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O V L E S
DE LA DEFFENSE DV PARLJE' ment amp; des Habicans de Paris.
ContTe les Perturbateurs du repos public^ amp; Us' Snnemis du Roj amp; de /’Sflat,
A PARIS,
M. DC. XLIX.
V
-ocr page 2- -ocr page 3-' nbsp;nbsp;nbsp;5,^5^ 5j^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5^1^
R AISONS ÓV LES MOTIFS ^erif-ahles de la deffenjè dpt TarlemeM j amp; desnbsp;^abitans de F ark: Contt'e les Perturb ateursnbsp;du repos pu^blic ^^ les Snnemis du Roy amp; de
A grandeur des Eftats nes’eftantiamais maintenuëquc „,^par Ia Xuftice, a caufc de la proportion qu’elle donne anbsp;jjqj chafque chofe felon fon rang amp;C fa dignicé,qui eft Ie feulnbsp;ej^. ’l'^du gouuernemenc. Le Parlement de Paris a auflicfténbsp;Pcf 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Eftats du Royaume pour trouuer ce tem -
’ont pas eren mieux af
J VUrt, I nbsp;nbsp;nbsp;--
ji* ^rlc^rsconqueftesqueny eftablilTanscesgrandesCc
comme lesoftagesdeleurs affeeftions, amp;les lacres dc-•j!’^^ircs de leur repos amp; de leur falut.
cet ordrc a dure, amp; qu’il a efté inuiolablc, l oiv C-»» isvcuaued’heureux fucccs.c’eftoient autantde lu-
fjj, ^^enca noftre Monarchie, qui fans cela n’cuft pas pu con-Cr iufques a prefent fon efclat amp; fa fplendeur. ph comme dans vn grand corps le fang qui eft le principenbsp;j)^i,^Viencferépandpas également par tout,^ il a fallu auffinbsp;p ^ fuite des temps multiplier ce remede,amp; faire d’autresnbsp;Ijj ^tuens en plufieurs endroits du Royaume, afin que routesnbsp;tij Porties fc trouuans fortifiées de cetteauthorité legitime,nbsp;de rempart a 1’autborité Royale, 6ca la manuten-fc„^1’Eftat. Les Royscux mefmes n ont j
torn-
^ nbsp;nbsp;nbsp;¦ X
.„ej. ycu. que d’hcureux fucccs, c’eftoient autant de lu-fe reflcchiftbient fur Ia Majefté Royale, comme les. Plus j*, ^^r Ic corps du Soleil, amp; qui lafaifoientparoiftreauecnbsp;Polle^ Mais ^^P^ds qu’on s’cft difpenfé de cette bellenbsp;gt;^quc par vnc illufion dans Ia politique Ton a voulunbsp;P'b^paffer de puiflance ablbliië, c’eft pourlors que lesnbsp;fet^^^^ritruinéseux-mefmes, parcequ’ils ontoftécetem-amp;: cette chaifnc, qui les vniflbitauec leurs peuples,
amp;:quiconreruo4t Tamour des vns amp; lafoumiffiondcs^u Cedefordré publicn’a point CU d’autre principe q'J®
bitiontlcsMiniftresamp;dcsFauoris.aufqüelsnosPrinccs^ gt;
abandonné laconduitc de Icurs Eftats amp; toute leur autno IIs onttres-inal vfé d’vn pouuoir qui ne leur
amp; change enticrcment la face de noftre Empire,afin q^^^
faifanspcrdrelesloixde nos Pcres,ils pcuflent fairevi^^ 'mination d’e'fclaues , amp; deftruire tout ce qui s’oppo*^.nbsp;I’inlblence de leurs deflèins amp;: de leurs entrcprifesnbsp;nclles.
11 feroit inutile derecher dier des cxemplcs de cettc'^
dans les fieQles paflez.ü nc faut que faire vn petit nous mefmes,pourdécouurirlcGouronncment denbsp;nic, amp;comme Ton a rauagé tout leRoyaunie,f^^^^ jj-ger de nomSgt;c de titre aux Francois, tant jaloux de 1^
Tout Ie monde f§:aitquc Ie Minifterc du Cardind chcheu n’a eftc celebrc que par Ie bouleuerfement dcnbsp;1’Europc jOuilamislefeude toüs les coltcs, amp; qu’Ü^^® gf-cimentc que par Ie fang, amp; Ie mcurtred’vne infinite .nbsp;fonnes 111 uftrcs qu’il a facrifiées a fa vengeance, amp; anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ja
'de fes paflions. Les Princes mefmes amp; tous les nbsp;nbsp;nbsp;^
Royaume ont efté les premiers objets de fa fureur; * point de jufte dans l’Eftat quil n’ait crucllcment P^^^gü-les vns par desprifonspcrpctuellesou ils ontfinym^lfi^ j.gcPnbsp;fèment leurs jours, les autres par Ie poifon amp;: des mortsP^^^,nbsp;pitécs j plufieurs par des fupplices honteux,amp; denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;camp;
fations. Enfin il a confommé pendantfon Miniftcre quel’enferpeutinfpirerpour affliger I’innoccncc,nbsp;dre malheurcufe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j’e-
Ilcftoitmontéavnfihautpoind dinfolcncc,qij’^P‘^^p5 IcS ftre faifi des meilleures places du Royaume 6C des p^^nbsp;plus fameux Sc les plus confiderablcs ,il traittoit Ie c^'nbsp;me s'il eneufteftcle maiftre amp;: Ie fouuerain. Ses^^n^j^ pasnbsp;troient iufques dans Ie cabinet du Princs , q^i ^ toUinbsp;mefme en feureté au milieu de fa Cour, ayantnbsp;fes Officiers,amp; gaigné tous ceux qui approchoiêt fanbsp;5 a mort tancdefiréc auoit Icuc l’enfeigne de 1'e P
-ocr page 5-^'ais commc fon gouuerncment amp;: fa conduite auoientfor-des monftr CS dans l’Eftat, Ton ne laiffa pas de voir encore genie amp; fafurcur regner. En mourant il confirma dansnbsp;^efprit du Prince tous ceux qui auoienc efté les princioauxnbsp;^hefs de Pa tyrannic, s’imaginant de rendre fa naenioire moinsnbsp;odieufe par les vices de fes Éicccfléurs.
Le Roy eftant mort cinq moisapreSjilcommen^a aparoi-ftre encore vn petit rayon de liberté, paree que la Reyne qu’il ^ailToit Rcgente ayant cfté perfecutée pendant Ia pefanteurnbsp;ce Minillere , i’on fe perfuada auffi-toft que fes propresnbsp;^ï^alheurs poLiuoient eftre depuilTansoftagesdefonaffedion,nbsp;^nuers les peuplcs afHigez.
Dans cette alfeurance le Parlement abandonna laReo-en-a fa bonne Foy. Car quoy que Ic Roy par fon teftamént ^^’ycufl donné cinq Confeillers, par 1’aduis defquels routesnbsp;aöaires deuoient eftre tcrminées ; II la fit abfoluë parfbnnbsp;Arreft , pour le moins il nc luy impofa point d’autre necefli-’^cgt;querexecution des Loix fondaraentalesdel’Eftat.
Mais foit que Ton n’euft iamais connu que le dehors amp;: Tex-terieur de cectc Princefle, ou que dans ce changement de fortune elle euft. incontinent corrompu fes bonnes inclinations, leParlenyent neut pas fi-roftrompu fes chaifncsqu’onnbsp;''oit incontinent ellojgner de la Cour les gens de bien, ellenbsp;tofmoignc publiquement, amp;c au milieu de fon eerde , quenbsp;pour bien rcgner,ilfaloitregnerauec la forced Ia violence,nbsp;les maximes du Cardinal de Richelieu cftoient les plusnbsp;^^ores, amp; que c’eftoit en cela feul que confiftoit le Gouuer-
ticincnc.
1 Le Cardinal Mazarin qui luy auoit infpiré cette maU tcüreufe politique ,s’cftant done rendu maiftreabfolu de fonnbsp;^ ptir,il commence a excrccr fa cruautc amp; fa tyrannic fur lesnbsp;P^tfonnesqui eftoient auparauant les plus cheres a cette Prin-lesplusaffcftionécsafon feruice Sc an bien de l’Eftar.
. ^onficur Ic Due de Beaufort fut la premiere viftimc quifuc jptmoléea ce Mintftre infolcnt', paree qu’ii trauerfoitfes def-cn mourant luy auoit donné commc eanbsp;L^Poft fes cnfansjc’eftadirclafcureté de l’Eftatoi toutc fa;nbsp;fortune.
B
-ocr page 6-II n’cutpas fi-coft attente a Ia perfonne de ec Prince rcux par des accufations malicicufement inucntées, ^ PVnbsp;vne prifoii de cinq ans , qu’il trouua aufli moycn denbsp;fcr de la Cour Monfieur l’Euefque de Beauuais Corote ^nbsp;Pairde France ,qui auoit rcceu tant de fois les larmcs dc ^nbsp;Reynelorsqu’eIleauoiteftéperfecutée,a caufe quelabootc
des mccursamp;l’emincnte vertu de ce Prelat luy faifoientoni brage,amp; qu’il auoit déjajetté quelques fondemens de lanbsp;vniuerfelle, qui euft ruïne fans doute tous-les projectsnbsp;auoit faits de fa grandeur amp;: de fa fortune.
Ces premieres demarches ayant heureufement rcülTy Cardinal Mazarin, il n’y a rien qu’il ne rente fur l’efpri^ ^nbsp;cette Princefle, amp; comrae les Finances du Royaume eftoie^*'nbsp;fon principal objedt, qui eft Ic vice ordinaire d vne badenbsp;Ic naiflance, amp; dc tous ceux de fa nation ,il-fongea s en rendrnbsp;Ic maiftre abfolu, en y mettant des hommes de fac amp;: denbsp;de ySc qui s’cftoienr d eja rendus infames par les vols amp;: les bf^nbsp;gandages.
Pourparuenirafondeffeinil efleuale fleur d’Emery,do'^ les moeurs eftoient entierement conformes aux hennes , ^
qu’il r9auoit cftre capable de tou t entreprendre pour luy
plaire, amp; pour aflbuuir fon auarice amp; fon ambition.
Et de fait, il ne fut pas 11 toll entre dans la diredlion des F*' nances,que violantles anciennes Loixdel’Eftatjiln’ynbsp;fortes d’aduis amp;: d’inucntions qu’il nerecherchaflpournbsp;merlepeuple.amp;lefurchargcrdUmpofitions Só de taxes 11‘’^^'nbsp;uelles amp;: fl extraordinaires, qu’il fembloit eftre infpii^^ ^nbsp;Demons,amp; qu’il n’clloitné quepour Ia deftructiondece^nbsp;grande Monarchie.
Le Parlement ayant voulu dés Ie commencement fterlc cours de cedefordre, 5c cmpefcher reftablilfcn^^'^*'nbsp;routes ces nouueaurés , il fe flt vn grandconflit, quinbsp;fucccz tres-funefte öc tres-malhcureux pour cettenbsp;Compagnie.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Car bien qu’cllcnc trauaillaftquepourlcbien quela Reyneluyeutl’obligationtouteentierc dc
ce,ncantmoinselIc fouffritque ces deux Tytans qnis^ ffifai^-
ékués au pre/udïce dc tant dc gens d’honncur amp;: de
-ocr page 7-fe feruififent dc Tauthoritc que Ie Parlemenc luy auoit onnce, pour enicuer Ie PrefidencBarillon au milieu de Parisnbsp;^ a ja face de tons les pcuples, dónc il auok cfté Ie Pcrc ^ Icnbsp;^'¦itablc conferuaccur.
P pc facrificc n’cut pas cfté parfait s’iln’cutcftéfanglant, amp;:
! viétimc n’cut cftc entiercment confommcc.Aprcs auoit fait conduite eet illuftre Heros dans Ic Chaftcau dc Pi-heroic fansaucune formalitc dc lufticc, amp;: contre les Loixnbsp;h plus generales du Royaumc , qui deffendent ces empri-^•^tiemens violens, amp;:quc l’on mene les prifonniers en desnbsp;fouinccs eftrangcres, amp; pendantqu’on entretenoit Ie Par-amp; la familie dc cc PrcfidenCjd’vnc prompte liberté,nbsp;rc^euc incontinentlanouuel'ledcfa mort prccipitcc, amp;:nbsp;^quclqucs-vnsdcfcsdomcftiqucs,qui pourlcurfideliré rc-y^^rent Ic mefme fort, amp; vnc fin aulïï cruclle amp; auffi mal-*'^iircufe.
vieiliefledcMonfieurGayanPrcfident aux Enqueftes, ^^csincoromoditezqu’ilfouffroitpour lors dans fa fanténenbsp;^fchirent point auffi ces deux Perturbateurs du repos public,nbsp;j^ces deuxennemisdel Eftat. On Ic fit fortir deParisaumi-^ü de la nuict fans luy donnet Ic temps dc prendre feulementnbsp;^un équipage, Sc on Ie conduifit a Cliafteau-gontier, quinbsp;^oic Ie lieu de fa retraite Sc dc fon banniflemenc.
P'luficurs deMefticursnerc9eurent pas auffi detraidemens doux,ayanteftérelegués en d’autrcs endroitsdu Royau-l^^jpour s’cftre oppofez courageufcnicnt a la violence du Mi«
* nbsp;nbsp;nbsp;deftendu lacaufc publique.
-Tovitescesfubmiffiqns volontaires du Parlement, qui ent h lors rcclamcrla luftice Sc rauchoritedes Loix, quinenbsp;pas quonpuifle troublcr Ie feruice des Officiers nynbsp;^ °''‘cl:tondeleurschargcs,qa’cnleurfaifant faire leur pro-rnbsp;par les voyes ordinaires, enflerent encore Ie coeur Sc lanbsp;perbe dc ces deux ennemis du genre humaiu Sc dcla focicrénbsp;, car ayant perdu la memoirc de leur naifrance,amp;: dunbsp;^onc iis auoient efté tires, ils rendent couccs les puif-l’Eftat captiues, il n’y a rien qui puifle refifter anbsp;Violence Sc a leur furcur.
^^^rlement, quoy qu’engagé dansropprcftionpublique:.
-ocr page 8-ne laiffe pourtant pas de continuer fes efforts, il s'affei^^ dansles rencontres les plus importances, il rend des ’nbsp;il fait des remonftrances, il aduertit tous les iours la Rey n*?nbsp;lacheuteSf du precipice,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ceux qui gouuernoientS^ ^
luy donnoient dc fi pernicieux confcils faifoienc fans dn^^^ les funerailles del’Eftac, que nous perdions par noftre mnbsp;lieurcufe police 6^ par la fiitc denos defordres, routlecrenbsp;amp;: la reputation chez les Eftrangers, Brefque tout eftoitnbsp;rompu, amp;: reduit dans Ic dernier malheur , amp; que I onnbsp;voyoitplusdutouclaface de noftre Monarchie.
Mais tous ces fages confeils font roufïours inu riles prifcz,il n’y a rien d’inuiolable a ces deux Geans quinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i»
emparez du trofnedes Dieux, amp; qui affiegeoient l’efpri*-cette Princefle. Vn Arreft du Confeil rendu fur vnc fiinP ^ Rcquefte,renuerfcles plus iuftes deliberations desCoinPj^nbsp;gnics Souueraines, les Loix les plus facrées derEfbtfon|- ^nbsp;joüetamp;laderifion de ces deuxMinidrcs ignorans S^faoiquot;^nbsp;geSjquin’ont point d’autre politique que Ie pillage des P''nbsp;pies, amp;:deferepaiftredeleurproprefang;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Pour faciliter tousleurspernicieuxdeflcins, Fleurs prifespuniffables , ils engagenrdans leur complotnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g
celierde Franca?, quiauok eftc efleué a cette charge paf lafchetez 5c fes infamies,Sc qui s’y eftoit maintenu par Icsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
amp;:fbn image.
O
mes crimes, Ce Chef dclalufticeabufeentoutesrencoUf dufeeau 6c du caradcre du Prince, on 1’appliquc a toutcs*nbsp;ces denouueautez Sc de tyrannies , il fert aopprimernbsp;cens^Scafauuer les coupables,s’imaginanc faire Ienbsp;plicedetant de crimes, paree qu’il proftituoit,ainfif*ngf^
dc-
Le combat du Parlement amp; du Confeil pour tous ces^^^^ fbrdresayant dure plus decinqanscntiersdcIaRcgcnoO)
produiretout Feffctqu’ileuftbiendelirépourlefoul^S^
du public, dautant que le Parlement auoitcoufiours“‘i,^^jj,j.3
fages, l’vn defquels regardoirlamifere du pcuplo^^^^j,g{l:eï fafurcut; II refolut enfin au mois de May derniofnbsp;cc torrent'de mauxqui auoic defia rauagc tout ^ ^ j-eH-
amp; qui dans pcu de temps cut acheuc fonaaufrage,
uerfe tous fes fondemens.
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Pour cela il accepte I’vnion de routes Ics Compagnies Sou-^^rainesdc la Villc de Paris,afin que routle monde conneuft ^^luftice §£ laraifonde fonentrepcife, ^qoecequ’il y auoitnbsp;de puiflance legitime y euft part a la gloire de Teuene-lïient.
Lc Cardinal Mazarin amp;tous fes adhcrans, troubles par Irnagedcleurscrimes, amp; parle remors dcleurs confciences,nbsp;P^'cnoyans bien par la leur dclFaice, tentent routes forte?
moyens pour rompre Tvnion dcs Compagnies,ils en arrc-^^nt plufieurs prifonniers, ils menacent les autres de la dcr-*^iere violence , amp; dc fupplices honteux, il n’y a rion qu’ils promerccnr pour rompre cctte genereufc attaque,amp;: pournbsp;’^iffipcr l’orageamp;:Ia foudre que Ton formoitpourieurs tellesnbsp;^^iminclles.
Mais ayant veu par la fuite que leurfureur, amp; routes Ics ma-^^ines qu’ils auoient dreflces contrele Parlement, n’auoicnt P^int rctardé fon glorieux deflein , amp; que cettc Compa-Stiieauoitrefoludcgarentir le peuple de tant d’opprelfionsnbsp;^^’il auoit foLifiertes , ou d’ellre cnfeuelie auec luy dans lcnbsp;^lefme tombeau,ilscommcncercnta plier auec vne refolu-fecrettcdcperdrclc Parlement, lorsqueles armces ncnbsp;^toientplusoccupéescontrc les enncmis, amp; qu’ils auroientnbsp;^^prcs d’eux routes les forces , en deuft-il couftcr 1’Eftacnbsp;entier.
La Reyne enuoya done querir fur la fin du mois luin , ^ gens du Roy, aufquels elle donna charge dc dire au Par-^uienc qu’elle agreoit leurs aflemblees,amp;: qn’ils pouuoiencnbsp;^^ccutcr leurs Arrefts d’vnion.
Ainfi Ic Parlement agiflant par fa propre authority, amp;r par ^E^eexnent dc la Re yne,ily auoit lieu decroire apres celanbsp;S^dn’y auroit plusderefiftance, Sc que rout cc palTeroit denbsp;^°^^nefoy. tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Mais dés que les Miniftres virent queL'r Parlement auoTc ^ruence par la reuocation des Intcndans des Prouinces,nbsp;^ ] ^ftoientles principaux inftrumens de leurs tyrannies, SCnbsp;auoit ordonne qu’il feroicinformé de la mauuaife ad-
^J^iftranondesFinances,ilsprenncncralarmeauiri-torr,parJ
c’elloicla le couronncmcnc dc tans leurs crinfes Sd
Q
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quc par cc moven leur brigandage paroiftroit publiquem^nt'
Pour einder rcxccution de TAiTeft Sc retarder leur fupP**' cc, ils obligent Monfieur leDuc d’OrIcans d’cn venir dero^i^nbsp;der au Parlement la furceancc pou'r quelques iours, ^nbsp;propofcr des conferences en famaifon par deputes pournbsp;•miner les affaires,amp; donner toute la farisfadionqu’ilnbsp;j3offablc au public , Sc au particulier; les afleurancnbsp;derechcf des bonnes volontés de la Reyne, en foy SCnbsp;dc Prince, amp;que pourluyil n’eftoitpointminiftrcdcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
peric, mais qu’ils pouuoient Cc rcpofer fur les proteftur*^^ qu’il leur faiibit.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lt;
Le Parlement ayant accepté la conference dans rHul*-d’Orleans, quoy qu’extraordinaire, pour nc pas defobug^ cc Prince, Sc pour voir s’il y auroit auffi quelque ouuertunbsp;d’accommodemcnt.
Monfieur Ic Chancclier propofa dés Ia premiere bléc, dc faire vnc Declaration entierement conforme a 1nbsp;reftquiauoiteftc rendu. A quoy le Parlement confentitjp*'nbsp;ftant point jalouxdc faire paroiftrefous fonauthorité lenbsp;qu’il vouloit procurer au peupic, au contraire il foulfric ff .nbsp;cette gloirc paflTaff: pour vn ouuragc dc fes propres ennct^*nbsp;amp;defcs tyrans.
Mais au 1 icu de garder la parole qui auoic efté donnée, 1 fait apporter au premier iour par Monfieur le Due d’Or^^wnbsp;vnc Declaration bien differente de cequiauoit eftcnbsp;Gar on n’y patloit point du tout d’informcr de la mauu^’ ^nbsp;admimftration des Finances , coramc il auoit efténbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j
par rAvreft. Et a l’efgard de la quatrieme partic des tai qu’on aüoit promis^de remettre, l’on n’en diminuoic qufnbsp;buidiéme partic,amp; encore auec des conditions qui rendoi^nbsp;cette dcfchargcinutilcamp; fans aucunfruid.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jj
Le Parlement ne reconnoiflant plus fon ouuragc qu’il auoit paffe pat les mains des Miniftres quiauoicutnbsp;couftumc decorrompre toutes chofes, Sc de les ^^^^^aisnbsp;il nc voulut point du tout verifier cette Declaration- , ^nbsp;deux iours apres l’on s’aduifa d’vne artifice öcd’vncnbsp;qui eftoit toutle fecretduminiftcre; S^auoirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fic
Chambredclufticeparvncfeconde Declaration qne ^
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encoreapportcr parMonficur le Due c!’OrIcans,Ie Confeil P*^etendancauoirratisfaitpar la a tousles articles de I’Arrefl:,nbsp;pnis que dans la Chambre de lufticc Ton informeroit de lanbsp;^'flipation des Fmances centre routes fortes dc perfonnes, SCnbsp;^^ns exception.
Bien que le Parlement rcconneuft dcs lors que ce n’e-ftoic qu'vne inuention pour eloigner le cliaftimcnt de ceux ^ui auoient vole les deniers publics, pacce que la commiffionnbsp;^cla Chambre de lufbicedcmeuroicen la main desMiniftres,nbsp;^ui feroient les maiftres de la plufpart des Officiers , èc dcnbsp;^ciirs confcienccs Neanemoinsilaimamieux encore fe laif-tromper cette fois pour auoir plusdeliberté defoulagcrnbsp;^ peuplc dans la fuitedefes deliberations, lefquellesilcon-^'nitoit toufioursfur lespropofitions faiccs dans la Chambrenbsp;faind Loiiis par roures les Compagnies Souucraines.
Maisencore que les Arrefts que le Parlement rcndoic nc ^^iffTcntquedefimples executions des Ordonnancesde Blois,nbsp;j Orleans amp; des Loixfondamentales dc I’Eftat ,que la vio-^^Hce des temps auoit comme eft:oufFécs,lesMiniftrcs s’op-^¦^ent incontinent a vnefi belle Police, amp;: a la reformation ftnbsp;^^Cccifaire dans le Royaunae.
. Bour cec effeefon faievne Declaration, que le Roy portc mefme au Parlement le dernier luillec, dans laquelle ilnbsp;^’y auoit point d’articlcquine fill: connoiftre Tefprit de ceuxnbsp;^^dl’auoientcompoféc. Car cc n’eftoic qu’vne illufion , vnenbsp;amp; vne trom perie continuelle.
L y auoitvn article entre-autres qui eftoulfoit la liberte pu-Sclefecours ordinaire des peuples, parcc qu’il cftoic dc faire plus aucuncs aflemblées dcs Compagniesnbsp;par I’authoritc du Roy jc’eff: a dire par la permiffion desnbsp;‘piftres, qui ne craignenc rien tant que I’vnion de la luftice,nbsp;j droitd’examiner leurs a£fionsamp;dc lespunir.nbsp;y^. ^ ^^tlcmcnt voulanc donepouruoir acc dcfordre,amp; fairenbsp;le remede dont les Miniftres auoient fait tant depa-^ 5 ^ftoitbcaucouppirc que lemal ,11 continuadcs’aflem-o pour reuoir la Declaration dans la liberte des fuffrages,nbsp;I’cxpliquer.
IZ
uertes5amp;:quecc qu’ilsauoient voulu faire paffer pour Ia charge amp; Ic foulagement du peuplc eftoit vn nouueau crini®gt;nbsp;lis prennentlarefolutionde maincenir encore leur tyrannnbsp;par la force amp;: Ia violence d’enleucr du Parlement cc^nbsp;qui leur faifoient ombrage, amp; qui en conferuoient la dign^^*
Ayant gaigné heureufemenc vne bataille , qu’ils auoie deffein deperdre ,pour rejecter fur les Afl'crablées duPat*^'nbsp;mentla caufe de Ia deffaitejils ne laiflent pas de s’iraagi*^^nbsp;par apresqu’ils fepourrontaufli bien feruirdc Ia Vieloirc,^nbsp;quedans leur fuccés il n’yaurarien qu’ils ne puifTentent^'nbsp;prendre fur la fcur-eté publique. Tellemcnt qu’a i’ilfuë d'^*^nbsp;Te Dettm glorieux, amp; pendant les acclamations des peupl^^'nbsp;l’on arrcfte prifonnier Monfieur de Brouflcl, Monfieurnbsp;BlafmcniePrcfidentaux Enqueftes, I’on enuoye des Ict^*- ^nbsp;de Cachet a Monfieur Laifné, a Monfieur Loyfel, anbsp;fietirBenoifejamp;a plufieursautresConfeillers. L’on vaen*^*^nbsp;re amain armécau Logisde Monfieur Charcon Prefident “ ^nbsp;Requelics du Palais pour fe fiiifir defaperfonne, iJ y ^
corebeaucoup d’aucresquc Ton prepare pour vn fanglant‘ crifice, Se pour immoler a la pafiion amp; Ma vengeance dunbsp;dinal Mazarin amp;de fes complices, qui comme cesnbsp;deproyc,ou cesbeftes dc carnage, nefe repailfoientqri^nbsp;fang ,amp; encore du plus innocent amp;: du plus pur.
Les Habitans de Paris ayant done confiderc cetteach
aucc horreur, amp; que roppreflion du Parlement eftoit vn^^^
feurance infailliblc de leur ruïne, amp; de tous les nbsp;nbsp;nbsp;^^
'ï!i;
Roy; IIs prennentles armespour redemander leurs leursveritables Protefteurs, paree qu'ils f^auoient biennbsp;laporte de.laluftice eftoit ferrace ïl y auoit long-temP^’nbsp;qu’il n’yauoitque la force amp;: l’efpouuante qui peuft nbnbsp;les Miniftres de les rendre, amp;: empcfcher les confp^*'^^. ^nbsp;qu’ilsauoient faitesfur des teftes ft Illuftres amp;: fi precicunbsp;J’Eftat.
Le Parlement neantmoins fe contente dcla libertc
dans
miC u***
prifonniersjamp;desreleguésdans les Prouinccs.quoy ^^eftoien^ eet cftat il peuft perdre facileraenc fes ennemis, qn‘ ^nbsp;a la mercy de deux cent mil hommes fous les arm^s,nbsp;eftoienc tnaiftres de leur vic amp;c d.e leur faluc,
-ocr page 13-T nbsp;nbsp;nbsp;.
Reync mefmc qui auoic veu Ie peril deuant les yeux, bien quc Ie Cardinal Mazarin , qui fuc prefi: trois ounbsp;S^’atrefoisdeferctirer,refcntittellemenc obügccdclafide-du Parlement , qui par Tauthoritc feule de fon Arreftnbsp;fait baiflcr les armcs, qu’ellc en cefinoigna publiquc-fa gratitude , ayant mefrae enuoyé qiierir Ie Prcuofl:nbsp;Marchands amp;: les Efcheuins, pour l’affurerque la pru-^^nce ^ bonté des Pariïicns dans cetre rencontre ne s’ef-^^ceroient iainais de fon efprit amp; de famemoirc^ qu’ellenbsp;^‘^tefoLiuicndroitcternellcmeat. Qoj^lle f^auoit bienqu’iinbsp;y^Uoit de mauuaisFran5:ois, qui vouloientperfuadcrqu’cllenbsp;^^'oit deflein d’emmencr Ic Roy hors de Parts, amp;: de fc refl’en-[‘’’des Habitansamp;du Parlemerrt coutcnrcmble, raaisqu’el-^^^ürproteftoit au contraire,quefon ccenrSzfon affcétionnbsp;‘coient entieremene pour eux , qu’ellc trouuoit la per-*^nncduRoy enfigrandefenretédans Paris, que s’il y arri-quelquedefordrc dans fon abfence, ellc ne croiroit pasnbsp;pouuoir mienx arrefter quc par fa prefence, SC par 1’amournbsp;Ie peuplc auoitpoLir luy.Q^c’ertoicdoncvnfauxbrLliI:•nbsp;P de malheureux foup^ons des ennemis del’Ellat , amp; de finbsp;ƒ *icicc, afin de caufer quelqae defordre, amp; d’arreftcr Ic coursnbsp;Uos viétoires , qui fcroienc bien-toft cimentées par vncnbsp;^ix generaled vniucrfellc, qu’on preparoicauec foinpoucnbsp;^ gloire du Royaume, amp; la grandeur de nos Allies.
fortic honteufc fans Ia marque de la Majeftc du Prin-*-^ 'A quin’auoitpueflrc confcillcc que par Ie Cardinal Ma— 1 '^^'^iquine chereboit quc les raoycns demctcre Ie trouble,nbsp;Eftat jpourobliger Ic Royd’Efpagne ,dont ilcO;pen-^^’^^^^‘rcamp;originaircmcnt fub)céb,niit quelqne conflcrna--dans les efprics; Mais ce qui achcua dc faire croire qu’il y
D
quot;Toutes ces paroles prononcccs par labouche d’vne ReynCy eftoit particulieremcnt obligee au Parlement , deuoiencnbsp;^^riir dc puilTans oftages de la bonne volonté amp;C de la bieu-£^'*^dlancc dccctte Princeffe. Maisquelques iours apresl’orïfnbsp;^tbieneftonné d’apprendre,qucle Royeftoirlorry degranAnbsp;j de Paris , fans tambour amp; fans trompette, comme vrtnbsp;on:fairoitaupcuplc,a qui I’onderoboitfon Mal-^ ^ fon Souucrain.
Ce
-ocr page 14-defuiure Ic gain dela Viótoire, comraeil luycftoitfacile incontinent deftinéepourle pillagede Paris,amp;:pournbsp;la perte du Parlement, paree qu’il faifoit luftice, 6^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;“
mandoitl’cxecution des bonnes Loix.
Cét aduisayantcaufé du murmure parmi Icpeuple, le 1 * lement deputavers la Reyne,qui eftoit encore a Ruel,p°nbsp;la fupplicr dc reuenir a Paris, amp; d'y r’amener Ic Roy,po^‘'^nbsp;fterlcs defordres Sclcuerlesfoup^ons.
It
Au lieu de receuoirce compliment auec la douceur on a toufiours traidé la premiere Compagnie dunbsp;cene font qu’iniuresêc de mauuaifes paroles, ronafleint’^^nbsp;tousles Princes amp; tous les grands dela Cour, afin quc 1 ^nbsp;front amp;ie mépris paroifiTcntdauantagc.
Lc Parlement voyant la fuite des violences, amp;c quelcC^'^ dinal,auquel il auoit fauué la vie,lors queMonficurdcnbsp;fel amp;: les autres prifonniers furent rendus, auoit bien ¦ fuftnbsp;du la memoire du bien-faid, Ils prennent la refolurioUnbsp;coupperlaracineamp;d’alleralacaufedu mal,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Aufli-toft le Due d’Orleansamp;le PrincedcCondé, nbsp;nbsp;nbsp;^
Cardinal auoit defiacharmcz , fe rendent publiqucmen^^ ^ Protedeurs. Ilsefcriuent au Parlement, amp; le prientnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/
auoit de I’entreprife, amp;: qucique proved tres-mauuais, qu’on apprit qu’on faifoit aduancer 1’Armee, Jaquellc au
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Bien que le Parlement fut aduerty que ccs confci'^^^^5 n’cftoient que des amufemens , afin dc faire aduanc»^^nbsp;trouppes, amp; d’exccutcr plus facilementle pernicieux de .nbsp;que les Minillres couloicnt dans leur telle il y auo'^nbsp;quelque temps , ncantmoins ils ne refufent aucuncnbsp;ture d’accommodement,encore que la conferencenbsp;faire dans vnlieu, ou ils pouuoient eftre facrificz a 1^nbsp;geance 5^ a la fureur de Icurs ennemis. On les eu^f^nbsp;pres de fix fepmaines fans rien conclure, afin que le Pnbsp;dans fon impatience ordinaire tournaft fes armbs conrf'enbsp;mcfinc, Sicontrefaproprclibcrté.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\ g ^
Maiscommeionvit que lafourbe efloit defcouue gt;
-ocr page 15-qu’oniveftoitplusen eftatde Jafaire reüflirj’oii remet dans ^ne aucre occafion l’cxecution d’vneentreprife fi pernicieufenbsp;^ l’Eftat amp; a laRepubliquc. L’onconfcntquc ronfafTevncnbsp;Declaration despropofitionsfaites dans la Chambre de Saintnbsp;Louys par routes les Compagnies Souucraines. Elle eft drei-par Ie Parlement, amp; portee a Saint Germain, oüelle fircnbsp;^fouuée fi jufte dans tons fes articles, qu’il n’y fut pas changenbsp;^oe fyllabe par Monfieur Ie Chancelier, qui la renuoya Ie len-^^ttiain tont de mefmequ’elleauoit ede concercée.
Cetee Declaration ayancainfidefarmétoutc la France par Conduite amp; la prudence du Parlement, Lc Roy auec routenbsp;Cour fc rendit incontinent apres dans Paris , ou il recentnbsp;^ous les tefmoignages poffibles de l’affection amp; de l’amournbsp;fon Pcuple, qui auec des acclamations publiques, fit pa-^iftre la joye qu’il auoit ,de ce qu’on luy auoit rendu fonnbsp;^^inccamp;fon Souucrain.
Maisles Miniftresqui conferuoient dans Ie coeur vne ven-S^ance amp; vne trahifon fecrette .feprcparent a changer cette '^‘^ye en trifteire,amp;:ccglorieuxtriomphe dans vncarnageef-ï^^uncncablc, Sedansvn bouleuerfement d’Eftat.
Gomme ils n’ontpoincdepretextelegitimeils en inuen-malicieufemenc, ilspublient par tout que la Declaration ?^oit efté vne loy du temps, amp;vnouuragcdc Ia force amp; denbsp;violence qu’on auoit exercéefurrefpritdela Reyne,ils ynbsp;^«ntreuiennent ouuerEement,ayantordonncqu’il feroitle-nouueau feize oudix-fept cens mil liures dans les Ge-„^'¦^litez du Royaume, oüils enuoyentles roollesamp;: les de-‘’“'«ments.
das Ie malheureux amp; deplorable eftat,ou elles eftoient ^^|'^uant,quele Parlement cutrcftably par fesfoins la Po-^dans Ic Royaume.
j^^''*'isamp;:lesp!aintcsdes fujetsqui reclamoient Tauthori-Loixcontre vnefiinfigoeperfidie.obligerentlc Parlc-d^^'^de s’aficmbler, pour aduifcr a ce murmiire 5c a tous ces tionbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Mais les Miniftres pour retarder encore l’execu-
dc ce bon deflein,porcereat Monfieur Ie Due d’Orleans,
.^onnelaiflepas aufli de faire des commiflions extraordi-- detroubler 1’ordrede la ludicc, bref de rqduire les
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amp; Mon/icur Ic Prince devenir prendre leurs places, lefqtic^^ dcs I entree protcftercnc a la Compagnie, en foy dc Princes,nbsp;que a Reync naiioit d’autredeflein, qued’cxecuter lanbsp;c aration, amp;qu’ils eftoient venus fcauoir les contrauentions
qu onyauoic faites.
(^elques-vnsde Meffieurs ayans témoignédansleufsad-uislcsiuftcsdeffiances Sclesfoupfons que la Compagnie, ^ toutle Pcuple dc Par^s-auoient, des Miniftres amp;:de leursnbsp;, que cc qui augmcntoic mefmc cctce craince»nbsp;? Vrifnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quiparoiflbient auxenuirons
öe la Ville ,amp;:qui s’aduan9oicncdc tons codes, Le princed^ Conde par vneentreprife route ouuerte vfadcmauuaifesp^'nbsp;roles, en mcnafaiK quelques-vnsdc laCompagnie, amp;nbsp;oftantla libcrtc dcs fuflragesv
Toute la France trouacrafans douteeftranerc, amp; tons Ur’S wnins, Ic procedc dc ces deux Princes dans c^tte occafioU-Car deuxoutrois ioursaprcsl'cs protcftacions qu’ils aiioic^'’nbsp;raitesen plein Parlement, de faire exccuterpomduellenicr’'^nbsp;Declaration , 1’on en porte vne autre a la Chambte d^S‘nbsp;Comptes qui eftoit lcplus malheureux ouuragc qui fe P°'^'nbsp;uoit lamajs Jmaginer. Gar au lieu que dans la violencenbsp;mps Sc dans le brigandage des Finances, auquel on aueir*nbsp;pourucu par la dernicre Declaration, Icsintercftsdesnbsp;que 1 on failoit an Roy, Sc les remrfes fuffent des crimes
iierts,amp;que 1’on nepouuoitvoiralaChambrcdesCompr^^’, tou^elaeftantcmpioycdanslcscomptans, Ton vouloit qr^*^nbsp;ics Compaignics Souucraincs aurhorifaffent elies-me^^^nbsp;publiqucmcnt cette volerie,queron aiioicdclTeinde cont\'nbsp;nucr Scpomh rendre encore plus cclcbrc.l’on pcrmcctr’^nbsp;indifteremmcnr a routes fortes dc perfonnes de s’eng^g^nbsp;dans CCS pt-efts,c’eftadiredans ceccc vfute infame, dans ^nbsp;peculat kontenx, fans pouuoir eftre recherchez, fansnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
iNODlenc, ScfanscontrcucnirauxOrdonnanees-Monfieur 1’Archeuefquc de Paris amp;:la Sorbonnc rro'J,. rent cette Declaration 11 contraire aiix bonnes moeiH-sS^^^nbsp;purerede la Religion amp;do Chriftianifmc, qu’ilscefnmig»nbsp;ïcntpubliqucmentqu’ils nc rouftriroienc poinrdu tout ccnbsp;tp. corruption dans les confcicaccs-, laquelle
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P^sdedeuenlr generale, Ia Loy du Prince enccla nedeuant point eftre differente de cclle des particulicrs, principale-'’^ontlc Roy ayant tousles reuenus routes les chofesne-^offaires pour la manutention de 1’Eftat.
A l’cfgard dff Parlenient, il fe remuaparcillcment d’vne ^onttauention fi raanifefteala derniere Declaration , quinbsp;^iloit acheucr la ruine de rEftat,amp;: abforber tous les reue-du Prince.
LesMiniftres voyant donequeli 1’onentretenoit laPolice ^0 RoyaumeS^les Loix dans leur vigu«ur, qu’ilsneferoiencnbsp;piüs lesSouuerains, amp;:qu’il y auoit a craiudreque ces mef-*^^65 Loix qu’ils auoient tant de fois violées , nc deman-’^^ffenclufticiedctousles crimes qu’ils auoient cömmis con-repos la fclicité des Peuplcs, ils prennent encore Ianbsp;^^Polution de perdrel’Eftar, oudeperdre ceuxquüesauoiencnbsp;^'orirappellées,amp;: qui les vouloient faire triompherdctantnbsp;parricides amp; d’attentats qu’ils auoient faitsa la feuretcnbsp;P^’bliquc,amp;:aia Majeftédu Souuerain.
Ils gaignent incontinent Ie Prince de Condé, lequel s’en-* ^^ge facilement dans vn fi malheureux party, fousprccextcnbsp;^0 reconipenfes imaginaires, amp; de luy donner des Placesnbsp;'quot;onticres : ffauoir Stenay, lamets amp; Clermont endroitdenbsp;^ouueraineté , parlemoyendcfquelJesce ieunePrince pre-^^ndoit fe donner de la reputation, Sc entretenirfonambi-^^on naturelle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
, Ce n’eftoit pasaffez,il falloitauffifaire tremper dansccc ^'^rtible attentatle Ducd’Orleass. Sarefiftance fut grandenbsp;la bonte Sc la douceur de fes moeurs, mais fon efprit eftantnbsp;jgt; ^ogc depuis plufieiirs années del’Abbé de la Riuicre, quinbsp;^ïtahy tant dc fois,amp; dont les nioeurs font aulfi corroinpuësnbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quelanaiffanccjle charme fe refpandit enco-
^^uircctt e premiere perfonne du Royaume, quiconfentita Pornicieux complot.
Lc Cardinal Mazarin Sc fes complices ne donnerenr pas Ic pj.^Psa c r Prince de faire feulement reflexion fur vne entre-ofi perillieufeócfl cnminellc, Auffi-toftlarcfolutioh pri-^°^»l’enleue de fon lid le.iour des Roysatrois Iieuresdu
E
-ocr page 18-matin, ou il eftoit detenu maladeily auoic def-ja
Wik
L’on fait fortir Ie Roydc Paris vne heure aprcSjfans bour amp;:fans trompette. Tonenuoycchezcous les Princesnbsp;routes les PrincelTcs pour fe rendre a Saint Germain jnbsp;faifantcroire qu il n’y auoit point dc feureté pour cux nanbsp;Paris.
Toute la Cour ayant fuiui, non pas comme complice de cnleuemenc,carily auoit pende per Tonnes qui en eulfc^^^nbsp;fecrct,mais pluftoft pour f^auoirquelle en fcroitlafuice;nbsp;Habitans de Paris furent fort furpris d’apprendre, qu’on 1^nbsp;auoit dérobc leur Maiftrc Sc leur Roy.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
lis font reflexion fur Iedelfein qu’auoienc fart paroiftf^ Idiniftrcs ily auoit dcuxoutrois mois, deperdrelanbsp;dcTaffiegerpour fe vanger de cc qu’on les auoit obligednbsp;rendre d’llluftresprifonniers ,qui auoient deffendu la ca^nbsp;publique , amp; maintenu Tauthonté Royale.
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lours.
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Ils f^auent aufli qu’il y a grand nombre dc troupcs A eftoicnr proches de Pacis amp; furlcsaduenuës, qui enU^^^^nbsp;^oiene les paflages, Sc qui en empefchoient Ie comm^'^^g^nbsp;Auffi-toftrcfpouncntelespTcndjils courene aux armcs,nbsp;fe faififlTent des portes. La Maifon de Ville s’aflcmblcnbsp;pouruoir a eet cfpouuentable defordre. Elle n’cft ^nbsp;roftaflembléequ’onluy apportc trois lettres, 1’vne d^nbsp;Sclesdeuxautresdu Due d’Orlcansamp;r du Princenbsp;Lalcttredu Roy aducrtit la Villedcfaforticdenbsp;raifons qu’il auoit euës pour cela. Qtfil auoic creun*y^nbsp;point de feureté pour fa perfonne,y ayant quelques-vi^^ ^nbsp;fon Parlement qui auoientde mauuais dcflëins centreb’V ’nbsp;pes intelligences fccretesauec les Ennemis de fon E^af; j.
Cette aceufation ridicule Sc mefchamment inud^^f Ie Cardinal amp;: fes adherans, pour trouuer yn pretcxcenbsp;crime, amp; a vn enleuement fi horrible que celuy qu’ibnbsp;faitdelafacrceperfonnedli Prince, iurprittcllcwquot;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,„i
ficiersde ViHeaueclcs deux aucres lettres desPii (Qti'f, declaroienrquec’eftoit dcleuraduis quclc Roynbsp;qu’ilsportcrcnr toas ces beaux libclles dilFamatoires
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Jcrnentjquis’eftoitaufliaflemblc pour pouruoir a lafeureté ^alafubfiftanccdeParis,
Dansce iufte refTentimenc Ie Parlement pouuoitvfer des ^ors, amp; auecgrandc raifon^dc fonauthorice legitime, maïsnbsp;^^^econcenta ce premier iour de pouruoir a Ia feureté dude-‘^ans de la Ville, amp; a fa fubfiftance, afin quen temperifancnbsp;Miniftres fiflentreflexionfur Icurs crimes, amp;cqne Ic Duenbsp;^’Orleans amp; Je Prince deCondcfongeafleancaufTianeplusnbsp;^wthorifer vne entreprife amp;: vn attentat fi horrible contrenbsp;^’Eftatjamp;contrela feuretepublique.
Mais la prudence amp;lafage conduite de la Cour ne fcruit cnflcrl’orgucil des Minillrcs, ilsenuoyent des Ic lende-^^ain des Letterspatentes, Icfqucllesnefurcnc point ouucr-^cs,n’ayant pas efté prefcntées dans les formes ordinaires,nbsp;^ais l’on appritpar Jalettre efcriteau Procureur General, amp;nbsp;Preuofi: des Marchands amp;: Efcheuins, que c’eftoit pournbsp;^•¦ansferer Ie Parlement a Montargis, qui efb vnepetitemef-^fiante ville, ou les Miniftres eftantlcsMaiftrcs ilspreten-^oientexercerentoutelibertélcurscruautez amp;c leurs tyran-^^'es, 5«:ratisfairealcurfureur.
Le Parlement qui deuoit cftre fenfiblcment outrédetant . confpirations que I’on faifoit pour la ruïne, a caufe qu’ilnbsp;^üoicvouluarrefter Ic cours de roppteflionpub!ique,amp;re-^ablir vn bon ordre dans l’Eftat, ne parut point encore tou-detantd’injures amp;:dccalomnies,il cfpcroitquelalufti-de fon procédé eftant conneuc a tout le monde, defillcroicnbsp;yeuxdela Rcyne,amp;: que le charme ne dureroit pasauflinbsp;^^«Gours fur les deux Princes qui s’eftoient engagez auec ellcnbsp;Vn fi malheurcux deffein.
L on trouue encore vne inuention de rcconciiier les c fprits, accommoder les affaires, en ordonnantque les Gens dunbsp;j oy fctranfportcroient a S.Germain,pourafleurerle Roy Scnbsp;^Reyne Regente en France, du feruice Sc de la fidelitc de lanbsp;^mpagnie ^bien eftonnee de ccqu’clJe auoit eu des fenti-contraireSjamp;rlafupplicr parcillemenr denomnier ceuxnbsp;^^^‘auoisnt attente a la facréc Perfonne du Roy , Sc entre-¦^'des intelligences fccrcttes auec les enn^mis de i’Eftat,
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pour leur proeez eftre fait amp; parfait, amp; pour en fiire vnc juftice publiquGamp;exemplairc.
Les Gens du Roy eftant allezafainct Germain,ilstrouuc-rent a l’entréedu Bourgfu’r vneeminencequicn eft prochc,
Je iieur SanguinMaiftred’Hoftel,quilcurditqu’^illesatteO'
' doitil yauoit long-temps,pour Ics empefeher de lapartdei^ Reyne d’allerplus auant,amp; qu’o'n ne leur pounoit donncfnbsp;d’audiance iufques a ce qucle Parlcmcnteut obey.
Les Gens du Roy ayant demandé dc parler a le Chancelicr jOnlesfit attendrelong-temps fur cettemoH'nbsp;tagne,dans 1‘injurc du temps amp;:au milieu dc lanuidt-,nbsp;ccla, pour route refponce , Monfieur Ic Chancelicr leurunbsp;dire, qu’ilauoit ordre tres-expres de ne les point cfcouter»nbsp;bienque les GensduRoy feuftent faitaffurcrqu’ilsauoie'^*'nbsp;de bonnes paroles, qui pourroient Ians doute arrefter 1^*nbsp;malheurs quife formoient dansTEftat.
Enfin ayant obtenu auec peine d’entrer dans le pour fc repofer le refte de la nui£t, ils ne furent pasnbsp;defeendus du caroffe, qu’il vient vn nouuelordre,amp; vn cou^'nbsp;mandement expres defcrctirer tout prefentement fans coU'nbsp;duite, au milieu des tenebres, amp;: a la mercy des Gens denbsp;re,laplus part Allemands 5«tfansmifericordc,quicourroi^'^*'nbsp;defia par la campagne , amp;: qui exer^oient desades d’b^nbsp;ftilité.
Les Gens du Roy ayant fait leur rapport dVn ft mautJ^'* traidcmcnt, amp; qui n’auoit point d’cxemple, le Parlem^^^nbsp;aduerti d’ailleursquela VilIeeftoitblocquéc,amp; tous Ic^nbsp;fages fermes , qu on auoit auffi fait publier vnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Confeil d’enhaut au marché de Poifly,amp;: dans tousles
amp; Villages circonuoifins, parlequelilcftoitdcffenduaPj^
de la vie a routes fortes de perfonnesd’amcner aucunes rées a Paris,amp;:d’y faireaucun trafic, alors le Parleoa^^p^,nbsp;bien qu on les vou loit facrifier auec tous les Habitantnbsp;ns Ma tyrannic , amp;: a la vengeance d’vn Miniftrenbsp;Le Parlement creut done qu’il feroit luy-mefme nta?®nbsp;de la perre amp;: de la ruine de 1’ Eftat, s’il pardonnoitnbsp;a fes enuerais,amp;s’ilattcndoit encore leurrepentir.
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qu“il rend vn Arrefi: ,par lequel Ie Cardinal Mazarm declare Pertiirbatcur du repos public^ ennemy du Roynbsp;^ de l’Eftat, en joint a luy de vuider de la Cour dans Ie iour,nbsp;^duRoyaumedanshuicl:aine,aucrement enjoinc aux Sublets de courre-fus, amp;: deftenfesatoutes pcrfonnesdcle recc-'^oir a peine de la vie , amp;: qu’auffi il feroit leué des troiippes ennbsp;l^ornbre fuffilant pourlafeurcté delaVillCjS^ pour faciliternbsp;paflagesamp; Ie commerce.
Le Padement amp;: tous ceuxquirefont joints auecluy dans cette rencontre jn’cftimentpas qu’il y ait debons Francois quinbsp;P^ifldit condamner vnedefFenfe fi legitime, amp;fincceirairc.nbsp;^'¦^r faifant reflexion fur tout ce qui s’eft: pafle pendant lanbsp;l^^gcnccjiln’yaperfonnc qui ne voyc bien claireincnc quenbsp;^^Cardinal Mazarinamp; fes complices,n’ont trauaillc iufqucsnbsp;prefentqu a perdre Ie Roy Sc fbn Royaume. 11 n y a per-*°nnc qui nc connoifiequeleRoy d’Efpagne Sc tons lesau-ennemis del Eftat,onc prefidé a fesconfeils Sc. a routesnbsp;entreprifes.
11 s’cft rendu maiftre abfoludel’efpritdela Reyne par des ^^tifices Sc des crimes puniflables, il a corrompu celuy desnbsp;yinces qui font les plus proebes de laCouronne, amp; qui lanbsp;d^uoientmaintenir. Tellementqu’il n yaque Ie Parlementnbsp;^Uiourd’huy qui puiiTe s’oppofer a de fl horribles attentats,nbsp;luyquipendantlaminorité eftlc veritableTuteur desnbsp;, Sc Ie facré Depofitaire de la Couronne, il en cfl: ref-^fnfablc au Roy Sc au public. Ses arnaes n’ont done pointnbsp;‘j’^utre dcuife, ny d’autre mouuement que lefalut du Prince,nbsp;d Ha Icuc 1’enfeigne que pour roftet des rnains des Eftran-fes plus grands ennemis, qui Tont dérobé a fon peuplenbsp;^^l'onEftat.
j, 1-a feconde raifon dc fa deflenfe a cfté de conferuer Paris, .^'•Jiement deia France, Ia merueille du monde, 1'admrra-’oti des Eftrangcrs,laforcedu Royamp;dcfdn Empire ,qu onnbsp;^oit rcfolu de mettre en cendres , amp; dc perdre entie-
p ^^ifyauoicperfonneaulfl quinc deuflrcctte proteftiona fa fes enfans, a fesbiens Sc a fa fortune, Sc pactanc
F-
-ocr page 22-rous les motifs dc cette deffenfe eftans fondez fur les premi principes de la nature, qui nous obligenc a Ia conferuatioi^nbsp;nous mcfme, Ic Parlement ne doute point quefon aidionnbsp;re^oiue non feulemcnt de 1’approbacion par tout, maisnbsp;re dcl’honneuramp;idelagloire.
Ecdefai£t,fongenereux delTeinn’apasfi-toft paru,quc Princes les plus aftedionnez a 1’ Eftat,amp; nombre de Seign*^*-’nbsp;des plus qualifiez du Royaume , fc font vnis a vn d
. nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ic'
Monfieur Ie Prince deConty a voulu fignalerlesprena^
rcs anriées de fa vie pour Ie falut de fon Païs amp;: de fa qui luy eft incomparablernentpluschere que l’incereft onbsp;frcrc,quis*cftlaiflefurprendre par les artifices d’vn pernici^^nbsp;Miniftre, qui i’a oblige d’armcr contre fa propre grana^^' ’nbsp;fcriionneurdcfi reputation,
Monfieur Ie Duede LongucuiIle,qui eft vn des plus Prince de l’Europc , amp;: qui a toufiours eu part a toutesnbsp;belles actions quife font faites pendant fa vie, acreu qu unbsp;pourroit plusriendefirer pour fa gloirc, s’il pouuoit r^nnbsp;cefcruicearEftatjSccontribucrde fes forces amp; de fon cre‘-pour en ebafter les monftres, 6c tons les Geans qui fu /nbsp;aflis fur Ie Trofne des Dieux , amp; emparés dc l’autho'^^nbsp;Royale.
Monfieur Ie Due dc Beaufort s’y eft aufii engage ,nouf'^ par rcft'entiment, puifquc fr paix eftoit frite, mais pf’nbsp;par fon courage, amp; par fa propre generofitc.
Monfieur Ic Due d’Elbeuf auroit penfc degencrer anccftreSjScdefes Illuftres Predecefeurs,aqui lesnbsp;doiuent leur Religion amp; leur falut, s’il nc leur auoit tnbsp;donné fa protedliondans vneoccafionfi importante.
Monfieur de BoüiIlon,Illuftrc par tant d’adions nbsp;nbsp;nbsp;Ia
amp;c fait Icntir la pefanteur de fon bras. Monfieur Monfieur Ic Prince , de Marfillac , Monfieur denbsp;tier, amp;c tant d’autrcs Seigneurs cbnfidcrdblcspar
bles jamp;de viftoires figiialées. Monfieur Ie Marefen^^^^gg Mothequiaportela reputation de rEftat amp; defou ^ gilles,nbsp;iufques au centre dePEfpagnc, OU ila gaigné
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paricurs charges,parleurs emplois,amp;: par leur pro-vercUjfe fontauffi rangez dcce party pour y defFendre la commune,amp; lalibertédeleurpais, ilsont proteftédenbsp;P^firou de rompre les chaifnes que Ia violence du minifterenbsp;^Uoit dónées au pcuple,comme a des formats amp; a des efclaues.nbsp;.Monficurlc Coadjuteurde Paris, rVniuerfité amp; les prin-^^'PauxPrelacs duRoyaume,ont auffi condamne publique-^quot;'entla tyrannic du Cardinal Mazarin , amp; confirraé touslesnbsp;¦^•^inces dans Ic bon dcll'einqu’ils auoient d’en tirer la ven-gcancepublique, Tellcmcntqucl’on peut dire que lestroisnbsp;^ftatsfonc vnis au Parlcmcntpour maintenir I’authorite dunbsp;,amp;chafferceux qui s’enfont iniuftementemparez.
Lc Parlement eftmefme bien affèuré, que Ia plufpart de qui font demeurez en Cour n’y ont efté iufques a pre-que pardesraifons de bicn-fcance, ouretenusparfor-qu’ils voudroient auoir part a la gloire d’vnc ff bellenbsp;^^ion, pluftofi: que de traiiailler ala deftruire.
MonGcurle Ducd’Orleans mefmc n’yeft plLis engage d’in-^^’Hation, il n’y dcmcureparce qu’iln’enpeut pasforcir.Ma-la Ducheffc fa femmeMademoifellefa fille amp;tous de faMaifonfont tousles iours des imprecations con-eeux qui luy one donne de ff pernicieux confeils quinbsp;les autheurs d’vnc ff funefte amp;c ff malhsureufe cncre-
C’eft done la caufc de Dieu, puis que c’efl: la caufe publi-Car dcl’autre cofté Ton n’y voit point d’autre raifon Ia deffenfe d’vn tyran,quia diflipé toutes les Financesnbsp;^^Roy , OU quilesafranfporrécsen des Prouinces Eftran-, s’eftant trouué furie Regiffrc des Banquiers, qui onenbsp;^^gotié fes affaires,plus de cent foixantc amp; dix-lurit millionsnbsp;G liures, qui onccftécnuoyées defonordreS: fousfonnomnbsp;^^ltalie,(3^ abicneul’mfolenced’emprifonnervn Priiiccnbsp;I Ie commencement de fon creditsê de fon regnc , pournbsp;y pfopofer, amp; Ie faire confentir s’il pouuoit, a vn mariagcnbsp;^nteux Sc infame d'vne de fes niepccs,filie de Bourgeois denbsp;(Jc fimples art’fans , qui mefme a tant defoisnbsp;^S^gé l’honncur Ik. la vic de Monficur Ie Prince, qui eft au-
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iourd’huy Ton fcul Protedeur, amp; quia fait tout cc qu pour Ie faire perir cnluy manquant de parole, d'hommcs»nbsp;d’argent, amp; des autrcs chofes neccflaircs pour fa deffe*^
lorsqu’il commandoit les Armécs, amp;:quipcutcfl:retrauai
leioit vn iour afadeffaite, commefont tous les Tytans, ” France eftoit cncorefimalhcureufe de levoir dansfonp*quot;^'nbsp;mier credit fur Ie Trofne du Prince. Tcllementnbsp;Parlement nepcut pas s’imaginer qu’ilyayr debonsnbsp;5:ois, quiconfiderantla ludicedefa delFenfc, Sc de fesnbsp;tes, nefeioignc auecluy pourdeftruire 1’Ennemy corni'n*^^^'nbsp;Car e ed dans 1’vnion de routes les forces du Royaume^^^^^nbsp;Pon peut fauuer PEftat Sc Ic garentir de fa totalle ruïo^rnbsp;paree queftantdiuifées ,ce feroit vn combat perpetuelnbsp;vidoire ,quideftruiroitaIafinIa Monarchie par fes prop*'^^nbsp;forces amp;: par cette reddance reciproque.
II n’y peut auoirdefcrupulea s’engager dans cette ^-‘5* don glorieufe^furl’alliancequi fe rencontre dans les Cb-”nbsp;qui commandent les deux Partis, paree qu’outre les ni^^'nbsp;uais traidemens qu’^ re^eus Monficurle Prince denbsp;de laCour, 6e de Monficurle Prince fon frere, il n’cft P,^*nbsp;fans exemple de voir vn frere con tre vn frere, quand il s’ag‘‘‘nbsp;de rinterefl:public, amp;rdufaIutdelaPatiie .puifquedao*nbsp;interefis parciculiers nous les voyons mefme tous les i^’^ ^nbsp;diuifés, iufqucs anepardonner pas Meur vic, aleutnbsp;pre reputation.
Flauius du temps de Tyberc, ayanc choifi Ie party b ^ Romainspouttrauailler a ladefFaitteamp; Ma ruinede 1’^nbsp;magne fous la conduite deGermaniciis, Arminius (on nnbsp;s’en rendit Ie Liberaceur. Tacite rapporte mefme les repnbsp;chesqu’il luyfit dans vneentreueue auparauant Ie comnbsp;Sc comme il luy reprefenta Ie deuoir enuers fa Patrmgt;nbsp;priuileges Sc fon ancienne liberté qu’il deuoitnbsp;pluftoft que d’encourir Tinfamie d’auoir mefprifé ^,nbsp;mes d’vnc Mere , violé fa foy , abandonné fes denbsp;Sc afieruy fon pais. Les Hiftoires anciennes ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tfcSj
nos iours font aulfi remplics de fcmblables d’honncur amp; de generofité , ainfi ce feroit eftf® ^^^15
-ocr page 25-Franfois, que de rechercher cc prctcxte pour ne pas ^ fon fccours a la caufe commune amp; a vne defFenfe ftnbsp;“''cITaire.
^ * Ourle Parlement 5 ce n’èft pas d’auj-ourd’huy qu’il a niaiii-^Ulc feruicc du Prince, amp; la grandeur del’Eftat jPon f^ait ^^^bicnde fois ilafouftcnuIaCouronnc cbancelarrte, fanjnbsp;^ ^ircrd‘autrcauantagcquclagloircde I’auoirfaid^. Etqucnbsp;Cetteoccafionmcfme il nyacuquc Icfeul intercftpu-^ qui I’a engage, car c’eO: pour auoir demandéI’executionnbsp;OrdonnanceSjqui eft vn crime bien nouueau.TclIemencnbsp;^ ^foitque Ton conftdere la caufe de la deftenfe,amp; ccuxnbsp;j*^i_,^’ont fi fortcmcnt embraffec, Ton ne trouue que de lanbsp;j ‘ice par tout, amp;: vne authorité legitime , au lieu que Ic par-j( Contraire eft la prote6tion destyrans, qui ontpillc tout Icnbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;defertéles Prouinces , Gom^gt;es’ilseu^Iencefté•
pour oppofer ala puiftance des cnnemis^confumc-tous leursfoins 5(:touteleurpolitique a faire jolier dcs ^fiines, Sc les intermedes d’Orphee auec vne defpenfe in-
j^?V^ble , le Cardinal Mazarinnepoiiuantoublier fon pre-
kj^p^^'^eftier, Quiau lieu de fuiurenosglorieux progres lur ‘'onticres du Royaume , Sc reprendre I’antien Patri-dcs Francois, ont entreprisdesguerresen Italic con*nbsp;i'Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ fes Allies, pour decrier nos armes dans touts
a y^*'°pc,amp;: pour forcer fa SaindVete de donner le Chapeau ^ oialheureux lacobin,frere du Cardinal Mazarin, quv
G
^^ pays ennemy. Qui pour fatisfaire a leur ambition, amp;:en-jj^tenir Icurs malbeurcux credit jont rompu tantde fois la que Monfieur le Due de Longueuillc auok arreftéenbsp;„ V*- grandeur de I’Eftat, amp;r la reputation de nos Albez,nbsp;par les ordres fccrcts qu’ils ont enuoyez au fieur Ser-coplice de leurslafchetés, amp;c de leursinfamies,ont joüénbsp;^ ‘ques a prefent tons les Princes de TEuropc, Sc rendu leursnbsp;^^.^^dcfleinsinutilcs , qui ont fait perir deux arméesenCa-j. ®gne qui auoient fait trembler le Royd'Efpagnc au mi-defon Efeurial ,'pour conuertir a. leur profit particuliernbsp;^^quieftoic deftinepourleurfubfiftance ,amp;pour leur entre-Yjl'^^^cnt-Quienl’annee fix cens quarante fix.au lieu de faire
-ocr page 26-n’auoicfuffifanccny merite. Qui voyans enfin qtje la fortune de la France I’emportoif toufiours fur Icnrs p^'’ ^nbsp;eieux confeils, one recherché toutes forces denbsp;d,’artifices pour Farmer concre elle-raefrae, amp; pournbsp;truirc par fes propres forces.
Tourescesencreprifes 5c tous ces attentats puninabij
tous les fupplices qu on f^auroic iamais inuenter, eftant d vifiblementcogneusa touts 1’Europc.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ^
Le Parlement s’affeure apres cela qu’il n’y aura poid^ Francois qui veille faire la guerre a faPacric, anbsp;jne, Scafapropre libcrcé , proceftanc a toute lanbsp;n’abandonncr point vn 11 glorieux delTein qu’apres, auoifnbsp;la Paix vniuerfelle au|dedans amp; au dehors du
reftably toutes fortes de perfonnes dans leursbiensj dans
honneurs amp; priuileges , 5c rappcllé toutes les Loix deFEhat.