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oD"Z ~&\f
LA
TERRE ILLUSTREE
ou
TABLEAU PITTORESQUE DU GLOBE
SOUS LE RAPPOHT PHYS1QUE, BOTANIQUE ET ETHNOGRAPHIQÜE.
--------=»!*^SflM<
ATLAS
DE 4 3 PLANCHES hWRIMEES SLR CARTON ET COLORIEES.
BRUXELLES.
KIESSLING ET COMPAGNIE, EDITEURS,
MONTAGNE DE IA COUR, 26.
1 858
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PL I
JOURET NUIT
t^^f^
Cefaltleaii sertaresoudre tous les probUmes doni onohtient la Solution au moijen du qlobe arlißeiel .
Exemples:
TYoiiver Ja difference dutemps pour
cliaque point du rflobe.
ABgncz sur les deiut hemispheres le meridien de
Paris ä l'heiire du midi; tous les untres meridi
ens iiuliquevont 1'heitre dujour pour leslüux
qui y sonl situe's
Tüower los Antipod.es rf'*inliOuqueIconquc|ExpliquerlaTof«ahori delaTerre auiour de sou axe.-
Vorti-. le meridien dim lieudoime uliteure diimidl:, \2brtez lemeridiendeParis aftiewe.dunudt; ilseraper-
et re/ii'irf/ttet le temps du //ein/ iltml oouseherchi'x \ paidiadawe ausolrd .Totimez le meine merüueit et/
fiinttpode-jcetejaiis vous imtitpiera sur l'hemispherA placexleuffieure;luTerri•auratoat'ue' en purcouraid^
Oppos4 leme'ridierhde t'utdtpode
; tu ineme ttilitude Bde.uri's.LorsqutlemäuevieriflieJl aurasaeeessioe'-
uotts en indiquera Li positimi exacte . Siun/inud doimc.inent pareowu les 24 heitres Ja'Terrt•aura•■aceompli tu
j: ad heuülfiS du maiin J'aidTjiode aura. ,'iheures dusoiri rotuüou autour deson axe eile meridien deP/iris s&
\irouoera deitauueuu etre perpendiiuiaire- au soteil.
Etant doime Je temps d'unlieu, deter
minerletpmps corecspcmdant deslieux
srtues sousleiueridien d<* Paris.
.Itu/nci le meridieil du firu dotaidaVhewre wußte,
le meridien de Iuris indiquera le tetnps de tous les
*i DE V.^
r* oTXö*
: (faiij sotit .sittt.es .
Kifsslnv: ■ 'om] E ite i ruxelle;
V ■ emberi.
epo s e
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LA
TERRE ILLUSTREE.
I.
DISTRIBUTION DE LA LUfflIERE, ZONES, LATITUDE ET LONGITUDE,
MOUVEIHENT DE LA TERRE, MESURE DU TEMPS.
(Planche, I.)
toutes les parties de sa surface aux rayons du soleil. A
tout instant le soleil eclaire toute une moitie du globe,
tandis que la moitie opposee reste dans l'ombre. De lä
les alternatives des jours et des nuits. Si le globe con-
servait toujours la meme position vis-ä-vis du soleil,
c'est-ä-dire si son axe de rotation etait toujours per-
pendiculaire au plan de son orbite, il n'y aurait pas
dinegalite des jours et des nuits, et les deux hemisphe-
res, boreal et austral, auraient une pari egale dans la
distribution de la lumiere et de la chaleur du soleil.
Mais Taxe de la terre est incline sur le plan de son or-
bite en formant avec celui-ci un angle de 23 1/2 de-
gres; il conserve constamment cette direclion, mais sa
position vis-ä-vis du soleil change suivant les points que
le globe occupe dans l'immense cercle qu'il decrit au-
tour de l'astre central.
II s'ensuit qu'ä une certaine epoque de l'annee, au
La figure de la terre est celle d'un globe ä peu pres
regulier, legerement aplati aux pöles. Le diametre le
plus petit. compris entre les deux pöles, est de
1271 myriametres; le plus grand, celui de l'equateur,
est de 1276 myriametres. La difference ou l'aplatisse-
ment est donc de 5 myriametres, ou environ de 1/300.
La terre, comme les autres planetes, tourne ä la
fois autour d'elle-möme et autour du soleil. Le premier
de ces mouvements, la rotation, s'effectue avec une in-
variable regulante en 23'" 56m 4", avec une vitesse de
436 metres par seconde. Le mouvement de transla-
tion autour du soleil, la revolution, s'accomplit en
365' 6h 9m 11*. Ces mouvements s'effectuent d'occi-
dent en Orient : cest l'inverse du mouvement apparent
du ciel, que l'illusion de nos sens nous fait paraftre
reel.
Par la rotation, la terre presente successivement
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pi.n.
1f/Rl!H! ü 4
i
Di II
Limites des glaces.
polaires
MirectioTi des courcutts
oceanigues
t7sotherme& ou lüjiu-s de. temperature
moyenjt£ cmmtelh., Veares centxgrades
Terres hautes
et moittttgiies .
i________~\ Ter res basses f~ "" | #*&erü
Kiessling Sc Comp. Editeurs äEruxelle's .
,              i ^Nit^sclikeäHalLWurtem'berg.
Depose.
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LA TERRE ILLUSTRES.
%
solstice dete, le cercle d'illumination embrasse une
partie plus grande que la moitie de l'hemisphere borea'
et une partie plus petite que la moitie de Ihemisphere
austral; l'inverse a lieu au solstice d'hiver; aux equi-
noxes de printemps et d'automne, ce cercle passe par
les deux pöles et partage l'un et l'autre hemisphere en
parlies egales ; enfin l'equateur est toujours partage ega-
lement. II en resulte qua toutes les epoquesde l'annee,
ä l'equateur, les jours sont egaux aux nuits, c'est-ä-
dire de 12 heures, et que la difference enlre les jours
et les nuits augmente de l'equateur aux pöles, ou les
jours sont de 6 mois. Pendant que l'hemisphere boreal
a ses plus longs jours, Ihemisphere austral a ses plus
longues nuits; la partie eclairee de Tun est toujours
egale ä la partie obscure de l'autre. La m6me chose a
lieu pour les Saisons Au solstice oTe'fe', Ihemisphere bo-
real a ses plus longs jours et sa plus haute temperature;
) inverse a lieu pour Ihemisphere austral. Au solstice
d'hiver, les röles sont intervertis. Aux equinoxes, au
contraire, en printemps et en automne, les deux moi-
ties du globe sont egalement favorisees, et la tempera-
ture se maintient generalement dans un etat moyen
entre les chaleurs de l'ete et les froids de
l'hiver.
Pourdonner une idee generale de la reparlition de la
lumiere et de la chaleur, on a divise la surface de la
terre en cinq bandes ou zones limitees par quatre cer-
cles paralleles ä lequateur. Le tropique du Capricorne,
au nord, et le tropique du Cancer, au sud de l'equateur,
embrassent la zone torride. Dans cette region il y a
peu d'inegalite entre les jours, peu de difference entre
les temperatures; aussi n'y a-l-il pas de saisons pro-
prement dites, mais des epoques alternantes de pluies
et de secheresse.
Les cercles polares, arctique et antarctique, embras-
sent la zone glaciale boreale et la zone glaciale australe,
tristes regions ä peine eclairees et rechauffees par les
ravons tres-obliques du soleil. La duree des plus
longs jours augmente rapidement vers les pöles, ou un
jour et une nuit de 6 mois se partagent l'annee.
L'unique saison est un elernel hiver, ä peine inler-
rompu par un ete de quelques jours. Entre les cercles
polaires et les tropiques s'etendent les deux zones tem-
perees, boreale
et australe. La, tout vane suivant les epo-
ques de lannee : la duree des jours, lobliquite des
rayons solaires, l'etat de la temperature; les quatre Sai-
sons alternent regulierement.
La partie du ciel qu'embrassent nos regards est limi-
tee par une ligne circulaire dont nous occupons le
centre. Celle ligne, c'est l'horizon, visible lorsque nous
l'observons par nos sens, rationnel lorsque nous le sup-
posons etendu a l'infini et embrassant la moitie de la
sphere Celeste.
Le tour de l'horizon se divise en quatre direclions
principales, les points cardinaux : nord, est, sud, ouest,
entre lesquels on intercale les points intermediaires.
Pour s'onenter a l honzon, il suffit de connattre un seul
de ces points, auquel il sera des lors facile de rappor-
ter les autres. On s'oriente ordinairement d'apres le
nord, indique par l'etoile polaire, qui occupe ä peu
pres le pole Celeste correspondant au pole boreal du
globe.
Si du centre de l'horizon, oü nous nous trouvons
places, nous elevons une ligne verticale jusqu'ä la vo6te
Celeste, nous indiquerons notre zenith;le point diame-
tralement oppose est le nadir.
Un cercle allant d'un pole ä l'autre en passant par
le zenilh dun lieu donne formera le meridien de ce
lieu; c'est-ä-dire la ligne que le soleil atteint ä sa plus
grande hauteur ä midi.
Afin de bien preciser la position relative de tous
lieux de la surface terrestre, on la suppose couverte
d'un reseau de cercles. egalement espaces, qui se croi-
sent perpendiculairement. Les uns, paralleles ä l'equa-
teur et se relrecissant vers les pöles, se nomment les
cercles de latitude ou simplement les paralleles; les
autres, de grandeur uniforme, se rencontrent lous aux
pöles et coupent l'equateur ä angle droit : ce sont les
meridiens ou cercles de longitude. Les uns et les autres
sont divises en 360 degres, Je degre en 60 minutes, la
minute en 60 secondes.
De l'equateur ä Tun des pöles, la distance est d'un
quart de cercle ou de 90 degres; il y a donc une lati-
tude nord
et une latitude sud. Pour compter les lon-
gitudes on admet, par Convention, un premier meridien,
celui qui passe ä l'observatoire de Paris, par exemple,
d'oü Ion part pour compter 180 degres de longitude est
ou de longitude ouest. La latitude d'un lieu indique la
distance de ce lieu de lequateur; la longitude, la dis-
tance du möme lieu du premier meridien.
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Will.
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2 -------- d(' SOllitlH'ltt Ct' ______J Crlll\\ C<i/r<til:', c.u/irittvi-.j'lti-iiWtr/l«-
de tratisitifin                    ^lOrta rouge, Sdusie.argaeuxv, ffouitie.
\ _____ \"fll<';tn : i|IH>n ^'-.- < St/iiM/r /turacc', tr'/ieis», finti/iifc.
■tä^^&JraMfU. /V'jW! Basalte.
Ile'cifscoru 'Um "■' ■■•'■'
* a:„„,.„,.y,„'■/„,„//,%',;.
;/•' ■                                               ■ y
Kit'sslins & Comp. E diteurs a Bnixelles,
Depose
Mbrairie de W. \'il zs< liko ä Hai) .Wurtemberg
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LA TERRE ILLÜSTREE.
-15' en 1™, et 15" en Is,
a difference du temps
Tous les lieux situes sous le möme meridien ont la
meine longitucle; ils comptent midi au meme instant
que !e soleil passe par ce meridien : en consequence, ils
ont le möme temps. Si l'on trace 24 de ces meridiens,
espaces egalement aulour du globe, Je soleil, dans sa
niarche apparente, les traversera tous successivement,
dheure en heure, en 24 heures; et tous, au möme
instant, auront une heure differente de 0 ä 24 heures.
Or, comme le soleil parcourt dans le m£me Inter-
valle 360 degres, c'est-ä-dire 15 degres en ih,
entre les divers meridiens equivaut ä une difference
de position ou a une distance exprimee en degres.
Connaltre la Iongitude dun lieu par rapport a un
Jieu dont on connaft le temps, c'est connaitre ega-
lement l'heure du premier; et, vice versa, en connais-
sant le temps d un lieu par rapport au temps d'un aulre
point, c'est connaitre la distance de Iongitude qui le
separe de ce dernier. La connaissance du temps offre
le meilleur moyen de s'orienter sur le globe.
IL
GEOGRAPHIE PHYSIQUE.
DISTRIBUTION DES TERRES ET DES EAUX. RELIEF DE LA TERRE. LES FLEUVES ET LES LACS.
L'OCtlAN ET LES COURANTS.
(Planches If, VI, VII et VIR.)
La lerre et l'eau se partagent la surface du globe.
La terre ferme n'en occupe environ qu'un quart, les
eaux couvrent les trois quarts de la surface totale. Les
terres sont aux eaux dans la proportion de I ä 2,7.
L'hemisphere onental presente la plus grande eten-
due de terre ou 2/3 de la masse totale; la mer pre-
domine sur l'heniisphere occidental. L'hemisphere
boreal offre une surface solide quatre fois plus grande
que l'hemisphere austral.
Les terres sont reparties en deux grandes masses :
Yancien monde et le nouveau inonde, situes sur les
faces opposees du globe. Les mers, en penetrant pro-
fondement dans le corps des deux continents, les di-
visent, Tun et l'autre, en une partie septentrionale et
une partie meridionale. L'isthme de Panama relie les
deux Ameriques, comme l'isthme de Suez rattache
l'Afrique ä l'Asie, dont l'Europe ne forme qu'une de-
pendance. Generalement on divise les terres en cinq
parties du monde : l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Ame-
nque et l'Oceanie.
Les trois continents principaux, quoique de dimen-
sions differentes, offrent une grande ressemblance dans
leur configuration; ils s'elargissent au nord et se pro-
longent en forme pyramidale vers le midi.
Les contours vanes et decoupes des terres exercent
une grande influence sur la diversitedes climats.surles
relations et la civilisation des peuples qui les occupent.
Par contre, la forme compacte et massive des contrees
sembie condamner Celles—ci ä l'isolement et ä Finfe-
riorite. L'Europe offre le type le plus parfait d'une
heureuse configuration.
Relief du Globe. — La surface des terres n'est pas
unie, eile presente de nombreuses inegalites, des exhaus-
semenls et des depressions et des etendues horizontales
diversement inclinees. Ce contraste du haut et du bas
constitue le relief de la terre qui determine la dislri-
bution de climats, la nature du sol et l'elat social de
lhomme.
Si le niveau de l'oceans'elevait de 200 ä 300metres,
la moitiede la terre ferme serait immergee. Ce sont les
terres basses au-dessus desquelles s'elevent les terres
hautes.
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PI. IV.
A U T I L / r,
Kft v\ vi ^s *» "^
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fe                                *-e ^^fcleau indique ia superp osition
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■^S*r                      tp.obe. C'est "une serie ideale, fbria.ee dVpres im 'ira/nd nombre ct'observa,-
tioxis jsolees et c[ui TL'existe pas, üaxis la inature, dans la iaeme comirruit
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Formations .
Emploi technique. Gisement.
estesor|aniques.Mmeraiix caractenstiques.
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Dcliria äeoeffetau. r n
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Se trowe partoxit.
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verre ries.
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tuf calcaire.
t RA I N S           AHA B I. E S
A L LU VI ONS ..
fiii\ut;'es d'oi*.
Cliatix. eaust ique.
Reales fossiles
apportenanl d des
t:s/ie'ct:v jteintesi-
SÄraÄ*'§fe*RA'NS DE t-RANSPORT
et Am rritpt
Argile plastique.
Argile deLondres.
CALCAIRE
JffkU DOUCE:
Coniteres,
plantespalnstivs.
mammHeres.
Potenes.
Alpes mtadtimes,
plainesdeHoiigrie,
Bassins de Heime,
ilv I'nii.i.diLviulrts.
■fiitii (dJemana.
...CJLBJT.H-JES
et                                   Agricult in
Cfiiloiuciis,
hyeneSj reqinns,
• h (nocet ■o.s./Htfiiu ( ts .
Gres calcair
^LIf^tOMERATS;
Couelicsde sable ^.v^-^^dpj
etile coiidloiiv'rats, T^i%LAS S E
baiu sraUiiires. s=^
Fossiles eoiwetteres
desespices animaies,
■tvtiyetale* exisiemtes
Le eephatopode
munuiiviil.
Ai'chitecture.
EMPREINTE DE PAS
dammaux anlediluviens.
TRONC D'ARBRE
dans la forination
antlirarifere.
bes lignites
■en/iyiiutit de ibssili
6fes de Hastinis,
dura aliemOJtd,
l'fftiitr, •Vrtuiie.
Cheunpagnel /Suva,
Maconnene.
Marbreries,
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C RA IE
MOELLONS
C A L C A IRE
JURAS S I[QU E
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L I A SI.QUE.
j>twH-itatU<tfoa/<?ttiu-r Ach ( ai'aallli's.diA ieilil D,
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           ,
calcaire compacte,
eres verl .
Amntonttes
et rtinuir.
Canernes /xmpiies
d'ossemeit/sde
mtunmißres.
Belemnites.
gryphites,
nantilite»,
poissons.
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Calcaire et marin- '~
lalcaireutrgiledOxCordi
Calcaire corallifera.
Calcaire jurassi«|ne, -
inarite,;.r'iilr I'-i-nriiiniis-i...
Marne calcaire
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Anglcterre,
Alpes,
S.hwm-xmahl
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MoeJI o n s .
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K E U P E R.
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SCHISTE CUIVREUX.
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SC H IST E" ■-"M'fCAC -E ^<"»f- •^»■•«•li-rs
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RESTES FOSSILES
Bretagne,
Ecosae, Alpes
Quarz en rocli
mica scKistc.
Granite.Formeni
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ircliitec ttxre.
MoimiiieTils.
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et aeneralemetTi
les haxttes rhtuhexde
DANIMAUX
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Cbape tdeate il'uite partie de la croiil.e teTrestre .
B. basall G- lulerit L .Zaoe. S.scrpentiiie^CV~cL~ic.? nietallifei
Lib'rairie de W. Kitz sehte ä Hall,Wurteniberg
Depose
lucssluiii <fc Comp. Editenrs ä Bruxelles.
-ocr page 9-
I                                                                  LA TERRE 1LLUSTREE.
Les terres basses forment lantöt des plaines, tantöt
des terrains ondules, couverls de collines et sillonnes
de vallons; parfois elles s'elevent en gradins et ter-
rasses ou setendent en etroiles lisieres le long des
cötes et des fleuves. Les terres basses prennent, en
Asie, la forme de steppes immenses ou de tundras ma-
recageuses. Des deserts arides couvrent la basse Afn-
que. En Amenque, les savanes et les prairies, au noril.
et les llanos et les pampas, au midi, ressemblent ä des
mers de verdure a l'horizon infini comme l'Ocean.
L Europe a ses landes et ses bruyeres et les riches
plaines qui s'etendent des Pyrenees aux monts Ourals.
Les terres hautes se presentent sous la forme de
gmndes etendues planes, de plateaux, ou de masses
saillantes et accidenlees, de montagnes.
Les plaleaux sont des plaines hautes dont l'etondue
embrasse souvent des contrees entieres. Toule l'Afnque
meridionale n'est qu'un seul et enorme plateau. L'Asie
est traversee, de la mer Noire ä l'oeean Pacifique, par
une suile non interrompue de plateaux etendus, de
pays tables : I Asie Mineure, l'Iran, lAsie centrale avec
le deserl de Gobi. Les plateaux americains sont egale-
ment fort considerables. Le Mexique, les hautes vallees
supportees par les chaines colossales des Cordilleres,
le haut Bresil et la haute Guyane sont des plateaux
sur une grande echelle. En Europe nous avons le
plateau de la haute France, les Ardennes, la haute
Allemagne et surtout le plateau le plus eleve et le plus
vaste de ce contment. la Peninsule Espagnole. ■'
Les montagnes sont rarement isolees; elles sont
groupees en massifs ou disposees en chaines, appuyees
sur des assises et detachant de nombreux rameaux et
contreforts.
Les chaines s'etendent en longueur suivant une di-
rection moyenne; leurs versants, en se rencontrant,
forment une cröte ou le falte, qui presente quelquefois
de profondes enlaillcs, des cols, defiles, passages, et
des eminences saillantes, des pics, aiguilles, dents,
cornes, dömes, etc.
On ränge les montagnes suivant l'espace qu'elles
couvrent, la hauteur ä laquelle elles s'elevent et leten-
due de leurs chaines. Les chaines les plus longues sont:
les Andes de l'Amerique, qui s'etendent d'une extre-
mile ä l'autre de ce continent, 14,000 kilometres; les
monls Himalaya, en Asie, 9,000 kilometres; les monts
Altai, 6,300 kilometres; le Caucase, 1.100 kilome-
tres; les monts Ourals, 1,800 kilomelres; en Europe,
les Alpes Scandinaves, 1,800 kilomelres; les Carpa-
thes, 1,600 kilomelres; les Alpes, 1,100 kilometres;
les Apennins, 1,000 et les Pyrenees 400 kilomelres.
Les montagnes les plus elevees du globe couronnent
la chaine du Himalaya dans le Thibet: on y a mesure
des pics de 8,840, 8,582 et de 7,932 metres. La plus
haute montagne connue de l'Asie est le mont Everesl,
dans le Nepaul. En Amerique, c est le volcan Aconcagua,
7,287 metres; en Afrique, le Kilimandjaro, qui doit
avoir plus de 6,000 metres; en Europe, les pics les
plus eleves sont, dans les Alpes, le Mont Blanc, 4,810
metres, et, dans les Pyrenees, le pic Nethou, 3,404
metres.
Les Mers. — L'Ocean s'elend dun pole ä lautre; ses
flots circulent sans Interruption autour du globe entier.
Les diverses parties forment cinq grands reservoirs ou
bassins : le Grand ocean, Yocean Atiantique, \ocean
Indien, Yocean Glacial Arctique
et Yocean Glacial Ant-
arctique.
En contournanl la lerre, les eaux rencontrent les
cötes qui tendent continuellement ä se deplacer; ici la
mer recule en laissanl ä decouvert des atterrissements
et des alluvions; lä eile envahit ses rivages lenlement ou
par des assauts violents. On sait meine, par l'observa-
tion, que si le niveau des mers ne change pas sensible-
ment, certaines cötes cependant s'elevent avec une
lenteur extreme, tandis que d'autres s'abaissent.
Les dimensions des oceans sont enormes. Le Grand
Ocean couvre un espace double de l'oeean Atiantique,
ou presque le tiers de toute la surface du globe; il
egale toutes les autres mers reunies L'oeean Indien
est d'un cinquieme moins grand que l'Atlantique. Les
deux oceans Polaires ensemble n'egalent pas la sixieme
partie du Grand Ocean; mais le plus petil, l'oeean
Arctique, est encore plus grand que FEurope.
Les oceans forment des subdivisions, mers, golfes,
baies,
quelquefois reliees par des detroits, canaux, pas-
sages,
etc. L'eau de mer est salee, eile est plus dense
que l'eau pure; les mers de la zone chaude sont les
plus salees. La couleur et la transparence varient beau-
coup.
Le fond de la mer presente les memes formes que
les continents : des plaines, des vallees, des plateaux
-ocr page 10-
PI V.
fIableaupittoresque des Maimuiferes,Iteptiles, Oiseaitx,Poissons, Crirstaces etTcgetaux: ^^^AfiyJP
qm ont existe avant la creatioii del'homme et dont les restes sont ensevelis dans les couches superposees                 t
de l'eeorce solide du jflobe .
0 olite et Lias
Formation caraeteriseepor liiamense (fium*'
täte de, dtbrn de- repHIes quelle renfernw^.
9¥antaites,K)Attioiü(fis(1lTIguaiUKlon,
121Icii(liyosanruB,13leI1esiosaiiHis, l'l
le Pterotwchrlus ,lliEs]ims wartitiiTieres
dereejums.
Terrains eretaces.
Oeeupenit h'fhnd daneiens bassins marüts,
1.6Crustac.esjt'.oiuiiUes, thala ssophvlex .
Terrains de Ir&usport et ail.iivi.ans
Fornu's alttTiudwemmlpco-la tuet • et pur
T err ain s cur1)oxrifere s.
Mondes eteütis cl'aJÜmaudC-etde oecfetaux
roppchml les crr'ations orffaiiiquet des
pal/s h'opicaxtjx.
.
l'alnriers coniferes etiouöcres arbo*
rescentc« .Marlies irisces, calcauce
coquiller et «les bizarre,
StrafiJie's d'oriijine neptunienne. Ossemeids
de sanriens, dents etecailles de pausen.',
(lehrt's de cpustaeds
. Empreitdes des pas
d.'aiiimmij: .
U le I.abvriiitnadon..
Terrains de transition,.
fornuu purles tle'hris de fornudinits pltis
tinciennm et dtsposes ei\. couches priittC,
fwemeid. Iwrtzoidales ■ Zetir sfi;alificalioti
pj. les fossiles c/u'ds recHent/ifirliqueii^
lern* ovujinc nephuiierate
-
1 Emvrinites. 2 Trilobiteg.3 Coquflles.
t Poissons
Gres tauge.
(hiuflomertils iff. fra/jjm'iits iTe rochüfpri-
nrilines et sfratiftees
-
5 Foissong. ti Crustocee
les eaiur doitces Kiperea nuimcdes ei oegetcäas,
diffe'retdcs de Celles qu'onrciictndit' dtuts les
förnmlions autfrieiweS et cotuje'nhws
f/or CS
ptWs aarourd'Iun e.r/.daides.
ni'Oiirs^'hve.m^leloup.lol'Klau fossile
1!) I'Ani»[iLotlierium. 20 l'liippopotame
'll-Tl Le l'aLeotnerium. 23 le Bmothe=
rium.24 leBhiiioeeros,
25  leAfaimiioulh.
26 le MegaÜie mi.m .
27  iÄlCastodaa.
I) e p o ,*
' K n ■■■. '■ 3 ■ rrro. Ed.ite
urs a üim&eüea.
.. [ W1 teiubei
-ocr page 11-
LA TERRE ILLUSTREE.
:.
qui forment les bas-fonds et des montagnes dont la
crete forme les lies. II est ä presumer que la profon-
deur des mers est en rapport avec la hauteur des
terres au-dessus de leur niveau.
Les mers fermees sont generalement moins profon-
des. Si la mer baissait de quelques centaines de metres,
la mer du Nord, la Baltique et la mer d'Irlande forme-
raient des vallees qui se confondraient avec le continent
europeen. La plus grande profondeur qu'ait attemte la
sonde est de 13,634 metres, ou deux fois la hauteur
du Chimborazo; ce point se trouve dans l'Atlantique.
Sur toutes les cötes de l'Ocean la mer s'eleve et
s'abaisse deux fois par jour avec une invariable regula-
rite. Ce phenomene provient de l'attraction de la lune qui
produit un renflement des eaux, lequel suit la lune dans
samarche journaliere autour du globe,en se propageant
sur la surface des mers comme une onde tres-large,
mais peu elevee. Cette onde, insensible en pleine mer,
produit par son retour et son retrait periodiques le flux
et le reflux, la maree montante et descendante. Des
causes diverses influent puissamment sur la hauteur des
marees, qui est faible sous les tropiques, s'accroit dans
les zones temperees et decroit enfin dans la zone froide.
Les marees sont egalement moins sensibles dans les
mers fermees.
Les eaux marines circulent sans cesse et forment
des courants reguliers, qui entretiennent l'equilibre des
eaux et operent un echange continuel de temperature
entre les diverses parties de l'Ocean. Ces courants
sillonnent les mers comme de veritables fleuves cou-
lant entre des rives formees par les eaux en repos. Les
courants polaires amenent des masses d'eau froide qui,
se rechauffant sous les tropiques, refluent vers les la-
titudes elevees en adoucissant le climat des pays qui
les avoisinent. Dans la zone equatoriale les eaux for-
ment le grand courant equinoxial qui se meut lentement
d'orient en occident comme la voüte du ciel. Le cou-
rant le plus remarquable est celui du golfe, Gulf Stream,
qui sort avec impetuosite de la mer des Antilles, longe
l'Amerique jusqu'au banc de Terre-Neuve, qui le de-
tourne vers Test, et se divise alors en plusieurs bran-
xhes dont l'une va rechauffer les cötes de l'Irlande et
de la Norwege.
Fleuves et Lacs. — La terre est un immense reser-
voir alimente sans cesse par les eaux que latmosphere,
apres les avoir aspirees par l evaporation, laisse retom-
ber a l'etat de rosee, de brouillard, de neige et de pluie.
Ces eaux sont absorbees par les couches superficielles
du sol, qu'elles penetrent par infiltration jusqu'a ce
qu'elles rencontrent des couches impermeables, au-
dessus desquelles elles s'etendent en nappes ou em-
plissent des excavations. Si ces couches sont inclinees,
les eaux souterraines cherchent une issue naturelle et
jaillissent en sources; lorsqu'on creuse des puits jusqu ä
la couche aquifere, on forme des sources artificielles.
Souvent ces sources, venant de grandes profondeurs,
sontchaudes, thermales, quelquefois elles sont chargees
de matieres minerales ou impregnees de gaz.
Echappees de leur source, les eaux s'ecoulent en
suivant le sillon le plus profond jusqu'ä la mer. Pendant
ce trajet les cours d'eau se reunissent en ruisseaux, qui
en se confondant deviennent des rivieres; celles-ci
affluent vers un cours d'eau principal, un ßeuve, qui
porte le volume reuni de tous ses affluents par une
embouchure dans la mer ou dans un lac. En se dechar-
geant dans la mer, les fleuves forment des estumres,
comme la Seine, la Loire, ou se bifurquent en plusieurs
bras ou bouches qui embrassent un delta, comme le Nil,
le Rhin, le Danube.
En descendant des pentes abruptes, les cours d'eau
forment, suivant leur declivite ou leur volume, des chu-
tes, des sauts rapides, des cascades et des cataractes.
Le tableau VII offre les chutes d'eau les plus remar-
quables du globe.
Le lerritoire arrose par un fleuve et ses affluents se
nomine un bassin, compose d'un ensemble de vallons et
de vallees inclinees vers une vallee principale. Les
bassins sont separes enlre eux par une ligne departage
qui n'est pas toujours une chaine de montagnes. Tous
les bassins fluviaux inclines vers une mer forment le
bassin maritime de cette mer.
L'importance d'un fleuve depend de la longueur de
son cours, du nombre de ses affluents, du volume de
ses eaux et de la superficie de son bassin. L'Amazone,
en Amerique, a un cours de 5,700 kilomelres et arrose
un bassin de 516 millions d'hectares ou dix fois la su-
perficie de la France. Le bassin du Volga est quatre
fois plus petit que le pr^cedent, mais six fois plus grand
que celui du Rhin, qüi comprend cependant 22 millions
d'hectares.
2
-ocr page 12-
Table au comp aratif
PI. VI.
turnst.
\ 10
Kit
«
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■MiÄÄÄfliliill
Wi'i
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5 4 3 2 1 j 12 .11 10 9 »
0 10 11 12 13 M 15 16 17 18
EU R 0 PE
A M E R I (tU E
AFRIQUE
FLEUVES. Cours en
ASIE.
1  Euphrate, atrquie
2  Gange,.AA
3,Indus ,
4  OlliSäerie
5 Jeiusei, Stierte
(i Yant; ise-kiany'///
parfieie en n\yriam€tres
172,ö:17 Ai-al, ,/,w
Kilometres,
7 llonm>[io,<7////<<.
AFRIO.UE
1   (iaiiil>u\3»/<;V/
2  Senegal, „' .
'■'> Orange/«/v aeB.E.
't tii&er.Soudan..
he. \5NiT,Egypte.
10000 hectares.
HEMISPHERE OCCIDENTAL.
1   P1 Wiiiiii[K>«, Amer.s. 411,2
2  Xicai'a»iia, Amer. e. itii)
,'! XiUcaca, Amer. m. 156
;i Olrlienaiikaiie,Amens. 74
AMERI0.UE.
1  Potownutlt, Etats Unis.
2  Delaware, „ •
3 Hudson,
4   Nusuiieliaunuh, „
.> Columbia,
6 Qrenoque,G?lom.ore.
EUROPE,
1  K.scaul./A'/,//,///,',
2  Tainisc, Antfleterre.
H, Staue.
i\e\\m\/le/,/ii/iic
5  Khre, Espaffne.
(> Seine,/7Y///<r.
7 Sl.Laurent. CanacLa .
8Bravodel .Voile Jiexiqae.
DLaPlata, ^4m. mer.
lOMäkenzie, Am . ,r.
llAmazone, Bre'sü.
l2Jli».sisi|i|ii, Etats-Unis.
7 Rhone, France.
8 Tage, 'Espaffne.
QVigixAe.Pologne.
10 öder, Altemtitjiie.
11 Loire, Fronet.
12 Elbe, Auemagne.
'.) l)/aisan«?, .Mir'/-//'
(i Weiler, ,iV«4v>...........
o Van,Aruu-nit ...
9L.deGeneve, Suisse
Hhin .Attemagne
Dwina, lluwie
Don ,
Dnieoer, „
I)anul>e,.///V"^/7v/r
Volga, Rtusie. '
LACS.SLadoga, Sussie
c
HEMISPHERE ORIENTAL,
1 l,,(lrs()u.ilrefeiiUins,,l»«jvI,2
'2 liurlil.oiimiiil, Hcos.it' 0,0
3 [i.deConstance,Suissetf
Kl Brie, Ame'r. s.........
II Iluroll,.l/mv: s.
12Michigan, Amer.s..
13 LSuperieur, Amer..
l'i(idl,,(lesi;srlavc.s,. „
303,5
631
5(10
, 1)33
2111)
5 AlliajK'seow, Amer.s. 86
li Maracäfto,./««•. « 202
7  (i',l,.(les()ur.s1,/ra«M'. .'170
8  GiWfavnipeg, Amer. s. 311
I) Ontario, Amer.s......250
IftBsilcal JV^c/m
l!) Mer Xoirc........
20 Ufer d'AzolT,
21  Balkasrh,./.>■('<•
22  Wiener, Saide
Uembe'a, Abgss.
Oaetfl, Rassie
MerCaspisme,
L.Tchad, Afrioae
Ourmiali,/'»■.>■<•
35
116,2
4050
;i7o
flo
h Jlmeii, Ättff« 38,4 iOMerMorte, ,1V''»'
D<vpöso
:
-ocr page 13-
ILLUSTREE.
LA TERRE
6
tares) disparait ä cöte de ces belies nappes d'eau de la
Suisse : le lac de Geneve (50,000 hectares) et le lac de
Gonstance (46,000 hectares). Mais quelle difference
entre ceux-ci et les lacs de la Russie, le Ladoga
(1,750,000 hectares) et l'Onega (1,162,000 hectares)
qui, reunis, couvrent un espace presque aussi grand que
la Belgique! Le plus grand lac de la terre, la mer Cas-
pienne, est presque aussi grand quel'Espagne. Lescinq
lacs d'ou sortle Saint-Laurent ont ensemble une super-
ficie neuf fois plus grande que la Belgique ou 2,700
mynametres carres.
Lorsque les eaux ne peuvent pas s'ecouler vers la
mer, elles forment des lacs. Les plus grands de ees lacs-
bassins sont : la mer Caspienne, la mer d'Aral, le lac
Titicaca, en Bolivie, le lac Tchad, en Afrique, qui re-
coivent des rivieres considerables. Quelquefois les
fleuves, sur certains points de leur cours, s'elargissent
et forment des lacs, comme les cinq lacs du Saint-Lau-
rent dans l'Amerique septentrionale.
Les lacs sont distnbues en grande partie sur Ihemi-
sphere boreal. Leur grandeur varie beaucoup. Le plus
grand lac de la France, le lac de Grandlieu (7,000 hec-
III.
CLIMAT0L0GIE.
ATMOSPHlRE, VENTS, HUMIDITE DE L'AIR, TEMPgRATURE, ISOTHERMES.
(Planche II).
Atmosphebe. — L'atmosphere forme fenveloppe
aerienne du globe, qu'elle entoure comme un ocean
universel et dont eile prend exactement la forme. Cette
enveloppe n'a qu'une epaisseur de 60 ä 75 kilometres,
ou 1 /100 du rayon terrestre; c'est ä peine le leger du-
vet qui couvre la peche.
L'air est un fluide elastique compose de deux gaz,
l'oxygene et l'azote, et d'une faible partie d'acide car-
bonique et d'autres gaz; sa composition reste invaria-
blement la m6me.
L'atmosphere donne passage a la lumiere, mais eile
forme entre les astres Iumineux et la terre une espece
de voile qui absorbe en partie, reflechit et refracte les
rayons qui la traversent. C'est ä cette propriete qu'on
doitattribuer lazur du ciel, l'aurore et le crepuscule, la
presence du soleil au-dessus de l'horizon quand cet
aslre est deja reellement descendu au-dessous, et l'af-
faiblissement de l'eclat du soleil quand il approche de
l'horizon.
L'atmosphere pese de tout son poids sur la terre; ce
poids est egal ä celui qu'aurait une couche d'eau de
10m334, ou une couche de mercurede 0m760 d'epais-
seur. Mais l'air n'est pas d'une densite egale; il est plus
comprime et plus pesant ä mesure qu'il se rapproche
de la surface de la terre; il est d'autant plus dilate et
plus leger qu'il s'en eloigne davantage, comme sur les
hautes montagnes. On mesure la pression de l'atmo-
sphere, ou la densite des couches dair, par le baro-
melre.
Cet instrument peut donc servir ä evaluer la hau-
teur dun point au-dessus de la mer.
Vents. — Ainsi que l'Ocean, l'air n'est jamais en
repos. Les couches dair dilatees par la chaleur se rare-
fient et s'elevent; les couches plus froides et plus pe-
santes se precipitent pour remplir le vide ainsi forme.
Ce mouvement produit les courants d'air ascendants et
descendants.
L'air chaud de la zone torride se porte vers les
pöles; les masses d'air froid des pöles refluent vers
l'equateur. La rotation de la terre imprime ä ces masses
en mouvement une direction constante vers lest ou
vers I ouesl et donne naissance aux vents alizes. Les
vents predominanls dans lhemisphere boreal sont les
-ocr page 14-
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Kii'ssliu» & Comp. Editeurs ä Bi'uxell'e-s.
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Liliiiiirie ie W.Witz schie ä ttall,\Vurtemberg
-ocr page 15-
LA TERRE ILLUSTREE.                                                                7
vents du sud-ouest, et les vents du nord-ouest dans
Fhemisphere austral. Les vents alizes regnent dans la
zone comprise entre les tropiques.
Les courants d'air sont doues d'une vitesse variable,
depuis la brise, qui agite seulement les feuilles des ar-
bres, et la brise fraiche, qui en fait plier les branches,
jusqu'au vent fort, qui en courbe la cime, et ä Youra-
gan,
qui les brise et les deracine. Les rafales, bourras-
ques, tourbillons,
sont des vents violents ou gira-
toires.
Le solano en Espagne, le sirocco en Italie, le mis-
tral en Provence, le simoun en Afrique sont des vents
particuliers a ces pays, malfaisants et redoutes.
Humidite de l'air. Pluies. — Par Fevaporation, une
partie de la surface liquide de la terre s'eleve a Fetat de
vapeur d'eau et reste suspendue et dissoute dans Fat-
mosphere. En pleine mer et sur les cötes, l'air est sa-
ture devapeurs d'eau, mais Fhumidite decroit en allant
vers l'interieur des continents. Au milieu des grandes
plaines, sur les plateaux et dans les deserts, l'air est
d'une secheresse extreme.
Lorsqu'une couche d'air saturee de vapeur d'eau
vient a se refroidir, 1 humidite qu'elle contient se con-
dense, redevient liquide et visible a nos yeux, soit
qu'elle flotte ä Fetat de brouillard et de nuages, ou
qu'elle tombe sur le sol sous forme de rosee, de brouil-
lard,
en gouttes de pluie ou en flocons de neige.
La pluie se repartit suivant les zones. La zone tor-
ride est le domaine des pluies periodiques, les pluies va-
riables
caractensent les zones temperees. Dans les
zones glaciales, les pluies deviennent des neiges. Dans
le sens de la hauteur on retrouve les mömes trois re-
gions superposees.
La quantite de pluie qui tombe annuellement en
moyenne entre les tropiques est de /lm,90 pour Fan-
den monde et de 2m,90 pour le nouveau; dans la zone
temperee boreale, la moyenne est de 0m,95, et, dans
la zone temperee australe, de 0m,68. En Belgique eten
France eile est d'environ 0m,70.
L'eiectricite produit des phenomenes atmospheri-
ques connus sousle nom d'orage, de gröle et de trombes.
Les orages sont frequents sous les tropiques, diminuent
dans les zones temperees et fönt defaut dans les con-
trees froides.
Temperature. — Le soleil est la source de la cha-
leur atmospherique qui produit les phenomenes dont
nous venons de parier. La terre recoit annuellement la
meme quantite de chaleur, mais cetle quantite varie sui-
vant la duree du jour, la direction plus ou moins oblique
des rayons solaires et les Saisons, et par d'autres cau-
ses encore, pour tous les points du globe.
La temperature s'evalue au moyen du thermometre.
En prenant la moyenne d'un certain nombre d observa-
tions, on trouve les temperatures moyennes pour Fan-
nee, pour la saison, pour le mois et pour le jour.
Isothermes. — Afin de representer la reparlition de
la temperature sur tout le globe, on a reuni par une
ligne tous les points qui ont la meme temperature
moyenne. Ces lignes ne co'i'ncident pas avec Fequateur
et les paralleles; elles remontent vers le nord ou s'infle-
chissentverslesud. Deux points situes sousla meme lati-
tude nont pas pour cela la meme temperature annuelle.
La temperature baisse en s'eloignant des cötes vers
l'interieur, en allant de Fouest vers Fest, ou en s'ele-
vant du niveau de la mer jusque dans les hauts pays et
sur les sommets des montagnes. L'equateur de chaleur,
qui passe par tous les points qui ont la plus haute tem-
perature annuelle, ne co'i'ncide pas avec Fequateur ter-
reslre : la temperature y varie de 30 a 25 degres.
La temperature est constante dans les pays chauds
et dans FOcean; eile est variableä mesure qu'onsavance
vers les pöles. L'ecart, ou la difference entre la plus
haute et la plus basse temperature de l'annee, augmente
egalemenl de Fequateur vers les pöles. Cette difference
constitue les climats excessifs. Le voisinage des mers
donne aux lies et aux cötes un air humide, un ciel cou-
vert, des hivers doux et un ete modere. C est le climat
marin.
Le climat continental regne a l'interieur des
continents : Fair y est sec, Fete fort chaud et Fhiver
1 res-froid.
La temperature baisse ä mesure qu on s'eleve dans
les montagnes. A une certaine hauteur, differente sui-
vant la latitude, les neiges qui couvrent les montagnes
ne fondent plus et deviennent perpetuelles en formant
une limite, connue sous le nom de limite des neiges per-
petuelles.
Les glaciers doivent leur origine ä la meine cause.
La temperature du sol s'accroit ä mesure qu'on pe-
netre dans les profondeurs de la terre. Dans nos cli-
mats, ä 30 metres, la temperature est invariable toute
-ocr page 16-
PI. YJ1I.
MKMJ11 ÄMM1 WM fflMMffili IffllÄÄ DU IMÄ
Limite dos neiges perpetuelles, des zones v^egetales, des habitatiöns. Crlaciers;CoIs et Pafsages.Vblcaits,
Lacs. Villes.Terrains cidtives. HauU'ur ä laq.uelle soul parvenus des voyageurs ei des aeronautes.
fmi Kv
Voi-de-Cßnefof*
AMERIQUE
ANDES DUPEROU
Antisana.
Cliimboraio .
foli>paxi
ANDES DE BOLIVjE
Sorata.
MEXIQUE
Popocatepetl
Pic d'Oriioba
0 P E
J URA
In Doli'
17 Colombier
VOSGES
I!', Col deBussang
AUVEROME
L9 CantaJ
TRANSYLVANIE
20 Paulos
CARPATHES
'1\ Pic äeGerlsdorl
EUR
PYRENEES
'.) PicSethoU
ESPAGNE
10  Sierra Nevada
11  Sierra Ouadaraina
APENNIN
1- Gran Sasso
13  Klna
14  Vesuvc
TENERIFFE
L5 PicdeTeyde.
A S I E
HlMALAYA
I Dawala&iri
■1 Mi.nl Kvcrcsl
3 Kiiili'liin-iinva
V Tdiamalari
CAUCASE
."> Flllinms
OURAL
c> Sablfce
AFRIQUE
1 ZainliiAIVnin'.
'1 \dsii,.\livssinif
;i Kiiinianiljai'ii. Afr.mer
4 Miltsiri,.\tlas,;Mar.x-
."> Pic ilf.Mailatmseai'
OCEANIE
I Berapi Sumatra
'A Molina Bjoa Jles Sandwicl
ALPES
1   Montblanc
2  Montrosa
3  Finsteraarhorn
I' Jungfrau
T> GrossjSloclmer
ALPES SCANDINAVES
.6 Skagestdltind
V Sub'telma
JSLANDE
I! Beclfi .
BALKANS
22  Tchardafh
FORETNCMRE
23  Feldberg
belgiquf.
24 Araeimos
ü."> CoUhtes iln Brabanl
26 Piaines lesFlandrei
-ocr page 17-
8                                                          LA TERRE ILLUSTREE.
lannee: plus bas eile augmente de 1 degre pour 30 rae-
tres de profondeur, de sorte qu'on suppose qu'ä 30 ou
40 kilometres de profondeur l'interieur du globe doit
etre dans un etat d'incandescence et de fusion.
La temperature de la raer est generalement con-
stante. Sous l'equateur, leau de la mer n'est jamais
chauffee au delä de 26 ä 27 degres; celte chaleur de-
croit lentement en s avangant vers les regions polaires.
Dans le sens de la profondeur, la temperature de la mer
diminue dans une proportion variable. Dans les zones
glaciales, la mer se couvre de glaces formant des ban—
quises,
des champs de glace, des barrieres, des glaces
flottantes, et qui rendentdangereuse et merne impossi-
ble la navigation dans les mers polaires.
IV.
GEOLOGIE.
FORMATIONS. ROCHES. FOSSILES. — REVOLUTIONS GE0L0GIQUES>
( Planches IIP, IV et V.)
L'ecorce solide du globe, qui ne nous est connue
qu'ä une faible profondeur, egale ä peine ä 1 /1000 du
rayon terrestre, est formee de matieres minerales dune
origine differente; les unes, les terrains de Sediment ou
roches stratifiees, disposees en couches superposees,
bancs ou strates, ont ete evidemment deposees du sein
de lOceanpriraitif; les autres, les terrainsplutoniques,
ou roches d'eruption, ont ete poussees de l'interieur du
globe, par des forces souterraines, dans un etat de fu-
sion ou de ramollissement, et epanchees au dehors en
masses saillantes, en coulees, en dömes. A ces forma-
tions on peut ajouter les terrains metamorphiques, ou
transformes par l'expansion desgaz et par le contact des
masses incandescentes, et les terrains de transport et
conglomcrats, formes des debris des autres roches, frac-
turees et broyees dans les grandes convulsions aux-
quelles la croüte consolidee du globe a ete autrefois
soumise. Les nombreuses inegalites de la surface ter-
restre, laconfiguration, Fexhaussement et la depression
des terres, les dechirements des couches de la surface,
redressees, püssees ou brisees, attestent une suite de
revolutions violenles qui ont englouti des creations en-
tieres de vegetaux et d'animaux que la terre recele ä
letal de fossiles. Par l'etude de ces vestiees de mondes
organiques aujourd'hui eteints, et par la comparaison
des couches superposees, on a appris ä connaitre la suc-
cession des formations ou l'anciennete relative des ro-
ches qui composent l'ecorce solide du globe.
L'interieur du globe est le siege, le foyer des forces
volcaniques,
dont la puissance se revele encore de nos
jours par les tremblements de terre et par les formidables
eruptions des volcans ou montagnes ignivomes qui se
dressent comme d'enormes soupiraux au-dessus des
crevasses beantes de la croüte terrestre. Les sources
chaudes,
les emanations de cjaz et de vapeurs sulfureu-
ses,
les salses ou ejections boueuses sont dues ä la m6me
activite volcanique de l'interieur du globe.
Echelle GEOLOGiQUE. — Si de la surface du globe on
penetre vers l'interieur, on rencontre successivement
les terrains suivants, superposes dans l'ordre indique,
d'apres leur anciennete. Toutefois on ne rencontre nulle
part la serie complete de ces terrains divers; celle-ci
presente au contraire, suivant les localites, des lacunes
et des interruptions.
Alluvions. — Les alluvions sont la formation la plus
recente du globe. A l'epoque de leur formation l'homme
-ocr page 18-
PI. IX.
Distribution desVegetaux:. Flores.Zones Vegetales Ve^etauxcaTacterisqueis.Iimitesde certaines cultures.
Oitest.-____Iß [o
3 1 ■ Flore, arvUmte -Mwsses et Saxifituies
3 2. — europeewie-triiäßreset OmbeÖiferes
U 3. — me'däeri'uitiu'euiu'-ltibh'w ef (eiriophyl/e'es
3 5- — dtlTexas. Maijitolies
36. — de la Chine Camelte,*.
3 7. — äeVJndß -Seitamuiees
3 II. Flore, de l'Hunalaya
i f). — Fnlirnesienixe;
3310. ___ de Jana
1311. -— Oceanique
1312 — tlol'Arubie
ZD13. — du.J)(Uert
D20./7w«> A/ Brest/ - Palmters, Miisacees.
321.   — Airtjeiilüie. Sijmtiit/tei-crs .
322. __ .JiiUifetüfue .
J23. — dulupStapt'lws
32i — Jitstridwtne-JifMti-rideex
225 __ tfalttlVt? Zefantlr .
KresaliniS '
|15. — ceidj-oamertctiinrMutees el Pipi-nteees
13116.___daMemque.
3317. — desCordüteres-Cmehone'es
3- IJt. — des Hutdes-Aiules-Mscallomex
Z319. _ desJnliUes.
^f^f^ Momaine des llilmiers
t T Domain e dos arbres coiiiferes
', ■ rairie de W Nitzschke. allall, AVurtembert
D ep o s e
-ocr page 19-
LA TERRE ILLUSTREE.
la meme epoque. Les especes organiques les moins
parfaites ont paru les premieres. Des mollusques, des
coquilles parmi les animaux, des cryptogames et des
plantes arundinacees parmi les vegetaux, ont d'abord
peuple les eaux et la terre. Puis sont venues des espe-
ces plus elevees, des poissons, des arbres coniferes, et
enfin les mammiferes et les insecles, les palmiers et les
coniferes. L'homme lui-meme n'a ete mis sur la terre
que lorsque l'ordre des elements y fut etabli d'une ma-
niere permanente qui pouvait lui permettre de se de-
velopper librement, sans craindre les cataclysmes oü
tant d'autres especes animales ont ete aneanties. Nulle
part on n'a trouve de fossile humain.
Dans les immenses ossuaires des formations geologi-
ques on retrouve non-seulement les restes fossiles des
races ä jamais detruites de ces gigantesques herbivo-
res, les mastodontes, les megatherium, les sauriens
dune grandeur colossale et de formes bizarres et in-
connues aujourd'hui, des pterodactyles, des reptiles
dont les dimensions nous etonnent, mais encore des
especes semblables ä Celles qui vivent actuellement.
Des poissons, des insectes, des crustaces, d'enormes
tortues, des vers et des infusoires composent des cou-
ches entieres de l'ecorce terrestre. Les especes d'ani-
maux fossiles etudiees jusqu'ici depassent de beaucoup
en nombre les especes semblables encore existantes.
existait dejä sur la terre. C'est pendant cette periode
qu'ont ete souleves les grands volcans des Andes.
Terrains tertiaires. —Sables. Tuf. Les mammiferes
commencent a paraitre. Les eruptions des Irachytes et
des basaltes correspondent en grande partie ä cette
epoque. Calcaire d'eau douce avec des lignites, gres de
Fontainebleau. Marne, calcaire grassier et argile plasti-
que. Soulevement successif des Alpes occidentales,
des montagnes de la Corse et de la Sardaigne, des Py-
renees et des Apennins pendant cette periode.
Terrains secondaires. — Craie ä silex. Gres vert.
Calcaire du Jura avec abondance de sauriens. Lias ä
gryphites, dolomie. Marnes irisees, calcaire coquillieret
gres bigarre. Gres des Vosges. L'etage inferieur de
cette formation est forme par ]e terrain houiller ou
calcaire carbonifere avec couches de houille.
Terrains de transition. — Gres rouge et anthracite.
Calcaire ancien et schiste ardoisier. Les animaux verte-
bres n'existent pas encore. Les vegetaux ne sont re-
presenles que par des cryptogames.
Terrains primitifs.— Les granites, gneiss, mica-
schistes, forment la base principale de la croüte du
globe. Ils n'offrent aucune trace de fossiles organi-
ques.
Les fossiles, ou debris organiques qui sont enfouis
dans les couches solides du globe, n'ontpas ete crees ä
V
GEOGRAPHIE BOTANIQUE.
DISTRIBUTION DES VEGETAUX, FLORES, ZONES ET REGIONS VEGETALES.
PLANTES CARACTERISTIQUES.
(Planches VIII et IX.)
Depouille de la couche vegetale qui couvre ses flancs
dechires, notre globe ne serait qu'une masse inanimee
et deserte ; l'homme ne pourrait y exister. La Vegeta-
tion envahit tous les coins du globe et en revet la sur-
face; soumis aux conditions du sol et des influences
atmospheriques, les vegetaux sont les meilleurs indica-
teurs du climat. Lesfamilles vegetalessont diversement
distribuees sur toute la terre; elles donnent ä chaque
contree une physionomie distincte et forment la fore
de cette contree.
On comple actuellement environ 200,000 especes
differentes de plantes reparties suivant les zones et les
regions.
La Vegetation de la zone glaciah est pauvre, che-
tive et imparfaite; des lichens et des mousses tapissent
la terre glacee; quelques plantes alpestres, des saxi-
frages, des gentianees, des herbes velues et rampan-
tes, des arbustes ä baies, fleurissent dans les lieux
abrites.
La zone froide est principalement caracterisee par
3
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Pl.X.
Distribution geograpaicpi e des xaees liumanxes.
Densite de la popxrlation.. Bec ouverte s
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RACE MONOOEE
RACE MELANGEE
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Vecouoet'tes des£svaanols et Portugals
IloUandms
Decoiwertes des flu&ses
Jfrancais
A'onntüuls
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Kiesslinö & Com^ - E dite \ .
ibrairie üeW. Nitzschke ä Hall,Wurtember£
epose
-ocr page 21-
10                                                        LA TERRE 1LLUSTREE.
les grandes forels d'aunes, de bouleaux et surtout de
pins.
Dans !a zone temperee nous voyons les plaines cou-
vertes de moissons. de cereales, de plantes nutritives
et induslnelles; les bruyeres revetent les plateaux
arides, les prairies se deroulent dans les vallees, les
coteaux sont plantes de vignes et d'arbres fruitiers, et
les montagnes se couronnent de belles forets d'ormes,
de tilleuls, de hetres et de ebenes.
La zone chaude offre des plantes appartenant ä nos
climats, melees aux vegetaux exotiques. On y trouve
l'olivier et Ie myrte, le cypres et le platane, et genera-
lement les arbres ä feuillage toujours vert.
C'est dans la zone torride que la nature a repandu
ses plus nches tresors. La flore tropicale possede les
palmiers et les bananiers, les bambous et la canne ä
sucre, la vanille et le cotonnier, et tous ces vegetaux
precieux et brillants que nous eultivons dans nos serres.
Les zones vegetales qui s'etendent de l'equateur aux
pöles se retrouvent rapprochees dans un seul pays dont
le terrain s'eleve ä de grandes hauteurs au-dessus du
niveau de la mer. Les flancs des hautes montagnes pre-
sententdela sortedes etages ou desregions vegetales
s'elevant l'une au-dessus de l'autre, comme dans les
Alpes et les Cordilleres, depuis leur pied, 011 croissent
les palmiers, jusqu'aux sommets couronnes de neige ou
l'on ne rencontre plus que des mousses ou des pätura-
ges alpestres.
Les contrees situees dans la meme zone ne presen-
tent pas toujours la meme flore ou le meme assem-
blage de färnilles vegetales.
On a essaye de delerminer un cerlain nombre de
flores distinetes et caraclerisees par la presence d'une
Vegetation particuliere. (Voyez Mappemonde botanique,
tabl. IX.)
Les vegetaux eultivesdependent moins du climat que
des soins de I'homme. Ceux qu'on eultive sur une
grande echelle sont deslines ä l'alimentation, ä l'indus-
trie ou ä d'autres besoins du luxe et de la civilisation.
Parmi les plantes alimentaires, les cereales oecupent le
premier rang. L'orge est la cereale qui s'avance le plus
vers le nord et qui s'eleve le plus haut sur les monta-
gnes; puis viennent successivement le seigle, lavoine,
le froment, le ma'i's et le riz. Les pays tropicaux ont un
grand nombre de plantes ä racines alimentaires et fecu-
lentes. Nos arbres fruitiers, le cerisier, le pommier, le
noyer et le chätaignier appartiennent ä la zone tempe-
ree; la figue, l'orange, l'amande demandent un climat
pluschaud; le dattier, le cocotier, larbre a pain vivent
dans les contrees equatoriales, oü mürissent egalement
le cacao, le cafe, le the, les epices et autres denrees co-
loniales.
VI
GEOGRAPHIE Z00L0GIQUE.
DISTRIBUTION DES ESPECES ANIMALES. ANIMAUX DOMESTIQUES.
(Planche VIII.)
et le mouvement vonl croissant ä mesure qu'on s'avance
vers les regions equatoriales. Dun autre cöte, le regne
animal offre de grandes differences suivant les hemi-
spheres. Aucune espece n'est commune aux deux
continents; Celles qui se ressemblent ne sont pas iden-
tiquement les memes, mais des especes voisines. Les
En general, les especes animales se repartissent
suivant les zones. Des pöles ä 1 equateur, les especes
augmenlent en nombre et en Variete, leur Organisation
devient plus compliquee, leurs facultes sont plus deve-
loppees; la grandeur de la taille, leclat des couleurs,
la richesse des formes, la puissance de I instinet, la vie
-ocr page 22-
6
PI. XI
^#* h *& ^> jtjLU lil ^rJb JL IUI,
clas&ees d apres les ciiiqparties diiHionde.
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-ocr page 23-
ILLUSTREE.
M
LA
TERRE
dans les vastes espaces de l'Amerique et de l'Asie. Le
chameau est un auxiliaire aussi indispensable aux popu-
lations de l'Asie temperee que le dromadaire Test pour
FAfrique. Le zebu, le büffle, le yack de lAsie meri-
dionale sont des beles de somme de m6me que l'ele-
phant apprivoise. Sur les Cordilleres, les lamas portent
des charges. Dans la zone polaire, le renne et le chien
sont les seuls animaux domestiques.
regions polaires possedent seules les mömes especes.
Chacune des cinq parties du monde a sa faune propre,
c'est-ä-dire un certain nombre de familles d'animaux
qui lui appartiennent exclusivement.
Les animaux domestiques suivent l'homme partout oü
il porte ses pas et s'acclimatent dans toutes les contrees
du globe. Le cheval, le boeuf vivent partout et se trou-
vent jusquä l'etat sauvage en innombrables troupes
VII
GEOGRAPHIE ETHXOGRAPHIQUE.
DISTRIBUTION DES RACES HUMAINES. LANGUES ET NATIONALITES. ETAT SOCIAL.
(PlanchesXetXI.)
L'humanite entiere ne se divise pas, comme les
animaux et les plantes, en un grand nombre de genres
et d'especes essentiellement distinctes; eile constitue
une espece unique dont les races humaines ne sont que
de simples Varietes ä peine separees par des contrastes
dans la couleur de la peau, la structure du cräne, les
traits de la figure et le temperament. Les types de ces
varietes restent permanents et ne varient que par le
melange des races entre elles.
On reconnalt generalement cinq races principales :
caucasique, mongolique, ethiopique, americaine elma-
laie,
ä laquelle on peut ajouter les races melangees.
La race caucasique ou blanche se distingue par le
front ouvert, le visage ovale, la chevelure abondante et
1 harmonie des proportions. Elle est douee de qualites
eminentes et est non-seulement la plus etendue, mais
aussi la plus nombreuse. Elle peuple les vastes espaces
de linde au detroit de Gibrallar, du Nil jusqu'au cercle
polaire, et par les colonies eile a envahi le monde en-
tier; eile s'est repandue en Amerique, en Afrique et
dans le monde insulaire de l'Oceanie. La race blanche
se divise en plusieurs souches ou rameaux. La souche
celtique n'offre plus en Europe que de faibles vestiges,
la souche pelasgique entoure le bassin de la Medi-
terranee, la souche germanique occupe le nord et le
centre de l'Europe, la souche slave peuple le vaste
orient de notre continent. La souche semitique domine
dans le nord de TAfrique et en Arabie; les souches
turque, caucasienne, persane s'etendent dans l'Asie occi-
dentale, etla souche Amafowehabitellnde jusqu'au Gange.
La race ethiopienne ou noire a la peau coloree en
noir, le crane comprime, les mächoires et les levres
proeminentes, la chevelure crepue et laineuse. Elle se
distingue par son temperament sanguin, ses passions
ardentes et une grande insouciance. La souche prin-
cipale, celle des negres africains, habile le continent
africain; la souche des negres oceaniens est eparpillee
dans les lies de l'Australie et de l'Oceanie.
La race mongolique ou jaune a le visage aplati, aux
pommettes saillantes, le cräne cubique, les yeux brides,
des cheveux rares, une taille ramassee et le leint oli-
vätre. Elle a un temperament melancolique, grave et
serieux, et un penchant ä l'isolement et ä la stabilite.
Cette race occupe le centre et Test de l'Asie par la
souche mongole, le sud-est par la souche indo-sinique
ou chinoise, et toutes les terres arctiques par la souche
hyperboreenne : les Lapons, les Samoiedes et les
Esquimaux.
La race malaie ou basanee a la taille forte, le teint
fonce, les traits durs et le cräne etroit. Elle se distingue
-ocr page 24-
pi.nr.
-ocr page 25-
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LA TERRE ILLUSTREE.
12
d'analogie avec les langues des peuples voisins. On pre-
tend qu'il existe pres de 2,000 langues ou idiomes
differents; on en a classe environ 900. De ces
idiomes 157 appartiennent ä l'Asie, 4 25 ä FAfrique,
'120ä FOceanie et 445 ä FAmerique. L'Europenecompte
que 53 langues, divisees en langues romanes, germa-
niques
et slaves, avec ses idiomes ä moitie eteints, tels
que le lette sur les cötes de la mer Baltique, le basque
au pied des Pyrenees et le celtique en Bretagne et dans
les iles Britanniques.
L'humanile est divisee en familles qui se reunissent
en tribus, les tribus forment des nations. Les nations
errantes vivent tantöt ä Fetat sauvage comme les peuples
chasseurs, tantöt ä Fetat barbare comme les hordes
nomades des peuples pasteurs. Les peuples vivant ä
Fetat sedentaire sont cultivateurs et possedent ä un
degre different les avantages de la civilisation. Les
peuples civilises sont organises en societes reglees ou
Etats, sous un gouvernement regulier.
par un temperament bilieux, qui lui donne de Fenergie
et de l'activite,maisaussi de la brutalite et des passions
violentes. Les nombreuses varietes de cette race ha-
bitent le midi de l'Asie, File de Madagascar et les
archipels asiatiques.
La race americaine ou cuivree appartient exclusive-
ment au nouveau monde; eile est caracterisee par le
teint rougeätre, le nez aquilin, le front deprime, les
cheveux durs et la taille haute. Son temperament phleg
matique s'annonce par une grande apathie, une indiffe-
rence passive. Presque toutes les tribus de cette race
vivent ä Fetat sau vage.
Les races melangees, metis, mulätres, etc., formees
de Funion des races blanche, americaine et noire,
s'etendent dans le nouveau monde depuis la Californie
jusqu'au Chili, sur les bords de Focean Pacifique et dans
le Bresil et les Antilles.
Les nationales se distinguent par les langues. Cha-
que nation a sa langue qui offre souvent plus ou moins
------------*£>S©*C
-ocr page 26-
TABLE DES MATIERES.
------—■»WSSeWGae—-
V. — Geographie botanique. — Distribution des ve-
getaux, flores, zones et regions vegetales.—
Plantes caracteristiques.
VI.  — Geographie zoologique. — Distribution des
espeees animales. — Animaux domestiques.
VII. — Geographie ethnographique. — Distribution
I — Distribution de la lumiere, zones, latitude et
longitude, mouvement de la terre, mesure
du temps.
II. — Geographie physique.—Distribution des terres
et des eaux, reliefde la terre.— Lesfleuves
et les lacs. — L'Ocean et les courants.
III.  — CUmatologie. — Almosphere, vents, humidite
de l'air, temperature, isothermes.
IV. — Geologie. — Formations. — Roches. — Fos-
siles. — Revolutions geologiques.
des races humaines. -
Langues et Natio-
nalite. — Etat social.
PLANCHES.
Tableau mobile du globe.
Tableau physique de la terre.
Mappemonde geologique.
Geologie populaire.
Le monde antediluvien; tableau pitto-
resque des mammiferes, reptiles.
oiseaux, poissons, crutaces et vege-
taux qui ont existe avant la crcation
de 1 homme.
Lacs et fleuves.
Cascades et cataractes.
■ Altitude comparee des differentes mon-
tagnes du globe; limites des neiges
perpetuelles, des zones vegetales,
des habitations, glaciers, cols et
Planche    I.
»        II.
»       III.
)>          IV.
»         V.
passages, volcans, lacs, villes.—
Terrains cultives. — Hauteur ä la-
quelle sont parvenus des voyageurs
et des aeronautes.
Mappemonde botanique.— Distribution
des vegetaux. — Flores, zones ve-
getales, vegetaux caracteristiques.
— Limites de cerfaines cultures.
Mappemonde ethnographique. — Dis-
tribution geographique des races
humaines, densile de la populalion.
— Decouvertes.
■ Tableau des races humaines.
- Tableau de 1 eruption du Vesuve.
■ Vues comparees d'edifices celebres.
IX.
X
)> VI.
» VII.
» VIII.
» XI.
» XII.
» XIII.
-ocr page 27-
Nouvel ouvrage publie par les memes editeurs, pouvant
servir de complement a LA TERRE ILLUSTREE.
ASTRONOMIE POPÜLAIRE,
OU
ESQÜISSE GENERALE DL SYSTEME DU MONDE.
DEUXIEME EDITION.
AVEC UN ATLAS DE L'ASTKONOMIE EN TABLEAUX TKANSPARENTS
DE DOUZE PLANCHES.
Un savant bien connu, Monsieur LOUIS F1GU1ER, a resume dans
ees terines fJournal LA PRESSE) son opinion sur ee curieux ouvrage:
« Ce charmant album offre une repre'scntation pittoresque et instructive des principaux phenomenes
astronomiques. Par une curieuse combinaison de lumiere et de dessin, les astres et les corps ce'lestes
sont de'peints ä Taide de decoupures percees dans un carton dessine et pourvues d'un papier transparent
doni la couleur Varie suivant les diffe'rents corps ä represenler. Le planisphere ce'leste contenant les
e'loiles visibles dans toute l'anne'e: — le Systeme solaire repre'sentant les orbiles des planetes avec leur
distance de I'astre central; — le soleil et ses principaux phenomenes 5 — l'aspect de la lune vue ä travers
le tc'lescope reproduit avec beaucoup de ve'rite; — le tableau de ses phases autour de la terre, que la
seule inspection fait comprendre; — les eclipses, elc... lels sont les principaux sujets repre'sente's
successivement sur douze tableaux qui sont bien faits pour f'aciliter ä la jeunesse lintelligenee des
dispositions gc'neVales de notre univers et lui inspirer le goüt des e'tudes de ce genre. »
-ocr page 28-
PL.XJJl
reu ciMPitiii iiÄiiiis Eiiiiiis,
55 26 fantheon a Kome                            43
.53 27Colomiede laPIaceüfcndSme a fcris 1-3
49 26 Font suspenda aNewcastte , 38
tfi 29BourseaL«üdces
           .                2f
11! SO Sphinx, Etjypte .                             ^
16 Cathedrale de York............70,21Tourpenchee aKse
17AnbayedeWestminsler                   69 22Monument deXelsonä Londres
18i!osqurcd«>,SfSopliieä('oiisfantiiinplr 6t 23ColiseeaKoiae
19M«rcHtieitt delondres
                       61 2±Fonl duftaxdjtance
20M«mumeiit de Scott a Bdml>«ir| . .61!'i^Aer dei -i«mphc dcl Hl«ile äParia
1.  Pyramide de Cheops.................116
2.  Cathedrale d'Anvers..............Hl
3.   Cathedrale tle Strasbourg.......Ii2
£ ToittdefögliseS'ElienBeä'Vieime. . 138
S. Ifasilifjue de S^KerreaÄeme....... 132
6   lour de Forcelame a Naitkir
7  Cathedrale de Sälzbourg...
8  E'slise S* Paula Londres...
9  TeurVictoria ä Londres.
LÖTourSt3ficheläBTUxelles
(HöteL de ville)
126llTonrCarreeaBologne ...........107
.125 12Panthcott aBiris..... .80
.. 1.23:13 Kiitluli miiiwr, Ladonstatt....... 79
122 liBowChurchaloudres..........71
lOßllSCathedrale de Canterburr.              71
Briixrll«
>lms & Comp, ficliteurs
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rairie de W:\itzsrlike ä Hall.W'iii-teiiili
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