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Membre de l’Institut, Professeur au Collége de France ET PAR
Emile ERNAULT
Professeur a la Faculté des Lettres de Poitiers, Lauréat de Tlnstitut
TOME II
PAR
DBUXIÈMB ÉDITIÜN GORRIGÉE Eï AÜGMBNTÉB Avec une preface et les index du tome 1
PREMIERE PARTIE
LIBRAIRIE E. BOUILLON, ÉDITEUR
67, RUE DE RICHELIEU, AD PREMIER
189 5
Tous droits réservés
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ÉTUDES GRAMMATICALES
PAR
Membre de l’Institut, Professeur au Collége de France ET PARnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Professeur a la Paculté des Lettres de Poitiers, Lauréat de l’Institut
TOME II
PAR
Emile Pj R N A ü L T
DEUXIÈME EDITION GÜRRIGÉE ET AUGMENTÉE Avec une préface el les index du lome I
PREMIERE PARTIE
(A-G)
LIBRAIRIE E. BOUILLON, ÉDITEUR
67, RDE DB niOHELIEU, AD PREMIER
189 5
7 OM.? droils résencs
Instituut voor
Keltische taal —en letterkunde der Rijksuniversiteit te Utrecht
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Keltische taal—en letterkunde
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V. br.
moy. br.
Diet. élym.
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ABRÉVIATIONS
glosc; indique des mots du vieux breton (avant iioo).
vieux breton. Pour I’indication des sources, voir Loth, Vocabulaire vieux breton. Paris, chez Vieweg, 1883.
moyen-breton. Q.uand il n’y a pas de références précises, on les trouvera dans 1’ouvrage suivant.
Dictionnaire étymologique du breton moyen,a. la suite de inon édition de sainte Barbe.
Mystére de sainte Barbe, Paris, chez Thorin, 1888.
Catholicon (Cms, manuscrit latin 7656 de la Bibliothèque nationale; Ca. édition de 1499; Cb, édition in-4°; Cc,nbsp;édition de 1522; cf. Revue celtique, I, 395, 396).
Vie de sainte Catherine, Rev. celt., VIII, 76-95.
Middle-Breion Hours, edited... by Whitley Stokes, Calcutta, 1S76.
Le Grand Mystere de Jesus... par le vicomte Hersart de la Villemarqué, membre de 1’Institut, Paris, 1866.
Vie de sainte Nonne, Rev. celt., VIII, 230-301, 406-491.
Poemes hretons du moyen age, publiés... par le vicomte H. de la Adllemarqué, Paris, 1879.
Le Mirover de la Mort, S. Frances Cuburien, 1575. M. de la Villemarqué m’a communiqué une copie partielle de cetnbsp;ouvrage. Cf. Loth, Annales de Bretagne, II, 255, 437;nbsp;Chrestomathie bretonne, 294.
-ocr page 12-2 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Catech. nbsp;nbsp;nbsp;Caiechism hac instruction... composet en laiin gant M. P.
Canisius,... ues a societe an hanu Jesus. Goude e\ eus un ahreget uei an pei a dleer principalafu da lauaret en prosnnbsp;an offeren dan tui lie, troet hreman quentafu a latin ennbsp;hrezonec gant Gilles K{er)anpuil Persson en Cledguennbsp;Pochaer hac Autrou a Bigodou. A Paris. Pour Jacquesnbsp;Keruer.... 1576. Cf. Middle-Breion Hours, 58; H. de lanbsp;Villemarqué, préface du Diet, frang.-hret. de Le Gonidec,nbsp;p. Iviij, lix.
Catech. b Catechism da ueiafu lauaret pep sul dan tut licq en prosn an offeren... Graet quentafu en gallec gant M. R. Betwist...nbsp;person en S. Eustach en liaer a Paris hac iuei pratiequet ennbsp;dioces a Aniau troet en bre-gonec gant G. K. P. e. cl. P.nbsp;quentafu. Cf. H., 59. Les chiffres se rapportent a unenbsp;copie partielle de ces deux ouvrages, faite par M. de lanbsp;Villemarqué, qui a bieii voulu la mettre a ma disposition.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
NI nbsp;nbsp;nbsp;An novelou ancien hadeuot. Quimper-Corentin, 1650. M. de
la Villemarqué a publié ce texte, avee traduction, t, X-XIII de la Revue celtique.
Nom. nbsp;nbsp;nbsp;Nomenclator communium reruni propria nomina gaïlico idio-
mate indicans... Auctore Hadriano Ivnio Medico, in vsum Studiosorum Socielatis lesv. En cette derniere Edition anbsp;esté adioustée la Langue Bretonne... [par] Maistrenbsp;Gvillaume QyiQ,viER de Ros| coffj En faueur de Messieurs les Escoliers des Colleges de Quimpercorentin etnbsp;Vanes. A Morlaix chez George Allienne... Et a Quimpercorentin en sa boutique, m.dc.xxx.iii. (Le Privilégenbsp;est daté du 27 May 1632. Je dois a M. de la Villemarquénbsp;l’indication de ce curieux ouvrage, qui sc trouve a lanbsp;Bibliothèque nationale, coté Réserve, P. X. 13.)
Anniv. deTrég. Repertoire des rantes et leuees conten(ues') au grand-rantier des anniuersaires de lesglise cathedralle de treguer, ms. de 1540,nbsp;conserve aux Archives des Cótes-du-Nord, série G,nbsp;papier. Les mots cites sont des noms de personnes, anbsp;moins d’indication contraire.
Quoatg. (i) Le livre de compte de Cristofle le Maoult ahbe procureur recep-ueur et gouuerneur de la confrarie n(psf)re damme de Quoatgoluegou fondee et dottee en lesglise de nostre dame
-ocr page 13-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;^
dudict Quoatgolueiou estant en ceste citte de Laiitreguier (du 15 aout 1535 au 15 aout 1536).
Qiioatg. II Quoaig. Ill
Le livre de compte franczpis Le Heii (du 15 aout 1546 au 15 aout 1547).
Le livre de compte de Lancelot gaultier (du 15 aout 1548 au 15 aout 1549). Ces trois mss., non paginés , sont a lanbsp;mairie de Treguier.
Reg. Guing.
Baptêmes de 1540 a 1613, en deux registres, dont le second commence au f° 173, avec l’année 1579. Lenbsp;commencement do 1601 se trouve au f° 250. Les motsnbsp;cites sont des noms de familie.
Reg. Péd. (i) Registre des baptêmes de 1565 a 1613, mairie de Pédernec (Cótes-du-Nord).
Reg. Péd. II.
Registre conserve a la mairie de Pédernec, contenant les mariages de 1584 a 1612, et les enterrements de 1586nbsp;a 1640. II y a trois paginations différentes; je distinguenbsp;la seconde de la précédente par I’addition d’un a, ct je nenbsp;tiens pas compte de la troisième qui commence aprésnbsp;^ a. A moins d’indication contraire, les formes citéesnbsp;d’après ces deux registres sont des noms de personnes.nbsp;Les chiffres entre parentheses désignent l’année.
Reg. Plouezec
Baptêmes de 1558 a 1583; au greffe de Saint-Brieuc.
Reg. Quemp. Registre conserve a la mairie de Qucmper-Giiézennec (Cótes-du-Nord), contenant les baptêmes de 1583 anbsp;1613. Les premiers f°s, dont beaucoup sont détachés,nbsp;n’ont pas de numéros; une pagination commence avecnbsp;l’année 1599, je la note ainsi : 1“, 2“, etc. A la fin dunbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;registre quelques feuilles, en sens inverse des premières,
ont été réservées aux baptêmes nobles; je les note i'’, etc. A moins d’indication contraire, les mots citesnbsp;sont des noms de familie, et antérieurs a l’an i6oi.
Chrest. nbsp;nbsp;nbsp;Chrestomathie hretonne, par J. Loth, Paris, chez Bouillon,
1890.
M. lat. nbsp;nbsp;nbsp;Les mots lalins dans les langues brittoniques, par J. Loth,
Paris, chez Bouillon, 1892.
Nobil. nbsp;nbsp;nbsp;P. de Courcy, Nohiliaire et Armorial de Bretagne, 3'^ édition.
Rennes, 1890.
-ocr page 14-4
D
bret. mod Maun.
Gr.
Pel.
Gon.
L’A.
tréc.
van.
gall.
V. irl.
Rev. eelt.
litt.
prob.
V.
G. B. I.
Chal.
GLOSSAIRÈ MOYEN-BRETON
Doctrinal ar Christenien, Morlaix, 1628. M. dt la Villemar-qué a bleu voulu me communiquer ce livre rare. breton moderne.
P. Maunoir.
P. Grégoire de Rostrenen.
D. Le Pelletier.
Le Gonidec.
Dictionnaire vannetais dit de VArmery (par l’abbé Cillart). trécorois.nbsp;vannetais.nbsp;gallois.nbsp;vieil irlandais.
Revue celtiqiie, Paris, chez Bouillon, littéralement.nbsp;probablement.nbsp;suh verho, au mot.
Gweriiou Breii-Ix,el, de M. Luzel, 2 vol., Lorient 1868 et 1874.
Dictionnaire breton-francois du diocese de Vannes... compose par Feu Monsieur de Chalons, recteur de la paroisse de Sarzeau... Revü et corrigé depuis la mort de l’auteur.nbsp;Vannes mdccxxiii.
Chal. ms.
Dictionnaire fran^ais-breton du dialecte de Vannes, par Chalons, manuscrit de la Bibliothéque nationale, fondsnbsp;eelt., n“ 67-70 ; cf. Rev. eelt., XI, 360.
D’autres abréviations de titres d’ouvrages seront expliquées en note, Les caractères gras indiquent les mots du moyen-breton quinbsp;manquent au Dictionnaire étymologique, du moins a leur ordre alphabé-tique; les capitales, ceux qui ne se trouvent pas dans des documents dunbsp;moyen-breton, mais qu’on peut attribuer a cette époque par suite de leurnbsp;étymologie, de leurs rapports avec d’autres langues celtiques, ou denbsp;quelque raison tirée de la phonétique.
-ocr page 15-I. A s’ajoute (avec mutation faible, comme en gallois) a I’inter-rogatif ped combien ? pour en faire un exclamatif ; a-bed hiny que de personnes! a-bed traou que de choses! Gr., a het-hini o deveusnbsp;clevet combien out entendu, Le Bris, Reflexionou profitabl var arnbsp;finvexyu divexa, chez Y. J. L. Derrien, p. 3; a bet Lesen que de loisnbsp;Intr.^ 462, a béd hen que de bêtes Gon., Grammaire celto-bretonne,nbsp;Paris 1807, p. 254, etc.
Cette expression s’est mêlée avec le synonyme hac a hiny, hac a draoit Gr., ac a veach que de fois, ac a chrassou que de graces Rali^nbsp;130, oil a est a 2 : de li ac a bet ini combien de gens 198, cut anbsp;bet peeked que de péchés 6^, ac a bet merger 0 d-eux_ que de martyrsnbsp;ont 129, ac a bet 0 combien ont 160, hag a béd dismégans quenbsp;d’outrages Gon., Bizjtou Saint-Brieuc 1867, p. 3; cf. nag a bet all,nbsp;que d’autres, Feix ha Breix 1874, p. 160, col. 2.
Une autre confusion, avec bed monde, a donné lieu a la variante ar-bed traou que de choses! Gr., cf. an bet a errerr B 125, = prob.nbsp;« que d’erreurs! »
Le Gonidec expliquait a béd par a 2, ce qui ne satisfait guère quant au sens. L’interjection fait d’ailleurs changer 1’interrogatif ennbsp;exclamatif, dans a pebex soulacc quel soulagement! B 726; ha pébex Itnbsp;quelle maison ! Hingant, Éléments de la gram, bret., Tréguier 1869,nbsp;p. 196 (cf. ha brasa H quelle grande maison! ibid.). Voir meurbet.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Introduction d’ar vuex devot. Quimper, Y.-Y,-L. Derrien (traduit par Ch. Lenbsp;Briz, prêtre du Léon; approbations de 1710).
2. nbsp;nbsp;nbsp;An ene christen e bali an ec. Landerneaii, Dumouiin ; approb. de i860, 1866nbsp;(par V. Roudaut, cure de Ploudirv, nomme p. 380).
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2. A. Serpent a troat, sergent a pied, Cb, v. matex,; a enor da (oraison) en l’honneur de, Cathell 35 ; d, a ib. 2. An goiiuixeguexnbsp;a hanol « la science de toi », i. e. ta science 7, cf. an g. a ne^y 11,nbsp;an huinilité aue^y (lis. anexy') i, han quenet anexy 6, cf. 34; an orna-inentoti anexaff 5, cf. 25, ar graf achanoch, ar madelex--- achanoc’hnbsp;D 137, an Ascension anesa 74, an ham santel anexa 90, ar pechetnbsp;anexy 103 gt; niaro anexo 96, cipalatnoitr... dan ignoratif invinciblnbsp;eux anexo 88-89 ¦gt; ^ tiscuexas dre an ear anexa ar joa a xo-ate, il montranbsp;par son air la joie qu’il ressentait. Bah 207; voir an 2.
Cc mot entre dans de nombreuses locutions : a goudeuex par la suite D 187; Cl gnel d’an doiiar en vue, prés de la terre, 191, d velnbsp;da iir merery en vue, a cóté d’une ferme 188, a vel d'ar queer manbsp;192; conduy a het ar lesenn mener en laisse 193 ; palamour d(a) inbsp;cause de 187 ; d penn teir guex par trois fois 192; euit ex strincqnaffnbsp;pelloch d sè pour Ie lancer d’autant plus loin, Nom. 185 (voir ar 2).
Sens partitif : setu a tut arniet voila des gens armés, passage ancien cité Pel., v. kéfer; e rit c’hoax a vad (après votre mort) vousnbsp;faites encore du bien, Bali 204, da ober c’hoas a binijen pour fltirenbsp;d’autres penitences 160, cf. 162; dindan a bep seurt amxer par tousnbsp;les temps 85, den a neb heny un homme quelconque B 175.
A 2 parait répondre au grec ir.o, cf. Whitley Stokes, Urkeltischer Sprachschatx, Goettingen 1894, p. 4. — Voir a i, a 12, aba, adal,nbsp;anexe, ansavet, hubot, mar 3, meurbel, pe 2, ves.
3 et 4. nbsp;nbsp;nbsp;¦¦ d, lequel; particule verbale, Cathell 2. Voir arriu.
M. Stokes identifie fl 4 et 2, Urk. Spr. 4.
9. nbsp;nbsp;nbsp;A de ton, Cathell 7, 31; an froex a coff fructus ventris tui,nbsp;H 4, pardon a pechedou (demande) pardon de tes péchés, ii. A aprésnbsp;en avait simplement Ie sens de da, ton : en a ty dans ta maLson, H 18,nbsp;en a holl deuotion 20, en a hol! eufryou Catech. 8 au lieu de ex (jy), v.nbsp;irl. it, gall, et corniquey//;; cf. eh da dy, eh da dy-de chez toi. Gr.,nbsp;gall, yn dy dy di. En vannetais, on dit encore en ha ti, mais on nenbsp;s’en tient pas la : he peenn (lever) ta tête, he bocenn (accroitre) tanbsp;peine, en 1745, Rev. eelt., VII, 344, etc., cf. Chrest. 445. Voir Rev.nbsp;eelt., XI, 353, 354; XV, 153.
10. nbsp;nbsp;nbsp;A (je) te (ferai reine), Cathell 29; me d badex je te baptise,nbsp;D 130.
-ocr page 17-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;7
II. A : a les la cour D 157 (ar lés 130, ar lees 194), a Leonis les Lconais 196 (ar Leonisset 195, ar Leonistet 196); ci lavaret Religieuset-ina Icsdits religieux 72, da lauaret ent-ma (lis. sent') auxdits saintsnbsp;79; euelare beo corame les vivants 45 (an re miserabl 170).
II. A francais d. dans affaut, a faute, défaut de; affet, a fait, tont a flit; cf. cijames, a jamais, D 46, 172 ; van. acoup, acoubic, tót,nbsp;tantót, en parlant de l’avenir, l’A., monet a coup ahont, a coup amannbsp;aller ca et la, a cobic « tantót auec Ie futur » Chal. ms., du v. fr.nbsp;a cop, acoup, promptement, tout a coup; a plad caer (battu) i platenbsp;couture, Chal. ms., superlatif du fr. a plat; a-bocan-caire de volée,nbsp;d’emblée, I’A., de *d boucan, cf. haut breton boncanadent sens dessusnbsp;dessous, Alcide Leroux, Bulletin archcologique de 1’Association bretonne,nbsp;t. V, Saint-Brieuc 1886 (= boucan a dent); ameine m. commo-dité, proximité; érn —, a ma portee, enn eaméne a sa bienséance l’A.;nbsp;eit hout guel én ainén d’hé honsidérein afin d’être plus a l’aise pour lanbsp;considérer, Voy. mist. ‘, 95; diameine, diaméne qui n’est pas i sanbsp;bienséance, a .sa commodité l’A., diamein Gr.; diamen (un quartier)nbsp;éloigné, L. el l.^, 124, ur vro diamèn un pays étranger. Voy. mist.nbsp;II, er vro diamen-s;é, Manuel de Guyot-Jomard, Vannes 1867,nbsp;p. 100; h. bret. adresse; normand du Bessin, amin commode,nbsp;fiicile, Joret, v. fr. amain adroit, a main a portée, bien a la main,nbsp;commode, agréable, Godefroy, auj. a la main, Littré (s. v. main,nbsp;9°), etc. Pet. tréc. pop Ira ’n i apart chaque chose a sa place, sépa-rément, cf. « pour lors, je me dis a mon a part que je pourrais menbsp;procurer un autre chien », J. Moineaux, Les tribunaux comiques,nbsp;4' série, 1889, p. 5.
Ab fils, dans des noms propres comme Abélard; cf. Renan, Rev. celt., I, 265-268. Comparez a Abeguile, Abeghile, Rev. celt., I, 267;nbsp;II, 72, I’expression ?nap eguile fils de 1’autre, terme d’injure, B 380.nbsp;Je suppose qu’ici « 1’autre », masculin, ne fait pas allusion a unenbsp;naissance adultérine, mais désigne plutót Ie diable, comme celanbsp;arrive en franqais; cf. Mélusine, VI, 29.
II n’y a pas de rapport phonétique simple entre map eguile et
1. nbsp;nbsp;nbsp;Voyage misterius de inis er vertu, Vannes chez Galles (par l'abbé Marion, né 4nbsp;Arradon en 1759, cf. Delalande, Hoedic et Houat Nantes 1850, p. 39-41).
2. nbsp;nbsp;nbsp;Live el labourer... Georgiques bretounes par M. Guillome, recteur de Kergrist,nbsp;Vannes 1849.
-ocr page 18-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ab-egutle; un m initial ne tombe jamais en breton. Nous avons la une conséquence du doublet syntactique map eguile et vap eguile,nbsp;vab eguile-, c’est cette seconde forme vap, vab qui a perdu son v,nbsp;résLiltat lui-même d’une mutation réguliere, en certains cas, de Ymnbsp;primitif (map, fils == v. irl. mac).
Les mêmes faits se sont produits en gallois, oü il est plus facile d’en suivre l’évolution, paree que dans la transcription de cettenbsp;langue on tient compte depuis plus longtemps des mutationsnbsp;initiales.
Une régie constante, en gallois, veut qu’immédiatement après un nom propre L on change de forte en faible la première consonnenbsp;muable d’un adjectif qui Ie qualifie habituellement, ou d’un substan-tif en apposition qui Ie détermine : Hyivel dda, Hywel Ie Bon (pro-noncez tha par th anglais doux, de da)-, Alecsander fawr, Alexandrenbsp;Ie Grand (prononcez vaour, de mawf'); Dafydd frenin, David Ie roinbsp;(de brenin), etcA. Exemples en gallois moyen, cités par la Grammatica celtica, 2quot;= édit., p. 196 : Cadwgawn vras, Cadwgawn Ie gros (denbsp;bras)-, Kelydon wledic, Kelydon Ie prince (de giuledic), etc. II n’y anbsp;done rien que de trés régulier dans les locutions de la même époquenbsp;comme Owein nah Uryen, Madawc uab Maredud, etc., oü iiab, prononcez vab, remplace mab, fils (ibid.).
La Grammatica celtica remarque que de cette forme vab on a tiré, en gallois, ah, ap, et elle compare avec raison Ie pronom enclitique i,nbsp;moi, de ui, vi, écrit aujourd’hui -fi, par mutation de mi. Le motnbsp;merch, fille, est devenu de même, dans les expressions généalogiques,nbsp;erch, d’oü vcb, ach (Rev. D. Silvan Evans, Dictionary of the welshnbsp;language, t. I, 1887, s. v. ach).
1. nbsp;nbsp;nbsp;La Grammatica celtica enseigne que Fafïaiblissement en question a lieu ennbsp;général quand un substantif en suit un autre avec iequel il est mis en apposition.nbsp;Mais le seul exemple cité oü il y ait d’abord un nom commun, llectj uarmor (lapisnbsp;marmor) semble s’expliquer mieux par « pierre de marbre » comme le bretonnbsp;moyen men mahr, B 382-383, en petit Tréguier men marp. Le mot llech étant fénii-nin, nous aurions la un exemple ancien en gallois de la régie de mutation qui faitnbsp;dire en breton poan henn « mal de tête » (de penti), en cornique fynten ways « fon-taine de sang » (de givoys), et en v. irl. tol cholno « voluntas carnis » (de colno).nbsp;Le gallois actuel prononce de même eglwys Dduiu « église de Dieu «. M. Loth anbsp;montré, Annates de Bretagne, I, 353^ que la mutation de m et de h en v, en pareilnbsp;cas, est quelquefois écrite dés l’époque du vieux breton : ran Uilian, en 797, —nbsp;villa Bilian en 826; Keruenacpeitc en 1389, etc.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Sur l’origine de cette régie, voir Rev eelt., XI, 208, 365, 366; XV, 385.
-ocr page 19-GLOSSAIRK MOYEN-BRKTON nbsp;nbsp;nbsp;9
La page 197 de la Grammatica celtica constate qu’une charte bretonne du xi'= siècle porte Kadou mah David, Gtienn mab Gualch, etc.nbsp;Mals cela n’empêchait pas de prononcer vab; la preuve, c’est quenbsp;l’on trouve en vieux breton, au lx*quot; siècle, Abbrit, Abgar (Cartulairenbsp;de Redon), oti ab dérive de vab dans des locutions analogues :nbsp;comparez Riuallen mah Enen, xii' siècle, Rev. eelt., II, 76, a Abeven,nbsp;ibid., I, 266.
Du reste, il est important de remarquer que, malgré l’assertion contraire de la Grammatica celtica, la loi de mutation initiale dontnbsp;l’affaiblissement de mab en vab est un cas particulier, existe ennbsp;breton aussi bien qu’en gallois.
D. Le Pelletier écrit, au mot barg, Riwal Varg « Riwal Ie barde », dans un ancien dicton relatif a un ménestrel ambulant du commencement du xvP siècle; cf. Rev. eelt., IX, 380; XIV, 219, 220. Pipinbsp;gouer lt;f Pierre paysan », de kouer, est réquivalent breton de « Jacquesnbsp;Bonhomme » ; cf. Yan Garf at « Jean-ventrée », de korf at, sobriquetnbsp;d’ivrogne (Chanson neve-g var sujet an efferrien, col. 3). II n’y a donenbsp;pas de raison pour séparer, par exemple, le breton lann Vadezpurnbsp;« Jean-Baptiste » du gallois loan Fedyddkvr (de badezpur, bedyddiwrj.
Autres exemples, avec des adjectifs : Per gOT^ et Pipi gog « le vieux Pierre » (de kog), etc.; cf. Hingant, Elements de la grammairenbsp;bretonne, Tréguier, 1869, P- 451nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^; Kelenn-gog,
G. B. L, I, 88; ar Vilandri gog, 464, 466, 468; Olier baour « le pauvre Olivier «, 496. On écrivait en breton moyen Dioscorus brasnbsp;« Dioscore le grand », B 3, contrairement aux habitudes du galloisnbsp;(Cadvjgavjn vrasj-, mais on prononcait Dioscorus vras. L’usage actuelnbsp;pourrait a la rigueur en faire foi, car cette mutation après un nomnbsp;propre masculin parait en contradiction avec une autre loi qui main-tient l’initiale primitive après un nom commun masculin, et si ellenbsp;n’avait pas de raison d’être historique, on ne voit pas du tout comment elle aurait pu s’introduire dans le breton moderne’. Maisnbsp;nous en avons la preuve positive dans un Noël franco-breton dunbsp;xvi° siècle, cité par M. Chardon, Les Noels de Jean Daniel, Le Mans,
I. C’est probablement a cause des locutions coninie ann den kog « le vieil homme » que les Trécorois disent quelquefois ’nn Ollier kog « le vieil Olivier »,nbsp;G. B. I., I, 412, al Lintier kog, 532, 540; ar Vilandri kog, 464; Megarnou kog,nbsp;478; ar Bihan-kog, 420, etc. On dit aussi lann Badegour.
-ocr page 20-10 GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
1894, p. Lxvi : on y lit johec vilhan, c’est-a-dire évidemment Jobic vihan, « Ie petit Joseph », de biban.
Après avoir montré que *Petr map Ailard a du devenir déja en vieux breton *Petr vab Ailard, il reste a prouver que Ie passage denbsp;cette dernière expression a la forme historique Pqr AbaeJard estnbsp;conforme a la phonétique bretonne.
La chute du v s’observe bien clairement, en breton, dans des mots tels que moy. bret. metier, ivrogne, léon. niesier et nie:;vier, tréc.nbsp;meóier, même racine que Ie grec [asOuwv ; léon. morvous et morus,nbsp;vann. morous (cheval) morveux, Grég.; varm. orviantan et oriantan,nbsp;m. orviétan, l’A.; arko, lit dos, a Quemper-Guézennec, du fr.nbsp;alcove; allies, avives, D 88, Nom. 27, avyés, vann. ayvès. Gr., ayvés,nbsp;Chal., aïvéss, f. l’A., flMiA(et auiués'), Chal. ms., petit Trég. aviechnbsp;{civivés Maun.), etc.; cf. mon Etude sur Ie dialede... de Bats;, p. 16,nbsp;et Rev. eelt., VII, 308 et suiv.; voir breyen.
Mais, pour serrer de plus prés la question, nous ne nous occupe-rons ici que des cas oü Ie v disparu était lui-même une transformation de m OU b.
1° Cas oü cette transformation de m ou b en v, supprimé plus tard, avait sa raison d’être dans une mutation réguliere :
Ars^el, nom d’un saint en 1637 = Arthmael ix^ siècle (d’Arbois de Jubainville, Études grammaticales, I, 3*); Ixenah « Lileaumoine »nbsp;l’A. v. Pannes, aujourd’hui id. (l’Ile aux Moines), de *inis-venac’h,nbsp;en 856 Enes-Manac (Rosenzweig, Diciionnaire topographique... dunbsp;Morbihan); Lesaelec, en 1399, auj. Lesvellec = les vaelec « la cour dunbsp;prêtre »; auj. Lé;élannec, au xvi' siècle Le;venallec « la cour de lanbsp;genetaie »; auj. Lé;ot, en 1503 Lesvot (Rosenzweig, ibid.)-, tréc.nbsp;Plouilliau, Ploumilliau, G. B. L, I,.262, 264, = Plouuilleait, reg.nbsp;Péd., 171 (1599).
Bret. moy. heuis^iquen, désormais, auj. hivi:(iken, composé de bi^viken, jamais (au futur), a jamais, cornique bys vycken.
Vann. ne ou het, il ne sera pas, de vou pour bou = léon. bexp-, de onéd, a aller, l’A. v. dequoi, et au Supplément, s. v. piquet, et mêmenbsp;d’ounet, id., Chal. ms. s. v. déloger; monet, ounet « aller »; é ounneinbsp;el é jonnet (on paye k un courrier les frais de) son retour commenbsp;de son aller, v. retour; cf. de monnet, sans mutation, Buhé er sant,nbsp;1839, p. 135, 146, 310, 588, et en haut cornouaiüais m'och ’ont,
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vous allez, Baria^ Brei^, 1867, p. 386, de emaoch o vont « vous êtes allant ». Une conséquence de cette chute accidentelle du v en van-netais, c’est que ce dialecte Ie rétablit parfois la oü il n’avait pasnbsp;disparu. Ainsi da bout « être » se prononcant régulièremènt denbsp;vont et de out, da gou^out « a savoir », est devenu non seulement denbsp;out, mals aussi devout, fréquent dans Ie Diet, de l’A.; voir, parnbsp;exeinple, s. v. scrupule-, devoud, au Supplément, s. v. déhouillir.
2° Cas oü la transformation de I’initiale en v, supprimé ensuite, n’est pas directement justifiée.
D’après ce qui précède, on voit que Ie nom d’Abélard n’eüt dü être Abaelard que dans certaines locutions, telles que Pexi' Abaelard-,nbsp;lorsque ce nom commencait une phrase, par exemple, sa formenbsp;régulière aurait été *Mabaelard. Mais il est bien certain que mèmenbsp;alors on disait Abaelard, par généralisation de l’état construit. C’estnbsp;ainsi que les Vannetais disent vennein e hran, je veux, au lieu denbsp;mennein, d’après me (a) venn, les Léonais va, mon, de ma, etc.; cf.nbsp;Rev. eelt., VII, 42, 251; XV, 385, 386.
II y a, du reste, d’autres exemples bretons de la disparition compléte d’un V initial venant par mutation de m ou b. Ainsi Ie latin memoria, fr. mérnoire, devait donner en breton *mevor-, cf. gall.nbsp;myfyr, irl. meamhuir. Par suite de mutations initiales régulières,nbsp;*inevor est devenu *vevor, puis evor, dans les locutions suivantes :nbsp;moy. bret. drennenor « par cceur » ; dre’ n êvor, Grég., littéralementnbsp;« par la mérnoire »; didan neuor, id. Maun.; dian êvor, dian ehvor.nbsp;Gr., mot a mot « sous mérnoire ». Après dindan « sous », onnbsp;change généralement l’initiale de forte en faible : dindan baan « sousnbsp;peine » (^édan boéne, l’A. v. renderiè); dindan gug « a couvert », dindannbsp;veli an diaoul « sous la puissance du démon », Devocion d’ar galonnbsp;sacr, Saint-Brieuc, 1851, p. 247, etc. II devait en être de même ennbsp;breton moyen, quoiqu’on écrivit didan poan, endan cu\, etc.,nbsp;puisque cette mutation existe aussi en gallois moderne ; dan do « anbsp;couvert » (de to')-, en gallois moyen et en cornique (cf. 7P, 680). Lenbsp;P. Grégoire a encore an êvor « la mérnoire », et le composé dienvor,nbsp;sans mérnoire, ce qui est régulier.
Mais il donne aussi cahout êvor ou envor vad « avoir bonne mérnoire », et le dérivé evori « délibérer », pour lesquels on atten-drait cahout *mêvor et *mevori. Les formes commencant par e pour
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*ve- étant beauconp plus fréquentes que celles en *me-, ont fini par supplanter celles-ci. Le mot ivorein se dit encore, au sens de « senbsp;souvenir ».
Dans evor, comme dans avies et atvcs, avives, la chute d’un des deux V primitifs pourrait sembler un phénomène de dissimilation;nbsp;mais il n’en est pas de même pour les cas suivants :
Emprenn, pl. ou « rayon de roue » Maun., autre pluriel emprou. Gr., tréc. empro (cf. de Coêtnempren, s'quot; dudit lieu, xv*quot;, xvi® siècle,nbsp;Nobil. ?); de un *veniprenn, plur. ann *vemprou, de *memprenn, f. =nbsp;gall, mymryn, atome, miette, petit morceau, du lat. membrum,nbsp;membre; cf. bret. moy. dimempraff et diuempraff, disloquer, démem-brer, bret. mod. dihompra. Gr., Gon., dishanipra, vann. divamhrein,nbsp;diamprein. Gr., diharnprein, « déboëtter », dihamprédein, disloquer,nbsp;l’A. (ce dernier est dérivé du participe yiassé dihampret du précédent).nbsp;Quant a Ya de ces formes vannetaises, il se retrouve dans ampren,nbsp;pl. eu, rayon d’une roue, Chal. ms.; cf. hariiprein, « remboëter,nbsp;remettre un os disloqué », Gr.
Van. diorhlein, émonder. Gr., dioJhrein, l’A., quelquefois priver, dépouiller, en général (cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Breiz, 769), variante phonétique
de divelbrein, démeubler; cf. nieulbre, meuble, l’A., meurbl, nierbl, Gr., du francais (voir coustelè).
Van. andaivrec, pl. -raigui « le grand fumier » Chal., andaivrêc le grand fumier ou monceau, FA., andaiurec engrais Chal. nis., andé-vrecg, pl. -régui, monceau de fumier. Gr., andévrek, f. Gon., dim.nbsp;andaivraiguig, couche de jardin, l’A. Même terminaison que dansnbsp;van. téylecg, tas de fumier. Gr., de teil, fumier; reste *andévr-, f.nbsp;fumier, du francais main-d’oeuvre. La suite des sens est établie parnbsp;l’anglais : manure, engrais, de to manure « engraisser », ancienne-ment « labourer », du v. fr. manouvrer, travailler des mains; cf.nbsp;manonvrage, labour, culture, God. Le dialecte de Batz a gardé, ennbsp;même temps que endevrek, fumier, = van. andévrek, tas de fumier,nbsp;le primitif endeivr, fumier, et le verbe endevrat, fumer la terre,nbsp;étendre de l’engrais.
Le son ai (é fermé) est la prononciation vannetaise réguliere du francais e«; voir eufr. Le breton endeivr, andaivr-(^eci) ne diffère denbsp;l’anglais manure que comme le fr. main-d’oeuvre diffère de manoeuvre.
Le moy. bret. uase, vase, va se « la », vahont, vahunt « l;\-bas »
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(racine ma, man, lieu), est aujourd’hui a:{e, ahont {anhont, Voy. mist. 25). Mais il y a a tenir compte de Tinfluence analogique dunbsp;mot aman ici, gall, yman (différent de van. vamen dans a vamen d’ici,nbsp;B. e. s. J, Cl varna, l’A., p. 2, qui se rattache a vas^e, vahont) : cf.nbsp;aman hacaount, ca et la, Nom. 256, 325.
Voir adem, bet nary.
Aba. A pa, depuis que, Cathell y, a ba voé an éternité, (engen-dré) de toute éternité, Catech. 6 v, 'apaoue depuis D 36, a;paoué 136.
Abaff. Le Chal. ms porte, s. v. abestir : « Les bas Bretons disent abaffein; il se dit ici d’un homme dont le courage et les biens dimi-nuent, et de la pluie ou du vent qui diminuent, abaffed é er glaü, ennbsp;aüel. » De même s. v. hébéter, le mot abaffein est suivi de la mentionnbsp;b. hr. (bas breton, par opposition au breton de Vannes). Abafdernbsp;timidité, Melleyur an eneou, Landerneau, 1845, p. 47, tréc. ahofter,nbsp;Merellour an ineo, Saint-Brieuc, 1831, p. 52.
On peut assimiler a abaff le van. ambah honteux, a Ing(uiniel), Chal. ms., cf. van. ambaff, étourdiment Gr., et le mot albahen manie,nbsp;Q,ueru(ignac), qui se lit deux fois, avec un exemple, Chal. ms. Pournbsp;l’insertion de /, cf. ur uoulb unmurmure, Chal. ms., =tréc. boubou,nbsp;cf. Rev. eelt., XIV, 270, 278; hidmein humer, Chal. ms., du fr. Voirnbsp;hichedaff.
Abaisset, ébahi, cf. v. fr. abayssement, ébahissement; Godefroy, Diet. (Complément). Voir aehap.
Abardae^ soir D 71; pet. tréc. abadêrves soirèe (par assimilation a dërves journée).
Abary^ dedans, Cb, v. ebatx; a bar^, v. emellaff. Pet. Trég. ralegein war ar bar\ (o,u war an cksturri) tourner le pied en dedans en mar-chant, opposé a war ar méy en dehors.
Abassat NI 267 doit être pour ambassat ambassade, cf. v. fr. abbas-sadeur, ambassadeur, God., Compl.; dilaec «3; eaceas dan cas abassat voudrait dire : « (Hérode les convia tous trois a venir chez lui),nbsp;envoyant aussitót pour cela un expres », cf. J 179 b.
Abati, abbaye, Cms.
Abee cause; bret. mod. kaout abek, trouver a redire. Ce nom parait provenir du verbe abecki « répéter par dérision les propres
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paroles d’une personne, qui a mal parlé, en la contrefaisant » Pel., abegout an dud, blamer les gens Bali 235; du francais abéquer pris aunbsp;sens de « donner un coup de bee », cf. rebéquerl
Aber confluent, embouchure Gr.; Havre, entrée ou embouchure de riviere ou la mer entre, Pel.; pi. you Gr.; f., Gon.; mot propre aunbsp;Léon selon Le Men, Rev. celt., II, 75, n. 2^; broiien mor, broiien annbsp;aber « ionc marisc, 1. iuncus leuis, mariscus » Nom. 87; corniquenbsp;et gall, aber, v. gall, aper, oper, de *od, cf. anglais out et *ber, cf. lat.nbsp;ferre, Rhys, Rev. celt., VI, 45; voir A. Holder, AUceltischer Sprach-schat:{, s. v. *atiboron.
Littré a comparé a tort aber au franc, havre, voir aiiv. Le v. fr. aberhavre God. semble provenir d’une glose « aber, havre ».
Abeuuffr lech, abreuvoir Cms. — Abillamant da hoary, 1. hec ludex, ludicis, C;«r (habillement pour jouer), étymologie fantai-siste de lodix d’après Indus; abillement, habits, Cb, v. jangler, pi.nbsp;habillamantou, Nom. 320; en em abilleur, on s’habille D 15. — Abytnbsp;doubl, vetement double, Cb, habit D 86, 187, pi. abidoii 106, habidounbsp;193, Nom. 310. — (Abondance) habundance, Qb, v. gourfauterecat.nbsp;— (Abostol) fals apostol, faux apotre, Cb.
Abr, apre, Cb, v. cruel; ter^yen abr, fièvre aiguë, Cb, Cc (apr, acre, apre Nom. 278, 279) du fr. dpre, avec afiaiblissement du pnbsp;devant r; cf. d pour t dans le br. moy. cedr, sceptre. Dans ce dernier mot, lep a disparu; le breton adoucit souvent les accumulationsnbsp;de consonnes dans les mots francais : moy. br. poubr, pourpre;nbsp;mod. achited, architecte, Gr., alcanges, lousaouen au (Yisez an) grauel,nbsp;« alquequanges, baguenaudes », Nom. 85, alcanges, lousaoikn annbsp;man-gravel alkekengi, coqueret Gr., met sepet, excepté G. B. I., I,nbsp;210, de nemet *ekseptet; van. taraire burhequin, vilebrequin ounbsp;virebrequin, 1’A., listpricquin, guilbricquin, libriquin Nom. 196, etc.
Abrant sourcil, ramené a un type celtique quot;abrant-, Urkelt. Spr. ri, 187, ne devait pas garder le b intact, plus que le gaéliquenbsp;moderne fabhra : ainsi le gaul. gabro-, chèvre, v. bret. gabr, a donnenbsp;en bret. moy. gajpr, gaél. mod. gabhar. Le gall, arnrant, qui semble
I. Bullet dit, Mémoires sur !a langue celtique, t. II (Dijon 1754), p. 4, que « dans le diocèse de Vannes ce mot a encore une autre signification, e’est celle denbsp;torrent »; je ne sais ou il a pris cela.
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compliquer la difficulté, contribuera a l’édaircir, si nous remarquons que Ie maintien d’un b tout semblable se montre dans Ie nom desnbsp;Abrincatui, et parait tenir également a la nasale suivante. Le verbenbsp;cornique hembronc 11 conduira, hembrynkys, hombronkys conduit, etc.,nbsp;indique le niême traitement phonétique que le gall, anirant (pournbsp;*'ambrant, par assimilation populaire a am grant?). Le corniquenbsp;hebrenciat, chef, et le gall, hebryngydd, id., hebrwng conduire, accom-pagner, cadrent avec le bret. abrant, cornique abrans; ces b aurontnbsp;été maintenus par I’influence des formes parallèles ayant mb. Enfinnbsp;le bret. moy. hambrouc, conduire, participe hanbroguet, offre unenbsp;variante intéressante en ce qu’elle prouve 1’ancienneté de cettenbsp;incertitude de prononciation dont témoigne le cornique. Le cas denbsp;hambrouc pour *havrounc est, d’ailleurs, assez voisin de celui du bret.nbsp;moy. di-ansaf, renier, pour *-a:{anf; voir ansavet.
Abreget, (un) abrégé (de), H 58, cf. abréicb, pi. ou, Gr.; du fr.
Absance, absence, Cb, v. map. — Absolution, absolution, H 50, du fr.; absoluifu absoudre H 49, absolvi, absolfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;savant. —
Abstination, abstinence, Cathell 22; afatewy s’abstenir de D 172; astinant sobre, dial, ms., v. passer.
Abusifu abuser H 48, 50, abusy D 156, abugy 129, abusi Grég.; abuseryen, trompeurs, Catech. 8 v; abusant (bonheur) décevant Dnbsp;155 ; abusation, prévarication, dial.
Acc. Le.son du c doux différait de I’r, comme le montrent les rimes; il est probable qu’il était analogue au espagnol. Le f bretonnbsp;se fait souvent précéder d’une nasale ; mayiangx^ menace, jfia, hin^^anbsp;« isser » (hisser) Gr.; van. doncicq, doucicq doucement Gr., peissellnbsp;crochet dans un mur d’étable, peincell pieu I’A., du v. fr. paissel ~nbsp;paxillus; pleizétt des plies LA., plincet abbé Delalande, Hcedic etnbsp;Hotiat, Nantes 1850, p. 71, pet. Trég. monselin mousseline (^mouq^e-lina, moufzjlina Gr.), kalon monselin santé délicate, etc. Voir da^so-naff, scoa:{ et Rev. celt., XI, 353-356; XV, 154; Revue morbihannaise,nbsp;II, 247, 248.
Acceptifu accepter, Catech. 5, -iiD 139. —Accomplissafu, accom-plir, H. 5.
Accuser, accusateur Nom. 299, Cms. (Accusaff, v. i. accuser; lisez Accuser, v. i. accusaff; cet article suit I’art. Accusaff). PL accusurien,
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D 158. —¦ Accustiumnf habitude D 120, -ng:^ Gr. — (^Acecc') asce, assez, Cnis, axces, Ch, v. hanter.
Ac’h D 197, Ach égoïielei Leon 196, qiiar Occismor \hïA.,Occmnor= Castell Paal 192; auj. Co^-Castell-Ach, (Finistère), v. bret. Acbin,nbsp;pagiis Ach mensis, Vorganium, capitale des Oximi, Ossismi, cf. Loth,nbsp;Mémoires de la Soc. de Linguistiqm de Paris, V, 154; Chrestom. 96 ;nbsp;A. Loiignoii, p. 294, note i de ma traduction du Manuel de géo-graphie ancienne de H. Kiepert. On iit en francais du xv*quot; siècienbsp;Acre, Arch, de Bret. VIK, 115, 132, etc., Acreleon, 43, 63, 68, etc.,nbsp;de *acn pour *acm ? Brizeux a employé la forme savante Occismor =nbsp;Occismorwm : « 1’héritier d’Occismor » CEuvres i860, t. II, p. 57.
Achanteur, enchanteur, Cms-, -ter, f. es, Ch, v. diiiinaff; pi. anchantouryen D 87. — Achap échapper D 154, Gr., v. fr. achaper,nbsp;God. Compl. — Acheuabl, terminable, Ch, v. termen; achiff, fournis,nbsp;fini; achiuamant, accomplissement, Cms, van. achiment Gr., aché-mant fin, B. er s. 22; achiuer dans Lachiuer, reg. Quemp. 4'',nbsp;4'’V, = V. fr. acheveur, celui qui achève, God..,'Compl., cf. angl.nbsp;achiever.
Ac’hubi, occuper, embarrasser; ahup, achiip, occupé, embarrassé; giurec achiip, femme enceinte Pel.; éiihi, embarrasser, diéiibi, débar-rasser, diéiih, débarrassé. Gr.; d'ieiib, débarrassé, et s. m. débarras;nbsp;dieAbi, débarrasser, Gon.; on dit ii Plounérin, en Cornouaille, diabiiinbsp;pailhoro, recueiliir, enlever des debris (de *di-abHc’hi par métathèsenbsp;pour *di-achubi = diéiibi; voir auv, paluhat, sponlaill). V. br. aciipet,nbsp;gl. occupat; gall, achub, prévenir, sauver; du lat. occiipare. L’adj.nbsp;achup est venu du partfcipe passé achubet; ce procédé est fréquentnbsp;en breton. On dit en trécorois divi, las, de diviet, lassé ; cf. Rev. eelt.,nbsp;IX, 372, 373 ; ranplis, plein, de rafipliset, rempli; ahwit (enfimt)nbsp;qui marche bien, qu’on peut laisser seul, de moy. br. acuytet,nbsp;dégagé, sauvé; dans Ie dial, de Batz (Croisic) anpeich, enceinte, litt.nbsp;« empèchée », cf. achup, etc. Atil, terre chaude, cultivée et fertile.nbsp;Pel., mot cornouaillais, Gon., champ de bonne terre attenant ordi-nairement a la maison de ferme, Troude, a dü commencer par ètre
I. Archives de Bretagne, recueil... piibliè par la Société des Bibliophiles Bretons et de Thisloire de Bretagne, tome VII. Lettres et inandements de Jean V, dnc de Bretagne, denbsp;1431 a 1440. (Nantes, 1894.)
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un adjectif qualihant douar, terre, et remplacant de mèqie uii parti-cipe *ati!et, du v. fr. atillié, préparé, arrangé, bien armé, bien équipé, mis en état; atil, m. armure, équipement, provisions,nbsp;God.; cf. ital. attillarsi, se parer. Voir conirainy, couyonin, dilloenter,nbsp;gourue:(, tro, et Diet, étym., v. abois.
Achus accusation J 103, ac’hiis accuser Gr., cf. gall, achiisiaid, accusatif, du lat. accusare.
Acoustrement, vêtement, accoutrement, Cathell 17; du fr.
Acquet soin, ruse, du v. fr. agait. Le son dur de la gutturale se retrouve dans la forme aqueteurs de chemins « voleurs qui attendentnbsp;les passants sur les grands chemins », Diet, roman 1777', “nbsp;aggiieiteurs de chemins God. II a dü y avoir confusion avec le motnbsp;acquét; cf. agiiesteurs de chemins, et acquaistour sergent, huissier (celuinbsp;qui acqnaiste, saisit par ordre de justice), God. Ceci expliquerait Ienbsp;t des dérivés aqefus assidu, aqueti être assidu, Grég., cf. moy. bret.nbsp;requetiff reciuérh, de reqnet requête, a cóté de aquedus, aqedi, Gr.,nbsp;cf. moy. hxet. giiedaff guetter, guedour guetteur, de gnet, guet. Dansnbsp;le vers An AEle^dre acquit gand lid mach imite D 52, « qu’il imitenbsp;les anges soigneusement, avec zèle », acquit est le franc, acquit,nbsp;avec un sens trés voisin du bret. acquet. Voir le mot suivant.
Acquisition acquisition, H 13, du fr.; cf. acqiiisita acquérir D 31, -ysita Gr.,-tér, van. -tour, acquéreur, acquyd, pl. -ydon, -ygeou, acquêt.nbsp;Gr. Acquittet acquitté D 53, 158, en em acquit en édever il s’acquittenbsp;de son devoir 69, cf. v. fr. « qui... se acquitterent moult bien ennbsp;leur nouvelle chevalerie », God.; en em aluiita dioux poaniou se déli-vrer de peines Bali 128; van. hemb acquit (bonnes oeuvres) sansnbsp;mérite, sans droit a une récompense Chores 13, merit acquittus lenbsp;mérite qui justifie, qui expie, 124. Voir acquet, achubi, et Diet,nbsp;étym., V. acuyt.
(^Ac^oupaf) a^soHpaff, chopper, Cb, v. trabuchaff; cf. assoiipladen fitux-pas, achoppement. Mo. ms^ 230 ?En petit Tréguier, asouplaii
1. nbsp;nbsp;nbsp;Dictioiinaire roman, ivahil, celtiqtie et tudesque, pour servir a I'intelligence, desnbsp;anciennes Loix et Contrats... par un Religieux Bénédictin de la Congrégation denbsp;S, Vannes... A Bouillon, M.DCCC.LXXVII.
2. nbsp;nbsp;nbsp;La vie du patriarche Jacob et de ses enfants (p. i-i 10) ; Histoire de Mdise et desnbsp;Ysraelites dans le desert (p. 111-236). Manuscrit daté de 1832, et signé Jacques lenbsp;Quellec, de Pontrieux ; j’en dois la conuaissance a I’obligeance de M.Tabbé Auffray.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
veut (lire enfoncer, par exemple dans un sol mou (cf. moy. bret. soublicq).
Adal depuis (un teraps).D 33, 81, a dal 28; d dal depuis (eet endroit), 35, voir entresea. La variante an-dal ma dès que, du momentnbsp;que, aussitót que, Intr. 200, 217, 221, andal mar 173, doit prob.nbsp;son n a Fanalogie de mots comme andra, tant que.
Adan, pl. adanet et selon quelques-uns adanhet, certain oiseau assez semblable au hibou. On dit en ce pays que eet oiseau fait sonnbsp;nid dans la terre, Pel.; hadan, pl. ed rossignol, hadan-vor, rossignolnbsp;de muraille. Gr. Le Gon. donne adan, m., qu’il a entendu sansnbsp;savoir au juste quel oiseau il désigne. Cf. v. br. attanoc, gl. museanbsp;uolitans; pl. atanocion, gl. alligeris; gall, adan, aile, f.; grec Trsvrivóc,nbsp;volatile,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;oiseaux. Le Nomenclator porte hadan, eausticq-baill,
rossignol, p. 40; hadan mor, rossignol de mur, 41.
A dare, de nouveau, Cathell 5, adaré D 131, a darre 136.
Adeo, adin adieu N 1074, nbsp;nbsp;nbsp;adieu 172); adie.
Ball 178.
Adern en dialecte de Batz (Croisic), « oeillet contenant Feau saturée qui doit servir a Faliinentation des oeillets i sel », adeem,nbsp;m., FA. au supplément, s. v. marais, d’oü le francais local aderne,nbsp;qui est dans le Supplément de Littré; de *(tm') vadem, mutation denbsp;*badern, du bas latin baderna « caldaria in qua conficitur sal », Dunbsp;Cange, d’oü le vieux francais baherne-, cf. Rev. eelt., VII, 309.nbsp;Voir ab.
Le Dictionnaire général de la langue fran^aise par Hatzfeld, Darmes-teteret Thomas (1891), rapproche aderne du breton darn morceau, qui me semble tout différent.
Adiabel, de loin, Cms (et non -r//); a di a peil, lointain, Cb, V. hyr.
Adit. M. de la Villemarqué traduit, avec doute, un adit par « un auxiliaire », Rev. eelt., XIII, 140, et tire ce mot du v. fr. addit.
Adjoutet ajouté D 119, cf. 62; inf. aioutaffC, adioutadur, addita-mentum Cb, Cc.
(Administraff-trer) ami- Cms, dans les ad-; administration, -tion D 15, 104, 133. —• Admiration, -tion, Cathell lé, admirabl -able
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D 195; adniiret étonné, plein d’admiration, Jac.7, lt;^0, Mo. % 252, asmired admiré Bali 368.
Adorijf adorer H 9, -ifu 8, 9, -y D 39, 129, -i Gr. ; prés. ado-ronip H 8, adorer 7, adoer il adore Cb, v. crislen-, adorabl -able D 58, 134, -apl Gr.
(Adre_ff), èt dree par derrière D 157. Pet. Trég. drénvoch plus en arrière; lak ’nan drénvan ma elli, mets-le tout a fait au fond; drenvetnbsp;mat, qui a bonne mine, bonne tournure par derrière; voir entreseanbsp;et Diet, étym., v. atreffa. M. Loth identifie ce mot au gall, adreff, anbsp;la maison, Rev. celt., VII, 197; VIII, 4; Chrestom. 186; ce qui estnbsp;contestable d cause du sens, comme la comparaison de 1’irl. driiimnbsp;dos, 1’est au point de vue phonétique. Van. ardran; ar honn trannbsp;derrière nous, ar é \ran derrière lui I’A, etc.
Aduent avent H 25, 26, 30, 31, 53, a:{vénd, avénd, van. aveént Gr., aveenntt, FA., v. ft. les adveni, God., Compl. Ce mot a servinbsp;a désigner en vannetais le mois de decembre, miss enn aveentt, FA.,nbsp;comme en basque abendu, avendo.
adversaire, ennemi, H 48, 49, an aduersser le diable 15, adverseur ennemi D 43, -sour, 61, pi. aduersouryen Nom. 293;nbsp;adversité adversité D 62, pi. ou 89, 180, aduersiteou Cathell 28;nbsp;advertissement avertissement Catech. 8 v, du ft. —Aduocal, auocatnbsp;avocat C, auocat pe aluocat Nom. 298; fém. aduocade^, H 45.
Aegrus, plein d’aigreur, 1. acetosus, Cb, v. gain. I
(^Ael), el ange N 756, pi. ale^ D 25.
Aenep contre, 3 syl., J 79, 93 aenep 66 b; cihenep D 187.
Aeren lier. Voir ere.
(Acs) ober rassemant, faire ses besoins, Q,b, v, official, tréc. é^emand, aise.
Aeurus heureux, 4 s. D 119.
Aizenn, dim. -ic, zéphyr, vent doux et agréable, Gr., ae:icn, ae:(^, léon. £«3; id. etvapeur chaude, exhalaison Pel., ae:(en, e^en f. Gon.;nbsp;cf. gaél. aiteal ? ou du fr. aise, cf. basque ai:{e, aise, vent ?
1. nbsp;nbsp;nbsp;Trajedi Jacob... rei\etgant A. L. M. Lédan, Morlaix 1850.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Trajedi Moyses, hgennour an Hebreanet, rei^ei gant A. L. M. LJdan; a la suitenbsp;de Trajedi Jacob {'p. 140-310).
-ocr page 30-iO nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOVEN-BRETON
Af, ajf, un baiser = mod. ajf, pl. ow Gr. ; ajfet baiser Cms, — mod. affet Gr., cf. affedenn baisure, marque du pain qui a été pressénbsp;au four Gr. Le pet. tréc. aneq, caresse, terme enfantin (prononcénbsp;ati nasal eq par k palatal), doit être le diminutif de *««, autrenbsp;prononciation admissible pour aff.
Afer aflFaire H 20, ajfer D 119, pl. ou Cathell 19, Nom. 224, D 15, affer besoin Maun., affer, ^effêr, pl. you affaire, affer besoin,nbsp;lejferic petite affaire, an afericq-hont (t. burlesque), eau-de-vie. Gr.,nbsp;auj. afer, affaire, du fr. j cf. effereet, au Diet, étyni.
Ajfectio, -tion Cathell 4, affection f. : j, D 97.
Affo vite, peut venir de fo, ardeur = v. fr. foii, fó, ou de *fo = gall, ƒ0, fuite, du ht. fuga. Loth, Ann. de Brel., VII, 358.
Agnus Dei : an diuee^afii. A. D., le dernier Agnus Dei, H 55, an agnus dei D 145 (mots latins).
Agreman, aigremoine, Cnis.
Agroasenn églantier, au xiv“ siècle aiigrosent, gl. bodegares, M. d’Arbois de Jubainville pense que c’est une mauvaise leconnbsp;yiom angroesenn {Rev. eelt., X, 147, 148). M. Loth, Ann. de Bret.,nbsp;VII, 239, rapporte agroasenn a *dcrènsis ou a acrèstius, compromisnbsp;entre agrestius et acris; je crois que cette seconde forme eüt donnénbsp;f et non s, voir egrecc. La nasale qui est venue s’intercaler entre Vanbsp;et le V {amgroa\, aiigroag. Gr., etc.) est due peut-être a l’influencenbsp;d’un autre nom de plante : cf. angroüés, épihe vinette, Chal. nis;nbsp;amgroas, ambroas « lauréole, lat. daphnoides, ofEc. laureola, cuiusnbsp;gustatu accenditur os et guttur » Nom. 83 (gall, amhros, anciennbsp;anglais ambrose, = ajj.Spufa, S. Evans). Notons que le nom proprenbsp;Ambroise, bret. moy. Ambroas, est aussi en bret. mod. Amgroas,nbsp;Gon.
Aguilleten aiguillette Cms, acquilleten D 28.
Ahanen, ahannenn d’ici, de a-han- et henn eed, cf. beta-henn jus-qu’ici (ce lieu ou ce temps), evél-hèn ainsi Gr.; en van. a hanne-ze de ce lieu-la, et a-hanneman d’ici Gr., ahanemann 1’A, etc., sont desnbsp;formations semblables.
La variante ahanan J 52 b, cornique id., a peut-être subi l’in-lluence de anian ici; cf. gall, oddynia d’ici. Un autre compromis
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entre ahanen et aman est, je crois, ach-amen fi! Gr., v. ƒ, ainsi, ach-men Trd, = « hors d’ici! » cf. angl. out with him, etc. ; voirnbsp;ama, et Diet, étyni., v. anicn 2.
Selon Grég., on dit a chanenn d’ici, en haut Léon et a Saint-Paul; ac’halenn a Roscoff, achann, ahann en has Léon, Trég. et Corn. Le mot achahn Mo. 279, ac’haUen 277, ahalen Bali 249,nbsp;a-chalm Truh. 60, par contraction aJen Mo. 282, doit être ac’hanennbsp;influencé par alese de la, moy. bret. a lech se, alesse, cf. achalesenbsp;id., Fei:( ha Breic^ 204; cornique alemma d’ici, alena de la.
Quant a achann, d’ou ahanta eh bien done Gr., ahan Pel., etc., il est possible qu’il vienne de *a henn = gall. 0 hyn, et que sonnbsp;second a soit du au synonyme ahanen.
A hano, de la, Cathell 5, a ham, 31, aham Cms; achane neu:{e a partir de ce moment, G. B. L, I, 28. De a 2, et han-, voir hanhont.nbsp;Les Vannetais disent a inou, cf. gall, odd yno.
Ahel essieu, axe, cf Rev. celt., IV, 145 ; Urkell. Spr. 6. De ce mot dérive ahellec, dans le n. d’ho. Lahaellec, Quoatg. 4 v, Lahellec,nbsp;Quoatg. Ill, 6 V, qui existe aujourd’hui encore a Plounérin (on prononce An ahellec').nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
¦ Ahoel, du moins, vann. ; Biihé er s. 63, ahoele, I’A., etc., de la particLile a et de *hoel, cf gall, chwyl, un tour, une fois; clnuylu,nbsp;tourner; moy. bret. hoalat, attirer. Voir ce mot.
Aïneset, limande, poisson de mer. Nom. 46, aynès, pi. ed, Gr., aine-{, f Gon. Je suppose que ahies vient du lat. asinellns par I’inter-médiaire d’une forme francaise : M. Godefroy donne aniel, petitnbsp;ane, Jaubert aim, line, et en provencal aineou, petit ane, est le nomnbsp;d’un poisson d’eau douce (le chabot, coitus gohio), Honnorat; Mistral I’ecrit ainèu, einéu, einet. L’ancien son francais aï persiste denbsp;même en breton dans ahnant, I’aimant, Nom. 249, 252; traitoiir,nbsp;traitre, Nom. 328, moy. bret. trahinaff, trainer, iahinajf, gêner, torturer, playcenn, une plie, tréc. plai's; caymand, bélitre,- Gr., cf. fr.nbsp;quemander, et Rev. celt., XV, 356. On trouve même naïn, un nain,nbsp;Nom. 267, deyn, daine, Gr. (mais demin, daim, Gr., moy. br. dem).
Aiornajf, ajourner Cms.
Alan Alain, C, etc.; dim. Alanic, n. pr., Cartul. de Quimper, xiv“ s., Chrest. 187, Gr.; e’est aussi le nom qu’on donne au renard,nbsp;Gr,
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Alcgoric, allégorique, Ons. — Alexandrie, -ie, Cathell 3, ii.
A!huc::^aff, « fermer de serrure », Ch, v. sparll; alchiie^ clef D 86 ; pet. Trég. alc’houeo’n ti vorn (les clefs du four) taches de charbon, denbsp;suie, etc. sur la figure.
Aly il conseille, H 47 ; I’infinitif ne se trouve pas dans H. E alyet son alliée, sa parente, par alliance, H 50; alliang alliance, parenté Dnbsp;154, pl. aliangou 124.
Alks souvent C, allies D 141; (baptiser) plusieurs fois 131.
AU autre. En bret. moy. ce mot a failli être supplanté par arall qui a Ie dessous aujourd’bui, sauf en vannetais, oü il existe pourtant:nbsp;al Chal. ms, all l’A., iman dl en al l’un a l’autre, L. el lab. 124, voirnbsp;egiiyle. Kelt all a ioa il y avait si longtemps ! Balt 38; pet. Trég. luarnbsp;an tu all e han (je descends l’autre cóté), je me fitis vieux; ma deuoM,nbsp;niad; ma deuoiit het, inad all, s’ils viennent, c’est bien ; s’ils nenbsp;viennent pas, c’est bien aussi. Yoir guers.
Alleget allégué, allegacion allégation Ons. — Alotier bailli, du v. fr. aleoir serviteur, lieutenant de sénécbal, God.
Alouirt doré C, alaoïiret D 194, peut venir de *ar-ouret par dissimilation, corame dans aldórn = har^örn poignet Gr., van. allmêrhein =arhiiêrhein offrir la marcbandise, l’A. (gall, goreuro dorer); cf. bret.nbsp;moy. gourcher et goulcher couvercle; arasy et alagr cbarrue; tara^rnbsp;et talaTy- tarière; emparagr et empala^r, empereur; mod. fulor, fureurnbsp;Gr. (furol, AA mad' loi, 132, 248, furor 258), van. gourdronstisnbsp;menacant, gouldrotisein menacer Cbal. ms, etc. Dans Ar^iil, Arjul,nbsp;mot trés connu en petit Trég. comme nom de fiimille, c’est Ienbsp;second r qui a été cbangé (v. bret. et gall. Arthur'); voir argourou,nbsp;Artful, reter, rigueur, regret. Quelquefois, il y a eu chute d’un desnbsp;deux r; voir ar^ornn.
Alumell, alumelle, lame C. Ce vieux mot francais alumelle vou-lait dire aussi « omelette » ; de la le bret. alumenn et alumenn vyou, omelette, Gr., -men, f. Gon.; petit Trég. alunien tio, en Goellonbsp;alimen uo; cf. le messin almèn, lame de couteau.
11 y a en trécorois deux mots alumétegen, f., pl. almnétes, qui ont
I. yEZ mad ar vugale, composet egallecgant A. Arvismet... troet e brexpnec gant an antrou K{er)amanach... Person Montroules; (Morlaix, chez Guilmer, 1836).
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des origines différentes ; l’un vient du francais allumette, de ad, liumn{=^ allummettesen, Idiom. 164, ])\m. alumettès, 310; elhmetesen,nbsp;pl. ellumetès Gr., alumeiés Maun.); l’autre, qui désigne une sorte denbsp;gateau appelé aussi alimiette a Saint-Brieuc, d Brest, a Niort, a Melle,nbsp;a Aubenton (Aisne), a Poitiers, etc., etc., vient du vieux fran(;aisnbsp;alimette, omelette; cf. I’exemple cité par M. Godefroy, « alumetienbsp;frite au sucre. » La racine est la menie que cclle du breton alumennnbsp;et du fr. omelette (de amelette pour *alemette').
Les patissiers distinguent 1’ « alumette glacée » de 1’ « alumette fourrée », et savent que le mot n’a qu’un 1.
Alumy, allumer, Cb, v. tan; ti^ mat a him, bien vite (i. e. alum'), P ; alumidiguez e liixur « enflammation de luxure », (Zb, v. hyllicat.nbsp;Voir aluniell.
Alusoner, aumonier, Ciiis; la forme alusonnier du Diet. étym. est une erreur. Alusenou, aumónes, Cb, v. pinui^igae^, D iii, sing.nbsp;alusen 98, r02, rii, dim. plur. alusennouigou, Intr. 321. Le sensnbsp;du petit trécorois miioch alu^onn a ve on a plus de mérite. Rev. celt.,nbsp;IV, 146, existait en v. fr. ; « e’estoit greigneur aumosne que d’allernbsp;h S. Jacques, » Du Cange s. v. eleemosyna.
(2. Ani) a meiix, que j’ai, j’ai, Cathell 7, 8, 28.
6. Am-, préfixe == gaul. ambi-; voir anibludet, amdere, amdu, am-liou, amprefan, am^aö, ansavet.
Ama, ici, Ctns. Dindan tri de antcin dans trois jours d’ici, sous trois jours. Mo. 254; dont da güittat arncin quitter ce pays-ci, Jac.nbsp;114. L’expression aben eis té arnan, dans huit jours d’ici, pourraitnbsp;provenir d’un mélange de deux locutions : cf. gall, yn mhen wythnosnbsp;ct wythnos odd yma. Voir ah, p. 13, ahanen, guers.
Le van. ama eh bien I’A., Chal., dial, ms, L. el Lab, 226, or, I’A., n’est-ce pas, Manuel de Guyot-Jomard, 2' éd. Vannes 1867,nbsp;p. 81, est différent, et vient de ha ah! et mat, ma, bien; Rev. eelt.,nbsp;XI, 189; cf. deitt ma, bienvenu, Rev. eelt., VII, 350.
Amail, émail, Cms.; cf. v. fr. amaillier, émailler, God., Compl. — Amand, amande, Cb, v. knoenn, du fr. Le Chal. ms donnenbsp;amand’ a Sarzeau, ailleurs alamantés. — Amantifu arranger, réparer,nbsp;H 46; m em amanty s’amender, se corriger, D 168, amandamantnbsp;amendement, conversion 157.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ainhassader, ambassadeur Nom. 298, -dour 298, 204, -deur D 62, pl. -dcnrycn Nom. 204. Voir ahassal.
Ambhidet. Pel. donne amblcudi, fouler aux pieds Ie blé pour en óter la terre qui y est attachée, et, d’après un dictionnaire ms., ambludinbsp;eit frotter du blé; Troude ; ambleudi au Conquet, ambludi, ainbnidinbsp;prés de Brest, fouler Ie blé noir avec les pieds pour Ie débarrasser denbsp;certaines pellicules qui altèreraient la farine.
Amdere (peine) excessive, B 334, amsere inconvenant D 124, pro-prement « peu convenable ». Ce préfixe négatif am- (cf. Ie dimi-nutif dam-') reste intact en breton moderne, et ne peut répondre au V. irl. am-, mod. amh-, gall, et cornique af- (de *am- pour devantnbsp;un p primitif, selon M. Stokes, Urkelt. Spr. ii). II est identique aunbsp;gall, am- bien que celui-ci renforce, au contraire, la signification dunbsp;terme suivant (cf. Amhedr nom breton du xu^ siècle, Chrest. 188,nbsp;qui signifie sans doute « trés hardi » plutót que « peu hardi »).nbsp;C’est que Ie mot a développé en gallois les sens de « tout autour, denbsp;tous cótés, tout a fait » ; et en breton ceux de « a cóté, a l’opposé »,nbsp;Comparez, par exemple, au gall, anihug tout a fait clair (forménbsp;commenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie breton amchouhm « contre-jour, lumière oppo-
sée a quelque cliose » Gr., « contre-jour, endroit oppose au grand jour » Gon., d’oii par extension « obscurité, privation de lumière,nbsp;ténèbres » Gr., Gon., van. amolea id. : ér sclmrdér él én amóleunbsp;Chao'S^ 191, tréc. am-cholo (parole.s) obscures, Sainte Tryphine^nbsp;314; de même am-heaul crépuscule. Gr., amhéol Gon., de heaulnbsp;soleil; \'o\x amdii, am-lioti.
Voici d’autres composés analogues it amdere; quelques-uns peuvent avoir reinplacé d’anciennes formations par an- ou par av- :
amcrednl incrédule, Aviel 1819 5, IV, 8, amgredig, angredig, incré-dule, défiant, Suppl. aux diet, bretons, I.anderneau 1872, p. 48, amri'edare^, amgredi incrèdulité 89 (gall, anghred incrédule, de *an-cred-, cf. irl. ancretem')-,
1. nbsp;nbsp;nbsp;Choo’-s a gannenueu... Edition nehué. E Gtiénet,... 1835. Cf. mes Etudes van-netaises. Vannes, chez Lafolyc, 1894, p. 58.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Sainte Tryphine et Ie roi Arthur, mystère breton.., publié... par F,-M. Luzel,nbsp;Quiniperlé 1863.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Voir Rev. eelt., XI, 188,
-ocr page 35-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;2^
amgristen adj. et nom, qui n’est pas cltrétien, en cornoiiaillais, Trd (gall, anghristioii);
amgestr (cheval) difficile a manier, (homme) fantasque, (affaire) épineuse. Gr., ainjestr Trd, de gestr, geste, cf. \éon.mar doch anjest,nbsp;si vous êtes incertain ; heh anjest, sans dome (amjast, anigest précaire,nbsp;du Rusquec);
amlavar qui parle difficilement, Suppl. aux diet. bret. 48 (gall. aflafar qui ne parle pas, muet, v. irl. amlahar');
anisént désobéissant Gr., ani^ent, amsent Goh. ; ham^end Tnih. 172, bamseiilus 210; amgentidige.^ désobéissance, Histoarinu... annbsp;Tad Bonaventur,Tgt;Tmx.-Brutv\c, 1857, p. 15;
amgesc, angesc, qui apprend difficilement, Suppl. aux diet, bret., 48, an anigesqu un hobereau Chal. ms (gall, annysg ignorant);
Léon. amgivin doute, incertitude (;»c so en amgivin, je suis dans I’incertitude), de divinout deviner, cf. v. fr. adevim, conjecture.
M. de la Villemarqué donne, dans le diet, fr.-bret. de Le Gonidec, un tree, amgraug affable (3 syll.) : cf. am-c’hreug (rime en ugjnbsp;« (démarche) déplaisante », (action) étrange, Sainte Ti^phine 300,nbsp;de gra il fait (v. bret. amgrnit, emgrtiit, profit). On dit en petitnbsp;Treguier dichreus a Trévérec, dic’hreuch h S*-Clet (2 s., en franc.),nbsp;qui n’est pas difficile sur la nourriture; mais e’est un mot différent,nbsp;dérivé de greujan engorger, engouer : greiijet engoué, qui a peine anbsp;respirer, a parler.
A Saint-Mayeux, le verbe ame’horo veut dirc « finir de traire les vaches » (pet. Trég. perc’horo').
Amdor, andor m. abri Trd, amdoren f. paravent, meuble pour s’abriter, du Rusquec, cf. gall, amdo abri, irl. imthuge vêtement,nbsp;breton mod. gondor abri, moy. godoer petit lit.
Amdu, amgji, mauvais cóté. Rev. celt., V, 126 ; en dorner gego ar i amdii ce batteur travaille du mauvais cóté, Saint-Mayeux (a Trévérec, on dit enep d’i du, litt. « contre son cóté ») ; mot formé commenbsp;le gall, amdiiog, « inclined to all sides » ; voir amdere.
Amguin. En — B 394 peut signifier en arrière, a rebours; ou bien e’est « douloureusement », comme scmble I’indiquer I’autrenbsp;passage, B 736, ou amguin veut dire « misérable, malheureux »;
-ocr page 36-26 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
cf. var an tu gum, a chin, a rebours Gr., ann tii-gin l’envers, a-chin a rebours Gon., van. énn tuin caire a l’envers, Rev. eelt., VII, 342,nbsp;pet. Trég. luar an tu gtn : au fig. ghi m. chagrin, mauvaise humeur,nbsp;tristesse, gina se chagriner, se tourmenter, ginet chagrin, triste,nbsp;bourru, Gon. En ce cas, Vu de aniguin était muet. Si, au contraire,nbsp;il se prononcait, je comparerais Ie v. bret. erguinit, gl. tirannicanbsp;auctoritate molirentur, gall, gwyn, douleur, tourment. Voir quynnet.
Amy. Ami, ami l’A, pl. et Chal. nis, v. appiii; aniiess, aniie 1’A, amiabkmant, aimablement D 192; vn amator da antiquitè, amateurnbsp;d’antiquités Nom. 306; amitié, amitié D 92, amité, amitié, amournbsp;B. er s. 72, amite 495, amintiaich Gr. Get n peut être dü a 1’r du v.nbsp;fr. amistiet : Cf. entocq, estoc, eiitoff, étoffe Gr.; voir etahl.
Amiegiies, sage-femme D 28, amyeguès, emyeguès, van. mamdyegues Gr., mamdigués Chal. ms, cf. Rev. eelt., VIII, 32. M. Stokes anbsp;expliqué ce mot par am, avec Ie correspondant du lat. jacio {Beitrcegenbsp;de Kuhn et Schleicher, V, 221); j’en ai proposé une autre étymologie peu convaincante. II pourrait être dérivé du fr. amie (cf. gall.nbsp;cristionoges = chrétienne). Mais je crois plutót qu’il se rattache auxnbsp;noms gaulois de femme Ammia, Ammaia, Ammaca, étudiés Urkelt.nbsp;Spr. 16; cf. I’aUemand heb-amme.
Am-liou zain, adj., couleur d’un cheval, du Rusquec, Diet, fr.-bret., Morlaix 1883-1886; amliw, de diverses couleurs, multicolore, en haut cornouaillais, Loth, Rev. eelt., X, 348; pet. Trég. amli-van, changer de couleur, en parlant des récoltes ; ne lie me amlivet,nbsp;ce n’est qu’a moitié peint, cela déteint; gall, amliw. Am- exprimenbsp;ici l’idée de variété, diversité; cf. amprefan.
Amloary, ambary. Ambloarin, douleur, Sainte Tryphine 256. Voir Rev. eelt., XV, 364.
Arnnesaeguest, voisinage, Cms, ameseguez^, Cb, v. contigu; ainesec, voisin, ibid., amesecq Nom. 300, pl. ameseyen D 167 ; woir oade.
Amoêtt, idiot, jauru, amouêtt étourdi, imbécile, amoucett niais, stupide, amouaitt benêt, pl. -aidétt, dandin, l’A; amoéd, adj., 2 syl.,nbsp;sot, Guer:(. Gnillonie, amoadiguiah sottise, arnouaidiguiah niaise-rie, bêtise, amouêdiguiah im\)óc\\\itè, YA.., amoêdage 3 syl., id. Choasnbsp;133, amouèdage.Voy. mist. 51, etc.; peut s’expliqüer par *am-voetnbsp;(cf. moy. bret. dimigif marier, de *demiuegiff, Rev. eelt., VII, 309),
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de *am(bt) v. bret. muoet « orgueil », dans arnuoet (Stokes) ou amuoed (Loth), gl. fastu, cf. les noms v. bret. Uuor-moet, etc.,nbsp;Chrest. 152, v. irl. miad, gl. fastus; voir Rev. eelt., IV, 340;nbsp;Urkelt. Spr. 205. L’irl. aimid, gaél. aniaid, sotte, v. irl. ónmit sot,nbsp;doit être différent, comme Ie montre Ie gall, ynfyd.
Amonneiajf, admonester; gr. amonestaff (lisez -ter), Cms; admo-netas, il exhorta, Cathell 13 ; prés. admonet, H 49. — Amoureux, amoureux C; Amoureux, reg. Péd. 226 (1611), Amoreux 220 bnbsp;(1609), Amouroux 174 b (1600), 183 b (1601), L’amouroux 20nbsp;(1628); amouroustet, amourette, Am. v. orghet; ur beuuraig... anbsp;amourousdet, philtre amoureux D 102, auj. id., van. amourustat,nbsp;Choas 136.
Ampar, impair, du fr. ou du lat., Loth., Ann. de Bret., VII, 208.
Amparllei mat, bien emparlé, C,ms, emparlet, Cathell 11.
Ampechifu, ampechif, Catech. 5, ampeeh, ampecM, empêcher D loi, anipeschaniant, empêchement Nom. 291, empechamant Cb, v. dak;nbsp;am- H 18,57, Catech. 5; voir ac’hubi. Ampeig répond au v. fr.nbsp;« empesche, empêchement, obstacle », Diet, roman, vjalon..., par unnbsp;Religieux Bénédictin... A Bouillon, 1777. On lit en fr. impesche-ment, empêchement. Arch, de Bret., VII, 127; cf. impechaff au Diet,nbsp;étym. — Amplastr C, ampalastr Nom. 277, emplatre.
AmpoesonafF, empoisonner, Cb, v. venim; ampoêsonni, van. ampoesonneih, id.. Gr., ampouison poison, Gueri. Guill., 137;nbsp;ampoesonere:;tmpo\somitmev\t. Cat. imp.' 70.
Ampouent NI 109 {Rev. celt., X, 43). Dre e mam, hon — « par sa mère, notre appui », ou peut-être « (toute) notre vie », = ampoent,nbsp;moment, époque Trd, d’an ampoent ma au moment oü, Almanachnbsp;du Père Gérard (1791) p. 24, etc., du fr. en^ point.
Amprefan. Van. amprehon, insecte, être misérable. Chores 72; pet. tréc. anprévan. Ce mot contient, d’après M. Stokes, une préposi-tionan-, cf. ava. Jecrois que eest plutót a^n- avec sens de généraliténbsp;et nuance dépréciative : « insecte quelconque », cf. amrevus, amré'us,
1. nbsp;nbsp;nbsp;Catechis evit an oil ili:(oii emeus an Impalaêrdet a Fran;... E Sant-Briec, E tynbsp;L.J. Prud’homme... 1807; xn-i48 p.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Je dois a I’obligeance de M. Quellien la communication de eet ouvrage, sansnbsp;doute assez rare. La première page de l’exemplaire manque, ce qui fait que je nenbsp;puis citer exactement Ie titre.
-ocr page 38-28 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
fretin, rebut, chose vile et de moindre prix, racaille, Gr., demist, van. refiisein refuser Gr.; voir am, am-liou. Pel. donne aussinbsp;ambréan; cf. Rev. eelt., VII, 148.
Ampser, temps, a pelloch ampser depths plus longtemps, Qb, v. pell'ahat; pl. am%ermt, Catech. 8 v. M. Ascoli xdre amser, v. irl.nbsp;aimser, de *ammisser, *dd-messera, quasi admensio, ad-menstira (^Archi-vio glottologico, VI, XLI); cf. Urk. Spr. 10, 209. Amser était fémininnbsp;en bret. moy. (cf. N 1282), et il a d’ordinaire ce genre aujourd’hui.nbsp;Pourtant on lit au masc. ar pévar-amser et ar pévar amser, les quatrenbsp;saisons. Gr., v. saison, comme en gall, y pedivar amser,; eus an eilnbsp;amser deguile, de temps a autre. Cat. imp. 39; et cette dernièrenbsp;expression existe encore en petit Tréguier.
Amzao, facile, en cornouaillais (H. de la Villemarqué, dans le Diet, bret.-fr. de Le Gon.); emsyio, avantageux, comparatif emsytvoe’b.nbsp;Supplément aux Diet, bret., Landerneau, 1872, p. 75, Moal; = basnbsp;vann. an;aui, capable de, que M. Loth a comparé au v. br.nbsp;amsauath, gl. uicarius (de am, cf. gall, am, pour, et sau-, mêmenbsp;racine que lat. stare). Cf. ensauu, avantage, profit, avec L® syll.nbsp;rimant en r«, D 154 :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;day da den ensaim eiiit caout avanf, Lava-
ret... aucun homme n’aura avantage, pour s’exempter de la mort, a dire (que...). En cornique amsevy, soulever.
I. An, le, la, les, article, cf. Rev. eelt., XV, 105 ; Urk. Spr. 293. Toiil an Ian, reg. Queinp. 15, 18 v, Toullanlan 18 v, Toulallannbsp;15, ToulJelan 8“ v (Tonhnlan en 1613). Ar rouanei; les rois H 33,nbsp;ar Imirreau, B 449*-3 5o*, ar e’hoaraeh la cire (pour les offices) Dnbsp;69, an croasyou, les croix 104; ar ynno, les jeunes 112, ar devant /,nbsp;25, 32,44, 81, 85, 90, 93, 100, 104, 108, 130, 151, 152, 192, 193,nbsp;194, 195, 196; an, 61, 169; ar devant s, 22, 82, 83, 108, 127,nbsp;138, i86, 187, 189, 194, 195, 197; an 69, 81, 84, 95, 105, 106,nbsp;110, 112, 127, 172, 178; voir II. Le Cms a en un mot antra-tnan, antuman, antuhont, cf. antrase, Cathell 3. Au eff, le del, 2. Anbsp;venim, le venin Cb, Keramanach n. de lieu, reg. Quemp. 2 v, Keran-manach 32 ; cf. Rev. celt.. Ill, 396. An ne peut rimer en en, J 18, v.nbsp;6; au lieu de mervel gant an poan, il faudrait quelque chose commenbsp;memel yen en poan. Aspiration de c après I’article masculin (cf.nbsp;Rev. celt., XIII, 243), en 1435 ; « un hostel... nommé Map annbsp;Halueg », et « Map en Hahiegy (2 fois). Arch, de Bret., VII, 114.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Sens locatif : an tii dechou, (assis) au cóté droit H 6, an tii debou, D 19, 22, 37, 49, an tu deoii 117; ho colloqui an lu clei;^, les mettrenbsp;du cóté gauche 38; an imitation d(a), a Timitatioii de, 62, an dive'^,nbsp;a la fin, 170; voir rw i.
2. nbsp;nbsp;nbsp;An : an Daufin an Treindet, Ie Fils de la Trinité D 52, annbsp;Auter ar Croas 29, an delivrang an den 29-30; an tut an brose, lesnbsp;geus de ce pays-la, Cb, v. scourn.
3. nbsp;nbsp;nbsp;An : an donas te, n^étais-tu pas B 290.
5. nbsp;nbsp;nbsp;An, et Ie, Cathell 4.
6. nbsp;nbsp;nbsp;An deueux qu’il a H 14, qui a 59 ; voir eux 2.
7. nbsp;nbsp;nbsp;An de fl 4 et en : an scriptur an lauar l’Ecriture Ie dit, H 5 ;nbsp;Doue... an deueux roet Dieu a donné 16; nep an deueux celui qui a, 58.
Anaffuon H 35, anafuon 34, anaoün, ames des défunts D 77.
Anclin, muable, flécliissable, 1. flexus, a, um; anclinadur 1. flexibilitas, anclinus, plein de muableté, 1. flexuosus, Ch, v. stoeaff;nbsp;anclinet (riromnie est) poussé (a croire, par la foi) D 17; acclinein,nbsp;fléchir les genoux, faire la révérence, Chal.
Ancoé, la luette, vann. Gr., hancoiié Chal, nis, ankoé, ankoué m. Gon., de *angoed = *angèd-; cf. lat. angina et moy. bret. concoe^,nbsp;gourme a la gorge, étranguillon, Rev. eelt., VII, 314. Voir eneq.
Ancopfhat. Na laqua en ancojua, ne mets pas en oubli, Catech. 8 V. Le Cb a, s. v. couffhat, accoffnechat, oubliance = léon. ankou-nachat, oubller; cf. en eni anconec’h, il s’oublie, D 177, anconech,nbsp;oubli, 143; ancounachaën, oubliance, Nom. 257; ancoünhamant,nbsp;oubliance Maun., van. ancoa, ancoüeheh, ancoumant, oubli Chal. ms,nbsp;ancoiieheneh, v. obscurité; ancoüehonni, oubliance, en ancoüehenec,nbsp;insciemment Chal. ms, ancoéha oubli, Choas 25; tréc. encouaes 3 s.,nbsp;r. i assambles, Jac. ms, 60. Voir couff; sur la particule an-, cf. Urk.nbsp;Spr. 13.
Andre, reg. Péd. II, 1“ (1586), Andreu, 5 (1587); Andreff, reg. Péd. 139 b (1591): 148 b (1595)-
Anduillenn, andouille, Cns. Cf. Ann. de Bret., Ill, 251. — Andu-rifii souffrir, Catech. 10 v, -ri D 140, -ry 150; fut. -ro, H 10, 12.
Aneffne, anneffn, annejf, enclume. On lit hanneu, Nom. 196; anneu, anvez^, anve, van. annëu, annean, anneen Gr., annean, anneen,nbsp;Chal.,. anneu, anean Chal. ms, annean, anan, enan f. l’A., ané, L.
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el L. 26; annéó, annev, anvez^, van. annéan, f., Gon., anne, anneo, f. Trd, anheo Trub. 261, pet. Trég. anne, m.; vieux cornique ennian,nbsp;plus tard anuan. Voir Indogermanische Forschungen, IV, 274, 275.
Amr, pl. OU, o, corvée ; èn amr, en vain; aneri, faire des corvées, Gr.; amr, aneur, corvée Pel., aner Maun.; m., pl. anériou Gon.nbsp;Le cornouaillais anjeret, triste, inquiet, a peut-être la même origine,nbsp;cf. fr. angarié. Voir Rev. eelt., XIV, 309, 310.
Ane^af : ordrenet mat an e^ajf ehunan, bien ordonné en soi, Cb; hep douet anexft « sans doute de cela », i. e. cela n’a pas de doutenbsp;D 155. Cf. Urk. Spr. 4,35. — Aruge, d’eux, Cathell 12. — Ane^o :nbsp;pet so ane:(p-y, combien y en a-t-il D 127. M. Stokes compare an-dans ces mots a l’irl. an-air, de l’est, etc., de *d(p')o-na, Urk. Spr. 4.
Angau. Aniau 1’Anjou, H 59; Angers Angers, D 169. — Anha, Anne, Cnis.
Anhe:{, annhet^^, annes[, logement, demeure; annhet^aff, anlxTtaf, établir, installer, habiter, part. anne^et. Anne:(a loger, demeurer, Dnbsp;155, mod. annéTfl meubler Gr., gall, anneddu, résider; de *an-sed-,nbsp;formation celtique répondant a l’allem. ansit^en, ansiedeln, avtopów.nbsp;Le mot anner^er, « la crasse des mains rarement lavées » Pel., ouné-xer, ounnéxer m. « la crasse qui vient sur la peau, soit au visage, soitnbsp;aux mains, etc. » Gon., peut-être pour *anhexoer (cf. moy. br.nbsp;ounner ~ annoer, génisse, voir oade); l’allemand ansit^en se dit ennbsp;parlant de la crasse, de la poussière qui s’attache, par exemple auxnbsp;habits. Voir anoel.
Anhune, insomnie, réveil 1’A., gall, anhim, mot formé comme insomnium.
Anneual, animal, Cms, aneuall, Cb, v. quein; un ene brutal hac amual. Fame (devient) tout animale, Intr. 350; amvalein, anevalat,nbsp;abêtir, rendre stupide, eneualein, abrutir Ghal. ms. — Anniuerser. Lenbsp;Cms a amniuerser; j’ai lu de même en fr. aumiuersaire dans unnbsp;ancien titre conservé a la cathédrale de Lannion. — Annuyance,nbsp;ennuyance, Cb, v. ourgouill, du fr.; annuy ennui, malheur D 52,nbsp;139, 155, 161, anuy 97, 119, anvui Mo. 209, pl. anuiouD 171,nbsp;anvioii 143 ; anvius ennuyeux, pénible 155.
Anoet, le froid, Cms, anoüet, eroiiet id., anoikdein, enrhumer, anoüedus, eroüedus « froidureus », annoüedus, eroüidus, frileux, Chal.
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ms, amoiicdus qui donne du froid, l’A., annoëdicq frileux. Gr., anom-dic Pel, (voir manier)-, cornique anwos. Litt. « grand souffle », cf. cornique an-auhel, gall, enawel tempête, irl. annihór trés grand, etc.,nbsp;cf. Chrest. io6; woie anhe^, aouit. L’adj. aneouédêc, frileux, l’A.nbsp;{anouédeh, peu usité, Gon.), gall, annwydog, peut répondre au nomnbsp;propre v. br. Anoetoc, Chrest. io6.
Anoncajf, annoncer, Cb, v. messaiger; anonc^aff. Cc; Annonciation -tion D 70.
Anquen douleur, irl. écen nécessité, est expliqué par *ankend, cf. av-ayy.ï], et séparé de ancou mort, = *ankevo-, Urk. Spr. 32, 328.
Ansavet, (débris de naufrage) reconnus, réclamés (par quel-qu’un), D 105, an^af, an^ao, an^avout, avouer, anxaff diracg an dud, réclamer, revendiquer Gr., ansavout, ansav, ansaó id. Gon.,nbsp;van. ansduein avouer hautement (sa foi), Giier^. Guill. 60; gall.nbsp;addaw, promettre; addcf, avouer; de *a-dam-, comme Ie v. irl.nbsp;atainiet, profitentur de *ad-dain-, cf. moy. bret. diansaf, renier,nbsp;et gou-^aff, auj. gou:(anv, souifrir. II parait y avoir, dans ansav,nbsp;métathèse de la nasale (pour *a^anv), cf. Rev. eelt., VIII, 509; voirnbsp;abrant. On lit amsao, avouer, Adl mad 36, amsavont, ils avouent,nbsp;35, etc., anisaer on avoue. Cat. imp. vij, sans doute par confusionnbsp;avec les composés de am.
Ant raie, voir cornandonn, handon, yell. Van. antt, « raye d’un sillon », antt, andeenn, raie entre deux champs, andeenn « rayeure »,nbsp;rayon (de lumière), andeennétt, rayé, andeennein d sclarder, rayon-ner, gobér andeenneu ér face, écharper, I’A., a Sarzeau andienn, pi.nbsp;andeu, sender; voir Rev. celt.. Ill, 239; IV, 146. Peut-être le van.nbsp;a-t-il confondu avec ant un autre mot venant du fr. andain, cf.nbsp;esp. andana, file, rangée ; on lit andann falhourr f., « andain »,nbsp;I’A., Sup.
Le van. anrott m. pi. -odeu ornière, anrott, anrod « voye de char-rette », I’A, arrotênn, s. v. quarter, ne vient pas de ant rot. Rev. cell.. Ill, 57, mais répond a anreuté, embourber, dans la Cóte-d’Ornbsp;(E. Rabiet, Le patois de Bourberain, p. 7); anroté (se dit d’) « unenbsp;roue engagée dans une orniere », Dictionnaire de la langue romane,nbsp;ou du vieux langage frangois, Paris 1768, etc.
Antel, tendre (des pièges), p. antelet, Gr,, antel, Gon., gall.
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annelu, id., annel, f. piège, cornique antel, antell, ruse, tentation, irl. indell, tendre, préparer, attelage, innil, piège, intleda, insidias,nbsp;etc., Rev. celt., YU, 147. Perrot, Manuel (livre de l’élève), donnenbsp;antell, m., piège, filet. Le vann. annall, f. (filet) dans nieni-annall,nbsp;f. ableret, anncell de chivra, haveneau, annall de bisqueta, étiquette,nbsp;l’A. SuppL, est une variante du même mot, s’il ne vient pas denbsp;*hav nel = haveneau.
Anten, antienn, antienne, H 32, anten, 34, f. : gant he oreson, 37; pl. antenou 32. Antienne D 76, van. id. f., pl. antienneu l’A.;nbsp;du fr.
Anterina, accorder (une requête), D 67, part. anterimt 62, han-' terinet 166; anterinan(:x_, intégrité (de la confession, etc.) Gr.
Antiphon, antienne, Cms, anthiphon C; pl. aniifoneno dans une chanson connue. Magnificat Ploucha. — Antiquite -té H 48, dunbsp;fr. — Antoan. Anthon, Antoine, H 38. — Antreprenet entrepris,nbsp;Catech. 10 v, du fr. — Anuenimet, envenimé, Cb, v. venim, du fr.
Anuoat. Annoat, tenaise, Cms, après antuhont.
Aon, peur, Cb, auon, Cathell 27; cmnyc, peureux, Cb, v. eugic; aounnic, id., Cms, aounich, id., Nom. 31, aounyc, id.. Cc, v. crenaff;nbsp;terrible, Cb, v. cruel; aonus, plein de crainte, v. dougaff. Tréc.nbsp;aotienn, peur, 2 sylL, G. B. 1.1, 256, 280; pet. tréc. bean dinann inbsp;aoitn, litt. « être sous sa peur », être inquiet, avoir toujours peur;nbsp;fénëbonn, ma foi, sans doute. Voir Urk. Spr. 50.
Aouit enflure aux mains ou mal aux yeux, Chal., aoiiitt, m. enge-lure; enflure aux mains; mal aux yeux, bordés de rouge, l’A.; aoutdd. Gr., aouid m. Gon., mot vann. L’A. donne encore anbsp;aouitt le sens de « mules, engelures aux talons ». D’un moy. bret.nbsp;*azpet = gall, addwyd, apostème, cf. cornwyd, id. Le dernier termenbsp;de ces composes est le même que dans le moy. bret. an-uoet, anoet;nbsp;voir ce mot. La diphtongue vannetaise oue, oui (et non ue, ui)nbsp;montre que le simple *gouet vient de *vèt-, cf. Sanscrit vdta, af-z-q;,nbsp;vent, souffler, zend aota, froid. UïA. feth air, soufflé, vient denbsp;*veto-(Urk. Spr. 263); cf. le rapport de l’irl. au hrtion gouenn,nbsp;race. Loth, Rev. celt., XIII, 507, 508. Les préfixes an- et asynbsp;alternent encore dans le bret. moy. annoet, temps, gall, addocd.
Aparaillet, prêt, disposé a, Cathell 29.
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Apoe, appui : apuy H 47, D 134, appuy 40; appuyet, appuyé 18, cf. 67. Un dérivé de ce mot est apouëilh, pl. 011, auvent, Gr.,nbsp;apouel (par l mouillé), m. Gon., du v. fr. apoielk, appuielle, f. appui,nbsp;garde-fou; « Yapuiail de la fenestre », God. —¦ Apoenter, apaiseur,nbsp;médiateur, Cb. —- Apolina (sainte) Apolline, H 40.
Apostolic, apostolique Cc, Cms, appostolic Ca, apostolicq D 85.
Appaessaff, apaiser. — Appanteice, appentis, Cms. — Apparchant da costenn, 1. lateralis, Cb, v. teulenn. — Apparencc, -ence, Cb, v.nbsp;fluaff, -ancc convenance, H 10, aparang D 133 ; apparant, apparentnbsp;194.
Apparitoer V. paritoire » plante, Noin. 86; apparitor « appariteur, bedeau », 288.
Appartenangou, dépendances (d’un palais) D 194. —Appellatif, -if, Cb, V. engueruell. — Applicabl, -e, Cms; « Dunoy diet Aplicant »,nbsp;en 1588, reg. Quemp. 12, = qui s’applique, soigneux ? Jaubert,nbsp;Glossaire du centre de la France, 2'^ éd., donne « ouvrage ben appli-quante », qui demande beaucoup d’application. Mistral, dans sonnbsp;Dictionnaire provengal, cite aplicant « ennuyeux, faclieux, en basnbsp;Limousin ». En vieux francais, aplicant, applicqiiant signifiait plai-deur : « aplicant plaideur, litigator », Diet, de la l. rom. 1768; maisnbsp;aussi « (joyeux) » ou « (terrible) compagnon »; cf. God.
Appotiquaer, apothicaire. Pl. apotiequeuryen D 107. — Appotum, apotum, apostume. Apostum, apotum, Nom. 264; voir bescul.
Apret. A bret, a temps, Gw., v. iêla; raesin a hret, raisin liatif, Cb.
Aproff, éprouver. Tree, ampro G. B. I., I, 208; approuv ann doktor, consulter Ie médecin, 492. Ce mot dérive, par Ie frangais,nbsp;du lat. probare; il n’en est pas de même du van. aproquein, éprouver,nbsp;avérer, approque, m., pl. eii, épreuve, aproquér„ (\m éprouve, l’A.,nbsp;dont 1’origine est, je crois, Ie v. fr. aprochier, assignee a comparoir,nbsp;aprochier de, actionner pour, accuser de, God., cf. reprocher; appro-cher son droit, Ie prouver. La Curne de Sainte-Palaye; aprochementnbsp;d’amour, i. e. marque, témoignage d’amour, God. = van. aproque-mand (essai), FA., v. combinaison. Approuvet (mariage) approuvé,nbsp;légitime, Catech. b, 9; aprophetoch, plus probable, Cathell 16nbsp;(approuff, approuver Maun., approufet D 88).
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETOM
2. Ar-, particule dans aruor, ar^orn, etc.; cf. Urk. Spr. 35- A souvent en breton moderne, par exemple dans ]e petit Tréguier,nbsp;un sens diminutif (cf. Rev. eelt., IV, 147) : ar-vaill, qui fait Ie sot,nbsp;ar-:(od, espèce de fou, ar-vrun, brunatre, ar-velen, jaunatre (cf. henbsp;bleo :(o war velen, ses cheveux tirent sur Ie blond, Sainte Tryphinenbsp;192); ar-du, noiratre (gall, arddu, trés noir); ar-wenn, blanchatrenbsp;(gall, arwyn, trés blanc); ar-c’hla^, verdatre, bleuatre (gall, arias,nbsp;a l’extrémité bleue), etc.; cf. dar-. En vieux breton ar- avait plutót,nbsp;comme en gallois, un sens intensif : arocrion gl. atrocia.
Un autre emploi de ar- se montre dans arvar, doute, berfi arvar, van. bout èn arvar, douter Gr., harvari id. Trub. 152, bexa ê mar,nbsp;var mar, var var, être en doute Gr., moy. bret. voar mar, en danger; pet. Trég. en argoll, en danger de se perdre, comme la récoltenbsp;par un temps pluvieux : mad e labourat dë ^ul, pë ve ’11 est en argoll,nbsp;il est permis de travailler Ie dimanche, quand la récolte est en danger, cf. pour la forme Ie gall, argoll, perte totale, et pour Ie sensnbsp;ar gwynipo, sur Ie point de tomber, etc.; voir arguila.
Chal. ms donne, s. v. tnuable : « suiet de changein, ar vols », prob. de *ar-voulj, du fr. bouger.
On peut ajouter Ie van. arouarecq qui est de loisir Gr., arouarec‘ Ghal. ms, aroüarec Ghal., Ghal. ms, arouarêc id., oisif, ar ouarêc,nbsp;désoccupé 1’A., groeit ar oiiarec, ar ou goilar (les beaux ouvragesnbsp;veulent être) faits i loisir, ar me gouar, a mon aise Ghal. ms; urnnbsp;arouarêguein, se désoccuper 1’A., Suppl.; arouarigueh, ouareguieh,nbsp;oiiar, loisir Gr., goaregueh, gorgueh, goüar, oüiar Ghal. ms, ouariguiah,nbsp;ouarr l’A., aroiiarigueh, oisiveté Ghal., Ghal. ms, arouaregueah 4 s.,nbsp;Gueix. Guill. 41 ; moy. br. gorrec, lent, goar, doux, gall, arwar,nbsp;doux, calme, et douceur, tranquillité.
Ar devient quelquefois al-, voir alouret, arbenn, coustelé; cf. allerh « (abboyer) après », allanne, 1’année dernière, Ghal. ms.
L’emploi de ar- alterne parfois avec celui de a-: arvoualc’h, assez D 127, III, aruoalch 124 (rime a la i''*' syl. de archant, cf. pet. tréc.nbsp;’luarc’li), ar voualc’h 96, ar voiialc’h 16, 131, 179, ar goualch 169,nbsp;arvoalch Quiquer 1690, p. 3, q,’], ¦ aroualc’h 83, 85 (avoalc’h 37);nbsp;arhoalc’h (et avoalch), van. erhoiialh Gr., pet. Trég. ma’ rwac’h,nbsp;assez bien ; a-drê, van. ardrah, par derrière Gr.; pelloch a sè, d’autantnbsp;plus loin, Nom. 185, van. güêll-arsié, tant mieux l’A., güel arxé et
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a:{é Chal. ms, güel a se v. bon {arz_é B. er s. 46, 412, etc.); a-gil et ar-gil, en arrière, etc.; voir arsaill.
La particule er- est parente de ar-, cf. JJrk. Spr. 37 ; en eni arhedi, prier, se recommander a Dien, Fei^ha Breix,, 12 juin 1875, p. 147,nbsp;— erhedi, moy. bret. erhet. Voir har.
Arabat. Arabad eo, il ne faut pas, Gr., v. hauteur, Gon.; arabat e vi^e e dislavaret, il ne fallait pas la démentir (ou elk se facliait),nbsp;Bali 231; arabet eo examina, il ne faut pas examiner. Cat. imp. 43,nbsp;arabet eo differi, Aviel 1819, i, 170, arabet vo... sevel, il ne faudranbsp;pas se lever, Mo. ms 195, arabard vou dalU (tarder) Jac. ms 7, pet.nbsp;Trég. dbad, i Plouha abard; arab eo credi, il ne faut pas croire,nbsp;Bm/I ha vertugiou sant Joseph... gant... Kerlan person Pouldreu:(ic,nbsp;2*= éd., 1868, p. 23, arab eo ober, Melle^our ar gahun-xakr ...gantnbsp;...Kerlan, person Plougané (1879), Brest, p. 146, arab eo e ve die^ honbsp;penn, il ne faut pas que vous vous inquiétiez- 157; cornou. rabadnbsp;eo... trahissa. Disput... Jakez^ Lamrog 46, tréc. rabat e heo sellet, Mo.nbsp;ms 123, rabat vo rein da hout 190; rabet e nem glem, il ne faut pasnbsp;se plaindre, Penguern VII, 336; van. erbat épleguein, il ne faut pasnbsp;plier, Chal. ms, v. accabler, et avec un autre sens ; arrëbadé, « je nenbsp;saurais qu’y faire », Chal.; erbad e més ridêq, j’ai beau courir, Foy.nbsp;mist. 103; erbad oai dehi grateah caër, elle avait beau promettre 85,nbsp;er bad oai bet teign seèllét, j’eus beau regarder 62; cf. arabad, « quinbsp;est inutile, » de la Villemarqué, Diet, de Gon.
J’ai eu tort de faire deux articles a ce mot; Ie sens « horrible », « défendu », provient de l’idée de « sottise, sornette », d’ou aussinbsp;arabadus, hautain, et dans l’ile de Batz arabad, hauteur, manièrenbsp;absolue, selon Gr. Le gall, arab, joyeux, plaisant, pourrait bien êtrenbsp;différent. Grég. écrit rahadye:{ pl. ojt babiole {arabadiei Pel.); cf. lenbsp;haut breton rabdter, rabacher ?
Arall, aral, autre, Cms, v. en; arall, Cathell, 16, aral, ii; van. én tural au dek de, B. er s. 74, qimnent-tral (en faire) autant 68,nbsp;réral d’autres 226; un arall, un arel, un érell un autre, en erellnbsp;l’autre, pl. er re erell; en eil hac en aral l’un et l’autre Gr. Get auteurnbsp;donne aussi en dehors du van. an arall l’autre, pl. ar re arall. Lesnbsp;formes arel, érell sont proprement des pluriels == gall, ereill, eraill,nbsp;cornique erell, erel. Voir all, degre^.
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Araoc (bossu) par devant, Cms ¦, a raoc, avant, Cb, v. donet.
Arat. Aret, labouré, Cb, Cc, v. bom; ala^r, charrue, Cb, v. lost, Nom. 316; arerez, motuosité, 1. gleboskas, Cb, v. moudenn.
Arbenn : van. et cornou. en arbenn a l’encontre, Trd, k la rencontre, pet. Trég.; war arbenn a la rencontre, Trd, war ar benn Gon., van. monet ar ben a v. b. avancer, aller au devant de qqn,nbsp;Chal. ms, enn-arhann, Rev. eelt., VII, 348; dré en arben{a) par Ienbsp;moyen de, Guer^enneu eid esc. Gu. 1857, p. 66; dré en arhèn m(^a')nbsp;par la raison que B. er s. 227 ; eyé en arben dié berdégueu (ses vertus)nbsp;devanqaient, hataient l’effet de ses sermons, 231, arbennein disputer,nbsp;contredire, Imit. hiir Salvér 281, obvier l’A., arbennein doh s’armernbsp;de Constance contre (Ie malheur), Chal. nis., arbeennein biennbsp;ménager ce que l’on a pour l’avenir, Chal., cf. diarbenn, dialbenna,nbsp;aller au devant, débouter, Gon., dont dlhen diarbren venir a sanbsp;rencontre, Histoarioii 224, va dialbennet och-eus vous m’avez pré-venu, Vocab. nouv. Quimper, 1778, p. 108 ; gall, ar ben au sujet de,nbsp;erbyn contre, v.-irl. ar-chiunn, litt. « devant la tête ».
Arboell, arbouell m. ménagement, épargne, -a ménager, en cor-nouaillais Gon., arbouell épargner. Gr.; arbouillein ménager l’A., arbouillein, arbouill « épargner, ménager (sans égard au tempsnbsp;avenir) », Chal., arböelein, arboiiilein, -illein id. (voir Rev. celt., XI,nbsp;360), arboüillanf lésine Chal. ms, cf. gall, arbwyll raison, prudence.
Arch glide, chaslit, Cms, arch-giiele Gr.; arch an tut maru, bière (des morts), Cb, v. lech; arch bière, Gr., arch’ Chal. ms, archetnbsp;Nom. 199, pi. archedou 283 ; archedet mis en hière, Son. Br.-I-^., II,nbsp;162 ; Archeder, n. de familie (décès, Guingamp, en 1693), = celuinbsp;qui fait on vend des cercueils. Voir harch.
Archantus, plein de monnaie, 1. pecuniosus, Cb, argantcus pécu-nieux, Chal. ms, pet. Trég. archantus (chose) qui rapporte de 1’ar-gent, cf. v. fr. argenteux, God., Compl.; archanter, argentier Cè, Cc, argenteur (banquier, changeur), Nom. 296, argantier Ca, arganternbsp;Cms, cf. Argancher n. pr. au xvk s., René Kerviler, Répertoire denbsp;bio-bibliographie bretonne. Archandhed le quatrième essaim (qui estnbsp;rare), Grég., litt. « essaim d’argent » ; ce mot, composé a la fa^onnbsp;ancienne, parait indiquer un moy. bret. *archanthet.
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Archdiagoun, archidiacre, Cms, et non arch di-; arryagoundy pl. OU archidiaconé Gr.; é Dioces, pehini d divisas é teir arrihandi-se. Leonnbsp;ach ha quimilidilly (Saint-Paul) divisa son diocèse en ces trois archi-diaconés : Léon, Ac’h et Queinenet-Elli, D 197.
Archenaff chcLUSser, C, arhenein Chal. ms; vocabulaire cornique orchinat, chaussure. M. Ascoli compare Ie v. irl. acrann id. et Ienbsp;gall, achre couverture, vêtement. Cf. lat. ocrea}
Ar-enep : voar an tu d renep (pieds tournés) en dehors, Nom. 273, lakdt holl war tüherenep tout bouleverser, faire une révolution, Trub.nbsp;211, cf. an-tu-war-enep Ie cóté opposé, Pel.; irl. airinech facade, gall.nbsp;arwymb surface. Le van. garinép m. envers, tu garinéb, verso, I’A.,nbsp;parait devoir son g p la prép.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;snr; cf. gall, ger bron, gar
bron, devant, irl. for bru, sur le bord; bret. moy. garlostenn, perce-oreille, gall, gorlosten (même formation que le van. gourloste, m., coyau on chanlatte, 1’A.).
Argadi, agacer. Maun., Pel., Gon., huer, chasser en huée. Pel., argad, huée, troupe de paysans armés contre les loups, etc.. Pel.;nbsp;m., huée, cri pour effrayer le loup, Gon., argadenn, incursionnbsp;Gr., argarden attaque Trub. 114; de *are-catu-, cf. Et. gram.,
Argarzi, cergar:{i, van. argahein, détester, Gr., argar^a, id., argarsf « harcer les chiens après quelqu’un », Maun., hargar^i irriternbsp;(Dieu) Trub. 82, hargar:{idighe^ chose odieuse 244, -:(edighe^ 266;nbsp;hargar^us abominable 8r, it2, 244, ar- Gr.; van. en argarh pehetnbsp;marvel, I’affreux péché mortel. Chores 13 (cf. en infdm p. m., 12).nbsp;Proprement « rejeter », du préfixe ar- et de car^a, nettoyer,nbsp;purger, enter; cf. le nom Diargarth, Cartul. de Quimperlé,nbsp;Chrest. 202.
Argoat, ArgSet, Argot, en cornouaillais. Pel., Argoad m. Gon., la pleine terre, le pays des forêts, par opposition a Arvor, le paysnbsp;maritime, la cote; Argóeder, Argoder Pel., argoader Gon., habitantnbsp;de cette région; van. YArgoët, xviP et xviir s., comté, dans lenbsp;Morbihan, Rosenzweig, Diet, topogr.; cf. gall, argoed f.
Argoei, intersigne C, argouez^, miracle N 902, voir coar; oarez P 235, par métathèse de aroez, avec rime de la i‘'= syll. a hoar, cf.
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Rev. celt., XI, 357. La le?on oarei est appuyée par deux vers imités de ce passage, qui se lisent D 155, str. 14 :
Breuzr na c hoar diotich oure:{ anevcT^et,
Goude ma ve^ er be^ ur bloave^ gourve^et
lisez diouch oare^ ne vei ctneveiet; litt. « frère ni soeur d’après aucun signe n’est reconnu, après avoir été dans la tombe une annéenbsp;étendu ». — Voir oade, aruoari.
Argoïirou, dot C, Maun., argobrou Maun., argouvreu Chal., argöreu, argorou, argoureu, Chal. ms,- argouvreu m., 1’A, argoulou,nbsp;argourou, argobrou, Gr.; argourouaff, doter C, argouraoui, argobraoui,nbsp;Maun., argoureüein Chal. ms, argouvrein, Chal., l’A., part. argou-ret, Chal. ms, v. muriage. Du van. argouvreu vient Ie haut bretonnbsp;agouvreux, ménage de la mariée (Ille-et-Vilaine), Rev. eelt., IX, 371.nbsp;Les formes qui ont b Ie doivent sans doute è l’influence de gobr,nbsp;prix (cf. gall, amobr, amobrwy). Voir alouret.
Arguamant argument, Cms, pl. argumentou, Cathell 13.
Arguila, reculerGr., arghila Pel., van. arguilein Gr., cornique argila; cf. van. ar giiile a reculons, Chal. ms., arguil, hors de Van.nbsp;var guil Gr., irl. ar cül. Le diet, de Chal. donne a gulle, a reculons,nbsp;mais aussi avec le pron. possessif, armehile.
Arhme, van., saxifrage, casse-pierre Pel., arrme Gr.; masc., l’A, archmé, armé Gon., cf. gall, archmain, m., autre plante maritime,nbsp;Statice armer ia.
Arhoa^. Le Cms a arahoai, demain, entre arabl et arall; bede oar hoai, jusqu’a demain, Jér., v. war; vararchoas ar beure (venir)nbsp;demain matin, Mo. 156; i Lannion warchoa^.
Arhuerhein, offrir de la marchandise pour en sonder le prix Chal., arhuêrhein, alhuêrhein, FA., de *aruerxajf, gall, arwerthunbsp;vendre aux enchères; voir alouret.
Arlehuein, racommoder, rafraichir un outil Chal., arléhuein, rafraichir un outil de fer, FA., arlehuein, van. Gr.; arlehuein, car-reler des souliers, FA., arlehour pl. arlerion (raccommodeur), v.nbsp;savetier; arleuhour, réparateur, arleu, réparation, FA., de *ar-leff-,
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cf. moy. br. dileffn, rude, raboteux (non poli), allem. schleifen; voir libonicq, et Rev. eelt., VIII, 505.
Arm, airain, Cb, v. metal, Nom. 248; arm, arem. Gr. Vm du latin cerumen est resté dans ce mot, d’origine frangaise, comme dansnbsp;ahm, alun (1. alumeti); Ham, lien (l. ligamen').
Armennat, sorte de redevance, Cartul. de Quimperlé, Chrest. 188. M. Loth compare Ie vannetais menad « perrée », mesure denbsp;capacitéj voir taruenat, menatt, et Rev. eelt., XIV, 287.
Armêrhein, armêrh, ménager, user avec réserve, l’A., armerhein, épargner, van. Gr., armerhein, se ménager (un instant), Imit. 453 ;nbsp;armerh « ménager cé qui a été mis entre nos mains » ; pl. eu, ména-gement, épargne, amerhein épargner, Chal., amerhein, amerrein, épargner, ménager, lésiner, Chal. ms; armêrh ménagement, épargne,nbsp;l’A., amerh, amerh’ id. et lésine, Chal. ms. Cf. gall, armerthu,nbsp;darmerthu, pourvoir; voir merzput, ar^ornn et Rev. eelt., IX, 375;nbsp;XI, 360.
Arnodi, commence!-, essayer a bien faire quelque chose. Pel., Trub. * 74, harnodi 119, harnot il commence 265, darnodi a ra ehana,nbsp;il commence a se reposer, 38; cf. gall, arnodi, noter.
Aros, poupe, van. Gr., Chal., aross, m., l’A., aros est aussi cor-nouaillais, Gon., aros^en ce dialecte, Barg^. Br. 237 ; cornique airos, V. irl. eross. M. Ascoli pense que Ie sens premier de ce mot étaitnbsp;« hauteur », d’oü « pars navis altior ». M. Stokes voit la deuxnbsp;mots différents, Urk. Spr. 37, 298. Son explication de erossnbsp;« poupe » par *(j))arei-sosto- n’est guère satisfaisante pour Ie sensnbsp;(= allem. Vor-sitg)-, celle Ae eross « hauteur » par *(p)eror^M- rendraitnbsp;compte de l’autre emploi du mot, cf. rcsps:? enfin. On peut admettrenbsp;aussi un composé *(^p)ero-sto-, pendant de *{p')ro-sto-; voir ros.
Arriu. Chedeary,Rgt; 164 ne veut pas dire « te voila arrivé », mais « voici ce que tu feras », =ehede arry B 730, cf. Diet, étyni., v. a 3.
Arsau, repos, cessation, répit, relache, Guerg. Guill. 44, 45,
I. Bar^ounegou var drtibardere:^ Jusas, en henvor eus a vif^ion Sand Martin, Roet e mis Mae 1847. Y. M. Gwashet e Montroulhes, e ty A. Lédan. 1847. A la p. n, Ienbsp;nom de l’auteur se lit en toutes lettres : Y. Mooi, Persoun Sand-Martin eus a Von-troule^.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
arsaw, id. L. el lab. 12, arsau, m., pi. eu, I’A., dim. arsaouig, v. verset, arsad, ar^ad, m. Gon.; arsaw cesser, L. el lab. 52, mar arsawnbsp;ar é ruan, s’il cesse de ramer, 18, riarsau quet a droein, il ne cessenbsp;de roder, Guei\. Guill. 4; gall, arsaf station, cf. irl. airisem, arrèt,nbsp;repos; voir Rev. celt., XI, 486.
Arsaill « arsaillir », Gms; asailher, on attaquera (futur), B 658; arsaöt, assaut, Jér. v. ribdot; voir ar- 2.
Art, art Cathell 29, un ar Magiq, un art magique, D 86, f. : aneT^y; pi. ardou, arts Cathell 3, Nom. (i la table), N 1098; artifices J 80; ardus artificiel, Ch, v. mecherour; artifi^, artifice, art,nbsp;Cathell 5, artificiel, artificiel, D 13 i, flrhrawrt,.artisans 69; artist,nbsp;artiste, homme de génie, J 177. LeP. Grégoire donne ar^fii. arstpunbsp;et ard pi. ardou, van. ardéii, art; ar^irs, ardus, artificiel; artivifx^, van.nbsp;artififz., artifice. On dit en petit Tréguier, bean dinann i art, êtrenbsp;aux aguets; hénne^ ’n gjq art fall, il prépare un mauvais coup; arti-:(annein, faire de la menuiserie. Cf. Rev. celt., IV, 147; XV, 338.
Artzul n. de familie, reg. Querap. 3 v; Artulus, prénom lati-nisé : Artulus Sallaun en 1600, 8* v, Artulus Moyesson en 1601, 13““; Arxul, n. de familie, Tréguier (naissances, de 1660 a 1669);nbsp;Arxur, i Pleumeur-Bodou, listes électorales de 1894; petit Tréguier Xr3;M/, Arjul; V. bret. et gall. Arthur. Noir alouret, por:{, etnbsp;Holder, Altceltischer Sprachschatg^, s. v. Arturus.
Arval, « monte, droit de monte, communément réglé au sei-zième, » Gr., arvale, m. l’A., gall, arfal m. Ce mot est différent de arreval, pl. ou « niounée, la provision ordinaire qu’on porte anbsp;moudre au moulin », Gr., arrival, m. mouture, Gon. (atrevalnbsp;Pel.), eureuvel. Son. B. /., II, 202, Jac. ms. 56, m. ; daou pe trinbsp;heureuvel 93, pet. Trég. eranvel, = *ar-ro-rnal, cf. gall, rhyfalu,nbsp;moudre beaucoup. Mais on les a parfois confondus : arval, « mouture », Vocab. nouv. Quimper 1778, p. 23; van. arval, mouture,nbsp;Trd.
Aruel, querelle, noise, Chal. ms.; mot employé en outre ibid., V. bosse, ergoter, partir, playe; aruellour ergoteur, Chal. rns.; cf. gall.nbsp;arfail destruction, rhyfel guerre; moy.-br. bell, bel bataille, violence,nbsp;douleur, v. eelt. Belatu-cadros, épithète de Mars; v.-irl. atbail ilnbsp;périt. Cette racine, que M. Rhys tire de gvel, anglo-saxon cwel-.
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angl. to kill {The Hibbert Lectures 1886, p. 38), a pu se mêler, en breton, avec Ie lat. bellum.
Arue:{ il considered air, aspect, prob. de ar et be^a être, volsRev. eelt., XI, 461; cf. be^a arveset être attentif, vigilant, D 162 (l’avant-dern. syll. rime en «3;).
Jrmar^, fascination, N 1476. La forme aruoazpu qui se lit deux vers plus bant est probablement Ie pluriel de ce mot, et non denbsp;aruoex^, signe; egiiit aruoa{r\ou de plouaff peut signifier « malgré lesnbsp;prestiges qui Ie frappent ».
Arzell, jarret Pel., arx_el, m. Gon., a été compare au lat. artus (gall, erthygl articulus). Je crois qu’il tient plutót au fr. ars, « Ie plinbsp;qui se remarque a la réunion de la poitrine et du membre antérieurnbsp;du cheval », au xv= s. ars, arcs, Littré; cf. v. fr. arcel caveaunbsp;(arceau), et arselettes, guêtres, dans une chanson bressane citéenbsp;parM. Tiersot, Hist, de la chanson populaire en France, Paris 1889,nbsp;p. 155. En petit Tréguier, ars^el, f., veut dire engénéral un quartiernbsp;(d’animal) : eun ar^elgik, une piece de viande.
Ar^ornn, poignet, Cms, axprn, Cb, v. dorn; harsyorn, Nom. 23, pl. ar:(ournaou, D 149. A^orn = a^órn, van. a^ourn, aourn Gr.,nbsp;a^ornn, aornn, aournn l’A., Sup., aournn Rev. eelt., VII, 340 (oünbsp;la citation de l’A. est inexacte), vient de arrprn par une dissimilation différente de celle qui a donné aldórn Gr., voir alouret._C{.nbsp;Malarges^, en 1630, de Marlargie^, meurxlargiex^; van. amerhein denbsp;armêrhein, argahein de argarzj, voir ces mots; van. leurhé de leur-gucer, aire d’une ville, Rev. eelt., XV, 388.
Ascloedenn. Escleut, copeaux, Nom. 196; ascloëd, ascleud. Gr. (et non ascleud, M. lat. 134); askloéd, askleüd, Gon.
Ascol (fleur de) cliardon, Cb, v. glanj ascollen Cms; asquol hiniguet, chardon béni, Nom. 80.
Asq cornière Cms, ask, pl. ou incision... sur les angles d’une pièce de charpente pour arrêter Ie cordage qui sert a la suspendre. Pel.nbsp;(l’auteur ajoute d’autres sens qui viennent d’une confusion entre eunnbsp;ask^t eun nask)-, ask, m. entaille, coche, Gon., van. hossque m.nbsp;l’A; gall, asg f. M. Loth propose d’expliquer ce dernier par unenbsp;forme celtique *ac-sca, qu’il compare au lat. ascia, Ann. de Bret.,nbsp;VII, 210. Cf, Keltorom. 108, 109.
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42 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Asquell crochmn, g. huette ou frasoye, Cms, cornique asgelligrohen.
Asquet, asqueut (r. et), doit être séparé de astut; voir squet.
Asquipet. Van. aqidpet (les bourreaux Tont) arrangé, mis en eet état, Choas 71; aquipaj équipage (d’un vaisseau), Vocab. nouv.,nbsp;Vannes 1863, p. 10; cf. v. fr. aquipper équiper, God., CotnpL; voirnbsp;astandart.
Asquornn, os, Cb, v. e:(n; asquorn, Nom. 21, ascourn D 149, pl. eskornou a Chateaulin, Rev. eelt., V, 185 ; ascornec dans Lascor-nec, Anniv. de Trég., XIV, = asquornecq « bien membru » Nom.nbsp;272, cornique asgornec, osseux, gall, asgyrnog. Ascorned rust osseux,nbsp;Suppl. aux diet, br., Landerneau 1872, p. 60 (cf. angl. strong-boned').
Assamblaff, assembler, Cb, v. compellaff; assemhlaff, conjoindre, Cb, f° XII v° j assamblaff, ensemble, Cb, v. tomaff; assembla, v. den;nbsp;asamble, 3 s., Jac. ms. 104, v. fr. assemble, God-, cf. Rev. eelt., XI,nbsp;363; asambles, ensemble, NI p. 108, ansambles ganta, en mêmenbsp;temps que lui, D 34, assembles 31, 99 ; assamblé, assemblée Catech.nbsp;6 V, D 39. — Assantamant (et non -ment), assentiment Cms.
Assex^, il s’assied, Cb, v. prouostie:{; ase^ il est assis, H 6. M. Loth remarque que ases^aff, = cornique ysedha, gall, assedda, asseddu, nenbsp;vient ni de asstdo, ni de assïdo, et s’expliquerait par une compositionnbsp;celtique ad-sëd- (Ann. de Bret., VII, 210). Mais assëd- égalementnbsp;usité en bas latin, pourrait être l’origine de ces mots; cf. moy.nbsp;bret. gourse^, délai, gall, gorsedd, tróne, du lat. sëd- et non du eelt.nbsp;sëd-, qui devient en gall, hedd, bret. heg^, voir anheg, ehoagyei, hegajf.
Le tréc. assedet etre ter vandenn partagés en trois groupes, G. B. I.,
l, nbsp;nbsp;nbsp;64, cf. 60, 62, doit venir du v. fr. asseter asseoir, placer, disposer,nbsp;ital. assetare; cf. van. assaitte, solage, exposition TA., assaite m.nbsp;exposition, situation. Sup.
Association, g. id., Cb, v. compaignun. — Assomption, I’Assomp-tion D 70; an assomption eux an humanité é Done, 49. —Assury, assurer (que), Cathell 13.
Astal, cessation, relache, surséance, Ouessant et bas-Léon, Gr.,
m. nbsp;nbsp;nbsp;discontinuation, interruption, Gon., gall, attal, arrêt, obstacle,nbsp;de *at-dal, *ag-dal, moy. bret. dal, tiens.
Astandart. Cf, v. fr. id., étendard, God., Compl.
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r. Astell, certaine mesure pour les grains; astellat, Ie contenu d’une telle mesure. « A Lesneven, eest demi-boisseau : et au Con-quet, même diocèse de Léon, c’est Ie boisseau entier » Pd., astel-lad, un demi-boisseau plein, en bas Léon Gr., astel, f. pl. astellou,nbsp;mesure d’un demi-boisseau environ Gon.; de *a\-tel, gall, tél,nbsp;mesure de capacité, 5 ou 8 boisseaux; mot formé comnie a^f'cinnnbsp;subdivision Gr., asrann f. Gon., gall, adran, f. etc.
2. Astell, attelle, éclat de bois fendu, asteUemi id., pl. astel, astellennou; astell-youd, attelle, baton pour mêler la bouillie, aslell-grampoes « attelle, espatelle pour tourner les crêpes sur la galetoire »nbsp;Gr.; a Saint-Clet astell, instrument que Gr. appelle « attelle plattenbsp;et aiguë pour pesseler du lin », astelat, pesseler; gall, astell f.nbsp;planche, éclat de bois, pl. estyll, cornique astel, irl. astal, du b.nbsp;lat. astilla; cf. Diet, étym., v. estell.
Asten, étendre, Cb, v. tennaff. — Astrologian, astrologue, astrono-mian, astronome, Nom. 303 ; astrou, astres, écrit d strou NI, p. 107.
Astut : an astud (les grands et) les petits D 154, 164, v. fr. astud, astucieux, habile. Diet, étym., p. 403 ; gall, astud, attentif, diligent.
Astuz, vermine. Pel., m. Gon.; cornou. astu. Pel., amstu poux. Gr.; van. anstu, vermine, l’A., Gr.; astut Gr. est une faute pournbsp;astu^, comme Ie montrent les dérivés asiugi, verbe, astiigus, adj.nbsp;ihid.-, pet. Trég. astur; Etudes vannet. 80; voir Rev. eelt., XIV,nbsp;308. Cf. vocab. cornique stut, gl. culex, dont Ie t final peut repré-senter 3; doux; gloses d’Oxford 2 arstud, cuspis; gall. mod. eystuddnbsp;douleur (componction), gall. moy. kistut, custud. M. Loth tire cenbsp;dernier mot du latin eustodia, M. lat. 158, mais Ie sens est biennbsp;différent. Tous ces mots viennent plutót de *stöd, *steud, piquer,nbsp;pousser, frapper, comme Ie gothique stautan, allem. stossen; cf.nbsp;stössig (animal) qui frappe de ses cornes.
Atom guenn, atour Cms; atourneu, affiquets Chal. ms. Grég. donne atourm, pl. atourmou. — Attrapance, attrempance, 1. modes-tia, C.b, V. manier', du frl — Auchunement, aucunement, Catech.nbsp;b 9, van. aucunemant, Chrest. 336, du fr. — Augment, il augmente,nbsp;augmanter est augmenté, Catech. 10 v, cf. Chrest. 324, augmentationnbsp;-tion D 78, 189, du fr.; Augustus, Auguste, empereur, Cathell 35.
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Ausajf, préparer; pe-naux comment, cf. Rev. eelt., IV, 147. Ces mots sont rapprochés, Urle. Spr. 195, de l’irl. nós, coutume,nbsp;expliqué*par *nomso-, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;numerus; mais cette étymologie
n’explique pas mii^, qu’il est bien difficile de séparer de -naux. Voir diennes.
Autel, autel, Q,h, v. pistin, du fr. Le v. br. costadalt, gl. aeditui aecclesiarum, dolt contenir le mot auter; cf. Du Cange : « tedituusnbsp;custos... altaris ». Sur la chute d’une syllabe finale contenant r, voirnbsp;goa:i, hirin. Auteric, petit autel, Cb, v. pillic. Le v. fr. a eu aussinbsp;des formes en er; on lit ausiier, Archives de Bret., VI, 114, aunbsp;xv‘=s.; auter, autier, etc., God., Compl., v. altel.
Autenn, rasoir. D. Pel. donne auten rasoir; couteau pliant; falc h-auten, faucille sans dents. Selon le P. Grég. « dans le dialectenbsp;de Van., autenn veut dire couteau, et en celui de Léon, rasoir »;nbsp;le Diet, de TA. traduit pourtant « rasoir » par auteenn, f. pl. eu. Lanbsp;racine peut être la même que dans l’irl. art, pierre, gaul. cisalpinnbsp;(acc. pl.) artuas « les pierres (sépulcrales) », cf. Urk. Spr. 19.nbsp;M. Rhys rapporte autenn 4 une autre origine ; grec apSi; pointe,nbsp;allemand er:( airain {Lectures on welsh philology, 2'^ édit. Londresnbsp;1879, p. 416, 417). M. Bezzenberger, Urk. Spr. 21, part ie*{p)al-tani-, et compare l’allem. spuiten, Sanscrit pat, fendre, etc. Mais jenbsp;crois que 17 est ici relativement récent, bien que commun auxnbsp;langues néo-celtiques; car le bas latin a emprunté au celtique unenbsp;forme de ce mot qui avait conservé IV. On lit en effet (en latin),nbsp;dans les trois éditions dn Catholicon, s. v. ganiuet (canif) : « arta-nus, scapellum; » dans le Catholicon manuscrit, artauus; dans lenbsp;Vocabulaire cornique: artauus, kellillic (i. e. couteau), Gramm, eelt.,nbsp;1080, 1. 1-2, cf. p. 297, 1. 23 ; dans les Vocabula in pensum disci-puli: artmm cultel (i. e. couteau). Gr. eelt., 1062, 1. 2. Ces troisnbsp;textes différents ont cela de commun qu’ils présentent des traductions de mots latins en des langues celtiques, de sorte qu’a lanbsp;rigueur on pourrait regarder artavus comme une fantaisie latino-celtique, du genre de ciuium « fraise », minichya « asile », Rev. eelt.,nbsp;VII, loi. Mais l’un au moins de ces mots artanus et artavus a réel-lement existé en bas latin. Le Catholicon de Jean de Gênes donnenbsp;artavus, canif; le dictionnaire de Du Cange fournit encore d’autresnbsp;exemples. Un manuscrit cité dans le même ouvrage traduit artanus
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par l’italien lo teniperatore. II y a, même dans l’édition Favre, un article qui dit en latin ; « Arcavus, encrier; voir scarpellium. » IInbsp;faut lire : « Artavus, canif; voir scarpellum. » Le texte auquel il estnbsp;fait allusion, tel qu’il est imprimé au mot scarpellum, porte a l’accu-satif pluriel artavos. Je suppose que le basque artasp, ciseaux, a lanbsp;même origine ; pour la terminaison, cf. as]ia:(i, parent ?
Auteriteaff, autoriser. Ons, authorites^ autorité Catech. 8; an bras-auctoriset an pohl, le plus autorisé au peuple, 1. primor, Cb, v. quentaff; autreadur, consentement, v. guingnal, autreer, Cr,nbsp;autreur Cb, consenteur, 1. fautor, v. favor; autheur auteur D 39,nbsp;92, autorité autorité 100, authorité 42, 103. — Autramant, g. id.nbsp;Cms, Cathell 10, D 141; aultramant autrement dit, H 51; voir pe i.
Autrov bras (grand seigneur); autroens^ (lis. -onief) domination, Cms, V. didan; autroune^, seigneurs, Cathell 5, autrone:^ D 177,nbsp;autrounes 190; dre autronie^bras, nohlerriQnt, Cb, entre dou entroniez^,nbsp;en la fin de deux seigneuries, Cb, v. diuidajf. Le masculin dou estnbsp;surprenant; aotrounie^^ est féminin selon Le Gonidec. Autrounie^,nbsp;autrouniaig, seigneurie, Nom. 228; van. eutrunieh, Clial. ms. Voirnbsp;Urk. Spr. 21.
Aualeuc, dans le n. pr. Avaleuc, Avalleuc, xv^ s., R. Kerviler, Répert. gén. de bio-bibliogr., Avalleuc, Arch, de Bret., VII, 227;nbsp;Avallec, nom de lieu du Morbihan, = « pommeraie », cf. Rev. eelt.,nbsp;VIII, 139; gall, afalleg f. pommeraie, cf. bret. avalennec id. Gr.,nbsp;avalêc f., [pL] avalégui pommier, l’A. Pel. donne avalot pommeraie, verger; cf. la familie bretonne L’Avalot. Cette terminaisonnbsp;vient de -oet, lat. -èturn, comnie dans Halegot, reg. Péd. 84 b (1581),nbsp;de salicètum (cf. Rev. eelt., VII, 315; XIV, 321.) Comme elle nenbsp;s’ajoute pas d’ordinaire aux mots d’origine celtique, on peut sup-poser qu’elle est provenue ici d’un synonyme Pomoroit, Pumurit,nbsp;etc. Chrest. 158, 226, tree. Panvrit, Peurit, de *Pumoroit =nbsp;*pömar{f)-ètum, en fram;. Le Pommeret, La Pommeraie, etc. dans lenbsp;Morbihan (Rosenzweig, Diet, topographique); cf. Olivrit, voir oleau.nbsp;Sur r 'origine du mot aval, voir Urk. Spr. ii.
Auampie (avant-pied), Cms-, auancy faire avancer (qqn) D 118.
AvANca, pl. ed, bièvre, espèce de castor; castor. Gr., gall, afanc, irl. abac.
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Auaricc avarice H 47. — Aue Maria (un —) $'), an Ave Maria 3, f. : hi D 62, cf. Rev. eelt., XIII, 240. Goude en avé, après la salutation de l’ange D 20; teir Ave, Bali 173.
Auelyou vents Nom. 220, avelou Gr., Pel., Gon.; el un aüeladen (il s’est enfui) comme tous les mille Chal. ms, litt. « comme un coupnbsp;de vent»; pet. Trég. dustupe mou avel dès que j’aurai l’occasion;nbsp;rein avel donner Ie moyen. Cf. irl. abél vent, Grlz. Spr. 22. Voirnbsp;avre.
Auentureux, g. ld., Cb, v.fortun; avanturyou, aventures D 87.
Aiiyel évangile H 22, 54. — Auisaff. Me a meux adviset translatifu j’ai eu ridée de traduire, Catecli. 5; pa avisé ...evisenn, quand (lanbsp;Vierge) pensait, savait que je serais (affligé) D 173.
Auoeaff : aduoeo il reconnaitra (Dieu) NI p. 109. — Auoelirie^ H 50, et non av-; aoultr homme adultère, aoultriex,, aouliries crimenbsp;d’adultère D 103, avoultrie^ 102.
Auoun, fleuve, Cms-, sur Pétym., voir Idg. Forsch., IV, 141.
Avre, havre, aujourd’hui, Saint-Brieuc, Gr.; avre « c’est du mau-vais Breton que l’on parle encore un peu dans un coin du diocese de Saint-Brieuc, ainsi que me l’a appris Ie R. P. Grégoire, » Pel.nbsp;Ce mot se dit encore a Lannebert, en Goello; il vient de avre,nbsp;*a-veure, gall. moy. avory « demain », cornique avorenu « demain »,nbsp;avar « de bonne heure »; cf. irl. imhdrach « demain matin »; com-posé de heure « matin ». Cf. diavlé, jamais, par rapport au présent,nbsp;haute Cornouaille, Gr., de di et avre, aujourd’hui. Ce n’est peut-être pas Ie di privatif, mais celui de diabarz^ en dedans, diavés, ennbsp;dehors, etc.; une négation devait accompagner ce mot diavlé,nbsp;comme ses synonymes; voir het nary.
Pour la chute de 1’avant-dernière syllabe dans avre, diavlé, on peut comparer afflet, badin, léger, volage; mot entendu seulem.entnbsp;en bas Léon par Le Pelletier, inconnu a Le Gonidec, s’il est pournbsp;avlet, de avelet, éventé. Mais on peut aussi voir dans afflet le parti-cipe d’un verbe *affla du latin afflare, ou *affli, du v. fr. afflire,nbsp;abattre, accabler (affliger) ? Cf. e ve^p afflet hac arretet ar violanf lanbsp;violence (de Saül) était calmée et arrêtée (par les chants de David),nbsp;Intr. 400, anc. éd.; Poulaflet nom de lieu en 1421, Archives de
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Bretagne, publiées par la Soc. des Bibliophiles Bretons, VI, 78; de Kernafflen, n. d’ho., xvi'^ s.,'Nohil.
Auron, aurone C, Nom. 78, auroun Cms, prononcé sans doute par V consonne : avron, afron Gr., Trd, afronenn Trd.
Auv, foie, Cms, affu, Cb, v. elas; eü, Nom. 21, ehii a Douarne-nez, Rev. celt.,Y, 158, van. aü, éii Gr. (cf. éübi de achnbi, occu-per; hergui contester, discuter, Trub. 58, de argui Gr.; vn heur, variante de un aur, un havre, Nom. 243; van. qéhut, avoir. Gr.,nbsp;de cahout, mëud, mouton. Gr., de maout; pluriel -eu, de-aou, etc.).nbsp;Voir dastum. An Avuenec, reg. Péd. 15 b (1567), cf. donar avuen-nek mauvaise terre qui colle, a Langoat, Pleudaniel {Rev. eelt., IV,nbsp;147), 4 Trévérec avuek.
Az^ eux, tu as, Cathell 14, 24, a hens, 9, ac’heux D 125 ; bezet, aie, Cathell 18, na vezet, n’aie pas, 27.
Azearet, aimer derechef, Cb.
{Azeul, il adore), ezeul, Cb, v. idol. Pour l’adoucissement de la première syllabe, la deuxième restant intacte, cf. les pluriels moy.nbsp;bret. querdenn, cordes, Cb, v. lestr, du sing, cordenn; questell, chateaux, de castell, etc. La différence entre azeul et ezenl s’observe dansnbsp;Ie moy. bret. chom et chem, il reste (auj. choni); digor (auj. id.) etnbsp;diguer, il s’ouvre (cf. gall, ymegyr'); ro et re, il donne (gall, ryd,nbsp;rhydd, dy-ry), léon. ro, van. ra; sco (auj. id.) et sque, squa, il frappe;nbsp;tal, il vaut, et tel dans nedel bichanoch, 1. quominus Ca, nedel biha-noch, Cms, léon. tal, tréc. tel dans ne del mann, il ne vautrien. Ellenbsp;s’observe entre Ie bret. moderne et Ie bret. moy., ou entre différents dialectes actuels, dans koll, il perd, moy. br. quell (gall, cy//);nbsp;gall ut geil, il peut, moy. br. guell (corniq. gyll, gall, geyll, geilt);nbsp;hav, il trouve, moy. bret. quef (com\(\. kyff, gall, ceijf, caijf); léon.nbsp;dalc’h, tréc. delc’h, il tient, möy. br. delch, Cb, v. leffr, meuy, etc.,nbsp;delc’h, Quiquer, 1690, p. 9, 10, ii (gall, deil), cf. br. moy. quen-delch il garde; fall et feil, il faut, il manque, moy. br. feil; lam ilnbsp;enlève, moy. br. lem; marv, il meurt, moy. br. nieru (corniq.nbsp;merow); sav, il se léve, moy. bret. seff, sef (corniq. seff, gall, saif);nbsp;tav, il se tait, moy. br. ten, teo (inscr. en lettres gothiques, Rev.nbsp;eelt., I, 406); anav et éné, il connait, Gon., hene, Gramm, de Grég.,nbsp;p. 71, ene, eneff, p. 144, moy. br. ezneu, ezneo; léon. galv, il appelle.
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tréc. gelv, cf. Me7:ellour an weo, Saint-Brieuc, 1831, p. 91 (gall. geilvj, corniq. gelow). Un exemple de ce phénomène, en vieux bre-ton, est, je crois, aarecer, gl. cianti = a arecer « qui excite »; -arceer est Ie verbe correspondant a l’adj. v. br. arocrion, gl. atrocia,nbsp;même racine que ocerou et aceruission, gl. hirsutis. Le lat. cianii pournbsp;cienti est pris au même sens que dans le vers de Virgile (Énéide, VI,nbsp;165) yEre ciere viros Martemque accendere cantu; cf. v. irl. do-r-aerdid,nbsp;gl. exacerbavit, corniq. dyegrys, ébloui (fr. aigrir, au fig.; angl.nbsp;eager). A^uly, adorer, Cathell 5, axeule, adore-le, 5, adeulet, adoré,nbsp;18. Gr. donne a^euli eigens encenser, litt. « brüler de l’encens »; sinbsp;cette locution a réellement existé, elle doit provenir d’une réminis-cence du lat. adolere. Pel. et Gon. ne connaissaient a'xeidi que parnbsp;les livres. M. Stokes a compare l’irl. ciilim je prie, Urk. Spr. 20, cf.nbsp;51; je crois, comme M. Loth, M. lat. 130, qu’un emprunt du lat.nbsp;adorare est plus probable.
Azgreunyaff, agrener, 1. aggrano, Cb, v. greunyajf.
Azliuet « surtaint », C^, tréc. hadlivet, reteint, part. de hadlivan, gall, adliwio. Void d’autres composés du même préfixe, qui sansnbsp;aucun doute était plus répandu que ne l’indiqueraient les textes (cf.nbsp;Rev. eelt., IV, 155, 156; XI, 461; voir ; soubennic az tom,nbsp;gelatine, Nom. 55, van. soubeenn attuém, potage réchauffé, l’A., gall.nbsp;cawl attwym; lach pehiny a sant d az^prat, lieu marécageux, Nom.nbsp;233, place d santé d az prat, marais, marécage, 246.
Aznauoult, connaitre, Cathell 34, aznaoutlAom. 303, anvout Mo. ms. 138, anvezont ils connaissent Cat. imp. 44, p. aznauezel, Cathellnbsp;5, prés., 2® p. sg. ezneuez, 34, impér. ezneou ! 21, fut. annauezo, 13,nbsp;cond. aznaffe, 4; ezné, il connait, D 23, p. pl. esnevomp, 63;nbsp;e zeo anoudec penaus (après l’avoir examiné) il reconnait que. Cat.nbsp;imp. viij, pl. anaoudeyen (parents et) connaissances Feiz ha Br.nbsp;27 janv. 1872, p. 410, anaoudeien, Bali, XI; aznauoudeguez connais-sance Catech. 4 v, H 15 (et non aznav-), aznauodeguez Catech. 4 v,nbsp;aznaoudegez Catech. 4 v, D 68, 91, 94; 4 syh, 171 ; en — eux ennbsp;reconnaissance de 194; aznaoudiguez 29; hep anaoudeguez (ils sont)nbsp;sans connaissance, pamés Jac. 124; cf. Rev. eelt., XI, 463.
Azr '. aër viber, serpent d’eau, vn aër, viper, vipère, Nom. 51.
Azrec, contrition. M. Bezzenberger tire ce mot de *ati-(p')reko-.
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cf. 1. de-precari, Urk. Spr. 9, et en sépare Ie goth. idreiga. Arreum doit aussi être différent.
A^roüant, démon D 53, a:{raoüant 16, 60; a:{:(onant, Cathell i (lisez a:(rouant).
A:(vent avent D 81, van. aveenttm. id. 1’A., avëeni décembre Gr., niiss enn Aveenntt l’A., du lat. adventus (gall, adfent, de l’anglais).nbsp;Voir aduent.
Bac, bag, bateau, Cb, v. lestr; f. ; bag pesgueires (hztezu de pêche) Nom. 150.
Bac’ha en Léon « saisir, confisquer et mettre en séquestre les bêtes de paturage trouvées en dommage, jusques a Tarnende payée »nbsp;Pel., D 105 ; renfermer, retenir enfermé Pel., emprisonner Gon.;nbsp;bach lieu renfermé, sans air ni clarté Pel., bdc’h f. id., prison, cachotnbsp;Gon., masc. dans eur bach tênval un sombre cachot, Trub. 74 (enbsp;bach a lakail met en prison 170); touU-bac’h prison, cachot Trd.nbsp;Cf. gall, bach f., coin, identique prob. i bach, m. croc, bret.nbsp;moy. id., auj. bac’h, f., que M. Stokes rapproche de Tangl. backnbsp;et du Sanscrit bhaj, Beitrdge de Bezzenberger, XIX, 45; Urk,.nbsp;Spr. 160.
Bachelier, -ier, Qms; bacelyer en lesennou Nom. 304, bacelyer en aniiou « bachelier auxarmes », nouveau soldat 291.
Bade:(yant, baptême, H 51, 52, badi^anl Cathell 17, badi^yant D 42, 120, -:{iant 127, bady:^yant Nom. 224; fém. : goel anva-di^yent, épiphanie, Cb, goel an vadix_yent, Cms, goel an vadi:(yent Ca,nbsp;gouel an bade^yant H 53, van. ernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TÉpiphanie, TA. v. lune,
gouil er Vadienn TA.; tud hemb badiènt païens B. er s. 158; baptismal baptismal D 132. L’inf. bade^affnesi pas dans H.
Badin, badin, Am., v. picol, badineren f. badinage yEl mad 135, van. badinaich id., badimur badin Gr.; du fr.
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Baeguelat héler C, begtielyat Gr., beghella Pel., pet. Trég bêgelat. Le simple *baeguiat est devenu béyat Gr., van. behiat, beiat id. Pel.,nbsp;cf. argot rochois bêogal crier, Rev. celt., XV, 357. Beaical bêler, beai-quereah bêlement l’A. semble provenir d’une onomatopée plusnbsp;récente.
Baeleguie^, beal-, prêtrise, Cms, bel-, Cb, v. esancc; bal- D 144; bealec, prêtre, Cb, v. orcel, belec, v. amit, H 7, 42, beleg 17, 49, 50,nbsp;55; pl. belegyen, Gw., v. teür; bcelec D 25, 139, pl. baleyen 42,nbsp;beleyen 139, 161; en 1302 belec, en 1406 baellec, Chresl. 189; inbsp;Sarzeau btalêg, Rev. eelt., lil, 56, a Batz (Loire-Inférieure) bélek;nbsp;Le Bellec, reg. Péd. 51 b 0574), 74 (i579), 98 (1584), reg.nbsp;Plouezec II, 10 v, v, Jn Bellec reg. Quemp. 6 v, Baellec Quoatg.nbsp;II, 2; III, 10, Beallec ii v, Baeleuc Arch, de Bret., VII, 48;nbsp;K{er)anbaellec, n. de lieu, Anniv. de Trég. % v, Le Belegou, reg.nbsp;Guing. 5 ; dim. belegik, G. B. L, I, 146. M. Loth doute de l’expli-cation par le lat. baculus, Ann. de Bret., VII, 213, et cite en gall,nbsp;moyen baloc, balawc, cf. Rev. eelt., III, 399. Voir bini^ien.
Baffec (Lê), n. de familie, reg. Plouezec 9 v, = baffeq, pl. -egued, baveur, baveux. Gr.; voir baus.
Bagat : baguat troupe Cb, v. gre.
Bagol (vivre) joyeusement D 123, gaillard Gr.; sain de corps, (fille) robuste et gaie, bagos, bagox^ alerte, gaillard Trd., cf. Lenbsp;Bagousse, n. de familie en 1730, Rosenzweig, Inventaire-sommairenbsp;des archives... Morbihan. Paris 1877, p. 198, a Sarzeau bhgous fau-•yette, Rev. eelt., III, 59. De mag-, comme moy. br. bel soule =nbsp;mell; bangounell, pompe. Gr. ‘ = mangounell, baliste. Gr.; gall.nbsp;magnel, canon, du v. fr. mangoneau; bougre, ingrat Trd. = v. fr.nbsp;maugré, malgré; cf. Rev. eelt., VIII, 528. Le changement inverse,nbsp;de ^ en m, a lieu dans le petit Trég. mügan, agiter dans l’eau denbsp;lessive, voir buga; rnein minéres, pierres de taille, i Pontrieux, denbsp;benere-{. II est possible que bauche, pl. eu, pièce pour rire Chal., m.nbsp;farce, l’A., van. bauch pièce, tour Gr., soit plus primitif que mau-
I. L’échange de b et m a. été favorisé par des confusions provenant de ce que ces deux sons se changent régulièrement en v dans les mêmes circonstances grammaticales.- Lc Nomendator donne avec mutation abusive vangounülat, vider l’eaunbsp;(dans un navire), 1. sentinare (p. 152).
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genn, pl. oii, conté, fable, Gr., niaugen. Pel.; cf. en argot francais se baucher, se moquer, Rev. eelt., XIV, 283. Voir bihin.
Baguct poche on bourse J 210; bourse, sacoche Am. v. drouin; voir dinet. Le mot baquet bagage, Am. v. bag, distac, parait influencénbsp;par le fran?. paquei (bret. pacq, pacqad, van. pacqed Gr.). Le passagenbsp;de J 210 est altéré par deux transpositions qui ont détruit les rimesnbsp;intérieures des deux premiers vers. Je crois qu’il faut lire :
Rac ne deux netnt en baguet ;
Pan deuhymp arr« vihet par(e)t;
Ne quolhet diner, ma credet.
Cf. Rei', eelt., XIII, 232, 233, 235.
Bahu, Cins, doit bien signilier « bahut » : on lit le pluriel bahuou « bahuz », Nom. 27. La dentale finale est restée dans la variantenbsp;hahud, pl. bahudou. Gr.; cf. moy. br. eontredit et contredy, deduyt etnbsp;deduy, respit et respy; filèen « filé » (de pêcheur, pl. Jilennou penbsp;rouegou), Nom. 174. Une troisième forme bahus, pl. bahusou. Gr.,nbsp;vient du pluriel francais bahuts; cf. Rev. eelt., VI, 389. De mêmenbsp;absoliit absolu D 29, 56, Gr., —absohis (homme) absolu, (humeur)nbsp;impérieuse Chal. ms (jesoluss, rejoluss résolu l’A.); cf. hu, pl. huyounbsp;et hits, pl. husou chasse aux loups Gr. (huée). Voir plet.
Baill. Bail, reg. Péd. 44 b, 144 (1573, 1594); Jn Bail 16 b (1568), Le Bail II, 3quot; (1588), Anniv. de Trég. 2 v, Le Baill reg.nbsp;Quemp. 6 v; cf. Urk. Spr. 163, 164.
Baizic, « jaloux, comme une mère Test de son enfant, s'impatien-tant de son absence. On donne cette épithète a celles qui caressent trop leurs enfants ; on l’applique même a certaines bêtes », Pel.; pcnbsp;gezeik rei\, pe gexek bei^ik, spontik ou de bons chevaux, ou des chevauxnbsp;ombrageux, peureux, Fei:{ ha Breisi 18 mai 1872, p. 122, col. i;nbsp;bei:(ik, amjest, spountik (jument) ombrageuse, difficile, peureuse. Danbsp;ganaouen ann aotrou Morvan, diskan, Quimper 1872, p. 68; quennbsp;eves^iant ha quer beis^ eus he dessein si attentive et si jalouse de (rem-plir) sa résolution, Intr. 352, anc. éd. De *gw-ei^ic — gou-, particulenbsp;diminutive, et oa\, gall, aidd jalousie, cf. gall, eiddig, jaloux, commenbsp;moy. br. buguelenn, petit houx = goëguelenn. Gr., de *gwo-q£lenn ?nbsp;Voir bcTpn, mouien.
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Balauenn erch flocon de neige, est Ie même mot que halamnn papillon. Cf. argot rochois papilhono, neige, provenqal parpaiolonbsp;flocon de neige, etc. Et. bret., IX, 41 {Rev. eelt., XVI).
Bala^n. Balan genét Nom. 169, èa/arw balai 165; Ploebalannec, n. de lieu (en franq.), 1421, Archives de Bret., VI, 81. Balandu estnbsp;une erreur de lecture pour Halanau corrigée par M. Loth, Chrest.nbsp;105. Voir ibid. 189, 190; Urk. Spr., 161.
Balch Arch, de Bret., VII, 249, reg. Péd. 129 (1590), Le Balch 91 b, 96, 120 b, II, 33 (1582, 1583, 1588, 1639), Arch, de Bret.,nbsp;VII, 228, Balchou, Anniv. de Trég. 29; balch apre, rude, aider,nbsp;(yeux) fiers, (cote) escarpée. Pel., arrogant, farouche, étourdi,nbsp;(ceil) hagard, Gon., cornou. balch he c’henou (il resta) tout décon-certé, tout interdit, Trd; (chose) sotte, Rannou, Quelques chantsnbsp;bret. 4, en Léon maladroit, qui brise tout; gall, balch fier, superbe,nbsp;V. irl. bale, fort, puissant. M. Stokes a comparé le lithuaniennbsp;smarküs-, maïs il y a d’autres explications possibles : 1° bale—nbsp;*balg, de *balgos, cf. vieux haut allem. bëlgan, s’enfler, s’irriter,nbsp;gaul. bulga, sac de cuir (voir bolch')-, 2° bak = balcos, grec 9o)c/.s?,nbsp;bancal (il ne manque pas de mots qui, comme en grec c-:ps6Xó;,nbsp;désignent tantót un défaut physique, tantót un travers d’esprit).nbsp;Voir Urk. Spr. 163.
Bale et baly, se promener, Am. v. fringa; bali « barbecane » C, baly Cc, bali « rabine » Maun., allée de grands arbres Pel; balegou,nbsp;balirou, saillies, larmies, 1. proiectura, Nom. 142, balecg, balir,nbsp;saillie, avance d’un batiment, baled, auvent. Gr., v. fr. bakt, poite-vin id., gall, balog, f. « pinacle, turret ». Le sens du haut cornouail-lais balecq, répugnance. Gr., provient sans doute d’une associationnbsp;d’idées analogue a celle de l’expression trécoroise :(aillet ’ra mënbsp;chalon « mon coeur saute » {sahi) = j’ai peur.
Baller, reg. Péd. 106 b, 144 b (1585, 1594); An Bailer 15, Le Bailer 32 (1567, 1571), An Baler i (1565), Le Baler 25 b, 32 bnbsp;(1570, 1571); prob. « danseur », comme Coroller, Nobil. Ill, 265 ;nbsp;cf. bal, bal D 96, bal-Gerné, danse particulière aux Bretons, décritenbsp;par Gon.; cornou. ober eur bal, danser, Bar^. Br. 357 ; bale, m., bal,nbsp;I’A.; du fr.
I. Ban : banó truie Nom. 34.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
2. Ban éminence, saillie, hauteur, dans Banenberen en 1398, cf. Bangdvre « cóte de la chèvre », nom d’une falaise, Morbihan, etc.,nbsp;Chrest. 189; dim. plur. Le Banigou en 1413, Rosenzweig Diet,nbsp;du Morbihan, p. 156; gall, ban f., irl. benn pointe, corne; voirnbsp;benny i.
Le cornouaillais er vann (jeter des pierres) en l’air Trd, pourrait contenir ce mot, cf. cornique avan en haut. Mais il s’explique aussinbsp;par bann pl. ou jet, jétée, rajmn (d’un dévidoir), rayon (du soleil),nbsp;écheveau (de fil). Pel., m., aile (de moulin), pousse (d’arbre), airéenbsp;(de blé) Gon., colonne (d’une page), ranche (échelon), volet (denbsp;fenêtre), f. l’A.; culbute Gr., banm id. l’A.; verbe banna jeter biennbsp;haut en l’air, hausser, culbuter. Gr., van. bannein id., chanceler,nbsp;incliner l’A., cf. v. élever, bannet lancé Bar-^. Br. 179, du v. fr. band,nbsp;bander : 1’expression a-vole-vann (sonner les cloches) a la volée Trdnbsp;= provengal a bandbu, verbe abandi. Mistral.
Banel f. venelle Gon., banell f., pl. ou Gr.; ur goenell’ un cul-de-sac, Chal. ms-, voir Chrest. 190.
Bannhe, goutte, Cms, v. can; ur ban Dm.
Banq, tablete, 1. scamnum, -yc, petit banc, Cb, banquer, ban-quier, 1. hoe banchale, Cb, v. pauiot; banquet banquet D 141; auj. bank, m., du fr. Voir le suiv.
Banves banquet, van. baneuex, pl. banhucTpeu noces, dial, de Batz bane^eo id.; Rev. celt., XI, 191, 192. L’A. donne banhuéss m. banquet, pl. -é:(eu, -ézjeu; Gr. fait banve:{ fém. dans banves^ vihan petitnbsp;festin = banve^cq. L’irl. bamssa gl. nuptiae, bainfheis f. « a weddingnbsp;feast »¦ O’Reilly, auquel a pensé M. de la Villemarqué, a au moinsnbsp;autant de droit a être comparé que le frangais banquets, dont la gutturale serait restée (cf. le mot précédent). Avons-nous id un vieuxnbsp;composé celtique *bena-vestis, « repas de la femme », quasi gall.nbsp;*bun-ivêst, cf. Urk. Spr. 278 ? Voir eben.
Bara couccoucq « pain a coquu, cocu, coquois » Nom. 90, bara coucoucq, amann couccoucq, trinchin coucou, trihehin coad « pain denbsp;cocu, ou alleluya, petite plante qui se mange en salade » Gr., gall.nbsp;bara can y gwew, bara can y gog, oxalis acetosella; bara an e^n, becqnbsp;an exn pain d’oiseau, Nom. 92, bara an es;n, becg an egn pain d’oiseau,nbsp;pourpier sauvage Gr.; baru (lis. bara) ouch « pain de pourceau »
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Nom. 83, gall, bara'r hwch « sowbread, Cyclamen Europreum. Voir Urk. Spr. 162.
Barach rente ainsi nommée en Malguénac, 1461, Chrest. 190; M. Loth compare, avec doute, Ie léon. barax^, moy. bret. id. cuve,nbsp;baquet.
Baradoes : bara^oes, paradis, C (et non -xaxoes) ; baradoes an grachet (paradis des vieilles femmes, lieu chaud et bien abrité) Nom. 233.nbsp;Voir Chrest. 190.
Barazat dour, baquet plein d’eau, écrit baraxates doures dans un texte de la fin du xvi's.. Loth, Ann. de Bret., Ill, 251, cf. Rev. celt.,nbsp;XIV, 290; baraxad, f. Gon., Trd.; Barazer n. d’homme depuis lenbsp;xv'quot; s., R. Kerviler; baraxer barattier Gr.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tonnelier Gon.;
cf. le nom haut breton Baratier, xiy® s., Nobil. de Bret.
Barbier, barbier, Cms, barber Gr.; An Barbier, reg. Péd. 17 (1568); barbel (un) chien barbet, D 193, barbed Gr., du fr.; voirnbsp;barff.
Barff h^rhe, barffec barbu, avec un 0 au dessus des ff, pour indi-quer les variantes baro, baroec, Cms; baruec Cb, v. quaexour, Le Barhuec, Anniv. de Trég. 25 v; baro-guëx, barvou guex « moussenbsp;d’arbre » Gr.; barii er gué mousse Chal., cf. gall, barfau V derwnbsp;« tree lichen or moss. Lichen plicatus » ; Barver ou en francaisnbsp;Barbier, n. d’homme depuis le xiv^ s., Nobiliaire de Bret., barvèrnbsp;barbier Gr.; Barnet, Barvet, Le Barvet, n. d’homme xiv^ et xv^ s.,nbsp;R. Kerviler, = Le Barbu, P. de Courcy; du lat. barbatus, cf. Barbé,nbsp;nom ancien en Haute Bretagne, et Rev. eelt., III, 400; pet. Trég.nbsp;barvet mad, qui a une bonne barbe, etc.
Bariller (Lè), n. d’ho.. Arch, de Bret., VII, 154, d’oü Kerbariller n. de lieu, Morbihan; dérivé de barill bard, cf. Baraxer.
Barlen, giron, gall, id., de la rac. *bher, porter, comme le goth. bar-ms, avec des suffixes différents (cf. lat. ger-ulus, fig-ulimis, bret.nbsp;moy. hygoulen, etc.).
Barn f. : ar Varn le jugement D 23, dim. ur varnih G. B. L, I, 164; barneur]\igamp; D 36, 103, pl. -eurien 112.
I. Barrm. : bar scuber vergette a nettoyer Nom. ryo. Sens atté-nuatif ou négatif: ne manas barr il ne resta rien Jér. v. marr;
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emploi tout oppose ; hen deveus eur bar muioch a vadeh^ il a beaucoup plus de bonté Trub. Jus. 82. Dial, de Batz hao-bar haut, plein jus-qu’au bord; cf. barrel... a enor comblé d’honneur Jac. rto, baret...nbsp;a enor Mo. 185; barr an enor, ur barrad enor Ie comble des honneurs,nbsp;harra combler Gr. Barree dans Botbarrec, n. d’ho., Anniv. deTrég.nbsp;6 V, K(er')barrec n. de lieu 7 v, = barree branchu Gr., barrek pleinnbsp;i déborder, Sauvé, Proverbes, 712. Yoircarrec et Urk. Spr. 173.
Barzic, Le Bartpe n. pr., xiV^ s., R. Kerviler, Barbie reg. Péd. 144 b, 148 b, 163 b(i594, 1595, 1598), dim. de bars^^ ménétrier,nbsp;fém. beirx_es, Cb y. jangler; Le Bart^, reg. Plouezec, 15 v, 16, 19 v.nbsp;Sur l’étym., voir Urk. Spr. 162 ; Idg. Forsch., IV, 275.
Bas : lequeat d’ar bas (temples) mis ^ bas D 197; kafs^et hoxac'h d’ar bdz^ (plus d’une femme a) ruiné son mari Trub. Jus. 198; urnbsp;baTpu stam-gloan une paire de bas de laine G. B. I., I, 358; pet.nbsp;Trég. et Goello eun dén ba\ a speret, eur ba:{en, un sot; a Pontrieuxnbsp;komTi^ bas, parler bas.
Baspatian, Vespasien, Prise de Jérusalem, Pel., v. euit. — Batail-laEF, batailler, Cé, v. storm, battailliff, LSova. 193. — Batelleur, g. id., f. -es, 1. ioculator Cb, batelour Siom. 305, pl. -ouryen 306 ; hoarinbsp;batellerez « iouer de bateaulx », 1. ioculor, Cb.
Bau. Dim. An Bauic, reg. Péd. 16 (1567). Bauu timide, bauanté timidité; bau deimm’ tiède, deur bau deumm’ eau tiède Chal. ms.nbsp;Cf. mavy-camm,mavy-gamm m. goutte sciatique Gr., mavy-gamm, m.nbsp;Gon., dérivation semblable celle de glas, glasicq, glisy crampe,nbsp;goutte-crampe Gr., moy. hrtx.. glisi. La variante mamm-camm. Gr.,nbsp;mamm-gamm f. Gr., Gon., provient d’une étymologie populaire parnbsp;mamm mère; cf. Mélusine, IV, 49 5.
Baudic n. d’homme, xiV^ s., R. Kerviler; dim. de baut, géné-reux.
Baus pl. you, f. : urvaus, en bas Léon litière qu’on met dans la cour et dans les chemins i pourrir pour faire du fumier Gr., bdos,nbsp;mdos Pel., baog^ pl. baosiou en 2 syl. Gon., haog^, bau:{, f., eur vaus^,nbsp;d’oü en haut breton un vau Trd.; cf. war ar beox, a la campagne,nbsp;dehors, sur la rue, dans 1’argot trécorois de La Roche, Rev. celt.,nbsp;XIV, 278. Ce mot rappelle le fr. boue, gall. baw. Le bret. baff, van.
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bao, baü, bave Gr., bau f. pl. baomu l’A. vient prob. du fr. bave. Baouec, ancien nom de familie bret., dolt être syn. de Le Bavetix,nbsp;autre nom connu; vo\ï baffcc, libonicq, et M. lat. 137. D’un autrenbsp;cóté, il est difficile de séparer baus du moy. br. beauselenn « fientenbsp;de beste menue » C, beu^eul, beuxel, bou^el, van. bouxil-seüt bousenbsp;Gr., heugel m. Gon., bou^ile m. l’A., cornique busl, (gall, biswailnbsp;pour *bi'wsail.?) frang. bouse.
Baut et vaut, pl. ou, van. veüt, pl. éü, voute; vaut et baut, pl. ed, van. véüt, pl. ed, tortue, Gr.; vaoüt, voute, Nom. 144, pl.nbsp;vaotou 126, vaoutet (caverne) voütée 230; veut, pl. eu, voute, pl.nbsp;veudétt, tortue, l’A., du bas lat. volta; voir bols.
Une autre forme du même mot est le van. bauje, m. pl. eu, arche (d’un pont) : tri vauge veutétt, trois arches voutées, l’A., s. v. pont.nbsp;Le pluriel baujeu vient de baut et est a bautou comme le léon.nbsp;pechejou, txéc. pechejo, péchés, est au moy. bret. pecbedou, van. pehe-deu (de pee het'); cf. bret. moy. hynchou, chemins, léon. henchou, tréc.nbsp;hincho, mais van. henteu, de hent. Baujeu, a son tour, a fait changernbsp;le singulier baut en bauje. De même, en trécorois, parouj, paroisse,nbsp;et néj, nid, sont des variantes de parous, nei:(^, amenées par les plu-riels paroujo (tréc. paros, pl. parojo. Gr.), néjo, nids (léon. neispou);nbsp;cf. en petit Tréguier ahavanch, abat-vent, du plur. abavancho. Je suppose une raison analogue dans asconch instruction, doctrine, ensei-gnement Pel., a cóté du trécorois en askont, paree que, voir Rev.nbsp;eelt., XI, 183 ; XIV, 269; moy. bret. rioig et riot = fr. riote; tréc.nbsp;depoeh dépot Jac. ms 52, cf. tourmanehet tourmenté 6; van. bouge,nbsp;bout (bouge er moyéle, le bout du moyeu, l’A., s. v. roue), etc. Voirnbsp;degre:^.
Baz ile de Batz D 192 = Battha insula, Chrest. 97, cf. 108.
Beaul cuve Nom. 148, beuul 157, béaul pl. you Gr., béol f. Gon., gall, baiol, baeol m., voc. corniq. baiol, du b. lat. bajula. — Beef,nbsp;besanfe vesseron, 1. aracus, Nom. 75; befe, vefe, besanfe, « visse,nbsp;vesse », 1. vicia 76; voir faffen, pesofs;^.
Bechenec n. de familie bret., xvi® s. R. Kerviler, reg. Péd. 179 (1600); dérivé de beehenn cornette C.
Beda Béde H 44, 55, lat. Beda.
Bela gouaryy bouleau, boule, 1. betula, Nom. 104. Cette traduc-
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tion, certainement fausse, a pu être amenée par Ia ressemblance de hela et betula. Bela ^ouazj semble avoir signifié « jusquiame desnbsp;oies », cf. gail. hela jusquiame, llewyg yr iar id., litt. « défaillancenbsp;de la poule » (angl. henhane).
Beier cresson rappelle beaucoup Ie latin (ou gaulois ?) herula, d’oü Ie fr. berle. M. Zimmer cherche a l’irl. biror une origine germa-nique, Zeitschr. f. deutsch. AUerth. 1888, p. 289.
Bell, bataille, f. ; Doe an veil {Doees an bell), C; bellous (et non -our), combateur, 1. bellator, f. belloures (et non -e^, Cms. Voirnbsp;artcel.
Belli, bailli, Cms, v. alouer; an velly Ie bailli, Nom. 243 ; ad (lis. an) autrou r velly Monsieur Ie Bailli, ar velly bras Ie grand Baillinbsp;Gr.; Le Véli, n. d’homme, Ie même que Le Baillif, xv% xvi® s.,nbsp;Nobiliaire de Brei.; Le Bailliff, Anniv. de Trég. 24 v, Le Baylyjfnbsp;25. Ce V vient sans doute de la confusion entre belly i, m., bailli,nbsp;et belly, 2, f., = « bailie », puissance; van. bili domination (denbsp;Satan), Gueri. Guill. éo; tyrannic L. el lab. 58.
Belost en 1424, nom de lieu du Morbihan, auj. Beloste, Rosen-zweig. Diet, topogr.-, belost, bilosl, pl. ou croupière Gr., bélóst, bilóst m. croupière, croupion, avant-dernier Gon., composé de lost queuenbsp;avec le même préfixe que dans bigoffecq ventru Nom. 272, Gr.,nbsp;bigofec « qui a deux ventres » Maun.; van. biouêll, biouile et goêll,nbsp;goeie, gouile, m. ferment, levain, FA.
Benaff couper est, selon M. Ostholf, Idg. Forsch., IV, 273, 274, différent de ïtcs^vov, et appartient a la racine bhei, d’oü firpdc,nbsp;v. lat. perfines, perfringas, v. bret. bitat, gl. resicaret; moy. bret.nbsp;bouha^l hache, gousifyat, épieu.
Bendel moyeu Nom. 180, bendell, pendell Gr., bendell en Léon, Pel., bendel, pendel m. Gon.; (\e*bedel — *botellus, cf. bas lat. bottus,nbsp;d’oü le gall, both f.
Benefit bénéfice (ecclésiastique) D toé, pl. ou id. 144, les bien-faits (de Dieu) 85, 180; nep so beneficiet celui qui a un bénéfice ecclésiastique H 33, du franq.; benhuec, instrument, C, Maun., =nbsp;V. corniq. binjic, gl. beneficium; gall, benffyg, benthyg, un prêt, dunbsp;lat. beneficium-, cf. Rev. eelt., IX, 372 et 373. Pour la relation des
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sens, cf. van. presste, m. ameublement, pl. prêssteu, effets, l’A., du fr. prêt. La forme benfec, réclamée par M. Loth, se lit, Trub. 226 ; voirnbsp;aussi dameuh. Cf. Rev. eelt., XIV, 310, 311.
Benig « benigne » (doux), Cb, v. humen, benign D 179, du fr.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Benny « corne, cornemuse », dérive prob. d’un ancien bannbsp;« corne », gall, ban corne et cor, trompe; voir ban 2 et Rev. eelt.,nbsp;IX, 372, 373.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Benny bobine, cf. bann jet, rayon, etc., voir ban 2.
Ber bihan, berk brochette, Nom. 163.
Beraff couler C, berat goutte D iii, 130, bêrat Pel., berad m. Gon., a veradigou par petites gouttes Intr. 288; gal!, berad m. actionnbsp;de couler.
Bergei, verger, Cwr, heurgé, Mo. ms 156, pl. van. herjéieu, L. el lab. 80; pet. Trég. eur veurjead avalo, un verger plein de pommes.
Berniaff, élever, Cb v. vhel; bernignaff, Cfus; bernou, monceaux Nom. 28, bergnou 2^2, bereigneu L. el lab. 44.
Bernard Bernard H 23, Cathell i.
Bernout, importer, van. hernein. Gr., cornique ny vern, cela ne vaut pas la peine, bern, souci, chagrin, gall, brwyn, irl. bron, tris-tesse; de *mrón, cf. goth. maurnan, se soucier? Bron et brwyn sontnbsp;comparés a |3px/oj, Urk. Spr. 187.
Berr-ei-garr homme a courtes jambes Nom. 273 = Berregar nom de familie du Finistère depuis Ie xviT= s., R. Kerviler, auj. Berrehar,nbsp;Le Courrier du Finistère, 26 juillet 1894, p. 4; Berrhesea en 1500,nbsp;A. Dupuy, Hist, de la réunion de la Bret. d la France, II, 473, Beresaynbsp;reg. Péd. 134 (1591), Beresai, décès Guing. 1714, Bere^ai 1742,nbsp;prononcé auj. Ber:(é = « a Ia robe courte », comme Robe court,nbsp;reg. Guing. 33, 33 v, cf. Bra^eben xv^ s., R. Kerviler, == (c a lanbsp;grosse tête », etc., voir bihan; berr-alan m., van. ber-henal asthme,nbsp;berr-alani avoir la courte-haleine, BÉRR-ALANEa, bèrr-alanus asthma-tique Gr., gall, byranadlog; berboëll, barboëll, barboëllidigm:^ incon-stance Gr., berboell m. id., légèreté, étourderie Gr,, gall, byrbwyllnbsp;m., berboellic volage Maun., berböelUcq inconstant, qui a l’espritnbsp;volage et léger Pel., berboëllicq, bar- Gr., gall, byrbwyllig; berr-vellednbsp;vue courte Gr., ber-velet myope, Ail mad 184; berr-wéled m. myopie,
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berr-wél myope Gon., cf. gall, byrwela myope. Le Bern, reg. Quemp. j*quot; v; Ann. de Trég. 21. Berr a été expliqué par *bhersos,nbsp;parent du grec oipcz: portion, cf. Beitr. de Bezz., XIX, 47; Urk.nbsp;Spr. 173.
Berry, le Berry, Cms.
Bers 11 défend D 40; nigun na torret ma bers, que personne n’en-freigne ma défense, Jér. v. terri. Le Chal. ms a herhein défendre, goüel berhet fête gardée. J’ai entendu a Saint-Clet un vieillard direnbsp;herkan au sens de commander, obliger a faire qq. ch. (A Saint-Gilles,nbsp;berx^an défendre).
Beru du bouillon, Jér. v. soub, bero bouillon Maun., beró bouilli Nom'. 60; van. ur berw goaid une irritation, Guerg^. Guill. 58;nbsp;bcrwein (on voit les abeilles) être en mouvement, L. el l. 160.
Ber^ dans am drouc ber:(, J 87 == par mon malheur : Gr. donne drouc-ber^p malheur, cf. groet eo e garran bers, il a fait son plus beaunbsp;coup, sa prospérité va finir, Jac. ms 12. On dit en proverbe, ^nbsp;Plestin :
Pa ve kistion da ober berr^
E well finese evit nersp^
¦ « quand il s’agitde faire merveille, mieux vaut habileté que force ». C’est le van. barh, prospérité; gobérr barh, prospérer, TA.; berh,nbsp;issue, succes, ean a oiira berh, il fait flores, groeit berh (les arméesnbsp;ont) fait de grands progrès, Chal. ms-, ne hrei ket berh (un arbre sansnbsp;tète) ne fera que triste figure, L. el lab. 70; on peut ajouter n’ounbsp;pou quet berh arnanvous n’aurez pas de pouvoir sur moi Choas 136.nbsp;Cf. V. br. Berth-, Chrest. 109, 190 ; gall, berth, perfection, beauté;nbsp;beau, riche, berthawc opulent, irl. Flaith-bertach, goth. bairhts clair,nbsp;angl. bright, etc., Urk. Spr. 170.
Bes, doigt, voir bis 2.
Bescont. An Bescond, reg. Péd. 3 b, 13, Le Bescond 34 (1565, 1567, 1571).
Bescul, g. fil, Cms, entre bescoul et besquenn. Peut-être s’agit-il du panaris; cf. v. fr. fi, fy, fil espèce de maladie contagieuse pournbsp;les boeufs et les vaches, Godefroy; petit tréc. pourfilh m., par lnbsp;mouillé, sorte de mal au doigt, qui met en danger de perdre l’ongle.
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mais qui est moins grave que ar veskol, Ie panaris (du v. fr. porfil, pourjil, profil, bordure) ?
La ressemblance du bret. bescol, bescoul (bescul') chenille, panaris, avec bes, doigt, peut provenir d’une étymologie populaire, de mêmenbsp;que Ie rapport du gall, bystwn panaris i bys twn, doigt rompu.
L’origine de ces mots est peut-être Ie fr. aposiume qui a donné aussi en bret. moy. appotum (voir ce mot). UI de bescol, etc., pro-viendrait de IV de la variante franqaise aposture, anposture, infection,nbsp;God., d’oü aussi Ie petit tréc. anpuslul, homme timide, Rev. eelt.,nbsp;IV, 146 (pour Ie sens, cf. Ie fr. empldtre; Maun. traduit par « apos-tume » Ie mot pugnés, qui en breton moyen est une épitliète inju-rieuse). Comparez encore ampufur, paralysé, Testamant neve^^, trad.nbsp;Lecoat, 1883, p. 175 (/aw, V, 3). Enfin il est permis de soupeonnernbsp;que Ie c de bescol est du a l’influence analogique de caul, chou, dansnbsp;preff an caul chenille C, prehv-caul, viscoulen-gaul chenille verte,nbsp;prév-caul panaris Gr. On lit bescout, biscoul « chattepeluë », Nom. 49.
Besque, sans queue, Cb, v. golff, besq C, Maun., besch, Cartul. de Quimperlé, Chrest. 190. Le Cms a, s. v. balbou^er : Item balbutiens,nbsp;tis. b. besgue; lisez probablement g. besgue (bègue'). Le P. Grégoirenbsp;donne besq, capot, écoué; besqi, écouer; besqi, besqa, écourter. Besqnbsp;parait formé du préfixe roman bis-, fr. bes-, qui a un sens dépréciatif:'nbsp;bret. bescorni, biscorni, écorner; heoch bescorn, vache écornée, qui n’anbsp;qu’une corne. Gr. — bis corn; bestéaud, bègue Gr., besteaut Nom.nbsp;270, Maun., bisteaud. Alm. du P. Gérard 36, pet. tréc. bestiaot, —nbsp;hes teaud, langue. Lé k final de besq pourrait être provenu denbsp;composés tels que bescorn, d’autant plus que le sens ordinaire de besqnbsp;est celui qu’a du avoir *bis -caudatus. Ou bien faut-il comparernbsp;besqell, sillon plus court dans le guingois d’un champ, pl. besqellounbsp;Gr., pet. tréc. béskelo, a Plougonver beskoudou, cf. Bisquello nomnbsp;de lieu, Morbihan; fr. biseau, biais, oblique (besqellec. Gr.), poitevinnbsp;en bisquois, de travers ?
Besquenn dé. Béssquênn « robbe de noisettes, de glands » l’A. Ce mot doit être drivé de bes doigt, comme dorguenn anse, de dornnbsp;main (cf. gall, bys-eg, gaél. meur-an').
Bestial, g. id.; bestialite, g. id., Cb, v. aneual.
Bestout dans bouet bestout debvoir de manger, payable le lende-
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main de Noël a Radenac, 1416, 1450, archives des forges de Lanouée, Cbrest. 192. D’après boet march devoir une redevance,nbsp;1519, ibid., litt. « nourriture de cheval », je suppose que bestoutnbsp;dérive du 1. bestia ou du v. fr. beste, et signifie « bestiaux ». Cf. basnbsp;lat. bestum ?
1. nbsp;nbsp;nbsp;Bet monde, f. ; enn hy B 320, enny D 155, Mo. ms 199; henbsp;N 244, 245, 1280; diou ved: man... heben, 7'rub. 68; m. : daouvednbsp;327. Bed, H 46; an betholl tout Ie monde (se trompe), Cathell 9.nbsp;Même racine que beu, lat. znvus, Urk. Spr. 165.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Bet. Betama, jusqu’ici, Cms; bede jusqu’i D 26, beder-pennbsp;jusqu’au bout 21, bedegenna (faire venir) a lui, vers lui 144. Van.nbsp;bet jusqu’a, Choas 7, bed 37, 112, beèd 23 ; bed que ne vein jusqu’i cenbsp;que je sois 39, 3' pers. plur. bet ke ne veint, L. el l. 154, voir quennbsp;3 ; beta goudé jusqu’a plus tard 14, beta n’en dei en dé jusqu’a ce quenbsp;vienne Ie jour GuerT^. Guill. 63, betag oh jusqu’a vous 108, betag ernbsp;gouhoni 56, bed hac é Daul Choas 26, etc. Ma bété (venir) vers moi,nbsp;Mo. ms 202, va bete Mo. 302, d’ani bete 304, dam bete Jac. tnsnbsp;69, em bete Jac. 62; neveté vers lui Jac. ms 31, evété 78, hen beteg,nbsp;Mil Mari Lannion 1863, p. ii ; m hon bete jusqu’a nous, Avielnbsp;1819, I, 25, etc. Voir entresea.
Betanic, betoena, « germandrée, chesnette, 1. chamaedrys, tris-sago, quercula, serratula », Nom. 81, betanicq, èrtoéna germandrée, betonicq f. bétoine Gr., bentónic, bentóni, arventóni, erventóni Pel., ben-tonik f. Gon., Trd, betoin, betonig m. l’A., belonic m. Chal. ms; gall.nbsp;betain, biton, m., moy. irl. bitoine, Rev. eelt., IX, 228; lat. betonica.
Bet nary, dans da gloar bet nary biihuicquen, a la gloire éternelle, M 57 v°, et eno... ne vesp muy Angoes nac esgoar bet nary, li il n’y auranbsp;plus d’angoisse ni de peine, jamais, 58 v° (D/c/. étym., v. nary), estnbsp;un synonyme de biihuyquen, qui a les deux sens de « jamais » (aunbsp;futur) et « a jamais, éternellement, éternel ». Bet nary a un corres-pondant exact dans Ie cornique bynary, bydnar, byner, venary, vyner,
621, qui s’emploie de même pour Ie futur : « a jamais ».
C’est la même familie que Ie bret. moy. biscoai, jamais (au passé); byihuyquen, jamais (au futur), a jamais, auj. biskoas, birviken,nbsp;et que Ie bret. mod. biken, id. ; mod. a bado biqen, Buei santeinbsp;Genovefa, Lannion, 1864, p. 15, « bado birviquen, Trub. 66, tréc.
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a bado hiken, qui durera toujours; van. e badou birhiiiquin, Officeu, 105 ; hirhuiquin é vou con^^et, on parlera toujours, 93 ; tréc. panbsp;bikenn hen laret d’in... na oufenn bikenn da gredi, quand tu serais toujours ^ me Ie dire, je ne saurais jamais te croire, G. B. L, 1, 82.nbsp;Cf. aussi moy. br. hcui'^quen, dorénavant (voir ah'),- et les motsnbsp;suivants ; feteiz^, aujourd’hui; vann. bité, maishui; énéh, certes.nbsp;Nous allons les traiter ici, pour mieux faire ressortir leur parenté,nbsp;qui ne saute pas aux yeux tout d’abord.
1° Le moyen breton n’avait pas la forme fetei:{, mais bien veteT^^, dont le sens exact était « d’aujourd’hui, dès maintenant, désor-mais » ; euit vete^, B 268, est employé comme synonyme de danbsp;donet, a l’avenir, B 266. M. de la Villemarqué a parfaitement rendunbsp;an bech man Ne dougaf tam, J 133, par » je ne pourrai jamaisnbsp;porter ce fardeau » ; vetez^ répond 4 a breman « a présent, dé ja ,» dansnbsp;le vers qui suit « (Laissez-moi ici) car déja je suis harassé ». Lenbsp;P. Maunoir donne vetep{ « meshuy »; D. Le Pelletier écrit feteisnbsp;« aujourd’hui »; le P. Grégoire, vetei^ et feteii, dans des phrasesnbsp;qu’il traduit « il ne viendra pas maishuy » ou « d’aujourd’hui »;nbsp;« d'aujourd’hui il ne partira ». En petit Tréguier,/^fe' « aujourd’hui »nbsp;ne s’emploie qu’avec l’idée du futur. C’est ainsi qu’on trouve fete,nbsp;G. B. L, 1, 8, 140, 402, 494, 556. Malgré le sens du futur, lenbsp;verbe peut être aussi au présent, comme ibid., 212, 464; cf. Rev.nbsp;eelt., IX, 380 et 381.
2° L’initiale primitive a été mieux conservée par le vannetais et le dialecte de Batz. Le Diet, de l’A. donne maishui : bité-, et bité nenbsp;dau « il ne se taira d’aujourd’hui » ; on dit dans le dialecte de Batz :nbsp;ked biierh a :(rouk « pas du tout de mal »; ne venen ke biterh « je nenbsp;veux pas du tout » et, avec une acception plus primitive, me forh kenbsp;biterh lakei mouid abars « je ne puis plus rien mettre dedans » (Étudenbsp;sur le dial, de B., p. 32). Dans ce dernier langage, l’ancien douxnbsp;est parfois traité, a la fin des mots, comme s’il était dur (Étude,nbsp;p. lé); rien n’empêche done d’identifier la seconde syllabe de bité,nbsp;biterh, feteÉ, vete:{ et fete.
Ce mot, qui présente des formes si divergentes, me semble ètre composé de ^bith-dei « jamais en (ce) jour » ; cf. cornique bytewethnbsp;(Meriasek, v. 1148, i48o) = èy^-f deweth, iournée.
Les mots employés comme adverbes ou comme prépositions sont
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exposés a perdre plus ou moins complètement leur forme radicale, par suite de l’usage fréquent de l’autre prononciation; c’est ainsinbsp;qu’on trouve déja en moyen breton breman « maintenant », de pretnbsp;« temps »; bepret a toujours », de pep « chaque », etc. De mêmenbsp;*goar « sur », vieux gallois guar = gaul. ver, est toujours écrit oarnbsp;OU voar; *cant « avec » (vieux gallois, cant-, cf. vieux breton, cent-etnbsp;« avec toi »; er-cent-bidite « tu reconnaitras ») est toujours écritnbsp;gant, et ces formes ont été légitimes, a 1’origine, dans des casnbsp;comme di-oar « dessus », di-gant « d’avec »‘. II n’y a done pas tropnbsp;i s’étonner de la généralisation de vete:(, doublet syntactique denbsp;*bite7t^ — van. bité, dial, de Batz hiterh. On trouve en moyen galloisnbsp;vyth et byth « jamais » dans des constructions qui ne différent pasnbsp;essentiellement, cf. 620; et souvent en cornique venary « anbsp;jamais » remplace la forme radicale benary = moy. bret. bet nary,nbsp;sans que la mutation soit justifiée par l’influence d’un mot précédent.
Quant a l’/du breton moderne fetei^, fete, altération du v devete:{, il a des analogies par exemple dans Ie dialecte de Batz, oü 1’on dit anbsp;fou « qui sera », de a vou (Étude, p. 26; cf. aussi Rev. eelt., III,nbsp;237); mais surtout dans Ie vannetais fouéric « biet, blette », Diet,nbsp;de 1’A., au Supplément; ce mot est Ie diminutif de voer « fade » etnbsp;« fat », en Goello euver « fade » (par exemple i Tréméven) ; en petitnbsp;Tréguier euver « lache, fainéant, canaille » = gall, ofer « vain »;nbsp;cf. lat. aniarus (voir goaf).
Le bret. moy. vet nos « ce soir », ve:i nos « cette nuit », aujour-d’hui fenoTi, est probablement une imitation de vete^^, pris dans le sens de « aujourd’hui ». Le trécorois vid nos, littéralement « pour lanbsp;nuit », est une altération due a une « étymologie populaire », quenbsp;j’ai eu tort de prendre au sérieux dans mon Dictionnaire élyniologique.nbsp;Une autre perturbation du même genre, causée par le mot fetnbsp;« fait », a donné naissance a la locution a fet nos « de nuit », quenbsp;D. Le Pelletier cite, d’après un vieux dictionnaire, comme variantenbsp;de fet nos ; van. a fced-noz^ pendant la nuit, Officeu 172.
3° La ressemblance étroite des sens du vannetais énéh avec ceux
1. On peut soup;onner aussi, dans plusieurs de ces cas d’affaiblissetnent de consonnes initiales, l’influence de l’accent qui frappait la deuxième syllabe etnbsp;amenait ainsi la prononciation a se relacher sur la première.
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de bité, hiterh, ressortira des citations suivantes du Dictionnaire de l’A. : N’er groein quéd; énéh ner groein « je ne Ie ferai pas; du toutnbsp;point » (Supplément, s. v. touf); nenn-déss quéd, énéh n’enn déss « ilnbsp;n’y en a point du tout » (Suppl., s. v. point'); nenn-déss quétt talvé-diguiah ur blanc ; énéh nenn-déss « il n’a pas, certes, un sou vaillant »nbsp;(s. V. vaillant) ; distill énéh d zjstac « volubilité de langue ' ».
Si maintenant nous interrogeons Ie cornique, ce frère jumeau de rarmoricain, nous y trouvons l’expression bynytha, benytha, souventnbsp;adoucie, sans aucune influence d’un mot précédent, en vynytha,nbsp;venythe, vynythe (cf. 621); Ie sens est Ie même que celui denbsp;bynary, etc., « semper, unquam ».
Pour identifier Ie vannetais énéh avec Ie cornique venytha, venythe (cf. plus haut Ie breton moyen vetez), il n’y a pas grande difficulténbsp;phonétique. La voyelle finale sera tombée, comme dans bydnar,nbsp;byner, variantes corniques de bynary. Le th cornique est tantótnbsp;doux, tantót dur; mais il doit être dur dans venytha, venythe, sansnbsp;quoi son correspondant serait simplement tombé en vannetais.
Reste la chute du v initial. C’est un phénomène qui, comme nous l’avons vu au mot ab, est loin d’être inconnu en breton. Denbsp;vou « il sera », mutation de bou = besp, la phonétique vannetaisenbsp;tire a la fois ou (cf. énéh) et fou (ei. fetei^.
On a vu que les expressions qui commencent par bit(h) sont souvent accompagnées d’une negation, qu’elles renforcent. Peut-être dans bet nary le mot nary est-il une ancienne expression néga-tive, formée de na ri = gall, rhif, nombre, v. bret. ri\m\; voirnbsp;dezreuelt.
Quant au van. énéh — *vene:^, cornique bynytha,.on peut l’expli-quer par *bit ni-t ta « nunquam ou minime (hoe) est. Voir Rev. eelt.,
XIII, 351.
M. Loth explique le bret. moy. vetes;^, vet nos, ve\ nos, haut cor-nouaillais fesnos cette nuit, van. a fad-nox^, etc., par le gall, fed, doublet de hyd le long de, durant, bret. hed, Rev. eelt., XV, 96, 97.nbsp;Mais le savant linguiste n’a même pas essayé de prouver cette
I. C’est seulement pour ce dernier exemple qu’on pourrait, a la rigueur, se demander s’il ne contient pas une abréviation de l’expression enn-gt;iéah « infini-ment »; énit-neaih, énn-néb « a nierveille, merveilleusement », l'A., dont le sensnbsp;propre est « terriblement, furieusement » (=léon. en eu^ « en terreur »); voirnbsp;disaour.
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alternance phonétique Ae h et v dans les deux langues. Je crois fed différent de hyd-, ce doit être une mutation de hed = htet. moy. hetnbsp;2, OU de med « unto », S. Evans, « to, unto, as far as », Spurrell,nbsp;même racine que le bret. metou.
Beu. A vefti (il) nourrit H 14, a ueuo (il) vivra 34, her nia^ uefuo tant qu’elle vivra 14; hevet bn hep rebech j’ai vécu sans reproche Jac.nbsp;90; beuanfc victuailles Nom. 289, hihuang nourriture Gneix- Guill.nbsp;I, etc.
Beue^ coupable, cf. Urh. Spr. 174. Troude, Diet, fr.-bret., p. XXXV, nie I’existence de bevex_ au sens de « bienfait, faveur » ;nbsp;cf. Moal, s. V. aubaine. Mais il ne s’appuie que sur une interpréta-tion possible de la phrase goall-gannet eo bet, béve^ eo « il a été biennbsp;battu; c’est bien fait, il le méritoit bien », Gr., v. faire, sans s’aper-cevoir que Grég. a encore béve^ eo evitd « c’est bien eniploïé, c’estnbsp;bien fait pour lui ». On lit aussi eur bevet{ e oa d’in kaout lod eu^ arnbsp;Xpubenn « c’était aubaine pour moi que j’eusse ma part de la soupe »,nbsp;Sainte-Tryphine 204; passage donné par Troude, sans référence,nbsp;V. aubaine. Le Gon. fait béve^ du fém., mais c’est paree qu’il ne lenbsp;connaissait que dans cette phrase : bévet^ eo evit-han, a c’est bienfait pour lui »; Gr. donne encore bévexi, consumer, dissiper.nbsp;L’identité du béveT^ moderne avec le moy. bret. bexiei^ n’est par cer-taine; on peut songer a tirer le premier de *benfae^ ¦= benefactum,nbsp;cf. ivern = inferxiuni.
Beurag, breuvage, C.ms, beuvraig D 100, beuvraich 151, pl. -ou 87.
Be^, tombe. Pl. bi^iou Cb, v. violaff, be^you Nom. 283 ; bezat, enterrer, Cvis. Le van. et tréc. bév « tombe », cité Rev. eelt., VIII,nbsp;493, 498, ne vient pas nécessairement du v. br. beb, gl. tumuli ;nbsp;cette forme peut se rattacher a bez^-, cf. beiivein « noyer » en petitnbsp;trécorois, beuvin, part. beuvet Mo. ms 12$, = van. béein, léon. beuzi,nbsp;moy. bret. beuziff, gall, boddi; trécorois kleve « glaive », léon. kleze,nbsp;moy. bret. clezeff, gall, cleddyf-, vannetais giiihue (en une syllabe,nbsp;guiü par ü consonne) « sauvage », de *guev = léon. et moy. bret.nbsp;guez, gall, gwydd; cornouaillais nenve elle filait, nenverezet fileuses.nbsp;Kant. Zan-Vek'^ 35, etc., cf. Rev. eelt., III, 235; V, 128; VII,
I. Kantiliou Zan-Vek zavet gant ann Otrou GttiUerel (2= cd., Prud’homme 1890). Zan-Vek est Saint-Mayeux, en Cornouaille, cf. p. 33 de ces Cantiques.
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152; voir cku^, queheil. M. Loth a signalé un phénomène sem-blable dans Ie gall, diviau « jeudi », qu’on écrk dydd-iati {Rev. eelt. VII, p. 173, n. 2).
Quant au haut vannetais benèd « cimetière » (JRev. eelt. VIII, 493), il vient, non de *bevnèd, mals de bered, forme restée en tréc. etnbsp;en léon. et qui correspond au irroy. bret. be:(ret (f. ; H 35) et aunbsp;gall, beddrod. Le Diet, de l’A-. traduit « cimetière » par vêrraitt etnbsp;vénaitt, m.; on lit vainaid au Supplément, s. v. eataeonibes. Pour lenbsp;changement dV en w, comparez : van. senacein, senafatt, sérancer;nbsp;senasse, selasse, f. regayoir, senaee, f. serans, l’A. (cf. s. v. pesseler,nbsp;regayer, et au Suppl. habiller), du franc, seraneer; van. taegemeih,nbsp;ruminer, léon. da^qiryat, da^pUyat, Gr., moy. bret. da^quilyat, voirnbsp;tarauat; aniinal, amiralj aminalès, amirale; aminauté:{, amirauté.nbsp;Gr., van. admiral, admirauté, l’A.; van. minaql, miracle, léon.nbsp;miraql, Gr.; bret. moy. et mod. turz_unell, tourterelle. Ce phénomène n’est pas étranger au gallois (cf. Rev. eelt. VI, 31); on lenbsp;trouve aussi en d’autres langages (a Montbéliard,/£wonr/j^=/tifo«c/e;nbsp;Contejean, Glossaire du patois de Montbéliard, 1876). Voir eloutege-lofle, darouéden, de-greuell, mouien.
I et 2. Bexaff, être, avoir. Da iie-^ajf a être H $9; da uegout 3 ; be^et... pe soit .., soit, ou D 62. Au lieu de bi:(hyt 2^ pers. du pl.nbsp;du futur {Diet, étym., p. 229, 1. 30), lisez : pan ui^yt « quand vousnbsp;êtes » (au présent), H 41 = pan ui^hit H 55 ; i'quot;® pers. fut. uizifunbsp;H 45 (et non vi- ), 2*= ui:(^y ii; cond. e^ uemp 59, pa uent 52. Anbsp;uezp tu auras 12, ne ve:(o qiiet tu n’auras pas Catech. j v, da vex_nbsp;couf aie souvenance 8, da ue\ eouf H 20 (et non ve'^; non be^etnbsp;n’ayons 14, 15, ho be^et ayez Catech. 8 v. P. 230, 1. 19, du Diet,nbsp;étym., lis. d ny hon bernp « oh 1 si nous eussions »; cf. Rev. eelt.nbsp;IX, 262. vihont, ils furent, Cathell 15, mas^ vexpmp, pour quenbsp;nous soyons, NI 446 (rime en omp'), cond. auye, Cathell 25, auy henbsp;24, e\ viehsent 29 ; e^ vehe, (quoique) tu aies, 29; ho:{boa, vous aviez,nbsp;N 296, nem boe, je n’eus, 447; nhon byse que nous n’ayons, Jér. v.nbsp;elböet. La quatrièmeconjugaisonbretonne (cf. re/t.IX, 245, 246)nbsp;est employée dans le Doetrinal: bega é tleonip, nous devons, p. 26, litt.nbsp;« être que nous devons », ou « être nous devons »; begaé musureur,nbsp;on mesure, 30; bega er galveur, on l’appelle, 39, {bega eo, c’est, litt.nbsp;« être il est », p. 45, appartient plutót a la sixième conjugaison.
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cf. Rev. eelt., IX, 248). 11 est done possible que D. Le Pelletier ait eu raison de traduire bex^ a gret mat par « vous faites bien », dansnbsp;un passage de la Vie de saint Gwenolé. Le verbe être est employénbsp;ii la cinquième conjugaison dans he^ajf a ra (variante gra') daoïi, il ynbsp;en a deux, Catech. 7 v; cf. van. bont ara, il y a, Chal. ms v. auoir,nbsp;dial, de Batz houdra, etc. (Etude, 24, 25). Voir Urk. Spr. 159,nbsp;160, 165 ; Rev. eelt. XV, 94.
Be^eiienn, bouleau, Cms. Voir bela.
Be^oa^ jamais (au passé) H 4, Cb, v. yeugaff; be^eoax^ Cathell 13, bi:{goa:{ 16, voir biscoax^ZM Diet. étym.
Bexin goémon, van. behin, ne pouvant être ,parent du grec ojy.oc, qui est d’origine sémitique (Wharton, Etyma latina 39), jé l’expli-querais a présent par *gou-ethin, du v. bret. ethin, gl. rusci, gall.nbsp;eithin bruyère, plante épineuse, irl. aittenn etc., de ae-l-, cf. lat.nbsp;aeutus; voir bai^ic et Urk. Spr. 5.
Bigarre, (vêtement) bigarré, Cb, bigarret id. Nom. 109; (homme) bizarre, d’humeur difficile, Intr. ilt;)2; (étoffe) rayée,nbsp;Chal. nis. Le premier de ces mots vient du francais, cf. pare, guéri,nbsp;d’oü parea, guérir. Gr., du fr. paré, prêt; le second a été bretonisé,nbsp;cf. moy. br. paret, cuit, d’oü paredijf, cuire, du lat. paratas. —nbsp;Bigot reg. Péd. 132, An Bigot 6 b, 20 b, Le Bigot 30 (1591, 1566,nbsp;1569, 1571); van. bigod, pl. ed, bigot. Gr., du fr.
Bihan, petit. Bigan Cb, v. eur, bian D 155, erna hian ce petit, eet enfant Jac. 95, pet. Trég. héme bihen; baguic uihan, petit bateau,nbsp;C, Byen-he-pen, a la petite tête. Cart, de Quimper, Chrest. 191,nbsp;voir benquot;, van. er bihan a le peu, le trop peu de B. er s. 43, 590,nbsp;en dé bet bihan dehou disquen ce fut peu pour lui, il ne se contentanbsp;pas de descendre i, quer bihan si peu ii, 39, 49, 92; bihannoeh ¦nbsp;moins Cb, v. quement, e bianoe’h eren evit nn heur en moins d’unenbsp;heure D 124, bihannoh moins (affligé) B. er s. 21, bihannoh a moinsnbsp;de 94, a vihannoh passein a moins de passer i, dPr bihannan aunbsp;moins 12, ar biana poent le moindre point D 23 ; Bihannie n. denbsp;familie xm' s., R. Kerviler, En Bihanie reg. Guing. 40, Le Bihannienbsp;58, er vianic (elle faillit mourir) jeune. Balt 231; bihanneat diminué,nbsp;Cb, -anheat Cc, bihanos il diminua Cathell 34; biannex misère Dnbsp;r6r, bianex 125; bihannidigaex, amoindrissement; dauihanhaff, au
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON 17. Sur les dim.
en an, voir Urh.
moins, Cmr, da hihanafu H Spr. rii.
Bihin, réplétion, carguet a vihin, un den bihinec, replet, Chal. ms; id., s. V. satiété; vn beninec, charnu, Nom. 267, lisez hehinec (cf.nbsp;peniny, qui, Nom. 319, faute d’impression pompehiny)-, vocabulairenbsp;cornique mehin, lard, gall, mehin, lard, graisse, mehinog, gras; irl.nbsp;mass, excellent, beau; mnc mas, pourceau en bon état. Ce motnbsp;irlandais, dont Ie comparatif est maissiu, peut répondre au superlatifnbsp;latin maxinius, de * mag’s- = sanscrit mahas-, grandeur (Brugmann,nbsp;Grundriss, 11, 169, 387) j les formes bretonnes seraient a l’irlandaisnbsp;a peu prés comme Ie lat. vet-er-inus au sanscrit vat-s-as.
Bily cailloux Cb, v. tnen, dim. pl. biliennigou D 191; pott-bili pot de grès l’A.
Bini:(ien, bénir, Cms — b. lat. bemdictionis, comme milli^yen, maudire = maledictionis; voir penet, quini^yen; part. benniguet Hnbsp;56, byni- 36, sparff dour binni- Cb, heni-, bini- D 53. Un autre infi-nitif du même verbe est biniguaff lt;.^ bieneurer », 1. beo, Cb, v. eurus;nbsp;de la (ire binidiguez « bieneurement », 1. beate, ibid., pour *binigui-digue^, cf. van. bellediguieh « sacerdoce », beledigueh « prestrise »,nbsp;Chal. ms, i cóté de beleguieh ibid. = moy. bret. baelegu-ie:^; voirnbsp;guenn, et Rev. eelt. XI, 464. Biniguer reg. Péd. 136, 'Bignigiiernbsp;145 [bis]. An Biniguer b, Le Biniguer H, 6 (1596, 1594, 1565,nbsp;15 87); = « bénisseur ».
Bioti. Van. hui bieu men digol, = hui a renca em digolein « vous me devez quelque reparation » Chal. ms. Ce mot est parent de piou,nbsp;qui. Voir Rev. eelt. XI, 4775 XV, 339.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Bis bise, vent du nord-est, etc., Rev. eelt. XII, 417, 418; aunbsp;superlatif eimn avel ar bisa un vent du nord-est trés froid, Trd.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Bis et bes doigt Cb, bis an yot (le doigt de la bouillie), l’indexnbsp;Nom. 23, by:(-ar-iod Trd, gall, bys yr uwd. C’est le van. biss, pl.nbsp;bisiétt, « baye » (fruit) l’A. Sup. Voir bescul, besquenn, et Chrest.nbsp;iio, Urk. Spr. 175.
Bisag visage, Ch, v. spa^aff; bisaich, visaiche, Cathell 34 j voir
Bisourc’h, chevrette (syn. de yourc’hès, féminin de yourc'h, che-vreuil), Gr., id. et bichoure’h. Pel.; bispure’h, Gon.; van. bouiorh.
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l’A. La première syllabe de ce composé répond au franc, biche; la comparaison des deux dialectes bretons pourrait indiquer uiie formenbsp;antérieure *bwith = *bètt (bouiorh serait pour *bouih-yorh').
Bissach, besace, C,b, v. squerb, bifXf^ch, Gr., da bis saccus. O deus bet o bissachganti, elle a éconduit ces amoureux, Rimou 57.
Bissest, -us, bissextile Cms ; de^ an biseaust « Ie jour de la bissexte » Nom. 225 ; biséaust, bisèst m. Gr. Cette diphtongue eau doit êtrenbsp;venue de eti : v. franc, bisieutre malheur = bissétre, bissexte. —nbsp;Bitail, vivres Cms.
Bi^huyquen. Nep na hoar:{ bi^niquen, celui qui ne rit jamais Cb, f° XIII v°; biruiquen D 34, birviquen 40, toujours, a jamais 124,nbsp;140, 161, 162, 164, 172; ma na comser biquen aneza (commentnbsp;aimer Dieu) si on ne parle jamais de lui 178-179. La p. 178 finit anbsp;la syll. bi--, peut-être Ie texte portait-il birviquen. Van. berhuequin,nbsp;Histoer... J. C. ir. Cf. h vezp james il sera toujours, k jamais, Dnbsp;163 ; sens négatif : h het james jamais (il ne verra Jésus) 125, jamesnbsp;22, 45, 84, 193. Yonbetnary, etRev. eelt. IX, 380, 381; XI, 97 ;nbsp;XIV, 308.
Bi^yan, Bizyen, Cms.
Blancouyer (Lê) Ann. de Trég. 30, = « celui qui ramasse des sous, mendiant, » cf. gall, ceinioewr} La formation rappelle Ie moy.nbsp;bret. besouyer celui qui fait des anneaux, de besou anneau. Le motnbsp;blanc, m. sou, du fr. blanc, est surtout vannetais, cf. Rev. eelt. XV,nbsp;356, 357. II fait au plur. blancqed Gr., blanquétt FA.; une variantenbsp;en oil n’a pourtant rien d’improbable; voir diner.
Blaouah, m. pl. eu, épouvante, atrocité FA., B. er s. 743, ul laironci blaouah un vol odieux Voy. mist. 7; blaouahein frémir d’hor-reur 120, 121, blaouahein doh, avoir horreur de; blaouahuss, atroce,nbsp;blahouahuss, formidable, FA., blanhoehus L. el l. 46, blaouahet tem-fié Choas 85, etc., cf. gall, braw, braiuch, frayeur; brawychu,nbsp;effrayer; brawychus, peureux; Rev. eelt., VI, p. 390. M. Thurneysennbsp;suppose que la racine de braw, braweh est la même que celle du lat.nbsp;frango. Le changement de r en / est fréquent en breton; voir bescul.
Blashat, goüter, Cms. Au dessus du second a il y a deux s, pour indiquer une variante blassat. Bias veut dire odeur, J 231; ce sensnbsp;est resté en van. : ur vlas ponner, une mauvaise odeur, L. el lab.
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150, 172, vla:{ er ga:(eg 126, er hoed ivo vla^er, la bourdaine a Tode; r désagréable, 62, anal vla^er, 32, etc. Blaxet-mdd (nourriture) qui anbsp;bon goüt, Historiou eus ar Bibl, Brest 1853, p. 66. Voir Rev. eelt.nbsp;XI, III, 113; Urli. Spr. 221.
Blé faible, débile, en Trég., selon Gr., Gon.; Trd donne hle comme vannetais. De *ble^ — opd.. hlydd lenAxQ, délicat?
Bief péché D 129 ; blec^aff hhsstï, Cb, v. gor, blessa Cat. imp. 56, part, hleczet H 45 ; bleczadur action de blesser 50. Van. blesse, m.,nbsp;blessure, plaie, Choas 68, au fig. 17, pl. blessen 181. Voir Rev. eelt.nbsp;XI, 354.
Blégeal, bleugeal beugler Gr., bUjal Gon., id.; bleugal bêlement, beuglement, bleugat (bèler) Nom. 215, cf. Rev. eelt. XIV, 272;nbsp;cornique blattya (anglo-saxon blaetan bèler?)
Blein sommet; v. bret. id., Rev. eelt. IX, 419. Différents mots cités a eet article sont étudiés Urk. Spr., 171, 186, 211. Contrenbsp;rassimilation du bret. blenchou sommets, au gall, breiniau privileges,'p. 171, on peut voir Rev. eelt. VII, 147, cf. XI, 352.
Bleis^i loups, xv® s., Rev. eelt. II, 212; bleï^y dof loups garous Nom. 280, sing, den blei:{ 280, den-blei^ Pel., den-vlei^i, van. deennbsp;bleydet Gr., blei^-garv, hlei\-garo Gr. Cf. Rev. eelt. XV, 388.
Bleuee, chevelu, Cb, v. toussaff, blevoc (main) velue Intr. 236; bleuen, cheveu, Cms, Cathell 17, Bleuenec reg. Péd. II, 2 b, Lenbsp;Bleuennee 20 (1585, 1628) = chevelu, ou velu; cf. gall, blewynognbsp;piloselle, veluette. M. Stokes rapporte ce mot k la racine de 9XUW,nbsp;avatpXuw. Cf. Urh. Spr. 187.
Bleu^ff, fleurs, Cms, avec un o au dessus de ff (voir barff'); blu-zuec, plein de fleurs, Cms, bleueeq fleuri Nom. 77 ; bleu^uaff fleurir, part. bleuxuet, Cb, v. neuest_; bleuniien fleur Nom. 68, bleu^uen, pl.nbsp;bleu:(_u 77; vn tocq bleu^uou chapeau de fleurs 78, difeul bleu^younbsp;paques fleuries 226, sul ar hleuiou Cat. imp. 119, sale er blayeu lenbsp;dimanche des rameaux l’A. Grég. traduit « sainte Fleur, ou saintenbsp;Flore » par santès bleuryen-, cf. « ...le Couron filia... et florentiae,nbsp;vulgo bleuzuen perrot », reg. Quemp. (17 juin 1613). Voir Rev.nbsp;eelt. VIII, 139.
Bleuin activement, vivement B 40, dérivé de bliou prompt, vif.
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en basse Cornouaille, blim en Trég., selon Pel.; blyou alerte Gr.; tréc. büm, blin vif, dispos Gon., van. un deen bliu’ « un bqn reioüi »nbsp;Chal. ms. On peut ajouter Ie dérivé hlific délicat Maun., blificq déli-cat, qui a Ie goüt délicat, friand, pl. blifigued Gr. Le nom proprenbsp;Blesvin, Blévin, parait être différent. Cf. gall, blifaidd, rapide, hlifnbsp;instrument pour lancer des pierres, de *hlib, vieux frangais bible,nbsp;bas-lat. biblia et blida. Blif est comparé a (pX!6w, Urk. Spr. i88, et 4nbsp;Idg. Forsch. IV, 266.
Blin faible, débile, en Trég., selon Gr.; v. br. blin mou, pl. hlinion; blinder mollesse; gall, blin fatigué; Rev. eelt. IV, 338;nbsp;Urli. Spr. 188. C’est peut-être le même mot que blin, blin (viande)nbsp;« trop délicate, qui n’est pas assez solide pour nourrir des per-sonnes robustes, et de gros travail »; blin ennui. Pel., quoiquenbsp;Pauteur indique l’w comme nasal.
Blisic « soeff, 1. blesus » C, cf. le n. d’homme Bilsic xv' s., Nobiliaire de Bret., et le cornouaillais milgin, synonyme de bligiknbsp;délicat, qui ne mange pas de tout, selon Gon. Cf. Urh. Spr. 221.
Bloeg^, an; abloeax, an bloea:{, d’année en année; anbloe-gman, cette année; doubloagjat, espace de deux ans; gluipfyat (et non -iat),nbsp;annuelier, Cms; an blo^nian Cb; bloavez^ année D 155; bloayounbsp;années 185. Bloa^yat est resté dans le van. blaiad ni. année, L. el l.nbsp;70, 90, récolte 8, pl. eu 26; bloagiatdic « annuelier » est le dim. dunbsp;gall, blwyddiad, qui a un an. Ambroise Paré a écrit vn bloa so, il y anbsp;un an, cf. Rev. eelt. XV, 150, 152-154. Voir Urk. Spr. 188.
Blonec. Le Cms porte seulement Blouhec avec un n en haut, aprèS I’m (avant le mot Blont) et Blounhee, avec un n au-dessus denbsp;Vh (après le mot Blot)-, \\ traduit « suif de porc ». Le Nom. anbsp;bloanec oing, p. r8o.
Blot tendre Maun., mou Gr., blót, blód tendre, délicat, mou Pel.; blód Gon., blott l’A. M. Thurneysen assimile ce mot 4 l’irl.nbsp;blaith, mlaith mou, doux, de *mldti-, même racine que bret. bleutnbsp;farine (Keltoromanisches 46), cf. Urk. Spr. 213. Mais l’o de blot rendnbsp;ce rapprochement douteux. Pèr blot Gr. rappelle aussi le fr. poiresnbsp;hleltes, en Berry blosses. Cf. blougorn bouvillon Gr., blougorn, blo-gornm. Trd, = « aux cornes molles ».
Bloueh. Le Blouch, reg. Quemp. 12“ v (1601), bloue’h sans poil.
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en bas Léon pur et net. Pel.; dim. Bluchic, cart, de Quiinperlé, C hr est. 19^.
Blouhi un den eiis e voet blamer un liomine de ce qu’il mange, lui reprocher sa nourriture Pel.; peut venir de *hloeaff — gall, blyngunbsp;irriter, de blivng revêche, de inauvaise humeur, adj.; affront, subst.nbsp;(cf. stoui baisser, moy. br. stoeaff, gall, ystwng). Pel. dit qu’en plu-sieurs provinces voisines de la Bretagne « faire Ie Hou » signifiaitnbsp;« rechigner ». Cf. Urk. Spr. 188.
Bluit « du blit, porrette rouge, 1. blytum » Nom. 80, bluyt m. blette Gr.; gall, blithan.
Bo! bo! interj. B 28; to! inter), de dédain, de mépris, Rimou 24; cf. gall, ho et bw, interj. pour effrayer, angl. bo! boh! et Ie suiv. —nbsp;Böa « cri d’exhortation, d’encouragement », Am. Dans la citationnbsp;de Pel., Böa, Böa hassit brema, disquit ho cadang, Ie premier böanbsp;devait finir un vers; Ie reste est exact, smf hassit pour hastii.
Boas coutume, v. irl. béss. Sur Tétymologie, voir Urk. Spr. 174, 33 5 ; Idg. Forsch. III, 77; Rev. eelt. XIV, 69, 351.
Boce noeud (du bois) Cms, hofc, bofen bosse, enflure Nom. 263, boQX. pl- OU bosse. Gr., bogen peste D 61, modeu bocennus les moeursnbsp;détestables (du monde) Voy. mist. 126 ; bocet, 1. squarosus Cms,nbsp;bogxet bossu et part. de bogza bossuer (la vaisselle), faire une bossenbsp;a (la tête) Gr.; boesgu et bossu bossu (et non boTiCii) Cms-, Boseuc ennbsp;1420, Bossec en 1503, 1532, n. d’homme, cf. Ie nom de lieu Ker-bosec, R. Kerviler; An Boseuc, xiv^ s., Chrest. 192, =delyen bossecqnbsp;« feuille crenée » Nom. 96, bosséc bossu Chal., hofdeeg montagneux,nbsp;bossu, pl. bofiegued, bogzéyen, f. bogsyguês Gr., (baton) plein de bossesnbsp;Gr.; bog:(at devenir bossu, bofiiguern bosse a la tête, bog^iguerni bossuer Gr.; pet. Trég. hoseal casser des mottes de terre, Rev. eelt.nbsp;IV, 149. 'Won bo^ennenn.
Boch joue, D 133; hoch-ru^, hoch-ru^icq « gorge rouge » Nom. 41, boch rui Maun., boch-rui¥e\., boh-rui, bohicq-rui, van. boruïcqnbsp;Gr., d’oü prob. Ie haut-bret. boulou, bourlou, cf. Rev. Morbih. III,nbsp;337, 338; Bohic OU Bochic, n. d’homme, xv^ s., Nohil. de Bret.,nbsp;= « petite joue », gall, bochig; Bochec reg. Plouezec 4 (1560),nbsp;reg. Guing. 48, = bochecq joufflu Gr., gall, bochog.
Boeden (moelle d’une plume), boden bon (d’une noix); boeta.
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nourrir, Cms, hoiietaff (an nioch) Nom. i8o; bomt nourriture Cathell 21, pl. boedou H 17, bouetou Nom. 314, bouegou 260; boéd-houidinbsp;petite herbe fort mince qui croit dans les eaux vives Gon., gall.nbsp;bwyd hwyaid « duckweed, duck’s meat, lemna », Silv. Evans ; Boêdecnbsp;n. d’homme xv=s., Boiiédec xvi', R. Kerviler; cf. Rev. eelt. IV, 149 ;nbsp;Chrest. 192.
Soest boite C, bouestl Nom. 176, bouestul 168, pet. Trég. goest, {., pl. goecho.
Boing da guelchiff «¦ baing a lauer », Cb, bayn, bain, pl. baynnoii, Nom. 319, bainnou, 246, du fr.
Bolc’h, cosse de lin. Gr., belch Pel., pet. Trég. bolc'h, id., bol-c’het mad (lin) qui a une grosse enveloppe; gall, bul, id., v. irl. bolg, outre, gaulois bulga, sac de cuir; cf. allem. balg, peau etnbsp;gousse. Voir Urb. Spr. 177; Idg. Forsch. I, 325.
Bolongier dans Kerbolongier, Anniv. de Trég. 16 v; Le Boullon-gier. Arch, de Bret. VII, iio, Ballongier reg. Quemp. 12^ (1601), = boulounger boulanger Nom. 312, boulonjer ]a.c. 10, boulanjer 38,nbsp;boulonger Gr.; bouloungery boulangerie Nom. 129, -ongery Gr., dunbsp;fr.; cf. Rev. eelt. III, 57; XIV, 272; XV, 360.
Boloss, poloss prunes communes et d’un goüt fort aigre, irin poloss prunes de haie, prunelles Pel., polos, polotès, polotrês prunesnbsp;sauvages Gr., polos, bolos Gon., Trd, van. plorce, plorcênneu, sing.nbsp;plorcénn TA., a Sarzeau belorsienn, Rev. cèlt. III, 55; pet. Trég.nbsp;polost; daulagad polos des yeux noirs et petits Gr. Gall, bwlas, eirinnbsp;bwlas, irl. bulos, fr. belosse; cf. Holder, Alt-celt. Sprachschat^, v. bul-luca.
Bols are de pierre, 1. fornix C, hols, vols voute Gr.,wA Maun., bol-sa, wAfl! voüter Gr.; bolryin courber l’A.; bolsenn fente d’une paroi, bolsenni crevasser Maun., bol^enè fente d’une muraille, bol-^enneinnbsp;crevasser, ur vangoir bols^ét un mur crevassé Chal.; bol^étt courbé,nbsp;bol^éc courbe l’A., d’oü le nom de familie Bolpee, Le Bolpee, xviii® s.,nbsp;R. Kerviler. M. Loth tire avec raison bols d’un vieux franc. *volsernbsp;(= *volutiare), d’oü voussoir, voussure; Ann. de Bret., VII, 215.
Bombance bombance Cc, boubance C, hombanf pl. ou D 155, boni-bans, r. ang, 126.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Bonjour syl. r. on, Am., v. stracoüillan; Bonauentura (saint) Bonaventure H 33, Bonavantura, Bonavénlura Gr.; Boniface Boniface H 42, Bonjfacc 41. Du fr.
Bonnet, g. id., 1. birretum, COT5(après bounn, et s. v. disgruyat^-, boneder bonnetier Nom. 3 ii. — Bordel g. id. Cb, v. placenn; bordel-leur g. bourdeller, houlier, v. gadales; bordeller Nom. 326; voir Ienbsp;suiv. — Bordeur, bordure, Cms; bord, rive, bord, Cb, v. margin-,nbsp;bort, V. ourll-, bord, pl. ou Gr., 'diegus dreist ar bord paresseux outrenbsp;mesure Trub. 305, bordou frontières Alm. du P. Gér. 66; du fr.nbsp;Cf. les n. de lieu du Morbihan Borderhouat (bord du bois), Borde-rune (bord de la colline); au xv^ s. Bortifouen (Ie bord, ou la « horde », la cabane, la métairie du hêtre); Borthenry (la bordenbsp;d’Henri), auj. Bordéry, Rosenzweig. Voir Ie précédent.
Born n. d’homme, xiii^ s., cf. Kerborn, dim. Bornic depuis Ie XI® s., R. Kerviler, Bornic, En Bornic reg. Guing. 54, Le Borgnicnbsp;Quoatg. 6 V, cf. la forme francaise Borgnet-, van. rein bornicq assou-pir Gr.
Borzevellecg grosse grive Gr., boursavelec, mor/tavelec Pel., hor-^évellck, bor^avellek, morrévellek m. Gon., dérivé de *bortivelltm ~ vortibellum, vertibellum, cf. fr. bartavelle; Loth, Ann. de Bret., VII,nbsp;216.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Bot propriété, résidence, hameau, dans beaucoup de noms denbsp;lieu, depuis le v. bret., Chrest. iio, 192; Rev. eelt. III, 402,nbsp;comme Botblei:{ « la demeure du loup », seigneurie, xvi® s.,nbsp;Rosenzweig; de la aussi les noms d’homme Bot xv^ s., de Botmeurnbsp;XV® s., R. Kerviler; en petit Trég. rein bót, donner asile, rein bót d'ënnbsp;diid d’ën im wekt, d’ën im glevet, ménager un rapprochement, unnbsp;rendez-vous; Gr. a rei bodenn da ul laër, receler un voleur. Gall, bodnbsp;{., demeure, employé en composition dans des noms de lieu dunbsp;nord du pays de Galles; cf. bod être, bret. bout, allem. banen habi-ter, batir. Voir Urk. Spr. 179.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Bot touffe, bouquet d’arbres, buisson : du Botderjf anciennenbsp;familie, xv® s., R. Kerviler, Le Boterff, dim. Botervic et Bodiederff,nbsp;localités du Morbihan, Rosenzweig, de derjf chêne; Botgar^ n.nbsp;d’homme, xv® s., R. Kerviler, de gar^ haie; de Botloré, n. denbsp;familie xv® s., Bolloré, Boloré xviii®, Kerboloré xv®, R. Kerviler,
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Botloré n. de lieu du Morbihan, Rosenzweig, de loré laurier, etc.; bot rasin grappe de raisin, bot gtiés toufïe d’arbres, boden spernnbsp;« extrémité d’espine » Maun., ur boud bi^inn-gla.'^ « une branche denbsp;varech vert » G. B. L, I, 132, pl. bodou, bodennou Bali 8, bodêcnbsp;touffu l’A., comparatif bodêquoh Voy. mist. 56; etc. Ce mot est denbsp;formation identique au précédent, mais la racine y est prise au sensnbsp;de « s’enfler, se grouper w, cf. allem. Bausch, grec i^óay.r^ etnbsp;11 parait y avoir eu influence de boug sur bot, dans quelques dérivés :nbsp;vn bogen « buissonnière » Nom. 237, ur vogen buisson Intr. 227 ;nbsp;Gr. donne bodad et hochad toulfe, petit bosquet, bodennecq et bochen-necq, touffu. Ceci permet d’assimiler a bodêc Ie nom Bogec, reg. Péd.nbsp;203 (1605).
Botes. Bottes soulier, pl. houtou, bouttou, botton Nom. 117, co^ bot-teyer vieilles savates 118 ; bottesennecq pied bot, qui a les talons gros, 1. scaurus, 273.
Boucel n. de fam. xvi'quot; s. R. Kerviler, — van. boucel f. joue Clial., boucell id., boticellêc, boucêllêc joufflu, boucêllêguenn mouflardenbsp;l’A; cf. les noms propres Bouguen xviii'' s., Bouguenec en 1618,nbsp;R. Kerviler. Du lat. buccella.
Boucg, boug, mou. Gr.; boug, molasse, l’A., boug-trea^ sable mouvant Gr., v. br. buc, pl. bocion; irl. bocc; cf. angl. marais.nbsp;M. Stokes tire *hukos, *bukkos, de *bugnós plié, allem. gebogen, etc.nbsp;Urk. Spr. 180. Yolr clogoren.
Boucher, reg. Péd. 137 b, 156 b, 176, II, 9 b, Bouscher I, 202 b (1592, 1596, 1600, 1604, 1605) = boucher; woir Diet. ètyni.,v.nbsp;bocer.
Bouchic n. d’homme xv' s., Bouic xv% xvii% Bouhic xix'=, R. Kerviler, Bouchic reg. Guing. 225; bouchyc petit bouc Cb.
I. Boud. Boude boude. Ca, v. nhdoeit,', boud Cb, Cms.
Bouczouyn, « Ie dispenseur de la nef », 1. naustrologus, Cb et Cc, v. merdeat; de l’angl. boatswain, avec une prononciation plusnbsp;littérale que celle d’aujourd’hui.
Bouder, reg. Péd. 27 b, 127 b, 148, 172 b. An Bonder ii (1570, 1590, 1595, 1600, 1567); bouder celui qui bourdonne, qui mur-mure, Gon., f. bouderes bourdon, insecte, Nom. 48; voir boudericnbsp;au Diet. étym.
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Boug an gaffr barbe de chèvre C, par g doux, boach m. touffe, toupet, bouquet, assemblage Gon., du v. fr. bouche, faisceau de bran-chage, cf. bas-lat. bnscuni, bols, angl. bush buisson. An Bougen,nbsp;reg. Péd. 4 b (1565), Bougiec 39 (1572) == « la touffe » etnbsp;« touffu », cf. bogen et Bogec, s. v. bot 2.
Bougeden, bourse, Am. v. scoet, Nom. 119, boiigedenn Son. Br.-I, 283 ; du V. fr. bougette.
Bouguenn, f. joue Gr., -ênn, id., bouguénéc joufflu 1’A., de *büca, cf. 1. bucca et moy. br. boch; voir boücel.
Bouyll dans penn bouyll Cms, penn boyl C eau chaude qui jaillit de terre; ur boüill-doür un rejaillissement d’eau Pel., eur bouill goadnbsp;(de son nez jaillit) un flut de sang, Luzel, Rouéar Romani, 14; bouil-liou... a dan, des tourbillons de feu, .Adl mad 179; ur bouil moguetnbsp;une vapeur, un nuage Intr. 192; boiiillad nioged grande quantité denbsp;fumée, cornou. rei bouill d’ar bier faire mousser la bière, bouillnbsp;(yeux) vifs, vive (répartie) Trd; van. bouill m. pétillement; adj.nbsp;pétillant, bouillant, actif, fringant, irascible, (esprit) brillant, bouilnbsp;prompt, bouille courageux, courageusement, rescontt, bouill repartie,nbsp;1’A., Le Bouil, reg. Quemp. 8^* v; dim. Le Bouillic n. d’homme,nbsp;xV s., Nobil., Boullic en 1604, Quemp.; bouilldatt vivacité,nbsp;bouillein pétiller, bouillartt m. orage, tempête FA, cf. v. contrat;nbsp;bouillarduss orageux, tempêtueux, bouilleenn-dro gouffre, 1’A.; boui-Ihus colère, emporté G.; du fr. bouillir.
Boulc’h, m. entamure Gr., boidh, m. FA.; güin boulha, barriq boula vin en perce Chal. ms; gall, bwlch, entaille; cf. irl. balg, fentenbsp;(Thurneysen).
Boüngors, nbsp;nbsp;nbsp;butor. Gr.; pongorss, m. FA., boungors, Nom.
38, bom-gorsBel. id.; bongors, boungors f. butor, et homme stupide, lourd, maladroit Gon.; petit Trég. mongors, m., maladroit; cf. gall.nbsp;bwn, aderyn y bwn, bwmp y gors, irl. bunnan, butor.
Bourbell qui a de gros yeux Maun., Gr., pl. bourbelUyen Gr., celui dont les yeux sortent trop dehors Pel., bourbellec celui quinbsp;regarde si fièrement... qu’il semble que ses yeux vont sortir de sanbsp;tête Pel., Bourvellec n. d’homme, a Lorient, xviip s., R. Kerviler;nbsp;moy. bret. dispourbellet écarquillé.
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Bourchisses, bourgeoise, Cms; bourg Rosgo Ie bourg de RoscofF D 192, bourg na ploue bourgeois ni paysan 157; dim. bourhyc dansnbsp;« Maistre Yues de K(er)bourhyc », Anniv. de Trég. ii; hourk m.nbsp;G. B. L, I, 22. Léon. bourg, van. bourh, ziMeurs bourc’h selon Gr,,nbsp;bourch f. Gon., bourh f. 1’A., cornou.Aorc'/) f. Bar^-Br. 331; pet.nbsp;Trég. bourk, m. Gall, bwrch; du lat. burgus et du fr. bourg, cf.nbsp;Loth, Ann. de Br., VII, 216.
Bourdon est employé N 1914 comme équivalent de ba^ baton, 1917; mais il s’agit de la Mort considérée comme voyageant par Ienbsp;monde (v. 1916); cf. bourdon, pi. ou, bourdon, baton de pèlerin.nbsp;Gr. De la Bourdonec reg. Péd. 38 b, 98, Bourdonnec 153 h,Bordoiiecnbsp;Le Bourdoneenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h, Le Bourdonnec ïl, 19 b (1572, 1584, 1596,
159^» 1572, 1626); An Bourdonec 3, 8, 9 b, 13 (1565, 1566, 1567), An Bordonec 3 (1565); Le Bourdonec, reg. Guing. 128 v.
Bourgoinonnes, bourguignonne, Cms.
Bourgon bourgeon, Cb, bourgoun Nom. 98, bourgounaffhourgeon-ner Cb, hourgonajf Cc, bourionnaff Ca; bourjonn, bourjonnet, (lait) mari Trd. — Bourreati bourreau C, pl. bourreyen Cathell 27, f.nbsp;boureues, Avantur. 23 ; bourreuery assassinat B 704; bourreved tour-menté Bali 289.
Bourz m. bord (d’un navire) Gr., hours, v. aborder; bourh m. 1’A., borh B. ers. 58; cf. gall, bwrdd m., id. et table, mot d’originenbsp;germanique.
Bouteguer « faiseur de coffins », Cb, v. paner.
Boutinn. defam., xv®s., R. Kerviler, reg. Péd. 8 b, 56 (1566, 1575) ; banal, commun Gr., Gon., cf. bulin au Diet. étym.
Boutoiller g. id. G, boutailher échanson Gr., Trub. 126, pet. Trég, boutoulher, boustoulher; Le Boutouiller n. d’homme, xv*^ et xvP s.,nbsp;Mobil.; bas léon. boutouilh, bouteille Gr., Boutouil reg. Guing. 109 v,nbsp;Boutoill 114; dim. Boutouillic n. d’homme, xv® s., Mobil, Boutoullicnbsp;reg. Guing. 21 v.
Boumter (étable), Cms.
Bougar, sourd, voir bosyir.
Bou^ellov, boyaux, Cms, boT^elou, Cb, v. dauat; sing, bou^ehnn,
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Bóz, f. Ie creux de la main, Gon., bof^Gï., po^e, pod, l’A.; tréc. irl. boss, bass; cf. grec aYoaTÓq, de *a-Yfoo-roc, et ht.gestare ? Voirnbsp;Rev. eelt. VIII, 33. Le gall, boss, dont j’ai parlé a eet endroit,nbsp;manque au dictionnaire de Silv. Evans; mais il se trouve dans cenbsp;proverbe « redolent of rustic observation », conservé par un ms.nbsp;du xiv'^ s. : Cos din y taeawc ynteu a gach yth voss (Kpu-raoïa, II, 376,nbsp;377). Cf. Urk. Spr. 178; Beitr. XIX, 320; Idg. Forsch. IV,nbsp;288, 289.
Bozar, sourd, Cms, \\ clouce; houzart, r. ar D 168; bouzurd sourd, bouzara être sourd Maun.; bouzar sourd, bouzard qui ne veut pasnbsp;écouter Gr.; a ro skouarn vouzard il fait la sourde oreille, r. a z^u-dard, Gouel ar republik, chez L. Prud’homme, p. 2; Zr Bouzar, reg.nbsp;Péd. 100 b (1584), dim. Bozaric reg. Quemp. 3, Le Bouzaric reg.nbsp;Guing. 224. Cf. Rev. Morbih. III, 338.
Bozennenn. Le Gms a « boezennenn g. meleuc 1. meloda » (et non boez-). Le cz est plus exact que 3;, le mot venant de boce : pet. Trég.nbsp;bosen.
Ce mot diffère de bózen f. ceil de boeuf ou fausse camomille, Gon., bozenn chrysanthème Trd, par doux, comme le montre lanbsp;variante boënn f. oeil de boeuf, 1. boaria Gr. (cf. gall, byddonnbsp;f. bétoine, aigremoine ?).
Braguesen, braguesennou, braguesou, bragou chausses, braies, Nom. 116. Ces mots sont d’origine francaise (bragues).
II en est de même de breoll, pl. you, « deux crocs de fer attachez a l’aissieu » (d’une charrette) Gr., bréol m. Gon., du v. fr. hraiel,nbsp;brael m. ceinture pour consolider les cloches, syn. de brayer, cf.nbsp;èrflie/rcargoes God., =lat. bracale, bracarium, bandage. Du Cange.nbsp;Le sens spécial de breoll rappelle le fr. vulgaire brager lt;.lt;¦ attacher lenbsp;corps de la charrette k 1’essieu », Cquot; Jaubert, Gloss, du centre de lanbsp;France.
Braguez, germe, Cb, v. quellidaff, Gr.; bragueza, braguezi, ger-mer. Gr., gall, bragur, blagur, balgur, baglur, germe ; cf. bragodi, fermenter, brag, malt (gaul. brace, irl. braich, mraich') ? En haut-breton « la peaumellen’a pasdébragué » = rorge n’est pas sortie denbsp;l’épi (Sébillot, Contes des niarins. Paris, 1882, p. 261,267); mais cecinbsp;peut répondre a divragueza déculotter Gr. Cf. Urk. Spr. 220.
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Brail branie, sorte de danse : un brail douhl, Am. v. mibin, cf. be^a brallet « être brandillé», dans un vers qui, d’après son rythme,nbsp;dolt appartenir a la même pièce. Pel., v. mail; brail m. branie,nbsp;action de branler, rei ar brail, donner Ie branie (a une affaire),nbsp;brail, brall-cantm, brail, hrall-camm m. branie, sorte de danse ennbsp;rond, brail, pl. ou branie, lit suspendu Gr.; hrêlh f. branie, l’A.,nbsp;braih chancellement l’A., Sup., d’oü au fig. brail f. improbationnbsp;Sup., turull er vrêll rejeter la faute l’A., cf. v. attribuer, en tréc. enbsp;tolont ar braid dec’h-u, Avant. 44.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;branler, Nom. 179.
Bram. Le Cms a brimyat, avec un signe d’abréviation sur Vi; peut-être pom bri(ni)inyat. Voir Urk.Spr. 183.
Bran corbeau. Sur l’étym., voir Urk. Spr. 182; Idg. Forsch. I, 48.
Brancel (branie), Cms.
Branell. A ce mot se rattache le nom propre Branellec, xviii“ s., = branelkk celui qui marclie avec des béquilles Gon.; au xvii® s.nbsp;Brennellec, R. Kerviler.
Braouézec n. pr. depuis 1589, R. Kerviler. P. de Courcy a expli-qué Le Braouézec par « Temporté »; cf. broéxek, broué^ek emporté, un peu colère Gon., brouëga se mettre un'peu en colère, brouë\, pl.nbsp;OU petite colère, mouvement de colère qui passe vite Gr., broest_,nbsp;broue^ f. emportement Gon.; broüer 2 s. rage, fureur G. B. I. I, 72nbsp;{Ar bk^di-mor). Même racine que le v. irl. bruth chaleur vive,nbsp;colère, gall, brwth tumulte, le lat fervor, furor, le bret. moy. berunbsp;bouillon, brout ardent, etc. Pour le sens du nom propre, cf. Annbsp;Buannec.
Bras grand, gros; f. brases grosse, enceinte, adj. : ar groague^ d so brascs D 112, ar groague^ brases 146, an gragms^ brases Nom. 260,nbsp;gragues^ vrasès Gr. (subst., han groaguez^... brasesou B 661). Baranbsp;BRAS-vETH pain bis, pain de paille, pain pailleux Nom. 57; brasetnbsp;« bied mêlé, dont on fait de gros pain de ménage': quelques-unsnbsp;n’y mettent que l’orge et le ségle. Dans un vieux Dictionnaire onnbsp;lit Bara-braseth, gros pain », Pel., bara brased « pain bis, pain fait denbsp;son et de seigle » Gr.; braced ou brdx_ m. « blé ou grain mêlé, dontnbsp;on fait du pain de ménage; méteil » Gon.; prob. de bras-ed grosnbsp;blé; cf. gall, brasltain, linge grossier, etc. Le Bras, reg. Péd. 44 b
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(1573); dim. Brasic 130 b, 148 (1591, 1595), Brassic 79 (1580), Le Brasic 50, 79, iii (1574,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1586), Le Brassic 37 b, 56 b
(1572, 1575); brasicq grandelet Gr. Brassafu le plus grand, Catech. 7 V, Cf. lat. grossus, etc., Urk. Spr. 183; Idg. Forsch. IV, 266.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Bre, m., colline, hauteur, se dit encore en cornouaillais ;nbsp;kiarc’hetoar ar bre, montez par la. On trouve dans les noms de lieunbsp;composés, ce mot bre (xiv'quot; et xv= s.), et aussi le dérivé bren, brannbsp;(xiii®-xv*^ s.), gall, bryn, Chrest. 192, 193.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Bre peine, difficulté, répugnance, douleur, déplaisir, travail;nbsp;bre ew d’e^a bak il a de la peine ^ marcher, ou a peine marche-t-il.nbsp;Pel., hré m., pl. oii Gon., bré, Trub. 301, brêa travailler 303, breanbsp;id. 158, tourmenter (Job dans son corps, etc.) 24, èretó travailleznbsp;XVII, etc. Peut-être de *bre:{, gall, hraidd a peine, comme l’asupposénbsp;Pel. Le même auteur dit avoir entendu en Léon bréou la goutte,nbsp;maladie, et y voit un pluriel de bre, == « douleurs » ; mais c’estnbsp;peut-être l’adj. breo eo « il peut a peine parler », en cornouaillaisnbsp;selon Troude, pour brewet brisé, rompu.
2. Brech. An breech, an vreach bian, la petite vérole, Nom. 264; pet. Trég. brech du, typhus.
Breyen bar a miettes de pain, Cb v. pastel-, an briennennou, Nom. 58; ur breyennennic bian une petite miette, une parcelle, D 148.nbsp;Voir brusun.
Breyn, pourri; breinadur, pourriture, Cb, v. loet, breinadur, brei-neh Chal. ms; prenn na brin quet bois impourrissable, Cb. Cf. Urk. Spr. 183, 220.
Breisybras, Breis-bras la Grande Bretagne, Breis-isel la Basse Bretagne D 185.
Brell « breme » (et non breive), Cms, i. e. brème, poisson d’eau douce; brell, pl. ed, perche, poisson d’eau douce. Gr.; m., Gon.;nbsp;brellet, perches, Nom. 46. Probablement de *bres-l-, diminutif du motnbsp;qui a donné en van. barg^, m., pl. étt « bar » FA. (fr. bars, dimin.nbsp;harset, Littré); et en fr. brème, d’oü bret. brem, pl. et brème, Nom.nbsp;45. Un autre dérivé breton de la même racine (germanique ?) estnbsp;braocq « bar », Nom. 46, braoc Gr., hraoc Pel. = *brah-oc, de *brax- ?
Breman. Main poset ha lecquat hreman en ó het bremaia d costeg_,
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pierres posées tantót en longueur, tantót de cóté, Nom. 139. Ce bremaia dolt contenir Ie mot ia oui; voir Rev. eelt. XIII, 356.
Brenit, ouverture d’un habit. Maun.; brennit, sein, poitrine. Pel.; brennyd, prennyd, Gr.; brennid, m., Gon., dérivé de bromt,nbsp;mamelle; devait se trouver J 46 b, v. 5 ; voir Rev. cell. XIII, 235.nbsp;Sur Tétym. de bronn, cf. Urk. Spr. 184.
Brenn, du son, cf. v. irl. doeprennim je coule, bnmnim je jaillis, même racineque bret. moy. beru du bouillon, lat. furfur, etc., Urk.nbsp;Spr. 172.
Brennic « certain coquillage de mer, qui s’attache aux rochers que la mer mouille » Pel., brennik, brinnik certain coquillage de mernbsp;univalve Gon., haut bret. bernic, berni, bemin, patelle, Sébillot,nbsp;Tradit. et super stil. de la Hte-Bret., II, 266; gall, brennigen, irl. bair-nech, de barenn, rocher, selon M. Stokes, Urk. Spr. 162. II est difficile de séparer Ie franq. bernacle, angl. barnacle, que M. Max Müller rapporte au lat. perna, Nouv. lefons sur la science du langage, t. II,nbsp;p. 291 de la trad.
Bresa chiffonner, froisser Gon., fars breset ou bretel, paté mêlée de sucre et d’oeufs, et cuite au four, breter-mein casseur de pierresnbsp;sur les routes Trd, brec^a fouler, endommager (les récoltes) Trub.nbsp;238; cf. l’irl. brissim je brise. Le bret. breutat pesseler Gr., Trd,nbsp;doit être different et venir du fr. braisser; Gr. donne encore en fr.nbsp;braisse, pesseau (cf. breussier « ouvrier qui travaille le chanvre »,nbsp;Jaubert).
Breselec « porte-bataille », 1. heiliger, Cb, v. bellaff; Breselec sur-nom en 1279, v. bret. Breseloc, Rev. eelt. III, 402; breselhat, guerroyer, Cb v. sclaerhat (pet. Trég. bre^elein, cf. bretytlli, Bali 232).nbsp;Voir Urk. Spr. 185.
Bresq, dissipé, distrait. Cf. bresquign, moucher; -er, moucheur, Maun., bresqenn et bresqign, part. bresqennet « moucher, parlant desnbsp;bestiaux que les mouches font courir »; -qign « moucher, parlantnbsp;d’un homme qui paroit fort affairé, et qui court ga. et li » Gr.,nbsp;bresken, -kign, Pel., cf. Rev. eelt. IV, 149; gall, brysg, alerte, vif;nbsp;irl. briosgaim, sauter, tressaillir; angl. brisk, alerte; to brisk up,nbsp;s’animer. Voir dispingneus. Pour le suffixe de bresquign, on peut
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comparer en pet. tréc. floqignal ra ’n dour l’eau clapote (dans un étang agité, dans une chaussure percée, etc.); floqignal ra më ^eidnbsp;’n em boto mes pieds sont trop au large dans ma chaussure, cf.nbsp;morvandeau floquer : « ses pieds floquent dans ses sabots » (denbsp;Chambure, Gloss, du Morvan).
Breton adj. : ar christenyen breton, les chrétiens bretons D 66. Le vannetais seul emploie ce mot pour désigner la langue : bretonnbsp;Guénèd, le breton de Vannes. Cf. er babreton, le bas-breton, parnbsp;opposition au breton vannetais, Vocab. nouveau, 1846, p. 139.
Breuguedenn, rot, -diff, roter, Gb, v. iarloncaff; breugueudi, breu-gueusat, beurleugueusat, van. berguesat, bregasein, Gr., berguessein, -ssale, l’A., bergassale, bergussale, w flatus; pet. Trég. beugisal; cf.nbsp;angl. to belch, id.?et bret. breugui, braire. Gr. Breugui et breuguediffnbsp;supposeraient un primitif *brac-, variante peut-être de brag-, d’oü fr.nbsp;braire; v. irl. braigim, gl. pedo; bret. moy. et mod. bram, pet; cf.nbsp;allem. brechen, vomir. Le bret. braëllat, braire. Gr., vient de *brag-ill-are; cf. *bragulare, fr. brailler.Peut-ètrele ede *brdc- est-ilsortidenbsp;formes oü le g avait été accommodé a un t suivant : cf. irl. bruch-lairn, eructo, vomo, gall, brythar, rot. Un autre dérivé de cettenbsp;racine est le bret. brugli, bruilli, bruilla, vomir Pel. (en pari. desnbsp;petits enfants, Gon.).
Breulim, meule pour aiguiser, -aff, aiguiser, Gms, avec un o au-dessus de I’m de chacun de ces mots (léon. breolini).
Breutat provoquer, Cb, v. goapat; breutaus, litigieux, v. temen. On dit encore brëtaus a Carnac, en bas vannetais. Pet. Trég. bea 40nbsp;breujo entree il y a un débat, une dispute entre eux. Cf. Urk. Spr. 169.
Breu^r Bernard, Frère Bernard, (carme) D 185 ; breustr prêcheur Nom. 282, cador an breugr chaire de prêcheur 198, pupitre 200, breurz^nbsp;frère Gb v. germen; breuxriex^ confrérie, f. : horna, D 69, pl. ou 68;nbsp;brentries 72. Le van. brediah id. Chal., bredieh Chal. ms, berdiah f.nbsp;l’A., parait venir de *breuderiaei^, gall, brodoriaeth; voir manier. Onnbsp;dit en petit Trég. daou vreur omp nous sommes frères (ou bien selonnbsp;les cas, breur ha c’hoar, ou di choar omp') pour « nous sommes dansnbsp;le même cas » (nous logeons a la mème enseigne).
Breuet brevet C; ur brevet benac evit staga ous ho goustpugou (ceux
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qui recoivent des sorciers) un charme a mettre a leurs cous D 87; Borel cite en francais breuei, charme, au mot bruesche.
Un équivalent de ce brevet est bréoii m. pl. magie, sortilègc, charme, enchantement Gon., breoii, brevoii Trd; dén avreou sorciernbsp;Trub. 145. C’est Ie même mot que hrëou « brevet, écrit qui contientnbsp;la grace, ou Ie don que Ie Roi fait »; hrëou, ur breou, brëff « bref,nbsp;brieux » (congé de commissaire pour naviguer); hrëou « naulage,nbsp;ce que paie un passagerpour passer 1’eau » Gr., breóu pèa.gc, 1. nau-lum Nom. 203, bréou Gon.; cf. bref, pl. breffou bref, lettres du papenbsp;Gr.
Brezec et bresic, empressé, qui a hate, impatient, prompt, pré-cipité 'Pel.,breA^ek-ha-bri^ik, hrexik-ha-bre^eb, bre^ik-hre^ek bre^ek-hre-:{ik « se dit d’une personne trés empressée, trés remuante pour ne rien faire », Trd, cf. gall, brys hate, brysiog, empressé.
Brexell maquereau C, breisel pl. breisili Pel., bresell, pl. bresily, brisilly Gr., bretel m. Gon., pl. bridilli, a Pile de Sein, Rev. eelt.nbsp;V, 159, van. ber'héle pl. berheli m. l’A., vocab. corn, breithil mulct,nbsp;gall, brithyll truite; cf. Ie bret. bri^^, gall, brith, tacheté. 11 est singulier que Ie basque ait un mot fort rapproché, berdella, au sens denbsp;«maquereau » (Dictionnaire de van Eys); cf. aussi Ie v. fr. bresil,nbsp;hareng : « macer sicut alec, sec comme bresil », Sermon de Michelnbsp;Menot sur PEnfant prodigue, éd. de 1526, dans les Mémoires desnbsp;Antiquaires de France, t. VI, p. 450.
Brexpnec Ie breton H 2, 3,8, brezpnnec (abrégé) breton, en langue bretonne D 66; e hrexpnnec., é bre^onec, en breton , = *hrittonicos.
Bry, égard. Van. dougudn bri d(e), favoriser, PA., cf. Rev. eelt. V, 268; Urk. Spr. 185; Keltorom. 50.
Brigantet brigands D 21, brigandet 149; sing. An Brigant, reg. Péd. 5, 20 b. An Brigand (1565, 1569, 1566).
Brignhen, gruau C, bringhon Cms, brignen Maun., Gr., m. Gon. = corniq. brynnian; Ie gall, rhynion doit être différent. En petitnbsp;Trég. eur vrignonnen veut dire une miette, un petit morceau. Cf.nbsp;V. fr. brignon, croüte de pain.
Briz, (robe) rayée mi-partie, C; per christen mat (poire de bon chrétien), vn perennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Nom. 68; bris, de différentes couleurs.
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van. brih, breb, Gr.; gall, brith; cf. moy. bret. brech, variole. Pet. Trég. me e bri^ mê ^ach je mange de tout, je ne suis pas difficile;nbsp;bri^enn f. celle qui a des taches de rousseur; An Bri:( reg. Péd. 3 bnbsp;(1565), U Bril 57, 75, 105 (1576, 1579, 1584); Brizec 152, 172nbsp;b (1596, i6oo), Le Briiec lor b, 1129“ b (1584, 1637)= van.nbsp;amser brihec, brehec, temps pommelé, Chal. ms, v, fardé, gall. bri~nbsp;ihog. Cf. Chrest. 193.
Bro pays C, pi. broeipu 3 syl. B 131, broeijou Cathell ii, broeiyou 12, Nom. 238, broeiyou, broyoii Gr., broïou, broeijou Pel. Cette syll.nbsp;ei doit répondre a ydd dans le pluriel gallois bröydd; elle a pénétré,nbsp;par analogie, dans le dérivé broefis gens du pays, compatriotes, ennbsp;léon. selon Pel.; Gr. donne broefis ar sevel-heaul comme syn. de annbsp;dud eus a vroeiyou ar sevel-heaul, les Orientaux. Le moy. bret. n’anbsp;que brois, broys; va brois D 141. Bro-saos, la Grande Bretagne Dnbsp;185 ; Brouerec, le pays vannetais, Gw.v. to. Pet. Trég. sellet de gé bro-laout, (regarder le pays des vaches), avoir la tête baissée.
Broch, blaireau, voir Urk. Spr. 185, 186. A Tanden sens de « pointe » se rattache sans doute le petit trécorois ’n on vrochan,nbsp;se brouiller, se facher, en parlant de deux personnes; brdched e, ilnbsp;est faché (litt. « piqué »); broc’hadek, pique, brouillerie : broc’hadeknbsp;IP trehé, il y a de la brouille entre eux. Cf. gall, brochi, se facher,nbsp;s’irriter, broch facherie, colère.
Brocher reg. Guing. 3, reg. Péd. 97 b, 123 b, 133 (1584, 1589, 1591), An Brocher ii b, 12 (1567), Le Brocher 89 b, 114 b (1582,nbsp;1587); mod. broecher brocheur, tricoteur, Gr., brocher laou, embro-cheur de poux, tailleur, a Braspartz, Rev. [celt. V, i86, cf. XIV,nbsp;274; du fr.
Bronnec (En), reg. Guing. 50; bronnecq mamelu Gr., gall. bronog. Voir Urk. Spr. 184.
Brotiquin brodequin, brotiquinaff chausser de brodequins Cb v. heus; brodiqin pi. ou Gr.
Brouciaff, brocipff germer C, brouiaff Cb, brouia, broufip, bronnet, brousta, van. broncein bourgeonner Gr.; voir bruncen.
Broudaff aiguillonner Cms, et non brondaff; broudein (voir un semis) poindre, L. el lab. 66, (un bouton) pousser, 86 ; Broudic,nbsp;Anniv. de Trég. 29 v (auj. id., prononcé Broudeq); Broudyc 10 v;
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dim. de brout, pointe; broudou flemeu la pointe de leurs dards (aux abeilles) L. el lab. 154. La racine peut être la même dans bro^,nbsp;petite cotte de femme, corset; voir Urk. Spr. 173, 182.
Brouillajf brouiller Cb, cf. brouillart brouée, brouillard, bruine Nom. 219, dim. hroüillardicq giboulée, ondée de pluie 220; broüil-/rff brouille, brouillerie, querelle D 178 (brouilUiz^ skritur surchzxgQ,nbsp;mots remplaqant d’autres, du Rusquec); broüilhrexpu, paperassounbsp;broüillet, « bordereaux, brouillarts, [1.] aduersaria » Nom. 2,nbsp;broiïilhed pl.-eg^eou brouillard, essai d’un écrit, brouillon Gr.
Brout ardent. Le dérivé broutac’h « chaleur étouffante, telle qu’on la sent dans l’été dans les tems de tonnerre », d’oü laës broutac’het,nbsp;lait tourné, fermenté, aigri par la chaleur excessive. Pel., parait tirénbsp;d’un verbe *broutahat, cf. gall, brytdu, chauffer, comme le léon.nbsp;ankounach oublij de ankounachat oublier. On lit ar broutach l’ar-deur (des passions), Mart 3=^ éd. Lannion 1863, p. 34; bnvd,nbsp;m., a ce sens en gallois. Voir Braouéx^ec. Cf. aussi gaél. bruthainn,nbsp;chaleur lourde; v. irl. bruthnaigim, gl. furo.
BRUca bruyère et neprun, burguespine, 1. ramnus, Nom. 104, brug, pl. OU bruyère, bruguenn pl. ou brin de bruyère, brugueg pl.nbsp;-egeou lieu plein de bruyère Gr.; brük, brug m. Gon.; Bruguec, nomnbsp;de lieu du Morbihan. De brüc-, altération romane du celtique *vroi-ca; cf. Rev. eelt. VII, 315, 316. Une variante avec c doux, estnbsp;Bruezee ou de la Bruyère, n. d’homme, xv' et xvi' s., Nobil.
Bruncen an caulenn « broisson de choul », (db, brouQ:(^caul, pl. brouc:(ou-caul « broccoli, petits rejetons de vieux choux qu’onnbsp;mange en guise d’asperges », Gr., du fr.; voir brouc-^aff. Voicinbsp;d’autres exemples de l’alternance de ou et u dans des mots voisins :nbsp;bruscoagou arbrisseaux Nom. 236, bruscöat bocage Pel., bruscoad,nbsp;broscoad, brouscoad Gr.; brus-gue^en arbrisseau Nom. ^6,brusgüexenn,nbsp;brousgüeien, pl. -gue:^Gr.
Brusun, brusunennou, brusunadennou. Gr., brusunadou Nom. 58, Gr., miettes, sing, brusunenn, brusunacknn Gr.; bru^unen, brusun,nbsp;Gon.; gall, briwsionyn, pl. briwsion, cf. briwysion, briwys, id., de briwnbsp;brisé,. d’oü briwionyn miette, moy. bret. breyenenn. Le vannetaisnbsp;semble répondre par un ü a l’r de ce mot : berhonneenn, burhuneennnbsp;brin, berhunenn, burhunn miette l’A., berhonen, pl. berhon miette Gr.,
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berhonnênnein émier, berhonneinhroyerl’A., hrehonnein Gr. (léon. bru-suna Gr., bruTyina Pel., gall, brkusioni'). Mals il me parait probable que ces mots répondent a briwion et non a briwsion : cf. bas vannet.nbsp;hraoïimn f. brin Gr., prob. pour *brewionen; de la *hrehonen, berhonen;nbsp;les formes qui ont u ont peut-être subi 1’influence du léonais. Voirnbsp;Urk. Spr. 185, 187.
Brut: hep brut sans brult, humblement D 169; goal brut mauvais renom 113 ; bruit bruit Cathell 3.
Briituguen fumier Nom. 133. Pel. ne donne pas bütughen, mals burtughen, et en Léon butughen, « amas et monceau d’ordures etnbsp;d’immondices, de fumier » ; bretugumn monceau de fumier Gr.nbsp;Peut-être ce mot correspond-il au gall, budrogen femme malpropre,nbsp;de hudr, budrog, sale; les prindpales étapes auraient été *burdogen,nbsp;*burdugen, burtugen, brutugen. Pourtant butpiguenn ver de terre, peutnbsp;en être une variante, et Ie vannetais indique ici une forme plusnbsp;ancienne en -iguenn. Le gallois montre une assimilation semblablenbsp;dans buddug, buddugol, victorieux, = buddig, v. gall, budicaul.
Bual buffle, pl. ed Gr., m. Gon., gall, bual, m. du lat. bufalus. Le van. bujfe m., pl. buffétt PA., vient du fr.
Bualyer, fenestre, 1. rima, Cwtr.
Buanecat, contrarier, Cb, v. goapat, buanegue^, courroucer, v. trist, -gaeg^. Cc; -gueg^, se courroucer, Cb, v. richinajp; An Buannec, reg.nbsp;Péd. 4 b (1565). Buaret ou buharct, vent qui, dans les beauxnbsp;temps, tourne avec le soleil. Pel., = gall, buanred, a la coursenbsp;rapide. Pour la chute de Pm, cf. Peros de Penros; v. bret. Uuenran,nbsp;Uuerran et Uueran, Chrest. 175.
Bucell mugissement C, brucell Ca, Cc; bucellat mugir C, brucellat Cb, Cc; brungellat, bruncellat « buglement », 1. mugitus, rugitusnbsp;Nom. 215; bucellat, niucella Maun., bucellat, buhcellat, niucellat,nbsp;muncellat beugler, mugir, meuglerGr., bucella, haut Léon bruncellanbsp;Pel.; van. mucellat Gr., Chal. ms, buceellat, bucéllatt, bucéllein, bru-nêllatt, bruhêllatt PA. Le prototype peut être *bucillare, cf. *bucu-/flrc = bugler, beugler; les formes qui ont r le doivent a quelquenbsp;analogie (breugui braire.^). h’h et P« des deux dernières formes van-netaises peuvent provenir de th pour c.
Buch, viiche, C, byeuch, Cb, v. ounner, bieuch, bioch, Nom. 33, 35,
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byoch, beoch, buoch, biuch. Gr.; buguell, berger, Cc, v. grocc; huga-lei enfants H 8, hugale 49, 53 bugaleerez, enfance, Cb, Cc, v. tnap; bugaleadur « appartenant k enfant », Cb, ibid, (lisez « enfantil-lage»); bugaleus, plein d’enfance, Cb, ibid., bugaleerez^, bugaleaich,nbsp;enfance. Gr. M. Osthoff rapproche la seconde partie de bu-guel dunbsp;gothique haldan garder (des troupeaux), Idg. Forsch. IV, 281-283.nbsp;Voir buguel-ms.
Le plur. bugale enfants semble employé pour Ie sing, dans va bu-gale, Am. v. ramhre et taw; cf. les locutions poan vugale (être en) peine, en travail d’enfant. Gr., pet. Trég. pevar mis bugale zpugantinbsp;elle est enceinte de quatre mois; van. poene a vugalé mal d’enfantnbsp;l’A, poene a vugalé Chal.; a vugale dès l’enfance Gr., a vugalé, Chal.;nbsp;voir degrez-
Bucl, g. bucle, 1. bubalus, Cms, boud « boude », dans les bu-, Cb.
Buga fouler quelque chose avec les mains, part. buguet Gr., buga, hugat « fouler dans 1’eau les hardes que l’on lave » Pel., pet. Trég.nbsp;mügan agiter dans 1’eau de lessive (voir bagoï); bugad m. pl. ounbsp;buée, lessive Gr., van. bugatt pl. -adeu l’A., bugdt Ghal., bas-van.nbsp;bigoad. Loth, Mots lat. 140; bugadi faire la buée, bugadèr buandier,nbsp;bugadérez, bugadery buanderie Gr.; cf. it. biicato, esp. bugada, fr. buée;nbsp;orig. germanique (moy. haut allem. biichen, auj. bauchen iessiver).
Bugad ostentation, jactance, parade. Pel., m. Gon.; bugadi se vanter, se glorifier Gon., Trd, en em bugadi Maun., en-em bugadinbsp;Pel. (il faudrait OT-rm vugadt). Ces mots paraissent différer des pré-cédents, et correspondre au gall, bugad m. bruit confus, bugadunbsp;menacer, se vanter, cf. aussi bugunad mugissement; lat. fucus bourdon, etc., Urk. Spr. 175.
Buguel-nos « fantóme, vision » Nom. 280, « esprit folet, lu-tin », pl. buguelyen-nos, van. bugul-nos, pl. bugulyon-nos Gr., btigul-noss pl. bugulion-noss l’A., hugulnos « fantóme de nuit » Chal.; bu-guel nos « fantosme » Maun., bughel-nos « fantóme qui paroit, ou que l’on croit voir pendant la nuit; mot a mot, enfant de la nuit, quinbsp;n’a d’existence que dans l’imagination des gens timides » Pel. L’in-terprétation me semble trop raisonnable pour être juste : ceux quinbsp;ont donné son nom au buguel-nos croyaient a sa réalité. Le Men cite.
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Rev. celt. 1, 422, 432,d’autres noms analogues d’êtres fantastiques: bom-nox, « élévation de nuit » (sur la poitrine des dormeurs), cau-chemar; letern-nox lanterne de nuit, tan-nox feu de nuit (feu follet);nbsp;bouffon-nox farceur de nuit, esprit follet, synonyme de bugel-nox, quenbsp;l’auteur traduit « garqon de nuit ». Mais avant d’être de ces « espritsnbsp;familiers qui rendent service aux personnes qu’ils alfectionnent, etnbsp;qui font toutes sortes de malices a celles qui les ont offensés », il senbsp;pourrait bien que Ie btiguel-nos ait été une apparition nocturne, plusnbsp;OU moins effrayante. C’est ce que montre Ie gallois bygel nos « phantom, hobgoblin », composé, nomde biigail = bret. buguel, mais denbsp;bygel, pl. ydd m. « bugbear, scarecrow », cf. bygwydd m. « hobgoblin », et peut-être bygwl, bygwth, menace.
Bvhex vie, Cathell 1, bvex 3.
Buyll bulle C, buill Cc, Maun., builh m. et f., pl. oic Gr.; buyllet bullé 1. bullatus C; büilher m. bullaire, recueil de bulles Gr. Cenbsp;son mouillé,‘qui ne se trouve pas dans buil bulle (du pape) H 50,nbsp;D 69, 105, 140, existe aussi dans quelques formes italiennes oü onnbsp;l’explique par un mélange de bulla avec hullio (Korting, Lateinisch-romanisches Wörterbuch, 1891, s. v. bulla').
Bulbuenn pustule Ca, Cms, burbuenn, charbon, maladie Cb, v. glouenn, van. burbuenn, pl. burbuat « lentille de visage, éleveure »nbsp;Chal.
Bulsun navette de tisserand Nom. 172, hurxunn Chal., burjunn, pl. ieu l’A.; \on mouten. M. Loth, Mots lat. 140, tire ce mot du v.nbsp;fr. bolxon, bulxpn, grosse flèche dont Textrémité se terminait en fer,nbsp;verrou.
Burxudus (lieu) saint C^, burrudus (vie) merveilleuse D 185. Le van. burhut presque Chal., burhud Voy. mist. 12, berhud 68, bruhut.nbsp;Chores 130, est identique au nom ur bruhut un miracle 169, etc. : desnbsp;locutions comrae bruhut ne varhtie, « [c’est] miracle qu’il ne meurtnbsp;pas » (sous le poids) 62, (cf. « C’est merveille que ne s’ocist »,nbsp;Marie de France, Lai de Lanval, v. 344) on a passé a bruhut jamasnbsp;ne xai presque jamais il ne venait 130, burhut hanni ne bréx monètnbsp;presque personne ne daigne venir. Off. 26; ne xaibré burhut nitra ilnbsp;ne mangeait presque rien B. er s. 691; et sans négation ma culemhnbsp;berhud quement èl ma havancemb, (tellement) que nous reculions
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presque autant que nous avancions, Voy. mist. 68. La négation est, au contraire, un produit de l’analogie dans casi ne varhuas il pensanbsp;mourir, B. er s. 222.
Le van. burhudein raconter (une chose merveilleuse) Apparition 21, cf. 20, résulte sans doute d’un mélange du nom hurend et dunbsp;verbe bruda, brutat « ébruter » Maun.
But « bute » Cwu, an budou « la bute, 1. agger »; an but le but, le blanc Nom. 239; laqit butou dê:(e, marquez-leur des limites qu’ils nenbsp;devront pas franchit, Mo. 254; but, bunt va.., pl. ou, but Gr.; Goareninbsp;ar Buchennou ou Goarim ar Runiou (la garenne des buttes), landenbsp;dans la commune de Spezet; Le Men, Archaologia Cambrensis,nbsp;oct. i860.
Buxuguenn ver de terre Cb, buxughen, pl. buxuc, burug, buhug Pel., van. buhiguen, pl. huhigued, buhug Gr.; sing, buhiguenn l’A., pl. bi-huegued ¦« arenicole des pêcheurs, lumbricus marinus », en fr. dunbsp;pays « les bugues de mer », abbé Delalande, Houat et Hoedic 70, pet.nbsp;Trég. pl. buguk et mu:(uk-, bu^ugenein eun dra, bousiller, faire lente-ment une chose. Le fr. bugue, haut bret. buyen Rev. eelt. V, 219 anbsp;dü subir, pour le sens, l’influence de ce mot breton (cf. v. fr. bu-hen m. charenqon, nielle, God-; angl. bug punaise). Bu:{uguennnbsp;remonte peut-être a *burxugen, par 4 dur, de burtugen, voir brutu-gtien; cf. butughen pour la chute de IV.
Cabanat gloan « lopin de laine, ou flocquez », 1. floccus, Nom. 120, cf. gall, cobyn touffe, cop sommet, copa (f.) sommet, touffe,nbsp;crête; esp. copo flocon de neige, copete toupet, sommet, fr. coupeau,nbsp;etc., lat. cupa. La même relation d’idées se montre entre le van.nbsp;toupennad gloan « floccon de laine » Gr. et le gall, tobyn sommet (cf.nbsp;fr. touffe, toupet, etc.). Cabanat a pu subir l’influence de cap 2; voirnbsp;ce mot.
Cabaret cabane C; cabareder cabaretier Nom. 312.
Cabell touccecq (chaperon de crapaud), champignon Nom. 85, pl.
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quebell toufceguet 70, 100; pl. qebell-toufiecq, van. qabehü-tou^gec, Gr., cabellou touceg, Intr. 406, anc. éd.; dim. Le Cabellic, n. d’homme,nbsp;xv^ s. Mobil.; de *capellus. De la Cabellec reg. Péd. 47 b, Le Cabd-lec 31 (1574, I57i); 'fSLn. cabellêcm., p\.-éguéttnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;K., cabelec
pl. -egui Gr., Keraneabellec, n. de lieu du Morbihan, en 1426, auj. Kerabelkc, diet, topogr. de .Rosenzweig; = *capell-dc-, cf. ital. lodolanbsp;cappellula, cappellaccia, alouette huppée.
Cabitenn, capitaine, Cms; Cabiten reg. Péd. 34, Le Cabiten II, 19 b, Cabitan 16quot; b (1571, 1626); Capitenl, 179, 190 b (1600,nbsp;1603), Cappiten 13 i b, 144 b (1591, 1594)-
Cabins coupable = *cavllösus selon M. Loth, Mots lat. 141.
Cabon chapon C, pl. cabonnet Cb, v. donaesonaff; Le Cabon reg. Péd. II, 35 b (1641). Du fr. capon selon M. Loth. Ko-^ kabon estnbsp;en petit Trég. une injure, souvent amicale dans la bouche desnbsp;enfants.
Cacc. Cac^ mener Cathell 6, tace 26, prét. cafas 3, ca^cas 27, cf. 30; caxeet rejeté Cb, v. repellaff; chacc chasser, v. compellaff; ipet.nbsp;Trég. kas, kas war rok, aller vite; eaq^ rapidité « selon le nouveaunbsp;Diction. », Pel., cf. Rev. eelt. IX, 379; du v. fr. casser, Loth.
Cachet. Cahet, G v. teil-, cf. Rev. eelt. V, 219, 220.
Cacous, pl. yen, ladre vert; cordier, en terme injurieux, cacousés femme ladre Gr., kakou:; nom injurieux des cordiers et des tonne-liers, qui passent pour lépreux, comme descendants des Juifs,nbsp;kakoux^éri f. corderie, tonnellerie Gon., kakou^iri f. léproserie, G.nbsp;B. /., I, 264; du h. bret. cacous, fr. caqueux, formes attestées depuisnbsp;le xv= s. et latinisées en cacosus, voir Du Cange, v. cagoti. M. Koer-ting a proposé. Lat.-roman. Wört. 1453, de tirer le fr. cagotóiu bre-ton cacadd lépreux; il avait sans doute en vue le mot cacodd pl. edeo-dedd ladre, que Grég. donne comme suranné, et qui aurait biennbsp;besoin d’un autre garant. Rosenzweig a tiré le fr. cacous, caqueux,nbsp;caquins, cagots, cagueux, cagous, du mot caque, tonneau. « Si nousnbsp;nous rappelons le róle essentiel du tonnelet ou barillet dans la vienbsp;des premiers lépreux du moyen-age, cette étymologie nous paraitranbsp;toute naturelle » (^Bull. de la Soc. Polymathique du Morbihan, 1871,nbsp;p. 147); cf. Pel., V. cacous. On lit en franq. « un cacou », plur.nbsp;« les cacous », A. Bouet, Revue bretonne, I, 167 (Brest, 1843).
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Cadarn, cornique id. Le gaul. catu- bataille, n’a rien a faire avec voir Fick, Vergl. Wört. der indog. Spr. 4^ éd. p. 425. Lev.nbsp;bret. Catoc est devenu Cadec, rég. Péd. 21 b, 230 (1569, 1612),nbsp;Quadec 214 b, 219 b (1608, 1609).
Cador an tut nobl chaire de nobles, C.h, v. pulpitr; monet dan cador aller a la selle, Nom. 261.
Caff, cave, Cms.
Caffou. Cauaou D 164, cavaou 124, 175, 2 s., douleur, deuil, malheur; cavaouus triste, malheureux, 164, cafaus pénible 170; d'onbsp;pechedou... cavanus (X\s. cavaouus) qui regrettent leurs péchés 119,nbsp;3 s. La forme cafu, cité encore Rev. celt. XV, 153, ne se trouvenbsp;pas en moy. bret.
Caffout. Enemcaffout (euel gruec; e manier frances) « soy auoir », se comporter C/’;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trouver Cathellnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;53, avoir 54,
trouvé 46; negaffor on ne trouvera, Am. v. pdr-, voir quaffet, et Urk. Spr. 68.
Caher chair sans graisse C doit être indépendant du fr. chair; cf. cornique keher (Meriasek), gall, cyhyr muscle, cyhyryn frustum car-nis non pinguis, Davies. De *co-ser-, cf. lat consero, (Tuvstpw?
Cahun. Cahun, cuffun, caffunye:(, cuffunye:( couvre-feu, Faction de couvrir le feu, avant de se coucher; caffunouer, cuffunoüer, pl. ounbsp;couvre-feu, instrument a couvrir le feu; cahuni, caffuni, cuffuna annbsp;tan couvrir le feu de cendre pour le conserver, van. cuhuneih en tannbsp;Gr., cahuni Maun., cuns,in FA.; en hem guffuna èn e vele, van. himnbsp;guhuncin se couvrir au lit, tête et tout Gr.; cf. en krafenn ann tan,nbsp;« dansla cendre du foyer » G.B.I., I, 90. Peut-être du ht.camïnus,nbsp;avec changement d’i en u sous Finfiuence de hun, sommeil.
CaillarafF, soullier de boue, Cb, v. fanc, cailhara Gr.; cailhar « menuë bouë sur la surface de la terre seulement » Gr., pet.Tréc.nbsp;kalharen boue, cornique caillar.
Caillauenn caillou C, v. fr. caillau; cailhastr dans man-cailhastr gros caillou Gr., méan-kalastr par l mouillé, caillou Gon., gall, cal-lestr f. silex, cornique cellester; d’oü Kallastruc n. de lieu, xiii^ s.,nbsp;Chrest. 194.
Caladur pl. you, en bas Léon dévidoir a rouet Gr., caladur et
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keladur « dévidoir, machine qui sert a dévider Ie fil, la laine et la soye, et tourne horizontalement. En Léon on donne ce nom a unenbsp;autre machine qui tourne perpendiculairement et sert a pen prés aunbsp;même usage » Pel., kaladur m. Gon., de *calatörium, dérivé denbsp;calare {'pom chalare, /aXav), Loth.
Caleb. Guinic hihan, guinic calch en dorn, petit vin, Nom. 62. Voir Rev. eelt. VII, 156, VIII, 36. Gallicn, pl. et, aiguille, poincon, motnbsp;usité particulièrement dans l’ile d’Ouessant, selon Pel., vient peut-être, par mutation, de *calyen, cf. gall, colyn aiguillon, etc. Voir Urk.nbsp;Spr. 81.
Caledenn, \. callus, cox, Cms, Gr., -den, Nom. 227, de calet, dur; cf. fr. durillon; calledetdureté Mo. ms 188, van. caleded Gr. Voir Urk.nbsp;Spr. 72, 73.
Caleir. Cali\r calice Nom. 159, D 134, pl. ou 104; voir vellis.
Calon. Calaoun coeur, NI 48, cf. e ol galoon e himgau de bep pardon, e ol galonigueh e monet de bep pardon, « ce qu’il a de plus a coeur, c’est d’allera tous les pardons, » Chal. ms, pl. kalaounou Truh. XVI,nbsp;calonou Catech. 8 v; caloned niad doué d’un bon coeur, Sup. auxnbsp;diet. 60. Le Calonec n. d’homme xv^ s. Nobil., An Callonec reg.nbsp;Guing. 50; calounecq, van. calonnecq qui a du coeur, courageux Gr.,nbsp;calonnec Pel., van. kalonek (avoine) pleine, L. el lab. 34, gall, calo-nog; kalounwask f. crève-coeur, dépit, Trub. 256, 262; calon-losqnbsp;am’eus « la bile me brüle le coeur, d’indigestion » Gr., pet. Trég.nbsp;kalon-dê, mal au coeur, (de devein, brüler).
Calquen eugen, nerf de boeuf, Noiu. 136, cf. moy. br. calch, ve-retrum; voir Rev. eelt. VII, 156; VIII, 36. De la calqennet, frappé de nerf de boeuf, Mo. 200, 201, calquenetNLo. ms 149.
Cals doctement, trés doctement, Cathell 6; cfl/3; mcurèef trés (aimé), Mo. 14.4; kalgkablus trés coupzhle Trub. 112, kalx,bras {se. raoayucr)nbsp;beaucoup 94, cf. 114; cals e cafan songal je trouve dur de penser...nbsp;Mo. ms iiy, cals eo consideri il est dur de voir 158 (cf. 1’emploi denbsp;bras grand, au sens d’ « étrange »); van. calss l’A., cal a vernnbsp;qu’importe ? Pel., a Sarzeau kan a dra (pas) grand chose Rev. eelt.nbsp;III, 54. L’origine de ce mot ne semble bien éclaircie ni Et. gr., I,nbsp;23, ni Rev. eelt. VII, 152. Pel. donne calsa, calsyi, amasser; cals dnbsp;dollar calshet beaucoup de terre amoncelée, « dans un vieux livre »,
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calsaden bloc, amas, monceau, qu’il compare, non sans quelque vraisemblance, an fr. chaussée (j==*calciata).
Calue^, reg. Quemp. 3, Calltie2^ 3 v, Lc Callue:^ reg. Plouezec 6 v; voir quilui^ien.
I. Cam. Fn cam, .gil-cam un boiteux Nom. 273, cf. Rev. cell. IV, 64; Quam, reg. Quemp. 15 v, auj. Cam; ha gamdroteu tesnbsp;sinuosités Guer^. Guill. G^,=he gantroyeu Choas 150, ou hamdroieunbsp;leurs méandresZ,. el lab. 62, kamm-dróiu:; de travers, oblique Gon.,nbsp;cf. gall, camdro, faux détour; cammaff comber, bolter Cms. Voirnbsp;Urk. Spr. 78, 79; Idg. Forsch. IV, 267.
Camamil « camamille » C, cammamill Nom. 81, cramamailh, cramamilla Gr.
Caniblit. Di^you camblit jeudi saint Cb, v. coan, di^you camblit D 70, di^im camblid 133, de:^ yaou hamblit H, yaou guemblyt, gam-blyt, èmblyt, amhlyt, van. yen gamblyt, aviblyt Gr., cornique duyownbsp;hamlos, hablys, gall, dydd lau cablyd, irl. caplait. M. Loth proposenbsp;de tirer caplait du lat. capillatio, cablyd de caplait, camblos du lat.nbsp;complêtus (dans le sens du fr. « le jeudi absolu »), et camblit denbsp;*complttus'(ci. comblidou complies D 71), avec influence d’une étymologie populaire par cambr lid, « la chambre de la solennité, lenbsp;cénacle » (Mots lat. 141). On ne peut pas constater de perturbationnbsp;phonétique causée par cette étymologie populaire, non plus que parnbsp;celle que j’ai admise Rev. celt. VIII, 31 (van. er rieu hemb lid); ilnbsp;en est autrement pour le van. rieu el litt et le tréc. ar iaou humblik,nbsp;ibid. 32.
Cambr, chambre, f. : teir cambr Cbv. ty, pi. camprchou Mo. 209; dim. cambric D 191, campric 188, f. : separet... an eil, dioux^ hebéen,nbsp;ane:{o, 189.
Campy, intérêt de I’argent, usure, Gr., cf. s. v. preter; voar campy (bailler) a usure, Nom. 206, voar camby (argent pris) a intérêt, 202;nbsp;kampi, m. Gon., du gaulois latinisé cambium (cf. fr. change); cf. irl.nbsp;lucht gaimhin, usuriers. Le bret. hémer war gampi (Gon., Bible, Proverb. XXII, 7) rappelle beaucoup I’italien prendere a cambio. Sur lenbsp;changement de è en ^ après une consonne, cf. Rev. celt. VII, 145nbsp;et suiv. Un doublet phonétique de campy est le moy. bret. quern;nbsp;kemm, m. change, troc, Gon.; ober quern och quern, troquer. Maun.;
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vann. quemh-oh-quemp, mesure pour mesure, qiienib, m., choix, l’A., qmm oh qmm « troc, troc », Chal. ms, quêrnb, différence, Officeu, 84,nbsp;176. II y a en breton d’autres doublets du genre de campy—qmm(b)nbsp;= cambium, comme (comps) e cusuli, chuchoter aux oreilles, Maun.,nbsp;e custil en secret D 139, moy. bret. cusul, conseil, auj. ku^ul, du lat.nbsp;consilium; moy. bret. outrachiQ^ iiyy),outragy outrage, Qtoutraig;nbsp;voir damany. Cf. moy. hr. fi^y, fisi (en une syllabe) et ƒ3;, fie-toi,nbsp;Ilse fie, Rev. eelt. IX, 381; vann. discléri, Off. 130, disekeri, 164,nbsp;il déclare; moy. br. dyscler, impératif disclaer; vann. heli, il suit,nbsp;moy. br. heul; vann. e hum boéni, il s’elforce. Of. n8, en trécoroisnbsp;epo'agn, par gn doux; moy. br. na pariuri et na paitir, ne te parjurenbsp;pas.
Campoulen reg. Guing. 102, =campouUen, campoull, camhoull, vallée, vallon, Pel., campoulenn boue Gr.; cornou. kampoull, kani-boull, vallée, tréc. kampoulen boue, Gon. De cam et poull, « fossenbsp;courbe »?
[. Can. Cana chanter D 153, 161; an re acanefceiix qui chan-taient, Gathell q,;canoenn chant, Cms, entre cannat Qt canon. Van. laret ar gan (messe) chantée, L. el lab. 206, pet. Trég. hénec; larnbsp;ket i overn war gann (il ne dit pas sa messe en chantant), il nenbsp;raconte pas ses affaires, il agit secrètement.
2. Can, gouttière, G, Maun., pl. -you, Nom. 142, 144; cann au dour Ie fil de l’eau, Maun.; can, vallon Nom. 231, pl. -you. Gr.,nbsp;canien « vallon par lequel passe un ruisseau qui rend la terre fraiche,nbsp;humide et fertile », mot rare, sauf chez les vieillards. Pel.; can,nbsp;CANOL, canal. Gr., canol, Nom. 239 id., ur ganol, Intr. 117, anc.éd.,nbsp;quenaule, pl. eu, chenal, l’A., Siippl., gall, canol m. centre (du lat.nbsp;canalis); caon gouttière, pl. caónyou Gr., gall, cawwroseaux, de Vflnanbsp;pour canna,cL Rev. eelt. XIV, 312; léon. kanouc’hel rigole dansnbsp;une prairie, d’oü kanouc’hella irriguer (je tiens ces deux mots denbsp;M. M'Am) =^*cannuncellus, dim. de *canno, cf. ital. cannone, canno-chio, et Ie nom de lieu frang. Chenonceau, même rapport qu’entrenbsp;« penonceaulx ou escuezons de noz armes y^. Archives de Bret., NI, 23,nbsp;cf. 187, au], panonceau, et l’ital. pannocchia panache du millet, etc.,nbsp;prov. panonio, lat. panucula, *panu(ri)cellus; voir Rev. relt. XIV,nbsp;313-315. Voir canastr, comm.
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3. Can. Loar can lune brillante H 46, guencann tout blanc 45; ar c’han denieus e chloar la splendeur de sa gloire, Avkl 1819, I,nbsp;59. Cf. lat. Candidas, Urk. Spr. 90; voir Diet, étym., v. cann. Ca-norc:(s reg. Plouezec 21 v, Le Canours 16 dolt signifier « oursnbsp;blanc », cf. v. bret. Or scant.
Canaber n. d’homme, xiv' s., Nabil.; canaber chardonneret Maun., pl. -éryen Gr., pet. Trég. kanapdr m., dérivé de canapnbsp;chanvre.
Canastr lin graites, 1. napta Gb, Gc (entre ca^ et casys); caxas lin Ga; calastr, canastr « le bols ou tuyau du chanvre, tant en grandesnbsp;parties qu’en petites » Pel., kanastr m. Gon.; kanastr, kalastr, pl.nbsp;« menus brins de la tige du lin, poussière du lin, du chanvrenbsp;broyé » Trd.; Poulcanastroc, nomd’unecóte en Lambézellec, Finis-tère. M. Loth croit canastr d’origine celtique. Mots lat. 143; j’ynbsp;verrais plutót un dérivé du lat. canna, avec le même suffixe que lenbsp;tréc. pelhast peau, pelure, Rev. eelt. IV, 164; cf. gall, conyn tige,nbsp;cawn roseaux, voir can 2. Carets parait être un autre mot que canastr.
Cancr écrevisse, cancre; cawerOTW chancre, cancer C; voc. corniq. cancher gl. cancer; du lat. Crancq pe cancr « cancres » Nom. , 44,nbsp;crancq pl. ed Gr., kraiik m. Gon., cf. Rev. eelt. VII, 44, gall.nbsp;crane m., pl. -od, dim. crencyn; provencal cranc, cf. ital. granchio denbsp;*cranculus; v. franq. cranche, cranque, crancre, cancer.
Cannaff. Emcannaffcomhzrtre, Gb, v. storm; henth cannet chemin battu, Nom. 238; caneresicq an dour lavandière, bergeronnette 40.nbsp;Le Men, parlant de la croyance bretonne aux « lavandières denbsp;nuit », Rev. eelt. I, 421, dit qu’on les appelle couerexpu ou cowege-rerpu-nog^, et qu’il « trouve ce mot écrit au pluriel Cauuere:^ou, dansnbsp;jan titre de 1460 ». II faut lire sans doute cannere^ou, plur. de can-nere^ action de battre Gb, qui a bien pu signifier aussi blanchissage,nbsp;comme le van. eannereah m. l’A., cannereh Gr. (cf. gall, cdnti); lenbsp;nom des lavandières devait être canneresou par un r. On dit en pet.nbsp;Trég. kannere:{ed-no7i, lavandières de nuit.
Cannat a meuly « parole ou annonciation de louange », Gb v. quimyngadeg^; cannadur, 1. legatio, Gb v. laes; id., pl. ou, you,nbsp;ambassade, commission. Gr.; canat messager Mo. ms 230, ganat
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231, gannet Jac. ms 95, covmque cannas. Voir Urk. Spr. 77, 78, 33 c; Zeitschr. de Kuhn, XXXIII, 153-156.
Canon g. id., 1. tormentum, Cms, du fr.
Cant. Quant cent D 68; cauet, ceiitième, Cms, avec un signe d’abréviation sur Va. Le nom Cantdcn, fabrique de Tréguier, comptesnbsp;des distributions 1442-1454, f° 177 v (Archives des Cótes-du-Nord)nbsp;signifie littéralement « cent hommes ».
Caoutr dans contell-gaoutr coutre, pl. contdlou-gaoutr Gr., van. queudre m. pl. (^queudr)eu id. 1’A.; pet. Trég. kaout m., mauvais cou-teau; du 1. cultrum (Loth, Mots lat. 155).
1. nbsp;nbsp;nbsp;Gap, cap ou tête, pointe, en v. bret., Ann. de Bret., II, 245;nbsp;enés Cap-Si^un, « Lisle de Gap Syzun », Gw. v. talloiit. Mot resténbsp;dans la locution trécoroise war gab i rer qui se dit, par exemple,nbsp;d’un chien assis (par gab he revr, Q.uellien, Annaïk 59), et qui estnbsp;analogue a war benn i chlin, a genoux, litt. « sur la pointe de sonnbsp;genou »; du lat. caput. Le mot cahrida rider son front, se renfro-gner Pel., rappelle les com posés comme *capum virare chavirer,nbsp;Korting; Gr. donne cahrida. Le cornouaillais caben, pi. cabou etnbsp;cabennou, cime o.u sommet d’une montagne, mot rare cité parnbsp;Pel., semble dérivé de caput ou *capuni, bien qu’il rappelle aussinbsp;cabanat.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Cap dans pemt gap freill 1. cappa Cms, pengap freil chape de
fléau (Larmure des deux batons d’un fléatt a battre le blé) Pel., pengap m., p\. pengabou Gon.; pet. Trég. pen-kap, pen-gap, m., pi.nbsp;peno kap, capuchon; du lat. capa pour cappa. C’est sans doute de cenbsp;second mot cap que dérive le nom Le cabec, reg. Quemp., ennbsp;1613. — Capital (péché) capital, H 47; er Queer Capital dans lanbsp;ville capitale D 190.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Car. Le plmiel herent s’emploie en dial, de Batz pour le sing., au sens de « parent ». PL keront, G. B. I. I, 350, 482, etc. Me anbsp;garhe je voudrais B 592; querhonip nous aimerons H 9; carente:(nbsp;amour 45. Karante est masc. en pet. Trég. au sens d’amant ; eurnbsp;char ante d’ei. Carente^us charitable D 53, caranteus iilt;p. Le Caretnbsp;reg. Quemp. 4, 20, Caret 20, == « aimé ». Caradoc xiv= s., Chrest.nbsp;195, Caradec, de Caradeuc, xiv', xv', Nobil., Caradec reg. Péd. i,nbsp;16 (1565, 1567), Carradec 183, 191 (1601, 1603), v. br. Karadoc,
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GLOSSAIRE MÓYEN-BRÉTÖN
n. d’homme, = Caratacos; karadek aimable, aimant Gon., Trd, cf. Rev. eelt. XI, i88, gall, carodog, charitable; Karentuc, n. d’homme,nbsp;Cartul. de Quimperlé, Chrest. 195, =carantecq affectionné, cordialnbsp;Gr., karantek Gon., Trd; cf. de Trégarantec, dudit lieu, xiv*' s.,nbsp;Nobil.; carantéle:( amahilxté Gr.
Carantor en Brouerec « Garantóer au pays de Vannes », Gw. v. to, vulgairement Garentoay, Pel.; Carantor, Cart, de Landévennecnbsp;40, auj. Carentoir.
Carboucl escarboucle, Cb, v. glouenn, du v. fr. carboucle, cf. Rev. eelt. XIV, 314.
Carc’haryou « les carcans qui entourent les meules » (d’un moulin) Gr., carhaliou, carheliou « grand eerde ou caisson quinbsp;entoure, ou enferme la meule supérieure d’un moulin, de sorte quenbsp;Ie bied ni la farine n’en sortent pas » Pel., karc’hariou, karchaliounbsp;« les deux cercles de fer qui entourent les meules d’un moulin »nbsp;Gon.; V. br. carchar prison, gall, carchar, corniq. carhar, du lat. *car-carem pour carcerem. C’est ainsi que Ie van. chartre m. « carcans quinbsp;entourent les meules (d’un moulin) » l’A., vient du fr. chartre, prison. Voir dicarc’her.
Cardeellatt, cardeellein fumer une terre l’A., kardelat L. el l. 120, KARDEL m. engrais 38, 66, cf. gall, cardail « car-dung; landnbsp;manured with dung carried to it on a drag or sledge » ; cardeilo « tonbsp;carry manure with a drag; to manure with car-dung » S. Evans;nbsp;moy. bret. carr charrette, teil fumier.
Cardinal, g. id. cardinale:{, cardinalité, Cms.-, entre ces deux mots il y a un article qui semble être cardinner (ou cardinierT), 1. hienbsp;cardinurbi. Cardinalet, les cardinaux D 154; vertnsiou cardinalet,nbsp;vertus cardinales Catech. 8.
Co-rg charge, f. : honne^ D 196, carch Cms; carguerez, farciement, 1. farcimen, Cbv. farsaff. Pet. Trég. karget, touché, ému.
Carnou rouncèet, les sabots des chevaux, Nom. 182, sing, earn, Cartulaire de Landévennec 38, qarn, Gr., gall, earn, pi. au, gaul.nbsp;*carnu (= lat. cornu), d’ou y.xpvj ?, trompette. Carnec, reg.nbsp;Quemp. 4“, reg. Péd. 228 (1611), = qarnecq qui a aux pieds de lanbsp;come, ou de la chair durcie comme de la come Gr., karnek Gon.,
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gall, carnog. Carna se former en corne, et improprement amasser de la neige sous ses pieds Pel., karna Gon., carnein s’endurcir l’A.,nbsp;carnet brülé, desséché Chores 152 Pedenneu, Vannes 1869, p. 139,nbsp;143, carnet Coy. mist. 10^, carnebmin encmmsser., carnéhueti cmté-risé l’A., Sup., (terre) durcie, l’A., carnénétl (plaie) cicatrisée, Siip.,nbsp;V. chiron; carnéuigueu callosité, carnuss calleux Sup.; cf. sech-cornnbsp;trés sec Gr. (sec comme de la corne), et Ie fr. racornir.
Carr, cirarrette. Carer, 1. rotarius, Cms, entre carré et carrés, Le Carrer n. d’homme, xv‘ et xvP s., Nobil.; qarrer, charron. Gr.;nbsp;CARRENT petit chemin oü une charrette seule peut passer Pel., kar-rent m. Gon., qarr-hend chemin ou les charrettes peuvent passer Gr.,nbsp;Carhent, Current n. de lieu. Cart, de Landévennec r8, 34; Carrienbsp;reg. Guing. 241, Caric, surnom en 1247, Rev. eelt. III, 404,nbsp;= qarricq petite charrette Gr.; carrigum chariot, Nom. 179. Voirnbsp;cardeellatt, et Crk. Spr. 72.
Carrac, g. carraque, c’est une grande nef, Cms. Ce mot diffère sans doute du gall, corwg, irl. curach, latinisé en curuca. Voirnbsp;Stokes, Remarks on the celtic additions to Curtius’ Greek Etymology...,nbsp;Calcutta, 1875, p. 8; Urk. Spr. 93; Loth, Les Mabinogion, I, 80;nbsp;Devic, Dictionnaire étymologique des mots d’origine oriëntale (réimpriménbsp;a la suite du Supplément de Littré), s. v. caraque.
Carrec, rocher, écueil, pi. kerrec. Pel., auj. id., f.; sylva Carrec, Cart, de Landév. 45; v. gall, carrecc, v. irl. carric; cf. v. irl. cloch,nbsp;f. pierre, grec -/.ps-z.-r;, lat. calx, bret. moy. croguenn, écaille, etc.nbsp;(Windisch); voir cragg, et Urk. Spr. 72.
Un ancien c primitivement entre voyelles devientdans les langues bretonnes c, g, et dans les idiomes gaéliques ch; un ancien cc donne,nbsp;au contraire, en breton ch, et en gaélique cc, c. II n’y a done iden-tité entre cairec et l’irl. carric qu’autant que l’un de ces mots seraitnbsp;emprunté a l’autre. Mais cette explication, donnée par M. Thur-neysen, Keltoromanisches, 96, n’est nullement probable, paree quenbsp;le celtique avait a la fois les deux suffixes -icos et -iccos, qu’ilnbsp;employait concurremment, après les mêmes racines : Litavicos etnbsp;Litaviccos. De même pour les autres suffixes, comme Litucios etnbsp;Lituccios, etc.; cf. Z^, 171, 172. Carrec est dans le même cas quenbsp;blonec, saindoux, cf. irl. blonac : il a un suffixe par un seul c, tandis
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qüe son correspondant gaélique avait originairement deux c. Maïs, dans [’intérieur même des langues hretonnes, on trouve de cesnbsp;sortes d’alternances :
Moy. br. groach, vieille femme = *v(^t)racc-; et groec, p\. groa-gnex^, femme = nbsp;nbsp;nbsp;Le v. irl. fracc répond a groach pour la
forme, et a groec pour le sens;
Bret, du XIII' siècle kenec, éminence, Rev. eelt. VII, 58, en 1316 Quenec (^-Ysac'),fkosen7.weig, Dictionnaire topographique... du Morbi-han, p. 308, gall, cnwc, civtiwc = *cunuc-; et v. br. cnoch, br. moy.nbsp;quenech, hiech, léon. kreach = *cumcc-, v. irl. cnocc. Cf. galloisnbsp;tywyll-wg et tywyll-wch, obscurité;
Bret. du xiii' siècle -odec, -o^ec (^-oiauc, -o^^oc), homme marié, chef de maison, Rev. eelt. VII, 205, irl. aithech —*\jgt;\oticos, cf. grecnbsp;(o£j)7rG-f/.s;; et -ogech (^-o:{ouch^, ibid., auj.. OTiec'h, ogac'h — *\p\oticcos,nbsp;plur. e::^ech = *[p\)ticci (potir le 3;, voir gou^avt)-,
Moy. bret. callouch, auj. kalloc’h, (cheval) entier = *calluccos; et bret. mod. qellecq, qellocq id. Gr., moy. br. Callec, Le Qiiellec, n.nbsp;d’homme, v. irl. caullach = *calluacos; bas léon. gatiloch Gx., gao-loc’h Gon., qui a de grandes ]amhes = *gqbluccos, et cornouaillaisnbsp;gaolek,.h\. gablach — *gablacos, Rev. eelt. VIII, 36. D. Le Pelletiernbsp;donne, au mot bar, un proverbe oü gleborac’h, lisez gleboroc’h,nbsp;mouillé, rime a barroc’h, comblé; il voit a tort dans ces mots desnbsp;comparatifs ; ce sont des variantes de gleborek, Rev. eelt. III, 68 —nbsp;gall, gwlyborog, et de barrek, ibid., 66. A gleboroc’h comparez la ter-minaison de guidoroc’h, dernier né. Voir mèll, min i, miod, galland.
Le moy. br. houch, porc = *succos, le moy. br. btich, vaclie = *boucea; cf. lat. suculus, bncula, de *suc:os, *buca; voir Brugmann,nbsp;Grundriss, II, 248, 250, 251. Voir aussi clogoren, hiibot. M. Stokes,nbsp;On the assimilation of pretonic N in celtic suffixes, explique le celtiquenbsp;-cc- par -c-n- ou -g-n- devant une voyelle accentuée.
Carres, g. chavreau, Cms, entre carer et cart, qui est suivi de 'carv, cerf. C’est probablement un doublet de qiiarreau, carreau,nbsp;C, mais formé du pluriel fr. carreaux (yoir balm, flambes, aïnèset).nbsp;De la le nouveau singulier (proprement singulatif) vn quarresen, unnbsp;carreau, Nom. 138, pl. carresennou, ibid. Gr donne carre:(enn, car-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
rau:(enn, van. carré, carreau de marbre, etc.; carrex^, carré, carreau ou carré de jardin.
Co-ru cerf, caruguenn peau de cerf C; caro cerf, carues biche, cani-yïcfaon Nom. 31, caru volant cerf-volant 48. Le Carou reg. Quemp. 8““; cf. Bot derou et lx Botderu, voir deruenn. Qarv-radenn, van. car-vecg sauterelle Gr., gall, carw y gwellt.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Caruan an neuth roue de laquelle on empelotonne le fil, Nom.nbsp;172; gall, car fan et carfen.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Caruan. Carvann et carvenn, pl. ou, gencive Gr.; ie Caruenecnbsp;reg. Quemp. 3'’v, Caruennec ihid., 7 v, auj. Le Carvennec, == kar-vanek celui qui a une grosse machoire, Gon.
Carzaff, curer (les dents), Nom. 176, carter, cureur (de latrines), 324; caridént, cure-dent Gr., tréc. karman, curer, gall. carthu; voir argarxf et scar^a.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Cas. Casou, (les) cas (réservés) H 49, casyou Gr.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Cas. Cassa il hait, Cb v. gueleuiff; quassaus da quement en incitonbsp;da pec'hy, qui hait toutes les occasions de péché D 181. Voir Urk.nbsp;Spr. 68.
Casec. Quesequennet juments, Nom. 321; qesecqenned, a l’ile de Batz et en van. qesecg. Gr.
Castaing, Cnis, entre cassoni etcastell; chataigne?
Castell-Paol S' Pol de Léon D 192; de Castellou, s’' dudit lieu, xV et xvP s. Nobil.; an questell hune, 1. carchesium, Nom. 152;nbsp;e hobér castelleu él loer faisant des chateaux dans la lune (en Espagne)nbsp;Voy. mist. 148.
Casty il chkie H47; peine, humiliation D 139, du v. fr. casti, c/zurft réprimande. Mots lat. 145.
ChSTR-egen, castren, nerf de boeuf; « quelques-uns... disent aussi (castr) d’un nerf de taureau » Pel.; casiregenn, pl.ed, etcastrenn, pl.nbsp;ed, OU, nerf de boeuf, Gr., castr egen Maun.; castret mat « (unnbsp;homme) entier, tout frais », Nom. 272, castret-mad male, viril,.nbsp;courageux Gr., kastret « qui a les reins forts », en cornouaillaisnbsp;(Troude); digaslret (porc) chatré, Nom. 33; gall, castr « horse’snbsp;organ of .generation ». Du lat. castrare : la dllFérence des sens entrenbsp;castratus et castret est semblable (mais inverse) a celle qui sépare
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plumatus de plimé. On trouve au xivquot; siècle Ie nom Breton Castreuc, Ann. de Bret., II, 529; cf. an Callouch, en Calloch, 528, auj. Cal-loch, et Ie nom (Lé) Quellec.
Catechism catéchisme H 58, 59, catecis, catecism Gr., van. cate-chim, Guer^. Giiül. IF; catechisaff cztéchiamp;er D 189, du fr.
Cathell Catherine, Cathell i, Kathelin pe Kathell Cb; cf. Rev. eelt. IV, 158. — Catholicquet, (les) catholiques H 58; catolic, adj., 7.
Caulec, n. d’ho.; fabrique de Tréguier, Comptes de distrib., 1442-1454,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;178, 187 V, etc. (Archives des Cótes-du-Nord), =
caulecq f. « Ie quartier des choux dans un jardin, ou courtil i choux » Gr.
Caus cause C, caos D loi; nwnt var gao:;^ un all interrompre quel-qu’un, e tistroe brao ur gao:( il détournait adroitement la conversation, Bali 191, evit oc’hos cojou malgré leurs mauvaises raisons Mo. 250; causeant, causeancier, pl. ed. Gr.
Caut bouillie C, cot colle, cauta coller Maun., caiit, caöt, cót colle de farine, etaussi sorte de bouillie; « quand nos villageois veulentnbsp;coller quelque image, ils prennent de leur bouillie » Pel.; du lat.nbsp;cal’dus. Loth, Mots lat. 144 (autre étym., Urk. Spr. 92). De lanbsp;sans doute Ie composé Cautper en 1458, Leincautper 1412, Leinhaut-per 1417, auj. Linhoper, dans Ie Morbihan (Rosenzweig), =caut-pernbsp;dous poire musquette Nom. 68, co^-per u cornille, 1. cornum », 69,nbsp;co^-pèr, poires sauvages Gr., kó^-pér Gon., cosper, « quelques-unsnbsp;disent » Pel. (tréc. koper m. cormier, Trd). Gr. donne aussinbsp;col-pèr, on dit en pet. Trég. koc’h-pér, ce qui ne peut s’expliquernbsp;par la phonétique seulement. Cautpirit en 1413, auj. Copérit dansnbsp;Ie Morbihan (Rosenz.), = « lieu planté de poiriers sauvages »; Ienbsp;nom d’homme de 1420, lu « Ie Cartepereuc » et « Ie Cantpereuc »,nbsp;Archives de Bret. VI, 59, doit être Cautpereuc, id.; cf. perec, 1.nbsp;piretum, C, et « la terre de la Cormeraye », Archives de Bret. VI,nbsp;194. Pour Ie traitement du f, on peut comparer Ie nom d’hommenbsp;de Coaitquen, ibid. 210, de Coetquen 65, de Coatquen 120, de Coes-quen 193, 267, de Coaisquen 121, 181, de Coaesquen 198, de Coues-quen ji, 145, de Coaysquen 307, de Quoaesquen 161, etc. (de Coi-quen 211); Deurmat xv^ s., Duetmat xfV^, « bien-venu », Chrest.nbsp;203; cf. Rev. eelt. VII, 160, 161. Pour les suffixes -euc et -it, voirnbsp;Aualeuc, perenn, qiielue:(ec, Oidstinit, et Diet, étym., v. beus.
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Cauel chameau C, camel Ca, caual Nom. 30, pl. cauallt (lis. caualei), 87.
Cauel, berceau, Cms, v. bandenn.
Caiiernn, caverne Cms, cauarn D 193, cavarn m. ; pevar, 32. Cauet, cage, 1. cama, Cms; caoüed, f. Gr., caoüet, Nom. 35, dunbsp;\atin cavdta, Et. gram. I, 45, ou de cavitasl Van. caouideell f., 1’A.
Ca:{. Ca^unell souricière = *cattönaria, prov. catouniero chatière, poitevin chatounère, morvandeau chatenére (de Chambure), etc., cf.nbsp;Rev. eelt. XIV, 320. Ga:;^! interjection pour drasser Ie chat, Trd,nbsp;parait venir de *a gax^, voir a i; cf. gall, druan! pauvre créature!nbsp;o druan! (moy. gall, och a truan « beu miser » 7J 758).
Ga3;re beau, Cathell 6, 14, t8, 22, caesar D 23, 45, compser car^ bien parlant, Cb, v. nobl-, f. carrés P 173; cairhaet embelli Cc, cag^-rhet Cb, v. nettat; coaer beau Jac. ms 12, amen soquen carroch et moi-même, qui plus est, i (cf. ^oken même et xp koantoch, qui plus est);nbsp;carran Ie plus beau, 12.
-ce. Le Cms écrit ainsi les mots suivants qui, par ailleurs, fi-nissent ordinairement en -cc : abstinance, abundance, accordance, arrogance, assurance, audiance, auarice (v. chetiff'), balance, bece (yece, s. V. charronce), beniuolance, Boece, boubance, cace, cence, cheuance, Cle-mence, coce, concupiscance, consciance, constarace, depandance, dice, disa-cordance, disciplinance, discordance, dispance, doetance, douce, edefice,nbsp;esperance, essence, experiance, face, fallace, finance, Galice, grace. Greet,nbsp;grace, hace.
Cedulennic, (petite) cédule, Cb y. protocol.
Ceffn, moutarde; en marge ; ce^o, Cms-, sexii, Norn. 92, seiin, dial, ms., V. seneué-, sauf guet oignon ha moustard’, guet cixp « saucenbsp;robert », v. sauce; ceon « selon le nouveau Dictionnaire », Pel.
Celebrifu célébrer, dire la messe H 50.
Celestel céleste D 196, celestiel 58, -iell Cathell 9.
Cernaoii : an Ifern he — (on verra) I’enfer et ses cachots (ou ses cercles?) Nl, p. 108; cernet enfermé (dans I’enfer) D 140.
Certen, certain, certes; iquot;'' syll. rime en art B 597 (cf. J 68, v. 7); e’est le même mot quê le tréc. ;altin, avare, regardant (pro-prement sans doute « exact, minutieux », comme pifi) Rev. celt. IV,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
170; saltin homme brutal et grossier, Moal, cf. Méliisitie, VI, 66. Cette prononciation rappelle Ie chaiiipenois désalté pour déserté,nbsp;E. Rolland, Recueil de chansons pop. IV, 37.
Cesar César, Cathell 12, Casar 6. — Cessaff cesser 31; «e cess... och illumina ar bet (Ie soleil) ne cesse d’éclairer Ie monde D 84.
Chabistr chapitre d’un couvent, f. : enhy N 180; chapistr cha-pitre (d’un livre) Catech. 5 v; jabist, jabistr, van. chabistr Gr. — Chacf chiens Cathell 29, chasseal chasser, aller a la chasse Nom. 30;nbsp;chache-peurerion chasse-coquin, chasse-gueux 1’A., cf. Rev. eelt. VII,nbsp;251, 252; VIII, 526; IX, 379.
Chadennaou chamesR) 149; dim. chadenic, Cathell 2.
Chaffault échafaud C, chaffaut Cc, chauffaut, g. chauffaux, 1. machina, Cms, chaffot Cb,v. sig, chaffót, Nom. 128, 132; van. chal-faud, B. er. s. 587, pl. chalfaudeu 411. — Chamois, g. id. — Cham-paingne -agne, Cms. — Champart, Cms, entre chamois et champ;nbsp;champard, campars, champart, droit seigneurial. Gr. — Chanc -e. —nbsp;Chandelor -eure Cb, -lour H 26, 30, 31. — Chang. Seinch changernbsp;D 94, 154, 162, 172, sench 72, part. senchet 175, inf. ceinch, cench,nbsp;chench, cheinch Gr.; sengeamant changement D 49. Pour Ia dissimilation du ch initial, cf. re sich var ar pinigen, trop chiche, avare denbsp;pénitence, D 141.
Chapell chapelle Cb, chapel f. : enny, D 70, dim. chappelic 188; chapelet chapelet m. : try —, pl. chapekdou 69; chapporon dansnbsp;K(er)anchapparon, nom d’une piece de terre, Anniv. de Trég. 5 vnbsp;= chappouroun da dougue:{(Y\s. -eoi) cauaou, chaperon de deuil, Nom.nbsp;112, du fr.
Charnel (péché) charnel, Cb, H 50. — Charreter -ier Cms, chara-ter Cb, V. puncaff. — Charronce, vesce. — Chastelen, g. id. Cm, Chastelen reg. Guing. 120 v, reg. Péd. 187 b. An Chastelen 15 b,nbsp;Chaslelain 21 j b (1602, 1567, 1608). —Chastete -té H 47nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3,
-té D 72, 177; cf. Rev. eelt. XV, 153. — Chausser chaussée Nom. 239, pl. OU 243, cf. Rev. eelt. XIV, 309; XV, 153.
Chede. Sur chede ary B 164, voir arriu. Cheda voila Pel., Prep. d’ar maro 69. Van. ché, Celt. Hexapla I, 15; chémé touchand handnbsp;i’/rt/j’ai bientót cent ans, L. cl lab. 32.
r04 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Cher. diermat, n. pr., reg. Guing. 86 v, voir ren; Jesus e ra chér d’er viigalé Jésus aime les enfants Choas 134, guei chér doh Jesus parnbsp;amour pour Jésus 164, ur fal cher (génisses qui out) la minenbsp;méchante, L. el. Lab, 104.
Cherlamen Charlemagne, 2® s. r. am, Gw.
Cheuancc, argent. Cheuance n. pr., reg. Guing. Ar Chevanc;, G. B. L, II, 406; de la Cheuancer reg. Guing. 39 v.
Chomm « mansionier, 1. mansionarius » Cb, v. mansion, lisez prob. chommer; choum il reste, Nom. 300; chom hep caret ne pasnbsp;aimer (son ennemi) Trub. 114, chom eb ober evel ar re-all ne pasnbsp;faire comme les autres, JEl mad 153 ; chommidiguaez, station, Cc,nbsp;-guei, Cè, V. arretaff.
Chotat soufflet, repond au provengal gautada, v. fr. jouée, ital. gotata; le gall, cernod est forme de la même fagon.
Choucq ei troat son cou-de-pied, Nom. 273 ; van. é souq er manné au pied de la montagne Voy. mist. 80; pet. Trég. choukan butun,nbsp;priser; cf. Rev. celt. IV, 150; XI, 355.
Christenyen chrétiens Cathell 3, 4, chres- 18, chis- 28, 30, chryste-nien H 59; christenei chrétienté D72; nbsp;nbsp;nbsp;Christophe H 38.
Chufere, hydromel, tréc. (JJev. celt. IV, 150), de *cuféré, que i’ai indiqué a tort comme employé par Brizeux, et qui senible venirnbsp;de kufr (Bari, 4^) comme le van. coustelé, gageure, de *coustl,nbsp;gall, cyiuystl. Kufr est une métathèse pour *kurf= covniq^. coref,nbsp;coruf, gall, cwryf, v. irl. cuirm, gaul. v.oupiJ.’ (lisez cürmï), grécisénbsp;en -/.app-ï, et latinise en curmen. Du Cange. Voir Urk. Spr. 94.
C’huirinnat hennir Maun., chuyrinat, van. huirhinein Gr., c’houi-rina Gon., -nat, Bari. Br. 105. Pel., s. v. chwirinna, donne ce mot comme peu connu; on dit en petit Trég. chwirignal. Cf. gall.nbsp;chwyrnu ronder, s’ébrouer, voir Urk. Spr. 323.
Cierg, cierge, Gb v. quentaff, du fr. — Cim. Sing singe, Nom. 34. — Cimant -ent, Gms.
Cing. Cywsigne Nom. 39, 40.
-don. Le Gms donne cette terminaison aux mots suivants, qui ailleurs finissent en -tion : allegacion, appari-, appella-, assigna-,nbsp;colla-, confirma-, constella-, constitu-, contempla-, decep-, delecta-, de-
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libera-, descrip-, diffini-, discre-, dispensa-, disputa-, dissen-, dissi, mula-, distribu-, diuina-, epyloga-, estor-, excusa-.
Circuyt circuit Cb, v. quelch; circuit C, cercuit'Pl 1084. — Cirur-gien, surgien chirurgien C, cirorgien Cb, v. goidy, pl. chirurgianet D 107; churgian Nom. 302 (cf. angl. surgeon').
Citte clté, Cathell 17; ciuil civil H 49, civil (justice) civile D 95, civilité civilité 189.
Ciuellenn, g. ciuelle, Cnis; voir Suhlec.
Claffhat « débiliter ou être malade », Cb v. sembldet, klanvaat, tomber malade, Trd, klanwat L. el lab. 136, 172; clefuet maladienbsp;Cb, V. staut; cliyffyen, les malades, Cathell, 31, gall, cleifion; clandynbsp;lazaret, Nom. 128; m. maladrerie, xvii' s.. Buil. de la Soc. polyma-thique du Morbihan, 1871, i, 1493 de *clafdy, *claffdy (comme nesaf-det, nesaffdei) ~ gall, clafdy, hópital.
Claffier, clavier, Am. v. sioc, claouyer Gr.; du fr.
Clauda (saint) Claude H 38, Clauda, Glauda, Bali 188, Glauda, dim. Glaudaïcq Gr., Glaoda, Gloda, dim. Glodaik, Glodic, Moal, dufr.nbsp;Pour Va, voir finesaff, rae.
Clazec reg. Quemp. 7“ v, Le Cla^ec 2“ v, dérivé de cla^, cf. gall. cloddiog,qui a des fossés; voir cleust^.
Cleauet, entendre, Cms.
Cleffijf, boiter, Cmj, cf. Urk.Spr. 103.
Cleig^. Cleihat, g. gauchart, 1. mantinus, Cms-, sur la chute du 1, cf. Rev. eelt. XV, 152, 153.
Cleyz, cley m.,gleyg^, gley, mouron Gr., Uei:{, hors de Léon klei Gon.; kleii Trd, Liégard 329, 330, clais Pel., cf. gall, dais, sca-bieuse des champs.
Clemmaff redarguer, clemmus injurieux Cb, v. jniur; climichat pleurnicher Cms, clemmichein, -chale, -chatt « chesmer, gémir »nbsp;FA.
Cleret : guin — « pimant », Cb, du fr. vin clairet-, cleron clairon, D164.
Giet. Lech cled abri a couvert du vent, de la gelée Gr., er chraou... everkled, dans Fétable on est a 1’abri, Kantikou Zan-Vek 34, kle-
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DOUR abri v, 35, gall, clydwr. Cf. irl. clithe, gl. apricis, rapporté a la racine du lat. calere, Urk. Spr. 331.
Cleusenn, (vieil) arbre creux, doit être séparé de deiii;^, fossé, et vient du frarn; creux ( = b. lat. crosus), cf. cruss creux, vide l’A.,nbsp;puisqu’on dit en tréc. kleumen, (vieille) femme décrépite, kleu^,nbsp;creux (cleus, van. id. Gr.), mais kleü, fossé. Voir blaouah et clew^.
CJeiiT^, fossé, pl. OU dans Ie n. de lieu Coelancleuxpii, reg, Péd. II, i-'‘ (1586). Cleu^, gall. clawdd=*clad-; un autre dérivé de lanbsp;même racine, sous la forme *clad-, est claz, l’endroit... oü l’onnbsp;cesse de bêcher, ce qui fait une fosse ou crevasse; claza, coupernbsp;la terre, faire une tranchée. Pel., van. claouein, claouatt, creuser,nbsp;l’A., é livouguèn clahét, ses joues creuses, Voy. mist., 141, clahuétnbsp;oai hé divouguén guet en dar 116, IT7; gall, cladd, claddu; cf. Chrcst.nbsp;37, 116, 198. Pour Ie changement de 3; en ou et u demi-consonnes,nbsp;cf. Ie verbe van. spaouein l’A., spaouein (et spahein'), Gr. =léon.nbsp;spasgi, tréc. spaan, spahan, gall, ysbaddu, du lat. spado; tiuein at-teindre, Chal. ms, = léon. lixput; voir beg, naouein. Clezier, cledier,nbsp;xiiP s., Rev. eelt. III, 405, v = kleütpr, kleüsier celui dont Ie métiernbsp;est de faire des clotures autour des champs; fossoyeur Gon., cf.nbsp;gall, cloddiwr. Cleuziat, reg. Quernp. ii, reg. Péd. 190 b, Cleiii-Xat 220 b, Le Cleuiat II, 24 (1603, 1609, 1630), Le Cleuziat reg.nbsp;Q.uemp. 13 peut avoir eu le même sens. On a comparé a cleu:; lenbsp;lat. dados, le grec -/.Aasapó;, etc., Beilr. de Bezzenberger, XVI, 241;nbsp;Urk. Spr. 81, 82. Voir Cla:{ec.
Cleieu, clexe,. clean, glaive, Nom. 183, cleu, 184, cle^e, r. e, Am. V. treus-, clegu 2 s. NI 218, claonv, Bali 209; pl. de^eyer, Nom.nbsp;309, clexeyou Mo. 263; van. urhlean, i syl.,1,. el lab. 10, ur glean,nbsp;Choces 95, 177; pl. gleanier s. L. el lab. 56, er hléaniér 2 s., Guerx-Guill. \y2,guet a hlaniér 140. Voir Urk. Spr. 82; Idg. Forsch. IV,nbsp;267.
Clexrenn glace C, pl. ou glace qui couvre la superficie de Peau Gr., clexra glacer Maun., se glacer, parlant de la surface de l’eaunbsp;Gr., klegret (mains) engourdies par le froid G. B. I. I, 266, 268,nbsp;etc.; van. scUreenn, f. pl. sclér, glace qui ne fait que couvrir lanbsp;superficie de Peau PA., sdexgenn ratoire (ratissoire Cr) a raire blénbsp;mesuré C, clexren, pl. clcgrad, clexr, les barres, dans une charrette
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Gr., deuren, de^r, pl. dexrennou, dexrou, les branches ou perches dont on fait les claies Pel.; khrenn f. la principale pièce de bois dansnbsp;nne claie Trd; gall, dedr, dedrm corps plat, douve, bardeau, grille,nbsp;etc. M. Loth rejette avec raison l’explication par Ie lat. datri, Motsnbsp;lat. 150. II y a peut-être parenté entre ces mots et Ie v. irl. darnbsp;chose plate, table; voir Urk. Spr. too, 101.
Cloarec. Clotiarec reg. Guing. 221 v, Cloerec 48, v (cf. la forme frangaise Clerc 48 v), Kerandoerec, nom d’une métairie, Airh. denbsp;Bret. VII, 143 ; Le Claree, en 1613, reg. Quemp.; dotiar clercs Cb,nbsp;V. compaignun, du lat. derus, voir youst, suget; cf. Rev. celt. XI,nbsp;364; cloarecïcq clergeau Nom. 287, doarecicq cpuce-^ « pédant quinbsp;prend garde aux enfants » 304.
Cloch, cloche. Clech, reg. Péd. 2, 16 (1565, 1567), Clech 28 (1570), An Clech 86 b (1581) doit être le pluriel de ce mot (P. denbsp;Courcy a expliqué Clech par « clerc », ce qui'n’est pas admissible).nbsp;Gr. donne cleyer, van. clehèr, cloheü, tréc. cléc’hy, haut cornou. clec’hnbsp;cloches; on lit el léhérr, l’A. Stip., v. brider. Voir clogoren et Urk.nbsp;Spr. 103.
Clocucc, sourd; le Cnis a douce, avant doch.
Cloet, g. claye, 1. hec cleda; dodeat (herser), Cms-, cloüet claie, cloüeden da cloüedat douar, herse, Nom. 178, doücden natte 169, annbsp;gloiiet pe an gril la herse, le gril d’une porte de ville 242; pl. doiie-dou, cloüedennou barreaux 146, clo/iegennou.claies 140, van. cloueden-neu d’onnet ar en deur radeau, Chal. ms. Voir Urk. Spr. loi.
Clogoren « bouteille ou bouillon » (sur l’eau), 1. bulla, Nom. 221, clogor, yeux du fromage, 61, clogorennaff lt;.lt;. vessier » (la peau),nbsp;276; auj. klogoren ampoule, bulle, gall, clogoren, bulle, c/o^of, ampoule. Même racine que bret. kloch cloche. Pas de difficulténbsp;pour le sens : une ampoule s’appelle en franq. « nne cloche » (etnbsp;aussi « une cloque »); en gallois cloch y dwfr, litt. « la cloche denbsp;l’eau », veut dire « bulle sur l’eau ».
Quant a la forme, clog-or(jerL) est dérivé, cf. toe hor (voir toc’li), gtiidoroch, de doe-, b. lat. cloca, variante de clocc- (bas lat. docca,nbsp;moy. bret. cloch, fr. cloche'); comparez bouguenn, ]oue =^*buc- a cóténbsp;de boch = \. bucca, fr. bouche; cactó = y.ay.y.aw, et cagal, crotte—nbsp;*cacul-, cf. y.ay.ato, lat. caco; bach, croc = gaul. becco (fr. bêche), et
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beguec, pointu = *becdcos (M. Thurneysen pense que Ie bret. bec vient du francais); nach, nier, cacher = *nacc-, et nacat, cacher, refuser,nbsp;de *nag-ha pour *nac-ha, cf. gall, nagu, nier; grachella et graguellanbsp;entasser Grgraguella Maun., voir groachell. Nous avons parlé, aunbsp;mot carrec, de divergences entre Ie breton et I’irlandais, provenuesnbsp;de ces alternances. En voici d’autres exemples :
Moy. br. luchedenn, éclair, de *lucc- pour *luc- = v. irl. lóche (lat. lucens), cf. luguerniff, hriWer = *'luc-ern-, v. irl. lócharnn, lat. lu-cerna;
Cornouaillais loch, étang, marais. Pel., de *locc-, pour * locus = V. irl. loch, lat. locus, cf. moy. br. lagiienn, lac, fosse;
Moy. br. techaff, je fuis (gall, techaf'), de *teccam pour *tecanti = V. irl. techini. La variante régulière *teg- ne se trouve plus dans lesnbsp;idiomes bretons. Inversement, lev. br. buc, mou, auj. boug~*bu-cos, et l’irl. bocc ^*buccos. Voir carrec, hubot.
Clogue, cocqle, cocqloa, f. cuiller a pot Gr., kok-lóa, f., klogé, van. kok-lóé, koklé, Gon.; pet. tréc. Moge, cornouaillais kloga. M. Loth,nbsp;Mots lat. 151, propose de voir dans ce mot un descendant du lat.nbsp;cochleare, dont la terminaison aura été influencée par Ie mot loa,nbsp;cuiller. Mais comme il n’y a pas trace de IV, je crois qu’il vautnbsp;mieux partir de cochlea, d’oü par métathèse *clochea (dim. ital. chioc-ciola, etc.,Korting 1956).
Clopenn. Cloppennec bras têtu Nom. 267. Le gall, dopen crane, d’oü clopenog sot, est féminin, et parait tenir a clob, noeud, clopanbsp;tête. Clopenn est plutót pour *cloc-penn, cf. gall./)r«^/o^,'f., de dognbsp;rocher, irl. doch pierre; cf. irl. et gaél. claigeann, crane.
Clos un champ, un dos, en 1500, A. Dupuy, Hist, de la reunion de la Bret. d la France, Paris, 1880, t. II, p. 472, 474, a Sarzeau id..nbsp;Rev. celt. Ill, 49; closaff, clossaff, enclore, enfermer, dosser, g. en-closseur, 1. inclusarius, Cb v. quenderchell; dotur, cloture, v. quae.nbsp;Du fr.
Clouar, tiède, et souvent « doux, miséricordieux »; cf. van. ur sèl char, un regard miséricordieux, Canenneu aveit er mis Mari,nbsp;p. 22; er huérhiès char, la douce Vierge, Boquet-lis, 16, 18.
Cloutegelofle, 1. gariofilus, Cms, du fr. clou de girofle; cf. tach giroji. Maun., genoflenn, taich genofl, Gr.; giroufle, giloufle, I’A. gi-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
rofle; girauflé, m. violier ou giroflier, giloufiée, f. giroflée l’A.; genofflen, pl. -ofjï, oeillet, Maun.; genoflen, pl. -o/, giroflier, oeillet,nbsp;-oflès, giroflée, Gr.; Borel donne genoufrkre « un oeillet de gyro-flée », forme qu’il a dü emprunter a quelque patois francais. Cf. ennbsp;Hainaut génoflée, giroflée, wallon jalofrène, oeillet (Littré); v. fr. etnbsp;rouchi genofe, genof re, girofle (Scheler). Nous avons vu s. v. be:^ desnbsp;exemples bretons du changement de r en n. Ici il a pu se faire unnbsp;mélange des formes venant de girofle, giroflée, avec celles venant denbsp;genièure, genévrier; cf. genoflecg, oeilletterie, lieu planté de différentsnbsp;oeillets; genévreg, genévrier. Gr.-, gwé^en jinofr, « sabine, espèce denbsp;genévrier », Du Rusquec. Le Nomenclator donne : taigou genofl,nbsp;clous de girofle, 72, genofl, oeillets, 80, « giroflle iaune, 1. violanbsp;lutea, Plin. », 94, et geneura « geneure ou genieure, 1, iuniperus »,nbsp;105.
Cludenn. dut an yer poulailler, Nom. 133, cluda, clugea, van. cludein, clugein se jucher Gr., kluda, kluja Gon., clugat Nom. 133;nbsp;V. br. clutam gl. struo, gall, cludo entasser, gaél. cliath « to tread,nbsp;as the male, in poultry »; le tréc. kludan a ce sens, Q.uellien Chansons et danses des Bretons, 205; voir yoh, et Urk. Spr. 102.
Coahren, couahren, 2 syl., del (^couabren nuée Nom. 219, pl. coiia-brennou 221). Ce mot peut ne pas venir de couffabrenn pour *com-oabl-, mais bien d’une variante *co-abl-. Autres contractions analogues, ou le son 0, w se maintient : moy. bret. coegffuijf, s’enfler, léon. koenvi, 2 syll.; concoe^, étranguillon, co?-uo, profit (J)ict. élym.nbsp;p. 403); tréc. koanxe (être sur son) séant, 2 syll. A’oir coevenn, con-voc, couase:(^, coustelé. Sur la relation de *com-oabl et *co-oabl, voirnbsp;coujf.
Coagal, coagat, part, -guet, croasser Gr., koagat Trd, koagat 2 s., G. B. L, I, 74, koaga 2 s. Gon., 3 s. Bar:(. Br. 221, goagat 3 s.,nbsp;388; originairement « coasser » ? De *coac-, onomatopée, commenbsp;en allem. quaken coasser, etc. Gr. donne aussi, pour « croasser »,nbsp;goachat, o,uac’hat (=goachat C), et goagal, qui doit être un compromis entre coagal et goachat-. Pel. a.göaghat, s. v. gwadha.
(CoaUi), coiall, caille, Cms, Le Coail, Anniv. de Trég. 29 v, auj. id., pron. Ar C’hoalh. Le bret. a gardé 1’ancien w (ital. qua-glia), comme dans coacha, cacher, van. -chein, Gr., per. tréc. koach
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GLOSSAIRË MOYEN-BRETON
(ital. qnatto, pressé; voir discoa^cajf) et dans Ie van. coiiailhein, cail-ler. Gr.; coaiUein l’A. (ital. quaglinre). On lit caillet, des cailles, Mo. 241, forme empruntée au francais; cf. Rev. eelt. IV, 159. Sur lanbsp;même alternance de syllabes initiales ^(W- et ga-, voir Rev. eelt. XII,nbsp;416, 417.
II n’est pas si facile de se rendre compte du rapport du van. coai-ratt m. charrée (cendre de lessive) l’A., coêret, coüêrel Pel., koeret, herat, cornouaillais harat, kouarad m. Trd, en pet. Trég. herat,nbsp;au fr. charrée normand carée, qu’on tire de *carrata. Le breton suppose plutót qaadrata; mais celapeut tenira une anciennne « étynno-logie populaire » ayant eu le résultat pratique de distinguer l’anciennbsp;*carratt ~ charrée de son homonyme carratt m. charretée l’A, qar-rad Gr. M. Joret donne comme dérivé du norm. cetrée, le nomnbsp;masc. carié, cdroü, « morceau de toile carré qui recouvre le lingenbsp;dans la cuve et sur lequel on place la cendre qui doit être lessivée »,nbsp;Mém. de la Soc. de ling. Ill, 397; la méprise qui a transfiguré *carratnbsp;en *coagrat serait-elle preventie de la forme carrée de cette toile ? Lenbsp;norm. cdriè répond au franc, charrier « grand et gros drap qui con-tient tout le linge d’un cuvier » l’A., d’oü le van. charrouére pl.nbsp;-rieu, m., l’A.
On dit en petit Tréguier koeradin chaouden, attacher contre le fond extérieur d’un chaudron des cendres de lessive, pour empêchernbsp;la boulllie de se bruler. Le verbe du pet. Trég. karan se brüler ennbsp;s’attachant a la casserole (en parlant du kit, d’un ragout, etc., ennbsp;haut breton ourser, quot;. franc, aourser'), cf. Rev. eelt. IV, 158, appar-tient peut-être a la même familie que charrée, dont il serait phoné-tiquenient plus prés que de coairatt; pour le sens, cf. la définitionnbsp;du Diet, de l’A. : « charrée, cendre dont on a tiré les seis et quinbsp;reste au fond du cuvier ».
Coanticq, joli, Am., v. mistr; coantig, marc’harid coant belette, coanticq écureuil (pl. -iguedi), Gr.
Coar. Euel e coar N 902 doit répondre i la locution fr. « comme de cire ».
Coat (croix en) bois D 16, qnoat, C v. agr; Le Couat reg. Quemp. 2 V, Le Chouat reg. Plouezec ii; plur. Coadou, reg. Péd. 128, Koa-tou 36, CdatdoH 176, 207 bis b, Coatduo 218 b (1590, 1572, 1600,
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1606, 1609), An Coadoti 9 b, 12 h, Le Coadou 30, Le Coado II, 31 (1566, 1567, 1571, 1638); coadyc, petit bois, Ch, v. forest, koe-dig, L. el Lab. 202; Coadyc Anniv. de Trég. 20, Ae Qiioadic reg.nbsp;Guing. 58, Le Coetdic (copie du xvii® s.), Arch, de Bret. VII, 228,nbsp;Penhoatdic n. d’ho., VII, 211; coaideenn coarh, £ « chenevolte » (lis.nbsp;« chenevotte ») l’A. Sup., gall, coeden f. arbre; tréc. koata, ramas-ser du bois, gall, coeta; coadus, plein de bois, Cb, y. forest.
CoAZA, van. coahein, consumer, diminuer... a force de bouillir. Gr.; cöa:(a., diminuer, déchoir, périr, dépérir. Pel.; tréc. hoahan,nbsp;diminuer, s’affaisser; gall, coethi, raffiner, de coeth, purifié, raffiné,nbsp;du lat. coctus.
{Coasy-ell'), co^rell « carrel de soliers », Cms, hoazrellafï, semel-ler, 1. solero, Cb, Cc v. .soL, cogfeller corroyeur Nora: 312; de *quadrellum, dim. de quadrum. Voir coroll.
Coc’hen, balie (d’avoine), peau, pellicule (de fruits, etc.), taie (sur l’oeil), petite crème qui se forme sur le lait doux chauffé. Pel.,nbsp;boe hen {. écorce extérieure, croüte légere; au fig., extérieur, appa-rence, Gon.; probablement du lat. concha, *cocca, comme le franc.nbsp;coque, cocon; cf. gall, cweh, cychedd, concavité, cychii, couvrir. Voirnbsp;couch.
Cocic, petit curculion, Cb, v. preff.
Coesel (molendinum) en 1202, Rev. eelt. III, 405; mtlin cöajel, moulin dont la roue qui est a 1’eau tourne perpendiculairement etnbsp;l’essieu horizontalement. C’est la mode ancienne. Pel., milin koajelnbsp;Gon.; V. fr. choisel.
CoËVENN, crème. Gr.; coaiveenn, f. et m. l’A.; tréc. hoavon, £, 2 syll., de *co- et d’un correspondant du gall, hufen, crème? Le moy.nbsp;bret. cmiie¯, faire la lessive, tréc. hom, lessive, 2 syll., cf. gall.nbsp;cyiueddu, arranger, semble prouver que le son o ou ou de cette pré-position peut subsister en breton, même quand il n’y a pas contraction; ce qui appuie le rapprochement fait par M. Thurneysennbsp;entre le breton koe hu, halle, moy. bret. cochuy, « cochue » (cochynbsp;’n quicq boucherie, Nom. 243; haut bret. cohm, halle) et le gall, cy-c/wy/-, agitation. Voir coabren. Le gall. huf-en = *saim- répond anbsp;l’allemand seini, mucilage, crème, vieux haut allem. seim, saiiii, miel
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vierge, comme I’a montré M. Rhys, Lectures on welsh philology, 2® éd., p. 99; cf. aussi le grec aT;j.a (Pick, et Brugmann, Grundriss, II,
148).
Coe^ajf. Enem coe^aff entrechoir, 1. intercedo, Cb, v. squegiaff; co-zaff a vhel e penn da quentaff, choir de haut, la tête devant, Cb v. trabuchajf; coiiego H 58, coueTjr 59; part, moguer co^et Cb (coe^et Cc);nbsp;coikas il tomba D 27; na guesse dach pechin de peur qu’il ne vousnbsp;arrive de pécher Jac. ms 22; na goaissé da ur ré béan ons on chilo denbsp;peur qu’on ne nous écoute 7, na goessé d’ar blaisi bean 0 devoret denbsp;peur que les loups ne les aient dévorés 3, etc. Voir Urk. Spr. 75.
{Coe^ff, enflure), coe^aff en bouspllou, Cms;coeffnet gras, enflé, Cb, V. lardajf; couexjuiff QnAer'Hom. 265, coue^fuadennic calet « bossettenbsp;dure » 264.
Co/ventre H 59; coffat, ventrée, portée. Cc v. guenell, auj. id. m.; vn coffee bras ventru Nom. 272. Cf. Rev. celt. Ill, 405; XI, 186.nbsp;M. Loth a montré que coff ne vient pas de cophinus. Mots lat. 131.nbsp;L’origine peut être une forme voisine plus simple : cf. morvandeaunbsp;coffer, boursoufler, faire un vide, former un creux, de Chambure.
Coffinonou lien, g. chaussement de lin, Cc, caffinonou, Cb-, pi. de cophinon, chausson, Cb, Cc, v. archenat, cofignon, Gr. m., PA.; dansnbsp;la Suisse romande cafignon, souliers de lisières, v. franc, escafignon,nbsp;escarpin, God.
I. Cog. Coq g. id., ou jau, ou jal, ou gal, Cms-, coc, Gw. v. gourchemnen. Voir Rev. celt. IV, 159. Le van. cog-enn-an m. huppenbsp;PA., coguenan Gr., coghenan Pel., n’est pas un composé signifiantnbsp;« coq de Pété », cf. Rol. Faunepop. II, 102; e’est un dérivé analoguenbsp;au van. coguennec alouette Gr., coghennec Pel., cf. Rev. celt. Ill, 54;nbsp;proprement sans doute « alouette huppée », de *cogen, cf. fr. cocarde.nbsp;II est probable que Cocenneuc, n. d’homme, xv“ s., Nobil., estnbsp;une variante de coguennec : cf. Briic^ec a cóté de briigec; bouguennadnbsp;et boucellad soufflet Gr.
Cogitation, g. id., pensée, Cb v. pridyri; du fr.
CoGugzENN, pi. -eü, coguf:(^ nuage, brouillard, en van., Gr., cogus-senn pi. -usse PA.; dim. cogussennig, Guer^. Guill. 150; amser... cogussec temps pommelé, dial, ms, v. fardé-, du b. lat. coqueia.
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« cucullus, capitis tegmen », cf. v. fr. coqusse. Les deux idéés ne sont pas si éloignées qu’elles en ont l’air; cf. er bogus en des, el urnbsp;vantel, Goleil ol er rehier les nuages, comme un manteau, ont enveloppé les rochers, L. el lab. 46, 47; « Ie patre promontoire au chapeau de nuées », V. Hugo, Les Contemplations, éd. Hetzel, t. II,nbsp;p. 154; « ces sommets... limpides comme un cristal ou sombres etnbsp;enveloppés d’un effroyable chapeau de vapeurs », Renan, Hist, dunbsp;peuple d’Israël, XP éd., I, 186; anglais (« these mountains) willnbsp;gather a hood of gray vapours about their summits », Washingtonnbsp;Irving, The sketch-hook, Rip van Winkle-, allem. « Der Mythensteinnbsp;zieht seine Haube an », Schiller, Guill. Tell, acte I, sc. i.
Coin angle Cb, v. pemp-, couinnaff archant frapper monnaie, Nom. 206. Cf. Le Cogniec, n. d’homme xviiquot; s., Nobil.
Col, colle, colaff, collet, Ch v. gludaff; van. coll Gr., colle m. colle, cdlein coder I’A. Du fr. — Colery (se) mettre en colère,nbsp;Cathell, 17, coleret, irrité, 24, colleret D 125; colerus violent, em-porté Mo. 146, B. er s. 65; du fr.
Coll. Em coll (j’ai regu I’absolution) pour ma perte, pour mon malheur D 138, 2“^ pers. é coll 139; coll-calon m. découragementnbsp;I’A.; ei^guellif (Yts. quellif') je perdrai J 193; colen je perdais D 139;nbsp;coll bugale avorter too; college avortement Nom. 263, avorton, nénbsp;avant terme 10, Pel.; dim. colUdic Fel.,colladen perte, fausse-couche.nbsp;Pel. Voir Urk. Spr. 82, 95, 331.
Collater, g. collateur, 1. collectarius. — Collaterall -al, Cms.
Colofenn, paille; — guenan, ruche, Cms; colo, paille, Cb v. gui-nyenn-, colch et colo, paille, Nom. 57; coloecg f., van. colovecg paillier, meulon de paille Gr., Mldek Gon., ur golanuec, Chal. ms; golvêc f.nbsp;meule I’A., golvaiguic i. fretille, petite meule de paille, etc.. Sup.nbsp;Yoit guenn, luchedaff; Mots lat. 142, 151, Chrest. 199.
CoLOREN, noix de terre (bunium). Pel., pi. kéler, Gon., pet. Trég. kerl, gall, cylo?', irl. culardn. Rev. celt. IX, 228, cf. H. denbsp;Villemarqué, Les bardes bretons, 105, 184, 185. De *carul-an-,nbsp;cf. grec y-ap'jsv, noix, etc.? D. Le Pelletier donne aussi crann, quinbsp;peut venir de *car-ann-, et qu’il explique ainsi ; « espèce de noixnbsp;de terre, ou racine noueuse et entrelacée, que Ton dit être bonne
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pour guérir les panaris... On éix. crann doüar, noix de terre, crann lann, noix de lande... Crann... signifie aussi la racine de la fou-gère, restée en terre après que la tige est coupée. »
Colory, voir jolory.
Com. Mene^Com, Menez Hom, Gw., v. tisa.
Comancement commencement Cathell i8, cf. 7, cmnmangamant D 24, commanc 11 commence H 36, comencc Cathell 3, prét. coman-cas 16, comm- 5, 20; verbe écrit par deux w, B 5, 62, 64.
Comander, v. i. gourchemen, Cnis, commandement, g. id.. Cc v. gourchemenn, commandaniant D 23, 128.
Combat, combat, Cathell 13, combaty oute, combattre contre eux, 14, auj. id., f. du fr.
Combout dans tricombout maison de 3 chambres C, = combout m., cambout, pl. comboujou, comboudou, camboutou maison ou pavilion, qui consiste en une seule chambre, ou cuisine, avec un gale-tas Gr.; kembot, kombot, m., pl. -otou, -ochou étage, terrasse Gon.,nbsp;V. br. cornpot division territoriale, gall, cwmmivd; voir Chrest. 119,nbsp;iio; Rev. eelt. XI, 461. Combout reg. Péd. 74 b, 131 b, 138, 145nbsp;(1579^ I59igt; 1592, 1594), Cornbot 96 b (1583), auj. id.; de lanbsp;Comboudec 153 b, 181 ,Combodec 70 b, 78 b, 82, 182 b, Le Combo-dec lt;)6 (1596, 1601, 1578, 1580, réoi, 1583), =gall. cymniydog,nbsp;voisin.
Comeras il prit, Cathell, 4, ^ i, coummeret prend'ct Nom. 156, coumeret 194; voir quempret.
CoMM pl. ou auge Gr., komni m. Gon., commad augée, plein une auge Gr. Ce mot est identifié au gall, cafn, Et. gramm. I, 59.nbsp;M. Loth rejette cette explication. Mots lat. 151, 152; il comparenbsp;comm au gall, cwm vallée, cornique cum, mot d’origine celtiquenbsp;comme le fr. combe, etc., cf. les Beitr. de Bezzenberger, XIX, 63;nbsp;Urk. Spr. 93. Voir can 2, commoull.
Commanant pe quemaes (louage) Cms-, ober commanant, « faire conuenances » Cb. — Commin, coumin, cumin Cms.
Commoull. Commol obscurité Maun., commoll, commoull nuage, obscurité du del, nuées épaisses et noires Pel., van. coumoulenn,nbsp;camoulênn nuage, pl. camoule, l’A.; tréc. koumoul-, bret. moy. com-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
moullec (caverne) obscure, léon. commoulloc, Pel. ailleurs commollec obscur, sombre Pel., commo/gc obscur Maun., gall, cymylog nuageux,nbsp;van. camolêc honteux l’A. M. Loth, Mots Jat. 155, sépare ces motsnbsp;du lat. cumulus, et suppose une relation avec Ie bret. Jioumm, m.nbsp;vague de la mer Gon.;'ce dernier est rapproché du eelt. cumb- valide, iL«/toroOT. 55; voir contm.
Compaingnon -agnon, f. -aingunes, Cms; compaignon Cb, v. escop; f. (elle n’a pas sa) pareille Cathell 12; compaignunou compagnonsnbsp;D ïi^,-agmmou 186; -ainumx^ compagnie Cb, v. bagat,-ainnune:^ Cc,nbsp;-aignunes Cb, -agnune^ D iio, léi, pl. -aignunegou 61; cajfout com-paingnune^ guereJjes, corrumpre pucelle, Cb, v. luxur. — Compara-geaff, comparer, comparation, g. ld., 1. -tio, Cms; é comparasonnbsp;degy D 68. — Coniparissafu companitK H46. — Compa^r compere.nbsp;H n’a que Ie plur. compar:{yen, p. 52. Voir Rev. cell. XIV, 300,nbsp;301. — Complydou complies H 31, 32, 36, complidou, -igeou, -egeounbsp;Gr.; voir camblit.
Compos, (cousin) germain, Cb v. germen, auj. id.; breu^r coumpes frère germain Nom. 332, coumpesaff égaler (aplanir la terre), 178.
— nbsp;nbsp;nbsp;Compos composer Cb, composerien compositeurs, imprimeursnbsp;Catech. 5, vn composer da fargou (auteur de farces), Nom. 302.
Comps. Drouc comps médire; drouc cornpser, médisant, Cb, v. ten-naff, compseurpa.r:lem,w.foil; compset, parlé, Cms; compsabl,(parole) raisonnable, Cb, v. logician; racontable, compsidiguest_ narration, v.nbsp;e^reuell; compserez, 1. verbositas, v. guer; compsus, disant denbsp;bouche, V. guenou. Dagomps, ta parole J 78; a parler, B 37; coumpsnbsp;il parle Nom. 302.
Conceptlet concu H 3, 5, 59.
Conciergery -rie Cb v. mestr. — Conclusionou -ions Gathell 5.
— nbsp;nbsp;nbsp;Concubinabl -naire, 1. -nalis; -iner -naire, f. -ineres, dim. -ine-resic Cb v. sereh. — Concupiscens -ence H 14, -isgang D 103, -iscancnbsp;28.
Conduyff conduite C, v. gopra, part. conduct D 151, èw em conduo il se conduira (bien) 173, cunduas il mena (une vie austère) 189;nbsp;ïonduise il conduirait Cathell 13; cunduer sergent Nom. 289, conducteur (Dieu, Ie) maitre (du monde) D 191. Condtiyajf n’est pasnbsp;dans H.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Conferi conférer, comparer D 128, conferi a cure é dessein, ou:{ é Mastr il communiqua son dessein a son maitre 188, confer il confèrenbsp;(la grace) 127; cf. Cathell 20. — Confermet confirmé, affermi ib.nbsp;9, 27, confirmafu -mer H 52. — Cow/meomp nous confessonsCathellnbsp;16, -ssay tu confesseras H 17, cofesseet confessez! (3 s.) D 141, cofes-seur confesseur 138; confession -ion, 129, pl. cofessionou 89, confessional -al 109 (ar gonjexion', id. G. B. L, I, 62); confiteor Ie confitéornbsp;H 60, D 137, cf. Rev. celt.Xlll, 247; voir Diet. étym. v. coffes.
Confondet confondu Cathell 15, D i^i, conffusion confusion H 10. — Conform-e H ii, D 97, 114, conformite, g. id., Cb wfurm,nbsp;conformo il (se) conformera D 57. — Confort. Conffort confort, soutien H 6. — Conioent « conjointure », -et « conjoint », conioen-tus « coniuntiff », 1. compagineus Qb v. joentaff, conjointet gant uninbsp;a D 18. Du fr.
Connerj, c’est propre nom, 1. hic gonerus, ri, Cins, cf. Rev. eelt. XIV, 273; XV, 354.
Connifji et conicl, lapin C, coimijjï, Cms; conniffl et conniql, Gr.; counicl, counifl Nom. 31, counicll 175 ; connifl « lapreau » Maun.;nbsp;au). konifl, Trd (pet. tréc. bonnij') et koniU, lapin, Trd; connijfell,nbsp;pl. ed lapereau Gr., konifel Trd. Ces mots sont d’origine latine; Ienbsp;franqais connifie, f., « mollusque testacé bon a manger », que Littrénbsp;donne sans autre explication, est peut-être un terme local du littoralnbsp;breton. Le rapport de conicl a konnif se retrouve entre Ie v. bret.nbsp;cornigl « corneille », du latin cornic(u)la, et le trécorois ar chornif,nbsp;Ricou, Fablou, 1828, p. 14, 75, 123; argornif, 14(2 fois), 75 (arnbsp;chorneil, 14, 75, vient du franqais; cf. cornaillen « cornille »,nbsp;Maun.).
Sont-ce Ia des doublets phonétiques? M. Loth semble disposé a le croire, Mots lat. 152. Je supposerais plutót un échange entre lesnbsp;deux terminaisons latines (ï)-culus et (ifbulus : cf. bas lat. ducibu-lus pour duciculus fausset (bret. moy. doucil, v. fr. doufil, gall.nbsp;du’seiy, crucibulum en regard du v. fr. croissel, bret. moy. creuseul.
L’échange inverse se montre dans le b. latin venaculum (d’oü le V. br. guinuclou épieux), pour venabulum; dans *fundiculum (d’ounbsp;founill, voir ce mot) ipom fundibulum; on trouve en bas lat. acetabulum et acetaculum, vinaigrier. Voir Rev. eelt. XIV, 312.
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Ce passage analogique a été favorisé, d’ailleurs, par certaines coincidences peut-être en partie fortuites : franq. rader et rafler,nbsp;rendder et renifler (en Berry renider, Littré; van. renajlein reniBer,nbsp;Chal. ms.'); cf. escornicher et écornifler, ronchier et ronfler^.
M. Loth dit que Ie haut vannetais coulin, lapin, représente Ie v. fr. connin-, je pense que coulin (cornouaillais et van., Grég.), koulinnbsp;Gon., couline l’A., vient du v. fr. connil, comme foulin entonnoirnbsp;Gr. defounill, etc., voirpaluhat.
Conscianc^-ence H 17, 48, conciancc 14, conscianf D 114. — Conseillafu conseiller Catech. 10 v, glosé par cusuliafu; conseillernbsp;un conseiller D 106, counsailler Nom. 295, pl. yen 294, consailhernbsp;Gr.; consailh conseil (assemblée) Gr., conseil f. Choas 87, 205; dunbsp;fr.
Consideration, g. id. Cb v. ententaff, D 85; considerijf, considé-rer, Cb v. sellet, Nom. 224, -ifu H 21, 51, 56, -ry D 124, -ri 188.
Consomifu passer, employer (un jour) H 10, consommé (Ie bien du prochain) détruirait (insensiblement Ie nótre) D 179; du fr.nbsp;consotnmer; voir cousoumen.
Constantin nohl, Cms. —¦ Consulter, consul, Cb.
Cont conite D 192, comt 177, contach Leon Ie comté de Léon 192. — Contel, couteau, Cms, coutell, countell, Nom. 184, pl. countellou,nbsp;157, et cantill, D 152 (rime ill), van. couteélleu et quenntéle TA.,nbsp;gall, cyllyll, cf. Rev. eelt. XIV, 307. Conteller, reg. Péd. 24 bnbsp;(1569), = conteller coutelier. Gr. Pet. Trég. kontelian ’naman cou-per Ie beurre avec un couteau pour en enlever les cheveux; van.nbsp;ur goutel voem, coutre de charme, L. el lab. 16. Les formes qui ontnbsp;n viennent du b. lat. cuntellus. Loth.
Contemply, contempler, Cathell 5.
Contenance (mauvaise) action, 2® s. r. an B 783; contanance N 1892 doit vouloir dire (je ne fais pas de) faqons, (je n’ai pas de)nbsp;ménagement ;¦ ober contananf^ou faire des cérémonies, hep cmitanang^nbsp;sans fagon, contanancèr révérendenx, contanangx_ns cérémonieux Gr.;
I. Le wallon r'nonfler « renifler » parait un mélange de ronfler et de renifler. Le bret. rufia que Scheler tirait de ronfler, se rattache bien plutót a renifler, familière-ment renifler, d’oü *rifla, le breton n’ayaut pas de son initial rn; puis rufla renifler,nbsp;respircr fortement, ruffla hunier Gr.
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hep bar contanansin sans rien ménager, Mystère du St-Divi (ms. a M. Luzel), contananQ pompes (de ce monde) D 155, contenamant Ie'nbsp;contenu, la teneur (d’un cantique) 127. — Contentaff contenter Cb,nbsp;V. recompensaff, contantifu H 14; contentamant -ement D 164, -anta-mant 195.
Contradaff n est pas dans H, mals contracter on contracte, 52. Me gontrado dekn Peadra da veva je lui fournirai de quoi vivre Jac. 109.nbsp;Contrat g. id., Cc.
Contrainy, contraindre, Cathell 13, contraigneg, tu contrains 14, -gm, contraindrait 19, -aign 11 contraint D 48, -aing'^lt;), part. con-traignet 195,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(être) contraint 187,^/ mad 21, contraign
la contrainte D 86, ar chontraign, Père Gérard 53, er hontraigne B. er s. 65; pet. Trég. ur chontrain une contrainte d’huissier; du fr.nbsp;— Contrefort, g. id., Cms, du fr.
Contrell contrairement, en sens contraire, Cathell 2^,countrol contraire Nom. 295, ar control Ie contraire D 86, é cohtrel au contraire B. er s. 231, 232, control da rebeli loin de nous révolter (soumet-tons-nous) Jac. 75; contrei revêche, contrariant Choas léo, contrellannbsp;Ie plus contraire Guer^. Guill. 56. Contraria (venir sans) résister,nbsp;contraria... d{a) contredire, résister i (la volonté divine) D 190.nbsp;M. Grammont sépare en fr. contralier de conlrarier, Mém. de la Soc.nbsp;de ling., VIII, 340, 341.
Contrepoent. Ober — contrechanter, 1. occino, Cb-, du fr. contre-pointe.
Contreslec, 1. h(e)c matrix, Cms, entre contre et contrefort; pour contreflêc, i. e. contreflenc,=*contre-Ü!Lnc}
Contronec, plein de vers, Cms.
Conuenabl convenable, conuenabltet « conuenableté » Cb, dans les COU-; comp. convenaploch D 67, sup. -apla 29.
Connerssifu converser, avoir des rapports H 49, conversation -tion D 180; pet. Trég. kdt konvers avoir des rapports, s’entendre avecnbsp;qqn; derchen eur chonvers tenir un commerce, un négoce. II y a eunbsp;la confusion avec Ie fr. commerce (koumerx^, Moal).
Conuinquet, convaincu, Cathell, 13, du fr.
CoNVOc ar vilin, piquer Ie moulin; convoc ar melin « battre Ie
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moulin », Maun.; convoc, conhoc, piquer avec Ie marteau une pierre dure, afin de lui donner la forme requise; et aussi une meule denbsp;moulin, Pel.; convocq ar vilin, part. convocqet, lever la meule pour lanbsp;piquer. Gr., s. v. moulin; = gall, cyfhogi, aiguiser, cyfhogi maennbsp;melin piquer une meule; même racine que Ie lat. acus, acer, voir eau-gui, heug. Le bret. a aussi les formes contractées ; couga « battre Ienbsp;moulin », Maun.; couga ar vilin, part. couguet, Gr., conk, Pel., quinbsp;peuvent se rapporter a une variante ancienne commencant par co-et non par com-; voir coabren.
On peut expliquer par les mêmes éléments les mots coaga, coagri bossuer, coaguenn bosse a la vaisselle Gr., koaga, koagra, koagri, koa-gen Gon., cf. gall, cyfegydd pic, pioche, v. gall, cemecid. Pour I’r denbsp;co-agr-i, cf. gall, eh-egr-u se mouvoir rapidement, etc.
Coquou coucou Cb, cocou Cc; coucou, coucoucq Nom. 39, coucouq, f., pi. coucougued, van. coucou, pi. coucoiied Gr.; coucou i.,er houcounbsp;dans un exemple, I’A.; er goukou L. el lab. 40, cornou. ar goukounbsp;Bleuniou-Breig^, Quimperlé 1862, p. 176, 182, 184; Bat^. Br. 493;nbsp;onomatopée, gall, cwcw, cwcwg, f., angl. cuckoo, allem. kukuk] lat.nbsp;cuculus, grec v.iv.y.Sz, etc. Coc, Ca, répond au gall, cog, f. Cf. Urk.nbsp;Spr. 89. Voir bara.
Garden, corde, Gms, v. chap; pi. querdeynn, Cb; qtwrdermou et querdinn, Nom. 213 ; cordenner cordier 309, Le Cordenner Quoatg.nbsp;11, II v. —Cofiawifrm COriandre Nom. 73.
Cormes gl. cornus, xivquot;* s.. Rev. celt. X, 147. M. d’Arbois de Jubainville pense qu’il faut lire cormel, au sing, cormelenn cormiernbsp;(p. 148), van. pireenn-cormêll f. corme ou sorbe, et cormier, I’A.;nbsp;mais cormes s’explique bien sans correction, par le pluriel francaisnbsp;cormes, cf. oranjes, peches, etc., Rev. celt. VI, 389.
I. Com come, emprunté au latin,. selon M. Loth, M. lat. 152; regardé comme celtique, Urk. Spr. 79. Oorn qaro corne-de-cerf,nbsp;plante, Gr., korn-karo m. Trd, gall, corny carw. Cornec reg. Quemp.nbsp;8, Le Cornnec reg. Plouezec 2, cornec cornu C, gall, cornog; pet.nbsp;Trég. korgnek (répondre) de travers, hors de propos, cf. gall, cor-niog cornu. Goall-gorned, qui a des comes terribles. Sup.auxdiet. 60;nbsp;ur hornad doar nehué (ouvrir) un sol inconnu L. el lab. 12 cornicnbsp;petite come. Pel. v. cornighell, qornicq Gr., etc., gall, curnig, cf.
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Rev. Morbih. I, 363, 364; Rev. celt. VII, 44; XIV, 217, 218. Voir corniguell, etc.
Cornandonn, g. id., ou nain, Cms, après cornet; cornandoun, Nom. 267; corrandon, Ca, coranandon, Cb, Cc; = « nain de ruisseau »,nbsp;(cor-handon, cor-nandonquot;), et « naindu ruisseau (cor-an-andon, cor-’n-andon)} Le trecorois handon, m., source, vient de*nantti-n-, cf. gaul.nbsp;nanto gl. valle, Nantii-dtes, etc. (voir bret. moy. ant, raie, au Diet,nbsp;étyml). Le gall, cornant, ruisseau, ravin arrosé = cor-wanf, petitenbsp;vallée (cf. cor-lyn, petit étang, etc.) et est composé comme cor-nand-(-ö«m), corr-arid(^-on). Cf. Le Men, Rev. celt. I, 227; Loth, Annalesnbsp;de Bretagne, III, 144. Voir corricq.
Cornhart (cornard); cornadis, cornardise, 1. imbelUa, Cms, v. coton; cornemuser « cornemuseur » Nom. 306.
Corniguell toupie C, qerniguell, qorniguell f. Gr.; corniguellat, part, -et, van. corniguelleih pirouetter, tournoyer Gr., kornigella Gon.,nbsp;gall, cornicylla; d’un b. lat. *cornicilla. M. Loth pense, M. lat. 148,nbsp;que I’origine de corniguell est cornix influencé par coronis; je croisnbsp;que e’est corn; cf. haut breton cornichet toupie Pel., gall, corn tro,nbsp;chwilgorn^. Pour le sens, on peut comparer le lat. cornua appliquénbsp;aux sinuosités des fleuves, etc. Voir querniguell.
Cornouec (auel —), al’s auel mor, Cms, avel gornaucq, cornaucq, cor-naouecq, van. cornocq-isel, ouest, vent d’Occident, Gr.
Coroll danse, danser, choroll Cb, v. danc^al; Le Coroller n. d’homme xv' et xvi^ s., Nobil., coroller, van. corollour danseur Gr.,nbsp;korol danse L. el lab. too, pi. kroleu 30. Troude donne korollernbsp;« pelletier, marchand de cuirs... nom de familie ». Mais, bien quenbsp;Grég. ait coroller, pi. corolUryen, corollidy a taneur qui vend du cuirnbsp;en détail », je crois ce motidentique coxreller coxtoytwx Gr., voirnbsp;coastrell. Une forme intermédiaire se montre dans Coreller reg. Guing.nbsp;150 v.
Corph corps Cathell 27, 28, 31,pi. ou 29, corfou D 33, 116, H 15, 19, 39, et non corfo); Corfdenmat reg. Quemp. 3, cf. unnec denieusnbsp;a gorfou mat onze gaillards solides Jac. 121; von: arlerh corv en ove-
I. Kornourie\ sorte de toupie organisée, a Sarzeau, Rev. celt. IV, 159, peut signifier « celle qui fait du bruit », cf. carnal retentir, sonner, Choces 93, etc. (fr.nbsp;corner aux oreilles).
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ren après Ie milieu de la messe Guer7[. Guill. 7, cf. gall, trwy gorf cydol y dydd durant tout Ie cours de la journée.
En Trég. korf-balan corset de paysanne fait « avec de la toile de lin trempée dans une décoction d’écorce de genét {balan) qui lanbsp;teignait en rouge tirant sur Ie jaune », Luzel G. B. I, 334; pet.nbsp;Trég. korvenn f. Corsage; corken habillement des paysannes de Cor-nouaille Pel., korf-kenn, korkenn m. corps de jupe ou corset sansnbsp;manches Gon. (dérivé de corf comme dorgenn de dorn)-, pet. Trég.nbsp;korvenn m. rebord dans Ie fond de la cheminée pour mettre les tré-pieds, etc.
De CORFEC corpulent Maun., -eiq Gr., gall, corffog, vient en van. corveguein, corvegale ivrogner 1’A. (pet. Trég. ober eur chorvaty, Gr.nbsp;donne aussi corfiguell corpulence, corfigmllus corpulent. Corveleahnbsp;m. épaulette, brassières sans manche, au sud de Vannes, l’A. Sup.,nbsp;dial, de Batz korvelerh f. « corps », taille (d’un cotillon) == *corjfe-laei, gall, corffolaeth personnalité. Corvig petit corps Guerz^. Guill.nbsp;176, L. el lab. 158.
Corporal corporel H 5 3, -rel D 15,61, corporell auter « les corpo-reauLx de l’autel » Cb {corporal «corporal » Nom. 289, coporal capo-ral 293, V. fr. corporal).
CoRRiG nain Maun., -icq pl. -igmd Gr., coric pl. -ighet Pel., v. br. Cork n. pr.. Cart, de Redon 209, gall, corig f. Ce dim. de corr {Cor,nbsp;reg. Péd. 132, 149, en 1591, 1595; reg. Quemp. 7 v, Cor, Correnbsp;II, Le Corre Corre Anniv. de Trég. 16, Le Corr reg. Quemp.nbsp;en 1611) a lui-même pour dim. corrigan et corrigant nain, pl. -anednbsp;et -anted, van.. Gr., corrigantt, id. pl. -andéit 1’A.; corriguan pl.nbsp;-annet pygmée Chal. ms; corriganés naine, van. Gr., -annéss 1’A. Motnbsp;comparé au lat. curtus, Urk. Spr. 80.
Corsset, corset, Cms.
Coruen, Cms (tourbillon); coruenten auel tourbillon de vent, Nom. 220; cf. Urk. Spr. 93.
Coruoadur, profit, Cb v. profit-, coruo N 1902; voir Rev. eelt. VIII, 506; Urk. Spr. 197, 198.
Cosgor, familie, Cms.
Couasez 3 s. le séant: en é couasez asezet (un ange) assis D 175, koazez, fofln3;«3;Trd, kevasez, kefasez l^el., cavasez, cavase Gr., {cava-
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sex, van. selon Pel.), kavax^x na- Gon., Trd, pet. Trég. koanxe 2 s., pi. 0 : oann ’n o c’hoanxeo, ils étaient assis; de *co-assed et *com-assed;nbsp;voir coabren, coujf, couffabrenn. Cavas fourohon (d’un arbre), I’endroitnbsp;OÜ les branches se divisent Gr., kavas m. Gon. semble venir denbsp;cavasex comme dias de diasex; voir diasexeur.
Coubl. Vnan a ve soupl d coiiblou « joueur de souplesse, faiseur de soubresauts », Nom. 322 ; coupl-cam, chevronneau, soliveau, pi.nbsp;couplou cam, 1. capreoli, 143; couboul, coin de bois qu’on fait entrernbsp;de force dans le centre d’une meule de moulin. Pel., gall, cwpl,nbsp;chevron, cf. Rev. celt. VII, 311.
Couc’h « couverture de ruche, soit peau, écorce, planche ou paille, etc. », en Léon, Pel.; kouch, m., « consiste ordinairementnbsp;en un toit en paille non tressée, disposé en cone », Gon., gall, cwchnbsp;giuenyn alveare, cwch, bateau; voir cochen. M. Loth, après avoir vunbsp;dans couc’h un correspondant celtique du grec x-óy/oc, Mém. de lanbsp;Soc. de ling. VII, 157, 158, est plus favorable a I’explication par lenbsp;latin. Mots lat. 155; cf. Koerting, v. *cocca, concha.
Coujf, mémoire; gall, et corniq. cdf,=*co-nie(n')--, cf. v. br. com-min, gl. annalibus, pluriel d’un nom formé comme le lat. com-min-iscor. Le rapport de commin a coujf est done le même que celui de quemaes '3. queuaes « conuenant ou champ » C — *com-mag- et ’quot;co-mag-; voir coabren.
h’n du bret. moderne houn, souvenir, plus rarement koun selon Troude, koun et kouii, Gon., couh, Gr., n’a pas la même origine quenbsp;\’n de commin : e’est un son qui était d’abord tout nasal et qui s’estnbsp;dégagé de jf moy. bret. = v. br. m. D. Le Pelletier nous dit quenbsp;coün « sonne Counh, e’est-a-dire, Coüm, dont m n’a point le sonnbsp;plein, mais comme n suspendue par une aspiration presque insensible a I’oreille. Nous en avons des exemples en francois, ou nousnbsp;disons Don pour Dom, Dain pour Daim, Essain pour Essaim, etc. ».nbsp;Void d’autres exemples d’w plus ou moins purs, de provenancenbsp;semblable :
Vann, han-axe dans ar é han-axé « a demi couché ou assis au lit », et pour le féminin ar hi han-axé, l’A. s. v. séant, cf. coiiasex- L’h initiale, mutation régulière de k dans la seconde seulemeiit de cesnbsp;expressions, s’est généralisée, comme le montre la première, cf. hoa-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON-
reis = quadragesima et hinvis = camisia. II en est de même de han-buhé, viager, l’A., qui est exact dans ém han buhé, pendant ma vie; eidhi han buhé, pour sa vie (a elle), s. v. douaire, et dans eid er hannbsp;vuhé, pendant la vie, s. v. installation, installer, ér han buhé, id., s.nbsp;V. usufruit, usufructuaire (cf. é gan vuhé, pendant sa vie a lui, aunbsp;Suppl., s. V. fnorte-paye'), mais non dans énn é han buhé, pendant sanbsp;vie a lui, s. v. usufruitier. Cf. enn antulér, Ie chandelier l’A., a Sar-zeau enn aiitulir; van. deu antulérr, Rev. eelt. VII, 326, moy. bret.nbsp;cantoeller, voir coa:(rell;
Caniblenn, nuage, pl. canible, l’A., etir gounabren Mo. 272, a Saint-Mayeux konaben-, counouabr. Pel. =^*com-oabr, cf. ar c’houhabr. Gr.; moy. bret. couffablen, etc., Maun. donne coüabren, pl. coünabr,nbsp;nuage, et coünabren pl. couabr nuée, cf. Rev. eelt. VII, 313;
Kenep, Pel., qeneb. Gr. (jument) pleine, de *eom-eq-; cf. gall, cyfab, cyfebr, eyfebol, et bret. keflue, keule. Pel., qeufle, qeule, Gr., queuflé,nbsp;Nom. 33 (vache) pleine, gall, eyflo. D. Le Pelletier remarque quenbsp;kenep « seroit mieux écrit keniep ou kevep, ou enfin kênhep, qui estnbsp;plus du bon usage ». Les deux premières formes qu’il propose sontnbsp;purement étymologiques, mais la dernière représente une pronon-ciation réelle, analogue a celle de eoünh, dont nous avons vu plusnbsp;haut la description;
Kenwalen, ragout. Pel., de *com-hoalen pour *eont-haloen;
Léon. karann, j’aime, ounn, je suis, etc. Gon. (tréc. karan, on) = br. moy. earaff, ouff, ie*earam, *oem; petit Tréguier, d’eign, anbsp;moi = moy. br. diff; dibeign, manger, van. débreih. Gr., daibreinnbsp;l’A. =moy. br. dibriff, v. br. diprim, etc.
On trouve rarement, en moyen-breton, aff rimant avec an : bespiff — en stat man NI 72, traman—guellafu H ii, aman—guellhafu 2.
Le développement de plusieurs de ces n provenant de ƒ' a été sans doute favorisé par diverses analogies : ainsi ken- est une formenbsp;du préfixe cotn-, eon-, phonétiquement justifiée devant une dentale,nbsp;et karann, ounn peut avoir subi l’influence de Fimparfait karenn,nbsp;oann. A cóté de an-eoff-hat, oublier, il y avait en moy. br., commenbsp;on l’a vu, un mot ae-eoffn-eehat, de *an-eo-mn-, qui se rattache a unenbsp;forme plus compléte que coujf, et qui prouve l’ancienneté du léo-nais aii-koun-ac’hat. II est bien possible que ce composé ait influé
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sur Ie simple, koun pour koun. On lit couffahat, se rappeler, Cb, v. memorial.
Couffabl. On lit coulpahl coupable, D loo, loi, H 12, coulpabl' ...a pep fortun hac enoue 14 digne de tout malheur (cf. lat. reus estnbsp;mortis^.
Couffabrenn, nue, est pour *qev-oabl-, a peu prés comme qeufle (vache) pleine, Gr., pour *kev-leue; cf. kejiue, Pel. D. Le Pel. nousnbsp;a conserve la forme plus compléte coimouabr; voir con ff. II est difficile de croire que le moy. bret. n’ait pas eu des formes analogues anbsp;*couffoabr-, puisqu’on trouve en v. bret. ; camadas, gl. habilis, denbsp;com-adas, v. irl. comadas; et en bret. mod. :
Kavaillen, tout mets mal apprêté, Trd; qavalenn et qevalenn, soupe, Gr.; léon. hevalen, mauvaise soupe, Ve\., queualen, soupe,nbsp;qtievalen, brouet, — mat, bonne chère. Maun., quefallen, du jus,nbsp;Nom. 5 5; de *com-hal(p')en (vann. halenn, sel, cf. Rev. celt. VIII,
S09);
Quiuilin, coude, -at, coudée. Maun.; qeffelin, -ad, Gr.; gall, cyfe-lin, de *com-elin;
Qivyoul, plaintif, mot de Léon, Gr.; kivioul, brusque, bourru, facheux, farouche, incommode. Pel.; quivioul fantasque, Intr. 410,nbsp;anc. éd.; proprement « volontaire », de *com-toul-, cf. v. br. aiul gl.nbsp;ultra. Le Gonidec ne connaissait pas ce mot par I’usage; cependantnbsp;I’auteur du Supplément aux diet, bret., Landerneau, 1872, donnenbsp;kivioul, incommode, p. 89;
Na grujliisk ket,ne bouge pas, G. B. I.,l, 132; moy. br. queulus-quiff, mouvoir, de *com-lusc-. Voir aussi couasei, qevatal.
Le fait a lieu, du reste, avec une autre forme du celtique co-, com-, con-, dans le moy. br. quini^en, offiir, quennigaf, j’offre; gall.nbsp;cynnygaf, de *con-d-uc-am; moy. br. condon = p[. koundouniou, pro-fondeurs, Trd {an mesou coundown, jachére, Nom. 234, doiiar coiin-donn, id. Gr.), de doiin, profond; cunucha, gémir Pel., kunucha id.nbsp;Trub. 94, — ocb Done se plaindre a Dieu 209, ho chunucha lesnbsp;accuser, se plaindre d’eux2i6, cf. gall, uch, soupir, bret. huanad.nbsp;Peut-être le mot cuniida, se plaindre a la maniére des poules. Pel.,nbsp;est-il composé de même avec bret. moy. et mod. yudal, crier, hur-ler, van. udein, gall, udo (cf. bas léon. cunugenn, injure, Gr., léon.
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et cornou. keumijen imprécation Pel.; keünujenn f. Gon.). Voir Cunudec, cuntuyll.
De mème dans des mots venus du latin ; cundui, conduite, Gr. Voir couyornn, qivygea.
Couffaut et jointur, tout vng, Cms = cornique chefals, membre, qui est comparé au gall, cyfaillt, ami v. (br. Comalt-car) et au gall.nbsp;cyfallëu, joindre, 1066. Mais cyfaillt est rapporté ii la racine alnbsp;nourrir, Urk. Spr. 87; couffaut, chefals représentent plutótnbsp;*com-(p')alto-, cf. irl. alt articulation, ad-com-la « adjungit », allem.nbsp;falte, etc., Urk. Spr. 41. Geci parait plus probable que de supposernbsp;dans couffaut quelque erreur pour coumbant, noeud (des plantes),nbsp;Nom. 76, coumband, pl. coumbanchou, « neu de tuïau de blé, denbsp;roseau, de Cannes », Gr.
Coufforcher, couvre-chef, Cms-, cf. couffuercheiet couricher. Le Nom. a couriger couvrechef, p. 115. Du fr. couvre-chefs, et au xiii'= s. queu-vrechiers, Rev. eelt. XIV, 308, 309. Aux échanges de-q et -er citésnbsp;a cette page, on peut ajouter scourge^, van. scourgér et scourge fouetnbsp;Gr.; cf. morte'{ mortier, C, Gr.; voir Rev. eelt. XV, 153.
Cougoull « froc OU gonne » C,pl. you coule, froc Gr., gall, civcwll; dim. Cougollic reg. Guing. 25; cougoullec d^ns Kerhongoullec, n.nbsp;de lieu. Arch, de Bret. VII, 213, lisez Kerhougoullec, — gall, cwcyl-log, cycyllog, vêtu de la coule; cougoulyet eo il a pris le froc. Gr., cf.nbsp;gall, cycyllu. Pel. définit cougoul ; « un très-vil habillement, dontnbsp;les gens de la campagne se couvrent la tête et le corps dans les tems
de pluie..... Une quatriéme sorte de Cougoul, est une peau de loup,
dont se couvrent les excommuniés, quand, selon les contes des vieilles, ilsvont courir pendant la nuit. » VoirM. lat. 153.
Couhadic, petite pluie, Cb, v. glau. Voir Urk. Spr. 74.
Couillec reg. Péd. 4, An Couillec 5 b, 13 b, Coüillec 30, Z/ Couyllecïl, 3“ (1565, 1567, 1571, 1587), Ann. de Trég. ly v,Coil-lec reg. Péd. 34, An Coillec 5, 19 b (1569, 1565, 1568); imitation du correspondant francais de 1’it. coglione. Ce mot existe en petitnbsp;Trég. dans katekouyek, (de katek kouillek'), homme qui s’occupe des tra-vaux des femmes (en haut breton un coqueret, un colas'). Kateq a seulnbsp;le mème sens, et vient de Katel Catherine; cf. Rev. eelt. IV, 158.nbsp;Un autre dérivé breton du v. fr. coil est en pet. Trég. kouyenad, f.,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRERON
grande quantité (d’argent, d’or); et absolument mr gouyenad, une fortune.
Couyornn, dans senyff e cornn couyornn ornet, var. couviorn, P 275, vers qui veut dire, je crois, « sonner de sa belle (et) magnifique.nbsp;trompette », ou bien « de sa trompette magnijiquenient ornée », estnbsp;identique a Pad), coujourn, par lequel Ie P. Grég. traduit les motsnbsp;« propre », « (personne... bien) ajustée », « alerte » et « dispos » ;nbsp;Troude donnè encore comme cornouaillais koujourn, propret, dispos, bien portant. Cette forme moderne indique que dans couyornnnbsp;Vy se prononcait), cf. conyur, conjure, dans Ie même poème (^Buhez^nbsp;mabdeii), str. 241. La première syllabe de couyornn, koujourn, est lanbsp;préposition co-; Ie second élément -yornn, -journ, parait se retrouvernbsp;dans jourdoul, sain, mot du haut Léon selon Ie P. Grégoire. Jour-doul serait pour *diurnatulus, diminutifde *diurnatus, dérivé du lat.nbsp;diurnus, tt couyornn, koujourn vitudrodt de *co-diurn(e.t). Cette association d’idées rappelle la locution familiére « beau comme Ie jour ».
Quant a 1’apocope supposée qui, d’un participe *codiurnet, aurait fait tirer Padjectif couyornn, koujourn, c’est un procédé assez fréquent,nbsp;connu aussi en italien % et dont voici des exemples : moy. bret.nbsp;achiu et achiuet, achevé, aujourd’hui achu, acbuet; a lum (lisez alum)nbsp;et alumet, allumé, auj. id.; arriu et arriuet, arrivé, auj. arru, arruet;nbsp;fournis et fournysset, accompli (fourni), auj. id.; digor et digoret,nbsp;ouvert, auj. id.; cf. en nos-tremen la nuit passée, Intr. 102, anc.nbsp;éd.; tap attrapé, Rev. eelt. XIV, 217. Le choix entre ces doublesnbsp;formes est loin d’être toujours indifférent, cf. Hingant, Grammaire,nbsp;p. 85, 86. Pourexprimer un état plus ou moins durable, on se sertnbsp;de Padjectif : « il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » se dit,nbsp;en petit Trèguier, red e d’eun ór heart dyór pe ^èret. Par conséquentnbsp;Pemploi oü s’est fixé koujourn justifie sa forme adjective.
Nous avons vu que couyornn peut être un adverbe dans le vers qui nous Pa conservé. Le mot fournis se trouve enaployé ainsi, ennbsp;moyen-breton; comparez, en petit Trèguier, tremen « plus de » :nbsp;tremen ugen ’la, plus de vingt ans = ugen' ’la tremenet, vingt ansnbsp;passés. Voir ac’hubi, darnic.
I. Cf. Joh. Schiuminn, Die Entstehung und Verbreitung der sogenannten « Ver-hür-^ten Parti'^ipien » im Italienischen. Strasbourg 1890.
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Coulet. Le van. cao 'lein, céülein cailler Gr., ceulein prendre par présure 1'A. (par c dur) = *coulaff, gall, ceulo, de coag’lare, cf. Motsnbsp;lat. 145.
Coiillm colombe, Cathell 2t. Voir Urk. Spr. 92.
Couloux B 462, coulotis tant bon C, colous Cms; couls eu autant vaut B 711, caul:( pe goul^un jour ou l’autre, Ritnoii 58; couhgoudenbsp;cependant D 35, 100, coulscoude 46, 186; cours (de philosophic) 186, é cours pendant (le service divin) 95, é cours hoc en amsernbsp;en temps favorable 31; awrmow des corsaires Voy. mist: 24. Voirnbsp;cronicquou, quen i.
Coultr « coultre de charrue » C vient du fr.; voir caoutr.
Count, compte, -aff, compter Cms, count, conchenn conté, pl. counchou, conchou, conchennou Gr., voir bant; contadelo contes, fari-boles Jac. ms 45.
Courageux g. id. Cb; ~gus, v. bras; courachi avoir du courage Ball 206, courageamb prenons courage Voy. tuist. 74.
Courentin. Choreniin Coreuiiu H 39; cf. Urk. Spr. 169; Rev. eelt. VII, 309, 310. Le V. bret. cité a cette page semble être cou-uuant-olion, xoirRev. eelt. XIII, 249.
Couricher, voir coufforcher.
Courrater (entremetteur) Cms-, courranter H, ii, doit être pour courrauter (courtier de chevaux, Nom. 316); courater, coureter, couro-ter entremetteur, interprète et médiateur entre un Francais et unnbsp;Breton dans les foires Gr.; courrettour « courrettier », couratourehnbsp;courtage Chal. ms; kouracher rebouteur, renoueur, du Rusquec.
Courrig. Ha de-ttajf scler en e seruig Euel lonen e guisien lig Hep cour-rig ho em obligont M f 56, = ils se vouent a son service, en hommes hges, irrévocablement, cf. discourrich, digourrich incorrigible Gr.,nbsp;courrigaff corrïger C, corrigeoil corrigera D 44.
Courtes, reg. Péd. 144 (1594), Courtoyx reg.Plouezec 16, Le Cor-toyx 18 v; courtesi courtoisie D 189, courtisi 2' s. r. es 158, cour-toisy Cwr (gall, civrtais, cwrteist); court une cour D 188, court m. pl. courdeu, cour qui n’est point murée, courd er raué la cour du roi l’A.
(Cour^ pl. touser an cour^^ou, tondeur, Nom. 319 (cf. Ancien tbédtre frangois, t. X, Paris, 1857, p. 353 ; Ann. de Bret., IV, 164,nbsp;165); f. dans eur gours-gris, Son. Br. II, 88, cf. ii; pet. Trég.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
piqed e i c hours d’ei, elle est enceinte. Peut-être Ie Chal. ms. fait-il allusion ii une forme vannetaise de ce mot, quand il dit, s. v. chan-ure : « coarh, mais on m’assure qu’en basse Bretagne coarli est unnbsp;mot lort sale, et on dit, canap, pour signifier du chanure, c’est anbsp;quoi il faut prendre garde ». Du lat. cadurdum, Gloss. Isid? Ou cf.nbsp;gall, croth, voir Urk. Spr. 99, 100.
Covsoxsum, gouzpumen Ie sacrement de confirmation Pel., léon. cotisumemi, cousemenn f. Gr., cousoumena, gougouniena confirmernbsp;Pel., léon. cojisumenni, cousemenni Gr., de consuimmre, lt;\m 2.\'3xt \enbsp;même sens en latin ecclésiastique, comme Ie montrc Pel. — Cous-ter reg. Péd. 176, Le Couster 103 (1600, r585) = prob. « celuinbsp;qui coüte ».
Goustelè, f. gageure, l’A.; van. coustele, coustk, léon. claustle, claustre Gr., klaoïistrc, f. Gon., cf. gall, cywystl, de co- et goesti,nbsp;gage; voir eelt. XV, 153. Pour la contraction, voir coabreti.
Dans lès formes non vannetaises, la préposition co- est devenue cla-, par suite probablement de la fusion de doublets coustket*cloiiste.nbsp;Cf. kruflusk, bouge ! pour kejiusk; voir couffabrenn.
En vannetais, le même phénomène est arrivé au second élément de coustk, qui est gloëstr, voeu. Gr., glcesire l’A.~hr. moy. goesti,nbsp;resté dansles autres dialectes; cf. fr. esclandre — v. fr. escandk, lat.nbsp;scandalum. On peut ajouter les exemples suivants :
Cornouaillais fustl et flustr, fléau pour battre le blé; — prenestr, fenêtre. Gr., depenestr et prenest (lat. fenestra); — baltramm, fronde.nbsp;Gr., haltam, batalrn, Gon., battalm, Nom. 186, betahn. Gr., denbsp;bag^, baton, et talm, fronde, comparez la formation du gall, ffonnbsp;dafl;
Alfo, délire, rêverie d’un homme qui a le transport; dre alfo brus-quement, sans considération, trop chaudement. Pel.; cornou. alfo, elfo, délire, rêverie d’un malade. Gr., alfó, m., cornou., Gon.; alfói,nbsp;tomber en délire, en fièvre chaude, rêver. Pel., Gon.; alfoï, elfoï,nbsp;bega alfoët ou elfoët. Gr., afl^fóet. Pel. Alfó peut avoir subi l’in-fluence du mot fo, ardeur; mais jecrois qu’il a la même origine quenbsp;le vaimeUis arfleu, fureur, l’A., colère, rage, Buhé er s., 88; arflé-huein, être en fureur, arfléuein doh, s’acharner sur, l’A., ou arfle-uein... énep dehou les exciter contre lui, B. er s. 233, arfleuasfil
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETOX
irrita (une lionne), 102; arjieuel (taureau) furieux, 732, (mer) irri-tée, Gnerzenneu, 164. Cette origine commune de alfo et arfleu me semble être Ie francais affres. Le sens originaire se montre encorenbsp;dans arflemt « effrayé », Chal. nis, avec la mention Queru., c’est anbsp;dire Quervignac^.
Pour la métathèse de deux consonnes consécutives, dans alfo 'pom*afro (cf. espagnol olvido, oubli), comparez : niytra (et inenrta),nbsp;myrte, Gr.; moy. bret. ogrou, orgues; voir chufere. Le rapport denbsp;alfo a arfleu —affres rappelle celui du moy. br. et léon. ogroii aunbsp;vann. orglexeu = orgues, maisil est possible que 17 de orgk^iii viennenbsp;du second r d’une forme *orgres— \ü.t. *organos (cf. ordre = ordi-neiii). II y a métathèse aussi dans em acourti, s’accoutrer, D iio,nbsp;pet. Trég. kourtaj, accoutrement, a moins que l’origine de ces motsnbsp;ne soit *acciilfurare, comme le suppose Scheler; alors acourti pourraitnbsp;être pour *acoultri.
En dehors des cas oü peut agir la métathèse, il ne manque pas d’exemples bretons d’r ajoutés sous 1’influence d’un autrenbsp;r OU d’un l : iardrin, jardin, Nom. 236, tréc. jardrin, sardri-nen, sardine (haut br. jardrin, sardrine, cf. franc, perdrix);nbsp;arbricos, abricot, Nom. 68 abricotier 105, coiddry, colombier,nbsp;133, moy. br. coubnty, léon. giieltle, giieltre, grands ciseaux, denbsp;guelteff, Rev..celt. VII, 310, 311; van. nürbiliag, puérilité, Chal.nbsp;nis; dial, de Batz bardrach, bardras, f. battoir (en patois du paysnbsp;« un bardra »; cf. poitevin badras, mP)— batlaras, massue, Nom.nbsp;185, battaras, id. Gr., batara^, f. id., Gon.,du frang. matras QTlmr:-neysen). Cf. milfler de milfer millefeuille, Gr., pour *niilfel (d’oünbsp;gall, et cornique minfel), et Étude sur le dial, de Batg, p. 17. Voirnbsp;ehuede:;..
Coiietis, convoitise, Cms, cf. J 12, 87; cönuetis, Cathell i; covetus, convoiteux Cms; convoicti tu convoiteras Catech. b, 9 v.
Couuent couvent D 188, 189, convent 198, convent 78, 172, 186, pl. convenchou 98; pelec h egoc b bet kouantjet dans quel couvent avez-vous été instruite G. B. L, I, 432.
I. Dans vienies ean aijleiet « je lui ai donné la poussce » Chal. iiis, arjleïet parait être différent de arjlmet, et venir de alm'iet: im alueiet, (ce n’est qu’)une vraie cruche,nbsp;un étourdi Chal. iiis, de ar- et bèye étourdi l’A.
-ocr page 140-1^0 GLOSSAIRE MOYEN-15RETON
repas Ciiis, convy Jac. ms 69; confia convier D 118, confiet convié, invité, appelé i 167, confy, il convie, invite 164; cf. discouvinbsp;renvoi, renvoyer, déconvier, digüuvïein rebuter l’A.
Cog^, reg. Péd. 7 (1566), Quog^ reg. Quemp. 7 v, 29 .v; Co^den reg. Péd. 13, 86 b, 109, 226 b, II, 2“ b (1567, 1581, 1586, 1611,nbsp;1587), Cogten I, .109, 151, II 2“ (1586, 1565, 1586), Cou^den I,nbsp;141, 144, 177, 180 b, 189, 205 (1593, 1594, 1600, 1601, 1603,nbsp;1606), Cougten 169 b, (1599) = « vieil homme », van. ur hoh dénnbsp;un vieillard Foy. mist. 35. Z-fi Cogle reg. Guing. 154, coxjleue tau-reau, Nom. 35, van. deu goiihlai tanv L el lab. 124, pl, kouhlaicunbsp;106; an co^ marchat la friperie ou Ie vieux marché Nom. 243, arnbsp;c’ho^ vare had, ar go:{ vare’had, ar goarc’had Gr., c’es't Ie nom d’unenbsp;commune des Cótes-du-Nord; eogtremenet « ancien passé », 1. pris-tinus, Cb, V. gue:( aral, cf. tréc. kog^diinet anciennement marié, etc.;nbsp;cogfij, vieillesse, Cms; Le Cozic n. d’homme xV^, xvi® s. Nobil., Areh.nbsp;de Bret. VII, 240, reg. Quemp. i“, 2'’ v, Quoatg. 4 v, Cogic reg.nbsp;Péd. 9, 10 b, 16 b (1566, 1567), etc., Quos^ie reg. Quemp. 3 v,nbsp;eo:!^ieg vieillot, pl. -igued, van. eohieq pl. ed Gr.; vn eo^at un vieuxnbsp;rèveur Nom. 12,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vieillard Gr. C03; devant le nom n’exprime
pas toujours le mépris : eoeyyar ttyar eog^, vieille poule Nom. 39, eo^ seruigcr vieux serviteur 320, co:{ dleou vieilles dettes 202 ; vn cog^ede-fifc un vieil édifice 139, vn eog nioguer un vieux mur 141,^03; osüllounbsp;vieux üutils 156, anser da eog bottaou savetier 312.
CRAca-oü.vr sarcelle Nom. 37, eracq-hoiïad. Gr., krak-houad m. Gon., gall, eraeh-hwyad.
Craffg. (manque); eontell crafferes, l.eastapole, lis, Cms, criffyat, gratter, Cb, v. roingnenn; Craffer, reg. Péd. 25, 122 (1570, 1589),nbsp;An Craffer 6 b, 9 b, 10, 16 (1566, 1567), Le 'Craffer 6^ (1578),nbsp;Le Crafer reg. Guing. ii2,=:litt. « gratteur »; cf. erafat, Maun.,nbsp;Gr., gall, eraffu, gratter, graver.
Ce eraff est identique a eraf, égratignure. Pel., et a eraf nados, point d’aiguille Maun., plur. erefen-nados, Pel. Ce pluriel est imiténbsp;de ceuxdes anciens thèmes neutres en men-, cf. Rev. eelt. VIII, 525.nbsp;La racine parait être germanique, comme dans le moy. bret. erapaff,nbsp;ancrer, craipat Maun.; cf. eraban, griffe, erabissa, égratigner, montnbsp;voar e crabocfon, aller a quatre pattes. Pel.; erapin, crampinell, f.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
grappin, Gr., crainpinell, croc pour accrocher navires, I. mantis, Nom. 153, au figuré « attraits », Gr., krapinella, harponner, Trd.nbsp;Voir craiiat.
Cragg, mom-cragg, grès, pod cragg pot de gres Gr., krdg ni. Gon., eet auteur cite en Cornouaille Méné kragon « la montagnenbsp;aux grès »; gall, craig rocher, pl. creigiau; cf. carrec.
Crai, trop fermenté, aigri; (pain) fait de blé échauffé dans Ie grenier. Pel.; van. crè, cri (pain) qui n’est pas assez levé. Gr., cré,nbsp;Vocab. 1863, p. 46; gall, crai recens, infermentatus, rudis; crai,nbsp;croyiu, cri, azymus, Davies; cornique krtv cru, cf. v. h. all. hrdo,nbsp;auj. rob, angl. raw, etc.
Cra.m.men en Léon, ailleurs cremmen crasse qui se forme sur Ie corps Pel., cremenM-mn., krémen f. crasse, surtout au visage Gon.,nbsp;pet. Trég. kramen f. crasse, en particulier dépot que laisse Ie laitnbsp;dans un vase : kramen ribot; gall, crarnen f. croüte sur une plaie;nbsp;cf. v. fr. cramme, chrênle, prov. craiimo, crèiimo, crasse, malpro-preté, sédiment, craumo de la ièslo crasse de la tête. Mistral, du lat.nbsp;chrisma. L’emploi religieux du mot ne parait pas en Breton, maisnbsp;Ie gall, a crysfad m. confirmation.
Crang, crachat, cranchet, cracher, dms, entre crampoegenn et cra-pat; cranchat cvAcher, r. ad, Am. v. gargaden; pagint crachet quand ils ont craché, D 150.
Craov nados, trou d’aiguille Maun., erdo nados. Pel. (craonen an nadoeg « l’oeil de 1’aiguille », Nom. 170; kraouen-nadog, f. Gon.,nbsp;etc.), gall, crau nodwydd, ifl. cró sndthnide, gaél. cró sndthaid, man-wois croae snaidey. Ce mot subit parfois en breton l’influence de clou,nbsp;ferrement (voir Diet. élym. s. v. cloii). II n’a riené faire avec 1’italiennbsp;erima d’ago, qu’on tire du lat. corona-, peut-être vient-il de *cr-u-, quinbsp;serait a y.s’po) comme *tr-H- d’oü Tpjo), Tpap.aXta, est a Tsipo).
Crauat gratter Maun., cravat, participe -et, Gr., van. craouatt, part. -étt, crcwuein l’A., gall, eraf a; crauell f. sarcloir Chal. ms,nbsp;cravêll f. pl. en l’A., cravell van. Gr., gall, crafell f., pl. au grattoir,nbsp;racloir, crafellu gratter; voir craff, et Urk. Spr. 96.
Creanezou (les) points de foi H 19, auj. Kreansou, du fr. créance; voir credo, cridijf.
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Crealeur, créateur, Cathell 21, D 187; creation création 24, 54, 93-
Crech crépu. On lit ce mot Bar^. Br. 217, mals eest sans doute une méprise pour krech montée, voir Revue Morbihannaise I, 364;nbsp;cf. les noms de lieu Penhiech Amiiv. de Trég. 17, Crechekon ennbsp;1421, Archives de Bret. VI, 65. On dit en petit Trég. kréïyet, krê-hïet 3 s. ridé, froncé (syn. de krizef), prob. pour *crec billet, dérivénbsp;de crech. Le cornique crebyllys, cryhyllys, ébranlé, pourrait ètre ienbsp;mênie mot.
Credo (le) credo, H 53, Catecli. 6, D 18; f. Gr., crédo, f., l’A., gall, credo m. et f.; empruiit savant au lat.
Cref, fort, (adj.), C/usy ere (serrer) fort Ch; creon, rempart (litt.
« des forts »), Nom. 239; crejfat « forcer » Cc, v. ner^. Voir Urk. Spr. 96.
Crets, craie, Cb.
Crenafftrembler. Crena D 125, 158; r. en en, 169; crenna 152. Bien que Gr. écrive creTjia (avec 3; prononcé « comme'un demi E »,nbsp;V. frissoit), la f' syll. ne rime jamais en e:{; sur P 263, voir crety;^.
Crenial, crenia, crainia « se rouler a terre h la manière de cer-taines bêtes, et se dit aussi des hommes », Pel., krégna Gon., gall. crain jacere, volutare se, Davies, auj. creinio; dygreinio, ramper,nbsp;digrain, action d’errer ca et la. De *c(p)r-an-ya-, même racine quenbsp;moy. bret. crenn, rond, v. irl. cruind; cf. Urk. Spr. 93. Voir dias-cren.
Cresq (croissance. Gr.), dre — 1. multipliciter, Cb-, il croit, v. figuesenn-, inf. crisquyff, v. bras; qicq-cresq, cresqenn, pl. -ed et -onnbsp;« excressence » Gr.', pet. Trég. kreskere^, f. pl. ed, envie, petitenbsp;peau prés des ongles. Cresq il croit Cb, v. jidnenn; en em'gresqui anbsp;rayo evit o difen (le soldat) se multipliera pour les défendre, P.nbsp;Gérard 65; cf. Rev. eelt. XI, 123. M. Loth, Mots lat. 154, hésite anbsp;reconnaitre dans ce verbs un emprunt latin, paree que Ye bretonnbsp;suppose un ancien e et non ê; niais la reduction de *croesq en cresq ‘nbsp;na rien de phonétiquement inadmissible : cf. moy. br. groec et greenbsp;femme, gruech et grech ciron, groaet et graet fait, etc.; on pourraitnbsp;invoquer d’ailleurs l’analogie fort naturelle des verbes comme pidi
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prier, part. pedet, dont la première syllabe ne présente jamais de diphtongue.
Crestenen crème Maun., crème et toute superficie qui se forme comme la crème; la glace qui commence a se faire sur une eaunbsp;tranquille Pel., kresténen, plus souvent kristinen f. Gon.; craust m.nbsp;pituite Gr., kraost Gon.; cf. gall, crést, cresten, crystyn croüte; prob.nbsp;du lat. crusta. Kristinen peut représenter régulièrement *crüsta,nbsp;forme qu’admet M. Koerting; Ie rapport Ae craust a *cf/7rtó rappellenbsp;celui de doiiarfraust terre en friche Gr., fraost Gon. (moy. bret.nbsp;frost) ï frustum, d’oü Ie fr. frnste. On lit krusten f., croüte, L. elnbsp;lab. 190.
Creusseul, croissel, Cms; creuseul lampeNom. i6é.
Crc^st^, avaricieux, cre^nj, avarice, Cms. Pep de^ creny ...so e teyg, P 263, lis. cre^ny (la !'¦’= syll. rime hdef).
Crial, hucher, Cmsjcricn, C, v. garm. — Crichen, chrétien, C^, V. netieg^, van. crichen, Gr.; vnan d graf an begyoii, eguis cristian annbsp;dour 1. libitinarius, bustuarius, fossoyeur, Nom. 283; voir christe-nyen.
Cridijf. Crydi dit te croire, Cathell 9, 1’inf. crediff n’est pas dans H. Cred il croit H 4, 5, 7, 59. Öredicq crédule Gr., cf. moy. bret.nbsp;hegredic, voir amdere, discredicq; credus id. Gr., gall, credus croyant.
Cridyenn, frisson. Gr., cridien, Nom. 267, Maun., cridyen f. eau dans Ie vin, a Landivisiau, Gr., v. commére; v. br. crit, mêmenbsp;rac. que crenajf, trembler.
Criniou crimes, Cathell 32, D 125, criminal (justice) criminelle 95-
Crin sec, desséché, aride, crina rendre ou devenir sec et aride, GRINDER sècheresse, aridité, crinen chose sèche : homme fort maigre,nbsp;arbre sec; léon. dasiumi erin, ramasser les broussailles, les menuesnbsp;branches mortes Pel.; krin, krina, krinen f. Gon. Grég. a scrinades-sécher, v. n., et regarde comme surannés crin aride, crinded aridité.nbsp;Pel. remarque que « nos Bretons ne disent point ertn au sens d’ava-ricieux » ; Gon. donne krin avare, et krinded, krinder m. sècheresse,nbsp;aridité, avarice. Onlit krign avare, Trtib.Jus. 281, 286, krigner id.nbsp;282, krignder avarice 283, dilegi he grign, quitter son avarice 285; il
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y a la au moins influence du moy. br. cringnat ronger, cringner rongeur. Gail, erin sec, avare, crino se dessécher, crinder aridité, avarice, crinwydd, menu bois sec; v. gall, et irl. erin sec, par i long; participe de la même racine que Ie sanserif frd cuire (Stokes).
Cris, g. crise, recours, Cms, entre erisqtiiff et erisaff, eri^ pl. ou fronds, frongure, eris raccourcissement Gr.; erissaff (recourser,nbsp;rider, retrousser), Cb, v. tronciaff; kriset ridé; (abeilles) engourdiesnbsp;(par Ie froid) L. ei lab. 170. Ce mot est rattaché a 1’irl. cris, cein-ture, et au gall, crys ld., et chemise, Urk. Spr. 99; en ce derniernbsp;sens crys répond au bret. moy. cres, cf. franc, crès, f. « anciennenbsp;sorte de toile de Bretagne », Littré.
Cristoff, Christophe, Cms, voir christenyen.
Croas. En graas en croix, J 174, P 76; an grotiasse cette croix74; an-groes, xV^ s., Rev. eelt. II, 209; croyx Cathell 17, croaix 32; van.nbsp;du XVI® s. croes-henlo carrefours, Rev. eelt. II, 210, croes -en hent, nrnbsp;groes hent, croesen beent, pl. croes benden « quarréfour » Chal. ms,nbsp;gall, croeshynt; croa~pren (et non croa:ypren') H 45, litt. « croix denbsp;bois », mais sans doute pour un ancien composé croaspren « bois ennbsp;croix »=gall. croesbren; croasiou des croix D 16, -you 76; Crouas-sec reg. Guing. 161 v. En Croas^c 137, 143 v. En Croasec 120 v,nbsp;Le Croasec 113, Le Croesec 19 v, 25 v, 28, Le Croeseq 130 v, =gall.nbsp;croesog qui a une croix, (un) croisé. Voir cros.
Crocedant reg. Péd. 113, 116, 127, 137 b (1587, 1588, 1590, 1592), Croce^dant 124, Crocexfint 150 b (1589, 1595) —« sa dentnbsp;(est) un croc », ou « sa dent mord »; voir enig.
(^Croebenn, peau), crouc’hen Gw. v. raïw, pl. croebennou, Nom. 312, crechin, 109, 168, ^11, creebinner, 112, voir Urk. Spr. 99. Ce motnbsp;rappelle le V. h. all. chursinna iourmre, russc kor^no manteau, etc.,nbsp;cf. Miklosich, ü/ym. Woerlerb. der sl. Spraeben, v. kiirspw.
Croeadur enfant, m. ; acoffe mam Cb, v. emiegnes; dou — Cc, dou croadur Cb, v. guenell; croüadur id. D 186, crotiadurien enfants Jac.nbsp;122, Mo. 224; crouadur créature Cms, croüadur D 53, pl. croüadu-rien 18, 24, 39, -yen 63; f. crouadures (Marie était) une créature 36;nbsp;croueer créateur Cathell 4, crouerr 5, croueur, NI 300, croüeur D 25,nbsp;65, 151, croas il créa 94. Pet. Trég. aboe oant krouet gant o mamnbsp;depuis que leur mère les a mis au monde, se dit des 'enfants et des
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petits des animaux; cf. kréël, né, a Sarzeau, Rev. ce.lt. III, 53; krouéaj germes (des pommes de terre) L. el Lah. 40; espagnolnbsp;cria couvée et enfant en nourrice, etc. Croeaff est pour *creaff,nbsp;gall, creu, du lat. crëare. La diphtongue est-elle venue par imitationnbsp;des cas comme groec et grec femme, voir cresq} J’ai cherché anbsp;l’établir par des exemples Rev. eelt. IX, 374. M. Loth Mots lat.nbsp;153, 154 rapproche rrortfi?;/;- creature, vocab. corniq., qu’il explique,nbsp;si je l’entends bien, par une contraction de crëatura en *crètura. Jenbsp;ne sais si croadur n’est pas une erreur, Ie vocab. cornique ayant crea-dor créateur, et Ie cornique plus récent creatur, créature; en toutnbsp;cas *crêtura ne rend pas compte de la forme la plus ancienne ennbsp;breton, croeadur.
Croguen sant facqiu’s, coquille de saint Jacques, Nom. 46, pl. creguin, creguing, creguinn, 43 ; melhuenn croguennec « limas onbsp;escailles, 1. testudo » C, melfeden croguennecq limacon Gr.; Croguenecnbsp;reg. Péd. 73 b (1579); gall, cragenog, crustacé; voir Urk. Spr. 99.
Cronicqmu chroniques, Cathell 3 5; coroniequou Rev. eelt. VIII, 230, épenthèse assurée par la mesure du vers; Gr. ne donne quenbsp;coronicq, pl. ou. Cf. darrasscle, grive, de drassqle, l’A.; duliif truite,nbsp;de dlu2t, Rev. eelt. V, 126, 128; turucq turc, de turcq, Gr.; moy.nbsp;bret. couloitx, coulous, aussi bien, de conlx, couls.
Cros (grand) bruit, querelle, crosa quereller, ftire grand bruit Pel., a St-Clet króxftl gronder, disputer; Le Croser reg. Péd. II,nbsp;31“ (1638), kroner celui qüi murmure, grondeur, querclleur Gon.,nbsp;cf. gall, crvjysedd dispute Rev. eelt. V, 268; prob. de cnuys, croes,nbsp;croix, comme en angl. to cross ètre en disaccord.
Peut-être crosyil croasser Gr., krórt^a Gon., cro^erei croassement Gr. est-il différent et provient-il d’une onomatopee, comme en fr.nbsp;croasser, en angl. croak, etc.
Cromn, courbé bas devant, Cms;cromaff, recourber, Cb, v. pant; croumniell, anse, f. Nom. 159.
Crubuill sein, crabuillat (lisez cru-') plein son sein Maun.; cru-hiiilh (pl. ou), crubuilhad Gr., crnbilill estomac, sein de rhomme, jabot de l’oiseau, crubuillat'Pe[.;kruhuill f. jabot des oiseaux, partienbsp;des vêtements qui correspond a l’estomac, -ad ce que peut contenirnbsp;cette partie des vêtements; grande quantité : eur grulniillad viigale.
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une fourmilière d’enfants Trd; cf. gall, cromhil, cromil (et crulï). Pel. cite corpeüil estomac des bêtes, dans Ie langage vulgaire dunbsp;Maine; Troude donne un cornouaillais krepe^ m. devant de chemise, qul peut avoir la même origine, prob. germanique : cf. angl.nbsp;erop, craw, alleni. kropf.
Crucify crucifix H 41, 55, D 173; rn. et f., Gr.; -fi Choas 51, -fix f. 45; -fyet crucifié H 41.
CrOg pl. crughet « sorte d’insecte, dit vulgaircment en quelqnes provinces petit scorpion, qui est une espèce d’escarbot, qui léve sanbsp;queue fourchuë lorsqu’on Ie touche, et que l’on croit être veni-meux, et dangereux par sa piqüre, surtout au bétail; d’oü vient quenbsp;les paysans appellent leurs bêtes boet ar-cnig, patqre de scorpion »nbsp;Pel.; cnicg, pl. crugued m. et f. « scorpion, insecte venlmeux, noi-ratre, qui pique par sa queue » Gr., gntc Maun., knik, kntg f. Gon.;nbsp;huill-crng m. scorpion, pl. -gnétt 1’A.; enr c'hnik-sec’h un harpagon,nbsp;avare. Bombard Kerm 40; kruga racornir, donner la conslstance de lanbsp;corne, du Rusquec. Ce motappartient a la même fitmille que Ie moy.nbsp;bret. creguiff prendre, crocher dans; mais ce dernier, représentenbsp;un ancien *cröc- tandis que crüg vient de *croc-, cf. gall, criigo vexer;nbsp;*cröc- est une variante légitime de *cröcc- que M. Korting posenbsp;comme base du fr. croc, crocher. Pour Ie sens de kruk-sech, on peutnbsp;comparer Pexpression du pet. Trég. etir chrog ranp ^011 ivar hénes,nbsp;litt. « on n’a qu’une prise glissante sur lui », qui se dit d’un débiteur peu solvable.
CuDEN, écheveau Maun., Gr., Pel.; cuchenn, touffe (de cheveux), poupée (de lin). Gr.; gall, cudyn, boude de cheveux, v. gall. pl.nbsp;cutinniou, gl. condylos-, Cudennec reg. Guing. 247 v — gall, cudy-nog bouclé, aux cheveux bouclés.
CuDENNÊc, sombre, sournois; hurennêc, id., et renfrogné; hiirên-nec, morne; hurennein, renfrogner; hurenn, nuage; cudennereah et hurennereah, taciturnité, PA.; vann. ctidennecq (un homme) sombre,nbsp;hurennecq (un esprit) sombre, (Ie temps est) sombre. Gr., hurunêqnbsp;(silence) farouche, Voy. mist. 57.
En vannetais un k initial peut alterner quelqtiefois avec un h; cf. candaiein et handaiein, persécuter, l’A., voir couff. Mais ici il semblenbsp;y avoir une différence réelle entre les deux formes. Hurenn, nuage.
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rappelle Ie bret. haillm, brume, brouillard, Pel. (d’origine germa-nique, cf. l’angl. haxe.} on dit en haut breton hérée dans Ie même sens), et Ie gall, htidd, ombre; quant a ciidennêc, il serait composénbsp;de *co-hud-, comme Ie gall, cyhudd, ombre. Le d et IV alternantnbsp;entre voyelles peuvent, en vannetais, tenir lieu soit d’un d celtiquenbsp;= tb doux breton (Jndiil, hiriii, aujourd’hui =/;/3;w), soit, plusnbsp;rarement, d’un t celtique-—d breton Qudii et luru, cendres). Voirnbsp;coahren.
Cudiirun, tonnerre, Cr, v. taul, Nom. 222, ciidurun et curun Maun., pl. curunou D 145; matt curun, men cudnrun, pierre de tonnerre, 252; cudurunaff, foudroyer, C/?, v.foultr. Ce mot rappelle lenbsp;provencal crum, crun nuage, nuage orageux, mals crum parait plusnbsp;ancien, si l’on en juge par les dérivés : crumado nuée, brume, etc.nbsp;Cudnrun est peut-être dü a un mélange de curun et de taran.
Cuerfe, couvre-feu, 1. ignitegium, Cb v. tan; pa soner cccurfe quand on sonne l’angélus D 71; ciiêrfe, qeulfe couvre-feu, léon. sini qeulfe,nbsp;senni quërfe, sonner l’angélus du soir, Gr., du fr. Le Ca a cotitire-feu.
Cue^aff, se repentir, Cb, v. nichiff, p. que^et, v. axrec; queu^i da avoir regret de, Intr. 68, anc. éd., queusijf s’efforcer C, eguytnbsp;quement reux ma:; quevssenn quelque effort que j’aie pu faire,nbsp;J 218; cue^eudic, repentant Cc, v. pinigaff, cue^udic triste Cc, cue^qi-dicat être triste Cb v. ancqiien, cuezus repentant, v. pinigaff, (mys-tères) douloureux D 73 ; befft qeuffat bras da ayez grand regret de,nbsp;Mo. 289; queux^ flam regret cuisant D 162, cueus 22, cueui; Cc v.nbsp;pinigaff, ciin Jac. ms 5, 100, cunf Mo. ms22%-, voir dibtinaff.
Cuffaele^ douceur Cms, v. hegaratet; Le Cun, reg. Guing. 137 v. Le V. irl. cóitn, cher, a été rapproclié par M. Windisch du gothiquenbsp;haims village, allem. heimat patrie, angl. home, etc., cf. Rev. eelt.nbsp;XIV, 3 51. Le V. irl. tnacc cóim « cher fils », moy. irl. maceoem jeunenbsp;homme, rappelle le bret. tat cm/bisaïeul, Nom. lad cuh Gr.,nbsp;gall, tad CU grand-père.
CuiLL (enfent) potelé Maun., ciiilb dim. -icq gras, Gr., kuill Trd; peut-être du verbe cüilha accourcir, resserrer Gr., pour *CM/-yM-,nbsp;dérivé de *CM/ = gall. cul, étroit, maigre, cornique cul, v. irl. cóil.nbsp;Cüilha (cf. gall, culo rétrécir, culiad amaigrissement) est le même
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mot que cuilha froncer, faire des pils avec Taiguille Gr.; cuill veut dire proprement « dont la peau est rétrécie, fait des plis », c’est cenbsp;qu’on appelle en pet. Trég. kochet, saus doute du fr. coche, eutaille.nbsp;Pour Ie rapport de cuill a *cul-ya-, voir iouign. Cf. v. brct. ciilednbsp;maigreur, gall, culedd, irl. cóile id., grcc -/.itAla cavité.^ Voir Urk.nbsp;Spr. 88.
Cuytat quitter Qtns, cuyttat Ch, v. pardonnaff; quit glose Ie mot exampt exempt, Catech. 10 v.
Ctinluyll cmiïlir Cms, cutuill Maun., part. -et D 87, dial, de Batz kuidel recueillir (du sel) ; cuntuil dans Kerguntuil reg. Péd. 174 b,nbsp;II, 33 (1600, 1630), Kerguntuill l, 187, Kercutluil 230, Quercunc-tuil II, 31“ b (1602, 1612,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= cutüilh cueillette Gr., hutul
par l mouillé, m. Gon.; v. br. contulet, ciintuelet, cuntelletou, gl. colligas, collegio, collegia (^Rev. eelt. XIII, 249, 250); corniquenbsp;cuntullys assemblé, ciintelht réunion 901, gall. moy. cynnullaiu,nbsp;mod. cynnull, réuuir, recueillir. De con-t-u{e)l-, cf. irl. covi-ul, com--ol, com-th-in-ól assemblée; eet ól est expliqué par *(/))()/r-/ö-, lat.nbsp;pac-iscor ctc., Urk. Spr. 237, ce qui rappelle Ie gaul. Oclicnos, Rev.nbsp;eelt. XV, 237. Voir r/wy//, couffabrenn.
Cunuc’ha gémir Pel., de *con-tich-, cf. gall, uch soupir, irl. uchtat ils soupirent, etc., Urk. Spr. 54; xo\x couffabrenn.
Cunudec reg. Guing. 145 (en 1572), cf. Ie nom actuel Ar Chu-nuder, a Ploumilliau; cunuda se plaindre a la manière des poules Pel., etc., de *con-ud-, voir couffabrenn. En pet. Trég. kunudaü veutnbsp;dire « commérer, médire ».
Curabl curable Cb, v. oignaniant; curatorag curatorage Qh; ar person pe è cure Ie recteur ou sou vicaire D i/(5, cf. 115 ; pet. Trég.nbsp;kuriu'^ein an dud, interroger curieusement les geus.
Curaill g. id. Cms (couraillou entraille C).
Curieus « g. curial, de court »; ex^curius, 1. curialiter, Cb, v. les, du fr. — Curunaff couronner Cb, v. palm.
Custot gardien Cathell 28, emprunt savant au 1. custos (v. br. costad'). — Custuni coutume Cms; péage, 1. vectigal, Cb v. passaig;nbsp;engousinm (être) dans l’habitude, coutumier, Ambroise Paré, voir
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Rev eelt. XV, 150, 152; enem custumaff a bresel s’aguerrir, Qh v. marhec.
Cusuler un conseiller, Cb v. secreier; cusuliou conseils Catech. 8, conseiller 10 v, p. -et D 97; er cusnlyas da il lui conseilla denbsp;D 188; Voir campy.
Cux_- Cn^er an laëeyoun recéleur Nom. 328. Voir Urk. Spr. 89. C:pital siffler, c^uteU sifHet C, sulell an poiixpucq Ie sifflet Nom. 20,nbsp;suttere^ sifflement 215, cf. chutelat téter, etc., Rev. eelt. IV, 150;nbsp;XI, 355; onom.itopée, comme l’esp. ehotar.
r. Da, il, adoucit I’initiale .suivante : dauihanajf, au moins, C (da biana D113) ; dauetta verslui 190, d’a-giiyt (envoyer) chercher, Jér. v.nbsp;evit. Mam da done mère de Dieu H 4, 59 (tréc. id.), crouer dan nefiinbsp;ha dan douar 5. Confinnet da miraclon (Eglise) confirmée par desnbsp;miracles 48 (van. dallet... d’en diaiil aveuglé par Ie diable Choas 50;nbsp;tréc. na pa oa coaniet d’inn quand j’avais soupé, Ann. de Bret. II, 63 ;nbsp;fr. « mangé aux vers », « c’était bien dit i lui »). Difu a moi H 45,nbsp;rf/w. id. Grég., D 174, 1^0, dlgn 177, r//7 a toi,N 55, ü)'/, NI 560, Gw.nbsp;V. ba^; dief, Gathell 6; degan a lui D 18, dega 48, desa 46', f. de^ynbsp;Cathell 6, 13, de^i 9, 23, di^y 13 (deep- 6, lis. de^i), dixj. Ball 226;nbsp;deomp a nous, i s., D 52, deompny 23, dlnip H 3, 4, dymp-ny Mnbsp;f 4; deoc’h a vous i s. D 52, d’oc’h, Jér. v. consr, dihny, B 495,nbsp;N 155O3 J 7? 56) ”7 ('¦‘'ir- dlchtiy'), 118 b (r' syll. rime a gue-neoch); lech dat (lis. dal) hreutat, Cb. Voir dy, tarauat, et Urk. Spr.nbsp;132.
I bis. Da, particule verbale, avec Ie subj.. Diet, étym., p. 403; da neap graet ho uolonteg^ fiat voluntas tua H 2; Doe da^ (d\a, Cms)nbsp;saluo, Dieu te salue (sauve), C, Done da vo meulet Dieu .soit loué G.nbsp;B. /., I, 162, da vo... meulet... Done Mo. ms 181, da ranno on ballon que notre coeur se déchire 138, da veap millignet ar mornet hac annbsp;dé maudits soient Ie moment et Ie jour 222, pet. tréc. Done hag arnbsp;Werc’he^ d’o pion que Dieu et la Vierge vous récompensent; da vin
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miserable, que je sois maudit (si...) Mo. ms 175, 213, Jac. ms n ; van. er marv d’e reiido la mort te roidisse Gr.; v. irl. do, slave da,nbsp;cf. Rev. eelt. XI, 99, 100.
2. Da. Da ebahyssajf, (tu devrais) t’étonner, Cathell 5. Ce serait la un gallicisme, mais il est bien probable qu’il £tut lire da \hem\nbsp;ebahyssaff, comme da hem maniaillaff agrex^ et da hem maruaiU, ibid.,nbsp;cf. § 29. Dn (lis. da) ton, 4. Da ue^oit H 20 (et non vq).
4. Da, joie, plaisir. Pel., dd m. Gon., mar deo dd evitban s’il Ie vent bien Trui. Fill, dd eo evidoch eun den a ghevridi ce que vousnbsp;voulez, c’est un homme d’affaires, o ve'^a dd gheneoc’h kaout commenbsp;vous voulez avoir 330, dd he ve^p... da Zohc(la femme modeste) seranbsp;agréable a Dieu 198, cf. 124, 194, 260, 320; hervez^ m’her c havo ddnbsp;pe ^roug selon qu’il la trouvera bonne ou mauvaise (mon ortho-graphe) IX; Damarhoc, xii*quot; siècle=bon chevalier. Loth, Ann. denbsp;Brel. II, 378; cornique et gall, da, bon; gaul. Dago-vassos = ïr.
« Bon-vallet ». Cf. Ta/j;? Voir enta et Beitr. de Bezzenberger, XIX, 64; Urk. Spr. 140'.
Daël, dispute. Gr.; de *daxl, v. br. dadi, réunion, v. irl. dal, f., quasi *ös-:A-^, cf. gaul. Con-da-te, confluent? Voir «m et Urk. Spr.nbsp;139, 140.
Daffar, matériaux. Dafarou ustensiles, Suppl. aux dief. brei. 107; vann. da.far, matériaux, Chal. ms, daffar (provisions), s. v. nour-rir, et dans les phrases « (s’embarquer sans) biscuit »; « (avez-vous) de quoi », ibid.; cornique daffar, occasion, de dasp et lat.nbsp;parare; cf. Rev. eelt. VII, 155.
Daffnet. Damnet damné H 13, D 90 (1= s. r. am, 123, 138), daunet^i, daonet 32; damnation -ion 29, 103, 135, daunation 138.
Dal, tiens. Derchel, tenir, Cms, v. chetiff, delchell H 57; daJehet do lauaret tenu, obligé de les dire 33, fut. dilchiff, J 63 b, 2^ p. dalchynbsp;Catech. b 9, impér. dilchyt, J 158, ho hem delchet tenez-vous Catech.nbsp;8, darret tenez Jac. ms 41, pet. tréc. dar, tiens; dalc’h il tientD 114,nbsp;delchSlom. 174, 262, H 42, delech 52, 55, delchomp nous tenons 13 ;nbsp;ne delch nemet enomp na disquomp il ne tient qu’a nous d’apprendrenbsp;Catech. 4 v, an lig pe' n bluen d delch na da an luguen (lis. higueii)nbsp;dan gouelet (Ie liège ou la plume qui empêche l’hamecon d’aller aunbsp;fond) Nom. 174; dalch juridiction Nom. 203, a béhani é oéen dalh ,
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dob (leur salut), qui dépendait de B. er s. i6i, dalc’h m. tenue, maintieu, domaine Gon., hep dclc’h saus retentie Mq Mari 1863,nbsp;p. II5, cf. gall, lifl/action de saisir, de tenir; dalchadur, 1. tena-citas, Cb, dalchadur abstinence (de qq. ch.) Gr. Voir Urk. Spr.nbsp;149, V. dcrg, et 150, v. delgos.
Daladur doloire C, daradu/r m., pl. en herniinette l’A., corniq. daladur, du 1. dolalorius (b. lat. dolatoria, prov. dóuladouiro, dalon-èri, f.).
Dalaes. En dalaes, B 148* ne veut pas dire « la haut »;'la rime en es montre que l’expression est différente de dialahe^. C’est unenbsp;finite pour enpalaes « dans Ie del », cf. B 672.
Daleydiguez, oisiveté, C/i, v. lent, action de tarder, v. diiiciat; daleus, tardif, v. choni.
Dalleda, daleda, étendre des hardes, du blé, etc., au soleil, pour les faire sécher. Pel.; daledaff « nettoyer », dans un vieu.xnbsp;dictionnaire, selon Pel., qui pense qu’il faut entendre « faire séchernbsp;ce qui a été lavé, nettoyé ». De d-a:p- et ledaff, étendre.
Dam-, dem-, un peu, presque, a demi, dans dam-gas « .presque haine », dam-iuelet, entrevoir. Pel., dem-c’hlas, verdatre, dem\u, noi-ratre, demfanta, fêler, van. dramiieUet, dramselleih entrevoir, dram-sell oeillade. Gr., dram-sèle, m. l’A.; dani-glévet entr’ouïr, entendrenbsp;a demi Gon., dram-c hoennet sarclé, G. B. L, I, 540; dem-c’huerenbsp;(paroles) un peu amères Bali 10, dem-dost assez prés. Rolland, Ree.nbsp;de chans, pop., IV, 28, damdostik tout prés Rev. eelt. X, 372, a dretn-dost, Ann. de Bret. VIII, 237, dembrest hientól (après), Kergidnnbsp;I, 120, II, 233, etc., V. br. demgiiescim, gl. conflictum; gall, dam-,nbsp;dym-, autour, mutuellement ; damglywed « to feel impulse », dyni-weled « to visit », irl. doimni-, iimni-, de do- ou I0-, ainbi-. Voirnbsp;daineuh.
Damany domaine, puissance; puissant, glorieux. M. Loth tire ce nom d’un v. fr. *denianie, *domani, de dominium, et croit quhl s’estnbsp;confondu avec 1’adj. v. fr. demaneis fort, alerte, M. lat. 159. Cettenbsp;dernière explication ne semble guère plausible, Ie passage d’un nomnbsp;au sens adjectif étant assez commun : voir Diet. étym. v. belly 2,nbsp;gloar, ontraig. L’expression goas damen serf C, litt. « serf de do-
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maine » (cf. canip)^ est devenue en vannetais daiiién ; Énoii Jesus s^ou damén, Aveit oiiib drc garanté la (dans l’église) Jésus est prison-nier par amour pour nous, Choas 147. Le Damany existe commenbsp;noni de familie. On lit doinani autorité, domaine, M14 Mari 1863,nbsp;p. 120.
Damant, souci. Maun., peine, inquietude D 125, (sans) ména-gement 173, cl. 141; gant damant nauent pour éviter la peine d’etre... too; plaindre quclqu’un, haute Cornouaille, selon Grég.;nbsp;van. deïnantein, damanteih, id.; damanti, van. dcmanteiu, seplaindre.nbsp;Cl'.; dcmante, id., B. e. s., 104; deniant plainte. Chores 68; du v. fr.nbsp;scdcmcnter; b. lat. dementare, Rev. celt. V, 268. C’est probablementnbsp;la pensée de ce mot qui a fait écrire memi naimnihe, B 296, je lenbsp;payerais, au lieu de amanthe, voir Diet, étym., s. v. amanlaj (du fr.nbsp;amender'). La mème confusion parait se trouver aussi dans le versnbsp;M'tamanto hi chorf d’hi fechet, afin que son corps expie son pêché,nbsp;G. B. /., I, no. Yoir habasq.
Dames, dame; je suppose qu’il faut lire ainsi au lieu de lames, P 270. Cf. van. dame, dame I’A., dam, Livr-biig. Mari 413, B. er s.nbsp;17, pl. èd lt;), 153. Gr. donne dam pi. on dame, terme de jeu; onnbsp;lit un dames une dame (au jeu de cartes), Bibl. Nat., f. celt. 19,nbsp;f° 22 v (myst. de I’Enfant prodigue, 1815). Cf. encore an damnbsp;« I’herbe au chat » Gr., dam m. Trd.
Dameuh, le « renuoy », du rayon, du soleil ou du vent; refraction; — en ehaul, — en aiiel, réfléchissement ou réliexion du soleil, du vent;... a oura un — doh m’en deiilagat (les rayons du soleilnbsp;qui tomhent sur cette fontaine) « reiaillissent » contre mes yeux ;nbsp;ober — es en dnemder, el lagaden ehaul, répercuter la chaleur ou lanbsp;lumière; ’— ac er son, retentissement, resson; — er son, un sonnbsp;réfléchi; — réverbération; ober dameuh, et peut-être darneuhein,nbsp;réverbérer; ober dameuh, peut-être dirait-on darneuhein, réfléchir,nbsp;quand un corps frappant contre un autre est repoussé, Chal. ms. Onnbsp;y lit encore dameuh « répercussion de lumière, de vent, ou de chaleur », et l’auteur ajoute : « Je n’ai encor veu personne qui con-noisse ce mot. Je ne sai par ou il m’est venu. » II semble corres-pondre a un gallois *damwth, de *do-am-g%oth; cf. ymwthio, se pous-ser. On peut comparer aussi le vann. damoucheih Gr., dammouchein
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l’A., chiffonner, dramouilhein Gr., dramonillein l’A., patiner, manier, =:gaU. *dainiuihio} Trd donne un cornouaillais drammouUIa chiffonner. L’r n’a rien de surprenant, après ce que nous avoirs vunbsp;a dam-, cf. Rev. eelt. IX, 380; quanta.17 m^iuillée, je ne sais s’ilnbsp;faut y voir une transformation du son y (cf. penfiUoii instruments.nbsp;Alm. de 1876, p. 28, pour benvi(y')oii'), ou bien l’effet analogiquenbsp;d’un autre verbe *damouIyein mouiller (van. damrnoui moite, unnbsp;peu mouillé. Pel.).
Dattfal, danser, Am. v. fringa; dance, danse; danezadur « tre-pissement », 1. strepitus, Cb, v. tripal; danezer danseur H ii, auj. danser.
Dant dent, m. : stecquiff an eil dant 0117^ egnile grincer des dents Nom. 214, voir pourtant dibry; auj. m.; Le Dantec reg. Guing.nbsp;94; pet. tree, ean dantad onspen un cran de plus, un peu plus; tenbsp;tens enii dantad warnafi tu le surpasses, tu lui es supérieur.
Daoust dit pete (Yxstz pe te) a sacrijio... pe a anduro, (choisis :) ou tu sacrifieras..., ou tu souffriras (des tourments)Cathell 23; daoustnbsp;did pe gonitad da h’Tenn, pe vont er mor, choisis : ou de renoncer a tanbsp;foi, OU d’aller dans la mer, G. B. I., I, 122, cf. 18; daoust dl ac’hnbsp;pe... pe, choisissez : ou de..., ou de, 4, 6, cf. Mo. 259, 306; pro-prement « [c’est] a savoir i toi, i\ vous ». Le verbe être est mêmenbsp;exprimé dans daoust £4 eo dec'h-chui pe gik-gad, pe gik-glujar, littéra-lement « a savoir c’est a vous ou chair de lièvre, ou chair de per-drix », i. e. choisissez, ou du lièvre ou de la perdrix, G. B. L, I,nbsp;19. D. Le Pelletier a ddoiist, danst (2 syll.) « c’est ce que nos Bretons disent, en doimant la liberté de choisir »; et divis d’ oc’h, deiisnbsp;d’ oc’h « vous avez le choix », s. v. diwis.
Les mots « a toi, a vous » peuvent aussi se sous-entendre, et ralternative être remplacée par une interrogation de caractère plusnbsp;general ; daoust péhini a gémérot, voyez lequel vous prendrez; daoustnbsp;pétrd a réot, voyez ce que vous ferez, Gon.
Quelquefois aussi il n’y a pas d’interrogation réelle, et daoust, etc., veut dire simplement « n’importe », devant une expressionnbsp;semblable, pour la forme, a celles que nous venous de citer : daoustnbsp;pe en articl an tnarou, pe en necessite arall, soit i\ Partiele de la mort,nbsp;soit dans une autre nécessité, Cathell 30; dinstpeorychpegruec, sou
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homme, soit femme; dyiist pe dre occasion bcnnac ve, par quelque occasion que ce soit (casiüste Breton,_ Pel. v. diust); diust pe qiicrnbsp;bras, na pe qiier cacTj' benac vé, quelque grand et quelque beau qu’ilnbsp;soit,' D 23, diust pe da deisiié quelque jour que ce soit 72, (malnbsp;écrit diur 69); doiiis pelra leret quoi que vous en disiez, Jac. nis 9;nbsp;daoust peira reot, quoi que vous fassiez, Troude; daonstan pegen krénnbsp;e ’nn avel, quelque fort que soit Ie vent, petit Tréguier; deuslo pèhnbsp;quer bourrabl, quelque agréable que, Voy. mist., 25, daoust da bininbsp;(voeu fait a Dieu ou aux saints), n’importe auquel Trub. 152;nbsp;dime och en antier daoist d chuy d so contant vous m’appartenez, quenbsp;vous Ie vouliez ou nous, ms. de S‘ Devy.
De la encore deux autres sortes d’expressions. L’une exprime Ie doute, comme daoust hag-hén ou daouslan, daousatl ’g-héfi ’vou brawnbsp;an am:(er} Savoir si Ie temps sera beau ? Je ne sais, ou qui sait, si Ienbsp;temps sera beau? (pet. Trég.); daouist hag yn allo savoir s’il pour-ra, Jac. ms 13 ; douis eia petrq o deus deus anevé, que peuvent-ils donenbsp;avoir de nouveau? 89. L’autre est dius de^aff, malgré lui, B 381;nbsp;deüst, divis, daoust ou dioustd’an avel « nonobstant Ie vent », Gr.,nbsp;van. deüst d’en aiiel, Gr.; deuss, deustou « quoyque » l’A. Deuslounbsp;= tréc. daonstan, proprement « malgré cela »; deustou ma, deustonbsp;(wifl), quoique, =« malgré cela que »; pour Ie sens neutre dunbsp;pronom suffixé, cf. eno, la (^enn-han, dans lui); achano, de la (anr-^aiï, de lui). On lit deust de guement-ce, malgré cela, Voy. mist., 28,nbsp;et deusto de guement-ce, 69; deust en drong malgré Ie mal Choas 212,nbsp;et deustou d’hé ol rustoni malgré toute sa rigueur 15 ; deuston ne greskanbsp;tam quoiqu’il ne grandisse point L. el l. 32; daouest ma out calet,nbsp;quoique tu sois fort, quelque fort que tu sois, Mo. 245; daoust a manbsp;(il trahit) quoiqu’il fut (un apótre), Trub. 105.
Le vieil irlandais duns, dus correspond au breton dius, etc.; il s’emploie dans les interrogations indirectes, devant in, est-ce que,nbsp;et devant un mot interrogatif : iarfigid diïs da port, s’informer pournbsp;raw/r quel endroit, etc., 747, 748. Diis, duns = do fhius, *donbsp;vissü (de *do vid-tü); le breton dius, deuss, deiois vient de même denbsp;*do-viss-. Le t de daoust, deust est une addition inorganique, amende surtout par le mot da, te, qui suit si souvent. Voir eusl et Rev.nbsp;eelt. XI, 363.
Darbareryen aide-macons Nom. 179; voir tarauat, et Kev. eelt. VII, 148, 149.
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Darbout faillir, être sur Ie point de Gon., cornou. darbodi faire des mariages, darboder entremetteur de mariages Gr., darbódernbsp;Gon., DARVOUT accident Gr., advenir Gon., darvcT^out Gr., etc.,nbsp;gall, darbod préparer, darbodwr homme prévoyant, darfod cesser, denbsp;d-ar- et bout être, cf. dareu et Rev. eelt. XI, 461, 462.
Darem, d’airain, 1. ereus, Cb, du fr. d’airain; cf. dauantaig, da-uantur^ doliff; en forest Darden, dans la forêt des Ardennes, Pev. m. Eni. anc. 384; Coste:^ d’Or la Cóte d’Or, Conferanfou 26; eur co^nbsp;chasseer d’Afrig un vieux chasseur d’Afrique, Histoar... deus a vue...nbsp;Mac-Mahon, par lann ar Minous, str. 8; er c’hour d assise è la cournbsp;d’assise, GuetX--- eunden... crucifiet, Tréguier, vquot; A. Le Flem, p. 4;nbsp;daccord d’accord Chores 184; et sans élision : moy. bret. defael, denbsp;fait; mod. dememes de mème Intr. 113, 218, etc., toudememes id.nbsp;80, etc., anc. éd.; pouës ingal, dememes, poids égal, Nom. 209.
Dareu, dare, prêt. Daro dar bouet ar qui bean torret ma fen cette maudite béte (anesse) a manqué me faire casser la tête, Mo. 7nsnbsp;230; daro eo dimp bout tiet nous avoirs manqué attraper (notre malheur) Jac. ms 60, ma voa daro désf ma la’^an si bien qu’ils allaientnbsp;me tuer 100, daro voué demp semplan nous pensames nous évanouirnbsp;91; voir darbout et Rev. eelt. VII, 148. Er guél ag er mameu e ^ariwnbsp;OU goehiad litt. « la vue des femelles brüle leurs veines » (des tau-reaux) Z,. el lab. 124; cf. la suite des sens de parediff cmxe = gAl.nbsp;parodi préparer.
Dargut« est joint a Astudie, très-chétif. Et je croi qu’il signifie eourt, OU ce qui est enpartie caché » Am. v. dargut; un dargut ac iir Lugudernbsp;« un manebot et un faineant » Am. v. lugut. Ces deux explicationsnbsp;de Pel. sont erronées; dargut dok signifier « endormi, indolent »,nbsp;cf. dargud sommeil, assoupissement Gr., sommeil léger, m. Gon.,nbsp;argudi sommeiller Maun.
Darnic, petit morceau, Cathell 33. Darnou, B 575, ne signifie pas « lambeaux » mais « fatigue, brisé », adj. apocopé; cf. darnou,nbsp;las; darnaouet, lassé, ennuyé, Maun., part. de darnaouï ennuyernbsp;Gr. (comme bréou, fatigué, qui n’en peut plus. Gr., de breouet,nbsp;brisé). Voir achtibi, eouyornn. Me labour... e ehomehé hoah darn monnbsp;ouvrage resterait inachevé L. el l. 62. Enn damn muihan la plupartnbsp;l’A., daim a nehai quelques-uns d’entre eux Gueix- Guill. 119, eme
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darn disent quelques-uns, Fables de Goësbriand, Morlaix 1836, p. 15, comme en latin pars; darn ho pitied Fun de vos doigts G.nbsp;B. L, I, 194, cf. J 5. Voir Urk. Spr. 147.
Darouéden, darvoéden, dervoéden f. dartre, pl. darouéd, darvoéd, dervoéd Gon.; dervoëden, pl. dervoëd, van. derhotiyden, pl. derhouyd Gr.;nbsp;pet. Trég. eun darweden, pl. tarwed. Ce t parait appuyé par Ie gall.nbsp;taroden; mais il a pu provenir, dans les deux langues, de l’analogienbsp;des mots formés du préfixe dar-, tar-; voir tarauat. Deredewe:; « dartre (furoncle, herpes, etc.) », Sauvé, Prov. 909, en petit Trég. eunnbsp;deredéves, nom d’une sorte de dartre, rappelle a la fois darouéden etnbsp;denedeo, que Sauvé a traduit « dartre chancreuse »; Grég. a an dene-déau « caterre, fluxion sur les yeux »; an denedeo est un nom denbsp;maladie, D 88; sur n pourr, voir be^. La racine doit être la mêmenbsp;que dans l’angl. tetter, Sanscrit dadru, dardru (fr. dartre'). Voir Urk.nbsp;Spr. 148.
Dars « gueon, 1. vide in niurCus », Ca, Ch. Le Men a supposé que « gueon » était pour « guerdon », a cause sans doute du motnbsp;latin niunus; mais le synonyme latin de dars et de gueon manquenbsp;ici, et munus doit être un équivalent plus ou moins exact en breton,nbsp;puisque le Catholicon est un dictionnaire breton-francais-latin. Lenbsp;vrai sens de dars est dard, poisson de rivière, darz^, pl. ed, Gr.,nbsp;Gon., Trd, pet. Trég. id., van. target « tarzes », Delal., H. et H.nbsp;71, du fr. dards (voir bahu); cela concorde avec munus, qui veutnbsp;dire en breton « frai, alevin », Gr. Cf. moy. bret. dart, pl. dardounbsp;dard, trait; daret éclairs Nom. 222, dared G. B. /., I, 58, sing, dare-den Maun., pet. Trég. dardet tomder éclairs de chaleur, épars; dar-deneu arbustes, Devis étré un doctor hac ur bégul, Napoléonville, p. 7.
Daspugn amas, amasser, voir penguen.
Dastum, joindre (les mains, de joie), Cb; destum, prendre (dans des fllets, au figuré), Cathell 10, cf. destumet er prison Jac. 7, er prison dastumet 8, mis en prison; dastumer da jieux, cueilleur denbsp;Agues, Cb-, assembleur, fém. -es, Cb, v. destri^. On dit en petit Tré-guier kerspet war destum, marcher les pieds en dedans, cf. Rev. celt.nbsp;IV, 169; pour le changement d’a en e, sous I’influence d’un « i lanbsp;syllabe suivante, cf. achu, echu, achevé; arru, erru, arrivé; alum,nbsp;elum, allumé; avu et evu (Nikol. 719) foie; voir achubi, auv, pen-
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guen. Cf. versug vers, du cóté de, Sin ar groa:{, Landerneau, 1869, p. 125, 174, de var-:(u’g, voir entresea. On peut comparer un effetnbsp;analogue de 1’/ dans Ie tréc. meign, ils sont = léon. ernaifit; groei,nbsp;grei, il fera = léon. grai, etc. De d-a^-et *tuni, cf. irl. tonim, petitenbsp;coliine, grec rüjAes;, Urh. Spr. 135.
Daulphin, g. id.. Cc, v. morhouch; daoffin, Nom. 45; Daufin Ie Fils (de. la Trinité) D 52, 151, cf. « Me diras-tu si Dieu seul estnbsp;son père. Et si c’est son Dauphin? » Nouv. recueil des plus beauxnbsp;Noels, Poitiers chez Barrier, 1838, p. 126; att dauphine le Dau-phiné Cb, v. morhouch.
Dauantaig (et) de plus, Cathell 18, davantaig plus D 32, 94, mar quemeront neira davantaig ho gobr s’ils prennent rien en plus denbsp;leurs gages 106; du fr. davantage. — Dauantur, 1. intestinus, a,nbsp;um, g. dedans ou dauenture, b. abar:( pc dauantur, Cb, v. ebatx; ilnbsp;faut sans doute entendre « |mal) d’aventure ». Du fr.; cf. darem.
Dazcor, rendre, van. dacoreih, Gr., dacorein, dacore id., dacor m., pi. eii, livraison dacorein livrerl’A., dakor rendre i. el 1. 126,nbsp;suppurer 136, daccor restituer Guerz_. Guill. 55, rendre (le biennbsp;pour le mal) Pedenneu 136, rendre (compte) Choas 83, hum ^acornbsp;d’em haranté se rendre a mon amour 7, hum stpcor se rendre, se sou-mettre, se convertir 124; cornique dascor, de do-, to-, et cf. gall.nbsp;adgori (irl. athchuirim je rapporte); bret. moy. et mod. digor,nbsp;ouvert; v. br. ercor, coup, etc., voir Urk. Spr. 90. Daccor est iden-tique au v. irl. taidchur, retour, cf. Stokes, The old-irish glosses atnbsp;Wür:(bourg and Carlsruhe, Londres, 1887, t. I, p. 11,243;nbsp;tarauat.
Dazcrenaff, Cc, dag^g- Cb, v. ter^enn (trembler de fièvre); de dax_- et crenaff.
Dazre, daëre basse marée Gr., daéré, daré ni. id. Gon., dére, en bas Léon de^re^ le poisson de mer qui reste sur le rivage, quand lanbsp;marée est fort basse Pel., prob. de d-ax;, cf. gall, dad-lif reflux,nbsp;dat-tro retour en arrière, etc., et de re, cf. bret. moy. ren conduire,nbsp;part, reet; deren, diren, quantren, adarre, doare; lat. rego, etc.; Rev.nbsp;celt. VI, 26-29; Urk. Spr. 231. Sur la finale pourc, cf. Rev. celt.
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Da:^roti. Darhou, larmes; darhotiyff, pleurer, Cms. entre darempre-diff et damn; da:;laoueux « plourable » Ch, v. goelaff; dagjou, iquot; s. r. al, D 124.
Dazsonafï « resoner » C^; cf. van. dassonein résonner, retentir Choces 93, dasonein L. el l. 122, dason id. 22, écho 44, etc., dasson-nus, retentissant, Foy. mist., 43. La forme dacron écho C justifie lanbsp;nasale de t/awrow bruit (retentissant) Pel. (voiracc); cf. danchorchernbsp;il sera ressuscité P 277, dd^prenaff racheter Cb (d représente an).
De- = gall, dy-, v. bret. do- a, vers, dans Ie moy. bret. denessat approcher, deren amener, etc.; a souvent été remplacé par di-. Cenbsp;changement, qui par ailleurs n’est pas inconnu dans la phonétiquenbsp;bretonne (cf. Rev. eelt. VI, 390), avait ici l’inconvénient de fairenbsp;coïncider do-, a, vers, avec di- = gall, di-, qui exprime, au contraire, l’idée de séparation, éloignement. La forme de- s’est asseznbsp;souvent maintenue en vannetais; voir dibar^, digoe^aff, etc. Rien nenbsp;montre pourtant qu’elle ait eu beaucoup de force d’expansion en cenbsp;dialecte; les composés qui lui sont propres peuvent, en général,nbsp;remonter au breton moyen. En voici des exemples :
Dechairéd recueilli, réuni, l’A. v. Clémentines, dechairrétt v. cano-niste, part. d’un verhe — *deserraff (chairrein ramasser l’A., etc.);
Delahein flanquer, delahein unn taule « singler » l’A., de *delazaff, gall. *dylathu = *do-slatt-;
Dessaouein, dessau cultiver (des arbres), dessaouein, dessaoue élever (du plant; des enfants), dessau matt éducation l’A.; desaw élevernbsp;(des troupeaux) L. el l. 102, dessau (des enfants) Chores 31, part.nbsp;dessetuet ^6, = dissduet, Guerx_. Guill. 102; deg^aoikih, de(:(aii élevernbsp;du plant Gr. (cf. la formation de diorren, part. diorroet id., hors denbsp;Vannes, Gr.).
Sur une autre variante li- de la même préposition, voir tarauat.
Deandet, décanat, Cms.
Deaoc dime C, deaug Cc, deoc D 104, pl. deogon 80; deaogaff dimer Cms, deauga payer ou percevoir la dime Pel., deaugui, van.nbsp;-gueih Gr.; Le Deauguer n. d’homme xv'quot; et xvi^ s.,Nobil. —deau-gher dimeur Pel., deauguer, van. -gour Gr. L’explication de ce motnbsp;pa.r*demk pour dec ma. Et. gr. I, 13, ne rend pas compte de lanbsp;diphtongue; je crois qu’il faut séparer deaoc du v. br. deemint g\.
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adecimabit et du gall, degwrn (cf. decimou dimes D 8o), et Ie rap-procher de Tirl. deac dix (en 2 syllabes); voir carrec.
Debaill (faire) fi B 488, debaillaff maltraiter 466; de la debailler reg. Guing. 251 (en 1601), Le Debailler 253.
Debatus, contentieux, Cb, v. striffaff.
Decbloa^yat, dix ans, Cms.
Deceda décéder D 125, decedy 154; — Decepuer trompeur Cms, deceuer C, deceueur Cb, v. barat; decevanf tromperie D 155, 171.
Deche (destruction) C, cf. dichet déchet Nom. 202; cornou. dichei dépérir Trd.
Declaration, g. id., Cb, D 136, du fr. — Decoret honoré H 46, -ry tu vénèreras 11; decori décorer, orner, decorded décoration,nbsp;ornement Gr., an decorle. luxe, la toilette Bali 190; du fr.
Dedalus, Dédale, Cb, v. ty. — Dedyet consacré H 9, -iet id. D 104, -iaff je (me) consacré (a Marie) 172; dedication dédicace (de l’église)nbsp;Nom. 225, dediiA. Bali 357, dedy, pl. ou, dedivand pl. -anchou Gr.
Deffault défaut Cms, dejfaut D 79, defaut 44, pl. ou difformités 44, misères, peines (de l’enfer) 160. — Dejfyn fin, terme P, difinnbsp;fin, accomplissement Gr., Bali 158, Jac. 30, Mo. 247, béte difin arnbsp;bet jusqu’a la fin du monde, Jac. ms iio, d'an difin enfin Trub.nbsp;51; diffinition C, definition D 70, définition.
Defloration défloration H 50, du fr. (diflouradiir, -dures^ Gr.).
Degree, degré, f. : peder —, Cathell 2; pl. iou, ibid.; degré D 63,’ 144; van. derguëye, pl. derguëyé'u; dergay, pl. ëii, degré, escalier,nbsp;van.. Gr., dregueye, escalier; dcrguéye, pl. -éyeu, degré, l’A., léon. ¦nbsp;dere\, delei, m. Gon.; dere\, pl. you, degré, Nom. 147; dere'X^, pl.nbsp;derefiou et diri Maun., derex_,Bali 148, pl. ou 87, 147. Pour la méta-thèse, voir coustelé. Le singulier vannetais derguëye doit son y finalnbsp;a Pinfluence du pluriel derguëyëu = degre^you-, cf. léon. diri, escalier, m. Gon., mot qui a frarichement la forme du pluriel et lenbsp;sens d’un collectif, et le vrai singulier vannetais dregué, degré ounbsp;montée, Chal. ms. On dit de même a Trévérec godey ourlet, et anbsp;Pédernec bouc’halh, hache, pour godel, bouchal, a cause des plurielsnbsp;godeyo, bouchalho-, cf. dfiurch désordre Trub. 340, du pl. dfiurchounbsp;341.
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Voici d’autres examples de I’influence du pluriel sur Ie vocalisme du singulier :
Van. ouein, agneau (pl. oueinnétt'), l’A.; oin. Gr.; la forme réguliere est ouéne, ÏA.,oën, Gr., plur. ein, Gr., l’A. (tnoy. bret. oan, oen-, plur. léon. ein')-, — vann. terv, taureau, pl. terüy. Gr. (moy.nbsp;br. tarn-, léon. tarv, pl. tirvy. Gr.); — vann. gidss, vassal, güis,nbsp;redevancier, plur. gintyon, güision, l’A.; Ie véritable singulier estnbsp;goass, que donne Ie même auteur, avec un pluriel nouveau goa^éttnbsp;(moy. br. goas, pl. guisien, guysion; gvuaset, gar^ons, hommes,nbsp;Nom. 130, goaset, 144; Ie P. Grég. donne goas, pl. gnïsyen, et ennbsp;vann. goas, pl. guïsyon, gtiïsyan-, Ie ms. de Chalons goas, pl. goesion,nbsp;goaset, redevancier, goui:{ion, vassanx, goa:(et, valets); — van. qtdffnbsp;souche, pl. qidveu, et quéff, pl. quéveu l’A., léon. qeff, pl. qeffyou,nbsp;qivyou Gr., moy. br. quejf-, — vann. keih, dier, chéri, adjectif avecnbsp;des noms singuliers ‘ et pluriels (Ie sing, est régulièrement quéah,nbsp;l’A.; qeah. Gr.); léon. kea^, pl. feq; moy. br. quac^ captif, mal-heureux;en petit Tréguier l’adjectifest toujours to, invariable, parnbsp;une généralisation inverse de celle du vannetais; — petit Trég. min,nbsp;pierre, plur. mein; léon. mean, pl. mein; min a dü être a l’originenbsp;une variante du pluriel; —• vann. treidy, étourneau, pl. treidyed-,nbsp;léon. dred, pl. dridy. Gr.; moy. bret. tret, sing. Le Diet, de l’A.nbsp;conserve a treidi son sens propre de pluriel; il donne pour singuliernbsp;un dérivé de celui-ci, treidieenn; et cite aussi un autre pluriel, trei-diétt. L’histoire du nouveau singulier (proprement singulatif) treidieenn (cf. silienn, une anguille, du plur. silt) est exactement cellenbsp;du mot du petit Trég. hrinienn, f. corbeau (du plur. brini-, autrenbsp;singulier, ancien, bran). Voir arall, hugale, s. v. buch, neff.
Pour l’influence du pluriel sur la consonne finale du singulier, voir baut.
Dehasta « dépêcher, hater d’aller, de sortir » Gw. v. hast-, cf. dehasi et dihast.
Deia, de ia, deja, tout de suite, déja. Desia D 132, 152, 143; disia 187; voir dexa, goadyxa.
Dele « le bois traversant le mat », 1. antenna, Nom. 152, dele, delet^, f. vergue, pl. om, you. Gr., pl. delezpu, deléou. Pel.; v. br.
l. Par example DoMü'/ja wew bro, 10; Tiniothé, Vannes, 1876, p. 440.
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ddeiou, gl. antemnarum; cornique dele, irl. deil, del-, rac. dher, dhel, tenir (paree que les vergues retiennent les voiles)? Ou cf.nbsp;öiXs?? Voir dleis^en et Urk. Spr. 149, 150.
Delivrer libérateur D 33.
Dellexfijf, mériter, Cms, dellit id. H 52, part. delexet D 174, impér. delesomp 156; delit mérite, subst. 22; dre e dellez selon sonnbsp;mérite H 7; cf. gall, dyled dette, droit, van. delédette, deliein devoirnbsp;l’A., moy. bret. dieet dleout; Urk. Spr. 155.
Dellyouaff« fleurir, 1. vérno », Cb, v. neue:^; cf. delè}
Delt, humide, cf. irl. dealt, rosée, f. O' Reilly.
Demerite, mériter, Cathell 33, demeritet démérité D 38; du fr.
Denies, daine, Cms. Ce mot breton est regardé, a tort, je crois, comme celtique, Urk. Spr. 142. Voir aïneset et Rev. Morbih. I, 140.
Demesel demoiselle C, ann nemesell B 415; sur cette mutation nasale, cf. Rev. eelt. III, 237, 238, 58; voir demorant, despe^, dor,nbsp;dou, douar, yell. — Demorant boet, reste de viande, Cb, v. terriff;nbsp;pl. demorantou, pièces (de drap), Nom. 119, an demorant Ie restenbsp;D 58, 186, an omorant, Mo. ms 190, an nemorand, van. endamou-rand. Gr.; demeiirang (faire sa) demeure, D 131, -anceB. er s. 39,nbsp;Choas 201 (5 syl.); damurance 185, dameiirang, Guerx_. Guill. 23.
Den. An toull ma:(a an hues a den, pertuys de corps par ou ist la sueur, 1. porus, Cb, pa ve^ an den quand on est D 15 (= pa en emnbsp;cafeür quand on se trouve, etc. ib.), cf. Rev. eelt. XI, 189; denie-lez, humanité, Cms, par métathèse de *denelies^, gedl. dynoliaeth; voirnbsp;oade et Urk. Spr. 154.
Denessat, approcher, Cb, v. amneseiic. Cc, cf. Cathell 34; dinessetl var. de-, B 66; van. denessat YA.., denecheih Gr., gall, dynesdu; voirnbsp;de-, tarauat.
Denis, Denis, Cms.
Depechajf. Dipechaff dépêcher, C, v. espediaff. — Depoill. Despoil « despoillement » Cms; depoiiillet dépouillé D 151.
Depos. En em deposi eux é Escopty se démettre de sa charge d’évêque D 197.
Derch adj. P 173, B 35, cf. 199, est peut-ètre a séparer de derch
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aspect, fagon, et du v. br. erderh gl. euidentis. Lesens peut être, en effet, « noble, élevé » ; Pel. donne derch « qui est, et se tient élevénbsp;debout et tont droit » ; cf. gall, derch élevé, de dyrchu monter, pournbsp;dyrchafu, van. de Sarzeau foreign frapper, Rev. eelt. III, 233, cor-nou. darch frappe, Bar:^. Br. 21, tréc. o tare’h eur flipat, en déta-chant une ruade, Son. Br. I^. I, 42, ailleurs darc’hav etc., voirnbsp;tarauat. Derch, derch ar choad « Ie plus dur du bois » Gr., dere’hnbsp;ar c’hoad m. Gon., derch « Ie bois parfait ou la partie la plus durenbsp;sous l’aubier » Trd, parait être Ie même mot. Voir Rev. eelt. XV,nbsp;222, 223.
Dere amène B 415, est identique au gall, dyre, dere, viens, Rev. eelt. VI, 2é; voir de-, da^re, et Rev. eelt. XI, 468, 469. Ma derenbsp;mon devoir G. B. I., I, 426; dérët convenable, r. et, Trub. XIV;nbsp;dereabl id. Ail mad 155. Direo il conviendra, Mari 1863, p. 6.nbsp;Voir diren.
Deruenn, pl. deru chêne. Le Botderu reg. Quemp. 28, Boderu 8“ v, Bot derou 16, Le Bottderu 24* (en 1603); dêrhueenn-spaignn chêne-vert l’A.
Descue\, montrer. Deuscuen^ il montre Cathell 4; descue^ont be^a ils se montrent (ingrats) D 94, d disciiexas (une clarté) parut, senbsp;montra 167, disgueget exiribé Cb, disgue^er on montre Cb, Cc, v.nbsp;amonetaff, discue^her, on montrera, 2' syll. rime en eux, B 720; des-cuexer, montreur, Cms; un disco caër de belles apparences, Voy. mist.nbsp;74-
Desert désert et desertaff déserter, viennent du franqais; deserT^, desers, désert (van. deseerhm. l’A.), du 1. desertum. II faudrait *diser^nbsp;cf. gall, diserth, mais l’échange entre ces initiales de- et di- est desnbsp;plus fréquents ; cf. van. diseertein l’A., diserteih Gr. déserter (ailleurs deserti Gr., on lit di:(erti s’échapper de l’école, Nikol. 239);nbsp;dimpled désolé Bali 308, du fr., etc., voir Rev. eelt. XIV, 319. Pl.nbsp;Deser^ou, reg. Péd. 88 (1582).
Desesperifu désespérer H 48, subj. -rhe 7, du fr.; voir disesper.
Desfail, défaillant, contumace, Cms. — Desordonet (désir) désor-donné, coupable H 14, du fr.; cf. desordreu désordres Choas 4, = disordreti .Querz^. Guill. 71.
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Despe:{ dépit, r. J 178, N 800, despes r. « 442; despe^tis mépri-sable Qh, Gr.; bas léon. despès dépit Gr.; un despet vras, un grand regret, Mo. ms 229; vouRev. eelt. XIV, 319, 320, et Diet, étym.,nbsp;V. despitaff. En droue-esped da nonobstant Gï., = èn drou-xesped danbsp;Gr., de *droue-desped, comme drou-xivex male-mort Gr., drouxivexnbsp;déroute Gon. de droue divex mauvaise fin. Grég. donne aussi èn des-ped da, mais on dit en Trég. en espét da et c’est de 1;\ que vient,nbsp;par analogie, la forme én droue-esped.
Desserx, Ie désert. — (^Destrixer, qui contraint), di-, Cms. — Determin : dre deterrnin « determinement », Cb, v. aeheff.
Deuaff. Duet, tu viens, G\v., v. bax, est pour duex (r. ex). Den il vient D 17,31; deuet (mot) venu (de tel autre) Cathell i, deuxo ilsnbsp;vinrent ii. Duetmat nom de femme, xiv^ s., Deuxmat xv% Chrest.nbsp;203,'= « bien venu ». Yoir donet, hubot.
Deiiniout. Ne deuxeur cjiiet, elle ne veut pas, B 231*, pour ne deuruex? nem deurie qmt, je ne voulais pas, 287*, est proprementnbsp;un conditionnel, cf. nox deurye, ils ne voudraient pas, Cathell 3.nbsp;Map Doiié... nen deürvoué quet eaout, Ie fils de Dieu ne voulut pasnbsp;avoir, D 27; dermxput vouloir Maun.; deurvexit veuilllez (croire)nbsp;Jac. 136, deurueit mapartiimp permettez que nous partions 91. Nemnbsp;deur, cornique «ƒ m dér, gall, nymtawr, peu m’importe; cf. v. irl.nbsp;nimtha, non meum est. Le pronom de la 2quot; pers. pl. de e’huy o teur,nbsp;vous voulez, s’étant assimilé a la voyelle suivante, e’hui euteur, eur-teur, a été méconnu; on a dit e’hui a euteur, et pris euteur pour unenbsp;3quot; pers. sing, a l’impersonnel; de la euteurvout, daigner, part.nbsp;euteurvëet; voir Rev. eelt. IX, 266. Cette agglutination rappellenbsp;celle du fr. je dans le verbe jordomier. (Cf. Darmesteter, De la eréa-tion des mots nouveaux dans la langue frangaise). Voir ren. On lit anbsp;buy nox dlt;^ur ne voulez-vous pas H 58; nen deveux deurvexet il n’anbsp;pas voulu Catech. 5.
Deualher, (les montagnes) seront abaissées, NI p. 108, van. devalein, descendre, devale m. descente, déchet, deval abaisser,nbsp;• heennd ar xévale chemin en descendant, devaleenn f. coteau, colline,nbsp;vallée, devalénnie vallon l’A., du fr. dévaler.
Deuex dans en deuex il a = de-, do- avec le verbe « être », cf. gall, dyfod venir; voir Rev. eelt. XI, 458, 459, etc.
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Devoat 3 s. J 224 b; Ie contexte indique Ie sens « avec empres-sement, en se hitant » ; cf. van. deouiein, deoui se dépêcher, deoui presse, empressement l’A., irl. deibheadh Mte, O’Clery.
Deuot dévot H 22, 32, deout 41; deuolion dévotion 20, 47.
öq quent dech, avant-hier, Cms. A dey:{ en dejT^, de jour en jour, Cb, di^ V. eur; de:^, dei:(^ Nom. 224; de:i^an debochere^, de an bara dollet 1. hilaria, jour de pain perdu, 226, ei dei-mat-declioll (lis. dech-olï), (payer) son beiaune, sa bienvenue 205; deiyou gouel jours denbsp;fête 225, deiyoii D 71, deiiyou 70, 88, deiiiou 78, 82, 88, 112,nbsp;deveiiou (faire ses) journées, travaux de journalier 107; sing, deiueinbsp;P 183 (et non deruei)-, derves, r. q, D 54; diiul, dimanche. Cc,nbsp;diisul, Cb, V. autrou, difculldlom. 225; dillun lundi, demeuri mardi,nbsp;demercher mercredi 225, diiyoii, jeudi, Cb, v. coan, diiiou Nom. 225;nbsp;derguener vendredi 225, dergmnei- an croas Ie vendredi saint'226,nbsp;desadorn samedi 225. Voir dou, et Rev. eelt. XVI.
Deia B 691, 798 n’est pas une variante de deia, mais se décom-pose en de pour te, tu (ressembles), tu (iras), ia, eia done; cf. les teia laisse (toi) done J 201 b; C3; creteste ia (comment) aurais-tu donenbsp;cru P 126; woir goadyia.
Deireuell, raconter, C, dt*dairivell, =*do-ate-rlm-; cf. eireuell id. . = gall, adrifo, edrifo, recompter; cornique daryvas, deryvas, derevas,nbsp;dyryvas, déclarer, faire savoir, publier, gall, dyrifo, énumérer, = v.nbsp;irl. doritnu, j’énumère, mó turim, gl. [majorj quam potest hominem (sic) narrare, cf. lia tuiremocus aisnés « overmuch... to recountnbsp;and declare » (Stokes), voir Windisch, Irische Texte, I, 500, 859;nbsp;V. irl. rim, nombre, gall, rhif, cf. ap'.Öixsc, Urk Spr. 234. L’évolu-tion des sens est la même que dans le francais confer, de compter.
Le préfixe trés rare dei^ a été remplacé par dii-, dis-, dans dii-reiiel raconter Maun., redire, répéter Gr., disrevel conter, raconter, décrire, révéler, part, disrevelet, disreveli déceler Gr., disrével, disré-vella Gon., cf. pet. tréc. diiro mat étrennes, deirou, Rev. eelt.nbsp;Vin, 31. A son tour disrevel a donné lieu a la variante disnevel,nbsp;part. -elet raconter Gr., voir bei. f^^t citer encore les variantesnbsp;dannevel, danêvel réciter, raconter, révéler un secret Pel., daneüelnbsp;raconter Chal. ms, danevel, dianevel part. -elet décrire Gr., danévella,nbsp;dianévella réciter, narrer Gon, Dan- — d-ai-r- et dian-—*do-ai-r--.
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l’absence de formes avec a en moyen-bret. n’est pas plus étonnante que A-^ns diennes (voir ce mot). L’initiale d-a^-r- a survécu dans dax_-reuella, darhevella, « parler plusieurs ensemble, conversation de fem-melettes et gens semblables, qui parlent confusément, et sansnbsp;s’entre-entendre » Pel., dasrévella, darévella ld., dasrével, darével m.nbsp;brouhaha, bruit confus de paroles Gon. La ressemblance de ces motsnbsp;avec l’anglais revel est fortuite; Ie fr. révéler a pu influersur plusieursnbsp;des précédents.
Un autre verbe s’est parfois confondu avec de^reuell : c’est celui qui présente les formes denvès, difrès, divrès contrefaire Gr., denve^,nbsp;denvéia, difrex,, difré:(a Gon.; drefe^, defre^, cornou. deure:( Trd; pet.nbsp;Trég. teurves, id.; van. dambrézein relever l’/\., danbriss' contrefairenbsp;(Ie chant du rossignol) Chal. ms v. rossignokr; ind e ^amhris er-ré-ralnbsp;ils imitent les autres Voy. mist. 75, dasson damhrisiis écho imitateurnbsp;124; danibre^ein, diamhrezein répéter ce qu’un autre a dit, pour s’ennbsp;moquer Chal., Pel. Selon Gr., dianibre^ein, dambrexein signifienbsp;« redire, divulguer », sens dü a l’influence de dexreuell. Disnevelnbsp;contrefaire Gr., disnével, disnévella, id. Gon., doivent, au contraire,nbsp;leur forme a deireuell; il en est de même, sans doute, de denevelnbsp;contrefaire, part. -elet Gr., qui représente *derevel comme danevelnbsp;-= darével. Voir egreuel.
De:(rou mat, étrennes, pl. deiroiwu mat; de^rouff, commencer, Cms (ap. de^rouet).
De^uyff, pondre, Cms; vn guis es; deffè dogiiet é perchil « une coche qui a cochonné », Nom. 59.
Di-, dis-, particule privative, des plus usitées. Voici quelques-uns de ses composés qui peuvent remonter au xvi'^ siècle, sans qu’on en ait de preuves positives ;
Diabaf sans crainte D 124, diabaffi, déniaiser Gr.; diabtii, diéübi, etc., débarrasser, de *diachuhi, voir achubi (gall, diachub, qu’on nenbsp;peut sauver); dialan, dianal sans haleine, dialanat perdre haleine,nbsp;part. -et Gr., van. dianaleiii res^iter Gr., an ear a %ixhalanes;Y2l\t quenbsp;tu respires J^ev. deBret., de Vendée et d’Anjou, janv. 1891, p. 49; denbsp;*dialain, *dianail, gall, dianadl; diamesec (lieu désert et) retiré,nbsp;litt. « sans voisin », D r88; diannoëdein échauffer, devenir chaud,nbsp;van. Gr., dianeouédein ééhauffer un peu, deure dianeouidétt etc., eau
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panée FA., dianoüedein désenrouer, s’échauffer Chal., gall, diannwyd non gelé; diantel détendu, débander, diantella détendre, débandernbsp;Gon., gall, diannel; diasten détendre (des cordes) Nom. 213;
Dibaoues cesser Maun., dibaoües Gr., dibaoué^a Gon.; dipaoues sans cesse, a jamais D 164; dibaut rare Gr., dibaot Gon., dipant D 60;nbsp;dibech non coupable Maun., dibeh innocent van. Gr., dibeach, r.nbsp;ach, Trub. 89, Rouam:( dibech flarnm croued— Regina sine labenbsp;originali concepta. Balt ^06; gall, dibech; diberc’hen qui n’a pas denbsp;maitre Gon., (peuple) sans chef Jac. 137, diberchenn (enfant)nbsp;trouvé Trd; pet. Trég. pen diberchen, veuve; gall, diberchen; diblunnbsp;sans plumes Gr.,diblu Trd, gall. dibht,dibluf; dibliihva, dibluna, van.nbsp;dibluein, dibluat plumer Gr., dibliia, disphia Gon., gall, dibhio, moy.nbsp;bret. *dipluff et *dipluuaff, cf. displuenna... ar bohedoii ro^ effeuillernbsp;les roses Bali 154; diblusqua Maun., -qa, van. diblesqat, -qein peler,nbsp;éplucher Gr., cf. gall, diblisgo; dibobla, tréc. -an, dihohli, van. -eihnbsp;dépeupler Gr., gall, dibobli-, dibobl dépeuplé, sans peuple Gr., gall,nbsp;id.; dihréd m. contre-temps Gon., gall, dihryd inopportun; dibrêsnbsp;(être) de loisir; tranquille, tranquillité. Gr., gall, dihrys sans hate;nbsp;dibur impur Gr., gall, id.;
Die hreunya, égrener Gr., discreinein Chal., disscreinnein, disscru-niein FA., (on devait écrire *digreunyaff'), cf. gall, dironi s’égrener; dicontanang : paan — peines continuelles, sans répit D 161;
Didailh difforme, laid. Gr., ditaill (fantóme) horrible D 138, didaill exempt d’impót, de tribut Mo. 150, didail Mo. wr 114;nbsp;didarga, van. didarheih sortir, crever, pari. d’un abcès Gr., didarganbsp;sortir, éclore, etc. Gon., cf. gall, didarth, sans vapeur, ou mieuxnbsp;dydarddu échter, s’élancer (de do-'); didor infatigable Ve\.,didorr id.,nbsp;et qui n’est pas fatigant Gon., didor tranquille Kant. Z. F. v, 35,nbsp;gall, didor non brisé, non interrompu; dans obten didorr da eneounbsp;obtenir du soulagement pour les ames (du purgatoire), Nikol. 740,nbsp;on a plutót une formation semblable au gall, dydori briser; didroad,nbsp;distroad sans pieds Gr., gall, didroed; didroucha déchiqueter, décou-per Gr., Gon., gall, didrweh non coupé; didrous sans bruit Gr.,nbsp;tranquille, patient Choces 133, gall, didrwst;
Diempen écervelé Gr., Pel., diempenni désentêter Gr., cf. gall. diytnenydd; négligent, imprudent Pel, Gr., dievegded impru-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
dence Gr., dre dkuexdet par négligence D 79, cf. Rev. Morhihannaise I, 138;
Difrouë:^, van. difroeh, difreh infructueux, stérile, Gr., gall, di-ffrwyth, cf. difroue'^idiguei f. stérilité, disette Jac. 64;
Digabel (Lr) n. d’ho. en 1623 et 1649, Inventaire-sommaire des archives ...Morhihan, V, 298, 311, auj. id., cf. discabell nu tète, -a,nbsp;van. -eih décheveler, décoiffer Gr.; digabestr sans licol, indépen-dant Gon., digapestrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gr., digabest L. el l. 122, digabestra
débarrasser du licol, délivrer Gon., digapesira Gr., gall, digebystrir, digaloun sans coeur Gr,, tréc. et gall, digalon;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(peuplier) effilé
L. el 1. 78, qui n’est pas boiteux, digaman, redresser, cesser d’etre courbé, pet. Trég., gall, digarn non courbé; digoll indemnité,nbsp;indemniser Gr., gall, digoll sans perte; digornian écorner, adoucirnbsp;les angles, pet. Trég., discorni Gr., diskorgnet (rochers) déchirésnbsp;(par Forage) Trub. 46, discorn sans corne Gr., gall, digorn; digoustnbsp;sans frais Gr., digoustaplan Ie moins coüteux L. el l. 152, digousteinnbsp;indemniser Chal., gall, digost sans frais; digrohennein, digrouhenneinnbsp;peler, écorcher Chal., discroc’henna, Gv., digroc’henna, diskro-Gon.,nbsp;cf. gall, digroeni; diguemesq pur, sans mélange Gr., gall, digymmysgnbsp;non composé; diguh (coeur) candide, diguhereah ci galon m. candeurnbsp;FA., gall, digudd non caché; diguiga, van. diguigueih décharner Gr.,nbsp;gall, digig sans chair;
Dihesq, dihesp inépuisable Gr., dihassque intarissable FA., dihesq Choas 185, etc., cf. gall, dihysbydd;
Dileex_c{n\. n’a pas de lait Gr., dile'^ Gon., gall, dilaeth; dilaoüen non joyeux, sans joie D 53, dilaoüen (peines) terribles 161, gall.nbsp;dilawen désagréable; dilavar sans parole, muet Gr., Gon. Trd, gall.nbsp;dilafar; dislavar, van. dilar dédit Gr.; dilen élire M.aun., dilenn choi-sir. Gr., Pel., Gon., mot formé comme élire, de lenn ~\zt. legenda ;
Diomminaff écumer, óter Fécume Nom. 165, dionnénna, dionnénni Gr., di^eóni Trd, de *dieonennaff, gall, dietuynu;
Dirann indivis Gr., Gon., dirannapl, dirannus indivisible Gr., o diranna en ho pedennou les oublier, ne pas leur faire une part dansnbsp;vos prières Bali 270, gall, diran qui n’a point de part; direis:^ déré-glé, van. direih Gr., cf. gall, digyfraith szns loi; direol déréglé Gr.,
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Gon., gall, id.; diroesta « desembrouiller » Maun., dimistla débrouiller Gr., diroestla, Pel., direusti ur goustians fall déchargernbsp;sa conscience Bali 55, gall, dirivystro débarrasser;
Discanaff fringotter Nom. 214, discana détonner, se dédire, déchanter, changer d’avis Gr., disscanmin déchanter l’A., diskan m.nbsp;refrain, et au fig. rétractation Gon.; — discandal (bonheur) infini,nbsp;sans limite, sans crainte D 23; — discred, incrédule; soupcon, pl.nbsp;ou; discridi, van. discredeih soup^onner Gr., discredi ne pas croirenbsp;(une vérité) Bali 94, diskredi Trub. 107, discredits soupconneux,nbsp;incroyable Gr., discredapl incroyable, discredanf^, discredenn incrcdu-lité Gr.; gall, digred, qui ne croit pas, voir discredicq;
Diseur 3 s., r. ur malheureux D 82, diséur, disëurus id., disëur pl. you malheur Gr., dii^eür m. Gon., disëuri causer du malheurnbsp;Gr.;
Dishualaff désentraver, « dans un vieux livre », Pel. v. hual; dishuala Gr.;
Disloncqa vomir Gr., dislonca Pel., dislounka Gon., gall, dis-lyncu;
Dispafalat « bavoler » Maun.; pa ve:( an diu-asquel ó dispafalat « battement des ailes » Nom. 36, dispafala se rouler sur la terre,nbsp;marcher sur les mains, se trainer Pel.;
Distalmeih s’emporter, ruer, van. Gr.; gall, didalm, incessant (ou peut-être de do-); —• distei, disioï, van. distoein découvrir, óternbsp;letoitGr., distoï G. B. /., I, 134, gall, didoi; disto (étable) sansnbsp;toit Choas 207, gall, dido;
Dism\ pl. OU, you, désordre Gr., cf. gall, diurddas sans dignité;
Divarv, divarveq, sans barbe. Gr., gall, difarf; — divechia dé-charger Gon., divehein Chal. etc., gall, difeichio; — divé/^vi déstn-ivrer Gr., pet. Trég. divê qui n’est pas ivre, gall, difeddw; — divoas désaccoutumé Gr., (assemblées de nuit) insolites, mauvaises Truh.nbsp;168, cf. 145, gall, difoes sans moeurs; —divoëd insatiable Gr., (épi)nbsp;vide, Bue^ Joseph ii, gall, difwyd sans nourriture; divouidein dévo-rer la ration des autres, creuser (des écuelles) PA., divoëda cannelernbsp;Gr., dibouedet (colonne) cannelée Nom. 141; —divoulch non enta-mé Trd, Gr., gall, dlfwlch; — divro sans patrie, qui est hors de
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GLOSSAIRÉ MOYËN-BRETON
son pays Pel., gall, difro exilé; divrói dépayser, bannir Pel., divroein dial., gall, difroi;
Di:(eilJa perdre ses feuilles Bali 176, diseillenna ar bokedou effeuiller les roses 154, diselya Gr., cf. gall, diddail sans feuilles;nbsp;di:{ouara déterrer, exhumer, et neutr. sortir de terre Gon., disomranbsp;déterrer, découvrir une chose cachée Gr., di:(oiiara exhumer (denbsp;vieux mots) Trub. XV, dizpüarein déterrer Chah, di:^oar ag er porhnbsp;quitter le port L. el 1. 62, gall, diddaiaru déterrer.
Dy la, avec mouvement, D 160, cormq^. thy, doit être identique au V. irl. di a elle, voir da i; cf. le masc. lotar dó ils allèrent la,nbsp;Irische Texte I, 487, et le bret. eno la (hors de la vue), sans mouvement, litt. « dans cela ». Ce mots’est combiné avec diverses prép. :nbsp;moy. bret. dira^ y devant elle, gall, rhagddi (et rhagi), etc., etnbsp;même avec ia : bret. moy. et mod. de:(i a elle, cornique dedhy, gall.nbsp;iddi. Peut-être y a-t-il un phénomène analogue dans 1’irl. esti « exnbsp;ea », a cóté de essi. En pet. Trég., di ne s’emploie guère qu’aprèsnbsp;hann d’ici. Les Vannetais ne le connaissent pas; ils disent d’enounbsp;Choas 167, cL toste d’inou prés de la B. er s. ii, de même que anbsp;inou de 1^, voir a hano.
Diabel, de loin, Cms, a diapell, Cb, v. reiff.
Diabolic -ique B 446*, dyabolic Cb, diabolicq D 178; du fr. — Diacret diacres Cb, v. cambr; D 148.
Diadavi, manquer d’haleine et de respiration; étoulfer, défaillir, Roussel, chez Pel.; cf. v. br. dieteguetic, gl. (populus a principe) dis-titutus? Pour le rapport des sens de dieteguetic (peuple) privé (denbsp;chef) et diadavi « perdre haleine », comparez les mots bretons quinbsp;viennent du lat. deficere : diffiet « (archevêché) vacant », Sainte-Nonne, 1742; vann. dihuiguêt « fatigué, épuisé »; gall, dijfygiol;nbsp;tréc. divian « s’épuiser, se tarir », etc. La racine verbale dans dieteguetic a été comparée avec raison au gall, adaw, gadaw, laisser. Sinbsp;diadavi est différent, on peut le dériver de *di-atam-, cf. allem. aus-athmen, grec a-\róq, etc., Urk. Spr. 8.
Diaeren, v. i. paeaff, Ca; diaeren, dieren, délier, 1. solvo, Cb, v. paeaff, dilloenter; part, diereet-, diereer, délieur, 1. solutor, Cb, denbsp;di- ex. aeren. Cf. Diet, étym., s. v. disaeren (^av3.nx disaezun).
Diaesdet, malaise, Cms; dyeas « mesayse », Cb, v. anes, va lemel
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a ^ies me tirer d’embarras, Avantur. 43, dies mal a l’aise D 1Ó4; ,dilt;£^enianteu incommodités, difEcultés B. er s. 25.
Diagon : Le —, n. d’homme, xv' s., Nobil.; diagon diacre, pl. diagöned Gr., voc. corniq. diagon, gall, id., du lat. diaconus.
Diaguent : contrei a diaguent « subcontraire, 1. succontrarius » Cb-, diaguent, auparavant D 25, 198, Gr., avant, prép. D 72, Gr.,nbsp;diaquent adv. D 27, 34, 122, d diaguent id. 34; ar Rouanex^ hon diaguent les rois nos prédécesseurs Disci. 5; de di, a, quent.
Dyamant, diamant, Cms. — Diampeschajf délivrer, Cb; diampe-chan le plus vite possible, au plus tót Jac. nis 66.
Dian-, préfixe dans dianéaust automne Gr., dianéóst m. Gon., proprement « suite de la moisson », comme diben-eaust; voir didan,nbsp;dexreuell. Cf. g^ll. dyanerch, anerch, dédier, comie\\iedinerchy saluer,nbsp;de do- an-, voir anhe:{, anoet. Le van. en dianneu le bas Chal., Chal.nbsp;ms, enn d. l’A., dianneu en bas v. sou-bassement, dianeu 3 s., Guer:{.nbsp;Guill. 46, a xictnneu par le bas Chal., a xianeu d’en bas Chal. ms,nbsp;dre-xianneu par dessous l’A., cf. v. sapper, semble venjr aussi de *do-an-nou, cf. ar xineu en pente, voir dinou.
Dianc échapper D 158, il échappe 154; diancq égaré 73; hep dianc 140, hep diancq 157, sans remède, sans qu’on puisse échapper;nbsp;on dit a St Clet, en petit Tréguier, beaii ’ma diank dutan je nenbsp;l’avais pas, je le regrettais. Cf. disanc libre, non gêné ni retenu Pel.;nbsp;van. dihanquein « fournir k son travail » Chal., litt. « sortir denbsp;presse », suffire a une besogne (encombrante); gall, diengu, cor-nique deanc échapper; voir Rev. eelt. VII, 146. M. Stokes tire cenbsp;mot, non plus de la racine de encq étroit, mais de celle de l’irl. do-Lfw j’atteins, Urk. Spr. 31, ce qui est moins satisfaisant pour lenbsp;sens.
Dianteg, non entacbé de mal, devait se prononcer diantej; le P. Grég. écrit dientaich et diantecq, sans tache. Ce dernier peut venirnbsp;d’une variante plus ancienne.
Diaparz : fermadur a diaparx « interclusion », Cb, v. serrajf, cf. fermaff a barx « entreclore » ibid., diabarx ha diaveas ar muryou anbsp;Rom (les sept églises qui sont) dans les murs et hors des murs denbsp;Rome D 79 ; léon. a xidbarx, en dedans, van. én diabarh a dans l’in-térieur de Guer^. Guill. 64, etc.
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GLOSSAIKE MOYEN-BKËTON
Diar de dessus : diar er mee^eu de dessus les champs; diar e varu nprès sa mort Chal., diar scan a la légere Voy. mist. ii, a :^iar denbsp;dessus, de sur Choas 20, i cause de B. er s. 77; diarben a cause denbsp;Celt. Hex. I, 3 ; III, 8; a :(iardro (les malades) des environs B. cr s.nbsp;26, etc., cf. gall, oddi ar (hors de Vannes dioar, divar-, voir digoarnbsp;a.u Diet. étym.).
Diaraiic « precession, dauancement », Ch, avant, v. ober, dia-raoc, Cc, v. leenn, a diaraoc, Cb, v. lestr, d’avance, v. diuinaff, a diaram (marcher) devant, Cb, a diaraonc, v. quemeret^ diaraoc aupara-vant D 48, 156, diaroc ci-dessus 76, 148, diarauc id. H 15, an dia-rauc-amd Princet les ci-devant princes, etc.. Tad Gerard 64, an diaranc-amd noblanc diaraugui prévenir, devancer Gr., tr chasyeonbsp;diaraiigêt dre I Legen dans les cas prévus par la loi Disci. 9, diarao-gnet gant (ils entrent) précédés de (la princesse) Mo. 180, diaraogbetnbsp;(un enfer) anticipé Trnb. Jus. 331; diaraoguen, tablier, devantier,nbsp;Norn. 114.
Diarbenn, dialbena, dialhen nr re, van. diarbeenneih prévenir, aller au devant de quelqu’un Gr., a Lannion diarbenn; ho diarben diochnbsp;les préserver de Trub. Jus. 63; cf. gall, dyerbyn recevoir, s’oppo-ser; voir arbenn.
Diarros descente rude, tertre Pel., m. descente, pente, chemin qui va en descendant, pi. ion Gon.; voir dmr et ros.
Diascorn reg. Péd. 122, 137 b. An Z). 3 b, 7, ii b, Le D. 32 (1589, 1592, 1565, 1566, 1567, 1571) Diascornn, Le D. 112nbsp;(1587); diascorn désossé Gr., diaskoiirn sans os Gon., gall, diasgwrn.
Diascren, demeurer renversé sur le dos, sans pouvoir se relever, ni se retourner, Pel., de di-, ag-, et crenial.
Diasezeur, impositeur, Cb, de diaseg, fondement = nbsp;nbsp;nbsp;et
d’ou, par apocope, en diag, en bas, Maun., an diag, le bas, I’enbas (d’une maison), van. en dias, id., en dias, d’endihas, d’en guias, ennbsp;bas, Gr., enn-giiiass\e dessous I’A., d’enn-gniass tn has, dre genguiassnbsp;par en bas I’A., Suppl., v. cul-de-lanipe; diagen vallon, Chal. ms.nbsp;C’est ainsi que le moy. hr. acc, beaucoup, vient de nrrcc = franc.nbsp;asseg-, cf. yinperlin impertinent Mo. ms 145, inpertin 149; parichnbsp;m. et parichimin parchemin Gr. (moy. br. parchemin').
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Diautren « contrepeter, contredire Cb, v. bram-, de aulrcn = octroyer; voir disaotren.
Dimiancc a dissuaderde B 743, diavancf reculer Maun.
Diaueas : qtien ebaix, qtien diaueas ar Quear ci Rom en dedans et en dehors de la ville de Rome D 78, diaveas 79, eux a diaveas bronbsp;du dehorS;, de l’étranger 95, diave^^ bro (hommes) étrangers 116,nbsp;h diaiies bro Ylom. 204, an diaiiesouryen les étrangers 187, auj. dia-vés, de *diauaes (di, a, maes), d’oü diauaesour étranger C.
Diaznauout « decognoistre » Cc, v. dia:(]iaout, mëconmatre. Gr., dianaout Trub.Jus. 107, dianaoiiein Chah, dishanauein méconnaitre,nbsp;renier Choas 174, impf. dishanduai 165; diaznaoudeguez ignorancenbsp;Catech. 4 v, dianaoudegue^, disanaoudégue:{, wan. dianaüdigueh mécon-naissance Gr.; cf. gall, diadnabod, non reconnu.
Dibarz choisir Gr., gall, dybarthu séparer, cornique dybarthy id.; cf. van. debeairh m. contingence l’A. (idéé d’échoir); de *do-parl-,nbsp;même racine que Ie v. bret. guparih gl. remota, gupartolaid privilege, etc.; Rev. eelt. XI, 117.
Dibenn fin, achèvement, but (de 1’ame), Trub. 80; diben-eanst automne Maun., dibenn-éaust Gr., van. diben-est Pel.; gall, dybennbsp;fin, conclusion, de do, penn (confondu avec dibenu décapiter, Urk.nbsp;Spr. 143).
Diblas, r. ag, J ii, lis. digrag?
Dibleu, sans poil, Cb v. tingnous; dibkuaff « peler « (épiler), dibleuer, peleur, Cb, v. compilajf.
Diboel, fureur; -aff, forsenner, Cms; diboel rage, diboelU enrager Maun.; ttr galon dibonilad un coeur inconstant, Voy. mist. 69;nbsp;gall, dibwyll sans esprit.
Diboubon N 1616 a été traduit « bourre » dans 1’édition de l’abbé Sionnet, p. 171; c’est la source de Troude pour son article « dibou-bou, s. m. Bourre ou espèce d’étoupe », comme on le voit a sonnbsp;diet, fr.-bret., s. v. bourre, oil il donne : « bourell m.; diboubou, m.nbsp;s. N. » Ce mot est le pluriel de *diboup, compose, sans doute denbsp;*poup, parent du fr. poiipee de chanvre, prov. poupado de canebe. Gr.nbsp;explique le fr. poupée par « portion préparée de lin, ou de chanvre,nbsp;suffisante pour une quenouillée ».
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Dibry manger, Cathell 21, dybry 19, an dihriff a grabugakmunut, 1. papo, Cb;dybriff, v. boet; dribri Jac. ms 3 ; dènt debreresou « dentsnbsp;maschoires », Nom. 20 (Ie sufF. féni. es est dü a rimitation dunbsp;franc., \6\.x dant')-, dibryat bras grand mangeur, (dms; débrage naur-riture Mo. ms 223.
Dibunajf, dévider, Cb, Cc, v. pellenn semble venir de *dëpdnare, provencal dehanar, italien dipanare, dont l’origine est Ie latin pdnus,nbsp;fil de tisserand. Dans ce mot breton trés usité (au fig. dibuna geler,nbsp;débiter des mensonges, Suppl. aux diet, bret., 80, etc.) il y a par-tout un n (van. dibunein, petit Trég. duhunan, a S‘ Clet dibuni),nbsp;pour lequel on attendait ê ou fl en Vannes, et ailleurs eu ou 0; aussinbsp;M. Loth suppose-t-il, M. lat. 160, une confusion entre *dèpdno etnbsp;dëpöno. Mais il suffit de voir la une généralisation exceptionnellenbsp;d’une variante de prononciation facile a constater dans des casnbsp;comme les suivants :
Seal, (tréc.) sul, d’autant (plus). Gr., gall, sawl; peuri, (cor-nouaill.)pMn, paitre, Bari. Br. 178 et 5, 105, 402, gall./Juri, de pawr; breugi, (bas vann.) brugein, braire, voir breuguedenn; tréc.nbsp;hii et hm, regret, gall, caiudd; jeunteim et feuntun, fontaine, etc.
Void des exemples de la menie alternanceen moyen-breton ; Wiq-uec, plein de fleurs (voir bleH:(ff'); breulat et brutat plaider; treus- et trusplujfec, traversin; esteugijf et estuTyff, éteindre; meur et murnbsp;(P 2S4, rime wr), grand; leun et lun, plein; cuegeudic et ceugiidic,nbsp;triste, cuegeudicat et cue:(irdicat, être chagrin. En vieux breton, onnbsp;trouve aussi la terminaison -ue = -euc, de-dcos, cf. d’Arbois denbsp;Jubainville, Etudes grammaticales sur les langues celtiques, I, 23*,nbsp;24*.
En dehors des cas oü il y avait primitivement d, Talternative d’eu et u est fréquente ; moy. br. dimeulus et dimulet, illaudatus;nbsp;lieii et Uu, couleur; testeuni, témoignage, testuniaff, témoigner; peurnbsp;et pur, trés; ageuliff et ag^iily, adorer; yeun et yun, jeune (van.nbsp;yeun, ailleurs yun); meuy et mu, muid; deny et duy, il viendra;nbsp;vtx et emx, ordre (van. eurh, ailleurs ur^; hear, heure, rime ennbsp;7/r N 1319. Le mot feur, qui rime toujours en eur, et qui est auj.nbsp;feür, m., prix, taux, proportion, vient du v. ü.feur, auj. fur; voirnbsp;run, plustrenn.
La même incertitude a donné lieu en francais aux « rimes de
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Chartres », auxquelles M. l’abbé Bellanger a consacré un intéressant chapitre de ses Etudes hisioriques el philologiques sur la rime fran^aise,nbsp;Angers, 1876, p. 266-273. Nous disons encore bleuet et bluet. Cf.nbsp;Romania, V, 394-404; Meyer-Lübke, Gram. des l. rom., t. I, p. 484nbsp;et 302 de la trad.; Rev. eelt. XIV, 313.
Dicacgc. Digufet amené D 169, digaccet Cathell 14; digcece envoyait 21, digafos envoya 33 (cf. bihanos 34, doiigos 31, ce sont,nbsp;je crois, des fautes d’impression); an diga^cereg^ d coat « apportementnbsp;de bois » Nom. i88. Van. digass, -ein, degassein Cliab, dégass Giierg.nbsp;Guill. 162.
Dicarc’her (Ac), n. d’homme xv% xvi=s., Nobib, gall, digarchar non emprisonné, libre; xoir care’hai'you. Le Digarcher est interpréténbsp;« le défricheur », Nobil. III, 265; mais il faudrait alors *digaixer,nbsp;qui a pu signifier « nettoyeur ».
Difc dé a jouer, m. : try —; pl. -oti Noni. 194; difou D 86.
DicolouafF, 1. palleo Cc, digolonajf « espailler, 1. pallo », Cb v. dougaff^óterh paille, colo).
Dycüumeret, dyquemmeret. Diguemer xecois H 71; van. degnemér vat bonne réception, diguemerein erhat bien traiter Chal., de gitemernbsp;bienvenue CWr 56, diguemér Giieiy. Guill. 102, diguemer rccevoirnbsp;104, deguemer L. ell. 160. \oiv tarauat.
Didalchus, 1. incontinens, Cb; dideureul (rejeter), Cins, teureul ha diteureul an bolot donner oii jeter 1’esteuf Nom. 195; distaolednbsp;rendu, restitué Bali 65; pet. Trég. disloladen, batard.
Didan. Didannajf, dindanaff somlm, Cb, v. tribun; dindannaff, v. decurion; an gueus dindan « la lèvre de dessous », Cb. Gr. donnenbsp;didan evor et dian evor (dire) par coeur; il est possible que ce dernier soit différent, voir dian.
Didotdn, celui qui ne peut rien apprendre, Cb v. qnelenn.
Dydreu an mor « au travers de la nier », Jcr. v. corr, treii didreu, de part en part. Pel.; cf. vn meen d tremen treil di-dreu an miirnbsp;« pierre passant les deux parts du mur », Nom. 139, mont didreunbsp;« traieter », didren (lis. didreu) ar pont au dela du pont, treu didreunbsp;(transpercer) tout outre, treu didreu de part en part, Maun., van.
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didrai de part en part, toullein didrai transpercer l’A.; gall, traiu, au dela.
Diegraff desenaigrir C, diégra cueillir des grappes de raisin pour faire du verjus Gr.
Dien, crème Maun., dienn Pel., Gr., m., Gon.; dyen, Nom. 65, van. dihenn, Gr., cornique dehen, m.
Dyen certes H 45; gall, dien qui se meut aisément, agile, fou-gueux, vigoureux, agréable, certain; cf. v. irl. dian rapide, gaél. dian agile, fougueux, violent, Sanscrit diyati, voler.
Diescusabl, inexcusable, B 790.
Dieuc, oiseux; dieucyc, petit oiseux; dieucat, ètre oiseux, Cb, v. vaen; diecq paresseux Am., v. Iox_n, dieg D 178, diegiiy paresse 122,nbsp;dyegtiy Gw., v. stoiiet.
Diennes misère, D 165; la 2= syll. rime en eg, 164; diegneg Cb, v. mendiant, dyegneg Cc; dienes (j’ai) peur (que), Son. Br. Ig. I, 36.nbsp;Lc van. diannéss m. id., et Ie tréc. diannes regret, montrent que Ienbsp;second e provient d’une assimilation a la voyelle suivante; *diagnesnbsp;= gall. *diadnes, de adnes secours, cf. Rev. Morbih. I, 138. Ad-nesnbsp;semble compose de la même racine que nawdd, nodded, refuge,nbsp;protection, v. bret. nod dans Nodhail, irl. sncidnd, etc., voir Urk.nbsp;Spr. 315. Une forme *na^, avec la voyelle de nawdd et la comsonnenbsp;de ad-nes, peut se trouver dans aos, pl. you canal, lit d’une riviere,nbsp;d’un ruisseau Gr., oog f. Gon., dont un sens plus général apparaitnbsp;dans la locution proverbiale na ti nag og, (n’avoir) ni maison, ninbsp;domicile. Pour ralternance de 3; doux avec s, et la chute de \’n, cf.nbsp;neug, aiisaff.
Difafon déréglé D 165, brutalement i$i, difegonnei défiguré 150; cf. Rev. eelt. XI, 354. — Dijfamet sali, souillé D 150 (Ie v. fr. dif-famé avait ce sens, cf. Bon. des Periers, II, 83); diffainatoar diffama-toire D 109.
Diffenneur défenseur Cb, v. cans; dimnner, v. pidiff; difeiinet (fêtes) chómées H 16. — Differy différer D 169, differant un diffé-rend, dispute 178, différent Cb, diffarant adj. Nom. 213, differentnbsp;Catech 10 v; differancifu distinguer (différencier) 8 v; pet. Trég.nbsp;ne het gwel diferant il n’est pas bien mauvais; difef in ne pas consen-tir, refuser.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Diffeth, di/ed, xiii^ s., diffe:( xiv'^-xvi^ Chrest. 202, dans kaer dijfeth, — V. bret. difeith dans Barbdifeith barbe inculte, sauvage;nbsp;gall, mor diffaith mer démontée, voc. corn, mor difeid gl. pelagus;nbsp;gall, dijfeith désert, solitude, corniq. dyveith, du lat. defectus; litt.nbsp;« non cultivé, non travaillé ». Lê van. a :(iffeah-cair tont a fait,nbsp;entièrement, sans réserves, Choas 117, 121, 130, 137, anbsp;cair, Guer^enneu eid esc. Gnén. 1857, p. 91, 93, doit contenir cenbsp;mot, diffeah =*difae.th; sur la liaison des sens, voir disaour.
Difficulté -té Dm, pl. -ou 69; diffilcutê Mo. ms 148, 178, difil-cuté 183, difilcute Jac. ms 37, difficuté 31; Gr. ne donne que dijel-cud, pl. OU.
Diffigo 2*quot; s. r. ij, il manquera, s’épuisera, fera défaut P 284, disych, lis. difych il manque NI 350, du 1. deficio, comme diffiet etc.,nbsp;voir Rev. eelt. IX, 372, 373; cf. displigaff déplaire (par g doux),nbsp;de *displicio pour displicso.
Difforch diouch an jeiz^ 1. scisma Cb; difforch medier, 1. medio, -et divisé, dipforcher, f. -es médiateur Cb, divisant ou départant aucunenbsp;chose, v. diuidajf; difforch dioiii vr crouadur avorter Maun.; van.nbsp;diforhein distinguer, discerner, trier, séparer, mettre a part Chal.,nbsp;difforh Choas 205, diforh L. el l. 116, 136, id.; diforh distinctionnbsp;142, Voc. 1863, p. v; difforh (elle est Ie) choix, la préférée (de sanbsp;mère) Geit. Hex. VI, 9.
DifFossyat « defouyr terre, 1. defodio », Cb, de fos, fosse.
Diffrcieet délivré, arraché; cf. van. hum fffraein a :tph-t’ou me débarrasser de lui, Voy. mist. 75.
Diffretaff harceler, houspiller N 284, hen difreta-ra (Satan) Ie tourmente (un possédé) Truh. 25; difreta remuer, én em fffretages-ticuler fort, se déraener Trd.
Diflaich bouger, Am. v. flach; diflach Pel.
Difournis dépourvu (de); cf. van. dillad diffournis habits immo-destes Choas 87; un diffornis tihouel a blaouahus « un chaos d’af-freuses ténèbres » Guyot-Jomard, Manuel 2° éd. p. 5.
Difroncqa, soullier du nez, difrouneqa, sangloter. Gr., difronka, Gon., van. difroncqal, difroncqein. Gr., difroncale, l’A. id., et di-fronquein, ébrouer; a ffffronde marh « a étripe de cheval », ib.
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StippL; guet rage int e Ttjjfronquai ils écuniaient de rage Choas 73 ; difrunka jaillir, pari. du sang, des larmes Trd, de di- et du v. fr.nbsp;froncquier, fronchier, frotichier, renifler, ronfler.
Difiirm, difforme, (Zms; difform, Cathell 23, diforni Mo. 262; en em vodeli var difiirm ur Roue prendre modèle sur la difïormité d’unnbsp;rol, Tad Ger. 37; deformité difformité D 44.
Digalloud, impuissant, Cb, dygalloet, Jér. v. galla, dichalhud. Gr.; dihelan la plus faible L. el l. 158.
Digant d’avec. Digaut, Cathell 22; diant de la part de, Jac. nis 101; digantafu de lui H 12, diguenech de vous 2.
Digarante^ « non humain », Cb, v. hunien; digarante (coeur) sans amour. Kant. Z. Vek 40; digerne:^ cruel, impitoyable Nikol.nbsp;258, 276, digarne^ sanguinaire du Rusq.
Diglocet(fève) écossée, Cb, v. hoeden, part. de diglogxfi. Gr., van. diglossein, diglosse, et diglorein, diglore l’A., diglorein, diglorenneinnbsp;Gr.; \o\r do^renn au Diet. étym. Cf. disclossein éclisser, l’A., disclo-cétt disloqué v. renoiier, dissclocétt v. remettre; disclosset Choces 78.
Dignite -té C, dignité D 30, 65, 154, pl. ou 197, van. dinité B. er 5. 312; dign digne H 23, D 67, vokdin.
Digoëdet n. d’ho. en 1555, Inventaire-sommaire des archives du Morbihan, t. V, p. 25, LeDigouédet en 1569, IV, 79, —prob. divoa-dét, van. dioédet saigné, part. de divoada, van. divoédein Gr. Cf.nbsp;Digouédec, expliqué comme 1’opposé de Gouëdec « sanguin », Nobil.nbsp;III, 268 (gall, diwaed, non sanguin).
Digoestlaff, terriff goyuner^ « briser voeu ou oster deuotion aux saints », Cb, divoëstla, dégager. Gr.
Digoe^aff eoivenix C, voix Diet. étym. v. dicoexas. Ce mot est tlré du lat. decedere, avec Ie gall, digwyddo, M. lat. 160; mals Ia formenbsp;galloise est dygwyddo, qu’appuie d’ailleurs Ie vannetais : degoehas 11nbsp;arrival,, el l. 30 (part. digouéhet Guer^. Guill. 139). Le sens répondnbsp;mieux aussi a do- qu’a di-: cf. e laka de :(égoeh er grefad doh er gué (ils),nbsp;font cadrer les greffes avec les arbres, L. el l. 90; degoeh ...gtiéennbsp;doh guéen (de facon que) les arbres répondent aux arbres, 68.
Digor. Galery digor, ha digor caér « galerie ouverte, et a la décou-
168 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE jMOyEN-BRETON
vei'te » Nom. 131, digoroh (fleurs) micux épanouies L. el 1. 42; an digorou brax^, les cérémonies, le fiiste mondain Bali 196, digueo-reu cair, Choas 116.
Digoulmaff, dénoüer, Cms.
Digonris. An Digoris reg. Péd. 2 b, Dioris 63 b. An 9 b, 13 b, LeD. 30, 36, 112 (1565, 1577, 1566, 1567, 1571, 1572, 1587),nbsp;Diourisll, 14% LeD. 33, 34 b (1625, 1639, 1641).
Digouuiziec, ignorant, C^, -^yec, v. neonn, diotiïgyecq Gr., tree. diu’iek.
Digouzaffus « souffrable; insouffrableté », Cb, lisez « insouf-frable ygt;, = diou:^dvus insupportable Gr., die houxanvux_, Gon.; calet ha dk’hou^aon e quènver dur et intolérant a l’égard de, T. Ger. 68,nbsp;gall, diiyddefsms soufFrance.
Digryxiadur exacerbatio Cb v. diegraff, de r/73; cru; cf. digrian gwin, faire chauffer un peu le vin, pet. Trég.
Diguegaff, épeler, 1. sillabo; dredigueg, 1. sillabatim; digueger, 1. sillabificus, Cb, v. sillabifiaff-, dignech, épeler, assembler les lettres.nbsp;Maun., diguech, part, digueget épeler, nommer ses lettres Tunenbsp;après I’autre pour en composer des syllabes; diguech ar baler, bénirnbsp;un malade ou une béte incommodée; guérir par des oraisons, ennbsp;vertu d’un pacte, Gr.; digheis, dighich, épeler. Pel. Le sens proprenbsp;est « séparer, distinguer », et l’étymologie la même que celle dunbsp;\'d.nnQld\s digueigein,démt\er, I’A.; digaiget, séparé, Chal. ms. (s. v.nbsp;inseparable); cf. digueinge, pur, sans mélange, I’A.; de di-, et van.nbsp;caigein, queigein, ceigein, mélanger, confondre, I’A., etc. — queigeanbsp;et quigeout (ousP), rencontter. Maun., moy. br. quisont (ou^); cf.nbsp;gall, cydio, unir.
Digunvez « (paroles) qui, d’ordinaire, ne sortent pas de notre bouche, en bien ou en mal », a Tile de Batz, selon Trd; digenve^nbsp;solitaire, éloigné, désert, leach digenve^ solitude, lieu désert, dunbsp;Rusquec; semble venir d’un moy. bret. *diguenue^, (cf. v. br. di-'conibit, sans partage) composé de *quemiout être ensemble (cf. gall.nbsp;cydfod) comiiie digouzue^^, ditalue^^ de gouxtwtd, taluoiit, pet. Trég.nbsp;di^aiinve inconnu, de asyiauoUt. Voir Rev. celt. XI, 461, 464, et dis-comboe, combout.
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Dyguys, difforme, Am. v. eu\, dighis (puni) cruellenient, G\v, V. ghis', enem diguisaff, se déguiser, Cb, v.gueen.
Dihauall dissemblable, C^, v. pemp', voir disheiielep.
Dihegar (la mort) impitoyable, Gw.; dihegarat (regret) inutile, sans bon effet M 162.
(^Dihincbajf, égarer), dich-, Cms; dihencha deus al lesennou s’écar-ter des \ois Disci. 10; hi e i^ihentas elle changea de chemin, fit un détour (pour nous éviter) Voy. mist. 57.
Diboant. Die bound tiède, sans zèle Trub. 174, 302; dichoantec force, sans Ie vouloir D 154, dihouantêc de labourat sans gout pournbsp;Ic travail B. er s. 27; dichoant dégout Cat. imp. 70, die hoantegm:^nbsp;id. 143; gall, dichwant sans désir.
Dihoarz (!.«), n. d’ho., a Stirzur, Arch, de Bret. VII, 164, dic’hoatx sérieux, qui ne rit pas Gon.,cf. gall, dichwerthin.
Dihodein, dihaudein monter en épi, épier Chal. wi, inhodein ChaL, cornou. evodi Pel., dioda, van. inhodein Gr., divodein, invodein, inho-dein id., divodd, pl. divoden action de monter en épi l’A.; composésnbsp;des prép. do- et in-; Ie second terme répond au gall, hodi, monter ennbsp;épi. L’étymologie pan di-gueauta « sortir de l’état d’herbes » Gr., anbsp;amené Gon. a donner dichéota, tout en reconnaissant que « plu-sieurs disent diota ou dioda ». Les variantes qui ont v paraissentnbsp;avoir été influencées par bod toulfe, par lequel Pel. explique evodi.nbsp;La racine de hodi semble la même que dans hedeg id., et voler (idéénbsp;de s’élancer), cf. dyhedeg planer; v. gall, hedant ils volent, r.é-o'na'.,nbsp;Urk. Spr. 27; pour la voyelle, hodi,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rappellent
-(i)-.io[j.oa. Pour 17;, cf. adan, hadan.
Dihouarnaff, déferrer, Cms, entre dihue^aff et dihunajf.
Dihuesaff, desuer, 1. exudo, vel est sudorem emitto, Cms.
Dihuezaff, v. i. hue^aff, Cms.
Dihun, insomnie, Cb, v. cousquet; en dybun, dans la veille, Jér., auj. id., gall.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dyhunet éveillé Gw., v. hun; divun s’éveiller
All mad 12, pet. tréc. divun, duvun, éveillé, cf. cornique difunc éveiller, dufun éveillé.
Dihuspff consoler, dihng_ bien, commodité, cf. Ie nom v. br.
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Dihtidgar, Cart, de Redon 913; gall, dyhuddo a^a.[ser, huddo cou-vrir, ombrager; pet. tréc. dihtiet, dihtid amusement, dihuedin, dihii-din amuser, distraire, de *dihu^et, *dihu^edi-; voir cudennêc.
Ce mot difFère de divus amusement, pi. on Gr., dihas (lis. dihiis, après dihnna^ et diuus amuser Maun., dihtis, divus amuser Gr., divus,nbsp;dms, divug, diug Pel., dins Truh. 150, divugi Bueghor Zalver, ab.nbsp;Henry, p. 29, dérivé de miisal s’amuser, muser Gr.
Diioent, non conjoint, Cms.
Dylamet sort!, Gw. v. estlam. Voir dylein.
Dilechet disloqué D 21, 151, dileac’ha transporter (des mon-tagnes) Tnih. 108, dilechi, dislecha, dislechi, van. dileheih dislo-quer, démettre Gr., dilechi, dilechia id. et se déplacer, partir Gon., cornique dilecha partir, gall, dileu déplacer.
Dilection (oeuvres de) dilection, amour, charité H 15, w ol delection mon amour, Avant. 3 5; du fr.
Dylein var. dylem (recevez la palme... que le roi du del vous) envoie (par moi) P 39. La vraie lecon doit être dylem, cf. lem ilnbsp;tire P 33; Doe en dilamas Dieu le fit venir J 4, dilamag P 45 « dienbsp;partit » ou « il emmena », ce dernier sens, plus probable, estnbsp;appuyé par la variante dicacas.
Dilerc’h après, derrière, adv. Pel.; m. le reste (des autres); war va dilerch après moi Gon., pet. Trég. dilerchet attardé, retarda-taire; cornique dr/Jard? en arrière, moy. bret. adilarch, adilerch.
Dilesell. Non dilaeg da uegout templet ne nous laisse pas être rentes H 3, ann exces heug (var. houg^ dileset quittez cette pensee crinii-nelle B 772.
Diligant, g. -ence, 1. -encia Cms-, diligeant diligent Catech. 5, D 172, 180, 181, sup. -a 175; diligeanf diligence 57, 107; diliganccnbsp;Gathell 6, -gencg 17; -geancg H 47, Catech. b 9 v. —• Dilingneg, quinbsp;dégénéré; -ajf, forligner. — Diliuraff, délivrer, Cms. Dilivaraffnbsp;n’est pas dans H, mais le part, diliuret p. 3, cf. 6.
Dilloenter, délier, p. dilloeet, Cms-, dillo, tréc. et cornou. vif, actif, diligent, Trd, Moal, e-dillo promptement Trd; proprementnbsp;« expeditus », adj. tiré du part, dilloeet, dilloet comme goullo vide,nbsp;de goulloet, part, de golloenter (gall, gollwng et dyllwng lacher, cor-
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nique dylJd). Ces mots arnioricains ont ll venant de hl, sl, comme en grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M. de la Villemarqué a ajouté au Diet, de Gon.
Ie léon. diló m. activité, vivacité, qui doit être dillo pris substantive-ment.
Diloh degel, dilohein dégeler Chal., l’A., mot van.; de *di-log-(voir fre); cf. irl. diolughadh consom^üon, destruction 0’R., même rac. que doluigim je remets, legaiin je fonds, gaél. leagbadh degel,nbsp;V. br. acomloe gl. insolubile (voir discomboe); bret. moy. IdT^yafnbsp;mouiller, gall, dadlaifh dégel, anglo-sax. leccan arroser etc., cf. Urk.nbsp;Spr. 246.
Dilug. Delug déluge D 93.
Dilugyajf, démêler, Cwr; pet. Trég. dilu (garcon) dégourdi,/jm-«q oar i diluo, ou i diltiio, il sait se tirer d’affaire; gall, diludd, non obstrué.
Dimanac’h : Le —, en franc. Le Dimoine, n. d’homme xv® et xvi‘= s., Nobil., = « ancien moine », cf. di-brovincial ex-provmcm\,nbsp;di-laquéss ex-laquais, l’A., Stip.-, Le Divellec n. d’ho. en 1769, Inv.nbsp;des arch. Morbih. V, 409, de belec prêtre; Diverche:(, opposé a Lenbsp;Guerch (vierge), Nobil. III, 268.
Dimanchet « émanchié », Cb, v. milguin, diming (habit) sans manche, Norn, iir, 113, du fr.—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;démembrer C/», v.
trouchajf, -bret sans membres Cb, diuempra disloquer Maim.; voit ab.
Dinienn. Diuenmjf demander, mander, Gb, v. mennat.
Dimeulus, non louable, dimulet, non loué, 1. illaudatus, Ch, diveulus « déshonorable », Gr.; e disveuJi la blamer, Intr. 159, anc.nbsp;éd.; irl. diomholaim I dispraise 0’R.
Dimeur, non mür, Cb, diveiir. Gr. — Diminuiff b canaff « dimi-nuer en chantant, fringotter », Nom. 214, an dimunn le déchet 202.
Dimi'^ifu mariage, se marier H 51, deme^a je me marie 5 7, inf. dzjwi-3;)'D 88; nbsp;nbsp;nbsp;mariage, Cb, v. canonic, gouris; deme'^abl, nuptial,
V. natur-, « partenant a mariage », 1. conjugalis, v. priedelae^; nubile; -s^er, épouseur, Cms.
Dimoder, dimoderance, desattrempance, 1. intemperies; tra dl-
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moder, dimoderet, non attrampé, 1. intemperatus, Ch, v. temperajf-, dimoderaff « desattremper, 1. immoderor », Cb.
Din (fetes) chómées D 82, dign id., r. in H ii; can cagr ha dign « chanterie de dignité », Cb, v. qninyat; \o\r dignite.
Dinarn. Dinnam sans faute, innocent D 159; dinamet guéri de son infirmité, exorcisé Truh. 29.
D/wator (peine) horrible D 149, 162; dinaturei dénaturé, cruel Jac. 35.
Dineric, petit denier, dinerus plein de deniers, Cb, v. mounei^. Le nom d’liomme v. bret. Dinaerou, Cartul. de Redon 4, 37, doitnbsp;être identique a dinerou deniers B 46 (voc. corniq. dinair denier),nbsp;du lat. denarius ¦, cf. le nom actuel Guénegoti, qui peut être un anciennbsp;pluriel de guennec sou. En même temps que dinérou. Gr. donnenbsp;dinéred, van. id., avec la terminaison de pluriel affectée aux êtresnbsp;animés; cf. blancqed des sous, van. Gr., guênnéyen des sous, pistolednbsp;(et pistolyou, pistolou) des pistoles Gr., moy. br. pistolet', lyarded (etnbsp;lyardou') des Hards, lou'ised-aour des louis Gr., pet. Trég. loui^ed-aour; voir Blancouyer. Scoëdéyen (a cóté de scoëjou) des écus Gr., estnbsp;une imitation analogique Aq guênnéyen.
Dyners, faible, Gw. v. gloas, auj. diner:{, van. dinerh, gall. dinerth; dinerzaff, énerver, Cb, v. spa:(aff, dinetxa, van. dinerheinnbsp;Gr., dinerzus, énervé, Cb, v. sembldet.
DineruennafF, trancher les nerfs, Cb.
Dinet. Ead he va droüin, chetu me dinet « ma drouine est perdue, me voila dégarni, (ou diné) » Am. v. droidn; la première explication est seule admissible. Dinet signifierait litt. « nettoyé » pournbsp;*dinetet, cf. dictee h desséché Gon., Trd, de dixechet. On pourraitnbsp;songer aussi a lire niedi net (voili) qu’elle est nette, vide; mais lenbsp;vers suivant appuie la lecon de Pel. : c’est Ne nieiix na baguet,nbsp;yalc’h na bougeden, je n’ai ni sacoche, ni bourse, ni bougette.
Dineuezafï, 1. innovo, Cb, dinevexa renouveler Gr.
Dinigal, envoler, Cb, dinigeal, venir en volant, Gr.; voir dyva-lau.
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Dinoaes « non
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Diniuerabl, innoinbrable, Cb, dinivérapl, Gr. nu3quot;sable », 1. innocius, Cb, v. innocent.
Dinou g. decursion, 1. fluor, Cb v. fiuaff, a dinou (pleurer) abon-damment J 190; dinous, versable, 1. versilis, Cb, v. treiff-, dinaou il découle, Cathell 31, dinou H 2 (pas d’inf. dinoet, ni dans H ni ail-leurs); dynaouet digant (vertu) venant de (Dieu) Catech. 7; é dina-qué lis. dinaoiié, (c’est folie de croire que Ie Ciel) verse (ses bénédic-tions sur) D 177, dinaou (Ie mal) vient (par Ie péché) 43, e goalnbsp;himhou... dinaouet (pécheur) descendu dans de mauvaises voiesnbsp;123; dinaoui sortir, estre cause Maun.; dinaoiii, dinou couler ennbsp;bas Gr.; van. dinaoüein pulluler, dinaouein... a neué repulluler Chal.nbsp;nis, dineu pente, ar :(ineu en pente l’A.; tréc. dinamour, diamour,nbsp;Ie courant de l’eau G. B. I, 204, pour dinaou an dour-, corniquenbsp;denewy répandre. Ce mot est compare it l’irl. snigim dégoutter,nbsp;sanscr. snehati se mouiller, Urk. Spr. 316.
Dioardreff ; a —, (entrée) par derrière, Ch, v. guichet (van. diardran l’A.).
Diocesou diocèses Catech. f. 4 v.
Diopinius « inoplnable », Cb.
Dioueret, ètre privé de.. Ce doit être Ie sens de dionuret, Cms, entre diougudroeg et dipennaff; pet. Trég. diouret; dioüret, Trub.nbsp;316; diouret (3 s.) perdre (un père) Jac. ms 107; Maun. donnenbsp;dioueri se passer; perdre (son père). Van. diovér, diovérein se passernbsp;Chal., diovir id. Choas 110, diovér excédent, superflu, privationnbsp;Chah; f. 3 s. misère, privation Guer^. Guill. 23, 55, thow faminenbsp;L. el l. 160, diavérdet dénuement, privation de B. er s. 66, 140.nbsp;Cf. Rev. eelt. VII, 313; XIV, 311, 312; volt euver.
Diougan 3 s. : hep — sans avertir, saus prévenir D 154, diougan, 3 s., promesse, Jac. ms ti; diougani promettre, menacer Maun.;nbsp;diogan il prometH 57 (et non diougan-, pas d’inf. dansH); diouganernbsp;prophéte Tnih. XVIII, 24; diouganed pxophètes 24, 49, dioii- XIV.
Diouguel, sécurité, 1. confugium, Ch, v. iechet', dioguel, sur. Cv. sur; voir Goagueller et Urk. Spr. 82, 83.
Dious ar inintin (quand on se léve) Ie matin D 15, diouch 22, (mesLirer) a (l’once) Cb, diou:{ Cc; eren diouch an tnou lier par en
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bas Cb, diouch an dei:( (qui se loue) pour la journée, v. gopra; dio uchreng, lis. diouch reng (il met) en ligne de compte Cathell 2.nbsp;Dioux^ ma finve (il montrait,) en remuant (les lèvres, qu’il compre-nait)5a// 182; dious ni’am eus cresquet a mesure que j’ai grandi (ennbsp;age, i’ai grandi en malice), Aviel 1819, I, 155; pet. Trég. dui niënbsp;larou selon ce qu’il dira (cf. eu^ via laro id. G. B. /., I, 256). Ennbsp;dyeuch, Cbrest. 202, v. br. diurth 125. Cf. Rev. eelt. XI, 363;nbsp;XIV, 312.
Dipacient, impatient, dipaciantet, impatience, Cb, dibatiantat, id., Voy. mist. 78.
Dipedenn ; tra — non priable, 1. inexorabilis. Cc, dipedennus, non apaisable, Cb, dibedennus inexorable Gr. (^dibed qui ne prie pas,nbsp;Trub. 226).
Dipenet décapité, Cathell 30, dispennel 26, cf. dispensont 27; dibenn qui est sans tête, van. dibeenn Gr., dibenn étourdi Gon. etc., gall.nbsp;diben, cf. irl. dicheannach.
DipintafF « despaindre, effacer », Cb.
Dipouruoe, v. i. dibouriu (dépourvu), Cms. — Diprojit, 1. impor-tunus, Cb, V. fals. —Dipton. Diphtongou diphtongues Catech. 5.
Dipunis, non puni; sans punition, 1. impunitas, Cb; dibunis impuni, dibuni:{ impunité Gr.
Diqueinaff, rompre, couper Ie dos ou l’échine, Cb, digneina Gr.
Diquenienn 1. remando Cb, dieinennet mandé Jac. ms loi.
Diquemerabl, irrépréhensible, Cb (digémérux^ imprenable Gon.).
Diqueulusq, sans mouvement, 1. immotus, Cb, diguejjlusq, pai-sible. Gr.
Dirac (prendre) devant, i. e. avant, adv., Cc, avant H 24, 54; diraTpifu devant lui 48, diraspiff Cathell 22, dira:ygt;mp devant nousnbsp;13-
Dirason sans raison, Cb, v. petition (2 fois).
Direbech irréprochable D 150, direbreche Voy. mist. 54, direbech, direbechus Gr.
Diredec accourir Gr., deridein 1’A., gall, dyredeg courir ca et la, de
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do-. Un autre diredecq, découler, de di-, donné par Grég. au sens figuré, s’emploie aussi au propre ; ar re a oa var al leach a zjrede annbsp;daelou eus o daotilagad les larraes coulaient des yeux des assistants,nbsp;Bali 228.
£)/Vm conduite J 58 (sur ce passage corrompu, voir Diet, étym., V. rep); dire il amène B 211, dirèn rainener part. direct Gr.; direernbsp;rameneur C,direèr Gr.; dirènadur action de ramener Gr. Voir dazi'e,nbsp;et Diet, étym., v. deren, ren.
Direnn goar, pl. dirennou coar; van. direen eoér, direnn mél, direen mil, pl. éii rayon de miel Gr., diren-goar Gon., direnn-goar, dirennnbsp;velTrd, cf. gall, dil mêl, dim. dilyn mél, m. Pel. croyait diren-eöarnbsp;spécial au van.; on lit en ce dialecte diren mile et tirenn mél, Chal.;nbsp;diren-mél Celt. Hex. IV, 11, dirèn V, i; terennic, térenn(. l’A., en dérennbsp;L. el lab. 154, 160, pl. tereneu 160, 166, téreneu 166. Gon. rapprochenbsp;diren de delien feuille, cf. Ie syn. fallen coar Maun., follenn coar, fol-lenn-mél Gr., etc. J’assimilerais plutót ce mot au van. delin, pl.nbsp;ieu fusil, morceau de fer bien acéré sur lequel on frappe pour tirernbsp;du feu l’A., delin pl. ëu Gr., qui est hors de Vannes diren Maun.,nbsp;Pel., f. Gon., direnn pl. ou Gr., sans doute par I’influence d’unnbsp;autre diren morceau d’acier, tranchant d’un outil Pel., cf. gall.nbsp;durynhtc. L’idée commune a direnn goar et delin est celle de lame,nbsp;chose plate; la racine peut être celle du lat. dolare tailler, aplanir.nbsp;Le van. téreneu en heol rayons du soleil L. el lab. 40, 78, 86 est-ilnbsp;un mot différent, dont 1’attraction aura transformé direnn en térenninbsp;II est plus probable qu’on a imité l’anibiguïté du fr. rayon', sur tnbsp;pour d initial, voir tarauat.
Direuerand « non révérend, irreverens », Cb.
Dirhaes, atteindre, Cms, dirès Maun., dm*;;; Fables de Goësbriand 15, etc., cornique drehedhy, de do\p)ro-seid-, comme en gall.nbsp;{^cy)rhaeddn, dyhacdduamp;i haeddu atteindre, mériter; Sanscrit sidhyati,nbsp;prasidhyati, cf. Urk. Spr. 295. L’s armoricain peut être une ternii-naison d’infinitif, cf. gorto-s.
Dirigaez, g. estre en sault, Cms, entre dirhaes et dirobaff; dérivé de 1’adj. *diric, en cornouaillais actuel dirik (vache) en chaleur, cf.nbsp;goiientrik (jument) en chaleur, ibid., Moal; gall, terig ardent, (animal) en chaleur, terica être en rut, d’ou les composés caterig catu-
I7é nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
liens, catulire, hwch ryderig sus subans, catuliens, Davies. Dans ce mot, dérivé de laer, I’afiaiblissement de l’initiale parait dü a la géné-ralisation de mutations régulières après un nom féminin : huchdiricnbsp;'^ouï buch -f- *ieric. Cf. Rev. eelt. XV, 391. Voir kch.
Dyroudet expulsé, relégué (dans un cercueil) P 262, litt. dérouté; diroudein perdre, égarer a dessein un animal dont on veut se débar-rasser, en pet. Trég.; dirouda, van. diroutein, dironteih mettre ennbsp;déroute Gr.
Disac:{un, dégoutant, cxuel = disafun insipide Maun.; pet. Trég. diyasmt (terre) sans engrais, syn. dedidemps; van. disafun (_chose)nbsp;hors de saison, sacun saveur, safun mat ragout, Chal. ms.
Disaotren Am. : D’a c’hóary, va paötr, a d’a disaotren « pour jouer, mon garcon, et pour... peut-être, pour décroter. C’est Ie Maitrenbsp;qui parle a son valet » Pel. La virgule après c hoary est sans doutenbsp;fausse; le premier hémistiche contieht I’expression actuelle choari inbsp;bótr, £üre son jeune liomme, s’amuser, et le sens de disaotren doitnbsp;être quelque chose d’analogue, litt. « se décrasser ». Disaotrennbsp;parait être le mot disautra débarbouiller Gr., distaotra Gon., ayantnbsp;subi, pour la finale, 1’influence de diaulren, *disautren, contre-dire.
Disaour, amer, cruel = van. diseiir, passionnément; di^eure, exorbitant, extraordinaire, -ment, a merveille, a ravir (se dit mieux en mauvaise part), PA. Cf. van. ur predégourr horrible, un bon prédica-teur, PA., V. effroïablement; haut bret. iin monsieur abominable, unnbsp;grand, un beau monsieur; voir diffeth.
Disciplet disciples D 188, disciplèdB. ers. 67, etc., \oix Diet, étym., v. disquiff. ¦— Disclaryajf déclarer Cb, v. aeeusaff, eomps ; diselerationnbsp;déclaration, manifestation Cat. imp. 117; diseUrier interprète (desnbsp;songes) Jac. 64.
Diseoaycajf N 272 doit dilférer de diseoaiyyaff désépauler C, et signifier « débusquer, fiiire sortir (une béte) de sa cachette «; cf.nbsp;seoaeha se blottir, scoachet, eoaehet (homme) cache, (dissimulé) Gr.,nbsp;lagad /ecflc/jcf regard sournois L. el lab. 32, tree, koachet ’no koanrynbsp;asseyez-vous, koach cacher; v. fr. esquachier, quaieher, auj. écacher,nbsp;cacher; angl. to squash, écraser, to squat s’accroupir, e.sp. aeaeharse;nbsp;ital. quatto ta.pi, etc., de (ex)co-aetus; voir sconce.
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Discoguella secouer, déplanter, Maun., Gx., discoghella arracher, secouer pour arracher, ou pour tirer ce qui est serré et engagé dansnbsp;un lieu étroit Gr., cornou. diskogella secouer, ébranler, arrachernbsp;doucement, déplanter Gon., dim. du gaW. dysgogi, remuer, d. ysgoginbsp;id., irl. scuchim, foscoichim je m’éloigne, foscugud (acc.) séparationnbsp;(même rac. que crxaCw, angl. to shake, etc., avec c pour ?).
Discomboe 3 syl., la 2' rime en on, N 120; dtcomboe 320. Le con-texte suggère la traduction « humble, humblement », mais ce peut être aussi une cheville, un explétif de sens vague et général, commenbsp;« entièrement, tout a fait, certainement ». Je crois que I’acceptionnbsp;primitive était « sans association, sans partage », et que *disconboe,nbsp;dicomboe est proche parent du v. bret. *disconbit, *discombit, dicom-bit, dicomit, latinisé en disconbicio, Cartul. de Landévennec 56, dis-cumbitio 57, dicumbitio 2, 3, etc.; voir digunvc’^^, dime.
La finale fog est signalée, Chrest. no, dans les noms du Cartul. de Redon Dosarboe, Riskiboe et Erispoe, avec un signe de doute pournbsp;ce dernier; M. Loth propose, également avec doute, d’assimiler-foenbsp;au gaul. bogio-. Je décomposerais plutot Ris-kib-oe, Ris-chib-oe, cf. A-chib-oe, A-cheb-ui, A-keb-oe et Dis-ceb-iat. Quant a Dosarboe, Dosarboi,nbsp;i’y vois le préfixe dos-, gall, dys-, et une formation *ar-boe trés voi-sine de Ar-bid-oe, Aruidoe; cf. Uur-uidoe (gall, gorfod, dyorfodnbsp;vaincre). De même E-ris-poe peut se rapprocher de Ris-uidoe. Lenbsp;terme -bidoe, -uidoe, -uedoe, -uedoi, est expliqué Chrest. 109 quot;, cf. 190nbsp;par le radical bid du verbe être; -foe doit dériver de la même fa^onnbsp;du radical bu. *Di-com-b(uiyoe est ainsi une formation semblable aunbsp;V. bret. acomloe gl. insolubile, de *an-com-lo-oe ^.
Le suffixe -oe se montre aussi en dehors des verbes : v. br. Uuo-kamoe, Treb-uuo-cammoe, nom de lieu, cf. gall, camwy détour, perversion; Uuor-cantoe, nom d’homme, cf. gall, cawwy splendeur ; Ri-uuaroi, Ri-woroe, v. gall. Guaroe, Gur-guarui, Chrest. 172, cf. gall. gwarwy plaisir, jeu (v. gall, guaroiou, guaroimaou théatres, bret.nbsp;Goariva n. de lieu Loth, Rev. celt. XII, 281).
1. nbsp;nbsp;nbsp;Les noms donnés a cette page ne contiennent, comme premiers termes, quenbsp;des adjectifs ou des substantifs (il faut ajouter Anau-uedoe); mais nous venous denbsp;voir deux composés de prépositions.
2. nbsp;nbsp;nbsp;M. Stokes a propose, Beitr. de Bezzenberger, XVIII, 88, de rapprocher le v.nbsp;bret. bedoe, bidoe, du picte Bede et du gaul. Beddios.
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Cette terminaison -oe, -oi, représente régulièrement un ê celtique; on peut l’assimiler au gaul. -êio- dans Nammeius, Derccia, etc. Lenbsp;nom V. bret. Carui, rapproché de caru cerf, Chrest. 114, répondraitnbsp;mieux au gaul. Careius, Careia, qui devait signifier quelque chosenbsp;comme « capable ou digne d’amour ». II est difficile de ne pas rap-procher le suffixe de même sens qui se trouve en v. bret. dans inaa-toe gl. ineundum; au xiii® s. Karadou n. de femme. Loth, Mém. denbsp;la Soc. de Ling. VI, 68; cornique caradow aimable, gall, caradwy,nbsp;V. irl. carthi, cf. Gnindriss II, 1426, 1427.
Discord {Le'), Anniv. de Trég. 19; discort impie J 86 b.
Discoueniant « inconuenient, non competant », Cb.
Discredicq, nbsp;nbsp;nbsp;soupconneux Gr., discredic mécréant Chal.
ms, discridic Ma.un.; pet. Treg. diskrideq méfiant, peu crédule; cornique dyscrygyk incrédule; voir discred, 158.
Discuyx^, non las, Crar.
Disculya dénoncer, révéler Gr., diskulia et diskula par / mouillé Gon., disculia montrer Maun., disculit Vis. disculi il révèle D 109,nbsp;e cusul, ma em disculsach si vous aviez révélé mes péchés en secretnbsp;i)); disculyer dénonciateur Gr.; cf. v. bret. esceilenn gl. cortina,nbsp;irl. scdil ombre? Ces deux mots sont rapportés a la racine de squeut,nbsp;Urk. Spr. 308.
Dyscurlu P 248, prob. « fétide, en décomposition »; discurlu, « infect » mot suranné Gr., parait formé de dis-Q= dos-, voir dis-comhoè), etgrulluhlé noirci intérieurement, «bied foudré », en bassenbsp;Cornouaille, Pel.; voir ce mot.
Disesper désespoir Catech. 4 v, disesperancc J 88; disespèr, wan. desespèr Gr., disansspoire l’A.; du fr.; voir desesperifu.
Disfac:{ajf, effacer, p. -acet Cms, dispacc Cb, v. pentajf; diffacein bifferl’A-, du v. fr. desfacier. — Disji^aff, se défier, Cms.
Disglau « essauue de maison, 1. cindula », Cb, v. planquenn; dis-chlao, disglao, van. dilaü abri a couvert de la pluie; dischlavyer 'p[. ou parapluie Gr.
Disgruy:(aff, arracher, Cms; voir disheritaff.
Disgue\y guen, ballier. Cc, v. bazaillat, disleui guen Maun., dis-
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glossaire möyen-breton
lévi-güen, dislévi-yen. Gr., dislevighen, dislevihen. Pel.; gall, dylyfu gên. Disguely est une fausse notation de *disveU, imitée des cas oihnbsp;il y avait une mutation, comme diguir infidèle (prpnoncé divir').nbsp;*Disveli vient, par métathèse, de dislevi, voir paluhat. Le préfixe dis-montre que les Bretons ont expliqué un ancien *dilevi gen d’unenbsp;facon analogue au lat. os diducere; le gallois témoigne d’un autre di-,nbsp;= V. bret. do. La seconde partie du mot peut être *slib glisser, d’oünbsp;bret. moy. dilejfn, gall, dilyfn qui n’est pas uni.
Disheaul, ombrage; disheaulyaff « vmbrer, 1. vmbro », Cb, v. squeut, diseaidyajf s’abriter du soleil, Nom. 115, dishéaulya, van.nbsp;dichaukin Gr.; e dicheol a 1’ombre (des arbres) T?'ub. 40; lacaat unnbsp;diseolen var e ben mettre un abri au dessus de sa tête Bali 193.
Disheritaff déshériter, C etc., desheritajf Cb; diserita, diseritout Gr., pet. tree. di:(eritan, dispritan. Je crois que c’est Ie même liiotnbsp;qui, sous les formes diziritein, disiritan, disiriqan, signifie dépérir,nbsp;s’étioler, sécher (sur pied). Gr. a disherya, totnber en décadence (etnbsp;dishilya, voir ce mot), disheryadtir (et dishilyadur^ dépérissement;nbsp;Pel. donne diseria périr, manquer, en pari. du blé qui ne lévenbsp;point hors de terre; diserier, « certain gros ver, qui étant sous lanbsp;terre, coupe la racine du bied, et le fait périr »; cf. diseria dépérirnbsp;Trub. 240, Trd, di^éria Gon. Disherya est dérivé de dishear, disharnbsp;sans hoir, sans héritier Gr., di^her Gon., Trd, pour *disaer. Gf.nbsp;diséremantt m. déshérence l’A. Le van. *disérein n’a pas le sens denbsp;dizeria, dans ur gleinhuétt disérétt, ur gleinhuétt enn-déss disérétt (unenbsp;maladie qu’il a surmontée), l’A. v. convalescence, convalescent-, cf.nbsp;Chal., V. di^airéd : c’est plutót le fr. digérer. L’A. donne dizereinnbsp;digérer, et dizérein « essuier, supporter »; dizérereah digestion, dizi-Zérereah'wióligtstxon (dizéruss digestif. Sup.quot;).
La variante trécoroise, da serina a dépérir (faute de nourriture) qui se trouve deux fois Ann. de Bret. VII, 246, pourrait faire soup-conner que diseria, qui a subi 1’influence de dishilya et, surtout, denbsp;disheritaff, est en réalité composé d’un correspondant du gall, seidonbsp;dessécher, brüler; mais celui-ci vient de 1’anglais sear et doit êtrenbsp;récent. D’ailleursle passage du sens « déshériter » a « périr sans pos-térité, dépérir, s’étioler, » est assez naturel. Gr. traduit « deshéri-ter » et « exhéréder » par dischrizyenna, qui veut dire proprement
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
« déraciner », et cette application figurée existait en moy. bret. : disgrui:(yennet déshérité, Cb.
Disheuelep inouï B 744, extrêmement 693, dishaval différent Catech. 10 v, Choas 102, superl. dishaval bras D 132; scrihuet dishaval doh écrit autrement que Foc. 1863, III; dishênvel au contrairenbsp;Trub. 78, disevel (faire) autrement Bali 27, différence 154; voirnbsp;dihauall, disleber.
Dishilya égrener Gr., dishilio, tréc. dishilian s’échapper, fuir, comme Ie blé d’un sac percé, d’un épi, ou d’une gerbe quand lanbsp;sècheresse l’en fait tomber par grains. Gr. cité par Pel. v. dishilian-,nbsp;cornou. dihila, dishila par / mouillé, s’égrener, H. de la Villemar-qué dans Ie Diet, de Gon.; cornou. dishilia, dishilla, disilla égrener,nbsp;s’égrener, etc., Trd; part. disillet, Mi^ ha bue^ santes Anna, gant...nbsp;Peron... Brest 1877, P- 71 bint... ou dihiliai itré ou dehorn ilsnbsp;les égrenaient (les épis) entre leurs mains. Hist... J.-C. 90; pet.nbsp;Trég. disilhan, disiyan, s’égrener. Cf. gall, dihil, sans postérité, denbsp;hil f., sil m. race, v. irl. sil, de *sè- — lat. sè-men. La formation estnbsp;la même que dzxis dihadein égrener Chal., de had = lat. satuni.
Dishonest (et non -esf) C, dishonnest Cb, v. luxur, disonnest, Cms, déshonnête; dishoneur, déshonneur, Cb, v. pechet. — Disych, ilnbsp;manque, fait défaut, NI. 350, lisez prob. difych, comme diffigo,nbsp;P 184, cf. diffiet-, voir Rev. eelt. IX, 372 et 373.
Disleber défiguré Maun., Gr., disleberd trés contrefait; dislebe-rangz,, disleberded exténuzüon, disleberi s’avilir Gr., en hem disleberét (il s’était) avili Trub. 72. Ce mot, que Pel. n’avait pas entendu etnbsp;que Gon. déclare « fort usité » (v. disleber'), rappelle Ie moy. bret.nbsp;diheuelebet défiguré, inf. dishêvelebi Gr., cf. dishêvelebecqdt id. Gr.nbsp;Cependant il ne peut guère venir dt*dis(Jieve)leber ; Ie cornique defa-leby, défigurer, déformer, qui semblerait appuyer cette contraction,nbsp;contient Ie même élément final que Ie gall, dy-falu, cy-falhau (a cóténbsp;de cy-hafalhau) assimiler, mais,le bret. mod. vel (pour evel), commenbsp;= cornique val, mal, gzW. fal, mal, n’a pas donné de composés denbsp;ce genre. Disleber peut s’expliquer par *dis-liq-er-, cf. irl. dlic, adlaicnbsp;agréable, goth. galeiks, allem. gleich semblable, etc., cf. Urk. Spr.nbsp;251. Le bret. hevelep tel, tellement, cornique hevelep, hyvelep ressem-blance, expliqué de trois autres facons Rev. eelt. II, 192; Et. gram.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
I, 49, 52, et Gloss, nioy. bret., éd., v. glec’h, doit être un ancien *com~he-lip,*kevhelep = g3.\\. cyffelyb semhlMe, dont Tinitiale auranbsp;été assimilée a celle de son synonyme haval, hevel. La terminaisonnbsp;adjective -er n’est pas commune (tener vient du latin); on la retrouvenbsp;dans euver.
Disliu. Diliuet, 1. infucatus, Cb.
DiSMEGANCg impudence Maun., -arifx,, pL ou. Gr., -anf, Pel., affront, -ansus déshonorant, Emgann Kergidu, II, 285, dismegus, id.,nbsp;Intr. 184; distneg (coeur bas et) lache, 310; v. br. Kenmicet, Cart,nbsp;de Redon 75; cornique dismigo, se défier, soupgonner, gall, dirntygunbsp;mépriser, myg honoré, mygr majestueux, glorieux, irl. dimicin dés-honneur, mépris, Beitr. de Bezz., XVIII, 62.
Disoio, découvert, Cb, v. trabuchaff; découvrir, v. nbsp;nbsp;nbsp;il
découvre (sa tête) D 26; ne ro disoio ebet desman elle ne lui fait aucune ouverture, ne lui explique, ne lui déclare rien Aviel 1819,nbsp;I, 72, dizplo (propos) libres, scabreux, scandaleux Trub. 231.
Disouc’henne (cette pièce d’or m’)aiguiserait, (me) donnerait de l’activité, Am., v.souc’h; desouch, émoussé, obtus. Pel., Gon.; ennbsp;petit Tréguier dizpac’het, fringant, cf. Rev. eelt. IV, 151. Maun.nbsp;donne disoucha « eueiller » qui peut être i corrigeren disoue’ha;nbsp;mais la correction n’est pas certaine, car il y a un mot soucha se blot-tir, se tapir, dormir légèrement Gr., pet. Trég. chouchan; cf. di:(pu-cha, dijoucha se montrer après s’être caché derrière quelque chosenbsp;Gon.
Disou:(enaff repvendre Cb, dissouxctnaffCc, v. caus; disaou^ani rassu-rer ou détromper, Am., disaouxanet délivré de la frayeur, Gw. v. sao^an.
Dispans une dispense D 112, dispensateur dispensateur, celui qui administre (un sacrement) 115, pl. dispensatoret 68; dispensser il estnbsp;permis (au chrétien) H 10.
Disparty, séparation, e^disparti i^ séparamment », ouch dispartiaf séparément, Cb, v. separaff; dispartias il partagea D 197; tri datnmnbsp;paper disparti trois morceaux de papier séparés Nikol. 27, dispariinbsp;séparer L. el l. 158, Guer^. Guill. 82, séparation Choas 54, 91,nbsp;hemb disparti (je vous la donne) sans partage, sans réserve 44.
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Dispenn, déchirer, ne vient pas de dis- et penn tête; Ie sens de « détruire, perdre », est secondaire. Gemot est expliqué, Chrest. 52,nbsp;M. lat. 161, Urk. Spr. 167,par *dis-ben; maisl’n iamp;benaff « couper »nbsp;n’est jamais redoublé, tandis que celui de dispenn Test ordinairement.nbsp;L’origine de ce dernier mot me semble être Ie v. fr. despenner, despaner « déchirer, dépouiller, mettre en pieces », dont nous avonsnbsp;gardé Ie dérivé dépenaillé (« panaches... tout brisés, tout dépenaillésnbsp;de coups », xvi'^ siècle, Littré); cf. dépeniJler Ie fumier, « l’écarternbsp;dans les champs » Jaubert, Gloss, dn centre de la France. Despenner,nbsp;despaner et Ie breton’ dispenn représenteraient un bas latin *dispan-nare-, on trouve, dans Ie même sens, depanare, depannare {drappisnbsp;et calciamentis' depannatis, ann. 862, Du Cange). La racine est Ienbsp;latinpannus « morceau d’étofïe Dispen va roujoii, m’en retourner,nbsp;Rimoti 41; ober dispenn o rond d’an dud faire reculer, traverser les des-seins des gens (mal intentionnés) T. Ger. 56; dispenet déchiré,nbsp;Cathell 24, 25.
Dispingneus, qui dépense, Cnis; disping, écrit auj. dispign, dé-pense, vient du lat. dispendium, a pen prés comnie Ie fr. Compiègne de Compendium et Bourgogne de Burgundia. Le br. moy. dispingnusnbsp;« qui dépense » répond exactement au lat. dispendiosus. Le représentant bret. du lat. dispendere « despendre » serait *dispenn ^; cf.nbsp;asten de extendere « estendre »; diskenn de descendere « descendre ».
Le son gn doux est encore produit en breton par l’influence d’un i ou d’un y sur un n précédent, dans les pluriels tels que ar pasi-gner « les degrés » Intr. 8, paseigner Gr., du sing, pasenn (dérivé dunbsp;francais; harriher, Gon., barreigner. Gr. « des barres », {annbsp;barrinner « iointure, 1. commissura nauis », Nom. 152), sing, bar-renn; gwaliner « verges, fléaux, aunes » et aussi « anneaux », Gon.;nbsp;goaleigner, Gr. (^gwalinier, bagues, G. B. L, I, 426), du sing,nbsp;knn, moy. bret. goalenn, qui a tous ces sens; giiëzreigner, glacés (denbsp;miroir), pl. de guësp-enn. Gr.; cette terminaison de pluriel est ennbsp;breton -ier (^-yer') : moy. bret. bas^ « baton », plur. bixier, bi:(yernbsp;(deux syll.), aujourd’hui id., etc.; voir forchyc, goalen, lalch.
I. Pel. donne le sens de « dépenser » i dispen, mals ce sens doit dériver de celui de « perdre, détruire »; nous avons vu que ce mot veut dire proprementnbsp;« mettre en lambeaux, déchirer » (= *dü-panmré). Inverscment, dispign est unnbsp;intrus dans « Dispenn (ou Dispign') ar c’hag^, le partage du chat », titre d’une chanson, Otiellien, Chansons etdanses 202.
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Le changement de en en ign a lieu devant d’autres suffixes com-mengant par y. Ainsi kignat « écorcher » (e guignat « l’écorcher », Intr. 236), participe moy. bret. quingnet, est pour *ken-yat, de kennbsp;« peau », qu’on trouve dans les composés comme moy. bret. caru-guenn « peau de cerf »; buguenn, Gr., van. buhqueenn, pl. eu, f.nbsp;« peau de vache », l’A.; tréc. maousken « peau de mouton », etc.nbsp;De même stigna tendre, Maun., stigna, stegna « tendre, roidir »;nbsp;stegn, rolde, Gon., moy. bret. stinn (rime en ign) « extension (d\menbsp;familie) », de *stenn-ya, oü *stenn = \at. extendere, d’oü aussi le br.nbsp;moy. astenn. Voir bresquign, distribilla, grynol, quimingadeg^, touign.
Dispos (sé) disposer D disposition -don 29, 144.
Displigaff déplaire, de *displicio, voir pUgaff; displigeable déplai-sant B. er s. 5.
Dispourbellet « reboule, 1. recuticus » C, disbourbeUet « celui qui a les yeux sortant de la tête, soit naturellement, soit par application OU colère » Pel., daoulagad dispourbellecq de gros yeux, dispour-bella an daulagad ouvrir beaucoup les yeux Gr. L’origine de cesnbsp;mots me semble être le lat. reburrus, dont le préfixe re- a été rem-placé par son équivalent breton dis--, cf. tréc. distronsan retrousser.nbsp;Le p qui suit vient d’un b, comme ie montre le syn. bourbell (voirnbsp;cemot); un renforcement sembiable a lieu dans dispachat, dispill,nbsp;voir diuach, distribilla, et mème dans le v. bret. E-ris-poe, qui est inbsp;Ris-iiidoe comme dispilb a divilh (voir discomboè)-, Erispoe est devenunbsp;en moy. bret. Irispoe, Ylispoe, Ylisploe, Chrest. 215, cette dernlèrenbsp;forme est due a une étymologie populaire d’après ylis ploe église denbsp;campagne (N 1511)- Qpant a la terminaison, on peut rapprochernbsp;bourbcllec, dispourbellecq du pet. tréc. teurbelek ventru, syn. de teu-rek-, skarbelek celui qui traine les pieds, qui butte, ou qui se frappenbsp;la cheville du pied en marchant (^Rev. eelt. IV, 166), van. scarblécnbsp;qui a de longues jambes l’A. (ur jardelec escogriffe Chal. ms) denbsp;scara courir vite et a grands pas Pel., voir scarra.
Disprisaff, despri^aff (et non -saff), mépriser Cb, disprisa Cathell I; despriser (et non dis-) « desprisable » (i. e. méprisant), Cb-, dis-pris mépris Catech. b 9 v, disprich T. Ger. -, disprigeanf id. D 69,nbsp;114, 126, disprisance B. er s. 161, disprisable méprisable ^i,dispri-get méprisé Trtib. iii. — Disputen ou^, discuter avec, Cathell 12.
184 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Disquennadur, déclivité, Cb, v. dependance. Pet. Trég. ra dis-kenëboet, cela fait digérer.
Disquientaff « forsenner » Cc, v. diboell, disquientus, celui qui ne peut rien apprendre, Cb, v. quelenn.
Disquifu... a ue^ instruire de, Catech. 5 v, disequifu, disequif apprendre 4 v; desq il apprend Cb v. leenn, desqc apprends, Cathellnbsp;5; desquebl 1. docilis, Cb, v. quelenn, disquib disciple D 186, disqibl,nbsp;van. disguibl apprenti Gr., pl. disquibien D 28, 34, 131, -yen 187;nbsp;descadurei enseignement, doctrine 179, apprentissage Gr.; descadeu-rien novices Intr. 158; Ie suffixe de ce dernier mot rappelle celui dunbsp;gall, dysgadur, pl. on, élève, apprenti, mais la rencontre peut êtrenbsp;fortuite.
Dyssafar, sans bruit, Gw. v. saffar; dissafar (lieu) tranquille Choas 145, dissaffarroh (lieu) plus tranquille B. er s. 67.
Dissention, g. id., Cb, v. alumiff. —Dissimulancc, fei nte, trahi-son, Cb, V. ober; dissimulifu, -Ier H 47.
Dissiuout « cuydance, 1. secta », disiuout « opiner, avoir cui-dance »,Cb, v. opinion-, dif^ivoud, pl. om, hérésie; di^givoud, pl. aou, secte, multitude attachée a une opinion, digepvouder, novateur,nbsp;mots surannés, selon. Gr. Cf. moy. br. deseuout penser, deseu pen-sée, auj. léon. deip, résolution, cornique desef désirer, gall, deisyf,nbsp;deiseb, demande. J’ai tiré deseuout du lat. de sapere, mais il correspond plutót a l’irl. lesbuith, manquer, teseba, qu’il manque, cf. eseba,nbsp;id., de to OU do (voir tarauat), ex et bu (être); voir esteuêlt. Le b dunbsp;gall, deiseb est dü k l’analogie de mots comme ateb, réponse. L’asso-ciation des sens de « manquer, désirer, demander, penser », estnbsp;naturelle; cf. bret. moy. mennat, « souhaiter, demander, penser ».nbsp;Voir tauantec, et Rev. eelt. XI, 462; XV, 361.
Dissolit, celui qui fuit l’école, 1. discolus C; disolit déréglé Maun., insolent Gr., disolitamant déréglernent Maun., van. dissolitte dissolu,nbsp;libertin, dissolite grivois, grivoise, dissolittemantt libertinage l’A. J’ainbsp;comparé i tort le van. JoZh/e persuasion (sollicitation). Dissolit doitnbsp;être formé comme en fr. insolite, mais avec influence des motsnbsp;« insolent » et « dissolu »; voir le suivant.
Dissolut (luxure) dissolue Cb, disolut insolent Gr. (voir dissolit) ;
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dissoluet, avec u prononcé v, (mariage) dissous D 103. Du fr.; cf. absolut absolu Gr. .
Dissonn (jeu) mou, (coups) peu fournis B 592, mot différent de dison-, cf. dixpunna déroidir Gon.
Disstillein, disstill débiter, parler; détailler; conjuguer; disstill, pl. eu, m. débit, facilité de parler; disstill ag er hom^eu prononciation,nbsp;l’A., distill ag ur ro émission de voeux, Sup.; disstill ag enn treii énbsp;particulier détail, disstill caire dissertation l’A., cf. s. v. emphase, etnbsp;Sup. V. Jleuretis; disstillour caire disert l’A. M. Loth rapproche cesnbsp;mots du gall, distyll action de dégoutter, jusant, du lat. destillo,nbsp;Mots lat. 161. Les sens ne sont pas, en effet, incompatibles, cf. cettenbsp;phrase d’E. Desjardins, Mélanges Renier XVIII : « Son débit lent,nbsp;intermittent, rebutait ceux qui ne sentaient point la valeur denbsp;chaque mot tombé de ses lèvres; il ne répandait pas la vérité, il lanbsp;distillait. »
Distaouel, indolent, mou, a Tile de Batz, Trd, se rattache a une forme léonaise analogue au van. disstaouein, apaiser; voir Ie motnbsp;suivant. Cf. gall, tawel, calme, tranquille, et v. br. taguel-guiliat,nbsp;gl. silicernium.
Distavaff, calmer=van.dLr/a!omM« appaiser »; disstau, rapaiser, l’A. (c’est ainsi qu’il faut lire, Rev. eelt. VII, 507); distaoüein,nbsp;apaiser. Gr. On dit en petit Trég. tawed è’ gld, Ia pluie a cessé; cf.nbsp;na dawa^a oela (jamais) elle ne cessa de pleurer, G. B. I, 502;nbsp;too tout ha na voel qet tais-toi, ne pleure pas Mo. 174, tavit da chros-mol cessez de murmurer 244, tavit ho cctnvou cessez vos lamentations Jac. 86. Voir distaouel, gou:{avi. Le van. distannein, apaiser,nbsp;disstannein, l’A., distonein, id. Pel., pet. Trég. distann, amortir,nbsp;adoucir une sensation vive, léon. distana, Gon., a pu subir 1’influence de tan, feu, cf. didana « oster le feu » Maun., didana Pel.,nbsp;distana Gr., éteindre (la chaux); mais a 1’origine il y avait la unnbsp;doublet phonétique comme dans van. ineü et inean, êtme =eneff;nbsp;neaihueet man, nage, l’A., de neuff =*{s)na-me.
Distempret détrempé C; dizempra détremper Maun.
Dysten P 263, -nn 278 (sans) rémission, consolation, cf. fr. détente; distenn, distenna étendre par force Gr., dissteenne détirer,
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-nnein détirer, débander l’A., distenet (glu) étendue L. el l. i6o; voir distingaff 2.
Dister. Euit dister occasion pour un motif léger D 103, evid dister-dra pour une bagatelle Trub. 98; disterder insignifiance; bassesse, condition chétive D 30, 59, 91, Jac. 89; disUrach, babiole Gr., diss-térage, dim. disstéragig m., l’A.; distérve^ petitesse Gr., disterue\nbsp;« non valeur, avilissement » Pel.; la'facon dont ce mot est écrit parnbsp;u pour V peut faire supposer que Pel. 1’a copié sur un texte ancien.nbsp;Pour Ie suffixe, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;unité Gr., Gon., squyzye^ lassitude Gr.;
voir tèx^.
1. nbsp;nbsp;nbsp;distinguer C; distincq distinct D 24 (2 fois).
2. nbsp;nbsp;nbsp;Distingaff, destendre, 1. distendere. Item,, c’est moult tendre,nbsp;Crns-, de distendo ya-, cf. dysten; voir dispingneus. Cf. disteignanbsp;débander Gr., pet. Trég. distignan défaire, déranger.
Distreif. Dyxgóet retourné Gw. v. tro.
Distribüla. Cette forme seule doit être dans Am., et non pas A-tribilla. Enem distribilla se brandiller, a distribill suspendu Maun., e gistribill (la loi reste) en suspens T. Ger. 41; azjstribilh, distribilh,nbsp;a istribilh, isiribilh suspendu Gr. La syll. tri est peut-être la pré-position tre-, en tout cas elle a été ajoutée : cf. dispill qui est suspendu Maun., dispilh, a zjspilh, ispilh, a ispilh Gr., pour *dis-bill, cf.nbsp;divilh, a syviJh suspendu Gr.; goualen a ve\ d diuil oug an scouarn 1.nbsp;inauris, « bague pendant au tendron de Poreille », Nora. 170;nbsp;diuscouarn lausq ci diuill oreilles laches et pendantes 271; diuillou-nat pendre, être suspendu 28, diuilloun an quillecq la barbe d’unnbsp;coq, 1. palea 36; en em dimilldna se démener Maun.
Pel. a dibillóna se pendre ou suspendre, et Gr. èn hem dibilhona, se démener; cf. dibit (par / mouillé) vite, rapide, H. de la Villemar-qué dans Ie Diet, de Gon., cornou. dibill ingambe, leste, agile Trd,nbsp;et peut-être Ie tréc. mare’h ambilh cheval qui est Ie premier de l’at-telage Gr. Ajoutons Ie van. e \ibill (il) émonde L. el l. 90, dibi-Ihour émondeur, dibilhadur émondes Gr., formé a peu prés commenbsp;Ie lat. frondator; proprement « celui qui enlève ce qui pend (auxnbsp;arbres) » cf. scourrou émondes, scourra pendre, suspendre Gr.
L’origine de tous ces mots se montre dans Ie bret. bilt, garrot pour attacher et contenir par force la charge d’une charrette Pel.,
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du fr. hille id.; *divilla, *dispiUa est proprement se délier, se déta-cher, d’oü branler, brandiller; cf. provencal desbtha, debilha desser-rer la liure d’une charrette, óter Ie garrot qui la tordait; lancer avec force. Mistral. Diuillounai, etc., se rattache au prov. bihoun, bilhou,nbsp;bille, garrot, bihouna, bilhoima biller. Voir dispourbellet, diuach.
Le b qui parait dans dibill, dibillona, etc., peut être celui d’un franc. *débiller (cf. digui^a déguiser Gr., forme francaise, pet. Trég.nbsp;die hij an forme bretonne). On peut soupeonner aussi I’inlluencenbsp;analogique de dispill etc., et même de celle du mot tréc. enpign ennbsp;suspens, van. é spign, Livr bug. Mari 50, en pign, in pign (^doh) Chal.nbsp;ms s!. pendant, filet, moy. bret. pignai, pingnat, (écrit aussi pinnat'}nbsp;monter, auj. id., de *penn-yat, du ht. pendere, ci. Rev.celt. IV, 165,nbsp;voir dispingneus¦, le pet. tréc. tivignal pendiller Rev. eelt. IV, 168,nbsp;semble un mélange de divill et de *dibign-, cf. gall, dibynu être sus-pendu, dépendre de.
Distri^et e orin « estrinte de son orine », 1. hec stringeria C (le vrai sens est « atteint de strangurle »); jcit.y:{distryxet fatigué a n’ennbsp;pouvoir plus, Gw. v. stris, distri^et (vapeur) dilatée (par la chaleur),nbsp;Fanch-Co^ 8; distry^a élargir Gr.; v. br. distrit austère; Cf. Diet.'nbsp;étym., V. destrii; Rev. eelt. VIII, 506.
Distro. Dygróet dètoumé, Gw. v. tw, distry se convertir, Cathell 29; distroou en mar (lis. mor}, détroits Nom. 228; n’eu^ distro ebednbsp;din iln’y a pas de guérison pour moi Bali 208.
Distrugus, destructif, Cb, v. techet; distruyaff détruire, v. midiff, sqtiingnaff; distruich abatis, pl. -uigeou Gr., distruch (lieu) stérilenbsp;Trub. 15; du b. lat. *destrugere, ital. distruggere.
Distuch, sans plume, Cè; distuc’h Gr.
Disuyncall, récalcitrer, frapper du pied comme fait le cheval, Cb, V, squeiff; disvincqal, disvineqa regimber Gr., dim. diwinkelatnbsp;pendiller, s’agiter en l’air, pet. Trég.
Ditaluezhat, non valoir. Cc, did-, Cb, v. taluqut, ditalfferfat, rendre malheureux, ditalffe^, malheureux, v. gennuidic; didaluoudec,nbsp;de nulle valeur, v. neantat; ditaluoutdeguez, 1. improbitas, v.fals,nbsp;ditalvoudeguei falnéantise D 178, dilalvex, paresseux 178; didalve^,nbsp;didalvoudecq faineant Gr., didalvoudek inutile, Trub. 127, didalvoudus
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id. 132; didalve^a inire le fainéant, didalvoudecqdt devenir fainéant, didalvoudéguex^, didalloudégue:^, van. didalvedigueh fainéantise Gr.
Ditechet enfui B 373, dydechet Gw. v. tech.
Ditennaff, attraire, 1. atraho, Cb, v. tennajf, didenna attirer Gr., gall, dydynu.
Diteudaff, oter la langue, Cb, dideodaTrd, cf. BarT^. Br. 122.
Ditreusouyaff, mettre hors le seuil, 1. elimtb, Cb.; oter le seuil, Cc.
Ditrmi « non pitié, déloyauté » Cb; sans pitié D 22, 157.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Dius malgré, voir daoust.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Dius, diusaff èXm Cb, dius, diusa Gr., dius élection C, pi. ounbsp;Gr., dihus, v. actif; diusapl éligible, diuser électeur; an dius Télitenbsp;(de la jeunesse) Gr. Voir: Rev. celt. XIV, 311, 312.
Dyu, deux, f., H 55, diou (i syl., r. i) guen, lèvres J 80; voir dou.
Diuach croc (diuach Maun.) est prob. composé de bach, id., comme le gall, dyfachu accrocher. Si *divacha n’existe pas en bre-Con, il y a du moins un mot trés voisin, dispachat remuer la terre.nbsp;Maun., diet, bret.-fr., « escarter » diet, fr.-bret., remuer Gr., dis-pach « remuement de gens ou de terre », tumulte Maun., bruitnbsp;Truh. 43, révolution, f., XVII, etc., cf. gall, ysbach serre, griffe.nbsp;Le rapport de dispachat ^ *divacha rappelle celui de dispill a divill;nbsp;voir distribilla, dispourbellet. En van. dispeah 2 syl. discorde, que-relle, Guer^. Guill. 58, L. el 1. 156, parait être dispach influencénbsp;par péah paix FA.
Dyvalau laid, odieux, a été comparé au gall, dywal terrible; mais le V du tréc. divctla lent, indolent, divalavdt devenir lent, ne répondnbsp;pas bien a un wgallois. On pourrait penser a une forme romane dunbsp;lat. valere, cf. diualo « un vaut-rien », Maun.; mais le suffixenbsp;serait bien étonnant. Je suppose qu’il faut partir d’un a.d). *malavo-s,nbsp;mou, faible, qui serait a *malu-s comme en grecxotvaó-? (moy. bret.nbsp;tanau) a xavu-, lat. tenu-is. *Malu-, grec (;.wau-;, lat. nwll-is, paraitnbsp;représenté en gall, par mdl doux, gluant, cf. mahu-oden limaqon,nbsp;bret. moy. melhmdenn. Le tréc. divAla signifierait litt. « trés mou »,nbsp;de do-, et le léon. divalo, van. divalciu mauvais, horrible Choas 145,
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182, Guer^. Giiill. 78, divalaw L. el l. 108, 124, serait proprement « qui n’est pas doux », de di- (cf. les deux sens de dinigal, etc.).
Diuanne, gouttière, dim. -yc, Cb, v. can; dibannech, dégoutte-ment ou gouttière, v. banne; divannéh sans pluie TA.
Diuer « ce qui chiet de gouttiere », Cb, v. can; dégouttement, Cc, V. banne; diver an dour l’écoulement de l’eau, Fanch-CoT^ ii;nbsp;diuareden glad (lis. diueraden') goutte, diue^cidur glad (lis. diueradur)nbsp;égout, dégout, Nom. 221; van divirr, divirein couler, dégoutternbsp;l’A., divir Choas 23, devir L. el l. 188, dever 160, id.; fut. devirounbsp;188, prés. e :{ivér Choas 20S, etc.; gall, dyferu dégoutter.
Diuerclaff, dérouillex, Cms, dimerclaff Cb, dimerglaff, v. lijf.
Diuerrajf abréger C, prés. diber M 5, fut. diverrin B. s. Genov. 27, diverrdt abréger, diverradur un abrégé, divérrèr abréviateur Gr.,nbsp;diverra an am^er passer Ie temps, se distraire Bali 272, diver-a,ni\ernbsp;passe-temps, amusement 222, van. deverrein, deverrale s’ébattre, senbsp;divertir, devarrein récréer l’A., devarral Voy. 46, e mis... devarreitnbsp;je me suis amusé 28, devêrrance f. passe-temps, devarrance récréa-tion, devarruss récréxitii l’A.; gall, dyfyru raccourcir, et difyru amu-ser, difyrus divertissant.
Diuers. An divers usaig l’usage divers, Catech. 5 v.
Diue^ fin. Dive:{a dernier D 1^6, an diui^ajf dlè la dernière dette Nom. 207, var an dives^adou (ne penser a la mort qu’) au derniernbsp;mome.nt Bali 8-9. Dmq est expliqué Urb.. Spr. 144, 269, par *dê-vedo-n cf. goth. gavidan lier, gall, gwédd ]o\}ig, ou sanscrit vadh {rapper. Le gall, gweddill reste, débris, ferait pencher pour la secondenbsp;hypothèse; on peut aussi partir de *dê-vid(h)-, cf. lat. divido, viduus,nbsp;gall, gïveddw veuf, v. irl. fedb veuve.
Diuezet, éhonté, Cb; dive^pt, divè^us impudent Gr., voir dimez^ au Diet. étym.
Diuinitex^ divinité H 9, Divinité D 24, 65; figurieu divinadéllêq figures emblématiques Voy. 88. — Diais « ditie », 1. dictamen,nbsp;diuisaff, 1. dicto, diuiseur « diteur », 1. dictator, Cb, v. lauarez^;nbsp;deuisa, ober castell... e bresell, deuiser chasteaulx... en guerre, Cb.
Diuisquaff. Diguischaff dépouiller, Cb, v. noa\.
Dime certes, sérieusement, vraiment, doit être composé de do-
190 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRË MOYEN-BRETON
et d’un adjectif verbal tiré de bu, être; voir discomboe, dispourbellet. Cf. les participes futurs du verbe être, gall, bodadivy, v. irl. buthi.
Divout : divoiU a ton sujet J 112 b, van. a ^ivoiit an sujet de B. er s. 13, 188, etc., a-yivoud I’A., v. intendance; a hé divoud anbsp;son sujet a elle Voy. 73; ar é xivoutt I’A. v. sot, ar hou tivouttv.nbsp;sujet. Composé de bout ètre; cf. v. irl. fobith i\ cause de; Rev. celt.nbsp;XI, 458.
Di^omag, sans dommage. Cuts.
Dizpnajf starts C, disona, van. disónein Gr., di;onnidigae:{, sevrage, Cwu. Ce mot n’est pas composé de denafftéter C, dena, van. denein,nbsp;dinein, Gr., tréc. dmrm, = v. irl. cUnim, Urk. Spr. 146; il répondnbsp;au gall, diddyfnu sevrer, proprement « déshabituer », dedyfnu, êtrenbsp;habitué, qui a pris aussi le sens de « téter », par I’influence de diddyfnu; cf. annyfnad manque d’habitude, dyfnad habitude, dyfneualnbsp;être habitué. En pet. Trég. didonnan sevrer, veut dire aussi « perdrenbsp;une habitude »; voir gourdon.. Cecï suppose un v. bret. *domnamnbsp;j’habitue, qui peut répondre au v. irl. damnaini je dompte, oaiav^p.'.,nbsp;Urk. Spr. 141; cf. vieux norois temja, dompter, et aussi habituernbsp;(Stokes, The Bret. Gl. at Orleans, 11° 196).
Dixornnet, sans mains, Cms.
Dizour, 1. fluctuatio, Cb, v. fiuaff, gouttiere, v. can; an toul di^our, « I’ossec », 1. sentina, Nona. 151; dizouraff, 1. defluo, Cb,nbsp;V. fluajf, dixpura « dégouster » Maun.; dizourer, v. i. rigol, Cmsnbsp;(rigole), dizourus, 1. defluus, Cb, v. fiuaff, didourus (miel) fluant,nbsp;Cb; léon. dixoura, cooler, petit Trég. didouran, cf. Rev. celt. V,nbsp;126; van. mein dixeurérr culiere I’A.., Sup.; gall, dyddyfru arroscr.nbsp;•Avec di- privatif : disour, disourecq, disourocq sans eau Gr., dfiournbsp;Gon., gall, diddwfr, diddwr; disoura ar prageou oter I’eau d s présnbsp;Gr., dixoura Gon., pet. Trég. didouran.
DizuafF« desnoircir », Cb, disua, van. disueih oter la noirceur Gr., pet. Trég. diduan.
Dleex tu dois, Cathell 4, dlees tu devrais 5, dleffen je devrais 9, cf. Rev. celt. VII, 235; die dette, m. : e paeaff N1 287 ; pi. dleou D 59,nbsp;98; tréc. tennan glé, contracter une dette.
Dleizen, péne de serrure, verrou que la clef pousse et retire.
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Pel., loquet, Maun., dhy^enn, cley^enn, ar chley:{enn, Gr., dldzen, kleiden, f. Gon., Trd, péne, de dlei:i-~v. coxnique delehid, gl. sera,nbsp;gall, dylaith, sorte de verrou ; cf. deU. Pour la gutturale de cleyTynn,nbsp;cf. cornou. gleüien et dleüien truite, Gon.; tréc. gle pour die,nbsp;dette.
Doanger, danger, Cms, Vie de sainte Anne, ms. du siècle dernier, appartenant a M. Bureau (cf. Rev. eelt. V, 327, 328), fol. 74 v°,nbsp;79 v°; cf. danger et dongerus. Danger danger D 15, -us dangereuxnbsp;60, IIO.
Dochal grogner (comme une truie) Nora. 216, doe’hal Gr., doc’ha, hoc’ha Gon.; gall, dych, och, grognement. C’est une onoma-topée; cf. ar nioc’h... a doe’he, a xproc’he hag a oc’he les pourceauxnbsp;grognaient, Emg. Kerg. I, 125, 126; Mélusine IV, 495.
Doctement, doctement, Gathell 6, docteur, docteur, Gb, v. scol, dotrinabl « doctrinable », 1. doctrinalis, Gb.
Doelex^, déité, Gnis, douele:( Catech. 6 v ; doel divin, does déesse Gb, V. loar, Gc, douees Gathell 18, doueou dieux 5, doneou 4, douéounbsp;D 23. Domc parait avoir 2 syl., H ii; cf. Rev. eelt. XVI, 170-172.
Doen. nbsp;nbsp;nbsp;porterNom. 185,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;179, 185.Pel.,au mot dou-
cite deux passages de Gw. qui contiendraient 1’infinitif douguen; maisil s’agitde l’emploi de ceverbe, et non de sa forme, de sorte qu’ilnbsp;a bien pu rajeunircelle-ci. Cette induction est confirmée par la citationnbsp;compléte du premier passage en question, s. v.gwél: Douguen tennpy-nygenscaf hagoelaf gantcaffouest unalexandrin trop longd’une syllabe,nbsp;il faut lire douen. Dong il porte Gc, v. banier. Mary en em dougas NInbsp;8 est, je crois, a corriger en eu en dougas, c’est Marie qui la porta.
eth myc a dycquys ma nox^ « que ma nuit a passé dans un profond et extraordinaire (sommeil) » Gw., v. mie. Cette citation et cettenbsp;traduction de Pel. ne peuvent pas être exactes. Faut-il lire dyguis jenbsp;passai (la nuit)? Cf. a-doucq, a-deucq, a-docq, è-doucq, etc., durant,nbsp;pendant Gr.; candjf d docq-cam d vigyou vhel d vigyou isel chanter ennbsp;fausset Nom. 214. Sur l’étym., voir Urk. Spr. 113.
Doeius, douteux, Gms, doutant Cc, comps douetus parole ambigue Gb, doueteux Gathell 23, doubteux g. id., 1. hesitabundus; e'gdoetnbsp;douteusement Gb; douétou doutes D 23, cf. 126; douetanq doutenbsp;125, 142, 17, f. ; horna 18.
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Doffaff, g. döteur (lis. dompter), Cms, 1. domo; doeuaff, dompter OU priver, Cb, après doetus.
Dogan. Doguet n. d’homme, xV^ s., Archives de Brei., VI, 99, 114, 138, 143, 144, 166, 169, 220; VII, 229; doguet, dogan,nbsp;« cornar » Chal. ms-, cf. Ie surnom Dogan au xiv^ s., Chrest. 202.nbsp;On dit en Trég. dogan, dogen, heli-dogen, heri-dogen; voir ere.
Doliff ; eol — Cb, du fr. d’olive, voir darem; on Ut eaul oUff, eol o/Im, Nom. 65.
Domaig. Doummag dommage Cms, -aig D 105, -aich 150, -ag iio, pl. domageou 105; dommaigeux, g. id., Cb, -ageux, v. darnp-naff; domagusD 62. — Domiua (lisez -na'), dominer, Cathell 23,nbsp;domination -tion D 108; dominical (oraison) dominicale H 53 ; dunbsp;fr.
Donceson Aon D 17, pl. ou 39, 63, donn- ; donnaeson don Cb, du V. fr. donnaison (^Archives de Bret., VI, 50); donaesonner, don-neur, Cms, -ssoner, f. ex^, Cb, v. reijf (i.es. Cc); donaessonabl, don-nable, 1. datiuus, Cb, donesoniff, faire des présents, NI 514, donaeso-ny, donner (prébende), Cb.
Donet en mat, a bien venir, 1. provenio, donee quae^ourec 1. pubeo Cb, donnet da bexaff rust devenir rude Cc, donnet achano sortir de lanbsp;D 164; donné-matt m. bienvenue l’A., pet. tréc. mone-done aller etnbsp;retour, ne deuhn eus va souex^ je ne reviens pas de mon étonnementnbsp;Mo. 236; dont a reas ne glaske mui il en arriva a ne plus cherchernbsp;(que) Bali 233 ; donedigues la venue (de J--C.) D 32, an donnediguex^nbsp;mat la bienvenue Nom. 160, paëaff «3; donediguex^ mat payer son bé-jaune 205; voir deuaff. Cf. Rev. eelt. XI, 124, 459, 480.
Donoet Donat, donoeder 1. donatista, Cb.
Dor porte f. : mont an eil dor de hen aller d’une porte a l’autre D 112; an nor B 416, J 217, an or N 479; e’o nor est la porte NInbsp;102; pl. an oryou 28. L’autre pluriel dorojou Trd, Mo. 212, Trub.nbsp;4, etc.; van. doredëu Gr., doraden l’A., doit répondre au corniquenbsp;darasow, du sing, daras, plus anciennement darat, cf. 840. Annbsp;dorxelll^ serrure, la clóture Nom. 146; dor^ell pl. ou, van. dorhellnbsp;serrure Gr., torsell Pel.
Dornn main Cms, dournn Cb, v. cant; dourn C, v. meut, D 15 ; daouxpurn mains Cathell 2, dae^orn 5, dauxprn, an naudorn Cb, v.
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON 193
milguin;an daoudorn, v.dastum; an noudorn, v. ioa; an noudournn, V. heil', daoudourn D 87, ddhu dorn i'j, daou^ptirn, daou'^órn, daoiiarnnbsp;Gr., daoikrn Trub. 54, 68, 115, 155, etc., vzn. deüourn, deiiarn Gr.,nbsp;deourne l’A.; doiirnaff battre, Cb, v. fraeill; dournat et poignée denbsp;blé, V. mala:(n; Dornadic reg. Q.uemp. 26 v, Quoatg. 6 v, Anniv.nbsp;de Trég. 22 v, etc., dornadic petite poignée Nom. 210; dorguenn,nbsp;anse de seau, Cmr; dourguenn, id.. Gr.; dourguen ou crammailler,nbsp;« cremilier, lat. clirnacter », Nom. 163; dourneelleu, f., les deuxnbsp;branches de la charrue, l’A; Do?'nec n. d’homme, xv' et xvi‘' s.,nbsp;Nobil., Le Dornec reg. Quemp. 10 v, = gaul. Durndcos, cf. Rev.nbsp;eelt. II, 104; DOURNER, dórner, van. dournour, dorwe'r batteur de blénbsp;Gr., gall, dyrnwr. Voir Urk. Spr. 148.
Don. An mu les deux N 1380, cf. J 202; dan nou troat 136 b, han naoutroat 121 b, éd. 1622; dannouglinB 176-177, dan naoti glinnbsp;N 900; ann ou B 299, an ou 287; voir dornn; f. diu C, adoucit :nbsp;deuguell Cb, Cc, y,faeicenn; dyffronn Cathell 26, di- 27; ann niounbsp;aven] 79, an nyouabrant B 456; dou troadec, a deux pieds, adj..nbsp;Cc, daou troadec, Cb; douglinus « a genoill », 1. genicularis; douzec-uet, douzième, Cb; an daoudec de:(you les quatre temps H 17, cf. 4,nbsp;an daou:pc de:{iou Dm, cf. 83, an daoudec de^iaou Catech. b, 9 v.nbsp;Voir demesel, hubot, yell.
Douar terre C, donnar Cathell 4; en nouar sur la terre; (ne savoir) aucunement, J 151, ot noar N 20, enouar B 282; roen marnbsp;N 1019; douar 2 s. D 125, doiiar 2 s. 52, 53, 118, 120, 152, 164;nbsp;I s., 15 5; doiiar bras le continent 191; pl. douarou 195; douaretnbsp;terrassé (par la tentation) 60; doüara abattre, coucher par terre;nbsp;aborder, prendre terre Gr.; DOÜAREca terreux Gr., gall, daiarog.
Douaren n. d’homme xvi'quot; s., Le Douarain xv% xvi'= s., Nobil., Archives de Bret., t. V, p. 141, Lettres de ]ean V, (xv^ s.) Nantesnbsp;1889, Touaren p. 26, Le Touarren t. IV, p- 91; douaren, pl. ed petit-fils, f. -és Gr., mot devenu, depuis, propre au dial, de Vannes ;nbsp;doarein, doaran l’A., doaran. Er Vretonèd 18, etc., mais qui se trouvenbsp;souvent, francisé, dans des documents trécorois du xv*quot; et du xvi' s. :nbsp;« feu Guill. Prigent douarrain feu Jean Tugdual » Anniv. de Trég.nbsp;74, cc hoyr et douarrain dudict » 71 v, fém. douarraine 58 v; cc led.nbsp;douarain dud. feu Lucas » Q_uoatg. 2 v; fém. douuaranne, testa-
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;15
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ment de « noble homme Jehan Rogier sieur de Kerangarou », du ladécembre 1559, au presbytère de Quemper-Guézennec, p. 7;nbsp;« ses douuarannes », « ses filles douuarannes procrees par deffunctznbsp;Yuon et Jehan Rogier ses enfFens », 4. Le jurisconsulte Douaren,nbsp;né en 1509 4 Moncontour, diocèse de St-Brieuc, est appelénbsp;Duarenus, Eutrapel I, 61. De do-, to-, et d’un correspondant dunbsp;gall, wyr petit-fils, cf. v. irl. haue, lat. puer; cf. Rev^ eelt. XV,nbsp;361.
Doubierer (Le), en fr. Le Nappier, n. d’homme, s., Nobil., = « fabricant ou marchand de nappes »; de doubier, f. nappe, ennbsp;pet. Trég., doubier 2 s., f. ; hy, J 49 b, an dousbier, Quiquer 1690,nbsp;p. 17; un doucher Venn une nappe blanche, Bali i'jo = y. fr. doubliernbsp;« serviette, petite nappe » Du Cange; « nappe pliée en double,nbsp;nappe en tout genre, serviette, linge de table » God.; V. Hugo faitnbsp;remarquer que, dans I’archipel normand, « une nappe est un doublier (Les travailleurs de la mer, éd. Hetzel, I, 55). Cf. unumnbsp;dupleare, xiv‘'s., traduit « un doublier ou nappe de double oeuvre »nbsp;par A. Le Prevost, Mém. de la Soc. des Antiquaires de Normandie,nbsp;vol. XIII, 1844, p. 96, 98. Voir toupyer, doubl.
Douhl. Comps doubl, doublement parler Cb, calon doubl coeur faux D 120, un doubl pec’het un double péché 92; a cant douhl, centuple, crisquiff a cant doubl, centupler, Cb, Doue do renta dach en cantnbsp;double Dieu vous les rende au centuple, Mo. ms 209; doublaff enbsp;peiiar, quadruplet, Cc; duoblaff e p., Cb-, doublet e p. a double ennbsp;quatre », 1. quadruplex-, doublaff e sei:( « doubler en sept », 1. septu-plo; doubledenn, synonyme de sourcot, Cb-, cf. doublcette, m. pi. -teunbsp;« subgronde ou severonde » 1’A.
Douce doux Cwr v. comps. Douct^ doucement H 46, vers i, doit être remplacé par son syn. breton huec, cf. Rev. celt. XIII, 234.nbsp;Cette piece est plus régulière que les autres du même recueil (il ynbsp;a eu transposition des vers 2 et 3, p. 45). Douch doux, heureux, r.nbsp;o«f D 165, comp. dow^Tpeh T. Ger. 42; doucesic, « doulcete », 1.nbsp;gliscerium, Cms-, douceur, (il est mon) bonheur, Cathell 18; doucc-Xat zdondx Cb-, doufder douceur D 83, 173. — Doucil. Doulcil, g.nbsp;id., 1. clepsydra, Cb, Cc. — Dougeanc^ crainte Catech. 4 v, -eanfnbsp;D 6i, 153; Le Douigiet, reg. Péd. 30 (1370).
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Dougueur, porteur, Cb, v. pot, douguer, f. es (da dour, da coat, d’eau, de bois), Cb; voir doen.
Domn, dom, Cms.
Doun, profond, Cms, dounhat, « profonder », 1. profundo, Cb.
Dourec, abondant en eau, Cb; « fluvieux », v. fluaff, (pleurer) beaucoup, Intr. 407, anc. éd., tréc. chouexan, gwelan dourek suer,nbsp;pleurer abondamment; dour dom eau chaude Cb, v. gorgaff, cf. Rev.nbsp;eelt. XV, 388; pl. dourou, Intr. 409, anc. éd.; dourguin eau mêléenbsp;de vin D 131; dour-mel « breuvage d’eau et de miel », Nom. 65,nbsp;cf. dour ere’b a ra il fait de la pluie et de la neige, pet. Trég.; dour^nbsp;petit-lait Gr., v. fr. « eaue de laict » ; dour deru,dL\i goi, Nom. 100nbsp;(dour-dero, van. dëur-derv. Gr.) ; dourguy, loutre, Nom. 46, Le Dour-guy n. d’homme, xV s., Nobil., gall, dyfrgi, irl. doborchü qui s’em-ploieaussi comme nom propre, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;XIII, 294, voirquy; dour-
yar, poule d’eau, Nom. 39, gall, dyfriar; an Dourdy n. d’un cour-til, xvquot; s., Chrest. 202 = « maison d’eau »; dourlec’h abreuvoir Gr., gall, dyfrle lit d’une rivière; doura, dourea, abreuver, thèmenbsp;en a, Rev. eelt. XI, 112, douraff Nom. 180, van. déüra, déiirein Gr.,nbsp;gall, dyfrhau arroser; Le Dourher n. d’ho., de 1712 a 1723, Inven-taire ...des archives du Finistère, t. I, série B, p. 241, douraër por-,nbsp;teur d’eau Gr., van. deurérr \oie d’eau 1’A. Voir Urk. Spr. 153,nbsp;154.
Dourpilat frapper a grands coups P 579; torbilat briser Moal, léon. torbilat frapper, selon M. Milin; o torpilad « (le pauvre matelot est jour et nuit) a se trémousser (sur deux bouts de planche a senbsp;bercer) » Son. Br. II, 302. Cette traduction semble peu exacte;nbsp;je prendrais o torpilad et o ruskellad au sens passif : « (le matelotnbsp;est) rudement cahoté, et balancé ». Composé de pilat et du pré-fixe dour-, tor-; voir tarauat.
Dracc, cf. drast; voir drastaff, druill.
Draffl, draffle ou huysset, Cms; ur draf une cloture d’ais pour se garder du vent, Nom. 145.
Dragoun, -on, Cms.
Dram, g. javelle, Cms; dramm, pl. ou. Gr., irl. dream, cf, gr. SpaYij.a; Rev. eelt. VIII, 525 ; Urk. Spr. 149.
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Drant dispos, alerte, éveillé Ara., gai, enjoué Gr., drant Gon.; dranticq un peu gai, dranded enjoument Gr. Ces mots paraissentnbsp;abrégés de drilhani enjoué, drilhanticq un peu gai, drilhanded, dri-Ihander enjoument Gr., du v. ix.drillant sautillant, étincelant, part.nbsp;de driller-, on dit encore Montbéliard drillie briller, Contejean, etnbsp;en prov. driha, drilha aller vite et légèrement, être en jubilation;nbsp;drihant, drilhant alègre, dispos, agile. Mistral (cf. fr. drille'). La syll.nbsp;ilh a pu être traitée comme un suffixe inutile; cf. Ie rapport de dis-penn au fr. du centre dépeniller.
Drapen «.....Item h(e)c xeropellina, ne, vel xerapellina, xerapel-
line, et veteres pelles vel veteres vestes, b. de esfyou » (?), Qms.
Drasql, pl. ed, van. id., grive Gr., drasq mauvis Maun., drask, draskl, m. grive Gon.; drasqual, drascal petiller Maun., drasqla,nbsp;van. drasqal petiller, étinceler, drasqla petiWtx d’impatience, d’émo-tion. Gr., draska, draskla Gon., pet. Trég. drask, grive; femmenbsp;étou'rdie, pl. driski-, de *trascl, v. br. trad, gall, tresglen, f., prob.nbsp;de *trosdl-, cf. lat. turdela, angl. throstle. Voir cronicquou.
Drastaff. En pet. Trég., on dit nbsp;nbsp;nbsp;embarrassant, (blé) diffi
cile a couper, a ramasser. Cf. 1’ancien anglais drastes, résidu des grappes pressurées, v. fr. drasche, auj. drêchelNdn druill.
Dre par, pom gant, comme en van., H 2, 3; de deffaut par Terreur, la faute (de), Cathell 35 : drey^i par elle, i; goune^et dre pidiff acquis par prière Cè; dreirpfu par lui H '],drei7fl D 30, 102, 143,nbsp;dreixt^ omp par nous 85, drei^omp Mo. 204, dreizp par eux D 127.nbsp;Dreist emboa meritet plus que je n’avais mérité D 173.
Drèau coqueluche Gr., dréö m. Gon., dreo m. Tid, drihuê m. TA.; cf. gaél. triogh, triugh, f., écossais du nord triuthach, irl. trioch,nbsp;triugh. Le mot breton n’étant jamais cité qu’avec Tarticle, amp;n dréau,nbsp;il se pourrait que ce fut un féminin *tréau; du reste, dr- initial pournbsp;ir- n’est pas rare. Le gall, treiv éternuement, doit être différent.
Drelec (^Ann), n. d’ho. en 1477, Inv. des arch, du Finistère par Le Men et Luzel, série A, p. 13; cf. drella, drelli, trella, trellinbsp;s’éblouir, pari. des yeux Moal, cf. v. étourdir; drelli a ra, drelled eonbsp;va daoulagad mes yeux s’éblouissent Sup. aux diet. bret. 82. Cettenbsp;phrase rappelle le gall, mae m Ilygaid yn teryllu, de icry//éblouissant.
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même racine que tèrig ardent, voir dirigae^. Mais il vaut peut-être mieux comparer Ie gaél. dreall flamme, torche, dreallsacb feu bril-lant, visage enflammé. De *drec-sl-, cf. v. li. a. ^omht clair? M. dunbsp;Rusquec donne drellere:(_ f. acuité; yoir drein.
Drein, la vue, les yeux : me crei égitel va dremhrenta, Ur speg hydtis je crois que mes 3'eux voient un fantóme hideux D 138; a vel dremnbsp;a vue d’oeil Maun.; droucq am eus ém dremm, j’ai mal aux yeux,nbsp;dremm :(u des yeux noirs, dremm ni:g « des yeux rouges, commenbsp;ceux du cochon », Gr., cf. Ie surnom v. bret. Drpn Rnd, Cart, denbsp;Landévennec 54. Cf. Rev. celt.lV, 299; Urk. Spr. 149; yoir Drelec.
Dren : piguaff ga'nt dren « poindre despines » C^; c’estprob. un singulier pris au sens général. Le singulatif draenen se montre dansnbsp;Rosdraeneii, Rostrenen, xiii‘= s., Rostreinen xiv^quot;, Chrest. 202 =« col-line de la ronce », auj. en fr. Rostrenen; gall, draenen. Plur. dreinnbsp;épines D 150, dreyii Cb; dim. drenic, drenyc Cb. Dreynnec s^ine-tum Cms; du Drénec, s'quot; dudit lieu, xv% xvi® s., du Dreneuc, s'' du-dit lieu xv'' s., Nobil., cf. Rev. eelt. VIII, 139. Drenec « bar, lubin »,nbsp;poisson, Nom. /[6,draneq Gr., pl. van. dreinneguet, Delalande 70;nbsp;cf. gall, draeiiog hérisson. Voir Urk. Spr. 155.
Dresen épine J 109 b, dreven Maun., pl. en pet. Trég. dréns;du Dreseuc, s’’ dudit lieu xv® s., du Drei^ec squot; dudit lieu xv% xvi^ s.,nbsp;Nobil., drexecq roncière Gr., dré^ek plein de ronces Gon., irl. drea-sach id.; cf. Rev. eelt. VIII, 137, 138; XII, 294. Voir Urk. Spr.nbsp;156.
Dreu joyeux. Dreu reg. Guing. 25. On pourrait comparer 1’irl. dredn roitelet (Gloss, de Cormac), gaél. dreathann, gall, dryiu (cf.nbsp;bret. laouenan, de laouen joyeux). Dréaucq., dréeucq, ivraie Gr.,nbsp;draok, dréok m. Gon., gall, dreiug f., peut dériver de dreau « un peunbsp;yvre » Gr. Cf. wallon drawe folie ivraie; haut-breton drèu f. sortenbsp;de mauvaise herbe, fr. droc, Rev. eelt. V, 221.
Drouc eoste^ mal de cóté D 88, drouesperedou les malins esprits H 3, droue ha mat ganta bon gré mal gréD 197, cf. G. B.I., I, 28,nbsp;130, droue ha mat diganta id., D 190, droucou péchés H 60, drougueunbsp;impóts l’A., cf. V. subside, partisan; a beun drouc (ceux) qui viventnbsp;mal D 41; drouccomps, médire; dronccustum, mauvaise coutume;nbsp;dronchanf, mauvais renom, Cms, drone ober mal faire Cb, cf. G. B.
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I., I, 162, 188; drouc oberer, malfaiteur, Cb, v. milliguet; drouc comser « maldisant », drouc lauarer e hente:{ « mesdisent daul-truy », Cb, v. echarnaff, drouc songer « contumelieux, homme malnbsp;pensent v. jniur-, dromh fauor mal faueur Cb, droucvsag « malv-saige, 1. abusus », v. abusion; drouchat pervertir, droticguie^nbsp;« mauluaistie », Cb, drougueahusnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;méchants, Voy. mist. 66.
Le Droucpaet Anniv. de Trég. 15 (= « mal payé »); drouc acquisitet (bien) mal acquis D 114, cf. G. B. I., I, 68; drouc quemeret (hien)nbsp;pris injustement D 114; ar quememrien... etc. a drouc quemer un dr anbsp;benac notableux ar pe^ave^ roet de^o da travel les tailleurs, etc., quinbsp;détournent a leur profit une part notable de ce qu’on leur donne anbsp;travailler 107, en em drouc-qemer se méprendre, se tromper Avielnbsp;1819, I, 167; hon deus e syouc-preseguet nous avons médit de lui Cat.nbsp;imp. 108; drouc-c'hrof^ disgrace, = drouc’hrafs;^, droulags^ droulangst,,nbsp;adversité, etc.. Rev. celt. XI, 354. Nous avons vu, sous despei,nbsp;d’autres exemples de la chute du c de drouc. Cf. le nom actuel Drou-maguet, — Droucmaguet reg. Péd. 208, An D. 13, Drouc maguetnbsp;201(1607, 1567, 1605), litt. « mal nourri »; Droulas^et, 1691-1756, Inv. des Arch, du Finistère I, série B, p. i8^, = Le Droucla-s^et en 1692, p. 289, Le Drougla-^et en 1760, p. 406, litt. « malnbsp;tué »; droulivet, drouk-livet pale Gon. Drouklamm m. disgrace, malheur, infortune, Gon., gall, dryglam. Voir roe, sant„ et Urk. Spr.nbsp;157-
Druill. On dit en pet. Trég. eten Goello (a Trévérec et a Tré-méven) mond d’an druill, aller au triple galop; a Pédernec, mond druill-dras; cf. Mélusine IV, 495. A an druill dracc, B 477, compa-rez encore drouill-drasl (débiter) a la h^te (un discours), Meulidi-gueiqeguin...., par Le Bail, 1807, p. 14; cf. Rev. celt. XI, 355. Cf.nbsp;encore ann dud a varve dioch ann druill les gens étaient enlevés (parnbsp;la peste) Nikol. 223 ;paotred dioch an drul des gaillards solides, sansnbsp;peur (rime ul), Trub. 5 3. On peut rapporter i la même familie lenbsp;nom Le Druillennec reg. Péd. 71 b (1578), An Druillennec, xviF s..nbsp;Invent, des archives des Cotes-du-Nord, par J. Lamare, Série B,nbsp;p. ’j8; = truilhennecq, truilhecq couvert de guenilles Gr., truillennec,nbsp;truillennoc, truillec, truilloc délabré, dont les habits sont en lam-beaux Pel., truXennek, truXek, truXaouek par I mouillés Gon., cor-nou. truillennok, truillok id., ki truillennok chien barbet dont le poil
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est long et crotté Trd; de trullien xvi'quot; s., Ann. de Bret. III, 251, truilhenn gmn'iWe, pl. truilhennou, truilhou, Gr., etc.; en pet. Trég.nbsp;druyenek, druyen, driiyo. Le gall, dryll morceau est comparé a Öpauw,nbsp;Idg. Forsch. II, 3'é9, Urk. Spr. 158.
Duah (^doh), habitué a l’A. s. v. rompu et Suppl., v. anta^pm, emmariné, duéh L. el l. ri8, dueh (de huélèt') 120, comp. due-hoh ro8; dmhein « stiler », FA., s’étourdir (un peu sur les malheurs), Suppl.', part. -hétt, me ^uaha (doF), jem’aguerris, l’A.; humnbsp;^uéhat s’habituer Guer:{. Guill. 140, dueha il s’habitue L. el l. 66; cf.nbsp;gall, doeth, sage; du lat. doctus. Pour le sens, on peut comparer lenbsp;vers de Molière (Tartufe, act. V, sc. VII) ;
Et je suis, pour le ciel, appris a tout souffrir.
Duat, g. noir, 1. hoeatramentum Cms, duad du noir de fumée Gr., Gon.,duot blé charbonné Gr., gall, duad cirage; duhat, ennoircirnbsp;Gb, V. teffalhat; Le Duïc, n. d’homme, xv® s., Nobil. (cf. Diiigounbsp;id., ibid., reg. Péd.,4, Duygou 16, en 1565, 1567) — duik noiraud,nbsp;Rev. eelt. IV, 80. Duedal reg. Guing. 139 v etc., Duegain décèsnbsp;Guing. en 1741, baptêmes 1747, 1749, semblent signifier « aunbsp;front noir », « au dos noir ». Duedal existe encore a Plounérin; onnbsp;prononce Dudal, sans doute d’après du-dall (nuit) trés noire.
Duehe, duché, Gms, Duché D 197; dugaeh, Mo. 306.
Diiyll Un « poingnée de lin » Cb, duylh lin id. Gr., tréc. etléon. tuil, tuill, {., un poids de lin, un certain nombre de poignées denbsp;lin mises en paquet pour porter au marché Pel. Ce mot rappelle anbsp;la fois euntuyll et le gall, dull, dill pli, dullio, dillio plier, irl. düalnbsp;pli, frange, boude, comparé au goth. cheveu, Urk. Spr. 152.
É son, au sens réfléchi : é lesas ... é lacquat d’ar maro, il se laissa mettre a mort D 30, nep ct ra é petea diou veeh celui qui, se faitnbsp;payer deux fois 108; cf. he toüelher choas ar re-hall hae he-unan onnbsp;trompe encore les autres et soi-même Trub. 246, pa weler e man ar
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fa:^i ganthd quand on voit qu’on a tort 310, etc. Effolaez^ sa folie (a elle) B 643, elli\s\quiff ]e la brülerai 567, er restadig ner\ son petitnbsp;reste de force, Ie pen de force qui lui restait (a elle) Bali 230; cf.nbsp;Rev. eelt. VII, 154, 155.
Eal poulain, pl. ealed, ealaou-, cottó pouliner, en St Brieuc, selon Gr.; tréc.ói/, pl. ed, éalan Gon.; j’ai entendu éal m.2s. poulain, pl.nbsp;eayen; eayein pouliner. Cf. corniq. ehal « pecus, junientum », denbsp;*(p)esal, V. h.-all. fasal « foetus »; gall, ehelaeth, helaeth ample,nbsp;étendu, abundant, dérivé comme en v. irl. alachta « prsgnans »nbsp;(gaél. alaich se multiplier) et ro-macdacht « superadulta » (bret.nbsp;matex, servante). Gr. a aussi eala veler; ce sens est dü a l’influencenbsp;d’un autre mot, voir hallaff. Cf. Rev. eelt. II, 409; VI, 485, Urk.nbsp;Spr. 43. Eal ést comparé, ibid. 326, cf. 329, et Beitr. de Bezz. XX,nbsp;25, au gall, ael, irl. al, couvée, de *(p)agl-; mais la métathèse denbsp;Ia diphtongue ae répugne au dialecte de Tréguier; voir leeh.
Eaost, aoüt, Cwr; eaust Cb; eaustet, cueilli, v. treiiat; eaiistiff Jouen, tourner Ie foin avec les fourches, Nom. 84, eosti moissonnernbsp;Ball 222, um eestein mürir l’A.; fies eausticq, figues hatives, Nom.nbsp;70, pet. Trég. per éstek poires précoces, modi est, mures du moisnbsp;d’aoüt. La forme Ia plus ancienne du mot se trouve dans Ie nom v.nbsp;br. Aostic, ix*quot; s., Chrest. 106, cf. Lestie ou L’Estic, xvi'* s., Nobil.,nbsp;Lestyc Anniv. de Trég. 6, Lestie reg. de décès Guing., en 1635, etc.,nbsp;auj. id., pron. AnEstik; estic xiii'= s. Chrest. 20}, eaiistic, eustic ros-signol C, éausticg, van.esticq, m., pl. -igued Gr., éostik hors de Léonnbsp;estïk Gon., pet. Trég. esteq {AoalE)-, gall, eos, f., rossignol, awst m.nbsp;aoüt, de *Agustus, cf. ital. agosto, etc. Pel. ne voyait pas la liaison des deux idéés; il prétend que eet oiseau « ne paroit pas aunbsp;mois d’Aoüt, ni au tems de la Moisson w. Cependant Buffon a ditnbsp;des rossignols ; « Au mois d’aoüt les vieux et les jeunes quittentnbsp;les bois pour se rapprocher des buissons, des haies vives, desnbsp;terres nouvellement labourées...; peut-être... ce mouvement géné-ral a-t-il quelque rapport a leur prochain départ ». An Estour reg.nbsp;Péd. 110, An Ostour (en 1586 et 1580), auj. Le Nestour,—nbsp;eauster, van. astour moissonneur Gr.
Eaugui, éaugui, van. augu'ein, rouir, s’altérer en demeurant dans Peau; eauguet, eaiig, roui; eauguet eo ar c’hicq-ma, bias an eaiig a so
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
gartd ar chicq md « cette viande est rouie pour avoir été longtemps dans l’eau », Gr.; eoghi, mürir, eog, mür, amolli, attendri, frouez^nbsp;eog, fruit- mür, bon a manger, Pel.; eauguein rouir, I’A.; en petitnbsp;Tréguier dour og, eau ou Ton a roui le lin, og gand ar gousket, acca-blé de sommeil. De *ehauc- = *ex-acos « qui a perdu sa saveurnbsp;acre »; gaul. exacon, petite centaurée (Pline, XXV, 3 i) dont onnbsp;faisait macérer les tiges dans I’eau, cf. Bulletin de la Faculté desnbsp;lettres de Poitiers, VII, 22 et suiv., Urk. Spr. 26. Comparez dieuc,nbsp;V. gall, diauc, paresseux =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(lat. cicer, grec wy.-jc). Le rapport
de eaug a dieuc est le même que celui de echon a dianc, cf. Rev. eelt. VII, 146. Le gallois ehegr, rapide, parait venir de *ex-acr- avec ex-intensif. Voir convoc, heug.
Haur, eaufr ancreNom. 153, héaurGr., héór m. Gon.^eorya jeter l’ancre, coryetYxsez eoryet ayant jeté l’ancre D 191; v. bret. aior,nbsp;gall, heor f., v. irl. ingor, du lat. ancora.
Ebahyssaff, (squot;)ébahir, Cathell 5, part. ebahysset 6, ebahisset 7; abaisset C, etc., du fr.
Ebar:(^, abar^, dedans, Gb, ebars avant (de faire) D 88, ebars ma pignas ¦xxo.nt epEW niontat35; cf. Rev. eelt. IV, 152; XI, 363. Pet.nbsp;Trég. zpu bar^ ie, il faut tenir compte de cela, n’oublions pasnbsp;cette clause, cette condition.
Ebatou plaisirs D 171 Trd, etc., mot mal expliqué 894. II est employé comme une sorte d’adj. dans sonjal pegen ebat oa he doarenbsp;...ha pegen ebat e vije penser combien son sort était et serait heureuxnbsp;B. ar 1., Nikolas 252.
Eben, l’autre, f., Gb, v. mur-, e few B 619; corniq. yben, hyben 1’autre, f.'et m. Ben doit répondre ici au v. irl. ben femme, gaul.nbsp;-bena, Rev. eelt. XII, 177, cf. gall, benyw, hun, corniq. benen, voirnbsp;grec Y'jvT), béot. ^ava, etc., Urk. Spr. 167. « (Sa femme),nbsp;sa compagne a lui » serait *e ven-, mais e ben s’est fixé dans la formenbsp;signifiant « sa compagne a elle », « le second de deux objets fémi-nins ». C’est ainsi qu’inversement e l’autre, litt. « son compagnon a lui » se dit aussi pour « son compagnon a elle », ce quinbsp;devrait être *e chile; cette dernière mutation n’a même pas lieu ennbsp;vannetais, oü egile tient lieu de eben. Le gallois a, de même, généra-lisé la forme (yy)gilydd, qui a passé, non seulement au fém. sing..
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comme en vannetais, maïs aux trois personnes du pluriel: ein gilydd, eich gilydd, eu gilydd. Le v. irl. avait conservé la distinction desnbsp;personnes et des nombres : a coté de achéle = egile, il disait, parnbsp;exemple, frimcheliu (j’agis semblablement) aux autres, litt. « a menbsp;compagnons »; arcéli (faisons comme) les autres, litt. « nosnbsp;compagnons », etc., Z* 365. Les mots ben femme et céle mari étaientnbsp;souvent associés en irlandais ; banchéli épouse; cor mna sech a ceilinbsp;contrat de femme sans son mari, etc. Voir eguyle, en i.
Ebeul, poulain, Cmr, entre euangelist et euel; indice de la pronon-ciation actuelle, eubeul. Le P. Grég. ne donne que heubeul, van. hebél. Cf. Rev. eelt. IV, 153; XI, 362.
Ebil. Gr. donne hibil, cheville (de bois; de fer; du pied), pl. hibilyen, hibilyou; a St Mayeux on dit hibilhen plus souvent quenbsp;hibilhaou, et l’on donne aussi a ces mots le sens de « riens, bagatelles ». Cf. le plur. gall, ebillion. Ibiliaff, « coramettre quelquenbsp;péché grief, ... mis au rang des différentes espèces de magie »,nbsp;dans un casuiste. Pel. v. ebilia, = hibilya, van. -yeih cheviller,nbsp;mettre des chevilles Gr., hibilia Gon., gall, ebillio; Hibiliec décèsnbsp;Guing. en 1700, Nebillec 1758 (pour *an ebiliec), = « chevillard »nbsp;(cf. Rev. eelt. V, 127, n. 2). Voir Urk. Spr. 5.
Eeclesiastiq, -ique, Cms, -ieq D 100; eelesiastie C, v. ills. ¦— Eceuaff, excepter, Qh, eceptaff, Cc, part. exceptet D 72, 135, exceueurnbsp;on excepte.41; excepteur, exceptif, 1. exceptorius, Cb.
Echec. Le nom du jeu est eschet, pl. eschedou, Nom. 194, eche-dou Gr.
Ec’hon (bas-Léon), ample, spacieux, étendu. Gr.; gall, ehang, de ex- négatif (cf. moy. br. ehanffn) et de eneq. Cf. Rev. eelt. VII,nbsp;146.
Ecuson : armet gant — Cc, armet a —, Cb, v. seoet (armé d’un écu).
Edefiaff, batir. Cc, edi--, edifius, édifiant, Cb', edefif, édifice, Cathell, 5, pl. edejiegou, Cb, v. Troe; edificatif (homme) édifiantnbsp;D 180.
Edy. En lecb ma'^ hedy la oü il y a, Catech. 5; edoae il était Cathell 25, edoay 33, edoy 27, 34, edoa, edoa 3.
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1. nbsp;nbsp;nbsp;Eff. An Tat, hac effe so, le Pere est-il, D 24, hac é en deveuxnbsp;est-ce qu’il a 28, hac ée so ret faut-il (prier) 65. Care aime-le 81.nbsp;Voir Urk. Spr. 33.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Eff, cielj Cms, Cb (neff B, etc.); 0 Env! Mo. 220; 0 eff. Mo.nbsp;ms 166; voir Urk. Spr. 192; Idg. Eorsch. II, 54-56.
Effect eSet H 60; r. r/, 12; pi. effegeou D 143, efegeou 146; hen-net efectns ha piquant bêtes nuisibles et piquantes, Mo. ms 155.
Effn. Efn (vie) droite Catech. 8 v, corniq. eunhinsic « justus » ; V. bret. ennt « aequus »; cf. moy. hr. guir-ion, v. hi. fir-tan, etc.,nbsp;Urk. Spr. 44. Vf vient d’une voyelle ou, comme dans naffn, naonnbsp;faim.
Efornaff. Iffourn da iffoiirnaff « paelle, 1. pala, infurnibulum » Nom. 173 ; ifoiirn, ifdrn, pi. you pelle de four Gr.
Egabl, éguables, 1. equahilis; egalder, égalité, Cb (équipollence, V. equipollaff'); egalhat, faire égal ou égalitez (esgaler, 1. penso, v.nbsp;pridyrt)-, esgalite, égalité, Cb-, esgal oux^ égal a, PI 5.
Eghin « germe de blé semé, commencant a sortir de terre; bourgeon d’arbre », Pel.; héguin, germe, Gr.; hégin, m., Gon., Trd; eghina, germer. Pel., higuida (lisez higuina), Gr., hégina, Gon.,nbsp;Trd; gall, egin, germes, egino, germer. Pel. donne aussi kina, germer « dans les vieux livres queinaff n -, mais on voit, s. v. eghin,nbsp;qu’il s’agit sans doute simplement d’ « un vieux dictionnaire »;nbsp;« germer » était peut-être une erreur pour « gémir ». II est probablenbsp;que An Héguynen n. d’ho. en 1477, Inv. desarch. du Finisière, t.I,nbsp;Série A, p. 13,= le gall, eginyn, germe. DQ *ac-in-, même rac. quenbsp;befin, tamoiiesen, eaugui, etc.; cf. 1’emploi du fr. pointer pour « germer ».
Egit, Egypte, Cms-, égip]rrc. ms 26, igip (r. en ig') 18, Egipté 3 s., r. é 106, Mo. ms 181, Egypte 165. Egiptien, g. id., Cc, pi. Egyp-tianet, gitanes, bohémiens, D 87.
Egorant B 121, voir Rev. celt. XIII, 233.
Egrecc : verius a aualou egrecc, verjus de pommes sauvages, 1. agresta, e, Cb, égraich, Gr., égras, m. Gon., Trd, du v. fr. egres.se-,nbsp;voir agroasenn.
Eguet, voir entresea, euit, et Rev. celt. XI, 196.
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Eguetou = ergueteu, er giieteu « tantót, avec Ie passé », Chal. ms, er guentou Mo. 198, Jac. 100, ar guento, r. o, Jac. ms 77; cf. moy.nbsp;br. aguetou, cornique agensow, agynsow-, voir Rev. eelt. X, 482; XI,nbsp;350. Le ms. de Chalons donne comme synonyme inteu, inteü, quinbsp;dolt avoir une origine différente, cf. tréc. enn-deo, déja, selonnbsp;Troude (et le gall, ynte done, ai ynte sinon ?).
E guyle, l’autre, m.; a lech de guyle, d’un Hen a l’autre, Cè, v. accusaff, tremen; anneil tu heguile, un cóté et l’autre, C.ms; an eil denbsp;gulle B 203-204; heguile H 52. On lit a vn queffrann heguille « a unenbsp;part et a l’autre », Cb, v. anneil heguile, quoique queffrann füt dunbsp;féminin. Les Vannetais emploient de même éguilé, au lieu de eben,nbsp;qu’ils ne connaissent pas : tair pluèn en eile goudé éguilé, (il prit)nbsp;trois plumes Tune après l’autre. B. er. 5. 4, en eil doh é gélé l’une anbsp;l’autre, L. el lab. 170, cf. Voj. mist. 86; ils disent aussi, parnbsp;exemple, unan arlerh en aral. Tune après Tautre, Timothé, 228,nbsp;unan arlerh en al, L. el lab. 92 (cf. gall. Hall). On trouve égale-ment avec des mots fém., en v. gall, or earn di cilid, 407, et ennbsp;gall. mod. o’rwlad bwy gilydd, Rev. eelt. VI, 57, etc. Sur 1’étym.,nbsp;cf. Beitr. de Bezz. XVI, 241; Urk. Spr. 75. Voir ah, eben, hente:(.
Ehanaff, s’nrrèter (heana D 159, iji') — *ex-san-; cf. k\. cimsa-nad, repos, etc., 872, Rev. eelt. VI, 139, et grec avuw, Sanscrit sanomi} L’explication de cümsanad par stan-, w-civw, Urk. Spr. 311, obligerait a séparer ce mot du breton. Un autre composé *di-'san- se montre dans ne ffanae ho supplia il necessait de supplier Cat.nbsp;imp. vij.
Ehoa:(jet, reposé ï midi, 1. meridiatus, a, um. Cc. Ce mot, comme le gall, echwydd, tranquillité, léon. ec’hoa:;, repos du bétail au milieunbsp;du jour, van. hiaouai, m. id., l’A., anhoé L. el l. 132; en pari. desnbsp;hommes, 102; a Sarzeau anoué, méridienne Rev. eelt. III, 239,nbsp;représente un gaulois *ex-sêd-, cf. lat. de-sideo, de-sidia, sèdare, sèdes.nbsp;L’é celtique avait une variante i, cf. Rev. eelt. IX, 123 ; de la le v.nbsp;irl. sid, yi3xx~*sldos (d’oü Sïdonius'), lat. sides. Le gallois hedd,nbsp;paix, vient, au contraire, de *sëdos =grec iosg, de même que lenbsp;moy. br. he^^aff que le Catholicon explique par poue:; (cessare), cf.nbsp;gall, heddu, tranquilliser. Cf. le gaul. latinisé essëdum i^ex-sédon') charnbsp;de guerre, composé comme è'-sops;; xok anhe^.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ehoc saumon C, eheiic Cb, Cc, eaucq Gr., l’A., eucq Gr.;, cf. Rev. eelt. V, 274; XV, 99, 354; \oir qeur-eiicg.
Ehuedex, hueder^ alouette C; Le Heiiede'i Q.uoatg. 8, etc., Fran-coys Leueder Anniv. de Trég. 25; voir Rev. eelt. XIV, 308, 309. Grég. donne les formes en es, alc’huëdes, c’hiiëdes, ec’huëdes commenbsp;servant de pluriel a celles en er, alehmder, chuëder, c’huëderic, malsnbsp;Maun. fait synonymes huedés et c’hueder, comme Gon. echouédez^ttnbsp;ec’houéder, c’houédes^ et c’houéder, alc’houéde^ et alc’houéder. On lit aunbsp;plur. evelderet, Mo. ms 182. On dit a Ploézal elc’houedour, en pet.nbsp;Trég. déveder, vóir ilyeauenn. M. Loth, M. lat. 131, pense que 17nbsp;de alcEoueder « peut être venu d’une influence francaise ou d’unenbsp;confusion avec un autre mot de sens voisin ». C’est plutót unenbsp;addition phonétique amenée par IV suivant; cf. alc’houilten aiguil-lette Gon.—acuïlhetenn Gr.; voir cousteU, merzput, nwus.
{Eyen, sources N 1794), euyenenn, source; euyenennaff, 1. scateo; euyenennus « sourdement deaue » (lisez « plein de sources »), Cb,nbsp;V. penn boyll; cf. eonaff.
EU second, forme des composés qui peuvent être anciens, comme eil-virvi rebouillir Gon., gall, ail ferwi; eil-e’heria, eil-e’heriat, eil-geriat oc’h raisonner, prétendre avoir le dernier (litt. « le second »)nbsp;mot avec qqn Trd, eilgeria Rev. de Bret. et de Vendee fév. 1869; eil-geriat répliquer, répondre (i un journal), ha Brei^ du 13 janv.nbsp;1872, p. 395, cf. gall, geirio énoncer. On dit eil-henan le second ennbsp;age, le plus agé moins un, etc., cf. « le second meilleur chevalnbsp;d’Erin » Loys Brueyre, Conies pop. de la Grande Bret., Paris 1875,nbsp;p. 73; angl. the second best (testament de Shakespeare). Pet. Trég.nbsp;’n im heilan se remplacer, se relayer, cf. gall, eilio seconder.
Eyntaff, veuf, f. -es, Cms, eintaues-, eintaffdet, veuvage, Cb.
Eisiuet D 70, eizyet 194, l’octave (dhme fête).
Elanvet, 2^ s. r. an, N 61, 585, 951, étant toujours employé avec an Speret glan, le St Esprit, pourrait être une ancienne épithète imi-tée de IIapay./,r)TOs, et signifiant « souvent invoqué » litt. « beau-coup nommé », de *elu-anm-, quasi ttoX'j ovop-aovó;;. Cf. v. irl. huanbsp;ilanmmanaib, a multis nominibus 858, et les noms gall. El-fyw,nbsp;El-gnou, El-guoret; voir illur. L’explication de M. Stokes, Beitr. denbsp;Kuhn V 220, par le fr. élevé, n’est plus soutenable. Le mot elhanva.
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GLOSSAIRE MOVEN-BREtOM
prononcer, que M. de la Villemarqué a ajouté au dictionnaire bre-ton-fr. de Le Gonidec, dolt provenir du diet, fran^.-bret., ou il est écrit elhanva. La sa présence s’explique par une méprise du grara-mairien breton qui, dans l’édition de la Vie de sainte Nonne parnbsp;l’abbé Sionnet, Paris 1837, avait ainsi rendu, p. 9, le premier passage ci té plus haut ; « par la foi que j’ai dans les paroles pronon-cées par l’Esprit saint, l’ange du monde ». II aura pris, sur cettenbsp;traduction, une note attribuant a elanvet le sens de « prononcé »,nbsp;puis conclu a un infmitii *elanva, qu’il a. écrit elhanva d’après hano,nbsp;nom. Mais dans les deux vers en question il n’y a d’autre forme denbsp;participe que elanvet, qui est traduit par « l’ange du monde », ainsinbsp;qu’aux deux autres passages, p. 65 et 103.
Elas, gésier, foie, coeur = irl. eclas, estomac, jabot, cf. Stokes, The old-irish glosses at Würzburg and Carlsruhe, 1887, I, 351; cor-niq. glas estomac.
Elboet faim Jér., M 58 v, famine Maun., eotill boet 2 s. faim B 232, ilhoëd Gr., hirboet M.o. 287, hirboed 239, hir bouet Mo. msnbsp;182, hirbouet Jac. ms 19, hir boet famine 58; ilboéd, elboéd m. faim,nbsp;fitmine, disette Gon., gall, ellbwyd, m. Ce mot rappelle le v. fr.nbsp;herbot, herbout. Voir hubot.
Elemant élément D 187, pl. -ntchou ]ac. 13, ellamancho ]a.c. ms 3; dour elementar eau pure D 130, 131. Cf. Mélusine, VI, 66.
Elestrenn. Elestreuc nom d’une paroisse. Arch, de Bret. VI, 139, 178; doit signifier« lieu plein de glaieuls ».
Elguezec, qui a un grand menton, Cc.
Eloquenc9, éloquence, Cathell, 7, locaru^zgt; Gr.; loquanfz, Biiez santez Genovefa... en tri act, Lannion, 1864, p. 18, cf. loquant, éloquent, 17, du fr.
Eluen tan, étincelle, Cms, Maun.; eluennaff, 1. scintillo; eluen-nec, scintillosus; eluennic, petite étincelle, Ch-, elvenn, elyenenn étincelle Gr., pet. Trég. elvadenn f., pl. 0; elvennou aneol les rayonsnbsp;du soleil, Fanch-Coz 6. Gall, elfen f. élément, principe, elfen dannbsp;étincelle, du lat. elementum, cf. Loth Mots lat. 163, 164, 236? Gr.nbsp;donne elfenn m., pl. ou, élément. Voix euvlen, fulen.
Em. Emrentet, 1. deditus (qui s’est rendu), Cb; en em torret, in-
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terrompu, dre enem ierriff « entreposément », 1. interpolatim (i. e. en s’interrompant), v. souillaff, enem clasq, enquérir (litt. « s’enqué-rir »), V. encerg, gouknn; lech denemp tenaff (lieu pour se retirer),nbsp;V. anclinaff; em empliget ouff, je me suis employé, dévoué, J 57;nbsp;me so ma em roet, je me suis doiinée, Cathell, 18; ma em humiliaff,nbsp;m’humilier, 7; da hem repenty, te repentir, 29; da hem maruaillajfnbsp;a gre^, tu t’émerveilles, da hem maruaill! 5 (voir da, 2); e nernnbsp;meuly, se glorifier, 7; de nem colery, a s’irriter, 17; pan oa en nemnbsp;auiset, quand il se fut remis, 6; euel mag^ eo bexet e nem (lisez nem')nbsp;offret, comme il s’est offert, 24; e nem maruaille, il s’émerveillait,nbsp;6; e nem taulas, il se jeta, 20; nadoa quet hem discleryet, elle nenbsp;s’était pas déclarée, 26; eguit hem lazcajf, pour se lacer elle-même,nbsp;Cb, V. cle^eff; e^^ sem gouarnissas, elle se munit, Cathell, 4; he semnbsp;recomandas, elle se recommanda, 13; ho^, em goarniset, munissez-vous, 17. Cf. Rev. eelt. VIII, 36 et suiv.
Emahint, ils sont, Cathell, 5; e ma^ il est H 49 (et non ema^-, voir dastum.
Emban, ban, C, embanneur, 1. preco. Cc.
Embondenn. Imbouden ente, grefïe, Nom. 97.
Embreguer, 2‘ syll. rime en et : pasout cousquet da embreguer, p. 6 de Sainte-Nonne eelt. VIII, 236) « pendant que tu es endor-mi prés d’ici », littéralement « tout joignant, a toucher »; embreguer, manier, toucher, Maun., fa^onner (la paté), Introd., 322, cf.nbsp;301; imbergarein, remuer, imherguérein, ambreguérein, manier, l’A.;nbsp;embreguer, manier, part. embreguet Gr., embrega peu usité, embreghernbsp;embrasser, manier, agir, travailler, entreprendre Pel., cornou. embrega, embregi dompter (des animaux), cf. van. embrennein entreprendre Trd; embrega ann armoti manier les armes, Bue:( ar gantnbsp;ann ao. Nikolas, 1894, P-comparé, avecdoute, ambrougher,nbsp;embrougher, guide, Pel.; van. ambrégour, interprète, Gon. (diet,nbsp;franq.-bret.); moy. bret., hambroue, conduite. M. Loth tire embreguer du lat. imbrae(c)iare. Mots lat. 164; on peut objecter que Ienbsp;breton n’a d’autres infinitifs en er que ceux oü il y a métathèse,nbsp;comme melver, mourir, de mervel, teuler, jeter, de teurel, etc., voirnbsp;paluhat. Peut-être la conjugaison de ce verbe a-t-elle été d’abord :nbsp;'m?inïtii*embregder, embreder (P 243; la 2' syl. de embreguer rime
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ordinairement en et), avec la terminaison de goullon-der vider; par-ticipe embreguet, cf. goullo-et; puls, par analogie, on aura dit embre-giier, part. embregueret, cf. bret. mod. goulonderet.
Emdiuadet (hópital pour nourrir) des orphelins, Cb; smg. em:{iuat, Cms (a la fin des em-), Cb, Cc (mênie place).
Emeler an or, Cms entre emellaff et emerillon. II est probable que an or veut dire « 1’or », cf. forgan or « la forge d’or », Cms; etn^l\l\ernbsp;doit signifier « qui mêle, qui combine ».
Emerbedy ; me a pet em emerbedy je te prie que tu me recom-mandes P 205, var. e merbady. Ce mot n’est pas certain, on peut corriger Ie passage en en em erbedy, voir en 2.
Emeiy Mary, Marie dit, P 24, litt. « dit-elle, Marie » ; emme an Autrone^, disent les seigneurs D 194. Cf. Rev. eelt. XI, 192, 465,nbsp;466, 476, 477.
Emgann : appellaff a emgann provoquer Cb, gueruel en emgann, provoquer au combat. Cc, v. apellaff-, emgann, van. himgann, Gr.,nbsp;de em, cannaff.
Emholch, chasser, Cms, emolc’h drasser, buoch emolc’het vache pleine Maun., hemolchet chassé Trub. 25, hemolch r. a peoch, (ennbsp;enfer il n’y a que) confusion 209, emolch, la drasse, Nom. 174;nbsp;emelchyat, veneur, 1. Venator, Cb. Voir Urk. Spr. 302.
Emyegues, sage-femme. Cc, voir amiegues.
Eminant, (combat) imminent, Cathell, 13, (éminent, excellent D 63, 180), du fr. Inversement, on a i pour e dans e Jminanf Sonnbsp;Emlirence (Ie Cardinal) Cat. imp. xj, e Imminang viij.
Empala^res, impératrice, Cms, Cb, empala^reres, Cb, v. gourche-menn; emparaxr, empereur, Cms, v. curun, impalaëy D 146, 185, impalaexr (et ampereur) Nom. 284, impala^r, D 157, Cathell, 3,nbsp;impalar^, 5, 10, 12, 14, 16, 22, 23, 26, 32; empalazrdet, empire, Cb, impalardet (2 fois), Cathell, 3 5.
Empedif je souhaiterai, dans Maistre Pathelin, Rev. eelt. XVI, 194, 195; composé de em- et ptdiff-, cf. emerbedy}
Empenn, cerveau, cervelle. Pel., Gr., gall, emenydd, ymenydd, cornique empinion, impinion, irl. inchinn, inchinne, de *m-penn-io-.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
(et *eni-qenn-'), formation celtique analogue au grec iy/.d^aXcc. Le van. impinion, (sa) pensée, Bar^. Br. 367, doit être une variantenbsp;de ompinion, van. opinion, opinion, Gr. (moy.-bret. opinion et ompi-nion').
-en. Le Cms donne cette terminaison aux mots suivants, qui par ailleurs finissent ordinairement en -enn : aguilleten, aman-, ausill-,nbsp;bech-, hesqu-, bleyn-, broenn-, carvgu-, cediil-, cencl-, columpn-, cord-(v. chap), corre-, cors-, coruent-, couh-, coulourd-, crih-, crogu-, decretal-, derii-, du^le-, elestr-, emboud-, enes-, gargad-, glastann-, gueXr (y-bleynen);pJujf- (v. hoeden)-, prim- (v. cneau). On \ït asten, étendre,nbsp;Cb, v. tennaff.
1. nbsp;nbsp;nbsp;En. Gnisquet in burell, vêtu de bure, Cms; in prison, (être) ennbsp;prison, Gb; e pep amser en tout temps H 3 ; abloea:{ an bloea-^ « denbsp;an en an » Cms (^ahloez^ en bloe^ C); hepfaut, emguiryone^, sans faute,nbsp;certainement, Ch, cf. B 366; try manier « triplement » (en troisnbsp;manières), Cb, ez^qiiichen, a cóté, Cathell, 20, par confusion ortho-graphique, car eg^ n’est pas synonyme de en en ce sens; voir en 6.nbsp;Enfin enfin D 168, er fin 21, 83, 108, 166; eleach mave au lieunbsp;qu’il serait (mieux) 88, eleach maveni oü ils sont 78, er lech manbsp;(un sentier) ori (il passa) 191; é brespnnec en breton 46, é particuliernbsp;en particulier 31, Si. goal stat en mauvais état, en état de péché 159,nbsp;é buhe^ dans ta vie 23 ; éLymb dans les limbes 33, élymbou-se 32; ernbsp;Bar ados 140, er ve-pret 104, er schol, er squiantou dans les sciences 186;nbsp;ermas k la campagne 88, ermeas hors de 39, er meas 177, errneas eusnbsp;121; er bet-man en ce monde 21, er bet aucun 23, 25, 28, 29, 64,nbsp;80, 90, 91, 99, 100, 113, 114, 121, 134, 177, 179, 186, erbet T.nbsp;Ger. 45, van. erbet. Yolr enep.
2. nbsp;nbsp;nbsp;En, que, est explétif devant pronom complément ou devantnbsp;em, adverbe de sens réfléchi (pronominal); mais, dans l’expressionnbsp;en em, en est quelquefois aussi le pronom personnel « le, lui » (ennbsp;3); Rev. eelt. VIII, 44-46, 82, 83; Loth, Chrestom. hret., 476. Lenbsp;dictionnaire laranuscrit de Chalons porte, au mot que (je rajeunisnbsp;l’orthographe du franc.) : « Quand on se sert A’E. pour ce quenbsp;entre deux verbes, si le mot qui suit commence par une voyelle,nbsp;on met En, ou Em. On dit que vous avez raison, larein arer ennbsp;hoiks raison. Comptez-vous que vous l’aurez, ha hui a gont’ en hounbsp;pon ean,...en hou pou y. Je compte que je raurai,...m bou ean. Je
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
crois qu’il me vo\t,... emgüel,... qu’il m’aime,... em char; ...qu’il te voit, ...en hé cuel; ...qu’il t’aime, ...en he car. » L’auteur con-fond ici en « que » avec em « me ». II ne faudrait pas croire nonnbsp;pluS;, d’après ses exemples, que en ne se mette pas devant Ie pro-nom régime de la première personne du singulier; cf. inoti... en emnbsp;havehet, [c’est] la que vous me trouverez, B. er s. 259, etc.
3. nbsp;nbsp;nbsp;En receuas il Ie recut D 189, en raas 193, en suppUent 195; ernbsp;supplias 193, er bkf loi, ercaf 141, er care 186, er clevet on l’enten-dait 193, er condusont 197, me er contanto 125, erguelas, 22, nergranbsp;il ne Ie fait pas 91, er greont 93, er genre il Ie fit 198, er cheure id.nbsp;194.
4. nbsp;nbsp;nbsp;En meyn, les plerres, Cms, v. benaff; en douar H 2, en pechetnbsp;14; entrase, cela; en re, ceux, Cathell, 5; en, xiv^quot; s.,erxY‘^, Chrest.nbsp;203. Etren nanauon B 615; «o namser N 647, voan nampech 677. Voirnbsp;en 6.
6. En, signe d’adverbe, diffère de en 1 =v. br. in, et est Ie même mot que ent, et e^ 2, v. br. int; adoucit l’initiale suivante :nbsp;en fat, bien, Cathell, 16, 23; infat, 13, de *en vat pour en matnbsp;(Cathell, ij'), er vat, Nom. 220, ervat D 86, 91, 119, eruat 33,nbsp;ervaat 198, ar fat Jac. ms ii, léon. ervad, tréc. erfat, van. erhat, cf.nbsp;cornique yn fas; la première syllabe de en mat rime en ent, NI 272;
cf. «3 mat, J 45 b, et Rev. eelt. III, 235. Sur en grix^, P 269 = gall.
yn gri, voir gri^. La mutation se trouve encore notée dans ex veo, N 286 = en beu, M 7 v°, cf. ê verr, tantót. Gr., ex vihanik dès 1’en-fance, B. ar x- Nik. 62, ex-vihanik 163. En special, spécialement,nbsp;H 33, 52, M '^=ex special, Cb, ex specyal, ex spicyal, ispicyal. Gr., cnbsp;spécial, Voy. mist., 30, tréc. ispisial. M. Loth a comparé a Tenadve -bial breton 1’irl. in, devant les voyelles ind, qui a Ie même emploi,nbsp;et qui est Ie datif de l’article, Rev. eelt. XV, 105, 106; cf. II, 213.nbsp;Voir ent, enta.
Encerg, exercitement, 1. exercitium; encerche ou indagation Cb, exercice. Cc. — Enchardajf, charpir laine. Cc; encarder « oeuureurnbsp;en laine », 1. lanifex, Cb, v. glan, cardeur et fileur en laine Pel.,nbsp;Lincarder baptêmes Guing. en 1625 ; pet. Trég. inkardein, carder,nbsp;et aussi s’agiter, gigotter.
Enclasq, enquête, Cb, inclasg, rechercher, s’informer, Cathell, 28, en clasc, 3 ; en clasquet, examiné, B 414; voir em.
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Enclimt, enclin, Cb, v. mennat.
Encq, étroit. Gr., einq, l’A., hencq, Nom. 158, 228, 242, henq, Aviel 1819, I, 150, enk B. ar^^., Nik. 708, 763, gall, engroës,nbsp;ihgroës, ingros, foule, ingros presse Gr. —gall. *yngrugt;ydd-, mêmenbsp;racine que Ie lat. ango, augustus. La forme ihgro'é que j’ai citée Rev.nbsp;eelt. VII, 315, d’après la seconde édition da Dictionnaire duP. Gré-goire (Guingamp, 1834), est dans celle-ci une faute d’impressionnbsp;pour ingroës.
Endan, sous, Cb {didany, indan, Nom. 197; enn-édan, Ie dessous, l’A.
Enderu soir, gall, anterth; voir Rev. eelt. V, 128; Chrest. 133.
Endiferant, indifférent, Oms-, indifferamant indifféremment D 193. — Endure^, tu endures, Cathell, 21, enduras, il souffrit,nbsp;NI 248. — Eneas, Énée, db, v. Julius.
Enefu ame H 17, 46, ene, D 17, r. é 158, 162, f. : de^y 159, cf. diou ene Trub. 17; anehi se rapportant a inean, Voy. 87. PI. eneounbsp;D 144, -éou 32, 97.
Enep. Eneb visage H 45, a enep contre 33, fl eneb 33, 42, 43, ei henep D 43, a henep Cathell, 14, 17, 35, he henep, contre elle 30,nbsp;é henep contre lui D 30, ó henep contre eux 16, non (var. o’n') enepnbsp;contre nous J 216, en oc’h eneb contre vous Bali 69; cf. Rev. eelt.nbsp;III, 239.
Enesenn mor, ile; enesenn dour, ile en eau douce, Cb-, enes ba^ l’ile de Batz D 192; Enesigou n. de lieu, xv= s.. Arch, de Bret. V,nbsp;189, = « petites lies », sing, ene^ennik Nikolas 95; ei^esis insulairesnbsp;D 198, Gr., sing, enesad Gr.; enesyad, pl. -sidy, enesotir p\.-ouryennbsp;Gr., voir Urk. Spr. 46.
Enestiniabl, ineffable, Cathell, 20.
Enet, carnaval, jours gras, Pel., ened, erpted. Gr., cornique enex^, gall, ynyd, irl. et gaél. inid, mannois innid, du lat. initium (commencement du carême). Voir lotrucc.
Englenaff « aherdre », cf. v. h. -all. klënan; voir glawren, et Urk. Spr. 120.
Engrauadur « encharneure » C, engravadur, engraffadur f., ehgraff gravure, ehgraffi, engravi graver, engraver, engrajfour graveur Gr.;
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engravét gravé (dans mon coeur), Mo. ms 131; pet. Trég. angravet, avare. On lit, Peng. VII, 37 v°, cette note au crayon : « tud ingra-vat qui regardent de prés et ne donnent pas ».
Enguehentadur, ensemblement d’homme et de femme, 1. coitus; engendreure, 1. genitura; enguehenteur, engendreur, Cb-, en-guehentet « encharnez », v. incarnation; enguentd hag aengendret Catech. 6 v; enguenta engendrer Maun.
Eno, la, M 58 v; on lit quement h yelo dy et quement a yel eno tous ceux qui iront la, D 164. Voir entre, et Rev. eelt. XI, 196.
Enoe, ennui, Cr, enoue H 4; enoeus, ennuyeux, Cb; enoieff (lis. -eifi), chagriner. Cc, v. nichiff, enoeaff, ennuyer, Cb, v. doanyaff,nbsp;avoir ennui, v. ourgouill, part. enouet D loi; voir annuyance; cf.nbsp;Mélusine V, 308. — Enorabl, honorable, Cb, D 144, enorable-ment, honorablement, Cathell, 31; enoriff, honorer; enorou, honneurs; enoriis, vénérahle, Cb, puissant, v. maieste; henoriff ]\iono-rerai H 57. — Enorm, -e, Cb, H 12, 49, D 136. — Enrage, enra-ger, être furieux, Cathell, 17.,— Ensain, enseigner, Cb, v. mestr;nbsp;enseigna Cat. imp. xij, ansaignein, Voy. mist. 54- —' Ensemble, ensemble, Cathell, 29; ensembli, assembler, 12. Du fr.
Ent effn, droitement, justement, 1. recte, Cb, an traman ent effn « cil mesmes », v. heman(y=e^ effn, v. custum), endeun, tout franc,nbsp;franchement. Pel.; tréc. brema deon, il n’y a qu’un instant, G. B. /.,nbsp;I, 118, cf. adevenjac. ms 40. Grég. écrit èn déon, même, v. outre;nbsp;Gon. endéeun et enn-déeun, enn-déon (moi)-même, etc.; décomposi-tion fausse, mais qui a dü se faire instinctivement bien des foisnbsp;depuis que ent a été supplanté par en. II est probable que cette étymologie populaire a donné lieu a des variantes de eeun qui ont un dnbsp;préfixé : deiin droit, adj.. Kant. Z. Vek^i; van. deannein hoiiah, eaii-nein, selon quelques-uns eünnein « redresser », Clial. ms; dun droitnbsp;adv. L. el l. 156. Voir en 6, enta, ilyeauenn. Gf. Rev. eelt. II, 213;nbsp;III, 239; IX, 382; XV, 106.
Enta. Eta done D 48, 102. Enta parait venir de *ent da bien (Stokes); qfl, de *«3; 3;^ pour *ex^da; voir da, en 6 et Rev. eelt. XI,nbsp;356.
Entendement, g. id., intelligibilité; enient, apercevoir ou entendre; -ntaff, entendre, 1. intendo, Cms, ententet eu s’entend, bien entendu
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H 50; ententidiguez, intellection; ententionus, intentionnable. — Enterrament, -ement, g. id. Cms, -amant D 198, pl. -anchou']\\nbsp;enterreur, ge id. — Enlerroguet, interrogé, Cb. — Enteruallaff,nbsp;1. interuallo, fitire on dire par intervalles, Cb; in-, intervaller, Cr.nbsp;— Entierement, entièrenient, Cathell, 20, du fr.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Entre uase, Cms; entreeno, Cb, entre la; intre, entre, Cb, v.nbsp;abrant, diuidajf; intreie, entre elles, Cathell, 25, entrege, 34, entre^onbsp;entre eux D 46, entré daou entre temps, pendant ce temps 187.nbsp;Lorsqu’il y a deux régimes, Ie pronom prend la forme absolue :nbsp;entre chuy, ha me; entre ê ha hy, eïitre en, hac ij. Gr.; il devait ennbsp;être ainsi en moy. bret. C’est, sans doute, cette préposition qui senbsp;trouve employée commeadj., dans t/idles petits Trub. XIV,nbsp;etc.; cf. pet. tréc. étrè ndaou (entre les deux), médiocre. Ma merc’hnbsp;etre-c’hcna, G. B. /., I, 160, veut dire « la seconde de mes troisnbsp;filles »; masc. niab entre-henan 182, 184, cf. Abel, e vreur hentrenannbsp;Jac. 78. Le pet. tréc. hanter-henan, Ie second de trois frères, estrefaitnbsp;d’après l’idée de « demi-ainesse ». Voir le suivant.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Entre tna:{eu, tant qu’il est, H 42, dhfère de entre, entre =nbsp;lat. inter, et vient de en~ lat. in et tre, dre— lat. trans. Ce motnbsp;subsiste en bret. mod. : etre ftta vin, tant que je serai, Mo. 256,nbsp;entre vin, Jac. ms 83; entre viot, tant que vous serez, Jac. 114, é-tré ¦nbsp;ma heèllét, pendant que vous pouvez, Voy.mist. é-tréeéllét, id. 138,nbsp;é-tré-dai, pendant qu’il est, 72, étré oai, pendant qu’il était, 13 i, é-tré oair bet, pendant qu’on fut, 26; cn-tré garehet aussi longtempsnbsp;que vous voudrez Choas 46. Cette locution entre est employéenbsp;comme préposition dans le petit trécorois entr ann dé, tont le jour,nbsp;Rev. eelt. IV, 152.
Le simple dre a le même sens ; dre^ vi:(imp, tant que nous serons, N 476, drest_ great, pendant qu’on faisait, NI 558, dre:( guillif pat,nbsp;tant que je pourrai durer, J dre ma cuntimuot, tant que vousnbsp;continuerez, Jac. 40. On trouve aussi tre : tre ma padou, tant qu’ilnbsp;durera, Le Joubioux, Doiié ha mem bro. Vannes, 1844, p. 18, 20;nbsp;tré ma vihuein tant que je vivrai, Guerst. 1857, p. 66. C’est le corres-pondant du gall, tra : tra yr ydyw hi yn ddydd, pendant qu’il faitnbsp;jour, trafum., tant que je fus, tra fioyf, tant que je serai, etc.
Le breton présente de même un a dans la variante suivante de entre : èn dra allah, autant que je puis. Gr., endra edo, pendant qu’il
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était, Instruction var... ar Rosera, par Le Bris, p. 262, 274, 276, endraho pe^p, tant que vous aurez, 339, endra vévinn, tant que jenbsp;vivrai, endra badinn, tant que je durerai, Le Gonidec, Granmaire,nbsp;1807, p. 17, eiïdra dans la nouvelle edition, andra et endra dans lenbsp;Dictionnaire du même auteur, endra, Hingant, Gramm., 33, eiïdra,nbsp;eitdra ma, Troude; andra, tandis que, pendant que. Pel., hendra,nbsp;Am., id. s. V. endra. Cf. ’tra bado, tant qu’il durera, Bar^. Br.,nbsp;512.
Le rapport de entre et endra a dre est le même que celui de en qeit a ma vevas, tant qu’il vécut, Jac. 28, cf. 60, Mo. 213, en qeit hanbsp;ma chommit, tant que vous restez, 251, en-qeit m’am bo, tant quenbsp;i’aurai, 199, a qeit ha m’hor bo, tant que nous aurons, 243, qeit hanbsp;ma vin, tant que je serai, Jac. 41, qeit ma vin, 39, qeit ha ma ê abret,nbsp;tandis qu’il en est temps, Mo. 246; qeit, qeit ha, aussi longtempsnbsp;que (bret. moy. quehit), répond exactement au gall, cyhyd ag, cyd ag,nbsp;cyd.
Les deux mots dre et quehit, que nous venons de voir en composition avec en, se combinent aussi entre eux dans le vannetais tré-quehent ma vein, tant que je serai, Voy. mist., 107 (ce dialecte a gardé le disyllabisme primitif de qeit : quehèd-cen, si longtemps que cela,nbsp;Histoer avuhe Jesus-Chrouist, Lorient, 1818, p. 8 = tréc. keit-se; cf.nbsp;peguehent, combien de temps, Voy. mist., 28, peguehent-am^ér, id.
9)-
Un autre synonyme formé du même élément initial que entre, endra, enqeit, est enpad, epad : enpad mavo, tant qu’il sera, Jac. 54,nbsp;enpad mave, tant qu’il serait, 75, epad ma omp, tant que nousnbsp;sommes, 18, epad ma vin, tant que je serai, 86, epad vin, id. 107,nbsp;epad n’ho qüelhn qet, tant que je ne vous vois pas, 46, de pat, pad,nbsp;durer, durée. En même temps que conjunction, ce mot est préposi-tion : enpad hon oil hue, pendant toute notre vie, ioG=epad hon oilnbsp;vue, 16, enpad oc’h holl hue, pendant toute votre vie, 114—o// epadnbsp;ho pue, 15 ; enpad eur pem^ec de, pendant quinze jours, 82 ; en tréc.nbsp;epad an no^, ’pad an no^, pendant toute la nuit; cf. vann. abad ennnbsp;nos (de a et pad'). En se trouve de même devant le syn. franc.nbsp;durant, dans le van. en durant ma vïhuein tant que je vivrai Choasnbsp;199, en durant tne vivein 2\o, cf. durant ma vilme tant qu’il vit 127;nbsp;voir guers.
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Nous avons vu plus haut des exemples du verbe pad conjugué •prés efidra; en volei après entre : entre hathe (variante pathe) manbsp;passion, tant que durerait ma passion, J 39; etre pado ’r giiernex^,nbsp;tant que durera la famine, Jac. 76. II s’est fait en vannetais unnbsp;mélange de entre, eiidra et enpad, abad, dans én drebad ma oé, pendant qu’il était, Officeu, 141, 195; én drebad-men, pendant cetemps-ci, 183, m drebad-men, 154, én drebad-hont, en cetemps-li, 163, 171,nbsp;tn-drebad-ie, id., Histoer... J.-C., 161. M. de la Villemarqué anbsp;donné endra-badsé et ira-bad-sé dans Ie Dictionnaire bret.-fr. de Lenbsp;Gonidec.
Mais, en dehors du vannetais, c’est une voyelle nouvelle, o, qui apparait a la seconde syllabe de ces locutions oü pad ne se conjuguénbsp;pas ; etro pad va bne, pendant toute ma vie, Mo. 180, entropad evnenbsp;(sa vie), 171, ehv pad hor hue (notre vie), 295, cf. 238, 261; etronbsp;pad ho pue (votre vie), 270; cf. Jac. 4, 14; enn tro pad he vue, Rev.nbsp;de Bret. et de Vendee, 1885, p. 213 ; etro pad ur seiz_ vloa:{, pendantnbsp;sept ans, G. B. /., I, 198. Ce vocalisme n’est pas une raison suffi-sante pour séparer ici -tro de -tre, -dra, car on le retrouve avec certitude dans les deux expressions suivantes :
1° V. bret. pou-tro-eoet = (¦lt;¦ pagus trans silvam » et pou-tre-eoet, cf. Loth, Ann. de Bret., H, 381, 423, 424;
2° Bret. moy. tronnos, tronos « après demain », C, auj. trono:(, antrono^, demain; van. en treno:^ le lendemain, en treno^-arhoah après-demain, Voc. 1863, p. 54; gall, tranoeth == trans noctem. On voit quenbsp;antronoi est formé de in trans, comme entre ma, efidra, entro pad;nbsp;les Vannetais disent rw treno^, le lendemain, Voy. mist. 21, 49.
II y a en vannetais une locution qui renchérit sur entro pad : tro fill pad er suhun, pendant toute la durée de la semaine (chansonnbsp;contre le café, dans les papiers de Dufilhol, dont je dois communication a M. Gaidoz), cf. francais « dès le fin matin », etc.; « Eu-ryale... arrive au but lej^w premier», Scarron, Ze Virgile travesti,nbsp;livre V, etc.; pet. tréc. ken a vinvoeltre, ken a vindaone (il courait) anbsp;perdre haleine, ou (il faisait un brult) a tout casser, de fin et foeltr,nbsp;foudre, daoni, damner, etc. La redaction trécoroise de Chanson arnbsp;chafe (chez Ledan) porte, p. 2, l’expression intensive équivalentenbsp;tout etro pad ar siun.
II est difficile de ne pas voir cette même forme tro= trans dans
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atro en dé, pendant Ie jour, Boquet-Us, 19, en tro nos (dormir) toute la nuit, Jac. ms 13, ê tro ’w amser ner gran, jamais je ne Ie fais,nbsp;Gr., bas-vannetais tro mare e sarre enn de, comme (litt. pendant Ienbsp;moment que) Ie jour se couchait. Barbal Brei^, 341, cf. 166; tréc.nbsp;tro ar chu^ heol (demain) au coucher du soleil, 167; pet. tréc.nbsp;entrann dé.
Je crois qu’on peut ajouter trotant, N 794 (voir ce mot), que j’ai a tort identifié avec Ie fr. entre-temps. En effet temps eüt donné ennbsp;breton tans, cf. tréc.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= passe-temps; Ie second élément dans
trotant est Ie même que dans Ie v. fr. entretant, cependant, espagnol entretanto, = inter tantum.
II y a en vannetais un adverbe intertan, cependant, pendant ce temps, Histoer...J.-C., 8, ii, 361, é-tretant, en attendant,nbsp;Foy. mist., 38, é tretant 156, nenn-dé nameid atretantt (litt.nbsp;« qui n’est qu’en attendant »), L’A. v. préparatoire-, ce motnbsp;devient conjonction dans é-tretant ma, en attendant que, jus-qu’a ce que, Voy. 118, é tretant ma, Officeu, 94, 108, 149, én tretannbsp;er scüille, en attendant qu’il Ie versat, B. er s. 2, én tretand ne hlaseinbsp;en attendant que (l’herbe) verdisse L. el Lab.12%, et même préposi-tion dans é tretant en espérance eurus (vivons saintement...) en attendant l’espérance heureuse (y=-expectantes beatam spem). Off. 137. Onnbsp;trouve aussi 1’adv. etre-tant, cependant, hors du vannetais, par ex.nbsp;Mismaë, Brest 1854, p. 177; e tretant, Intr. 114, anc. éd. II seraitnbsp;téméraire d’affirmer que Ie frang. entretant,—inter tantum, n’estnbsp;pour rien dans ces expressions, surtout dans les premières; maisnbsp;1’influence du breton entre, endra = in-trans apparait clairementnbsp;aussi, quand on réfléchit que Ie tro-, du moyen-breton trotant, quinbsp;s’y rattache de si prés, ne peut pas venir de inter.
Cf. V. fr. entresqua, tresqua, tresquen, jusqu’a, jusqu’en = (m)-trans-quam; tresque vint, jusqu’a ce que vint. Chanson de Roland, vers 162. Voir entresea, her, tre, trotant.
Entrebazet « entrechieles, ou interposez », 1. intercalaris, re, Cb, V. squeul (de ba:{, baton, échelon). Un composé de entre, qui n’estnbsp;pas, comme entrebazet, imité du francais, est entremar m., doute Trd,nbsp;enn entremar (rester) hésitant, dans l’indécision, Nikolas 704. Onnbsp;voit que la consonne initiale de mar est restée intacte. H y a eu
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adoucissement dans Ie corniq. entredes gl. cauma, de tes chaleur; les deux traitements se trouvent en irl., cf. Urk. Spr. 30.
Entre lazidigaez « entretuance » 1. internecatio, C.
Entrelesell « entrelessier », 1. intermitto, Cb, v. ksell.
Entreny, lisez entreteny, entretenir, traiter (comme une ser-vante), Cathell, 23, auj. anireteni, du fr.
Entresea hac Occident, vers l’occident, Cathell, 5, entreseajf ha neff, vers Ie ciel, 30; êhtrexe, êtreie, tre^e, èntrexe. ha, vers, entre^e hac en-nah, ehtrecte-g énnd, vers lui. Gr., entrectec an desert, vers Ie désert,nbsp;Mo. 229, entre:(ec ha Balaac, 303, entrexec hac an êe, vers Ie del, 3 10,nbsp;entregec hac eno, vers la, Jac. 118; en ho treseg vers vous, Mic^ Martnbsp;chez Le GofEc, 3“* éd. 1863, p. 65. Je pense qu’il faut décomposernbsp;ainsi : en-tres-ec.
En est la préposition; tres répond au latin trcins, et dolt peut-être son s au v. fr. /ra(voir entre ma').
Quant e, ec, on peut comparer : inoy. bret. bete, bedec, jusqu’a, cf. bet, id., V. gall, bet, behet, byhet, de *co-et (cf. Rhys, Rev. eelt.nbsp;VI, 57, 58);' moy. br. goude, après, v. gall, gnetig, gnotig = *vo-eti-g {ci. gaul. etic, et, inscription d’Alise?); a-dalecq depuis. Gr.,nbsp;vann. a-dall. Gr., bret. moy. adal (de tal, front); tréc. adrec, derrière, Mo. 251, a-dreg, B. s. Genov., 10; léon. adre, adren; moy.nbsp;bret. adreff; cf. eguet, que après tm comparatif?
De même que bet a donné lieu en moy. bret. a bedec et bet hac (van. bet-hac, Voy. mist. 32, 55, bet ha, 42, bedac Histoer J.-C., 7,nbsp;8, 12), *en-tres est devenu entre^ec, et en petit Trég. teus ak (etnbsp;même ’sd, Rev. eelt. V, 127). Ptiis ces deux formes se sont mêléesnbsp;dans entre^e hac, etc. La préposition ha, hak, qui est probablementnbsp;apparentée ï -e, -ec, répond au gall, a, ag, avec. Cf. gall, tua, tuag,nbsp;vers, de tu, cóté, bret.-an êe, vers le ciel, Jac. 120; varctu hacnbsp;étinoch, vers vous. Gr. (avec une autre préposition, comme dansnbsp;entreste hac emioc h) i voir dastum. Le bret. ebar:{ en, ebar^, 'bar^,nbsp;dans, est analogue au getW. parth d, parth ag at, vers.
Cette prép. est restée settle en dialecte de Vannes, surtout dans le bas-vannetais, devant l’article et les adjectifs ou pronoms posses-sifs qui commencent par une voyelle, Vocab. v. bret. 28; ag ennbsp;1693, Chrest. 327-331, ac 328-33 i',agé livre (se servir) de son livre
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1’A., ag é... hac ag é, et aussi ag é ...hac a é de son ...et de son B. er s. 198; ag ou(le soin) de les (soulager) ibid., de leur 201, maisnbsp;a OU de leur, de les 188, etc., ag er hdrein (ne penser) qu’a 1’aimernbsp;Guer:{. Guill. 68, =a er hdrein, Choas 149. De même avec la parti-cule hum, assimilée a un pronom : e vire doh... ag humgorrompleinnbsp;(cela) empêche (Ie coeur)de secorrompre B. er s. 192 (cf. Rev. eelt.nbsp;VIII, 45). Le mot est répété sous deux de ses formes, ag, e, dansnbsp;lan ëu er fosellëu ag e xëur, les fosses sont pleines d’eau Gr. Voirnbsp;Urk. Spr. 31; Rhys, The outlines of the phonology of manx gaelic,nbsp;1894, p. 141.
Le vannetais dit, selon Grég., trefx.a, trefxpc, etref^a, du cóté de; etref^a men ? de quel cóté ? Mais ce dialecte emploie de préférencenbsp;treman, trema, trema ha, vers. Gr., trema oh vers vous, Boquef-Us 19,nbsp;trema, Voy. mist. 10, 26, etc., qui se montre aussi parfois en cor-nouaillais : tra-m-an tréac’h, vers le haut, tra-m-an traon, vers lenbsp;bas, Almanach de Léon et de Cornouaille, 1877, p. 32; tre ma’nnnbsp;(regarder) en haut, Bar:{.‘ Br. 239, etc., voir tre.
On dit, du cóté de Carnac, drernad, vers; cf. dremehad, id., His-toer... J.-C., 7, 9, 160, 170, 171, dremehad en naiïvet eure, vers la neuvième heure, 361, de drema-f at = gi{\. at, cf. parth ag at (etnbsp;les formes bretonnes avec et, comme bet, citées plus haut?).nbsp;D’autres traces de cette préposition at, en vannetais, sont : tremei-nein ebiatt, passer par auprès, l’A., tremeine ébiatt, passer par devant,nbsp;v. friser, de ebiou -fat; a costiad de, a cóté de, Voy. mist. 108, 130,nbsp;a costiad-teign, k cóté de moi, 71, a costiad demb, a cóté de nous,nbsp;123, a costiad temb, 68, de a costeat ? Yoir gre:{.
Enfin le P. Grég. donne comme synonyme de entre-^e hanter-guen-veur « vers la mi-janvier », la locution ë-tro hanter-guenveur, oü la ressemblance avec le mot tro « tour » peut bien être trompeuse,nbsp;*in -(- trui = trè donnant régulièrement entro; voir entre ma.
EntrestouafF « entrecliner », 1. interclino, Cb, v. anclinaff.
Envez, enwe^, prononcé enn-ve^, anneau que l’on fait entrer de force sur le manche d’un outil, d’un couteau, etc. Pel., enve:{, m. etnbsp;f., pl. envésiou, Gon., Diet, fr.-hr., enve^, m.. Diet, br.-fr., virole,nbsp;enve:^, m. Trd = v. br. inues gl. amentu,pl. innbisiou gl. ammenta,nbsp;ammentis, Rev. eelt. XI, 90; de in, dans, et bes, bis, doigt, expli-
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cation que m'a suggérée M. Wh.Stokes, comparez en grec oax-iuXio;, bague et eerde autour d’une pièce de bois. Le gall, enfys (et enfysg),nbsp;f., arc-en-ciel, pourrait êtrele mêniemot.
Enuironaff, environner, db, v. treijf, part. Cathell, 24; enuronet Cc, V. treif-, amiirounetl^om. 127, du fr. —Enuius, envieux, Cb,nbsp;V. duaff.
Eol. Heaul huile, beauler « huillier », marchand d’huile, Nom. 314.
EonafF, écumer, eonus, écumeux, Cb, v. spoum; eonennaff, écumer « dans nos vieux livres », Pel.; éonek écumant Gon., v.nbsp;br. euonoc, gall, ewynog. Vóir eyen et Urk. Spr. 53.
Eoull,e — de savolonté; eoullec,volontaire, Cb-, am eoiil, Cms; voir youll, elboet.
Eo^en=v. bret. Eudon s’est confondu avec Ewen, Iiuen—Euge-nius; Loth, M. lat. 164, 218.
Epaf, épave, Cms, du fr. — Epilogaff, -guer, Cb; -guaff, Cc, p. -guet. — Epistolen sant Stephoii épitre de (la fête de) saint Etienne,nbsp;NI, N° XLV, ebistolenn Gr.; du lat. epistola. — Equiuocation, g.nbsp;id., Cb.
Erbed e bara a-ra il ménage et épargne son pain, en Léon, selon Pel., gall, arbed, arbedu, épargner, cf. v. irl. airchissi, ar cessi pavdt,nbsp;indulget.
Erbet. H a seulement : erbedafii je recommande, 46; emerbedet recommandez-moi, 45. Hon erbet NI 98 ne signifie pas « notrenbsp;recours », mais « elle nous recommande », comme l’a comprisnbsp;M. de la Villemarqué. Voir ar, emerbedy; cf. B 724. Sur le préfixenbsp;er-, voir Urk. Spr. 35, 37.
Erch, herch neige, Nom. 222; erchaff, neiger, Cb-, voir Urk. Spr. 18.
Ere, licol; ereadur, liement, lien; ereer, lieur; ereer da coat, ouvrier... qui lie fagots, f. es-, eren, lier (p. ereet), Cb, J 70, B 455,nbsp;erenn, Cb, v. aguilletenn-, ereiff, id. Nom. 136; ereou Hens D 141,nbsp;cf. 195. De la Hereec, reg. Péd. 146, An Ereec 89 b, 93 b, loi,nbsp;Lereec 102 b (1595, 1582, 1583, 1584, 1585), Anniv. de Trég.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
39, auj. id., pron. An Ereek. Cf. lat. cor-rigia} Voir Rev. eelt. I, 95; Urk. Spr. 233.
J’ai cité, Diet, étym., v. ere, cinq exemples de ere et un de e ry, dans Ie sens de (pendre) par (Ie cou), (trainer) par (les cheveux),nbsp;en moy. bret. Cette préposition existe encore. On dit en petit Tré-guiei'sklaman, chaïnaü, heri t’igrèv, heli t’igrèv, hei d’i grev, trainernbsp;par les cheveux; a Guenezan heli he vleo, a Plouha/je/ d’ivlé; a Pon-trieux, Prat, Magoar, kondui eun dén heli e vri, heli e vrech, conduitenbsp;quelqu’un par Ie nez, par Ie bras. Cf. dent ...ahelyo scoarn clé, quenbsp;je vous trainepar l’oreille gauche (pour vous noyer), Mo. ms 125 ;nbsp;heli he vrec’h (tiré) par Ie bras, Me^ellour an ineo, Saint-Brieuc, 183 i,nbsp;p. 137; heli he graad (trainée) par Ie pied', 138; en ping nerri e dreidnbsp;(ils Tont attaché) suspendu par les pieds, Fallagries ar gommun, parnbsp;J.-M. en Nent (de Kerien), chez J. Haslé, p. 3. Cette expressionnbsp;existe aussi en vannetais : E vêèt iaulet er fanguek En ari bouton hounbsp;lavrek, vous serez jetés dans la boue par votre bouton de culottes.nbsp;Rev. de 'Bret., de Fendée et dl Anjou, fév. 1891, p. 153. Elle pourraitnbsp;bien se trouver a 1’origine des locutions suivantes, que des étymo-logies populaires ont diversement déformées :
1° A heli-ketan, a l’envi les uns des autres (van.) Rev. eelt. VII, 321; en haut Léon mont alegenla courir, a qui sera Ie premier, selonnbsp;M. Milin, cf. tis-tis alegenta (courir) bien vite, i qui mieux mieux,nbsp;Marvaillou grac’h-kog, Brest 1867, p. 47; halégatik, a qui mieuxnbsp;mieux, a l’envi, mot ajouté par M. de la Villemarqué dans lesnbsp;deux dictionnaires de Le Gonidec; aligatik, a l’envi (cornouaillais),nbsp;Troude; ali genta! a qui arrivera le premier! (cri aux jeux d’en-fants) Luzel, chez Ad. Orain, Glossaire patois d’Ille-ei-Filaine,nbsp;Paris, 1886, p. XI. M. Luzel a vu ici le mot ali, conseil; les Vannetais croient sentir dans a heli-ketan leur mot heli, suivre; je pense-rais plutót a une combinaison de a, heli=e ry (en s’attachant) etnbsp;queti-quetan, a l’envi (van.) 1’A., keti ketan, Livr el lab. 22, etc.,nbsp;de hnta, premier;
2° Pet. Trég. mond helibini, aller a qui mieux mieux; helebini, helhini, émulation; cf. dre helebini, a l’envi, Hisioariou 235, et Rev.nbsp;eelt. IV, 156; de heli = e ry, et peb-ini, chacun : « en s’attachantnbsp;(i se suivre) les uns et les autres » ?
Le léonais elbje, émulation, a qui mieux mieux, que donne D.
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Le Pel., d’après Roussel, avec l’exemple elbic a ra, il conteste, il veut l’emporter par émulation, semble différent : cf. v. franc, ak-biqueux, pointilleux, querelleur, Godefroy (eil-hika, riposter, Suppl.nbsp;auxdict. bret., Landerneau, 1872, p. loi, litti « piquer a sonnbsp;tour », pourrait être tin arrangement nouveau de l’expression elbicnbsp;a ra). — Voir dogan.
Erlanne, herlanne l’année dernière, pet. Trég.; erleune a Pon-trieux; van. allanne Chal. nis (léon. varlene Gr., warUné Gon., i Lannion ivarleune), gall, erllenedd, ellynedd, cf. bret. moy. heulene,nbsp;cette année. YohRev. eelt. XV, 153.
Erllecgueg^, 1. hoe mutuum, Cms. M. Stokes se demande, Urk. Spr. 36,5! ce mot n’est pas emprunté ïi Pirl., paree qu’il présentenbsp;la gutturale de Unquo, qui aurait dü devenir p, h. Mais il y a desnbsp;exemples de q devenu k en breton; voir hesq. Le latin a égalementnbsp;licet a cóté de Unquo; cf. Brugmann, Grundriss II, 961.
Ermitag, -age Cb, hermitaig D 188. •— Erratic, -ique, 1. -icus, Cb.
Erv, sillon,’Cms; latinise en erua, f., xiv® s., Chrest. 203; vn heru douar sauet entre diou. bant sillon, terre élevée entre deux rayons,nbsp;1. porca, pl. hiruy, Nom. 235, erwi, L. el l. 12.
Esanccaff, encenser; esancer, encenseur, Cb; ensensier, g. id., 1. ignibulum, Gc, v. tan; esancier Cms, esensouer 3 syl. G. B. L, I,nbsp;288, e^anfouer 4 s., pl. ou Mo. 271, essensouer Mo. ms 211, pet.nbsp;Trég. eg:(ensour, encensoir; essance, encens, Cms, esans Mo. ms 201,nbsp;é^ang Guer^. Guill. 115.
Escop. Esquebyon, Esquebien, xiv= s., Chrest. 203, auj. Esquibien, n. de lieu du Finistère; esqibyen évêques Gr., gall, esgohion; dim.nbsp;escobic dans le nom Lescobic xv®, xvi*^ s., Nobil.; escopty évêché,nbsp;diocese H 17, Nom. 228, D 170.
Escren, escrin, 1. antipyrgium, Cms, après eclips; serin, erin, pl. OU, écrin, cassette. Gr., serin Nom. 168; da serin ho ealoun anbsp;votre santé, litt. « a la partie la plus intime de votre coeur » Gr.nbsp;Escren doit venir du fr.; serin peut, comme le gall, ysgrin, se rat-tacher directement au lat. scrinium.
Escumunugaff, lire ainsi cet article du Diet. étym. : Escumunu-
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gaff, excommunier, C, vs-, p. -guet, Cb, ex-, C, iscumumigaff, Cb, V. milli:(yenn, ys-, v. malediction', part. isqumimuguei D41, 95, 100,nbsp;an —, no deveus les excommuniés n’ont 42; escumunuguenn, ex-,nbsp;VS-, C, es-, us~. Gr., excommunication, du 1. excommunicare¦, excom-muniet, -iè, J 164 b, H 49, 56, D 104, excomu[niet] H 56, esco-muniet Vocab. 1863,' p. 4, excomuniquet Catech. b, 9 v, excommunication -tion H 50, du fr. On lit isquimunuen excommunicationnbsp;D 41, cf. Ie verbe van. squemuniein, subst. squemunication l’A.
Esenn, anes, C, v. mirer, Cb, v. goelaff, auj. é^en, du Jat. asini.
Esou (fille) effrontée, ou révoltée, B 357; cf. essüent, esuent « opi-niatre, indocile, désobéissant, mutin. On Ie dit principalement des enfants », Pel. Voir essou.
Espar singulier, extraordinaire, bizarre, H. de la Villemarqué, dans Ie diet, bret.-fr. de Gon.; Bar^. Br. 192 (cornou.); goude kennbsp;espar donezpn après un don si singulier. Kant. Z. V. 3; de ex- etnbsp;par, cf. dispar.
Esper espoir, désir D 153, en esper ho coffes pour, dans 1’intention de les confesser 109; a houi so esperet da (pour savoir) si vous aveznbsp;l’intention de, Mo. ms 225; esperance g. id. Cb, v. fi^aff, -anc^nbsp;H 15, 50, -anf D 17.
Espernabl, espernables, 1. pareus. — Espicc, épice; espicerie, (g. id.) Cb; baraa ves ispicery pain d’épice Nom. 312, ispicer épiciernbsp;302. — Espel dans berr espet P 82, 179, est une mauvaise ortho-graphe pour respet (her respeti). comme 1’a fait remarquer M. Loth,nbsp;M. lat. 120. — Espurget, expurgé, Cb. — Essay, g. id., Cb, v.nbsp;laffhaff, eshaff, essayer, Cb, v. blam. — Essenciel, g. id. Cb,nbsp;-ntiel D 91; essanq essence 24, 3 9.
Essou. Mar be^ essou, s’il y a place (si tu paies la redevance ?), dans la chanson du voyer de Quimp'erlé, Bulletin de la Soc. archéol.nbsp;du Einistère, XV, 362 (voir goury, cf. ober ichou, faire place, anbsp;Douarnenez, Rev. eelt. IV, 62. Ceci rappelle esou (voir ce mot), etnbsp;eusouion, gl. gestatorum, xii= s.. Academy, 1890, p. 46; Rev. eelt.nbsp;XI, 215. Voir issu.
Esteuepjf, éteindrC;^ Cb, estu:{iff, Cms.
Estimation, g. id., Cb, estimi,ptnser, Cathell, 22.—Estoar, Cms,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
estoar pe hystor, histoire, pl. hystoryou, -iou, meur a hystor, Cb; estor, Cc, histoar, Cathell, 32- — Eston cramte, malheur D 165; d’unenbsp;manière étonnante, terriblement, fortement 141, an estonussa Ie plusnbsp;effrayant 138. — Estr, estré de plus que, van. estroch Gon., estrevit-oun, estregued-on « autre ou autres que mol » Gr., istre carantex^nbsp;outre l’amour (du travail, 11 faut encore...) Guigieg.'], istre 3;^ outrenbsp;cela, de plus, Mo. 285; cf. Et. sur Ie dial, de Bati, 37, 38.nbsp;M. Loth, M. lat. 124, volt dans ces mots un correspondant cel-tique du lat. extra; un emprunt me semble plus probable : cf. anc.nbsp;poitevin estre songré, Boucherie, Le dialedepoitevin au xiiB s., 1873,nbsp;p. 367. Estranger, f. es forain, étranger Cb. Estrenhaet séparé, re-tranché (de TEglise), mot employé deux fois Catech. 6 v.
Et, blé, Cnis, Cb, V. forch, dornaff; eet, Cb, v. talvoudegueT^, D 108, 187, éet 105, 187, é et 187. Même origine que dans eteaunbsp;tison : cf. Sanscrit pitu nourriture, pUu-ddru arbre résineux, grecnbsp;rJ.Tjq pin, Urk. Spr. 45. Yoir guini:(,reter.
Etabl, bon, de bonne qualité, ne vient pas du fr. equitable, mais du V. fr. estable, qui a un sens analogue dans Ie passage cité parnbsp;M. Godefroy, « spirit estable » = « spiritum rectum », Ps. L, v.nbsp;11. Pour la chute de l’r, cf. moy. br. detin = fr. destin; detal, delry,nbsp;prob. de d’estal, d’estri; ehtocq estoc Gr., entocq (coups d’)estoc,nbsp;Nom. 193, impiot épitu (de chasse) 175, impyod pl. ou Gr., du v.nbsp;fr. espieut (pour la nasale, cf. entoff, étoffe. Gr.; pour l’assimilationnbsp;de \’i, cf. bret. mod. impiloc, epilogue). On trouve en moy. bret.nbsp;amonetet et amonestet admonesté, amoneter et amonesteur, celui quinbsp;admoneste; les formes sans s de ce mot sont les plus nombreuses.nbsp;Jrret arrêt,,flrreti^ arrêter, ont, a cette époque, leur seconde syllabenbsp;rimant en et-, il en est de même pour hep arreta sans arrêter, sansnbsp;cesser D 161, pa em arreta quand je m’arrête, je médite (sur) 141,nbsp;dalchet... en arretou tenu prisonnier (aux arrêts) 118. Grég. donnenbsp;arred et arest, van. arrest; cf. arrestet... én é selleu, réservé dans sesnbsp;regards, B. er s. 200.
Eternell -nel Cathell 20; éternité -té Catech. 6 v, Eternité D 15, 126, eternite:^ Gr.
Ethimolog, étymologie, Cb.
Eu il est. Eou Gw., v. macha; e-^, lis. eu NI 473. Ahané eo hoary
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(litt. c’est par la qu’il faut jouer), voila comme il faut agir, Mo. ms 197.
Eucharisty-tie H 51, -iie Catech. 7 v, du fr.
fw/r oeuvre D 18, oe.ujfr H ii, pl. ceuvrou D 63, 82, oeurou, taiiu-roii, Cathell 2, mfryou H 53, oefryoii 15, oeffryou 10, oeufryou 16; dim. euffryc Cb; cuvraich ouvrage Gr., \oir offrag.
On lit vacangc, de^ eiirahl « vacance, jour férié, 1. nefastus » Nom. 224, par suite d’une erreur, pour « jour ouvrable ». Le verbe euu-r/^oeuvrer C=eüvri avaler (un breuvage) Truh. 339, (un remède)nbsp;270, au fig. eul lou^ou re da eüvri c’est une pilule difficile a avaler, XI; haoun bras hen deus d'he loimlta, d’he heilvri re vuan (le gourmand) a grand peur de l’avaler trop vite (un bon morceau) 243;nbsp;van. aivrein avaler, l’A., boire, parlant de la terre, etc., Sup.;nbsp;avrein drammen, user de médecine, cf. v. pilule, électuaire; oevreinnbsp;boire (le calice) Choas 172; aivradurr m. manducation, aivradur agnbsp;er vréh insertion de la petite vérole l’A., Sup., du v. fr. oeuvrer,nbsp;ovrer, travailler, opérer, agir. Le développement en breton d’unnbsp;sens tout spécial a son parallèle en anglais, oü to inure, habituer,nbsp;vient du vieux mot ure : to put in ure « mettre en usage », litt.nbsp;« en oeuvre ». Surle van. andaivrêc, parent de l’angl. manure, voirnbsp;ab.
Eugenn, eg-. Cc; egen, eug-, Cms, boeuf; egen D 105, égenn 185, cegenn 191; pl. eugennet Nom. 316, ejin a Plouhinec, Rev. eelt. V,nbsp;163, cf. XIV, 306-308; Voir hoguen i,subget.
Eur, heure, pl. -you, -iou, Cb, heuriou, v. horolog; f. : teir pc pedeir eur D ij^.
Eureugou, noces, Cb; can an neureuiou, Cnis; eüret mariage D 80. Ce mot peut être coniposé de *eu-rit = *avi-{p')rl-t-. Sur eu-, « favorable », cf.lat. aveo, etc., voir Chrest.12^, Urk. Spr. 23; pour *(p}ri-t-, zend fritha amouY, aWem. f reien, cf. Urk. Spr. 233.
Eureux, heureux, Cb, Cathell, 15; beur bonheur H 48.
Eust, malgré, B 392*, n’est = deust, diits, voir daoust; c’est une faute de la seconde édition de Samte-Barbe, pour euit (cf.nbsp;Diet, étym., s. v. eguit, 1. 6, 7).
Eustach (saint) Eustache H 59, du fr.
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Euver (goüt) fade, a Tréméven (en Goello); paresseux, négli-gent (mot trés méprisant) a Trévérec, Tressignaux, Plouha (en Tréguier); euveret eur c’halei, quel calice amer, Devocion d’ar galonnbsp;sacr a Jesus, Saint-Brieuc, 1851 (réimpression d’un ouvrage denbsp;1835), p.93; voir 3. Cest Ie même mot que Ie van. were, fade;nbsp;voire, insipide; voaire, douceatre, l’A.; (vin) liquoreux (aunbsp;voire èmrj, bien fat (s. v. nozV); cf. Suppl. s. v. begnina; dïm.foué-ric, biet, blette, =gall. ofer, vain; cf. lat. amarus. C’est 1’ori-gine du bret. moy. et mod. dioueret, manquer, être privé de. Voirnbsp;bet nary, et Rev. eelt. VII, 313. Le double sens de eet adjectlf bre-ton ne permet guère de le séparer du gall, of, cru, v. irl. om, grecnbsp;wp.5^. M. Ascoli rapproche le gall, ofer du v. irl. öbar, uahar, vanité,nbsp;uaibrech, vain, Glossarium palaeo-hihernicum, dans l’Archivio glottolo-gico, vol. VI, p. cxxxi. Voir disleber.
Euvlen le plus subtil, le coton du lin que 1’on peigne Pel., eujien, euvlen f.,pl. euflennou et eufi, atome, corpuscule, petite pous-sière qui vole aux rayons du soleil, duvet qui s’élève du lin en lenbsp;peignaut, etc. Gon. M. Loth, M. lat. 164, compare le gall, oflydnbsp;pret a se décomposer. Je penserais plutót a eflyn, efnyn, m. atome,nbsp;particule menue.
C’est peut-être ici qu’il faut classer elwenn morceau, miette, G. B. /., I, 80, qui rappelle aussi eluen-, cf. ulven f. le menu coton ounbsp;duvet qui s’élève du lin, en le peignant, du fil, en le dévidant, Gon.;nbsp;eet auteur dit que l’on donne aussi a ulven le sens de elven, étin-celle. M. Loth voit dans ulven un mot différent de euvlen, de eluennbsp;et de fulen, et compare le gall, ulwyn cendre, charbon. Cf. Urlt.nbsp;Spr. 53, 47.
1. Euxde. D 15, 36, 70, II5, 138, 143, eus 135, eux 'a 16.nbsp;Ameux de 23, 26, 42, 64, 65, 66, 69, 70, 71, 78, 79, 88, 113,nbsp;115, 136, 143, 151, 157, 164, 165, 173, 192, ameus 124, 153,nbsp;ameux a 84, 118, est peut-être un mélange de eux et ames, voirnbsp;ves. Gr. donne emeus a, demeus a, dimeus a, dimès a, evens a; cf.nbsp;dimeus a 0 chervad (merci) de votre hospitalité Jac. ms 69, dimes hanbsp;e verit de son mérite 90, a dimes (le plus haut) de (ses princes). Mo.nbsp;ms 168; on dit en Trég. dimeus, demeus.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Eux. E meuxy je les ai (méprisés) Cathell 7, am euz^ j’ai H 60;
Glossaire moyen-breton» nbsp;nbsp;nbsp;15
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
ma na Jxux si tu n’as pas i6; en deneu^ il a 6, he detieii^ elle a 48; nep en deiieux celui qui a Cb, v. loacr, nep en deueus, v. elas, nep ennbsp;deueui, v. auw, nep en deue:^ celle qui a (2 jumeaux), v. guenell; gruecnbsp;e:{ deu'gt; be:{et bugale Cb; he deues, he^ deues elle a, Cathell i, mar ho\^nbsp;deiie^i s’ils ont 14; e:{ eus il y a H 38, mar deus s’il y a 57; pep tra ennbsp;dejfe son tout ce qui a un son, Qb, v. doch; en defuoue il eut H 46, ennbsp;deffoy il avait Cathell 3), en defoy 13, en deffoye 21; f. he deffoy 22,nbsp;he deffoye 19, pl. ho deffoy, ho:; deffoy, ho deffoye 15; en deffoye il eutnbsp;20, f. he deffoye 6, 13, pl. ho deffoe 13; es; uego tu auras 5, ho deue^onbsp;ils auront 30, he defie elle aurait 20, hac enho:(de vie et qu’ils auraientnbsp;II. L’emploi du sing, est remarquable dans cette phrase : na tremen en tu hont dan limitou ancien pere an deveux laquaet da tadonnbsp;Catech. 8 v, = ne transgrediaris terminos antiques, quos posue-runt patres tui, Prov. XXII, 28. Voir Urk. Spr. 44.
1. Euz, horreur; dre eu^, horriblement, Cb; vixn.eaih ni. abomination, eah horreur l’A., voir la note p. 64; eugus horrible Pel.,nbsp;van. eahiiss l’A., ehus abominable Gr., affretix Chal., eaihuss l’A.;nbsp;goal-eüsris trés épouvanté, Jac. 100. Ces mots sont comparés au lat.nbsp;odium. Et. gram. I, 48*, 56, mais l’irl. lïath, Ie cornique uth, enthnbsp;horreur, Ie gall, uthr horrible, aruthder terreur, prodige, indiquentnbsp;*öt-, *ött- (de *pou-, cf. lat. pavor}'). Le van. eah peut s’expliquernbsp;par *eoh = *euth, cf. péah paix de peoch, peiich. En ce cas la ressem-blance de eah, eahus avec les syn. gall, aeth, aethus est fortuite, carnbsp;ces derniers doivent venir de *ac-t- pointu, poignant, voir begin.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Euz mou, amolli, qui n’est ni solide, ni ferme, en cornou.nbsp;Pel., dim. eugic mollet ib.; pet. Trég. heil, fade, de *heug, gall.nbsp;hatudd facile, hawddfyd plaisir, bonheur, haws facilité, plus facile,nbsp;v. irl. asse facile; de *(p')ad- et *(^p')ad-s-, cf. irl. adhas bon 0’Clery,nbsp;gall, addas convenable, approprié, Urk. Spr. 86. Un rapport dunbsp;même genre se montre, par exemple, en irl., entre snaidim couper,nbsp;et snass coupure. Voir diegnes, ragas.
Euangelist évangéliste C, evangelie évangélique Catech. 8, -icq D 130.
Euelhent, ainsi, Cms, euelhen H 24, evelhen D 154, avelen Mo. ms 149, dim. ’veleneq, comme ci, a Pontrieux; evelse D 24, evalse 24,nbsp;142, eval-se 162, heve-se Trub. 330, pet. Trég. ’ve-se, dim. ’veseeq.
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comme ca; eval comme D 26, evaldaff comme lui 179, evaldomp comme nous 80^ eveldhi comme elle, Nikolas 769 ; evel te da hunannbsp;(tu aimeras ton prochain) comme toi-même Catech. 7 v; avel Jac.nbsp;ms 62, evel quent a goudé tout de même, comme avant 21.
Eueres, buveuse; euerez, buverie, l.potatio, Cb; effaff, boire, Cms, V. dinou, Cathell, 2f, ejfa, 19, euafu H 18, efuo 8, effuo 13, rimesnbsp;0; David leshanvet Aquarius, eff-dour David surnommé « buveurnbsp;d’eau » D 186.
Eue^. E^tiex, attention H 46, -hat prendre garde 13 (et non qv-); yvi^'ant ou^ pep seurt dpee hedou attentif a éviter tout péché D i8[;nbsp;eve^mid, vigilant, pl. ed surveillant Gr., eve;pant vigilant Nik. 142,nbsp;727. Malgré la forme var eve (être) en garde Cat. imp. 106, T07, 136,nbsp;Ie 7 de euex^ doit être dur : pet. Trég. éves, cf. van. éuéh, énéuéh gardenbsp;l’A., eüeh Chal. ms.Le van. diavis téméraire, Rev. celt.l,lt;y6, est différent, et vient du fr. avis, cf. Rev. Morbih. I, 138.
Euidance, evidence, Cb.
Euit pom B 41, etc., evit D 15, ivit 129, 142, avit Jac. ms 64; eguidomp pour nous H 5 8, evit domp D 65, evitto pour eux 92; evit malgré 95, 154, evit nep excus malgré toutes les excuses 106, evit an daounbsp;troat da be^a goadet quoique les pieds fussent en sang 150, evitto danbsp;gouella quoiqu’ils pleurent 162, cf. G. B. /., I, 170; evit ma ón biannbsp;quoique je sois petit Mo. 247, evit nel lavare qet, e roe da ententnbsp;sans Ie dire, il donnait a entendre, Aviel 1819, I, 283 ; 'euitse, pournbsp;tant, Cb; euit se, pourtant, Cathell, 7, euitse 34, euitce, euit ce, 5,nbsp;yuitce, 7, pet. Trég. vi-se mann, vi-s’ mann, cela ne faitrien; ’ta tui-Xe qu’importe? han ’ta vi-se ie, ma foi! Evit que après un compara-tif D 83. Voir Rev. eelt. XI, 192, 196, 481. Pet. Trég. non qe vit-an je ne suis pas capable de lutter avec lui, non qet evit ober ey, jenbsp;ne suis pas capable de faire cela; cf. Ie vers du Misanthrope (acte II,nbsp;SC. 5) : « Le sentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire ». Cenbsp;mot s’emploie aussi comme une sorte d’adverbe (cf. fr. jusqua) :nbsp;Mes evit ar pesqet a 2p maro bremd quant aux poissons, ils sont mortsnbsp;Mo. 206; evit qement a ran 3^0 a grenn inutil tout ce que je fais estnbsp;inutile 207; evidon so contant je suis content Jac. ms 91, vit se a 50nbsp;serten e’est certain 12, evit séso serten Mo. 235 (la locution frangaisenbsp;existe aussi : evit ar boulanger henes a vo crouguet quant au boulaiir
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ger, il sera pendu Jac. ms 43); luit ho ptihe na gollfet het vous ne per-drez.pas la vie G. B. L, I, 350, wit ho sket na choulenfenn het je ne voudrais pas vous frapper 522, wit-:(e na refet het vous ne ferez pasnbsp;cela 46, wit d’ar pardon-AU pardon, wit en ilix_'a Véglise (vous n’ireznbsp;pas), 336, 326, luit aoad (j’étais jeune) d’age iio; wit mar d’on-menbsp;si je suis 288, wit pa en defe quand il aurait 440, etc.
Euitafu éviter H 49, evita D 142, 153 ; ahuitein énn ahuél éviter au vent, Vk.,Sup.-, du fr.
Eulechen, eest vng arbre, 1. vlmus, vlmi, Cms-, evlechen, ulochen, pl. evlec’h, uloc’h, orme. Gr.,gtiegen euflach, id., Nom. 107, peut-êtrenbsp;pour *ul'V-lech, lieu des ormes, du lat. ulmus, ou pour *ulm-acc-,nbsp;par métathèse, cf. gall. afalBach, verger, pommeraie. Voirnbsp;e:(len.
Eulen, eest vng arbre, 1. coluis. Ca, Cb; evlenn, evor, bourdaine. Gr., evor, envor, efor, evo, id.. Pel. Le Nomenclator donne : ejflen,nbsp;effl, peuplier, 1. populus alba; efflen du, peuplier, tremble, 1. populusnbsp;nigra, p. 106; heuor, aune, 1. alnus, heitor du, aune noir, 1. alnusnbsp;nigra, 104; an euor guen, louguys « viraire, veratre, ellébore blanc »,nbsp;1. veratrum album, ellehorus albus, 94; an efflout, mort aux chiens,nbsp;1. colchicmn, offic(inis) hermodactylus, balbus agrestis, 82, Gr. Cf. irl.nbsp;ibhar, iubhar, if, iubhar-talamh, genévrier, iubhar-sleibhi, armoisenbsp;(voir Rev. eelt. IX, 234); gall, efwr, efyrllys, berce. II semble ynbsp;avoir eu en breton confusion entre eTO;' = gaul. eburo-} et efji =nbsp;*ebl, cf. lat. ebulum (du fr. vient uhl hièble Nom. 107, hubl Gr.).nbsp;Ces mots rappellent en outre le gaul. jubaros ou ioumbaroum ellébore noir (glose a Dioscoride); le grec èX'Aééopoc, et l’allem. Eber-esche sorbier, Eberraute aurone.
Euor, mémoire, drenneuor, alias, didanneuor, par coeur, Cb, dre neuor, Cms, didan effor, Cb, v. couffhat, didaneuor, v. guer-, voirnbsp;ab.
Examin, examine! Cathell, 23, part. -et D 150. — Exampt exempt Catech. 10 v, D 21, exant D 180, exent C, esant J 141 b;nbsp;exempt id.; libre, dégagé (des liens du démon) H 3 examti exempternbsp;D III, p. -et 53, 64, examption exemption rii, eximet exempténbsp;J 127 b. — Exaucet, exaucé, Cathell 30, D 67, du fr.
Excellance g. id.. Cc, v. sourmontaff; -anf D 68. — Exces, eces.
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excès. Excessif, excessif D 112. — Excitte il excitait Cathell 17, inf. excitaffC, part. ecitet B 752. — Excus excuse H 16, D 94, escus Cb;nbsp;excus excuser, v. vituperaff; escuset excusé Dm, excusabl -ablenbsp;112.
Executy, exécuter, Cathell 24. — Exercc inging, exercer engin OU engigner, Cb, exercifu exercer H 40, fut. -c:(p 12, impf. -cenbsp;Cathell 35, exercitfl scol, exercice d’école, Cb, Cc, exercig D 95, pl.nbsp;OU 45, 186; eserci, eccelci exercer, esercif^, eccelcif:;^ exercice Gr.,nbsp;ekselsis L. el l. 122, du fr. — Exhibaff, exhiber, Cms.
Exiget, -gé. — Exonyaff, 1. exonio; exonyer, f. es, 1. exoniator, Cb (de essony').
Experiancx, expérience Catech. 4 v, esperyanc^^ Gr. — Explettijf, -étif, Cms. —Expliquet -qué H 53, inf. esplicqa Gr., esspliqueinnbsp;l’A., du fr. — Exposition, g. id. — Expressaff, expresser, 1. expri-rno, Cb, voir espressif au Diet, étyrn.
Exquis, étrange, horrible; cf. v. br. inardotas escis, gl. flagitiuin; in serait l’article et -ardotas= gall. *arddodas, substantif de arddodi,nbsp;imposer. Pour Ie sens de e.scis, exquis, auj. ishi^, cf. tonrmanchounbsp;exquis, Cathell, 23= lat. exquisita supplicia; on lit isquis (punir)nbsp;sévèrement D 54. Escis peut venir du latin; ce serait une apbeopenbsp;de *escisetic (cf. moy. br. doff, apprivoisé, v. br. dometic').
Extrem extréme D 28, an extrema-onction Pextrême-onction 143.
1. nbsp;nbsp;nbsp;£'3;. Eseo qu’il est D 40, echeuré é renta eno il se fit mener Dnbsp;192, echacquisit il acquiert 43, cf. 16, 25, 42, 55; (nous nenbsp;disons pas) qu’elle soit 65, poure^; ve; dans pe evit tra c’hoai effebetnbsp;institnet pour quelle autre raison a-t-il été institué 133 effe doit être,nbsp;au contraire, pour eu-eff, auj. ef-hen; er ra il fait 122, boas eo (lis. enbsp;0, 2 s.) suplian je vous prie encore, Jac. ms 108, cf. Rev. celt. VIII,nbsp;45. Voir Urk. Spr. 25.
2. nbsp;nbsp;nbsp;£3;. Voir en 6.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Kzx.e : am corff e^ henoriff je t’honorerai de mon corps, «3 MC30nbsp;tu auras H 57, gall, yth; cf. ^3 2.
£3eƒ besaigue, cf. Rev. celt. VII, 3iij 312; Urk. Spr. 315; voir naouein.
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Ezeuêtt, m. disette; é^euatt, regret de n’avoir plus une chose; é^hiiatt, manque, besoin, disette, l’A.; dischen én dónnan é^^euéd,nbsp;tomber dans la plus profonde misère, Guer:^. Gtiill. 59, =gall. dsi-lued, manque, indigence {Rev. celt. IX, 73), dérivé de eisiw, cf. irl.nbsp;eashadh, défaut, de ex, bu; voir dissiuout et Rev. eelt. XI, 462.
E:{kn, tremble, Cms; corniq. aidlen, sap'm; cf. irl. aidle, thème aidlenn-, planche, tablette; aidle gualand, la partie de l’épaulenbsp;qui se rattache au cou (Zimmer, Zeitschrift de Kuhn, 1888,nbsp;p. 112) =plancqenn ar scoa^, omoplate (litt. la planche du cou).nbsp;Gr.; planquenn-sqoai, l’A.; tréc. planken ar skoa. Elf, bardeau,nbsp;planche de bois, ais, ais que l’eau pousse pour faire tourner la rouenbsp;d’un moulin a eau, pl. elfennou. Pel.; elveenn, alveenn, f. pl. -vatt,nbsp;jantille, aileron d’une roue de moulin, l’A. pourrait être Ie mêmenbsp;mot : cf. lir^in et livrin, joyeux; M. Loth compare Ie fr. anvent,nbsp;b. lat. alvennus, M. lat. 132. Le P. Grégoire donne e\len, effien,nbsp;tremble, pl. e^l, effl, elo; Pel. elf, elv, elw, léon. el, e^l', Maun. elo.nbsp;Voir eulechen et eulen, mots qui ont peut-être influé sur e:(len.
Eznetaerez, oisellerie, 1. aucipium; eznic, petit oiseau, Cb, exenn goüT^, oison, Cb, v. gars, pep C'^^en góe:(, geline sauvage ounbsp;toute volaille, v. nigal; An Eznès, An Esnès, Anegneg, n. de femmenbsp;en 1488, Dupuy, Hist, de la reunion II, ^']'y,—hegnes, poulette,nbsp;Nom. 39, eg nes Affriqua, géline d’Afrique, 38, egnès, « on pro-nonce : eenès » poulette Gr., enès, x. poularde.
Egommec, indigent; -at, être indigent, Cms; ygom, besoin -ec (besoigneux), Cc, v. quaeg; igpni besoin D 66, 116, 128, igpmpnbsp;105, egom 132; igomaccee lis. igornecca, r. ec, a, le plus indigentnbsp;117.
Ezreuel, raconter, Cms-, -ell, Cb, egr euel, NI 37, voir degreuell.
Fable, g. id. Cms, fablus (fabuleux), fabulaire, 1. -laris, -re Cb; flahenner fabuliste Feig ha Breig du 8 oct. 1870, p. 281, cf. v. fr.nbsp;Jlabe, fable, Borel; pet. Trég. flapen, jfapennach paroles en l’air,nbsp;rimailles. —- Fabriquet, (les) fabriques (des églises) D 104. —
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Face, m. {dou), Cb, fac7^ H 3, e fag en Ilis (se marier) devant l’Eglise D 145, dim. faccyc, Cb, faggic laotien beau semblant,nbsp;soufflet Maun. (ital. facciata; voir chotat'), dim. fagadic Cat. imp.nbsp;84,souffleter Jac. 25. — Fach facheriegt; haine D 168, fas-i’)0, facheriou chagrins, douleurs (de la maladie)
12
:gt;gt;
chet faché
143,/fle/jgrm facherie Foy. mist. 152. — Faciloch plus facile, plus focilement D 44, 66, 122, /aa'/ftó facilité 32, 6S,facultéou facultésnbsp;(de Tame) 24, f. : distineq an eil dious he ben ane^o. Facil e sonjitnbsp;sans doute vous pensez que, Rimou 14, pet. tréc. fasil e c’est évident, fasil e d’it, id., abréviation de fasil e d’it konpren cela t’estnbsp;facile a comprendre, quise dit aussi. H n’a pas Ie positif, mais seule-ment facilhafu. — Fac:{on, Cb, enfaicTpn aval, d’autre facon, Cms,nbsp;facon, Cb, v. Hes, musiir; f. : teir fagon D 104, pl. fagoniou 85.
Fae. Faé Trub. 'J‘),faë 86,fea 52, 133 ; r. en a 172; diivar fea, r. a, par mépris, 128, 167; fea, FEl viad 86. Cette forme ne paraitnbsp;pas conforme a la phonétique. Elle peut provenir, soit d’un dérivénbsp;*feaüs—faëtis dédaigneuxGr., soit de quelque analogie; voir qtiea,nbsp;foi.
Faecsgen, fesse, Cms, faesgeenn, Cb (entre faculte et faessani), van. fêsseenn, f. id., faissannétt mat (cheval) bien croupé, 1’A. Sup.; voirnbsp;fesquenn, penestr, et Rev. eelt. XI, 354. - Faessent, faisan, Cms, f.nbsp;fessantes, Cb, v. yar.
Frtq, vaincu, Cb,fai'^, Cms, v. emrentaff-, fe^ajf, vaincre, Cb, v. eonfitaff, convaincre, v. confort, Cathell 12, Nom. 193; faezeresnbsp;(victorieuse), 1. victrix, Cb. Voir Urk. Spr. 288.
Fajfen, fève, Cms, fatienn, Cb, v. boedenn; dim. faffuennyc, Cb; favagz, Jér., Pel. traduit « paté ou pain fait de fèves », mais c’estnbsp;peut-être « tiges de fèves »; cf. favas, la tige des fèves. Gr., nor-mand/amr, id.; fauagc, colofaf a fauas », 1. fabs scapus, fabalis sti-pula, Nom. 75, 76; on lit « febues orge seigle vecze chapponsnbsp;poulles fauaz et pesaz », dans une pièce du ii aout 1551, conservéenbsp;aux archives de St-Brieuc (E. 2500; Pordic et Lantic). Cf. advenasnbsp;paille d’avoine, Diet, roman, 1777. Voir becg, pesag^.
Falchun. Le Nom. n’a que faocoun faöcaun 36, du (r. fau-con. Voir M. lat. 166.
Falern (le mont) Falerne, Cb, v. guin.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Fall. Ez^fell deamp nousvoulons Cathell i6; mar fel dimp H i6; ar plach pehini a feil da rimi'^iX'X fille qu’on veut épouser Intr. 130;nbsp;petra feller lavaret que veut-on dire Cat. imp. 28, ar faculte da fallout la faculté de vo.uloir, perac e :(e fallet da Zoue pourquoi Dieunbsp;a-t-il voulu 24; voir falsaff, M. lat. 166, et Rev. eelt. XI, 465-468,nbsp;478. Eguit hocafout dré fallentez pour les avoir injustement, Catech.nbsp;b, 9 v; fallente^, méchanceté Maun., fallénte:{, van. fallante Gr.nbsp;Peut-être y a-t-il dans Ie Catech. b une faute pour falsente:(_. Gr.nbsp;donne a falsénte^ fausseté un équivalent van. fallante. Fallacrnbsp;vilain, laid, infame, sordide Maun., Pel., ar brassa fallacr Ie plusnbsp;grand criminel T. Ger. 59; cf. Rev. eelt. IV, 153; fallat devenirnbsp;faible Choas fallet 48, falat dégénérer L. el l. iS; Jillidigue^,nbsp;van. fallidigueah, -giieh faiblesse, accablement Gr.
Falpen. Felpen lopin, morceau Nom. 43, 56, pièce Maun., du v. F. felpe, ferpe, frepe, pelfe, etc. Au fr. fripe, d’oufriper, etc., se rat-tachent en petit trécorois vliben, vlipen, lambeau, roben en mil vlipennbsp;robe toute déchirée; flipe^en, lobe de 1’oreille; Trd donne flip arnbsp;skouarn, m. Cf. Korting, n° 3221; Mém. de la Soc. de ling., VII,nbsp;41, 42. Yoir penestr.
Fals faucille, vient d’un v. fr. *fals, selon M. Loth, M. lat. 167.
Falsaff, fausser, falsidiguez, falsification, Cb,falsifia falsifier (une marchandise) D 107. On lit ffaussonier, H 50, (faussonier, a 1’in-dex, p. 77); c’est un nom d’agent, dans une énumération qui ennbsp;contient d’autres {losquer, piller, sujfocquer'), mêlés a des infinitifs;nbsp;=fausanier, faux écrivain, Ce, plur. van. faussonnerion en 1693,nbsp;Annales de Bretagne, III, 412; « estre usurier public et manifeste,nbsp;faulx saulniers, et fabriqueur de faulzonneries », Archives desnbsp;Cótes-du-Nord, B 270 (Chatelaudren, en 1520); pièce citée parnbsp;Corre et Aubry, Documents de criminologie retrospective, Mceurs judi-ciaires et criminelles de I’ancienne Bretagne, p. 164. Faos faux D 108;nbsp;faussijf, fausser (une couleur) Nom. 122. — Familiarament, fami-lièrement, N 49; famill familie D iii, pl. familou 112, 178, cf.nbsp;Rev. eelt. lY, 469. — Fanccaff, embouer. Cc, p. fanquet, Cb; fan-quec, boueux. Cc, fanequee, Cms, fancus, plein de limon, Ch,nbsp;fanequs, v. bent, fanguss boueux l’A.; vr fanequiguel, vr plafc den em
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faticquajf, fondrière ou bourbier, Nom. 133. — Fanoill, fenouil, Cms-, FANULGON m. matricaire, a l’ile de Batz, selon Trd, chry-santlième inodore, Liégard; gall, ffenigl y civn ld., litt. « Ie fenouilnbsp;des chiens ». Voir Rev. eelt. XIV, 313-315- —Fanon \. mani-plus C,pl. yoM manipule, fanon de prêtre Gr., fmol m. Trdnbsp;(avec dissimilation d’un des deux n, cf. canol canon, van. cation Gr.,nbsp;moy. bret. canon'). — Fantasi imagination, hallucination D 138,nbsp;faltasi amour ingénieux, sollicitude 174, opinion Maun., fantastic,nbsp;-tique, Cms.
Faout (fente), Cms, entre fantastic et fardel; fant, Cb, Cc, a la même place, lisez fa(o)nt; feutifF, « faindre », 1. findo, v. i. frail-lajf, Cms (^fauta, fendre, « on prononce presque faouta », va.n. fën-teifi. Gr.); cornique feld:;ha. En, pet. Trég. fótan veut dire verser,nbsp;répandre sans Ie vouloir, comme du blé d’un sac fendu, ou dunbsp;cidre d’un verre trop plein. Je doute maintenant que ce mot soitnbsp;identique a foetan, dissiper (son bien), cf. Rev. eelt. IV, 153, quinbsp;doit venir du fr. fouetter. Fótan serait-il un doublet de vaoutan,nbsp;fendre? L’association des deux idéés est assez naturelle, comme Ienbsp;montre cette petite chansonnette populaire :
Gen-e-geu-e-egen, Mart Vrochen,
Toull ë gac’h,fóted ë hrenn !
« Genegenegen, Marie Broche, Ie sac est percé, Ie son répandu ! » Mais fótan peut être aussi pour *fautraff, variante de feutrajf filtrer,nbsp;cf./r/ira répandre des choses solides Gr., éparpiller, jeter en l’airnbsp;plusieurs petits corps Pel.
Farce, bourde, farceur, iangleur, Cb, v. treill, farcer « trufleur », Cc, V. gou; f. far eer es pe barges, Cb, v. j angler-, farserez, farcie-ment ou réplétion, Cb, v. farsaff-, farci farcen, güir é en drase « rail-lerie a part, cela est vrai », Chai. ms; ober frangou, ha comediennounbsp;profan D 96; fars an oil (devenir) la risée de tous, Ritnou 27. —nbsp;Fardel, -deau, Cms-, pet. Trég. fardelal diyat grande quantité denbsp;linge (a layer, etc.).
Fascle m., pl. fascleu, fusée d’aviron, l’A., Suppl., fassqle, an-neau d’aviron Yh..,faskl Trd. M. Loth rapporte ce mot a un lat. *fasculus, dérivé Aefascis, M. lat. 167.
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Fataff défilillir, être ébahi ou troublé, C, fata, van. fatein Gr., répond au b.-lat. fatuari, « desipere ». Le van. vattein, vdtein, l’A.,nbsp;parait tenir au moins son v de vapidus, car en ce dialecte 1’/ initialnbsp;ne devient point v. Cf. Romania, XVII, 287, 288.
Fau, coat fau forest de fous, Ch, fauen, hêtre, Cms, faioen L. el l. 74, faw id. 62, hêtres 70; favennec n. d’ho. xviiP s., Inv. desnbsp;arch., Finist. Série B, p. 181, favenneg pl. ou faye, lieu planté denbsp;hêtres, faóennek Gon., favecq id., dim. faveguicq Gr., faouéguic m.nbsp;l’A., du \ot. fdgus; /eFauoet en 1448, le Fauouet en 1398, Rosen-zweig. Diet, topogr. du Morbihan, auj. Faoïiet, n. de lieu, er Faiuouitnbsp;L. el l. 4^,=faoué'd, pl. -ëdou, -ëjou faye Gr., faoued Gon., de Fagê-tum, Cartul. de Redon 301, 532; dim. Lr Fauoëdic n. de lieu,nbsp;xvii‘= s., auj.Lr Faouëdic, Rosenzweig, Diet, topogr., =faouëdicq petitenbsp;faye, pl. faouëdoutgou Gr. Faouëdeg, pl. ou faye Gr., est un mélangenbsp;de la formation lat'me faoïiëd et du dérivé breton favecq. Voir fouynnbsp;et M. lat. -167.
Le V. bret. Fauhleid, Foubleth, n. de lieu, expliqué par fau, fou hêtres, Chrest. 129, signifie plutót « l’antre, la tanière du loup »,nbsp;cf. gall, jfau, cornique fow, du lat. fovea.
Faut : é faut an autraou (si vous pleurez) pour 1’absence, la mort du Seigneur D 175, faot faute iii, 137, 171,' pl. faotou 158. Ennbsp;pet. Trég., fót est l’expression ordinaire pour dire « faim » ; cf. lenbsp;morvandeau aifaudi, affamé (de Chambure, Glossaire du Morvan,nbsp;Paris 1878).
Fauorabl -ble Gh, favorabl D 170; fauorisafu favoriser H 47; fauorus e drom, fauteur en mal, Gb, favorapl,favorus favorable Gr.;nbsp;faveur faveur D 62, 101, faver, favor Gr., pl. faveuriou D 146; arnbsp;favorisett le favori 62; favori, faveri, van. favoriseih favoriser Gr.
Fa:(i : o divise fa^i och en ern incommodi, ils auraient eu tort de se gèner Intr. ii; fa^iou {antes, dim. faziouigou, 325; fagiaff iaèiViir,nbsp;faire banqueroute Nom. 20J, fagia se tromper D23, ii8,fagienbsp;(son coeur) défaillait 1^2, fagius (être) coupable 124. Virii. fagyaffnbsp;n’est pas dans H.
Felloni, félonie, Gb, -nj, Cms. — Femel, -elle, Gc, den femenin « homme féminin », Cb, v. spag, ar sex femenin. Mo. ms 121; fi-mellen une femme D 87.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Fenicc (ile qui s’appelle) Fenice, Cb, v. ru^.
Fenna répandre (un liquide) Maun., Pel., fénna Gr., au lig. ar vertu^ demeus an Ol-Galloudec en em ftnno varnoch evel ur sqeud, vir-tus Altissimi obumbrabit tibi, Aviel 1819, I, 31.; gall. pro-duire, prospérer, du lat. fmtdo, M. lat. 172.
Feniis feinte D 10^, feintis ^^,feintise 132, seint, lis. feint, feint, simulé 107; dre fentis pour s’amuser Jac. ms 14.
Per dans Fergant Chrest. 204, = gall, jfêr cheville du pied, irl. seir talon, grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc., Urk. Spr. 301. Cf. encore Fermarch
Anniv. de Trég. 19, de march cheval; et Ie dérivé fereuc dans Bran-fereuc n. de lieu, en 1598, Inv. des arch. Morbihan V, 158, Le Ferec n. d’ho. xviiquot; s., Inventaire-sommmre des archives des Cótes-du-Nord, par J. Lamare, série B, p. 79.
Ferial, ober — pe ober gonel, ferier, festiner, Cb.
Fermm, ferme, M 57 v; fermafï « fermer », 1. firmo, Cb, ferm, il ferme (le sépulcre), v. be^, fermet fermé D ,28, 36; fermadur,nbsp;clóture, Cb, v. serraff; fermder « fermeté », 1. soliditas, Cb. —nbsp;Ferrament, ferrement, Cb.
FESQEti, fesqad, van. gerbe Gr.,Er Fret. 22, etc., fous-quen, pl. fouesquenou ]ac. ms 12, faouesquenou 3 s., 13; pet. tréc. vësken, a Tressignaux vosken; cf. gall, ffasg, faisceau; du lat. fascis.nbsp;Voir mouien.
Fesquenn, fesse, Cb, v. fae^cenn, fesqenn, f. van. id. Gr., pl. fes-quennou, Nom. 22, du fr. Je doute qu’il y ait composition avec *quenn, peau, d’oü caruguenn, peau de cerf, C. Cf. pet. Trég. lous-ken, salope, de lous, sale. Voir besque, faecs^en.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Festfète Cb, pl. ou Nom. 225; festabl, festiuel, 1. -ualis, -le;nbsp;festaer, festiuant, joyeux; festaff, festoyer, 1. festiuo, Cb-, voir Rev.nbsp;eelt. XIV, 284, 285.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Pest (je suis) fortement (désireux), Jér., cf. cormepae festynnbsp;loiven, trés joyeusement, trés volontiers. Le P. Grégoire donnenbsp;comme surannés fest, festet, fixe, déterminé, arrêté; cf. gall, ffest,nbsp;rapide; origine germanique ; angl. fast, ferme, stable, et rapide,nbsp;rapidement; allem. fest solide; goth. fastan, fixer, maintenir,nbsp;éte,
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Fetys reg. Péd. 137 b, Faitis 146 b, 155 b, 176, 189, Le F. 126 (1592, 1595, 1596, 1600, 1603, 1589), Faitys 143, 184, Lenbsp;Fatis II, 10'* (1593, i6or, 1623), Le Feti^l, 109, 115, 120 bnbsp;(1586, 1587, 1588);nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;épais, massif Gr., féti^ Gon., fétisse,
faitisse, fatisse dense, solide l’A., faitissein écrouir, faitissadurr écrouissement Sup., du v. fr. faitis capable, convenable. Habasquenbsp;dit qu’on appelle toiles fétis des « toiles de ménage, fortes en fil etnbsp;serrées que 1’on confectionne dans les environs de S*-Brieuc »nbsp;{Notions... sur le littoral... des Cótes-du-Nord, II, 171).
Feuntenyou, fontaines, Cb, -eunyou H 47 (et non -enyou), Catech. 8; Poulanfenteun n. de lieu, Anniv. de Trég. lé; Penfentenyou reg.nbsp;Péd. 94, 107 b (1583, 1586), -enniou 125 b, -aignou r45(bis)nbsp;(1589, 1594), -eniau 95 b, 116 b, -enyau 91 (1583, 1588, 1582),nbsp;Penfantaingnou 129 b(i59o); Fentenigou, Faintenigou, n. de lieu,nbsp;xv^ s.. Archives de Br et. V, 189 ==« petites fontaines »; feunteu-nyouïgou, Gr. Voir nebeudic.
Feur : é pep —, tous égards? D 125, feür, prix, estimation Trub. 90, le prix (de notre rancon) 72; (du sang innocent) loi,nbsp;(de la trahison) 97; m. : daou (deux) parts de maux, le lot (denbsp;deux) 170; va feür a go peür-chreat ma tache est remplie 348; dunbsp;V. fr. feur,fuer. Mots lat. 168.— Feutraff, feultrer, 1. filtro, Cms, p.nbsp;feltret, Cb; voir faout.— Feugr « forreure ou pane, 1. foderamen-tum », Cms. — Feg, feig. On lit ffegioi H 50; feis D /^o, feig f. ;nbsp;horna, 46.
Fiacr. On lit sant ffiacr H 39.
Fichell, Cms, espieu. Cc, fichella fourgonner, van. fichellein, fi-cheih, fichall id. Gr.; fichal frétiller, se trémousser Gr., fcha ébran-ler, agiter Pel., Ficher reg. Guing. 137 v, =ficher frétillant,/^/;-fich, fich-e-lost \A., van. fichér celui qui remue Gr.; cf. le n. pr. de même sens sans doute An Fichant en 1539, Inv. des arch. Finist.nbsp;Série A, p. 9, auj. Le Fichant. Centre de la France fichau, pieu, Jau-bert, Sup.; proven^al ƒc/^omVo tout ce qui sert a ficher, i fixer, hnbsp;attacher; fichouira, fichourla liarponner, aiguillonner; fourgonner,nbsp;farfouiller, vétiller, ne rien faire qui vaille; ficho-e-trais, mouvementnbsp;du pied qui entre et sort, lorsqu’on porte un soulier en pantoufle.nbsp;Mistral.
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Fidel fidéle, adj. H, D i8o, fider, r. er, Jac. ms 255 fidelet les fidèles Catech. 10, D 40, a.d\\ fidelamant 178; fidelité fidélité 92,nbsp;jidelded Gr.
Flrren (figue), Cms, -nn, Cc, fyesenn, Cb, v. bras; fieux, figues; gue^^enn fieux, figuier, pl. gues;^ fieux; a fieux, defiguier; fieusec, Ienbsp;lieu oü sont figuiers, et 1. ficosus g. plain de figuez (ou de fiz, anbsp;ficus pro morbo), Cb. Je pense que cette dernière explication ne senbsp;rapporte qu’au ht. ficosus. LeP. Grég. donne fyesen, figue, p\. fyès,nbsp;van. figue:(een, pl. figueTi; fyesenn, van. figue^eën, figuier; fye:(ecg, fi-guerie, lieu planté de figuiers; et ficq, fich, droucq Sant fiacr (fistulenbsp;a l’anus), s. v. ulcère.
Pifilus : dou lagat scajf, fifilus, « yeux ligiers mouuans », Cb, v. loacr; fifila, bouger, changer de place. Pel.; ur fifil hoc ur sourcinbsp;bras, beaucoup d’agitation et de souci, Intrad, d’ar v. dev., 361. Sortenbsp;d’onomatopée, comme en fr. du xvii® siècle « lefrifilis des feuilles »nbsp;(Littré, V. frou-frou); i Montbéliard se ferfillie se parler a l’oreille,nbsp;chuchoter, Contejean.
Figuratiff, g. id., Cb; figuriou figures D 32, -you 30. —Filer, filière, 1. lictimar, aris, Cms; du fr. Cf. Rev. eelt. XV, 364.
Filip et Phelippe, 1. Filippus, Cms, Philip H 7, D 76, Phelip reg. Quemp. 3*, Phelipes reg. Guing. 2. On désigne ainsi Ie moineau,nbsp;sansdoute par imitation de son cri; Pel. donne chilip, philip, phlip,nbsp;slip, passereau, moineau, et Troude filipat, crier comme les moi-neaux. II en est de même en anglais; cf. Shakespeare, King föhn,nbsp;I, 1. — Filosophic, philosophique; studiaff philosoph, philosopher, étudier philosophie, Cb, philosophiafF, philosopher, Cr;nbsp;philosophi -phie, D 186.
Fin, enfin H 49; finyou fins (dernières) Catech. 8; voir fine-saff.
Finch, figment, 1. figmentum, dre — 1. ficte; finchabl, finc-table, 1. fictilis; fincher, feigneur 1. fictor; finchus, plein de fein-tise, Cb. — Finesaff, finesse, Cathell 10, finessaf, Nom. 206, pl. finesseou 188, auj. finesa, fimse, du fr., cf. Rev. eelt. XI, 363 ; fin-vue-^hn (dernière) D 153, p\. finve^pu 154. Finfoultra, disparfin-foultra foudroyer, cf. disfoultra, parfoultra et foultra, id. Gr., etc.,nbsp;voir entre ma; finouchella fouir la terre comme les cochons; la
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labourer légèrement avec la charrue Gon., de ƒ w houchellat tour-ner Ia terre, parlant des pourceaux Gr., de Jmich pourceau, comme go^eHat tourner la terre, parlant des taupes Gr., de gOT^-, cf. l’argotnbsp;rochois porc’hellat, Rev. eek. XIV, 276. Voir Clauda, rae.
Fistulus, 1. fistulatus, -losus, Cb. — Fizyabl, loyal, 1. fidens; confiant, 1. confidens, Cb,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;se fier, Cms,fy-, v. esperance-, fi-
:(yance, confiance, Cnis, fi^ianc-^ Catech. 7 ; nbsp;nbsp;nbsp;Cb, fiiam^apf,
Cms, fianc:{aff. Cc (après fistul'), flaneer; fi^yanchaff, flaneer ou af-fler, Cb.
Fi^yol fllleul C, fillor N 995, filler, f. -cs,T) 145; filhor, filyor, \-a.n. figtiol, filhol,fryol, filhor Gr., ef. Rev. eelt. V, 126. Voir toa-pyer.
Flac épuisé, vidé, voir i?w. eelt. XIV, 285.
Flac’ha V. n., eornou. verser, en pari. des blés Trd, parait re-présenter un bas lat. *flaccare = ital. fiaccare rompre, fiaccarsi s’af-faiblir, s’énerver, dérivé de flaccus, flasque, pendant, kal. fiacco faible, fatigué. Flea verser, en pari. du blé. Gr., Trd, fléa Gon. est,nbsp;je erois, différent, et derive d’un adjeetif eorrespondant au morvan-deau « épi fleu », « plante fleut », qui n’a pas de rigidité, quinbsp;aurait besoin de soutien (de Chambure); ef. fr. flou, fluet. Onnbsp;peut rapporter a la même origine Ie nom Le Flao en 1692, Inv. desnbsp;arch. Finist. Série B, p. 289; ef. eur Vari flao une femme sans ordrenbsp;Trd, pet. trée. flaon.
Flachec {Le), Anniv. de Trég. 32 v, auj. Flahec. Ce nom peut être identique a flae’hek, qui a de grandes mains Trd, flahac VA.,nbsp;ie. flac’h creux de la main Gr., Gon., dijfah les deux mains, pournbsp;prendre qq. eh. l’A., cV. flahatt f. jointée Sitp. M. Loth rapproehenbsp;1’anglo-saxon flasc, flax, sorte de vase ou de bouteille, Rev. eelt.nbsp;XIV, 30; Pel. a fase flasque, adj., et bouteille plate, poire a poudre,nbsp;flaeon. Le Flahec peutaussi dériver de flach, béquille; ef. Branellec.
Flaig, flachaff, bouger, peut être le fr. flageoler, sans sufflxe de diminutif; ef. moy. bret. dispenn=^déper\(yVi\V)er, cringnat = gri-gn(ot)er. Cependant rien ne prouvant l’ancienneté de flageoler dansnbsp;le sens de « trembler de fatigue ou de faiblesse », il vaut mieuxnbsp;tirer le mot breton du v. fr. flachir, flaschir, flaischir, flaquir, rendrenbsp;flasque, s’amollir, s’affaiblir, cf. prov. mi cambo flaeon les jambes
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me manquent, flaqueja, flaquia etc., être flasque, flageolet, fléchir. Mistral.
Flamhes, peuar — so al timet, B 573; lisez probablement flambeau tienaviiet, voir Rev. eelt. XIII, 234; flamboiies, Noin. 166; flami-chenn, flammècbe. Cc, fletnmicbênn ld., flurnicheenn bluette, fleni-uiichuss flamboyant, flumkheenmin étinceler, flumicheennuss étince-lant l’A.., flammicha flamboyerGr., tréc. vlamijafr, flammyaIcI. Gr.,nbsp;cf. gall, fflamio; flanmaff, flamboyer, Cb; flamou flammes D 125 ;nbsp;Fla.mmec n. pr. actuel a Ploubezre, cf. gall.fflamiog e'nflammé.
Flamoad tithymale Gr., m. épurge Gon., Trd, Liégard, pet. Trég. vlanigoat; gall, fjleimgoed, jflamgoed f.; ce mot semble composenbsp;de fflaini, lancette, et coed bois. Fflaini répond au bret. moy. etnbsp;niod.flem aiguillon; Ie sens chirurgical paraitconservé dans flanchanbsp;fendre, inciser une plaie (et fiiire des pans a un habit) Trd, pet.nbsp;vlanchan couper, tailler, en médecine, cf. G. B. /., I, 384, d’oünbsp;flanel) m. incision sur un corps animé Trd, prob. de *flamja-, cf.nbsp;gall, ffleimio percer avec une lancette; voir Rev. eelt. VII, 147. Cepen-dant flancha peut aussi venir du mot technique flacher entailler,nbsp;creuser par incision, dont parle M. de Chambure, Gloss, du Mor-van, V. fldchou; cf. crainchat Gr. = cracher.
Flanc, flanc, Cb, v. bougellou. Pel., du fr. — Flanesen flanet Cms-, ce doit être Ie v. fr. flaonnet, flannet, flanet, dim. de flan,nbsp;champenois flanel espèce de petite tartre, God.; cf. « les flannetz,nbsp;les tartelettes », B. des Périers, II, 265. —Flater « fraudeux,nbsp;homme qiii porte faveur a deux diverses parties »; flaterez^ « dou-bleté », Cb, V. doubl, flattere)^ « flattement » des cheveux, pa ó flatter lt;\uznd on les flatte, (caresse) Nom. 215; flatra denx.tr, flatrernbsp;datteur, flatreregdiitxtrit Maun.; hepflatal an di.sso (dirt) snns ména-gement, avec franchise, Mo. ms 149, flaiequet dénoncé Jac. ms 8,nbsp;flater dénonciateur ^,flatier 14, Mo. ms 132. — Flaut. Fleüt, flute,nbsp;Nom. 212; cf. pet. Trég. vliitenn, f. pl. o, bec, goulot (d’un pot);nbsp;van. flahonid, flaouit flute, flageolet, fifre L. el l. 70, 194, flaouitein,nbsp;sonder (du beurre), futéale, sonder pour savoir, pressentir quel-qu’un, \’K.,preanflaouitérr, artison, artuson, l’A., Sup., ce derniernbsp;mot =G’Fleuter, xvii® s., Fleuteur xvm% Inv. des arch. Finist.nbsp;Série B, p. 223, 234; fleutaer joueur de flute Mixun., flaütaër, fleü-
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Ier, flaüter, van. flaouïtour Gr. Pour la chute d’un l dans *flutcal, c(. foiirdillis, lis, Nom. 86, %Z,fourdilys glas flambe Gï.= flour delisnbsp;C; fanella, flanella flanelle. Gr.
Flear, puanteur, Cb, v. louffajf, flaer, ordure, v. soiiillaf;fleriaff, puer, Cb, flaerius, puant. Cc, fleryancc, punaisie, 1. pu[ti]ditas,nbsp;Cb. — Fleum, I. flegma, fleumaff, habunder en fleume, I. flegma tizo, Cb.
Floch {Lè), reg. Quemp. 2% Floc 18, 30; dim. ie Flohic en 1232, Rev. eelt. III, 410; en 1607, Inv. des arch. Morb. V, 425;nbsp;tréc. vlochik, celui qui monte,bien acheval, Rev. eelt. IV, 169. Voirnbsp;M. lat. 168.
(sans) abri NI 459, Rev. eelt. XIII, flosg (donner) asile (aux voleurs). Ar mystériou ...eu^ ar réligion, Brest 1843,nbsp;p. 322, 323, fllogerrien recéleurs 322, flogerrien 323, de 1’argot fr.nbsp;fourgue, recéleur L. Rigaud, fourguer vendre a un recéleur, F.nbsp;Michel? Cf. Rev. eelt. XIV, 285.
Flotic, petite flotte, Cb. De *flot-ya- est venu floja, flogea « flot-ter, être flottant, être tremblant comme certaines terres dans les lieux marécageux », Pel., flojeal flotter (a tont vent de doctrine),nbsp;Le Coat, Ephes. IV, 14.
II faut séparer de ces mots le verbe floda caresser, cajoler Pel., flod (cela) flatte (les passions) Ail mad 182, qui rappelle le picardnbsp;flaud, mou, flasque.
Flour dans mereh flour, tendre fille N 327, parait venir de l’an-cienne construction cornique verhes flour, « des Alles la fleur », du V. fr. flour, M. lat. 168, 169. — Fluus fluant, 1. fluuidus Cb-,nbsp;flux le flux de la mer D 191.
Foaryou, foires, Cb,foariou D 95, faryou Nom. 225; ttèc. forloe’h, champ de foire, Quellien, Chansons et danses des Bretons 53, ^^,for-lac’h Luzel, Mélusine IV, 465, de *foar-lec’h.
Foenwein enfler, s’enfler i. c//. 18, 126, foüanüein Chal., fouan-huein bouffir K., foanouein (s’enfler d’orgueil), v. présomption-, part. foénhuet Chores 72, foénvet 208, foenvet L. el l. 44, foüanüet, fouenüetnbsp;Chal. ms-, foenw enfle, maladie des pores L. el l. 140, foiianü’,nbsp;foiienüe, foüanüadur enflure Chal. ms, fouan, fouanhuadur m. bouf-Bssme, foan, foeinhuê va. hydropisie VK., foenwour (bourgeois) vani-
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teux L. el l. 14; foëhüicq, fouënüaduricq petite enflure Gr.; de *hue:(;-viff, corniq. hothfy, cf. moy. bret. coexffuijf-, voir coabren.
Foi fi! Ann. v. mee hi; hélas! v. piou; foüy,foëy, féc’h, \a.n. fah Gr., cf. gall, ffei, ffi, allem. pfiii, etc.; voir fae, et Diet, étym., v.fy.
Foiüe^, feuillée, C, fouillei, Ce, g. feilles, Cms, foulle^, g. foillee, Cb, foillexet, plein de feuilles, Cms, fouille^pt pe delyet, id.;nbsp;foillezer, effeuilleur, 1. frondator, CA Cf. fouille:(a, effeuiller, épar-piller, s’éparpiller, J. Moal; fouille^o il dissipera (Ie bien), Intr.nbsp;390; voir Rev. eelt. XI, 197; XV, 364.
Follajf, folloyer 1. stultizo, follentez, forsennerie; follyc, petit fou, Cb, Follic reg. Péd. 71 b, 128 b, Le F. b, 94 b (1578,nbsp;1590J 157^^5 1583); folle^ou folies D 185, folinage, pl. eu, fredainenbsp;l’A. (cf. gall, ffolineh'); héfol amourustat son fol amour Foy. mist.nbsp;53, cf. 10, 92, Rev. eelt. XI, 187; Le Foul reg. Plouezec 12. —nbsp;Fonee, fons pour baptiser, Cms, fond, font, 1. baptisterium, Cb, annbsp;fount, an man fount Nom. 198, ar fond D 130, id.; fond fond (denbsp;I’enfer) 174; fondet fondé 16, 89, i^j, fotidateur fondateur 67,nbsp;foundatoiir Nikol. 136; foundasoun, fondement d’un édifice, Nom.nbsp;141. — Fondaff, fonder (i. e. fronder), Ce, fontajf, Cb, v. iahn;nbsp;du V. fr.
Fonnajf, augmenter, Cb, après fulenn; funnaff, v. i. erisquiff, Cms, après fulort (Jounny, que tu augmentes N), auj. founna,nbsp;abonder; fonnein, avanger I’A., ne fonnai quet deign ou honsidéreinnbsp;ol, je ne pouvais, je n’avais pas le temps de les regarder tons, Voy.nbsp;mist., 118; du it. faonner; V. ir. faonant, feonant, fedunant (femelle)nbsp;pleine. Le v. fr. faonable, feonable, founable « qui produit desnbsp;faons », au fig. « fécond », God., haut-bret. fonahle (plat) trésnbsp;nourrissant, God.=van. fonable, qui avange I’A., fonabl, abon-dant, Officeu, 114^, fonaploh, plus vite, Er Vretonèd hag er gouverne-mant, Vannes, 1871, p. 39; cf. fonnus, dru et épais. Maun., -u^,nbsp;vite, G. B. I., I, 134; fonn abondance, ar fonn muya la plus grandenbsp;part, ober ara fonn il abonde Maun. Ces mots avaient été ramenésnbsp;a fundere, H 89, et a feeundns, Et. gram., I, 8. M. Loth, M. lal.nbsp;172, identifie fonna avec fenna, gall, ffynu, et fonnus avec legall.nbsp;jfynus productif, abondant, admettant seulement I’influence possible de fonabl, dont il reconnait I’origine francaise.
Olossaii'd nioycii-hretoii. nbsp;nbsp;nbsp;i6
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Forchyc, fourchette, 1. furcella, Cb-, forchyc da ober tan, fourchete a feu, 1. vertibulum. Cc; forchic, Cb, v. paluesenn, forchicq pe four-chettés, Nom. ï6^,forhicq petite fourche Gr., gaW. fforchig;ferchyeur,nbsp;fourches. Cc, ferchyer, Nom. S^;'forchennou, fourches levées pournbsp;tendre des filets, 174; forc’hec fourchu Maun., -ecq Gr., gall,nbsp;chog; forc’hell pl. ou fourchette (pour décharger Ie soc de la char-rue, etc.) Gr., du lat. furcilla.
Forestag, forestaige; forester, forestier, Cb, for estour Gr., Forester reg. Péd. 4 b (1565), An Forescheur en 1506, Dupuy, Hist, de lanbsp;réun. II, 490, cf. Ie n., propre actuel Foricher. — Fornaes, Cb, v.nbsp;ejfornaff, fournaise; fornesyc, petite fournaise, Cb, fornn, four, Cb,nbsp;Cms, fornier, f. es fournier, Cb, fornnier, Cms, fournic, petit four,nbsp;Cb. Le Cc z fornn an aour, forge d’or, entK forestag et forgaff.
Fornicateur, qui fait fornication, Cb, -cacion, -tion, Cms. — Fortunet, fortunet mat, heureux, fortiin mat chose heureuse, bonnenbsp;fortune Cb, fortuniou malheurs D 168.
Forx, : aforx, (enlever) de force, Cb, v. quemeret; tra... great a fors(^, forfait, délit, v. committaff; fors traou beaucoup de chosesnbsp;D loé; forzadur, efforcement, 1. conamen, Cb, v. queusiff; for:{aff,nbsp;efforcier, 1. molior, Cb, v. enclasq; ne douff forzus, je ne fais pas denbsp;resistance (?), Jér., v. seade. Pet. Trég. eur pot a voel for^ {fe.foeltrnbsp;forf) un homme sans souci; ra qe vorr^ pendx^ cha niann bet, il estnbsp;indilïérent a tout. Voir M. lat. 169.
Fos, fossé, Jér., v. sagun; fossyou, fosses, fosseur, faiseur de fosses, Cb,foseur, fosseieur. Cc; fosyat, fouir, Cms, p. fossyet, Cb;nbsp;ur fozjad gleu un fourneau de charbon L. el l. 48; fo^el fosse Voc.nbsp;1863, p. i^,fojel fossé L. el l. 2^, fo^ellatt, fosellein fosseyer de lanbsp;terre dans un jardin l’A., fosellein, fosellat fouiller, fouir la terrenbsp;comme les pourceaux Chal. ms. Cf. van. flossquérr, f., pl. -érieti,nbsp;ïossé, flosquêr di^etirérr a trenchée », l’A., dim. flossquic l’A., s. v.nbsp;ravin, de *foscl =fossicula, comme clasq, chercher, gall, clasgu, cas-glu, = *queesiculare ?
Fouacc, fouace, fouacer, qui fait les gateaux, Cb, v. goastell, du fr. — Fouen- Foennec prairie Maun., foênnecq, -eucq, -ocq, pl. foën-néyer Gr., foennek, fouennek f., pl. foennégou, -éier Gon. id., foennéc
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f. fenil FA., gall, ffwynog f. prairie (cf. rouniain flnat); foüennery fenil, Nom. 133.
Fouin, g. id., 1. hinulus, C, fouyn C.ms; foüin fouine Nom. 33, fouinf., pl. ed Gon., H. de la Villemarqué; du fr., qui derive denbsp;fagus; cf. Ie suiv.
Fouyn pl. ed iauvet, fouynês pl. -esed fauvette Gr., fouin m. fau-vette mkle, fouine:( fauvette femelle Gon., tréc. fouin, fovin, fém. fouinex^, selon Trd. Ce mot rappelle Ie fr. fauve, cf. prov. fauvinonbsp;nom qu’on donne aux vaches de couleur tirant sur Ie fauve. Mistral; mais il se rattache plutót acomme 1’ital./jwcZ/o linot;nbsp;voir Koerting 3105, 3106; cf. v. fr. favine, fauvine faine, en Berrynbsp;fouine. Le bret. a en ce sens fouionneenn f., ^\. fouion FA., fionen,nbsp;pl. fion Gr., Gon., qui rappelle surtout le prov. faioun. Mistral. Unnbsp;correspondant plus direct du fr. faine est le dérivé bret. finigen pl.nbsp;finich Gr., finijen, pl. finijennou, finich, finij Gon., qui a donné lieunbsp;^ de singulières déformations : filvijen pl. filvijennou Pel.; en Goellonbsp;fibien; plur. en pet. Trég. bilhich, voir penestr. Gon. a entendunbsp;kivich, forme assimilée a kivich du tan. On dit a Tressignaux babi-lotes, peut-être sous Finfluence d’un dérivé de babi guignes, cf. Rev.nbsp;eelt. XV, 348.
Foulat aüel coup de vent Ch.a.1., fourrat auel tourbillon de vent Nom. 220, fourat auel Maun., fourrat-avel Pel., fourad avel Gr.,nbsp;fourrad-avel bouffée de vent, fourradus (vent) impétueux, (homme)nbsp;turbulent Gr., fourradenn avel vent doux et léger Trd, cf. lta.1. folatanbsp;divento (yoïr Koerting 3293% p. 803). •— Fouler ia nie:(er, foulonnbsp;des draps, Gb, fouleur da m., Cc; fouliff, fouler, Nom. 172, 128,nbsp;fouleryen ioolons 229, foulerez^, maison de foulons, 128; a foul ennbsp;foule D 169. —Foulir, foudre D 35, 145,/ow/ir Nom. 222; le Cbnbsp;a foltr, et non foldr. Foeltr hini ac’hanomp ne le^fe en bue il ne laisse-rait en vie aucun de nous Jac. 30, voir fori, mer diaoul; foellrit dénbsp;o fenn cassez-leur la tête Mo. 155. Voir finesaff. Pet. Trég. c’houè^^nbsp;eur voeltr, horrible odeur, et aussi c’houéx, eur voegnq, de *voent, cf.nbsp;ignq ils sont, etc.
Founill, entonnoir, Maun., Gr., m., par / mouillée, selon Troude,Pel. = gascon hounilh, m. (d’oü le basque unil; cf.nbsp;espagnol fonil, id.), de b.-lat. *fundiculum pour fundibulum.
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M. Skeat, Etymological dictionary, Oxford, 1882, était disposé a tirer l’anglais funnel, entonnoir, du gall, ffynel, id., auquel il cherchaitnbsp;une étymologie celtique, par la raison que « Ie latin infundibulumnbsp;est bien loin ». Mais ce mot a été remplacé historiquement parnbsp;fundibulum (gl. -/wvr,, gloss. Philox.); sur la vraisemblance d’unenbsp;variante *fundiculum, voir conniffl. Aussi l’auteur a-t-il eu raison denbsp;renoncer a cette explication dans son Supplément. Le bret. founill,nbsp;founil, est aussi devenu par métathèseGr.; voir paluhat. —nbsp;{Fourcel, ioxcxer'), forcel, Cms, dans \es four-; forcer, -rr, m., tiroif,nbsp;chétron, écrin, l’A. — Fourmante, Cc, Cms, dans les four-; form-,nbsp;Cb, dans les four- (formante, -tee. Cd). — Fourondec, fromage,nbsp;Cms, dans les four-; fouloudec, Cb s. v. fourmag, et après fournissaff;nbsp;il y a aussi fouloudec byhan, petit fourmaige, ibid.; fouloudec, 2 fois,nbsp;aux mêmes places. Cc; carer forondec goac, Cms; voir M. lat. i6lt;y,nbsp;170. — Fou^aff, g. foutre. Cc, g. foutraff, 1. futuo, Cb (cf. ebataff,nbsp;gal. ebatraff. Cc); fougajf, b. foutre, Cms; foui^-lach, lupanar,nbsp;Nom. 129.
(Fraeill, fléau), freill, {fust) freil, Cms; freill an legat, Cb, après fricaff, friell an lagat, Cms, même place; freilh al lagad, le coin denbsp;1’oeil, Gr.
Fraës, 1’anus, le fondement, mot du bas-Léon, Gr., frae\, m. mot inconnu hors de Léon, Gon., du lat. fraclus, comme {r.fessenbsp;de fissa; cf. Rev. eelt. XIV, 316. Fractus est l’origine du v. fr.nbsp;fraite, brèche, fente; membre frait, rompu, d’oü van. fradétt, per-clus, maléficié TA., fredet Choas 141; gtiêndre-fradic, m. sciatique,nbsp;l’A.; cf. refcedein refaire la viande sur le gril, la Lire revenir l’A.,nbsp;refaidein, Sup., v. échauder, marmitier, du fr. refait.
Frae;^, 1. facundus, Cms, freax_ « curieux en parler », Cb, v. courtes, « doux en parler », ss. comps; /rr3;(chercher) soigneusement,nbsp;Am. V. que:(our.
Fragan, n. pr. Fracan, Gw. v. gwega; cf. Rev. eelt. III, 411 ; Chrestom. 98, 130.
Fragil, fragile, faible (femme), Cathell, 9, D 124, Choas 120, fragilité fragilité D 58, du fr.
Fraillaff fendre C, frailla casser Maun., frailder an douar, fen-dence de terre, Cb, v. taol; me a fraill a garante litt. j’éclate
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d’amour, Rev. de Bret., de Vendee et d’Anjou, janv. 1891, p. 48, cf. me a ran eux_ ho karet G. B. I, 436. Du v. fr. frailler, briser, lui-même du b. hx. fragilare.
Franc, franc, libéral; franchys, liberté, franchise, Cb; franchat, affranchir. Cc, p. franqueat; mab, merch francqiieat, 1. libertinus,nbsp;-na, filz de franchy, fille de franchye, ou franchye nouuellement,nbsp;goas, goases francqueat, affranchi, -ie, Gb; franch franc, libre Mo.nbsp;ms 199, cf. Rev. eelt. XIV, 271. — Francces, fran^ois, v. i. gall,nbsp;Cb, Frang isyen les Francais D 185, voir oberer; Frame, g. id. Cms,nbsp;francezaff, 1. franciso, franciser, soi avoir en matière de Francois,nbsp;Cb.
Fraternel, g. id., Cb, v. bre.u\r, du fr.
Frau, chouette, C, frao, chouette, corneille, Maun.; corneille picotée de blanc. Gr.; fraó, chouette ou choucas, Nom. 41, graille,nbsp;38; gall, jfreu, corneille, choucas; même origine que Ie fr. freu.x,nbsp;frayonne} Cf. M. lat. 170; Urk. Spr. 317.
Frealset délivré D 187, frell franc, Quiquer 1690, p. 145, cf. Rev. eelt. VII, 153. O’Reilly donne comme vulgaire en irlandaisnbsp;frialta « free, freed ».
Fregaff,].. climagito, lis. clunagito; fregerez o^ech, fregere'^gra-gueg^, Cb (subagitatio).F'rc^crc3; donne a penser quefregaff se pronon-qait frejaff; car Ie ^ moy. bret., qui peut être dur ou doux devant a, est généralement doux devant e non suivi de u. On pourrait donenbsp;comparer Ie mot du pet. Trég. vréjan, jeter en répandant, dispersernbsp;(par exemple des graines), d’oü a-vréj, en répandant, en éclabous-sant; ah douarvrénj, pommes de terre éparpillées; de *frel-ya, cf.nbsp;moy. bret. fret et fr. frétiller} Cependant fregereg_ peut aussi êtrenbsp;une notation inexacte, comme alleget Cms pour alleguet, allégué;nbsp;d’autant plus que Ie breton moderne a un verbe frega, déchirer, ennbsp;basse Cornouaille, Pel.; crever, déchirer, Trd; tréc. vrêgan, vreu-gan, qui doit venir du lat. fricare frotter, cf. v. bret. free, vapula-bunt. On Wt freg il déchire. Kant. Z. V. 16; fregan henchou loug^,nbsp;passer par de mauvais chemins, se frayer une route fangeuse, 35,nbsp;cf. fr. frayer. Cette seconde explication de fregajf est appuyée parnbsp;Tital. fregare « auch in obseoenem Sinne » (Koerting 3450); voirnbsp;aussi N. du Puitspelu, Diet. étym. du patois lyonnais, s. v. freeautau.
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Fremail, g. id., Cms, -aill,Cc. —Frenaesi, frénésie, Cms, -nesi; -aff. Cc, -naisiaff, mettre hors du sens Cb, frenesiet irrité, hors denbsp;soi D 21, 125, frenaisius, frénétique, hors du sens, Cb, -nesius. Cc,nbsp;frenatiq, id., Cb, frenetic T) iiy, frenesy accès, fièvre lt;)%, frensynbsp;« rêverie, radotement », Nom. 256, cf. angl. frenzy; pet. Trég.nbsp;ferne^ial, rêvasser.
Frequentaff, fréquenter, frequentatifï, g. id., Cb, v. hastiff;fre-quanty fréquenter D 129, du fr. — Frescder fraicheur, rafraichis-sement Catech. 8.
Fry, nez, Cms,frieuc bras, qui a grand nez; frieuc hyr, qui a long nez. Cc; vn fryecplat, camus, Nom. 270.
Friant : boet —, viande délicieuse. Cc; friandis (manger) des friandises Cb, v. lichexf, dre friandys, délicieusement, friantaff,nbsp;« delicier », 1. oblectare, Cb; friantis choses friandes Choas 146,nbsp;friantage gourmandise 41, friandises, bonbons Chal., fryantaichnbsp;friandise, van. -ach bonbon; fryantaat devenir friand, faire Ie friand,nbsp;fryanticq mazette, cbeval ruiné, terme ironique, Gr.
Fricaff (royer C,frica mettre enpièces Maun.,/nc^a écraser Gr., tréc. friqan, vruqan; du v. fr. friquer frotter, frapper, M. lat. 171.nbsp;— Frim gelée, sclagc frimmet glace, gelée Nom. 221.
Fringal, gambader, Am., pet. Trég. vringal, du fr. fringuer, d’ou fringant; v. fr. fringaler, danser. Cf. fringotiff, fringotternbsp;Nom. 214, fringoli fredonner Maun., Pel., gazouiller, pari. desnbsp;oiseaux, B. s. Gen. 31; prov. fringouta et fringoula.
Fringinnaff, Cms, -ina, casser. Gr. — Fris sotte, folie, Am., cf. frisen fille de mauvaise conduite, et frise, ratine, sorte d’étoffe Pel.;nbsp;un abit fris, isquis, a pris isel un habit de frise, grossier, de peu denbsp;valeur D 172. — Friuoll, frivole, Cms, frioiil D 163.
Froan narine C, fron Cb, f. Nom. 29, Maun., Gon., frounn, frenn Gr., froen Gon., frênn l’A., fren Chal.; gall, ffroen f. id., v.nbsp;irl. srón nez, rapprocbé denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;póy'/oc, Urk. Spr. 318. Cf. Rev.
eelt. XV, 361. Fronek qui a de larges narines Gon., Trd, fronok, fronellek Trd, gaélique srönach qui a un long ntz-, frounell pl. ounbsp;narine Gr., fronel Gon., fronell f. Trd; fronal renifler Trd, cf.nbsp;ga.\\.ffroeni;froHnella msiller, frounadur action de nasiller, frouneller
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nasilleur Gr., fronella enfler les narines, froneller celui qui enfle ses narines, nasillard, fronellére^ action d’enfler les narines ou de nasil-ler Gon.
Froezaff, fructifier, Cb, froue^a Gr., gall, ffrwytho; froi:{ (plein de) fruit, Cb v. enguehentajf; fréhein, fréhiguein féconder, TA.,nbsp;SuppL, de *froe^igaf, gall, ffrwythigo; frouézek fructueux Gon.,nbsp;gaW. ffrwythog; frehegi vergers L. el l. 90; frou^ezaer fruitier, mar-chand de fruits Nom. frotiéxaer f. ès Grfréhaour {. err l’A.,nbsp;gall, ffrwythwr; froez-lec’h, froiiegére:{ fruiterie Gr., quasi gall.nbsp;*j}rwythle; frouë:(ennicq petit {ruit, froue^aich fruitage Gr.
Froisel, broyé, Cnts; voir Rev. eelt. XIV, 315, 316. Je crois que Ie bret. mod. freux_, tumulte, dont Ie ;{ reste en trécorois, répond anbsp;ce mot, et non au gal\.ffraiudd,Rev. eelt. XI, 92. Le bas van. fraou-leit battre, frapper a coups redoublés, est rapporté, M. lat. 170, anbsp;la racine du gall, ffrowyllu agir avec fureur, brandir, ffratu agitation, qui est sans doute aussi celle de jfrawdd. Je crois que fraoulatnbsp;vient plutót de quelque forme du franq. frdhr : normand du Bessin freülé fróler, battre, cf. Rev. Morbih. III, 22; centre de lanbsp;France/fd/er battre, étriller, frotter, frólée volée de coups, Jaubert,nbsp;etc. C’est proprement un diminutif de frotter : cf le lyonnais/«to/-lia volée de coups, de freto id. (N. du Puitspelu) = moy. bret.nbsp;fret.
Frost. Cf. « les maisons frostes et desherbregées », Archives de Bret., VI, 171, c’est a dire « abandonnées »; « les maisons estointnbsp;... frousteset inhabitées » VII, 132; « led. lieu de Kerfago... estoitnbsp;frost et inhabité «,214; « nottred. ville est en grand partie frost,nbsp;inhabitée » 37; « et icelle ville estre presque froste et inhabitée »nbsp;40; « lesser lad. ysle froste et inhabitée » 116; subst. : « par cesnbsp;presentes anoblissons touttes et chascune les sallines, fossez, vas-seres, frostz, baulles que lad. Katerine et led. Jacquet avoint etnbsp;tenoint de nous... en nostre terrouer de Guerrande « 41; « les salines, frostz, baules... en nostre terrouer de Guerrande » 54. Fraostnbsp;(terre) inculte, stérile Trub. 46, lien frost (sacs de) canevas L. el l.nbsp;i‘)0,frostat devenir trop légère, en pari. de la terre frostage m.nbsp;gatine 1’A., Choces 149. Voir crestenen.
Froter « grateux », Cb, v. dibriff; Froter reg. Quemp. 2 v, Le F. Anniv. de Trég. 35 v; frottet frotté D 148.
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Frou {Du —) reg. Péd. 164 (1598), v. br. Freu-dor, v. gall. J^reu-dur, Chrest. 131, van. frauenn i., quelque chose en petitenbsp;quantité, 1’A., v. minceur fratiênn glouéh un tant soit peu denbsp;rosée, frauenn sclarde'rr petite lueur, dim. ur frauênnic coêtt (unenbsp;lamelle de bois), v. placage; proprement « une goutte », gall, ffrau,nbsp;cornique frow courant, effusion. Voir Urk. Spr. 301, et les deuxnbsp;articles suiv.
Frouguein, friguein, uriner, Chal. ms; frouguein l’A.; froucq urine, froug m. pl. frougueu pissat ( « moins honnête que staute,nbsp;treah »), frougadeêll creux plein de pissat, frougucrr pisseur l’A. Cf.nbsp;gall,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;violence.
Frout ruisseau, courant, xiv% xv‘= s.,/rof xni% Chrest. 204, 205, V. hr. frut, frot 131; fraud torrent, courant d’eau, frouden-avel ventnbsp;impétueux, tempête. Pel., froudenn « het », 1. volupe Cb, fantaisie,nbsp;caprice, verve. Gr.; froudennus hntasque, bizarre, froudénnye^ bizar-rerie Gr.; ig Froudec reg. Péd. 27 b (1570) =irl. sruthach « fullnbsp;of streams », gaél. id., « streaming »; cf. Ie nom pr. Frodic, Car-tul. de Redon 33. Ga.ll. pfrtvd, f., torrent, irl. sruth, cf. p'A'.;;nbsp;Urk. Spr. 318. Voir Rev. eelt. IV, 153.
Fructifiaff, -ier, Cr, du fr.
Fiibiien, moucheron, Cms, papillon Maun., -nn, g. papillon, Cr; fubü, sauterelle, 1. locusta, Nom. q%;fubuet moucherons, a Trévé-rec,furbuet a Tréméven. Yoir Rev. eelt. XVI, 213.
Fiilen tan, étincelle, Cms. Le fr. fule que donne Ie Ca doit être pris au breton, bien qu’il rappelle les formes italieimes f uiena, fole-na, favalena flammèche, qui se rattachent a favilla, étincelle; cf.nbsp;Korting, s. v. *falliva et favilla. M. Stokes a tiré fulenn du lat.nbsp;favilla; M. Loth rejette cette explication, M. lat. 171, et comparenbsp;le V. fr. feuline, grand feu allumé le premier dimanche de carême.nbsp;Faut-il plutót voir Aans fulenn un mot celtique,une métathèse denbsp;*uvlenn, *uflenn = gall, ufelyn, étincelle, cf. irl. óibell, ctibell (Rev.nbsp;rrl/.IX, 233, 241); Yoir eluen, euvlen} Grég. donne élvenn, elycnenn,nbsp;ulyenenn, fulenn, bluette, Maun. f uien, fulien, bluette; Pel. f uien,nbsp;fulien, étincelle, pl. fulat. M. de la Villemarqué ni’a appris qu’ennbsp;Cornouaille on appelle fulen d’un village la plus jolie fille de l’en-droit. On lit lilfen, étincelle, Intr. 248, anc. éd.
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Dans cette hypothese, Ie rapport de ftden h ulven pourrait se retrouver entrefelu-mor, algue, Nom. 79, goémon. Gr., et Ie lat.nbsp;ulva. Le v. fr. feulu de mer, m., algue, God., serait d’origine bre-tonne, de même que goémon. Cf. filit « sorte de goémon, ou alguenbsp;longue comme une corde, et fort grasse », Pel.; m. Trd. D’unnbsp;autre cóté, feulu pourrait être une forme normande de l’adjectifnbsp;feuillu : cf. fieule feuille, en patois du Bessin, Mém. de la Soc. denbsp;ling. IV, 66.
Fulen s’emploie parfois pour renforcer une négation ; na fuien na greskont et ils n’augmentent point du tout en nombre. Ar brotestantetnbsp;enn hon bro, chez Prud’homme, str. 8.
Fulort, g. maisonnette, 1. gurgulium, gurgucium; buron ha —, tout vng. — Funnyen, corde, Cms.
Fur, e:(_—, sagement, comp. ez_furoch, sup. e^furaff, Cb; furie dans K(erynfuric, reg. Guing. 46 v, Kerfuric en 1688, Inv. desnbsp;arch. Finist. Série B, p. 315, Furyc en 1539, Série A, p. 10, Furienbsp;en 1689, Série B, p. 285, v. br. Furie, Chrest. —fttrieq unnbsp;peu sage Gr.; Furet xv^ ou xv!*^ s., Inv. des areh. Cótes-du-Nord,nbsp;Série E p. i, xviB du xviiP s., Série B p. 113, v. br. Furet, Cartul.nbsp;de Redon 277, =/Mrrd furet, pl. ed, ou Gr., m. Gon., fured,furiknbsp;Trd, gall, ffured.
Furni, forme, f. (^diou, peder^; dre —, conformément, — botes, forme de souliers, — heus; furmeur, formeur, furmidiguez, faic -ture, 1. plasmatio, Cè; voir Diet, étym., v.fourni. On lit furm formenbsp;(f. : horna) D 130; form, 44, 86; formet formé, formas il forma 27.nbsp;Furm provient d’un mélange du lat. forma (gall, furf, corniquenbsp;furf) et du fr. forme.
Fusil, g. id., Cms. —Fust, baton, Ce; Le Fustec en 1539, Inv. des areh. Finist. Série A p. 7; en 1668, Inv. des areh. C.-d.-N.nbsp;Série E p. 130 = « embatonné, armé d’un baton »? Selon P. denbsp;Courcy, Nobil. III, 267, Fustee voudrait dire « qui a de grandesnbsp;quilles » (i. e. de grandes jambes), fuster donneur de coups denbsp;baton Gr., celui qui frappe fort, matamore Gon., gall, ffuslwr, celuinbsp;qui donne la bastonnade.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Gac reg. Péd. 87, 133 b, An Gac 3 (1581, 1591, 1565), reg. Quemp. I V, Le Gac 3 v, reg. Péd.. 55 (1575), reg. Plouezec 10,nbsp;Anniv. de Trég. 14 v, Quoatg. 5 v, III, 9; xv' s., NobiL; surnomnbsp;en 1235, Rev. eelt. III, 411; gag Cms, sans explication, entrenbsp;gaitell et gale; gak, gag, bègue, Gon. ; gagoill, g. baigue, Cb,nbsp;gagouil, V. courtes, gagouill. Cc « mal parlant », gagoillon C, gag,nbsp;gagoüill Pel., gagouill Maun., gagoüilh, Gr.; gagouillat balbutier,nbsp;Intr. 80, anc. éd.; pet. tréc. gragouyat, grasseyer, van. gague, ga-guillautt, gagautt bègue, arrêté de la parole, f. gagaudéss, gaguillan-déss, gaguilléss; gaguillaudein bégayer, grasseyer, l’A., gadeliaudein,nbsp;lanternein, (il ne fait que) ravauder, Chal. ms, etc., cf. Rev. eelt.nbsp;XVI, 220. Gac doit être une onomatopée, comme en gaél. gag,nbsp;gagachd difficulté de prononciation,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bègue; irl. gaggach id.,
gaggan caquet O’R.; cf. encore gall, cecian bégayer, fr. gaga, eaqm-ter, angl. gaggle, cackle,, etc.
Gaeus gai, joyeux, N1 p. 109; guyê gal Jac. 113, guie 44, cf. Rev. celt. XI, 189, 190, voir gueltresenn.
Gaffryc, petite chèvre, Cb, gaufric chevrette Nom. 31; gau^j-mor « sauterelle, cheurette, guernelle, 1. squilla gibba », Nom. 47; cf.nbsp;Rev. celt. XIV, 317. Gabro- de *gam-ro-, Urk. Spr. 105.
Gael, gawl, gdul, la séparation des cuisses, on des branches. Pel.; gaul, fourchon (d’un arbre), gaulgam boiteux des deuxnbsp;cótés Gr., gall, gaflgam bancal; gaulganima boiter des deux cotesnbsp;Gr., pet. Trég. gaol ar bis, f., la peau entre les doigts, gaolad, pi.nbsp;gaolajo enjambée (^gaoliad enfourchure des jambes, gaoliata marchernbsp;a grandes enjambées Trd); gauli, fourcher, se fourcher, parlantnbsp;d’un arbre, Gr.; v. bret. morgablou, gl. aestuaria. Loth, Rev. celt.nbsp;XI, 210, 21 r; gall, gafl, v. irl. gabul, cf. v. lat. gabalus, gibet,nbsp;croix. Sur le cornou. gaolek, qui a de grandes jambes, H. de lanbsp;Villemarqué, en bas Léon gauloch Gr., gaoloch Gon., voir carrec.
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Le mot gaolod, pl. oii « fourche a deux fourchons et a long manche » Gr., van. gavelodd « fourche a deux broes et a long manche », gave-lott « harpon pour darder la baleine », 1’A., vient du v. fr. gavelot\nbsp;cf. Thurneysen, Keltoroman., 63, 64.
Gaign charogne, t. de mépris Km., gaign, caign dr^xognt, corps d’nn animal mort et corrompu Gr., pl. ar gaignou, Intr. 222; unenbsp;forme plus ancienne se trouve dans le nom Anne Legahaignou, ms.nbsp;daté de Brest, 1713, cité par MM. Corre et Aubry, Docum. de cri-minol. 75. Gaing an chagc hoc an b[r]iny (proie des chiens et desnbsp;corbeaux) Nom. 328. Du fr. gain, gagner; v. Ir. gaaigne, gagne,nbsp;gain, profit, butin, gaignart violent, pillard, voleur; cf. le dérivénbsp;breton vn gaingnaouaer, an heny a eul «3; tam « un patelin, qui suitnbsp;les lopins, 1. parasitus, gnatho, assecla mensarum » Nom. 328.
Gaitell, Cms, sans explication, entre gaffr et gag; cf. bret. mod. Gaït, Marguerite? II y avait un v. fr. gaitel, cachette.
Gak galère C, Galeer reg. Péd. 170 (1599), Le Galléer xv% XVI' s. Nobil., = tréc. galérien, cf. galeourGr.
Galery, galerie, Cb, v. ak. — Galilée 4 syl., (en) Galilee D 175-
Gall, (un) franqais, Cb, auj. id.; Gall reg. Péd. 179 b, Le Gal 40 b (1601, 1572), Le Gall xv' s., Nobil., et dim. Le Gallic reg.nbsp;Quemp. 8^^ v. Arch, de Bret. VII, 237; An Gallic, xiii' s., Rev. eelt.nbsp;II, 209; Gallou reg. Quemp. 10 v, Le Gallon 20; pet. tréc. in Gall,nbsp;en pays franqais. Maun. a gall, pl. gallaauet, « Franqois »; Pel.,nbsp;gall, pl. galloüet. M. Loth voit dans ce mot un terme celtlque, ennbsp;gallois gal, « étranger, ennemi », et compare 1’irl. Gaill Anglais;nbsp;M. lat. 172, 173; Rev. eelt. VI, 115. Cf. « ou pais de Bretaignenbsp;Gallou », Arch, de Bret. VI, 190; « procureurs de Bretagne Gallonbsp;et de Basse Bretagne » 138, « de Bretaigne gallou et de Bretaignenbsp;bretonnant » 121.
Galloud, puissance, puissant; -out, pouvoir, -oudus, puissant, -us-rer(sic), plus puissant, sup. -ussaff, Cb, -ussa D 53 ; galoudec, puissant, Cc, V. bras, Le Guallouideuc, Le Gallouedec, n. d’homme. Archives de Bret. VI, 172, Le Galloudec xv% xvi' s., Nobil., Galloe-dec fabrique de Trég., Comptes des distrib., 1442-1454, f°'' 64,nbsp;67 V, etc. (Arch, des C.-d.-N.), cormegae galluidoc, gallosek; gallou-
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dégue^, galloude:(^, van. galloudigueh puissance Gr.; an pe^ a guller da lauaret, ce qu’on peut dire, Cb, v. comps; d allé dacaout qu’ilpour-rait avoir D 109, ho devise gallet da caout ils auraient pu avoir 44;nbsp;gallafu je peux Catech. 5, na quell il ne peut, C^, v. cousquet, ne ellnbsp;H 49, a ell ib.; guelhet vous pouvez B 413; gualle, il pouvait,nbsp;Cathell, 6, guellsomp, nous pümes, 7; guillifu que je puisse H 46.nbsp;Voir Rev. ce/t. XI, 187, 362, 466, 470, 474, 479, 480.
Galperouet. Sieur et dame du Galperouet, en 1611, Inv. des arch, du Morbihan, IV, 297, auj. Galperoué, cf. Calpérit, Calpirit,nbsp;Diet, topogr. du Morbihan; composé de piretum, qui a du avoir unnbsp;sens analogue a celui de Cautpirit, voir ce mot; cf. er galpiren gou-daskle poirier sauvage i. el l. 62. Col pér poires sauvages Gr., estnbsp;peut-être plus prés de kalpiren que de co:{-pèr.
Galver (!,«), en 1279, = celui qui appelle, Rev. eelt. III, 411, cf. gall, geilwr; voir gueruell.
Ganet, voir guenell.
Gant, avec, par. Guant, Cathell, 5, ganteuy, avec Devy, N 835; gant (prier) pour, Nom. 199, cf. Rev. eelt. IX, 385. Giienefunbsp;moi H 60, guene^ avec toi 3, 46, gantafu avec lui Catech. 5, giie-nec’hu par vous D 53; gant ane^he avec eux, Kpu-Taoïa I, 361.nbsp;Gant a reoc'h,... na rit netra eneb de^a quoi que vous fassiez, ne faitesnbsp;rien contre lui, Bali 152; cf. Rev. eelt. IV, 154.
Gar- dans Ie van. garinép m. envers l’A., en tu garinep a l’en-vers Chal., a été expliqué, v. ar-enep, par un mélange analogique de ar- et de goar sur. Mais cette hypothese est contredite par Ie gall.nbsp;gar OU ger gwyneb, gergwydd, ger bron en présence de, ger llaiu toutnbsp;prés, gerag dans la direction de, gerfod présence, gerfydd par, ennbsp;s’attachant a; ces mots se rattachent au v. irl. gair voisin (cf.nbsp;691), mod. gar prés de. La ressemblance de ger bron, moy. gall.nbsp;geyrbron, avec ï\x\. for brü sur Ie bord, est trompeuse, Ie correspon-dant de bron poitrine, étant en irl. brtiinne. II est possible que Ienbsp;mother, gar, ait la même origine que l’irl. gerr court, gall, gerrannbsp;nain, voir Urk. Spr. 112; l’irl. gar ria peu avant, garit iarsin pennbsp;après, rappelle l’emploi analogue de l’allem. kur^^, angl. shortly.nbsp;C’cst peut-être aussi ce mot qu’on trouve dans les formations irlan-
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GLOSSAIKE MOYEN-BRETON.
daises comme gardihair arrière-grand-père, gdrmhac, gonnhac petit-fils O’R.
Plusieurs mots Bretons paraissent aussi formés d’un préfixe gar- : moy. bret. garlostenn perce-oreille, auj. id., gall, gorlosten, de lostnbsp;queue; tréc. garguell houx Gr., gargel m. Gon., pet. Trég. gargal,nbsp;de queknn ld. en bret. moy. et mod.; garlisen sole, plie Pel., voirnbsp;leiden.
Garan, grue, oiseau, pl. ed, Gr., f., Gon.; gran, grue, machine. Pel., cornique et gall, garan, f. grue, oiseau, gaul. tri-garanus,nbsp;grec 'fépx'/o: f. Ce mot peut être identique a garan « instrument anbsp;caver bois », C, garan, pl. oii, jabloire, garen, pl. oii, jable, rainure.nbsp;Gr., f. Gon., cf. garaner, jabloir, Gon., garonncrr id., goarenncin,nbsp;jabler, l’A.
Gardis. On Xit gardiz^, (homme) intrépide, G. B. /., I, 68;gar-dis, joyeux; amser gardis, mauvais temps, Maun.; gardis rude, apre, piquant. Pel.
Garhpren (f.), pl. -nneu aiguillon, pour charruer Chal., car-prenn, casprenn, carpenn, pl. ou, la fourcliette pour décharger Ie coutre et Ie soc Gr. v. charme, cars-pren petite pièce de bois pournbsp;nettoyer Ie soc Pel., kar^-prenn, ka\prenn, karprenn, karpenn m.nbsp;Gon., ^*catxprenn, gall, carthbren m., litt. « bois a nettoyer », cf.nbsp;Ie syn. ba^^ carxeurès Gr., voir car^aff. Le g van. vient d’une étymologie populaire d’après gar^oii aiguillon : cf. le syn. garheu graspen-mc Chal., garheu-grasspeennêc et garhouin-grasspeennéc l’A. v. eguil-lon. L’adj. graspennec est lui-même dérivé d’une autre variante denbsp;garhpren : graspen (f.) Chal. ms v. aiguillon, graspeenn f. l’A. v.nbsp;charme, grasspeenn v. eguillon, cf. gasspreenn f. curoir, fourchettenbsp;pour curer la charrue l’A. La preservation en vannetais de Tandennbsp;;( sous la forme r au lieu de h est due a Tinfluence analogique d’unnbsp;mot spécial a ce dialecte: grasspein effleurer, enléver trés peu denbsp;peau; frayer, toucher légèrement TA., fréh graspétt fruit entiché,nbsp;graspadur exconiition, graspereah éraflure Sup. Grasspein parait pro-venir de la combinaison de deux mots qui ont donné en ital. grap-pare saisir et raspare raper, emporter; cf. en cette langue grasponbsp;rafle, a cóté de raspo.
Garllantes, guirlande, -et (enguirlandé). Ons; Garlantesec reg.
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Péd. 29 b, 68, 126 b (1570, 1578, 1590), An G. 8 b, 22 (1566, 1569), G. 53 b (1575) = « enguirlandé »; garlantesic, petitenbsp;guirlande, Cb; garlante:;^ dznses Maun.
Garmet, crier ou pleurer comme enfants; — ouchgoelaff, en pleu-rant crier, cri en pleur, 1. eiulatus; garmeur, crieur, Cb.
Garnn : bede. —, P 267, lis. bed e garnn (être utile) ‘jusqu’a son charnier (i. e., jusqu’a sa mort)? Garnn serait pour *carnn, denbsp;camel, *carner, ossuaire.Voir auiel, goa:{ 3, manier.
Garr jambe C, dim. Garic, n. d’homme, xv® et xvi= s., Nobil., var garic-cam a cloche-pied Pel., etc.; Garee, en fr. Jambu, n.nbsp;d’homme, xv=, xvi‘= s., Nobil., Le Garrec en 1539, Inv. des Arch, dunbsp;Finistère, Série A, p. 8; Archives de Br et. V, 170. Garhoüask « malnbsp;trés douloureux, qui vient aux doigts, presque semblable au panaris », cargöask « mal fort douloureux qui vient aux doigs, maisnbsp;moins dangereux que le panaris » Be\., gdr-wask m. mal trés douloureux qui vient aux mains, aux jambes, etc., c’est une espèce denbsp;crampe ou de goutte Gon.; garhoüasca serrer, étreindre, saisir etnbsp;tenir fortement; donner la torture, la question, gargwaski presser,nbsp;étreindre, donner la torture... sans spécifier en quelle manière;nbsp;mais c’est apparemment mettre les coins aux jambes Pel. II est probable, en effet, que le mot est composé de garr', cf. minwask et lenbsp;gall, eivinwasg 'peLnzns. Voir Urh. Spr. 107.
Garredonaff, guerredonner, Cb.
Garv, dur, Cms, garuder, rudesse (du fil, de la toile), Cb, v. neudenn; garduudet (lis. garuudet') rigueur D 126. Voir Urk. Spr.nbsp;107.
Gar^ buisson, avait dans le Morbihan un pluriel gar:(o en 1562, et garheu en 1572, Et. gram.1, 44* (gall, garthaii)-, on \itgiiirzycrnbsp;D 108; guirxjer, van. garhé'u. Gr.; « au sir deGarspern», « le sir dunbsp;Garspernnygt;, en 1455, copie de 1511, Inv. des arch, du Finistère,nbsp;série A, p. 56, de gar:( spern, haie d’épines; garzaf, accroitre buis-sons, 1. fructificor; garzus, plein de buissons ou épines, Cb.
Le Garti reg. Quemp. 24=^, en 1603, est prob. le même mot, bien que, comme nom commun, il soit féminin, comme le gall.nbsp;garth. Sur un autre mot garx, rebouteur; niais, maladroit, cf. Rev.
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GLOSSAIRÈ MOYEN-BRETON
eelt. XII, 417; on lit guerset gars, jeunes gens Jac. ms 9, ii, 21, 57. Yoh yell, et Urk. Spr. 115.
Garzou, aiguillon, van. garhëu, Gr., -eu l’A., gall, et cornique garthou; parait d’origine germanique : vieux haut-allem. gartja,nbsp;gerta, auj. gerte, baguette; gothique ga^ds. Cf. encore kast, aiguillon d’abeille, kastan, piquer, mots usités en petit Tréguier. Voirnbsp;garhpren et Urk. Spr. 108.
Gat, gad, lièvre; dim. gadic, Cé, ur c’hadic, f.. Intrad. 115, pl. gadonnigou levruuts Gr.; ar gadoun les lièvres Intr. 148, gadon, gue-don, Gr., ghedon Pel. L’A. donne gatt, tt geatt, lièvre p\. gadon-,nbsp;hantér-gatt f. levraut; Maun. gadouna, chasser aux lièvres. Pel.nbsp;gadona.
Gaunac’h, stérile, Maun.; vache qui ne porte plus de veaux, pl. gaunéyen. Gr.-, gdunec’b, gatmac’h, gounec’h, gaunechen « béte femellenbsp;qui est un an sans porter de fruit..., on Ie dit même d’unenbsp;femme », Pel.; Le Gaonac’h n. d’ho., 1635-1638, Inv. des arch, dunbsp;Finistère, Série B, p. 57; de *g(h')au-n-accd, cf. grec-/auva;, vain,nbsp;orgueilleux, menteur, dérivé de -/uXi'/oq, vain, frivole, vide, venantnbsp;lui-même de yxf, racine a laquelle on peut rapporter le bret. moy.nbsp;gou, gaou, mensonge, cf. Urk. Spr. 108. Le pluriel gaunéyen vien-drait mieux d’une variante *gaunec, voir carrec.
Gausan, mite. Pel., cornique nbsp;nbsp;nbsp;v. gall. pl. gotidonou, auj.
gwiddon-, cf. ir\. fineog.
Gauet, iauet, joue, Nom. 19, gauedat, iauedat, soufflet, 24, ja-ved, gaved, pl. ou, machoire, javedad, gavedad coup sur la machoire Gr.-, javed f., « quelques-uns prononcent gaved », machoire, joue,nbsp;Gon., jdnvet ]oue, Vocab. 1778, p. 48, pet. tréc. jave, gorge, poi-trine, du lat. gabaia, cf. moy. bret. chot, joue. Les formes par ƒnbsp;peuvent avoir subi l’influence du franqais joue {pi jabotï). Voir Rev.nbsp;eelt. XIV, 317, 318. M. Loth, M. lat. 180, semble citer d’après lenbsp;diet, de Godefroy un v. fr. jao que je n’ai pas pu y trouver.
Generaltet, généralité, Gb, generation, génération, genitif, génitif, V. enguehentaff; generalité caractère de généralité (d’une confrérie ouverte a tons) D 69 ; ar generation eux an ills la fondation denbsp;1’Eglise 18, genese la Genèse 84.
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Gemuefe, Geneviève, Cms-, Genouefa H 40 (et non -vefd). L’e trancais mi-muet devient assez souvent é en breton : rube-rubene, denbsp;but en blanc, (aller) de bonne fol (se dit en raillant), Gr., rubé-rubené (sent un pen Ie jargon), Gon., du fr.^ populaire ribon-ribaine,nbsp;bon gré mal gré. Diet, de 1’Académie Ae 1694 (cf. l’onguentnbsp;niitaine, etc.; Rev. eelt. XVI, 178, 179); chantre, morbleu, Trd,nbsp;du fr. diantre, ober foiigiiê (faire parade), Nom. 119, du fr. fougue,nbsp;etc. (foug vanité, Nikol. 220, 281); cf. Rev. eelt. VIII, 526; IX,nbsp;379. Je ne crois pas que gogea, railler, suppose un fr. *gogayer,nbsp;*gogoyer, Keltorom. loi : ce verbe dérive Ae goge, raillerie = v. fr.nbsp;gogue, comme fougea At fouge, chaseal de chase, chasse, etc.; cf.nbsp;pavea, paver, de pave = {r. pavé, Gr., hunvréal, de hunvré, rêve, etc.
Genticq, gentillette, Am., v. mistr; den gentill, gentilhomme, Cms.
Geofïret, Geoffroy, 1. Godefridus, Cb. — Geometrien, g. id.. Cc. — Gerues, Gervais, Cb, Geruais Annïv. de Trég. 12. — Getoer,nbsp;g. getton, 1. nummus, Cb,gettoèr Chal.
Gybyer gibier. L’origine de ce mot francais est trés contro-versée (voir Korting, n° 1599, et Jeanroy, Annales du Midi, VII, 134, 135); Ie bret. mod. a giber, van. gibér. Gr., gibérenbsp;r.A., jiber L. cl lab. 24, cf. 102; giber Chal. ms, gibier; gibérnbsp;on gibe venaison l’A. (sans doute avec e final muet, voir manier^-,nbsp;van. qieqgiboëfi gibier Gr., giboës ld. Chal. ms, cf. giboéss, giboéssanbsp;drasser l’A., jiboes L. el lab. 134, giboesein, giboesat Chal. ms, einenbsp;giboësér oiseau de proie Chal., etc. (pour la diphtongue, cf. giboyer;nbsp;pour la sifflante, gibeciêre, bret. moy. gibicer, gibecer).
Gigant, géant, Cb, v. enquelegf, pl. et, Cb; gigant, pl. ed. Gr.; giant Nom. 267. — Gilles Gilles H 58; « Egidia (vulgo Gillette) »,nbsp;n. de baptême en 16ii, reg. Quemp.
Gingambr, Cb, Cc, g. gingibr, Cb;gingebr, g. gingebre, Cms.
Glacharet affligé D 120, regretté Pel., inf. glachari Pel., Gr., glaharein l’A., cf. gall, galaru se lamenter; glac’harus affligeant,nbsp;lugubre Gr., qui regrette Pel., glaharuss l’A., cf. gall, galarus; gla-c harte petit regret; petite bouteille que l’on sen pour retenir encorenbsp;un peu de temps a table ceux que 1’on ne laisse s’en aller qu’anbsp;regret Pel., glaharric chopine, mot burlesque, 1’A., v. pinte. Cf.
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON 257
Rev. celt. IV, 154; VIII, 35, 36; Urk. Spr. 108; Mg. Forsch. IV, 287. Voir gueler.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Glan. Courag glan « fainct couraige »Cb; glanded pureté Gr.,nbsp;cf. gall, glendid.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Glan, laine, Cb (après gin, lis. glin'), Nom. 311, glöan 310;nbsp;glanec, non tondu, Cb v. toussaff. An Gloannec en 1539, Inv. desnbsp;arch., Finist. Série A, p.7; Le. G. 1692, Sér. B, p. 289; Gloénnecnbsp;1694, p. 293, gall, gwlanog laineux; glanennec, qui a laine, Cb; cf.nbsp;tréc. glann (pour gloan). Gloanenn un poll de laine, pl. gloannennou,nbsp;gloan Gr., glouannênn f. pl. eu l’A., gall, gwlenyn flocon de laine;nbsp;GLOANNER celui qui travaille en laine Gr., glouannérr l’A., gloannournbsp;écardeur Chal., gall, gwlanwr; gloannaich lainage Gr., glouannagenbsp;m. l’A., gloannégueg, gloannery Faction de travailler en laine Gr.,nbsp;glouannereah m. FA.; gloana se couvrir de laine Gon. Voir Urk.nbsp;Spr. 276; Mg. Forsch. I, 47, 48.
Glann, rive, C, claign. Pel.; de la diglaigna, déborder, et dans « le nouveau dictionnaire » dichlagna, inonder, dichlagn, inundation, Pel.; dillan, regorgement, dillaniein, regorger, linfat deurnbsp;dilan, « regas d’eau », Chal. ms. Le cornou. dishillan, dishillon « lenbsp;dernier flot de la mer montante Fd.~Mistic hlan, « fin dunbsp;débordement », de *dispchlania, litt. « dé- déborder ». Cf. Rev.nbsp;eelt. XI, 352; Beitr. deBezzenb. XIX, 84; Urk. Spr. 120.
Glas {Lei), Anniv. de Trég. 3 v, dim. Le Glasic 10 v, 23 v, cf. glasykm. pigeon rainier, Trd;' plur. glasiguennet, glasiguet, Chal.nbsp;ms,v. bi^et; glasicq verdaud, verdekt Gr., \oir glisic; glasardic,nbsp;petit lézard, Cb; glaser, verdeur, Cms. Le Nomenclator donne :nbsp;glasard, ran glas, « croisset, verder », 1. rana viridis, 47 (cf. gla-^arded, grenouilles. Bomb. Kerne, 40); et lesard, lézard, 51. Ce dernier vient du francais; glasard peut être aussi le mot Uxftrd, maisnbsp;accommodé au breton glas, vert, et gsh; glasard, verdatre, et brun,nbsp;cf. Rev. eelt. IV, 154; glasard grison, celui dont les cheveux com-mencent a blanchir; verdatre, bleuatre Gr. Pel. nous apprend quenbsp;glasard, lézard vert ou lézard gris, était aussi de son temps un nomnbsp;appliqué a la grenouille; woir gurlass. II faut sans doute jdindre anbsp;ces noms d’animaux glosard « verdon, 1. curruca » Nom. 39, glo-sard, pl. ed « fauvet », f. glausardès fauvette. Gr., glógard, male de
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;17
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la fauvette, f. Gon., malgré Ie changement de voyelle (cf. Rev. eelt. III, 5 o; voir paterou).
Une altération plus étrange se montre dans Ie van. hlass-hoarhein « rire du bout des dents, sourite »; blass-oarh, un sourite, rA.=:nbsp;s;lasc hwerzin « souris, ris forcé et feint », mot a mot « ris vert, ounbsp;pale », Pel., gall, glaschwerthin « subridere », « to simper »; cf. onbsp;c’hoar^in-gla:{, Bar^. Br., 239. Voir hai^ic, gluiiyffiat.
Citons encore les formations suivantes : glas-dour, van. glas-déiir tout a fait vert; gris d’eau, ou gris vert Gr., glas teur L. el l. 44;nbsp;gld^-wenn gris Gon., gall, glaswyn d’un blanc bleuatre; gld:(-rus;_ violet Gon., cf. gall, rhuddlas, glasgoch, cochlas; glas-duet (pierres)nbsp;grises, d’un vert noiratre, Truh. 46; glasaour loriot, glasénteg^, van.nbsp;glasadur, glasded verdeur, glasenn, glasyen, glasvez^ verdure, glasvexj,nbsp;verdoyer. Gr., glasvesi Intr.So; glasve^us verdoyant Gr., voir dister;nbsp;glasenn f. gazon G. B. /., I, 108, pl. ou Bali 39; glasat devenir vertnbsp;L. el l. 38, gla:(ein haïr, glassein avoir de 1’aversion, ind. prés. gla:(a,nbsp;glassa FA., glassanté haine Chal. ms. Cf. Rev. eelt. XI, 183, 506;nbsp;XVI, 229; Urk. Spr. 119.
Glauafï, pleuvoir, Ch, glauuaff. Cc; glauec, pluvieux, Cb, gall. giulawog; glauic, petite pluie, Cb, glaoicq Mhandislom. 221, pl. gldui-gueu Guers[. Guill. 67, glduégueu Chores 152. Glau est expliqué parnbsp;*vo-lav-, cf. lat. Itio, lavo, Urk. Spr. 249; vo\rglec’h.
Glawet, sing, glaweden « bouse de vache que les pauvres gens de la campagne préparent et font sécher au soleil pour faire du feu,nbsp;dans les cantons oü Ie bois est rare », Pel., glauoëd, bouse pournbsp;brüler. Gr., glaoed, glaoued, m. Gon., gall, glaiad, smg. glaiaden,nbsp;id., Davies, auj. gleiad, f., gleiaden, corniquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;id.; irl. glaït,
tourbe? O’Donov.; cf. I.oth, Vocab. v.-br., s. v. gletu.
Glawren, glaouren, bave, pituite, salive. Pel., glaourenn, glaour, bave, glaire. Gr., glawri, baver. Pel., glaoüra, glaoüri,Gr., cornou.nbsp;glaouraseni; cf. gall, glafoer, glyfoer, bave. Je doute que ce motnbsp;vienne de *vo-\-lib-, lat. libare; la forme galloise devrait être, en cenbsp;cas, *gwlyfoer. II semble que Ie type gaulois ait été *glib- (pournbsp;*glibh-, cf. allem. kleber, gluten, gomme, etc., kleben, coller, êtrenbsp;gluant, v. h.-all. chliban'), ou *glim- (cf. v. h.-a. chleimen, enduire,nbsp;grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;être chassieux ?). En tout cas, la racine serait la même
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GLOSSAIRË MOYEN-BRETÓN
que dans Ie grec yXoióg, Ie lat. glus, gluten, Tallem. klei; cf. moy. br. englenaff, s’attacher ?
Gla^ron, Grallon, Gw., v. moe:{, Glaxren,\. heti, par métathèse de *Grailon, *Gra:(len, d’oü Grasion 1418-1535, Inv.desarch. des Cótes-du-Nord, Série E, p. 38; Graslen, Archives de Bret. V, 18, voirnbsp;paluhat. Cf. Glasren, n. d’homme, xv® et xvi‘= s., Nobil.; de Coat-glaxran, reg. Péd. 229 b(i6ii), Quoatgla^ran n. de lieu, Anniv.nbsp;deTrég. 25; auj. Glaêran a Ploubezre, G/flérow a Plouaret. Glasp'ennbsp;semble être un iiom de baptême, en 1539, Inv. des arch, du Fin.,nbsp;Série A, p. 8.
Gleb, mouillé, Cb, après glud; glebder, moiteur, v. fluaff; gle-bour, moisteté, Cb; gluebor Cms; gleborecq humide Gr., gleboroc Pel., gzW. gwlybyrog, voir carrec; gluybiaff, mouiller, Cms, glibiaff,nbsp;glybyaff, mouiller, Cb, glibya tréc. glybyah, et gleba, glueba, gloêba,nbsp;van. glebein, gluebein, gloebeih Gr., glebia, glepia Trd, pet. Trég.nbsp;gleban, gall, gwlybio 'tt gwlybii, cornique glybyé; glibyadur, moiteur,nbsp;Cb V. deltaff, gluypiadur, Cms; glybyus, g. embuz, 1. imbutus, Cb,nbsp;glibyus et glebtis sujet a mouiller Gr., glubuss qui mouille, glubereahnbsp;m. action de mouiller, glubage mouillure l’A., glibyadenn rosée,nbsp;petite pluie douce, dim -icg Gr.; voir glech, et Urk. Spr. 285.
Glec’h : lacqudt pis ê glech, ou ê gleach, détremper des pois, glec’hi OU gléachi pis, id.. Gr., pet. Trég. gleianpis, lakat pis dënbsp;c’hleian; gall, gwlych, humidité, gwlychu, mouiller. De *vl-icc-, cf.nbsp;gliz^, rosée, gall, gwlith = *vl-ic-t-; Ie rapport de glech a gli^ rap-pelle celui de moy. br. brech, petite vérole, gall, brych, f. brech,nbsp;tacheté, de diverses couleurs, v. irl. brec, a moy. br. briii, gnbsp;brith, v. irl. mrecht, id. La racine de glech et gliz_ peut se trouvernbsp;encore dans gleb, gloeb, v. gall, gulip, v. irl. fliuch, humide =nbsp;iq-us, d’oü lat. liquere Q=*vliquere, cf. suadere, de *suadus, suavis');nbsp;pour Ie sufHxe, comparez lat. antiques; et dans glau, pluie, gall.nbsp;gwlaw = *vl-av-; voir glueix^. Cette racine vl- serait Ie degrénbsp;réduit de vel, variante de ver, d’oü grec oupov, Sanscrit vdri, etc.nbsp;Je doute que l’irl. flesc soit identique a glec’h, gwlych, du moinsnbsp;pour Ie suffixe.
Gleur, lueur; cf. illur, brillant, et gall, eglur; v. br. Glur, Drich-glur « a l’aspect brillant ». M. Loth a tiré -glur du lat. glörius, M.
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lat. 173; M. Schuchardt a fait remarquer, Literaturhlatt fürgerm, und rom. Philologie 1893,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f^ut ajouter a -glur Ie v. irl.
gluar brillant, et que ces mots rappellent beaucoup Ie v. norois glora, glare, ce qui rend douteuse Texplication par Ie latin. Lanbsp;racine peut être la même que Adjvs gloèau. Voir Urk. Spr. 333.
Gleurc’h, pl. o, galettoire, en Trég., Gr., auj. id.; de *gloerch =*gou-lerch, cf. gall, golwrch, golyrchaid, boite? Voir goula-:(enn.
Glew, gleo, en cornouaillais manche de charme, Pel., gall, llaw-lyw, id., de llaw, main, et glyw, dirigeant.
Glin. Oar e daoulin (quelqu’un) a genoux, Cb, v. querget; dan nou (et non mu') glynou (plusieurs) a genoux, P 102; Lc Glinec,nbsp;xvii'' OU XVIII'' s., Inv. des arch. Finist., Sér. B, p. 198, =« qui anbsp;de gros genoux », cf. gall, gliniog, gaél. gluineach. Voir Urk. Spr.nbsp;120.
Glisic pl. glisighet petit saumon de la grandeur d’une sardine, a Chateaulin, Pel., glysicg pl. -iguedpetit saumon, jeune saumon, gli-giguen, pl. gligigoti, gligicq anchois Gr., gUsig m., pl. -iguétt anchoisnbsp;l’A., dérivé de glas, cf. gall, gleisiad saumon, et glasfaran jeune saumon, composé de maran saumon; voir guenn. Glizin bleuet, ennbsp;petit Trég., mot qu’on ajoute a glag pour spécifier qu’on prend eetnbsp;adj. au sens de « bleu » (cf. la note Rev. celt. IV, 162); gliginn m.nbsp;bleuet G. B. I., I, 440, = cornique glesin pastel, gall, glaslys id.,nbsp;glesin pelouse.
Glig, rosée (après glud, gleb), Cb, glig pe gluig, Cms; gluizus, plein de rosée, Cb, amser gluigus ou gligus temps qui donne ordinai-rement de la rosée; gligenn, gluigen, van. gluihen, gliheen, gluëhen,nbsp;glouëhen (goutte de) rosée, pl. glig etc. Gr., gall, gwlithyn; gligen-nicg petite rosée, pl. gUgigou, van. glihennicg, gluihennicg, pl. glihi-guéü, gluëhenniguéü Gr. Voir glech.
Gloar gloire, 2 s. D 167; gloir Cms. L’expression fran^aise « a la garde de Dieu » est devenue en breton « i la gloire de Dieu » : danbsp;chloar Doue, (tu vas) a la garde de Dieu, Mo. 162, 173, en gloar arnbsp;gtiir Doue, (partons) a la garde du vrai Dieu, 228; e gloar Doue,nbsp;(laisse-moi) h la garde de Dieu, E. Rolland, Recueil de chansons
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populaires, iv, 25, str. 15. (Grég. donne bé:(it en goard Dom, Dieu vous garde). Ar gloriustet 1’orgueil, Jac. ms 3.
Gloasadur, collision, enem gloasaff « entreblecer », Cb, v. pisti-gaff; gloaset afamp;igé D 150.
Gloat. lx Gloadec en 1769, Inv. des arch. Finist., Sér. B, p. 373, = « qui a du bien » ; gall, gwladog rustique; voir Urk. Spr.nbsp;262.
Gloèau, glouaihue, gleau, gloau, rare, van., Rev. eelt. VII, 314, gloahue, B. er s. 218, glouaihue, Voy. mist. 31, gloaihuë, 49, dim.nbsp;glouaihuiq, assez rare, 127 =v. gall, f/om, limpide, v. irl. glê, bril-lant, V. bret. -gloeu; gloiatou, gl. nitentia, gaul. Glevum, auj. Glow-cester; cf. grec yjaai'm échauffer, 1. helvus, angl. glow, gleam, etc.,nbsp;rac. ^M?Voir Urk. Spr. 119; Idg. Forsch. II, 370. On peut ajouter Ie bret. ar gloévenn (m.), ar vloevenn (f.), pl. ou, van.gloüéüénn,nbsp;ampoule. Gr., gloaiuênn, pl. eu FA., gloüemn, pl. gloüeuat, pustule,nbsp;Chal. ms, cf. L. el l. 140; de *glei-v-, comme gloèau; et sans doutenbsp;aussi Ie van. ur gluah-lagad un coup d’ceil, B. er s. 139, cf lesnbsp;deux sens de l’angl. glance, du grec Xsuaau, etc. Gluah peutnbsp;représenter *glei-cc-, cf v. irl. glicc, sage (perspicace, comme ennbsp;lat. prudens}') Yoh gleur.
Gloestr’, ur gloestr ni. vase Chal. ms v. cloistre; glouistr guiguen batterie de cuisine Chal. ms, glustr vase, Boquet-lis Vannes 1852,nbsp;p. 3, pl. glustreu B. er s. 90, de *goulestr « petit vase », cf v. bret.nbsp;gufor petit four, etc.; voir goulagenn, gleurch. Er luestr la cour,nbsp;dans le dial, de Batz, parait être un mélange de les et de gloestr.
GlosafF, gloser, gloseur, g. id., glosic, petite glose, Cb.
Glouher (Le), n. pr. xv“ s., Chrest. 206, glaoüaër charbonnier Gr., gléuaére l’A., pet. Trég. glowar, cf gall, glöwr. Léon rw^;-glaou, rouge comme du charbon; van. gouaitt-gleu, ensanglanté,nbsp;VA., goaid-gleu, Voy. mist., 10$, goaidét-gleu, 109. On dit k Qiiem-per-Guézennec : evid an disteran spont a sko ar chlaouen en em chalon,nbsp;a la moindre alarme je suis frappé comme d’un coup au coeur; cfnbsp;1’emploi de glühen au figuré, en allemand ? Voir Urk. Spr. 120.
Gloutonj, gourmandise, Cms; gloutoniaff, I. crapulor, Cb, glou-tonnya faire le glouton Gr. Cet auteur donne glmt et gloust, glou-
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ton, pl. glouted, glousted et glousta faire Ie glouton; pour l’addition de eet r, voir boutoiller -, Rev. eelt. XVI, 227. Gloutec guet quic car-nassier Chal. ms, cf. gall, glythog avide.
Glud, g. gluz; dre glud conjointement, 1. glutinanter, Cè; dim. Gludic n. d’ho. 1420, Arch, de Bret. VI, 2, Le Gludic Quoatg. II,nbsp;6 v; III, 6, auj. id.; gludec, gliidoc, glutineux Pel., gludecq, gluden-necq, gluant Gr., gludeennêc crasse, adj. l’A., cf. gall, gludiog; giii-denn gluau Gr., gludon Pel.; gludenna, van. -ein gluer Gr.; corniq.nbsp;glut glu, du lat. gluten.
Glueiz Ga, mot non traduit, doit être le même que gley^, gley, avec Part. archleyi, ar c'hley, lousaouën ar c’hley mouron, 1. anagal-lis Gr., gall, gwlydd, gwlyddyn, cornique^/ed/;, \r\. fliodh,flighO'’'K.,nbsp;irl. raoj. flidh Rev. eelt. IX, 235, gaél. fliodh, mannois flee, d’unnbsp;gaul. *vlid- qu’on peut comparer au gall, gwlydd, pl. ion tigesnbsp;. tendres, gwlydd tendre, doux, gwlaidd doux, mouillé; cf. gleh, glech}nbsp;J’ai donné, sous cleyx^, une autre explication fondée sur cette der-nière forme que cite Gr. et qu’on trouve seule écrite après lui : klei^nbsp;m. Gon., Trd, Liégard, du Rusquec, clais Pel., hors de Léon kleinbsp;Gon. Mais le k vient sans doute de ce que ar c’hleyz^ peut appartenirnbsp;a un masc. cleyT^ aussi bien qu’a un fém. gley^. Gluei^ représente unnbsp;V. br. *gulid, cf./a3;foi, v. hr. fid.
Gluesqmr, grenouille, Gms, entre gloir et ghrifiaff (il devait y avoir d’abord gloer, gloesquer); voir guescle.
Gluir^yffiat, Gms; glugifyat (et non -iat^ « annuelier », s. v. hloa^; voir glas.
Gneuijf, apparoir, C, gnenijf, Gb, gueuiff, Gms,
Go levé, fermenté, goaff lever, en pari. de la paté C, ghéi pétrir, gói fermenter Pel. Ce mot est tiré de *vo- yes-, cf. gall, ids, ébulli-tion, grec etc., Urk. Spr. 223 ; mais il serait bien extraordinaire que cety n’eüt pas laissé de trace en breton. Voir Belast.
Goa, g. desconfortement, 1. ve interiectio, Cb; an habec eus goa Jusas la cause du malheur de Judas, Trub. 91, gwa (le même)nbsp;malheur 161. Voir goady;a.
Goabienn (petite anguille), Gms, gab-, 1. hec gabio, gabionis, Gh, gobien, Cc,
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Goacat, être mou; amollir; goacyc k un petit mol » (un peu mou), Ch.
Goachat. Gonachat, crier comme les petits enfants, Nom. 216, cf. lat. vagire} Voir coagal.
Goadyia, P 260, ne peut répondre au moderne gaodisa, se moquer (du fr. gaudir), surtout a cause de son 3;, cf. Rev. celt. XI,nbsp;5 5 6. Je pense qu’il faut lire ce vers : Den cre^, goa de dyoug^ a re^,nbsp;litt. « homme avare, malheur a toi done d’après (a cause de) ce quenbsp;tu fais », avec une première rime intérieure de crqavec de ; cf.nbsp;goa me ga malheur a moi done, J 126, etc. Voir dega.
Goagronenn, g. polocier, Cms, entre goagrenn et goalchaff; tréc. grégohnen, prune sauvage. Gr., pet. Trég. groegonen, id., irl. frae-chdn, airelles, frdech, bruyère, de *vroicd = grec è(f)p£!V.y;. Lanbsp;iorme goagronenn a subi une métathèse; cf. guescle—gluesqiie gre-nouille. Vo\xRev. eelt. VII, 315, 316.
Goagueller (Ze), Anniv. de Trég. 25 v; Evêché de Trég., chap, de la Cathédrale, fondations, liasse E. 2746, (Archives des C.-d.-N.), copie d’un acte de 1592; = « celui qui se gare, prudent », cf.nbsp;gall, gwagelu agir avec précaution, gwagelyd, gogelyd éviter, irl.nbsp;fochelim; voir diouguel.
Goalarnn, auel goalarnn, Cms, auel gaJern, vent de galerne, 1. septentrio. Cc, auel gualernn, Cb; goalorn, goalern, nord-ouest. Gr.nbsp;(gualern, Ca), gwallarn, vent de nord-ouest. Pel.; van. er holernnbsp;l’ouest, Rev. Morbih. I, 90, etc. Ce mot est expliqué par *guo-cleg-n-.nbsp;Et. gram. I, 22; Urh. Spr. loi; je Ie crois plutót d’origine fran-caise, cf. Rev. eelt. XII, 416, 417. II a pu, toutefois, se faire unnbsp;mélange de galern avec *goagleg, ce qui aura donné d’un cóté goalern, et de l’autre gwalez « Ie vent du nord, ou en général toutnbsp;mauvais vent », Pel., cf. gall, gogledd, nord (de guo- et eledd, bret.nbsp;eleig, gauche), irl. fochla.
Goalchadur, souleté, 1. saturitas, goalchtet, souleté, 1. satietas, goalchus, soulable, 1. satiabilis, Cb; irl. fok abondance, cf. lat.nbsp;volgus, Urk. Spr. 286.
Goalchet, lavé, 1. lotus; goalchadur, laueure, 1. lavatio; goalche-res, lavandière, Cb, golfeg, battoir, Cb, Cc, goulchidigaeg, ablution.
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Cnis, goual chidigm:^ D 129, goalchi laver 130; goaJch expiation, pardon D 498? cf. gwalchnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Trub. 92, 109, gwalc hi pardon-
ner p. v. Yoirguinhen, Diet, étym., v. giielchiff et Urk. Spr. 285.
Gaaien, verge, Cb, v. guinyenn, goalenn baton D 193, goualem (l’espérance est Ie) soutien (et l’appui des pécheurs) 50; e vaal sanbsp;verge (de Moïse) Cat. imp. 7; gouélen fléau Choas 212-, pl. goalen-nier, verges, Cb, v. lestr, goualinner, Nom. 96, goulinner 172, voirnbsp;dispingneus; goalennec, 1. vibicosus, plein de verges; goalennic,nbsp;petite verge, Cb-, goüalennat, aune, Nom. 211. Ce mot est tiré de lanbsp;rac. vel, tournet, entourer, Urk. Spr. 275, 276, cf. irl. felmae liaie,nbsp;etc.; voir goalenn.
Goalenn anneau N 1767, nbsp;nbsp;nbsp;.goakigner D 106, gouallinner Nom.
^0^, goalinier Mo. 259; cf. moy. irl. foil, fail, —grec Da.£, ornement de forme ronde, collier, bracelet, bague, rac. vel, tournet; Rev.celt. XIV, 351; Urk. Spr. 275, 276.
I. Goall, gouall manvais D 113, gouallequeat maltraité, attaqué, er goal lequea- (les oiseaux) l’endommageaient, Ie blé 187, goall son-tet (lis. fontef) mal fondé éo; evoual grogo enoc’h 11 vous mordranbsp;cruellement Intr. 248, nien em goall-gundufe e agencet si ses agentsnbsp;se conduisaient mal, Tad Ger. 2y,goal-vlasein puerl’A.; pet. Trég.nbsp;ne ket eur gevel xarmonner, giuelyarmonn ket il ne pêche pas trés bien,nbsp;giuel-gare ke 'ne il ne les aimait guère, gwel-deb ket il ne mange pasnbsp;beaucoup, etc. Gouel ajferou actions mauvaises, infamies, Jac. msnbsp;10. Voir Urk. Spr. 275.
Goallecat « despriser », 1. negligo, Cb; Le Gouallec n. d’ho., 1554, Inv. des arch, du Morbihan, V, 296. Van. ape hoalle, quandnbsp;(cela) manque (et non « manquait »), B. er s. 229; XvX. faill négli-gence; voir Zeitschrift de Kuhn et Schmidt, 1893, p. 304; Urk.nbsp;Spr. 275.
Goam, gouam, (sans article), la femme, parlant d’une femme mariée, en terme de mépris ou de raillerie. Gr.; femme en général,nbsp;dans l’argot (breton). Gr.; geuamm, Gon., Trd; gouam neuer^ eureu-get, la nouvelle mariée, Nom. 12, gouam, paillarde 327; gevam, pl.nbsp;gwammou, givammet, courtisane, femme débauchée, dim. gwammig,nbsp;pl. gevammouigou. Diet, ms de Coetanlem; = goth. vamba, uterus, cf. moy. h.-allem. evempel, v. gall, gumbclauc, Rev. eelt. II,
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141; dans l’argot trécorois de La Roche gwammel, femme mariée, etc., Rev. eelt. VII, 44; de la Ie haut Breton couamelle, bavarde,nbsp;Rev.celt. IX, 370,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1; vendéen goimelle, femme dégingandée. Mém.
de la Soc. des antiquaires de l’Ouest, XXXII, ii, 151. Voir Urk. Spr. 262.
Goan, faible. Gr., gwdn, menu, délié, grêle, (tige de blé) trop faible, van. id. Pel., goander, goannidigue\ faiblesse Gr., van. goa-nedigueah B. er s. XIV, etc.; goannat s’affaiblir, Guei\. Guill. 54-tomber, en pari. du vent, L. el l. 158; cornouaillaisnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;mou,
souple, pliant. Pel.; gall, gwan, faible, délié, irl. fam; gall, gwan, der faiblesse, gwanhau affaiblir, cf. Ie suiv.
Goanaff Qt poignant, tout vng, Ca, poignat, Cms; l’auteur pensait a « être poignant », ou a une variante de poingnaff, 1. pungere.nbsp;C’est sans doute Ie .sens originaire de goanaff, chUtier, tourmenter,nbsp;goanet puni D 140, gwana, presser, affliger, chatier. Pel.; cf. gall.nbsp;givanii, piquer, percer. Voir Urk. Spr. 259.
Goap, goab, moquerie, dérision; goapadur, provocation, Cè; goapaer, moqueur, Cb v. riebinaff, pl. goabaëryen Nom. 239; Lenbsp;Goaper n. d’ho. en 1782, Inv. des arch, du Finist., Série B,nbsp;p. 369, adj. sh'igheu goaper ncsinemtuts moqueurs L. el l. 32 (voirnbsp;blashat, niuntr, tromperep); goapaus, moqueur Cb, goapus Guer^.nbsp;Guill. 60, goapet, moqué, Cb, goapaet. Cc.
Goarant, me en —, je Faffirme, je l’assure, B 559, goiiarantet garanti D 169, garantet 158; be:{it goarant soyez(-nous) favorable,nbsp;protectrice 53.
Goarec. Gouarec an eiiff, gouarec an arc-en-ciel, Nom. 219; Le Goareguer reg. Plouezec 20, Le Guareguer 17 v.
Goarniset, garni, Cb, v. iaul, garnisset D 169, goarnison, garnis-sance, 1. munitio; garnison, g. id., 1. munitorium, goarnissadur, garnissement, Cb.
Goas, f. goases, serve; goasic, petit serf Cb, goa^icg pl. -iegued mousse, page de vaisseau Gr.; goasonie^, servitude, Cb (gall, giva-sanaeth'). Par suite de 1’influence du pluriel double de goas,nbsp;moy. bret. guysion, van. ghïyion, gall, gweision, de guys- = *weis,nbsp;gaul. vassi,-\—ion = -iönes (cf. gali. mab, fils, pl. meib, et meibion.
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bret. mibien), giiiss est devenu un sing, en van.; voir degreg^. A cette forme se rattache güisiguiah, servitude, vassalité, güiiigtiiah, f. pl.nbsp;'CU, vasselage, hommage, l’A. (cf. bugaleach, enfance, plus usité quenbsp;bugeliach; Ie second pluriel bugaleou, Gr., Trd, faisant parfois trai-ter bugale, enfants, comme un singulier). Le gaul. vassos est com-paré au grec faurs; citoyen, Urk. Spr. 278.
Goascaff, goaschajf, goschaff, étreindre, Cb, goastaff, g. destrains, 1. destrictus, Cms, goaschadur, étreinte, Cb, gouascadur teu, jusnbsp;épais, Nom. 278, ci. goasqedenn, coulis. Gr. Pet. txéc.gwaskanwarinbsp;anken prendre sur soi, retenir l’expression du chagrin qu’on res-sent. Gwaska veut dire tousser, dans quelques cantons des Cótes-du-Nord. C’est, je crois, a cette racine qu’il feut rapporter le bret.nbsp;goasqadenn var an héaul, var al har, f. éclipse de soleil, de lune.nbsp;Gr. (cf. gwascaden, défaillance, angoisse. Pel., goasqadenn, entorse.nbsp;Gr.), plutót qu’a goasqiiet, abri, proprement ombrage, qui donne-rait une interprétation plus scientifique que populaire. Deux desnbsp;synonymes donnés par le P. Grégoire se rattachent au même ordrenbsp;d’idées : mougadenn èn. héaul, litt. « étouffement dans le soleil »;nbsp;fallaënn èn héaul (indisposition, défaillance). Quant a tevalder varnbsp;an héaul — ténèhxes, obscurité sur le soleil, c’est une description etnbsp;non une explication du phénomène. Notons qu’en breton l’idéenbsp;d’obscurité ne se montre jamais dans le mot goasquet, etc.; le v.-br.nbsp;guascotou veut dire « ombrages frais », il glose frigora dans le passage de Virgile « umbras et frigora cap tan t ». Cf. Sanscrit vahatenbsp;presser, etc., Urk. Spr. 260. Yoir goasquet.
Goasquet, abri. V. br. guascotou et non goa--, van. goüasqedenn, abri, Gr., goasqedennein, abriter, ombrager, Voy. 80, cf. 53; pet.nbsp;Trég. goasketoch, plus a l’abri. La forme goasc, dans o choudori enbsp;goascur garrec, se mettant a l’abri d’un rocher. Ball 194, vient denbsp;1’infiuence de goascaff.
Goastaff « degaster follement », Cb, v. prodic; goastadur, destruction, degastement, 1. consumptio, goaster, gasteur, 1. depopu-lator, Cb, goasteur, gasteur, dissipeur. Cc. Voir Rev. eelt. XIV, 317. — Goasteller, qui fait les gateaux, Cb.
Goat, sang; nep a car goadaff, celui qui aime effusion de sang, Cb, goadel (pieds) ensanglantés D 150; goadeguen, boudin, v. goa-
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DEca sanglant, van. goédecq id., sanguin Gr., Le Gouadec, en fr. Sanguin, n. d’homme, xvii*^ s., Nobil., gall, gwaedog. Pet. Trég.nbsp;goadan ra i dent, en francais du pays « ses dents saignent » = Peaunbsp;lui vient a la bouche, il en a grande envie.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Goa^. Goazennic, petite veine, goazennus, plein de veines,nbsp;Cb; gouazenn veine Nom. 176, pl. goua^iet D 25; goa^redenn, ruis-seau, 1. riuulus, Cb, gouxredenn, petite eau, 1. undula, v. dour-, goagxnbsp;« ruisseau », Cms; goacdour, 1. scatebra, scaturigo, entre goacol etnbsp;goadaff, lis. goac^dour? Goa:(enn an dei^, aube du jour, Cb, Cc, v.nbsp;mintin, goazenn an-héaul, rayon de soleil. Gr. « A Sarzeau, on ditnbsp;goareden, goareten » (ruisseau), Chal. ms. Au xiii‘= s. guoeth, goeth,nbsp;ruisseau, au xiv®quot; goe^, au xv*= goa:(, goe^, f. : an goe^ vihan, voirnbsp;Chrest. 206; a S' Giet gwarajen, id., pl. goasiou-réd torrents Gon.,nbsp;gall, gwythred cours d’une rivière, gwythreden ruisseau (cf. bret. dour-red cours d’eau, eau courante); Chal. ms donne ur oüaratan deur, lenbsp;fil de l’eau. Dim. goazic dans guern an goa:(ic bihan, acte de 1539,nbsp;sur le parchemin formant la couverture du registre II de Pédernec,nbsp;goa^icg, goüézicg, van. goéhicg Gr., goéhig, Gueix. Guill. 69, goehignbsp;L. el l. 116. Goazec plein de ruisseaux, adj., ou lieu plein de ruis-seaux, subst., dans Trégoa^ec s’' dudit lieu, xv'quot;, xvi‘= s. Nobil., Lenbsp;Goalee n. d’ho. en 1539, Inv. des arch. Finist. Série A, p. 7, cf.nbsp;van. goahêc marécageux, goah f., pl. goahégui marécage l’A., maraisnbsp;Sup. (comme en gall, gwlawogydd pluies, sing, gwlaw). On lit ennbsp;eur goaffrec ...da beuri et er goafrecq o peurin (sept vaches grasses)nbsp;paissant dans un marais Jac. ms 44, et l’on dit a Pontrieux gwafleknbsp;f. marécage, bourbier; a Trévérec wafles, pl. wafléjo signifie unenbsp;fondrière. II semble y avoir Ia un mélange de goaegrenn fondrière,nbsp;molière Gr.,gioagren f. Gon. avec *goa\ lec, voir Goetheloc. Cf. Urk.nbsp;Spr. 271.
Le nom d’homme Goueiou, xV^ s., que M. Loth explique par « veuf », Chrest. 210, pourrait être un pluriel de goe:{, ruisseau : cf.nbsp;du Gouëiou, s'' dudit lieu, par. de Carantec, xv% xvP s., Nobil., etnbsp;Le. Goaxjou, reg. Péd. II, 34“ b (1640). Le correspondant régulier dunbsp;gall, gweddw veuf eüt été en bret. moy. *guestu : cf. meru ivre, gall.nbsp;meddiu.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Goal oie, de *geg-dd selon LJrk. Spr. 109 ; cas d’allongementnbsp;non étudié par M. Strachan, Ben. Beitr. XX, 1-38.
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3. Goax^ pe goaTpch, pire, plus mauvais; an goa:(aff, trés mauvais, Cb; goa^het bell=,]e crois, « quel cruel désastre », P 265, dansnbsp;cette strophe :
1. Dre an dra man hanvet[,] goazhet bell[!]
Myl conscyancc so en brancel;
Goal soyngafF mervel ez fellont [;]
Eynn guenn ho eni hastenn quentrat,
5. Hac a claf quen scafFhan affuat,
Quen coz hac ho tat ne pathont.
J’ai ajouté trois signes de ponctuation; je suppose, de plus, qu’au vers 4, Eynn dolt se lire Y enn. Je traduirais en consé-quence :
I. Par cette chose[que j’ai]nonimée (I’avarice), quel cruel désastre !
Des milliers d’ames sont agitées;
Faute de penser a la mort, elles pèchent;
Eux (les avares) dans [des draps] blancs s’étendent bientót 5. Et tombent malades, aussi faibles que la brebis;
Ils ne vivront pas si vieux que leur(s) père(s).
La cupidité est en effet désignée deux fois a la strophe 263 : dans Pepde^creny, ïisez cresyty « avarice », dont la première syllabe four-nit ici une de ces rimes intérieures surabondantes que recherchenbsp;l’auteur fcf. Rev. eelt. XIII, 231); et plus loin, dans dre splet conve-tys « par Teffet de Ia convoitise ». Pour eet emploi de hanvet, nom-mé, cf. Sainte-Barbe, str. 6, v. i. II parait y avoir dans cettenbsp;strophe que nous étudions une réminiscence de saint Luc, c. xii, v.nbsp;20.
La synérèse Y enn en une seule syllabe est conforme aux habitudes de la versification du moyen-breton, et en particulier du poème dont il s’agit {Buhe:^ niabden); cf. duy an, str. 230, v. 2; panbsp;q, 231, V. 6; so a, 233, v. 3, en une syllabe; a a^naffe, 3 syll.,nbsp;235, V. 4, etc.
Le rao\. goa^^iet « combien mauvais », est identique au gall, gwae-thed, id., et « aussi mauvais »; il se rattache au comparatif irrégulier « pire », comme guclhet « combien bon » a guell « meil-leur ». Le breton moyen ne présente ce suffixe exclamatif -et que dans un troisième mot, cazret, cae^ret, cae^rhet, combien beau. Un
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autre indice du peu de vitalité qu’avait ce suffixe dans les dialectes du breton moyen qui nous ont laissé des documents en texte suivi,nbsp;c’est que ces adjectifs viennent toujours immédiatement avant leurnbsp;nom, qui est toujours monosyllabique, et qui toujours termine unnbsp;vers; leur suffixe -et fournit done la rime intérieure. C’est visible-ment la cause qui faisait avoir recours a une forme tombant en dé-suétude.
Le contraste est frappant entre ces faits et ceux qui se passent en vannetais moderne. Ici le suffixe -et est parfaitement vivant; ilnbsp;s’ajoute aux adjectifs et aux adverbes, et se prête a des formulesnbsp;variées, comme le montreront ces exemples : caërret ur mélodi,nbsp;quelle belle mélodie, Guers^enmu eid olerblai, Vannes, 1864, p.ioi;nbsp;o na caërret un nehuétet, ó quelle belle nouvelle, 106; cairéd unndra,nbsp;quelle belle chose, l’A. v. que; o na caërret ur santimant, oh! quelnbsp;beau sentiment, B. er s. 21; cf. 126, etc.; eurusset ur stad, quel étatnbsp;heureux, 132; na brasset léhuiné en dés, quelle grande joie il a,nbsp;105; o nac agréaplet e vehé de Zoué ur satisfaction él-cé, oh! qu’unenbsp;pareille satisfaction serait agréable a Dieu, 96; o na doucet-é merhtielnbsp;énilis, oh! qu’il est doux de mourir a 1’église, 134; avantajusset,nbsp;necessarret, 34, amiaplet, combien aimable, 20; decrie.ttet, combiennbsp;décrié, 82; calettet, combien dur, 60; bihannet, combien petit, 132,nbsp;et adverbialement : bihannet e coniprenamb-ni que nous comprenonsnbsp;peu, 108, etc.; lourtat é homb-ni hum drompét, que nous nousnbsp;sommes lourdement trompés, Foy. mist. 118; quirreet é coustét teign,nbsp;qu’il m’a coüté cher, 125; caërreet, combien beau, 7, 8, 106; peur-rat, combien pauvre, 8; na brassat ur folleah, quelle grande folie,nbsp;72; malheurussat tud, quelles malheureuses gens, 85 ; marveillussat,nbsp;combien merveilleux, 83 ; doucat, combien doux, 11; ciimmunat,nbsp;combien commun, 3; scannat è er yau a the le^èn, que le joug de tanbsp;loi est doux, 74; o miseraplcet urguar, oh! quelle ville misérable,nbsp;127; terriplat ur honibat, quel combat terrible, 71; horriplcet, 64;nbsp;tristad ur circonstance, 22; hüéquat, combien doux, agréable, 80;nbsp;truhequat, combien misérable, 42; bihanniqueet è, qu’il est petit (le
nombre ......), 31, du diminutif bihannic; caeret é, qu’il est beau,
soted é, qu’il est sot, Chal. ms, v. que, sodet é v. sot, terriblet é ur jotad « c’est h\ un vilain soufflet », v. soufflet; failed ul livre hani, lenbsp;mauvais livre que celui... l’A., s. v. casuiste; na brdhuet hacoanté-
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Oils « que tu es belle et que tu es agréable », Celtic Hexapla, VII, 6, sans répétition du suffixe, cf. ona tristet ha glaharet = a o quamnbsp;tristis et afflicta », Guer^... Guill. 141, mais 0 nac amiaplet, na caer-ret-è er vertu...\ oh que la vertu est aimable, qu’elle est belle, B. ernbsp;s. 20; caërret-é-hi qu’elle est belle, villet-é qu’elle est laide, Choas 20,nbsp;6 terriplet vou-ean oh qu’il sera terrible 37, terriplad ur momant 91,nbsp;doucad un espérance 137, doucad e vou laret qu’il sera doux de direnbsp;143, pellet-dean qu’il est loin 120; liesset en e mès-mê laret que de foisnbsp;i’ai dit, Pedenneu 196, anc. éd. (1844); difforchetet r qu’il est défi-guré Chal. ms; splannet ne :;eli bout Mari combien Marie ne doit-ellenbsp;pas être brillante Guer^. Guill. 150; ged brasèt plijadur avec quelnbsp;grand plaisir, L. el lab. 22, etc., etc. La grammaire vannetaise denbsp;Guillome park de ce suffixe -et, p. 121, 122, cf. 125.
La terminaison -et reste intacte a Sarzeau, Rev. celt. Ill, 23 5; elk sembk s’être perdue dans k diakcte de Batz, oii elk eut probabk-ment donné -eit. Une prononciation semblabk se montre dans nanbsp;pinhuiqueit dona^oneu quels riches présents, Gim\. Guill. 137,nbsp;tinirreit dareu ne scüiller quels tendres pkurs ne verse-t-on pas, 15nbsp;( = tinarret dareu e scuilUr, Choas 112), mais c’est peut-être par confusion avec ks participes pinhuiqueit enrichi, tinirreit attendri.
On ne peut pas affirmer que 1’emploi du suffixe exclamatif -et en moyen-breton soit nécessairement un archaïsme ou une imitationnbsp;du vannetais. Car k diakcte de Tréguier s’en sert quelquefois : onnbsp;lit euveret eur c’halei, quel calice amer, Devocion d’ar galon sacr anbsp;Jesus, p. 93 ; voir euver, bet nary.
Le Brigant, qui ne savait que k trécorois, cite plusieurs fois cette terminaison -ed, dans ses Eldmens dela languedes Celtes, 1779.nbsp;II distingue, p. 3 et 4, cinq degrés de comparaison pour ks adjec-tifs :
« just, Positif, juste, franqois, et Justus latin.
« justig, Diminutif, un peu juste.
« justoh, Comparatif, plus juste.
« justan, Superlatif, k plus juste.
« justed, Admiratif, qu’il est juste '! »
I. Le même exemple se trouve dans ses Détachemens de la langiie primitive, Paris 1787, p. 29.
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P. 25, il donne pour exemple d’ « admiratif » néapled (de néabl, qu’on peut filer).
II est a remarquer qu’il note, p. 3 i, « les dnq degrés de compa-raison » parmi les traits caractéristiques de la langue bretonne.
A la page 28, il nomme les quatre dialectes du breton artnori-cain : pour lui « la Trècoriene » est « la plus briève, la plus pure et la moins altérée »; « la Vannetaise » est « la plus défigurée et lanbsp;plus écartée de l’original ».
Voici, du reste, des exemples de la terminaison -et, en tréco-rois :
O Doue carret chans Ocheux Jouachin hac o priet ha chuy;
litt. : « O Dieu! quelle belle chance vous avez, Joachim, et votre épouse et vous », Vie de sainte Anne, ms., fol. 33; cf. carretgracsnbsp;hoti eu^ nif, quelle belle grace nous avons, fol. 69.
O Marie buguel quer brasset perplexs^ité Teriplet eur combat a so e volonté;
litt. ; « ó Marie, chère enfant, quelle grande perplexité! Quel terrible combat est dans ta volonté! » Ibid., fol. 56; cf. brasset eur charitté, quelle grande charité (a la pauvre Anne), fol. 84.
Sel brauet discour er ha furet vn ostis So arriu ou^ ma da goullen logeis-,
« voyez quel beau parleur et quel sage hóte est venu chez moi demander a loger »; ibid., fol. 64 v°.
La tragédie de Nabuchodono^or, ms. que M. Bureau a bien voulu me communiquer, comme Ie précédent, contient, fol. 28 v°, unenbsp;chanson de berger dont Ie dernier couplet commence ainsi :
Dousset eur calm goude quer bras tourmant;
« Quel doux calme après si grand tourment! »
Ce ms. porte, fol. 50 v°, la date de 1804 avec Ie nom du pro-priétaire, Jacques-Yves Le Floch, de Tréglamus. Le dialecte de la piece est nettement trécorois (vesoint, ils seront, fol. 19 v°, voint,nbsp;ld., fol. 20, etc.).
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Je lis encore, dans Jac. nis : hd brasset un ojfance ah quelle grande offense, p. 8; jinet ur compaignon qu’il est fin, Ie gaillard, 20; ple-sanlet un excuse la plaisante excuse! 73; favoraplel ur goms, quellenbsp;parole favorable, 51; excécraplet ur crime quel crime exécrable 3 3 ;nbsp;et dans Mo. ms :
sellet mou supplie
Carret ur gouabren so ous on conduin regardez, je vous prie, quelle belle nuée nous guide, p. 173 ; et
Na ellom quet avoalch donnet da déplorin •
Pa songan essetet eo dont danern daonin
nous ne pouvons assez nous affliger, en pensant combien 11 est facile de se damner, p. 218 b
Remarquons que, d’après ces exemples, la proposition exclama-tive peut, en trécorois, dépendre d’une autre proposition, ce qui, je crois, n’a pas lieu en vannetais.
Le superlatif breton a aussi ces deux emplois de l’exclamatif: picolan tud! = picoled tudl quels grands hommes! find pautri quelnbsp;fin dróle! Gr.; brasa dén! quel grand homme! kaera giué:{! quelsnbsp;beaux arbres! Gon., Gram. 84, etc.; crouet en e imag songet carrannbsp;présant (Dieu vous a) faits a son image, pensez quel beau présent,nbsp;Mo. ms 131; o songal estranchan un huré em boa bet en pensant quelnbsp;songe étrange j’ai fait, Jac. ms 45; tréc. braoa plach och-chui\ lanbsp;jolie fille que vousêtes! Son. Br. I, 222 (l’exclamatif qu’onnbsp;attendrait dans le passage vannetais correspondant, est remplacé parnbsp;un diminutif : koantik och-hm\ comme vous êtes jolie Bar:{. Br.nbsp;466, coanticoch-chui! Son. B. I. I, 220).
Ces deux suffixes ainsi équivalents, -a et -et, se sont mêlés en trécorois, ce qui a donné le nouvel exclamatif -ad, signalé Rev. eelt. IV, 145. Une chansonnette populaire bien connue i Pléhédel etnbsp;commencant par Pasepïe karo ('passe-pied carré) contient ce vers :
I. On trouve na brasset mister, quel grand mystère, dans Nouetennik neve^, Lannion, ve Le Goffic, 1866, p. 6, mals ce cantique est traduit du vannetais, etnbsp;présente des vannetismes comme é canant ils chantent, ar sur, 7, etc. Le passagenbsp;na kaeret eunn dra quelle belle chose, en haut cornouaillais, Bai^. Br. 357, appar-tient 4 une ballade que M. de la Villemarqué croit d’origine vannetaise (p. 362).
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homme est beau! On prononce aussi
que mon
haerant e më dén, ka er et e.
Le ms. du mystère de saint Divi, que M. Luzel m’a obligeam-ment communiqué en même temps qu’une copie qu’il en avait faite, présente des exclamatifs en at : ho carat eur tnirac, ó quel beaunbsp;miracle ! fol. 33 v° (= o kaera ur niirakl, vers 1634 de la copie); carat eur niiracl, id., fol. 35 (kimera da ur mirakl, copie, v. 1705);nbsp;horiblat eun den, quel homme horrible, fol. 26 v° (=orrupla da unnbsp;den,copÏQ,y. 1253).
Cette analyse instinctive de -at en -a-\-d’==da préposition, explique 1’emploi de da lui-même dans kaera da barkad kerch quelnbsp;beau champ d’avoine. Alm. 1876, p. 93; cf. Son. Br.-I:{. I, 66,nbsp;128, et, par extension, dans meur da galon a gr a ditT^, que de coeursnbsp;elle met en peine! G. B. /., I, 496; meur da hini beaucoup, com-bien (d’autres) eelt. V, 191; pebeu^ da estlam, quel effroi I G.nbsp;B. /., I, 60, 66, pebez^ da esklam, Peng. VII, 165.
M. de la Villemarqué a inséré dans le Diet, bret.-frang. de Le Gonidec Partiele suivant ; « Mated, superlatif régulier, mais peunbsp;usité, de mdd, bon... »; cette forme est celle de Pexclamatif van-netais : cf. matet un deen, « la bonne piece! » Chal. ms, v. piêce', nanbsp;matet oh que vous ètes bon,, Guer^. Guill. 113. Le correspondant dunbsp;bret. moy. guelhet semhle avoir péri.
II n’en est pas de même de celui de goa^het, qui existe encore au moins en petit Tréguier : gwaset i torn! et gwasad è torn, il fait terri-blement chaud!
La terminaison -et est traitée comme les autres suffixes de compa-raison, et comme la terminaison verbale -at, c’est-a-dire qu’elle fait ordinairement doubler la consonne finale, si c’est /, n, r, s, t, changer-/?/ en -pl, etc. : van. bihan, petit; bihannoh, plus petit; bihan-nan, le plus petit; bihannet, combien petit; bihannat, devenir ounbsp;rendre petit, ou plus petit, etc. C’est l’effet d’un h qu’on trouvenbsp;souvent écrit avant ces suffixes : moy. br. bihannaf, bihanhafle plusnbsp;petit; bihannat, hihanhat -, pelhoch plus longtemps; v. gall.nbsp;hinham gl. patricius, scamnhegint gl. levant, v. bret. mergidhaani gl.nbsp;hebesco. Cet h a été expliqué par Paccent qui frappait la syllabe sui-vante ; mais dans Pun de ces cas il provient régulièrement d’un r ;nbsp;hinham (bret. moy. henaff amé, mod. hénan') — v. irl. sinem, deVr-
Glossaire moyen-hretou, nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i8
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nisamos, cf. lat. pulcherrimus de *polcristmos, Thurneysen, Zeitschrift de Kuhn XXXIII, 552. En gallois, les consonnes finales se changentnbsp;de faible en forte, devant la terminaison -ed = moy. bret. -(Jd)et,nbsp;vann. et tréc. -et.
Th. Aufrecht a, en 1856, identifié Ie suffixe gallois -et, -ed, qui marque soit Tégalité, soit Texclamation, avec la terminaison sans-crite -vat, qui exprime l’idée de similitude ou de ressemblancenbsp;(communication a la Philological Society de Londres, citée par Ienbsp;Rev. Th. Rowland, A grammar of the luelsh language, 3= édit., Bala,nbsp;1865, p. 42). Mais on attendrait plutot, en ce cas, *-guet, *-wed.
Ch. de Gaulle a signalé, en 1867,1’identité du suffixe gallois -ed et du suffixe vannetais -et (Société d’emulation des Cotes-du-Nord. Con-grès celtiqiie international tenu a Saint-Brieuc en octobre iSéy. Séances.nbsp;— Mémoires. Saint-Brieuc, 1868, p. 256).
M. Rhys a propose de voir dans cette terminaison galloise -(h)ed le correspondant du comparatif d’égalité irlandais -ither ocus, -ithernbsp;fri, oil -ther n’est autre que le suffixe celtique *-ó-teros = grec -i--spsg : ainsi le gallois teced « aussi beau » viendrait de *teg-he'dr,nbsp;conime braivd « frère » de *brawdr (^Lectures on toelsh philology, 2quot;nbsp;edit., Londres, 1879, p. 231, 232).
M. Loth a traité du suffixe vannetais et gallois -et dans les Mémoires de la Société de linguislique de Paris, t. V, 1882, p. 26, cf. Rev. celt. XI, 206, 207; il 1’identifie avec celui du v. gall, pimphet,nbsp;cinquième, etc.; caerret « combien beau » serait proprement unnbsp;superlatif.
Dans son Archivio glottologico, Supplementi periodici, I (1891), p. 53-72, M. Ascoli a montré que le sens du comparatif d’égaliténbsp;n’est pas restreint en irlandais aux cas oil -ither est suivi de ocus ounbsp;fri, mais qu’il est le seul que possède ce suffixe, oil Ton avait vu 'anbsp;tort un comparatif de supériorité, et qu’en cela le celtique a conserv’d un trait primitif altéré par le grec et le Sanscrit. M. Schulze anbsp;signalé, Quaestiones epicae, 1892, p. 301, 302, plusieurs cas ou lenbsp;sens ancien parait encore en dehors du celtique : Sanscrit afvaiaranbsp;(presque cheval), mulct; lat. materiera (presqtie mère); il a faitnbsp;remarquer que si p.P/Az-tpoq veut dire « plus noir », Iliadenbsp;XXIV, 94, p.eAdvTEpcv fAc Tzicax II. IV, 277, signifie « presquenbsp;aussi noir que la poix ».
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L’étymologie de M. Rhys, qui a été appuyée par M. Stokes, The neo-celtic verb substantive, p. 27, et admise par M. Ascoli, me paraitnbsp;la plus satisfaisante au point de vue de Thistoire des sens. De Fidéenbsp;du comparatif d’égalité on peut aisément passer a des formules excla-matives. Ainsi nous disons en francais : « Pierre est grand conimenbsp;Paul »; cf. « Comme Pierre est grand! »
De mème, en breton, hen peut, avec 1’adjectif au positif, expri-mer aussi bien Ie comparatif d’égalité que Ie superlatif d’exclama-tion; il en était ainsi en bret. moy. (voir Diet, étym., v. quen i). En allemand, wie rend a la fois ces deux idéés.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
Mais au point de vue phonétique, il y a quelque difficulté tirer Ie gallois teced « aussi grand » de *teg-hédr. Car, si cette chute de 1’rnbsp;peut se justifier par les mots gallois brawd « frère », ar ad « charme », elle ne se comprend pas si facilement en breton, oü l’on anbsp;breugr, auj. breur, vann. brer, ttaraxr, auj. arar, aler; on attendraitnbsp;done en cette dernière langue *casy'he:(r, *caërrer « combien beau »,nbsp;de *cadrófros, et non pas cagret, caesyhet, caerret.
Je crois que cagret, cae^rhet, vient de *cadhréter, par suppression de la dernière syllabe -er. Voir autel, hirin, manier.
D’un autre cóté, la première voyelle du v. irl. -ithir, moy. ir-landais -ither, seule restée dans Ie gallois -ed et Ie breton -het, ne s’explique pas suffisamment par un ö. II est plus naturel de partir denbsp;*-iteros, dont \’i devait s’appuyer surtout sur des themes en i, commenbsp;en latin dur-iter d’après brevi-ter (cf. Ascoli, p. éo).
Des deux sens du gallois gwaethed, « combien mauvais! » et « aussi mauvais », Ie breton ne connait que Ie premier, qui est Ienbsp;moins ancien. Toutefois, s’il n’emploie plus comme tel Ie vrainbsp;« comparatif d’égalité », il y a des preuves que cette formation nenbsp;lui a pas toujours été étrangère.
En eifet, la synonymie ancienne de goazlxt et quen drouc, qui sub-siste encore en gallois (^gwaethed et cynddrwg, aussi mauvais), a donné lieu a deux sortes de formations intermédiaires : *quen goa^et,nbsp;quen goa^. La première existe en gallois moyen et moderne; lanbsp;seconde en breton actuel, ou ken goa:( veut dire « aussi mauvais » etnbsp;« si mauvais, tellement mauvais », littéralement « si plre » ; kernbsp;hoüas hac eul laër aussi mauvais qu’un voleur, Trub. 236; qen goas
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gouli « plaie si terrible (que...) ygt;, Ricou, Fables, p. iiy*. Compa-rez encore bret. mod. herhent, aussitót, litt. « aussi plus tót » au gall, cynted et cyn gynted id.; et bret. moy. quenlies, mod. hellie^,nbsp;aussi nombreux, litt. « aussi plus nombreux »; v. gall, morliaus,nbsp;gl. quam miiltos! litt. « beaucoup plus nombreux ».
II y a une classe de comparatifs d’égalité qui est restée assez nom-breuse en breton; ce sont les composés de la préposition con avec des substantifs; voir qmn i.
Le suffixe de goa^-het peut seul, je crois, expliquer la forme tré-coroise bennaket « quelconque », G. B. L, 1, 530, 542, etc., de bennak, pennac, id.; toute terminaison -et eüt donné *bennaget. Icinbsp;-het n’a le sens ni du comparatif d’égalité, ni de l’exclamatif. Maisnbsp;il faut observer qu’en gallois -ed a encore d’autres emplois accessoires ; ainsi pel led « combien loin! » (=van. pellet id.) et « aussinbsp;loin », entre dans les locutions interrogatives ; pa belled?pa gyn belled? combien loin? heet. pegen peil? ou extensives : er pelledfo, panbsp;belled bynag fo si loin que ce soit, quelque loin que ce soit, bret.nbsp;pegen peil benag evo. Voir pe 2.
Le mot^0^3; est rattaché au Sanscrit vakra courbe, etc., Urk. Spr. 260.
Gobelet. Gobeledicq fo'aw petit gobelet, Nom. 160.
Godec (Le), reg. Guing. 213 ; Inv. des arch., Morbihan IV, 287; xv% xvi^ s. Nobil., Codec, reg. Péd. 29 (1570), devait être syno-nyme de ascle^ec « celuy qui a geron ou sain » C; godell, pane-tière, Cb, v. bara; godel, pochette, Nom. 119, auj. poche, f., pl.nbsp;godelo G. B. L, I, 372, godellit ramassez (votre mouchoir), Avant.nbsp;25; GÓD, cód, le sein, l’intérieur des habits sur la poitrine. Pel.,nbsp;gód, Md, m., id., et poche, Gon.; godd m., pl. eu raccourcissement,nbsp;froncis, godein, froncer, raccourcir par couture, faire des plis a unenbsp;robe pour la raccourcir, l’A.; gall, cod f. sac; cf. angl.. cod-, voirnbsp;degrex^.
Goel, fête. Pl. gouelyou Nom. 225, goiielioii D 70, 189, d.gouliat, ébat, Maun., gouliat, giueliat, gwiliat « danse sur une nouvelle
I. Par unc rencontre bizarre, on dit quelquefois en francais si pire : « Je me demande comment d’autres artistes pourraient s’y prendre pour faire avaler anbsp;quinze cents spectateurs, bénévolement assembles, tant et de si pire chicotin. » L.nbsp;Kerst, dans le Petit Journal du 13 fév. 1895, p. 3, col. 2.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
aire », Pel.; van. gouiliadeenn, feu de joie, l’A. (cf. v. artifice^, a Sarzeau goiiriadiemi Rev. eelt. III, 55; v. corniq. guilat, joyeux;nbsp;van. gouil-miqtiéle octobre l’A. v. mois, pet. tréc. gourmiqel la S'nbsp;Michel, cf. Rev. eelt. XVI, 226.
Goeladur bugale « pleurement d’enfints », Cb, v. garm; goe-lann, g. canias, 1. ulula, Cms; guelomp pleurons D 156; goelus, plorable, plein de deuil, 1. plorabilis, luctuosus, Cb; goeluan, goluan,nbsp;pleurs. Cc, gouelnan D 53, 119, 161, goikluan « cri » Nom. 215;nbsp;goeluanus, pleurable, plein de lamentation, Cb, govelvanus, de am-ser tremenet, drotic inipliget ganta é pee’hedou D 180, cf. 126. Voirnbsp;Urk. Spr. 285.
Goelet. Góuelet Lean Ie bas Léon, D 191; gouëled fond Gat. imp. iio, goulet 72. De la mêrae racine vient gwelezen lie, bourbe,nbsp;vase qui se forme au fond d’une eau dormante Rt\., gwéléxen f. lie,nbsp;limon, sediment, dépot Gon.; Ie gall, gwaelod, giuaelodion a Ienbsp;même sens, mais gweh'^en rappelle mieux, pour la forme, Ie gall.nbsp;gwaeledd, bassesse, misère. Voir Urk. Spr. 259.
Goestl, gaiges, ostaiges, 1. obses, Cb, goesta, Cms; goestloyer, 1. stipendarius, Cb (cf. Blancouyer'). Voir coustelé.
Goetheloc n. de lieu au xiiP s., Chrest. 206, dérivé de goezel dans Tregoexel, Anniv. de Trég. 17, de Trégoë^el, ou de Trévouexel,
dud. 1., xiiP-xv' s.. Nobil., =gwaxell « terrein oü passe un ruis-seau qui rend une vallée fertile en paturages. Ce nom est rare, etse donne aussi a des lieux marécageux abandonnés au gros bétail pournbsp;Ie pkurage. Plusieurs prononcent gwe^ell » Vt\.; gwagel, gwéT^el, f.,nbsp;pl. -Hou, terrain fertilisé par des ruisseaux, Gon.; ^oirgoa^ i.
Goe^guinyenn, vigne sauvage, C^; (olivier) sauvage, Cb.
Goe^reu, maladie des yeux, C, « caterre, fluxion sur les yeux » Gr., goe^ren Cms.
Goe^uaff, matir, flétrir, Cr Cgoeffaff C); part. gouenvet 2 s., r. en, D 124; goë^vi, goëvi, goëhvi, van. goëveih, gouïveih Gr., gouiveinnbsp;l’A., pet. Trég. givénveign. Le van. indique une ancienne initialenbsp;*vë, *vei, voir aouitt, gouen. Le gall, gwyw flétri, expliqué par *vi-v-,nbsp;cf. I. vietus, Urk. Spr. 281, pourrait aussi venir de *veis-, voir ibid.nbsp;265. Le 4 denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rappelle le th de l’irl. fiothaighim, 0’R.
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Goff(^Le'), Anniv. deTrég. 15, reg. Plouezec 14 v, Le Gouff 4, 10, Quoatg. 6 Y, reg.Quemp. 4 Gouff reg. Going.3, Go/ 18; go hihan,nbsp;petit feuure, Cb, pl. gueuing « mareschaux », Nom. 22lt;),guefin, a lanbsp;table, gall, gofaint; dim. Goffic, reg. Péd. 91, Le G., II 2 (1582,nbsp;1585), Anniv. de Trég. 8, Le Gouic reg. Plouezec 6 v, Le Goicnbsp;Quoatg. Ill, 3; cf. Kerangoffic, xvi= s., auj. Kergouic, Rosenzweig,nbsp;Diet, topogr... du Morbihan; Kernec’hangoyc (lis. Knech-') n. de lieu,nbsp;en 1539, Inv. des arch. Finistère Série A, p. 12, Quenec’hangoyc,nbsp;p. II, de Gouvello, n. d’ho., en franc, des Forges, xv^, xvi'^ s.,nbsp;Nobil., Le Gouvello en 1576, 1599, Inv. des arch. Morb. IV, 5; V,nbsp;I; gouelic, petite forge, Cb-, góvélia, gófélia forger Gon., van. go-vélliattl’A., govéliad Foe. 1863, p. 50, d. gall, gofeilio, gefeilio.
Goyune:{, voeu, pour *gwo-iune^-, cf. gall, eidduned, voeu, v. br. edeinnetic gl. desideratrix, Ediunet n. pr.; Adiune..., insc. de Gr.-Bret., etc.. Rev. celt. XI, 352, 353.
Golchedenn march, g. pannel. Go; golchet poent (courte-pointe), Cms, Ca (et non golchet poenle).
Go/efem lavandière C, ^oamp;r dans Kergolher n. de lieu en 1595, Inv. des arch. Morbihan V, 133 =goelcher, van. golhour laveur Gr.,nbsp;gall, golchwr; Guolchti Cartul. de Landévennec 30 = « lavoir, buan-derie », gall, golchdy, mot forme comme candy buanderie Gr. Voirnbsp;guelchiff OlU Diet, étyrn., et Urk. Spr. 285.
Golo, couvrir, couverture (de lit), Cb; golo apep tu, de toute part couvert, v. treiff, goloet couvert, v. toenn; goloadur, couvrement, 1.nbsp;operimentum, Cb (gueleiff, couvrir). Cf. Urk. Spr. 283,257.
Golou, lumière. De^mat goulou bien le bonjour, B, N; d.betnde^-choulou, tous les jours que Dieu fait (luire), Kanaouennou santel, 1842, p. 195. Goulou lumière D 72; des cierges, des chandelles 88,nbsp;goulou coar des cierges in; vn goulaouyer, celui qui fait des chandelles, Nom. 309. Preff geuleuyat, ver luisant, Cb, gue-, Cc; gue-leuif, briller, Ca, v. glou. Le gall, goleu est expliqué de trois faqonsnbsp;différentes Urk. Spr. 256, 262 et28i.
Goluann, passereau, Ca, golvan, dim. goluannic, Cb; -van, -ven, id., pl. guelvin, Gr., pet. Trég. golveni; v. br. golbinoc, gl. rostra-tam; v. gaW. gilbin, gl. acumine; corniq. gueluin, irl. gulhan, gul-pan, bee. Cf. Urk. Spr. 115, Idg. Forsch. IV, 105, 106.
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Gonn, truie, B 593. Le Dictionnaire dn vieux langage frangois, de Lacombe, Paris^, i766,porte « Gowe ou Gore, truye »; cf.« Gone, s.nbsp;f. Gonée, adj. f., femme mal vêtiie, méprisable; personne mise sansnbsp;goüt », en patois du Jura, Mémoires de la Sociétéroyale des Antiqnairesnbsp;de France, t. VI, Paris, 1824, p. 158; gogno, truie, dans la Creuse,nbsp;fribourgeois goüna, E. Rolland, Faiine pop., V, 216; gonelle, c’estnbsp;une injure, goinon et goignon, cochon, Borel, 506; van. gonne, cha-rogne, PA., cf. gown, Shakespeare, Flenri V, acte III, sc. iir.
Gónvor en léon. ; dreist gónvor, au dessus de la mesure. Pel., gonvor m. mesure, bord, dreist gonvor outre mesure Gon., gonvornbsp;faoshxxsse mesure, Trtib. 207. Pel. et Gon. ont aussi la forme con-tractée gór, dreist gór. Du lat. gomor, d’origine hébraïque. Cesnbsp;formes bretonnes ne s’emploient pas au sens propre ; le latin gomornbsp;est traduit, Exode XVI, 16, par Le Gonidec eur gomor, par M. Lenbsp;Coat eun homer, avec la glose gomor; cf. Histoariou 26, eur muguradnbsp;hanvet gomor avec gomor en italique (il est question de la manne).nbsp;Delvau, Dictionnaire de la langue verte, v. barrique, nous apprend quenbsp;dans l’argot des francs-macons « bouteille ou carafe » se disait autrefois « Gomorrhe, du nom d’une mesure juive qui indiquait la quan-tité de manne ii récolter »,
Gopra, gopraff, louer, souldoyer, 1. stipendio; gopraer, soul-doyer, 1. stipendarius, Cb, -aeur. Cc; gopryc, petit loyer; gopron, loyers, Cb.
Gor abscès, pl. -ou, -you, van. -eü Gr.; gêriou tumeurs Mo. 208, dim. goric, (petite inflammation), pl. gorouigou Nom. 265; fea^nbsp;gant ar c hor accablé par la chaleur, Bali 192; gorus,plein de clous,nbsp;Cb; yar goreres, pehiny a ve é gorr, poule qui couve, Nom. 39, ernbsp;gorere^ed les bourdons i. el l. 164, cf. 166, les faux-bourdons 172,nbsp;ergoraj les couvées 172; ar goradur eus ar guenan les nymphes desnbsp;abeilles, Intr. 366; gall, pus, \A. gur id., et couvée, guirin pustule; cf. provencal CTor apostème, abces. Mistral. Noit guyridic.
Gorecq tardif, Nom. 29, au xiii'= s. Le Gorec et Gorrec, nom d’homme, Rev. eelt. III, 414; Gorrec reg. Péd. 24 b, Jn G. ii b,nbsp;19 b, Le G. 26 (1569, 1567, 1568, 1570), voir Dict.étym., v.goar 1.
Goret. La phrase citée par Pel. est ainsi chezle P. Maunoir, Diet, fr.-bret., s. v. mats : ne halldn goret an drase, je n’en puis mais; c’est
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Ie correspondant exact de l’anglais / catinot help it, de help aider, secourir.
M. Stokes propose, Urk. Spr. 282, d’expliquer par la même composition celtique w-ret- —lat. suc-curro Vie\. foirthiu gués (acc. plur.) et Ie gall, gored m. « a fishing weir ». Le breton a egalementnbsp;GORED, pi. ou, van. eu, « goret on gord, construction dans unenbsp;rivière pour prendre du poisson, surtout des anguilles »; co^-gored,nbsp;ur cho\-gored, ur gored torret « un vieux goret, un gord ruiné par lesnbsp;eaux » Gr., gored m. « gord, pêcherie que Ton construit dans unenbsp;rivière » Gon. La forme en francais se lit encore dans le diet,nbsp;de I’A. : « goret... pour prendre du poisson, saumons, etc. »;nbsp;« gord, ici goret », Sup.; Larousse la donne comme usitée en Provence, au sens de « pare », en terme de pêche; Mistral n’a quenbsp;goiirg, gourd, etc., gouffre, cuvette d’un jardin, réservoir, etc., quinbsp;répond au fr. gord, du Lit. gurges, cf. en Kn]o\xgourdaine gord, etc.,nbsp;de Chambure, Gloss, du Morvan, v. gór. L’origine celtique de gorednbsp;est appuyée par le gall, cored f., gord, v. gall, et v. bret. caret barrage de rivière, écluse, cf. Chrest. 120. Caret parait composé de lanbsp;prép. CO- et du même mot que g(w')o-ret. Ce second élément peutnbsp;être différent de redeccomix : les sens de Ynl. foirthiu et du v. bret.nbsp;coret permettent de rapprocher le v. bret. n't gué, allem. furth etc.,nbsp;U'rk. Spr. 38.
Gorgaff dour dom, gourt deaue profonde, 1.gurges, tis, Cb, du fr. gorge; voir finesaff.
Gortos. Gourtos, attendre, Cb, dans les gor-;. gourtosediguez, « attente désirée », Cb. La locution gourtos saeson da donet litt. « attendre le moment a venir », pour « que le moment vienne », Jnbsp;37 b, se disait aussi en francais : « Ses compagnons... attendoyentnbsp;la chaleur a s’abbaisser », des Periers, II, 157; elle existe encore ennbsp;breton; cf. da chorto:{ lein da darewi en attendant que le diner soitnbsp;prêt G. B.I., I, 438.
Goh. Dre guir, pe dre gaouh bon droit ou a tort D 60, gaouyat raenteur 90, Gouyat, surnom au xiii® s., Rev. eelt. III, 415 ; gaouyernbsp;id. Catech. b 9, adj. Aonsydolou gouyer idoles mensongères B 432,nbsp;cf. 108, voir blashat, goap, muntr; gouyadyc, petit menteur, Cb.nbsp;Yoix Rev. eelt. XIV, 320, 321; Urk. Spr. 108. L’emploi de gaouiat
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pour miroir, Rev. celt. XVI, 225, a lieu, par plaisanterie, hors de La Roche, parexemple a Trévérec.
Gonaff hlver, Nom. 223; gouafFyc, petit hiver; gouaffus, g. moyson dyuer, 1. hoc hibernum, ni (ce mot ne peut pourtant êtrenbsp;qu’un adjectif, voir giierchus)-, gouaffhat hiverner, 1. hiberno, Cb,nbsp;gouauaff, hiverner, Nom. 190, pet. tréc. goanva, soigner pendantnbsp;I’hiver; Goaffuec, n. d’homme, xv% xvi‘ s., ']:^o\)\\.,=gouaffuecnbsp;(fruits) d’hiver, Nom. 66, gouïanuec (appartement, manteau) d’hi-ver Chal. ms, goanvek hivernal Gon.; ce nom est le contraire denbsp;Haffec.
Goudese, après ce, Cb, Cathell 6, cf. 7.
Goudoer, petit lit Cms, après gobr (godoer, C). Cf. goudor, goudorenn abri Sup. aux diet. bret. 72, goudor, goudour m. Trd; goudori abri ternbsp;Trub. 6, voir goasquet', gall, ƒ nghodo, a couvert.
Gouel lestr, voile de navire, C, v. Ustr; voir Diet, étym., v.goel 2.
Gouen race, (de chiens, etc.), Nom. 30, goilen, 321; race, a oilen mat, de bonne race, Chal. ms, a-chouen eo de^a, il tient de race,nbsp;Perrot, Manuel, livrede I’élève, p. 74, ar vouenn la race Nikol. 152,nbsp;etc., V. bret. coguenou, gl. indegena, irl. fine, auquel on a comparénbsp;lev. h.-allem. wini, ami. Cf. Rev. celt. VIII, 504; XI, 353 ; XVI,nbsp;214, 215. M. Loth a identifié^oMm = *mM-Mü et *vein-da avec Tirl.nbsp;fiann qu’il explique par « confrérie militaire », Rev. celt. XIII, 507,nbsp;508. Voir Urk. Spr. 265, 270.
Gouffrou gouffres, Nl, p. 108; du fr.
Gouher, riuulus, Cb, v. riuyer, ar gouer le ruisseau, f. : hi sour-cen, D 42; goiier, ur holier, pi. gouerieu, goereu, ruisseau, Chal. ms, etc., gall, go/èr, de *TO-fer-='jTTGjpéps'aa:, cf. Rev. celt. VII, 312.
Gouhereff juillet C, goueri Nom. 224, goue:{re T. Ger. 61, 62, goue^re, gouëro, gouhere, van. gourheneun, gourhelin Gr., gourhilinnbsp;1’A. Voir Rev. celt. XVI, 190, 191.
Gouhe^, bru, femme de frère, 1. glos. Cc.
GouhinafF, engayner, 1. vagino; gouhiner, gaynier, 1. vaginarius, Cb; gouin, gouchin gaine Nom. 157; goiihin trousse d’arpenteur,nbsp;I’A. Voir Urk. Spr. 261 ;.M. lat. 175. On lit la forme peut-être
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bretoiiisée « couteaulx sans guehynes » en 1455 (copie de 15 n), Inv. des arch., Finistère, Série A, p. 57.
Gouyender m. fraicheur Gr., gouiender Pei., Gon., quasi gall. *go-ieinder, petite froidure.
Goular, fade, insipide, et en léon. amer. Pel., auj. id.; peut-être un doublet de clouar, tiède, pour *glouar — grec yXtapsc, ou bien un correspondant du gall, ^golar « un peu doux », de givo- etnbsp;Har.
Goulas^enn, latte, C; van. goulahênn, l’A., glouahenn, Gr., de *vo-slatt-; cf. gloestr’, gleurch.
Goulenn (recherche), Cb, v. encerg, goulermou demandes, questions D 23, 54, goullenn, demander, y. anclinaff; goulenner, demandeur, requéreur, v. mennat, pidiff, Nom. 299; goulennic,nbsp;petite demande; goulennidiguez, indagation, Cb; goulennision desnbsp;demandeurs, Chal. ms v. obséder. Goulenn parait être un anciennbsp;*gouven= gzW. gofyn, influencé par Ie mot ioul, volonté : cecinbsp;expliquerait la double forrne et Ie double sens de goulennan et gou-lan, « je demande » et « je veux ».
Goulerchi tarder, rester après les autres, et les suivre de loin Pel., goulerchi (et gourlerchi) musarder, être toujours en retard,nbsp;goulercher (et gourlercher') musard Trd; de guo- et lerch.
Goulfenn, 1. Goluinus, Cms, Ca, Cb; Goulchen (ap. goulenn'), g. Gouin, 1. Goluinus, proprium nomen. Cc; Gouluenn et non -vennnbsp;H 38; voir luchedaff; Rev. eelt. XI, 137, 143; Chrest. br., 210.
Gouli, plaie, Cms,gouliaff, -lyaff, blesser, Gc, goulier (qui blesse), goulyic, petite plaie, goulius, plein de plaies, Cb.
Goullec (Le), n. d’homme, xv% xvi** s., Nobil.; Goulec, décès Guing. en 1741; goulec, goullec, avec Partiele ar-hioullec, lieu, pois-son de mer. Pel. Get auteur compare le gall, gwaïul lumière, cf.nbsp;Urli. Spr. 262, 263; Gon. remarque qu’il n’y a « pas de poissonnbsp;qui répande la nuit plus de clarté phosphorique ».
Goullo, vide, Cb (dans les gol-), vague, v. treijf; -et, vidé, inf. goullonder, Cb, golloenier, Cms; goullous, épuisable, vidable, Cb, v.nbsp;puncaff. Pet. Trég. eur veach choulou, un voyage inutile; eur c barnet goulou, un pas dans le vide, un faux .pas, et fig. une bévue; cf.nbsp;kamedgoulho, id., Trub. 38, kamhed gotdho 220. Yoiv dilloenter.
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Goultrenn (fanon de taureau), Cms. La variante goultenn est sans doute plus ancienne; pour l’addition de \’r, cf. léon. beultrinnbsp;= fr. bulletin (E. Rolland, Recueil de chansons populaires, IV, 25, str.nbsp;13), etc. On litgoul’ fanon d’un boeuf, Chal. ms (voir telt); goultennbsp;{., L. el l. 104. II faut séparer ce mot du van. colette, fanon (denbsp;boeuf) FA., qui vient du fr. collet. Peut-être goultenn vient-il d’unnbsp;dérivé du b. goule, gueule : cf. morvzndeeiu gólaingne « enflure... aunbsp;bas du visage, au menton, a la gorge... se dit également... desnbsp;animaux »; gólée « boursouflure a la gorge, chez les moutons », denbsp;Chambure.
Goumon, goémon. Ca, Cb, Cc; c’est une manière d’herbe qui tient aux rochers a la mer. Cc; v. b\. fiamuin.
Goun, gond, après goum, Cms, Cc; gon, même place, Ca, Cb.
Gounj, fils de neveu ou de nièce, 1. pronepos, Cms, entre goun et gounidigaes;; gourny; an trede gounj Ie tiers neveu, 1. abnepos, filiusnbsp;pronepos, Cb; gourny. Ca (et non gourmy; même place). L’auteurnbsp;primitif pensait a un mot ^ö«-7z/ = petit-neveu, qui a été remplacénbsp;^¦xcgour-ni, proprement cc grand neveu » (cf. Fangl.) : gourniT^, Pel.nbsp;id., van. gourny. Gr., gour-ni petit-neveu, gour-yondre gcxnd-oncle,nbsp;1’A., V. arbre.
Goiinit, gagner, gain; -idee, lucratif, gagnant, 1. lucrosus; gaigneux, — en douar, cultiveur de terre, Cb; -euc dan douar; gounidegue^, cul-tiveure faite en terre Cc, — an douar, Cb; Gonidoc, xiv® s., Chrest.nbsp;207, Gounidec reg. Péd. 139 b. An Gonidec 17 b(i593, 1568), Lenbsp;G. reg. Quemp. 5“; gone^et vaincu (par les instances de) D 198;nbsp;van. me ounias ar nehi d’em gorto^, je lui persuadai de m’attendre,nbsp;j’obtins d’elle qu’elle m’attendlt, Voy. mist., 57; goune^et d’ar fei\nbsp;converti NiJcol. 62. L’inf. gounit n’est pas dans H. Voir Urk. Spr.nbsp;ri6.
Goupener, oreiller, sah goupener, soüille d’oreiller, Chal. ms (c’est ainsi qu’il faut lire, Rev. eelt. VI, 389), de *goubennes;, gall.nbsp;gobennydd; v. gall. gubennid=*vo-penn-io-.
Gour, cordon, dans un aveu de 1502 étudié par M. de la Vil-lemarqué. Bulletin archêologique de 1’association bretonne, nbsp;nbsp;nbsp;1858,
p. 215 (yoïr essou); gór, m., cordon, menue corde qui sert i en faire une plus grosse; corde de paille dont on fait les ruches, et
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certaines corbeilles, ur gorden a tri gór une corde de trois cordons, Pel.; pl. ion Gon. L’ancienneté de cette seconde prononciation paraitnbsp;résulter de la devise de la « frairie blanche » de Guingamp, fun trinbsp;gor a vech torrer, = funiculus triplex difficile rumpitur, Ecclé-siaste IV, 12, car c’est un vers moyen-breton avec rime intérieure.nbsp;Cependant B. Jollivet, Les Cdtes-dn-Nord, Guingamp 1856-1859,nbsp;t. III, p. 62, donne cette devise sous la forme ƒ;/« tri neud (Lenbsp;Gonidec a traduit le passage eur gorden a dri gór; M. le Coat, arnbsp;gorden a deir c hordennik'). Cf. irl. giiaire cheveu, erin de la cueuenbsp;d’un cheval, Be^^. Beitr. XIX, 87 ?
Gourchemen, gourcheniennaff, commander, gourchemennabl, commandable, gourchemenner, commandeur, f. -q, commande-resse, 1. imperatrix; gourchemennidiguez, indition, annunciation,nbsp;1. inditio, iussio; gourchemennus, commendatif, 1. commendati-cius, Cbj gourchement, commandement, Cms, v. enipalagr, Cb, v.nbsp;dec; m. : daou, hentan, Catech. 7 v; f. : teir Gourchemen D 84nbsp;(auj. masc.); e c hourc’hemen, (recevez) ses compliments, Jac. 88;nbsp;gourhemenas il commanda Cathell 6; part. gourchemmennet H 57.
Gourd, roide. Cc. Voir Rtv. eelt. XIV, 286.
Gourdadoü aïeux, ancêtres Gon., van. gourdadeii et gourdadieü Gr., gourtadieu id. et bisaïeul, gourgourtadieu trisaïeul, cornou.nbsp;gourgourtadiou bisaïeul Pel., cf. gall, gorheiidad bisaïeul, etc.
Gourdon habitué, versé, gourdon d'unn dra coutumier du fait l’A., adj. apocopé de *gourdonet, particlpe de *gourdonaff, gall, gor-ddyfnu habituer, ci. gorddyfn habitude, dyfneual, être habitué; voirnbsp;di^onaff et 907.
Gourdrous, menace, Cb, pl. -ou Cb, D 99, goudrousou. Cc; gour-drouset menacé D i)o, gourdouse menagait 162, gourdrouger mena-cant Trub. 44.
Goure.m, outlet, bordure. Pel., pl. ou Gr., m. Gon.; gouremi, gouremenni ourler Gr.; gall, giurym; cf. v. gall, guorimhetic gl.nbsp;arguto, angl. rim bord ?
Gouren, lutte, Cb, lutter Nom. 206.
Gour-enès, pl. gour-enesy presqu’ile, van. id. Gr., gourenegen Kant. Z. V. 39, gour-enexenn Nikol. 95, gour-éneg_ f. Gon., gour-iniss, f., pl. -igiVK.; g3.\\. gorynys, f.
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Gourfauterecat, a.hondeY=gour-{-*pauter pour *paut-der, multitude, npm tiré de l’adj. paout et =léoii. paoder, paodder, m. Gon.; -\--ecat, cf. moy. br. bresel-ecat, guerroyer, hmelebecat, ressembler,nbsp;testeniecat, témoigner, compaignunecat, accompagner (accompaignunec-qmt D yr, part. -qiuat 35, cf. 188), dereadecat, convenir, autronie-cat, dominer, denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—gall, athroni, pliilosophie, d’oü athro-
niaeth, id., f., moy. br. autronieg^, seigneurie (voir autrov). Le suf-fixe -ecat s’est forméde la soudure des deux termlnaisons -ec (d’adj.) et(de verbe); cf. trugar et trugarec, miséricordieux, irugarecat,nbsp;avoir pitié. Le mot *gourfauter abondance semble se trouver dansnbsp;le nom Goidfoter, décès Guing. ea 1644, bapt. en 1641, t66o; pournbsp;la dissimilation du premier r, cf. goiircher, goulcher, couvercle.
Gourfmn, une fin, Cms; won gouTgtvi.
Gourfoullet, cahoté, meurtri, B 474; van. gourfoulein, chiffonner, Gr., guerfouldn. Gr., -ein l’A., groufoulein, id., fouler, foupir, Chal.nbsp;tns, du V. fr. gourfoukr, gourfoler, frapper, battre; cf. Du Cange, s.nbsp;V. affolare 2. Le mot existe encore en haut breton : M. A. Lerouxnbsp;explique gourfoulé par « meurtri, ou plutót durci par un frottementnbsp;prolongé »; cf. garfouler, gourfoukr, fouler, abimer, abattre, Vocab.nbsp;du Berry (park C'“ Jaubert).
Un autre composé semblable se montre dans goursaöta perdre, ruiner Pel., part. goursaötet, adj. apocopé goursaöt Pel., cf. goursail-ler (et garsouiller) gater, abimer, saccager, Jaubert, Gloss, du centrenbsp;de la Frame (même rapport qu’entre arsaill assaillir et arsaöt assaut).
Gourgam zigzag, van. Pel., boiteux, cam-gourgam boiteux des deux cótés Gr., cam-gour-gam l’A., litt. « trés courbé, trés boiteux cf. gall, gogam, un peu courbé, h\. fochamm, ==*vocam~nbsp;bos.
Gour-gleuz pl. you « fossé imparfiit, ou ruiné, demi fossé, tu-ron », van. gourgle pl. yëu Gr., gourglépl. yeu « fossé si ruiné qu’il n’y reste que les vestiges » l’A., litt. « grand fossé » ; a remplacénbsp;*gougleui=g2\\. goglawdd petit fossé, v. irl./o roichlaid effodit.
Gourgreinnein trembloter, gourgreinnuss tremblotant l’A., mélange de *gourgrenaff = ga.ll. gorgrynu, gorchrynu, trembler beau-coup, et de *gougrenaff, trembler un peu. Voir gournat.
Gourhedaff, étendre les bras, Cb, Cc.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Gourheet, Cms, 1. luniosus, Cb (ladre), participe de goitrhea, devenir ladre, Gr.
Gourhiziadur, hennissement, Cb, -^yat, hennir, Cms.
Gouriar reg. Péd. 132 b, Gouryar 217 b, 229, An G. 19 (1591, 1609, 1611, 1568), cf. gall, romr perdrix; même rapport qu’entrenbsp;gourhouad .sarcelle Trd et Ie gall, corhwyad. Cor veut dire « nain »;nbsp;gour est un préfixe de même sens. On dit a Sarzeau er gouliar lanbsp;perdrix, ce qui s’expliquerait aussi bien par *coiir-iar que par Ie van.nbsp;cluyarCï., l’A.; cf. Rev. eelt. III, 53, 55, 235.
Gouris, ceinture, ceignement, Cb. pl. ou, gonriser celui qui fait des ceintures Nom. 312. Gouris est assimilé au goM.gwregys, corniq.nbsp;grugus, AQ*vrec-, cf. (f)pxy.o:, Urk. Spr. 287; il viendrait mieuxnbsp;d’une variante *vrecc-, attestée par l’irl. braiccin redimiculum.nbsp;*Gruechis se sera réduit a *gourhis, gouris, comme en gallois *gure-chaint cirons, bret. grec’hend, est devenu *gwrhaint, gwramt; cf.nbsp;encore bret. mod. goured brasse, degourhet; voir gruech, gourrin, clfl-goren. On trouve aussi guris en cornique moderne.
Gourlam. Ma c’halon a chourlam « mon coeur bat précipitam-ment », S‘= Tryphine 160; gall, gorlamu sauter par dessus, irl. for-laimh saut.
Gourlann, mousse de eau, 1. muscus, Gwrr, après gourm; gourleun, Cb, gourlen Ca; rivage de la mer; « les ordures que la pleine mernbsp;laisse, en se retirant, Ie long du rivage, ce qui montre jusques oünbsp;elle a monté » Pel., cf. Trd, v. gourlenn. Ce mot doit être identiquenbsp;i gourlam m. Ie moment oü la marée est pleine Trd, gourlanó, garland Gon., van. gourlarhuë m. « premier commencement denbsp;jujant », l’A., V. marée, gourlarhuë « haute-eau », l’A. Suppl., gall.nbsp;gorllamu m. id., voir lam; gourleun m., van. gourlan, gourlainnbsp;haute mer, quand la marée est pleine Gr., gourletin m. Gon.; gall.nbsp;gorllanw, gorlanw id., gorlenwi remplir entièrement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gor-
lawn tont a fait plein, irl. forlan. Pour Ie rapport des deux sens en breton, voir dagre.
Gour-lesqi, charbonner, brüler un peu, part. gour-losqet Gr.; pet. Txég. gourlosk et goulosk, ou it gourloskct, blé charbonné; gall.nbsp;gorlosgi brüler beaucoup, et brüler la surface; golosgi brüler un peunbsp;Voir gou^avi.
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Gourlonca, gorlonca, gorlounca « avaler trop a la fois, en sorte que ce que Ton veut avaler ressort » Pel., gorlounka, gourlounkanbsp;Gon., gall, gorlyncu engloutir, avaler avidement.
Gourmandis, gonrmandise, Qb, v. gloutony.
Gournat, part. -net cribler, van. goiirnein Gr., gourner pl. you, croë:{r-gourner en haute Cornouaille « crible gros, Ie plus gros qu’il ynbsp;alt » Gr.; cornou. gourna, gournéria, van. gournein cvihler, cornou.,nbsp;plus rarenient van. gourner m. gros crible, cornou. et van. gourné-riad m. plein un gros crible Gon. Pel. parait avoir entendu unenbsp;forme plus ancienne goürenna qu’il donne, v. gouren, comme usitéenbsp;en Léon et Cornouaille, en traduisant « agiter, par exemple unnbsp;tamis, pour faire passer la farine ». Ce mot doit répondre aunbsp;gall, gwegrynu, gogrynu cribler, cf. gogrynwr cribleur, givegryn,nbsp;gogryn petit crible, gwagr, gwogr, gogr crible (composé comme ennbsp;bret. moy.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trembler un peu, voir gourgreinnein) } Pour
la suppression de la voyelle qui suivait l’r, cf. peg-gourn croc-en-jambe Trd, de gouren lutte; gwarm lande, i syl., Trub. 47, =goa-rem m. T. Ger. 43, pl. gouaremou Bali 218, van. gouarêm f. Voc. 1863, p. 15; pour la chute du second ff, voir elas, et gwale:{^, s. v.nbsp;goalarnn.
Gourre, au dessus, l.hec superficies; pinaculum, sommet; angourre a vnheom, 1. cinus, ni, la sommette du heaume; oar gourre Cb;annbsp;gorre quentafua corf... lesus Christ l’élévation H 55; gourrenn, lever,nbsp;Cms, gouren, p. gourroet, Cb. M. Stokes a lu un g au dessus du lat.nbsp;exiollit, The breton glosses at Orleans, 2= éd., p. 52; c’est peut-êtrenbsp;l’initiale de ce mot, cf. gurre (et non gorrè), gl. fulciuntur. Oarnbsp;gourre, dessus, par dessus, Qb, v. lacat, oar ourre, v. be^ajf. Cc,nbsp;V. treiff; gourrenni, lever (ma tête), Mo. 236, goureomp, élevonsnbsp;(nos voix), 237. Gourren est tiré de *ver-rls-ana, cf angl. tonbsp;raise. Mid.-Bret. Hours 79; je crois qu’il vient de *vei'-reg-n-, cf. lat.nbsp;surgo; gall, dwyre se lever, apparaitre, dwyrain orient, dwyreol senbsp;levant, dwyreiniol oriental, etc., voir da'^re. Le sens du corniquenbsp;gorré, gora mettre, vient sans doute de « mettresur, appuyer ». L’a denbsp;la variante bretonne gourroet pourgourreet est du a I’analogie d’autresnbsp;verbes comme troet tourné. Voir dessaouein, p. 148; gousi^a.
Gourrenn, f. sourcil Trd, gouren Gr., pl. ou; gourennou pau-
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pières Maun.; Ae goiir- et *grenn, anc. gall, grann, cil, paupiêre, v. irl. grend, barbe, moustache, v. fr. gremn, etc., cf. Keltoromanisches,nbsp;64, Beitr. XIX, 85, 86; Urk. Spr. 118; \’oir mouien.
GouRRiN-i’orr pl. gourrineu-d’orr linteau 1’A., gourin pl. ou Gr., Pel., m. Gon., diffère du moy. br. goiilyeau barre, et répoud aunbsp;gall, gorhiniog f. liuteau, litt. « qui est au bord supérieur », de gornbsp;et bin, cf. v. gall, ór cléd bin gl. limite leuo, irl. ind bout, allem.nbsp;Ende, Urk. Spr. 33- Le gall, dit aussi biniog ucbaf et rhiniog ticbafnbsp;f. liuteau, litt.limite, seuil supérieur, comme eu lat. superum Urnen-,nbsp;rhiniog est composé de *(p')ro-, comme l’irl. rind pointe; et eminiog,nbsp;ambiniog, f., montant de porte, deambi-,
Gourse:^, tard. Cc.
Gour-veau demi-ivre, gris l’A., mélange de *goiirve'^i trés ivre, gall, gorfeddw, et *gouve7pi un peu ivre, gall, gofeddw.
Gourvenn, envie, haine, rancune; regard fier; gourvennus, en-vieux; gourventus, dédaigneux. Pel., gourven m. envie, gourvenbus, gourvenhec envieux, gourvenba être envieux Trtib. 289, gall, gorfyn,nbsp;gorfynl m. envie, irl. formad m., id., composé analogue au grecnbsp;uTJcpsj.svvj; insolent; cf. Urk. Spr. 284.
Gourue:^, gèsirgouruez^, couché. Cc, 1. cubitus, a, um, Cb (adj. tiré par apocope du part. goiiruexet, voir achuhi, couyornn'); gourue-zus, gisant, Cb; van. gouruéein et, par une double métathèse, bimnbsp;gouiurein « se vautrer », Chal. nis.
Gousifyat, épieu, C, dans les gous-; mieux écrit avec un gou^i-fyad par le P. Grég. (plur. -ou et gou^ifidy, ib.); dérivé de *gou7pf, gall. moy. gudif, auj. gwyddif, serpe, tréc. gwif, f pl. o, fourche anbsp;deux doigts, a pied long, Rev. celt. VII, 311, 312. Malgré I’m du v.nbsp;bret. guedom, gl. bidubio, et du v. corn, uiidimm, gl. lignismus, ilnbsp;est impossible de séparer ces mots de I’irl. fidba, gl. falcastrum, etnbsp;celui-ci du bas latin vidobium, o(y.s[A]Xa, Gloss, abb. Floriacensis,nbsp;chez Vulcanius, Tbesaurus utriusque lingua, col. 270. Un texte quenbsp;cite Du Cange porte ;.« illud... ferramentum vocant rustici bidu-bium, quod a quibusdam falcastrum vocatur, quod in falcis similitu-dine curvum sit ». M. Thurneysen a reconnu dans vidu-bi-(on') unnbsp;composé gaulois signifiant « ce qui coupe le bois ». De la le fr.
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vouge, etc.; W. Meyer, Gram. des l. roinanes, p. 45 de la trad. Cf. V. h. a. uuidubil rabot. Voir benajf.
Gousiza, gousia, goussia bais.ser, abaisser Pel., gougisgt Mauii., Gr., van. gou^iein Chal., l’A., Pel., -yein Gr., gou^i, gousi, gomieinnbsp;i’A.; gorregousi machine qui sert pour lever la meule supérieure d’unnbsp;moulin Pel., gorrégouzj m. Gon.; du lat. suhsidere, avec remplacement de sub- par son correspondant celtique gou-, cf. bret. moy.nbsp;goursei retard, gall, gorsedd siege supérieur, tróne, du lat. supersederenbsp;avec substitution de gour- a super. Voir gouger.
Goustat doucement Maun., Pel., en bas Géon gustat doucement, sans précipitation et sans bruit Pel., gouëstad, dim. -icq, goustad,nbsp;dim. -icq Gr., goustadic Maun., doucement, sans se presser l’A.,nbsp;tout doucement, quelques-uns disent gostadic Fel. \oir giuastaven.
Goustellet (blé) mis en meules G. B. I., I, 82; pet. tréc. goustelat glailn f. grosse pelote de laine; Yan i choustel, terme d’in-jure; chahat i choustel gronder, être grognon, cf. vn counter danbsp;fablou, baffarder, vn chaoc i coundlè gabeur, bailleur de bons tours,nbsp;baveur Nom. 329. Ces mots semblent indiquer un ce\tic\ne*vo-stel-='jTsursAAw, cf. pour Ie sens oquot;J!7-s),aw, allem. aufstellen. Le v. bret.nbsp;Stlinan, gall, cy-stlynan familie, race, cystlwn affinité, rapport,nbsp;alliance, v. gall, istlinnit gl. (nuntius hasc...) profatur, irl. sluin-dim je nomme, je désigne, Urk. Spr. 3 14, 315, peuvent s’expliquernbsp;par un dérivé *stl-und- de *stel, cf. *kr-und- rond de *kur, Urk. Spr.
93-
Goustilleur, g. id., Cb.
Gout le goüt H 50, Chal., en pet. tréc. id., et goutab (mets) de bon goüt; goust (avoir du) goüt (pour) Choces 41; du fr.
Gouuarnn, Cc, v. leuyaff, gouarnn, gouverner, Cms, Cc, -arn, Cb, -aff, avoir gouvernement, présidence, 1. presideo, Cb, gouarn il gardenbsp;H 8 (pas d’inf. dans H); nep he gouarnn celui qui le gouverne, (lenbsp;dromadaire) Cb, p. gouuarhnet, Cms, -arnet, Cc; gouuernadur annbsp;lestr « gouvernance de nef », gouernal, gouvernail, Cb, gouuernal,nbsp;Cc, -nement, g. id., Cb, gouarnaniant (donner en) garde Catech. 5,nbsp;ar g. eux é Monaster la direction de son monastère D 195; gouuer-neur, g. id., Cb gouuerneur an lestr, gouverneur de nef. Cc, v. reuf-
Glossah'e moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;19
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Jyat, goiierner, Cb, gouuarner, C, v. rector, goüarneur (Dieu,) maitre (du monde) D 191, i‘)2, gouvoarner Jac. msSS; va.n. goarnein gou-verner, garder, goarnn conserve!', goarnation f. commandement,nbsp;conservation 1’A., c(.-Rev. eelt. VII, 314.
Gou^afu souffrir Catech. 10 v, part. -rf H 6, 59; dre gou^ajf 1. passibiliter, -jfuet, souffert, gouzaffus, patient, 1. passibilis, pai-sibles, souffrables ö, mod. gou^avus, Am. de Br et. VIII, 2^0; gou-^yffyat, patient, souffrant, Cb, -ifyat, Cnis.
Gouzavi, -aui, averti'r, iidmonester, Maun.; goii^aw, gou-^awi, go^doi, avertir, donner avis, signifier, susciter, gou^aver, avertis-seur. Pel.; gou^aoui, avertir, mot expliqué dans la Préface desnbsp;Kanewuennou santel, Saint-Brieuc, 1842, p. iv, et employé p. 107,nbsp;dans la guerz de Kathel gallet : ... gou^aouet d’ober (Marie-Madeleinenbsp;m’a) avertie de faire (une bonne confession). Cf. v. br. guotegids,nbsp;gl. conpiscuit. L’idée d’ « admonester » a dü venir de celle denbsp;« réprimer » (cf. franc, réprimande)-, voir distavajf. II y a deuxnbsp;facons d’expliquer Ie 4 At gouxaivi, qui devrait être *goudawi :
1° Un t primitif entre voyelles aboutit parfois a 4 doux, en bre-ton moderne et même en breton moyen (^Rev. eelt. V, 126); non seulement dans les mots latins comme eougoing, coings, du lat. eofo-neus, me:{er, drap, du lat. materia (cf. polonais materya, étoffe), maisnbsp;aussi dans des mots celtiques -.guinui^ie, bienheureux = *t'mio- bitu-icos (voir guenn);
2° II peut y avoir eu une confusion entre les deux préfixes gou- et gour-, dont Ie second aspire quelquefois l’initiale suivante ; alorsnbsp;gou^tawi serait pour *gour-thaw-i, cf. gall, gorthaw, taciturnité.
patience, comme en bret. moy. goufen « une fin » vient de goiir-fen-, voir goiinj, gourdrous, goiirlann, gour-lesqi, etc.; gall, gorynys et göynys, presqu’ile.
Gouzer litière (sous les animaux) Maun., Pel.; m. Gon., pl. you Gr.; gousel dans « Ie Nouv. Diction. » Pel., goue^ell pl. you Gr.,nbsp;gou^el Gon., id.; gouxeria faire la litière Pel., -ya Gr., -éria, -élianbsp;Gon., pet. Trég. gou^plhan, d’oü gouzjlh litière. Pel. donne en tré-corois gou^ia éparpiller en général, gongiaden couche de paille, etc.;nbsp;Gr. a gou^adenn et gou:(elyadenn f. litière. De *gouser~ir\. fosair,nbsp;cf. gall, gwasarn litière; gwasarnu, u\, fosernaim étendre, = *vo-ster-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
nami, d. grec br.iazp(o[j.x, jTCOj-ïpüvvutj.i etc., voir Urk. Spr. 283. II est possible que gou^ia, gou^yadenn aient subi l’influence de gousianbsp;abaisser, voir goiisiza.
Gouziblaff, 1. grundo, grundas; gouziblenn, gouttière de mai-son, 1. hoe bricium, cii. Idem liec grunda, de, Qms (entre gou^affet gou:{ouc). Peut-être Ie q vieiit-il d’une erreur graphique pour r : cf.,nbsp;gourib, bord du toit qui dépasse Ie mur, Dict.^r. de M. de Coëtan-lem, gourip, f., alaise ou alèze, planche ajoutée, du Rusquec, denbsp;gtio- et ribl, rebord d’une muraille. Gr.?
Gouzoguec (Le), n. pr. = « qui a un grand cou », xv® s., Chrest. br., 207; gouxpiiguec, goitreux, qui a un grand gosier, Nom. 271,nbsp;cf. Go^egec, surnoni en 1258, Rev. eelt. III, 415; gou:{ougou desnbsp;cous, D 87; GOuzouGUENN collcrette, collet de femme Gr., gall.nbsp;gwddwgen cravate. Même racine que dans l’irl. fedan attelage, gall.nbsp;gwêdd joug, goth. gavidanliee etc., Urk. Spr. 269.
Gou:{out, savoir, gou^ui^yec, gouui-, savant, Cb, gouixyec, v. jur, gouui/piec, v. nobl, Catliell 5, gomeyec D 24, gavixtec ; gouui^yegue^,nbsp;goui:(yeguei, science, Ch, gouui:{egue:{ Cathell 7, gouvi^yedegue^Catech.nbsp;5; goue^iegueT^ Intr. 250; herve:^ é goue:(vegm:{ (lis. goiie^yegueeP) a sonnbsp;escient D 92. Gouve^o il saura 5, goujfe il saurait H 57; tra nagouffetnbsp;da lauaret, ce qu’on ne peut dire, Cb, v. egreuell, cf. s. v. coulm; tranbsp;na gouffet chenchaff, non muable, Cb. Voir daoust, et Urk. Spr. 264.
Gougroucquet, baigner, gouzroncqueder, baigneur, Cnis, gou:{ron-quederes, baigneresse, Cb, gouzronquadur, bain, 1. balneum. Cc, gouzrou lech, id., Cb. Voir Urk. Spr. 139.
Goq, taupe, v. br. giiod, Rev. eelt. XI, 90; van. go, ur hudn, pl.
Gbal. ms; go, ur b, p\. goétt 1’A.; un o, Voc. 1863, p. 23; er hd, L. el l. goga prendre des taupes Gr.; góia, góffta Gon.;nbsp;GOZER taupier Gr., góxer, gózéter Gon., göétaour, f. éss l’A., ennbsp;Goello góetdr, gall, giuaddwr, giuaddoiwr, gaél. famhoir; go^ard tau-pin, qui a Ie teint et les cheveux noirs, f. ès; gogiinell taupière,nbsp;machine a prendre les taupes Gr. Le rapport avec Ie roumain guffti-taupe, doit être fortuit; les formes celtiques indiquent un primitifnbsp;*vad. Voir finesaff.
Gogj'off, traire, Ce, v. quelorn.
Grace, nep a goar — an mat so great decaff, celui qui sait gré du
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bien qu’on lui fait, Cb, v. greabl; grag grfice, Cathell 6, pl. -acou, Cms, -axfoii. Cc; gracieux gracieux Cathell 6, gratius D i8o; drenbsp;gracieustet, gracieusement, Cb. — Grajfa\ rodelkc, brouette, graf-fraitreus, civière, Cms, graua-^, Cc, Cb, v. doen; cf. Rev. eelt. VII,nbsp;309; XII, 418; M. lat. 153. A Trévérec granvaT^, f., civière (pournbsp;porter du fumier) j graiivajek, a Lannion gravagellek, (marcher) ennbsp;écartant les jambes.
Graë, craë grève, avec l’article ar chraë Gr., kraë,graé, m. Gon., greanenn sable C, pet. tréc. greanmn grain de sable, cf. Rev. eelt.nbsp;IV, 154; gall, graian sable, graienyn, greienyn, graenyn, grain denbsp;sable, irl. grlan, Rev. eelt. V, 245, de *ghr-i-, d’ou gt;;p!w, etc., cf.nbsp;Per Persson, Studiën yiir Lehre von der Wurgelerweiterung und Wur-gelvariation, Upsala 1891, 103, 104. Voir ^ro.
Graguillat (1. garrire) Cb, v. jangler, cf. graguellat caqueter, bruit de poules, l’A.
Gramelian, grammairien, Cms. — Grapou des grappes, Cb, v. diegraff; du francais.
Grat, a — mat, de bon gré, Cb; gratuit gratuit D 17. — Grauell, grauiel, gravelle, maladie..., Ctns, graueleux, g. id., 1. arenosus,nbsp;Cb. — Gratgal, g. grec, un livre a chanter, 1. gradale, graduale,nbsp;Cb.
Gre, haraz de grosses bestes, Cms, gall, gre f. troupeau de che-vaux, haras, cornique^re, irl. graigh; M. Loth pense, M. lat. 174, que ce mot peut être celtique, cf. Urk. Spr. 117. Great (je connaisnbsp;leur) troupe, (des bêtes sauvages) N 275, gall, gread.
Gref, neheut — vng pou grief; — a son grief sonnent, 1. grauis-sonus; greuaff, être grief, Cb, greffaff, Cc; greuentez, grièveté, 1. gravitas; grefuidiguez, 1. gravedo, pesanteur oü grief; traegpunbsp;greuus (celui qui dit) grièves choses, Cb, greveustet grièveté Mo.nbsp;ms 203. Voir toupyer.
Grenaden, « pommier de grenade », Cb, guegenn grenat, id.. Cc; aual' grenadenn, grenade, pomme grenade, Cb, Cc, aual greimadesnbsp;Nom. 254, rug euel aual grenaden, rouge comme une grenade, Cb,nbsp;beuurag a aualou grenades, « beuvrage de pommes grenades, » v.nbsp;sistr.
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Gr et, J iiyZ'etNl 119 semble avoir signifié proprement « cha-leur, ardeur », comme gnies, gres; cf. van. grétt, m. ardeur, viva-cité, l’A. (^crétt, v. courage, ardemment; Sup. v. fervemment; crett, v. courageusement), grèd, zèle, B. es., XIV, i, etc., gredus, zélé, 27.nbsp;Ce mot rappelle I’irl. amour; même racine (\ae\’zn^. greedy,nbsp;passionné, allem. volontiers, gothique grêdus faim? Gret peutnbsp;aussi répondre a Tirl. grith ardeur, cf. Be:{i. Beitr. XVIII, 86. Voirnbsp;Urh. Spr. iii, 112.
Greim, grains, Ch, bernn geran, Cms, grun Intr.2oS; greunennic, petit grain, Cb, pl. gretmigou, Intr. 407, greunyer, grannyer, l.gra-narium, Cms; grynol, Gw., Pel., v. eus, gryhol, Gw., v. grignol;nbsp;grignol, grenier, van. grannyel. Gr., grignol, grignel, coffre a mettrenbsp;Ie blé. Pel.; petit Trég. gregnel, grenier; grinnol, gringnel, Nom.nbsp;129, pl. grignolou D 108, ar grignelou, Jac. 7, griniello Jac. ms 79,nbsp;grcniello 81. Greun est sans doute celtique; greunyer est francais, aunbsp;moins de terminaison ; grygnol est francais, sauf que la finale-0/ peutnbsp;être latine. Voir reter.
Greun, 1. grunitus; eurchat pe greunaff « grunir », Gb, greunna, grogner, parlant des pourceaux. Gr., du lat. grunnire. Cf. groiiin vnnbsp;ouch, groin de porc, Nom. 28, grouing, menton, 19, pet. Trég.nbsp;gronch, menton, dans l’argot trécorois de La Roche grun.
Grez, temps, J 129, voir Diet, étym., s. v. serz^; cf. van. é-gré Móise, du temps de Moïse TA., é gré er Bayannétt,A\i temps desnbsp;païens, v. olympiade; é gré er roué Herod, Aviel revé 5' Maheu troeit...nbsp;dré Christoll Terrien, Londres, 1857 (chap, ii, vers. i); e oüé groeitnbsp;en dra se en amser, é grat er feu Roué « cela se faisoit sous Ie Roi def- ¦nbsp;funt », Clial. ms, v. sous. D’après ce que nous avons vu au motnbsp;entresea, il est possible que égrat vienne de *en grez
Grezn alerte dispos Gr., grén Gon., Truh. 1^1, grean 88, cf. gall, greddf nature, disposition, gaél. greadhuinn joyeuse compagnie,nbsp;greadhnach gai. Voir Urk. Spr. ri8, v. gred et grendó.
Griffoun, griffon, Cms.
Grigonczat an dent, grincer des dents, C, grigonc grincement (des dents) NI p. 107, grigoungc « crisement », 1. stridor, Nom. 214nbsp;(mal écrit cugounfc an dènt, grincement de dents, 214); grigounfc.
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cartilage, tendrillon, 14; grigorif^, cartilage, Gr., grigonf, pomme sauvage, petite pomme acre Pel., o chrigonch va e.sqern, a grignoternbsp;mes os, Mo. 212; grigong\tt houhent ils furent dévorés(par des lions)nbsp;Trub'. 251. Je crois que ces mots viennent du fr. gringotter, fredon-ner, peut-être avec influence du sens de grignoter. Pour la termi-naison de grigonc:(at = *gringot-yat, on peut comparer pigogxflh van.nbsp;pigofgat, Gr. =ir. picoter. Sur la métathèse de la nasale, voir ansa-vet; Ie P. Grégoire donne grigonc^at, grignoc^at, et Maun. gringon-fal, grincer. Enfin Ie rapport des idéés « fredonner » et « machon-ner » est assez naturel j cf. Brizeux, Histoircs poéiiques, 1. IV (JJnnbsp;vieux ménétrier') :
Toujours conime une fleur qu’on roule entre les dents II avait a la bouche un air des anciens temps.
Grissill, grêle, Cms, grisillaff, grêler, grisillus, plein de grêle, Gb.
Grix_: mar tremen en gri^ e li^er, P 269. Voici, je crois, Ie sens du passage : « L’homme doit examiner soigneusement Ie fardeau dunbsp;péché (i. e. ses péchés graves), bien et sans retard; [il doit exami-nerj s’il suit rigoureusement sa religion (litt. : s’il passe sévèrementnbsp;sa lettre) »; voir ly^er. L’expression impropre tremen a été amenéenbsp;par la recherche d’une seconde rime intérieure, avec en gri:{. Gri^nbsp;rimant ici en ne peut être Ie mot gris, gris. Gr. En gri^ estnbsp;plutót 1’adverbé de crig^, cru, cruel; cf. gall, yngri, crüment, rude-ment, de cri. Voir en 6.
Gro grève; « il y a auprès de Landevenec une pointe de grêve, en forme de sillon, nommée de tems immémorial Gro-sdos, grévenbsp;d’Anglois ou des Saxons » Ve\.,groa, croa, avec Part, ar c’hroa Gr.,nbsp;h'óa, gróa va., hors de Léon, Gon.; grouanec, pierreux, Gb, v.nbsp;men; grouanenn, petite pierre, v. pry, pl. bernn groan, Gb, grouan,nbsp;Cc; grouan, du sablon, Nom. 140, grouanennou mein de toutesnbsp;petites pierres Intr. 402; grouanenic, -yc, petite arène, Cb, tirnbsp;groiiadennic Man un petit grain de sable D 68; grouuanus, sablon-neux, Cms. Gall, gro grève, cailloux, sing, gröyn, de *ghr-u-, cf.nbsp;moy. h. allem. grü-:;, auj. Griess; voir Urk. Spr. 117.
Le van. grosole m. gravier, grosolênn f. grain de gravier l’A., adj.
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gresolêc (granuleux), s. v. crotte, est d’origine germanique (moy. h. all. griezel petit grain), comme Ie franc, grès, d’oü en pet. Trég.nbsp;grizicnn, grizjon, grains de sable, Rev. celt. IV, 154. Voir graë.
Groachell, amas (de bois), Cms, Cb, grachell (et non -eV), Cr; grachell pe hern foiien, tas de foin, Nom. 84; gall, giurych hale, cf.nbsp;irl./rofc bouclier,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Beitr. XIX, 79. Yoir: clogoren.
(^Groaet, fait), gruet, Cms, v. be^aff; grouet, v. diuinaff; groat, Cb, V. encerg, diuinaff-, great, Cb, v. quae-^, turgenn-, groeat Cathell 4,nbsp;grceat, grtat, 5, graet H 2; greomp nous faisons 57, graeomp faisonsnbsp;15; max^grcar, ou Ton fait, Cb, v. venim; groer, v. bleut-, pa granbsp;auel, quand il fait du vent, v. son-, graff i\ fait, Cathell 8; groae ilnbsp;faisait 3; groabl,faisable, Cb. La mutation est souvent notée dans cenbsp;verbe ; peg araff, B 740, me a ra je fais H 60, caret a ry tu aimerasnbsp;Catech. 7 v, na ret ne faites N1 171 (na gret 170); elle est prouvéenbsp;par la rime dans a graff ¥1 20, a grif J 21, 95 b (i''® syll. r. ar), nennbsp;greg N 1562, lisez nereg, syll. r. er.
Groesko ce qui reste quand on a coupé la fougère, etc.; débris qu’on recueille dans les champs pour les bruler et en faire du fu-mier, en Goello, Rev. telt. IV, 155, cf. gall, gwrysg branches,nbsp;Sanscrit vrhci arbre Urh. Spr. 286.
Groh, grotte, antre, van. m., Gr., Voc. 1863, p. 13 ; f. I’A., B. er s. 23, L.ell. 210; pi.-m, 116, -ieu, dim. -ig, 1’A., grohigueu,nbsp;petites grottes, Voy. 66; grohet (vipère) cachée (sous la pierre) L. elnbsp;1. 134, cf. 170; de *groth, du b.-lat. grupta.
Griiec, femme, greiic, Cb, v. morget; ogech gruec, Cms, Cc; bron grec, Cms, grec Cathell 6, D 102; dim. grueguic, Cb, tree, griuegik.nbsp;Voir Urk.Spr. 286, 287.
Griiech, grech ciron, cf. g^él. frid, frideag, n\. frid, dim. frideog; prob. de *vr-i-, *ver tourner, cf. lat. vermis, etc. Voir gouris.
Grues, sein, poitrine, prob. identique a groes, f. chaleur, Gr., van. groéss, ardeur du feu, I’A., ur hrouigponner une chaleur étouf-fante L. el 1. 44, 140, 196, cf. grouegug ardent Kant. Z. V. v, 26;nbsp;gall, guires chaleur, même racine que gor. Voir gret. Gf. encore lenbsp;van. gress’, prompt, diligent, dial, ms, a Pontivy vite, activement,nbsp;différent de groéss, apre, ardent, I’A., tan-groès feu dévorant Chores
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34; gall, gres, chaud, irl. gresaim, exciter (Stokes, Remarks, 40; Urk. Spr. 118).
Grullu, blé noircl intérieurement, en basse Cornouaille, Pel., voir dyscurlu-, sans doute de 1’argot francais, grein, m. blé, F. Michel, Etudes sur 1’argot, 1856, vok Rev. eelt. XV, 366.
Gruyabl, gruiabl, cousable; gruiat, coudre, Cb. L’inf. n’est pas dans H, mais Ie part. gryet, p. 45.
Gruy^aff, Cms; -Tgajf, Cb, enraciner; -^yenn, racine, Cms, -^ienn. Cc, gri^^yenn, Cb, v. queff, magadureg^; grix^yen D 121, pl. grixyounbsp;189; gruizyennus, plein de racines, Cb; gruixennus. Cc.
Gueabl, bon a testre, 1. textilis; guiat, ouvrage de tisserand, guiader, tisserand, C^, guiadeur. Cc, v. caruan; guiaderez, tessure,
1. nbsp;nbsp;nbsp;textura, Cb; gueden hart, voir Revue Morbihannaise II, 244-247,nbsp;Urk. Spr. 268, 270, et Academy, 25 aoüt 1888, p. 120.
Guec de la vesce, Jac.7«r 93, gwec, gweg, diet. ms. de Coëtanlem, V. benf; txècorols giuek, gall, gtoyg, du lat. vicium.
Gueder, épieur, guetteur; guedou, aguets, 1. insidiae; guedus, insidieux; guit, v. i. guedajf, Cb.
Gueffret, aiiel ¦—¦ vent de midi, 1. auster, Cms, Cb, auel guefret. Cc; guevret, guevred, sud-est. Gr.; van. er guivred Ie sud-est, Rev.nbsp;morbih. I, 90; cf. Rev. eelt. XII, 413, 414.
Guefl gueule est séparé de Tirl. bil bord, par M. Stokes, Urk. Spr. 335, cf. Keltorom. 86. GuefHec reg. Plouezec 8, 10 v, Le G.
2, nbsp;nbsp;nbsp;2 V, 5 V, 8, 10 V, 14 V, 21, Le Gufjlec 9 v, =guéoleq, pl. -léyen,nbsp;celui qui a une grande bouche Gr.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Guel, regard, 1. visus, Cb; guellet, voir, v. queulusq; vu que,nbsp;puisque, Gathell 9, guelet penaos id. D 36; guelloch, lis. guelsoch,nbsp;vous vites, B 452*; gouelet voir D 93, goüello il verra 158, guillintnbsp;ils verront NI, p. to6. Gf. Urk. Spr. 276, 277; Rev. eelt. XV, 94,nbsp;95; voir güilgat.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Guel reg. Péd. 28, An G. 4, 9 b, 16, 20 b, Le G. 42, 54, 71nbsp;(1570, 1565, 1566, 1567, 1568, 1573, 1575, 1578), Guiel I2C),nbsp;169 b, 224 b. An G. 4 b, Le G. 25, 71, 126, 128 b (1590, 1599,nbsp;1610, 1565, 1570, 1578, 1589, 1590), Guyel 147 b, 188nbsp;(1595, 1602), était l’équivalent du fr. Brun 163, 224 b, Le B. 58 b.
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87 b, 166 h, c{. Ie composé Guielderch, Guyelderch, xiv' s., Giied-derch Chrest. 2io;=guell bai, Maun., bai, roux, bléau guell rousseau, van. id. Gr., guêll roussatre, rousseau l’A., Gr., ghell.nbsp;Pel., e,ur goabren hïell un nuage sombre, Trub. 6i; gall, geil,nbsp;brun, V. irl. gel, blanc, cf. Andagelli (gén.), inscr. de Gr.-Bretagne; voir Chrest. 42, 98, 132; Stokes, Remarks on the celt, add.,nbsp;p. 18; Urk. Spr. 112.
Gueldas, Guidas, 1. Gildasius, Cms; Gueltas, Cc, Maun.; Goe-(dans les Gue-), Guydas, Cb, Gildas N 453; cf. Rev. celt. XI, 136, 141, 142, Chrest. 208.
Gueleic petit lit Nom. 166, gueleicq couchette Gr.; gueliuout, couche, gésine, Cb-, grec e guiliuout a bugale, 1. puerpera, v. map-,nbsp;gwilloudi, accoucher une femme. Mo. 160, gueleodin id. Mo. ms.nbsp;121. Voir Stokes, H 79; Urk. Spr. 246; Rev. celt. XV, 226.
Gueler bière a porter les niorts C, voir Rev. celt. VIII, 35, 36; IX, 383. Le traitement de ce mot peut faire soupgonner que glacharnbsp;douleur, n’est pas venu phonétiquement de *galar, mais a subi I’in-fluence d’un autre mot (p^lachar = ga[\. llachar lueur?).
Gucll ve guenef, j’aimerais mieux, Cc; guellvegueneff, Cb-, guel, meilleur, Cc, gwel eu dynip, il vaut mieux pour nous, Jér., v. di-benni-, guelhat, faire meilleur, Cb, v. mat-, lacquat guellat de^o,... dnbsp;ur clevet les faire guérir d’une maladie D 98. Pet. Trég. luell-wasnbsp;en moyenne, I’un portant I’autre; weleq, a peu prés (dim. denbsp;gwell). Voir Urk. Spr. 276.
Guelouuenn, sangsue, Cms; quelouen, guelouen, Nom. 49, irl. gil, cf. Rerg^. Beitr. XIX, 83; Urk. Spr. 112.
Gueltresenn guêtre C, pi. guieirou Nom. 117, pet. Trég. yetro; voir gaetis, guel 2, guenn, gueun, gueuel, et Rev. celt. XII, 414.
Guen, faux visage, 1. larua, Cms, entre guelouuenn et guen, joue; gueen pe diguiset, faulx visage, Cb-, gueê pe diguiset, Cc ' (mêmenbsp;place).
Guen, joue; guenoucam (bouche torte); guenouec, gouliart, Cms, -ouecc, coillart, Cc; guenouet, goillart, 1. buccatus; guenouyc, petitenbsp;bouche, Cb, guenouff, bouche, v. huer^, cf. pet. Trég. génon : koue-an rei i chenon dut-an, « sa bouche en tombera »,=il en meurtnbsp;d’envie.
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Guenanen n. de familie, reg. Quemp. 4; guenanennic, petite abeille, Gh; pl. guenanigou, Intr. 366. Voir Urk. Spr. 259.
Guenell, enfanter; deliuuret a poan —¦ délivrée d’enfantement, Gb-, gueuell, Gms (dans les guen-^, cT^ganet, il fut enfanté NI 25; annbsp;langaig guinydic ha maternel la langue maternelle Catech. 5, guini-dicq, van. ganedicq natif (de) Gr.; guynidiguez, naissance, Gb, gui-nidiguei, v. magadure:^; (déesse de r)enfantement, v. har; ghenidi-ghe:; naturel vertueux, Trub. 314; van. gannedigueah naissancenbsp;Choces , gannédiguiah l’A.; guiniuaele:;, naissance Gb (4 fois),nbsp;Cf (2 fois); guiniualez^, Gms; guiniudeg^ naissance H 3, ar quini-vcle\ l’enfantement D 28 (2 fois), la naissance 27, ar quiniveles 73,nbsp;ar quiniveUx^eux hon Salver 17, ar Qiiiniuelez^ 70, la Nativité; dez^ annbsp;quinimlez^ (jour natal) Nom. 224; guentsjek^, Bue:;s. Jos. 1868,nbsp;p. 21; voir Diet, étym., v. ganet.
Gueneu « manque de ce a quoi on étoit habitué » (van.) l’A., avec un proverbe contenant ce mot; cf. v. irl. gann, gand, rare, ché-tit, qui est en petite quantité, Urk. Spr. loé. Pour Ie sufExe, cf.nbsp;giiéleu m., entrevue pour conclure un mariage, l’A.
Guenhaenn, verrue, Gb, guennaën Nom. 266, guenhocnn, Gms (cf. van. ur huynoënn fistule lacrymale, pl. huynoënnëu Gr., huinöênn f.,nbsp;pl. eu fistule l’A., gwinoen, winoen Pel.); guenhaennus, plein denbsp;verrues, 1. verrucosus Gb. On peut ajouter gwenanen verrue, ennbsp;Cornouaille, selon Pel., gwénanen Gon., van. guihnannann f., pl.nbsp;euVK., pet. Trég. gwenannen, pl. gwenann; gwenannet, qui a desnbsp;verrues; cf. gall, et coxnicpae gwenan.
Guenn, per unicam sillabam [i. e. gen par g dur, et non güen avec diphtongue], cognet pour fendre bois, Gb; guen pl. guennounbsp;coin Maun., pet. tréc. yen, cf. Rev. eelt. VII, 250; Urk. Spr.nbsp;IIO.
Guenn en lagat, Ie blanc de 1’oeil; guennvy, blanc d’oeuf. Cc, guenn vy, Gb-, guender, blancheur, Gms, Gb; guenngolo, septembre, Gb, Ge;nbsp;guennuedic, bienheureux. Ge; gtienuidigaez^, félicité, Gms, Gb, guiui-diguezpu béatitudes Catech. 8; vguent guennec, vingt sous, Gb, v.nbsp;franc, guenneuc Ge, guennee, Nom. 208, sou; van. guênnêc, pl.nbsp;guênniguétt m. merlan l’A., cf. Gr., Pel.; van. guênnig m., pl. -uéttnbsp;gardon \’K., guënnieq, pl. -igued gardon; hors de Vannes, saumon
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blanc Gr., cf. Pel.; Le Guennec n. d’homme, en fr. Blanchard, xv® s., Nobil., reg. Quemp. 14, reg. Guing. 59 v, Guennec reg. Péd. 194nbsp;(1604); Le Guennic en 1697, Inv. arch. Fin., Série B, 295, cor-nique gwynnec, givydnac merlan, écossais fionnag; (gall- gwyniadnbsp;saumon blanc, cf. brychiad, gleisiad, voir glisic); guennerés lavandièrenbsp;Nom. 3II, gmnnourès Voc. 1863, p. 52; guennerer^ an niogueryounbsp;« blanchissure de parois », Nom. 137.
Le mot guennuedic, guennuidic, guinuidic, semble être pour *guen-vededic=ga.\\. gwynjydedig (^gwynuydedic, Ystoria Charles, éd. Rhys, p. 5), béni (cf. moy. br. binidiguex^, BéntYicnon, \)our *bendigidigeg,nbsp;voir binigien). Dans la locution guennvet ...an mam, heureu.se lanbsp;mère, J 174 (différente de guenn bet... an heny, heureux celui, Mnbsp;58), guennvet est un adjectif apocopé du partidpe régulier *guenve-det = gall, g-wynfydedig; cf. tréc. dan, danvet, apprivoisé, ==v. gall.nbsp;dometic-, voïr achubi, couyornn. Les expressions comme guenn e bet,nbsp;heureux est sou sort, J 236, se retrouvent en cornique et en gal-lois; cf. les noms celtiques de Grande-Bretagne, Dagobitus (Bitu-daga a Bordeaux) et Vendesetli, Vennisetli, oü sont employés commenbsp;équivalents les mots bitus, monde (=bret. bet') et setlon, age, vienbsp;(bret. hoa^l); vindas, blanc (bret. guenn) et dagos, bon (bret.nbsp;da).
Le bret. moy. guenngolojf, guenngolo, se^temhTe,=*vin(healamos, « paille blanche », est devenu en srannetais guënhole. Gr., güen golo,nbsp;güen oio, septembre, Chal. m-s, et guenol, septembre; gunol, au-tomne : er gunol ma, « eest’ automne », ibid., v. automne, proposer.nbsp;Cette chute bien constatée de la voyelle finale en vannetais peut ser-vir a confirmer Pexplication de énéh, certes, par le cornique benytha,nbsp;venytha (voir bet nary). Cf. 1’apocope plus hardie un taol dis unenbsp;chose rare, extraordinaire, Bali 92, pour dispar.
Une autre variante du même mot se montre, je crois, dans le nom du prétendu prophéte Gwinglaff, Gwingldf, Pel. v. or^ail,nbsp;gnou, bagat;^~*guin-galaff, en cornique giuengala, gwyngala (Me-riasek). Voir Rev. eelt. XIV, 221-225; Urh. Spr. 265.
Le vannetais nbsp;nbsp;nbsp;m. sourite, Voy.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;güen hoarh, Burhu-
deu en Intron-Faria é Lourdes, Vannes, 1873, p. 6, 9, 12, 16, con-tient peut'être, au lieu du mot guenn, blanc, un correspondant du gall, giuên, sourite, cf Chresl. 140; Urk. Spr. 270. Voir guïnix^.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Guenneli, hirondelle, Cms, Cb, Cc, guennily, guimrnily, Nom. 40, gwennili Sauvé, Prov. 919, pet. Trég. gweneri, Rev. eelt. XVI,nbsp;233,234, m. L. el l. 40, 148, guignelenL, pl. güignéli Voc.nbsp;1863, p. 19, gwinidel f. Kant. Z. V. 17; guïmily, guïnily, guënnéJy,nbsp;van. guïgnél, gumnelicg Gr.; voir Urk. Spr. 261.
Guentaffan mi, éventer Ie blé, Cms, guentaff, purger blé, Cb, v. croezr; guentat p. -tet Cb; (cendre) jetée au vent D 44; guentablnbsp;pe santus, odorable, Cb.
Guentl, lagoutte, C; gue, Cms, v. banhe, guentel i s. D 125, van. güenndre l’A. id.; guentr douleur de nerfs; guentlou trancliées Maun.;nbsp;pa vexpnt var guentlou d bugale D 146. La première syllabe de cenbsp;pluriel rime en ec dans gruec oar guentlou, P 180; cf. tréc. warnbsp;oenklo, G. B. I, 382, 384, 388, war-oenklo, Trd; pet. Trég.nbsp;war winklo. Guentl, douleur de I’enfantement, N 894 (et non quentl,nbsp;faute d’impression, Rev. eelt. VIII, 408).
Guenuer, janvier, Cb.
Guer, mot, dim. gueric, Cb. Pet. Trég. eun dén d'i chir, un homme de parole; ben kent ag e gir, aussitót dit que fait.
Guerbl, caple, 1. glans, Cb (bubon). Le P. Maunoir donne en bret. giierbl, glande, et en franqais verbre (Diet. franfois et breton artnorique,nbsp;p. 123), qu’il traduiten breton par goagr en. Cest probablement unnbsp;mot gallo emprunté au bret. de Léon vn verbl, inflammation, fleg-mon, Nom. 263; voir mynhuiguenn. Le v. bret. guerp gl. stigmatenbsp;[lepr(a)e], que M. Loth avait \ugoerp, cf. Rev. eelt. VIII, 493, 497,nbsp;498, aétécomparé par M. Stokes au gall, gwarth reproche, et aunbsp;lat. vereor; il rappellerait plutót, quant au sens, le lat. varus, bouton, pustule, cf. varix (Urk. Spr. 274). M. Stokes a rapporté,nbsp;avec doute, le bret. gwerbl au lat. verbera, Beitr. de Bezzenberger,nbsp;XVIII, 76.
Guere’heset vierges D 172, sing, gverches, gverhes Cathell i; ar Verc’hes, D -78; guerchus, 1. virginosus, a, um, lieu plein denbsp;vierges, Cb; cafout guerchtet merch, corrumpre pucelle. Cc, v.luxur;nbsp;guerc’bedet D 28.
Guerelouann, 1’étoile du matin, Cb, Cc (guelelouenn'); an verelaouen, l’aube du jour, 1. aurora, Nom. 227; Verelaouen, stereden an dei^^nbsp;-¦=« Stella matutina », Ball 305; cornique byrltlan. Voir Rev. eelt.
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XII, 415, 416. M. Stokes a comparé (G/ow. de Cormac), Ie gall. givaiur, irl. fair, aurore.
Gueryn. C’est sans doute de ce mot qu’il s’agit au passage cité par Pel., v. ker : « on trouve Queryn dans la Destruct. dejértis.,nbsp;oü il peut marquer les parents ». Voir Urk. Spr. 272.
Giiernn, aune, Cr, Le Guern, en fr. de Launay, n. d’ho., xvi‘= s., Nobil.; dim. guernic, dans Penguernic, n. de lieu en 1583, Inv. desnbsp;arch. Morbihan IV, 288; « dame... du Guernic », en 1585, V,nbsp;423; guernn lestr, mat, Cms, Cr, pet. tréc. eiir wernien, pl. van.nbsp;gurni, Voy. 23, cf. Rev. eelt. IV, 155; guernec, aunaie, Cr; giiern-nenn, aune, Cms. Guern aune est comparé a Ipvta et guern mat anbsp;Urk. Spr. 274.
Guers da ober cousquet an bugale, chanson qu’on chante aux en-fants pour leur faire dormir; guers great oar an maru ; guersou hacr, des chansons vilaines, guersou, des vers, Cb, v. quae^; guersyou (etnbsp;non guerzpu')Yi 23 ; f. : ur vers un chant, cantique D 127; guersyc,nbsp;petit vers, Cb, ar-wersic la chansonnette Pel., gall, gwersig f.,nbsp;courte lecon.
Le mot guers se trouve aussi dans giuers-gwentl, ur vers-ventl, colique subite et violente, tranchées aiguës, mais de pen de durée.nbsp;Pel.; ar ver^ man, van. er üerh-man, de longtemps. Gr. v. long, er-huêrh-ma, id., l’A., er c’huers ma, il y a quelque temps, dial, ms,nbsp;V. renouer; er huers man, d’ici 4 longtemps, chetu aiieit guers amser,nbsp;aüeit er huers man, en voila pour longtemps, v. temps; güer so, il y anbsp;longtemps, v. trotter, nendes quet gilerso, il n’y a pas longtemps, v.nbsp;temps; aüergo, depuis longtemps, Voy. mist., 28, 102, etc.; a huergonbsp;vras, depuis bien longtemps, Guer^enneu, 1864, p. 24; h Saint-Mayeux eur uer:{ am^er ^ou; gall, gwers, f., espacede temps, cf. Rev.nbsp;eelt. VI, 390.
Le mot so, il est, il y a, étant trés souvent ajouté a guers, a fini par faire corps avec lui; et, perdant conscience de la composition de guerso, on y a ajouté encore une fois le même verbe so :nbsp;quer güerso so, depuis si longtemps, Chal. ms, v. temps, güerso so,nbsp;depuis longtemps, V. servir, guerso so, v. trolle, guersosou, v. recherche,nbsp;giiergo zpu, Voy. 92, guergo spii, l’A.; cf. pel-go sou hoe il y a longtemps de cela, a Trévérec, Pédernec, etc.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
On peut comparer cette répétition a celle de la préposition en dans Ie vannetais én ingorto, dans l’espoir, en attendant, Foy. mist.nbsp;19, cf. ingorto, id., 2^,=:engorto^; et dans Ie trécorois en em, ’nnbsp;em,. dans mon, en es, ’« es, dans ton (’w es kalon, dans ton coeur,nbsp;G.B. L, I, 432) = léon. et moy. bret. em-, q (e-m, e-^), cf. Rev.nbsp;eelt. III, 239, en em servich dans mon service, se lit déja, D 178 ; ennbsp;espagnol con tigo, avec to\, = *cum team, etc.
Autres examples de formations pléonastiques : van. beta hedig er gospereu jusqu’aux vêpres, Rev. de Bret., de V. et d’Anjou, 1892,nbsp;p. 398; petit Tréguierl’autre, m., =q?7e; ibén-all,Vautre,nbsp;{., = ibén; arreo, ceux, ar re-mao, ceux-ci, ar reo-\e, ar re-^eo, ar re-?^ao, ar re-ne^ao, ceux-la, = flr re, ar re-ma, ar rt-\e, arré-nes-, kinin-to'wr, cousine,léon. kiniterv, moy. bret. quiniteru (he c’hinitervesnbsp;sa cousine, Mi:{ Mari 1863, P- En generalamant (tous) sansnbsp;exception, Mo. 252, est un mélange des deux expressions fran-(jaises « en génèral » et « généralement »; cf. en brefamant briève-ment Mo. rns 196, en porneant en vain 52, 155, en diirant on biiénbsp;durant notre vie Jac. ms. 3; en partout partout, Mq Mari 1863,nbsp;p. 183, e partout 165 ; voir het, enlre 2, so.
Gueruell, appeler; galu (action d’appeler), Cb; gallier, on nomme, v. nq; gueluer appeler Cathell 9, gueruel H 17, -ell 10. Voir Galver.
Guersi^ ha pers, vert et bleu, Jér.; liou giierTi, pe eiiel oux,cin gue^r « couleur de verre, ou semblable a verre », Nom. 123, guegr denbsp;couleur de verre Maun. (gue^rC). Van. guerh ven L. el l. 194;nbsp;GURLASS lézard l’A., gurla^ Chal., Gr., Pel., f. L. el l. 148, un iirla^nbsp;Voc. 1863, p. 23, pl. gurla^i Chal., l’A., gurlazétt rA., = gall.nbsp;gwyrddlas, bleu-vert (Loth). Voir Urk. Spr. 281.
Güerz, f., van. giierh vente Gr., gwerst^ vente, prix Pel., gwers^ un anouer-bloa Ie prix d’une génisse d’un an, G. B. /., I, 230, pet.nbsp;tréc. gïver^ butun, en fr. du pays « de 1’argent de tabac », pour-boire, gall, giverth vente, prix, valeur; guerzabl, vendable, Cb,nbsp;guersyur, vendeur, Cb, v. holen, f. guer%eres, v. perenn; guesy, ilnbsp;vend, V. coulourdenn. Cf. Urk. Spr. 273, 274.
Guer^ider, fuseiller, guerzidic, petit fuseau; ober gueri^diff, iane fuseaux, Cb-, gtiërzidy, van. guërhedy, Gr.; guênn gourhédi fustiinnbsp;l’A. = « arbre a fuseaux », all. Spindelbaum.
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Gues,guys truie Nom. 34, gnes C, tréc. giuis, pl. giui^i; v. br. guis, cornique ixl. feis; M. Stokes compare Ie Sanscrit vatsa,nbsp;lat. Vilnius, etc., Beitr., 1893, P- 751nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^P^'- 268.
Guescle, v. i. gluesque, Cc. Voir goagronenn.
Guespet, guèpes, Gms\ guespetaér, guêpier, oiseau, Nom. 40.
Guam, r. mn, vallée? Nl, p. 108; ar yuniou les plaines, Trub. 45. Cf. Urk. Spr. 260, 261.
Gucure, il fit B 124, guere Cathell i •, cf. Nl 75; « cure da batissa qu’il fit batir, D 189.
Gueusic, petite lèvre, Gb; guensiec, qui a de grosses lèvres, Cms. Cf. Idg. Forsch. IV,. 286, 287.
Gueutajf, berber, Gb, v. lousouenn-. An Lyors Guéanteuc, nom d’lm courtil en 1500, Dupuy, Hist, de la reunion II, 474, lis. prob.nbsp;gueauteuc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;berbu Gr., gueautêc I’A. Des deux étymo-
logies données Urk. Spr. 277 et 332, la première me semble seule possible. Voir celt. XVI, 205.
GueucKIJ), reg. Plouezec 19, Anniv. de Trég. 16, Le Guieuel reg. Quemp. 5quot;^ v, 6“ v, Le Guieffuel en 1603 = « jumeau ».
Gueuell, tenailles, Gms-, cf. Urk. Spr. 105.
Guéver {Lei), en fr. Le Gendre, n. d’bomme, xv', xvi's. Nobil., tréc. gever gendre selon Gon. et Trd; cf. Et. gram. I, 113*, 33,nbsp;50. Maun, a geuer gendre, mais ce ne peut être qu’une faute pournbsp;gener genre, cf. gêner genre (de poissons), Nom., a la table. Voirnbsp;Idg. Forsch. IV, 87 et suiv.
Gucsi, a — e —, fois a fois, 1. vicissim, Gb-, a neil —, tour a tour; gtie-^arall, autrefois, Gms, guex^arall, Gb,guegall'D 197; nebeutnbsp;a guei, guere, 1. raro, Gb, v. tanau-, liesgue^ plusieurs fois D 129,nbsp;lies guech 143 ; ur ve:{ une fois 82, 138, guech 198, ur viage Jac. msnbsp;105, béage al autrefois 76, beage al 92 {ia et ea en 2 s.); pl. a vixyou,nbsp;tantot, parfois, Nom. 214, avirjou, D 112. Guex glose le bret. unnbsp;veag, Catecb. 10 v. Voir Urk. Spr. 266.
Guezel : bugaU guexel, enfimts nouveau-nés ou tout jeunes, D 100; gwexell en Cornouailles enfant abandonne, qui ne peut s’ai-der en rien, buguellgwexell, enfant tout petit, tendre et faible, etnbsp;en Léon gwexell, enfant tout nouveau-né. Pel., d’ou diwexella ou
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divamp;xilla, prendre soin d’un tel enfant et l’allaiter pendant que sa mère est en couches. Pel. De *gou-e:(el, cf. gall, eiddil, mince, tendre,nbsp;faible? M. Pick a comparé eiddil au lat. petilus, ce qui souffre diffi-culté, a cause dndd. Peut-être la racine est-elle la même que dansnbsp;Ie lat. edo, edulis (avec Ie sens de exesus, cf. gall, ysiant, consomp-tion). Le nom d’homme Goue^el, xvi% xvii' s., Nobil., peut êtrenbsp;différent; cf. Rev. eelt. X, 353; Chrestom. 208.
Guezennic, petit arbre; lech guezus, lieu oü croissent arbres, Cb; ar gue^ten, arve^en l’arbre D 64.
GucTpin, fort a rompre, Cms-, gue^nodennic petit sentier D 191.
Guexrennou, gue:{r, verres, guezrer vitrier Nom. 310, gikgraër, gue'^aeur, van. güeraour vitrier, gik:{reur, güegrer, van. giie^rour ver-rier Gr., gall, gwydrwr vitrier.
Guyc, bourg, en léon. « toujours joint au nom de la paroisse », Gr., Guicchaslel, ar saoson er galvu brema Winchester, Guicchastel,nbsp;les Anglais 1’appellent maintenant Winchester, D 189; daouvikadnbsp;eusanêenvou deux citoyens du ciel, Trtih. 58; v. br. guic, Chrestom.nbsp;br., 134, cf. 210; cornique du lat. vicus, comme le gall, gwignbsp;un bois, ul.fich terre, 5^43;. Beitr. XIX, 76.
Guichaff, esquiver; item vito,...euito, Cb, tntre guimelet (qui de-vait être *guibelet, cf. guibelêtte f., foret, l’A.) et guichel {guinchajf, Cms, Cc). Cf. V. fr. guanchir.
Guïc’hat, piailler comme les poussins. Gr., le^ da wic’h, cesse ta plainte, se dit aux petits enfants, Diet, de Coëtanlem; gall, gwichio,nbsp;crier, gwich, f. cri. On peut expliquer Guichellec n. d’ho. ennbsp;1539, Inv. arch. Finist., Série A, p. 7, par « criailleur », cf. la formation de houpellat, syn. de hoppal « houper » Gr. Je verrais aussinbsp;une dérivation de gwich dansgüigour bruit d’une charrette, giiigou-rat, part. -rct faire le bruit d’une charrette Gr., givigoura faire dunbsp;bruit comme une porte dont les gonds sont rouillés, et comme unenbsp;charrette dont l’essieu n’est pas graissé,Pel., guigourat Maun., cf. lenbsp;rapport de doch a clogoren.
Guichet, guichet, Cms, Cb; grach an guichedou, sage-femme, Nom. 13, grach an guichedou (burlesquement). Gr., cf. « vnenbsp;matrone et sage femme, que le vulgaire appelle Madame du guichet », Series de G. Bouchet, Lyon 1615, 1. II, p. 165.
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Guidafu, guider H 16, du fr.
Guydal (piailler), n’est pas Ie mêrae que gnïchat (et non quïchaf), voir ce mot ; c’est plutót l’andenne forme de gtieida, gueiga,nbsp;gazouiller, parlant des oiseaux, guéyda, guéyxfi ramager Gr., gei^a,nbsp;geida Gon., cf. gall, gythu, murmurer, irl. gott, god gl. blaestis,nbsp;Urh.Spr. 113.
Guidoroch, Ie dernier cochon, Cb-, guidoroch, id., ar güidor, Ie culot. Gr., guidoroc Maun.; burlesquement ar guidor-ochicq, ar gui-dor, Ie petit doigt. Gr.; même racine que goude après, gall.nbsp;gwedi ?
Gtiïlar, guïlcer f., pl. issue, sortie d’uii village, espace atte-nant au village Gr., place publique dans uneville, un bourg, un village Gon., du lat. villare, M. lat. 231; dim. Guileric, nomnbsp;de villa. Cart, de Redon, 350.
Guilchat tondre, guilcher tondeur C, Le Guilcher reg. Quemp. i“, 2“, 2*v, 6=^, Le Guillchier v, en 1601. Cette dernière forme peutnbsp;être regardée comme un indice de la prononciation par ch francais,nbsp;cf. pet. tréc. diwelchan kol effeuiller des choux, Rev. eelt. IV, 151.nbsp;Les formes du v. bret. guiliat tondue, guiltiatou tonsures,nbsp;appuient aussi cette explication. MaisGrég. n’a quenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tondre,
faucher, guïlc’hèr tondeur, güilc’hadur « tonture des herbes d’un pré »; de même chez Gon. gwilcha, gwilc’hat faucher, gwilc’hernbsp;feuclieur, gwilc’hére^ m. action de faucher. Peut-être ce c’h est-il dünbsp;a Finfluence du mot suivant.
Guilgat an daoulagat cligner les yeux Nom. 18; giiilgat et cüil-c’hat, avec ou sans an daoulagad, part. et, cligner, güilgadur, cüil-c'hadurdignement Gr., gwilc'ha, gioilga cligner, guigner, loucher, givilc’hadur, gwilgadur m. clignement, action de loudiee, gwild’hernbsp;celui qui a l’habitude de cligner, louche Gon., cf. gall, gwyleh appa-rtxice, guylchii stenhltr, et l’ancienne g\osQ guelch « aspectum », Urk.nbsp;Spr. 277. Voir f we/ i, guilchat.
Guilhelmm, Guillaume, Guillemmet, Gms', GuillermD 194; Guil-lermou Anniv. de Trég. 13; Guillou, en fr. Guillaume, n. d’homme, xv% xvi® s., Nobih; dim. Guillouic reg. Quemp. 5*';nbsp;Guillermic reg. Péd. 19, 19 b, 75 (1568, 1579), reg. Guing.nbsp;43 v. Voir Rev. eelt. XVI, 186.
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Guïm, regain, van. Gr., guim, Chal. ms-, er blein ag er guim, Ie liaut des herbes. Apparition 12; er güim-men ces herbes, plur. : ounbsp;goarnisilles orne (de fleurs) Choas 149; giiemen f. regain L. el l.nbsp;114, guémen 116, pl. guemeneu 124; ur iiimèn, mie prairie, un herbage, Voy. 89; tréc. lahad ar ^aoud d’argzuemm, mettre les vachesnbsp;au regain, se dit ii S'® Tréphine; =ital. guaime, v. fr. gain (d’oiinbsp;regain'), cf. « prez guimaulx sont qui portent herbe deux fois Tan »,nbsp;Gargantua I, IV, voir God., v. gaaigneau-, origine germaniquenbsp;(Diez, Etyni. Wörterb., 4® édit., 176).
Guyn, guin, vin; guinic, petit vin; vnguin bïhan quemesquet, un petit vin mêlé, CZgt;; guynou, vins, Jér. 'f..fin, guin ardant « eau-de-vie, eau ardente », Nom. 63 ¦, guinienn,vigne, Cms; lech a goe^guiny,nbsp;lieu a vignes sauvages, 1. vitiligo, ginis; an guiny (lier) les vignes,nbsp;Cb, guini, v. plantaff, guyni, v. squegiaff; guinus, plein de vins, Cb,nbsp;guynus, Ce; guinienner vigneron t^om. 96; van. güinyêc, pl.-éguinbsp;vigne l’K., guinieg i. 3 s., L. el l. 12, ur güiniêg Voc. 1863, p. 16;nbsp;güiniégourr, pl. -guerion vigneron l’A.; urn uineitt (tonneau) enviné,nbsp;aviné, l’A., Sup.
Guingnal a nou lagat, guigner des yeux, Cms, — an noulagat; guingnaff guant an penn, guingner de la teste, 1. conquinisco; guin-gnadur, signe fait de 1’ceil, Cb.
Guinhen a.l’s guelhyen, v. i. bremder, Cb; guelyenn, '!. hec tonsa se, Cms, entre Gueldas et guelouuenn; guèllyen, guellyen-moc’h, van. gou-lion, lavure. Gr., guelyen, Nom. 34; gall, golchion (d. guelchiff,nbsp;laver). Guinhen est done ^iSérent dtegüignen, aubier. Gr. C’est pro-bablement une variante de guelhyen, d’oü guelyenn, d’oü gweillennnbsp;(par l mouillé, prononciation du petit Tréguier), puis *guegnennnbsp;(par mouillé), guignen {guinhen). Cf. vom. figml filleul Gr.; anbsp;Tréméven kabignówet petites morues, du fr. cabillaud.
Guinhcx^r, yenem, C, guinaër, guineT^r Nom. 317, du lat. Venator, volt Chrest. 210. C’est une corruption de ce mot que Pel. donnenbsp;ainsi : « Gounhers, chasseur. Je ne l’ai trouvé que dans un seul dic-tionnaire assez ancien ».
Guïnix^ froment, van. guïnih, gunih, guneh, gunuh froment; guïni-len, van. gunehen grain de froment Gr., f., plant de froment L. el l. 40, gall, giuenithen, gwenithyn grain de froment; guïnizecg, pl.
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-egou terre ensemencée de froment Gr., givinigek f. Gon., guneheg L. el l. 38, gall, guienithog fertile en froment. Voir Diet, étym., v.nbsp;gtunn 2.
Le premier élément de ce mot est guenn blanc; la fin pourrait bien n’être pas le mot et blé, mais un suffixe répondant a celui denbsp;l’irl. cruithnecht froment (Z“ 805}- cf. le rapport du bret. bri^,nbsp;tacheté, gall, hrith, a l’irl. brecht.
Guyou n. d’lio., Arch, de Bret. VII, 54, gtiyou gai, enjoué Gr., giuiou Gon., guiw 1 s. L. el l. 222; guyouder gaieté, guyouïcqnbsp;un peu gai Gr., prob. identique au v. bret. uuiu digne, Chrest.nbsp;176, gall,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;corniquenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;v. irl. ƒ/«; cf. gaul. Visu-rix (et
le grec i'trsc, crétois
Guypat, petit-lait, Qnis.
Guir. Fur en —, savant en droit, Cb, an hol gtiyr tout le droit, v. lejfr, barnn herue^ guyer juger seloii droit et raison Cb, dreis guyrnbsp;contre toute justice J 79; eit gidr larèt a vrai dire Voy. mist. 27;nbsp;gurionneg vétité Cms, dans les^Mi-; giiiryonex^ Cathell 9, guyronex^ 2,nbsp;cf. J 14; eni guyryoneg par ma foi, Jér.; Le Guyriec n. d’ho. ennbsp;1539, Inv. arch. Finist. Série A p. 7, 12, en 1691, Série B p. 286,nbsp;An Guyreuc en 1477, Série A. p. 13, guïryecq veritable, qui ditnbsp;vrai Gr.; guïryet vérifié Gr., gwiria assurer (son salut) Trub.nbsp;318, gall, gwirio vérifier; guïryus juridique, guïraour, pl. yennbsp;jurisconsulte Gr.
Guyridic, sensible, qui sent, qui souffre, J iii, D 162, auj. id., goridik Nikol. ii, 230, gueridic (goutte) douloureuse Chal. ms v.nbsp;nouer; même rac. agoe güiri, gori, couver Cr., guir iff, mürir (en pari.nbsp;d’un abcès)Nom. 275, bronn-goret inflammation au sein D88. Voirnbsp;gor, uiin.
Guisquadeur, vêtement, Cms-, guiscarnant H 18, Cb, v. lost, guis-quanmit, v. beth; pl. guiscamauchou, 3*= s. r. ant, D 124.
Guittibunan tous sans exception H 5, guytibunan 7 (et non guity-'); guiti-D 132, giiyti- 148; kouitip unan Trub. 2jS, koüitip-unan 142.
Guuifher, écureuil, Cb-, guifher, Cc; guicher, Cms, après guyat; guicher, Nom. 34; gwiber, quelques-uns prononcent gwicher. Pel.,
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