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SECRET

De la paix

O V,

veritable, SVITTE

ÏHEOLOGIEN

D E S T A T

^ LA RETNE,

A P A R I S,

^iEp.osME HAMEAv,riic S.IeandeLatran, pfoche le College des tröis Eucfques.

M. DC. XLIX. yiuec Permijjton.

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tE SECRET DE LA VAIX. OH la veritable Jhitte dn Theologien d*efiat»

A LA REYNE-

No VS auonsexpcrimenté CCS iourspaffcz deux mouue-menscxtraordinairesa laNaturc ,8iincroyables a Ia Philo-

fophic; vn defir extrcfmc de la Paix, 8c vne tres-grandc craintederauoir: On ne peut pas nierque noosncTayonsnbsp;fouhaittée ardemmcnt, paree qu’clle n’eft plus vne feulenbsp;complaifancc, mais vncneceflTicé d’affaires aux deux Partis.nbsp;Toutesfois lots que Ton nous a annoncé qu’clle venoit dansnbsp;ParisfansleRoyöclaReyne, c’cftchofe eftrange, que ce

pauure Peuple qui trembloit encore fous Ie fcr des Baitares, amp; fous les furies de la faim, demandoit la Guerre qui luy dé-'icit pvolongcrrvnScl’autre tourment, pluftoftque de luynbsp;Veoir arriuerla Paix fans vos Maieftez.

Pardonnez ,MADAME,a la plus innocente des paf-

fions,quin#vientquedVn cxcésd’afnöur ficdcrefpc(5f qu oti

apourvos Maieftez, 8c qui fait que Icschofes les plus vtilcs les plus agreables nous femblent defaduanrageufes 8c fu *nbsp;ïïeftes, fi ellesne font honorécs par voftre Prcfencc: Nousnbsp;^oulons veoir dans la fercnite,cc vifage qui s cftcouucrt denbsp;^'«ages fur nous,nousvoulons veoir cettemainquerigno-

’^ance 8c Ic malheur ont armee dcfleauxconrrc nous,toutc Perfecutante qu’elle eft nous l’aymons, 8c nousiugcons quenbsp;Seckit PE IA P AïX q«e Vofttc Maicfté

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procure | Ton Peuplc,c’eft de pr édrc les aifles de I’Aiglc pouc refourner dans Paris, amp; ramener Ic Roy. Toutes Ics raifbnsnbsp;diuines ^humaincs nonfcöle^encvousconuient,mais vousnbsp;fotdcnt a’vnè doijcc vrölerice a,|)rendrc cette refblution.

Prémicremeht, M A D A M E, il n’y a point d’apparencc defaireencrcr la Paixcommevne inconnuedans Paris,

quieftlaFilleduCiel, Ic nocuddclatres-AugufteTrinité,

qui fait ie monde par fes accords, Sc le Paradis' par fes re* gards. Voftre Majciiéqui eft fi picufc, f^ait comme on *nbsp;traiite detout temps les Rcliques enl’EglUe, 8c comme onnbsp;lesa fait entrer dans les Villes portées en triomphc fur le*nbsp;cfpaulesdes Poncifcs facrez, Scfuiuiesdcs Roys Sc des Re/*nbsp;nes,auec toutes les Pompes,8c toutes les magnificences po^'nbsp;fibles. LaPaix, MADAME, c’eftla Relique dc IesV*'nbsp;CHR.iST,qu’ilnousaIaifféc, Sc confignée aucc fon Sangnbsp;au dernier defcsiours; C’eft le FruidderaPalIion,laCon'nbsp;queftedefon Amour, ScrOrnementdefaGloirc; 8c vous 1^nbsp;voudriez faire entrer dans les portes dc voftre Ville capital^nbsp;comme vnecaptiue, quiauroit hontedefemonftrer ,8c def®nbsp;produire au iour qu eile penferoit n’eftre fait quc pour efcl»‘'nbsp;rer fa honte. Elle eft de trop bon lieu pour fupporter cenbsp;pris, elle a trop de merite pour tirer fi peu derefped:Vous o6

Tertul nbsp;nbsp;nbsp;voft*^®

lianus Pietéaiurévncommerceinfeparable.s’appelle La Pagt;^' dcpudi- felon Tvfage des anciens Peres de I’Eglife, 8c vous f^aueznbsp;quclapparcilonlcportcparnosrucsacette haute folerun»*nbsp;té, qui fait que routes les Villes de la Chreftienté fembl^^''nbsp;aiuant d’iflcs celeftcsoule Paradis eft defcendu pournbsp;la : La Paix eft la focur dc TEuchariftie qui portefonno^nbsp;8c fes effects, fans qui elle ne feroit nullement ce qu’ellc eft’nbsp;Et voftre Majefté la voudroit faire marcher comme vne R^'nbsp;turiere, a petit bruit, 8c a petit train, ce qui feroit croire,nbsp;que vous ne la iugericz pas faite, ou que vous auricz qu^fi^®nbsp;repentance^de I’auoic accordee.

La villcde Paris vous ofe dire franchementce que Reg. li.namite die au Prophete Elizée, qui fe contentoit de luynbsp;^cap,4 uoyct fonbafton par fon Serukeut Giezi,poui rcfturcitcr^‘^^^

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fils. Viue Dieu, amp; viue voftre Arne, ienc vousquicteray Poinr, mais vous viendrez en perfonneenmamaifon. len’aynbsp;plus que faire de Conferences,ienem’arreftcpoint aux De-Putez qui portent les marques de voftre aiuhorité, i’cn fuis aunbsp;^ourir, Sciln’y apoint d’efperance devie pour moy, fi vousnbsp;®®Venezpourmclarendre; leveux veoir mon Roy, monnbsp;^ieu-donné,ie veuxouyr encoreretentirdans I’enceinte denbsp;f’^esmuraillescétaymablenomd’Anne, qui doit faire mesnbsp;‘uyes comme il a fait mes defplaifirs; venez vous-mefme,nbsp;^enez, amp; tout ed fait.

, La vrayePaixdeDieu confideenlVnion, Sconne s’ima-^'Ueraiamais qu’ellefoic faice, tant que V. M. s’efloignera I u feiour de Paris qui ed celuy de nos Roys, Sc fe def vnira denbsp;p ptcfence de fon Peuple par des fuittes edudiées, amp; des def-'^iHsprecipitez, qui font infupportables a ceux qui aymcnt;nbsp;^uusfoupfonneronsla Guerre iufques dans le Sacrement denbsp;fi vodrechereprefence ne nous confirme les afieuran-de fa bonté. Nous croirons toufiours, qu’en confciencenbsp;•enepeius’approcherdelafacede Dieu,fielle nous ban-de la fienne. Le bien, dit faind Denys, ne vienc point d’v-^ demiecaufe: aufli ne doit-il pasedrefaiétademy parvnenbsp;o'-^nde Reyne a qui il appartient d’imiter Dieu de qui lesnbsp;tires font parfaiftes.Vous auez odé les Regimens qui nousnbsp;'^ufoient la faim,odez-nousles obdacles qui nous caufencnbsp;^^fireabfence.

^ de nos larmcs,c’edle Fils des confeils de vos bons Ser-

Lcpour dire vray,s’il vous plaid de confidererles raifons I ^Uiainesapres lesdiuines, vous nepouuez nous priuer plusnbsp;^^g-temps de la prefence du Roy, fans commettre quelquenbsp;d’injudice, Excufez, M A D A M E j vnefaindeialou-^ 'lui n’a point d’autre origine que I’amourqu’on vousportenbsp;Laris. Nousnepouuons nous perfuaderque vousfoyeznbsp;Meredece tres aymable Prince que nous vous de-e’ed le Fils de nos fouhaits, e’ed le Fils de nos prie-

pjj^^'^fgt;nous auons difpute plus de vingt-ans auec le Ciel ^'UeiVnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nousl’auons forcé par nos deuotions conti-

a vous Ic donner, U vous auriez le coeiir de nous le ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B

^ite

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rauir en vn funefte moment qui enfeiiellroit routes

^leuft a Dicu que vous euffiez maintcnant dcuant les tout ce qui fcpafla dans Paris, a cétaugufteiour qui vousnbsp;la Mere d vn DauphinjPerfonnenc s eftimoitalorsnbsp;reuxapresauoirvCu naiftre la Fclicité, amp; perfonne auUi nnbsp;vouloic eftre heurcux quc par fanaiflance. Paris di/Tip^^nbsp;iour.la routes les Juries de la Guerre, 8c aibora par tout Ic*nbsp;eftandarts dela Paix,il ouurit autant debouchesnbsp;par tout de feuxde ioyes, 8c il alluma autant deflammesqt^nbsp;y auoitd’Eftoillesau Ciel.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦

OLouyslelufte,difoit-iljFauoryduTout-puiflant) ‘I ^

nedira que vous eftes nay pour la feconde foisa ce iour quel vous nous auezdonécepourcraid animé de vos vett^j*^nbsp;O Anned’Auftriche,quoy que vous foyez accouchée Tut

tardjYousnelaiflczpasd’eftrevne mere tres heureide “ Enfant, quin’eft pas tantnay pour vous, que pour lefalutnbsp;eette Monarchie! O France ce nouuel Ifaac efpanotiir^i ^ ^nbsp;cceur, 8c tu receuras dcs confolations de celuy dont tunbsp;peux encore rcceuoirdes parolles! O combien denbsp;fes delicates mains briferont, combien ouuriront-ell^* ^nbsp;prifons, combien finiront-elles de banniflemens, cofuh^nbsp;de cachots fes petitsyeux'efclaireront,amp; combien deMPnbsp;ftres feront eferafez foubs les pieds de cet Enfant,nbsp;vous flots,taifez-voustempeftes,8crendez vous docile*nbsp;presdu berceau de ccfacreDauphin: Puiflances celeftp^^jgnbsp;nous I’enuiez pas de long temps, preftez-nous pour vnnbsp;celuy quevous nous auezdonnéapres tant dannéesdeP^^^nbsp;res. Qu’ilaillcaudela desproüeflesde fes Ayeux gt;nbsp;que nay a condition demourir, qu’il ne trauailleiatn^’^/Jpgnbsp;pour l’immortalité.Qidilfouhaitted’eftreaymé,qu’dnbsp;d’cftrecraint,que lesiniuftesle reflentent comrne veng

lesopprimezeommevn liberateur, les ennemis nbsp;nbsp;nbsp;i^c

cocur Martial, amp; les fubjets comme vn Roy de mcrueillefirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pa-

Voila, MADAME, ccqui fedifoit pour lots dan^^^^^^

ns,voila quels eftoient lesfcntimês dc VOS meillcurs u

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/

prcsquoy il faut auoüerqiiec ell vn amer creue-cceiir, de ous vcoirfeparezd’vnobiec fi delicieux , dans lequel ger-toutes nos efperances, amp;: viuent routes nos vies.

Vou s nous craittez conime Dieu iuftement icxicé traitte les ^‘iineZjVous nous afSigez de Ia peine du Dam,qüe les Theo-*°8‘ensappeUcntIapire desEnfers. Vous faiteséclipfer far,nbsp;’^Oüscebcl oeil dont nous puifons nos clairez amp; nos ioyes»

^•^us nous rendez Ia vie odieufe,que nous ne defirons confer-|*^gt;^qucpourIuy. L'Efctiture vousapü apprendre qu’Abfa” ^^nlsdeDauid, eftant reconcilié auec fon Pere aprcs vncnbsp;^^i^rible offence, a telle condition qu’il nc verroit pas le Roynbsp;Poür quelque temps, s’affligea tellement de ce delay i qu’ilnbsp;^^aya par tous raoyensde traider fon entiere reconciliationnbsp;loabqui eftoittres-puiflantfur I’efprit de Dauid. Maisnbsp;^Ottimeil difFeroit de Taller veoir, il fit mettre le feu a fesnbsp;l^ds, ce qui fit quc loab ardent comme fon bled raefme,nbsp;a luy pour luyreprocher fon ingratitude; Mais Abfalon ^nbsp;dit, il n’eftpasqueftion decclamaintenant, iln’yaqu’vn h-^^^gt;outue-moy^. oume faitveoirle Roy men Perei Si ce Fdsnbsp;..^f-naturéportoitauectant d’impatiencela priuation du vi^nbsp;^gc paternel, combien penfez-vous, MADAME, quenbsp;vrays amp; naturels fubicts fouffrent de tourment pour fenbsp;^^oir efloignez des ycux devos Maieftez. Les iours nousnbsp;^^blent fans claitez, 6c lesnuids fans repos, les diuertilTe*nbsp;fans plaifir, amp; les affaires fans fatis fadion, tout ce qucnbsp;J'^^svoyons nous femble porter les marques de noftremal-cant quc nous fommes priuezde nofire Dieu-donne, 6cnbsp;^^ousquiTauezproduitpournous,8c qui eftes obligée dcnbsp;quot;““s le r\nd«.

,Sionfe contentoit denosmal-heurs fans y adioufter des _'naes,nous aurions encoremoinsdefuiecdenous plaindre,nbsp;^ qu’on public a la face du Ciel amp; de la Terre que nousnbsp;P'-l'itnentons ces rudes chafiimcns pourpunirnofirerebel-c’eftceque nous ne pouuons fouffrir fans d’borriblesnbsp;f'^.^'-’nlfions dedouleur. Si nous fommes rebelles e’eft a lanbsp;done nous n’auonspufupporievi’empire; Stnous fom.

at! fer des^Ailemans, 6c des Polonois quc

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n..... nbsp;nbsp;nbsp;;--------- / iquot;-r--------‘ r rOU'

dorentlcslambrisdelcursmaifonsdefonOr, qui foute

nousn auonspasVouiu receuoic dans nos entrailles. rebelles qui ptienc inceflamment poui' leur Roy, qui l’app^^'nbsp;lentauec desdefirs impatiens, qui luy ouurenc routesnbsp;portes, qui iuy vouè'nt amp; promettenc des obeïiTancesnbsp;tellesgt; amp; qui deinandent feulexnenr qu’on ne fe ferue point dcnbsp;fonnomamp;r defon innocence,pour expoferleurbien au piH^ê^nbsp;amp; leur vieaux maflacres: Nous auons fupporté pres denbsp;ans la pefanteiu'd'vn iougqued’autres Pcuples n’eulTentnbsp;foufFctc rrentciours, pour necontrarier pas en aucunenbsp;1 aüthoritedu Roy, Sc éuiterrombreniefincdelarebilli*^^’nbsp;Maïscommeles pernicieux confeiis de ceux qui vouioi^''’^nbsp;auoir les dernieres defpoüilles de la France, fe font port(-’^ ^nbsp;des extrenairez quin’auoientpointd’exemples danslesnbsp;cjespairez,amp;quidóneronederhorreura tous ceuxqui^^”'’nbsp;ayenirsLes CompagniesSouuerainesfefont oppoféesnbsp;les fortnes, fans autre crime qued’auoir fait trop tard, cenbsp;laconfciencelcsobligeoiedefaire pluftofl: Cell pout^'^nbsp;qu oiiaformérancd’ombrages en voftrecfpritcontrel^^^*’!'nbsp;lement, Sc qii’on a remué Ciel 8c Terre pour accable'^nbsp;bons Seriiiteursqui fefacrifioient pour Iebien denbsp;Ja conferuation du doraainedu Roy vollre Fils, poutnbsp;ïjeurde vo/lre condiiitre, 8c pour la reputation de v'olb'^nbsp;gence, II eft tres-ayfédedifcernerceuxqui font plus anbsp;OU ceux quine fuiuent Ie Roy que pour Ie defpoüilletgt;

Ier les canaux dc leurs lardins du fang de fes Peupl^* ’ nourrilFentvnluxe prodigieux de fa fubftance, 8cnbsp;fortunes d’artm3gique,qui changentdeur paille ennbsp;mansioubien ceux qui viuent tres-frugaiemene felonnbsp;cienne difcipline, 8c qui apres trente 8c quarance ansnbsp;cesmeurcntpauures,filebienne leur vient denbsp;Dans tous ces troubles ilsontexpofé leur bien poiirnbsp;Hcrlev’oftrcjScn’ontciré aurre proffit que la gloirenbsp;feruice.Ccrtesilfcroitfouhaittablequ’il y euft bon non^^^^nbsp;decesgens-la,amp; moinsdeces fauoris, de cesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;font

feurs des Grands, qui apres auoir efté leurs Idolatrcs leur Idole pour vfurperlefacrifice delcyr bien,


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amp; de leur raifon. Ce fcroic done a tort, MADAME, vous les priueriez plus long temps de la prcfence dunbsp;^^ygt;n’ayanc rien de plus odieux, ny moins merité quclenbsp;de rebelles.

Mals fans regardercequi nous touche,voyez ^ con/ide-Vos propres interefts, Sc vous trouucrez qu’il n y a lieu ®^vous foyez auecplus d’honneur nydcfcureté quedansnbsp;‘3ris: Heft certain que voftrePerfonne yeft ayméeamp;ref-, que fi Ie malheur des temps Sc la rigueur des impositions, a quelquefoisarraché delabouche du petit peuplenbsp;plaintes amp; des murmuresmoinsfeans a voftre bonté, ilnbsp;‘•‘Ut excufer Texcez de la doukur, Sc la necelficé qui n’anbsp;point de Loy, Dans cc grand desbordement de libcllesquinbsp;ceflent de courir dans Paris, les plus langlants efpargnencnbsp;^oiifiours voftre Nom. Voftre Maiefté n’aura pas pluftollnbsp;P*ttu auec ce vifage auguftequia fait tant de fois nos beauxnbsp;*t^tn\s,elle n’aura pas pluftoft commencé adonner la claitcnbsp;affairestenebreufes, SedeTordreaux confufes,a remet-d’vne main facrée les membres difloquez de l’Eftat, anbsp;^ttela Paix,8c donner Tabondance des biens, qu’ellc feranbsp;kflorir routes les alFeélions a fon feruice.

.^Ouiroit voftre Maiefté pour trouuer mieux que Paris? oute la France eft en trouble, 8c il n’y a Ville,ny Prouince,nbsp;Vous n’experimentiez de grandes difficultez, faute de lesnbsp;^tioirpreuenués par vn remcdenecefiairc. Cen’eftpas fansnbsp;*^^llon que ces anciens diroient,qu’ilyauoit des Geniesatta-alaterrede certaines villes, qui faifoient leur bonnenbsp;tune, Sc qu’on ne pouuoit changer de lieu fans changer Ienbsp;heur deshabitans ; C’cft pour cela que Rome cftantnbsp;ynée 8c defoléc par fept fois, a efté toufiours rebaftie en Janbsp;place, fans que les fortes oppofttions de ceux qui ianbsp;oloienccranfporter ailleurs preualuftenr cotrel’antiquiré.

|tctte veuc ie croy fermemét que Paris a vn grad Ange ^*^ire,queDieu a determine ace lieu-cy,que les Roys nenbsp;tiuent abandónerfansfe priuer de cetcehauteproreftion.nbsp;Roy gfi; jjgy homme a Sainét Germain, mais il eft naynbsp;ProprementRoy a Paris,lots qu’il a efté reconnudans

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fon Parlement, s’ilauolt a viure en homme particuliergt; | pourroit demcurcr parmi les Grottes.les Bois, Sc les Fonrai-neSjd’vn lieu fidelicieux; Mais s’il veut viure en Roygt;ilnbsp;quece foit a Paris,oü font les hommes amp; les affaires,les Artsnbsp;amp; les Empires.

Quand l’Empereur Tiberequitca Rome pour aller ^ meurer a Capri, i! comment a perdre plus que iamaisnbsp;mourdefesfujets,amp; deuintfemblableavn vieuxnbsp;fuioit Ic iour Sc les hemmes,pour ronger fon cceur dans vnbsp;maligne folitude, Nos Roisn’ontque faire de cette metnbsp;de, ils ne font pas faitspour eftre cachez, mais pour fenbsp;vcoir a route heure,parmi les applaudiffemés de leursfn)^ ’

Tant plus vous differez de vous tranfporjer a Paris, ^ tant plustrauaillez-vousalaruïnedevoftre E(lat,lesC3* ^nbsp;pagnes pleurent, les Villes foufpirent,routes les affairesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

fent, tout commerce eft interrompu, il n’y a plus delt;l'^^^ faire des tributs, les peupless’accouftument a nerienp^^^^nbsp;Sc defaprennent la Monarchic. Lc Parti qui a comr^^nbsp;auecaflez de finccritéfepeutalterer, amp;on ne peutp^*nbsp;pondrequ’iln’y puiffeauoir auec le temps des mineursnbsp;trauaillerontfous terre,amp;qui chercherontlaterre Tous

voile de couleur celeftejVoftreabfcnce nourric toutesl^^ , efperances, 8c voftre arriuée eft capable de les dem^tnbsp;Pendant que vous differez , les enuieux s’efueillentnbsp;ennemis nedormentpas dans ces diffcnfionsiCeuX'l^nbsp;mequieftoientaffez gens debicn , deuiennent queM'^^g^»nbsp;mefehans, pour auoir tropd occafiondemal faire,nbsp;monftrez-vous, montezfur leTrofne de Paris, ^jisnbsp;routes les fa6tions,on punic affez fouuent les efprirs remnbsp;en leuraccordant lepretexte pour lequel ils oneremu^*

En venant a Paris voflre Maicfté fiir vne Paix aflettf vous en tcnanrelloignée, vousdeclarez la Guerre \cSnbsp;ne pouuez faire en confciencea vne villequi vou$nbsp;bras, Sc que vous ne pouuez entretenir das ce manq jgiu-de finances que par la permiflion des crimes, patnbsp;ge de pechez qui font indignes de voftre Vertu , Joltnbsp;a voftrefaluc, Sc outrageux a voftre reputation laqt^

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^Rsi-dcr riminortalité. Leslages PoHtiqucsdifent,que fi vn mineur trouue la Guerre, il ladoitau pluftoft nnir, Scnbsp;rencontre la Paix il fait tres-bien de la conferuer foi-^^^ufement, fon cfpée eftant mieux dansle fourreau quenbsp;^ route autre main: Ics Armesfont naturellement licen-Cüfej entreprenantes, qui fc mettentaifement dans Icsnbsp;ains 6c s’en rctirent difficilement dans Ics fuccez incertainsnbsp;cs font fuiuies d’vnc diflSpation dc biens certainegt; diesnbsp;couftcront ce que vous auez 6c ce que vous n'auez pas;nbsp;j la Paix nc vous coufteraqu’vne bonne voloncc. Enfinnbsp;maladies feguerificnc par Icretrancheraent de leurs cau-d’ou il fuit que tout Ic trouble eftant arriué par I’enlcae-®mdu Roy,il doit eftreappaife par fon retour.

^ Si VoftrcMajeftcprcnd cettetefolutionde venir incon-Paris,la genereufc confiance que vous tefmoignerez ^Vos Peoples gaignera infailliblemcnt tous les coeurs. Scnbsp;j ous fera Rcyne du plus haut Empire du monde, qui eft ce-des Efprits: G’eft ainfi que les plus illuftres hommes denbsp;f^rre cn ont vfc. Dauid s’abandonna vn ioiir entre lesnbsp;k ^ms de Saul fon pcrfecutcur, qui rauy de cette adtion Tern.nbsp;^^daenpleurant, 8c luy predit qu’il fcroic Roy apres luy:nbsp;j^^gufte lemit a la diferetion dc Cinna qui auoit coniuré fa Suet.innbsp;y^rtjg^enfitarinftantrvndcfcsmeillcursamisj Pouucz*nbsp;^'^Usrefufera VOS fiddles feruitcursce que ceux-cy par ex-^ generofité ont accordé a leurs ennemis ï L’Innocencenbsp;del y voftre Fils, 8c dc Monfieur, vous feroient trouueinbsp;* leuretcparray les Lyons, 6c vous douterez qu’il n’y aitnbsp;'feneration pour vous parray des fuicts fi refpedtueuxnbsp;^ociles ?

c{j a Monfieur le Cardinal Mazarin, Voftre Maicfte [rop fes merites pourluy donncrlapcinedeccvoyagcnbsp;y auroitny honneur,ny aiTeurance pour luy,il eft auftinbsp;ilnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pour s’y coramettre,ilfcait I’vne 8c I’autre fortune,

1 humeur des Peuples dontil eft mal ayfé de for-'folontez: Quand il entreroit dafis Paris tout enuiron* retjj^'*^Smns defeu ,6c qu’il ferbit muny dc tons coftez dcnbsp;P^tts de fet 6c de bronze, quel plaifir prendroit il de fe

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faire place au caur des Parificns a coups de Cano'n ; H n ig. norc pas quc Jes Loix dc ce Royauine porrentnbsp;dcs Miniftrcs Eftrangers, felon qu’il fut ordonnc amp; pratiqi^^nbsp;en la minoritéde Charles VIII. Les Francoisnenbsp;tentplusdecequ’oniielesfaitpoint Papes de Rome,auf‘nbsp;les lulicns ne fe doiuent point fafcher s’lls ne font pas adn^‘®nbsp;a gouuerncr I’Eftat de France.

Vousdirez, M A D A M E, que lefeu Roy vousl’^i^^'^ donné,maisceprefentIuy venoit dela main dVn

violent,qui tout du longdcfon Miniftereatenu les chaifne,amp; fespa/Iionsaugouuernail, qui n’auoic autrenbsp;quc de faire domincr Ton efpritenfonfuccelTeur, pournbsp;tourmenter encore apres fa mort.Voftre Maiefte n’a p*'*''nbsp;que Ic feu Roy I’ait voulu obliger au choix des Minift'^*'’*’ snbsp;ellc n’a pas crainc de le def-obliger, quand de ces fept *nbsp;du ConfciljCUc en a congedié vn, amp; emprifonné I’autr^nbsp;Miniftresfont ambularoiresSc fcchangent felon les e*-rcnces,mais voflre peupleelitoulioursa vous, 8Cnbsp;le corps dc voftrcEftatjVoftre prudence n’a garde denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;|]j

principal de fa vie , de ce qui n’efi: qu’vn accedoire; Monfieur le Cardinal ayme crop le bien de voftre Eft-' ^ jusnbsp;fe vouloirvuuferuerpar fa ruine ,il ne doit pas eftrcnbsp;genereux queS. Gregoire Nazianze,qui voyant vne g^ jgt;

tempcftecfleue'ea Conftantinoplepoiirlepriuerdef»

té, quoy qu’il cufl affez de moyens defe bien defFendregt;^^ mamieux ceder, amp; direen partant; h ie fuisnbsp;fteck,amp; quclabourafques’eftefleuéepourmoy» ^nbsp;moy elledoit eftre appaifcc en me icttant dansnbsp;ra’offrcdcbon ctrur pour le falut de tnes freres»nbsp;bien qu’cn faifant cecy pour Dieu,ie ne feray point ananbsp;Bcdcfa proteélion.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ c’c^

C’eftainfi quc les grands courages fe condud^ pu fhtl* ainfiqu’iisfont veoirles hautcsquaiiccz quinbsp;deleur Ame;En feretirant dela France pournbsp;diuifions,ilferace quefitlabonne Meredunbsp;lomon,qui ayma mieux quitter I’Enfant que de k ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ les

tagct: 11 rendra cc bon oflicc a noftre Monarchic gt; P j.

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amp;randes éleuations qu’il en a receuës,8lt; il en fera loué deuanc I^icuSe deuant leshomwes; Autrement s’il opiniaftroit fanbsp;^enieure,ii y auroit a craindrequelqucaccident finiftre quenbsp;*^ousn’ofonspenfei:,amp; qne nous fouhaittons pluftoft eftrenbsp;^iucrty pai fon bon. beur.

Mais vous,M A.D A M E. permettez Ia verité a vn ccctjr qui eft paflionné pour la reputation de voftre Regcnce. Dasnbsp;''ne grande Ville comme Paris qui eft née libre, les languesnbsp;flepeuuenteftrecaptiues: Si vous cpntinuez a vouloir fifor-ïementcequieftfipreiudiciablea voftre reputation 8£ a voftre Eftac,chacunde vosmeilleurs Seruiteurs diraj Ie croynbsp;que la Reyne a Tame bonne gt; 6c qu’elle eft ferame de bien,nbsp;Ciais elle n eft point tellement Reyne qu’elle s’oublie d’cftrenbsp;femme,apresroutes les deuotions cllc veut aiioir fon cora-pte jilfcmblequ’elleayme tnieux veoir tout perdu que denbsp;pcrdrela fatisfaclion ,d’vnevolonté:r£lpnt de Dicu n’eftnbsp;pas la,puis qu’il fe plaift dans Ie deftachement.La haute Ver-n’cftpasia,puisqu’ellene tient rien a foy que ce qu’ellenbsp;öfteal’appetit. Ce n’eft point la conferuationderauthoricénbsp;ft-oyallequirob]igeadssa6tipns ft violences, en la voulantnbsp;conferuer par ces moyens, elle fait tout ce que luy confeille-foit vncapitaiennemypourla ruiner. Lc falut du Peuple,nbsp;difentlcs Poliiiques, eft ia premiere Loy de l’Eftat, 8c qui-^onque s’efloigne de ce principe met tout en confu fion. Ie nenbsp;comme elle démeflcracetteaffaire deuant Dieu , maisnbsp;^llc eft en danger defe rendre mal heureufe,ft elle ne prendnbsp;^onfcildefa raifon, pluftoft que de fon pouuoir.

Dieu deftourne, MADAME, ces:penfées, Sc ces mur. ^'^res, qui ne feroient que trop efpandus dans route la Fran -8c vous infpire desfentimens concraires aceux que vousnbsp;^^cztuiuisiQiqiiesicy. Si vous condefcendez a vos Peuplesnbsp;P^tcetteboncequivousacftéaucres fois ft ordinaire, Sc ftnbsp;rerournez prompcement a Paris pour alTeurer Ia paix,nbsp;^ 3pporter laioye 8c la fanté a tous les membres de FEftat,nbsp;ferez teceuc comme vn Ange de paix, voftre pjefcnctnbsp;, ^'¦^ honnocée,voftreVertu en bonne odeur, Sc voftre Me-en benedi^ion.

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C’eft alors qu’on dira, voyez cette grande princefrcgt; ^ admirezendlerimagedeJaDiuinité: EIlc a eu raifon dsnbsp;retenir quelquc temps Ie Cardinal au maniement des affairesnbsp;defon Eftatj Lc feu Roy luy auoit donné, clle fe trouuoitnbsp;biendefonMiniftere, elleiugeoitqu’il eftoic hommcnbsp;ble, amp; afFeftionné au bien de la France; Mais depuis qH_nbsp;apcnetréleiugementdesplus Sages,amp; reconnu Ie mctcoR'nbsp;tentement vniuerfel defes fuiets, ellc s’cn eft deffai6te jnbsp;qu’elleeuftfaitdemeilleure heiire, fi les mauuaisnbsp;neluy euflent trop efpargné la verité , elle l’a r’enuoy^’nbsp;poor monftrer qu’elle ne tenoit qu’a Dicu par les racing*nbsp;dVnevraycpiece; elleaceflTé de pointiller furie pointnbsp;rauthoricé,elIe a enfin tout poftpofé aux incerefts de fonnbsp;ple, elle ne s eft pointfouucnuë qu’elleeftoit femme pout'nbsp;reflentir des iniures; clle ne s'cft point fouucnuë qn ^ ^nbsp;eftoic Reyne pour s’en venger 5 elle n’a point confid^^5nbsp;qu’elleauoit les regimens Sc les armées atfes coftez pon*quot;nbsp;faire obeïr: elle a cedé non par impuüTance, mais parnbsp;tu: elle ne manquoit pas de Theologiens flatteurs Sinbsp;cenaires quiluyeflargiflbientla confcience, Sc luynbsp;loient faire croire qu’elle pouuoic faire tour Ie malnbsp;nous auons veu fans pêché .- elle ne manquoic pas denbsp;amp; ardens Capiraines qui luy promettoient de metcre r^nbsp;en poudre fi elle vouloitj Neanrmoins elle eft entree da ^nbsp;foy-mefrne,Sc n’en eft fortie que pour embrafler feynbsp;piesaüecdes entrailles de Charicé: ellea condamnénbsp;dionsdelafaufTeTheologiejelleareprouué Tardeurnbsp;armes ciuiles: elle s’eft vaincue, elle eft venuë,elle anbsp;tout en eftat. Quel fpedaclei quelle admiration!nbsp;cezde ioyes de veoir vne Reyne vidorieufe de r^v^es!nbsp;qui eft montéeauiourdliuy par deflTus tons lesnbsp;Oü font ces pecicscceursqüi fe piequene irreconcin ^nbsp;ment a la moindre iniure, ne faut-il pas qu’ils

veuëd’vn fihaucéclatjScquenoftre ANNEfbirrer^^^^^^^

comme lamaiftreflede la plus. haute vertu dans Chreftientc, Voila, MADAME, ce qui fedfta ^

Sc Dicu en recompenfe vous donnera mille rauet gt;

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Paixgenerallefefcra füus vos loix, Ia Religion redorera. *00 laftrccclipfcjla-Iufticcrcflorira, la Campagne fe re-l^cttraaueclc temps, lè commerce fe r’cfl:ablira,’6c tousnbsp;*®sbiensnousreuicndrons auec!aPaix,réducation mef-du Roy s’enportera beaucoup mieux,6c cette le^on denbsp;®onté Sc de clcmcnce que vous donnercz auiourd’huy, fe-^^vnefemencedebenedictionsquiferaerolorre de gran-

Qesvertusenfaconduitte.

Tous vos bons Scruiteurs difentauec des tranfportsd ef-Pfit amp; d’afFedion, venez. nbsp;nbsp;nbsp;done, MADAME^

l^ns retardement, amp; r’amenez )e Roy, Sc ie tn’afleure que prefences de vos Maieftez feronc des infufions de ioyesnbsp;l^crettes Sc diuines dans route ia Nature : Ventz^ amp;£. ie^^o -^ciftiousparoiftra plusclair, les Aftres plus benins, I’Airnbsp;plus doux,amp;; tous les Elemensplus profitables, Fenex^y Sc

jaterre fera naiftre les violettes fous vos pas, les Oliues fe joindrontauecles Palmes pour vous couronner: ?ne:^, Sc

|lt;ïsmontaignes amp; collines fauterontd’allegrefle dans ecus

enuirons de Paris, les maifons mefme defólccs fe repa-^ *^^tont pour vous receuoin^fweamp; nous baiferons les pasnbsp;^Uevousaurezimprimezfurlaterreencevoyage: JFenexgt;nbsp;^ nous fandfcifierons Ie iour quinous aurar’amend vos Ma-’^ftez,nous lemarqncronsd’Or 5e d’Azur dansnos Faftes,nbsp;^le tiendroiis delormaiscommela fin de nos maux Sc Ienbsp;'•ummencement de nos felicitez.

Si V oftre Maiefté ne met point en confideration routes railons, pour k moins ie\a fupplie de fe fouuenir de eenbsp;pu a dit vn ancien Pere de l’Eglife, qu’il y a des affaires,

^1 onregardoiebien Iafin,onnkn viendroit iamaisau co-

par vnc lorrie volontaire amp; precipicêe s P^rtes de la France iufques a la mort: Si v«

^encement; Sc qu’il y a auffi des temps ou fi l’ori ne veut ^^^cequel’on peur, on ne peut pas apres ccquel on veur^nbsp;^uus marchez fur les pas d’vneReyneaulTibauteque vous,nbsp;par vnc lorrie volontaire Sc nrecioicee s’cft ferme les

vous auiez des


p ^misilsj;^e(jgnaanderoiêtpasmieuxquc de VOUS veoir fy^^Y^irleurs (buhairs en cetteafFaireiinais nous qui defi-'nbsp;^ l^gloiredc vofire Rcgence,5c Ie bkn de voftre Eftat

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nous prions Dieuqu’il vousdonne des penfées dign^*^

vosbóteZjamp;fortablesaureposdetoutececteMonacc i

FIN.

Termijlioh de la Cour.

La Cour a permis a Hierofme Hameau, d’imprimer,on faire primer, vendre amp; diftribucr Ie ptefent Difcours iiicitulé, “quot;jj,nbsp;crttdelaPaix,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;EcdefFenfes font faiecs ^ couecs

perfonnes de riinprimer,vcndrc, ou di{lribuer,fans Ie confenrer”^^ dudit Hameau.ou dcceuxquiaurontdroiöl delay, k peine de co^nbsp;cation des exeniplaires concrefaits, de cciic.liares d’amcndejnbsp;tous defpens, dominagcs, Sc iiuerefts. Faift k Paris Ie

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