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Nlaifuementamp;fidellement expliquée des Centuries de M. Noftradamus.nbsp;tant dupaiTé^prefent quaduen r,
^nfcmhle des Upithites^ThefmeQltJle/urtomeslesLer-trei de fon^om [t(r~nóm.
LE POVRTRAICT DE SON FERE.
Ephhetes/ttr Ie mm nbsp;nbsp;nbsp;Jiirnom de luies e^az^rin.
•-•ncapable.
lt;3ilain
t-^afcif
t-iacjuais,
tniuenté.
^enfucl.
^alicicux.
gt; udaekux.’
Nany.
gt;uare.
jsjapineux.’
•-^nhabile.
Zazard.
En fes charges En fes defpojftemcnsnbsp;En fes gcftesnbsp;En (a conditionnbsp;Des fccrets du Confeilnbsp;En fes «ppetitsnbsp;En toutes chofesnbsp;Sur les plus grandsnbsp;Enb ouffonneriesnbsp;Aux gens de meritesnbsp;Des biens du peuplcnbsp;A commandernbsp;fon parJer
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ExtrdiBe ^ naifuement expUcjuée des Centuries de Ad- NoJïrada?ms. ^
V O Y ^Lie Tcfpce n’empefche Ia Icclu-re des Liures trai(Slans des fcicnccs Aftrologiqiies, Toccurrcnce du tempsnbsp;^ prefent m’a faidl venir en memoire d’a-uoir leu autresfois vn liurc impiimé anbsp;intitule les Centuries de M. Noftradamus ^ Ianbsp;^}Rio{ité me fit cntr.er dans mon efiude afind’y parcou-^l^^celiurepour voirjfiicn’y trouueroispoint quelquenbsp;^^ofe deremarque quife peut adopter amp; appropricrnbsp;affaires du temps 3 lequelayant attentiuement leiinbsp;^ rcleu, enfin i‘y tl ouuay deux Centuries prindpallcsnbsp;^^ciubjc(5t iquipredifent naifuement amp; enticremencnbsp;^orofcopede lules Mazarinindigne Cardinaficom-j^^pareillement lescaufes des troubles, dans lef qucls,nbsp;Prancefe trouuemaintcnant embaraffée^ non quenbsp;yiieillc attribuer iceux troubles prouenir de Ia fatali-
-ocr page 4-L explicatinndc ccs deux Centuries eft ft claire ^ ft facile j que les moins fcauans n’auront point denbsp;nea Ics reioudre n’ya les expliquer, ncantmoings pc»-'^nbsp;contenter vn chacun, i’en donneray I’explicationfiJC'nbsp;cinte amp; abregee telle que s’enfuic*
CENTVRIE QVAUANTE-DEVX.
^sant Innocent tiendra le lieu de Pierre,
Le Niruzam Cicilien (^fe ruerra
Jin grands honneurs ) matfapresil cherra,
Dans le hourhier d'lt;zgt;ne Qudle guerre.
Pour la parfaite intelligence decette CenturiCjiU^ ncceftaire d’expliquer chaque vers cn (on particulier-
^luant Innocent tiendra le lieu de T^ierre,
Cc premier vers nousftgnifie Ic temps prefentdef*' noltc par IcPontificat duPape Innocent X, apreft^^’'nbsp;feantau Siege Apoftoliquejduqucl S. Pierre anbsp;premier.
Le Mira^dm Cici[ien......l
Ce deuxiefme vers nous donne la cognoifTanC'C^^’^ furnom amp; dupaysdu lules, cartournanta rebour^
mot dcNirazam, voustrouuerez Mazarinfans
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tion ny diminution d aucune lettrc , Cicilien foin d’explication, nous apprenant Ic lieu dc b nan a
ce.
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'En grands honneurs )
Les mots qui font cnclos danscette parenthefc, don-lïcnt a cognoiftre la paiflance cpn’ii a cue iufques a prc-lentauprésdu Roy, dctoutelaCour, amp; pareillement fur tout Ic Royaumc gt; ayanctoutboulleucrléa (a faitainbsp;fic pour rcgir tout aucc plus d’authoritc.
Ai ais apres.il cherra dans Ie hourhier d'vne Quillegusrre»
La conclusion dc ccttc Ccnwrie nous faiót cognoiftre facheutc coute éiiidentc paria guerre qu’il aluy mefme allumée parmy Ic Peuple Fran9ois, raais Oieunbsp;pcrmcttra enfin qu il dcmcurcra dans Ic bourbier, fansnbsp;s’en pouuoir rctircr qu’a fa bonte amp; contufion , a lanbsp;gloire du Roy, a. riionncur du Parlement, amp; au profitnbsp;de toutela France,
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Voila done l’cxplication cnticre de la premiere Cen-luric, reftc maintenant a expliquer amp;refoudre cellc efapres qui commence.
JLutece en Aiars, Senateurs en credit.
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Dautant que plufieurs qui ignorent Ic Latin ne f9au-foient qu'entendre par ce motde Lutcccj il cft befoin qu’ils f9achent que c’cft 1’ancicn nom de Paris,que Ionnbsp;nomme encorenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en Latin, qui fignific lieubour-
beuxjou eftfcituéecettefuperbe Cite, ou les plus hauts ^ plus illuftres Senateurs, qui font nos Seigneurs dunbsp;ï^arlemcntjfont admirer leurfage conduitte en des affaires fi preffantes. Ce mot de Majs fignifiant les ar-
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rrics lt;^uc les hnbitans c?c Paris cnr jprifes cciitit !f d^vn (i perr.icieux Miniftre.
Parnjne nusB Gaule ferd troullée,
Ce fut parvne nuict veritablcmcnt qucla France* ePé rroublce, puifqur celle de la vcille des Roys lulc*nbsp;Mazarin cnlcua !e Roy Hors de fon Palais ordinair^*nbsp;lans fculcmctic en donner !a cognoiflance a eeux c}^*nbsp;doment eftre toufipui s aupre's de fa perfonne.
Du grand Crxfus PHorefco^e preditf Par Saturnus fa puijfance exillce.
ll peur a bon droit eftre appellc Creefus, puis par fes violences a extorque amp; enuahy routes les richebnbsp;les du Royaumcjcn ayant fait a fon piopre', mais efta^^^nbsp;mcnafTé par Sarurne, qui fuiuant les Philofophesnbsp;baljftcsjfuiuant 1’Analogic qu’ils font des fept Plancfquot;nbsp;tesaux lept metaux, appellant lor Solci),l’argent Lunc^nbsp;Ie cuiure Venus, l’eftain lupitcrjlcfer MarSjTargen*’'nbsp;vifMercure, amp; Icplomb Saturne,il feverra enfinnbsp;Ie plomb pris p®ur 5aturne, poulTé paria violence ^nbsp;force du feu, rendra fa puiflance exillée, chaftan^nbsp;loin celuy qui par Arreft du Parlement a cfté ded**^®nbsp;pcrtuibatcur de TEfiac amp; du repos du pcgpic, qrdnbsp;rtfpire qu a viurepaifiblement lousPauthoritc duft^J*nbsp;fuiuant les Loix diuines amp;: humaines, banniffint dcnbsp;eet Eftat la caufe des maux amp; des mifcres qu’il no^^ ^nbsp;fait föuffvir.
Voila 1 explication dcIa dcrnicrc Centurie,laq^d ^ iointe au fens de la premiere, vousy trouucrc» rc -ncmtnt des affaires dc cc cemps.
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Les Arrcfts^ucle premier amp; Ie plus auguftc Parle-merkt de France viert de decerncr contre ledit Maza-rift, amp; les pcuples qu’il a ruinez qui marchent tors vna-nimément a fa perte, rantdcfaevieqiiedcfesbiensqui Vont cllre mis a lancan ^prcuncint hautcmerf la vcn'ténbsp;qui eft contenuë amp; cachéc rgrcabicmcnt dans cc pennbsp;que vous pouuez lire. Cependant i\ faut que Ton ad-üoiie qu’il n’ycut iamais devcritéquifutplusfuneftenbsp;a ce Royautne; amp; il eft tres-certain que fa vic eft ennbsp;danger cuident jpuis quWn’y a aucun licu fu-r latcrrcnbsp;oü il puilTe troimer qudquc retraite. Si les hommesnbsp;ïie fe vangent pas de fes violences, il faut croirequenbsp;Dieu fefcruira des demons pour en eftre Icsbourrcaux,nbsp;Les enfans dans Ie berceau , demandent au Ciclnbsp;qu’il vange leur innocence que eet opprefleur,nbsp;comme vn nouucl Herode , veut expoCcr a toutesnbsp;fortes de barbarics. Four mpy i ay toufiours creunbsp;que cc perfide n’auoit rien de Thuinain que l’appa-rence, amp; que c’cft vn loup deuorant couucrt de Ianbsp;peau d’vnc brebis, mais ie eroy que cc louptoinbcranbsp;a la fin en la puiftance de tous leshonneftesgensquinbsp;ïï’cpargneront point eet infame. Toutes les influences, amp; toutes les apparenceshumaines nous font efpe-^er vne mcilleur conioo^ure d’affaires par Ic changement quidoit arriucr en peu dciours,Ccfont les voeuxnbsp;^ontinuels que l’on fait Tans IclTc a Dieu , amp; ic penfenbsp;*lu’il lesexaura jCctte priercefttropiuftc pour n'cftrenbsp;P^s efeoutedu Cicl, de qui nous attendons des profpe-que nousauons per dues en la mort dc nou re dernier M onar que,idem la picfcrcuic en fonfucceffeur.nbsp;Mous enauons dtsapparanccs, amp;tout Ic monde to
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des pricres a Dieuafinqu’ilicconfcriie. CcicBtie Prifl' ce feia vn modellc dc vcrtus pour tons les autres , ^nbsp;Dicu benira fa pictc , qui fera 1‘exemplc qu’il faudranbsp;fuiurc pour bien faire, il ccrnira la gloirc des Heros q^*nbsp;les Hidoircs nous vantent, amp; c’elt que nous vous pro-mecconsauec iuftc raifon par toucesUs marqués qu’dnbsp;nousdonnedc mille belle qualitez qu’il poffede.
Addition des quatre vers de la Centuric 43. cy-dclTus cxpliquéc.
Ba grand Qrcefm l'Iforafope predit,