-ocr page 1-

LES

SENTIMENS

DV PVBLIC.

TOVCHANT la DOCTRINE ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;prefchee,parlePereFavre.

'A PARIS,

Chez CARDIN BESONGNE,ruc d’Efcoflc pres S. Hilaire.

M. DC. XLIX.

AVEC PERMISSION,

-ocr page 2-

MOn cher LeEieur :, en dre^ant ce petit omrage^ ie ^ fuii promii deux chofes de ta bonté, fans lefqueÜe^^^^nbsp;naurois pets müla main d la plume. La premiere ^quetufrfnbsp;pendras ton iugement contre Ie Pere Fame , iufpues d cenbsp;fefoit expliqué luy~mejme, nj ayant pas grande apparence»nbsp;qu\gt;n Religieux ait auancé ')?ne jï dangereufe doBrine rnbsp;qmy quil en arriue , que tu n auras point d'auerfon poufnbsp;p erf énne, mats pour fes mauuaifs maximes. La fecond^’nbsp;qu? dans quelques fentimens quil foit, cela ne fera point dtnbsp;preiugé en ton ejprit contre les autres Religieux ^ ny nenbsp;nuera rien de la charite Chrefiienne , que tu dois amirnbsp;leurs perfonnes amp; pour leur profefien. Cefl ce que ie te dt'nbsp;mande de tom mon cceur, que m prie Lieu pour le^y^,nbsp;quilleconfirueypour laPyine, qu il la henijf'ypour le Cafd^'nbsp;nal, quil le conmrtiffc ’y-pmr le peuple, quille confole y ^nbsp;moy ^ qu il me fajf mi/èricorde^


-ocr page 3-

SENTIMENS

DV PVBLIC.

tOVCHANTLA DOCTRINE prefehée, par Ic Pere Faure.

ON tres-reverend pere.

__ nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11 y-a plus dc deux mois que ie confultc

«n moy-oiefmc, fi ie vous efcriray ; mais enfin , i’amour que i’ay pour la Religion , Sc pour voftre Reucrcncc, nc me pcr-fnet pas dc demeurer dauantagc dans Ie filcncc jEtie fuis conti aint malgré rnoy dc vous donnet aduis de ce qui fe paffe dansnbsp;ï^aris, oü auec voftre honneur amp; voftre confcience , Ie repdsnbsp;de tour vn peuple, amp;c de cous nos freres particulicrement, fenbsp;ttouuent engagez. Ie ne doute point que vous nen ayeiouynbsp;parlcr ', amp; ft Ie Prouerbe eft: vray , que vous n’entendiez ih-^effamment du raurmure dans vos oreillcs,ny ayanc perfonnenbsp;^^i ne parle dc vous, Si dans les entreciens ordinaircs,lePere

-ocr page 4-

Faurc eft maintcnant plus fouuent fur le tapis , qife le nal Mazarin. Nous nc fgaurions plus aller par les rues, qu®nbsp;Ton ne nous en faffedes reproches :TousIes Religieuxqui pal'nbsp;fent, on demande ft cc n’cft pas vous: Et depuis buid iours cnnbsp;plus de vingt endroits allam a la queftc, au lieu dc me donnetnbsp;comme on auoit de couftume, on m’a refufe auec colcrcjnbsp;fanr. Allcz en demander ï voftre beau perc Faure , qui dit ^nbsp;la Reine , qu’clle n’ofFcnee pas vcnielemenc, dans routes Rsnbsp;cruautez qu’elle fait foufrir au pauure pcuplc , fans cfpargncfnbsp;les enfansles Religicufcs , ny les Eglifes. Vraymentil”®nbsp;faut pas s’eftonner, ft neus fommes mangez , amp; du Mazarin»nbsp;Sc de fes Adherans, amp;c des Maltotiers ,puis qu’il fe trouue desnbsp;perfonnes qui les flattent ainfi dans leurs mcfchancetcz gt; nenbsp;voyla pas de belles legons, pour vn Dodteur, Sc yn Religiën^'nbsp;de fainft Francois ? Voyla noftre Maiftre, les aumofnes qu’onnbsp;nous donne a prefent,fticn maigres certes , comme vousnbsp;uez j pour la fubfiftance des Nouices Sc des Eftudians, stanf'nbsp;quelles on adioucc quantite d’aurres chofes, que ie n’ofe voUSnbsp;dire; paree qu’elles v.ous font extremement def-auantagciiR'’»nbsp;Sc cauferoient vn rres-grand fpndale a towte la Religion gt;1*nbsp;dies eftoient diimlguces.Ie me contenteray fculemcnt devousnbsp;rapporter ce que I’on difoit, touchant cette maticre , il y-a en-uiron quinze iours,dans vne maifon de qualité , en vne cona^nbsp;pagnie de plufleurs perfonnes de condition, parmy Icfquels Ünbsp;y auoit des Rcligieux tres-f^auans. Sc qui enfeigrtfent lanbsp;logie dans leurs maifons.

¦P R EM I E R. E M ENT, Quc ccttc propoficion eftoit ft eftran' ge, que non feulement die choquoit la raifon, mais encore Rnbsp;fens commun: Et que files aninjaux les plus cruds Sc les pR*nbsp;farouches, pouuoient faire reflexion fur leur imaginatiucgt; *nbsp;i’auroient cn ftorreur amp; cn aboaiination, Quc les peupies lenbsp;plus barbarcs, Sc qui fc mangent les vns les autres, feroRn^nbsp;d’aduis contraire au voftre, s’ilscn eftoient intcrrogcz tCardcnbsp;lors qu’il s’agit de meurtre Sc de carnage, donton fe pc»t ‘ ^nbsp;penfer , la nature y refiftc auec tant de violence, dont nnbsp;auons rexcmplc cn Cain, qu’il faut parmy des Chreftiens, au^nbsp;moins de fentimenc naturel qdvn Canibalc , pour ofer dire a

^ nbsp;nbsp;nbsp;Reinc

-ocr page 5-

Reine qu’elle peut fans pecké amp; en bonne cóftfcienccj-raair !a vic ¦^tantd'innocencs amp;i:Iapudicitéa tanc de Vierges, laquelle cllenbsp;peut Gonferuer fiellcveutfansbleffer fonhonneurjfaconfcicncejnbsp;ïiy fon deuoir.

I I.

Qu’elle cftoit contraire a toutc forte de droi£t, Naturel,Diuin, Humain. AuNaturelquinousobligealaconferuationdeno-ftre femblablc)amp; qui cftcoutcompiis enabregedans cette grande Maxime, de'faire a aucruy ce que nous voudrions qu’on fift anbsp;nous mefmes; Suiuant laquelle file Pcre Faiire,difoient-ils,eftoicnbsp;chargé de familie , d’enfans amp;. de domeftiques , qu’apres auoirnbsp;cfté efpuifcdurantquinzeouvingtanncesdefesfacultcz, amp; alanbsp;vcille defaruyne totale,ilfevitencorc pcrfecuté parlefer amp; patnbsp;lafaim,fans doute il ne diroitpas que cela fuftliciccen bonnenbsp;Confcience: La Nature luy donneroitd’autres Sentiments quandnbsp;tnefme il n’en voudroic pas auoir de Chreftiens. Pour ce qui con-cerne Ie droit Diuin amp; Humain , routes les obligations des peresnbsp;cnuersleurs enfans, desPafteursal’cndroitde leur troupeau,desnbsp;Maiftres a l’endroit de leurs domeftiques : Tout ce que }3icunbsp;ordonne par les regies de la Charité, 1’Euangilc par celles de Ianbsp;Paix, la Politique par celles du repos des peuples. Et toutesnbsp;Cnfemble par l’vnion Sc la condcfcendance qui doiteftre dansnbsp;Couces les parties qui compofene vn corps d’eftat,monIlrcnt bien,nbsp;Ou que Ie Pcre Faure a plus leu les Romans pour y apprendre lanbsp;coqueterieqqu’il n’a pasfaitla Bibleou fon Scot pour y eftudiernbsp;Vcsdeaoir$,nonfeulemencd’vn Chreftien, mais d’vnhommc: ounbsp;qu’il n’cftoit pas en fon bon fens,quand il a auancé cette ' iaxime;

ne veuts’excufcr en difant ,quc pour flater l’efprit defaMaje-fté, il a parlé auec cette hyperbole fi eftrange ,qu’il luy efloii auffi facile d en connoiftre Terreur, commeil Ic fbroit ,s’il luyauoitnbsp;dit , qu’elle pouuoit fouler aux pieds Ic Corps de I e s v s-Christ fans ofFencer veniclement.

UT

Que cette Maxime, fi barbare que Torcilic ne Ia peut entendre qu'au mefme temps Tefprit n’en concoiucl’horreur, femblc-^oitc .'erableen Ia bouchedc quelquelibertin adherant du Gar-diuai, amp; pourroic crouuer paflTeport parmy la feélc des Maltotiers

B

-ocr page 6-

amp;: autres gens de ccttc fanne:mais en cellc d’vnDcdeuren ThfiO logicdc laFacukéde Paris,d’vn Preftre,d’vnReligicux, amp;: RcU'nbsp;gieuxMandianCjamp;dcrOrdrede S. Francois, qui a renoncenbsp;vcEuatoutepropriecé, non feulemencen particulier ccinmc Ic*nbsp;aucres Moincs,mais encore en genera! amp;:cn corrimun,ce quinbsp;fingulicr dans cec Ordre. II n’y a point dc raifon qui puilTc emp^'nbsp;eher, que vaus ncpafliez pour preuaricateur, nonfeulemcncdesnbsp;regies da Chrifti3nifmc,mais en outre dc cellc que vous aucz vo-iontairement voüéc, amp; que quand vous paüericz voftre vie dansnbsp;I'aufteritc de cetledc noftrePereS. Fran5:ois amp;c qui fcmbloitdnbsp;rude amp; infupportablc au frere Elic , vous ne fericz iaraais vne pC'nbsp;nitcnce conforme a la grandeur des pcchez,quevouscomnacC'nbsp;tezparparcicipationjaGaufcdc voftre mauuaifedoiftrine.

IV.

Que pour eftablir vn droit dans fa Majefté d’excrcer routes ces violences en bonne confcience ,il falloic fuppofer ncccftaiquot;nbsp;remene de grands pechez , de grandes rebellions amp; des defobeï^*'nbsp;fances digncsdccc chaftiment dans eeux qui les fouftVoienr.nbsp;que vous nepouuez dcfauoücr eftrc contraire a la verité, ft vouSnbsp;ncvoulcz dementir vospropres yeux. Et quandmefme cclafc-

roit, voftre Maxime fcroit encore fau{Fcamp;: criminele. Car von^

dcuezauoir appris dans la Theologie, que ce qui c ft pêché dc nature, Comme la haine dc Dieu, Ie viol .les facrüeges, amp; la p^^',nbsp;fanation des chofes fainéfes n’cft iamais permis pour quclq^®nbsp;raifon que cefoit. Et nous lifonsbicn dansi’Efcriturc,

acommandc d’cxtcrmincr des Nations enticreSjiufqucsaux er.quot;

fans a la mamclle ; maïs vous ne trouucrez iamais qu’il ait com-mandé, de yiolcr les Vierges, de volcr les Vafes facrez, dc p^°quot; phancr les myftcresdcftincz pour la rccognoiflance de fa fup*'^'nbsp;mcgrandcur. Et finoftre Seigneur s’eftmis cn colerc poufcha^'nbsp;Ier du Temple eeux qui vendoient les chofes deftinccs poutnbsp;Sacrifices,qu’auroit il fait contrcceux qui Tont foulc auxnbsp;Et comment pouuez-vous fans rougir, fouffrir qu’on vous repro-che,d’auoir perfuade a la Reine, qu cilca pü Sc peut tolerer routes CCS abominations en bonne confcicncc? Que diroient dauaunbsp;lage des T ures ou des Hcretiqucs,qui none point dc ercaBCC,onbsp;dc noftre Dicu, ou dc nos myftcres ?


-ocr page 7-

Q^e fuppofcr dc la dcfobeillancc amp;c i che llion amp;£ quclquc au-crime quccc Toit dc Icze-Majefte^au Parlement deParis . c’c-^oit vnefourbedont les petits enfans mefmes cftoicnr defabu-icz. Son procédé amp; ccluy des Miniftres font trop cogncus a ^out Ic monde, pour vousdonner licu dc tircr vnc fi maudhenbsp;^onfequcnccd’vnfi faux antecedent. Mais quandilfcroitaullinbsp;comme VDUS f^auezvous mefme qu’il eft imaginaire amp;in-'^^nté , vous n’aurisz pas encore ce que vous pretendez. Carnbsp;Sl^Undlc Parlementauroiteftccoupablc,OU en tout ouenpar-^ie,lepcuple n’en dolt pas fouffrir lapcnitence.N’yauoit-ilpasnbsp;^ autresmoyens en la puiflance du Roy pour les punir, que parnbsp;facrilegGs,lesmeurtresamp;: la ruyne des innocents ?N’elb-H pasnbsp;^^maiftrede la ïuftice? n’a-t’il pas les forces en la main? Eft-celenbsp;Parlement qui Ta chaffe de Paris, amp;quis’eft armé pour lepour-^^iure? N’a-t’il pas depute Meffieurs les Procureurs Sc Aduocatsnbsp;^eneraux, pour demanderlc nom de ceux dont on fc plaignoitnbsp;‘^’auoir intelligenceauec TEftrangcr^afin de leur faire Icurpro-? A dire vray, noftre Maiftre,cela preflc; Et pour moy, encorenbsp;^üe ie n’ayc pas eftudic amp; quc ie ne fois qu’vn pauure Frere,nbsp;^cantmoins paree quc ie f9ay certainemet que tout ccla eft vray,nbsp;’^^nef^ay que dire de cedont on vous blafmc, fnon quct’eft vncnbsp;^Writé que Ton vous prefte, Sc que vous n’auez iaraais efté ft pri-deiugemcnt, d’auanccrdcschofesficontraircsa voftrefcien-voftrecréance amp; a voflre profeftion.

V I.

Que vous donncz a la Reine autant dc puifTance amp; d’^autoritc *l''’aDieu,puis qu’il n’y a qucluy qui par vn pouuoir abfolu puif-Ij^difpofer delavieamp;des biens des hommes. Ainfi quand vousnbsp;^iccs,quc la Reine peut fans offencer faire ce qu’elk fait,c’eft anbsp;, expofer au pillage des foldats amp; des eftrangers, tantoft vnnbsp;^dlage , tantoft vn autre, fans que ces pauures gens foient couUnbsp;ï^^hles d’aucune offence, n'eft-cepas luy donner la mefme au-^^loritc amp;en parcil degré qu’a Dieu, fur leurs biens amp;rfurleursnbsp;fprfonnes ? ellc dis ie, qui n’en a pas mefme aucune tcmporclle^nbsp;^ftant que Regeace ou Tutrice Sc non pas Souuerainc,

-ocr page 8-

VIÏ.

Q^c parccctemauuaife amp; pernicieufe dodrine, outre les Tuit' tesmalhcutcufes quelletraiTnoit, vousoffenciez indifFercninac'-routes forces de perfonnes amp; de routes conditions,- tons les Co^'P^nbsp;amp;: Communautcz, Ecclernll!qiics,regiiliGres amp; Poliuques. Pb-E'nbsp;M r E R E M E N T VOUS odcncicz Ie Parlement de Paris, donenbsp;Infticc Sc Ia probiré font cogneuës de tout Ie monde. Car di-fantquela Reine peucles traitter aucc cantdefcueritc, qu’M^a'^nbsp;occafion elle a droit d’oftcr Ie bien, Ia vic, Sc i’honneur a touc vf*nbsp;peuple innocent, qu’cft ce a dire autre chofe , fuion qu’ilsnbsp;coupables d’vn crime qu'i nefe pcutimaginer? lointque les obligations qu’ils ont de trauailler aladiftribution de la Iull:ice,8^^nbsp;la'Gonferuation des fujets du Roy , principalement durant faffli'nbsp;notice , les ayant forcez de prononcer contre la mauuaife iSedc'nbsp;plorablecoriduitce pourrEftat, du Cardinal Mazarin,faut ilp-''^nbsp;dire qu’ils fontignorans Sc malicieuxau dernier point, finbsp;dodrine eft vericable?Car ou leurs Arrefts font equicables,amp;:aloi'*nbsp;vous deuez paflTcr pour faulfairc amp; pour flatcuv: ou 11 la raifonnbsp;de vofi:rccofté,vous prononcezdednitiuement contre l’honnet^^nbsp;d’vnfigrandnorabre de fcauans Sc defages Senateurs.

Vin.

Que par la mefme raifon vous ofFcncczcout leCIergé, tafltlesEucfqucs icsobligezanefoufrir iamais que vous falfi^^nbsp;aucunexerciceny de predication, ny d’adrninillration d’aucu^^nbsp;Sacremenc dans leurs Diocefes:amp;: a former leur oppofitionc*’nbsp;CourdeRome pour empefcher que vous ncfoyez iamais denbsp;Corps,en cas que faMajcfté pour recompenfer vösjflaterics,voa^nbsp;fauorifalldefanomination. Car, difoientces Mcflieurs, ^nbsp;apparcnecdedonncrialiberté delaChairc Sc de la predicationnbsp;dci’Euangile ja vncbouclic'quiexhale vnpoifonft dangct^ü^-Quellc feurccé pour la confcience des fidcles,dc donner fccanc®nbsp;furie Tribunal de la Pcniccnce,avnc perfonne qui cnfeigi^®nbsp;Moralefiprodigieufc? Q^cls crimes nc changcra-ilnbsp;cus.puisqu’illouclesviols^ les racrilcgcs?Ets’irfanoitauoir ^nbsp;Euefqucsdecctcc trempe, ouenferoit I’Eglife,amp;: pour q,nbsp;pourfesmceursamp;: pour4cQnduic:cJ Dieublafmcdanslnbsp;f'c les Paftcurs qui gardent Ie filêcc au lieu dc corriger les dc »

-ocr page 9-

!c nbsp;nbsp;nbsp;^

- ^t^oupcau, lefqucisü appcllcchicnsmuecsamp;quiner^aueni: abboyér : mais s’ils n’auoicntpoinc d’autrcs Ic^onsafaircnbsp;celles quevousfaites en cette rencontre, il fcroita fouhaiccrnbsp;CU (Tent Ia langue coupécamp; qu’ilsnc parlalTcnciamais.Ain-i'l^oyqu'iiarriueoudeparier OU de fetaire, Ic peuplcagrandnbsp;de dire; Dieu nous preferuc de tcls Euefqucsjde reis Predi-^^^Cütsamp;: de tels Diredeurs.

I X.

^ Q.ue vous faites honce amp; iniurc a tout k Corps de la Sorbonc, eclebre amp; f9auantc Compagnie, laquelledepuisfon in-a efté cómmc Tarbitre de Ia dodrinc , a laquelle lesnbsp;j, ^^Kilesgcncrauxont eu rccours, amp; tons les iours les Souuc-j ''^sPoncifespour Icdifcernement des faufles Maximes d'aueonbsp;Vcricables, quel affront nc rejois-elle pas, voyant l’vn de fesnbsp;^•^•ns approuucr des pcchez amp; donnet Ie nom de vertu a des erbnbsp;, dont les plus fimplcs femmeletrcs rccognoiffcnt 1'horrcurnbsp;malice? Vous n’ignorez pas la guerre qu’cllcfaid auxmau.nbsp;^^‘fcs Maximes,qui naiffene de ioura autre pour Ia corruptionnbsp;J^rticEurs? Vous auczvcu la fcueritéde fes cenfures, approu*nbsp;par celles du Souuerain Pontife , contre des propofitionsnbsp;Ondeuroitcanonifer,filesvoftreseftoient fculemcnt tolera-Et fi l’on n'a pas peu fouffrir fans crier au loup, qu’vn Au-du temps «ifeignaft ,que celuy quiauoic prouoquc desnbsp;pdats a brufier n’cftoit pas oblige a la rcffitution,quoi que d’ail-il nc Texemptaft point dc pêché Sc de pêché mortel; com-ptit penfiez-vous que Ton vous entedift dire,que I’on peut auccnbsp;P^gt;^ctédeconfcience cxpoferles villages entiers au pillage, lesnbsp;^^‘^tnesaurauiflcmcntjamp;lcs Eglifesalaprophanation amp;auxfa-.nbsp;j ‘‘^gcs,fans crier en mefme temps au lyon,au demon amp; a Ia peftenbsp;^mes amp; des confciêces? Efl: ce peuc-eftre paree que vous ctieznbsp;j ® corps?Hc nc fjauez-vous pas qu’cn maticre dc dodrincij nenbsp;que la vericc ,•amp; quec'cftenucrs les fiens qu’il fe tef-plus feucrCjlors qu’ils viennent a trébucher?

X.


I) Qije la hontc Sc l’iniurc que vous faites au Clerge amp;: a la Sor-rejallit furla face de tous Ioés Reiigieux qui fc raeflent


-ocr page 10-

10


d’cnfejgner,de prefclier, amp; de confe/rer,amp; leur fait vn afront fignalcqu’atousles autres:paree que commevousf^auez, ^nbsp;qu vnc partie d’vn corps vient a manquer, on en attribuel^f^'^nbsp;au tout. Ainfi lots qucl’on entendra paricrdans toutc lanbsp;Sc. dans toute l’Europe de ces eftranges documents, on ne Te co^nbsp;ccntcra pas de dire,c’cft Ie Pere Faurc, ou vn Cordelier qu»nbsp;cnuied’cftre Euefquc :mais onadiouftera,queccrontdcs

les Sc desGomplaifances ordinaires des Religicux?Ce fontjd'^^

on , les belles conduittes qu’ilsenfeigncnraccuxqui fe fous leur diredion. Ce lont les iGfolutions done ilsnbsp;inolcflej Sc entreciennenda vie peu Chreflienne de Icursp^^^'^nbsp;tens.C’eftdc la forte-qu’ils pacifientcc que lefus-Chrin:.!nbsp;irreconciliable, fcauoir les delices dela chair, amp; les vanicc^nbsp;monde, aueclcsamcrtumcsamp;l’humilitcde la Croix.nbsp;n’efcoutcra plus les Religieux: on aura de Tauerfion po'^’’nbsp;conduitte.-leur plus fainc dodrine ferarcuoquee en doutc»nbsp;foupjonnée de faux, puisqiie vousauczla hardiefTe de ^nbsp;faire paffer pour veritable amp;:sEuangelique laplusfauflc,nbsp;ainfi parler,de toutes les faufTesjamp;t la plus barbare que lesnbsp;res puilTent prattiquer. Etpour nevous rienceler,ily cutvo'^

Religieux quiiufquaiorsayant garde Icfilcncc ne put pas pefcher de dirc,quel Anathemcque Dicu auoitfulmincnbsp;Prophctc,n’auoitiamaistouché perfonncjou que c’eftoit^^nbsp;lors qu’il auoit crié aucc tant de contention, Malheur a ceuJ^nbsp;coufcntles oreillcrsfous les coudes ,vous f^auez bien q^^nbsp;veue dire.

^ nbsp;nbsp;nbsp;üCÏ

Que vous faificz vn tort fignalé , Sc lequel vous nc

rcpaixr a tous les Religieux mandiants. Car nonfeulcnae*^*''^

diucrtiflczlepeuplc,de Ia bonne volontéqual pourroix leur Faire du bien, Sc dont ils n’ont pas peu de bcfoin dansnbsp;feces de ce ternps; mais encore vous airachez de leur ceeurnbsp;priede charité que Dicu y a imprimé,6e y mettczcunbsp;celuy de crüauté,poui rauit fans ferupuletout cc quihnbsp;ucront dans les Conuentsqui leur puilTe cftrevtile ca q^^nbsp;fa^onque cefoit. Car fi Ia Reine peut en bonne confei^^^^^’^j. ynbsp;uoycr des Allcmaas amp; des Polonoisdans les village* P

-ocr page 11-

ir


piHcr fans exception ny cliftinóbion toiitce qu’ils rencontrenf,'iu P’^eiudicedetantdcpauuresenfansqui en fouffrcncamp;cn meu-faim, Pourquoy n’en pourronc pas faire Ie rnefmc amp;anbsp;l^eilleurtiltrCjVne infinite de pauures artifansjchczles Corde-'ers amp;r}es autres Religicux mandians, non pas pour I cmpor-cn vn autre païs comrae font les Eftrangers, mais pour ennbsp;^lOürrir leurs fcmnacs amp; leurs enfans, durant la perfccucionnbsp;5^'ils fouffrent fans 1’auoir meritée , amp;: que Vous approuucz?nbsp;j^ra-t’on criminel pour prendre des curiofitez dans la chambrenbsp;^^PereFaure 5^ dontil fe peut bienpafler ,afin d’auoir du painnbsp;P’^ür des cnfins qui meurent de faim , cependant que ia Reinenbsp;innocente en leur rauiflant Ie rnefmc pain , amp; les mettantnbsp;^^'isvne mifetable neceflité dc mourir? Ie vousalT’curemon Pc-’^^^qucienepeuxpasm’cmpefcherde pleurer encendant cesps*nbsp;^'^lcSjamp;:i’cuscetteconrolation de n’eftrc pas fcul.

X I I.

Q^vous faices vn tort irreparable^ la confcience amp; U’hon-dc la Reine. Premierement a fa confciencc, puis que vous ^^^ormez dansvnerrcur criminel, amp;; Icqucl deuantDieu nedi-riende fon pêché,quclque 1’crupule quevous luy oftieznbsp;cccurjcarn’eftanr pas fon Pafteur , fous la direöion duquclnbsp;^iiepeqcs’cxcuferj quclques raifons quevous luy puiiTicz aile-*5^er, ellea obligation de ne vous pas croire,puifqtac vouseftesnbsp;y*’ fi mauuais Confciller: Ainfitout ce que vous faiteseft quenbsp;-^fclcuant de fcrupule, ellccommct des vols, des impictcz amp;nbsp;facrilcges, lots qu ellc fe perfuade de bien faire •, qu’cile n’ennbsp;^ ^ point touchéc, amp; n’cn fait point dc penitence ; au contrairenbsp;^'liouftant crime fur crime,par la continuation amp;:Ia pcrfcue-p clle accroift inceflamment fa damnation Sc la voftre. £nnbsp;^ond lieu, vous offencez irreparablement , Sc mettez vne ta-p fut l’honncuc de {a Majefté que vous ne f^auriezeffacer.nbsp;»Vous ne doutcz pas gt; que la demeurc du Cardinal Mazarinnbsp;la Cour amp; dans, l’Eftat,ne foit Ie principe amp; Ie premier mo-* ®dctous cesmouucmcns irreguliers dont toutc Ia Francee(lnbsp;j^^ifiCenanc agitce ? Vousn’ignoret pas les Arrefts de ia Cour,nbsp;declarations des Princes, Grands Seigneurs , Parlcmcncsamp;:nbsp;^^tiinccs vnies pout Ic bien dc 1’Eftat, qui nc demandent que


-ocr page 12-

tl


fan cfloigncmcnt ? Si bicn que fila Reine peut cnbonnccon' fciencefaireexcrcertancderauagesautour de Paris, cauTernbsp;de déreglemcnts dans les Prouinccs, amp; mccrrc tout I’Eftst ^nbsp;defordre pour conterucr vn Eftranger; lugez (i vous aueznbsp;raifon, quelles confeqaenccs concre fon honncur , amp;C neaotnbsp;moins neccffaires amp; infailUbles,on nepeut pas tirerd’nbsp;hcurenx antecedent? N'cft-clle pas obligee par route forcenbsp;deuoirs,de Mere,de Subiette, dcTutrice, de Rcgente , dc co^nbsp;feruer i’EftatduRoy fon fils, fon Roy amp;£fon pupile ? Ec fegt;^i^^nbsp;vousbienfi impudent que d’ofer dire , qu’ily euftquclqu*nbsp;pius fort amp;: plus eftroicque cons ceux la,encre faMajedé ^nbsp;Cardinal,par la vertu duquel ellc peut cn confcience con'^nbsp;uer ccchomme auec I’efFufion dc tant dc fang , la pecccdcnbsp;de vies, la ruyne dc tant dc families, Sc Ic peril dc ecllc dc to ^nbsp;I’Eftac ? Si vous auicz penfé a routes ces fuitccs, vous aurieznbsp;letoucaucrement que vous n’auez pas fait; Et il eftbicnacraJ^nbsp;dre pour vous,que fa Majeftc ne vous en fafTe faire la peniten^^nbsp;que vousmeritez, lors qu'ellc cn fera plcincmcnt inftruite Pnbsp;dcs perfonnes plus fg:auantcs Sc plus pieufes que vous n efnbsp;pas,pncorc fcra-cc vn bon-heur pour tous Ics RcligieuXnbsp;enfaites feul la penitence.

XI IT.

Qu^e vous authorifcz parcette dodrine, routes Ics tions qui ontefté faites fur IcsFaiancesdu Roy, routesnbsp;preffions dcs peoples , Sc iviftifiez les exeez dont ceux ooo*nbsp;qui les one commis abhorrent lenom amp;: I’infamie, roug'1^^”^nbsp;feul mot dc Maltoticr ou Partifan , comme vn chatnbsp;fuitte lors qu’oni’appellc par fon nom. Gar vous nc ffauti^^^^;

prouuer Ic procédé de la Reine, ny iuftificr,comme vous P tendez de faire , les violences qu’elle faid excrccrnbsp;famine la more , que vous nc blafmiez quant SCnbsp;comme temcraires, ne condamnicz comme iniuftes ^nbsp;lc« plaintcs qu’on auoit faites touchant ces nialucrfatio^* ’ ^nbsp;I’infradion de la declaration qui s’en eftoit enfuioic. Ep , jgnbsp;qucjou CCS plaintcs cftoicnc legitimes ,fondées furnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;caS'

CCS exeez a la ruyne dcs pauurcs Subjets du Roy; Et en

-ocr page 13-

^ous eftcs contraint par vnc confcquence neceiTaire, de dire a

Reine, qu’elle eft obligee d? les efcoutcr, amp; d’y mettreor-dre, amp; qu’elle peche Tnortellement, lors qu’au lieu dc trauail-ier aufoulagcment , elle prend les remonftranccs a iniure , Sc öpprime d’vn nouucau poids. Sc plus pefant, au lieu de ditni-Oncr du precedent. Ou fi vous voukz qu’elle agifte auec ju-fticc , comme vous dittes , il faut que vous difiez par neccifité,nbsp;que ^la efte vn crime de fe plaindre; Que le Parlement a pcchc,nbsp;quand il a demandc du foulagement pour le peuple;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;les ex-

torlions commifes par cettefefteabominabledepetfonnes, font routes aftions dc juftice , que la Reine a dcu non feulemencnbsp;approuuer , mats maintenir en confcience , iufqu’a la mine Scnbsp;au fac de tout le Royaume. Car les plainces du Parlement,nbsp;font celles de route la France, Sc ft elie peut excrcer ces feuc-ritez fur Paris, die cn peur faire autant cn tout rcn:at,commonbsp;elle a fait a Charanton, au Bourg la Reine, a Palefcau, amp; au-tres lieux circonuoifins.

XIV.

Que vous vous rendez vn objeft d’aucrfion amp; de hainc, a Bieu Sc a toutc la France. A Dieu, qui fulminemalediftion,nbsp;Sc ne promet que des vangcanccs a ceux qui fomfenteni 8c cn-tretiennent les diuifions, eontre les ioix dc la charite Chte-ftienne, Sc les ordres dc fa prouidence. A route la France, paree que vous formez comme vn oppofttion au repos de I’cftat,nbsp;a la tranquillite des pcuplcs, a I'autorite de la luftice, a la feu-r'etc du commerce , Sc au foulagement de* miferablcs, fansnbsp;parlcr des interefts de TEgUfe amp; dela Religion. Dautant qucnbsp;ft vous aiiiez dit a la Reine qu elle n’auoit aucun fujee ny rai-fon de procedcr d’vne manicrc fi extraordinaire; Qoelespeu-pleseftans foulez,commeilsfont, auoient raifon deleplaindrejnbsp;Que les procedez du Cardinal Mazarin n'eftoicnt pas Gfatc-ftiens; Que ceux dcs Partifans ;ftolcnt barbarcs; «Que Ic Parlement faifoit vnc aftion louaoic amp;imcricoirc,d’intciporcifonnbsp;office Sc fon deuoir, pour cmpctcher le cours de ce Tarrcnt,nbsp;^ontrimpctuofitetraifnoitPcftac -Jams le precipice; Qu’clleeftoitnbsp;®tgt;ligéc comme Mere ,Sc comme Tutricc , d’y mettre ordre:nbsp;Slp'eiie oechoic monellancnc, Sc fans cfperance d;e pardon,

' nbsp;nbsp;nbsp;........... D

-ocr page 14-

ï'4 nbsp;nbsp;nbsp;__________

«|üi*»prcjlarcftitution de toutes ces vexations, qui s’exercent ad tour dc Paris; Si(dit on) vous auicz annoncé routes ces ven-tez a la Reine, commc vous y clHcz obligé 5 Sa Majetté, quinbsp;t la confcicncc tinioréc,amp;cle naturel porcé a Ia 6onté , qui tai^nbsp;violence a fon inclination, quand il fauc qu’cUc pumi/Tc,n’au'nbsp;roit iamais entrepris ce qu’ellca fait; oufielleauoic commence»nbsp;clle ne perfeuereroit pas, comme clle fait dans cette conftanccnbsp;adieufc a Dicu, 8c iniurieufe a tanc dc pcuples. EIIc nefrequen-tecoic pas les Sacremens, comme ellc fait, fe fentanc coulp^i'nbsp;ble de rant de raifeies. Ellc ferait fon poffible, pour mettreftnbsp;confcicncc cn repos, 8c fon faluc en fcurecé. Toute la Francenbsp;ïrouucroic dans la picté dc cette princeffe, Ie repos dont clle*nbsp;befoin , amp; qiic vous lay rauiiTcz par vos deceftabics maximes»nbsp;cn perfuadant a fa Majcftc, qua fon cocur ne doit point eftr®nbsp;touché d’aucunfcrupulc pour ce qu’ellc fait,n’y ayant riennbsp;ne foit dans les rciglcs d’v-nc bonne confcicncc.

XV.

Que vous n’aucz pas appris vne fi execrable Theologie dan^ ia Sorbonnci Encore moins dans Ia Regie , la Vie , Ic Tcftiquot;nbsp;«ncnt.les Sermons, les Opufculcs,amp; autres ouuragcsdcfainiifnbsp;Franjois: SC que c cftoit dc 1’air de la Cour, contagieux 'aceuJ^nbsp;de voftre profeCion, que vousauiez refpiré des fencimens, qii®nbsp;Ton fc contcntcroit de nommer extrauagans, s’ilsn’cftoicncp^*nbsp;fuiuis, comme ils font dc tant dc mal heurs , Sc que par vn®nbsp;vainc prefomption defprit, vous voiis clTayez d’aiuftcr aux r®quot;nbsp;glcs dc la Morale Chreftienne , par les fubtilitcz d’vnc Philo'nbsp;fophic toute prophanc, contre Ie iugcpicnt vniuerfcl dc tousnbsp;l^;s f^auans , Sc de tous les fages.

On apporta pluficurs autres araifons, qui n'eftoicnt pas moios prelfances, que celles que ie viens dc vous dire , mais quinbsp;font efchapécs de la memoirc, cftantplus yerfédans lesnbsp;res dcqucftc Sc dc bcfacc , que dans celles de U Theologie *nbsp;doncic ae mc repends point, pour eftre hors du peril, auquclnbsp;font cxpofczlcs PredicatcursA: les Confefi'curs , quinbsp;pu pallient Ia verité, fous quelque pretexte que ce foit.

Ie vous diray feulement, aucc voftre permiflion, que vous ei ®

' oblige de fatisfairc ,au public., pour 1’intercft dc voftre coQfc*^^

-ocr page 15-

*5


cc» dc voftre honneurj Sc pour noftre repos, Vous auez obligation d’oftcr Ic fjandalc que Ton a pris de cc commun ^ruit, amp; qui ne celTera de s'augraenter incefTaromentpar voftre filen-ce. On dlr tncfme (ic nc s’il eft vray ) quc vous prctendeznbsp;5c fakes briguc , pour cftre Ic ConfclTcur de ia Reine, lugcznbsp;qucl fentiment Ton auroic de vous , lors que Ton vous fpu-roit Ie diredeur fecrei de la confcience de fa Majcfté » a la-qucllc vous auriez donné des refolutions ü pcrnickufes ? Quonbsp;n’aurok-on pas laifon de fc figurer des confeils cachcz , puif-quc les publics auroient eftcfiroauuais?Pournioy »quiaytouf-iours ci'cu que vous n’aucz iamais penfé a des propofitions finbsp;eftranges, amp; que vous cfticz dans des fencimens cous contrai-res: Qui vousay toufiours rccogncu forc humblequot;, modcfte,5cnbsp;dc grande edification par voflre cxcmpleSc parvoftre do3:rinCïnbsp;ïc n’ay point de peine a me perfuader, que vous prendrez mesnbsp;aduis en bonne part, amp; que cognoiflaat l’affeaion quci’ay poucnbsp;Vous, vous excufercz ma fimplieité en cetrerencontre, sênVoBnbsp;sftimerez dauantagc. Voftre,amp;c.

PERMISSION.

La Cour a permisa Cardin Befongned’imprImer,vefldreamp; debitcrle prefent Liurc intitulé, Les fentimem du Public , touchastinbsp;U doSifine prefche'e , par Ie Pere Faure. Et dcjfFcnlcs a t ous autrcfnbsp;de rimprimer, furpcinedeconfifcation des t xempiaires contre-f^its. JFait a Paris Ic 30. Mars mil fixcents quarant^nwf»

-ocr page 16-