie faid:nbsp;des tailles, ne fcrapayc qu'vn fceau.

Sepiejme Jceance tenue en la Salie Jainfl Louyt, Ie J\darcly JèptteJme luiüet i6^S.

Article 17.

Seronrlcs articles 91.92. ^.98,5c 5^. de l’OrdonnanccdeBIoiscxccu-tez, ce faifant routes affaires qui gifent en matiere contentieufe feront renuoyécs au Parlement 8cautres Cours Souucraincs, aufquelics la con-noiflance en appartient par ks Ordonnances, fans que par commiffionsnbsp;particulkrcs ellesleurpuiffent cftreoftécs, routes Comjniffions contrairos

I!

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*9

amp; extraordinaires,tm^rmes éuocationsgenerales 8c patticulicreSjaccor-dces aux Fermiers ou traittanspat leurs Baux ouContrafts desa prefent reuocquées, amp;lesprocerpendansés Confeilsdu Roy j delaconnoiflan-cedefditesCours, dés aprefent renüoyezen icclles; deffenfesaux Partiesnbsp;de fe pouruoir au Confeil, pour raifon de cc, a peine de nullitc, amp; demeu-teront les Partiésy affignces defchargécs des affignations qui leur Icrontnbsp;données •, amp; queles Arrefts qui feront donnez efdites Cour?, nc pourrontnbsp;eftrecalTeZjrcuoquez ny furcis, finonpariesvoyesde droift permifespatnbsp;lesOrdonnanccstamp;lcsMaiftres desRequeftesne pourrontiugcr ender-nicrrelTort, quclque attribution qui leur en puiffe eftrefaite par Lettres,nbsp;Arrefts ouautrcment; Sc oulesParties voudroient faireplaintedes Lettresnbsp;d’Eftat, comme fubrcpticcs, la connoiflance en appartiendra aux luges,nbsp;pardeuantlefquelslcsProcez feront pendans.

Huiniejme fceance tenue en U Salie fainct Loujs, Ie Ader-cre^ huiólkjme luillet 16^8.

Article 18.

QVe Ie Sur-Intcndant general des Poftcsamp; Relais de France, Mcfla-gers ou Maiftre des PoftcsSc Coches, apporteront au Grefïc de la Cour, les reglemcns concernant les ports de let tres Sc pacquets, SC cepen-dant dcffences au Fermiers, Gommis , 8c Diftributeurs, de raycr, nynbsp;sügmenter la raxe defdits ports, a peine de fix mil liures d’amende, Sc dcnbsp;punitioncorporcllc j Sc en cas de contrauention permis d’en informer; SCnbsp;que les MelTageries non fupprimees par I’Edid dc i^io. demcurcront cnnbsp;leur aneienncUbertCjlansquilspumcnt rehauftcrleurs taxes.

Article 19. .

'rementdnicigt;ttlefduès Compagnies, pour enctéeramp;: efta

nouueWcs, nbsp;nbsp;nbsp;^ efidiaux,

Que le mcCnse ordre fera gardé pout les T reforiers de nbsp;nbsp;nbsp;S'-’ ^ aduan-

8c autresXuges fubaVtcrnes; dcffences a toUtes nbsp;nbsp;nbsp;Compa-

ecu tdles Iprppqfvnom percvioicufcs te ndintes iU nbsp;nbsp;nbsp;me, a Pcinc

gnieSjH’aaeanciffemcntAelalufticeScfubuerfion du nbsp;nbsp;nbsp;public. ¦

d’eftre puuis exempUkement, comme pertuibateuts du ieplt;J r ’ .

Qrfil ncpourra a I’aducnir eftrefaite aucunc creatiom d’OfEcc, rant dc Judicature que de Finance, que par Edids verifiez cs Cours Souueraines,nbsp;auec lalibetté entierc des fuffrages pour quclque caafe, occafion , amp; fousnbsp;quelquc pretexteque ce foit j 8c que VeftabUffement ancien defditcs Com-^otmeraines nc pourra eftre change ny alteré, foit par augnienta-^ Charabfès, eftablifferacnt deSemeftre, ou par dé'

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Sera la Reync fuppliéc de reüoquer Ie Parlement d’Aix, Ia Cour des Aydes de Xaindes» 8c l’Edid portant creation de douze offices de Maiftrosnbsp;desRequeftes.

Article 20.

’Ifi

Afin que laluftice(bit adminiftrée auecl’honncur 8c I’integritc requife, qu’araduenirilncpourrapluscftrercceu dans les Cours Souuerainesau-cunsTraiiftanSjPartifans,Cautions,Aflbciez,ScIntcrefTez aueceux, nynbsp;leurs enfans 8c gendresj 8c-que ceuxqui font a prefent receus en aucunesnbsp;defdites Compagnies nc pourront eftre admis en d’autrcs, quelques dif-penfes quipourroient eftre par eux obtcnucs.

Neufmejme Jceance dn hudj neufukjme luillet.

Article zi.

LEs Officiers des quatre Cours Souueraincs , Payeurs des corps 8c amandcsd’icclles, ferontpayez par chacun an des gages a euxattri-buez, 8caugmentation d’iccux jfansaucunretardement•, 8c qued’orefna-uant Ie fonds n’en fera plus employé dans les Eftats duRoy, ains receu dansnbsp;les greniers qui leur ont cfté ou fcront affignez des mains du peuple par lesnbsp;-Cblnmis q^ii feront par eux propofez a chaque ouuerture des greniersnbsp;fuinant les Edicts 8c Declarations des annéesij54.97.59gt;amp; 3*-

Arriclezz.

Afin que fa quot;Majefté 8c les creanciers desFetrtiers, Traiiftans 8c Parti--fans, leurs cautions, aflbcicz 8c interelTez, ne puiffent eftre fruftrez de leur deub, comrac il eft fouucnt aduenu , tous les biens de quelque nature quenbsp;ce foit, donnez a leurs enfans en faueur du mariage, du autremenr, mef-melcs Offices qui fctrouueront leur appartenir , misfousnoms emprun-tez 8c donnez a leurs enfans, depuisqu’ils font entrez dans les Traittez,nbsp;Fermes, 8c Partis de faditeMajefté,8c a leurs creanciers, 8c routesfepara-tions de biens entr’eux 8c leurs femmes, depuis ledit temps, demeurcrontnbsp;nuls-, 8c que les acquifitions qui feront failt;acs par eux foubs Ie nom de leursnbsp;femmes, demeurcront affedlees a fadirc Majefté 8c a leurs creanciers, dero-geans a eet effet a routes couftumes a ccconcraires,

Neufuiejme Jceance teHue en la Salie Loujs ie leudy neujuiejme luillet.

Article 13:

ENcores que lè Domfiinc de Ia Coutonne ne püKTc eftre aliené que parrappanagcdês enfans de France potir Ie dot 8c doüaire des Rey-rnbsp;nes,8c pout jes vrgentes affaires de la guerre,ncantmoinsparvn abusnbsp;infupportable, on a depuis quelques années employé routes fortes dcnbsp;jmoycBS pour cn oftcr auRoy lapoffeffionaperpetuitc, foit pat des cf-

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ai

ehangesabufifsamp;fraudulcux, parventcsnouuelles de cemines tcrfes amp; Seigneurics5amp; par dons exccffifs', foit par augmentation des anciennes finances aux Domaines defia engagez, lous pretexte des encheres double-ment Sc tictceraent; cc qui eft arriué a tel exceds^quelareccptefaite dansnbsp;les comptesdepuislannée 1^50. pour ventc amp; reuente des Domaines cnnbsp;fonds de terre monte a plus de quinze millions de liures, dont ilfe peutnbsp;verifierquela fixiefmcpartic n’cft point entree aduellement aux.coffrcsnbsp;duRoyjlefurplusayantcftépayéen mauuaifes Sc faulces dtbtes Scarre-rages de penfions,en dons,gratifications SCrccompenfes , Sc autres chofesnbsp;fcintes Scfuppofécs contre IcsOrdonnances : Sc dautant que la pveuucnbsp;de cetabusnepeuteftre titee que du menu des comptans, laReynecftnbsp;trcs-humblemenrfuppliée deles faire reprefenterpardeuant tcls Confeil-lers qu’illuy plaira choifir,8c ladite verification ordonneejou que les enga-giftespayeronten deniers comptans a l’Efpargne Icfditcs fommes qui s ynbsp;trouueront employees fousleur nom,ou pour cux', Sc que pour la fraudenbsp;commife lefdits domaines ferót rcunis a Ia Couronne •, ce qui fcra parcille-ment execute pour les domaines vendus fans Edits verifiez,5cpourlcsbois,nbsp;efquelsle Roy auoit droid de tiers,d’auger,gruyrie,grayrie,paragc ou au-irepart Sc portion.

Article 14.

Pour reftablir Sc facilitcr kliberté du commerce, tous dons Sc concef-

fions accordées a toutes perfonnes dv,quclquequalitc Sc condition quils foient a tiltre onereuxouautrementpourachcpterSc vendrefeulsat exclu-fion des fujets du Roy,quelque forte de marchandife que cc puifle eftre,lc-rontdes a préfent declarcz.nuls Sc reuoquezideffenfesa toutes perfonnesnbsp;quivoudront s’oppofer a cét article de troubler eeux qui voudronts en-tremettreau commercedefdites marebandifes.

Articlc.15.

D autant que les Draperies delaine SC de foye de toutes fortes defabti-ques nefefa^onncntplusen cc Royaumc commccllcs fouloient, a caufc de celles que les Marchands HolandoisSc Anglbis y apportent, ccquianbsp;icduitvnnombreinfiny de petit peuple qui cftoit erdployé alamanufa-öure defdites draperies a mendicité,ou obligez de transporter leurs domi-ciles aux pais eftragers,outrele tranfport de fommes immenfes; Sa Maieftcnbsp;trcs-humblemêt fupplice d’ordonner que deffences feront faites a tousnbsp;^g^°’'^^tis,d’apporter OU faire apporteren ce Royaume defdites draperiesnbsp;3 peTnc ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;manufadurées defditspaïs d’Angleterre Sc de Hollandc,

faites a to nbsp;nbsp;nbsp;Sc d’amandearbitrairc.Come auffi deffenfes fcronc

Poinil-c nbsp;nbsp;nbsp;d’apporter cn France des paflemens de Flandre 8c

d’cn arVip nbsp;nbsp;nbsp;^ettnes^Rome ScVenife, Sc atousles fujCts du oy

quTnze ^^^*:i?°««apeincpateillcmcnt de confifcatron. Sc dc

siuinze cens Uuresd amande contre les contreuenans.

denrcommettent a la vente 6c diftribu tlon des CCS qui Ie debitent fur 1’eauA fui les fftappes de la ville dc Paris,racf-

C iij

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il'H

mereglerlcs nouueaux droits qui fe leuent (ur Icfdites dcnrées $c mar-chandifesjcs vns par Edits non verifiez, oü ilappartientj les autres fan? Edits;ilfetiendratroisou quatre iours apres, chacunc promotion d’vnnbsp;Preuoft des Marchands, vne aflêmblée de police generale en la chambre S.nbsp;Louysjenlaquellcaflilterontles Officiers des CoursSouueraineSj les Preuoft des Marchands8c EfcheuinSjleLieutenant Ciuil, amp; aucunsdcsprin-cipaux Bourgcois,Marchands de la ville,pourconnoiftreles abus amp; reglernbsp;leprixdsfditcsdenrécs.

Article ly.

Seront les Officiers créez,8c taxes faites fur les maifons pour lenetoyc-men t de la ville de Paris,fuprimlt;?i Sc reuoqucz,8c Ie nettoyement de ladite ville tenu entte les mains des Bourgcois,Sc pour cét effct Tancien droit re-ftably,deffenfes delediuertiraradueniriSc a cét effeót pour Ie departe-mentdes quartiers,affiemblée dc villefera failt;fte.

Fin des articlespropofez. amp; arrefiequot;^ és Affemblees de t^uatre Cours SonneraL nes tenues en la faliefainét Louys.

Du MercreAy premier luillet 164^,

CE k)ur routes les ChambresafC'mblées , la C Jur delibcra fur Ia premiere des propofitions faites en la falie de faimStLouis,qui eftoit de reuoquer lesIntendansdeluftice 8c autres commiffions extraordinaires,nbsp;5cc. Ily eut des aduis a informer centre les Intendans de iulLce qui ontnbsp;en tré dans les partis,8c qui ont donné des Ordonnances a la foule du peur-ple,8c maluetfé en leurs Commiffions,la deliberatió ne fut point acheuéc,nbsp;MonfieurPitouConfeillercnlaCourfut cómis pour informer cótrelenbsp;Sieur Picard Confeillcr des parties cafuelles,qui auoit dit en quelques có-pagniesque tousles Confeillcrs du Parlement eftoient penfionnaires dunbsp;Roy d’Eipagne, amp; tenu d’autrcs dilcours au defaduantagc du Parlement’

leu(^ z. luillet.

rablc,

Eiour routes les Chambresaflèmblées,Ia Cour continua la deliberation comjncncée du iourprecedent,OU ilncfepafla tien de conftde-

Du vendredi troifejme luillet.

CE i our routes les Chambrés aflemblées a l’ordinaire, la fufdite deliberation fut continucc, 8c la conclusion d’icelle remifeau lendemain. Cemetinc iourfurent reftablisau Confeil,Meffieurs les Maiftresdes Rc-qucftcs:cefut MonfieurleDucd’Otleansquilesayantmandez en fonPa-laisjleur annon^a cettebonnenouuellc,cereftabIifl‘^i^''^nt3uoitcfté pratique,8c fait en la maniere qui enfuit.

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ij

K^JlabliJpment deAïeJsieurs les A^aiJlreS des Requejres,

LE Mardy trentiefme du paffe,Monfieut Fouquct Maifttc des Rccjuc-ftes ayant propolé en la CQmpagnic,quc fi ellc vouloit deputcr vers Mó-fieur Ie Chancelier, pour demander leur teftabliffement, il auoit quelque parole de 1 obtenir, amp; qu’il y pouuoit quafi engager fon honneur. Cette pro-pofi.ion futrejcttéc d'vncommunconfentement par cette {èulc railon,quenbsp;le Parlement a leut priere en ayant fait inftance aupres de la Reyne, la Compagnie ne pouuoit s’adtefler ailleurs; mais qu en cas quc fa Majefte comman-daft de feruirdans les Conlêils, on obeïroit. Cette refponce fut caufe que

Monfieur le Tellier mcfoageaft pat {onbcaufrereMonüeur du Gay Maifttc

des Requcftes, d’en gagnet cinq autrcs de fon quartier,qui eft celuy de luillet, pour aller en la maniereaccouftumée, au commencement dechaquequar-ticr faluer Monfeigneur leDuc d’Orleans,cequ’i]s firenqf^auoirjMeflieursnbsp;Courtin,la Bcre\icte,Chomel,Chnmpigny,duGué 5c Voifin , lefquelsalle-rent Icleudy fansenparkralaCópagnie au Palais d’Orleans-,oueftans,ilsnbsp;dirent a fon Altcffe,qu’encorcs qu’ils fiaffent interdits de l’entree des Confeils,nbsp;neantmoins ils ne lecroyoient pas eftredc luy aller rcndre leurs deuoirs, 8Cnbsp;luy demander la continuation de fa protc£l:ion;6c adjoufterent ainfi qu il auoitnbsp;eftc concerté auec Monfieur le Tellier, qu’ilsleprioient de procurer leur rc-ftablillemcnt auprez de la Reyne, ce quc M. leur promift de faire; adjou-ftant que fi pluftoft on fc fuft addrcflc a luy ,il auroit cfté obtenu, 8c qu il leurnbsp;feroit fcauoir faréponce.Et de fait, le lendemain Vendrcdy, Meffieurs leinbsp;Maiftres des Requcftes eftans affemblez tousles quartiers, vn Gentil-hom-tncvint prier Monfieur le Doy en d'aller a inidy cliez fon Altell'e,auec quaere deputez,vn de chaquequartier, cequi fuft arrefté’, Sc que la Compagnie s’aflèmbleroit raprefdinée,pour entendre la rclation,ce qui fut fait jSCnbsp;la Compagnie eftant aflèmblcejMonfieur de Chaillou dit,que'Monfieur Icnbsp;Due d’Orleans leur auoicdir,quiirauoitdcmanlt;léalaRcyne, 8c obtenUnbsp;Icreftabliffementdcla Compagnie , comme leurs confreres 1’auoientde-mandci Sf adjoufta quelques ciuilitez, aufquellcs Monfieur de Chaillounbsp;iuoit rcfpondu,auec le refpedf qu’il deuoit a fon Alteffe Royalle: il fut ar-^fté que le lendemain le Parlement en feroit informé par les d^utez.nbsp;Monfieur Fouléportant la parole dclaverité de ce quis’eftoitpafletou-e^'l’^Mereftabliffement.amp;quilinfinuëroit au Parlement comme il auoitnbsp;Pe :®^quot;-'èdelapart des Mmifti-cs,Sc ncgociéfans aucun concert ny con,nbsp;ftresdccR^ ‘^^laCompagniCjCequifutfaif, 8c enfuitte McffieurslesMai-Monfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deputerentversla Reyne Monfieur le Due d Orleans,

fon A nbsp;nbsp;nbsp;Sc Monfieur le Chancelier; ils commencerent pat

auccK. ^°?'fi^yWlem-scomplimentsparlaReync,qutlesreceut

querenr M°“P^quot;''''^'l“quot;gt;Scleur donna de bonnes paroles, quilsa^li-d’O 1 nbsp;nbsp;nbsp;^ 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de la derniere creaiion,ainfi quc Monfieur le Due

^^rrslem; a fait efpererapres les deux premiers Confeils.

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i'4

Du Samedy quatrkjme luittet 1S4.S,

Geioitr toutes lesChambres affemblées, la Deliberation fut acheuée;amp; del'aduisdcMonfieur de Brouffelfuiuy de h plus grande partic des aa-tres Confeillers, fut drelTé vn Arrcft en la forme fuimnte.

Ce iourlaCour toutes les Chambres afTemblccs, deliberant fur ie rapport fait par les Deputez par ellc commis du contenu au premier article des propofitions faites par les Deputez des Compagnies aiTembléesnbsp;en la falie faind Louys, fuiuant l’Arreft du 13. May dernier, a fait amp; faitnbsp;deffenccs fuiuant l’Órdonnancc aux intendans de lufticc, Police amp;:Fi-nanccs du reflbrt de la Cour, de proceder a leurs commiffions,5c de faire aucun adfe en vertu d’icelles, a peine de coneuffion de faux, amp; denbsp;nullité, amp; dautrespeines portées paries Ordonnancesamp;iugemens def-ditsIntendans,Scydefereraucunementfous mefmes peines, amp; auxfu-jets duRoy de les connoiftre amp; leur obeyrideffcnfes a tout s perfonnes dcnbsp;quelque qualité Sc condition qu’elles foient, defe charger cy-apres d’au-cuncs commiffions extraordinaires, fr elles ne font deuëment vcrifiéesnbsp;cn laditc Cour, fuiuant les ^idonnanccs,amp;. en confequcnce dc cc,lesnbsp;Treforiersde France, Efleus,amp;autrcsOfficiers qui ont efté troublezparnbsp;lefdits Intendans, exerCeront leurs charges commeauparauannOrdonnenbsp;laditc Cour que commiffions feront faitesau Procureur General duRoy,nbsp;addreflantesa deux Confeillers d’icellcCour, pour informer de la mau-uailc adminiftration des deniers Royaux j 5c a cette fin aura raonitoircennbsp;forme dedroit, laquellc fera publiéc, tant auX Paroiff'es de cette vilie dcnbsp;Paris, que hors d’icelle ou bcloin fera, pour Ic tout fait rapporté amp; communiqué au Procureur General du Roy eftreordonné ce qu’ilappanien-draiScferaleprcfentArreft execute a la diligence dudit Procureur General, cnuoyc a tous les Baillages, Senefdhaurfees du reffort de laditc Cour,nbsp;poury cftrepublic 5c regiftré ; amp; enjoind auxSubftituds detenirla mainnbsp;a 1’executiond’iceluy, amp; en certifier la Cour dans Ie mois,a peine den rc-pondre en leurs propres Sc priuez noms.

Du Lundy JtxieJme luilleL

CEiour Ie Parlement, .toutes les Chambres aiTemblées, lur les huid heu-res du matin, a efté aduerty par Monfieut Ic premier Prelident, que Monficur Ie Due d’Oileans y deuoit venir prendre la lèance •, amp; de fait, ennbsp;imefme temps les H'uiffiers ont rapporté qu’il eftoit dans la Sainde Chappel-Ic; Surquoy fans en rien deliberer, monficur Icpremier Prefident a fait fignenbsp;aax deux derniers de Meffieurs les Prefidens ,f§auoir,de Longueil amp; Nornbsp;uion,6caMeffieursleMeufiaieramp;:Preuoft Confeillers dela Grand’Cham-bre, de 1’aller receuoir: 5c pour cér effet ils Ie lont leuez, amp; lont allez iufquesnbsp;alafainde Chappelleau deuant dcluy,dbu ils Tont accbmpagné iufquesnbsp;dans la Grand’ Cb^mbre, fon Altcfle Royale au milieu des deux Prefidens,

5c

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amp; les Confeillers cn fuite patmy les quatre Dues amp;: Pairs qui 1 ^cóv^a-gnoient, qui eftoient Meffieurs les Dues de loyeufe, d Elbeur,

Rets; au dcuant de Monfteur, ont marché iufques au parquet des HuiUiers, les Sui(lcsaueclahaUebarde,amp;: en fuitte les Gardes, partie auec la carabine,nbsp;partk auec la perturianne. Monfi cur eft allé a fa place, 5c a coupé les bureaux;nbsp;maïs on a fait aduertir Meffieurs les Dues 5: Pairs de pafler par la lantetne,nbsp;6c dcfcendre par Ie petit degré pour fc mettre en leur place, qui a efté lOignan^nbsp;te, 8c enfuittedc monficurleDuc d’Orleans, qui amarche pour gagr^r anbsp;place enuiron quatre pas deuant Meffieurs les deux Prefidens. Les Aolesnbsp;eftintcalrncs,Monfieurapris la parole,5cdit,quil croyoit qucMcffieursnbsp;lesGensduRoy auoicnteuordredelaRevnedereprelcntcr quelquechdeanbsp;laCour-, furquoy monfieur Ie premier Prefidenta commande au Gremer,nbsp;qu’iMes allaft querir, cc qui a cfté fait, Sc peu apres ils fout entrez tous trois',nbsp;amp; eftans a leurs places ,ils ont dit par la bouchede moiaüeur Talon,qu biernbsp;fur les deux heures de rclcuée monlieur Ie Cbancelier les manda, 6c 1 eftantnbsp;alletrouuer, il leur dit, qu il auoit eu ordre de leur dire, que laReyne leutnbsp;vouloit parler fur les fept heures du foir au Palais Royal, 8c que s’y eftansnbsp;rendus on les auroit fait entrer dans Ie petit cabinet de laReyne, oü eftoientnbsp;faMajefté,monfieur Ie Due d’Orleans, monfieur Ie Cardinal, monfieur Ienbsp;Cbancelier, 8c moiafieur de Cbauigny •, Que la monfieur Ie Cbancelier leurnbsp;dit, que laReyne les auoit mandcz, pour leur dire quelle auoit foeu 1 Ac-reft du Parlement du iour precedent quatriefmejquellc leur apprenoir,nbsp;qu’ellc eftoit bien informée du defordre des affaires 8c déregleiaaent des finances-, qu’elle defiroit trauailler inceffammenta vne bonne reformation,nbsp;qu die connoiflbit qu c Ie dernier Ar reft de la C our eftoit vn des bons moy ensnbsp;pour y paruenir, mais qu ellc prioit la Compagnie de confiderer 1 Eftat pre-fent des affaires,8c de iuger ficeremedeeftoit defaifon', 8c que pour cela ellc les auoit chargez, de reprelèntcr a Ia Cour les dcfpcnces ncceflaires 5c inevitables pour fauuerl’Eftat, amp; lesmoyens d’y pouuoir paruenir; Premiereen ent , que l’armcc commandée par monfieur Ie Prince, eftoit rctranchée fiiCnbsp;lafrontiere pourfairetefteacelle des ennemis,quil falloit aux Soldats danbsp;pain pour leurs vies, amp; quelques deniers pour leurs veftemens, 8c autres mc-nuësneceffitcz, que fans cela touts’acheüoit de (c débander pat lafaim,n’ynbsp;pant tien qui foit plus a craindre quepditio ventris, c’eft Ie terrae; qu’il fal-O'tfouldoycr 1’arméede monfieur deTurcnnc,6cpayer aux Suedois leurnbsp;i^^^'ji^f'^beud’Auril,May 8cTuin, fans quoy il eftoit a craindre quils nc

fecours rarmèe de

Bauarok • nbsp;nbsp;nbsp;n eftoit pas fuffifmtc pour^ffoppofer aux Imper-aux 6C

eftoit encoresalouftenir, qu’il falloit auffi Vnfolquot; r. Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'?'^'‘^'^^taIognc,alaqueUe les Catalans ne fourniffoient pas^

armée’S nbsp;nbsp;nbsp;payant,quainfi foute dargen^ cette

n’v rrr,^ ^ 1 nbsp;nbsp;nbsp;hommes eft’edfs periroit amp; que Ic Roy d’Efpagne

Lan nbsp;nbsp;nbsp;P™‘‘^ohftacle pourroit focilemen:: porter les ar mes dedons Ic

falloit^ nbsp;nbsp;nbsp;arméesd’I:aliedéperiflbien: auffi foute d’argent,Qgt;i’il en

pour ia Marine Sc pour 1’Artillciie, Sc qu’en vn mot il munquoit par

D

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tout, paree que les moyens qul auoient eftc projetter au commencement de l’année manquoienr tout a coupiQue les fonds de cette dépenfe eftoient dansnbsp;les promefl’cs des gens d’affaires mifes a l’Eïpargne, pour cftre payees de moisnbsp;en mois, 5c dedans leur credit-, Qucleurspromeffesdcmeureroienc inutile»nbsp;5c fans execution,nepouuant plus receuoirles deniers des receptes ou desnbsp;fermes, qui leur auoient efté affcdées: Que cc cas eftoit indubitable fiir Icnbsp;feulbruit dela reuocation prefence des Intendans, qui font les prepofez a fa-ciliter ces recouuremens Q^e la Cour eftoitpriée de confiderer, qu’en la forme qu’ilsfefont 35. perfonnes fuffifentqu’cn changeant en vn moment eetnbsp;ordre, 6c Ie remettant aux Threforiers de France 8c aux Eleus, il faudroit paf-ferpar les mains de plus de trois mil Officiers, f^auoit 483. Threforiers denbsp;France,lefurplusEleus,qui en prenanr leurs gages 5c droid:s abforberoient,nbsp;s’ils en auoient la liberté, furies premiers 8c plus clairs deniers plus de neufnbsp;millions fix cens mil liu.Qt^ par ces raifons la Revne prioit laCompagnie d’c-taminers’il eftoit a propos d’executer désaprsfent rArreft,ou d’en differctnbsp;pour quelque temps l’exccution jQu’il eftoit a craindre que Ie pcuplc n’indui-fit vae defdaarge enticre des Tailles par les deux claufes de 1’Arrcft, la reuocation 5c la recherche des Intendans Qu’elle nc refemoit neantmoins rien a lanbsp;Cour de ce quelle iugeroiteftrevtile auferuice duRoy 5Cau bicndel’Eftar,nbsp;qu’en leur particulier ,ilscroyoient que monfieur Ie Due d’Orlcansauoitor-dre d’informer plus precileraent la Cour dcscxpediens,qu'ainfi ils ne pour-roient quebalbutrer en fa prefence en eftant beaucoup mieux inftruit, amp; qu«nbsp;Ia feulc pricre qu'ils auoient a faire eftoit, que, videat SenatHS ne quid detri-rnenti, capiatRefpélica, 8c fc font retirer.

Cela fait, monfieur Ie Due d’Orleans a pris Ia parole, Sc a dit; Meflieurs, apresladilcretiondeMeffieurslesGensduRoyie n’enay pointavous faire;nbsp;feulcmcnt ie vous diray que voftre Compagnie m’ayant tefmoignc par vosnbsp;Deputez, que vous auiez trouué bonne la derniere negotiation -, i’ay creunbsp;pouuoir venir icy, comme ie fais, pour deux chofes: l’vne, pour vous propo-fervn expedient fur les affaires prefentes,l’autre pour vous faire vne priere;nbsp;l’expedienr eft vne conference des Deputez de voftre part auec quelques-vnsnbsp;desMeffieurs duConfeil chez moy,ou ie feray prefcnt,afin d'aduifor auxnbsp;moyens de foulager Ie pcuple, fuiuant l’intention de la Reyne amp; de Ia voftre,nbsp;6c empefcher la perte 6c la ruïne de 1’Eftat. La priere eft de forfeoir pour deuxnbsp;iours voftre dernier arrefté, pendant lefquels la conference fora acheuée, 5cnbsp;ie vous donne ma foy 6c ma parole que cela fe fera auec fmceriic. Ie n’ay ia-maismanque aumoindredu mondealuy tenir parole,ie ne commenceraynbsp;qias par voftre Compagnie, que i’cftimc; 5c ie vous demande cela de grace,nbsp;5C vous promets que vous aurcz routes forces de fadsfacf ions pour Ie public,öcnbsp;pour vous, 5c que i’auiay beaucoup de ioy e de feruir la Compagnie.

A cela monfieur Ie premier Prcfidcnt refpondit: Monfieur^, La Compagnie a toüjours receu des preuues de voftre aftedion,cUe vous prie deles youloir continuer, 5c vous aftèurer qu’elïc voushonore autant qu’cllc Ie peut;nbsp;5c en luitte lay dit: Monfieur, vous propofez done vne conference 5c vnenbsp;furfeance pour deux iours,. Ouy, Mcflieurs,rcfpondit monfieur Ic Due d’Or-

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^7 nbsp;nbsp;nbsp;c

leans,ie ne voiis deman de qae ccla, 8c vous donne ma parole que vous ne fc-iczpointtrompcz.SurcelamonfieurlerrefKleiic cieM efiaacs dit en ces ter-naes; mais Monfieur, dsnaandez vous pour cetteCont’erence des Deoutez des aurre-- Compagnies ou feulsnaent du Parlenicnr. MoiiiV-UC l^rir vefpoivnbsp;dtf, Mefïieurs,ienc o irle qa’acerreCompagnie. En luitre moiafieur Ic premier Prefidentadematadéa monfieurbDue d’Oileans ,s'ilnauoi' plusriennbsp;a propofer auant qu’on commeia^ufta deiiberer i Monfieur refpondit qaenbsp;non, Sc que Meflieurs auoient route liberté d’opiner. Sutquoy^ tiaonrieur Ienbsp;• premier Prebdent a pris les vo’x,8c a cammcncé par nionlieur Crdpitanbsp;Doyen de la Cour, qui a efté d’aduis d’accorder la Conferen Sc {lulèoir 1’ar-refté pour trois iours •, monfieur Cheualiei' de mefme aduis, monfieur denbsp;Brouflêl autheur de l’aduis de 1’Arreft a efté d’aduts d’accorder la ftiileance,nbsp;mais ne point (iirfeoir rexecucion de l’Arueft-.tous Meftleurs de la Grandnbsp;Chambreforent de l’aduis du Doyen, aueccecte difference, que lesvns fontnbsp;d aduis, que la ftirfeancefoit par elèrit, les autres feulement mentales; monfieur Laiftié de l’aduis de monfieur de Brouffel, Meflieurs de Bocquemarre Sc

Petrot Prefidens, (urceanre mentale.

Dit AddrdyJèprieJme luillet.

CE iour toutcslcsChambresduParlcmentcftansaffcmblées,les mefmes ^ux mefme sfeances du iour precedent; monfieur Ie Due d’Orleans anbsp;dit,qu’ayant fait reflexion fur Icsprincipalcsdifficultez faides hier pat quel-ques-vns de Meflieurs qui procedoient de la crainte de l’inexecution .de l’Ar-teft, fi la furfeance eftoit accordée, il reïteroit la parole tpe la Conference s’a-cheueroit en deux iours, 5c que toutce qui feroit proinis fèroit execute, Scnbsp;que la Compagnie auroit route {brtc de fatisfadlon defonentreraflê gt;que ia-tnaisil n’auoit trompé ny manqué defoy aperfonnc,8cquil necommen-ceroit pas par cette Compagnie, qu’ii eftimoit, cheriflbit amp; honotoit extre-rnement. SurcelamonGeurlc premier Prefident a commands au GtcfReïdcnbsp;lire les aduis, (cauoir celuy de monfieur Ie Doyen , qui eftoit d’accordér Ia»nbsp;furfeance,amp; la Conference demandée par Monfieur, fans en rïen efcrirefurnbsp;Rcgiftre, routes lesChambres demeurant aflemblées. Apres eet aduis oigt;nbsp;*¦ éleu monfieur de Brouflcl, qui s'y eft laiffé compter, 5c tous Meflieurs quinbsp;^^^oientoptnéhier, amp; ont efté nommez,lcfquels en font demeurez d’accord,.nbsp;^^pte monfieur Laifiié, qui a p erfifté en fon Aduis \ monfieur Ie Clerc, denbsp;po^jj'^'^-5'fiambre ^dit qu’ilauoit efté de I’aduis du Doyen‘, 6c adjoufta que.nbsp;y feroitmarrefté que deux Deputez dechaqucCompagmenbsp;fuiuv anpA''*^'^‘^‘L’affaireapaflé pareet Aduis: Monfieur Laifné na eftenbsp;ttdléflmiLm’fquot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;defqucis monfieur Ie Due d’Orleans a renou-

dela Cnnr nbsp;nbsp;nbsp;l^tmincrdausdoixiouis laConferenceaucontentemcBt

*es ^ppelTez

^ V a.rn nbsp;nbsp;nbsp;Enfin la Cour ayant connu que je refas de

caufer qudque des-vnion, a ordonne qmls y feroient

ïgt;»i

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Y^h A4ercre(^ huïéfiejme luillet.

ü! •

CE iour routes les Chambres aflcmblées, on deputa des Confeillers pont Ce trouuer au Palais d’Orleans fur les quatre heu^es de relcuce. De Unbsp;grande Chambre furent choifis Meffieurs Crelpin, Brouflel, Hennequin,Fer-rand; tousles Prefidens au Mortier qui s’yvoudroienttrouuer, vnPrefidentnbsp;amp; vn Coniciller de chaque Chambre des Enqueftes amp; Requeftes: ayant faitnbsp;f^auoiraux Compagnies Souueraines de dep utcr deux de chacune, ainfi qu’ilnbsp;auoic efté atrefté Ie iour precedent,tous Ce rendirét auPalais d’Orleans a l’hca-re donnée-, Meffieurs Ie Cardinal Chancelier y arriuerent les premiers, Ienbsp;Parlement Ie dernier.Monficut Ic ptemierPrcfident ayant veu des Confeillersnbsp;d’Eftat en place,dit ,qu’ilsfc deuoientretirer, n’ayantpoint defeance oueftnbsp;Ie Parlement; Eux au contraire, louftenantauoif place au ConlcilduRoytnbsp;mais on Itj nt retirer,puis chacun fè placa-.Mcffieursle Cardinal amp; Ie Chanco-Kcr auxdeux eoftez de Ion Altellè Royale, les Prefidens auffi aux deux coftez,nbsp;tons y eftans, horfmismonfieurdcMefme, lerefteprit place felon Ibn tang.nbsp;Monfieurle ChancelierfitrquuertureparvnnilcGUrsdstroi; qUiïï; d’ncurenbsp;a la ioüangc du Parlement, de la fidelif'c Sc dc fon zele au femice du Roy : ilnbsp;dit, quelaReynéapprouuoit tomes leurs ad'emblées amp; deliberations,amp;qucnbsp;cc qu’ils y font alloit aubien de 1’Eftat, auquel elle voyoitbien qu’il y auoit dunbsp;delbrdre,amp; qu’ilyfalloitremcdier, mais qu’elle n’auoit pascrücelafepou-uoirfaire a prclent ; Que rArreft donné pout la reuocation des intendansnbsp;eftoitiufte; Que c’eft vn mal qui neluy peut eftre impute, les ayanttrouucznbsp;cftablis park feu Roy en 1^35. cllcn'auoit ofé les reuoquer en reftatprefentnbsp;des affaires; amp; puifque Ie Parlement auöit donné Arreft elk conlèntoit a l’exe-cution, pouruöu quecefuft par vne Declaration verifiéc, afin que l’autho-ritc du Roy ne fuft kzée, amp;c que ks peuples connuflent que c’eft la Maje-fte qui '-3gitdequoy ces Meffieurs demeurerent d’accord. Puts monditnbsp;fiijUr k Qiancclier dit, qu’il y auoit des termes en leur Arreft Icfqucisnbsp;eftöientvtipeil rudes, comme (a peine de coneuffion:) ces Meffieurs ayantnbsp;mónftré jqu’ils lont au terme de 1’Ordonnance , il palïa qu’ils demeure-fOient. Monfiêur Ie Cardinal prenant la parole dill, qu’il cftimoit eftrenbsp;bien fiifcheux d’informer contre des perfonnes dc qnalité qui ont cxercénbsp;des cómmilfions dc cette nature, que cela feroit murmurer, amp; peut-eftre Ibu-kuer Ie peupk, kqucl auroitfajctdefeplaindrc,amp;dirc qu’on auroit enuoyénbsp;des geias pour le'^'piller amp; ruïner. A ccla monlieurkpremier PrefiidentrcCnbsp;pondit,queIe Roy par cemoyenoftera aux peuples tout fujet de Ibup^on 8Cnbsp;dc plainte, lairant punir eeux qui auront mal-vcrfé en leurs commiffions, 5cnbsp;que les gens dc bien tireront auantage de telles informations , puifque leurnbsp;probité feracónnue de tous: cela paffa encor, amp; futarreftèquc la Declarationnbsp;lèroit conceikaux racfraes termes'de l’Arreft. Monfiêur le OaancelicT: quinbsp;nedemartdoir qu’a temporikr amp; empefcher l’exeeution dudit Arreft dcrc-uocation des Intendans, dit que cette Declaration ne pouyoit p as eftre li tollnbsp;drell'écSc fecllte. Monfiêur k Prefiden: dc Nouion dit, qu’ilfalloit qu’elk


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u enuoyéeau Parlement anantSamedy , auquel iour ledit Arreft deuojt ^ enuoye auxPrnniiices.M.Ie Chancelier refpondit,queIe tempSnbsp;e oit bret, joint que tout Ie monde feroit (ürpris d’vn fi prompt chingemeiu;

r nbsp;nbsp;nbsp;pas, fi auparauant on ne donnoit ordrea ce

qui a oit aire. onfieurjjg

'“^’quot;l-A-n.-eftferoit public, Sc infiikfi forrfurce chef, qu’ilfut

rcille heure? nbsp;nbsp;nbsp;Samedy vne Declaration, Sc que Vendredy a parch pH 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;continuée pour aduifer auxautreschefsd’i-

o,p nbsp;nbsp;nbsp;demanda Ie rappel des Conlèillers du grand Conièil,

I nbsp;nbsp;nbsp;'quot;‘^des Aydcsexilez : Moidieur Ie Cardinal promit que dés cc iour les

iCttres cn feroient cxpediées 5c enuoyées. Il pria en confequence ces Meffieurs e haftcr leuts deliberations, 6c qu’eUesfuilént routes exp«diées dans Mardynbsp;procham , fi faire Ie pouuoicnr

quot;^’^^löriets deFtance venuspoureftreouys,furentrcmisauVendrcdy. rrgt;irnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;defaire payer la taille fi exaftemenr, que rous les mois Ie Rov au-

CTawre n ‘^^' d'^atre millions, ne demandant point la reftitution de Icurs

gagespafle2^,nyla,ouiflanceAiceuxpourlaprefcnteannée.

Du leudj 9. luillet.

Chambres aficmblécs, rlfut fait relation de ce qui auoit j.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^rrefte au Palais d'Orleans Ie ióur precedent.Apres quoy tous

yant it qu il n y auoit r xn afaire,qu apres l’aflèmblée de Vendredy,5c la De-turatmn apportée au Parlement, on fe fepara,

eiourlc fleur d Emery Sur-Iniendant des Finances eut commandement maifon deTanl3y,8c y attendre lesordres du Royde Marcf.nbsp;mef ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^^’^^“'^'ImcndanCjamp;cnprcftaleférment a l’heure

donna pour Adiqints 8c confeil Meffieurs de Morangis, 5C ouinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;onfeillers d’Eftat. Ge fut monfieut Ie Tellier Secretaire d’jÉftat

oarler 3 nbsp;nbsp;nbsp;Paroleau ficur d'Emety qui enfut fort ffirpris. Il demanda a

p Ier a Ia Reyneamp;a M. Ie Cardinal, ce qui luy fut refufè. Il partit deux apres iordre receu,amp; eramena auecluyfon filsIePrefidcnt de Tore,

Du Vendredy lo. luillet.

la nbsp;nbsp;nbsp;Chabres aflèmblées, oh eritendit les T reforiers deFrance

qu’ilnefoif^°?®p^t)nfufdire. Ondeliberafurla propofitton denerien leucr que IcsDcclaxatiQ^*^^ Cours Souueraincs.Lc Prefident dcMdrac eftoitd’auisnbsp;tres Cours,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fculemenr vetifiées au Parlement,8c non aux au-

*^lon.Cet aduis fut nbsp;nbsp;nbsp;ont de verifier ce qui eft de leur lurddi-

, Pïéfque d’vne voix 0(1^16tendant a def-vnir les Compagnies.ll paffa ‘^ment, en acres 311V , ^ ^^atatiohs leronr vcrifiécspremtcrcmcnt auPar-

Confers ® nbsp;nbsp;nbsp;- to'

^rtefté Ie Mercredv M t nbsp;nbsp;nbsp;Palais d’Orleans, ainfi qu’il auoit eftc

01 icurdela Mcilleraycnouueau Sur-Intendantveut

D lij

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(cancecnccttequalitéjamp;Mefficursdc Monngls amp; d’Haligrc fes Adjoints, On examina la Declaration , kquellemonüsurie ^hancelier apporta , 5c ilnbsp;nepaflaricndeconiiderable , finonqu’il y eur quelque conteftationa cauiè'nbsp;que lesIntendansdelufticeésProudaces deLyonnois, Champagne 5c Picar-die, n’eftoient ?xccprez dcla reaoradon ci qui. Ce paiïa, lar cequ’d fat rc-monftté qu’iU eftoient neceiraires ea ces Prouincss.a cauls dupaflagsdes,nbsp;geus de guerre^

Du Samee^

CE tour touteslcs ChambresduParlément eftans aflemblées far les hu'iifS heures du matin^Monlieurle Due d’^Orleans y eftaiit arriué auec les ceremonies accouftumces, accompagné des mefmes Dues 5c Pairs, de loyeufc,nbsp;d’Elbeuf, de Briflac amp; de Rets-,U toft qu’il a eu pris fa place, les Gens du Roynbsp;fontentrezquiontditparlabouchcdemonfieur Talon, que 1’on leur auoitnbsp;mis és mains vnc Declaration du Roy, portant reuocation des Intendans denbsp;luüiccjPolice 5c Finances dans les Prouinccs du refibrt de la Cour, a la referuenbsp;desProuinccs de Champagne, Picardic amp; Lyon, oüie Roy auoit jugé neceC-kire d y enlailièr, a caufa des trequens logemens 5c pallages des gens de guerre , aufquels il cftoit neceilairc dc pouruoir promptement par la voyc deldits.nbsp;Intendans,lefquelsneantraoinsn’auroicnt aucune lurifdidion contentieufê,,nbsp;finon del’oldats a Bourgeois, Scqu’ilsn’auroient point auffi connoiflance nynbsp;dirc£tion des Finances; ils ont auffi adjoufté que par la mefme Declaration Icnbsp;Royfaifoirrcmilèaupeuplc desTaillcs, Taillon 5c fubhftances des annécsnbsp;ié'44.i^45.amp; i(J4tf. amp;d’vndemy quartier des années 4S, 5c 49. qu’ils auoientnbsp;pris leurs conclufions parelcrit, auiquelles ils perfiftoient, amp; nluoient rieanbsp;ayadjouftcr,'finondefairerccitala Gourde la Conference qu’ils auoient cunbsp;auec monfieur de la Meillcray e, nouuellement pourucu de la Sur-Intendance;nbsp;qu’il leur auoit dit a la leuèe de la feance de Meüieurs au Palais d’Orleans,qu’iInbsp;lespnoit d’afleurer la Compagnie qu’il tiendroitroccahon a honneur de r»-ceuoir fes bons aduis 5c delesluiure , 5c qu’il auoit cetto double fatisfaélion;nbsp;L’vnc, qu’il n’auoit aucun patent ny allié engage dans les affaires-, L’autre,qu ilnbsp;croyoitquepcrfbnncncle pourroh trompcr 'pour les defpenfes de ia guerre,nbsp;5c qu’il fbunnettoit toufiours tres-volontiers la conduite au iugement de lanbsp;Compagnie , Sc qu’il auotr defiafait fonds d’vn quartier Sc demy', pour les gages amp; droiéts des Treforiers dc France amp; Eleus; Et cedifcoursfiny,les Gensnbsp;du Roy fe font retirez, mettans la Declaration amp; leurs conclufions furie bureau; A quoy M,lc Due d’Orleans a ditqu’il n’auoit rien a adjoufter a cc quinbsp;venaitd’eftre reprel'enté par Meffieursles Gens du Roy , finon que ladite Declaration feroit executée de bonne fo; 5c promptement, comme routes lesnbsp;ehofes qu’il promettoit a la Compagnie. Er farce M. Ie premier Prefidenc anbsp;pr s.Ies aduis,amp; MIe Doyen a opine a 1'enreg ftrement de la Declaration i M,nbsp;Chaialicr de mefme aduis,,M. de Broullel a efté d’adois d’executer le derniernbsp;Arreft,quivaala reuocation generale des Intend ansjfans referue d’aucun, a fanbsp;lemifed’yn quartier eritierdcsTaillcs, Sc a informer désa prefent de tousles;

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'; d’autres, qu'iHeroitmtormev ici «

•uricmr a imormer raquss a ce qu’il y cuft des plaintes particulieres; quc toisquilyauok quelque opinion comre ladite Declaration, Monfieucnbsp;prenoit lenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;difcours qu’il auoit fait a Ten tree, pour en infwuer la vetificar*

a monöcur Tellier Maitlre dcs Requeues, amp;c

rAüemblcecontinuéc 4 Lundy,

Dudit tour Samedy au Confeil.

CEiouriurleshukheutesdu matin, MelKeur? du Confeileftans en grand nombre,monfieur le Chancelier y eft arriuc,amp; demeura quelquc tempsnbsp;a caufer debour, amp; monficur le Marefchal de la Meilleraye y eftant arriué, ilsnbsp;entrerenc eux deux dans le petit cabinet ¦, ou ayan t demeuré enuivon vn deraynbsp;Mart d heurc, ils rentrerent au Confeil, ou monfieur le Chancelier dift toutnbsp;aut,que la Revne auoit ordonné que Mefficurs d'Haligre 6c Barillonauroiccnbsp;es cinq amp; uxielnie chairesdefon cofté , done monficur dcMoricq amp;c quel-quesautresayansgronde, amp; dirqucdeuxdeMeffi.eursdu Conlèilavant eftcnbsp;ttjis autrefois dam I’adminiftration des Finances, ils s’eftoient cenusen Icursnbsp;P aces de Confeillers d Eftat •, M. le Chancelier repliqua, que la Revne auoitnbsp;^mmande que ces Meffieurs priflfentcettc feancciCe qui a cfté fair al’inftantjnbsp;®preslcrapportdcquelquesRequeftes,monfieurlcChancelierprit la pa-c,5c a dit, qu il eftoit bon que le Confeil feeuft en quel eftat M. dela Meil-^ayc trouuoit les affaires, qui eftoient telles par la fiippuration qui en auoitnbsp;e faiteleiour precedent, que le Roy deuoit plus de 150. millions ,amp; qu’ilnbsp;auoit pas vn quart d’efcual’Efpaignc , ny affignanons ordonnées .-quenbsp;l^eantmoins les defcharges refolues a la Conference dechezM.leD ic d’Or-

annees 44. 8c 49.y co aaprisle « Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;des ga'^cs amp; droits des Officiers, monraienta foixin-

te Sc douzc millions dc liurcsjSc que neantrooins il y auoit lieu d’elpeier beau-coup de foulagement de Tadminiftration de monfieur le Marefchal de laMeil-iequel nc dift autre chofc, fmon qu’il eftoit fort nouueau dans Ics •1 rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^’y auoit ny argent ny aftignations a I’Efpargne, que ne antmoins

'Tiieux qu’il pourroit pour Ic feruice du Roy, 5c contenter vn cha.

gt; ^ en fuitte Ic Confeil a continue iulqtt’a dixheures,

Uh Lundy /j. Imllef.

r E iour routes les Chambres du Parlement eftans aflemblées, fur les huiA C^Eeairesdu matin-, monfieur le Due d’Orleansy eft arriué, auec les metnbsp;^Wemonies, amp; accompagnécomme deuant, excepré que monfieur lenbsp;Briflacnes’y eft point crouue: Sc incontinent apres que monfieur lenbsp;tVOrleans a cftc cn fia place, monfieur le Procureur General Sc me n ieucnbsp;font enttez, qui out dit, qu'ils auoient receu de la part du Roy amp; de

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laReyncvneDschrationpourrcftablifTemcnt d’vne Chahibre dc luftice, pour la recherche desabus, cxceds, amp; violences commifes en Ia leuée desnbsp;Tailles,Taillon, Sc S'ibfiftances ,8cgeneralcment desmaluerfationscom-mifesaux Finances du Roy, contré routes fortes de perfonnes, de quelqucnbsp;quilitc 8c condition qu’clles puiflent cftre. Laquelle Chambre feroit com-poféed’Orficiers, tantdes Cours Souueraines, que desautres ParlcmenSnbsp;duRoyaii-ne-,Sc qu’ilsauoient pris leurs conclufions parefcrit. aufquebnbsp;lesilsperfiiboient, 8c ont inisla Declaration auec leurs conclufions lurlcnbsp;bureau, 8c fe font retirez. Ce fait, Mouficur Doujat Confeiller en lanbsp;Grand’Chambre en a fait Icdure, 8c en fuitc Monficur Ie Premier Prefi-dentademandé l’aduisa Monfieur Crefpin Doyen de la Cour; Surquoynbsp;s’eft elcué vn murmure des Enqueftes, pluficurs d’entr’eux difans quul tal-loit terminer la deliberation commencéc auant quopiner furcettenou-uelle Declaration. A quoy Monfieur Ie Due d’Orleans a dir, puis que cettenbsp;nouuelle Declaration pouruoyoitaux prmcipaux chefs des aduisouuerts,nbsp;Èoochantla commifllon d’informer contre les intendans, 8c touchant lesnbsp;maluerfarionscommifesauxFinances, qu’ilcroyoit qu’ilfalloit redeman-der dc nouaeauTaduis aceuxde Meffieursquiauoient opine Samedy der-^nbsp;nier, afinqu'ilsopinaflentfuries deux Declarations, cequiaeftéfait: 8Cnbsp;ledit fieur Crefpin a efté d’aduis, conformément aux conclufions des Gensnbsp;du Roy, d’enregiftret les deux Declarations, 8c que les trois Intendans dcnbsp;Champagne , Picardie 8c Lionnois feroient cnregiftiez au Parlement•gt;nbsp;MonfieurCheualier a efté dcmcfmeaduis.MonfieurdeRrouflcla efté d’aduis de n’excepter aucuns Intendans ,mais au CQntraire,deprier la Reync denbsp;reformerladiteDeclaration,encequelleneleuoquoit que lesintendansnbsp;du reflbrtdela Cour,3c d’enenuoyer vnegenerale qui reuoqucft touslesnbsp;Intendansde toutesles Generalitez de France^ 8c aÜcfgard dc f’ dernierenbsp;Declaration,]! acfte d’aduis del’enregiftrcr,8c ncantmoinsotdonné, conformément au dernier Arreft,qu’il feroir incefiamment informé c-^ntrenbsp;lesIntendans,8cautres,dcsaboscorarnis aufaiddes Finances; 8c que lanbsp;Reyneferoit fiippliecd accordcrles defeharges du quart desTailles, aunbsp;lieu du demy quartier,puis que les Traitans auoient paieille remife ; apresnbsp;cct aduis Monfieur le Due d’Orleas a dit,que la Reync auoit accordé plusnbsp;que IcParlemcc fembloit nepouuoirefperer,qu’ainfi il ne croyoit pas qu ilnbsp;fallut cotefter auec elle pour fi peu de chofe;Q^ les troislntcndas referueznbsp;eftoiet neceftaires a caufedes freefuets pafiages 8c logemes des gés dc gucr-re,Q^ les Intendans quiyeftoient n’auroientpointdc lurifdiélion con-ten tieufe,nyaucunedire(ftion des Finacesj Q^le Confeil auoit cu lapen-féedeles reuoquer comme les autres,fauf d’en enuoyer cy-apres,ouMefi-fieurs iugeroientneceflaire. Maisqu’en la derniere conferepcc fiite cheznbsp;Iuy,Melli-urs les Deputez auoient iugé plus a propos de limiter désapre-fent lcnombre,ce qui leur auoit efté accordé ;pource qui eftoit dela com-million d’informer,il y eftoit pourucu amplcment par reftabliflement denbsp;la Chambre de 1 uft:ice,laquellc ildonoit parole de faire eftablirincelTara*nbsp;ipent;8c que par ce moy en on pourroit donnet les memoires au Procurevir

General*

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General,p6ur faire informcrimals de Ie faire fans

il ny auoitpasd’appavenceaprcs cela: nbsp;nbsp;nbsp;ftl

Chambreent eftéderaduisdu Doyé,MonficurMaynardcauy a a

la dcfchargp generale des Reftes iufqnes erTfannée i^4f-

raifon dcfonadui5,ac(lè, que la Declaration n accordoitlesrcltcs, nnon

des annèes 1^44. iÓ45.i(J4^.amp;quainri 1’on pourroit vexerle pcuprepour

les reftes des annéesprecedcntcs MclTicurs les quatre Maiftres des^ eqvx -ftes,fqauoir,TüUer,du Tremblay,Tallement amp;Marcfcot ont eite d aduis de teuoquec touslesIntcndans,5c d’cn abolirlenom comme c ^ ,nbsp;traite a l’Otdonancc 5c Arrcft', Que s’il plaifoit au

dans lesProuinceSjCe feroit McflicurslcsMaiUresdesReque nbsp;nbsp;nbsp;_

les vifues,aufquelles'lis font deftinez par les O rdonnances, pour _ nbsp;nbsp;nbsp;,

faire ce que l’on propofe d’attribuer a ces Ivatendans •. au lurp us 1 s o -

d’aduisd’enregiftrerlacommiffiondcla ChabrcdcTuftice.Mori lerir ai

né a efté d’aduis de reuoquer tous les Intédans de Iv'fticc, 5c d in ormer es a prefenr.Tvlonfieur Ie Due d’Ocleans a encore pris la parole, pour in

cequ’ilauoit defta dit fur ce fa|et.McfiieursBocqvicmare,Pcrrot, d o-

dLCq,amp;laBarre,Pteridês,ont efté d’aduis dcs cóeluftons, M. Charton adit, que cetteDeclaration delaChambre deluftice eftoic vn moyen pour e unbsp;der 1’execution dc 1’Arreft notammeut touchantla CommiiUon pour m-former.Monftcur le Due d’Ocleans l’aintecr6pu,5c adit,qu ilprom-ttoinbsp;quefinsremiferon expedieroitlacommiffion,5c quel on Y

uaillcraupreniicriour,5c continuer fans rclafcbeiEt fur ce que e

ton a dir,que cette Chambte fe termineroit cn taxe comme les prccecicn-

tesvMonftcur a dir,qn’ila!reuroit du contrarie,6c quela

luydonnoitntconfeil,cftoicntrefolusdc faire punk non eu emcnL es 1

nanciers 5c PardfanSjiTiaisaufficeuxquiauoicnc comrois des excc s ,

fordres Sc violences pour fake Icsleuces , 6c ceux quiauoientma v e c Finances. Aptesquoy Icdit Ckarronadit,quefurlap,arole dc Monnbsp;eftoit d’aduis commun.MonkeurVioiePrcftdcnt a ad)Oufte , qu u taloifnbsp;pouruoira lafeuretédelalibcrtédela viedes SujetsduRoy : Ecpour cetnbsp;cffet,qu’ilfaUoitpieuenir contre toutes les coromiffionscxtraordinaircsnbsp;generalementquclconqucs Monfreura prislaparole,amp;adit,que ce oitnbsp;^intention dcla Reyne,5c que fans doutc e’eftoit vne obmimon, c qu 1nbsp;trouuoitfort apropos deprierla Reyned'adjoufter cela dans la Declara-

’^';quot;'bAprcscela,Meffieurs desEnqueftesontptis^diffcceQsaduis, comme

. kMcffveutslesDues6c Pairs : MonfieurleDucd’Orkansacfte d adms Conciufto^^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;duRoy,5c de faire remonftranccs fur toutes les

lnr''^T“'vn^-^°^^‘''^i'^'^Nouionaefté d’auisdc rcuoqucr tous les tendans,amp; d enuoyerdansles ProuincesMeffieurs lesnbsp;qa ftes,conformcmcnt aux Ovdonnanccs, 5c d’enregiftrer lanbsp;dela Chambre de luftice,pour eftre rempUc d’Officiers du Parlement,nbsp;kambredcsComptcsSc Cour dcs Aydes de Paris fculemcnt. Monfieurnbsp;Mufon s opine duBoiinet i iqduis dc Monfieur ^de Nbuion^Monfieur

oetiellicvres’cfteftcndu,5caconcluddc mefme. Monfieur de Nefmond

E

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34 nbsp;nbsp;nbsp;_

s’dlexpliqvncalfelongtempsfurlcsloüangeS de Monfieur Ic Due d’Of-lcans,amp; a concludaux concluhons.Monfieurlc Coigneuxa faitauffi va 'Panegyrique aficz fommaire ala gloire dc Monfieur, amp; a conclud de mef-mc.Mefficurs leBailleul,de Mefmes, amp; Monfieur Ie premier Prefidentontnbsp;conclud comme Meffieurs.Cela fair,quand ila efté queftion delire lesAd-uis,commeily enauoitplufieurs fingulicrsqui auoient aficz de rapport,nbsp;Monfieur IcpremierPrefident ena formé vnde tous,auquelaeft:c adjoufténbsp;quelques mots par plufieurs de Mcflicurs. Et enfin il a eftéarreftéquelanbsp;Reyne feroit tres-humblemcnt fuppliée de reuoquer tous lesintendansnbsp;desGeneralitezduRoyaume.amp;d’enenuoyer a céteffctles Declarationsnbsp;generales au Parlemcnt,fauf d’en enuoyer des fupplicatiós aux autres Par-lcmcnts,a la referuedes troisIntendances rcferuées paria Declaration,d6t ,nbsp;les comifilons feront prenfentées a la Cour,poury eftre regiftrécslcs Cha-bres afl'cmblcescctte premiere fois fculementi Que les peuples demeure-rontdefchargezdes Taillcs,Taillon amp; Subfifiaccs du pafie iufqucs au dernier Decembre mil fix cens quarante-fixünclufiuement;La Reyne fuppliéenbsp;dc les dcfcbargerd’vnquartier pour Icsannéesmilfix cens quarante-lept,nbsp;mil fix cens quarante-hiuifi:,amp; mfi fix cens quarantc-neuf. Enregiftrementnbsp;de la dernicre Declaration,a la charge que la Reyne feroit aufli luppliée denbsp;compofer la Chambre d’Officiers du Parlcmenr,Chambredes Comptes amp;nbsp;Gourdes Aydes de Paris,8c denepoint conuertirlefditcs Chambres en taxes nycompofitions,8Cquelesamandes amp; confifcations quiferont adiu-gées,ne pourront eftre donnécs a qui que ce foit,ainslcs deniers en proue,-nansportez a 1’Efpargne pour eftre employcz aux delpcnfcs 8c affaires denbsp;l’Eftatjfans eftre diuertis ailleurs.Cét aduis ayanr efté ainfi formé,plufieursnbsp;de Mcflicurs onteleuc Icursvoix, difans, que touseftoicntdecct Aduis.nbsp;Monfieur leDucd’Orleans s’eft leuc,8cMeflieurslesPrcfidents8cfonAl-tefis cftans defia au Parquet des Huifficrs,les Cófciilers ont dit qu’iln’y a-uoitpointd’Arrcft , dautantque 1’onn’auoitpointlcu lesaduisj cequi anbsp;^.«lonncfujcta Monfieur ic premier Prefident d’cnuoyer apres fon AltcflTenbsp;Rcyaile,iufquesa eftreobligéederctournera fa place pour entendrelalc-(fturedesaduis,fuiuanrlefquels l’affaire a paflc comme Monfieur Ie pre-mierPrefidentrauoir redigé.

L’onai'cmarquédanslaRelation dcccquicftoit paflc SamedyauCon-feil,qu’incontinantaprcsIedifcoursde Monfieur Ie Chancellieraufujet dc l’Eftatprefent dés Finances,Monfieur d’Orgeual Maiftre des Requeftes,nbsp;rapporta vne Requeftepour Madame d’Aiguillon,pour faire caflTer vn Ar-reft rendu Ic iöur precedent au Confeildes partics,auraport de Monfieurnbsp;de Bordeaux-, pat lequel Monfieur d’Oroy auoitobrcnumainleuce delanbsp;faifie faire des biens de Madamed’Oroy Ha Requeftc dc maditc Damenbsp;d’Aiguillon-,amp; fur laRequcfte dc maditc Dame d’Aiguillon, il tuft dit quenbsp;dans quinzaine eile temet troit fon procez,qui eft vnReglcmcnt de luges ennbsp;eftat de iuger la faifie des bicns,cependant tenant :8c ncantmoins on a don-né a maditc Dame d’Oroy vne prouifion de douze mil liures, Monfieur Icnbsp;Chancellier alia fijuuent ala Chambre pour fairepaflèr I’affairc a ce point.

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Monfieur je laMelkrayeprefcnt Ma deliberation. II eft vray qii’il ofFrit jc fcrefii:cr,mais Monfieur Ie Chancelier ncluy rcfpondit ricn.

quator^cjme luillet.

' E iour Ie Parlemét eftat aflemblé fur les fept a huiA heiifes dtj mati»jr /M. IcDucd’Orlcasy eftarriuc, accópagnc aueclcsmémesccremo*nbsp;niesduiourprecedéciScincontinécaprcsMcflteursles GesduRoy y fontnbsp;entre2,qui ont dit qu’on leur auoitapporté vne Declaratió duRoy,parla-quelle deftènfes eftoiet faites dcleuer aucuns droifts aux portes amp; aux entrees, amp; autres Bureaux de cettcville, finó en vertu des Edicts ouDcclara-tiosbié 5c deu'cmét vcrifiez',furlaquellcDeclarati6 ilsauoiétprisleurs co-clufiós par efcrit, qu’ilsontmis fur leBurcau aiiccladiteDeclaration: Sgt;snbsp;enfuittclcurscóelufions ont cfté IcusSjqui fefont trouuccsbcaucoup plusnbsp;cftenducs, cnccquepar icellcsil eftporté que deftènfes ferontfaiiftes denbsp;Icuer aucuns autres droièts queceux qui fc trouucront auoir eftc ordon-nezpar Ediftsou Declarations bien Scdcuementveriftcxcnla Coutgt; aunbsp;Keu que la Declaratron femblc nc pouruoirquepour raducnir-.furquoy'nbsp;plufieurs voixfe font eflcuccs,difanS cjue les droifts non verifiex qüi fe le-uent,montcntquafiautant que ceux qui Ic fonf,amp; que pour cetteraifonilnbsp;falloit lesreftraindre;a cela Monfieur Ie premier Prefident a dit ,queMcl-ficursles Deputez de la Chambre Sainèt Louys deuoient s eftre fait in--Ktuire du détail,afin d’en pouuoir informer la Compagnie',Et fur cc Monfieur Ie D uc d’O rleans a dit qu’d croy oit qu’il fcroit fort a propos de faire,nbsp;encore vne Conference chez luy auiourd’huy ou demain, pour examinernbsp;tons ïesdroifts quifelcuentjScquepourceieffciftdsenfcroitdonncr vianbsp;memoire par tous les Fermiers. Sur ces expediens Monfieur Ie premiesnbsp;Prefident aprisles aduiSjSc a pafte d’vn commun conientement ala Conference propofée par fon AUcflc pour demain ', maïs cependantrous Mef-gt;nbsp;ficurs eftbient d’aduis de mander fur Ie champ les Gens d,u Koy, pour aller prendre riieure de 1'a Reync pour apresmidyi afin de fairdesremon-ftrances ordontvé’shyct ati fujètdes deux-Declarations, niais Monfieur»nbsp;ïe Due d’Orleans aprié la Compagnie de luy laifler cetre conduite, 6c

S'^edemainildonneroitlarcfponfedclaRcyne a la Conference j Ic iu-

cette remifeeft qn’d nbsp;nbsp;nbsp;encote cfté refolu au Confcjld’en-

lerem°'^‘^quot;«gera leidltcsDeclararions fur les R£rnonftrances,du Par., j^jj^^^'^'^'^ftonlcsprcuiendra, 8c lou croitpluftoftledenncrqHelepre.

Eiout Ie Parlement eftmt aftemWé, Monfieur Miyhirdeau, Pan-J^ciendes Deputez de la Chambre Saind Louys , a fait rapport des F ‘^Pofitions faidcshyerdcïclcuce enla Chambre SamdLouys,done ia»-

^ nbsp;nbsp;nbsp;E ij.

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premiere a eftcvncplainte du grand Confcil, de n’cftte pas admisdansU Chambrcdeluftice,8cla propofition d’y eftre adjouftci : Surquoy Mon-fieurIc premier Prefident a dit^que iamais Meffieurs du grand Confeiln’ynbsp;auoient efté admis-,amp; queraffaireayanteftc delibercc amplementlc iournbsp;preccdentjla Compagnie n’auoit rien a y adjoufter. Monfieur Ic Prefidentnbsp;dc Mefmes I’a foiiftenu dans fa propofiti6j5e plufieurs aucrcs des Meffieursnbsp;ont adjouftc qu’il falloit s’adreffcr a la Reyne; amp; Ton n’a point deliberé furnbsp;cettepropofition,en fuitte delaquelle Monfieur Maynardeau cn a leu vnenbsp;autre.qui effiqu’il ne fera fait aucun retranchement des gages, droid:s,rcn-tes,rcuenus,domaincs,rcuocation d’hcreditez amp; furuiuanccs, attribuez parnbsp;Edidls oil Declarations,bicn amp; deuement verifiez, finon cn vertu d’Edidsnbsp;amp; Declarations auffibicnamp;deuëmcntvcrificz dans les Cours foüucrai-nes,furquoy il s’eft men conteftation;fcauoir fi on dcliberera fur ledit article des a prefentjOufii’on attendroit 1’cuenement dc la Conference quinbsp;doit fe faire dc rclcuëc ebez Monfieur le Due d’Orleans, enlaquellconnbsp;pourroit auffi parler de cet Article auec les au tres.Surquoy en deliberationnbsp;il apalïï:quel’ondiroitaMonfieurlc Due d’Orleansquecet Articleauoitnbsp;cfté trouué bon dans la Compagnie, afin qu’il foit compris dans la Declaration qui y doit eftre enuoyee pour d’autres Chefs; Fautedequoy la Cournbsp;en donnera Arreft fuiuant ledit Article.

Pendant ladite Sceance,Monficur Pitoti Confeiller a dit qu’il eftoit ad-uerty que Monfieur d’Orgeual Maiftrc des Requeftes auoit commence fon quarticr par caffer vn Arreft dclaCour: ilvouloit parler del’Arreft don-né Samedy an Confcil des Finances fur la Requeftc dc Madame la Duchef-fc d’Aiguillon centre Monfieur amp; Monfieur d’Oroy,fur quoy il s’eft efleuénbsp;vn grand murmure des Enqueftes,qu’iIsfcdoutoicnt bien que fi toft quenbsp;Meffieurs les Maiftres des Requeftes feroient rctablis qu’ils rccommcnce-roient IcursCaflatioHs. A cela Monfieur Ricoiiard qui s’eft trouué I’An-cien desqu3tre,aditqu’ilcroyoit queMonficur d’Oigcual rendroit bonnbsp;corapte a la Compagnie dudit Arreft,amp; que fans doute il nel’auoit donnénbsp;qu’auxtermcs dc I’Ordonnance . A cela Mclfieurs les Prefidens ont ditnbsp;qu’il n’apparticnt point a Meffieurs du Confeil de cafler les Arrefts de lanbsp;Cour,amp;; qu’il n’y auoit quo deux moyensdefe pouruo)rM’encontrc,fca-uoir la Requeftc Ciuille,amp; la propofition d’erreuf, Sc que s’il en eftoit vfenbsp;autrementjilsfi^auroientbienlc maintcnir,amp;vfer des moyensSc desre-medes qii’ils auoien t en main.

Lc mcfmc iotir au Confeil a efté donné Arreft en execution dc la Declaration dcla defeharge des reftes dcsTaillcs, par lequcl lc Royaordonne que par ksThrcforiersde France Sc les Efleuz,ilferoitproccdc a la verification des reftes,rant paries Regiftres desRcccueurs que fur les roolles desnbsp;Colledeurs,afin d’empefeher qu’ils n’en profitent en leur particulier, Scnbsp;pour faire portcries deniers qui font cntrcicurs mains a I’Elpargne.

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Du leudy feiX^Jnie luillet.

'E ioui' Ic Parlement eftant affemblc, Monficur Ie DuC d’Orleans| -w-/cftantarriué aux mefmes ceremonies, amp; accompagnédc Monfieurnbsp;de Monibafon, outre les quatre Ducsamp;Pairsqui rontcy-deuantaccom-pagné, amp; eftant affis en fa place il a dit: Meffieurs fuiuant cc quevoiisnbsp;auez fouhaitté de moy, i’ay propoféHaRcyne ce quc vous dchrezeftrcnbsp;adiouftc aux deux derniercs Declarations touchant les Intcndans de lufti-ce : al’égard de la premiere, laReynen’a point iuge a propos de vous cn-uoycr vncautre Declaration portant la rcuocation generalle des Intendansnbsp;par toutel’cftenduëdu Royaumej dautant que commevoftre reftbrtnennbsp;compofequclc tiers, ilcft iufte delaiffer aux autresParlemcnts, ce quilesnbsp;concerne,-Sedesa prefent on a donné ordre aux Intendans dereuenitjnbsp;naefme on a enuoyc au Parlement de Roiien vne parciUe Declaration anbsp;cclle fur laquelle vousauez deliberc. La Reynena pasauffitrouuc bon,nbsp;ny qu’ilfuftneceffairequelestroisIntendances referuéesparladiteDeck-tation dans voftre rcflbrt fuflênt verifiées i paree qvi’ilsnc deuoientpointnbsp;auoir aucune iunfdidion contentieufe ny cognoiffance des Finances, maisnbsp;feulementdesgens deguerre: iln’eftpointbefoindevcriftcationH’égardnbsp;ftc la remife du quarticr entier des Tailles. La Reyne na pasiugéaullianbsp;propos, 6c n’cftpascnpouuoirdel’accorder, maisfeulcmcnt demyquar-Al’égard de la Declaration touchant 1’cftabliftcment de la Chambrenbsp;•ic Iuftice,la Reyne croit qu’il eft abfolumcntjueceftaire d’yappeller auecnbsp;Vous des Officiers des autres Parlcments, paree quc ayant refolu de chafticrnbsp;tous ceux qui ontcommis des exceds, violences, abus,Scmaluerfatio^nbsp;dans les leuées par tout Ie Royaurae, il faut quc la Chambre foit compofeenbsp;d’Officiersdetous les Parlements,nfin d’auoir les memoires de routes lesnbsp;Prouinces: amp; ilaadiouftéquilcroyoitqucla Comps gnieeftoit fatisfaitc,nbsp;6cdela ReyneSc de fon entrcmifc, puis que routes leschofes qu’ilauoitnbsp;promifes eftoient executces •, amp; qu auffi il ctoy oit qu’il nc fe rrouuoit pointnbsp;de difficulté a verifier prefentenjent Icfdites Declarations, dc quc Ie tempsnbsp;prefloitextremementj dautant quc pendant routes lefdites Aflèmblees lesnbsp;P'nplcs ne pay oient rien, amp; qu’ils fc portoient ala fedition j qu ils auoientnbsp;receu au Confeil nouuelle des Emotions d’Orleans, Foreft amp; Moulins, 6cnbsp;route heure on atrendoitdcpareilles nouuclles; 6t quc pour faire ccC»nbsp;Icr ces defordres,il falloit faire publier promptement lefdkes Declarations,

^ nbsp;nbsp;nbsp;enuoyer dans les Prouinces gt; amp; qu’on les enuoy croit au premier iour

Compagnie,laquelleilprioit delesagreer cnla forme qu illcs propo-f°iV’ Surquoy ils’cfteleuévn grand bruit de Meffieurs, quiont dit qu illcs ^ftoit Yoir 8c les lire poury deliberer: amp; lur ce Monficur a dit,que on ynbsp;^'^Uoit deliberer fousces conditions; ce quiaefte rejetté, dilantquel»nbsp;^'quot;yr ne ddiberoit pas for ce qu’clle nc voit point. Surquoy MonfieurIcnbsp;J'^^«ricr Prefidenta dit, qu’cn attendant qu’elles fuftent rapportées, oanbsp;^'^^^oit deliberer forla Declaration qui regardeles impofitionsdeParis.

E iij

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n

acesfinsacomraandé auGreffier derailed quedr auGrefFe,5c ccpendaHt iladit aMonfieui'M^ardeau delircrarticledclaChambre faind: Louysnbsp;concernant cettematicrepour voir5*^11 eftoit conforme, cequ’il a fait', amp;nbsp;en fuicte, Monfieur a dit,quilaaoit iuftifié dans la Conference du iournbsp;precedent faitc chez luy,que tous les droirs qui feleucnt dans Paris , s’y le-uoient en vertu d’Edirs ou Declarations verifiécs ©upeu s’cn falloit, Sc quenbsp;ainficerte Declaration ne pouuoit regarder que l’auenir: fur quoy Mon-ficur lc premier Prefident a pris lesAduis, amp; a commence pat Monfieurnbsp;Ie Doyen, qui a efté dcl’aduis des conclufions, dans la difference d’auec lanbsp;Declaration qui fut remarquée dans la Relation du iour d’hicr •, Monfieurnbsp;Cheualliera efté de mefme aduis Monfieur de Bruflel a adiouftc qu’ilnbsp;falloit diftinguerles Declarations vcrifiées dans les Compagnies Souue-raincs,d’aucccellespubliées au fceau; qua legat'd des premieres, ileftoitnbsp;d’aduis d’en continuer laleuée pour vn an ou deux, fi tant la guerre dure:nbsp;arégarddesderniers, qu’il en falloit désa prefcntarrefterlc cours, pareenbsp;que telles publications n’auoient aucunc vigucur, qu’autrcmcnt Monfieurnbsp;IcChancellkr feroit plus quele Roy, s’il auoit pouuoir de fecllcr amp;.s’a-dreflerlesEdidsSc Declarations; quece defordre eftoit fi grand que Ponnbsp;iuftificroit qu’il auoit efté Icuc deuxeens millions en vertu de cette fortenbsp;de publications; Qrfil n’cftoit point iuftede lediffimulcr ny fouffrir da-uantage, parcequ’il feroita craindre quefil’on continuoitafedifpenfernbsp;des regies amp; des formes du coramandement, que Icspeuples nc prinfl'entnbsp;la libertc de fc dilpenfer de 1’obeyflancc qu’ils ne rendoient volontake-ment, qu’autant que Ic commandement eftoit conforme aux reigles denbsp;l’Eftat', Que fi l’on vouloit fe difpenfer des formes, comme Ic fceau ^u Roynbsp;n’cftoit qu’vnc forme pour f^auoir fa volonté aux pcuplcs, on pourroit luynbsp;faire f^auoir par d’autres voycs, Sc a finy. Monfieur Meufnier a efté denbsp;mefme aduis, Monfieur Boulanger s’eft fort eftendu fur les verifications,nbsp;Scafouftenu que toutes les impofitions doiucnt eftre vcrifiées au Parlement , Sc l’exccution portee a la Cour des Aydes: faprincipale raifon eftoitnbsp;pour éuiter- la facilité des verifications, foit par 1 enuoy de Meffieurs lesnbsp;Princes, foit parlc moindre nombre des Officiers des autres Compagnies.nbsp;Sur quoy Monfieur de Nouion i’a interrompu, difant qu’iln’eftoit pasnbsp;temps de former aucune conteftarion auec la Cour des Aydes, Sc quelenbsp;iour precedent il auoit efté arrcftéala Conference dc chez Monfieur Icnbsp;Efoc d’Orlcans, quelesGensduRoy de la Cour des Aydes. defcendroientnbsp;au Parquet des Gens du Roy de la Cour, pour terminer ciifemblelcs diffi-cultez qui fc pourroient prefenterA cela Monfieur Ie premier Prefidentnbsp;a dit, qu’il n’auoit pas garde d’interrompie Monfieur Boullangcr dans fanbsp;propofinon,laquellcilcroy©it deiuftice: Sc pour ladignité Sc authoriténbsp;delaCompagnie, Monfieur de Nouion a repliqué qu’il croyotr fan interruption forrraifonnablc, piiifqucla piopoficion dc Monfieur Boullan-ger alloit iiïtifroidir l’Vnion Sc. l’i ntclligei'ice des Compagnies: ^-lonfieurnbsp;Boullangcr a repris fon mefme diieours , qu’il a rebattu plufieuis toisauccnbsp;chaicur; amp; dans cette emotion, ildiftqu il falloit, fongera lapatrie, la-

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ilfaUoitparer; c'cft idirc qii’il falloit employct nbsp;nbsp;nbsp;Anci^^dU

?.ys,amp;iobW.Vonbi=n amp; fayicl Kqu'ilfc foutjenot qquot;™ Anc.™^d|.-foit autrefois que parct k Temple, c’cftoit patcr l Italië, qu nbsp;nbsp;nbsp;èmem

me claofc, Sc qu il falloit pater ITtalie j a « mot vn gran r ils’eilrefcnéplushautjamp;a dit que pater lltalie, ccftoit anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i:„

Francciparee que eet Ancien ,qui eftoit Ciceton, en pamnt e » ilvouloit pariet de fa patric, que c'eftoit fon explication; Surnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

moment les yeuxluy tournerent en latefte , Sclapalleur s e ^ Vanre* fc.ygt;ragc. k cft Jonlf.»l.cc. d.

l auoir fait emporter dans la quatriefme Chambte ^^Urin luv doa-luy fit venir vnChiruïgicnquik trouisatnort ;MoafieutHiktm luy do na l’Abfolution,

Du Vendre^ dix-fepiejrne luiüet.

CE iour Ie Parlement cftant aflemWé a Vheure Sc a la mamerc accou-ftumf e, Monfieur Ic Due d’0 rlcans y eft arriué, accompagnccom-meIciouïprecedent, Scauecles mefmes ceremonies^ ScluoftquUa eitc cnfaplace^Mefficurs les Gens duRoyy font entrez, quinbsp;boucltc de Monfieur Tallon, qu ils auoient les deux Declaratioiisnbsp;depuis Ie dernier Arreft de la Cour, qui eftoient beaucoup plus-eitcn-duës qué celles fur lefquellcsil eft intetuenu Arreft, St: qui ^ tranbsp;point prisdenouuellesConclüfions, dautant qu ils pcrfiftoient au pnbsp;micreSjSc fefontretircz, ayant mis lefdites Declarations ur enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Sc auffi-toft leifturecnaefté faire par Monfieur Mefnardeau.

Pour cette Declaration , Ie Roy premicrement rcuoquoit tou ^ Commiflions excraordinaires qui pourroient auoir cfte cxpedifiCS pnbsp;quclquc caufe que cc foil, mefmes les Comniiiïions dlnrcndansdc ul ICnbsp;dans routes les eencralitez du Royaumc, exceptc és Prouinces de l^anguc-doc. Bourgogne jProuence, Lionnois, Picardienbsp;cWrgcquc les Intendans efdites Prouinces ne fe mefleronr d impo inbsp;ny Icuée de deniers, ny faire aucune fomftion de jurifdiffioncontentie

P'^-'iftantfculcmcnt ppur afsiftcr les Gouuerncurs cnl’cxecutiondclcurs

Fouuoits.

deniersferont cy-aprcsimpofcz5cleucz pa^ omciei S pout cc cftablis hormis pour cette annee, que les impofitions desnbsp;dcniei demcutc^^^^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu’elksont cftéfaites paries In tendans,amp;qn d

feront neantraomsVenct, P« Officiers, Sc voiturez alElpaignc al exc -pnon des gages Sc droits des Officiers

T roificfmemcnr, les pcupVs décharacs de ce qui eft den par cux, pour

iesTaillcs, Taillon Sc SubfXnccdcsannèesprecedaues, iufquesSc com-Pbs 1’annéc 1^46. amp; ceux qui fe trouueront emprifonnezpource.eftrc

•tlargis. EtpourksTaiÜcs, Taillon Sc Subfiftaace de iiJ47.Sc.1048.qu el-

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4®

les fcront payees furie pied de rimpofition a la referue d’vn demy quarttec deraniif48, dontIepeupleferadéchargéi a condition que route laTaiilcnbsp;fcra payee dans Ie mois de lanuicr prochain, autrement décheusde cebe-ncfice ceux qui fetrouueront n'auoir pas payé dans ledit teraps,amp; pour cenbsp;lesTteforiers de France iront dans les Elletftions tenir lamain ^’executionnbsp;de ce que deflus,a peine d’cn refpondre cn leur propre amp; priué nom.

Q3rto,Queles Receueurs Generaux fcront leurs charges,cxcepré eeux quife ttouucront infoluables.

Enfin queles peoples ferontdécbargez dVn quartier de la Taille, Tail-lonamp; Subfiftanceen l’annéei649,fur Ie pied qu’ellcsfemontentaprefcnr, a la charge qu’ils pay eront de quartier cn quartier,5c que Ie tour fcra pay é anbsp;la fin de Feburieri6'5o.

Ily auoit vneautre Declararion de laquellelefture fut pareillemcnt faire , c’eftoit pour 1’cllabliffemcnt d’vne Chambre dejufticc que Ic Roy vou-loit eftre compoféc de nombred'Officiers des CoursSouuctaincs, auec pouuoir de procedcrala recherche des exaftions, violence, amp; extorfionsnbsp;qui ont efté commifes dans les Prouinces de ce Roy aumc, tant en l’iinpofi-tibn quVnla leuée des deniers,Tailles,Taillon, Subfiftances amp; autres;nbsp;comme auffi des abus, maluerfations amp;diffipations commifes aux Finances. Qifil ferafait incelTammenr recherche des coupablesfinsfaireaucunenbsp;compofition, ny don des Confitcations qui fcront ordonnées', Que lesnbsp;derniers en prouenans feront portcz diredementa l’Efpargne ,pourell:renbsp;cmployezauxdefpenfes plus neceffaires delT-ftat.

La ledure faire dc ces deux Lettres Parentes amp; Declarations, Monficur Ie Due d’Orlcans ayant reprisTa parole a dit,quil auoit fait entendre a lanbsp;Reyne, ainfi que Meffieurs 1’auoient fouhaitté, les modifications qu’ilsnbsp;auoient eftimces raifonnablcs fur les deux demieres Declarations, fur lef-

Snelles la Reyne a fait routes les confidcrations que la Compagnie pouuoit cfirer,amp;quiéftoient au pouuoir de la Reyne dans 1'eftat prefent des affaires , comme il proiflbit par les nouucllcs Declarations; dautant qu’cllenbsp;auoit reuoquégeneralement tousles lntcndansduRoyaumc,al’exccptionnbsp;dcceuxduLaguedoc,Prouenceamp;Bourgongne, outre les trois premières

referuces j Cecile auoit accordé la décharge de tous les rcftesdcsTaillcs, iufqucs amp; Gompris 1’annce mil fix cens quarantcfix,amp;vn demy quart desnbsp;annécs 1448.6r 1^49. amp; qu’elle auoit ordonne Ic rcftabliifemcnt de la fon-dion desThreforiers de France amp; des Efleus, amp; liberté dc leurs charges, amp;nbsp;d’vnepartie de leurs gages amp;droids-,Qn^a 1’cgarddc LaDeclaration pournbsp;reftablilTcmentde la Chambre dc lufticc, la Reyne auoit iugé ncccffairenbsp;d’y mettre quelqucs Officiers des aurres Parleinens auec Meffieurs desnbsp;Compagnies de Paris, afind’auoir plusfacilement les memoires des abusnbsp;atriuezdansles autres refibrts; amp;quileftoic bien aife d’auoir temoignénbsp;a Meffieurs, les foins qu’il prenoit amp; qu’il prendroit toufiours de fairenbsp;executer les paroles qu’il leur auroit donné; cela faid, Monfieur Ic premier Prefident luy a faid vn remcrciemcnt au nom de la Compagnie,nbsp;l’a prié de luy vouloir continuer 1’honneur de fon affedion: Apres

quoy

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Chambrc da Saitit ;5, neinrmoins

agnie

. nbsp;nbsp;nbsp;4*

’poy Monfieur aditqailaüóit Vne pricrc a faire ala Comp part de la Rcjrne, (Jc en Can iiom, q-ai cftoit de faire ceflèr Ia Ch-Louys; daütant qa eneorcs queles intentions en faiTcntbonnej,nbsp;lesennemiss’enpreuiloient, fjppofint dans tont Ic monde qac Ie Royaumenbsp;cftoitdiaifè, Sc qu'il pencboit a vn foulcuement general; mais ccpcndantnbsp;qu’il necroyoitpas que pcifonne fit difficulté ala'veridcatiön dcrditcsdeuxnbsp;Declarations, amp;qu’il importoitqu’cllesfuffent piibliécs deuant les remon-ftrances: Surquoy pkiftcarsvoixfefonteaeuces,quiontditquellesn’cftoientnbsp;pa;: conformesal’Arrcfté; qu’ilneftoit point fait mention qae IcsCommif-fionsd Intendances referuéesferoicnt vcrifiécs en la Compagnie, Sc quaufitnbsp;laremifeduditdemy quirtier des Tailles, neftoit pas fuffi;ante pour Ic foil-lagemcnt dupeuplc : a ceia Monficur a reipondu, qnc les Intendans nc de-öoicnt point auoirde lurifdiiftion conteii' ;eufc ny cognoiflance des Finances',nbsp;mais ièulement des gens de guerre, Scp^. 'demeurer pres des gouucrncurs,nbsp;partantqu’il n'cftoit pas befoind’aucunevcrificarion,a l’cgard de la dechargenbsp;du quariier enticr des Tailles pvopoièc: que fi la Reyne l’euft pu, clle l’auroitnbsp;accordéjamp;quilauoit employé ion credirpourrobtenir ; Mais que Ia Reynenbsp;ayant fait reflexion, amp; luy aufliiurl’cftat prcfentdesaffaireSjqu’ilsauoientnbsp;irouué impofliblc dc faire vnc plus grande remife ; que neantmoins il pou-uoit piomcttre que fi quelque Generalitéfe u'ouuoit dans limpuiflancc, lanbsp;Reyne cmpclchcroitqu'ilnyfuftvle de contraintes rigoureufes, amp; que mef-meauecletcmpscUe leurpourroitremettreIe furplus •, mais qua prefcntilnbsp;lie lê pouuoit faire autrccholc; amp;c fur cc monfleur Ic premier Prefident a prisnbsp;les aduis,amp; a commence par raonfleurlc Doyen, quia efte dauis denregi-ftrer amp; faire publier IclHitcs Declarations, aux conditions du dernier Aire-fté, qui eftoienr que la Rcync feroit fupplicc d’augmenter la remife des Tailles iufqucs a vn quattier, amp; que IcsCommlflaonsd Intendans feroient veri-ficesau Parlement]; Sequela Chambrede lufticc feroitcompofcedOfBcietsnbsp;d» trois Cours SouuerainesdcParis, al’excluftondctoutcsautres‘,Sc route lanbsp;Compagnie a cfté du meime aduis. M. Laifiié y a adjoufté, qu’il falloii Biennbsp;prendre gardcala claufeinfercc dans la Declaration qui fait mention desga-ges amp; droids dcs Officiers, Ic payemcm defquels il fembk que Ic Confcil fcnbsp;vueillc attribuer •, amp; qu’cftans acquis cn vCrtu de bons Edids Sc Declarations,nbsp;fts nc deuoient pas dependre de la plume d vn Sur-Intendant: C eft pourquoy

il'ftoitd’aduisd’adjoufter aux precedens articles, celuy deprier la Reyne de *'^^uruoirau payeraentasfditsgages 8c droits, conformément aux Edii^nbsp;^^Oedai-atipns^bicn Sc deuement verifiex.Etcette addition d’auis a eftéauütnbsp;^S’^éc du plus grand nombr e d’aduis,amp; la grande conteftation qui s’eft meue,anbsp;'fté; fi (es Dcclatatios leioicnt publiécs auant ou apresles remonftranc^.Enfinnbsp;bcaucoup de conteft icions amp; de pricrcs dc la part de MonUeur, il a pallenbsp;‘iuc la publication precederoit, 8c que pour cet effca I’on tiendroit le lendc-vne Audiance extraordinaire, amp; que les Rcmontoances fc feroient in-^'=^amment • Le fort du difeours de Monficur pour perfuader Ion adms, a efte,nbsp;^fcreditemenc des affaires, qui caafoit le manquemenr dargent, auquelnbsp;n’cftoit remedk promptement, VEftat perirort, 6c a fait le denombra-

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ment de toiitcslcs Armces, Sc en fuite, dit, qu’il feroitbicn eftrange qu ayant appotré a chacune de fes entices au Parlement quelquc fujet de fatisfadlionjilnbsp;n’en peut pas porter aucune vne feule fois a la Reyne, que cela eftant il n’auoitnbsp;plus rien a negocier; amp; qu’enfin fi Ton perfiftoit a refufer cette verification amp;nbsp;publication, il ne Ic mefleroit plus de ces affaires,6c qa’i! ne refpondoLt plus dcnbsp;ce qui arriueroit, mais qu’il s’en defehargeoit. Monlicur Hebert Confeillernbsp;diten opinant , qu’il nefalloit point fe faire valoir pour infinuer que Ton euftnbsp;fait rien pour la Compagnie, quelle n agiflbit point pour fes interefts particu-liers, mais fculemcnt pour Ic feruice du Roy, amp; Ic bien du Public Sc de I’Eftat,nbsp;Scqu’ainfi il ne frlloit pas trouuer eftrange qu’cllc coufeniaft la mefme rigueur amp; fcuenté, agiflant toufiourslur les mefmes principes.Enfin monfieurnbsp;i’emportadequatre-vingts vnze,contrcquatre-vingts fept, que la publication defdites Declarations precedcrqit les Remonftranccs, le tout neanemoinsnbsp;auxteimcs des Arreftez.

Si bien qu'il y eut arreft portant que lefdites' Lettres feront Icues, publi ées l’Audiancetenan'',amp; regiftréesauGreffed’icelle,pour eftreexecutécs felon leurnbsp;forme Sc teneur, Sc coppiesd’icellcs enuoyces aux Baillages Sc Sencchaufleesnbsp;du reirorrjSc y eftre parcillement leuës,publices,rcgiftrées 3c execiuècs.Enjointnbsp;aux Subftitus du Procureur General, d’en certifier a la Cour au mois,a la charge que les CommiflionsdeLyonnois,PiGardieamp; Champagne, feront appor-teesa laditc Cour, pour y eftre la premiere fois verifiecs routes lesChambresnbsp;aflemblees ¦, Sc apres en la forme ordinaire en icelle Cour, Sc fuiuant I’Arreftcnbsp;contenu au regiftre, que le Roy Sc la Reyne feront tres-humblement fijpplieznbsp;de remetrreaupeuplcjle quart dc la Taille,Tallion amp;; Subfiftanccs , pour lesnbsp;annees 1647. 48,^: 49.8c laiffer le fonds pour les gages des Oftlcicrs.

Du nbsp;nbsp;nbsp;iS. luillet.

CE iour I’Audiancc ouuerte a la Grand’ Chambre les fufditcs Declarations ¦ furentleues, publiecs Sc regiftrees, en la manie re 8c felonies formesnbsp;ordinaircs.

Et paree que lefdites Declarations eftans publiees en I’Audiance, les Arrefts nefurent point leus, mais feulement aux charges du Regiftre i 5c qu’ainfi lesnbsp;Arrefts demeureroientinconnusau pcuple. Mefficurs des Enqueftes fefontnbsp;afl'emblez en la Grand’ Chambre a la Icuee de I’Audiancc, 8c qui n’a efté tc- ¦nbsp;nue que pour ce tte pubhcatiom 8c en deliberation ft a efté arréfté Sc ordonné,nbsp;que les Arrefts precedens feroient imprimez conjointement,8c a la luitte def-dit CS Declarations, pour eftre publiez par tout conjointement 8c en mefmenbsp;cahier.

Enfuittedequoy monfieur Mefnardeau aleu vne propofition fiiitc hier .a , la Chambre S. Louys, qui contient que Icsbiens donnez par les Traiiftans 5cnbsp;gens d’affiiires, a leurs enfans maflcs 8c femelles, tant en Office qu’autres natures demeureront hypothequez pour fcurcté de leurs debtes coiuraftecsau-parauant lefdites donations, apres laquellc Icdure 1’heure ayant fonne , lanbsp;Compagnies’cftlcparee, 5c I’Aflemblce continuceaLundy.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;

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DaLundy viigtiefme luills!:.

*E iourdhuy Ie Parlement eftant aflcmblé en la mviiierc accoull .iméc; gt;Mon{ieurleDaccrOrlean$y cftarriuéauec lesmcfmesceremonie?;, amp;:nbsp;accompagne comme Ie iour prcccdenr,amp;; eftant a fa place,il aclif,Que les affai-tCj du oycftoient tellementrctardcespar la longueur des AOcmblées, tantnbsp;e a lambre S.Loim,que de laCompagnie',qint eftoir quafi impoffiblc d’ennbsp;conceuoir, ny cxpUquer la confequence; Que les peuples (é louftcuotcnt qua-“ par tout ¦,amp; qifainfiil eftoit a propos pour terminer ces delbrdres, que lanbsp;'-Ours aftemblaft matin amp; aprefdinée , afin de deliberer inceftamment ftirnbsp;routes Ics propofidonsamp; que pour cét efFec il croyoitqu’il falloit deliberernbsp;prefentement lur la Declaration cy-deuant leue, concernant les impofitionsnbsp;firrles denrées : Surquoy M. lePrciudent dc Mefmes, qui prefidoit a caufe denbsp;fablence de monfteur le premier Prefident, a commando au Grefficr d’appor-fer la Declaration pour la lire, ccqu’ilafoit ; apreslecftured’icelle , amp;Iesnbsp;coiaduftons de Meffieursles Gens duRoy ; monficurlcPrclrdcut de Mefmesnbsp;a p ris les aduis, amp; il s’en eft trouu c fept difEnens.

M. le Doyen a eftè d'auis auant proceder a la verification dc cette Declara-rion,dc commettre quatre de ces Meffieurs pour s’informer de tons les droids lt;luifeleuent,taatauxportes, que fur les ports, amp; examiner les tilrrcs cn vcrtiinbsp;delquels ils fc tcuenr,pour cc faid amp; rapporcé, eftre ordonné ce que de raifon.

Ee fecondaduis a eftc de monfteur dc Bruflcllc,quiaeftéd’enregiftrer la I^cclaration,cc taifant faire dcffenfedefaireaPaducniraucunenouuclle im-pofition ny taxe,finon conformément aux Loix du Royaume, Ordonnancesnbsp;^oyaux,amp;ArreftsdelaCourjamp;auregard des impofitions cy-deuant faitesynbsp;taire deffenfes de continuer les leuées de celles qui le font en vertu d’Arreftsnbsp;du Confeil ,011 Edids amp; Declarations non verifiez cs Cours Souueraines, amp;cnbsp;^ulement publiez au feeau- 8c au regard de celles fakes cn vertu d’Edids, ounbsp;Declarations verifiécs aux autresCours Souucraines,8£ non au Parlement,d’ennbsp;continuer la leuce pour I’anneeprefente 1548. Sela fiuuantcfeulcmcnt,fi tantnbsp;la guerre dure; aufquclles fins pancharte (era faire des droicfts ex igibics en ver-^ duprefentArreftjlaquellc fera leuc, puWiée, regiftree amp; imprimec •, con-D'ntement auec iceluy 8c ladite Declaration; 8c que les Cbmmis donnerontnbsp;^'^ktances deldits droids, auec les injondions ordinaires.-

troifiefme aduis a efté de monfieur Scuin, qui a efte conforme a ccluy de de Bnftlelle, exccprcqu’il eftoit d’aduis de publier dés aprefcnt-la-, quot;^-^tation 8c 1’Arrcft, Cuts attendre les nouuclles panchartes, quil eftoit da-

'‘“J'PuMicrUoife

j , '^'^fieuvMefnardcauaadjouftc ft Tau s de M. dc Bruftclle , dcfiirc dcs . ^^lees leulcmcnt a l'aduenir,finon en vertu d’Edids ou Declarations, bien öcnbsp;verifiécs a la Coar,5c auec liberté-des fuftragcs-.ll a dit que c eftoit lanbsp;a '^-éc de Meffieurs les Deputez de la Chambn; de S .Louys.

einquiefme adifis a cftc de M, Henncquinjqui a efté de verifier 8c regi-‘'^l^^claration pourl’auenir,Sc auant pouruoir a la reformation dcs impo* wites iufques a cc lour, commettre quarre de Meffieurs pout

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s'éclaircir t^cs tiltres, cn verru c^c/qucls les Icuécs Ce font.

Lefixielincaduisaeftcpropofé parmonfieur Blanmefniï, qui a eftédfof-donnerqucl’Ari'cft du feptielmeSeptembredernier , fora execute i Sc autnt qucprocedcr a la verification de la Declaration j deputer des Commiflaires,nbsp;fuiuant les precedcns aduis. Pour cxpliqucr la premiere partie de eet aduis, ilnbsp;fautC^auoir, que leRoy ayantcnuoyéle7. Septembredernier au Parlementnbsp;vne Declaration touchant vnc impofition lur routes fortes de denrées Sc mar-chandifos, auccvnTarif, il fiift verifié aucc quelques modifications ^ Sc cnnbsp;outre la Cour fift deffenfos de faire H’aduenir aucuncs leuécs ny taxes nouuel-les, finon en vertu d’Ediéb ou Declarations bienamp;dcuëmcntverifiécsa Unbsp;Cour:de forte qu’en ordonnant l’executiondecct Arrcft, c’cftoit faire ceffernbsp;routes les Icuées faites depuis cn vertu d’Ediö:s Sc Declarations portées parnbsp;Mefficurs les Princes a la Chambre des Comptes, Sc a la Cour des Aydes, 8Cnbsp;d’Arrefts du Confoil; joint que c’eftoit faire reuiurc ledit Arreft du 7. Septem-bre, caflé depuis par Arreft du Confoil, Sc par vne Declaration portee par Icnbsp;Roy au Parlement.

Le dernier aduis a efté ccluy de M.de Nouion,qui a efté conforme a celuy de-M.le Doy cn,cn y adjouftanr, qu auec les quatre Conuniflaires de laCour.deu* de la Cour des Aydes y foroient appellez. Enfin, apres auoir examine les aduisnbsp;pendanttrois hcurcsjl’affaire apafléparl'aduisdcM. deBroulIelles,Scmon-fieur le Due d’Orlcans, Sc les autres Dues Sc Pairs s’y font tengez, Sc Icdir ad-,nbsp;uis a efté de ccnt,contre quatrc-vingt,qui s’eftoient rengez i celuy de monficurnbsp;de BlanmefnibSc la deliberation n’a finy qu’a midy Sc demy.

Lc lendemain Mardy, il ne s’cft paflc aucune chofo remarquablc, bien que rAllcmblée air conriniK.

Le Icndcnuin Mercredy,fefte de la Magdcleine.

Du leudj/i.}. luillet.

CE iour le Parlement eftant affemblé a l’heure ordinaire, M. Mefoardeau par 1’ordrc de M.le premier Prefident a Icu l’articlc refolu en laChambrcnbsp;S.Louys;Qui porte que les deniers desFinnnccs,a commencerdu quarrier d'A-vril dernicr,foront porrezdiredtementarEfpargne, nonobftant routes autresnbsp;affignations données fur icclles, pour rembpurfemens de prefts Sc aduanccs,nbsp;fauf a eftre pourueu au rembourfoment d’icellc en temps Sc lieu; apres quoynbsp;les aduis ont efté pris; 5C M.le Doyen a efté d’auis dc declarer l’article bon,Sc lenbsp;co mprcndre dans les Remonftrances. M. de Broufl’clles au commencement anbsp;efté d'auis dés a prefont dc donner Arreft conforme a 1’Article; Sc for cc quenbsp;M.le premier Prcfidgits’eft fortefcric-, qu’il n’cftimoitpasque laCourfuftnbsp;cn puiflanccde pouruoir a Ia direftion dcsFinanccs.finon par Rcmonftranccsjnbsp;MonfieurdcJBroufl’ellesacftédcraduisde monficur le Doyen , ce qui a efténbsp;foiuy dcMcffieurs , quiontopinéiufqucsamonfieurMefn.n deau, qui a efténbsp;d’auis de donner prefontement Arreft conforme a 1'Article. M efilcurs de Laf-femasSc Lainoignon,Maiftres des Reqiicftes,amp; Lai{ncConfoiUcr,onteftcdenbsp;mefine aduis. Monficur lc Prefident de Blamneihil a dit, qu’auparauant qu®nbsp;d’opincr for 1’Article,il cftimoit que ceuxdcMeflicurs qui y eftoient interefle»

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fe dcuoicnt retker: amp; qac fi l’Ordcnnancc aiioitUeu dans lcsa^l^ires partictf-lisies, CS cas aufquels les luges cleuoicnt s’abftenir d'opiner, cllc deuoit a plus ‘Oi'te raifon s’appliqucr pour les affaires du Roy amp; du public. Qkd eftoit notoire quilyauoit dansla Compagnie des fils,gendres,5Cautres prochesparens des Fermiers ,amp;quil nc croyoit pasqu’ils vouluflënt opincr en vneaF-rairc qui les intcreflók fi fort; amp; qu’au cas qu’ils s’y prefentafl’ent pour y donnet leur aduis, qu il croyoit que monficur ie premier Prefident, qui auoit lanbsp;conduite de la Compagnie, les en deuoit aducttir :Qu’il cftimoir aiifiiquen.nbsp;quclqu’vn de la Compagnie s’cftoittant oublié qued’entrcr dans les prefts»nbsp;qu’ils nc manqueroient pas dc s’abftenk cfopinenque foil opinion auoit heau-coup d’cxemplcs dans les R egiftres, amp; qu'il n’en cotteroit qu’va qui eft d’vnenbsp;Creation cy-deuant faiöedVn Prefident, ScdouzeConlcillers de la Courjnbsp;dontquclqucs-vnsdefaCompagnieayaivs donné parole de trakter,amp; qpl»nbsp;*yant efté fceu, il fut arrefté qua toutes les deliberations qui feferoient tou-chantccttc affaire, ilsferctireroient,cequifut execute•,8cqu'il croyoit quenbsp;mefmc chofc deuft eftre fake. A cela monficur Ic premier Prefidenta repli-que cette propofition venoit a tard ,1a deliberation eftant fi engagee, 8cnbsp;lors dc l’exemple rapporté la propofition fut faite auanc qu’cntrer en deliberation ; monficur Ic Prefident de Mefmes 1'a fecondé,6c a adioufté; quefinbsp;la loy commune qui fc pratffique dans les affaires particulicres, qui veut quenbsp;tous les creanciers des parties s’abftit ment, s’obferuok en celle cy, il nc f^a-uoit s’il fc trouuerok nombre dc lugts, paree qu’il cftoit notoire que tous ceuxnbsp;^uiaiioienteuderargentauoicntcrcu receuoir vn bon Office des adiudica-ïaites des Gabelles, quand ils 1’ont ptis au denier dix-hui6fouvingr,Q^cc-pendant les creanciers particulicrs auoient aiitant d’intereffs que les fermiers,nbsp;d’cmpefcher lercculcment dc leurs prefts;paree que par leur reculementnbsp;Icurs debiteurs demeuroient infoluables,ou moins lblaablej-,5c que cela eftantnbsp;il n’eftoit pas pofllble d’acheucr la deliberation, paree que Melfieurs ne pou-Uoient pas f^auoir fi leurs proches elloient creanciers ou non des fermier.s,nbsp;talais qu’il eftiiaaoit qu'en ces affaires generales il falloit prefomer quel’intercftnbsp;public preuaudroit par defl'usl'intcrcft particulier qucMeffieurs pourroientnbsp;aadir dans 1’affairc: nonobftant quoy plufieurs voix Ic font éleuee5,qu’il falloitnbsp;que les intereffez fortifl'cnt •. 8c monfieut Ie premier Prefident ayanrdemandénbsp;l^duis au Prefident Bragelonne qui fuiuoit immediatcment monficui' denbsp;'Blanmefnil Ie dctnicr,a infiftc qu’il falloit opiner for la propofition auanr quenbsp;Paffer outre fur 1’aiticlc. A quoy monfieur Ie premier Prefident s’eft écric,nbsp;'lifant, c’cft voftre aduis quand Meflieurs auront opine ; s ils pafl'ciif par la, ilnbsp;liudra fubit la loy dc la Compagnie. Monfieur de Mefmesa-adjoufte, Qm unbsp;*-ette propofition auoit lieu,l’on nc pourroit iamais acheuer vnc delibcta-fion, paree qu’il dependrok dc ccluy qui opinerok Ie dernier dc faire vne pro-P'^ficion incidente, qui arrcftcrok Ic cours de la premiere propefition i maïsnbsp;PouraccoiTimodcrraffaire,qu’il croyoit que les enfamAt genui es des tci-'^iers fe rctireroient déux-mclmcs, fans en eftre inuitez-, mais qu enc.as qu’ilsnbsp;‘^clcfiflënt point, on ncpouiiok coucr d’Ordonnnnce qui obligeaft nylcsnbsp;^ïefidens ny la Cour d aiioindrc aux luges païticuliets de Ic retircr, neuob-

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ftant quoy raonfieur de Blanmefnil a mfilté, Sc a efté Touftena de monheur Pitouamp;pluGeurs autre*;, Ce quia fait conCommerlc temps en conteftations,nbsp;pendantlefquellesdix heures ont fonné, amp; monfieur le premier Prefidentnbsp;s’eft Icué,Sc a rcmisladcliberatiouauleiidemain,quoy qua I’cmree il euflnbsp;propofc d’entrer aprcs midy.

Du Z/endrec^ vingt-quatriejme Imllet.

CEiourles Chambreieftansaflemblcesal’hcureaccouftumée,monfieuc Perot Prefident aux Enqueftesadit a monfieur le premier Prefidentnbsp;qu’il auoit charge dc Mcffieurs des Enqueftcs de le prier de trois chofcs; I’vnenbsp;dc mander prefentement les Gens du Roy, pour leur dire d’aller prier la Rcy-he de la partde la Compagnie,de donncr iour Sc heurc pour entendre les Rc-monftrancesordonnéesluyeftrefaitesfiir les articles pteccdens. La lecondc,nbsp;pour la prier d’enuoycr la liftc des luges dont on vent compoferla Chambrenbsp;deIuftice,afinquclaCoHriugcs’ilny apointde fufpecfls. La 3. de faire publier inccffamment a I’Audiance I’A rrefi: de la Cour fuiuant laDcclaration desnbsp;impofitions amp; leaées fur les marchandifcs amp; denrees. Acela M. Ic premiernbsp;Prefident a refpodu,qu’il eftoit bien a propos de mander lesGens duRoy pournbsp;aller demander iour Scheure alaReyne pour faire les Rcmonftrances 3 qu’inbsp;i’efgard de la lifte de la Chambre de Iufl;ice,cela ne regardoit point la Compagnie ; Que le choix dependoit du Roy amp;.dcla Reyne, Sc que 1’Arreft ne por-toit point que les noms feroieut prefentez au Parlement. Meffieurs ont repar-ty; QuHl eftoit vray, mais que M. le Due d’Orlcans auoit donné la parole a lanbsp;C6pagnie,quc la liftc luy feroit enuoyee pour examiner s’il y auroit quelqu’vn;nbsp;fufped. Monfieur le j^HremierP'refident amp;M. deMcfmes ont infifté au contraire ; qu’il falloit luiure les termes de I’Arreft. Et M. le premier Prefident a continué que Ton ne pouuoit point publier I’Arreft qu’aucc la pancarte,puis quitnbsp;eftoit ainfi ordonné en termes exprez,amp; qu’il falloit y trauailler inceflamraét,,nbsp;d’autantplus,quc Mefficurs de laCour desAvdesy trauailloientifurquoy d’vnnbsp;communconfentementil a efté did; Que le Procureur General prendroit au-jourd’huy vne Ordonnance dc Mcffieurs de Brufielles Sc Ferrand GommiCnbsp;faires deputez pour ladite pancarte, pour faire appel!er les fermiers, afind’ap -porter les Edids,Declaratións, Sc autres tiltres, en vertu dcfquels ils leuent les.nbsp;droidfs, pour cefait Scrapporté elke ordonné ce quede raifon. Touteslef-quellesconteftations ont emporté vncheure de temps. Apres quoy M. le prlt;-mierPrefident a dit v Qu’il croyoit que rousMcffieurs f^achans l’Ordonnan--ce s’ils fentoient quelques empefchemens en euxquiles cmpelchaft d’opinci*nbsp;en l’artlcle propofé, ils fe retireroient,amp; qu’ainfi il n’y auoit qu’a continuer 1»nbsp;deliberation,amp; pour cela il a commandé auGreffier de reliredarticlc Sc les.ad-uis. Ceque ledit Greffiervoulantfaire; M. Mefnurdeau 1’a interrompu, Sc anbsp;dit; Que depuis hier l’on publioit dans les ruës vn Arreft du Conleil, qui lèra-feloit donncr atreinte ala deliberationjcn cc queleConlèil fauoic deftenfes auxnbsp;Comptablcs amp; Fermiers de ne rien paver que par les Ordonnanqes de M. ienbsp;MAicfchal dc la Meftleraye Sar-Intendant , Scdc Mefiieurs d’AlUgre 5c Mc-

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ren2;ls direftcurs desFinanccs deFrance,Sc que par cc moven c eftoitlcar d(^

vacï'laliberté de faire payer amp; rembourlcrlcs prefts,nonobftantlcs Arr^sde la Cour. 'En fuite de ce on a leu eet Arreft imprimé qui contient en lubftincenbsp;ccquedeflus. Surquoy M.lc premierPrefident 8c M deMefmes,8c qnelquesnbsp;antres, dont l’on na pas pcu diftin^ruer les voix, ont di6t: que eet Arreft au ue«nbsp;de naire facilitoit rexccution des intentions dela Compap,nie,parccgt;qu il era-pcfchoit que les affignations tirees du temps de M. d’Emery ne fuCLent acquit-teesfans nouuellesordonnanccs des Sur-lntendans 8c direifcurs des Finaaceigt;,

Sc que Ia Compagnie pouuoit continuer la deliberation: cc qui a efte fair, 8c de Blanmefmi n’a plus parlé dela propofition, maïs fculemcnt a opine futnbsp;l’article,fuiuant l’aduis de M. Mclnardeau,auqucl il a adjoufteQue la 1^-yncnbsp;feroit ftippliêcde ne faire aucun emprunt qu’ilne fuft verific au Parlemet,mi-uantplufteurscxcmples qu’il a cottez des anneesi545. Sc 1547- Comms auui 11nbsp;aadjoufté que les rembourfemtms prerendus paries prefteurs neleur feroieutnbsp;pointfaitsquenverrud’ArrcftsdelaCour. Apres quoy M. Ie Prefident denbsp;• Bragelonne a cfté dc Vaduls deM.Mefnardcau. En fuite enuiron 15. desEnque»nbsp;fles ont opine au mefme adnis de M, Mernardeau.excepté M.Lallemant Con-(cillcr en la p rcmiece des Requeftes jQ^trefols Confciller fonbeau frere gen-dre deBrodeau Aduocat 8c nepueu,prefomptifs heritiers dc M. Metault,vnnbsp;des adiudicataires dcsGabelles qui ont efte d'aduis auant que pafter outrequot;, quenbsp;les baux des Fermiers feroient vapportez a la Cour. Leur raifon a efte,que parnbsp;^eur bail ils ont eflé concraints d’auancct cinq millions dc Imres fur leur ter nae,nbsp;QnecebaileftvcrifiécnlaCourdes Aydes,8c qu’ainfi ils ont efte contraiatsnbsp;cn vertu d’vn bó tikte de payer cettefomme notabhsSc qu a prefent fi la Cournbsp;caufoit la banqueroute du Roy contre lel'dits F ermiers ils ièrotent contrainéfsnbsp;de faire banqueroute a leurs crcanciers particuliers. Ils ont efté interrompus,nbsp;Scfuinantce on Icura ditcouthaut qu’ils cftoient intcreflêz pour leurs proches:nbsp;nonobftant quoy M. Ie Prefident dcMefmes a fort approuuéleur difttnRion,

Se dit qu’il apprcuuoit ces aduancesforcées par vn bon bail yerific, 8c qu il ne pouuoit pas comprendte comme Meflieurs fc portoient fi. hardiment inbsp;iuger vn procei de cinq millions, fans voir les pieces ny entendre les parties.nbsp;MonfieurCroifiy afortdeftendu cet aduis , monfieur IcClcrc a dit que c’e-ftoit vne vfuiic qui mcritoit chaftiment exemplaire-, amp;c qa’adjouftmt al’aduisnbsp;de monfieur Meihardeau il eftolt d’aduis d’informer contre les fermiers 2Cnbsp;autres qui auoient picfté au Roy Sc en auoient pris des mtercftsvfutaircs..nbsp;Monfieur Pitouaopiné,quiadit;Q;^lors que eet article fut propofé a lanbsp;Cbambre Sain(fi:Louys,la difficultépropoféc fut receue pat Meflisursdelanbsp;Cour des Aydes qui ont verific les baux, lefquels appuverenr de cette raifonnbsp;fos adjudications des Fermiers imais les raifons contraires ayans efte repre-fontecs par Meffieurs les deputez des autres Cours, Ic tout muremsnt delibe-réjVarticlc auoit paffe en 1’cftat qu’il cftoit couché. ll a d-it aufii en ces termes-,nbsp;quelefieutd’Emerycy-deuantSur-lnreniianL des Finances auoic mcfnagélcnbsp;¦lquot;-cnduRoyaumecomraevnma^changt;\idcl.yon qui auoit voulu faire baU'nbsp;fi^''''oute fix iriois apres auoit meamp;igé quot;\bn cabal, enprerlantdc „toute.s par .s,nbsp;^ de routes mains, 8c ne rendant a Vcui\, amp; qu’il ne vóyoit 'point ou eftoit Ie r

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grandefprit dontil fcvantoitrant-,quilnerecognoifToitautre chofe finonU maniere d’agir d’vn fadcur dVn mat hand dc Lyon accouftumé a tout prcn-dreamp;nerienrcndie,Queladuis ouu-rrdeconfifqucr lesbiensd«ptcftcursnbsp;eftoit fondé dans l’Oidonnince; Que 1 vfure des preftauM cftoit tellc, qucnbsp;Meffieiirsdcs Comptesleur auoitfait cognoiftrc que deccmlcRoy perdoitnbsp;«1 remife cinquante neuf amp; demy fur les tailles; f^auoir premierement vmgtnbsp;einq pour l’article de remife pour les frais dc rccouuremcnt, amp; quinze pournbsp;cent fur les troJs quarts reftansqui font en trois ans trente quatre amp; dciny;8tnbsp;adit,en regardant Ie banc deMeffieurs les Prefidcnsau Mortier, vis a visnbsp;dcfquels il eftoit, qu il voyoit des Meflieurs qui pourroient encore mieux cx-^nbsp;pliquer ce deftail que luy,pareequ’ils cftoient dansles prefts, amp;finit,fenbsp;mettant del’aduis de monfieur Mefnardeau, y adjouftant la cofiamtflion d'in-former contre les prefteurs; amp; paree quc 1’heure fonnee monfieur Ie premiernbsp;Prefklcnts’eftleué,8c aremis la deliberation au Mercredy,acaufe qu’il eftnbsp;feftedemain; ^'cMardy Ion croit que c’cft pour donner temps auConfednbsp;de regler les affaires auec tous les Traidans gt; öc d’en enuoyer vne Dec^atiqpnbsp;au Parlement.

Du Aiercreê^ uin^-neufiefme Juillet.

CEiour (ut les (èpt a huid heures du matin, monfieur dc Rhodes grand Maiftrc des Ceremonies cft entre a la Grande Chambre •, 5C ayant pris inbsp;i'ordinairc(a place au Bureau,iladit,quc leRoyluy auoit commandé dcnbsp;venirinuirer fa Courdelapart defaMajeftédefctrouucr cciourdbuy entrenbsp;huid Sc neuf en Corps de Cour auec les robes rouges a Noftre Dame pournbsp;affiftcrauTc ordonnépar {aMajeftéen adion de graces a Dicude Ianbsp;prife deTortofc, auqucl leurs Majeftez aflifteroient, 8c il s’eft retire. Cc fait,nbsp;monfieur Ie premier Prefident a dit a deux de Mcfficursdc la grande Chanv-bre,dallet portcrcetordreparlesChambres,Scpeu de temps auanthuidnbsp;heures M sffi mts des Enqueues (bnt venus prendre leurs places j Sc cftans tovisnbsp;affis, monfieur Perror Prefident aux Enqueftes, qui- s’eft trouué ancien def-dits Prefidens, a pris la parole, 8c a dit a monfieur Ie premier Prefident, qucnbsp;Mcfficurs des Enqueftes Ic prioiene d’acheucr la deliberation commencee.nbsp;Surquoy monfieur Ie premier Prefident a dit, que la Cour ayant ordre de fenbsp;trouucr entre huid 5c neuf a N oftre Dame, il n’y auoit pas de temps d’achc-uer la deliberation; A quoy monfieur Perrot a repliquè, qu’aa moias Mef-fours Ic prioient de continuer V Affemblée l’aprefdinec. Monfieur Ie Prefidentnbsp;de Mefmesarepliqué,quequandla Cour ceffe Ie matin auant l’heurc ordinaire, ellen’entrciamaisraprefdinée, qu’il croyoit eftre K propos de mandefnbsp;Ic Procureur General, pour t9auoir s’il auoit euVhcurc delaKeyne pour entendre les Remonftranccs dela Cour. Cequayant cfté approuué,lcProcureur General a efté mandé, qui a dit, qu’il n’auoit encores pü auoir Theurc-Surquoy monfieur Ie premier Prefident du confentement dc la Compagnienbsp;luy a d it, de p rendre auiourdTruy Ic iour 6c l’hcure, Sc d’en aducrtir la Oaut

dejnain»

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dcmain Jaquelle aptcs cctordte s’cftleucepour aller i Noftïc-Dame.

Du leu(^ trentiefme luillet.

CE iour les Chambrcs affemblées, fiir les (cpti huift heuies du matin, monGeur leProcureur General cflcentré en Ia grande Chaitibre ,c^ui anbsp;dit, que fuiuant l’ocdre de la Compagnie,il eftoit allé Ie iour precedent trou-uer la Reync, pour la p rier dc la part de la Cour de luy don net iour 5c heurenbsp;pour entendre parleurs Majeftez les Remonftrances du Parlement; Sc quefanbsp;Majcftcluy auoitdit, que Ie Roy ScElle les entendroit ce iouid’huy a neufnbsp;heures precifes, 6c que la Cour s'y trouuaft pat Deputez, 5c cela dit s’eft retire j 8c a 1’inllant monficur Ie premierPreGdentaenuoyé monGeur Ferrandnbsp;Confeiller en la grande Chambre, porter ces ordres aux Chambres,qu’ilanbsp;conuié dek pan deMeffieurs de la Grande Chambre d’enuoyer leurs Depu^nbsp;tez ^huift heures Sc demie,pourfe rendre tous enfemble a neuf heures au Pa-lais Cardinal. Ce qu’ayant efté execute par ledit Ferrand, monfieur Ie premiernbsp;rreudent ayant eu aduis que tous Meffieurs des En jeftes s’aflembloicnt pournbsp;venir prendre leurs places, les apreuenus, 8c s’eft Icué par l’aduis de Meffieur»nbsp;IcsPreGdensdeMcfmes ScleCoigneux huift heures (bnnant pour aller alanbsp;Bcuuette changer de robes,oü il a efté {uiuy par tous Meflieurs de la Grandenbsp;Chambrcjdont les Enqueftes ayans cu aduis ontpris leurs places a la grandenbsp;Chambre ,ouils ont deputez Meffieurs dc la Nauue 8c du Tillet ConfeiUnbsp;lers vets Meffieurs les PreGdens au Mortier, pour les pricr de venir prefider fanbsp;j^mpagnie; 8c d'aurant que monGeur Ie premier PreGdent eftoit allé cheznbsp;luy faire vn tour, 8c monGeur de MeGncs eftoit auffi party du Palais pournbsp;tetourner en fon logis, lelclits Geuts Deputez fc font addreffez au plus anciennbsp;deMeffieurs les PreGdensau Mortier reftans,quis’eft trouuéeftre monGeurnbsp;Ic PreGdent Bailleul, qui leut a refpondu, qu il acccptcroit volonticrs eet hon-neur, n ^oit que monGeur Ic premier PreGdent deuoit tetourner incomknbsp;Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l'? Deputez ayans fait parcille priere a Meffieurs les autres

l rclidens quiontfait parcillereipon(c,ils font rctournez en kgrande Cham-bre entendre cómpteala Compagnie,pendant quoy monGeur de Bema^ ^nfcillcr en la Grand’Chambre eft allé donner aduis a monfieur Ie premiernbsp;PreGdent de ce qui fe pa{roit,lcquel eft reuenu auffi-toft trouuer Meffieursnbsp;les PreGdens Sc Confeillcts de la Grand’Chambre qui l’attendoient ata Beu-uette, cftant ils ont relate de prendre leur place a la Grand’ Chambre poutnbsp;emp ch«k deliberation que Meffieurs des Enqueftes y vouloient faire gt; SCnbsp;s eitaiM^h^MonGeurPerrot, qui s'eft trouué 1’ancien des Enqueftes, a prisnbsp;^ ^'¦^'aionGcurle ptcmici PreGdent,queMe!sieurs desEnque-furpris devoir que MeGieiirs de laGrpnd’ Cham-re flentleuezauant huift heures, Sc qu’il auoit charge de tousMeffieursnbsp;cle pnerderaircacheuerk deliberation commencee ; A quoy monGeur V:nbsp;ptemicrPreGdentafaitrefponfc-jQ^Mcrsicurs fcauoient 1’ordre quiaioitnbsp;laisR^^T'^^^^ Compagnie par ledit Procureur General de fc rendreauPa-

^uyal par Deputez,pout faire Remouftrances acu Roy 5C ah Reyne aneuf

G

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heares preciles, amp; qu'ainfi it nc pouuoit pas continuer vne deliberarion, aoi»t ïaclurcecftoirfüncertainc; mais quil promectoit de la continuer Ie lende-main. Surquoy ledic fieur Perrot luy a dit,qu’il feauoit biejn qu’il y auroit d aU-trescholesafiiire, puisque fuiuant lebruitconamun,l'e Roy deuoit venir aiinbsp;Parlement; A quoy monfieur Ic premier Prefid:ent a repliqué, qu’il n’cn Tea-uoit rien, amp; que fon intention eftoic de continuer amp; acheuer Ic fcndemain 1*nbsp;deliberation» Monfieur Perrot a encore inlül'é, Sc prié monfieur Ie prenaietnbsp;Prefident d’aflcmbler en tont casla Compagnie rapreldincej cc qui a efté con-tefté par monfieur Ie premier Prefident. Surquoy monfieur Ic Prefident denbsp;Nouion ,dit j Que Meflisurs des.Enqueftes auoient raifon, paree, qu’vne deliberation de l’importance de celle commencée Sc venue, aupoindt qu’elle eftnbsp;ne peut eftre interrontpuë Ibus quelque pretexte que cc (bit, 5c qu’ainfi mon-fieurlepremicr Prefident pouuoit accordcr la prierea Meffieurs d’aflcmblctnbsp;l’aprcfdihéc; monfieur Ie premierPïefident l’acontrcdit j,DifanT,qu'il eftoitnbsp;del’ordre Scdiiciplinc dela Compagnie de ne point entrer apres midy lotsnbsp;qu’ellefcleue Ie matin auant dix heures, Sc fiir ccla ils’eft Icué ayant concertcnbsp;quelquepeuauccMcfiieurslesPrefidensplusp.roches qui llonr fuiuy,mel-me monfieur deNouion auffibicnqucMcfsieursdc laGrand’Chambrc^S^nbsp;a 1’efgard de Mellieurs des Enqueftes, ils font demeurcac, 5c ont excite Mel-fieursLaffemas 5c Lamoignon Maiftres des Requeftes de demcurcr; mais s’ennbsp;eftansexcufezfurla difficultéquel’on,leur fiifoit de les laifler prefider,onnbsp;les a laifle aller lans murmure ySC apres que Mcfsieurs des Enqueftes font de-meurez quelque temps aflcmblez dans la Grand’Chambre,.ils ont refolu d®nbsp;fe retirer chacun dans leursChambres pour delibercr s’ils s’allcmbleroient 1’a-prefdinée^cequiacfté. conclud par Ia pluralité des Chambres ,,6c Icdit iouCnbsp;dereleucc pluueurs de Meflicurs des Enqueftes s’eftans trouuez dans leufSnbsp;Chambres^ont efté aduertis que nombre des autres auoient eftécontreman-deZjScmefmequepasvndeMefiieurs de h Grand’ ChambreSc de la Cis-quiefme n’eftoit venu au Palais, ce qui a efté caufequ’iln’a efté rien propofonbsp;öy conclud.

Efu 'U'endredy ^i. luilïet..

CE iout les Gardes ayant efté pofées d és Ie matin dans Ic Palais, 5c aux ad-uenuës d’iceluy ,,5cMelsicurs les Prefidens 5c Confcillers s’y eftaP^ rendus de bonne heure,ilirles huidtaneuf heures leRoy eft entreau Parlement , affifté de la Reync Regcntc, de monfieur Ic Dac dOrleans, monfic*^’’nbsp;It Prmce de Conty,monfieur Ie Cardinal, Meflisurs les Dues de Rets,d^nbsp;Montbazon', 8cde Briflac,5cdeMe{sieurs les Murefchaux de kMeilleiuy^^nbsp;amp;c deFHofpital, monficur.le grand Chambcllanaax pieds du Roy, monfici*'’nbsp;lë Marefchal de ViUeroy fon Gouuerncur auffi affis joignant Ie grand Chan^'nbsp;bcllan, tous deux couuerts',leMarquft de Gefirres Capitaine des Gardesnbsp;quartierdeboutaupresdu Roy découucrt,5c Guitaud aux pieds delaR®)”^nbsp;,ae,..coramq-(;)apitaine, de fes gardes; les fieursAbbé de Palluau 8c

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amp;UX picds At mondeur Ic Cardinal aufll découuerts. Lc nbsp;nbsp;nbsp;, f^aiioir Mefquot;

fieurslcsConfeillers d’Eftat, fiXMalftres dcs Requcftes en robe de foyenoi tc,8c\eSecretaire duConfeil,ks quatre Secretaires d’Eftat,8ciesDameSnbsp;dclaluittedclaReyrveenleurs places ordinaires en tres-grande amneiiGe:nbsp;Toutlc mondeeftant placé,le Roy adit gt; Quc mondenrleChaticelier tecoitnbsp;entendre fa voIontejCe faitjirtonfiearleChancelicf en la mafiiere accoafta-inéeefliallé prendre I'ordrc duRoy auec les ceremonies ordiniires',8c eftant

retournéafa place, ila dit en fubftance vQueRoy venoitenfon lid dc lufticepour desconbderations bien differentes de celles pour lefquelles fesnbsp;predecefteursamp;luyeftoientvenusdepuis plufieurs airnees,puis quecena-uoitcftéque pour autborifer par leur prefence quelques nouuelles leases ounbsp;Creations,au lieu qu a prefent fa Majefté n’y paroiflbit que pour donner dcnbsp;nouuelles marques afts fubiets dc fa bonté 8c de fon amour, 8c que par celanbsp;il auokaccordéle quartier entier dc remife des Tailles, acomtnencer lan-néc procbainc, auec la defeharge de pluGeurs impofirions 8c Taxes faitesnbsp;en cetteViUe deParis -, Que fa Majefté auoit auffi reuoqué 8c fuprimé plii-fieursOfficescoufi.derables;Q^edans pendeioursleParlement verroit I'e-ftabliflemcnt delaCbambre de luftice,pour la recherche 8c punttion desnbsp;abus comtnis aux Finances ,8c le nom des luges qui la denoient compofernbsp;des quatre Compagnies de Paris; Q^fa Majefté ayant auffi confiderè la di-ftribution de la lufticc, qui pour la forme des impofirions amp; leuees eftoit vnnbsp;dcs pljis importans moy ens de foulager les peuples, auoit fait plufieurs beauxnbsp;reglemens,quelle promertoitfaire exccucer ponófeueUcmentjQuelaUbe-ialitéduRoyparl‘aduisdelaRcyneRegente{amcrc,6c par fts foins eftoitnbsp;d autant plus confidcrable, que c eftoit dans vn terAps auquel les delpcnicsnbsp;de fon Eftateftoient plus grandes que du viuant du feu Roy (bn perc d’heu-teufe §c gloncufc memoire paree que fa Majefté eftoit obligee d’en-^^'^^tvir vn plus grand nombre d’Armees , 8c plus puiflantes queiamais,nbsp;ann dc contraindreles ennemis. pat la force de fes armes a confentir ala paix:

8c que leurs Majeftez eftoient refolucs pour foulager Ic peupic de retran-cbcrlcsdefpcnfesde leurs mailbns', auffi promertoient dies des marques fi fignalées de leur amour enuers le peupic,quele Parlement iugeroic fort a propos lacaffationdes Aft’emblécsde laCbarabrcdeS.Louys,acaurc desfuneft:snbsp;effets qu’elle pomroit caufer a I’Eftat centre la fiftcerité des uiteiKions du Par-'nbsp;«ment, dont encores que les bons Francois ne peufl’ent pas dourer, puis quenbsp;a rendunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;route autre rencontre, le Parlement

ennemis nbsp;nbsp;nbsp;fidclité inuiolable au reruice du Roy, neantmoins les

interpretation fort contraire, penfans en ccla fauo-f nbsp;nbsp;nbsp;1 p^'?‘^'ffitnspourentirerlcursaduantagesiQ_uiinfileRoys'a(b

euroitquc at -mentcoirtribueroitccquicftoitenluypourfaireéumouvr ces efperancesmuoy quefeuofosdes ennemis par k ceftkion des AlTcmbléesnbsp;delaCbimbredeS. Louyy, 8crcntrani dansVexerciccordinriredelalufticenbsp;diftnbutiue aux fubjets du Roy qui k reckmoicnt depuisvnfi long-temps,nbsp;lt;^ome de la part fa Majefté promettoit de donner toujours a fon Parlement dcsnbsp;marques tres-afleurees dc fon affediou, amp; a finy. Ec en fiiite monfieur le pre-

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mierPrefidèntjamp;Mcfsieutslcs auttcsPrefidens fc(omIcue2: amp;monfieurlc premier Prcfident prenant la parole a dit en (ubftance,que Ie Parlement anoitnbsp;grande joyc dcfcvoirhonoréde la prefence de fonRoy,amp; de Ie voir éleuénbsp;dans des fentimensfi iuftes SC fi fauorables pour (bn pcuple j Qui dcuoit Ienbsp;^cftabliflèment de fafclicitc aux inclinations fi heu^^ui^ de fa Majefté, Sc auxnbsp;oins de la Reyne pourfon education; Q^e les charges accordees, amp; Ie refta-bliflêment des loix eftoient amant de marques de fa luftice amp; de fa bonté^nbsp;Que les Roys fe deuoient a leurs Eftatsamp; aux Loix ^ fous lefquelics ils de-»nbsp;uoient cftre regis} amp; lors qu’elleseftoient violees,leurs Couronnes chancel-loient:Quepar cesconfidcrations Ic Parlement voyant Texcez du déreglc-ment auoit efté contraint d'y mettre la main pour fauuer Ie Royaume, SCnbsp;que leurs Majeftezauoienteu la bonté d’aggreer leurs foinsamp; leurs fèruiccs,nbsp;iede defferer aleursRemonftrances,qui auoient produit Ic foulagement dunbsp;peuple affligé Sc oppriméiQuc Ic Parlement nc defaudroit iamais a Ia fidcliténbsp;enuers IeRoy,qu auffiil c/peroit qu al’aducnir on n’impqtcroit plusadelb-bcylTancc les iuftes refiftanccsqu’il apportcroitauxehofes quil iugeroir pre-iudiciablesau fcruice du Roy Sc au bien de l’Eftat. Que cependant il fiippfioitnbsp;Ic Roy de ne plus fouffrir ces ptefts viuraires des gens d’affaircsjaafqucls fa Ma-jefté pouuoitiSi deuoit faire rendre ces gains illicites Sc exhorbitans, qu’ilsnbsp;auoienr f lit a fo d efpens, Sc du public,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quelque reftirution qu on leur fift

faire,il leur reftcroittoufiouts plus debiens qu ils n’cn auoient eu du partage, deleurpere, s’ils eftoient connusQuec’cftoit ou fa Majefté pouuoit trouuernbsp;des thi'eiors immenics, par leftcoursdefquels clïc trouueroit dcquoy latisfairenbsp;a toutes les defpenfes de l’Eftat, amp; quelle reftabliroit fon Royaume dedaiasnbsp;{bn ancien luftregt;amp; rcndroitfbnregne aufsi heureuxquelefouhaitoientfesnbsp;tres-humbles, tres-obeylfans Sc fidelesferuiteurs Sc fiijets,

CeflitleCapitainedesGardesacommandéqu’on ouurift les portes, cc qu’eftantfait,amp;lcbruit appaifé, Monficur duTillet Grcfficr de la Cour, anbsp;leuk Declaration, qui contient enfubftance.

La remife du quart des Tailles, a commcncer I’annee prochaine.

La rcuocation de la C hambre du D omaine, des Abonnemens, amp; des Taxegt; faites pour Ie Toilc des maiibns de Paris.

Delchsrgedesvingtfolspourmuiddevinjimpolèz cette annec ;reftablif-foment enfaueur des Officiers, aufquels on auoit retranché tousles gages d’vn quartier pour lannée courante, vn Sc demy pour la prochaine,amp; deux en cin-quante, fauf a augmen’-er apres la paix publiée Ie payement des rentes fuiuantnbsp;les fonds quiferonquot; ladlcz dans les Eftats, fans direcombien de quartiers.

La reuocaoon amp; fimprcfsion des douze Maiftres des Requeftes nouuellc-mentcreez ,pardllefiippre(sion desnouucaux Offiderscreez dans k Chan-cellerie,6cdes droitsyattribuez, a condition ncantmoins que les droits feront fiipprimez qu’apres Ie rembourfement aéluel de k Finance payéc pafnbsp;les nouucaux pourueus.

L’exccution desOrdonnances de Moulins,Orleans amp; Blois,touchantI* diftnbuciondek luftice Sc la direétion des Finances.

Deft'enfesdercmbour{craucunsDomamcs,ny rente pendantkguerre» *

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nances concemant la prohibition dc tranfoortcr I or 5CI argcni nu nbsp;nbsp;nbsp;.

me,a peine de confifcation de corps amp; de oicns, aucc Coramiapn 3-“ i^ocu-reur General d’mformsrdupad'é; defftnfesde continuer les auemolees^ - a Chambre de S.Louys,ny den faire al’aduenir aucune, que par 1’ams du I avle-ment amp; fans authorité du Roy j ln)on£lion au Parlement de rendre hlulUcc

auxfujetsduRoy.

Pa ledure eft.mt finic, M.Talon a pris la parole,a dit en fubftancelcs me -fileschofcsqueM.le premierPrefldcnr,maispar daucres penlccs quuarort cflenduës par dcs comparaifons d’Aftrologie, amp; a parlebeaucoup plus long-temps que Meffieursle Chancelier Sc premierPrehdent n’auoient hit, en)oi-gnant leurs dilcoursenfemblejSc a conclude I’enrcgiftrement. Aptes quoynbsp;mqnficurle Chancelier eft allé prendrelcsaduis, Sc aii premier Conlcilontnbsp;cftéieRoy,la Rcync,monftedr le Due d’Orleans, monfteur lePrince de Coney , Sc monfieur le Cardinal: dela il eft dcfcendu,8c a pris 1’aduis dc Mcffieur?nbsp;les Prefidens au Mortier, enfuittcil eft remonté aMcflieurslesDucs SePairs,

amp; Marefehaux dePrance : puis il eft dercendua. MeCGcnrs les Maiftres des Rcqueftes,Scafüiuyious^lesbancsdeMe{nsursdu Parlement •, aufquelsilanbsp;demandés’ils heftoient pasd’auisdcsconclu(ions,Sc tous.ont opine d vnhgnenbsp;de teftc.Les aduis ayans efte pris,il eft rctourné auRoy enla manicre accouftu-mec, prendre 1'ordre de fa Majeftc pour la prononciation.On a remarque quenbsp;routes les fois que monfieur le Chancelier eft allé al’ordredu Roy, Monfieurnbsp;le Cardinals’en eft roufioursapproché,ccquiaparunouucaui amp;eftancde{-cendu a la place,il a prononce 1’Arreft conforme aux Conclufions •, Sc ce fait ilnbsp;s eft leué pourfalucr Ic Roy, duquel monfieur le Cardinal s’eftant apprrx:he,nbsp;commcla Reyne,moiifieurle Due d’Orleans, Sc monfieur le Prince dc Con-ty,monfieurle Chancelier y aeftéappellé,auquclona donnéordrede parlernbsp;roeore au Pavlemem •, Sc eftant defeendu en fa place, il a dit-,Que le Roy vou-lant tefmoignerauParlement fon affc61:ion,auoit refolu de luy donnerle droitnbsp;annuel, aux anciennes conditions, Sc a fa confideiation, aux autres Compagnies dc Paris feulcment,aux mefmes conditions: Sc pour cet effed fa Majefténbsp;luy auoit commandé en fecller ce jourd’huy la Declaration, amp; la faire publiernbsp;au feeau, Sc ce fait leurs Majeftezfe font leuées. Sc fc font retirees auec routenbsp;Cour , Sc^n fuitte le Parlement.

Du Samelt;^premier iour d^ouj}.

iout nbsp;nbsp;nbsp;heures du matin,lesEnqaeftcs #ht allez prendre Icurs

11 c ' nbsp;nbsp;nbsp;’i^P'^^barabrcjalarefetuedcceuxquiferuotentalaTour-

^ altdlC,qui OMdemeurezefditcsChambrcsi Sc eftant tous en leurs Places,M.Perror quis eft trouué 1‘ancien des Prefidens aux Enqncftts, pri a Jvt,nbsp;k premier Prefidentde cotinuer la deliberation du dernier iou; ,pour en fiiktenbsp;«itc lire la Declaration apportée hier par le Roy, lliiuant l^vlage ordinaire. Anbsp;M,kpreinicrPtefidcütadii,qu’aleigarcl dela deliberation commences

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54 nbsp;nbsp;nbsp;..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

eüe fe trouuoit confommee ,1e fiijet d’icelle eftam compiis dans la Declara-tionverifieelc iourd'hieriQtfal'cfgaidjde lalefture d’icelle , Meflieurs de-uoient demander rAflemblée,amp; non pas prendre leurs places de leur authori-té priuéc: A quoy Meflieurs des Enqucftes ont dit confuiément, qu’ils s’aflcm-bloientpour continuer leurs deliberations, au moyen dequoyils n’auoienc pas beloin de demander I’Aflemblee , puis quelle auoit efté ordonnéc

Sartous les Arrefts', monficurle premier Prefldent a infifté que Ia venuë du .oy auoitfait changer les affaires deface, amp; que paree moyenilsdeuoientnbsp;demander 1’Aflcmblcc; monfieur de Meiincsl’a lêcondé dans fa propofition.nbsp;Enfin ils ont dit que Lundy onauiferoitcequ’on auroitafaire ; lesEnqueftcsnbsp;ont infifté addibererprefentement. Monfieur lePrefidentle Cogncux,aex-horté M eflicurs des Enqueftes a fe rctirer, 6c leur a dit jQue fans aucunc remi-fe on dclibereroit Lundy. Monfieur Ie premier Prefident l’a intcrpcllé , s'ilnbsp;pretendoit auoir authority de faire dcliberer. Il a dit qu’il ne Ie pretendoitnbsp;point par authorité, maisbien paria raifon i amp; qu’il pouuoit donner cette af-feurance, par cc qu’il eftimoit que chacun fcioitce qu’il deuoit. Meflieursnbsp;. des Enqueftes fe font efineus de nouueau, mais en vain; car tl n’a efté delibe-ré rien, amp;c 1’heure ayant fonné la Compagnie s’cft retiree ¦, Sc Meflieurs desnbsp;Enqueftes ont dit tout haut, qu’ils viendroient Lundy prendre leurs places.nbsp;Cependant Meflieurs les Prefidens au Mortier, amp; les Confêillers feruans a Ianbsp;Tournellc amp; a 1’Editft, ne font point vernis dans la Grand’Chambre : ils fontnbsp;demeurez dans lefdites Chambres a jugcr des procez, amp; 1'on a fait metrre patnbsp;monfieur Ie Grcffier du Tillet dés hier au fbir, Ie regiftrata fur la Declarationinbsp;en forte que desaujourd’huyonl’afiititnprimcr, aucc l’Arreft d’cnrcgiftre-mentj Sc Ton aaufli publiéau fceauce jourd’huy la Declaration du droiiftnbsp;annuel pour les quatreCompagnies de Paris.

Le Dimanche deuxiefinciour d’Aouft:,ChappeIain Intendantde monfieur de Vendofme, aeftépris enl’Hoftelde Vendofme, par lePreuoftdeLifle,nbsp;Sc rnenc prifonnicr a la Baftille; Sc a vne heure apres midy , le Lieutenant Ci-uil ,5c Procureur duRoy, ont fcellé tous fespapiers qu’ils ont trouuc auditnbsp;Ho ftel de V endofinc.

Dh Lundj j. dAonjl.

CEiour Icstrois Chambres; Sgauoir la Grande, la Tournelle Sc l’Edicft, cftanr affcmblccs-, monfieurlepremierPrefident a misen deliberation,nbsp;fion aflembleroit les Enqueftes OU non, pour entendre la Icéturedela Dccla^nbsp;ration, publiéc en prefence du Roy , amp; y deliberer Et pour eet effet a pris lesnbsp;aduis de monfieur le Cheualicr ,Sous-Doycn du Parlement, monfieur Cref-pineft.antabrent,amp; n’a efté d’auisd’aflemblcr; M.de Brouflél a opine lefe-cond,amp;a ditQifil n’eftoit pointbefbindedelibererfionaflembleroit lesnbsp;Chambres ou non, paree qu’il y auoit Arreft qui ordonnoit, Qik Ic Parlc'nbsp;ment demeureroit continuellcment aflemblé pour deliberer fur les propofi-tions de Ia Chanabre de Saint Louys: de förtc que les deliberations n’eftan*

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pas ach:uécs , Sc la Daclataüon publiée eti prcleiice ciu Roy , nayantpas poumcuatoutes kCduesptopofidons; Un’yauoitpas de doute que Ie Parlement dcuftdcmeui:era(l':mblc,fulaanclc precedent Arrcft i Sc.aadjouftc, quenbsp;qaandlln’y auroit point d’aurrc fujet , cecte derniereDeclaration eftoitafl'eznbsp;importantepoareftreleueenplaineCompagnie, Seen fuittedeliberer : Etnbsp;apresluy douzede MelTieurs ontopiné, 8c eft6 d'aui? d’allembler les Enque-ftes5c buit heures eftant fonnées, Meflicurs des Chambres (bnc entrez en ïanbsp;Grande,lefqtrelsayansprkleursolaccs, raonfieur PerrotPrefrdent aux En-qiieftes,quiseft trouué lancien ^adit a monfienr Ie premier Prefrdent, Quenbsp;Meffieurs des Enqaeftes Ie prioient de faire lire la Declaration , apportécnbsp;par Ie Roy a la Compagnie ¦, pour en fuitte voir 5c deliberer ce qu il ynbsp;auroit a faire ; Surquoy monfieur Ie premier Prefrdent a dit, queMeffimrsnbsp;de la Graird’^Chambre eiloient aüx opinions, pour fyauoir ft on- alVem-bleroit Meflieurs des Enqueftes ou non : lörs qu’ils fonr entrez , 8c qu’vnnbsp;moment de temps euft terminc cette Deliberation. Surquoy Meffieurs desnbsp;Enqueftes ont ditconfuiément, Qjfil nefalloit point deliberer (urcela,puisnbsp;qu ily auoir Arreft; Qu^la Compagnie demeureroir continuellemcnt alVem-bléc, Sc depuis ce moment iufques a dix heures la Compagnie eft demeurée anbsp;fe regarder ,5c l’heure fonnante elle s’eft Icuée; amp; Meffieurs des Enqueftes ontnbsp;dk, quils ptendroient demain matin a fix heures kuis places.

Le mefme iour monfieur Ic Due d’Orlcans eft allé de Ia part du Roy, ^ Ia ChambtcdesComptes,affifté de itronfieur Ic Marefthal deVilleroy , Sc denbsp;Meffieurs d’Eftampes Sc de Grimonuille Confeillers d’Eftat, ou il a porté la.nbsp;mefrac Declaration Ycrificc au Parlement en. prefence du Roy, lacpjelleil anbsp;fait publier en la Chambre.

Le mefme iour raonfieur k Prince de Conty eft al!é.a la Cour des Aydes, affiftc de monfieur k Marcfchal de l’Hofpital, Sc de Meffieurs Vertamon, Scnbsp;la Pofte Confeillers d’Eftat •, auqucllicufon Adtefica fait publier auffi la mefme Declaration.

Ledit.iour Meffieurs les Maiftresdes Requeftes au nombre de feize, ont efte rcnrercier le Roy 5c la R^eyne , de la rcuocation de PEduft de creationnbsp;dcsdouzenouueaux , Sconteftétres-bienreceusde leurs Majeftez •, enpre-fencedc monfieur le Due d’Orlcans,monfieurle Cardinal,monfieur le Chan-celier, Sc route la Cour danslegrand Cabinet -.raonfieur d'Herbellay por-toitlapj^-oie^il ^ cfté refolu dans leur Compagnie de ne point fairca'atret';-

'a petfonne.

Dii Marfy quatriefme tuéouB.

’TT T ie lendemainfurksfept'ahuit heures du matin, xL Prefidenr a coramandé au Greffier d’alkr a la Tournd.e 5cl didl, ad-uertir MelsieurslesPrefi'dens Sc Confeillers dela Grand Chambre dy vemtnbsp;prendre leurs places, ce qu ils ont fait: 5^ eftans aftêmblei., vyvonfi^vu le pre-

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mier Prefidcnt a continué Ia deliberation du iour precedent,pour (^auoir fi oi* aflêmbleroit, ou non, les Enqueftes-,amp; tous Meflieurs ont opiné du bonnet, inbsp;les a{Iênibler,fans dire aucune ehofè,finon monfieur deNemond,qui a dit qu’ilnbsp;croyoic que ce ne feroit que pour entendre la leéture de la Declaration amp; eflnbsp;casqu’il y euft quelque article qui Ie requift,ordonner des Rcmonftranccs.nbsp;Cette Deliberation eftant finie,monfieur Ie premier Prefident adit,que monfieur Ie Due d’Orleans venoit de luy mander,qu’iIentreroitce matin au Par-lement,amp; qu’ainfi il croyoit eftreaproposde I’attendrc. Cependant ilacona-mandc aux Greffiers d’aller aduertir Meflieurs des Enqueftes,dcvenir prendrenbsp;leurs placeSjCe qu’ils ont fait.comme ils eftoient refolus de faire , fans attendrenbsp;Ie mandement de monfieur Ie premier Prefidentjamp; la Compagnie aflembléenbsp;a efté aduertie que monfieur Ie Due d’Orleans eftoit^ la Saittte Chappcllc: SCnbsp;aufla-toft Ia Cour a depute deux Prefidens, Sc quatre Conièillcrs au deuant denbsp;luy, qui i’ont efté teceuoir, amp; lont accompagné dans Ia Grand’Chambre a Ifnbsp;maniere accouftumée; il eftoit accompagné de Meflieurs les Dues de loy eu-fe, d’Elbcuf, Sc de Rets: Ie bruit eftant ccfle,monfieur Ie premier Prefidentnbsp;a dit a monfieur Mefiiardeau, quis’eft trouué au Bureau, de lire la Declaration, qui s’eft trouuée moulée, Sc non en original; ce qui a formé quelquenbsp;murmure, Icquelneantmoinsaccfléj amp; de fait monfieur deChampré a faitnbsp;laditeledure {ur l’imprimé: laquelle eftant finie, monfieur Ie premier Prefident adit,qu’ilcróyoitqu’iln’yauoitrienautrechofe a deliberer, finon s’ilnbsp;y auoit quelques articles qui meritaflèntquela Cour fit des Rcmonftrances:nbsp;aquoy s’eft efleué bruit, que Meflieurs diroient l'vn apres l’autrc leurs fenti-mens; Surquoy monfieur Ie premier Prefident a irififtér quTl n’y auoit rien aiHnbsp;tre chofe a faire, que ce qu il auo it propoley^amp;' lur cela il a pris l’auis de 'monfieur Crelpin, qui a efté de deputer des ^mmiflaires pour examiner la Declaration, fleenfuitteenfaire rapport }L la Compagnie. Monfieur Cheualicfnbsp;aeftédemcfmeaduis, adjouftantqu^lür leur rapport, la Cour pourroit fairenbsp;des Remonftrances. Monfieur de Biufl'el a efté d’auis de commettre quart®nbsp;CommilTaires pour examiner la Declaration, Sc en faire rapport a la Compagnie*, cependant donnet* commiflioö au Procureur General, pour informednbsp;des mal-verlations commiles aux Finances, fiiiuant rArreftau4.IuilIet. Anbsp;cela monfieur Ie Due d’Orleans s’eft clcric, Sc dit*, Q^ce feroit contreuenir^nbsp;la Declaration du Roy,’amp; choquer direcfcmentlbnauthoiitè, amp; faire centre Ie feruice qui eft deub a fa Majefté; Paree que fa Majefté auoit promis d’®-ftablirla Chambre de luftice, qui feroit deftinee a eet employ, amp;quau pit*'nbsp;ftoft l’eftabliflèment s’cn feroit; monfieur de Bruflcl luy a refpondu, qü®nbsp;dcpuiscinquantcans qu’ily a qu’il eft Officier, ilnc fetrouucra pas qu’il ai**nbsp;rien fait , nydit, contre Ie feruice du Roy; Qi^ tout ce qu’il dit eft felon 1®*nbsp;Ordonnances, felon les formes, amp; felon les bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;principes : Et a perfifté c**

Ion aduis, dil^nt *, Qiw quand les informations en feroient faites, elles poul' toient eftre remifes a la Chambre de luftice,-5c que cependant les prcuu®*nbsp;pourroiét eftre diuerties,amp; qu’elles periroient,s’il n’eftoit informé,quec’eftogt;^nbsp;lön aduis, cóme auffi que Ie Parlement demeuraft aflemblé peur deliberernbsp;les propofitions de la Chambre S. Louys,non decidecs par ladtte Declaratiof’*

Monfi®^

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Monfieür Ie Diic d’Orleaiis s’eft encores efctié,clifant (^ue c eftoit vhe cön-trauention manif cfte a la D cdaratLon,5c quc Vintention du Ie Parlement rendifl luftice auxparticulicrSjamp; ne s’alTemblalt plus. 11 s eltnbsp;efleué vnc voix confufe de Meflicurs des Enqueftes, quiont dit,qu il n y a-uoit point de dcöFcnces au Parlement de s’aflèmbler, mais feulement auxnbsp;DeputézdelaChambreSaindLouySjd’y continuer leuts AfTemblees', ^nbsp;MonficurdeBruflel a pcrfillé aux trois chefs de fonaduis: Monfieur Icnbsp;Naina cfté dcl'aduis'de Monfieur Ic Doyen: Monfieur Ie Meufnier a eftenbsp;des premier amp; dernier aduis de Monfieur de Bruffel qud a fortementnbsp;foulleniqplufieursdesMcffieursde la grande Chambre ont efte de uaefmcnbsp;aduis, Entr’autes Monfieur Laifné qui a dit qu il eftoit plus raifonnable denbsp;faire iuftice au public,qui l'attendoit du Parlement^que d’expedietles par-ticuUers.MonfieurIcDued*0deans Vainterrornpu^deinidantceque 1 onnbsp;pouuoit defireï de plus pour lcpublicgt;quc cequel’onauoitobtenude lanbsp;Key ne',Q^illuy fcmhloit qu apres cc quelaRcy ne auoit fait pour Ie Paiie-mcntjSctouslcsfoingsqu’ilyauoit apporté,,!! croyoit que la Compagnienbsp;deuoitdcmcurer fatisfai(fte.amp;: trauailler auxaffair^s des parties; paree qusnbsp;les longueurs amp; les AfTemblees du Parlementcaufoient tousles defordresnbsp;qui arriuoient dans les Prouinces du Royaumfe;5c que fi on ne fe tenok a Ianbsp;Declaratio, amp; ne fecontentoit de faire des rcmonftranceSjquilfemblevoitnbsp;que Ie Parlcmen t feroic dansla defobey fiance. Monfieur Laifne a confirmenbsp;ftgt;naduLsgt;5cdit quele Parlement nagifloit que pour lefcruiceduRoy amp;Ienbsp;bien dupubliciQue fi cette D cclaration Verlfiée en la forme qu cllc a efte,nbsp;arreftoiclesdeliberationscommencécSjil falloitabolk IcParlement jQujlnbsp;laiflbit aMeftieurs dclugcr de la confequence: Et que pour luy en fa con-fcienceilcftokd’aduisde deputcr quatre Conaniiflaires pour examiner lanbsp;Dcclaration,8c en faire rapport au pluftoft a la C^ompagnie, pour en deli-bcrer:amp; cependant qu elle demeuraft continuclle'mcnt afiemblée pour de-liberer fut les propohdons de la Chambre Sainlt;S: Louisgt;fur Icfquclles il n’.anbsp;point eftépourueuparlaDeclatation. Acela Monficuradit,queleRoy ynbsp;auoit fuffifamment pourucu pat la regie d’aflembler des Notables.pour re-rnediet aux defordres de l’Eftat,fur lefquels il ne pouuoit eftre pourueu par-Uculierement patladite Declaration .• amp;: qu autrement k longueur amp;lanbsp;^quence des Aflemblées du Parlement acheueroient de ruiner TEftat.nbsp;Monfpremier Prefident a appuyé cette mefme propofition',Uuquoynbsp;Monfieur f ^ ^^'^'^^TeConfeiller d'EgUfe a pris la parole, qu il a addrclTée a

queMeffieurs auoient conti-

ner promptcnSktSF.^°'''^iquot;^ 1’Affembléc des Chambrespourtermi-MonfieurleprernierPreSiem ^ nbsp;nbsp;nbsp;empefchee. Aquoy

der les aduisgt;lonficur nbsp;nbsp;nbsp;t’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r quot;uequot;

li._ I I ~ nbsp;nbsp;nbsp;r ^^‘^¦upine comme Ie Doven, Monfieur Me

de]’ 4 ^ luefrae , Monfieur Bocquemard Prefident desRequeftes a efte

d’Hotl'^'^^ “^^°'^ueurlc McufnierjMonfieurPcrrotduDoyen,Monfieur

leans ^ nbsp;nbsp;nbsp;pour demander ^ Monfieur leDucd’Or-

y lUQitlibettea MellieurS dopiner cnleuts confciences; a quoy

H

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5*

Moofieur i (lit,que ricn nc I’en cmpefcholt^mais que cc dircoutrs eftoit fort inuril'.cnfuicteaequoymonfieui' d’ldodic a prouué par dmerfcsraifons,nbsp;qucrien nedifpenfoitla Compagaiededeliberer, Sc qu’en fa confcicnce ilnbsp;croyoit eftredu feruiceduRoy de Ic fairc,amp; aconclud al’aduis deMóftsutnbsp;IcMufnicr : Monlieur de la Bare del’aduisdu Doycn,monfieurleFeronnbsp;Preuoftdcs Marchanc^s, monfieurMolé , monficur Cauuignydemefnacnbsp;aduis; Monfieur Charton dcraduisdeM.lcMufpierJ Scaforcharcclc M.'nbsp;Ic prcmierPrefidec fur fon rcfus d’aflcmbler.M. duTillet a efté dc l’aduis dcnbsp;M, dc Bruflèl,cc faifanc donner commiffion au Pcocureur General d’infor-mer des abus des Finances.M.s’eft encore efcrié que c’eftoit choquer la Dc-claration-,aionllcucViolcaditquepourrendrcau Roy lerefpe(3:,qu’il de-¦firoitfaireneantmoins Ie deub de fa confcience, Sc quileftoitd'aduisquenbsp;la Courvacquaftle matin a 1'cxpcditió des parties: Pour céc effect que l’onnbsp;•tintles Audiancespublicques'jM. deTliouaeftc dc mefme - duis :M. dcnbsp;Blanmefiail a commence d’opincr^amp;adit qu’il croyoit que la deliberationnbsp;furcetteDeclaration pouuoit eftre terminéeen vneSeance,Scqucpoutnbsp;celaildiftinguoitles Articles en trois clafles: La premiere de eeuxquinenbsp;prellbient pas rant,amp; meritoient desRemondrunces par cfcritiLa fecondenbsp;dc eeux qul prefToient amp; meritoient des Remonftrances verballes’,La troi'nbsp;Ccfmedeceuxqui eftoientdela difcipline. Police, oulurifdiéfion dc lanbsp;Compagnic.Commc il acheuoit cette diuifiomdixheures fontfonnées, SCnbsp;a demandé a monfieur Ie premier Prefident, s’il luy plaifoit d’acheuerlanbsp;deliberation,lequel luy arefpondu qu’il pouuoit s’il luy plaifoit achcueCnbsp;.fonaduis,aprcsquoylaCour feleucroit: dquoy il adit qu’ilfcroit plus anbsp;propos de remertre fon aduis au lendemain, amp; la Cour s’eft leubc.

Du Adercre^ cinquiejme ^oufl.

'E iour fur lesneufheurcsdu matin , Ics Chambres eftantaflcmblccS/ /monfieurlc Due d’Orleans éfb entré dans la Grand’Chambrc auccR*nbsp;ceremonies accouftumées;5c eftaat a fa place il a dit,Qvfil auoit recognC'^nbsp;hier paries auis qui courroient, que la plufpart de Melfieurs pretendoieOtnbsp;que lc Roy auoit laiflè a Ia Compagnie ia liberté de continuer les AflèrU''nbsp;blees,paree qu’il n’auoit deffendu que les Afiemblées dc la Chambre faiiilt;£^nbsp;LouysparlaDcclaration j amp; qu’encorcs qu’il euft reprefentéa Meffieurt»nbsp;quelcsdeffcnccsdes’afierribler eftöicnc fous-entcnduës parl’intcntioti d®nbsp;trauailler al’cxpedition des parrics;neantmoins il auoitvoulu prédrel’ot'nbsp;dre du Roy,amp; de la neyne, pour fcauoir leurs intentions, afin dc les rap'nbsp;porter a laC5pagnJle-,amp;: qu’il auoit ordre duPvoy,dc dire que fon intention*nbsp;èC fa Yolonté eftoit,que Ie Parlcmét ceflaft routes les Affemblécs quat anbsp;fent,amp; trauaillall: a l’expeditio des partiesjamp;quc pour céteffcia lesAudiap'nbsp;ces publiqucs fufient ouuertes; qu’en fon particulier il auoit fouuente^dl*nbsp;fait cognoiftre au Parlement les defordres que les Aflemblées caufoi^'^inbsp;dans rEftaf,qu’elles eftoient continuées Sc augmentces a tel point,nbsp;les Prouinces n’eftoient entiereme'nt fouleuées., elles eftoient dans vne-dd'

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’pofitionentlercalareuoltc,Quelepcuplcnepayoitps

Bureaux dcsReécptes auoient cfté jettez dansles riuiei-’e-S^ ™

la uc d’argent les albez cftöicnt preftdc rompre auec nous.Quedes enne-nns

comptoient pour tien toutes les pcïtcsquils auoient faites enrlandvc, AL-

iemagncJtalie^amp;Efpagnc,paree qu’ils efperoient gagner plusen vn ino-mcntparla rcuoltedu Royaume,qu ilsn’auoicnt perdudtpuistanrdan-

nécs.Q^il s’affeuroitque Mefficurs fcro rent reflexion fur ces coniidera-tions^pourdonncr auRoy Sc alaReynclafatisfaftionquils defiroient.Sc

dontenfonparticuUerillcsprioir.Quetoutefois l^- Reync troimoitbon

qn’ilsdeputafientdes Commiflairespour examiner la Declaration, anti que fur Ie rapport que la Cour peuft faire des remonftranecs utr les articlesnbsp;qu elle ingcroit meriter quelque explication plus prccife. LeRoy trouuoitnbsp;bon quela Compagnie pronon^aft aux articles propofez a la Cnaraorenbsp;Sain'eiLQuysmoïrdemarrdtzparla Declaration qui eftoient de la Policenbsp;OU difciplinc du Parlement ipourueu que 1’Aflemblce enfuft rctardèe denbsp;quinzeiourSjSc afinv^endifanr qu’ilne croyoit pas queperfonnevoulufl:nbsp;contiedirelavolontéduRoyjapress’cftrcexpliquc, comme il venoitdenbsp;faire. En fuitte dequoyMonfieur leprcmier Prefldent a dit,qu’il ne doutoitnbsp;point qu’apres tous les Coins qu’ilauoit pris, Sc qu il continuoit pour Icnbsp;feruice du Roy ,1e bien de reftat,amp; l’bonn ear de la Compagnie, elk ne fcnbsp;difpofaft a luy donner route la fatisbidlion qu il en pouuoit defiter. Ennbsp;fuitte, a propofé qu’il pouuoit quafi promettre a la Compagnie, qu ilnbsp;auïoit vn bon fucccz de fes remonftrances : Sc que comme Ie Roy SCnbsp;^ Reyne auoiervt accordé au Parlement au dela , de ce qu’il pouuoitnbsp;attendre, aufli dcuoic-il efpercr bcaucoup plus fur ce qni cftoit anbsp;faire par les remcmfl:Eances,t]ue par d’autres moyens delagreables au^ Roy,nbsp;Il a adjoufté de faire opiirer de nouucau fat la propolrüon de Monfieur Ienbsp;Due d’Orlcans.

Surquoy Mefficurs fe font éteuez , difans qu’il falloitïclireles aduis o hyer, Sc que fi quclqu vn en cha.gcoit,il Ic pourroit declarer; iuiuat quoynbsp;Boylleau Greffier a Icu les aduis propofés hyer, aufqiiels tous eeux qui a-uoientopinéjont pcrfifté,nonobftant que Monfieur Ie Ducd’örlc.insksnbsp;intcrpell3ft,s’ilsnecbangeoientpoint:8cci1 fuitteM.deB’ianmefnilaopi-nc longuemerst,Sc a conclud de faire remonftrance vcrbalk lur ks articlesnbsp;P “^p'^clftnsdela Declaration; Remonftrances par eferit lur les moinsnbsp;faire Arrcft fur les articles qui regarden t laPolice amp; difcipii nc denbsp;cntr’autscsfur les deffencesde reccuoirlesTraidlas,en-^

aux hypotheques de leurs blierdel’*'^ ^^^^tuifléderemercierla Reynedu'droiit annuel, Sclafup-fansnreftcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Officicrs fubaltcmes , auXconditions anciennes Sc

Cnm-n tr- ^ nbsp;nbsp;nbsp;^‘^ufieur Catinal a efté d’aduis, quelerapportdes

ttcl V , ’^*‘l'-^\P'^’^‘^ientdeputezpourexammerlaDeciaration,amp;; Icsar-A,. nbsp;nbsp;nbsp;^ Chambre Saind Louys,ne fc hft qu’apres la Sainct Martin, Sc

‘'^'¦“''''^^squifontdeladifctpUne ScPolice de la Compagnie. ^ “^^rcuriale,dLiqueUcluis ont cfté hu..«ft ou dix des Enqueftes.

H ij

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Enfin quand laduiseft vcnu a Monfieur IcDucd’Orlcans ^ il a dit, quc ccferoitenvainqu’ildiroitfon aduis, puifquc nonobftant l’intention dunbsp;Roy qu’ilauoitn ncttenientcxpliquce,que fes longueurs, amp; Ia continuation des Aflcmblées caufoicnt des defordres dedans amp; dehors Ic Royau-me'jle plus grand nombrc des aduis eftoit de refifter opiniaftrcnicnc a lanbsp;volontcduRoy,amp; afonauthoritc.Q^ilnentendoit pas toutesfois blaf-mer vniuerfellement tous les aduis,paree qu’il y en auoit cu bcaucoup quinbsp;cftoient6eiudicieuxamp;refpe6lueux,5cqueleRoy les f^auroit bien diftin-guenmais cependant voyant que Ie plus grand nombre eftoit contraire,nbsp;amp;: tenant Ie rang amp; la place qu’il a dans l’Eftat, il eftoit oblige de contri-bucr fon poffiblepour Ie maintien de 1’authorité du Royamp; que la Deliberation yeftantficontrairc,iInepouuoit ny ne vouloit l’authorifer patnbsp;fon aduis,ny fa prefence, amp; que pour cela il fe retiroir, amp; de fait s’eft leucnbsp;gourfortir-.Surquoy monfieur Ie premier Prefident, les Prefidens au Mortier, Scplufieurs autres de Meffieurs Tont prié de demcurer, 8c fc r’af-feok^ Sc qu’il y auoit apparence que la Compagnie luy donneroit la fa-tisfaiftion qu’il defiroit: 8c onl’a priédeformer fon aduis. D’autre-partnbsp;Monfieur d’Elbeuf luy a dit, queftans au Parlement comme Dues SCnbsp;Pairs,ayans dit leur aduis,ils ne pouuoient pas y quitter leurs places, ny Icnbsp;fuiurcjfi Meffieursles Prefidensau MortiernefeleuoictScretiroientifur-quoy il a dit,qu’en verité il nef^auoit a quoy attribuerl’obftinatió de Mef*nbsp;lieürs: Qifil croyoitbié leurs intentions fort bonnesjinais qu’il auoit co-gnoiflance des effets tous contraircs,8c que fon aduis eftoit de donnerdesnbsp;^OHiniiflaires pour examiner la Declaration, afin de faire des Remonftra-cesfur les Articles qui lerequerroientj commeauffi, que dans quinzaincnbsp;Ia Compagnie s’aiTemblaft pour delibcrer fur les Articles propofezalanbsp;Chamlgt;re.SainiftLouys,deladifcipline de la Compagnie, 8ccependantnbsp;que Meffieurs trauaillaflcnt dans leurs Chambres, 8c que les Audiencesnbsp;fuflent ouuertes.Mcfficursles Prefidensau Mortier ontefté tous del’ad'nbsp;«isde Monfieur Catina!,cxcepté Monfieur de Nouion, qui a eftc d’auisnbsp;que les CommilTaires dreflaflent leurs memoires 8c leurs aduis apoftilleznbsp;pour les rapporter a la Compagnie-, cc fait, on a receu les aduis. Monfieufnbsp;Icprcmier Prefident apres bcaucoup de contentions a cfté del’aduis dunbsp;Doyen, de deputer quatreCommiflaires pour examiner la Declaration»nbsp;8c les Articles de la Chambre Sainft Louys,8c en faire rapport a la Corn'nbsp;pagnicjles Chambres afiemblces Ic lendemain delaMy-Aouft, pourfnbsp;delibercrenfuitte inccflamment.Monfieurle Mufnicr a reformé fon ad-uisaceluycy-deftus,yadjouftantpoury dclibercr inceifamment, matiqnbsp;8c près-difnée.Monfieur de Bruft'el a perfifté en fon aduis, duquel ont eft^nbsp;cinquantede Meffieurs , tousles autrespetits aduis fc fontreduits a l’vi'nbsp;destrois; 8c connne celuy de monfieur Mufnier couroit fortune d’eftt®nbsp;moindre que celuy de monfieur de Bruflel,8c qu’il y euft eu peril quenbsp;fieurs n’euflent rctourné a celuy de mófieur de Brufteljon a excite quelqü^*nbsp;vns de celuy de monfieur Ie Doy en d’y retourner: 8c monfieur Ie premk'-Prefident a dit,que celuy de mofieurdcBruflel eftoit Ie mpindredes troi*'

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de forte qu il a fallu teucnir a ccluy de monfieur Ic Doycn, ou de monfieut. Mufniei'i monfleur Mufnier eft retoutnèa celuydu Doy^n, laplulpartnbsp;«ies autres de fon aduis ont retourné a ccluy dc monficur Muimer* qui s dfcnbsp;trouuépar ce moyenlc plus grand; ainfi la deliberation seft terminee anbsp;raduisdernonfieur Muuiier, eny adiouftantduconfentement de toutclanbsp;Compagnie-, Que Ie Roy 8c la Reyne feroient tres-humblement remerciexnbsp;du di-oit annuel quillcura pleu accordcr, Sc qucleurs Majeftez feroientnbsp;auffi tres^humbkmcnt fuppliées del’accorder auxOfamp;cicrs fubalterncsauxnbsp;conditions anciennes 6c fansprefts.

Le mefme iour auant TAiTembléedes Chambres, monficur de Brunei * f^PPotté vne Requeftepour la femme du fieurChapclain, Intendant dcnbsp;monfieurdeVandofmc, Qui remonftroit qucDimanchc derniei furiesnbsp;dix a onze heures du matin, pluficurs perfonnes a elle incogneücs eftoientnbsp;venuës a 1’Hoftel de Vandofmc, ou fon inary amp; elle font leur demcure, 8£nbsp;qu ilsauroicntenleucfon mary, 8c iceluy amené prifonnier a la Baftillc,nbsp;commecllca depuisaprisj 6c qu’cllc a rccogneu entrc ceux quiPauoientnbsp;cnlcué vn homme qui auoit vn bafton dc Commandement :Qtaen fuilic dcnbsp;de ce , Ie mefme iour vne heure dc relcuce, les Lieutenant Ciu.il, 6c Procureur du Roy, s’eftoient venus faifir dc tous les papiers de fon mary Icf-quelsils auroient cnlcué fans en faire aucun inuentaite, ny luy eri dire Icnbsp;fujet, que feulcment ilsluy auroient voulu figner ce qu’ilsauoicnt voulu;nbsp;pattant requeroit qu’il pleuft a la Cour la receuoir appellante de route cettenbsp;procedure, 6cdel’cnlcuernent8ccmprifonncmentdc fon maryluypcr-mcttrcd’intimcr fur l’appel qui bon luy femblera; ordonner qucfurccsnbsp;appellations les parties auront Audiance au premier iour, Scccpcndantnbsp;ordonner que fon mary fcra élargy, 8c mis hors desprifons, acctairelesnbsp;detempteurs de fa perfonne contraints par corps; Sur cette Requefte ilanbsp;cfte ordonne qu’elle fcroit monftrée au Procureur General.

Dm Lum^ dix-jeptiejme Aoufi.

'Eiourl fuiuantrArrcftduParlementduquatriefmeduprcfcntmoLi 'amp;anj routes les Chambres ont efté affcmblées furies huid heures,nbsp;pa-tlordrc de monficur Ic premier Prefident, quiafaitlire route defditesnbsp;cy-deuant fakes en laChambre Saind Louys-, Scenfuitelanbsp;parce'i^'^''^,’^ duRoy ; verifiée 8c publiéc en fa prcfcncelc dernier luilkt; 5cnbsp;nance^^Ptemier article d'icelle potte que cinq articles de l’Ordon-nccoquot;noiftrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a 1’aducnir, par Icfquelles il cftdit, queleConfeil

pendantes en ' nbsp;nbsp;nbsp;affaire dclurifdidion contentieufc, que les affaires

quécs au’il n kront renuoyèes aux luges dont elles eftoient euo-enComma, J ^ ^'¦^'•^pedié aucune cuocation generaUeny parncuUertt «decanf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fctontrapportées amp; iugécscncoenoiCTan-

^’^«sde R ft Maiftrcs des Requeftes cn quartier j 6c que lefdus Mai-Req j nbsp;nbsp;nbsp;iugeront rien Souueraincmcnt, amp; en dernier reflbrt

queltcsdcl’Hoftcl,

quelques attïibations qu fis en puiffent auoir:

Hiij

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neanrmoins ces articles ne font pas cxpliqucz par k Declaration; mais fenlement daftez.

i:

- Monfieurle premier Prefidenta fait apportcrlc tome desOrdonnan-ces j amp; on a Icii Ics articles-, aprcs quoy monfieurlepremierPrefidentapris les adnis, amp; a commencé par les quatre Commiffaires qui auoicnt examine l’;rclicesDedarationsamp;: propofitions de laChambrc SaindLouys, quinbsp;eftoient Meflieurs de Bernay jlc Nain, Coquelay ,Sc le'Mufnier ,qui ontnbsp;efte d’auis de fuppliet le Roy amp; la Rey ne d’enuoy er vne nouuclle Declaration d’interpretationde la premiere, par laquellc Ics mefmes termes desnbsp;cinq articles des Ordonnances feroientrepetez. Monfieur le Nain ncant-moinsadit, qu’ily auoit des cas aufquels Meflieurs les Maiftres desRe-queftcspouuoient iugerfouuerainemcnt, amp;a cottéentr’autreslesfaulle-tèz‘ cómmifes au feeau. Monlieur .le premier Prefident s’cft efcrié , que,nbsp;1 Ordonnance ne referuait rien pour ce regard; amp; fur ce que monficur Icnbsp;Nainainfifté, monfieur le premier Prefidenta dit, quilfgauoitbienqucnbsp;lapoflèffion de Meflieurs les Maiftres des Requeftes eftoit contraire; maïsnbsp;qu’ils’eftonnoitque monficur Ie Nain fe vouluft faire la guerre a luy- mef-tne, Monficur Courtin Maiftre des Requeftes, quis’eft trouuéranticndesnbsp;quatre qui eftoient deiour, a voulufouftenir monfieurle Nain. Monficurnbsp;Ie premier Prefident qui a efté fouftenu par monfieurle Prefident de Mefmes, a continué fa pointe de dire, qu’ancienncment Meflieurs les Maiftresnbsp;des Requeftes ne pouuoient iuger fouueraincment. Tous Meflieurs deknbsp;Grand Chambrequi ont opiné, onteftéde mefmeaduis. Si d’en dcmaii'nbsp;der vnc Declaration , excepté monfieur de Brouffcl, qui a efté d’aduisd’ennbsp;faire Arreft en confequencede la Declaration , fans en demander dc nouuclle: ila encore adioufté que les Arrefts dc la Compagnie demeuroientnbsp;fans execution, notamment conccrnantl’eftabliflèment de la Cbambre dcnbsp;luftice-, amp; qu’ileftimoirqu ilfalloit commettre de Meflieurs pourfaircicsnbsp;informations. Monfieur dc Champigny Maiftre des Requeftes,a dit, quanbsp;la verité il pouuoit y auoir quelques abus dans Ic Confeil, Sc aux Requeftesnbsp;de 1’Hoftel, amp;c notamment rouchantles euocations dc plain pouuoir, maisnbsp;qu’ilfe pouuoitdirequele Parlementy auoitcontribué, paree qu’ilauoitnbsp;toufiours cnregiftré fansy faire aucun douteles euocations generales quinbsp;leur auoient cftéaddreflees; Sc a concludqu’ilne falloit point demandetnbsp;de nouuelle Declaration, mais faire obferuer les Ordonnances, Sc que patnbsp;la il fe reformeroit aufli beaucoup de chofes au Parlement: Les rtois autresnbsp;Maiftres des Requeftes, f9iuoir Courtin, Montefcot ,1a Marquerie ont eftcnbsp;du grand aduis. Monfieurle Prefident Bocquemarea opiné demefme, ^nbsp;a adioufté, que Meflieurs des Requeftes du Palais auoient grand fujet dcnbsp;fcplaindredc Meflieurs de la Grand’Chambre, qui centre TOrdonnanC*^nbsp;euoquoient fins cefle les affaires des premiers luges-, pour au lieu dc les ii*'nbsp;ger a rAudieuce, comm e iIs doiuen t, lesppoinrcnr Sc en font des procc®nbsp;parefcrit. Monfieur Ie premier Pu fident luy a dit, que cen’cftoit p3sl‘^nbsp;temps de fiire cetce remonftrance, Sc que la Comp igi:ie v poin uoiroit et*nbsp;temps Sc lieu ,.8c a continué a cn demander les aduis a Mdlieurslcs Prefix

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*3 nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦ ¦

Acns des Enqueftes^ qui ont cfté de I’aduis commun , cxcepte mon^

de\ii Charton , qui a efté d’aduis de faire Arreft, Monueur de Thou a adioufté, quele Roy amp;k Reyne feront fuppUez, d’accordcr letrre denbsp;retnilFiondcsprocez crirainels, iugez par Commiffaires, adreflantesauxnbsp;Cours Souueraines, dans lercflört defquelles les jugemens auoient eltenbsp;donnez; Scd’arreftcr, qu’encasdc rctacdementdclcscxpcdier, ily feroitnbsp;procédé fans Lettres , attendu rincompstance des luges. Monfieur denbsp;Blanmefnilaeftédu plus grand aduis, amp; dix-heuresontfonné, furquoy

laCompagnics’eftleuécpourrcntrer dercleuee. nbsp;nbsp;nbsp;•

Er leditiourdc releucelesCEanabres fe font alTetnblees^, 2cla deliberation a eCté corvtirvuée j 6c les aduis ay'ans'eftc rdcus, ila efte arrefte, quele Roy 5c la Reyne feroient tres-humblcment fupplicz d’enuoycr vne nou-uelle Declaration , dans laquelle tons les articles des Ordonoances qutnbsp;auoient efté leus Ic matin, feroient repetczmotamot,

l^c Adardy dix-hui6liejnie ^oujr,

Ge iourles Cbaiïibres fefont affcmbléesfur lés buiiftheurcs du matin err U manicre accouftumée, oü la C ompagnie a deliberé fur Ie fcco ndnbsp;article de la Declaration, contenant la décharge d’vn quart des Tailles,nbsp;Taillon ,5c Subfiftanccs', les charges ordinaires affignees fur iccUes preala-blement deduites, a commencer au premier luintó49^ amp; apres longuenbsp;deliberation du matin 6C de l’aprefdinèc, il fut arrefté que ic Roy amp; lanbsp;Rcync feroient tres-humblement fuppliez d’accorder la décharge du quar-tier entier, a commencer du premier lanuier 1^49, amp; de ne point augmen-tcr les impofitions en Vannée prochaine ny les fuiuantes au dcla de cc anbsp;quoy dies montent 1’annèc prochaine.

DuJl^ercre^ dix-neufuiejme dxioufi 16^8.

CE iourles Chambreseftans affemblécs,. Ia Compagnie a deliberé fur Ic troifiefme article deladite Declaration, lequcl eft contraire aux Ar-refts du Parlement, en cc que pariceuxileftoit ordonné, que les impofitions faites furies denréesSc marchandifesverifiéesauPaiicment conrinuë-toient indehnimentjfans en prcfcrircla duréc. Celles faites cn vertu d’Editsnbsp;oupeclaratiönsyerificz en laChambre des Comptes 6c Cour des Aydes,nbsp;qu’dles conti nué’roient rannéc ptefente 8c lafuiuantc,fi tant la guerre dure',nbsp;6c al égard de celles faites en vertu d’Arrefts du Confed, ou Lettres Parentes publiees feulement au fccau ^ 8c non verifiées dans les Cours Souuetai-ncs, queles leuèes en cefleront dés a prefent, au licu que par la Declarationnbsp;publiec au Parlement, Ic Roy yfeant, il eft ordonné, qvic routes les impofitions faites cy-deuant8c qui feleucnt aprefent, ferontcontinuées iuf-qu’a cc quel’eftat des affaires cn puiffe permettrela diminution jcomme auf-quot; pat les Arrefts du Parlement il auoit efté arrefté, quepour connoiftrclesnbsp;droits dont la leaée feroit coötinuéc, qu’il en feroit fait tarif pardcuat deux

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. nbsp;nbsp;nbsp;.^4

ConfdllersdekdtteCour, f9auoirMcfficurs dcBruflèlamp;FcrrandjScet’ fuitepanehartedreflecpour eftrc attachée aux Bureaux, amp; par toutoubc'nbsp;foin feta j amp;c par la D cclaration il eft dit, quclc tout cn feta fait au Confeilgt;nbsp;Surquoy cn deliberation ila cfté arrefté, que laditc Declaration feraexcnbsp;cutéc aux tcrmes des Arrefts de la Cour de Parlement.

Du leut^'vingtiejme Aoufl.

CE iour furies huid heurcs du matin les Chambres eftansaffembléeS/ Ie premier Huiffiera aduerty la Cour qüemonficur Ie Due d’Or-leans cftoita la SaindeChappelle, amp; qu’ilvenoit prendre fa place. Sut-'nbsp;'qüoy la Compagnie a depute deux Prefidens amp; deux Confeillcrs cn lafot'nbsp;me ordinaire , amp; Monneur eft entré auec les ceremonies accouftumécsnbsp;accompagnécommc deuant j amp; ayantprisfa place, ScMeffieursayantfaitnbsp;filepce, iladir, Ic Roy Sela Rcyne luy auoient donne charge de dire anbsp;la Cour, qu’ilss’eftonnoient fort de 1’Arreft quellc auoit donne hier aUnbsp;preiudicede la Declaration verifiéeen leur prefeneej amp; apresauoirrcccUnbsp;tant de témoignages de leur bonté amp; affedion, qu'en fon particulier dnbsp;croyoitqu’apreslesfoinsqu’il auoit pris pour faire accordcr a la Compagnie ce qu’clle auoit defiré, il croyoit qu'clle pouuoit amp; deuoitl’aducrtiïnbsp;pour venirprendre fa place pour dcliberer en vne affaire fiimportante; 5^nbsp;qu il eftimoit que pour la terminer il eftoit a propos de faire vne conference chez luy pour regler letarit,qu’ilauoitlavolontc de faireexecuter ;Cenbsp;quiferoitrefoluenfaprefence, amp;qu’ilen auoit lepouuoir, amp;qu'dcotn-mandcroit a vn Intendant des Finances de fe trouucr a la Conference poutnbsp;cclaircirla Compagniö: amp;furcequ’il s’eft efleuévn grand tumultcfurknbsp;propofition de faire trouuer vn Intendant, Monfieura dit que ce neftoitnbsp;que pour verifier plus cxadcmentles droidsverifiez dansles Cours SoU-ueraines, paree quepar l’inftrudion que les In tendans en auoient des Fer-micrs, ils feroient en deux heures ce qu’ils.ne pouuoient fairefanj eu*nbsp;qu’en plufieurs feances.

Apresquoymonfieurlc premier Prefident a dit, Quela CompagnieP^ l^auoitpasquelaReynedeuoit cftre furprife, ni trouuer mauuais rArrcftnbsp;du iour precedent, paree que les Arrefts de la Courportoient amp; eftoiencnbsp;intitulèz dunom du Roi, amp; qu’ainfi ils cftoient toufiours repurezauoifnbsp;efté dönncz fous fon bon plaifir.Et cn fuitc a pris les aduis des quatreCorn'nbsp;miflaires, donr monfieur de Bernay eftant l’ancien a opiné amp; efté d’adui^tnbsp;qucpour.l’exccution de 1’Arreft d’hierdecommettrcaucuns deMeflicut^nbsp;pour aller chez monfieur Ie Due afin de proceder au Tarif; ToutelaCou^'nbsp;pagnic a efté du mefme aduis, amp; que ce fuft pour Ie lendemain de releuéc.nbsp;Monfieur Ie Prefident de Mefrac a adioiifté, Qifil eftimoit tres a propo*nbsp;d’adicuftera rArreftduiourprecedcnt, furie bon plaifir duRoy : Sutccnbsp;mot,ronscmeut. lia repris la parolcamp; dit, Que s’il difoit fon aduis d*nbsp;luy fcul, il ne trouueroit pas mauuaisque i’on ie reprift dans la ciuilité qii®nbsp;'Melfieursfc doiuent refpeiStiuemeot, amp; non cn tumulte, mais qu’il

f^auoff

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fcauoit pas comment 1’on pouuoit rsjettet fa prop'öfition, pais qn c

clloit conforme auxArrefts de la Compagnie, amp;:notammcnl avn dupiois

delanuicr dernier, par leque la Cour auroit declare, que les modthcations CU elk auoit apporteï, Sc qu elle pourroit apportcc cy-aptesnbsp;rifiez .IcRoy kant au Parlement, n’eftoit que fous fon bon plaiur. A ccunbsp;pluficurs ont commence leuthuéc a tel poin*3:, qu il a efté contramt dc jt-nir fon aduis. En fuitte dequoy monfieur Ie Due d Orlca.ns a pris lanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c,

Sc ainfiftcafaitcïnctticfouslebon plaibr duF»oy,cequiUuy a efte rerutc. Ces aduis ayans eftc reiettez, ilaetlé accorde quel Arr^ du iour precedent fetoit execute, Sc pour cc£ effcól les quatre Commiflakes s aflembk-roient Ic lendemain de releuée chez monfieur Ic Due dOrleans, auecnbsp;Meffieurs les Prefidens, pour proceder au tarif, Sc dreficr procer ver al,nbsp;pout iceluy veu Sc rapporto a la Cour eftre otdonne CC que de railon;

Sc qu’il fcroit fait regiftre a part des paroles dites par monfieur Ie Due d’Orlcans dcla partduRcry, Sc de la rèponfe dcMonfieurlcpremierPrc-fident; Sc a eftc accorde, Que la Compagnie ncs'aCfcmblerovtpasl’aprcf-dince, niaisfeulcmentlc lendemain.

Du Vendredy ‘vingt-vniejme Aoufl.

CE iour la Cour, routes les Cbarobr es affemblees, a dcUbcrc fur Ic qu a-^ triefme article dc la Declaration, qui eft contraire a lapropofition dcnbsp;Chimbre fainft Louys, en;ce que pat icellc il eftoit dit; Qmc les fermesnbsp;kroientdenouueaumifes aux encheres, publices Sc adiugéesfuiuantlesnbsp;formes portées par IcsÓrdonnances , attendu les refus notoires des cti-cheresfaites fur lefdices fermes V au lieu que par la Declaration on fe contente de dire en rermes generaux, qu’a l’aduenir les fermes fcront adiugeesnbsp;fuiuantles Ordonnances; Deforte quapres meute deliberation, il a eftcnbsp;tefolu tout d’vne voix ; Que remonftranccs fetoit faites au Roy SCa lanbsp;Rcynctouchantlcdit article ,pourfaire proceder a nouucauxbaux ; Etles‘nbsp;Gens du Roy ont eftc cliargez d’allcr demander Audiance ala Rcyne pournbsp;fairtkfditcsicmonftrances. Etl’Affembléea cfté continuée au lendemain.

Du Samedj vingt'deuxkjme Aoufl,

iour,les Chambreseftans aflemblécs au matin enla manicreaccdu-^ftutnce,Meffieurs dc Btuffel ScFerrand ottt rapportc p?‘- laboucbc «monfieur deBruffel, cc quiseftoir paflecnla Contctcncechei monfieurnbsp;Ic Due d’C^kans, comme il enfuit.

Q^eseftam rendus hier au Palais d’Orleansfurlcs deux heurès dc rclè^ tifee, ilsmrcnt conduksdansle cabinet de monfieurkDuc d’Orlcans,oinbsp;tftansyarriucrentpeu apres monfieur Ic Chancclicr, monfieur Ie MarcG»nbsp;^alde la MeillcrayeSc monfieur Tubeuf', Sc que peu apres monfieur Icnbsp;d'Otleans y atriua, lequels’aflk dans vn fautcüil au bout de la fable,nbsp;quot;'onficuj-le Chancelier ila droitc, monfieur delaMeilleraye au deflus dcnbsp;wonfiem: Chancelier , Meffveuts de Bcuflcl 8c Ferrand au defibus de

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II*

monficurdela Mcillcrayë, monfieurTubeuf nuls autrcsdu Confeili les places eftans ainfi prifcs , monfieur Ie Due d’Oiieanscominanda a mon-fieurTubeuf dedonncrles Inftmëtions fur la propofition duTarif, fui-uant quoy leditTubcuf initfur la table plufieurs Edits, Declarations SCnbsp;Arreftsimprimez ,cnvertu defquels lcs droits fe leuentfurlesdcnréesSCnbsp;marchandifes i apres laquelle propofition, Meffieurs de Bruflcl amp; Fcr-randreprefenterentqu’ilsnc pouuoienttrauailler fur des fimples papiers,nbsp;amp; prierent monfieur Ie Due d’Orleans qu’on leur mift entre leurs mainsnbsp;Jes pieces en boane amp; deue forme, afin quilspeuflentfaire l’extraiëlpoutnbsp;Jerapportcr au Parlement, ce qui fut refolu. Et incontinent apresladitCnbsp;rclation,monfiear Icpremier Prefidenta fait lirele ciaqnicfme article de lanbsp;Declaration du Roy verifiéeen fa prefence au Parlement, parlequelilcftnbsp;dit, qu’al’aduenirlesiOfficiersaufquels les gages amp;droidisontcftéentie-rement retranchez, iouylTent amp; foient paycz d’vn quartier de l’année pre-»nbsp;fente, d’vnamp;demy dclaprochaine, amp;dedeuxenrannéeitf5o. attendantnbsp;.quereftatdcsaffurcsipermettent d’en faire payer dauantage. Enfuitedu-quel article monfieur Ie premier Prefident a fait lire l’article de laChambrCnbsp;faind Louys, concernant les gages amp; droits, parlequelil eft dit, quelc Roynbsp;fera tres-humblement fupplié de reftablir tous les gages dc droits des Offi-jsiers. 'En fuite dequoy en deliberation, il a efté conclud, que remonftranccnbsp;feroit falte au Roy pour Ie rcftabliflemcnt entier defdits gages 8c droits',deSnbsp;aprefent a efté arrefté qu’aucun retranchement n’en pourroit eftre fait anbsp;jl’aducnir, finoncnvertud’Ediéls ouDeclarations bienScdeuëment veri-fiez, 8c qu’il fcroitinforrac contre Catclan, Tabouret amp; leFevre, 8c autreSnbsp;-qui ont traitté ou fait des prefts fur Ie retranchement defdits gages 5?nbsp;.droiéts, duquel aduis monfieur Cfiarton Prefident aux Requeftes ,^uoitnbsp;;faitl’puuerturc.

Dh Mercre^ njingt-Jixiejme Aoufi,

Xaricades.

CE iour Mefficuts dcla grand’Chambre y eftans alTcmblcz en la mani®' re accouftumée, monfieur de Rhodes, grand Maiftrc des Ccremoni**nbsp;y eft entré, qui a ditQue Ie Roy 8c la Reyne luy auoient commandé dfnbsp;venir adujertirla.CoHr.de fetrouuer en robes Rouges furies neufheurc**nbsp;¦J^oftre-Dame, pour affifter au TV De«»?,queleurs Majeftez auoient ordol''quot;nbsp;né eftre chanté en aiftion de grace de la viéfoire qu’il auoit pleu a Dieu le^*quot;nbsp;dpnner fur leurs ennemis fous Ie commandement de monfieur Ie Prince: ^nbsp;aprefenteynclettre \c cachet du Roy, qui contient en fommaireles prilt;^'nbsp;cipdes marques dc I, vidloire •, laquelle ay ant efté leue papl’vn dcnbsp;•qui eftok au Bjircau , monfieur Ie premierPrefidentafait refppnfe a mot'jnbsp;fleurde Rhodes^ que la Cour fatisferoita l’ordrc dc leurs Majeftez, 8^^nbsp;s’eftretiré; Et a l’inftant monfieur Ie premier Prefident aenuoyélalck^nbsp;• aux Chambres desEnqueftes pour en aducrtir Mcflicurs,afin qu’ils emipy^


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fent querir leufsrobes Rouges; Et pcu apreS tnorificur le premier Prcfi-dent s’cftleuè auec Mefficurs de la grand’ Chambre, amp; font allcz a la Bunet--tepoureuiter qucMefsieurs des EnqucftesncvinlTentpour delibererfuc la fuitedek Declaration, oudumoins n’arreftaffentd’entrcrl’aprcfdinéc;nbsp;Etfurleshui(ftbcuresamp; demie ils fontrentrez cnla grand’Chambre aueenbsp;ieurs robes Rouges ^ oij eftans ils ont trouue beaucoup de Mefsleursdc^nbsp;Enqueftes; amp; la Compagnie eftant route affemblée^qu elques-vnsdeMef-fieursfe font plaints de ce qu’on n employoit pasle temps iufquesa dixnbsp;heures pour continuer ladite deliberation furladite Declaration , dontnbsp;monfieurIc premier Prefident s’eft excufe fur I’ordrc arriue Ic matin d alletnbsp;iiaTeDeum: Enfuitedequoy quclques--vnsdes Enqueftes ayant propofcnbsp;dcs’aftemblerraprefdifnécjirvonfieur IcpreirrierPrelident Scmonfieur Icnbsp;PrcfidcntdcMefmes ontdit, Quecela dependoir derheure quelaCerc-lemonie finiroitiEt fur cc ils fe font leucx Sc font partis pour aller aNoftr®*nbsp;Dame, ou ils font arriuez fur les neuf beures, Sc leurs Majeftc entre onzenbsp;amp;douze,-6contmarché auec TappareilSc la magnificence Roy alle dignenbsp;de ra(ftion, 5c contenuë dans 1’Extraordinairc qui en aefté pour ce fait amp;nbsp;dreflej amp; a 1’iflue de la Ceremonie qui a finy ent re midy amp; vne heurc, mon-fieurdeComminge Lieutenant des Gardes de la Reync, fuiuyde dix Gardes , eft entré au logis de monfieur de Bruffel feize rue Sainft Landry présnbsp;Noftre-Damc, amp; I’ay aur trouue dans vne petite falcauec fa familie preft denbsp;fe mettre a tabic pour difner, luyafaitcommandemeat delcfuiurc j fansnbsp;fuy donner temps de prendre ny mantcau ny foulliers, ny de baifer fes cn-fans-, Sel’a fait entrerdansvn carofle qui eftoitula potte, quel’onafaitnbsp;marcher en diligence,dontIcpeuplede fonvoifinage eftantaduerty, s’eftnbsp;eferic d’vne voix confufc Aux armes, amp; que I’on emraenoit monfieur denbsp;Btuflcl prifonnicr : ce qui accreut promptement rant par la capture denbsp;monfieur lePrefident de Bianmcfnil ,8cla perquifition faitechez monfieurnbsp;IcPrefident Charton, qu’en pen de tempS lés boutiques ont efté fermées,nbsp;êcles armes prifes par les Bourgeois des Ponts Noftre-Damc , faindtMi-chel, aux Changes, des ruës faimft Denys, amp; des Halles •, dontayantefténbsp;donné aduis au Palais Royal, les Regimens des Gardes 6c Suiffes quinbsp;eftoientdemcurezen bataille 6c fous les armes, depuis Ie Palais Royal iuf-ques audit lieuapres la Ceremonie finie, pour fauorifer lefdites captures,nbsp;onteu ordrede marcher au Pont au Change, Pont-neuf, amp; desThuillc-«iespouts’enfaifir, 6c erapefchër la communication des quartiers, com-me us ont fait pendant quelque temps •, maisle peupk s’cftant grofsi 8c arme , les Erardes ont efté forcez de Ie rallier vers Ie Pont des Thuilleries, 8cnbsp;ont eltemis cn bataille depuis ledit lieu par derrierela grande Efcurie ,iuf-ques enmron cent pas au dek de la grande porte du Pakis Royal tirant du

cofte.de la barrière fama Honoré. nbsp;nbsp;nbsp;-

Cependant monfieur Ie Coadjuteut eftant aduerty dcce defordrCjeft ^enufur lePont-neuf, veftu de fon Camail 5cbonnet en tefte, ofi eftoitnbsp;quot; P^us grand bruit, 6i a exhorté Ie peuple de deffus kparapel ofiils’eft

«gt; dcsappaifa- 8c retirer: a quoy luy ayant efté dit tout d’vne voix,

I ü

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qucl’on n’cH fcroit rien que Ton n’euft monfieur de BrulTclles amp; Ics au-trcsMcffieursduParlement,ilpromit au pcuplc qu’ilenalloitfupplicrla Rcyne, amp; eft allé pour cet efFet au Palais Royal, ou ayant fait entendre a fanbsp;Majefté cc qu’il venoit devoir, amp; I’ayant fuppliéc trcs-humblementdcnbsp;‘ rendre lefdits prifonniers.il en fut rcfuamp;vcequi fut caufc que n ayant pointnbsp;de bonne parole a porter au pcuple, il rctourna chez luy par vn autre chc-min qu’il n’eftoitvenu. Cependant eftant venu alarme que le pc^leap-prochoittoufiours versla portedu Palais Royal, amp; quelemal croifloitversnbsp;1 es pilliers des halles, monfieur de la Meilleray e monta a chcual dans Ic Palais Royal, d’ouilfortitauecquelques Officiers pour eflayer d’empefehernbsp;l’émotion, mais il en fut repoufle a coups de pierre, amp; fut blefle legerementnbsp;dans le bras-, comme auffi qu’en fc retirant il lafeha vn coup de piftolet du-quel malheureufement vn crocheteur chargé fut tué. Le bruit caufa l’émo-tion plus forte qu’auparauant,5cde fairies chaines furent tenduespar tout,nbsp;amp; barricades faites en pluficiars endroits de la ville, amp; corps de gardes p«-fez,quidemeurercnt route la nuidauecdes décharges continuellcs.

Erie lendemain dés legrand matin Meffieurs du Parlement fc font af-femblez direeftement ala grand’ Chambre, fans aller dans cclledes Enque-ftes-, amp; la Compagnie eftant aftembléc plainemcnt fur les huid hcurcs, monfieur dc Boucherat Maiftre des Requeftes, amp; monfieur dcBruflcllesnbsp;ConfeillerauxRequcftesdu Palais, neveu de monfieur de Bruflclles, on.tnbsp;dit par la bouche dc monfieur Boucherat, qu’ils auoient eftimé dans la familie deuoir informer la Cour dccc qui eftoit arriué en la pcrfonnedcnbsp;monfieur de Bruffiellcs; amp;: pour cet effet il a fait la relation de la manicrc ennbsp;laquelle il auoit eftc arrefté, amp; a finy, difant: Q^il deraandoit iufticc a 1»nbsp;Cour, amp; fc remettant a fa prudence d’y pouruoir. A quoy monfieur le premier Prefident a reparty, Que la Cour eftoit aftembléc pour en delibercr,nbsp;amp; fe font retirez. Cela fait monfieur le premier Prefident a commandc anbsp;Boifleau qu’ils’en allaft querir les Gens du Roy, lefquels eftans entrez,nbsp;monfieur le premier Prefident leur a dit j Que la Cour les auoit mandeznbsp;fur lefujet de I’eftat prefent dc la ville, pour f9auoir ce qu’ils auoient aynbsp;dire- A quoy ils ont dit par la bouche de monfieur Talon , qu’ils n’a-uoienr point de parole pour exp rimer leur douleur j amp; que n’ayant pas encore concerté entr’eux cc qu’ils iugcroient neceflaire pour le feruicc dunbsp;Roy,lafcuretcdelaville, amp; lebien de la Compagnie, la liberté Sclere-ftabliftcmcntde Meffieurs, ilsfuplioicntla Cour leur permettre de fc reti-rerauGreffepour en deliberet entr'eux,cequileuracftéaccordé-, amp;peUnbsp;apresfontrentrez, amp;onr requisqucla Rcyne fuft tres-humblemcnt fu-pliée prefentement dc rendre la libertéa Meffieurs qui eftoient arreftejSnbsp;oucxilez, amp; que la Cour deraeuraft aftembléc pour pouruoir aux vrgenrnbsp;tes affaires dc la ville, fc remettant toufioursa la prudence dc la Couf?nbsp;amp; fefont retirez. Et peu apres monfieur dc Berniere eft entré tout cfmei*nbsp;amp; hors d’haleine, qui a dit; Q^lepeuplcs’eftoitemparé de I’Hoftcld’O^nbsp;ou monfieur le Ghancelier s’cftoit rctiré; Qucle pcuple fc chcrchoil-pour le maflacrer, que I’on pilloit la maifon , .tc que Picot Lieutenant

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gïand Preuoft Teruatit prés la perfonnc dc monfieur Ic Chaneelieï aucit eftc tuc prcsde luy^dequoy Ia Compagnie na fait aucuticftar A Icdit fieucnbsp;lt;lcBermercscftretiré:8c anffi,toft Meffieurs ont preffé monfieur Ic premier Prefident de faire dcliberer ,cequil a fai^ft. Monfieur Crefpin acfténbsp;d’aduis d’allcr prefentemcntala Rcyncluy demandcr Meffieurs,5c en casnbsp;derefusjluy rcmettrclcsjrpbcs amp; les bonnets; II a cfté fcul de fonaduis. A-prcsluy pbifieursaduis ont eftc ouuerts , l'vn d’aller en corps de Cour a«nbsp;Palais Royal demanderMcffieurs,5c faire entendre a la Reynel’eftatdelanbsp;vülcjSc retourncr au Palais pour delibever fur larcfooncc; Uautre aduis, denbsp;deputertrente de MeffieursvcrslaRcyneaux mefmes fins 3 Ic reftede lanbsp;Compagniedemcurant affemblcXctroifiefmc aduis, d’en deputer cin^nbsp;quantc aux mefmes códitionstmonficur IcPrcfidentViollc a adioufte,qu ilnbsp;^oit d aduis d’informcr centre eeux qui auoient donné Ic Confeilalanbsp;ReynCjComme perturbateurs du repos public, 5c dés a prefent decretei' co-tréceux qui auoient arreftc Meffieurs,5c qui eftoient allcx chez les autres;nbsp;«t aduis a eftc fuiui de beaucoup .Monfieur de Choify a eftc d’aduis,en có-reqiKnc^e 1 vnion faire aucc les autres C ompagnies, de les aduertir de ccnbsp;qui fepauoitjbeaucoup ont efte de mefme aduis; enfin il a pafte que lanbsp;Cour itoit en corps au Palais Royal demandcr a laReync Meflicurs les ab-fenscQ^ Monfieur Ie premier Prefident luy fcroit entendre Tcftat de Unbsp;^ille,5c que la Compagnie rctourneroit au Palais deliberer fur la refpon-fe.LefcntimentdcCompagniccftoitd’abord pour embralfcr lesaduis-4enbsp;Viole 5c de Choify .Cc fait Mefficurs font allez a pied aucc leursnbsp;5c bonnets, 5c ont pafte pardeuant l’hotloge du Palais, tournc furnbsp;e Qiuy qui vagagncr Ie Pont-ncuf,d’oü ils ont fuiuy paria tuc de l’arbrcnbsp;cc öflaruëfainlt;ftHonotciufqucsauPalaisRoyal,danslequel cheminilsnbsp;dcchainéstenduësSc des Barricades, Sc vn nombrenbsp;lïihny de Bourgeois en armes,qui tous leur ’ ont dit qu ils auoient les armesnbsp;du Parlemcnt,qa’il n auoit qua commander,5c qu ilfcroitnbsp;ODcy ponttuellemcnt,qu ils vouloient auoit Monfieur dcBruflclles, 6c ontnbsp;xnc par tout'ViueleRoy 5c Ie Parlcmcntj 5c en beaucoup delieuxviuc Icnbsp;Roy 8c Monfieur de Brulfelles. Enfin , Meflicurs eftansarriués au Palaisnbsp;Royaljont cfté int roduits danslafallc des AmbaftadeurSjqui eft vis a vis lanbsp;Chambredu Capitaine des Gardes en quartier, ou apres auoir attend»nbsp;enuiron vn demy quart-d’beurc,on les eft venu querir , Sc ont cfté con-uitsen la manicreaccouftumèedanslc grand Cabinet de la Reync.ou

chaii-es i aladroide du Rey Mon-A 1 n ^‘^^^^’^^^^onhenrdcLongueuiUcdebout,alagauche du coftc de laReync Monfieur Ie Cardinal,Monfieur Ie Chancelier, 5c Mon-Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;Ies Secretaires d’Eftat, 6c pluficurs peifonnes de la

Gour. Monfieurleprcmicr Prefident s*eftant apptochéa fait entendre ï ^ cync qu il n. eftoit plus tempsde diffimuler Veftat auquel Paris,nbsp;^^'^.’l^’ilmettoit la perfonneduRoy 6c la ficnne en peril, fi faMajefténbsp;P laboïité n y donnok ordreprefemenaent j Qif il luy eftoit bien facile

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pulfqu’il ncdcpéndoit quc (ïcrendre laliberté a des petfonncs qui n’a-uoicntrien dcmeritc-jQ^lalufticelevouloit, Q^fa bonté luy eonuie, Scquefes tres-humbles fupplications luy demandöicnt. A quoylaRey-nc atefpondujC^^voyantquclcParlement auoit (i fouuent contreuenünbsp;a fes óommandéiqensjcllcauoitrefoludansfon Confeil de faire cequ’el-Ic a fair,amp; qu’elW ne veut point changer fa rcfolution ; Qifellc eftoit bic»nbsp;informée qye l’emotion n'eftoit pas fi grande qu'ilsnelapuflent appai-fer,amp;qucs’il en raelarriuoit ils en refpondroient vn iourdcleursteftcsnbsp;au Roy fon fils qui s’en vengeroit: Que quand on auoit arreftc feu M on-fleur Ie Prince Ie pcuple ne s’cn eftoit point efmeUjSc qu’clie nc fouffriroitnbsp;point qu’il s’arroaft pour auoit emptifonnévnConfeiller:Qifencore vnsnbsp;foisle Parlement'enrefpondroit.Monfieur Ie premier Prefident a repris 1»nbsp;parolc,amp;dir,Qifilvoyoitbienqae fa Majcfté n’eftoit pasbien informccnbsp;dércftatdelaVille, amp; croyoitquequand les forces duRoy SclcsfoinSnbsp;du Parlement feroientvnisenfemblcjilfcroit impofllble a prefent d’arre-fter la fedition, a moinsdecontcnterlepeuple, qui ne Ie pouuoiteftrcnbsp;qu’cn voyant Mcflieurs Icurs Confreres qui auoient cfté emprifonnez:nbsp;Qif il fupplioit la Rcyne de felaiflcr vaincre auxpricres du Parlemcnt,a f»nbsp;iufticcj a fa bonté',8c enfin qu’elle conflderaft que cent mil homnrcsluynbsp;faifoient cettedemandcles armes a la main. La Rcyne a demeure ferm^nbsp;dans lanegatiue,amp; a dit qu'elle n’en feroit rien \ les a congedie*, amp; scft lc-uée,amp; apafledansfaChambreiEt MefficursduParlement fefont mis eOnbsp;cftatd'efortir.Neantmoinsmonfieurlepremier Prefident ayant conceC'nbsp;té auec monfleur Crerpin,,amp;: quclques-vnsde Mcflieurs qui eftoient plusnbsp;prochesdeIuy,amp; ayant confideré que ce refiis cauferoit vray-femblable^nbsp;ment la defolationentiere de Paris, fefontrefolus de recourner encorenbsp;lachargeramp;n’ayantplustrouué laRcyne,plufieurs Conferences amp;:paro'nbsp;lés ont efté portées de part 5e d’aurre.Enfin la derniere fut, Que la Reyn^nbsp;rcndroiclesprifonniers,rappelIer0it lcsexilez , pourucu que Ie Parlement’nbsp;ceflaftfès Aflèmbleesiufquesaprcslafainél Martin, A quoy monfieurlcnbsp;premier Prefident a refpondu,Que la Compagnicncpouuoit rien répoJi'nbsp;drefur cette condition,qu’aprescnauoir dcliberé',amp;inonfieur IcCardtquot;nbsp;nalluy ayant propole de deliberer prefentement,il fift refponfe que ccia n®nbsp;fe pouuoit faire ailleurs que dansla grande falie \ neanrmoins monfieur 1^nbsp;Prefident de Mefmc,amp; quelques-vns de M effieurs qui eftoient plus prO'nbsp;ches de monfieur Ie premier Prefident, luy ayant did qu’rts croyoient qu^nbsp;la Compagnie pouuoit deliberer dans quclque lieu du Palais Royal, atteri'nbsp;du I’cftat prefent des affaires.Et Monfieur Ie Cardinal ayant encores appuy^nbsp;eetre propofirion,l’onfit paffer la Compagnie dans lyne des faliesproch^nbsp;lachambrcdelaReync.Mais M. Ie premier Prefidét ayant trouué grand^nbsp;diffïcultc danslesefpritsde la plufpartde Ia Compagnie de deliberer ailquot;nbsp;leursqu’auPalaiSjildift a monfieur Ie Cardinal que la Compagnie nenbsp;poUuoitfaire.Cequi fut caufe que monfieur Ie Cardinal leurdift qu’d*nbsp;pouuoient done y aller,amp; faire ce qu’il leur plairoit, amp; fc rctjra, comms d?

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fa part k Parlemciat fortit pour retourner au Palals;S^ ayant defia ma c

iufc^uesvis a yislaru'édcPrud’hommCjiltrouuavnebarncaoe, aque

fut ouucrtepar les Bourgeois pour faire paflage,pédant quoy^i c voixtumultuoircdemandantWoirmonfieurde Bruffelles, kqueue^nbsp;fuiuiciufquesalafecondcbaricadcquieftoitalaCroix.du Tiroir , ou c

ftansaulieu par les Bourgeois de liurcr paflage au Parlement, ik ïousqu’ilfalloitauoirMonflcur de Bruflclles, 6c pluficurs vinrent les a^nbsp;mesbaiflees, tantpour faire large au Parlement, que pour les arrejev

cmpefcherlepaflage.Enfinaucunsd’entrele peuples auanccietvcrs nbsp;nbsp;nbsp;o

fleur Ie premier Prefidentqui Ie faifirent au bras, iesvns i ans qui falloit garder pour ofl:agc,iufquesa cc qu on euft renduks pn onnicr ’nbsp;autres quilfaloitqu’ilrctournaftauPalaisRoyal auecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-fif-

dcmanderlefditsprifonnieis,cntelleforrequilslesramenaflent, ^ eur

fentvoir .Enfin la derniere propofuion fut executée.Sc leParkmet reto iva pcflemcflc, ceux qui eftoient ala queue fc trouuans a la teftc,nbsp;danskPalaisRoyal,pendant\aque\le raeflcc cinq dcMeflreuwlesnbsp;aUMOïtkrfepcrdirentfansietouMier auPalaisRoyaflf^auoir MemcüW^nbsp;Bailkul,dcNeroond,BclUevre,dcMavfons,8c deNouion.,amp;

fdllcrsqmfe dcguiferentcoinmeilspeurcntpourfekuuer -, amp; Ie lur^us

seftant rendu au PalaisRoyal,ils monterct droid au Cabinet

ouaprespluflcursaVrées8cvenüés,enamp;nMcflieursdu Patlemen p nbsp;nbsp;nbsp;_

dansla grande Galerie du Roy,danslaqueUe on auokvrus des anc

gesauroeflnc ordïcdcPeance qu’auPaiais-, 6c auant preRdrc^place , ®

•fleur l’Abbé delaRiuiercvintdemander a Meflieurs les Prefldens, q placcilscntendoicnt doirncraM.kDuc d^Otkansva quoy vk kiy diren ,nbsp;qu ils ne croy olent pas qu ilprctendit ^utre place qu'quot; celkqu ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, i

¦Palais,puis queceftoitkmefmcParlement; aquoy monfleur l A e Riuicte n’irrfifta point dauantage j Sc ce faiél Melfleurs prirent leurs places,nbsp;ftjauoirlvlelTieutslcsPrefideBs fur vtibanc apart qui rrauerfolt, 6c Mon-iicurkChancelicr femit cn tefte auec fa tobbe dc Confeiller. 6c fon ehap*nbsp;peaugt;s’excufant o’auoird’aut,resbabits •. fur ie banc « ladrokfe Monlci-•sncurkDucd’Orkansfemitcntefte, 5c audeflbusdeli^femirent «

Dues d’Elbeuf 8c de Rets,en fuite trois waifti'cs desRequeftes, equattic

meskftant perduUaCroix duTiroir, 8c en fuite Meffleurs de la Granüc Cbabre^Sc detrkrcCur des bancs Melfleur s des pnqueftes Meflieurs ettannbsp;gt;ffisMonfieurk Cbancelkr fur la conteftation qui s eftou meue dede-audit lieu OU non,a commencé par mettre cette queftionen deU-

bc':atvon,8cdedixviunts.quatreopimonsMaditedeliberation,flyenaeu

«¦.qu.mcd-,i„i3 i iioLtadLct .iUeuis qu’atfMa.! •

¦ nbsp;nbsp;nbsp;„^i,Ubc.UurUc»d.»onq«=^

^oit apportée-de redreks otifonnkrs 8c exikz, pourueu que ^ 1 ariemcnt

point celTcrde furplus de furfoir/ans toutesfois en faire d Aucft,6c dc-¦¦'‘bewtfuries artides^teftas delademiercDcclaratio, Sc des projiofiugsdc

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la ChambreSaindïLouisiurqucsMa SaiiK^ Martin, fauf pour leTarif ^ pour les rentes delHoftelde Ville, fur lefqueücs il feroit incefTainmetitnbsp;deliberéjSe fans prejudice aufli de l’execution des Arrefts de Ia Courbes ad'nbsp;nis des cinquantefurent ouucrts les deux fois par Monfteur RegnardCoO'nbsp;feillerd’onremarqua deux aduis finguliers, l’vn deMonfieur deMachaiidnbsp;ConloUer aux Requeftes,quiaopinc de dóner quelques-vns de MelTieufSnbsp;ppur oftage au peuple,m(iques au retour de Meffieurs de Bruflel amp;nbsp;niefnil:cét aduis futrcjettédecommunevoixjparce quileuftdependu d^nbsp;McfficurslesMiniftresd’expoferles oftages , ne rendant pas les prifoU'nbsp;liicrsrl’autrc aduisfmgulier fuft propoféparmonfieur Martineaujqui dit'nbsp;quileftoitd’auisd’accorder au peuplc ce quM delitoit, puis qu’illedc'nbsp;mandoit de fi bonne grace Icsarmesa lamain. Monfiéur lepremier Preli'nbsp;dentlepriadcfemoacrcrvnpeu'.Monfiieur Ie Chancelier dit, queceft®nbsp;parole n’auoit point deub eftredite; Monfieur Ic Due d'Orleans appuy*nbsp;de mefmededit ficur Martineau fans s’eftonner dauan^age, dift: que fi foUnbsp;difcoursblefloitrauthoritc Royalc,iIen eftoit tres-marry; maiscependaP^nbsp;il auoit leu que Cefar auoit demande Ie Confulat de cette fortCjamp; quill’^*'nbsp;uoit obtcnujamp;afiny fonaduisfansaucunerepliqueXadeliberationeftaötnbsp;finie,la Reine amp; Monfieur Ic Cardinal en ayant tfté informez, en ont tef'nbsp;moigné fatisfa61:ion,5c l’on a commandc d’appiefter deux carroflesdVn dUnbsp;Roy,amp; l’autre delaReync,pourallerquerirMefficurs de Bruflel amp; Blati'nbsp;menihronaexpediéauffi des Lettres de cachet pour leur retour, Sepoptnbsp;Ie rappel des autrcsMefficurs ; f^auoir, monfieur Charton, que Ton auoitnbsp;cfté pour arrefter prifonnicr,amp; MefEeurs Laifné Sc Loifel, qui auoienr l£*nbsp;Lettresl’vnpour aller a Mante, l’autrc a Senlis-, Sc Meflicurs du Park'nbsp;ment nefont point (brtis qu’apres auoir receu tout es lefdkes Lettres d^nbsp;Cachet, don t monfieur Ie premier Prefident a chargé, f^auoir, pour raoïi'nbsp;ficur deBruflcLMonfieur Boucheratle Confciller fon neven , amp; MoO'nbsp;fieurdcThou, pour monfieur BIanmcfnilï amp; Ion les fift entrer dans Ic*nbsp;carroflês,que l’on fift trauerfcr la Ville,pour afleurer Ic pcuplc du promptnbsp;retour de ccsMeflieurs:5c cnfuittc,le Parlement s'cft retire chacuncbc^nbsp;foy comme il a peu i nonobftantquoyfle pcuple eftdemeuré barricadenbsp;armé toute la nuilt;fl:.

Du Z/endre^ 'vingt'huiéïiejme AouB.

CE iour, fur les huidhheures du matin, Meflicurs de la Grande CbaJH' brccftansaflèmblcz cniccllc, Meflicurs les Gens du Roy y font efl'nbsp;tt-ez,quiontdk,qucksPrcuoftdcs Marchandï amp; Efeheuins, eftoientnbsp;parquet,qui dcmandoiéta entrcr,pourrcndre eomptcalaCour d-e ccfli**^nbsp;s’eftoi t paflè,Sc de cc qui fc pairoit,Surquoy,monfieu r Ie premier Prefidep'’nbsp;a dit au Grefficr Boillcau, de les faire entrer j cc qu’il a fait; amp; ayansnbsp;leurs places derricre lepremier barreau,il$ontdit paria bouchedu Preuo»nbsp;des Mai-chads;Que n’ayat peü informer pluftoft la Cour de Icurs códuit^nbsp;iVL fujet du tumuke arriué dans la Villc,acaufe des differéds endroits ou d*

auoi**'*’

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auöient efté obligez de matcher, ils venoietit p refehtemeni: CR rcndre cmtipte,

^ faire leur rapport del’cftitaucjuelellescftoient encore a prefent, pourre-

ceuoirles ordres •, Sconditque Mercrcdy dernier de relcucc , ayant apptit demotionfuïuenuéCir lesPontsNoftre-Dame, Saint Michel, aux Changes,nbsp;Pont-neuf, ruë Saint Honoré 6c Saint Denis, ils y auoient enuoyc leurs manr-demens pour arrefterledcfordre-, lefquels ils n’auroient peu faire exccuter,nbsp;a caufe de la grande affluence du pcuplc qui s'y eftoit affanblé , 6c armé;nbsp;Quclacrairvte qu'ils curent quek mal ne ferefpandift dansles autres quar-tiers , les obligea d’y enuoyer leurs inandemens , tant aux Colonels quenbsp;Onarteniers, 'pour y faire 'tendrc leurs chaifnes , amp; y faire des corps de •nbsp;gardes j'qu’en quelques quartiers ils auoient cftéobeïs, auxaiitres non : Quenbsp;k lendemain ils s’eftoient difperfez dés Ie matin pour ëiiaycr a faire pofer lesnbsp;armes, Sc que deiia les artifans auoient commence en quelques endroitsd ou-urir les boutiques', quand vn nouueau rencontre , (voulant paricr de ccnbsp;qui arriua a monilcur Ie Chancclicr , 6c aux gens de fa luiere , ) efmeut 1-cnbsp;peupleplusquauparauant, 6c excita vnc nouuelle alarme, qui fcrelpanditnbsp;prefque pattoutc laville, amp; qui fut fuiuie de grand nombre de barricades:nbsp;ccquilcs obligea dcrenouucllsr leurs mandemens pour faire pofer des corpsnbsp;de gardes aux lieux qu’ils jugcrent nccellaircs, 6c ou Ie mal n’eftoit pas Ivnbsp;grand qu’ils n’y peuffent eftee obeïs. Que lur leshuiéd heures dufoir ayantnbsp;fecu cc qui s’eftoit pafte au Palais Royal, amp; aux enuirons •, 6c 1’ordrc donnénbsp;par leurs Majeftez, d’enuoyer querir Mcflleuts qui auoient cfté arreftez, 5c dcnbsp;faire reuenir Meflicuts qui auoient cfté exilex •, ils cn donnerent aduis Icnbsp;foil- mefme par dc nouueaux mandemens, pouren informer, 6c fatisfaircnbsp;k pcuplc qui continuoit a les demander , 6C qui auoir public qu’d ncnbsp;pofcroit point les armes qu’ils nc les viflent^ prefcnicment ilsvenoientnbsp;dc plufteursquariicrs pour cxcitcr la Bourgeoiftea faire abatre les chajfnesnbsp;4c barricades , 5c a pofer les armes, kar ayant fait entendre dc viuc voixnbsp;cc qu’ils auoient fait pat leurs mandemens ; 6c mefme dit; Que monftcuïnbsp;de Blanmefnil eftoit de retour , 6c que par tout on leur auoit ditquonn’canbsp;fcroit rien qu’on euft veu monfveur dc Bmflél : puis qu'il n’eftoit pas encore arriuè, qu’ils fupplioient la Gourde leur donnet les ordres qu’elle juge-loit Heceftaire pour Ie feruicedu Roy, amp; la feureté dcla ville, 8c quilsksnbsp;csecutcroicntponduclkment, amp; ont finy; pendant lequcl difcours, Mtf.nbsp;pj^^^.dcs Enqueftes font entrez, 8c pris leurs places', aufquds monfveur Ienbsp;^ieut*^ ^cefident a dit d’abord , qu’il ne f^auoiepas pourquoy ils fc don-Venusnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n’ayant rien a deliberer prefentement', 6c Meffieurs cftans

Vacquer a j^^'^'^d'Chambre pluftoft pour ié reuoir que poür y trauailler amp;c Voyant lesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Meffieurs des Enqueftes ont refpondu, Que

d’entendre c nbsp;nbsp;nbsp;^ Efcheuins, ils auoient intereft 8c drove

f'kn merr ^ nbsp;nbsp;nbsp;gt; attcndul’cftat prefent des affaires, qui pouuoit

ErefifV ' *' nbsp;nbsp;nbsp;des Charabres. Et (ur cela monfteur Ie premier

aduertir Meffieurs dclaToumelle, ttionfie v ’ ^^''‘^quot;“Pi'endreleurs places, ce qu’ilsont faiti pendant quoynbsp;ie premier Prcfideni; a dit, aux Preuoft des Marchands 6cEichs-

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_ nbsp;nbsp;nbsp;74nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/

«insdefe rétiretij Sc cfbc la Cour leur ferdit f^auoir fa relólurion , amp; ilsi^ Ibntretirez ^ SctousMefiiaurs eftans alïèrnblez, lesGem du Roy , lcfqult;^l*nbsp;n’eftoient point fortis pendant quc Mefsieurs s’adêmbloient ^ fc font Icnez, ^nbsp;ont dit, par la bouchc de monfieur Tallon AduocatG:'neral; Qiiecomm^nbsp;ils auoienttefinoigné hier a la Cour leursdefalxifirs excrcmci des detention^)nbsp;amp;: éloignemens injj.iftesdoquelqnes-vnsdeMeisieurs; ils ne pouiioieni; au^^nbsp;aflcz exprimerleurjoye dubonfiaccez,que Ia prudence amp;ftge conduitenbsp;iaCo'ur, auoit egt;a hier au Palais Royal, Sc dc voir ftoir monfieurde BlaP'nbsp;mefn'ljrvnd’entr’CTiXjlixrlcsHeursde lys, Sc que leurlatisfa^ilion fcroitaC'nbsp;'Complie,quand ilsy vcvroienr Monfieurde Brufièl, amp; les autres McfsieiU’Snbsp;qui n auoient peüencorecftrede retour, mais qu’il y auoit apparence qu’ibnbsp;Ie feroient dansaujourd’huy: cependantqu’ils eftimoient eftre de la prudcnc^nbsp;de laCourdcpouruoira deuxehofes, pourlafeuretéde la villede Paris,ca-pitalc du Royaume, ficge de la Royauté, amp; qui donnoit rexemplc Sc Ic braU'nbsp;Ie a toutes les autres villes i Qifen premier lieu il eftoit a craindre que Ic^nbsp;Bourgeois amp; autres Marchands des denrées ncceflaires a la fubfiftanccnbsp;Paris, s’abftindèntdeventrdemain,pariacrainte que Ie deiordre Sc Ie tu-muite ne continuaft j iSc que pour remedier ace deiordre, il leur eiloit loifrquot;nbsp;ble de donnet leursConebfians: Qu’ils croyoient qu’il eiloit a propos d’eft'nbsp;uoyer des Officiers du Chaftelct, par toutes les villes amp; lieux, d’ou les BoulaU'nbsp;gersontaccouftumcd’apporterdupain, amp; autres d’enréespour les faire VC-nirdemain. Enlècondlieu qu’ils croyoient eftrenecefiaire pour Ieferuicedrfnbsp;Roy , amp;:lc repos de la Villes Que la Cour par Arrcft enjoignift aux Bouc-'nbsp;geois Sc. Artifins d’ouurir les boutiques, rom,pre les barricades , baiflèr Ic*nbsp;chairnes ,amp; pofcrlesarmes-, Qm ncantmoins ils rernettoient Ie tont a la prudence dela Cour, amp; force ils Ie font retirez : Et coramc ils fortoientdu B^»-rcau , Ie Greffier Boifleau a aduerty la Cour; Qi^ Meffieurs les Deputednbsp;de la Gourdes Ay des demandoientd’cntrer, amp; qu’üs auoient quelque chof'

lÜ'

* a dire de la part de leur Compagnie : Surquoy monficur Ic premier Prefr dent a commandéiBoifleaudc lcs'faireenua:,6c afait laiflèrvuidela premiere place du banc ,quieftvis a vis celuy ou femettent Meffieurs les Princes du Sang,Ducs Sc Pairs,amp;Meffieurs des Requeftes, Sclamoitiéda banC»nbsp;vis a vis Melsieurs les Prefidens au Mortier ; Ce qui a efté caufo que Mdfsieurïnbsp;de la Grand’ Chambre qui occupoient Icurs places ont efté obligcz de monter aux fieges hauts ou fc mettent a I’Andiancc Mefsieurs les ConfeillcrSnbsp;Qeres; les places eftansainfidilpofées, ils fontentrez: S^auoir monficurnbsp;Noir, Prefident enladite Cour des Aydes , accompagnc dc Mefiieurs denbsp;Bragelonc,Sanguin, Clement, Bauflan,amp;deux autres derniers ; tons lef'nbsp;quels ayans pris leurs places, monficur Ie Noir a pris la parole, amp; a ditQu«nbsp;la Cour des Aydes n ayant peu tefinoigncr Ie iour d’hier a.cette CompagnU^znbsp;a caufe de fonabfenccaüPalais Royal, la partqq’elleprenoit dans 1’op'pref'nbsp;fion qui luy auoit efté fiite en la perfonne de qficlques-vns dc Mcisiears?nbsp;pour auoirfaitluftice, n’auoit pu differer plus long^temps , a luy enuoy^ïnbsp;des aficurancesdela joye, qu’ils auoient receus de lalffierté qui leur auoi^nbsp;eftcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, par lp foins 5e la fage conduitte de cette Coftipagnic-y -Qug

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75 nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

cela Ia Cour des Aydes les auoit deputet ver« U Cour; ^uï leut

protefterque leurs ConlpagnieseftaritvHicsau pöiivlt;9:qu’elles cftöknt, elic ptenoit part a tous lés intcrefts ; Sc qu’clle n’en auroit iamais dé fepareznbsp;^eslcuïs, Sc a finy ; .Et a mefme temps, monficur Ie premier Prefidentanbsp;fait refponfe, amp; leur a dit •, Que la Compagnie leureftoit trcs-oblig^e dunbsp;mm quils auoient, deluy donnqr des marques de k parr qu’ilsprenoientnbsp;dedans fes intercfts ; Qu’aufsila Gourdes Aydes k pouuoit allèurer qu’eanbsp;mut« occafions, la Cour luy en tefnaoigneroit reSentiment, Sc a finy Scnbsp;¦Melsieurs de la Cour des Aydes fc lont retirer,.-. Sc a Vinftant monfieur Ie pre-•mter Prefidtnt a propoll-de donnet Arreft, fur les Conclufions des Gens dunbsp;^oy , fans y deliberer dauantage ; Surquoy s eft • -meu vn grand mutmti-re , pout s'efdakcitduquel, monfieurIc premier Prefident adity Q^ilnenbsp;k^uoit ce que Mefiïcurs defiroient, Sc s’cft toutné vets monfieur du Til*nbsp;et Saint Leu, quieftoit en face de luy, pour f^auoir ce que Mcilieuts dé-,nbsp;man okiit, kquel luy a dit •, Que Meffieurs defiroient voir la fiicille de ccnbsp;qui s et oit paffe au Palais Royal: a quoy monfieur Ic pronicr Prefident anbsp;reparty •, Qu u n y en auóit encores aucune de frite, paree qu’d n y auoitnbsp;point dcGtefEcr, 5c 3^ iTirfm-C temps monfieur Neuelet a dit, Q^u il feroitinbsp;propos que monfieur le premier Prefident fift k relation, paree que plufieursnbsp;des MelTieurs n’y auoient point affifté. Surquoy s eft eleuc vne-voyx confiilinbsp;de plufieurs de Meffieurs qui ont die, Qu’il n’auoit renu qu’a eux d’y eftre,nbsp;que s’ils ne fe fufient point retirez, ils v cufient deliberé conime eux. Etnbsp;iieantmoins fur I’inftancc de icauoir ce .^ui s’cftoit pafle, monfieurle premier Prefident cn a fait vne relation fommairey laquellc eftant finie , Icditnbsp;cut premier Prefident a encorespropofédedonnerArréft, fuiuantlcs Con-c u mns des Gens du Roy : a quoy s’eftant kit vn nouueau turaulte dcs En-¦^nc es, monfieur Ic premier Prefident a repris la parole , apres en auoiïnbsp;concerteaueclesPrefidensdcMcfmcs 5c le Bailleiiil, Sc a dit y Qvfa k ve-

Conclufions eftoient routes bonnes; mais quileftoit a craindre que p enc ^ckrmaft point qu’iln’euft veu monfiemr de Btuffel, qudquenbsp;Arrelt que .a Cour en donnaft. Sc qu’ainfi il falloit bien prendre garde dc ncnbsp;point hazardcr fon auihorite , puls qu’il n’y auoit plus que cette barrièrenbsp;pour arrefterla fedition : mais qu’il croyoit que Ton pouuokdonner char-duRoy , d’enuoyer querir les Officiers du Chaftellet pourkucnbsp;circonuoifins, pour faire venir demainnbsp;ds. dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ autres denrees nocelkires pour IcsprouifionsdePa-

expediait a eftèapprouué de route la Compagnie , 8c les ’^'rez y amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mandez, aufquels ect ordre a eftc donné, amp; fe font rc-

venoient patlc nbsp;nbsp;nbsp;pour dire que Meffieurs du Grand Conleil

, nbsp;nbsp;nbsp;- , Sc quatreConfeillers, Scnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m

s places au Bureau.^ Ce qm a efté fairy amp; ^ nbsp;nbsp;nbsp;ds lont en-

•• S^auoir monfieur le Prefident Machaut Sc Mcftieurs Bouqueual, .Turqiun amp; Villeuaudé ConfeiUers : lelquels ayant pns places,nbsp;’‘•^wffieut dc Machaut a diten fubftance

iaiffift le.

ttCi

^tefficufo nbsp;nbsp;nbsp;part de leur Comnagnie ; fcauoir vn de

^ '^'-¦fidens, cv

Meffieurs, le Grand Coriial K rj ,

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,. ¦ nbsp;nbsp;nbsp;-7^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, . .

n'ayant pen hier deputer vers Ia Cour, a caufe d’vnc dirdplinc dc noftrc Coifl' pagnic, qui nc penner pas de deputcr (inon les Semeftres aflèinblez •, connu®nbsp;ileuft defirépout tdinoigner la partquil prenolt, dans Ie mauuais traid^S'nbsp;ment qui auoic efté fait injuftement a Meffieurs vos confreres, qui fontnbsp;noftrcs; Maintcnant queles affxires ont change de face, Nous a depute vednbsp;vous pour vous protefler, Meffieurs, de laiatisfadionqu’üa dubonfucccinbsp;que voftre lage conduite a caufé a cette affaire, amp; vous aiïeurer qu’en cette oC-cafiou amp; entouteautre. Ia Cour trouueradans noftrc Compagnie, tous 1^5nbsp;Confeils8c afliftancesqu’ellepeutattendredVneCompagnie,qui eftvnieafinbsp;voftreaupoin(ftquelleeft,8cafinyiEt enfuittemonfieur Ie premier Prefrnbsp;dent luy a fait la mefmc refponfc qua la Cour des Ay des, Sc fe font retitez. Ennbsp;fuittedequoylcmurmureeftancappaiféjlePreildent de Mefines anropoicnbsp;qia’illeroit a propos en attendant Icretour de M. de Brnftcl, Sc que Ion peuftnbsp;donnet Arreft,quc tousMelsieurss’cn retournant a piedexhortaffent les Bourgeois dans les corps de gardes, d-^ polèrlesatmes, 6c qu’ils tefmoignaflénrnbsp;eftre afleurez du retour de monfieur de Bruftel •, Sc mefne a propofé dc pridnbsp;monfieur de Blanmefhil de iè faire voir en plus d’cradroits qu’il poutroit.Maisnbsp;cét aduis, a efté rejetté; Sc enfin far ce qaa’il eft venu vn bruit que moU'nbsp;fieur dc Bruffel eftoit arriuc, monfieurlc premier Prefidenr par l’auis de l-r-Compagnie , a commandé a Guyet Grefiacr de la Cour, d’alier voir cheznbsp;dit fieur de Bruftel s’il eftoit arriué ; pendant quoy les Geus du Roy font cO-trez, qui ont dit, Que Ie Lieutenant Ciuil eftoit au Parquet, Sc qu’il leur ve-noit de dire, que dés hier au foir fl auoit enuoyé les Coinmiftaircs aux lieiiinbsp;Sc villes circonuoiftns de Paris, pour faire venir demain Ie Pain, Sc autres pro-uifions dans les marchcz, 8c qu’il en auoit eferit aux luges des lieux y Sc quef*nbsp;la Cour Ie voiiloit entendre ou luy prefcrire quelque chofe- de nouueau ,nbsp;eftoit a la porte , aucc les Officiers du Chaftellct y a quoy monfieur Ic ptc-mier Prefidene a rcTpondu , que la Cour n’auoit point d’autre ordre a IcUtnbsp;donnet , 8c qu’ils pouuoicnrles afl'eurer que la Cour eftoit latisfaitedc leurnbsp;conduite, Sc nc les a point fait entrer : Comms aufsi les Geus du Ro/nbsp;ont dit, Qnc les Preuoft Sc Efcheuins attendoient toufiours les ordres de 1^nbsp;Cour : a quoy monfieur k premier Prefident a dit, Qu’ils pouuoicnr f*nbsp;retircr,8cque la Cour leur feroit f^auoir fa refolution ; 8c ce fait ks Gen*nbsp;du Roy font fortisy. 8c pendant que Guyet eft allé chez monfieur deBruftèl»

. Mefsieurs on t ouy dc la Grand’ Cha mbre vnc grandcElcoup eter; il eft ven'-* -allarmeqiie les Compagnies des Gardes cftoientauxmaiiascomreks Bouf'nbsp;geois,. 8c quelcpcupk eftoit allarmédcrauis qu’il auoit euqu’il y auoit dc*

¦ troiippes dans k Eois de Boulogneia l’efgard du premier,il s’cft trouué que c’C” ftoit vn filvc amp; dcfcharge de refiouyftaiace de 1’arriuéc de M.deBruflcha quo/

: monfieur k premier Prefident a dit tout hault, que monfieur de Bruftel in*-*' riroit beaucoupy mais qu’il en falloit neuf autres auec luy pour donner ArrcfEnbsp;au regard dulecond, Mefsieurs ontjugé que cette allarrae eftoit mal fondértnbsp;puifque la Cauallerie n’eftoitpo'nt a craindre dans Paris, cftant barricad'*

, eomnac il eftoirySc aufsi-toft M. de Bruftel Conl'eiller aux Requeftes du Paf'i*-^ nepucu duConfeiller de la Grand’Chambre eft venu auecGuyet,quia dit,C2^

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«lonucurlononcle venoitcl'avi:iuer,5c cftoicaNöftre-Daracou il irmfrcjoit icvi. M.ÜS lt;\\it fvVv Ctv.u- k minc^oit c|u’il nc manquei'oit pas oo knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a a

Comp\gnkaupl'iftoft’v?cGayetaadjoa\ft:6que k peu'alccUto'.c,qu i loitvoirauantquede pofer les ainaes. Surqaoy monficur knbsp;dcnt a commanclé dc Taller querir de la 'part de la Cour; cc qu il a t.uo , pen ^nbsp;dant quov monficur lePrcfidem de Meimes a encores propofcpoirr aduancea;nbsp;Taftaive dc donnet T Arreül:, cc qui a efte rejetté, amp; monircur dc Bruffel eft ar-riuc diins la Grand’ Chambre, ayant e!lc efcorté par tout Ie pcupkA' faluc desnbsp;Corps de gardes depuis fonlogis iutques dansla grandeSalle da Palais aubiuitnbsp;dvneexcouppetcvie continuelle-, Sc melmes plufteurs des Bourgeois aimCTnbsp;dc naoufqucts amp; autres armos , Tont accompagne iulques driti Ja Grandenbsp;Chambre d’ou ils font lörtis apres Tauoir conduit-, èc ayant pris la olacc,mon.-ficur Ie premier Prchdent luy a dit sQue la Covat n auoit point voulu delibcrccnbsp;lur TElTat prefeut des aftaires, qu’il n’affiftaft a la deliberation;qu clle luy auoitnbsp;voulu telmoigncr par la Tcftime Sc la confrderation qu’ellc failbit de luy;nbsp;Que pour ces cauTcs il les rrouucroit dans fon merite ,Sc dans la connoiffancenbsp;qu’il Ie prioit auoit de luv-mcfmc. A cela monfieur de Bruflcl a rcparty,qu’il Isnbsp;recognoifl'oit tres-fenliblcnacnt oblige aux loins de la Compagnie; Que conv-mc ii recognoiflbit ne les auoir point merité, Tobligation luy cn relleroit plusnbsp;grande; fur ccla monficur Ie premier Prcfïdcnt a faiél mine dc fe Icucr, monfieur Ie Prcfvdcnr de Mefraes Sc monfieur Ie Coigneux luy ont fait fignc qu ilnbsp;I'S difoitrien a monficur de BlanmcfniljcequilVafait retourncr vers luy, pournbsp;ky dire qu il prendroit s’il luy plaift part au-tefmoignagc d affcAton Sc d efti-mc qu’il venoit dc rendre de la part dc la Cour a monfieur dc Bruffel, pureenbsp;qu il eftoit comniun pour tous les deux. Monfieur de Blanmcfnil a faiél vn pared compliment que monfieur dcBrufTcl,8eafeulemcnt adjoufté quefiplu-ftoft il euft eu la bouchc ouucrtc, pluftoft il auroit remercié la Cour de Tbon-qcur qu’clleluy auoit fait de luy donnet fa proteéfion; en fuittedequoy mon-lieutlc premierPrefidene s’eftlcué poui fortir,mais tousMeflieurs ont ditnbsp;qu il falloit donher Arreft; Surquoy il s’cft raffis amp;C a pris les aduis, Sc a paffenbsp;tour d vnc voix de donner Arreft, portant que les Barricades feronr dcffailt;ftes,.nbsp;les chaifnes deftcnduës Sc les armes pofces, Sc que 1’ Arreft fera public a fon dcnbsp;irompcjcequiaefté execute au bout de deraie heure-.cn forte que les car-toffes ont roullé pat tout Taprefdinee,les Compagtiies des gardes Fran^oifesnbsp;amp; Suifles ont eftc renuoyces chacun dansleurs quartiers, ala refcrue dc cellesnbsp;dc la garde ordinaire que Ton a doublé-.Sc raeantmoins fur ksnbsp;cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dufoirils’eftefmcu vne nouuelleallarme qui a commence en la

nie ainó Antoine, Sc qiüs’eftrefpandué en pende temps par route la ville, ur cc q.te on auoit failt;ft fortir de T Arcenal quelque ebarette ds poudre Sc au-tms munitions de guerre, Sc fur vn nouuel aduis qui eft venu quela Caualericnbsp;e oit encores dans Ie bois dc Boulongnecomme aufli il s’eft refpandu vnnbsp;aux bruiéf qu il venoit quelque Infairtetic du eofté deLagny, ce qui a efténbsp;que Taliarmc s’eft mifc gencrallcment dans route la ville, Sc que lesnbsp;°'irgcois ont pris les armes en plufieurs quartiers, mefme refaieft plufieursnbsp;a^rtcades enquclquescantons,(iont lesOfficiers duChaftclletSc dclavillc

K iij

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ayameftéaduertisilsont marchévnepartiede lanuid pour raflèurer lep«U' ple, ce qui a trcs-bien reüffi; Que Ie Samedy matin les rues ont cfté librcs, Ie*nbsp;armes pofees, les boutiques ouuertes,amp; les marchez remplis de pain 5c autresnbsp;prouifions neceflaires. Les Preuoft des Marchands amp; EIcheuins en font venUSnbsp;rendie comptefurles huidheures au Parlement,les Chambres êftant Aflèm'nbsp;¦blces,amp; fefont retirez; en fuitte dcquoy monfieurlepremierPrefident a de-mandé a monficur de Bruffel en quel edat cftoit leTarii^aquoy ilafaid rel-ponce iQue mardy dc relcuéc monfieur !c ChancclÜer auoit enuoyé Ie SieuCnbsp;Picotamp;tvndesficnschez luy pourleprier de fe tenirpreftlc lendemain denbsp;releuce pour conferer chez monfieur Ie Due d Orleans iur Icdit Tarif,ce qu’ilnbsp;auoit promis;amp; que Ie lendemain fiu' lemidy monfieur des Fontaines Bouefnbsp;Secretaire du Confeil enquartier,auec vn des domeftiques dc monfieur l®nbsp;Chtncellier 1’elloitvenupricr de ne point manquerafc trouuer rapreidincenbsp;au Palais d’Odeans, pour y trauailler,ce qu’il auoit encores promis; amp; qa’ilnbsp;luy auoit demandé les Edits,Declarations 5c Arrefts qui luy auoient efté por-tez auparauant par ledit ficur des Fontaines, luy difiiut que monfieur Ie Chamnbsp;cellier defiroit aufi'i les reuoir, amp; qu’il luy auoit rendu i amp; que cc qui cftoitnbsp;furuenu depuis ledit iour auoit empelchc qu’il n’euft trauaillé dauancage a cet-te affaire; fiirquoy tous d’viic voix fans autrement deUberer, ont dit qu’il fal-•loit donnet ordre que l’on rapportaft a monfieur de Brufl'el lefdits papiers, af-fin de luy en rafraifchir 1 a memoire pour y trauailler au premier four j amp; on anbsp;adjoufté,qu’il falloit cependant trauailler a l’article des rentGS,6c faire trouuetnbsp;Lundy matin dans 1’aflèmblee des Chambres les Preuoft des Marchands 5^nbsp;EIcheuins poui donner les efclaircilïêments neceflairesa la Compagnie; C®nbsp;qui a efté arreftc, amp; en fuitte la Compagnie a dit a monfieurle premier Prefi-dent d’vne voix confufe,qu’il falloit commettre de Meffieurs pour faire 1’in-formation ordonnécSamedy dernier centreCatheIan,Thabouret, Ie Feb-vrc,amp; autres, ce qui a efté fai£f;amp; Meffieurs C refpin 6c Cheuallier Doyennbsp;foubs Doyen dc la Cour ont efté commis.

Du Samedy vingt-neufiejme Aoufl. ^

CE four les Chambres aflembleesMcffieursCrcfpinamp; Cheualieront eft^ commis pourl’execution de l’Arreft contre Catelan, a intbrmeri cc qii‘nbsp;efpouuanta les Partifans: dc plus Meffieurs enuoyerent pner monfieur 1®nbsp;Chancellier de donner les memoires pour trauailler auTarif,lefquels il auoitnbsp;retircz de chez monfieur de Bruftcl commis pour cette affaire.

Du Lundj trente-njniefme Aou^l.

CE four la Cour routes les Chambres afIemblées,trauaillaauTartf ¦1* Reyneenuoya querii: de Meffieurs du Parlement, pour leur dired’affinbsp;ucrtir Ie peuple qu’il nc s’cfFroyaft point fi Ie lendemain on voyoit entrer dc 1*nbsp;Cauallerie a Paris,parce qu’on y deuoit ammcncrles Chefs fairs prifonniers *nbsp;labataillcdeLcns.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

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79

Du Alt;£4rdy premiere Sepfsml^y^‘

CE tout -U nbsp;nbsp;nbsp;ion a eftc continucslc matin amp;c 1 apvsöin'-^ ‘i enfin il

xchti cdblaque cj'-v.itve dc Meffnurs Bt la Gran A C'baninre ^ vn c e cn afqae aiitrc BcaEn'inefias sbiTcmblcroienrle IcnAe.niin a h Charobre amtnbsp;Lcu7s,pour auc: lePrenofi des Mu'cbands Efc’aeuins examiner ks ditte-raites natures de rentes, amp;; en fuitte en faire rapporr a la Compagnie ¦, pendant Ie cours de cét adu\s,ily acu quarante-fept voix a informer contre lanbsp;I^ailliere, Doublet, amp; autresFcrmiers, qui ont f ait des Arreftj ur esretra^nbsp;ebemens des Rentes alfignées fur lesïermcs,inaisily enaeuloixame-aui

ane point informer.

Dm deuxiejrne Septemhre.

MErcredy deuxiefme Septcmbre,Me{Tvenïs de la Grand’ Chambreont trauaillé infques fur les neuf heures, Hans interruption des Enqueues,»nbsp;CaufequeMeföeurs debruffelSc fietrandCommiftau-es du Tarif ,n’eftoientnbsp;pas arriuez, dont nronfieur Ie premierPrefident afrit adnertir les Enqueftesnbsp;pour les empcfcher d’entrer; 8c entre autres affaires ingees a la Grand Cham-nre,ils’erreft iugé vne aflez confiderable,quieftquc monfieur dEfpernonnbsp;quiertoitPartieenvnProceZjauoit fartfignifier des Lettres dEftatparluynbsp;ebtennes, fondèes fur Ie cemmandement expres aluy fait de demeurer cnnbsp;Guyenne,nonobftant lefquelles onaiugé fon Procez,lequelilaperdu ;Scnbsp;furies neuf heuresBoifleaua adnerty monfiair Ie premier Prefident quenbsp;Meffieurs des Enqueftes venoient prendre leurs places ,ce quil’a oblige de luynbsp;commander de les aller querir,8c a mefme temps ils font entrez; 8c ayans pri»nbsp;leurs places, monfieur Ie premierPrefident a demandé a monfieur deBruf»nbsp;fel, Sc a monfieur Fenand , s’ils auoient acheué leut Procez Verbal concer-nant Ie Tarif , lefquels luy ont dit ,quils y auoient trauaillé biet iufques anbsp;buift heures du fort, 6c qu’ils acheucroient ledit iour. Surquoy , mon-ficur Ie premierPrefident les aexhortez d’acheuer Icdit iour-, £c e» fuitte,a

noft aMefiieurs des Enqueftes de fe reüicr,,it'ayaivt rienafairc quant ï ;nt.

Sur cc, plufieurs ont dit d’vne vobt commune, qu’ilEilloit fi^auoir des Gens du Roy,s’Lis auoient iourdclaReynepour entendre les RemonftrancesjSCnbsp;cn queleftit efek llnformation contre Cathelan, Thabourer 6c IcFcbvre,nbsp;deiaChambre deluftlcc. Acela jmonfieur Ie premiecnbsp;1 relident a dit s Que l’information nc pouuoit cftre fi-toft faitc, paree que lesnbsp;Monitoires ne pouuoient cftre publiez que Ie Dimanche; 8gt;c a 1’elgard de lanbsp;ChambredeIufttce,quebien-toftla Compagnie en verroic la Coinmiffiontnbsp;Ltneantmoinsfur Vinftance des Enqueftes, rl a mandé Ie Procureur General,nbsp;kquel eftant entré, a dit; Quil auoit veu hier monfieur Ie Chanceilier, pout*nbsp;auoir i'Audiancede laReyne,lequeI auoit promis de lademander, 8c leurnbsp;fsa^uoir; a I’cfgard de rinfoimaüoa il a dit la mefine excufe qu auoit dit

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nionficur Ie premier Prefident: pour ce qui eft de laChambre deluftice,il n’enapointparlc, Sc s’eft retire. Cela fait,monfieur Ie premierPrefident anbsp;propofé a Meffieurs de rechefde (è retirer. Surquoy s’eC: cfleué vne voix coti-fufe, qui a dit, qu’il falloit deliberer fi 1'on continueroit ie Parlement pendantnbsp;les vacations.

Surquoy, monfieur Ie premier Prefident s’eft efcrié^Quecette propofi-tion eftoitcontraireauxrefoludonsdela Compagnie;Scfur ceque lebruita redouble, monfieur IcPrefidentde Mefmes a dit; loppofition en ayantnbsp;eftc faire hier, Sc ayant pallé au contraire, c’eftoit contre ladifcipline de lanbsp;Compagnie, de remettre en deliberation vne chofe iugécilesEaqueftesontnbsp;hue monfieur de Mefmes, Sc ont dit qu’iln’auoit point efté deliberéfiir laditenbsp;propofirion, Sc qu’il y falloit deliberer.

Pendant ces conteftitions monfieur Ie Coigneux Bachaulmont s’eft efcrié qu’il falloit parler de Chapelain,Intendant de monfieur de Vendofme, quinbsp;auoit efté rransferé de la Baftille au bois de Vincennes, Sc quil falloit fcauoirnbsp;du Procureur General, pourquoy il ne donnoit point de conclufions fur la Re-quefte cy deuant prefentee par fa femme.

Monfieur Ic premier Prefident a dit; Qr^ I’affiiirc ne regardoit point les Enqueftes, mais feulement la Grand’ Chambre, Sc que la femme ncnbsp;continuant point fa pourluite , ce iVeftoit pas aux luges d'aller au de-uant.

Monfieur CoulonConfeillerapris la parole,Scdit qu’il falloit trauailler» lafeuretédes lujets du Roy,tant Officiers que tous autres, Sc qu’il n’cftoitnbsp;point iuftc que l’on peuft enlcuer a dtferetion les fujea du Roy contre l’aMtho'nbsp;rité de lufticc.

Surcedix heures ont fonné, monfieur Ie premier Prefident s’eft leuc, 5^ I'AfTcmblce continuce au Icndemain.

Du leu^ troijiefme Septemhre.

CEioiir Meffieurs du Parlement fe font aftcmblczalaGrand’ Chambr^ fur les huiéf heures du matin, ou eftans,Meffieurs les Gens du Roy y fontnbsp;entrez, qui ont dit par labouche de monfieur Talon; QiKlaRcyne les auoitnbsp;mandez leiour prcccdenr,pour leur dire qu’^lle attendroir aujourd’huy a cinftnbsp;heures de releuee les députez de la Cour, pour entendre fesRcmönftrances»nbsp;Sc qu’ils auoient cu ordrc de fa Majefté de faire fcauoir Ma Compagnie c*nbsp;qu’ils faifoient, Sc fe font retirez.

Et auffi-toft il a efté arrefté que l’on fatisferoit Mé't ordrc; aprcsquoyi^* efté dcliberé fiir Ie reglement propofé pour la diftribution des rentes affignc^^nbsp;fur l’Hoftel de V ille, Sela deliberation n'cftant pas finic ï dix heures ¦, la Coutnbsp;s’eft leuce, Sc ralfemblceremife au Icndemain.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Leditiour de rel euec ,1a Cour eft allee fut les cinq heures au Palais RoT^ pat deputez, f9auoir, monfieur Ie premier Prefident,Meffieurs les ,nbsp;dcnsdeBaillcul 6cNcfmond,quatre Confeillers de la Grand’ Chambre»^

dcHxde chaqnc Chambre desEnqueftes;ou eftans arnucz,ils0nt cftcit^

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5c conduits en U matiicrc accoufturaee daas k nbsp;nbsp;nbsp;dc laRcyne,©»

ï-eurs Majeftex dans leurs cliaiïcs.

Monfteur Ie Due d’Qrleans.

Monfieur de Longucuille debout d’vn coftè.

Monfieur Ie Cardinal,

Monfieur Ie Chancelller,

Et Monfieur delaMeillerayc del’autre.

LcsSccrctairesd'EftatjScpluGeursaurrcsperfonnesdelaCottf.

Et MonGeur ie premier VLefidents’eftantapprochc pour compim^utct

ieurs Majeftex fut les heureux fuccez de leurs armes, a protefté que Ie ar c-iement y prenoit tres-grande part •.enfuittcarupplié leurs Majeftex d ^-cor-der aux OfGciers {ubalterncs Ie droiót annuel lans faire aucun pi^^G \ dc re-ftabür les gages des Officiers, du moins pour la tnoitiê a ceux a qvii iis auoicnt efte tons retranchcz ^ Sc reftablir aufti les rentes fur la Viüe , du moinsnbsp;de deux quartiers Sc demy fur les gabelles , Sc deux quartiers fur routesnbsp;les auttes natures ¦, Sc finalemem d’accorder la defcharge du quart entiernbsp;de la taille au pcuple , a comraaencer en Vannec mil fix cens quarancenbsp;fept, au Ueu que por la Declaration publiec au Parlement en prefencenbsp;duRoy,ilnyauoitquvn demy quaruerderemifejacommencer en 1^48.

fculcmcnt.

Du ‘L- endre^ quatriejine Se^tembre,

' E iour fur les huift heuresdu matin, monfieur de Bruffel a rapportc vne —^Requefte pour vn Sergent cy-deuant employé par Catelan Sc 't'habou-iet, au recouurementdc quclques taxes ,lequcl demairdoit, 5C s'eft rendunbsp;denonciatcut contre cux, d’auoit fait des rccouuremens furdefaux Roolles:

Sc d'auok deftobc plus dc deux millions dc liurcs dont il a cfté Informc gt; Sc lui: rinfornaation dccrcté adjoumement pcrfonel icotitre Catelan Sc Thaboureqnbsp;Sc dc cc, non content, Ic denonciatcur a deraandé, qu’illuy fut permis de lai-fir Sc arrefter leurs effets comme de gens fugitifs, Sc. qu ils recebient en desnbsp;maifonsparticuliercs, que Ic denondateur oftfoit d'indiqucr'. Sur ccttcRe-quefte a efté donné Arreft,par lequelilaéfté ordonné, Que Ic denonciatcurnbsp;Rqmmeroit a monfieur de Bruflcl Rapporteur, les mailbns oü il pretend lef-^ts Catelan Sc Thabouret auoir recclé leurs effets, pout a difcrction duditnbsp;^mmiffairc y eftre faiiis Sc arreftez , Sc en faire rapport a la Cour ain-ii qu il ie iugeroit a propos ; Sc l’inliruftion verbale a efté, que fi Toanbsp;nommoit des maifons dc Meflieurs les Princes , Miniftres ou Officiersnbsp;dc ludicaturCjle Commiffakc en fera rapporti la Cour pour receuoir fesnbsp;otdres, . : •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r,:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Si au contraireon nommoit quclque maifon de Paitifaiis, traittans ou ap-^renamentintereftédans les affaires des accufezgt;lcCoramiflaireu-oitdim ^«nentfaif«5jyn,t„relefcelé.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ c

L

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ii


propos d’acheuer la deliberation comrhencée pour Ie reglement du payemeo^

1 ^ iM te A O ^ ^ite ^ nbsp;nbsp;nbsp;fquot; .te te «te te «te .te « tetete«tete«il «H«« «te ft *¦ te « te te «•« te . teft «% ft «~V ftft ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 1 ^

' En (iiute de cettc affaire,huid heures ayant (bnnc, monfiedr Ie prcmi^* Prcfident leur a fa it la relation cy-deflüs, de cc qui s’eftoit paffe Ie iour preCC'nbsp;dent au Pallais Royal, laquelleeft:antfinie,Mcffieurs ont dit qu’ilfalloit ti'''quot;nbsp;uailler au Tarif j Monfieurle premier Prefident.. dit, quiHuy Icmbloir plus *

des rentes, amp;qu’apres Ia Compagnie trauailleroit au Tarif: de lortc que deliberationaeftéconthiuée,6ia efté arrcfté quc les deniers deftincz po''*'nbsp;Ie paycment des rentes, fcroicnt portez diredement a 1’Hoftel de Ville,nbsp;les Fermiers 8c autres, (ur c'e qu’clles font affagnées, fans paflèr par les maigt;^nbsp;desPaveursjQaelesdeniersferoicnt mis dans vn coffre fort audit Hoftcl ^nbsp;Ville,qiü auroit trois ferrures,autanc de clefe differentes, pour eftre ga^quot;'nbsp;dées:l’vneparl PreuoftdesMarchans;l!autre,par lePayeur; amp;la troifi^*'nbsp;me,par Ic Controlleur. E: paree que les Paycurs ont leuc les Officesnbsp;Controlleurs , il a eftc ordonné que dans fix mois , ils refigneroieO*nbsp;l’vn OU Vautre defdits Offices, autrement qu’ü y feroit commis parnbsp;Cour.

Il a eftc encores arrcfté quelques autres articles pour empefcher les abus la diftribution defHites rentes qui ont emporté tout ;Etrhcure ayant fonl'^’nbsp;i’Aff'emblée a cfté continuée au lendemain pour Ic T ari£

Du Samec^ dnquiejme iour de Septemljre.

CE iour , Meffïeurs de la - Grand’ Chambre , eftans afTemblcz les huid heures du matin, monfieur de Bruffcl y eft entré, auquel iTio'’'nbsp;ficur Ie premier Prefidenjt a demandé s'il auoit acheue fbn Procez VerW'nbsp;touchant k Tarif, léquel a refpondu,qu'il 'y auoit trauaëlé Ic iournbsp;dent iufques a la n£iid,mais quil en auoit encores du moins pour

Surquoy Monfieur Ic premier Prefident a dit, qu’il cftoit done tjic d affèmbler les Charabres, n y ayant phis rien adelibaer. Surquoynbsp;fieur de Bruffèl a. dir , qu’il f? trouua'oir afl'ez dé chofes a faire \ Sgt;c *'1quot;nbsp;tr’autres, a dcliberer fur la Commiffion de la Chambre de luftice. ^nbsp;Iquby monfieur Ie premier Prefident a dit, qu il n y auoit plus a delib^^nbsp;rer fur ce fujet , d'autant quc, la Declaration qui en ordonneroitnbsp;bÜffement elioit vcrifice , amp; quc la commiffion n’cn feroit que l’cxe^^^nbsp;tion. Monfieur de Bruffcl arepany, qu’il falloit cxaminctfiles luges nc|^nbsp;toient point fufpcifts, d’autant qu’il fembloit que tcUe auoit eftc Ianbsp;tioiide Ia Compagnie, lors de 1’cnregiftrement de laditeDecIararionnbsp;lefquels difcoursl’on a trauaillc-a quelques affaires des parties iufques futnbsp;huift heures 8c derme, quc Meffieurs des Enqueftes font entrez , amp; ont p^nbsp;leursplaccs.,aurqiicls monfieur Ie premier Prefidcnt adit j-Q^s’il y euffnbsp;quelque deliberation a prendre, il les cuff: affemblez •, mais que monfi^ •nbsp;de Bruffcl ayant dit'qu lil if cftoit pas.cncorc preft , ftn’y auoit rk**nbsp;faire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-.1

Monfieur Perrot Prefident aux Enqueftes qvft seft trouuc Taoci^^

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adii qu’il cftoit done a propos de delibcrcr nbsp;nbsp;nbsp;J

trauailler au Tjnf fur Ie £pport dudu ficur 4= Brufel nbsp;nbsp;nbsp;J

prochaine du Parlement. Mondeur lepremicrPrefidentaplis i ^ d it la mefme chofe qu’auparaiunt l’afferoBléc des Chamb res,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

‘Gokpas quand il auroit acheué fon Procez Veibal, auant que la

tak for la propodtion des Enqueftes, veu prindpalement la difpowtionou pa-

roiflbitlepeupled'emotion quifcrokmieuxretenuparlemenu. nbsp;nbsp;nbsp;•

Cela aeftè foiuy d’acclamation vnfoerfelle,mendeur Ie ^neimerPrcd-dent neantmoins ne faifoit point deUbeiet. Monfieur Vioie l relidentaux

Enqueftes, luy a dit, quilneÊiUoit point marchander, Sc QUCiiNie t^urs ^

fii'oient opiner for la continuation ou cedation du Parlement. ^ ques inft.uaces de mondcurle premier Pieddent,il seft toume versnbsp;dcur Crefpin Doyen de la Compagnie, qui a dit, qu’il eftoit d aduis de cc lyjnbsp;Ie Parlement a Voidinaire; amp; for ce,quilauoit entendu quelque Voix quinbsp;auoient dit, qu’aprcs (les dermci es violences 1’on en pouuoit craindre de nou-ucllesill a dit,Qa^ d quelqu vn 3’en plaignoit il pouuoit en donnet dtRequefte,

Sc a finy.

Mondcur deBruffel aopiné for ce qu’il a creu que mondeur Crefpin 1’a-*toit defigné-, il a commence par dire , qu’il auovt oublié la violence qm luy ï^uoit efté fake, mais neantmoins qu il conferueroit toudours la mcfmc rcfolu-tion.defetuirlcRoy Scla Compagnie fans lien apprebender, 8c en

d’aduis de continuer le ParlementMondeur le premier Preddent s eft e-cïic,d e'eftoit fansen demandcr dcsLettresala'Reyne;iladk,quily auoic quantité d’excmples; Que le Parlement s’eftoit continue en vacations fans au-cuncs Lettres; Mondeur le premier Preddent luy a dit, qu’iln’en auoit leu au-cun exemplc dans lesRegifttes. Mondeur deBrullcl a repliqué,QueMeffieurs

plus anciens que luy encottcroient. Mondeur le premier Preddent luyare^ monftré, qu’ilferoit malfcant ala Compagnie des’adcmblcr, n’ayans rien anbsp;foirc. Mondeur de Bruffel a dit-, Que touucnt on faitok plusenne ricnfailantnbsp;que fail'ant.

Mondeur le premier Preddent s’eft cfcriéaucc eftonnement, Sc luy a de-mandé, s’il eftoit d’aduis de continuer Ians en parler a la Reyne; il a finy,qu’il cftokd’aduis quelaCourrcfolutde continuer, amp; de prier la Reyne dc I’ag-greer; enfin,dedeuxcens,tous ont cftédccétaduis,adjouftant quclaRey-neferoitpriéed’enuoyerdesLcttresPatentesyamp; que ce nc feroit que, pournbsp;deiiberer fur I’execution des chofes refoiu'ésie lcudy auPalaisRoyal,neant-moim eftoient d’aduis den’en point parler a laReyne,dont monticur Cou-one oitChef. MondeurViole alcu 1’Extraidde plusdevingtexemplescl-rees des Regiftrcs du Parlement, datte par datte iuftificatiue, qii’a diucrfesnbsp;01s le 1 arlement a continué en vaccations fans Lettres duRoy.la plulpartnbsp;cMcflieurSjOnt auffi tefmoignè quils nc fouffrkoient point I’cftabliffe-nicnt ou publication de la Chambre dc luftice pj’aprcs que la Commiffionnbsp;^utacftc vendee en Parlement. En fin drxheures ayant fonné,la Continbsp;«'=üidè IcsGens duRoy, aufquelslc premierPreddent a dour c cbarged’aller

^ emendre 1’Arreft, dc la prier d’en-

^ '1.

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uoyer fcsLcttres^c Continuation Lundy aux tcrmes fufdits.amp;acftè arrelic-qucla Co mpagnic s’allembleroit Icdit iour dcbonne heuic.

Dn Lun^ Jèpiefme Septem!:gt;re'.

t:

CE iour MeiTieurs cftans aiTcmbleZ jlesGcns du Roy ont cftê mandcz».

lefquels par la bouche de monfieur Talon onrdit a Ia Cour; Q^c fuiuanr fonordiXj.ils auoientvcuIaKeynCjamp;rauoientlupliced'accordcr les lettresnbsp;de continuationquot;, Qua la Compagnie demandoit ce quelle leur auoitaccor-déparlabo'achedcmonfieurleChancclierenla prelence, iulquesau lo. dunbsp;prefent mois, Tauf a prolonger, fi la Compagnie Ie iugeoit a propos; amp; que Tanbsp;Majefté leur auoitordonr.é des Remonftrances ala CouriQue certains edran-gers mal afFéctionnez- au fciaiice du Roy, amp; au repos de Paris, ou ils lont cn.nbsp;grandnombre,femoient de faux bruits dans les efprits deshabitans, poutnbsp;lesengagcr au foulleuement; amp; entre autres que faM.ijellé auoit dcllcindenbsp;retirerlc Roy amp; Ie Parlement de la bonne ville de Paris, a quoy clle laauoit ia-mais penfequot;, Que monficur Ie Prince reuenoit auec fix mille hommes de Ca-ualerie au tour de ceft'e ville, Ibus pretexte que ion y auoit veu arriuer vne par-tie de foiabagage',ce qui eftoit faux; Que l’on auoit fait rompre quelques chaif-nes exprez’pour fauorifcr cede Caualicric,.amp; plufieurs autres inucntions fuf-citécs paries ennemis del'Eftat, dequoy Ie Roy defiroit qu’il fut informernbsp;Co mme au 111 fa Majefté adjoufta, que les mefmes feditteux faifoient courir 1^nbsp;bruit que les Almanachs auoient pronoft iqué vne cfmotion generalle enladit^nbsp;ville Ie tl. 25. Sc 28. qui deuoient eftre fuiuies de beaucoup d’autrcs: 8£ Mef-fiairs les Gens dü Roy cftans fortis apres auoir mis fur Ie bureau cefte Declaration pour la continuation du Parlement, clle a eftc enregiftree,amp; reinignbsp;neantmoins les AflemblCcsahuiiftaincquot;, paree que monfieur de Bruftèladitrnbsp;qu’il nc pouuoit auoir fait fon.proccz Verbal du Tarif pluftoft. qu’cn ccnbsp;temps-la,

II eft encores futuenu vne difficulté touchant Ia Chambre de liifttce, fcauoir fi les noms des Commiflaires Icroient apportcz au Parlement. Meffieurs R*nbsp;Prefidens au Mortier cftans d’aduis que non, lès Enqueftés au contraire ,i‘nbsp;apaflequelacommilïïon fetoicfeulementveuëa la Compagnie -,,afin qucs’ilnbsp;y en auoit aueuns des Commiflaires intereflez direAemcnt ou indireöemenbnbsp;la Reyne fuft füpplicc de les changer.

Lelendemain 18. Septembre monfieur de Chauigny fut emprifonné aif Donjon.duChafteau de. Vincennes,Meflieurs de Chafteau-neuf amp;GouUfnbsp;exvlez.

Du Jldardy 'v'mgt-d'euxiejme Septembre..

cn

li

CE iour monfieur Ie Procureur General ayant apporté a Ia Compag*’'^ vne Icttre de cachet portant prolongation du Parlement iufquesala 'nbsp;Michel, 6c injorwftion de trauailler inccfl'anament, routes chofes ceflan'quot;^


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«5

auTavif; MonficürlePrefiiicnt deMcfines prefenta a la Cour la commiUiort lt;^e la Chambrc dcluflricc, 5c ditiQuc quoy qu’il n’ciift pas crcu qu’elle fuft fu-j«ttc a verification,neantnaoim qu’d auoit voulu rcndre cetlaorsneur ala Compagnie en eftant premier Prefident, laquelleilfupplioit pendant fon abrencenbsp;vouloir conferater fes interefts amp; fon honneur, aux occaiions qui fe pourroievatnbsp;prefenter, laquelle commiffion fut mife ês mains du Grcfficr.

'EnCuitte, monfieur Ie premier Prefident ayant deniandéa monücur dn Briiird, fi Ic proccz verbal du Tarif eftoit acheuê j mo nficur Ie Prelldenc Vio-lefelcua, amp;dif, Qu’ily auoit des affaires debien plus grande confequenceanbsp;mettrcendclaberation; ccquieflonnad’autant plus mondir Seigneur Ie premier Prefident,qui nc s’attendoir a rlcn moins qu’a cela, amp; qui n’auoit pas or-dre de mettre en deliberardon, quelcprocez verbal du Tarif: toutesfois apresnbsp;plufieuTs excufes, il fut oblige d'acheuer , amp; d’entendre les propofitions dcnbsp;Cette affaire de confequence, qui furent

e peu d affeutance qu’on pouuoir Sc deuoit auoir a la parole dc la Rcync. c oignemnntjou pluftoft lafubftradlion du Roy de frbonne villc dc Paris^nbsp;approche des des gens dc guerre auxenuirons dc Paris.

Lc maaqu-ment dc parole, en cc que comreles afleurances quelle auoit dónce auParlemenqde ne confentir pendant fiiRegence a ancun éloignement,nbsp;encore moins a aucun emprifonnement, Ic contraire auoit patu en la perfoii-ïic des fieurs de Chaftcauneuf, Chauigny, Goulas, M_arqHkdcla Vieuille, Scnbsp;autres i Sc qu'il eftoit tres-certain qu’il s’cftoittenu des Confeils tres-perni-^'^’^'^matrelcPatlemcnt Sc la villc, Peloignement du Roy qui auoit efte faitnbsp;uheures du matin,fans trompette,'commedit leproucrbe, fans garde amp;Cnbsp;dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du Cardinal, Sc duMarefchal

c ileroy,5c auparauant mefmed’auoir cntcndula Meflè , contre l’ordi-naire en^Roys, Sequi n’entrcprcnnent iamais rien fans cela,.8c fans..td-emr les Compagiaics Souueraincs»

que-kursapprocbesdcccttcvillc, Scles vio-

fbit nbsp;nbsp;nbsp;indicc qui ne promettoit rien de bon a 1’E-

¦ itat, particulicremcnt au Parlement. nbsp;nbsp;nbsp;^

rv nbsp;nbsp;nbsp;»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parole, a dit,

v^ü lalloit aller iufques ala fource du mal pour Ic guerir j tous les mal-

curs qui eftoicat arriuez venoient dc la mauuaifc adminiftration du Cardinal azarin, qui cftantEftranger, Scportantpeud’affeiftiona la France, ne fc

defleins, Sc

ncr reracr'^ n’ ^ nbsp;nbsp;nbsp;’ il croyoit en fa confcicncc, qu’il y falloit don-

Mmifteird nbsp;nbsp;nbsp;‘^^^^e^omKllerl’Arreft de iSi-j. qui intetdit lede nripi- r Vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Eftrangersjfur peinc de la vie •, Qu’il eftoit d’auis:

dgt; kc r nbsp;nbsp;nbsp;Ie Roy en fa bonne Ville de Paris, Sc efloigner

de fes confeils Sc de fa perfonne, Ie Cardinal Mazarin,

u leurs de Melli.,urs furent dc cetaduis, particuliercment monfieur Ic telident dc Nouion,qui 1 appuya fort contre Ie Cardinal, Vappellant la caufénbsp;^mediate dc tous nos maux;difanr,Q;f ,1 eftoit eftrange de|fe voir ainfi mai-'^'^parvnEftranger,qucla fortune pluftoftque fonextraclion auoit mis

Liij

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•atn^eff'isdclarouë ; Quc la France eftoit aflez remplicde grands hommes, fans appeller des gens inconnus de Ibn eftofFe, amp; qui n’a pour confidens qucnbsp;des Senneterres, des Botrus, amp;c autres maiiieres de gens qui meritoient la cor-de, fuiuant la notorieté publique.

Ces paroles donnerenc lieu a plufieurs de 1 cuer Ie malque, amp; de dcclamet contre lafourcedesdefordresdutemps,qu'ils atrribuent au pcu d’exjpcrknce,nbsp;amp; au peu d’afFeëtion dudit Cardinal Mazarin ¦, amp; forcelailfut arrefte que l’onnbsp;iroit par DeputezinuiterMcffieursles Princes de fe trouucr Ie lendemain aunbsp;Parlement, pour cftre prefens a la deliberation qui s’y deuoit faire touchantnbsp;la fcurcté de l’Ettat, amp; a Ruel fopplier la Reyne de ramener Ie Roy a Paris, SCnbsp;d’eiloigner lesTrouppes qui font encores aux enuirons.

Meflieurs les Deputez executant rArrcft de la Compagnie, furcQt aRuel y trouucr laReync,a laquellemonfieurleprcmierPreridentlit entendre l’arrefténbsp;de la Compagnie cy-defliis enoncé: laquelle leur fit refponfe, qu’iln’eftoit pasnbsp;extraordinaire au Roy, d’aller a la Campagne en ce temps icy pour y prendrenbsp;l’air, qu elle n’auoit point de reflcntiment de tout cc qui s'eftoit paffe , §£nbsp;qu’elle les en affeuroit, encores qu’ils n’auoient point de fojet de craindrc,

Monfieur Ie Due d’Orleans , amp; monfieur Ie Prince leur firent reiponfo qu’ils ne pouuoient aller au Parlement fans blcflcr 1’authorité du Rov , quoynbsp;quc monfieur Ie Due d’Orleans leur auoit promis auparauant qu’ils parlalfcntnbsp;alaRcync,qu’il s’y trouueroitinfailliblemcnt.

Lc Conleil du Roy eftoit compofé du Roy, tk la Reyne, de monfieur Ie Due d Orleans, de Meflieurs les Princes de Condé, £c de Conty,de Longue-oille, 5c de monfieur Ie Chancelicr.

Derrière eux eftoit lc Cardinal Mazarin, Ic Marcfchal de la Mcillerayc , SC Madame de S enecé debour, qui ne dirent iamais mot.

Du Jidercre^ .23. Septem^re.

CE four Relation faitc a la Compagnie de ce qui s’eftoit paffe a Ruel lc four prcccdent,les Gens du Roy ont porté vn Arreft duConfeil d’enhaut,

f)ortant caflation del’Arreftdu Parlement mentionné cy-deffus', lequel eftant eu, amp; les conclufions des Gens du Roy données, il fut arrefté que tres-hum-blcsRemonftrances feroient faites par écrit auRoy pour iuftifier les intentionsnbsp;de la Compagnie,, tk quecependantoncontinueroitladite dcliberaüoncon-tre les defbrdres de 1’Eftat. Enjoint aux Gouuerncurs des villes de tenir la mainnbsp;aux paflages desviures : au Preuoft des Marchands de parcourir la campa-gne,5c de pouruoir a la fcuretc de la ville dc Paris: de dcft’enies a Meflieurs dunbsp;Pariemciat dc fc dclêmparcr.

tour.

Dudit

LE mcfm'c four Ie Preuoft des Marchands amp; Efcheuins, ont cfté par ordre de la Cour a Ruel,ou la Reyne leur a dit,Qu’il falloit empcfcher ceux quinbsp;faifoient des difcouispcrnicicuxcontr’elic, ainfi qu’cllc auoit apris; a quoy il*

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8; . ,

lt;^cuoient tcnirla mainjSrqiT’clle ne vovtloic auoir aucune vengeance centre ks habitans dcla villede Paris,amp; qu’clle dcuoit partir pour Saint GenTiain,dou

Icurs Majeftez ns bougcroient.

LelendcmaipU Conr aflemblce a Vorebnaire pour continuer leur premiere Deliberation,Monfieur de Choifi Chancclicr de monfieur leDue d Orleans,nbsp;amp;leCheuali2rdela Riviiere, apporterentau Parlement deux Lettres fbrtci-uiles, de la part deMefsieursleDue d’Orleans, amp; Prince de Condé, dontnbsp;voicy la teneur.

lettres de monseignevr le dvc

d’Orleans, amp; de Monlicur ie Prince, A Meflieurs du Parlemenc.

A MESSIEURS DE EA COFR DE PARLEMENT Dr ROT ALonfeignenr ^ Nepueu, a Paris.

MESSIEVRS, nbsp;nbsp;nbsp;Vous fcauez les foinsquei’ay pris

pour accommoder les affaires prefentes, amp; y apporcer tout le tempe-lament que leferuiceduRoy Monfegneui amp; Nepucu, 6c la fatisfadtion dc voftre Compagnie ont pu defiter: Et comme I’ay jugs que dans 1 eftat ou el-Ls fc trouuent vne C onference feroit trss-vtile pour rcglcr routes choies, j aynbsp;bien vouluvans faire eiïcorecctie Lerrrc , pour vous pricr de deputer quel-

qucs-vnsdc volite Corps,pour fetrouueraulieuoufera laReyne, 8c adailer

^uxmoycnsquifcrontconuenables pour I’aceompliflement des volontez de

•curs Majeftez, amp; pour le repos public.Ic veux croireque vous concourrerez

•uiccmov dans ce bon deflein , 8c que vous aurczlamefmècreance a cc que

Icfieurde Choifimon Chancclicr vous dira fur ce fojer, que vous 1’auricz a snoy meamp;ne, qui fuis ,

MESSIEVRS,

Voftre afFcffionné amy,

GASTON.

JRuei ce Seftemhre 164S,

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LETTKE DE MONSIEVll LE PRINCE

A MESSIEFRS DE LA COfTR DE PARLEMENT^

a Tarü\

MESSIEVRS, nbsp;nbsp;nbsp;Nc pouuant aller au Parlcmcnr,

ainfi que m’auicz tcfmoigne Ic fouhaittcr par voftrcDeputation d’hicr, amp; prouoyantlcs inconuenicrvs qui pourroicnc arriuerfi vous concinuicz vo-ftrc deliberation Tans que j’eufle eu lebien de vous voir auparauant, jay crcunbsp;vous dcuoir inuitcr, comme monficurle Due d’Orieans a Saint Germain , inbsp;vne Conference , ou nouspuiffions trailer dcs defordres qui peuaenteftrenbsp;prefentement dans TEllat, tc rafeher d’y remedier. Lc zele que i’ay pournbsp;Ic feruice du Roy, amp; I’affedion particuliere que i’ay pour voftre Compagnie , m’obligcnt a vous propoier cét expedient pour remedier a desnbsp;inaux aufquels vous tc moy , nc pourrons peut-eftre plus doancr ordrenbsp;fi vous lailicz perdre cette occafion. La Rcync eft dans tousles fentimerisdcnbsp;bonre que voftre Compagnie peut attendre d’ellc ; monficur lc Due d'Or-Icans vous tcfmoigne aflez Ics fiens, par les foins qu’il a pris iufqucs a cettenbsp;heure j amp; par la lettre qu’il vous eferit ; he moy ie nay point deplus forte

?affion , apresccllcquc j’ay pour Ie bicn dc l’Eftat, amp; pout lc maintiendc authoritc Royallc , que cdlc de vous fcruir. Fakes doncparoiftrcen cettenbsp;occafion, ecttcaffokion que vous aueztoufiours tefmoignéc, cn contribuantnbsp;tout cc qui eft envous pour I’accommodcracnt des afSires. Donnez-moynbsp;lieu paries feruiccs que ievous rendray auprcsdcfaMajcftc,dcvoustcfraoi-gacr que ic luis.