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VOYAGE

DI T A L I E.

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D ALMATIE,

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GRECE, ET D,u LEVANT^

Fait aux ames l/f. 5? i6j6.

A LA H A TEy Chez RUTGERT ALB^ TS, 17H'

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Pag. I

VOYAGE

DlTALlE , DE DALMATIE DE

GRECE ET DU LEVANT.

Livre Qua trie me.

Voyagede Patras^ Lepanthe^ Del-^ pbes, Livadia 6? 'ithebes.

O u s dpnnamesdoncfondaZan^ tele 3. Janvier 1676. qui ntoitnbsp;que Ic 24. Decembre felon lenbsp;vieux Calcndrier, que les Grccfnbsp;obfcrvent, bien quils foient fu-jets des Venitiens. Nous trou-vamcs au Port IOin-David, qui le foir de lanbsp;cempete avoit heureufeinent paffe entrc Tinanbsp;amp; Mycone, amp; toit arriv quinte jours avantnbsp;nous. Je minformay dun habile Pilote fur ccnbsp;que Iaiguille aimante ne varie point vis-a-visnbsp;5c Promontoire deTenare, qui eft aujourdhuinbsp;5e Cap de Matapan, a la pointe de la More.nbsp;II maffura quen effet elle ne varioit que tres-peu, ceft-a-dire denviron un degr amp; quel-^ues minutes, mais que dans lesiflesde 1'Archi-Pel il fe faifoit variation de deux degrez ounbsp;deux amp; derai. Nous nous tintnes deux ou troisnbsp;Tom, II,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jours

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t nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de grece.

jours dansles VaifTeaujc fans aller dans la Ville, o nous navions point de pratique , commenbsp;venant du Levant, ou il ya toujours foup^onnbsp;de maladies contagieufes.

Chia-

Le 6. Janviernouspriraesavecnousunhom-me de Zante qui entendoit lItalien amp; lAn-glois, pour nous fervir dInterprete, amp; loa-mes une Barque pour aller a Lepante, amp; de ]a a Athenes. Le trajet de Zante par terre-ferme l la More ncli.que de diK-huit milles;nbsp;mais le vent contraire nous ayant furpris anbsp;inoit canal, nous retournames coucher prsnbsp;de Zante a Santa Veneranda, prochedelaquel-le efl; le cimetierc des Anglois. Le Papa denbsp;cette Eglife nous logea cette nuit-la, c nousnbsp;Ic quittames le lenderaain avant jour. Nousnbsp;fifines 30 milles jufquesa dix heures du matinnbsp;que nous abordamesalaPatrie de Mercurc. Cenbsp;font les ruines de 1ancienne Ville de Cyllene,nbsp;appellee aujourdhui Chiarenza; d'o vientqucnbsp;RENZA-iss Potes nommo'ient le Dieu Mcrcure Cytle-nius Heros. Son eloquence na p obtenir quenbsp;du temps, quil pargnatlelieu de fa naiflance.nbsp;Lorfque les Venitiens toient maitres de Ianbsp;More, il y avoit la une petite Ville, maisnbsp;prefentement il ny refteque le tour des foffez,nbsp;amp; qtielques pans demurailles parmiles champs.nbsp;II y en a de fort pais fur le lieu le plus eminent qui regarde la mer; amp; 1on ne fcauroitnbsp;dire, 11 ceft un trembleraent de terre , ou denbsp;Ia poudre a canon qui a fait fauterdes muraillesnbsp;15 malTives. A un mille de la il y a un Conventnbsp;de Caloyers. II y avoit autrefois a Chiarenzanbsp;nn petit Port ou Arfenal de Galeres, qui eftnbsp;prefentement combl; le refle neft que plagenbsp;qui a bon fonds, mais qui eft mal-aflure centre Ia Tramontane, amp; le vent Grec ouNord*nbsp;Eft, quon appelle Boreas en ces quartiers-la.

Nus

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Voy.ge de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;5

Nous y rcncontrames trois Vaiffeaux Frangois a l'ancre, qui faifoient des provifions pour Janbsp;Sice, Un bcEuf y valoitalors cinq ou fixpia-ftres, amp; un mouton trois quarts de piaftre

OU une entiere. Ils y chargeoient auffi du bied qiie les Grecs amp; les Albanois leur appor-toient.

Avant que daborder a Chiarenta nous paf-lames entre Ie Gap du mme noui, qui eft unc partie du Promontoire Chebnatts, 5c Vcueil dnbsp;CaucaliJa, lt;iui a des bancs a I'entour. Lesnbsp;gtans batiinens les vitent, cn fe tenant au dehors un pcu au large. Chiarenza ncft qua fixnbsp;tnilles de Caftel-Tornefe, que les Tures ap-psUent Cle/ftoutzi, 8c qua ly. milles de Gaf-touni, qui eft une Villc de mediocre grandeurnbsp;a cinq milles de la mer, fur une riviere quenbsp;je crois tre Ie Pene. Aprs Midy nous c-toyames la More, 8c vinfmes coucher a vingtnbsp;milles au dela a un lieu appell Ptfchkra, ounbsp;tang de Cotichy. Nous dormimes dans ntrenbsp;Barque; amp; partimes avant jour. Sur lesneufnbsp;heuresnous arrivames au Gap de Conoupeli,nbsp;OU nous nous arrtames 'quelque tems. On ynbsp;voit encore une Tour quarre, amp; det runesnbsp;de maifons qui toient habites du terns desnbsp;Venmens. Au pied du rocher qui forme cenbsp;Gap il y a une fource deau chaude foufrcnbsp;fie fale, qui coule dans la mer; amp; de deffusnbsp;ce roe ondcouvre une belle plaine cou verte denbsp;Pgt;ns, o nos Mariniers cueillirent des noix denbsp;pin feches, amp; en firent des gobelets a jufte prix.

Continuant ntre route nous vinmes au Gap ue Ca/ojrM comme les Grecs Ie nomment,nbsp;qui eft Ie mmequon appelle z\iS\ Maurovoum,

nbsp;nbsp;nbsp;^ c-z-iis, Montagne noire. II y a prs de li

* Une petite riviere, quieftapparammentlefleuvc . Gajriffus, borde de Villages de ct 8c dautrc.nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Dou-

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4 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

Doutc milles au dela on trouvc une autre pointe appelle Tour du Pape, qui toit quelqucnbsp;garde, lorfque les Venitiens toient maitresdunbsp;Pays. Dela nous ne continuames pas le longnbsp;de la More, mais nous traverfames de Iautrenbsp;ct pour aller voir Monfieur Pendarvies mar-chand Anglois, chez qui nous avioiis log anbsp;notre premiere arrivee a Zantc. II toit a lanbsp;rade fur un Vaiffeau, quil faifoit charger denbsp;raifin de Corinthe, vis-a-vis de Mejfalongi amp;cnbsp;d'Anatolico. Ce font deux Villages du paysnbsp;des anciens Etoliens, batis dans les marefts denbsp;la mercomme Venife. Nous y trouvames aufllnbsp;deuxMarfiglianesVeuitiennes qui y chargoientnbsp;du fel. 11 y eii eut une qui fut prife troisnbsp;ou quatre jours aprs par les Corfaires dAlger,nbsp;qui y envoyercnt un Brigantin avec une quin-zaine de foldats, nayant remarquque quatrenbsp;ou cinq perfonnes dans la Marfiglianc. Pournbsp;mieux j oiler leur jeu, ils avoient en appro-chant deployc labaniere de France, quon neftnbsp;pas tonn de voir en ces quartiers-la , ounbsp;Ton va fouvent charger du betail pour la Si-cile.

Aprs quil nous eut regal un jour enticr, nous partimes de li pour repailer du ct denbsp;la More, laiflant adroitelcCapdenbsp;qui eft environ a quinze milles de la Tour dunbsp;Pape: puis a dix ou douze milles de Patras unnbsp;Bourg appelle Cammtx.a des deux cotez d'unenbsp;riviere, amp; a trois milles de la mer. Ce lieu-la toit fans doute autrefois la Ville dOlenus,nbsp;amp; la riviere , celle de Pirus, que Paufaniasnbsp;met a 8o. ftades de Patras. En approchant dcnbsp;Patras on laiffe fur une eminence la vieillenbsp;Fortereffe abandonne dAchata un peu loignenbsp;de la mer, amp; plus avant le lit dun torrent quinbsp;ctoit a fee, que les Grecs appellent maintc-

nant

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;f

nantlcw, amp; les anciens Glancos, commcon peut voir dans Paufanias. Tons ces licux font Icnbsp;long des cotes delancienncAchaie du Pelopon-nefe, carily enavoitune autre qui comprenoitnbsp;1Attique, la Beoce, 8c quelquespays voifins.

PATRAS neft qua un quart de lieue de la tner fur une minence, qui touche une mon-tagne aflez haute au Nord. Au lieu Ic plusnbsp;lev de la Villeil y a une Fortereffe, quitoitnbsp;commande alors par un Turc appell Hebby-Bcy. Elle eft fans difficult au mme lieu oftnbsp;ioit celle des Romains. II y avoit dedans unenbsp;Diane furnomme Laphria , 8c le monumentnbsp;du Heros Eurypilus fils dEvemon, qui avoitnbsp;eftc a la prife de Troye. Dans le partage dunbsp;butin il avoit eu une caifle qui renfermoit uncnbsp;ftatu de Bacchus fabrique par Vulcain, 8c don-ne par Jupiter aux Troyens. Eurypilus neutnbsp;pas plutot regard dedans quil en perdit lef-prit; ce qui 1'obligea, ayantquelques momensnbsp;de raifonneraent, de venir confulter 1Oraclenbsp;de Delphes, pour f9avoir comment il pourroitnbsp;trc delivr de cettc imbecillit defprit. Illuinbsp;fut rpondu, que lorsquil trouveroit un pays,nbsp;O les hommes facnfioient aves des ceremonies etrangeres, il dediat la fa Statue , 8c synbsp;arretat; de forte qutant venu peu de teroinbsp;aprs au Port de la Ville dAro , qui depuisnbsp;fut appelle Patras, il sy trouva .dans le moment quon alloit facrifier un jeune garden 8cnbsp;Une fille a Iautel de la Deelfe Triclaria , cenbsp;qui fit connoitre a Eurypilus que ctoitnbsp;la que IOracle lui avoit predit quil feroit guerinbsp;de fa folie. En mme terns Icshabitans fefou-vinrent, que IOracle leur avoit rpondu quilsnbsp;feroient delivrez de la neceftit dun li barbarenbsp;Sacrifice , lorfquils verroient arriver un Roynbsp;quils n'auroient jamais vft, 8c quil apporte-A jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;roil

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6 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

roit une caiflc ou toit la ftatu dun Ainfi par cette rencontre fortuite Eurypilus futnbsp;gueri de fa maladie, amp; les habitans dclivreEnbsp;dune fi cruelle ceremonie qui leur avoit eftnbsp;impofe par le mrae oracle , pour expier lenbsp;crime de Menalippus amp; Cometho , qui a-voicnt profan k Temple de Diane par leursnbsp;amours criminelles,

II y avoir auffi dans cette Citadelle le Temple de Minerve Panachaide, ceft-a-dire Pro-telrice de route IAchaie. Car cette Villc -toit la plus conliderable de cette Province. Sa ftatue toit dor amp; dyvoire.

Je crois que la Ville de Patras stendoitan-cicnnement jufquala mer ;car dans les champs, qui lui font voifins il y a encore aifez de demolitions , pour reconnoitre que ce quartier anbsp;eft bati. Cefl la que devoit tre le Temple de Cybele amp; dAtys, que Paufanias dit a-voir eft au plus bas de la Ville; amp;je ne dou-te pas quil ne fut affez proche dune Eglifenbsp;fos terrc que les Grecs appellenl IEcoIe denbsp;S. Andr, o nous vimes une piece dunenbsp;belle frife de marbre antique. A cent pas denbsp;la il y a une maniere de Cirque ou Stadiumnbsp;dcs Grecs, qui toit le lieu ou ils faifoient lenbsp;jeux 6c les courfes, comme jay dit en pavlantnbsp;dEphefe. Les cotez toient un rang dArcades,nbsp;qui paroiflbient de loin quand on y arrivoitnbsp;par mer; 6c cela me fit fouvenir d'une medaille que j'ay vue de Patras, avec la reprefcn-tation de fon Port 6c de femblables arcades,nbsp;qui pouvoient bien tre celles-cy. Nous.nynbsp;pmes trouver les runes du Theatre, ni denbsp;quantit de Temples dont Paufanias fait mention dans fa defcription de la Grece.

Il y avoit au march un Temple de Jupiter Olympien amp; dApollon , amp; a prefent il n'y a

prs

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Voyage ^e Grece. , nbsp;nbsp;nbsp;7

pres du Baiar ou marche des Turcs, que des Mqfques , qui nont aucune rftarque danri-quit. Proche du Port il y en avoit un de-*nbsp;di a Neptune, amp; un autre a Cers. Celui-cynbsp;ctoit remarquabie par une fontaine, qui nennbsp;tqit fepare que par une muraille. On y al-loit confulterlevencjnent des maladies, 8cvoi-comment on sy prenoit. On fufpendoicnbsp;iin rairoir avec one fifcelle , de telle manierenbsp;lt;liie le derrierc touchamp;t 1eau , amp; que la glacenbsp;Mgcat deffiis. On regardoit alors dedans, amp;nbsp;1on y voyoit differentes images felon que lenbsp;wialade devoit vivre ou mourir, Je ne doutenbsp;point que iEglife S. Andr , qui eft prcfqucnbsp;loute a bas nait t fonde fur ks runes denbsp;ce Temple , car on voit encore au coin denbsp;l%life une fontaine deaudouce, quoi quecenbsp;foit affez proche de lamer. LOracIe du Mar-ch toic quelque chofe de plus plaifant. C-toit une ftatu de Mercure de Vefta. IInbsp;falloit encenfer celles-cy , amp; allumer les 1am-pes qui pendoient autour, Enfuitc on dedioitnbsp;la droite de Iautel une medaille de cnivrenbsp;du pays, amp;ron interrogeoit la ftatu de Mercure fur ce quon vouloit fgavoir, A prs celanbsp;il en falloit approcher Ioreille, amp; aller horsnbsp;du march les oreilles bouches. La premierenbsp;voix quon entendoit en levant les mains dcnbsp;deifus, cetoic la rponfe de IOracIe.

La vills avoit quantit dautres Temples, comme ceux de Venus, de Minerve, de Dia-itc Limnatide, 8c de Bacchusfurnomm Caly-donnien , dont la ftatu avoit eft apporte denbsp;Calydon, quitoit une petite Ville vis-a-visdenbsp;Patras, amp; qui neft plus quun petit village a-pell Calanta, ou Galata. Du moins la litua-tion 8c la reifemblance de nom , me fait jugernbsp;^ue eeft le rame lieu. Dans le temps quenbsp;A 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eet-.

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8 nbsp;nbsp;nbsp;, Voyage de Grete.

cette Ville toit en fa fleur , il y arriva line avanture extraordinare, dont Paufanias nous faitnbsp;le rccit. Corefus Prtre de Bacchus ctoit de-Tenu perdment amoureux de la belle Calli-rlio. II ny avoir rien quil neflayat pour sennbsp;faire aimer; maisplusiltmoignoit demprefTc-ment auprs delle, pluselle lui faifoit paroitrenbsp;de mpris. Sesfoins, fes prefens amp; fes krraesnbsp;navoient fervi qua 1irriter; de forte queper-dant patience il salla jetter aux pieds delIdolenbsp;de Bacchus pour implorer fa vangeancc. Lenbsp;Dieu ne fut pasfourd a fa priere, car il envo-ya incontinent une maladie parmy Ics Caly-doniens, qui relfembloit a une yvrognerie,nbsp;amp; ils mouroient comme des gens hors de fens.nbsp;LOracle de Dodone toit alors en grande reputation parmy les Etoliens, le5 Acarnaniensnbsp;amp; les Epirotes, On y envoya des. Deputeznbsp;de Calydon, pour sinformer comment on pour-roit fe delivrer dune fi facheufe maladie. Lanbsp;reponfe fut quil falloit appaiferl'indignation denbsp;Bacchus, en immolant a fon autel Callirho,nbsp;ou quelquautre qui fe voat pour el!e, parnbsp;les mains de Corefus. La nouvelle leur en -tant venue, Callirho fait tous fes efforts pournbsp;viter la mort, follicitc fes parens de ne le pasnbsp;permettre; mais on avoit trop de confiance anbsp;1Oracle , amp; trop d.intert a conferver le reftenbsp;des Calydoniens. II falut fe refoudre au facri-fice. On la mene pare de fleurs amp; des orne-mens ordinaires aux vifimcs , pour tre im-mole; mais Corefus ne pouvant avoir le coeurnbsp;de plonger le couteau dansle feinde celle quilnbsp;avoit adorre, il touffe fon reflentiment, amp;nbsp;fon amour fe reveille ; de forte que pour lanbsp;fauver il segorge foy-ramc, amp; tombe mort anbsp;fes pieds. Callirho touche dun fi funeftenbsp;fpelacle, amp; tout cnfemble de piti amp; de repen-

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;9

pentir , fe va auffi tuer elle-mme a la fontai-ne du port de Calydon , qui fut depuis appellee de foil nom Callitho.

Patras dans les premiers temps de fon origine sappelloit uiroa ; dun mot Grcc qui lignifielanbsp;culture de la terre, quils avoient enfeigne lesnbsp;premiers aux Grecs. Triptoleme la vint appren-dre dEumelus Roi du pays, amp; la porta en At-tique. Elle fut enfuite appellee Pairs, du nomnbsp;de fon rcftaurateur Patreus fils de Preugene amp;nbsp;petit fils dAgenor. Mais au commencement dcnbsp;1Empire Romain , Auguftc la jugeant proprenbsp;aa negoce, amp; a 1abord des VaitTeaux, 1'au-graenta des habitans des Villes voifines, amp; lanbsp;fit nommer Cclcnia Augujla Aro' Patrenfis. Onnbsp;trouve plufieurs medailles fous cc nom. Mon-fieur Reraondin Vice-Conful de Patras en trou-va dans fon jardiii une de 1Empereur Claude,nbsp;quil donna a Monfieur le Chevalier Clementnbsp;Harbey, qui me k fit voir. E,ll avoit poutnbsp;revers le nom de la Ville abreg COL. A. A.nbsp;PATR. amp; les Enfeignes militaires des Legionsnbsp;Romaines , avec ces caraleres XXII ce quinbsp;m'apprit que k vingt deuxieme Legion ctoitnbsp;jiour lors a Patras.

Nous tions logez dans la maifon du Conful Anglois proche de IEglife dedie a Saint Jean ,nbsp;Saint George 8c Saint Nicolas, ou le Papa nousnbsp;fit voir quatre colonnes loniques demarbre; Scnbsp;tme pierre, laquelle tant frote contre une autre repand une mauvaife odeur a trois ou quatre pas a Ientour. Les Grecs attribuent ceknbsp;a un miracle , difant que le Juge qui condam-na a mort Saint Andr toit aflis deflus. Ilsnbsp;ajotent que cet Apotre avoit demeure long-temps a Patras, 8c quil y convertit un Roi ounbsp;Gouverneur de k Moree avant que de fouffrirnbsp;Ic maityre, 11 y avoit deux ou trois Eglifes

A s

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to nbsp;nbsp;nbsp;V')yage de Grece.

qui luy toient dedies, amp; la plus grande toit celle dont jai parl. Ils oiit beaucoup dEglifes^nbsp;mals la plupart sen vont en rune. Nous alla-mes a la Metropolitaine lalur lArchevquenbsp;Daniel, quicommande lapartie de la Morequinbsp;eft aucouchant, depuis Patrasjulquesa Coron. 11nbsp;tenoit autrefois Ie trentedeuxime rang dans lesnbsp;Conciles. Nous fcemcs de luy quil y avoitnbsp;prefque mille Eglifes dans 1 etcndu de fon Ar-chtvch , amp; nous trouvames avcc lui un autrenbsp;Metropolitain de la More, a fqavoir celui denbsp;Napoli de Romanie , appelle par les Grecs -Anaplia. Les deux autres Metropolitaines fontnbsp;Corimhe amp; Mifitra fitue i quatre milles des ma-zures de Laccdemone. 11 ny en a que cesnbsp;quatre la dans toute la More. 11 y avoit auffinbsp;alors avec lui pluiieurs Papas de Patras, amp; unnbsp;des pincipaux marchands appell Dimitrakinbsp;Bofo. Leur negoce eft de foyes qui fe font dansnbsp;la More, amp; dont il fe charge plus detroiscentnbsp;bales tous les ans. On enleve auffi de la desnbsp;cuirs amp; cordouans a bon march, du miel, denbsp;la cire, de la laine 6c du fromage. Les arbrssnbsp;des montagnes voilines portent de la manne,nbsp;inais ils nont pas lefprit de la recueillir.

AbdrAga commandoit alors la Ville en qua-lit de Vapode. 11 me vit promener fur unc terralTe, o fa niaifon avoit vee, 8c connoiffantnbsp;que jtois tranger il me fit appeller par un Ja-nilfaire, 8c enfuite interroger parun Juif, pournbsp;fgavoir qui jtois, 8c ce que je venois fairenbsp;dans Ie pays. Je rpondis que jtois Medecin,nbsp;8c que paUant dans Ie voifinage, jallois voir unnbsp;de mes amis qui toit Conful a Athenes. LIn-terprete me faifant entendreque je devois avoirnbsp;fiiit quelque prefent a 1Aga puifque ja fejour-nois dans Ia Ville, je rpondis quejc ntoispasnbsp;marchand, que ce ntoit que Ie mauvais tems

qui;

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Voyagi Greet. nbsp;nbsp;nbsp; t

^ni nous arrtoir, amp; quot;que je ne portois que cc qui etoit necelTaire pour mon voyage , biennbsp;loin de pouvoir faire des regales a une perfonnenbsp;de fon rang. 11 etoit fnr fon Sofa au coin denbsp;la chambre ^ fumer amp; a boire du Caf avecnbsp;quelques amis, amp; ceJl: la pollute ordinaire onbsp;Ion trouve ces Turcs, quand ils n'ont pointnbsp;daffaires. Je me defis de lui de cette manierc,nbsp;amp; me retiray en lui faifant une reverence i lanbsp;Turque. Son frere Haly Bachi qui eft Emin,nbsp;ou Doiianier neft pas raoins ardent. II avoitnbsp;fait fetter Ic timon de notre Felouque, de peuinbsp;que nous ne partiflions Jans lui payer fesdroits,nbsp;au cas que nous chargeaftions quelques mar-chandifes. Le Receveur du Caratfeh sappelloitnbsp;Moulteia Bey, amp; le premier Emir Haffan Dcy,nbsp;Les Emirs font ceux qui fe difent de la racedenbsp;Mahomet, amp; a qui il eft permis dc porter lenbsp;Tuiban vert. Ceux qui font nez lorfque leurnbsp;mere etoit en voyage pour la Meque ont lenbsp;mme privilege. Le Cady juse les caufes, Stnbsp;le Vayvode tire les droits, emprifonne amp; faitnbsp;cxecuter les criminels, quand le Cady les anbsp;eondainnez. Les Juifs qui font environ le tiernbsp;de la Ville, etabliifent des vieillards entre etixnbsp;pour juger de leurs differens, amp; ils ont quatrenbsp;Synagogues. Tous les liabitans en general raon-tent a quatre ou cinq raiile. Les Turcsontftxnbsp;Mofquees, amp; il y en a une oil eft pen'due versnbsp;k toift une chaine de fer dor, qui fut caufe,nbsp;a ce quils difent, quils pillerent la Ville lotsnbsp;quelle fut prife fur les Venitiens, croyant quel-le toit dor, amp; par confequent que les habi-fans toient tres-riches:

On nous paria des jardins de Patras, ou aoK-fent les plus beaux citrons du monde , amp; y tantallez, commeils nelbnt qua demi-lieue dcnbsp;i Ville en ub endroit appelle Gljcaia, pareenbsp;A 6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;q,i ii

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11 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Qrece.

quil y vient des citrons, des oranges, amp; des grenades dune douceur tres-agreablc , nous eu-ines deia peine a en trouver. Les Francois denbsp;Sicile avoient depuis pen charg tout ce quil ynbsp;en avoit. Quatre ou cinq citrons ny valentnbsp;quun fol, quoi quils foient de la groffeur desnbsp;deux poings. La chair en eft douce St I'e mange comme une poinme; mais le peu de 1'ucnbsp;qui eft au milieu, eft aigre. On y void auflinbsp;de grofles amp; belles oranges comme celles denbsp;Portugal, dont la chair eft amere , amp; lefucfortnbsp;doux. Les cedres dont Ton fait Taigredecedre,nbsp;ji'y manquent pas'-auffi. II ne faut pourtant pas si-maginer quil y ait grande propret dans cesjar-dins, car ils nont pas plus de foin de cesarbresnbsp;que nous en avons de nos poiriers St de nosnbsp;pornmiers. Le lieu eft aflez bas. Sc a couvertnbsp;des vents, Sc quelques ruifleaux Iarrofent Iansnbsp;grand artifice.

Nous y admirames fur tout tin fameux Cy-prs, qui eft peut tre bicn le plus vieux Sc le plus gros du monde. Auffi Pline allure quenbsp;cet arbre ne fent ni la pourriture , ni la vieil-Iclfe, amp; il le met avec le buys, le cedre Scnbsp;Iebene entre les arbres eternels. Son tronc eftnbsp;de i8. pieds de tour, il tend fes branches anbsp;20. pieds de diametre, tant de ceite efpecenbsp;de cyprs, qui poulTe ies rameaux en dehorsnbsp;comme la Sabine. Une douzaine dautres cy-prs qui font autour, quoique fort grands, nenbsp;iui fervent que deluftre. Pline fait auifi mentionnbsp;dun chenc, qui avoit 35. pieds de circonfercn-ce; mais il y amoinsa sen tonner, parcequenbsp;ceftun arbre qui. vient ordinaireraent, fort gros.

En revenant a la Ville, nous paflaines parle Monaftere dHierocomlum , ou il y a environnbsp;douze CaloyerSj Sc une Eglifc dedie a Pana-jid,ceft-a-dire a la Sainte Vierge. Elkcftbatie

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, nbsp;nbsp;nbsp;Voyage e Grece.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15

a h Greque avec quelques petites colonnes dordre Jonique , tires des debris de la for-tcrefTe. Achaia , a 10. milks de Patras ,nbsp;lt;^0011110 il paroit par une pancarle de IcurCon-^cnt. Jy trouvay mme une infcription par-J^i le pav, dont je ne pus pas tirer grande lu-miere, paree quelle ell prelque toute ufe.

bn rapprochant encore davantage de la Ville, nous decouvrimes un ancien aqueduc y dont ilnbsp;telle encore plufieurs arcades de bout , fousnbsp;lefquelles pafie un petit ruiffcau. Il eft incertain ft eeft la riviere Milichus dont Paufaniasnbsp;fait mention, car les Anciens appelloient tonsnbsp;ruiffeaux du mot general potamos, an lieunbsp;Sue nous ne donnonsle nom de riviere quauxnbsp;eaux qui coulent en abondance, qui coulentnbsp;toute i'anne. Il y en a deux ou trois autresnbsp;feniblables de ce mme ct, que I on paffenbsp;ftns pont 8c fans planche.

Le Confulat des Franqois eft pofled par le Conful d'Athenes, qui y met en fa place unnbsp;Vice-Conful. Monlieur Remondin de Provence tres-galant horame, la tenoit de Monlieurnbsp;Chaftaignier depuis quelques annes ; roais tlnbsp;y a cinq ans qu'un Rochelois nomra Vitellinnbsp;avoir obtenu des lettres pour la mme charge,nbsp;amp; comme il ny toit pas encore ftil , il sac-commoda avec Remondin, amp; ils Iexercerentnbsp;cn fociet. A la fin celui-cy sennuyantdu pennbsp;de profit rcfoiut de fe retirer, 8c partit avecnbsp;tine Tartane de Marfeille charge de quelquenbsp;denres. Il laiffa Iordre a Vitellin de payernbsp;les droits, qui font plus grands fur les provifi-otis de bouche que fur les autres marebandi-fes; on na pas mcme permiffion de les fairenbsp;fortir ouvertement du pays. LEroin le vintnbsp;done trouver, 8c lui prefenta la note de xcnbsp;^uil devoir, a quo! Vitellin lui rpondit quilnbsp;A 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;toit

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14 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

toit bien loin de fon compte , amp; quil ne vouloit lui payer que trois pour cent , felon les Lettres accorde'es a rtabliflement dffnbsp;leur Confulat. Sur cela IEmin semporta, juf-qua rappeller Giaour Diarbek , cef-a-dire ,nbsp;Chien de Chrtien , voleur des droits du Grandnbsp;Seigneur , amp; Ic menaga de lui faire mettrelesnbsp;fers aux pieds. Vitellin tonn de cette menace alia fe plaindre au Cady, a qui il repre-fenta Iaffaire, avec fes lettres qui ne I'obligeoientnbsp;qua payer trois pour cent de tout ce que lesnbsp;Frangois pourroient charger. Le Cady lui ditnbsp;qu'il falloit faire enregiftrer fes lettres dans fonnbsp;livre, amp; quaprs cela il n'y auroit point dcnbsp;difficukc; ce quil lui promit de faire nioyen-nant un.e piece de drap dpnt Vitellin devoitnbsp;lui faire preferjt, Cependant IEmin craignantnbsp;peut-tre d'tre condamn, lui fit parler dac-commoderoent , 8c Tautre fans penfer a cenbsp;qu'il setoit engag avec le Cady, sy accorda.nbsp;LEmin lui rclacha cinquante ou foixante cusnbsp;de les pretenlions, 8c figna le compromis.nbsp;Dautre ct le Cady ne voyoit point venir fanbsp;piece dtofe , (Sc Vitellin ayant termin fonnbsp;affaire, ny fongeoit plus. Le bruit de laffairenbsp;vint aux oreilles du Cady, 8c il envoya lur lenbsp;champ querir l'Emin pour fgavoir la verit dcnbsp;la chofe , quil lui avoa incontinent, ajotantnbsp;quil lui avoit relach foixante piaftres. Hnbsp;bien! dit le Cady, je veux que tu luy deman-des encore cette fomme, 8c nous la partage-rons enfemble. Mars, reprit 1'Erain, j'ay'fi-gn le trait fait entre nous deux. Niraportc,.nbsp;repliqua le Cady, il ne vaut rien, nctant pasnbsp;cnregiftr par devers moi. Ils affignent donl Icnbsp;pauvre Vitellin, amp; le Cady fans grande forma-lit le condarana de payer le reliant. Ainfi par'nbsp;fon mnage ces Lettres ne feront point lega-

ies.

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Fey age de Gme. nbsp;nbsp;nbsp;if

^ccs, amp; ii faudra payer comme auparavant. Ce Confulat devroit valoir quelque chofe depuis lanbsp;Suerre de Sicile; car le Conlul a droit fur tousnbsp;les batimens Fran9ois qui viennent charger de-puis Chiarenza jufques a Patras, amp; mcme dansnbsp;la cote oppofe dEtolie. Mais comme onnbsp;connoit le perfonnage, la plupart ne veulentnbsp;pas payer, les uns fe difant vaifleaux du Roi,nbsp;les autres de Monfieur de Vivonne. On nousnbsp;oit quil ny avoir pas long-tcms que Viiellinnbsp;stoit all avec un JanilTaire, dont il payoit lesnbsp;journes, a quinxe lieues de Patras, ou il ynbsp;avoir un batiment Francois, pour fe faire payernbsp;fon Confulat. On lui accorda ce quil dcmanrnbsp;, mais il ne lui revenoit en tout pour fesnbsp;uroits que cinq ou fix piaftres, ce qui ctoitnbsp;a peine fuffifant pour payer les frais de fon vo-yage.

Nous primes un billet du Conful Verritien, pareeque nos Mariniers toient de Zante. Sansnbsp;un billet du Conful on ne pourroit pas paffernbsp;tlans le golfe de Lepanthe; car 1entre en ellnbsp;garde par deux Chateaux, dont les voices denbsp;conon fe croifent an millieu. Ils nont pointnbsp;dautres noms que les Chataux de More amp;nbsp;de Romelie, amp; de la jufqua Patras il ny anbsp;que fix milks. Comme nous voulvimes partir,nbsp;nous ne trouvions pas .lEmin pour nous rendrenbsp;ntre timon , amp; Iayant trouv , il falut_ luinbsp;donner une demi-piaftre pour Iavoir. 11 ny anbsp;point dadreffe que les Turcs ne f^achent pournbsp;drer de Iargent. Bien que nous fuffions partisnbsp;prs raidy, nous ne laillames pas darriver denbsp;Ionneheure a Lepanthe; car il n y a pas plusnbsp;de douze milks dune Vilk a Iautre.

LEPANTHE toit anciennement appelke Lipah-^aupagius, dun mot Grec qui fignifiebatir un the. Vaiffcau, foit que les Heruclides eufleat^fa-

briqu

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15 nbsp;nbsp;nbsp;J'^oyage de Grece.

br!qugt; la le premier Navire, ou les peuples de la LCiide, comme k veulent quelques Au-ihenrs. Aujourdliui ceux clu pays Iappellentnbsp;Epaftos. Nous iogeaincs fur le Port che lenbsp;lieur Samuel Salomon Ogle Hebreu , Vice-Conlul des Frangois, des Venitiens amp; des An-glois. II nous ccda chez lui une efpece dc ga-Ictas , O le vent palPoit a travers Ics femesnbsp;coraine des arquebuzades. Le froid etoit grandnbsp;alors , amp; nous nous trouvamcs bien davoirnbsp;fuivi le confeil quil nous donna, de faire doubler nos velles dune fourrure de renard, cesnbsp;fourrures tant la a bon march, amp; venant dunbsp;ct d'Arta 8c de Janina Touteslesmontagnesnbsp;dautoiir du golfe toient charges de ncige, 8cnbsp;les deux inois de Janvier tk de Fevrier cettcnbsp;anne-la furent auffi rudes quen ntre cli-mat.

Nous renvoyamcs ntre barque, parceque le Vent etoit contraire pour aller plus avant. Lenbsp;lendemain nous vimes arriver le Bacha de lanbsp;More, qui avoir ordre de venir a Lepanthenbsp;8c a Sainte Maure pour bruler les Galiotes quinbsp;alloicnt en courfe dans la mer Adriatique amp;nbsp;dans 1Archipel. ,11 avoit plus de cinq cent per-fonnes a fa fuite, amp; cinquante Efclavons pournbsp;fa garde. On le recent avec quelques coups denbsp;mortiers quon tira fur le Port. II etoit prece-d dc cinq ou fix haut-bois, amp; dune manierenbsp;dɔtimbale touche par un More, qui faifortnbsp;la plus miferable fytnphonie du monde , dunbsp;moins a nos oreilles. Le Vayvode lui vintnbsp;baifer la Veile comme il mit pied-a-terre, Cnbsp;le fit monter a cheval jufqna fon logis, oil ilnbsp;le conduifit. On portoit dcvant lui deux queuesnbsp;dc cheval attaches a un bois peint comme lenbsp;manche dune lance, mais deux fois plus long.nbsp;.Tout le monde trembloit dans Lepanthe, com-

me

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;17

iWc quand on voit venir les grands Jours enquel-Se ville de France, car la pliipart dcs Corfai-ont leur refuge en ce lieu-la, ce qui fait que quelques-uns 1appellent le petit Alger ,nbsp;Auffi y voit-on quantit de Mores habitueznbsp;amp; mariez dans le pays, qui font des enfansnbsp;3ufli noirs quen Barbaric. II fit dabord em-Ptifonner un des principaux A gas pour unm curare commis depuis long terns, mais il accom-^oda ibn affaire avec de Iargent.

Notre hote nofoit fortir de la maifon, de peur que fa qualitde Vice-Conful des Francs-ue Ibbligcat a Taller vifiter, amp; lui porter unnbsp;Ptefent, quoi que fa charge ne foit pas de grandnbsp;tevenu. 11 nous confeilla de ne pas fortir quenbsp;Je Bacha ne sen fuft all , de peur que fes gensnbsp;qui toient les plus forts dans la Ville, nenousnbsp;fiffent quelque infulte. Mais cn cela il avoitnbsp;plus dgard a fon intereft quau ntre. Il y a-voit la un de fes amis auffi Hebreu de Religion , qui faifoit le Medecin dans Lepanthe, amp;nbsp;fpchant que eetoit aufii ma profeffion , ilnbsp;sentretenoit quclqucfois avec moi. Je recon-Uus que e'etoit un grand Doteur en lui par-lant dun malade que javois vd a Patras. C-*oit la femme dun Grec qui toit Gardien dunbsp;logis 0 nous avions t, 6c fon mart me prianbsp;fie la voir. Je trouvay une femme aux aboisnbsp;^ je demandai au mari de quelle maniere onnbsp;Tavoit traite. 11 me dit quon ne lui avoitnbsp;fionne aucun remede. Mais pourquoi, repli-quai'je, attendre a Textremitc a lui en donner, amp;nbsp;ors quil neft plus terns? C'cft, reprit-il, par--'c quon m'a dit quil ne lui falloit rien faire,nbsp;^ que fa raaladie venoit des ombres. 11 vou-loit dire des Lutins ou efprits follets qui cou-tent de nuit. Sur cela mon Dofleur me dit ;nbsp;B eft vrai quorii y eft fort fujet en ce pays;

mais

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18 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

mas les Villes mures comme celle-ci en fon' cxemtes, amp;lesefprits ny f^auroient entrcr. Ynbsp;falis a lui dire que les ha'bitans de LepantWnbsp;navoient done guere defprit, amp;jenaurois pa*nbsp;CU mauvaife railon , puifque lui-mme enavoifnbsp;li peu. Ceft un fort beau pretexte a nn madnbsp;de lailTer mourir fa femme fans fecours, qunbsp;de fe laifler aller a une pareiile imagination'nbsp;AufTi lorfque leurs femmes meurent, ils plai'nbsp;gnentplus largent quil leur faut payer auTurC*nbsp;pour les enterrer, que la pertc de leurs cherc*nbsp;compagnes.

Lepaothe eft dans une fituation aflez bizarr a lentour dune petite montagne faite en painnbsp;de fucre, au deffus de laquelle eft.Ie donjonnbsp;de la Forterefle. Avant que dy arriver ilfautnbsp;percer quatre ou cinq raurailles. Quand onnbsp;vient par mer, il femble quelle foit colle a Unbsp;montagne plus haute, qui eft au Nord, maisnbsp;elle en eft fepare par des vallonsquirendoientnbsp;k place alTez forte avant lufage du canon-Audi lifons-nous la peine quelle a fouventnbsp;donne aux Romains , en fervant dazile ault;nbsp;Etoliens peuples broillons Sc perfides. Cetrenbsp;Fortereffe eft louvrage des Vemtiens, quilontnbsp;poffede avant la More. Leur S. Mare ynbsp;paroit encore en divers endroits, 8c les Turesnbsp;quoi quennemis jurez de Ta Peinture Sc de lanbsp;Sculpture, nont garde de dtruire les marqu*nbsp;de leurs viloires.

Le port eft fort petit, 8c fe peut fermer l chaine, n'ayant pas cinquante pieds douver-ture , k cinq cens de tour. AulTi ny entre-tilnbsp;que des barques mediocres. Du tems de DuraCnbsp;Bey fes petites Galeres y entroient , mais illnbsp;faiioit tenir Ic Port plus net. Jai vu quelquc'nbsp;fois de petites barques qui nen pouvoient for'nbsp;tir, iiy ayanispas aflei deau a 1embouchre-

$I

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Voyage de Greet. ^ i P *1 leur falloit attendre que la mcr haudat, carnbsp;quot; fait dans ce golfe unc efpece de flux amp; re-flux. Le matin Veau y entre par le dtroit denbsp;deux Chateaux, amp;raprefdinc el!e sen rctour-Ce Durac Bey toit un fameux Corfaire,nbsp;Sui a fait trembler les Chitiens. II toit denbsp;|-'epanthe, o il avoit la plus belle maifon denbsp;1^ Ville; mais elk na prefentement rien denbsp;remarquable , fi ce n'eft quelie eft peut-trenbsp;plus grande que les autres. Son courage la-J'oit avanc a la charge de Capitan Bafla dansnbsp; guerre de Candie. Mais elle lui cota lanbsp;Car incontinent aprs il entreprit de fur-prendre les Venitiens pendant la nuit. lis ennbsp;furent avertis, amp; ils le furprirent lui-mme:nbsp;de forte quaprs un rude combat fon Efcadrenbsp;fut defaite, amp; il fut tu dun coup de canon.nbsp;II avoit donn ordre quon le jettat dans lanbsp;nier, sil mouroit dans le combat, de peur denbsp;tomber entre les mains de fes ennemis.

Hors de Lepanthe du ct du Levant, il y a proclie de la mer de grandes fources de fon-taine, qui font dabord tourner des inoulins' anbsp;poudre, amp; fervent enfuite a une grande maifon,nbsp;1'on conroye des marroquins, qui font unnbsp;des negoccs de Lepanthe. Ces ruiffeaux quinbsp;coulent au pieddnne douxainede grands Plata-des forment un endroit fort agreabk pour lanbsp;ftaicheur amp; pour la v. II y a aulTi dans cenbsp;quartier-la plufleurs beaux jardins de citrons,nbsp;decedrescdorangcrs,quincfont gueres moin-dres que ceux de Patras. Le vin de Lepanthenbsp;des meillcurs de toute la Grece; mals icinbsp;uflj bien que dans la More amp; qu'a Athe-dus , on poiffe les tonneaux ; comme en Al-lemagne on les fouffre pour conferver le vin.nbsp;Les Ltrangers trouvent au comnienceiuent ccnbsp;gout de poix fort defagreablc, mais ils sy ac-

cou-

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io nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Greet.

cotument peu a pen, amp; a la fin ils ne sen ap' per^oiveut plus. II y apeu deTurcs a Lepanthc !nbsp;quinen boivent, caril eft a bonraarche, amp;ilsnbsp;ne font pas les plus zelez pour leur loi. Ils ontnbsp;pourtant fix ou fept Mofquces, amp; il y en anbsp;une tout proche le Port, qui eft peut-tre le-Ve fur les ruines du Temple deNepture, qucnbsp;Paufanias dit avoir t proche de la mer. Hnbsp;parle aul de trois autres Temples qui toientnbsp;aediez a Diane furnomme Etolienne, a Venus amp; a Efculape. Ce dernier avoit t batinbsp;par Phalyfius, a 1occafion dunc grande maladienbsp;des yeux, qui 1'avoit rendu prefque aveugle.nbsp;Le Dieu Efculape, qui faifoit des miracles anbsp;Epidaure pour Ia guenfon des malades, fe prenbsp;fenta en fonge a la Potelfe Anyta. 11 luinbsp;fembla quil luidonnoit des tablettesccrites pournbsp;porter a Phalyfius, amp; lui faire recouvrer lanbsp;v. Comme elle fe fut eveille, elle fetrou-va eii eflfet ces tabletes entre les mains. Ellenbsp;*int a Nanpalus, amp; commanda a eet hommenbsp;de les decacheter, amp; de les lire. Cependantnbsp;lui qui ne croyoit pas le pouvoir faire, m-prifa au commencement fon avis. Mais com-me elle lui eut expof fon ordre, il commen-ga d'efperer quEfculape lui envoyoit quelquenbsp;rcraede falutaire, amp;: prenant les tabletes il fenbsp;fentit dabord gueri, les pouvant parfaitementnbsp;bien lire. IJ donna a Anyta deux milles pieces dor,nbsp;comme il avoit tiouv crit dans les tabletes,nbsp;quil devoit faire, amp; fit enfuite batir un Temple i Efculape en reconnoiffance de cette gue-rifon miraculeufe.

Les Grecs nont que deux Eglifes, une dans chaque Fauxbourg. La principale eft S. Dimitry, qui pourroit a peine tenir centperfonnes;nbsp;auffi font-ils en fort petit nombre, fort mal-traitez, Ce.qui cft caufe que lArchcvque s'eft

re-

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;zt

retire a Arta, comnie nous avons remarqu en Parlant dc cette Ville. Les Juifs ont trois Sy-r'^gogues , amp; ne font pas a Lepanthe en fi grandnbsp;riombrc qja Patras.

Tout ce qui fort du Golfe doit trois pour Cent de Dotiane a IEmin, qui paye fix milksnbsp;P'aftres par anne au Grand Seigneur. Le$nbsp;l^srchandifcs quon y charge font des cuirs, dcnbsp;*huile, du tabac, du bled, du ris amp; delorge.nbsp;r's ne veuknt pas permettre aux Francs dcnbsp;P^'ffer les Chateaux avec leurs VaifTeaux , maisnbsp;peuvent sarrter a Patras, amp; envoyer leursnbsp;^fques dedans.

. Je minformai fur cc fujet de notre Eote, fl cepuis cette guerre de Meffine il ntoit pointnbsp;^'cnu de Frangois charger dans leur golfe. Oiii,nbsp;rrie rpondit-il, amp; jay raifondemenfouvenir;nbsp;Car il y cn cut un il ny a pas long-tems, quinbsp;'^enoit de Meffine; amp; qui avoit fon batimentnbsp;Ws des Chateaux. Il vint id pour traiter avecnbsp;le Douanier des denres quil vouloit enlever.nbsp;LiC vaivodc cn fut averti, amp; f^achant quilnbsp;^toit log chez inoi, il menvoya querir , 6cnbsp;he fit donner cinq ou fix coups de baton fansnbsp;^dre forme de procs, difant quejamenoisnbsp;^ des Malthois amp; des Corfaires. Javois beaunbsp;reprefenter que eetoit un vaifieau de Melli-he, qui toit maintenant au Roi de France; ilnbsp;hentendoit point mes raifons, amp; confondoitnbsp;otijours les Meffinois amp; les Malthois; pareenbsp;Ihils font voifins. Si bien quoutre cela ilnbsp;obligga encore le Capitaine de lui payer cin-Snante piaftres, amp; de s'efquiver au plutot. 11nbsp;y cn eut un autre , majota-t-il , qui yintnbsp;ciuelqnes mois apres a Lepanthe poutle mmcnbsp;clcflein. 11 voulut faire fa Cour au Vaivodcnbsp;cn lui envoyant un prefent de confitures; maisnbsp;quot; lieu de lui en fjavoir gr , il menvoya

dire

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ar nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Greet,

dire; Eil-ce que toa marchand me prend pouf un enfant de menvoyer des douceurs, amp; nonnbsp;pas du Cafe, ou quelque chofe proprepourdesnbsp;hommes? II y en a pourtant qui fe liazardentnbsp;dy revenir amp; ils saccouturaeront peu a peUnbsp;a nous voir, pourvu qu'on fe fqache menagetnbsp;avec eux. Le plus feur eft davoir des ferviteurSnbsp;Grecs, qui fachant laLangue, amp;vetus a leutnbsp;maniere, peuventmieux faire reiiffir les affaires.

Comme il ny avoir pas de grandes curiofitei ^ voir a Lepanthe, nous etions dans rimpatien-ce de pourfuivre notre chemin. Le vent tantnbsp;contraire nous voulions prendre la terre; maisnbsp;notre luif nous intimida ft fort , jurant quenbsp;nousferions affaffmez, ft nous nous y hazardi-ons, que le ferviteur que nous avions pris anbsp;Zante nous dit abfolument quilnp nousfuivroitnbsp;pas, ft nous allions par terre. II ntoit accotu-in qua aller fur mer, paree quil ctoitMarinier,nbsp;amp;: avee fa Felouque il feroit pltt all en Barbaric, que de paffer de Lepanthe a Salona par terre.nbsp;Nous fifmes march dune barque avec un Pilote appell Dervifeh-Haly , qui demeuroit aunbsp;Chateau de More , amp; nous retournames-lanbsp;pour attendre le premier bon vent , jugeantnbsp;que nous ny pouvions tre guere plusmalqu'^nbsp;Lepanthe, ou nous nous ennuyions fort. Nousnbsp;eiimes le mal-heur que le vent contraire denbsp;Nord-Eft continua toftjours, amp; nous fumes obli-gez dy fejouriier dix ou douze jours nonnbsp;pas dans les Chateaux, oil 1on ne laiffe pas en-trer les Chretiens, mais dans une petite cham-bre proche de la mer, oil notre Patron nousnbsp;prta fa voile, pour ne pas coucher tout a faitnbsp;a terre. Nous avions a notre porte unefourcenbsp;deau douce, amp; eeft route la commodit quilnbsp;y avoit; car il nous ifalloit envoyer querir lenbsp;vin a denii lieuS de , le pain a Patras, amp; la

vianr

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;aj

^land dans les monugnes voifins, ou notrc tviteur Nicolo nous alloit cliercher dans lesnbsp;^Os des Bergers quelques agneaux ou che-'^^aux. Ces Bergers font de pauvres Albanoisnbsp;?''' gardcnt les troupcaux, amp; logent fous desnbsp;nutes de jonc. IIs ne vivcnt prefque dautrcnbsp;j^^ole que de pain de millet amp; de fromage dcnbsp;quot;febis. IIs ont Ic dixieme du laid! amp; des agne-Sc ceft la tout leur paycment, les trou-P^aux appartenant aux Turcs. IIs ne lailTentnbsp;pas de payer leur caratfch de cinq cus par tte,nbsp;hommeles autres. Monfieur Wvheler y tantnbsp;abe un jour avec Nicolo, ils trouverent unenbsp;gt;oupe jjg ggj Bergers affis cn rond avec leursnbsp;^ouletes a la main, amp; leur petit chapeau dcnbsp;^utre fait en couvercle dc pot dc terre, corn-roe les anciens Bergers de 1Aftre , amp; lesfem-roes avec,une coiture extravagante amp; unegroflenbsp;denature de cuir. II voulut sapprocher voirnbsp;^ quils fai.oient, amp; il vid quil y avoit unnbsp;parmi cux qui tenoit un papier a la main,nbsp;^ lUettoit cinq petites pierres vis-i-vis de cha-: puij il fonamoit routes les pierres, 6e lenbsp;^oioit fur fon papier; afin que le lendemainnbsp;Ces pierres fuffent metamorphofes en autantnbsp;Piaftres par ces pauvres gens; car ce Turcnbsp;etoit le Receveur du Caratfch.

^omrae nous navions guere dafiFaires dans . c defert, nous devinmes faifeurs de nates dcnbsp;' ''C que nous accommodames pour nous ga-^entir de lhumidit de la; terre fur laquellcnbsp;'^s couchions. Nous tuames un jour a coupsnbsp; Pierre un de ces gros oyfeaux que nous ap-pcilons Pelicans, les Latins Onocrotali, amp; Icsnbsp;j 'CCS niodernes Toubano. Je ne f^ay fi ctoitnbsp;c froid qui lempchoit de volet. II a un facnbsp;^^5 le bee, oil nous fifmesentrerplus de qain-pets deau. Auffi les Grecs difent quil va

port

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24 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Qrecc.

porter de Ieau dans la montagneaux petitsoy ieaux. II ell fort coramun en ces quartiers-l3nbsp;auffi blen que du ct de Smyrne.

cfl


Au refte Ie batiment magnilique o nous gions, toit unc petite voute de deux piefinbsp;dans la terre, large de lix, amp; longue de quinnbsp;Ze, a un bout de laquelle il y avoit un trogt;nbsp;dansla voute, qiii nous 'fervoit de chemi'nbsp;ne, maisil y fumoit comme dans une RCnbsp;nardierc. La porte navoit que trois pieds dlt;nbsp;haut, amp; ne fefermoitquavec un mchantaiJ;nbsp;Nous nous amulions fouvent a raifonner, lt;nbsp;quoi pouvoit avoir fervi cette belle fabriqufnbsp;Je croyois avoir devin, de dire que qavoi!nbsp;t un bain Turc ; mais nous tant ennuylt;!nbsp;dun li mchant fejour, nous allames ailleursinbsp;amp; Monfieur Ie Chevalier Clement, a quinouinbsp;difmes cette particularit, nous alTura que cc'nbsp;toit un monument dun Santon Turc', amp; qunbsp;ne falloit pas dautre pretexte pour nous fairnbsp;payer une avanie , que dy avoir coucWnbsp;amp; bd du vin. Cependant il ne nous y af'nbsp;riva point daccident, ntre Patron Dervifchnbsp;Haly ayant eu foin de nous. Nous fifmes tiflnbsp;autre march avec lui pour nous mener a uflnbsp;Vaiffeau Anglois, que nous avions laiiT a lanbsp;rade de MelTalongi, en attendant quil nouSnbsp;vint un vent plus favorable. Nous en partPnbsp;mes done aprs onze jours de prifon , amp; vin'nbsp;mes coucher derriere la montagne de Galata.nbsp;dont labry fait une efpece de port , prochcnbsp;dune lource d'eau fort fraiche, qua caufedenbsp;cela les Grecs appellent Kryoner' , amp; qui eftnbsp;peut tre celle de Callirho dont jay parllt;nbsp;On va charger la du fuftet, qui eft un arbrflnbsp;qui fert pour la teinture jaune. Les Grecs lnbsp;nomment Chryfoxylon, comme fi 1on difoitnbsp;bois dor. Nousy trouvames une Barque, qui

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Voyage de Grece nbsp;nbsp;nbsp;if

'^venoit lt;3e porter auVaiffeau Anglois, atrois Piaftres le millier pefant.

, Avant que darriver en ce lieii-Ia , on voit ' Eft de la montagne les ruines dune petitenbsp;''nle, que ceuxdu pays appellent Ebraeo-Caftro,nbsp;Pstce qu'ils difent quclle a eft tenue par desnbsp;JU'fs. Aprs avoir demeur deux jours au Vaif-^3ti, nous repaffames a Patras, amp;y demeura-Utes encore trois on quatre jours, pendantlef-neigea , quoi que les aniandiers fuf-en fleur. Auffi tient-oii Patras pour nial-lam a caufe de 1inconftance des Saifons. Nousnbsp;ailaines rendre vilite anx Viceconfuls Francoisnbsp;Aemondin amp; Vitellin , amp;auPerePaul deCoin-Pegne Capucin Francois de Napoli de Roma-1 qui toit dans le delVein de setablir a Pa-, O il ny a encore aucun Religieux Latinnbsp;quot;lonfieur le Chevalier Clement nous re9utnbsp;rt civilement chealui, amp; nous fitremarquernbsp;fon jardin une preuve de la bont dnnbsp;^rtoir de Patras. Trois fortes de citrons douxnbsp;^ *'gres en differents ramaux dun mcme ar-Un citronier ent liir un oranger , quinbsp;Pottoit des fruits de Vune amp;c de 1autre forte.nbsp;Piovin de citronier, qui pouifoit un autrenbsp;comme nousle pratiquons pour nos vi-Sdes. Tout cela ne laiifoit pas de bien venir,nbsp;Toique le Jardin nefuft ni arrof, ni cultiv,nbsp;..'^aufe de 1abfence du inaitre qui fe tient or-nairernent a Zante.

Ce vent de Ponent qui nous toit propre a- , enfin le deftus, nousallames de Patras auxnbsp;tateaux par terre pour nous rendre a notrenbsp;^ffiue. Nous ne primes remarquer a moitinbsp;^uetnin aucuneruine qui put avoir eft k Tem-Le de Neptune , que Ptolome met en cesnbsp;^^^'^fiers-la. Nous laiflaraes a la droite le villa-oe Sichena, qui eft peut-tre le lieu doiit Solinnbsp;U,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fait

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1(5 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

fait mention appelle, quinetoit rcmar' quable qua caufe (Je neuf collinnes couveitelnbsp;de bois fort toufus, oil le Soleil ne pouvoit pref-que penetrer.

Nous partiraes du Chateau le 17 Janvier 1676. amp; laiffaraes a trois milks de la a notrenbsp;droite le Village ruin de Drepano, proche dunbsp;Cap appell ancieneroent Trepanum , qui eftnbsp;plus avant dans le golfe que celui de Khium,nbsp;qui eft proche le dtroit des deux FortcrelTes,nbsp;quoi que plufieurslesayentconfondus IunaveCnbsp;Iautre. II y a prs de la une pedte riviere quinbsp;ne porte pas bateau, amp; plus avant dans la ter'nbsp;re ferme un village appell ^derna. Le ventnbsp;nous tant favorable nous fifmes voile routenbsp;la nuit, amp; nous nous trouvamesle matin alcn-tre du golfe de Salona , qui toit autrefois ap'nbsp;pell Sinus Criffseus, a une petite Ville ruinenbsp;nomme Pentagioi par les Grecs. Ctoit ap-parem ment la ville d'Oeanthea des Anciensnbsp;dont ils ne nous ont pas fait un grand recir.nbsp;Faufanias dit quil y avoit un Temple de Venus , amp; dans un bois voifin un de Diane. Nousnbsp;trouvames une infcription Romaine dans unenbsp;Eglife Greque. Hors de Ienceinte de fes mu-rallies il y a une autre petite Eglife , appelicnbsp;jigios Joannis, proche de laquelle nous entra-mes dans une grote fous terre creulee dans lenbsp;roc, oh il y a aux cotez cinq enfoncemenSnbsp;fails pour autant de fepulchres, qui ctoient peut-tre ceux de ces cinq perfonages Saints, quinbsp;ont donnc le nom moderne a cc iieu-la.Pen-tagioi ne llgnifiant autre chofe.

Le lendemain nous vintnesen moinsdedeuX heures au fond du golfe de Salona , paftantnbsp;pres de quatre ou cinq petites Ifles, dans 1uncnbsp;defquelles il y a un Monaftcre de Caloyers,nbsp;qui enfeignent la jeunelTe du voifinage. Nous

trou'

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Vayage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;aj

tfouvSrnesla des chevaux qui sen retournoient * Salona , amp; nous les arretames pour y aller.

certain payfant qui fe difoit Receveur de J* Douane nou'; fit payer chacun deux piaftresnbsp;pour notrebien-venue gt; quoiquenous lui diflionsnbsp;lue nous ne venions pas pour ncgoce. Nousnbsp;?us en informames apres, mais trop tard , Scnbsp;on nous d)t qu'il ne lui ctoitdii que quelquesnbsp;ipres. Deux de nos Mariniers nous vinrentnbsp;ocompagner, paree que nous navions pointnbsp;JanifTaire. Aprs avoir fait deux milles,

J^ous entrames dans une plaine de bkds amp; do-J^'^ers, longue de fept a huit milles, au fond uo laquelle eit Salona, ou nous arrivames inbsp;ooux heures aprs midy. Dabord nous rendi-Une Lettre que le fieur Salomon de Le-Panthe avoir ecrite cn notre faveur a Maho-l?5t-Bacha Tunefino. Nousne trouvamesquenbsp;on afibci Hafian Bachi, qui nous logea cheznbsp;Un Grec appell Georagaki Andteno de Livadianbsp;fos honnete homme.

.^La Ville de Salona eft habite moiti des^to ^Ofes, Sc moiti de Grecs. LEglife metro-Politaine de ceux-cy fe nomine Panagia Loon-*nrhdis, Elle na rien de confiderable, quunenbsp;'.Sk Romaine que nous y remarquames en uncnbsp;plette dctache. Niger Sc dautres Geographesnbsp;cru que Salona toit l'ancienne Ville denbsp;^olphes. Je commen^ay den douter, ne voyant rien qui repondit aux idesque jen avoisnbsp;'unifies ; Sc comine je me fuis tojours biennbsp;foiiv de confulter lesinferiptions antiques dansnbsp;fortes de difficultez, je minformai des unsnbsp;. des autres pour f^avoir fi nous nen pour-^ons point trouver quelquune dont je puftenbsp;01 cclaircir. On nous en indiquaune qui toitnbsp;SA ^onaftere delEglife appelle Sotiros mttamor-Phojis, ceft-a-dire, la trans-figuratio de N-B 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tre-

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2 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

tre-Seigneur, a iin mille hors de la Ville fur Ie pandiant de la montagne voifine. Nous ynbsp;fumes k mme jour, luajs comme nous -tions habiile a la Turque , Ie turban rougenbsp;en tte, Ie 1apa de cctte Itglife nous voyantnbsp;vcnir prit la fuite , alia Ie cacher dansnbsp;qticlque trou de la montagne, craignant quenbsp;nous ne fuflions des Turcs, qui lui venoientnbsp; faire quelque infulte. Nous entranies dans lanbsp;cliambre quil avoit mal ferme, amp; nous n'ynbsp;trouvames perfonne. Cependant nous n'avionsnbsp;pas envie de nous en retourner fans rienvoir,nbsp;puifque nous avions pris la peine de monternbsp;jufques-la, amp;nousenvoyames ntre Grec pournbsp;Ie chercher. 11 trouva fa femme, a qui ii ditnbsp;qnils ne craigniflent rien; que nous tions desnbsp;Chretiens , amp; que nous voulions feulem ent faire \eSta:iroma, ceft-a-dire , Ie iignede la croixnbsp;dans l'Eglife. Le bon homme vintdonc, Scnbsp;nous le raffiirames par nos paroles, amp; ntrenbsp;mine qui ne tenoit point du Turc. 11 nousnbsp;ouvrit lEglife, comme nous lui eumesdemah-d sil ny avoit pas une pierre crite, il nousnbsp;la fit voir parmi les carreatixdu pav, Scnousnbsp;la nettoya, afin que nous la pulfions mieuxnbsp;lire. Ccft une belle amp; grande infcription La-line, qui eft comme une lettre ou unrefcriptutnbsp;du Proconful Rontain , appellc DecimiusSecun-dinus, quii addrellbit aux habitans dAmphif-fa. Ctoit la juftement ce que nous deman-dions, Sc il ne nous falloit plus dautres preu-ves que Salona ntoit pas le lieu de 1anciennenbsp;Delphes, maisla \\\\t d'Ampkijfa. Aprs 1avoirnbsp;tnute copie exadlement, nous remcrcianiesnbsp;ntre Papa avec quelqucs Timins , amp; il nenbsp;voulut pas nous lailTer aller, fans nous fairenbsp;goter de fon vin blanc, qui toit tres-bon.

' Cette Ville avoit eroprmit fon nora dAm-

phif'

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Voyage de Grcce. nbsp;nbsp;nbsp;29

PiilTa fie dc Macareus, amp; petite fille diEola ^ourtife par Apollon. Je ne connois pointnbsp;lieu nomm Lambina, que Niger dit irenbsp;^ncienne AmphilVa, amp;je ne donte pas quenbsp;ne foit la une de fes beves. Les Turcs 8nbsp;Grecs lappellent prefenteraent Satona, la pre-^nbsp;^ere fyllabe longue. Strabon parle dAmphilTanbsp;'omme dune Ville dtniitede fon tems. Malsnbsp;^ufanias qui vivoit plus de cent ans aprs lui,nbsp;'e lailTe pas den crire les Temples amp;les anti*nbsp;Suitez les plus confiderables, amp; ntre infcriptiorjnbsp;^ui neftpas mme fi ancienneque eet Auteur,nbsp;^3it bien voir quelle avoit t rtablie.

, Le monument de la Nymphe Amphilla en toit un des plus confiderables ornemens, 8cnbsp;^nfuite celui d'Andremon amp;defafemme. Dansnbsp;ForterelTe qui ne pouvoit tre que la o eftnbsp;Ftefentement celle des Turcs , fur le fommetnbsp;la colline , autour de laquelle la Ville eftnbsp;Pofle, fe voyoit un Temple de Minerve avecnbsp;fa ftatue de bronze, qui avoit cft apporte desnbsp;^^poilles de Troye , comme quelques-nnsnbsp;afluroient. Mais Paufanias fort clair dans cesnbsp;iiatieres dantiquit la tenoit plutt pour un ou-''tage de Theodore Samien fils deTelecles, quinbsp;^'^oit enfeign le premier le fecret de lafonte.nbsp;Paree quelle paroiffoit fort antique , 8c quellenbsp;'oit dune maniere aflez groffiere, 8c faiteparnbsp;'^onfequent dans un temps que Ia Sculpture *nbsp;l^'tdans fes commencemens. II y avoit unnbsp;femple des Anaftes , que quelques-uns cro-yoient tre Caftor Sc Pollux, dautres les Gure*

, qui avoient nourri Jupiter lorfquil toi infant, OU les Cabires , qui toient particu-quot;Ereinent adorez a Lemnos.

, Au Levant dAmphiffa paffe nn ruiffeau, 1on arrofe les oliviers de Ia plaine, en lesnbsp;^^bauffant, 6c y conluifant des ligoles. IIs.

B 3 nbsp;nbsp;nbsp;ne

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5 nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

ne rappellent pas autrcmeiit que Votamo Saloni' tico, riviere de Salona. Nous Ie travcri'amesnbsp;deux OU trois fois, rnais il toit prel'que a fec.nbsp;II y a quelques fources de fontaine a Salonanbsp;mais entrautres une tres-bel!e que nous vimesnbsp;en revenantdu Monaftere dont nous avonspar-I. Elle eft proche dune petite Eglife appelleenbsp;jlgia Parajhevi, amp; vient de dellous une grotenbsp;creufe naturellement dans Ie rocher. Quel-quun me dit quil y avoir la une infcription.nbsp;Jy entrai pieds nuds jufquau genou, mais jenbsp;ny trouvay rien, amp; ce fut un pretexte de faire gronder les Turcs qui Ie fgurent. De peurnbsp;quils ne nous en fiflent quelque avanie, nousnbsp;partimes ds Ic lendemain matin , auffi ny a-voit-il plus rien de curieux a voir. Les Turcsnbsp;y ont fept Mofques, lesGrecs fix EglifesaveCnbsp;n Evque, qui depend dji Metropolitain dA-thenes. Pour des Juifs, il ny en a point..

Comme nous tions aflurez que Salona ntoil pas lancienne Dclphes, nous nous informamesnbsp;li en allant de la a Livadia il ny avoit pointnbsp;quelque lieu, o il pariit encore des antiquitez.nbsp;Ntre hte nous dit quil y en avoit quantitnbsp;au village de Caftti, amp; que ctoit apparem-ment ce que nous cherchions. Nous parlamcsnbsp;a quelques JanilTaires pour nous y conduite,

6 nbsp;nbsp;nbsp;pourfuivre de la ntre chemin a Livadia amp;Cnbsp;i Thebes; amp; comme nous ntions pas dac-cord avec les premiers, nous arretaines avecnbsp;un frere de Mahomet Bacha , a qui nous a-vions t recommandez ; mais tant montez inbsp;chcval, nous en trouvames encore un autre inbsp;ntre fervice. Nous aimamesmieux les gathernbsp;amp; les payer tous deux que den renvoyer un.nbsp;Ainii avec trois Agoiatis , ou Voiturins quinbsp;nous fuivoient apied a caufedes chevauxqu ilsnbsp;nous looient, nous nous trouvames une petite

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;^

I'tc Caravane de huit perfonnes, dontM. Whe-8c moy tions les deux Agas. Ils nous me-'^srent en quatre ou cinq heures de chemin, cotoyant le pied duParnalTe au village de Ca-f' gt; 8c nous ne Vemes pas plutot approchc,

5iue nous Ic reconnumes pour tre les redes de celebre ville de Delphes.

cux. Ceft fur le Chant de ReveiUex.-vous endorrnie, dcc. qui neft pas des plus nou-

Ceft cette Ville queVOraclequon y venoitDr.i-^ondilter de tons les endroirs du monde ren- phss'-li faineufe, 8c ceft proprement en celieu-** d'ion peut juftifier le nom de Biupi, ou de ^ontagne a deux ttes queles Potes donnentnbsp;ParnafTe. En general ce nom ne lui con-^'cndroit pas bien , puis qutant une grandenbsp;^ontagne, on ne peut pas bien dire coinbiennbsp;croupes elle a. Mais il eft vray quau def-lus de Delphes elle en a deux confiderables quinbsp;*-*chent la v des autres, del'entre-deux def-S'^elles fort la fontaine Caftalienne, dont leau ^nbsp;faifoit devenir Potes, 8c infpiroit 1enthoufiaf-'We ^ ceux qui en buvoient. Lair pur denbsp;ces quartiers la, 8c liraagination quon peuta-tant fiproche del'ancicn fejour dA poison 8c des Mufes , d'cn tre foudain infpir ,nbsp;^enfla dabord la veine, 8c je fis deux co-P'cts de chanfon en Grec vulgaire que je nenbsp;^avois encore qua demi. Je les compofaynbsp;tin air qui neft pas moins commun enbsp;'^'quot;ece quen France, foit que les Grecs 1ayentnbsp;jjnprunt de nous, foit que nous 1ayons tir

(j nbsp;nbsp;nbsp;.

kelU

ceft-

Dot mm na zit ena condigli Na grapfo mian tragediannbsp;Dia ti irthamen eis to vouni-Opott monjais econepfan.

B 4

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Voyage de Grece.

ceft-a-dire:

Donnez, moy de grace une plutnt ,

ue je compofe une chanfon,

Puifque nous avons la fortune De voir la tnatfon d'Apollon.

La rime neft pas bien jufte, mais auffije nc me pique pas de faire des Vers.

Tora pamen is tin Athina Tin Omorfotatin chorannbsp;Na idoum oula ta pala'tcanbsp;Kat ton then fyndrophian.

Ma veine potiqueme quittabrufquement la ,amp; je ne pus jamais faire ce fecond couplet ennbsp;Frangois. Ilfignifie, quaprs avoir v Del-phes il nous faloit aller a Athenes , pour voirnbsp;tine fi belle Vilie , que tant dantiquitez amp;nbsp;de Temples des Dieuxrendoient celebre.

Avant que detre dans 1ancienne enceinte de Delphes, nous viines au deliors quelquesnbsp;grottes tailles dans Ie roe; dans lefquellesonnbsp;avoit cifel quelques monumens. Peut-trequenbsp;la majefi du lieu faifoit quils n'cnterroicntpasnbsp;dans la Vilie, non plnsquon ne Ic permettoitnbsp;pas dans rille de Delos. Aprs que nous ynbsp;fumes entrez par un chemin fait fur Ie roe,nbsp;prochs duquel toit une des portes de Ia Vilie,nbsp;nous apper^mes Ie village deCaftria troiscentnbsp;pas de la, en y allant , une petite Eglifenbsp;appellc uigios Hellas, o nous entrames pournbsp;voir s'il ny avoit rieai de remarquable. N'a-yant tien trauv dedans , nous parcourmesnbsp;des yeux un tas de marbres , qui toient aunbsp;dehors de lEglife, 8c hereufcrnent nous y ren-

con-

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I'oyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;^ 3

^ontramcs une piece de marbre, oii il yavoit 'fie infeription imparf'aite, amp;le nom de Del-Pwes, amp; dlin de fes Archons. KAAnEP Enbsp;^EAOOIS ArxONTCS OINIONOS , 8CC.nbsp;A-oinme ctoit une pierre raouvante , amp; quinbsp; pouvoit facilement employer en quelque ba-rtient, nous concertames de I'emporter avecnbsp;^oiis de peur queile ne fe perdit. NoticGrecnbsp;que ctoit un facrilcge de Ja prendre;nbsp;Patce quencore que nous Ieuflions trouve dc-ellc appartenoit a I'Eglife. Nous nousnbsp;'poquames defon fcrupule, qui lui etoit com-PUin aveclesautres Grecs, amp; laportamesdansnbsp;^otre logis, amp; enfuite a Athenes, doii monnbsp;^stnarade I'envova en Anglettrre avec dautresnbsp;iParbres.

,, Dans le mme endroit il y avoit qrielques Pgnes d'une infeription fur un gros marbrequenbsp;^on ne pouvoit remuer. Cette petite Egife'nbsp;S. Helie eft fur un Terre-plain affez, grandnbsp;'Oiitenu- fur le panchant de la montagne parnbsp;Suelques pans de murailles, quireftent encorenbsp;1ancienne Ville. Mon opinion fut, que ee-'P't la Iendroit du Temple dApoIlon , com-le plus eminent de la Ville ; car biennbsp;Su y en aitun autre tout joignant plusrelev,nbsp;ny aaucun efpace deflus pour y avoir pu ba-hr un Temple. Sil ntoit pas la, je ne fqaisnbsp;le placer. La verite eft quil ny paroJtnbsp;?Pcuns fondemens de murailles que ceux qnenbsp;I viens de dire, qui font peut-etre celles danbsp;Ville. Lendroit mme du Village eft tropnbsp;^ut amp; bas pour avoir opinion quil eut tla;nbsp;^ C elt ce que je trouvois deplus bizarre, quenbsp;^ beu le plus celebre du monde eut eu un telnbsp;^^vers de fortune, que nous fuffions obligezdcnbsp;Phercher Delphes dans Delphes mme, amp; danbsp;'Blander o etoit done ce Temple , lorfqne-B s

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5 nbsp;nbsp;nbsp;de Greer.

nous tions fur fes fondemens.

La defeription de Delphes que nous donnc Paufanias nous paroiffoit obfeure fur ce pointnbsp;le plus important. II fembk, a lire Juftin, qunbsp;la Ville amp; le Temple ntoient proprementquanbsp;moiii chemin de ces deux croupes qui paroil'nbsp;fent au deffus, amp; le tout ctoit bati fur le pan'nbsp;chant de la montagne en un endroit ou il y a-volt un peu de terre-plain, ce qui en rendoitnbsp;laccs alfez difficile. A le prendre tout-a-faitnbsp;^u pied il y a deux heures a monter jufques anbsp;-Caftri.

Ce Temple navoit t dans les premiers liecles quune hute de lauriers coupez danslenbsp;Temp de Theffalie. Enfuite on le fit de cirenbsp;8c dailes dabeilles quApollon avoir envoyesnbsp;^ certains peoples Hyperborens. Mais ceuXnbsp;qui najoutoient pas foy fi facilement aux fables, difoient quectoit un nomm Pteras(\M\nbsp;Iavoit rebati, amp; que fon nom avoir donnnbsp;lieu a la Fable, paree quePtera fignifieen GreCnbsp;une aile. La troifirae fois on refolut de fairenbsp;nn edifice plus folide , amp; on le fit tout denbsp;cuivre, de mme que celui de LacedemonCnbsp;dedi a Minerve, appellee acaufedecela Chal'nbsp;eioecos. Paufanias ne f^ait fi ce fut quelque trem-blement de terre, ou quelque incendie qui lenbsp;detruifit. 11 y en cut un quatrieme qui futnbsp;bati de pierre en la place du precedent , patnbsp;Trophonius amp; Agamedes. Il fut embraf lanbsp;premiere annedclacinquante-huitime Olympiade, du terns quErxiclides toit Archon anbsp;Athene.?. Le dernier qui reftoit du terns denbsp;Paufanias avoit eft erig par les Amphic-tions quiy employerent lArchitefe Spintharusnbsp;Corinthien. On y voyoituneinfinit d'offran-dcs amp; de rtatus des meilieurs maitres de 1*nbsp;Crece, amp; Ton y montroit une pierre , quou

ap'

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Voyage de Grece. - nbsp;nbsp;nbsp;^ f

^ppelloit le nombril du monde , paree quils croyoient que 9cn toit le milieu ; car ils te-^'ent que la Grece toit au milieu du monde,

^ Delphes au milieu de la Grece. Pour con-fifniation de cela ils ajoutoient une fable, 8c ^iloient que deux aigles tant parties en mmenbsp;*'trps de rOrient amp; de IOccident , elks fcnbsp;i^encontrent a Delphes. Apparemment ils ncnbsp;'^'Ppofoient pas le monde rond comme nous,nbsp;^ ils auroient trait de vifion 1opinion quil ynbsp;3 des Antipodes.

Pour ce qui eft de laVille, ontenoit quellc 3voit eft premiereraent batie park HerosPar-sfflis fils de Neptune amp; de la Nymphe Cleo-^tgt;re, 8e que le mont ParnalTe avoir pris fonnbsp;Hora de lui. Que cette Ville ayant eft abt-Hie par k deluge arriv au terns de Denca-HOn,5eshabitans fuyamau plushaut de lamon-*agne , fuivant le heurleraent des loops ,nbsp;Hionterent au fommet du Parnafle, o ils ba-*irent une Ville appellee LyMrelt;ten memoiredenbsp;leurs guides, ear Ljm en -Grec fignifie unnbsp;*^oup. D'autres affurent, que d'Appollon,nbsp;^ de la Nymphe Corycia naquit Lycorus.nbsp;^ui donna fon nora a cette Ville. Quoi quilnbsp;foit , ckft une chok remarquabk , quenbsp;He nom fe foit conferve , quoi quun pennbsp;Horrompu par ks gens du pays: car ils appel-|?Ht encore le fommet du Partraffe Liacoura.nbsp;four k nom de Delphes, les Anciens, a quinbsp;'1 ne coutoit rien de forger des Heros, pournbsp;tirer dilluftres origines , faifoient Delphus filsnbsp;uApollon amp;c de la Prtreffe Thya filk de Caf-falius, qui avoit donn le nom la fontainenbsp;^ftalienne. Delphus , ajoutent-ils , avoit urtnbsp;s appell Pytbis , qui fit nommer fous fortnbsp;Hfigne la Ville de Delphes Py:ho.

Nous log.eames a Caftri dans une mailbn atf-

B 6

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Voyage de Grece,

fez grande amp; aflez commode, qiii fertdeKatt pour les voyageurs. Nous y maiigeaines denbsp;bonnes poules gralles qui valent des cliaponsnbsp;de ntre pays, a un timin, ceft-a-dire a cinqnbsp;lois la piece. Le Village na guere que centnbsp;feux , amp; les, mai-fons font fort mal baties. IInbsp;iiy a quune douzaine de Turcs qui y ontunenbsp;Mofque, mais il y a cinq ou dx Eglifespournbsp;les Grecs. Ce font de bonnes gens qui nousnbsp;receurent tres-bien ,. amp; il femble quilstiennentnbsp;encore de 1'hofpitalit de leurs Ancires. La-prefdine nous allames voir leMonaftere, quinbsp;eft a trois ou quatre cent pas du Village. Onnbsp;laiffe en y allant la fontaine Caflalienne a lanbsp;gauche; ce qui me fit juger que les rauraillesnbsp;anciennes qui reftcnt a ce Monaftere , toientnbsp;3e Gymn-afe ou les Ecoles de Delphes. Pau-fanias men donne eet indice. Ceux quimon-tent^ dit-il, du Gymnafe au Temple laiiTentnbsp;a la main droite la fontaine Caftalienne; amp;ainlinbsp;commenousfaifionslecherain contraire, nousnbsp;3a devions avoir a ntre gauche. Ce Monaftere avec fon Eglife eft fur tm plan irreguliernbsp;Ibtenu fur la pante de la montagne degrofles,nbsp;inuraillcs de pierre de taille, qui font les reftes.nbsp;du batiment antique dont nous venons de par-ler. En defcendant du Gymnafe on trouvoitnbsp;a la main gauche environ trois ftades plus bas,,nbsp;ceft-a-direa prs de quatre cent pas, la riviere Pliftus, qui salloit jetter dans le golfe denbsp;Crilfa, a Cyrrha, qui eft le Port de Delphes.nbsp;Ce ruilfeau sy voit encore, amp; fort de la raon-t.igne plus bas que Delphes, amp; dans la mmenbsp;diftance q.ue remarque Paufanias. On Pappel-1(- prei'entement Six-alifca. Nous trouvamesnbsp;trois OU quatre inferiptions dans le Monaftere ;nbsp;mais particulierement une, que nous n'cftima- -mes pas moins, pour ny avoir que trois mots ,

dans

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Voyage de Grece\ nbsp;nbsp;nbsp;57

^3ns unc pierre du pave de rEglife. C'eilque mot de Delphes sy trouve AEA4)2N no-AEns nAEAETEPor, Elle parloit d'un Af-f^nchi de la Ville de Delphes. II ny a lanbsp;Sue deux ou trois Caloyers qui enfeignent a li-J'u aux enfans. Nous admirames qu'un de cesnbsp;Uns Religieux fgut que Caftri toit Ianciennenbsp;^dle de Delphes, car ordinairement ils font,nbsp;ignorans dans IHiftoire. II eii avoit faitnbsp;*a reinarque fur la defcription de quelque livrenbsp;^rec quil nous montra , amp; i! fut bien aifenbsp;Sue nous lui en donnaflions la confirmation parnbsp;Infcriptions que nous y avions obfcrves. IInbsp;Uous fit goilter du vin blanc de kut terroir ,nbsp;Sui toit fort bon-aufll bien que celui de no-^'quot;e logis. Leur Eglife eil dedie a ia Sainte.nbsp;ierge, amp; a deffus la porte quelque infcrip-uon moderne du terns quelle a t rebatie, 8cnbsp;Parmi les materiaux, des marbres amp;c fragmenS'nbsp;Sinfcriptions anciennes.

Nous montames en revenant a la celebre fon-^siee Caftalienne, dont Ieau tant bue faifoit *^evenir Poete. Elle fort de Ienfoncement quinbsp;entre les deux croupes du Parnafle , doiinbsp;Se coule environ cent pas dans la pante divnbsp;Bucher, oil elle fait de belles cafcades. Annbsp;fond de cet entre deux du rochcr , nous ap-Pcrciimes 3c. 'pieds au deiSus de notre tteunenbsp;Ouverture dans le roc , par oil nous jettaraes-Pierres. Ctoit une grote, ou il y avoitnbsp;fy I'eau, amp; nous crumes que ce devoir trenbsp;Hntre des Ny mphes, que les Poetes appelloientnbsp;^frufn Corycium; du moins nen trouvames-ous point d'autre, qui put avoir t ce lieu-7' ^ Leau de la fpntaine eft excellente 8c fortnbsp;^f^tche, le Soleii pouvant a peine y donncr unnbsp;Snart-dheure en tout le jour , a caufe de lanbsp;iuteui de la roche qui eft derriereSc aux deux

B 7 nbsp;nbsp;nbsp;cotez.

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5? nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

ctez. Trente pas au deffbus de fa fource if y a un bain quarr a trois ou quatre dgreznbsp;taillez dans Ie roe, ou apparemmem on faifoitnbsp;entrer de 1eau de Ia fontaine. On voit toutnbsp;joignant iine petite Chapelle abandonne, ap-pelle Agios Joanms.

Le lendemain matin nous allames rcvifitet nos Antiquitez, amp; voir fi nous entrouverionsnbsp;quelques autres de celles que Paufanias nousynbsp;dcrit. Nous y vimes un Stadium , comraenbsp;celui dont jay parl dansladefcriptiondEphe-fe. Les degrez de celui-ci toient de marbre,nbsp;mais le peu de terrain quil y a la , lavoit faitnbsp;faire plus petit. Auili ntoit-il pas de la beaut, ni de la grandeur deceluidAthenes, quoinbsp;quHerodes Atticus eut fait Ia dpenfe delimnbsp;amp; de Vautre. II nous en falut tenir la ,nbsp;nous contenter de ce que les Livres nouspou-voient apprendre des richefles amp; desornemensnbsp;de ce !ieu-la; car il ny a plus que de la mife-re, amp; tout fon clat a paffe eomme un lon-

ge-

Caftri appartient a un Timar appell Abd-Aga , qui fait fa relidence a Salona , o' les Grecs vont plaider devant le Cady. Les ti-mariots font des fiefs qui dependent du Grand'nbsp;Seigneur, 8e cenx qui les tiennent font oWi-gez de le fervir d la guerre a proportion denbsp;leurs revenus. LEntretien de eeux de ce village vient de quelque eoton qui sy file , 8enbsp;du tabac qui eft eliim meiileur que celui denbsp;Salona. Nous avions pris pour guide un Grecnbsp;du Village, qui avoit bien de 1efprit fous denbsp;mechans haillons. Un importun lui demandainbsp;avec empreffemerrt qui nous tions : Anthropinbsp;ine, ee Jont des hommes, lui rpondit-il; Seainlinbsp;Vautre demeura aufii f^avant (juauparavant fnbsp;amp; un peu coaft. Nous le priames de veni

avef

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Voyage de Grece.

nous au deffus du Parnaffe, pournousera Sire voir les particularitei quil nous difoir ,nbsp;p II s'jr offrit de bonne grace. Nous deraeu-S-mes une groffe heure a monter jufquau dcf-ns des deux croupes par un chertiin dansnbsp;oc moins raboteux que nous ne nous Ietionsnbsp;pgur. Je laiffay monter ntre troupe a pied,nbsp;pur moi qui nay pas 1haleine fi bonne , jenbsp;j pn ferois pas venu a bout quavec grande dif-eult, d Haly-Chekby un de nos Janiflairesnbsp;sie met prt fon cheval qui toit vigoureuxnbsp;Ppur monter. Nous allames done vifitcr lanbsp;cittie des deux croupes; mais nous n'y trou-^ities que des rochers auffi anciens que Icnbsp;onde, fans aucun batiment. II y a feule-sient prs de la une dkaine de hutes de ber-i's gt; amp; ils donnent a ce lieu la le nom dAlo-?'* De-la nous pourfuivimesnotre cheminfurnbsp; Parnafle en tirant vers le Nord, amp; avanqa-cinq ou fix milles dans des fonds de val-^iis amp; de bocages de pins fort agreables, amp;nbsp;^rtpres a la folitude que demande la poefie.nbsp;*^11 refte eeft un pays fee amp; fterile , ce qufnbsp;apprend que les anciens ne logeoient pasnbsp;j * Mufes dans des pays gras 8c fertiles, dontnbsp; fejour trop delicieux auroit corrompu Iauf-^^rit. La Beoce, qui toit un pais riche 8cnbsp;pondant dans toutes les chofes neceflaires a lanbsp;avoit le malheur de produire des efpritsnbsp;Sroffiers. Apres ces vallorts nous entramesnbsp;^1? une plaine de fept ou huit milles detour,nbsp;nil y avoir quelques terreslaboures, Sjloanbsp; croiroit plus alors eftre fur une haute mon-^.Sne. Notre guide nous mena diner auprsnbsp;Utie des plus belles fources du monde , quinbsp;Priulfe (jeux ou trois boiiillons de la grofleurnbsp; la tte , amp; fait en fortant un ruifleau denbsp;* Pt oil huic pieds de large, qui roule deux ou

trois

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40 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

trois cent pas parmi ks caillous, Scfeva jette* (Ians uneiang au milieu de laplaine. Les Grecs-appelknt cette fontaine Drojenigo. Leau cn eltnbsp;fraiche. Sc auffi bonne a boirc que celle denbsp;Delplies- Elk couk toute lanne, niais ellenbsp;a moins deau au printems qua Iordina've-Ltang fe deborde de terns en terns par ksnbsp;pluyes, amp; par Ibondance de cette fontaine-II fe decharge par un autre ruiffeau qui en fo't tnbsp;amp; le va engoufrer par une ouverture iroitenbsp;fos le rocher. On lient que cclt la minenbsp;eau qui relTort au deffous de Caftri, amp; qui faitnbsp;la petite riviere Six.alifca. Nous vimes Ten-droit, mais le lit du ruilTeau toit a fee, fi ccnbsp;neil: quil y avoit un pen d'eau fous le gravier.nbsp;Cette plaine stend jufquau pied AuLiacoHra fnbsp;que nous n'eumes pas le courage de monter;nbsp;auffi bien ny aurions nous point trouve de die-min tantfort couvert de neige, quiy demeursnbsp;ordinairement toute lanne; Sc eeft ce qui luinbsp;a fait donner par le Poete Panialis dans Stra-bon, le nom de vtpisvia. Les endrpits par oitnbsp;nous paffions avoient auffi un pen de neige,nbsp;Ihyver ayant t des plus rudes. Si le che-min toit fray, il y auroit encore deux bon-nes heures a monter jufqu'au fommet; de fortenbsp;que le Parnaffe eft alfurement une des plus hau-tes montagnes du monde. Sc non pas feuk'nbsp;ment de la Grece. Nous le decouvrimes aife'nbsp;ment de la. Fortereffe de Corinthe, qui en eftnbsp;loigne de -plus de So. milks. Sc s'il toit de-tache des montagnes voiunes, comme le montnbsp;Athos, je ne doute point quil ne parut denbsp;beaucoup plus loin. II a de tour une grandsnbsp;journee de cLiemin, Sc neft habit que verslanbsp;bas, pareeque eeft une montagne fort feclinbsp;Sc fort froide. II a au midi la montagne dsnbsp;Cyrphis que les Grecs da prefent appellen?

Sti^

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;4^

t'va, a caufe dun village de ce nom qiii eft deffus; Au Levant la montagne dHeliconnbsp;le village dc Daulia: au nord la plaine qiii eftnbsp;^utoiir du village de Turcochori, ou toit au-liefois Elatea amp; la riviere Cephiflus, Staucou-'hant la plaine de Salona.

Aprs que nous eumes pris un peu de relafche de la fontaine , nous montames a cheval,

^ pn trois beures de terns, moiti, dans cette Pjaine, moiti en defendant le Parnafle, nousnbsp;Dimes a Arachova.

Arachova eft un grand village de deux ouAra-fois cent feux, au Levant de Caftri, dont ilcHOVA. loign que de quatre milles, amp; fitu denbsp;dans la pante de la montagne, prefquenbsp;le pied. Tous les habitans font Grecs 8cnbsp;Albanois avec un Soubachi ou Vaivode Turc.

^1 y a plufieurs Eglifcs , dont la principale eft Les autres font S. George, S. Dimi- 8c S. Nicolas, avec quelques petites Cha-PDlles. Nous logeamcs chez un bon vieillardnbsp;*PpeH Barba Dimou, oit nous tions bien , linbsp;neft que nous ne trouvions point de provili-?Ds de bouche. Les Grecs fe fervent du motnbsp;^ Sarba comme les Italiens, pour dire Oncle,nbsp;ils le donnent par honneur aux perfonnesnbsp;$,*Se. Nous commenqames de voir dans cenbsp;iilage toutes les femmes ajuftecs avec des piamp;-decinq ibis de France, ou autre monnoycnbsp;la mme grandeur, quon appelle toutes Ti~

Piles les percent 8c les enfilent Tune Iautre pour en garnir leu'r coifure , leursnbsp;^Drps de juppe 8c leurs manches, 8c accom-Diocient de mrae les enfans quelles portent aunbsp;Cela fait un bruit comme un tambour denbsp;..'fque, lorfquelles fe mettent a danfer, 6cnbsp;ai V qui en avoicni fur dies pour cinquan- *lcus. Nous remarquaines dans une

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4i nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

Eglife (k S. George un chapiteau lonique, quelques marbres antiquesv Cela nous fit jugefnbsp;que ce lieu-la toit ancien, amp; bati fur les rui'nbsp;nes de quelque Ville des Phocens, qui occU'nbsp;poient les environs du Parnafle. En eflet lorf'nbsp;que nous fumes a Athenes, nous confultarae*nbsp;Paufanias, que Ie Conful dAngleterre avoitnbsp;amp; nous jugeames que ce Village devoit avoifnbsp;t Ia Ville AAmbryjfus fitue Ibus leParnaire!nbsp;amp; par la defcription quil en fair, on connoitnbsp;quelle toit au Levant de Delphes, puis qua'nbsp;pres avoir parl de la Ville de Sri, qui eft aOnbsp;Levant; il vient a parler dAmbry flus, amp; en'nbsp;fuite de Delphes. De plus, Ce quil marque dnbsp;la diftance amp; du chemin de Stiri qui fubfifteinbsp;encore fous Ie mme nora, Ie confirme; calt;nbsp;il dit quil ny a que ftades, ceft a direfcplnbsp;milles amp; demi de 1'un a 1autre , amp;t que 1nbsp;chemin eft tout a plein dans 1entre-deux de*nbsp;montagnes. Ceft la mme ville dAmbryIft'*nbsp;que Stephanus appelle Cypari'us, qui toit fonbsp;ancien nom , fous lequel Homere en a fait men'nbsp;tion dans ce Vers.

Oi K.vwdptTO'c^ jrvQetii n TtTpijiTo-av, CsHX (jui hahttent a Cyparijfus^ ZP* a Pyth*nbsp;( ei4 Delf hes) Jittie en un terroir fierren*

II femble pourtant que Paufanias veuille dir que ctoit la Ville dAnticyre, quHomereapnbsp;pelloit Cypariffus; ce qui ne peut pas neant'nbsp;moins tre vrai; puis quAnticyra toit un Podnbsp;de mer, amp; CyparifTus, comme dit Stcphaiin*nbsp;Byzantinus, toit proche de Delphes au piedd'!nbsp;Parnafle, qui neft pas fi proche de la mer. S*nbsp;ce neft quon veuille dire quAmbrylTus Sc Ao'nbsp;ticyra toient cenfez comme unc mme Vill'nbsp;Antiryra nctaat que Ie Port dAmbry fifus; doP^

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.. nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Greee.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^

j ^foit fort pen loign comme Cirrha dtoil Port de Delphes. t Strabon faifant men-'0^ de cette Villc de Cypariffus amp; du Versnbsp;Homere, la place au deflbus du Lycorea*nbsp;j ay dit tre Ic fommet du Parnafle.

Nous partimes Ic lendemain matin dArcho-Sc paffames durant line heure 8c demie en*-'e le Parnaffe 8c le Cyrpliis. Nous vinities a 'I'lieii appelle D'lfiomo, 8c pouvfuivant dans lanbsp;Plaine, nous vlmes a trois millcs de nous furnbsp;droite le village de Stiri dont j'ai parl ,nbsp;^^^rrivames fur le Midy au Convent de S.

, Convent de S. Luc eft dun accs difficile, CorJ ^ '9*1 ne sy peut rendre que par un cheinin ventnbsp;j^foit, qui j (jgj precipices de cote 8c dautre, de Snbsp;naontagne oil il eft fitu s'appelle auffis//ri, lc.nbsp;^ '6 S. Luc a qui le Monaftere eft dedi neftnbsp;IEvangelifte, mais un S. Luc Hermite denbsp;montagne , comme nous le juftifiame

;ine,


Ptit fils de Leon furnomm le Philofophe, Jo' Ious fit voir une vicillc pancarte qui par-ic de cette fondation. Il nous mena dans lanbsp;fous IEglife, 0 les Caloyers'difent quel-i^fois roffice quand il fait bien froid, amp;nbsp;g fit ygjf figyjj tombeaux , qu'il nous ditnbsp;de cet Empereur 8c de fa femme. Je

J*'' 1Office de cette Eglife, oil le titre de Sdri-lui donn. Ceil k plus beau Convent 6 toute la Grece, mais il feroit fort mediocrenbsp;nos quartiers. Il y avoir alors environnbsp;cinquante Caloyers. LEgoumenos, onnbsp;qui fe change de deux en deux ans sap-PlIoit Gregorios , 8c nous nous entretinmesnbsp;pgtems avec lui. 11 f^avoit le Grec literal,nbsp;j 'li demandai qui avoit t le Fondateur denbsp;t*'' Convent. Il me dit que c'toit Romanusnbsp;g^Pereur dOrient fils de Conftantin feptiii

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44 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage df Grece.

dis alors a 1Ab'ne qne javois vii une infcriptiori fur les murailles de (A)nftantinople, qui parloitnbsp;d'une Eglife que cet E.mpereiir avoir fait batir,

qiic je naiirois pas rlevin que ce nift celle-Ja , ii je ny fufie vena. Linfcription na que ceci de parfait, amp; peut-tre n'y manquc-t-ilnbsp;guere.

nAcI PnMAmiC METAC EFEIPE PnMA' NOC

NEON nANMEriCTON KAI nrPFON EN EA0PilN.

Ceft-a-dire

He Grand Romanus a lev pour tout les Greet une fort grande Eglife, ep* a rebdti cette tour dcrnbsp;puis les fondetnens.

Je traduis le mot Romrei par celui deCrecs: car eeft comme cela quon les appelle depuis'nbsp;que IEmpire fut tranfport a Conftantinoplenbsp;par I'Empereur Conftantin, amp; prefenteraent,encore ils difent im Romtos, je fuis Grec: milanbsp;Romaika , je parle Grec. Surquoi Sennertusnbsp;Medeciii d'Allemagne a remarqu fort propos, que nous avons des compoiitions de Me-decine dans les Auteurs Arabes, que nous tra-duifons Romatnes, quil faudroit pltt appellclquot;nbsp;Greques; comme le Philoniura Romanum, SCnbsp;autres qui lont venues des Grecs, amp; non pasnbsp;des Latins.

II y avoit un autre Caloyer qui fqavoit auffi tres-bien le Grec , amp; il avoit dans fa chanibrenbsp;im volume de S. Chryfoftome raanuferit quilnbsp;tudioit, amp; Ton nous dit quil avoit aulii etcnbsp;Abb. LF.glife eft bien bavic en croix Grequenbsp;oil racourcie, avec un dome mediocre au milieu,

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Voyage de Grece.

!'u I toute in crute de beau matbre par de-, amp; le lambris dline Mofaique ancieiine, vcc une galerie autour, oii nous vimes prsnbsp;''es fentres dix ou douze de ces pierrestranf-Parentes, dont Monfieur de la Guilletierenousnbsp;* fait tant de myftere dans fa defcription dA-'henes. Pour moi javoiie que cela ne meritenbsp;qu'on en parle; car ce neft quiin rnarbrenbsp;'anfparent, que la lumiere qui pali'e a traversnbsp;|end rougeatre , amp; en voila toute la fineile.

montrent a ct de IEglife le fepulchrc ''Hide de leur S. Luc, qui fut difent-ils; d-Potil par les Gots, lorfqu'ils faccagerent lenbsp;Pais. Proche de la principale Eglife il y ennbsp;^ une appelle Panagia, oil il y a au portiquenbsp;'pux belles colonnes de marbre avec leur cha-f'teau Corinthien. L'efpace dentre ces deuxnbsp;^Siifes eft ime chatnbre couverte, oil ils fontnbsp;Porter leurs malades, qui y guerifTent , difent-'S gt; miracLileufement. Monfr. Claude Ponsnbsp;^treiois Medecin de Lyon difoit de bonnenbsp;^'^ace , qu'il n'aimoit point ces Saints qui fenbsp;*quot;loient de fon metier. Il eft vrai quil ny anbsp;Point de pais ou il fdt plus neceffaire que lesnbsp;faints fiffent des miracles pour la guerifon desnbsp;^alades, que dans la Grece, puifque les gensnbsp;y font ft peu fgavans dans la Medecine, quoi-^Oe nous 1ayons apprife des livres de leurs An-Oetres

Les Caloyers prennent leurs repas dans un pand Refedtoire, qui a de ct amp; d'autre desnbsp;ables fort longues, mais l'Abb a une petitenbsp;able pour lui feul vers le haut bout. Ils nenbsp;pangent jamais de viande, non pas memo-HUand ils font malades, ce qui leur eft coin-pun avec tous les autres Coloyers; car il nynbsp; Parnii les Grecs quun feul Ordre , qui ellnbsp;Pinllltution de S. Balile. Lc jeudi, le fame-

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4lt;5 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grcc.

mcdi amp;: Ic dimanche ils peuvcnt manger poidbn amp; du fromage, mais les autiesjoursdSnbsp;la femaine, i!s nc touchent qu'a des leguinfi*nbsp;OU a des herbes. Ils s'appliquent a ciiltivelnbsp;la terre, amp; a d'autres ouvrages pour Ie fervic^nbsp;du Convent, foit pour Ie vtement, foit poiifnbsp;la nouritiire. Ainfi leurs occupations lontnbsp;caure quil y en a peu qiii affiftent a lOffic?'nbsp;Ils.y vont trois fois en vingt quatre heureSinbsp;f^avoir trois heures, avant Ie jour pour Mati'nbsp;nes , trois heures aprs Ie Soleil lev poufnbsp;la Liturgie, amp; deux heures avant la nnitpoufnbsp;Vpres, fans conter leurs heures quils doiventnbsp;lire Ie matin, amp; les prieres qui fe font au Re'nbsp;feoire avant diner amp; avant fouper. II y avoijnbsp;un jeune Caloyer appell Papa Charito , qu'nbsp;parloit bon Italien, 6c nous fervoit dInterpre^nbsp;te. 11 nous niena voir commc une curiofit^nbsp;la cave du Convent, oii il y a de grans ton'nbsp;neaux de vingt pieds de long , quoi qu'ils nnbsp;foient guere plus gros que les ntres ordinaireS'nbsp;Nous remarquames dansles muraillcsdelEglil*nbsp;quelque infcription antique, qui parloit dunenbsp;Villefans en mettre Ie nom , amp; ce pouvoittrenbsp;de celle de Stiri, qui eft au voiftnage, car ynbsp;ny a pas lieu pour y en avoir eu a Iendroitoi*nbsp;eft Ie Convent. On nous avoit fait entendrenbsp;qu'il y avoit quantit de manuferits; maiStoutnbsp;ce que nous en vlmes toient des Livres treS'nbsp;communs, des Offices d'Eglife, amp; des LeconSnbsp;dEvangile , mangez la plupart de la pouf'nbsp;fiere. Le plus beau toit la vie de S. Cmenbsp;amp; de S. Damian ccritc en Grcc literal fur dilt;nbsp;velin.

Ils toient autrefois maltraitez par lesTures amp; le Convent a t fouvent expof a leurs in'nbsp;fultej. Depuis pour sexemter du pillage il*nbsp;ont pris un Janiflaire, qui loge proche de la pof'

te

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;47

i^leurfert dc Sauvc-garde. Nous j demeu-le refte du jour, c le lendetnain jufqvia , 'dy. Nous nous preflames mme d'en par-*' plutot que nous naurions fait, a caufe dcnbsp;s Janiflaires, qui fc faifoient donncr des mou-oj)s entiers, du ris , du beurre 8c du vin anbsp;'Cretion , cc que ces bons Caloyers ne leurnbsp;oient refufer, car ils fourniflent aux Etran- tout cc qu'ils ont, 8c ont des chambresnbsp;1 pour Ics rccevoir; tnais en partant onnbsp;ofdinairement quelque charit.nbsp;y tt y a quun grand vallon entre leur Con-j-^nt C la montagne d'Helicon , appelle pre-^i^^itent Zagara , au pied de laquelle il y anbsp;yj Hermite fort ag de leur Monafterc, quinbsp;jj la avcc un jeune frere qui a foin de lui.nbsp;p^lc tiennent pour un Saint, mais ils nontnbsp;de cermonics, ni de canonifation parmi


com me dans IEglife Latirie.

Q Sur ]e \ii(}y nous leur dimes adieu, 8claif-^ tes a notre droite 1Helicon. Nous paflames village appell Syrbe , 8c arrivames lenbsp;fa Livadia.

1entre de la Ville du ct que nous ve-Lirr gt;1 y a un Kan, oil nous fumes pour y dianbsp;mais ayant fait la rencontre dun hom-ye Zante qui parloit Italien, il nous offritnbsp;s'g''f*'fon. Il sappelle Signor Alexandre, amp;nbsp;tojf vfjs en Medecin, de chaulfeticr qu'il -n ; -t Zante. Pour route biblioiheque il navoitnbsp;livre Italien dc Pharmacic. Nous fifmesnbsp;ttia' 5ttnoifl'ance avec le fieur Belifario Focanbsp;la M

8c H

eeux ou trois fortes de mcuo-im-j , i-, affure quavec cela il pourra fe faire conn-gt; car il ne manque pas defprit, 8c dans

fajj. ^^flf^eine. Il me pria de lui apprendre a quot; fj^f^ltltteslaveroens, Scqnelqucs emulfions,nbsp;Medecines , 8c je

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4^ nbsp;nbsp;nbsp;- Voyage de Grcee,

ui


8c de Iautre maniere. II y eu avoir une q'

c-e pays-la c'eft tre tort fgavantque de ne ctre entierementignorant, llaimelacurioiite,^nbsp;coinmeil vitquenous recherchions des infci'ip'nbsp;tions, il nous cnmena voirune belle a la coH*nbsp;de la Mofque dOracr, quitoit autrefoisun^nbsp;Eglife de S. George. Cette infcription eft dif'nbsp;dice a Junon 8c a la Villc de Lebadia , qui'*nbsp;appellent par corruption Livadia. Un Tuf^nbsp;bien fait qui nous la vit copier nous abordainbsp;8c soffrit de nous en faire voir deuic on troi-'nbsp;II nous mena a une autre Mofquees dOrn^lnbsp;au bas de la Ville, oil nous entrouvames troi*nbsp;avec le nom de noAic AEBAAEfiN 8c AEBA'nbsp;Aeiedn , car fon nom fe pronongoit de 1un*

stoit faite fous la Magiftrature dt Charofin^ ^rchon de Lebadia. II voulut figavoir ce qU^nbsp;cetoit, 8c ft elle etoit bien ancienne ,je luidi*nbsp;quelle parloit dun certain Charopn Vayvod^nbsp;de Livadia; car il nauroit pas entendu quell^nbsp;charge toit cellc dArchon, quoyque les GreC*nbsp;da prefent fe fervent de ce mot pour dire uj*nbsp;Gentilhomrae. Mais cominc je lui ajotitoi* ,nbsp;quelle toit ancienne de quinze ou feize cen* ,nbsp;ans, il me rpondit qu'eile toit done des !nbsp;lines, qui eft le vray mot du Grec literal,nbsp;comme Ton appelloit les anciens Grecs foiisl^ ]nbsp;Paganifme. Je fus ctonnqucce mot-la futfcei* inbsp;dunTurc; maisjay reconnu depuis quil ei' ;nbsp;affez en ufage dans le pays, pour fignificr le* ,nbsp;anciens Grecs, 8c que mme ils fe fervent d ,nbsp;ce mot generaleinent pour tousles Payens. II* jnbsp;appellent aufii glojfa helliniki la Langue GreqU^ ;nbsp;ancienne , 8c Romaikt celle daprefent. En fot' ]nbsp;tant de la nous rencontrames cinq ou fix gro* jnbsp;Mylords Turcs, qui tenoient de gros cliapelet* ;nbsp;a la main felon leur coutume. Ils sinform^' inbsp;rent quclles gens nous etions, 8c ayantfceuqi'^

noquot;

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Voyage de Greet. nbsp;nbsp;nbsp;49

tions des Francs, amp; quejctoisMedecin , V y en eut deux ou trois qui me tendirent lenbsp;pras, pour voir fi leur poulx alloit bien. Sinbsp;J^vois of, je leur aurois dit quils avoient anbsp;, faindre 1Apoplexie, car ctoient tous de grosnbsp;^tnmes a joes vermeilles, amp; qui n'avoientnbsp;trop d'enbonpoint. II y cn eut un deuxnbsp; me dernanda fi jetois Medccin des playesnbsp;des fivres. Je lui rpondis que les Me-^'^fns dentre pays ne travailloieni point delanbsp;gt; mas quils donnoient feuleraent Icursnbsp;ordonnoient ce quil y avoit faire anbsp;qui traitoient les playes, amp; a ceux quinbsp;otnpofoient les rcraedes; amp; Jentendis enfuitenbsp;P'^ils difoient entreux que Jtois un Sophos,nbsp;Jatros, commefi lon difoitnbsp;Medecin, ou qui a tudic, pour le diftin-Saer de ceux qui font parmi eux , quils nap-^^Hent fimplement qn'Iatroi.nbsp;f i^ivadia negocie en tofes de laine quellenbsp;v^f'que, en bleds amp; en ris quellc fournlt inbsp;j la Grece. Elle eft peuple de Tures amp;nbsp;. ^recs , avec peu de Juifs. Les Tures ynbsp;d'p '^inq OU fix Mofques, ScfesGrecs autantnbsp;pfglifes, dont les principales font Panagia,nbsp;Anne 8c S. George. S. Dimitry futnbsp;n y 3 quelques annes. On nous montranbsp;}q 'J^aiPon de Cuifein EfFendy, o Monfieur denbsp;j^mtel Ambafladeur d France avoit log ilynbsp;ans. Le Vayvode sappelloit Muftaphanbsp;djj^jmais il eft inutile de vousdonnerlesnomsnbsp;Parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ftai commandent dans les Places,

8c nbsp;nbsp;nbsp;fe changent de deux en deux ans,

de Selim , de Bajazet, de Muftapha 'fiman, c'eft-a-dire Salomon; dIfof, oi

million de perfonnes portent lesmmes Wv de Mahomet , dOmer , de Hali , dI- c'eft-a-dire Abraham, dOrchan, de

ou

IJ

Jo-.

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5*0 nbsp;nbsp;nbsp;V'}yage de Grece.

Jofeph , fc de Jacouf ou Jacob , a quoi ils jotem comme des furnonis les mots dEftcrnbsp;dy, de Cheleby , dAga , de Bacha ou Sultannbsp;quoi que ce ne foit que des geus du commuiiinbsp;qui ne pretendent pasaux qiialitez amp; auxcliat'nbsp;ges que ces noms-la Bgnifient.

Cette Ville toit autrefois celebre pourlO' rade de Trophonius qui toit dans un antredfinbsp;rocher, ouil faloit dcendre avec affez de pei'nbsp;ne. Nous vJmes de loin a une lieu de Li va'nbsp;dia lentre dune grote dans la montagne lt;nbsp;mais je nofe precifement alTurer que c'toitnbsp;celle-Ia, car il lauroit falu verifier avec la dc'nbsp;fcription que Paufanias en donne. On faifoitnbsp;des jeux publics un jour de lanne a l'honneutnbsp;de ce Dieu ou Heros Trophonius, o la jeU'nbsp;neffe de la Grece venoit faire paroitre fon a'nbsp;drelJe. Il ny a aucun Auteur qui en parle;nbsp;fi ce neft peut tre Julius Pollux , qui ne ditnbsp;autre chofe, finon que les jeux Trophonien*nbsp;prenoient leur nom de Trophonius: lans mat'nbsp;quer en quelle Ville ils fe faifoient : mais jnbsp;lay apprisdun raarbre que nous trouvames de'nbsp;puis a Megare, qui porte quils fe celebroient anbsp;Lebadia.

Livadia eft partage par un ruifleau qui a fr fource au pied dun rocher, joignant lequel 1*nbsp;Ville eft aftife, amp; do leau fort en fi grandnbsp;abondance, quelle fait dabord tourner de*nbsp;Moulins, amp; meine grand bruit par les cafca'nbsp;des quelle fait furies rochesamp; furies cailloui-Elle fc jette a une moufquetade de la Villnbsp;dans un autre ruifleau qui vient du chemin patnbsp;o nous avions paiJa cinqmilles dArachovanbsp;amp; fe rend enfin dans Ie Lacde Livadia, quie^nbsp;Tanden marais Copade.

Nous marchames Ie jourfuivant dans la plai' ne, o eft ce grand tang que nous laiflions ^

ntr

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Voyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;fl

*'6tre gauche. Le nom de Copaide lui venoit de la Ville de Copae , qui toit deffus , amp; quonnbsp;^roit tre a prefent le Village de Topoglia ,nbsp;^rivironne d'eau de tons cotez. Pour le ma-ais, les Grecs Iappellent Limnites Livadias,nbsp;^ non pas comme difent quelques uns de nosnbsp;^eographes Sti-vo , qui feroit plutot celui denbsp;Thebes. II re^oit plufieurs petites riviers, Icnbsp;Cephiflus amp; les autres qui arrofent cettc bellenbsp;Plaine, qui a environ quinze lieiies dc tour,nbsp;^ eft abondante en bleds amp; en paturages. Auffinbsp;^toit ce autrefois un des quartiers le plus peu-h' de la Beoce. Mais Ieau dc cettang sen-de quelquefois fort par les pluyes amp; par lesnbsp;*'^iges fondues, quelle inonda une fois deuxnbsp;*^ent Villages de la plaine. Elle feroit mraenbsp;Capable de fe dborder reglement toutes lesan-Wes, ft I la nature aide pcut-tre de Part nenbsp;*''1 avoit procur une fortie par cinq grands ca-dux foils la montagne voifine de 1Euripe en-Negrepont amp; Talanda , par oii Ieau dunbsp;sengoufre, amp; fe va jettcr dans la mer denbsp;*3utre ct de la montagne. Les Grecs ap-P^hent ce lieu-la Catabathra. Strabon parlantnbsp;'^^.cet tang ditneantmoins quil ny paroilToitnbsp;Point de fortie de fon temps, ft ce neft quenbsp;CephilTus sen faifoit quelquefois une fousnbsp;'orre_ Mais il ne faut que lire les changemensnbsp;^oil rapportede ce marais, pour nepas ston-er de ce!ui-cy. Monfieur Wheler qui alia voirnbsp;1'o-la aprs mon depart de Grece, dit quenbsp;, oft Une des chofes des plus curieufes du pats,nbsp; ttiontagne ayant prs de dix milles de large,nbsp;Ptefque toute de rocher.

^ Nous lailfames ^ gauche un village appellc ^amanith, a quatre lieiies de Livadia, amp;nbsp;oe demi-lietie plus avant nous paftames parnbsp;o autre Village denviron quarante fcux ap-C znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pellc

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Voyage de grece.

pellc Dhn'm'ta, cell-a-dire deux mots, 8c ils Ic nommentainfi, parccquelebkd quils yfemectnbsp;iiy demeure que deux mois en terre, les de'nbsp;bordemens du lac empchant de iferoer avantnbsp;le mois dAvril. Ce village eft au pied duOnbsp;roc afles bas, fur Ic tcrre-plain auquel il y *nbsp;des mafures dune petite Ville denviron dcult;nbsp;niilles de tour, queje prens pour celle dO-chejius. Nous y trouvames bien quelque fra'nbsp;gment dinfcription, mais ilne nousappritrien-Nous vinmes achever la traite de ce jour la danSnbsp;un village appell Megala Mould, ou il y a uiinbsp;petit Kan avec quelques chambres. Le motnbsp;de Mould fignifie proprement en langue Tur'nbsp;que quelques metairies dependantes dun bei'nbsp;g,neur, dont les habitans font comme autantdsnbsp;ferviteurs. Igt;es Grecs appellent aulli cela Calyvi inbsp;qui eft le mme mot dont les anciens Grecs ionbsp;feryoient pour dire une hute ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AuiS

ces metairies ne font pour Iordiiiaire que deS hutes de terre , ou les pauvres payfans font lo'nbsp;gez.

The

bes.

Le lendemain matin en trois heures de chC' min nous nous rendimes a Thebes, que ccitinbsp;du pays prononcent Thiua, amp; non pas Siiuatnbsp;ni Stines-, mais la caiife que les Etrangers pren'nbsp;nent icy le change, eft I'ignorance de la Lan'nbsp;gue. Car lorfquils entendent prononccr S'tmnbsp;ils croyent que ceft la le nom de Thebes, a^nbsp;lieu que Ih, neft que 1article .15 abregc. Ainl*nbsp;cnTiua fignifie a Thebes; de mme quenbsp;Grecs difent Stin Co, pour eistm Co, comin^nbsp;je Iay remarqu ailleurs. Ceft la mme erreutnbsp;qui a fait appcller (Jonftantinople par lesTurcSnbsp;,Stinhol, ou Stanbol, parceque les Grecs 1ap'nbsp;pcilent polis, ceft-a-dire la Ville par excellencsnbsp;comme les Romains difoienr autrefois de Ro'nbsp;Hie. Les Afriquains en difoient de mme ds

Cat'

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Voyage de Greet. 5

Carthage qui regar'doit Romedun oeildenvie;

eeft ainli que les Grecs, quand jls parlent dallcr a Conltantinople , fe fervent de cettenbsp;^xprelTion Stiw polin eeft-a-dire a la Vilk. 11nbsp;va de mniedeplufieursautres lieux, cornice en parlant de Ilfle le Lemnos, ils difentnbsp;3ulli Stilemnos , doii les Turc9amp; nos Mariniersnbsp;Ont forg par corruption Stalimm, comme finbsp;C etoit le verritable nom de cette Ifle.

Thebes etoit autrefois la Capitale de la Bcoce, 8c feshabitans nefefontjamaisfignakzque dansnbsp;la guerre quils eurentcontrcles LacedemonienSnbsp;fous la conduite dEpaminondas, un des plusnbsp;Vaillans Capitaines de la Grece. Ce qui faitnbsp;dire a Juflin, que lagloirede cepeuple naquitnbsp;8c mourut avecEpaminondas. Cadmus fils dA-genor toit tenu pour le premier Fondateurdenbsp;cette Viile , lors quaprs avoir inutilementnbsp;cherch Europe fa foeur enleve par Jupiter,nbsp;il nofa plus retourner vers fon pere. Enfuitenbsp;Amphion Roy de Thebes Ientoura de murai-les, amp; perfuada par fon eloquence les peoplesnbsp;qui habitoient la campagne 6c les rochers, denbsp;venir habiter dans fa Ville. Cela fit due auxnbsp;Poetes, quAmphion avoit bati les murailles dcnbsp;Thebes au fon de fa lyre , qui obligeoit lesnbsp;pierres a le fuivre, 6c quelles venoient delles-lumcs fe placer oii il falloit. Alexandre lenbsp;Grand la fit rafer k la follicitation de leurs voi-fins, avec qui ils avoient eu la guerre depuisnbsp;long-temps, 8c ellc ne sen eft jamais biennbsp;pit relever. Strabon dit que de fon temps ellenbsp;dtoit reduite a un Village peu confiderable,nbsp;6c Ovide par une expreffion Poetiquedit quilnbsp;tien relloit que le nom. Paufanias qui vivoitnbsp;aprs eux , nous fait neantmoins mention denbsp;piufieurs ftatues, de Temples 8c de monumensnbsp;qui y etoient; mais il feroit prefentement biennbsp;C 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diffi-

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5*4 nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.

difficile den pouvoir juftifier quelque chofc* la Ville etajit reduite a ce qui n etoit autrefoisnbsp;que la Fortereffe appellee Cadmeja, dont lesnbsp;murailles 8c quelques Tours quarrees qui y ref-tent font fort antiques. File eft fur une eminence denviron une lieue de tour. En y ar-rivant nous paflames un petit ruifteau qui cou-le le long des murailles. Ce doit tre la rivierenbsp;dlfmenus, que dautres avec plus de raifonnbsp;aappellentquune fontaine. Nous allamcs lo-ger chcz un Grec appelle Contanftin fils de Pa-nagioti Luca de Livadia , quoyquily ait deuxnbsp;Kans dans la Ville. II nous mena voir versienbsp;chemin de Ncgrepont le lieu dovi Ton tirenbsp;la matiere dont on fait les pipes a fumer dunbsp;tabac. Ceux qui jugent qu'il y en a dans unnbsp;endroit, en achetent le terroir du Vay vode,nbsp;amp; y font creufer quinze ouvingt pieds depro-fondeur, 8c de la largeur dun puits ordinaire.nbsp;Puis ils font devaler dcs gens qui en tirentunenbsp;terre fort blanche qui sy trouve, molle com-me de la cire, que Ton travaille, ou fur le lieunbsp;mrae, ou dans les boutiques avec un couteau^nbsp;amp; enfuite on les fa^onne avec quelques fers,nbsp;pour en faire des botes de pipes a la Turque,nbsp;ceft-Tdire fans manche, paree quony ajoutenbsp;lt;le grans tuyaux de bois. Cette terre ainfifi-gure sendurcit a fair fans la faire cuire, 8Cnbsp;avec le temps elledevientauffi dure quune pier-re. La plus pefante eft la meilleure, 8clamoinsnbsp;fujete a fe caller. Nous primes plaifir de vili-ter les boutiques duBazan , ou Ton en travaillenbsp;grande quantit. Les moindresfe vendentcinqnbsp;afpres piece, 8c les plus belles neuf 8c, dix. Onnbsp;la peur conferver quelque jours avant qu'ellenbsp;feche, 8c j'en ay vu travailler a Lepanthe, ohnbsp;jen voulus faire faire une boite dcritoirequinbsp;fc fendit, lorfque jy mis de Iancre, pareeque

la

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Voyage de GreCe. nbsp;nbsp;nbsp;f f.

** niatiere ntoit pas encore affez endurcie. II y a cn ce quartier Ia un Faux-bourg ou Villa-a ttois cent pas dek Vle, appell a caiwnbsp;dc cela Tabakides, oii nous vimes un fepul-'hre de marbrequils difenttrcdc S. Lucdansnbsp;'ke Eglife qui lui elt dedie. Maisnous ylii-dellus un pitaphe Payen dun certain Ne-en beaux Vers , qui rie patint pointnbsp;S. Luc. Le Papa nous dit la deffus , quenbsp;* stoit un Seigneur du pays , qui avoit faitnbsp;quot;^ettre le corps de S. Luc dans ce cercueil,nbsp;J'is que pqur nepasrexpofer au zele indifcretnbsp;^5 enncmis du Chriilianifme , il y avoit faitnbsp;*Jouter 1dpitaphe d'un de fes fils. Cela ne nousnbsp;'^itsfaifoit pas aflez. II me vint en penfe,nbsp;Poiir ne pas tout-a-fait moppofer a leur tradi-^on , que ce pouvoit tre le mme S. Lucnbsp;termite dont jay parl, qui auroit ct prc-'^ierement enterr la dans cetombeau de Payennbsp;Inon avoit trouv vuide, amp; quepeut-ctrede-t'uis que le Convent de Saint Luc avoit t bati,nbsp;^n ly avoit tranfport.

, Il y a deux Mofques dans Thebes, 8cqiian-I't d'Eglifes Greques ddntla Cathedrale eltPlt;z-fgia C%ryfophoritz,a, qui n'a rien de fingulier, 5Ue quelques pieces dinfcriptions inferes dansnbsp; pav 6c dans les murailles. La Ville peutnbsp;^'^oir ttois OU quatte mille ames, en compre-!^nt les Faux-bourgs, dont le plus beau eft S.nbsp;y^beodore, o il y a une tres-bellc fontaine,nbsp;'li vient dun refervoir fur le chemin dAthe-8c ce pouvoit tre celle que les Anciensnbsp;Ppelloient Dirc, qui salloit rendre dans I'lf-*Penus.

, Le lendemain matin nous partimes de The-pS gt; paffames une plaine de lept ou buit mit-puis nous traverfames des licux montagneax ^ incultes pendant deux heures, 8c vinmes dinernbsp;C 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a un

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Voyage de Grece.

a un village appell , paree quil eflpcU-pi dAIbanois, ou de Vlaques, car ceft Ie nom quils fe donnent dans leur langagc particulier. De la nous traverlamesune petite plai-ne cultive de trois ou quatre mies de large,nbsp;amp; vinmes coucher fur une montagne , qui eitnbsp;Iancien Parites ouParncthes, quil ne fautpasnbsp;confondreavecleParnafle. Ils lappellent main-tenant Ozia. Ceft une des principales de lAt-tique, quelle divife de la Beoce. Nous cou-chames dans un mchant Kan tout ouvert onbsp;il ny avoir de la place que pour fept ou huitnbsp;chevaux , amp; pour autant d'hommes. II fautnbsp;que rout y foit ple-mle, Sc lon ny trouvenbsp;que les provifions que lon y porte, puifquil n/nbsp;a pas un payfan a deux liees a la ronde. Toutnbsp;1avantage quon y a eft une belle fontaine,nbsp;oil les loups, les ours amp; les fangliers viennentnbsp;fouvent appaifer leur foif. Pour nous garen-tir pendant la nuit de leurs approches, nousnbsp;barricadames ntre porte Ie mieux quil nouSnbsp;fut poffible avec des branches de pin , dontnbsp;toute la montagne eft couverte.

On voit proclie de la dans 1entredeux de 1* montagne par oit lon pafte pour aller a Athe-nes, les mafures d'une ForterefTe ancienne denbsp;figure hexagonc. n lappelle maintenant Vi'nbsp;gla, ceft-a-dirc fentineile amp;c peut-tre en toit-ce autrefois une, pour decouvrir ce qui paft'oitnbsp;de la Beoce dans lAttique. Nous entrameslenbsp;lendemain matin dans Ie plat-pays, aprs deiiitnbsp;heures de defcente fort rude, 8c paffimes aUnbsp;Village de Cafchia , qui neft qua trois lieeSnbsp;dAthenes. Les Payfans toient encore toutnbsp;effrayez de Ia vifite que leur toient venus ren-dre quelques Corfaires Chretiens , qui les a-voient pillez deux jour auparavant. Ceft unnbsp;chofe tonnante quils ayent lahardiefle de

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f^oyage de Grece. nbsp;nbsp;nbsp;fy

faire dn ravage ii avant en terrc-ferme, amp; sue les Grecs ayent fi peu dindullrie pour fnnbsp;P'ecautionner contre une poigne de gens,nbsp;'un nous en prit d etre vtus a la Turque, 8cnbsp;avoir un Janiffaire avec nous : car sils nousnbsp;''oient reconnus pour des Francs, il y avoir anbsp;aindre quik neulTent voulu fe vanger fur nousnbsp; 1infoence des Corfaires.

, Le chemin de la julqua Athenes eft fort 8c nous Ie fifmes avec dautant plus denbsp;^aifir, que nous approchionsde cettefameufenbsp;J'lle, o depuis fi long-temsnous fouhaitionsnbsp;5?, uous rendre. Nous nous imaginames mmenbsp;Uetre entrei dans un pays plus poli que ceusnbsp;nous avions palf, 8c en effst nous ren-j^utrions ni berger, ni laboureur, q-uinenousnbsp;j u que nous tions les bien-venus, dans leursnbsp;^fuies ordinaires, Calos Irthete Archondes , oiinbsp;copiafete, c'eft-a-dire, Mejieurs, vous [o-'-es hien-venus; a quoi nous rpondions aullinbsp;a la mode du pays, S'to calo, Adieu ,o\\ alabon-^t-heure; Pat cala. Paites bon veyap. Gelsnbsp;fit penfer a la rutticit de la plupart desnbsp;l'ayfans de nos quartiers, quine daignent pref-?Ue pas regarder les gens qui leur demandentnbsp;^ ehemin. En savangant vers la Ville , onnbsp;Paffe dans des plainesroutes couvertesd'oTiviers,nbsp;Parmi lelquels les Atheniens ont quelques mawnbsp;'Ons de campagne.

. eux lieures avant midy nous arrivames a ^henes, amp; vinmes defcendre chez Monfieurnbsp;^ Conful Giraud, o nous repolames Ie reflenbsp;jour, pour nous delafler un peu de la fati-que nous avions ee depuis ntre departnbsp;liante. Je crois que vous voudrez bien auflinbsp;je prenne un pen d'haleine pour vu3 eranbsp;^onner la defcription. Si elle neft pas fortnbsp;**du,. clle flen fera pas moins esadle bsnbsp;C %

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Voyage de Grece.

moins veritable, amp; je tacheray dumoins de nf vous pas dormer fujet de vous plaindre de mnbsp;fincerit. Vous me direzpeut trequil eft bien'nbsp;inutile decrire dAthenes , apres ce que Mlt;nbsp;de la Guilletiere a fi curieufemcnt recherchnbsp;dans le Livrequiaparudepuis deux ans; maisnbsp;corame jay fait plufieurs remarques quil ncnbsp;nous a pas donnes, amp; que jeu ay obfervnbsp;nombre des fiennes qui font un peu malades,nbsp;amp; qui ont befoin de Medecin, je ne crois pasnbsp;entreprendre une aifaire hors de ma portee.nbsp;En tout cas on nepeut pas dire que ce i'oitpafnbsp;un efprit de critique que je le fais, puis quunnbsp;an avant luy javois donn au jour une Relation de l'tat prefent dAthenes, crite par lenbsp;R- P. Babin, a quoi javois ajot quelquesnbsp;icmarques fur fes antiquitez.

La legere connoiflance que jen avois alors minfpira le deffein daller voir ce qui me ref-toit a apprendre, Surle point de mon embar-quementa Venife je requs par la pofte le livrenbsp;dAthenes ancienne 8c moderne, 8c il me fer-vit dun agreable entretien jufques a Zanteonbsp;je le remR a deux Gcntilshommes Anglois,nbsp;qui sen alloient a Athenes avant nous, pournbsp;le lire auffi, 8c le laifier la jufques a mon ar-rivee. Monfieur Vernhum qui toit un dcnbsp;ces deux Gentilshommss , crivit depuis denbsp;Sinyrne en Angleterre a un de fes amis unenbsp;relation fort abrege de fon voyage; car cenbsp;ireft quune feuille volante imprime dans lenbsp;Journal de la Societ Royale dAngleterre dunbsp;aq. Avril 1676. il dit la quil a t fort trom*nbsp;p par ce Livre, 8c quil ny a rien de veritable dedans, quoique 1Autheur park fi hardi-ment 8c avec tant de vray-femblance , Cefl:nbsp;poufler la chofe trop-loin. Il ny a pas dequoinbsp;setonner fi un homme qui na, demeur que

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f . nbsp;nbsp;nbsp;Voyage de Grece.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f9

jours i Athenes, selt tromp dans la description de qiielques anciquitez, qui doiven -jre coniideres avec plus deloifir; mais auffi ilnbsp;'Icquantit de clioies qui font tres-bien jugcs,nbsp;uien expliques, amp; qui meritent inieuxnbsp;Approbation que la cenfure. Qnoi quil etinbsp;1'^ je ne fuis ni fon garant , ni fa partie, amp;nbsp;r 2 voudroispas me faire des affaires avecunnbsp;otnine qui crit fi bien. Mais il me ferabiennbsp;Permis pour rclairciflment de Ia verit, lorf-Jjrie Ie fyjet fj,y conduira , de relever ce quenbsp;ni on les autres auront crit avec peu decon-Pojffance, fans parper ce que jen ay moy-^6nie avanc. Mais je vous donneray aupa-Ant un abreg de Ihiftoire dAthenes, pournbsp;j. pas Vous faire entrcr d'abord dans des tcr-^5 incoanus, oii nous devoirs faire quelqucnbsp;*Jonr.

L I V R E V.

^^fcripiond' jdthenes, de Salamine , ^ du Golfe d'Egina..

r E nom d'Athenes coramun a plufieurs Vil-'^cPHK-'es, amp; StephanusByzantiniis encompce juf-N**-a huit. LAttique, la Laconic, la Carie, la ^'SUrie, ritae, la Beoce, lEuboee amp; lA-Plfrcanie en avoient chacune une de ce nom,nbsp;j..ae en met une autre dans 1Arabic, amp; Ar-quot;r ntie dixime fur Ie Pont-Euxin. Mais lanbsp;PPtation de celle dont je dois parler a telle-^nt obfcurci routes les autres, qua peine fcnbsp;{iAA'On fouvenir qu'il y a eu plus dune A-,v Quelques-uns neantmoins pour la dif-quot;fiiaer davecles autres Tont appellee Athenes.

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6o nbsp;nbsp;nbsp;Def 'cription des Antquitez

dAttique. Les Turcs amp; les Grecs lanoinmerit encore Athina , amp; ceft une etrcur qui nell par-quot;nbsp;donnable qiia des Matelots de lappeller Sunbsp;thines, OU Satina, fous pretexte que lorsquilsnbsp;veulent dire a Athenes , ils prononcent sA-thina, qui neft que 1abreg deh Athinan , felon la remarqiie que jay faitc fiirla fin du qua-irime Livre.

Les Geographes metterit ordinairement A-thenes au 37. deg. amp; quelques minutes de Latitude, amp; au 53. de Longitude ; roais Mon-eurVernhumGentilhornme Anglois, quivint a Athenes avant nons, trouva par les obferva-tionsquilen fit, quelle eft au 38. deg. 3. min'.nbsp;Latitude. Sa fituation eft avantageufe, tanCnbsp;au milieu de laGrece , 6c la Grece tant aunbsp;milieudu monde, commele vent Xenophon,nbsp;cc quon afluroit auffi de Delphes.

II y a peu de Villes au monde qui ofent dif-puter dantiquit avec Athenes. Rome mme toute ancienne quelle eii, na commenc denbsp;paroitre que huit cent trente ans aprs. Ccilnbsp;ce qui donna aux Athcniens Ie nom dEnfansnbsp;de U terre , amp; dorginaires du pays quils habi-toient. Car au lieu que les atrcs devoientnbsp;leur naiflance aux Etrangers, eux au contrairenbsp;avoient envoy par tout des Colonies, 6c Meur-lius nen compte pas moins de quarante. IIsnbsp;pretendoient quils toient nez avec Ie Solei!,nbsp;amp; quils avoient enfeign a tous les mortels lanbsp;connoiffance des chofes neceflaires a la vie. Lesnbsp;Latins mme leur ont rendu ee beau tmoi-;nbsp;gnage. Voicy les Athenkns, dit. Ciceron , quinbsp;ent donn naijfance a la politejje des moeurs, aUnbsp;culte des Dieiix, aux Loix e?* d l'Agriculture fnbsp;CiT qui en ont fait part a toute la Terre.

Lantiquit trop credule, qui attribiioitltout ce quelle voyoit d'illuftre aua foins de quel-

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de Ia Ville i'Athenei. 61

Divinit, simagina que Minerve elle-m-tie avoit pris Ie foin de badr Athenes, amp;l'a-^oit honnore de fon propre nom , qui eften Grec Athena La plupart neantmeins demeu-fent daccord , que ce fut Cecrops premier Roynbsp;les Atheniens, qui en jetta les fondemens,nbsp;^ qui lappella Cecropia. Mais dautres difentnbsp;Sutant queftion de lui donner un nom , Nep-^ine amp; Minerve en voulurent avoir la gloirenbsp;3 1'envi lun delautre, amp; qu'on y vit paroi-en mme temps un Lac amp; un Olivier. Quenbsp;Roy furpris de ces deux prodiges envoya con-f'dter rOracle, qui rpondit que leau figni-fioit Neptune, amp; lOlivier'Minerve, amp; quilnbsp;toit au choix des habitans de lui donner Ienbsp;|gt;om dune de ces deux Divinitez. Que Jeanbsp;gommes amp; les femmes ayant donn leurs fuf-y'ages, Minerve fe trouva plus forte d'une voix,.nbsp;^_que Neptune fut la dupe de cette Deefle,nbsp;^elf-ce point plutt quils jugerent quil leurnbsp;Rroit plus avantageux de cultiver la terre, quinbsp;Ie plus traitable des elemens, que dexer-la pyraterie, oude negoeier fur la mer,nbsp;ion a tous les elemens a combattre ? Ennbsp;?fFet les Oliviers confacrex a Minerve y ontnbsp;de tout temps cultivez , amp; on leremarquenbsp;dans Herodte un des plus anciens Auteurs denbsp;** Grecc. Les Epidauriens, dit-i!, felon ia visnbsp;d^ lOracle devoient dreffer des ftatus a Da^nbsp;^ias amp; Auxefias, faitea de bois dolivier. Ilsnbsp;Pderent les Atheniens de leur permetre dennbsp;^^upet chez eux, paree quils les eflimoientlesnbsp;Pjus precieux, amp; quon auroit eu de la peinenbsp;trouver ailieurs. Ils promirentde leurennbsp;onner, a condition de venir tous les ans fa-Jifier i Minerve protedlrice dAthenes, amp;c k

fechte.

bon Roy Cecrops qui vivoit quclques fie-C 7 nbsp;nbsp;nbsp;clc

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Defcription ds Antiq^utez

des aprcs Ie Deluge , nous eft reprefent p2t les Poet es a vee deuxvifages, paree quon ef'nbsp;timoit Auteur du raariage, qui faiteomme unenbsp;feule perfonne de 1homme 8c de la femme'nbsp;On Ie depeignoit aufli demi-homme demi-dra'nbsp;gon, paree quil avoit pour ainfi dire liumani'nbsp;i les Atheniens, qui vivoient auparavant danSnbsp;des antres de rochers, cmme des btes faroU'nbsp;ches.

Mas Athenes doit fa perfedion a Thefe quelle a confider depuis, non pas feulementnbsp;comme fon Roy , malseommeunde fesDieiinbsp;Tutelaires. II lagrandit, amp; oblige* ceuxde Ianbsp;campagne dy venirdemeurer. Cefta caufe denbsp;celaqu'au portail du Palais'd'Hadrien on lit dunbsp;ct de la Ville un Vers qui fignifie : C'eft icf^nbsp;uithmes qui toit la Ville de Thefe, Et du ctenbsp;que l'EmpereurHadrien avoit faitbatir, on lit:nbsp;Cefl ky la Ville d'Hadrien , er non pas celle dtnbsp;Thefe. Aprs lui clle fut encore commandenbsp;par des Roys jufquesa Codrus, qui preferage-nereufement fintereft de fes fujets a celui de fanbsp;vie; car lesAfhenrns ayantafoutenir laguerrenbsp;contre les Doriens, 1Oracle avoit rpondu quilanbsp;me pouvoient obtenir Ia vidoire que par lanbsp;mort de leur propre Roy. Si bien que luil'ayantnbsp;fgeu , il fe deguifa amp; fe mla parmi les enne-mis, amp; leur ayant fait a delTein quelque que-rclle, il fut tu fur la place; ce que les Do'nbsp;riens ayant reconnu, ils fe retirerent fans ofefnbsp;eombatre.

IIs furent en fuite gouvernez pendant fii censans par des Magiftrats appellez Archentesrnbsp;qui ltoient dans les com mencemenslpour routenbsp;leur vie; puis fecliangerentde dix en dix anSrnbsp;amp; enfin toiues Icsannes. LaRepublique defen'nbsp;dit vaillamment fes liraites fous eux, amp; maiti'^nbsp;tint fa libert jufqu'au temps de Piliftrate qugt;'

de?

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ie Ia PilJe d'Jthenes. 6^

S^es'f u Tyran. On lui avoitaccordquel-^ pour Ie sarentir contre les infiiltes


fon


garentir lui dreiloit


des embches:-


^itad 11* furvit pour fe rendrc maitre de la' clT,'n !? gt; ^ ufurper la domination. U en fut


S^^/ix'-fept fois


ufurpi ans aprs


fut

amp; sy rtablit une'


H par une rufe fort groffiere. II y tre ' Athenes une belle femme de qua-fuf ^ues de haut , laquelle il arma amp; mitnbsp;Vqvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;triomphe auprs de luy ; en-

rant devant '


Atiiquot;quot;- uevant des trompettes pour dire aux PiU^^^fus que Minerve ellc mme ramenoitnbsp;quot;n b ^^ais leur Ville, amp; quils lui fiflentnbsp;de y*' accueil; ce quils ne manquerent pas-gt; perfuadez que cette femme toit lanbsp;Hafcb^' enfans furent dpoillez de la Mo-gt;itij par les Lacedemoniens, amp; la Ville de-Ijii-g celebre fous le gouvernement popu-des ' ^us Perfes quiavoient conjur la pertenbsp;He ^meniens avec celle de toute la Grece,nbsp;ttiiiij ''irent que deniatiere a leiirvaleur. Dlmnbsp;la de Perfans qui couvroient la terre 6cnbsp;Jiji]! il nen chapa guere que cinquantenbsp;Con,! ^ une poigne dc Grecs fous la fagenbsp;Vetp'^'^o de Miltiades amp; de Themiftocles ren-Lej |us les defleins de Darius amp; de' Xerxesnbsp;jijr'rs grans coups fe donnerent fur la mer,nbsp;Phatit 'de deSalaminerendit la Grece triom-Predit^ la rponfe de 1Oracle qui avoitnbsp;te ej. Atheniens quils viteroient leur per-Voyi ^ ^rifermant dans des murailles de bois,nbsp;tou(p* fignifier par la quils devoient mettrenbsp;viQ ^urs forces fur leurs Vaifleaux. Ladi-sprs , B'ifla enfuite parmi les Grecs, maisnbsp;rdQnjPeurs fortunes differentes.lesLacede-Sni ^furent prefque ruinez paries Atheniens,nbsp;^ef p^'urent par cct avantage maitres de lanbsp;*See. u y eut peu de fes Ifles quils nc

fougt;



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lt;54 Defcriptlon des JntiquHez. foumiflent, 8c ils porterent mme leurs coH'nbsp;qutes jufques aux ctes dEgypte. Ariftopha'nbsp;ne dit quils polTedoient alors mille Villes.nbsp;tinrent pendant ibixante 8c dix ans TEinpiredenbsp;la Grece, qui leur fut enfuite t par les La'nbsp;cedemoniens, fur lefquels ils Ie reptirent de nouveau.

Aprs tant de fatales revolutions, Epami' nondas General des Thebains, leurdonnabieU'nbsp;de la peine; mais ayant t tu a la bataille dnbsp;Leuares.ilssabandonnerentaprs fa mort.auXnbsp;plailirs 8c a loiftvet avec tant daveuglement lt;nbsp;qus defendirent fur peine de la vie de propo'nbsp;fer Ic rtabliffement des deniers publics poufnbsp;Tentretien de la Milice. Les Macedoniens qunbsp;avoicnt jufqualors vcu dans 1obfcurit feren'nbsp;dirent redoutables, 8c les reveillerent de cenbsp;alfoupilTement. Philippe leur ta les Iflesquil*nbsp;polfedoient, 8c fon fils Alexandre fe contentnbsp;de les mortifier en leur impofant filence; catnbsp;ils ne soccupoient auparavant quaux Pofiesrnbsp;aux Satyres 8c aux Declamations, ce qui donna lieu au Proverbe , jltkenis loquacicr, Ph*^nbsp;grand parleur qti' Athenes. On lui donnoit aulunbsp;Teloge de Mater Sermormm , Mere des difconrs d'nbsp;de l'eloquence.

Aprs la mort dAlexandre ellefe reffouvin^ de fa premiere vertu, voulut fe rtablir dan^nbsp;fon ancienne reputation; mais Antipater lafor9*nbsp;de recevoir garnifon des Macedoniens, ccnbsp;continua fos Caffander, jufqua ce quenbsp;metrius leur rendit en apparence la libert, ^nbsp;refervant feulement une de leurs ForterelTesnbsp;deux de leurs Ports. Ils les chafferent enu'nbsp;par deux fois, 8c fe maintinrent quelqueterup*nbsp;fous laproteiion des Romains, jufqua ce qquot;*^nbsp;Mithridate Roy de Pons scn rendit maitf^nbsp;Cc ntoit pas ia fia de fes difgracsv Syll,^

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ie la Vlle d'yithems.

J'Us puifTant de tous ks Remains , amp; Ie plus ^uel de tous les hommes Temporta daiTaut,nbsp;p pafla tous les habitans au fil de lpe, denbsp;'otte quil nen feroit pas chap un feul, iilanbsp;neut favorif leurfuite. Ilrafa leurs mu-fsilles, amp; mit Ie feu au Pyre amp; a Munychfa.nbsp;^ome aprsavoir aflujciti prefquetout lemon-p avoit tourn fes armes contre elk mme.

. ^ vivans au merite des morts. La clemence Ce genereux Prince nempcha pas les A-'cniens, lorfquils apprirent fa mort, derigernbsp;ftatus a Brutus 8c a Caffius fes aflaflins,nbsp;^ils placerent auprs de celles dHarmodiusnbsp;^j-^Ariftogiton, fignifiant par la quils avoientnbsp;5^ ks imitateurs de ces deux Heros, 8c quilsnbsp;f^ knt delivr k peuple Romain d'un Ty-comme ceux-cy avoient eifay daffran-ks''^clui dAthenes de la tyrannie des Pififtra-

tant parvenu alEmpire eut du ref-lent de lingratitude des Atheniens. 11 leur

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divifions de Marius 8c de Sylla n'eurenl pas Pluit pris fin , que Cefar 8c Pompc fe decla-ktent la guerre. Athenes fuivit Ie parti dunbsp;^ernier , qm avoit attir prcfque tout Ie Senatnbsp;^*05 fes interefts. Zonare crit que Pompcnbsp;y tant venu, il y trouvadeuxinferiptions Gre-^iies enfon honneur dont voicylefens. Autantnbsp;tu tereconnoitras homme , autant [erat-tu tfli-Igt;ieu. Lautre portc ces mots iHous t'avonsnbsp;^^lendu, nous t'avons ador , nous t'avons v,nbsp;^ t'avons accompagn. Peu de temps aprcsnbsp;'-alenus Lieutenant de Cefar serapara du Py-f'; neantmoins quoi quil fit Ic degat dansnbsp;l^tites les terres, il ne put pas fe rendre maJ-k de la Ville; mais Pompe tantdefait, cllenbsp;kda a la bonne fortune de Cefar , qui nc lanbsp;\kita pas mal, difant quil accordoit la gracenbsp;Mes *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

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66 nbsp;nbsp;nbsp;Defertption des Antlquitez

6ta 1Ifle dEgina avec la VilledEretrie,Scleuf defendit de vendre leurBourgeoiiie. On voitnbsp;neantmoins encore un Temple quils dedierentnbsp;2 eet Empereur, par Ie mouvement d'unefla-terie ferve amp; iiidigne de leur ancienne reputation de Liberateurs de la Grece. Le terapsnbsp;auquel Athenes toit poflede par Augufie 1'enbsp;rencontroit environ feize centans aprs fafon-dation , a quoi filon ajotefeize fieclesamp; demynbsp;ccoulez depuislui, clle fetrouvera maitenant an-ciennedenvirontrois mille deux cent cinquantenbsp;ans; pourne pas merabarafler dans le detail desnbsp;Chronologiftes, qui font en different la deffus dsnbsp;quelqiis annes.

A Augufte fucceda Tibere, fousle regne du-quel Gcrmanicus fon fils adoptif paffant paf Athenes, la traita dainie 6c dallie du peuplnbsp;Romain, 8c lui donna pouvoir de, ie fervicnbsp;dun Lidieur , qui toit une marque de fou-yerainet. Caligula fon fils qui monta fiir lenbsp;trne enieva dAthencs la flatu de Jupitetnbsp;Olympien pour la porter a Rome, 6c y met-tre fa tte si Ia place de celle de Jupiter. Cenbsp;iut au commencement de lErapire de Claudenbsp;que S. Paul y vint 8c convertit Denys 1Areo-pagite. II tira le fujet de fa premiere predication dun autel dedi au Dieu inconnu, quilnbsp;avoitv dans Athenes,6creprefenta enfuiteaU''*nbsp;Atheniens que le Dieu du Ciel 6c de la Terrenbsp;nhabitoit point dans les Temples batis par leSnbsp;hommes, 8c ntoit point honor par les oU'nbsp;vrages deleurs mains, comme sil avoit befoii*nbsp;de fes creatures, lui qui leur donne la refpira'nbsp;lion 8c la vie. Laraifon qui le faifoit tendrnbsp;Ia deifus - toit que la Ville fe trouvoit toutsnbsp;remplie de Temples 6c dIdoles, ce que noU^nbsp;confirme 1Hiftoire profane. Paufanias nousnbsp;donne la defcription dun nombre furprenai]^

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67

leurs Temples

de la Ville dJthenes.

ayoi -^uipicb, amp; Pline nous affure quily ^s^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trois mille fta-

fit un voyage dans lAchae , pour

/ ^ T^2ll*r\1 nbsp;nbsp;nbsp;/VkMnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;laf /Tvaaf Ut

hnu

Athe

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^ois 1

I3ir nbsp;nbsp;nbsp;VKjya^\, UAUd 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^v4,

fajj r^*'oitre fon efprit parmi les Grecs, 6c Ath fi Pfi^ ns partie de ce tems-la znbsp;, qui en ctoit la principale amp; la plusnbsp;pour les produdtions d'efprit. Jenbsp;Gre* ^J^tne qu'une medaille finguliere, o lesnbsp;y Cs Ie traitent de Sauveur du genre humain,nbsp;^ t batu.

1'p'j'Pafien reduifit lAchae en Province de gj Tobligea de f fervir du Droit Ro-Sonvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^rs quelle commenga detre

tly ''^t'e par des proconfuls. II en eft parl Igt;Onnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Rufius Feftus, dans une infcrip-

dAthenes proche Ie Temple de Miner-

Ofif '^tnmander d un Etat de Villes Ithres, qui iej 'JlJtttenu leuf libert par la valeur, er parnbsp;eliir ^'^nces. Neleur retranche rien de leursfran-fon^L] l^tirs dignitez,, ni mme de leur pre-

1Empereur Trajan lAchae avoit en-i]^ une efpece amp; une ombre de libertc, com-Ie peut voir dans une lettre de Pline a que 1Empcreur y envoyoit. C-tfi j' ^Ui ditril, que tu vas dans FAchdie, quinbsp;e? veritable Grece, que tu es deftin

* eny^,' ^tiis reflexion que cefi Ie pays qui nous tres nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;loix, cy qui n'en a pas receu des au-

le c cefl d Athenes que tu vas, dlaquel- attentat barbare t-r inhumain d'ter

Cr Ie nom de libert qui lui reftent.

Alle

la ef' cie stoit pas bien p remettre depuis en I3 de Sylla, mais les faveurs dHadri-lt;ln'j[ J^55Wirent. 11 y avoit t Archonte, lorf-^'oitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;particulier, amp; Iaffedlion qu'il

*ors pris pour elk , lobligea dans Ic

vya-

-ocr page 82-

68 Defcription des Antiq^iiifez voyage quil fit pour viliter fes i'rovinces,nbsp;faire encore quelque fejour a Athenes. II ynbsp;donna des jeux publics, une chaffe de millenbsp;btes fauvages. 11 leur accorda des ReglemenSinbsp;unc Bibliotheque amp; des Ecoles. II y confacr*nbsp;un Temple a Jupiter amp; a Junon Panhelleni'nbsp;ens, amp; a Jupiter Olympien , ftc releva unCnbsp;partie des edifices publics amp; facrez que la gu'nbsp;re 8c le temps avoicnt prefque ruinez.

Antoninus Pins acheva a Athenes un Aquedult;l quefonPredecefleurHadrien avoit comraencnbsp;Matc-Aurele augraenta le nombre des Profef'nbsp;feurs, 8c voulut tre initi dans les myftereSnbsp;facrez : mais ils nprouverent pas la mm^nbsp;courtoifie de Severe; car ayant t autrefois I*nbsp;pour les tudes, 8c pour voir les curiofitez dnbsp;la Ville, il y recent quelque deplaifir, dont jlnbsp;fcyangeatantparvenu a 1Empirc, ScilluidPnbsp;rninua fes privileges.

Valerien qui regna aflez longtems apres lui' permit aux Atheniens de relever leurs murail'nbsp;les, cc qui nempecha pas que la Ville ne fiitnbsp;prife par les Scythes fous fon fils Galien. EH^nbsp;fut reprife par le brave Athenien Cleodemiisinbsp;qui ramaflant des Troupes 8c des Vailfeauxnbsp;oefit 8c mit en fuiteles Scythes. Conftantinl^nbsp;Grand leur fit de grans biens, 8c honoranbsp;Gouverneur dAthenes du titre de Grandnbsp;Ils obtinrent aufli plufieurs Ifles de la liberalit*nbsp;de Conftantin fon fils.

Sousle regne dArcadius, Alaric facagea 1'^' talie, 8c nepargna pas la Grece. Zofimenbsp;quil refpeta Athenes, paree quil lui fembl*nbsp;que Minerve 8c Achille combattoient pournbsp;de deifuj fes murs. Mais Synellus qui viv^'^nbsp;au mmc Cede, eft plus croyable. II luinbsp;tribue le mmc fort quau relte de la GrecSnbsp;8c la compare a un animal, dont tout le

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fcft* confum par les vers, amp; a qui il nc te que la peau. Juftinien lui voulut du bien ,nbsp;depuis ce temps-la pendant fept

de la FiJle i'Athenes.

cens


. on nentcnd plus parler delle , foit a obf defaut de lHiftoire qui eft courte 8cnbsp;] ''^ute dans ces fiecles-la , ou que la fortunenbsp;et accord ce long repos. Elle recom-p, de paroitre fur Ie theatre au treizimcnbsp;vj '*e. Leo Scurus lafliegea , amp; en* fut re-tnais Ie Marquis Boniface la prit. Ellenbsp;b nfuite tenue par un Delves de la tige desnbsp;ptgt;is dAragon, aprs la mort duquel Bajazetnbsp;jj^^Psreur des Turcs sen empaia. Les Cata-Rei prirent a leur tour avec la Beocc, amp;nbsp;^ mier Acciajolo Florentin les en depoflcda,nbsp;Pas I *^^tnit aux Venitiens, quinelagarderentnbsp;h|f *ng-temps, ayant t reprife par Antoinenbsp;.^td de Reinier. Ainfi cette familie des Ac-jj^ttles fut quelque temps fouveraine de 1At-jjWe 8c de la Beoce; car Nerius coufin de cenbsp;j^fnier lui fucceda, amp; en fuite un autre An-Pq 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Nerius , amp; apres lui Francus,

p ^ lequel elle retomba fos la puilTance des p^^tcs, ayant t affiege par Mahomet II.nbsp;Qf*' tqjj. 8c prife faute de fecours, que lesnbsp;titis'quot;* voient inutilement demand aux La-itip' ,depuis cc tems la elle eft tojours de-fjj'tte aux Ottomans , amp; apparemmcnt ccnbsp;*tes plufieurs fiecles, puifquils font mat-^ith t toute la Grece, qui fouffre cette fer-qy 1 ^ 3vee autant de filence amp; de timidit,'nbsp;Coy a autrefois tmoign dintrepidit amp; dcnbsp;a maintenir fa libert.

Pe nbsp;nbsp;nbsp;a pour bornes au Levant IEuri-

rtiQ* ^'LCouchant Ie pats de Megare avec Ie au vj.^'theron; au Septentrion la Beoce, 5cnbsp;Pais ft Golfe d'Egina. L'air de tout Ienbsp;^tt tres-pur Sc tres-bon, 6c particuliere-

ment

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bruit quiis font dans les livres, que par cel^*!

70 Defcription des ^ntiquitez ment celui d'Athenes: ce qui toit Ianbsp;qu'elle produifoit des efprits fubtils amp; propt^*nbsp;auxfciences, comme dit Ciceron: amp;quoiq^nbsp;ies Atheniens ne sy appiiquent que tres-rar'!'nbsp;ment, depuis qus font toinbez fous la dotn*'nbsp;nation Othoinane, on ne laifle pas de rems^nbsp;quer en etix une politelfe defprit naturelle,nbsp;beaucoup dadrefle dans toutes les affaires qui^*nbsp;entreprennent. Les maladies y font auffi trc*'nbsp;rates, amp; la pefte qui fait fouvent du ravagenbsp;dans les Villes voilines comine Thebes amp;nbsp;grepont, femble nofer par rcfped sapproch^^nbsp;d'Athenes. La commodit de fesPortsdern^^nbsp;fait quelle fe pafle plus aifement des riviereSnbsp;car l'llilfus nell quun torrent prefque toujouf*nbsp;i fee, amp; 1Eridan auffi bien que Ie Cephitf^nbsp;ne font que des ruifleaux plus connus par I*

quils font dans leur lit. Le pais eft moity plaine, amp; moiti montagne. Les monts Bh'nbsp;leffiis amp; Lycabettus , ne nous font pas bi^nbsp;connus. Le Parns , qui avoit autrefois 1*nbsp;ftatu de Jupiter Parnethien eft au Nord dej*nbsp;Ville; Pentelicus a 1Eft; Hymettus au Su'nbsp;Eft , amp; Anchefraus au Nord-Eft. Cclui-dnbsp;nen eft qua la portee du canon; amp; les Gre?*nbsp;lappellent Vouni ton agiou Georgiou , a caul*'nbsp;dune Chapelle de S. George qui eft au forgt;'nbsp;met. Mais il faut dernler unc difficultc ft'''nbsp;naitra a ceux qui auront l le livre d'Athen^*nbsp;ancienne amp; moderne. Car 1Auteur a pris ceft^nbsp;montagne de S. George pour le mont Pentequot;'nbsp;cus o eft le Monaftere de Medelly pour 1-A**Jnbsp;chefmus. II le repete par plufieurs fois, amp;nbsp;cette fuppofition, il allure quil vit les carri^nbsp;res de marbre au mont dAgios Georgios,.^nbsp;que le mont Anchefmus a fait parler de lui'nbsp;la Porte, a caufe de la chalTe des btes fau'^f-i

qUK

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- , de la F ilk d'Athene s. nbsp;nbsp;nbsp;jt

tgt;ris / nbsp;nbsp;nbsp;neantmoins certain, quil a

cg ^ un pourlautre; car premierement, pour dAgios Georgios, ce neft point Ienbsp;puifquil ne sy trouve aucun en-d oil 1on ait tir du marbre, 8c il feroitnbsp;Petit dcouvrir, tant un montagne tres-d'un^ dc fans arbre, que lon peut voir toutenbsp;Villi'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;don eft au deifus.

Pufanias dit que 1Anchefmus eft une ^ jl ?Soe qui neft pas la veritbien grande,nbsp;f, 'emble quil veuille dire par la, quil doutcnbsp;la doit appeller une montagne, pliittnbsp;evj eminence, ou un rocher. Strabon toutnbsp;quil eft, faifant mention desnbsp;tiig/^Snes de de l'Attique ne parle point dAn-Petit'^ir ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;meritant pas pour fa

tiiQmais ce neft pas de la que je tire dg Q]nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;argument, il faut quelque chofe

quot;Itii fdlide. Je dis done que la montagne Pcu f chemin de Raphty a Athenes-unnbsp;oil pft f droite, ou, ft vous voulez, cellenbsp;de ig Monaftere de Medelly que Monfieurnbsp;a dp ^'^.dletiere appelle Ie mont Anchefmus ,nbsp;^etit f ''^s dAthenes, eft fans contredit Ienbsp;'otiteftnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;raifons que lon ne peut

qui 1 dor. Lune eft Ie nom mme de Pentely, dte a *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ prefent. Ne nous en fiant pas m-

qugqu'on nous en avoit dit a Athenes lorf-a lmes a ntre retour au Convent qui eft 6c Jjjontagne, nousdemandames a 1Abbnbsp;tiaftgf Calqyers comment sappelloit leur Mo-qiiilj^: Ils nous dirent tous unanimementnbsp;Jleii- n ^PP^doient Monafliri ton Pendelt-, amp; cenbsp;gairgdd oos Francs, ou quelques-uns du vul-Ou lesGrccs, qui prononcent Mende-d'onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pourtant que Ie m-

ffufp ^ oorrompu. Nous voulumes auffi tre r- des Carrires dou Pon tiroit ancienne-

ment

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72. Defcription des Antiquitez ment Ic marbre, amp; un Caloyer nous y raen^'nbsp;Elles font une deini-liee plus haut que Ie Convent, amp;: proche dune belle grote de petrific^'nbsp;tions, OU deau congele, ce qui eft fort cuti'nbsp;eux., Un voit tout joignant lendroit o oigt;'nbsp;t taillez les marbres qui s'employoient pot'*nbsp;les Temples dAthenes; amp; ainfi ce quejavaigt;-ce neft pas une fimple conjedture, mais un^nbsp;chofe de fait. Pour ce qui eft de la chafle'nbsp;cllc ny manque pas ; mais Ie mont Pain/nbsp;quil iie faut pas confondre avec Ie Parnafl^fnbsp;amp; qui eft celui que nous paflames en venannbsp;de Thebes, en eft bien mieux fourni, ce q^^nbsp;Paufanias a bien remarqu Si celui qui *nbsp;communiqu fes memoires a M. de la GuiH*^-tiere, avoit confult Monfieur Giraud, il 1^Jnbsp;auroit bien averti, mais il fuyoit fa renconP^nbsp;par une politique fort delicate, fonik furnbsp;tnour C7' l'interefi de fa Patrie, qui faifoientnbsp;effet dans fon caeur, dont il fembloit que Girai*^nbsp;fe fut dpc'ill, voulant faire les affaires d'^\nbsp;Nation qui venoit de fe detacher de la bannidnbsp;de France. Jaurois cr qutant fi fcrupuleuXjnbsp;il fe feroit du moins abftenu de traiternbsp;une perfonne quil na jamais v, amp; quil nbsp;pouvoit connoitre que par Ie rapport denbsp;ennemis, qui lui en ont fait un portrait ffnbsp;fidele, comme dun hom me fort interelT,nbsp;mant les plailirs amp; Ie jeu. amp; voulant Mnbsp;fneas dans Ie monde. Quoiquele Conful''nbsp;raud foit de Lion, amp; quil mait fait biennbsp;amitiez durant mon fejour a Athenes, lapa^FLnbsp;amp; 1eftime que jai pour, lui mintereflent mo'

^ defendre fa caufe, que Ie deplaifir de la vertu amp; Ie merite injuftement perfecute'Znbsp;fa perfonne. Je ne veux pas mme blame'nbsp;facilit de ntre Auteur, mais la malice^nbsp;ceux qui lui en ont donn de fi faufl'es

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de la Ville d'Athenes.

li


qn

cureufe affaire qui auroit tourne a fon

nialh, av

OKr^'^^'^ Giraud efl Francois, amp; na jamais (, lt;Uil ltoit. II a roujours fervi la Fran-autant dhonneur amp; de ^ele, qued'in-^ nation pendant quil en avoit lepouvoir, ennbsp;^ ^f^ant la charge de Conful de ntre Nationnbsp;'jaenes. Meffieurs de la Haye nos Am-, Udenrs en Levant nen avoient jamais ennbsp;Pq P'aintes; au contraire ils lui tmoignoientnbsp;'^^nt par leur bonne volont amp; pat leursnbsp;confiancc quils avoient en lui. Une

Pj^ntage, sil avoit eu des amis a la Cour de (.^nce qui euifent p reprefenter foninnocen-ijy ui fit perdre Ie Confulat, amp; la chofe ar-* de cette maniere.

Uug !I Capitaine Provencal qui commandoit Fartane , amp; toit venu charger au portnbsp;les danres du pays, eut quelques paro-(1q ''^ec lui, amp; fans refped de fa charge luinbsp;l^ntia un dementy. M. Giraud, qui jufques-eu patience ne put fe difpenfer de luinbsp;Pij un fouflet; mais ce fouflet que Ie Ca-P|.*'ne avoit li bien merit fit grand bruit ennbsp;fg*nce; car Ie Provencal tant de retour, amp;:nbsp;^ Au*'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plaignit par tout quil y avoit

inpy uenes un Conful violent , imperieux amp; ejj^Pportable, qui traitoit les marchands pluttnbsp;avoit ' q^^u Conful, amp; que lui-mme ennbsp;d'ho^ nlTuy Ie plus grand affront quunhommenbsp;qui ^^nr pouvoit recevoir. Quelques gensnbsp;cW Juulurent procurer de 1avantage par lanbsp;k Q du Conful, pouflerent eet homme irritnbsp;i]nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plaintes a la Cour. 11 Ie fit,

fort nbsp;nbsp;nbsp;P malaif de Ie faire paffer pour

par les depofitions des gens dc fuljj Le Confeil Ie priva done du Con-Cgp p le cita pour en venir rendre compte.nbsp;^ ttdanr pour ne pas lailler fa place vuide.

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74 Defcription des Antiquitez

il accorda des Lettres de Confu' au SieurFran* ^ois Chataigner de Marfeille, qui vint prendrenbsp;podeliion de cette charge, amp; fignifia au Sieurnbsp;Giraud fes parentes, amp; la fentence de citation-Notre ami fe difpofoit a y ober, mais il ncnbsp;put refifler aux tendrefles amp; aux pleurs dunenbsp;femme amp; de quatre enfans qui ne pouvoientnbsp;vivre fans lui, ni fupporter les frais amp; la fatigue duti fi long voyage. II crut qifil lui fut-firoit dallerfe juftifier a Conftantinople devantnbsp;IAmbafladeur de France. Cliataignicr 1/nbsp;fuivit, amp; Monlieur I'AmbafTadeur connoilTantnbsp;1innoccnce du premier, lautorit que Ienbsp;fecond avoitacquife par fes lettres, les lailfoitnbsp;dans 1embarras. Enfin aprs s'trc confumeZnbsp;en frais de voyages amp; de procez ils saccom-moderent enfemble, amp; cxercerent cette chargenbsp;de fociet pendant quelques annes. Lam-bition de commander leul femblc tre naturellenbsp;a lhomme, amp; elle clate auffi bien dans lesnbsp;petites compagnies que dans les puiffantes Re-publiques, o les loix seftorcent de la brider.nbsp;Le Sieur Cliataignier ne voulut plus de compagnon , amp; le Sieur Giraud stant ruin Unbsp;premiere fois a lui tenir tte; fe trouva danSnbsp;limpuiflimce de lui difputerdavantagele terrain-Cependant le Comte de Winchelferay Ambalf*'nbsp;deur d'Angleterre a Confantinople fgachant f*nbsp;difgrace, lui envoya des Lettres de Conful denbsp;Ia Nation Angloife. Ce fut un pur motif denbsp;leftime 8c de I'affcdion qu'il avoir pour luinbsp;qui l'obligea de lui donner cette chargenbsp;fans en tre follicit. Je le puis alfurer hai'di-ment, 1ayant fyu eet hiver de la propre boU-che du Comte qui me fit lhonneur de me'*nbsp;entretenir. Ce ntoit pas fe dpoiller de*nbsp;fentiraens dun bon Francois, que daccept^'nbsp;uil emploi qui pouvoit 1aider a 1entretenie

dans

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de Ja Ville d'Jthems, 7f

ans un lieu o il avoit djatantd'atachemenr.

Pcrfonne n'en eft plus capable que lui, obligation des antiquiteznbsp;donbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ Athenes, que nous nau-

iiy a den de fi naturel que davoir de la ^narit pour foi-mme , amp; lon feroit injuftcnbsp;nen avoir pas. Mais il aiine, dit on, lesnbsp;P'airirs 8c Ie jeu. Cela ne feroit pas fort fur-Pfenant quil les eut airaez lorfquil toitjeune.nbsp;7* ieuneife Franqoife y eft alTez portee, 8cnenbsp;^ cache pas trop. Quelques-uns coramen-^^nt de deyenir fages a trente ans, 8c dau-''5* ne Ie deviennent jamais. Mais Athenesnbsp;j ft pas une'Ville de debauches , on y eftnbsp;par habitude, ou par neceffit , amp; lonnbsp;j y fait ce que ceft que Ie jeu. Car quelsnbsp;jntieurs y auroit-il Athenes i Les Turcs ninbsp;s Grecs nentendent pas nos jeux , 8c ne fenbsp;jP'^cient pas de les apprendre. Pour les Francs,nbsp;Q font en fi petit nombre, quil ny a pas de-i'ioi en faire une Academie. II ny avoit lorf-nous y tions, que les deux Confuls, quinbsp;fe voyent quen des vilites ferieufes; quunnbsp;s Capucin, un Arquebufier Franqois, 8enbsp;^~^ques valets. Je finis ce difcours; en vousnbsp;,tant que Ie Conful Giraud eft tres-honntcnbsp;^omtne, qui ne merite den moins que desnbsp;Q'^fnrcs de cettc nature, ll f^ait Ie Turc, Ienbsp;pfcc vulgaire 8c 1Italien, auffi bien que Ienbsp;q '^Sois ; 8c il entend de plus , Ie La-pj^.* Ie Grec literal , lHilloire , la Geogra-p 8c les antiquitez du pais. Jefperc qu'ilnbsp;de^i* donnera un jour une defcription exadlcnbsp;jjj Morc, que je vids bauche entre fes

^ tv nbsp;nbsp;nbsp;--------

Sil' avons

lan dcouvettes dans fix mois de fejour, 5 un feeours femblable. II nous mena lui-Qie voir ce quil avoit obferv dans la Villenbsp;D znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8c

n*^ti rtUic ron'iVilp niiplni

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'Defeription des Antiquite'Z amp; dans la Citadelle , dont je vais vous donnernbsp;mes reraarques, commen^ant par la dernierenbsp;qui eft Ia plus ancienne amp; Ia plus confiderable.

La Citadelle dAtheneseft ce que les anciens appelloient Mropolis, amp; auparavant Cecropia,nbsp;du nom de Cecrops qui en avoit fait une petite Ville. Elle eft batie fur un roe efcarp denbsp;tous les ctez, ft ce neft au couchant par onbsp;]on entre, o la monte neft pas fort mau-vaife; auffi les murailles font plus hautes 62nbsp;plus pailTes de ce ct-la. Au -Levant amp; atinbsp;Midy elles font deux faces dunquarr, lereftenbsp;neft pas ft regulier, amp; saccoinmodeauxpointes amp; au circuit du Roclier: Elles ont douzenbsp;cent pas ordinaires de tour: mais au bas de Ianbsp;collinc on void diftindtement les fondemensnbsp;dune autre muraille qui lenvironnoit prefqucnbsp;toute, amp; la rendoit d'un abord plus difficile.nbsp;Les foldats de la garnifon nc font veritable-nient que de fimples mortepayes, qui y ontnbsp;leur logement 8e leur familie; mais ils nontnbsp;jamais eu lambition de vouloir pafler pour Ja-nTaires. On f^ait que cette milice de lEm-pire Othoman neft jamais employee pour lesnbsp;garnifons. Le nom que lon donne a ces foldats eft Neferjdes, ou Jfarlides en Ture, 8e C4-ftriam en Grec. Ds quil eft nuit on les entend faire la ronde 8e crier a gorge deploye,nbsp;pour raontrer quils ne dorment pas. Les voitfnbsp;que nous avons fouvent entendues netoientnbsp;pas de leurs enfans quils envoyent a leur place, mais dliommcs fails; Auffi ne fouffriroitonnbsp;pas parmi eux ime femblable licence , qu*nbsp;pourroit leur attirer quelque furprife; car ftnbsp;font tofijcurs en defiance des Corfaires Chretiens, qui tont dtranges ravages dans les village?nbsp;voifins. Depuis quils en ont fi fouvent desnbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;alar'

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de la Ville d'Athenes. 77

^Isrines, on ne manque pas de fermer les por-Jes de la ville; quon laiffoit autrefois ouver-Ss toute la nuit.

Nous emes aflez de peine S obtenir laper-^iflion d'entrer dans la Citadelle , Ie vieux ,83, qui toit affez ami des Francs en ayantnbsp;chafle, 8c celui qui en avoir la garde de-pis fept OU huit mois, doutoit sil nous ynbsp;'*3ifferoit entrer, paree quils craignenttojoursnbsp;nous ne foyons des efpions. Nous en vin-a bout par un vieux Officier de Ia Citadellenbsp;toit fon confident , amp; il lui reprefentanbsp;S'^on nen avoit jamais refuf lcntre auxnbsp;'tancs. Nous en fmes quites pour deuxnbsp;^Mes de caf a lAga Haly Deli, 8c une inbsp;Ijotre folliciteur. LAga eft un homme de peanbsp;p mine, 8c qui noferoit pas faire ie mchant;nbsp;.On predecelfeur ayant ct poufie a bout parnbsp;es Grecs dAthenes, qui 1ont fait condamnernbsp;pe grofies amandes, 8c Tont depofled de fanbsp;psrge, pour avoir favorif Ie Vaivode qui lesnbsp;'tatinifoit. Ils en ont fait encore pis a troisnbsp;J'^tes des principaux Agas dAthenes, qui leurnbsp;^Ofcitoient tons les jours de mechanics affairesnbsp;^our avoir leur bien. On leur vouloit aufiinbsp;?ottre un nouvel impt fur les marchandifes,nbsp;j '^omme ils ont tojours aim la libert, ilsnbsp;p'^^rent a la fin Ie mafque, 8c deputerent anbsp;jOnftantinople les deux fferes Limbona mar-nands des plus accommodez de la Ville. Ilsnbsp;prtejent les plaintes des Grecs, 8c les preuvesnbsp;P violences quon leur avoit faites, au Ke-Chef des Eunuques noirs , a qui Ienbsp;^J'^nu dAthenes appartient. lis obtinrent toutnbsp;^0 quils voulurent, firent mettre quelques-unsnbsp;Ie oes Agas en galere, les priverent de routesnbsp;^1 S^3rges, 6c les firent bannir dAthenesnbsp;OS Limbona y revinrent triomphans avec unenbsp;D 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;grande

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78 Defcription des Antiquitez grande mortifications des Turcs. Quelques-unSnbsp;mme des principaux Grecs qui trahilFoientnbsp;1intereft commun, apprenant leurdifgraceno*nbsp;ferent plus paroitre, entrautres Jani BeninzC'nbsp;lo qui stoit retir au Convent dePendeli. Uttnbsp;des plus confiderables de ceux qui conduifoientnbsp;cette grande intrigue difoit un jour au Con-ful Giraud, fur ce quil tmoignoit de leur fef'nbsp;met amp; de leur hardiefle i sen prendre au3tnbsp;plus puilTans de la Ville: Voyez-vous, dit-ilgt;nbsp;nous avons toiijours ct broillons, mais vousnbsp;fgavez que nous nayons jamais pfoulfrirceu*nbsp;qui prenoient de lautorit fur nous, amp; que cenbsp;ne font d'ordinaire que nos meilleurcs tte*nbsp;que nous avons condamnes au banniffcmentgt;nbsp;Lair du pars porte, cela, amp; cell une partienbsp;de lheritage de nos anctres que 1amour dsnbsp;la libert. Nous en vicndrons a bout, nou*nbsp;en dt-il coter a chacun la moiti de ntrenbsp;bicn. La fuitc a moiitrc quil difoit vray.

La Cnadelle eft prefque a une gale diftaij' ce de deux eminences; lune (jui eft de la m'nbsp;me hauteur de la Citadclle, amp;afonSud Oeft*nbsp;a la portee dun fauconneau, eft k Mufeuntnbsp;Lautre eft Ic mont Anchefmus quelle a aUnbsp;Nord-Eft , amp; il eft li rude , quil feroit fortnbsp;difficile, dy monter des piecesd'artilleriepoutnbsp;battre la Ville amp; la Citadelle; outre qu'il n/nbsp;a point de terre-plain defius, amp; quecenefontnbsp;que des pointes de rocher, fur lun defquelleSnbsp;eft une Chapelle dAgios Gcergios, o toitnbsp;autrefois la ftatu de Jupiter Anchefmien. Lenbsp;bas de la Ville eft ap Nord de la Citadelle, ^nbsp;quand on vient du ct de la nier, elle en eftnbsp;fi a couvert, quil ne femble pas quil y aitnbsp;dautres raaifons que celles de la Citadelle,nbsp;quelques autres fort chetives vers Ie pied.nbsp;qui eft pcut-tre caufe que plufieurs petfonne^

p6

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de Ia Ville d'udthenes.


79


1ayant v qne de la mer, ont cr qu'il no que Ie Chateau amp; quelques chaumiercs,nbsp;'-omme du Pinet amp; Onelius fe Ie font imagine Cette fituation lui eft avantageufe pournbsp;fant de fes habitans, Car comme Ie climatnbsp;chaud, il vaut beaucoup mieux qu'ellc !foitnbsp;^'Pofe aux fraicheurs de la Tramontane ,nbsp;^^aux ardeurs du Midy.

En dedans de k premiere porte nous vimej bas relief de deux figures qui fe donnent lanbsp;^^in. Ceft peut-tre un mary amp; une femmenbsp;fe difent Ie dernier adieu, comme on Ienbsp;''oid quelquefois fur leurs tombeaux ayec Ienbsp;de VALE en Latin, amp; XAIPE ennbsp;^fec. Sur la feconde on void un traverfierdenbsp;^arbre, OU fe lit une infeription dun certainnbsp;pavius SeptimiusMarcellinus, qui avoitrebMnbsp;portes de la Ville a fes dpens. Quand on a paf-Y Ce portail, on dcouvre quelques fondemensnbsp;anciens Propyles, ou dun avant-portailnbsp;marbre, qui toit fi fuperbe, quonyavoitnbsp;5Pcnfc plus dunc million dcus. Surlatroi-cine porte eft un aigle de marbre antique ,nbsp;*''^tquc de la domination des Remains, qui ennbsp;ct autrefois les maitres. Aprs que lonnbsp;J Palf Ie veftibule, amp; qu'on eft entr tout-a-dans la Citadelle, on trouve amaindroitcnbsp;Temple que Paufanias y a marqu fort pre-p'bment. Je mtonne que Monfieur de lanbsp;uilletiere nait pas remarqu celui-cy qui eftnbsp;Ie grand clierain. Ceft fans doute quilnbsp;dabord fi frap de la vederaugufteTcm-Pc de Minerve, quil ne fongea pas au reftc.

*die, jtge fe precipita* Nous y mon-D 4 nbsp;nbsp;nbsp;tames

^ petit Temple eft done celui que Paufaniay TPellc le Temple de la Viftoirc fans ailes,nbsp;a'igt;/cns viUr'u , comme Amafseus le traduitnbsp;' Un mot nouveau. 11 eft bati prs de lamu-


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8o Defcription des Antiq^uitez

tames aufli, mais Ienvie ne nous prit pas dc faire la mme folie que lui. En voici rhiftoi-rc en peu dc mots. Ege regardant tous leinbsp;jours sil ne verrolt point revenir fon filsThe-fe, qui toit alle combattre le Minotaure denbsp;Crete, amp; qui lui avoir promis que sil revenoitnbsp;viftorieux il changeroit fes voiles noires cndcsnbsp;blanches, vid un jour arriver cc vaifleau aveCnbsp;des voiles noires quil avoir laiflees a caufe de lanbsp;Perte dAriane, fans fonger a ce quil avoitnbsp;promis a fon Pere; ce bon homme simagin*nbsp;;ue Ion fils toit mort, amp; fans en attendrcnbsp;c nouvelles plus certaines il sabandonna anbsp;fon defefpoir 8c fe prccipita dcs creneaux deflusnbsp;les rochers qui font au bas. Ceft appareffi'nbsp;ment k caufe de cela quils avoient bati cenbsp;Temple aupres du mme lieu; car comme lanbsp;Vidloire eft ordinairement reprefentee aveCnbsp;des ailes, il fembloit que celle dc Thefe nennbsp;avoir point, puifquc le bruit nen vint poin*nbsp;a Athencs avant fon arrive. Cc Temple eftnbsp;dordre lonique avec dc petites colonnes cane-lees, 8c la frife charge dun bas relief dc pc'nbsp;tites figures daflez bonne main, dont il y eonbsp;a une aflife, 8c neuf ou dix de bout devant 8^nbsp;derrierc. Il na quenviron quinze pieds denbsp;large, 8c il fert maintenant au Turcs de ma-gafin a poudre.

Vis-a-vis a la main gauche du chemin f void encore un bel edifice, que quclques-unsnbsp;prennent pour 1Arfenal de Lycurgue. Peut'nbsp;tre ont-ils leurs raifons, 8c jay les mienne*nbsp;pour ne le pas croire. Je tiens done que ceftnbsp;un Temple, paree quil a une fagade 8c uunbsp;fronton comme les autres; 8c il ne faut qunbsp;voir ce quen dit Paufanias, 11 y a, dit-ilnbsp;au de la des Propyles a la main gauche I't

,Temple ou font plufieurs peinturcs ou fculp'

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de la FiJk et Athene t. 8t

fe


Prend en dautrcs endroits, amp; ceft ce qu

J'ires de Polygnotus; car je crois bienpouvoir fsduire, Ie mot otkma dont eet Auteur fenbsp;-ft. pour un Temple, comme on void quil

lo-

i.l'ines , paree qutant plus hautes de toute

j-^Pond au mot Latin Mdis. II parle irame-^'^tement aprs de celui de la vidloire fans , qui na que Ie chemin entre deux. IInbsp;jUdordre Dorique par dehors, mais les counties qui Ie fotiennent par dedans font f''

la


j?!nbris, la proportion de iordre lonique qui jyjt Ia colonne plus haute que Ie Dorique,'

np^iffeur de larchitrave pour en fotenir lo

Pou nbsp;nbsp;nbsp;moins qui ne dura que trop

par

convenoit mieux. Veritablement, sil na t larfenal des anciens Grec , il ltoitnbsp;P'^enu des Tures daprefent , car il ny a quanbsp;ngt ans qu'il toit plein de poudres c d'ar-jtes a la Turque. Ifouf Aga qui commandoitnbsp; Chateau demeuroit deifus dans un bali-ffnnt -a la moderne. II toit ennemi jur desnbsp;pscs. II leur voulut un jour ruiner une pe-'te Eglife appellee S. Dimitry, qui eft au piednbsp;jln Mule , a la ve du Chateavi hors de la Ville.nbsp;* difpofa une baterie de deux ou trois piecesnbsp;canon , qu'il devoit tircr Ie lendemain fousnbsp;ffntexte de quelque Fte qui fe faifoit entrenbsp;p Tures. Tout tant concert pour cela ,nbsp;^II fe repofer, mais ce fut un repos qui ne

' . nbsp;nbsp;nbsp;J-- ____J----- nbsp;nbsp;nbsp;---- A---

f lui, car Ie feu stant mis aux poudres nn coup de foudre, tout cebatimentfautanbsp;n 1 air, gj 1emporta ft loin lui amp; fa familie,nbsp;^ ti nen a jamais eu de nouvelles. II nynbsp;ftuune de fes filles, qui par bonheur pournbsp;'n je trouva dehors, amp; qui eft prefentementnbsp;fie a un Turc dAthenes. Lc lendemainnbsp;: ?t'n on trouva des fteches 8c des boucliersnbsp;tuftu'a une fteu de la par la campagne. Lcnbsp;D 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bat

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$Z Defcription des Antiquitez.

bas du batiment qui toit de fortes muraillc^ de marbre refifta, mais elles furent fcndus ?nbsp;quelques endroits du haut en bas, jufques *nbsp;y pouvoir pafler la main. Une porte fort fo'nbsp;lide en fut mile hors de fon niveau. Les inaf'nbsp;ques de ce defaftre fe voyent encore, amp; olgt;nbsp;ny a pas rebati depuis; quoique l'Aga da-pi'S'nbsp;fent ait quelques chambres baffes prs de 1* gt;nbsp;o il ticnt fes femmes. Les Grecs depuis cenbsp;tems-Ia appellent 1Eglife qui a t caufe, a ccnbsp;quils difent, de ce miracle , S. Dimitry Inbsp;Bombardier.' La tour qui eft a la gauche ddnbsp;Temple eft fort leve, amp; ceft o quelqueS'nbsp;uns croyent qutoit placce la ftatu de PallaSnbsp;quon voyoit depuis Ie promontoire de Suni'nbsp;um loign dune journe dAthenes. Cc ne*nbsp;pas un ouvrage antique, amp; il nen faut poiu^nbsp;dautres preuves, ftnon quelle eft fur les fon'nbsp;demens de Iaile gauche du Temple, quifcloUnbsp;lordre de lArchiteure doit tre gale a cellenbsp;de lautrc ct , auffi y void-on vers Ie basnbsp;refte de la fabrique ancienne different^ de cellnbsp;qui eft au deflus.

Nous nous hatames dallcr voir la grande Mofque, qui toit autrefois Ic Temple de Mi'nbsp;nerve, comrae Ia plusconfiderablcpiece denbsp;Citadelle. Sa v nous imprima certain refpetii^nbsp;amp;nous demeurames long-tems a Ie conliderecnbsp;fans laffer nos yeux. Je louhaiterois que voUnbsp;euffiez autant de plaifir a lire fa defcription rnbsp;comme jcn ai eu a voir routes fes beautegt;nbsp;amp; je tacherai de vous en donner quelque idnbsp;qui vous puiffe fatisfaire.

Paufantas appelle ce Temple Parthenon'. paree qu'il toit dedi a la Deffe Minerve qf*nbsp;faifoit profeflion de Virginit. 11 a deux fo'*nbsp;plus de longeur que de largeur, amp; toutnbsp;tout regne un corridor, ou li vous voulex u**

por-

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de Ia Ville djdtherte!.

oftique fotenu de buit colonnes i la facade ^ mutant au derriere, Sc de dix-fept auxctez,nbsp;'' contant deux fois celles des angles , ccnbsp;fait Ie iiombre de quarantelix. AudevanE

du

Co

de

Temple clt un pronaos, ou parvis couvert .''nime ]e Temple, qui tient prcfque Ie tiersnbsp;toute la fabrique. LOrdrc eft Dorique,nbsp;^ les colonnes font caneldes Sc fans bafe, IInbsp;quon y ait mis les degrez fur lefquelsnbsp;1font leves, comnic pour tenir lieu denbsp;afes. ]]g5 Qjj). pieds de Roi de haur, Scnbsp;^'fcpt c demi de tour vers Ie pied, Lin-^''colonne, ou 1efpace qui eft entte chaquenbsp;olonne eft de fept pieds quatre pouces. Ainfinbsp;, Icingucur du batinient avec les portiques eftnbsp;^ deux cent dix-huit pieds, Sc la largeur denbsp;^quot;quot;ante-huit Sc deray. Mais la longueur dunbsp;Sc du pronaos feuls fans les corridorsnbsp;de 158, pieds, Sc la largeur par dehors dcnbsp;.1- Sc la ncf feulc fans Ie pronaos a pat de-?Qs 90. pieds de longueur; a quoi fi vousennbsp;Jotez fix OU fept pour ia reduire aux piedsnbsp;utlienes, qui toient dun poucc plus petitsnbsp;les notres, avec trois ou quatre pieds pournbsp;..quot;'uraille, il fe trouvera quil toit de centnbsp;f'^ds au compte des Atheniens; ce qui eft lanbsp;, pour laquelle on appelloit ce Templenbsp;, ceft-a-dire un cdifkc de centnbsp;Ainli il neft pas beloin dexpliquernbsp;'quot;ot en un fens loigndelalettre, eommenbsp;Harpocration Sc Suidas, qui afturent quonnbsp;ainfi nomme , non pas pour fa grandeur,nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fa beaut Sc fymmetrie, Le baut

gj *a facade que les Grecs appellent 1Aigle , quot;os Arebiteftes Ie Fronton, eft charg d^unenbsp;jQ?Pe de belles figures de marbre, qui pa-Jq derr bas grandes eomme nature. Ellesnbsp;dc relief encr ^ 8c raerveilleufemcnt teranbsp;D 6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tn-


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4 Defcription des Jntiquitez travaies. Paufanias nen dit autrc chofe, finonnbsp;quecette fculpture concernela naifiance de Mgt;'nbsp;nerve. Je voudrois vous en pouvoir donner Isnbsp;portrait exaft,maisdu moins en voicila penfenbsp;Jupiter qui eft fous langle fuperieur du Fronton , a Ie bras droit calJ, dont il tenoit app^^'nbsp;remment Ie foudre. Ses Jambes font unnbsp;cartes, parceque fans doute on y avoitplassnbsp;fon aigle, Quoique ces deux caraderes Isinbsp;inanquent, on ne laifle pas de Ie reconnolttsnbsp;a la barbe amp; a la Majeft que Ie Sculpteur F'*nbsp;a donne. II eft nud, comrae on Ie reprefen-te Ie plus fouvent , amp; particulierement F*nbsp;Grecs, qui faifoient pour la plupart leurs figU'nbsp;les nus. A fa droite eft une ftatu qui a 1*nbsp;tte amp; les bras mutikx, habillc jufqu'anbsp;jambe , laqiielle on peut juger tre une vidoi'nbsp;re, qui precede Ie chariot de Minerve, don*nbsp;elle conduit les deux chevaux. Ils font lou-vrage dune main aiiffi hardie que delicatenbsp;qui ne 1'auroit pas peut-tre cede a Phidiasnbsp;ni a Praxitele, ft renommez pour les chevauX-II femble que 1on void dans leur air un certain feu amp; une certaine fiert que leur infpirsnbsp;Minerve dont ils tirent le char. Ellc eft afft'Snbsp;deffus plutt en habit de Defte des Sciencenbsp;que de la guerre , car elle neft pas vtunbsp;guertiere, nayant ni cafque, ni bouclicr, i)'nbsp;tte de Medufe fut la poitrine. Elle a 1aknbsp;jeune , amp; fa coifure neft pas differentenbsp;celle de Venus. Une autre figure de femmenbsp;qui la tte manque eft aflife derriere elle, avc*'nbsp;n enfant qu'elle tient fur les genoux. Jenbsp;Tous dirai pas cc que ceft, mais je neus P**nbsp;de la peine a reconnoitre les deux fuivant*nbsp;qui font les dernieres de ce cot la. Ceynbsp;PEnipereur Hadden affis amp; demi-nud, amp;nbsp;de lui fa femme Sabine, femble quilsnbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;...... gaf

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de la Pille d*Athene nbsp;nbsp;nbsp;Sr

prdent tons deux avec plaifir Ie triomphe de Oefle. Je ne penfe pas quon ait pris gardenbsp;yant moi a cette paiticularit , qui meritenbsp; etre remarquc.

A la gauche de Jupiter font cinq ou fix figu-dont quelques-unes ont perdu la tte, amp; apparerament Ie eerde des Dieux, ownbsp;pPiter veut introduire Minerve, 5c la fairenbsp;^'^onnoltre pour 1'a fille. Ainfi voila un petitnbsp;ornmentaire fur Paufanias. Le fronton ditnbsp;erriere reprefentoit felon le mme Autheur lanbsp;~upute queurent Minerve amp; Neptune pournbsp;^ oinrner la Ville, mais toutes les figures en fontnbsp;J^'nbes, except une tte de cheval marin,nbsp;toit la monture ordinaire de ce Dicu. Cesnbsp;Sures des deux frontons ntoient pas fi an-!nnes que le corps du Temple bati par Peri-gt; 5c il nen faut pas d'autre Argument,nbsp;celui de la ftatu dHadrien qui sy void,nbsp;^ le marbre qui en eft plus blanc. Tout lenbsp;yftc n'a pas t touch. Au dedans du por-Ij'lvie , fur la raurailk mme du Temple elnbsp;frife charge dun bas relief auffi ancien,nbsp;le batiment. La bofle en eft moinsrelcvcnbsp;celle des fiecles fuivans, mais elle nelaiflcnbsp;d'etre fort galante. F.lle reprefente desnbsp;V^cefllons, des facrificcs 6c autres ceremoniesnbsp;anciens Atheniens. En dehors de la galerienbsp;^^Snent auffi tout autour fur ia frife, des car-^jches o fe voyent des figures de demi-bolTe,nbsp;^ domptent des chevaux, ou qui combattentnbsp;des Centaures; mais elles font la plpartnbsp;{ ^les. Monficur Ie Marquis de Nointel fitnbsp;j, deffigner lorfquil paffa a Athenes. Sonnbsp;y travailla deux mois, 6c faillit a synbsp;Ifs yeux, paree quil falloit touttirerdcnbsp;haut, fans chafaut,

^ous vimes foiis le portique du ct de Ia D 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fajade

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86 Defcription des Antiquitez

facade ime petite colonne avecune infcriptioT de chaque ct que je vous donneray aveCnbsp;les autres. Lune eft en lhonneur d'un certain Lucius Egnatius Vidor Lollianus Orateurnbsp;dAthenes, amp; I'autre eft dun Proconful de 1nbsp;Grcce appell RufiusFeftus, que Ie Atheniensnbsp;avoient honor du titre dAreopagite. C'-toit un Romain de qualit, natif de la petitenbsp;VilledeVuIfinium, appelle prefentcmentBol*nbsp;fena fur Ie chemin de Fife a Rome , o jaynbsp;trouv fon epitaphe dans un marbre de Unbsp;Cefarini , en beaux vers Latins de fa fa^on;nbsp;ear il toit bonPote, Sclon void encore quel-ques-uns de fes Ouvrages fos Ie nom de Fef-tus Avienus. Les deux infcnptions fe ferventnbsp;mutuellement lune a Iautre; car celle de Rome dit quil a t deux fois Proconful, cellsnbsp;dAthenes mapprend Ie Proconfulat de Grecegt;nbsp;ll y a auffi prs de la un tres-grand vafe denbsp;marbre, qui toit pcut-tre un tons de Bapt-me, du temps que les Chrtiens en avoientnbsp;fait une Eglife; car pour avoir fervi de ben'nbsp;tier, il ny a pas dapparence, les Grecs nennbsp;tenant point dans leurs Eglifes. II eft vray quil^nbsp;font de Peau benite un jour de Ianne , inai^nbsp;aprs lon en emporte chacun chez foy. Le*nbsp;Turcs fe fervent a prefent de ce vafe pourunnbsp;refervoir, amp; pour y tenir de 1eau pour ceu*nbsp;qui entrent dans la Mofquc; amp; mme ils ontnbsp;pratique une citerne, qui semplit de lcau denbsp;toids fous Ie choeu.r., a faute deau de fon'nbsp;taine , car il ny en a point dans toute la Cit'nbsp;del Ie.

Je dois avant que de palfer outre , donns^ un avis fur une erreur * de quelques Mod et'

negt;

* Meurfii Athem Attiu p, 1x6. it l* tiert p, X8. e? zp. ^

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cle Ia Ville dJfhenes.


touchant ce Temple, fondez fur unc de ^''Ption mal exprime 8c malentendu, qnenbsp;^heodofe Zygomala en a donne a Mattinusnbsp;y^fius, dans iinelettre Greque imprimedansnbsp;remarques fur la Grece en l'anne. lyyy.

^ dit-il, h Pantheon, qui efi l'edifice U leii quot; Ie ptus confiderable dAthemi, oknbsp;void de dehors les hifioirei des Grecs, e? prirt-j ^ernent celles qui regardent les Dieux, Entrau-/ar Ie grand portail, oh il y a deux chevauxnbsp;diroit tre vivans , amp; fe vouloir repaitrenbsp;p ^bair humaine. On dit qu'ils font louvrage dtnbsp;'V^^tele, oh il sefl furpaff lui mime. O' ouilnbsp;^ nn une ame a la pierre par une exprejpon finbsp;\^^*trelle. II ny rien de fi certain quii par-du Templede Minerve, amp; que cesdeuxnbsp;^yaux font ceux qui tirent fon chariot. Maisnbsp;j, ? pas raoins vray quil fe trompe delap-g un Pantheon , amp; apparemment ce Zy-gJ^ale toitquelque bon Caloyer, plus f^avantnbsp;'On Breviaire que dans lHiftoire ancicnne;nbsp;lg*^.^*^tremcnt il nauroit pas ignore que ctoitnbsp;tonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de Minerve, par la conformit de

J ee que les Auteurs en ont dit; Outre que j Pantheons, ceft-a-direles temples dediez,nbsp;les Dieux, fe taifoient de forme ronde,nbsp;les ftatus des Dieux fe legardaffcntnbsp;le$ unes les autres. De plus, les che-e font point dePraxitele, puifquils fontnbsp;dHadrien, 8c quil a vcu long-temgt;

Simon Cabafilas crite au mme (jg ^iir nctt pas plus f^avante , puifquil parlcnbsp;Plc ^'^^^ofque, commeli cet t leTem-luj Dieu inconnu, au lieu que ctoit ce-'l't'n^ ^ Declfe la plus connu de toutes cellesnbsp;itiQ quot; doroit a Athenes. Ces autels des Dieuxnbsp;'^nuj quEpimenides avoit drcffez, toient

prs

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88 Dejcription des Anti quitez prs du port Phalere. Nous regardamesnbsp;foin fur Ie frontifpice amp; ailleurs, fi nous n/nbsp;trouverions point cette infcription , quon pf'nbsp;tend que les premiers Chrtiens y ont faitnbsp;en incmoire de eelle qui fournit a S. Paul 1nbsp;fujet de prcher aux Alheniensun Dieu quileutnbsp;avoit t incomiu jufques alors. Mais elle nnbsp;sy void point, ni perfonne ne fe fouvient dnbsp;1y avoir ve. Cabafilas mme ne dit pas qu nbsp;y en aitvu aucune de cette forte.

Quand nous fmesentrez dans lePronaoS on nous fitremarquerune groffe pile de inaPnbsp;fonncrie, que Ie Keflar-Aga a fait faire poufnbsp;foutenir les foliveaux du couvert. On dit qu '*nbsp;y a depenf deux mille piaftres, nayant ja'nbsp;mais-pu trouvcr une poutre traverllere all^*nbsp;grolTe en la place de celle qui manquoittnbsp;ce qui lui auroit vit cette dpenfe, amp; ce q^*nbsp;prouvc je peu dinduftrie des Turcs. II fa^'*nbsp;que je vous avoe qutant cntr dans la Mo*'nbsp;que, je ne fus pas tonn comme d'autreStnbsp;de fon obfcairit, quoi-quejobfervafle qtietou'nbsp;te la luraiere quelle regoit vient du fond q^nbsp;les Chretiens avoient ouvert en faifant Ic chcet'trnbsp;amp;: quainfi du tems desPayens ce Temple na'nbsp;voit aucun Jour que celui qu'il pouvoit rec'nbsp;voir par la porte, amp; qui safFoibliffbit en vc'nbsp;nant dans Ie pronaos, qui ne recevoit auff)nbsp;clartc que par Ie premier portail. Je ne vo'nbsp;lus point critiquer Ie deflein de 1'Architect^nbsp;Itftinus, qui 1'avoit bati ; J'aurois mme tnbsp;plus furpris dy voir des fentres, quil eftbi^nbsp;plus difficile de trouver dans les Temples anbsp;eiens. Mais eft-il poffible quils fiffent 1nbsp;Temples fans jour ^ Oy fans doute,nbsp;voicy dautres exetnplcs. Le Pantheon de Pnbsp;me na qu'un trou rond au delRis du donj^nbsp;par o le jour entre, 6c apparemment ^

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fees y ont fait dans la voute fans aucunc

j de la Ville dAthenes. %9 ^f^quc Ics Chretiens Tont reduit en Eglife,nbsp;a t fait. Dans la mme Ville il y anbsp;ux petits Temples toutentiers, qui fontpro-tie Santa Maria in Cofmedin; 1un eftqnar-j, iong, amp; fert dEglife aux Armeniens, amp;nbsp;/Wre eft rond , tons les deux ne recevantnbsp;pjourquepar Ia porte. Nous avons aufiinbsp;iarque en parlant dc Spalatro , qu'il y anbsp;. tix Temples entiers, l'unoogone, amp; I'au- quarr, qui nont de mme de la himieienbsp;par la porte. Et fans aller plus loin qu'a A-'^nes, il y a Ie Temple des Thcfe qui ne re-witdejourque par denxoutroistrous, que les

J.'f'tnetrie, lorsquils sen font voulu fervirdE-gt; amp; lon reconnoit bien que du tems des ffeiens il ny en pouvoit ven ir que par lefeulnbsp;rtai]. Et la Tour ou Ie Temple des Ventsnbsp;. a jamais CU que paries deux portes, quiynbsp;^?foiflcnt. Remarquez auffi ce que je vousnbsp;bien-tt du Temple de la Fortune, dentnbsp;hrte fait mention : caril ne park que des por*nbsp;Je pourrois en apporter dautres preuvesnbsp;j je paffe fos filence ponr neme pas rendrcnbsp;j.fjruycux. lis simaginoicnt fans doute quenbsp;j kurit avoit quelque chofe de plus majef-qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui imprimoit plus derefpefta ceux

entroient dans cesTeroples. Geil apparem-de la queft venu lufage des kmpes dans deux facrez. Et ceft peut tre la raifonnbsp;Ie dedans du Temple dc Minerve ni denbsp;|gkc, ntoit pas orn de bas reliefs commenbsp;qgt;.^dors, puis quils y euflent t inutiles,nbsp;j knt pas clairez; comme l'a judicieufementnbsp;L^fqu M. Galand Antiquaire du Roy, quinbsp;qj \ ^ds dans fon voyage du Levant, 6c quinbsp;pas loign dc ma pnfe. Ce neft

pas


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pO Dcfcription des Antifnitez pas que je voulitfe affurer que tous les TC'Ti'nbsp;pies des Payens fuflentdc mme, ils pouvoie^''nbsp;avoir des raifons de les batir de diftcrcnj^*nbsp;inanieres, amp; peut-tre quil y avoir certain?nbsp;Dieux a qiii i!s les faifoient mieux dairezqu*nbsp;d'autres; comme cenx dApoIloir.

Au dedans de ce Temple on void tout al .tour deux rangs de colonnes de marbre, q'*nbsp;font line maniere de galerie. J1 y en a t-Vnbsp;en haiit, amp; 2.2. en bas , paree quon nen ^nbsp;pas mis devant la porte, pour ne pas einbaf'nbsp;rader Ie paflage. Les Tures y ont encot^nbsp;laiff Ie daix de 1'autel qui y toit du temP*nbsp;des Chretiens. Elks ont t tires de quelqi'*nbsp;debris dun aufre Temple. A ct tl y a u'nbsp;reduit maffbnn par les Tures, o font deti^nbsp;petites colonnes de Jafpe j ik au milieu du TeiH'nbsp;ple fur Ie ct gauche eft une tribune lev^^nbsp;iur de petites colonnes de marbre, ce qiii^'nbsp;toit fans doute la chaire du Predicateur.nbsp;de r?.tgt;tre ct y h a line faite 4 i'ufagenbsp;Tures , o 1Iman explique lAlcoron ; cagt;nbsp;pour cette chaire de marbre qui eft au fonnbsp;du choeur, elle ne leur fert de rien. C'tonnbsp;la place de lArchevque ; lots quil ofEcioi^'nbsp;Les autres Papas toient affis, a ct furnbsp;bancs de marbre.

Joignant cette chaire font les deux piert^* de marbre tranfparent qu'on nous a vouluft'^jnbsp;pafler pour un miracle de nature. J'en ay dfnbsp;dit quelque chofe en parlaiit du Convent de/'nbsp;Lite. C'eft la pierre que Pline appelle Phenigt;nbsp;au 36 livre de fon hiftoire naturelle. II 'jnbsp;uelle fut trouvedans la Cappadoce du tettjnbsp;..e Neon , ik qui! en biitit un Temple ^nbsp;Fortune, o pendant Ie jour il faifoit fortd^'nbsp;dedans, les portes mnie ntant pas

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de la Ville d'Jthenes. p i t?* : ce qui-devoit tre bien curieux. On 3nbsp;quatre ou dnq trous a celles-cy, par ou Ianbsp;lt; ^liere paffe, amp; les rend un peu rougeatres.nbsp;lafs ccft pouffer 1hyperbole bien loin de comber cette rougeur a celle d'une efcarboucle.

enfin de nuit cette pierre na non plus dc ^tt quune pierre ordinaire.

. A ct du choeur il ya quatre armoiresfer-ees de tables de marbre , queperfonne nofc ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Les Titrcs difent quon fe hazarda

jour de Ie faire, 8c que celui qui lesouvrit , ,naourut , la pefte fe mettant incontinentnbsp;pNs dans la Ville. Monfieur 1AmbalTadeur dcnbsp;.jjance les auroit ncantmoins fait ouvrir, filesnbsp;. *'tcs fcrupuleux leulfent voulu permettre, 8cnbsp;^Ut-tre y auro t-on trouv quelques livresnbsp;ornemens dEglife que lesGrecs y tenoient.nbsp;j nous montra la place do l'on avoit tirnbsp;Grangers de marbre quon avoit enleveznbsp;porter a Conftantinople, maisle Vaiffeaunbsp;^Ait. Le couvert du Temple toit de grandesnbsp;^^fres quarres a compartim'^P^ ^ J'-pi en

encore quelques unes en bas qui fonttom-II y a dix-huit ans que Ie Conful Gi-efl i Athencs , mais il na jamais v ni ieVnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Mofque fut devenu ce-

par les pelerinages des Muffulmans, 8c ^ plus vieux d'Athenes ne sen fouviennent


Poi


ut.


la


II n'y a pas mme des lampes, a l^ierve d'une demi-douzaine quon tient dansnbsp;''^ftibule, Scquon apporte lorfquon fait lesnbsp;^fes de nuit. Ainfi il ny a aucun ornement;

au


eorriger Ie texte de eet Auteur en eet oitt'* les uns lifent foribus apeitis. er lesnbsp;tra


^ rej non opettis ; u qu'il nj

'PeTti f*^^tii lire ainji, au hen de foribus



auroit rien d'ex-


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dont toute la fabrique eft batie ; en quoi , furnaffe celle de Sainte Sophie de Conftantia j ^

gt;__- ____ r.. L.....;n-- ;_____ApS'* .

pi Defcription des Antiquiteit ; ^ au contraire les Turcs par une ftupidit inC jnbsp;yable 1onttoutblanchy par dedans, quoinbsp;fut infiniment plus beau que Ic marbrc par^^,!.

ple , qui nen a que fes murailles incrufle^* amp; en quelques endroits on y remarque lanbsp;que qui ell dedans. Ce marbre fe tiroit Jnbsp;mont Pcntelicus a fix milks dAthenes, coi.' ]nbsp;me je 1ay dit plus haut. On void encorf ,nbsp;la voute une reprefentation de la Sainte (nbsp;ge, quona laiflee , paree qu'on dit quun ,nbsp;y ayant un jour tir un coup de mourqiJ^ | inbsp;la main de ce profane fecha aufli-tot. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;:

Turcs ont lev au dehors un minaret, cOp : me aux autres mofquees , 8c de delfiis onnbsp;couvre entierement la Ville 8c la Citadd'fnbsp;Nous laifiames Minerve, aprs avoir fait qquot; .jnbsp;que prefent au Turc qui nous en avoit f''\nbsp;voir Ics myfieres, 8c nous allames cherchernbsp;tres antiquirez.

parmi les mafures 8c les maifons des foldats

Nous nc-anics pas fait beaucoup de clieni|

dt

rechtee du ct qui regarde la Ville. On *

la garnifonquenous'trouvamesle Temple^- jj

connoit par deux indices quen donne PaUp

autn

trouve ailleurs de femblables

Bias: Iun, quil eft doublequot;, eeft-a-dire qui' a deux Temples joints enfemble; 8c Iavitt^'nbsp;quon trouve la ce puits celebre deaii fal^^*'nbsp;que nous ne pmes pas voir , paree qu'il Y \nbsp;voit dans le batiment oil il eft enclos, desnbsp;mes loges, 8c quil ny a que le raaitre ^nbsp;Serrail qui y puilTe entrer. Paufanias nadrnnnbsp;pas tantquecetteeau foitfale , paree quils^.j!

_____ - ......... uw nbsp;nbsp;nbsp;, quune

particularit quelle a. Cell que de fon ten .J quand le vent du Midi foufloit on y enteno^|,,nbsp;un bruit femblablc a celui des vagues de la n

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tipvis affura que prefentement il toit pref-j ^ ftc. Ces deux Temples fout d'ordrc m avec des colonnes caneles, amp; toutnbsp;5^ ^tbre comme celui de Minerve, Legrandnbsp;^5 ? Pieds amp; demi de long, ,8c 36. 8c deminbsp;Cts j'^e; Le petit 19. delong, 8c 21. 3. pou-.'le large

de a Vitte d'Jihenes.

'autre ct du Temple de Minerve, ou ^Midi, fe voyent quelques mafures ancien-^ l^'elques ftatus de femmes enclavesnbsp;Ota rour, qui toienl peut-tre les troisnbsp;Socrate y avoit taill ; car lesnbsp;^H'^urs remarquent expreflement que quoinbsp;H) ^ les reprefentat ordinairement nus, neau-Socrate les avoit fait habiles, commenbsp;^5 j^,elles-ci. Ce pouvoit tre la le Templenbsp;la ^.quot;^ctve Poliade, ceft-a-dirc protelrice dcnbsp;pule, 8j(Je la Nymphe Pandrofe.

Paufanias 1eft en ce point, non feu-^ Pa nbsp;nbsp;nbsp;'1 l'*-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;muraille dont je viens

- nbsp;nbsp;nbsp;. mais auffi paree quon y void en-

fortant du Chateau nous entrames dans Iqij ^atre de Bacchus, o les Atheniens al-autrefois voir les Comedies 8c les Tra-c j de Icurs illuftres Potes. II eft au piednbsp;Hn * Citadelle, a laquelle il eft joint par unenbsp;'e o 1'^' Paufanias appelloit Auftrale, par-Midi. Je ne puis concevoirnbsp;pljjquot;'*'pnt M. de la Guilletiere la mis dans lanbsp;ait loigne de la Citadelle, fi ce neft quilnbsp;tbcat'^'* les fondemens de 1Areopage pour ccnbsp;claifnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;refte, on ne fgauroit tre plus

de'

j ' taiaiS AUXi-i nbsp;nbsp;nbsp;'i'* a-'anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;]nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; v wa*

aQj hs les degrex la petite grote , o 1on

'^Oti

^ieu 1^ trepied dApollon; fur lequelce Icsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Diane mettant a mort

de Niob. Meurlius fe trompe de telgLJ* eette grote pour la mmc qui devintnbsp;^Par les intrigues dApollon 6c de Crefe,

dont

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P4 Defcription des Antiipuitez

doiitje parleray cy-aprs. Les dcgrex theatre ayant la coine de la Citadefic pourap^nbsp;pui, il navoit pas beloin de ce l'uperbc ^Pnbsp;pareil de voutes a triple tage , 8c de portiqU^nbsp;les unsfur lesautres, de la maniere quonnO'Jnbsp;les icrayonnez; Sc'pour toutes lesautresnbsp;ties que lui donne lAuteur dAthenes ancie*nbsp;ne 8c nouvelle, elles ny font pas a(Iureroei|'nbsp;8c on ne les ftj'auroit jullifier avec Ie plan. ^nbsp;nombre des degrez, 8c des corridors, nitoU^^^nbsp;les autres fubtilitez qtiil nous debite ne s'ynbsp;contrent pas auffi, 8c ne font tout au plus tl''^nbsp;des preuves de Tefprit 8c de 1tude de eetnbsp;teur. Pourcequieftde moy, je nay pasl'^nbsp;pritfi ralEn, amp; je dis les chofes naivement ^nbsp;fans art. La mefure inme quil nous ci,*nbsp;donne eft trop petite de deux tiers ; carnbsp;plan de ledifice toit tine portion de cerd^nbsp;dont Ie diametre toit de deux cent quarant^nbsp;trois pieds de Roy. Le demi diametre quilnbsp;tfe lulement de 47. p. Sc demi ne pouv^'nbsp;tre que pour l'Orcheftre fans y comprendfnbsp;les degrez. Je nentreprens pas den donP^nbsp;d'autres proportions, il y auroit fallu biennbsp;tems 8c de lexatitude, mme nous nclj'^^jnbsp;pas faire pour cela tout ce que nous aurjo^nbsp;bien voulu. Car fix mois auparavant lenbsp;Vernhuni Anglois prenant toutes les meftiresnbsp;cc theatre a fon aife, fut aperceu par lesnbsp;dats de la garnifon , qui en mtirmurerentnbsp;amp; voulurenttirerfiir lui, fans la confideratiO'^nbsp;du Conful Giraud qui les appaifa. II nenbsp;pas stonner li des 'Tures qui navoicnt jnbsp;tre jamais v les inllruniens 8c machinesnbsp;il fe fervoit, en prilTent du foupqon ,nbsp;lierement au pied dune Citadelle, puifquenbsp;Venitiens qui ont bien plus defprit pde.'i*'nbsp;nous avoient auffi pris pour des Ingenieiits^^j

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de la Ville d'Athmes


Pf

_____ Com-

cj'g Gentilhomrae toit habile Mathemati-tia ^ Architete , il faut eiperer que nous fjij '^'ons un jour des connoiflances plus par-Poini Infulaires de Seripho qui Ie dc-tjj . fur mer, luien laifferentlesMemoi-L ^ fi 1on peut les recouvrer apre's lemal-'lui lui ell arriv en Perfe.

'uuraille de derriere la fcene ell ce qui plus entier. Ce font trois rangs de fe-les unes fur les autrcs. Les fpelateursnbsp;afTis fur les dcgrcz qui font un peu plusnbsp;^y-cercle, comme je 1ay remarqu knbsp;lej^* ue Delos. On y toit a couvert de tousnbsp;, except de celui du Midi, qui paf-travers ds fentres. Ce vent, commenbsp;ttg^'Ppocrate, erabarrafle loye, charge lanbsp;Ceiig obfcurcit la vu; dC'forte que fi lex-Architele Philon avoit confult laMe-


^fpions en Dalmatie amp; a Corfou.


\llCi


- plutt que dautres raifons ^ui nous font


autoit plac ce theatre au Nord tijw, Citadelle, du ctque fe trouve mainte-felle de la Ville , oii lon nauroit pasnbsp;^j^^Pof au vent de Sud, amp; aux ardeurs dunbsp;Nofj A la verit il ell fort a couvert dunbsp;lt;jUi ,'*^ell, quils appelloient a Athenes sktron,nbsp;ttpjj.''oit trc un vent pluvieux, puifquilellnbsp;'iea., Air la tour Otogone avec un vafe nbsp;^ fenverf ^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


a la main.

'gt;yoit autrefois dans ce theatre les


lla-


OUvf'^ plueurs hommes lllullres, dont les degjSesy toient ellimez. Efchyle, Euripi-hiiig^ophocle y tenoient Ic premier rangpar-Ihiqy Auteurs Tragiques; mais pour les Co-te nVft jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;avoit pas de fort celebres, li

lt;le leur Pote Menaudre. Ces raonumens nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fout dtruitc, mais leur gloire

etcinte. Nous y trouvames deux ou


trois


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g6 Defcription des Jnficjuitez

irois infcriptions, Sc cntre autres une d'un tain Artemidore fils d Apollophanes Achar^^''/nbsp;qui tenoit peut tre rang parmi eux;

toit iin Autheur Comique, qui avO mis au jour cinq ouvrages dramatiques raplt;^ ^nbsp;tez par Suidas. Les arcades qui touchentnbsp;edifice font apparemment des reftes dunbsp;que dEumenicus, o fe faifoient les reps* _nbsp;tions des pieces de theatre, 5c une des plt;''.(nbsp;cipales promenades dAthenes. On nynbsp;feulemcnt pour fe proraener 5c quot;f^ur i

pas

poquot;*',,,

prendre Ie frais, mais pour s'aboucher avecj j gens dtude , 6c raifonner avec eux. C ^nbsp;do vint Ie nom de Peripateticiens aux ^ .nbsp;mirateurs dAriftote, parce^quils philofophoi^^^nbsp;cn fe promenant, de meme que Ie nom ^nbsp;Stoiques aux partifans de Zenon; car poanbsp;gnifie un portique, 6c ctoit-la quils avoic*nbsp;leur rendez-vous , comme nous voyonsnbsp;nos Villes des pcletons de nouvelliftes quis^nbsp;femblent aux places publiquespour philofoph^nbsp;fur les affaires du tems.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

On ne void point en ce quartier Ia datb^' ni de refte daqueduc , auffi ne fuis-je pp'?^nbsp;dans Ie fentiment que Ie Lyce y fut, mais Jnbsp;crois quil toit pltt cntre la Ville 6c Ie m^'jnbsp;Anchefrnus, o Agios Georgios aux environbsp;dlune Eglifequon appelle encore Sotira

, comrne fi nous difions Ntre-Dame jj Lyce. Du moins Jufqua ce quon mennbsp;donn une explication plus claire , jenbsp;tiendrai-Iaj' Ildevoitmme stendre plusnbsp;vers la riviere, car Strabon parlant de lIlifl'j( inbsp;dit quil venoit de plus haut que Ie tetr |nbsp;dAgra 8c du Lyce. Cette Eglife neftnbsp;veritablement plus ancienne que lsnbsp;Chretiens, mais elle a beaucoup de pierresa^^nbsp;tiques, 8c entres deux Chaizes ou Fauted*


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i la FilledJthenes.

Jiarbre blanc, un dehors 8c un dedans, ou il Mquelque fculpturc, 8c furie bord du dolTiernbsp;du Sculptcur en ces deux mots: boh-02 AioA, Boethus fils de Diodore. Pline faitnbsp;j'^ntion dun Sculpteur celebre de ce nom, quinbsp;*'^elloit particulierement aux ouvrages dargent.nbsp;Jc reviens a lendroit o noustions, quieftnbsp;3 lias de la Ciiadelle, 8c a fon Midy. Aunbsp;de la murailleeftlEglifePalt;i|MS/gt;A/w/;^,nbsp;.3''* Dame de la grote, pour Ic traduire inbsp;3te mode, car c'elt une grote naturelle quinbsp;3 dans Ie roe. On croit que celt lantre fa-oh Apollon fit violence a Crcfe fillenbsp;3 Hoi Erechte, 8c qui avoit t dedi anbsp;j- Pollon, amp; a Pan. Tous les Voyageurs ennbsp;fit perfuadez, 8c je 1ai mme cru pltt parnbsp;^3plaifmce que par connoilTance de caufe;nbsp;aprs lavoir examin , jai commencnbsp;fi douter: Je ne fjais fi c'cft mon chagrin,nbsp;3 hon ignorance qui me jettedanscedoute;nbsp; fitoins jai Euripide 8c Lucien demonete.nbsp;Ij premier dit dans fes vers, que cette cele-grote toit a la partie Septentrionale de Ianbsp;fJ^delle, Sclautrc, quelle toit fous la mu-Wr PP^l'de Pelafgicon; au Ueu que cettenbsp;f^^fie de Panagia cft juftement au Midy, 8cnbsp;Pas*niuraille Cimonium. Ainfijene doutenbsp;a *'lfie ce ne foit une autte grote, o il n'ynbsp;Vjy^fiicnant rien de bati, que nous avions ennbsp;la nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^ maifon du Conful Giraud, qui toit

pote de Crefc.

tend nbsp;nbsp;nbsp;r^^ti^res ell de ne

*gt;es r nbsp;nbsp;nbsp;prejug des opinions commu-

Ug fi on ne les examine foi-mme, 8c fi on Pat e* ^ balance de la raifon. II ny anbsp;Hesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;perfonne, qui en parlant dAthc-:

^on a nbsp;nbsp;nbsp;belles colonnes de marbre

fi dccouvre du Golfe dEgina, font des nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ref-

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pS Defcriptien des j^ntiquitez

reftes da palais dHadrien. Cependant ce roit la chofe la plss bizarre du monde dalli-''^nbsp;batir uri' palais la dcffus, amp; Ion pourroit prO'nbsp;prement dire que ce feroit un chateau enTairJnbsp;car elles ont 51. pieds de Roi de hauteur avfiCnbsp;3e Chapiteau; fur 17. amp; 9. pouces de circoO'nbsp;ference. Ce ncft pas quelles ne puflent avoi^nbsp;fervi a rornement des Palais que eet Empereutnbsp;avoit tait batir en ces quartiers-la, neantmoinnbsp;dies n etoient quune cfpece de portique, foUnbsp;lequel on joillbit agreablement de la proffit'nbsp;nade. Ce font les fix vingt colonnes de maEnbsp;Ere Phrygien plus blanc amp; plus beau que celu}nbsp;de Pentelicus, quil y avoit fait drefier. Quo*nbsp;quil n'en refte que dix-fept, nous juftifiamS*nbsp;fur Ie plan quil y en avoit euautant que Pa^*'nbsp;fanias en compte, amp; quelles etoient difpof^*nbsp;en fix rangs paralleles, vingt a chaque rangnbsp;Ces belles colonnes font des preuves convain'nbsp;quantes de la liberalit dHadrien, amp; des foif*nbsp;quil avoit pris pour Iembelliircment de ^nbsp;Ville. Elles font dune belle architedliire, ni'nbsp;neldes , amp; dordre Corinthien, mais de pl'nbsp;fieurs pieces. La petite Eglife qui eftdeflbiisnbsp;bien loin dtre Ie Temple de Jupiter amp;Jui)lt;^!Jnbsp;Panhelleniens, que Ie mme Empereur avogt;nbsp;fait batir, neft quun ainas prefque fansnbsp;de pieces de colonnes, dont 1on a fait cet^nbsp;Chapelle , que les Grecs appellent ^gwsnbsp;nis eis iais colonnais: S, Jean fous les colotin^*.'nbsp;11 ny a point mme de fabrique ancienne,nbsp;au cimetiere des Tures qui elt voifin, app^'!^nbsp;par les Giecs ta mnitmuria, ni dans les en'J,*nbsp;rons, o lon puiffe trouver quelque indice nbsp;ce Temple.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ .

Ce quartier bati par les foins dHadrien td cenf comme fa Ville propre; cequi fait 3tnbsp;dans linfcription du portail voifin il y a

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I

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I

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^ de laFilk d'Jihefies. Sgt;9 lt;^otgt;t j'ay parl, qui fignifie, C'eft hi Unbsp;d Hadrien, er non f as cellt de Jhefe, Oanbsp;J^^PPelloit auli la nouvelle Athenes, commenbsp;apprent par linfcription de l'Aqueducquinbsp;j Portoit de lcau. Elle ell dans une frife quinbsp;fur deux pieds de colonnes joniques, aunbsp;du mont Anchefmus. Je me fuis tonnnbsp;atis mes additions a la Relation dAthenes dunbsp;jp Babin, que Meurlius et pris cette A-novi, OU Athenes nouvelle pour la Villenbsp;d'Athenes, a caufe que Stephanus fait'nbsp;^ option d'une petite Ville de 1Ifle de Delosnbsp;jPpelle Olympioum, ou Athens, novs batie parnbsp;Atheniens : inais je mtonne maintenantnbsp; lion tonnement 8c de mon ignorance de-jPPis que jay v cette inicription. Gruterusnbsp;w '^ite a Milan dans S. Ambroife, Jenef^aisnbsp;jg quivoque: tant a Athenes, commenbsp;^ ^ous ai deja dit. Je 1'avoiscopieen paflantnbsp;(j r*ra dans nn manuferit de deux cens ansnbsp;cblnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ Athenes, 8c o elle eft cou-

toute entiere, au lieu que ce qui en tjh' ^ P'^sfent neft que la moiti. Ceft cenbsp;f'dt que bien des gens qui lontvuavantnbsp;o\ne 1ont pas comprife, paree quils nefon-(. '^tit pas quelle toit imparfaite , voyantnbsp;q frife en ion entier. Mais ayant remar-toifnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;commencement d'arcade qui ref-

je compris aifement la difpofition qui desr maniere que vous verrez dans Ienbsp;Port^' lue je vous donne. Le fens qu'ellenbsp;fy] eft que 1Empcreur Antonin Pie, Con*nbsp;troifime fois, avoit achev 8c de-aqueduc que fon pere Hadrien avoitnbsp;Ppnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dans la nouvelle Athenes. Mais

eft ^ ^ ''oid plus de refervoir. La fontaine qui demnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pas de la eft dun aqueduc mo-

^ des Tures, qui vient fous terre duvil-E a nbsp;nbsp;nbsp;lage

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i 00 Defcription des yfntiquitez

lage Amfeiokipous , ou Angelokipous , quc jc c;ois tre Ic Bourg que les Anciens appclioientnbsp;Angeli de Ja TriJju Pandionide , a un miledA'nbsp;thenes,. L,es Turcs appellent ujne fontaine eJ*nbsp;gpneral , cequi dans l ancien Grec liters*nbsp;iignifie .aujii une Jburce.

Entre la Ville amp; ce village ij ya une Egli^* amp; un petit Con-veni de Caloyers dedi a Slt;nbsp;Micliel furnomm Afomatos, corame qui d*'nbsp;roit U Saint qui n'a point de corps. Nous troU'nbsp;v:ames.a cent pas de U une Chapelle de S. Geof'nbsp;gc, amp; une infcription dedaps ; amp; ep leve-nant nous envimcs deux au jardin dHuflaiUnbsp;Bey.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

eft au delTus eft coinaje unelampea troisbee*

Quand 1op rentte dans la Ville par ce cte' . la, on peut voir cette antiquit remarquablSnbsp;appeJlelanari tou Demoflhetiis, ceft-a-ditfnbsp;la Lanterne de Demollhene, qui cft a lHofpi'nbsp;ce des Capucins. On pretend qlie ceft lanbsp;ce grand Orateur senfertna pour tudier ave^^nbsp;plus dapplication Tart de bien dire, amp; qUnbsp;pour fe contraindre de ne point fortir en publj*'nbsp;il avoit fait couperla moiti de fa barbe: magt;5nbsp;on napporte aucune raifon pour appuyer ce^nbsp;te tradition. Je vous en ferai la peinture, quot;nbsp;puis je vous en dirai raon fentiment. Ceft up*nbsp;petite tour de marbre faite commeune guerij*nbsp;de lentinelle, dont Ie couvert eft foutenunbsp;Jjx colonnes caneles, de neuf pieds de hautnbsp;amp; dun pied 6c demi pourle chapiteau. Topnbsp;font diametre neft que de cinq pieds amp; dein*'nbsp;Le couvert qui eft taill en cailks neft quun*nbsp;inrne piece ave.c la frife. Lornemeni

de

ce qui lui a peut-t.re fait donner le nom lanterne, quoi qu'apparemmentcela naitnbsp;mis que pour rerabellifferaent. Lesentre-denbsp;des colonnes font cinqgrandespierres detain*^


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de Ia Vlh d Athenes. nbsp;nbsp;nbsp;lol

for lefquelles dans Ie haut paroiflent quelquc ^fepieds en bas relief. Lc ct o il ny en anbsp;Pas eft 1entre. La Frifc eft charge durienbsp;Pafle taille fort galante. Je crus du commen-^ement, que ctoknt les douxe travaux dHer-^le, mais il y a quatorze groupes de deux fi-gres chacune, dont 1une a prefque tjours-** dpoille de Lion. II y en a quelques-unesnbsp;combattent , amp; dautres qui facrifient. Lanbsp;Ps remarquable de ces figures eft un Her-oudumoins un homme quiportc la peaunbsp;Lion, amp; qui met Ie feu a un bucher , furnbsp;Jp'iuel eft affis un autre homme les mains lienbsp;'^rriere Ie dos, amp; un ferpent qui fait plufieursnbsp;pPlis derriere lui. Lc bucher paroit tre drelTnbsp;quelques rochers. Sur Ie haut de la frife dunbsp;'ot qui regarde la rue, i y aune infcriptionnbsp;^kque , que nos Authcurs nont pas remar'nbsp;II y en a dans Athenes cinq ou fix fem-j ^Wes, aux propres noms prs qui parlent tou-.?*de quelques jeux publics,- ou de pieces denbsp;-PsStrcjdefignantceux qui avoient recitle fu-gt; qui avoient reprefent, amp; qui, avoient eu Ienbsp;ce qui me perfuade que ce Fanari toinbsp;monument de gloire crig a lhonneur denbsp;qui avoient vaincu dans unedecesahonsnbsp;j. kbres. Car les autres infcriptions de cettenbsp;ne font que fur des frifes, ou autres picr-j qui ont fervi a quelque bStiment. Peut-I) mrne quon dedioit ceslieux-la a quelquenbsp; amp; que celui-ci toit confacr a Her-Psree quon void deffus quelques-unesnbsp;h'a- ?^'ous illuftres aflez bien reprefentes.

*^*^*^ Thele Roy dAthe-Pou nbsp;nbsp;nbsp;fujets lui

avoir procur eet honneur. Si Ton oit mmc donner quelque chofe de plus^nbsp;^ujeinfg, je dirois que cette piece dc thea-E 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tt

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Oi Defcriptio des Jntiquitez ^ . trc qui avoir donn fujet a linfcription, tnbsp;pcut-tre 1HercuIe furieux qui fe brlanbsp;mont Ota. Javois dit dans Ia Relation dA'nbsp;thenes irnprime avant mon voyage, qu^nbsp;collonnes caneles ntoient pas plus anci^^'nbsp;nes que Ie tems des Empereurs Romains, ^nbsp;jat confequent que celles-cy ne pouvoientnbsp;tredu temps deDemofthenc; tromp quej^'nbsp;tois par un paflage quon mavoit dit fe troquot;'nbsp;Ter dans Vitruve , qui nen fait pourtantnbsp;cune mention. Jay reconnu depuis pat ^nbsp;voyages, que les colonnes caneles font desnbsp;anciennes; mais ce je viensdedireeftfuffifant'nbsp;pour faire que cette antiquit neftpas ce qu*^?nbsp;la croit vulgairemenc. Paufanias nen a pasnbsp;Tour mention non plus que de la Tour desnbsp;des dont Vitruve a neantmoins donn la defcripti^1nbsp;Vents, Voicy ce quil en dit. Ceux qui ont recheft^nbsp;plus curieufement les differences des venss, ennbsp;habli huil, Cf particulierement Andronkusnbsp;rhefles, qui donnet cetnodele a-Athenes. Il yb/*lnbsp;done me tour obtogone de tnarbre , ev danschacff,nbsp;de fes faces il grava la figure dun vent, dunbsp;qu'il foufloit. Sur la tour il avoit mis une pet^^nbsp;fyratnide de tnarbre, O'deffus un Triton de bron^^nbsp;qui tenoit de la main droite une baguette, de p,nbsp;quelle il montroit Ie vent quifoufioit, l'ayantnbsp;pof d'unefafonquilpouvoitfacilement fe retourt 'nbsp;Varron donne i cette Tour Ie nom dhoi'loS^inbsp;paree quil y avoit a Chaque ct un qua^*nbsp;au Soleil, dont Ion void encore les lig'^{nbsp;Chaque face de loftogone toit denvironnbsp;pieds amp; 'demi de Roy en largeur. EIls gt;.j ,nbsp;recevoit de jour que pat deux portes, dont ^ !nbsp;y en a une qui eft mure. Dans la frifnnbsp;deffus de chaque vent, eft grav fon nomnbsp;lAthenienne, de la maniere fuivante.

^EPOS, Eurus qui fe prefente Ie

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de la Ville d'Jthettes, nbsp;nbsp;nbsp;lO^

ct de la rue , eft entre Ie Midi amp; Ie Le-^ant, amp; ceft Ie mme quon appelle aujourdbui mr l'Ocean Sud-ejl, lur la Mediterrane Shoe.nbsp;eft reprefent en jeune lioramc.nbsp;AnHAiaTHS Apdiotes, que les Latins ap-P^lloient SubfoUms eft Ie Levant ou l Eft. II eftnbsp;^^prefent jeune, amp; potte dans Ie pli de fonnbsp;bianteau des pommes, des citrons Sc des gre-'^ades, dont apparemment il rendoit Ie paysnbsp;*srtile. Soa vol n'eft pas preeipit.

Kaikias Cicias , eft un vieux barbon , qni I''^fente en volant un plat dOlives, ce qui Ienbsp;^evoit rendre Ie favori des Atheniens, puifquenbsp;*oute leur richeffe vient de la recolte quils fontnbsp;ies Olives Ceft celui quon appelle fut IOceannbsp;^ord-ifl. Sur la Mediterrane vent Grec amp; furnbsp;Golfede Venife,iSri.

Bopeas h Nord, OU la Tramontane vient ?|pres. Ce vent la vole tres-vite avec desnbsp;otincs, aux jambes,amp;un manteau dont il fenbsp;*^aclie Ie ncz pour fe garantir du froid. II nenbsp;Potte rien , parceque ceft un vent fterile.

Skipsin, Sciron, qui toit Ie mme vent %'ArseJles. On lappelloit ainli i Athenes,nbsp;Paree quil venoit du ct dcs rochers Scironi-?es, comme Strabon 8c Pline raffurent, 8c furnbsp;Pont-Euxin on Ic nomraoit Thrapiiat. II anbsp;Ia barbe au menton, 8c porte de mme quenbsp;Vent de Nord une veftc 8c des bottines,nbsp;'ais il a outre cela un vafe deau renverf a lanbsp;'^ain: ainfi il falloit que ce vent de Nord-oueflnbsp;^Maejlro fut pluvieux a Athenes, quoyquenbsp;'ans nos quartiers il difilpc ks nuages. Quel-'^quot;es-uns difent que cctoit Ie mme que Cscias;;nbsp;|?ais je dois fuivre mon modele 8c les Au-*oeurs fe contredifent.bieJt fouvent les uns lesnbsp;*utres.

2Elt;i)rpos I Ztphir , ou Tavonm fslon les

4 nbsp;nbsp;nbsp;La-'

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104 Defcription des Antiquitez Latins, eft le vent ^Owdtnt, Oue(i ou Pontnf-11 eft jeune, 6c a Ieftomac 6c la jambe a nud-II prelente des fteurs dans le devant de foOnbsp;manteau, 6c fe tient prefque affis fans quoflnbsp;sapperqoive qnil vole. Auffi eft-ce un ventnbsp;doux 6c agreable , qui eft amy des fleurs, ^nbsp;ne les abat pas commc les autres. Lcs dcult;nbsp;autres vents font engagez dans le batiment, ^nbsp;ctoient fans doute ceux qui fuivent.

NOTOS, Notus, Aufter, Sud , ou vent ^ Midi, qui eft un vent pluvieux 6c turbulent.nbsp;Les Grecs modernes le nomment encore ATffrrfnbsp;les Italiens Oflro, 8c les Provenqaux le Mari

M-fr, Lij)s, que les Latins appelloient Afl'' tus , 6c ks Modernes Sudoaefl, Garbin 8c Lquot;nbsp;betche. Je me fouviens davoir vvile deffeind*nbsp;cctte Tour dans un manufcrit en velin denbsp;Iannee 1465;. fait par un certain Francefci^nbsp;Giambetti Architedfe, ou cc dernier ventnbsp;marqu comme je 1ay mis.

Ce manufcrit eft dans la Bibliothequc BarbC' rinc a Rome, 6cil y a dedans quelqucs autre*nbsp;defteins des antiquitez de la Grece, 8c enttcnbsp;autres des mafures de Lacedemone, qui font *nbsp;quatre ou cinq milks de Militra, a un endroJtnbsp;qu'on appelle PaUochori, ou Iancien village 'nbsp;car Mijiira neft point fur le plan de Ianciennnbsp;Ville de Sparte; comme jele fjay de Monfiet*^nbsp;Giraud, de Monlieur Vernhum 8c dautres q'*'nbsp;ont t fur ks lieux, quoique nous en ait voU'

lu perfuader I'Autheur dAthenes ancienne dS

moderne, aprsSophianus, Niger 8c Ortelii'*'

Jeftime ce manufcrit d'autant plus curieuit. quc les defteins en ont t tircz avant que knbsp;Turcs fe fuflent rendus maitres de la Grelt;^.nbsp;amp; euflent ruin plufieurs beaux monumensnbsp;toient alors en kur entier. Au refte cesnbsp;reliefs des Imit rents font de bonne main,

jB

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de la Fille d'Athenes. rof ils ne poiivoient manquer de 1tre, ayarttnbsp;faits au teraps que la Sculpture floriffbit eiinbsp;^tece. Chacun de ces vents a de grandes ailes,nbsp;ils nont pas les joes enfles , commfenbsp;Peinfres amp; nos Graveurs fe plaifcnt de ksnbsp;^ttr faire a prefcnt.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Le Bazar oumarchncft'pas loin (Je la. ilny ^ aucune apparence que la grande ru qui eftnbsp;tout joignanf, amp; quon appelle a catife decela'

'a ru du Bazar, foit lancien Ceramique, 8c ce Jjomelldu toutinconnu aux Athenicns, qui nenbsp;*^ontpas fortinftruits danslliiftoire. Le Cerami-luede dedans toitaucouchant dAtheneS pro-chc la porte de Dipylon, quon appelloit auflinbsp;Ceramita-. deinme que lancien march^

Stti nctoit pas loign du Temple de Thefe. La ^ofque quon void dans cette ru d Bazarnbsp;^foit autrefois IEglife Metropolitainc des Grecs;nbsp;totals elle eft toute refaite, amp; clle na rien dan-ni de fuperbe, bieU' loin detre 1ancwn'nbsp;Pantheon. Nous y cherchames inutilcment ces-Pfetendus chevaux de Praxitele, amp; jay remar-Sa cy-deflTus que lcquivoque eft venu de 1

'ttre de /ygomala. Nous y vimes feulement '^^ns la Cour deux chapiteaux Corinthiens,nbsp;bafe ronde creufe peut-ctre par les Chr-t'ens pour fervir de fons deBaptine; A Ten-toiir toit une chaine de fe.ftons fotenus parnbsp;ttes de bceufi Ce qtiartier toir om de-Pmfteurs portiques, 8c de quelques autcls, dontnbsp; ne refte que les noms qui nous ont t con--par les Autheurs. Pts de la Mofquc'nbsp;une maifon de Dervis ou Rcligieux TureS',nbsp;nans la cour defquels il y a un fepulchre' de'nbsp;^arbre avec Ie couvert grav a cailles, 8cdeS'nbsp;nftons autour . foutenus paruneaigle bientra-Linfcription qui eft fur Ie bord a-t'nbsp;-HUcc ideffeia par quelque bigot, qui crAinbsp;E 5:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;faiV

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lo6 Defcription des yfnti^ui^z faire fervice a Dicu, de fupprimer Tepitapl'^nbsp;dun Paycn.

Lglife Metropolitaine que les Grecs ont maintenant, eft un peu plus bas: ils rappellen^nbsp;Ie Catholkon. II pourroit tre que Ie TemP^^nbsp;de Vulcain ft au mmelieu. Nous ny troU'nbsp;vames potiitant aucuns fndemens, nideruti'nbsp;railles antiques , qui pulTent nous en donnetnbsp;quelque indice, non pkts qua la Mofquevoi'nbsp;fine, quon pretend tre Ie Temple de VcnU^nbsp;Vranie. Cette Eglife eft affcx bien orne, ^nbsp;ils en ont fait faire la Peinture, Sela Sculpttt'nbsp;re de menuiferie a Venife. Au dellus de 1*nbsp;elture du Chceur il y a quatre cicognesnbsp;bois dor , qui font peut-tre mifes la pou*nbsp;Tornement, 8c pour fignifier la piet 8c la vi'nbsp;gilance des Evques 8c des Palieurs qui veil'nbsp;lent a la conduite de leurs Eglifesr car da'nbsp;leurs on f^ait quils ne foufFrent pas des figurenbsp;en boffe pour leur rendre quelque veneratioU'

Au Sud-Oeft du Bazar eft un frontifpice lt;1^ Temple quon apprend par linfcription qui s?nbsp;lit, avoir t dedi a Kome a Augujie fonbsp;Nicias fiis de Serapion. U ne refte que quat^nbsp;colonnes Doriques caneles avec larchitravee?nbsp;Ie fronton, au deflus duquel eft une,pierrenbsp;ports une infeription a lhonneur de Gajus Ce'nbsp;far fils dAgrippa, 8c petit fils dAugufte.nbsp;des colonnes entre dans une petite Eglife Gr'nbsp;que appellee Tou Setiros. Dans la muraille lt;1*nbsp;]a maifon qui eft vis-a-vis , eft cnclavee un^nbsp;belle infeription de IEmpereur Hadrien po'nbsp;k reglement de la vente 8c du debit des huil^'nbsp;qui ont t de tout terns un des principal*nbsp;commerces dAthenes. Ctoit une complaifan*-met veilleufe de ce bon Prince, de vouloir bicftnbsp;tre inform des diiferens des particuliers. ^^nbsp;Iaffaire, dit un de ccs articles, paffe pas

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de Ia Prille ddAthenes. nbsp;nbsp;nbsp;i T'

ciiK^uante mtfures dhuile , Ie Seiiat en founts jouveraintment, v fi Me va plus haut, Itnbsp;P^f*ple en decidera con\ontemtnt avea- lui;

on en pourra appeUer d mol, ou a mon Pro-^ Ce marbre a fait juger a quelques-uns ,nbsp;Si navoient pas l Iinfcription de la fa^'adenbsp;cette fabrique toit celle du Prytance, onbsp;3 gardoit lesloix de Solon , amp;les autres con-'^utions Juridiques: maisil eftvifible queceltnbsp;e pierrequi peut avoir t apporte d'ailleurs,nbsp;P^quot;s quelle eii raile en oeuvre dans une mu-moderne. Ce n'eft pas que comme ellcnbsp;g fort grande, cela nc donne au moins quel-indice, quelle na pas t tire de bieanbsp;j?'Pgt; amp;: que Ie Prytane en toit alfe voifiiunbsp;y a quelque portail, amp; quelques fondemensnbsp;''iques, cn montant de la vers la Citadelle ,nbsp;Pciivent tre une partk de ee vafte bati-'^ent.

dela du Baiar, allant duct de Ia ports ^.^leuiis on paffe fous Ic veftibule dun grandnbsp;qui a t nndes plusmagnifiques d'A-jP^nes. Ccfl: une muraille otne par devantdcnbsp;colonnes de marbre Corinthien. Javoenbsp;''^01Autheur d'Athenes ancienne amp;i moderne,nbsp;jWe c'eff icy o lesvoyageurs prennentfouventnbsp;. change; mais par malheur il Pa fait commenbsp;Patres , ayant pris ceci pour la portc denbsp;^pylon. Sc Ie Gymnalium de Ptolome, quinbsp;fequot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de la proche du Temple de.Tlie-

mme que 1ancien raarcb. II njr denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plus dapparence que ce foit Ie Palais

Q fhemiftocles , paree que quand ee brave H'P**irie et mme t Roy dAthenes , ilnbsp;p^l'Fopas voulu demeurer dans un fi beat*nbsp;fieucm fi grand hon-Ct'' P^emi des gens fi amoureus de la libert,nbsp;done felon mon fentimentle Temple denbsp;JE. amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jtt-

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I o8 Defcriptions des Antiquitez Temple Jupiter Olympien, pourplufieurs raifons. CefJnbsp;deji4- que Ie devant eft fait en fa^on de Temple a-filer O- vee un veftibule amp; un fronton , qu'il eft en lanbsp;lym- partie baie de la Ville en dcfcendant du Pry'nbsp;fitn. tane, comine Paufanias Ie marque; qu'il n'/nbsp;a aucun autre lieu o 1on voye des mafuresnbsp;qui puffent tre prifes pour celles de ce TeiH'nbsp;ple, dont il eft liien vray-fcmblable quil doftnbsp;refter quelque partie confiderable, ayant tftnbsp;vafte amp; fi fuperbe. Mais Ie plus fort argumentnbsp;que jen aye eft fon circuit; car felon Paufa'nbsp;nias il avoir environ quatre ftades de tour, ^nbsp;ayaat mefur Ie ct- du Nord qui' refte pref'nbsp;que tout- entier, nous juftifiames quil avoit dnnbsp;moins une ftade, ceft-a-dire iij, pas de long'nbsp;Ainfi il eft evident qutant quarr-long, cortJ'nbsp;me celui de Minerve, cebatiraentponvoitbiei*nbsp;avoir quatre ftades ou 500. pas de tour: carle?nbsp;alles OU portiques qui toient autour, Sc qni'nbsp;ny paroiftent'plusaugmenteient fa^ circonferen'nbsp;ce. A quoi il faut ajoter quil eft au Nornnbsp;4e h Citadelle, comme Thucydide Pa-remar*nbsp;qu au deuxime livre de fon hiftoire. Une pat'nbsp;tie de fes murailles parort avoir t couvertnbsp;de plaques de metail, Sc les trousdes crampon*nbsp;sy remarquent encore., On voyoit autrefoi*^nbsp;proche de ce Temple Ie tombeau de Deuca'nbsp;Kon , Sc un trou dans la terre , par o ils cro'nbsp;yoient que les eaux d Deluge stoient cod'nbsp;ls; en memoire dequoi 1ou y jettoit ton*'nbsp;les ans un gateau confacr;

Dans Ie plan qne Ie mme Auteur nous doHquot; ne dAthenes, il place ces trois portails Sc eet'nbsp;te muraille tout^a-fair hors de Ia Villiversnbsp;Nord', au lieu quils font prefque au niiljnbsp;dAthenes, Sc'qu'il n'y a proprement qnt'j^nbsp;portail Sc quelque faufle porte. Nous vifit'nbsp;Hiesdoigneufemcnt lendroit, ouil pretendftn

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de }a Vie d''Athenea, nbsp;nbsp;nbsp;o^

cc fameux Temple, nous'ny trouvames ^Uune douiainc de grofies pierres de granite,nbsp;ont fervi a qiielque frife, 8c que Monfieurnbsp; Comte de Winchelfeay fit enlever il y anbsp;S'ielques mois, quil pafla a Athenes;, pourlesnbsp;nvoyer par met en Angleterre.

Le Temple de Serapis toit apparcrament grand pan de muraille antique fort lev ,

^yon void au-Sud oell 8c proche du Tem-de Jupiter Olyrapien. II y a la ime inai-OU Ie peuple dit quil vientdes efpritsfo-qui font bien du bruit 8c du ravage: mais Pour moy, je noferoisl'afirer, nelefgachantnbsp;'luc par oy dire, 8c je fuis fort perfuad quenbsp;*^8 apparitions defprits ne font Ie plus fouventnbsp;des fantmes dune imagination bleffe,nbsp;^'gendrez par la peur, 8c nourris par ligno-'^nce. II y avoit plufieurs autres Temples ennbsp;quartiers-la , mais on nen peut rien dire denbsp;^^rtain.

. Le Temple de Thefe eft plus au de la nTem^t 'irant au couchant hors de lenceintedela Ville*nbsp;?fioderne, car autrefois il toit prefque aumi-/- vnbsp;, les murailes stcndant un quart de licunbsp;P'usloin quelles ne font, commeonle recots-oit par quantit de ruines. Je me retratSe denbsp;que jay autrefois dit quil ny avoit pas dap-P^tence, que ce Temple fut celui-la mmenbsp;avoit t bati aptes la bataille de.Miirathonnbsp;j lhonneur de ce Heros. Le raifonnementlenbsp;ceder a la ve, quoique la ve ne fervenbsp;*^'^.rien fans lui- I! eft bati de marbre de Penquot;

8c eft de mrae fabrique que celui de *^gt;nerve. Joierois mme alTurer quils nontnbsp;f*! 1'un 8c lautre quun mme Architele. La inbsp;t p*iaille des Centaures 8c des Lapithes, dontnbsp;^^fanias fait mention, eft reprefentc fur lanbsp;de la faqade 8c du derriereau dedans dunbsp;E 7.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;por?

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110 nbsp;nbsp;nbsp;Defeription des yintiquitez

portiqup qui I'environne , amp; aux ctez il ble que Ic Sculpteiir ait laiir imparfait ks pc*nbsp;tits quarrez, oii doivent .tre les principak*nbsp;adions de Thefe comme Ie mme Auteur knbsp;remarque.' On en void un , oii il precipit^nbsp;dans la mer Ic voleur Sciron. On ne peutnbsp;juger quilait CU befoin des reparations dAdriennbsp;amp; les Chretiens ont plus gat que repar a ccnbsp;quils ont touch. II ell appell prefentementnbsp;Agios Georgios. On y ditalTezrarementrOf'nbsp;fice, paree quil efl: hors de la Ville , mais i'nbsp;neft pas dilEcile aux Etrangers dy entrernbsp;parlant a un Grec qui en tieilt les Clefs. L*nbsp;longueur par dehors eft de cent pieds AthC'nbsp;niens, amp; la largeur de quarante quatre.

Deux cent pas au de la fur le chemin d* Lepftna on Eleufis eft un beau Lion de mar'nbsp;bre parfaitement bien fait amp; couche fur k^'nbsp;pates, mais un peu.gat qui a fervi felon k*nbsp;apparences a une fontaine; car on luivoid unnbsp;grand trou qui iui traverie la tte, 6e qui re'nbsp;pond a la gueule. Pollux en fait mention duUnbsp;autre de bronze qui toit a Athenes prochenbsp;dune fontaine, a caufe de quoi on lui dontioi*nbsp;Ic nom de Crenophilax, ou de garde-fontaine-

On trouve dans ce chemin la pluficurs refle*' de Temples ou dautres monumens. Auflinbsp;trois que eeft le celebre chemin de I'Acade-mie, dont Paufanias dit qu'il y avert tout knbsp;long des fepukhres dAtheniens 8c dllluftr^nbsp;Grecs morts en diverfes guerres du pays.nbsp;etoient reconnus par de petiies colonnes denbsp;marbre, fur Icfquelles toientcritsleurs norn=nbsp;amp; leurs families. Le TraduCteur dePaufan'*nbsp;y a voulu ajoftter du Sen, difant quelinfcriP'nbsp;tions portoit auffi un eloge , amp; d'autres AU'nbsp;teurs ont fuivi fa tradudfion, fans prendrenbsp;de que ie texte ae k difoit pas,. CependaP^

JJOUS

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ie 'la 'Fille i'Jlhenes. 11 f avons troiiv en differens endroits dA-''nes quarante ou cinqiiantc de ces colonnesnbsp;'^pulchrales, amp; il ny en a pas unc qui ait unnbsp; iegt; mais feulement Ie nom du deffunt 6cnbsp;^^'ui de fa patrie. Je crois que ctoit par unenbsp;politique, pour inciter les braves a meri-de bonne heure des temoignagnes dhon-^ur de la republique , parceque n'tant pasnbsp;^compenfci pendant leur vie, ilsnedevoientnbsp;Pis s'attendre de 1trc apres kurrnort. Peut-auffi vouloit on viter par la Ienvie quenbsp;^'Ite pratique auroit foment entre des Repu-^'fluains, qui vouloient tre traitei galementnbsp;apres leur mort.

1 -^yant pouffe plus avant environ iin mille

la Ville, amp; laiffant le chemin dEleufis i Jcitde-Viin gauche, nous vinmes aux maifons demie, P'lH'ance 8c beaux jardins de Sepollia, que nous ou C**nbsp;^'ttles tre 1endroit de IAcademie, a caufe ragt;ninbsp;'^.la beaut du lieu, 8cde la bont du terroir,^*.

5^' Porte des citroniers 6c des Grangers fans ^lucoup de foin. La Tour deTimonle Mi--Urope nen toit pas loigne. Ctoit cenbsp;^naeux bourru qui ne trouvoit point de re-?^de aux chagrins de la vie, que de fe pem-Paufanias dit auffi que plufieurs Fhilofo-be * ^ perfonnes llluftres avoient leuis tom-j.vaux a 1Academie, 8c il fe trouve la en ef-non feulement plufieurs reftes dantiquit,,nbsp;particuliereraent de ces colonnes oil -gravez leurs noins. Nous y cn vimesnbsp;^ ^'ques-uns dans les jardins 8c dans les che-j, !'*) entre autres de Parmenides 8c de Simo-de q '^Eutymia fille de Nicias , de Milet 8cnbsp;jy-^fiatonice fille dApolodorus ; car il y anbsp;dan*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;femmes qui fe font rendues llluftres

fon nbsp;nbsp;nbsp;Philofophie de Platon , qui avoir la

^nditoirc6c qui y fut enterr. Nean-

moins,

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112 Defcriptton des Anfiqaitez. moins, coramc je ne fuis pas entr de rnc^nbsp;premieres opinions je trouve dans les Auteursnbsp;qae TAcademle toit au Fauxbourg du Cera'nbsp;mique , qui toit a la gauche du chemin dE'nbsp;kufis, au lieuque Sepoltia eft a la droite. Nou*nbsp;y paflames eu allant a Salamine, comme inbsp;diray ci-aprs. Ainfi 1Academie toit a unnbsp;demi lieu de la, 85 peut-tre auffi fcpouvoit'nbsp;clle tendre jufques a Sepollia. Le lieu sap'nbsp;pelle eneore Keramaia, paree quon y fait desnbsp;tuiles duneterre grade quon tire de ces chamP*nbsp;d'oliviers: 8c c'toit auffi acaufe de celaquohnbsp;nomraoit ce Pauxbourg-la Cerawiijxs, ow Ja*quot;nbsp;demit, paree quun particulier nommAcade* 'nbsp;mus avoit donn aU' peupled'Athenesles fondsnbsp;quil y poffiedoit, dont on fit enfuite un College. Neantmoins on ed: eneore en peine denbsp;f^avoir fa veritable fituation: car Mr. Whefnbsp;Ier mon compagnon de voyage ma oppof*^nbsp;une raifon de poids, pour prouver qullenbsp;toit point en ces qtiartiers-la. Ceft que Sui- 'nbsp;das parlant -du Ceramique dit que celt un lie^ nbsp;lev: or a deux ou trois milles a la ronde denbsp;Sepollia, ni du quaitier o je le veux mettrenbsp;il ny paroit aucuneeminence, mais feulcnientnbsp;une campagne rafe pleine d'oliviers ; de foftnbsp;qiiavec quelques autres conjeiures de raoin'nbsp;dreforce, il le vouloit placer furie chemin denbsp;Cap Colonne a un mille dAthenes , diretde'nbsp;ment a 1oppofite de Sepollia , fur une eminence oil font les raazuresduncEglife, Sequ^jnbsp;ques marbres antiques. Cell: auffi i peunbsp;k mme fituation que lui donne le R. P.nbsp;bin dans fa Relation dAthenes, qtie je fisnbsp;primer il y a quelques annes. A quoinbsp;repliqu qua la verit ce paflage denbsp;Biembarraflbit fort , amp; que peut-tre n^'nbsp;aucune raifon de 1appeller un lien bi

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ie la Ville i'Athenes. i r}

* fi ce neft paree quil y avoit une haute o ion montoit, aux jeux des courfesnbsp;flambeaux qui fe faifoient aux Ftes Pana-?jlcnes: que Suidas mme fait mention de cettenbsp;pOiit dans ce paffage: que Ie lerre-plain dunbsp;'quot;famique, quoi qu^ peu prs au niveau denbsp;dAthenes, pouvoit tre confider commenbsp;^ev au refpef du Pire 8c du rivage de Ia

: que Ie chemin dAthenes a 1'Academie ^ j^loit plutt en defcendant, comme on Ie re-l^arque dans un Vers d'Ariftophane. Quaufli ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

f^Autheurs anciens, comme Hefychius, Pau- lt;* v'f'ias 8c Harpocration, ne difoient point quilnbsp;Jut lev. Que javois mme dautres raifons a;***-fortes de Ie placer de ce ct-la, non pasK*vivnbsp;Ie ct oppof dAthenes au chemin dunbsp;'3p-Colonne: paree quil confte par un pafla- a-aTnbsp;de Ciceron , que Ie Ceramique toit fix fta-

ourg de Thria 8c les Champs Thriafiens toient ^tre Ie Pire 8c Eleufis, proche du Cephiffus.nbsp;xoti pouvoit enfin remarquer la defcriptionnbsp;WAppian Alexandria fait du fiege du Pyre,.nbsp;Sylla avoit tent de prendre daflaut: carnbsp;'yant t vigoureuleraentrepouff par Arif-. il fe retira du ct dEleufis, pour pre-wer des machines de guerre, 8c attaquerde nou-ceite Place; 8c que Ie bols qui toit ne-

eefgt;

^ Suidas KiptcjuliMf tx-'

^ wfrAsv ol AvaTof kut r^ }\.au,-

gt;0 nbsp;nbsp;nbsp;yavet vTcctp^ii'i 's licG-inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?ry^-

^ nbsp;nbsp;nbsp;uvrov vtft/JcevTtfC iofpeiv

j nbsp;nbsp;nbsp;TflWnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;alt;puvecinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;JtfltTfi*

ccft-a-dire 750. pas au deli duDipylon , avutfi-toit une potte de la Ville appelle aupa- |iis. J^^vant Thnajia-. paree quon fortoit parnbsp;^ pour aller a Thria. Or il eft certain que \tftofh.

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I r 4 Defeription des jintiquitez ceffaire pour cet efFet, roitcoup ciansnbsp;demie. Ainfi qu'il eft bienplus croyable queiinbsp;ruit dans cequarrier-la, quau chemin du Capnbsp;de Sunium, qui eut t trop loign pournbsp;faire tranfporter de grofles peutres. Que rn'nbsp;me il^eut faflu faire nn grand tour dc la Vi!^nbsp;du cole du Nord , amp; quon neut pu vitequot;^nbsp;Iembufcade des Atheniens; enfin que les niU'nbsp;rallies qui joignoient Athenes au Piree amp; a**nbsp;K.port Phalere, empchoient quon ny putalft'fnbsp;(itfici- cn droite ligne par le cote Meridional de la Vil'nbsp;h Ic: qu'enfin le Ceramique toit aflez voifin denbsp;Kfcts-m la nicr, comme on apprend par un pafl'agednbsp;Pliiloftrate dan la vie dHerodes Atticus. Ai*nbsp;xaTTii fonds il faut avolier qiie eeft une chofe eton'nbsp;4i~ai nante, quon foit reduit a faire de grandesrC'nbsp;tVl w flexions amp; a deviner pour ainfi dire, ou c'nbsp;tMvirt- toit ce lieu fi celebre par tout le monde, ^nbsp;-(sv x'(fiont tomes les Academies du monde oritdepoisnbsp;jr/i(/3-fuit gloire de porter le nom. On en peut amnbsp;aiwav tant dire du Lyce amp; du Cynofarges, dont oUnbsp;aura Void non plus aucuns reftes. Ce qui mnbsp;-rupee- fait refibuvenir dune confolation que Sulpiciufnbsp;donne a Ciceron fur la mort de fa fille Tullianbsp;r'n Ti- dans la cinquime Epitre du livre iv. Comgt;*nbsp;iiUn-yi-je revtneis, A\t-\\ dAfie il y a quelque terns e/nbsp;av. que je faifois voile d'Egina u Megare, je cotUquot;nbsp;i. e. Exttienfay de jetter les yeux fur les pays qui toieufnbsp;Cera- flutour de mot. laijfois derriere moi Egina,nbsp;mhonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;voyois devant moi Megare, J'avois d ma dfod^,

uero nbsp;nbsp;nbsp;le Piree O' a ma gauche Corinthe: qui on* t*

cum autrefois quatre Villes flarijjdntes , O qui folvif- maintenant rtiinees O enfevelies fous leursnbsp;fet mil- nes. ^ Ce qui me fit faire cette reflexion. Hel***'nbsp;Is re- chetives creatures que nous femmes, nous nousfl'nbsp;mis, adfligeont ft quelquun de nos proches , dont lanbsp;F.leufi- efl toujours courts , vient d tre tuk , ou a /wcmnbsp;nium rir plutot que nous ne Iavions apprehendk ;nbsp;ptrzegt;-

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de a File ^Athenes 115

^'^tnoins nous ne jettons point de larmes fur tant tjfe tl-ludavres de Villes que nous voyons en un feul ludque ^tys. Donnons des hornes k nos piaintes, ^ fou' einum-'^tnons-nous que notre naijjance ne nous o. fait que dtec-}tt hommes. Si tufais, ajo-t-il en sadrcffant,

quot;* Ciceron , les mimes conft derations que moi , Pelafgi-en reffentiras de la conjolation. uoy done ? eum de perfonnes illujlres font mortes, cr tu ta- murumnbsp;^^tfes k regretter la perte dunefimple femme, quiptjte-pou-voit au bout du comptevivi e que quelques an-tiiffe.nbsp;*es de plus. Souviens-toy que tu es Ciceron , es'

* imite pas les mauvais Medecins , qui fe van-^ent d'avoir des remedes pour toutes les maladies des autres, es* ne/pavent pas fe guerir eux-mmes.

^ nbsp;nbsp;nbsp;peut-ie pour inlpirer cespenfes aiix

^hilofophes qui frequentoient ces Colleges; Soutre les Temples des Dieux, il y avoitnbsp;de tons ctez des fepuklires dlioramesil-^'ftres. Si Minerve , les Mufes amp; l'Amour ynbsp;^''oient des autels, Thefe , Oedipc 6c Plafon y avoient des tombeaux. Ces objets fu-'^^ftes fervoient de matierc a exarcer leurmo-^le. Je remarque auffi qu'ils n'enterroientnbsp;fo'nt dans 1enceinte delaVille. Marcus Mar-ayant t poignard au Pire par un denbsp;p, dotneftiques .Servius Sulpicius fon colleguenbsp;iP* voulut rendre les derniers devoirs, amp; Ienbsp;pte entetrer dans laVille: tnaisles Atheniensnbsp;*^1 firent entendre que ctoit un fcrupule denbsp;-^'Jgion parmi eux, 8c que cela navoit jamaisnbsp;accord a perfonne. Quil Ie tit enterrernbsp;^us quel College il li plairoit, hors de Ianbsp;die. Deforte que choififfantlAcademie com-Y plus noble College de toute la terre, ilnbsp;y nt brler 8c lui erigea un monument denbsp;P^oportionn a fa qualit, comme ilnbsp;donne avis a Ciceron.

Ciceron u. IV'.

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Ji6 Defcription des Antiquitez Je reviens au quartier de la Ville que ']^tnbsp;quitt pour la promenade de IAcademic,

\Arto-

1 valoit bien la peine. Au Midi du templ^ de Thefe font les mafures de lAreopag^ .nbsp;dontles fondcmens font en demi-cercle dept' nbsp;digieux quartiers de roehe taillez en pointed*nbsp;diamant. Ils fotiennent une efpianade d'ei*'nbsp;viron 140 pas de long, qui toit propremes^nbsp;la Sale ou fe tenoit eet auguftc Senat. Carnbsp;jugeoient a dcouvert, afin que tout Ie mond*nbsp;put tre tmoin de la juftice de leurs Arrefl^'nbsp;Auffi 1on void que-eet difice na point t*'nbsp;lev plus haut qui rez de chaulfe; ce quif*'*nbsp;que je mtonne davantage quon Paitprispoufnbsp;tin plan de theatre, dont il na point la form*'nbsp;Au milieu il y a une efpece de Tribune taill^^nbsp;dans k roe, laquelle a a dos un mur dunbsp;me rocher, amp; un banc cizel a fes ctez,nbsp;les Senateurs toientaflis. Proche de cettetef''nbsp;ralTe il y a deux ou trois votes tailles dansl*nbsp;roe, que quelques-uns pretendent avoir tl**nbsp;prifons. Hefychius fe trompe de plaeer TAreO'nbsp;page dans la Citadclle, mais peut-tre y a-t-nbsp;une faute dans fon texte.

Entre lAreopage 8c Ie Temple de Thef*^ il y a une Eglife ruine de S. Denys Areop*'nbsp;gitc. On eroit que la maifon voifine eft 1^nbsp;les fondemens de eelle o demeuroit eetnbsp;ftre Snateur , qui fut Ie premier Chrtiequot;'

amp; Ie premier Evquc dAtlienes. LArch*' vque y a fon logement, 8c ectoit alof*nbsp;un Caloyer de More appell jlnthi0i*^.'.nbsp;Nous lui rendimes vifite par deux fois, S*'nbsp;nous receut a la Turque fur un tapis tenm'nbsp;par terre, en nous prefentant Ie caf. IInbsp;Ic Grec literal, 8c les Peres de lEglife Gr*'nbsp;que. Il nous dit ipcme quil en avoit plueu^*nbsp;manuferits quil avoit mis en dept au Conv*^

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^Ue Pstti

g^te dEvque dAthenes a S. Denys , amp; a la j)!.. *1 y a une page qui neft point dans les im-Ceft comme un fymbole de S. Jeatinbsp;gg ^ngelifte envoy a S. Gregoire Taumatur-^ Evque de Neocefare. Si lon toit affu-

/gt;ous achetames. Celui qui meft reft en ^gc donne dans tous les commencemensle

j de Ia Fille tPJthenes IIJ * Luc, amp; il nous fit feulemcnt voir uanbsp;S, Denys Areopagite ancien de cinq ounbsp;jj. '^^ns ans, avec ie Commentaire de S. Ma-j^us. On nous ditqnc MonfieurlAmbafla-l'efr^ France lui en avoit oSrt 50. cus. IInbsp;j ^iiTioit davantage; mais nous en trouvamesnbsp;lui nous coterent iin peu moins, par-7 les livres tTun de la familie des Beninzeles,

quil

fut veritablement tcte,

cti

de lui, comme il ^ porte Ie nora en tcte , cc fcroit quelquenbsp;gt;iofe de bien curieus, puifque Ie nom inmenbsp;j^.la Trinit, qui ne fc lit pas dans TEcrituranbsp;\'nte, sy trotive exprim. II fe trouva par-les mmes livres im S. Auguftin de la Ciinbsp;/ Dieu traduit en Grec par Maximus Planu-On en fait tat dun femblablc dans lanbsp;'oKotheque de S. Mare i Venife. Nous vt-chez lui un Commentaire Grec furies pe-j' Prophetes, de Theophylale Archevqnenbsp;u- Eulgarie, qui a auffi ccrit des Commen-'fes fur les Evangiles. LArchevque eft fervinbsp;w ^ deux OU trois Caloyers. Nous flumes duiinbsp;f ^ux Papa qui a tojours t avec lui, quanbsp;jj,*' Archevch ne vaut tout au plus quequa- mille cus de rente, quil y a 14. ansquilnbsp;en pofleiion, amp; que sil avoit voulunbsp;Q, Patriarhe de Conftantinople, illauroit t.nbsp;Ij 11 eft en reputation dfaomme defprit, Scnbsp;plus grande marque qu'il en ait donne felon

u fens, eft de stre content de fa

lioti

Am nbsp;nbsp;nbsp;Am COUdl^

fans ca atabitionner unc fi haute, mas

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118 Defcription des jintiquitez fi mal affure. II a cinq Evchez fous U'l'nbsp;Salona amp; Livadia dont jay parl; Boiidor/il^^nbsp;furie chemin dAthcncs aLarifla; Talantai'^nbsp;1Euripe, 8c Illle de Scyros daus IArchip*^*'nbsp;Monfieur de la Guilletiere lui en donne fepfnbsp;amp; il nomine mrae quatre lieux, dont il n/nbsp;en a aucun de ce nom dans la Grece; Port^'nbsp;la, Diaulis, Heterotopia , amp;i la Valonne.nbsp;dernier lieu eit dans 1'Albanie fur la cote de 1**nbsp;mer Adriatique, 8c n'a rien a demler ave*-Athenes. Ceux qui ont donn des memoite*nbsp;a. cet Autheur ont cu peu de bonne foi de li?*nbsp;avoir fuppofe ces trois autres mots faits a plagt;'nbsp;fir. Caryftos amp; Andros reconnoiifent le Metro'nbsp;politain de Negrepont. Nous flumes de IAf'nbsp;chevque mme quil y a dans Athenesnbsp;Eglifes, qui ont chacunc leur Papa, maisqu'*nbsp;y en avoit bien ioo. ou dans la Ville, ou au*nbsp;environs, oil 1on difoitquelquefois rOIBce.

Grecs ne peuvent dire quune Mefle par dans chacune ; auffi font-elles pour la plup*'^^nbsp;fort petites, 8c les MefTes fort longues. IInbsp;jouta quil ny avoit dans tout fon Diocefe qo

150. Eglifes, oil fe dit ordinairement rOiBoOj

8c qui contribuaffent a fon revenu. Le puits qO' cftproche de la maifon, eft, dit-on, lemro_

les

grand nombre dEglifes vient de ce que

le


oil S. Paul fe cacha apres avoir meu le peup*

Mufh,

par la predication qu il fit dans IAreopage. ^ voifinagc du lieu, 8c la converlion de S. DeO*nbsp;donnent quelque fondement a cette opinion-En allant vers le Midy, Ton trouve le Muftnbsp;au Sud-oeft de la Citadellc. Cette colliO^nbsp;avoir pris fon nom de Iancien Pote Mulonbsp;difciple. dOrfe , qui y venoit reciternbsp;Vers. Une infeription que jai trouve lo J ^nbsp;le fait fils dEumolpus , au lieu que Suid?.nbsp;fait Eumolpus fils de Mufee , amp; Muie^

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^ de h Ville d'Jthems. nbsp;nbsp;nbsp;ilp

SUcIques-uns de nos Francs la collme de lare Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;leroit avoir eu peu de curioli-

. ^itiphemus. II eft vray quil y a eu un Jre Eumolpus, ayeul du Pote Mufe, 8cnbsp;les defcendans reprenoknt fouventle noinnbsp;d leuis Anctrcs. Le mme marbre dit quenbsp;j.^*'fepulchre toit au port Phalere, amp; Pau-j^ias crit quil toit a la colline mme dunbsp;g^'^l'e. Le vulgaire appelle cettebute to ,

gt; de ri'tre pas all voir cette antiquit ; mais ^ ''ids a vee furprife quece ntoit point un arenbsp;kiomphe, amp; mme que cela navoit poiritnbsp;fait, ni pour Trajan, ni pour Hadrien, com-. ^ nos faifeurs de relations 1ont aflur jufquanbsp;jj^fent: mais que ctoit un monument dhon-erig pour un Conful Romain appellnbsp;/I Julius Antiochus Philopapfius. Ceft unicnbsp;^H'aille de marbre legerement enfonce endfl-. 'cercle, fur laqucllc du ct qui regardsnbsp;^'denes eft grav un char de triomphe a qua-^'jftievaux, quiportece Conful, preced parnbsp;^jj'lues figures, 8c fuivi dune Vitoire. Aunbsp;fon ^ eft fa ftatu affife dans une niche, avecnbsp;^ 'Om fous les pied en carateres Grecs ,nbsp;**AonAnnos ehioanos bhsaiets.nbsp;^^ilopappus fils d'Epiphanes de Bt/a (Bourgnbsp;. de lAttique)

latT dtoite il y a une femblable niche, fous i^elle on lit ce nom;

^^SlAES ANTIOXOS BASIAEJ2S ANTIO-^

Xor.

^ . Le Roy Antiochus fils d'Antiochus.

Po* gauche il y en devoit avoir une autre jv faire la fym metric, mais ce ct de lanbsp;eft tomb.

Ure les deux niches qui reftent eft un pila-Piis ^'r' nbsp;nbsp;nbsp;qualitez de ce Philopap-

gt; fans doute quau ct qui eft ruin il y

CU

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I lo Defcription des Antiq^uitez

cn avoit un femblable quifiniflbit 1infcriptioO' qui neft qu'a denii dans cclui-ci. Commenbsp;nom -d-c Trajan sy rencontre, ceft ce qui *nbsp;donn occafion a ceux qui nexaminent pasc^nbsp;antiquitez a fonds, de croire que ctoit u^nbsp;monument de gloire dedi a Trajan. Voiwnbsp;ce qui sy lit.

C. 1 V L I V S C. F. FAB. A N T I Onbsp;CHVS PHILOnbsp;PAPPVS COS.nbsp;FRATER ARnbsp;VALIS SVLLEnbsp;CTVS INTERnbsp;PRAETORInbsp;OS A B. IMP.nbsp;C A E S A R Enbsp;N E R V Anbsp;T R A I A N Onbsp;O P T U M Onbsp;GERMANICOnbsp;D A C I C O

ft?

Ceft-a-dire, Ca]us luUus Antiochutnbsp;Philofapfus, fils denbsp;Cajtis, de la Triha Fa-hia, Conful, Frere Ar-vale, aggreg parminbsp;les Prttoriens parnbsp;riimpereur amp; Cefarnbsp;JFlerva Trajan, tresbon ty tres-Aagufie,nbsp;qui a triomphe desnbsp;Altmans amp; des Daces,

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de la Ville d'Athenes. il

Cccy cxplique ce que Paufanias na dit fort obicurement; car en parlant du Mu-il marque quon y avoit erig un monument dhonneur a un certain Syrien, amp; eetnbsp;Antiochus Philopappus, bien quil fut natif dcnbsp;p Ville de Bifa dans 1Attique, toit fans dou-m Syrien d'Originc. Ce qui fe reconnoit; tantnbsp;fon nom dAntiochus commun prefque inbsp;les Rois de Syri, que par la ftatu dunnbsp;ces Princes quon avoit mife a fon ct,nbsp;un de ces illuftres Anctres , a quinbsp;m^tne Ie peuple dAthencs avoit de loblige-, amp; a l'bonneur duquel il avoit confacrenbsp;ene (Je fes Tribus qui fut nomme Antiochidc.'nbsp;gt;, Ce qui fait de la difficult eft que dans lesnbsp;^nbles Confulaires on ne void point Ie nom denbsp; Conful. Tout ce quon peut dire eft quilnbsp;p Conful Suffe6lus, ceft-a-dire un de ceuxnbsp;j On fubrogeoit aux Confuls qui mouroientnbsp;Jj^nt la fin de lanne. Ce qui me furprendnbsp;^oore eft que ce'cte infeription eit cite parnbsp;tuterus fur la foi de Scaliger, comrae li ellenbsp;^ Andrinople, quoi quelle nait jamaisnbsp;w quot;lua Athenes, tant nclave dans cettenbsp;j ^faille ancienne. Apparemment il lavoit euenbsp;t-^.^Oelque voyageur'qui lavoit crite fur fesnbsp;, fans stre bien expliqu de lendroitnbsp;toit, comme on peut fouvent con-j^ljute ces chofes quand on ny apporte pas du

^ nbsp;nbsp;nbsp;paffe au pied du Mufe, mais il toit

orfque nous tions a Athenes, amp; illeft les n tojours, a moins que les pluyes ounbsp;de j. ges du mont Hymette ne lui fourniffentnbsp;Jbenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;oeft proprement quun torrent

tain-* remontant fon canal on trouve la fon-de nbsp;nbsp;nbsp;*loi a fa fource dans Ie litmme

me


j^^uffus. nbsp;nbsp;nbsp;peuple 1'appelle encore du m-


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tzt nbsp;nbsp;nbsp;Defeription des Antiq^iiltez

eil


quelques autres les diftinguent. Celle qui

me nom, ce qui me fait tonner quon nous 1'ait figure bien loin de la dans une prairienbsp;v quil ny en a aucune ni autouj: d'Athenesnbsp;ni mme dans tout Ie Levant, fi ce ncft quoHnbsp;donne Ie nom de prairie aux paturages; cafnbsp;!es Grecs nourrilfent leurs chevaux de paillenbsp;amp; non pas de foin que lon ny f^auroit troU'nbsp;ver. Les Tures ont fait tout auprs deux foB'nbsp;taines a leur mode, dont il ny en a quun*nbsp;qui donne de leau. L'Enneafrmos que Pi^'nbsp;urate avoit fait faire, amp; qui Ie degorgeoit pa^nbsp;neuftuyaux , pouvoit tre prife de celle-e/nbsp;qui ne taritjamais; doii vienc que quelques'nbsp;uncs les confondent 1une avec lautre, amp; qB?

z, ils ne manquent Jamais dy mettre ^ a ct, 8c mme aux images de 5

Saints, ils

au milieu de Ia Ville proche de la maifon o logeoit autrefois Ie Conful Franqois, ne pfB^nbsp;pas tre 1Enneacrunos, commeleP. Babinnbsp;foupqonnoit , puifquelle vient par des cop'nbsp;duits modernes des Tures, de mme quetroi*nbsp;OU quatre autres qui font par les rus. K.nbsp;trente pas de lautre ct de 1Iliflus eftle pfj:nbsp;Temple de marbre dedi autrefois a Ceres, onbsp;celebroient les myfteres de cette DelTe.nbsp;cule y voulut tre initi, mais les grands ngt;rnbsp;(teres fc faifoient a Eleafis Les Grecsnbsp;change ce Temple en Eglife appelleenbsp;amp; 1qnt rempli de peintures a frefque de 1-jnbsp;maniere qui eft tres-miferable, car ilsfonttoB^nbsp;les nez 8c les droigts fort longs comme desnbsp;feaux, 8cle refteauflimalproportionn,nbsp;cy mme font prefque routes effaces, 8cnbsp;y vimes lombre de ce Crucifix dont onnbsp;avoit fait cas, qui nefl; rien de plus fininbsp;refte. Auffi quand les Grecs reprefentent

premie''^

Hom

Chrift amp; de la. Sainte Vierge. Aux

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de U Vilk d* Athene s.~ nbsp;nbsp;nbsp;IZJ

''s crivent ii xp^, amp; aux autrcs , mhp ?EO; ceft-adire en abreg lefus-Chrift, amp;

,* Mere de Dien. II faut avoer pourtant que ^5 couleurs font fort douces, amp; qucleurspor-^its femblent de miniature, mais Ie defleinnbsp;Ji eft lame de la peinture y manque prefqucnbsp;j^iijours. Ils ne peignent guere qua frefquenbsp;^.furlebois. Mais puifque j'en fuis fur leurnbsp;pinture, je vous donne ici Ie deflein dun denbsp;Crucifix, o vous voyez quils attachentnbsp;^tre-Seigneur avec quatre clous, ce quiatnbsp;'^trefois une grande queftion, fgavoir sil nynbsp;avoit que trois, commc nos Peintres Ie re*nbsp;^sfentent, ou sil y en avoit quatre, de fortenbsp;5'^il et les deux pieds feparez. Les Grecs Icnbsp;tojours de cette derniere maniere, lu^nbsp;*iettant un petit ais fous les pieds.

En remontant plus haut Ie canal de Illiflus rencontre un pont trois arcades bati denbsp;^olTes pierres de taille jointes'fans chaux. II anbsp;j^viron 40. pieds de lar^e, ce qui donnoicnbsp;'lez d'efpace pour y batir un Monaftcre denbsp;^^ligieufes I, qui labandonnerent ds que lesnbsp;i'^tcs furent maitres dAthenes. Ce pontnbsp;Ie paiTage pour ceux qui alloient au Sta- Sta~nbsp;fav*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vis-i-vis. Ctoit Ie lieu o {ediarx^

^Uoient les courfes amp; les jeux publics de oute lAttique , appellez Panathenes. Cenbsp;bsl quHadrien donna une chalfe de millenbsp;fauvages au peuple. On void encore quot;nbsp;Pa fon circuit, qui eft un plan de izj-,

I ue long, ceft-a-dire d'une ftade, cc qui en donnoit Ie nom, amp; il en avoit z. ounbsp;tifi fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;toitentour dune collinear-

fona ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;rentree du pont. Le

^'il'anias

8c qui eft prfque

pa

y a rcnrarquc, F a


ell en dcmi-cercle, amp; lon y dilcerne h uie en un endroit la double muraille que

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1^4 Defcription des Antiquitez

par tout cache 'par la terre boule de ce tcf' tre. Les degrez de marbre qui appuyoien*^nbsp;deffus ny paroiflent du tout plus. II avoitnbsp;dt rebati par les foins amp; par la liberalit dHe'nbsp;ipdes Atticus un des plus riches Citoye*nbsp;quAthenes ait jamais eu.

On trouva deux infcriptions a Rome commencement de ce fiecle; 1une eft de eetnbsp;Herodes amp; lautre de fa femme Rcgilla. Ca-faubon donna 1explication de la premiere nbsp;mais tout fgavant amp; clair quil etoit, il *nbsp;trompa davoir pris celui qui a regn en Jude-Arcudius lexpliqua plus heureufement , 24nbsp;montra quelle parloit de eet illuftre Herodesnbsp;lAthenien; mais comme il nelt pas connu denbsp;tout Ie monde, je vous en diray quelquespat'nbsp;ticularitez. 11 toit n dans Marathon ; quinbsp;dtoit une des petites Cours dAthenes de lanbsp;Tribu Ajantide, amp; doriiloitfosTryan, Ha'nbsp;drien, Antonin amp; Marc-Aurele. Son ayeulnbsp;Hipparchus, ou comme Suidas lappelle, FlU'nbsp;tarchus, avoit t a fon aife, mais tant aC'nbsp;euf d,e coneuflion 8c de tyrannic, 1Empereurnbsp;lui confifqua fes biens, 8c fon fils Atticus petnbsp;de ntre Herode yccut en particulier a Athe'nbsp;nes dans une fortune tres-mediocre. Mais celui'nbsp;H ayant trouy un grand trefor dans une mal'nbsp;fpn quil poffedoit proche du theatre, il de'nbsp;vint topt dun coup fort riehe. Sa prudentnbsp;ne Ie ceda pas a fon bonheur, car appreheu'nbsp;dant que cela ne vint a tre fceu, 8c que patnbsp;lobligation quon a de rendre les trefors qupunbsp;a dcouverts, aux Suverains, il ne retombatnbsp;dans fa premiere neceflit; il crivit ennbsp;termes a IEmpereurNerva. Sei^murj'aynbsp;m trefor dans ma tnaifon, quordonnes-titnbsp;fenfajfe^ Le Prince lui fit rponfe en ces tet'nbsp;Bies, Ufe de ce qpe / as trouv, Neantru^^^

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, , de Ia Ville ^Atheneai nbsp;nbsp;nbsp;tif

^^ticus craignant encore quon ne lui lift quel affaire , veu Iimportance de la chofe ,nbsp;'^fivit une fcconde fois k lEmpereur, amp; luinbsp;c ft'* trefor furpaflbit beancoup lanbsp;Condition dun hornme priv, Mais lErapc-^Ur ipondit avec la mme generofit; Abujinbsp;; tif veux, du gain iao^in qui tu asnbsp;'**1 car il eft tien-. De cette maniere il devintnbsp;fes-pui(fant, amp; ayant pouf une femme fortnbsp;, fon fils Herodes Ie furpalfa en biens amp;nbsp;magnificence; car il leva dans la Greccnbsp;jmfieurs edifices facrcz amp; profanes, amp; leguanbsp;fon teftament dix ecus a chaque Athe-II neut pas moins de merite que denbsp;, quot;Une fortune, amp; il toit fi bien verf dans lesnbsp;^ftes Lettres amp; dans Ieloquence; qu'on Ienbsp;5**mma la Langue dAthenes; aufli avoit ilnbsp;difciple du celebre Phavorinus, Mare Au-amp; Lucius Verus , qui furent tous deuxnbsp;vmpereurs en mrac tems, firent gloire detrenbsp;ft fes auditeurs. Son nom entier toit Tiberiusnbsp;^lt;*udius jltticusHeredes ,covame on Ie peut jufti-j gt;' par une infeription qui eft a Athenes chexnbsp;fleur Michaeli Limbona, o il eft qualificnbsp;j ontife des Erapereurs. Je la donneray avecnbsp;s autres a la fin de ce volume. Philoftratenbsp;Spotte quelques-uns de fes ouvrages , qui ncnbsp;pas venus jufqua nous. II fut outre celanbsp;^onfui Romain avec Torquatus lanne de J,nbsp;^ r43- amp; poufa une matrone Romaine tres-ertueufe appellee Regilla, a la memoire de la:-ft^clle il batit a Athenes un theatre de Mufi-ftquot; tout couvert, amp; orna aprs quelle futnbsp;'te toute fa maifon de marbre noir de Les-gt; afin que les pierres fulTent des tmoinsnbsp;j^tnels de fon deuil. II lui erigea mme unnbsp;j,*?Plc dans fa maifon de plaifancc appelleenbsp;proche de Rome, amp; ce fut la quon tpou-F 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;va

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125 Defcription des AnliquiteZ

va les inlcriptions dont jay parl, amp; que jay vees ^ Ia vigne Borghele. II mourut ag anbsp;foixante feize ans, amp; laifla deux enfans don*nbsp;1Hiftoire ne nous apprend rien. II avoit ordon'nbsp;n a fes Affranchis de Venterrer a Marathonnbsp;roais les Atheniens.le voulurent avoir chezeux nbsp;Ie faifant .enlever par la jeuneffe, ils 1enfeveli'nbsp;rent au ftadium Panathenaicum quil avoit batinbsp;tout Ie peuple Iaccompagnant amp; Ie pleurantnbsp;commedes enfans auroient fait un pere.

Cinquante pas au deflus du pont fe ,void I plan de quelque Temple rond qui fut de'coU'nbsp;vert par un debordement dclIliffus il y aquel'nbsp;ques annes. II caufa cent mille cus de pertenbsp;aux Atheniens, amp; entraina plufieurs maifon*nbsp;de campagne. Ce Temple eft apparemmen*nbsp;celui des Mufes Iliffiades , puifquil eft fur I*nbsp;bords de I'lliflus, amp; ceft prs de la que la Nym*nbsp;phe Orythie fut enleve par Boreas. Sy 1onnbsp;paffe de lautre ct de Illiffus on rencontrenbsp;Comme Paufarrias l'a remarqu, Ie Temple ^nbsp;Diane Agrottra, qui eft maintencnt une petitnbsp;Eglifcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Stauromenos Petrou, Ie crutifints^.

de S. Pierre, OU fe void encore un ancien pav a la Mofaquc. Ce fut en ce quartier-lk qnnbsp;Diane vint premirement chaffer, aprs queljnbsp;fut partie de Delos, amp; il y a encore affez nnbsp;lievres pour donner deloccupation aim Chai'nbsp;feur. Ceft ce que les Anciens appelloient Agt*nbsp;OU Agrafe, amp; il y a un petit torrent qui viei^nbsp;du mont Hymette proche du Convent de Cf'nbsp;riani , amp; qui fe joint avec lIliffus, dontnbsp;fourcc eft plus haut au pied de la mme mont*'nbsp;gne.

En revenant a ntre logis nousentramesp*'' la porte qui va a Rafti, pour voir cette r*t?'nbsp;piece que M. de Ia Guilletiere appelle unnbsp;tlinium, ,ceft-a-dire un bas relief, qui rept'

^ fent

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deU File cVAthenei tj pftte on repas des Anciens. Pour nous qni c-lons aucotumez de voir en Itali des chofcsnbsp;eaucoup plus belles, nous ny trouvaraes riennbsp;^ui meritk ntre admiration. Ce neft quunnbsp;arbre dedeuxpiedsdelong, amp;dun dehaut,nbsp;Ie travail ell fort mediocre, amp; les figuresnbsp;mal traites. II ne reprefente pas mmenbsp;Triclinium, mais plutt Serapis amp; Ifis aflisnbsp;leur Utiijiermut ou lit de parade, Ie prebier avec un boiflcau fur la tte , qui Ie faitnbsp;^^conoitre pour tel, amp; une corne dabondancernbsp;^ des fruits devant lui pour cxprimer la ferti-utc du Nil. Au pied du lit eft aflife une figurenbsp;femme, 8c autour on void debout quatrenbsp;cinq autres pcrfonnes. Nous trouvdmes anbsp;diamine un petit bas relief tout femblable, quenbsp;^on camarade a envoy en Angleterre. II y anbsp;^uantit de maifons a Athenes, ou lon voidnbsp;mme fur la porte de la ru de petites fta-^^s , amp; des fragmens de bas reliefs que lesnbsp;Aaltres y ont fait inferer; amp; mme en quel-S'^es cndroits des infcriptions, que nous avionsnbsp;foin de copier; mais il y avoirpeu dEglifes onbsp;*lons nen trouvaffions quelquune.

Nous adrairamcs fur tout TEglife Panagia ^orgopiko , qui eft prefque toute remplie denbsp;'^otniches, de frifes, de bas reliefs 8c d'infcrip-l^'ons antiques, 8c dans la cour il y a un qua-quot;fan folaire dun marbre creuf en croiflant,nbsp;*ait par un ancien Grec dont Ie nom eft critnbsp;un coin: phamp;drus fiU de Zdilus iu Bourgnbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Nous vimes auffi des infcriptions dans

maifons de quelquesparticuliers, 8c entrau-chez Kyra Irim; chcz lani Miftrigo , o j y en a une belle a 1honneur de Berenice fillcnbsp;Roy Agrippa; chez Ie fieur Capitanaki, quenbsp;fumes voir deux ou trois fois , 8c quinbsp;^oiis fit beaucoup de ci vilit; a la cour de Geor-F 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gal^

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118 Defcription des Antiq^uitez

gaki Livaditi, amp; chez plufieurs aiitres.

II y en a auffi une affez galante a lentre dune Eglife que lAutheur dAthenes croit ^nbsp;tre un Temple ancien de Jupiter; mais cenbsp;une fimple chapelle des Grccs, laqnelle narienbsp;de confiderable pour Tarchitelure, de nimenbsp;que plufieurs autres quil a pris pour antiques gt;nbsp;amp; o javoe de bonne foinavoir pas eu daf'nbsp;fez bons ycux pour y decouvrir aucune marquenbsp;dantiquit. Dans l'Eglife du Monaftere Agiosnbsp;Joannis il y a une infcription remarquaUenbsp;qui donne a Hadrien Ie titre dOIympien , ^nbsp;caufe quil avoit achev amp; fait la dedicace dunbsp;Temple de Jupiter Olympien , amp; quelqueSnbsp;medailles rares lui donnent auffi Ie mme fur-nom, dont aucun Autheur ancien na fait denbsp;mention.

Nous ne pfimes rien apprendre du 'Fanad tou Biogenh, amp; Ie bon homme Capitanaki ^nbsp;qui nous en parlames, en lui difant lendroit nbsp;ob nous avions ld quil devoit tre, nous ditnbsp;qua Ia vcrit il y aroit eu quelque fabriquenbsp;ancienne quieftdtruiteaprefent.mais quil nenbsp;l^avoit pas comme on la nommoit, ni ce qunbsp;ce pouvoit avoir t.

Proche de lEglife de S. Dimitri, qui n'eft pas loin de la maifon du Conful Giraud, il ?nbsp;a un grand refte dune belle muraiile, amp; duinbsp;portailde marbre, qui peut avoir t du Tempinbsp;de Venus Uranie, ou de quelquautre; car Itnbsp;fituation de quantit de Temples fe trouvcnbsp;marquee fiambigment, quil neft pas poffib*nbsp;de la f9avoir tojours bicn debrouiller. Je nnbsp;me hazardc pas non plus de vous marquer 1*nbsp;cndroits de plufieurs portiques, des portes dA'nbsp;thenes.ni mme duDipylon, dontil ne paroitnbsp;lien du tout; ni enfin des tombeaux de pl^'nbsp;ficurs Heros, Sides Temples de Neptune, de

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. nbsp;nbsp;nbsp;de la Ville d'AtheneS.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12,9

ProitietVie 8c dc Dime, ni du Palais de The-*liiftocles, quoi quon nous 1ait indiqu a lil 'Uaiion du Drogueman Gaitas, oii il neparoJtnbsp;ucune vieille fabrique , cettc maifon tant foitnbsp;jiiTe 8c peiitc. 11 ny a auffi aucunc marqunbsp;dantiquitc dans les appartemens ni dans lE-'ire du Caloyer Damaskinos mort dcpuisdeuxnbsp;trois ans. 11 toir tres-bonnte homme,nbsp;JJeantmoins it navoit pas la qualit de Grandnbsp;^icaire de lArclievque, done il ntoit qufinbsp;piiple Secretaire , 8c il enfeignoit auffi 11nbsp;l^unefle. II na pas laifT de Bibiiotheque considerable , lArchevque nous dit que les ma-I'wfcrits que Ie Caloyer avoit toient des flensnbsp;Wil lui avoit prtez. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Lt

Aprs aoir bien confider pendant prs dun'^^jj^ bois les antiquitei de la Viile, nousnbsp;lies auffi en voir les dehors. Lc mont Hy-^^nbsp;Wtte metitoit bien une longue promenade,nbsp;nous primes des chevaux pour y alleravec*

Wtre hte. 11 eft a uuepetiteliee dAthenes, p Ha guere moins dc fept ou huit liees de'nbsp;l^ur. Lc delfus neft ni habit , ni cu1tiv.r'nbsp;^otnine KOUSy fdmes arrivs, laneige nous ynbsp;^fprit ce qui nous obligea de Ie quiter plutt-911e nous naurions feit dans une autre iaifon,

^ous vinmes defcendreau Convent de CyrM,.

,9'^i eft au Nord de la montagne. Les Tures ijppelient Cojhirchi,^ caufe dune tte demou-;

On qui eft a une fontaine.

V Ce Convent eft aflez beau pour Ie pays, oamp;

Crccs nofent fe montrer fuperbes en bati-^ens. On y fait qirantit de miel qui eft fort ' ^um a Conftantinople, amp; quandon y en por-j. dautre, pour Ie bien vendre, on Ie fait paf-j t pour du miel deCosbachi , quon tient pournbsp;tooillcur. Je ne fgais fi ctoir pout trenbsp;Ksvenus- dc cette opinion que nous lc trou-F {

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1^0 nbsp;nbsp;nbsp;Deferipiign des Jntiquitez

vames excellent, amp; lt;juc nous en mangeSme* beaucoup fans nous en degoter. Je remaf'nbsp;juai quil ntoit point acre , amp; quil nalteroitnbsp;pas, comme font dordinaire les autres forte*nbsp;de miel. Aufli les Anciens croyoient que Ie*nbsp;premieres abeilles amp; Ic premier miel tiroientnbsp;leur origine dumontHymette, 5c nousdifion*nbsp;entre nous que cctoit peut-tre en ce mmCnbsp;endroit, puifquil y ell: en eifet bien plus eX'nbsp;cellent quaillcurs. II eftdune bonne confiftan-ce, 6c dune belle couleur dor, 6c porte plu*nbsp;deau quaucun autre, quand on en veut fairnbsp;du forbet, ou de 1'hydrommel. LesCaloyer*nbsp;stonnoient, lorfque je leur difois que ntrenbsp;miel de Narbonne toit Ie plus eftim en FraH'nbsp;ce, bien quil fut blanc,, la blanchcur tantfc'nbsp;Ion eux une marque que Ie miel n?eft pasaffelnbsp;cuit 6c perfeionn par la nature, ou par Ie*nbsp;abeilles qui k recueillcnt des fleurs. StraboOnbsp;dit que Ie meilleur miel du raont Hymette -toit celui qui fe faifoit prochc des mines dar-gent, qui font maintenant perdues. On 1ap'nbsp;pelloit Acapniftnn, paree quil ctoif fait fan*nbsp;fiime. Auffi Ie fait-on de mme a prefentrnbsp;fans toufer les abeilles , pour vielles quelle*nbsp;fient, avee Ia fumc dufoufre, commecelanbsp;fe pratique en quelques pays. Ccft la raifof*nbsp;pourquoy elles y multiplientbeaucoup,. 8cquilnbsp;c faitquantitc de miel, non feulement dan*nbsp;ce Convent, mais dans les autres du mont Pen'nbsp;teli, Leurs ruches font couvertes de einq oHnbsp;fix petites- planches, oii ks abeilles. commen'nbsp;cent dattacher leurs rayons avec un petit toitnbsp;de paille par deiTus-. Ainfi,. quand ils veulen*nbsp;partager leurs ruches, ils nont qua tirer la moitiC-des planches- qui tiennent les rayons attache^nbsp;5c les inettre dans line autre ruche. Pour k*'nbsp;mois effarouchexils attendent quil y en

nbsp;nbsp;nbsp; unC

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ie a FilU iAthenei. nbsp;nbsp;nbsp;rj t

panic en campagne, Sc alors ils mettent ruche neuve au mme endroitde la vicil-natie de la mme fa^on; de forte qudlesy,nbsp;j*^nnentle foir, croyant que ceft leur anciennbsp;ne trouvant rien dedans, ellcscommen-*nbsp; ut a baiir leurs cellules. Les. hcrbes Sc lesnbsp;J^uts odoriferantes qui croiflent au mont Hy-^ette ne contribuent pas peu a ladmirable manbsp;u^fture de ces petites ouvriers.nbsp;g C!e Monallere nepaye pour tous droits quui*nbsp;au Vayvode , en void 1origine. Lori-Athenes fut prife par Mahomet II. IAbbnbsp;Ce Convent lui vint prefentcr les clefs aunbsp;de la Ville, Sc ce Prince pour en tntoi-|i'cr fa joye Sc fa reconnoiffance, voulut qu'i!

franc de toute forte de carafch Sc diinpo-'.'otis. Le Sequin ne fe donne que par ma-'re dhommage. Celui qui en eft prefente- ent Abb s'appelle Sufaki. II demeure toil-JUrs a Athenes, fans aller jamais a fort Con-jut, amp; ne fort guere de cher lui non pas -^e, dit-on, pour aller a 1Eglife. Nous luinbsp;ndJmes vifiie. II f?ait tres-bien Ie Grec li-j ^ . 1'liiftoirc ancienne, amp; il fe mle un peunbsp;Medecinc, o il neft pasfi f9avant quaunbsp;II eil outre cela bon Philofophe Sc fiirnbsp;grand Platoniden. On nous dit quil avoitnbsp;^J'jours quclquc piqu avee Dimitri Benin-8j que cc dernier difoit hautement quilnbsp;n .'|cvoit pas tre fi f^avant que Ion cfoyoit,nbsp;j ne 1avoit jamais fait paroitre m ennbsp;jjj'Chant , ni en enfeignant; quil navoit en-Ptoduitaucune preuvedefonf^avoir. Neant-j lorfquc nous tions a Zante, il nous ennbsp;ya*^^ rronime dun tres-habilc homme ; car a-^rittrnoign du regret de la mort de Da-, ^skinos y il nous aflura que lAbb- Cyrianinbsp;un genie bien plus relev, amp; que nousnbsp;F 6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trou-

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151 Deferipton des An^uitez

trouverions en lui ce que nous aurions cherch cn lautre Les autres Monafleres du montHy'nbsp;inettc font Agios Joannis o Carias, Agios Georgias o Coutelas, Afleri, Agios '^oannis o Kyneest

Agios Joannis o lheologos. L'Ahh du Cariiigt; left en mmc tems de lAfomatos au piednbsp;inont S. George.

Au Conchant de la raontagne une pevit lieu dAthenes i! y a un chetif village d'Alba*nbsp;nois appell Caramament , au Midi un auH6nbsp;qui fe nomme Lambrica, amp; auparavant Lampritnbsp;a caufe de quoi ilsdonnent a ce ct dumontnbsp;Hymette Ie nom de Latnprovouni y amp; au reftnbsp;Telovomi. Quelques Francs nomment cettenbsp;montagne Monte-tnatto par corruption , au lie'*nbsp;dHymetto. Nous y trouvames qnantit dcnbsp;plantes, mais entrautres de la Mandragore eHnbsp;quantit, amp; une cfpcce de Tithymalus Spinofufnbsp;i fleur jaune, 8c une forte de Scorzoner qo*nbsp;ala racine ronde comme un oignon de lisgt;nbsp;inconnu dans nos quartiers. Us. Fappellen*nbsp;Galochorton , paree qu^elle eft pleinede lait, ^nbsp;quelle le tail venir auxfemmes. Mais aproposnbsp;de la Mandragore, il faut que je vous dife c*nbsp;qui arriva au Conful Giraud avant ntre arri'nbsp;ve. Se fentant chaut il voulut boire de I*nbsp;ptifane, 8c ayant envoy demander de la re'nbsp;guclilTe chez fon Drogueman. Mourati, qo*nbsp;connoit les plantes, 8c fe rack de Chirurgienbsp;fa femrne qui fe trouva fcule a la raaifon , don'nbsp;na au lieuderegucliifedela racine de Mandra'nbsp;gore quelle, ne conoiffoit pas. On en mi*nbsp;dans k ptifane, 8c il on but mais quelqu^nbsp;Jicures aprs il lui prit des maux de coeur 0*nbsp;des dcfaillances juiqua ne fe pouvoir prefqo*nbsp;pas foftienir. 11 lui fembloit a tout moroeo*nbsp;quil alloit mourir, les yeux lui tinccioien*nbsp;amp; il toit prcfque hots de lui-mcme.-

rat*

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de hVilhi'Athenes. nbsp;nbsp;nbsp;

*ati' furvint qiii Ie trouva en eet tat, amp; re-Sardant ce quon avoit mis dans la ptifane, vid ctoitdela mandragore. AinficonnoifTantnbsp;^icaufe de fon mal, il hu fit prendre de la Con-dHyacinthe amp; drla Theriaque, dont ilnbsp;trouva bien; mais il demeura neantmoins deuxnbsp;^urs entiers avant que detre parfaitement gueri,nbsp;fans Ie prompt fecours qui lui fut donn, ilnbsp;t^ouroit rifque de la vie,furtout sil eut conti-ti de boire de fa ptifane , ce quil auroit fait,nbsp;h Mourati ae fut heureufement furvenuinbsp;Nous fifmes une autre courve pour voir lesnbsp;Ports dAthenes, amp;avecdes chveaux de loa-o nous vinraes droit a Trifirghi , qui efi lanbsp;pointe Orintale du port Phalcre, loign denbsp;* Ville d'environ deux milles. II y avoit au-^tofois au chemin qui y menoit, un Templenbsp;Junon , que Mardonius General de l'armenbsp;Prefes fit brler. Ge Porttoit fort grand,nbsp;^ avoit plus de trois milles de tour : mais ilnbsp;J}eft pas ferm eomme lePyre, amp; les Vaif-Oux font oblige! de fe tenir un peu au large,nbsp;Pour avoir bon fonds. II ell tout a dcouvertnbsp;Sud, cc qui fut caufc quon labandonna.nbsp;A la pointe Occidentale il y a un petit Portnbsp;ferm, quifervoit peut-trede Darfepournbsp;^Oelques terques , amp; quelques galeres. Lesnbsp;^*'ocs ne lui donnenr point dautre nom quenbsp;or/a j gj tQyt joignant on void fur une emi-once les ruines duneFortereffequile comman-amp; qui defendoit lentre du. port Phalcrenbsp;*^0 Gt-la. En continuant ntre route aunbsp;. ouchant nous viraes a une demi-liee de lanbsp;port denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui toit petit , mais tres-

Sc bien ferm; prefentement il ny a point de fonds,. amp; il efl entierement aban-Il parolt la dansla merdesfondemensnbsp;Routes comme dun Arfenal pour loger desnbsp;F 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sa-

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1^4 Defcription des ^ntiquifez

galercs, amp; dans Ie champ voifin les reftcsdu* Temple quarr depierres de taille , avec qiiel'nbsp;ques pieces de colonnes fort anciennes , qu'nbsp;pouvoienc tre du Temple de Diane Munf'nbsp;chia. De la au Pyre il y a 4 peine dcii*nbsp;moufquetades, mais pat mer a caufe des con'nbsp;tours (Sc ptites langues de terre il y a deult;nbsp;niillesf ce qui fait voir comme Ptolome s'eftnbsp;mpris,quandil Icsifict loignez 1'un delautrsnbsp;de dix milles.Il fe trompc aulli dans la defcriptioOnbsp;des CCS trois Ports, mettant Ie Mimychia au LC'nbsp;vant de Phalere , au lieu qu'ilcftau Couchantgt;nbsp;Le Pirc eft appell par lesGrecs moderne*nbsp;'jPirt, Porto-Draco , amp; par les Francs Porto Lione gt;nbsp;1un amp; lautre a caufe dun beau Lion de mar-bre de dix pieds de haut, trois fois plus graii'tnbsp;que nature, qui ell furie rivage au fond dnnbsp;Port. II eft aftis fur fon derrire, la tte fortnbsp;haute, perce par trou qui rpond a la gueii'nbsp;Ie , a la marque d'un tuyau qui montoit 1nbsp;long du dos, ce qui fait, connoitre quil fef'nbsp;voit a unefontaine, comme celui qui eftpro'nbsp;clie la Ville. Je ne pus apprendre de nouvePnbsp;les de celui quon dit tre a la Citadelle, fi cnbsp;neft quon ait pris un devant de cheval dansnbsp;le mur au Nord du Chateau, pour celui d'unbsp;Lion. Ainfi je me contenteray de dire, 'I'*nbsp;peux bien dormir , Lhn d'Athtna , celui dttPcffnbsp;veilte pour toy, a caufc de la difterente pofturnbsp;de ces deux Lions. Quelques-uns attribuent^'nbsp;1'imagination frape de ces Lions , le monftrenbsp;dont line fem:iie Turque accoucha a Athene*nbsp;dans la flitadelle, 1an i66y. au mois dOfei'nbsp;bre. Llle le porta neuf mois comme un en'nbsp;fant. Quand il vint au monde il fauta auW''nbsp;tot en terre, amp; commenqa a marcher, a crie*nbsp;amp; i marmolter certainsaccens qui approchoien^nbsp;dcdabboyemeat dun cbiea. li avoitles oren'

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de la Fille d'Athenes nbsp;nbsp;nbsp;l'5f

droites comme un lievre, amp; fon mufeaii ^flembloit a celui dun Lion. II avoir les yeuxnbsp;j^'ncehns, deux groflcs dents lui fortoient denbsp; Douche; fes pieds paroiffoient covnrae ceuxnbsp;un enfant, amp; fes mains comme des ferresnbsp;?oyfeau de rapine. Enfin on eut de la peincnbsp;? Pouvoir difcerner fon fexe. Le Vayvode amp;

' Ladis 1allerent voir trois jours aprs fanaif-^Dcc, porterent fentence de mort contre luiy Jdonnant quon feroit une grande foffc , 8cnbsp;^Mprcs y avoir dt jett on la rcmpliroit denbsp;yl^ftes; ce qui futexecut Ic 8 dOt. Le fleurnbsp;puchon Chirurgien Francois demeurant pournbsp;a Athgnes, pria quil lui fut permis d'em-^'Uiner ce corps monfttueux pour l'envoyer ennbsp;.'^tvce,. ce qui lui fut refuf , les Turcs di-qvie ctoit un diable, 8c quil en falloitnbsp;iQufer la memoirc , jufqucs-la mme quilsno-J^'ent pas s'approcher de fa fofle.

^ Ventrc du Port eft troite , de forte qui ^'ne y pourroit'il paifer deux gakresa la fois,nbsp;quand on eft dedans, il y a bon fondsnbsp;quot;t tout ft ceneftdansun de cescnfoncemens,nbsp;toit peut-tre comme une darfe pour lesnbsp;r'eres, amp; qui eft prefque tout corabl.. II dlnbsp;^ bonne tenue amp; bien ferme s amp; ce qui lenbsp;^dplus confiderable ,eft quequand mme lesnbsp;7^ffcaux feroient portev. a teire par quelquenbsp;jjPtc, ils nc fe tomproient pas, paree quil ynbsp;, ^ftez deau ,amp;quil ny a point derochers, ninbsp; brifans cachez, ce que Ton a vpar lcxpe-. ence de cinq navires Anglois, qui eurent tousnbsp;1cables rompus dans une nuit par uncnbsp;.outafque. Les Anciens difoient que ce portnbsp;capable de contenir 400. vaiileaux , *

: mas

7 nbsp;nbsp;nbsp;.37* Piille vaiffMttpc j- mah

ftSpon nbsp;nbsp;nbsp;0xal ne dit que 400.

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1Defcriptlon des Antiquitez

mais ^ prefent quc les ntres font de grandf* machines , quarante ou cinquante auroientnbsp;la peine a sy ranger- On voidlelongdunbsp; quelquesfondemensde murailks, Scceuxd'un*nbsp;tour quarre vers I'embouchdre. Le tombea^Jnbsp;de Theiniftocle, qui,avoir fait le Pireeeequ'dnbsp;a t dcpuiSj toit la proche; mais je noferoiSnbsp;affurer que ce foit un grand cerciteil de piC'nbsp;re, qui eft environ a cent pas du Port procb^nbsp;de quelques grotes tailles dans le roc. II n?nbsp;refte plus rten de la petite ville du Pire, ibnbsp;de ces beaux portiques dontPaufaniasfait men'nbsp;tiotgt;. Le fcul batiment quon y void eft nnbsp;Magalin pour recevoir les marchandifes, SC 1nbsp;payer les droits de la Doiianc.

lin revenant de la a Athenes, on voidpreiquot; que tout le long du chemin , les fondementnbsp;de la muraille, qui joigrroit le Pire ala ViPnbsp;le, amp; qui fut detruite par Sylla. Ou Iappelloi^nbsp;Macra teichi, ceft-a-dirc Us longues muraille! rnbsp;car elles navo'ient pas moins de cinqmillesdenbsp;long, puis quil y cn a autant du port Pire jnbsp;jufqua Athenes. Environ a moiti chemin nbsp;y a un puits avec quelques Oliviers auprcs gt;nbsp;mais il eft trop profond pour fe perfuader qn*nbsp;ce fut autrefois la fontaine qui toit prochnnbsp;dun petit Temple dedie a SocrafCi' Onnbsp;pclloit ce chemin, la rue du Pire, amp; les clt;Pnbsp;tea en toient habitea , au heu qua prefe**^nbsp;ce nc font que dss champs 8c des Oliviers.

Athenes peut contenir huit i neuf mille W' bitans, dont les trois quarts I'ont Grecs, 8cnbsp;autres Turcs. Ceux-ci ont quatre Mofqne*nbsp;dans la Ville, amp; une cinquime dans le Cf*'nbsp;teaji. Les Juifs n-y font pas foufferts, .8c-tre ne pourroient ils pas bien saccorder n'nbsp;femble car les Atheniens ne font pas moins^'nbsp;tiroits qucux, Sc jay oiii dire' qdelquefois^

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de la Ville d'Athenes. nbsp;nbsp;nbsp;137

quot;foverbe qui court en ces quartiers la : Dieu fious garde des Juifs de Salonique, des Grecsnbsp;^Athenes, 8c des Turcs de Negrepont. Lesnbsp;^sliometans dAthenes parlent leur Langue ,nbsp;JJJis non pas li elegamment qua Conftantino-P*' Ils fijavent tous Ie Grec pour s'entretenirnbsp;les Grecs , de mme quune partie desnbsp;^tecs f^ait Ie Turc.

Voici quelles font les Jurifdidlions dAthe-es.

-Ce Vayvodt, qui tient fa charge du Keflar-^a Chef des Eunuques noirs pour trente mil-

cus quil lui donne tous les ans au com-J|lncement de ntre mois de Mars. Auffi a 1^1 de beauxrevenus; la Doane, leCarafch,nbsp;I poids de la Ville , les dimes amp; les avaniesnbsp;p appartiennent. Ceux dAthenes qui veu-aller a la foire de Mofcolouri , ouaquel-^gt;16 autre, ne Ie peuvent faire fans lui payernbsp;'*1 certain droit. II y avoir plus de cinquantenbsp;que le carafch toit fixe a quatre piaftresnbsp;p demi par tte , depuis peu les Vayvodesnbsp;} ont mis a cinq, comme prefque par tout ail-*eurs.

Le Sardar commande les Janiflaires dAthc-, amp; de tous les environs.

, Le Spahilar-Aga commande Ics Spahis, qui la Cavalerie Turque, 8c qui tiennent quel-fief du Sultan.

Le Di/dar ou yiga du Chateau na dautorit fur les Neferides, cefl-a-dire, fur les fol-^^|s de la gareifon, qui logent dans la Cita-

j Le Cady e!l le Juge de tous les differe-, tant des Chretiens , que dcs Mulful-'ans.

J.J ^1 eft vray que les premiers pour viter Ic vUs qjj'jjg peuvent ce Tribunalfevere, taclient

de

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15S DefcriptioH des Antiquitez

3e regler leurs difFerens par les nbsp;nbsp;nbsp;ouF'r^'

thiardos, qui font huit de leurs anciens quoi change tous les fix mois, amp; lon en prendnbsp;de chacune des huit Paroiffes, Les Benini^'nbsp;]es, les Paleologues, les Limbona, lesPero^'nbsp;]i, amp; les Cavalaris en ont prefquetoujourso*^nbsp;leurs families, qui font les plus confiderab!^nbsp;dAthcnes. Les Chalcondyles quils nomraenbsp;Charcondyli font dans unc fortune peu lev^'nbsp;Stamati Charcondyli qui defcend de l'liiftorie^nbsp;de ce nom qui a ecrit lbiftoire des Turcs,

'un fimple petit raarchand, qui fe tient prefqi tojours a Mifitra. II a pourtant maifon a A'nbsp;thenes au deflbus du Chateau. PolimenoZa('nbsp;li eft un marchand affez a fon aife, maisnbsp;pas t Vecchiardo non plus que Ie fieur Caf''nbsp;'tanaki, qui eft daillcurs untres-honntehoht'nbsp;me: mais qui ne fe foucie pas de fe mlcr dc*nbsp;affaires de la Ville. Ce ne font pas aulli 3'nbsp;feuls Epitropes, qui portent de grandestoqacnbsp;^ petits bords de laine veloute; mais tousl^nbsp;Archontes ou principaux marchands, ds qu3gt;nbsp;ont laiff croitre la barbe. Ls autres ne pogt;''nbsp;tent qu'une calote rouge , avec la tte r*'nbsp;fe.

Lhabit des Grecs d'Athenes eft fort rent de celui des Turcs; car ils ne portent q**nbsp;des vertes troites, de couleur noire ouobfr'*'nbsp;re, avec des botines noires joignant la janib^,'nbsp;au lieu que les Turcs ne portent des botes q^^nbsp;Ia campagne, ou dans Ie mauvais temps, ^nbsp;ces botes-la font jaunes, avec d larges vcftsnbsp;de couleur, amp; Ie tulban fur la tte; maisce^nbsp;les des Grecs font pour 1ufage de la ville aubnbsp;bien que de la campagne: amp; il femble quenbsp;foit une chauftiYe quils ont herit des anciequot;nbsp;Aihenlens amp; particulierement des Philofop''^nbsp;qui les portoieat noires, on les appelloit Pj

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^ de la Vitte d'Athenes. i Leurs Prtres les portoient blanches ;nbsp;hot nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;auffi leurs Dieux avcc ces

lio vient que Juvenal les appclle quot;^(afiani, a la fatyre 3.

aliojuid prAclamm Euphranoris amp; Toleden ,

^kicafianerum vetera ernamenta Veorttm.

^es femmes qui ne forteivt que tres rarement j^'^la tte voile cVune toile de coton , amp; parnbsp;cffus Ia vefte un mantelet de velours cra-' OU violet, avec des boutons dargent grosnbsp;^^me des noix, mais qui ne font pas maf-

j Les filles ne Portent point de la maiPem avant j jour de leurs noces, amp; il faut que leurs ga-leur falTent laraour par procureur, amp; parnbsp;tiers qui ait accez aupres delles , cc quinbsp;5 peut geure ctre quun parent, au rapportnbsp;^^quel ils Pe doivent fier. Le ConPul Giraudnbsp;3*^'a pouP une yertueufe Greque de la mai-On des Paleologues, qui a ct, comme cha-fgait une familie illuftre juPquii donnernbsp;g'f, Imperatrices a Copfiantinople, ma aflurnbsp;3^ il en avoit ui comme les auires, amp; quilnbsp;vid Pon accordc que le jour quil lpoufa.nbsp;n'i tccompenPe on les promene bien ce jour-fi on ne leur fait pas faire beaucoup de clie-on le leur fait faire au moins fort knte-j'^nt, amp; (j'un air fort grave; carellesdemcii-prs de deux heures dhorloge dans leurnbsp;/J^tche ; depuis 1Eglife juPquesa la maifon dunbsp;, ^ri, jvec quelques haut-bois, tambours denbsp;p^lque amp; autres inftruinens qui les precedent,nbsp;^ndant la ceremonie amp; la promenade ellesnbsp;une groG'e couronne de filigrainme amp;nbsp;^ Perles, qui les embarrafie fort, Sc ksgcfne

de

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140 Defcrlption des Antiquitez de foite, quil faut quelles fe tiennent droit^|nbsp;comme un jonc. Mais la fte ne feroitnbsp;belle, fi, elles ntoient fardes, ou plttnbsp;tres fort groffierement, amp; 1'on ne peut 0^1nbsp;plus fedifpenfer dappeller ce jour-la une fjnbsp;deufe , qtiune coifeufe dans nos quartiers.nbsp;precautions font caufe quon ne peut pasnbsp;ter le beaufexe, on y eft chafte par neceffit^!nbsp;amp; on y regarderoit comme un crim'e; cenbsp;ne pafferoit parmi nous que pour une gala'nbsp;terie,

II seft V de notre terns a Athenes exemple dc vertu , qui va du pair avec Inbsp;aftions heroiques des anciens Grecs. Tro'nbsp;ou quatre Turcs dans un exccz de debaud'^nbsp;allerent chez une Gteque de leur quarticf'nbsp;qui toit une des mieux faites de la Vilt'nbsp;mais des moins accommodes des bicns de I*nbsp;fortune. 11s crurent quils pourroientlagagndnbsp;par argent, par carelles, ou par menaces nbsp;mais voyant quelle toit inflexible , amp; q^nbsp;tous leurs efforts toient inutiles, ils Ini do'nbsp;nerent de rage plufieurs coups de couteau, ^nbsp;crurent Iavoir entiereraent facrifie a leur ve'nbsp;geance. Les Confuls de France amp; dAngleter^nbsp;apprenant le traitement barbare que lesnbsp;avoient fait a cette fille, 8c admirant fa co'nbsp;ftance, envoyerent penfer fes playes, 8c p*nbsp;une fpece de miracle, il ne sen trouva poi'nbsp;de raortelle. Ils I'cnvoycrent en fuite av''nbsp;quelques auiiines qu'ils liii firent, dans I'/ttnbsp;d'Egina o il ny a que des Grecs, pourneb'nbsp;plus expofe a la brutalit des Turcs.nbsp;toire dc cette vertueufe Athenienne eftnbsp;pen plus veritable que celle de Johahi , P',nbsp;connue maintenant en France qu'i Athefrnbsp;oil le Kcfiar-Aga n'a jamais envoy pour V'nbsp;vode d'Eunuque noir, qui en ait pft fa'

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de Ia Fille d'Athenes. 141 Auili n'y a-t-il quenviron trente ansnbsp;^ Athenes eft fous la proteion, amp; ccft lanbsp;'6 mme qui la recherche: mais ilfemblcnbsp;la plpart des voyageurs ne font mainte-des liversque pouri divertir leurs Lec-, amp; non pas pour les inftruire, amp; pournbsp;faire des recits fideles de ce quils ont^ vnbsp;? sppris dans leurs voyages, comme jc tichcnbsp; Wl'en aquiter.

Les Francs n'ont que la chapelle '.des Capu-, qui ell au Fanari tou Dimoftenis. Les pgt;ifuls de France amp; dAngletcrre y ont deuxnbsp;gaux, auffi ont ils galement foinnbsp;1 lentretien de la Miffion. 11 ny avoit,nbsp;fjnous tions a Athencs que Ie Pere Se-jP'in trs-honnte homme, a qui un Turcnbsp;? 'a garnifon prit un jour fa ceinture decor-foit par malice, ou par un effet de d-^^che, layant rencontr fur Ie chemin dunbsp;.^t'Lion , do il revenoit feul gt; de voirnbsp;y'jflques Fran/qoi? dune Tartane qui y toitnbsp;i {.^ticrc. Le bon Pere tout mortifi de cettenbsp;Q en envoya faire des plaintes au Difdar.

lui fit rendre, aprs en avoir un peude-^ytdi ic dos dn foldat.

les o* Peres Jefuites toient a Atheries avant K Capucins, amp; nen ont jamais t chaflez.nbsp;UjA * la relation mme du R. P. Babin de la.

Compagnie, que je fis imprimer il y a. avo^ . on ne void pas quil fe plaigne dyrnbsp;Pil] t perfecut, ni que leur maifon ait tnbsp;Pj Ls ne fe font re.tirez i Nepiepont, quenbsp;^,.*iuils y ont trouv plus doccupation,nbsp;1'av y a plus de Francs qua Athenes. Jcnbsp;nZ ?^u du Pere 1Aftringent qui eft en cesnbsp;^o^^*'s-la, amp; de plufieurs autres perfonnesnbsp;Icmfpi. Voici toute 1affaire quils eu-, '^Athenes, amp; qui fut fans fuite. Dansles

der-

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14i nbsp;nbsp;nbsp;Defcription des, ^ntiquiiez

dernieres annes du fiege de Can die,

Seigneur craignant quon ne donnat des velles de la place i Conftantinople, fit arrt^nbsp;a- Saloniki un Courtier du Conful Flamandnbsp;qui toit pourlors a Athenes, amp; qui portoi^nbsp;des lettres de diverfes perfonnes, amp; entra'*'nbsp;tres des Peres Jefuites. Le Cady dAthe''^*.nbsp;cn ayant eu le vent, appella le Conful, 8^ f'*nbsp;dit quil fe donnat de garde de ne point dctifnbsp;de nouvelles, amp; il donna le mme avisnbsp;Peres Jefuites, poun lefquels le Conful Gii'iquot;^nbsp;demeura caution, II nen fut autre chofe, nbsp;mme ils ne quitterent la Ville quunenbsp;aprs, pour fe retirer a Negrepont.nbsp;Hofpice toit prefque d Iextremite de la Vu'nbsp;le du ct de la maifon de 1Archev'nbsp;que. Pour ce qui eft des Capucins, ils fo*''nbsp;etablis Athenes depuis'lanne 1658. amp;: le Fe''nbsp;Simon acheta le Fanari amp; la maifon joignan'-en 1669. y. aysnt eu d'autres Religieux de figt;i*nbsp;ordre av^nt lui dans la Ville. II feroit treS'nbsp;rare de voir que quelque Grec fe vint coO'nbsp;feffer chez enx, car ils ont trop daverfio^nbsp;pour !es Latins. II ny a perfonne entretouscj*nbsp;Grecs qui avoiie que le Saint Efprit procelt;inbsp;du Fils auffi bfen que du- Pere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Le people dAttique toit anciennement vife en dix Tribus, qui prenpient leurs no*nbsp;d-autairt de Heros du Pays , amp; occiipoi^f!nbsp;chacune unc partie de la Ville amp;! quelques vs'lnbsp;lages. On y en ajofita enfuite trois, cenbsp;faifoit le noftibre detreize, amp;ilfallut deroc^'nbsp;brer quelque portion des autres pour dtabhnbsp;les nouvelles; ce qui fait que certainsnbsp;fe trouvent niarquez dans les Autheurs ennbsp;ferentesiTribus. Nous en trouvimes vine tres-b^'nbsp;le infcription, dans un dgr de marbre dunbsp;Benaldi. Mon eamarafde 1acheta depuis,

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de la Ville d'j^thenes. i45'

tfaiifporter en Angleterrc. Void le rang quel-y tiennent, amp; quelques noms des lieux qqi attvibuez a cbacune. UErechtheide, qui tiroitnbsp;3 oom du Roy Erechtheus, avoit fous elle Cc-

Phlffu nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T-.

Ke ^

^ttfieurs Burgs fous ellc; mais notrc infcriptioa * qne celui de Gargettus, oil Stephanus ditnbsp;r^^toit le tombeau dEuryfte, La Pandioni-* 1lionneur de Pandion Roi dAthenes, a-^nes villages de Stiri, Angeli, Myrinus amp;nbsp;u'^fiathene. La Leontide qui avoit pour fon

fal,

fit

, Lampra amp;PhigoiiS. VJEgide, a qui E-,pere de Tbefee avoit donn le nqra , avoit

'^tos Leon , qui devoiia fes filles pour Ic de 1Etat , avoit Oia, Paeonidse amp; Eu-jjpdae. La Ptolemdide a Ihonneur de Ptolo-fils de Lagus, avoit Phlya 8c Berenicid.nbsp;j-, -f^camantide, qui portoit le nom dAcaraasnbsp;sfdc Thefe, avoit plulieurs .Bourgs i dontnbsp;.'^Ite marbre ne cite que ceux de Cephale 8cnbsp;A vorosi On avoit donn a I'Hadr/awde Bifa,nbsp;Qp^tidna, amp; k quartier de la Vilk , appellnbsp;p O fe rendoient les efclaves. UOmide;nbsp;reconnoiffoit pour fon Heros Oineus filsnbsp;krel de Pandion, tenoit entrautres Achar-Q. ^ Philaidae. Stephanus attribu pourtantnbsp;j dernier lieu a I^geide. La Cecropide poiTc-8?\k quartier de Melitc, Trinemis, iEvoninbsp;.^Piikidse. Hippothoon fils de Neptunenbsp;!* k Patron de I'Hippothoontide, fouslaquel-^oit le Pire. L.^jantide ,.am(L nomme inbsp;fy^5^ur dAjax fils de Telamon, stendoinbsp;tonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, Phalere 8c Pfaphis prqche dO-

8c avoit fos ellc la petite ville de Apollonia , amp; Agnous, qne qudl-

ques-

Ant'^* -dnsiechide, dont 1on avoit honor ^ tiochas fils d'HcrcuIe , sattribuoit. Pallenenbsp;Stephanus donne alAcamantide,nbsp;f^ehde preiioit fen nom d!Attalus Roi de

Sq

ihimn


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144 Defcription des Jniiquitez ques-uns, comme dit Stephaniis, pla^oicfltnbsp;atiffi dans 1Acamantide,

Prefentement la ville dAthenes eft divdc CU huit quartiers, appellei Platomata , doo^nbsp;void les noms. placa eft au Levant versnbsp;Fanari, lEglife dAgia Kira amp; la maifon d**nbsp;Confiil Giraud. Sotirastou Cotaki eft Ie quarti^,^nbsp;qiii regarde lEglife Lycoderaou. Monocalupnbsp;eft au milieu de la Ville vers la Mofquce neU'nbsp;ve tis Beynas, qui eft Ie nom dune veuve qUnbsp;la fit batir. Roumbi aux environs de lEglif?nbsp;Pania Camoucaria, amp; vers Ie quartierofefa*nbsp;la chaux Boreas Platoma au Nord de la ViHnbsp;o eft lEglife de Chryfofpiliotifa. Pfiri Platos*nbsp;au Couchant de cette Eglife, amp; aux environ*nbsp;de la Colonne appelle Agios Joannis. Gef'nbsp;lada au bas du CMteau amp; de lEglife appell^*nbsp;Agio Nicolo.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Colymboi, ou Olym^oi dd ;

ct dEleufis; amp; du Temple de Thefe.

lt; Pour ce qui eft de la campagne, il senfaut beaucoup quelle ne foit fi peuple quelle Y'nbsp;toit anciennement; car on y contoiti74. Vil'nbsp;lages ou Bourgs, dont quelques-uns valoidil^nbsp;bien des Villes. Prefentement malgr toute*nbsp;les guerres amp; les infultes des Corfaires, il y *nbsp;encore aflez grand nombre de Villages , princi*nbsp;palement dans Ie Mfoia ou Mepgia, qui eftnbsp;une piaine fertile au Levant amp; auSuddu mon^nbsp;Hymette; dans laquelle font les Villages fid'nbsp;vans, que je tiens de M. Giraud.

Mitropis,

Keratia,

prs de Rafti,

Mifochori,

Choviirades,

Eladal,

Marcopoulo, il y a un autre Hmoj?ologt; Couifala,

Phyglia, autrefois Phlyea.


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46 Defcription des ^ntiejuittz

Proche dAthcnes parmi les oliviers;

SepoUia, ou SopoUia.

Mainidi, , nbsp;nbsp;nbsp;'

Cacovaoncs,

Patifdia,

Ambclokipous, au dicmin dc Penteli.

Callirhocc font les inaifons proche de i* fontaine.

Lc negoce dAtheBCS neft guere que des denquot; rees du pays, amp; d'un peu de foye quelle tirC'nbsp;de fes voifins. II y vient tous les ans plufieuisnbsp;Tartanes de Marfeille, qui y chargent particu'nbsp;lieremcnt des huiles tres-excellentes. Elles ftnbsp;vcndent 60 piaftres la tonneladc, qui pefe dunbsp;poids de Marfeille 176; livres. Leur quintalnbsp;cfl de 131 livres Marfeilloifes, amp; revient cH'nbsp;viroh a' trois piaflres.

Anis, a. piaftres amp; un quart Ie quintal*

Cumin, 3. p. Ie q.

Laine, a. p. Ie q.

Fromage de brebis, 2 p. amp; un quart Ie q.

Miel excellent, 4 p. Ie q.

Cirejaune, 22. p. Ie q'.

Cordoans, 14. a i j. p. Ie q.

Autres cuirs amp; bufles fuivant leur grandeur ,amp; qualit.

Fernocoki graine pour les teintures, 2 piaf' tres les trois livres.

Guran amp;c Poix-refine , 40 fols Ie quinquot; laknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

Quatre ou cinq fortes de foyes grofles oi fines.

Savon fait avec la cendre de Lentifce.

La Vclanede, qui fe cucille desclines verd*

dEleufis. nbsp;nbsp;nbsp;_

Le fel qui fe fait vers Cabo-Colonnc. trois dernieres marcliandifcs font a grand

. j^cs

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de la. Ville iAthenes. nbsp;nbsp;nbsp;147

1 Les autres deures pour l'ufage ordinaire des ^bitans font en abondance a Athenes. Lcnbsp;5tail n'y manque pas, 6c la Moreluienpeutnbsp;^ncDte aifemeni foutnir. Le poiffon de mernbsp;Sui eft excellent nc cote pas plus dun fol Unbsp;b''fe. On ne le pche ordinairement que lanbsp;^hit, avec un peu de lumiere que lc poiffonnbsp;''*ic. Ds quils l'apper^oivent ils lui lancentnbsp;1''' Trident, ou baton a trois fourches fortnbsp;. qui ne leur fort pas des mains, Sc ils nenbsp;manquent guerc. Nous donnames ordrenbsp;jour, quon nous en pchat pour le lende-*'3in, amp; nous fumes tonnez quon nous ennbsp;'fPorta cinquante ou foixante livres , quilsnbsp;en une nuit. Leurs Tridens font juf-ppicnt comme eeux que les medailles amp; lesnbsp;^intres donnent a Neptune.

Le vin eli tres-bon a Athenes; mats quand. ?h ny pjs accotum , on y trouve da-un goflt de poix defagreable; carjay re-^ ^fqu aillcurs que les Grecs en enduifent lesnbsp;n^heaux pour empcher les vins de fe gater.nbsp;^ font quelquefois mcilleurs a Lepanthe ,nbsp;on neft pas affez delicat a Athenes, pournbsp;Lire venir de fi loin. Pour ce qui eft desnbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, elles y font .excellences , mais il y

,.Q. particulierement une efpece quon au-lie la peine a trouver aiileurs , Sc dont q^. he peut point faire d'huile ; car lorf-te les garde , ou quon les laiffe long- a 1arbre, elles fe pourriffent au lieu de fenbsp;Dn ^ deviennent pas noires. On lesnbsp;quot;lue 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, 8c elles font ft eflimes ,

gfp . Grand Seigneur les lait prefque toutes *letvnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;** bouche. Elles font groffes, amp;c

fy^i-^^'bon got. Athene au livre 4 8c Hc-Pft nbsp;nbsp;nbsp;Colymbades , les olives ap-

dansla faumure, dont les Anciens fe

fer-



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148 Defcription des Antiquitez

fei voient pour exciter Iappetit, paree quelles y nagent, car col'jmhan lignifie nager : amp;nbsp;noin leiireft (iemeur parte qu'on leurfaiten'quot;nbsp;core le nime apprt.

Le langage Grec des Atheniens eft plus pur que celui des Ifles de iArchipel .oil il y ^nbsp;plus dltalien ml. Ils ont mme confereenbsp;quelques mots delancien Grec, quineieroientnbsp;pas entendus aillcurs, comme Pyr du feu nbsp;neantmoins ils le nomment auffi comme lesnbsp;autres Grecs Photia: Phrear un puits , quoiinbsp;appelle ailleurs Pigadi. Mais il ne faut pa*nbsp;conclure de la quils entendent le Grcc literal, car lorfque nous iions a Athenes, iln'ynbsp;avoit que trois Grecs qui y fuflent f^avans gt;nbsp;1Arcbevque, lAbb de Cyriani, amp; Je fieutnbsp;Georgio Medecin Candiot; carje ne comptnbsp;pas Beninzclos, qui eft a Zaifte depuis troisnbsp;ans. Ils ont aufti des mots tout particuliers;nbsp;qomme pour fignifier une araigne , que le*nbsp;autres Grecs appellent Roca , ils difentnbsp;fandis, ce qui lignifie aulfi uii Tifierand ; denbsp;mme que Ics Allemands la nomment Spnvtynbsp;eeft-a dire une fiieufe. fls ont a Athenes, *nbsp;Thebes amp;c a Negrepont une prononciatioftnbsp;tonte particuliere du K amp; du iCi, quils pt^'nbsp;poncent comme fi nous crivions Tch, lehttnbsp;de mme que le C. dcs Italiens, au lieu qtgt;

]e refte des Grecs le prononcent comme nouS ferions en Francois le K. dans ces mots Kda-rin Sc Kyrie elpifon. En general la langue lU?'nbsp;derne des Grecs a la plus grande partie de ftnbsp;mots qui fe terminent en i, au lieuqu'ancied'nbsp;nement, felon Athene, il ny avoit qq. ,nbsp;mot de meli, du raiel, qui fc termini ainfinbsp;quoy qu'a la veritc il y en cut quelques autres de mme terminaifon , dont cet Auth^nbsp;ae fe fouvenoit pas. Les Atheniens retien'*^,,.

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, de a Pitte dAtheneii nbsp;nbsp;nbsp;14!?

sancoup de noms anciens des pkntes , mais Jluelquefois un pen corromps. lis appeJIentnbsp;Pin Peucos, amp; les pommes de Pin tottcona-ce qui a t inconnualInterpretede No-Jjus Autheur Grec de Medctine , car il ndnbsp;?*Voit ce que ce mot pouvoit fignifier. Ilsnbsp;quot;?mment Ic thym Thimuri, la Fumcterre Cap-Ie Romarin Vendroltbamn, Ie Perfil Ma^nbsp;^iki, Ie Lierre Kijjos, la Scorzonere Galo^

^ paree quelle a un fuc plein de laidt, il scn trouve une efpece 4 Athenes, quinbsp;? *3 racine ronde , comme un petit oignon,nbsp;^3 Bugloffe Voiiioglojjon, la Sqnille skilechor-Ic Plantain Pentamuron, Mais ce qui eftnbsp;^^marquablc, ils diftinguent fort bien les deuxnbsp;Peces dArbutus, que'Diofcoridc a tres-biennbsp;j ^'^tites, amp; que Matthiole ni dautres Botanif-nont pas compris. Ils appellent Ie malenbsp;coumaros, paree quil fait un petit fruitnbsp;3iratrc: amp; la femelle Cokkinosesumaros, par-quil jette ce fruit rouge qui fe mange com*nbsp;les fraizes, amp; que nous appellons Arbottf^nbsp;{'* Ils nomment ce fruit Mamakilo, Diofco-k-, lappelle Memekikn, amp; Hefychius Mima^nbsp;].*1 ce qui neft pas fort different 1un denbsp;Je ne fgaurois vous dire pour quellenbsp;,^lon ils donnent 4 la camomille , Ie nonnbsp;- 7''^* dt s. George, fi CC neft peut-tre pareenbsp;arJ a beaucoup de vertu, de mme qu'ilsnbsp;iftbuent de grandes alions a ce Saint ,nbsp;lequel ils ont une particuliere venera-

fai^ **^l3etay 4 Athenes un inftrument pour la ^ Sne inconnu dans nos pays , 8c que lesnbsp;3ppellent Balejlra. Je vous en feray lanbsp;'Ption. Ceft une maniere de petite arba-^ta nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fleche feit de lancette , laquellc

''t dans un tuyau creux eft pouffc par la G 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;corde

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fO Defcription des Antiq^uitez corde ;qui paffe au travers du manche. Ainfinbsp;clle ne peut pas aller plusavant, queccquonnbsp;a jug quil lui falloit pour ouvrir la veine nbsp;car on la peut faire fortir autant que lonveutnbsp;cn paffant la corde de larc plus oumoinsprO'nbsp;che de la lame de cette lancette. Le manchenbsp;a une coche pour larrter avant que de la de*nbsp;cocher. Larc eft de cte de baleine , 2c lenbsp;tuyau par o fort la lancette eft de cuivre, ^nbsp;a deux avances au bout quon appuyefurle'nbsp;droit que l'on veut piqucr, pour tcnirla veinenbsp;en raifon; amp; pour la corde, ce ne font quenbsp;deux petits boyaux, commelcs moindrcscof'nbsp;des de violon. La pointe de la lancette eft unnbsp;peu arondie, de peur de bleffcr l'arterc. Onnbsp;fc fert de eet inftrument au Monte Santo onnbsp;mont Athos, o il y a plus de vingt mille Ca*nbsp;loyers. Un Chirurgien de Corfou meditqud'nbsp;tant all a lMe de S. George de Scyros,nbsp;fceut que le Chirurgien de ce licu-la)fe fervoifnbsp;dun pareil inftrument pour la faigne. II In'nbsp;en vid faire trois ou quatreparfaitementbien!;nbsp;amp; il lui affura quil ne scn toit jamais ferVinbsp;dautre, les faignes lui ayant tojours biennbsp;rcffi. Le Chirurgien de Corfou lui demand*nbsp;sil navoit jamais laign avee nos lanccttcs.nbsp;lui dit que non , amp; mme qu'il ne fqavoitp**nbsp;comment elks toient faites. Alors il lui f''nbsp;fit voir une , amp; faigna devant lui a ntve m*'nbsp;niere un de fes maTades ; ce que le Cliimf'nbsp;gien de Scyros trouva aulD merveilleux , qquot;*nbsp;Iautre trouvoit fa methode bizarre. 11 ne poij'nbsp;voit comprendre comment on peut avoir 1*nbsp;main 11 affure que de naller pas trop avant nbsp;ui auffi trop peu. Ce Chirurgien de Scyrf^nbsp;toit Rulle de Nation , auffi cft-ce de ce pay*'nbsp;la queft venu lufage de cette forte denbsp;te. Au reftc qiioi quelle paroiffe affez gtoff '

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deaVilkd'Jthenes: nbsp;nbsp;nbsp;ifl

re, 8c quil femble quelle ne peut pasctrebien Propre lorfque les veincs ibnt profondes ,nbsp;Peantmoins ellc a auffi fon utilit , que nou*nbsp;He trouvons pas a ntre lancette, ni a la fla-Hiette. Car ceux qui craignent la faigne inbsp;Hfaignent moins en ne voyant point de lancet-*e, amp; on peut de la forte tromper, pins aife-Hient des enfans. Outre cela en. cas de befoinnbsp;Hn homme fans tre Chirurgien pourroitfeha^nbsp;barder de faigner , principakment des veinenbsp;Hiperficielles, amp; 1on verroit plus rarement pi,nbsp;9Her lartere, comme je lay, dja remarqunbsp;Voici quelle eft la figure de ette petite ijaar-ine.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.1

^ Lej Tures fe fervent aulTi du ct dAlep n. :? aiguif 8c prepare avec l'emery, crnbsp;Pav* ) '^HHctte , 8c fans dome en d'autresnbsp;*ut onde lon employe encore quelquenbsp;ijiftrumcnt plus extravagant, pour une

ppc;

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tfz Defcr'tpion des Anq^uite'amp;

operation fi neceflaire dans mille occurrences de la vie.

Saia-

MINE,

II ny avoir pas dapparence de quitter 1At' tique fans aller voir la fameufc We de Salami'nbsp;ne, qui a autrefois tant caiif de bioilleriesnbsp;entrc ceux dAthenes amp; de Megare , qui pre'nbsp;tendoient chacun fe lappropier, a caufe dunbsp;Toilinage. Les plus forts 1emporterent , ^nbsp;les Megariens furcnt contraints de fonger euX'nbsp;nmes a defendre Icurs propres murailles. E'nbsp;tant hors dAthenes nous laiffames Ie cheminnbsp;dEleufis a droite , amp; pafllmesademi-liciiedenbsp;Ja Ville par un bois dOliviers, o il y a denbsp;la terre graffc rouge, dont lon fait des tuilesnbsp;siu Printems, a caufe dequoi ils appcllent Ienbsp;Jieu Karamdia. Ctoit autrefois Ie fauxbourgnbsp;de Ceraraique, a qui la fabrique des tuilesnbsp;donnoit un nom femblable. 11 ny a plus denbsp;maifons, mais un peu plus avant on trouvenbsp;une Eglife feule , dont Ie tcrrotr dalentournbsp;porte Ie nom AePaUochori, ceft-a-dire, lan-cien village. LAcademie toit done en ccnbsp;quartier la, a ce quon en peut juger par 1*nbsp;defcription quen font les Auteurs, pluttquenbsp;par aucunes mafures qui en puiflent donnerdenbsp;connoiflance. Ayant fait deux autres lieesnbsp;de chemin, nous vinmes au Perama , c'eft-'nbsp;dire, au trajet pour paffer enlWe. Une bat'nbsp;que va 8c vient tous les jours pour la comquot;nbsp;modit des infulaires, qui portent leurs den'nbsp;rcs a Athenes. Nous en rencontranies plU'nbsp;fieurs qui y portoient du charbon 8c de la een-dre de lentifque.

Nous paflames done ^ Salamine avec no cheyaux, 8c vitnes a ntre droite lcueil denbsp;iiera qui eft aflez grand, 6c plus au dela eC'nbsp;lui de Ktra, qui fait comme un doublecuennbsp;ian qui sappcllc megalo-Kira , 8c 1autre


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ie a Fille d'Jthenes i jTJ

^'-iC/V/tceft-^-dirc, Ie grand amp; Ie petit Kira. C ctoit Je roclier Keras , o Xerxes saffit fuxnbsp;trne d'argent pour faire revee de fon ar-le navate, avec laquelle il croyoit engloutitnbsp;foute la Grece. Le canal entre 1Ifle 8f Jatcr-ferme n'eft que de deux milles de largeur 8cnbsp;fu pcu moins i lendroit o nous traverfd-,nbsp;ffies; vers Megare il neft pas moins troit.

Salamine s'appelle prefentement Coulouri. Le principal Village qni porte le mrae nom ,nbsp;5eft pas du ct de terre ferme, mars au fondnbsp;U port, qni eft i Ia partic meridionale. Cenbsp;Port eft un des plus bcanx qui foient au mon-^e, ayant fept ou huit milles d'enfoncemcntnbsp;Jins 1lfle, 8c trens milles environ de large.nbsp;Lembouchure va un peu en braifant , 8c ilnbsp;femble lots quon y eft entr , quon eftnbsp;^*ns un Tac a couvert des terres 8c des collines de rifle, ce qui en rend 1anchrageparfar-fement bon. Lentre eft par Ie Sud-Oeft ,nbsp;^ au devant il y a deux cueits appellez Ca-^ouli 8c Prafiuli, le dernier portant ce nomnbsp;^ caufe des porreaux fauvages quil pro-

, ^^o^s logeames chez Ie Papa Joannis, fort-puiite homme, 8c le moins ignorant de tous Parpiflieus, puis quil f^avoit que 1lfle s-autrefois nomme Salamine, 8c il nous ditnbsp;Wil lavoit fceu de fon perc. Ce village peutnbsp;'utenir environ deux cent maifons fort pau-8c fort chetives. Ils avoient autrefois un;nbsp;^yvode 8c un Cady, qui gouvernoient Egi-jx Poros 8c Coulouri; mas cette anne lanbsp;? avoient fait une bourfe entre eux pour a-neter du Capitan Bacha ces deux Offices ,nbsp;jPm ils lui payerent 785. piaftres pour ces troiinbsp;j , moyennant quoi on navoit rien a leurnbsp;inlander, Hs toient dans linccrtitude silsnbsp;G 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;foiv*


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I f4 Defcriptkn des Antiqnitez

continucroient, car ils font fort pauvres com^ me Ie font prefque tons les Albanois difpeifsnbsp;dans la Grece. Tont leur petit entretien vienEnbsp;du bied, de lorge, du guitran, de lapoixre-ine, delapefche.du charbon , despongesSnbsp;des cendres quils vont vendre a Athenes. Cenbsp;village neft pas fur Ie plan de lancienne Vil-1 de Salaminc, qui Aoit a quatre ou einqnbsp;milles de-la vers un petit Village de vingtmai-fons appell Ambelaki, o nous vifmes Ie portnbsp;aflez petit, qui eft en face dAthencs, des ruines de batimens proche de la mer, 8c fept ounbsp;huit petites inferiptions anciennes; entre autresnbsp;on en void une proche des niafnrcs dune fi'nbsp;glife des Francs o fe lit Ic nom de Salamine,'nbsp;ce qui nous rjoit autant que fi nouseuffionsnbsp;trquv un trefor. Cette Ifle qui toit autrefois Ie Royaume dAjax, n'a quenvironquin-ze lieus de tour, 8c il ny a inaintenant qr.enbsp;les deux villages que jay dit, 8c un conventnbsp;de Caloyers appell Mitropoli, accompagn denbsp;quelques maifons. Si les Corfaires ne leurve-noient rendre de tems en tems des vifitcs incommodes, ils pourroient amalferquelquebien'nbsp;de la culture de la terre , qui eft de grande -tendu, au regard du petit nombre dInfulai-res, qui ne monte guere qna un millier da-mcs.

Mais puifque je fuis dans l'e golfe dEgftiabo-Saronique, crame on lappelloit autrefois, * caufe du fleuve Saron , qui sy dechargeoitnbsp;proche de lIfthme de Corinthe, il eft jufte denbsp;vous en donner quelque connoiiTance . tantnbsp;tres-cekbre dans l'hiftoire ancienne., Ceft dunbsp;Conful Giraud que je tiens les particularitenbsp;dont je veux vous faire part , avec ce qnnbsp;jen ay pu remarquer pioy-mmc dans snoanbsp;voyage.

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de la, Vlld^Athenes. nbsp;nbsp;nbsp; ff

Les deux caps de rembouchuredagolfe'oiit ^u ct de lAttique, Ie Cap Colonne , Sc dunbsp;ct de la More Ie Cap Skilli, appell parlcnbsp;anciens ScyllMnt promontorium. Le Cap Colonne eft nomm par les Grecs modernes Cn-^0 Colonnais, amp; par les anciens Sunium. Ccftnbsp;o toit le Temple de Minerve Suniade , donenbsp;1on void jufqua prefent dix-neuf colonnesnbsp;Loriques fur pied, 8c plufieurs reftes de fabri-'lue qui cotnpofoient un borg du mmenomnbsp;^Ue le cap. Paufanias dit quil y avoit un pcunbsp;?U de la unc mine dargent vers Laurium , 8cnbsp; y a des vieillards qui fe fouviennent dune denbsp;Plomb, que les gens du pays ont laiflperdre,nbsp;de peur que les Tures y voulant faire travail-Icr ne leur fuffent a charge. On apporte m-itic des villages voifins du plomb, qui a quel-^ue qualit plus parfaite que l'ordinaire , puif-'luc ks Orfevres venant a le raffiner y trouventnbsp;Un peu dargent.

Tout le golfe depuis Sunium jufquau' Cap 'kylli a- environ 8o. milles de tour, amp; lon ynbsp;'oid ks Iflcs fuivantes.

Commen9ant par le Cabo colonne , a qua-milks au dega du cap eft lIfle PAtroclea y ^*^0 quelques-uns nomment encore de mme,nbsp;le nom k plus vulgaire eft Gaydaronifi ;nbsp;p Ifle des Afnes , OU kbanonifi , c'eft-a-dirnbsp;* Ifle de lEbene , parceque eet arbriffeau ynbsp;ffoit; mais du teras que les Venitiens avoientnbsp;^ guerre en Caftdie, on en a beaucoup gat.

*ulanias fe trompe de croire quil ne produit Point de feuilks.

lus au deqa en ctoyant la terre dAtti-uUe eft pifte d'Elifo, qui eft peut-tre la m-Strabon appelle Eleoujfa. On trouve u lcucil de Phtega, 8c cinqautresnommei!:

Cfinbos eft un bouton de chapekt.


G 6 nbsp;nbsp;nbsp;Ak

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1 f6 Defcription des jintiquitcz _ Au milieu du golfe eft, JEgina, 8centregt;ffiquot;nbsp;gina amp; F.leufis, Coulouri. A 1'embouchrc di*nbsp;dtroit entre Coulouri amp; Ia Terre-ferme eftnbsp;Lipfocoutalin, qui ctoit Vlfie de Pfyttale pro-che du port Pirc. Elle eft pleine de lievresnbsp;c de lapins, qui y meurent de vieillefte; carnbsp;les Tures ny ofent aller chafler, de peur dc-eux-mmes chaftez par nos Corfaires Chretiens ; amp; pour les Grecs, ils ne mangent gue-re de viande, a caufe de leurs frequens Ca-icmes amp; de leurs jours maigres. La plupartnbsp;deux n'ont pas mme des armes a feu , quinbsp;ne font pas Ia ft communes que parmi nous.nbsp;Je ne fgay comment Meurfius la met entre lesnbsp;peuples de 1Attique , puis quelle na jamaisnbsp;eu dhabitans , amp; Strabon quil cite 1appellenbsp;tine Ifle deferte, de mme que Paufanias.

Entre aEgina amp; Coulouri, il y a une petite Ille appellee Laoit[a , amp; tout prochc trois petits cucils.

Entre la mme Ifle dEgina amp; Ia Ville de Corinthe font les Ifles jigios Thomas , ViafO'nbsp;ria, Ebrto, Agio lani, Platonifi, amp; quelquesnbsp;petits cueils qui nont pas de nom.

Entre aEgina amp;les terres de Morce font Ie* Ifles d'Anpftri , Metopi , Vorotifa , c?quot; Mot^nbsp;Entre Ie cap d^gina 8e Ie cap Skily il y *nbsp;deux Ifles appellees Coufinidia, comme 11 l'of*nbsp;difoit, les Corbeilles 8c une autre plus grandenbsp;appelle Poros.

Au devant du cap Skily il y a deux autre* Ifles nommcs Kelevenaii. Mais de toutes ce*nbsp;Ifles il ny en aquetroishabites , Mgsna, Codnbsp;Louri 8c Poros..

.^ginaportetojoursfon nom ancien, quoi-que nos Matelots 8c nos Geographes la degut' fentfos celui iEngU inconnu dans Ie pays,

Ie eft cloignc de ;8. millcs de la plage dA-

thene* r


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tie a Ve d'Athene!. nbsp;nbsp;nbsp;t fj

^enes, de zj. du port Lion, amp; de rz. de la ^ore, en face des champs dEpidaure, o ilnbsp;y il encore des villages appellez Bpedama. El-a environ 36. milles detour. II ny a pointnbsp;^ port pour les vaiffeaux, amp; ils font obligesnbsp;donner tonds entre Angiftri amp; Doroufa ,nbsp;entre Moni amp; iEgina, comme a quelque-*ois fait toute l'arme Venitienne. ^Cette Iflenbsp;Ha prefentement quun village de mme nom,nbsp;une Forterefle audelTus, quifut gateparnbsp;Venitiens eni654. 11s en enleverent fix centnbsp;ytecs quils mirent en galere pour stre ofnbsp;^sfendre contreux 11 ny a rien derernarquablenbsp;ce Chateau , que la fituation fort cleve,

H oh Ion decouvre plnfieurs Ifles de IArchi-. jufqucs a Antimilo. II y avoit dedans cinq, i^'ternes qui paroiflent encore, 8c prs de foi-*^nte maifons: deux Eglifes jointes enfemble ,nbsp;*une pour ceux durit Latin , Iautre pour ceuxnbsp;uu rit Grec, 8c une fcpulture de raarbrediin Pro-'^editeur Venetien, quicommandoit Ilfiefeule,nbsp;*vant que lesTurcs enfuflent maitresily a -jo-.nbsp;HHSo.ans. La Ville contient environ 800. mai-, mais qui font ruinees pour la; plus grandenbsp;Portie.

H ne fe trouve point de lievres dans toute ^ Se, mais bien une prodigieufe quantit denbsp;P^rdrix rouges; de forte que pour le grand preju-quclles portent auxfemences, tous lesansnbsp;commencement, duPrintems, par ordrcdeinbsp;tchidrdos ou Epitropes du lieu, les habitansnbsp;Ht tous obligexde forth en campagne, hommes Sj femmes , pour aller chercher 8ccaflernbsp;oeufs de perdrix.

j. Le peu qui refte dantiquitex dans Ilfle con-en deux Temples, Iundefquels apparem-.^Cnt felon Paufanias doit ctre le Temple de quot; ^HUs. 11 efi: au Nord-oiieft de Ilfle 8c ilnbsp;G 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nea

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1 f8 'Dijcripon ies Antiquitex nen reftc que deux colonnes de pierre, iin tri'nbsp;verfier, Scquelques debris parterre. Lefccondnbsp;cft de lautre ctc de la Ville a quatre millesnbsp;cn face dAthenes, dans un bois, fur nne col'nbsp;line en fort belle ve. Ctoit Ie Temple dnbsp;Jupitp, qn^acus premier Roy de lIfle avoitnbsp;dedi. II a [encore ir. colonnes de pierre denbsp;taille fur pied, avec les architraves de 13. piedsnbsp;amp; demi de long. Les colonnes font Doriqiies rnbsp;caneles, amp; de 21. pieds 8c demi de hauf.nbsp;devoit avoir jo. colonnes difpofes de cette ma*nbsp;Biere, quatre achaque rang, maiscinqaudcuenbsp;2ime.

0000 00000nbsp;o. 00

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.cfpacc entre les colonnes eft dun pas amp; demi autant dans la longueur que dans la largeui''^nbsp;DiEgina a Colouri de cap-a-cap il y anbsp;Brilles de trajet.

Ptrfs a 18 milles de circuit. Elleneft habited que par des Albanois, qui ont la plus grandfnbsp;partje de leur bien en terre-ferme. C'ctoitnbsp;anciennement 1Illede Calaurea celebre par feXquot;nbsp;de Demollhene, amp;enfuitepar fa mort, ayantnbsp;du poifon pour fuir la perfecution dAntipatet-

II y a quclques annees quun Brigantin de Corfaires Chretiens fut furpris dans Ie

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dt h Filled'Athenes. nbsp;nbsp;nbsp;tfpi

^-Sgina par deux gakresTurques, qui lui don-^erent la chafle. Ceux-U voyant qu'ils alloient ^tre pris fe lauverent dans l'Ifle defertc d'An-Siftri, o ils fijurent fi bicn fe cacher , q'en-cotc quelk ne foit pas fort grande, les Turcsnbsp;Jc purent jamais les trouver de forte quilsnbsp;furent obligcz de seia retourner, amp; de fe con-^nter de la prife du Brigantin. Gependant lesnbsp;Gorfaires, qui stoient peut-tre cachcz dansnbsp;*3elque cavcrne inconnu aux Turcs , firentnbsp;'^ette nuit-la un radeau Ic mieux quils purentnbsp;*vec lequel ils vinrent fans bruit au port dcnbsp;Goulouri, do ils dctachercnt adroitement quel-5ue barque, amp; fe fauverent avant que Ie Journbsp;venu, les Turcs amp; les Grecs demeurant-Salenient furpris de leur bonheur i de leura-dreffe.

Je vous diray une autre avanture qui ncll 1*^5 i'uoins remarquable, c qui fe palfa dans Ienbsp;^ine golfe. Un brigantin de Corfaires toitnbsp;de mme pourfuivi par quclques galeres Tur-S'^es, qui croyoient quil ne leur pourroientnbsp;^chaper, paree quelles Ie chaffoient du ctnbsp;d 1Iflhme de Corinthe, qui leur fermoit Icnbsp;Mais les Turcs furent bien tonnesnbsp;511 les CoriTaires y tant arrivez avant quonnbsp;ut pu atteindre, ils tirerent leur Brigantinnbsp;j^terre; amp; comme ils ne voyoient pas liennbsp;d fe fauver dans un pays qui eft tout auTurc,.nbsp;TO ving-cinq ou trente quils toient; ils char-eteni leur brigantin fur leur dos, amp;: Ie portelt de lautre ct de lIfthme, quineftlargenbsp;j de quatre ou cinq milles. Ainli ils entre-leunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;golfe de Lepanthe, fe retirant ^

toi'^ *'f bienaffurez que les Turcs nen pour-Iftb P^s faire autant de leurs galeres. Cet jjj i farneux borne Ic golfe au Couckant,

15 u uy j jueun iicu quj jappelle Ptlkaf-

in ,

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I o Tgt;efcription des Anf. dAlhenes

tro , fi ce neft quon ait voulu dire Paho-Cajird, eomtne li Ton difoit le Vieax-Chateau , acau-fe des mafures des amphitheatres Scdc; templesnbsp;qui sy voyent; car cctoit-Iaque fe faifoientnbsp;ces jeux celebres deia Grece appellez Iflhmi',nbsp;ques.

Etant de retour a Athenes, nous meditaraes wn autre petit voyage a Eleufis , a Mcgare.nbsp;amp; a Corinthc. Joanaki ntre agojati , eeft'nbsp;a-dire Voiturier, dont nous nous etions to'nbsp;jours fervis 8c tres-bicn trouvez, nous fournitnbsp;trois chevaux pour yo. fols de ntre monnoyenbsp;par jour les trois , stant oblig de les nour-rir, 8c il nous fuivoit a pied. 11 nous fervoi*nbsp;admirablement bien, car en chemin-faifantnbsp;il vilitoic toutes les Eglifes, 8c toutes les ma'nbsp;fures, ohlonpouvoit trouver quelque antiqui'nbsp;t. Ds quil voyoit uue infeription, il nousnbsp;erioit dabord en langue Franque Infcrittionttnbsp;inferittione, 8c aufli-tot mettant pred-a-terre rnbsp;nous allions la voir 8c la copier. Ainfi il nousnbsp;vitoitla peine de defeendre en beaucoup deii'nbsp;droits; car il stoit fait a cela avec le Con-ful Giraud , 8c avoit bonne vde pour les d-eouvrir. Enfin il s'accoinraodoit fi bien n-'nbsp;tre curiofitc, que nous euines tout fujet de Ifnbsp;Iqiier de fa diligence, 8c dtrc contens de lui'nbsp;Nous priSmes Monfieur Giraud de nous don-ner fon Drogueman Mouratr pour venir aveCnbsp;Bous, ce quil ne nousaccorda pas feulement,nbsp;mais il eut la complaifance de venir lui-ramfnbsp;BOus accompagner jufqua Eleufis,

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Voyaged'Zhuf. Megare * Cor. i6t

L I V R E VI.

Voyage d'EleuJtne^ Megare., Corinthe, Marathon, 0* Negrepont. Fluxnbsp;reflux de VEuripe. Retour a Lion parnbsp;Vnije 13 les Grifons.

A Pres avoir ampkmcnt fatisfait a n6tre curioiite, amp; v avec affez de loifir toutnbsp;quil y avoit de plus remarquablc dans A-^lienes, nous en partimes !e 15. Fevrier 167nbsp;^ vinmcs en deux heures a un Monaftre denbsp;^alqyers a reoiti chemin d'B.leufis entie deuxnbsp;^ollines. On Iappelle Vafni, qtii fignifie unnbsp;laurier, a caufe de 1abondance des Lauriers-*'oles, qui font versla marine, ScquelesGrecsnbsp;^Ppellent Picrc-Dafni. lls difent que ce Consent a t fond par la belle Maguelone. IInbsp;entoure de murailles, amp; a une aflez bel-Eglife avec un dome au milieu, qui eft unnbsp;plus hauts de la Grccc. Auhautdela voii-on void Notre-Seigneur repiefent en Morgue ancienne. Ce Convent eft prefque a-yndonn a caule des frequentes infultes desnbsp;'Enrcs 8c des Corfaires Chrtiens , tant dansnbsp;p grand chemin , 8c a une demi-heure denbsp; tner. II ny a dordinaire quun ou deuxnbsp;Caloyers, les autres fe tenant'retirex dans unnbsp;^onaftere de la rnontagne voifine. En unenbsp;beure de terns nous fumes de la an bord denbsp;j Petite riviere dc Cephiflus; mais avant quenbsp;be la traverfer on void certains petits tangsnbsp;beau faigj dont Peau scoule dans la mer,nbsp;fit. b.btoit ce qu'anciennemcnt on appelloitnbsp;itlvii, qui faifoiciit les limites de 1'Attt-

que


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5t Voyage d'Ekuftne, que amp; du Territoire dEleuiis. Le chenii*nbsp;qui conduifoit depuis Athenes juf^uacetteW'nbsp;le-la toit appell le chemin facr, a caufedenbsp;rnylleres de Ceres amp; de Proferpine , qui fe cS'nbsp;lebroient dans le Temple fameuxdEleufis.nbsp;de^a du Cephiffusfe voyoit le tombeau de TheO'nbsp;dore cclebre Autheur Tragique , amp; tout jo*'nbsp;gnant le ruiffeau toient les llatus de Mni'nbsp;maque 8c de Ion fils, qui confacroit fes chc'nbsp;Teux au Dieu Cephiffus; car ctoit la cotu'nbsp;Hie des Grecs de faire ce prefent aux Rivietc-*nbsp;Les Grecs nappellent celle-cy, que Veau dUnbsp;vieux Moulin , Nero is topaUo-milo, paree quautrefois il y en avoit un. Quoique ce foit 1*nbsp;fon embouchure, elle n'avoit pas alors dix oUnbsp;douze pieds de large, 8c deux ou trois piedsnbsp;de protondcur: mais les pluyes 8c les neigesl*nbsp;groffilTent qtielqucfois fi fort, quelle inondunbsp;toute la campagne voifine. Elle a pourtant cel^nbsp;avantage fur Illillus, quelle coule toute Tan-ne, amp; ne tant pas entiereraenr. II ne fau*nbsp;pasaureftelaconfondreavec le Cephiffus, qutnbsp;fe jette dans 1'tang Copade dont j'ay parlnbsp;ui avec 1autre Cephiffus de Strabon , qui paEnbsp;foit au Couchant dAthenes proche des longucSnbsp;murailles, 8c salloit jetter dans le port Phale-re , 8c qui eft le rame que dautres appelleutnbsp;1Eridan : outre ces trois Cephiffus il y en avoitnbsp;encore nn quatrirae dans le pays dArgos.

Une lieu plus avant, a deux milles dEleU-fis nous vlmes les mafures dun petit Tempi ancien, que nous jugcamdS tre celui de Cy*'nbsp;mita , qui toit peut-tre, comme lejugePaU'nbsp;fanias, un Heros qui enfeigna le premier a f-raer les feves; car Cyamos veut dire en Grenbsp;ne feve.

Un autre mille plus loin fe voient les mafU' les dun autre Temple, 'dont il relle un pan d

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Megare ^ Corinthe. (? 5

^urailles de groflcs pierres grifatres, amp; ceft ap-Paremrnent celui de Venus, dont Iefrontifpi-ditcemme Autheur, ccoit de pierres grof-

P A 1entrc des ruines dEleufis elt une petite ^8'ire de S. George, qui a encore autour troisnbsp;'-.quatre colonnes de marbrefans chapiteaux,

*3ui font debout, amp; deux groffes bafes rondes,

Sui ont quelque infcription imparfaite. Ctoit a fans difficult, qutoit Ie Temple de Diananbsp;^ofyUa ainfi nomra, paree quiltoit devantnbsp;^ porte de la Ville ; amp; fur 1entre delammenbsp;Eglife fe void infere une infcription dune cer-Jaine Nicoflrate initic dans les myfteres des deuxnbsp;^eelfes.

Eleulis appellee prefentement Lepfma, toitEtEU-yne Ville raifonnabk pendant quAthenes fio-sis. a^ffoit. Elle eft deebu avec elle, amp; mainte-Rant les Corfaires Chretiens de beaucoup plusnbsp;^humains que les Tures, Tont li maltraitenbsp;tons les habitans generalement ont defert,

^ quon n'y void plus que des ruines. Maisa Ptopos des Corfaires, il faut vous dire lavan-qui nous y arriva, amp; qui nous'fit pren-dre pour des gens de ce carafterc. Faute denbsp;kgis 8e de couvert pour nous recevoir, nousnbsp;dtions venus mettre pied-a-terre dans les debrisnbsp;Temple de Ceres ; 8c comme la curiofitnbsp;tefroidiroit fort, fi lon navoit rien a manful nous faifions bolir une marraite de risnbsp;nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de ces fuperbes marbres , fans ref-

de Ceres, ni deProferpine, pourlefquel-Ie terns nen a point eu. Pendant que n-te Drogueman ik ntre Voiturier faifoient la diline. nous nous amufions Monfieur'Whelernbsp;^ rnoy a chercher 8c a copier des inferiptionsnbsp;tente ou quarantepasd'eux. Quelques mo-***113 aprs nous entendimes deux dcharges dc

fufii

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t4 Voyage d'EeuJlni,

uei

fufil ^ 1cndroit o ils toient, 8f je vids ^*^' nir mon camarade a moi tout efFray, quinbsp;vint dire: H, Monfieur! a quoi vaus am^'nbsp;fez-vous ? Nous fommes pcrdus, onnousa^at-fine amp; un des ntreseft tomb parterre. VoUSnbsp;vous taillcz, lui dis je, ccft quon a voulu ti'nbsp;rer a quelque oyfeau. Cela leraflura, amp;noUSnbsp;allames pourtant voir ce que c'toit. Nosnbsp;trouvames Monfieur Ie Conful bien empcb^nbsp;a faire revenir Mourati dun cvanouifleinent inbsp;amp; void comme la chofe toit arrive. Unbsp;lievre stant lev prs deux parmi les pierres tnbsp;Mourati amp; loanaki stoient faifis chacun dunsnbsp;carabine pour tirer deifus par divertifl'emenf'nbsp;Ces carabines toient celles que nous portion*nbsp;M. Wheler amp; moy, c la mienne qui toitnbsp;charge depuis long-tems navoit pas nioins cnbsp;trois bales avec de la poudre a proportion-Comme Mourati lcut tire, layant appuy^^nbsp;furies ctes, elle lui donna un fi furieux coupnbsp;quclle Ie renverfa parterre comme mort. Etafltnbsp;Hime revenu a lui, il crut avoir quelque ctcnbsp;rompu, fentant une douleur per^ante , amp; nnbsp;pouvant prefque Ib fotenir. Je Ie vifitay, ^nbsp;ny trouvai que de la coniufion, ce quile coO'nbsp;fola. Cependant certains Atheniens qui venoientnbsp;vers Eleufis pour aller a Megare , ayant eH'nbsp;tendu tirer ces deux coups, amp; vft promenctnbsp;quatre OU cinq hommes parmi ces mafures nbsp;erdrent que ctoit une embufeade de Corfai'nbsp;res, amp; fe fauverent a demi lieu de la, onbsp;fe cacherent lans ofer paroitre aflez long-tcrn*-Mais enfin fe doutant quils pouvoient bien sc'nbsp;tre trompez , ils envoyerent un petit garqonnbsp;pour decouvrir quellcs gens nous tions. 'nbsp;sapprocha , amp; ayant reconnu quelquun ^nbsp;ntre compagnie, il apprit ce que c'toit, ^nbsp;alia tirer fes maitres derreur. Il ne sien td

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Megare Corinthe. lf manqu que Moniieur Giraud ou moinbsp;j euffions tir de Ja mme arme cejour-Iaparnbsp;^chemins, amp; Ie moins qui nous auroit pAnbsp;nver eCit t de nous caffer la machoire, ounbsp; tomber de cheval.

tp ; ^rnple qui lui toit dedi. Ce quelle por-

lUf nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

j A prs avoir din des provilions ^ue nou j 'Ons avec nous, 8c un peu ri dentreavan-nous vifitames inieux a ntre aife lesnbsp;quot;ies du Temple de Ceres amp; de Proferpine ;nbsp;j il nous fut impoffible den bien compren-plan. Tout eft en confufion, 6c cenbsp;j-^1 quun amas informe de colonnes, de fri- de corniches de inarbre. Nous y re-jj^^l^uames un chapiteau lonique tres-beau amp;nbsp;Q^diocrenient gros, 8c Ie refte de la ftatu denbsp;j^.^res de tres-beau marbre blanc parfaitcmentnbsp;travaill: atifli coit-elle peut-tre de Pranbsp;, comme celle qui toit a Athenes dans

ceft comme des pisnbsp;avoit en-

Pp

la tte eft extraordinaire;

Panier, autour duquel font gravez leinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;des fleurs, paree quelie

j ue Je lanbsp;Pernbsp;^?ire

g,n la culture de la Terre a ceux dEleufis, tl?es javelles de pavots qui lui toient dediez,nbsp;crayonnai alTez bien pour vous en don-^'l'ielque id, mais alTez mal pour vous ennbsp;comprendre les beautez. lle eft troisnbsp;jjie grande que nature , 8c nous trouva-p so. pas de la une bafe enterre a demi,nbsp; j..^'^Pvoit lui avoir fervi de pied-deflal: carnbsp;* autre ebofe crit delTus que Ic nom denbsp;qninbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Kigrimas Heraut facr des Hejfes ,

tiig peut-tre eu Ie foin dlever cettefta-b^f Mais cc qui eft remarquable dans cette '^oc mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;reprefente la

que les Atheniens faifoient en me-ig de ce que Ceres alia chercher par tout ondg fj chfre Troferpinc que Pluton avoil

en-


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1(5(5 Voyage d'Eleafme.

enkve. Ces petites figures font aiTei mal con^ ferves; on void neantmoins quelles marchei'^nbsp;deux a deux, quelques unes portent desnbsp;beaux a la main, ce qui ctoit une des ceremo'nbsp;nies eflentiellcs. Ceux qui avoient foinnbsp;flambeaux toient noramez Dadaushi.nbsp;dc la nous vimes une bafe enterre , onbsp;roifibit rimpreffion de deux pieds dc ftatu lt;nbsp;ce qui Eous fit juger qui I'un des ctezdevOgt;_^nbsp;tre Iinfcription de celui a qui elle toit dedi^'nbsp;en quoi nous ne nous trompames pas ;nbsp;aprs avoir t toute la terre qui toit autoof*nbsp;nous decouvrimes une belle infctiption a 1h.on'nbsp;near de Marc Aurele. Apres cela nousnbsp;trouvames dautres dans des Chapelles ruin^*nbsp;de S. Taxiarches, ccft a-dire, S. Michel ,

S. Dimitry amp; de S. Nicolas.

La Ville pouvoit avoir deux millesde toub Une panic toit proche de la mer amp; unepaj''nbsp;tie fur la colline, au pied de laquelle toit 1*nbsp;Temple. La rade peut fervir par tout depotsnbsp;dtant a couvert par rifle de Coulotiri.nbsp;plaine voifine a fcpt ou huit milles tie long ^nbsp;quatre de large, amp; eft toute laboure.

En quittant Lepfina nous vimes dans le ch^' min un tronc de raarbre fans piednitete,nbsp;nous reconnuracs pourtant tre un moutonnbsp;animal qui toit dedi a Ceres. Cette Deenbsp;avoir encore un Temple au port de Megara;nbsp;oil on la nommoit Ceres Malophoros, comrnenbsp;1on di^okportelaine, ancien fur nora que 1^*,nbsp;Bergers du pais lui avoient donn.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

II y a environ douze milles dAthenes * Eleufis, amp; vingt-fix jufques a Megare. AP'*-avoir'raarch un mille ou deux, nous abbrc'nbsp;vames nos clievaux a une fource , qui toinbsp;peut-tre anciennement le puits ou Ceres s'to}nbsp;affifc , f trouvant fatiguc du chemin f jj

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_ Megare ff? Corinthe. iG'f HqJ pour chercher Proferpine. On Ienbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ p'ts fleury. Le chemin dEleufis

I^^Ssre eft affez beau, fi ce neft quil faut ojj pu monter dans un chemin fur un cteaunbsp;Corfaires font fouvent des prifes fur lesnbsp;icsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie haut eft unc tour ruine que

........O f ^ A nbsp;nbsp;nbsp;-----

^'*oure que cefi: Ia montagne qu on nom-Vj^nciennement Kerata,

^ i nbsp;nbsp;nbsp;iiif

appellent Keratopyrgo , ce qui fait

ItlOit

gjre ^ ^^tre de ia nuit nous arrivames Me- Mega- o ntre Mourati fe trouvant encore re.

8n nbsp;nbsp;nbsp;fon coup , je lui ordonnai la fai-

ciwgt; Sc lui-mrae fe la fit. Nous logeames Un Grec, o la fume nous toufoit,

uu nous dit quil en alloit prefque par tout parceque la plpartdesmaifonsnontnbsp;ouverture que la porte, ou tout au plusnbsp;petit trou vers Ie plancher pour la laiflernbsp;II y a bicn a Megare un Kan , mais il ellnbsp;^ ^nialtenu. Nous eniployaines tout le lende-aj' \voir les antiquitez de cette Ville, quinbsp;^yWaitement conferv fon ancien nom, amp;

Co/ PPehe encore aujoudhui Megara. Elle a en-ag-p^Uelquc forme de bourg, les maifons tant ro5 Pfeflees, raais trcs-chetives. Hyena cnvi-do ^''ois ou quatre cent, batics pour la plus gran-% pftie de gafon cuit au Soleil, amp; couvertes dcnbsp;6c terre par deflus. Tous les habitans fontnbsp;Vi(jp fort attachez a leursjceroraonies. Jeanbsp;malade de pleurefie, qui ne tarda pas denbsp;paree qutant-alors dans leur grandnbsp;^5 il ne vouloit pas prendre des boillonsnbsp;Pitr gt; ui mme de beurre amp; doeufs ,

Pt/, lt;3ue le tout leur eft galement defendu Co ^ut ce tems-la. On na pas befoin dcleurnbsp;COtfj 1obfervation ; car il ny a perfonnenbsp;JH,i ux, ni vieux, ni jeune, ni fain , ninbsp;^'equisen ofe ou sen veillc difpenfer.

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TS Voyage d'Eleufine^

II ny a que les Grccsfujetsdes Venitiens, fl! ayent appris ntre pas fi fcrupuleux, ni *nbsp;cruels a eux-mmes.

Les Turcs nofent plus demeurer a Megar^j depuis quun de leurs Vayvodes y fut etile''nbsp;par des Corfaires Chretiens. Ces pauvresnbsp;toient tojours dans lapprehenfion de lesnbsp;voir chez-eux; amp; ds quil y avoit plulic'lfnbsp;chiens qui fe mettoient a abboyer de nuit,nbsp;commengoient a pikt bagage croyant quenbsp;fuflent des Corfaires. Quelques Anglois lt;lquot;nbsp;vinrent un jour a Athenes eurent leur ^nbsp;d'une femblable terreur panique , amp; avoiclnbsp;dja cache leur bourfe fos une pierrc; m*'*nbsp;il fe trouva que ce ntoit quun faufle allar^^nbsp;Pour mettre ces Grecs en furet Ie Confiil Ff^'nbsp;5ois dAthenes les a fait accommoder av^^nbsp;Crevillier Ie principal de CCS coureurs de Ib'^Jnbsp;chipcl; a qui ils donnent tousles ansdeux ce^nbsp;cinquante itiefures de froment , pour nenbsp;point inquieter. Ils sentretiennent des terk'nbsp;quils cultivent , dont les Turcs, a qui cF**nbsp;font en propre leur donnent la moiti de laf'nbsp;colte. Ils s'occupent auffi a faire des planch^nbsp;amp; du guitran a la montagne, ou Ie pinnbsp;manque pas. Nous remarquames aux en''*'nbsp;rons de Megare un arbrilTeau qui porte les Ga'nbsp;robes: ou comme on les appelle en Italic**nbsp;les Caftagnoles. Ils les nomment Xylokera)i^

amp; ceft de ce fruit que mangeoit 1enfant digue, amp; non pas du gland, qui neftpas unbsp;viande que l'eftomac de 1homrae puilfe F'Pnbsp;porter. Ceft une cofle longue amp; plate,nbsp;ne de grains, amp; dun fuc douceatre conarnC*nbsp;cafle. II na rien de mauvais, mais il eftnbsp;amp; dgoutant, quand on en mange beaucoUP'nbsp;II fe cueille au mois dAouft, s 1arbrinP^nbsp;cffemblcauThercbithe.

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Mc gare ^ Corinthe. i6p

Mous y trouvames plulieurs belles infcriptions, *^''trautres unc qui toit ^ lentre dun Sa-'^ellum quarr, qui cft vers lendroit o toitnbsp;^ porte pour aller au port. La difference qucnbsp;Anciens faifoient de Temple amp; de Sacel-m OU Cliapelle, eft que Ie Temple toit cou-gt; au lieu que Ie Sacellum nc 1toit point. Cc-lui-cy toit fait a lhonneur deque'que HerOs,nbsp;''it l'infcription nc marque pas lenom; maisnbsp;lle dit feulcraent les jeux qu'il avoit gagncznbsp;cn divers endroits du monde; ce qui nousap-^^Rdbien des chofes que nous nc trouvonspasnbsp;''*is les Autlieurs; 8c l'on void encore la mar-des picdsde la llatu quon avoit dreffeinbsp;illuftre Megarien. Voici la lifte des jeux amp;nbsp;'Combats publics, oil elle dit quil avoit t vic-toiieux.

Les jeux Olyrapiques a Fife dans 1Elidc, fe celebroient a 1'honncur de Jupiter.

Les jeux Pythiens a l'honncur d'Apollon, i ^Iphes.

Les Nemcns a Argos, par 3. fois. j Les Iflhmiques dans I'lfthme de CorintheJnbsp;tois.

Les Panathenes a Athenes, deux fois,

Les Olyrapiques auili a Athenes. #

^ Les Panhellenicns, c'eff-a-dirc j dc toutc la a Athenes.

L^s Eleuiiniens, la mme, trois fois.

^.Les Heracleiens a Ihonneur dHerculcs, a ^ 'hes.

J-'Ss Trophoniens a Lebadia, deux fois.

Eleutheriens a Platc.

Bouclier de Junon , ^ Argos, ss Pythiens a Milet dans rionic.

. Pythiens a Magnclie, phe ^ jeux communs dc I'Afie, a Philadcl-

2ow.


n.


Les



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170 Voyage d'Hleufine^

Les jeux Aliens pour Apollon a Nicopo^ lis.

Les Pythiens a Side, deux fois.

Les mraes a Perga, quatre fois.

Les rames a Theli'alonique.

Les Afclepidiens a I'honneur dEfcuIape, ^ Epidaure.

Les Capitoliens i Rome.

Ceux dc Minerve Promachos a Rome, qua-trc fois.

Ceux quon appelloit Eufebeia a Poui-zol.

Les jeux I Ihonneur des Empereurs, a Na' pies.

Nous viraes une autre fort belle infcriptiou de Sabine femme dHadrien, faite fous lePrO'nbsp;confulat dAcha'ie de Julius Canditus, amp; unnbsp;autre que le Senat amp; lepeuple de Megare avoitnbsp;fait graver en reconnoilTance des bien-fthnbsp;qujls avoient rcceus dHerodes Atticus.

. La mer nel): qua deux milles de la Vilic amp; il y a un petit Port quon appelloit an'nbsp;ciennement NifM,QU 1on void encore les rui'nbsp;nes dun Convent amp; quelques Eglifes defertesnbsp;fans aucune habitation. Au Nord de la Vinnbsp;il y a dc memc dans la plaine neuf ou dilt;nbsp;Eglifes, autour defquelles il y avoit un villagenbsp;quon a abondonn amp; laifle tomber en ruin^nbsp;Us appelknt ce lieu-la Palfochorio , Ic vicn*nbsp;Village, {c eetoit apparemment ce que P*^'nbsp;fanias appclle Rhus. Nous y trouvames qu'^*'nbsp;ques inferiptions anciennes, amp; une entrautr^nbsp;li'un certain Nicias fils dHennias, qui fut *.nbsp;premier a ce que dit Plinc liv. 7. ch. 56.nbsp;inventa Ic metier des Foulons.

Lc 17. nous partimes ^ la pointe du jotj' pour pouvoir arriver a Corinthe avantla n^nbsp;la traite tant un peu plus longue que d ^

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Megare * Corintbe. nbsp;nbsp;nbsp;171

tlienes a Megare, amp; ny ayant pas une feulc Siiaifon entre deux , depuis les ravages dcnbsp;Corfaires ; ce qui eft caufc que lesnbsp;Turcs tremUcnt de peur cn faifant cettcnbsp;^oute. II y en eut un qui fe joigiiit k nous,nbsp;''oyant que nous tions des Francs , amp; qupnbsp;^ous avions le Droguernan dAngleterre avccnbsp;*'9^5. Pour fe mieux cacher, il avoir fait uncnbsp;^^inture de fon Turban , amp; navpit quunpnbsp;*^Iote rougs'.a la Grcquc. Le plus grand danger eft a Caki Scala, oil les Corfaires fe mel^-en embufeade. Ceft un tres-mcliant che-l!}in, amp; ceft ce que ftgnifient ces deux motsnbsp;prees. II neft loign que de ,cinq ou fix mil-'es de Megare, amp; pendant trois quarts dheurenbsp;ft faut deliler par un chemin qui eft fort troitnbsp;^ ftui a la merdun ct.oen faifant un fauxnbsp;^on'feprecipiteroitbien aifement. De 1autrcnbsp;* ^ft un rocher efcarp. Ceft ce paflage fameuxnbsp;Paries brigandagesdeSeiron,qui precipitoiten*nbsp;.'rite ceux quil avoir dpouillez : mais Thefenbsp;Jft fit foufFrir le memc fuppliee, 6c depuis cetnbsp;quot;droit a toujours t appell Saxa Scironia,nbsp;l.jQuatrc ou cinq milles avant que darriver anbsp;Jftfime nous viines les raafuresdun petit Tem-jj.' Ofogone, que nous jugeames tre celuinbsp;t; Latous, que Paufanias marque en ce quar-jj. r-la. II vr paroit quelque refte de bufte 8cnbsp;bas relief tout gate,

rfthme de Corinthe na au plus e'troitque Q ft ou cinq milles; mais plus proche dcnbsp;Pul] quot;ffie il en a fix, a caufc dequoi on Iap-I,p nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, de mme quun mchant vil*

quot;ne A Albanois, qui eft la pofte prefque dans de j|*i^iftance dcs deux golfes dEgina amp;

'oid encore au plus troit quelquesreftes muraille qui traverfoit dune raer a Iau-H znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tre;

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171 nbsp;nbsp;nbsp;' Voyage d'Kleuftm.

tre; amp; que les Peloponnefiens avoient autrC' fois fait faire pour tenir ce patfage plus aifc'nbsp;ment. Les Venitiens Iavoient rcnouvellce dunbsp;terns quils. polledoient la Morce.

Nous mimes pied-a-terre pour voir les beau* relies dun Theatre de pierre blanche amp;nbsp;phifteurs Temples qui toient en ce lieu-I^-Paufanias en fait mention de quelques-unsgt;nbsp;mais il y en avoit beaucoup davantage, coui'nbsp;me nous Iapprimes d'une belle infcription q^^nbsp;nous y trouvames, ou il eftparlc de quantitnbsp;de Temples qiiun certain Publius Liciniu*nbsp;Prifcus Juventianus y avoit rebati. Le princi'nbsp;pal etoit dedi a Palaemon ou PortumnuS*nbsp;com me les Latins I'appelloient, a I'honneufnbsp;de qui fe faifoient les jeux Ifthmiqnes , oUnbsp;toute la Gtece fc rendoit. Les autres toieu^nbsp;dediez a Neptune, au Soleil, a Ceres, aPtO'nbsp;ferpine , a Bacchus, a Diane , a Pluton, nbsp;iAbondance , 8c a la Nymphe Nap.

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On remarque encore Iendroit, oil Ton avou commenc de creufer Tlfthme pout faire uDnbsp;Ille de la Moree. Paufanias dit que ceux q'*nbsp;avoient entrepris cet ouvrageenfurentdetoui'nbsp;nez par IOracle, amp; moururent avant quilnbsp;avanc. Les Grecs modcrnes qui ne fontnbsp;fort f^avans dans IHiiloire, difent que ceu*nbsp;qui voulurent y travailler, virent fortirdufaunbsp;de la terre quils remuoient, ce qui les oblig*nbsp;de defilier de leur entreprife. Il paroit quil Y *nbsp;encore ed la un Village il ny a pas long-teu'?'nbsp;Ceux de Corinthc y envoyent tojours qu|.'nbsp;ques fentinelles dAlbanois pour lesavertirlo'nbsp;qu'il arrive quelque batiment Corfaire dansnbsp;golfe dEgina, afin de fe tenir fur leursnbsp;des.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Onxompte cinq millcs de la jufques a ihe, oil nous arrivames vant la niiit, ^ ^

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MegAfe nbsp;nbsp;nbsp;Cor int he.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;175

^ous logcamcs clicz Ie fils de Diolandi- Athe-, dans une maifon de Zecheriel Efendy 'quot;i des plus puiffans Agas du pays, de mmenbsp;^''e fn frerc Muftapha Efendy. ] .es maifonsnbsp;cette Ville font accoinpagnes de jardinsnbsp;citronniersamp;d Orangers, amp; font par grou-'nbsp;pc de dix OU douze en un endroit, dune ving-7'i'e en l'autre , Sc de la terre laboure en-deur. Le plus gros de la Ville o il y anbsp;plus de batimens joints enfemble eft le ba- qui neft pas fort beau. Ainfi je feroisnbsp;^en en peine de vous dire ce que ceft quenbsp;'-rinihe, tant un peu irop grand , amp;nbsp;^yant des habitans irop riches pour ne luinbsp;donner que le noiti de village. Nous f-^cs falucr Panagioti Cavallari inarchand A-henien, qui fait prefque tojours Ia fa refi-dence. Son frere deracure auffi au bazar ,nbsp;nous vimcs chez lui une infcription Lati-de de Fauine femme de rEmpereur Anto-Pin.

Nous allames voir uue douzaine de colon-'Cs, qui paroiffent de loin fur une eminente : un peu plus haut que Ie Bazar, a Ia mai-du Vayvode. Celt le refte de quelqhc crnple des Payens. Ces colonnes me paru-les plus antiques quaucunes que jeuffeja-vues, a caufe de leur extraordinaire pro-jjCftion Car bien qu'elles foient dOrdre Dori-Jy^e, elles nont point la mme proportion quenbsp;1 ^ autres qui fe trouvent a Athenes , amp; ail-j.| drs. piine dit que le Dorique doit avoir dcnbsp;^^^teur fix fois plus que le Diametre du piednbsp;p 7 colonne , cependant celles-ci nen ontnbsp;fe/ ^dulement quatre fois plus; car la circon-cnce des colonnes vers le bas eft de 18. pieds,nbsp;fji tend 6. pieds de diametre 8e devroitnbsp;c une colonne de 36. pieds de haut, au lietnbsp;H 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que

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l^oydge iEleufine^

la ce que UT fouhaites, en mme tems

que celles-cy ncn ont pas plus de 23. y coW' pns mme Ie chapiteau. Du refte elles fontnbsp;Icmblables i celles dAthens tant caneles ^nbsp;fans bafe. Les architraves qui reftent encorcnbsp;deffus font de grandes pierres de 12. piedsnbsp;long. Ce Temple toit peut-tre celui qu'snbsp;Svoifint dedi a Diane dEphefe , que Pauft'nbsp;Bias marque au deffus du march. La curio*nbsp;llt quehous emes daller confiderer amp; tnS'nbsp;furer mme ces colonnes faillit a nous attirctnbsp;nne mauvaife affaire, quoi que nous cruffion*nbsp;havoir t vs de perfonne que dun ferviteufnbsp;du Vayvode, qui nous avoit offert lui minnbsp;line perche pour mefurer leur hauteur: car coW'nbsp;me nousreturniotisintielogis, leCadynoUnbsp;envoya querir par deux ou trois Albanois poufnbsp;lui vCnir parler. Nous y allames avec ntrnbsp;Droguraan, a qui il dit quil avoit apprisqunbsp;nous allions conliderant les maifons de Corin'nbsp;the, amp; quon nousavdit mme v prendre quel'nbsp;ques mefures; que peut-tre nous tions de*nbsp;efpiohS des Francs, qui leut iroieht decouvritnbsp;Ie foible de chaquc lieu. Mourati lui repon*nbsp;dit que nous tions des Anglois , amp; que p*!'nbsp;fant Corinthe nous avions v quelque anf'nbsp;quit, fur laquelle nous avions arrt Icsyeunbsp;pour pouvoir dire quand nous retournerionsnbsp;ntre pays , ce qUe neus aurions obfcrv donbsp;temarquablc dans chaoe lieu. Lc Cady voU'nbsp;lant f^avoir qui iltoit li-nimc : Sultanuiunbsp;lui dit-il, je mis Ie Drogueman du Conful d^AU'nbsp;fleterre dAihenes , amp; voila Panagioti CavS*'nbsp;lari, qui eft prefnt, de qui je fuis cnnu dO'nbsp;puis long-tems. Mais, dit Ie Cady, as tudonbsp;lettres dfe ntre Sultan pour pouvoir aller avOnbsp;ces Etrangers par routes ls villes? Je ne mat'nbsp;che pas fans cela, ly rcpliqua Mourati, jnbsp;...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. s il

pret


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Megare fj? Corinthe. nbsp;nbsp;nbsp;iff

Pfefcnta une patente que Ie Conful lui avoic obtenu du Grand Seigneur, afin quil ne foiEnbsp;Ppint inquiet dans tous les voyages quil fait,nbsp;l' ceux quil accompagne. Le Cady la prit 8cnbsp;lut, c voyant quil appartenoit au Confulnbsp;^^glois, 8c que nous tions fous fa^protcdtion ;nbsp;f^-bien, dit-il, les Anglois font bons amis denbsp;Empereur, vous foyez ks bien venus,nbsp;o il vous plaira.

[ W

ParnalTe , Ia campagne de Sy-tiej gt; *es nies de Coulouri 8c dEgina, Athe-^OiK j Colonne 8c 1'Tfle de S. George, decouvrions auli aifement Ccnchre port

des

f Comme on fceut que le Cady nous avoit bien receus, on nous fit moins de diffi-'Wt pour nous laifler entrer dans le chd-, 8c nous en fumes quites pour cinqnbsp;|^ fix livres de caf quil fallut prefenter anbsp;qui y commandoit. Laprefdlue nousnbsp;^ niohtamcs fur nos clievaux ; car il nynbsp;yere moins dune heure de chemin juf-ce quon foit a la porte de 'Acroccrin-j celt comme l'on appelloit anciene-cette citadlle. Les avenues en font fortnbsp;^^3*'Pes, 8c le chemin fort troit. II ny )nbsp;dne feule entre, mais il faut pafkr deuxnbsp;jPortes avant que detre tout-a-fait dedans. El-j '^ontient trois Mofques avec leurs mina- 8c cinq ou fix petites Eglifes de Grecs. S.nbsp;j^^''^oIas eft la Mctropolitaine, 8c nous y vi-{ '^quelques manufcrits, entre autres iineLi-fQf' de S. Ghryfoftome fur un parchemin ennbsp;pU, qui toit la maniere ancienne de fairnbsp;quot;uol Sc cc qui leur donna le nom denbsp;Quand nous fumes tout au delTus,nbsp;de * P?,'^es une des plus belles vues du mon-8j', Ctoit celle des deux golfes , d'Egina ,nbsp;lL, ?. Lcpanthe, 8c nous voons outre cela


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176 nbsp;nbsp;nbsp;V'gt;y^ge S'Eleuftne.

des Corinthiens, quils appellcnt encore X''' threai, o il ne refte quune tour; 8c Ie pot^nbsp;de LechMut. Ce chateau ctoit apparemmcntnbsp;bien peupl, amp; comine iine petite Villenbsp;tems qu tl ctoit poffed par ks Vcniticns; c*quot;;nbsp;il y refte grande quantit de maifons,nbsp;quune partic tombe en ruine. Ceft Ie refi'gnbsp;des Turcs centre les dekentes des Corfaires-Ses raurailles qui fuivent les contour du circuit. I*nbsp;y a vers Ie plus haut de leminence unenbsp;Iburce deau , 8c qui en fournit beaucoup. C'eftnbsp;Ja fontaine Pirene, oulccheval Pegafe fut pf'nbsp;par Bellerophon qui s'cn faiftt pendant quft inbsp;biivoit. li y en a encore une autre ntoindrenbsp;Sc plus dc deux cent puits ou clternes. Aunbsp;vant amp; au Noru du Rocher il y a deux petft*nbsp;chateaux ^ttachei au grand , qui ont chacuquot;nbsp;Icuvs Agas particulicrs qui les commandent;nbsp;inaisil nc sy tient perfonne. Le premiernbsp;ntoit que comme un ballion refifta long-tc*^*nbsp;apres la prife dc la principale P'orterefl'e.nbsp;tre cfl appell Hebr/to-Cafirs, parcequc c'tcnbsp;le quartier des Juifs, qui font maintenant chquot;^'nbsp;fez de Corinthe. Les inuraiiles font biennbsp;tretenus, mais nous vimes peu de canons, ^nbsp;encore moins de foldats. Toutes ks fabriq'^^^nbsp;qui y font nont rien de remarquable pourf^^nbsp;tiquit, tont cfl: du tems des Chretiens. 1'1 5nbsp;dehors une eminence au Sudocll un peu nio'*'^nbsp;haute, par oh Mahomet II. nelailfapas deb^f'nbsp;tre le Chateau, qui fc defendit qiiatorrenbsp;centre ce redoiitable Conquerant, ccedac''*nbsp;a la bonne fortune.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,,

La Ville cft au Nord 8c au Nord-Eft dcclt;^ gj montagne. 11 n'y a que deux Mofquccs,,^,nbsp;une Egtife de Grecs appellee Panagia , o jnbsp;incure le Metropohtain de Corinthe. Squ ^nbsp;niurs du Chateau du ct de la Ville,

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^ne


Megare * Corinthe


VI


petite Kglij'e pratique dins Ie roe amp; de-


die


ces


a S. Paul On rtproche aux Chretiens de


= quartiers-la , qtiand on les vent railler.


ils font de la race de ces anciens Corinthiens icredules, qui fe moqnoient des predicationsnbsp;^ cet Aptre, amp; 1on ajote que 1'un deuxnbsp;^ prenant \Antidorotz, ou Ie plain qne Ie Pa-donne aprs la Liturgie a tousles AlTiftans,nbsp;neii de mordrefeulementle pain , il lui inor-**-, Sc arraclii Ie doigt, amp; i'alla pendrc a la


^'^inte dun rocher, qui cll fur cette Chapelle. S veril ils montrent encore fort peu de


de


Pas


''otion , amp; il ne sy en trouveroit peut-tre


. quot;Pn , exceptc 1Archevque, qui fut capable 'ire.c dentendre les Epitres qui leur font


j'adteffees pas S. Paul, Auffi en void-on tons


jours qui fe font Tures; amp; la Ville, oule ''tllar- -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;


ft


lage , comme vous votidrex Ie noinmer


rnaintenant la raoiti de Mahometans. On


raconta entv'autres chofes, com-ine trois stoient fait Tures lanne precedente.


?il


,y en eut un qui dans ia dcbauche avoir dit


fbr,'* nbsp;nbsp;nbsp;quelques Corfaires dansuae mai


ce qui fut rapport au Vayvode qu-i Ie fit PPeller. Comme ctoit Ie vin qui 1avoitfaitnbsp; il ne stn fouvenoit plus, amp; nia d'en


ij-j- k^voir. Lc Vayvode croyant quil fiiij


, intelligence avec cux lui fit donnet cent


Cn 6^

y ';'ps de baton, amp; Ie condamna a lagalcre II - conduit, amp; on lui rafa fa grande barbe,nbsp;Prtres amp; les Galoyers laiiPent croitre;


e


k chagrina de telle maniere, quiP dit


jSj k vouioit faire Turc. On Ie pritaumot,-kete 'PPclladepuisMuftapha-Papa. Undefes tuit f nevaloitgueremieuxque lui , han-Stamati Cavailari, amp; prit un jour fonnbsp;jUtl Y 1^*^ voler; aprs quoi il senfuit dans


ge avec une femme quil entretenoit.

H 5 nbsp;nbsp;nbsp;Sta^



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%}% Voyage d^EIeuJine. .

Stamati envoya dcs gens apis lui, amp; voyant quil nc pouvoit pas echaper de leurs main*'nbsp;il les traita mal de paroles, amp; illeur ditqu'Hnbsp;friffent bien garde a ce quils feroient, par*-nbsp;quil toit Turc. Une parolelache a la volenbsp;eft un engagement dont on nc peut revenitnbsp;amp; il fut oblig de renier fa foy. 11 y en e'nbsp;iin autre qui fut prefle par lArchveque dnbsp;iui payer Ie droit de fon Eglife. II lepria d*'nbsp;Toir patience, lui reprefentantfon extreme paU'nbsp;vret. Le Prlat ne Ie voulut pas couter,nbsp;1ta de cette place, 8c la donna a un autre-Ivlais ce qui facha davantage ce pauvre Prtrnbsp;fut, qua la Meflie du jour fuivant on ne I.*.nbsp;donna point dencen comme aux autres, 8c '*nbsp;en fut tenement irit, quaprs l'Office staffnbsp;fort mis en colere contrele nouveau Papa q'**nbsp;cccupoit fa place, Sc jettant par terrefonboo'nbsp;net, il fortit de lEglife, 8c salla faire dabornbsp;circoncire.

11 ny a guere plus dc quinze cens ames dap^ Corinthe ; mais la campagne eftpleinc de''^'*'nbsp;lages, 8c de Zeugaris ou Metairies. Entre Sf,'nbsp;cion 8c Corinthe nous en comptamesnbsp;vingt-cinq. Ainfije ne mtonne pas q^vnbsp;Cady ait, comme on dit, fous fa jurifdidt'^jnbsp;trois cent Villages. Les revenus du pays fft!?.nbsp;du fqoment, de l'orge, des olives 8c delhud,.nbsp;d'un^ excellente bont, des laints , du bdt*'nbsp;amp; du vin. 11 y a quelques Agasaffez puiftan*'nbsp;mats ils font tojours daas la craintc des Cogt;'nbsp;faires; 8c jay appris que depuis mon depad^nbsp;y en toit venu qui avoient tout faccagnbsp;coup les jarets st tousles cheveaux; afinqr*nbsp;ne put pas courir aprs eux.

Le lendemain nous niontames a cheval p* Sycion, 8c hous primes la droite, pournbsp;ime infeription quon nous dit que nous g.

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Megare * Corinthe. 179 'si'ions^ lamaifon deMouflelin Naibou Lieu-*^nant du Cady. Nous la vimes dans la Cournbsp;? Une maifon qui cft !c Serrail de fes femmes,

^ sil neut pas t abfent, nous naurions pas credit dy entrcr. Nous ne nous y ar-que pour la copier , amp; nous trouva-^es qu'elle parloit dun Temple dApollon de-'' par Lucias Hermidias Celfus amp; quelques au-ce qui nous apprit que ctoit la qu-O'tle Temple de ce Dieu, dont Paufanias mar-tres-bien la fnuation Ceax , dit eet Au*nbsp;^^5Ur,^j prennent k chtmin dt S'jckA depais le mar-. trouvent a main droitt ie Temple dApeknbsp;avec fa flatu'e' de caivre.

_ Voila toutes les antiquitez qui fe trouvent a ^oiinthc, avec quelques pans de murailles, amp;cnbsp;'' faiit remarquer , que toutes les inferiptionsnbsp;'1'^e nous y trouvames font Latines , de mc-que leurs medailles, parceque ctoit unenbsp;^olonie de RomainS qui sy toient venusta-, depuis que Ie Conful Memmius eut fac-la Ville amp; diffip les anciens habitans.

^ous ny decouvrlmes point Ie tombeau de P'ogenele Cynique, qui fe voyoit en entrantnbsp;gt;, Corinthe vers la portc du ct de LIftlirae.nbsp;v(a fon epitaphe qui eft a Venife , 8cnbsp;apparemraent a te apporte de ce licu-

j demoties, 8c trois families j itant de Grec;. On a de la une belle vefurnbsp;V Solfe de Lepanthe, car Vafilica eft dansunnbsp;fort lv a trois ou quatre milles de lanbsp;f Avant que dy monter on pafte un ruif-qui eft, ^ce quejecrois, lancicn Afipas,

Sycio eft ^ tris heures de Corinthe, 8c sap- Sr-pfefeiitcment Vdfilica. Ctit une petite cioi. . 'll du tems que les Venitiens toient mai-j. du pays, maintenant il ny a que des mai-

Cfi'


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i8o Voyage d'Eleu line ^

entre lequel amp; Corintlie il y en a encore deU* autres qui arrofent la plaine fertile en olivic*'nbsp;Nous ne voulmes pas revenir coucher dan*nbsp;Corinthe, amp; nous nous arrtamcs a un pc'*'nbsp;village a deux millesdu Lcchaeurn anciennbsp;des Corinthiens, qui eft prefque tout coniblc-Le lendemain nous revintnes coucher anbsp;gare , amp; le jour fuivant a Athenes , o no*nbsp;ftfmes nos adieux a tous nos amis, amp; a tou'nbsp;tes les belles antiquitez que nous y avion*nbsp;veus.

Ne voiis tonnez pas au rede, qui je nay pas dcrit plus grand nombre dantiquitez, dunnbsp;Ville dont il femble quil devoit y avoir tantnbsp;de chofes a dire. Ceft tout ce que jy ay Pnbsp;remarquer; amp; je crois mrac que quand noU*nbsp;y aurions fait beaucoup plus de fejour non*nbsp;n en fenons pas fottis plus fatisfaits. Solonnbsp;difoit anciennement a un de fes amis en con'nbsp;derant cette grande Vtlle amp; ce grand noinbrcnbsp;de raagnifiques Palais de marbre quellerenftf'nbsp;moit, quil confiderat quece ntoitquun grandnbsp;amp; riche Hopital rempli dautant de miferablc*nbsp;que cette Ville contenoit dhabitans. Onnbsp;roit bien plus de fujet de parler ainfi prelentc'nbsp;inent, niais plutotde direquAthenes nellpl'*^nbsp;qu'un grand amp; pauvre hopital , qui conticn^nbsp;autant de miferablcs que 1on y void de Cht^'nbsp;tiens foils la domination du Turc. Ilya poUf'nbsp;tant quelque riches marchands Grecs; mais onbsp;ny void plus tous ces beaux Palais de marbrenbsp;qui faifoient rornement de la Ville. Le temp*nbsp;eft venu a bout, de ce que Ics guerres avoien*-pargn. On ne rematque plus aucun relledenbsp;ces beaux Poniques que les plus celebres Pe'*'nbsp;tres amp; Sculpteurs prenoient plaifit a Ienvidic'*''nbsp;richir de quelque belle piece de leur mtiC''nbsp;On nc void aivcuns fondemens dc odeuf

'j'bC'

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sire

Megan 13 Corlnlhe. i S x ^hciire de Mufique , qui toit prochede Fllif-8c (je )j fontaine Calhiho, du batimentnbsp;'Ppell la Tente de Xerxes , de celui quonnbsp;JPptrnoitPompeum , des Temples deLucine,nbsp;^fculape, de Mercure, dEacus, de Neptii-jgt; dc Perdix iceur de Dedale, de Cranas,nbsp;Graces, des Heurcs, deSocrate amp; duMe-Anftomachus; car ils avoient de toutenbsp;f'e de Dieux amp; de Heros. On ne fgait ennbsp;endrojt prcctfement toit Ie College denbsp;Jolpme, la porte du Dipylon amp; ces beauxnbsp;j Armmens qui tientauprs: nitous ces An-_nbsp;que lafuperftition desAthenicns avoitdref-'nbsp;Ia Mifericorde, a la Joye, a la Pudeurnbsp;^ * la Renorame. On ignore quel deftinontnbsp;^ les fameufcs ftatus de Cecrops , de Pan-^'ori, de Philippe de Macedoine, dAIexandrenbsp;Cettc belle Venus quon voyoit dans lesjar.-r'ts, amp; tous ces autres beaux ouvrages desnbsp;.^Tteux Sculptcurs Phidias amp; Praxitele , quenbsp;1Antiquit a ad/nirez. Je roe iis con-de decrire ce qui rcfte en fon entier,,nbsp;-^^me ces beaux Temples de Minerve Sc danbsp;jlquot;siee, amp; les autres precieufesantiquitezdontnbsp;refte que des debris; fansvoulojr vousennbsp;accroirc plus quil ny en a.

Stands Convents de la Grece, amp; il y a 1], ^ de cent Caloyers qui ont de bonsrcvenus.nbsp;Yj P^yent tous les ans de Carafch fix mille li-Pcfant dc raid, pour la Mofquee neuvc

) ,^ous avions refolu dallcr par terre a Thef-Y'Pnique, amp; de la a Sophie, a Belgrade amp; a ,^bne enAuflriche; mais nous voulumesvoinbsp;jj. Paravant quelques lieux hors de la route or-ii^^ire. Le 9. de Mars 1676. fur Ic jour denbsp;depart, amp; nousnevinmes coucherquau.nbsp;Q^'Acnt de Penteli , oil Monfieur le Confulnbsp;^ud nous vmt accompagnen Ceil un des,nbsp;gfands Convents de la Gnbsp;l]j ^ de cent Caloyers qui ont de bonsrcvenus.

de


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i81 nbsp;nbsp;nbsp;Vlyage d'Elcuftne.

de la Sultane Valid mere du Grand Seigneur gt; amp;ils en envoyent encore autantquon leur pay^nbsp;a raifon de cinq piaflres Ie quintal. Ilsen ontnbsp;eu jufques a cinq mille ruches, mais il nynbsp;a pas toui-a-fait rant aujourdhui. Nous p*''nbsp;courraes toute leur Bibliotheque manufcritenbsp;Ils ont prefque tous les Peres Grecs amp; un be^Unbsp;S, Denis Areopagitc; mais nous ne pmesjamais trouver lApoIogic du Chriflianifme pre-fente a Hadrien par Ic Philofophe ArillideSnbsp;qui y toit conferve, a ce quon nous avoitnbsp;alTur.

Ce-

PIIIS-

SIA.

Les Caloyers nous traiterent tout Ie jourqu rous nous arrtames a leur Convent, amp;nbsp;mieux quil leur fut poffible. Le froid y tafl^nbsp;grand, ils nous faifoient grand feu avec troi*nbsp;OU quatre gros troncs darbre a la fois. Bief*nbsp;quon ne voye que rarement de la glace ennbsp;pays-la, le froid nc laifle pasdy trepergantnbsp;particulicrernent qand il ell accompagnnbsp;Vents, qui palTentpar desmon^agnescouvertenbsp;de neige, comrae il faifoit alors. Nous avionnbsp;vefte fur veile, une fourrure 8c un capot, ^nbsp;nous fentions le vent froid , comme fi noUnbsp;euffions prefque t nuds. Ces Caloyersnbsp;cband que jtois Medecin me vinrent confquot;}'nbsp;ter fur leurs incommoditez, qui toient d'ord^nbsp;naire des obftruflious, des maux deftomac ^nbsp;de rate; mats h la verit jtois au bout dernonnbsp;Lalin avec des gens qui ne mangent prlV.nbsp;autre chofe que des legumes 8c du fromag^'nbsp;De la nous primes le chemin de Marathonnbsp;8c pafsames premierement a Giphijpa, quin^nbsp;qua deux milles de Penteli. Ceft un vil!nbsp;aflezjoli amp; affez grand, qui a prefque reten^nbsp;fon ancien nom de Cephiffia. Ctoit au com'nbsp;mencement une des ptites villes de iAttitjn^^nbsp;8c dans lafuite des temps, ellenctoit

{pai


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Megare f? Corinthe, 185

^aifon de plaifancedHerodesAtticusdoiitjay Prl. 11 sy Yoid encore pvoche de la Mofqucnbsp;Sclque refte d'une ancienne muraille de bellenbsp;Pffre de taille.

Continuant ntre route par an village riiin ^Ppell Stamati, nons defcendlmes fept ou hiiitnbsp;Jellies au de la de CephilTia dans Ia plaine denbsp;^^faihon, amp; arrivames aun mchant village,

plutt ^ dix OU doiize metaiiies dAlba-On appelle ce lieu-la UYana , quon ne ^'-Onnoittoit plus pour la petite ville de elt;-BRAt7rnbsp;o toit un Temple fameux de Diane Ro.nbsp;^.''^uroniennc. De la a Marathon il ny a pasnbsp;dune demi-hee. Nous Ie laifsSmes anbsp;puche, Sc vinmes couclter deux milles au denbsp;^ dans la mme plaine aux Calivi de Chouli,nbsp;font prcfque au bord du marais des champsnbsp;^.Marathon, o perit une partie des Perfans,nbsp;fuyoient de nuit aprs la bataille qui a ren-P Ce lieu ft celebre , Sc ceft -l qu'toit an-'^nnernent Ie bourg ieTricorythus. II,y aqtiel-a'ies ruifTeaux qui fe dchargent dans ce mar-jSs j qui eit prcfque tout couvert dherbes Scnbsp;^joncs, qui y naiffent: cequile feroitpren-pour une prairie, fi 1on nen approchoitnbsp;P*; Quelqucfois mme il sen manque peunbsp;dJJ d ne foit a fee. Ceux de Penteli y tien-'t quantit de bufles, qui fe plaifcnt dans lesnbsp;amp; qui y demeurentmme tutela nuit.

J ont la un Meteki, o quelques-uns deux fe Ce mot scft conferv de lanciennbsp;Sc fignifie prefentement une metairiedenbsp;^.ttvent, parccque ce font comme des Cokgt;nbsp;qucnvoye Ie principal Motiafterc. Lesnbsp;p '^niens celebroient uneFtedelanne, quinbsp;p^ommoit Meteikia, en memoire de ce quenbsp;.. befc avoir reduit les dome Burgs de 1At-'1'ie en forme dc Republique, 8c quil avoit

obfi-

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184 J^-^cyage de Negrepont.

oblige ceux de Ja campagne ci'y aller demeui'^' commc en une nouvelle Coloine.

Ce niarais a quelque poilTon , mals eiitra^'' tres des anguilles groffes comme la jambe d u/*nbsp;homme, qtie les Caloyers y vont quelquenbsp;pcher. Ce haineau o nous couchamesnbsp;iejour dhyver des Albanois du village de ChotiTnbsp;Jy; mals en Et a eaufe des moucheronsnbsp;seleveiit de letang ils ny peuvent pasdemcijrnbsp;rer, amp; ils sen retournent a Chouly , qiiinbsp;dans Ia montagne. Paufanias dit qiie depu*nbsp;la bataille de Marathon, Pon entendoit toutesnbsp;les nuits dans ces champs comme des cn's d*nbsp;chcvaiix , quil y parolffoit des fantjncs dsnbsp;gens qui combattoient; amp; que ceux qiii y vE'nbsp;noient expres pour entendre ou voir ces Spelt;-'nbsp;tres en toient mal-traitcz. Je nexaminenbsp;ft cetient verjtablement quelques Lutins 0^nbsp;cfprits follets, OU des imaginations p tant y *nbsp;cue les habkans de ce village 8: des envirofl*nbsp;oifent encore quils y entendent jouvent de nui^nbsp;des voix quils ne connoiffent point, amp; quil^^^nbsp;pouvantent. L'AIbanois Gouma qui nouslo'nbsp;geoir, dilbit qu'il en avoit fouvent entendunbsp;refi'embloient a celle riune femme qui fe pl^^'nbsp;gnoit, amp; que quand il alloit du clouill'eP'nbsp;tendoit, elle fe retir-oit plus loin.

Rh'am- lendemain nous fiimesunecourfedeqt'*'

KUS. nbsp;nbsp;nbsp;inilles au dela des champs deM^J

Jies de marbre, dont il ne relle que les pieo^f'

ri , 1. i nbsp;nbsp;nbsp;.1._.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;v,-. :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. !. vlP

' rathon fur Ie bord de lEuripe , o Ton void des raafures dune petite ville que les Gre*^*nbsp;inodernes nomment Tauro Caftre , ou Ebrt'gt;'nbsp;Cafiro. Cioit l'ancienne ville de Hhamn^nbsp;Gent pas au deflits fur une eminence lont 1^!nbsp;debris du Temple de la DcclTe Nemefis , q^'nbsp;toit quatr, amp; qui avoit quantit de coloi'

;I] y a vis-a-vis dans 1ifle de Negrepont je

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jj f'^oyage de Negrepont. . Sf ] de Igt;ifio, k. iin peu pJus bas au Midi dansnbsp;?j,Ifle un port nonim Porto-Bufalo. Cenbsp;.einple ctoit faineux dans toute ia Grece, amp;nbsp;^ quot;Qias l'avoit encore rendu plus rccoiiiman-


Hle par la llatu de Nemefis quil y fit. Stra-dit Gue ctoit Agoracritus Parien qui 1a-


y int que c etoit Agoracritus i-ancu qui r a-faite, mais que ce ouvrage necedoit pas ^6ux de Phidias.

our ce qui eft de la niontagne amp; de la B ote dg Pan ^ dont les Anciens difoient tantnbsp;inerveilks, nous n'en pmes rien apptcii-

: La plaine de Marathon, qui sappclle to-|?gt;s Catnp MurathoHy ,z environ douzemillcs tour, k confifte pour Ia plus grande par-en des champs labourcz , qui vont depuis

llioJ nbsp;nbsp;nbsp;* T y-v J fi tv^ la


pled des iiionUgnes voifiiies jufques a la - La petite riviere de Maralhon ladivife,


l-i'd pCLUe rJViCJC uc

^ ecfi peut-irc ce que 1'on appelloit ancien-.^^oient Macaria. Elle vient du mont Parne-


the


amp; paflc mainteiiant par Ie milieu du vil-


j. ^ pitllC 111 1 m Ct i AU l. plt;u i itiaitvvt 'ifc* y tt.

j, Se de Marathon, o nous vinines palTer, amp;Mi, degorge dans ruripe. Ce lieu li cclcbreuA-


^^s rAiuiqiiil niii plus quvn peth roas de xh''k.'


Metairies des


^'jinze ou ving! Zeugaria, ou - oeniens, ou il v a environ 'to. habitans


uu y a environ '50.

^ eanois, fans aucune marqu dAntiqiiit, exceptez Ie nom qui lui cn eft reft. It


de trois mtlles de la.nier, amp; de foinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dEbrteo-Caftro., qui rpoiid aiiif

j^-'^nte-quatre ftades que Paiifanias met entre pj^'gt;hon amp; Rhamnus. 11 nous fallut rep.iflernbsp;d/ premier lieu, quoi quil foit plus loinnbsp;ch ^^grepoiit que Rhamnus , parceque Ienbsp;en eft plus frayc. Nous paffames parnbsp;de xinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Calinghi a une heure amp; demi

de 1'gt; de Capandriti encore amant au fut Ie haut de Ia montagne , amp; trois

lieu-;



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iS Voyage de JNegr'epont.

Oh.0-

PUS.

heures aprs alentre de la nuit nous au village de Marcopoulo prs de iEaripe- ^nbsp;Le jour fuivant nous Ie cotoyames H P^*quot;nbsp;mes fos Ropo grand village de Grecs dc P'_nbsp;de 100. feux , qui toit 1'ancienne Vilied'0''^nbsp;pos, OU Oropus, pour laquellcles Athenien*^nbsp;les Beotiens toient fouvent en conterte, p^'*quot;nbsp;quelle toit fur les frontieres. Elle eft anbsp;milles de Ia mer, amp; a fix du village denbsp;copoulo. Trois milles au dela nous traveo^nbsp;mes une petite riviere qui vient desmonta^'^nbsp;cntre Thebes amp; Athenes, amp; qtie je crois tfnbsp;lAfopus, ny en ayant point dautre de con*''nbsp;derable jufqu'^ Negrepont. Au dcla de cel',nbsp;riviere paroit fur les bords un grand villagenbsp;hefi: guere moindre que le precedent, amp;nbsp;nous aurions pris poiir Oropus mcme , a caugt;nbsp;de quelques infcriptior.s que nousy trouvain^?nbsp;entre lefquelles toit lepitaphe dun certa^nbsp;jiphrodiftus fits ie Zopyrus natif d'Oropos. M**'nbsp;les noms qui font demeuret, amp; a Oropo gt; ^nbsp;SrCA- * celui-cy quils appellent encore Sycmino,nbsp;INUM. Scamim , quand ils parlent vite, nous fiGnbsp;cohnoitre que ctoit cette petite ville de rnbsp;Beoce quon nommoit anciennement Syce'Vnbsp;vn. Les Grecs y ont plufieursEglifes, ent'quot;nbsp;autrcs celles o nous vimes des infcription^nbsp;uigioi Saranda , les quarante Saints, Panagisf ^nbsp;uigios Helias- amp;de la i Negrepontil ny anbsp;cinq heures de chemin, pays gras amp; fertile. Nf*]!nbsp;pffames par le village de Dmmifch , qui nnbsp;habit que dc Pcheurs , amp; ntant plusnbsp;uhe bonne liee de Negrepont, nous vin'',nbsp;tin affez beau port quon nomme prefentern^lj^nbsp;MegaU-Vati^ on Bathy, amp; dont Strabonnbsp;mention fos le mme nom. II y en a cpnbsp;fuite un autre appell Mkro-Vathy , amp;nbsp;celui que fait Ie recourbement des terres de

j5eO'

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b^es Grecsjippellent cte ViWeE^ripoi, aufli pp q '

^ fait

Voyage de Negrepont. 187 oce, qui efl; comme un golfe, ou il ya parnbsp;bon anchrage, amp; ctoit ce fameux portnbsp;,,^uHde, o toutc la fiote Greque qui deVoitnbsp;*'! a Troye, fe vint alTcmbler. Il ne rellenbsp;fien de laVilledAulis, qui toit fort pro-e de celle deChalcis, appelle prefcntcmentnbsp;pies Francs Negrepont, oir nousarrivamesdcnbsp;Q.^ne heure. Nous logeames chez Ie Ireurnbsp;ofeppe Roffo efclave Malthois mari a Ne-PPont, oil il fait la charge de Conful Fran-j ^1 fe mlant auffi un peu de la Medecine amp;nbsp;Chirurgie.

-'Pque Ie Detroit de l'Euripe , Sc^ceH cequl

^ 'ait quc leg premiers Francs qui y font venus, fendant dire aux gens du pays, eis ton Egn-quot; gt; ce qui fignifie a Egripos, ont cr quilsnbsp;jPpelloient Ie lieu Ncgripon, confondant lanbsp;^rniere lettre de larticle ton avec Egripon. IInbsp;faut done point aller forger d'autre originenbsp;Ij^pe nonl fur Ierreur des Italiens qui lappel--pPf Nigrponte, comme sil y avoit quelquenbsp;de pierre noire qui pafsat de la Beoc

rifle.'

pene fous nne tur au niilieu du canal bdtic

Detroit de lEuripe cft plus ferrla queil jj '^Pii autre endroit, amp; venant de la Beocenbsp;PPf traverfer dans 1'Ifle , on palTe premierc-(.jpf fur un pont de pierre de cinq petites ar-^ qr,i na quenviron ^o. pas de long,^amp;

Da '

fP Venitiens. On void encore S. Marc porte. De la tur dans la Ville il ny anbsp;f*ont-levis en dos-d'afne denviron 20.nbsp;I5 long, qui fe leve la moiti du ct denbsp;amp; la moiti du ct de la Ville, pournbsp;Pr palTage aux galeres amp; autres batimensnbsp;ajr'y veulent paffer, ce qui ne fe peut fa-renbsp;*^Pnt qucn rctirant les rames. Je parleray

de


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l88 Foyage de Ncgrepont. . de ce Detroit, amp; de fon flux lt;k reflux,

Ne-

RE-

roNT

je vous donnerayune relation fidelleamp; aprs que je vous auray dit quelque cliofs unbsp;la Ville de Negrepont,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

rouge verniiT.

rifle, 8c une partie de la Beoce , amp; en abfence, il a fon Kiaja ou Lieutenant 8c ' .nbsp;Sous Kiaja. II y a aufli un Bey qui a lanbsp;ques revenus; dontildoit entreteniruneg*!^ j,nbsp;Lc Palais dAchmet, Bacha frere du Capdj,nbsp;Bacha cil dans la Ville, amp; croit celui dunbsp;Ie OU Provediteur des Venitiens. On y ' gjnbsp;des caves votes; par oii Ie Provediteurnbsp;coihraandoit dans la Ville lorfque Muho'Jinbsp;II. Ia prit, voulut fe fauver ; mais Ienbsp;Seigneur ayant eii des cfpions , sen fa'A^auinbsp;Ie fit mourir cruelleinent. Une de fesnbsp;toit parfaitement belle aima mieux ftnbsp;poignarder que de recevoir les carelfesnbsp;tan. J'y trouvay dans la Cour fur une

Lenceinte de les murailles efl denviron os'^ niilles; mais il y a plus de maifons amp; plusnbsp;peuple aux fauxbourgs o font les ('iiitieD*/nbsp;ue dan's la Ville oii font les Turcsamp;les Juu 'nbsp;-^es Tures y ont deux Mofques , amp; jnbsp;autres au dehors, oerles Grecs ont aiiflinbsp;Eglifes, 8c tons les habitans peuvent montefnbsp;pts de quinte mille , parrai kfquels il ynbsp;OU buit families de Francs, amp; quelques eU- gnbsp;ves fur les galeres, qui s'y tiennent une padnbsp;de Ianne. Les Jefuites y ont une inauu jnbsp;OU ils enfeignent la jeunelle. II ny avoit '.nbsp;lors que Ie Pere lAflringent, amp; un autre fl'inbsp;nous receurent fort civilement. La Vilknbsp;fepare des fauxbourgs par un grand fofle a fuUnbsp;de cuve, Ie tout dans un lieu plain 8c uni. ^nbsp;Serrail du Capitan Bacha qui efl fur lEutiP j*nbsp;cft enjoliv de galeries amp; portiques de .

C'eft lui qui commandetoU


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^ Voyage de Negrepont. l S 9

p. ? Pilier uae infcription de l'anne 1173. qui W rdunc Chapelle de S. Mare , batie parnbsp;du du Baile Nicolas Miliani , amp; de lesnbsp;Iv] Confeillers Michiel de Andro, ftc Pierrenbsp;d J^yer. J'en fis voir Ia copie a mon retournbsp;du |*ntc au Provediteur de cette Ifle , qi eftnbsp;fo), ^familie des Navayers Icquel mcn fqcutnbsp;,,on gr.

du a tien de fibeau, que de voir les jours qui Ic tiennent tous ksDimanches.nbsp;Pr.f ^yfans dune partie de la Beoce amp; denbsp;(jj''que toute 1Ifle, fe rendent a la Ville donbsp;gfjSrepont, comme a une foire , amp; en tres-[qj''d nombre, ce qui fait que les dcnres ynbsp;1 tres-grand march. La livre de mou-Pq ne vautpas tout-a-faitunfoldentremon-p:^) celle de chevre ne cote que fix de-amp; Ia livre de poiffbn que trois liards;nbsp;Uj peu plus. On a pour trois afpres Ienbsp;rup^dyri de vin, ce qui revient environ a unnbsp;Cq.'2 pot mefure de Lion. Le confitures denbsp;de poiresS: damandes au vin cuit, quinbsp;np ''leilleur la quen lieu du monde, ne valentnbsp;^ p 'luinze deniers la livre.nbsp;p/^our ce qui eft du flux amp; reflux de 1Euri-an- lt;1001 jai promis de vous entretenir , c ellnbsp;(jpi*'ntent une chofe des plus merveilleufcsnbsp;fufeient au monde. AuflS dit-onquAriftotenbsp;Vpj dedans de depit quil eut de nen pou-PfPenetrer la caufe, amp; quen sy jettant ilnbsp;Vuj ces paroles; II faut que tu me reqoi-Cf.. Puifque je ne te puis pas conCevoir. Jcnbsp;jy ^ifment que cela eft fabuleUx: car nousnbsp;tiip''^ les hiftoires plus certaines, qui rappor-VqJ *'itrement fa mort. II faut pourtant a-que ce flux amp; reflux extraordinaire eftnbsp;f^j.^yfme amp; un cueil de la raifon car il fcnbsp;' * 'l^ns un Duoit de l'Archipel qui par tout

ail-

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jpo ailleurs na aucun

Voyage de Negrepont. . .iiii.u.i, rfucun flux Sc reflux. Sonnbsp;ment ell quelquefois femblable a celui fle 1 .nbsp;cean, ceft-a-dire , qu'il a ibn flux ^ u-(ieiix fois en vingt-quatreheurcs: Maisend**nbsp;tres tenis il la jufques a quatorze fois ,

_me vous verrez par Ie difcours fuivant juftifi avec cc quetous leshabitans ennbsp;amp; ce que Ie Pere 1Aftringent men a con'^f 'nbsp;Dans ks.deux jours que nous nous ynbsp;mes, il avoir Ie mme mouvement que \Oc^\|nbsp;amp; courpit de fix en lix heures tantotauNo'^^^nbsp;tantt au Midi; mais tant convaincu

quejen ay appris fur Ie lieu mme, je ne

pas faire comme du-Loir, qui aflTure Relation de fes voyages que 1Euripe nanbsp;de flux amp; reflux different de 1'ocean ,nbsp;quil 1avoit vu Ic jour quil y toit ,nbsp;cela. Gyllius qui a fait la Topographicnbsp;Conftantinople, dit dans ce mmelivre,nbsp;tant venu a Negrepont il sen voulutinforiflCnbsp;amp; quon lui alTuraquePEuripeavoit deuxnbsp;yemens ; que quelquefois il fuivoit celui -jnbsp;rOcean, amp; quen dautres jours il change^nbsp;plus fouvent; mais que stant inforfflCnbsp;jours aufquels ceflux toit plus frequent, !*nbsp;vint quelque Turc , qui entendant quilnbsp;loit fe faire inftruire des particularitez dup'^nbsp;cria avec menaces que ctojt un efpiou j(nbsp;que dautres saffemblant fe mirent ennbsp;de lui faire quelque avanie. Ainficela a lici jg-r cache jufqua prefent que Ie R. P. Babi-' ^nbsp;fuite fqavant amp; curieux, qui a demeurnbsp;ans k Negrepont , nous en a donn anbsp;lation exafe [dans une lettre quil anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnit

Monfieur dAbb Pecoil Chanoine de S. de Lion, tres curieux amp; tres-intelligentnbsp;la langue Grecque amp; les belles Lettres.; Bnbsp;fait la grace de me la communiquer,

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^ Foyage de Negrepont Ipl privcrle public. Je dois leulementajo-'l'je Ic Pere 1Aftringent ma dit y avoifnbsp;Coynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ceft que quand la mer monte amp;

ipe nbsp;nbsp;nbsp;mrae ctc au plus troit de lu-

p) gt; on remarque quelquefoisquelle ceffe dc un quart d'lieurc, ou une demiheure,nbsp;Si^elle court tojours ; qujainfi elle anbsp;toenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;montans dans un mme flux, 6c

gj tailleurs il n'avoit point obferv de chan-'lUi nbsp;nbsp;nbsp;folftices,. niaux equinoxes. Ceux

Pq *'ennent les moulinsqui fontfurce courant P) confirmerenf Ja jnms chofc des deuxnbsp;a^^emens differents de 1uripefelon les joursnbsp;\'a Lnnf.


receu depuispeu des lettres du R.P.Ba-p]y ' par lefquelles il me proraetdesremarques Cpp* *niples du flux amp; reflux de l'Euripe, qucnbsp;Pj^Sque je rousdonneicideluimme: nean-,^*^5 comme Ia diftance des lieuxcfes occu-tjpeuvent retarder fon deffein affes long-(ij * ie ne veux pas pour cela prim Ie publicnbsp;^op premieres penfes , attendant de vousnbsp;p,J'et les fecondes, lorfquil men aura faitnbsp;gfj gt; avec dautres remarques fur 1Ifle de Ne-(li(^''rrt 8c ks cotumes defeshabitans, 6cuncnbsp;quil nous fait efperer par deffus ,nbsp;(i^ ^ioucolacas ouifaux reffufcitez parmi lesnbsp;, quj fgj-a une piece fort curieufe , dontnbsp;tjj ^ntre Pere a qui il avoit donn des memoj*nbsp;* fait iraprimcr quclque chofc.

RE'

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remarq_ueS

FLUX REFL UX

D E

L E U R I P E ,

Contenus d^ns une Lettre

A Mr. LABBE PECOI^'

On slEUR,

Je-vous cnvoyai il y a qiielque tems tit diTcours touchant Ie flux 8c reflux denbsp;ripe, amp; Ie bon accueil que vous lui ave*nbsp;ma oblige dy repalTer la tnain, 8c dynbsp;quelqnes particularitei , aprs avoir con ^nbsp;plus foigneufetnenr Ic cours de cette e^U..^nbsp;metreenquis plus deligcmmentdelaverite-ajoutc aufll quelqnes'^nouvelles obfervati jj,snbsp;afin que les curiei\x puiffent acquerirunenbsp;parfaite connoilfance de lEuripe par cett^,j-^(,tnbsp;ture, que celle quon en peut avoir eOnbsp;ks anciens Auteurs, krquels nont crit snbsp;ne partie de cc que jai vu durantnbsp;de finite dans de different flux 8c reflu-

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Flux Reflux de VEuripf. 95 . Quoy quclEuripe foit Ie fymboledcl'incon-9nce, il a neanmoids cct avantage cte navoirnbsp;fouifert c\e changemens fi remarquablcs,nbsp;'ic dautrcs chofes qui nous ont i decdtesnbsp;les Anciens, comme font lesantiquitexdcnbsp;^fnyrne, la magnificence d'Atliencs, Ie coursnbsp;Xante, du Simos , du fleuve Meles , dcnbsp;* ll'ffus, amp; de plufieurs autres rivieres renom-qui ne font plus,dans ltat o on les anbsp;^s autrefois ou du moins qui nenous paroif-plus telles que les Hiftoricns ScGeographcsnbsp;^Ous les reprefcntent, ces antiquitex ayant etcnbsp;^'iines par les incendies, comme Troyc, ovjnbsp;les tremblemens de terre comme Smyrne,nbsp;par les gueres comme Athenes, amp; leaudcnbsp;rivieres stant peut-tre perdue en diversnbsp;j.^droits, 6c divife en plufieurs ruiffeaux; aunbsp;qu'on nous alTure qu'elles couloienc auitc-fuperbement.

^ nbsp;nbsp;nbsp;----j---- ---- -O-------- y

tg* l'-fon ait entrepris de Ie fermer amp; darr-^jj..on cours par une digue, comme il feroit de faire en joignant 1'lfle de Negrepont 3nbsp;p^^Te ferme de la Beoce. Elles ne font fe-que pat un petit pont de pierre 6c utinbsp;h de bois, entte lefquels eft une Tour ou

Mais lEuripe elt tel quil a tojours t, 8c j,'en que 1'ancienne vledeChalcis fur lEuripenbsp;jOit detruite, 8c change en celle quon appel-Pvefentement Negrepont, dont il lave 6car-les murailles amp; Ie donjon , il eft demeurcnbsp;jJ^ejours au mrae tat malgr routes les revo-j'^lons de tant de liecles amp; les tremblemens denbsp;Jte qui font aiiex frequens dans la Beoce 6cnbsp;1'Eube quil bat galement de fes fiots

de cp^l'^dles, fur une rochc qui eft au milieu

bati par les Venitiens, dont 1'on void Lions ailcz de matbre aux portos 6c

Letroit.

VOU!

We.

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IP4 Flux 13 Reflux de VEuripe.

Vous vous tonnerez peut tre, cvouscroi-rez que je tombe en quelque contradiftion f quand je vous parlerai de lEuripe autrenicn'^nbsp;que les Anciens ne nous Font dcrit, api's 3'nbsp;voir avanc quil na FoufFerr aucun change*nbsp;ment. Maisj'ai dja t au devant de cettsnbsp;objedion , quand jai dit que les anciens Hn'nbsp;toriens amp; Geographesnonlaiffparccritqu'Ufnbsp;partie de ce qui en eft , foit quils ne l'aye'^nbsp;jamais v, en parlant feulenient felon Ic raP'nbsp;port que 1on leur en avoit fait; foit quilsnbsp;1ayent jamais confider attentivement amp;nbsp;divers tems felon les divers quartiers de la Lj'!nbsp;''*e, amp; les divers jours du mois ; commenbsp;fflit plufieursfois, fans raen rapporten aceq^^nbsp;1on men difoit, quoiqueje fois tomb daC'nbsp;cord avec ceux qui Font confider avec mo'-J en ay confer avec des Turcs amp; des Grelt;^*nbsp;qui ont foin de deux Moulins qui font furnbsp;Detroit. Perfonne nen peut tre mieuxinfoj'nbsp;m queux, puifque les roes tournent tanto'quot;nbsp;dun ct, tantt de Fautre felon Ie flux 8enbsp;flux de Feau depuis quatorze ou quinzenbsp;quils y font. Voici done ce que jen aynbsp;marqu, amp; qui eft conforme au rapport qt*nbsp;men ont fait.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ r

L'Euripe eft un Detroit de la mer Ege gt; ^ ferr amp; de fi peu de largeur, qua peine tnbsp;galere y peut palier fous un pont qpi Ie ^nbsp;vre entrelaCitadelle amp; Ia Tour ou Ie DonJ^jjnbsp;de Negrepont. Non feulement eet endroit^^nbsp;eft Ie pont eft appell Euripe, mais encore^

dco?'

pied 8c_ vient ^

o fon canal tant plus large, fon cours ftant neft pas du tont ft vjfible quau pgt;^

OU douze liees 8c davantage de chaque co

be, nommc aujourd'ltuy Negrepontgt;

Chateau. Tout Fefpace o n va ugt;. ,.pu' entre la terre ferme de la Beoce 8c Flfl^


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Flux quot; Kjtux de VEuripe. \Sgt;3

^3 principale Ville de cete grande ifle, d'o ent quil elt appell par quelques Auteurs Ei*~nbsp;''Pas Eubocus, Ui par quelques autres Chalcidi-^nbsp;de lancienne Ville de Chalcis, proche desnbsp;'nes de laquelle el batie celle que nous ap-pllons Negrepont, i a qui les Grecs donnentnbsp; nom ancien de lEuripe isfw- ou par cor-^Ption Egripls.

P'u:

Lune jufques au 8. de la nouvelle , j '1 fe deregle amp; gate Ie 9. fon cours demeu-1''3infi trouble jufques au 13. inclufivemenr.nbsp;il fe racomraode amp; reprend fes forces,nbsp;'s il fe deregle derechef Ie 11. jufquau 17,nbsp;Ij, nre il fera plus facile de Ie coraprendreparnbsp;'ble fuivante.

^ clairs, il eft regl depuis les trois derniers

^rant ces dis ou douzelieiiesdechaqucco-j nn trouve plufieurs petitsgolfes, oul'onpcut niarquer par l'accroilTement amp; Ie decroilfe-'ent de 1'eau la diveriit de ce flux amp; reflux,nbsp;j. Cours de l'Euripe doit tre confider ennbsp;^'^''ers tems. 11 y a dix huit ou dix-neuf joursnbsp;n^lue mois, ou pour mieux dire chaque Lu-sfr nfquels il eft regl; amp; onze autres joursnbsp;'jj^nels il eft deregl amp; gat. Ce font, les ter*nbsp;s dont on fe fert a Negrepont, pouf expli-gt;er cettc merveille cntinuelle de la nature.nbsp;1 eft en fa force, ou pour Ic dire en termes

des jours reglez. amp; dereglez du flux amp; rejlux de l'Euripe , felon ceux de la Lune.

l^vel- Q I fegl comme lOcean. ne 1 regl.

3 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

4 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

5 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

7 re-

6 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

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iplt;? F/hx 6? Reflux

de VEurtpe,

Premier T)

7 regie, k rcgl.

Quartier

9 deregl.

de ii;

10 deregl. i

13. OU

11 deregl. ]

gt; 14. flux

li deregl. 1

amp; autant

13 deregl. J

de reflux.

Pleine

14 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

15 nbsp;nbsp;nbsp;regi.

Lune

16 regie.

Dernier C

17 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

18 nbsp;nbsp;nbsp;regl.nbsp;rp regl,

20 regl.

11 deregl. 22 deregl.

Quartier

23 deregl.

24 nbsp;nbsp;nbsp;deregl,

25 nbsp;nbsp;nbsp;deregl.

26 nbsp;nbsp;nbsp;deregl.

27 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

28 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

29 nbsp;nbsp;nbsp;regl.

Ainfi chaque Lune il a it. jours de deregl-'j ment, amp; les i8. ou 19. autres il efl: regie. , lnbsp;elt done deregl depuisle premier Quartierj''nbsp;quenviron au plein de la Lune , amp; depujs,nbsp;dernier Quartier quelle commence a defailquot;'^!nbsp;qui eft Ie 21. Auquel tems lEuripe qui reff^^nbsp;la force de eet Aftre participe a ce defaut;nbsp;qui eft caufc que durant ces jours-la il vanbsp;me un homme qui a Ic cerveau troubl nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

comme une bale dansun jeu de paurae, j la corde qui eft au milieu reprefente Ienbsp;levis avec ces chaines qui eft fur Ie mic^ .nbsp;canal de lEuripe , comme les trous, lesnbsp;tres amp; les galeries reprefentent tous ces

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Flux Reflux de VEunpe. IP7

qi font dc part amp; dautre dans cc canal,

* dans lefquels la nature fc joe de cette eau. ..fendant les jours de fon dereglement , il anbsp;''^ris un jour naturel, ceil-a-dire , en 14. ounbsp;^Mieures, ii, 11. 13. amp; mme 14. fois fonnbsp;Scautant de reflux,felon que je 1ai obfervcnbsp;.quot;oi mme amp; que mont affur ceux qui fontnbsp;les jours aiix inoulins, 8c voyent changernbsp;'s roes plufieurs fois chaque jour felon Ie dif-.^feiit cours de cette eau. Le flux ne vientnbsp;jOnc pas feulement 7. fois conime Tont critnbsp;anciens, mais bien davantage.

, Jay une fois demeur pendant uneheure 8c ^itie au moulin qui eft fous le Chateau, 8cnbsp;que le Tent fiat afleT. fort, je vids chan-pr trois fois le cours de 1cau. Jay remarqunbsp;oiivcnt la mme chofe tant dans le port., furnbsp;VJj(peJ^x pyf jej barques de France ,nbsp;p' je demcurois tant de tems que je vouloisnbsp;^quot;^'ar confiderer ces divers mouvemens de la mernbsp;plus de libert; quoique-cene ft pasavecnbsp;* bime facilit,. a caufc de la largeurdu port.

, Lorfque le cours de IEnripe elt regie pen les autres 18. ou 19. jours ilacelade femnbsp;Jable avec la mer Oceane amp; avec le golfe dcnbsp;y^nife, qnen 14. ou 13. heures il a feulementnbsp;oF'-'x fois fon reflux, amp; chaque jour il retardenbsp;''te heure c-onime 1Ocean, 8c dure fix heuresnbsp;foil montant, 8c autant en fon defcendant,nbsp;Pq!' qn Hyver, foit en Efl; foit que le ventnbsp;(j'iolent, OU quil y ay t bonace. Dans lesjoursnbsp;heinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, le montant eft denviron derai-

gt; 8c le defcendant de trois quarts d'hcurcw outes ces mares de 1Euripe reglces , ounbsp;Cep '^'es ont encore deux differences davecnbsp;'em * de l'Ocean ; car 1eau ne s'leve ordinai-jpP^dt dans fon montant que dunpied , 8c ra-ent elk vient jufqua deux ; au lieu quenbsp;I 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;VO7

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1S)8 Flux * Reflux de VEurips. lOce?n sleve quelquefois jufqua la hauteurnbsp;de 8o. coudes , coiiime aux ports de Bretagne; quoi quaux Iflcs de lAmerique il nes^'nbsp;leve pas plus haut que lEuripe. En fecondli^'*nbsp;jy ay remarqu cette difference, que danslO'nbsp;cean, lorfque leau scoule amp; sabbailfe ,nbsp;fe retire en haute mer, comme au contrait^nbsp;elle sleve amp; couvre plus de terre quandnbsp;sapproche des ctes. LEuripe va duneanH'nbsp;inaniere; car fon montant arrive, quandnbsp;eau scouk vers les Ifles de 1Archipel , oiinbsp;mer elt plus grande ; amp; fon defcendant loo'nbsp;quelle court vers la Theflalie, 8c quelle snbsp;coule dans Ie canal par o les galercs palf'^'nbsp;pour aller a Thelfalonique , 8c pour arrivnbsp;plutt 8c avec plus de feuret a Conftantinopk'nbsp;Entre Ie montant 8c Ie defcendant il y anbsp;petit intervale, qui faitparoitre leau en rep*nbsp;amp; comme croupiifante, de forte que les pl^*'nbsp;mes 8c la paille reftent fur 1'eau fans mouV^'nbsp;ment, a nioins quil ny ait du vent.

Que fi 1on me demande la raifon pour 1^' quelle lEuripe eft regl aux jours quejaynbsp;qii, 8c deregl aux autres, je differerai de re'nbsp;pondre jufqu'a ce quon me dife auparavapt gt;nbsp;pourquoi en quelques endroits, comme a DiePnbsp;pe, les grandes mares font deux ou troisjo^' nbsp;aprs la nouvelle 8c la pleine Lune ^ pourqu^^,nbsp;clles croilfent a la nouvelle Lune , quand enbsp;Aftrealemoinsdeforce, Scquellesdiminned !nbsp;lorfquil commence a fe fortifier } Pourqunbsp;dans une certaine mer desndes, leau eftq}''''j

ze jours a monter, 8c quinzejoursadecendr^^j Pourquoi dans les ports de Cambayelesgratrnbsp;mares ne font qua la pleine Lune ;nbsp;port de Calicut, qui nen eft pas fort dl? nnbsp;elles aarrivent qua la nouvelle Lune? ,nbsp;Yoyons nous dans eet Element

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Flux Reflux de TEuripe, icjs

^nervejjles , ciont nous ne pouvons-rendre rai-

-ni en connoitre parfaitement les caufcs.

fon

sell referv la connoiiance de cesfecrets nous faire davantage admirer fa puiflanc,

? Pour nous faire avoer avec Ie Prophete 'yal, que Dieu fajt autant paroitre de mer-dans la mer quen aucune autre de fesnbsp;J'^stures; amp; que fes elevations Ibnttout-a-faitnbsp;quot;'quot;'veilieures.

j. ^fais il elf plus important daccorder les fen-'fhens quon a eus de l'Euripe , qui na pas dagitations differentes, quil y a eu do-^'^'onslur ce fujet. Antiphylus natif de Bi-p^^ce dit dans une Epigram me Greque quenbsp;Enripe a fix fois fon montant 6i fon dcfcen-Scrabon , Pline , Suidas , amp; pluficursnbsp;J^tres fotiennent que cc flux amp; reflux fe faitnbsp; ' fis. Pomponius Mela elf plus conforme anbsp;^ 'erit , alTuranc quil fe fait ,14. fois, quoi-par fes paroles il femble qu'il veuille direnbsp;^'^en tout tems lEuripe va amp; vient 14. hcu-Voici comme il en parle au liv. 2. ch. 7.nbsp;y court rapidemer.t tantt d'un cot ian~ Martnbsp;lefh ^ ccitre fejgt;t fois Ie jour amp; fept fois l.i nuit;

^flcts retsurnans d'oh ils vestoiint auparavant , nbsp;nbsp;nbsp;^

courfe, CT qu'Hs empchent de mme de remon-^ ies Vaijfeaux qui viennent a pleines voiles. femble trc de mme opinionnbsp;^ de fes Tragedies, o il parle ainli:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r;^,

fcint de precip.itio:t que Ie vent narrtc point

u

fepties CP*nbsp;feptiesnbsp;nolenbsp;flutlibusnbsp;invl-eemvp.r-

II

juripm undas flelit htftabilis vcigas. ^^pcemque curfus flePlit , CP' totidem refert,nbsp;^urn lap.x Titan mergat Oceano juga.

gt; c dans la mer Indienne, ou il y I 4

afluxyien/ , ut ven-

fljj ^ if de voir par Ia quil ne compte ces fept fisadeb reflux que jufquau coucher du Soleil. iwjwo-tiij [^''2 fe fait pas ici comme fousle Pole Are- dko

tegl

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200 quot;Flux Cf? Reflux de PEuripe.

des courants qui font dune nature toute partit'*^

JUS e- reglement deux fois Ie jour, fans quil fe tiam lt;c jamais Ia nuit; ni comme dans la nier Per'nbsp;filenis qiie, o il ne fe fait quc la nuit. Mais 1^nbsp;velis agitations periodiques de lEuripe fe font aufl*nbsp;navigia bien la hult quc Ie jour. II fembic mmeqi'nbsp;fruftre- P.line veut dire quil a Ic flux amp; reflux fcF.|nbsp;$ur. fois Ie jour , amp; autant la nuit, quoi qti'nbsp;ne sexplique pas affez en ces termes: ll y

^0- Here, comme celui des Tauromeniens qui vient gt;

pace pour fe mettre a couvert du courant' foit dans Ie grand Port que les murailles de *nbsp;Citadelle couvrent, foit dans celui qui cflnbsp;1autre cot du Pont, comme jai fouventnbsp;marqu, Pan itip.que larme navale des Tut*quot;nbsp;hyvernoit a Negrepont.

Toutes ces opinions ne font pasfi oppof^'

ruiidam revient plufieurs fois ', csr celui de l'ube qui Mftua- fait par fept fois , Ie jour Cjr la nuit.nbsp;riorum Tite-Live croit avoir mieux trouv Ia v2'nbsp;privata rit que tons les autrcs. L'Euripe, dit-il,nbsp;natura pas fept flux CTquot; reflux reglez dans un jour , ceif*jnbsp;t(i, ue- me la renomsnee Ie publie; mass il court tanio^nbsp;lutTau-dun ct : tantot de l'autre , a la manicre t''*nbsp;romini- vent, comme un torrent qui tombe avec precipd^quot;nbsp;ani fa- tion par la pente dune montagne. Cela conviePnbsp;ftusesr affez bin aux jours dereglez , mais ilfe tronif^nbsp;in Eu- quand il ajoute quil ny a point de port pf^nbsp;boca fep- mauvais que celui de Clialcis , a caufenbsp;ties die Courant ; car ce flux amp; reflux ne fait nup^,'nbsp;ac ment remuer les vaiffeaux qui ont alfez de*'

recipro-

eantis.

qu'on ne les puiffe accordcr, puifque tous

Autheiirs ont dit la verit; mais ils n'en dit quune partie. Les uns 1ont confidet^ Inbsp;quand la violence du vent retardoit Ie cout^*nbsp;de 1ean , do vient quils ne font vu que d^nbsp;les jours dereglez. Pour cc qui efl des p .nbsp;theurs moderncs, qui difent que les Anci^j-^

1

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. Flux 6? Reflux de l'Eunpe. ao i ' Cont mocquez de nous, amp; quMs nous ontnbsp;^pnt des fables touchant lEuripc, v quiinenbsp;|.y Pafle rien de plus extraordinaire que dansnbsp;V^can, OU a Venife , jelestrouveauffi teme-^tes que fcroit une perfonne , qui ayant vnbsp;'1 Ver a foye quand il eft form en papillon ,nbsp;? ftioqueroit de ceux qui lui donnent Ie noinnbsp;p Vers. De mme il y a dlverfes chofes dansnbsp;'lature qui demandent detre confideres ennbsp;Jpts tems, a caufe des changeinens aufquelsnbsp;font fujettes , entre lefquelles lEuripe ,nbsp;ptnrne nous lavons v, tient Ie premier rang.

peut dire.quil reffemble a une fievre qui ^*quot;5 accs, fes redoubkmens, 6c fes fympto-,nbsp;en divers tems.

Les Italiens 1'appellent Cajlelref-fj 6c les Francois C/'irMwaj-rwa;. C'eftapre-(une Fortereife des Tures, o leurs gale-p ''ont iouv^nt fe retirer. La Ville de Ne-gj Pont, quoi que petite eliaifezforte Sc aflez munie de canons. II y a de beaux Aqtie-Ifqui y menent leau dune fource qui eft i

I refte l'Ifle de Negrepont abonde en hui* j? cn bied, en vin Sc en toutes fortes de fruits,nbsp;(j y a de liautes montagnes convenes de neigcnbsp;^ tnois de Tanne, grand nombre de villagesnbsp;j , Une Ville nomme Carifios, dont Horaerenbsp; ^ mention, r es Traliens Vannpllent CallAritr.

lieus de la. Les fauxbourgs o nous fom-ff* ^ nbsp;nbsp;nbsp;quarticr des Chrtiens, la

f, P^lfent en grandeur. Je fuis tojours avec :

O N S I E U R.

ytre tres-humble Sc-tres-obclfant fer-viteur, Jaq^ues Paul BabiN,nbsp;de la Compagnienbsp;de J E sus.

I 5 nbsp;nbsp;nbsp;te.

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lot Retour a Lyon par Venife Le \6. de Mars nous nous rendimes deNC'nbsp;grepont a Thebes en fix heures , quoique lenbsp;chemins fufient mauvais, a caufe de la pluynbsp;Sc il ny a pas plus de quinze ou feize inillf*nbsp;de fun a 1autre. Environ a moiti chemin oi*nbsp;laifle fur la mam gauche trois villages appellcnbsp;Spahides, amp; a un mille de Thebes un haineaunbsp;nomm Chorovayvoda.

Le 17. nous palfames par le memc chemi^ que nous avions tenu lorfque nous allamesnbsp;Athenesj mais nous laiflames a notre gauchnbsp;Livadia, amp; vinmes coucher a Turcochori aUnbsp;Nord du mont Parnafle, o il y a un Kangt;nbsp;Avantqued'y arriveron palfe trois petites riviC'nbsp;res qui fe joignent amp; fe rendenc dans le maraisnbsp;Copade, appell prefentement Eflang de Lj;nbsp;vadia ou de Topoglia. Une de ces rivieresnbsp;le Cephiflus, qui prenoit fa fource vers Lilsa*nbsp;Ces rivieres arrofoient leterroir dElate, dofltnbsp;il ne refte pas memc le nom. Turcochorinbsp;roit neanmoins avoir t anciennement qu'^.fnbsp;quc chofe dalTez confiderable, car on y voi^*nbsp;beaucoup de fragmens de colonnes Sc de mat'nbsp;bres antiques. 11 neft prefque habit quenbsp;des Turcs qui y ont une mofque. Sc il 7 *nbsp;hors du village une chapelle pour les Grelt;^sgt;nbsp;Comme nous avions pris ce chemin pournoi'Snbsp;rendre a Boudoniiza, de-la a Zeython ^ *nbsp;LarilPr, nous apprimes que les neigesnbsp;f\ hautes, quon n'y pouvoit paifer quavp'-beaucoup de danger, amp; nous vimes des voi'nbsp;turiers dAthenes qui avoicnt charg du lavo^nbsp;pour Zeython , qui scn retournoient ap)_nbsp;avoir attendu huit jours que les cheminsnbsp;fent ouvi rts. Cla nous fit dabordnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

dautres mefures, Sc comme jtois dans patience de men revenir, je refolus dcm ad ^nbsp;crabarquer fur le golfe de Lepanthe , poquot;''

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^5? Les GrifoMS.

^'ndre au plutt a Zante, amp; dc II a Venife. ^011 camarade n'ioit pas de eet avis, ftc ditnbsp;quil nc vouloit pas rifquer a fe mettre fur mernbsp;Ic Printems ne fut venii, 8c quil demeu-encore quelque teras dans Ie pays; denbsp;Ipi'te quil me falut feparer davec lui aveebieanbsp;du dplailir.

, n partit done de Turcochori avec loanaki, ? voulant un peu mieux coniiderer Ie pas,nbsp;*j alia voir la fortie du lac de Livadia , qui fenbsp;decharge par deflbus la montagne , 8c l'e vanbsp;^iidre dans lEuripe , comrae je 1ay ditnbsp;*dleurs. Ce foir-la ils coucherent dans unenbsp;dailon dAlbanois ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; ayant entendu la

dit quils confultoient enfemble pour fija-'oir ce quils fcroient diin cheval quils ^''oient drob,. ils partirent de grand matin,nbsp;d? peur qu'il ne leur en arrivat autant, ounbsp;rfe, fe confiderant entre les mains des vo-pUrs. Ils furent voir la Ville lt;\eTalania aunbsp;dotd deTEuripc, 8c ils y ttouverent quelquesnbsp;jd^rques dantiquitez. Hlie eft voitine dunenbsp;^dte Ifle quon appelloit autrefois Atalanta,

] Sui lui a donn fon nom. De la traverfant d lendemain Ie terroir de Thebes ils vinrentnbsp;d pied du mont Helicon, appell prefente-j titnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, o lis trouverent les ruines de

^ Petite Ville de Theffin, 8c une infeription en porte Ie nom, a un mille du village denbsp;j^^ochori , 8c a quatre dErimo-caftri. Lenbsp;fiiivant ils paiferent par Ic pays des an-jjdds Platens, o tl y a plufieurs villages ap-der. encore Pl^tani , amp; vinrent defcendrenbsp;'a plaine dEleufis, 8c de la fe rendirent anbsp;denes, do il partit trois feniaines ou unnbsp;I -il* apres pour prendre le chemin de Zantenbsp;1 Cnife , aprs avoir encore vifit lecapCo-dd8 c le port de Rafty.

I 6 nbsp;nbsp;nbsp;Tour

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104 Retour a Lyon par Venife^

Pour ce qui eft de moi je partis de cochori avec mon Drogueman Mourati,nbsp;vins en 3. heures a Daulia, appell autrefo'*nbsp;Daulium m pied du Parnaffe vers le Nord-eftgt;nbsp;amp; a cinq ou fix milles de Livadia, Celt uj?nbsp;village de 40. ou 50. maifons, ft: 1on yvoidnbsp;les ruines d'unc petite Fortereffe qui ctoitnbsp;line eminence. II y a trois ou quatre Egld^*nbsp;de Grecs Sc une mofquce. Sc dans le villagnbsp;mcme fort dentre les rochers du Painalfc 1*nbsp;premiere riviere que nous avions palTc en **'nbsp;lant a Turcochori; a laquelle ceux du pa)**nbsp;donnent le nom de Mauroneri : ceft-a-diregt;nbsp;cau noire, Sc ceft fans dome la rivierenbsp;qui fe melo^,, comme dit Strabon avce le Ce'nbsp;phiifus, car ce mot de melas fignifie noir. ^nbsp;deux heures de la nous vinmes au villagenbsp;Diftomoqui eft environ a quatre millesnbsp;la raer, ou je fis privifionde vin pour metfl^nbsp;barquer; Sc fgachant quil y avoir unebarqi'nbsp;au port voifm 6! Afproffitia, qui devoit fair?nbsp;voile ce foir la pour Lepanthe, je my rendijnbsp;fans perdre terns. Jy trouvay un marchanf*nbsp;itthenien qui demeure a Talenta, qui voulo**nbsp;auffi aller a Zantc Sc a Venife, Sc avec I'nbsp;quel je fis- amiti. Je renvoyay Mouratinbsp;mavoit fervi fidelement, Sc qui nc rneto**nbsp;plus neceflaire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Un vent contraire stant lev ce foir-l* ' nous ne pmes partir. Comme jentrois aft^*nbsp;tard dans la barque, la planche tant mal aftV'nbsp;rc, je tombay dans la mer, ce qui neto'*nbsp;guere agreable dans une faifon fort froid^ jnbsp;mais je nen refleniis pas beaucoup dincoii*'nbsp;modit, mtant all fecher aupres dunnbsp;feu que nos matelots avoient alluin jnbsp;ricage, Sc mtant bien fait cou-vrir je p^quot;^^nbsp;ia nuit aftez chauderaent. Le aieme ventcq*j'

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^ Les Grifons. nbsp;nbsp;nbsp;lOf

fgt;ire nous obUgea de demeurer tout Ie lende-^ain dans cc mme port dAfprofpitia, quieft petite anfe au picd de lHelicon.

1 nbsp;nbsp;nbsp;19. de Mars nous fimes voile avcc uti

On vent, qui nous porta Ie foir a Lepanthe, U je revins loger chez Ie fleur Samuel Salomon. Mais parcequc nous tions alors a leursnbsp;^tes de Paques, amp; quc les Juifs ne veulentnbsp;^'^nt fouffrir de pain lev dans leurs maifonsnbsp;^fant ce tems-la , il nous mit k fleur Mirhelnbsp;^^rcantado marchand de Talantaamp;moidansnbsp;bas i plein pied de Ia ru, o nous fimesnbsp;*'ous-nimes nos provifions. Celles de monnbsp;^^inarade furent bien-tt faites, paree qutantnbsp;carme il ne mangeoit prefque quedu painnbsp;des olives, amp; moy je navois ide plus qucnbsp;j que quelques fardines fales, qui toittoutnbsp; Poiflbn qui fe trouvoit a vendre. Cioitnbsp;tres mechantc faifon a voy^er; car alorsnbsp;ne trouve ni viande, ni poiflon, lesTuresnbsp;/ contentant de ris amp; de caf, amp; tuant peunbsp;jj'quot;'eqt quelques moutons; amp;c pour lesGrecs,nbsp;jy ne vivent dans Ie carme de Paques que denbsp;gt; de Ic gumes, ? de boutargup.nbsp;j. Mais puifque nous fommes fur cette matic- je ne veux pas quitter la Grece fans vousnbsp;mot des carmesSc jours maigres quob-^.'^'^ent les Grecs, ce que perfonne peut trenbsp;pas encore expliqu bien nettement.

dy ^ette femaine-la Tyrnt, car Tyri flgnifie Pg^|'Omage. Les autres fept fcmaincs ils ne

PI Grecs ont quatre carmes lanne. Le rand amp; le premier cll cc lui de Paques;nbsp;hh'^ appellent migalt teffaracofii 8c qui durenbsp;jjl^'Meniaines. La premiere femaine ils ont lanbsp;de manger du poiffon, des lt;ufs, dnnbsp;^ fromage, a caufe de quoi ils appel

^om3gg_ Leg autres _ ___________ ...

''ent poiflt manger de tout cela; neanraois I 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

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zod Retour a Lyon par Venife t

ce


jours entiers fans manger quoi qpc


il y a qvielques poiiTUns qiii leur font permis f^avoir, ceux qui nont point de fang, com'nbsp;me les huitres, les polipes , les feches, Icsnbsp;moules, les orfins, les elcargots de mer, IcSnbsp;Petalides, les gaidaropoula de pinais qui lonjnbsp;des poiflbns a coquille; la boutargue qui f,nbsp;lake des oeufs fechez, du poiflbn appelle 1nbsp;tard , amp; le Caviard qui font d'autres oeufs ui*nbsp;poiflbn appell Moroni, qui vient de hnbsp;noire. Ainfi leur nourriture pendant ce teiiiS'nbsp;la eft dc ces chofes maldaines , amp; de dure m'nbsp;geftion , avec des legumes, du ris, du mielnbsp;des olives amp; des herbages. A Zante la p'l'^nbsp;part des Grecs ne veulent pas mine mangc*^nbsp;de Ihuyle, paree quil eft gras, quoi quils nnbsp;faflent pas fcrupule de manger des olives.nbsp;Grece il ny a ^ue les hommes amp; les femmc*nbsp;qui ont embraiTe la vie monaftique, amp; qud'nbsp;qucs autres qui veulent paroitre les plus de'nbsp;vots, qui sen ablliennent. Jen ai v qui peH'nbsp;dant ce teras-la demeurent chaquc I'emain*

trois Ibit,

Le fecond carme eft celui d'Agioi Jpofto a 1honneur des Saints Apbtres. 11 commencenbsp;huit jours apres la Pente-cote , amp; les jom^quot;nbsp;nen lent pas fixes; car il y a quelques anncCnbsp;qu'il dure trois femaines, amp; quelquefois pli*?'nbsp;11s mangent dans ce caieme du poiflon, mil'nbsp;non pas des laitages, ni autre chofe quinbsp;le moindre rapport avec de la viande.

Le troifime tis agias Parthenon, comnie'' ce le premier d'Aoult, 6c fe fait a Ihonnei'nbsp;de la Sainte Vierge pendant 14. jours,nbsp;ne mangent ni viande ni poiflbn , fi ce n c-^nbsp;le 6. d'Aouft, qui eft le jour de lanbsp;ration de Jelus-Chrift , appell MetamorpkoJ

Uu Sotirot, car ce jour il lepr ell permis -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnan


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o? Les Grif ons, nbsp;nbsp;nbsp;zoj

fe


Rencontre avant la femaine fainte. Lauttc

^Jtiger feulement dn poiHon. Et il faur rc-jjiarquer que dans Ie grand Carme de Paques ^ ont auffi deux jours aufqiiels ils ont la m-licence de manger du poiflbn , f^avoir Ienbsp;de Mars jour de V Annonciation qu'ils ap'nbsp;p'Ient Evangdifmos, pourv que ce jour li

eft k Dimanche des Rameaux quils ap f^llent tou vaghio.

*-e quatrime Carme tn Chriflogenn ptnmcnce quarante jours avant Nol, amp;durcnbsp;piqu^ ce jour-la ; mais tout ce Carme la ilsnbsp;^vent manger du poiffon, except les Mcr-^'fidys amp; les Vendrcdys.nbsp;j Les Caloyers ont outre cela trois jeufnes.nbsp;ppremier avant laS. Dimitry, qui dure vintnbsp;jours. Le deuzime qui coramfence Ie pre-per de Scptembre amp; dure quatorze-joursnbsp;.''3nt la fte de lexaltation de la Croix. Lenbsp;p^ifime huit jours avant la fte de S. Michel,nbsp;j'^ke cela tous les Grecs obfervent les Mer-j-^pdvs amp; les Vendredys, amp; quelques-uns plusnbsp;j,'des,'lc Lundy. Neanmoins la femainenbsp;^^pres paques, amp; celle dapres la Pentecte ilsnbsp;?^0gent de la viande toute la femaine , amp; a-Noldouzejours entiers, amp; une femainenbsp;'^here avant le grand Carme.nbsp;j Pour des Vigiles; ils nen obfervent que cesnbsp;d1anne: la veille de 1Epiphanie, ou ftenbsp;f'^oys, jour que les Latins au contraire con-]g'^''=nt a la debauche. Cette Vigik sappel-, Se ce jour-la les Grecs vonibap-la mcr en grande ceremonie, lis atta-un petit vafe au bout d'un grand batonnbsp;^^cunecroix deflus qu'ils plongent dans Ianbsp;c ils difent que 1eau qu'ils en tirent eftnbsp;La feconde Vigik elt celle de la ftenbsp;Jean Baptjfle, amp; la Jerniere celle de la

Croix,

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208 Retour-a Lyon par-Fenifit Croix. Us ne mangent ni poiflbn , ni vian^nbsp;dans ces jours la.

Tout bien compt, ilnya environ quecenj trente jours dans Iannce quils peuvent mange*nbsp;de la viande; ni les vieillesgens, nilesenfannbsp;ncn font point exemts, ni mmc lesmaladesnbsp;comme je Iai dja rcmarqu.

Je leur difois quelquefois en raillant , q*^ cctoitces grands jeunes qui lesrendoientilfe*^*nbsp;amp;fibilieux, car ils font Ja plupart promts^nbsp;coleres, grans jureurs 8c grands blarphemateurS'nbsp;lis jurent par Ie nom. de Dieu amp; de la Vierge*.nbsp;par leur tte 8c par S. Nicolas, quieftcomn^nbsp;ie plus grand ferment de tous. Les feminenbsp;ne jurent quediatonafendicofmeu. ceft-a-diregt;nbsp;par Ie mahre dti. monde. Jls furpalTentles autrC^nbsp;Nations en injures amp; en paroles profanes,nbsp;qui leur a fans doute attir Ia colerc 8c les cfad'nbsp;timens de Dieu en les fomettant a la fcrvi'nbsp;tude de lEmpire Ottoman. La fourbe ,1*nbsp;trahifon, la mdifance, lindcvotion, lavarifnbsp;amp; la firaonie rcgnent aulli parrai eux.nbsp;daiUeurs voici les vertus dont ils meritent d'|'nbsp;tre loez: lafrugalit, lafobiiet, lachaftetcnbsp;la modeftie aux habits 8c la fermet quilsnbsp;moignent contre les perfecutions des TurcSnbsp;lis font gens dcfprit, laborieux. 8c charitable^jnbsp;Ils ne boivent jamais Ic vin que pur, 8c quandnbsp;ils.boivent en compagnie , Ie gobele: palD ^nbsp;la ronde, fe portant l'un a 1autre la fant dc*nbsp;vivans, Sc priant Dieu quil pardonne aux inortS'nbsp;Ce neft pas qu'ils croyentdePurgatoirc; w'*nbsp;ils difent que perfonne ne fera jug qua la dnbsp;du monde, 8c quainfi les prieres pour les defunt'nbsp;peuventifervir a flechir la raifericorde deDi^'^inbsp;fans determiner pourtant oii fe tient l'ame ju*'nbsp;qu'au jour de la refurredion. II eft vrainbsp;a delemsDodeurs qui publient ne Podlf!?

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l' nbsp;nbsp;nbsp;6? Les GriPoK-s.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;aop

approchant de lopinon duPdrgaroi-^'eft quils difent que tous ceux qui vont ttii' gt; n'y font pas pour Icternit , H.nbsp;(gPfs un certain terns il y en a qui en for-fondez quils font fur ces paflagesde^Ecr^-l, Sainte, oii il cftparl despecliez queDteunbsp;jj P'trdonnera ni dans cc fiecle ni dansl'autre ,

Oil ij gjj jjjf q^,g j^igjj gij. ggjyj qui fail; (jg.

Impure aux cnfers amp; en fait reinontcr. Ce font l'j* sifons dont fe fert Ic Caloyer Gregoire denbsp;de Schio , dans fon livre des Dogmes

Sdre.

iEgUfe imprim a Venifc en Grec vul-

quot;C.

Ij ne veux pas toucher dautres points de dodlrine, paree quils nen fcavent guercnbsp;raifon eux-mmes, qu nous avonsnbsp;livres qui en rraitent. Pour les chofes denbsp;j)] 'gt; 8c dont jai t tmoin, j'en puis parlernbsp;aifeincnt. A Con'.hntinople , non fcule-p^Pt les Caloyers, mais aulPi la plus grandenbsp;du peupie, ont des chapclets; mais dansnbsp;ce, iis n fortt guere en- ufage que par-Os Caloyers, te peupie ne pquvant pass'ennbsp;p paree que la plupart ne fjavent pas leur

uquot;P'.Miche! Mercantado, Ic Kiaja PPt du Vayvode 1aborda, amp;: il c...

'avec lui en Turc, que je n'entendois ........ ^ . __:

tjj^ous demeurames cinq ou fix joursa Lepan-jq' Ou attendant Ie bon tems pour Zante. Un que je me promenois pat la 'Ville avec Ienbsp;eiifnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;OU Lieii-

gt;oit

^ Il lui dit de Ie fuivre, 8c moi voulant p quoi tout cela aboutiroit, je Ie fuivisnbsp;bails' ^ meua cheziui, 8c nous fit entrernbsp;Ptjp* Pue chambre que je jugeay bien tre lanbsp;hiiy PPree qu'il y avoir dedans cinq ou fixnbsp;t{^ Albanois, dont les pieds toient fer-*utrc deux grolTcs poutres, cc qui eft pira

que

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2.10 Retour h Lyon par Venifef

que davoir les fers aiix pieds, car ils ne vent pas bouger dune place. Cette chanabrnbsp;n'toit orne que de batons, que de chaisenbsp;amp; dautres inttrumens de la cruaut desnbsp;Trois OU quatre ePclaves dtoient a la garde ^nbsp;ces miferables, amp; leur donnoient quelquefo'^nbsp;des coups fur ie dos avec une petite maffe d af'nbsp;gent, quand ils vouloient murmurer. Jenbsp;mandai d'abord au Sieur Michel pourquoinbsp;l'avoit amen la , amp; il me dit que Ie ICjajaS*'nbsp;maginoit que ctoit lui qui avoit amennbsp;golfe une barque dorge quil ne vouloit r,nbsp;decliarger a Lepanthe , amp; quoi qu'il Feut a'nbsp;fur quil Ie prenoit pourun autre, amp; quenO*fnbsp;tions venus enfemble fur une barque de bU'^*nbsp;il avoit voulu sen cclaircir.. Ainil cominc ^'1nbsp;nen vouloit point'a moi, je ni'offris a ali^nbsp;chercher Ie Patron qui nous avoit condud;nbsp;lequel reprefenta au Kiaja quil fe trompoP'nbsp;amp; celui quon cherchoit amp; qui tantnbsp;nien comme lui avoit t caufe de la nieP'*nbsp;fe, fut men en prilon en la place du Silt;f'nbsp;Michel qui fut incontinent relach. Com'nbsp;Forge tit rare a Lepanthe, Ie Vaivodenbsp;traignit Ie prifonnier apres avoir t ari'f.,nbsp;vingt-quatre heitres, de donnet camionnbsp;araeneroit fa barque dans Ie port, oh elle ff'nbsp;roit decharge, quoi quil et defiein de 1^ 'nbsp;Ier vendre a Zante.

Le beau tems tant revenu nous loiiam pour fix piaftres une barque, qui devoit no'nbsp;mener Ic fieur Michel ik moi jufqu'a Za''nbsp;Nous y vinmes heureufement moillernbsp;deux jours, amp; comme nous venions denbsp;re, on nous fit faire dix Jours de quaraiii*'nbsp;ne 3u Lazaret; mais il fallut qu'un balotnbsp;foye de mon camarade en fifi trente, ce fi.nbsp;lobligea i sy arrter plus dong-tems que

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j, nbsp;nbsp;nbsp;^ les Grifons.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iit

jy dans ce Lazaret, cell-a-dire dans Ia ^^ifon o fe fait la quarantaine , une Eglifenbsp;j ' a deux choeurs aux deux extremitez , l'unnbsp;les Latins , Sc lautre pour les Grecs.nbsp;V ^^5t-ci avoicnt alors leur femaine Saintenbsp;v^^dant laquelle ils font quelques 'Ceremoniesnbsp;P'^oliques, du moins dans les Villes qui- de-/'dent de la Republiquc de Venife , o ilsnbsp;1 en libert. Le Jeudi Saint lEivquc lavenbsp;5[?Pieds a douze Papas, ce quenonsnepraesnbsp;voir, parceque nous tions au Lazaret,nbsp;font auffi des reprefentations du S. Sepulchrenbsp;leui's Eglifes cotnme les Latins, amp;lavei!-[' Ou le Samedi de Paques aprs la minuit ilsnbsp;''endent a 1Eglifc, aprs s'tre lavles mainsnbsp;ie vifage avec de leau , ce quils appellentnbsp;^^tOveller leur Baptme. 11 y avoit avec nousnbsp;L^azaret un Caloyer du mont Athos , quinbsp;b e Service , o nous affillames. Dans lesnbsp;^Sliles riches ils font un Sepulchre avec Beau-dornemens; mais ntrc Caloyernepou-mieux faire, fe contenta de couvrir unnbsp;d'un linceul, le mettant hors de TEghle,nbsp;(, ^Prs avoir leu quelque Office, il prononcanbsp;^ 'loi fuit, moiti en chantant. Chriflos anejiinbsp;thanato thanaton patifrs hai tt% en titnbsp;zoin charijamenos. Ceft-a-dire, Chrijinbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;des marts, ayant vainctt la mort par

Cljl'* fEghfe ce qui reprefentoit le S. Sepul-Bc le Caloyer continua 1Office pendan-t ' oeure, faifant plulieurs reverences , amp; en-

^ ^quot;tt mme , es* donn la vie d ceux qui toient ^ l^ptiUIort. En mme tems on apporta

au cercucil , amp; repetant fouvent x^^^^as amfti , avec les affiftans qui tiennentnbsp;un cierge a la main. Puis il vient 8cnbsp;tj- ^ois lignes de croix avec autant d'inclina-du corps, 8c baife lEvangile pof fur Ic

Se-

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ziz Retour a Lyon, par Venije,, _ ^ Sepulchre, de mme quun Crucifix peintnbsp;ct dunc croix, amp; Jefus-Chrift fortantdunbsp;pulchre de lautre.ct, aprs quoi chacur)nbsp;fait autant, amp; va baifer celuj. qui officie jnbsp;ceux qui affiftent, en repetant tofijoursnbsp;tos amfti, amp; enfin le Papa donne la bene'' !nbsp;tion. Les femmes en font demeroeentrell^*nbsp;dans leur appartement fepar, car prefquenbsp;tes les Eglifes ont un lieu a part pour-Tous les jours de la femainedePaques,.nbsp;mejulques a la Pente-cote, quand les ^nbsp;rencontrent unami par la Ville quils nontplnbsp;V depuis que c.e tems-la a coramenc, ilsnbsp;baifent de mme en fe difant Iun a lat'^'5nbsp;Chriftos anefii, Chrift eft refiufoit,. ce quM-,nbsp;une ancienne cotume des Chriiens dei'U'^nbsp;fe primitive. Le jour de Paques on dit co'^'nbsp;me les autres fois la Liturgie ie S. Chryfofi^nbsp;me, fi ce neft quon repete plufieurs foisnbsp;Chrijios anefii, amp; a la fin de la Meffe lenbsp;ple communie s'approchant duPapa-quileti^.nbsp;a la porte devant lAuteV, au milieu de la eif'nbsp;fon qiii fepare l'Eglife davec le clioeur. ^nbsp;lui qui veutcomraunierfaittroislignesdecroi^nbsp;amp; met fa tte fous un livre, ou e Papa litnbsp;priere pour le pardon des pechez,. amp; lenbsp;immiant doit dire tout bas ces paroles:

KyrU kai tmologo oti efy its alithes o yios tou 1quot;^, j toH Zondos o ekhon eis ton cojmon amartolous filanbsp;n profos imi ego. Ce qui eft en Grec literal ^nbsp;fignifie: Je creis, Seigneur, V je confejfenbsp;j veritablement le Fits du Dieu vhant , 'jjnbsp;venu au monde four fauver les fecheurs, defi'^^nbsp;je fuis le premier. Le Papa en lui donnatitnbsp;Communion dit ce qui fuit : Kyr Petre , .nbsp;Joannis o doulos tou Theou, metalambanenbsp;mion kai panagion Soma kai aima tou Kyriounbsp;Jefou Chrijieu. eis afifm ion amarti kai .

aie

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les Grifons. nbsp;nbsp;nbsp;zij

Ceft-a-dire : Siur Pierre , OU Jea lenomducommuniant, ferviteur de Dien,nbsp;gt;f{ precieux cs* tres-faint corps esr fang de.No-(}j ^^^neur Jefus-ChriJ pour la remiffion des

Gf la z/ie ternelle. Les Grecs ne sage-jamais, amp; ils re^oivcnt deboutiepain ^dans Ie vin confacr que Ie Papa leurnbsp;la boche avec line petite cuiJJiercnbsp;appellent Lavida. Ils confacrent avec dunbsp;oinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;y ^ Ie milieu du pain,

connoil-e laiffcnt

fj mot abreg de Jf.sos eft imprim , qui a la communion de quatre ou cinq per-fa'^es. Le refte du pain aprcs iabenedilion,nbsp;Oy.'^'fttibu dans un baffin a tous les affiftans ,nbsp;],' prennent chacun un morceau en baifantnbsp;fj 'quot;^in du Papa, amp; quoi quils nousnbsp;j, ^ Pour ntre pas de leur rit, ils nnbsp;1J le nous en piefenter. Ccft ce quils appel-y -Antidoron.

vids faire aufli a Zantc une ceremonie ; Q ' eft ]j commemoration du miracle dejEsus-lorfquil multiplia les pains amp;lcspoif-Ils ont quelque Office particulier pournbsp;g^lour-la, amp; le Papa benit dans lEglife unnbsp;baffin de bied legerement cuit ml denbsp; dorge, de raifins, amp; damres petits fruitsnbsp;les lieux. Dimitry Beninzelo men don-gf.'l'il avoit beni , o il y avoit auffi desnbsp;Cy ''5 de Grenade amp; de petites dragees. Cha-Prendune petite poignc dece qui.eft: dansnbsp;amp; les enfans sempieflent a ramaflernbsp;''eftes. Les Grecs font tres-fouvent des fi-li^ de croix. Ils en font dordinairc fept ounbsp;trQj entrant a lEglife, amp; jamais raoins denbsp;pour denoter laTrinit. Ils portent pre-lenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la main au front, en fiiite a 1pau-

amp; puis a la gauche au contraire des apres quoi ils font unc profonde incli-

na-

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414 Retour a Lyon par Penile t

nation! Cert ce qui a donne lieu a ce dit d'ord'naire en ce pays-la, quon ne ''0nbsp;point de cliiens dans les KglilesdesGrecs,nbsp;ceque ces btes croyent quen fe baiffant aiiiu'nbsp;ils levent des pierres pour les chalfcr.

Eglifes out le chceur tourne versie Levant, ^ quand ils prient, on dans 1'Eglife, ouailleuf^nbsp;ils fe tournent tojors de ce ct-la.nbsp;prieres dans IEglife, ou le matin en fe levs*!'nbsp;ne confident prefque quen ces fignes de erdfnbsp;reiterez, ou en ces mots qu'ils prononcent ,^nbsp;bafle voix: Kyrie eleifon , ou Chrifte xecheUj^nbsp;was, Seigneur aye piii de nous, Chrifl parde^,^nbsp;ne-nous. Ils fe confeffent avant les grandes

tes; raais les payfans, amp; les Albanois font tr^P

ignorans pour le faire.

huit Medccins a Zante, mais il ny en a deux qui ont gage. Le plus vieux tit

Je ne fejournay a Zante que pour atten1'^ Ioccafion demembarquerpour Venife,nbsp;dant fept ou huit jours qui scoulerent apf^nbsp;iiotre fortie du Lazaret, jy confultai ennbsp;dArmenien pour trois malades. 11 y a

%

Saumur qui ^'etoit mari aZante, racxhoi'' fort a couterleurs propofitions. Mais la^nbsp;de la Patrie eut plus de pouvoir fur inoi , ^nbsp;mobligca de membarquer pour Venife fuf ^ ^nbsp;Londre chargee de tabac, qui alloit a von^nbsp;a ramc.

Le premier jour nous fimes cent mifi^ cinq heures, amp; vinmesmoilIeraPcfcarda P 5nbsp;de Cefalonie. Le refle du voyage nenbsp;fiheureux, car, les mauvais terns nous m

Hebreu ag de 87. ans, pour lequcl je fis de mes confultes, amp;comme on prevoyoitb'nbsp;quil nevivroit plus guere,on m'ofFrit fanbsp;amp; d'augmenter mme le gage en manbsp;Le Sieur Andr Cormoi fils dun Medec'*

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ff? les Grifons. nbsp;nbsp;nbsp;^ t f

3j. jours a faire cette traite deZan-

tjjQ. '^enife, expofez aux pluiescontinuellesdu *'i'Avril, lans aucun couvert quune tentcnbsp;ton'u'!nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fervoit de guere. Nous

j|l^hames aux Ifles de Sainte Maurc , dePaxo,

: du Curzola amp; de Liefina , amp; tant a Rouvigne , nous y laiflames ntrcnbsp;paree quelle vouloit traverfer a Fer-Ij; Le kndemain fe devoit faire a Vcnifenbsp;de IAfccnfion , o le Due va fur Ienbsp;^'-^ntaurc pour poufer la mer. Un Geiitil-Anglois de ntre compagnie, le Sieurnbsp;^ quot;'itri Catiphoros, le Prieur du Lazaret denbsp;moi qin tions vcnusenfemble depuisnbsp;profitaiTies de loccafion dune barquenbsp;fQjJ'gce dcrevifle de mer, dont le Pilote fai-Yj fon compte darriver a la pointe du jour inbsp;- nife. Nous firaes 40. milles en moins denbsp;heures avec un vent frais, qui fe ren-I5, ^ la fin contraire, amp;c nous obligea daller anbsp;^jquot;ulinne; de forte que nous entendimes lesnbsp;^g''i,*'Ses du canon pour la ceremonie dujournbsp;fj ' ^fcenfion , comme nous tions encore inbsp;*^u huit lieucs de Venife. Mais par mal-fortant des canaux pour entrer dans lesnbsp;fupnes, nous nous allames engager dans lesnbsp;, o nous failliraes a perir, la Tramon-1)q- stant leve tres-forte , amp; ne trouvantnbsp;de moyen de fortir de la Ce qui toitnbsp;kifpitoiable eftque ntre Pilote avoit pournbsp;dj jnariniers trois fils amp; un neveu, 6c autantnbsp;t't que la barque donnoit contre les fables ,nbsp;'^'ent autant de coups de poignard pour lui.nbsp;pas, a ce qiiil difoit, quilapprehends ^niort, mais voyant toute fa familie ennbsp;cela le mettoit au defefpoir. De Ianbsp;ilj 5 qu'ils avoient faite pour fe tirer de la ,nbsp;'Voient rompu leurs raines, 6c ils avoient

par

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2,15 Retour h 'Lyon par Vemfe.^

par deux ou trois fois tout abandonne. jiuit sapprochoit, 6c nous ciions en dangnbsp;de la paffer fort mal a notre aife; mais ay^'^jnbsp;apperceu tine felouque Venitienne a- un


\gt;


delieu de nous, qui ne nous voioit p^s J a ceux qui y etoi^


leur perfuadai de cticr pour nous venir aider a nous tirer de ccs


cn'!


ir

cK


bles. Nous eumes de la peine a nous faire ^ tendre, mais a la fin ils vinrent a nous, ^ jnbsp;nos inftantes pricres, ayant bien voulu pregt;'j{nbsp;,une corde que nous leur jettames, a force, ^nbsp;rames ils nous tirerent de la en moins d ,nbsp;quart dheure, par des dtours que nousnbsp;rions pii trouver fans eux. LeSieur Dimitri.*!jnbsp;avoit plusde peur que tous 6c qui avoit djanbsp;dans la mer des pctits pains de Saint Nicor'ynbsp;que Ics Grecs croyent tre bons pourconitibjnbsp;Ie mauvais terns, fut Ie premier a mettrenbsp;main a la bourfe pour reconnoitre un finbsp;office.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t

Comme nous venions du Levant, nous , puraes fortir que Ie lenderaain matin,nbsp;que Meffieurs de la fant eurent vti nos P^'^.ynbsp;tes, en fuite dequoi ils nous donnerentla D,.nbsp;tique, cefl-a-dirc, quils nous permirent dnbsp;trer dans Venife fans faire quarantaine,nbsp;fleur Patin Medecin de Paris affez connu Fnbsp;ks beaux livres d'Antiquit quil a misaujc^.jinbsp;tant pour lors a Venife, quelquunluidit^ jpnbsp;y avoit un Arraenien qui apportoit desnbsp;les du Levant, 6c quil sy connoifloit uunbsp;L'impatience 8c la curiofit de voirunboquot;Linbsp;de cette forte amateur des antiquitez i

favo'*


qu'il me vint chercher a la place de S ou a peine mauroit-il reconnu fi je nenbsp;abord en riant comme une perfonnc pCnbsp;ni toit pas inconnu. Je fus logcr ch^J ^,^5nbsp;bonne veuve, o je reucontrai un autre



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5? hi Gr if ons.

nomm Monfieur Au^out, qui nc fut pas j^oins furpris de me voir fi hal, amp; dcguifadcnbsp;iidrte. Quclques jours aprs IAcadcmie desnbsp;vj^'lonei s'affembla en faveur du Prince dcnbsp;i^^ubourg. Elle eft compofe de foixantcnbsp;^^ntilshomraec amp; Dodeurs, qui ont prefente-b^nt pour chef de IAcademie Monfieur Icnbsp;pfon de Taffis II sy lit des pofies amp; au-pieces defprit, 8c ils y regoivent quelque-5'^ par honneur des Etrangers , comme I'onnbsp;r ce jour-li Monfieur Auiout de Paris , tres-Mathematicicn 8c Aftronome, Sc quel-p's annes avant Iiii MonfieurPatin 8c Mon-Vaillant tres-celebres Antiquaires, Onnbsp;aufifi que je valois quelque chofe , puif-j'avois fait un grand voyage par pure cu-jutc, 8c Monfieur le Dodeur Bon me vintnbsp;^^tcher pour my introduire 8c my faire renbsp;f^'^oir; mais je ne me trouvay pas a la mai-j nen ayant pas t avetti. Je ne man-pas daller rcraercier Monfieur le Baronnbsp;Taffis de fa bonne volont, 8c il me fit en-Ce jour-la dans fa gondole pour aller a IAr-quon faifoit voir alors an Prince dcnbsp;. ^tibourg. Je ne quittay point mon habit dAr-a Venife , ni mme jufqu'a Lion, ccnbsp;nie donna lieu dc me divertir plufieurs fois.nbsp;jour que je faifois apportcr a Venifenbsp;(jj'*^ _logis voifm deux plats pour mon d!-^^Moiiisunc femme qui dit : lt;$laeflo Armtnanbsp;vivire ancore luii ceft-a-dirc, cet Ar-him trailer. Elle avoit raifon dcnbsp;^tonner,car cette Nation eft fort mefquinc,nbsp;gjj,fcfcrt guerc de plat quand il faut man-

Pj? Venife je fus a Padoiie voir monfieur qui'.me retint chez lui un jour 8c demi,nbsp;Ptopofai dc me faire cchange deceufounbsp;//.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1Cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dix

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no Retour a Lyon far Venife.],

dix medailles antiques, pour un cheval lt;3quot; avoir dans fon ecuric amp; qui metoit utile poquot;!nbsp;achever mon voyage. II Iacccpta dabordnbsp;agreaWement, amp;jc partis de la avec un jet*'nbsp;ne Gentilhorame de Lion demesamisnorn***nbsp;Monfieur Fermond, qui ne voulut pas pa jnbsp;par le Milanois a caufc de la guerre ; amp; nte'nbsp;par la mme raifon craignant que fi jy W*nbsp;reconnu pour Francois fosun habit Levanti**,nbsp;on ne me prit pour cfpion,, jc refolus de f**'nbsp;re la mme route que lui par la Yaltoline amp;nbsp;Grifons.

Le premier jour de notre depart de Pado* Vero-Z3. May i6']6. nous vinmes coucher anbsp;HE, ne , oil nous vimes le lendemain le beau Cal*'nbsp;net dantiquits, de chofes naturelles amp; denbsp;bleaux du Comte Mofeardi, amp;: quitoit autrf'nbsp;fois celui de Calceolariiis: mais ce Comte I*nbsp;beaucoup augment. Jy vids environ quin*-inferiptions, entre lefquelles il y en a une rnbsp;park de la vitoire de Marius fur les Cimbre^'nbsp;laquellc infeription eft indubitable ment faufl^.'nbsp;quoique je ne doute pas que quelquun ue l^Lnbsp;donnee au public pour antique. Les autresknnbsp;bonnes amp; curieufes, amp; piles font imprim^Vjnbsp;dans 1hiftoirc de Veronc. Nous vimes annbsp;ramphithcatre dont tous les Itineraires nonnbsp;cntretieimcnt, amp; quclqucs autres chofes rajnbsp;qui font a Verone , comme des beaux jard***nbsp;amp; des tableaux fort excellens.

Le 14. nous ne partiraes que tard, nous tant arretex voir routes ces curiofitez, ^ jjnbsp;vinrnes coucher qui quatre ou cinq Ikns ^nbsp;Veronc. Nous pafsames le lendemainnbsp;chiera Fortcreife des Venitiens, Se nenbsp;au gite qua S. Marco a dix milks de

Le 2.6. nous dlnames de bonneheure a fia, S: vimnes coucher a Ifeo au bord

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V nbsp;nbsp;nbsp;les Grlfonsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ZZt

'uLc, OU commence Ia Val-commune, eft encore aux Venitiens.nbsp;j^Vuoique nous ne fuffions quau mois de

gt; nous avions fenti de grandes chaleurs o''* ces plaines de Verone amp; de Brefle; maisnbsp;j nous commengames a entrer dans un au-Y^climat beaucoup plus froid , amp; er.tre desnbsp;Ons fertiles amp; fort habitez. Les mauvaifesnbsp;^ Ux y rendent pourtant les gens de mauvaifenbsp;lleur, amp; fujets a prendre unc groffe gorge,nbsp;^j^Uon appelle en ce pays Ie goutre.

^.^ous palsames en barque Ie Lac dIfeo, 8c l '^lnies en trois jours par la Val-commune amp;

fquaire, qui nous fera encore fouvenir ntre vie de Pofchiavo. Ce maitre Apo-

^ * altoline a lentre du pays des Grifons, i Bourg appell Pofchiavo, o mon camara-^ tans plaint de douleur de reins Ie jour denbsp;f ''ant, jetta hors la petite verole , dequoi ilnbsp;j/*- bien maladc. Je Iafliftai en qnalit daminbsp;? *^2 medecin pendant cinq femaines entieres,nbsp;^ui nous fera fouvenir long-tems de lilluf-12 Pofchiavo, ou 1on nous faifoit des boil-vj]*'* pour ntre malade avec de la viande falc,nbsp;q'jjt a faute de fraiche, que par btifc. Dsnbsp;de ^ gueri, nous nevouUlmes pas attendrcnbsp;Q ^'ottres du pays pour partir, Ie Signor Cefarnbsp;p.ori, qiii connoiflbit la familie deMonfieurnbsp;jj'tihond nous ayant offert de Iargent dontnbsp;avions befoin, le ntre stant confuranbsp;incident, amp; par la tyrannic de ntre

to,

nous mettoit fur fes parties Ics bouteil-Xj ^0 ptifane quine tenoient que pinte, a quin-H' quoique Iexcellent vin de Valtolinc cotc pas cinq. Son corapte ctant excef-l^p^'cius fmes obligez de le faire venirdevantnbsp;- Odeftat, qui nous fit rabatirc quelquecho-K znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fa.

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Retour a Lyon par Venife^ fe. Quand nous etames paffe la montagne^^nbsp;la Berline a demi-journe de Pofchiavo 1hot^nbsp;cbeiqui nous dinames nous confola cn qquot;*'nbsp;que forte davoir etc ft fort pincez de cetnbsp;bile Pharinacien, en nous aluirant quil lu'nbsp;voit fair autrefois payer neuf piftoles de deufnbsp;bouteilles de ptifane laxative , qui a la vet''?nbsp;avoit gueri fa femme dunehydropifie; ceff^*nbsp;me remit en mcrnoirc la plaifante definitie*'nbsp;quun Medecin de Paris faifoit dnn Apotiquair^'nbsp;Kft'.animal difoit-il, hentfachns paries, amp; lucr0^nbsp;mirabillter; eeft-a-dire, eeft un animal qui f^^j*nbsp;bien faire fes parties, amp; qui gaigne mervcj'nbsp;leufeincnt. Auffi le ntre mavoit dit en rad'nbsp;lant, quil y avoit trois lieux au monde ,nbsp;k's gens de fe profeffion ecorclioient les Etrait'nbsp;gers, Sc taxoient bien les parties, aFlorenCnbsp;a Geneve amp; a Pofchiavo.

Les Grifons, qui font ceux que les Ancief appelloient Rhati, demmeque lepaysEilt;^nbsp;habitent dans des entredeux de montagnes, ynbsp;des pays couverts de neige fix ou feptraoisdjnbsp;Panne. 11 en tomba au mois de Juinpendaquot;nbsp;que nous tions a Pofchiavo; mais IEngadinquot;nbsp;qui eft le plus rude amp; le plus fauvage ,nbsp;beaucoup plus froid que tout le refte.nbsp;eft neanmoins habit, amp; a peine peut-oniu^'nbsp;chcr une demi-heure fans trouver un bon vd'nbsp;lagc, quoique le pays nait prefque autre c!gt;'nbsp;le que du fourrage: mais il tire du vin denbsp;Valtoline, du bled de Chiavenna, Scderargcd''nbsp;des Efpagnols.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Unc journe de chemin avant que darrir'^^ k Coire nous allames gouter dcs eaux mincr*^nbsp;Jes de S. Maurice, dont les Suifles vont bodnbsp;1't. Elks font lerrees Sc vitrioles Scnbsp;froides, quoi qu a la fource on leux voye

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* nbsp;nbsp;nbsp;les Grifons.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;225

'c petit! boillons. II s'y toit tenu un j Ttiode huit jours auparavant de tous les Gri-o il y avoit 140. Miniftrcs.

I .y y a dans ces montagnes dadmirablement j cafcadcs deau qui tombent du haut desnbsp;J'*Pes, amp; c'cft unc me.'veille de trouverdansnbsp;'s lieux fi levez quantit d'tangs pleins denbsp;,~^on, 8c particulicrcment de petites truitesnbsp;delicater.

En quittant ces chemins fiilts en tablature de j- ^'fique on defcend a Coirc capitale des Gri- CoiR.nbsp;o nous arrivamesen quatre petitesjour-de Pofchiavo. Ceft la o fe tiennent ksnbsp;des trois ligues des Grifons quon nom-f * 1Engadine , la Maifon-Dieu 8c la ligue Gn-Nous nous informames la de deux chofes,nbsp;nous avions dja eu quelqc inftruftionnbsp;quot;orchiavo- Lune eft de ces bales quon tiou-dans 1eftomac des Chamois, t.lles font denbsp;groffeur dune bale de tripot, 8c nime quel-^^efois un peu plus groffes. Les Alleinanslesnbsp;'Ppellent Kcinskouguel, 8c pretendent senfer-1'^ htileraent commedu bezoard, quivientdenbsp;J! hinie maniere dans reftomac de certainesnbsp;devres des Indes. M. Cefar Gaffori me ditnbsp;en avoit fouvcnt eu, 8c quil mcn cn-j^yeroir. Lautre curiofit toit celle de cesnbsp;1^8 des Alpes,-qui fe trouvent en ces quartiers-t.,. lis font de la groffcur a peu pres duncnbsp;On nous cnfirma ce que nous avionsnbsp;|.|J',dire, que ces animaux faifant provifionnbsp;pour l'Hyver du foin , fc autres herbesnbsp;dj*' leur font neceffaircs, poursen aquiter plusnbsp;Miateraent, il y en a un qui fert de charretenbsp;1 ^ettantfur Ie dos, les pattes en 1air 8cem-f ^Eant Ie foin, 8c un autre qui fert de char-,jl*er 6c Ie tire par la qtiee, jufqu'a leurtan-re; ce.qvii eft caufe quon leurtrouve ordi-K 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;naire-

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Retour k Lyon por Ventje gt; nbsp;nbsp;nbsp;^

nairemcnt Ie dos tout pel. Dela Zurich ce font des plaincs entrc les montagB^nbsp;amp; des lacs fut lefquels on sembarque, amp;nou^nbsp;fifmcs ce chcmin en trois journes ,nbsp;des gens qui ne vouloient pasfe fatiguer.nbsp;traverfames le Rhin a deux heures de nbsp;amp; pafsames en barque Ie Lac de Walleflat,nbsp;prs quoy nous ctoyantes celui de TjxtSf- jnbsp;o les cnfanssattroupoient pourmeconiidcr^ nbsp;nc voyant pas ibuvent paffer des gensnbsp;Armenien comnie jtois. Le Valet dcurienbsp;l'Epe, oil nous logeanies, leur fit accoire q''nbsp;itous aincnionsdestygresamp;autrcs btes cu:'^nbsp;fes du Levant, 8c les renvoya au lendema'nbsp;Tout hale 8c tout change que jtois, :nbsp;fieur Morel de Bcrne de mes anciens amisnbsp;sy rencontra, me reconnut en entrant dans *nbsp;iogis, 8c me vint embraffer. VouspouveaO'^^nbsp;re que nous nous entretinmes tout ce foitnbsp;de plufieurscuriofitez, car ceft lhommelcp'^nbsp;curieux en tailles douces 8c en medailles de tot*

h Suifle. nbsp;nbsp;nbsp;.fg

Le lendemain je pris un habit alaFran?'j, ,pour aller en Ville. Je rendis viiite a Mr.

qui fjait plusdeGrec que toute laGrece enR

hlc, 6c a Mcifieurs Lavater pere 8c fils ceR^ Medecins que javois connu auparavant nbsp;me firent voir deux cranes de deux jjnbsp;qui toient nez avez des yeux prefqucnbsp;tte; Ic crane dun homme, dont la tablp ^nbsp;terieure toit caffe, bien quil ne partnbsp;1exterieure. II avoit rcceu un coup de bo'nbsp;a la tte en joant, 8c lon nofa pas lenbsp;ner, paree quil ne paroiflbit aucune f*? ^ *nbsp;au dehors, mais il en mourut. Audinbsp;caufc de cela quHippocrate appellc cettenbsp;turenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, malheur ou intortwne. J/ jjj

Touki faire cette remarque paree , qu*' y

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G? Les Grifans.

IZf


qui nc fe peuvent pas perfuadcr que la jofe foit poffiblc. Ils nous fircnt auffi voirnbsp;(Je jj jjjube dun enfant de cinq a fix ans,nbsp;en are par la violence des convulfions.nbsp;. me fervit a me confirmer la belle obfer-o^ion de Medecinc que raon coufin Charlesnbsp;a trouvc parmi les memoires de M,nbsp;Medccin de Lyon, o 1on void que lesnbsp;Peuvent perdre leur folidit , 6c fe courbernbsp;Ij^lqucfois, au lieu de fe rompre. Comme lanbsp;Pofe ^(.5 p^^5 fujptcnantes, ]c veux vousnbsp;faire part; car quoi que j'crive un voyage ,nbsp;f Pc dois pas pour cela faire difficult de fin-jf'.fompre par des digreifions de cette naturenbsp;Pj fervent a delafler Ie Leifleur du cheminnbsp;25 lui fait faire fur les pierres 6c dans lesnbsp;**'Ptagnes.

iiapport d'une maUd\e extrawdi' mire ^ar un Chirurgim denbsp;Sedan.

r ^ curiofit de plufieurs perfonnes f^avantes w ayant follicit quelques-uns de mes amis inbsp;demander une relation dun cas tout-a-faitnbsp;j. ^Pge 8c monftrueux, arriv en ces quartiers.,nbsp;j y cru ctre oblig pour leur fatisradion dcnbsp;Porter ici ce que jay vd 8c reconnu par mesnbsp;i^^pfcs fens, 8c cc que ks proches parens dunbsp;lade tnont crit de plus particulier, ce quinbsp;tre confirm par Ie traoignage de quan-j yc gens qui virent encore.

1651. Ie zj. de Janvier, Pierre Siga CgjToCois de Sedan, ag dc 31. ans eft de-1'gpp audit lieu , aprs avoir t detenu au litnbsp;Pace dc 1. ans, ou environ dans une en-K 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ ticre

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au lit il navoit ordinairement quune fet''

2.2lt;? Retour a Lyon par Vcnife, tiere impuiflance de fe foteniv. Cette i'nbsp;difpofition fut precedee dunc plusnbsp;re, ayant t un peu auparavant airt au ''nbsp;dune doiileur aigue a im dcs talons, laqu^''*^nbsp;Teinontant lui travailla Ic genoiiil, amp; en fuijnbsp;les articulations des cuiffcs amp; des hanches,nbsp;forte quapres avoir etc trait aflez long-te'nbsp;fans foulagementjilfutoblig defcfervirdepO'nbsp;tsnces pour marcher, ce qiii dura pres d'^nbsp;an. Enfin il tomba dans rimpuiffance fufd'j.nbsp;dc marcher, amp; fut contraint de gardcrnbsp;jufqua I'hcure de fon deccds. Tout ce tent*'nbsp;la il eut Jes fondtions tant de Iefprit que nbsp;corps fort fibres, hormis celles qui dependc^nbsp;de la foliditc des os, qui dc durs amp; Iblides deV''nbsp;Tcntpeu a peu mols, amp;cedansau tadl; defo''^nbsp;que fcs jambes, fes cuiiTcs amp; fes brasprenoie'nbsp;diverfes figures, droites, tortuesamp;angulaircnbsp;felon qu'ils toienl fituez, amp; enfin fe trouv^'nbsp;rent fi mols-, qne les mufcles fe retirant vC,nbsp;leur origine fans ctrc aucunement retenu*nbsp;Jes cuiffes dc cet hommc , qui etoit aupiiTnbsp;vant dune belle amp; riche taille. Sc bien ^nbsp;cuir, furent telleraent racourcis, qua jnbsp;avoit-il demi pied de long du haul denbsp;jufqucs au genoiiil , comme jc Pay fouv^nbsp;mciurc, les autres parties du corps setant ^nbsp;courcies a proportion , de manicre que Pj,nbsp;avant fa mort, depuis la plante du pied rnbsp;quau fommet de la tte il navoit que lenbsp;teur dun enfant dc quatre ans. Les os denbsp;poitrine faifoient une figure pointue en d^''nbsp;comme 1ellomac dlm oifeau maigre; La ^nbsp;avecle vifage toit devenue prefqueauffi Pjnbsp;quune boulc. Sc durant tout le terns

me';

in'

fur le corps pour tout linceul. Au com

.VI. nbsp;nbsp;nbsp;v^v..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.... -- r.iren'-

cement dc cettc maladic, les douleursiu^j


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ff? Lts Grif ons. nbsp;nbsp;nbsp;2.ij

*ffei aigueS,quot;^celles des deux dernieres annes fupportables , 8c lappetit ne lui manquanbsp;deux jours avant fa mort. Voila au vrainbsp;411e jcn ay v amp; appris.

Sigs A. BAUDA , Chirurgien a Sedan.'

I nbsp;nbsp;nbsp;Pc Zurich nous vinmes a Bade oil font des Bade

deau chaude aflez renommez, amp; ou fe la Diete dcs trcize Cantons qui y ctoicntnbsp;j'ots aflemblez. Le lendemain nous paifamesnbsp;f . riviere dAar a Aarau, 8c vinmes Ic journbsp;?'yant a Baile , oh Monficur PalTavant a qui Basie.nbsp;Ijij'honneur d'trealli, nous regala fort bicn ,

^,je pourrois dire trop bien pour moi, qui

II nbsp;nbsp;nbsp;f*-*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/-n

pc de ragout. J eus bien de plailir de revolt beau cabinet de curiofitez de Monfieur Fefch,

I'te javois vvl fix ans auparavant dans mon ''yagc d'Allemagnc. Soleurre amp; Berne nenbsp;j^ous arreterent que quelques heures, 8c nousnbsp;j'*Prochant de notre pais mon camarade 8c moinbsp;quot;?us doublions le pas, comme une pierrejet*nbsp;en fair qui retombe avec dautant plus denbsp;j^rce quclle fe raproche du lien de fon repos.

^QUs vtmcs en paifant 8c fans defcendre de ^^va! la chapelle Mourat depofitairc desosdesnbsp;^'rrguignons qui furent defaits par ks Suiffes.

gt;ent croyant faire fortune de quelque trefor, ^ yyant tout bouleverf. Quelques-uns qiiila-.jkntvu avant quil ft ainli maltrait; nousnbsp;g~^nt quil y avoir plufieurs figures d'oifeaux ,nbsp;^ Plulieurs compartimens, 8c quon y remar-Knbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quoit

dinames a Avanches, 8c apprimes avecAvAN-^^Plaifir quon avoir entierement gatun pavcH$. j, Mofaque qui stoit trouvc fur la fm dcnbsp;1674. pres de la Ville; ceux qui y travail

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2i8 Retour a Lyon par Venife ,

lt;]uoit des lettres critcs avcc des pierresderap' port, qui cxprimoicnt les noms des Confulsnbsp;fos lefqueis ce licu-la, qui apparemmenttoitnbsp;quelque Temple, avoir t dediif. Voidnbsp;quon y lifoit au milieu dans un grand rond^

POMPEIANO ET AVITO SULIBUS KAL. AVG.

Doii Von apprenoit tjuc cette confecratio stoit faite le premier dAouft fous le Confi*'nbsp;lat de Porapejanus amp; Avitus, qui etoient enbsp;charge Panne de Notre Seigneur zop. fosnbsp;regne de IEmpereur Severe ; dautres moP^nbsp;dit quil y avoir kai. ian. mais cela eft de pfi**nbsp;dlmportance.

En pafTant a Payerne que les Allemans aP' pellent Peterlingue, nous vimes la felle qno**nbsp;pretend ctre de lules Cefar. Ceft unc felleave*^nbsp;le harnois amp; la bote route d'unc piece denbsp;ou dacier, o le Cavalier toit emboit pre*'nbsp;que jufqua la ceinture dunc plaifante mani^lnbsp;tC:, 8c je crois quil ne lui toit pas fort ai^nbsp;den fortir. Cell quelque piece Gothique, ^nbsp;non pas Romaine; car on na jamais v dansnbsp;nionumens antiques des Remains des fellesnbsp;cette forte; outre quil y a des perons,nbsp;nont jamais t cn ufage parmi les RomainS'

Nous nous rendimes de Payerne a Gene^ en deux petite* journes, 8c ne voulant po''*'nbsp;aller cn Ville avec raon equipage a laGrequnbsp;je me repofai au logis, ayant vu autrefoisnbsp;loifir routes les curiolitexde cette Ville, 8c pl'*^nbsp;lieurs inferiptions antiques, qui meriteroic^nbsp;un Volume a part. Enfin nous arrivamesnbsp;reufement a Lyon, ou jerendisdabordgi'^*' ^nbsp;a Diet! de m'avoir preferv pendant mqnnbsp;yage de vingt-deux mois de tous lesaccidcquot;^

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Les Grifons. nbsp;nbsp;nbsp;129

*'ifquc!s 1'experiencc fait voir que touslcsvo-y^geurs fontfnjets; repaffant maintctiant avec Piaifir les agreables ids de toutes les bellesnbsp;^hofes que j'ay vs. Monfieur Wheler a rap-Port plus de mille rares plantes de cc voyage,nbsp;^ moi jen reviens charg de plus de deuxnbsp;''lies iuferiptions, tant de lItalic, que de lanbsp;^tece, qui nont point encore vlejourdansnbsp;os Livres.

Mous avons de plus ramalTc lun amp; Iautre ^iviron cinquante maniifcrits Grccs, amp; plusnbsp;fix cent medailles antiques etitre lefqucl-il y en a plufieurs Hiftoritjues amp; Geogra-Phiques pour la connoiffance-d^s Villes dontnbsp;i *y parl dans cette Relation^

fin in II, Ttm

PE-

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Petit Dictionaire,

PETIT

DICTIONAIR^jk

Dh Grec vulgaire^ comme tl fe par Ie ^ fe prononce prefentement. dans lanbsp;ie : En faveur des curieux , ^nbsp;ceux qui voudront voyager dans tlnbsp;pays~ld,

A B E.A I s s E, Camilrio. Ecriv^

; Car les Grecs dernes crivent avec les ral'nbsp;mes lettres Sc les mcraes a*-'nbsp;cens quc les anciens.

Abcille, Mdtfa : les Abeill^*' Meliffais.

Abondance, Ftinia, ceft comme 11 fe Bonce; mais ils crivent kS-h', Abondai^^

OU a bon march, Ftinos. A meilleur rn*^' ch, Ftinteros, A tres-bon march,nbsp;latos,

Jabbreuve, Potiz.0. Que jabbreuve ouabbj''^ ver na potifo-, car les Grecs d'aprelent n,^nbsp;point dinfinitif, amp; quand ils veulentnbsp;Faire , ils dilcnt, lt;^e je fajj. Na cll Ienbsp;me que iria des anciens.

Abfent, Lipondas, mais il faut crire Tsti. Je luis abfent, Lipo, j'ay tc abfeo''

,,,

Tout a cette heure, prefentement, Jra, nbsp;nbsp;nbsp;

Cela vient de t nbsp;nbsp;nbsp;.

Jachete, Agordui. Acheler, que jachete, ^gordfo.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, r

3accommode, Vhthimo. Jai accommode^,^j^_

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Petit Tgt;iBiom\re.

Cela elt il accommod? I fout*

, nbsp;nbsp;nbsp;, sto calo , fii ri */.

Affaire , Pramma. Toutes les Affaires, VafA Pgt;'ma. A-lil bcaucoup daffaires ? Itfhtnbsp;. folia pramniata !

jStieau, Arni-. petit Agneau, Arnaki.

?'guillc ^ Velogni: Ecrivez /Si/iii.

'^'lie, A gaps, as, a, oume , ate, oune. Je Vous veux aimer, Ego ft ihile agapan. Jcnbsp;.lie peux pas 1aimer, Dt boro na ton agato,

, Eilos. Amour , Eramp;thas ou Pathos. Ainandes, Amygdala. Emulfion ou eau blan-]

ame, Sti Pfychi mtu. Amertume , chagrin, Picra,

, chie avec les Araandcs, Faros.

Able, pfychi. Sur noni Aftier , Pierosnbsp;[, ^icrotita.

An /so: quejallume, nanapfo. Al-. lURiex la chandelle, Anapfe to keri.

A Icnvers, a rebours, fans deffus deffons ;

Anapoda. Lcs Anciens le difoient auffi. Vo-. yez Htfyehius.

Afiguille, Aksgli, 'Afi'ehv. II vieut de Tanden

. '';KAtgt;5.

Agt;ine, Chrnos. Bon jour amp; bon an , Cali^ ^tra, Colos chrnos, ou Cali Archiminia ,nbsp;'lui veut dire bon commencement de mois,nbsp;Lanne paffee, ptrf. II y a deux ans, pro-,nbsp;oM..

pfPetit, 'orexis.

'^pprte, ordiniasA. Etes-vous pret, if ordi-. ^afnjnos.

miti. Apts deraain, mtt'avrion. ^Pprens , manthano. Jai appris, imathalnbsp;^Pprendrai, thelo na mdtho. II apprendra,nbsp; Vent apprendre, thiii na tndthi.

^ne, Eoga. Anafandis, afatpa/iif a Athe-

Je

K7

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Petit DiSiionaire.

Je marrte, ftamatizo. Pret. tftamatif^-Argent, aftmi. Hcfychius Arbre, dendron. Arbre de vaifleau, catxrtf- .nbsp;Armes, drmata. Atms, armata. Jarme,nbsp;matno: pui eft zrm, armatomnos,nbsp;Jarrive, fona. Je fuis arriv, efofa.

Jaifemble, max.no Tiamp;t. tmdz.oxa. nbsp;nbsp;nbsp;j

Jc fuis affis, cathix.0. AfTeyci-vous, cathife, ^

en parlant vite ctitf. nbsp;nbsp;nbsp;,r

*Jatreins oii je touche , fthdno. Jai atteint

thafa.

Jattens, cartrf. Atten, cartirL Balance , fiatira , -Tijfte.

Banc, y4ji.

Barbe, ta gnia. Barbier, Counts, Sarb^ri^ Barque , Batteau, Varca , Varcopoulo.

Baton ,.rdbdi, decaniki.

Je bats ery/gt;, , i, oumtn, ete, ount.

Beau, morfos. Bellement, morft,

^Bczaco^ , foUd, polly.

Jai befoin , echo crian ou chriazene,

Beurre , voutyro, fidivgcv.

Bifcuit de Vaiffeau, paxmddi.

Biflac, dijfdkf.

Blanc, afpros. Je blanchis, afprizo. Blanche**^' a/prdda. Afpron lignifie aulli une ffionfloynbsp;appelle Afprc.

Bleu, fldvos, mais il scrit nbsp;nbsp;nbsp;.

Bied, fitdri, amp; par abrcg Jlari. Les DoniS * i font neutres.

Botuf, vodi. Bufle, voufdli.

Boccai, Idim, Boccali.

Bois ,xylot). Bois verd, chlorn xylon.

Bonace, bomtza. II fait bonace, bonttfd^' ; Bon jour, cali mra. Bon foir, califptra. Bt,nbsp;c nuit, cali-niHa, Bon reveil, calo xj'

. hcd'

Jc bois, (); jai beu, epia: boy, pifgt;

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Petit DiBienairei 2.55

, pUti. D.onnez-nioy a boire, da mou


pie.


bottes, Jlivadia, apodimata. Tirei-moi mes


j ottes,, tfgale men ta Jhvadia,


Boucher, MakelUris. Bouchcrie , Makel-


Je


bouche, thamboeit, vtulone. Bouclion , votf Bn


^^'^^*rgue, vautarachoi.


grain de chapelet, r^bllon , x.oumi. Bouilli, -vrax-nUne.nbsp;POiivr^ !......-l: nbsp;nbsp;nbsp;____


homghi. II scrit ftarayu.


s. bratfe. II fignific auiS we mcfurc dcn-j yjron demi aiine. jj e, briglia, ou falivari.


, private , wjojSar*


quot;foch


le a rotir fouvli. J rsets a,la broche^


brie , cap/one. Brl, cauminon.


n rule , capjone. j Q-^pPan, CaipM.


^otnnic , avdnia. Je cotoranic, avamze; ds ? orient le mot dAvanie, pour dire Amen-;


V

Q**'ons dartillcrie, Oomdtia, Caninia, Q^Pitainc, Capttdnos.

, Saracofti. Carneval, Apocriais'. r*''allerie. Cavaiaria. Cavalier, Cavallaris,nbsp;n^tgt;dr -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; - - -


, yiaiiii. Cerf, lafi.


Cb, kerd(ia. Cerveau , amiahs.


, pafa enas. Pa/aof.


Cjj^^bre, camera, Je ) cambes.


Jj^^bange, yjlla(Je-. j'ai chang, ellexai

clia nbsp;nbsp;nbsp;..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


Q '-bante, tragouddo. Chanfon, tragoudia. Je P^U , caplt. Chapon, capini


lt;^batge, fertino. reftuop charge, ini p*-^^(^ftemnes. nbsp;nbsp;nbsp;Char-


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1^4 Pefif 'Di^ionairi.

Charbon , c/irvono. Chat. gdto,

Chatagnes, caflagnia Chaud, !ujbs. Chaleur , edpfa.

CYcm'm , jlrata.. En chemin, stiftrati', jna Chemife, to ptcamifo mou.

Cher, crivos. Cheix , acrivia.

Je cherche, ghhevo. Jai cherch, eghireffi' Les cheveire, lalainc, ta mdlia.

Chcvrc, gida. Chevreau, ertfi.

Cheval, alogon. Je vai a cheval, cavalkevo-fuij mont^ a cheval, ecavalkepfa.

Chien, Skiliy. Petit chien, Skildki. Scyhft'*' Cileau , pfalidi. Plur. pfalidU, Coutcaa, tfnbsp;chain. Cuiller, coatali, Citadellc, Chate*nbsp;Caftro.

Clef, clidi, V.M~h. nbsp;nbsp;nbsp;1,

Clou, carfi. Clou de girofle, Moskhcarfl- ' cibe, carfno.

Colere, crghi. Je ftiis en colere, imc orghij nos.

.Comment vous va, ps pais. Bien pour fervir, cald is ton, orifmon fas.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jf

Combien coute-t-il,/lo/o cojldri, ou poft* roneta.

Je commande, orizo. Quc vous Commandez, irif. Avec vtre permilB^nbsp;mtt orifmon fou.

Je Compre, kgaridzo. Compte, logarUfin^-Cordonnier., Tzagdris. Cuir, ptzi.

Je cours, trkho. Jai couru, etrexa.

Je cous, rafto. Je coudrai, thelo na rdpft-Coaronne, ftefdni. Je couronne,

CoAxnxae, fynethia.

Couverte , flejfada Zante: a nbsp;nbsp;nbsp;gt;

dromt da. Voyez Hefychius, au mot

Convcrcle, tkepafma. Je couvre, sktpdzo- .^f, Je crains , fovom. Je craignis, \inbsp;Craintc, fvos.

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nbsp;nbsp;nbsp;Petit DiSlionaire.

p Crie, fonazj). Jai cri, efonkxa. Cry , font, p'oix, ftauros. Crucifix , flauromno.

) viandc cruc , creas apfiton.

, ^Vantage, Plio, perifftera eft meilleur. 'icouvre, nnaskepdao.

'dans , apomefa. Dehors, apl'Sxo. Deffus, af ^0. Deffbus, apo-cdto. Devant , owbrofid.nbsp;^erriere, tipop'ijo. De loin, opo macrid. Denbsp;I fs, apo condd.

demancic, z-ito. Erctdo. Que demandes-tii ? js yotds ?

j gt;flain , avrion. Demain matin , tnki. dents , ta dondia, rd oS'itttx.

*116 dplait: jen fuis fach, mept ctcefm,

'tf^^otpaheTai.

dpouille, xe[iolizo. E^dyo.

)^din , hazard , rifque, rizika. tx^'x, dyo. De deux ans, dicbrones.

' vueilleque vous vousportiez bien. aThiis dofi na if cald.

'u voHS benifle, yd fou\ au plnr. y^yiw.Dieu ^it lo, doxds' a heos, C'eft la volontcdcnbsp;jv^ieu, ine apo Theou.

^'anche, imtra Kyriaki.

^dis, /go, lea. Je difois, ehga. Que vouS a-K.^il dit ? Ti fan eip. Dites moi, /ler mou. jl'%race, malheur. Cacorizikia.

'dine, gutvomt, yeviimi, J'ai din, egeftha. diner, to ghyoma.

'he doit, moi4 theli.

'h, kaniski. Je donne, dino: jai donn, e-jy0f4. Donne-moi, dot meu.

I , au refte, enfin, Upon: Aaixb. dqrs, kimouma, xoifiafMi. J ai fort biendor-quot;11 amorfa ekim'ttica.

'quot;'leur, pnos. Tout le corps mefakmal, f ermi mou ponl.

' dputc, aporl. Un doute, aporima,

'11

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s lie^ les It*'

 nbsp;nbsp;nbsp;Petit DiBtonaire.

II dure, crati, nbsp;nbsp;nbsp;hnrM fc dit

qui ont plus dc commerce avec liens.

Eeau, nbsp;nbsp;nbsp;Les caux , M mra.

Ecrivain, Grammh'tcos. Ecriroirc Je'cris, Jai ccrit, egrapfa,nbsp;ihelo na grapfo. Encre, meUgni.

Ecueil, xira , fcgl'Wi Jcoute, aeoii. Jecoutois, icoupa,

Egal, idos. Egilement, icia.

(0'

FEgypte , Meffiri. Egyptien , Mejfrioth. jcmpche, emhodiie.o, Empchement,nbsp;difma.

T^m^Ws, guemno. Jaicmpli, eguimopa.

Enfl, prifmeitos. Enflurc, prifma. jcntre,/lt;ii me(a. Entre deux, ana meptunbsp;Enforcel , enchant , magarifinnos.nbsp;jcntens, griedo. Jai entendu, egrixa,nbsp;Epcrons, ta fpirenni. Etrieux,/ias.nbsp;Excufez^moi, fymhdtic men.

Exemple, xompli. Experience, dokimi. j'exhorte, je prie , parangulo.

I'.ai Fiim, pinda. AfFamc, pinafmems. je Fais, camno. Jai fait, ecama. Cela eftnbsp;, tout-ont camammo. Quil faffe comme p,nbsp;plaira. Ascamni oti theli. Quy ferois-jcgt;,'nbsp;va came. Dieu faffe, Dieu veuilJe, quot;nbsp;Thees.

Farine, alvri.

Fafeolcs , fefouUa Feves , cmkkia. f emme, gynlt;tca. Fille, copla. Sa fille, /nbsp;gaiera tou. Mon fils, paidi man , yos mat*-Fcntrc, parathyri. Fenouil, marathon.

Fer, sideron. Per dc cheval, ptalon,

Veu, fetid, fiia. Pyr, a Athen. nbsp;nbsp;nbsp;;

Fievre, thermi, capfa, Jai la fivre

Fa, clofmpt, loland,

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*37'

fflos. Je finis, teliono. Prset. tteliefa.

Ve-t\t Diionaire^

Hf' nbsp;nbsp;nbsp;'

, Liuiudi: des fleurs, louloudia.

bi nbsp;nbsp;nbsp;galifi/i. Je iAtic , gdifix.o.

* nbsp;nbsp;nbsp;J I ' f tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/-Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I I

- y hiJttUWHUt . nbsp;nbsp;nbsp;ilUUlS t *vl-t^VAUrlU

caridri f qui lgnifie auffi une plante.

b'^l^demcns, thcmilia.. Fontaine, vryfs:

.Ojij nbsp;nbsp;nbsp;^..jn------

j/4-

dyaatos.'^Foxcs, dynamis. Par force,

'2, tripon , mdndos, per'tdromos.


fv- nbsp;nbsp;nbsp;f r---I..... ' i

aderfis. Freres, aderji ou aderfa. Francs, FranghL Un Francois, Frant

t

. cryos. Le froid

., cryos. L.e froid , cryda. Jai froid , ^^''yne, rriArgmo. Froid extreme, cryodijiko.

^iTiagc frais, chloro tyw Poiiloii trais, thUrk

p^*^e, capnos. II fume, ^^',*tier, coprion. Fuzil, toufki.

b V'in.

^ . -vi y ifUf/i mtf. 1 u^ii f tuifj KA*.

i ,jclt;iri. Ganif, macharaki.

Q gaigne, kerdtno. Gain , diaforan.

X^^\^gt;pfara. Galeux, plorifmnos. _

, cdtrgo. Galiote, cattrgaris. homme,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou ffgnnUoi.antr*

Po:.

jj'^^ands, chirortia

Q/^arde, fyldo. La garde, fylaki.

, leerwr. A gauche, z.ervid. ^

Q^'cives, agouli. Machoire ,.fagouni,

^^''dre, gambras.

i5j'''eral, jjsweruiw. Guerre . am/J/iA/.

*^2noux, ta gonatia. Je magcnoiiille, ga*

Ij'^filbomme, dnhondas. Plur. drchondes, _

'a Q , pagos. Je glace, /'ll o. ie p''te , gotta o rtmato.

Qj ouverne, kibernat.

^d, gros, megdlos. Plus grand, tnigaliteros'. Ftes grand, megalotatos. Fcminc grolfe , gy~nbsp;**^0'engajirominknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Grec,

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Petit DiSiionaire.

Crec, Kms.os. Parlcz-vous Grec, entend^* vous le Grec, Xevris 'Romuka,nbsp;je Gueris, gl'jtono. Je fuis ;ueri, egl'jtofa.nbsp;Habile homme, procsmenos anthropos.

Habits, hardes, rouca. Habill , end-pmeri^^-Harangs-forets amp; autres poifTons futnez' ^

' ,

Harangue ou fcrmon , iidachi. Plur.

. nbsp;nbsp;nbsp;Its

le Heurte a la porte, ctypo tin bortan: car

p apres les n fe changcnt en la pronoP*^ tion du b.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Les portes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;portals.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i.

Hier, opfs, thts, oil echt s. Avanth'cr,

this. nbsp;nbsp;nbsp;,

Hontc; tndropl nbsp;nbsp;nbsp;Qui na point dc

te, effront nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;endropiafmncs.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jp

Humide, ogr'os. Humidit y ogrtita. Je nioquot; Is, ogrtno.

ei'

LeJ'

Huile, ladi. Moulin a huile, ladourghi. Hydromcl, neromelt. Hyver, chimnas.nbsp;Jamais, pote, mtdpote.nbsp;ja Jambe, rs poddri. Les jambes, ta podafgt;'nbsp;^ardin , perhli. Jardinicr, perivoldris.

Je jeune , niftevo. Jai jcun, enilieffa ne, mftta.

Jeune, nos. Jeune homme, palikdri. nbsp;nbsp;nbsp;up

Illuftre, eclambros. Trcs-illuftre, eclatn^^^ tos.

Image, hana. Petite image , icenifmatakt-Infortun, cacomiros. Infortune, cecemira-Innocent, qui ne fait point de mal, lt;*r^*'* Jinterroge, eraoto, Fiet. eroiipa.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jfp'

un Interprete , Dragoumanos. Jinterprete gt; goumattix,o. Je joe aux cartes, pdisco^nbsp;tia. jai io, epaxa. L.s ]s\i , to paset-Jours de la femaine, Imkrais tis

Dimanclie, Kyriaki. Lundi, Defira.yt^^. 2'riti. Mercredi; letradi. Jeudi,

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Petit DiSlionaire. ^9

, Paraskevi. Samedi, Stbat.

Cara. J'ai eu dc la joye, etarha. xegriana. Que jirritc, na xegriofa.

Petite Ifle, rtigopoulo. critis. Jejuge, crino.

Jj .^i diktes. Juftice, diktofyni. t l^re, catnao orcon. Jai jure, tcama ercon.

1 gala. Lait aigre, jaourti, a Conftantino

jA'*y, marouli. Plur. tnarottlia.

I ^aifle, aftno; jai laiffe, afica,

1 ttipe , lyChnes, lampdda.

I, lardi. Larron, ekftis. j5 !Se, platys. Largeur, platytUa.

*-ave, plyno. Lav, plynominon.

, dlafros; legeret, alafrtita.

? Lettre, Lcttre dalphabet, gramma. Ij^Qinme de Lettrc, grammattfmnos.nbsp;l .l-evres, ta chilia.

quot;ert, eUftheria. Libre, eleftheros. Jedclivre, jj ^fierno.

jMc, de. Jai lie, de^a. Lie, demines, K ccla , des'to.

Hii (, lagos. Levraut, lagipeulo. jjHon, Leonddri. Un Loup, Lycos.

^'s, diavizo. Ledleur, Diavajiis , Anagni-. Un livre , tna caret. Une livre, mia li-Libraire, CfjrrawlirrM, ou Cartopoulitis.nbsp;jUt, crevdti,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Uh linceuil, fytti

lr'

/^tic une maifon, ntkidzo ena [pin. Jc loiic cheval, naulis.e en alogon. loiiage, na-

long-tems, apo pollek. . ie e, fos. La Lunc, fengdri.

fago, trgo. Je veux manger, thiU j* fo. Mangel,/ac. Jai mange, ifaga, egt;nbsp;Lc manger, te faghi,

Mai$i

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Feilt Di^onairel

Mais, tnd, atni. Encore, acomi.

Maifon , fftti. Plur. fpitia.

Maigrt, iuhnos, ou, ftathos, d'unc bte. jj Malade, arroftos: Maladie, arrojlia.nbsp;maladc, arroftino.

De cette manicre, wias lghis. nbsp;nbsp;nbsp;t,

Wafch , Fcros, Baz.ari. Marchand , Pragm^^^^ tis. Plur. Pragmateftades. Marchandife ,nbsp;tnatia. J'ai marchand beaucoup,.nbsp;polld.

De bon matin, pourna, stin afghtn,

Martcau, Sfiri. Manche , maniki.

Mariagc, nopces, gdmos. Je me marie, drvomi. 'iommc razti, pandremnosnbsp;Maudit, anat hernat hij menos. Je maudis,nbsp;themattzjs.

Medecin, Jatria. Medccin, lams.

Melon , pepni. Melon deau, angodri.

Je mendie, diaconvo. Mchdiant, diacondrH Mtriton , pigoni. Mtnxtrit, pfefma.

Mtier, techni. Maitrc de mtier, maflorii-y; Meurs, apothmo. 11' mourut , afethnd^^nbsp;Quand ils parlent dune bte, dun Jui^.^,nbsp;dun Trc, ils difent esyjamp;e , ceft-a-di^nbsp;il eftcrev. La mort, thdnatos-. Unnbsp;me mort, apethamnos. dnthropos.

Ta Mer scft appaife, i thaldjja efgdneffe. ma Mere, manna mou.

Miroir, c4/c/iri, gyali.

Miferable , taUporoj, caymnos , qui veut proprement brl. Malhcurciix, cacAmit'^''nbsp;Monfieur, Afndh. Madame, Kyrat/a,nbsp;Montagne, vouni, ou vouno,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Monnoyc, monda. je Mors, dacono. Prset. edacofa.nbsp;itn Mot, enas logos.

une Mouche, mya. nbsp;nbsp;nbsp;A

Moulin a vent, anemmylos, Moulia ^ uermylo.

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. Petit Tgt;iBiomire. m

inoul, im vremtms. j^Won, monoMot. Mulct, mouUri,

. VOHVOS.

k nbsp;nbsp;nbsp;pyg^^i OU tUhos.

M , iol'jmhb.

fcrvietc, mouchoir, man/Ui.

, caravi. Patron de navirc, ou dc batgt;

gt; carajek'tris.

^tnoins, mo oula toutt. jiy ^pflairc, antinkM, aytcyKteilf,

quot;?*gence, anamelia. Je nc me foude pas,, mi cfti.

'e , chini. II ncigc, chionm. pallrcos. Jc nettoye, pajirvi. Nctte-j^.''^incnt, corrediement.

kenorios, Quellc nouvelle, mand^^

, i miti; ou mitys.

, Arcondas. Noblcment, arcondica. ''Jdbres. Un, ems. Deux, dyo. Trois, mVnbsp;xatrc, ui^tra. Cinq, pmdi. Six, txi. Sept,nbsp;Huit, oPlo. Neuf, e%na. Dix, dca.nbsp;indeca. Douxe, ddeca. Treize, de-***'/,. Yingt, icoci. Trente, tnanda. ^ua-, fardnda. Cinquante, pen'tnda Soixan-gt; exmda. Septante , tfdominda. Huitantc,nbsp;M'^inda. Nonante, egndninda. Cent, ecato?f.nbsp;I^JIille, chilU. _ _

mavris. JC noireis, mavrizo.

Nix, carydi. Noix mufeades , mofcocary^

No.

oisk, Ne, dtn de. Non feukment^ ie x? m'onacas.

tS'^'^rris, trfi. Nourrice, vizdftra.

,V.. edices-mas. Vtrc, idicof-fas. Mlcn y^'^fmoH. Tien, edicos-fot*. Sien , edicos-tou,.nbsp;, edico$-ton.

H fc fait nuit, n^jSim. Minuit,

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^4* Petit DiBionaire.

mefany^a. 11 ell venu de nuit, irthe nyila.

Nud, liymnos. Les nues , m fynefa.

Odeur, myrdia. Odoriferant, myrdato. , Loeil, to mdti. Mes yeux, moii cher,nbsp;mou.

Oeuffrais, afgon nofon. Oeufs du jour, r'tna afga.

Oignons, crammydla. Olives, tlUs.

Ombre, iskios. Once, onkia.

Oncle, barbas. Les ongles, ta nychla.

Orange, ntrdntz.o. Plur. Nerantzia.

Orge, cr'tthari. Ecau dorge, critharmr. jOrnc, Jiolizo. Ornement ,Jilifma.

De 1 or, mdlama , ou chryfafi.

a0

Oreille , afti. Orciller , proskfalon.

Oil vas tu, pou pais. Doii viens tu, poui erkef. Ici ou ]i , edb i ekhi.

Ouy, m, nask. Ouy vraymant, amh jOuvre, anigo. Put anixo.

Pain, pfomi. Plur. ta p/omia. Pain dorge

tharin'o pfomi. la Paix, agedpi.

Palais, Paldti. Faille, Akira.

Panier, canijlri. Papier, carti. nbsp;nbsp;nbsp;.ft

mon Parent, edicos mou. Notre parente , mas. Parrain, fiauropatras. Marraine,nbsp;romanna.

Par ici, edthen. Par la , ekUhen.

Part, merdico. Je fais des portions, mirai-*'

Je parle, rnilo-. Jai parl, emilipa.

Je pars, mifvo. Je fuis parti, emifepfa. ^

Je pardonne , Xechorizo. Prtet. Exschoriff Je pafle, pernao. Jai pafle, eprafj'a. Pafl^'. ^(1nbsp;la riviere, mas parnai to potami. Cenbsp;palT, aperajmno.

V itience, apomoni. Impatient, anypomtgt;d^' Pauvre, ftokhis. Je paye, plerno.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^]jf,

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Petit DiSliofiaire. 2^45

fourktx.0. Pendez cc-


cr'iina. Pecheur, amartoios.


.Pcnds a une potencc,

b ^ 1 cremnife teuto,

^^gt;Pateras. Mon Pere, Kyis mou, Jfendss

jj^Perlc, mtrgarita,

khans; j'ai perdu, tkha^a, f !nne-; qui que ce foit, canenas,

'f micros. Plus petit,

Ji microtatos.

iigis, moindre, ligouros. Moins, ligktra,

fjyes-peu, ligaki, ligouUkt.

l^Spodi.

Pjjf gt; copanlzo. Put. copanif.

, tenifira. Poule, cta. Poulet, pttini-^

j)|f

, fanida. Place, cdmbos,

Plante, khortdri. Je plante, ena ftdto.

gfdtos. Je remplis, gmmno.

*i-il? orick. Cela me plait, ou magrce, t-i| mou arejfi.

vrchi. Pluyc, vroch'i.


tnicrkeros, TfCS-pC-


^lomp, volimi.


. Plume a crire, ou poingon a crire, con-Plume doyfcau, ;/lt;.


milon. Pommc de pm, coucounart.


PqI poires , apidia.

, pfari. ?olype, o^lapodi. de ] ^ ,fdrmacon. J'empoifonne , farmacmo.nbsp;Poix , piffa. Des pois, pifu.

^^iocamomcms.

Shofyri- Un pot, pigndta.

Poii'f^aux,


prafa.


4 nbsp;nbsp;nbsp;/ s f --jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

dftj pAAca. Puce, pfilos.

P,.....


^.^urte, pria'. Je porte,/cm. Un Portier,


livadi. flur. livddia. --


U.


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144 nbsp;nbsp;nbsp;DiBlonmre. _ ^

je prens, je re^ois, jacquiers, faro, , lt; pris , efha. j'avois pns , 'tkha parm^, .nbsp;Prens, pare. On dit auffi piano. Prset. ip^^Lnbsp;fa. Prenei cela, piajio. IIs lont pris amp; ^nbsp;en prifon, ton epiafane ka tvalane is ty (tnbsp;ki.

un Prtre, Papas-, des Prtres, Papddis. fnntems, Calokari, Anixis.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

j pr'ic, paracalo, is, t. Jai pri, eparac^^^r Priere, efki, scrit, hxn-Pucelle, coracida. Putain, Poutdna.

Puanteur, -vraw. II put, -vromai. un Puis, Pigadi, Phrear a Athen.

Qiiand, pote, opote. Quoi ?

Qui eft-ce.' Pios in. Que veut-il? Ti Ce que je vous ai dit, touto' p Jou ipa.nbsp;quil eft, opios opou in.nbsp;uue rame, coupi-. Plur. ta coupia.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

Railins, ftafydia. Raifins de Corinthe, /'*'

das.

Je rafe, xyriz.o. Un rafoir,

Pour quelle railbn ? dia ti afirmi. II a raifo* echi dikao.

Recuite, moufitra. Des reliques, ta lipfr^' Je rpans, khyno, Praet. ekhifa. Je me rep^nbsp;metan'oo. Praet. emttanoipa.

II rede, lipi.

Je me rjouis, kiro, ou ovranoma.

Je retourne, ghyriz.o. Retour , ghyrifma.

. nbsp;nbsp;nbsp;ploucios.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, plouciotita.

Je ns,gheldo. Jai ri, eghlapa.

Riviere, potami: RuilTeau, potatnaki. ..u, Rofe , triandafyllon. Romarin , dendrt^'nbsp;non.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.jlf

un Roi, enas Rigas, ou Vajilas, titre donnent proprement au Gr. Seigneur.nbsp;Royaumc, Rigdda.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ . pfi'

Je rods, pfsno. J'ai io,epJifa, Durtij^pj mono.

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Petit DiEtionaire.


4r


Saf nbsp;nbsp;nbsp;dramas.

^ nbsp;nbsp;nbsp;, falata. Sale, mal propre, afafiras.

Savant, Grammatifmnos, s, gt; ixevra. Tai feu , ixvra.

,atls j-i ,


^ nbsp;nbsp;nbsp;. dikhes ou xhris.

Sant , s'sin hjgian fan, jaiau. l^f^naus sis afendias fan.

5 gt; Uti. Sale, alatifmnas, armyras.

|[ gt; xers. Je feche, xerana.

femble que, man fints pas. SP^'nelle , -vigla. Je veille , -vigUva.

Pourvd que , an. Seulement, mn, l^^^nakhas.


Pollans


Seul,


jji-.quot;rj**- Jai foif, nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

.Ommeil, nyfiazrO, jai fonge, Ida ts ton

leT?-

^oleil fc leve, o BtUos Viagni, Le Soleil fc a^che, 0 Hilios VaJiUvi: eft couch;

fouliers, tapapoutfia. thiafi. Soye, meiaxt.

gt; nbsp;nbsp;nbsp;f^ydrina. Jai fu , hydrous

gt; nbsp;nbsp;nbsp;x.acdri.

/-'iis, ime: tu es,;;; il eft, int. Nou* ''times, imafth. Vous tes, : ils font,nbsp;Jetois, ou je fus, tu tois, amp;c. imou-j gt; i(oma, itan, imounam, ifomafi, ho-Yjif; 11 veut tre, theli na im


dipfa.


*9lj


trapeza


7 ! *%P' nbsp;nbsp;nbsp;

'*, capnos. Je prens du tabac ou je fume.


gt; capnan Tjj * tutant, fofonbsp;ll potiri. Tonneau, yautamp;i


nbsp;nbsp;nbsp;X WiliiwAU ,

tard, vrddiazu Tard, vrady, je tar-


ti^^iargho


iVft

cra(opuU, Tavernier, crafapoulef-


Temps,


-ocr page 278-

X\.6 Petit DiSlionaire.

Temps, kir'os. Tempte,II faittei' Yits, fortottnvinbsp;im Tel, ttios .rirom;

Tendrc, delicat, tryferos, a, o

U TeRe, to hefali Je lhe,jfyro. jai tir, efyranbsp;Je tiens crato. Timon , temoninbsp;im Tombep, mnima. Tombeaux,nbsp;mnmoma

II tonne, nironia. Le tonnerre, vrondi Jai tort: ekho ddicon,nbsp;line'Tour, pyrgos. Uh trou , trypanbsp;Tout, pas, pafa , pm. Tous, pandesnbsp;Tourtcrelle, trigodanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Je trouve, evrifco. Jai trouv , eo/rika.

foyez le bien trouv, calos s'evrika Je tu , j'airafline, fcotno ; jai tu, efcotip^-Valeur, vaillance,

je Vas, pao, pats, pat, paom , pat,

Je fuis all, eptga. Ou voulez-vous aller, thes na pais. Allons enfemble, as patn ^nbsp;ddma.

C^ela ne vaut rien, etouto den amzd tipote l

quot; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; erkhf^i


Je vicns, erkhoma, erkhefk, erketa ,


t, erkhefte, erkhondi. Vim ^a , clado.'^^'^y.


ici, eldte-do. Soyez les bien venus, thte. Quand font-ils venus, pbthe irthad'nbsp;Je vend, ponlo,is,.i. Jai vendu, podlip^ e.nbsp;Vent contraire, anemos ombrofld, condt'tttttnbsp;fent ceux qui frequentent les Italiensnbsp;I Vendredi faint, i mgali Paraskevi


Cefl Ia verit, altthiain. Veritablement thina

un Verre, gyali; il vient de yelos en literal

les Vers, infetes, fcokks Je veux, thelo, is i, omen


Je voulois, it/sela.


ete


tme amp;


J-


J.eulFc voulu , t


tjO


-ocr page 279-

'^olont

, gufrcndas. Plar. gurpndes Khira. Village, Khrion.

, ^ortdtis. Vinaigre , xyds

U\ nbsp;nbsp;nbsp;P-quot;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

,quot;On vin fait mal a Ia tte, calo cract, caco Vigne, ambeli: Plur. amblianbsp;'''' zo. J'ai vcu , ezif/i. Vivant, zonda-

V nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, afchymos. Vite, gligora

, prfopon

V nbsp;nbsp;nbsp;l'Qis, vlpo. Jai v, ida

tg gt; gh'uonas: Voifinage, giionfa * Voiles du Vaifleau , t armtna ton cardvka',

' fai voikj armenizo

OU toi en parlant a un feul, efy, ou lou iou Vous en parlant a plufieurs, ounbsp;Pour parler avec plus de refpeft; tou logonnbsp;, OU ion logon its, ou afendia fon, ounbsp;^^nd'iu [as-, corarae les Itahens Vo-Signo-

- voti'C ferviteur , ego 'm douleftis thafen-[ou , OU fclavos lis afend'tas [ou methyfmnos. Yvrogne, methyPisnbsp;Vvf ^fiyvre, emtihypanbsp;^ye, hira

Grec moderne na point de datif, amp; dti fe decline comme l'ancien, Anthropos,

playe, pitgais. Les verbes noiU prefque

, dnthropon, dnthrope. Les noms en t ^J ^eutres, amp; font Ie genitif en 'iou, Pfomi ,nbsp;du pain. Cormi, Ie corps, cormiou.nbsp;'tci'Pfom'iit, corm'ta. Les feminins en amp; ennbsp;fii./pnt Ic pluriel en ir,quot; trapiza , trapzais,

u

rsl-tr* nbsp;nbsp;nbsp;T ;iovKfc nnnf nrpl'nni

autre terns que Ie prefent, Ie paffe Se Ic ^hti ' sexplique tres-fouvent par Ie verbcnbsp;gt; je vcux. Les lettres de 1Alfabet fe pro-L 3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;non-;

-ocr page 280-

a^8 Petit Dictionaire. noncent ainfi, A. comme ntre a. B, coW'^nbsp;\v Frangois. G. avant \'a, ga, avant \,nbsp;Gut, gigt;g9, gu. A a un fon entredeuxnbsp;tre (i 8c que nous ne fgaurions bien pronbsp;eer, E, . Z, comme dx.. H. comme ni^ '

, comme Ie Th. des Anglois, les FranSOi* f9auroicnt bien Ie prononcer sils nont Ianbsp;gue graffe. i, i. K, k. a, l. m, m.N,

O, o. n, f. ?, r. T,, s. OU f. T, t, r, cos'll


P, r. S, r. OU f. T, t. r, conuquot; ntre gt; ou ;y, quand il eft voyelle, 8c q ,

e, comme une

il eft joint avec 1a ou je, tuiujuc unc j-X. comme ntre k au qu. i, pf. a, coi* IO.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(

Aprs Ie N ou Ie r, it fe prononce coff'^j nn5,;r comme un h. r comme un d. encnbsp;que Ie N foit a la fin d'un mot precedent


-ocr page 281-

TABLE

FilJes^ amp; frimipaux lieax doni il eji parU dans ks deux Volumes precedens.

ACademie ou Ceramique, Page in Tome

i.

^'^haia, forterefle nbsp;nbsp;nbsp;4 1.1

quot;^^kelopn, Afpropotaini, riviere nbsp;nbsp;nbsp;83 t.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

Ctcrofia, Chateau dAihenes 76

flinu, Ifle

4810s Georgios, Anchefmns V'afalouk, Ephefe

t. X 156 t. inbsp;70 t. X

.'luun., Erwtje nbsp;nbsp;nbsp;193nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

a{* 1 jlquA Sexti* nbsp;nbsp;nbsp;6 f.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

*oano , Viila Vomitiani nbsp;nbsp;nbsp;34 f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

Ati

aplia, Napoli de Romanic, NaupUa

,nhracia nbsp;nbsp;nbsp;ox r,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

ft nbsp;nbsp;nbsp;I iNapuil Uw rvuniautc y

i*'atolico, village des Etolicns ^gelocaltro, Ville fur IAchelousnbsp;i'chova , Ambripfus ou Cyparijjitsnbsp;.feopage

^icntiere, Ifle, C'molus, Kimolos , Arelate

ou 1Arta Ville des Acarnaniens r^^emkaleli,

o t. X 4 t. Xnbsp;83 t. Inbsp;41 t. X

116 r, X 98 t. Inbsp;17 t. Inbsp;8i t. Inbsp;zix t. t

^thatos, Convent nbsp;nbsp;nbsp;100 t. 1

'VF'fp'tia nbsp;nbsp;nbsp;X04 t,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;X

^jj'Snes, Athina, Athen* nbsp;nbsp;nbsp;39 amp;c. 1.1

^nes nouvelle a Delos, olytnp'teum in t. Ball ^ 99 t. 1

''^n, Aqua ou Cafiellutn ad Thermas 1x7

h\ nbsp;nbsp;nbsp;^

BafiUa nbsp;nbsp;nbsp;t. i

*hbouk-kal, Hierapolis nbsp;nbsp;nbsp;110 r.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

L. 4 nbsp;nbsp;nbsp;' Bafcu-

-ocr page 282-

If o

TABLE.

Bafculimbei Sainte Baumenbsp;Bologne, Bononianbsp;Boudonitfa

Boudron, Halicarnajfe Boyana, golfe amp; riviere Vrilonbsp;Broufa , Proiifla , Prufa ad Olympumnbsp;Biidiia, Butuanbsp;Caki Scala, Saxa Scironianbsp;Calata , Calydonnbsp;Callirho, fontaine dAtheiiesnbsp;Cii/i/V^p, fontaine de Calydon,

Caminitza, Olcnns Cap de Calogrianbsp;Cap Colonne, Suniumnbsp;Cap Skilly, Promont, ScylUumnbsp;Caramametnbsp;Caramanitis

Carafou, Cayflms, riviere dEphefc

Cary flos, Caftel-Roflb Coflbpo, Cajfupenbsp;Callri, Delphes, Pythonbsp;Caiholicon, Eglife Cathedralenbsp;Cefalonie , CephalUnianbsp;Cephiffianbsp;Cephifjusnbsp;Cerigo, Cytheranbsp;Chalcido , Cadicui

Chateaux du golfe de Lepanthe Cliiarentza, Cyllcrtenbsp;Chio, Chios

173

i8 t. 40 t;

118 t.J

zijt.

69

J64 t-69 t.'

171

t. '

7 1

I Z I j) Cryonero ^

.m;.

t.*

15? s

131 -J

J

396 !

20t

71

70 nbsp;nbsp;nbsp;,

I f';

771'

i8z 7'.:

i6( *'

9-5 t-J 158 'v.

Chalets, Iflc proche de Canftantinople j Chalets, Ville d'Eubee, Negrepont, iS7 ^ j

* i ijt'nbsp;** Jr'-

-ocr page 283-

TABLE,

p'otios, Colojfes stiioutzi, Caftel-Tornfcnbsp;pl'ffa, Andttrintnnbsp;^oire

P^nftantiiiople, Stambol, Polis pOnvetit dc S. Luc.

onvents du mont Hymette ^Pdide, Lac de Livadianbsp;p'^rfou, Corcyrii, Phtacianbsp;p^rintlie, Corinthosnbsp;. Ifle

p'^louti, Salamine ^Orougoulginbsp;pUrzola, Cnrcyra nigranbsp;Crau , Campus lapidtutnbsp;p''sft, Cri/la ou Creftum ^

K^fiani, Cosbachi

K^fdanelles, Chateaux K?Ulia, Daulium

Delos amp; Khema icl'hinia, Onchefiusnbsp;j^'ftomonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;43

jj'^^pano, Trepamm jj^lcegno, XJkintumnbsp;Dyrrachiumnbsp;^8 ife S. Denys

Aiafal-ouk

j,*^gt;-hiflar, Laodice p*^oaiera

b^'an tou Dimofthenis Pf'^^^nce

p [fati, villa Luculli (3gt;Poli, Callipolisnbsp;(Qj guiez , Locus Gargariutnbsp;'ydaronifi, PatrocUia

L J

ifl

204 t. t '3 t. znbsp;64 1.1nbsp;123 t. znbsp;131 t. nbsp;43

131 t. z SO t. znbsp;71 t. tnbsp;I7Z t. znbsp;116 t. I

153 t. z 173 t- ^

67 t.

16 t.

4 t. T19 t.nbsp;x6i t.nbsp;izs t.nbsp;Z4 t. :

102 t. 1 5'z t. 2nbsp;8c 204 t. nbsp;26 t. 2nbsp;69 t. inbsp;69 t. !nbsp;116 t. znbsp;193 t. 1!nbsp;204 t.nbsp;98 t.nbsp;116 t.

42 t. 3 t.

33 t-125 t. i8 t.nbsp;ISS t;

Gc-

-ocr page 284-

2fi TABLE.

Genes, Genua nbsp;nbsp;nbsp;lo

Geneve, Geneva.

Gefm, Erythna nbsp;nbsp;nbsp;2,10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Cranicjue nbsp;nbsp;nbsp;169nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Keratopyrgo, Klt;rlt;j/4 nbsp;nbsp;nbsp;167 t- *

Hak-hiflar, Thyatira nbsp;nbsp;nbsp;1741- ,

188 r. *

Heraclea , Perinthus nbsp;nbsp;nbsp;1x9 t- ,

, Riviere nbsp;nbsp;nbsp;119^'^

Bierapolis, Bambouk-kal nbsp;nbsp;nbsp;zicf-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Hieres nbsp;nbsp;nbsp;19nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f-:

Janina nbsp;nbsp;nbsp;83nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f- '

Jataco, Ithaca nbsp;nbsp;nbsp;78nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t- '

Imbros nbsp;nbsp;nbsp;jio

Joura , Gyaros nbsp;nbsp;nbsp;ggnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t- '

Lac des Ifles flotantes nbsp;nbsp;nbsp;30nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t *

Lambrica , ThefpU nbsp;nbsp;nbsp;t.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Lampfaco , Lampfacm nbsp;nbsp;nbsp;ixl5 f-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;|

Laodice, ski-hiflar nbsp;nbsp;nbsp;204 f'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Laurium nbsp;nbsp;nbsp;155'^'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

l.echLum nbsp;nbsp;nbsp;.

Lepanthe , Epaflos, Naupaltus 15 amp; zoj f- , Liacoura , T.ycoreanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35 f- ,

Liefina, Phares nbsp;nbsp;nbsp;lt;5},nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f' ^

Livourne

Lipfocoutalia, nbsp;nbsp;nbsp;15*^'^'}

Livadia , Lehadia nbsp;nbsp;nbsp;47nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

Loupadi, Lopadium nbsp;nbsp;nbsp;169^'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Lyce nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fquot; .

119 nbsp;nbsp;nbsp;,

173

iST' ^

34 j

205 f- j 80 -j

Wagnefa, Magnefa ad Sipylum Mandragoia, Mandropolisnbsp;Marathon

Marcopoulo proche lEuripe Marini, Villa Martinbsp;Marfcille, Majfdianbsp;Marjias ou Lycus, rivierenbsp;Sainte Maure, Leucada, Ltmatnbsp;Mauroneri, Milatnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ao4

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X. TA

, OU Penttli

^3gaIo Mould

tVJOUlO

V^elanb, Myla

70 t. z 5Z t. znbsp;2.14 t. I

^-dTalongi nbsp;nbsp;nbsp;4 f. 1

7etelin , ieiioj nbsp;nbsp;nbsp;I16 t. i

^tropolis nbsp;nbsp;nbsp;1881.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

^indre, AfiWre nbsp;nbsp;nbsp;192196nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

j^ifitra nbsp;nbsp;nbsp;IC4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

t

5 f- 131 t. znbsp;118 t. znbsp;117 t. Xnbsp;188 t. znbsp;203 t. znbsp;163 t. Xnbsp;170 t. znbsp;s t. Xnbsp;186 t. z

1631. I

56 t. z 219 t. z

211 t. I

34 nbsp;nbsp;nbsp;f- Inbsp;104 t. Z

99 t. X

35 nbsp;nbsp;nbsp;f- Inbsp;5 r.z

26 t. z 71 t. z

2C3 t. X

207 t. I 186 t. Xnbsp;S f- z

134 f- 2

21 t. I 163 r. Inbsp;Pola,

j^ontagnes de nbsp;nbsp;nbsp;la chimere, 'AcroceramiiTinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

^ontagnia, Nuofolis de Bithynie 164 t. JjOlltclimar,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A-marii

j^*xia, Saxos jJ^grepont, Euhoeanbsp;^ochori, ThefptAnbsp;Jpornedie, Ifchmit

^quot;Sllge, Araufio /'M, Ropo

]p', Parnethes p^Oiie; Pat aviumnbsp;Pj^tcha , Miletusnbsp;p ptuola, Albalonganbsp;p ^ochori, Laccdtmontnbsp;pf's. Parosnbsp;pJalTc

gt;N'gt;ra

Hymette, Lanabrovouni ^fe, to fe^gio

p7*agioi, Oeanthea

p7^s , Col. A. A. Fasrtnfis

, Pentelicus

-V'''' nbsp;nbsp;nbsp;____________

Pergamo

.'Us nbsp;nbsp;nbsp;

1ir, fiviere

PL.f^lploe, Allafcheir Foia

{jfp port Lyon.

:

J i ecueil

-ocr page 286-

if4 T A B L

Pola , Rifp. Polenjis

La Pollona, riviere d'Apollonie

Poros , Calaurea

Port Phalere, Tripirghi

Port Mtmychia

Porto Panormo, Panormus

Pofchiavo

Preventza, Nkopolis Proufa, Pn*fanbsp;Pfara

Phamnus, Evrreocaflro

V.hus, Pateochorio

Rodefto

Rome

Rouvigne

Salon

Salona, Amphijpt Salona, SaUnanbsp;Sapience, sphagianbsp;Sardes, Sardonbsp;Safeno, Safonbsp;Scyra, Scyros

Scyros, S. George de Scyros

Sebenico, Sebenicum

Segegi, Teos

Selymbria

Serifos

Sichena, Sdoefa Sicne, Senanbsp;Sifanto

Sizalifcha, Plijlut

Smyrne

Spahides

Spalatro, Villa-DiocUtiam

Stamati

S. Stefaao

Stiri

2l

99 1 40(nbsp;8o

201

183, (

3' \ j 41 '

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B X E.

Sli

:gt;va.

. -K

471.

T ..

S .quot;t Cyrphis j ^'Vali, Strophades . ,

^'arnino, Sycaminum nbsp;nbsp;nbsp;;

j,janta, Atalanta nbsp;nbsp;nbsp;r,

s*^nourIy nbsp;nbsp;nbsp;i,;

^liiple de Minerve

~ De Jupiter Olympien

--De Thefe

--D'Augufte

De Pandrofe

Oquot;--De Serapis

ijeatre de Bacchus ^Ijcrmia

jhiaki, Dulkhium lt;yatira, Hak-liiflarnbsp;4?iva, Thtbanbsp;, Tenotnbsp;^iVoli, Tibur

yvoli vecchio, Villa Hadriani

i'^Poglia, Cop*

iolon

{ourbal

j.^*ou, Jra^urtum

ptorythus j.J'tcochorinbsp;y Itulatnnbsp;Vj, Cloinmunenbsp;1 ^rice, VaUntianbsp;V-rY^^one, Aukanbsp;V.'l'ca, Sicyennbsp;Y nife ^

Vi''oe y'|la

dAttique

*41 t. a,

' nbsp;nbsp;nbsp;93 t. I

ifc r. z zsa t. znbsp;I30t. t

79 t. 1 o81. znbsp;icp t. znbsp;lo6 t. z

93 f- ^ 109 t. znbsp;93 f- inbsp;99 r- rnbsp;78 r. I

174 t- I

51 t. z iamp;o t, Inbsp;, z8 t. I

3z t. X

51 t. z

10 t. I 188 t. I

55 nbsp;nbsp;nbsp;t. Inbsp;117 t. Inbsp;183 t. znbsp;ZOl t, z

33 t- I zzi r. z

Z t. I 69 t. Xnbsp;1.79 t. z

I amp; II7 t. Z

zzo t. z

56 nbsp;nbsp;nbsp;t. znbsp;144 amp;c. t. z

35 1.1 56 t. z

yourla

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- ï.5





s.


. ■'■.Vv'-V^ nbsp;nbsp;nbsp;■nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•


■■ -’


•1 Nsji';;



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ir;

EXPLICATIO N

Chiffres qui font au plan d' A-thenes,

* nbsp;nbsp;nbsp;de la Citadellle

' X cimonmm, muraille Meridionale de Citadelle.

3 Temple de Minerve.

'i Tour quon pretend trc de lArfenal dc Lycurgue

J Hglife Panagia Spiliotiffa, dans un antre du Rodier qu'on pretend tre celui denbsp;r Creufe.

Veritable endroit o eft la grote de Creufe i la muraille lgt;elaf%icon.nbsp;l Panari tou Dimotthenis.

Mazures du Temple de Venus Urania. Convent de Caloyeres.

Catholicon , Eglife Cathedrale de j Crecs.

Colonne dAgios Joannis.

Temple de Jupiter Olynipien.' j3 Mol'que du Bazar,nbsp;j*! Ru du Bazar.

S Tour des vents dAndronicus Cyrrhcf-, Mofque ncuve th Bcynas.

,} Temple de Serapis. nbsp;nbsp;nbsp;\

Temple d'Augufte, o il ne refte quunc j facade.

Mazures du Prytane. j Areopage.

i' Maifon, Eglife amp; puits de S. Denis.'

^ Temple de Thefc,

13 Lyon

-ocr page 292-

'Explication

Lyon de tnarbre.

24 Keramaia, Ceramiqu0 ou Academie', ,

2y CoHine du Mafe. nbsp;nbsp;nbsp;.

2lt;S Cimetiere des Turcs.

27 nbsp;nbsp;nbsp;Murailk oui-joint le Theatre avec la C*'nbsp;delle.

28 nbsp;nbsp;nbsp;Theatre de Bacchus,

29 nbsp;nbsp;nbsp;Portique dEumeniciis.

30 nbsp;nbsp;nbsp;Portail de la Vilk neuve dHadrien.

3 I Reft des 120. colonnes dHadrien.

32 nbsp;nbsp;nbsp;Agios Georgios fous les colonnes.

33 nbsp;nbsp;nbsp;Efplanade.

34 nbsp;nbsp;nbsp;Fontaine Callirhei.

37 Temple de Ceres.

36 nbsp;nbsp;nbsp;Agra, O eft k Temple de Diana Agretif*'

37 nbsp;nbsp;nbsp;Stadium Panathenaicum.

38 nbsp;nbsp;nbsp;Pont fur rililfus.

39 nbsp;nbsp;nbsp;Fonderaens du Temple des Mufesnbsp;des.

40 nbsp;nbsp;nbsp;Monaftre dAfomatos.

41 nbsp;nbsp;nbsp;Mont Anchefmus.

42 nbsp;nbsp;nbsp;Refte dAqueduc.

43 nbsp;nbsp;nbsp;Eglife, Sotira Lycodimou,

44 nbsp;nbsp;nbsp;Eglife, Agios Georgios. 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

4y Eglife, Agios Theodoros.

46 nbsp;nbsp;nbsp;Egl. Agioi Apoftoli,

47 nbsp;nbsp;nbsp;Egl. Agios Joannis.

48 nbsp;nbsp;nbsp;Egl. Chryfofpiliotifla.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

49 nbsp;nbsp;nbsp;Enceinte de Iancienne Vilk propreoquot;''nbsp;dite, appellee Afty.

50 nbsp;nbsp;nbsp;Grotte cizekc dans k roc, o font 'nbsp;ques monumenj.

-ocr page 293-

INSCRIPTIONS

4 N T I Q.U E S

i Qiii fonc cites j ou qui ap-I nbsp;nbsp;nbsp;partiennenf.

AU to ME 11.

Vo^aic i Itali de Dalmatte ^ de Grece ^ du Levant.

-ocr page 294- -ocr page 295-

Infcripthns ylntiqes. nbsp;nbsp;nbsp;l6i

A PATRAS,

au Convent Hierocomium^ ci-- te pag. 15.

plAVRELIO DEC... VETER.

**^0. XI. OMMIB. ORNAMENT. ..PROCVR...

-..ET DAT D. D.

-.ORATO

quot;-..HONORATO

^ AVRELIO C. F. FRISCO nbsp;nbsp;nbsp;VIR^

Cefi-h-dire.

] A Caius Aurelius Decurion amp; Veteran de 3 Eegion onzime, honor de tons les orne-S's, amp;c... amp; a Caius Aurelius Prifcus lilsdenbsp;'^Us Sextumvir.

A PENTAGIOI, Tag. a(J.

I. o. M. RES TITVTORInbsp;AVRVNTIVSnbsp;NOVATVS

U

-ocr page 296-

ai nbsp;nbsp;nbsp;Injcriptions

Un certain Auruntius Novatus avoit

ce petit Autel a Jupiter, tres-bon, tres-gr^*^^

comme il Ie croyoit,

amp; qui lui avoit h fant.

A S A L O N A,

toit autrefois Ia Vie d'Jmphip^ cite d la pag. ly.

DEaM. SECYNDINYS Y. C-'PROCONS. CYRAT. ET DE' FENS. AMFISSENSIYM SALY'nbsp;TEM YT MEMINl NON REPYR'nbsp;GARI MODO AQYAEDYCTYMnbsp;YERVM ETIAMINDYCI AQYAMnbsp;IYSSERAM CONFESTIM IGITYRnbsp;IN YETERES CIS.TERNAS AQYAnbsp;YT SEMPER CYCYRRERAT ir^'nbsp;DYCATYR GRATIAS AGENTFJnbsp;BEATITYDINI TEMPORIS ETnbsp;MODERATION! MEEHE SPERiOnbsp;QYOD FYNDYS QYI AQYAA'Inbsp;PYBLICAM OCCYPAYIT PYBLI'nbsp;CYS NON FIT SANE SI SIMILlSnbsp;INTERCEPTIO ITERYM FIERInbsp;POSSIT IN CISTERNIS IPSIS LA^nbsp;PIDEO TITYLO POSITO YND^;nbsp;AQYA YENIAT ADSCRIBITEnbsp;NYLLA INYADENDIPYBLICYMnbsp;RELINQYATYR OCCASIO M,nbsp;4 MORES ERIITS PER - FEGTA

-ocr page 297-

jfntiques. nbsp;nbsp;nbsp;465

Mameant omnia ante Dl Em decimym kalendarymnbsp;[ANYARIARYM yos ad OFFI-ClYM nyntiare DEBERE OP-Eo BENE YALEATIS.

p

^^P^kation de cette Ordonnance: dont ks V. font faits comme des T. 0*nbsp;les E ronds.

NJXX latiC nbsp;nbsp;nbsp;will L V i 11V ti V witiiwi 1

;''sles anciennes Cifternes, comme elle avoir

j) Egt;ecimius Secundinvis perfonne tres-illuftre, j.conful, Curateur amp; Protefteur de ceuxnbsp;Salat. Mtant fouvenu que javoitnbsp;I'a'^'niande, que non leulement on nettoyatnbsp;fA^^educ, mais quon y fit auffi paffer 1eau.nbsp;fade done promtement entrer Ieau

C^'otum d'y pafler; Rendans grace au bon-du temps Sc a ma moderation. I'clperc le fonds qui a detourn Ieau publique nenbsp;^^iendra pas public. Au refte de peur quilnbsp;.Strive encore une femblable interception ,nbsp;ij ^^tev. line infeription gravee^ fur la p'erre,nbsp;les cifternes mmes doii vient 1'eau ,nbsp;de ne laifTer aucun pretexte de sappro-le bien public, amp; vous vous fouviendreznbsp;jq tout foil en tat amp; parfait le dizimenbsp;avantles Calendes de Janvier, pour pou-tendre raifon du devoir dont vous vousnbsp;til^^ acquit. Je fouhaiie que vous vous por-^bien.

E ronds que nous navons pas pu cxpii-dans rimprefTion qui manque de ce cha-dfaut dOrtografe amp; ces deux let-* V. c. vir clarifmHs, me font juger que

cc


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2.64 nbsp;nbsp;nbsp;Infcriptions

ce Dedmius Secundinus vivoit environ Ie quime fiede , amp; quil toit Chitien,nbsp;iayant aucune marque de Paganifme: ennbsp;on trouve dans les Fades du Capitolenbsp;tius Conful dOrient en mme temps quenbsp;lix l'toit dOccident fous l'Empereur Anaijnbsp;fe, lanne de N. S. jii. auffi les Proconf^^**-devenoient ordinairement Confuls, amp; celugt;' nbsp;toit apparemment Proconful d'Achaie, 1^,nbsp;faifoit fa relidence a Cotintlie, comme les 9nbsp;tres.

ADELPHES,

Fragment d'Infcription emport par JVheler en Angleterre j citnbsp;d la pag. 3 3.

....AAEAlt;Igt;0 ...AN HATPONA

.......ErAiiPiil

..TAPXEl BOIfiTOIS TANAFPAS ATOISnbsp;EFFONOIS nPOEEnbsp;..nPOMANTEIANnbsp;EAEIAAASTAIANnbsp;nPOEAPIAN nPOAIKInbsp;AN EniTIMAN KAQAnEPnbsp;..AEAd)OIZ APXONTOZnbsp;OINiaNOZ BOAEnbsp;..N. rriN.. srrnoAOPornbsp;...PAKAEI.. AAAMOT...

D^'

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Antilt;iues. nbsp;nbsp;nbsp;4(5,f

A DELPHES,

Au Momjiere

XPHSTOS: nPTor eEssA-AOS AAPEISAIOSnbsp;HE AAS rinTHEnbsp;ETUN IH

EPns

XPHETE XAIPE

fils de Primus Thejfalim de Zarijfa ^fsiole dg de i8. ans. Adieu, Heros Chreftus.

vent dire auffi bon, amp; s'employe quot;J^ent dans ce fens aux Epitaphes anciennes,nbsp;kromme il y avoit neuf ou dix Villes quinbsp;(jj.^oient Ie nom de Larijfa, Celle dont -1{ ^ natif cc jeune hommc eft diftingue parnbsp;^ *jgt;ot Pelafgiotes. Ctoit la mme quon nora-,nbsp;Larifla Cremafte ou 1elafgia. Stephanui

('j ^*trc Xei^tTtreo , nbsp;nbsp;nbsp;r,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, WTT nvtt

Au Convent de S. Luc, p. 4(5.

Tor AATOS ElEArarHN.

SEBAET0IS KAI TH UOAEI THN /HISSJN KAI TA nPOS TOS BAOMOrSnbsp;TO EnOIKION EENOKPATHS KAI E-j^IAA2 ANE0HKAN EK TQN lAIQN KAI

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Infcriptions

C'eji-a-dire.

J |J

A riionncur ds Dieux Auguftcs 5i Ville, Xenocrates amp; Euraaridas , ont uinbsp;confacr unc fontainc a leurs fraix, 8c ^ jnbsp;a t neceitaire pour les degrez, Ienbsp;Yoifm, 8c la conduite de Icau.

A' L I V A D 1 Aj Pa^. 48

HPA BASIAIAI KAI TH nOAEI AEBAnbsp;AEfiN MENANAFOS Xl'H-ElMOr lEPHTESAS IIEN-TAETHPIAA EK T12Nnbsp;lAIN ANEOHKEN lEPH-TEOSHS THS TTNAI-KOS ATOr HAPHSIAEnbsp;THE ONASIMBPnXOr.

Ceflh-dire.

A Khonpeur de la Reine Junon amp; de Ville de Lebadia, Menandre fiis de Chreli'^jjjnbsp;stant acquit de loffice Sacerdotal pen^^;nbsp;cinq ans, dedie ceci a fes frais 8c dp^* (nbsp;fa femme Parifia fille dOnafimbrotus exef?^ nbsp;Ie Sacetdoce.

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jlntiques. nbsp;nbsp;nbsp;1^7

la mme VilU^ fag. 48.

4(,,0niNn APXONTOS BOIQTOIS AEBA-^

^012....

AnErPAtANTO

refte neft autre cliofc que des noms af-icez, amp; delTous. nbsp;nbsp;nbsp;,v

'^Aotoe innAPxos dans un fragment Ia prochcnbsp;'J'H AEBAAEIEQN ANE0H KAN TPE-tfli

' j/^ahantes innAsiN nAMBOiQTiA in*

, 'APxoNTOS

^^Sinnos AKPATEin ei AArxioNTan ..^SIETONOS

fASoNin EHITIMOS AKPATEia ,

A T H B E S,

Ie cercueil que les Grea prtendent '^^^e de S. Luc: quoyque rinfcriptionnbsp;Joit d'm avtre, pag. 77.

^i^iY '' nbsp;nbsp;nbsp;i'

KAAIESKON ANAISeHTON EMBON

AEE tO AIKAION EBH HN AOENO-MON

vlTAAIKHZ AAAH2 DAIS IMEPOS ii

men tenethpes ehei tepas

OANOrEI

OK

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zdS nbsp;nbsp;nbsp;Infcriptiomnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jj

orK hmhn EMnposeE noATN EI TE rENH0HNnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ i-

EIS OAirnN ETnS EN An^^IOS

TOS AlilN nbsp;nbsp;nbsp;-Jl

OTK ANEAPASTON EXIN lAION HS AEAAXHN TIS

MOIPHS TATTHN EKTEAESEI nbsp;nbsp;nbsp;KAInbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TAFnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

, SIAHES nbsp;nbsp;nbsp;jl-

TATT EnETPA-PE HATHP SflSIMOS NEK EMEIO

AIMNHSTON EXI2N irrXHS nO0ON A'^ NATOIO

Du Loir lavoit cite dans fon mais il la commence par un motnbsp;riHNOS, au licu de skhnos , quenbsp;cXplique irSfict, corpus: amp; il a affi mis jjnbsp;qucs mots pour dautres. En voici a peunbsp;fens, dont la Profcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diminunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la beaut.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,ps

Mes Pere amp; Mere honoroient mon ^ de Icurs pleurs, autour de eet infenllbicnbsp;beau, comme on a accotum de fair i^snbsp;dfunts, mais mon ame sen eft allee ^nbsp;juftes. Mon nom toit Nedyraus, fi'^^gurS'nbsp;da ritalique, regrett a la verit de pli'!(oiS/'nbsp;II n'y avoir pas beaucoup de temps que jnbsp;tant n pour vivre peu dannes par lanbsp;t du fiecle inconftant. Mais il faut q^^ jesnbsp;cun obeff au fort qui Tattend, amp;

Rois nen font pas exernts. Mon Pere j y a crit ceci pour moi, foflpirant toAl^**nbsp;prs mon ame immortelle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jg g'

II eft affs difficile de cohnoitre fi pitaphe eft Chrtienne ou Payenne, fairsnbsp;point de marque expreffe qui les pjni'nbsp;counoitre: fi ce neft quil femble q 5 ]Cnbsp;mortalit de lame qui eft marqus ^nbsp;dernier Vers, appartieat propremem

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Antiques'. i,lt;^Sgt; ^hrtien: mais aulE le mot de mOIphs qmnbsp;p'lifie la Parque ou le deftin , eft une expref-^^Payenne. Ainfl jenlaifle le jugement aux

A A T H E N E S,

^ur nbsp;nbsp;nbsp;Port ail de marhre, cite^p. 62,

A EIS AQHUAI QHSEQS H HPIN HO

AIS.

Cefi-d-dire,

id Athencs qui toit prcmiercment IS de Thcfee.

Et de rautre cot.

A EIS AAPiANor KOXI 0HSEas no*

AlS.

la Ville dHadricn, amp; non pas cells a hefe.

^ur la feconde porte de la Citadelle Athencs f cite pag. 79.

,*^AI

SEnriMIOS MAPKEAAINOS DAAM.

Ano ArsiNoeETfiN

Ton iaiqn tops nrAQNAS th no-

AEi.

j^?lavius Septiraius Marcellinus Prtre des hV* ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;prcfident aux jeux

gt; a fait batir a fes dpens, les pones de


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tjja nbsp;nbsp;nbsp;Infcriptions

h Ville: ceft-i-dire .pqutrtre feulement ds CitaJelle . a qui on donnoit quelquefo'Snbsp;Dom de VilIe. Les Hiftoriens nous apprc'nbsp;les grandes depenfes quon avoit fait poi**nbsp;Propyles ou veftibules de la Citadelle,nbsp;toient aux environs de cctte porte, o eftl*nbsp;fcriptioii fufdite.

Dans la Galerie du temple de nerve il y a^cette colonne.^ citsnbsp;alapag.^^,

ArA0HI TYXHI

H ES ArEIOnAFOT EOYAH A. EFNAT. , TOPA AOAAIANON ANTI THS HPOSnbsp;TOYS ENOIAS THS AE KH AEMOI**^nbsp;TtiN AHNCSN TON PHTOPA.

C'efi-h-dire.

eC


A la bonne Fortune, Ie Senat de lAreoJ^f hnnort it cette marque il'eflime Luciusnbsp;Vidor Lollianus Orateur des Athenieiis jlnbsp;confidcration des foins 5c des bons offices lt;1nbsp;leur a rendus.

On .s'efl fervi de la mime Colonne ' graver I'lnfcription fuivante,

ArAHl TXHI

TON AAMnpOTATON AN0rnATON EAAAAOS FOlt;Igt;ION OHSTON KAI APE^V H


Eon^:


TEITHN H ES APEOYHArOY BOYAH q BOT AH TflN TPIAKOSlwN K.AI O AHM g,nbsp;T7vKT,^iiv enEKA KAI

nOAIN ANESTl^j,^,


A0HNAIN EYNOIAS SIAS TNS nEPi THN


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V nbsp;nbsp;nbsp;'Antiques.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17*

^^ONoia DAABlOr nOM. AAAOYXO TOT

'^2:hmOTATOY KAI AnOKOMITaN

la bonne Fortune,-le Senat de VAreopa-(l avec celui des trois cent amp; le peuple dA-j) , a hmori de cette fiatu Rufius Feftus J^'^onful tres-illuftrc de la Grcce amp;: Areopagi-, gt; en reconnoiflaace dcs bons fentimens quilnbsp;f pour la Ville amp; des bien-faits dont il Ianbsp;f^.'''ble,/4 fijitui a7ant etc kve pariesnbsp;'as de Flavius Pom. Porte-flambeau tres-ve-Able de Ceres Se Proferpinc, amp; I'un desnbsp;P aites. Celt ce que les Latins difoient exnbsp;^^itibus. Voyez fur ce mot de Camos Icnbsp;IFgt;inum Grtco-Barbarum Meur/ii,

^ulheatre de Bacchus a ^thcnes^ cite a la pag. lt;)f.

J, CALPVRNIO EVTYCHO ^ILETVS PBL. XX. LIB. VICVS FECIT

V

^.^AAnYFNIO. lt;Igt;IMHrOS ((^0THS EAEY0EPEYS IKO-

EnOIHEEN rNHSlO STPATIOTHI

Vj^l'etus afFranchi amp; Receveur du droit de ((.'quot;''Ifne avoit drefl octte petite colonne afonnbsp;Quintus Caipurnius Emychus.

celle d!yirtemidort au mme Theatre ^ ** i IArt. xxtv. des fdtfles d'Aitiq^iu.

Proiht

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VJi, nbsp;nbsp;nbsp;Infcripions

Proche du 1healre.

1 KAB

i

AN A POKIKO

I

peneatis

Cleon fils dAndronicus, natif de Fenc*j Ville d'Arcadie, avoit cette petite colo^nbsp;fur fon tombeau.

Infcripion du Fanari tou

cite (I la fag. loo.

ASIKPATHS ASieElAO kiknnetS ^ XOPHTEI

AKAMANTIS HAIAfiN ENIKAEnN ASIAAHS AHNAIOS EAXAASKE EA

TOS HrXE

C'e(i~adtre:

Lyficrates fils de Lyfithides de prefid aux jeux. La jeuneffe de la tribu A |j{nbsp;mantide a remport Ie prix, Theon anbsp;de la Mufique. Lyfiades Athenien a fait 1^nbsp;cits, Evenaetus tant pour lors Arclion.

II y a plufieurs fcmblables lnfcriptio,*jj,nS jeux OU Comedies quon a jo auiref^i* onbsp;Athcncs, amp; qui ^ trouvent fur des

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Antiq^ues, nbsp;nbsp;nbsp;^ ^75

l'^fes pierres quoa avoit employes a quel-y batimens, quon levoit pour honorer les liqueurs, 8c retenir la memoire de ces fo-'ODitez. Jen cite dautres a lArt. xxxv. desnbsp;j'*Ples dAttique, amp;c endautresendroits, Onnbsp;^'^onnoit Ie temps de celle-ci par Ie hom d'E nbsp;^nctus qui fut Archon dAthenes la 'fecondenbsp;de la cxi. Olympiade, qui rpond knbsp;de la fondation de- Rome 418. amp; a 1an*nbsp;Iwnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;venu de N. S. Ainfi cette

Petr facilemcnt qn'il y aura beaucoup ifc mnnes qui ne mauront point dobligatiohnbsp;l, 'ir encheri Ie prix de ce livreenraugmeri-dun Tome dInfcriptions; mais je menbsp;ouj que du moins les veritables curieux , amp;nbsp;fp' nt Ie got des bonnes chofes ne raepnbsp;t^j^^unt pas mauvais gr, Sc ceft Ie principalnbsp; dun Ecrivam, de plaire a ceux qui foptnbsp;M 4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cap|.

j^icription amp; ce Fanari ou Lanterne.de. De 'line font fort anciens , car je he doutnbsp;pint que rinfcription amp; la dite'Touf ou pe-3 Temple naycnt t faits en mme temps;nbsp;y ^laj-ailbn que^ay toudie_quon les. .gunbsp;ordinairement dans des monumens dedu-q Sc non pas fur des pierres mobiles; outrenbsp;Ie bas relief a tout-a fait du rapport a desnbsp;y Sc reprefentations de jeux ou Comedies,nbsp;jpnitie nous en avons dja parl a lapag. ico.nbsp;P peut tre auffi que Qemoftkene avoit fa mainbsp;tpda proche, 6c quainfi fon mom lui en foicnbsp;.nd, 8{ ce qui de plus efl reraarquable, ccftnbsp;t. Demollhcne vivoit dans Ie.temps que futnbsp;(j . cette Infcription , car il mourut fannenbsp;tj'ndme de lacxiv. Olympiade, qui ncftjuf-i'j ^nt que quatorze ans aprs, qui fut .auSinbsp;/nc que mourut Ariflote a Chalcis ,I con^-Y Cgt;iogenc Larce Ie tmoigne de lnn 6cc^nbsp;ntre dans la vie de ce dernier.


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27 nbsp;nbsp;nbsp;Infcriptions

eapabics dejuger deleurs ouvrages, - fUctuJJ viris. Sils ont du refpet pournbsp;juit, ils feront bien aifes que je leur aye J?'nbsp;part des Infcriptions auf antiques que cel* 'nbsp;ci; qui eft plus ancienne qu.aucune qui ft*- jnbsp;Rome, fans en excepter celle de Duillius gt; H,.nbsp;ueft quenviron de lanne 493. de lanbsp;tion de Rome , ni celle de Lucius Barbatu*'nbsp;de lanne 459. ou 60

Infcription d*Hadrien pour te deUt buUei^ dte dia pag. 106,

o

KNO AAPIANOr OI TO EAAIOI^ FEOrrONTEZ TO TPITON KATA 4gt;E'nbsp;PETilSAN H TO OTAOON OI innAf'nbsp;xor xaPiA TA Tno tot oizko^'nbsp;nPAOENTA KEKTHMENOI MONAnbsp;EKEINA TO AIKAION TOTTO EXE^nbsp;KATA4)EPETOSAN AE AM A TO AP'nbsp;tAETAI,..-MEPOS nPOS AOFONTE'

....... MENOY TOIS EAE.... IlP*^'

NOOT ZIN TH_____ AnOFPAtgt;E2 AI-'

ZTNKOMIAHS HP....... TON KHPr^quot;^

KAI TO. ..NONTES THOFPA . TSi M' TA OPKOr. KAI nOSON zyneE*^'nbsp;MISEN TO HAN KAI OTl AIAAO'*'nbsp;AOT TOT AE H AH EAETOEPOY TOPnbsp;AE nsiAHSH TON KAPHON Onbsp;nOTHZ TOY XSmOY H O rEilPFOS ^nbsp;O KAPniNHS AHOFPA'PEZTn AEnbsp;TOYS AYTOYS KAI O EH EHAFOP^jnbsp;niHPASKON nOSON ninPASKENnbsp;TINl KAI nOY -OPM., ONON AHOFPA'nbsp; OHS Xiiris.c. IIEEAFOFH KAN

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Antiques. nbsp;nbsp;nbsp;zyf

AEN H KA. ... TH nOAEI STEPESTU ' fOrnPA... O AE EAElSAnOrPAlt;lgt;ASnbsp;Ano... H TAS nEPI THE ZENKOMl-

Ahs.. the EHArnrHS h rnEPXQ-

ElO.....PA DlSKOr EnPIATO MH

'nnApx,,.. orAooN katenefeon ..

....TSAEAA....

.... IPEEAM....

....TON AF....

.... attoE rt....

;... ETOMEN.. ES....'

.... eteimhs. ...

Misr KATEXETO El MH Hfl AEAOl-E.EN H AAMBANETO TO AE HMIS E2to AHMOEION FPAOEX en AE KAlnbsp;0 EMHOPOS OTI EEATEI KAI nOSONnbsp;nAPEKASTOY EAN AE MH AHOAPA-eamenoe TOPA H EKHAEUN ETE-PEln EAN AE EKHAErEAS 4gt;ASHnbsp;Kai MHNY0H FPAOEE O KAI THnbsp;riATPIAI AY TOY YHO TOY AHMOYtnbsp;EAn AE TON EK TOY HAOIOY TISnbsp;MHNYXH EHANAFKES O XTPATHFOSnbsp;I'H EEHS HMEPA BOYAHN A0POI2A-TQ EI a YHEPTOYX HENTHKONTAnbsp;'^Mlt;tnPEIS EIH to MHNYMENN ek-K^AHSIAN KAI AlAOXn;TOEAEKEAN-TI TO HMirr EAN AE EKKAHSETAInbsp;Tie H EME H ton ANYnATONnbsp;XEipotONEI to XYNAIKOY2 O AH-INA AE AHAPAITHTA H TAnbsp;*^ATA TilN KAKOYPFOYNTilN. ..nbsp;TEImHX ex TO AHMOEION KATA 3gt;E-*E2n TO EAAION H TIE AN EN THnbsp;^liPA EI AE nOTE ETCgt;OPIAS EAAIOYnbsp;TEnomENHS HAEONEIH TO EK TONnbsp;TPITQN KAI OFAOfiN KATAitEPQME-^ON TIS EI2 OAON ENIAYTON AH-M Snbsp;nbsp;nbsp;nbsp;MO-

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275 nbsp;nbsp;nbsp;Infvriptlons

MOSIAS XPEIAS EEETn TOIS MHAE nOAOTSIN TO EAAION H HANHME'nbsp;POS AETTEPAN AnorPAOHN HOlH'nbsp;SAMENOIS KAI 4HMOSION TOTE O'nbsp;lt;Igt;EIA0MEN0N nOSION ESTIN . . nbsp;O nOl.. EAEI2NAI H TO APTYPOTAnbsp;MIAOr BOYAONTAI HAP ATflN AA'nbsp;BEIN.

cn peut tirer.


^Ceft dommage que cette Infcription foit ** gate amp; fi efFace en quelques endroitsnbsp;np la puiffe point avoir parfaite. Voicicequ *^**

Lc titre kn0 aafianoy fe doit Eknbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A'^gncya, ex Corifihxtiene

m. Suivant Ie decret ou lordonnance de pereur Hadrien.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..

wu aa ilUiVlWlilC nbsp;nbsp;nbsp;'Y^i^

qui poffedent les champs dHippar^^^jj e Fife a vendus f car ce font les fculs 4

ceux

que Ie____________^

joiflent dc ce droit) lapporteront tout lernble.

Ceux qui font recolte dhuile, en appo^:; ront la troifime ou la huitime partie :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

cl

La pUrre ejl enfmCt rompu SCurt loU. qui rend huit lignes imparfaiies, Veid

A vee ferment amp; combien il en a tant par fon ferviteur que par fonnbsp;Que 11 on vend la recolte, il faut quc pa'nbsp;tre du fonds, ou celui qui Ie cultive, o


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,, nbsp;nbsp;nbsp;Antiques. ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i77

du fruit, amp;c. .......... Et qiie Ic

''tchand fade crire ce quil emporte amp; c '*il a pris de chaciin. Que s'il eft convaincii

C V'---- nbsp;nbsp;nbsp;t. ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;--- J----t _

V

navoir pas fait fa declaration ou davoirle-, 1anchre, on lui confifquera ce quil aura ] *tg: mais sil eft decouvert faifant dja voi-amp; que la chofe foit avere, le peuple ennbsp;'^ta a fa patric amp; a moi. Pour ce qui eftnbsp; fefte des procs qaii pourroient furvenir ennbsp;tencontres, jordonne quc le Senatenjugenbsp;jC^1: amp; le cas avenant que quelquun du vaif-^^Ule juge neceffaire, le Gouverneur de lanbsp;fera aflembler le Senat le jourfuivant, amp;nbsp;qui aura t juge pafte cinquante mefu-*nbsp;j)gt; amp; quon en veuille appeller d mol^u aunbsp;^oconful, le peuple lira des Syndics , lafinnbsp;tout fe fafle en drdre cdntrelesdeliilquaiift.nbsp;*y^ difficile d' en comprendre d'avahtage.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

A S E P O L L I A, !

Pag. III.

Sur dc petites colonnes^

nAPMENIAHS EIMUKIAHS

^^^rmtniies toit un incien Philofophe n'afif 1 difciple de Xenofanes amp; dAna'ximan-qui laifTa aprs lui deux autresfucceffeursnbsp;ifciples, Empedocles 8c Xenon E'eate^. ,11nbsp;fj flbit environ- la feptante-ncuvime Olyiii-Pour ce qui eft Simonides, Suidasennbsp;Iq'.''tention deplufipurs qui ont portcenom.nbsp;Cuj e'eft fans doute' du plus aiicieo quil fautnbsp;Udre cetie InfcriptiOn, cai il toit du m-M 6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;me

A dmi^ieue Athenes^ cite'e d la

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A78 nbsp;nbsp;nbsp;Inferipf ionsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

me teogt;ps que Parmenides, puisquil cn la feptante-huinie Olympiade , coi'*nbsp;remarque Syidas.

jIu mcme Ika.

. STPATONIKH AnOAAOASiPOnbsp;SIKI22A

- Strait nice Silt (T Apollodorus Sikijfa. Ce iier mot eft celui de fon pays qui ne meftP^nbsp;bien eonnu, ft ce neft de Ilfle de Sicinusgt;.?|nbsp; dc la Villc de Sicyon, ou de celle de S'*'nbsp;proche de Conftantinople.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,j|

^ . L.Iufcriptioiv de M:Ufe que jai cilde * ,pag. 119. fe trouve dans 1Anthologie Grq^nbsp;amp; celle d'Herodes Attieus amp; de fanbsp;Regilla cite a la pag. 113. eft un peunbsp;grande-poar avoir place jci^, S? eft iropf*'nbsp;a Rome dans une fueille volante.

^ A r H E N E Si

A VE^ife Pmagia Gorgapikoy la page i zj.

MAPKOS TYAAIOS..... nbsp;nbsp;nbsp;^O'

vAHAmets the BieNiAS Ae.maJO^Io^ PIN0I2^ SAiTPNAIOS MONOS KAlnbsp; TflN AtTAinNOS nrKTON NEIKHSAS ^0,nbsp;TA'T0 ESHS nANEAAHNIA OArMfUAnbsp;MIA AAPIANEIA PilMH....,

OATM AIS NEMEl 'rilA nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A

AHK, AIS.


IX0MI

A


jjEAf'



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i7P

Antiqei.

aOH. . A(5gt;H..

^OaIN

^Mp nbsp;nbsp;nbsp;*.

Air

^OINON

*2ias

Elt;I)E, ,

^ -IKA AE EMATIKOr KAI TAAAlT-i'OS ArONAS TPIAKONTA nENTE ETE. .. ETON TPIAKONTA ATO MHNI2N

^^PKOS TYAAI02 EYTTXHS EDOIEI..,. A-

ION EAlKE KAEITOP12

Onc'*------------

deft-h-dire.

..Marcus Tullius...*... Citoyen dApame 5 BitViynie,. dAthenes, de Corinthe amp;gt; denbsp;jj'^yrne, feul amp; premier Athlete de tous lesnbsp;1 ^cles, ayant vaincu les jeux fuivans. S^avoirnbsp;1 ^ Panhellcnicns; les Olyinpiens, les Iftmiens,nbsp;Hadrianiens a liorae, amp; lts autrts qut fontnbsp;dans des ronds. Les Olympiens Sc iesNe-

^'cns deux fois-, les Athenieiis en 1honneur.., ^ les Nemeiens deux fois, eeux qui fe cele-^ient ^ Naples , a Smyrne'par la Comniu-3ut de lAfve, ^ Ephefe, tsf Ie rtfle qui ejlnbsp;Mei. Ayant rcmport tous les jeux de pvix 8cnbsp;plus difficilcs jufquau nombre de 35. tantinbsp;j^ort igi d y,, ans, irois raqis. Marcus Tub-Us Eutyches fti frere lui a lev foh monu-'j dont la place a t donne par Clji-

^1 faut conferer ce. maihre avec Ie iroificmc

M 7 nbsp;nbsp;nbsp;du


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aSo


Infcriptions


c5


du Livrc intitule Marmora Oxonun[i4, ,

j. t. o_____i______'___A


de la mme maniere a peu prs que celui-amp; o lon y trouvera un ample Comnic^^


Je citerai les autres Infcriptions qui cette Eglife de Gorgopico, dans- la lifts nbsp;peuples dAthenes.


^ AtHENES^ Chez Jani MiHrigo.

Sur une grande bafe quarre^ cilc Pag. izj.

H BOTAH EE APEIOnAFOr KAI H TON X KAI O' AHMOS lOTAIAN BEPEK''nbsp;KHN BASIAI2SAN MEFAAHN lOrAIOT ^nbsp;rpinnA BASiAEns errAOEPA kainbsp;AON BASIAEN ETEPrETON THS nOAE^J^^nbsp;EKFONON AIA THS HPONOIAS TOTnbsp;MEAHTOr THS HOAEnS TIB. KAAAJ*^nbsp;eEOrENOS HAIANlEnS.

Ceji-a-dire.

te Senat de lAreopage, Ie Confeil deMgt;^ Ie, amp;lc peupk dAthenes, honorent de ssftnbsp;marqu de leur veneration, la grande

marque nbsp;nbsp;nbsp;_______, ... ^______

Berenice fille du Roi Julius Agrippa, Si endante de plufieurs gtands Rois bienfaft^nbsp;de la 'Ville, par les foins du Pourvoyeur denbsp;Vilie Tiberius Claudius Theogenes du Bou'!'nbsp;Pseane.

II ell.parlcau 15. chap, des Ales des Af^'

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.Antiques.

zHi


cctte Reine Berenice amp; Agrippa Roi ^ JUde, devant qui S. Paul plaida ft caufe,nbsp;jjj.Sui loit frere dc Berenice. Leur Pere toitnbsp;(1 Agrippa, que dautres appellcnt Hero-Agrippa ou Agrippa le vieux, qui futfrap-P3r un Angc a Ceftre comme il eft ra-au II. chap, des Adles des Apotres. Ellenbsp;fon oncle Herodes Chalcklicus frere dunbsp;Q ' Agrippa le vieux. Pour ce qui eft de cenbsp;Mille,je ne Iai point v cit dansnbsp;' Jvres, ni danS aucune autre infeription.nbsp;f eft bien fouvent parle de celui des cinqnbsp;[i gt; qui toit compof de cinquante perfon-fte chaque Tribu, lorfquil ny en avoitnbsp; dix, amp; de celui des fix cent, lorfquoiinbsp;deux Tribus nouvelles aux prcedentes.nbsp;.?Ppeftoit ces Juges les Prytanes, amp; le lieunbsp;ds salTembloient, le Prytane: peut-trenbsp;des cas dimportance on y joignoit lesnbsp;Tribunaux, qui faifoient ainfi le nom-j' de mille. Pour ce qui eft du Senat de IA-leP3ge, ft Ton fouhaite d'apprendre a fonds,nbsp;^/'ombre de fes Juges, fes regleraens amp; fanbsp;V^iere de prononcer, on peut confulternbsp;t) 'quot;rfius, qui en a fait un traitd exprs. Ti-1, fts Claudius Theogenes, dont-il eft parl knbsp;qdn de 1'Infcription, toit auffi Strategos OUnbsp;f '^dverneur dAthenes, comme on Iapprendnbsp;une autre Infeription qui fe void a Athe-

-rf A T H E N E S, citce a la pag. i z8.

dOTE KYAlOnSA gANQAIS EniKFATOS ^tPAIS

KAJ


-ocr page 316-

a8i nbsp;nbsp;nbsp;Infcviptivmnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;q,

KAI XAPITOBAEgt;APOIS OMMASI MENUSnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

xioNEoisi EnPEnoYSA nposonois ^ nAPEIANnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j;.

KAl rATKEPOY STOMATOS OnAAirlO*quot; SON IEI2Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

XEIAE2I nOPWEOJEI EAEOANTINEA** OANTONnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ny

nANTOIHN AE APETHN nEFl KAAAEI gt; MA TI0EISAnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tfl

HN TEKEN ETTTXIAHS OENAPn

XAPiranis nbsp;nbsp;nbsp;(j/

EPMEPOS AE APIETOMAXOIO HATPOS MHTEPOS

MNHM AAOXil OIAIH HKATO

EIKOSinENTATHS TEYagt;EPA THAEN NI KEITAInbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

fill'

dc vingt amp; cinq a.ns., dont ces Vers

Cell' line Epitaphe. fit galanfe dunc ^.t

_ nbsp;nbsp;nbsp;___0_ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;___ Tf - nbsp;nbsp;nbsp;'

1efprit amp; la beaut, avec tous les termc* les peuvent mieux cxprimer: S^avoir les j,nbsp;veux blonds, ls yeux doux, Ie vifage denbsp;ge , les jocs amp; la bouche de lis , '^Viienbsp;vres de porphyre amp; les dents dyvoire.nbsp;tappelloit Cilicia Charitopis fille dEu^l'nbsp;des, qui me font aulG peu connus T'' ^nbsp;lautrc.

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-/intilues. nbsp;nbsp;nbsp;283

^ ^^giife d'Jgios Joannis y. pag. iz8.

ATOKPATOPA AAPIANON 2EBASTONnbsp;OATMniONnbsp;GASIOI

AIA nPESBETTOr KAI TEXNEITOr EEN04gt;ANnbsp;TOr TOT XAPfJTOSnbsp;Em lEPEnS KA ATTlKOr.

C'cHh'dire.

Thafiens ont honor IErapereur Ha-|(j ^ Augufte OJympicn (dc cette Hatue ) pat i '^ins du Deput amp; MaUre-ouvrier Xeno-5i,''tes fils de Ciiatcsfous la Pretrife de Clau-

Vtticus.

epithete _

'outes deux a Athencs, avec une troifie-'ty^^Ue M, IAmbalTadEur de P'rance en a en-* gt; Sc une dc Sniyrne.

Ah

frMs Thafiens font ceux de I'lfle de Thafos de la Thrace. Claudius Atrtcus eft lenbsp;avons parlc la pag. 114.nbsp;'I de fon nom entier Tiberius Claudiusnbsp;^J'-us Herodes, qui fut enfuite Conful foulnbsp;tifj'^nin. Une autre Infcripiion Tappelle Pon-Hq ViK'fi*- Le tre d'Oljriupien que nousnbsp;dcja remarqu dans Iexplicatioin des me-''Sfe P*o-Tom, 1. toit donn' a I'Em-Hadrien, paree quil avoir achev amp;nbsp;Id temple de Jupiter Olympien. Eunbsp;tij? Une autre infeription Latine qui luidon-'ume epithetc , Sc une Greque , qui


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Infcriptions

Au coin d'une Egife de S. NicoU^ i dejfus de chez M. Ie Conjul

....

DIVI NERVAE NEP?,^

IMP. CAESAR. DIVI TRAIAN-.^^1

THIC. FIL. DIVI NFRVAti TRAIANO H ADRIANO AVG- nbsp;POT. XVI. CoS. III. P. P. OLYMP^nbsp;....A. IVLIA AVGVSTAnbsp;..PER LGATVMnbsp;,..V.. IVM LYCVM

AIESTN

tl

A TEmpere jr Cefar fils de Trajan ^uc, petit fils de Nerva, Haddennbsp;joifTant de la puiffance de Tribun pournbsp;ime fois Conful pour la troifime, Pf. ynbsp;la Patrie, Olymfte, ... Julia Augufta 1'nbsp;yant fait eriger cettc ftatu ou moiiunbsp;d'honneur par... Lycus fon Lieutenant.

A Tautel d'une petite Egife de gia, a Athenes.

XAPIANON tEBASTON lOATMmONnbsp;HBOrAli KAI o AHM02nbsp;AMlt;lgt;inOAElTnN

Qefl-a-dire.

Lc Scnat amp; Ic peuplc dAmphipolis


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J.J, nbsp;nbsp;nbsp;Antiques.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zBf

j^.'pereur Hadrien Augufte Olympien.

folit ctoit une Ville dc Macedoine.

^ CONSTANIINOPLE,

Monfteur VAmhajfadeur de France.

deux fragmens quil faut join* die eniemble.

ATTOKFATOPA TFAIANON AAPIANONnbsp;OAMniONnbsp;KAI2APA SEBASTONnbsp;ABTAHNOI

TON ATTIiN SnxHPA KAI KTISTHNnbsp;AIA nPESBETSTOTnbsp;MAPKEAAO MAIOPOSnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

Ced-a-dire

5'Empereur Trajan Hadrien Olympien Cefar , eft honor par ceux dAbydos qiii lenbsp;^.P'ftent comme leur Sauveur amp; leur Fon-Marcellus Major fon Lieutenant ay antnbsp;foin de lui rendre ce devoir.

A S M Y R N

AYTOKPATOPl

aapianoi OAYMnmi snTHPinbsp;KAI KTISTHI

A

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lS^6 ' Infcfiptions

A Etnpertur Hadrien Olympien fon S4VVtd Jon Fondateur. Ce qui fe peut rapportcr *nbsp;Ville de Smyrne , j^ui lui donne Ienbsp;Fondateur par flaterie, ou a caufcnbsp;quelle en pouroit avoir receus comniel^^ j]nbsp;tres Villes de Grece amp; d'Afie mineure;nbsp;n'y a point dEmpereur qui ait rcceunbsp;remercimens de fes Provinces, que ccnbsp;genereux, qui eft nomm dans lesnbsp;ReJi4utor 7 locuptetator orbis terrarum :

lel' t

Trajan fon Pere adoptif dans une Infcrip' qui eft au jardin d Palais Pakftrine a

cit quaiine t^ropagator orbts terrarum , fletator civium. Au reft toutes ces Infcrip','^ ^nbsp;qui donnent Ie titre dOlympien a Hadfl^j^jnbsp;fervent de confirmation a ce que dit Pauia^jpnbsp;dans Ia defcription dAthenes , quechaquc'^^^nbsp;Ie avoit erig dans Ie Temple dcJupiterOiy,^^^;nbsp;pien des ftatus ^ eet Empereur, fous li,]'nbsp;AHadritn Olympitn: ainfi il ne faut pasnbsp;ter que ces Infcriptions ne foient les bafes^jjnbsp;ftatus que les Thafiens, eeux de- la Cololtnbsp;Julia Augufta, amp;lcs Amphipolitains lui avoRnbsp;dreffer.

Infcriptlo fur un marhre qui itolt a

chez, Ie neur Fenaldi, cf qui eft preftgt;ft(gt;^f.;i tnAngletene chez M. Wheler; Ou ilnbsp;mention des treize Tribus d'Athenes ,nbsp;plufiurs peubles ou Sotirgs fous chucune denbsp;bus, Voy a la pag.

.... nAAAHNEns ANErPA EN.... nAT^^ Elt;Igt;HBESANTA2. .. SOS nAAAHNETS.

a EPExeEiAO^


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Antiques.

.^OS o KAI EAESEINIOS KH0 O KAI nAIAE2 AOJXI

',02

fos Ernopor ;

^Hto2 ahmht Fioir aqnios so4gt;or

UlOE ENrONOT


'Hloj


tj' tENHS AAAOr ,, '^HtpioS ONH2IM-

'' *12 H onpor


Z87


3 nbsp;nbsp;nbsp;KHOnbsp;KH*

4 nbsp;nbsp;nbsp;AAMnbsp;KHOnbsp;KHlt;6

5 nbsp;nbsp;nbsp;lt;!gt;Hrnbsp;KHlt;Igt;

6 EKKH


tj; Ce mot de elt;igt;hbey2antas nous fait ; fiJ^^urer quil eft ici parl ou de diversnbsp;'Juliets qui avoient fait qijelque faveurnbsp;[s Q^i'quablc aux jeunes gens qui toient dansnbsp;'tfj^linafe dont Ie nom eft ici cent, oupeut-; .'iuau temps que cette Infcription avoitnbsp;if Sc fous un tel Archontc dontle nornbsp;flli^^toit plus , on avoit inferit la jeuneflcnbsp;pour y faire fs exerekes.

Je ne fjai point la taifon pourquoy Ia Erechtbede eft icy nomme la. premierenbsp;t 'ufanias parlant des Heros qui ont donn

l'oi|u aux Tribus nommeprcmicrementHip-|i5t r gt; 8c il femble par Ia quil veuillc don-j .premier lieu a IHippothoontide: mais fifj'^'rois pltt que dans un gouvernementnbsp;(j Loc Deraocratique comme celuy dAthenes,nbsp;b^f^iibus toient gales, 8c navoient auamcnbsp;'Uip'^nce Tune fur rautre,,fi ce ncft quellesnbsp;Vs ^ tour a tour, d mme que les Pry-ki j Pour ce qui eft des perfonnes qui fontnbsp;u Sncs par leur nom propre , celui denbsp;j^'te amp; celui de leur Pafrie , Ic premiernbsp;H ^Parfait a caufe du Marbre qui eft rongnbsp;endroit. Nous expliqerons celui denbsp;5 P?ys, qui eft Ie plus important.

^ft ttiiTiii/f dc CeftlCa.. Voyez, 1A- ^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'tifle

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z88 nbsp;nbsp;nbsp;Infcripons

tide LXXVII.de ntte Lifte des tique, que nons donncrons cy-aprs.

4. nbsp;nbsp;nbsp;Aa-fiTT^tiii OU Xcifi'irlfcuf de Lampf^nbsp;J)el]e prelcntement Lambrica. Artic. Xy*

5. nbsp;nbsp;nbsp;ftr.ysri- de Phigous. Artide ^ W

6. nbsp;nbsp;nbsp;ek de Kidx, comme nous ifnbsp;a 1Artic. LXXV.

^ nbsp;nbsp;nbsp;AiraiAOS.

..OKAH2 ATTIKOr ,.NEPH KOTPIANOS

I. Tufvirli' de Gargettus, dont je a 1Art. XXXII.

nANAIONIAOS.

AOTOAEltoS AOPOAEI AAOYKIOS

tabios EAniNEiKor EAniNElKOS

AIOYSnNIS nPOEEN STEI ... TENES SnOFOrnbsp;....i'ESOS

I. Erf//il5 de Stiri. Arf. CXLVr. f a. AyUgt;,0$,, du peuplc Angeli. Ad' '

3. MuptniiTtos qui's.crit aulli Wyrrhinus. Artic. CX'.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

LXXXW^^*^**quot;* Cydathenaeuniquot; ^

5. Kv^iftoiy dc Cytherus. Art. XC.

AESiNTiAOZ.

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Antiques.


nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ESOl

i nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Znbsp;nbsp;nbsp;nbsp;RAIO

IMOPKA

iAHTOr

3 nbsp;nbsp;nbsp;AErK

4 nbsp;nbsp;nbsp;Ernr

_____ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;EEOI

! Q E'l (, du quarticr dAthenes nbsp;nbsp;nbsp;appcll

Ccramiquc. Voycz TArt,

n,7,5. Art. CXIX.

ijj-AttxoKf't/j, de Leuconium, plutot que tl-il'eucopyra, qtii dtoit de la Tribu Antio-e. Art. XCIX.

i Z'uTvpiS'lli, dEupyridae; Art. LIII,

HTOAEMAIAOS.

..........i; nbsp;nbsp;nbsp;I lt;Igt;AY

OX HPAKAEa...... nbsp;nbsp;nbsp;U-Ar

AfiPOS APTEMn nbsp;nbsp;nbsp;4gt;A

NAOS PHTOPIXOr nbsp;nbsp;nbsp;Z BEP

ti,* nbsp;nbsp;nbsp;de Phlyca dont jai.parl a la

^ nbsp;nbsp;nbsp;nientiou a I'Artic.

^vf/f****quot;^*, du Bourg dc Berenice. ArtJ

AKAMANTIAOS

T l KElt;6 z nopi

MAS nPOSAEKTOr attikos

!,' AmONOS mosxoy SOAflPOS MOSX

du Bourg de Gephale. Vo* 5Art. LXXIV.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

AAriA.i


nj05,lt;dc Poroj. Art. CXXXUI.

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I ,

ntf

v*

0lgt;'


r. SuranJs, du Bourg deBifa- Artic. z. ^nyaievs, dn Bourg de Phigae. Art

3. nbsp;nbsp;nbsp;i'-xS'et, d'Oa. Art. CXI.

4. nbsp;nbsp;nbsp;A'(pt^gt;ec7ei, dAfidna. Art. XXIII.

OINEIAOS.

XAPITON lt;Igt;IAHTOr.....

TAPrHTTlOS tlAHTOY AIA. IAflNIAHSnbsp;STPATQN OP0ArOPOYnbsp;A0KNAIOS OiAOSTPAT

r. A'^apnif^ dAchama. A-rt. XXIV-1. nbsp;nbsp;nbsp;, de Philaidae. Art; CLXU*'

KEKPOniAOS.

UEMCN

fSIAOTOS gt;IAHMONOS EOAIANOSnbsp;A@HNAIOS STElt;I)ANOrnbsp;ZasIMOS nOAK.THTO .

I. Tpitipaai', d Trineihii. Art. CLl'^' z. Ai^omf, diExoni. Art. Vin. ^nbsp;, d'-E^icikidae.

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191

y^ntiquss.

MiXin;, de Melite. Art. CVII.

mnoeonNTiAos.

I nF.ip EiPnbsp;2 EK Kornbsp;HEIPnbsp;nEip

4|p''''5KrATHS niSTiKor iiQ^rsios rENEe.Mornbsp;ISlAOTOrnbsp;H|E1A2 ZU2IMOnbsp;'^Okpatjis rENEGAIOr

I' nbsp;nbsp;nbsp;du Pile. Art. CXXIV.

' t'x KoiAj;;, de oe. Art. LXXX,

AIANTIAOX.


1 nbsp;nbsp;nbsp;MAPAnbsp;AIAPAnbsp;MAPA

2 nbsp;nbsp;nbsp;1)AAHnbsp;3 'PA'I'I

i^^'^Eaenos Ak'^- ArrinnAnbsp;l;p' AKorpros

Afi^SiN AiONSIOr

EtaN

j' MctgK^auoi, de Marathon. Art. CIV.

nbsp;nbsp;nbsp;, de Plialere. Arr. CLIX.

nbsp;nbsp;nbsp;de Plaphide. Auic. CLXX.

antioxiaos.

1 nbsp;nbsp;nbsp;nAAnbsp;IIAA

2 nbsp;nbsp;nbsp;'prPN

3 nbsp;nbsp;nbsp;itea

toLEopoEINOS

4gt;7^hianos etnomo

KAEONrMOr

E nbsp;nbsp;nbsp;. de Pallene. Art. CXX.

i j , P, de Phurn. Artic. CLXIX.

d'ltea. Artic. LXVIII,

attaaiaos.

rop-

N

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igz nbsp;nbsp;nbsp;Infcriptions

roprrA hpakaeiaot moskos kofnhaian

BAICXAOS KAPnO

1. nbsp;nbsp;nbsp;SotmiEus, de Sunium. Art. CXLIV.

2. nbsp;nbsp;nbsp;, dAgnous. Art. II.

3. nbsp;nbsp;nbsp;KTroTii-wii, dApollonie. Art. XVIII*

I EnENrFA^gt;or.

AIAmN AOTOAEISIOr srN4gt;oros

EXOA02 sasinATPor MANiOS nEIEPianbsp;EPMEIASnbsp;NEIKHTHS

.. TIKOS MHTPOAOPO EIIIKTHTOSnbsp;XrXIANOS nEPSESnbsp;AOEEPAlllS ZOXIMOrnbsp;APISTOKAElAHSnbsp;AAIOS NHPEaSnbsp;EniXAPHS ISIAOPOS

zasiMOS xprsiMor

... EAliS

OAMnOS ArA0HMEPOY ETXrxOS ONHSIMOrnbsp;riAMlt;I)IAOSnbsp;EOHBOS

Arp 20THPIX0S

nPAITEAHS

AOMITIANOS MAPKEAAO APEXKIIN

MHNolt;DiAos snrr xaxiMos ArAioxnbsp;innErs eiza

nAPAMONOS

Erxrxos azkahotaaos


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tj nbsp;nbsp;nbsp;jfntiques

^^2IM0S ANTONElNOr JTIKOS IKEAOrnbsp;^TlnAS NEIKNOrnbsp;.[fATOKAHS nPEIMOr

*Hnos

j^aqoijois Erlt;igt;HMOr JAOPoAEITOS Elt;[)HM0nbsp;HPAS

HAiepoS AnOAEINAPIO ^^'K^HiDOPOS AIONTEIOrnbsp;) ^rpnpos KOPNHAIOX AHMITPIOSnbsp;^NTIAPIOS MEAISSOS AiOlt;Igt;ANTO

EnENEPAOOl toit une charge dans les , dont il eft encore parl dans 1Infcrip-de 1Art. CIV. des peoples dAttique. Lesnbsp;'^^''f'ieres lignes ont aufli deux charges. 2,nbsp;fljA^POS , celle de Portier, amp; 3. AENTIA-^ qui meft inconnu. Hefychius expliquenbsp;, une ceinture Sa-

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AVIS AU LECTEUR.

quot;^N applhit anciennement du mm de Peupks d At tique , tout es les Villes , tous les Eourgs les Villagesnbsp;de ce pays , 0 tous les quartiersnbsp;dAthenes qui cotnpofoient des Com-^Uautez, ranges jous une des treiste Tribusy t'nbsp;K* oijoient droit dentrer dans les (barges de lanbsp;f de fournir des Prytanes, dont on choi-%it cinquante de chaque tribu, qui cOTt!po[oie6nbsp;des principaux tritunauXy qui Je tenoit au,nbsp;^ytave'e. II ny avoit pas moins de CLXXIV.nbsp;j ^os Peoples aux Communautex, Cornme Stra-f Eujlatius en jont foy, Ie premier au neu-livre de fa Geographte, f lo dernier 'lans

Commentaire jur Ie fecond livre de hliade, ^^^peuplss nous Jont prejque tous raportez parnbsp;hj'^^on, Stephanus, Hefychias, Har poer at ion ,nbsp;^^tarque f Suidas. Meur pus qui a beaucoup tra-^dl d la gloire de I'ancienne Athenes, en anbsp;n. recued dans un livre intitul, de Populisnbsp;Ce livre rdtoit utile pour Pexpltcatiottnbsp;J ^es inferiptions dAttique , tquot; jo nay pasnbsp;y^fjue de Ie chercher depuis mon retour de Grece:nbsp;f comme toutes ces oeuvres font devenues forsnbsp;j d peine aurois-je p trouver celle-cj , finbsp;(?^fieur Galland Antiquaire du Roy, galementnbsp;dans les helles laettres amp; dans les Anti-


^*5 ne vPeut accords Ie Jien , pour lout Ie 9^ j en aurois hefoin. Ainft je ne penfoisnbsp;profiler de fa leBure, mais d me [ure que je

N 4 nbsp;nbsp;nbsp;l'uy


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4.9^ Avts au Lectetjr.

ray par cour u, fay trouve quo rnes hifcription! donpo'ient heaucoup de luflrs, qidelles onnbsp;goient queljues penfdes, amp; quo je ne pouvod ^nbsp;difpenfer en les expliquant de parkr prefquonbsp;ious CCS Peuplo!. Ce qtti rrTa oblig dien tiro^ ^nbsp;qui tdit de plus ejjentiel pour mon fujet , 0 ,nbsp;joindre leur lifie d wes h. fcriptions, la cbarg^^^.inbsp;le mains quo j ay pu de watiere de critiquo- ^nbsp;eji mme arrive qidau lieu de juivre avug'e''^^^'nbsp;tons hs jestiimesis de J^leurjlus je ks ay unnbsp;exammsz,, jenen ay pas toi/jours tnbsp;fait. J'ay par eximple trouv tine dout^^'^'nbsp;de 710ms quil met parmi les peuphs dAttiri'*^ ^nbsp;qui ne font que des caps, des cueils ou des rnlt;inbsp;tagnes defertes, qu'il y a Jans dcute inttodlgt;nbsp;fourpeuvoir trouver [on compie^ ver.ir ausi'nbsp;tre de CLxxiv. en mme temps yen aynbsp;vd autant quil avoit oublis , moitinbsp;adlutheurs que nous avons citd, cff moiti .nbsp;les Infcriptions antiques , que fay eop desnbsp;mon Voyage-, de forte que le itomhre denbsp;sy trouve toujours complet.

chapez a Meurjius, quoiquils fe trouvetd

Je jilts furpris quHarma, Tgt;rymut, Curtiada, Larijfa, Leccon amp; Panaffits

Stephanus gfu dans Hejychius ; car pour let tres ce font proprement les Injcrtptions quinbsp;ont fait connoitre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Voicy ceux que fay retranchde Meurfu^ vous en pouvez voir les raijons, dans leaf quot;

Agroe.

Anchefmus.

Amphiale.

Lycabettus.

Hydrula.

Phaimacuamp;-

Aflr


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IPP

Avis au Lecteur. Aftypa'fea.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Phaura.

Atarante. nbsp;nbsp;nbsp;Phoron.

Beibina. nbsp;nbsp;nbsp;Pfyualia.

Bhleflus.

Ei voicy ceux lt;^ue 'fay mis en leur place, com- quot;aous Ie touvez. aujji voir dans l'ordredalpha-* gt; OU ils Jont avec les autres.

LarifTa.

Leccon.

Miletum.

Panadtus,

Phyrn..

Pfaphid.

Harma.

Diymus.

Fdapteon.

Eleoufa.

Eucontheus.

Thebe.

Curdadae.

Cf nejl pas que je vouluffe ajfurer que la Lijle je donne Joit d prefentdans laaerniereexahi-lt;0- quil ny ait peut-kre pas quelyues peu-d y jouidre, quelques autres d Ster.

J^tve par exemple dans une Infcription d 1'Artk, ONOTAIAA, quejs Jouppomie fort tre Ienbsp;***'gt; imparfait de quetque peuple dAttlque. yaynbsp;rencontr dans yithenes trois ou quatre Jn.nbsp;'y^ptions OU tl y a ANTIOXEYS ANTIOXI2-j qut me font douter s'il rfy a point eu of Antiochonbsp;rittique: autrment il femble que fi c'edt tnbsp;Antioche ou de Syri ou d Lydte , on au-marququelque chofe pour la dijlinguer, cellenbsp;^ydie tant ordinairement appelle Antiochenbsp;j^e du Mtsandre. quot;fay de mme trouv unenbsp;^Mption iUadrien d Athenes faite par htnbsp;^fests, qui peuvent d ia verit tre ceux de

N 5 nbsp;nbsp;nbsp;tlf-t-


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300 Avis au Lecteuh.

lIJle de Thafis prs de la Thraee: mals je lis dis^f Suidas, quon donnoH Ie fohriquet de RaphaO^'nbsp;des d certains Thafiens. Hefjchius dit lanbsp; ehofe du Peuple Laciadae , ^ eet Autheutnbsp;Jure que ce mot de Raphanides e(l un motnbsp;tiqui. II J'emhie mme que fi Suidas et quot;JOtsl*nbsp;parler des habitans de 'PJJle de Thajos i ilnbsp;Jmplement dit les Thafiens. Jai neanmoins si*nbsp;qu^ilfaUoit tenir un milieu, ^ nepointtropdo*'nbsp;ver aux conjeBures, qutpeuvent auftfacilernS*nbsp;itre dtruites par des raijons oppofes , quoquot;^nbsp;ont t tablies avec peu de Jolidit. Je ne rn*^quot;nbsp;tache pas au refle d expliquer beaucoup de ceS l*quot;nbsp;jcriptions que je rapporto , parceque la plup*,nbsp;font que des rtoms de particuliers j avec celuinbsp;leur Pere amp; de leut Patrie, ce qui eftres-fifnbsp;d entendre, d teux mme qui nont qu'unenbsp;gere teinture du Grec. CelUs qui ^ont quenbsp;trots mots, font presque tout es graves Jufnbsp;petites Colonnes dont park Paujanias,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

arejfoient Jur les Sepulchres, ff dont nous , fait mention d la p. i u. ^elqu'un feta po*nbsp;t re Jurpris que lAttique tant un pays fi .nbsp;tut neanmoins tant de lieux habitez. , dont * l'nbsp;en avoit une partie qui toient des Villes mut ^nbsp;JAais vous ne vous tonnerez pas ,fi vous confido^,,nbsp;que Ie Comtde HoUande, qui efi d peu pres donbsp;mme grandeur, efi fi peupl de Villes ^ deBoBl

lt;f de Villages, que celafurpajjeprefquelacroj* ,

ce. UAttique toit amiennement dans n, aujfi florijjant quefi aujourdhui la Idolk* ^nbsp;iw Arts Liberaux, Ie Negoce ff Ie mtielnbsp;la ptere y toient: dans leur luflre. Elk congt;^*^.nbsp;oitprefiqud foutes les Ijles de f Archipel'

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Avis au Lecteur. 301

fes


propres habitans-, ifif des trangers que lestu-

d(s mines dargent dans cesmontagnef. ainji auroit t au contraire hien (iirprenant, iputinnbsp;fi ben partag des pre fins de la naturenbsp;^ fgt;rtune,neut pas t extremement peupl ^de

gt; la dtfiipline militaire , ou Ie commercey atti-La Ville mine d' Athenes avoit tin tres-^ i^and circuit. Il efi vray qnd ne prendre pournbsp;* yile que ce qu'ils appelloient Afty dont l A~nbsp;^opo/is qui efi prefintment laCitadelle toit com~nbsp;Ie centre, ee riavoit que y. milles de tour-,nbsp;^ois lors quon y comprenoit tout ce qui etoH ren-ar les longues muraiUes qui la joignoient dnbsp;^halere r au Pire, elk davoit pas mains denbsp;milles denceinte. Et pour ce qui efi dunbsp;^^finhre des habit ans du pays, Athene au fiximenbsp;yre des Deipnojophifies, dit quenla l xo.Olym-^'ie (ous Demetrius Phalereus, fut fait un de~nbsp;^rnhremsnt des habitans de l'Attique , qui finbsp;^^ouva monter d vingt mille Citoyens , dix millenbsp;angers hahituez, dans Ie pays , f quatre centnbsp;Eficlaves , domefliques ou gens de la lie dunbsp;'pk, qui bien quils foient libres de naijfance,nbsp;^l'lent ntre ns que pour fervir les riches. Lnbsp;^yt qui toit trop petit four entretenir tant denbsp;y^de, fi dchargeoit de temps en temps en faifantnbsp;fi kolonies dans H Archipel r dans lApe mineure ,nbsp;Ion bdtijjoit des Villes, dont quelquesunes fontnbsp;fifi^nues aujfi grander r aufji fiorifantes quA-^^imme^

LIS-

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302

L I S T E

DES CLXXIV. PEUPLE^ DATTIQ^VE.

I. A'yfiXii

cy


N^eli toit im Village de la tribu ^anc^'! _ Liiids, qui sappelle prefentemenrnbsp;flus , amp; par corruption uimbekkifous , coi^nbsp;me ft l'on difoit lesjardins des vignes. Voy^nbsp;ce quc j'cn, ay dit a la page loo. du denxi'^'^jnbsp;tome de cette Relation. Ceux qui toierit ^nbsp;cc pcuple fe nommoient Anpkis-, comme ^nbsp;]e peut voir dans cette Infcription des Pty'^quot;'nbsp;nes de la tribu Pandionide. Helych'tis faitnbsp;core mention dun peuple dAttiqiie aV^*'nbsp;mais je croi que cell Ie mine que celui

A ATHENE S,

Dans la maijon d'tm particttUer-nANAlONlAOS nrTAWEIS ANE0

HAIANIEIS

TlATONI-

AHS SOSIFE-NOr

HPAEIAS AN0E-MIHNOZ A0EOMNHSnbsp;AAK1NAX02 AN-AitiiisCS

TOS AI0N05 APXIAAMOS

KAEIAOr jj. EOAOIOS ^nbsp;TIlt;l)ATOr

.... OAHMOS

Kii'or

....... 'a'


-ocr page 337-

VAtti^ue. 305 npAsiEisnbsp;apietokahs afi-

ZTOKAEIAOr

.. XAP____prs

..........f

EreTKPATHS ET-rKFATOr ... XIAS ETKAEI^nbsp;Aor

ETEIPIEIS .. . INIAS AEINOgt;nbsp;KPATOT

sanrposKPATi-NONTOS

XAPIAS APISTC-KAEOr

Lijfe de

'^'Sinnos lt;igt;iAi-

Nor

'^rrEAEis ^eoeenhs epeo-WAor

^sahtos mene-stpatot

XAIPEAEl-

Aor

^yppinoteioi

rgt;0 ATAAMAS A-PISTOAAMAN, OSirENHS so-SlFENor

^rOANHS ANTI-

meaos

^NrirENKS Ti-

moetpatot

XlONIS AHMOS-TPATOr

*. ETEANAPOS AP-MANTIAO...

ONOTAIAA Xaipeas MEAH-sinnonbsp;oaen

AYEANIAS APIE-TOKAEIAOr KAEOMHAHS A-PIETOKAEIAOrnbsp;MNHEAPXOSnbsp;TIMOSTPA-TOr

EY4gt;IAHMOS ... ATOYS


AO0ENTES Yno THE BOY-AHS KAI TOY AHMOY

II Ayioai.

h^nous appnrtcnoit felon Harpocration ^ Ia ribu Acamantide, felon Stephanus a la

Dememade, quifutenfuite nommePto-

j.^'aule , amp; felon Phrynicus au rapport de g/Pl'^anus a lAttalide. Ce dernier fentimentnbsp;Conforme a rinfcriptioii des XIII. tribusnbsp;N 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quc


-ocr page 338-

504 nbsp;nbsp;nbsp;M

eP

SoP

lieux qui dpendiflent delles, fans en tet

que jai copi a Atlienes, amp; que M. ^ a cinporte en Angleterre. 11 fe peutnbsp;faire quelle et t dmembre ou denbsp;rnantide ou de la Ptolemade, pour trenbsp;fe fous 1'AttaIide, qui toit une des nouve^^nbsp;tribus aufquelles on ne pouvoit pas donnet d

mme temps a quelquune des anciennes. ~-.r Bom venoit deTarbre cajlus, qui y cfOP'nbsp;foit en abondance, comme Ie remarque Stfnbsp;phanus. On noraraoit celui qui toit dAgnO^*'nbsp;Agnoufios, comme on voit dans cette Inftdfnbsp;on.

A ATHENE S,

Sur la forte du Bazar.

ASIKAHS BIOTTOr OH-eEN EXOFHEEI OINHIS a)TAH nAIAiN ENIKAnbsp;nAMCilAOS AFNOrSIOS E-AlAASKEN KHlt;l!iSOAi2rOSnbsp;HPXEN

'efd

11 y apluficurs Infcriptions de cette rnPP' a Athenes Voyez 1Artic. XXXV. Ellesnbsp;loient de certains jeux publics ou Com^^nbsp;dont cllcs faifoient mention des princip,^nbsp;Afleurs, amp; de ceux qui avoient reroport^nbsp;prix, amfi jinterprete cellc-cy r

Lyftcles fils de BiottMsdu Bourgd'O'tf dofgt;^^ ieux.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

La jeunejfe de la tr'thu Oentide a (f* ^ uirt..

-ocr page 339-

de VAttique. nbsp;nbsp;nbsp;^oj*

^emphilus Agnoujien a compof h Comtdie. ^fphifodorus a t Archon.

Archon toit en charge, en FOIympiadc Meurfius de Arehonb. Athen. lii. 4*;

14


A'ygcti

, que Meurfius met parmi les peuple* ynttique, toit un territoire aux portcs de lanbsp;h'jle, propre a la chafle , a caufc de quoinbsp;V'aiie avoit choifi ce lieu aprs stre retireenbsp;Pelos. Enfuite de quoi on lui batit la unnbsp;Temple, amp; on lui donna lefurnomdA-^'lera. On en fabriqua aul un a Ceres prsnbsp;l'Iliffus, amp; lon y celebroit les petitsmyfte-de cette Defle. Voyez a la pag. iz6 Itnbsp;corriger Ie Diftionaire Geographique denbsp;^.^Tari, qui dit Agra locus Bueotid , au lieunbsp;Les Anciens Autheurs ne lui doH;;nbsp;'t point Ie titre de peuple dAttique.

IIL A'ygcivgt;\^

Graule toit fous la tribu Erechthede 5a. prenoit fon nom dAglaiire fille de Ce^nbsp;^ops premier Roy dAthenes.

^^eurjiut mct Ie mont Anthtfmus- ou du moins fes habitans entre les peoples denbsp;K^^^ique; mais ce ntoit quun petit rochetnbsp;o perfonne n'habitoit ny ayant pasnbsp;y^'tie de la place pour y batir. Tout cc quilnbsp;,, toit unc ftatu de Jupiter. U sap-

pelle


-ocr page 340-

P1

comnie

^o6 nbsp;nbsp;nbsp;Li fie

pelle maintenant Agios Georgios dit a la pag. 70.

IV.

AZtnia dependcit de la tribu Hippofho'^^j tide, comme les Ecrivains en tonib^ ,nbsp;d'accord. Voici une trcs-belle Infcription ^ jnbsp;Gymnaliaiques, o ks Aziniens fontnbsp;nonimez. Je lay copie a Athenes chez jjnbsp;Ie Conful Giraud; mas M. V'heler radeP'Jj^nbsp;envoye en Angleterre , avec neuf on dii'/ (nbsp;tres beaux marbres. Les deux lignes nennbsp;qu'une dans k miarbre.

A ATHENES,

EIKONA TKN AE nO0EINOS EN Elt;Igt;B^ EI AAAIEPA

TEEAS KOEMHTOr HKATO NTMlt;PO^^

Tor

Em THE TAIO lOAIOY KAEIOY S

:T*'

PIEE ArXHS

KOEMHTHS EOHBfiN nbsp;nbsp;nbsp;,j.

fiAOS nONTIOS NTMiamp;OAOTOS NIEYS

KAI rnOKOEMHTA iZAOSnONTIOS

TPIOS Aan nbsp;nbsp;nbsp;,,

A*

NIETE KAI XAPITQN lATPOKAEOTS TErS

rrMNAEIAFXAI KAGtlS ErYMNASlA^ EAN

EOHAPOMinNA NTMlt;I)TAOTOS nANO-ilONA AHMHTPIOE NM'I'OAO'*nbsp;ASllNIErE

-ocr page 341-

SElAEtlNA A, ANTIGXOS MENANAfO .MEaITEYS

'^'^^IHAINA EniKTHTOS W OXIMOT AAM-

^'PErs

^ESTHPIfiNA MAKPEINOS j '^AAiTPESnbsp;'^Pntxihna titos agt;AAY. AAnos ma-AenNIOS

''PPHAKiNA TITOS KAAY.... IAN... MA-vJAGJJNIOS ^PODOriaNA AN0OS ICAI nAEKAPHS OInbsp;vANgo AAfAHTPEIS

'AToMBAmNA 2AOS noNEios mu^o-

^OTOS AKHNIES

VuTNIONA nTOAEMAIOS HPnN Si2S. i tl*'-- ^--

EINOS HPAKAEIAOr EPIKAIEYS ....' I i?^H...

^^EaagS AnOAASlNIOr HElPAIES AEA-MEAITEYS

TAAAOY MAPA0QNIOS SEMNOS h^PlNOY MAFAenNIOSnbsp;''Hnos KOSTHPOS EAPEHTTIOS nOM-/^fiNios a: OSTHPOS fapthtnbsp;^quot;^Nysios Erlt;igt;posrNor aektitos D3 0-^iMor nAioNi.

^A)pinN 1XEY0OY rAPEHTTinS t,j!;SlN10S AHMHTPIOr nEIPAISEnbsp;Hij ^nnNIOS StlTHPOS EAPrHnbsp;Jj AOTIK.OS ATTIKOr AAIMOrSIOS

aiaotphbhs apistn Aigt;POAisior pam-

^orxios

-ocr page 342-

3o8


Li fie


ui m des ctez du mcme marhre.

nAIAEYTAI.

AIKIMNIOS nOAYAINOS KOAHrEMON KTHTOS nPOSA. rp. AIONYSIOSnbsp;TEr- HPAKAEIAH2 nOOEINOT EPl. on^^'


MAXOS ASKAHniAAHE nAOYTlANOS


rA0HMEPOYS AIONYSIOS AOTOAISIOY

O... nAIiZN AIOMHAOrS nAAAH____

ZTINOS NIKANOP SDHTTIOS niSTOKPAEf''^ Cgt;IAOSTPA TOT A... ABASKANTOS EME'^'


nor KH.. EPMIAS TPr3gt;nN02 MAPA0iJ


KEETPO-PrAAE nr0IKOS AISXINHS o KAI tIA...


EAO.. OPaE


(J


tJ'quot;

ifl'


Ctoit la bafe dune ftatu quun eer' Pothinus avoir erige a l'honneur dOhisnbsp;tius Nymphodotus Azinien qui avoir Ie foin '


rS

la jeunefle des coles, amp; l'infpeftion fur meurs amp; leurs reglemens, lors qu'clle p^Jinbsp;quatorze ans: cette charge lui failoit porternbsp;liom de Cefmettes EpebSn: amp; Nymphodoti'^nbsp;pofledoit lanne que Gajus Julius Caliu*nbsp;Stiri toit Archon d'Athenes. Cc nom , irLj,nbsp;mme que plufieurs des autresqui felifent' ^nbsp;cft compof d'un prnom de Cajus, dunir^j,nbsp;de la familie lua, amp; du furnom de Glt;r/*^jsnbsp;montre que cette Infcription neft que ^^Lsinbsp;Ie ternps que les Remains fe rendirent .jjnbsp;de la Grce, amp; que la langue Latine fetr' ..nbsp;pour ainfi dire avec la Grecque : car les P^jnbsp;miers Grecs navoient quun nom feul,nbsp;faifoit fouvent naltre de la confulion



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(. nbsp;nbsp;nbsp;deVJttique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 09

ji^Urs perfonnes qui Ie portoient. Le nom du qu on y ajotoit fcrvoi: a faire la dif-(,^'^don, avec celui de la Patrie : mais toutnbsp;ne fufBfoit quelque-foispas. La methodenbsp;Romains toit incomparablement plus belle,nbsp;Q cettc charge de Cofmetcs voyez Marmoranbsp;*^^ienjia, pag. 84. amp; 85.

pas que le mois Bodromion fut le pre-

! nbsp;nbsp;nbsp;Lai Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

^ marbre mapprent en fecond lieu que les ^jOvcrneurs des coles ou Gymnafiarques fenbsp;A^ngeoient tous les mois, amp; il menfeigneeanbsp;iiie temps lordre des mois Atheniens , dontnbsp;Jr^iques Autheurs ont tc en different. Ce

^,'er de Iannee, car il toit feuleraent le troi-mais peut-tre commengoit-on alorsles (P^tcices du Gymnafe , comme nos univerfi-souvrent en quelques endroits au mois denbsp;gt; en d'autres au mois dOlobre. Ecatom-v*** toitlcpremier mois del'anne, qui com-K^tiijoit apparemment a rquinoxe amp; a 1en-du Printcmps; ainfi il rpondoit a nosnbsp;Ij'^niers jours de Mars amp; a la plus grande par-dAvril. A/4^eir; qui rpondoit au moisnbsp;toit le deuxime, comme dit Har-Ij'-i'ation. BtfVfnrwin letroifime; Pyanopfionnbsp;[. 'luatrime, MamaSlerion le cinquime. Pe-fe trompe de mettre le Masmaftcrion im-j.'diatement apres le Bodromion. Scaligernbsp;^quot;^corde avec ntre marbre. Voyez la deflusnbsp;\^*ffnora Oxonienjta pag. 238 amp; 239. Les auPnbsp;fuivent de mme quils font dans ntrenbsp;SjYption. La mme difpofition des moisnbsp;^3changemens de Gymnafiarques fe voitnbsp;At nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;marbre que je citerai au titrc

Pour ce qui eft des bourgs ou pe-il '*,^es villes, d'o toient ces Gymnafiarques i?.y a qui chcrcher chacun felon fon rangnbsp;^*Phabet. II y en a feulemcnt un que jc

nea


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^lo nbsp;nbsp;nbsp;Lijenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;

nentens pas nPOSA... fi ce neft quil fagt;'*** lire npo2n..., qui feroit nrosnAATio-

V. A'f/notav,

AThmonon de la tribu Cecropide ou toit ^ Temple de Venus Uranie, bati par 1^^'^.nbsp;Porphirion qui avoitregn dansTAttiquenbsp;Articus, amp; celui de Diane furnomme Atuafynbsp;iia, a riionneur delaquelic fe faifoita AtheP^jnbsp;une Fte de ce nom Lc marbre fuivant f*'nbsp;mention dun de fes Citoiens.

A ATHENE S,

A PE^ife Panagia Gorgopico.

I..NEIS XAPIESSA APISTQNOS ES TMONEIiN

Nicias Archon dAthenes toit aufli J 'VL monon. Voyez lInfcription du Temple d'A'nbsp;guile a la pag. roti.

VP AlyAi'es Gilia dek tribu Antiochide, tiomme

J

Tl

(eS

du Heros jgilus, toit celebre pou'' bonnes figures: comme on Tapprend dans q.nbsp;therie amp;i Theocrite. Elle toit proche ^nbsp;mer, entre Phalcre amp; Sunium.

VII. A

TjnThalldi de k tribu Leontide dont XJj/ les Infcriptions que j'ai trouves fur nbsp;peu.es colonnes fepulcrales.

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de VAttique, nbsp;nbsp;nbsp;J11

A ATHENE S,

Aiijafdin d'HuJfein Bey.

AIONSIOS

EFOAOTOr

AI0AAIAHS

La mme, chez, une veuve appellee Doujman.

AHMHTPIO

APISTNOS

AIAA1AHS

tnme, devant l'Eglife S. DimUry.

AlONt;lt;ri05

AHMHT{i

ES AIA;^lt;u

VIII A/|sii^.

Xoni de la tribu Cecropide Ce peuple avoir Ie bruit detre fort rndifant. Leur


jgt;tion toit entre Ie Phalere amp; Sunium _ on Ie peut remarcjuer par ce quen ditnbsp;.quot;^b'on. Dans Ie marbre de lArt. XI M leurnbsp;eft crit avec un Oiricron AIEONEIS^nbsp; uime qua ntre oaibre d'sXIlJ. Tribusnbsp;les Autheurs 1ciivcnt avec Omega


IX.

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Lijie

IX. AActi

A Zt JExenides toit proche du Bourg

dent 6c de la mme Tribu , aflez pfO^p

fur

d'rtthencs. Meurlius fait trop Ie critique Ie mot dAlaieui, quil veut tojours crire nbsp;laeus, felon lauthorit de Stephanus, mai* ,nbsp;Inlcriptions saccordent avec la premierenbsp;niere dcrire.

A ATHENES,

Au theatre de Bacchus,

NIKON

ASIO

AAAIES

Prs de chez Ie Conful Giraud.

EOOIAOS AioAnpor AFAAIETS EniMEAHOnbsp;TENOMENOS nPTANE...

itio?

Vous avez auffi AAATEIS dans lInfcrip^' i ae lAnicle XXXII. amp; dans celle dAugftnbsp;la pag. 396. des inferiptions de Grutcrus.

Attf Arafinides de Ia tribu Egede, nbsp;nbsp;nbsp;^

pas loiii de Brauron 6c de Marathon on y voyoit un Temple amp; une llatuc denbsp;ne Taurique, comnic on Ie lit dansnbsp;*4 dans Callimachus.

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3*3

de VJttique,

XI. A/'ftotis.

quon peut rcmarquer par ce quen a

dc la tribu Leontide , toit im bourg maritime proche du port Phalcre:

it

j Strabon, amp; par Ie mot dHalimus qui lui j.nnoit fon nom, amp; qui eft une plante manbsp;On lccrit auffi fans afpiration.

XII.

amp; Loftki de la tribu Antiochide , voifine ^ du Cynofarges, amp; aflei prs de la Villenbsp;f 'on couchant. Ctoit la qutoit n Ie Fhi-quot;nbsp;quot;lophe Socrate, comme Ie remarque Dioge-Laertius, amp; la mme qutoit Ie tombeanbsp;Heros Anchimolius.

XIII. A|tt|vTeise.

4Mxantta de la Tribu Hippothoontide * dont jai trouv cette Infcription.

V

A A T H E N E Dans TEglife Stauromenos.

ElFHN H AIOAS2POnbsp;EAESAIAnbsp;snsinoAi AOSnbsp;AMAHAN TESnbsp;rNH


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Lifle

C'eji-a-dire:

ac

all'

Irene fille de Diodorus dEdefla , ferrlt;nii Solipolis dAmaxante.

Peuples dAttique : maisje ny trouve

Eurfius mer AmphlaU du nombrc

cun fondement: car S'rabon quil cite fait raenrion que comme d'qn Cap qui a''Tjnbsp;goit vers Ie Trajet de Salamine, ik ilnbsp;point quil fut cenf entre les peuples dAii'jinbsp;nes, commc il dit des autres, auffi ny-^'^bnbsp;Ja aucunes mazures, ni veftiges d'y avoifnbsp;des batimens.

Mphitropi de la tribu Antiochide

on

pas loin de Cephiffia, commc___

juger'par un paffage dEfchines, Orat. Timarch.

Temple dedi a Cybele Mere desD'^

Nagyrus de Ia tribu Erechthede avoif

Elle pienoit fon nom ou du Heros

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;....nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; nUi;

rus, OU dune plante appelle Anagyris jj croidbit en abondance, comme Hefycb'^nbsp;reinarque. Strabon place ce lieu vers 1^ nbsp;eiitre Phalre amp; Simium proche de Lai^P

Colonm, fur k chemin d'Athtnts

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de VAtUque.

ZnSAPION AnOA-AiNior ES ANArr-

pasiqn

A ATHENE S,

A Pamgia Gorgopikp,

^EXOEIS ANAPnN ENIKA ^^Teahs MENITOS ANArrPASIOS EXO-

H.....

' quot;^omaxos......

K^5 fupple les deux dernicres lignes par Ie uyen des Infcriptions femblables, ATATOSnbsp;NIKOMAXOS HPXEN.

b^eft-a-dire,la Tribu Erechthedea -vaincu, j^jj^telis fds de Menis dAnagyrus a donn lesnbsp;1), *gt; Aratus a corapof la Mufique, Nicolaus a t Archon,

Qi^icomachus fut Archon lan 4. de Ia CIX. W^Piade, qui rpond a lan CCCCXUl. denbsp;|,Qdation de Rome, amp; Tannce 340. avantnbsp;^^Uu de Ntre-Seigneur.

A SALAMINE,

gt;

ffs Ie Village dAmbelakj ^ cite ^ Ja pag. if4.

n.

Jh

APISONIK K EAnlETOrnbsp;ANAFTFASIOnbsp;rrATHPnbsp;O

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yi6

Lifie

Au mme lieu '.

NiKOKAHs HrHsinnor

ANAFTPASIOS EIKONA THN AE ANESH-KEN... MN nATPOSnbsp;EATOr

A0ANATOISI EOlS KOS MiN lEPAN SAAAMINA

(Peji~a~dire

Pere,

Dicux immortcls, dont il a

Nicodes fils dHcgefippus natif dAnagyru^J^ ici confacr cctte ftatu de fonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

celles des

iIilcfacre de Salamine.

XVI,

ANaciA toit apparemment du ct re, puifquelle toit ^ous la tribunbsp;pothoontidc.

XVII,

ANaphlyftus de la tribu Anthiochide je fon nom du Heros Anaphiyftusnbsp;Troszen. Cetoit line petite Villcnbsp;affez prs dAthencs, vers Ie Cap Cobp^JfeSnbsp;furent portez les debris de la flotte des y^joitnbsp;quiperirent alabataillede Salamine.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

auffi renommee par les Temples de nbsp;nbsp;nbsp;jp'

Ceres, de Venus Coliade des pe*'

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de V Attique. nbsp;nbsp;nbsp;5 vf

^ttes Genetylides, qui prefidoitnt la nail-des hommes. On faifoit auffi eftime *5 vafes de terre peinte qui sy fairoient,nbsp;^omme Ie remarque Athene.

A ATHENE S,

au jardin du fleur Bagi.

TITOS

ANTlOXOr

ANAlt;tgt;ASTIOS

A ATHENES,

BEgUfe de Panagia Cameucaria,

KAAAISTOMAXOS

KAAAISTOMAXOr

ANA4gt;ASTIOS

V Crnterus a auffi celle-ci gt; EniE2NOS ap-

KOSMHTOr AIONY2IO MAPKOS v^AOASTIOS rEIMNASIAPXHSAS. Sub

^^eone Archontc, Cofmeta Dionyfio Mar-Anaphiyftius Gymnaliarcha.

XVIII.

\PolhniA toit Ie nom de plufieurs Villc d'Afie amp; de Grece: mais lAttiquc cttnbsp;auffi une fous la tribu Attalidc.

XIX.

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5x8

ARafm, de la tribu Egeide, do

fon nom Ie village dont nous avons P* I, ap^ll Alse Araphenidcs.

XX. Aj'/Mia.

ARgilia, peuple dont Hefychius fait

tion , fans nrarquer fa tribu. Je penfe ^^u cell Ie mme dont Karpocration parle

mot A'f^'gt;iT735) appell A'jyvAiwj ^fsos qui U

toit pas join du Stadium.

XXI.

[Arma toit une Ville dAttique procb^^ Phyle, vers les frontieres de Ianbsp;6c elle toit accompagne dune forterelfe ' jnbsp;un lieu lev, femblable a celle de Broce Hnbsp;portoit Ie mme nom proche de Tan^S j,nbsp;Qn Jappelloit auffi les Bains dAmphiagt;A^,nbsp;Voild ce que Stephanus en dit au motnbsp;J'ai t furpris que Meurfius n'ait pas prisnbsp;ie a ce pafage, o Stephanus donne ,nbsp;ment Ie titre de peuple dAttique a ce_I',nbsp;quoi quil ne marqu point fa tribu, yfjinbsp;At7lt;?5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, amp;c. Strabon en fait

mention en parlant de celui de Beoce,

IX. de fa Gcographie.

XXII. atw^

A

de;

Tint de la tribu Antiochide, que

uns, dit Stephanus, mettent fous 1 mais il ny et jamais dc tribu de

-ocr page 353-

t^ctite ^olonne, chez Ic Naib du Cady.

nikomaxos

MHNOlt;Igt;IAOr

ATHNES

XXIII. AVlt;^v.'

Phidna de la tribu Leontide, devoit fon

--------------------,

(*nme elle eft dans ntre marbre des XIII.

barque Harpocration.

Caftor amp; Pollux fous Ie regne de Thefe y avoit conduit leur foeur Helene, quil a-enlevce. Lors quon ajota aux ancien-Tribus lHadrianide , elle fut tire de lanbsp;. ontide pour ctre fous cette nouvelle Tribu,

j'Ws. Avant mme quelle fut de la Leonti-1 elle avoit t fous lEgeide, comme Ic

'tpj,

Ynoiti chemin d'-^tbenei d Sdla^ mine j

les materiaux d'une Tour, mats ^ife ld fans defein^ et la renverfe.

-ocr page 354-

Lifie

XXIV.

j^^harna de la tribu Oeneide toit loig^^

de foixante ftades dAthenes au couch* du ct dEleufis. Les habitaas de cette nbsp;gagnoient leur vie a vendre du charbon,nbsp;me Ariftophane les en raille dans la Coni^'nbsp;intitule de leur nom Acharnenfes. Lesnbsp;de ce lieu toient des plus grands, amp; les g'nbsp;y paflbient pour groffiers.

^ S A L A M IN Ey

SMIKTGO?

OIAOKPATO

AXAFNEYS

A A T H E N E S,

Au theatre de Bacchus. Elk ejl

a la fag. pj*.


APTEMIAfiPOS

AnOAACDANOr

AXAPNES

A ATHENE S.

Proche l'EgUJe du Monajiere de

nam.

ArOTIMOS

aiomnhs

AXA.....

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de VAttiq^ue. nbsp;nbsp;nbsp;

Dam la Ciiadelk.

MENinnos metAKAEOSnbsp;AXAFNES

j^aufanias parle dun certain Menippus fils' Megareus enterr dans Ic Prytane: peut-faudroit-ilcdrrigerle mot de MErAPEiiS,nbsp;fi peut facilement sy tre introduit au lieunbsp;MEFAKAEOS , commc il eft dans cettenbsp;5cription. Cc mme Autheur fait ailleursnbsp;^^Wion dun Megacics Sculpteur celebre quinbsp;tait quelque ouvrage a Corinthe.

A E L E U S I N e'

f^RSlKAEIA AnOAAQNIOY AXAPNEOS OP-ton EATTHS anapa so^oicahn ^^OKAEOS AXAPNEA AAAOXHSANTAnbsp;^HTPI KAI KOPH.AIS ANEHKEN

Ced-h-dire.

^.^leJicUe fille d' Afollomus Aoharnhn, initiie les tnyjieres facrez, a cenfacr fan marynbsp;^t^ocles Acharnhri portant les flambeaux, auxnbsp;^flles Ceres CT Proferpine.

K^ous pouvez voir auffi lInfcription TAIOS if'OY AXAPNES, amp;c. dans Gruterus pag.nbsp;1,,^' 8c dans mes ignttorum Deorum ara pag..

Qa

XXV,


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3

Lifie ^

XXV. A

Ia tribu Hippothoontide'Sl^^Pquot;

phan. Byzanf..

XXyi. A'xiich

iaigt;

ChraioHs Stephanus en fait mention, il ne marque pas fa Tribu.

XXVII. bt,'.

Qu Vathy de la, Tribu Egeide. Ba/3ivet.

tit'

Elbtm. Meurfius met eet cueil ou p^ Ifle parmi les peuples dAttique: ni^^jjnbsp;ny a aucun tmoignage dans les Autb^'J |nbsp;quelle ait i liabirc, amp; commc elle eft *nbsp;petitegt;,il ny a pas de 1apparence.

XXVIII.

fon

BErtnictd^ de Ia tribu Ptolemade prenoit^^,.

nom de Berenice femme de premier Roi d'Egypte. Nous avons trouv^^jnbsp;ne Infcription dame autre Berenice fille du r|jnbsp;Agrippa, que nous avons mifc ci-delfus *nbsp;page iSo.

XXIX.

!fa de la tribu Antiochide. Elle fe 'f-Ajn' crirc avec une / fiinple, pour Ia

P-

-ocr page 357-

d VJttique.

de BilTa de Locride; comme Ie remar-Jue Strabon, auquel les Infcriptions font con-'ortnes. Voyez celle que jai cite'c a la pag; *''9- amp; cell-ci.

La-mrne.

BUtadade ktribu Oeneidc , prenoit fonnom-du Heros Butes. II y avoit auffi a Atheneslt; familie illuftre de ce nom, dont on choi-%oit les Sacrificatcurs de Minerve proteftricenbsp;la Ville. Vo'jcx Mcurpui de Populis jitM*.

BRauron toit ime petite Ville proche de* Marathon, amp; peut tre de la mmeTri-El!e toit celebre a caufe de fon Templets Diane fumomme Brsuronienne , amp; ds nbsp;^tes quon cclebroit a fon honneur. P^uj'an,-Hlleeft'a dcrai-liee de Mirathon',,nbsp;'^,sappelle maintenant Urana-, ce neft plus.

^ ua.Hknicau. nbsp;nbsp;nbsp;'* iSgv

0:5j nbsp;nbsp;nbsp;Sifpi-


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)Bo(A(rlt;ro5 riUffus , que Meurfius met p*''

- t- nbsp;nbsp;nbsp;^PLnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;______ |cs

I pir^ciiits uc la iriDu E,gciuc , OU eiuj'

Vjr tombeau dEurifthe, prenoit fon du Heros Gargettus, dont Paufanias faitnbsp;tion. Ctoit la patrie dEpicure.

A A T H E N E S,

C^ez Ie Sicur Benaldi.

MEAITH HATAiiPO ErrAprHTTiflN

U S I N E.

H.AIOS KAI KAAYAIA.. r. KAATAION 2EIAI-ANON nOAYKPiXONnbsp;TON riON MTH0ENTAnbsp;A ESTIAS TAIN E-AIN ANE0HKANnbsp;Eni lEPEIAS KAATAIASnbsp;teimoqas thS teimo-Eor rAPTHTior r.

Dans ma premiere relation dAtEenes jp. me il y a trois ans, javois cite cettenbsp;fcription, mais mal correte comroe onnbsp;1avoir donne; ces deux mots fur toutnbsp;AIANOnOAE KPITHN sy tant introduits^^nbsp;Eeu de SEIAIANON nOATICFITON. ''

comment je Texpliquc en Fransois.

-ocr page 359-

de r-Unique. nbsp;nbsp;nbsp;gif

- ^laudius amp; Claudia om confacr leun fils Claudius Silianus Polycrilus , 'initi au fo-[acre des Dejfes, feus la Prtrife de Clau-limothea fille de Timotheus du Bourg Garget-'s.

, 4* estias , a foco, eft expliqu dans Sui-A(p' s-luf xo T?5 etxicci 4*^ erlcti ftuT-*1, aip lr(4 fAiVOfAH- , )jk*7(^ ivi

XXXIII. Aati'uXlS'ai.

bJEdalida de la tribu Cecropide, tiroit fon nom de Daedale qui sy toit refugi,nbsp;pourfuivi pour un meurtre par les Areo-%tes.

XXXIV. Asigdhi.

lEirades de la tribu Leontide. Celui qui en toit, fe noramoit Diradiotis ou Dei-^diotis. Voyei ci-deflbus au titre CIV.

A CONSTANTINOPLE,

^hez M. VJmhajfadeur de France^, apporte d' AtheneSt

APXONTOS

V. - iepens APOYSOY YHATOr MENNEOY ipAYEYS

^'^KAITOS AFISTOICAEOYS X4gt;HTT0Zquot;

nEPieoiAHS.. 0ES-

\ IIOaEMAPXOE 'THEA AAKETOXnbsp; j^OQETOY

^KLoa sEnaios khlt;igt;eisiexs

a 6;.


-ocr page 360-

3i6- nbsp;nbsp;nbsp;Lije

(WAiTAS EOAnror irMYPINYNTI! AHMHTPIOS KYNEOY KYAAOHNAIESnbsp;ESXTIOS AEYKIOY AlPAAm THSnbsp;A0HNOAnPOS' EYriTONOS PPEAPPIOSnbsp;AAEANAPOS AAEHANAPOY PIASIOSnbsp;KHPYS TH2 ES APEIOYHAPOr BOYAHS ^nbsp;AEiiNIAHZ AJfcONIAOY MEAITEYSnbsp;APXONTI

AIOAaPOS EPMEIOS AYAHTHS ISIOIAOS ASKAHniAAOY A0MONEYSnbsp;ESTIAIOS AIONYZIOY MIAHZIOS

eit


Ctoit un marbrc mis apparemment nbsp;nbsp;nbsp;.

memoire de quclque edifice auqucl perfonnes avoicnt contribu, lorfquenbsp;fils de Tibere fut Archon a Athenes, qui


une particularit que 1'hiftoire ne nous app''^quot;


----- f------------- a.vauo

pas. Le Polemarque dom il cft aufli faitm


lei''


tios), toit celui a qui les Atheniens - noient 1arme a commander, amp; le Thel^'*nbsp;thctc celui qui prefidoit aux jeux publics.


Ecelea de Ia tribu Hippothoontide. efi-aiTcs fou-vent pari dans lhiftoir^^

que.-


A ATHENES,

A rEglife de Panagia SpUiotifi'

I.


o AHMOS EXOPHEEI nYAPATOZ HPX ArnNOQETHZ PAZYKAHSnbsp;PASYAAOY AEKEAEYS

innooofiNTirnAiAaN enika jjjt!

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de ridftique, nbsp;nbsp;nbsp;^7*

quot;Ehn ghbaios htaen ^^onomos h baios^ eaiaasken:

CeJi-A-dire^

Le peuple a donn ks jeux, Pytharatus Archon, amp; Trafycles fils de Thrafyllusdenbsp;^ecelc ayant prefid. La vidtoire. remportcnbsp;la tribu Hippothoontide de la jeuneflenbsp;Aeon a eu foin de la Mufiijue, Pronomus dc.nbsp;1'hebes a prononc.

z. La-mme.

AHMOS EXOPHEEI nYAPATOS HPXEN ^riiNOGETHS PASYKAHS PASAAO-AE KEAF.rS

llANAIONIS ANAPnN ENIKA ^IKOKAHS AMBPAKIOTHS HTAEInbsp;^EinnOS APKAS EAIAASKEN

commencement de ctUe-ci eft femblahle a la fj'ecedente, mais tl y a enfuite: La Tribu Pan-Anide des Hommes a eu la viftoire, Nicoc-ks dAmbracia a eu foin de la Mufique, Lynbsp;Ppus Arcadien recite.

Ces deux Infcriptions aufli bien que la fui-^ante font cites dans ThIvH Vrftni icones illitf-eium vtrorum : fans marquer Ie lieu o ellesfe' kouvoient, amp; un peu moins correftementnbsp;'ielles ne font ici. Ellles font tres-anciennes,nbsp;fuifque Pytharatus fut Archon la feconde an-?e de la CXXVII. Olympiade, quf repond'nbsp;lanne 171. avant la venu de N. S. amp; i-*nne de latondation d'c Rome 483. Athencnbsp;^ Stiidas font mention de ce Pte Lyfippus;nbsp;Alttheur de plufieurs Tragediesf

O 1 nbsp;nbsp;nbsp;J.

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Lifi'

y, Lhrmme.

ePASTA^OS PASTAAOT AE KEAE2^ NEeHKEN

yOPHrN NIKHSAS ANAPA2IN inno0Olt;fi^' TIAI lt;tgt;AHI

EYIOS XAAKIAETS HTAEI NEAIXMOS XEN

KAPKIAAMOS SaxiOS EAlAAEICEN

Thrafyllus fils de Thrafyllus de Decele* * dedi ceci ayant vaincu en donnant les jeugt;nbsp;avec les hommes de la Tribu HippothoontidCnbsp;Evius de Chalcis- a fait les accords de Md*''nbsp;que , Nesechmus a t Archon, amp; Carcidan'*^nbsp;Sotius a compof Ia Fable.

Naaechmus fut Archon la premiere ann^* de la CXV. Olympiade, qui rpond a lanti^nbsp;434. de la foadation de Rome, amp; a lann^*nbsp;310. avant la vene de N. S. Voyez Meurliquot;*nbsp;dans fon livre des Archons ch. 15. livr.4. A'd*'nbsp;CCS 3. Infcriptions font remarquables p*quot;*nbsp;leur grande antiquit, tant plus anciennesnbsp;cclle de Duillius a Rome. 11 cft au reflc 'Pnbsp;portant dajouter ici la remarque de Fulv^lnbsp;Urlinus dans Ie livre que nous avons cit, ^ ^;nbsp;que ces Infcriptions rpondent a celles ^ ,nbsp;font au commencement des Comedies denbsp;rcnce: car comme ces infcriptions ont nbsp;duffi celles de Terence portentnbsp;Eom des Edilcs Curnles a qui Ie foinnbsp;appartcnoit: De cetce maniere, ^lanbsp;gaknfibus M. Fulvio amp; M. GUhrionenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Cumlibus. Enfuite 6m nbsp;nbsp;nbsp;ilar; rpont*^,

ces term es, modos fesit Flitccm Claudi tibiis paribus dextris amp; finiikis

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V nbsp;nbsp;nbsp;de VJttique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 i9'

rpond a ceci Gr Ma Menandru , qui ^arque lAutheur de la Piece. Staix/Minbsp; enfin de mmc que dans celles de Teren-fs^gt; qui ajotent les Confuls, fans lefquels lanbsp;j OtTiedie a t joe; edita M. Marcello Gn,nbsp;^gt;cio Cof

Plutarque dans la vie de Themiftocls cite Infcription de lui, fftirnK^s

A^iVo*t5 igX*quot;

XXXVI. Ailt;i/.

blomea de la tribu Egeide, prenoit fon nom de Diomus favoii dHerculc, qui avoitlinbsp;Temple amp; une Fte a fon honncur. Vonbsp;Meurfius de popul. Att.

XXXVII.

\/fEurJgt;us na point parlde cc peuplc. C-^Vl. toit une Ville entte la Bcoee amp; lAtti-dit Harpocration; a quoi il ajote quA-fjftotc en met une de ce nom dans la Bcoce amp; ^utre danslAttique. He/'^chitts placeaufilDry-'''s dans lAttique ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ipuv Ar-

Iamp;1 'Pgigto'). Dry mus, dit-il, cft unterroii ** Attique amp; une Fortcrefle.

XXXVIII. E'^uTTlim.

Toapteon. Je ne connois ce peuple quim-parfaitement par une^ Infcription antique ^es-iififiie, que nous copiamcs proche d Athc

A PA;

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3^0 nbsp;nbsp;nbsp;Lifle'

A P A L iE O C H O R r-

Sur e chemin de Salamine,

X A I R E

A@HNAEir 0EOICP1TO EAAnTEN ?ArSTOS AEONTOE MEIAHSI02

Irtfii de la tribu Acamantide. XL. EiKaAii.

)Cali de Ia tribu Lcontide, o sadoroitJ**

piter furnommc Ecalien. XLI.

^Lius de la Tribu Hippothoontid, dtoitfjj

E-

paremment cntrc les bois doliviers, il pjenoit fon nom.

XLIl. EP^iSrce,

MEurftus , qui a mis pluficurs cueil* golfe Saronique parmi lesnbsp;d'Atrique, na pourtant pas mis /lt;/'*nbsp;Strabon fait mention. Je trouve neanni^^^jnbsp;quelle avoit ds h'abitans qui failoien^^ jenbsp;Communaut comme les autres pcuplesnbsp;Fapprens par 1Infcription fuivante , qui r^Ifi-ce fous la Tribu Hadrianidc. LInfcrip'J'J eSnbsp;FArt. CIY. park auffi dmi Archon

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de rAttifue. nbsp;nbsp;nbsp;i'

Joitim Philoderaus, qui toit dElcoufa. Cet-I Ifle prefentcrnent inhabite eft un des deux Eliflb ou Laoifa dugolfc dEgina,dontnbsp;''^Us avons parl a la page 156.

A ATHENE S,

Sur une ferre creufe pour tenir de l'huile, d la maifon de Nicoo Mi-Jdlaroti^ proche Panagia tounbsp;Blaflarou.

ATAGH TXH

npn-

Tor Mlt;tEpnN

AHMOSTPATO

Ma. ...

' . . nbsp;nbsp;nbsp;01 nAIANIEIS

ThS AA.

ANTES EE-TOS... ATTOKFATfiP.. .nbsp;OS AAPIA-.......

j^Eots. ..

^ItAIAEIOZ. , OAQEN

1' 02 EPMEIOr AEpq2 KAAAIS-

*'^EA10S

1. e

i. e.

T;ji4^lt;rVTtJ.

. . AIES

IEP04)ANTHS lEPOKHPTSnbsp;EniBOMOInbsp;KHPrS IOTA. NE...nbsp;MO OOniSKOnbsp;' rPAMMATETSnbsp;p AHS KAI AfJMO.nbsp;aaesanafosnbsp;nEPI TO BHMAnbsp;ONHSIMOSnbsp;EYTTXIAOrnbsp;ANTirPAlt;Igt;ErSnbsp; ErnopiSTOs.

AA,


-ocr page 366-

lAfie

IEPAYAHS

aotoaeisios

lEPEYS. nbsp;nbsp;nbsp;.

KAI EniSKIAAOS EPMEIASnbsp;A SC HNIESnbsp;nPOrPAMMATESnbsp;MrPN.

AA...

. mianos

DA... HQN... i2Tr

4)IAnN EAEY2INIOY ATNEANAPOS EAET-SIBX

K.. A.. N

4gt;IAOKAHS

.. AHI TYXHI

.. S..' M. MOYNATIOr MASIMIAK^* OYOniSKOnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

.... nPYTANEIAS Ol nPXTANEIS KEKPO..

TIMHSANTES ATTOYS KAI TOYS SITOS ANErPAi-AN

TEPEYS AHMHTP^^ AHAHTPIOSnbsp;AIA. AAAOYXOSnbsp;EFENNIOS lEPO-KHPYE

MEM. EniBQMOl

AAAIEIS,

ANNI02 niSTOKPA-

THS

skpito.... KOS NIKON... AOPOY

AISJTOI ,

lOYA. lEPO

cgt;anthS


AIS0NEI5

STJHlt;Igt;0P01'

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2TE4gt;H4gt;OP0r ^^SlMOS STEOH,-

'J'opor

^pmeias

. ^MEIAS

''MorENHS EPMEIOr *^IQEIS.

**^gt;OAnP.. HMO (4apor

.....

f'^ApiSTOX

^V^Mmates Bor^

).^TnN STPA-

OArMmor meaiTeys

^ette Infcription eft trcs-confiderable quoi ^ dcfccftueufe , paree quellc nous apprendnbsp;Vjeurs chofes qui nc font pas dans Ics Li-ii'j- I. Que les Elcuficns dont Meurfiusnbsp;Kpas mmc dit un mot, toient un peuplcnbsp;(^ttique fous la tribu Hadrianide. a. Quenbsp;jj/ dtoit aulfi fous eettc Tribu, ayant t de-l^^ibree de la Pandionide, it laquclle les Au-Iattribucnt pour tre fous cette tribunbsp;tj^^drien ajotc aux anciennes. 3. Quenbsp;tribu avoit plufieurs charges, commenbsp;dc Hierofantis, eeft celui qui avoit foinnbsp;V tuyfteres facrez. Daduchus eft celui qui a-luMoin des lampes amp; flambeaux. lertkeryx,nbsp;h^eraut facr qui annon^Oit aux people lesnbsp;amp; les ceremonies. Keryx, \t Heraut.nbsp;^otnos, celui qui avoit foin de IAutel.nbsp;\^gt;3ateus, le Secretaire. Antigrammateut,nbsp;^^Atrolleur. Pnirmmateus, I'Ecrivain. Peri

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5 54 nbsp;nbsp;nbsp;Lifle

ri te bma , qui avoir foin dii Chccur.

Que ceux de Pithos nbsp;nbsp;nbsp;que Mcurlius

f^u fous quellc Tribu ranger, toient

le Prtre. leraulis, le inaitre de Muiiqu^' 7'

1 *

Cccropide. aisitoi rEfitoi, toient ceu*, qui le Senat amp; le peuple avoient accordenbsp;nourriture dans le Prytanee, commc onnbsp;void un Decret fait en faveur d'Hippocrat^nbsp;amp; imprim dans fcs oeuvres. Cc font lesnbsp;nies que Hefyehius appclle Aeifitoi. AoV;t'

0 ^ xarp nbsp;nbsp;nbsp;h tw jr^'jranlu

XLIII E*Ayr/?.

togt;^


Leu^lsAc\^ Tribu Hippothoontidc


la Patrie du Poete Aifchyle. Nous en


lici'


vons affez parl dans notre Relation, amp;, vo __________________


Ics inferiptions que nous en avons trouvcs


?lAKAS AOPO0EOY EAESmiOS

A S A L A M 1 N Ei,

PASYmAXOS :

MlKinNOS

EAErSINIOS

eAFEiAi;

PASYMAXOr

eaeyeinios

I! me lemblc qu'Eleufis, qui eft toute


_ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;------j nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

truite, n a pas neanmoins perdu fon pcS nom,,quoi que nos Gcographes amp; les


Gcographes


G(CCi


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^ nbsp;nbsp;nbsp;de VAttiq^ue.

l.fccs qui parlent prefque tojours des VilJcs a difcnt Leufma par abreg il'Eleuft-prononcant a la yentLeffma, paree quilsnbsp;'^''ononcent Vv, comme une .

. Noiis y trouvames outre les inferiptions qiie ,''us avions cites dans ceite Liftc des pcuplesnbsp;1Attique, cellc-ci.

A E L E S I S,

^ans U petite EgUfe Agios Georgios.

OI nANEAAHNES APISTA....

KAPnor An apxhs

Levant la mme E^ife^ fur um grojfe Colonne.

santos thn Enn.

J^.'KA. SSniAOS AAAOXOr V- KA. ASIAAO AAAOXOrnbsp;t ''NKAHTIKnN ANEQ. . .

^ANEA KAI AEKATO-----

biO AinAl T12...

j^riSTHN katahe. . . v^IAaPIOIS xaip,.,nbsp;j^fSlNErSI HBA...

^ AE AAAHS APETHS

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Lille

Dans me petite Egife raine^ S. Taxiarchs.

AeHNAIS

SOTHPIAOS

NIKOMHAISSA

La-mme,

APXIAS

aama

TANAr-PAIOS

^u mme Iku,

ONASIKAEIA

AHMHTPIOX

APIAO

errATHP

Dans me autre Chapelle appe^^^ S. Nicolas.

o AHMOS TITON niNAPIONnbsp;TITOr ION 'APETHS

eneka

Dam S. Dimitry.

o AHMOS nbsp;nbsp;nbsp;.ysJ'

EIOlt;Igt;ANTIN AM^IOr OIAANAFA * EHAS ENEKEN THS..

EAS ANEHKEN

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337

de VAttque.

^ans les mafures du Itempe de Ceres de Proferpine.

.. TOr AYTOK [PA]

.. TOPOS ANA..

.. ANKPATEPO..

APXIEPES

AXAIAN

Prs de Ih.

ASTOS n. n. TAIS EAIS Hr ATEN

zin peu plus haut. m lEPEIAS tAAYIAS AAOAAMIlS:nbsp;Ld auprs.

JAIONt MEMMION SABEI

HOn heisanapon

FRAGMENT.

''pplez

HPKEYSANTA KAI nasiapxhsanta ais

i2NOETHSANTA TON

TO

ON KAISAPHON SEBAS-STPATHrHSANTA S onAEITAS AISnbsp;.... lt;DIAOnATPIN


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5j8 nbsp;nbsp;nbsp;Lfle

Bafe de fiatu cite cl la pag.

ATOKPATOPAKAISAPA M. ArPHAIOU TflNINON rpPMANlICON HAPIKONnbsp;KON AnOAAfiNIA TAI OI KATA KYPHJ^^jJ,nbsp;AIA M. lOAIOr nPASIAOS nANBA^nbsp;NOS.

C'eji-d-dire.

Lts ApollonUns d'auprs de C'prtne oni r de cette fiatu lEmpertur Marc-Aurlenbsp;m;i, Gsrmanitjue, Parihitjue es* MediqUt inbsp;les fihis de Mams Jtilius Praxis 'nbsp;nien.

XLIV. ^viiac,

Erna eft un peuple dAttique donr o'Uj!

fqait pas la Tribii. Le Scholiafte de limaclius en fait mention, amp; le joint ^nbsp;leufis, dont il ctoit peut-tre voifin. Jc.nbsp;quil en eft .auffi parl.dans. cett? Infcrip*'*?.;,nbsp;quoi quil y aitcrit ANNios au licunbsp;foit par la faute du Sculpteur, ou parnbsp;cence de Dialeftc.

Broche d'Athenes.

li y a CU un Poctc Mofchion dont on j.


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I nbsp;nbsp;nbsp;deVAtiique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^9

? ^tu dans les Images dcs homines iUufties ' Fulvius Urfinus.

XLV. EV;5lt;x/Jf.

EPmkidi., dc la Tribu Cccropidc. Stephanos Byzantinus amp; notre marbre dcs 13, *hbus cn font mention,

XLVI.

EPicephiJJla de la tribu Ocneide toit appall remmcnt quclquc Village proche Cephif-

XLVII.

Gutckthta de la tribu Egeide prenoit fon nom ^ du Roy Erechthcns. Cctoit la patrie dunbsp;'^lebrc Orateur Ifocratc

XLvin. rgi^.cc.

..

^SJctia appartcnoit a la Tribu Egeidcd XLIX. eVs*

MErwwr de la Tribu Acamantide, ctoit cH'^ trc Athcncs 8c Elcufis,

A A r H E N E S, Proche dune Fontaine.

TO EnEPOTHMA THS U APEOrnA-

n. nbsp;nbsp;nbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ro

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540 nbsp;nbsp;nbsp;Lifie

ro BOAHS KAI THS BOTAHS.....

TOr AHMO Ti2N AHNAmN TO^* AFSANTA THN TO BASIAEHS EN 0^^'nbsp;MOETAIS APXHN KAI APHANTA THNnbsp;nnWMON APXHN KAI nANHrPIAPXff'nbsp;SANTA KAI ArllNOQETHSANTA TQNnbsp;rAAIlN nANAENAUiN OIKOQENnbsp;HANATH. n. EPEN. AEHinnON nTOA'nbsp;MAIOr EPMEION TON PHTOPA KAInbsp;TPA^EA APETHS ENEKA OI HAIAES

L. E'jmiiS'teL.

'EiRoiaJ^ de la Tribu Hippothoontidc.

LI.

Rchtia de Ia Tribu Egeide. Cetoit la . trie de Xenophon., qui ccrivit la vic nbsp;Cyrus , amp; qui fut furnomm iAbeillc dA^nbsp;que.

LII, i^vxotSeui.

^jilt;

EUcontheas ne fe void en aucun livre, j je lai trouvc dans lInfcription fui'*nbsp;fur une petite colonne tumulaire.

J S A L A M 1 N E.

AIONSIA AIONTSIOY KlIAHSIA EOOPASTOTnbsp;TOT AIONSIOr

EKONQEflS

rNH

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34*

de VAttique. Lilll. B'vTSv^lS'ai.

EUjiyridu de Ia tribu Leontide, felon Ste-phanu* amp; felon ntre marbrcdcs 13. Tri-gt;Us. nbsp;nbsp;nbsp;i

LIV. E'vatvfif,

de k tribu Erechthcide, prcnoit fon nom du Heros Evonymus fils de Ccnbsp;fliiffus.

A S A LA M 1 N E,

PASMHAHS PASTA Aor

ErONrMES

jiu mme Ika, ,

AAEO .. ISINIKHnbsp;o ErQNMESnbsp;H nxAios

A AT HE N ES^

Sous Ie Chateau.

o AHMOS A.... NION

STPATICTHN.....

Enilt;Igt;ANHN EnirENOr ET DNTMEAnbsp;AlHS EnOIHEEN

pi nbsp;nbsp;nbsp;yE;

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54^ nbsp;nbsp;nbsp;'

A V E N I S E,

Sur un has relief d'un enfant ^ avec choete h fes pieds.

ZOXIMOS

AHMOSOENOrS EnNMES

LV.

^Chelidt tiroit fon nom du Heros Ecbe^ Ce lieu ntoit pas loin du Pircc, m'nbsp;Xribu ne nous eft pas connuc;

LVI. Zeirlg.

0^

ion Qiioic quc ijaione avoir nbsp;nbsp;nbsp;,5

dApollon amp; de Diane, ou com me

^Ojkr toit un Cap proche de Suniuni ^ lon difoit quc Latone avoit accou'^ ,

autres difent, o elle avoit dcfait fa ceint' ^ ce qui lui avoit donn Ic furnom de ^nbsp;de mme qui Apollon 8c Diane, qu' 5^nbsp;voient des Autels, audi bien quc Minerve-

LVII.

quot;UEphifiia de Ia trifau Acamantide, nvoit 'jj Temple de Vulcain amp; un d'HcrcuI'Vpijnbsp;ntoit pas loigne de CephilEa qui toitnbsp;Nord.

LVIII.

j'Hthes dont nous ignorons la Tribu: y avoit une Vle dansnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;poi

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de VAi'tique. auffi bien que dans la Beoce. Stephanasnbsp;nomme neuf Villes qui portoient Ie noni'nbsp;Thebes , dit ixr^ igt; t? A.t1ix^, la fiximc'nbsp;J*Qs 1Attique ; cc qui me fait tonner que'nbsp;^curfius,. qui pofledoit fi bien eet Autheur,nbsp; 1ait point mife parmi fes peuples dAttique.

'^ naffurerai pas que les inferiptions fuivantes ont ce nom la parlent de celle dAttique;nbsp;7*ntmoins il y a plus de vrai-femblance que'nbsp;de Thebes du pays o eft lTnfcription quenbsp;autres Villes trangcres du mme nom*

A ATHENE Sy VEglife dd Agios Georgios Syjiratnnis.

ANTIKAEIA AnoAAOAOPET TFATH? HBAIA.

A Panagia Gorgopiko.

.. M Erlt;Igt;IAHTOS....

EXHIAlin...

HBAIOS...,-

Voyez auffi celle que jai cite au peupl ^^keaeia, OU vous lirez En hbaios,.

LIX.

^Hemacss eft rang fous la tribu Erechtheidc V par Harpocration, 8c fous la Ptolemaidcnbsp;Phrynicus, dans Stephanus Byzantinus.

LX.

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344

Li^e

LX. QifuL-

de la tribu Antiochide, toit uii maritime entre Phalcrc amp; Sunium.

LXI. QcgtKaf.

'J['Horkas de TAcamantide toit litu entf* Sunium amp; Potamus, appcll maintenai*nbsp;Porto-Rafty.

A ATHENE S,

jardin d'Hu^ein Bey.

. nbsp;nbsp;nbsp;- nTAXIKAHS,

ETOPONIOr rcNn AEnbsp;KAAAJKPATOrnbsp;OPiKior

LXII. GgJtt,

'J^Hria de la tribu Oeneide, dont les chatlP* des environs sappelloicnt campi Tiniai** 'nbsp;toit entre Athenes amp; Eleufis. 11 en eft ,nbsp;vent pari dans Thucydide 8c dans les ^nbsp;Hiftorieiis des guerres d'Athenes. C toit )aP*nbsp;trie du Pote Crates, dont Suidas rappo*^,nbsp;quelcjues ouvrages Comiques. La Porte dA'nbsp;thenes par laquelle on fortoit pour y aller snbsp;pelloit pofia thriajia, amp; fut aufii enfuitenbsp;me Ceramka amp; Dipylen.

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34r

ie r Jtque.

LXIII. GplilVt

quot;XHrlon toit im autrc pcuple, qui prenoit nom-du Heros Thrias.

LXIV. Qvf/JiiTa^'uu

^Hymoitadi de la tribu Hippothoontidc por-; toit k iiom du Heros Thymoites.

JLXV.

quot;XHygonidu \.o\t de la tribu Ptolemaide; mais . il avoir ct detnembr delAiantide, aquinbsp;** appartenoit, comme lalTure Harpocration..

LaXVI. VtCX.pt 06,

tC4gt;/4 de la tribu Egeide, toit une petite-, montagne de lAttique, parmi les pcuplesde l^quelle avoit t premierement facrifie lanbsp;^bevre pour avoir ravag les vignes, 8c ce futnbsp;chez eux que fut mvente la Comedie.nbsp;/oyez Athenes ancienne amp; moderne pag.a78.nbsp;^Marmora Oxonienfia, pag. 103.

LXVII. 'TrTrtrapM^at,

\\lppotamadi de la Tribu Oeneide. Mcurfius Croit quil faut lciire HipfodameiaJx dunbsp;'^tn dHippodamus Mileficn qui avoit faitnbsp;''^tillruire une place de inarclic au Pire.

LXVIII. lrU.

fuivant Stepbanus, Suidas, Harpocration dc Helychius e'toit de la tribu Acamantide:

P 4 nbsp;nbsp;nbsp;mais


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^4^

niais felon ntremarbre des 13. Tribus ce plc eft rang fous IAntioeliide: amp; peut-e^*^nbsp;que dans un temps )1 a t fous une lt;ienbsp;Tribusamp; dans un autre temps fous 1auti'^-jnbsp;car je noferois pas dementir quatre Antb^quot;nbsp;de reputation comme ceux que nous aV^^nbsp;nomm.

IvXIX.

i.

JOnid^ de la tribu Egeide, doii toit tre cette femme dont il eft parl dans 1 nbsp;fcription fuivante:

^ E L E U S J S.

AXrKPATHS ANAEONOS ANAEIOSiNOS KAAISESinbsp;1S2NA MATHP ANEeHKE

MATHP pour MHTHP eft fuivant Ie te Attique.

EXX.

Stephanus en fait mention au

AyyfA^, amp; c'eft peut-tre Ie mme

quAthence p. zvi. appelle x7i) fujlt;-lietus: car ce lieu maritime toit habitl f jj quil parle de 1'Orateur Cmcilius qiii ynbsp;n. Harpocration dit aufli que yti toit gjnbsp;quartie.r maritime de IAttique qui portoit*nbsp;anciennement ce nom.

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347

de VAttique.

LXXI. Kiifici^Ki-

EidadA de Ia tribu Hippothoontide. LXXII. KJftIOS |ITS,.

Ceramiiiue de dedans ctoit un quartier dc la Ville; o il y avoit plufieurs beaux Por-liques, amp; cctoit une des principales prome-lades dAthenes, amp; Ic rendez-vous des Cour-*i!anes. Voyez Meurfius denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, 8e

^thenes ancienne amp; moderne de M.. de la ^uilletiere.

LXXIII. nbsp;nbsp;nbsp;o

Ceramique de dehors toit un Fauxbourg dAthenes, o 1on faifoit des tuiles, cenbsp;quot;Idi lui donnoit fon nom, 8c Ic lieu sappellenbsp;^hcorenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, comme nous avons dit a lai

{^ge .iii. Ctoit dans ce Fauxbourg qutoic 'Academie o Platon enfeignoit la Philoib-^hie, furquoi vouspouvez confulter Paufariiasnbsp;fMeurfius, quil n'eft pas neceffaire de co^-fier.. II toit dc la tribu Acamantidc.

LiXXIV.

Ijl Bourg de Ce/rhale dc lai tribu Acamantidc avoit un Temple de Caftor 8c Pollux...

Xi/i.

-ocr page 382-

US

Bafe de ftatu' d Eleufim^' ahmhtpi kai kophi;

H lEPA TEPOYSIA M. AY-PHAION AIOO'JOPON nPO-SAEKTON niSTOKPA-TOYS KElt;igt;AAHOEN OPES-BEYSANTA HPOIKA TIMH-ENTA AE YnO 0EOY KQMMOAOY TH P O AI A-1S2N nOAEITEIA APHAN-TA TOY KHPYKnN TE-NGYS AP2ANTA THS lE-pAS TEPOYSIAS EYSEBE-lAS ENEKA

ATTIKOS EYAOEOY S4)HT-TIOS EnOIHSE

Ccft-a-dire j

jf Ceres amp; d Proferpine. Le [acre Seuat

recette ftatu Marcus Aurelius Litopheriis

dsHus fils de Pifiocrates, du Bourg de

qui a fail autrefois la fonlion dAmha(j^^y

ajant i honor par U divin Empireur

4* de la bourgeoifse Bj/adtK ^ o'qtei a fonde ^^6

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de V Attique. nbsp;nbsp;nbsp;34^

'^luflre la charge des Herauts, amp; Ie facr tonfeil ^es vieillards, (jni donne ici des tmoignages de fanbsp;''^connoijfance envers [on bienfaiteur. Et defious,nbsp;^tticus Sphettien fils d'Eudoxus a fait eet tie-quot;^^age,.

LXXV. K?V.

^7i^lt;e dont Mciirfius ignoroit la Tribu eft mis fous 1'Erechtcide, dans ntre beau marbrenbsp;.^fs 13. Tribus: car ces quatre lettres qui s'ynbsp;*fent EKKH fc doivent fansdifficultc cxpUquernbsp;Kk,HA12N, comtne dans Demollhenc Orat,

Euergtim. Ilvho^epiu lx. kAu7.

LXXVI. Kr.rU.

de la tribu Lcontide toit la patrie dEubulus Auteur Comique, dont Suidasnbsp;mention.

LXXVII.

^Ephifia de la tribu Erechtbcide retient encore fon nom, Sc neft qua cinq ou fix J'illes dAthenes. Cette petite Ville dans fanbsp;''^cadence toit dcvcnui une firr.ple maifon denbsp;Maifance d'Herodes Atticus, comrae on peutnbsp;''o-ir dans Aulus Gellius. Le Pote Menandrenbsp;f toit n, comme on apprend par une In-'^tiption cite dans Gruter, pag dccccxviu.;

^^ANAPOS AIODEieOS B-HIUSIEYS,, Scc,

A.A.THEd-

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hide

A A T H E N E S,

ji rEgl'tfe Panagia Gcrgopikj,

0'

HPAICAEnN HPAKAEJiNOS KHlt;Igt;EISirS AOPi2EA ISIFENOrS MFPINOiSIOnbsp;FATHP

Heracleon Herachmis fijius Cephifnnfis tha^ Ijigenis Myrrinujii fiita.

C'efi-h-dire:

Heracleon fils dHeracleon de Cephifli^ * Dorothe fille dliigenes de Myrrhinus.

LXXVIII. K/xt)nlt;.

ci-delTus a la page 171. LXXIX.

Q^hynna oh f faifoit une Fete folemnell^ * I'honneur d'Apollon, etoit de la trihunbsp;camantide. Voyez I'lnfcription de Lyficrai^-'

togt;'

^Othccidai amp;oxit la tribu ell: incertaine, la patrie du fameux Orateur aEfchinSS*

Q^Oil toit proche dAthenes. Meurfiu* j* point fceu fa tribu. Notre tnarbre desnbsp;tribus nous apprend quelle toit denbsp;thoontide, dans cette lignc Aioxrsio^nbsp;KSI.O. EK. Koiq^ui elt range lous cctic

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. nbsp;nbsp;nbsp;de VJtti^ue.

; car ces deux mots ek KOI font labreg Ek koiahs , comme dans- iEfchincs nbsp;yffibhent. il sy lit entier.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; k KoI^k,

lepukhre de lhiftorien Thucydide y ctoif ^''ec cette Infcription fur une Colonne, ornbsp;'^fAiAHS OAoor AAiMOsios, dit Mar*nbsp;'cllinus dans la vie de ce grand homnve. ^

LXXXI. KoAAvtc?,

QoUytus toit un quartier de Ia Ville mme' dAthcnes, de la tribuEgeide: On difoitnbsp;^e les enfans y commenifoient a parler ua'nbsp;'tiois plutt que dans Ie reftc de la Ville.nbsp;Ceft la qiitoient nei, Ie divin Platon 8c lanbsp;^meux Mifantlirope Timon. Ce quartier 8cnbsp;^elui de Meliios toicnt voifins 1un de 1autreinbsp;Meurfius critique Ie Pote Alciphron, amp; Dio-6ene Larcc, de cc qu'ils crivent ce mot a-Vec deux A, 8c non pas avec un fe'ul, com-ic Hcfyebius, ./fchines 8c StraboHi Maisnbsp;lous nos marbres saccordent avec cette pre*nbsp;biicre manicre decrire, 8c peut-trc ntdit-nn pas autrefois Efpeculatif pour 1otographenbsp;des noms de ces pctitcs Villes.

^ A T H E N E S.

o KOSMHTHS TflN Elt;1gt;HEQN MAPKOS lOr-AtOS ffiHNilN AlAPAQNIOS KAI O ANTI *^02MHTHS OdHAA-IOS AFISTON KOAA*nbsp;ErS amp;C.

Voyez PArt. CIV. 8c PArt. IV. oii (c U 4IKINNI0S nOAAlNOS KOAATEXS,

A A T HE*

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A A T H E N E S,,

precamp;e Vltjfm.

rAIOS ICAPPEINAS

AIOMHAHS

KOAArXErS

KAPPEINA

TIA OlAHTH

785.

^Olnffs Bippios , Equejfris Cellis, Ia collit'^ Equeftre toit une eminence hors denbsp;Ville, dont elle toit loigne de 1500. pnbsp;o il y avoit des Temples de Venus, deN^H'nbsp;tune , de Promethe amp;: des Fnriers, amp; ctoi''nbsp;la quoti trouvoit les cochets 8c voituriersdo*^nbsp;on avoit befbin. Oedipe y demcuranbsp;refugi amp; tourment des Furies.

LXXXIII. Koigt;i5 A'yelx.7o;.

(^Olonos Agoraios, Ia collinc du March ctei^ un qtiattier de Ia Ville oii ceux qui vop'nbsp;loient trouver maitre fe rendoient, prochenbsp;marcli amp; des Temples de Vuleain- amp; dEf)!'nbsp;iaces, Ccl cTun dc ces deux Colon osnbsp;toient. Mcn-ecrates amp; fon fils Conoti dont ' .nbsp;pai-r dans ces deux colonnes, dont jenbsp;ainfi la premiere.

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deTJitique. nbsp;nbsp;nbsp;355

A S A L A M I N E,

au Village- d' Amhelachi,

fistKPATHS

eEOFENOr

xaAayNHEN

Lh -mme,

KONHN

MENEKPATOT

KOAaNHEN

LXXXIV.

QOnthyli de la tribu Ptokmajde, ou feloH dautres de la Pandionide.

LXXXV.

Q^Orydallus de 1Hippothoontide, toiticpeu-ple dunc moBtagnc de ce nom, o les perdrix avoient un chant different des autresnbsp;perdrix. Elle toit vis-avis de Salaminc, cntrcnbsp;Eleufinc amp; Ie Pirc.

LXXXVI.

^Rioa de la tribu Antiochide.

LXXXVIl.

^Rtfia de la Tribu Leontalc.

lASXVIffi

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fprdathemum de la Tribu Pandionidc f d'J toit nalif lOratcur Andocides dontnbsp;tarque a decrit la vie.

A ATHENE S

Sur une petite colonne,.

LXXXIX.

{ppcAantUi d la Tribu Egeid, felon Harpo cration amp; Stephanus, amp; de la Ptoleinai*nbsp;felon Hefichius 8c Phrynicus.

XC, Kjgay.

(p^Tthrum d la Tribu Pandionide, comw* les Autheurs 8c ntre marbre des 13. TTnbsp;hbs Ie mettent, toit la patrie du Pote P^'^nbsp;loxenus, dont parle Diodorus Siculus 1. I4-

A V E N I S E ,,

Au Palais Grimani, EniKTHSiz oNA2or KrHPior rrATUP'

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3fr

^Ynofariei proche de lAreopage, toit une . colline o il y avoit un Gymnafe amp;- annbsp;^emple d'Hercule, dans lequel les Atheniensnbsp;*''oient mis im Decret grav fur Ie marbrcnbsp;Joncernant Alcibiade. Ctoit Ik quon expo-les batards. Voycz Meurfius,, amp; Athenenbsp;^ticiennes amp; moderne, pag. 319.

XCIl. lKtV^Tia.^ut

de la Tribu Acamantide. Meurfius a tout-k-fait oubli ce peuple dans fon li-Ve de populis Attiu; quoi quil foit lort dif-'juftement dans Hefyehius. Kt/prieti'tti

XCIII.

XjAciads. de la Tribu Oeneid, do toient . ces deux grands Capitaines Miltiades amp; fonnbsp;Cimon, II y avoit la un Temple du He-Lacius, qui avoit donnle nom a cepeur

Me.

XCIV. nbsp;nbsp;nbsp;KteSuTipB-ii,

X^Ampra fuperieure de la Tribu Erechteide sappelle encore PaUt Lambrica.

XCV. Aai^nr^a iis-inp6n^

X^Ampra inferieure voifine de la precednte amp; de mme Tribu , toit proche de la racrnbsp;Sunium amp; Phalere. On y voyoit danssnbsp;'He OU dans l'autre Ie tombcau.de Cranaus

Roy

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rAMHAinNA EniKTHTOS SOSIMOr AAM^'

TPErs See.

./f A r H E N E S..

J^Airiffa.% dont Meufius ne fait point mention* Stephanas cn met pourtant unc dansnbsp;tique, au titre xapurtra, parlant des different^*nbsp;Villes qui portent cc nom. K) t t? At?'quot;!*

tfi Aafurrei^

XCVIII. AsKHtt,

\^Eccum qui appartenoit a la Tribu Antioi^^' de, n eft point marqu dans Metirn'*nbsp;quoi qu'Helychius Iait exprim auffi diilgt;' 'nbsp;tement que les autres peuples. Ai.amp;i,t^r,i*oi

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derAttiqut. nbsp;nbsp;nbsp;35T

C, AtUKOTV^Oi

^Eucopyr* de la Tribu Antiochidc.

Cl. AtjyaM,

hEn^um toit un quartier de la Ville o fe , celebroient les jeux, avant quon eut con-^'uit Ie theatre de Bacchus, qui apparernmcntnbsp;avoir pris Ic nom, a caufe du Temple denbsp;Dieu, quon appelloit auffi Lenaeus, quinbsp;dans ce quartier.

A ATHENE S,

Ie Conful Giraud, prefentement e AngUterre^ chez M- Wbekr.

^SEFIO KAAYAIO KAIS.

'i'Aen TTXH Eni MHTPOAnpor apxon4

f os KOSMHtou

^iONrSOAnPOY lt;gt;AEQS HrEMONOS lt;Sgt;1* Aostpato

^''lANAIOr nAIAOTPIBOYNTOS EYOPOS* .l^OY lt;1)AAHPE2S OnA...

ANTirONOY HAAAHNEOS AAEEAK-^IOS AZHNIEYS lt;Igt;IAO...

2NElt;Jgt;HBOYa

HPAKAIQN HFAKA....nbsp;AIAPA...

^^AlIiNA ^TlnATPO

EO-


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/MONYXOAflPON SKAMANAPON

OE... .

dont la Tribu eft incertaine toit quartier prochede laVille ou il y avoit ^nbsp;Temple de Bacchus, dans lequel on celebrnbsp;a fon honneur une Fete Ic ii. du moisnbsp;theftirion, amp; on y taifoit coinbattre desnbsp;nes gens ^ la lutte. Ctoit dans cc Tcto?lnbsp;oh dans ks premiers fiecks dAlhenes JJtnbsp;foitun decretdes Atheniens, quiobligeoit


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de VAtti^ue.

^Utheiirs ne difent pas quelle fut habite, fi neft par les Joups, ce qui lui donnoit fonnbsp;'gt;om.

CrV,

l^^rathon toit celebre par k defaite des Perfes, amp; nous en avons parl a la pag,nbsp;*8;. Stephanus mer ce Bour fous la tribunbsp;^eontide, mais ntre marbre des 13. Tribus,nbsp;'lui jajoute plus de foi , Ie pla^e fouslAiaH-ide. Voyez lInfcription au titre IV,

A A T H E N E S,

Aft* Momftere de S. Andri.

APHAIOS

EYEAniSTS

MAFAQaNIOS

HPESBYTEPOS

A A T H E N E S,

une -veuve Gre^ue

Doujman^

^ kosmhths tgn eohbqn MAPK02 lor-

aHNON MAPATONIOS KAI O ANTI I^OSMHTHS Oagt;IAAIOS APISTON ICOAAY-TOS te STNAPXONTAS KAI TOYSnbsp;^^HBErSANTAS Eni APXONTOS OIAOTEI-

toy apkesiahmoy eaeoysioy ane-

fA-PAN nAIAOTPIBOYNTOS AIA Blor E-'^KTHTOY toy OIAEPGTOS S4gt;HTTI0Y E-

TOSI

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^6o nbsp;nbsp;nbsp;Lifte

TOSI TPAMMATEONTOS AIA Bior STT-*' TONOS TOX KieAIPfiNOS AXAPNECSnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

SnOPONISTAI

APISTOBOYAOS SXMMAXOY MAP. HAI. EnirONOS XOAAP.nbsp;apietobotaos AnoKAnNior nEinbsp;SYMlt;tgt;ETON EH OlOXnbsp;ArAHMEFOS HAOTOT DAAAH.

eaexseinios MHNOAaror aeip.-xno EQlt;Ilt;PONISTAI

SEPAninN iso^iAor rAprHxi

rXMNASlAPXAI

i'

SOHAPOMinNA lOAIOS EX-4)PANnp MAPAeaNlOE STPATHrOS HYANO-PIONA AHMHTPIOS MAPKOYnbsp;SAIE.

MAIMAKTHPIONA ErMMAXOS APISTOBOYAOS MAPA0ONIOSnbsp;noSEIAENA APTEMON MHNOAOPOXnbsp;. TIOS

Le refte des Gymnaftarques manq^^

ce marbre qui ed rompu^ maisd'^^ t il y a encore ces deux colonnesnbsp;criture

nxOAEMAIAOS


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5I

de V-^ttiqiie.

^lOAilPOS SYMMAXOY JHmhtfios stmmaxo

^IKomAXOS AOPOAE12IOT KAAAITrXOnbsp;^PfiNAIOS KAAAITYXOYnbsp;^KAHniAAHS K.AAAITYXOT

AKAMANTIAOS

^^TrxlANOS SQTOr 'lAi, EniroNosnbsp;^Al. aziatikosnbsp;'IAISTOS EnAFAeOnbsp;Aapoz EnAFAeoxnbsp;'^pistoboaos

aapianiaos

^Pmeiaz EiziAnPOX ^IrYFOS ANOnbsp;ANor

EnEHrpAKOI

Q. TP0lt;Igt;1M0S ^Uhtosnbsp;JpZiMOSnbsp;^AeiMOS

SO-

JPySOS EISIAOTOr Trolt;^iMornbsp;^^AenMEPOSnbsp;^J'TEMIAPOS Z2SIM0Ynbsp;^^ONxSIOX AOTOAElSIOr

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l6t nbsp;nbsp;nbsp;Lifk

SnXiMOS o KAI BASIAEOAn

KA. MAVSiN

STEOANOS

EYKAPnOZ

gt;A. nPEIMOS A0HNAIOS EISIAOTOynbsp;MTPISMOS ASKAHniAAOnbsp;AeHNIilNnbsp;SflTAS

AFAGonors ropFio

i. HNOAi2POX EY0FOSINO3f

Cctte belle Infcription a t aciictce par camarade de voyage , amp; envoye ennbsp;terre, on elle tiendra un jour rang partninbsp;marbres antiques dOxford. Je ne lay pasP.,nbsp;crire dans cc petit volume de la manicreq^^jnbsp;]c eft, a fgavoir les quatre petites colu'^'l,nbsp;XOtPPONISTAI , rrMNASlAFXAI ,

AIAIAOS amp; EnENFPA-toi a ctlunedelr

trc. Hefychius explique ccft-a-dirc Cenfeur ou Correfteur de lanbsp;neffe du Gymnafe , ce font les mmes

TS

Theophylaifte Simocatta nomrae t;

, a la 64. de fes Lettres hrort^j,j Et celui qui pofledoit cctte charge avoitnbsp;pcrfonne fous lui , amp; corame fon Subft*'^nbsp;quon appelloit Hyptfiphrentfla.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Cc marbre mapprend auffi que ces charges du Gymnafe , de Paedotribanbsp;Gymnafiarque ntoicnt point Ia mmenbsp;fe , comme Ie Commentateur desnbsp;Oxonienfia nous Ie veut perfuader.nbsp;iriba toit celui qui avoit foin des cxercic ,nbsp;Ia jeuiieife, auffi Hefychius expliquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Sell , eiMlTelai , yufMclTeil PtdoiribA gt; Qyp-

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de T-^ttrque. nbsp;nbsp;nbsp;j'j

Gymnaflic qui ne veut pas dirc GymnAfiarchs. : 8c Ie mmc Autheur cxplique yvuKx^iTui ,nbsp;^kutxi yvu.vaa-lti , irKtilt;ri( Theophylaiftcnbsp;^Ue nous avons dt, dans fa lxiv. Lettrcnbsp;tious apprend la mme chofe , yvfimfctt u'snbsp;5rfiri}Toi5 vxia-l. Ce Psedotri-8a lecoit pour route fa vie AlA Bior fe fai-foit une fonlion femblable a celle des Maitresnbsp;dexerciccs dans nos Academies de Gentils-8orames, comme feroit Ie maitre de danfe ,nbsp;Ou Ie maitre darmes. Pour Ie Gymnafiarquenbsp;^uHefychius appellefoZluro, il fc chan-gcoitde mis enmois, comme cetteinferiptionnbsp;8c la precedente au titre Azinia Ie prouvent, ^nbsp;otoit Ie Rekur du Gymnafe amp; la premierenbsp;Charge, a caufe de quoi ils ne la donnoient pasnbsp;Pour la vie, de peur que celui qui 1eut poffe-de, ne prit trop d'authoiit ; ce quine fe feroitnbsp;pas accommod avec raverfion ajue les Athc-tiiens avoient pour les Ombres memc dun tatnbsp;Monarchique. Mais a propos des Marmoranbsp;Oxonienfia , jobferve encore que Ie Com-bientateur na pas bien expliqu Ie marbre quinbsp;lui a donn fujet de pariet de ces chargesnbsp;du Gymnafe , car pour remplir cc dfaut

dn nbsp;nbsp;nbsp;... .mhtetontob

U marbre _ j^^osmhtetontos ^ '

ll met au premier KOSMHTErONTOS amp; au econd KAI KOSMHTETONTOS, d'o il con-olud quil y avoit deux Cofmet^ ; mais cettenbsp;'^aniere dexprimer auroit et extraordinaire,nbsp;de dire deux fois kosmhteyontos au lieunbsp;de KOEMETETONTON pour tous les deux. IInbsp;''e r^ait auffi ce que ceft que KA2I, qui eftnbsp;nom propre, comme vous avez p voir anbsp;1'lnfcription d'Azinia FAior kasio , amp;c.nbsp;Pour ce qui eft de fupplter. cette fecondcnbsp;^07, II.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lignc,

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5^54

ligne, je ne doute point qu'il ne fiillc AN' TlKOgMHTEONTOS, comme il y adansn'nbsp;tre marbre preoedent Cofinetes amp; Anticofm^'nbsp;tes , ou.comrne daas 1Infcription de lArtilt;^-IV. Cofraetes amp; Hypocolaietes. Mais partnbsp;que Imfcription quil cicc eft venu dAth'nbsp;nes, je la mettrai tout au long, amp; de lanbsp;niere quil la faut corriger.

A O X F O R .

II y a au milieu un, Hercule couch d'un arbre, en bas relief.

KOSMHTETONTOS STA SEFAnitlNOS XO^' AEIAOT

ANTIKOSMHTETONTOS KASI. AHOAA^'' Nior STEIPIEOS

Snlt;I)PONISTHS A0HKAIOS SHENAONTO'' EAETSEfNlOSnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g

TOIS Elt;DHBOIS TON HPAKAEA AJIO EN EAEYSEINI NEIKHS.nbsp;nAIAOTPIBOrNTOS ABASKANTOr __nbsp;TOT EYMOAIlOr KHEISIE2S ETOS B-I

Ceft-a-dire que ce bas relief avoit t Hercule en memoire de quelque viloirenbsp;jeunejfe a Elenfh, dans Ie temps que Stafi*^ unbsp;rapon dn Hourg de ChoUida. avoit la Char$nbsp;Cofmetes , CP Caftus Apollonius de Stift r'nbsp;d' Anticofmetes, Athenaus fils de Spendpnnbsp;Kien tant Cenfeur, amp; Abafcantus filsnbsp;pus de Cephifia maitre desexercices dep nis i.}-'*

cV'

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de rAttique.

CV. MiXotneii OU McMtttci.

EUna appartenoit i la Tribu Antiochidc. CVI. M-iXirr,,

ctoit un quartier dAthcncs de la Tri-bu Cecropidc , comrae Harpocration amp;c ltre inatbre des Tribus Ie mettent. Ce quinbsp;^oit I'emporter fur lopinion de Stephanusquinbsp;range lous lEgeide. II yavoit laun Templenbsp;dedi a Euryfaces, un a Melanippe fils de Thefcc,nbsp;^una Diane furnomme Ariftobulos, o Tonnbsp;^nterroit ceux qui toient morts de la main dunbsp;ourreau. Ce Temple aroit t bati par The-*'^iftocles, qui avoir la fon Palais. Phofion ynbsp;*Voit auffi Ie lien de mme que les Adleursnbsp;'les Tragedies. Voyez ce quen a dit aflez am-?lement Meurfms dt po^alis Attic*: a quoi ja-Jote la reraarquc de M. Galland Antiquaircnbsp;'}'i Roi, qu'HercuIe y avoit un Temple o ilnbsp;^toic furnomm Alexicacus, comme Ic rap-t'orte Hefycbius au motnbsp;Voyez rinfcription au titre iv. amp; celle quinbsp;dans Griiter pag. ccccv. o il y a plulieursnbsp;'iutes , entrautres ANESTHFI0S , dont lanbsp;'faduxftion fait un homme, au lieu dAN0EE-^Hpiois, qui eft une Fte, amp; un pcu aprsnbsp;quot;Inaios pour olNAios dOeno.

A ATHE-

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Lifle

A ATHENE S.

Chez le Conful Giraud^ * mainteti^^^ en Angleterre chez M. dVhekr^

Eni APXONTOS KAHPAKAEI AOI MEAITEnS KOEMHTEtnbsp;ONTOS ATTIKOr TOY...

TOS rAPEHTTlOE

KAI SrSTATAI AYTOIS ANErPA-^AN T. AIAIOE AETKOE HAAAH. . .

tlAOITIOS TAMOr MEAIT.

ONHSIMOS MENEKPATOrS SUEIEOS ISIFENOrS nH...

TEAES4gt;OPOS MENEKP. ..

evil. 2Asl?[i}lty.

J^lletum. Trois ou quatre inferiptions ques des Milefiens que jay trouves anbsp;thenes amp; aux environs, mont fait foup^onn^nbsp;quil y avoit peut-ctre un Bonvg dc cenbsp;dans IAttique, outre le quartier denbsp;dont les habitans toient nommez meAIT*^/nbsp;amp; ceux-li MEIAHSIOI ou MfAHElOI: ^nbsp;fedlivement jay trouv que Pline en faitnbsp;tion, en parlant de IAttique. Rhamnusnbsp;Itcus SfciTathon, 'Campus Thriajius, eppidutf^nbsp;iitum, V Oroftts in cunfinio Boeatig. LcS,!%nbsp;velles Editions ont Melita, mais quoi qu nbsp;foit, ce feroit toujours un lieu differeo,,^,nbsp;Mlite, qui toit une partie de la Villcnbsp;thenes, au lieu que ce Melita ou Milnbsp;felon les vieilles Editions, eft qualifi dunbsp;dOppidum; amp; pour plus grande preave*nbsp;yc21'lufcription au titre XXXIV. ou entr ^

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de ^Attique.

dourainc de peupics dAttique qui y font tiomraez , elle diftingue fort bicn ces deujsnbsp;peupks dans ces deux lignes.

AENMHX AEONIAOT MEAITErS

amp;

EETIAIOS AIONYSlOr MIAHXIOS

Car ce Milefios ne pent pas tre de Mileteii Afie mineure, puis quil neft queftion dansnbsp;cette Infcription, que des peuples dAttiquc.,nbsp;Voycz aufli l'Infcr. Art. CIV.

A PALiEOCHORI, Proche d'Athenes.

XAIPF

AHNAEIS EOKPITOr EAAnTEOBt ?AYXTOS AEONTOS MEIAHSIOS

A A T H E N E S gt;

Chez Ie fteur BemUu

ENNEIPIKO.. nos .. SIS MEIAHSIOS

A S E P O L L I Ay

ErriMiA NiKior MIAHSIA

A ATHE-r

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368 nbsp;nbsp;nbsp;Lijie

A ATHENE S,

A la Cour de Giorgaki Livadili.

EnirONA MOSXIONOS MEIAH2IA

MdXT-ti.

quot;^olfus eft citdans Hefychius. maws, Sofmg. croit qu'il feut,nbsp;Aid^eq, amp; que ceft un peuple d'Attiqu*nbsp;mais il ny a ppint cu de Tribu iEulide: AP'nbsp;paremment Hefychius veut dire que Ic motnbsp;Aielfot hgnifie un peuple, chei les iEolienS-

CVIII.

'^^n'gchia toit un des ports dAthenes, un Bourg, coinme nous avons dit a **

pag. 133.

CIX. MvlpitoS;,

'^Tri(gt;muf de h Tribu PanJionide proc^^ de Marathon, prenoit fon notn desnbsp;tes qui y naiflbient. Diane y avoit unnbsp;ple o clle toit furnomrae Colanide de 6^nbsp;senus ancien Roi du pays avant Cecrops.

a Panagia Gorgopko.

HPAKAEtiN HPAKAEONOS KHlt;I)EISrErS AOPiieEA EiFENors MrppiNorsiornbsp;TATHP

Voyci auffi les inferiptjons aux titres

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de I'Atiique.

cxLiii. o Ic nom de ce Boiirg cll avecuH

real.

CX. Sv:reTJ?.

'^Xpni de la Tribu Cecropide, toit appellee dans les premiers fiecles dAthenes, lyom,nbsp;Paree que Teucer Ie Troyen s'y toit retire.

CXI. o\.

Q. toit au commencement de la tribu Pan-dionidc, comme plufieurs Autheurs lecri-'ent, amp; mme lInfcription dte au ritre I. Mais lors quon ajota la Tribu Adrianideauxnbsp;Anciennes , elle fut range fous elle, commenbsp;On Ic peut remarquer a lInfcription de Tart.nbsp;^iii.

EYltAlAEIOS OAeEN lt;C.

CXII. oV

o* de la Tribu Oeneide, do toit Lyfi-clcs, dont cette Infcription qui elt a Tart. fait mention.

^SlKAHS BlOTIOr OH0EN 6CC.

CXIII. Oiv i'exeXux^v.

Deceleicum, ceft-a-dire proche deDc-celca, reconnoiflbit la TnbuHippothoon-

Wde.

yl demi-

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Lilli

570

A demi~Vtee d^Athenes^ chemin ca^ Colonne.

Aiomtios,

HFOAOr

EH oior

CXIV. Oio xigitfieixcv,

(^Enm Ceremicum toit un quartier dAthcnS* proche du Ceramique, de la Tribu Leo^'nbsp;tide, comme Harpocration amp; notrc marbrnbsp;des Tribus le marquent; car EHOL qui sy-eft labreg de EE oior, Ce quartier portof*nbsp;ail refte ce nom dOeon,, comme qui dir^''nbsp;un defert, paree quon n'y voyoit pas IafBb'nbsp;cnce du peuple qui toit au Ceramique, b'*nbsp;qu'ils fc touchaflent. De la Guillet. pag.

CXVi O!iiogt;i s

Qi'Jloe'de la Tribu Ajantidc yers Ics limif^ de 1Attique amp; de la Beoce, prochenbsp;Eleutkeriens.

CXVI. 0(0)J

QyEnoe de la Tribu Hippotboontide pro de Marathon, toit unc des quatrenbsp;mieres amp; plus anciennes Villes de IAttiq^^'nbsp;Meurf. de pof. At.

CXVII. Tlttioata xa^uTTi^S-ev.

'pjEania Cathyperten ou fuperieure de la bu Pandionide, toit la patric denbsp;thene, ou la fuivante.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;GXVi* '

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37*

de r Clique. CXVIII. n(*vi.^vf?{

inferieure appartcnoit a la mme Tri-hu quc la precedente, amp; ctoit de Tune Oil de Iautre qutoit natif Tiberius Claudiusnbsp;Theogenes, qui commandoit 14 milice, dontnbsp;il eft pari 4 Ilnfcription de 1Article CLII. dcnbsp;mme quun certain Phedre fils dc Zoilus, quinbsp;a-voit fait un Quadran Solaire, qyi fc void;nbsp;maintenant,

A A T H E N E S,

k- PEgUfe. Pamgia Gorgopico, fur un; ^adran de marbre,

4gt;AIAPOS SaiAOT HAIANIETS. EnOJE

CXIX. naiatiS^eth

p^mdi de la Tribu Leontrde, doii toit natif UB certain Cinefias dans Ariftophanc.

GXX. necMvnl.

pAllenegt;de k' Tribu Antiochidc , toit un Bourg prochc duquel fc donna une barail-'e entre Pififtrate amp; les Atheniens. Ses habi-kns ne fe marioient point-avec ceux dAgrnbsp;tious, 8c vous cn pouvez voir la raifon dansnbsp;U vie de Thcfe crite par Plutarquc. Vycnbsp;a Ilnfcription de IArticle IV. nAlN AlOMH-Aors. oAAAHrfvs amp; a rArt. cv. Sc ciLuii

Ai A-THEi

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57^ nbsp;nbsp;nbsp;J-ftf-

A ATHENE S,

Sur k mont Amhefmus^ a l'Egftfi d'Agios Georgios.

......ITOI

HS KAl' AHMOY 02 nAAAHNE2nbsp;0lt;I)ANTHSnbsp;O KHPTEnbsp;102 AAA0YX02

CXKl. Xict-lAQoiT^Ctt,

Amhotadi. de Ia Tribu Erechtjieidc.

cxxir. xicivi)tKTg^,

p Ana^li^s dont Meurlius na point pari, une Ville entre la Beoce amp; IAttique.

Ion Harpocration; 8c ce qui nie la fait don ner plutt a lAttique, eft ce que ditnbsp;cllius. nstKT05 i piyMsi T?r; itnbsp;rixSi: outre ce que dit Stephanus Byzantion^ nbsp;riavanTnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;at7i5. CeJi-a-dirC', PiP*

turn cft une I'onereffe de VAuique.

CXXIII.

LE mont Parnetht toit une des plus conlgt;^^ rabies montagfies de 1Altique, c^tioifl .nbsp;le.s Autheurs neaprimcnt pas elle avoitnbsp;habitans qui fiffent une Cominunautnbsp;trat dans k Catalogue des 174. peuples

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^eVAttlque'. nbsp;nbsp;nbsp;57?

que, reanmoins il eft afifz vrai-femWable, a caule de fa grandeur quclle nen manquoitnbsp;pas, outre que nous lifons plufieurs Autels quinbsp;toient dreflez; f^avoir a Jupiter Parnethien ,nbsp;a Jupiter Apemien amp; a Seinaleiis. Voyez cenbsp;cue jen ay dit a la pag. 70.

CXXIV.

'pirxus, Ie Pire toit une petite VilleJointe au Port de ce nom , amp; reconnoifloit lanbsp;Tribu Hippothoontide. Voyez ce que j'en aynbsp;dit a Ia p. r34. de ma Relation , amp; li vousnbsp;en fouliairez davantage , comfultez Paufaniasnbsp;amp; Meurlius, qui en ont decrit les antiquitez.

FRAGMENT a ATHENES,

la mai/ofi de Nicolo Trini.

H BOAH H ES APEIO...

TJ2N ESAKOSinN.. .

KAA-rAION KAISAFA...

ATOKPATOPA YIT. ..

TO AETTEPON APXIE...

KHS ESOYSIAS...

AlOKAEOrS......

Eni- TON nElPAIEA AIS .. AIPHO KAI 0EOIS MEP.,

Eni TOYS OnAITAS .,. SAiEns EnaNYM....

Elk Je petrt fuppler prefque toute de cette maniere, par les Ihfcfiptionsnbsp;femWaWs.

H boyah h ee APEiOYnArox kai h

BOYAH nbsp;nbsp;nbsp;Q nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TCN,

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574

TON ESAKOSIN KAI O AHMOS TIB*' PION

ICAAAION KAISAPA XEBAZTON ATTOKPATOPA THATONnbsp;TO AETEPON, APXIEPEA MEFIXTON A**'nbsp;MAP XI-

KHX EEOrXlAX EniMEAHQENTOX AIOKAEOrX ZTPATHrHXANTOXnbsp;Eni TON nEIPAlEA 6CC.

Ccft-a-dire y

Lt Semt de Pyireopage , le Senfit fix cent^ 0* le peuple a honor FErnpiquot;nbsp;reur 'Tiberius Claudius Cefar Cotlfr^nbsp;four la deuzime fois, maitre de la puif'nbsp;fame des Tribans ^ 6? grand Pontifi^nbsp;par les foins de Diodes Gouverneurnbsp;Pire'cy amp;c.

A A T H E N E S,

Chez k fieur Benaldr.

Oi Elt;PHBOI TON EATTON KOXMHTHN lEPEA ETKAE-lAX KAI ErNOMIAX APXE-AAON AnOAAflNIor HEI-PAIEA ErXAPIXTlAX ENE-KA ANE.

c'tl

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v$

ie VJtt({ue. C'efi-ct-dire.

La jeunefle a confacr cc monument d f teconnoiflancc a Archclaiis Prtre des Dieux,nbsp;fils dApollonius du Pircc, leur Prcceptcur, knbsp;caufe de fajuftice. Voyczauffile titre CXLIII.nbsp;oil vous trouverez Ie mot de PeitMus.

CXXV. nsvTtA,'.

LE mont Penttli ou Ptndeli, comme on Ic prononce encore sL prefent ctoit de lanbsp;Tribu Antiochide. Voycz cc que jen ay ditnbsp;a la pag. 70.

CXXVI.

'^Ergafi toit place fous la Tribu Erecbthci-r de.

CXXVII.

quot;^Erithtidt. de la Tribu Ocneide, prenoit foa nom de Pirithous compagnon de Thefe.

A A T H E N E a,

Cbe^i Janl Mifirigamp;,

NlKOJVtAXOS

AnoAAOAflro

nspicwAHS

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Lfje

Lk-mme.

AITSTQNOH

nATPanjos

HEFIOOMOr

erATHP

APXEAAO

nEPioiAor

FNH

AnKelt;amp; fiiU (fe Patro Pirithoid'i, amp; fifP* me d Archelaus du mhne litii

CXXVIII.

quot;pEnhidA ctoit premierement de la Triba iantidc, puis il fut donn a rAmiochicicnbsp;cotnme ApMdn proehe d'e laquclle toitnbsp;peuplc.

CXX'fX. iTiXorts PJlAits de 1 Tribu Antioehide.

CXXX. nlSoi.

pithts de la Tribu Cecropide prenoit fonnoo* du mot Pithos,. fju.i fignifie up tonneaa nbsp;paree quancictiTiement il sy en--faifot quantit^-Voyea lInfcription a lArticle VII. o on li'

5r(Vj/5.

CXXXI. JVuAifik PLothiia de la Tribu Egeide.

CXXXIE

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377

de V^ttlque.

CXXXII. nvu'5.

toit un quartier de la Ville o saf-lembloic Ie peuple quand on vouloit lire utl Magiftra:, Sc dans les premiers fiecles dAthe-nes, c'toit ld qtie fe faifoient toutes lesnbsp;tangues amp; les AlTembles publiques. Ce lieunbsp;ntoir pa- loin du Mufe, amp; ce fut la que.lesnbsp;Amazones donnerent la bataille a Thefce.

CXXXIII. ngt;5.

pOrw toit de la Tribu Acamantide., felon les Auteurs amp; felon ntre marbrc des 13.nbsp;Tribus.

CXXXIV.

po/lt;*OTcjdeIa TribuLeontide, toitunBourg maritime au dela du Sunium en regardantnbsp;du ct de lEuripe. Cell ce quon appellenbsp;maintenant Port de Rafti, o il ny a plus au-cune habitation. Ctoit la qutoit Ie monument dlon fils de Xuthus.

A ATHENE S,

d VEgUfe d'Jgioi Jpadoli.

STPATOKAEOrS nOTAMlOT...nbsp;errATHP

CXXXV.

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578

CXXXV.

quot;P'RaJin de la Tribu Pandionide ,. toit un maritime du ct de 1Eube, ou il y avoitnbsp;un Temple dApollon , auquel on envoyonbsp;les premices quon vouloit confacrcr ce*^'^

dans rifle de Delos, les Atheniens ayantlefoif

de les y faire tranfporter. Exyfichton revena^,^ de cettc Ifle mourut i.Prafirc, amp; on lui amp; ?nbsp;fon tombeau. Voyez lInfcription de lArt. *'nbsp;amp; du CLXV.

Dam me EgUfe^ chetnin d'Athenes h Rafiy.

ONHTflF

nANAior

nPASI2

Harpocration fait mention d'un certain setor, a qui Demoflfeene adrefle quelqueHa'nbsp;rangue: amp; Suidas a fon accotume , copl*nbsp;mot a mot ce qun dit Harpocration.

CXXXVI. r,,/3^A/A.5.

quot;VKobaVmtlius de Ia. Tribu Pandionide ,

une Ville maritime du ct de Marathon amp; une des quatre plus anciennes de IAttiqno-Gelui qui toit de ce lieu.fe. nommoitnbsp;bien Probalilios que- Probaliathios, quoinbsp;veuillc prononcer la deflus Ie f^avant Men*'nbsp;fiuscar les marbres nous en font foy.

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de TAttique. nbsp;nbsp;nbsp;yj9

HORS DATHENES,

me Chapelle de S. George proche Ie Momftre ^fomafo.

EPMOKAHX

EPMOrENOr

nPOBAAIXJOS

A S A L A M I N

a l'EgUfe Panagia d'Ampelaki.-

gt;EOlt;lgt;IAOS )IAIZTIAO nPOBAAlSIOS. AIGKAEIA APXEBIOrnbsp;KAMBONIAOr eFATHPnbsp;4gt;IAISTIAHS E04gt;IA0r nPOBAAISIOS

Theofhile fils de Philiftiies de ProMinthus-Jiiecleia fille d' Archebius de Seambenida Phi^, fiidet fili de Theofhile de Sfobalinthtes.

CXXXVII, nargcicM/

'^AitecUia , l'Ifle de Patrocledontj'ai fait mention i la Pag. 155. prenoit fon nom dun. certain Patrocle Commandant des Galercs E-gyptieimesqui la foitifia au temps quAnti-gonus fils de Demetrius ravageoit TAttique^nbsp;Ses habitans , dit Stephanas, fc nommoient:nbsp;Patrocltnifioi.

CXXXVIII. Ilfio-jrtfAT.

^^effalta de Ia Tribu Acamantide, avoit ua Temple dedi a Ceres Sc Profcrpine. Ses

habt-

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5 So nbsp;nbsp;nbsp;Lijie

liabitans paffoient pour des criiiques , amp;

certain ancien Pte'nomm Eupolis ,

fait une Comedie contr'eux intitule

dont Ariftophane , Athene amp; fuivlas font foU'

vent mention.

CXXXIX. nraia.

quot;^Telea appartenoit a ]a Tribu Oeneidc.

CXL.' V/^noui.

'^ffamnus toit de Ia Tribu iEantide, amp; avoit un Temple dedi a la DeelTe NemefiS'nbsp;fur quoi vous pouvez revoir ce que jai dit de*nbsp;inazure* lt;te cette Ville , i la pag. 184.nbsp;Temple etoit devenu fameuxpar la belle,ftatn^nbsp;dc la DeelTe quAgoi'acritiisy avoir mife. Ctoi^nbsp;un difdple dC Phidiasaulfi bien qu'Alcamenc^.'nbsp;Ces deux iilultres Sculpteurs fe piquerent anbsp;feroit ime plusbcllc ftatuedeVenus, amp;nbsp;rent toiue leur fcicnce. Lorfquclles furcntacbc'nbsp;ves, ils lyirent Ic peuplc dAfhcncs pour af'nbsp;bitre : maiscomme Alcamenes toit Athenien gt;nbsp;amp; Agoracrtfos de IlUe de Paros-, ils jugerenlnbsp;en faveur de leur Citoyen, quoi quafliirenie'*nbsp;roovrage du dernier fdt plus beau que I'autrd*nbsp;amp; ils lie lui perm-irent point de le vendre po**

ct-ne mis dansAtheties. II sen accommoda ave**

ceux de Rhamnus, Sc appella fa ftatuNet^' lis, qui etoit la Deefle de la vengeance: voU'nbsp;lant peat-tre-fignifier paria, quil fe vange'^nbsp;aflcz des Athenienscnlamettantdans unTep*nbsp;pie, oil on pourroit facilement 1aller voifnbsp;amp; lui donner la preference^ celle dAIcam^'nbsp;nes. Varroneftimoit plus cette ftatue que toU'nbsp;tes ics autVes-qiiil avorc ves.

Quoi que je naye gueres acotumde cite^

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del'Attique. nbsp;nbsp;nbsp;581

dautres Infcriptionsque celles qui nont jamais impriraes, je ne laiiTerai pas den rappor-ter une qui eft dans Gruterus page txxxiv.nbsp;paree quelleny eft pas correde, amp;quilnen anbsp;point donn dexplication. 11 y a apparcnccnbsp;lu'elle act apporte dauprsd'Athenes; quoinbsp;quelle foit,

A P A D O V E.

6E04)1A0S eolt;igt;iao

ANTIOXES MEAANH-POrOS Thn koniasin tot

IlASTOPOPlOr KAI

Thn rPAfPHN ton Te TOlXilN KAT THXnbsp;OPOlt;Igt;HS KAI THN ETnbsp;KaISIN TJiN YPnNnbsp;Kai Tors nPOMoxeoTSnbsp;Tors EO TOS TOIXOISnbsp;Kai tas En attois saniaas

ANE0HKEN SAPAniAI ISIAl ANOTBIAI APHOKPATEInbsp;Kni lEPEQZ SEAEKOTnbsp;tor ANAPONIKOnbsp;PAMNOsror

U eft Theophilus Tcophi Antioclwiliis Mc-Unephorus dealbationem facri hujus tedorii, Piduramque parieium 8e contignaiionis amp; en-^aufticam piduram portarum, nee non mutulosnbsp;5i in parietibus funt amp; iis impofitas tabulasnbsp;dedieavit Serapidi, Anubidi, Harpocrati, fubnbsp;Sacerdote Seleuco Aodronici Rhamnufio.

Cela veut dire, quun certain Theophilus '^Antioche avoit fait les dpenfes pour Ie blan-*^hiirage des parois, pour les peintures, amp; fesnbsp;^litres ornemens dun Temple, Sc quil avoit

. nbsp;nbsp;nbsp;confa-

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58z nbsp;nbsp;nbsp;Lifte

coHfacr tout cela a Serapis , Ifis, Anubis ^ Harpocrate ^ fous la Prtrife de Seleucus ^nbsp;dfAndronicus, du Bourg de Rhamnus,

* Le f^avant Cavalier Urlati La auffi Mcnum, Patav. pag. 263

CXLI.

^Emachidi de la Tribu Antiochideprenoitf'| nom de Semachus,. dont leslilksavoientrnbsp;ceu Bacchus dans leur logis, do leur futnbsp;cord le privilege que les Prtres de ce D'*nbsp;ftjflent choifis dcntre leurs defccndans.

A ELEUSINEy VEglifenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Georgios.

M BOYAH H ES APEIOnAFOY KAI O AHMOS NEIKOSTPATHN MENNE..:

EPNEIKIAOr rrATEPA MTHGEISA ^, A EZTIAS AHMHTPI KAI KOPH ANʮ*^nbsp;KE

EniMEAH0ENTOS; THS ANAGEEEQS To EniTPono ArrHS rAiornbsp;KAZIO SHWAXIAO

G'eji-a-dire:

Le Senat de lAreopage amp; le Peuple a

fecr Nicoftrate fille de......initie aux

teres du Foyer facrc des Deefles Ceres fcrpine, fon tuteur Gaius Cafius de Scrna'-nbsp;ayaat cu le foin.de cette confccration.

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CXLIII. 'Zufi').

^Ciron entre Athenes amp;EIeulis, toit un licu o il Y avoit un Temple de Minerve Sci-tade, o fe faifoit une Fte a fon honneurlenbsp;douzimc duraois Scirophorion. Voyez Suidusnbsp;itinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Meurfms de Pop. Au. amp; de

^eriis Grsecorum, 6c Fafoldil'tpc^jiyi Graeco-m.

CXLIV.

^XJniatn toit un BourgauCap decenom, ap pell maintenant Cap-Colonnc, premiere-lient de la Tribu Leontide , puis de lAt-'alide, coinme eft plac dans ntre tnarbrc.

lieu fut celebre pour fon beau Temple de Minerve Suniadc, bati de la maniere de celuinbsp;Minerve a Athenes amp; d'ordre Dorique. Nep-Mne y toit aufli ador fous Ie titre de Suninra-^ amp; on y faifoit pendant les Ftes Panathe-^cs des combats de Galcres.

A ATHE-

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584

A ATHENE S,

Chez A!. Giraud^ * maintenaut Angleterre.

01 Elt;Jgt;HBESANTE2 EN EfiE...

BASIAES POIMHTAAKA.. .

APXONTOS ENIATni. , IIAI-^OTPIBONXnN IPENAIOr. .

MHON nO nAlAOTPIBONTOS

AHMOSENOrS TO MPPCNOS

KTAAGHNAIEJiS

AXAOS BASEOY nAAAHNETS

AEONTIKOS AIONTXIOr XOrNIEYS

BASSOS TA..,. TIOS

AHNAIOS ES OIOr

AHNAtS

OIAHMON TE MYPINONTlOS XABPEAS TIMOKPATOS nElPAEYSnbsp;APISTOTEAHS TIMOKPATOSnbsp;ETMHAHS AHMHTPIOrnbsp;NAKYAHS ISIAOTOrnbsp;A-tPOAlSlOS iIA^MON-..

Rhometalces Roi dc Thrace, dont il eft pari, regnoit dutemsdAuguiie, car onnbsp;fa tce joiutc i celle de eet Empeteur danbsp;^uelques medailles. Durefte, cotnme cettcl'nbsp;fcription ncft pas entiere, je ne pretens pasnbsp;Fcxpliqucr.

A ATH-

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de rAttique. nbsp;nbsp;nbsp;gSf

A A T H E N E S,

a Pmugiti Gorgofico.

*A. nAPAMOHQX AIAIA ABIAIANOS HpaKAEIAO DATErS EIXIAS ESONlEON

EEorNiEiN neft aufre chofe a mon avis, tjuc EK soNiEUN, puifque Ic 2 ell unc let-trc qui vaut Ic K amp; Ie s.

CXL*.V.

^Pori'ilos eft rapport parmi les peuples dAtti-quc dans Stephanus.

CXLVI. quot;ZrsipU.

^Teiria de la Tribu Pandionide, fondparles habitans de Stiri de la Phcide , dont jainbsp;Parl a la pag. 41. Ce Bourg netoit pas loi-8n de Brauron, amp; Platon fait mention dunnbsp;chemin qui y conduifoit , ou fe trouvoit Ienbsp;torabeau dHipparchus. Ilfaut queje vous faflenbsp;Part dune belle Infcription , o font nom-ttiez les Prytancs de la Tribu Pandionide, quinbsp;avoient honnor ceux qui toient nourris aunbsp;Prytane appellcz jSfitot, comrae ous avonsnbsp;dita lArtic. XLII. pour quelque raifon particuliere qui ne nous eft pasexprime. CesPrytanesnbsp;toient des Juges de la Police dAthenes, quinbsp;lenoient leur Tribunal au Prytane, amp; qui -foient choifis aunombre de ^cdechaque Tri-liu, corame on 1'apprendde quelques Auteursnbsp;^ de ce marbre o lon en lit cc nombre. Onnbsp;1appelloic Ic Confeil des cinq ccntlors qu'il

n'y

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585 nbsp;nbsp;nbsp;Lifte

uy avoit que dix Tribus, qui enfourniffo'^ chacune 50. amp; Iqrs quon y enajota deux o'nbsp;lappella Ie Confeil des fix cent, coinrae on**nbsp;void dans une infcription au tems dc IEmP^'nbsp;reur Claude, a lAnide CXXIV. amp; CLU*;nbsp;11 eft en maniere d'une grofle colonne ou b*'nbsp;Xe ronde, grave en deux endroits

A ATHENE S,

Dans Ie Temple de Thefe.

ArAHI

Txm

Sni TOY META TE...... ION nONTlK^

ArXONTA ENI AYTOT H nPTANEIAS nPTANEIS THS DANAEIONIAOSnbsp;TEIMHSANTES ATOS ai SEITOYS AI^^'nbsp;rPA-pAN EnflNTMOS EOIIOMnOS

AANOr nAlA.

nAIANIEIS 4)A. APPIANOS

^A. nrpoopos

4gt;A. lt;1gt;IAOTEIMOS AIA. KAAAIASnbsp;STA. MAliNnbsp;KA. EAIANOSnbsp;KA. AnOAAnNiOSnbsp;ANTIAOXOSnbsp;AEIOS nTOYnbsp;laNIKOS ABPflNoSnbsp;... IMOS AH-NAIOr

STEIPIEIS FEAA. TEIM0E^nbsp;4gt;A. NEIKOMAXO^

EOAapos npfi EPAOPOSnbsp;NP.

nPASIEIS HPI2AHS AEi-

NT

ArrEAHOEN APTEMIIN E-XA.

TAXIAIOS


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de

EnAOPOAEI-TOi; A0HNAI EJ2is[ AION-21 or

lt;0I02 KTH-

2ior

n0P02 EP-MONAKTOS SAPnHAaNnbsp;ANTIOXOrnbsp;A.lt;1)P0AEIII02nbsp;nOAXMNHnbsp;K0PrMB02nbsp;fPntN EHA-gt;POAEITOTnbsp;E04)1A0Snbsp;=;rAAHAlEISnbsp;CA AMBAK-XI02 Erno-P02

I2IAOTOS

lt;Igt;HAI.

M0T2AI02

AION.

JArPPIN 0X2101

TAftique.

lt;t)APNA rPAMMATEY2nbsp;BOrAH2nbsp;AIONYXOAn-P02

lO. lEPO^A-NTH2

nOM. AAAOr-X02

nAI... EFO....

ME, .. M!3N ... HPXE BO. .

KAI AHMOr EP. . . NEIKAIOnbsp;IPOKAEIAH2nbsp;MHTPOA.nbsp;HAI0A12P02nbsp;APTEMQNOSnbsp;AFTEM12Nnbsp;FOX

____MATEX2

. . BOXAH2

I MHNOAO____

1 lOXA. ZHNO-,

I B102


1IPEIM02 AAESAKAPOr ANTirONOX NOTMHNIOrnbsp;AOPOAEIXIOX E12IAOTOnbsp;2n2IM02 EI2IAOTOTnbsp;Heinapiox WAHMON.

ANTirPAlt;lgt;EX2 nA.. X02 ftEPI TO BHMA KOFMENE20Enbsp;IEPATAHZ. . 0N02 EmXiCI..nbsp;^norPAMMATEXZ MYPQ..

II y a un autre ct de cette bafe crit: toais il nous fut impoffible-dcn dcouvrir qucnbsp;Ttmt 11.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quel-

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^SS nbsp;nbsp;nbsp;Lifts

quelques lettres.; mon. nONTiKON JH?-- paree quelle eft jointe contre Ia inuraiilenbsp;Choeur de TEglifc, o clle a t mife po'nbsp;fervir appaxemment de fons de Baptme, SCnbsp;creufc alTcz profond pour tecir de Icaii.

CXLVII. ZvQ.ll,.

^Tbrtdi de Ia Tribu Erechtheide.

^Yfaluttts de Ia Tribu Cccropide.

CXLIX.

^fhtniale de la Tribu Hippothoontide,

CL. 2^)iT7.

^Phettus de Ia Tribu Acamantidc , prenoit fon nom du Heros Sphettus fils de Tr'nbsp;ren, amp; il en eft fouvent fait mention dansnbsp;Orateurs 8c autres Ecrivains Grecs. Le vinai'nbsp;gre y toit fort piquant, 8c les perfonnesfor*nbsp;fatyriques, com me on l'apprend dans Arifto'nbsp;plianc amp; Athene.

A CONSTANTINOPLE,

Chez M. VAmhajfadeur de Nointel, a apport cette Infcriptionnbsp;d'Athenes.

AHMH'

AHMHTTIOS

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de VAttlque.

AHMHTPIOr

24gt;HTTIOS

Voyft auffi rinfcription a lArticIc LXXIV. Ou fc trouve Ie root sgt;httios fur la fin.

CLI. TtSfUfi

'J^Ithtas de la Tribu Egeide, prenoit fon noin de Tithras fils de Pandion. Ce lieu avoitnbsp;Ie bruit davoir des habitans tres-mchans, Senbsp;des figues ties-excelienlcs. Suidat, Ar'tfioph,nbsp;Athtntus.

A SJLA MINE,

KAAAIS Ta ANTiAnrornbsp;TEierASior

CLII. TiTeacl^ui,-

quot;J^ltacidi de la Tribu iEantidc, prenoit fon nom du Heros Titacus, qui livra Aphidnanbsp;a Caftor 6c Pollux, lors quils vinrent dansnbsp;1Attique, pour tirer leur foeur Helene desnbsp;mains de fon ravifleur Thcfe, commc Ic re^nbsp;cite Hcrodte au 9. livrc de fon hiftoire.

CLIII.

^TRicorythus de la Tribu ^antide toit pro-che de Marathon , fur Ie bord du roared des champs Marathon'ens, o perit unc partienbsp;de 1arme des Perfes, dans cette celebre ba-taille, qui preferva les Grecs de 1efclavage desnbsp;Barbares. II ny a plus dans eet endroit quunnbsp;R inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;roe-

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590 nbsp;nbsp;nbsp;Lijie

inchant harneau appell Calyvi sto SouU'i comme jay dit a la pag. 183. Cependant *nbsp;ct uil temps que lon comptoit ce lieunbsp;line des quatre Villes de l'Attique, qui doU'nbsp;noit Ie nom de Tetrapolis a ce quartier, ^nbsp;CCS quatvc Villes toient, Ocno, Tricor/'nbsp;thus, Probalinthus amp; Marathon , o faifoit 1*nbsp;relidence Xuthus gendre du Roi Etechthe.

A A T H E N E S,

proche l'Eglife d'Jgia Kyra.

ESTIA'KAI AnOAAnNI KAI 0EOIS TOIS KAI THI EOTAHI THI ES ArElorflA'nbsp;ror KAI THI EOTAHI TfiN ESAKOSI^^^nbsp;KAI TOI AHMHI 0IAOEENOS AVAamp;O'nbsp;KAEOS lt;I)AES ANEHKEN EK THEl I'nbsp;AIN nOIHEANTOS TOT HATFOS ATAO'nbsp;KAEOTS TOT 4gt;IAOEENOr tATEnj;nbsp;THrOTNTOS EHI TOTS O HAlTASnbsp;KAATAIOT EOTENOTS HAIANIEiiS

EHIMEAHTO THS HOAEliS..... TElK-O'

FT- ....

C'efi-d-dire.

A riionncur de la DelTe Vcfta U des Di* Auguftes, du Confeil de 1'Areopage, amp;nbsp;Confeil des fix cent, amp; du peuple. Philoxetquot;^*nbsp;fils d'AgathocIes de Phlya , a confacr ce mo'nbsp;nument a fes propres dpens: Agathocles U'nbsp;de Phtloxenus ayant eu Ie foin de Ie faire : dll'nbsp;Ie temps que Tiberius Claudius Theogen^nbsp;Pteanien toit Gouverneur de la milieu ^

Pourvoyeurdela Ville........ 13

Tricorithus......

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ck V Jttique, nbsp;nbsp;nbsp;59*

II eft parl de ce mme Tiberius Claudius Theogcnes dans la belle infeription de Berenice, pag. ci-delTus.

CL IV.

'YKinemeis de la Tribu Cecropidc, donnoit la naiH'ance a la petite riviere de Cephii-fus, dont Strabn parle, amp; cjuil femble corr-fondre avee cellc que dautres appelknt Eri-dan.

CLV.

'^UrmuU de la Tribu Oencide, dont il cft fait mention dans cette Infeription, quoinbsp;quavec cette petite difference qu'ft y a un Enbsp;a la fcconde fyllabe: aufli sccrivoit-il peut--tre differemment, puis qu'Harpocration Ic metnbsp;avee un El.

A FLORENCE,

Chez k Marquh Richanli.

IXIAI XPE2THI EnIKOni SEAETKOS 20KP.AT0T EXHNnbsp;Eni lEPEnX AIOKAEOTSnbsp;TOr AIOICAEOZ XPAlEAOr

J. t. Ifici-conceient ohfequent't Seleucnt So-eraiis filins uttum pofuit fub Ponsijlce Dioclr Vioclis fiUo Turmedj.

HefycliiuS fait mention du mme titre dP-picoos, que les Chalcedonicns donnoient a Vc-

R 3 nbsp;nbsp;nbsp;CLVI.

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3pz

Li/fe

CL.VI.

quot;y^Thad* de la Tribu Leontide , dont celui qui toit habitant fe nomraoit Hybadesonbsp;Hybadeus, commc ces deux Infcriptions nienbsp;l'apprennent.

A A T H E N E S,

Proche de 1'Eglife jigioi ApoJioU. Tiagt;ANH2; nreiONOZ baahsnbsp;A ATHENE S,

A la Cour du Sleur Beninzeloi.

aptemiin

ZQnrpo

HBAAES

^ftVTK,

7E nc puls me refoudre a mettre Hydrouff' *' qui n'toit qu'un cueil proche dAthene*nbsp;cntrc fes peuples, comnae fait Meurliusnbsp;aucune preuvc,

CLVII. Vjt'7!'

I^Tmeitrs. Le mont Hymette dtoit apparetB' ment habit en beaucoup dcndroits, pu'nbsp;qu'il s'y faifoit quantit de miel, commc ^nbsp;prefent. On en tiroit da marbre qui to'ynbsp;employ a Athencs, commc celui de

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de rjttique. nbsp;nbsp;nbsp;395

Les Atheniens croyoient auffi quil y avoitdes mines d'or: amp; ramc un jour Ie bruit courutnbsp;quon avoit dccouvert en certain endroit denbsp;la pouffiere amp; des raclures d'or: mais que cc-la etoit gard par des fourmis extraordinaire-ment grandes amp; courageufes, qui fc battoieiitnbsp;tres-bien avant que lacher prife : de raanierenbsp;quils savifcrcnt dy aller bien armez amp; biennbsp;quippei pour enlever ce tlirefor, ayant m-me fait provifion de vivres pour trois jours:nbsp;mais Gomme ilseurent bien cherch, amp; quilsnbsp;ncurent rien trouve, ils sen revinrent en fenbsp;raillans les uns les autres de leur trop de ere*nbsp;dulit; amp; les Comediens ne manquerene pasnbsp;de tems en tems de les faire refTouvenir de lanbsp;fameufe guerre contre les Fourmis. Le montnbsp;Hymette abondoit autrefois en feyrpolet amp; ennbsp;thym, qui font des plantcs que les abeillcs

cherilTcnt, amp; il n'en cftpas encore moinscou* jrert quil etoit alors.

CLVIII.

toit un peuple dAttique proche dOe* no, vers les frontieres de Ia Beoce: maisnbsp;Herudoie qui en fait mention ne dit point anbsp;quelle Tribu il appa'rtenoit.

CLIX.

IE Phalere quHarpocration donne a la Tribu Antiochide, amp; ntre marbre rAian-tidc, dtoit Ic plus ancien port d'Athencs, 8c habit de mrae que le Pirc. II devoLt fonnbsp;nom a IArgonaute Phalerus, a qui on y avoitnbsp;dreff un Autel. On y voyoit Ics Templesnbsp;de Ceres, dc jiipitcr, dc Minerve Scirade ,nbsp;des fils de Thelee, d'Androge fils dc Minos.

R 4 nbsp;nbsp;nbsp;amp;

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5P4

amp; les Autels des Dieiix inconnus, que Ie ftge Epimenides y avoit drelTs, amp; qui iVrvirentnbsp;de matiere i la premiere predication de S.nbsp;Paul dans Athcnes, Ctoit la patric de Detue'nbsp;trius Phalereus, dont la vie a dtc decritcnbsp;Diogene Larce.

4gt;Xpf4,tiK^a-XI,

quot;pHarmacuft toient deux pctites Ulej ou e-cueils entrc Ie cap dAmpliiale amp; Coryda-lus proche dc Salamine: dans la plus grande defquelles on niontroit Ic monnrnent de Cit'nbsp;c, mais la petite ncll; pas cclle o Attalu*nbsp;futtu, comme dit Ferrari; car Stephanusditnbsp;bien a la vcrit que etoitdans iine Ifle decenbsp;nom, mais qui toit proche de Milet en Afienbsp;mineure. La grande eft, fi je ne me trompcnbsp;celle quon appellc maintenant jipos Georgiostnbsp;amp; Ia petite Sarptdona; toutes deux de tres-peunbsp;dtendu 8c inhabites, comme je croiquel'nbsp;les toient ancicnnement, ainfi je ne leur fai^nbsp;pas 1honneur de leur donner rang parmi lesnbsp;prupies dAttique, comme fait Meurfius, nojtnbsp;plus qu'a rille de Pkavra , dont Strabon f*'*nbsp;bien mention, mais il nc Icurdcnne pointnbsp;titre,

CLX. nbsp;nbsp;nbsp;T?5 A.]yr,lc'^.

quot;PHigaia eft attribue parquclques-uns a la Tri' bu Egcide , 8c par dautres a lAiantidc nbsp;mais ntrc marbre la met fous 1Hadrianidc.

CLXI. ^tiyaia t?5

y avoit une autre Phigaia delaTribu Pan' dionide, felon Ie tmoignage de

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del'Unique. nbsp;nbsp;nbsp;fpf

CLXII. Oiiyeuf.

'pTiigous toit de la Tribu Erechtheide , amp; c'elt Ie minc peupie quHarpocration arellcnbsp;PhigoufioB.

CLXIII.

'pHilaid^ qui prenoit fon nom de Philseus fi'ls dAjax, toit Ia patrie de Piliftrate, Scfeloanbsp;Stephanus elle toit de la Tribu Egeide, maisnbsp;felon notre marbre des 13. Tribus, j1 la faunbsp;langer fous l'Ocneide.

A ATHENE S,

Cbcz Ie frere de Cafitanaki.

Alrms ANAPP.N ENIKA ETAEIAHS KTHSIO maiahs exopheeinbsp;AY2IMAX1AKS EniAAMNIOE HYAEInbsp;XAriAAOS AOKPOE EA1AA2KE EYQYKPI-TOS HPXEN

Cefi-a-dircj

La Tribu Egeide des bommcs a eu la vic-loire , Euagides fi's de Gtefias de Philaidse a preftd aux jeux , Lyfimachides Epidainnien anbsp;CU foin de la Mullque , Cdiarilaus Locricn anbsp;,recite, Euthycritus a t Archon.

Fulvius Urlinus a cite cette Infcription fans marquer le lieu oii elle ctoit dans fes Imagesnbsp;des hommes illftres.

R 5 nbsp;nbsp;nbsp;CLXiy,

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Lifie

CLXIV. 4.Avlt;*.

pH/y! toit de la Tribu Ptolemaide felon n' tre roarbre amp; felon Hefychius ; ainfi StC'nbsp;phanus amp; dautres Autheurs qui la mctfent fousnbsp;la Cecropide peuvent stre trompez. Cet ancien Bourg qni eft dans Ie Mefoia entre Raft'nbsp;ic Ie cap Colonne confcrvc encore fon nom-Cetoit la patrie du Potc Euripide, maisily*nbsp;eu trois Potes celebres de ce nom-Ii. Paufa-nias fait mention de plufieurs Temples 8c Au-tels, qui toient a Phlya; comrae entrautresnbsp;d'Apollon, de Diane, de Bacchus Sc des En-iKcnides.

A ATHENE S,

a PEglife Agm jipojioli.

JEAEKOS.

EENUNOS

ATErS

CLXV. 0p/i.!rlci,

'pHormiJti dont on. ignore la Tribu eft rapport^ par Dinarchus Orat. in Vtmoflh.

CLXVI.

PHrclt;wr de la Tribu Leontide, toit la paff^ du grand Theiniftocles. II eft fait mentionnbsp;de ce pcupledansrinfcriptiondelArt.XXXI'*nbsp;amp; dans ap Ftagtaenr,

suf

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Sur Ie ment Anchefmusy a PEgliJe cPAgm Georgios.

'VHrittii, dont la Tribu eft inconnuc , Ie troUTft * dans Alciphron que cite Meurfius.

'pHyle de la Tribu Oeneidc toit i ccntftade* dAtheiies prochcde la Beoce amp; fut Icrcn-dez-rous de Thtafibule, lors quil chalTa 1?$ 30;nbsp;Tyrans.

A ATHENE S,

A CONSTANTINOPLE,

Chez M. V AmbaJJudeur de Nointely qui Va apporte d'Athenes^

M. nOMnHIOS ISIAOPA nPAEITEAOYJ XOAOS EK YAAEmN

K nbsp;nbsp;nbsp;CLXIX,

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fyS nbsp;nbsp;nbsp;Lfje -

CL#XIX. lt;);^v , , ,

p/fy-.... efl: mis dans rinfcription des Trf' bus foils IAntiochide, cefl tout ce que j cpnbsp;puts f^avoir, auciin Auteur nen ayant patl^'quot;

CLXX.

'psaphidi que Ie marbre des 13. Trib. rang^ fous lAiantide elt inconnu a Meiirfius.nbsp;fe trouve pourtant dans Strabon qui Ie metnbsp;jiroche dOropus, 8c dit que c etoit-l;\ procli^nbsp;qutoit rOracle dAmphiaraus. EiTflnbsp;rav IpoTtlut. Surquoi Ie fqavant Cafaubon , qtnbsp;navoit point vu ailleurs ce nom de PfaphiSfnbsp;doutoit sil ny falloit rien changer, maisnb'nbsp;tre marbre en ote tout Ie fcrupulc.

CLiXXI. Xirdfij,

Q^nitone toit un licu ou fc celebroitnne de Diane furnorame a caufc de cela Chi'nbsp;tone, dont il eft fait mention dansune InfcriP'nbsp;tion de Grutcrus VIRGINI CHITONE SACRUM, 8cc. pag. XL.

CLXXII. xAs{y{,

(^Hokr^cs e'toit rang fous Ia tribii AcamaOquot;

tide.

CLXXIII. XiXfdS'tci,

^HollidA de la Tribu Egeide, qui fe

vcut

trop fcrupulenfe de Meurlius point la diphtonguc EI,

, qui n y


aufli crit xoaaeiaai nialgrla critiq

A ELE'

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deVAttique. nbsp;nbsp;nbsp;JPP

A ELEUSINE,

Sur uns petite colonne.

fe ne mets pas 1'Ifle de Pfyttale entre les ' Peuplesd'Attique; pareeque felonie tinoi-gnagne de Strabon ctoit une Ille deferte ;nbsp;Suppof mme quelle ait t habite en certain temps, elle toit plutt de la dependancenbsp;de 1Ifle de Salamine, dont elle eft voifine,nbsp;jue du reffbrt de lAttique.

CLXXIV. fO'prif.

(\Koput OU Oropos appell maintenant Zepf, commejai dit a la page 186. avoit auffinbsp;lieu parnii les peupks dAttique, quoi qu ciicnbsp;fiit difputc par ceux de la Beoce aux Athc-niens , comine font ordinairement les Villesnbsp;Frontieres a deux tats.

A Sycamino.y h 4. milles d'Or opus. Duns l'Eglife d'Agioi Surundu. ..

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INSCRIPTION d'Her odes At (kus f citecakp. 1x4*nbsp;A Athenes chez le fieur Limbona.

C'efl-k-dire, La Tribu Antiocbide a conft' cr6 Tiberius Claudius Atticus Herodes Mar'nbsp;thonien Pontife des Empereurs, a caufc de '*nbsp;bicnvudllaace Sc de fej bkn-faks envers la P'nbsp;trie.

A M E G A R E, cite a la pag. 170.

Cejl-a-dirc, Le Senat amp; le Peuple df are heuore le Conful Tiberius Claudius Ariv

cuS

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de VJtUque. nbsp;nbsp;nbsp;401

cus, pour fes bicnfaits 8c la bienvucillance cn-Vcrs la Viile.
Son Confulat lut cn lannc 89. de la fn-daiion de Rome fous lEmpire dAntonin.

A M E G A R E,

h Ventree d'un Sacelhm ancien, ^ te a la pag. 109.

OAYMHIA EN nEISHnbsp;HANEAAHNIAnbsp;EN AGHNAIS

nreiA en AEAO'OIS B,nbsp;NEMEIA ENnbsp;APEEI r.

lXegt;MIA B.

HANAenNAlA EN A0HNAISnbsp;OATMniA EN

A0HNAIS EAErSEINIAnbsp;EN A0HNAIS

r.

HPAKAEIA EN HBAISnbsp;TP04gt;flPNEIAnbsp;EN AEBAAEIA

B.

EAE0EPEIA EN HAATEIAISnbsp;THN EIS AP

ros AsniAA


Vis-a-vis fur unc autrc pierre.

nreiA en WEIAHTnbsp;nr0iA ENnbsp;MArNHSIAnbsp;KOINA ASIASnbsp;EN lt;Igt;rAAAEA-0EIA

AKTIA EN NEI-KOnOAEI B. nriA ENnbsp;SIAH B,

ASKAHnlAEIA EN EniAA-Pai

KAHETaAIA EN PMHnbsp;A0HNAS nranbsp;MAXOr ENnbsp;PfliMH A.nbsp;ErSEBEIA ENnbsp;nOTlOAOlSnbsp;ZEBASTA EN

ns-



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402 nbsp;nbsp;nbsp;Lifl'e

nreiA en nbsp;nbsp;nbsp;I neahoaei

HEprr A. nreiA ennbsp;eESSAAO-NEIKH

Je Iay mifc en Fran5ois a I pag. 169. je ne juge pas iiecefTaire dexpliqiier ici tousnbsp;ces jeux. Meurfius les a pour la plupart dan*nbsp;fon livre intitul Gruti* FeriatA. Mals cette In*nbsp;fcription lui auroit t utile pour augmeniefnbsp;le nombre de fes Ftes; nayant point parlcnbsp;des jeux Pyihiens amp; Nemeiens. Reinefius eiC'nbsp;plique dans . Tes Vari^ Leiiones la Fete dUnbsp;Bouclier de Junon a Argos.

A M E G A R E,

Sur tine frife i citce a la pag. 170.

XABENAN BASIAIESAN SEBA2THN NEA^* AHMHTPA ATOKPATOPOS AAPIANOT T'nbsp;NAIKA ilAMlt;Jgt;TAOI no THN EDIMEAEIArlnbsp;lOAlOr KANAITO TOT KPATISTOT AHquot;nbsp;ernATOY srPATHroyNToS aisxiqnoSnbsp;TOT AAMOKPATOTS

Clt;(l-k-d}rt, Les tribus ont lionore dc cettc Infcription 1'lrnperatrice Sabine nouvellementnbsp;confacre a Ceres, par les foins de Julius CaU'nbsp;ditus Proconful ^Achaie, TEfdiion fils denbsp;mocratcs tant pour lots Commandant dcsnbsp;mes.

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H EOrAH NEIKIAN EPiMEIOrnbsp;EASIAETXANTAnbsp;APETEIS XAPIN

Le Senat honorc Nicias fi!s dHermias, qui a eu 1Ofice de Roi iarnr les jeux pul/lics, ^nbsp;caufe de (a vertu..

Nicias de Mrgare qui avoit inventlart des Foullons dont Pne fait tnention, ioit apparnbsp;rfmment plus anciec que ceiui-ci, quoi qucnbsp;j'en aye dit a la pag. 170. o il faut corrigernbsp;ainfi, dont un de cc nom tut le premier.

l'Iftlme de Corinlbe ^ citc p. 172.

n. aikinios nrAiM hpeis kos ioyoen;

riAN02 APXIEPEYS AIA EIOY TAS KATA AYZE12 TOIS Ano THS OIKOYMENHS Eninbsp;TA IseMIA nAPATENOMENOlS A0AHTA-12 KATE2KErA2ENOArT02 JCAI TO TIAA-AIMONION TOI2 IIPOSKCSMHMASIN KAInbsp;TO EN AriOTHPION KAI THN lEPAN El-20A0N KAI TOYS Tan DA^TPIiiiN EaNnbsp;EiiMOYS SYN Ta HEPIEOAa KAI HPONAwnbsp;KAI TOYS ENKPITHPIOYS OIKOYS KAI TOYnbsp;HAIOY TON NAON KAI TO EN AXTaATAA-MA KAI TON HEPIBOAON TON AE HEPI-BOAON THS lEPAS NAHHS KAI TOY2 EM

AYTH

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404 nbsp;nbsp;nbsp;Lije

ATH NAOrS AHMHTPAS KAI KOFHS AIONTSO KAI APTEMIAOS SrN TOISnbsp;ATTOJS AFAAMAZIN KAI nPONAOlSnbsp;TN IAIN EnOIHSEN KAI TOS NAO^'nbsp;ETETHPIAS KAI KOPHS KAI TO nAOT'i''nbsp;NEION KAI tas ANABASEIS KAI TA A'nbsp;naahmmata rno seism2N kai haaaiO'

THTOS AIAAEAMENA EHESKETASEN o aytos kai THN STOAN THN nPOSnbsp;2TAAi STN TOIS KEKAMAPaMENOIS Ol'nbsp;KOlS KAI nPOSKOSMHMASIN THEP AfO'nbsp;?AN0MIAS ANE0HKEN

Je Iai prefque cxplique h pag. 171. Cc qui efl de plus marqu, font les appavtenance*nbsp;amp; les ornemens des Temples que ledit Lici'nbsp;nius Prifcus ayoit fait batir, amp; mcme unPolrnbsp;tique proche du Stadium.

A CORINTH E,

Frt/e chez Mouffllem, Naib ou LieU tenant du Cadi^ cite a la pag. I7p.

h. HERMIDIVS CELSVS ET L. RV-TILIVS...

AVGVSTI ET L. HERMIDIVS MA* XIMVS ET L. HERMIDIVS .nbsp;AEDEM ET STATVAM APOLLINISnbsp;AVGVSTI ET TABERNAS DE'nbsp;CEM.

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de VJttque. nbsp;nbsp;nbsp;40f

INSCRIPTION

cite a la pag. 189.

t ^Nq_AB MCARNATIONE DNl Na IHV XPI MILLE CCLXXIII.nbsp;MES MAIO HOC OPVS FEC. IG-CHOARI NOBIL. VIR DN VS NICO-LAVS MILIANIBAIVL, NIGROPON-TIS ET EIVS CONSILIARir DNInbsp;MAHEL DE ANDRO ET PETRUSnbsp;NAVAIARIO IN HONOR DEI ET;nbsp;BEATI MARCI EVAG.

C'eft-a-dire, Lan de IIncarnation de N-tre Seigneur Jefus - Chrifi: 1273. au raois de May , Noble ficur Nicolas Miliani Bailc dcnbsp;Negrepont, amp; fes Confeillers les fieurs Michel de Andro amp; Pierrc Navaier ont fait com-mencer eet ouvrage a 1honneur de Dieu amp; denbsp;Saint Mare lEvangelillc.

^ Neoehori a 4. milks d'Erimocatlri j

cite a la pag. aoj.

ESninN OY nAlAES KAI nAPOIPOIKON-..,

PMA____ OMENON EN ESniAIS npOTO-

TENDN AP.. . TON KAI IJATEPA KAI EY-ErrETHN EATTOH

lin dts inferiftims du Tornt 11.

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