ÉTUDES GRAMMATICALES
Membre de l’Institut, Profcsseur au Collége de France ET PAR
Profefiseur i la Faculté des Lettres de Poitiers, Lauréat de l’Institut.
TOME II
PAR
DEUxiÈMB Edition gorrigée et augmentée
Avec une Preface et les index du tome 1
DEÜXIÉME PARTIE
LIBRAIRIE E. BOUILLON, ÉDITEÜR
67, RUE DE niCHELIED, AU PREMIER
1896
Tous droits réservés.
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MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMBURS.
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ÉTUDES GRAMMATICALES
Membre de TlnstituU Professeur au College de France ET PAR
Professeur a la Faculté des Lettres de Poitiers, Lauréat de l’InstUut.
TOME II
PAR
DEuxiÈME Edition gorrigée et augmentée
Avec une préface et les index du tome 1
DEUXIÈME PARTIE
LIBRAIRIE E. BOUILLON, ÉDITEUR
67, RUE DE nlGIIKLIEU, Aü PREMIER
1896
Tous droits résenés.
Instituut voor
Keltische taal—en letterkunde der Rijksuniversiteit te Utrecht
-ocr page 8- -ocr page 9-Professeur a la Faculté des Lettres de Poitiers, Lauréat de l’Institut.
DEUXIÉME ÉDITION
CORRIGEE ET AUGMENTÊE
DEUXlIf^^ARTIE
1. nbsp;nbsp;nbsp;En honorant du prix Volney mon édition du Mystère de sainte Barhe,nbsp;que suit un Dictioimaire étymologique du hreton moyen, l’Institut a consacrénbsp;l’intérêt scientifique des études sur l’histoire du celtique armoricain anté-rieurement au xvii® siècle. Aussi me suis-je efForcé, dépuis huit ans, denbsp;contróler et de compléter les résultats, nécessairement imparfaits, d’unenbsp;première exploration d’ensemble dansce domaine linguistique. Le présentnbsp;ouvrage, qui est un supplément au Dictionnaire étymologique, a paru d’abordnbsp;dans les Mémoires de la Société de Linguistique de Paris, oü il n’occupenbsp;guére que 200 pages. Puissè-je avoir réussi a corriger cette ébauche,nbsp;comme je l’ai agrandie, dans 1’édition actuelle qu’un maitre éminent,nbsp;M. H. d’Arbois de Jubainville, a bien voulu m’autoriser a présenter aunbsp;public sous son haut patronage!
2. nbsp;nbsp;nbsp;L’Introduction qui précède le Mystère de sainte Barhe exposant les loisnbsp;principales de la versification du breton moyen, je pensais d’abord reprendrenbsp;ici cette étude. Mais diverses circonstances ont retardé la publication dunbsp;Glossaire, ce qui m’a décidé a traiter de ces questions d’ancienne versification bretonne dans les tomes XIII et XVI de la Revue celtique. Aussi menbsp;bornerai-je a noter quelques rectifications a VIntroduction.
P. VII. Les deux principes donnés comme résumant le système régulier des rimes intérieures ne suffisent pas; il faut ajouter :
3° Dans les vers, ou parties distinctes de vers, qui sont octosyllabiques,^ une rime intérieure ne doit pas être seule, si elle se trouve a Tune desnbsp;deux premières syllabes.
J’avais done tort de donner, p. ix, le vers d’A. Chénier,
La '^-eur blême et louche est l^eur dieu
pour conforme aux régies de cette versification.
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PREFACE
II semble que dans les cas de ce genre on ait considéré le vers de 8 syll. comme coupé en deux hemistiches inégaux, dont le second obéissait auxnbsp;mêmes lois que son correspondant dans le type ordinaire des vers de lonbsp;et de 12 syll., c’est-a-dire devait présenter un écho a la finale du précédentnbsp;hémistiche et a ravant-dernière syll. du vers, comme dans cette ligne denbsp;Racine {Britannicus') ;
Vous êtes nbsp;nbsp;nbsp;seign-ewr, et vous pl-^»r~ez!
Pour prendre un exemple breton, on peut comparer ces trois formes poétiques réguliéres :
Gant spo«/ oar pen tu hont zonUS.
Crenomp gant s^ont oar pen tu hont co«/aff.
Holl ez erenow/ gant spow/ oar pen tu hont cow/aff.
P. VIII. La disposition typographique du vers
Ne mem caj/aff da ve^aff quen sauant
n’y signale que deux syllabes rimant en em et quatre en af, av; il y a cinq rimes de cette derniére sorte, en comptant da v(eiaff), qui est conforme anbsp;la régie.
P. IX. Les quatre vers gallois cités ne se suivant pas, il devrait y avoir un point aprés chacun d’eux. Dans le titre de 1’ouvrage d’ou ils sont tirés,nbsp;il faut lire genedlaethol et non -tho.
3. Le plan du Dictionnaire étymologique comprenait seulement les mots bretons qui se trouvent dans des textes suivis du xv= et du xvi= siècle.nbsp;Dans le Glossaire je me suis attaché a recueillir les mots, isolés ou non,nbsp;que fournissent les documents du xiilt;= siècle au xvp inclusivement.
Une autre innovation a consisté a insérer des termes du breton moderne que leurs etymologies — ou simplement leurs affinités avec d’autresnbsp;langues celtiques, dans les cas oü il ne peut être question d’em-prunt au francais — prouvent avoir existé a pareille époque, malgrénbsp;l’absence de témoignages écrits. Ces mots ne sont pas la au même titrenbsp;que les autres, et je n’ai pas toujours essayé de rètablir par conjecture lanbsp;forme qu’ils avaient en breton moyen; aussi sont-ils distingués par lesnbsp;caractères typographiques.
Pour justifier l’admission de ces nouveaux venus dans la lexicographic du moyen-breton, il suffit de rappeler qu’il y a forcément quelque chosenbsp;d’artificiel et d’arbitraire dans la division, d’ailleurs utile et exacte, denbsp;Ihistoire de 1’armoricain en trois périodes, dont la seconde va de iioi a
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PREFACE
1600. La transmission orale du langage n’a jamais soufFert de solution de continuite; c’est par une série de changements pen sensibles que le bre-ton moderne s’est dégagé du breton moyen, comme le breton moyen étaitnbsp;sorti du vieil armoricain, le vieil armoricain du brittonique primitif, lenbsp;brittonique primitif du vieux celtique, et ainsi de suite. Quoique portantnbsp;la même étiquette, I’idiome breton parlé en 1600 ressemblait a celui denbsp;iioi beaucoup moins qu’a celui de 1601. Le bon sens 1’indique, la vienbsp;de beaucoup de Bretons ayant chevauché sur les deux siécles consécutifs.nbsp;II y a d’ailleurs des preuves palpables du fait.
Des éditions bretonnes du xvii° siècle reproduisent fidèlement celles du précédent, a part certains détails de prononciation; c’est a peu prés lanbsp;seule différence qui sépare les deux redactions de Barbe (1557 et 1647),nbsp;du Grand Mystère de Jésus et des 'Poèrnes Bretons (1530 et 1622). Aussinbsp;ai-je cru pouvoir utiliser pour mon premier recueil les Novelou ancien hanbsp;deuot, «. Noëls anciens etpieux » dont il ne reste qu’une édition de 1650.nbsp;Ces rééditions du xvii= siècle étaient faites dans un but pratique, pournbsp;être lues par le peuple; il faut done que la langue du siècle précédent soitnbsp;restée intelligible aux premières générations parlant ou entendant parlernbsp;le « breton moderne ».
II est certain aussi que des mots, attestés seulement en vieux breton, ont persisté plus ou moins longtemps dans la période suivante. Mais icinbsp;nous manquons de données süres, tandis que la présence d’une expressionnbsp;dans le langage actuel peut souvent mettre hors de doute son existence anbsp;1’époque immédiatement antérieure.
4. Voici par exemple un nom de la vesce sauvage, gwek, que j’ai entendu dans plusieurs localités trécoroises, mais dont jen’ai pu découvrirnbsp;par ailleurs d’exemples que dans deux manuscrits, le plus ancien datantnbsp;de la Révolution. II existait done a l’époque oü Le Gonidec publiait sonnbsp;Diciionnaire celto-hreton ounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(Angoulême, 1821); cela n’a pas
empêché eet auteur de 1’omettre, soit ignorance, soit oubli.
II est impossible de méconnaitre l’identité de gwek avec le gallois g'wyg', qui vient directement du latin viciuni (prononcé luiUouni). II est donenbsp;plus que probable que gwek remonte, par un moyen-breton *guec et unnbsp;vieux breton *uic, au lat. vicium. Pour lui refuser une antiquité de troisnbsp;cents ans au moins, il faudrait y voir un emprunt fait au gallois après lenbsp;XVI® siècle, ce qui n’est appuyé par rien.
Mais, dira-t-on, pourquoi ne lit-on pas ce *giiec dans le Catholicon} C’est que les auteurs de ce vénérable monument de la lexicographie bre-tonne ont, comme leurs successeurs, ignoré ou omis par oubli nombre denbsp;mots; bien des textes de leur temps en font foi. II ne faut pas moins leur
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savoir gré de nous apprendre qu’au xv= et au xvi® siècle on appliquait déja au genre de plantes en question trois de leurs désignations actuelles :nbsp;iecc, charroucc et pes logot. Au commencement de la période moderne, Ienbsp;traducteur du Nomenclator nous en fait connaitre une quatrième, hesangc,nbsp;qui semble avoir peri dcpuis.
Ni lui, ni ses devanciers ne donnent les noms vannetais : pixel (que je crois pouvoir attribuer au breton moyen, voir Gloss., v. pesacx), et jarge-rêll (« vesceron » I’A.). Ce silence n’a rien d’étonnant; il est la régienbsp;pour la plupart des mots qui sont aujourd’hui spéciaux au vannetais. Cenbsp;n’est pas une raison suffisante pour croire que ce dialecte s’en soit enrichinbsp;dans les trois derniers siècles. Ainsi les auteurs du Catholicon, comme lenbsp;poète a qui Ton doit S*= Nonne, n’emploient comme nom du chanvrenbsp;que canap, canab; mais on peut prouver que le vannetais coarh = gall,nbsp;cywarch existait déja sous cette forme, en Tan 1586 (Gloss., v. quarc).
II est bon de remarquer que ces inductions sur I’age de mots non attes-tés directement sont souvent confirmées par d’autres témoignages probants. Si le moderne ac’hubi occuper, embarrasser, = gall, acbub, ne se montrenbsp;nulle part en moyen-breton, ou il devait s’écrire *achubiff, il a des titresnbsp;plus anciens : un heureux hasard a conservé une glose en vieux bretonnbsp;qui explique le latin occupat par acupet. Pour ansavet reconnu, c’est lenbsp;moyen-breton lui-même qui appuie les raisons tirées des autres languesnbsp;néo-celtiques, en présentant le composé diansaf renier.
5. Des preuves décisives sont venues justifier aprés coup plusieurs de ces hypothèses, au cours d’une exploration métbodique des anciensnbsp;registres paroissiaux de la basse Bretagne, que j’ai pu poursuivre l’annéenbsp;derniére, grace a la confiance si honorable pour moi, du Comité desnbsp;Travaux historiques, avec le bienveillant appui du Ministre de I’lnstructionnbsp;publique, M. Poincaré. Les documents ainsi recueillis sur I’histoire dunbsp;breton moyen comprennent surtout des noms de families et de lieux, désnbsp;gloses, et des fragments manuscrits d’une grammaire latine rédigée ennbsp;breton. Mais il n’a pas été possible d’incorporer cette masse de matériauxnbsp;dans le Glossairc, ils feront l’objet d’une publication spéciale.
Cette exploration, encore inachevée, m’a démontré aussi 1’existence au xvi‘= siècle de mots que je n’avais pas mentionnés au Glossaire, faute d’ennbsp;connaitre l’étymologie.
Elle m’a, de plus, confirmé dans cette idéé, que l’ensemble des noms de familie actuels remonte au dela du xvii' siècle, et peut, en conséquence,nbsp;nous renseigner, du moins quant aux racines, sur les ressources du vocabulaire en breton moyen ou en vieux breton. Diverses raisons m’ontnbsp;empêché de tirer de ce fait, dans le Glossaire, les conséquences qu’il com-
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PREFACE
porte, et qui auraient pu m’entrainer logiquement dans bien des erreurs.
6. nbsp;nbsp;nbsp;II y a, parmi les mots non attestés que j’ai admis, une catégorie pournbsp;laqnelle je dois exprimer quelques réserves; ce sont les derives. Par suitenbsp;de la ressemblance générale des lois de Ia dérivation dans les idiomes néo-celtiques, il peut se faire qu’un mot, matériellement identique a son synonymie cornique ou gallois, soit néanmoins de formation récente en armo-ricain. II fallait peut-être dire quelquefois que tel mot était possible, etnbsp;aurait été compris en moyen-breton. On peut a ce sujet reproclier aunbsp;Glossaire des hésitations et des contradictions; c’est qu’il était difficile denbsp;se laisser guider ici par autre chose que par Ie sentiment qu’on se fait dunbsp;génie de la langue.
II faut reconnaitre que les lexicographes d’alors, comme leurs succes-seurs, sont un peu dans la même situation; et que certains dérivés attestés dans Ie Catholicon ont dü être suggérés moins par 1’observation directenbsp;du langage usuelque par Ie désir de mettre un équivalent breton, souventnbsp;d’ailleurs intelligible et bien frappé, en regard du mot frangais ou latin.nbsp;II y a des auteurs récents, comme Le Gonidec, et Ie rimeur des étrangesnbsp;Bariounegou var drubarderei Jusas, qui ont abusé de ces mots plus ounbsp;moins arbitrairement forgés. Le Dictionnaire de l’A. en a un certainnbsp;, nombre, contre lesquels d’ailleurs il proteste de temps en temps; parnbsp;exemple, après avoir traduit « exheredation » par dixéritageadurr, il ajoute ;nbsp;« Encore un Substantif baroc ». J’ai entendu pourtant, de la bouche denbsp;conteurs bretons illettrés, des mots de cette sorte, amenés par l’entraine-ment du récit; et M. 1’abbé Hingant a exprimé dans sa Grammaire desnbsp;réflexions justes sur la légitimité de certains néologismes, peu connus parnbsp;l’unique raison qu’on a rarement l’occasion d’en faire usage.
J’ai multiplié a dessein les citations du breton moderne donné comme tel, et non comme devant remonter a trois siècles. Ici encore, on remar-quera des inégalités facheuses; elles proviennent en partie de ce que jenbsp;n’ai pas toujours disposé des mémes ressources bibliographiques pendantnbsp;le temps qu’a duré la composition du Glossaire.
7. nbsp;nbsp;nbsp;J’ai puisé trés sobrement a une source qui paraissait devoir êtrenbsp;d’importance capitale pour mon ouvrage : les mots donnés par le P. Gré-goire de Rostrenen comme du breton d’ « autrefois ». Bien que j’aie eunbsp;l’occasion de parler de cette question, principalement au § 5 de la troi-sième Êiude vannetaise publiée par la Revue Morhihannaise, je crois utilenbsp;d’yrevenir, avec nouveaux détails. Je livrerai done ici aux méditations desnbsp;lexicographes bretons, mes confrères — non sans avoir taché d’en tirernbsp;profit pour moi-même — l’histoire des mensonges plus ou moins incon-scients commis par un honnête religieux qui avait ce péché en horreur.
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PREFACE
dans un dictlonnaire oü il donne eet exemple du mot : « Le Démon est Ie pere du mensonge, et des menteurs. »
Void ce qu’il nous dit, dans !’« Explication des abréviations » qui précède le Dktionnaire fran^ois-celtique :
« Als, c'est-a-dire, alias, autre fois. Cette abrevation (dc) se met pour faire entendre que le mot suivant a été d’usage, et ne Test plus que jenbsp;sache, en la Bretagne Armorique, quoi qu’il le soit dans la Galle, commenbsp;je l’ai vü dans le Dictlonnaire, et dans quelques autres Livres Bretons denbsp;ce païs-la. On met cependant eet als. non-seulement pour faire voir quenbsp;nótre langue n’a pas toüjours été si stérile en expressions qu’on veut nousnbsp;le faire accroire, mais de plus pour faire connoitre la racine de plusieursnbsp;mots tant bretons que francois qui en sont derivez ou composez : souvent même l’on y trouve la veritable signification de plusieurs surnoms,nbsp;et de noms de trés anciennes Maisons ».
Accordonsau capucin breton la louange qu’il mérite. II a eu plusieurs idéés excellentes. D’abord, en constatant que la langue de l’Armoriquenbsp;n’avait pas toujours été telle qu’il la trouvait en usage de son temps, etnbsp;que le breton du pays de Galles en différait aussi, il s’est élevé a centnbsp;piques au-dessus de tous les celtomanes passés, présents et futurs; carnbsp;pour ces messieurs le celtique, tel qu’ils le savent ou l’imaginent, échappenbsp;absolument aux conditions générales du temps et de l’espace.
Ensuite, il a voulu, dans un dictlonnaire consacré principalement a 1’armoricain moderne, faire une place, mais une place distincte, au bretonnbsp;d’un age antérieur. En ceci, il a, au point de vue scientifique, dépassé Lenbsp;Gonidec, qui, dans un ouvrage de même nature, nous offre pêle-mêle dunbsp;breton moderne et du breton plus ancien, ce dernier surtout peu sérieuse-ment contrólé.
Ainsi, l’intention du P. Grégoire était bonne, et son plan général assez judicieux. Mais 1’exécution a été trés défectueuse pour la partie anciennenbsp;du vocabulaire, ce qui a parfois amené des erreurs, même dans la partienbsp;moderne.
8. Le premier tort du savant capucin a été de manquer de précision et d’exactitude, en indiquant les sources de ses alias ou mots du breton d’au-trefois. II déclare que ces termes, qu’il suppose avoir été perdus par l’ar-moricain, existent toujours dans le breton d’Angleterre, ce qui est faux.
II y a, en effet, quatre autres sortes d’alias, que son livre ne distingue en rien de ceux dont la provenance est galloise. Ce sont:
1° Des mots extraits de textes en moyen-breton;
2° Des formes imaginées par 1’auteur, mais que lui avaient suggérées les catégories précédentes;
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PREFACE
3° Des mots qui out existe, mais en dehors du gallois et du breton;
Et 4° des mots que I’auteur n’a pris ni dans le gallois, ni dans le breton, ni dans aucune langue humaine, et qui sont le produit fantastiquenbsp;de l’étymologie ad libitum.
9. Lts alias d’origine galloise se dénoncent quelquefois par leur ortho-graphe: tels sont. ffug fard, ffruyn frein, llun image, portrait, representation, ressemblance, rhyn enchantement, hieroglyphe, mystère.
C’est aussi le cas du mot que I’auteur introduit, v. gué, avec une formule différente : « On a dit. Rhyd. id ë, rhed, dour-rhed. » On a dit en effet, et Ton dit encore rhyd gué, mais en gallois et non en breton. Si lenbsp;Dictionnaire de I’A. donne au Supplément : rith, ritt m. gué, et ér ritt anbsp;gué, c’est que I’auteur a été induit par le P. Grégoire dans une erreurnbsp;qu’a facilitée le mot breton red, vannetais rit, cours, course. Le P. Grégoire y avait pensé aussi, car dour-red signifie, comme il le traduit lui-même, « eau courante ».
La concordance de son entre un mot breton réel et un alias peut, en effet, altérer chez I’auteur le sentiment de la différence essentielle de cesnbsp;deux catégories. Void un exemple :
« Macule, tache soiiillure. Magi. p. maglou. (ce mot est vieux et ne se dit plus gueres que pour made.) »
Je vois dans cet article une annexe facheuse au domaine des alias gallois. II y en a quelques autres du même genre. On lit v. adverbe : « Rag-verb.nbsp;Rhagverv »; ce dernier mot est pm'ement gallois, I’autre en est la transcription bretonisée par I’auteur. De même « pronom » est rendu par rhag-hanv. p. rbag-hanvou] « electre, metal composé » par elydr, mots dont lanbsp;provenance galloise est pour moi évidente.
Magi est aussi purement gallois que les alias fagl flamme et bagl p. baglau baton. S’il n’est pas présenté comme ceux-ci, c’est, d’abord, pareenbsp;qu’il est le seul mot breton cité pour traduire « macule »; on vient denbsp;voir que le signe als a été omis dans plusieurs cas semblables. Ensuite,nbsp;c’est qu’il s’est fait, dans 1’esprit de I’auteur, une illusion semi-conscientenbsp;sur 1’existence de ce mot dans la langue actuelle, paree qu’il 1’assimilaitnbsp;au mot réel magi made. On peut reconstituer a peu prés ainsi la série denbsp;ses raisonnements, d’aprés les traces qu’ils ont laissées, et les préoccupa-tions habituelles de I’auteur :
« J’ai entendu en breton magi, c’est certain. Qu’est-ce que cela voulait dire? « made, fruit d’eau ». Ah! voila I’origine de ce mot francais. —nbsp;Mais je crois bien aussi avoir remarqué pour ce breton magi un autrenbsp;sens, applicable a la prédication. J’y suis! cela veut dire « macule,nbsp;tache ». Ce mot frangais et le latin macula [en viennent évidemment. —
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« Ce second sens, dont le rapport au premier doit être curieux — il faudra que je Fétudie un jour, a ma recreation — ce second sens, oil donenbsp;I’ai-je pris? L’ai-je lu dans un textc gallois, et dois-je le mettre aux alias}nbsp;On bien I’aurai-je entendu quelque part? Ma foi, je n’en sais trop rien.nbsp;Mais ce n’est pas etonnant qu’un tel mot n’ait pas souvent frappé monnbsp;oreille; e’est qu’il est devenu pen usité : il est si vieux! »
Cette notion de la vieillesse de certains mots est pour le P. Grégoire en relation intime avec 1’idée des alias. Pourquoi déclare-t-il que « rhévyn estnbsp;trés ancien dans la Langue », mais qu’on ditfM_y« en Léon et en Vannes?nbsp;C’est, je crois, qu’aprés avoir écrit rhévyn d’après le gallois, pour en fairenbsp;un alias, il a entendu ensuite cette prononciation revin, ou quelque chosenbsp;d’approchant; mais il a négligé de supprimer Yh gallois dans ce mot etnbsp;ses dérivés, ce qui trahit leur destination primitive
Au point de vue linguistique, l’hypothèse d’un breton niagl, qui natu-rellement serait le fils, et non le pére de macula, n’a aucune vraisemblance ; ce mot latin eut donné *macl, en van. *mal.
Cependant le jiigement du P. Grégoire sur magi a eu plus de succes qu’il n’en méritait. Le Dictionnaire de I’A. 1’a copié presque textuelle-ment ; « Macule Magic, est très-ancien, et ne s’entend plus guêres quenbsp;pour, Made ». M. Loth, Les mots latins dans les langues hrittoniques,nbsp;p. 183, attache trop d’importance a cette assertion de l’abbé Cillart, quinbsp;est un vain écho de son devancier. Du reste, quand cet auteur vannetaisnbsp;park de mots surannés, il s’appuie, sans le dire, sur les alias du P. Grégoire; je crois I’avoir montré dans les Études vannetaises, p. 27, 28. S’ilnbsp;ne le cite pas, c’est qu’il n’aimait point « ce Gros Dictionnaire », dont ilnbsp;fait une critique outrée au commencement de sa preface. Mais riennbsp;n’indique qu’il ait eu en mains un seul document sur le vannetais ancien.nbsp;Il n’est même pas prouvé qu’il y ait eu des livres en ce dialecte a l’époquenbsp;du breton moyen, comme M. Loth I’a supposé; on peut voir a ce sujetnbsp;mes articles de la Revue Morbihannaise « Sur un ancien livre vannetais »nbsp;(1894).
10. L’orthographe galloise va nous permettre de découvrir des alias dissimulés dans d’autres recoins de I’ceuvre du P. Grégoire.
On lit, V. dague: « Dager. p. dagerou. dag. p. dagou. Frapper avec une dague. Dageri. pr. dageret. dagui. dago, ppr, daguet. » Comment se fait-ilnbsp;que, contrairement a ses habitudes, 1’auteur ait représenté ici quatre foisnbsp;le g dur par un g devant r? S’il avait entendu ces mots en breton, il
I’est pas dans le Catholicon. Mais
on h trouve d.-ins deux autres textes du raoyen-breton.
1. Il affirme, an contraire, v. van. que 0 le mot'veu. p. vaiou, ne se dit en Breton que depuis environ 70 ans »; peut-être paree que I’expression n’e
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PREFACE
les aurait écrits daguer, etc. Mais il ne les a pas entendus; il les a lus en gallois; qui sait même s’il n’a pas cru qu’ils se pronongaient par im ƒ ?
Voila la preuve qu’un alias méconnu peut sortir de sa place réguliére, après Ie breton, et se glisser par fraude en tête d’un article, pour lequel ilnbsp;n’y a qu’une seule expression moderne.
Le cas se représente, a mon avis, pour alcan. On lit, v. laiton : « Laton. alcan », par une omission accidentelle du signs als avant ce dernier mot.nbsp;Arrivé a l’article oripeau, l’auteur, qui n’avait plus conscience de cettenbsp;grave lacune, traduit : « Feilhëur alcan. feilhëur laton », donnant cette fois,nbsp;a I'intrus, le pas sur la vraie expression bretonne. Mais quand Terreur,nbsp;comme ici, n’alaissé aucune trace matérielle, elle n’est pas facile a dépister,nbsp;et le doute reste quelquefois permis.
J’ai pris pour un alias gallois en rupture de ban, et par conséquent j’ai exclu du Glossaire le mot alan qui, chez Grégoire, traduit seul « petasite,nbsp;plante », et qui précède lousaoüen ar pas, v. tussillage. II m’est suspectnbsp;paree qu’a pas d’dne Tauteur ne le mentionne point et donne pau-marh,nbsp;troad-marc’li, husaouënn ar las, trinchin Bro-saus. Pau-marh est, commenbsp;sa forme Tindique, une expression vannetaise; elle a perdu son étiquettenbsp;et changé sa place réguliére, comme les alias cités plus haut. Deux desnbsp;traductions qui suivent se trouvent déja dans le Nomenclator, la sourcenbsp;principale de Grégoire pour les termes de botanique; ce texte porte,nbsp;p. 94 : « patte a cheual, trinchen hro-saux, troat march ». Je crois que lenbsp;P. Grégoire, après avoir épuisé son répertoire de mots bretons pour tra-duire le vulgaire « pas d’ine », a cherché une expression plus relevée, quinbsp;répondit aux mots savants « pétasite », « tussilage », et que dans sa mémoirenbsp;OU dans ses notes il s’est présenté un mot gallois, qu’il aurait du marquernbsp;d’un dis. D. Le Pelletier, qui a quelquefois d’utiles observations sur lesnbsp;noms de plantes, ne connait pas eet alan. II est vrai que Troude le donne;nbsp;mais il n’a pas Fair de le bien connaitre, il en fait un féminin dans sonnbsp;Diclionnaire francais et celto-hreton de 1842, comme dans son Nouveau Dic-tionnaire pratique frangais et breton de 1869, etun masculin dans son Diction-naire hreton-frangais. II est probable qu’il 1’a pris a Grégoire, comme il luinbsp;a emprunté alkan laiton, ce qu’il reconnait au Dictionnaire fran^ais-bre-ton, mais non a 1’autre. La présence du mot alan dans la Flore de Bretagnenbsp;du D'' Liégard, Paris 1879, p. 83, ne prouve pas grand’chose non plus,nbsp;il peut provenir des recueils de Troude. Une récente découverte denbsp;M. Stokes a démontré que le mot existait en vieux breton (Zeitschrift fürnbsp;celtische Philologie I, 19, 21). Si 1’un de ses garants pour le breton modernenbsp;Tavait réellement entendu, il devait exister en moyen-breton. On vientnbsp;de voir les raisons qui me font mettre en doute la valeur scientifique denbsp;ces témoignages.
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PREFACE
L’omissioii de la mention ah devant des mots qui se présentent ainsi a tort comme du breton moderne observé directement par le P. Gregoire,nbsp;sur ce point témoin judicieux et digne de foi, n’est pas une simple hypo-thèse plus ou moins plausible ; il y a des cas ou on peut la faire touchernbsp;du doigt.
Ainsi on lit, sans alias, « fyertr. p. fyerfraou » chasse, après une autre expression bretonne composée; mais aux mots « biere », « cercueil », etnbsp;« brancard », le mamp;mc fyertr est donné comme alias, avec un pluriel en an.
Au mot « combat », on trouve ce paragraphe final: « Lieu de combat. Luydd. camp. » Mais camp, pi. au est donné avec dls, au sens de « combat »; de méme luydd au sens de « lutte », et (avec un plur. luyddau')nbsp;« armée ».
Get exemple a I’avantage de nous montrer qu’on doit étendre a certains paragraphes I’observation faite plus haut sur les articles ou le P. Grégoirenbsp;n’emploie que des alias, sans jamais le dire, paree qu’il ne connait pournbsp;le moment aucune expression moderne rendant la même idee. Voilanbsp;.pourquoi je suis plus sceptique que les deux illustres celtologues qui ontnbsp;admis {Revue celtique III, 283; Urkeltischer Spracbscbat\, 276) 1’exactitudenbsp;du renseignement fourni par le P. Grégoire, v. rampart, dans ce paragraphe : « Rampart fait de pieux. Giiall. oiial pp. aoü ». Je vois la unnbsp;alias d’origine galloise, comme luydd et camp, avec un pluriel commenbsp;fyertraou.
Je ne crois pas non plus que le mot kaoui fromage, cité par M. Loth, Les mots latins dans les langues brittoniques, d’après le Manuel breton-franfais de Toullec, existe réellement en breton. L’auteur de ce Manuel anbsp;du le prendre a Le Gonidec, qui lui-même I’a emprunté, comme dager etnbsp;dagéri, comme alkan, etc., au P. Grégoire; mais chez ce dernier caiis estnbsp;donné comme alias, et I’auteur I’avait pris au gallois.
Comme on pouvait s’y attendre, il ne manque pas d’erreurs dans la sec-•tion galloise des alias du P. Grégoire. Ainsi feutur, fiiur « étaim, laine a carder, et a filer », devrait être a « étain, espece de metail ».
II. Les alias qui sont extraits de textes en moyen-breton auraient pu être fort instructifs, I’auteur ayant eu a sa disposition de précieux documents qui ont péri depuis. Mais il aurait du faire ce qu’a fait souvent sonnbsp;ami D. Le Pelletier : citer ses sources avec tous les détails utiles, et donnernbsp;au besoin le contexte, pour permettre de controler ses interprétations. Ilnbsp;a complètement négligé ces soins indispensables.
Il donne, par exemple : cosquor lentement; cosqor a petit bruit; douce-ment, sans bruit, paisiblement. S’il disait dans quel ouvrage il a lu cela, nous aurions chance de pouvoir aujourd’hui vérifier son assertion. Son
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silence sur ce point peut faire supposer qu’il a trouvé ce sens dans un texte a nous inconnu. Mais comme il ne signale pas un autre emploi denbsp;cosquor, le seul que ce mot ait dans nos textes : « familie, gens, troupe »,nbsp;j’en conclus qu’il a mal compris quelque passage oil le contexte ne le gui-dait pas sufEsamment. Une investigation plus compléte du breton de sonnbsp;temps lui efit montré que la vraie place de cosquor n’était pas aux alias.nbsp;D. Le Pelletier a trouvé ce mot encore en usage hors de Vannes; le Die-tionnaire de 1’A. donne coscorh serviteurs, et a Sarzeau on dit actuelle-ment dans le même sens (voir Diet, étym., v. coscor').
Les différentes langues qui ont fourni des gloses au breton moyen ont donné au P. Grégoire I’occasion de se tromper, et de tromper ceux quinbsp;le suivent aveuglément.
II donne, aux alias, qeusvei serrure, cadenas, paree qu’il a trouvé dans le Catholicon queusue^ mégue, petit-lait, traduit par le latin serum, etnbsp;qu’il a confondii ce mot avec sera.
II cite de même goiirffenn impudent, qui a perdu toute bonte, paree que le Catholicon donne gourffenn comme synonyme de diuei, et qu’il anbsp;pris ce mot pour I’adjectif divei éhonté, au lieu de I’ancien nom diuei unenbsp;fin.
Ce qui est plus grave, e’est qu’il donne sans le noter comme alias le mot ex_ejf bissac, paree qu’il a lu dans le Catholicon e^eff « besaigue »,nbsp;e’est-a-dire « besaiguë », ce qu’il a confondu avec « besace ». Au motnbsp;« besace », il avait mis seulement: « Bifiac’h. p. hifx.^yer. maletenn. p.nbsp;maleUnnou »; a Particle « bissac », ces mots sont suivis de e^eff, sansnbsp;indication de pluriel; disposition qui est 1’indice d’un alias, cf. Part.nbsp;« cadenas » : « Cadranaf^. p. cadranafiou. cadranad. p. cadranadtou. als,nbsp;qeusvei ». E%_eff n’a pas Paspect d’un mot moderne; on attendrait, dunbsp;moins, une variante e7,e. C’est en effet la forme que nous trouvons, avecnbsp;son sens reel, chez D. Le Pelletier, qui, pour n’être pas breton de nais-sance, n’en a pas moins fait de bonnes observations sur la lexicographienbsp;bretonne : cet auteur donne e^e, nexe doloire. Le Conidec, dans son Dic-tionnaire hreton-frangais de 1821 (2= édition 1850), mentionne bissac,nbsp;besace, en ajoutant : « Je ne connais ce mot que par le Dictionnaire dunbsp;P. Crégoire. » Aux mots « besace » et « bissac » de son Dictionnairenbsp;frangais-hreton (paru après sa mort, en 1847), il donne éxef sans aucunenbsp;réserve, avant maléten et hisac’h, et il 1’emploie dans deux exemples!
Le même « législateur de la langue bretonne » a été trompé par un autre idiome qu’on est exposé a rencontrer dans Pinterprétation de Par-moricain; je veux dire le haut breton ou langage vulgaire de la Bretagnenbsp;fran?aise. Le dictionnaire frangais-breton de Le Conidec traduit « fram-
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boise » par tel (avec I mouillé) el flamhoei', ce dernier est flétri d’un astd-risque, comme emprunt an francais. Mais an Dictionnaire breton-fran^ais, I’auteur ddclare ne connaitre ce mot tel que par le vocabulaire dunbsp;P. Maunoir. Or voici ce qu’il y a dans le livre du P. Maunoir : « teillnbsp;frambois ». Bullet, qui est loin d’être toujours un moddle de critique,nbsp;doit être cité honorablement ici pour avoir, dans son Dictionnaire celtique,nbsp;donnd exactement le passage en question, et ajoutd, avec plus de prudence scientifique que de correction grammaticale : « C’est ainsi qu’unnbsp;vieux Dictionnaire Breton rend ce mot en Franqois, que je ne trouvenbsp;point dans nos plus vieux Dictionnaires. » Si nous ouvrons le Dictionnairenbsp;de Yancienne langue frangaise de M. Godefroy, nous y verrons qne fembroi,nbsp;fambroy, etc., voulait dire « fumier », et que ce mot existe encore dansnbsp;le Finistdre et les Cótes-du-Nord, sous la forme fremboy. Teill veut donenbsp;dire « fumier », c’est le substantif, d’ailleurs bien connu, du verbe teilatnbsp;que le Catholicon traduit « fambreer, 1. stercorare ». On dit dans lesnbsp;Cotes-du-Nord « framboyer un champ », pour « y rdpandre du fumier ».
VArchaologia Britannica de Lliuyd a insdrd, p. i8o et suivantes, une traduction anglaise de la grammaire et du vocabulaire du P. Maunoir, parnbsp;Williams. Cette traduction contient 1’erreur qui vient d’être relevde; on lit,nbsp;p. 212 : « teill a raspberry ». II y en a, du reste, bien d’autres : sans sor-tir de cettepage, je trouve « trevat, a sparrow », e’est-a-dire « moineau »nbsp;au lieu de « moisson » (a S'-Brieuc, « moisson » se dit encore pour « moineau »); « treuxet a tortoise » (« une tortue », au lieu de « tortu, tors »);nbsp;« treust. Powder, dust » (« poudre, poussidre s, au lieu de « poutre »);nbsp;« voar lac. Below » (« dessous, en bas », au lieu de « dessus, en haut »);nbsp;sans parler d’autres fautes, comme 1’intrusion de « teneuder, slenderness »,nbsp;mot gallois et non breton, etc.
Des mdprises semblables ne sont que trop frdquentes en linguistique. M. Stokes a signald dans la Grammaire comparée de Bopp une dtymologienbsp;donnde faussement a un mot irlandais paree que I’auteur en avait pris lanbsp;traduction anglaise race pour « race » au lieu de « course ». On trouveranbsp;dans le Glossaire, v. silabexa, une erreur de la Grammatica celtica, 2= dd.,nbsp;provenant de ce que le Dictionnaire franqais-breton de Le Gonidec avaitnbsp;donnd dans un seul paragraphe les dquivalents bretons des sens trés diversnbsp;du franqais barbouiller.
Soyons done prdcis dans I’explication des mots; et n’oublions pas qu’en lexicographie 1’omission d’un détail insignifiant pour I’auteur, peut êtrenbsp;préjudiciable au lecteur, mème fort instruit. Cela ne m’dtonnerait pasnbsp;que plus d’un philologue se trompat sur le sens de « la tonne », quinbsp;traduit tonnen, pl. tonnat, dans le Dictionnaire de Chalons, réddité par
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M. Loth, et entendit en francais ce que 1’auteur primitif a dit en gallo (cf. tonnen, pi. tonnat, avec I’article undonnen, en donnat gazon Chal. ms; voirnbsp;Gloss., V. tonnenn').
12. Pas plus pour les alias d’origine bretonne que pour ceux de provenance galloise, le P. Grégoire n’a suivi une régie fixe, en ce quiconcerne la transcription. Tantót 11 maintient 1’orthographe ancienne, tantót ilnbsp;1’arrange a sa faqon; nous avons vu qu’il écrit cosquor et cosqor, qetisvei.
Dans enerdiguei « enfin, a la fin », 11 n’y a d’autre indice apparent d’un alias que la place du mot, après deux autres traductions; ce n’est pasnbsp;moins un autre exemple certain d’omission du signe dls, car Fexpressionnbsp;est prise au Catholicon, sa forme moderne eut été *en eriive^,.
En écrivant vuël humble, au lieu de vtiel, que porte le Catholicon, le P. Grégoire ne se doutait pas de 1’importance du petit remaniment qu’ilnbsp;imposait a cet alias. Le tréma ne se mettant jamais entre deux consonnes, ilnbsp;indiquait ainsi la prononciation viiel a la faqon moderne, avec v consonnenbsp;et M voyelle; mais en réalité on prononqait uvel. En effet, la premièrenbsp;syllabe rime toujours en uf; le mot se fait précéder de la forme hac etnbsp;non ha, et; il a des variantes uffuel, ufuel, etc. Le Gonidec n’a pas manque d’accueillir ce mot vuel dans son Dictionnaire frangais-breton, ou,nbsp;selon son habitude pour cet ouvrage, il ne dit ni qu’il le tient du P. Grégoire, ni que le P. Grégoire ne le connaissait point par 1’usage.
Il n’est pas toujours mauvais de changer 1’orthographe d’un texte qu’on édite, ou même de le modifier plus profondément : mais ce n’est pas ennbsp;pareille occasion qu’on doit « faire sans dire ».
Dans la réédition, si utile d’ailleurs, que M, Loth vient de publier du dictionnaire breton-francais de Chalons, on lit : antandét expert, habile.nbsp;C’est une bonne correction, et une mauvaise lecture, le texte portantnbsp;antnadét, = antandétt 1’A., du franq. enlendu; cf. dianlant (homme) qui anbsp;la conception dure Chal..W5.
On pourrait citer dans le même livre d’autres fautes de ce genre moins faciles a excuser. Dans 1’Appendice, qui donne des extraits du dictionnaire franqais-breton ms. de Chalons, on trouve, p. too : fallaër coquin;nbsp;j’ai \ufallacr’, ce qui correspond au moy. hret. fallacrye^ maléfice, etc.nbsp;(yoir Gloss., v.falï); et, au mot accoquiner, fallaer (distraction due a unenbsp;reminiscence de fal et laer, mauvais voleur?).
La page 99 présente diverses méprises. L’une est signalée au Glossaire, p. 611, note; en voici d’autres :
Danevelein conter, raconter. J’ai lu daneuelein conter; daneüel raconter.
Deantet alignement. Le ms. porte dean’tel, ce qui a 1’avantage d’indiquer que la syllabe an n’est pas nasale.
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Diamprésein « desdaigner ». J’ai lu diampresein, ce qui est confirme par le mot voisin diampresour « desdaigneur ».
Diamsel entrevue. Le ms. porte dramsel, et avec raison. Le sens n’est pas « action de se voir mutuellement, visite », idéé rendue pins hautdansnbsp;le texte par güeleu-, c’est le substantif du verbe entrevoir, traduit banternbsp;giielet, littéralement « voir a demi ». Cf. dram-sèlein « entre-voir » 1’A.,nbsp;etc., voir Gloss., v. dam-.
Damenein adoucir. Le passage cite traduit « implacable » par n’heller quet de %pucat ou damenein, c’est-a-dire « qu’on ne peut adoucir, apaiser ».nbsp;La préposition de (da) est, en breton, tantot employee, tantót omisenbsp;aprés le verbe « pouvoir »; mais puisqu’elle est ici dans la premiere traduction, il y a tout lieu de croire qu’elle se trouve aussi dans 1’autre;nbsp;c’cst ainsi que le P. Grégoire rend k implacable » en dernier lieu par « nenbsp;alUr qet da gufihdt, ou, da beoc’hat, ou, da hahasqdt ». Damenein était donenbsp;ici a corriger en d’amenein et a mettre sous la lettre a. C’est le verbe amé-nein abattre, abaisser (les voiles) Chal., ameine abaisser, ameinnein abaissernbsp;la voile I’A., du franq. amener.
Ur c’hofter une bedaine. Je n’ai pas pris de note sur ce mot. Cela me fait croire que le texte porte, sans doute peu lisible, 1’expression ur c’hofnbsp;ten’ ou teü-, Chal. écrit dans son autre dictionnaire : « coff teii, bedaine,nbsp;gros ventre ».
D’après ces deux derniers exemples, on voit que I’historien d’une angue est exposé parfois au danger de prendre deux mots pour un seul.nbsp;Voir encore 1’explication proposée pour treudigueh, Gloss., v. tra, et cenbsp;qui est dit de tennaêc aux Errata, v. tennaff.
Une autre expression mal coupée a donné lieu au mot fantastique alia certes, chez Le Gonidec; c’est né alia non certes, ibid., qui n’est autre quenbsp;neaJ ia ah bien oui! Voir Gloss., v. leal.
13. Qui spernit modica, paulatim decidet, dit 1’Ecriture (EccUsiastique, XIX, i); et inversement : Qui jidelis est in modico, et in majori fidelis estnbsp;(s' Luc, XVI, 10). Un genre d’inexactitude plus grave que les fautes denbsp;transcription ou de lecture consiste a inventer partiellement ce dont onnbsp;prétend avoir un garant assure. L’exagération est, dit-on, le mensongenbsp;des honnêtes gens; mais quand on a I’honneur de déposer devant lanbsp;science, il est essentiel de réprimer ces écarts d’imagination.
Le P. Grégoire, dans ses alias, n’a pas eu assez souci de ne dire « rien que la vérité »; il ne se faisait pas scrupule d’y ajouter de son cm, sansnbsp;bien s’en rendre compte.
Voici un de ses alias d’origine bretonne : fraff, pi. fraffed « corneille picotée de blanc ». Faut-il croire, d’après cela, qu’il ait lu ces deux formes
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Valias doet porté, est aussi un barbarisme forgé par lui, d’après Ie modéle du moderne douget, inf. dongen, sur Tanden infinitif doen, qu’il écrit doennbsp;(comme vuèï).
De même, après avoir dté simplement comme alias hem amuyn s’aider et amuyn assister, il lui donne, au mot « secourir », un participe amuyet-,nbsp;mais amuyn est un alias gallois, dont Ie correspondant breton eüt éténbsp;*amoen, et qui ne pouvait faire au participe amuyet ni en gallois ni en breton. Cela n’a pas empêché Tauteur du Dictionnaire de TA. de fabriquernbsp;a son tour, sur ce fantastique amuyet, un nouvel infinitif vannetisé amuyeinnbsp;et un substantif amui m., pl. eu, en ajoutant que ce dernier « a cédé » anbsp;secour.
La tradition de ces faqons d’agir ne s’est pas perdue. Le Gonidec, qui ne connaissait « e^ejf bissac » que par le P. Grégoire, comme il a, dunbsp;moins, la loyauté de Tavouer dans un de ses dictionnaires, ne se fait pasnbsp;faute d’assigner d’office a ce mot le genre masculin, et un pluriel en iou.nbsp;De même il gratifie le prétendu « tel framboise », dont on a vu plus hautnbsp;la genèse, de Timposant cortége des formes suivantes : telen une seulenbsp;framboise, pluriel telou ou telennou; telen frambroisier, pl. telenned!
15. Les deux dernières sortes d’alias, qui sont encore moins recom-mandables que les autres, ont pour cause Tétymologie, ou plutót le mépris de Tétymologie; car on va directement contre Tidée et contrenbsp;Texpression de ce mot, en « disant la chose qui n’est pas ».
En pareille matière, le P. Grégoire n’avait de guide que sa fantaisie et celle des celtomanes qu’il avait lus. Frappé de la concordance de ïaliasnbsp;(gallois) llun image avec le nom franqais de la lune, il en donne cettenbsp;raison (v. ressemhlance') ; « paree que la pleine Lune représente un visage. »nbsp;II a aussi un alias llun « lune », inspiré en partie par le breton dilunnbsp;lundi, et le tire de leun plein, « paree que les Gaulois adoroient la Pleinenbsp;Lune ».
Certains alias sont d’origine gauloise, comme amhact serviteur, du V. eelt. ambactos, qui serait devenu *amaei s’il eüt survécu en armoricain,nbsp;comme il survit encore dans le gall, amaeth. Le P. Grégoire lui prête unnbsp;pluriel ambacted, anachronisme comparable au latin d’écolier agreabilisnbsp;pour *adgratabilis.
D’autres sont grecs : drus chêne; ou gréco-latins : gigas géant; celui-ci est accompagné d’un pluriel gigased, qui n’est guère plus mauvais que ambacted.
II y en a de latins : fur voleur. Ce mot n’existait en breton qu’au sens de « sage », qu’il a encore; le P. Grégoire donne lui-même comme aliasnbsp;fur In guïr (jurisconsulte), savant en droit, ceci est pris au Catholicon, oünbsp;il y a fur en guir.
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16. nbsp;nbsp;nbsp;Une erreur plus compliquée se trouve au moX. gué^ qui est traduitnbsp;« Gue. p. gueou. guevded. gueffded. QJs.n. gua. p. gueëu.) dls, rodoed... Onnbsp;a dit. Rhyd... » Ce guevded, gueffded aurait du être présenté comme alias,nbsp;car 1’auteur, bien qu’il n’en dise rien, le connaissait seulement par lesnbsp;noms de lieu qu’il explique ainsi :
« Cos-guéauded, ou plütót, Co\-guevded, qui veut dire, ancien gué, mechant gué...; simple Chapelle sur le Leguer, ou étoit autrefois la villenbsp;de Lexobie... »
« Gueaudet, Notre-Dame du Gueaudet, ancienne Eglise au milieu de la ville de Quimper. Ar Gueauded. ar guevded. an Intron varya ar guevdednbsp;(id ê, gué des deux rivieres d’Odet, et de Theyr.). »
L’auteur a sans doute commencé par interpréter ar Gueauded « le gué de rOdet », comme 11 explique Guemené par Gue-menei le gué de la mon-tagne; puis le nom de Cos-guéauded, dont il a fait -gueffded par amour dunbsp;double/, a obscurci en lui le souvenir de cette composition, dont il n’anbsp;plus gardé que la première idéé, celle de « gué », seule applicable auxnbsp;deux noms a la fois.
Mais les détails mêmes oü il entre font voir que le sens de « cité » con-viendrait aussi bien, et c’est le seul qui s’accorde avec l’histoire du mot. On trouve au xiii'^ siècle Co^gueodet, de coi queodet, du lat. civiiatis (pro-noncé kiwitatis'); Vi qui précède la syllabe accentuée est tombé commenbsp;dans trinded de trinilatis, et en frang. santé = sanitdtem. Le changement denbsp;q en g est une conséquence de la composition; de même dans ar gueaudednbsp;nous avons, non un masc. gueauded, mais un fém. queauded, avec mutation régulière après l’article, comme dans an drinded. Voir H. d’Arbois denbsp;Jubainville, Études grammaticales I, 24, 42.
Dans ces cas, comme on le voit, il s’agit de mots qui ont eu une existence réelle; seulement ils étaient étrangers au breton, sauf le dernier, dont le sens était tout différent de celui qui lui est attribué par suite d’unenbsp;fausse étymologie.
17. nbsp;nbsp;nbsp;Mais, parmi les mots d’» autrefois » donnés par Grégoire, il y ennbsp;a aussi qui ne sont d’aucun temps ni d’aucune langue; ils résultent d’unenbsp;explication arbitraire de mots appartenant, soit au breton, soit a un autrenbsp;idiome.
Ainsi nedel nouveau, d’oü le P. Grégoire tire nedelecq Noël, a été, au contraire, extrait de ce dernier, non par le langage vivant du peuple,nbsp;mais par la plume d’un lettré qui s’est fait ce beau raisonnement : Noëlnbsp;dérive du « mot d’autrefois » neu neuf, nouveau; done nedelecq doit avoirnbsp;une origine semblable. Or si l’on retranche le suffixe connu -ecq, il restenbsp;nedel. Done nedel est un vieux mot breton qui s gnifiait « nouveau ». Le
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dans un document du moyen-breton ? II est plus probable qu’il a tout simplement transcrit avec une orthographe qu’il jugeait ancienne le bre-ton moderne frao pi. fraved; nous ne trouvons aujourd’hui en moy.nbsp;breton que frau, dont le plur. devait être *frauet.
C’est, en efFet, une manie de I’auteur de multiplier ces formes cnff, la même ou elles ne sont nullement dans I’habitude du moyen-breton. Aunbsp;mot « cheveu », bleffen, pi. bleff est donne comme alias; au mot « poil »,nbsp;nous lisons : « On écrivoit. hleffenn. p. bleff. »; au mot « velu » : a Onnbsp;écrivoit. bleffecq. » Le P. Grégoire aurait été, je présume, aussi embar-rassé que je le serais, de prouver cette assertion; et pourtant les mots ennbsp;question sont loin d’être rares en breton moyen. D’ailleurs le derniernbsp;devrait être au moins *bleffec. J’en dirai autant des alias liff pi. liffou couleur, liffaff, part, liffet donner couleur (le plur. liffou doit être suppléénbsp;d’après le moderne limu; mais on eut écrit *liuoiii); et de beff, dans Valiasnbsp;liffbeff couleur vive, v. couleur; cf. « on écrivoit, amp;«ƒ », v. vif. En nousnbsp;disant de même' qu’on écrivait et juieffimi, naff neuf, glaff 'ffme,nbsp;glaffaff pleuvoir, teffel se taire, part, iaffet (et teffet, forme doublementnbsp;suspecte), lyffer, lyffour teinturier, nialff mauve, half salive, erffenn, erffnbsp;sillon, nerffenn nerf, I’auteur nous donne de Torthographe du moyen-breton une idee si manifestement erronée, qu’on ne peut pas Ten croirenbsp;sur parole, dans les cas analogues ou son temoignage serait intéressantnbsp;s’il était digne de créance; par exemple a « sureau », « on écrivoit ;nbsp;scaff. scaffenn »; et a Valias riffiroid, froidure.
14. Non content de se tromper sur le sens, et de nous tromper sur I’orthographe du mot ancien qiieusuei ‘ petit-lait, dont il a fait qeusveinbsp;serrure, cadenas, il aggrave encore son cas, en ajoutant Valias qeusveiaffnbsp;« cadenasser », mot qu’il n’a lu nulle part, et qu’il tire arbitraifement denbsp;qeusvei.
L’alias pavyod plur. pavyoded « banquier, qui tient la banque », provient du Catholicon, ou on lit « pauiot banquier »; mais 1’autre traduction parnbsp;le latin banchale montre que pauiot est une faute d’impression pour paniot,nbsp;— V. franq. paniot housse placee sur un banc; le pluriel devait êtrenbsp;*paniodou.
Au mot a ame » on trouve les alias eneff pi. eneffou; anaff -pi. anaffou, anaffoun. Les deux premières formes et la dernière existaient seules ennbsp;breton moyen; les deux autres ont été suggérées au P. Grégoire parianbsp;recherche d’une apparente régularité grammaticale.
I. Le premier terme de ce composé (= v. bret. cosmid) est le mot breton dont Ie corres-pondant gallois a donné lieu a Valias caüs de Grégoire, et, par suite, au kaou^ de Le Gonidec j on ignore a quelle époque il a cessc d’être employé seul.
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malheur est que cette argumentation pèche'par la base. Noël vient du latin naialis (dies), et nedelecq en est également dérivé; Ie P. Grégoire eüt pu Ienbsp;soupqonner, puisqu’il reconnait dans sa preface que Ie breton a emprunténbsp;au latin « plusieurs termes de devotion ». .
Citons encore les étonnants noms de la terre tit, at, er, etc., dont Ie P. Grégoire nous livre heureusement Ie secret, car il serait difficile de Ienbsp;retrouver par des inductions raisonnables : cette engeance est née de lanbsp;décomposition de mots conime Titan, Titèn, Tit-dèn « homme de lanbsp;terre » (!)-, at-ead athée (!!); er-myd ermite, « quasi solus super ter-ram » (!!!).
Voila OU les reveries élymologiques peuvent conduire un lexicographe, d’ailleurs trés estimable et trés instructif, lorsqu’il parle de ce qu’il saitnbsp;pertinemment.
Cette tradition des etymologies en 1’air n’a pas péri non plus en Bretagne. On ne saurait trop recommander, a ceux qui sont travaillés de cette maladie, de séparer comme Ie P. Grégoire, et avec plus de soin que lui,nbsp;les faits linguistiques de leur temps, sur lesquels ils peuvent être desnbsp;témoins dignes de foi, et les choses qu’ils savent ou croient savoir, soitnbsp;par intuition, soit par divers procédés d’analyse linguistique, de valeurnbsp;inégale.
i8. Les philologues ont introduit 1’excellente habitude, qui devrait être une régie absolue chez les Bretons plus qu’ailleurs, de noter d’un asté-risque tons les mots qui ne sont pas attestés par une autorité réelle. Lesnbsp;lecteurs sont ainsi prévenus d’avance contre des méprises possibles, denbsp;la part même des plus consciencieux linguistes; cartoute science humainenbsp;est bornée, elle a ses lacunes, ses incertitudes, ses illusions; et Pon peut,nbsp;sans crainte de se tromper cette fois, appliquer a l’étude historiqiie desnbsp;langues la pensée de \’Imitation (I, iii, 4) : Omnis speculaiio nostra qiiadamnbsp;caligine non caret.
M. Gaidoz, Ie savant fondateur de la Revue celtique, a raconté la bévue d’un illustre celtologue d’outre-Rhin qui expliqua trés doctement parnbsp;1’ancien gaulois Ie mot Encina, qu’il lisait au bas d’une gravure représentant une antique statuette. Il y voyait une inscription donnant Ie nomnbsp;du dieu gaulois de la mort; c’était la signature du graveur '!
I. La familie de eet artiste étant d’origine espagiiole {Revue celtique IV, 478), c’est a cette langue qu'U faut demander Ie sens de son nom. Encina vent dire « cliéne », et vient denbsp;*ilicina^ dérivé du lat, ilex^ ilicis, qui a donné d’autre part en italien elce, en languedociennbsp;eusCj yeuso, et en fran?. yeuse. Un peu de pratique de l’épigraphie eüt préservé Ie linguistenbsp;de cette méprise, carl’« inscription » qu’il lisait, Rev. eelt. I, 2, commence par une majuscule,nbsp;ce qui en dénonce Ie caractère moderne. II ne se trompait pas, d’ailleurs, en attribuant anbsp;l’époque gauloise un mot voisin de *encina. M. Whitley Stokes, dans son excellent UrkeUnbsp;iiseber Sprachschati (Gcuttingue 1894), admet un vieux celtique *ankend nécessité, ancêtre du
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Un exemple moins connu (je ne I’ai vu signale nulle part) va montrer que les celtisants ne sont pas seuls exposés a ces mésaventures.
M. Gustave Kcerting, dans son Lateinisch ¦ romanisches Wcerlerhuch (Paderborn, 1891), ouvrage estime a bon droit, et auquel ce Glossairenbsp;se référe souvent, ayant eu a traiter, p. 573, de 1’italiennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;porc-
épic, profite de 1’occasion pour ajouter entre parenthèses : « Le mot ordinaire est isirice, qui remonte sans doute a hispidus, et represente quelque chose comme *hisp(i)trïcem (?) ». Le savant romaniste n’oubliait ici qu’unenbsp;chose, la première que (e bon sens commande en pared cas, c’est d’inter-roger la source principale de 1’italien : le latin. Cette langue possédaitnbsp;déja le mot hystrix, gén. hystricis, qui n’a rien a faire avec hispidus, étantnbsp;emprunté au grec üc-rpiL *Hispitrix est done une hypothèse aussi brillantenbsp;qu’inutile et fausse. Mais son auteur, bien qu’il n’en vit que le cóté spé-cieux, a eu grand soin de la donner simplement pour une constructionnbsp;hypothétique, et d’indiquer les causes qui le rendaient victime de cettenbsp;illusion d’optique. II a même multiplié les expressions typographiques dunbsp;doute avec une conscience qu’on souhaiterait de trouver toujours chez lesnbsp;celtologues : il est plus facile de vérifier 1’existence d’un mot en latinnbsp;qu’en gaulois!
19. A la décharge des anciens dictionnaristes bretons qui viennent d’etre mis en cause, il faut dire qu’ils ont étudié avec un zèle méritoirenbsp;cette langue qu’ils aimaient et que, malgré leurs erreurs, ils nous aidentnbsp;beaucoup a connaitre. Ce n’était pas toujours leur faute si l’idée qu’ils senbsp;faisaient de son histoire était peu conforme a la réalité; leur but principalnbsp;n’était point, d’ailleurs, d’écrire cette histoire. Leur point de vue, pournbsp;étre différent de celui des linguistes, n’en est pas moins légitime etnbsp;louable. Tandis que 1’adepte de la grammaire comparée envisage 1’étatnbsp;présent d'un idiome avec 1’intention d’cn scruter le passé, le grammairiennbsp;puriste, quand il a l’esprit réformateur et le dogmatisme d’un Le Gonidec,nbsp;tient les yeux constamment tournés vers l’avenir. II a l’ambition d’enno-vieil irlandais écefiy gallois angen (bret. moyen anqtien souci, aujourd’hui anJeen^ van. ankin)^nbsp;et parent du grec av-ayxr,. La prévention qui a fait prendre ainsi de l’espagnol pour du gau*nbsp;lois était favorisée par une coincidence fortuite, telle qu’il s’en produil tres souvent. Unnbsp;Armoricain qui entendra Tespagnol tambïen aussi (du lat. tam bene),, le flamand vulgaire paranbsp;pour vous, l’allemand Bügel étrier, pensera tout naturellement au bret. tam bien petit mor-ceau, para quoi, bugel enfant; ilemalat veut dire, dans la bouche d’un Alsacien, « il estnbsp;malade », et dans celle d’un Polonais, «quel dge a-l-il? » (ile ma lai)\ etc., etc. Mais ce quinbsp;est, chez un celtiste sérieux, un quiproquo tout a fait accidentel, devient la regie généralenbsp;pour le celtomane : celui-ci déclare, par exemple, que le grec asXrJvT] lune vient du celtiquenbsp;sel en e regarde au ciel, sans s’apercevoir que le « celtique » e est du breton moderne, qui,nbsp;sous cette forme, ne remonte pas a trois cents ans. Cette iagon grotesque d’écrire 1’histoirenbsp;des langues dénote une compétence égale a celle d’un historiën qui regarderait Alexandre lenbsp;Grand comme le fils de Napoléon.
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PREFACE
blir sa langue, de lui donner pleine conscience d’elle-même, de lui apprendre a disposer sagement de ses propres ressources, a les augmenternbsp;au besoin, et a renoncer aux éléments grossiers ou étrangers qui altérentnbsp;son génie propre; enfin, il veut la soumettre a une culture méthodique,nbsp;sans reculer devant les expedients artificiels, pour arriver a en faire lanbsp;digne expression d’une littérature originale.
Après tout, I’avenir n’a pas trahi les espérances qui soutenaient Le Gonidec dans son labeur obscur et opiniatre: il les a niême largementnbsp;dépassées, sans les réaliser a la fa?on dont il I’entendait. La synthèse qu’ilnbsp;avait entreprise et menée a bout était trés préinaturée; elle ne s’appuyaitnbsp;pas sur une investigation assez approfondie des tresors dont dispose réelle-ment la langue. Get organisateur n’avait qu’une idéé fort incomplète denbsp;la province linguistique sur laquelle il s’arrogeait une autorité dictatoriale.nbsp;Aussi le breton s’est-il dégagé, sans efforts, du cadre rigide oil I’enchassaitnbsp;ce systématique grammairien qui a manqué, a un degré remarquable, dunbsp;sentiment poétique, si essentiel a I’esprit breton.
Mais Le Gonidec eut un élève dont il put être fier a juste titre, et chez qui les plus merveilleuses facultés du poète étaient jointes a d’autres qua-lités solides dont jusque-la le génie breton avait semblé peu capable.nbsp;C’était le vicomte Th. H. de la Villemarqué.
20. Certes, I’oeuvre de cet écrivain illustre prête a bien des critiques. Sa publication la plus connue, le Barxfix. Breii, est, comme le Dictionnairenbsp;fran^ais-breton de Le Gonidec, une synthèse prématurée; elle a le défautnbsp;de ne pas faire un départ exact entre les hypothèses brillantes et lesnbsp;pièces plus ou moins justificatives de ces hypothèses. C’est pour cettenbsp;raison que je n’ai pas admis dans le Glossaire des mots de ce recueilnbsp;qui auraient du y trouver place, s’ils avaient été bien observés. Mais ennbsp;cela je n’ai fait que suivre les conseils de 1’homme excellent i qui Ton doitnbsp;ce livre fameux, sur la critique verbale duquel on peut voir, du reste, lanbsp;troisième de mes Études vannetaises. Le v*= Th. H. de la Villemarqué nenbsp;faisait aucune difficulté de reconnaitre devant moi que pour son Bar-^ainbsp;Breii, comme pour ses additions aux dictionnaires de Le Gonidec, il luinbsp;est arrivé souvent d’être trompé par des correspondants, et aussi par lesnbsp;prestigieux mirages de son imagination. Dés la première lettre qu’il m’anbsp;adressée, et qui est rédigée en breton, il me disait que beaucoup de chosesnbsp;publiées par lui n’étaient que des « copeaux bons a jeter au feu », n’edintnbsp;nemet skolpou mad da deurel enn tan; grande legon d’humilité qu’il donnaitnbsp;ainsi a un débutant dans la carrière scientifique!
Ce serait trés injuste de ne voir en lui, même en s’en tenant au point de vue spécial de la linguistique, qu’un continuateur de Le Gonidec, et un
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PREFACE
partisan du dangereux système des alias inauguré par Ie P. Grégoire. II est Ie premier Breton qui ait été converti a la saine méthode linguistique,nbsp;par Fapparition de la Grammatica Celtica; et depuis cette date mémorable,nbsp;il a fait les plus méritoires efforts pour remplir les desiderata de la sciencenbsp;a l’égard de 1’armoricain. Grace a lui, de nombreux textes du bretonnbsp;moyen ont été soustraits aux causes de destruction qui les mena^aient, etnbsp;rendus accessibles aux linguistes. Les traductions qu’il en a faites ont unenbsp;tout autre valeur que celles de Le Gonidec. Avec Ie plus louable désin-téressement scientifique, il a fait publier par M. Stokes et par moi d’autresnbsp;documents de la même époque, dont il avait pris copie.
J’ai reconnu publiquement la part considérable qui lui revicnt dans mes deux principaux ouvrages sur le breton moyen, le Dictionnaire étymo-logique et le Glossaire-, sans lui, I’un n’eüt pas même été entrepris, etnbsp;l’autre serait beaucoup moins riche en renseignements anciens. II n’anbsp;pas tenu a lui, d’ailleurs, que les précieux matériaux qu’il me foürnissaitnbsp;si libéralement ne fussent plus abondants encore ; mais avec toute l’élo-quence que lui inspiraient son ardent dévouement a la science armoricainenbsp;et la vive affection dont il m’honorait, il n’a pu venir a bout de certainesnbsp;obstinations, aussi irraisonnées que déraisonnables, a tenir soigneusementnbsp;la lumiére sous le boisseau.
21. Quelques-uns de ceux qui, mieux inspirés, ont bien voulu me com-muniquer des textes bretons, ou me renseigner sur le langage actuel, sont morts pendant l’impression du Glossaire; on y lira a ce propos, avec lenbsp;nom du v*« de la Villemarqué, ceux de Luzel et de Milin, qui resterontnbsp;toujours chers aux amis de la Bretagne.
J’ajouterai a ceux qui sont cités au cours de l’ouvrage l’abbé Le Bour-dellés, mort recteur de Trévérec; M. l’abbé Le Pennec, professeur de breton au séminaire de S*-Brieuc; mon beau-frère, M. l’abbé Héry, etnbsp;mes anciens élèves M. l’abbé L. Leclerc, MM. F. Vallée et E. Lemiére;nbsp;que tous ces obligeants collaborateurs veuillent bien recevoir mes meil-leurs remerciments.
J’ai contracté d’autres obligations que je me plais a reconnaitre, envers M. Riou, maire de Guingamp, M. Le Baudour, maire de Pédernec,nbsp;M. Marcel, greffier a S‘-Brieuc, et MM. les Secrétaires des mairies denbsp;Tréguier et de Quemper-Guézennec, pour la complaisance qu’ils ont euenbsp;de faciliter mes recherches dans' les archives confiées a leur garde, alorsnbsp;que je me présentais a eux sans la recommandation officielle que j’ainbsp;obtenue depuis.
Enfin, je remercie les savants franpais et étrangers qui m’ont fait par-venir leurs travaux sur les langues celtiques, disséminés dans des publi-
-ocr page 32-cations périodiques dont plusieurs ne m’auraient pas été accessibles. J’ai taché de m’instruire a lèurs leqons, de les citer exactement pour cenbsp;qu'ils ont apporté de personnel a nos communes études, et de ne lesnbsp;contredire qu'a bon escient, comme je demande a l’être moi-même; carnbsp;ils m’ont appris, par leur exemple, a ne pas aimer mes propres erreurs plusnbsp;que celles d’autrui.
-ocr page 33-2. nbsp;nbsp;nbsp;Ha et, dev. voyelle : anneu ha anneuffenn, Cms; hag H 46;nbsp;hac dev. uar pen ib.; h’an et Ie, D 22. Ha pan B 316 veut dire sansnbsp;doute « et si », avec une virgule après Ie mot précédent rahenn.Ha,nbsp;que, après un comparatif d’égalité, s’emploie queiquefois aussi avecnbsp;un-comp. de supériorité ¦. furoch hag enna (lis. hen na) valeaTinbsp;homme plus sage que lui ne marcha (sur la terre), Rev. historiquenbsp;de rOuest, 4= année, 4.^ livraison (1888), 2'’partie, p. 136 (dans unenbsp;chanson populaire); koulsoc’h ha me, mieux que moi, Bai\. Br.nbsp;223 ; iir hamer mat... noura conl a vnan muiac (lis. mui ac) un alnbsp;« un bon juge ne fait acception de personne », Chal. nis; neu^^ hei ernbsp;vro Koantoch plac’h ha Rozjk Kerno, Rev. de Brei., de V. et d'Anjou,nbsp;oct. 1892, p. 312. Voir entresea et Urk. Spr. 328.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Ha ton, après en : en ha parres H 16, en ha sicour 17 ; cf. has^nbsp;vezet aie J 141 b; voir a 9, au;.
Habasq Etcilement, comp. -squoch, sup. an habasquaff, trés légè-rement; habasq da digeraff « chose ligiere a digerer » Cb, facil ha habasq da vegafu pardonel fitcile a pardonner Catech. 10 v; credetnbsp;habasq croyez-le bien P 220 (variante); Habasque, en fr. Le Doux,nbsp;xv*, XVI® s., Nobil.; an habascder ha reader an langaig guinydic hanbsp;materne! la facilité, la clarté de la langue maternelle, Catech. 5;nbsp;habasqdet souefueté, 1. suavitas, Cb; van. abasquet é en aiieJ, lenbsp;vent s’est rassis; ce mot abasquet « est bon pour signifier tout cenbsp;qui marque diminution » Chal. ms.-, habasqaai s’humaniser, habas-qicq, van. id., doucement, facilement Gr. Pel. a écrit habask ennbsp;citant Am., qui ne devait pas avoir ce k. Cf. corniq. hebasca, douceur, Meriasek vers 3753; gall, hybasg facile a nourrir, du pré-
Glossa ire moycn-hrton. nbsp;nbsp;nbsp;20
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son Gr.; Hanffuec, -haffec, -havecxiv^ s., -hanvec xv% n. de lieu, v. br. Hamuc, auj. Hanvec, Chrest. 135, 212, == (froue^) hahvecq,nbsp;(fruits) d’été, Gr., voir gouaff.
Haio interj., cri de détresse, dans Le PriviUge aux Bretons, lisez' haiou, mod. ayou, de ha! et iou! (d’ou bret. moy. youal crier) ¦, voirnbsp;Rev. celt. XVI, 185, 186.
Halac^onnou ntelin, Cms entre hal et hace-, halac^on entre hacr et hanaff, Cms, Cb, halaxfon, Cc.
Halegen saule en 1263, Chrest. 212; Le Halegoet Ann. de Trég. 20 V, Halegot reg. Qiiemp. 5 =« saulaie », voir Aualeuc et M.nbsp;lat. 177, 178, HALEGUECG pi. -cgou saulaic, saussaie, Gr., halégek f.nbsp;saussaie, et adj. abondant en saules Gon., gall, helygog n. etnbsp;adj.
Hallaff un-leiie faire un veau, leiiehalet veau faitet né, textecité par Pel.; ala, hala veler, en qqs. endroits faire un poulain Pel.,nbsp;ala, van. alein veler, agnelerGr., a S' Brieuc alo pouliner, alet eo arnbsp;gasecq la jument a pouliné, alet ne se dit ailleurs que de la vache,nbsp;Gr. La forme eala veler Gr. est due a 1’influence d’un autre mot,nbsp;voir eal. Gf. gall, alu veler, agneler.
Hambrouc conduire, est expliqué par han- dans le gall, han autre, hanfod exister, ohanafi, ohonafi de moi, irl. sain autre, allem.nbsp;Bonder etc., Urk. Spr. 289, 290; cf. bret. moy. hanhout manièrenbsp;d’être, ahanof de moi; le gall, hebrwng contiendrait un autre pré-fixe. Mais le rapport du gall, hebrwng au cornique hembronk senbsp;retrouve entre le cornique abrans et le gall, amrant-, voir abrant etnbsp;Rev. celt. XVI, 188. Sur la seconde partie de hambrouc, cf. 797;nbsp;Et. gram. I, 30; Urk. Spr. 186.
Hanafat, mesure (de miel), Gartulaire de Quimperlé (xiL-XIII' siècle), Chrest., 212. Diez, Et. Weert. 610, a tiré ce mot du V. sax. hanig-fat et M. Koerting I’a suivi (N° 3871); mais e’est biennbsp;plutot un dérivé du bret. moy. hanaf, coupe, lianap, comme I’ex-pliquait le dictionnaire de Trévoux. Pel. donne : « Anap, petitenbsp;mesure a grains, blé ou autres. Anapat, le contenu de cette mesure.nbsp;Ce nom est fort commun en Bas-Léon : et les titres de 1’Abbayenbsp;de S. Mathieu prés le Conquet font connoitre que ce terme est
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fixebien, et Aamp;pasqa, paitre, nourrir, donnet la becquée, Gr., gall, pesgu, du lat. pasco.
L’assimilation de ïe a un a voisin est un phénomène assez com-mun en breton : caffarn caverne Nom. 229, charratter charretier, IIi; matalas matelas, 167, pl. matalassou 312; rapatasser fri-pier 3II, du fr. rapetasser; travarser traversin de lit, 167, letanandnbsp;lieutenant, dijfarant différent Gr.; pet. Trég. harach chènevottes denbsp;lin, etc., a S* Giet harach, van. harech Chal. ms., bellest, Rev. denbsp;Bret., de V. et d’A., mars 1892, p. 215, du v. fr. areste; v. bret.nbsp;camadas et cornadas, gl. habilis, etc. Yoh cabanat, couffabrenn, hacane,nbsp;sanab, tauantec, tenaillou.
II y a des cas oü un ancien a, altéré en francais, a été conservé on rétabli en breton, grace a un autre a dans Ie même mot : alabastr,nbsp;albatre, Nom. i2'^,canaffas, canevas, 108; dauanger, devantier, 119,nbsp;garan, tanière, 229 (=garenne, v. it. garane'), hallabarder hallebar-dier 298, savater savetier 312, et prob. tranquanart « tracquenart,nbsp;guilhedin » 32, bri:{-tracqanardhaquenéeGT. Voir toutx-
Habil da coe^aff « habile a cheoir »; habitaff habiter Cb, cf. NI 459; habitant habitant Cc, pl. habitantet D 25; habitation habitation Cb-, habitacion Ctns-, habitud habitude D 120.
Hacane haquenée C, v. regue-, haquene, Cb, v. march-, hanquanè Nom. 32, pet. Trég. hannkane-, hincqane Gr.; du fr.
Hacrat être laid, enlaidir, Cb-, ordoyer, v. hoaruout; hacrhat, maculer, v. soillaff-, être ord. Cc; hacrder « laidure » Cb, v. dif-furm-, non pureté, v. puraff, cornique hacter laideur; hagr laidnbsp;Cathell 3 3.
Had semence-, hadeur da compsou semeur de paroles Cb-, hadaf semer Ca; hadere^ semailleNom. 234; baden semence (des arbres)nbsp;L. el l. 62, gall, haden une graine.
Hael. Heal généreux, 2 s., r. a cal(on'), D 119; a dagloon') 124; voir lech.
Haeql manche de charrue Cc, hael, Cb ; healat, hcelat, part. -let, gouverner la charrue Gr., helan diriger Kant. Z. F. v, lt;); voirnbsp;lech.
Haffus estival Cb-, amser hahvus temps d’été, en une autre sai-
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ancien ». Cf. Du Cange ; Hanafat mellis... Gall. Une hanapée de miel »; avec citation d’une charte de 1107, oii hanafat mellis glosenbsp;ciatos; on lit duos ciathos mellis et quatuor hanapos mellis dansnbsp;d’autres textes, Chrest. 212.
Handèein « faire peur, faire décamper, c’est proprement obliger quelqu’un a coup de pierre ou de baton a se retirer » Chal.; han-daiein, candaiein persecutor, handay, canday persecution, handaiourr,nbsp;candaiourr persécuteur l’A. M. Loth a propose de comparer handèeinnbsp;au gall, andwyo mettre en désordre, déniolir. La première partie denbsp;handèein, candaiein, parait être plutót la prép. con--, voir coujf,nbsp;cndennêc. La seconde rappelle Ie gall, twyo arrêter, center, d’oü andwyo, ys-twyo. On peut aussi rapprocher candaiein du v. bret. docon-domni nous écartons (M. Stokes lit docordomnï). Peut-être l’autrenbsp;mot van. hudéal, hudeein huer Clial., hudayein l’A., est-il un mélangenbsp;de huer et de handèein.
Handon, source, Le Brigant, Élémens de la l. des Celtes, 1779, p. 37; andonid., Histoariou 199; sillon, Soniou Breix^Iiel, 1890, I,nbsp;18, 112; hant, rayon, 1. sulcus, f. {diou —), Nom. 235, pl. han-chou, 239, de nantu-, voir cornandonn, yell.
Hanff, nom, Cms, entre hanaffet hanter; hanu, Cb, même place; m. : dou hanu, Cb; hanou, Cathell, i; hanoff, 25, 29; hanuu D 129,nbsp;177, hano 15, 93 ; 2 s., r. an et o, 81; pl. hanuoti, Cb, v. doe, han-vouD 26, cf. Rev. eelt. XI, 486; hanuer, nommeur, f. es; hanuus,nbsp;renommé, Cb; hanuet, hauuet, nommé, Cathell, 35, hanfuet H 46.nbsp;Voir Urk. Spr. 33, 328.
Hanter cant, cinquante. Cc; hanter cantuet, 50*^ Cb, hanter-cantvet D 37; van. hanterêc ér veiterie partiaire l’A., gall, hannerog parta-geant; hantereuf, médiateur, Cb, -erer. Cc, f. es Cb, hanterour, van.nbsp;ld. Gr., gall, hannerwr partageant; hanter antrenn « soubzentrer »,nbsp;Cb; vn heur ha anter une heure et demie Nom. 227, vn oungc ha anternbsp;une once et demie 210, vn troattat ha anter, try guennec ha anter 211.nbsp;Voir entre.
ÜANVEsaENN, hdv-, vache saus lait et sans veau. Gr., hanvesk (vache) qui passe une année sans faire de veau, ou qui avorte.nbsp;Pel.; avesk vache qui n’a jamais porté, femme stérile, selon Rousselnbsp;cite par Pel.; irl. samaisc jctuic vachc, génissc de deux ans. Dc
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*samo-sisqd, quasi gall. *hafhe.sp, stérile pendant une année, un été ? On peut songei' aussi a un dérivé *samaski-, de l’année. Un suffixenbsp;semblable se trouve en petit Tréguier dans l’adj. Jwadesk dur commenbsp;du bois, en pari. des carottes, des betteraves, van. avaleu coëdesq,nbsp;coudesq, coudasq pommes sauvages Gr., sing, avalen coudasq Chal.;nbsp;er galpiren goudaskle poirier sauvages L. el 1. 62, gué goudask sau-vageons S8,freh goudask fruits sauvages 12, superl. erfreh goudaskannbsp;90, er gué doudasqtian Guer^. Guill. 116, de coat bois.
Pel. donne aussi en cornouaillais ravesken, ranvesken « vache qui manque une année a faire un veau, ou... qui avorte. On Ie ditnbsp;aussi des autres femelles ». Cette variante a dü être refaite surnbsp;l’idée de « a moitié stérile », cf. qilhocq-rangouilh coq a demi cha-ponné Gr.
Hap ; dre hap, 1. arreptim, Ch-, du radical de happajf, happer.
Har, sur, en vannetais moyen (1554), d’Arbois de Jubainville, Rev. eelt. II, 213, van. mod. ar, gall, ar, gaul. are, cf. grecnbsp;7:apa. Le van. avait aussi, au xvi‘= siècle, Ie syn. ouar, qu’il anbsp;perdu depuis, et que les autres dialectes bretons ont seul conservé :nbsp;a cóte de Har-her-pond, sur le pont, M. d’Arbois de Jubainville citenbsp;Lan-ouar-er-stancq, lande sur l’étang (1572). Voir ar-, arhoa^, her,nbsp;tarauat, voar.
Vh est trés sensible en pet. Trég., dans hargas chasser, expulser, congédier (^argas, Histoariou 202, part. -et, 2), de *ar-caf; herlannenbsp;l’année passée, voir erlanne.
Harch den maru, chasse. Cc; harchet, Cb, voir arch; du fr. arche, dim. ancien archete.
Hardy hardi H 48, hardi^hat, encourager, 1. animo, hardigtet, hardiesse, Cb, v. courag, hardi^det D 194; van. hardëhaU, devenir ounbsp;rendre hardi, hardéhtadd, hardiesse, f. l’A., hardisson Mo. 207,nbsp;ardiance Mo. mr ’ 154; voir maru.
Harluaff, harceler, mot suranné selon Gr.; harlua bannir, chasser quelqu’un d’un lieu; conduire par honnêteté ceux qui sortent d’une maison; guider; reconduire; « ce mot n’est qu’en Léon, jenbsp;doute même s’il est dans le bas Léon », Gr., herluet (David a)nbsp;chassé (ses ennemis) Trub. 110 (pour i’e, voir achubi, auv, dastuni,nbsp;et Rev. eelt. XVI, 230, 231); cf. v. br. arlu, gl. proibuit; gall, arluo.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
arrêter, proprement encombrer, de llu, armée, v. irl. slóg, gaul. Catu-slogi; Rev. eelt. VIII, 506; Urk. Spr. 320, 321. Voir Luzjer.
Harpeur, joueur de harpe, f. harperes, Cb.
Harsa, arrêter. Cc; men hai\, pierre bornale, Cms, an meen hartg frontière ou lisière, vn meen harth borne, Nom. 238; en hars, auprèsnbsp;(du tabernacle), Mo. 267.
Har^al (aboyer) Nom. 216, cf. gall, arth ours, gaul. ario-, grec ipv.'.zq; Urk. Spr. 19, 170.
Hastat, se hater, Cms, v. ampressaff, enem hastaff, id. Cb, hastet, agile, V. buan; hastiffdet, soudaineté, hastiveté; ent hastiz, hative-ment, Cb, cf. J 115; froc^ hastiz_ meur « hastift mature », 1. preco-quus, Cb, V. raesln; hasti:{ e comsou « qui dit souvent », 1. frequen-tidicus, V. darempredijf; hastizdet, 1. celeritas, v. buan', hastihuënbsp;hatif l’A., hastiff, hasti^ Gr. Ce dernier vient du fr. hastifs', voirnbsp;coufforcher, Juyff.
Haual otich, ressemblant a, Cb, ou:{. Cc; haffual, Cb, v. cas, han-uaïH 12 (et non hanval), hanval Catech. 7 v, heiiell, Cathell, 5 ; haualajf, haualout ouch, ressembler a, Cb; haualoutoutaff, lui res-sembler, v. tat; a heuel ouch, qui ressemble a, v. lousouenn; haual-der, figure ou semblance, v. figur; heuelebedigae^, ressemblance;nbsp;heuelebdet, id., v. ober; e heuelep, a la semblance, I. instar, Cb;nbsp;euelepfeczpn, de telle facon que, Cathell, 25; heuelep...maét, si bien,nbsp;de tellesorte que, 22, heuelep ma, 34; heuelep...ez^deux^, si bien qu’ilnbsp;vint, 6; avec negation euelep na 15, heuelep...na 16, heuelep [ra]fl 34;nbsp;hac effso hevelep en em retiret..., nadema muy é nep lec’h s’est-il retirénbsp;de facon qu’il ne soit plus nulle part D 3 6, hevelep dre an eff, echnbsp;ententeur de telle sorte que par Ie del, on. entend, hevelep, lavaretnbsp;Doué, ne alle quet pechy ... a so unan eux éperfectiounou de sorte quenbsp;l’impeccabilité est une perfection de Dieu 25, hevelep de sorte quenbsp;27, 45, 59, hevelep mag 17, hevelep ma 94, lOi, 103, hevelep, ma 190,nbsp;hevelep...ma 186, 187, hevelep,...ma 48, hevelep na chotne, de faqon anbsp;ce qu’il ne reste 25, hevelep na deus de sorte qu’il n’y a (pas) 134,nbsp;hevelep, ne deux bet de sorte qu’il n’y a pas eu 29, hevelep...na 186;nbsp;huilidiguez ressemblance 54, pour heuelidigueg, que Gr. écrit hêveledi-guez, van. hanvaledigueah. La formation insolite du mot hevelep l’anbsp;exposé a diverses altérations ; en evellec fesson Mo. ms 156, un evellec
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miracle 153, cf. Jac. ms 10; tud en o hevellet r. et des gens comme vous 19, eur famil evel o henvellec une familie comme la vótre (r.nbsp;JosepJ]) 81; giienit na da hénévélec (r. en et) avec tol ni avec tesnbsp;pareils, Mo. ms 212. Le vieux breton avait a la fois hamal et hemel,nbsp;semblable, Chrest. 1^6. Yoir disleber (cL le n. d’ho. Cunalipi gér\.,nbsp;sur une inscription de Grande-Bretagne), nep.
Ha^^nat évidemment D 167, (savoir) bien 105, ha^nad 170, aned eo c’est évident Bali i^^-,hag}iatat, apparoir, Cms.
Her particule répondant a l’irl. su-, gaulois et sanscrit su-, dans le moy. bret. hedro, hegar, hegas, hegredic, etc., voir habasq, hegléau,nbsp;hegiié, helavar, hesent.
Cf. hedorr, Geile a rompre, hegoll, facile a perdre, a Landerneau (^Rev. celt. IV, 156; Suppl. aux diet, bret., 60), everg^, facile a vendrenbsp;(d’ou diever:^, difficile a vendre), Suppl. aux diet. bret. 60, 107 =nbsp;gall, hydor, hygoll, hyiuerth.
'Heaol, heol, soleil, Cuthell, 5.
Hehiou, Cathell, tremen e biou, passer outre, Ci'; tremen... dre biou ti Gakist p.Tsser prés de chez Cakiste Hisfoariou 10; 0 vont abiounbsp;(on voit les forces, la santé) s’en aller, Bali 5; pet. Trég. 'büo. Anbsp;S* Mayeux guelet ar hibjao, voir les environs.
Hebreist hébréiste C, ebreist Cnis, ebre hébreu C, oil bugale Helm Mo. 167, an nation Hebre 150, mutinet a Hebre rebelles hébreuxnbsp;198, Hebreanet Hébreux 197, D 93 ; hebreu Jac. msiy, ebreu, ebrean.nbsp;Mo. ms 114, pi. hébreannet jiic. ms 69, f. hebreannes Mo. ms 128.
Hec. Cf. hegal, ober an heg, agacer Gr., ober ann heg oug^ he vamm être durenvers sa mere Nikol. 187; hegach contradiction, objectionnbsp;Histoariou 90; même origine que heug}
Hedro (bonheur) inconstant, fragile D 157.
Hefflene, cette année, Qb (heulene C).
Hegarat aimable, agréable. Sup. he garatta D 155, 175. Le Hega-rat reg. Quemp. 8‘\ Caygarat reg. Péd. 145 b (1594) parait venir de C0-, cf. gall, cyngharu s’entr’ainier; voir helavar. Hegaraat s’huma-niser Gr.
Hegléau écho, pi. hegUvyou Gr., hegleo id. Le Bris, Refl. profit. 108; intelligible, qui s’entend aisément. Pel.; I’auteur ajoute, anbsp;tort sans doute, « et qui entend de même ». Gr. donne aussi ecléau
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etenep-cléau, écho. Gall, hyglyw, facile a entendre. Cf. Égletin. d’ho., XVII' s., Inv. arch. Fin., série B p. 297.
Hegué, capabl’ d’andur « passible », hegtiée dolent Chal. ms, hegiiai sensible a la douleur l’A., de *hegueug^, gall, hygawdd irascible (Loth).
Heigen un grain d’orge Pel., gall, beidden.
Heigcs biche. Gr. donne hey:{ès et heyès, pl. -esed, « biche qui n’a pas eti de fan »; hey:(esiq, pl. beygesigou fan; Pel. a heisés biche, etnbsp;ajoute : « II y en a qui donnent aussi ce nom a la loiive ». On litnbsp;béyéss, pl. -égétt l’A.; béyés Voc. 1863 p. 18; pl. héyesi Celt. Hex.
II, nbsp;nbsp;nbsp;7; héyési III, 5; voir niaegur. C’est Ie gall, hyddes, féni. de hyddnbsp;cerf; semble d’origine germanique, cf. anglais kind, allem. Hindin.
Helavar, aifable, Pel., elavar, éloquent. Gr., v. br. helabar,ga\\. bylafar, irl. snlbair; voir besent. Gon. a hélavar et kélavar; cettenbsp;dernière forme doit répondre proprement au gall, cylafaredd, cyflafci-redd arbitrage, de co-(in)-; voir hegarat.
Helmoï, s’accouder; belmoikr, accoudoir. Gr., semble d’origine germanique; cf. angl. elbow, coude; allem. ell{en')bogen (Rev. eelt.nbsp;IX, 375)-
Hemme pe honinie, ce\uy ou celle; honima, vide in hemma, Cms, ha horna et ceWt-ci D 18, houman ^0, bomnie, celle-ci, Cathell, 2;nbsp;pet. Trég. héme, celui-ci; hennep, celui-la, Cathell, 14, heneg^ 5, hennep so guir c’est vrai D 139, henhe r. e Trub. 84, 188, par unenbsp;licence sans doute exagérée, car on dit en tréc. hénes; l’explicationnbsp;donnée 396 n’est pas admissible; fém. hon dans hon-a-bon tellenbsp;ou telle, en haute Cornouaille Gr., gall, bon-, van. hena celui-cinbsp;l’A., henna Chal., hennan Gr., f. hona l’A., Chal., corniqtie hena,nbsp;henna, f. bonna, ga.\\. hwna, f. hona, cf. yna la; van. hennen celui-ldnbsp;JB. er s. 221, f. bonnen 16; pe dreheny, par lequel, Cathell 16, pe danbsp;heny, auquel, et a lui (ou i quoi, et a cela), 18, 23 ; pea palamournbsp;de (lisez da) heny, i. cause de qui, 21; cleffet...pe dre hyni, maladienbsp;par laquelle, Cb; e gani, Ie sien, Chal. ms, v. trop; avel cani,nbsp;comme celle, Histoer...J.-C., 15, de gani, i celle, 14, cf. Rev. eelt.
III, nbsp;nbsp;nbsp;55; VII, 186.
Henhaff, ainé Cms, Hennaff teg. Péd. 135 b, 144(1592, 1594), Henaff 133, Le H. 122 (1591, 1589), Henaff reg. Quemp. 19,
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Henaf 14 v, Le Hen en 1597, Inv. des arch. Morb. IV, 77 ; henaffa-lae:{, droit d’ainesse, Cms, henejfaelex, Cc, henavcele:{ Gr.; henaour, I’aine, Maun., Pel., pi. yen, f. henaoiires Gr., map henaour ar roue lenbsp;fils ainé du roi Cat. imp. y; pi. henaouerien (4 syl.). Mo. 219, hen-navourien Mo. ms 169, cf. gall, benafgwr, vieillard; henandednbsp;ainesse, droit d’ainesse Gr., tnoy. br. *henafdet syn. de henaffaele:^,nbsp;cf. nessafdet et ne.'!safaelez_parenté. Pel. donne comme usité le comp.nbsp;henoch, plus agé; Chal. ms a henaoureh ainesse.
Hent. A drouc bent mal a propos B 701. Masc. : vn henth d arriu try enth e?inaff, un chemin en trépied Nom. 238; enth, henth 237,nbsp;dim. HENTica bihan petit sentier 238; pi. an inchou Catech. 8, hin-choti bras D 16, hinchoQc. a la 2^ syl. de disaou^an') 54, hinchou voies,nbsp;moyens jo; a hentadeu è pleins chemins L. el 1. 96; voir hincher,nbsp;ren.
Hentaff, banter, Cb, v. abitaff; hentaff luxur,- cxercer luxure, Cb; benty aliesar Sacramanchou fréquenter les sacrements D 61; hentac’hnbsp;vous fréquentiez (r. a disculsach') 139.
Hentei (son) prochain D 104, 142, hante:{ 101; evit contribui an eil re e mad 0 hente^ ac’hanomp (Dieu aime que nous nous unissions)nbsp;pour contribuer au bien les uns des outres Introd. 124; abalamournbsp;na dint quet barnerien an eil-re var 0 hante^ paree qu’ils ne sont pasnbsp;juges les uns des autres 293-294; ar froue:^...a vez^goua^zeat an eil-renbsp;diouz o-hentez anezo pa en em douchont, les fruits se gatent au contactnbsp;les uns des antres, 221; ur gontantamant a ro an eil-re d’o hentez anezonbsp;ils se donnent de la joie les uns aux autres, 55.
Heom, heaume, Cb, v. gourre, nioe, du fr.
Hep muyquet, sans plus, Cb; hep niuy quen seulement D 24, 85, hep nepquen (e’est a lui) seul (qu’on doit I’encens, I’adoration) Mo.nbsp;193; hep é songea sans qu’on 1’ait voulu, sans intention D 100.nbsp;Hequen, H 19, n’est pas pour hep quen : Visit an re clafu... nen deuxnbsp;hequen bras paourentez=visite les malades : il n’y a pas de si grandenbsp;misère (que la leur, que la maladie); cf. Diet, étyni., v. quen i.nbsp;Hebebar n. d’ho., xv'= s.. Archives de Bret. V, 55 =« sans sonnbsp;pared », cf. Barz. Br. 517.
Her, car (er 2), P 166; Gw., Pel., v. gardis,ghis, Jer., v. ribaot; cf. Rev. celt. VIII, 505. Her ma tant que H 9; her dre pat, tant
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qu’elle durera, J 120 (la rime demande her dre^ pat), petit Trég. her dëm heller, tant qu’on peut, her dë Dom m’heller, id. (expressionnbsp;intensive), pour her dre; cf. galj. er ys gwers, depuis quelque temps.nbsp;Er veut dire proprement « pendant, durant », cf. l’emploi sem-blable de l’anglais for. On sait que her, er est un doublet de har.nbsp;Voir entre, tre, trotant, et cf. en dre bado ar seis blaves edus, tant quenbsp;dureront les 7 années fertiles en blé, Buez^Jos., ii; etre pad hon buhe,nbsp;pendant toute notre vie. Son. Br.-I^. II, 30; qen dra halle, tantnbsp;qu’elle pouvait, Rimou, 39.
Herberch, herberge, Cms, -bech, Cb; -erchyet, -chyat, hébergé, Cms. — Heresy hérésie H 50, pl. -siou D78, hereticq hérétique 18,nbsp;heritic Triib. 177, pl. heretiquet Catech. 6 v, D 40, 55. —• Hericin,nbsp;c’est un poisson de mer, Cb. — Heritaff, -er, Cb -ta, -tout, van.nbsp;hiritout Gr.; heritag, -age. Cc, -ciig D 89, -aich 164, pl, -ageou 196;nbsp;herityer héritier H 20, heritour, van. eritour,jritour Gr., du fr.
Hertie Hervé H 39 (et non Hervc).
Hesent humblement D 142. Ce mot se lit dans plusieurs passages oti il peut passer pour un explétif, ou plutót une cheville amenéenbsp;par la rime, et Ie plus souvent il est mal écrit : he sent, en sent. Sonnbsp;sens propre a dü être « docile, docilement » (cf. hael « généreux,nbsp;doux », et aussi « bien, certes »), de sentiff, obéir, et de la parti-cule he.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Hesq lesche, 1. carex C, hessque m. laische, espèce d’herbe quinbsp;croit dans les prés parmi Ie foin et qul blesse, l’A.; eur chavel hesenbsp;Mo. 178. Peut s’expliquer par *sec-sc- cf. lat. secure, Urk. Spr. 302,nbsp;voir hesquenn.
2. nbsp;nbsp;nbsp;HEsa, aride; tnontdahesq, da hesp, tarir; haute Comon. hespo,nbsp;van. hesqein, hespein, tarir. Gr., hespein ou hesquein d Sarz(eau),nbsp;Chal. ms; hesk épuisement, tarissement, en Cornouaille quelques-uns disent hesp. Pel.; petit Trég. hésk (a Pontrieux mont da chek senbsp;tarir, cf. moy. bret. flac épuisé, modi.flasq flasque Gr.; argot rochoisnbsp;péket pour pesket poissons; Rev. eelt. XIV, 285 ; XVI, 233); gall.nbsp;hysp-, irl. seasg, de *sisqos (lat. siccus, de *sit-cos, cf. sitis, Brug-mann). Voir erlecgmz.
Hesqed, ra., pl. hesqedou, besqidy, furoncle, clou, au fig. endroit sensible. Gr., esquet Chal. ms (pet. tréc. gór-hesk); cf. Irl. nescóit,nbsp;niosgoid.
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Hesquemei, g. ciiabluz, Cms; -ment, chabuz, Qb-, esqemenn, pl. ou et besqemer, pl. yen, chantier, chevalet de charpentier, Gr.; a S'nbsp;M'ayeux héchemer, billot.
Hesquenn scie C, besquennat sdtr, p. -nnet, Cms; hesquenner, celui qui scie, Cb, habile a trancher, v. squegiaff, es- Nom. 310, pl.nbsp;yen 196, Esquenour n. d’ho., xv'= s., Arcb. de Bret., V, i7,=van.nbsp;bésquênnour scieur 1’A.; hesquennic, petite scie, Cb; de *sec-sc-.nbsp;Loth, Rev. celt. XV, 99; voir hesq i.
Heten spagc a, pendant I’espace de (douze jours), Cathell 19; cf. ’bed ’pad ann de, ’bed ’pad ar ^ün, pendant tout le jour, route lanbsp;semaine. Son. Br.-Ir^.,ll, 236; bed tri de pendant trois jours Mo.nbsp;196, bed an oil am^eriou toujours 239; ed-ar-veacb de temps en tempsnbsp;Bali 198, bed ar vech pendant quelque temps Nikol. 695; var bednbsp;teir lean, ou bed-teir leau, ou teir lean a trois lieues (de Quimper)nbsp;Gr.; lakeit bed étré^-bai distancez-les, les arbres L. el 1. 68.
II y a en van. une forme nasalisée ; beennte, bante, pl. -ten, allonge, heenntein, hantein allonger I’A. (=beda Pel.); peguehentnbsp;combien (longtemps), Foy. 9, 28, trè-quehent ma tant que 107, voirnbsp;entre ma; cette forme semble répondre mieux a Pirl. seta, long. Ennbsp;petit Tréguier, on dit bedan traverser, suivre (une rue), et hentannbsp;allonger (une robe, etc.), hentadenn allonge. Voir Irische Texte II, i,nbsp;140; Urk. Spr. 294.
Heu, g. id., 1. beu, Cb, interj.
Heug « aversion des viandes », Pel.; aversion, répugnance. Gr., he Ag, m. Gon., Trd; heugui, heugal « soulever, presque vomir »,nbsp;Gr., beuguy, heugal, roter, Nom. 260, cf. gall, cyfogi vomir, hoginbsp;aiguiser, lat. acer, acre, etc.; voir convoc, eaag, eghin (cf. Rhys, Celt.nbsp;Britain, 2*^ éd. p. 287), bee.
Heul, p. -yet, suivre; heulyaff, essuyure; heulyus, 1. immitator, Cb; heiilyas il suivit D 193.
Heusaff, p. et, houser; heusic, petite bottine, Cb; heusa se botter, beuset botté Pel.
Heussa Pile d’Ouessant D 191, Henssa 196, Heiisa Gr., Eusa Gon.
Hezaff, cessare, C; voir ehoa:(yet.
-ocr page 44-320 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIKE MOYEN-BRETON
Hexr, he.ri, hardi, Nom. i8, h^r Gon., Hisioariou 20S. Voir Urk. Spr. 297, et Ie mot suiv.
Hex^:(reff, octobre, Cms, hexrè Nom. 224, heT^ré T) j 1 •, v. br. hedre, Chrest. 113. Dérivé prob. dt he^r-, cf. Rev. eelt. XVI, 190,nbsp;191.
Hy elle. Nasellhy ne la regarde pas H 14. Na hi ni elle,
I, 258; pet. Trég. outi-hi a elle-même, ganti-hi, avec elle, evili-hi pour elle, comme en gall, wrthi hi, cornique worty hy, etc.
Hygolen, pierre a aiguiser, Cms, igolenNom. 252; voir Urk.Spr.
5-
Hili, sauce, Cms.
Hyllicat chatouiller (pet. Trég. herliqaf) est peut-être pour *tiUi-cal, de *Hti'U-icare, cf. napolitain tillicare; pour la chute du t initial, on peut comparer Ie bret. hartous, —tartous, fr. artison, du lat. tarmes, voir lour^. Le van. a. hilligu et nigu chatouillement;nbsp;legueannein et niguein chatouiller, nigus chatouilleux, Chal. ms; voirnbsp;leal. Je ne sais si l’on doit comparer a hyllicat son synonyme basquenbsp;Ulikatgea.
Hymnou, hymnes, Cb, D 191.
Hincher, 1. viator, Cb; hincher, hinchour, conducteur Gr., voir bent.
H1NCQ.INN, heneqinn, pi. you pointe de fuseau; hinqin chandelle de glace, eaux glacées pendantes au bord des toits en hiver Gr.,nbsp;hinkin, henkin m. Gon.; Parc-an-Hinquin-Bihan n. d’une pièce denbsp;terre, Inv. arch. Cötes-du-Nord, série E p. 35. Dérivé de encq, hencqnbsp;étroit (voir ce mot), comme eghin, heguin germe de *ac-.
Hir. Én hir (fendre) en long, de haut en bas L. el 1. 88, dré hir rein a force de donner 108; hirbat longue durée, qui est de longuenbsp;durée Pel.; hireah désir, impatience L. el 1. 150, Choas no, hir-reah 40, etc., hirrag'Gx., v. longueur, moy. br. hiraeg, hire^, gall.nbsp;hiraeth, cornique hireth (cf. angl. to long}'); hirraat s’allonger, van.nbsp;hir at, hirein allonger Gr., gall, hirdu; hirdet longueur Choas 75,nbsp;hirded, mmBZ id. Gr., cornique hirenathlongtemps; hirricq longuetnbsp;Gr.
Hiriwut gemissement H 21 (et non -voiit); litt. « long mur-
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mure », de boud bourdonnement, cf. Rev. eelt. V, 268. J’ai expli-qué a eet endroit hiboud, ihotid murmure, par un composé de in avec boud. Je crois aujourd’hui que ibout, imbout, imbot, embotnbsp;médisance, ibouda médire, décrier les absents, ibouder médisant,nbsp;détracteur, f. es Pel. répondent au fr. imputer, lat. imputare; on ditnbsp;a S* Brieuc amputer, dénoncer, dans les pensionnats de religieuses ;nbsp;« Je vas t’amputer a la mère ». Gr. donne hiboudérei murmure,nbsp;plainte secrète des mécontents, syn. de boudérex^, et boudal murmu-rer, se plaindre; c’est sans doute l’association de ces mots qui a faitnbsp;donner a hiboud m. dénonciation, délation, hibouda dénoncer Gon.nbsp;Ie sens accessoire de « bruit sourd et confus, Ie bruit que font lesnbsp;eaux en coulant »; « murmurer, faire un bruit sourd » Gon., cf.nbsp;Barx,. Br. 57. Voir Koerting, n° 4149.
Hystorier, qui fait histoires, 1. historicus, Cb; voir estoar.
Hi^ieau, aujourd’hui, Gathell, 29, hi^eou, 27; hirio 2 s. D 52; hyspu H 2, hizju 58 (et non -zom); hidu G. B. /., I, 360. Voirnbsp;Urk. Spr. 145, 293.
Ho. Pep sacramant... ho goarantaf N 603, litt. « (sache bien) chaque sacrement les respecter », i. e. respecter tous les sacre-ments; cf. e gom^ou, pere oc’h eus o scrivet « ses paroles, que vous lesnbsp;avez écrites », Aviel 1819, I, 13.
Hoalat attirer, gall, chwyl tour, irl. tuath-bil tour a gauche, de *svel, cf. Urk. Spr. 324.
Hoannenn, puce, Cms, pl. v.-br. vuenn, Academy, 18 janvier 1890, p. 46.
Hoantus couueteux, Cb, v. couuefaff; he houantaat na gra quet ne la désire pas H 14. Voir Urk. Spr. 321 ; Idg. Forsch. II, 369.
Hoar. C’houar soeur D 92, ar breudeur hac ar choiiar les frères et les soeurs (d’une confrérie) 72. Yoir mamm, ma:{ron.
Hoarays carême Cb, houarays Catech. b, 9 v, an hoareis Nom. 70, ar chorais (ce mot en 3 syl.) D 83, daou chant chorais 70, seis^nbsp;c hor ais 70, 71.
Hoariff coll pe gounit se mettre en hasard ou de vaincre ou d’etre vaincu, hoarijf ex_ paotr livrer la bataille Nom. \lt;yi, anpris pe’n gaiounbsp;d dou{c) vn den cuit vn hoary-benn 1. prtemium, guerdon 204 (pet.
-ocr page 46-322 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Trég. eur penad-c’hoari, une partie), dhoary ’n dingou jouer aux dés D 178, c’hoariou]eux 106, hoaryou Nom. 200; de k Hoariec reg.nbsp;Péd. 25 b, 63, 108 (1570, 1577, 1586), An iï. 4 b, 7 b, 23 b, Lenbsp;H. 36 b, 53 b, 65 b, 108, An Hoaryec 2 b (1565, 1566, 1569,nbsp;1572, 1575, 1577, 1586,1565); hoaryergantharp, ]ouemde harpe,nbsp;G:, choaryeuryen joueurs D 178; voir discomboe et Urk. Spr. 323,nbsp;324.
Hodrvoeil arriva, Jér. v. dime-, le tréma a été sans dome ajouté par Pel.
Hoa\. Ce n’est pas ce mot qui se trouve dans na «03; be:{o choas J 132, r. flt; le sens est « et vous n’aurez pas le choix ». Goulen d’arnbsp;chlanvour choax^ a drugare^, a nerr^ demander pour le malade unnbsp;surcroit de grace, de force, Bali 175.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Hoazl pe fraill « baaillement ou fandance », hoazlifï, ba^ail-lat (ballier), Ch.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Hoazl, age, hir-hoaxl, hoaël-hirr, grand age, hirr-oa%lus, hirr-oaëlus, agé. Gr., hirhoaxfns, C, berrhoa^ly courte vie P, choaël hirnbsp;longue vie Trub. 159, c’hoaël-vad hon temps, bonheur 121, 167,nbsp;choaël vad 169, hoal, m. Gon. age, hoar temps Bar\. Br. 4, oaletnbsp;agé G. B. /., I, 58, hoa^let Gr., hoazlec, hod^lus Pel., gall, hoed-log; V. br. hoedl, v. celtique de Grande-Bretagne -sètl^on') = lat.nbsp;sêclum (Stokes); Chrest., 138.
Hobergon, haubergeon, Cms.
Hogos dan calon, prés du coeur; car hogos, proche parent, Cb, hogosder, voisinage, v. contigu', approchement, v. nessat. Voirnbsp;hubot.
Ho great, \o\rgre.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Hoguen. PI. hoginn bales d’aubépine, Sauvé Prov. 768; voirnbsp;eugenn.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Hoguen mais, Cathell, 13, etc., haguen 22. Hoguen rime en on,nbsp;P 31, cf. hegon. Gr., Pel., voir Rev. eelt. XIII, 240. Sur un autrenbsp;mot hoguenn, voir yoh.
Holener, reg. Guing. 123 v. Olen sel, olener qui fait du sel Nom. 313; pet. Trég. groach an holen, la femme qui porte un enfant auxnbsp;fonts baptismaux. Voir oade.
-ocr page 47-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;323
Holl. An (et non ann') oil entièrement H 48, ho oil valig toiite leur malice Cat. imp. 12, va holl charante:g tout mon amour Nikol.nbsp;66; hollgalloudec tout-puissant H 5, 6, 8, 60, holl galloudec 59, 60.nbsp;Voir Urk. Spr. 304.
Hon em tommaff nous chauffer B 370, cf. Rev. eelt. VIII, 40 et suiv.
Honest guiscamant vêtements convenables H 18; honorabldet, Honorabilité, Cb, v. enoraff. Yo'ir hubot, p. 325, et mam.
Hont. Monet a hanenn dan lechont « aller decza, dela », Cb; vahont bi-bas B 284, vahunt N 867, cf. la rime B 163. Er bed-hont dansnbsp;l’autre monde Choas 106 (cf. B 556, J 90); en dé bras-hont ce grandnbsp;jour (futur) 33.
Hopellant, houppelande, Cms.
Horellaff, vaciller, C, car orgellus, chariot branlant, Nom. 179, van. horguellét, (la terre) ébranlée, Voy. 106.
Horolog, horloge, Cb,horoloig D y\,vn horolaig, vr rolaig, Nom. 148. —Horribldet, horreur, cruauté (des supplices), Cathell 24;nbsp;horrublamant horriblement Mo. 294, horreur horreur D 155, horre-rus horrible Jac. 73, Mo. 165, horerus 262 ; cf. Diet, étym., v. orribl.nbsp;Voir rigueur. — Hospital, hópital, Cb, v. co^, D 99; pl. ou 78, 98,nbsp;99 ; ostisien aubergistes 95.
Houarnn, fer, Cms, Cc, houar. Cc, v. chaden, pl. ern Nom. 180; houarnner, ferron, Cms; pet. Trég. houarnet, (linge) qui a été tachénbsp;dans la lessive.
Houce, housse, 1. epitagium, Cms;housse, m. housse de cheval, 1’A.; du fr. Cf. Ie n. d’ho. Le Houssec xvi® s., Inv. arch. Morb. V,nbsp;152, 158?
Houch, porc, Cb; houc, houc lart spa^et, hoch goez^, Cms; houchyc, petit pourceau, Cb.
Hounissajf, honnir, Cms.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Hoi, g- chenille, Cms; cf. Preff an cavl, g. chenille, 1. eruca.nbsp;Item, c’est une herbe dite escherolle... Item, vide in ho^, Cms.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Hoi, 1. 2, lire ; hoi de votre J 40. Hoc h hano votre nomnbsp;D 51, hoch humanité 152, V och esperang hu votre espérance 16,nbsp;oc h Ilis votre église 141, och unan vous seul 53, vfoch assur je vous
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
sera d’autaiit plus facile, de é:{e.toch a xe\ ’man ’du ganeign il est de moncóté, de mon avis, de a du; ban ti, dans la nnison = ebar:^nbsp;ann ti; bamou-d é, paree qu’il est, a Saint-Clet a vamnia è, de abala-motir, van. balanwrt = a et palamour (du fr. par amour'), etc.
Moy. br. zji de e^a, done, auj. ta, eta, van.enta-, stinn (r. ign), extension, du lat. extendo; splet, elfet=:fr. exploit; spont = (i'. épou-vante^; rabl = {r. érable, huede^, ehuedeT;, alouette; tréc. man etnbsp;eman, il est, bret. moy. man, gall, niae, y mae; tréc. vel, comme,nbsp;vit, pour, et evel, evit; ^epet excepté Histoariou 194, sepet Jac. 15,nbsp;sepet c’houi excepté vous 47, sepet ma pourvu que 14, 37, Mo. 241,nbsp;etc., ^exceptet, Intr. 49, du fr.; tiqedenn étiquette Gr., (cf. angl.nbsp;tichet); h. S' Giet risper, érysipèle; van.defice, édifice, 1’A., v. domaine,nbsp;domanial, frontispice, plan = endefif Chal. ms, edivif^^. Gr., moy.nbsp;hr. edeficc; xoir ra^as.
Van. toul-huid trou d’un fossé, pour attirerl’eau », l’A. = hüiérr, m., ventouse, hniére, barbacane, huiérr, huérr, égout, huiérr, huére,nbsp;évier, huér, m., canal, l’A., hors de Vannes egue.r « escuyer, 1.nbsp;aquarium », Nom. 240, du fr. évier : pour Ie changement de vi ennbsp;hui, cf. van. ahuitein énn ahuél ~ ir. « éviter au vent », TA., Siippl.;nbsp;ihuêrnn, enfer, l’A., de ivern pour ifern; morhuitenn morve, l’A.,nbsp;dérivé du fr., etc.; pour Ie traitement de la terminaison francaiscnbsp;-ier, voir manier.
Van. maginationneu, chimères, l’A., du fr. imagination, énn ur maginein en imaginant, Sup., v. chimériquement; léon. tropic —nbsp;hydropique, Le Bris, Instruction var... ar Rosera, Quimper, cheznbsp;Derrien, p. 118, pet. Trég.
Léon. briqesen et abriqesen, abricot; nbsp;nbsp;nbsp;alambic, lambicqa tirer
par l’alambic, distiller. Gr.; tréc. ar c’hademi. Tart, le grand genre, G. B. /., I, 500, du fr. académie (Gr. donne academya); bitacle,nbsp;habitacle, l’A. Sup., cf. v. étacle.
Léon. gosicq, presqne = hogosicq, diminutif de hogos, id.. Gr., go:{ik Brizeux, I, 328;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;presque mort Bali 120; hogos, hogosicq
« joignant », Gr., hogos, hegos, presque. Pel.; léon. nestamanl passa-blement, J. Moal, de honestaniant; vo\r horolog, maru.
I. On peut ajouter sicuti, secuti exécuter, siciicion, secticion execution Gr., a moins que ces mots ne se rattachent au v. fr. secuter, sequter suivre, poursuivrenbsp;God.
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;21
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assure 119; war h’ kiuele sur votre lit G. B.I., I, 4, h’ gourchemenou vos compliments 46.
Huanadeur. 1. spirator, g. soupirer Qise^ soupireur). Cc, f° v; vhanat, soupir, Nom. 215, 260, pl. huamdou D 171; van. huanna-dal, soupirer, Pquot;oy. 72.
Hubot « se trouve ainsi écrit dans mes livres », dit Pel.; ubot, uhbot, uc’hbol, ibot, canaille, gueux, ubota, etc., agir et vivre ennbsp;gueux, mots cornouaillais. Pel.; hubot, ubot et Inibota, Gon.; hubodednbsp;coquins, fripons Trub. 93. M. Thurneysen propose (^Keltoroina-nisches, 24, 25) de tirer hubot de *hibók ou *hebók ~ gall, hebauc, fau-con, V. irl. sebocc. Ces mots celtiques seraient empruntés au ger-main (anglo-saxon heafoc); la forme bretonne aurait pénétré dansnbsp;Ie domaine roman et donné lieu au francais hibou.
Cette explication acontre elleala fois Ie samp;ns, As hubot etson/final. Je crois que hubot, ubot vient de ibot, lui-même tiré par aphérèse denbsp;hailhebod, coquin, polisson, malotru. Gr., du v. fr. halleboter, alebo-ter, grappiller, glaner, cf. rouchi alboder « faire Ie fainéant, travaillernbsp;... sans avancer l’ouvrage, Ie faire mal après s’être vanté qu’on Icnbsp;ferait bien », albodeux « marchand qui n’a que de mauvaises mar-chandises et qui n’offre aucune garantie » (G.-A.-J.-H***, Did.nbsp;rouchi-franfuis, 2^ éd., 1826); voir cr/L XVI, 221, 222.
Les phénomènes d’aphérèse sont fréquents en breton, surtout dans Ie langage familier; en voici desexemples:
Moy. bret. breman, maintenant, de an pret man, en ce moment; cf. bret. mod. dumafi, de ce cóté-ci, chez nous, duhont, la-bas, bret.nbsp;moy. an tunian, deca, antuhont, au dela; moy. bret. vase, la, vahoni,nbsp;vahunt, la-bas, de man se, ce lieu, etc., voir Diet, étyni., s. v. anbsp;lech se-, tréc. ré-me, ceux-ci, re-^e, ceux-la = moy. bret. an re man,nbsp;an re se-, a Sarzeau ri-nei, les nótres== hun re-ni, etc.; cf. Rev. eelt.nbsp;III, 57; voh'poursuif.
Moy. bret. coulx, aussi bien que, de quen couls, auj. id., voir goa^ 3; tréc. sord, que, quoi, de pe-sort, cf. gall, sut, comment, denbsp;pa sut; muiquen, seulement, Jac. 27, Mo. 159, de hepmuiqtien,nbsp;208; bouetioóm, appétit, a Plourivó (en Goello), vok elboet; tréc. ’nnbsp;ini gar nè, celui qui les aime = flww hini a gar ane:(e; boe, depths =nbsp;abaoe-, lech, au lieu de —e lec’h-, petit Trég. vou éxloch \e., cc
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Yan.fehen, je pourrais, B. er s., ^^,fehé, il pourrait 48, etc., de *{g')ouvehen, voir Rev. eelt. XI, 481; cornou. ’TrouDoue! Seigneurnbsp;Dieu, Barg^. Br. 37, ’Tró Done! Son. Br.-I^. II, 122, 212, denbsp;aotrou, ótro; cornou. ’nan un, Bm^. Br. 36, pet. Trég. ’natin, denbsp;unan.
Van. huillérr, m., étui a cure-dent, etc., l’A., huilliérr, aiguillier, l’A., Snp., du fr. aiguillier-, bret. moy. et mod. arre, de nouveau,nbsp;prob. de adarre, id. = v. irl. aithirriuch.
Van. enn deden, Ie Juif-errant, l’A., léon. ar bondedeo, petit Trég. Boudedt, de Butadeus-, dialecte de Batz ur chent, uchan, chafi, quel-qu’un, on, de ur hrichent, un chrétien; hors de Vannes eoles « fasé-oles, 1. phaseolus, delichus », Nom. 75, du fr. faséoles; sd de teusnbsp;ak = entre^e hac, voir entresea-, moy. br. iuridic, iurdic, et JIc. exact,nbsp;du fr. juridique.
Argot trécorois de la Roche-Derrien lete-i, crêpes, campagnard, du fr. galettes, cf. Rev. eelt. VII, 46, 43, XIV, 279, 280; gistr, van.nbsp;registr, registre Gr.; tréc. rusiped, siped = vélocipède.
Tréc. xanian, viens id = deu^ amafr, activement ; :(aman d’eign bara, donne-moi du pain; au pluriel, dans les deux sens, daman,nbsp;dead am an; cf. d’e^ aman d’in, donne-moi, Histoariou, ii; dama,nbsp;plach iaouank,’r nwuehouer, donnez, jeune fille, le mouchoir, G. B.nbsp;I., I, 1^)8= dent ama d’in ur motiehouer, donnez-moi un mouchoir,nbsp;156; dama ann e^-han, donnez-la-moi (la lettre), 294; cf. deut amdnnbsp;ho sier, donnez vos sacs, Jac. 79, det aman 0 sier id., dent guenach 0nbsp;preur amenez votre frère Jac. ms 59; deutguin dan dol servez du vinnbsp;arable 84; deuii ur gador-vreac’h apportez un fauteuil; deuit amd honbsp;tournieq din « donnez-moi votre menotte », deuit goulou amahnbsp;« éclairez id », deuit din da voelc’hi donnez-moi a laver Gr., deut...nbsp;dign, donnez-moi, v. béni, chose; deuit ...din id.v. inclination, lot;nbsp;deud din, id.. Coll. Peng., II, 119, 147; deut d’in krog en dorn,nbsp;laissez-moi prendre la main, G. B. /., I, 188. Le sens originairenbsp;est encore plus effacé dans deuit dign termen faites-moi crédit, Gr. v.nbsp;crédit. Le v. br. doit g\. sustullerit (...equum aut uaccam) peut êtrenbsp;identique au bret. moy. due^, deu^, il vint.
Moy. br. renn {., un quart (lat. renna, C), renn m., a Morlaix « un quartier », Gon., gall, rhennaid, sorte de mesure, Davies, prob.nbsp;de pevarenn, van. pérann,Gr. Levan. évédrann,évéderann, m. pX.eu,
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demi-quart, l’A., evédrann Voc. [863, p. 28 = *(m) nbsp;nbsp;nbsp;[pe]ra«M,
cf. tréc. daouved, daoued, deuxième, gall, deufed; voir yell, pare-farth.
Pet. Trég. de Die! atténuation du juron non de Die-, c’houéTi ën dision, une odeur horrible, du fr. malediction, etc.
Giiëinou'icq, Nouïcq, petit Goënau (nom de baptème) Gr., Lan, Lanili Alain, André, Toiinik A.nto\m, Tomw Antoinette J. Moal,nbsp;pet. tréc. Santeq Vincent, Lali Eulalie, Kadieq Léocadie, Wanneqnbsp;Yves, God, Godeq Marguerite, Soayeq, Se^eq Fran(;oise (Grég. a Sakg,nbsp;Saïgou Fanchon, de Francesaicg, Francesaïgoïi); etc., etc.
Cf. en gAX. gethiur dit pregethwr, etc. (Loth, Rev. celt. VII, 175, 176).
Hudtir (animaux) impurs D 41; hudurnaig an grague^, syn. de bleu\u, misyou, Nom. 262.
Fluec doux, voir douce et Urk. Spr. 322; c’HUEaoER douceur Gr., cornique luhekter.
Huechuet sixième Ch, H 12, 19, 20 (et non -vet), chuechvet D 35, 735 103; c’huezecci, van. hue^ecq ssïze, cornique whettac; c’huezec-VED seizième Gr. huézecvétt l’A., cornique ivhehdegvas.
Huedajf vomir, voir Urk. Spr. 307.
Huedez^ alouette C; voir ehuedest.
Huelic « un peu haut », dans Kaerhuelic, n. d’ho., xv= s.. Arch, de Bret. V, 74; voir vhell.
Huen. A huen couché, étendu sur Ie dos H 45; a c honen he gro-c’hen Perrot 74; astennet var goenn he grochen, Argad Ahervrach, Quimper, 1868, p. 21 ; cf. Urk. Spr. 54, 365.
Huenn glou, sarcloir, Cms.
Hueru, amer, heuru, Cb, v. lousouenn; hueroder amertume, dans « Ie vieux casuiste », ceux qui prononcent plus court disent chwer-der Pel., chüérvdèr Gr., gall, chwerwder-, huêruonni, huêruision id.nbsp;l^A., chiiervison pissenlit Gr., chwenvisson Pel. Cf. Urk. Spr. 324.
Huerzjn rire, gall. chwert.hin~*svard-tin-, cf. pour Ie suffixe Hrl. do saichtin a chercher, ionien 8(o--i'v-(; présent (lat. datio)-,nbsp;hoarrjiff ]e ris, auj. choar^an, gall. chu)a?-ddaf, =*svard-ami; cf.nbsp;Ruil. mens. de la Fac. des Lettres de Poitiers, VIII, 120. De c’hoa-
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rhet, (conté) pour rire, Chal. ms; choari^W rit D 95; c’hoarzus, van.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;risible Gr., gall. cJnuarddus ^orté a rire; choarxèr, van.
hoarhour rieur,. choarxérez^, van. hoarhereh action de rire Gr., -reah plaisanterie 87. Cf. Urh. Spr. 323.
Hues sueur est ejqrliqué par *svitso-, de *svid’s-, cf. nbsp;nbsp;nbsp;Urk.
Spr. 325.
Hueurer iévnev C, chueufrer Nom. 223, cheuvreur D 73.
Hue:(aff, soullier, Nom. 196; enfler, douar hue^et « enfleure de terre », Cb, v. coe';{jf. Voir huytellat.
Huguen, luette, Am., Pel., v. ughen; huguenn, huqenn, huguès, van. huguedeen, Gr.; huguati, huguedeen, l’A.; huqueten, hue, Chal.nbsp;ms;anhugus {et an hutten), Nom. 20; pet. Trég. hug, huget {knbsp;S‘ Giet alueten). Dérivé du lat. uva;==*uv-c-inn-, cf. dornguenn,nbsp;dorguenn, anse, de *durnicinna, milguin, manche, de *manic-inna ?nbsp;Voir torocennic. II semble qu’on doive voir un autre dérivé de uvanbsp;dans Ie van. ugheolhen, ugheolen ampoule, tumeurremplie d’eau Pel.,nbsp;hugéolen, ugéolen id. Gon., er Benigèn eoai hugiullennét hé horfidan urnbsp;grei:(èn ran la. Pénitence avait Ie corps meurtri parun cilice, Voy. 116,nbsp;cf. basque ugulloa vésicule, ital. ugola luette ? Les hugues rondelettesnbsp;dont il est question dans un texte frani;ais cité par Godefroynbsp;doivent être des grains de raisin.
Huyl escarbot C, c’huyl, pl. ed Gr., gall, chwil, pl. od; c’hwil-LETTA chercher des escarbots. Pel., gall, chwilota; c’hwillorés frelon Pel., gall, chwiliores; c’hwilia, c'hwilla fouiller, gall, chtvilio, cf.nbsp;Rev. eelt. VII, 42. On dit en petit Tréguier chwilosteta flauer,nbsp;aller et venir, litt. « chercher des scarabées a queue ».
Huytellat, huytellein en van. sillier avec un silllet, ailleurs cVjwy-. tellat Gr., huittellat, -Hein silHer, huittel pl. -lleu silllet Chal., tréc.nbsp;c’houitelat, c’houistelat sifller, cf. G. B. L, l, 354; c’houistel silllet,nbsp;gall, clnvithrwd sifflement, chwythell sifflet; cf. moy. hret. hue:^ajfnbsp;soulHer, huybanat siffler (de la bouche), moy. irl. fet sifflet, mêmenbsp;racine que 1. sibilus etc.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Beitr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;XIV, iii; XVIII,
147, 148; XIX, 102; Urk. Spr. 322. Voir Ie mot suivant. Cf. Rev. eelt. XIII, 356. A Houat, huitel désigne Ie fueus nodosusnbsp;(Delalande, 74). Le Huictellec n. d’ho. vers 1615, Inv. des arch.nbsp;Morbih. Série B, p. 168. La distinction des deux mots qui veulent
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dire « siffler » n’est pas observée en van. dans huitelat (en pari. d’une vipère) L. el l. 136; huüellat (en pari. des oiseaux) 'Celt.nbsp;Hex. II, 12.
Huytout n’être pas bien Gr., chouita, c houitout Gon., ne chwit ket il est passable Pel., bas van. nechuitan je ne vaispas mal, Bar:{.nbsp;Br. 341, tréc. chou'itaii manquer, gall, clmitho être étonné, etc., denbsp;chwith gauche. Pour Ie t, voir huylellat, latar, quenderiiiex^, reter etnbsp;Rev. eelt. IV, 150, XI, 469 ; Urk. Spr. 308.
Humbl humble H 45, D 180; humilia humilier 126, humilité humilité Cathell i, -te H 47, -te^ 46.
Humor : coejfuet dre drouc Immejp' « enflé de mauuais humeurs », Gb-, pl. humeuryou, Nom. 258.
Hun. Le Hunegan Anniv. de Trég. 37 v; himure songe C, pl. hufreon (lis. -ou) D 87; iivreou Jac. 61, uvreyou 128; f. : diou uvrenbsp;63; hunvré, huvre, van. hunvre, huvre, évrein Gr., huvré, hunvrénbsp;Gon., pl. hureou Trub. 23, hunvré, evré, evreine Ghal., évreine l’A.;nbsp;HUNÉ sommeil, Ghal., f. rêve l’A., une, unè rêve Ghal., pl. hunécunbsp;Guer\. GuilL, 40, gall, huneddm. somnolence (Loth). Voir manier.
Hureuhin. Heureuchin, gleron, rat gleron, 1. glisNom. 33.
¦ Hustou, robe (des femmes), Gb, v. lost.
Hir^el, huTtil, hudel, suie, Cms.
Y. Cary aime-les, sicouri secours-les D 82; kouls ha hi aussi bien qu’eux G. B. /., I, 378, hag hi et eux 278; ynt, ynt-y ils. Gram. denbsp;Grég., p. 62, 63, int Cat. imp. 130, hint 53, 78, hint-i 98; int,nbsp;'ind. Gram. de Hingant 172, van. ind ils, eux Gram. de Guillomenbsp;33, guélet ind voyez-les L. el l. 112; a pe més int puisque je les ainbsp;Chores 9, OU gloér int leur gloire a eux 90, etc., cf. gall, hwynt,nbsp;hwynt-hwy, irl. siat-, la terminaison est empruntée i la conjugai-son, comme dans l’ital. eglino. Voir Urk. Spr. 292, 293.
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de dinamni, sans tache, ober an ollant, faire Ie dolent, affecter d’être triste, Jac. ms 21, etc., cf. Diet, étym., v. affmt. Cette chute du dnbsp;est fréquente dans Ie mot « deux », nous en avons vu un exemplenbsp;(^évédrami), s. v. hubot; cf. an aoiilin et an ivrech, les genoux, lesnbsp;bras, Intr. 58. On peut ajouter Ie van. yuarh, pl. eu, yuarhen, pl.nbsp;-nneu « petit chemin entre deux hayes » ; « sentier, petit chemin dosnbsp;de deus hayes, ou une charrette ne peut pas passer »; en yuarh houtnbsp;« ce défilé (est un chemin serré entre des montagnes) », Chal. ms,nbsp;au). iwarh, prob. de diuQiyarh, deuxhaies. Yoir demesel, noeaff.
YeloiiY) ira, seoix Rev. eelt. XI, 94-97, 103, 105, 473; Urk. Spr.
Vender, refroidissement, Cb, v. recreaff; froideur. Gr., gall, iein-der; ienhat refroidir, rendre froid D iS, yenait ho penn calmex-vous Mo. 259; honyena écarantez^ ... Doué a ra il refroidit notre zèlepournbsp;Dieu 122, en em yena devenir tiède (au service de Dieu) Intr.nbsp;437-
Yez^. Ober hiez^ (ne pouvoir) parler Trub. 54, ïe^, pl. ïeeyztou langue XVIII, hief^iou paroles, cris 2^,, en ho hie^ a leur fagon 320, hie^, pl.nbsp;hkQZ}oii acte, action, 232, gestes 231, etc.; voir Urk. Spr. 223.
Iff an bet,(quand) jem’en iraide ce monde, B278; qimnent mafff, partout OLi i’irai, N 997; niaqfff, que j’aille, 71; nen diff, je n’irainbsp;(pas), B 297, nendif, J 192 b; net diff, B 521, var. ne din; y, tunbsp;iras, 636, J 52 b; yi vous allez H 41; it, allez, 104 b; yt, N 314;nbsp;eth Cb, et Cms.
Iffern. Infern enfer H 21. Ce mot rime en arn dans deux passages du Mirouer de la Mort{Chrest. 295); cf. iffarn, Maun., Tempi consacret, 156; cornique yfarn; pl. ifernou D 21, yz, infernou 49,nbsp;126; ifernus (monstre) infernal Jac. 36. — Yffournaff, enfourner,nbsp;Cb, v. forms, yffornaff. Cc.
Ignapr, m. « mal ... aux pieds des chevaux ... qui fréquentent les marais», Gon., Trd, ignarp, Txd —ignis asper, cf. bas lat. eni-sacrum, erysipelas, sacer ignis. —Ignoranc:^ -ance Catech. 4 v, -anfnbsp;D 29, 88.
¦Igoret, dygoret, ouvert, Jér., v. seade; voir Diet, étym., v. digor.
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Iguenn hamecon C, higuennou lignes (a pêcher) Nom. 318; gall. hig, d’un germain *hêga, cf. v. h. a. hdgo, Urk. Spr. 32.
Ilyeauenn, lierre C; ilyo, ilyoen, Nom. 105; a Saint-Mayeux, Cor-laix, Plussulien, dio; a Séglien, delta; van. delyau, delyau-rid, ou {delyau-^ red. Gr., deliau-ritt, l’A., en deliau, eniliau, Chal. ms.
Gon. explique Ie van. delid-rtd par « feuilles qui courant », et les darmes ddiauênn-ritt, f., pl. deliauênneu-ritt « lierre », l’A., sup-posent cette décomposition. Mais c’est la, ce me semble, une « étymologie populaire », fait assez fréquent en breton; cf. Rev. eelt.nbsp;VIII, 31 et suiv. Le van. delyau ne diffère du léon. ilyau Gr., eliavj,nbsp;Pel., que par l’addition d’un d initial, phénomène qui a pu êtrenbsp;facilité par les locutions comme coad ilyo, du lierre; bod ilyo, branchenbsp;de lierre. Gr., et dont il y a d’autres examples :
Pet. Trég. déveder, alouette; van. daripoennte, m. trepoint, l’A., daripcenntt, arrière-point, Sup., du fr. arrière-point (sur le traite-ment de la terminaison -ière, voh manier').
A Sarzeau, daronyall =hhonie\\e, Rev. eelt. III, 236; diann, droit, 239; aMür JrMW, pet. Trég. war-deven, tout droit, etc., voirnbsp;ent.
On peut comparer la prothèse du t dans le bret. moy. et mod. toiiri, bélier, cf. moy. br. maoiit tourz,, id., probablement de maoutnbsp;*hourz (gall- hwrdd, haut breton hourr').
Reste a rendre compte de I’addition de la syllabe qui termine delyaurit, variante de delyau. Je soupconne une étroite parenté entrenbsp;le van. delyaurit, hont, et le Icon, iliavrez, m., clièvre-feuille, Gon.;nbsp;cf. encore gall, ciddionug, lierre, avec un suffixe final différent, etnbsp;eiddiar, bruyère. Trd a I/zo-rrdlierre. Diet, br.-fr. p. 806.
L’/ du mot ilyeauenn tient lieu d’un 3; doux, cf. cornique idhio, gall, eiddew, irl. eidenn, peut-être par 1’influence d’un autre nom denbsp;plante, cormier. Voir Urk. Spr.2S, 29.
Ilys église H 5, i6, ylys 16, ylis 33, iliz HyZ pl- Hhou D 96, 175; ilisein relever une femme après ses couches, ilisemantnbsp;relevailles I’A., v. eouehe.
Illy dans les noms d’ho. de Kerilly xv's., de Botily R. Kerviler, de Quénec hquivilly s'' dudit lieu, de Traonrivilly s'quot; dud. 1. xv', xvi's.nbsp;Nobil., de Treffilly (au blason «semé de feuilles de cormier ou poi-
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Imparfet -fait D 135, -faict Catech. 5 ; mtperfecHonou -ions D 89.
Imperial, impérial, Cb, v. gourchemenn; du fr. — Impefriff obte-nir H 43, -ifu 44, fut. -tro D 170. —Imposition imposition (des mains) D 132, imposi ... ur pee het ... d’é nessa charger a tort sonnbsp;prochain d’un crime 109, part, miposet 92. — Imprimerien impri-meurs Catech. 5, sing, èmprinur, ehprymer Gr.
Incarnation incarnation D 17, incarnet incarné64. — Incest crime d’inceste H 50, icest pi. ou, van. ëu Gr., icestus incestueux Gr., dunbsp;fr. — Inclination g. id., Ch, v. anclinaff. — Inconstant inconstantnbsp;D 171, inconstanf inconstance 170. — Incontinant -nent, aussitotnbsp;D 21, Cathell ii, 28, en conlinant 3, 13, continant 26, et conti-nant ly — Incredabl mcroyahle, Avanlur. 34; incredul incrédule,nbsp;rime a assur, D 176; incridur Mo. ms 156, 188, cf. amcredtirei incré-dulité Sup. aux diet. bret. 89.
Infamite, infamie, Qb, v. jniur, -té Choas 19, ifarnité D 158; ifamus (mort) infamante 73, iffamus 92; ifani hac ifamès homme,nbsp;femme infame Choas 35, infammet (monstres) inf^mes Jac. ms 23.
Infidelet (les) infidèles, Catech. 6 v, D 78, singulier infidel 86, 131 (d ifi del Gr., difidcleY K.y, infid el ité-té, paganisme D Ygt;(gt; (difidel-ded Gr., -éldad I’A.), du fr. — Infirmitez infirmité, faiblesse H 9,nbsp;-té D 126, cf. 17, pi. -téou 2%, 57, 89; iffirmite Gr.; infirmery, iffir-meury infirmerie, infirmer, ifiirmcur infirmier f. infirnieurès Gr.,nbsp;du fr.
Jngal également N 1767,- ingal D 163, jngalaff relever, remettre sur pied (des troupeaux mort.s)N 1207, e ingale lereier d’ar vugaleounbsp;baourW distribuait des bas aux enfants pauvres Bali 185, cf. van.nbsp;ingaillein répartir, ingaill m., pi. eu répartition, régalement, 1’A.;nbsp;pet. Trég. ingal égal, v. fr. ingal; voir Diet, étyni., v. egal. — Ingenius « noble ou engenieux », Gb; « homme qui moult comprendnbsp;en sa mémoire », v. quemeret; inginius, v. mecherour, « expert ennbsp;science », v. fur; inginn machine, v. pole, ingynnoii outils Jér. v.nbsp;sagun; injenier sy\. ingénieur Jac. 39.
Ingneau est rendu en latin par Ignacius dans le Catholicon; le P. Grég. donne Ignéau, Igneau, Ignace, cf. Igneo, Le Jean, Parrosian,nbsp;Rennes, 1874, p. 657; Igneo (pe Enafi), 786. On lit Ignace D 76 ;
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rier de sinople ») xiii% xiv', xvi' s. Nobil., etc., cf. Nobil. III, 25i, = (( cormier »; de la Ie compose ilibèren, pl. ilibèr corme,nbsp;sorbe, cormier. Gr., eliber petite poire sauvage de bois et de haiesnbsp;Pel., hilibéreni. corme, sorbe, pl. hiUber; cormier, sorbier, pl. hili-bérenned Gon.; de perènn poire, poirier Gr. En pet. Trég. üi ventnbsp;dire prunelles, fruits de l’épine noire »; ce mot a remplacénbsp;irin. Voir ilyeauenn. ¦
Illicit, illicite, (Zb, illecit D 91.
Illur brillant, glorieux, est peut-être un composé de *il- to'auc, cf. cornique Illcurn, etc., et de *glur, cf. v. br. Drichglur; \oir elan-vet, gleur.
Ymag image Cb, v. furm, ymag H 37, iniaich D 16, pl. imageou H 9, 10, imaigou D 87, imachou 74, imagou 78, Nom. 283. —nbsp;Imitation -tion H 47, D 69, -don Gr.; imitta imiter D 172, imitanbsp;Gr., du fr.
Imbliff se trouve dans un seul passage, B 754 ;
Hoguen ma dihast re hastiff A mennet Jent dre Jio^ imbliff.
J’ai traduit, d’après Ie contexte: « Mais vous voulez me condam-ner trop vite dans votre sévérité. » C’est Ie tyran Dioscore qui parle; il relève des expressions blessantes par lesquelles la Conscience vientnbsp;de flétrir Ie projet qu’il a de tuer sa propre fille. L’édition de 1647nbsp;porte imbriff. La rime intérieure, avec lem, indique que imbliff pentnbsp;être une prononciation plus récente de *enibiiff; ainsi les premièresnbsp;syllabes de cridiff « croire » et de pidiff « prier » riment plusieursnbsp;fois en et (on trouve aussi les formes antérieures crediff, pedifu).nbsp;Or *embliff peut se comparer au vieux francais en belif « au traversnbsp;de », d’oü, dans l’anglais de Chaucer, embelif, adverbe et adjectif,nbsp;« obliquement » et « oblique »; cf. The Academy, vol. XXXIInbsp;(1887), p. 236, 287 et 373. Le breton aura fait de \mbliffnn nomnbsp;signifiant « détour, voies détournées, finesses »; cf. v. fr. belif, m.nbsp;« situation critique », Godefroy. Le sens de dre hoi itnbliff semblenbsp;done être « par vos raisonnements captieux, par vos subtilités ».nbsp;La prép. en a été méconnue ici a peu pres comme dans le corniquenbsp;impoc, gall, impog « baiser », du lat. in pace (en breton pok).
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Ie Buct^ ar sant, Saint-Brieuc, 1841, a Ignoi;, et Ie Buhé er sant. Vannes, 1839, Ignace. En réalité, il y a la deux noms tont différents : Ingneau vient du v. bret. luniav{us'). Cf. Loth, Ann. de Bret.nbsp;II, 549, 398, et Rev. celt. XI, 353.
Inhodein monter en épi Chal., de *enhodiff; voir dihodein.
Innocent (Ie pape) Innocent H 23, 54, pap Innocgant 55 ; innogant D 149, innocant a da overn aux mains innocentes 180.
fr.
Inquisition, g. id. (recherche), Cb, v. encerg, enclasq; du
Inrenabl. Le sens propre n’est pas « ingouvernable », mais « dé-raisonnable », cf. inracsonabl B 270, inresonnable, Mo. ms 178; voir renabl.
Insinuet (être) admis (dans sa grace) H 12, iwffwMCOT insinuer (t. de palais) l’A., du fr. — Insolancc insolence, mépris H ii, pl.nbsp;-enfouD 99 (disolanfg^, disolitamand Gr.), du fr. — Inspiration -tionnbsp;D 181, pl. OM 58. — Instituifu instruire Catech. 10 v, -uet instituénbsp;D 18, 69, institution-tion 130. — Instruct instruit D 190, instruction -tion 187, instrumant instrument Cb, v. cloarec, istrument Cms,nbsp;V. betihuec; pl. instrumantou 'Hom. 212, -anchou D 16, 127.
Intaffeset, yntaveset, veuves, Gw.; inianvien, veufs, Jac. 16; inta-vaich, veuvage, Intr. 117.
Intendement, entendement, Cb, v. obstinaff; intention, g. id.. Cc, V. ententajf, intention D 73, 100, 91, intantion 91, intanti procesounbsp;intenter des procés 60, cf. 108. En pet.' Trég., ober intansion, fairenbsp;attention; an intansion ra tout, l’intention vaut le fait; van. intantionnbsp;attention, pensée Choas 210.
Interdy, g. entredit (l’interdit), Cb, s. v. uscumunuguenn, excommunication, entredy, entredid Gr.; interdiset (prêtre) interdit D 142, intrediet Trd; ehtredya interdire Gr., du fr. — Interieur intérieur,nbsp;adj. Catech. 10 v, D 16, 70, 97; subst. 16, interior Gr., du fr. —nbsp;Introduisa -uire D 131.
Inuisibl, invisible, Cb, v. contemplaff, invisibl D 25, 127, du fr. — Invoquifu invoquer, impf. -quemp Catech. 10 v; prés. -quernbsp;D 16, du fr.
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Yoh, f., pl. eu, entassement, amas^ meule^ yohein, amasser, entasser, accumuler; aioh, abondamment, beaucoup, TA., etc. Cesnbsp;mots van. rappellent jong, lat. jungere (pour Ie double traite-ment du g, voir tre). Mals il y a hors de Vannes un mot hoguenn,nbsp;ramas, assemblage, Gr., hógen, f. Gon., Trd, qui, pour la finale,nbsp;peut être avec yoh dans Ie mêrae rapport que bouguenn, joue, avecnbsp;boch, voir clogoren; quant it la variation de l’initiale, elle paraitnbsp;reproduire celle du franc, jucher, normand hucher; cf. Korting,nbsp;4035. L’idée de « jucher » est voisine de celle de « se tasser »; voirnbsp;cludenn. Grég. donne : « Juc, ancienne maison de Bretagne. Yeuc’h.nbsp;yoh. aryeuh. ar yoh. »
On peutajouter ici Ie wzn.ïuh complot ; disoleitem mes er ïuh, er clmjiplot, er secret, j’ai éventé la mèche, Chal. ms, qui s’expliquerait,nbsp;aussi par *yuth, ligue, cf. irl. muir-iucht flotte de *mori-jucto-, Be^^.nbsp;Beitr. XVIII, 64.
lou, dans tad iou, aïeul, Cms, v. hoar; tadioü 1. abavus, « Ie père du bisaïeul », Nom. 333, tad you, trisaïeul, van. gourdadieü, aïeux;nbsp;tnammyéü, aïeule, pl. id.. Gr.; teamp;M grand-père,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;bisaïeul,
ancêtres, Chal.; gour-vamteu, pl. ér « biz-ayeule », l’A., gour-dad'ieu bisaïeul, v. arbre; tad-you go\ d’ar roue Charlamaign, Bueg^ s. Genov. 1864, p. 243; pet. Trég. bonbardio go^, ancêtre, ascendantnbsp;éloigné (par plaisanterie); it Batz, brer-ieo, beau-frère, pl. id.;nbsp;uer-ieo, belle-soeur, pl. id. et uerio^eit. Ce mot a dü êtrenbsp;un adjectif comme hun, doux, débonnaire, d’oèi tad-kun, bisaïeul,nbsp;voir cujfaelex^; je rapporterais a cette origine Ie van. iéuein (part.nbsp;ieuétt, prés. 3^ pers. iéua'), croupir dans l’oisiveté, l’A.; yeuein,nbsp;s’accagnarder, Sup.;yeuêc, casanier, cendrillon; claque-dent; pares-seux, {ém. yéuégüéss; yeuage, pl. eu, pa.resse;yéuage, crasse, ignorance, [’K.-,yeuec paresseux, yeuage paresse, Chal. Yoïryoust, iüin.
Youal crier, voir haio.
Youanc jeune C, yaouanc Cb; yaouanctet jeunesse Cb, v. adolecen-tet, yaouanctis D 123, iouankis 3 s. L. el l. 26, youanlis 2 s. Choas 129, 1^4; yaouancqicq jeunet Gr., a iouankik dès sa tendre jeunessenbsp;L. el l. 122; cf. Rev. eelt. V, 124.
Youll: drouc youll, drouc youl malveillance Gb, a youl mat bienveil-lant, V. deuruout, youl mat id., youll mat bienveillance Cc; hioiil
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
L’/ du van. foest, foësq ne peut correspondre directement au g du gall, gwystyn, gwaisg, etc. Mals ces deux sons semblent bien êtrenbsp;des additions analogiques a un primitifnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*'u/est — tvéc. wesk. II
est trés rare qu’un mot, sous sa forme radicale, commence en bre-ton OU en gallois par un des sons w et v. De la une tendance naturelle a altérer ces initiales pour les assimiler complètement avec celles qui leur ressemblent Ie plus. A cótédemr « fade » et « fat »,nbsp;tréc. euver « fade, amer » et « canaille »=gall. ofer « vain », Ienbsp;van. aformé Ie dim. fouéric « biet, blette » l’A., Sup., pour *voe-ric; eet ƒ peut se comparer a celui de foest, foësq = tréc. wesk. Cf.nbsp;aussi bret. moy. en fat, s. v. en 6; mod. fetei^, s. v. bet nary.
Quant au g commun a routes les formes galloises en question, je crois qu’il est de même nature que celui de gwybren « ciel »,nbsp;variante de tqyèrm = corniq. huibren, uibren, bret. oabren, moy.nbsp;bret. n-oabrenn, et peut-être que celui de gwyneb « face », variantenbsp;de wyneb, cf. bret. emp (cette variation semble tenir è. une différentenbsp;de quantité de la voyelle initiale : loy, oa=ë; e=ë, cf. corniquenbsp;ebron « ciel », van. évr). Ce g analogique n’est pas inconnu aunbsp;breton : trécorois gocturio « des voitures », au singulier eur voe-tur; pet. Trég. goalo, des voiles, sing, eur voal, un voile (du francais).
L’alternance de la dentale et de la gutturale après s, tant en breton (youst, yóst, foest et foësq, wesk) qu’en gallois {gwystyn et gwaisg, gweisgi, gwisgi), a son analogue en gallois dans Host et llos-gwrn « queue » (bret. lost)-, cf. gall, gwisg, bret. gwisk « vête-ment », lat. vestis. Dans ces mots la dentale est la plus ancienne.
II est possible qu’il en soit de même pour ceux que nous étu-dions ici ; youst « molle, blette»; wesk « souple, agile », etc., semblent remonter a un breton primitif *êst. Celui-ci, a son tour,nbsp;pourrait provenir d’un gaulois *aistos « brülé, müri, amolli »; cf.nbsp;lat. astus, restas', bret. oax^ « zèle, jalousie »; gall, aidd « zèle,nbsp;ardeur ».
D’un autre cóté, si l’association de youst et de {f)oëst est pure-ment accidentelle, les formes qui ont we, wi, viennent seules de *èst-, alorsyoMtf, ydst s’expliqueront par un dérivé (ancien superla-tif?) de l’adj. iou ( voir ce mot).
Irin, hirin « prunellcs, pelouses » Nom. 69. L’assimilation du
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envie, mauvaise volonté Trub. 48; youllaff (me) satisfliire J 42 b, youU o chalon contenter leur coeur, leur passion Intr. 245; voirnbsp;eoull, mer diaoul.
Youst, mou, C, (poires) molles, Gr.; a Pontrieux 3/0^5^ ou yous-tek eochoas, eet homme est encore bien jeune, sans endurance; cf, tréc.yrf (ou iöst) « fatigué », Rev. cell. IV, 157. Le van. pèr foestnbsp;ou foësq, Gr., syn. de per youst, rappelle le tréc. luesk (ou oesk)nbsp;« agile, souple »; eur potwesk « un garg;on alerte » (j’ai entendu cenbsp;mot i\ Trévérec et a Taulé). Cf. encore gall, gwystyn « flétri, dessé-ché »; gwaisg « agile, vif » ; gweisgi,gwisgi, id.; enau giueisgi « noixnbsp;mures ».
Le ms. de Chalons donne en van. le dim. ioustric « (il est) déli-cat », s. V. blond-, ur biren fouistr « une poire molle »; et flistr’ « (fruit) plus que mur. » Dans toutes ces formes, IV est une addition inorganique. L7 de flistr pour fouistr’ vient de l’analogie dunbsp;mot flistra, jaillir (comme le jus d’une poire trop mure); flistranbsp;dérive du lat. fistella, v. fr. prestel flute, voir coustelé, cf. Rev. eelt.nbsp;VI, 390.
II y a deux fiifons d’expliquer la double initiale dans youst, yóst et wesk, oesk, dans l’hypothèse d’une origine commune.
1° Ou bien il y a eu métatflèse des éléments de la diphtongue, et youst vient de *ouist, *wist, comme en bret. moyen et mod. diou,nbsp;diu « deux » (fém.) vient de *doui, gall, dwy, et piou, piu « qui »nbsp;de *poui, gall. pwy. En ce cas, le rapport de youst a wesk est le mêmenbsp;que celui du bret. eur « on est » ii oar'^, id. (eur~eu, eo, gall.nbsp;yw « il est » -f r; oar = gall. -loyr, de -wy-\-r. Voir Diet. étym.nbsp;s. V, ameur-, cf. Stokes, The neo-celtic verb substantive, p. 49 et
50).
2° Ou bien le y de youst vient d’une gutturale, comme celui du bret. actuel yeof« herbe n=^geot, de *g(w)elt, gall, giuellt. La sérienbsp;des transformations serait *gwest, *ywest, youst.
La première explication est préférable, car le changement de gueautenn « herbe » en yeoten est récent, et il n’est pas prouvé quenbsp;la forme *gwest ait existé en moy. bretoii.
I. Les diphtongues oa et oe alternent souvent en breton, parfois dans un niême dialecte; le breton moyen a paan et poen « peine » ; har et loer « lune » ; doar etnbsp;clouer « cleres ».
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Maunoir donne Islandr, Hibernie; vn Islandr, vn Hibernois; le P. Grégoire Hislandr (et Hirlandi) Irlande, Islantr, un Irlandais, fém.nbsp;IsJantrès, et islantraich, la langue irlandaise; on lit Islandr Irlande,nbsp;Q.uiquer 1690, p. 60, et Instruction var... ar Rosera, par Le Bris,nbsp;Quimper chez Y. J. L. Derrien, p. 131 Qrland’, Hibernie, unnbsp;Hibernois, Chal. Dans le mystère breton de Sainte Tryphine,nbsp;publié par Luzel en 1863, on lit ann Islanted, les Irlandais, p. 2,nbsp;Islantex^, p. 222, irlandaise (et non islandaise; Terreur signalée icinbsp;par R. Koehler, Rev. celt. I, 224, se trouve seulement dans la traduction'). Cette confusion de TIrlande et de TIslande a lieu aussinbsp;en vieux francais; cf. G. Paris, Romania, 1885, p. 603. Aujourd’huinbsp;les marins trécorois donnent le nom de bro ’n Islantet a TIslande,nbsp;qu’ils connaissent bien mieux que TIrlande; cf. ann Irland TIrlande Nihol. 94, 194, ann Irlanded les Irlandais 194, van. Irlandrnbsp;Irlande Vocab. 1863 p. ii, etc.; \o\c Rev. celt. IV, 307, 308. Pournbsp;Tf final de Islandr, cf. Holandre Hollande TA.
lüiN é, il est bien facheux, Chal. ms, v. souper, il n’y a pas de plaisir, v. souffrir, jüein é guenin il m’est bien dur, bien étrange, v.nbsp;dur; iuein, v. estrange; iüin, v. mal-, « iüin et souheh signifient pro-prement étrange, je suis surpris; mais ces deux expressions se con-fondent souvent avec facheux, quoique non pas toujours », v.fas-cbeus; gall, iwin, furieux, fou; semble dérivé de iou (voir ce mot)nbsp;avec la terminaison d’adjectif-m, cf. moy. br. bleuin, hon (ouvrier),nbsp;de blyou, alerte. Gr.; mibin, agile, gall, mabin, juvénile, de map,nbsp;fils.
Un autre dérivé de iou est peut-être le nom masc. ivydicq, tempe. Gr., ividik, Gon., Trd ; proprement adjectif signifiant « sensible »,nbsp;cf. Lividic, bapt. Guing. en 1645 ? Pour la terminaison, cf. rividik,nbsp;frileux, de riou, froid; guiridik, kistidik, sensible. II y a une certainenbsp;affinité entre les suffixes de iü-in et de iv-idik, qui sont d’originenbsp;différente, cf. d’Arbois de Jubainville, Et. gram. I, 58, 56. Lanbsp;forme intermédiaire -ink se montre dans priminic pointilleux,nbsp;Introd. 173, 192, de prim prompt, vif; je ne crois pas que Tn pro-vienne ici phonétiquement de d, 3;, (jerridik et terri^ik, fatigant,
I. II est possible que, dans rénumération géographique de la p. 44, bromt Mantel désigne l’Isknde, puisque le vers suivant contient le mot Hiberny.
Glossaire moyen-kreton.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
gall, eirin i aren rein Idg. Forsch. IV, 270, ne me semblc pas exacte; cf. Bulletin mensuel de la Faculté des lettres de Poitiers, VIII,nbsp;120, 121; voir t7/y.
Yruin navets Cc.
Iselhat, baisser (la tête), C,b, v. soillaff; den a lech yssl « homme qui vient de petit lignage », v. dastum; i:(el-brei:{ la Basse-Bretagnenbsp;Catech. 5; Ploneour is Trez^, Arch, de Bret. VI, 178, Plouneour isnbsp;TreX: 139, P- eis Tres^ 119; iselder bassesse, petitesse Gr. v. hiiini-liié, gall, id.; isélenn pl. on lieu bas Gr. Voir Rhys, Celt. Britain,nbsp;3 It; Duvau, Bull. delaSoc. deling., 38, cxj-, Urk. Spr. 33.
Ysop, hysope, Q.b, v. spar ff; D 131.
Ysquyt, prompt, promptement, Jér.
/rr///, exil; issillet, Qyd\é; issiller, exileur, Cb.
Zfrw issue, 1. exitus et spacium C, fin (de la vie) NI 342, D 23, mw NI 103, ig^u m., pl. ou issue, hvtnemenx., jgsytënn issue, lieunbsp;par oü l’on sort, i- issue, sortie d’un village, espace attenant au village Gr., issue m., pl. eu sortie, événement l’A.; cornou. ichu jn.nbsp;espace pour faire une chose Trd, du fr.; voir essou.
lironeset dames D 177, sing. Intron Bali 123 ; voir marron.
Ytidal hurler C, yuderes(_ hennissement, 1. hinnitus Nom.215. Voir couffabrenn, iusyauues.
Fmm jeüner H 41, iun jeune! 17, iunyou jeünes Catech. b, 9 v, yunou Dm, van. yunieu 3 s. Guers^. Guill. 46, 2 s. i']G,yuncunbsp;Choas 22, 89; chorais yunet jeune de sept carêmes D 70.
Yusynec reg. Péd. 63, An Yusinec 3 (1577, 1565), gall, eisinog, cossu.
luteciums, juive, Cb, v. ebre; iuxeau, juif, v. cristen, pl. -yen v. ilis; JuTtevien, Ju^euvien D 93, Jusevien Trub. 159; Judevien, Avielnbsp;1819, I, 137. An Vzeau reg. Péd. 2, 22 b (1565, 1569), van.nbsp;uiéati Gr., useau FA. (pour Ie traitement de yu-, cf. Cunudec, etnbsp;p. 124, i2^');cormc\\ityudhow tthudhow. Yo'yrRev. Morbih. III, 337.
Yuerdon, Irlande N (Ie manuscrit porte Ynerdon et Hiverdon). Ce mot est un emprunt savant au gallois moyen Iwerdon, comnie Fanbsp;indiqué M. Loth, Ann. de Bret. Ill, 60. Voir ürk. Spr. 45.
Le nom populaire de FIrlande, en breton, a été Island : Ie P.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Trd), comme dans Ie van. pihuinic riche, herhüinant bouillant Chal. nis, beruidantt l’A., cf. Rev. eelt. V, 126, 127. On ïit ki:(ilik sensible, par un l, Peng. II, 194. Les suff. -id- et -in- se sont associésnbsp;dzas lisqidine:{ action de brüler, cf. lisqidicq brülant Gr., tlguiridi-nex^, m., sensibilité, de guiridic sensible, Intr. 192. On ne peutnbsp;expliquer -idine'g par *-idic-neg (cf. les synonymes plus fréquents lisqi-digu-eg, guïridigu-ex^ Gr.), car la gutturale resterait, comme dans Ienbsp;bret moy. megeg-nie'^ médecine, mesec-nyeg Gr. On lit lesquidineg,nbsp;Reflexionou... var ar finvegou divega (par Le Bris), p. 164, 166, etnbsp;lesquidigueg, p. 175.
luin, oiigle, cf. Idg. Forsch. IV, 272, 273; ivin-réau onglée Gr., ivin-réó m. Gon., pet. tréc. ivin-rê; cornique ewinrew, gall, id., f.;nbsp;iviNECQ., ivinocq qui a de grand ongles Gr., gall, ewinog; au fig. urnbsp;grampinell ivinec un puissant attrait Gr. (litt. « un grappin crochu »).
IvLEENN-REAU f. bruine, pl. ivleenneu-reau, ivlenn « nielle, brouil-lard OU espèce de rouille jaune qui endommage les bleds prêts a meurir », ivleennein bruiner, ivlênnein nieller l’A. C’est ce mot quinbsp;se trouve dans bakt én univlen L. el l. 54; la traduction (la lune),nbsp;« comme noyée dans un bain d’huile », montre que l’auteur lenbsp;faisait dérlver de ivle huile l’A. Cf. gall, niwl, niwlen, brouillard,nbsp;nuage, niwlo devenir brumeux, du lat. *nibulus pour nubilus selonnbsp;M.Loth, M. lat. 190; assimilé au contraire a l’irl. nél de *nebl-, cf.nbsp;lat. nebula, Urk. Spr. 191, Idg. Forsch. IV, 285. Voir yell.
Yvré ivraie D 38.
Yzar, lierre terrestre, Gr., igar, iger, ijer, m. Gon., cf. gall. eidral, id., du lat. hedera}
Jac n. d’ho. reg. Plouezec 13, 14 v, reg. Quemp. 8, 20, Jacq en 1611; sant Jacques H 5, 6, D 69, sant laqms am bras H 37; Jakesnbsp;appellation ironique et injurieuse Trub. 94.
Jaffretz reg. Péd. 133 h, JaJJre II, 6^ (1591, 1621), Jaffregou I, 14 b, 23, JaJJrego 58 (1567, 1569, 1576), Jefreg i[0 b, Jeffregou
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i6b, 33 b(i572, 1567, 1571), Jeffroyi 17, Jaffre^ en 1477, Inv. arch. Fin., série A p. 14, Jajfréxpu en 1698, sér. B p. 316; dim.nbsp;Jajfréiic xviif s. 331; Jeffrezic reg. Péd. 48 b (1568); Jejfroynbsp;24, 48 b (1569, 1574); Geffrayou II, 33 (1639); Jaffre^, Jaffre,nbsp;Geofroi Gr., du fr.
Jagu reg. Péd. 60 b (1576), Anniv. de Trég. 12, Jagudou en 1539, Inv. arch. Fin. Sér. A p. 10; Jegu, Yégu, Jacut Gr., Cartul.nbsp;de Quimperlé lagu, v. br. lacu, Chrest. 214, 140, du lat. lacöbus,nbsp;cf. Rev. eelt. VII, 54.
Jardin, jardin, Cb, v. glas, pl. ou, v. arrousaff-, iardiner, jardi-nier, v. courtillag; iardrin, dim. iardinic, Nom. 236, 37; jardrin, l’A., Voy. 53, 'pl. jadrinieu, 34, l’A.
Javet, jot, f., joue, machoire Pel., En Jodec reg. Guing. 75, Le Jodec 88 v,jodtecq, pl.-egued joufilu, van.id.et/odto Gr., jottus joufflunbsp;Chal. ms-, voir gauet, chotat. Une forme intermédiaire est jaoutenn f.nbsp;hure, en van., Trd, cf. pet. Ttég. jaoutenad f.'une chute, un saut;nbsp;joten hme. De la josquen machoire, Rev. eelt. XI, 300, joscon hure,nbsp;rime en on. Son. Br.-I^. II, 92. Pour le suffixe -ken, cf. huguenetnbsp;peut-être fesquenn; pour le changement de ï en r devant k, cf. pet.nbsp;Trég. maousken f. peau de mouton (tnaou-qen Gr.), et Rev. eelt. VII,nbsp;160.
lesucrist Jésus-Christ Cb, v. Crist.
Yoaff, joie, Cb, v. can, canaff; ar joa am eu:{ ou\oc’h mon amour pour vous Bali 208; pl. ioa'^ou H 54, ioe^ou 33, ioaiou D 16^, honbsp;choaiou vos joies Kant. Z. V. 50; ioyeulx, joyeux, Cb, v.fest-, quinyatnbsp;ioeulx chantans de ioye; joyus D 73, 117, 164; yoaustet délice, Cbnbsp;V. pechet; yoeusat se réjouir, v. graespu; ioaustedou réjouissancesnbsp;Nom. (a la table), ioyusou joyaux 309.
Johec vilhanle petit Joseph, dans un Noel franco-breton du xvi^s., voir ab, p. 9, 10, et Rev. eelt. XVI, 187.
loinnaff joindre Cb, Cc, v. collateral; ioint an esquern jointure d’os Cb; jointet (les mains) jointes D 137, joenntein assembler desnbsp;pièces l’A., joentadur suture (des os) Chal.; junt articulation, ennbsp;pet. Trég.;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;joignez (vos prières aux miennes) Mo. 195.
Joliff {Le), Ann. de Trég. 10 v, Le Jolif reg. Quemp. 23.; voir Juyff.
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Jolory triomphe, cri de joie NI io8; gra enor jolori Jér., « 1’hon-neur fait pkisir », selon Pel.; ce doit être plutót « fais (ou il fait) honneur, par des acclamations »; iolory plaisir bruyant, allégressenbsp;D 125, 154, pl. ioloriou 124; Jolory n. de familie, reg. Guing.nbsp;2^6; julori, chariuari charivari Chal. ms; a Pédernec chalavari, id.;nbsp;unalamali, Ur music hac ürcholori, (les oiseaux faisaient dans l’église)nbsp;un tintamarre, une musique et un tapage, Sarm. 25; passage devenunbsp;ur charivari Eur musiq hac eur jolori, Serm. 25. Colory P 246 estnbsp;sans doute une faute d’impression pour iolory.Cï. Rev. eelt. XI, 362,nbsp;363. — Josaphas Josaphat Jér. v. tu (oü il faut lire tnou vallée, etnbsp;non tuouj.
Jouhen n. d’ho. en 1477, Inv. arch. Fin., série A p. 14, louhen 13, dim. Jouhanic en 1599, Inv. arch. Morb. Y, 90; en 1716, V,nbsp;603 ; Jaoüa, Jaouë, Jaouënn, dim. Jaoüicq, Jaoilennicq Jaoua, ou Joüinnbsp;Gr.; Jaouenn, Jaoua Jovin, n. de bapt., H. de la Villemarqué (diet,nbsp;fr.-br. de Le Gon.); Sant laoua D 192.
Jourden le Jourdain D 94. — Jourdoul sain, voir couyornn. — loutaff... gant ^ou^jouer de la lance Cb, du fr. jouter.
lubile : bloa^^ an —, Fan de repos Cb v. can-, van. jubiU pot (mot burlesque), FA., v. pinte-, pet. Trég. jubile, jubilé; mouchour jubilenbsp;OU jubule, fichu bleu bordé de fleurs blanches, a Fancienne mode;nbsp;du fr. jubilé.
Jud (saint) Jude H8; baru iusyi:{ barbe rouge Nom. 270, Jusas Judas Trub. i etc., Jusas ar Makabée judas Maccabée 154, Judas ib.,nbsp;giiir Judaséd vous, vrais Judas Guer:(. Gutll. 43 ; iudaiere^ torture,nbsp;cruauté Nikol. 255, cl. Rev. eelt. XIV, 286; XV, 335; Troude,nbsp;diet, br.-fr., p. 807; G. B. ƒ., II, 22. Aus prononciations modernesnbsp;de ce nom on peut ajouter ghidas traitre, subst., Trub. 5, 54 93,nbsp;94, et ad). : he bokou ghidas son baiser perfide 63, bed ghidas mondenbsp;trompeur 331; ne chida^er morf^e on ne trahit jamais 99. Arnbsp;Judeanet les Juifs Mo. 192. Voir le suiv.
Juyff. Le Juyff Kersalic Ann. de Trég. ilt;)-,Le Juif hapt. Guing. en 1637; van. juiff, pl. éttVK., Juivétt v. a, Juiffet B. er s. 54, -èdnbsp;13, Juifed L. el l. 184 ; tréc. jouis, pl. jouisted, G. B. /., II, 30-39 ;nbsp;pet. Trég. eur c’ho:{ chouis koz_, un vieux bonhomme. Pour le rapport
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ie jut ff k jouis, cf. moy. br. ioliff et iolis joli; gryei^ énorme, grief Gr., et moy. br. gref; voir hastat et Rev. eelt. XIV, 309.
Jullou n. d’ho. en 1584, Inv. arch. C.-d.-N., série E p. 15, dérivé sans doute du fr. Jules.
luridic (JO\en)]uste H 8;jurdic exact, scrupuleux, Intr. 137, 199, Ball 95, Trub. 48, voir hubot-, jurisdiction juridiction D 42; iustic^nbsp;justice H 10, justif D iG, justice 3 s., Voy. 10. Justice serable êtrenbsp;un verbe, N 1423; (je) « rends justice ».
Kaël, barreau, grille, treillis, pl. kaëlou, kaëlyou, kaèly, kily, Gr., kael f., pl. kaéliou, kili, balustrade, grille, claie Gon., cf. gall, cail f.nbsp;pare, bergerie; dérivé de rae enclos, bret. moy. quae} Yon quel.
Koer ville. Voir NI 387; quear Cb v. goiiarn, habitaff, pe^, pinuiff-gae:^, etc.. Cc, v. cite-, vn guer voar anploue ferme, 1. villa Nom. 235 ; kanna 3 s., D 167, lisez Kanna par k barré, = Keranna-, quaer, quer,nbsp;quar- etc., voir Rev. eelt. VIII, 65; Kuenefftre (par ^ barré), n. denbsp;lieu, reg. Péd. II, 4“ (1588); pl. queryou D yo; an Caryou Meug,nbsp;var. Kerryou Meux, village en Plogonven, Arch, de Bret. VII, 250.
Kallastruc, voir caillauenn.
Katherin Catherine H 40, Katerin 27, 28, 31, Kathell 29, 30, 31, Katel 54. Voir Couillec.
Kefreder, kejreden rêveur, pensif; kefreder plongeon de mer Pel., de *co- bret-, cf. gall, cyfryd unanime, dyjrydol pensif, dyjrydu son-ger, bryd esprit, pensée, corniq. brys, irl. breth jugement, gaul.nbsp;vergo-bretos-, voir Urk. Spr. 168, 169.
Keghit ciguë Pel., kégit f. Gon., gall, cegid, cornique kega\, pl. V. br. cocitou gl. intiba; du 1. cicuta. Une autre forme, d’originenbsp;franqaise, est cigut Nom. 82, chagud Gr., ciguë; cf. bas-cornou.nbsp;jagudi monter en graine Pel.
KÈGUS plantes a tiges creuses, en pet. Trég., gall, cecys tiges creuses, ciguë, cf. I’angl. kex. M. Skeat, qui regarde kex comme
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emprunté au gallois, explique ce mot par kecks, avec s signe de pluriel, ce qui parait contradictoire. Cf. gall, cêg gosier, ouverture j cegyr ciguë.
Keizia, keisia, kexa, diminuer, de la manière dont les artisans diminuent la matière sur laquelle ils travaillent, en bas-cornou.,nbsp;Pel.; kei^a, kèxfi dégrossir, diminuer la grosseur, óter Ie plus grosnbsp;de la matière pour commencer a lui dormer de la forme Gon.;nbsp;kei:{ia, ke^a dégrossir (du bois brut); prendre ou dérober une partienbsp;de la matière que 1’on confie pour la travailler, parlant d’unenbsp;ouvrière, Trd; cf. irl. caithim consumer, user, gaspiller; Urk. Spr.nbsp;64.
Keef pl. ou tronc d’arbre qui n’est bon qu’a brüler, souche, en bas-cornou.. Pel.; m. Gon., gall, celjf m. tronc, pilier, irl. colbanbsp;bois de lit, cf. gaul. celicnon tour, lat. columna, etc.; Urk. Spr. 83,nbsp;331.
Kellaës, léon. kelléas « Ie premier lait que la vache donne après avoir fait son veau » Pel., galï. cynllaeth., de *cint-lact-.
Kempenet m., Cartul. de Landévennec 31 (xiiP s.), prob. « champ » OU « plaine », du lat. campus, cf. v. br. camp Chrest. 113.nbsp;J’ai compare a tort. Rev. celt. VII, 145, le v. br. kemenei, f. « siègenbsp;d’une division territoriale assez étendue », van. er Gemene, lat.nbsp;commendatio, Chrest. 99, 196.
Kenep (jument) pleine, voir couff.
Kerreis, plus souvent kerels, paisible, pacifique, modéré, modeste, morigéné, qui est dans I’ordre, et bien réglé, en basse Cornouaille,nbsp;Pel., kerreix^ sobre, tempérant du Rusquec; de *co-rect-, cf. gall.nbsp;cyfraith loi.
Kerzin alisier, en basse Cornouaille, Pel., kerginen f. alise, alisier, pl. ker^inennou, kerspnenned, kerzin, Gon.; cornique eerden, alisier,nbsp;gall, cerddinen, plur. cerddin; irl. caorthain, gaél. caorunn, mannoisnbsp;ceirn; composé de cair bales, fruits, en gall., gaél. caor alise, et denbsp;tannenn; voir ce mot. La première partie du composé rappelle lenbsp;grec xapTciov petit fruit. On pourrait songer a expliquer de même lenbsp;fr. corme par une formation celtique voisine de •/.oépxip.i;. Voir Urk.nbsp;Spr. 91.
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Keurod, cemrod, redevance, Cartul. de Quimperlé, de *com-rod, gall, rhodd don? Loth, Cbrest. 197.
Kirin pot de terre Pel., corniq. ceroin cuve, pl. v. gall, ceroenhou, du lat. car maria.
Knech. An qnech dan tnou d’en haut en bas Cms; ancrech Cb, a crech Cc, dioux an crech d’en haut Cathell 15, cf. 26, diouch an crechnbsp;(machoire) supérieure Cb, Cc, v. caruan-, 0117^ crrech en haut Nom.nbsp;270, auel crach vent d’amont, est, 220; Penancrech n. de lieu ennbsp;1584, reg. Quemp. 2; traou naquech D 125, tnaou naguenac’h i s.,nbsp;r. ec’h 158, qmach r. ec’h, 52, 83, 176; crec’h ha traón Mo. 209;nbsp;cnech « en vannetais et dans tous mes manuscrits », dit Pel.; kanechnbsp;xV^ s., Rev. eelt. II, 212, Kenecriou reg. Quemp. 14 v (par k barrénbsp;pour k simple, comme dans S'= Nonne, etc.) = Crechriou 15^quot; v, ennbsp;1601; en scroech an Ilis (avancer) en haut de 1’église, Mi:( Marinbsp;1863, p. 58, er scroech 166, l’r doit provenir de l’expression ousnbsp;kroech; da kroec’h (vous avez une autre mère) la-haut, auciel Kant.nbsp;Z. V. 13, voir Rev. eelt. IX, 374; knechic petite montagne Ch v.nbsp;menez^-, voir carrec, crech.
Ce mot est séparé du gaul. cuno- haut (cf. Be^^. Beitr. XIX, 61, 62) et comparé au v. nor. hnakki, angl. neck cou, Urk. Spr. 96.nbsp;Voir liach.
II est a remarquer que la double prononciation bretonne de l’ini-tiale cn- et cr-, dans ce mot et dans Ie suivant, se trouve également en Irlande. Selon O’Donovan, A grammar of the irish language,nbsp;Dublin, 1845, p. 34, on dit, dans tout le nord de Pile, croc col-line, cro noix, erdmh un os; dans le sud, \’n subsiste ; on prononcenbsp;ednamh, en insérant un a si bref qu’il est a peine perceptible. Dansnbsp;les comtés de Kilkenny et de Waterford, un ancien cr- initial peut,nbsp;inversement, se transformer en cn- (ib., 37). En gaél. on écrit cnocnbsp;colline, c«M noix, cnaimh os, mais on prononce cr-.
Knoenn. Craotien noix, craoiien an froue^ noyau de fruits Nom. 69, gue^en craou noyer 98, craou quelue^, noisetier, T05. Voir knech.
-ocr page 70-Labistren « pimperneau, 1. anguiUa » Nom. 43, petit congre ou anguille de mer Pel., haut Léon labistrenn petit congre, pl. labistrnbsp;Gr., labistren L, pl. labistrenned, labistr Gon., cf. anglo-sax. lopystre,nbsp;angl. lobster. En gall, llabystryn désigne un homme maigre et élancé.nbsp;Voir lapous, leguest.
Laboureur en guiny vignamp;mn Cc; laboureur, r. er, laboureur D 167, labourerien travailleurs, ouvriers 107, ar laboureurien en doüar lesnbsp;agriculteurs 112.
Lacqual mettre M (au titre), laquaat Catech. 5, laquaff id. Jér. V. pep, lequat id. C^ v. dius, emellaff, guin, etc., Cc v. bonn-, lequat,nbsp;leguat Cb', lequa il met v. alumajf; lacquaff il met Nom. 204, lacquer on met 177; lacquat la^a faire tuer D 102, laquat celebry fairenbsp;célébrer la messe 72. Pet. Trég, lake oa d’aïet (= lahed oa d’ariout),nbsp;cela devait arriver, i. e. « c’était écrit », expression fataliste.
Laënnec en 1573, sixième aïeul de l’inventeur de ^auscultation, Nobil., lennoc habile, savant, qui a de la lecture, en Léon, Pel.,nbsp;lennek lettré, savant Gon.; lenneryen lecteurs Catech. 5 v; lenn il lit,nbsp;Cb, V. dotrenal; l’inf. n’est pas dans H. Nep lent na nep quentel (ilsnbsp;ne disent) ni légende, ni aucune leqon; passage certainementnbsp;ancien du mystère de S' Gwénolé, publié par M. Milin, cf. Buil.nbsp;de laSoc. Archéol. du Finistère, 1888, p. 205. Voir Diet, étym., v.nbsp;lector.
Laesen loi f. : hy Catech. 8 v; ar lesen D 85, 104, 108, ar lesenn 90, pl. ar lesennou 100.
Loet. Van. canein let chanter pouilles Chal. ms.
Lae^. Leai lait D 88; l^ezenn f. laite (des poissons) Gr., cf. gall. llaethon; la:(enn-ra:( laitance, chaux détrempée Gr.; léza allaiter, senbsp;dit particulièrement des petits veaux et des petits cochons Gon.,
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van. léhein, Uho, Uaha Gr., leahein, leahatt I’A. allaiter, cf. gall. llaetha chercher du kit; l.ezaër laitier Nom. 313, Uahaour I’A., cf.nbsp;gall, llaethwr; f. la^aeres, van. leahoures Gr., leahaouress I’A., pet.nbsp;Trég. lésdres; laësec, leasoc qui a du kit, quiest de kit Pel., Ice^ecqnbsp;(pknte) kiteuse, (poisson) kité Gr., k:(ek Gon., kahéc kiteux I’A.,nbsp;gall, llaethog-, l^zegueznn boudin bknc Gr., lé^égen f. Gon.; l^ze-GUÈS, al lousaouënn lagecq, louscwumn al kiteron, kitron, kce-ron, espèce de chardon béni Gr., lé:{ége:(^ f. Gon., hu^aouen-al-Ua^nbsp;Liégard, lahigiiet Chal. ms, pet. tréc. U^eges et Uxegd id.; la^eguesnbsp;pi. -esed kitue Gr., Uzege^ f. Gon., Liég., cf. gall, llaethygen, voirnbsp;Rev. celt. Ill, 50; IV, 160; Pel. donne laïsoët. Ladakh kitage, van.nbsp;lahach Gr., leakage I’A., lehag’ Chal. ms; lie:(érei, lea^ére:^ kiterie Gr.,nbsp;V. br. Laedti, cart, de Landévennec, cf. le village du Lesty, Cotes-du-Nord (Inv. des arch., série E, p. 89); gall, llaethdy, corniquenbsp;laitty.
Lae^aff clunagitare, pourrait venir du kt. lactare pris dans le sens du composé delectare, cf. v. fr. delitier. A lactare attirer, séduire,nbsp;leurrer, se rattachent les mots bret. lezenner trompeur, charlatan,nbsp;Aviel 1819, IV, 442, pédant, pindariseur, du Rusquec, van. lehen-nour charlatan, patelin, saltimbanque, vendeur de mithridate, lehan-nour triacleur Chal. ms, ul lesennour bien disant, ibid., appartientnbsp;sans doute a un autre dialecte; cf. lerenni pindariser, parler ou écrirenbsp;avec recherche, du Rusquec, lehennein « charktanner » Chal. ms.nbsp;Voir Rev. celt. XIV, 318, 319.
Laffn. Lanu an guiader lame de tisserand, 1. pecten Nom. 172; lavn, laon; lavnenn {., pi. lavnennou lame, cornou. lannvenn pi. ounbsp;épi Gr. (cf. les deux sens de I’angl. blade'); laoiin, lav, lafn, laoünen,nbsp;lavnen, lafnen, pi. laouniou 2 s, laoniou lame, lawnen, lavnen épi denbsp;bié Pel., cornou. lanvenn f. id.Trd, van. lann f., pi. eu lame denbsp;tisserand, lanniére m. des lames I’A.; pet. tréc. laonden lame; gall.nbsp;llafn. Ce mot breton est com paré a 1’irl. lann écaille, et regardénbsp;comme celtique Urk. Spr. 337, 240; je le crois plutót d’originenbsp;ktine, cf. Rev. celt. XIV, 316 (du franq. vient lamenn pi. ou lamenbsp;Gr., lamen L. el 1. 188, lammen épi de blé Pel., lamennicg petitenbsp;lame Gr.). 5cdow-LAOUNEC, ou seulement laounec, laounhiec « lamenbsp;de tisseran, machine composée de quantité de petites lames de
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roseau, entre lesquelles passent les fils ». « On donne Ie sobriquet de Barw-scaon-laounec, barbe de lame de tisseran, a un homme dontnbsp;Ie menton est comme lardé de quelques brins de poll, relevés commenbsp;ces petites lames » Pel., cf. gall, llafnog, qui a une lame, ou desnbsp;lames.
Lagat. Legat oeil Cb v. freill, van. lagatt, pl. lagadeu (gall, llyga-dati) et deu-lagatt, deu legatt l’A. Quelquefois féminin : pet. Trég. ober lagad vihan faire les yeux doux, peder lagad quatre yeux, sobriquet de ceux qui portent lunettes; me div lagad o div mes deux yeuxnbsp;Mélusine V, i88. Lagait, « aire ou foyer, ici oeillet » l’A. Siip. v.nbsp;marais ¦, e bik lagad er gor (ils) ouvrent l’ulcère par une incision L.nbsp;el l. 136, lagad oeil (d’un arbre), écusson 88, 90, lagadein grelfer 60;nbsp;LAGADENN Oeillet, sorte de boude au bout d’une corde, lagadenn-houarn oeillet de fer a une muraille; lagadenn-dour « ampoule... surnbsp;l’eau quand il pleut » Gr., lagaden source ou fontaine d’eau vive,.nbsp;étang, lac Pel., van. lagadenn en hyaul rayon de soleil Gr., pl.nbsp;lagadenneu Chal. ms v. lancer, pet. tréc. lagaden e yar oeil-de-perdrix,nbsp;durillon, cf. gall. Ilygaden, Ilygedyn petit oeil, llygedyn éclat denbsp;lumière; Laguadec reg. Péd. 154, 163 (1596, 1598), lagadecq,nbsp;dorade en bas Léon, Gr., lagadec, lagadoc poisson de mer, en fr.nbsp;du pays « gros-yeux » Pel., raë lagadecq raie bouclée Gr., ray-laga-dêc l’A. Pet. tréc. lagadik petit oeil, pl. daoulagadigou Nom. 269;nbsp;lagadad oeillade Gr., lagadat regard Chal. Cf. Rev. eelt. IV, 160;nbsp;XVI, 187, 197; Chrest. 216; Urk.Spr. 237.
Laguenn, lac, cf. de Kerloaguen, dud. 1., xv% xvi'' s., Nobil.; de Kaerloeguen, Arch, de Bret. V, 35; Kloaguen (par k barré), n. denbsp;lieu, reg. Péd. II, 29 b (1636); voir Rev. eelt. XI, 357.
Lam il enlève Cb v. heritaig, D 18, il léve (un sort) 88; km il tire P 7, 33 ; lemet enlever, r. D 126; o lemel deus a chef, vousnbsp;enlever Ie commandement, Mo. ms 220; van. lemel óter, enlevernbsp;Choces 29 (hors de Vannes id.); mais aussi neutralement ag er bednbsp;rêd-éd’emb lemel il nous faut partir de ce monde Guer^^. Guill. 35,nbsp;quênt lemel adal on avant de me quitter 100, comme en corniquenbsp;lemmel sauter. Voir Rev. eelt. VIII, 524; Urk. Spr. 245.
Lamp, lampr, lampe Nom. i66, lamb Cb v. pistin, lampr Pel.
Lampr glissant C; limoun gludennec, douar lamp eguispecq « limon
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glueux » Nom. 253, cf. lampér g\\ssQv, a Montbéliard (Contejean, Gloss, du patois de M., 1876). Le mot lampet, sauter, fort usité ennbsp;Tréguier (ef. G. B. I. I, 80, 168; a so diiampet [elles] se sont élan-cées Jac. ms 44), et qui parait dans la devise de Le Brigant sur lanbsp;tour de Babel, ahann a lampas « c’est d’ici que (le celtique) s’estnbsp;élancé », semble provenir d’un mélange des deux mots moy. bret.nbsp;lamet, sauter et lampraff, *lampaff, glisser (car il n’y a guère moyennbsp;d’identifier phonétiquement lamet et lampet, Chresl. 493). La confusion que je suppose était facilitée par le fait que le subst. d’ori-gine celtique lam, comme son syn. francais « saut », signifiait aussinbsp;« chute », sens bien voisin de celui de « glissade ». Cf. l’exemplenbsp;du Lexique roman de Raynouard, Eu en pree lam efic, « j’en pris glissade et contusion ». Voir Rev. celt. XVI, 318, 319. Lamperrien,nbsp;sauterelles. Mo. 211, cf. lamerik, id. (sing.), Alman. de 1877, p. 45.
Lane, lancc, élan, moyen; rimes ank et ans. Maun, donne lane ou lancf « occasion », ce qui indique une double prononciation;nbsp;cf. Paout he lank, trouver I’occasion, le moyen, rime ank, Peng., II,nbsp;163; et gall, llanc jeune homme, bret. lanffen ]enm arbre haut,nbsp;droit et menu Pel. Langaff, vomir, langadur, vomissement, Nom.nbsp;260; vn lange croug (gibier de potence), 327, lang^ ar groucg, bonednbsp;ar groucg « reste de gibet, reste de corde », Gr.; en em lancc il senbsp;met (au pouvoir de Satan) H 15.
Langager parleur Gh, v. comps; langager mat bien emparlé Gb, V. locancc; langager èrar grand parleur, v. guer, jangler; languagernbsp;bras Gc; van. langageour discoureur I’A., -ger, prometteur, raconteur, Chal. ms; langageal causer, bavarder Foy. 15, discourir dial.nbsp;ms. On lit langage paroles séduisantes Choces 21, langageu paroles,nbsp;discours 87, langaj m. pi. eu langue, idiome Foe. 1863, p. I, IL Anbsp;S‘ Clet on dit skein langach gand eun dén, agoniser qqn. de sottises;nbsp;drayan langach, babiller, bavarder, draper langach bavard; gout alnbsp;langach, savoir le frangais.
Langouret languissant Gb, v. goeffaff; languissus id. Foy. 9; languis langueur, misère D 161, Choas 182, languissal languir 17;nbsp;languissamant langueur, Introd. 25, cf. ar gonvertissamant la con-¦version 34, v. fr. languissement, convertissement.
Lann lande, pi. ou, -éyer, van. -ëu, -egui Gr. est distingué par cet
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
auteur de lannecg pl. lannéyer, lannegou, qu’il traduit « lande de peu d’étendue », comme lannicg, pl. lannouïgou, van. lannell pl. èu.nbsp;Gon. a lannek f., lieu, champ oü Ton a semé de l’ajonc; Trd donnenbsp;aussi en ce sens Ie cornou. lannok; on dit en pet. tréc. lannek. Lenbsp;dim. Lanneguic est le nom d’une piece de terre, Inv.-som-, des archivesnbsp;des Cótes-du-Nord, Série E, t. II (par M. Tempier), p. Lannegicnbsp;p. 38 (xvi% xvn^ OU xvni' s.). Voir Chrest. 216, 144; Urk. Spr.nbsp;239. « La ville de Lantreguer », en 1420, Arch, de Brei. VI, 3;nbsp;« 1’evesque dud. lieu de Treguer », 4; Lan-dreguer Tréguier (lanbsp;ville), Treguer (le diocèse) Gr., auj. Landréger et Tréger (le pays).nbsp;Le premier de ces mots est francisé en Lanlriquet, lisez Lantriquernbsp;(rime a reveller^, dans la Farce du Franc Archkr de Baignolet (Viollet-Leduc, Ancien ihédtre fraufois, Paris 1854,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;332); cf. Lantreguier,
Arch, de Bret., V, 225; VI, 241; VII, 69; Lentreguier V, 44, Un-treguer, 40; Lentriguer, 22'i-, Lantriguer, Lantriguier .VI, 119, « l’église de Triguer » ibid.
Land, lanv, Lmr/qflux, van. lan, larv Gr., lannhuë, larhuë, lann, flot, montant de la marée, l’A.; lanu Nom. 224, land, m. Gon.,nbsp;dévivé de leun = *ldnos plein, cf. gourleun haute marée Gr.; gall.nbsp;llanw, llanwed, m. plénitude, flux, corniq. laniues abondance, cf.nbsp;Rev. eelt. XI, 89. yoir gourlano, manier.
Lap, en Léon et Cornouaille, est un appends, servant de remise auxinstruments delamaison rustique, aux charrettes, charrues etc.;nbsp;dans les blanchisseries, c’est une loge de gardiens Pel., lapp pl.nbsp;lappou appends, toit qui n’a de pente que d’uncóté Gr., lab, Idpm.nbsp;hangar, appentis, remise, échoppe Gon.; pl. dans Labou Hethernbsp;Cart, de Landévennec 10; cf. laborenna remiser, mettre è couvert,nbsp;du Rusquec, mot formé comme pladorenna tester assis par paresse,nbsp;au lieu de travailler, Trd. Origine germanique : all. lappen lambeau,nbsp;guenille, pendeloque, lapp flasque. Pour le rapport des idéés, ilnbsp;suffit de rappeler que appentis est parent i’appendice-, cf. encore pannbsp;de mur (angl. lap, pan d’habit). Yoic Idg. Forsch. V, 22.
De la aussi lapas « petit paquet de linge usé et attaché a un court baton, dont on se sert pour laver la vaisselle dans l’eau chaude »;nbsp;«les charpentiers de Marine donnent ce même nom a un bout denbsp;gros cable éfilé avec lequel ils arrosent les planches qu’lls veulent
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courber par Ie feu » Pel.; labasken en Léon homme délabré, mal habillé, en Cornouaille homme dont les habits sont tout mouillés etnbsp;gatés Pel., f. guenille, haillon Gon., labaskenn canaille Nikol. 90,nbsp;labasqmnnec lache Maun., labaskennec celui qui a des haillons; haillon;nbsp;homme long et menu Pel., labasquenec qui a de longues jambesnbsp;Chal. ms, labaskenna s’étendre a terre par paresse, faire Ie fainéantnbsp;Trd.
Lapideur, g. id., 1. lapidator Cb, v. men.
Lapous ireut oiseau maigre, ou chétif insecte, t. d’injure Mo. 180, laboucc oiseau Cb, v. rimjf-, -ougc, pl. et, dim. -ic, Nom. 36;nbsp;laboucetaer oiseleur 175, -aër ; yalchadic a labouf^ed melen unenbsp;bourse de pièces jaunes Trub. 48; tréc. lapous ver blanc, en pet.nbsp;Prég. insecte nuisible, en général; a Piounërin, oiseau; dim. pl.nbsp;lapou^idigou, G. B. /., I, 176. Du lat. losusta-, cf. anglo-sax. lopust,nbsp;locusta, et gall, llabwst homme maigre et élancé. Sur ( = st, cf.nbsp;cf. Rev. eelt. XI, 355. \oir labistren, leguest.
Un autre nom de l’oiseau, d’origine germanique, peut se trouver dans Ie dérivé falaouëta « chercher les oiseaux dans les toits de glé,nbsp;pendant 1’hyver », et aussi « perdre son temps a des bagatelles »nbsp;Gr., -éta aller a la chasse aux oiseaux, -étaer oiseleur Gon., cf. angl.nbsp;fowl}
Lard la graisse, Ie gras Cb-, lart gras, adj., dans Kichouchlart sur-nom au xiv® s., Chrest. 198, litt. « viande de cochon gras »; Le Lard ou Le Lart, n. d’ho. xv% xvL s., dim. Le Lardic, xviiiL Nobil.,nbsp;pl. dans « la coustume de Lardigou », comme beurre, suif, litt.nbsp;« petites graisses », en 1455 (copie de 15 ii), Inv. des arch., Finist.,nbsp;Série A p. 55; An Lart reg. Péd. 9 b (1566), du Large^ 112 b, II,nbsp;4 (^587, 158Ó), du Large^ s’' dudit lieu xv^ xvj‘= s. Nobil., Anniv.nbsp;de Trég. 30 v, Large^ reg. Quernp. 2; largoüer lardoire, 1. larda-rium; vn crocq-quicq, pe largeger « un croc, un lardoir » Nom. 163.
Largcat élargir, 1. amplifico; larguentei accroissement Cb,
fournisaff, abondance, D 165, aisance (f. ; ane^') 123; largantéus généreux Guer^. Guill. 51; Le Larc reg. Plouezec 15 v.
Larik, larvik, m. liseron Trd, Diet, fr.-br. et Diet, br.-fr.; cf. gall, //erivraie, nielle; gentillesse; Ilyren plantain d’eau; llerf axgu,nbsp;acide, llerw gentil, délicat ?
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re ^od e dë lared il ne Ie fera pas, il est trop sot pour cela. Ce verbe suivi d’un inf. veut dire « promettre (de) », Rev. eelt. XV, 338,nbsp;339, cf. G. B. L, I, 62. Piou lareur ann-ex_-hi (elle leur dit) comment on l’appelle 172, cf. 156. Lavarour causeur, grand abateurnbsp;de bois ChaL, ul larour caer hïamp;n disant Chal. ms, larourrdïsenr l’A.,nbsp;gall, llafarivr parleur.
Sur la contraction de lavar- en lar-, oir Rev. eelt. VII, 319; Rev. Morbih. III, 340, 341. On lit en van. lavaret dites! (et laret dire)nbsp;Choas 207; lavaret dit L. el l. 182, 214; lavar il dit (et larant ilsnbsp;disent) 70. Cette contraction ne se montre pas dans Ie nom : lavarr,nbsp;pl. eii proverbe l’A.; e pad el lavar sé pendant ce récit L. el l. 30, anbsp;lavar e :(ou eoant ton parler est gracieux Celt. Hex. IV, 3 ; de mêmenbsp;en pet. tréc. ; pob ini lar i lavar chacun dit sa facon de penser, sonnbsp;mot. Voir Urh. Spr. 239.
La^aff tuer. L’inf. n’est pas dans H. La^bleii^ reg. Quemp. 4'quot; (=qui tue Ie loup); mar d-oump en em gannet a laT^-korf si nousnbsp;nous sommes battus courageusement, de notre mieux Nikol. 175;nbsp;lazer meurtrier Cb v. nmntrajf, lazèr tueur Gr., labour l’A., cf.nbsp;gall, lladdwr; lazérez, van. lahereh tuerie Gr., -eahVh.., cf. gall.nbsp;Iladdrt/nfleilt; LAZiDiGUEZaccablement Gr., gall, lladdedigaeth meurtre,nbsp;voir entre laiidigae-i; la^us, van. lahus tuant, pénible Gr., -uss l’A.,nbsp;lahadurr m. tuage (du cochon) l’A. Voir Chrest. 216; Urk. Spr.nbsp;30-
La:(roncy Izrcm C, lae^roncy D 86, 98, laëroncy 108 j laëty'on voleurs D 104. La métathèse dans laëroncy pour latrocinium Rev. eelt. VIII,nbsp;509, n’est pas du fait du breton ; Ie latin vulgaire avait latronieium,nbsp;qui a donné en espagnol ladronicio, portug. ladroicio, Catalan lladro-nici, sarde ladroneccio, v. fr. larronesse-, cf. Meyer, Gram. des languesnbsp;rornanes, 1.1, p. 516 de la trad.; O. Keiler, Lateinisehe Volksetymologie,nbsp;^'i2.Sm la:(re^, voir lech.
Le serment. Ar fal^-Ledouet Ie faux-serment, pl. al leou-douèt Cat. ^riip. 52, leio douet Mi^ Mari 44, voir ren. Comparé au goth. liuganbsp;mariage, Urk. Spr. 257. Cf. Rev. eelt. III, 54.
Le composé mor-lean, morleannen, Gr., -enn l’A., morlean Pel., Ia., mór-léan m. Gon., julienne, poisson de mer qui ressemble iinbsp;la morue, parait contenir un correspondant du gall. Hing, écossaisnbsp;langa, angl. ling, mais assimilé a lean moine, mot tombé en désué-
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Laste^, au fig. « alliance ou société avec des personnes de mau-vais renom » Pel., cf. Trd; paglevhan Brei^aded :{o laste:{ Galhaoiied quand j’entends des Bretons qui sont (devenus) de méchantsnbsp;Francais (qui n’aiment pas Ie breton) Trub. XVI; lasten Religionnbsp;fausse religion, 122; lastezus pouilleux Maun., cornique leste^ius ;nbsp;lasteiet id., négligé, malpropre Pel. Ce mot doit être d’origine ger-manique; cf. allem. laster vice, v. h. all. lastar, lahstar bonte,nbsp;infamie. Voir Urk. Spr. 254.
Latar humidité, brouillard Gr., Pel., m. Gon., latari être humide, brumeux, latarus humide Gr., Pel., au xiii= s. Runlaharounbsp;n. de village, auj. Rulaiarou, Cbrest. 216, pour Run-latharou? Cf.nbsp;les Latera stagna} V. gall, latharauc fangeux; irl. laithirt gl. cra-pula, dérivé de laith bière, v. bret. lat gl. crupulam (i. e. crapu-lam), corniq. lad liqueur, gall. Had, cf. lat. latex (Stokes); v. irl.nbsp;lathach, marais (gaul. Are-late l^Yoïr Urk. Spr. 238, ethuytout, reter.nbsp;Ut.
Laudes laudes H 25, 54, Laudès Gr., laudéss l’A., du fr.
Laurence (saint) Laurent H 38; Lorans Anniv. de Trég. 9, reg. Quemp. 2, Loranc 10 (JLoranccC).
Lausq lache C, cornique lausg; /aor^ (paroles) relachées, impu-diques Trub. 231, dim. laoskic liomme paresseux, indolent 44; laus-coni inaction, indifférence Clial. ms; lauscaff lêcher C, lausqa, leus-queul, p. leusqet, lausqel, van. lausqeih Gr., de *laxicare, selon M. Loth, M. lat. 180, 181.
Lavand, lavend lavande Gr., levant Rimou 56, lavan Bar:{. Br. 450, lavand G. B. /., II, 100, cf. gall, llafant, ital. lavanda etc. IInbsp;est possible que ce mot se trouve dans Botlavan, s’' dudit lieu, ennbsp;Léon, xv^, xv!” s., et dans Kerlavan ibid. Nobil.; on sait que botnbsp;est fréquemment suivi d’un nom de plante. II y avait en v. bret.nbsp;un autre mot laman, Chrest. 144.
Lauar parole, action de parler H 2 (et non /ar/-); lauarezpu paroles 60 (et non lav-'); leveromp nous disons Catech. 6 v, liviry tu dirasnbsp;Catech. b 9, pl. leuerhet H 43 (et non lev-), lauar her on dira (et nonnbsp;« on dirait ») B 720, cf. Rev. eelt. XI, 481; en em santas fall, ebnbsp;bexa clanv da lavaret clanv il se sentit indisposé, sans être ce qu’onnbsp;appelle malade Bali 225 (cf. D 25, voir haual), pet. tréc. rei kei xe.
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tude, « Ie Pere Grégoire m’a assuré l’avoir lü dans un ancien livre », dit Pel. Cf. Ie plur. cornique lenesow, qui parait désigner Ienbsp;même poisson.
Ce mot kan existe en composition. : leanty syn. de manachiy (mai-son de moines) C, leanti id. Pel., léandi convent de religieux ou de ftligieuses Gon. Grég. ne connait que ce dernier sens, qui pourraitnbsp;être Ie plus ancien, Ie gall. Ileian étant du féminin; sur 1’additionnbsp;de -es dans Ie bret. leanes, voir mairon. La forme galloise donne anbsp;penser aussi que lean a été associé a Ie par étymologie populaire; cf.nbsp;bret. leien linge grossier? Voir Hen, mae^ur.
Leal. Lealentes « fiableté, loyauté », (Lb, v. fiz.yaff. A kal d’ar mare-^e, et précisément i cette heure-la, Bali 182; leal loyal Chal.nbsp;ms. V. procéder; un deen neal un homme de probité, nealtet probiténbsp;Chal. ms. Cette dissimilation du premier / en w a lieu aussi ennbsp;dehors du vannetais; cf. Rev. eelt. VII, 38; eneal vraiment P. Dertien, Kanouen var eur bélevad..., dernière str.; neal, Rev. de Bret. etnbsp;de Vendée, 1873, p. 288. Elle a fait croire a tort a l’existence d’unnbsp;mot alia, certes. Pel., Gon., dans l’expression né alia, non certesnbsp;(je n’irai pas), Gon., Diet, fr.-br., ne-a-lia,'Rt\., ne-alia, non certesnbsp;(vous ne mourrez pas), ab. Henry, Genes, Q.uimperlé, 1849, III,nbsp;4, e’est-i-dire néal ia, ah bien oui! (ironiquement), de en hal ia-,nbsp;cf. Rev. eelt. XIII, 354, 355; XV, 392. Une autre dissimilation senbsp;rnontre dans Ie bas-van. o lèr, employé (^Rev. eelt. VII, 184) ou lesnbsp;autres dialectes mettraient, comme nous l’avons vu, eleal et néal,nbsp;en vérité, ma foi (en commen^ant une réponse); cf. ho eleel,nbsp;Peng., I, 50; el leel, 96.
A neal de kal, on peut comparer moy. br. nignelenn, ligneknn ligneul; van. Nontekc en Simur ~ Loemellec, en 1455; namel,nbsp;namein óter, de lémel-, nent étourdi, Manuel de Guyot-Jomard,nbsp;2^ éd., 31, nant doh sourd a (la douceur de ma voix), Choas 7,nbsp;Guerxenneu 1857, p. 72, de knt-, pet. Trég. lé^nen óter, léssen laisser,nbsp;dele’hen tenir, gelven appeler, de lémel, etc. (voir Heel); a lér de leel,nbsp;kal (cf. corniq. Uï), pet. Trég. ruskelat bercer, de luskellat, et peut-être van. gourhamble gourmand, l’A., gourhambl Gr., du fr. goulenbsp;ample, cf. gouk, m., pl. -leu, goulier, l’A. ? Voirgoel, hyllicat, lentilus,nbsp;lusqu .
Leanes, leanty, voir k.
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Lean lieue C, Uau, léo, {., pl. lévyou Gr., ko, pl. levou, leviou Pel. , van. léau, kil, pl. leiiyeii Gr.; leau-gorden lieue de corde Pel.,nbsp;dim. lévicq, pl. levyoutgou, Trég. léouïcq pl. léoiiyoïgo, van. léuïcq pl.nbsp;léuïgum Gr., léaii-varn, bann-léau banlieue Gr.; mont el leo, ou ko-niada se mettre en route Trd. Voir Urk. Spr. 244.
De la Leauuec reg. Quenip. 12 v, Le Leauec 33 ?
Lech lieu, m. : diren alech deguik Cms, a lech de guile Cb v. techet; a lech avail d’ailleurs Cms-, e^ lech 1. localiter Cb-, kach Cb v.nbsp;calch, canaff, kou Gw. v. möcTi (saus doute mal écrit), kach D 32,nbsp;(avoir) lieu (de) 155, pl. kchyou 74, 96, al kïou-bras les lieux res-pectés, les palais Triib. 49 (cf. dikïa déplacer, XI, etc.). Lech rimenbsp;avec la 1quot;= syll. de ma quacc, J 98, v. 2, = leac’h et ma ch(^af). Onnbsp;trouve de même la i‘'‘= syll. de necho il chagrinera, rimant en ach,nbsp;Am. v. gwacha, = neacho-, celle de seacho il séchera, P 269, avecnbsp;an knech le haut, léon. ann neac’h et ar c breach-, cf. rehach chagrin,nbsp;Am., v. rech-, creach, en haut, peleach, oü, kach, lieu, neach, peine,nbsp;p. 3,4 et 5 de Sainte-Nonne (Rev. eelt. VIII, 230, 234); breach bras,nbsp;D 21; kach, 82, neach, 169, 173; ekach oü, ous queach en haut,nbsp;treach vainqueur 53 (ces six mots riment en ech)-, léon. peleach,nbsp;kach, neach, seach, sec, treach vainqueur, treach reflux.
Ce changement d’« en ea sous 1’influence d’un ch suivant n’a pas lieu en trécorois, oü l’on dit kroec’h, lech, nec'h, xéch. Seule-ment, dans certains mots, il y a une variante trécoroise en ach :nbsp;pelechet plac’h, oü (cf. ul-lach un lieu Gr., v. envoier, ul lac’h, v.nbsp;pardon); chouech, six, triouach, dix-huit; banne et bannach, unenbsp;goutte (moy. bret. bannech); divrac’h, les bras, Jac. 97, rime ach-,nbsp;cf. bret. moy. oxech et o:;ach, homme, mari (pxach, 07[cech, oTpachnbsp;Gr.) ; voir marchat-lach. Dans la conjugaison, -ech est devenu quel-quefois -each-, rac naveach de peur que nous ne soyez D 162, plusnbsp;souvent -ach : sentach (si) vous obéissiez, ibid.; a hentach (ceux)nbsp;que vous fréquentiez, ma em disciilsach si vous m’aviez dénoncénbsp;139; ra^ raffech, raffeach et raffach, pjüt a Dieu que vous fassiez.nbsp;Gr., V. faire; na varwfeach het que vous ne mouriez pas G. B. L, I,nbsp;220, 232, cf. 226.
La diphtongaison de ech en each parait également étrangère au vannetais, bien qu’on ait cru parfois l’y apercevoir (^Rev. eelt. I, 92,nbsp;93 i V, 125 ; VII, 172; cf. XVI, 330). En effet ;
Glossaire moyen-hreion. nbsp;nbsp;nbsp;25
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qui veut dire « manche de charrue », Gr., = moy. bret. hae^l, montre que ce hae^J. n’est pas dans Ie même cas que cae:(r — ca^r, v.nbsp;br. cadr (léon. kaer) et ne vient point de *hadl, mais de *haedl —nbsp;*sagetl-, cf. grec è'/é-cAr,.
Le vannetais et les autres dialectes préfèrent, en général, con-tracter les deux voyelles de ae en e, au lieu de les transposer comme le léonais. Ces contractions se présentent aussi en bretonnbsp;moyen, comme nous Tavons vu. — Voir eal, «q i, hael, lechnbsp;I et 2, lechit, neff, qtiea; Urk. Spr. 246.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Lec’h, lach pierre. « En Haut-Léon on donne ce nom parnbsp;excellence, a certaines grandes pierres plates un peu élevées denbsp;terre, et sous lesquelles on peut être a couvert : et qui donnentnbsp;lieu a des Fables parmi les paysans » Pel. Gall, llêch f. pierre plate,nbsp;V. irl. lecc, f., gaul. *licca d’oü (^fundus) Liccoleucus, Rev. eelt. XI,nbsp;170; cf. ';:Xdq, lat. planca, etc., Urh. Spr. 56, 330. De la le nomnbsp;scientifique cromlech, gall, cromlech pierre plate arrondie et souventnbsp;concave, cornique crornkgh Loth, Ann. de Bret. VIII, 731. Voir Rev.nbsp;archéologique y série, XXII, 35, 36, 42; Rev. celt. XIV, 3.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Lec’h, léon. léach, m. rachitis, Gon., /eat’/;, maladie des reins.nbsp;Pel., drouh-leach rachitisme, Méhisine III, 381, pet. Trég. drong ëlnbsp;léch, cf. corniq. lêauh, fièvre.
Lec’hit, lehit. Uit boue, vase, limon laissé par la mer, limon des marais, tout sédiment d’eau et de liquide Pel., léchyd, leac’hyd, van.nbsp;léhyd Gr., léhétt l’A., lehed L. el l. 126; lec’hid m. Gon., war al lie hidnbsp;sur le rivage, Peng. VI, 181; léc’hi mucilage, matière gluante, ennbsp;pet. tréc.; lec’hidec boueux, vaseux Pel., léchydecg, van. léydecq,nbsp;lieu plein de vase. Gr., léhédêc K.; leidec, leindec, pl. leidegui, vasenbsp;de la mer, Chal. ms-, gall, llaid, m., et Ilai limon, Ileidiog vaseux.nbsp;Proprement « dépot », même racine que lech, lieu, allem. lager,nbsp;couche, etc., et que le fr. He, d’orig. eelt. (Keltoroman., 66). Lenbsp;tréc. Uet, (eau) trouble. Rev. celt. IV, 160, vient probablement denbsp;*leiet .
Ledaff étendre C, leda, ledecq, part. ledet, van. ledein, ledeëcq étendre en large Gr., gall, lledw, let largeur, laise Pel., led Gr.,nbsp;léd, lét m. Gon., gall, lied m., cornique lés, =T:Ad(Tsc, cf. Urk. Spr.nbsp;247; lédannatt, lédannein, prés. -««a élargir l’A.; ledanded hrgeut
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Gr., lédandatt m. l’A.; ledannidigue:^ élargissement Gr., Udannereah l’A., lédek d’une grande étendue en largeur Gon.
Lejf. Leuaff, crier, Cb, v. garm, leva gémir D 159, lehanein pleu-rer, lehanour pleureur Chal. ms-, leanein pleurer, a Sarzeau, leanérr pleurard l’A.; leaver, -icq plenrard Gr.; voir UrJz. Spr. 248.
Leguest écrevisse, homard, en van.. Man. Guyot-Jomard 2^ éd. 12, Foc. 1863 p. 22, leguêsste m., pl. -tétt l’A.; hors denbsp;Vannes leguestr pl. ed Gr., leghestr pl. et Pel., légestr m. Gon.; gall.nbsp;llegest m. homard; homme ventru; cornique legast homard, du 1.nbsp;locusta, cf. fr. langoïiste. Voir labistren, lapoiis.
Lein, diner, subst., Cb, v. hyr, lien D rr2; leiniaff, inf., Cb v. coan. Pet. Trég. ober ze ne ket eiil lein debet, c’est plus difficile a fairenbsp;que de manger son diner (plus fort que de jouer au bouchon).
Leizen, gar-lizen « emissole, 1. galeus Itevis, hinnulus », Nom. 45, vn quarr-lizen une sole 47; lizen, leizen merquet « plye, quar-relet », en latin passer, 46; leizen, lizen plie, pl. leized, lized; gar-lizenn, sole, pl. garlizenned, garlized, garliz Gr.; lizen plie, pl. lizen-net; garlisen sole, et, selon quelques-uns, plie. Pel.; ul lizen unenbsp;plie, eur garlizen une sole, Vocab. 1778, p. 25; léon et cornou.nbsp;EISEN rhumeur grasse qui est sur Ie poisson, sur la chair et autresnbsp;choses qui commencent a se corrompre Pel., lizen f. Gon.; Usa senbsp;corrompre par humidité Pel., liza Gon.; cf. gall. Ilythïen f., pl.nbsp;Ilythi plie; Ilyth plat, mou; ces mots différent de 1’irl. leitheach plie,nbsp;gall, lieden, pl. lledau, cf. grec ’izXi.-Fc, et du gall. Ileidbysg limandenbsp;(= poisson de vase, angl. mudfish'); peut-être sont-ils parents denbsp;lintr.
Malgré quelques divergences accidentelles {lizen pile, garlesen sole Maun.), il y a lieu de croire ce dernier mot composé du précédent;nbsp;voir gar-. L’explication par ganu rude, qu’ont admise Pel. et Gon.nbsp;(Pel. donne même garwlizen sole, v. lizen), est satisfaisante pour lenbsp;sens, les soles se distinguant des plies par leur peau écailleuse; cf.nbsp;écossais garbhag plie, carrelet; bret. garw, pl. garwet, garvel « unnbsp;ver que les pêcheurs tirent du rivage de la mer, pour servir d’appat »;nbsp;« achées, vers de terre longs et rouges... Ceux dont il s’agit ici sontnbsp;plats, et plus rides que les autres » Pel. Au point de vue phonétique,nbsp;la chute de w peut se justifier par des exemples en moy. bret. : hanu
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et han nom, ban vieille truie, hal salive, et en bret. mod. : clmerder amertume Pel.; pet. tréc. chouer put trés amer, hindernbsp;gonpos cousin gerinain, mar bihen (petite mort), évanouissement (arnbsp;var’-skaon les tréteaux funèbres G. B. I, 124); mal bihen petitenbsp;mauve, han bode nom de baptême, ’n an Done au nom de Dieu (ennbsp;han-Douê Gr.), etc. Le van. aurait pu éclaircir la question (l’A. nenbsp;donne que hanhuë-badé, énn hanhuë Done); mais ce dialecte n’a pasnbsp;les correspondants de leiT^en, garli^en : il dit pleiT^enn, plierA.,=nbsp;moy. bret. playcenn, et seillenn sole l’A. Cependant Chal. ms donnenbsp;ur blissen et ur blihen une plie; cette dernière forme pourrait être unnbsp;compromis entre playcenn et *lihen, prononciation vannetaise denbsp;lei:(e7t (voir mis i).
Leizyafï, mouiller, Cb, v. deltajf, lei:(a humecter Gr., Gon., leisa Pel., leihein, prés. leiha PA. (cf. leisaa devenir ou rendre plusnbsp;humide Pel.), gall. Ileithio; leiX, humide, leizder, moiteur, Nom.nbsp;233, hinder, leaded humidité Gr., gall, lleithder; leihadurr moiteurnbsp;l’A. De *lec-to-s, dissous, participe de leg- fondre, irl. legaim, cf.nbsp;allem. lechen; voir diloh, et Urk. Spr. 246.
Lencquernenn ver intestinal C, léhcqernenn, pl. léncqernn Gr., gall. Ilyngyren; rapproché du lat. lumbricus Urk. Spr. 248. M. Whartonnbsp;compare, au contraire, a lumbricus le gall. Ilymriaid, anguilles denbsp;sable. '
Lener, glissant, G, cf. line. Pel.; link, linkr, Gon.; lingne, (lait) qui file, PA.; lencra, lincra rendre glissant, polir, unir, aplanir;nbsp;linca être, devenir ou rendre glissant; lincrus, comme line coulant,nbsp;glissant, subtil, adroit, insinuant Pel. Le Cb a « risclus, g. lincable,nbsp;decourable, 1. labilis »; ce fr. lincable rappelle legascon linqua, glis-ser. Mém. des Antiquaires de France, 1874, p. 83, linca Mistral. Surnbsp;le gall, llithrig, voir lintr. Lenc-r peut être distinct de line, et avoirnbsp;même origine que lencquernenn, voir ce mot. En pet. Trég. liqann,nbsp;lisse, glissant, et leste, dégourdi (cf. Rev. eelt. IV, p. 161), vient denbsp;* linc-ant.
I. Lenn étang C, Gr.; lennad plein Pétang Gr.; gall. Ilynn étang, irl. lind, linn. Ge mot est rapproché avec doute, Urk. Spr. 248,nbsp;d’un autre gall. Ilynn liqueur, humidité, breuvage, irl. lind, linn gl.nbsp;cervisia, qu’on rapporte au grec r.Xiooq. Selon Pel., lenn est « tout
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amas d’eau grand ou petit,... on Ie dit de la mer et de l’eau d’une huitre enfermée dans son écaille ».
2. nbsp;nbsp;nbsp;Lenn, couverture de lit, pl. ou, Gr. Pel. dit avoir entendunbsp;appliquer ce mot, en basse Cornouaille, a une couverture de laine;nbsp;voc. corniq. lm, gl. sagum, gall. Hén, f. voile, rideau, v. irl. hnn,nbsp;f. manteau, gaul. linna-, voir Urk. Spr. 252.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Lenn P 238. La correction de lenn en tenn, proposée Diet, étym.,nbsp;V. lector, n’est pas possible, la première syllabe de ouy^ lenn, c’estnbsp;dire o hnn, rimant avec Ie mot précédent oil. Faut-il prononcer onbsp;Hen, =0 chlen, s’attachant, cf. gall, yn nglyn, moy. bret. englenaff}nbsp;Voir Ut'k. Spr. 251.
Lentilus (qui a des taches au visage) Cb, v. taig, léntilus sujet aux rousseurs, Untilicg, pl. -igou rousseurs Gr., leniikTró.. M. l’abbénbsp;Le Tirant m’a appris qu’on dit a Pontivy litimek, qui a des tachesnbsp;a la figure; sans doute pour *lintinec, ie*lentikc; voir kal.
Leonis (les) Léonais D 196, Donisset 195, Leonistet 196 (cf. Ysrael-listet Israelites Mo. nis 166, Israelis Gr.).
Les cour, f. : honne:^, degy D 157; lees 53 ; fl hoher el li^ (le tau-reau ne pense qu’) a ses amours L. el l. 126; kandrehel el le^ faire l’amour 164. Voir Urk. Spr. 247.
LÈsf. hanche Gr., lês Pel., lé^, Gon.; léspos, G., leXpos;^, léxpoch, Gon. qui a une hanche plus haute que 1’autre, pet. Trég. po^lést,nbsp;composé de poiie^, poids, cf. corniq. pos re teulseuch agas clün, « heavily have ye thrown your haunch ». On lit au masc. daoti leg hanchesnbsp;G. B. L,ll, 130 {diou-legl, 172). Chal. donne^ma Ié hanche,nbsp;cn dill U les hanches, par suite de quelque méprise, car Ih est assurénbsp;encore par le v. irl. less, id., écossais leas f. De *lets-, dérivé de *let-os cóté, V. irl. leth cóté, moitié, gall, lied, v. bret. let- demi, lat.nbsp;latus, voir Urk. Spr. 247. Peut-être faut-il séparer de ces mots lenbsp;V. irl. sliassit, cuisse, écossais slia.iaid, v. irl. sliss cóté, écossais slios,nbsp;gall, ystlys, cóté, flanc, de *stl-is-} Voir goustellet.
Lesell kisser a I’inf. n’est pas dans H.
Lesir, voir lisouregueg.
Lesquiff, bruler. Lequiff, Cb, v. tan; van. losqedic brulant Gr., lossquedig 1’A. (ailleurs lisqidicq Gr., voir min'), gall, llosgedig brülé;
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1“ L’ancien son ech devient en van. eh et non eah : héh fardeau, déh hier, htiéh six, te/; fuite TA., Gr. =moy. br. Inch, dech, huech,nbsp;tecb, léon. beach, deach, choucach, teach.
Quelques exceptions apparentes peuvent s’expliquer par des compromis analogiques, comme oheah mari, plur. eheah Gr., cf.nbsp;sing, oheh et ohah. Gr.; meneah moines, Livr biigalé Mari, Rennes,nbsp;1881, p. 22, 64, cf. me7ieh et menah, id.. Gr.; d’en tieah en haut, r.nbsp;ah, Sauvé, Prov. 357, cf. kme-, Chrest. 197, et crah montéeGr.
2° Les eh vannetais venant de eth, ith, etc., moy. br. et léon. ei, il, eii, ne donnent pas lieu non plus a des variantes en eah : téhnbsp;un pis, tfiéh honte, giméh froment, bréh, taclieté, bariolé, néh nid,nbsp;l’A., Gr. = léon. tci, mei, guinii, brii,neii, etc.
Le langage de Sarzeau, qui a une prédilection spéciale pour les diphtongues ya (=ea') et ye, Rev. eelt. III, ’)0-’)2, n’aurait pasnbsp;manqué de développer une tendance vannetaise a changer eh ennbsp;eah, si elle eüt existé; or on dit dans ce sous-dialecte gunéch,nbsp;ketec’h mM\töt=kentii, chuéch fatigué = léch lieu, etc., Rev.nbsp;eelt. III, 233. II y a bien piah ou pieh liau, combien de lieues, ibid.nbsp;52 ; mais si piah, pieh, combien, est identique au léon. pq, quel, ilnbsp;a pu Lrcilement subir l’influence de piet, forme régulière de pet,nbsp;combien. Je doute aussi qu’on soit obligé d’admettre le changementnbsp;de ech en each, même a Sarzeau, a cause des mots de ce pays aniachnbsp;celui-la, ibid., 49, 232 (cornouaillais Pawac’/?, van. henéh l’A., hennehnbsp;Gr.), et giieah fois, ibid. 49, variante de guéch 233 ; car il y a unenbsp;diphtongue dans le vieux gallois hinnoid=aniac h (cf. v. gall, henoid,nbsp;cette nuit = van. hinealj), et dans le gall, gwaith iois = gueah, léon.nbsp;gueach, de *guaeth, par métathèse.
3“ C’est la métathèse de ae en ea, qui explique les formes van-netaises ayant each; cette métathèse existe aussi en Léon, elle avait déja commencé en moy. br.
Ainsi le haut vannetais liah, lait (JRcu. eelt. VII, 172), leah(\’K., Livr bug. M. 60, etc.), ne vient pas du bas van. lèh (Jah, l’A.),nbsp;mais correspond au léon. leai, de laei, du lat. lact-; c’est ce quinbsp;fait que ce mot est traité dilféremment de leh, lieu. Même distinction entre le van. seah foudre = léon. flèche, moy. bret. saei,nbsp;du lat. sagitta (cf. sceiyoii rayons du soleil. Gr.) et le van. séh sec,nbsp;de sicens. La diphtongue de leach lieu, seach sec, est purementnbsp;léonaise.
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On peut citer encore van. quéah cher, léon. kea:(, nioy. br. quaez, captif, chétif; feahein vaincre, léon. fea:{a, moy. br. fae^aff, et lesnbsp;nombreux dérivés en -eah, -yach= moy. bret. -ae^, -e.^, léon. -e:{,nbsp;bien que la variante -ea:( ne semble pas s’être développée dans lesnbsp;mots léonais correspondants ; van. madeleah bonté, tiegmah ménage,nbsp;/t/rrfl/j vif désir, regret == moy. bret. hiraeg impatience, léon. hirregnbsp;ennui. Gr., gall, hiraeth. Le van. moliah merveille = prob.nbsp;*meuliaei, cf. gall, can-moliaeth, reconimandation; voir meuly.
Le van. niarhadoureah marchandise, prouve que le moy. bret. marchadoure:{ vient de *mercator-acta. Le même suffixe se trouvenbsp;dans I’inf. van. laireah voler, moy. bret. lagreg, tréc. lucres; cf.nbsp;van. grateah promettre, marhateah marchander l’A., moy. bret.nbsp;niarhegueg_ chevaucher, gall, marchogaeth, cornique marogeth, id. Lenbsp;rapport est le même, en moy. bret., entre huanecat et bnanegaeg^,nbsp;biianegueg^ courroucer, qu’en van. entre brehatdt embrasser Gr., etnbsp;bréhakah l’A., cf. doh hum vrehateah, Voy. 155; voir dirigaeg^.
Devant une consonne autre que c’h, la métathèse de ae en ea se montre en moy. bret.; elle devient fréquente en léonais moderne,nbsp;mais seulement dans les cas oü ae est ancien.
Exemples, en bret. moy. r vaen, vean, [ven vain; veanhat devenir vain; laesenn, leasenn, lesen \oi-, ael ange Cathell 25, etc., eal'H (p. 6,nbsp;str. 16), Cathell 13 ; aer et hear héritier; maes et nieas champ, emeasnbsp;dehors Cathell 27; maegur et meagiir nourrir; baelecet bealeuc prêtre,nbsp;cf. bialêg a Sarzeau; Rev. eelt. III, 56; VIII, 31; léon. eal, meag^,nbsp;etc.; nous avons paiié plus haut de lea^ lait=:/flq, gall, llaith, etc.
Qtiand ae est une modification relativement récente de devant une consonne, cette diphtongue ne subit pas de métathèse : léon.nbsp;aer serpent, laer voleur, impalaer empereur, daerou larmes, etc. =:nbsp;moy. bret. agr, la^r, empala^r, daerou-, léon. kaer beau, moy.nbsp;bret. cagr, tandis que léon. /jmr ville = moy. bret. kaer. La pronon-ciation ae pour ag^ devant consonne avait commencé déja en bret.nbsp;moy., puisqu’on trouve dans Sainte-Nonne l’orthographe mixtenbsp;aeg : caegj-aff, caegret, cf. caegr, aegr, laegr, impalaegr, dans lesnbsp;Noueloii, et moy. bret. nwgrep, moegreb tante; logn, loegn béte, pl.nbsp;loegnet Cb, fol. xi, v°.
Le léon. a deux mots heal : l’un, que Gr. rend par « cordial» et « cardiaque », est le moy. bret. hael, hel généreux, de *sagl-; l’autre.
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en oas Jac. ms 6); a:(r, serpent, v. br. nalr-; Ycomedi, Nicomédie; Onnant, Normand, « ceux qui ne savent que Ie breton disent tonsnbsp;Ormandy [Normandie], Ormand, [pL] Ormanded, [Onnandis, f.]nbsp;Ormandés, etc. » Gr.; exeff besaiguë, mod. ne^e, exe doloire, Rev.nbsp;eelt. VII, 3II, 312; a Batz, enjal, voler de neijal, odoué, aiguille, basnbsp;cornouaillais adour (van. adouë. Gr.), plur. en pet. Trég. adoueo,nbsp;géranium, bec-de-grue, br. moy. nadoex', a Sarzeau, eiadeu, nidsnbsp;(mannois edd, un nid, moy. br. nex); van. aigre, nègre, l’A., v.nbsp;marron-, avaguein, naviguer (léon. naviga, Gr., nauigaff, Nom. 220,nbsp;lavigan. Son. Br.-Ix- II, 274, vokorniff^, aveegour, navigateur, l’A.;nbsp;odein, mettre bas, cochonner, Clial. ms, nodein, faire ses petitsnbsp;l’A. (gnodi fêler, fendre un peu. Gr); igrommancian, chiromancien,nbsp;Nom. 303, ygromancer, nécromancien,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nécromancie. Gr.,
nioy. br. nycromance (cf. v. fr. ingremancè)-, elf nerf, pl. elfou, elvou Gr., moy. br. neruou; ou-x an eac’h en haut Intr. 58, an mach, annbsp;nech, Ie haut Gr., de knec’h; oet, nöet gouttière Pel., oued, noed, id.nbsp;Trd, prés de Brest oed, oued conduite d’eau dans les champs Trd,nbsp;«oMCl gouttière Nom. 13 i, pl. nouegou 144, nouëd Gr., = fr. noue,nbsp;cf. van. no f. marais, « on n’entend plus ce dernier que chez lesnbsp;Galots », l’A., Sup.; oxel, oxelen bouton, noisette, noix de coudriernbsp;Pel., noxeknn C, noxelen bouton Maun., glande, excroissance denbsp;chair Pel.; en aon la faim Jac. ms 63, an il Ie Nil 44, an os la nuitnbsp;12, un ofrage un naufrage Mo. ms 179 (cf. morvandeau aufrage');nbsp;pet. tréc. ar re-xe x^a egos gante, ils font du tapage, du fr. négoce.nbsp;Voir asg, ivleenn, néau, neyxpr, nevex, noeanf, nopleat. La principalenbsp;raison de cette chute de n initial, est que les articles an et un finissentnbsp;par un n : un axr pour mm naxr rappelle l’anglais an adder pour anbsp;nadder. Cf. Stokes, Remarks, Xfi.
Le d initial, qui était anciennement sujet a une mutation en n, gardée par le gallois, est parfois tombé de la même fagon : moy.nbsp;br. dor, porte, an nor; dorlech « huysseirie » C, pl. orlechyou vnor,nbsp;an mehi d so d pep tu dan or « les jambes ou jambages d’un huis ounbsp;dquot;une porte », Nom. 145; an igounnar, mort-aux-chiens, Nom.nbsp;86, an igounar, id. Gr. = an digonnar, corne de cerf sauvage,nbsp;plante, an digounnar, an igonnar « chasse-rage ou passe-rage », Gr.,nbsp;litt. (remède) contre la rage; an inammen « bouillon, 1. verbascum,nbsp;... candela regia... », Nom. 94, an jnammen, bouillon, plante. Gr.,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ya, ia, oui, Rev. eelt. XIII, 355, 356; explétif dans ya nenut e viot pourvu que vous soyez Intr. loi; na ell mui ar guenan ober onbsp;Xiegiie^, ya pa chom ar c’hinit var o bent les abeilles ne peuvent fairenbsp;leur travail, quand les araignées les erabarrassent 74.
Yahan Jean H 26, 37, lahan 35, 37, Jahan, lehan 22, Jan 6, 54, reg. Plouezec 14, reg. Quimp. 8“, lahann i syl. J 162 b; droiic Sannbsp;léhann mal caduc l’A.; dim. Jannic reg. Guing. 107 v, 184 v,nbsp;Janhic 172 v, Janic 177 v, auj. lanik et Janik; cf. Ie n. de lieunbsp;Kerianic, xV^ ou xvi^ s., Inv. arch. C.-d.-N., série E p. 8- voirnbsp;Rev. Morhih. III, 22, 23. La prononciation par; francais existait cer-tainement dans Petyjan en 1601, reg. Q_uemp. 16““ v, cf. Piti-Jannbsp;« Petit Jan, petit lacquais » Gr. On n’en connait pas d’autre pournbsp;Ie fém. : Janned Jeanne, Jannedicq Jeanneton Gr., Janned he goiigpiignbsp;hir Jeanne au long cou, sobriquet de la Mort, Hist.ar b. Mi\er 13.
lalch, bourse, Cb, v. lech, pl. yelchier (et non yelcher), v. yalch; yalchou, v. ober; vn troucher da yalchou « couppebourse », Nom.nbsp;327; ialchijen, Peng. V, 189. Yalc’hic petite bourse, pl. ilchyerigoïi ;nbsp;yalc’hat part. -et embourser Gr.; ialhad bourse (remplie) L. el l.nbsp;144. Pet. Trég. ober ialc’h adré, litt. « faire bourse par derrière »,nbsp;se dit d’une femme qui fait des économies en se cachant de son mari.
Yar mor « dorée, truete », Nom. 45, yar indea poule d’Inde 39, yar-spaignn diiidon l’A. Voir Urk. Spr. 223.
Idolet, ydokt lóioles H 9, idolet Choas 196, idolou D 85, Gr.; idoli idolatrer, idoler, -lour idolatre Gr.; idoleryen idol^tres B. s. Genov.nbsp;15, idokre:{ idolatrie 11.
Yechet santé. Au xii‘= s. hiat, Loth, Ann. de Bret. VII, 243, pet. tréc. thet, tet. Voir Urk. Spr. 222.
Yell, nielle, plante G, ysell, Cb, v. troel; hiel. Pel., yel 2 s., Jac. ms ^y, en niel, L. el lab. 40; niéel « yvroye, zizanie », Noyal-Pontivy, Ghal.; pet. Trég. lel, 2 sylL, iel douar; cf. bleun ial (traduit « bleuet »), Bary Br. 473 ; du fr. nielle. Le mot yel, épeautre,nbsp;Nom. 75, yell, Gr., iell m., Gon. peut être différent et venir denbsp;*yeu-l-, cf. irl. eo-rna, orge, grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;épeautre.
Pour la suppression de 1’m, cf. moy. br. ausaff, arranger et pe-naux, comment (voir neuj); eff et neff, ciel; ani, nuc et cor-nandonn, nain (voir ce mot); en ayroal et nouT^ troat, nu-pied (en abroad. Gr.,
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lossquereah f. action de bruler l’A., loskus brülant L. el l. 42, 116. Comparé au lat. luceo, Ann. de Bret. VI, 645; ii Xajj.zw, Urk. Spr.nbsp;256.
Lestr, f. :vn lestrbeguec, edeffe vr beg hir, 1. nauis rostrata, « nauire begue », Nom. 149; m. : d fte^a (a la table).
Letani. Litaniou litanie.s D 74; letanyou Gr., letanku l’A.
Ixtter, litière, Cb, v. doen-, pl. you, Nom. 321; leitiérr, m., pl. eu TA.
Leunhat a greun remplir de grains Cb, leuiiaff id., v. farsaff, part. humt, v. scuyllaff-, lun a bnhe^, plein de vie, v. beuaff, lun Intr.nbsp;2; leun merit, plein de mérite, Jac., 122; leunidigaex_, fournisse-ment, 1. amplicitas. Cc, v. fournisajf-, leunder plénitude Gr., gall.nbsp;llawnder; van. leended Cr., leinndatt m., l’A. Yoir lano.
Leuric petite aire, en 1485, Rev. eelt. II, 212; leuryad, van. léryad airée Gr., cf. gall, lloraid. Voir ar^ornn et Urk. Spr. 236.
Levenex^ joie, gaieté, liesse, « ce nom se donne au Batême a des filles, » Pel.; Levenex, van. Lehuine Liesse, nom de fille, en lat.nbsp;Laetitla Gr.; Lévénèxe Le Gardien, xvi'= s., Inv. arch. Finist., sér. Anbsp;p. 9, 10. Leuéné joie L. el l. 28, 72, lehuiné Choas SS ; hum léhuineinnbsp;se réjouir Celt. Hex. I, 4; laouenneqaat réjouir, Buex sant Isidor,nbsp;Quimper 1839, p. 113, cf. cornique loiueneh joyeux; dérivés denbsp;louen.
Leuviet dlrigé, conduit (en bateau) D 190, leuyad gouverner, t. de marine, Voc. 1863, p. 52; Le Leauyer Anniv. de Trég. 5 v,nbsp;16 V, Le Leauier Quoatg. 7, auj. LeLevier a S' Clet, =/eVjer timo-nier Gr., lewier Pel.; lewidighez pilotage, gouvernement d’unnbsp;navire Pel., cf. gall, llywiedigaelh. Voir Urk. Spr. 252, 253.
Levnecg, louannecg, cornou. leohnecg, pl. -egued lieu, poisson de mei'Gr.; léon. leonvec, leuvennec, cornou. home Pel.; léonvek, lenvek,nbsp;léonek, louanek m. Gon., loUanec Vocab. nouv. 6^ éd., Quimper 1778nbsp;et Colloque franfais et breton, Quimper 1808, p. 25; leanic ni. I’A.,nbsp;leannêg Voc. 1856 p. 26, pl. leanneguet (gadus polloechius, L.)nbsp;Delalande 71 ; pet. tréc. levenek-, LJonnec n. d’ho. au xvii'' s., Inv.nbsp;arch. Finist., sér. B p. 315. De *leffnec, dérivé de *leffn poli, uni,nbsp;cornique leven (voir arlehuein, libonicq, loafux), comme le van. guen-
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nêc merlan, de guenn blanc; Ie lieu n’a presque pas d’écailles. Voir Ie mot suivant.
Chal. ms traduit « un lieu » par ui lieu.
Levrek m., pl. -eged ange, poisson de mer Trd, loérec Gr.; Gon. et Trd doniient loéreh, loerek comme van., ce que contredisent lesnbsp;exemples de Gr. : eol loérec de l’huile d’ange (« admirable pour lesnbsp;playcs »); gouloii loérec huile d’ange a brüler dans un lampion. Lenbsp;rapport de levrek a loérec rappelle celui de levnecg a louanek, voirnbsp;loafuT^, bien que la disparition du v fasse difficulté (cf. van. loir ladre,nbsp;de lovr, Gr. ?) La racine peut aussi être la même, niais pour unenbsp;autre raison : soit paree que la peau de l’ange de mer sert a polir lenbsp;bois, soit a cause de la forme allongée de ce poissou, qu’on appellenbsp;burlesquement turhodenn lostecq turbot a queue, Gr. v. raie. Gf. v.nbsp;bret. liberioii gl. rotarum... lapsus; gall. Ilyfr, ce qui traine a terre,nbsp;etc. Urk. Spr. 320.
On peut rapporter a la même origine levryad pl. ou, chalumeau d’un haut-bois, oü les doigts jouent Gr., levriad m. Gon. (idéé denbsp;glisser, cf. en fr. touches d’un piano ?)
Lesp' cuir serait d’origine germanique, selon M. Zimmer, Zeitschr. f. deutsch. Alterth. XXXII, 289; M. Loth croit que le germain anbsp;emprunté au celtique ce mot, dont la racine serait celle du lat.nbsp;pellis. Cf. plutót liher écorce, et le rapport de tara^r a terebra ?
Liac’h, liah, pl. liachoii, liahou, syn. de lec’h i. « M. Roussel croyoit que ce n’étoit que certaines pierres brutes, posées les unesnbsp;sur les autres, en forme de petites loges : et que c’étoient desnbsp;temples d’idolatres. II remarque encore que l’on dit communémentnbsp;Liach-ven, et au plur. Liachou-ven, et que ce Ven est pour Maënnbsp;pierre » Pel. Cf. En-Lia, convenant, Inv. arch. C.-d.-N., série Enbsp;p. 37, Parc-en-Lia piece de terre 38 (comme Prat-en-Menhir ibid.) ;nbsp;pour la suppression du ch, comparez le n. d’ho. Le Flo en 1599nbsp;Inv. arch. Morb. V, i^ = Le Floc’h en 1583 ou 1584, Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., série E p. 15 ; Penancra convenant 60, = « le bout de lanbsp;montée », creac’h, dim. -icq, van. crah dim. -ic Gr., voir knech.
Le n. de lieu LeLehuaven en 1558, Inv. arch. Morb. V, 325, semble une forme vannetaise de liachven; cf. en ce dialecte jhuél, ehuel hautnbsp;Gr., ihuel Chores 15, inhuéle l’A., de uhel haut, on trouve déjale
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
11. de lieu Comtihml en 1592 et 1598, Inv. arch. Morb. V, 272, 273; ligmrnein luire Guer^. Guill. 89, ligüernus luisant 65, denbsp;lugern-; el lehiie Ie haut, et -luë, lehe Gr., de laëx^, Iaë. Littré donnenbsp;en franc, lichaven. Liach parait répondre au v. irl. lia, gén. liacnbsp;pierre. Ce dernier est expliqué par *lêvink-, d.'Kxx:,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;maisle
breton aurait dü conserver Tanden w. Voir Rev. eelt. I, 228; Rev. archéoL, 3'= série, XXII, 36, 42.
Liam lien ne vient pas du latin, mais du v. fr. ou du roman, cf. provengal liam, M. lat. 182; liama lier Pel., part. -et D 150; lyamernbsp;limier Gr.; Lyamer n. d’un convenant Inv. arch. C.-d.-N., série E,nbsp;p. 73 ; coad lianiaich montant (de portes, de croisées) Gr.
Libellou libelles D 109; librer libraire Catech. 5. ¦—• Liberalite -té H 47; liberté liberté D 99, liberet délivré 52, 150, libr libre 84,nbsp;pet. Trég. lip dans trochet lip coupé net, etc., Rev. eelt. IV, 161.
Libonicq., pL -igued émouleur, van. Gr., libonnic Pel., bibonig, limonig, émouleur, affileur TA., voir arlehuein, penestr. Cette alter-nance de b et m parait indiquer un v plus ancien, cf. gall, llifaid,nbsp;aiguisé. C’est ainsi que Ie tréc. libous, liboust, viscosité = bret. nioy.nbsp;limoes et liuoes, mousse d’eau et d’arbres. Cf. bret. moy. guiufhernbsp;écureuil (=lat. viverrd), mod. guyufhcr et guyber, van. giiihver,nbsp;Gr. •, baboiig^ m., bave Gon., divabou^ bavette Gr., de *bavoug baveux,nbsp;du haut-bret. havoux, van. baoüs Gr., leah baouss lait qui file TA.;nbsp;eet adjectif a supplanté Ie nom bajf, van. bao, bail, bave Gr. (voirnbsp;Baffec, bans'), comme dans mormoug m. morve des chevaux Gon.,nbsp;pet. Trég. mormons, de mormons, morvous, morfus, morus, van.nbsp;morons (cheval) morveux Gr., du h.-bret. morvoux (ynorf, tnorv,nbsp;morm morve Gr., van. morous^li. Gr.); rimia, rémia, rinvia, rénvianbsp;rader, gratter Gon., du v. fr. riff er ¦, pet. Trég. umrèal rêver, denbsp;huvreal, himvreal; talmeta tiitonner = moy. bret. palfuata; kalmichatnbsp;travailler Ie bois, de kalviffat; a Gurunhuel dimoéchkel ailes, denbsp;diveskel, etc. Voir loafug^, lomber, mouten, iamoüesen.
Libostren crotte? Maistre Pathelin, cf. Rev. eelt. XVI, 197; libis-TRUS crotté, fangeux, souillé Maun., gall, llihystrus; libistrenec id. Pel., libistrinec Meean., -ecq Gr.; cf. van. libous, pl. ed salope Gr.
On peut ajouter, avec plus ou moins de vraisemblance : libontr en bas Léon, petit poisson de mer, appelé ailleurs toufgec ar-mór Pel.,
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lihour petit lieu, poisson de mer, surtout en liaut Léon Pel. (cf. fanken sole Pel., iefanc bone); libourch habit tout déchiré, libourchennbsp;1’homme ou la femme qui porte un tel habit Pel. (pour Ie suffixe,nbsp;cf. Rev. eelt. XVI, 234, 235); livastret racaille Maun., canaille,nbsp;gueusaille, gens de néantPeh, -ed Gr., Gon.; dislipa souiller Maun.,nbsp;it*dos-lib-ha-} Limoes paralt différent.
Licel, linceul, Cb, v. be:{; tréc. nifisel, pl. ninseyo, draps de lits, cf. nisel, Histoariou 85, 86, pl. ninceilloii, Chimiq., 2, voir kal.
Licenciet autorisé J 72 b, en én licentier da touet (une maison oü) on se permet de jurer D 177; un dra mat ha lecit da ober chosenbsp;bonne et permise 91, de licit, cf. hypocresi hypocrisie 113, etc.
Licher (gourmand, débauché), Gb, v. glout; Le Lychexr Anniv. de Trég. 19, cf. la forme francaise Le Ligéour en 1779, Inv. arch.nbsp;¦Am., sér. B p. 369; lichigjy « lecherie », Gb, v. gast-, lichezrafinbsp;« deliter » (être sensuel), v. delicius.
Lyen, lyan, lyenaich, lyannaich linge, lyenenn un linge, pl. ou, dim. lyenicg, pl. lyenigou, lyenachigou, lyenachouïgou; lyenenn-guicq, lyanenn-guieq membrane, lienen-guicq ar beutrin le diaphragme Gr., lien-highen \d. Pel., gall, llieingig-, i.Ymb.K, van. lycnnaoür marchand-denbsp;toiles, f. lyennerès, van. lyennaourès Gr., cf. gall, llieiniwr. Unenbsp;forme voisine, mais distincte, est léyen grosse toile Gr., leien m.nbsp;Gon., f. Trd (pet. tréc. Hen-levien)-, voir le.
Lyfre entraves aux pieds des chevaux, pl. o; lifrean, lifran entra-ver (un cheval), part. lifret, lifrect, en trécorois, selon Gr.; tréc. lifré m. empêchement, obstacle, opposition Gon.; lifr, m., pl. onbsp;entrave, lifran entraver, eunn den lifret un individu en retard pournbsp;tout Trd; prob. de * lifere dérivé de *lifer (cf. couslelé, coustle et chu-ferè)-, *lifer lui-même est pour *'lifexr = ga\\. llyjfethr, Ilyfethyr,nbsp;Howethir, etc., irl. langfiter, que M. Nettlau tire du germain (anglaisnbsp;long fetter), Beitr. :{ur cymrischen Grammatik 44, cf. Rev. eelt. X, 111.nbsp;La seconde partie de ce composé parait se trouver dans l’irl. paitricnbsp;bride, cf. Bexx- Beitr. XIX, 201.
Lign, lignage; a lingn r;( lingn, de lignée en lignée, Gb, v. enguehen-taff-, llnag, lignage, v. gener-, lignés, r. q, familie D 155.
Lilyen, pl. lily lis Gr., lilien f., pl. liliennou, lili Gon., lilien pl. llli, van. id., gall, lili, irl. lile, écoss. lili, mannois like, Celt. Hex.
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II, I, 2, 16; cornique lilie, du lat. lilium. Du fr. viennent les syn. lysen H, floiirdelis P, C, flourdelisse l’A., fourdelissen Chal. ms, voirnbsp;flaut. En petit Trégnier, foudralis signifie « jonquille », et Ie lisnbsp;s’appelle bokod :(itüd Jo^eb fleur de saint Joseph, paree que ce saintnbsp;est représenté avec un lis a la main.
Limitou limites Catech. 8 v.
Limoes, liuoes mousse d’eau ou d’arbres C, limoes, limouch’, Unions, syn. deglandeur Clial. ms, i. e. « limon d’eau », ce que Gr. traduitnbsp;glan-dour, dourchlan et linoch, voir ce mot; limouss limon d’eau,nbsp;limouxéc limoneux l’A.; pet. tréc. libous, liboust, viscosité; voirnbsp;libonicq. Cf. écossais liobh « slimy substance like blood on the surfacenbsp;of water », et le lat. limus}
Limou limbes Jac. ms 22; ar Lymb D 32.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Lin lin, linadecg pi. -egou « tirerie de lin, jour assigné pour
tirer le lin » Gr., linadek « linerie » G. B. L, II, 428, 498, 507, f. Gon.;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;marchand de linGr., linaer Gon., linaourr, pi. -arion
FA.; linek abundant en lin; m., pi. -éged linot, linége^, linotte Gon., iineguês Gr.; linen f., pi. -nnou, un brin de lin Gon. ; voir Urk. Spr.nbsp;249^ et linhadenn, linoch.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Lin m. pus Gr., pi. euVA.-, Un, Pel., Gon., linase convertirnbsp;en pus Pel., Jinec purulent 1’A., -ecq Gr., gall, llynoryn pustule, v.nbsp;irl. dolinim couler Z^, 435; voir Urk. Spr. 248, 249.
Linhadenn ortie. Linat, lenat Pel., linard Mo. ms 157. La res-semblance avec lin i parait trompeuse, cf. irl. nenaid, nentóc, v. h. all. ne7y(el etc., Idg. Forsch. IV, 92; Urk. Spr. 191, 192. Voir manier.
Linoch « limon d’eau, espèce de laine verte qui croit au fond des fontaines, etc. » Gr., mal transcrit linoch par Pel., Gon., Trd;nbsp;gall, llinos y dwfr, lentille d’eau. Cf. lin i.
Lintr lisse, poli, luisant Gr., Pel., lintra, litra rendre ou deve-nir luisant, poli, glissant Pel., lintr luisant, lintra reluire, en parlant des corps polis, unis, Gon., lintra Gr., lintri Bari^. Br. 50, Kant.nbsp;Z. V, 18; lintra^ brillant v, 1; cornique terlentry briller, gall, llithronbsp;glisser, cf. llethr pente, llathr poli, luisant, lleth, llyth aplati, flasque,nbsp;mou, irl. leitir hauteur, colline, Urk. Spr. 247, cf. lat. lentus,nbsp;allem. gelindl Yok leix_en. Le gall, llithro est tiré de *ltxdh, d’ou
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viendrait aussi oXwOavw, Urk. Spr. 252; mais ce mot grec vient, selon M. Wharton, de *G-(ï}aO-Öavw, cf. angl. slide.
Liorxpu reg. Péd. 217 b (1609), du Liorspu s'' dud. 1. xv% xvr s. Nobil., Penanliorzpu pièce de terre, xv‘= ouxvi*^ s., Inv. arch. C.-d.-N.,nbsp;série B p. i32 = )ardins; lyorzpu, sing. lyor:{, luor^, xv*quot; s., Cbrest.nbsp;217 ; luort:(^ en 1605, en 1493, liort:^ en 1746, etc., Rev. eelt. II,nbsp;212; van. liorheu courtils L. el l. 120; dim. liorxjcq^ pl. -xpmgou,nbsp;van. liorhicq, pl. liorhëuiguëu, liorhiguëu Gr. Voir Urk. Spr. 258.
Lyou couleur, m. : sae a dam — C^, dou — Cc; Hou Cb, v. guis-quadur; lieu, v. men; lyeu, v. rosec; ieLivec n. d’ho. en 1576, Inv. arch. Morb. IV, 5, Inuoc, liwec coloré Pel., cf. gall, llkuiog; livusnbsp;colorant Gr., gall, lliwus qui a de la couleur ; livadure^ coloris,nbsp;lyvaich, lyvére:^ teinture Gr., liwad, liwadenVel.
Lipat, Uppat lécher G, Upat, part. lipet, van. id. et lipeih, limpat Gr., pet. tréc. lipat, lipan; au fig. lipat (Joseph sait) flatter, cajolernbsp;(son père) Jac. ms 13. M. Stokes, Bei\. Beitr. XVIII, 103, voit dansnbsp;ce mot Ie correspondant du gall. Ileibio qu’il propose d’expliqueinbsp;par *leipio, avec p venant de bb, cf. lat. lambere. Mais dans ce casnbsp;on attendrait en breton un b, comme en gallois. Je crois encorenbsp;que l’origine est Ie v. fr. Upper. Cf. lippadenn « lippée », lippérez^nbsp;« lippée franche », Upper, van. lippour « un chercheur de franchesnbsp;lippées » Gr.; lippour, linipour lécheur Chal.; lipous, lipouser lèche-plat, friand. Gr., pet. Trég. lipous gourmand (même suffixe qu’ennbsp;haut bret. lichoux); anntraou lipou^ls. friandises Nikol. 158.
Liqueur, g. id. Cb v. scuyllaff, pl. liequeriou D 151; auj. id., du fr.
Lisoureguez paresse Catech. 4 v, le:(ourégue:{, leziréguep Gr., IcTp-reguep Cat. imp. 70, lezjriguez^ 85 ; de LEZOUREca, le^irecq, le^irocq, legireucq négligent, paresseux, d’oü par abréviation léspu id. Gr.;nbsp;IcTgourec Ail mad 51, lespureg Kant. Z. V. 12, pet. tréc. le^oureh;nbsp;leiirec Cat. imp, 64, 68, le^erek L. el l. ; lerprecqaat devenir paresseux Gr. Dérivé du moy. bret. lesir, loisir, qui a dü avoir unenbsp;variante *lisour{c{. angl. leisure), restée dans Ie van. lijen- m. espace,nbsp;Hjorr largeur pour s’élancer, lijoruss spacieux PA.
Un mot voisin est, je crois, Ie van. lisidantt, paresseux, négligent 1’A., d’oü lisidandatt m. négligence, liiidandatt paresse PA.,
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Loafuz (paroles) agréables, flatteuses: nep so haval onx^ an re man... dre comsou douc7i_ ha loafu:^ a trufl calonou an re siinpl, Catech. 8 v, =nbsp;hujuscemodi... per dulces sermoneSj et beiiedictiones, seducuntnbsp;corda innocentium, Rom. ch. XVI, v. i8. Cf. Loiiaver, bapt. Guing.nbsp;1670, Louaver décès Guing. 1658, auj. id. = « flatteur »; Loevet bapt.nbsp;Guing. 1668, = « flatté, loué? » Ces mots peuvent dériver de *sleib-glisser, Urk. Spr. 319, d’oü Ie gall. Ilyfn poli, etc. Nousavons vuquenbsp;levnergVïtu, po\sson-=*slibnacos a un équivalent louannecg = *loaf-nec, qui représenterait régulièrement *sIeibnacos. L’alternance de cesnbsp;deux mêmes degrés de la racine semble se montrer aussi entre loafainbsp;et les mots Inban pl. ed cajoleur, enjóleur, insinuant; lubanés enjó-leuse, lubani enjóler, lubanéreg^ cajolerie Gr., de *(s)liban-; pour Ienbsp;b, cf. Ubonicq.
Loar. Le Loarguen reg. Guing. i v, Le Loerguen 5 =; loargiienn clair de lune Cb-, Le Loüerec bapt. Guing. 1770, Parc-Min~Louarecnbsp;pièce de terre xvii® ou xviii'= s. Inv. arch. C.-d.-N., série E p. 35 =nbsp;van. Imrecq, loërecq lunatique, ailleurs loaryecq Gr., cf. gall, lloerig-,nbsp;Gr. donne aussi haryus, et Trd loariet dans le même sens. Onnbsp;peut ajouter Le Loarer Anniv. de Trég. 32 v, Inv. arch. C.-.d.-N.nbsp;série B p. 78, E p. 67. Loaryad pl. on, van. loërad, luërad pl. ëunbsp;lunaison Gr., cf. gall, lloeriad.
Loa, pl. on cuiller. Gr. donne loa pl. you, tréc. yo, van. loë, pl. yëu-, et LOAD, loyad, loayad, van. loëyad cuillerée, cf. gall, llwyaid; Pel.nbsp;hdbotet Mo/— cuiller a pot.-Yon clogue, et Urh. Spr. 241.
Loc celluie, nionastère, lieu consacré, dans Locmellec, 1455, Chrest. 217, v. br. loc 145; Logma:(é troon è gouelet Leon D 198; mod.nbsp;lók, lóg, lóch, f. loge, petite hutte, petite cellule Gon., du 1. loens-,nbsp;loguel en 1478, Rev. eelt. II, 209, pet. Trég. lóg'él, logol f. petitenbsp;parcelle de terre, mot francisé ainsi, dans une pièce de 1682, quinbsp;est en ma possession ; « pour Ia ferme d’une loguelle jouxte lenbsp;cemitiere dudit Treuerrec », et « pour la ferme d’une loguelle situénbsp;en S' Gilles »; loguell, pl. ou « le sabot, oü se met l’eau et la dalle »nbsp;(pour aiguiser la faux) Gr., hoguéll, pl. eu, f., « sabot ou corne, oünbsp;se met l’eau et la dalle », l’A., v.fdnx-, cf. le n. d’ho. Loguello reg.nbsp;Guing. 249 v, auj. id. a S‘= Tréphine, Loguellou Inv. arch. C.-d.-N.,nbsp;série D p. 150; Lognel-an-Moguerou pièce de terre Sér. E p. 44,
570 GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
dsidandced Guc)\. Gtiill. 42, li:(idantêd 59; cf. laisant uii paresseux, qui ne veut rieri fliire Diet, roman 1777, et Ie rapport du van.nbsp;hmiantt bouillant l’A. a beruidantt id., ibid.
Lissineuc n. de lieu en 1483, Inv. arch. C.-d.-N., série E p. 219; cf. peut être lisimnn sorte d’herbe, lat. helibiuni C, mot différentnbsp;lyscn lis, de voir lilyen.
LH faveurs, accueil fovorable N 356; lid solennité D 169, gant lid avec zèle, adoration 52; a ra kal:^ lid da Zone (ceux) qui ontnbsp;beaucoup d’espoir, de confiance en Dieu, Tntb. iio; ober Ut fairenbsp;fête, bonne chère (a quelqu’un). Pel., ober lid caresser; lyda solenniser Gr., liduss solennel l’A., lidu^, solennel, caressant Gon.; genounbsp;lidour flatteur, cajoleur, lidoiirat cajoler Trd. M. Zimmer comparenbsp;(Zeitschrift für deutsches Alterthum, XXXII, 283-285) Ie eelt. lïtu-fête au germain llthu-, gothique leithus, liqueur fermentée (d’oünbsp;serait emprunté 1’irl. laith id.); les mots gall. Hid colère, llidus irritable viendraient de litu-, Ie changement de sens s’expliquant parnbsp;les querelles qui étaient 1’accompagnement fréquent des fêtes cheznbsp;les Celtes (comrne chez d’autres peuples anciens, cf. Horace, Od. I,nbsp;xxvii). On a tiré aussi Ie gall. Hid du lat. lïteni (M. lat. 182);nbsp;cf. irl. lis querelle, du lat. lis, Beitr. XIX, 92; llid est comparénbsp;a 'k'Azx Urk. Spr. 457, et töa Xst-o'jpYÓ;, 247.
Liuat (inundation), gall, llif, cf. irl. liachtain humidité, même rac. que Xslêu ? Voir Bez^. Beitr. XIX, 91; Drl:. Spr. 248.
Livenn ar c’hein, livin ar c'hein épine dorsale Gr., liven ar- chefn Pel., Uwen f. id. L. el l. iio, 112, liven an-ti faite de la maison, pl.nbsp;livenou, livennou Pel.; liven ar c’hein, liven ann ti f., Gon.; du lat.nbsp;Unies sentier, ligne de démarcation, linteau, selon M. Loth, M. lat.nbsp;182.
Liufre. Z,/W habit D 124, pl. livreou 117.
Liiifriz (lait) doux Cms, v. beurag. M. Zimmer explique 1’irl. Icmnacht par *leni-lacht, du lat. lac, lactis, Zeitschr.f. deutsch. Alterth.nbsp;XXXII, 285.
Lyzer B 154* ne veut pas dire « missive », mais « Écriture sainte »; cf. J 205; e lizer semble signifier « sa religion, ses devoirsnbsp;(religieux) » P 269, voir Lizerou lettres, épitres D 195, lize-rennou lettres, caractères alphabétiques 151.
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262, laoïirek (être) lépreux 250, laouret atteint de la lèpre, rendii lépreux 242, 244, 256, 258, laourfe il rendrait lépreux 258, ilnbsp;deviendrait lépreux 250, 2“= pers. laournfe^2r\^; lovrénte^, van. lovreh,
loreh lèpre, ladrerie Gr., lovre^ Maun.,¦ louvroni la.drerie Chal ms, v. pauvreté, pet. tréc. laoures; lovre^ léproserie Gr.; lovrereah ladrerie,nbsp;lovnréss ladresse l’A. Voir levrek et Urk. Spr. 255.
Log il loge (Zb v. herberchyaff, loch id., logeo il logera D 178, loché logerait 172; logenn loge, cabane, celluie 192; logeycc logis Cbnbsp;V. castell, logeis D 178; logds logement Nom. 130, logeris Voy. 41,nbsp;moy. bret.' logeric^c-, voir mat.
Logoiaer syn. de ra^unell (souricière), Cb, logodtaër pl. ed, yen tiercelet Gr., voir menn, gall. Ilygotwr chasseur de souris; logotanbsp;drasser aux souris Pel., logodta, part. et, van.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;part. et Gr.,
gall. Ilygotta; logodecq sujet aux souris, oü il se trouve beaucoup de souris Gr. Voir Gr., v. ƒ/; Urk. Spr. 243, 244; Rev. eelt. XVI,nbsp;229,327,329.
Lom. Loum goutte (de pluie) Nom. 221; dim. lommic Pel., lomig ni. l’A., lommicq, pl. lommouïgou Gr. Voir Urk. Spr. 255.
Lombek, loumber, louber lucarne, fenêtre sur Ie toit Pel., lombèr pl. you ld., lomber souplrall Gr., lomber, loumber m. Gon., Trd, gall.nbsp;Ihvfer; cf. lufr. Voir libonieq.
Lorans reg. Quemp. 18, Loran^ 2^ v.
Lorc’h flatterie, cajolerie Gr., Pel., en pet. Trég. id., et vanité, luxe; lorchan, flatter; van. lorh épouvante, effroi, l’A., Gr., Pel.,nbsp;lorhein effirayer l’A., /ö?Vwr effrayant Guerg^. Guill. 79, lore’hek adj.nbsp;vantard Trd. Ces deux sens peuvent provenir de 1’idée de frapper;nbsp;cf. lore’hennou « les bras d’une charrette », Pel., cornique loreh, baton,nbsp;irl. lorg massue, v. nor. lurkr gros baton, Urk. Spr. 256 ?
Lost queue, pl. eu L. el l. 140, tiges (du blé) 44; lóst m. Gon., losthed Ie troisième essaim, qui est ordinairement Ie dernier Gr.,nbsp;lostad id. m. l’A., trainée (de feu) L. el l. 50, stered lostek comètesnbsp;56, An Lostee reg. Guing. 176 v, lostek penaud, honteux (la queuenbsp;basse) Nikol. 97; losten jupe a queue ou trainante, pl. -nnou Pel.,nbsp;pet. tréc. losten queue de chemise; cf. gall. Hosten queue; losticgnbsp;petite queue Gr. Voir Rev. eelt. XVI, 329. Cornique lost queue,
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;34
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
An-Oguel pièce de terre 46, Poul-an-Noguello convenant 37; gall. logell f. cabinet, tiroir, v. gall, locell gl. ferculum, corniq. logellnbsp;logol, boite, coflre, du 1. locellus. Voir lusqu’.
Loch étang, marais, Cartul. de Quimp., xiv^s., Chrest. 217, v. br. luh 147, mod. loch. Pel., gall. Ihvch, corniq. /o; voir clogorennbsp;et Urk. Spr. 253.
Locher reg. Guing. 105 v, = « celui qui remue »? Cf. loc’h levier Maun., Pel., 'p\.you et ou levier, barre Gr., /o/jpl. eu, m. I’A.;nbsp;loc’ha lever, soulever, mouvoir avec le levier, en Léon lochat a-ra ilnbsp;s’élève, il se soulève; loc beta, logheta leveret remuer les pierres dunbsp;rivage de la mer, pour y prendre les menus poissons qui s’y cachent,nbsp;quand la mer se retire Pel. Pour la dérivation de ce verbe, cf. lamettanbsp;pêcher a la ligne, de la^ perche, gaule, particulierement « la gaulenbsp;a laquelle est attacliée la ligne d’un pêcheur » Pel. Loch barre (denbsp;fer, ou de bois) rappelle I’angl. log bloc, souche.
Lócman. Pel. dit, s. v. loman, qu’il a lu loumman pilote, dans un dictionnaire de 1632, imprimé a Morlaix. Ce doit être le Nomencla-tor, qui porte loüman, pilote, p. 149. Cf. Rev. celt. XI, 354.
Loet, chenu. Le Loet, Le Louet, reg. Péd. 61 b (1576); Le Louet ou en fr. Le Gris, xV^ s. Nobil., Le Louedec en 1654, Lnv. arch.nbsp;Morb. V, 439; Parc-Louédec n. d’une métairie Lnv. arch. C.-d.-N.,nbsp;série E p. 36. Loet est comparé avec doute a rrsXiTvsc, Urk. Spr. 241.
Loe^ béte Cc v. troat, pi. loe^iet Cb v. tropell, lo^enet Cb, Cc, v. la^r-, dim. An Loznic en 1539, lnv. arch. Fin., série A p. 7, Lod-nic xiii'quot; s. Chrest. 217, pet. tréc. loeiniq, gall, llydnig; loeznedusnbsp;abondant en bêtes Cc v. aneual {pinui^ic a loerpiet Cb). .Lo:(n rime anbsp;con dans une vieille chanson, voir Rev. celt. XVI, 175 ', cf. van.nbsp;lonne FA., lonn pi. lonned Gr. Pel. donne Uen, pi. lonet, loenet; etnbsp;loan, pi. lóanet; Trd loen béte, loan, hen monture; Chal. ms himnbsp;béte, dim. loimic, on dit en petit tréc. loein béte. Le Sup. de 1’A. anbsp;le dérivé insolite lonnereahein, brutifier. Voir huner^^.
Lq/i-(pourceau) ladre Norn. 34, pi. an hfryen les lépretix 128; laoiir, I sylL, lèpre Mo. 208, dioa daquen I’aour deux taches de lèprenbsp;Mo. ms 140, laournes, 2 sylL, id. Mo. 281, lofrne^ Norn. 263, aunbsp;fig. laourne^ la peste, le fléau, le scandale (de la paroisse) Mi^ Marinbsp;1863, p. 68; tréc. hrgnes. A1 laourienn les lépreux G. B. ƒ., I, 244,
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gall. Host m., llosgwrn-, irl. los-, de *Ioc-st-, cf. lat. locusta, et Aici;
(voir Urk. Spr. 244) ?
Lot \ot. Dim. Lodic reg. Péd. 15,24 b, 47(1567, 1569, 1574), lodic, lodennic petite portion, petite partie Chal.; lodecq participant,nbsp;van. id. Gr., lodêcVA.-, lodenn lot Gr., l’A., loda, lodenna lotir, par-tager Gr., lodein, l’A.; loder celui qui fait les lots, lo'diry, lodtiry lote-rie Gr., loderi m. l’A.
Lotrucc autruche C, lotrugx, pi- ed id., stomocq lotrug^cq estomac d’autruche Gr. Le Nomencl. donne autruig, p. 41, sans agglutination de l’article francais; cf. pl. autruchet, Intr. 4. Autres exemplesnbsp;de ce phénomène : limaich et itnaicb, image, Gr.; lussiérr, huissiernbsp;l’A., hitcher. Gr. (en rouchi lussier)-, lestel dévidoirNom. 169, moy.nbsp;bret. estell; an losseau l’ossec, 1. sentina, Nom. 151,0/ logiéau ossec,nbsp;sentine Gr., al loséó m. Gon., al lottséo du Rusquec; pet. Trég.nbsp;lans, anse (d’un seau, etc.); loiiper, pl. et, batracien criard, cf.nbsp;l’interjection houp, en moy. bret., du franq. houper, appeler qqn denbsp;loin, que Gr. traduit pnrhoupellat, hoppal. Impass m., pl. -ageu l’A.,nbsp;= fr. empas, lampas, maladie du cheval; hingued m. Trd = fr.nbsp;linguet, t. de marine. Voir huguen.
Dans lenet, les quatre-temps, a Morlaix, ailleurs enet Pel., 1’/ pro-vient, je suppose, de l’expression ar giil ened, le dimanche gras. II semble y avoir assimilation a un I voisin, dans lais-lusen le premier lait que donne la vache Pel., léa^^-lusén Gon., en regard de Icesg^nbsp;vsen « lait caillé, lait premier » 1. colostrum, lac novum Nom. 65,nbsp;léag ugen du Rusquec, et losqualen, losqual chardon, diloscaleinnbsp;« eschardonner » Chal. ms, a cóté de hoscalen, etc., cf. corniquenbsp;lavalcrw pommes, fruits, de avalow. Voir lusqu.
II fimt mettre sur le compte du hasard la ressemblance du bret. an houb houblon, « 1. lupus salictarius, officinls lupulus » Nom. 88,nbsp;avec le lat. lupus : houb, boupès, hobilhon Gr. répond au francais,nbsp;qu’on tire du hollandais hop, cf. vieux wallon hiibillon (Kortingnbsp;3985). Le bret. hesq que le Catholicon traduit « lesche » et Grég.nbsp;« laische ou laiche », semble aussi n’avoir rien a faire avec ce motnbsp;franqais; cf. Korting, n®* 4850 et 7429.
Lotian sale 2 s. J 51, luann , luannet moisi, luamiadur moisissure Chal. ms, luan moisissure, luannein moisir l’A., liiannein Gr.; déri-vés de *lou-, cf. lat. lues etc., Urh. Spr. 2^0. Cette racine se
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fetrouve dans loaihuein moisir l’A.; hui Maun.; luaihuë m. moisis-sure l’A., et peut-être dans Ie gall, llwch poussière, Ilychio réduire en poussière. Loet et louff doivent être différents. M. Loth propose,nbsp;dans son éd. de Chalons, v. luannein, de voir dans Ie bas van.nbsp;Iweüein moisir un ancien composé de loued moisi, gris, et degweveinnbsp;se faner; mais je ne crois pas qu’un moy. bret. *loet-oeffaff futnbsp;devenu déja loaihuein chez l’A.; voir goe:(uaff. On peut partir denbsp;*Iou-ev- (cf. gaul. Lu-i-eva, voir laudour). Le rapport du van. luannbsp;a loaihuein ressemble i celui des mots huan et houé m. poussière l’A.nbsp;(cf. hu, pl. huen atome, huen ac en aer les atomes de l’air Chal. mi).
Louarn (^Le), Anniv. de Trég. 26 v, Le Louarrn reg. Quemp. 1% Le Loarn 26 v, Loarn 18 v, Louarn 29 v; van. loarn, luern renardnbsp;Gr., luherne pl. -néttVA., -ned L. el l. 134, -neu Celt. Hex. II, 15,nbsp;hors de Vannes kern Gr., Pel., en Trég. lern Pel. Fém. loüarnèsnbsp;Gr., -}iés Pel., contique loivernes; dim. loiiarnicq, Tpl. leernigou Gr.,nbsp;luhernic, pl -igiieu FA. Voir Urk. Spr. 256; Rev. eelt. XVI, 329.
Loua^r, auge. Laouer an toas, 1. pistrinum, Cè; laoue:(i' an toas, Cr; laoüer, van. loêhér, loüér, har Gr.; laoüeryad, van. loüéryadnbsp;augée, plein une auge Gr.; voir Urk. Spr. 250.
Loudour sale, malpropre, pl. éyen; hudouraat rendre ou devenir malpropre; loudouraich malpropreté Gr. Ce terme peut être dérivénbsp;de *ltit- = irl. hth marais, cf. lat. lutum, Urk. Spr. 250, commenbsp;lidour de Ut; voir ce mot, et huan.
Louenan (Le), Anniv. de Trég. 37; demoiselle Julienne de Louénan en 1572, Inv. arch. Morb. IV, 296; Kerlevenan n. de lieunbsp;en 1578 Inv. arch. Morb. V, 422, en 1598, p. 273, KerUhtiénan ennbsp;1600, p. 334; laoüenan, leüenan roitelet Pel., laouênan, laouënanicqnbsp;Gr., laouennanicq'Hom. 41; laouënanès roitelet femelle Gr.
Louff. Louferich, diloufericq, petit chien de demoiselle Nom. 31, cf. Troude, Diet, bret.-fr.; fos da teurell a/m louydiguez « fosse pournbsp;mettre ordure », Cb. Voir Rev. eelt. XIV, 286, 287; XVI, 223.nbsp;D'après le Diet. étym. du patois lyonnais de N. du Puitspelu, v. loufa,nbsp;ce mot ne viendrait pas de *lupea, mais de Fallem. Luft.
Louneaff, hncaff englootir. LoncaVel., louneqa, van. hnqein Gr., hnka, hunka Gon., avaler; huncq^tra\ sable mouvant Gr., hnhnbsp;tréai ni. Gon., cf, gall. Ilynclyn gouSre, tourbillon; hncaden gorgée
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Pel., louncqadur, louncqidigue:^, van. loncqereab a.ction d’avaler, lounc-qer, van. loncqour, loncqér avaleur, goinfre Gr., lonkerés gosier, ava-loire Pel. Lontéc goulu, gourmand l’A., van. lontecq, hors de Vannes lontrecq, f. lontreguès Gr., lontek et loiltrek Gon., d’oü lontréguegnbsp;gourmandise Gr. v. goulument, lontége:^, lontrége^ f. Gon., dolt venirnbsp;de *lonqec par dissimilation, ou par un changement semblable anbsp;celui du fr. cinquième en cintiime (cf. tastoulhat ruminer, a S‘ Mayeuxnbsp;— moy. br. da:{quilyat, v6\t taramf). Pel. soupconne 'n tort la formenbsp;dislontra donnée par Maun., Gr., comme variante de dislonqmnbsp;vomir {dislountra Gon.), voir di-, p. 158. En petit Trég., dilontrannbsp;vent dire « faire de grands yeux ». Voir Urk. Spr. 321.
Lounez, lonnech rognon, loënenn longe Gr., lonech, loneT^, loiinex^, loüant\, pl. lonechi, loniz}, loiinezi, loüane^i rein, rognon Pel., léhé-neênn l’A., lonech, lounech, lonez^ f., lunach m., rein Gon., pl. pet.nbsp;Trég. loeine^-, cf. corniq. lonath, dérivé du v. fr. logne = longe (angl.nbsp;loin).
Pel. admet une autre forme loüan rein, qui serait semblable au gall, llïvyjt id., dans Ie cornou. loangwan, loangwean, laangwanecnbsp;(lis. loan-), en basse Cornouaille louanghen « un efflanqué, foible,nbsp;languissant, lache, grand corps et menu »; il compare Ie composénbsp;gall. cefnwan, litt. faible de dos. Mais ce mot pourrait bien ne pasnbsp;être d’origine bretonne : cf. Ie morvandeau heurlingouin badaud,nbsp;musard, un grand berlingouin, homme è. grandes jambes qui flane,nbsp;de Chambure. Cf. encore langouïnecq, pl. -egued, -éyen hommenbsp;extraordinalrement haut Gr., langouinek 3 syl. géant Gon.
Lourd vilain, (rustre), adj. Cb v. labourer, lourdt lourd Gr., lourtt l’A., lourdet en defauteu que les défeuts (seront) lourds Choas 89,nbsp;voirgoag^ 3, p. 269; lourt gros, pesant, massif, fort, rude, difficile inbsp;manier, (mer) rude, fortement agitée Pel.; lourdony lourdeur,nbsp;grossièreté (du breton) Catech. 5, lourdony p\. ou, van. lour dis lour-dise Gr., lourtisselouriise, incivilité, lourdautt lourdaut l’A., lourdodnbsp;Gr., cf. Rev. eelt. XVI, 220-223; pet. tréc. lourtdt devenir lourd;nbsp;du fr.
Lousder ordure Cb v. nettat, non pureté v. purajf, immondicité V. soillaff; lousder, lousddny, lousne^, van. loustery malpropreté Gr.,nbsp;lousteri souillure 3 s. Choas 191, loustri 2 s. saleté, choses sales 72;
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loustoni Cal. imp. loi; loustage m. saleté l’A., maussaderie, Sup.; lousdet saleté D 28; vn loufc « taison » Nom. 33, louss blaireau,nbsp;loussaa être ou devenir sale Pel. Les suffixes de lousder, lousteri, loustri,nbsp;rappellent ceux de cri^der, cri^dery cruauté Gr.; van. quérteri cherténbsp;l’A., pet. tréc. kerlri paresse, indolence. Le Diet, roman de 1777 anbsp;losse m. badin, fainéant qui ne s’occupe qu’a des balivernes, et los-teries badinages, discours trop fibres. Voir Rev. celt. XIV, 287.
Lousouenn herbe Cc, lousoeuenn Cb, v. gueautenn; lousaou, philtres D 87; lousaoua exercer la médecine Gr., e louxaoue... ho gouiiou ellenbsp;soignait leurs plaies Nikol. ii; lousaouer, van. leseikr médecin denbsp;campagne, celui qui guérit par le moyen des plantes (par oppositionnbsp;a me^ecq, médecin qui travaille de la main, chirurgien); lousaouërex,nbsp;médecine; lousaoua fierboriser, van. léseüa, Useiiein Gr.,gall. llysieua;nbsp;lousaouer, van. Useiiour herboriste Gr., gall, llysieuwr.
Louzrec (Le') reg. Péd. 81, 88, in (1580, 1582, 1586), Le Loidrec et Lodrec en 1560, 1563, dans le Morbihan, Rev. Morb. IV,nbsp;122; Lx Lorree xviP s. Lnv. arch. Morb., série B p. 134; ioraxvii^nbsp;et xviii® s. Inv. arch. Fin., série B p. 289, 229, d’ou Kerlorec n. denbsp;de lieu xviii's., p. 198;= « qui a des chausses, des bas », gall.nbsp;llodrog; Le Louzrer reg. Péd. 96 (1583)= « fabricant de chausses »,nbsp;gall, llodrwr. Voir Urh. Spr. 239.
Lubric -ique H 13, dial., -icq Gr.; -kite -té Gr., du fr.
Luchedaff resplendir Cc v. gueleuiff; luchedenn éclair C, pi. luhet Cb V. curun; luffet N 877; luet, luchet Nom. 222; luheden, luftiden,nbsp;pl. luhed, lufudGc., pet. Trég. luheden, pi. luhet, luhedeno éclair, etnbsp;^ussi juron; van. luhédeenn, pl. luhett charbon dans le froment, luhé-détt (blé) charbonné l’A.; luc’ha, luire Pel., Gon., leuchi, van.nbsp;luhein Gr., luhein l’A., Chal.; leuchi Gon.; /Mc’fe;{ luisant Gon.,nbsp;lette hus Gr.; luhaich argot Gr., luchach m. Gon., voir Rev. eelt.nbsp;XV, 363; XVI, 225, de *lucc-; luguerni luire Cb v. sclaerhat; -y.nbsp;Cc v. sterenn-, luguernn il brille Cb v. esyi; luguernus brillant, v.nbsp;brandon, de */wc = lat. lucere; voir clogoren, lufr, luychaff, lugud.
Le doublet luhet — luffet, qui rappelle all. lachen, rire = angl. laugh (pron. laf), cf. Rev. eelt. II, 176, 177, etc., existe encorenbsp;^ujourd’hui : léon. luchedenn éclair, a Lanrodec luvëdënn, a Laniscatnbsp;luvadenn; cf. moy. bret. paluhat préparer le chanvre, léon. paluchat.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Lanr. palevat, Lanisc., Trévérec, etc. palivat; moy. bret. uhel, haut, et ufuel, J 175 b, tréc. uchel, Lanisc. uvel, van. ihtiel, Rev. eelt. III,nbsp;235.
Inversement, c’h vient de ƒ dans annach a Lannebert, aiinaf a Trévérec, orvet, moy. br. anajf, Rev. eelt. V, 218; colch et colo,nbsp;paille Nom. 57, moy. br. (guenn)goloff; van. Cristoch, ailleurs Cris-toph « Christophle » Gr. Les deux sons se montrent simultanément,nbsp;h V dans Gulchuenn, Cartul. de Q^uimperlé, de Vulvinnus, Chrest.nbsp;21 o, d’oü Goulfenn Cms et Goulchenn Cc, saint Goulven (= Goul-ven, Goulc’hen, Goulyen, Golvin, Gr.), et v h dans moy. br.nbsp;guiufher, guifher écureuil, d’oü moy. br. guicher, mod. gwic’her etnbsp;wan. gtiinver = L viverra.
L’affinité de/et c’h se manifeste aussi par des rimes comme celles de lech avec la première syllabe de cleuas, B 131, 7 ; knech avec neu{eg)-,nbsp;300, 2; deseu et eu avec dih(uy), a vous, pout dech-uy, 201, bref etnbsp;cref awec dih(uz^, lisez dihuy, 217, aujourd’hui d’ec’h-oui, cf. dech,nbsp;J 126 b, deoch huy, N 732 ; les rimes de ef et eu = ev sont légitimes,nbsp;cf. cref—teu—neu{e^, B 220. Joseph rime en ec’h, Jac. 118, Mo. 226;nbsp;coff en oc’h, Ricou 130, etc. Voir abaff, stiffel.
M. Rhys sépare de lucere Ie gall. Iluched éclairs, etc., qu’il rattache a Iluchio lancer, The Hibbert Lectures, 1886, p. 59. Voirnbsp;Urk. Spr. 243.
Ludic (truie) en chaleur Moal, gall, llodic, de llawd subatio, irl. Idth-, voir Urk. Spr. 238, Rev. eelt. XV, 391.
Luduec, foyer, 1. focus, Cb, v. tan, luduecq cendreux, qui esttou-jours dans les cendres, frileux, pl. -éyen, f. luduenn, pl. ed Gr., Luduec bapt. Guing. 1683 ; dels Merc her ar ludu Ie mercredi desnbsp;cendres D 81; luduenn, pl. ou, bluette, ou brin de cendre; luduanbsp;réduire en cendre, acheter de la cendre, luduaër, van. luduhér mar-chand de cendre Gr. Cf. all. lodern flamber? Urk. Spr. 254.
Lue veau pl. ou, you, tréc. loüe, pl. yo, van. Ie, pl. lèyéü Gr., Itïe, dans un vieux diet. leüe-,p\. lueou, /com Pel., leüé, lué, pl. leüéou^nbsp;luéou, liou Gon.; laieu tarw jeunes taureaux L. el l. 106, el laieuajnbsp;guèlan les meilleurs veaiix (de chaque année) iio; luguenn, lue-guenn, pl. ou peau de veau Gr., lugenn, leüégenn m. Gon. Cf. got.nbsp;laikan bondir, etc., Urk. Spr. 253. Voir C03;, etcoujf, p. 123.
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gaul
Lüfr éclat, splendeur, brillant Gr., m. Gon.,pet. tréc. luf; liifra brillerGr., Gon., lufri Pel. (v. /«/rf), pet. tréc. lufan \ lufrus luisantnbsp;Gr., lufrux_ Gon., pet. tréc. lufus; lufran id. Pel. (sans doute pournbsp;*lufrant avec la terminaison fran^aise); gall, lleufer, m. éclat, v.nbsp;gall, louber; composé comme lat. luci-fer, avec une première racinenbsp;ku, ó.’oü gueleuif, brillet, etc., différente de celle de lucere} M. Rhysnbsp;rapproché leu des noms mythiques, gall. Lieu, Llcw, irl. Lug,nbsp;Lugu- (Hibbert Lect., 408, 409, 429), voir Urk. Spr. 257.nbsp;Lufr est assimilé au lat. lucubro, Urk. Spr. 243. Yoix golou, luche-daff, lomber.
Lngud lent, lugudi travailler lentement, lugudeur qui travaille lentement, lugudu:{ (travail) lent Sup. aux diet. bret. 90; lugud m.nbsp;lenteur, paresse au travail Gon.; lourdaud; nonchalamment, lentement Trd; lugudi être lent, stupide et engourdi Pel., luguder niaisnbsp;Maun., maladroit Gr. De *luget, par une assimilation fréquente avecnbsp;cette voyelle : cf. lufud éclairs Gr. de luc’het; voir brutuguen et Rev.nbsp;celt. XIV, 320. La racine se retrouve dans amser-LVG « terns auquelnbsp;la chaleur est excessive et étouffante, et Fair troublé par les exhalaTnbsp;tions, en sorte que le soleil paroit et éclaire peu », bas cornou.nbsp;lughen pi. -nnou brouillard ou temps brouillé Pel. Get auteurnbsp;rappelle le gall. Hug peste, donné par Davies. On peut ajouter lenbsp;gall. Ilwch brillant, livide, irl. luach-té chauffé a blanc, loch noir, lat.nbsp;lucere, etc., Urk. Spr. 242-244. Voir luchedajf, lusen.
Luyehaff reluire C, luicha Gr., Gon., parait un mélange de luya luire Gr., luia Gon. (du fr.), et de lucha, voir luchedaff. Cf. luichus,nbsp;luyus luisant Gr., luehus L. el 1. 84, luehein luire 52, 120. Ondit ennbsp;pet. Trég. luzanlvcixf, cf. lu^enhou lueurs', éclairs Trub. 16. Luya-den éclair, pi. luyad Gr., luyat Cat. imp. 7, 124, luyet JEl mad 8^,nbsp;luiet Rev. celt. V, 188, est le mot luchedenn accommodé a luya;nbsp;leuc’herne il hrillait yfi/ mad 82, est luguerni influencé par leuc’hi.nbsp;On lit luhereah et luchereah m. brunissage FA. Sup.; cette secondenbsp;forme est francisée.
Lusen, pi. Ms « lusset » Pel., lugxen, pi. lu(:( « luceais » Gr., luset 'lt; des lucettes » Trd; lusa cueillir des « lucets », H. de la Ville-marqué (diet, de Gon.), hiseia Trd, gall, llusa. Ce petit fruitnbsp;(airelle, myrtille), parait tirer son nom bret. et gall, de sa couleurnbsp;foncée ; cf. lug^enn, mor-lucenn pi. ou nuage, brouillard, brume
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
épaisse qui mouille, et qui vient tont a coup Gr., lusen, lussen brouillard épais, qui mouille beaucoup Pel., lusen, lu^en f. brouil-lard, vapeur épaisse Gon., morlussen brouillard venant de la mernbsp;Pel., mór-lusen, mdr-lussen f. Gon., mot dérivé de lilg (temps)nbsp;étouffant, lughen brouillard (voir lugud), comme Bruczec de hrucq,nbsp;etc.; voir cog. Cf. Ie gall. Ilyg-aeron, llyg-eirin, syn. de cryg-lus,nbsp;« cranberries, bogberries », 1’allem. schtuar^beere, etc.
Lusau’. Ema ar lusqu « il est prest a partir », Chal. ms, s. v. prest, point, pied', liisque m. tendance l’A., Suppl.; tentative; lussquenbsp;répétition, essai, impulsion PA.; reit lusq d’hou caloneu trema en neannbsp;= sursum corda, Officeu 61, rein lusq d’hur halon... trema en Nean,nbsp;élever notre coeur versie del, Foy. lo = lusquein hun ineaneu tremanbsp;en nean 81, cf. Imitation 3; liisque 2 s. élan, aspiration Choces ulnbsp;lusq agaranté un élan d’amour 82, cf. 144; rt lusqueu (suivre) de sesnbsp;voeux, reit lusq (2 s.) d’hou calon élevez vos coeurs 183; au proprenbsp;ind... e ra lush d’ou diiuhar (les abeilles) se frottent les jambes L. el l.nbsp;156; lusquein chanceler Choas 62; lusquamh... A chonge d’er hihan-nan De ranteleah en Nean tendons, par la pensée du moins, vers Ienbsp;royaume céleste 143 ; lusquein tenter, répéter, essayer, tacher;nbsp;lussquein s’efforcer, commencer (a se mettre a l’ceuvre); lussquemantnbsp;m., pl. m effort, impulsion, PA. (cf. s. v. habitude)-, lusquein com-mencer sans finir, lusquét ouen én heent je m’étois mis en chemin Chal.,nbsp;Diet, br.-fr. Le plur. lusqueu aspirations pieuses, oraisons jacula-toires, Pedenneu aveit santefiein en deuéh Vannes 1869, p. 106 etc.,nbsp;est identique au vieux-breton luscou, gl. oscilla. Ce mot est proprenbsp;au dialecte de Vannes, bien qu’on lise reï lusq 'd’ar galon d’en emnbsp;sevel var ^u Doue, Bue:{ sant Quimper 1839; ici Pabbé Henrynbsp;a suivi de trop prés le texte vannetais qu’il traduisait. En rendant lenbsp;passage du Livr el labourer cité plus haut, M. Guennou a été plusnbsp;exact : hi... a ro fihv d’ho diou char {Levr al labourer ...rimet e bre^o-nek Leon, Treger ha Kerné, Brest, 1895, p. 84).
M. Loth écrit hushellat, M. lat. 191, et hosquellein chanceler 178, 191; il cite d’après PA., luscella bercer, et huscellat, p. 178; il fautnbsp;lire lussquenn, lussquennein, lussquennatt et hussquellatt (Grég. donnenbsp;en van. lusqellein tl lusqellai). Hussquellatt viendrait du lat. öscillumnbsp;(p. 178); hosquellein chanceler serait parent du gall, osgl branche,nbsp;du v. fr. oscle, et du fr. hocher (p. 191). Je ne crois pas nécessaire de
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recourir au lat. oscillum pour expliquer hussquellatt, paree que 17 initiale de lusqellat était exposée a la dissimilation^ comme celle de leal (voir ce mot); une preuve de cette tendance, c’est Ie pet. tréc. rus-kelat. Cf. Rev. eelt. III, 236. Le lat. lusciniola a donné de même ennbsp;italien lusignuolo, usignuolo et rosignuolo. Nous avons vu, au motnbsp;loc, un van. hoguéll qui est a loguell dans le même rapport que hussquellatt a lusqellat. Voir lotrucc, reter, rigueur. Quant a hossquellein,nbsp;hmquellatt, hocher, l’A., cf. v. vacillant, il est probable qu’il doitnbsp;son o au franqais. On explique en franc, lacher et hocher, par deuxnbsp;mots germaniques différents. Voir couffahrenn. Chal. ms donne/mj--quennein chanceler; lusquenein, lusquellat bercer; husquelein branler,nbsp;husqmllereh branlement, husquellour branleur; Chal. a lusquennereahnbsp;bercement. Au lieu de *lousk-, Urk. Spr. 254, il vaudrait mieux, aunbsp;point de vue phonétique, poser comme type celtique *loug-sk- (dotter), cf. ibid. 253.
Lustr : a muy lustr plus luisant Cb, v. nobl-, lustr lustre Gr.; du fr.
Luzier reg. Péd. 36b, 62, AnL. 16, LeL. 35, 88 b (1572, 1576, ^3^1, 157c 1582), reg. Guing. 5, Luyer reg. Péd. 145 b, Le Lui^iernbsp;II, 17“ (1594, 1627) = « celui qui mêle, embarrasse »; lugyadurnbsp;embrouillement, van. liiyeih embrouiller Gr., part. louyet Gue7X-Guill. 54, louiet 169, louyage embarras Choces ii, 145, louiagel’A.,nbsp;louiuss embarrassant l’A.; gall, lludd obstacle; cf. la rac. sanscr.nbsp;rudh retenir, arrêter. Le gall. Iludded fittigue est expliqué autrement,nbsp;Grh. Spr. 258. Pour le changement dialectal d’w en om, cf. van.nbsp;trougare, trouguére remerciment, bas léon. bouguelicq petit enfant Gr.
Un autre mot 'voisin de son et de sens est le v. br. arlu, gl. proi-buit, gall, arliio arrêter (cf. arluddiad empêchement); voir harluaff. On peut comparer le bret. lu ridicule, adj. Maun., Gr. (mot denbsp;jargon, selon Pel.); luet trompé, moqué, confus, tombé en confusion; luaden confusion, honte, traitement honteux Pel.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
1. nbsp;nbsp;nbsp;Ma. Va mon D 138, (il) m’(a aidé) 173, va eni tenna me reti-rer 172; cf. gall. fy. Cette forme léonaise n’est pas employée ennbsp;petit Tréguier. On lit da va Mam a ma mère Bali 145, na va liyt ket,nbsp;na va h^it ket ne me laissez pas 126, 127, cf. 136, etc.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Ma. Ar plag ma tik en em arreti Ie lieu oü il devait s’arrêternbsp;D 191; nia\ it-hu oü allez-vous Nikol. 248; er hé ma hoai la tombenbsp;oü ilétait Choas 180.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Ma. Ma veui que tu vives D 128, liessa ma chilly Ie plus souvent que tu pourras 83, machallé pour qu’il puisse 129, 2‘ pers. pl.nbsp;machellot 157; dre mach antrée paree que (la mer) entrait,’machnbsp;avancent a mesure qu’ils avancaient 187, mach obteno qu’il obtiennenbsp;174, cf. 32, 52, 148; machandurse qu’il souffrit 29, ma chanclinonbsp;qu’il s’incline 174, m’ach anclinas 21, cf. 156; evel maxema commenbsp;il est, magenta 40, evel maseo 6r. Dihunet ma :(oa une fois éveillé,nbsp;quand il fut éveillé 187, cf. « arriué qu’il fut » Amyot, Theseus, VI;nbsp;« retourné qu’il fut icy, Ie voyla plus fou que jamais »; Tallemantnbsp;de Réaux 3“= éd. VI, 255; auj. die^ ma cave comme il trouvait difficile Suppl. aux diet. bret. 52; van. sammet ma oh chargé que vousnbsp;êtes, étant chargé (de crimes) comme vous 1’êtes Gueix- Guill. 76.nbsp;Nep ma apparchant decaff an heritaig celui a qui appartient l’héri-tage, litt. « celui que I’héritage lui appartient » Cb; nep ma ho deveusnbsp;gallout.... var ne%p ceux sur qui ils ont autorité D 108, ar clas-manbsp;rea... anni (lis. clas ma, ennt) la classe oü il faisait 187; ar quarternbsp;mazedo ebar^le lieu oü il était 192; hon tat... ma emaouch en En,nbsp;notre père qui êtes (litt. « que vous êtes ») au ciel 51, ar guchennnbsp;archant mount deuet da glask la somme d’argent qu’ils étaient venusnbsp;chercher Nikol. 720 (cf. I’emploi de en pour le pronom relatif ennbsp;van., Rev. celt. VIII, 46); da nep ma tleont he paea a ceux a qui ils
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doiventla payer D 104, cf. van. er péh ma hellér boutingorto a hep-hani ce qu’on peut attendre de chacun Foc. 1863, p. 45.
Dans la phrase deustou ménéma péhétt quoique ce soit péché l’A. Stip., V. déprécation, mén- est prob. une combinaison de ma 3 ctnbsp;en 2.
Machaff oppresser C, niaheituiouler aux pieds L. el l. 148, cf. 16, 130; macher celui qui foule, dim. ar machericq « Ie foulon », Ienbsp;cauchemar, mac’hérei action de fouler, oppression Gr.; de *maccarc,nbsp;espagnol macar, v. fr. maquer, macher, etc.
De la aussi sans doute mahomi, mahoumi envahir, usurper Gr., cornou. mac'hounia, mahouma changer les hornes qui séparent lesnbsp;héritages pour usurper Ie terrain du voisin Pel., mahofnèr usurpa-teur, mahoméreg usurpation Gr,, machoum, machom, mahoum,nbsp;mahom glouton, vorace Trd; pour Ie suffixe, cf. moy. bret. presumnbsp;oppression.
Macron. Le Cc a ma^conn (et non macgonn'), macon, s. v. lignenn.
Madre Pel., Trd, bat^re, bandre Gr., madré, baré, baoudré m. Gon., sènecon, cornique niadere gl. sinitia, cf. irl. madra, garance, Rev.nbsp;eelt. IX, 240, anglo-saxon mddere, angl. madder, id., et v. fr. madré,nbsp;niaderé, veiné, tacheté, voir Marellel? Le gall, /waim'y salamandre’,nbsp;pourrait être identique a madre, baoudré, etc., pour *madroue; voirnbsp;mouien, oade. Le diet. ms. de M. de Coëtanlem, écrit pendant lanbsp;Révolution au chateau de Trogriffon, pres Morlaix, porte « bdsred,nbsp;sènecon, dansce canton ». Drasre m. « sènecon commun » Trd, estnbsp;sans doute, pour *bra^re (voir coustelé et Rev. eelt. VII, 156). — Lenbsp;Nom. donne senessoun, p. 83; on dit en pet. Trég. ramson, rain-sonneq.
Maer dans Maner moer en 1416 = v. br. mair préposé, Chrest. 219, 149, pl. meir gl. actores templi; gall, et irl. maer, fr. maire,nbsp;du lat. major-, En Merdi reg. Guing. 48 v, Le Merdy Anniv. denbsp;Trég. 17, Merdi reg. Quemp. 9 v, 10; du Merdy, s’quot; dudit lieu, xv%nbsp;xvi'= s. NobiL, composé de ti maison; gall, maerdy. Le moy. bret.nbsp;maerat,merat toucher, manier, pratiquer, merat « tastonner » Maun.,nbsp;tépond au v. fr. mairer, merer maitriser, gouverner; dans an amser
1. Modriuyfil id., est dü sans doute 4 l’influence de modruiy anneau. Sur le double sens du fr. mouron, cf. M««. de la Soc. de Ling. IV, 165.
386 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
canard Gr., maillard Canard Nom. 38, v. fr. maillart, malart, mas-lart, canard sauvage.
Malajf. Van. mdlein moudre; mdlein a dauleu moudre de coups 1’A., guet gloès makt accablé de douleur Choas 118; maladenn mounée,nbsp;maladecg moute, maladur, malére^, van. malereah^ -reh mouture Gr.nbsp;Voir arval.
Male, f. béquiile, pl. maku, van. l’A., rnal malen et bail baileu, « anille » Chal. ms, gall, bagl, pl. au, du lat. baculus; cf. léon.nbsp;baxjoaek béquiile, de *ba::^lonec ayant des béquilles, avec éymologienbsp;populaire d’après ba^ baton, et loa cuiller; cf. Rev. eelt. VIII, 30 etnbsp;suiv., pl. birjer loaiec, Mi:^ Mari an Itron Faria Lourdnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, p. xi,
etc.; bejer ioaïec, A. Le Braz, Ann. de Bret. VIII, 230. On dit a Pléhédel, en Goello, her:{et oar valou, marcher avec des béquilles.nbsp;Voir mouien.
Malediction malédïction D 64, 128, pl. ou^2; malefifoii maléfices 87; malheur malheur 43, 124; 2 s., 141; 2 s., r. eur,'i^y, pl.nbsp;maleuryou 89, maleuriou, 2= s. r. eur, 124; malheurieu 4 s. Choas 15,nbsp;makurieu^ s. 211, malhurieu 3 s. 169; malheureuxg. id. Cb, v.for-tun, makureux, r. eur, ii-s D 125, maleurus 3 s., 2® r. ur, 126,nbsp;malhurus Choas 13', 91; malicz^ malice Catech. 5, malig D 60, malisnbsp;ï.ig 54, malicet irrité 158, pet. Trég. maliset; malicius (demeure)nbsp;funeste, (I’enfer) D 161.
Mall-heaüt jusquiame Pel., niall-chéot m. Gon., cf. gall, mall mollesse; mou, corrompu, sot, malhvayiu douleur sourde, etc.; irl.nbsp;mail lent, sót, voir Urk. Spr. 201, 236. Le Nom. a, p. 86 : hanne-banne, endormie, jusquiame, bret. an hannebau, en (lis. -banen') etnbsp;lousaouè, an cousquet; le P. Grég. lousaouënn santés Apollina, lou-saouënn ar chousqed.
Malloy malédiction D 140, van. maloh, mahiëh Gr.; MALHogziA maudire Trub. 38, van. malohein Chal, malouahein l’A., malohein,nbsp;maluehein Gr., cornique molletha, mollethia, molythia, gall, melldiihio.nbsp;Voir mer diaoul.
Maluenn paupière C, malven id. et cil Pel., van. rnalhuénn, maluênnf. paupière l’A.; malvenn, nialfenn cil Gr., malven id. Gon.,nbsp;cf. V. irl. mala, gén. malach sourcil, voir Ben. Beitr., XIX, 248;nbsp;Urk. Spr. 203. Le van. malgudeenn f. cil, l’A., d’oü malgudeennour
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« cilleur ou cillart », toul malgudênn ou malgudênnêc « salière des chevaux » TA., etc., semble pour *malv-geden « poil des paupières »,nbsp;cf. gall, ceckn poll.
Manim mère pl. ou, tréc. monim pl. o; mamm-vagucrès mère nour-rice, niam-goi, van. mamm-goh grand’mère Gr., mam gouh L. el l. 22, cf. gall, henfain (tnam vras Intr. 125 est un gallicisme); mamni-guhnbsp;bisaïeule Gr., pl. van. mamhiunet Pel., gall, mam gu aïeule; mamm-you trisaïeule Gr., mamieu grand’mère Voc. 1863 p. 43, voir iou-,nbsp;ur vamgolom une colombe Celt. Hex. I, 15, er mameu les femellesnbsp;(vaches) L. el l. 124, ur vam herlegen la mère-perle Intr. 215.nbsp;Mamm, mammou matrice Gr., mam, mameu l’A., gall, mam, maniog,nbsp;V. fr. tnaire, mere, cf. Tallemant des Réaux 3® éd. IX, 379; Use-huenn-er-vani absinthe l’A., lousaouënn ar mammou matricaire Gr.,nbsp;gall, llysiau ’r fam. L’expression niamm-gaer belle-mère (dans tousnbsp;les sens) Gr., semblable au francais, et analogue a mamm-gun, etc.,nbsp;cf. gall, mam wen, peut être remplacée en Vannes par mamec, pl.nbsp;niameguet Chal. nis, mammeq pl. -egued, -eguëu Gr., mamécq pl.nbsp;-êgiiétt l’A., cf. gall, mamog brebis. Les Vannetais disent, de même,nbsp;tadec beau-père, pl. -egued, -igtted; mabec beau-fils, brérec beau-frère,nbsp;hoërec belle-sceur, dans tous les sens de ces mots francais; merhecnbsp;belle-fille (fille d’un autre lit) Gr. Qadêé, mabec, brairêc, hoairecq,nbsp;nieairhaic, l’A.; tadec, pl. tadeguet, tadiguet; mabec, brerec, hoüerec etnbsp;hüueresec Chal. nis, voir marron). Tadec rappelle Ie gall, tadog patron.nbsp;Cf. lat. matrix, patricius. Mammenn f., pl. ou source Gr., rnamen,nbsp;mammen, monien, mommen source d’eau; « la mere du vinaigre, quinbsp;en est Ie levain » ; « selon M. Roussel rnamen al-lagat est la prunellenbsp;de l’oeil » Pel., cf. gall, rnamen petite mère. Voir amiegues, bau.
2. Man mousse terrestre, mousse rampante, en haute Cornouaille et en Vannes Gr., mousse d’arbre l’A., m. L. el l. 92; (lit de)nbsp;mousse 116, (étangbordé de) mousse 150; van, spoüe, kinvi toutesnbsp;sortes de mousses Trub. 6; a Plounérin mann. M. Loth, dans sonnbsp;edition du diet, bret.-fr. de Chalons, v. man, compare Ie gall, mawnnbsp;tourbe, irl. móin, qu’il rattache a la même origine que I’angl. moss,nbsp;mousse et tourbe. Voir queffni, et Urk. Spr. 197.
Manach moine. Sieur de Coet-Menach, en 1587, Inv. arch. Morb. V, 124; machty Cms, v. abati, pour manachty monastère. DuMinihy,
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mandrogen jeune fille grosse et grasse Gon., est Ie féminin de ce mot; cf. Ie fran^. « Frais » ou « sain comme un gardon », L’r estnbsp;ajouté, comme dans Jqntec, lontrec goulu, gourmand, et loche, pois-son de mer Pel. Le van. ne connait pas mandoc; il dit guënnicqnbsp;gardon Gr., guênnig ra. l’A. Chal. ms rend « gardon » par giiennicnbsp;et « goujon » par gougeon-, le Nom.- n’a que gouion goujon p. 45,nbsp;et gardoun gardon, 46.
Le suffixe de mandoc se retrouve dans le moy. bret. penn doe, têtard, pendolloc Pel., peendoléc l’A.; cf. hraoc bar, voir hrell-, bolocnbsp;pl. -oghet « poisson de mer de la grosseur et figure d’une ablete,nbsp;mais le ventre plus gros » Pel.; koe, leawc, leoghen, leaiughen, pl.nbsp;leoghet, leawghei, en bas Léon « certain ver, qui se trouve dans lesnbsp;grèves de la mer, lequel sert d’appas, pour prendre le poisson a lanbsp;la ligne » Pel.; ehoc, eheuc saumon; teureuguenn tique Gr., bret. moy.nbsp;teureguenn, gall, torogen tique, et femme ventrue, de tor ventre, etc.
Q.uant a la racine, c’est peut-être celle du lat. mandere, mandibula, gall, mant mkhoire, Urk. Spr. 200; mandoc viendralt de *manioe,nbsp;*mandetacos.
Cette étymologie est appuyée par un synonyme de mandoc qui était a 1’origine un sobriquet analogue : gargadenn pl. gardon,nbsp;goujon Gr., mot identique a gargadenn pl. ou, van. gargaieenn pl.nbsp;eü gosier Gr., moy. br. gargadenn gorge, gueule, gosier, en liautnbsp;breton et en v. fran?. gargate (d’oü le gargueion du Cath., sansnbsp;doute aussi gardon').
Manegou gants Cc, v. guisquaff; maneguaff, vêtir les doigts Cb; maneguenn f. gantelée, plante, mahneguéreg^ ganterie Gr., manné-guereah f. l’A. Voir hiiguen, et Rev. eelt. V, 189.
Mang manche Cb, pl. maingou Nom. 113, manigou iii. Ce sont deux facons de noter la même prononciation manjou : cf. peirgnbsp;perche Nom. ï^},perig 152, 175, 'pl. perchounbsp;nbsp;nbsp;nbsp;perigou loi; saog,
sauig sauge 92, chauig « chauge, 1. rhus », 107, ig Mangec reg. Quemp. 2^ en 1593, Le Manchec reg. Plouezec 2 v. Manchet 21nbsp;« celui qui a des manches »; cf. sa maingecq saie a manches Nom.nbsp;113; mantêll-manchêc smtoat l’A. La variante Le Mancec se trouvenbsp;reg. Quemp. 2'°, 2'’ v, et sur les deux cótés d’une feuille détachée,nbsp;qui date de 1598; elle existe encore aujourd’hui, sous la forme Le
Glossaire moyen-hreton» nbsp;nbsp;nbsp;2$
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en fr. Refuge, squot;' dud. L, xv% xvi‘= s., Nobil.; « babi tans de Lantriguer et du mynehy », Archives de Bret. VI, 119; « tout Ie menehy dud.nbsp;lieu de Treguer », V, 93 ; « avoir mennehi et franchise », 164,nbsp;cf. 165 ; « son minihy » VII, 69; « esd. port et havre, viile etnbsp;minihy » 70; Mesmenechi, n. de lieu, reg. Péd. 80 b (1580);nbsp;« et a luy appartient la garde... et deffense de ladite église etnbsp;minihis d’ycelle » en 1555 (11 s’agit de la cathédrale de S' Brieuc),nbsp;J. Geslin de Bourgogne et A. de Balthelemy, Anciens évêchés denbsp;Bretagne, I, 157J minic’hy, menehy, pl. ou moinerie, dépendances denbsp;la maison des moines, franchise, asile, refuge; rei ou douguennbsp;minic’hy da ur re, donner asile, retraite i qqn Gr.; minihi, miniki,nbsp;Chrest. 221. Dans Ie sens de « maison de moines », Gr. traduitnbsp;« moinerie » par manac’h-ty, manaty,.(mahnah-ty, mahna-ty, v. moinè);nbsp;l’A. donne menati m., monastère, et moinerie, appartenances dunbsp;monastère; menahereah pl. eu, f. moinerie (état monastique), syn.nbsp;de menéhage i., v. monacal-. Gr. a menec’hére:{_ moinerie, état monastique (cf. V. monachisme'). Voir lech:
Manc manchot, estropié, v. fr. manc; manq (jambes) engourdies (d’un ivrogne) Guer:(. Guill. 57; mancqui da manquer de (rendre)nbsp;D 177; ar pe^ a vancan deoc’h ce que je vous dois Bali 134, cf. 91;nbsp;tréc. an ineopere a vanq da denna les ames qu’il faut tirer (du péché),nbsp;Meielloiir an ineo p. 6, (=léon. an eneou pere o deus e^om da vesyinbsp;tennet, Melle^oiir an eneou f); rêy ar manq d’ar real donner tort auxnbsp;autres, Aviel 1819, I, 235-236, ha ni hon eus manq o credi avons-nous tort de croire 291, van. manque nou dés pzrce qu’ils n’ont pas,nbsp;faute d’avoir B. er s. 27. Gr. donne mancq pl. ed, dórn-mancq pl.nbsp;dórn mancqéyen, van. mancqed pl. mancqeded, manchot; Chal. ms a Ienbsp;fém. ur vanquell’.
Manchouer machoire C, mangouër Nom. 19, v. fr. menjouere-, majourniff macher Nom. 20, majourni Maun. (nianjoufli Pel.). Gr.nbsp;donne manjouër, pl. ou, machoire, comme un terme burlesque, etnbsp;manjouër, van. id. mangeoire, auge pour les chevaux. On dit ennbsp;pet. tréc. manjour m. machoire, sans ancune idéé de plaisanterie.
Mandoc « gargueton » C, -ocq pl. -ogued gardon, goujon Gr., mandok m. Gon., Trd. Le van. mandroghenn grosse gagui Pel., van-droguenn pl. ed dondon, gagui (surtout en mauvaise part) Gr.,
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cartes 340, mania he ^aoüern remuer les mains nianea manier, toucher, farfouiller Gr.; pet. Trég. mannial bouger, remuer; nianea-mant K maniement, » Gr.
Manifestation g., id. v. pvunt.
Mantra navrer Gr., mantra accahler, opprimer, navrer Gon.; niantr contrition Gr., défaillance; défaillant, lache, par»sseux Pel.,nbsp;mantr m. accablement, affliction, oppression Gon., f. dans ar vantrnbsp;calon la peine de cceur Avantur. 27; mantradur a galoun contritionnbsp;Gr.; mantrui accablant, navrant, affligeant Gon. Mantra répondnbsp;au gall, ntathru fouler aux pieds. Ce dernier est tiré de *matt-, Kel-torom. 107; mais Ie breton indique *niant-, aussi l’étymologie denbsp;mathru ^ccr *7nan-tr-, cf. éol.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc. Urk. Spr. 208, est-elle pré-
férable. Cf. Rev. eelt. IX, 382.
Maout mouton Cc, mout C, En Maoult reg. Guing. 56, Le Moult en 1477, Inv. arch. C.-d.-N., série D p. 45, auj. Le Maout; maud,nbsp;maoud, pl. méaud, van. m'éud, pl. ed, ér Gr.; fém. Moutes reg. Péd.nbsp;80 b, 176 (1580, 1600) dans « Maria dicta Moutes », « Jannettanbsp;Moutes », sans doute sobriquet de filles-mères; mautguenn peaunbsp;de brebis C, maou-quen peau de mouton Gr., pet. tréc. maousken,nbsp;cf. Rev. cc/t VII, 160; Mouter reg. Péd. 35 (i57i) = cornou.nbsp;maouter berger H. de la Villemarqué, (diet, de Gon.); maoïita, van.nbsp;meutein v. a. et n. battre et se battre a coups de tête, comme lesnbsp;béliers Gon., méütein pelauder Gr., maudtenn pl. ou peau de mouton, mautenn, maoutenn f. sorte de perruque du petit peuple, faitenbsp;de peau de mouton avec salaine; méaiidaich moutonnage, terme denbsp;droit seigneurial Gr. Voir Urk. Spr. 212.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Mar. Var var da gaout servicherien (être) incertain, n’être pasnbsp;sur de trouver des ouvriersMo. 230. Voir Urk. Spr. 201.
L’expression péren mar, pl. pér mar « corme ou sorbe, fruit fort acide et fiere » Gr., pireenn-marre corme ou sorbe, cormier 1’A.,nbsp;d’oü guëien mar, marenn cormier, pl. gue^ mar, marenned; sistr marnbsp;boisson de corme Gr., correspondrait-elle au fr. « poire d’angoisse » ?nbsp;II y a dans les langues romanes des mots assez semblables : fr. marri;nbsp;« être de maradje » être inquiet, remnant, a Montbéliard.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Mar. Mar emeux si j’ai D 190, mar dema s’il est 100, marnbsp;guerru s’il arrive Intr. roo, mar g’ anavept si vous counaissez 437,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
mar gabusont s’ils ahusent Refl. profit. 2; d. Rev. eelt. IX, 254, 255; XIII, 348.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Mar. Van. mar tant Chal., Gr., Pel; mar giiir e tant il estnbsp;vrai; mar ohliget omp tant nous sommes obligés; mar bras e é fispeign,nbsp;mar bras stat agondu tant est grande sa dépense, Chal. ms, v. tant,nbsp;cf. V. force, four, intégrité, rareté; Voy. 109; l’A., v. insuportable;nbsp;mar a bihuig é tant il est riche, l’A ^ (voir meurbet). Avec adoucis-sement de l’initiale suivante, au féminin : mar goh oai tant elle étaitnbsp;vieille Voy. 95. Cf. l’expression güélét mar divergond oai é seèl voirnbsp;combien son regard était farouche, 146. On confond quelquefoisnbsp;mar et ma : ma du é tant il fait noir Chal. ms', et inversement : marnbsp;querhét pour que vous marchiez Voy. 1; mar varhuein pour que jenbsp;meure Choas 193; evel mar coüessont comme ils tombèrent D 192; marnbsp;em bo pour que j’aie Mo. 275. Mar est un doublet de meur beaucoup,nbsp;et répond au v. gall, mor dans morliaus gl. quam multos, mortru gl.nbsp;eheu, combien misérable!
4. nbsp;nbsp;nbsp;Mar préfixe péjoratif : marnechet trés affligé D 169; -bleifi'nbsp;marlong loups dévorants Fei^^ ha Brei^, 9 aoüt 1873, p. i, col. i;nbsp;mar^onj souvenir vague Suppl. aux diet. 107; cornouail. margaloun.nbsp;chagrin Trd (cf. fall-galouni manquer de courage); marnaonet trésnbsp;affamé; van. güin fal, dister, margüen « guinguet » Chal. ms-, du v..nbsp;fr. mar dans marfoillei^, etc. Voir mer diaoul, mouien.
March cheval; marchbran corbeau male C, malfran, molm an, mar bran id. Gr.; mar-fran graillat, oiseau Nom. 38, rnarfran,nbsp;chouette ou choucas 41; cornique marchvran corbeau; niareyennbsp;chevaliers Cathell 19; marchegue^ chevaucher Quiquer, Morlaix,nbsp;1690, p. 135, mareguei Maun., mareges G. B. /., II, 84, voir lech-,nbsp;marchaff saillir une jument Nom. 321 ;1. catulire, 30; Marchic reg.nbsp;Péd. 73 b (1579) = « petit cheval »; Mareuc en 1477, Inv. arch.nbsp;Fin., série A p. 13, Marec reg. Q.uemp. 6 v, Le M. 7, Anniv. denbsp;Trég. 18, = « chevalier »; marheguer, mareguer cavalier Gr., mar-c’hegerG. B. /., I, 170, 194; MARHEcaAX, part. cêï chevaucher Gr.,nbsp;gall, marchoedu-, marrecqadenn chevauchée, mare- f. cavalcade, mare-caour, van. marecqour cavalier Gr.
1. En pet. Trég. 011 emploie gant de la même fa^on : n’elle qe qer^et gand skwi^ oa, OU gand a skwii oa il ne pouvait marcher, tant il était las; gand a c’houéiannbsp;ré tant il suait.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
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GLOSSAIRE MOYEK-BRETON
Marchat-lach lieu du marché Nom. 242, marchallach, marhalla, marhallè, marchalleach m., van. niarhalé Gr., du Mare’hallac h, dunbsp;Marhallac’h, dud. 1., xv% xvi' s., Nobil., voir lech; marc’hadiounbsp;marchés D 95, 96, -ajou, van. marhadëu Gr., cf. clevedtoü maladies D 87, 2 fois; ckvegeou 17, 143; banquetiou banquets 96; bouegeounbsp;aliments 58, bouegou Nom. 53; effegeou effets D 63, 132; convenchounbsp;couvents 104; injurou 114, -riou 116; mysterou 16, 74, -nou 95;nbsp;enoriou 47; goueriou canaux, ruisseaux 127, voir gouher; breselyounbsp;guerres 61, drougou maux 121, drougjo Ricou, 118; Marhadour reg.nbsp;Péd. 143, Le Marchadourr 119 b (1594, 1588), merchetour mar-chand NI, p. 106, marc’hadourien marchands D 107, -re:(ou mar-chandises 105.
Marchepi m. marchepied G. B. /., I, 282, 288; mdrehiff iovler, terme de tisserand, an marchou « les bois sous les pieds des tisse-rands, qui se lèvent et baissent 1’un après l’autre », 1. iusilia (liseznbsp;insilia') Nom. 172, fals mare’h entorse D dgt;S, fals-varcha faire unnbsp;faux pas Gr., v. fr. mémarchure; marchsont ils marchèrent D 193.
Marellet (Le) reg. Quemp. 2^^, = marellet (cheval) pommelé Nom. 32, hki^ marellet lynx 33, maréllétt pommelé l’A., marellednbsp;(prairie) émaillée (de fleurs) Balt 79, part. de marella bigarrer Gr.;nbsp;Le Marellec Quoatg. II 9 v; reg. Quemp. 11“ en i6or, bapt.nbsp;Guing. en 1746, etc., sans doute syn. de marellet-, marelladurnbsp;bigarrure, madrure Gr.; marellet, martellet diapré, niarelennet (cheval)nbsp;pommelé Chal. ms; a Gommenec’h eur pen-bas mariellet (prob. denbsp;*marigellet) un baton autour duquel on a enlevé une bande d’écorce.nbsp;Ces mots rappellent le v. fr. madré veiné, tacheté, voir madre. Cepen-dant ils semblent dériver plutót de marell f. jeu de la marelle ounbsp;mérelle Gr., marêll, morêll f. l’A., du fr., qui se rattache a méreau;nbsp;cf. \éon. marellou, van. marelleu boutons (d’argent) Celt. Hex. I, ii.
Mars (Le), en fr. de la Marche, s'' dud. 1., xvi, xvr s., Nobil.; mar-^, pl. you marche, frontière Gr., mare^, pl. marsou, marsiou Gon.;nbsp;d’un pluriel fran?. marcs} Voir mere.
Martin Martin C, Martin reg. Péd. 108 b (1586), du fr.; Mar-s^in 84, 161 b (1581, 1597), Gr., gouel Marzin la S'-Manm, Sauvé Prov. 821; gall. Maribin, du lat. Martinus-, cf. Chrest. 219, 221;nbsp;M. lat. 185, 187; voir meurzlargiez-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Maru. Na marue:( (cela empêche) que tu ne meures B éii est écrit comme si c’était un présent de l’indicatif, et en efFet ce -tempsnbsp;serait grammaticalement possible; mais les rimes étant en es, l’au-teur a en l’intention d’employer Ie subjonctif (on conditionnel) =nbsp;e:( marvhes (il faut) que tu meures B 706. Ret eo meruhet il fautnbsp;que vous mouriez Jér. v. red. Mermill mourir Cc v. coe^aff-, mervelnbsp;D 24, -dl 25. Maro il meurt 41, meruu 88, 131; meru Nom. 53.nbsp;Maruu la mort, i syl., D 161, marvu 26 (cf. leshanvii surnom 25);nbsp;maro i syl., 149; 2 syl., 154; m. : de^ct 153; f. : houma, hebênnbsp;Trub. 85 (gallicisme); marou D 125; cas ar maro une haine mor-telleBa/i 65 ; pl. marvou 162, Gr.; marouadj. D 116, marois., 118;nbsp;maruel (pécher) mortellement H 52, -vel id. D marvelamant id.nbsp;85, 99, maru- 99. Cette forme doit être imitée de mortelaniant 88,nbsp;mortal- 103, moriell- 87, 91, car ce suffixe adverbial, rare en bret.nbsp;moy., reste, dans Ie Doctrinal, propre aux mots francais ' : antiera-mant 43, commodamant commodément loi, couragus- 143, dign-135, egal- 15, eternell- 89, explicit- 86 (on lit explicité, forme latinenbsp;non soulignée, 1^0'), fauss- ^2, ferm-, Jidell- ^o, fidel-, general- 48,nbsp;gratuit- 29, grefus- loi, grief- 132, injust- 38, insansibl- i']lt;),just-34, legitim- 145, liberamant de propos délibéré 85, lihramant libre-ment 91, lihrement 86, licitamant 92, miraculus- 134, moral- 86,nbsp;necesser- 29, particulier- 28, paterndl- SS, principal- 56, pur- 121,nbsp;rcesonnabl- 107, real-scler- 34, sinipl- 100, sommer- 134. Voirnbsp;guers et Rev. eelt. IX, 379. La voyelle qui précède -mant manquenbsp;rarement : infinimant Aviel 1819,1, 30; hardimant, Intr. 312, anc.nbsp;éd., Jac. 43, hardiman Jac. tns 26, hardisniant, Gregor Massa la...nbsp;troel a brexounec, Landerneau 1846, p. 12; absolumant, Intr. 218,nbsp;219, anc. éd., etc.; pet. Trég. malmann (être) mal, indisposé, dété-rioré = v. fr. malement, mal; mais hardiamant Mo. 308, Mo. msnbsp;166; absoliiamant Aviell, 141; memesamant « mêmement » Jac. ri;nbsp;volontieramant volontiers, communamant communément Intr. 3;nbsp;dilijantamant diligemment 4, patantamant d’une fiicon patente 308,nbsp;anc. éd. yexpressamant expressément, tout expres Mo. ms 168, 229;
I. II y a par ailleurs peu d’exceptions, comme caranteüsemant amoureusement Chal. ms; laouenamant joyeusement, Intr. 213, anc. éd. — Les formes ennbsp;-ematt, données par 1’A. (voir mculy, moment), sont un compromis entre -emant etnbsp;mat bien, qui exprime proprement Ie superlatif de l’adjectif (pris adverbialemem).
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
27; mescher D 112. Micher besoin Son. Br. I^. II, 208; micheric bihan petit métier Chal.; mescherouryen manouvriers Nom. 63. Voirnbsp;L. el l. 14, 166, 144.
Mechtenn, niechien morve C, mehien, niillen Chal. ms; mehiec, milknec moïveux Chal. ms, meriec, niiriec Pel.; de *moc'hün, mêmenbsp;racine que moch pourceaux, et que lat. mungere, grec i^u^a.
Medecin médecin D 17 (pl. -et 107), medicin Nom. 302, meudeucin Ricou 78, midicin Ball 158, médecin Choces iri, médecinour Giier^.nbsp;Guill. 24, id.; médecin m. (une) médecine, remède Voc. 1863,nbsp;p. 49, medicineren Nom. 274, ar mede- D 30, -es 3 i, id.; er veudeu-cineres (savant) en médecine Ricou ro8; medicamanchou médica-ments D 17.
Mediation g. id. Cb v. banter; mediateur (g. id.) D 38, f. mediatrices 67.
Megium I. follis C, pour meguin Maun., vn miguinou soufflets Nom. 197, beguinieu soufflets d’orgue l’A.; cf. cornouaillais meghelnbsp;Pel., megel f. Gon. tique, irl. mtach, sac (i?w. eelt. VII, 36, n. 8),nbsp;boisseau; même racine que nioguet fuméePCf. Rev. morbih. III, 21.nbsp;Voir bagol, bihin, tnouien.
Faut-il identifier a meguin soufflet Ie bret. meguinaich, meguinéren pelleterie, mégisserie,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pelletier, mégissier Gr., van. meguin
m., micher meguin mégie, PA., Sup.-, meguinourr mégissier, megui-nereah m. mégisserie, meguinereah maroquin maroquinerie, mequi-niein laire... maroquiner l’A. ? Ge n’est pas probable. Peut-être meguin soufflet a-t-il seulement influé sur un ancien *meneguin tirénbsp;du 1. medicina, et qui sans cela n’aurait dü devenir meguin qu’ennbsp;vannetais et en trécorois. On tire Ie fr. megis, autrefois megeïs, denbsp;*medicaticium.
Meil, [pl.| meilly, mulet, poisson, meil-mean « barbon, barbel, barbeau, surmulet, 1. mullus, barbus » Nom. 46, meil run rougetnbsp;45; meilh, pl. y et ed, mulet Gr., meill, pl. i Maun., mei par lnbsp;mouillé, m., Gon., cornique mehil, pl. mehilly. La Gram. celt.^nbsp;1074, t:ire ce mot du lat. mullus, comme Ie synonyme nwullecg, pl.nbsp;-egued. Gr.; je crois que Ie premier vient de mugil, cf. franq. provincial mm'/, etc., Faune pop. III, 158.
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topogr. du Morbihan; Le Mavyc n. d’lio. en 1682, Inv. arch. Fin., série B, p. 266, 26^, — maotq un peu gaillard Gr., dim. du moy.nbsp;br. mau, maou, mao, cf. Le Mao bapt. en 1613, reg. Péd.; maóaatnbsp;devenir gai; relever de maladie; maóder m. joie, contentement,nbsp;santé Gon.
Maieu Mathieu C, Ma:(éD 89, 124, Ma^ev, Ma^éo, Ma^e, Mahe, Mao, van. Mahe, Ma^he Gr., Maheu, Choas 132 etc.; Mahé, pré-nom en 1477, Inv. arch. Fin., série A, p. 13; « la rue du Porz-Mahé », en 1539, auj. 1’extrémité de la rue S‘ Mathieu, ibid. ii.nbsp;Dim. Mazeuicn. d’ho. reg. Q.uemp. 6‘^ v, 7“^ (10“ v et 13% en 1601) ;nbsp;Ma^eiiic Mat^euic, baptisés en 1613, reg. Quemp.
Marron. Maë/^onnc^ marraine D 145; maërounés et mamm- macron Gr., maezronés et mam mdegj-on, pl. miiezroneset et maegronet Pel. L’addition de -ex_ s’est faite d’abord au pluriel : cf. pet. Trég. Unin-terves cousine, {kenentervez^ G. B. /., II, 54), seures bonne soeurnbsp;(seur, Rimou , seure-^, Miz^... santes Anna, Brest, 1877, p. 209,nbsp;pl. seure^et 207, seureuseud Gr. v. ordre); 293, Rev. eelt. III, 58.nbsp;Chal. ms a hoüerec et houeresec, pl. bouere:(eguet belle-soeur; M. dunbsp;Rusquec donnenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;soeurette. ’Sloiihaut, degrez^, goas, guers, le,
ny, saus, et Rev. eelt. XI, 183.
Me a contraignex, moi, tu me contrains Cathell 14, cf. choui a virctn je vous garde Jac. 15; c’houi a mens choaxet Peng., II, 97, etc.nbsp;’Vel me comme moi, G. B. I., I, 356.
Mecanic. QEufr niechanicq ceuvre servile D 99.
Mechance méchanceté, malheur B; mechanf, e mechang peut-être Pel., mechaneg Maun.; michang contant e vint sans doute ils serontnbsp;contents Mo. 151 (v. fr. mescheance, meschance, mechance, malheur);nbsp;meschancetènbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D 139; meschant méchant D 16, 90, 119,
mauvais (breuvage) 151, mechant 123, méchant 149; you Diet, élym., V. meschandet. Le préf. mes- a formé encore mestaoliou mauvais coupsnbsp;Truh. 168, et prob. mescalon remords, dégout (d’un plaisir passé)nbsp;Bali 65. Voir Rev. celt. XVI, 234.
Mechenn mèche Cb v. pourchenn, du fr.
Mecher métier, besoin, etc. Le Nom. écrit euit meger an gouaj (manteau) pour I’hiver, p. 112; euit micher vn soudart pour un sol-dat 113, etc.; euit mecher vn den maru pour un mort 283, euit miger
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283 ; ohrer mat bienfaiteur C (cornique niatoberur « probus », Diet, de R. Williams), voir drotic, oberer; mad-oberus bienfaisant Gr.
Dérivés : dim. Madic, n. pr., xv% xvii^ s., Nobil., madic bonbon Gr., tréc. madik assezbon; Madeuen. pr. Archives de Bret. VI, 88,nbsp;de Tiniadeuc squot; dud. 1., xv% xviquot; s., de Rosmadec s’' dud. 1. xv% xvi^ s.nbsp;Nobil., Madec xvi'* s. Inv. arch. Fin., série A p. 7, et Morb. V,nbsp;189; reg. Péd. 204 b (1606), madec naturellement bon et bienfaisant, bonasse Gr.; madek id., et qui a de grands biens, riche;nbsp;fertile, Gon., gall, madog, cf. Chrest. 150; van. madeleahus 4 s.nbsp;plein de bonté Guer^. Guill. 109.
Le van. niaterisse bonté Chal., materifs[, maderif^ humanité, douceur Gr., a la même terminaison que logerisse logis l’A. (moy. br. Ipgericxfy, taillerisse taillis, treillerisse treillis l’A. (jailleris, trillerisnbsp;Chal. nis v. bais, broquette); pand guïntery:^, van. pont guïnterys^ pont-levis Gr. {pont guinteris Chal. ms') ; tenneris, stenteris ur gulé courtinenbsp;d’un lit Chal. ms, stenteris tenlme, tapisserie v. nu; van. braguerif^nbsp;affiquets Gr. Ce suffixe provient sans doute du mélange des deuxnbsp;terminaisons francaises -erie et -is, ou plutót -éw sous une formenbsp;plus ancienne, parfois restée en breton : moy. br. logeicsp logis,nbsp;3 s., mod. logeyx^, van. logeris^ Gr.;por:{ guïntey:{ pont-levis Gr., cf.nbsp;V. fr. levels. Materisse est proprement le mot materi matière, altérénbsp;d’après les mots en -eris (cf. caualeris m. cavalerie, orangeris oran-gerie Chal. ms) et associé ensuite a mat. Chal. ms fournit la preuvenbsp;de ces confusions, en donnant materis « alloi », et er vateri es unnbsp;affer « le mérite d’une affaire». Yoïr meur, et Zeitschr. de Kuhn,nbsp;1893, p. 304; Urk. Spr. 199.
Matery matière D 25, matieri 128, materiel matériel adj. 58, H 2; voir mat. — Maternel. Marilh, registre, pl. ou. Gr., du v. fr.nbsp;marille, matricule, d’oü le berrichon marillier, marguillier.
. Mate^. Pl. mitixyen servantes Nom. 130, van. matéUyon id.. Rev. de Bret., de Vendée ei d’Anjou, juill. 1892, p. 60; mitifzjen domes-tiques, en général, Tnlt;A 165, 171, 172, 174, 175, 177-183, 190,nbsp;202, 203 ; serviteurs : o! bed... The a zo dibalamour evid dha vitiggiennbsp;o monde, tu es dur pourceux qui te servent, 94. YoirRev. eelt. III,nbsp;238; VII, 154; XI, 182, 183; XVI, 234, 235.
Mavyc dans Kaer-Mavyc villa en 1282, auj. Kermavic, Diet.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
qa:{iamant, 4 syl., presque, quasiment, Ricou 92, qasyamant et qasi-mant, Gr. Dim. : honestarnanticq tellement quellement, passable-ment Gr., forme prise au Nom., p. 304 : vnan ave saiiant honesta-nianticq « sauant tellement quellement » (on dit a S* Giet onnesta-mand passablement, voir hubot; cf. « luy avoit du bien honneste-ment » Tall, des Réaux 3'' éd. VI, 455). Marvus mortel Gr., Trub. 6.
Composés : marw-scdon, mar-scdon, mar-scdn bancs ou tréteaiix sur. lesquels on pose les corps morts a l’église en attendant leurnbsp;inhumation Pel.; marvor morte mer, quand les marées sont petitesnbsp;Gr., marvor ^ou a Pleubian, marvorin e ra k Pontrieux, il y a mortenbsp;eau, de mor mer. Voir leiden, mernenlic et Urk. Spr. 203.
Maruail merveille C v. soex^ den em maiialle a s’émerveiller Cathell 34; marvallet conter fleurette G. B. /., I, 266.
2. Mas. Mais mais D 53, 129, 158, mes 139, 164, 173, mas 47, Gr.; cornique mas, tnes.
Mat. Af Fei:^mat la bonne foi D 88 ; dorn mad main droite Guer:{. Giiill. 30; ar vad Ie bien Cat. imp. X, etc.; caret da vad aimer bien,nbsp;véritablement Bali 133 ; madaoti biens D 41. Ce mot peut indiquernbsp;une simple permission : van. mad-é il est permis (de confesser unnbsp;péché véniel, sans regret surnaturel) Choas 18; pet. tréc. madenbsp;dihein kiq hidi} peut-on faire gras aujourd’hui? Voir ar- 2. Mad!nbsp;eh bien Bali 152, md eta eh bien done Jac. 25, 85, pet. tréc. ma,nbsp;e’est bon! van. deitt ma revehaitt soyez les bienvenus Rev. celt. VII,nbsp;350 (il n’y a pas a corriger en mat'); Gr. donne aussi mad et manbsp;bon 1 mad-mad et ma-ma bon, bon; cf. ama « eh quoy » I’A.
Matos^grec reg. Péd. 122 (1589), Matou^groec 131, 186 b, 214. (1591, 1601, 1608), Matouigrec 135, Matou^groech 183, 196 b,nbsp;226 (1592, i6oi, 1604, 1611), Matou^groach 224, Matogroach II,nbsp;14 (1610, 1611) = « bon a (sa) femme », e’est sans doute un sobriquet individuel, car il est toujours précédé du même prénom, Yuo.nbsp;Peut-être est-ce une déformation populaire de Maiospe^ ^ bon;nbsp;époux » Inv. arch. C.-d.-N., série D p. 125.
Autres composés ; mad-ober, pl. you, = ober-mad, pl. oberyou-mad bienfait, faveur; mad-oberèr, mad-oberour, van. oberour-mad hieriMtcurnbsp;Gr., mad-oberour {choisissez. des ^ens.qui soient) vertueux Mo.
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ma oui magat Ie temps oü (votre mère) vous a nourri, soigné B 178, la rime exige au:{ merat ou maerat; voir Diet, étym., s. v. eue^hat. Lenbsp;Maerer, reg. Péd. 11, 4, Le Merer 16 b (1586, 1624), Anniv. denbsp;Trég. 7, Quoatg. 5, reg. Guing. 5, An M. 206, Le Mcrrer reg.nbsp;Quemp. 4'’, Le Mérer, en fr. Le Métayer, xvi‘= s., 'Hoh'iX. = merer,nbsp;meroiir fermier, merery métairieNom. 315, 235, nterouri f. Nikol.nbsp;103. Mereric bapt. Guing. en 1681, i683, = « P^tit fermier », cf.nbsp;Le Maerigo, led. Maerigou, n. d’ho. Arch, de Bret. VII, 206. Maerat,nbsp;merat = hYet. mod. mera, merat; me^a et meein ont une autre origine, voir me^aff.
Maes, champ. En meas Cb v. techet; cacet en meas bro Cms; en mais e bro Cb, van. Rouanné a vès-bro rois étrangers B. er. s. 226 j er mces-jc dans ce champ, cette place (laissée libre par la mer) D 187; pl.nbsp;Measou n. d’ho. en 1477, Inv. arch. Fin., série A p. t3; un meson,nbsp;rnesyou champ, 1. ager Nom. 233, 234, ur mesy)ad segall un champnbsp;de seigle G. B. I. I, 54; masyadou, van. masyadeü, masadeü rasenbsp;campagne, plaineGr.; mcesaër dan moch porcher Nom. 316; messaatnbsp;garder les bêtes Maun., mesa, mesan faire paitre G. B. /., I, 170;nbsp;pad ma vije da ve^ tandis qu’il était aux champs, a garder les trou-peaux Kant. Z. V. 37; mésiad 2 s., pl. ed campagnard Gon. Voirnbsp;ves.
Maestr an scol maitre d’école Cc; masireset maitresses, patronnes' D 106; pet. tréc. mécho maitres, patrons; maistronein maitriser Chal.nbsp;ms; mastroniein 4 s. Guer:;. Guill. 2; meastrouny, mastronyei, -nyaichnbsp;autorité, maitrise Gr.
Mae^ur. Masses tu nourrirais B 700, rime a c;( O3'); mesuur nour-rir D 52, méhur l’A.; mag il nourrit H 2 (pas d’inf. magafu); Le Magnet Anniv. de Trég. 6 v, = nourri, cf. Le Dromaguet, Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., série D p. 154, voir drouc; Magado n. d’ho. Arch, denbsp;Bret. VI, 183,= gall, magadwy nutriendus, cf. Karadou, voir dis-comboe; magaden nourrisson Nom. 13, magadenn pl. ou Gr., gall.nbsp;magadenj magadure^ nourriture D 133, -er 189, magus nourrissantnbsp;Gr.; magadurr nourriture, a Rhuys bestiaux, magadêll, maguereahnbsp;nourrisson, magadeell « qui est sans-souci » l’A.
Le plur. maguereusou nourrices D 112, magen-110, magueu-100, ar Vagnerespn, rime ou. Chanson... ar Faguereiet, chez Ledan, str. r, est
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semblable a^(;Me«3;c)héritières, filles uniques Vie de saint Patrice, myst. bret. cité Revue de Bret., de Vendée et d’Anjou, nov. r888, p. 346;nbsp;amieguesou sages-femmes D 13 2; dènt debreresou « dents maschoires »nbsp;Nom. 20; raoy. br. brasesou (^kmmes') grosses, cai-esou Amies, guerche-sou, -esaou guercheset') vierges, martyrisou, lis. -esou (et martyriset,nbsp;lis. -eset} martyres, santesou, -esaou (etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;saintes, = gall. sante-
sau, etc. On ditaBatz(Loii'e-Inférieure)denem3;raccommodeuse, pl. eo; kohereis « porteresse », i. e. porteuse de sel aux marais, pl. kohere^eo-,nbsp;mais niei:{ nièce, pl. nie^eit'. Le van. a encore pour ces mots unnbsp;suffixe pl. -i, gutesti (^etguïe^et) chiennes, Chal. ms, leanezi religieuses,nbsp;L. el L, 92; héyesi biches, voir hei:{es; polesy (et polesed) poulettesnbsp;Gr., polé^i, pelé^i FA., pelaigi Chal. (pet. Trég. póle^i^'), sing, vrnbsp;boks Kom. 39. 'Vokcannaff, marron.
Magicianet magiciens D 87. •— Magistrat magistral Ca tech. 8; magnificg magnifique D 197; a so magnifica (la musique) qui estnbsp;trés belle 164; mannéfic, Mo. ms 181; cf. Rev. eelt. XIV, 309.
Maignon en 1577, reg. Plouezec, 12 v, Le Móïgnen Anniv. de Trég. 10 —mignan chaudronnier FA., magnouner Pel., maignounernbsp;Gr., du V. fr. maignan, meignan, maignen, magnan, mignon, etc., ital.nbsp;magnano serrurier, que M. Koerting tire de *tnachinanus. Voirnbsp;Minter.
Mailluraou maillots. Le sing, est mailhur Gr.; Pel. donne ntail-liiren, pl. -nnou, et FA. maillurênn f., pl. eu. Ce mot vient du v. fr. tnaillticl, mailloul, d’ou le dim. mailloulot, maillot a Montbéliard.
Majesté majesté D 36, pl. magesteou 195. La contraction meste N 1519 répond au v. fr. maisté, Borel.
I. Mal mMe. CL mailh délibéré, hardi, adj., et maitre habile en son art, expert, bon dróle, subst., pl. ed Gr., mail maitre, hommenbsp;important Trub. 48, eur mail louarn un maitre renard 44, ho mailnbsp;neve^ leur nouveau maitre, chef (des soldats) 53, mail an dachennbsp;vre^el (devenu) maitre du champ de bataüle 163, mailhou gensnbsp;habiles, savants XVIII, mail ar mailhou le maitre des maitres, Dieunbsp;2oé; mailhouny maitrise Gr., mailhard petit maitre, bon dróle;
1. nbsp;nbsp;nbsp;Konsordeit sert de pluriel a la fois a konsort ami, et a konsordei:^^ amie. Le pl.nbsp;de seüt saint, est sendeo, celui de sendeis sainte, est sendeit.
2. nbsp;nbsp;nbsp;O iene:(i vos poulettes, Peng. II, 191, pour ene^i, influence par iare:(etl
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Mansec-, cf. chucre sucre l’A., moy. br. cxiicr, etc.; Rev. eelt. XI,
Manier manière m. : try manier Cb; i. : peder manier Cb, en vannyer ma en telle manière, 1. ita Qms, et van. ur vanier estrang’nbsp;un étrange procédé Chal. ms; mannier Cbv. oil; maniel Intr. 1341nbsp;eollmaniel, an ear ane^ toute sa contenance, son air Bali 184.
C’est, je crois, ce mot qui, ayant perdu sa dernière syllabe ~ier, se trouve former Ie second terme du composé moy. bret. unvan, unnbsp;van, unvoan, un moan égal, semblable; comparez vnuanyer 1. uni-modus C, et un van, a un manyer B 310. Cf. e nep mann, en aucunenbsp;facon, Jac. 51; mar gherbu gheneoc’h treanti an disterha man s’il vousnbsp;arrive d’enfoncer Ie moindrement (dans la mer), Truh. 330. Nenbsp;grahen nep man dia be^a doaniet « je ne ferois aucune mine d’êtrenbsp;chagriné » Pel., est évidemment un vers moyen-breton; d’après sonnbsp;ry tinne, il doit être tiré des Amours du vieillard ; cf. Nac ada per lésnbsp;hen toue^ ar wq nioch Pel., v. toiieg^, etc. Var van o ampresta sousnbsp;prétexte deles emprunter, Mo. 229.
C’est également Ie van. meni m. « manière, sorte », « race », « engeance », « espèce », meni cricheinn « manière de chrétien »,nbsp;meni ou gourr-huguenautt « manière ou espèce de huguenot », meni-huguenautt « enfariné », meni-queguinourr « fricasseur », meni-follnbsp;« folatre», meni-amouatt « hipocondre», meni-volanté f. « velléité »,nbsp;meni-bosseenn f. « tac, maladie », l’A.; enn derian meni-bossennéc « lanbsp;fièvre putride » (s. v. sudorifique), meni-argantt m. « billon » (aunbsp;Supplément'); meni~manniéle « espèce » l’A.; cf. er meniérfang-génbsp;cette sorte de boue Burhudeu en Intron-Varia é Lourdes, Vannes,nbsp;1873, p. 17; ur meniér bouistr une sorte de boite, Brediah er fé.nbsp;Vannes, 1861, p. 180; un manier eutru « une manière de gentil-homme » Chal. ms; hors de Van. manyell-mauryan moricaud. Gr.,nbsp;7naniel cas quelque sentiment de haine, ar vaniel-cas- se cette aversionnbsp;Bali2^'); moy. bret. manier amplastr sorte d’emplatre Cb, vn maniernbsp;boet une sorte de mets, v. pastel, vn manier olijf « eest une manierenbsp;doliue o, V. oliuen; manyer preffmt sorte d’insectes B 384. II y a dansnbsp;plusieurs de ces expressions une nuance de mépris, comme en francais dans « une manière d’idiot » = ur meni-foll, etc.
Cf. V. bret. costadalt = cusios altaris,\o[r autel; moy. hret. cagrhet, combien beau =nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;voïv goagi; van. hui dans ioul-hui tiou
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d’un fossé pour attirer Vem = huiérr, huérr égout l’A., un huére un conduit ChaL, du fr. tuier, cf. eguèr « esguière » Nom. 158, pl.nbsp;eguerou 134, voir hubot; van. daripoennte du fr. arrière-point; voirnbsp;hreu^r, ilyeauenn, garnn, gyhyer, hirin.
Le van. enderlicq dernièrement Gr., contient Ie diminutif de = franc, dernier; pour le changement d’« en l, voir orniff.
Dans les noms d’agent, ~er se supprime quelquefois ; voir quere, quiluigien. II est, au contraire, ajoutédans le moy. br. scruyuaigner,nbsp;auj. skrivanier, écrivain; van. perhindour VA. (moy. hret. pirchirin'),nbsp;pèlerin; van. peurerion des pauvres, etc.
Une autre variante de manier est, en vannetais, nierier : ur merier brut, ur merier uoeh des voix confuses Chal. ms, litt. une manière,nbsp;une sorte de bruit, de voix, s. v. voix; ur merier derhian, fièvrenbsp;lente, s. v.fiévre^. II y a la le même changement d’n en r que dansnbsp;van. eeret oiseaux Chal. ms, v. raniage, a Batz ereit~moj. bret.nbsp;e^net; eroüet et anoiiet froid Chal. ms, v. transir; gurenen, a Sarzeaunbsp;guininen abeille; hanv, harv nom; laruu’ flux Chal. ms, larhuë,nbsp;lanhu'é l’A.; linal, lennat ortie Chal. ms, a Sarzeau lêrad, Rev. eelt.nbsp;ni, 55 ; en tu diereb, en tuaenep a l’opposite Chal. ms; cf. bret. mod.nbsp;an tu erep et anep « le cóté de l’envers » Gr.; urvan d’accord =nbsp;unvan, de unvanier; mintjic et mirwic de la mie Pel.; heurling cau-chemar Pel., hurlink, heurlink m. Gon., gall, hunl.le, hunllef id.nbsp;(et peut-être hiirlou la goutte Nom. 262, urlou, droucq sant Urlounbsp;Gr.); morgo collier des chevaux Pel., gall, mynci} En pet. Trég.nbsp;mvrblu poil follet, duvet, prob. de *marblu~gz]\.. manblu, de mannbsp;petit, et plu plumes; dans marbleo Maun., marblew Pel., marbléau,nbsp;van. marbléü Gr., marbléau Chal. ms, marbléó m. Gon., l’a primitifnbsp;est resté, mais la seconde partie du composé a été assimilée, parnbsp;étymologie populaire, au mot bleo, cheveux. Voir un.
Du V. fr. se manier se remuer, nianiement action de remuer God., vient mannea remuer (les jambes), a Ploaré, Rev. eelt. IV, 73;nbsp;nianea remuer (les pieds et les mains) Nikol. 8; quement a vani ennbsp;dour omnia qu® moventur in aquis Heuryou de Le Bris 318, nouv.nbsp;édit. 319; nep en devegp maniet celui qui aura pris du mouvementnbsp;(pour s’enrichir, le dimanche) Trub. 162; manea kartou manier les
S. V. lent, on lit ur marier (mot biffé), merier dariant.
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Meilh, meilh an dórn, van. meil-dórn poing Gr., nieill dorn Maun., meill dourn , Chal. ms, meill, mdll-ann-dourn Trd, meJdorn Pel., mei,nbsp;mel-ann-dourn Gon., cf. irl. ntul-dorn, et probablement aussi gall.-moelddiurn. Meilh an dórn dolt être une expression semblable a pennnbsp;ar chlin « Féminence du genou » Gr., voir cap i et J 54 b; lanbsp;racine est sans doute la même que dans Ie bret. moy. mellenn annbsp;penn « fontaine de la tête, 1. sinciput », irl. nmllach sommet, tête,nbsp;sanscr. mürdhan, Urk. Spr. 219. En gall, il y a eu influence desnbsp;composés de moei chauve, nu, comme moelfryn colline au sommetnbsp;arrondi (voir moaï).
Meis intelligence, en Cornouaille, Suppl. aux diet. bret. 89; van. laguatt-mé prendre garde l’A.; cf. ibid. v. galoner, eucharistie, consi-dérant; mé Chal. ms v. aguets, éviter, évitable, guet, garde; lacat menbsp;épier, surveiller, prendre garde; quentoh me a plus forte raison, s.nbsp;V. fort, raison; turel mé de faire attention a Voy. 97, taulet-mé de
remarquez 53, H____E daul méd{e), lt;s. elle examine (son parler) »
L. el l. ^2; doh en ol é taul mi il prend soin de tous (rime a sotircï), Guer^enneu eid ol er blai, du P. Larboulette, Vannes, 1864, p. 17;nbsp;hors de la rlme.pe daulan mi d’é boénieu quand je considère ses souf-frances, Guer^. Guill. 118. De *meiz^ par 3; doux, pour *mid, voirnbsp;gluei:(; cf. gall, meddwl pensée, esprit; v. irl. midiur je pense, mêmenbsp;rac. que gr. p,éBj[j.a4 etc., Urli. Spr. 203, 204.
Mèl, melaich, van. meel, mil, melachmie\, mèla, van. melein emmiel-ler, mélet emmiellé, doux comme Ie miel Gr., cf. gall, melu faire du miel; mélek, méluz mielleux Gon., gall, melog, melus; meier iahri-cant de miel Trd; van. melis fade, insipide, melisder insipiditénbsp;Pel., mekiour vantem Chal. ms, melle^our daxtenr v. valet, melesourv.nbsp;assaisonnement, pl. er melle^erion v. prester; melesoureh, mele^oureh flat-terie v.partir; gall, melys doms. (jnelusder, cornique melder douceur,nbsp;gall. melusoemm\e\\er'),x. bret. Uuiu-milis, v. irl.milis, gzed. Melid-dius, Melissei, etc., dérivé de*melit- = p-éXt, cf. Ét. gram. I, 32*-35*;nbsp;Urk. Spr. 213.
De la encore plusieurs noms de plantes : gall, melog chèvre-feuille, etc.; voir melchonenn, mell.
Melchonenn trèfle C, melchenenn Cb, melchenen, melchen f., pl. mel-ched Gr., mêlehonnénn, pl. -eu et mêlehon l’A., pet. tréc. ntejehon; melchenek f. champ de trèfle, prairie artificielle Trd. Composé de
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me/ miel; cf. melaouiinn mélilot Gr., en gall, meillion y ceiriu, viêl y ceirw, meillion tair dalen. Voir mell i.
Melcony méditation Cb v. pridyri, melconny pe study 1. opera, v. ententajf, melconiff (yplem de) pleurs, v. enterraff; melconi m. chagrinnbsp;Choas 211, tréc. nielanconi, Guer:{ nevex^, chez la veuve Le Goffic,nbsp;str. 5, 9, 29, Avant. ii; -ny, nis. eelt. 97 de la Bibl. nat., f° 22-melconiaff penser, avoir coeur, melconyus pensif, méditatif Cb, -iusnbsp;triste Voc. 1863, p. 42; (agonie) douloureuse Collocou archalvarnbsp;de Le Bris, Quimper, 1827, p. 343; du v. fr. malenconie, cf. ital.nbsp;malinconia, esp. malenconia.
Melen jaune, tréc. melon (cf. xodbon lés soupe au lait; joscon, voir javet-, Rev. eelt. XI, ; famelon femme Histoariou, 195, etc.), denbsp;*mellinus pour mèlinus, ladin mellen (Schuchardt), v. fr. melin, jau-natre ? Voir Urk. Spr. 213. Melennou-wioti des jannes d’oeufs; meiennanbsp;devenir OU rendre jaune, blond Pel., me/ewMfl, van. melennein, milenneinnbsp;teindre en jaune Gr., cf. gall, melynu; melennaat, van. meiennat, rne/en-neih devenir jaune, melennadur m. jaunisse, melennard jaunatre Gr.;nbsp;MÉLENDER m. qualité de ce qui est jaune Gon., gall, melynder. Mel-LENNEC verdier Maun., melennec, -nnoc Pel., -enecg Gr., mélénehnbsp;ni. Gon.; gall, melynog linotte, chardonneret, cornique molenecnbsp;chardonneret. A Sarzeau mileinetch, Rev. eelt. III, 53; en pet. Trég.nbsp;mélegann, pour le male, (de *melenegan'), rouxegann pour la femellenbsp;(de roux, roux, cf. Faune pop. II, 199). Pet. tréc. melenux jauni,nbsp;couvert de jaune.
Melenn moëlle C, mèl Gr., mél m. Gon., Guerx- Guill. 44, méle er peenn cerveau, cervelle 1’A., mél er pén Voc. 1863 p. 39, méleennnbsp;f., pl. eu cervelle PA., mélen Choas 72, nulen L. el l. 136; hautnbsp;cornou. mèl, van. meel sève Gr., cf. boëll m. « moele, parlant desnbsp;arbres, et de quelques plantes » Gr.; melus « moillé, plain de ius »,nbsp;1. succidus Cb, v. jus-, moëlleux Gr., méluss l’A.; mèlecq id. Gr.,nbsp;mélêc 1’A.
Melhuedenn limas C. Melfeden mor, bigornen limacon de merNom. 44; melc’hota, melfeta, melchuëta chercher des limacons; van. mel-huënn pl. melv vaoxvQ Gr., mélhuén, f., melve, pl. méllménneu l’A.;nbsp;nielhuënnecq morveux Gr., mêlhuénnêc 1’A.; melvenneucg celui quinbsp;marche a pas de tortue Gr.; gall, malivod limagons. Prob. dérivé denbsp;*molu- mou, d’oü p.wX'jr, angl. mellow, etc.; voir dyvalau, milhexr.
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Morb. IV, 92; mmexjus, menezyecq montagneux Gr., ménésiek Gon., mannéêc l’A., gall, mynyddog; menegad, pl. -:(idy, -^is montagnardnbsp;Gr. Voir Urk. Spr. 210.
Mengku^ mine G, mangleuz^, meingleu:^ pl. you, van. menglé pl. menglèyëu mine, mangleug^, niceingleug^, van. mengle f. carrière denbsp;pierres Gr., mden-gleu‘i carrière, pierrière Pel., mein-glce mantale, etnbsp;par aphérèse glee mantale mine de métal l’A. (voir huhot), meinglénbsp;m. carrière l’A., pet. tréc. mengle i. mine, carrière; mcengleu^yèr ^\.nbsp;-erien, mcengleu:^èr pl. -géryen, -gidy carrier Gr., mdengleuTter Pel.,nbsp;meinglaiotir , pl. -ierion l’A.; mdengleu^i tirer la pierre d’une carrièrenbsp;Pel. II y a la deux mots distincts, qui répondent, l’un au gall.nbsp;mwynglawdd mine, de nmyn métal, voir Urli. Spr. 205, 1’autre aunbsp;gall, rnaenglawdd carrière, de maen pierre. Voir metall.
Menn chevreau, fèm. mennes Gh v. yourch; nienned chevreaux, van. mennen Celt. Hex. I, 8, menen, dim. menigeu L. ell. 130; men-ned gaour et mennou-gaour chevreaux; mennad moutonnage, t. denbsp;droit seigneurial Gr.; mênnein faire ses petits, pari. de la chèvre l’A.nbsp;Non Idg. Forsch. II, 369; Urk. Spr. 211.
Le Diet, et colloque de Qriiquer, Morlaix, 1690, a, dans un « dia-logve plaisant », p. 65, cette formulette rimée : Caera mah jar scra-peres, d vuoua é doüar carahes, so het gant ar Vannigueres en gouard an Euo « le plus beau fils de poule grateresse, qui fut en la terre denbsp;Karhaix, est emporté par l’Ecoufle en la region des Cieux »; cf. Rev.nbsp;eelt. XVI, 175. Mannigueres « écoufle » doit signifier proprementnbsp;« chasseuse de petits quadrupèdes » et dériver du dim. mennik : cf.nbsp;lat. aquila leporaria (fr. sacre, bret. giloüet, giroüet), Nom. 37; br.nbsp;logodtaër tiercelet Gr., fr. dialectal ratié, xuriguer hobereau, etc.nbsp;Roll., Faune lï, 2^, 32, 53.
Mennat. Menna ff da 'lesell je veux laisser D 172; euoé mennet, hae inspiret ere il fut sollicité, poussé fortement (a faire) 188, hae h voenbsp;mennet de anlevi et on voulut l’enlever 195 ; vi:(e hetmenned da^onjalnbsp;(celui qui l’aurait vu) eüt été porté ii croire (que c’était un ange),nbsp;Bali 164; mennout a ra va bolontex, vad mond diganeen la patience estnbsp;sur le point de m’échapper 15 2-15 3 ; va c’halon a ven ranna mon coeurnbsp;va'se briser Avantur. 33. Voir monet.
¦ Je rapporterais a mennat, plutót qu’a la racine celtique de menee,
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lebret. pensee. II est expliqué par nbsp;nbsp;nbsp;*menêios. Et. gram.
I, 64; maïs son était d’abord un r; Grég. écrit menos pensée, avis. La variante mem, que donne aussi Grég., ne vient pas phonétique-ment de meno\, car elle appartient au même dialecte, inalgré l’indi-cation contraire de Trd. Pel. la cite comme usitée en Léon; et onnbsp;lit, par exemple, a ve savet hor meno outan (un subordonné) contrenbsp;qui notre esprit est prévenu, Intr. 326; Ie 3; doux ne tombe pasnbsp;dans la langue de eet ouvrage : cf. nado^-vor boussole 402. Menos etnbsp;meno sont dans Ie même rapport que gortos attendre et Ie van. gortonbsp;attendre (gall, giuartu) : en bret. moy. (comme en cornique)goftornbsp;est l’infinitif et gorto- Ie radical verbal; voir dirhaes, eus^ 2.
Ment. Mant, mént f. taille Gr., ment, mend f. Gon.; meênntt taille, nieentt m., pl. -ndeu stature l’A.; pe vou en é vent quand il sera grandnbsp;Guer^. Guill. 140, én on men, r. en (être) dans toute leur force,nbsp;tout leur développement L. el l. 64; erven la taille Voc. 1863, p. 41,nbsp;cf. Celt. Hex. VII, 7 (voir Rev. celt. XVI, 199); ma daou vent a bil-fen pa vean animet quand je suis en fureur, je battrais un hommenbsp;ayant le double de ma taille Jac. ms 25; pet. tréc. rnenti. taille,nbsp;niente 7nad (de metitet') qui a une bonne taille; mentek adj. et n. masc.nbsp;qui est d’une grande taille Gon., adj. Trd; Pont-ar-Mentec n. d’unenbsp;'^ssue Lw. arch. C.-d.-N. série D, p. 154. Voir Urk. Spr. 219.
Mer diaoul unan du diable si une seule (est restée) B 468, ou plus exactement « au diable Tune qui est restée », comme on disaitnbsp;autrefois en francais ; « adonc tons perdirent leurs coingnées. Aunbsp;diable I’un a qui demoura coingnée » Rabelais, Pantagruel 1. IV,nbsp;prologue; « au diable I’un qui a I’esprit de luy en conter », Talle-tnant des Réaux, 3= éd., 1856, V, 455; « au diable I’aveugle qu’onnbsp;y a encore mené », IV, 358; « au diable les arrerages qu’onnbsp;payoit » VI, 255; « mais au diable qui s’y résoud » Fougeret denbsp;Monbron, La Henriade travestie, 1745, chant II, etc '.
J’ai comparé le tréc. mer dem deu! mer dem done! sorte de juron, cf- V. fr. par la mère Dien, par la merdé. Mais il y a d’autres locu-
I- On employait de même « au diable si » :
Plusieurs gens coururent après...
Mais au diable s’ils I’atteignirent.
Loret, Muse historique, 21 avril 1659.
Glossaire ^noyen-hreion. nbsp;nbsp;nbsp;6
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Membr membre D 100, 162, menipr 42, 91, pl. -ou 41, 67; voir ah, p. 12.
Memoar mémoireD 24, mentor 66, 93, voir ab, p. ii, 12; memo-ratiff « homnie qui moult comprend en sa mémoire » Cb v. quemeret; niemoratif hbenefigoïi Doüé qui se souvient des bienfaits de Dieu D 180;nbsp;beet memoratif souvenez-vous ms. eelt. 97, f° 23 v°.
Men pierre. Mean Cb v. tailler, hanterajf, D 33; menec « pier-reur » 1. lapidarius Cb, men tan pierre a feu v. caillauenn-, manstal « accoudoir, perron, saillie ou proiect de la maison » 1. podiumnbsp;Nom. 142; mem benaf pierres carrées 141, er men touch’ Taimantnbsp;Chal. ms v. puissance-, meinaat empierrer Trd, nieenecq, meinecq pier-reux Gr., meinnêc, meinniêc l’A.; meinecg pl. -egou, van. -egui lieunbsp;pierreux Gr.; Lanméanec n. de lieu en 1477, Inv. arch. Fin. série A,nbsp;p. 14; Menec-an-Guern pièce de terre, Inv. arch. C.-d.-N. série E,nbsp;p. 40. Yoiï mengleui. Cf. lat. mcenia, etc., Urk. Spr. 196.
Menatt m. pl. -adeu, « pairée, mesure ...de Vannes ...pesante depuis 235 livres jusqu’a 240 »; « septier de grain », TA., cf. s. v.nbsp;quart, van. d’auj. menad, cf. argot fr. menée douzaine, voir armennatnbsp;et Rev. eelt. XIV, 287,
Menauet alène C, menaoüed, pl. ou, van. menéüed pl. -éii Gr., ménaoued, minaoued m. Gon., mineaouétt m., pl. -édeu l’A.; dim.nbsp;nienaoüedic, pl. -doüigou; menaoüedèr alenier, faiseur d’alènes et d’ai-guilles; menaoüedi percer a coups d’alène Gr.; voir Urk. Spr. 216.
Mendiant. Mediant Cms, Cb v. clasquer, cf. cornou. maidiant, pl. meidiantet homme inutile, fainéant et lache Pel., vóir Rev. eelt. XVI,nbsp;188, 189; mandiantet mendiants D 112.
Menec mémoire, souvenir, réminiscence, attention Pel., me-necq nouvelle, en bas Léon, Gr., menekm. mention, note Gon., gall. mynag m. rapport, irl. munigin confiance, cf. moy. bret. goanac;nbsp;même racine que [j.évoc, memini, moneo, Urk. Spr. 209, 210, 282.nbsp;Voir mennat.
Mene:{ montagne, m. : mene^ Falern, hac e cresq ennaff guin mat « montagne de Falerne, oü croit trés bon vin » Cb v. guin. En van.nbsp;naoyen mane:{ (mod. mane), woit Chrest. 220; « Notre-Dame-du-Mené » en i^^6, Inv. arch. Morh. V, 325, pl. mene^ou’D 93, dim.nbsp;tnenezic Nom. 231, « sieur de Kermene-^c » en 1580, Inv. arch.
-ocr page 129-402 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEK-BRETON
Melin. MilHnneue:( reg. Péd. 152 (1596) = « moulin neut ».
1. nbsp;nbsp;nbsp;Mell mil, millet C, mèll, mil Gr., mell, mél Pel., niell m.nbsp;Gon., van. méll m., pl. eu l’A.; yod mèll bouillie de mil Gr.;nbsp;MÈLLECQ., hro niéllecq lieu abondant en mil Gr., cf. de Trémillec, s''nbsp;dud. 1., xv% XVI' s., Nobil.; Le Milloc’h, n. pr., xvii' s., Nobil.,nbsp;van. milloh linotl’A. (cf. lineguès linotte Gr., de Uti); millaiiss, mil-larr, m., paille de mil, l’A., milar, pious milar Chal. ms. M. Lothnbsp;admet que piell peut venir d’un eelt. *millon, répondant au lat.nbsp;milium, M. lat. 185, 186. Yoiï carrec, mél, melchonenn, min.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Mell an chouq an gou:(oucq, chignon, nuque du col, Nom. 20;nbsp;melle-gou:(ouc 1. cervix Pel., mell-gou^oult m. nuque Gon., poull arnbsp;mellou eus ar gou^oucq Gr.; mellou certaine herbe dont la racine estnbsp;toute noueuse Pel., renouée Gon.; mellek plein de jointures, denbsp;vertèbres, de noeuds Gon., -ecq male, viril, vigoureux Gr., d’oü lenbsp;n. d’ho. Le Mellec, cf. gall, cymmalog; même racine que ij.£Aoj,nbsp;Urk. Spr. 215.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Mell il mêle, dans nep en entmell aguir « qui de droit traicte »nbsp;Cb V. juridiction; èn hem vellout se mêler Gr., van. hum vêlein B. er s.nbsp;69, pet. Trég. ’n im vélan; différent de èn hem emellout. Gr., moy.nbsp;bret. emellaff; du fr., cf. cornique mellya.
Mellal jouer h la soule B 370, souler, se divertir a la soule, part. melkt Gr., mella Pel., meêllatt l’A., mêllatt, niêllein Sup., v. mellat;nbsp;mell {., pl. OU « soule, boule de foin couverte de cuir que l’on jettenbsp;en Fair » Gr., ballon, grosse balie a jouer Pel., meéll f. pl. eu soule,nbsp;dim. meellig, pl. -gueii « bale de jeu » l’A.; mellad pl. ou, van. éünbsp;soulerie, action de souler Gr., mêllatt m., pl. -adeu « mellat, jeu dunbsp;ballon » l’A., Sup.-, melladen, melladec assemblee de ceux qui jouentnbsp;au ballon, et des spectateurs Pel., c’hoari-ar-veladec, redec-ar-vel jouernbsp;il la soule (a Lézardrieux, etc.), Plabasque, Notions... sur le littoralnbsp;des C.-d.-N., III, 238; meller joueur de ballon Pel., mellèr, van.nbsp;mellour celui qui soule, souleur Gr.; voir la Galerie bretonne de Perrin, Paris, 1838, t. III, p. 17-24. Le Diet, de TA. n’est pas le seulnbsp;document qui donne mellat en framjais : cf. « quidam ludus valdenbsp;perniciosus..., nuncupatus vulgariternbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cum stropho rotundo,
grosso et eminenti », en 1440, stat. synod, de Raoul, évêque de Troyes (God.). Voir bagol.
-ocr page 130-406 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
tions modernes plus voisines de mer diaoul : Mar ioul goennek eno assur nen deus chomet il n’est point resté un sou Peng., I, 194; nenbsp;voa maryol qi.... Oer fidel... evel ma oa il n’y avait pas un chiennbsp;aussi fidéle que lui Chanson ar chi Moustach, chez Ledan, p. 2; manbsp;ioulch bane a gwrt (pour nep?') bane... na evin me je ne boirai pasnbsp;une seule goutte Peng., II, 60.
Mar doit être Ie v. fr. mar dans « Et jura... Que mar en leiront nul Sarrasin retourner », God., v. mar, i; de mala hora, Meyer,nbsp;Gram. des l. roni., I, 559. Ce mot est quelquefois supprimé : ac ennbsp;dioul biqiien na retornet dar guer (vous irez dans la rivière) et dunbsp;diable si vous en sortirez jamais, Mo. ms 125 ; dioul hinin vano dunbsp;diable s’il en reste un, 192; dioul esquen a garquet qtien 'a houdénbsp;craisdé du diable si vous chargez un brin jusqu’après midi, 134;nbsp;c’est la réponse d’un ouvrier a un autre qui vient de lui proposernbsp;d’échanger leurs taches : ret a vo dimp cargan bep eil cariguellat, « ilnbsp;nous faudra a tour de róle remplir et trainer labrouette ».
La syllabe yol parait dans d’autres expressions : Ne voïent sur an tan yolvat Netra en tu-all na voye ils ne savaient, sürement, rien dunbsp;tout de plus que lui, Ricou 107; An den, och ober eur min dhoars^,nbsp;A lavaras an tan yol far^ 1’homme, avec un sourite, dit en plaisan-tant 73. Le mot tan, feu, est fréquent dans les jurons; cf. nac annnbsp;tan difouelir bikend’ar vro na denfomp leent « et, par le feu de lanbsp;foudre! jamais au pays nous ne reviendrons » Son. Br. I^. II, 156,nbsp;157; ianfoueltr eur votès na wel is du diable si je retrouvai une seulenbsp;chaussure 108 (janfoëltr foudre Gr.); pet. tréc. eur voelt ini (pas)nbsp;un seul. Une prononciation différente se montre dans tam diaoulnbsp;hini deu^ ma ligne Nan eus bet du diable si nul de ma race a eu (dixnbsp;ecus de rente) Son. Br. 1, 183 (tów veut dire « morceau » etnbsp;diaoul « diable »). Ioul, yol peut être le mot eoull, ioul volonté,nbsp;auquel le voisinage de mar communiqué une force imprécative'.nbsp;Cf. mallig hini Ne deuyo, pas une seule ne viendra, Riniou ha gou-lenmu, chez Ledan, p. 18 (autre édit., 20), oü mallig sigmhs pro-prement « maudit »; fr. pas un malheureux sou, un traitre mot,nbsp;etc. Mais dans ces sortes de mots la phonétique est assez relachée
I. M. G. Milin m’a appris qu’en haut Lóón ïotil (2 s}’)!.) se prend absolument, dans le sens de « colère concentrée, rancune profonde, jalousie » : tout am bensnbsp;OHtun= « je lui en vetix ».
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pour qu’on puisse soupconner vim- ioul, niaryol d’etre une simple corruption de mer diaoul, et tan yol, tam diaoul, de tan diaoul,nbsp;feu du diable.
Mere marque D 131, mercq 28, merq en archant la figure qui est aux deniers Qb v. figur, mercq m. preuve Gr., mere m. Bali 178,nbsp;merk m. Gon., mare, merk, pl. niarcou, mercouVé.., mercou D 16,nbsp;35, merfou 33 ; mercou menstrues Maun., v. fr. marquettes Pel.; hautnbsp;cornou. merch marque pl. au, van. merch])l. êu Gr., m. L. el l. 50;nbsp;merchajf marquer Cb, merga D 191, mereqa, mereqi, haut cornou.nbsp;mercho, van. merchein Gr., mêrchatt m., pl. -adeu dizaine de chapelet,nbsp;mêrchourr marqueur, mêrchereah, mar- action de marquer 1’A., mer-chabl insigne Ghal. ms; haut breton merche, merque marque. Pel.,nbsp;cf. aussi fr. marche frontière. Voir Mars.
Mercer pl. yen, van. yon, yan mercier Gr., mêrcérr l’A.; An Mercyer en 1539 Inv. arch. Fin. série A, p. 7, cf. Le Mercier 10;nbsp;dim. mercericq Gr., mêrcéric 1’A.; mercéreg_ pl. on, merg^ pl. ou mer-cerie Gr., méreereah, mercery, f., pl. eu l’A.
Merch. Nep so merch ha map hermaphrodite Gr. (on dit plutót au). pot ha placJi); mere’h neve^ nouvelle mariée Pel. (arplac’h néve^nbsp;Gr.); ur verh a gamhr « une fille de chambre » Foc. 1863, p. 52,nbsp;on dit plus souvent pJach, cf. G. B.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;138; er merhet nac er
vugalé (saus compter) les femmes et les enfants Cboas 168; mearh I syl. L. el l. 26; pl. merchedou Gr. v. filktte; merc’heta courirnbsp;après les filles Pel., -edta Gr., -etan G. B. I., I, 342, 346, gall, nier-cheta; merc’hetaër pl. -yen galant Gr., -ter rufien Pel., pet. tréc.nbsp;-tdr, gall, merchetwr; voir mamm, merchodenn, Rev. eelt. XVI, 330,nbsp;326; Urk. Spr. 211.
Merchaucy écurie NI 227, 236, merchaussy 132, 182, mer-chauQcy'-^ii, merchogz.y Gr. v. élroit, mechausi, Fei^ ha Br., 19 avril 1884, P- 122, col. I, cf. Rev. eelt. XI, 358, du v. fr. merchaticiee,nbsp;id.; mareschalet, maréchaux-ferrants, D 112.
Mercherves ur — un mercredi D 72. Voir meur.
Merchodenn poupée G, dim. merchodenic Cb-, merchodenn pl. ou, dim. -ennicg pl. -emmiigou Gr., merchodeni. Gon., merchodenn, mer-chodik Trd; a Plounérin, etc., merchoden; merc’hodenna faire des
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poupées Gr., Gon., Trd; cf. gall, merchgoden. Accommodation au mot nieix’h du fr. Margot; cf. inarotte}
Merieuret « susuest », p. 2 d’un calendrier xylographique du XVI® siècle appartenant a M. Ie due d’Aumale; litt. « grand sud-est»,nbsp;de meur, grand (cf. mervenf), et de geuret « suest », ibid. i. Le son^,nbsp;venant de k, s’est lui-même amolli eny, cf. tréc. er yér k la maison,nbsp;de gér pour kaer; van. a ier de ter, littéralement, a .chir de chir, anbsp;chier de c’bier mot a mot Chal. ms; Ét. gram. I, 24; voir Rev. eelt.nbsp;xir, 414.
Merit mérite D 22, mirit 22, milid Gr., pl. meritou D 17, 45, meritoar méritoire 63; milidus, militus, militecq méritant Gr. Lenbsp;changement d’r en /, qui se trouve déja en moyen bret. (jnelitl),nbsp;parait du principalement (voir meuly) au mot melidur mérite, grace,nbsp;J 128, qui reproduit le lat. meritörium. La même dissimilation senbsp;montre dans le moy. br. ntelexpur, meielour miroir, melh'rytur Nom.nbsp;170, meUe^ur Bali 194, 233, miiUour G. B. /., II, 1^0 ~*miradó-rium; miroué'r mnou Nom. 170, D 55, miroer Chal. nis est de mêmenbsp;devenu meillouer Maun., millouêre m. 1’A., meluer 2 s. L. el l. 96.nbsp;Cf. renvel de re veur etc., voir meur, tner^rinty, reter, alouret.
Mernentic petite pestilence, mernentus « pestilencieux » Cb, de mernent pestilence C, etc., cornique mernans, marnans, mort. L’in-fluence de marv, mort, parait avoir fait changer I’m en dans lesnbsp;formes rnodernes ; meruent mortal!té Maun., mervénty, mervént, van.nbsp;meriient, meliknt, merüenn Gr., mervent, niervenli f. Gon., méluent,nbsp;méruenn Chal., mervent. Cat. imp. 6, Bali 80, id.; cf. méruenn-quicnbsp;m. « cangraine » I’A. II faut sans doute diviser mer-n-ent, rnar-n-ans,nbsp;cf. iJ.apvo(iJ,at, ii.apatv(,), Urk. Spr. 2ii. Moriinan^m.ortzYitè Gr. a prisnbsp;le suffixe denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;= pestilence Gr. Voir mouien.
Mervent « suroest » calendrier du xvi® s., 5 ; meruent cornoff « oest sur oest » 6; mervent « sur-otiest » Gr., mervent, m. Gon.,nbsp;merwent vent du sud-ouest Pel.; mervent cornauc « oüest-suroüest »nbsp;Gr., cf. cornovec « oest », calendrier du xvi® s., j ¦, goallarn gor-naouec « oest norest » 8. Le mot mervent se trouve encore dans en :nbsp;tresuhamer lent « su caroest » 4, lisez entre su ha meruent entre sud etnbsp;sud-ouest, cf. su « su » 3, et su-mervent « su-suroüest » Gr. Mer-
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vent = gvmèi vent, d’Arbois de Jubainville, Ét. gram., I, 3. Voir Rev. eelt. XII, 413.
Mer^irinty Ie martyre, Cathell 20, mer^irienty 17, mer^erinthy D loi; merser (Iq damné est) tourmenté 162; voir Diet, étym.,nbsp;V. martyr. Lesmierger, Ltsnier:(el, xv= s., Chrest. 220; voir rigueur.
Merzout apercevoir, s’apercevoir, part. mer^et, Gr., Gon., merTyts il remarqua D 187, cf. diver^ imperceptible Gr., van. armerhein,nbsp;arnerhein, amerrein ménager, gall, armerlhu, darmerthu pourvoir,nbsp;dadmerth recevoir; Rev. eelt. IX, 375, XI, 360, 461; de *merc-t-saisir, cf. p.dépiTTw ? II vaut peut-être mieux partir de *smer-t-, se souvenir; cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lAapTuc, et pour la dérivation Ie bret. ner-g^ force,
gall, ner-thu renforcer.
On dit en pet. tréc. gwelet an albers (ou an distrap) eus eun dra, etc., apercevoir quelque chose ou quelqu’un; a S‘-Clet hlevet unnbsp;albers dious entendre parler de, avoir des nouvelles de (qqn); cf.nbsp;cheteu hep quen albers quement ameus guellet Jac. ms 12, = prob.nbsp;« voila, sans plus, Ie rédt de tout ce que j’ai vu » (c’est Joseph quinbsp;vient de raconter Ie songe des gerbes). Peut-être albers vient-il denbsp;*arnierst^ — V2n. armerh. Pour IV, cf. van. arhuêrhein, alhuêrhein (yoirnbsp;har') = g2Vi. arwerthu, vendre a l’encan; pour Ie b, voir libonieq.nbsp;Mais albers peut aussi venir de *abers, *aperf = fr. apereevoir, apergu;nbsp;voir ehuede'^.
Mesca, meski mêler, brouiller Pel., mesqa Gr., méssquein 1’A., en pet. tréc. méskan mèler ¦, s’agiter, gigoter; meseaden f. mêlée; quan-tité de beurre qui se fait en une fois Pel., MÉssauADURR mélangenbsp;l’A.; pet. tréc. mésker celui qui s’agite, remuant; cf. br. moy.nbsp;quemesq mêler, quemesquadur union; gall, mysgu mêler, irl. meseaim,nbsp;lat. misceo, Urk. Spr. 216, 87. Je ne crois pas qu’il y ait a séparernbsp;Ie bret. moy. e mesq au milieu, van. é mèsq Celt. Hex. II, 3, é mesqnbsp;IV, 5, é misq Guerg^. Guill. 56, émissque parmi 1’A., corniqueyw mêsk,nbsp;yn mysk, gall, ym mysg, v. irl. immesc, mod. a measg, gaél. amnbsp;measg, mannois mastey, expliqués par *en med-skó Urk. Spr. 207; ilsnbsp;expriment plutót l’idée de « foule, confusion », que celle denbsp;« centre », et répondent mieux en angl. a among qu’a amidst. Cf.nbsp;dré vesk er boble (ils vont) h travers la foule L. el l. 204; mesqu énbsp;mesqu pêle-mêle Chal. ms (mal écrit mesq-qemesq, hors de Vannesnbsp;Gr.), pet. tréc. mésk-ha-mésk, mesk-malh.
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Mesclenn une moule C, mesqlen, pl. inesqled, mesql Gr., meisscle l’A.; dim. mesqlennicq, pl. mesqledigou Gr.; meiscla pêcher desnbsp;moules Voc. 1856, p. 27; meissclaouréss i. « cane mouclière » l’A.;nbsp;cornique mesclen moule, gall, mesglyn coquille.
Mesennou glandes (au bout de la langue) Nom. 20; amygdales Pel.; MESSA glaner, cueillir du gland Pel., gall, mesa; mésa ar-mochnbsp;donner du gland au cochon Pel.; mesecg f., pl. -egon pépinière ounbsp;semis de glands Gr.; »«’;( glands L. el l. 12, mis 158; voir Urk.nbsp;Spr. 215.
Messageraff 1. lego, as Cb v. laes; van. mesajour, mechajour mes-sager Gr., massajour l’A.; massage message l’A., -ag’ Chal. ms, mef^agéreTl, -giry messagerie Gr., massagereah l’A.
Metaër (Ac), xvi'' s. Inv. arch. C.-d.-N. série D, p. 18, Ac Métaer xv^ ou XVI' s. 36, Le Métaier 43, Le Métaer en 1517, série E, p. 16;nbsp;=:van. meteour, meinteour fermier; meiteour, meitour métayer Chal.nbsp;¦ms, meintyoiir Gr., meitour L. el l. 46, Voc. 1863, p. 14; meiniyouresnbsp;pl. ci métayère, meintyoury pl. ëu métairie Gr., meiteri f. Voc. 1863,nbsp;p. 14, meitri f. 2 s., A. el l. 164; du fr.
Metall métal Cc v. pe^; metal pl. ou, van. ëu Gr., mantale m. l’A., -al m. Voc. 1863, p. 23; gall, metel id., cornique metol acier. Dournbsp;metal, dour meal, melar eau minérale Gr., deure diargléyeu (ou mein-gléyeu) mantale TA., cf. lat. metallica aqua; a Trévérec -il mentalnbsp;oeuf sans coque, a Pontrieux ü melar. Meal rappelle le v. fr. méaille;nbsp;pour 17, cf. medalennou médailles D 16, 76, sing, medalenn, metalennnbsp;Gr., mandate m., pl. -leu l’A. Trd regarde melar comme un adj.nbsp;signifiant ferrugineux. Le gall, wy meddal, meddalwy de meddal mou,nbsp;tendre, cornique medhal, doit être différent. Voir meiel.
Metou. Em metou en moi, dans mon coeur D 126; a nep mettou par aucun moyen 162. Voir Rev. eelt. XVI, 189; Urh. Spr. 207.
Meuly (parole de) louange Ch v. quimyngade:{; un dra tiieiilabl une chose flatteuse, compliment, louange D 25, meulabl louablenbsp;Intr. 157, Jac. 17, mèlabl Voy. 113; meledi applaudissement Chal.nbsp;ms, mélodi m. louange l’A., Choas 151, pl. meuleudiouD 191, dim.nbsp;pl. meuleudiouigou, Intr. 256; er tnelodiage la flatterie Voy. 6, un trohnbsp;beaucoup de flatterie 44; meledius, melodius lonahle Chal.
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ms. II y a eu dans ces mots influence du fr. mélodie-, cf. mélodi m. mélodie Choas 164, 207, mélodi Guer^. Guill. 68, melodius mélo-dieux Nom. 213, etc.; inversement, meuleudy mélodie ibid., doit sanbsp;forme a ir.euly. Le mot meulit louange J 46 b, semble de même unnbsp;compromis entre meiily louer, et merit mérite. Meuleudignei louangenbsp;Gr., meslédiguiah l’A. Van. ttr moliah, pl. eu, prodige, conté, mer-veille l’A., cf. v. croire, moliahuss merveilleux, congeu moliahiiss gn-moire (^Suppll), moliahwxematt merveilleuseiirent, dans terlateinnbsp;moliahuTpmatt enthousiasmer. Stip.; ur molieh caer un beau venez-y-voir Chal. ms, v. voir, un deen moliehus un homme qui se vantenbsp;de plus qu’il ne peut faire; causeur; un dém moliehus, « grand cas-seur de raquettes »; moriah vanterie, moriahour, moliehour vanteurnbsp;Chal. tns; de *meuliaez^, cf. gall, {can-^moliaeth-, voir lech. Van. mel-lach louange Gr., mêlation 4 s. Chores loi, meslation m. l’A. Com-paré a [aaXa, etc., Urk. Spr. 218.
Meur anqueniaou de grandes douleurs NI 531; demercher an meur le jour des cendres Nom. 226, tréc. ar mere her meur (le grand mer-credi); dourmeur eau bénite D 88, dour meur, dour hénniguet meurnbsp;« eau bénie le samedi de Paques, ou de la Pentecóte » Gr., annbsp;Turk-meur, le grand Turc, Disput... Jake^, ij-, hend meur gxtmdnbsp;chemin, an llis veur la cathédrale, ty meur maison principale d’unenbsp;paroisse, d’un canton, Brei^-veur « la Grand’Bretagne » Gr.; henbsp;\erve7i son grand jour, de Dieu Trub. 265, peched meiir péchénbsp;Capital, pl. ar pechejou meur 275. Gr. donne a ce mot un compar.nbsp;en oc^h et un superl. en d, ah mais je doute qu’ils aient jamais éténbsp;usités (ils manquent aussi en gall, et en cornique).
Adv., grandement : meur claf trés malade J 203 b; avec négation na ve quet yach meur (corps) mal sain (litt. qui n’est pas bien sain)nbsp;Nom. 13, ne oün mat meur ne sais guère bien Maun., n ’m eu:^
. het pell-meur da vewa je n’ai pas bien longtemps a vivre, ri vo ket pell-meur avant qu’il soit bien longtemps G. B. /., I, 396 (voirnbsp;plus bas nemeur'); cf. cornique syngys mar trés obligé; irl. arddmdrnbsp;trés haut, mórailliu « la plus grandement belle ».
Plusieurs, plus d’un, avec un régime au sing. ; a meur a sillabenn Cb, a meur sillabenn Cc, polysyllabe, cf. cornique guel a veur a pownbsp;la vue de plusieurs pays; qqf. au plur. ; meur a indulgangou, B. ar
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
petites monnaieSj de petites pierres, des épingles^ etc. Pel.; meudat pouce, mesure de longueur m. : peuar Y\on\. 210, -ad pl. ou, van.nbsp;niedtad pl. ëu Gr., niedad L. el 1. 156; pet. tréc. meudad m. pincée,nbsp;prise (de tabac); meudat, sing, meudaden, dim. meudadic Fel., meu-tadik petite pincée (de sel) Nikol. 208; pet. tréc. meudad mal aunbsp;pouce. V. gall, maut, auj. bawdi. Voir Urk. Spr. 206.
Meuellou servitems, domestiques Nom. 130, mevellou, mevellyen, tréc. meoüelo Gr.; méhuélion l’A.; mewelien G. B. L, II, 142, mevel-let Bali 273 ; collectif ol er meilelag’ tous les domestiques Chal. ms v.nbsp;maison. Voir Urk. Spr. 197, 198.
Mezaff toas pétrir paté Cb, mé^a, van. méein, meyein, niéat, méyat Gr., pet. Trég. méat; van. me, pl. méyeü pétrin. Gr., m. Gon., cf.nbsp;V. fr. mai, maist, makt, maye. Voir maer.
Me^ec (Ae), en 1587, Inv. arch. Morb. V, 574, voir Jousouenn; mezegniez, medecniei médecine Cb, Cc, mexecnki breuvage de méde-cine, 1. potio Cb v. euere^, gall, meddyginiaeth, cornique medhecnaid,nbsp;voir iüin; mot différent de me^eguie^ médecine C, Gr., gall, meddy-giaeth; cornique mydhygyeth remède. Megega, megeya exercer lanbsp;médecine Gr., gall, meddygu. Voir megium.
Me^el. Paeaff bette vn megel payer jusqu’il une maille Nom. 208; me^ell, mell m., pl. ou Gr., mexell, méell Pel. Voir metall.
Mezellec dans Liors-Me^ellec piece de terre, Inv. arch. C.-d.-N., série E, p. 63, parait se rattacher a megell lépreux, ladre Pel., v. fr.nbsp;mesel, b. lat. misellus.
Mexelour, melexpur miroir, voir merit, paluhat. Mot m., pl. mel-lexourou; dim. melkxoarkq pl. -rouïgou-, mellexpurer miroitier Gr. (millotiéraour, pl. -arion l’A.).
Mexpr drap C, ma^er D 105, pet. tréc. méxel m.; mexer pl. ou, éyer Gr.; mihiérr m., pl. ieii l’A., méher L. el l. 96, miher 194;nbsp;mexerenn drapeau, lange d’enfant Gr., pl. ou Nom. 116, 118, Gr.,nbsp;Maun., meherenneu Chal. ms, dim. mexerennkq pl. -nnigou, van. mihe-rennkq pl. ëu-, mexerer, mexerour drapier, f. mexererès; megerérex pl.nbsp;-erexou, mexerery pl. ou draperie Gr., mihiérereah m., pl. eu l’A.;nbsp;mexerya draper, faire du drap Gr. Voir gouxavi.
Mexeven (ynis —) juin, mis even dans « Ie nouv. Diction. » Pel.,
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méhuein Voc. 1863, p. 36, meeuen juin, meeumic juillet Chal. ms V. mois-, d’un v. bret. *med-hamin, gaul. *medio-saminos, qui est aunbsp;milieu de l’été; voir Rev. eelt. XVI, 188-191.
Me:(yer ivrogne Nom. 325, metier plein de vin, me^ieres (femme ivre) (Zb v. guin-, mé^yerès, mézjcrès, van. méikres, meaüeres Gr. IInbsp;y a en petit Tréguier un verbe féminin meve^ein rendre soüle, enivrernbsp;(une femme), de nieves,{ém. de mev, ivre (jné:(yès, mévès Gr.; pournbsp;les hommes « enivrer » se dit mevein'); cf. bras^exein engrosser, de brakesnbsp;« grosse ». Mé:(vénty, mé^vinty, tréc. méoüinty ivrognerie Gr.; méven-Alnian., cf. gall, meddwaint; mézvydigue^, tm:{vére^, mé:(vadurnbsp;ivresse Gr., van. meaouereah, pl. eu l’A.; méuereh, méaoikreh enivre-ment Gr.; mezyuT^ enivrantTrd. Voir Urh. Spr. 207, 208.
Me^^. Mezec honteux D 187, -eg Ricou 38, -ecq, van. mehecq Gr.; ne^ecqaat confondre, rendre confus Gr. Pet. Trég. mé'^ ’m eus deus annbsp;dé, Ie jour m’éblouit; .mezevelli éblouir, étourdir. Gr., êtrenbsp;etourdi, avoir Ie vertige Intr. 256, me^evenni éblouir. Gr., pet. Trég.nbsp;^eievenein; me:(evénnidigueg, me^evellidiguez^, me^evellamand, pl. -nchounbsp;éblouissement Gr.; pet. tréc. baztk-vexeven manége, chevaux de boisnbsp;^ui tournent. Cf. gall, methu manquer, faillir, irl. meatlr, corniquenbsp;fnothoui; grec ^.a-cais;, etc., voir Urb. Spr. 206.
Myaoüal, myaouï, van. myanneih miauler Gr., miannale, mian-^'¦ein (e vianna il miaule) l’A., vianual Chal. ms, miaoual, niiaoua, ^liniaoual, -oua Trd, pet. tréc. mignawal; myaou'ér, van. myahnournbsp;(chat) miaulant; (enfant malade) qui se plaint doucement. Gr.,nbsp;^iiaouér, miannour l’A.; myaouëres^, van. myahnereah miaulementnbsp;(d’un chat); cri (d’un petit enfant malade) Gr.; ntiniaouadenn Trd.nbsp;Gall, niewial, onomatopée, cf. irl. miamhal, gaél. miagail. Miaulalenbsp;^ A. v. chat est un gallicisme.
Michal Michel D i^j, Micqeal, -qal, van. Michel, dim. Mic-q^elicq, fém. Michela, van. Michelin Gr.; Miquel Michel Choas 47, ~él 148, Voc. 1863, p. 37, Mikel L. el l. 18.
Mydiff (moissonner) Cb v. treuat; medellerien a medellerexct, ^oissonneurs et moissonneuses Peng., VII, 263, cf. cornique wn'dtVnbsp;§!• messor, gall, medelwr; irl. methel « a party of reapers » Cal. ofnbsp;^^ngus; medourig mauvais moissonneur L. el l. 44; médereah f.nbsp;Poisson l’A.
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Mignon ami, f. -ell, pl. -cllésétt l’A.; mignonnein caresser 1’A., Chal. nis, -onein Foy. 46, tnignonnour caressant, celui qui caressenbsp;l’A., mignonage m. caresse 1’A., amitié Voy. 46, mignonaich Cat.nbsp;imp. 115; mignouny, mignounaich, van. mignonnyach, -onnach caresse;nbsp;mignounyaich pl. ou caresses amoureuses, amitié suspecte, mignounaich amitié Gr.; mignonereah mignardise; mignonette f. « mollettenbsp;de camisolle, que Ie peuple nomme gilet » l’A.; mignouneta dorloternbsp;Trd; pet. tréc. mignoniq petit ami.
Migourn cartilage Nom. 14, pl. ou Gr.; rnigourn, migorn Pel.; m. Gon.; migorn Ie dernier or de l’extrémité des doigts des mainsnbsp;et despieds; migournus cartilagineux Gr.; gall, migwrn m. cartilage,nbsp;la cheville, irl. mudharn f., muthairne la cheville O’ Reilly, mugdornnbsp;O’ Donovan. Un emprunt au lat. mucro, cf. ital. esp. niucronata,nbsp;(cartilage) xiphoïde, parait moins probable qu’une composition ounbsp;dérivation celtique de *ma- muscle : cf. gall. Host, llosgivrn, queue.nbsp;Voir Urk. Spr. 219.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Mil m. béte Intr. 115. Dans Terra an milbeu, Cart, de Quim-
per, XIV® s., que M. Loth compare au gall, tnilfew petite chélidoine Chrest. 221, je verrais plutót Ie n. d’ho. MilbéauxYii^ s., Nobil.,nbsp;Le M. XVIII® s. Inv. arch. Fin., série B, p. 181; Milbeo Pel., Gon.nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;animal vivant. Pel., mi/-èco animal Intr. 222, Truh. 158.
Voir Urk. Spr. 213, 214.
Y a-t-il eu un autre mil mulet, venant du lat. miilus} Void deux textes qui permettent de le supposer. « Myll est dans la Destruct.nbsp;de Jérus. ...; mais ce Myll étant dans 1’énumération des animauxnbsp;dont Herodes fait présent a Tite, il y a lieu de douter si ce n’est pasnbsp;pour Muil mulet » Pel. v. mil. « A Sarzeau pour une monture onnbsp;dit nülon quoique milon signifie proprenient un mulet » Chal. msnbsp;v. bestail. Ce milon est sans doute un composé de mil et de Ion béte;nbsp;cf. pet. tréc. eul loein-kézek une béte chevaline, un cheval ou unenbsp;jument.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Mil mille, avec un plur. : moy. br. mil ioaou, mil chancou;nbsp;mod. mil gragou mille graces, Jac. 89, no. Adoucit l’initiale sui-vante : mil ha mil dentationou B. ar s., 1841, p. 624 (wm7 tantationnbsp;Choas 38); mil vlai mille ans Buhe er s., 1839, p. 312, mil vla,nbsp;Voy. 27 (mil bloaz^ Gr., pet. Trég. mil blo); er vagadur a bemp mil
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leen Ie rassasiement de cinq mille personnes Chal. ms-, mil goms lous mille paroles sales Mo. 294; mil galon mille ccsurs, Bali 209; milnbsp;bechet mille péchés, yEquot;/ mad 236, mil bes loi, mil dam 96, millenbsp;morceaux; mil dra mille choses Sin ar groaz^ 125 ; cant milvallos centnbsp;mille malédictions Gr. v. maudire; lann mil-vicher—« Jean mille-métiers », Trd (Milmicher convenant Inv. arch. C.-d.-N., série E,nbsp;p. 59 ; cf. mil-faf/pun celui quiminaude Gr., litt. « mille facons »);nbsp;pet. Trég. mil dra, mil micher; mil boan mille peines (cf. mil vodnbsp;mille biens Bar^^. Br. 516). Semble aspirer dans mil-zpiill f. mille-pertuis, plante Gr., mil-^oiil Pel., de toull {an mil toull Nom. 86);nbsp;mil '^aol mille coups Intr. 360.
Composés : pet. Trég. miloreur ’m eus na goeche j’ai grand’peur qu’il ne tombe, du fr. mille, horreur-, cf. mill aoun id. G. B. I, I,nbsp;388, mil aon Rirnou 35; van. milearh m. grésil, petite grêle trésnbsp;fine l’A., mile-arh a-ra il grésille Sup., de erh neige; Ie Chal. ms,nbsp;confondant grêle, subst., et grêle, adj., traduit « une voix gresle »nbsp;par ur uoüeh milherh, cragerch [i. e. casarch, 1. grando], qu’il donnenbsp;pour synonymes de ur uoüeh moenn ; il a aussi millerh « petite neigenbsp;menue et gelée », et milleh « gresle, délié ».
Dérivés : milvet m. Ie millième, la millième partie Bali 74, mil-vèd m. Foc. 1863, p. 30; milveder millénaire, nombre de mille Gr.; milher m. millier Gr., milér m. millier, mesure Voc. 1863, p. 27.nbsp;Voir Urk. Spr. 213.
Milguin manche C; miguin Cc v, houarnn-, voir huguen.
Milhegr maladie des pieds, 1. porrum C, n’a rien a faire avec Ie ft. mules, br. mul Nom. 265, Chal. ms : c’est Ie correspondant dunbsp;gall, maleithr, malerth tumeur, mules. De mal tendre, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et
eithr en outre, v. irl. (imm-')echtar extrémité, cf. lat. extra ? Voir melhuedenn et Rev. eelt. XI, 355, 356. On pourrait penser aussi aunbsp;lat. malandria, d’oü Ie bas-lat. maladrinus, maledrini.
Milliguaff maudire Cb v. drouc; milligaden malédiction Maun.; Voir mer diaoul.
I. Min museau (de cheval) Nom. 181; min face, visage, mine (de rhomme); museau, nez, devant de la tête (des bêtes); bec desnbsp;oiseaux, pointe en général, pl. minou Pel.; van. ur min hoarh unnbsp;sourire Burhud. 8, cf. tir min douce un air agréable 12; ininnét mat
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Morb. V, III; nbsp;nbsp;nbsp;chaudroiinier Maun., Pel., Gr., minter
Gon., mitére, mitour l’A., miter chaudronnier, mitter dinandier Chal. ms, a Pontrieux minter-, mintérei chaudronnerie Gr., mitereah ^\. eunbsp;l’A. Ce motsemble dérivé du même radical que son syn. niignan,nbsp;voir Maignon-, il rappelle Ie fr. minotier. On trouve la forme intermédiaire En Mignot reg. Guing. 55, ie Myngnot Anniv. de Trég.nbsp;14 V, Mygnot 22 v; mais rien n’assure pour ce mot Ie sens de « chaudronnier »; ce peut être Ie v. fr. mignot joli, délicat.
Miniinyus matineux Cb v. degrou; mitinal matinal, matineux Gr., mitinabl’, mitt-, mitiniabl, mitt- Chal. ms-, avitin dès Ie matin Choasnbsp;145, i. el l. 182; ar mintiniou les matins Trub. 29, mitinieu l’A.;nbsp;mintinoch plus matin, de meilleure heure Gr., comparatif d’unnbsp;nom pris adjectivement, cf. beureoch id., déoc’h (il fait) plus jour,nbsp;nosoch plus nuit; kroechoch plus haut, traouoc’h plus bas, bugelochnbsp;plus enfant, etc., en pet. Trég.; an enepd hend Ie plus droit cheminnbsp;Gr., superl. de an hend enep Ie droit chemin Gr., de rag enep, van.nbsp;enep caër tout droit Gr., litt. « devant (la) face », « (en) face toutnbsp;a fait »; voir mouien, penn. Dim. mintinicq d’assez bon matin Gr.nbsp;Mintinve:( m., pl. ou matinée Gr., eur mmtinveg^ un matin Nikol.nbsp;162; Gon. etTvdiont mintinve^, niintinveg^ du fém. Van. mitinyad,nbsp;pl. eu matinée Gr., mitiniatt m. TA., mittinat, niitiniat Chal. ms.
Mintr pl. ou mitre Gr., mitr Cb v. amucc, m. L. el l. 204; mitre m. FA.; mintret mitré Gr.
Miod. Bara miod pain émié dans Ie vin ou dans Ie bouillon Pel., gall, mioden, bara-miod crêpe, beignet. Du fr. mie : cf. miotée mienbsp;de pain bien trempée, dans les provinces voisines de la Bretagnenbsp;Pel.; normand mio, petit morceau, Joret. Un autre dérivé de mienbsp;est bara-mioc’h pain a demi cuit, qui a beaucoup de mie, en Léonnbsp;et en Trég. selon Pel., bara mioch, Trd; Gon. confond bara miodnbsp;avec bara mioc'h. Est-ce ce dernier mot que Littré avait en vue, ennbsp;parlant d’un prétendu bas-breton mioc, petit, s. v. mioche? Le suff.nbsp;de mioc’h doit être le même que dans kalloc’h, etc.; voir carrec. Lenbsp;van. un droet miorch’ pied-bot Chal. ms, pourrait venir du fr. mioche,nbsp;comme tarch Gr. de tache-, cf. Arjil prénom a S*-Clet, = Achille.nbsp;Faut-il rapprocher de ce miorch’ le nom Le Miorcec xviii'= s. Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., série E, p. 7 (voir lusen, mang)}
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Miraclou miracles H 7, 48, D 16, 86, i68, sing, niiracl 188, Choas loi (3 syl. 169), pl. eu 168; miracle m.; miracluss mira-culeuxl’A. Gr. donne en van. minaql, minaqlus; voir fe:{. Du fr.
Miret rac ar pec’bet se garder du péché, l’éviter Cat. imp. loi; a pep labour a miry tu t’abstiendras de tout travail Catech. b 9; annbsp;hini a so miret da glivet ar gomx_-se dre e bassionou celui que ses passions einpêchent d’entendre cette parole Aviel 1819, I, 267; himnbsp;virét doh se garder de Guer^. Guill. 7, miret doh en drong empêcher Ienbsp;mal Choces 87, miret ... a gouéh empêcher... de tomber 78. Mireinnbsp;observer, mirourr observateur, mirereah m. garde, observance l’A.,nbsp;miridigue^ Gr.; gum mirapl vin de garde Gr.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Mis mois Chal. ms, Choas 147, mi^^ L. el l. 132, miss pl. mistennbsp;l’A., etc. Gr. donneen van. mi^, pl. mixen, et mih pl. mihên; cesnbsp;dernières formes sont en opposition avec la phonétique communenbsp;(voir leixen, p. 362). Le moy. bret. niysiat durée d’un mois, =nbsp;misiad m., pl. ou Gon., misiade Histoer S; on dit en pet. tréc. mixesnbsp;m., de misvex (voir niintiii). Yoir Rev. eelt. XVI, 191.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Mis. Rac mys de peur de, a cause de la dépense Catech. 5; hepnbsp;mis (Dieu a tout créé) sans peine D 20; mix m., pl. ou dépense,nbsp;frais Gon., mis pl. ou, mijou, van. misëu Gr., mixe pl. mixen;nbsp;mixuss qui est de dépense l’A., mixux coüteux Gr.
Miserabl misérable D 168, mixérable, mijérabe l’A., pl. miserahlèd Gtierx- Guill. 43; misére, mijére m., pl. -rieu misère l’A., misér m.nbsp;Guerx. Guill. 23, f. 75; miserahilité id. D 57, misericordius miséri-cordieux 180, van. Gr.; miséricorde, mijélicorde miséricorde l’A.
Mission envoi (du S‘ Esprit aux apótres) D 74; m., mission Guerx- Guill. IV, etc.; misioner missionnaire 3 s., L. el l. 208.
Myster -ère m. : try D 66, cf. 93; mystear, -tar, pl. -aryou, van. -aryëu Gr., misterou Cathell 20, mysteryou (et non -ion) H 23. Voirnbsp;policet. Mystaryus mystérieux, mystique Gr.
Mistr mignon; coquette Bomhard Kerne 52, 86; mistricq. gentil, gentiment, poupin Gr.; pet. tréc. misteq délicat, qui ne mange pasnbsp;de tout. .Voir Rev. eelt. XVI, 220.
Moal chauve, van. moël Gr.; cornou. möal qui a les cheveux blancs Pel. Le Moal reg. Péd. 102, Moei 140 (1584, 1593); Le M.
Glossaire moyejt-hreton, nbsp;nbsp;nbsp;27
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reg. Guing. 24 v, etc., Le Moual 91 v; dim. Le Moelic, MoacUic, XV' s., Chrest. 221, cf. Moellec reg. Guing. 43 v. Moaldt devenirnbsp;chauve; moaladur, nioalidigue^, moalder calvitie Gr., gall, moelder.nbsp;Ge mot est expliqué parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou *moi-los, cf. [j.i((i)v, Urk. Spr. 204;
M. Rhys, dans son curieux article The Goidels in Wales (Cambrian Archeological Association, 1895), p. 23-27, le compare, au contraire,nbsp;au lat. nmiilus. Voir meilh.
Moan. O vak hen hend moan en suivant la voie étroite (au fig.) Trub. 103; sdn moén son aigu Voc. 1863, p. iv, moen (blé noir)nbsp;maigre, L. el l. 42, moénat amaigrir, pari. des grains 16, ntoanaanbsp;rendre plus menu, diminuer, étrécir Pel., moannaat devenir mincenbsp;Gr., cf. gall, meinhau; moander qualité de ce qui est mince Gr.,nbsp;gall, meinder; moenndatt m. id. l’A.; bas léon. modnard, f. és celuinbsp;qui est haut et menu, qui est d’une taille trop déliée Pel. Voir Urk.nbsp;Spr. 204.
Moch pourceaux Gr., etc. Pel. donne ce mot comme sing., avec plur. moe het', mais le sing, est penn-moch Gr., pen-moch, pe-moc’hnbsp;Pel., voir penn. Seulenient moch s’emploie aussi au sens général:nbsp;qicq moch du porc, de la chair de porc Gr. Chal. ms donne un oh,nbsp;cochon, pl. mouh ou moh. Mócha cochonner, mettre bas, pari. denbsp;la truie Gon.; mochach toutes sortes d'ordures Pel.; mochacr mar-chand de pores Gr., mohaérr l’A.; moe her porcher Gr.; móchik clo-porte OU puceron de mer Gon., pl. mochedigou Gr. Voir Urk. Spr.nbsp;219.
Moderance attrempance 1. temperantia Cb, v. femperaff.
Moean. Moyenou moyens D 95, -ennou 66, 96; moyennant moyen-nant (votre grace) 137, moyennet bras qui a de grands biens 185; nioyan m. moyen l’A., moyant Choas 190, moyand 122, pl. eu 29; m.nbsp;Voc. 1863, I; moyenn f. moyen; richesse; entremise; moyenninbsp;moyenner, moyennour moyenneur, médiateur Gr.; moi'enn fortunenbsp;G. B. /., II, 134. Voir un.
Moe^. A voe^ de voix Cb v. disaccordancc (2 fois); pl. moni^you Nom. 213 ; ar oë^-se cette voix Aviel 1819,1, 57. Voir mous.
Moguer mur. Du K(er)magoaer, fabrique de Trég., comptes des distributions, 1442-1454 (aux archives des C.-d.-N.), f° 216 v,nbsp;227, etc.; pl. Magouarou reg. Guing. 222, Maguoarou reg. Péd. 226
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(1610); mogheriat enceinte d’un chateau Pel.; mangoêrein, -ratt murer 1’A. Cf. Rev. eelt. XI, 357.
Moguet. Mogued, mougued, van. id. fnmée Gr., moghet, moughet Pel., mogtiéti m. TA.; Lc Moguedec xviP s. Inv. arch. Morb. V,nbsp;140, 3II, nioguedecq fumant, fumeux Gr., moguêdéc l’A.; moguedenn,nbsp;pl. o« fnmée, fumet, dim. nioguedemiicq; van. niogtieden-douar fume-terre Gr., mogeden f. nuage de poussière L. el l. 112; moguedi,nbsp;nwuguedi, van. -dein Gr., moguêdein 1’A.; mógédenni produire desnbsp;vapeurs Gon., mogueder-butum fumeur Gr., moguedel san lahan feunbsp;de la Saint-Jean Chal. ms., mógidel f., pl. -Hou fumeron Gon.; mog,nbsp;motig m., pl. OU, « feu, parties d’une Paroisse, ainsi nommées pournbsp;païer les foüages, par cheminées, ou par feux » Gr.; léon. mógnbsp;maison, familie... d’une paroisse... quand on veut y lever les tailles,nbsp;les soldats de milice, etc.; on nomme ces levées mogach Pel., cf.nbsp;gall, mwg fumée. Voir mouc et Urk. Spr. 218.
Mol, dans Ie tréc. usmol criblure Gr., Gon., m. Trd = gall. tnwl, m., id., irl. ?wo//; voir ussientt Urk. Spr. 213.
Moment moment D 155, pl. -ntchou Jac. 46, dim. -antic D 124; niomêder balancier d’horloge Pel., moumancher m. pouls Trd, pome-dérr, -édérr l’A., cf. v. fr. mouvement, moment, languette d’unenbsp;balance. Meubl (biens) meubles D 108; voir ab. Mobriérr méchant,nbsp;mauvais, parlant des personnes l’A., mobriérematt méchammentnbsp;Sup., du fr. mobilier, cf. mêbile chétif, malingre, a Montbéliard?
Monarq monarque D 154. — Moneis monnaie D 106, mouneï^yer un monnayer Nom. 296; mouney^a, mouneya monnayer, faire de lanbsp;monnaie Gr.
Monet. Pel. rapporte a ce mot men dans Ren deg^ a no^ e cosqnor a men dydreu an morou Jér. v. mont; qu’il traduit « conduite jour etnbsp;nuit sa familie qui va au-dela des mers ». Je crois qu’il faut entendrenbsp;par a men il veut (conduire, etc.). Monet, gall, myned, corniquenbsp;mones, sont expliqués par une rac. men fouler aux pieds Urk. Spr.nbsp;208, voir mantra-, mais on pourrait aussi couper mo-net, my-ned denbsp;*mei aller, voir Urk. Spr. 204; pour la dérivation, cf. quae-^tiet misèrenbsp;C, qaxjied chétiveté Gr. ?
Monn. Le Moign, n. pr. xvquot;, xvi s., Nobil., reg. Péd, 17 b, II,
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Morfoll tout a fait fou J 104 b, a une variante mor jol; cf. niar-jolenn coquette Trd, v. fr. marjolet homme futile?
Morfontus. Mourfontadur miskre, état alfreux(dans 1’enfer) D 125.
Morgadenn (s. v. morj. Mor gat « lentillat, 1. galeus stellatus, siue asterias » Notn. 45; seiche, Pel.
Morgo, pl. morgheier collier d’un cheval qui tire la charrette Pel., cf. gall, mynci, v. irl. muince, gaul. [v.aviay.-o;, etc., Urk. Spr. 216,nbsp;217 ? Voir manier.
Morhouch dauphin C, mouroch, marsouin Nom. 45, moroch, mou-rouch 47, mor-ouch, pl. morouched, van. nioroh, pl. ed, Gr.; moroch, Colloque Quimper 1808, p. 24; litt. « cochon de mer ». C’est cenbsp;mot qu’on trouve au xv^ s. francisé en morho et morhon, Archives denbsp;Bret., IV, 94, pluriel morhon;^, p. 50; ilfaut sans doute lire morhoii,nbsp;morhouc{. M. René Blanchard cite, a ce propos, un aveu de Pile denbsp;Bottin, en 1636, oit marhours est expliqué par « porceletz ou mar-souins ». Voir onestant.
Moric reg. Qtiemp. 10, -i^e 8% n. d’ho.; Mflwn’f Maurice, dim. -icicq Gr.; voir Morvan.
Morlivet pMe, blême, livide; morlivit biset, oiseau, espèce de pigeon, « selon un vieux Diet. », sorte d’oiseau de mer selon « lesnbsp;chasseurs et pêcheurs Bretons de ce pays », chevalier selon Ienbsp;P. Grégoire, morlivit-lann bécasse de lande, pl. morlividi selon Ienbsp;même. Pel.; « son plumage est bigarré de blanc, gris et roux »,nbsp;Pel.; mórlivet pMe, mórlivid m. biset, ou pluvier de mer Gon.; v.nbsp;br. Morliuuet nom de femme, Gart. de Redon 76, 216.
Mortifiafu mortifier H 13, -m D 61, we nem mortifio je me mor-tifierai 173, mortel mortel H 49, 56, D ar re mortel les mor-tels, les hommes 53, wortó/ttómortalité 28, Choees 198, anmortuagou les funérailles Nom. 199; a Morlaix niortuech, extrait mortuaire.
Morvan, nom bret., remplace Ie prénom Maurig Maurice Gr.; dim. Moruanien. d’ho. Qtioatg. III, 7 v; Morvannic en 1477, Inv.nbsp;arch. Fin., série A, p. 13.
Mor-vran cormoran Gr., v. br. morbran gl. merges, gall, mor-fran, v. irl. muirbran = corhean de mer. Dans Ie syn. mor vaud Gr., morvdot Pel., morueut, pl. -eudet Chal. ms, Ie second terme repré-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
sente « mauve, mouette » plutót que « mouton » : cf. normand maute effraie Rolland, Fame, II, 47; léon. nido « oiseau de proyenbsp;amphibie, que Ton dit avoir une paté d’oye et une d’écoufle;...nbsp;peut être... orfraye » Pel. Un troisième syn. morvankés Pel., paraitnbsp;venir de mank, cf. fr. manchot, pingouin.
Mor^af. Morzedec reg. Péd..3 b, 22 b (1565, 1569), Mor^adec bapt. Guing. en 1680 = « qui a de grosses cuisses »; inor'^etenn, van.nbsp;morhetenn, pl. ou, ëii cuissard, genouillère Gr. Voir Urk. Spr. 202.
Morxpl an laou (Ie marteau des poux), Ie pouce Nom. 24, mar^ol-lic et mor^pllic al laou, en jargon Pel. Morzollya, van. morholein marteler Gr., gall, fnorthiuylio; morzpller, van. morhoUr gens de marteau, ceux qui battent surl’enclume Gr.; morhollatt-papér m. « batéenbsp;de papier » l’A. v. main. Le petit trécorois mar^elek triste, préoc-cupé, parait identique au cornique morthelek martelé, battu a coupsnbsp;de marteau (pour le sens, cf. le fr. « avoir martel en tête »?)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
Moten motte, en van. du XYi^ s., Rev. eelt. II, 213, van. mod. mottenn l’A., Gr.; moten f. montagne L. el l. 80, moteneu buttes denbsp;terre, motad mottes (de terre) 16; ober motteu, motatein « esmotter,nbsp;...ramasser des mottes » Cbal. ms, du fr.; moudenn C, M 5, Gr.,nbsp;monden, pl. moudet Nom. 235, dim. moudennicq Gr., représente unnbsp;plus ancien *mout-. Voir Br. 386, vers 5.
Moualc’h merle, van. mouyalh, pl. mouïlchy, van. moulhy, f. moüal-chès, pl. -esed Gr. Voir Et. van. I, 16; Urk. Spr. 205.
Moiiar, m.-dre^, m.-garz^, m. louarn, van. mouyar-drein, moar-garh mures de baie, sing, mouaren Gr.; moiiar gar:{ Nom. 70, mouyarnbsp;bott l’A., pet. txéc. modi du, cornique moyar diu, gall, miuyar duon;nbsp;sing, mouaren dres Cbal. ms; moüar-bren, van. mouyar-brenn muresnbsp;(de mürier) Gr., moiiar prenn Nom. 70, mouar bren Cbal. ms, sing.nbsp;mouyarenn-brenn l’A.; van. monyarenn mürier Gr., f. l’A., pl. -reguinbsp;Gr., -rêgui l’A.; mouaren f. Cbal. ms; léon. mouara, pet. tréc.nbsp;modla ebereber des mures, gall, mvjyara. Voir Et. van. I, 16.
Mouchaff. Mouchetesou mouebettes Nom. 166, mouchettès pl. -esou, van. mouchett pl. ëu; mouchenn f., pl. ou, van. ëu, mouch m., pl. ounbsp;moueberon, bout de mècbe qui brüle, ér mouich, diouch ar mouichnbsp;(adjugé) a extinction de cbandelle, bet eo bede ar mouich il a été anbsp;1’extrémité, sur le point de mourir Gr.; momh-avel m. vent si léger
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25 ; Ritioallan n. d’ho. reg. Quemp. i v, 12, 28 v, d’oü Riuol-lan 28 V (cf. Rev. eelt. XVI, 200) a cóté de Riuallan i v, 12, =gaul. *ngo-vellaunos. C’est la mutation commune vou- qui anbsp;£tit quelquefois changer gou- en mou- aux formes radicales, par confusion analogique. Eur vouien un taoïi, de *gouien, a donné lieu anbsp;mouien, comme auoe^, de agoez^ (,ei goe^ an tut coram populo, etc.), anbsp;ê rnouëi an oil en public Gr.; comme gourrenn f. sourcil (voir ce mot)nbsp;a mourren, pl. niourrennou Nom. 18, nwurenn Gr., mouren, mourrennbsp;Gon., id., monrennou moustaches, barbe d’un chat Pel.; ec’h astenfotnbsp;hir ho mouren vous allongerez fort la lèvre, vous ferez la lippe Rirnounbsp;17; te lipfe da vourrou tu te lècherais les lèvres Nikol. 98. G’est la nnnbsp;composé de^o«r-(peut-être aussi de gou-, les deux préfixes s’échangentnbsp;souvent, cf. Rev. Morhih. IV, 37-42); voir mougheo.
On peut comparer encore menodenn pl. ou, van. minodten sentier Gr., minotten id. Chal., petit chemin Ghal. nis, minêten f. Gon., denbsp;urvinoten, eurvenojen, de guenoden (guenogen Maun., oenogen Pel., van.nbsp;guinaudren, Choége nehué 1829, p. 93), moy. hr.gue^nodenn; mando^(^etnbsp;vénto^ ventouse Gr,, pet. tréc. niintous boutons, irritation de la peau,nbsp;moy. br. guentus, peut-être aussi cornou. eur mell pri^en une grossenbsp;prise de tabac, 'Disput... Jake^ Lamrog, Brest, chez Lefournier, p. 19;nbsp;quoique traité comme un substantif : pl. mellou gevier de gros men-songes, Moal, ce mot répondrait a l’adj. tréc. goell, goall. C(. pico-loii main « de fort grandes et grosses pierres » Gr., oü picol est traiténbsp;comme un nom, bien qu’adj. danspicolah tud quels grands hommes!nbsp;Gr. (voir mintinyus'). Voir Rev. eelt. III, 59.
Le h s’adoucit également en v dans les mêmes conditions que m ei g(ou), gu; c’est pourquoi il s’échange parfois avec ces sons radi-caux. Nous avons vu b pour m aux mots bagol, bihin, megiiim; cf.nbsp;méndt et béndt menthe Gr., ment, bent f. Gon. (mént, Nom. 89, moy.nbsp;br. mentenn')-, meuy et bunf:{, van. mas m. muid Gr., huns, van.nbsp;Gon., bunfc Nom. léi, moy. br. meuy, mu; bardell Gr., bardel f.nbsp;Gon. ={r. mardelle, margelle d’un puits; beitu (3 syl.) oü allez-vous Pevar map Emon, nouv. édit. 206 = ma it-hu (cf. Rev. eelt. IV,nbsp;148); a Pléhédel bur un mur. Peut-être aussi baluent NI 206, dontnbsp;la !*¦= syll. rime en ar 109, vient-il de *maruent, *maluent mortaliténbsp;(jnerüent, melüent Gr., voir mernentie); un changement semblable senbsp;trouve dans maliien, balüen cil Chal. ms. De même en cornique
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qu’on Ie sent a peine Trd; mouchicq-dall colin-maillard, et par plai-santerie éteignoir Gr.; moucha couvrir (la figure de), masquer, bander les yeux Maun., Pel., Gr., Trd; mouchouër, van. ntouchednbsp;mouchoir Gr., mouchêti-goucq m. fichu 1’A.
Moues femme D 145, van. moès i s. Choces 177, dim. moex}g 2 s. L. el l. 222. Lisez au Diet. éyrn. : .« auj. maoue:(, féminin damp;*magu-s,nbsp;corniq. maiu ». Ce masc. parait s’être conservé dans Ie nom proprenbsp;breton du xiii^ siècle Mauvedat, Rev. eelt. VII, 64= « valet de sonnbsp;père ». Voir Rev. eelt. V, 223; XI, 353; Urk. Spr. 198.
Mouga, van. mougmin étouffer, éteindre, éclipser, mougadenn f. éclipse, mougadur étouffement, mougus étouffant, goalenn-vouguerésnbsp;éteignoir pour les cierges, mouguerieq m., pl. -igou pour la chandellenbsp;Gr., mougadel suffocation dial, nis-, mougm., suffocation, extinctionnbsp;Gr., moüg (saison) d’une chaleur extraordinaire et étouffante, (lieu)nbsp;obscur et sans air, couleur noire ou brune Pel., moucq pourpre Gr.,nbsp;pet. tréc. mouk couleur foncée; mouc de facon a serrer, a étouffernbsp;J 88 b; voir moguet, et Diet. étym. v. mie.
Mougheo f. caverne sous les cótes maritimes, de ar-vougheo Pel. = gall. ogof, de gogof, *vo-eav--, voir mouien.
Mouien f. c( niouche qui s’attaque aux chevaux » Perrot, Mannel (Jivre de l’élève') 88, pl. mout taons, mouches qui piquent les vaches,nbsp;etc. Sarmoun great var ar niaro a Vikeal Morin, chez Guilmer, 9;nbsp;nioui, Emgann Kergidu, I, 73. Ce mot est identique au v. bret. guohinbsp;gl. fucos, cornique guhien gl. vespa, que M. Stokes a rapproché dunbsp;lat. vespa-, vieux brittonique *uoehi, d’oü Ie v. ïr\. foieh guêpe, voirnbsp;Rev. eelt. XV, 143; Urk. Spr. 286.
La syllabe initiale mou- devient régulièrement vou- par mutation faible. II en est de même trés souvent de l’initiale gou-, tant ennbsp;trécorois qu’en léonais : da vouela a pleurer, da voueliou aux fêtes, anbsp;vouelchas il lava Bue:{ ar :(ent... é bre:(punec Leon, par Perrot, 3' édit.,nbsp;Brest 1865, p. 52, evouknt ils savaient 30, etc. Cette prononciationnbsp;se montre en moyen-breton, par exemple dans «Moq ouvertement C,nbsp;qu’on écrivait ordinairement sans mutation agoes^, a goes^; uoar, voarnbsp;sur, écrit plus souvent oar (v. gall, guar, voir tarauat)-, K{er')uoas-doe n. de lieu reg. Quemp. 10 v, de Goasdoe, n. d’ho. = « servi-teur de Dieu », v. gall. Guasduiu, cf. Rhys, The Goidels in Wales
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melin et belin raoulin; bmewes alène, moy. br. menauet-, en gall. bawd ponce, v. gall, maut, moy. br. meut, etc.
Inversement, m pour b se trouve dans male, voir ce mot et bagol, boungors; cf. pet. tréc. muguk et bu^uk vers de terre; mencq an ty perron Nom. 142, mencg-ty Gr., menk m. Gon., gall, mainc f. =banc-marhaign et brehaign (van.) stérile Gr., marchah, brechan Gon.,nbsp;marhaingn et brehaign Ghal. = fr. brehaigne, angl. barren id., bret.nbsp;spree henn haridelle Gr., spréc’hen f. Gon.; tnavy-camm goutte scia-tique Gr., de baó, bav m. engourdissement Gon., voir bau, bans.
Je crois qu’on peut ajouterle van. machbonal intermédiaire, entre-metteur pour les mariages = cornouaillais ba:gualan id., pl. bisyer-valan Gr., hixter-balan, Rimou 10; ba^-balan « conducteur de mariage », lat. auspex Nom. 334, ar ba^valan, Bar:{. Br. 413, pl.nbsp;ar vagvalaned 464, litt. « baton de genét » Rev. eelt. VIII, 30-35,nbsp;cf. ba^valani faire des mariages(bas-cornou.) Gr., ba^valaner présen-tateur, du Rusquec. M. Loth a objecté. Rev. celt. IX, no, in, qu’ilnbsp;faudrait *bac’h-vonal; qu’on prononce marc’h-bonal, et que plusieursnbsp;synonymes indiquent ici pom march le sens ordinaire « cheval ».nbsp;Mais la distinction des sons ch, h et rch, rh, est parfois trés difficilenbsp;en breton moderne : Troude signale (Diet, bret.-fr., p. 680, 761,nbsp;768) la prononciation des finales -arch, -orch, pour -ac’h, och, cf. lesnbsp;rimes erch, dech, nech, Bar:(. Br. 25, 32, etc.; dial, de Batz er Vrerhnbsp;la Bretagne = (Étude, p. 17), biterh = fetei^ (voir bet nary);nbsp;grouagerh femmes = groage:{, Rev. celt. Ill, 231, v. 30, etc. Le b denbsp;machbonal peut êtreuneconséquence du genre indécis du mot, fémi-nin par sa formation (on lit même eur vacgvalan. Disput... etre daounbsp;zen iaouank, chez la veuve Le Goffic, str. 3), et masculin par sonnbsp;emploi : ur vah vondl=un baton de genét; ur *bahvonal, d’oü urnbsp;*bahbonal = un (porteur de) baton de genét. Ce b, a son tour, anbsp;aidé a la transformation du précédent en m par dissimilation, cf.nbsp;Manenberen de Banenberen, Chrest. 189. Enfin le mot baz, une foisnbsp;transfiguré en march, a donné beau jeu a l’étymologie populaire,nbsp;qui s’est permis.bien d’autres fantaisies, cf. Rev. eelt. VIII, 31 etnbsp;suiv.; nous en avons vu dans manim-gamm un nouvel exemple (aunbsp;mot bau). Avant de regarder niarch-bonal comme primitif, il seraitnbsp;bon, d’ailleurs, de savoir ce que peut signifier ce « cheval de genét ».
M initial peut tenir lieu d’un v : moy. br. ntoez voix; marz mer-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
veille, cornique niarth, marthus—br. moy. heraut, b. lat. virtutis, cL gall, gii/yrth; tréc. vestren veste, pl. ar mestreno, Chanson... arnbsp;liviUnnoii chez Le Goffic, str. 4 et 3; ou même d’un ƒ .' fesquen etnbsp;masquen gerbe Clial. ms, pet. tréc. voesMn, veusMn, du lat. fascisnbsp;(voir bet nary, euver, youst'); felc h et melch, f. rate, Gon. Cf. Rev.nbsp;eelt. III, 59.
Un synonyme de mouien est boulien £ Pel., Perrot, Gon., pl. bouli Pel., Gon., mot qui parait identiquê au premier. II est rarenbsp;que l s’intercale entre deux voyelles, mais le fait n'est pas sansnbsp;exemple : moy. br. coulourdenn, concombre, du v. fr. cohourde; van.nbsp;calimantes, caymantes coureuse Gr., wok aïneset; pet. Trég. c’houilaü,nbsp;ne pas tutoyer, dire vous, de c’houi (voir goulenn'). Qiiant a la confusion du b et du g, qui a la même raison d’etre que celle de Vninbsp;et dug, elle est assez fréquente. Nous en avons parlé au mot bailie;nbsp;cf. gnesti fiel Gr., gwéstl et béstl f. Gon., moy. br. vestl; gwerednbsp;cimetière Trub. loi, etc., giueret Reng. I, iii, pl. gueregeou, Sar-nioun ...a Vikea! Morin ii, moy. br. begget; pet. Trég. goesti. boite,nbsp;pl. goecho (^gouestou, Chanson... ar chimtq, chez Le Goffic, str. 2);nbsp;goaltam fronde Maun., Tempi cons, = baltam, batalni £, voirnbsp;coustelé; van. guïsperen nèfle, ailleurs mesperen Gr.; van. burspm etnbsp;gur^nn f. navette Gr., moy. br. bulsun; bispid et güispid f. biscuitnbsp;Gr., goespet Jac. ms 44 (peut-être ce doublet provient-il d’une méta-thèse de la labiale et de la gutturale : cf. biscuiden pe bara bispit Nom.nbsp;57); bitrab et gwitrak m. petite grive Gon., cf. vitrac souche f le tra-quet patre, a Orléans, Rol., Faune, II, 259 '. Voir Rev. eelt. XII,nbsp;377,378-
Des faits semblables se passent en gall. : marnes = aogl. varnish, bót=vote, etc., cf. Y Cymmrodor, 1883, p. 130, 131; et même horsnbsp;des langues celtiques. En sarde logoudorien, oü b, g et d initiauxnbsp;tombent après une voyelle, on rétablit quelquefois b pour g et pournbsp;d, ou bien on préposé b a une ancienne voyelle initiale; Meyer,nbsp;Gr. des l. rom. I, 545, 546 (voir ah, p. ii).
I. Be-gtout liset, liseron Nom. 93, beguoud Gr., béguoud m. Gon., n’est pas identique au moy. br. gueiuout chèvrefeuille, mod. güe-ivoud, guyioiid, guyvoud,nbsp;guëoud Gr., guïaut Chal. ms, pet. tréc.giuéfivot, galL gtvyddfid. Les premiers tenuesnbsp;de ces mots bret. répondent a ceux de leurs équivalents anglais, bindweed etnbsp;tvoodhiiie. Le rapport de beg- a bind- (lier) rappelle celui de heig-es a hind, mais icinbsp;un emprunt au germain n’est guère probable ; cf. gall, byddagl filet, éydrfój troupe,nbsp;bande (expliqué autrement Urk. Spr. 176), byddar sourd.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
était bon pour les verts, mals un peu mucre pour les blés », Guy de Maupassant, Miss Harriet, 2“ éd. 244 (la scène se passe en Nornbsp;mandie); (dans 1’archipel normand) « on n’est pas mouillé, on estnbsp;mucre », V. Hugo, Les travailleurs de la mer, éd. Hetzel, I, 55; cf.nbsp;Mém. Soc. ling., IV, 167, v. fr. mucre qui sent Ie relent God., motnbsp;étudié par M. Bréal, Buil. de la Soc. de Ling., n° 4, p. cix, cx.nbsp;Lacombe, dans son Dictionnaire du vieux langage, donne un substan-tif mucre, « corruption par riiumidité »; cf. espagnol mugre tachenbsp;de graisse aux habits ?
Moustaer en 1315, Moustoer en 1426, Mostoer en 1037 des noms de lieu du Morbihan, Chrest. 222; K(erynouster n. de lieunbsp;Anniv. de Trég. 28 v = fr. Moustoir; mousfér moutier, monastère,nbsp;pl. you Gr., monster f. H. de la Villemarqué (Diet, de Gon.), dunbsp;fr.; cf. monaster D 78, 186, pl. ou 197, dim. ic 191.
Móii^ajf houder Cc; cesser, s’arrêter, dans ce passage : supression d misyou an gragues;^, pa moui ó amser ous^ an grague^ Nom. 262, cf.nbsp;Gr., V. fleurs; moua, mou:{a, se facher, Maun.; mou^et eo, burlesq*nbsp;eat eo da gucer-vougicq « il est boudé », van. mouhein « se houder »;nbsp;mougér, van. mouhér boudeur, mougéreg, van. mouherehhoüiïtxit, mou-gus « sujet a se houder » ; inougadur moue Gr.
Mogreb tante H 52 (et non -ep); moegreh Cb v. hoar; voir Urk. Spr. 199; Rev. eelt. XVI, 205, 326.
MuDURUNgond, pivot (d’uneporte) Nom. 146, Maun., mudurun, mtidurenn Gr., mudurun, muduren f. Gon., nttigurun Pel., corniquenbsp;medinor, cf. van. mequenérr ni., pl. ieu « pivot qui est au haut de lanbsp;porte, tournant... avec elle » 1’A.; mequerinnieu, muduruneu gonds,nbsp;Chal. ms, v. librement; mudtiruna mettre des gonds a, Trd. Toutesnbsp;ces formes ne peuvent pas se ramener phonétiquement au lat. mölö-rium, proposé comme type de mudurun, M. lat. 231; quelques-unes rappellent migourn. Voir aussi paluhat. Le gond s’appelle ennbsp;pet. tréc. horn butun m., litt. « pipe (a tabac) », et le fer qui s’ynbsp;emboite koubledcn f.
Muy. L’inscription en lettres gothiques de Notre-Dame de Tré-mavoézan a été lue ainsi par Sauvé {Proverbes, 149) :
Gant: doue : han : vet : muiigna : eo : Nep : na lauar : mat : pe : na : teo.
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MouLLECGpl. -egiied mulet, poisson Gr., mollec m. Collogue 1808, p. 25, dérivé du lat. mullus; voir meil.
Mous : bernou mous (tas d’ordures) Nom. 28; cf. mou^ (visium), moii^ein (visire) l’A., v. flatus, mousein Gr.; cornique musac puant,nbsp;mousegy puer; gall, mws (par w long) puanteur, puant. Plusieurs denbsp;ces mots sont rapprochés du grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Vocah. v. br., v. admosoi, et
de nbsp;nbsp;nbsp;Urk. Spr. 206„ 336; je crois qu’ils viennent plutót d’un
parent du lat. mucere. Le sens de moisir apparait dans Ie van. moue-hein sentir le rance Chal. rns—goal mouhein, puer, ibid, (de la moüehat flairer, bout a voüeh mat avoir bonne odeur, ibid., euV anbsp;uoüeh mat huile parfumée, v. frotter; cf. le h. bret. éla pue a bon,nbsp;cela sent bon), léon. mouesgi puer, moué^ m. puanteur Gon., denbsp;*moeth qui peut être pour *moef, cf. moy. br. et léon. moe^voix, van.nbsp;boch, de *voeth pour *voe(: (voir Rev. eelt. XI, 354). Le pet. tréc.nbsp;moflogel, mouxpügel pl. o femme sale, est en quelque sorte le fémininnbsp;du cornique musac, irl. mosach; cf Rev. eelt. III, 59.
On peut ajouter moués, nwiiés^ humide (jnouésa, nwui^a rendre humide) Gon., cf van. moué'st Gr., moeste, mouiste humide, moitenbsp;l’A., mouistet L. el l. 52, 150 = v. fr. moiste, cornique mostys sale,nbsp;nwstethes saleté; a Pontrieux am^er voaestr temps humide ; moustra 'nbsp;souiller Maun., van. moustrage m., pl. eu « brume bien mouillante »nbsp;l’A., V. pilde; brouée, brouillard l’A., et aussi moüeltr humidenbsp;Nom. 233 (rance, moisi. Pel.), moêltr Gr., moeltr Gon., mouel’retnbsp;(foin) moisi Nom. 84. Pour l’addition de l, a cause de IV qui suit,nbsp;cf. soultr salamandre, pl. soultret, Michel Morin, anc. éd. 41, pet.nbsp;tréc. jourd, moy. bret. sourt; van. meulbre, meurbl meuble, etc.,nbsp;voir ab, coustelé, ehuede^. Moeltr de moite rappelle miltr Gr., miltrenbsp;m. l’A. de niite, mais dans ce dernier mot 17 semble venir d’un n :nbsp;cf mintr, mint id. Gr. On prononce en pet. tréc. mirt.
Un autre descendant du lat. mucere, en bret., est muer moite Pel., mukr humide Trd, du francais provincial muere, id. ; « le temps
I. Ce mot diffère de moustra accabler Maun., fouler, presser Pel., moustra e adversouryen écraser ses ennemis Tact Ger. 64, moustra var ho kaloun (il faut) fairenbsp;violence votre cceur, dompter votre colère Nikol. 696 (voir goascajf); pet. tréc.nbsp;moustrafr, van. moustrein écraser Chal., part. mouütrét Voy. 56, moustrer celui quinbsp;foule, ar moustrericq le cauchemar, moustradur, moustrére^ oppression, action denbsp;fouler Gr., cf. v. fr. mouser froisser God., même racine que fr. mousse émoussé,nbsp;bret. monf mutilé Gr., etc., Rev. eelt. XI, 354.
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Mais mungna, qu’on expliquait par miiyhaff Ie plus, est une forrae trés improbable; d’ailleurs Ie premier vers est trop courtnbsp;d’une syllabe, et n’a pas de rime intérieure. M. l’abbé Abgrall anbsp;lu ; Gant doue han het milliguet eo, ce qui léve toute difficulté; cf.nbsp;Am. de Bret. XI, 112.
Mul mulet, du v. fr. mul. — Mulot mulet, poisson, cf. v. fr. mulo tin.
Muntr « occision » Cc, v. lagaff, murlem. meurtre, Mo. ms 203, multr L. el l. 172; miintreur, meurtrier, Cb, Cc, v. assaill; er prinwnbsp;multrer Ie ver rongeur (pari. d’un bélier) L. el l. 138, multrér (école)nbsp;meurtrière, maudite Chores 21; ar muntriach Ie carnage, Aèl madnbsp;102.
Munus Ca, Cb, v. dars-, frai, alevin Gr., du fr. menuse (menuise Nom. 42), dérivé du lat. minutiare; munusat, munusya menuiser;nbsp;munuser, van. menusér menuisier; munuséreg, van. rnenusereh menui-serie Gr.; pet. tréc. amunw^er menuisier, du fr. amenuiser. Pournbsp;Passimilation de Yu, cf. munued un menuet Gr., munuet Jac. 131,nbsp;minuvet, Jac. ms 103; voir musureur, mutilaff, targunell, Rev. eelt.nbsp;IV, 466, 467, etc.
II semble que minutiare est l’origine du van. niunsat grappiller, « remordre », dans nen des mtra de uunsat (avec un m au-dessus dunbsp;premier «) en affer’sé, il n’y a rien a remordre dans cette affiiire,nbsp;Chal. tns, tréc. minsat découper, déchirer, Histoariou 2, pet. tréc.nbsp;minset-, part. minset, ms 97, f. eelt. de la Bibl. Nat., xviii'' s., f°nbsp;20 v°, 30, minscet vel bren (blé) réduit en miettes, comme du sonnbsp;(par la grêle), Mo. ms 158, minset (pouvoir) brisé Kant. Z. V. v,nbsp;10, V. fr. minder, misser (cf. l’angl. to mince hacher menu); et denbsp;niu?ifiun, pl. OU gencives des petits enfants et des vieillards quinbsp;n’ont pas de dents Gr., niunxun f. Gon. Le pet. tréc. mofiseno anbsp;dü être influencé par monf mutilé Gr., v. tnoignon, émoussé, etc.,nbsp;Rev. eelt. XI, 354. Cette étymologie de mun^un sépare ce mot denbsp;l’irl. mant gencive, gall, mant machoire, auquel il a été comparénbsp;(voir mandoc).
C’est aussi au lat. minutus que remonte le moy. br. mimut menu, petit; menutt menu, adv. l’A.; dre ar munud en détail Gr., dre arnbsp;munudou Trd; cf. munudicq fort menu; serpolet Gr., -ik m. Trd;
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munudi, van. -dein amenuiser, rendre menu, briser, réduire en petits morceaux Gr.; munudaill m. menuaille l’A., Stip., munudaUku unnbsp;oh petit sale Chal. ms. Ce mot, écrit munud draillo plom mitraille denbsp;plomb G. B. /., II, 42, comme s’il venait de drailla hacher, estnbsp;une imitation du v. fr. menuail, menuaille (è Escoublac, Loire-InE'^, menuaille menu grain God.).
I. Mur mur f. : he ben Cb-, voir mouien, p. 429. —• 2. Mur mür Cnis V. axff; m’eur D 187; nuüramant murement Mo. 190, 206, dunbsp;fr.; voir meur.
Musellec (Le), reg. Plouezec 2, 4, Le Muselec 4, 5 v; vn musellecq lippu Nom. 270, Gr., -ec Chal. ms; mu^élle botte patins pour glissernbsp;l’A.
Musicq musique D 164, m. Gr.; musical (hymne) mélodieux D 35; musicqus musical Gr.; vn amourous ves an Musennet amou-reux des Muses Nom. 301, ar Musou Mo. 144, ar Muset Avant. 7, 8.
Musureur da douar mesureur de terre Qb v. geometri, rnusurer, musuler, van. mesurour mesureur Gr., mesulourr l’A.; musur, musui,nbsp;van. mesur m. mesure Gr., mesui l’A., pl. musurou Nom. 295,nbsp;musuryou, musulyou, van. mesuryëu Gr., mesulieu, musulieu l’A.;nbsp;me ho muguro je vous mesurerai de ce baton, je vous battrai Mo.nbsp;182; musulaich, -uraich, van. mesur ach mesurage Gr., musurereahnbsp;l’A.; musulapl mesurable, musulicq petite mesure Gr.
Mut. Mudés muette Gr., Anna Mudes enfant baptisée en 1613 reg. Q.uemp.; mudadur, mudéres( état d’une personne muette Gr., mude-reah l’A.
Mutilaff. Muturnya mutiler Gr., part. et Nom. 273, paratt être dérivé de ce mot; cf. muturnyeT^ mutilation Gr., pour *mutil-nye^}
Mux_ pl. OU, you, mue, sorte de cage Gr., niuérr m., pl. ieu l’A.; mu^a muer, changer de plumes, etc.; niugadur mue, changementnbsp;de plumes Gr.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Na deo quel (un homme) qui n’est pas Ch v. test; vn dm na veo nmieur (un homme qui ne vit pas longtemps) v. bet-, goat nagtiediquetnbsp;en corff sang qui est hors du corps, litt. qui n’est pas dans Ie corpsnbsp;Cb-, guanet a vn mam ha neguint quet a vn tat (nés d’une seule mèrenbsp;et qui ne sont pas du même père) v. breugr. Na dema il n’est D 3 6,nbsp;ha ne dema eff quet n’est-il pas (réponse ; Erna, oui, il est) 55;nbsp;7tedeo il n’est (pas) N 566, ned eu J 80 b, ne den, 53, nede B 589, ne denbsp;D 48, nedeo quet, ne dequet 47, nen deu B 265; ne deo quet il n’est pasnbsp;Cb, V. esue^aff, Cathell 18, ce n’est pas, ou non pas 7, cf. Rev.nbsp;eelt. XIII, 347; nedouch quet vous n’êtes pas J 53 (r. a ahanoch)-,nbsp;nedoan je n’étais N 447; nen dout tu n’es B 275, ha mn dindy (voir)nbsp;s’ils ne sont pas 478; den ne deux obliget il n’y a personne d’obligénbsp;D 69; na dehomp que nous n’allions NI 534; nen dif quet je n’irainbsp;pas B 296*, nen bn-me qet ne suis-je pas Aviel 1819, I, 271, nennbsp;eont qet ils ne vont pas 268, cf. Rev. eelt. XIII, 349.
Adoucit : vn den na veo nemeur (un homme qui ne vit pas longtemps), Cb, V. bet; neonn je ne sais, nedel biehanoeh quominus C, de tel il vaut, vöir a^yul; ne vel il ne voit pas D 90, ne hallo il nenbsp;pourra 50, etc., cf. 751.
Combinaisons : nan ni Ie (article) N 510, et Ie B 51; nam ni me, OU me (blamer) 484, ni mon 390, ne me (laissez pas) J 22 b, 38;nbsp;neni (nul) ne me (voudra), N 42 cf. 485, nem em heiaf je ne menbsp;soucie pas J 6, ne mem eaffaff je ne me trouve pas B 87, cf. Rev.nbsp;eelt. VIII, 37; na^ em esmae quet ne' t’émeus pas J 75, na^ em arretnbsp;quetB 739; ne:{ priso den nul ne t’estimera J 61 b, cf. B 630, nesnbsp;506*, neheux tu n’as M fio; nen, nen (nul) ne Ie (croit) J 9 b, nen,nbsp;var. ne’n 45, nen 6 b, 15 b, N 99, nen nem abusse qu’il ne se perditnbsp;B 343; ne lesat on ne l’a pas laissé N 251 et ne souillat il n’a pas été
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souillé 565 peuvent s’expliquer par ne oa par na voir Rev. eelt. XI, 474, 475 ; ne deux elle n’a Cathell 12; non oa nous n’avionsnbsp;J 219, nonneux nous n’avons 113 b, «o w’ ancouffhas il ne nous oublianbsp;pas NI 87; noui (je) ne vous (vois pas) J 9 b, nous B 46', no J 22 b,nbsp;no^ eux vous n’avez 36 b, «07 deur quet vous ne voulez pas N 357,nbsp;7to:( em (vous) ne vous (employez pas) B 481, WOM3; em list quet! 423 ;nbsp;no ne les J ii b, N 884, 1449. Le van. naouah cependant 1’A., noahnbsp;Hist. J.-C. 18, naoah L. el l. 76, neoah 84, Chores 24, nehoah 212,nbsp;cornou. naoues^ — na cf. Rev. eelt. V, 125.
Sur des ellipses avant na ou ne, voir Rev. eelt. XIII, 357 et suiv. Aux citations de la p. 358, § 31, on peut ajouter : An Tad ne ouenbsp;ket peil na velas santele:{ ar plac’h, Bali 219-220, lann Pieart ne ouenbsp;het peil na glanvas adarre, 220, etc.; de la, par extension : A-veac’hnbsp;hen deveus Sdtan he le^et he-unan. Na deü Iskariote^ da goüe:(a e saoü^an,nbsp;Trub. 3 5 ; a-veac’h a peine aniène ici la même construction que sonnbsp;synonyme ne oue het peil.
Ces sortes de méprises arrivent aussi en francais. Ainsi dans la phrase « Rarement cependant les troupes nomades, les seules quenbsp;nous connaissions avec quelque détail, ne sont aussi completes »nbsp;Edelstand du Méril, Hist, de la comédie. Paris 1864, I, 150, lanbsp;négation vient de ce que « rarement » a pour équivalent logique,nbsp;inais non grammatical, « pas souvent »; voir burgiidus.
Voici deux textes bretons, dont l’un a ajouté une négation de trop au mot nemet, et 1’autre a supprimé celle qui est nécessaire : Ur péhèdnbsp;ne gredemb ne oé meit véniel ...e zpu Hés marhuel Guer-^. Guill. 54 =nbsp;« un péché que nous ne croyions n’être que véniel' » ; arglac’har d’ennbsp;anaout nemet er mornet ma iee da dremen B. ar s. 20, la douleur denbsp;(ne) le reconnaitre qu’au moment oii il allait momie. Nemet estnbsp;construit ici comme son syn. hepken seulement; on sait que ie bre-ton répugne a mettre la négation avec un infinitif.
Sur d’autres ellipses qui, en supprimant le verbe d’une réponse négative, ont pour résultat de faire signifier « non! » (allem.nbsp;min') des mots voulant dire « ne... pas », « ne... point », etc.nbsp;(allem. nicht), voir Rev. eelt. XIII, 349 et suiv. Cette explication
I. Cf. « Népomucène Lemercier... était d’un esprit trop original pour ne devoir tien qu’a lui-même ». Ch. Gidel, Histoire de la littérature francaise, III, 467.
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;28
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= moy. br. eneff, creff, preff, eff, neuff. II semble y avoir, aux plus anciennes de ces doubles formes, une raison phonétique, la mêmenbsp;que dans clan malade, cleinhuétt maladie l’A. = fnoy. br. claff, cleffet.nbsp;Ainsi prean, pl. preinhuétt l’A., a pu faire créer par analogie un nouveau singulier preinhuë, voir degrei', de même nean nage, naihueinnbsp;nager l’A., auront amené, en s’influen^ant réciproquement, lesnbsp;formes nouvelles neanein et neaihuë, etc.
M. d’Arbois de Jubainville a signalé l’analogie de la diphtongue vannetaise de man, ciel, avec la diphtongue de l’irlandais modernenbsp;neamh (prononcé nydw, cf. mannois niau), Rev. eelt. I, 92; cf. V,nbsp;487. II y a quelques indices d’une prononciation analogue ennbsp;moyen-breton devant Ie son uouv : cleuet, cleauuet, cleauet entendre;nbsp;bleu, bleau cheveux (cf. van. bléü et bléau Gr., a Sarzeau et a Auraynbsp;biau-, sing, bléaoueenn TA.); breulim, breaulim meule a aiguiser;nbsp;deuiff hmler, deauiff Cms; queffret, gueuret et gueauret ensemble.
Le van. présente une contraction de eaii en an, dans clean épée Gr., de *cleean = moj. bret. clezejf’, clean, a son tour, peut se contractor en clan. On a aussi an pour ean dans ran bêche, variante denbsp;reinhuë = moy. br. reuff, Rev. eelt. VIII, 509; ardran par derrièrenbsp;Gr., moy. br. (di-')oardreff; pranvicq msecte, dim. de preanv ver Gr.,nbsp;moy. br. preff-, a Sarzeau triaiïk et traiik aigre Rev. eelt. III, 235,nbsp;de treancq, léon. tréneq Gr.; gultan, pincettes, l’A., bas-cornouail-his gmltan, moy. br. guelteff grinds ciseaux, Rev. eelt. VII, 311;nbsp;inean et inahv ame Gr., etc. Harnan a dro tourbillon Chal., harnannbsp;glaü ondée, Chal. ms, barrad harnan orage l’A., hors de Van. arneunbsp;Gr., et arnef, arm temps d’orage Pel., comparé au gall, arnivyfnbsp;vigueur, etc., Rev. eelt. I, 95, ne peut se séparer du rouchi arnii,nbsp;rénu (temps) fade, orageux Diet, rouchi, 1826; arnuêy « fermenté,nbsp;aigri sous l’influence d’une température... orageuse », dans le Pas-de-Calais, Rev. des pat. gallo-rom. I, 216, —bret. arneuët (beurre)nbsp;échauffé Gr., van. harneuet (homme) énervé (par la chaleur) Imitat.nbsp;296, arhunnennet rance Chal. ms. Noir yell, lech, quea.
Negatif négarii D 90. — Negligeang négligence D 69, 98, neglig il négligé 86, -ieh Aviel 1819, I, 267. — Negocc affaire (civile)nbsp;H 49, pet. tréc. egos tapage, du fr. négoce-, voir yell. — Negun.nbsp;Nicun personne D 62, 154, nicun ane^p aucun d’eux 48, mar deux
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GLOSSAIRE moYen-bretön
bras un peu grand Cms. M. Stokes a lu w au-dessus de « minus » {The breton glosses at Orleans, 2^ édit., p. 52); ce doit être Tinitialenbsp;de l’ancienne forme de nebeutoch. Nebeut a nebeut, peu a peu, nebui,nbsp;Cb; a neubet en neubet, petit a petit, v. bihan, cf. Rev. celt. XVI,nbsp;200; neubeutoc’hik un peu moins Peng. II, 211; pi. a nebeudou, peunbsp;apeu. Mo. 182, dim. a nebedigueu Guer:{. Guill. 54, nebediguéuglaharnbsp;de petits moments de douleur Foy. 99, cf. L. el 1. 24; d neubeuidigounbsp;peu a peu Nom. 159, cf. imagigou petites images 197, mais on litnbsp;imaigouigou 253; brancouigou petites branches 102, pexjou petitsnbsp;morceaux 98, tachouigou petites taches, gorouigou petites ampoulesnbsp;265, gorotgou 264, etc. Les formes qui n’ont qu’une fois ou senbsp;montrent plus anciennement que les autres; voir ban 2, enesenn, feun-tenyou, lard, pesac^.
En dehors des pluriels en ou, le radical simple ne se trouve au diminutif que dansles cas comme frouexjgou petits fruits Nom. 71nbsp;{froue:{ fruits Gr.) : on a bugaleïgou petits enfants Nom. 163, tiex}-gou petites maisons 190, pesqueligou petits poissons 42. Cf. corniquenbsp;flehesygow petits enfants (7? 297).
M. Loth sépare nebeut de paut abondant, cornique pals, dans son éd. de Chal., p. 66, a cause du cornique nebes.
Necesserouch plus nécessaire Catech. qv; necessité nécessité D 29, 89, pi. ou 54, 66.
Nedh inquiétude D 82, nechamant 124, pi. nechamanchou malheurs 168; néhance f. embarras, peine d’esprit, neance importunité, chagrin, néancein importuner, néhanguss embarrassant, néanguss impor-tun I’A., néhangus Voy. 67. Voir Urk. Spr. 190, 191.
Nedelec noel H 26, nedelic 25, 30 (2 fois); nenndeUc, nandeUc I’A.; Nedellec, reg. Péd. no (1586).
Neff ciel B 264, enff N1 294, pi. roue neffaou N1 492, roue’n enffaou 97; beden neffhou r. out B 503, lisez neff hont (jusqu’au cielnbsp;la-haut); eff, m. : ane^a, D 25. Auj nenv, env; van. nêu {Devis étrénbsp;un doctor hac ur bégul, Napoléonville chez Le Buzulier, p. 5) etnbsp;man', I’A. donne nean et einhue (et aussi né pour les rimeurs « quandnbsp;ils en ont besoin »; cf. Choas 199, 207, etc.). Cf. van. ineu {Devisnbsp;5; dialecte de Batz eneij') et mean {mean I’A.) ame; creihuë et creannbsp;fort, preinhuë et prean ver, einhuë et ean il, neaihuë et nean nage I’A.
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de na « non a en dial, de Batz est confirmée par Ie léon. one, qui se lit, Feix, ha Br. i®'' septembre 1877, p. 210 : Cousket out, lan vra^?nbsp;— One! « Es-tu endormi, grand Jean — Oh non! » c’est-a-direnbsp;o! ne:(oun ket « oh! je ne Ie suis pas ». Cf. en gall. A aeth hi} Nanbsp;ddo, « Est-elle venue? — Non- », pour *na ddo-aeth, elle n’est pasnbsp;venue, comme I’a expliqué M. Rhys.
Souvent on sous-entend a la fois la négation et Ie verbe, et il ne reste plus que différentes expressions qui servaient primitivementnbsp;a renforcer l’idée négative (^Rev. eelt. XIII, 353): dial, de Batz pasnbsp;(van. nepas), pour nedeu pas, ce n’est pas, cf. nen douf pas je ne suisnbsp;pas, J 183 b, etc.; voir tamyc. On peut comparer/orr petra n’im-porte quoi, Trub. 23 i, pour neus fors petra. — Voir muy, nac.
Nac non, dans quelques locutions en bret. moy. et mod.; gall, moy. nac, v. irl. nac, nacc, naicc; voir Rev. eelt. XIII, 351. Nachnbsp;cacher (un péché en confession) D 138; so nachet outafu (les sacre-ments) lui sont refusés H 49. De *nacc = v. irl. nacc non, cf. Rev.nbsp;eelt. XIII, 351, 352; voir Urk. Spr. 190.
Nadoes aër frelon, 1. crabro Nom. 48, nados aer « sorte de mouche fort longue et déliée » Pel., nado^-aër « papillon allonge... qui volenbsp;sur les eaux » Gr., pet. tréc. adoue ér libellule; nadozyad aiguilléenbsp;Gr., nadouéyatt f. l’A., gall, nodwyddaid; nadozyer, van. adoëyournbsp;aiguillier, nadouéyour l’A., gall, nodwyddwr. Ndvcyell, o'ade.
Naffn. Naon faim D lor, 165 (i sylL); naoun 28, Nom. 260, van. nann, naün Grég., gall, newyn; irl. nüna, una famine, Be:(;{.nbsp;Beitr. XIX, 119; naounegüez cherté Nom. 52, naounneguez^, -guesnbsp;faim (insatiable) 260, naounégue^ famine Gr., gall, nezvynogaeth;nbsp;naounya, naouna affamer, prendre par famine, naounyet bras alfamé,nbsp;naouneguer celui qui met la famine dans un pays par ses vexationsnbsp;Gr. Cf. got. nauths, all. Noth, Urk. Spr. 193.
Nahenn pl. OU bande de tête ou bandelette, dont les femmes du commun se servent pour se coilfer; nahen tresse de fil, haute Cor-nou. et Vannes, lacet plat de fil, ruban de fil Gr.; -nn tresse, cordon tressé Pel.; naheenn f., pl. eu bande pour tenir les cheveux desnbsp;femmes du commun, tresse; nahênn lacet plat l’A.; nahenen wennnbsp;tresse blanche BarT^. Br. 209 (cornou.); nahennein tresser (lesnbsp;cheveux), nahennour tresseur Chal. Ce mot, expliqué par *nach- de
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*nacc, dérivé de la même rac. que Ie lat. necto, M. lat. 189, 190, peut aussi veuir de *nath- pour *natt-, même rac. que neudcnn fil;nbsp;cf. cornique snod gl. vitta, etc., Urk. Spr. 315, 316? II pourraitnbsp;encore être emprunté au b. lat. naiia.
Nam. Namma estropier Gr., part. Nom. 272; gall, namu Warner. Ce mot rappelle Ie gaul. Nammeius; mals peut-être e.st-ce propre-ment une conjonction; cornique mm exception, gall, naniyn excepté;nbsp;voir nmet. Cf. bret. si défaut, du fr. si.
Naouein l’A., fiavcin Chal., gratter, ratisser (des navets) = gall. naddii couper, irl. snaidim, cf. Rev. eelt. VII, 311, 312, commenbsp;claoueih (^claein approfondir, caver Chal. wr), spaouein = claddu,nbsp;ysbaddu; faüiein (et famin') adirer, égarer Chal. ms = moy. br.nbsp;faT^iaff; voir be.\, cleu:(.
Nary, voir bet nary.
Nasq znzche (pour les bestiaux), NAsaA attacher (les bestiaux) Gr., rmyleet (fme) liée (au joug de Satan) Trub. 75; gaél. nasg attachenbsp;pour les vaches; gage, obligation; irl. ronenasc ]amp; liai; naidm con-trat; sanscr. naddha- lié, etc., Urk. Spr. 191 (Ie nom nasq paraitnbsp;séparé a tort de nasqa, p. 190). Voir asq.
Natif g. id. Cb v. guiniuaele:(; natiff a France, natif de France, natijf a briec Cb, natiu a Treguer' H 39; scuyllaff e natur (sperma);nbsp;natur an gruec, syn. de ble^ji an grec Cb.
Navvet neuvième H 14 (et non nauvet), naovet D 103 ; naonték-VED dix-neuvième Gon., nandecvêd Gram. de Guill. 29, pet. tréc. naonteget, moy. br. *nauntecuet.
Néau, néjf £, pl. névyou, neffyou auge Gr., néó, nef, nev f. auge, pétrin, huche Gon., an eo tosec Ie « mtets a boulenger » Maun.;nbsp;van. nof crèche Chal. ms, off, offenn pl. eii auge Gr., off f., pl. oveu,nbsp;et offeenn pl. ete, crèche, mangeoire FA., ov Choces 158, of 207 (voirnbsp;yell), dial, de Batz neirf pétrin; néau-Ilis nef d’une église; névicqnbsp;huche de moulin; névyad, van. offad, ovad, offennad augée Gr., gall.nbsp;noe f. pétrin, v. irl. nau navire, cf. lat. navis, grec vaüc, etc., voirnbsp;Urk. Spr. 189. Le lat. a donné en patois de Franche-Comté nónbsp;abreuvoir; Grammont, Mém. de la Soc. de Ling. VIII, 336.
Nebeudic bien petit Cb v. vn; petite pièce v. bihan; vn muheut
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nicun s’ï\ ya quelqu’un i68, nicun (si) quelqu’un 135, nigun id. 177 ; V. fr. negun, esp. ninguno.
Neïn an ty faite (d’une maison) Nom. 142; nein sommet, Ie haut de la tête Maun., min, néyn sommet, cime Gr., nein Gon., pl.nbsp;V. br. a ninou gl. laquearibus; cornique nen-hren laquear, gall, nennbsp;voute. Le vocalisine du mot breton a été saus doute altéré par assimilation 4 son syn. kin.
Neyzpr, ney^pur hier au soir, la nuit dernière; mod. nei:(eur, neiTpur, van. nihour Gr.;'nei^our-nèz^ G. B. L, I, 156, en ihour dehuehan L. el l.nbsp;28, gall, neithivyr, neithiwyr, neithiwr, cornique neihnr, nehuer-,—nbsp;node rem (gall, hwyr tard; soir)? Cf. M. lat. 190; Urk. Spr. 195.
Nemet quen « seautrement, 1. siquominus » Clgt; v. autremant •, neinet se sauf ces exceptions J 68 b; ne met Jér. v. lüs', nemet ouf sinonnbsp;moi J 203 b, nemed ouf 177 b, nemedoufB 140*; nemeta sinon lui 20,nbsp;var. -af, r. aff; nemed och que vous J 206; nement sinon Cathell 9,nbsp;pourvu que D 131, nementan que lui Intr. 383, nemert si ce n’estnbsp;Kant. Z. V. 23; nemet ené (lis. evé'), pourvu que... soit D 91, neinettanbsp;avéprodig a moins qu’il ne soit prodigue 106, nemedomp ho accomplissenbsp;a moins que nous ne les accomplissions 84, nemedot a prouphenbsp;Cathell 16, voir Rev. eelt. XI, 480, 481, 476; nemerdoch na ell, per-sonne que vous ne peut, Mo. ms 177. Nemerd, turned, sinon, van.nbsp;nameit Gr., nameid Choas loi, meit Guer^. Guill. 54, etc. Meragsms,nbsp;n’était, Mi^Mari 1863, p. 92, 102, —(fleemt rac « sinon pour »,nbsp;cf. met sepet, litt. «sinon excepté ». Pet. tréc. kenniereg:(e sansdoute,nbsp;précisément = 'met rag-xe, litt. « rien que pour cela ». Nemetnbsp;s’est mêlé avec son équivalent pa ne ve n’était, ce qui a donné pena-met, paneverd, etc.
Ce mot rappelle le v. fr. ne mes, ne niais; j’ai même entendu nemes pour nemet dans une chanson populaire, a Plougrescant. Je croisnbsp;pourtant qu’il faut couper mm-et (cf. bennak et bennaket quelconque,nbsp;v. goax 3, p. 276?) de nam- qu’on trouve dans le gall, namynnbsp;sinon, le cornique tiam exception, namna presque, voir nam. Com-posé de ma, si, comme le latin ni-si, cf. gaél. nam si ?
Nep. Evit fiep offanf, malgré tous mes péchés D 173; nedeux den nep hiny il n’y a personne (qui) 159; n-ep a lavare compsou all...,nbsp;ar Badixiant haceff d ve mat, « qui dirait » (i. e. si quelqu’un disait)
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d’autres paroles, Ie baptême serait-il bon? 130. Van. Mari, nemb er Mariequi 1’enfanta, Chocgeqlt;). Nependeiiez^cdm qui a N 561;nbsp;c’est plus souvent un pluriel : mb so ceux qui sont, B 40; nep... nanbsp;pris quet... dren avarice ho delcb J 12-12 b, cf. nep na cret en avielou...nbsp;notifiet de:(o D 85; nep na pae ar pex_ a lleont, d’o laboureurien 105 (surnbsp;cette construction, voir Rev. celt. IX, 251; XI, 95, 96); nep ...knbsp;descue^... ho daou dourn D 87; daou chant dels 'a guir pardon ho devesnbsp;nep a lavar 74. En bret. mod., le sing, est plus fréquent, mais le plur.nbsp;s’emploie aussi ; an mb 0 deus Mo. 162, cf. Juif Err. 4, etc.; qqf. ilnbsp;se fait un mélange des deux constructions : amp peré no observo ceuxnbsp;qui ne les observeront pas. Mo. ms 196; van. en nemb ne vihmu revénbsp;mou dou credet ceux qui ne vivront pas comme ils auront cru Giier^,.nbsp;Guill. 26. Hep nep par ( il I’a aimé) plus que tout autre, D 163 ; menbsp;rai d’ho curunen bea hep mb e bar je rendrai votre couronne sans égale,nbsp;Jac. 38; hep dale mui nep pell sans plus tarder longtemps. Mo. 213.nbsp;Dans e neb mé tegoeh en eil doh égele de telle fa^on qu’ils (les arbres)nbsp;se répondent, L. el 1. 68, neb semble mis par confusion pour heve-lep. Voir Urk. Spr. 190.
Nerzder vigueur, nerzus 1. vegetativus Cb', puissant, v. bras, qui a de la force, van. nerhus Gr.; én nerh ag er gouian au fort de I’hivernbsp;L. el 1. 160; Nerzic n. d’homme, xvii= s., Nobil., — « petite force »;nbsp;NERZA donner de la force, se fortifier, van. mrheih Gr., gall, nerthu.
Ce dernier mot van. diffère de narein se plaire, pari, des ani-maux et des choses inanimées; merein arré revivre; a cell... narein, a nare végétable, végétal I’A., Mera«(croitre et) multiplier Manuel,nbsp;2quot; éd., 1867, p. 6; laquatt pissquédigueu de nairein énn ul leenn, etnbsp;activement enn nairein érhatt (pour) bien aleviner cet étang I’A. v.nbsp;peuple, nairein a boble, eel quentt repeupler I’A., du v. fr. nurrer, ilnbsp;wewre nourrir, entretenir, et neutr. être nourri, pulluler, cf. nourrin,nbsp;alevin (pour van. a, ai, du fr. eu, cf. andaivréc, avrein, s. v. ab,nbsp;eufr, etc.).
Gain creanha nerhinus du'vin pétillant, Chal. ms, a aussi, je crois, une autre origine, et répond i neruennus, plein de nerfs, Cb, cf.nbsp;nerhennêc, nerveux, I’A., bien que M. Loth le rapproche du gall.nbsp;nerthineb force, éd. de Chal., p. 103; sur h pour hu, voir Rev. celt.nbsp;ni, 53.235,236; VII, 309.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
sant, 1841, p. VII, cf. corniq. müra scorennow heimcoup de branches; voir Rev. eelt. XI, 361.
Avec un verbe : mar meur hon caras tant il nous aima J 4, cor-nique mar veur, mar vilr; litt. si grandement, angl. so much; mar est ici un doublet de meur, non accentué (voir mar 2).
Cet adv. se trouve aussi dans les composés suivants :
V. bret. inmor gl. multo, cf. irl. inmar gl. magnopere (Stokes);
Bret. moy. et mod. nemeur pas beaucoup, gall, nemawr, irl. nam-mdr;
Dialecte de Batz reuer trop ; rever a souben trop de soupe; rênuer, Maun., reuver. Gr., renvel. Pel., trop (voir reter') = y. irl. ro mórnbsp;trés grand. Ce mot renver est expliqué, comme peu connu, par l’abbénbsp;Henry, Kanaouennou santel... evit eskopti Kemper, Saint-Brieuc, 1842,nbsp;p. VI, et employé ibid., p. 99 (^renver am eu2^... sentet j’ai trop obéi),nbsp;et 181 (renver a garanté trop d’amour) = p. 269 et 202 de l’éditionnbsp;de Qtiimperlé, 1865, intitulée Kantikou eskopti Kemper ha Leon. Gon.nbsp;et Trd ne connaissaient pas ce mot dans 1’usage. Cf. cornique pürnbsp;vér litt. « trés beaucoup », angl. very much, comme rever = toonbsp;much;
Moy. br. meurbet beaucoup, trés C, merhet Nom. 32; Henen moan bras meurbet linge fort délicat (litt. « linge trés grandement fin »)nbsp;Nom. 120; meurbet oa guisquet simpt il était vêtu trés sinipleraentnbsp;D 189; meurbet ci garuu eo guelé hon Salver Ie lit de notre Sauveurnbsp;est bien dur 152 (voir mar 3). Meurbet est expliqué par « magnamnbsp;rem »,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;618; mais en ce cas on attendrait *meurbe:(, de pez^ pièce,
chose. Peut-être meurbet vient-il de *meur pet, litt. « immaniter quantum », ou « immaniter quantus », cf. ne gous pet on ne saitnbsp;combien N 779, auj. naousped. La mutation du p de pet en h dansnbsp;meurbet serait analogue a celles du gall, mawrdeg magnifique (denbsp;teg beau), mor falch si fier (de balch'), cornique mar veur, si grandement (de meur').
Dérivés ; dim. Meuric n. d’ho. Inv. arch. C.-d.-N., série D, p. 154; convenant, E, 6^; An-Meuric, conv. 68; meurded grandemnbsp;Gr. Le v. bret. amor gl. fastu superbite doit contenir la prép. a,nbsp;avec la première syll. d’un dérivé (peut-être *mored) analogue aunbsp;gall, mawredd majesté; cf. moy. br. brasony org'aamp;\\= brassonninbsp;grandesse PA., brazounyez id. Gr., et le composé cornique moureriac
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qui dit de grands mots, vantard. Gon. donne meurde:(i. majesté, qui parait être une combinaison de * meur e:i= gall, mawredd et de meur-ded, comme yaouanctis jeunesse provient de iouankis et de yaouanctet,nbsp;volr yoiianc on peut egoMter hudurnaig^om. 262, hudurnyaich mal-propreté Gr., de *huduraich (cf. hudurey^, et loudouraich id. Gr.) etnbsp;de *hudurne^ (cf. lousne^lA. Gr.), etc., voir mat. Le suff. -de^ reparaltnbsp;encore dans goua:(rudes Nom. 262, ar goaxrude?;^ Gr., g'wd:(-rude2i f.nbsp;Gon. liémorroïdes, cf. bret. moy. et mod. goe^rea catarrhe, fluxionnbsp;sur les yeux; voir rudher. Sur Tétym. de meur, voir Urk. Spr. 201,nbsp;202.
Meür (age) mür Truh. 198; imur mür Clial. ms‘, e^ tneur müre-ment Qb-, hastif-mëur (fruits) murs avant la saison, (arbre) précoce; mëura mürir, part. et; e vëura il mürit Gr.; voir mur 2.
L’édition du Catholicon par Le Men donne meurdit maturité; mais cette forme, reproduite dans la Grammatica celtica, 2® éd. 844,nbsp;et mêrae Urk. Spr. 135, est une erreur (rectiflée au Diet, étym.') :nbsp;le Ca porte meurdet-, Cb id., mëurded Gr.
Meur^argiey^ mardi gras C; van. moy. Merlarde:^ sous-curé de la paroisse de Melrand en 1592, Inv. arch. Morb. V, 7; tréc. moy.nbsp;Marlarge^ reg. Péd. 2, 16 b, 86 b, 213 b, II, 2“ b (1565, 1568,nbsp;1581, 1607, 1587), Marlargieil, 91, Marlarge 137, 214 b, II, 12nbsp;(1582, 1592, 1608, 1607), Marlaryge ii b, Malarge^ 19quot; b, 20“,nbsp;25 b, 34 (1607, 1630, 1631, 1640); de^ morlargez^ Nom. 226, meur-Iarge:(, morlargez^, van. malarde Gr., pet. Trég. malarje. Voir lard.
Meut pouce Pel., meud, bis meud (gall, bawdfys), pl. meudou, van. medt pl. ëu Gr., matt m., pl. madeu 1’A.; pet. tréc. meut m., pl.nbsp;meudo; Le Meudec n. d’ho. xv®, xvi® s., Nobil. = « qui a de grosnbsp;pouces », ce mot se trouve comme adjectif dans manegou meudecqnbsp;mitaines Gr., cf. diveudecq, diveud qui est né sans pouces, diveudet quinbsp;a perdu le, ou les pouces Gr.; Zworr-MEUDic pièce de terre Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., série E, p. 38; dom Jean-Meudic, convenant 67 (nomnbsp;singulièrement latinisé en Jean Modicum et en Modicum ibid.) litt.nbsp;« petit pouce »; selon Gr., meudicq pl. -igued, veut dire « un hommenbsp;qui a de petites jambes », comme meudad garr (litt. jambe de lanbsp;longueur d’un pouce); meüdik m. la poussette Gon.; meudiga,nbsp;mediga jouer a certains jeux d’enfants, en poussant avec le pouce de
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de bonne mine Voy. 28, goal viniet qui a mauvaise mine Chal. ms, goal miniü v. maison. An Mingam n. d’h. en 1477 Inv. arch. Fin.,nbsp;série A, p. 13, mingam bouche torte Pel., min-gamm, min-dreux, Trd,nbsp;gall, mingam', cf. Le. Beccam, Inv. arch. Fin., série B, p. 151; Lenbsp;Mindu convenant Inv. arch. C.-d.-N., série E, p. 65, de du noir;nbsp;minvoasq morailles Gr., minzuask m. Gon., voir garr-, minvroutnbsp;pointe de fer qu’on attache au museau d’un veau pour le sevrer Pel.,nbsp;minvroud m. Gon.; minvrouda mettre cette pointe Gon. Pel. donnenbsp;minwal, minwalen anneau qu’on met au museau d’un coclion pournbsp;l’empêcher de fouir la terre, minwala mettre eet anneau; la ressem-blance avec gwalen pourrait bien être trompeuse, car Gr. a lesnbsp;formes minoikr pl. ou, cornou. minell pl. ou, van. niynell pl. éü, tree.nbsp;minochell pl. o, « boude de pourceau, languette de cuivre qu’onnbsp;lui met au groüin pour l’empêcher de tourner la terre »; etnbsp;minoüera, minella, minoc’hellan, van. mynellein bonder (les pour-ceaux). Pel. connait un autre sens pour minell pl. ou; c’est, dit-il,nbsp;« un fer dont les paysans ferrent les talons de leurs souliers et sabots,nbsp;lequel est presque de la même forme que ceux des chevaux » ; van.nbsp;mineell {., pl. eu fer en forme de croissant, que quelques-uns mettentnbsp;sous leurs souliers l’A.; minella .mettre des fers aux sabots, auxnbsp;souliers Trd.
De la le n. d’ho. Minec xiii^ s., Inv. arch. Loire-Infêrieure, t. V, série E, p. 349; Le M. xv% xvi= s., Nobil., Le Mineuc Arch, de Bret.nbsp;VII, 227, Minec bapt. Guing. en 1611, cf. gall, miniog pointu;nbsp;minoch charancon, cosson, enTrég., selon Gr., cf. v. engeance; id.,nbsp;et espèce de souris qui a le museau plus pointu que les autres, ennbsp;cornou.. Pel.; minoch, minouch m. musaraigne, et en Trég. cosson,nbsp;Gon. Voir carrec; Bev. eelt. XIV, 315; Be^X- Beitr. XIX, 96; Urk.nbsp;Spr. 197.
Mingl tiède, van. Gr., mingle l’A., mil, migl’ Chal. ms; min-GLEIN attiédir l’A., miglein, a Sarzeau milein, Chal. ms; deur milei eau tiède, migladur attiédissement Chal. ms; mingladurr tiédeur l’A.;nbsp;au fig. mingl tiède, sans zèle, Boquet lis 16. Gall, mwygl, tiède,nbsp;mwyglo tiédir, cornique mygilder 1. tepor Lhuyd. Le rapprochementnbsp;de miiigl et mwygl {Rev. eelt. VIII, 527, 528) parait trés douteux anbsp;M. Loth (éd. du diet, bret.-fr. de Chal.), a cause de la différence desnbsp;voyelles. Mais ne retrouve-t-on pas cette même alternance dans le
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
gall, hi-r long, superl. Jnvy-af, dans Ie v. bret. ri, moy. bret. roe rol, dans Ie v. irl. std paix, bret. moy. e-hoa:(-yet (voir ce mot) ?nbsp;Le breton présente, hors de Vannes, bling (nonrriture) faible, motnbsp;que m’a appris M. Milin, et qui peut se rattacher a mihgl (cf.
et bli:(-ik délicat, voir blisic}'). En gall, miuygl est peut-être parent de mwyU doux, mwll chaud, étouffant.
Mynhuiguenn mie de pain C, minuiguen Nom. 58. Maun. traduit en francais tninhuiquen par minhide, ce qui est un bretonisme; dansnbsp;son Diet, fr.-br. il rend « mie » par minuic. Mirilic bara, baranbsp;mirüiquet mie de pain Chal. ms-, a Pontrieux mirvigen, tnilviq. Voirnbsp;Urk. Spr. 205.
Minister le ministère (du prêtre) H 7; ministret ministres Cb, mistret Cathell 27,
Minoch m. « le droit de... l’Evêque de Leon sur les pochées de blé qui viennent au marché i Saint Paul, qui est une poignée denbsp;chacune » Gr., cf. en fr. « droit de minage », en bret. minot mine,nbsp;mesure C (mined un quart Foc. 1863, p. 28, etc.), et le rapport denbsp;7'ioig a riot ?
Minor, van. minoiir, pl. ed mineur, qui est en tutelle, f. minorès, van. minoures; minoraich, van. minourach minorité; minoraich lesnbsp;quatre ordres mineurs Gr., minourage m. minorité 1’A. M. de lanbsp;Villemarqué indique, dans le diet, de Gon., que minor, minotir signi-fie en Trég. et en Cornou. « orphelin de père ou de mère ».nbsp;M. Guennou, Levr al labourer 77, 78, dit que c’est plus spéciale-ment « orphelin de père », et en certains cantons de Vannesnbsp;« fermier, métayer ». Minotir, traduit « mineur » L. el l. 28, 106,nbsp;parait avoir en effet ce sens, avec une idéé accessoire de jeunesse etnbsp;d’inexpérience (fém. minoure:{ 30, dim. minourig 108); on lit ennbsp;francais mineur, orfelin (traduit ineuat, orfelin'), Chal. ms. Mon ami,nbsp;M. Ferdinand Le Borgne, m’a appris qu’i Vannes minores désignenbsp;« la fille unique dans un ménage de fermiers ou de métayers ».nbsp;Dans les chansons trécoroises, minor veut dire « mineur », et aussinbsp;« orphelin »; voir par exemple, G. B. L, I, 106, oü minore^, dim.nbsp;minorezik, désigne une orpheline de père et de mère. Voir Rev. eelt.nbsp;II, 272; VI, 388.
Mynter (Le'), Ann. de Trég. 14, Le Mintier en 1579 Inv. arch.
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mor-goussquétt rêvasser TA., morgousq 111. léger sommeil, assoupis-sement, -ed id., et assoupi, sans vivacité Gr., morgousket a moitié endormi Gueix- Guill. 4, L. el l. 170; oher ur morgousqiq s’assoupirnbsp;un peu, morgousqus assoupissant Gr. Composé du mot précédent etnbsp;de cousquet dormir (cf. malfran de marchbran, voir viarcF). Unenbsp;composition analogue se montre dans mor-hévreinnein rêvasser l’A.
II n’est pas si facile de savoir quels éléments sont associés au même radical mor-, dans les mots suivants :
morboriein, merboriein assoupir Chal. ms (mer- se retrouve dans mercousquet « chopper, sommeiller » Chal. ms-, Ie second termenbsp;rappelle Ie van. rein bornicq assoupir Gr.);
mordoi sommeiller, mordoen m. sommeil léger Trd (Ie cornou. bega war-vordo être irrésolu Trd, peut faire penser qu’il y a eu confusion entre Ie correspondant de morboriein et Ie mot mordoiff navi-guer, voir mordeiff~);
cornou. morfila faire un somme, morfil m. sommeil léger Trd, divorfila s’éveiller Gr;
morvitellat dormir profondément Gr., -lla Gon.; nbsp;nbsp;nbsp;sommeil
profond Gr., m. Gon. (peut-être est-ce morfila influencé par mari-tella avoir des peines d’esprit Maun., Gr., Gon., maritell peine d’esprit Maun., bas léon. selon Gr., -el m. Gon., \oir mar r; Pel.nbsp;donne morvitella et moritella sommeiller).
Mordeiff na.viguer Nom. 220, mordoiff 149, merdeat marin 318, caul merdeat' solAmtWo 80, pl. merdeïdy 317; rnerdei, mordei, van.nbsp;merdeein naviguer, merdead pl. -daïdy van. -deïdy, mordead pl. -y,nbsp;« navigeant, qni navige actuellement », merdeetir, mor deer naviga-teur, merdeabl, mordeapl navigable, merdeadureg, mordeadur navigation Gr.; merdeatt, pl. merdeidi manoeuvrier, merdeidïein manoeu-vrer, merdeidage, pl. eu, manoeuvres, terme de marine, l’A.
Le syn. de merdeat, martolot matelot, se lit Nom. 318; martolod Gr., martelott FA., mortollod Peng., I, 251, -ot 252 ; pl. marteloded L. el l.nbsp;144, tréc. martolod, mortolod. Le pl. martolodet se dit en pet. Trég.nbsp;de quelques morceaux de pain qui surnagent dans la soupe {rarinbsp;nantes'). Le mot de Sarzeau martautt « mon bon-homme » FA.,nbsp;p. VI, parait être identique et présenter un sens plus voisin denbsp;Fétymologie (norrois matunautr compagnon de table); cf. martolotnbsp;« compagnon » Maun. Voir morcousquet.
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s’' (1568, 1587)1,2, II b, 15 b (1565, 1567); pet. Trég. moiilwn maladroit, du v. fr. mongon manchot?
Montroules Morlaix D 197, Montarlass f. FA.; fr. Montrelais en 1213, Anc. Évêchés de Bret., VI, ii, 89.
Mor, niour mer, pl. moryou Gr., pl. eu 1’A., dim. nwricq Gr., l’A.; moraeur, pl. yen et nioraeudy homme de mer, moraer marin;nbsp;morenn pl. ou vapeur, morennus vaporeux Gr.; pet. tréc. morein ranbsp;’n atn^er, Ie temps est a la pluie. Voir morhouch et Urk. Spr. 217.
Moral moral D 179, m. la morale Cat. imp. 48; morigenet mat bien élevé, qui a de bonnes nioeurs D 180; mceuryou moeursNom. 295.
Morchediff souciex, morhediff o.vo\r sommeil C, morchedus plein de regret D 161; niorhet sommeil Maun. M. d’Arbois de Jubainville,nbsp;Ét , gramm. I, 19, tire Ie léon. ntorc’hed assoupissement, de marweinbsp;engourdir, et celui-ci de *mort-. Mais Ie 3; de mortyi vient d’un s,nbsp;comme Ie montre Ie van. mortptdur « rhenme de cerveau » Chal. ms,nbsp;cf. morsa ne pouvoir marcher, « estre erné », morset « erné » Maun.;nbsp;morx(an boiter, marcher mal, treid rnort^^ pieds de travers, qui nenbsp;peuvent marcher aisément, en pet. Trég.; morsenn, logeden-morsnbsp;mulot Gr., logoden mors souris des champs Nom. 33. D’un autrenbsp;cóté Ie ch de morc’hed se trouve déja en moy. bret., et Ie corniquenbsp;moreth chagrin, parait venir de *morheth. Ces mots peuvent donenbsp;remonter a *mor-c-, cf. lat. Murcia, déesse de la paresse, murcidus,nbsp;lache, poltron, et aussi niarcere se flétrir, marcidus romwo accablé denbsp;sommeil? Voir Urk. Spr. 218. Quant a mors (engourdi), il peutnbsp;venir de *mor-c-s; *mor-s eut donné *morr.
Au bret. moy. morchediff, morhediff avoir sommeil, se rattachent morredi assoupir, s’assoupir, moredi dormir légèrement, nwrrèd m.nbsp;assoupissement, morredus assoupissant Gr., mori sommeiller Pel.,nbsp;s’assoupir, dormir légèrement, morus assoupissant Gr., mór sommeil court et interrompu Pel., more’h, mór en quelques endroitsnbsp;Gon., mor, nwred, nioredenn somme, mori, moredi sommeiller Sup.nbsp;aux diet. 103; morchedi, moredi, morenni sommeiller, mored, morennnbsp;m. sommeil léger Trd. Pour Ie traitement du c’h, cf. bret. moy.nbsp;marhec, marec chevalier, de march cheval. Voir Ie suiv.
Morcousquet endormi Cb v. diec, mor cousquet 1. somnolentus V. hun, assoupissement Chal. ms-, morcousquet sommeiller Maun.,
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Nessa (Ie) plus proche D 53; (ton) prochain 118; nessaas il approcha 193; nesaour, msaër voisin^ nefxcmded alliance, -anded,nbsp;nesanded préme, prémesse, retrait lignager Gr., tiessandet, nesdet (pré-messe)Pel., nested m. proximité, alliance Gon., généalogie Le Coat,nbsp;Math. I, i', ez^ nes, prochainement Cb-, var ne-Z mervell sur le pointnbsp;de mourir Gr. Un autre adverbe formé de ce mot est a nèz, a-nèznbsp;sans, n’était (cela) Gr., anes Intr. 221, emz ma ve a moins qu’il nenbsp;fut Rev. eelt. V, 187, tréc. anes, nes-, cf. gall, nes, jusqu’a ce que.nbsp;Même rac. que nasq-, voir Urh. Spr. 191.
Netder pureté Cb v. purajf, nectery Cathell, neaUeri Intr. 284, anc. éd. (cf. crizder et crizdery, etc., voir lousder'), nattery, nattadur,nbsp;ncettadurez, neadted, nadted netteté, natonny propreté Gr., nettoninbsp;Maun.; neat (vin) pur Cb v. guin, (conscience) pure, etc. D 41,nbsp;120(1 sylL), 135; nettat nettoyer Nom. 172, netteat purifié D 40,nbsp;nettaet purgé Cb v. guelchiff. Grég. donne neat (et nat, van. neet'),nbsp;net. Cette forme vient peut-être de *naet = -v. fr. *nait, *noit de niti-dus (cf. raide, rolde de rigidus).
Neudenn fil, pl. neudennou, neud; neud « pièce de fil », composée de plusieurs écheveaux, pl. neiidou; neudennicq petit fil, neudénnusnbsp;fibreux Gr.; Le Neuder Inv. arch. C.-d.-N.,. série D, p. 125 ; neu-denni enfiler Gr., neudenna filer, enfiler, neudek textile Trd; voirnbsp;nahenn.
Neujf. Nep a neuff gant goel « qui naige a voile » Cb; pa z^ar da neuj quand on va .se baigner D 15, pet. tréc. pë hér de nanvial, id.,nbsp;neanwal nager L. el l. 54; neuhyadecg, neuyadecg, pl. -egou nageoir,nbsp;lieu oil Ton nage, van. neannerès nageoire, aileron Gr. Voir neff etnbsp;Urk. Spr. 315.
Neuse, neuseu alors Cathell 5, neuze D 162; cf. Rev. eelt. XI, 193.
Neiiz (Éiire) semblant D 109, neus 39, d’oü le gallo neu, Rev. eelt. V, 223, cf. IV, 163. Ce mot, —*nad, pourrait être a pe-nauxnbsp;(penaos D 15, i-^‘)) = *nas, gall, naws (voir ausaff) dans le mêmenbsp;rapport que le gall, craidd au bret. moy. creis milieu, cf. Rev. eelt. VI,nbsp;390; voir aussi dieznes, euz 2, hues, lès,penaux.
Nevez- Eux nevez cafet on a nouvellement trouvé D 167; neuez demezet nouvellement marié, Cb, v. donaesonaff, pet. Trég. nevenbsp;c’horoet (lait) nouvellement trait, etc.; neuez-amser printemps, an
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nemx^ ctmser Nom. 223, néhtd-han l’A., nehué-han Voy. a mve^ flam D 135, it «. ƒ. 43, 114, de nouveau, encore, a muflam (réparer)nbsp;de nouveau Choége 88; neve:(i renouveler, transformer Trub. 26,nbsp;rajeunir, devenir jeune Bali 176, nevessaat renouveler Ail mad 257,nbsp;néiiéat ChaL, neüetyit « raieunir » Chal. ms (avec un exemple); neve-^our novateur Gr., névéyr Gon.; neveytdurer^ renouvellement Gr.;nbsp;pet. Trég. eventio nouvelles, nouveautés, voir yell;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nouveauté
Choas 207, nehuetedeu nouvelles L. el I. 26.
M. Loth rapproclie du gall, neiaid échange, marché, Ie van. neuieu « nouveautez d’une tenue » Chal.; néuieu m. « nouveautés (sommenbsp;pour avoir la baillée) » l’A. v. baillée. Ce mot me rappelle plutótnbsp;Ie cornique newydhow nouvelles; j’y verrais Ie pluriel denéhué prisnbsp;comme nom. Cf. mhuieu « nouveauté... de tenue », gobér enn néhué,nbsp;gobér néhuieu « faire nouveauté » FA.; Gr. traduit « faire des nouveautez dans une tenue » par ober traou néve^ èn ur goumanand.., etnbsp;en van. gobér neüy'éu, neüèein. Le fém. de nevet;^ se trouve dans neve-%enn pl. oii, neoüeenn pl. aou, syn. de douar-névey douar néveydigoretnbsp;« novale, ou terre neuve, terre nouvellement défrichée, et ense-mencée » Gr. C’est peut-être encore le sens de Nevezit n. de villagenbsp;Inv. arch. C.-d.-N., série B, p. 63; E, 77, et même du n. d’ho.nbsp;Nevezic Arch, de Bret. VI, 219, malgré son apparence de diminutif;nbsp;voir Quistinic.
Ney neii nid, pl. ndxpu, cornique nythow. Gr. donne nei^you, van. nehyêu; on lit neïtflti Trub. 46. Neiza, neiz^ya, van. nehein, nehyeinnbsp;nicher Gr., gall, nythu, cornique nyethy; neizad, nei^ad, van. nehyadnbsp;nichée Gr., nihiatt l’A.; néhiat nid 3 s. Choas 208, gall, nythaid,nbsp;voir yell, p. 331; pet. tréc. néjeta chercher des nids. Voir Urk.nbsp;Spr. 194.
Ne^aff filer, tordre. Le Nézec xvii'= s., Inv. arch, Fin., série B, p. 315; neytdecg, neadecg, pl. -egou « filerie, renderie de fil, jour denbsp;divertissement et de bonne chere »; neyidur, neydigucTi filage,nbsp;manière de filer Gr. Même rac. que neudenn.
Ne:(e.n, uitben lente, pl. ney niy van. neen, nehen pl. ne, neh Gr., née-quicq ciron l’A.; ne^us, ni^us, van. neüs, nehus sujet aux lentesnbsp;Gr.; cornique gall, nedd lentes, voir Urk. Spr. 316.
Ny (JF) 11. d’ho. Arch, de Bret. VI, 183; ny neveu C, pl. «yc^;
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Gw.; ni, nih, pl. nié, nier, niher Chal. ms, niér, niét Chal., nied (descendants) L. el l. 64, ni^ien neveux Bue:(^ ar p. m. Emon 32,nbsp;pet. tréc. nijen. Voir qeffnya?id, et Urk. Spr. 190. Le moy. br. ni^,nbsp;ny^ nièce, v. bret. nith, cf. lat. neptis, est devenu nij^ès Gr. (voirnbsp;marron'); puis ce mot a fait changer, par analogie, l’ancien masc. ninbsp;en (pet. tréc. ni:{, f. nines').
Nicodemus Nicodème D 21; Nicolas Nicolas, dim. icq Gr., cf. Nicolazjt convenant, Inv. arch. C.-d.-N., série E, p. 60; Nicolazo,nbsp;Nycola^o, Nicollaio n. d’ho., xvi^ s., Inv. arch. Morb. IV, 149,nbsp;244; V, 90.
Niff. Ninval, ninvo être chagrin, se chagriner, en S* Brieuc, Gr.
Nigal voler C; auj. nijal (et non nigal); loened nich oiseaux, volatiles, B. s. Gen. 31.
Niuer nombre, v. br. nimer. Rev. celt. IX, 419; van. en nivéh a quesyk les chevaux (attelès aux chariots de Pharaon) Celt. Hex. I, 9nbsp;(écrit aussi nivéh VI, 8, to); dien nivér e oai, m oai quet moyandnbsp;avance il y en avait tant, qu’on ne pouvait avancer (de deux pas sansnbsp;en voir un) Voy. 123; Sen nivér a druhé em boai bet doh (je n’avaisnbsp;plus sommeil), tant j’eus de pitié pour (elle), 73; cf. gall, cynnifer.nbsp;Van. nihiUr nombre Gr., nivérr I’A.; niver traou nombre de chosesnbsp;Rimou 9, cf. Trub. 250; an niver-braf^a la majorité Disci. 12; gritnbsp;niver multipliez-vous Genes niverus qu’on peut nombrer, nivèrernbsp;calculateur, niveridigue^ énumération Gr.
Niza vanner Gon., niat « venter » Maun., ni:{at, nyat cribler au vent Gr., nixet (cendre) jetée au vent D 44, gall, nithio id., corniquenbsp;nothknnow draps pour vanner =’*wfrf-, cf. grec vïv.ïiv vanner, vi-Vasvnbsp;van, Hésych., d’oii Xixvov. Voir Urk. Spr. 194.
Noaxnu, parait signifier cruel, impitoyable N 1916; mas r. a\ B 294*. Noazdur nudité Cb, Gr., cf. le suffixe de noasdur nuisementnbsp;Cb, action de nuire Gr. Noa^der, noa^dedrméité Gr., nuahadurrVk.;nbsp;nuehat dégarnir (des fossés) L. ell. 38. Voir yg//, p. 330.
Noeaff extrémiser N, noui D 143, part, nonet, syl. rime en of, N 1303; tn one, D 129; subst. noiien 143, noenn 99, 127, ounghen,nbsp;nouen Pel.; mancout var un nouen oublier une onction Bali 179,nbsp;nouenni extrémiser Gr.; du 1. ungere avec n préfixé, cf. van. noüénbsp;jalousie Chal. ms = oax', nttelet, noiklet atre, foyer Chal. ms (ajouté
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
au dessus de üelet, oiklet, avec cette note : « il faut un N »); en neïnet les oiseaux Celt. Hex. II, 12; énn-néh a merveille, voir bet nary, horsnbsp;de Van. an nod la grève, Chanson... ar chimiq, str. 4; ndouen eaunbsp;croupie Alm. 1877, p. 28, 34 — tréc. dour haoe, voir Diet, étym.,nbsp;V. a:(ff; ar nurlamant Ie hurlement, Mo. ms 223; eur neyn fresq unnbsp;vent frais, Mi^ Mari 1863,.p. ^5 gt; mirer an muhen bouvier C; moy.nbsp;br. noabrenn nuée, pet. Trég. neus ke tam noab il n’y a aucunnbsp;nuage; Et. sur Ie dial, de Bat^, 18, etc.; voir oaget. On peut citernbsp;ici les noins propres comme Noan, reg. Péd. 182 b (1601), Le Noannbsp;94 b, 97, 108 (1583, 1584, 1586), de oan agneau, pet. tréc. noann:nbsp;daou noann; Le Nabat 126 b (1590) de abat abbé; Le Narve^ec,nbsp;xvi^ s.jNobil., du v. br. Arbedoc, Rev. eelt. IV, 325, cf. Chrest. 189;nbsp;Le Nauiron reg. Guing. 239, En Aiiiron 52 v, Laduiron 260 (ennbsp;léoi), du fr. aviron; Le ¦ Nosyihic Inv. arch. C.-d.-N. série D,nbsp;p. 126, voir oxech, eaost, etc. En cornique nascra sein = bret. ascre.
Noeang D 157, noéan:; race Gr.; means tudrzce, peuple, Le Bris, Reflexionou... var arfinvexpu dive:{a, Quimper, chez Derrien, p. 189;nbsp;a}i nóeang hac ar gruguel-xe a garantexiou fall, Intr. 259; miieangxnbsp;Adam, Trub. 8. Forme vannetaise du bret. moy. meant être, créa-ture, avec le sens de meance : peh ur goal-oüant so honneh, pehfal ruinnbsp;a dut « quelle chienne de race est cela » Chal. ms. Oüant {., a perdunbsp;ïn initial, voir yell. Prob. du v. fr. noiant chose de néant, rien,nbsp;quelque chose, cf. niantaille, gens de néant, God.
Noesus « contencieux, noiseux » Cb v. striffaff; noas nuire D 61, 108, masout 45, cf. Rev. eelt. XI, 113, 469; guet eun a vout noéxetnbsp;de peur d’être grondé Chores 89. Noasdur, noasadur, masangx, actionnbsp;de nuire Gr.; voir noa^. — Nombr nombre Cb, v. vnan, H 51,nbsp;numéro 53; nombraff compter Cb v. caillauenn; nombr h tutnbsp;nombre de gens D 193, nombrus nombreux Mo. 156.
Nompas (cómnie ton parent), et non pas (comme un étranger) H 20; non (seulement) 16; mé lar ya, ha non-pas je dis oui et nonnbsp;Chores 9; non Intr. 293, etc. Du fr.
Nopleat « noble fait» Cbv. doen^nobléet anobli, participe de noblaat, van. noblat Gr.; nobla le plus noble D 93, nopla 55; noblangnbsp;noblesse 69, 124, -ancxCutech. 4V, pet. Trég. oblans chateau, m. :nbsp;daou oblans-, voir yell.
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Nos nuit, f. : diou D 21, teir 88, Cb v. space, peder v. peuar. PI. no^ieu 3 s. L. el 1. 38, 2 s. 92. No™3;nuit, espace d’une nuit D 187,nbsp;noieoh 2 s. Chores 171, m^eah L. el 1. 54; rnsve^you veillées Gr.,nbsp;pet. tréc. tremen m^ejo passer des nuits; nosve^ya aller de nuit auxnbsp;veillées, nosvezyer celui qui y va, f. ès Gr. Voir mintinyus.
Notaff noter C; pet. Trég. noted engourdi, paralyse, cf. aroue rhumatisme = moy. br. aroe:^ signe.
No:{élenn pl. ou bouton, nostelénna boutonner Gr., noT^ela Trd; voir yell, p. 331.
Oade, ode brèche Trd; ode pl. ou Maun.; gall, adwy entrée, ouverture (irl. dth, gué, s’il répond au grec Tiaroj;; voir Rev. eelt. II, 321; XIV, 436; Urk. Spr. 222). Ode vient de oade comme goro traire, denbsp;goero-, bas-van. bolow, ventre (expliqué autremeht Rev. eelt. XI, 78),nbsp;de boelo (tréc.), léon. bou^elou boyaux; holen sel, de hoalen, etc., voirnbsp;pore. Oade vient de *adoe = g3\\. adwy comme hoalen sel, de *haloen',nbsp;tréc. noade aiguille, de nadoe-, eol huile, de *ole, cf. oleo-, cf. -aelex,,nbsp;-aeguei^, de -elae\, -egae^^ dans Ie moy. bret. cuffaelei douceur, gui-niuaele:^ naissance, hcnaffaele^ droit d’ainesse, scaffaele^ légèreté,nbsp;pabaele^ papauté, madaele^ bonté (inianvaële:^ veuvage Gr.); a^nauo-daeguei connaissance, etc. Voir amnesaegueTt^, anhe:{, den, et Rev. eelt.nbsp;VIII, 35, 508, 509; XI, 357.
On peut ajouter d’autres cas oü l’analogie est moins compléte, comme moy. bret. quoalen catulus, de *coloen, gall, colwyn; aounnernbsp;génisse (voir onner'), de annouer-, les 2 syll. de profoet prophéte,nbsp;riment en oe et et, Jér. v. dime, comme si l’auteur avait admis unenbsp;prononciation *proefet. Voir madre.
Oaget agé, ancien Cb v. co^, garu; Cc v. bloa^^-, auj. oajet agé, van. oédet. Oat age, i syll., B 269, P 254; 2 syll., r. o et at, D 83 ;
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he eil naad son second age, sa jeunesse Mari 1863, p. 138, ho voad votre age Ael rnad 26, ho choad 10; pet. tréc. noad, i syll.;nbsp;voir noeaff. Même racine que Ie lat. atas, grec ai(f)uv, cf. M. lat.nbsp;190, Urk. Spr. 3.
Oalet foyer. Gr. donne oaled, auled, pl. -edou, -ejou; aoled, et van. éüled, ouëled, pl. ëu; TA. ouélétt, uléit f. Voir noeaff, Rev. eelt. III,nbsp;235, et Urk. Spr. 7, 8, 51.
Oan agneau. Pl. eyn Catech. 8 v, oaned, ain, van. ein Gr.; van. oënein agneler Gr. Voir degrex^, p. 150; noeaff, et Urk. Spr. 49 ; Idg.nbsp;Forsch. IV, 289, 290; V, 324, 327.
Oann. Expami que j’étais J 127 b, nen doann quet je n’étais pas 231, mar doa s’il était 205, dre moa paree que j’avais 119; uoa ilnbsp;était H 5 ; o’an était Ie NI 13 i, e^o’an 470.
Oar. Uar sur H 2, 19; au-dessus de, plus que 12, 14; peuar... uarnuguent vingt-quatre, 53, vnan oar nuguent vingt et un, Ub v.nbsp;contaff; or, au xvi** s., auj. id.. Rev. celt. XVI, 200; voir har,nbsp;mouten, p. 428, tarauat.
Oai jalousie. Pel. donne une variante nöat^, et en van. oë, oï, en cornou. oign. Voir baiffe, noeaff.
Obeissa obéir D 26, 159, obeyssa 173; obeissanf obéissance 92, oheïssanf 57, 96, oboisance Gr; v. fr. obboissance, xv' s.. Arch, denbsp;Bret. VI, 77.
Oberer da ty faiseur de maison, obereur da fossyou faiseur de fosses Cb, hoberour tyér architecte Voc. 1863, p. 6; an oberidiguez dan betnbsp;« la faicture du monde » Cb, oberidigue^ accomplissement Gr.; oberernbsp;f. es faiseur, Cb v. groaer; de ober at jour ouvrier Chal. ms; drouc oberounbsp;mauvaises actions D 124; oberia travailler Trub. 68; pet. tréc. obe-rians travail, facon, inain-d’oeuvre, cf. peur obérians supplément, dunbsp;Rusquec; an drouc-oberys en all les autres malfaiteurs Noni. 136,nbsp;lisez drouc-oberysyen; cf. van. obérour-matt, pl. obérerion-vatt et oberi-sion-vatt bienfaiteur l’A.
Les Vannetais ont donné une grande extension k ces pluriels en -ision, -iffon, -igean = *-e(n')s-ion-(es'), cf. moy.br. bourchysyen, pl. denbsp;bourchis = iv. bourgeois, van. arvorision habitants de la cóte l’A.nbsp;Exemples : portéour, pl. porterion et portirpon blatier; marhadourr,nbsp;pl. marhadision marchand; labourérr, pl. labourision laboureur;
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
tavarnour, pl. tavarnerion et tavarnision « beuvetier » FA.; deleour, pl. deleerion et deleigan redevable, deleigen débiteurs Chal. ms; gou-lennision des demandeurs v. obséder; en dihmnnision les intimés, lesnbsp;défendeurs Chal. nis-, er hounidision les laboureurs Er Fretonêd 38nbsp;(sing, gounidec 36), etc.
D’après les mots comme Holandigwn les Hollandais, sing. Holan-déss 1’A. (voir francces), on a fait Onnandision les Normands, sing. Ormantt FA. (Gr. donne Ie plur. Onnandis; on lit en léon. Nor-mandixien, Bue^ ar xeiu de Marigo et Perrot, p. 659). Cf. pet. tréc.nbsp;markijen les marquis, et kontijen les comtes, d’zprts bourc’bijen, etc.;nbsp;j’ai entendu,aussi ar niemex Barbijen, des Le Bar^ de la même familie.nbsp;Voir ploue.
Obiection g. id. Cb v. opposaff. — Obscur, syl. r. os, obscur D 161, obscuriteoii ténèbresNom. 222. — Obseruifu observer H 16,nbsp;cf. 6; de^an sabbath... aobseruemp observons, que nous observionsnbsp;le jour du sabbat 10; observang observance D 57, 85. — Obstinetnbsp;obstiné H 15, 48, obstinément Catech. 6 v.
Occasionou occasions D 97; voir penaux. — Occidant Occident 3 5.
Oc’hal, oc’ha gronder, grogner a la manière des pourceaux Pel., cf. gall, ochain; voir dochal.
CEngendret engendré Catech. 6 v, du fr.
Offanf offense D 29, 113, offans, r. ang 125, offenf, r. anf 118, cf. B 426; pl. ojfansou H 58, D i té; offanfet offense 149, offanset H 58,nbsp;2® s. r. anf D 125; offansus offensant 126, ojfanfgus Gr. — Officnbsp;office Cb V. mestr-, offig m. ; eguile D 144; f. ; teir 37; officxpu devoirsnbsp;Catech. 5 v; offiga officier, inf., D 198. — Offrag a pri « ouvragenbsp;de terre fraille » Cb, offraig graet a pry Cc, ouvraig D 93, dim.nbsp;ouuragic opuscule Chal. ms-, offrouer da ober boutique de barbier Cb, Cc v. barber —if. ouvroir »; du fr.; voir eufr. —• Offrangnbsp;(aller a F) offrande D 194.
Ogrou, ograou, van. orglés pl. ëu orgue; ograoïiër, van. orglésour, orglesér organiste Gr., YO\r coustelé, p. 129.
Oguet herse Maun., hogiie.i pl. -egeou, van. augued pl. ëu Gr.; OGUEDi herser M.a.un., hoguedi, van. auguedein Gr., galLo^cdw; hogue-DER, van. auguedour herseur Gr., cf. gall, ogiadwr. Voir Urk. Spr. 6.
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Oingne.ment g. id. Ch, oignement Cc, oingnament Cb v. mirr, oin-gnemant v. cedr-, ouignamant Nom. 276, dim. oüignamantmj 278; onygnamentajf soigner (ses plaies) Cathell 20; ongani onguent,nbsp;D 175, Nom. 176, pl. OU 175; ogan l’A. v. ogan et ingrédienl-,nbsp;onganted gant lou^pu chue^-vad (après l’avoir) embaumé Bali 119;nbsp;onction onction D 152, pl. ou 143.
Olier rég. Péd. 7 b, II, 2“ b (1566, 1587), Olyer I, 42 (1373), Oliuier 17 b, Olliuier 20(1568); dim. üm Olieric reg. Guing. 50 v,nbsp;Lolieric 183 v; An-Ollieric convenant Inv. arch. C.-d.-N., sér. E,nbsp;p. 72. Le n. d’homme Olivrit, Archives de Bret. VI, 227, peut s’expli-quer par *olivariètum, olivaie; cf. Panvrit, voir Aualeuc.
Olifant ivoire D 196; ehffant éléphant Nom. 28. Oliffannt reg. Plouezec 5 v, Loliffant 9 v, 20 v, Lolliffand 17. En pet. Trég. troadnbsp;olifann manche (a couteau) d’ivoire; mais aussi den olifann dentsnbsp;longues, litt. dents d’éléphant.
Oll-galloudec tout-puissant D 47, 56, 137, oll-puissant 47; oil dren oil bet par tout le monde NI 427; quement tra so oU tout ce quinbsp;existe, é q. lech só oil partout D 23; ur brassa oil le plus grand denbsp;tous, brassa mat so oil le souverain bien 43, ar santella oil le modèlenbsp;de toute sainteté 40, da viana oil a tout le moins 113, da biana oilnbsp;80, cf. da hirra tout tout au plus. Fables de Goësbriand 1836, p. 19;nbsp;van. quetan rah tont d’abord, le premier de tous, Buhé... Germénennbsp;Cousin Van. 1855, p. 3, er mercheu splannan rah les signes les plusnbsp;clairs 7, etc. Voir Diet, étym., v. holl.
Onestant quoique Gathell 7, 29, tréc. enostant malgré, nonobstant Rev. eelt. IX, 383; berrichon nostant (Littré); voir Diet, étym., v.nbsp;non ohstant. Nonobstant da sye malgré cela Mo. 153, nobstant da gue-mentse 159, 234, n.da:(e2^^, n. se 157, n. ]ac. 98, n. e pourve dêchnbsp;quoiqu’il vous assisteMo. 245, nobstant malgréJac. ri6; en nobstantnbsp;(da), Antretien etre daou xen yaouanq, chez Ledan, p. 8; obstant d(a).nbsp;Son. B. /., II, 104. La métathèse des voyelles dans onestant et enostantnbsp;seretrouve dans ttéc. prespolite, Peng. VII, 393, -té Jac. nis 83, pres-porité — prosperitè prospérité Nom. 220, -té jac. ms 87, D 62,nbsp;pl. ou 89; dudi joie, de didu, moy. br. didui déduit; sclotur et sclutornbsp;bonde d’étang Gr.; morhouch et mouroch (d’oü moroch et mourouch)nbsp;dauphin, cf. un texte cité par M. Trévédy (Le dernier exploit de La
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Fontenelle, dans les Mém. de la Soc. d’Emulation des C.-d.-N., p. 9 du tirage a part) : « les poissons principaux pêchés dans la rivièrenbsp;et costières de Plolan, comme morrous, dauphins, esturgeons »;nbsp;moy. br. couyornn (voir ce mot), mod. coiijourn propre, bien ajusténbsp;Gr., coujorn, Reglen evit C’hoareset an Drede-Ur:{... a vene:( Carmel,nbsp;Morlaix 1828, p. 182, de *co-journ-, van. inevad, enevad orphelin Gr.nbsp;de *enivad, pl. moy. bret. emdiuadet. Voir penaux.
Onner génisse Cb v. youanc; ounner, aonnner Nom. 33, voir oade et Diet, étym., v. annoer.
Operation g. id. Ch, D 64; operet opéré 117; operateur baladin Chal. ms, pet. Trég. oprdter, pl. ten, empirique, charlatan, et fanfaron; V. fr. operateur artisan, empirique. — Oppinion opinion Ch,nbsp;pl. OM Catech. 5 v; hopinion Cms. — Opposition g. id., oppossaff oppo-ser Cb, opposi D 186. — Oppression g. id. Cb v. machaff; oppressifunbsp;oppressor H 48.
Oraeson oraison H 26, -san 25, oreson f. ; dyu 55, pl. ou 30, oraesonou 53; oreeson D 66, pl. ou 41, 67, o horrosonno vos oraisons,nbsp;Mo. ms 177, orator orateur 173, orrateur un oratoire Mo. ttis 188.
Orchaedis. On lit orched, traduit par « orgueil », dans la chanson de Le Floc’h sur Mgr Le Mintier; orged, orget orgueil, fierté, Trub. XIX, cf. 40; orguéet aider, Chal. ms. Maun. a orguet amou-rachement, orguedi s’amouracher, oriat libertin, oriade^^ libertinage;nbsp;Grég. orgued coquetterie, orguedi coqueter, orgueder coquet, orguedésnbsp;coquette; Pel. oriat badin, folatre, immodeste, oriadès badine etc.,nbsp;or iaden fille trop coquette.
Ordiner aduersser (notre) constant ennemi H 9; ordinal toujours Nom. 26, bep bloa^, ordinal (semer) tous les ans 234, auj. id., dunbsp;fr. ordinaire-, les Bretons disent en francais ordinairement dans lenbsp;même sens. An Ordinal l’ordinaire, en droit ecclésiastique D 145;nbsp;ordinalamant .oróimahemtnt Cat. imp. 132; ordination,-üonDnbsp;orden il ordonne 17, ordonaff (arranger) Cb v. constituaff-, ordonnanbsp;ordonner v. cusulyajf (part. H 57); ordonance (ordonnance) v.nbsp;determinaff-, ordonance pobl plébiscite Cb, pl. ordrenanfou D 84. Cf. ennbsp;franq. ordrenner Arch, de Bret. VII, 35, 142; ordrener, ordrenance,nbsp;Fransos. Stud. V, 387. — Oreiller g. id. Cb v. pluffec-, orillier, hor-oreiller Cms-, dim. horileryc Cb.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRÈTON
Orftbreur orfèvre D 27, orfevrer Maun., orfebrer, orfeber, van. orfebour Gr.; offeuiirer g. id. Cc v. goff, ojfebrer'i^om. 128, 175; cf.nbsp;laoüen paffalecq morpion Nom. 49, moy. br. louenn parfalec. —nbsp;Orfelinet. Orfilinet orphelins, Bali 161.
Orgouil orgueil H 47, Cb, orgueil v. coe^ffuaff, orguoill Cc, our-gouyll H 33, ourgoüil D 122; orgouillaff, ourgouillaff « orgueillir », orgimllaff « orguillier, bombancier » Cb, ourgouillus orgueilleux Ccnbsp;V. vantaff, orguillus Cb v. dissolit, orgueillus v. cruel, orgueilleux v.nbsp;desideraff.
Oriant l’orient D 35. — Original (péché) originel 42, 121, migi-nel 120; origin origine 39. — Orin. Senessalpc orin « vaisseaü pour recevoir urine » Cb.
Oriou, oriau « sorte d’oiseaux de mer nommez ^utrement gwelan, OU plütót gwillou. Plur. oriavet et oriaoüet..., en framjois grande-mauve » Pel.; orió, oriav m. goéland Gon., oriau, oriav Trd. Cf.nbsp;gall, oriau cris, Davies; oriain soupirer, goriain criailler, Spurrell;nbsp;irl. oar, or, voix, bruit, O’ Clery?
Ormelen. Hormelen porcelaine Nom. 44.
orner Nom. 158; ornamanchou ornements D 25,111, orle-mantt ornement d’église l’A. Pour Ie changement d’w en l, cf. tabarlanc dais Maun., tahernek G. B. /., I, 288, dais (= tabernacle);nbsp;laviga naviguer Rimou 40; van. palanchênn panache, pu/ancfe capa-racon, palanchein empanacher l’A., melestrour administrateur, tneles-trein administrer TA., v. fr. menestrer; coh-houlomrnigueu des bonnesnbsp;gens l’A., v. père, pl. de houlomig kouh, Rev. de Brei., de V. et d’A.,nbsp;1892, p. 398, dim. de boulom = honhommt, ibid., et Er Vretonêdnbsp;8, 9; pet. tréc. dispolu = disponib disponible; nwrléein avorter, dunbsp;fr. mort-né. Voir yell, manier.
Orzic petit maillet Cb v. morgol-, voir Urk. Spr. 52.
Ostiff. Hostif hostie D 88, 134.
Ottreyet octroyé Cb v. concedaff, voir Diet. étym. v. autren.
Ouff. boufje suis Catech. 5 ; homp nous sommes H 7; goude ma^ hint hadeget après qu’ils ont été baptisés Catech. 6 v. Voir Urk.nbsp;Spr. 25.
Ouhen, {(in') nouhen boeufs C, oen Nom. 242, ehen en vannetais
Glossaire moyen^breton, nbsp;nbsp;nbsp;29
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GLOSSAIRE MOYEN-BREToK
du xvi*-' s., Rev. eelt. II, 210; tréc. et haut cornou. ohen, ouben, van. ohin, anhén Gr., éhein l’A., ohein, ehin Chal., v. ejon. M. Loth doutenbsp;de cette dernière prononciation; pourtant on lit ohtn, ehin Chal.nbsp;ms, hors de Vannes ejin (voir eugenti); d’autres pluriels semblablesnbsp;.sont cités V. hoguen i, et Rev. eelt. XIV, 307, 308. Quelques-unesnbsp;de ces formes sont employées pour Ie singulier; cf. encore like^ étu-diant, écolier, H. de la Villemarqué (diet, de Gon.), likes Trd (voirnbsp;aussi la Galerie bretonne de Perrin, 1, 149-15 2), de licqisyen, plur. denbsp;lacqés hquais Gr.; cornou. mintell manteau Trd, de mintêli (H. denbsp;la Villemarqué) plur. de mantel.
Ourllaff ourler Cc. — Outrag efforcement, grand appareil, outraig 1. nixus, us Cè V. queusiff; 1. molimen Cc,=outrachi N 1144, voirnbsp;campy; outraget outragé D 168.
Ouz^, signe de part. prés. D 29, ous 125 (et non J 3), ouch D 53, 161, o, ó, 15, b, 18, 187, o 155, 164, ho 97, i6r, och devant voy.nbsp;27, 69, 123, 186, 188; avecadoucissement: ovega 55, 64,0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;187,
o c hortos 124, och ousout 62, ou^ vale] 206, 0M3; uesyjff H 6 (o font allant Prep. d’ar m. 69). Ouzfgn a moi D 125 r. a mign{on'); 173,nbsp;(ouzpn, Cant. Jud. 7); ou^it contre toi D 119, outa a lui 142, ous^impnbsp;(prends pitié) de nous Ch, v. crisi; ouzpchèe vous D 53. Ou^pen denbsp;plus 194, ouspen 106, ous pen 82. O3; veut dire contre et non « de lanbsp;part de », N 1449; cf. Rev. eelt. IX, 384. O4 roe N 334, est traduitnbsp;a tort « ut rex, ad instar regis »,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;617, 538; voir Rev. eelt. VIII, 39.
0:(ec’h horame, mari D 102, pet. tréc. och; Lo^ech Arch, de Bret. VII, 203, reg. Péd. II, 24 b (1631), reg. Guing. 222, Lo^eff iSi,nbsp;voir luchedaff; dim. An 0:{echic reg. Quemp. 19, Lo^acchic n v,nbsp;voir lech; An Oxaic, Romaic 12, voir liach; sur Le Noiahic, voirnbsp;noeaff. Voir aussi carrec, gou^avi, et Urk. Spr. 49.
Paciantet patience H 9, patiantet 47, D 116, i2y, var ho paciantet (considérez) bien, aloisirjac. 84; paciantein paxientec l’A. —Paci-fiq pacifique, pasibl paisible D 181.
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Paea payer D 149, peafii Catech. 5 ; l’inf. n’est pas dans H. Pel. dit que Ie mot est toujours écrit pe^af dans un vieux casuiste.nbsp;Paëahl payable Gr., ni... o peo en aour péen archant peable nous vousnbsp;paierons en bonne monnaie Jac. ms 18; paëeur, paëer, paëaniantour,nbsp;-ter, van. péour, pèamantour payeur Gr. Voir peager.
Payen, païen. Payein, payan, pl. étt ld., payeinmge, payannage paganisme 1’A. Avant pagan et payan, Grég. donne payff, pl. arnbsp;bayffed; fém. payffès, pl. -esed', cf. payffaich paganisme, ibid.;nbsp;on lit aussi paif et paifach, m. chez Gon. La substitution d’un suf-fixe -if a la syllabe finale -tan, -ten, se montre encore dans ganciffnbsp;« gentienne, 1. gentiana, aloë Gallica » Nom. 85, geancijf gentianenbsp;Gr. Elle a pu être amenée par la coexistence en v. franc, de syno-nymes comme antif (de antiquus') et ancien.
Pailharl. Paillardis [uxme D 122, 139, paillardiah VA., paillar-digueah 4 s., f., Guei^. Guill. 56; pailleur Cb, paillur C paille, pailleur criblure, « balieure » (balayure), paillour ordure Maun.,nbsp;pailhëur criblure Gr., i Plounérin palhoro Aebns, ordure.
2. Pal pelle peut être celtique, d’une racine qal qui se trouve en irl., selon M. Stokes, Irische Texlell, 2, 183; Urk. Spr. 57. Paliounbsp;pelles Mo. 156, pallia Mo. ms 119, pallyou, \a.n. palëu Gon.; palatnbsp;bêcher Gr., creuser (les sillons) L. el l. 36, cf. gall, palu-, paladnbsp;pelletée,palad-douar bêchée de terre Gr., paler celui qui sait bêchernbsp;la terre Trd, cf. gall, padwr-, palliquet une palette a, feu, paëlle ounbsp;poale, 1. batillus, Nom. 164; pallicqued, van. paliguell Gr., pet.nbsp;tréc. palikes f.; van. palicenn f. espatule de bois pour tourner lanbsp;galette l’A. v. galetoire; palicênn parche timbale de volant, palissennnbsp;pl. eu palée, Ie bout large de 1’aviron 1’A.
Palamour. A p., ma paree que, a p. ma^eo paree qu’il est D 24, Cl p., ar Feiz^ ma ^eo appuyet paree que la foi est appuyée 18. Voirnbsp;hubot. — Palastrou emplatres Nom. 176; palastra appliquer unnbsp;emplatre Gr.; voir plastr.
Palasp- doit être celtique; cf. Stokes, Metrical Glossaries 5 2; Be:{i. Beitr. XIX, 55, 56; Urk. Spr. 57.
Pakm 1. furmus Cms, « tan, mélange... a mettre dans Ie plain pour tanner les cuirs » Gr.; m., poussière... pour tanner les cuirs,nbsp;cornou. ti-palem tannerie, Trd; Palem, nom d’un écart, en Clégué-
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ree (Morbihan); van. palmérr, palmére ni. « plain, plein de tarl-neur l’A., cornique pilni « flying dust like flour », fr. plain, pelin, V. fr. pelain, d’oia fr. plainer peler le cuir; =v. fr. pelain pelage, it.nbsp;pelame id., esp. pelanien, pelambre, id. et planiée, de*pilamen.
Fallen couverture de lit Nom. 167, pallenn, pi. -ou et palleigner id., pallenn pi. ou drapeau, lange d’enfants, pallenn-varc’h caparaconnbsp;Gr., pallen f. couverture en génèred, pallin et ballin f., couverturenbsp;de lit; grand drap pour cribler le grain Gon.; lat. palla, v. fr. palle,nbsp;M. lat. 192.
Palm : barrou —, branches de palmier D 94; palnies (lis. palmes) an tan, une palette a feu Nom. 164, palmes an tan Gr., palmes annbsp;rouef le bout large d’une rame, 1. palmula, tonsa Nom. 152 (moy.nbsp;bret. paluesenn an reuf).
Paluhat « pesseller », paluhenn « pessell », ne viennent ni du lat. palus, ni, je crois, de piluccare (M. lat. 192), mais de paxillus,nbsp;paxillare, par métathèse. On lit dans Du Cange ; Paxillus, « Pais-seau, maschoir de chanvre ». Pel., v. paluch, définit le pesseau, ennbsp;haute Bretagne pessel = paxillus, « une lame de fer ou de boisnbsp;plantée sur un petit banc ». Trd indique aussi, pour paluchenn, lenbsp;sens d’ « échalas des vignes » et de « rames pour les pois »; cf. Dunbsp;Cange : « Passellus, Paxillus.....Echalas, alias PaArr/ »; « Paxil
lare, paxillo vineam fulcire. Paxillum, Paisseau, ... quod alii Escha-las; » voir aussi peissellus; cf. dans 1’édition Favre, t. VIII, p. 460 ; « Paxilli sunt pali, quibus junguntur vites » (en 1259). Maun, anbsp;paliiat pesseler; on lit en van. pahlat, 2 syl., id.. Rev. de Bret., de V.nbsp;et d’Anjou, mars 1892, p. 215; paluheu-hirissétt chevaux de frisenbsp;I’A., Sup.-, paluh f. pesseau, brisoir, -adurr action de pesseler 1’A.
Le bret. moy. paluhat vient de *pahulat pour *pac’hillat; cette forme se reconnait dans le bret. mod. puc’huillat « consumer,nbsp;détruire peu a peu », participe puc’huillet, que donne le diet, denbsp;M. du Rusquec.
Quant au sens, comparez paluchet « pulvérisé, foudroyé », ;i Saint-Thégonnec, etc., puluc’het Peng. I, 19, pulhuc’het Trub. 2^-^,nbsp;341, pulluc’het ]ac. 21, 49, Nikol. (gt;lt;)J, pulluhet Mo. 292, ml.pul-luchi, 273 ; pullucha, pulluchat briser, réduire en petits morceaux,nbsp;Trd. M. Milin m’a appris qu’on dit en Léon eur bulluc’h tan, une
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chaleur intense. En petit Tréguier, les deux acceptions correspondent a des formes divergentes : paliven f. pesseau, palivenein al lin, pes-seler Ie lin; palumet e lin, Ie lin est desséché, brülé. L’m doit venirnbsp;ici de v; cf. pulufret, (ville) détruite (par Ie feu)^/ mad 175, pulu-fras (la foudre) mit en cendres (deux hommes) 85.
On peut citer, comme exemples de métathèses semblables a celle du bret. moy. paluhat, auj. paluchat, pour *pahulat, au], puc’huillatnbsp;=paxillare:
Bret. moy. mele:(our et nie^elour miroir, léon; melhzpur, tréc. lour, du bas lat. tnirador-; pala'^n et pa'^alon « peillete », du b. 1.nbsp;padella (Diet, étym., v. palon'); dinoielajf et dinole^aff déhoutonner,nbsp;bas lat. nodellus; bret. moy. disguely guen hallier = disleuy-guen id.nbsp;Nom. 260, an disleuy guen Ie baillement 261, etc.; voir quehe^l.
Breton du xiiE siècle banalec et balance genetaie (Rev. eelt. III, 400); van. hanal haleine, léon. alan-, van. menalgerhe, léon. malan;nbsp;léon. charnell saloir, haut cornouaillais eharlenn Grég., du franc.nbsp;eharnier-, tur:(ulen torxrterelle, pl. an dur^tdennet, Hetiryou, 47, l’éd.nbsp;de 1856 a les formes plus communes tureyinel, an dur:(unelet; arnbsp;par£sou a Druyulennet les couples de tourterelles, Intr. 335, anc. éd.;nbsp;pet. tréc. minekin et niilenein boucler (un pourceau); cornou. et van.nbsp;eoulin lapin Grég., koulin Gon., eouline l’A., du v. fr. connil; foulinnbsp;entonnoir, foulina entonner Gr., defounill,founilla Gr.; n oir seulen.
Bret. moy. pinuizie riche, léon. pinvidik = gall. pendefig.
Pet. Trég. betek et beket jusque.
Léon. general etgerenal général, adj. Grég., van. général et gemak l’A., tréc. gerenal, Devoeion d’ar g. s. a Jesus 234, van. gernalein,nbsp;generakin généraliser l’A., Suppl.; du francais; voir mudurun.
Bret. moy. bratell et trabell « tartenelle de molin »; pet. tréc. intrudu, savoir-faire, du fr. industrie.
Bret. moy. teureul et teuleur jeter, auj. teurel et teuler Trd-, breulim meule a aiguiser, auj. breolim et blerim Trd, blérym Grég. Compa-rez ces autres exemples du chassé-croisé de l et r, dans des conditions différentes : moy. br. derehell et deleher tenir, dere’hel et delc’hernbsp;Grég.; mervel mourir, en bas léon. melver Grég., a S'-Mayeux id.;nbsp;gervel etgelver appeler Trd; sparfel épervier, pet. tréc. spalfer; creuzeulnbsp;et ckuzeur petite lampe de cheminée Grég., moy. bret. creuseulnbsp;« croissel, lumière de nuyt » C; elistar et eristal clystèreNom. 177
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(portugais cristel); bret. moy. hurtul, mod. bidtur vautour; voir Gla^ron. Le van. hulére m. suie l’A. peut venir de *huhj^ pour/m;^^/nbsp;(ou de *hurel pourhiixel'); surr ”;{ doux, cf. Rev. eelt. V, 127; VI,nbsp;390; XIV, 308. Cf. espagnol parabla, palabra; milagro, peligro, etc.
On peut comparer en gall, iiddyf = ufudd humble, obéissant; clefydd = cleddyf ghiwe; llaswyr = sallwyr psautier, etc.; en man-nois aspick évêque, du lat. episcoptis = heamp;t. escop (la racine spek, lat.nbsp;spec-to, devenue skep dans le grec èxi-axoTCo;, est ainsi rendue a sanbsp;forme première après deux métathèses en sens inverse). — Voirnbsp;ac’hubi, clogue, coustelé, goagronenn, reputaff, spontaill.
Un doublet de paluh-enn est le van. peisseell f., pl. eu crochet planté dans une muraille de l’étable pour attacher; peincêll f., pl.nbsp;ieu pieu l’A., peincell pl. eu, v. claye; peincell-guiniêc échalas, pein-cellein, peincellatt er uiniêc échalasser l’A., du v. ir.paissel. Voir ace.
Palut. An Palliid n. d’ho. en 1539, Inv. arch. Fin., série A, p. 9; pallid lieu marécageux Nom. 233, m. marais L. el l. 150, pl. ou,nbsp;van. ëti Gr., marais salant l’A.; paludenn, pl. ou marécage, paludecq,nbsp;paludennecq marécageux Gr. Trd regarde palud comme le plur. denbsp;paludenn. On dit en pet. tréc. liped é palut il ne reste plus rien,,onnbsp;a tout mangé.
Paluat paume, quatre doigts (mesure) Nom. 211; palvad paume; soufflet; empan Gr., palfad, palvad m. Gon.
Pan. A pan, traduit « quand », B 328, est plutót « depuis que », cf. a ban 327; voir ha 2. Abande e sicouroii (tant d’hommes qui), sansnbsp;ses secours, (seraient morts) AEl rnad 106; panefete ma chi n’était,nbsp;sans mon chien, a Chateaulin, Rev. eelt. V, 166; peneverte, pe ne verdnbsp;e XI, 476 (eet e final doit être le mot e, il est); paneved Bomb. K. 84;nbsp;pa nefe ma n’était que M/eo/. 187, 278; penevit pee’het Adam n’étaitnbsp;le péché d’Adam Cat. imp. 25 (forme influencée par le mot ’vitnbsp;pour); voir nemet.
Panell, panned « panelle ». Gf. tréc. pann sorte de velours grossier, uni OU a raies, cornique pan drap, étoffe, v. fr. panne étoffe de soie a longs polls; drap, fourrure, a Liège « étoffe ordinairementnbsp;lignée imitant le velours » God.
Paner f. panier, pl. you, ou, van. panér pl. yëu, panerëu Gr.; pan-narr l’A., penair v. saladier; dim. paneric Nom. 164, -kq Gr.; pane-rad panerée Gr.; pannaratt l’A.; Le Panerer n. d’ho., xviii^ s., Inv.
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arch. C.-d.-N., série B, p. 7.7; pamreuc celui qui a un panier, f. -eughés, a 1’ile d’Ouessant femme débauchée Pel.; paneterj Ctns, f. :nbsp;au banetery Ie garde-manger, 1. promptuarium nauis Nom. 151; arnbsp;bamtiry l’office de panetier, paneter panetier Gr.
Panés des panais, sing, panesen, pl. panesennoii Pel., van. panass, pancesenn, pl. cu l’A., gdW. pannas, sing, pannasen;panesec, pl. -echiernbsp;champ semé de panais; panesennec (béte) engraissée de panais,nbsp;(homme) qui n’a soin que du corps, et dont l’esprit est pesant,nbsp;stupide, (écolier) paresseux, étourdi; panessa aller chercher desnbsp;panais Pel. Gr. donne panesenn pl. panes et pastounade^en pl. pastou-nade'^ « panaïs ou pastenade », et ajoute : « On apelle burlesque-ment un Leonnois, ou une \..Qonnois(:., pamsenn, paree qu’ils mangentnbsp;bcaucoup de panais » ; cf. lann bane^enn benêt, imbecile Trd. On litnbsp;pastounades « pastenades », et panês, pastounades goue^ « pastenadesnbsp;sauvages, des panais » Nom. 90.
Pante « panchant » Chal. ms; Le Panton convenant Inv. arch. C.-d.-N., série E, p. 85, auj. Paiitobras, Panto bian, noms de champsnbsp;a Trévérec, du b.pente; cf. gall, pafii vallée? Ce dernier est rapporténbsp;avec doute au 1. pandus, esp. pando courbe, concave, M. lat. 192;nbsp;cf. pant « corbes, 1. pandus » C. Voir Rev. eelt. IX, 15.
Pantecost pentecóte D 37, 70. — Panthera panthère Nom. 156; pantera, m. Gr.
Pap pape D 157, pl. pabet 22, 66; adj. papal 154; pabaich l’A., pabont règne d’un pape B. er s. IX, 311. Aquot;oir le suiv. — Pape-perroquet Nom. /[i, papecod, paptcod m., pl. ou papegai, pape-gaut Gr., patigautt \A. -audeuVA., Papegot, Pantegot Conferangou 45,nbsp;46. Le premier élément peut être le même dans pabaou^r chardon-neret Nom. 38, pabaour, pabour id. Gr., pabdoür, id., rare en Léonnbsp;et en Gornou., Pel., pab-aör bouvreuil en Trég., selon Pel.; laoiiennbsp;hevel pabor, r. or Trub. 303, = (' pape d’or »? Cf. Rolland, Faunenbsp;II, 186; Koerting 5869.
I. Par. Un den par Frances^ Zavier (comment Dieu aurait-il laissé) un homme comme Francois Xavier (mourir sans consolation) Balinbsp;162-163 i neuz^ netra da bara ouz^ (sur terre) il n’y a rien a comparer,nbsp;a égaler (aux choses du del) 86; parez femelle Gon., parat, part, etnbsp;accoupler Gr., Barz. Br. 40, 433, 561; parratt s’decoupler, parradur
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
accouplement, 1’A., erparereah « Ie teraps de la fraye », Sup.; paraich parité; appariment Gr.; paresou couples (de tourterelles, etc.) Intr.nbsp;335 ; pareil g. ld., Cb, v. égal; pareil aueitpareil bien attaqué, biennbsp;défendu Chal. ms; pareillemant -ement Catech. b 9.Voir nep.
2. Par force avec force Cathell 24, par forca (arraché) de force Nom. parforfa, Intr. 422, anc. éd.; van. parforf défloration,nbsp;Chal. ms; parforf^cin violenter Gr.; er-ré e hum balforgou eit er scra-pein (violent! rapiunt illud) Voy. 150; palaforcein forcer l’A., hunnbsp;palaforcé de fournis il nous forcait de fournir, Er Vretonèd 16, cf.nbsp;Choces 62; dre barforh, par force Gr.; ha par memes et de même, ennbsp;même temps D 49; laqueit paravis dehi lui être comparé, litt. êtrenbsp;mis vis-a-vis d’elle, Boquet-lis 6; pet. tréc. ’man par ë marv il est anbsp;la mort, sur Ie point de mourir. Voir peur. Ua final de par forca vientnbsp;de \’e de par force-, cf. rosara rosaire D 72, rosere 70, 71, 72, 74,nbsp;rosèra, van. rosèr. Gr.;paravia a l’envi, Intr. 55, anc. éd., et Diet.nbsp;de Moal, = van. par ivi, Boquet-lis 15, par-ivi Choas 67, 17 3, de *parnbsp;envie (paravuia, Suppl. aux diet. br. 83, et Diet, de Moal, a subi 1’in-fluence de nmia, Ie plus); avalou renetan pommes reinettes Jac. 86,nbsp;etc.; Rev. eelt. XI, 353, 354, 363; XVI, 176-179. Voir assamblajf,nbsp;finesaff, genouefe, gorgaff, promesse, rae.
Parajf parer C, parein ratisser, ragréer, laver (une branche sciée) l’A.; paramanchou agrès, paramanti gréer (un navire) Gr.; parelnbsp;(constitution) préparée, faite (avec sagesse) Disci. 2, emeus e baret jenbsp;l’ai guéri Rimou 14, pared (chataignes) cuites a l’eau L. el l. 76,nbsp;pared cuit, paredi, part. paredet, van. -dein, cuire dans l’eau; pare-DiGUEZ cuisson Gr., cf. gall, darparedigaeth préparation, voir darba-reryenjpare guéri Gr., paré (je suis) fini, mort Choas 49, 111,=-:nbsp;parrihue Guerz^. Guill. 15, 100, cette dernière forme vient de l’in-fluence de darihue=dare prêt, voir dareu et bigarre; tréc. mond pare,nbsp;s’en aller; parea guérir, act. et neutre Gr.; pareans guérison Nikol.nbsp;235; van. parrai doh parer, l’A., v. rabatire-, paratt doh préserver,nbsp;éluder, parratt doh v. préservatif; parrat a s’empêcher de Boq. -lis 2,nbsp;parrat doh-eign a monnet (rien ne peut) m’empêcher d’aller B. er s.nbsp;73, aveit parrat doh er housquet pour s’empêcher de dormir, parreit nenbsp;vou ojfancet Done empêchez qu’on offense Dieu 159; parreit d obirnbsp;erhat (être) empêché de faire Ie bien Histoérieu... ag er Scriiur,
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Vannes 1792, p. 152; par-avd paravent Gr., parahuéh 1’A., para-cu'run paratonnerre Fanch-Co^ 17.
Pare champ D 187, pl. oti 108, parcqou, parcqéyer Gr.; Pare reg. Péd. 136, Le P. III b (1592,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Le Parcou 160(1597), Parcou
reg. Quemp. i v; dim. parquic an feunteun; « peutit pare dit parc-quic boser », Aveu fourni au fief du Barach, p. de S*-Quay, 15 février 1572 (Archives de S'-Wimc), parcqicq petit champ Gr.;nbsp;pl. parchigou en 1639, Rev. eelt. II, 212; urparkad... a ed un champnbsp;de blé G. B. I, I, 50; de la Le Parcq.uer, reg. Péd. II, 35 (1641),nbsp;cf. nieesaër celui qui mène (les bêtes) aux champs?
Parcheminer reg. Péd. 195 b (1604), forme bretonne de Le Par-eheminier, en 1553, Inv. areh. Morh. IV, ï66; pariehimin, parieh parchemin Gr., parchemeutt (lis -entt), papér parehe l’A., parcheminnbsp;Chal. wu; eo^^pariehpancartes, van. parehenn, pl.parehëu; eo^pariehou-paperasses Gr., elouire-parehe crible de parchemin, parehe el lagatt m.nbsp;rétine l’A., parehie petite membrane ténue v. pleure; parieher par-cheminier Gr., parehourr l’A.; pariehére^ f. parcheminerie Gr., par-ehereah m. l’A. Voir diase^eur. La forme apocopée parehe rappelle lenbsp;liinousin pareho, parjo couverture de livre ou de cahier. Mistral (cf.nbsp;aussil’angl. lo parch dessécher, griller, que M. Skeat rattache au fr.nbsp;percer ?).
Pa.Tefa.Tth, perefart quart, quarteron Cartul. de Quimperlé, Chrest. 223, cf. 16; palefars, palevars m., pl. you, van. palevarh Gr., reternbsp;palevarsa bis « est quart de nord est » Pel., dial, de Batz parlouare’h,nbsp;pet. Trég. palvag. Brexpunee palefars semble signifier « du bretonnbsp;pur », ou « clair », Trub. 348. On trouve dans le Morbihan Pali-varch nom de hameau, et les formes francisées Le Palevart (chateau);nbsp;Le Palivar (ferme), Rosenzweig, Diet, topogr. Je crois que ce motnbsp;est une ancienne abréviation de *pevare farx, quatrième partie, avecnbsp;ƒ dü a 1’analogie de pevar farx_, quatre parts ; cf. an trede fars eue{ annbsp;amxer le tiers du temps Siippl. aux diet. bret. 105 ; an trede fouent lenbsp;3'quot; point Intr. 90 (anc. éd.), an drede phasen le 3'= degré 216; annbsp;drede person la troisième personne, Katekix, S*-Brieuc 1892, p. 20,nbsp;pet. tréc. an dried Verson; endride e’hantvet vloas, au troisième siècle,nbsp;jF.1 mad 102 ; voir penestr.
On sait avec quelle facilité les noms de nombre se simplifient
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dans l’usage. Pare- pour pevare est exactement comme pars^ek qua-torze, par-ugen quatre-vingts, formes des plus fréquentes aujour-d’hui, pour pevar:(ek, pevar-ugent; cf. ar harxfg a vi^ Goüeren Ie 14 juillet, Gouel ar republik, i; pareal 4 réaux, un franc Chansonnbsp;eiir c’horn braspopulou, chez Le Goffic, str. $6,parealai vutnn un francnbsp;de tabac, str. 3, etc.
Une contraction du même genre se inontre dans le van. parênn, prerann m., pl. eu, quart... pour mesurer le grain; minot l’A.,nbsp;pérann Gr. =léon. pévarenn f. Gr. Pévarenn lui-même vient trésnbsp;probablement de pévare-renn, pévare-rann, d’oü aussi pévarearn =nbsp;« quatrième partie »; routes formes données par Grég. (Maun, anbsp;peuareren, peuarearn') et confirmees par le moy. bret. irederann tiers,nbsp;trede-rann, trederenn, tredearn, van. terderann Gr. = « troisième partie ». L’explication différente du van. perann, donnée Chrest. 16, ennbsp;ferait le correspondant du gall, pedryran; je pense qu’il se rattachenbsp;mieux a pedwaran.
Le moy. bret. présente même une réduction de pévare-renn, pévarenn, parenn, en renn « un quart », lat. renna C; ~renn m., mesure qu’on appelle a Morlaix un quartier Gon. La même aventure paraitnbsp;être arrivée, en breton moderne, a *pevare farth, parefarth, palvas,nbsp;si l’on compare an trifars {eus ar goaset) les trois quarts, la plupartnbsp;(des garcons) Disput etre eul Leonard hac eiin Tregueriat, chez Ledan,nbsp;p. 2, aan tri-palevars (eus ar bloas) les trois quarts (de l’année), lanbsp;plupart (du temps) Almanach du Père Gérardnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p. 58; cf. cor-
nou. ann daou deren les deux tiers Ahn. de Léon et de Cornouailles, 1876, p. 62, de trederenn-, voir huhot. Ce qui m’empêche d’être plusnbsp;affirmatif sur 1’identité de an trifars et an tri-palefars, c’est que lanbsp;première de ces expressions peut aussi répondre au francais « lesnbsp;trois parts », qui a eu le même sens : « ... aux esprits médiocresnbsp;qui remplissent le plus souvent les trois parts de l’hostel de Bourgogne » Racan I, 357, cf. « des humains presque les quatre parts »nbsp;La Fontaine, Fables VII, 2; « des quatre parts les trois En ontnbsp;regret, et se mordent les doigts » La Fontaine, éd. des Grands Écri-vains, IV, 487; voir pdr^.
Parfaict fes;^ foi parfaite H 9, parffaict ii, parfaet 7, parfet 17, soigneux D 181, van. par[fa]it (roi) grave Rev. celt. VII, 332; par-faictamant parfaitement Catech. b 9, parfection perfection B. er s. ¦
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691, sagesse, retenue 693; voir Rev. eelt. XIV, 311. — Parjur crime de parjure H 50, pariurer celui qui se parjure ii; parjuretnbsp;(je n’ai pas) hlasphémé (Ie nom de Dieu) Mo. 7?ts 213.
Parres paroisse D 95, 193, pl. om 197; parrès pl. -esyou, Trég. paros pl. -ojo, van. paroés, parés pl. yëu Gr., voir baut-, paresyannbsp;paroissien pl. ed, parosyan pl. is ou ed Gr., parissionis Cat. imp. 114.
Pariabl roturier Maun., 00M/3; partabl ha noblanf Mo. 152, par-tabl’ roture, roturier, taillable Chal. 7ns; er re bartabl’ les honnêtes gens, Y.faufiJer, au], partabl, « honorable, digne de considération »,nbsp;dans certains endroits, Chrest. 505, du v. fr. partable, cf. Arch. de.nbsp;Bret. VII, 214; partag partage Cb v. diuidaff, partaig D 56; partiaffnbsp;e cant « partir en cent » Cb-, participafu -per H 47, -pa D 41 (m,nbsp;a 99), participant a complice de H 47, participant D 22, 34, 55nbsp;(^ebars en 22, enny 55); participation g. id. Cb v. commun, com-plicité H 47, D 39; particider particulier C, particulier D 61, ép. ennbsp;particulier 86; particulenn particule, petite portion 134; a part ennbsp;particulier, pris en soi-même 48, du fr. a part, voir a 11; cf. cwnbsp;he fart he-unan (élevée) dans la solitude Mi^ Mari Lourd 4, Jiieditanbsp;enn hefart he-unan Nikol. ii. \oh'pai-:(. Du fr.
Parz dre pari (percer) de part en part Cb v. toullaff; gall, parth m. partie, voir Diet, étyni. v. abari. Ce mot est d’origine celtiquenbsp;(cf. H 102 et Urk. Spr. 307), tandis que Ie moy. br. pei'i, auj.nbsp;peuri f. vient du latin partis comme meuri mars, gall, mawrth denbsp;Marlis. Mais ces deux mots ont bien pu se confondre quelquefois.nbsp;On lit an oil pherciou eus ar chorf routes les parties du corps Tadnbsp;Gérard 19, forme qui peut venir aussi bien de pari l^e de peri',nbsp;pour ly, cf. sul plmsq le dimanche de P^ues Gr.(d’ou ar ladorn-Fask le samedi de Paques Nikol. 184; amser Fasq (le) temps denbsp;Paques Cat. imp. 120, 121, 122; er pemiec dêFasq dans la quinzainenbsp;de Paques 92, er pemiecde fuse 62); aneil Ferson la seconde personnenbsp;(de la Trinité).
Nous avons vu un composé de pari ^^^^s parefarih, qui parait s’abréger en fars. Cf. an daou phars, an naou phers, an daou phart eusnbsp;e vadou « les deux tiers de son bien »; an naou pheri, an daou phari,nbsp;van. en deu pherh, en dëu pharth « les deux parts » Gr., enn eu falhnbsp;les deux tiers I’A.; é rebaiér enn eu falh ag er resspéd « (quand on
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les regarde de prés) on en rabat beaucoup de cette vénération (que la suite des siècles leur ont attirée) » FA. v. père. Cette expressionnbsp;est sans doute imitée de an trifars les trois quarts; Ie mot daou nenbsp;change pas un p suivant en ƒ (cf. Ét. sur U dial, de Bati 14). On litnbsp;même er partieu nobl..., er farheu considerablan es er chorf les parties nobles du corps Chal. ms. Voir dibar^, partabl, per^. .
I. Pas. N’em boai güélét pas ur tnechérour ér gticer, pas unan é labou-rad je ne vis dans la ville pas un seul ouvrier, ni personne qui tra-vaillat Voy. 62; ne pa^sür non certes, van., Rev. de Br et., de Vendée et d’An]ou, juill. 1888, p. 68; non pas non pas (..., mais) D 188,nbsp;ha non pas et non 24, 27; da non pas ober peuri (je Favertis) de nenbsp;pas faire paitre; Mastr eo da non pas falc’hat il est maitre de ne pasnbsp;faucher. Alm. du P. Gérard 43, voir na, nompas, et Rev. eelt. XIII,nbsp;349, 350, 352. Sezlaou e basyou (écouter ses pas), « marcher anbsp;petits pas de larron » Gr. Pagennou degrés Bali 149, voir dispingneus-,nbsp;pasic bihan petit pas Nom. 211; pag^epie m. passe-pied Gr., pet.nbsp;tréc. pasepie, 4 syl., dans une chanson de danse : Pasepie karo, pase-pieplén {von goas^ 3, p. 272); pasepian 4 s., piétiner.
Pascaf nourrir J 129, voir habasq, et Diet, étyni. v. pastur. Dans pasiur ma eyn pais mes brebis Catech. 8 v, Finfinitif est devenunbsp;radical verbal (Gr. donne pastur va dêved etpasq va déved'). Cf. pas-turi, part. pasturet paitre, donner k manger aux bêtes, meaxtirel,nbsp;niégiiret nourri Gr., gall, gwneuthuredig fait; voir embreguer. Pasqer,nbsp;van. pasqour celui qui pait un enfant ou un paralytique Gr., Pasquernbsp;n. d’ho. Inv. areh. C.-d.-N., série E, p. ¦, pasqére^, pasqadtir Vaction de paitre ainsi Gr.
Pasqval (hymne) pascal D 175; pet. tréc.,w’ew tus ket pasket e’hoa^, il n’a pas Éiit encore sa première communion. Yoir parz^.
Passion f. : ar B., D 54; mej). a Fagonie 143; passibl capable de souffrance 29.
Pastêl bara f. lopin (morceau de pain) FA., pet. tréc. pastelpren, pl. pasteyo, deux morceaux de bois qui servent a attacher Ie colliernbsp;du cheval; pastel rer fesse. Paste^ paté, pl. you, van. paste pl. én-,nbsp;pastexa faire des pités, van. pasteein; pastezer, van. pasteour patissier Gr., Le Pate^our n. d’ho. Inv. arch. C.-d.-N., série D, p. 129,nbsp;153 ; paste^éresg, van. pastexereah patisserie Gr.
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Pastoral (charge)'pastorale, épiscopale D 197; pastaraig, meina lecqucer è crds an moguer « remplage, 1. fartur^ » Nom. 139.
Pat durer, continuer, (pouvoir) y tenlr, entre bathe tant que dure-raitj 39; cf. corniq. hy a begyas ~ ceh dura Pascon agan Arluth 201; mara peyspel = sï (la pluie) dure longtemps Origo mundi 1082; van.nbsp;hum bad (je ne pus) me tenir, m’empêcher de rirê Voy. a hetnbsp;pat va bueg durant toute ma vie D 174, voir het, entre 2; pet. Trég.nbsp;ober du^pad flrire durer, épargner; q padus longuement, perpétuel-lement Cb, padus, padel durable Nom. 121, terrgyen padus fièvrenbsp;continuelle 266; padel durable, éternel D 52, Padel n. d’ho. reg.nbsp;Plouezec 14 v, 17 v, auj. id.; Zê Padellec n. d’ho. en 1631, Inv.nbsp;arch. Morb., série B, p. 170, cf. padelus perdurable Maun.; padélex^nbsp;f. éternité Gr., patkle^ Trub. 7, 10. M. Loth, M. lat. 194, tirenbsp;pat du b. lat. patire pour pati. Voir priede^.
Patant évident, notoire D 92, 125. —Paternité paternité 55; patrom patron 185, du fr.; Padern (saint) Paterne Gr., van. Pedern,nbsp;gall. Padarn, du 1. paternus, M. lat. 192. Un Pater noster unpaternbsp;PI 35, pateroii patenótre Cb, Pater f. un pater : ar Bater D 54, cf. B.nbsp;er s. 229, pl. er Paterieu 491, pet. tréc. pater f. prière, en général;nbsp;paterein, pateratt dire des patenótres, patérénn, pl. eu « patenostres,nbsp;de chapelet » l’A., vr paleren perlec:{ « une patenótre de perles »nbsp;Nom 171 (cf. polon.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;grains de verre, collier); hue^ein a
boteranedeu suer a grosses gouttes Chal. ms, de *paterenadeu « gouttes grosses comme des grains de chapelet » (gall, paderau). Pour l’o,nbsp;cf. van. pavilion, tente l’A., cobanneu cabanes Celt. Hex. I, 8;nbsp;rauvache ravage, l’A. Sup.; \ oir glasar die. Cf. Rev. eelt. VI, 528.
Pau patte, gall, paiuen, cf. v. fr. poe; dim. Pauyc Anniv. de Trég. 4, Pavic xvi= s. Nobil.; Pavee n. d’ho., xv% xvi s., Nobil.nbsp;^paouëcq « un homme qui a de grandes pattes » Gon., paóek,nbsp;familièrement, « qui a de grandes mains ou de gros pieds » Gon.;nbsp;paoata, paota patauger, barboter, Trd, pet. tréc. paoeta piétiner;nbsp;paoatereg^ piétinement, paoatach ar c’hlujiri poudrier, ébat des per-dreaux, du Rusquec.
Le Paublat n. d’ho. en 1252, Rev. eelt. VII, 202, =litt. « qui a des pattes plates », cf. cornique trüg^plat cagneux; Paugam reg.nbsp;Quemp. 10, 29 V, paogam, pavgam patte crochue Pel., paogarmn.
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pógamni béte qui a la patte crochue, hoinme’ qui a Ie pied mal tourné Gon. Pau-bran « bacinet; 1. ranunculus..., officinis pesnbsp;corui » Nom. 92; bassinet, grenouillette Gr., paó-brdn, boutonnbsp;d’or des champs (et non pissenlit, comme Ie dit Pel.) Gon.; motnbsp;passé en haut breton, Rev. eelt. V, 223; Paumarch n. de lieu reg.nbsp;Quemp. 4 V, pau-marh, troad-mare’h pas d’ane, plante. Gr., pao-mare’h Trd (= patte de cheval);pao-leon patte de lion, plante Trd.
Le mot pau m. vent dire aussi « branche de la fourche de la charrue » Gr., pad, Gon.; en ce sens il a un synomane poguennnbsp;pL OU Gr., pógen f. Gon.=^paogen chaussure Gon., gall, paivgen f.nbsp;socque. Gomparez la formation de talguenn pl. oii frontal, fronteaunbsp;Gr., talgenn m. fronteau Gon. (en gall, taken a le même sens quenbsp;tal front); cf. aussi le van. peenngueenn (par u muet) f., pl. eu bride,nbsp;têtière, staguall pênngucenn « sou gorge » l’A., de penn, tête.
Paul. Paol prénom en 1539, Inv. arch. Fin., série A, p. ii; Sant Paol, Patrom hac Escop a Leon, D 185 ; Padie le diable Trub.nbsp;262.
Paut beaucoup de gens D 160, beaucoup; dour paout beaucoup d’eau Maun.; pautat fécondité, fertilité Ghal. ms; paoder abondance,nbsp;paotta multiplier, se multiplier Gon., voir gourfauterecat, nebeudic,nbsp;et Diet, étym., v. paout.
Paue pavé Cb, paveg^ pl. oti, you, pave pl. ou, van. ëu Gr.; patoer m. L. el l. 206, paouér Voc. 1863, p. 13, cf. Rev. eelt. XIV, 309; pave^ieqnbsp;petit pavé; pave:(a, pavea, van. paüeih paver; paveaich, pavadure:^,nbsp;pavamand pavage, action de paver; pave^eur, paveer, van. paüeournbsp;paveur Gr., pciuour Voc. 1863, p. 51.
Paiiiot banchier G, banquier Gb, 1. bancale, banchale, voulait dire « housse placée sur un banc, tapis », cf. God.; quoique rangé dansnbsp;les pav-, c’est done une erreur pour paniot, du v. fr. paniot m.nbsp;housse God., cf. paniaus housse, pan de robe Roquefort.
Pa:(ron. Mamparron morrenno H 52 (et non mam-p.'). Pae^fon par-rain D 145, paësron (saint) patron 180.
r. Pe autramant ou bien Nom. 58, D 192, pautramant Jac. ms i, pet. Trég. petramann; pe-dost a peu prés Trd, pedost L. el l. 38,nbsp;pedostig Timothé 47, litt. « ou prés ».
2. Pe a hyni (l’arbre) duquel, dont (sort l’huile) Gb v. eol; pedi
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gant hini (i. e. pe digant h.') D 192; pe ameux d hiny duquel 193, pe a hemp hiny contre lequel 108, pe dre son hiny par Ie son duquel, cf.nbsp;pe é guenou h. 193 ; da done digueg^ h. a la venue duquel 49, pe evitnbsp;edifig h. pour la construction duquel 1‘y^-i‘y^, pe da accomplissa h.nbsp;,qu’(il est tenu) de faire iii,p’eu7^ a ini dont Bali 359; an hini,nbsp;peini, pe da hini, pe dre hini, ha p’evit hini e credit; ech esperit hac enbsp;qiiirit, litt. « celui que, a qui, par qui et pour qui vous croyez,nbsp;vous espérez et vous aimez » Intr. 146; pe heuny qui H pehenynbsp;(Ie temps) que, lequel 5 t; Christ, pehiny eo é leshanvu, a ro da ententnbsp;Christ, ce qui est son surnom, indique D 25; pehiny eo brassa malheur so é bet ce qui est Ie pire malheur qui soit au monde 43, pl.nbsp;pereé 77; pehini oat lequel age (suffit) 112; Joseph eo inin pehinin manbsp;rigeur Na el en nep fecon hars ous e sello vincoeur Jac. ms 31, litt.nbsp;« Joseph est celui lequel ma rigueur ne peut point résister a sesnbsp;regards vainqueurs »; pe ny 2 syl., lequel B. s. Gen. 18.
Pluriel ; pe en re (jours) dans lesquels, Nom. 225, pe erre D 69, pe é ré; pe eux a re desquels 16, pe apalamour da re a cause desquelsnbsp;lt;)^,pe gant madou re é bevont (ceux) des biens desquels ils vivent 108.
Sans composition : guelè... pe voar è debre ’w dut ancien, lit sur leq'uel mangeaient les anciens Nom. 132; ar chastelp’emedi ho mibiennbsp;Ie chateau ou sont vos fils, Pev. m. Em., anc. éd. ro8; pe rin-menbsp;que ferai-je? Bali 229, n’eug ca:; pe lavaro an dud n’importe ce quenbsp;diront les hommes 278; non eus pe débatin da vean breuder prope nousnbsp;ne pouvons nier que nous sommes tes frères propres, Jac. ms 76.
Combinaisons avec des noms : godell penlech ma douguer an bara (poche oü 1’on porte Ie pain) Qb; vn canol pe dre lach e^ ret an dournbsp;(un canal par oü coule 1’eau), vr counduit pe dre hent e:; tremen annbsp;dour « conduit par oü 1’eau s’écoule » Nom. 239; pemnt eo niont dinbsp;(ils savent) par oü on y va Bali 11, da velet penent en em drei pournbsp;voir par oü il faut se tourner 49; pevarsgu e^ iit oü allez-vous? 109,nbsp;pevargu eg^ aan ofi vais-je 184. Voir penaux.
Ne oun pe dre abus par je ne sais quelle tromperie. Mo. 230, na ouspmp quet pedaheur jinissan nous ne savons quand nous mourronsnbsp;Jac. ms no, pe da heur finissa Jac. 139, peeur quand D 37, 60, 62,nbsp;pe eiir i^i, pe oeur 91, van. pihièrr I’A.; pe da cours quand? D i^,penbsp;da vare a quel moment Cat. imp. 64, quand? 11^, pe da ^ei:;, pe danbsp;^eve:; quel jour 140, pe da ^ei:; ha da be heur (il annonqa) quel jour
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GLOSSAIRË MOYEN-BRETON
et a quel moment (il mourrait) M/to/. 159; on dit a Tressignaux nonn hel pe dë gouls (a Trévérec ped am:(er, ou plutót pe d’ am^er),nbsp;je ne sais quand. Pe se trouve- deux fois dans pe vete pe eur, pe a-bennnbsp;peur d’ici a quand? jusques a quandvete pe lech jusqu’oü? Gr.
Tree, petore, petare quel (cornou. pedare Trd), de pex_ doare quelle sorte, cf. peseurt, pesort; da betore supplif a quel supplice Mo. 279;nbsp;pe dre ^oare de quelle facon Trub. 124.
Ma feadra ms. ionxxne B. s. Gen. 24, cf. 26, pet. Trég. mëverdra, de peadra =pe a dra, de quoi; ne devoa het a be a dra da gaout eunnnbsp;oan elle n’avait pas de quoi avoir un agneau Nikol. 83; a betra enbsp;(pour savoir) ce que deviendrait (son frère) Mo. 162, cf. 122,nbsp;178; petra eo Croüeur da lavaret que veut dire Créateur ? D 25; petranbsp;n’o liquit-hu quet pourquoi ne les mettez-vous pas, que ne les mettez-vous Refl. XII; petra na hellan-me que ne puis-je Trub. 13, petrhonbsp;deus (voyons) ce qu’ils ont 165, pera quoi, Cant. s. Florant 13,nbsp;tréc. pera, para; petra benac ma tie quoiqu’il doive, Aviel 1819, I,nbsp;282; evid ober pe daou dra pour faire lesquelles deux choses Trub.nbsp;68; na peuit tra et pourquoi D 15, pe rac tra pourquoi Gr., v. aby-mer; na peractra, Avant. 24, perac nan pourquoi pas. Hist, ar bon.nbsp;Mi^er 2; perac an Ebestel ho devetix y leset pourquoi les apótres ont-ils laissé D 44.
Le V. br. pico gl. qualiter (alios corrigere poterit, qui proprios mores ...non corregit?) peut être pour *picomint, combien, dansnbsp;quelle proportion, moy. br. peguement (mot passé en haut breton,nbsp;Rev. eelt. V, 223), cf. v. gzW. pamint g}.. quam (nulla). Cf. pe queitnbsp;combien de temps D 35, pe queit 'a atnser 28, pegueit da. 35, = *pi-cohit (v. hï. cohiton jusque); voir het, quehit, quen r. Pe quementnbsp;bennac event traou difficil bien que ce soient des choses difficiles D 17;nbsp;pe quement bennac nen divise quet quoiqu’il n’eüt pas 187; pe é bronbsp;benac efent dans quelque pays qu’ils soient 41; pe quen combien 152,nbsp;pe qmr bras mat eo quel grand bien est-ce, pe quer lies combien denbsp;fois 42, pe quer cruel 73, pe quer garuu 149, pe a quer braspris (pournbsp;que rhomrae pense) a quel grand prix (il a été racheté) 33 ; pebe^^nbsp;religion, pebe:{ stad ha pebe^ Hou a elfent cahout, quelque religion, etc.nbsp;qu’ils puissent avoir. Alm. du P. Gér. 26, pebe^guir a helfe cahoutnbsp;quelque droit qu’il puisse avoir 60, cf. 69. Quelquefois pour pegen :
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pebeus consolant na eo qet qu’il est consolant (de penser...) Mi^ Mari 1863, p. 2. Voir^ofl^; 3.
On dit en pet. Trég. p’lac’h ’tije qe ri ? comment (litt. oü) n’au-rais-tu pas froid, comment veux-tu que tu n’aies pas froid ainsi, etc.
Les expresssions vrpehano « un je ne sais quoi » Maun., urpehanw un quidam, penhivi etc., une certaine chose dont 011 n’a pas Ie nomnbsp;présent Pel., ur pe-hano, petr’effê un certain, ou unc certaine chose,nbsp;dont Ie nom ne revient pas Gr., etc., eur pedex^ un certain jour, Bar^.nbsp;Br. 80, semblent formées par aphérèse de ne otin pe hano je ne saisnbsp;quel nom, quelle chose c’est, etc.; cf. naouspet on ne salt combien,nbsp;pet. Tïég.’nótro... n on-pesord monsimx... je ne sais quoi (voirnbsp;hubot). Voir peban, pet, piou, et Urk. Spr. 61, 62.
Peager publicain Catech. 8 v, du k. peager; paiajourr I’A., Sup.
Peban, pe ban d’ori, a fait croire k I’existence d’un mot pan, lieu, endroit, pays. Pel., cf. a be ban, pe a ban d’ou Gr., a béban FA.;nbsp;mais pe ban a du remplacer un simple *pan^ga\\. pan, irl. can d’ou ;nbsp;voir pe 2, pet, piou. Gr. donne aussi en van. a ban. Cf. Urk. Spr. 61.
'Pebr, van. pibr poivre Gr., pet. tree, pép;peprguen « nielle, nigelle, poiuret, a piperis sapore » Nom. 89; pepr-du « grosselets transmarins,nbsp;ribettes, 1. vu« vrsinte «71; an pebren guen herbe de coq, de lanbsp;poivrette 91; pebr indès id.; pebra, van. pibrein, pebrein poivrer;nbsp;pebrenn pi. ed, van. pibrenn pi. ed et eu poivrier, arbrisseau; pebrouërnbsp;pi. ou « poivrier, petit vaisseau k poivre » Gr., pebren {., pi. ounbsp;Sainte-Nitouche, précieuse, du Rusquec, cf. prov. pebrino piment,nbsp;nigelle, personne irascible Mistral.
Pecg poix, pega poisser, pegus visqueux Gr.; pegas il s’attacha, se colla Trub. 25; speghet attaché 26; Fr semble venir du composénbsp;dispega démordre Trd. Voir pegan. Rev. celt. IV, 164.
Pechedic petit péché Cb, péhédic peccadillo FA.; pecheut péché Cb V. monstr, Ccv. beue^; pec’het m. D 16, 113, pi. pec’hedou 22, 137;nbsp;pet. tréc. peeked, pi. -e/o juron; pec’hy pécher D 24, 172, pec hi jurer,nbsp;blasphémer G. B. I. I, 116; pechex tu pèches J 113. Pecker H ii nenbsp;peut pas être un infinitif. J’entends ainsi ce passage, En labour nacnbsp;en meeker Ha dre muy reson na pecker No implicher e nep guys : « Onnbsp;n’emploie (on ne doit employer) en aucune facon les jours de fête
Glossaire moycn-hreton.
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au travail ni a l’ouvrage, a plus forte raison ne doit-on pas pécher (ces jours-la) ». Pecheer, pechexrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H 6o, peche:{r r. a saluer 17;
pecheuir D 42, 123, peche^r 123 ; r. er 168; pec’heur 132; r. eur, 125; pl. pee herien/S; 2' s. r. a Pe^r 139; pec’heurien 29, 124; f. pecheep'csnbsp;170; pechus vicieux Cb; ur peccavi (dire) un peccavi D 124, m.nbsp;Gr. (mot savant).
Pedenn prière f. : nep he gra H 34; pl. ou D iiy, pidy prier .15, 173, pydy Gw., v. stoüet;pidit priez D 54; pediX prie H 34, 45, 60,nbsp;prie 20.
Peleterien pelletiers dans Ker an /)., 1413, K. an beleterian, 1432, Chrest. 224; Le Peleter n. d’ho., xv^ ou xvi' s., Inv. arch. Morb.,nbsp;série B, p. 167; Le Pelleter en 1759, Inv. arch. Fin., série B, p. 323.nbsp;Peillat ur bod chue^-mad cueillir des fleurs odorantes Bali 166.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Peil paille, balie, du 1. *palia pour palea, M. lat. 194.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Peil so, a pell so 1. quondam, Cb, v. guer;^ aral; pel so da gue-ment sé i\ y z longtemps de cela, Jac. ms 15, pell bras 3^0 il y a biennbsp;longtemps Mo. 209, eur pell brds goude ^ bien longtemps après 163,nbsp;cf. G. B. /., I, 50, 172, d’ou le plur. ht choaz^ goall bellou ilnbsp;n’y a pas encore bien longtemps Nikol. 731 (cf. a nebeudou, v. nebeu-dic; eguetou; war ann dive:(adou trés en retard Trd); he pell dalenbsp;sans tarder longtemps Mo. 283 ; pell quent longtemps auparavantnbsp;Gr., a beél quent depuis longtemps Foy. 85; peell güéle clairvoyance I’A., Sup.; pel guerent parents éloignés Chal. ms v. loin;énbsp;pell-bro en pays éloigné; pellidiguez^ éloignement Gr. Voir guers, nep.
Pel quent. Ur —, un instant D 155; «or na pelguent ni nuit ni jour (litt. (c aurore ») 165; pell quent « deuant jour » Maun.nbsp;M. Loth tire ce mot de *pullicinium, *pullicenium ou *pulli-cantio,nbsp;M. lat. 201.
Pemp-delyen « cinque-fueille » Nom. 90, lousaouenn ar pemp-delyen « quinte-feuille » Gr., gall, pumdalen, cf. gaul. r:£[j.r:ÉosuAa; arpempet varnuguent a mis Meurs le 25 mars, D 28; ar bempveden lenbsp;cinquième, la 5' partie, Jac. 7; pemzecvet quinzième D 188, ernbsp;bemxêcvêd le ou la 15= Voc. 1863, p. 34, pet. tréc. pem^eget; pempdt,nbsp;ober pempennou engerber, h. cor non. pempenn pl. «m gerbier Gr., cf.nbsp;Penpenic n. d’ho., 1677, Inv. arch. Morb. V, 455; pet. tréc. pem-piglm osseXets; cf. Rev. celt. IV, 164; XVI, 322.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Penaux, -aus, -aulx comment? comment^ que Diet. étym. v. pe 2; -aos D 15, 139; penaus, van. pems, peunes Gr., penaös, -aus Pel.,nbsp;pénauss 1’A., -ao^, hors de Léonpénó:{ Gon., a Sarzeau pina^ Rev. eelt.nbsp;III, 50, pet. tréc. pênons, -on^. Peunes vient sans doute de *peneus,nbsp;cf. tréc. neuhet peu, moy. br. id., de nebeut, neubeui; munet petit,nbsp;van. menut, léon. munud Rev. eelt. IV, 162, 466, dans acausionnbsp;occasion, acausiouni occasionner, accausioni exciter (une guerre)nbsp;Gr. il y a eu influence du mot caus cause Gr.; voir onestant. Penauxnbsp;est rapproché a tort du gzW. panyw que, 730. Pel. y avait vu,nbsp;soit pe en aós en quelle facon, soit pe *naos, forme plus anciennenbsp;de aós. Cette seconde explication, admise Et. gram. I, ii, cf.nbsp;64, Urk. Spr. 195, voir ausajf, diennes, neus;, semble moins probable que l’autre, qui a été adoptée par Gon. On ne voit pas pour-quoi pe *naus n’eüt pas donné un adjectif, covavxt peseurt, petore-,nbsp;tandis que pe-n-aus concorde avec ses syn. pe-ê-feefspun, pe-ê-guis;, pe-ê-tailh comment? pe é manyell de quelle manière? peêfeegspun comment, comme Gr.; pour la forme, cf. pe-n-ent par oü, par quelnbsp;chemin, voir pe 2. II est possible que ausajf Vl’Pit pas perdu d’w initial, et vienne du v. fr. auser (en 3 syl.), ahuser, aouser habituer,nbsp;accoutumer, exercer, ital. ausare. Vqir qeur-eucg.
Pencel. Vn pencelyer da dillat radoubeur, racoutreur d’habits, Nom. 3 11; penseillad raccommoder (la peau d’un cheval), Rimou 14,nbsp;pencel piece a un habit, pi. you, van. pecell, picell, Gr.; pet. Trég.nbsp;péselat et féselat raccommoder, rapiécer, voir penestr.
On peut rapporter a la même origine pencéet (navire) naufragé D 105, PENCE, pace naufragé Maun., Gr., pessé m. id. et maraude,nbsp;pl. yeu,pésséourr raaraudeur TA., er pesai ac ul lestr’ débris d’un vais-seau Chal. ms, pense, peunse’ peusse, bas-cornou. passe bris, débris,nbsp;pièces d’un batiment qui a fait naufragé Pel., pensé, bris, naufragé,nbsp;pensèa faire naufragé, cornou. pasé, paséa, Gon.; cf. « brys et pun-ezay debuz par les chastellenies de Mourlaix et de Lanmeur » Inv.nbsp;arch. Fin., série A, p. 57.
Penestr, fenestr, fenêtre Cè, Maun., Pel., pl. fenestri Voy. 66; pre-nest Nom. 146, dim. prenestic bian 168, a S'-Clet prenest, cornique id., premiestr G. B. /., I, 100, frennestr 370, 376, 378, a Trévérecnbsp;vrënest; léon. prenester Barz^. Br. 154; voir coustelé et Diet, étym., v.nbsp;fenestr.
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Le p pour ƒ est amené par l’analogie des mutations de p en ƒ, cf. van. cani pour hani-, voir hemnie, cotcff, cudennêc, pctrx_. De mêmenbsp;penfou fesses Nom. 22, sing, pens, penss, peng, penden Pel.,nbsp;pens {. Gon. = fessen, pl. difessen, ditiés, Chal. ms, voir faecspn, fes-quenn et Rev. eelt. XI, 354. On lit vn pelpen bras d fry un grand neznbsp;Nom. 270, et felpen pesq lopin de poisson 43,=moy. br. falpen;nbsp;l’assimilation peut avoir joué ici un róle, cf. pet. tréc. bilbich fainesnbsp;=filvijennou Vt\., finich Gr., Gon., kivich Gon., etc., vo\x fouyn;nbsp;baribodelo, baribod’lach fariboles, niaiseries; van. bibonig émouleurnbsp;l’A. = libonicq Gr.; pouperos couperose, pouperos’ bouton qui vient...nbsp;sur la peau, pouperoset é oil « il a le visage tout boutonné », fa(nbsp;poperoset lentille du visage Chal. ms — couperosa, van. couperos couperose, vitriol Gr.; Pompëa, Popëa = Copaëa, sainte Copoea Gr., Com-paya reg. Péd. II, 9“ b, Coupaia I, 4 b, Coupaya 207 b (1623,nbsp;1565, 1606), prénom latinisé, tréc. Koupaia. II y a eu, au contraire, dissimilation dans le cornou. pifilat, ailleurs fifilat Pel. (Jifilanbsp;bouger, vo\rfifilus').
Grég. donne peucqa et feucqa, bourrer; cette dernière forme vient de la mutation régulière, dans taul-feucq, taul-focq, taul-foch bour-rade Gr., cf. sul-Fask le dimanche de Ptlques, etc. Grég. admet taul-feucq, pl. taulyou-feucq, et taul-peucq, pl. taulyou-peucq; on a ditnbsp;d’abord taul-feucq, pl. taulyou-peucq, les autres formes sont dues 4nbsp;l’analogie. Cf. peucein bourrer l’A., pet. tréc. feukan facher, senbsp;facher; feusan arranger, réparer (un lit, etc.); angl. poke, allem.nbsp;pochen-, Rev. eelt. XIV, 278, 279. Yoir pencel.
Penet peine, parait venir de *paenitio, et penigenn pénitence, de *pcenitionis; il y aurait eu un mélange des mots latins poenitenlia etnbsp;punitio. Cf. bennoe^ = benedictio, malloes^ — maledictio, ^ cóté de bini-•^ien, milliiyen = -dictionis. Penedus pénitent, qui se mortifie D 124.nbsp;On lït pennet peine, douleur Jac. ms 19 ; penetrus contrit Mo. jus 203,nbsp;i’ai trouvé pennetrus et pennétrus avec ce sens dans un fragment ms.nbsp;de mystère, datant du siècle dernier. Penity, pl. ou lieu, ou maisonnbsp;de pénitence, d’oü penity Sant Guido, etc., « sacristie » dans le dial,nbsp;de S‘-Brieuc, Gr.; pet. tréc. piniti sacristie; nom de villages, parnbsp;exemple en Bourbriac; mot latinisé en peniticium : « ...domunculamnbsp;...in formant oratorii, quae lingua Britonum Peniti dicitur, hoe est,nbsp;poenitentias vel poenitentis domus... sanctus... Goluennus intra
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septa Penititii sui se inclusit » (Acta S. Goluenni Mss), Du Cange; « quod oratorium hodie dicitur, Peniticium Goeznovei » Bulletinnbsp;de la Soc. archéol. du Finistère, IX, 232; cf. ahbaticiuni, latinisationnbsp;du bret. abbati abbaye, Cartul. de Landévennec f° 151; penili m.nbsp;lieu OU maison de pénitence l’A.; voir M.'lat. 194. Penitant (un)nbsp;penitent D 1^6, piniiant Bali 11^, pinitante:{ 134.
Penguen, mot bret. francisé dans « deux penguens », « deux penguennes de terre », xv' s., Chrest. 22/^= pehguenn pl. ou, sil-lon; planche de jardin, airette; pengüenn m., pl. penguennou arpentnbsp;Gr.; pengenn m. sillon, planche, arpent, journal Gon., cf. gall, pyngunbsp;se grouper, pwng groupe, assemblage; cornou. puno pelotoniier dunbsp;fil, tourbillonner, en pari. du vent; van. punein se masser L. el l.nbsp;i8é ; ourdir(un complot); tournoyer, tourbillonner, Rev. eelt. XIV,nbsp;310, 313; Élie... e bunass é vantèl Élie plia son manteau, Histoérieunbsp;tennet ag er Scritur, Vannes 1792, p. 145 ; hors de Vannes daspuignnbsp;amasser Gr., daspugn amas, amasser Gon.; despun rassembler, Jac.nbsp;ms 48 (yoir dasturn). Le pet. tréc. pengeneign réussir, a dü signifier aunbsp;propre « mener le sillon jusqu’au bout », cf. Sauvé, Prov. 3 ; Pel.nbsp;donne en cornou. penghen « le bout d’un sillon ». Cf. irl. cuing jougnbsp;et 'ij'jywv ?
Penn. Nep a sell a dou penn celui qui regarde le commencement et la fin Cb w. tal; ar Rouë eo ar pen-brofia deus ar stad, le roi est lenbsp;chef de l’état Disci. 11; ê homp hep pen per hen (si vous mourez) nousnbsp;sommes sans chef Jac. ms 109, hep na pen naperhen ibid.; a pen teirnbsp;guex, par trois fois D 167, a pen 144, ci penn 131, pet. tréc. ’ben bidnbsp;d’ër chouls-man dans un an a pareil jour (=eM dé-me pen-bid); danbsp;pen ur spag amser au bout de quelque temps, da pen daou dei^ goiidenbsp;deux jours après 197, dapen an trede de:{ le 3' jour 22; de ben hoursnbsp;en ovren (ils sont a l’église) pour le commencement de la messenbsp;L. el 1. 22; é pen deg miz^goudé dix mois après 222; var pen au sujetnbsp;de D 129, var pen er buhes; all (amasser des mérites) pour I’autrenbsp;vie 17; penn d’an dra-:(é a cause de cela, Ann. de Bret. VIII, 240; a-benn de velet (on allait) exprès pour le voir Bali 188; de lile dérivénbsp;abenves; de propos délibéré Maun., a beniiés « de guet a pans »nbsp;Chal. ms.
Composés anciens ; penn boyll, al’s eayenenn (source), penn eleau
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gall, pensach, esquinancie; penn-vele chevet Nikol. 94, Gr., pl. penn-velëou Gr.; Penven dans Parc-an-Penven, litt. « Ie champ denbsp;la Tête-blanche », en 1539, Inv. arch. Fin., série A, p. 12, gall.nbsp;penwyn,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;IIswsouivSs;, cf. Rev. eelt. XV,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;penwir chef-
rente Pel., penn-vir, pihvir, van. peehüir (tréc. perrend) Gr., pl. penvirou D 196; cf. pennlech pl. you chef-lieu Gr., auj. id.; penn-auvr pl. you chef-d’ceuvre Gr., pen-ceuvr Aviel 1819. I, 33, pl.nbsp;penn-oeuvrou, Jardin an amourousiet 2, penhoberou Trtib. 69.
An pen deuet la brebis, vn pen moch un pourceau Nom. 28, pen-noch D 105; cf. ur-pen-kesec un seul cheval, ou une seule jument, ur-pen-oën un agneau, pen-iar une poule, pen-goasic un oison, pen-eaüg un saumon, etc. Pel., voir Rev. eelt. IV, 102. Pen mar hen, pennbsp;marhet « freslon, mouche » Chal. ms, est une formation différente.nbsp;Voir Rev. eelt. XV, 353, 354; XVI, 229 ; pènn garnél terme d’injurenbsp;i un chauve, Histoérieu... er Scritur i46;pet. tréc. pen kleu, sobriquet d’un sourd, litt. « tête de fossé », a cause de la locutionnbsp;bouzarvel eur c’hleu sourd comme un fossé. Pen gast est une grossièrenbsp;injure a une femme.
Sur penn ar c'hlin Ie genou (cf. Barg^. Br. 21), gall, penlin, voir cap I et 2, meilh. Dreist pénn-bispar manière d’acquit Gr., auj. id.;nbsp;he sell dreist penn he skoas il regarde du haut de sa grandeur, avecnbsp;dédain Trub. 49, cf. 48; ha benneu-tdl tes tempes Celt. Hex.nbsp;VI, 7-
Le moy. br. penn doe 1. capito, cf. vn pendocq un nain Nom. 267, pendoe « coquin, testu » Maun., parait abrégé de penn-dolog, van.nbsp;pendolecg têtard Gr.,pendolloc Pel., peendolée hA., dérivé de pe^nndo-LEiN échoupper, étêter (des arbres), peanndolatt part. -létt éhoupernbsp;l’A., Sup., cf. gall, toli, écourter, sans doute même origine latinenbsp;que le fram;. tailler, angl. curtail (^tdliare, dérivé de taka'). Pendolecgnbsp;têtard est a peanndolétt étêté comme castreuc a castralus, voir castr-egen. Le Pendic n. d’ho. en 1598 Inv. arch. Morb. V, 424, peutnbsp;s’expliquer par un plus ancien *pendolic, cf. van. penndoligued têtardsnbsp;Gr. et le rapport des mots van. guênnêc merlan et guênnig gardon;nbsp;voir guenn, mandoc. Le dérivé pendógi, v. act. et n., culbuter, tom-ber OU renverser sur la tête Gon., pendogi hire la culbute Trd, peutnbsp;faire penser que choari penn-ioullik, choari penn-bourdelik, choarinbsp;penn-bourdel se mettre la tête en bas et les pieds en l’air Rev. eelt. IV,
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tison C.b, gall, penteivyn; pen eth épi de blé Nom. 74, penn-ed Gr., pen id Cat. imp. 44, cornique pedn yx^, cf. er peneu les épis L. el l.nbsp;40, destum pennou glaner Intr. 162, pennaouï glaner, permaouër, f. ésnbsp;glaneur, pennaouérex action de glaner Gr.; Pencollet Anniv. denbsp;Trég. 6 V, litt. « tête perdue », cf. pet. tréc. penfolet sot, fou; penn-folli être furieux, en colère Nikol. 696, penfolein (en pari. d’unnbsp;bélier) L. el l. 138, eur pen-fol un fou Truh. 84, gall, penffolnbsp;(pensoded affolé Trub. 61 ne vient pas de sot, mais de saout : pen-satidi enrager, endêver Gr., pet. tréc. penjódeneign être étourdi,nbsp;ébloui); pen-duen roseau Nom. 94, pl. penduennou , penduennnbsp;« canne ou roseau, qui porte asa cime un bout noir » Gr., Guernnbsp;Pen Duan, Cart, de Landévennec f. 143 v, prob. « Ie marais dunbsp;roseau »; cornique pendiwen roseau, gall, penddu scrofulaire; pen-DUic mésange Pel., penduik m., pl. -iged Gon., gall, penddu fauvettenbsp;a tête noire; pcngam surnom au xiv® s. Chrest. 22^=penn-gamm
m. nbsp;nbsp;nbsp;torticolis, mal, et celui qui a ce mal Gr., pengamm qui a la têtenbsp;penchée Gon., gall, pengani-, pengami « pancher » Maun., pénga-mein « pancher » l’A.; pen-glaou mésange Nom. 40, penn-glau pl.nbsp;ëd Gr., penn gleu m., pl. étt l’A., cf. L. el l. 148; Penglaou, Le P.
n. nbsp;nbsp;nbsp;d’ho. xvii'^ s. Inv. arch: Fin., série B, p. 289, 406; penn-glaouïcq,nbsp;pl. -igued id., pennglaoutcq tête de linotte, homme de peu de sensnbsp;Gr., gall, penlöyn mésange; ho penner votre fils unique P 208, Jesusnbsp;penher Doue Trub. 3, LePenher n. d’ho. en 1705 Inv. arch. Morb. V,nbsp;283; adj. : an hahecpenher eus (ce n’est pas) la seule cause de Trub.nbsp;327; hor c’hevridi penherex notre unique affaire 336, eur Religionnbsp;penherex (il n’y qu’)une seule religion 259; Penkaer -Lesquoet ennbsp;1429, au). Penher-Losquet, Morbihan = van. penher « hameau, boutnbsp;du village » Chal., penher hameau Chal. ms, pennharr m. issue, sortie, l’A., hou panner traduit « vos maisons », L. el l. 74, « vosnbsp;habitations » 78, etc., Rev. eelt. XI, 364; Le Penhair n. de lieunbsp;en 1716, Inv. arch. Morb. V, 603; Penruz reg. Guing. 245 v.,nbsp;reg. Péd. 155 b, Le P. II, 4^^ (1596, 1588); penrü m., pl. étt tiersnbsp;l’A.; (( excellents canards désignés sous le nom de penrus » (inbsp;Paimpol), Habasque I, 183 ; = « tête rouge », ga\\. penrudd, cf.nbsp;Rev. eelt. III, 50; pennsac’h dépot d’humeurs, pl. pennséyer, pénn-sayou Gr.; pensac'h m. tumeur, goitre Gon., cf. Sauvé, Prov. 905,nbsp;906, pet. tréc. penxac’h f. érysipèle, pennsachenn pl. ou cervelas Gr.,
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164, présentent des déformations de *pendolic, sous l’influence de toul trou, et Bonrdel, Bordeaux. Gr. donne ober toulbennicq marchernbsp;sur les bras, les pieds en haut.
M. Loth explique, M. lal. 146, Ie bret. penvestr licou comme venant de cabestr, emprunté au lat. capistrum, par substitution denbsp;pen tête, bout, a la syllabe cab, qui avait Ie même sens. Mais Ie v denbsp;pennvestr Gr. était d’abord un ƒ; Pel. écrk penffestr « licou de chevalnbsp;OU autre béte »,¦ plus particulièrement « la partie du Licol qui saisitnbsp;la tête »; ceci est confirmé par Ie Catholicon, qui a penfestr commenbsp;syn. de cabestr, et par Ie gall, penffestr, penffest. Je crois que penfestrnbsp;est un composé *penfest « ce qui assujétit la tête »,==gall. penffestnbsp;«quia la tête solide, obstiné »; cf.penffestin casque; voir fest 2. LVdenbsp;de penfestr, penffestr doit provenir de l’analogie de cabestr. La formenbsp;antérieure se montre, non seulement dans Ie gall, penffest syn. denbsp;penffestr, mais aussi dans Ie dérivé bret. penvesti, part. penvestetnbsp;enchevêtrer, mettre Ie licou i un cheval Gr. (a cóté de cabestra,nbsp;part. cabeslret ib.); Pel. a penffestra maltraiter, frapper, gourmer. Lenbsp;mélange des deux mots apparait clairement dans hfesta, hevesta cor-riger, Perrot Manuel, livre de l’élève 3' éd., p. 108, dont le k pro-vient de kabestr, cabest licou, bride, kabesta brider 104.
Le mot PENGOT massue, gros bdton Maun., pcnngod m., pl. ou, van. ëu, tricot, « büton court qui a un gros bout, et sert pour senbsp;batre.» Gr., pengöat PeL, pengoat, pengot Gon., est expliqué parnbsp;*penno-céto-n « bois a tête », Et. gr. I, 7, 67*, ce qui est phonétique-ment admissible, voir Argoat, Aualeuc; sur pen-ba^, voir Rev. eelt.nbsp;XV, 389. Cependant je crois plus probable que la forme pengoatnbsp;vient d’une fausse étymologie, et que pengot massue, comme pengotnbsp;paquet (de lin ou d’étoupe) « tortillé et comme cordé, suffisantnbsp;pour faire une quenouillée » Pel., se rattache a penn-scod pl. pennounbsp;scöd, pennscodou, syn. de scod chicot, souche, tronc d’arbre coupénbsp;Gr., scöt, scód menue branche verte, coupée ou arrachée, propre inbsp;faire un lien de fagot, etc., scód lin paquet de lin, lié d’une pareillenbsp;branche, cornou. scoden houssine, menu baton, scodennat coup denbsp;baton, de baguette Pel., du v. fr. escot, auj. écot. Peut-être la chutenbsp;de l’r tient-elle a cette dernière prononciation fran^aise : cf. scól,nbsp;scór et cdl, coll pierre ou autre corps dur qu’on met sous un leviernbsp;ou sous la roue d’une charrette Pel., fr. acQore, angl. shore; voir
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etabl, amy. Gr. donneen va.n.péütred erpeenn-god « qui est de Basse-Bretagne, Bas-Breton ».
Le mot pengos m. souche de genét, de lande Trd, correspond de même au bas cornou. scoss, scouss, chicot, petit tronc d’arbrisseaunbsp;resté en terre, pl. ou « gros batons plantés aux deux cótés d’unenbsp;charrette, pour en contenir la charge » Pel., de même origine quenbsp;scot (v. h. allem. sco^). La forme cos, gos parait encore dans pilgosnbsp;bille de bois, « les ouvriers en bois donnent ce nom aux grossesnbsp;extrémités qu’ils retranchent des pièces comme superfluës » Pel.,nbsp;pilgo:!i m., pl. pilgosiou billot, troncon de bois Gon., pilgos, cornou.nbsp;pilkos billot, troncon scié d’un gros arbre, pilgosek gros courtaudnbsp;Trd, cf. pigof^ pl. ou souche, tronc qui reste en terre Gr. (de pil,nbsp;d’oü pil-prenn pl. pilou-prenn, pilprennou bille de gros bois, billot,nbsp;tronc d’un arbre coupé Gr.; bag pilprennek pirogue, bateau d’unenbsp;seule pièce du Rusquec). Les syn. qui ont t, piltoss bille de boisnbsp;Pel., pilto^ billot Gon., piltos pl. iou billot, piltosek gros courtaudnbsp;Trd, contiennent un élément différent, cf. van. penn-dosséc m. tricot,nbsp;bah peenn-dossêc pl. bihïérr peen-dossêc ou doussêc massue, toussann f.nbsp;massue 1’A., tréc. tos souche, tronqon, homme trapu Rev. eelt. IV,nbsp;168; bas cornou. tossen elevation, tumeur Pel. v. torossen. Voirnbsp;torocennic.
Autres formations ; van. mui abèn-vad plus de succès B. er s. 174; pet. Ttég. pen-dé demi-journée, bop pen-dé deux fois par jour; pèn-caus cause Guetx. Guill. 44, penn-caus fondamental Gr.; pin-con^enbsp;sujet de conversation Foy. 83, 143, ben goms, taul comps « pour-parlé » Chal. ms-, ar penn-natur eus an dra eo le tout, l’essentiel estnbsp;(que), T. Ger. 54; lacat... epenn-count mettxe en ligne de compte,nbsp;tenir compte de, Bali 161;penbouffi refrogner, rider le front Maun.,nbsp;penboufrein se refrogner Chal. ms; peenn ariein empêtrer, attacher lanbsp;tête a un des pieds l’A., pennasqa Gr., pet. tréc. penaskan, d’oü lenbsp;h. bret. pendcher, Alcide Leroux, et empendcher, Rev. eelt. V, 223 ;nbsp;pendereurein culbuter, pendréurein renverser, part. pendreuret Chal.nbsp;ms; pet. tréc. pen-ivinet et beg-ivinet, se dit d’un animal attaché,nbsp;dont la corde s’est prise dans la fente de son pied; le:(en ben loinbsp;fondamentale, constitution Trub. 210. Voir hoariff.
Dérivés ; téhein pecennan ma eéllér « fuir a veau de route » l’A., litt. « le plus directement qu’on peut », cf. gall, penaf, angl.
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chiefest, voir mintinyus, pinuisyc. Rev. celt. XVI, 190; pennat opinion, sentiment particulier, entêtement, pennat-blew touffe de che-veux, pennat hleo chevelure, pennat^redec lice, carrière Pel., penad bareu tête toufFue (d’un hêtre) L. el 1. 74, e daou bennad (lire lenbsp;psautier) en deux fois Nikol. 195, pet. Trég. pennad m. boutnbsp;(de bougie, etc.); pennadi entêter, monter è la tête; s’entêter,nbsp;s’obstiner Gon., hint bennadein s’embellucoquer, se coiffer d’(unenbsp;opinion) Chal. ms, van. pennadein s’entêter Gr., pennadus entêténbsp;Gr., cf. doug’ed de fenn e-unan (femme) portée a faire a sa tête,nbsp;Bali 233 ; pennadik instant Trd, Hisloariou 198, gall, penod conclusion, penodi spécifier; pennaduret^ époux, épouse, Collocou familier,nbsp;chez Ledan, 38; pennic petite tête Nom. 102; Pennec reg. Péd.nbsp;77, 132 (1579, 1591), An P. I (1565), Penec 128 h, Le P. 71 bnbsp;(1590, 1578),/wü. arch. Morb. V, 189 (en 1^6^), Le Pennec 177nbsp;(en 1573), = « têtu »; f. penneguès mercuTia.\e, plante Gr., pennege:^^nbsp;Trd, peneugus Pel., Trd (de *penneugeus, *pennoges?); pet. tréc.nbsp;penan ra \aladen, la salade monte (gall, penu dominer). Voir quil,nbsp;et Rev. eelt. IV, 164.
Pentaff. Peint il peint D 95; pehtadure^ faction de peindre Gr., pênntereah l’A.; peihtadure^, peintère:^ peinture Gr.; pentrein peindrenbsp;Choas 161, pentrour peintre 149, dim. peintouric pintereau » FA.,nbsp;Sup. Pint pl. et, pintèr pl. -cred pinson Gr., pl. pinterigou Barx_. Br.nbsp;473, expliqué, Keltorom. 73, comme une transformation de *pinc, =nbsp;gall, pine, parent du fr. pinson, parait être plus prés du fr. peint', cf.nbsp;esp. pintacilgo, pintadillo cliardonneret. Le suffixe -er a dü provenirnbsp;d’un autre nom d’oiseau, cf. linerigou petits linots Bar:(^. Br. 473;nbsp;canaber chardonneret Gr.
Pep pret toujours H 43; pep pechedou toutes sortes de péchés D 155, pep pechejou Trub. 138; pep pirillou (malgré) tous lesnbsp;perils. Maun. Tempi cons. 31; a pep seurt injur toutes sortesnbsp;d’injures D 150, e voe guelet a bep seurt tud on vit toutes sortes denbsp;gens, Bue:{ ar s. 1841, p. 24, voir pe 2; pep grefussa quenta (lesnbsp;péchés) les plus graves, les premiers D 137; derneus ar pep caeranbsp;(remplir) de tout ce qu’il y de plus beau Jac. 69; da bep tri (un pot)nbsp;pour trois, pep daou (il manque une chopine sur) chaque (ration)nbsp;de deux 55,=Jac. ms\^o', bep eiir è chaque heure D 174, bep si^unnbsp;173, bep sul quenta ar mis 71, bep guech chaque fois 77, bemdeis 67 ;
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r. 53, 152; bemnos chaque nuit 140, etc.; bep eil a tour de róle, chacun des deux a son tour Mo. 183, bep ma teufet en oad a mesurenbsp;qüe vous croitrez en age Jac. ms 5; pêde^ al. hep fest « iour sansnbsp;feste » Cb, v. de^, tréc. eun dépemdé; pe-tra toute chose Trub. 149.
Perchaff. Perch reg. Péd. 131 (1591), perch perches Gr.; Per-chec reg. Péd. 124 (1589), An P. 6, 13, 13 b, 15 (1566, 1567), Le P. 44 (1573), Perchiec 41 b (1573), An P. 6 b, 10, 17, 20 bnbsp;(1566, 1568, 1569), Le P. 44 b (1573), etc., = prob. « grandnbsp;comme une perche », cf. Rev. eelt. XV, 350; pet. tréc. en perchnbsp;(1’affaire reste) en suspens.
Perchenn, pl. ed, ou, propriétaire, possesseur Gr., perhenn l’A.; pet. tréc. perc’hen an dërves \e cultivateur qui fait travailler pour lui, anbsp;charge de revanche, ses kevelerien ou associés a eet effet, cf. Rev. eelt.nbsp;IV, i^S; pérc’hénta, pérehenta s’approprier,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;se mettre en
possession de, -tet (enfant) adopté Gr., perc henna, perc henta Gon.; ar vreg-se so perhennet cette femme est mariée Rimou 20, ar vaoues-se so perdbennet 51, voir diberchenn, p. 156; penn, p. /[jy, perdhen-nyaich propriété, perc’héntye:(, perc’héntyaich possession, appropriationnbsp;Gr., perdhennies^, perc’henniach, perdhentiex^ f. Gon., perhenntiah propriété l’A.; gall, perchen possesseur, corrü(\UQperhen-, cf. gall, perchi,nbsp;parchu respecter. Je crois encore probable que ces mots viennent dunbsp;l-at. par cere ¦, pour le sens de perdhenn, etc., cf. parcere parto, Énéidenbsp;VIII, 317. Pére’henta peut remonter a *parcentare, cf. *expaventarenbsp;épouvanter, *sedentare, *levantare, *crepantare, esp. sentar, levantar,nbsp;quebrantar (bret. parlant, van. parlantein, parlandal parler, parle-menter Gr.). Perdhenn ne pouvant venir de parcens, n’est pas avecnbsp;pérdhenta dans le même rapport que diffarant différent avec diffa-ranti différencier Gr., cf. fr. régent-er; il doit répondre a parcend-,nbsp;peut-être parcenda. Le plur. gall, perchenoedd semble indiquer unnbsp;ancien sens abstrait, « possession ». Perchen a pu aussi être extrait denbsp;dérivés comme perchenog possesseur, perchenu posséder, cf. llenognbsp;lettré, bret. lennoc, voir Laënnec (lien littérature, clergé); ysgrifenunbsp;écrire (ysgrifen écriture) de legend-, scribend-. C’est ainsi que lenbsp;moy. bret. aparchent = ir. il appartient, a donné lieu a un infinitifnbsp;apparchentaff convenir C, aparchanta, aparchantout appartenir Gr.,nbsp;cf. Rev. eelt. XI, 468, 469, a des dérivés comme aparchantereah propriété I’A., et a un mot aparchant, aparchent, qui signifie « apparte-
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nant, relatifa» (adj.); « appartenance, convenance » (sens abstrait); « ce qui appartient, choses possédées » : ho-c haparchand (voila) ce quinbsp;vous appartient Gr.; « ceux qui appartiennent, parents, alliés » : onbsp;c haparchand (vous, et) ceux qui vous appartiennent Gr. (collectifs);nbsp;et enfin(nom concret) « celui qui touche de prés, parent» (N 641).
Perenn. Pèrennou,pérenned,pèrennyer, van. perenmd,piregui poiriers, Jn Autrou V Perennou Monsieur des Poiriers Gr.; du Pérenno, en fr.nbsp;du Poirier, s'' dudit lieu, xv% xvi® s. Nobil.; An Perenou n. d’ho. ennbsp;1539, Inv. arch. Fin., série A, p. 9, Le Perennou, B, 152, duPérenno,nbsp;Inv. arch. C.-d.-N., E, 26; v. bret. pirinou Chrest. 156. Le Péren-NEC, n. d’ho. xvir s., Inv. arch. Fin., B, 315, pérennek f., pl. -égounbsp;lieu planté de poiriers Gon.; pirit f., id., dans An-Birit, n. denbsp;lieu, xiir^ s., Cartul. de Landévennec 18; Kerpirit, n. de lieu ennbsp;1698, Inv. arch. Fin., B, 296; Cautpirit, voir caut, Galperouet, etnbsp;cf. « terram Kiltperit », Cartul. de Quimperlé, Du Cange, v. hana-fat; Botcalper, Diet, topogr. du Morbihan. Pel. cite le haut br. goberannbsp;poire sauvage. Pirit vient du lat. pirêtum; sa terminaison se retrouvenbsp;dans Le Drésit, n. de lieu, Inv. arch. C.-d.-N., D, 134; voir dresen,nbsp;Aualeuc, fa.u.
Perfex^ parfait (^Dict. étym. v. parfet) =¦ peruex bien appris Maun., pervex vigilant, attentif è ses intéréts Pel., avare Gon., attentifnbsp;1’A. V. collation, pêrhuéh exactement, perhuéh bras mesquin, perhuéhnbsp;chiche l’A., (recherche) soigneuse, (compte) sévère 5. er s. 13, 76;nbsp;perhuéhage m. chicheté l’A.; du 1. perfectus. Pour le traitement denbsp;!’ƒ, voir Reu. eelt. IX, 372, 373; XIV, 310, 311; pour le sens, cf.nbsp;parfed attentif Gr., etc. Pêrhuédiguiah exactitude l’A. vient de *perfe-Xedigaex comme braxidiguiah grossesse l’A., de *brasesedigaex', commenbsp;le moy. bret. guennuedic bienheureux, de *guenvededic (cf. irl. finn-bethadach, Rev. eelt. XI, 400); voir hinixien, guenn, et Reu. eelt. XI,nbsp;464. Parfet, r. ex J 230, v. 2. Perfectiounou perfections D 25, perfec-tionno il perfectionnera 44.
Perguen expressément J 10, etc., perguen surtout Explication an doctrin christen, II, Guingamp, 1838, p. 180, 186, pet. Trég. per gennbsp;et perc hen, id.
Perles. Perlexenn perle, pl. ou et perlex Gr.; pêrlenn f., pl. eu et pêrlex l’A., pet. tréc. sperlexen pl. sperles; sperlexen se ditaussi d’une
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belle jeune fille. Perleset garni de perles Nom. 171, pêrlétt perlé l’A. Perlesen pl. perlès et perleseg pl. -egued éperlan Gr., perle^ek m.,nbsp;de perle^ « a cause de ses belles couleurs » selon Trd; il y a eu sansnbsp;doute étymologie populaire du fr. éperlan d’après Ie mot perk. Voirnbsp;mamm.
Permetaff. Mar deut dam permettin si vous me permettez Mo. ms 229; na ven quet permettet da rein je ne serais pas autorisé a, 229; nhonbsp;permettin biqen da offanci Doue je ne vous laisserai jamais offenser Dieunbsp;Jac. 22. Promettet permis D 16; permission permission too. — Perpetual perpétuité, 1. perpes; perpetuel perpétuité, 1. perpetuitas Cr.nbsp;— Persecutaff. Per secateur persécuteur D 124. — Person curé H 59,nbsp;D 115, perssori H 58, du v. fr. personne (^Arch. de Bret. VII, 198,nbsp;203), angl. parson-, Le Persson, reg. Plouezec 4 v; persson personnenbsp;H 5, 20; perssonag personnage^ personne H 50, personnaig Catecli.nbsp;b 9, personaig personne (de la Trinité), m. : tri D 24; en ho perso-naich propr (allez) en personne 79, pl. personachou 46, personnachounbsp;40, 186.
part, voir par^. Eur seürd doare... da ober ...A xp eus a bers yaouanki^ou Eur pers leun a folhenteqziou une telle fa(;on d’agir (anbsp;l’égard des vieillards) est, de la part des jeunes, une conduite pleinenbsp;de folie Trub. 211; eur pers dii(eür ha fall une mauvaise action, arnbsp;pers falha... a hell eun din da ober la plus mauvaise action qu’onnbsp;puisse faire 225; van. idan perh en diaulèd (tombé) sous la domination, au pouvoir des démons Guerz^. Guill. 42, idan perh Satannbsp;(quand nousétions tous) au pouvoir de Satan 51, e dan perh Lusifernbsp;...dalhet L. el l. 208; ranjenet... édanperh en diauled 216 ; tenet a xannbsp;OU ferh (quand serons-nous) délivrés du pouvoir de ces hommes 58;nbsp;un dén idan perh er réral un homme soumis a d’autres Aviel revé
Maheu VIII, en olperh e ^oa bet reit feign toute autorité m’a été donnée XXVIII, 18; e hés perh ar (ó Mort), tu as autorité sur (nosnbsp;corps, mais non sur nos ames) Guerx- Guill. 127; en dés ...er perhnbsp;De huellat en droug (ce saint) a le pouvoir de guérir 173 ; goulen guetnbsp;hai de laquat leur demander la permissiqn de raettre III. II y a peut-être eu, dans le développement de ces sens, influence de ber^; voirnbsp;ce mot. Je ne sais comment expliquer l’expression mont d’ar persnbsp;aller au grand galop, usitée a S'-Mayeux.
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Peul pieu, pl. you, van. pel pl. ëu, yëu Gr.,peel m. pilier, colonne Choces 70, pl. peulieu Celt. Hex. Ill, 6, 10; paöl, baöl, mooi, mdolnbsp;barre de gouvernail, paöulea, paölea, paölêva, pollênva, paöUênvanbsp;« gabarer », conduire un bateau avec un seul aviron, par la poupe,nbsp;ramer et gouverner avec Ie même aviron Pel., paollévia Gon.nbsp;(serait en gall. *pol-lyu'io'); peulia raettre des pieux, palissader Pel.,nbsp;peulya empaler Gr., gall, polio. Peulvan, pl. ou « pilier, ou pierrenbsp;longue et haute, élevée dans les Landes, et sur les grands chemins »;
« géant » Gr., peulvan, pl. peulvamt, peulvannou, « pierre longue, élevée perpendiculairement..., colonne brute », mot en usage ennbsp;basse Cornouaille Pel., peulvan m. id. Gon., peulvan pilier Barx_.nbsp;Br. 37, G. B. /., I, 134, est dérivé comme tremenvan passage, etc.,nbsp;voir Rev. morbih. I, 195; Rev. eelt. XV, 223, ou M. Loth dit quenbsp;la forme palwen, usitée a Quiberon, pourrait bien avoir été influen-cée par Ie mot men, pierre. On lit dans les Lef ons defrangais ü 1’usagenbsp;de VAcadémie frangaise, par un Bas-Breton, Ja. Fr. Daniel, de Ker-Goap, Finisterre, Paris, 1837, p. 345 : « Peulvén... mot celtique,nbsp;qui signifie littéralement pieu-de-pierre, et qui ne se trouve encorenbsp;dans aucun dictionnaire »; cf. Luzel, Contes populaires de la Basse-Bretagne, III, 391 : « II... resta quelque temps immobile, commenbsp;un pieu de pierre ». Le Complément du dictionnaire de VAcadémie,nbsp;Paris 1876, donne peulven; la 7^ éd. du Diet, de l’Acad. (1879),nbsp;peulven ou peulvan. Le mot manque chez Littré; Larousse a peulvan.nbsp;On trouve au plur. peulvans, Essai sur les antiquités... du Morhihan,nbsp;par J. Mahé, Vannes 1825, p. 28; peulvens, Annales armoricaines,nbsp;par Ch. Le Maout, S*-Brieuc 1846, p. 13; Clairons et Binious XVIII;nbsp;V. Hugo, Les travailleurs de la mer, éd. Hetzel, 1883, I, 10; lenbsp;même auteur fait rimer peulven d Beethoven, dans son poème posthumenbsp;Dku, p. 62. Peülierou colonnes (d’or) Trub. 9, est le mot pilierounbsp;piliers, influencé par peul.
Peur abillaff trés habile, adv. ent peur abilhaff Cms, peur-lyeg^d, -gzan le plus souvent Gr., cf. Rev. eelt. IV, 469, peur-vuyd, -yah, evitnbsp;arpeur-vuyd le plus souvent, la plupart du temps Gr., purvuïa Cat.nbsp;imp. 128, pet. tréc. pervuan, voir par 2; peur-liessoc’h bien plus souvent T. Ger. 75; peur diligeant trés diligent D 175; peur-quag annbsp;eet ganto achever d’emporter le blé avec eux 188, pet. tréc. pergas;nbsp;peur-accomplissa accomplir entièrement Mo. 217; peur-arat, van. per-
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Pesacz paté ou pain fait de poisjér.; c’est plutót « tige de pois », cf. favaf^, voir becf, faffen. Pizel ra. vesce L. el l. 40, a Sarzeaunbsp;pixiall Rev. eelt. III, 52, van. piseel ivraie Gr. (cf. piss-logott id. l’A.),nbsp;ital. pisello petit pois, prov. peséu; Pizigo n. d’ho. en 1598 Inv.nbsp;arch. Morb. V, 333, Pizjgot en 1623, V, 429, = prob. « petits pois »,nbsp;cf. Favigo n. d’ho. en 1583 Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 9, xv'= ounbsp;XVI'' s., p. 3, plur. de faffüennyc petite fève (on peut entendrenbsp;aussi « petits hêtres », defau'); « darae du Couetdigo » en 1597, Inv.nbsp;arch. Morb. V, 333, plur. de coadyc petit bois, voir coat, nebeudic;nbsp;pixec f. champ de pois l’A., pi^emia se former en gouttes, pari. denbsp;la sueur Sup. aux diet. 60, pet. tréc. pi^ened e ’n dour war i vek lanbsp;sueur perle sur son vfsage. Voir Rev. eelt. IV, 165.
Pescq poisson Cu, Qb, v. chot, p\. pesequet D 189, dim. pl. pesque-tigou Nom. 42; pesequeur pêcheur D 38, pl. -ien 193, pissquourr, pl. -querion l’A., Le Pesquer n. d’ho. en 1609, Inv. arch. Morb. V,nbsp;425; an pesque^ (lis. pesque^re;!) le marché aux poissons Nom.nbsp;243, pissquereah, pissquétereah pêche, pissquattereah poissonnerie,nbsp;pissqueeduss poissonneux l’A., pesqedus, pesqus Gr. Voir Rev. eelt.nbsp;XI, III, 112; XIV, 321.
Pet gourchemen so a charante;^ ? combien y a-t-il de préceptes de charité; pet so a gourchemenou an z7yr ? combien y a-t-il de comman-dements de l’Église Catech. 7 v, cf. a béd gópraer que de merce-naires Chrest. 363, a-bed iraou que de choses Gr.; daou vab et daounbsp;a vibien deux fils. Petuet quantième Maun., petvet Pel., petved Gr.;nbsp;pet. tréc. ëbédet deus ë mis e honm? quel est le quantième du mois?nbsp;Voiru I, meur, Diet, étym., v. pe 2, Urk. Spr. 62.
Peuch, peoch paix. Peoch, puoc’h, peuc’h, pioch m. Gr.; a Trévérec tenan peuch deus eur bugel apaiser, faire taire un enfant, a Tressi-gnaux chom ’n es peuch, reste tranquille; van. péh en 1693, Chrest.nbsp;328, péah l’A., peah, pioh Gr. (voir eux^ i); peochus pacifique, peocha-dur, peochidigue^ pacification Gr.; Le Peuch reg. Péd. 89 (1582).nbsp;Voir diuach; Et. gr. l, j ¦, M. lat. 194. M. Loth propose d’expliquernbsp;par ce mot le surnom Puch e huexle, Puchue7j,e, au Cartul. de Quim-per, Chrest. 227, 213, 214, ce qui voudrait dire litt. « paix (est)nbsp;sa vie ». Puch- pourrait aussi être le mot pouch vilain, sale, mal-propre, souillé, sordide Pel., et hue^le répondre au gall, chwedlnbsp;parole, conte, voir qmhe:(l.
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GLOSSAIRE MOYEN-BUETON
arein achever de charruer, peur-baëa, van. perbéin achever de payer, peur-derc hel accomplir (sa promesse) Gr., a beurdalch (Dien) main-tient (route chose) Mo. igt;)o,dont da beur-demexise remmer} jzc. 15,nbsp;pereffassi achever d’effacer Bali 165, cf. 365; peur-achui, vm. pérachivnbsp;accomplir Gr., perechui e studi achever ses études Bali 205; peur-evanbsp;achever de boire Gr., peur-glasq achever de chercher, cherchernbsp;entièrement /BI 234, peurgutuilhet (ces bienfaits seront) recueillisnbsp;entièrement T. Ger. 74; peur-hada, van. per-hadein achever denbsp;semer Gr., peur-la:(a achever de tuer Mo. 223, perlahan Mo. msnbsp;168; pernetaat nettoyer entièrement Bali 201, cf. 364; peür-ober finirnbsp;Trub. 180, peur-ober, pa.rt. peur-c’hreat,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;accomplir Gr., pur satis-
det (avoir) entièrement satisfait (a nos devoirs) Cat. imp. 109; per-voalchi achever d’expier (un péché) Bali 162; peur-gibri^, van. per-debrein achever de manger, peur-:{órna, van. per-dornein achever de battre les blés Gr., etc., etc., cf. Rev. eelt. IV. 164; XI, 461; peur-achu tout A fait achevé, Guiiiegue^... Richard 11; peür-achu achève-ment complet Trub. 80, peür-badéleg^ f. perpétuité, éternité Gon.,nbsp;peürbadele, r. e, Trub. peurbadus perpétuel Gr.; peurfin (la) finnbsp;Mo. 197, Hist, ar b. Miger 15; peur-ober, peur-oberidigue^ accom-plissement,achèvement Gr.; peur-gorn fin du battage Bar-^. Br. 121.
Exemples de composés avec la prononciation par-, etc. : paraso-niet abattu B parachevet parachevé D 29, pet. tréc. torn e, ken a barstrak, ou ken a bastrak, il fait si chaud que tout craque; palfouidrenbsp;foudre l’A., voir finesaff; paldidreu transversalement 'du Rusquec,nbsp;voir dydreu.
Gr. donnepeurguedqet, -qed nommément, principalement, surtout, comme spécial au haut Léon; Gon. écrit peürgedged, on lit peür-ghedket Trub. 242, etc. Ce mot parait composé de peur avec *quet-quenl, tont d’abord, cf. que:{quent tra avant tout NI 471, voir Diet,nbsp;étym. V. quet 2. Je doute du mot peurged m. spécialité, qualité spéciale, du Rusquec.
Peuriff ^aitre C, peuri, peura, van. péreiii, peureiii Gr., voir dibu-naff, pirein L. el l. 24, cf. 124; peury, pl. ou, peurvan, van. pérach paturage Gr., perlé m., pl. yeu paturage, varenne l’A., voir Bexg_.nbsp;Beitr. XVIII, 109.
Pevain n. d’ho., xv' s.. Arch, de Bret. VI, 266; Pivain bapt.
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Guing. 1673, auj. id.; Pivin en 1772 a La Roche-Derrien, Aubry et Corre, Documents de criminologie retrospective, p. 138; Z-g Pivaing,nbsp;Moniteur des C.-d.-N., 3 septembre 1893, P- 4gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2; Indépen-
dance bret., 29 aout 1894, p. 2, col. 5; nemetta avé prodig, pe repi-vaign (la femme qui prend une somme notable... a son marl... pêche mortellement,) a moins qu’il ne soit prodigue, ou trop géné-reux, (car alors elle peut garder quelque chose en secret pour sub-venir aux besoins de son ménage) D 106. Dérivé du v. fr. pif, piu,nbsp;f. pive, pieux, misécordieux, cf. LePiv reg. Péd. 25, 37, 118 (1570,nbsp;1572, 1588), comme « la tere altaigne » Chanson de Roland 3, denbsp;halt.
Peuar. Ar Pevar-antser les quatre-temps D 80, pevare (Ie) qua-trième, pevaré 33, ar pavare tra la q*quot; chose 115, peoare C, v. bes, march, aQt) peoare de^ Ie 4® jour Cb, voir parefarth; peder quatre, f.,nbsp;D i'^o, pedeir 173; pedervet (la) quatrième 115, an pederuet queufrennbsp;Ie quart Nom. 211; pevar^ecvet quatorzième D 185.
Pévar chemend, pévar-doupl quadruple Gr., puar quenientt l’A., PÉVAR-DOUBLA qiuidrupler Gr., cf. tridoublaff tripler C; pévar-c’noiGNEca, PÉvAR-c’noRNEca, vaii. péiiar-hornecq quadrangulaire,nbsp;carré Gr., cf. tricoingnec C, tricornec Cb triangulaire; pévarzroa-DECQ. qui a quatre pieds Gr., gall, pedwartroediog, cf. t(g')itroadec anbsp;trois pieds C; peuaruguent quatre-vingts C, pévar-uguentved quatre-vingtième; pevarveder quaternaire, nombre de quatre Gr. On lit ennbsp;van. pedair-uiguênd quatre-vingts, au férn. Celt. Hex. VI, 8.
Peg^ m. piece, pl. you, van. peh pl. ëu, yëu Gr., dim. pezicq Am. V. souch, pe^icg, pl. pexyouïgou, van. pehicg pl. pehiguëu Gr.; voirnbsp;pencel et Urk. Spr. 59.
Pe^el blonce C, pet. tréc. poué^el, poué^elet (poire) blette; brein-pe^el, brein puspcl tout a fait pourri Gr., peiell-brein Trd; pé^ellaat rendre ou devenir mou Gon., = me:(ell lépreux, cf. loür pesy.ll ladrenbsp;pourri Pel., du v. fr. mesel ladre blanc, nieselé gaté, corrompu, moisinbsp;God., voir Me:(ellec1 P pour m ,se montre dans pomedérr m. Ie poulsnbsp;l’A., balancier, pendule, Sup., v. peristole, =momêder balancier etnbsp;pendule d’horloge Pel., voir moment-, cf. tréc. panvrecq mür Gr., denbsp;*mav(pu')r-, wallon mavouri mürir? Voir Posteuc.
Pencil plat ou écuelle large Nom. 161; pegell, besyll, be^l, p\. you,
Glossalre iiioyen-hretoii. nbsp;nbsp;nbsp;31
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van. bedell, pl. yèu jatte Gy:.,pé:{el, f., pl. iou;béxel, hél, béel, van. pédel, bédel Gon.; bidéle, bïéle f., pl. -lieu l’A.; pezellyad, be'^llyad,nbsp;be^lyad, van. bedellyad jattée Gr., bidéliatt, bïélatt l’A.; gall, etnbsp;coniiqae padell poêle, gall, pddellaid plein une poêle, ital. padellata.nbsp;Voir Êt. sur Ie dial, de Bat^ 36; M. lat. 192.
Pezron reg. Péd. 130 b (1591), Person 130, 140 (159I5 1593)5 Per^ron 142 b (1593), en latin conime nom de baptême au génitif
Per^oni 133 b (1591); Peron reg. Quemp. 13 v; Perron en 1539,
Inv. arch. Fin., A, 10; xv^, xvi= s., Nobil.; Pe^dron xvii'' s., évêché de Vannes Nobil., Perron en 1602, Pe^dron en 1606, Inv. arch.nbsp;Morb. V, 14; de Kerpeidron, s'' dudit lieu, évêché de Vannes,nbsp;xv‘=, XVI® s., Nobil., Yves de Kerpe^dron en 1599, Inv. arch. Morb.nbsp;IV, 97; Pédron en 1588, V, 574. Dim. Pezdronnic en 1653, V,nbsp;422, Peyronie reg. Guing. 156; Perrodic Arch, de Bret. VII, 241,nbsp;265,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;renard, a Pluvigner, l’A. p. vii (peut-être aussi
perodic prodigue l’A.); Peric en léoo, Inv. arch. Morb. V, 14. Pierres reg. Quemp. 7, reg. Plouezec 19 v, reg. Péd. 10, 23, 88nbsp;(1566, 1569, 1582), Pieres reg. Plouezec 7, 9, 22, reg. Péd. 180nbsp;(1601). Pierres, mélange du bret. Pqr et du franc. Pierres, se trouvenbsp;a son tour latinisé dans Alanus Pie^resii, Cart, de Landév. f. 140nbsp;(=: Alain Pierre); les noms de families latinisés sont souvent misnbsp;ainsi au génitif, par exemple dans Ie Cartul. de Quimper, Johannesnbsp;Lupi, Petrus Clerici, etc. Gr. donne Pg3;r, Pexj'ès, Perron, avec3;muets,nbsp;Pierre; Pezresicq, Petp'esocq, Peronnicq, Pesy'onnicq, Pipy petit Pierre,nbsp;Pierrot; on lit Pér et Père:{ (saint) Pierre Triib. 54; van. Pierrenbsp;3 s. Chores 59, Pierr 3 s. 174, 2 s. Gueri. Guill. 126, i s. 167;nbsp;gouil-Pièr la S'-Pierre Foe. 1863, p. 37. Pipi s’emploie souvent parnbsp;ironie (voir ab, p. 9; Rev. celt. VII, 48); ar pipi-^e ce personnagenbsp;(Satan sous la forme d’un grand seigneur) Trub. 48. A Trévérecnbsp;pipi, pl. 0, signifie « genou » en langage enfantin. Voir Chrest. 224.
La notation ^dr de Pe^dron se retrouve dans d’autres mots : Le Ca^dre en 1586, Inv. arch. Morb. V, 217; en 1656, V, 150; sieurnbsp;de Kerca:(dre en 1599, IV, 97, cf. Le Casdre en 1598, IV, 247 (Lenbsp;Cadre en 1585, IV, 245; en 1614, IV, 248) = Penbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xvii® s.,
Inv. arch. C.-d.-N., B, p. 157; voir Lou^rec. M. Loth a proposé Chrest. 196, 224 d’expliquer les formes actuelles comme Pedron parnbsp;Pexdron, venant de Perron. II me semble plus probable que Pe^dron
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;487
est dü a la contamination des deux prononciations anciennes Perron et Pedron. M. Loth a signalé des exemples modernes de -dr- a Q.ui-beron et a Ouessanr, Rev. eelt. XIV, 300, 301; XVI, 205. Onnbsp;trouve Compadre, xv^ ou xvi'^ s., Inv. arch. C.-d.-N., E, 9; xvi s.,nbsp;E, 17. Les deux prononciations hu:(el et hudel suie, sont expressé-ment attestées par Ie Catholicon. Cf. Rev. eelt. V, 125, 126; VI,nbsp;396.
Phelip reg. Péd. 156 b (1597), -ipp 121 b, 216 (1588, 1608); Philip, Phelep, tréc. Phulup Philippe, Gr.; voir Filip.
Py, pl. OU (en Léon), pig, picq pl. oii pic pour fouir la terre Gr., pi pl. p'ieu l’A., Yoir piguaff.
PiBi, poba, van. pobeih, pobat cuire, part. pobet. Gr., cornique peba, pobas gall. poW, de gaul. *pop-= celtique *qoq pour *poq, cf.nbsp;poag; van. pobér boulanger Gr., l’A., f. poberéss l’A., cf. corniquenbsp;peher, f. gaW. poburies; pobadur cuïsson l’A.; a Sarzea.u pobedjialliennnbsp;cotylet, ombilic Rev. eelt. III, 239, de *'pobigellenn (en pet. tréc. kran-poes rnitaou « crêpes de chat »). Le part. de pibi se trouve dans Ienbsp;nom Pobet, décès Guing. 1586, cf. Poas en 1696. Voir Rev. eelt.nbsp;III, 57; XVI, 225, 226- Urk. Spr. 58.
Pic pie C, auj. ld., f.; pl. piguet D 88, cf. Poulpiquet s' dudit lieu, xv®, xvi=s.; de Trébiquet, xiv^ s., Nobil.; K(er)piguet n. d’ho. Anniv.nbsp;deTrég. 19 v, Querbiguet n. de lieu en 1562, Inv. arch. Morb. V,nbsp;150, de Carbigiiet, sieur dudit lieu, 1582, IV, no, de Kerbiguetnbsp;xvi“ s. IV, no, 287, de Kerbiquet en 1547, IV, 286, voir Rev.nbsp;eelt. VII, 45 ; v. bret. Loinpiket Chrest. 156. Picg-spern pl. pigued-spernnbsp;pie-grièche; femme criarde Gr.; pik-lammet sauter comme une pienbsp;Trd.
Pieher pl. ou, you, petit pot de faience tenant moins d’une pinte Gr., pichérr pl. ieu l’A.; pichericq pl. -rouïgou, -rigou, s’il ne tientnbsp;qu’une chopine, ou au-dessous Gr.; pieher, pichell m. pot a eaunbsp;pour boire a même, picherad plein ce pot Trd. Cf. gall, piser, angl.nbsp;pitcher, etc.
Piehon reg. Guing. 46 v, Le P. convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 85; piehon, pl. -onned, van. id. pigeonneau Gr., pichonetnbsp;pigeons Intr. 335;piehon, pichune oiseau, piehon petit d’un oiseau,nbsp;poulet, pichon-clomm, pl. -onétt-clomm pigeonneau, piehon goay oison.
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pichonic, pichunic petit oiseau l’A.; pichon-yar poulet Voc. 1863, p. 20, pichonêd oiseaux 21, pichonnèd Giiery^. Guill. 106, péchonnetnbsp;Choas 20S, pechoited L. dl. 86.
Pidn piscine Cnis, pistin C; pistin « pistine en quoi Ie prestre lave ses mains, 1. aquamarnilla » Cb v. dour; picinn ni., pl. teu piscine l’A., pihdn pl. ou, piscine, bénitier Gr., pinsdn bénitier a l’en-trée d’une église Pel., pet. iréc. pinsin ou pinsin dour hinkt bénitier;nbsp;pihdnic petit bénitier Gr. La forme francaise pistine est un breto-nisme; sur Ie rapport de f is st voir Rev.celt. XI, 354, 355.
Picmoan. Grég. donne picqmoan « gros et menu par dilférens endroits », v. gros, cf. v. fil; Trd a neudpik moan lil inégal, v. moan,nbsp;d’après Gr. On dit en pet. Trég. neud pilhewann, par l mouillé; cf.nbsp;tilhen Gr., tillen Pel., une tique, drillen, trillen, trilheu fagot triquenbsp;Clial. ms. Pilhioenreg. Péd. II, 35 b (1641) serait-il Ie même mot?
Picol grand outre mesure Gr., précède toujours Ie nom; peut rester invariable : piqueol desseinneu de grands desseins Voy. 93, ounbsp;prendre les terminaisons du féminin, du plur. animé ou du plur.nbsp;inanimé : petchbliennvoes gresnAe. {emme,petcholiettud grands hommes,nbsp;a Sarzeau, voir Rev. eelt. III, 58, 59; picolou main de fort grandesnbsp;et grosses pierres Gr., ou du superlatif : picolaii tud, quels grandsnbsp;hommes! Gr. L’autem a]onte : pepicoled tud\ c’estun pluriel et nonnbsp;un exclamatif (comme je l’ai cru a tort, v. goag^ 3, p. 272), car penbsp;veut dlre « quels », et ne peut pas être Ie mot « ou », que Grég.nbsp;aurait mis en franqais. On dit en pet. Trég. eiir piqol den, eur pe^nbsp;piqol den, un homme trés grand; cf. poqol, poyol poulain, farceur, etnbsp;terme d’amitié aux enfants, Rev. eelt. IV, 169, de *pekyol} Voirnbsp;porehellie. C’est prob. Ie même mot que l’ital. piceolo, piedolo petit;nbsp;les deux sens opposés peuvent provenir de l’idée de « pointe ». Trdnbsp;donne eur pikol pesk hihan, un tout petit poissoh, mais ce doit êtrenbsp;une expression ironique. On peut comparer encore pieholenn pl.nbsp;picholou,pieholigou broussailles, restes de menu bois abandonné Gr.,nbsp;picholou Pel., Trd, dont Ie suffixe se retrouve dans les syn. van.nbsp;brogoladigueu, bourgeoladigueu l’A.
Pieous chassieux C, pieqous id. et chassie, m. Gr., piequouss chas-sieux, piequouseenn f. chassie l’A., pieouseeq chassieux Nom. 269, pieqouseeq Gr.; cornou. konehou pikou^ contes de vieilles Trd, voir
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Rev. celt. IV, 165. Le sens adjectif de picous est Ie plus ancien; cf. babouz_, mormou^, voir lihonicq. L’origine doit être la mênie que dansnbsp;pik taie (sur l’osil) Perrot, Manuel, et dans le prov. piquerno, picarno,nbsp;piquerlo chassie, piquernous etc., chassieux. Le bourguignon hitoux estnbsp;sans doute différent; cf. Le Bytoux Anniv. de Trég. 27, 27 v, Le.nbsp;Bitoux Quoatg. 3 v, 5, II, 4 v, 8, III, 4, auj. id.; bitousien, bitou-sen mentula Pel., bUoueten, bitousien f. Gon. ?
PiDEN, avec Partiele ar-biden, fiden et viden mentula Pel., settlement avant Page de puberté, pl. pidennou. Gr. cité par Pel.; piden, biden f. Gon., gall, pidyn; orig. romane, voir Keltorom. 74.
Pignat, van. pignein, pignal monter, pignadecg pl. -egou montée, tertre, pignouêr montoir, ce qui sert a monter a cheval, pignadur,nbsp;pignadures^, pignidigue^ montage, action de monter, pignus montant,nbsp;qui monte Gr., diri-bign escalier Trd, enpeign ous suspendu a Mo.nbsp;ms 182, enpig 214; voir distribilla, p. 187.
Piguaff poindre (d’espines) Cb v. dren, piquet piqué, blessé (par la Mort) D 154, picqat, van. picqeih piqexQ'c Gr., piquer, fouirnbsp;avec un pic Pel., pet. tréc. piqafi slank marcher vite, litt. piquernbsp;serré, t. de couture; er picat Ie toucher, le fléchir (Pharaon) Mo.nbsp;203; he galon a bike son coeur hattait avec violence Baix. Br. 235;nbsp;piq ni. piqure, remords Choas ilt;)i, picq, pl. ou, van. eu m. tinenbsp;pique, arme, picq, picqés, du pique; pieqad hauteur d’une pique;nbsp;pieqadur pl. you, pieqadenn pl. ou piqure, picqadure:{ picotement,nbsp;pieqailhat brocarder, -Ihèr brocardetir Gr.; picant (béte) piquantenbsp;Mo. 20S, pikant (cidre) piquant L. el 1. 88; picqus piquant; picqanbsp;piquer, marquer les absents, pieqer piqueur, celui £tit la pique desnbsp;absents; piquier Gr., pieqeryen piquiers, soldats armés de piquesnbsp;Nom. 292, piquiérr, pl. piquerion 1’A.; pike:{ m. laiche, plante Trd;nbsp;picqetés piquette, pieqed piquet, pl. -edou, -ejou Gr.; pet. tréc. piqe-naouen piquette; picq dii taché de noir; a S*-Mayeux piq blanc etnbsp;rouge; menac’h piq (et menach ru), Templiers; a Mur piqe'res char-don. Yoivere, p. 221, et Rev. celt. IV, 165, ou la comparaison avecnbsp;ptit est erronée, ces mots répondant au fr. pique, piquer.
Le g de piguaff, gall, pigo, cornique piga, se retrouve dans PiGUELL pl. ou, van. eu houe, hoyau Gr., pigel f., pl. -Ilou id.,nbsp;pioche Gon., pigel f. pioche L. el 1. 16, pl. eu 40, pegel 84, pigue-
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lén f. Chal. ins, a Sarzeaupedjiall Rev. eelt. III, 53, pl. piguellou Mo. 156, d’oü marhiguell pl. ou étrape, faucille légère Gr., composé denbsp;marr houe, marre C, cornique pigol houe, geill. picell f. javeline;nbsp;piguellat, van. -Hein houer, pigueller, van. -Hour houeur, piguellére^nbsp;action de houer, piguelladur id. et marques de la petite vérole Gr.nbsp;(Chal. rend en fr. piguel et piguelein par « pioche », « piocher », etnbsp;« piguelle », « pigueller », ces derniers mots sont des bretonismes);nbsp;pigofe^al, van. -f/tein, picoter Gr., piguossein, -ssat becqueter 1’A.,nbsp;pigoset marqué de la petite vérole Trd, pigmsse m., pl. eu bec 1’A.,nbsp;pigos L. el l. 148, voir grigoncrpit.
Pil dans pil-prenn billot Gr., pilprenn ^limche garnie d’un manche pour amonceler Ie blé battu sur l’aire Gon., Trd, pilgos, piltoss billenbsp;de bois Pel., voir penn, p. 477, diffère de bilh coad f., pl. bilhou-coadnbsp;bille de gros bois, billot Gr., qui vient du fr. bille; cf. gall, pillnbsp;tronc, v. fr. pile, du lat. pïla colonne.
Pylat broyer Gh v. grocc, mortem, pilat abattre (une maison) Nikol. 279, piler la terrei. el l. 140, pil (son pied) frappe (la terre) 112,nbsp;pilat, van. pileili battre, pilat piler, bien manger, pilér, van. pilournbsp;pileur, piler hoed qui mange bien, pilouër pl. ou ^i\on, piladeg f., pl.nbsp;-egou batée, ce qu’on bat a la fois Gr., voir pillajf; mont d’ar pil-trotik aller au petit trot Trd. Pilcoêd m. pivert Voc. 1863, p. 19,nbsp;semble signifier litt. « frappe-bois ».
Pilér m. pilier Choas 67, pilyer D 73; la colonne (et l’appui de toute vérité) 40; en le:(en Dotié eur' pilier simantet (vous êtes) lanbsp;solide colonne de la loi Jac. ms 5, c’houi evel pilieroii a xp oux va sou-ten vous êtes mes défenseurs Mo. 158; pilérieu poteaux (du télé-graphe) Voc. 1863, p. 8 ; voir peul. Léon. piler, pilier cierge, surtoutnbsp;gros cierge, voir Mélusine IV, 263, 264; piled pl. ou cierge Gr., m.nbsp;Triib. 162, pilette l’A., pilet L. el l. 174, pilèt 224. Cf. droit « pournbsp;1’entretien des pilets » Inv. arch. Morh. IV, LUI; « et tinct Ie pillet » dom Olivier Ie Gallic, en 1590, ib. V, 272, sans doute dansnbsp;Ie sens du mot breton; en v. fr. pilet, pieu, pilier, désignait unnbsp;« gros baton de sapin dont la partie supérieure était recouverte denbsp;cire blanche... et sur lequel on posait un cierge » God., cf. Diet,nbsp;rom. wal. 1777 (de Lacombe), v. pillis. Piletour ciergier Chal. ms.nbsp;A bil a verse, glaopil a ra il pleut a verse Gr., cf. Rev. eelt. IV, 165,nbsp;du V. fr. a pile en masse; belle pile, grande quantité.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Pill dans noax^ pill tout nu B 626, etc.; an pillou a vex ‘^^ar drón grixyou filets des racines Nom. 77, peenn-pill m., pi. eu frange FA.,nbsp;peenn-pill-beguin m. effilé, peennpillic hraguerisse freluche, bouton hirenbsp;hapillagagenneu beennfitnfreluche, Sup.,égorfhacheta billen son corpsnbsp;en lambeaux Choas 74, é guiq ...a billen 77; pilhenn pi. ou, pilhounbsp;guenille, dim. pilhennicq, pi. -igou, pilhouïgou; Yan bilhenn « Jeannbsp;Guenillon »; pilhaouëcq, pilhecq convert de guenilles, pilhaoim amas-ser des guenilles pour faire du papier, pilhaouër (chiffonnier) Gr.,nbsp;pet. tréc. pilhoustenek (poule) aux plumes hérissées; cf. cornique pillen, gall, pilen frange, languedocien peilles, peillots, des lambeaux,nbsp;Borel, V. paksteaux; pillotaff découper robes, pillotadur découpe-ment Cb, pillotte m., pl. pilloten guenille FA., haillons Guerx- Guill.nbsp;55, pillotêc couvert de guenille FA., pillotourr chiffonnier Sup.,nbsp;h. bret. pillotoux; pillon guenille m., pl. eu \arahea\x, pillonnig gne-nillon, peenn ha pillon totalement, tout du long, lonquein p. ha p.nbsp;engloutir FA., laironci ag unn ti hénac p. ha p. déprédation Sup. Cf.nbsp;Ztschr. de Kuhn, 1893, p. 308.
Pyllae surnom au xiv® s. Chrest. 227; M. Loth compare Ie gall. pilai phalène, papillon de nuit.
Pillajf plWex, dépouiller C, pillyaff Cms, pilha, pilhal, van.pilhein Gr., pilkur on pille D 104, pillaig pillage 61, pilhaich, van. -achnbsp;Gr.; piller dan ilysoti celui qui pille les églises H 50, pilhèr, van.nbsp;pilhour pilleur Gr., piller Jac. nis 6, EnP. reg. Guing. 37, Le P.nbsp;90 v, Anniv. de Trég. 30 {En Piler reg. Guing. 20 v? voir pylat);nbsp;Pilladen convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 70, pillerie? pilhérex,nbsp;van. -ei'eh pillerie Gr.
Pillic poêle C, pilic Cb v. fritur, pilicg f., pl. pilyou, pillicg pl. -igou, van. id., pl. ëu poêle, bilic, belie pl. -lyeü bassin Gr., pet. tréc.nbsp;pileq; van. mil bilic-dir mille boucliers Geit. Ebex. IV, 4; pilic-késnbsp;coquille de S'-Jacques Pel.; pilyad pl. ou plein un bassin, une poêlenbsp;Gr-., piligad « du grain cuit dans Feau » L. el l. 114, « bonne nour-riture » (pour les bêtes) 106, 108; piliguour qui vend des bassinsnbsp;Voc. 1863, p. 51. Gall, pilig m. cuve; irl. peillic panier 0’Donovan;nbsp;du lat. pïla mortier, cf. esp. pila auge.
Pinart xvi® s., Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 8, reg. Guing. 173, Pinard 184 v, Le Pinart xV^ s. Arch, de Br. VI, 273; pinard pl. ed
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richard Gr., pinarti pl. -rdélt milord, coq de paroisse l’A. Le rapprochement de pinvi^ic, pinvik, pinik riche, Rev. celt. V, 127, est erroné; le mot doit venir du fr. : cf. pinard cultivateur aisé et bonnbsp;enfant, en bas Limousin, Mistral.
Pinigennou pénitences D 41, sing, penigen H 33 ; voir penet.
Pint pinte, pl. ou, van. ëu Gr., m. Voc. 1863, p. ; pintad m. contenance d’une pinte 27, Gr.; pintal pinter Gr.
Pinuigyc riche Cb, Cc, v. abundajf; -at superabonder Cc, pinuigic-quaat enrichir H 15 (et non pinv-)-, ar pinvidien les riches D 55, pinvidigueg richesse 125, pl. ou 45; van. er pinhuiq le riche Giierg.nbsp;Gnill. 63, grecceu pinhuiq graces abondantes Chores 156, d pihuic abondance ó riche abondance 185, pevic 208, comp. penhuikoh, L. el. l.nbsp;26, pevequat enrichir Chores 207. Pinuigyc est rapproché du fr. bénéfice,nbsp;H 92, mais il vient de.pinvidic, cf. Rev. eelt. V, 126; pinvidic est pournbsp;*pindivic, gall, pendefig un grand, un prince, cornique pendeuig prince,nbsp;voir paluhat-, cette métathèse parait avoir aussi existé en gallois, cf.nbsp;Nettlau, Rev. eelt. IX, 74; XII, 370. Pendefig est tiré, 1068, denbsp;pen et de tefig qui aurait le même sens; ce dernier est expliqué parnbsp;*tov-1cos. Et. gr. I, 56, et par *tnniikos Urk. Spr. 135. Mais si tefig anbsp;existé, il a pu facilement être extrait de pendefig-, on attendraitnbsp;d’ailleurs *penly‘ivig, cf. pentywysog prince, souverain, ou *pentyfig,nbsp;cf. tyfii croitre, végéter. D’après une autre étymologie proposée aunbsp;Diet, éiyni., et adoptée Urk. Spr. 60, le primitif est *pennotamkos,nbsp;dérivé de *pennotanios, superlatif de pennos tête. C’est encore ce quinbsp;me semble le plus probable. *Penno-tamos'est formé comme le lat.nbsp;fiini-tunius, voir mintinyus et V. Henry, Mém. de la Soc. de linguisliquenbsp;VIII, 171; cf. v. eelt. Cunotamos ttès haut, gall. Cyndaf; *oinotamosnbsp;tout seul = v. irl. ointam célibataire, bret. moy. eintaff veuf. Lenbsp;gall, pendefig dérive du superlatif *pendaf (cf. dptjre’j;, lat. primas,nbsp;optimates), qui a été supplanté par penaf (voir pemt), comme cyntefignbsp;primitif dérive de cyntaf premier; comparez cyntefigaeth, cyntefigiacthnbsp;état primitif a pendefigiaeth aristocratie, bret. moy. pinuigigaeg richesse.nbsp;Cf. encore gall, cyntefin primitif, original, nesefin prochain, corniquenbsp;nesheuin, du superl. nesaf, cornique nessa. Voir iüin-, Rev. celi. III,nbsp;30; Chrest. 225.
Piou : pe oug ptou ech apparchanté (il demanda) a qui appartenait
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D 192, pe da pion vé (savoir) a qui ce serait 107; pe da piou a qui? Tempi cons. 34, considerit pe e presang piou considérez en présence denbsp;qui, Intr. 434, anc. éd., etc., cf. pe vete pe eur jusques a quand, penbsp;vete pe lech jusqu’oü Gr., pe a petgue:g « a quantez foiz » Cb, voir pe 2;
eus meur a re da hiou eus roet leshanvou goapaüs il y en a plusieurs a qui on a donné des surnoms railleurs, T. Ger. 36, gallicisme, cf.nbsp;Et. sur Ie dial, de Bat^ 22. Le nom v. br. Pivetat, Cart, de Redonnbsp;50, parait un sobriquet signifiant « qui(est)son père?». Voir pour-ta.nt Pevain. Cf. Idg. Forsch. IV, 214; voir bioti.
Pipat : vn pipat guyn un tonneau de vin Ch v. herr, ur bipad vin Gr., van. pinipad f. Voc. 1863, p. 27, de pimp pipe 31; wpiper unnbsp;trompeur Nom. 323, pet. tréc. eim anpiper; en devoa pipet degdn e bernbsp;il lui avait volé ses poires Hist, ar b. Mi\. 8; Le Pipec xvii'' s.,nbsp;Inv. arch. Morb. B, p. 134; pijfre m., pl. -reu fifre l’A., pijfernbsp;G. B. I, 354, pifl’ Chal. ms, fiff pl. ou Gr. id., pet. tréc. pijnbsp;m. sifflet; piffrourr jotietir de fifre l’A., JiJfer Gr., pet. tréc. pifernbsp;joueur de clarinette, pifal en jouer Rev. eelt. IV, 164.
Pirchiryn pèlerin Gb, v. Roum, pl. yen H 43, pirchrinyen 55, per-cherinet D 69, 116; pelerinach pèlerinage 88; pirchirina aller en pèlerinage Trub. loi; van. perhindour pèlerin, passant Gner^. Guill.nbsp;123, f. perhendere^ L. el l. 222, perhindet pèlerinage Choas 38.
Pistiguaff blesser Cc v. heuriajf, mahaignaff; pistigadur blessure C, pisstiguiadurr pleurésie ou fausse-pleurésie l’A.
Pistolet des pistoles Am. v. scöet, pl. de pistol Gr., du fr.; voir dineric.
Pitault reg. Guing. 143, 190, reg. Péd. 34 h, Pitot i^^,Pittot 114 b (1571, 1591, 1587), Pitot reg. Guing. 1^0, 248, Pittot 42,nbsp;=pitaut, pitau richard, a Sarzeau, Rev. eelt. III, 59, 239, du fr.nbsp;pitaud rustre; cf. Rev. eelt. IV, 165 ; XVI, 220-222. Pitouch dróle denbsp;corps, en pet. tréc. et en cornou., doit être différent; Proux rendnbsp;lann Bitoch par « Jean Le Putois », Bomb. K. 36, 37, cf. Pitouaysn.nbsp;d’lio. Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 78.
Pitoyabl pitoyable, miséricordieux (glosé par trugaregus) Catech. f° 20; pitous piteux Gr., pitouss l’A.; pitousal faire le piteux Gr.;nbsp;pitié pitié D 140, du fr.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
PiX,, dim. icq, van. pih, peh chiche, pi^der, pi^dery, pi^ony chicheté Gr., « dans un petit Dictionnaire pexouniff » Pel. Pismigal, -gat,nbsp;van. id. pinocher, manger par petits morceaux et avec dégout Gr.,nbsp;pismicat croquer, manger Clial. ms, pismiguer pinocheiu Gr., pismiknbsp;qui fait des facons pour manger, ober pismigoti faire des cérémoniesnbsp;Trd, peut, malgré l’r du van., être composé du lat. mtca, avec pis,nbsp;au sens de « petit », qui provient peut-être de la même racine cel-tique. Le fr. petit a donné lieu a plusieurs expressions bretonnes,nbsp;cf. Rev. celt. IV, 148; XVI, 225, 233; il faut ajouter c’hoari botilounbsp;piti jouer aux billes Trd, litt. « aux petites boules ». Petis, pitis vernbsp;qui vit dans le sable au bord de la mer, et qui sert d’appat pournbsp;pêcher a la ligne Pel., est un mot différent, répondant au franc.nbsp;pestiche üsité a Houat et Hoedic (Delalande 70), qui représente sansnbsp;doute *pasticius.
Place. Plagoïi places (publiques) D 16, plagou cré places fortes 110; placenn place, espace libre i8j,placen f. plaine Foc. 1863, p. 12;nbsp;daou bias deux endroits Nikol. 738, ar er place (étendu) sur la placenbsp;Choces 198, sur-le-champ 197; placeell pl. eu champ, place publiquenbsp;1’A.
Plac’h fille, Am. v. orghet; plach, dim. -ic, Nom. 12, an plach a euret « la femme de noce », la nouvelle mariée Nom. 334, voirnbsp;merch, cf. Barx- Br. 159; pl. plac’het D 100, 154, wr monaster danbsp;plachet convent de filles, e plac’het ses religieuses (d’une supérieure)nbsp;191; plac’heta chercher des filles Am. v. rut; auj. plac’h; expliquénbsp;par *pal-ach, cf. pao-tr garcon. Et. gr. I, 39, 66. Je supposerais plu-tót que plac’h vient du lat. planca. Gon. et Trd font fém. planken,nbsp;-enn planche, et on trouve ur hlanquen, Gueig. Gtiill. 62; mais cenbsp;mot est masc. en pet. tréc.; on lit planquénn m. 1’A.; daou hlanquennbsp;Intr. 336, anc. éd., cf. G. B. 1., II, 372; ce qui peut rendrenbsp;compte de Fanomalie qui fait dire ar plach sans mutation. Pour lanbsp;forme, cf. le rapport du gall, trochi baigner au bret. moy. gou-gj-oncquet.nbsp;Quant au sens, on peut rappeler le prov. plancho planche et mazette,nbsp;palanco planche a passer un ruisseau, et mazette, mauvais cheval,nbsp;personne indolente, vièio palanco vieille fille. Mistral (ces dernièresnbsp;formes viennent denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Koerting 6104, cf. fr. palan, palanque;
pet tréc. parlanko civicre, brancard). Voir planquénn.
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Planc^onenn plante C, plansonnênn f., pl. eu plant l’A., ur blan-fonen Voy. 120, du fr. plangon.
Faut-il identifier a ce mot plangxpunenna tresser (ses cheveux), hUau planfTpunenmt cheveux tressés Gr., bko plancounnennet Nom.nbsp;17, bko planfonmnnet cheveux frisés Maun., ur palknn blansounelnbsp;une couverture tressée Nikol. 247, pet. tréc. blansomt faire une natte?nbsp;Je crois qu’il y a plutót la une combinaison analogique de motsnbsp;dérivés de plko et de planla; cf. prov. plais, plach bosquet, taillis,nbsp;bois plié, courbé, entrelacé Mistral, et Korting, v. *plaxus; voirnbsp;pk:{. On peut admettre, de plus, l’influence du suffixe de pUonnênnnbsp;f. haie de branches entrelacées, échalier l’A., pliomein palisser Sup.,nbsp;du fr. pkyon ou ploion, lien d’osier, que donne l’A.
Planedoii pXTinètes Nom. 217, D planedennou'Plom. 217, pla-neden f. sort, planedennou aoüalch (j’ai eu) assez de malheurs, de désastres Avant. 3. —• Planquenn planche C, pl. plaing, plancoet Nom.nbsp;144, planchot 186, pknch, pkhcqod, pJancqoad, van. plancqed, plancqoëdnbsp;Gr., pet. tréc. pknken, cornique plancen, pl. plancos, plances, plan-cys. Cf. de Pontplancoet, s’' dudit lieu, xv% xvi'= s., Nobil. (=pontnbsp;de planches), voir Arch, de Bret. VI, 301; de Plancoet s’' dud. 1.,nbsp;xv% xvi'= s., Nobil. On dit a S'-Clet bean pót ha planken être Ienbsp;jouet, Ie souffre-douleur des autres. Yan. planchenn planche dejardinnbsp;Gr., -ênn l’A. Pkhcha, pknchesa, van. plancheih planchéier, plaïnchnbsp;m., pl. plaïnchou plancher, van. plancherifi id. Gr., plancherisseinnbsp;planchéier l’A. Voir plach, e^kn, Rev. eelt. IV, 165; XIV, 321.
Pla7tt plantes D 25; un plant L. el l. 86, plantt m., pl. planden plant, plandênn plante l’A., planten f. plant L. el l. 66, pl. en 40, enbsp;blatiten a nehué (d’autres arbres) poussent (de leurs racines) unenbsp;forêt de rejetons 62; éplantas... é sperêd cela fit impression sur Tes-prit (du roi) B. er s. 51; plantec un plantis Pel.; planter, van. plan-terifz, plant, complant Gr., voir mat-, planter, van. -tour planteur,nbsp;-tadurez^, -taich, -térei, van. -tereah, -tereh plantage Gr.
Plaöuhyet attaqué (d’une maladie violente) Am., plouaff éhlouir, surprendre, fasciner N 1474, plaouïa saisir comme une proie Trub.nbsp;45, -üïa 75; cornou. plaoufa, plaouia blesser a coups de griffes,nbsp;plaouin gober ou attraper comme un chien a qui on jette en l’air unnbsp;morceau, plafa, plava s’abattre sur un arbre, sur un champ, pari. desnbsp;gros oiseaux Trd; gall, plan tourmenter.
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nourrissez uniformément vos bestiaux L. el l. 120, mor plein mer unie 216, mor-blen Baix. Br. 502; cti divrèh plénet quet-fai les brasnbsp;croisés Foy. 62; plenat aplanir L. el l. i6,pleinat Guer^. Giiill. 165;nbsp;pleanenn, planenn plaine Gr., pleinen f. L. el l. 68, 112, plainen 120;nbsp;van. plaric doucement, sans bruit 1’A., (parler) a l’oreille Chal. nis,nbsp;-iq Chal., de *planic, cf. prov. planet, ital. pianetto; pour l’r, voirnbsp;manier, p. 391. II faut séparer de ces mots plenier (rémission) plé-nière D 70, er pleinniére, er pleinnïere la pleine lune l’A., el loëre enbsp;oai én hé fiénniér la lune était dans son plein, Foy. 71, du fr. pléniêre.
Pleresy pleurésie Cb v. coste^, pleureusy Nom. 259, pleuresy Gr., piire^i pl. eu l’A., puriisi m. Foc. 1863, p. 49, du fr. Pour la chutenbsp;de 17, cf. purésie. Molière, Festin de Pierre II, 3, et en bret. cablussnbsp;et cabuss coupable l’A.; peknset perclus Gr., percuss l’A., parcussnbsp;paralytique, parcusadiirr paralysie l’A.
Plet : doen plet faire attention B 105, tool pled id. Histoariou 194, cf. G. B. /., I, 172, plê Jac. 35, 90, teulit splê mat 54, splet Aviel,nbsp;1819, I, 136; tolletplé faites attention Jac. ms 21, 69, tolletpley Mo.nbsp;ms 199, teullet pley anean prenez soin de lui 129; taolhit spied Trub.nbsp;15, spled-mad 91, taolhomp... spied mad soar 106, a daol mui a spiednbsp;da 143-144, teüler re a spied... hen 146; a denhas ... ar spied eus ilnbsp;attira l’attention de 39; cornou. pléd, plét m. attention Gon., pet,nbsp;tréc. plé; pléal gant se mettre k, s’occuper a, cf. pleal... en profit tra-vailler pour Far ar peoc’h, chez Ledan, p. 6. Du v. fr. plait, plet, plainbsp;= mod. plaid : « tenir plait » tenir compte God., « fere plet » id.nbsp;Petit de Julleville, Les Mystères, II, 561, voir bahu; cf. potantaëtnbsp;potentats, Histoer 10, primadet primats Nom. 285. On lit plediffnbsp;plaider Nom. 224, 2lt;j^,pled il plaide D 95.
Pleg^ tresse (de cheveux) C, corniquepleth-, cf. van. pléhenn f., pl. eu palis; pléhênn « haye, de branches entrelacées qu’on nommenbsp;echalier » l’A., plehennein entrelacer Chal. ms; a Lanrodec blegeninnbsp;mettre (les ognons) en grappe, Rev. eelt. IV, 149, a Trévérec blejat;nbsp;voir pleeg, planeionenn; peb seurt pleissinet routes sortes d’infirmesnbsp;Instr... ar rosera de Le Bris, chez Perier, p. 137 (chez Dertien,nbsp;p. 118), cf. V. fr. plaissier pleissier plier, abattre, accabler.
Plézou prénom de femme en 1583 Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 5) Pleiou-Michel convenant E, 6ï, — BLe^ou féra. de Bleas, Bias Blaise
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Plaslr platre Gr., palasstre m. l’A., plastra van. -rein platrer Gr., palasstrein l’A., cf. gall, piastra; plastradur, plastrére^ van. -ereahnbsp;action de platrer Gr., palasstrereah l’A., plastraich platras, plastrèr,nbsp;van. -irour platrier Gr., cf. gall, plastrwr; plastrery, -triguell pla-trière, carrière de platre Gr.; cf. palastr m., pl. ou emplatre Gr.,nbsp;palasstre l’A., pet. rréc. palast; palastra appliquerun emplatre Gr.,nbsp;inoy. br. amplastr, emplastr emplatre, mais ampalasIr Nom. 277; cf.nbsp;darasscle de drassqle grive l’A., arach de ardh coffre, en Trég. Pel.,
et Cornou. Trd, bourouilha van. brouilhein, bourouilhamand, -Ihadur embrouille-
a-walach de a-iualch assez en Trég.
embrouiller
ment, van. brouilh, turuban et tulban, tulbénd turban Gr., etc., voir cronicquou.
Plat plat, adj. C, d’oü Le Pladec reg. Quemp. 9 v, Pladec bapt. Guing. en 1681, auj. id, a S*-Glet; plad pl. pladou, plajou un platnbsp;Gr., pladad m. contenu d’un plat, v. 15; pladicq plateau, petitnbsp;plat, pladenn plateau de balance, pladenn douar plate-forme, van. pla-deenn tourteau plat, gateau, dim. pladennicg Gr., pladereah aplatisse-ment l’A., Sup.; sur pladorenna, voir lap. Gf. encore pladurr m.nbsp;« battures, basses, brisans »; pladureu ér morr d réhér blott, goleid anbsp;lébéd hag 'a vehin « cayes » l’A., Stip., peut-être identique a ladur, f.,nbsp;en dialecte de Batz, emplacement circulaire ménagé prés des oeilletsnbsp;pour y déposer le sel, en fr. du pays ladure; laduriad helen « ladure »nbsp;pleine de sel, voir Tt. sur le dial, de B. 36; cf. /iaw/f flexible l’A.,nbsp;du (r. pliant}
Pleeg m., pl. plegou pli Gr., pléc pl. plégueu l’A., a Sarzeau plig, Rev. eelt. III, 56; plegabl « flectable », 1. flexibilis Ge v. stoeajf; -aplnbsp;pliable Gr., plégable l’A.; plegus flexible Cb, pliant Gr., pleguet ennbsp;try plié en trois Gb, inf. pleguaffy. eroe; pet. tréc. na blegfe ket danbsp;gotns da gentan il ne veut point faire la première avance; pUgadurrnbsp;ass m. flexibilité l’A.; pet. tréc. plégen f., attache de fer ou de boisnbsp;courbé (pour le collier d’un cheval, ou pour une haie), van. pléguênnnbsp;l’A. syn. de pléhénn, voir ple^^; pleguer plieur Gr., plégourr l’A.,nbsp;gall, plygwr; pUguereah m. pliage l’A.
Plen. Can plean dre yoajf « chant plain de ioye » Gb; plean var. plen, r. en,] 9 b; ofern blean messe basse Trub. 160, pet. Trég. warnbsp;ma vlén (marcher, parler, etc.) a mon aise, sans me presser; eun dennbsp;war i blén, un homme qui ne se gêne pas; niaguet plein hou loned
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Gr., Blaes C; nbsp;nbsp;nbsp;Blaisette Moal 13; dim. Bla^aoïikq, Blce^oüicq
Blaisote Gr. La même terminaison féminine se trouve dans Fantaou (et Francoise Gr., cornou. Fantaou Moal 14, óim. Fantaouïcqnbsp;(et Fanticq'), Francesaïgou, Saïgoti (et Francesaicq, Saïcq) Fanchonnbsp;Gr.; Jafre^pu, fém. de Jafre^ Geoffroy Moal 14. File doit différer denbsp;la terminaison plurielle ou fréquente dans les noms de familie, cf.nbsp;Rev. eelt. II, 72, et aussi des finales de Guïlhaou, Guïlhou Gr. =nbsp;Guillau-me, et de Jacqou, Jacqoutcq Jacot Gr., Jakou, léon. Kounbsp;Jacques, dim. Kouik Moal 15, = !. Jaco-bus. Peut-être est-ce unenbsp;transformation de Ve final des féminins francais, cf. Rev. eelt. XVI,nbsp;178, 179 (et laqepod, van. laqoupod estafier Gr., Rev. eelt. XVI,nbsp;231? voir quarter').
Pligaff, plegaff, pligeout. Pligeo il plaira Catech. 5, pli^out pMte Ball 29; plijet plaise a Dieu que, Rhnou 20; pligadurou pkisirs Nom.nbsp;325, pligeadurerpu D 60, pl. de pligeadure^ 45. La forme de ce verbenbsp;est due, je crois, au composé displigaff, qui s’explique par *displieiünbsp;pom displieeo. Pour le^ doux, cf. seruig-servitium-, voir disprisaff.nbsp;On a inversement f pour ƒ dans prestiee prestige N 770.
Plomniet plovnhè Cb; plommenn squire f. plomb, de niveau FA., plou-men Pel., gall, plymen f.; plommênnpompt, plomênn a daule d’erhlué jet d’eau 1’A., cf. v. regard, soupape, et Sup. v. ajustage, barillet, engre-ner-,ploumen tuyau, pompe Maun., cf. Rev. eelt. VIII, 526;plommênnnbsp;goêtt, grumeau(de sang, etc.) 1’A., cf. gall.plymen flocon(de neige);nbsp;eit drehel éplomb pour entretenir (vos troupeaux) L. ell. 110; plommnbsp;plomb 1’A., ploumm gobe, attrape, rien Gx.\ plouma, van. plou-niein plomber Gr., plouma jeter par jeu ou exercice une balie denbsp;plomb dans la main d’un autre Pel., ploumma gober, attraper desnbsp;deux mains une chose jetée; gober, croire de léger ce qu’on entendnbsp;dire de faux Gr., gall, plymu plomber; ploumèr plombier, mar-chand de plomb Gr., plommérr 1’A., cf. gall, plymivr; ploumer plon-geurPel.; ploummer, -ieq, plongeon, oiseau, Nom. 41, 40, burles-quement ploumerien de grands buveurs Pel., cf. prov. ploumba plon-ger, pet. tréc. ploman bêcher, plomer laboureur qui bêche, ploma-dek réunion pour bêcher.
Ploue I syl. (en tout) pays D 22. L’ancien plur. ploeys, ploueis, etc., paysans, a pu dewenlr plouïsyen Gr., (cf. Ormandis et Ormandi-sion Normands, voir oberer'); Ie sing, plouïsyad Gr., ploué^ad, ploui-
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^iad Gon., pl. ploutsis Gr., ploui7p:{ Gon. rappelle bröe^is, voir hro. Pel. donne plouisiat et plouiat, comme aussi kaërisiat ou kaerchiat etnbsp;keriat bourgeois, citoyen, plur. kaëris.
Plousen paille Cr v. coloenn, plou^eni. L. el l. 44, 122;pious D 173, Choas 157, plou:{ 56; pet. Trég. tenan plousen, tenan plou^eneq tirernbsp;a la courte paille j Gr. a tenna d’ar Housen, ou d’ar Housen verr, etnbsp;plousennicg brin de paille; plousa couvrir (une maison) de paille,nbsp;mettre de la paille (sous les bestiaux);plousecg f., pl. -egou a paillier,nbsp;meulon de paille ». Plousenhouarn n. de village/wu. arch. C.-d.-N.,nbsp;E, p- 79, = paille de fer; Le Plousennec n. d’ho. en 1688, Inv.nbsp;arch. Fin., B, p. 315, Le Plousennec 115 en i78i, = prob. « richenbsp;en paille ». L’A. donne plouss pl. plouseu et plousenn pl. eu paille.nbsp;Voir Rev. eelt. XIV, 283.
Plunchaff plonger C, pluhgea, van. plugeih Gr., pleungein l’A., plonjeinL. el l. 52, erblonjerion les plongeons, oiseaux 50, sg. plujourrnbsp;l’A.; plungericg, pl. -igued Gr. Voir plommet, Pluveric, et Rev. eelt.nbsp;XVI, 225.
Plusquenn pelure (de ponime), coque (de noix) C, plusqenn, pl. ou et plusq, van. plusqen, plucheen pl. plusqad, pluchad pelure, coque,nbsp;cosse Gr.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pellicules (de ronces) L. el l. 1^2, plusqenn-vy pl.
pl'usq-vyou coque d’oeufs;. van. plesq, plesqadur épluchures Gr.; dibenneign ur bluchen bënec cueillir des épis, mar d bluchen quelquesnbsp;épis Hist. ...J.-C. 90; « espi se dit a Plouhinec pluchen phichat »nbsp;Chal. nis; gall, plisgyn, blisgyn, pl. plisg, blisg, cornique pliscinnbsp;coque d’ceuf, plisg, plysg pelure; plusoa. éplucher Gr., him bluscatnbsp;« s’espouiller » pari. des poules Chal. ms, gall, plisgo; plusquennicnbsp;petite taie (d’une noix) Nom. 69, pluskennik pellicule Trd, plus-QEca, plusqennecq (pois) cossu Gr., gall, plisgog; plusqouër pl. ounbsp;épluchoir Gr. Ce mot se retrouve dans l’irl. plaosg, blaosg, blaesc,nbsp;gaél. plaosg, mannois bleayst, ce qui nous écarté de peluche. Mêmenbsp;rac. que oXoió; ?
Plustrenn tache qui nait au corps C, pl. ou Gr., plustren f. se dit surtout des taches noires Gon.; plustrennet marqué ainsi Gon., plus-trennek Trd; pleustra, pleustri, en Trég. -in dresser (des taureauxnbsp;au travail, au labourage), en S*-Brieuc et haut Trég. pleustrdn etnbsp;pleustrih ur verch rechercher une fille en mariage Gr., plustra accou-
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turner Maun., s’accoutumer, se plaire a quelque action, persévérer dans une entreprise Pel., a Audiernepleustret accoutumé a bien faire,nbsp;en S*-Brieucpleustrin se fitire une habitude, fréquenter Gr. dans Pel.;nbsp;pleüstra kal^war bien méditer sur Trub. 123, pet. tréc. pleustan fréquenter, Pt im bleustafi s’arranger avec (qqn); bas cornou. pliistr,nbsp;pleustr plaisir, agrément Pel., dim. pleustric dans Kerbleusiric convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 61; pleustrèr, en S'-Brieuc et Trég.nbsp;celui qui recherche une fille en mariage Gr., cornou. pleustrer, dresseur de boeufs Trd; du b. lat. *plostrare de plaiistruni, M. lat. 196.
Pluuenn plume C, pluen (ma) plume D 167; pltiënn pl. ou, dim. icq flocon (de neige), pluenn pl. ou robinet; plume, espèce de cade-nas pour fermer les entraves, pluvenn-blomn, pluenn-gley:( crayon Gr.nbsp;Pluuen reg. Péd. 9 v (1566), Pluen reg. Guing. 23; pluvmnicq,nbsp;pluennicg, pl. plunïgou petite plume Gr., gall, plufenig, pluenig;nbsp;pluennad plumée (d’encre) Gr., pltiat 1’A.; plOnva, plunha produirenbsp;de la plume Pel., plim,pluna couvrirou se couvrir de plumes Gon.,nbsp;plunva gand ar ploum crajmnner, plunya s’emplumer, se couvrir denbsp;plumes Gr., gall, phio, plufio; pluhhdt s’emplumer, s’enrichir;nbsp;PLUNVECa, plunecq couvert de plumes Gr., plünhec, plüvec, plühecnbsp;Ve\., pluek, pliinek Gon., gall, pluog, plufog; pluëk oreilltr G. B. /.,nbsp;I, 168, treusplünec « trauersier » Maun., tresplee deiilin « carreaunbsp;sous les genous » (coussin) Chal. ms, cf. Rev. eelt. VII, 313; plu-niaich, plunaich plumage, plumaehenna empanacher Gr., plucifoiirr,nbsp;pluacérr (plumassier) l’A., Sup. v. buhots.
Pluveric (Ze), n. d’ho., xv= s.. Arch, de Bret. V, 42, = « plon-geon, oiseau »? Yoir ploimnet, plunchaff. Gon. donne plunier, pluier plongeur, plongeon, et plunia, pluia plonger; Maun. pliinvia, Pel.nbsp;plümvia, plünvia, plimhia, et d’après un vieux óict. plumyapf plonger.nbsp;Cf. spluia s’imbiber Pel., Gon., Trd, papêr spluyus brouillard, papiernbsp;gris Gr., paper spliii et d’après un vieux diet, paper spluyas (lisez -«r).nbsp;Pel. Pluveric supposerait un verbe *pluvaff, variante de plünvia. Lesnbsp;formes qui ont -(n')v- ou dont Vu n’est pas suivi d’une consonne nenbsp;peuvent être phonétiquement iden.tiques aux autres. Leur originenbsp;serait-elle Ie mot pluk} Pluveric dériverait du'fr. pluvier-, spluia senbsp;serait dit proprement d’un vêtement trempé de pluie.
Poaniou peines, 2 s., D 149, 161; poanyoun Ifern les peines de
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l’enfer 31; poany h da travailler a 136, poaniet affligé i^^jpoanius triste, malheureux 164. — Poatou reg. Péd. 18 b, II, 5 b (1568,nbsp;1587), Poetto 1“ (1586); cf. Diet, étyni., v. Poetier. On lit er Poétounbsp;Ie Poitou L. el l. 108; Poitier Poitiers Conf.^ 28.
Poax^. Ous poa:{ tan (se faire bénir) pour guérir une brülure D 88; poasec, lis. poa^et, r. et brülé 124; van. poéhein briiler Gr., poaheinnbsp;rótir l’A.; poahus ardent Guerz^. Guill. 41, poéJnis iyi,poehus L. el l.nbsp;116; poq brülé dans Gar^penhoe^ (Morbihan) en 1461, Chrest. 226;nbsp;poeth. Cart, de Landévennec 18; cf. moal, moelic, et Pev. eelt. XI,nbsp;364. Poaxadur brülure, coction, cuisson Gr., poabadur VA.; poa^a-dure:{ coction Gr., poa^idigue^ action de brüler Gr. Pel. donnenbsp;poAZNi brülure, = gall, poethni et poainidigheg id., qui contientnbsp;une combinaison des deux suffixes -ni (cf. bret. moy. eo^ny vieil-lesse, ere^ny avarice) et Adiguez^. Voir pibi, quaex^, quer.
Pobl peuple f. Gr., Gon., Choas 56, Gueri- Guill. 139, etc.;
m. nbsp;nbsp;nbsp;: deu bobl 116, daou bobl Nikol. 244; pl. you, van. ëu Gr.; avec-verbe au plur. : er bobl ... ne rant meit Choas 75, cf. Rev. eelt. IX,nbsp;251; pobla, van. poblein peupler Gr., -ein L. el l. 10^, poplein 98,nbsp;poblad pl. ou peuplade, colonie Gr., poblatt l’A.; pobliguiah popula-ntéSup., cf. gall, poblogaeth population.
PocHAN plongeon, oiseau de mer Nom. 40; pochan Maun.; pl. et, « les dictionnaires vieux et nouveaux Pont ainsi » Pel.; dérivénbsp;de *poe’h = *poee, anglo-saxon poeea, fr. poehe. Poehe était en francaisnbsp;un nom d’oiseau de mer ; « pelican, pale, truble, poehe, 1. pela-canus vel pelicanus, platea » Nom. 40. Cf. bret. Marc’haril ar ialch,nbsp;pélican Trd, litt. Marguerite a la bourse, « a cause de son bee ennbsp;forme de poche » (E. Rolland, Faunepopulaire, II, 382.)
Pocq un baiser Am. v. rog;poq id., poquet baiser, inf., Cb v. aff; poquer baiseur, poqmre^ baiserie Maun.
Poellat intention, pensée B, etc.; se peiner, vn den a boellat bras un homme qui prend peine Maun.; poikllat jugement Am.; Poyll
n. nbsp;nbsp;nbsp;d’ho., xiv= s., Chrest. 227, poell arrêt, retenue, Constance; arnbsp;poell eus a un devis fil d’tin discours Gr., pöell, poiiell prudence,nbsp;sagesse, jugement, discrétion, discernement, intelligence, raison,nbsp;bon sens; pöell lien, attache, arrêt, tout ce qui retient les chosesen
Glossaire moyen-breton. nbsp;nbsp;nbsp;32
-ocr page 226-502 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
leur état Pel., poell pl. ou, van. ëii arrêt de 1’écheveau Gr., pouêll m. 1’A., pet. tréc. piuël; poëlla, van. poëlleih, poëllat Gr., poiiêllatt ernbsp;bann-nêtt 1’A. arrêter l’écheveau, cf. gall, pwyllo raisonner; poëllet-mad constant, qui a l’esprit ferme; poëlladi avoir de l’arrêt, de lanbsp;retenue Gr., van. pouiladét (il a) réfléclii Voy. 92; poëlladus labo-rieux Gr.; poellek qui a de la retenue, raisonnable Gon., Trd,nbsp;gall, pwyllog. Même rac. que tivw, T.ovrq, cf. Urk. Spr. 58, 87, 280;nbsp;voir arhoell.
Poen^on a ty « poinzon de maison » Cb, penn an ty Cc; poignet poigné Cb v. calch, pont an dei^ l’aube du jour (= point du jour)nbsp;V. guekuiff, poent (sur) un point D 17, d point é point de point ennbsp;point 186, p\. pouentchou^om. poentchou Mo. 260.
Poës pl. you, pones pl. pouëjou, van. poës, pouts pl. ëu poids Gr.; pollis m., pl. ieu, Voc. 1863, p. 27, f. Choas 7, er boni:; a ou ^auleunbsp;la force de leurs coups 60, a boui\ avec force 68, a boni:; oufén (ilsnbsp;crient) a tue-tête 60; min poes des pierres de poids, lourdes Jac. nisnbsp;14; var boeg rêy a condition de donner, qu’on donne Rimou 34; warnbsp;boeg en difoa (il chercha a s’excuser) sur ce que, en alléguant qu’ilnbsp;avait (Ie malheur de...) Histoariou 33; var boeg eus ho quchen (que jenbsp;vous tralne) par les cheveux Mo. 169, var boeg va bue au risque denbsp;ma vie 231; var boëg Done (croire) sur, au sujet de Dieu Cat. imp.nbsp;19; Pouegebara reg. Guing. 108 v=« pèse-son-pain », cf. Rev. eelt.nbsp;II, 76; poËSAD pl. OU, pesée Gr., pouisatt m. l’A., gall, pwysad;nbsp;poësadenn pl. ou pesée Gr., ar bempet poegaden la cinquième partie dunbsp;blé Jac. 67; poËSER, poësour, van. pouïsour pesetir, gall, pwyswr,nbsp;d’oü crocq-pouëser peson Gr., croc pouisérr l’A., krolt poueher Barg.nbsp;Br. 343 (hypervannetisme, comme enn druferehh mendiante 341,nbsp;pour -es, cf. G. B. L, II, 288; Rev. niorbih. IV, 97; II, 242);nbsp;poësadur, poësidigüeg, poëséreg action de peser, poësus pesant Gr.
Poëson poison D 100, 171, van. pouïson Gr., ur vlas pussunius une odeur empoisonnée Voy. 109. —¦ Poëtrian poète Nom. 302.
Pok OU poleo poulie Maun., pok, pl. ou, pl. van. pokü poulie, polea faire des poulies, pokat part. ët, van. poleein poulier, élever anbsp;force de poulies, polëeur, van. poleour fiiseur de poulies, poulieurnbsp;Gr. \oiïpolknn, pouliot.
Poles (Le') reg. Plouezec 4 v, 10 v, 19, Le Polks 4 v, 5, 6, 8,
GLOSSAIRE M.OYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;503
II V, 17, Le Poules 9 v, vr boles une poulette Nom. 39, polès Gr., pet. tréc. poles, du fr. Cf. An E'{nès, v. e^netaereTi; voir mae’^^iir,nbsp;p. 385. Polart reg. Plouezec 5, reg. Quemp. 5 v, est le masc. de cenbsp;nom.
Policet dans Gant mister an iusticc dre raesonpolicet H 20 a sa 2= syl. rimant en -ig, ce qui infirme l’hypothèse présentée H 93. Je com-prendrais ainsi : « (Pardonner toutes les fautes de ton prochain estnbsp;nécessaire) pat une raison supérieure, qui tient au mystère de lanbsp;justice [divine] »; l’auteur devait penser a « Nolite judicare, et nonnbsp;judicabimini », etc., saint Luc, VI, 37.
Pollenn surfaix, sangle, doit venir du v. fr. polain, poulain, poulie, corde de poulie, b. lat. polamis (Skeat, y. pulley), cf. v. fr. poulier,nbsp;étendre une étoffe pour la faire sécher (se trouve encore chez Littré).nbsp;Pour le rapport de ces'divers sens, on peut comparer cmellenn, équivalent de pollenn dans le Catholicon et siblenn, voir Sublec. Cf. van.nbsp;polé, m. poulain, traineau, chariot (de moulin), 1’A.
Pollution g. id. Gb v. honissaff, du fr.
Polot pelote, esteuf C, polod pl. ou, polotenn pl. ou, pouloutén pl. -ennou, mots féni. pelote, choari bolod peloter, jouer a la paume,nbsp;polota gad quïgnou earch peloter, jeter des pelotes de neige Gr.,plot-tec qui est en grumeaux Chal.; pouloudenn-goad caillebot, caillot denbsp;sang, pouloudcnna cailler, pari. du sang Gr.; pouloudennu^ grume-leux, ponlout, poiiloud pelote, motte, grumeau Gon.; « des pou-loud », espèces de pelotes de farine cuites et durcies dans le lait,nbsp;aux environs de Lesneven, Habasque I, 310. Voir le suiv.
Polos (Le') n. d’ho. en 1284 Rev. eelt. VII, 209, polos prunes sauvages Gr., voir boloss. De la Le Polozec bapt. en 1613, reg.nbsp;Quemp. Les formes polotès et polotrès, syn. de boloss Gr. ont subinbsp;1’influence de polot-, cf. inversement le pet. tréc. polost grumeauxnbsp;dans la bouillie.
Pomp pompe (mondaine) D 126, pl. ou 156, ponipat éclat (des plaisirs mondains) ij2, pompad fierté, ostentation jpl 20, pompadynbsp;vanter (qqn) D 119; pompader arrogant Cb, f. es vanteuse Gc-,grecnbsp;pompadus la femme convoiteuse de vaine gloire; « bombanceux »;nbsp;carer pompadiis « aymeur de jactance » Gb-, ar bompadure^ la vanité,nbsp;1’ostentation Intr. 438.
-ocr page 228-504 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ponc^ Ponce (Pikte) H 6, 59. — Ponner pesant Ch v. diec;ponner apenn ébahi, tardif v. sot; pounner cku « sourdeté » Nom. 258, vnnbsp;den pouner-cleu « quelque peu sourd » 271; ponnér (maladie, péché)nbsp;grave Choas ^o, 90, hexpmpoiinher (avoir) grand besoin (d’être gardé)nbsp;Trub. 74; c hom^i pounner odeur forte, mauvaise Nikol. 143, pet.nbsp;tréc. c’houés ponner, voir blashat; pounéraaf appesantir, s’appesantir,nbsp;van. ponnér at; pouner der, vun. ponnerded-pssantem' Gr., ponerdatt TA.;nbsp;ponnérdat dureté de coeur; grièveté, dureté Choas 25, 124; ponerehnbsp;« tardiuité » Chal. ms; pet. tréc. ponneriq un peu lourd. Voirnbsp;M. lat. 197. ¦— Pont. Pount cuint pont levis Nom. 2^lt;^,pond guïn-tery:(, pogt;xgumt, van. pont guïndér, pontguïntus Gr., voir mat, p. 397,nbsp;fach; s'quot; du Ponlosquet, Anniv. de Trég. 9 v; pontenn pl. ou petitnbsp;pont de bois Gr.; pontif pontife D 29, e:( pontifical pontificalementnbsp;Cb v. escopdet.
Porchellic petit pourceau Cb v. houch; perchil des pourceaux Nom. 59, perchell Gr., porc hellet, perchell, percheill Pel., gall, perchyll,nbsp;cf. Rev. eelt. XIV, 37 ; pet. tréc. perc belet e ’wis, la truie a cochonné,nbsp;cf. gall, porchellu; porc’hol pourceau Me^ellotir an ineo ii (par assimilation, cf. pet. tréc. oroyer oreiller, oskorn os, disodorn samedi,nbsp;voir gro, javet, loc, obeissa, oraeson, picol et otoia, Rev. eelt. XIII,nbsp;355)1 porc’hellès jeune truie; callosité Pel., gall, porchelles truie.
Pore m., pl. aou maladie forte et subite; ur pore dangerus maladie dangereuse; haute Gorn. et bas Vannes, Gr.; peut s’expliquer par *poere pour *p0/trez^, cornique podreth meurtrissure, gangrène;nbsp;gall, pydredd m. corruption, pourriture; pydru, corn, pedry, podre,nbsp;pourrir, du lat. putreo, cf. bret. mod. goro, goero traire, moy. br.nbsp;gogro, V. bret; guo-tro-; daré, daéré basse marée, de da^re; voir cenbsp;mot, oade et Rev. eelt. XI, 357.
II se peut aussi que l’intermédiaire entre pore et *po^res:^ ait été *porre : cf. van. dirouein, dirrouein détourner (une béte) Ghal., moy.nbsp;bret. di^reiff (variante de distreif, formée comme digremen repassernbsp;C); tréc. pera, para quoi, de tral
L’absence de variantes avec diphtongue me fait penser qu’il faut expliquer de la niême facon Ie bret. mod. gouronqedi se baigner,nbsp;gonroncqeder baigneur, gouroncqéreg_ bain, action de se baigner Gr.,nbsp;gourinquat, grouncat baigner Ghal. tns, um ronquédein se baigner, léhnbsp;de ronquêtt baignoire, gronquédour baigneur l’A., a Sarzeau mognet
-ocr page 229-GLOSSAIRE xMOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;505
d’oronkiet aller se baigner Rev. eelt. III, 51, du bret. moy. gouxronc-quet, etc.; cf. coronqua se baigner Maun. (dans les cou-), couroneqa, coroncqat id., coroncqer baigneur, coroncqenn pl. coroncq, etcouroncq-lechnbsp;bain, endroit de la rivière Ie plus propre a se baigner, Lénn arnbsp;coroncq l’étang du Coronc, en Glomel, prés Carhaix Gr., de*co-^'onc ¦,nbsp;sur l’alternance des préfixes gou- et co-, voir goret (ce mot est expli-qué autrement Urk. Spr. 90, 91). Le rapport de darou larmesnbsp;Maun., van. dareu, au moy. bret. da^rou parait différent : cf. lanbsp;variante darhou m moy. bret. (voir gouris, tarauat).
Porpoent pourpoint est devenu porpand, pl. -nchou Gr.; porpant, Intr. 274; pet. Trég. porpand, m.
Portezour da cnou g. portant noyes, 1. nuclearius Cms v. cnouenn; porte:{er porteur, portefaix Nom. 205, 321; pl. portexpuryen 181;nbsp;portexer, pl. portexjdi, van. portëour, pl. -yan, porti^yon portefaix Gr.;nbsp;porteour porteur, portreour a samen portefaix, Chal. ms-, portëour, pl.nbsp;porterion, porti^ion blatier l’A., Porter, reg. Péd. 145 [bis] b, 151 bnbsp;(1594, 1596), Le Portier 96 b (1583), Le Porter reg. Guing. 95 v;nbsp;pet. Trég. portier garcon de moulin (syn. de pot march'); porteza,nbsp;portexatporter sur le dos Trd; du fr. porter.
Portreajf. Pourtre^i pourtraire Gr.; portret portrait D 16, 173, pourtrex Gr., B. s. Gen. 17, portelét Voy. 139; ar portret deus ho ti lenbsp;plan de votre maison Rimoii 45.
Porx port, pl. ou]ér., v. egori;du Porxpu, s'' dudit lieu, xv‘=, xvi' s., Nobil.; her por^-salo au port du salut Trub. 'j6; porlx mor port denbsp;mer Nom. 203, 243 ; portx porte (de ville) 242, ar perxyer les portesnbsp;(du ciel) D 32; porx barrière, porx rastel barrière devant une maisonnbsp;Maun., port^-rastell verrou, barre, barrière, 1. repagulum, repagesnbsp;Nom. 146, porastel m. porte cochère, a Plounérin; barrière (denbsp;cimetière) Michel Morin ii; Parc-an-Poraslel, Inv. arch. C.-d.-N.,nbsp;E, p. 36 (cf. br. moy. gouren lutter, van. gorreine lutte l’A. == gall.nbsp;gwrthryn); porder portier Cb v. dor; portlier huissier, portier 288.nbsp;Cette facon d’écrire portx se trouve encore dans de Porixmoguer, s''nbsp;dudit lieu, xv% xvi' s., de Port^poden, squot; dud. 1., xv=, xvi= s., Nobil.,nbsp;Portxbriendo xvii' s., Chrest. 22G. Le tx parait indiquer le son du thnbsp;anglais dur, cf. gartx haie Nom. 241 (gall, porth, garth); moy. bret.nbsp;atcoan et atxcoan second souper; atxcoaniaff Cc, axeoniaff Cb, souper
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
de nouveau; atcoe^ct et at:{coe:(et retombé; de Kerouarii, Ropart^, en fr. Robert, xv% xvi‘= s., Nobil., etc. Dans Le Barti n. d’ho. ennbsp;1699, Inv. arch. Morb. V, 599 {Le Bars en 1586, V, 574), rem-place un ^ originairement doux, mais qui a dü être changé en ;{ dur,nbsp;puisqu’il est traité comme tel en vannetais moderne. Le Gonidec,nbsp;au mot merker martyr (gall, merthyr'), remarque que ce et beau-coup d’autres se prononcent comme en anglais th, mais il oublienbsp;de dire lequel. Le son du th anglais doux n’est pas inconnu en bre-ton; cf. Ét. gram., I, 43*-4é*. Voir refer; M. lat. 197, 198.V
Possession possesion D 36, pl. oil 195, possedy posséder 164, part. 122-, posset il possède H 15; inf. possedein Choas 92, -édein 9; er-rénbsp;por/fei les possédés 168, ur positet guet en Diaul un possédé du démonnbsp;Voc. 1863, p. 4. L’A. distingue aussi phonétiquement les deux sens :nbsp;possedein posséder, positélt possédé (du malin esprit; de l’avarice);nbsp;cf. gour-bo^itein obséder, gour-bo^itereah obsession. Gr. donne le part.nbsp;pof^edet dans tous ces emplois. Vi de possidajf posséder C (lat. possi-dco) a passé encore au van. posidour, posisour possesseur, posicionnbsp;possession, posicionnein se mettre en possession de Gr.
Postern Cms-, l’origine du fr. poterne n’est pas pastis, mais post. On lit poternes, avec finale arbitraire -es pour potent, dans le logo-griphe breton-francais du xvi'^ s., Ann. de Bret. Ill, 251, 252, cf.nbsp;Rev. celt. XIV, 290.
Posteuc, Postuec Cart, de Quimperlé, xiv° s., Chrest. 227, Le Pastee xviii“ s. Lnv. arch. Fin., B, p. 213; postec ferme, stable, constant, robuste, courageux Pel., -ecq massif Gr.,de post poteau, pl. ou Pel.,nbsp;Gr., dim. lx Postic xvni'^ s. Lnv. arch. Fin., B, p. 332; postell va.,nbsp;pl. ou deux parties d’une charme, la grande et la petite Pel., ce sontnbsp;sans doute les branches, = fr. poteau, b. 1. * postellus.
Post a en van. un plur. pester dial, ms v. mouton, pessiér, pesstérr l’A. V. quenouille, pesstiérr v. jambage. Sur cette terminaison quinbsp;vient du lat. -arium, voir dispingneus; Rev. eelt. XIV, 320, 321. Lenbsp;même suffixe se trouve dans Oliv-r-it, etc., voir Aualeuc, Olier,nbsp;quelch. Le tréc. Panv-r-it = v. bret. Pomoroit, Pumurit, permettraitnbsp;d’expliquer panvrecq mür Gr. par un dérivé depomarium (voirpqe/).
Pot espera pot oii les enfants gardent leur argent Nom. 169; pott ni. pot, podatt potée l’A.; podes an bugaleïgou, pillicq da ober
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;5 07
yot, « paëlle a papin » Nom. 163, podès terrine Gr., póde^ f. Gon.; podesad terrinée Gr.; podeenn f. terrine, -att terrinée TA.; podere^^nbsp;poterie, 1. figlina Nom. 128, podére^^, van. podereh Gr., pódére^ f.nbsp;Gon.; podery id. Gr., -i f. l’A.; Lepodeurstain n. d’ho., 1532,nbsp;Dupuy, Hist, de la reunion, II, 482 = « celui qui fait des pots'nbsp;d’étain », pod stean, pod stan pot d’étain Gr., cf. Poder reg. Quemp.nbsp;4, an P. reg. Péd. '],LeP. 24, 90 b (1566, 1569, 1582); podtéaunbsp;pl. potévyou pot de faïence, aiguière Gr., pótévad, -viad m. aiguiéréenbsp;Gon., cf. Rev. eelt. XVI, 219, 232; pod-boüarn mavmite Gr., pou-touarniat qig marmitée de viande Ricou 95, voir ren; potag potagenbsp;Cb V. yot, podaich pl. ou Gr.; podacher pl. ou potager, fourneau Gr.nbsp;Dans lattus podecq laitue pommée Nom. 87, Icelu^podecq Gr. l’adj.nbsp;est peut-être une altération de bodec touffu, voir bot 2; cf.' cloher-podêc OU bodêc dome l’A., Sup.
Pouhr, pourpr pourpre Gr., pourpr m. L. el l. 100; poupre, pourpre pourpre, maladie l’A., cf. moy. br. mabr et marbr marbre,nbsp;voir abr; pourpret pourpré Gr., (visage) empourpré, rouge de colèrenbsp;Gimx. Giiill. 58.
Poues. A drouc oberou na paoue^ il ne cesse de mal faire D 125, o paoüe^ he werga (il voit Judas) qui vient de Ie vendre Trub. 49;nbsp;poer^ I s. cesser, se reposer L. el l. 14, dial, de Batz pegel rester,nbsp;durer. Étude 5 ; poasstt agé halte-la l’A.; paöués van Ie trépas, lanbsp;mort Pel., voir queinyff.
Pouliot a poulieul » Cms, est sans doute Ie nom de plante pouliot, saouren « pouliot pouliot, bliot « serpoulet » Chal. ms; pouliet,nbsp;loiisaoüen oug d chuen herbe a puces Nom. 91, pouliet « pulege,nbsp;pouliot, 1. pulegium » 91-92, poulyot, pulyot pouliot Gr., cf. irl.nbsp;puliol ruighel pulegium regale Rev. eelt. IX, 226.
Poull fosse C, au xiii= s. pol, poll,poul, v. bret. pul, Rev. eelt. VII, 209; VIII, 6 5. Ann tempi a goueg enn he boull Ie temple s’écroulenbsp;Nikol. 76; sevel eus e boull da stad vad se relever après sa chute (dansnbsp;Ie péché) Gr. Pl. poullou dans Penpoullou dudit lieu, xv^, xvi® s.,nbsp;Nobil.;pouleu des marais L. el l. ^0; anpoul-pry lieu oü l’on fait Ienbsp;mortier Nom. 140. Dim. :hoari poullic ]Quo.r a la fossette Maun. Anbsp;boullat (sang qui coule) a Hots Choces 56, -ad 65; a boullade (Ie sang)nbsp;coulait a flots Nikol. 9. Le van. pourq.uil m. Ie cou, derrière la tête
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Foc. 1863, p. 39, Celt. Hex. I, 10, répond au cornique pol ]dl\a. nuque. Voir M. lat. 200.
Poulsa, van. péücein pousser, en pari. des arbres, etc. Gt.,poul7^a pousser (qqn au péché) Truh. 75 ; en hem houl^^ il se pousse, s’avance^nbsp;parvient a un état plus élevé 289; pouss 11 pousse Choas 108, etc.;nbsp;an ear a boulsomp Fair que nous respirons T. Ger. 55 ; poulsad pous-sée; nr poulsad, ur poulsad amser, ur poulsicci, ur poulsicq amser, urnbsp;poulsadicq amser un peu de temps, poulsicq 11 y a déji un peu denbsp;temps Gr., corniquecf. allem. Iwnnt’ er nicht wenige Pulse langernbsp;leben, Guill. Teil, IV, 2; pouls m. Ie pouls; pousse, menu bols quenbsp;jettent les arbres; poulsèr pousseur, poulsére^, van. péiicereh actionnbsp;de pousser Gr. Voir Poursiff.
Poultr, van. péüdr poussière; poultr, van. péütr,paut, haut cornou. paut pouAxe-, poullra, van. péüdrein, pautein, [h. cornou.^pauto pou-drer; poiiltrèr celui qui met de la poudre; Vrq, van. péütrereh actionnbsp;de poudrer; poultrecq, van. peiidrecq poudcenx; poultrèr, van. péüdrérnbsp;poudrier, qui fait ou vend de la poudre; van. péüdrouër poudrier,nbsp;boite a poudre, péiidrér m. poudrier, horloge de sable; poultrennicnbsp;f., pl. -igou, poultrigou atome Gr.; poultrik duvet dans Fair; poul-trenna couvrir de poussière Trd. Le cornouaillais paut Gr., paotnbsp;Gon., a changé oult en aot, cf. maoïit mouton, bas 1. multo; ce quinbsp;n’a pas eu lieu dans foullr foudre, skoultr branche.
Poupin. Van. poupineell, pouponêll mignacd, poupineêll poupée, pl. eu FA., cf. Sup., V. bilbloquet, bimbelot; a Plounérin ponpinel, f.,nbsp;poupée, a Txévèrscpottpik, m.;ponpelinen, f. id.; poupon m. chiffonnbsp;qui entortille un doigt malade {poupée a le même sens chez L. Ri-gaud. Diet, d’argopmoderne. Paris 1881); Poupart n. d’ho., xv' s.,nbsp;Nobil., reg. Guing. 33, Pupart, surnom en 1042 (Cartul. denbsp;Redon), “ franq. poupard, nourrisson; cf. eo paquet ar poupar (elitesnbsp;a Putiphar) que le gaillard est en prison, Jac. 53; Le Poupon n.nbsp;d’ho. en 1539, Inv. arch. Fin., A, p. 'd, poupon p\. eu ponton, pou-ponneêll pouponne FA. Poupik-ar-galoun enfant chéri et gaté Trd,nbsp;dim. de*poup, voir diboubou.
Pourchacc se procurer B, etc. (et non pouchacc)-, e rea:{ pourchas koaji d’ann daou veachour il fit préparer le souper des deux voyageursnbsp;Nikol. 720.
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Pourchen mèche. Poulchat, Nom. i66, porhenn f., porhatt m. l’A., porhat, pourhat, pourhiat Chal. ms-, pourchen tente dans une plaie,nbsp;pourchat mèche de lampe et cliandelle, dans « Ie Nouv. Diction. »,nbsp;Pel.; pourch m. partie d’un habit, de quoi se couvrir, dibourchonbsp;dépouiller, noaz_-pourh, noa^ pilh pourch (tont nu) Gr., pet. tréc.nbsp;noa^ pi-diboulch. M. Loth traduit pourren par « des tranches »nbsp;(d’andouilles), dans un texte de la fin du xvi' s., Ann. de Bret. III,nbsp;252 (il y a pouren, p. 251). Poule h- pourrait répondre a Firl. etnbsp;gaél. cuilc roseau, irl. cuilche toile; cf. lat. cidcita}
Pourhat devenir pauvre Cc v. quae-^; paourhat Cb; paourenter^^m-vreté, f. ; he H 19, voir hep; ganty D 173; pauvrenteg^ G2, paourante^ 165, pauranteg 161; arpeiirien les pauvres 55, ar bevrien 54, peviennbsp;Jac. ms 68; paour pauvre H 18. —¦ Pourpy g. id. C, poulpri, piepoulnbsp;« pourpré » Chal. ms, pepour « pourpier » v. tremper; pourpy id.nbsp;Nom. 91, Gr.;pipoul diW pourpier Voc. 1863, p. 16.
Poursiff reg. Péd. 133 b, 153 b, 209(1591, 1596, i6oj), An P. I, 14, Lê P. ^o, An Porsijf i/[ (1565, 1567, 1570, 1567), Poursyffnbsp;165, Poursuiff 233 b, Le Poursuyff II, 32^» (1598, 1613, 1639),nbsp;Poursuiff reg. Plouezec ii v=« le poussif »; pousset (homme)nbsp;asthmatique, Nom. 271, pouf^et (cheval) poussif, ar.pouf^ la pousse,nbsp;maladie des chevaux Gr.; ne deufent da boussi de peur que (les che-vaux) ne deviennent poussifs, Jac. 42; cf. l’a.ng\. pursy, ancienne-ment pursif, du v. fr. pourcif, poulsif (Skeat).
Poursuif poursuivre D 59, -sif 188, chercher a obtenir (que...) 62, défendre (son droit) 108;poursu,pourchu poursuivre Gr.; bourcénbsp;en tan, versie feu, Chal. ms, par aphérèse pour *de bourcé, litt. « anbsp;poursuivre », cf. tréc. dëgé, da gaout id., litt. « a trouver »; voirnbsp;hubot, quehe^. — Pourvai fournir (qq ch. a qqn) D 55, pourvaynbsp;pourvoir 96, pourveas il fournit 197, pourveïn ray il fournira B. s.nbsp;Gen. 33, r pourve dêc’h en honecessite il subvient a vos besoins Mo.nbsp;245; pourve^i, pourvei, van. pourveein pourvoir Gr.; Le Pouruoyernbsp;reg. Guing. i v, auj. Le Pourvéer a Pon\.ntvix,^pourvexer, van.nbsp;pourvëour pourvoyeur Gr.
Praiel préau C, prateell f. issue, sortie, pratêll pl. -egui pelouse, pratêllic préau l’A. = pradell pl. ou, van. id. et pretell, pl. ëu « espècenbsp;de pré » Gr.; inversement pradenn petit pré C, « espèce de pré »,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
pl. OU Gr., pragen pré Nom. 234, Praden dans des noms de pièces de terre Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 36, 62 —pet. tréc. pratenn, syn.nbsp;de buoch prat, vieille vache qu’on laisse au pré pour l’engraisser;nbsp;vieille femme (par moquerie). Pradoii prés, xv'quot; s., Rev. eelt. II, 209 ;nbsp;prageou, pragéyer, van. pradeü, pragé'u Gr.
Pratic m. (la) pratique Cat. imp. 128, practic Catech. 4 v, praticq m., pl. OU Gr.; pratiequet pratiqué H ')lt;),practiquet Co-tech. 5; inf.nbsp;pratieqa, van. -cqein; praticyan pl. ed praticien (en procédures) Gr.;nbsp;cf. Rev. eelt. XVI, 236.
Precellancc précellence Cb v. sourmoniaff, du fr. — Precieux pré-cieux D 29.
Predery r. er, i, réfléchir D i')2,pidiri cogitacion, Cb,v. logician, pridiryou pensées H 55; prederet (j’avais) pensé, réfléchi D 171; danbsp;chempredet, r. er, réfléchis 159. Prederet doit être au participe, J 24 b;nbsp;la virgule qui précède est de trop (dans la même strophe, lire men-naf pour mennat, et peut-être saegun pour certen'). Pridirya être perplexe, pridirydigue2[ perplexité, pridiryus perplexe Gr.; preder emploi,nbsp;prederi, prederia employer Trub. XI, prederia réfléchir XII, prederennbsp;remarque 40, prederennou pensées, réflexions i. « Je ne scai », ditnbsp;Pel., « si c’est sérieusement que 1’on nomme en Léon Mantel Pre-diri, manteau d’inquiétudes un grand linge que Ie Prêtre met surnbsp;les Epoux, lorsqu’il fait les mariages ». On peut voir, Mélusine VII,nbsp;186, un exemple populaire de cette expression, sous la forme eurnbsp;vantel a plederi. Peut-être y a-t-il éu assimilation d’un ancien motnbsp;*priederi, *priediri mariage a prediri, pridiri souci, tourment, par suitenbsp;d’une association d’idées qu’on retrouve dans Ie proverbe allem.nbsp;Ehestand Wehstand. Cf. cette parodie du catéchisme breton : Petra e ënbsp;briedeles? Eur ^akramaüd a lak kal^ é^et ha kalz^ dies. « Q.u’est-ce quenbsp;Ie mariage ? Un sacrement qui fait bien des heureux et bien des mal-heureux. » Yoir pridiry au Diet, étym., et Urk. Spr. 63.
Predicationou prédicMions D 58, nbsp;nbsp;nbsp;, predicatoret prédicateurs 112,
mont da prec’h an heretiequet aller au prêche des hérétiques 97. — Prey%, van. preih proie; an diaul... a ra e brey^ eus a ene urpecloeurnbsp;paur 1’ame du pécheur est la proie du démon Gr.; pl. ho roe:{ danbsp;brei^i d’ar maro ha d’an ifern tu les donnes en proie it la mort et anbsp;l’enfer Trub. 332; de lit absolument : ne vihot nemed eur preis milhi-
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ghet voLis ne serez qu’un damné maudit 122, nanet prei^i daonet (sans la foi, on 11’est) que des réprouvés 108. Voir M. lat. 198.
Preminancc prééminence Cb v. gneniff, du fr.
Prén m., pl. OU achat, acquisition, emplette, van. prén, prean, pént, pl. éil Gr., prénn pl. eu 1’A., gall, pryn m.; préner, -neur, -nour,nbsp;van. pérnour acheteur Gr., prenour l’A., gall, prynwr; prénadurei,nbsp;PRÉNiDiGUEZ, van. prêncdiguéah achat Gr., gall, prynedigaeth. Voirnbsp;Urk. Spr. 60, 61.
Prendenn fléau, malheur N 1190; -en, var. preden méchanceté, perfidie J 64 b. La comparaison du fr. brandon, Beitr. V, 219, n’estnbsp;plus possible. M. Loth a proposé de voir dans prendenn un composénbsp;de pren bois et tenn tirer : action de tirer Ie bois, tirer au sort, ennbsp;cornique teulel pren, etc., Rev. eelt. XVI, 313, 314.
Prenn du bois, voir Urk. Spr. 63.
Preparat fut préparé NI 405; preparation pré- D 61. — Presancc. L’inf. presantajf n’est pas dans H. — Presbiter presbytère Cms v.nbsp;healeuc, presbytoer Cb v. cambr, -itoer v. baelec. Cc; preshytal, van. pres-pytoér Gr., sprésbitare cure l’A., Sup.; pet. Trég. presbitoar; du fr.
•— Presep étable, crèche NI 186, 329; m. mangeoire, l’A., gall. moj. presseb, eniprunt savant au lat. preesepe, M. lat. 198. —Presi-dant président D 154, pl. et 150; presida présider 198. — Presta prê-ter D 21, prêsstein l’A.; prêsstourr prètem, prêsstereah action de prê-ter,presste m. ameublement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;effets, meubles; presste queguin
batterie de cuisine, presstigueu-braguerisse bijoux l’A., tréc. presiiq bientót, cf. Rev. eelt. IV, 165; M. lat. 198.
Pret temps, repas. Predik m. moment Gon.; pet. tréc. prejan prendre un repas. Le gall, pryd aspect = irl. cruth forme, cf. Urk.nbsp;Spr. 60, dilfère du gall, pryd temps, bret. pret, cf. védique sa-krtnbsp;une fois, slave kratü fois (H 91).
Preuf goulou ver luisant, preu goulaouyer cloporte, porcelet Nom. 49; prêv nos, van. prêv luguern ver luisant; preiïv blévecq chenillenbsp;Gr., prénv-blêvec GuiTpegue^, ...Richard ii; Le Preff reg. Péd. 100 bnbsp;(1584); prevedenvtr Cat. imp. 21, gall. pryfedyn-,-prS.YEm, van. pre-hüedeih se vermouler Gr., gall, pryfedu; prêvedet vermoulu, prêvedi-gue^ vermoulure Gr., cf. gall, pryfedigrwydd; prêvedus, prenved cq
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Priol reg. Guing. 126, LeP. reg. Plouezec 12, Inv. arch. Morb. IV, 279 (en 1615), Le Prioll reg. Plouezec 5, Priour en 1683,nbsp;Inv. arch. Morb. V, 467, pryol pl. ed prieur, van. id. Gr.; dim. Lenbsp;Priolic en 1599, Inv. arch. Morb. IV, 97, Le Priollic en 1679, B,nbsp;134; pryoly, pryolaich pl. ou prieuré, bénéfice Gr., priolage m. 1’A.;nbsp;pryol-dy pl. ou prieuré, maison du prieur ou de la prieure Gr.; cf.nbsp;prioleit, prioléei. prieuré Diet. roni. 1777.
Priseur pe mesureur da douar a géometrien » Cb; prix prix D 29, Cl pris isel a bas prix 105. Masc. selon Gr., Gon., Trd, l’A.; f., B.nbsp;er s. 118, etc. — Prisonnier pnsonmamp;r Crns v. chetiff, prysonyer H 19,nbsp;pl. prisonneryen Cb v. milguin, prisonerien D 116, -eurien 78, -nnieriennbsp;iio; prisonnia emprisonner Jac. 7, prisoniou prisons D ir8, -you 33,nbsp;-nniou 124. — Priuaff. Canibr privet chambre privée, 1. conclavisnbsp;Cms-, un Diaoul privet un esprit familier D 86; priué retrait Nom.nbsp;133, 134, priouaiss pl. -aisieu, priouass m. privé VK., prioué^com.-modités Voc. 1863, p. 53; privileg privilege D 121, -eig 194, pl.nbsp;-egeou 52, 66, 194, -egou 68, priuilegeoii H 4; cf. Rev. eelt. XVI,nbsp;184.
Prob syn. de coant (joli), item 1. probus Ca; prob g. propre, 1. probus, V. i. coant Cc; propre a B 811, N 1717; proprement, pré-cisément J 23 b, 184, 191 =^ropr propre C, D 17, 186, ilt;)\,prohnbsp;(son) propre (salut) 180, van. prope id.. Rev. celt. XI, 187; prope,nbsp;propiq propre, proprement,propret YK.,propat nettoyer Chal.,nbsp;propadurr propreté l’A., prop, prob, propicq, probicq joli Gr., propignbsp;l’A., cf. Barg. Br. 466; propic f. belette Pel.; propiquein, -quiattnbsp;enjoliver, -quour enjoliveur, -quiadur m., pl. eu enjolivement l’A.,nbsp;-quiaduricq enjolivure Sup.; fr. propette, gentille, encore employé parnbsp;La Fontaine, Fables, VII, 10. Proproeh plus propre D 66, proprieiénbsp;propriété (essentielle) 18. —Probation. Probabl-PoleD 143.
Procedi procéder D 193, procesou des procés 60, procession g. id., pl. ou 71, van. procession et prodition, predesion Chal. ms, ces dernièresnbsp;formes viennent de proditio, il en est peut-être de même de progécionnbsp;Gr., et du van. prehécion l’A., prehesion m., 3 s. L. el l. 174, pré-184. — Procury procurer D 174; c' voeprocuret, bega Jesus... liberet onnbsp;fournit Ie moyen de délivrer Jésus 151; procureurien procureurs 112,nbsp;Proculeur-Fiscal ’procureur fiscal T. Ger. 34; proculourr marguillier
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Produel
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
l’A., -our Voc. 1863, p. 5, proculereah marguillerie l’A. produit D 64; production production 65 .
Profan profane D 96; profani, van. -wenl profaner; -ner, van. -nour profanateur, -nadur, -tiidigue:^ profanation Gr. —¦ Profet prophétenbsp;D 26, pl. profedet 89, Bali 276, prophedet D 32, profetet Bali 306;nbsp;prophecya prophétie pl. -yaou, -you Gr., prophetiouD 30, profeciei 4 s.nbsp;prophétisé D 20, inf. prophecya, prophedi, -eda Gr.; voir oade.
Projf, prouff offrande, don, tiré du 1. profero H 94, vient plutót du V. fr. preu, prou, proulf profit, avantage, chose utile ; la locutionnbsp;da^protiffB 5i9 = « pour vostre preu », cf. N 1303; c’est aussi Ienbsp;cornique prow gain, avantage. Gr. donne projf m. offrande'a l’église,nbsp;pl. van. provëii; profa, van. proveih donner en offrande.
Profita profiter D 156, profitabl utile 196; profitabl d’ar bet oil (homme) utile a tous 181, comp, -abloc’h 80; pourfitt, pl. ideu profit, pourfidein profiter, pourfitable profitable l’A., van.profid, profidtein,nbsp;profitabl Gr., etc. — Prolog est usité en pet. Trég., de cette facon :nbsp;chileo ër përlok tre^è écoutez leur dialogue, ce qu’ils se disent.
Promesse promesse Gatech. f“ 19 v (glosé par diougan), promessa D 145, promefzfl, van. promec^ Gr., promès m. Chores 156, tréc. pro-mese, voir par force; cf. taul d coat Prouanca table de bois de Provence Nom. 156, adressé adresse, tour Mo. ms 216, etc.; promissio-nou promesses D 171. — Promt prompt D 181; pront r. a hon t(ryj,nbsp;J 155 b; prompt H ii; prountidiguex^ promptitude Gr., promptiturnbsp;Cat. imp. 70.
Pron, pron m. próne, pl. pronyou, van. -yéü, pronéü Gr., pronou D 80, prona faire Ie próne, proner qui fait des prónes; id., van. pro-nour próneur, qui vante Gr.
Proportion proportion D 30. — Propos ferm ferme propos D 135, pl. propositionnou 3 s., r. et ou, 153, lis. proposou; proposet pro-posé Gatech. 5 v, propos il propose D 17; van. propossoh plus conve-nable, plus a propos, Devis... un Doctor 8. Le raoy. bret. disaitnbsp;propos etprepos; Gr. ne donne que prepos m., pl. you, et preposicion,nbsp;pl. OU proposition; il apreposi, van. proposein proposer. On lit pre-poset proposé, T. Ger. 41, ar bréposicion la proposition (d’une loi).nbsp;Disci. II.
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véreux Gr., gall, pryfedog; prinhuêUiêc ni. vermeil, endroit oü il y a des vers, dont la volaille est 'friande l’A., -éliêc v. vermiller;nbsp;preanouss, preinouss véreux l’A. Voir neff, et Urk. Spr. 63.
Prqêc abouchement, pl. -egou Gr.; pre^eguet parler Jér. v. abec} Pre^egour n. d’ho., fabr. deTrég., comptes des distrib. 1442-1454,nbsp;f° 168 V (archives des C.-d.-N.); prezegus prédicatif Cb v. sarmon.nbsp;Voir Rev. eelt. V, 125, 127; M. lat. 199.
Pri terre jaune L. el l. 14, pri melein terre grasse 152; cambr an pry melen garde-robe Nom. 134; pryenn pl. ou bousillage Gr., cf.nbsp;gall, priddyn chose faite de terre; prya garnir d’argile Gr., prieinnbsp;pétrir (une aire) L. el l. 16, gall, priddo; van. pryelec argileuxnbsp;Gr., priellec marécagèux Chal. ms, Le Priellec convenant Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., E, p. 69, gall, priddellog plein de mottes de terre-, pryec,nbsp;pryoc argileux Gr., pryeucq v. glaise; pryeg pl. ou lieu argileux Gr.;nbsp;priacell’ fondrière, crevasse dans un terrain, propr* « fondrière denbsp;terre jaune », priacellec boueux, « lorsqu’il y a fondrière » Chal.nbsp;ms-, pet. tréc. priach poterie. Voir Rev. eelt. IV, 165; XV, 153;nbsp;Urk. Spr. 63. Le gall, priddellog dérive de priddell motte de terre,nbsp;cf. van. pri-ac-ell’ (voir -asenn, Rev. eelt. IV, 147). Sur les formations en -ell-ec, cf. Rev. eelt. IV, 152; voir dispourbellet, froan,nbsp;guïc’hat, huytellat (^Padellec vient de -dl-ac-, voir pat)-. Diet, étym.,nbsp;V. rodellec. Le pet. tréc. marTylek triste, préoccupé, que j’ainbsp;rapproché de mortal marteau (voir ce mot), a une variante mor^elek,nbsp;et pourrait bien dériver de mors engourdi, voir morchediff-, cf. mornetnbsp;engourdi. Hist, ar b. Mi:(er ii, pet. tréc. tnor^, morz;igel m. mulot.nbsp;Voir sach.
Priedez « espousailles, 1. sponsalia » Cb, Cc v. dimi:(iff, fest an priede^ banquet des noces Nom. 54; priadelex^ « desponsation » Cb,nbsp;ibid.-, (lit) nuptial v. guele-, Bar^. Br. 72, Trub. 201, Avanturiounbsp;26; pryadelea^, -déle^ mariage Gr., pryadéle:^^,pryedélei, van. pryedelehnbsp;V. fiangailles-, a Sarzeau priedeliah Rev. eelt. III, 50, priedelesD 103 ;nbsp;prieitat épouser, priettat, prietteat marié 103 ; pet. tréc. priediq petitnbsp;époux, petite épouse. Le van. pryedereh mariage Gr., priédereah l’A.,nbsp;4 s. Gtier:(. Guill. 6^,prie- 3 s. Choas 31, est sans doute a séparer denbsp;pryedeleh, etc., cf. gall, priodoliaeth attribut, propriété; mais faut-ilnbsp;comparer directement le gall, priodoriaeth qualité de propriétaire,
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de priodawr, priodor propriétaire, ou supposer une dérivation spéciale pried-ereh = *pried-erae^, cf. argouvrereah m. dotation, effronte-reah m. audace, desertereah apostasie (action de déserter) l’A., di:{ére-reah hoirie, fritereah friture que 1’on fait Stip., guêrnereah mature, action de mater YA., flattereaheu accusations B. er s. 44, friponne-reaihic m. grimelinage, bordereahein embordurer l’A., Stip. (hors denbsp;Vannes arfichere^ la toilette Bali 183, etc.)? Cette dernière explication est appuyée par Ie van. padereah m. durée I’A., cf. Sup. v.nbsp;litispendance, en regard du léon. padéle^ Gr., voir pat. Le van. a gardénbsp;un ancien dérivé en -elae:{, dans corveleah (voir corplo). Voir predery.
Prigent n. d’ho. xiii“ s.. Rev. celt. VIII, 65, latinisé en Prigen-cius ibid.; v. bret. Pritient Chrest. 158, auj. Prigent-, dim. dans Lan-Prigentic pièce de terre, xv^ ou xvi‘= s., Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 235 ; de *Prit-gent « fils de Prit », cf. Pridou en 1620, Rev. celtnbsp;VIII, 65; Pritgual Chrest. 227. M. Loth compare le gall. pnV prix,nbsp;valeur, cf. M. lat. 199; Urk. Spr. 60, 61.
Prim rheure de prime C, prima Gr.; léon. ar prim, prim al har, loar-brim le croissant de la lune Gr., prim, prim-al-loar id., ou lenbsp;premier quartier Gon.; prim prompt, rapide B 325, etc., pet. tréc.nbsp;prim, OU war prim vite, a la hate, ah douar print pommes de terrenbsp;hatives;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;promptitude Gr.; léon. et cornou. primtrop petit,
menu, chétif, défectueux en quantité Pel., (lepain est) presque fini; primeri a vara le défaut, la pénurie du pain Rimou 23 ; prim (homme)nbsp;'subtil, fin, habile H 234, prim mat bien sage NI 260, priminic poin-tilleux, voir iüin, p. 341; prm chiche C, Gr., en bas cornou. selonnbsp;Pel.; V. fr. prin, fém. prime mince, fin, menu, gall, prin rare, peanbsp;abondant; prov. prim mince, grêle; minutieux, avare; délicat, susceptible, Mistral. Prinsautt surprise, énn ur prissautt en sursaut I’A.,nbsp;cf. V. imprévu, coup; ag-ur-hrissautt, a-brissauit a de prim abord, denbsp;prim saut » PA., v. fr. de prinsault. — Principalafu principalement,nbsp;surtout H 58, -la le plus important D 16, 93, 197; principal adj.,nbsp;e^principal adv.-,principal m. somme principale; id. expricipal, p\. ednbsp;principal d’un collége, principalaich, pric- f. principalité; prihcéle^nbsp;pi. -elerpu principauté Gr., princeleah PA., prinseleah Voc. 1863,nbsp;p. 35; er principautet les Principautés (anges) Choas 186, Princdtt id.nbsp;Y A.-, princes pi. -esed princesse, van. id. Gr., princic pi. -igueu prin-cipion PA.
glossairè moyen-brèton nbsp;nbsp;nbsp;517
Puill abondant D 93, 151, püilh, van. pill Gr., dim. Puillic, décès Guing. 1661; puilla se multiplier Gems 3, püillded abondancenbsp;Gr., van. pittante Gr., -té m. l’A.; cf. fr. pulluler}
Puissance 2 s. puissance H 2, 15, -anez^ 7, 16, 49, Catech. f° 2 v, 4 V (glosé pamp;x galloul)-, -anf 3 s. D 169, 170, 173, -ance f., 2 s.nbsp;Choas 202, er Puissanceu les Puissances, anges 186; puissant puissant 29, ó pidssantcet ur grace quelle grace puissante 123, sup. puis-santa D 189.
PuNEiN ourdir, se masser, etc., en van., voir daspugn, penguen et Rev. eelt. XIV, 310, 313.
Punission -ition D 44, 93, pl. -iotinou (av.-dern. syll. r. on) 160; ptmition 4 s. Choas 6, 3 s. Guerz- Guill. 150. — Pur mê/trés basnbsp;D 155; pureté pureté 28, -etc Choas 209, purentez, léon. purete Gr.,nbsp;purtat f. Choas iio, 150, -adGuerz- Guill. 10, -éd puraat, wa.n.nbsp;purat purifier; puradur, purérez affinage; puridiguez affinerie Gr.,nbsp;gall, puredigaeth purification; purèr affineur l’A.; Purgator purga-toire D 32, 62, cf. 125, purgator, van. purgatoér, plicatoér m. Gr.,nbsp;purkator Nikol. 738, 739, plucator JEl 90; purgi purger, purifiernbsp;D 136, purgea Gr.;piirgacion, pl. ou purgation, potion, purgeadurez,nbsp;spurgeadur purgation, action de ce qui purge Gr.
Putoaesq putois, voir Pitault.
Qeffnyand, qevn-, qivin-, pl. ed cousin au quatrième degré, enfant des issus de germains, f. qevinyantès pl. -esed Gr.; kefiniant,nbsp;léon. etcornou. kenfiniant Pel., d’unplur.*roOT-ra'mt = gall. cyfnyeint,nbsp;cyfneiaint id., dontlesing. est cyfnai; cf. av£4nóc. Voir ny, quenderuiez.
Q_elastrenn, quylastrenn f., pl. ou Gr., kélasiren Gon., houssine, gaule, baguette, -nna frapper d’une baguette, -nnad f. coup denbsp;baguette Gon.; rapporté Ét. gram., I, 66, a *celat-tr(pn), cf. grecnbsp;v.éXr,q coureur. On pourrait penser aussi a *qe-laz-tr, de *co-slatt-,nbsp;cf. bret. moy. laz verge, gall. Hath; van. delahein unn taule appli-
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Prospcrite. Prosperont ils prospèrent D 169; voir onestant. — Prosternomp prosternons (-nous) H 16; part, -net Choas 196, dunbsp;fr. — Prouf proLiver D 28, part, -et 34.
Provinf pmvince, f. : pederD 190; pi. om 40. —Provision provision D 106; providanf providence 52, 55, 6^, proviance ]ac. ms loi; providant (Dieu a été) prévoyant, bon (pour moi) D 173 ; providnbsp;(la terre ne) rapporte (presque rien) Jac. ms 53, pet. tréc. providannbsp;se procurer, faire une provision : toud ën treo dc brovidail; neus tamnbsp;’brovidet ’bet il n’y a pas de provisions. — Prouost, prohost, preuotnbsp;prévót Chal. ms.
Prunen, pi. prun prune, van. id. Gr., prunSnn, pi. eii et prune YA.; prunen an lagat la prunelle de I’oeil Cb v. emdiiiat; prunênn f.nbsp;testicule I’A., voir irin; prunenn prunier, pi. ed, ou Gx., prunênnnbsp;pi. prunégui id. I’A.; prunecg, pi. -egou, van. -éü prunelaie, lieunbsp;planté de pruniers Gr., prunes f., pi. -êgui I’A., terra An-Prunuc notenbsp;du XII® s., Cartul. de Landévennec 145 v; Le Prunennec Anniv.nbsp;de Trég. 19 v, Quoatg. II, 6 v. III, 10, n. d’ho., a du avoir le mèmenbsp;sens, cf. le lieu de Prunennec, Inv. arch. C.-d.-N., E, p. jo; dansnbsp;Le Pruenec, Le Pruennec en 1601, reg. Quemp. 13-'', Yu est sansnbsp;doute pour u = un. Cf. Favennec, v. fau; avalenneh, v. Aualeuc,nbsp;etc. Prunosen, pi. prunos pruneau Gr., pruneauênn, pi. eu et pruneaunbsp;I’A., pruneau Voc. 1863, p. 24, voir celt. VI, 389.
Psalm psaume, m. : heman H 33, try 25; salm, pi. ou, van. èü Gr.; psalme, pi. -meu I’A.; psalmér, salmêr psalmiste Gr., psalmernbsp;YA.; salmi psalmodier, salmenni, cana salmennou « chanter desnbsp;injures de liarangeres » Gr.; psauter psautier D 74, pi. iou 76;nbsp;psautier 70, pi. ou 69; salter Gr. Voir Diet. étym. v. salm, sauter.
Puch e hueile, Puchue^le, voir peuch, quehez}.
Puer : aual puer « pomme douce, 1. malomellum » Cc; aual douce, 1. malomellum; guezennaualoupuer, 1. malomellus Cb v. aual.nbsp;Prob. différent de aaual-per pomme-poire Nom. 68; il est douteuxnbsp;que ce soit une faute pour huec. Correspondant du gall, per doux?nbsp;Lard poer gras a lard Chal. ms, peut venir du haut breton pouernbsp;pore, cf. Sébillot, Traditions... de la if*® Bret., II, 82.
Pugneiz(Le'), n. d’homme, xv®, xvi® s., Nobih; puignesen punaise Nom. ; pugnes aposmme Maun.; voir bescul, p. 60.
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quei'un coup (voir p.'iqS), d’oü a lelah au dépourvu, a Timpro-viste Chal. ms-, voir Lacher, Urk. Spr. 319. Lax^ m., pl. ou, iou Gon., est en tréc. leis coup, las dornan troupe de batteurs de blé,nbsp;etc. Rev. eelt. IV, 160, pl. lajou-dorm, Bomhard Kerne 20; Ie pet.nbsp;tréc. lajaf coups (de cloches), séances (de travail) ==nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cf. gall.
llathaid mesure d’une verge. Citons eticore Ie compose goulaxenn latte, pl. OU, goulaxpu, goulax, en van. glouahenn, goulahenn pl.nbsp;glouahëu, glouah, goulah Gr.; goulaxa, van. glouahein, goulahein latternbsp;(garnir de lattes), goulaxa aiguiser, affiler (une faucille, une faux)nbsp;Gr., de *vo-slatt-.
Le pet. tréc. glasten f. baguette est peut-être qelastrenn influencé par glastennenn chêne vert Gr.; cf. glastren, garxrglastren « branchesnbsp;de chênes, jeune bois qui vient sur souches, et qui garnissent unnbsp;fossé » Gr.
Qelavar disert Gr., voir helavar.
Qèst pl. OU ruche Gr., kést, kesten id., léon. kesten certaine mesure de grains, et vaisseau ou corbeille a mettre Ia paté Pel., Mstnbsp;f. corbeille, panier, ruche Gon., er resteu les paniers L. el l. 94; hornbsp;chestenhou nos ruches Truh. 29; v. bret. eest boite, corbeille, gall.nbsp;eest panier, panse, eesten petite panse, corbeille, du lat. elsta. Ques-teuc dans Kerguesteuc en 1477 Inv. arch. Fin., A, p. i3 = gall.nbsp;cestog enflé, ventru; qèstad ruchée (d’abeilles) Gr., kestat, kestadennbsp;ruchée Pel., késtad corbeille ou ruche pleine Gon., gall, cestdid ven-tréeffertó, kestal ramasser les abeilles dans la ruche Pel., késta mettrenbsp;dans une corbeille ou une ruche Gon. Pel. a sans doute raisonnbsp;d'identifier a ce hêst avec le sens gallois de « ventre » (cf. I’angl.nbsp;chest), le bret. kest qui « se dit des vers qui causent des douleursnbsp;dans les intestins »; Gr. écrit qèst « vers qu’ont les enfans, et plu-sieurs grandes personnes »; terxyenn qèst fièvre de vers, lousou qestnbsp;poudre a vers; Gon. voit dans kést un masc. plur., mais il ne connaitnbsp;pas d’autres expressions que celles de Grég.
Qeur-eljcg pl. qeureugued saumon coureur Gr., keüreük m. Gon.; on peut ajouter Tachen-Crec’h-Queurec n. de convenant, xviii'^s., Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., E, p. 37. M. Loth explique qeur-eucg, Rev. eelt. XV,nbsp;99, par un composé qui serait en gall. *cawr-eog « saumon géant»,nbsp;cf. cornique caur-march (cheval géant), chameau; voir ehoc et
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Urk. Spr. 84. Mais la première syllabe a bien pu prendre la voyelle de la suivante, voir ebeuh, Oueurec s’expliquerait comme neubet denbsp;nebeiit, neubeut peu, voir penaux. A son tour, *quer-euc rappelle her-lus, helus, pl. kerluset loche de mer en bas Léon Pel.; coniposé dunbsp;V. fr. Ills brochet, cf. lusenniq carpeau Goësb. 19? Voir Ouefurus.
Qevatal équivalent, équipollent Gr., kévatal pwponionné, égal Gon., kevatal, cornou. kavatal égal, scmblable Trd; du v. br. *com-attal, peut-être même déja *camattal, composé de attal gl. (reddet)nbsp;uicarium; voir cóuffabrenn.
Qévre pl. OU lien de gerbes de blé, de bottes de foin Gr., kefre, hevre Hen des deux batons qui composent un fléau, et tout autre liennbsp;qui joint deux choses Pel., kévré, kéfré m. Hen en général Gon.; v.nbsp;irl. cuirnrech Hen 872, gall, cyfrwy selle; voir ere, queffrysa, rum.nbsp;Diet. étym. 404; Be^^. Beitr. XIX, 63; Urk. Spr. 233.
Qib, pl. OU « les boetes de fer dans Ie moyeu » Gr., v. charrette-, hib eerde de fer qui garnit l’intérieur du moyeu d’une roue; et ennbsp;général tout eerde interne Pel.; Mb m. id., et boite, cóque, potnbsp;Gon., pet. trée. kib f.; kibaii eur rod mettre Ie eerde du moyeu anbsp;une roue; gall, cib m. eoupe, gousse, v. gall, talcip tonneau, irl.nbsp;tailchube; du lat. cupa, cf. moy. br. quibell cuve, f.vn guibel unenbsp;tine oü 1’on nettoie les ordures Nom. 157; pl. quibellou étuves 319;nbsp;quibêll pl. eu cuvier, guirann quibellac cuvier, verre large, quiballicnbsp;f. cuvette l’A., Sup.; qibellicq cuveau, qtbellad pl. ou, van. éü cuvée;nbsp;qibéllat baigner, -ellat se baigner (dans la maison), part. et-, qibellernbsp;baigneur, ty-guib'ell, qibellec’h, pl. you maison oü il y a une baignoire,nbsp;maison a bain Gr.
Qivygea tanner, aivYG tan, aiVYGEUR, -gèr tanneur, qivygére^, -géry tannerie Gr., kivicha, kivija tanner Pel., Gon., kivich, Uvij m. tannbsp;Gon.; kxr auset, quiffiget « cuir accoustré » Nom. i\%-, quiuigea tanner, -ger tanneur Maun., kivicher, kifijer Pel., gall, cyffeithio tanner, cyffaith tan, cyffeithiwr crwyn tanneur, du lat. confectio, cf. con-fector coriorum corroyeur. Sur Ie v breton, qui a fait supposer unenbsp;autre origine. Ét. gram., I, 22, voir Rev. eelt. XIV, 310, 311. Onnbsp;trouve en bas latin affaitare, ajfeitare tanner, ajfectator tanneur,nbsp;v. fr. affaiteur id., afaitier arranger, préparer, affait tannerie; auj.nbsp;affaitement manière de faconner les peaux a la tannerie Littré; de
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la Laffeter reg. Guing. 97 v, Laffetter 100, En Naffeter 77, Le Naffeter 66.
Quae. Qaèa, van. qaeih fossoyer, enclore un champ de fossés
I.
Gr., haiin faire ou rétablir les hales, relever la terre du fossé sur la haie, van. caiein, caiat Pel., cayatt l’A. Kaeat ou^ résister, s’opposernbsp;a Nikol. 705, 730 peut être le même mot et différer de qya, voirnbsp;qiiy. Qaëer, van. qaour fossoyeur, faiseur de fossés Gr., gall, caewr '.nbsp;Voir to7, quea, Chrest. 194, Urk. Spr. 66.
2. Quae, voir quea.
Quaer ville. Karicg petite ville, karyad pl. ou plein une ville de monde Gr.; keriadenn f. petit village Moal. Voir koer, ploue; Rev.nbsp;celt.XY, 384; Chrest. 194; M. lat. 142; Urk. Spr. 74.
Quae^. Va c’hès mon cher Rimou 8. Plur. du nom : ar guei:{! van. crgueih! les pauvres gens! Gr., = gall, caith captifs, cf. Rev. eelt.nbsp;XIV, 307. L’adj. peut varier : péauryen gueiz^ ou gua^, de pauvresnbsp;gens Gr. En van. on confond parfois le sing, queah et le plur. queih :nbsp;ineaneu queah pauvres ames Guetx. Guill. 46; en dud queih rime ennbsp;eah, 88; ur heih pehour 10, cf. 56, ur gueih vatéh une pauvre servantenbsp;147; meheaih hugalé Choas 210, hou kaih bugalé L. el l. 20, sing, énbsp;gaihprisoner 2cf. degre^, p. 150. Pel. donne le plur. double keispu,nbsp;keixiou, et le fém.= cornique caifer servante. Voir/erl;, p. 359.nbsp;Pet. tréc. paour ké^iq pauvre chéri, paour ké^ Tone, paour kerpk Touenbsp;litt. « pauvre cher de Dieu », cf. Rev. eelt. VII, 39; ké^an caressernbsp;un enfant, le toucher i peine, au lieu de le frapper. Quae^net misèrenbsp;semble identique au gall, caelhnawd captivité, de *-nat, ce qui con-tredit la comparaison proposée v. monet. Peut-être l’w provient-ilnbsp;d’un autre suffixe, cf. qcegnex, misère, chétiveté Gr., kaëznex_ Pel.,nbsp;héa^nei, ké^nei f. Gon.; voir mat, p. 397; poax_, quer.
Cette terminaison est tirée de *-nacta Êt. gram. I, 60; cf.
847, oh. il feut retrancher goyun-e^ et quejf-rin-e:^. Une variante plus ancienne -nae^ se montre dans eufnaez^ douceur P 219, et dansnbsp;le cornique medheenaid médecine. Celui-ci n’est pas identique au gall.nbsp;meddyginiaeth, dérivé du lat. medicina; le bret. moy. me^egniez^,nbsp;medecniei semble un compromis entre ces deux formations. Les suff.nbsp;-neiamp;t -nie^ alternent dans laournes lèpre G. B. I, I, 256, lornie^nbsp;Trub. 250, lorgnei 285, voir lofr; cf. gall, gwas-an-aeth service, gof~
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an-iaeth métier de forgeron. L’une des origines de Vn de -n(i)ae^ apparait dans Ie moy. br. autrome:^, entronie^ seigneurie, van. eutru-nieh,= gzW. athroniaeth enseignement, philosophic, voir autrov; cf.nbsp;bret. moy. autroumz, seigneurs, etc.; la formation est la même quenbsp;dans Ie v. irl. nóidemcht enfance, de nóidiu, gén. nóiden enfant. Lenbsp;genre masculin de entronie^ n’empêche pas ces explications, et il n’ynbsp;a pas lieu de séparer, pour la même raison, hirne^m. longueur Gon.,nbsp;des autres noms bretons en -wq (cornique hirenath longtemps); lesnbsp;deux genres existent en gall, et en bret. dans d’autres dérivés denbsp;-act-, voir 846; Rev. eelt. V, 125. Le suff. -n(i')ei alterne avecnbsp;-n(i)ach : autrouniaig seigneurie Nom. 228; hudurne^ saleté Gon.,nbsp;Truh. 230, udurne^ Ball 95, hudurnaig IRom. 262, hudurnyaich Gr.,nbsp;voir meur, p. 413; mastronye^, mcestronyaich autorité, maitrise Gr.
Ces deux derniers mots paraissent devoir leur terminaison au syn. autronie^-, il en est de même du corrélatif goasonie:{ hommagenbsp;C, gwaxpunie:{ Truh. 331, goa^ounye^, goa:{ounyaich Gr. Je ne croisnbsp;pas que meastrouny maitrise Gr. soit de même le reflet d’un anciennbsp;*autroni,= gsW. athroni, voir gourfauterecat; la terminaison -oni pro-vient surtout de formations comme glout, Glouton, d’oü gloutoninbsp;gloutönnerie; feil, felon, d’oü fellony félonie.
Le moy. bret. furne^ sagesse, est en tréc. vurnes, ce qui contredit le vtLn.furne Gr.; 1’A. donne furnéss qui ne peut pas s’expliquer parnbsp;*-naeth. Mais ce sont, je crois, deux adaptations du léon. furne^,nbsp;erronées paree que le vannetais n’a conservé nulle part ce sufflxe,nbsp;dont il eüt fait *-neah, *-neh. Le cornique furnes est récent, et doitnbsp;provenir de *furneth, cf. folneth folie. Voir ancoffhat, lousder, muti-laff, et Urk. Spr. 65.
Quaexpur 1. pubes C, queagour Cc, que^our Cb v. crib.
Quaffet trouvé B 391 (inf. cajfout)-, ind. pr. queffe^ B 393; queff 481, J 119, quef 106, N 352; queffet B 575, queffit (rime a credet)nbsp;J 5 b, quefitlt;)-, queffont B 466-467, var. quefont, J 215 b; prét. quif-fys 189 b; fut. quifif 160 b; 2quot;= pers. quify B 506*, quiffy 519, pl.nbsp;queffet 59, J 190 b, 202; cond. quaffenn B 742, quaffen J 191; quaffechnbsp;B 364; queffent 586; inipér. quifit N 1421.
Qualan moe le premier mai P (Diet, étym., v. kalander')-, quel an goua « le jour de tous les saints » Nom. 226.
-ocr page 246-522 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Oualet dur, fatal J 32, B 332, qualetder peine 359, qualether 327.
Ouannat messager Ch.
ij
Quarc clianvre, en 1327, Chrest. 199; sleur... de Botcoarh en 1586, Inv. arch. Mort. V, 574; van. coiiarh, coarh m. Gr., couarh,nbsp;pl. eu l’A., koarh i s. L. el l. 26, koerh 34; coarhecq. pl. -egueiinbsp;chenevière Gr., coarhec f. Chal. ms; er horaer Ie pinsonZ. el l. 24nbsp;(de *coarhaer, cf. canaher chardonneret Gr., pet. tréc. kanapdr);nbsp;V. bret. coarcholion gl. canabina; couarcou guirlandes; cornique Mgrnbsp;chanvre, gall, cywarch, gaél. córcach; gall, cywarchog de clianvre,nbsp;gaél. cbrcaich. Pictet, Origines indo-européennes 2= éd., I, 394, 395,nbsp;décompose ce mot en co- *varc-, gall, givarch couverture, tegument, V. haut all. werih, auj. werg étoupe, de laracine var- couvrir;nbsp;M. Stokes préfère la rac. verg- faire, Urh. Spr. 273. Voir cour^, coa-bren, etRev. cell. VII, 312-314.
Quarell querelle, 1. querela Cc v. cleni; carell D 114, querell 178, van. qarell m. et f., pl. éü querelle, qarellein quereller, -Hour unnbsp;querelleur, -Uns querelleux, qui aime a quereller Gr. (voir querellnbsp;au Diet. étym.). — Quarter (fièvre) quartaine Cb, an der:(yenn gartellnbsp;la fièvre quarte, cartel m., carter, pl. you quartier, cart pl. ou, van.nbsp;éü quarte, mesure de deux pintes, qartad m., pl. ou quarte pleinenbsp;Gr., cartatt m., pl. -adeu l’A., voir Diet. étym. v. cart, carter', quar-turun Cartul. de Quimperlé Chrest. 223, cartouronn m., pl. ou Gr.,nbsp;carteron l’A. quarteron, quart, du fr. Pour Ie traitement de cettenbsp;finale -eron, cf. chapporon, v. chapell; chaudouron G, Gr., van. chodronnbsp;« cliauderon » Gr.; laqepod, van. laqoupod Qsufiex Gr.; voir Pléiou,nbsp;porchellic.
Ar quatuerou les Quatre-Temps D 73, qotuërou, van. qoartualéü, en hoariualéü Gr., er hortualeu en 1693, Chrest. 332, cortualeu l’A.,nbsp;emprunt savant au lat. quatuor. M. de la Villemarqué a cru trou-ver Ie sing, de ce mot sous la forme coutuer dans des vers datés denbsp;1472 (Bibl. Nat. ms. 1294 de l’anc. fonds lat.), qu’il a publiés. Buil.nbsp;de la Soc. Archéol. du Finistère, V, 42 :
Gruet eu torn heb chom an coutü Goiide dïliin an siiiciin guennbsp;Breman «3 guellet guelet sclernbsp;Na gueu quet ter map an Spernen
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et dont il a proposé, p. 44, la traduction suivante : « Ce volume a été fait (ou achevé) sans omission des Q.uatre-Temps après Ienbsp;lundi de la semaine des Rogations. A présent vous pouvez bien voirnbsp;si Ie fils de l’Epine est expéditif ». Mais c’est la un distique, et nonnbsp;un quatrain; couhl doit rimer avec dilun et su^un, comme scler rimenbsp;avec ter et Sper-nen. De plus, hep chom n’est connu qu’au sens denbsp;« sans s’arrêter » (P 131, 148). Enfin a I’avant-derniere syllabe dunbsp;premier hémistiche on attend une rime en om (cf. Diet. étym. v.nbsp;barn). Je suppose, en conséquence, que coutü est mal lu pour comü,nbsp;c’est-a-dire comun, et que la ligne signifie litt. « Ie tome du com-mun (i. e. ce volume de 1’office ordinaire, cette partie du bréviaire)nbsp;a été fait sans interruption ».
Quaserch. Casarch grêle Nom. 221; caxfirc’hi grêler, faire de la grêle, caxftrc’het (blés) grêlés; amser caxarchus temps sujet a donnernbsp;de la grêle Gr. Le c'h vient prob. de l’analogie de ere’h neige; voirnbsp;Urk. Spr. 74.
Quasi modo (mot souligné), la Quasimodo EI 53, Quasimodo D 81, Voc. 1863, p. 37, Casimodo ni. Gr., 1’A., du fr. On lit quasinbsp;quasi, presque D 35, 103, Choas i8é, etc., coTp Mo. 7ns 115; voirnbsp;maru, p. 396.
Qua^c envoyer Cb v. leuTjijf, quacc conduire J 98, envoyer qqn B 136, quacc en maes faire sortir J 220 (^cacc C); part. quacet] 174 b,nbsp;quac^et B 619; ind. prés. quacc 624-625 ; impf. quacent J 123, prét.nbsp;quac^as B 333, quagas D 187, a quaegas da vittaff il l’envoya cher-cher 189; fut. quacif ] 124 b; impér. quaere B 645, i''® pers. pl.nbsp;quetgcomp'Pl 1381, 2^ quec:(et'B 618, quecet ] 98, quecyt 165 b, quycitnbsp;78 b.
Quea va! Jér. v. kei; J 100 b, v. i (avec variante que), et 198, oü i’ai indiqué une rime en a qui n’est point certaine. La formenbsp;quae est plus fréquente; Pel. écrit qude dans deux passages de Gw,nbsp;lisez quae. Quea n’est pas suspect comme on l’a cru (Beitrdge de Kuhn,nbsp;V, 347) : c’est le léon. kea. On dit en tréc. ké (et aussi hés, Rev.nbsp;eelt. XI, 459), en van. quei, Gramm, de Guillome, 85, kei Livr bug.nbsp;M. 12, quaï, Choége nehué a gannenneu, Vannes, 1829, p. 140.
II n’est pas probable que quea vienne immédiatement de quae, par suite de la métathèse étudiée au mot lech; car ce phénomènenbsp;n’existe généralenient pas pour ae final.
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Ainsi Ton a en breton moderne aussi bien qu’en breton moyen brae « broye, instrument pour broyer Ie chanvre »; dalae tarder,nbsp;diffrae rapide, esmae émoi, essae essiLi,gae gai, tnae mzi,pae paye, saenbsp;robe. Les variantes de prononciation en bret. moy. (et mod.) sont :nbsp;e, dale, auj. id.; a, esma (ne t’)émeus (pas), essa essai (auj. id.);nbsp;et oa, lorsque ae répond au fr. oi ; estnoa. Grég. en citant, s. v. faire,nbsp;une forme léonaise séa robe, était peut-être influencé par son explication inexacte de qéa et réa. II donne qaé et qéa quai; qéa semblenbsp;provenir du plur. qéaou, variante légitime de qaëou. Yoir fae.
A final alternant avec ae est fréquent surtout après Ie son o : moy. br. goae et goa malheur! cornique et gall, gwae; ioae et ioanbsp;joie, Monioae Montjoie, m]. joa, joe (voir Genouefe'). Sur une exception apparente a cette loi de prononciation, voir rae. ¦
Cette régie ne s’applique pas a la conjugaison en moyen-breton et en léonais moderne. Exemples : moy. br. groae Cathell ^,grae,nbsp;grea, (rea D 35, 187) il faisait, léon. grea, tréc. groé, gré; yae, ye,nbsp;yea (Cathell 4, pazea D 190) il allait, léon. iea, tréc. ié-, léon. lekeanbsp;il mettait, tréc. lake, de lakae; ankounac’hea il oubliait (tréc. ankouae,nbsp;ankoue'), etc.
Ceci s’explique par l’analogie d’autres formes verbales oü la méta-thèse de ae en ea était régulière : yea il allait, d’après léon. (y')eann, {y')eas, (j)eamp, (j)eac’h, {y)eant; eant ils allaient NI 224; pa s^eannbsp;quand j’allais, e^an r. an j’allais D 139, cf. eax, il alk Cathell 4, 19nbsp;(fl yez^ 19, 33), de ae:^, gall, aeth; eat allé J 201 b, P, D 124,nbsp;164, grea il faisait, d’après léon. greann, etc., cf. moy. br. grear onnbsp;fait (Cb, V. contrei, venini), groear Cathell 33; great fait Cathell 22,nbsp;28, 29, cf. 5 (grtat), groeat 4, graat 5 -, great on faisait, gread Cathellnbsp;34; léon. lekea il mettait, d’après lekeann, etc., cf. lequear on metnbsp;Qb V. armaff, bacinet, pellenn, pinuispgaes:^; lequeat mis Cathell 3, 5,nbsp;laqueat 5, 16, 32, 35, etc. On lit lequea et pellea'il éloignait Intr.nbsp;158; nagassean-me quet nep ho cassea « nonne qui oderunt te .. .ode-ram » Heuryou 497, etc.
Quae, val ne serait done pas devenu quea sans 1’influence d’une forme verbale voisine. On ne peut guère songer a l’analogienbsp;générale des imparfaits en ea (3“= pers.), et quae est Ie seul impératifnbsp;2® pers. sing, en ae. II est probable que quea est une imitation d’unnbsp;moy. br. *queat pour *quaet allez = tréc. két, léon. kit (^qiit Gr.), cf.
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cornique kewgh. Ce verbe breton est défectif et n’a pas d’autres formes.
C’est ainsi que la diphtongue ea, s’étant produite phonétiquement b. la 2^ pers. du plur. des conditionnels, comme rac na veac’h de peurnbsp;que vous ne soyez, D 162, ra:{ raffeac’h plüt a Dieu que vousnbsp;fassiez, Gr., y. faire, a passé quelquefois, par analogie, a la 3® pers.nbsp;plur. du même temps : evit niiret na losqueant (tirer les tisons dunbsp;feu) pour empêcher qu’ils ne brülent, Gr., v. detiser.
Quejf. Queffara^re n. d’ho., xv*quot; s., Nobil., cf. moy. br. laiara^r queue de la charrue; quifiou souches Nom. 99, qeffyou, qivyoii Gr.,nbsp;Kerguefiou convenantarch. C.-d.-N., E, p. 74, d’oü les collec-tifs Pare et Prat-an- Queffioec, pieces de terre 72, Pare- Quiffioetnbsp;39; kéfeu souches L. el l. 64, kefeu troncs 150; quéveu, quiveu, sing.nbsp;quéff tt quiff l’A., ce dernier peut être un ancien plur., cf. Rev.nbsp;eelt. XIV, 308. Le sing, nouveau kiffien souche, biton, Nikol. 768,nbsp;kiffienn f. 261, indiquerait un autre plur. cf. brinienn, treidieenn,nbsp;voir degre:{, p. i'yo; goa^yen oie, de. goa^, plur. de goa^ Gr. Pet.nbsp;tréc. kef Nédelek buche de Noël; keven f. baton. Kéfia emmenotter,nbsp;mettre les menottes Gon.; kefiada « pousser des racines, parlantnbsp;de l’avoine qui semble gelée » Trd.
Queffelecq bécassine (de mer) Nom. 41, quefe- bécasse 40; kefellec, -Hoe, pl. -eghet Pel., queuelee pl. -egui Chal. ms; kefellega drassernbsp;aux bécasses Pel., gall, eyffyloea; Trd donne kefelekaai.
Queffelin coude C, cornique cevelyn; qeffelinad coudée Gr., quiuilinat Maun., gall, cyfelinaid; voir eouffabrenn.
Queffin. Pe da quivin hiny (le dimanche après l’octave de S‘ Pierre et S* Paul), jour oü (fut consacrée 1’église cathédrale de Léon)nbsp;D 194.
Queffni. Qifny, qinvy, qeony, van. qinivy, qinvy mousse d’arbre Gr,, quifny Nom. 98, qiiiuini Chal. ms; qinvya, van. qivinyeih senbsp;couvrir de mousse, qinvyet, van. qivinyet moussu, (face) austèrenbsp;Gr. Voir man 2.
Queffnyt (toile d’)araignée Cb, Cc. M. S. Evans doute de l’exis-tence du gall, cyffiniden.
Queffrann. A vn — heguille « a vne part et a lautre » Cb w. anneil, comme si le mot était masc.; qiieaffrann Cms v. hep; quefrenH 56;
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f. ; teir D 18; qvefren iG, a queffrenn de la part de (Dieu) 188, ci quefrenn 190, a queffren 106, eux a quefrenn 187; accepty a quefrennbsp;mat prendre en bonne part 97, queffren {la) partie (intéressée) 109,nbsp;an diou quefrenn les deux parties contractantes 145; kevren pec’hedusnbsp;(innocenter) la partie coupable Trub. 152, he ghevren sa partie, sonnbsp;contradicteur 154; pi. quefrennou Catech. b 7 v, D 145, Nom. 223.nbsp;Qeffranni lotir, partager Gr., gall, cyfranu; q.effrannour lotisseurnbsp;Gr., gall. cyfranwr\ voir Chrest. 198.
Queffret ensemble C, quevret (Dieu et homme) a la fois Choas 15; kévrédigex_ f. accord Gon. Le v. br. di-cofrit sans participation estnbsp;expliqué par *co-sret, irl.. sreth rang, lat. series, Vocab. v. bret., v.nbsp;difrit-, Urk. Spr. 306, 307; cf. Ét. gram. I, xv. Voir quen i.
Oueffrysa épouse P 259, quevrisa celui ou celle qu’on veut épouser, Le sacré collége de fésus 126, 127, s’expliquerait par *com-rig-s-{i)samos,nbsp;d’un thème *com-rig(J)s- lien, cf. qévre-, voir bihin, et Rev. eelt. X,nbsp;351, 352; XVI, 121, 131. On peut supposer aussi un v. bret.nbsp;*com-rith-sam, cf. v. irl. cuimrechta gl. alligatus, ou encore *co-frit-sarn dérivé de queffret, comme nessa prochain, v. irl. nessatn, de *ned-samos, Urk. Spr. 191.
Queflusq niouvoir Cb v. gueruell; quefflusq v. excitaff; qeffiusqus, qefflusqapl, qeulusqapl mobile Gr.; xoir couffabrenn, lusqu .
Quefurus xvi® s., Nobil.; le premier u était peut-être la con-sonne v, ce qui permet de comparer qeureusen, pl. qeurus anguille, qeurusa pêcher des anguilles, en bant Léon Gr., curtis, sing, curusen,nbsp;curven anguille, petite anguille, pl. curuset, en Léon Pel.; léon. keü-ru:{ espèce de petite anguille, sing, keuruzen, pl. -nnou et keüruz^,nbsp;kuru\ Gon. De com-, co- et riixp tamper Gr., Ricou 104, tréc. ruxpnnbsp;glisser, moy. br. ruset trainé ? Qeur-eucg doit être différent.
Queguin f., pl. ieu cuisine l’A., qeguin, pl. ou, you; van. qeguein, qiguin Gr.; qeguiner, -neur, -notir, f. -es cuisinier Gr.; qeguinannbsp;en tréc., léon. -nat, van. -neiii cuisiner Gr., pet. tréc. kiginan, cf.nbsp;gall, cegino.
On peut rattacher a la même racine latine qeusteurenn, qustern, pl. OU galimafrée Gr., keüsteüren f. mauvais ragout, mets mal apprêténbsp;Gon.; cf. esp. cocedura cuisson?
Quehci B 18, voïï quellaff.
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Quehe^l. Chetu quea^liit hoda^lou D 175, lis. quea:{l, list void une nouvelle, cessez de pleurer; qéhe:(l, pl. aou, ou Gr.; kehe^l pl. ou,nbsp;lou pl. kelaouou Pel.; kei, kéel, Mal m., pl. kélou, kéélou, Malou, kélaou,nbsp;kéléier Gon.; qiie^elou Gw. v. iaën, quesello 3 s., ms. eelt. 97 Bibl. Nat.nbsp;(S' Gwenolé), f° 29 v (en 1767); guel giielloyo mauvaises nouvellesnbsp;ibid.-, ar gue^ylo 55 v, nr he^elo neve ]z.c. ms 70, ar he:(elou nevé Mo.nbsp;ms 189, he^elou G. B. I., I, 286, 296, M-^elo 236, 254 (he^lo 290,nbsp;368, M^lo-neiue 154). Karante^, a bini e ^ens kelou haman Tamournbsp;dont 11 est question, dont 11 s’agit ld Trub. 113; hn ar c’heloio lirenbsp;les journaux Mi/^ Mari 1863, p. 173. KebeT^a publier, débiter desnbsp;nouvelles, kehe^laer, -Ier débiteur de nouvelles, gazetier, nouvellistenbsp;Pel-; keherlaoiii Pel., kélaoui publier, débiter des nouvelles Gon.,nbsp;keloia annoncer, renseigner Rev. eelt. IV, 158; kehe:(laoüer grzndnbsp;parleur, conteur de nouvelles Pel., qéhe^laouër Gr., kélaouer Gon.;nbsp;qéhe:(laichou nouvelles incertaines Gr. Quexel-, quesell- doit venir denbsp;*queiehl pour qiiehe^l, voir paluhat. Le van. quevèle f., pl. eu 1’A.,nbsp;quevel Choas 154, quével Giier^. Guill. 32, queuel Chal. ms, d’oü que-vellour nouvelliste PA., peut être pour que^yl-, voir be^, ou remonternbsp;a une forme plus compléte *quehue:{l = gall, cychwedl histoire, nouvelle. Yolr peuch, quellajf et Urk. Spr. 296; Rev. eelt. XVII, 103, 105.
Le mot keloii, kelo s’emploie en Trég. pour « si peu » : evit qelo ar pey^ a noa^ pour le peu de mal qu’elle fait Rieou 73, voir Rev. eelt.nbsp;IV, 158; litt. peut-être « pour 1’histoire, l’affaire de », bien qu’onnbsp;puisse aussi voir la Panden mot *eo-lau « si peu » qui a été rem-placé par kenneubeut (gall, cyn Ileied')-, cf. Rev. eelt. VIII, 505. Voirnbsp;quen i.
Quehit si longtemps D iio, quehit ma id. 196, keid a Done (faire) autant que Dieu Trub. 81, ken huel, ker bras, ker keïd (des mon-tagnes) si hautes, si grandes, si étendues 45, quéhèd a am^ér tant denbsp;temps B. er s. 506; keheit aussi long, keit égale longueur Pel.,nbsp;quehéntt luveint PA.; voir quen i, entre 2, p. 214, het. De la keheida,nbsp;keida faire de longueur égale Pel., keida égaler, égaliser Gon., gall.nbsp;cyhydu. Quehidell équinoxe C, cornou., tréc. et van. qéhydell f. Gr.,nbsp;= gall. cyhydol d’égale longueur; voir Chrest. 196. Qedez f. équinoxe en léon. Gr. de *quehede^=ga\\. eyhydedd m. égale longueur,nbsp;équinoxe; Pel. donne kehedeix_, keheddeis, kedeit^, formes influencéesnbsp;par deii jour. Qeded f. id. en léon. Gr. est différent, voir quen i. II
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est possible que keheder, keder Pel., quehedérr pl. -érieu l’A. soit une quatrième formation, de même sens que Ie fr. équateur; l’A. faitnbsp;quehedérr du masc., tout en donnant un exemple oü Ie mot estnbsp;fém. Quehéderac équinoxial l’A., Sup. Voir Rev. Morb. III, 375, 376.
Queiguel quenouille C, qeiguel pl. you, van. qeguil, qiguel pl. yéü f. Gr., keighel Pel., queguile, queguéle l’A.; pl. kegélieu 3 s. L. el l.nbsp;34; tréc. ketel Trd, pet. tréc. kegel; dim. qeiguelicg Gr., kigelliknbsp;Kant. Z.V.^^y; aEiGUELYAO, van. qeguilyadnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gr., keighe-
liat Pel., tréc. keielad Trd, pet. tréc. kegiyaden f., cf. gall, cogei-liaid. Voir 818; Rev. eelt. I, 100. M. Loth ne mentionne pas queiguel dans son livre sur les Mots latins dans les langues brittoniques.nbsp;L’origine latine de l’irl. cuicel est admise par M. Kluge, Etym.nbsp;Weert, der deutsch. Spr., 5'= éd., v. kunkel. M. Skeat tire l’angl.nbsp;cudgel du celtique : gall, cogail baton, et quenouille, ce dernier sensnbsp;serait Ie plus ancien, et Ie mot se rattacherait a l’irl. cuach plier,nbsp;tresser. II est certain que les formes brittoniques ne remontent pasnbsp;directement a *conucula; elles ne s’expliqueraient par ce mot quenbsp;dans 1’hypothèse d’un emprunt a l’irl. cuicel, de *cuncel. Au sens denbsp;b^ton, Ie gall, cogail est parent de l’irl. cüaille id., cf. cuailen boudenbsp;de cheveux, mot comparé a xó/Xo?, Urk. Spr. 89; cuach id. rappellenbsp;v.óyyoq, voir couc’h.
1
Queyn dos C, quey Cms v. bocenn; qéyn 'm., pl. ou, van. ëu Gr., quein m., pl. ieu, eu Chal. ms; kein quille (de navire) Pel.; qéynicgnbsp;petit dos, et burlesquement femme bossue; qéynecq, van. -nyecq quinbsp;a Ie dos large Gr., gall, cefnog; couffr qéinecq coffre de bahut; q.éynanbsp;s’efforcer de soutenir du dos, mad eo da guéyna il a bon dos, qeyna ulnbsp;levr relier un livre Gr., keina prêter Ie dos, plier sous Ie joug Gon.,nbsp;cf. gall, cefnu appuyer, encourager; qeynèr levryou relieur Gr.; keinatanbsp;porter sur Ie dos Trd. Voir Urk. Spr. 76.
Queinyff gémir. M. Zimmer regarde l’irl. edinim, cóinim. je me plains, comme d’origine germanique, Ztschr. f. deutsch. Alterth.,nbsp;2“^ série, XX (1888), p. 273. Une origine celtique est admise Urk.nbsp;Spr. 75, oü sont comparés a tort, je crois, couen (cf. Diet, étym.') etnbsp;amguin (voir ce mot). Le gallo couiner pousser des cris plaintifs, ennbsp;pari. des animaux Rev. eelt. V, 220, répond au prov. couina, quenbsp;M. Mistral explique par l’onomatopée couil coui! cf. xoiCw.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
La finale du bret. flioy. qminuan, queinuoan gémissement, gall, moy. kwynuan, est expliquée, 824, 825, par un sufExe -man,nbsp;OU par Ie mot gall, man lieu; les deux étymologies sont peut-être vraies, selon les cas. Je crois que queintian est plutót dérivé. Anbsp;cóté de cwynfan, cf. cwyn plainte, Ie gall, a cwynofain, cf. cwyno senbsp;plaindre; de même au bret. moy. goeluan pleurs répond Ie gall.nbsp;wylofain. Comparez gall, coelfain bonne nouvelle, irl. célmaine, =nbsp;*coilomania Urk. Spr. 88, et les formations grecques comme
9).£Y40V4, ipiJ.O'noc, Y;Y£|j.ov(a.
De même que -van a été influencé par divers mots : men, dans peulvan, palwen, voir peul; marv, dans tremenvan, tremeinn-varhuë,nbsp;termein-varv trépas, voir Rev. eelt. VIII, 32, 33, il a pu lui-mêmenbsp;supplanter quelquefois Ie mot -va, v. bret. -ma lieu, qu’on trouvenbsp;dans Ie nom géographique Goariva (yo\x discomboe, p. 177). C’est cenbsp;qu’indiquent Ie mot fréquent en bret. moy. estrenua, estrenva actionnbsp;horrible, dureté, misère, écrit estrenuan (rime en a) NI 468, etnbsp;devenu estrenvan détresse Gr. (tréc. esiremvan m. détresse Trd) et lesnbsp;mots peurvan paturage Maun., Gr., cf. gall, porfa (composé commenbsp;en van. perlé l’A., litt. « lieu de pature »); paöués van Ie trépas,nbsp;la mort Pel., cf. cornique powesva repos, gall, gorphzuysfa lieu denbsp;repos, syn. de gorphwysle-, on peut ajouter krênvan tremblementnbsp;Trub. 25, krenvan 55, cf. gall, crynfa. Le gall, dit lui-même ysfanbsp;et ysfan démangeaison, cf. bret. moy. debruan, mod. debron. On anbsp;la même terminaison dans le moy. bret. reposuan repos, reposvan pl.nbsp;OU Gr., repo^van Bali 85 (cf. paöués van), et dans clémvan plainte Gr.nbsp;(cf. queinuan). Voir quen i.
Quel étable. Kal étable, logement des veaux, retranchement dans une étable, pl. kalyou, kaily, kily; kalyad lu'éou m. plein 1’étable denbsp;veaux Gr. (expression mal transcrite M. lat. 147); kei, heil m.nbsp;cloison, retranchement dans les étables; « en Haut-Léon, c’estnbsp;1’étable des veaux », pl. kéliou, kelliou, kill Gon.; haut cornou. etnbsp;bas van. eur hiell compartiment dans une étable pour veaux, mou-tons, cochons, M. lat. 147; queli m., pl. eu, retranchement dansnbsp;l’étable, pour quelque élève l’A.; pet. Trég. kél, m., compartimentnbsp;dans une étable, pour les veaux qu’on veut sevrer. Peut-être y a-t-ilnbsp;eu dans ce mot fusion entre les correspondants de trois mots gallois :nbsp;cél m. cachette, abri (cf. celu cacher, même racine que le lat. celare);
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
cell f. compartiment, celluie (du lat. cella^ cf. donguel profonde celluie. Vie de S‘ Efflam, Loth, Arm. de Bret. VII, 515), et cail f..nbsp;pare, bergerie. Quel a Ie genre du premier, et un pluriel qui con-viendrait mieux au troisième {kaily); voir haël.
Grég. propose d’expliquer par ce mot breton les noms comme Kily-madecq, Kily-march, du Kily, du Guily, etc., « paree que cesnbsp;maisons situées en des lieux de piiturage, et prés des eaux, étoientnbsp;anciennement selon toutes les apparences, les logemens des trou-peaux ». M. Loth compare, au contraire, Ie gall, et v. bret. cellinbsp;bocage, Chrest. 198, 115, cf. Beitr. XVI, 240, 241; Urk. Spr.nbsp;82. Le Nobiliaire a Quilly, xv% xvi'^ s., du Quilly, s'' dudit lieu, xvi«;nbsp;du Quiliou, s'quot; dud. 1. xv®, xvr s.; de Ouiligonan, etc.; l’interpré-tation donnée t. III, p. 257 « crête, revers, croupe d’une mon-tagne », ne parait pas justifiée.
Quilleuere H 57, Qtiillévéré xv' s., Nobil., cf. J iij, vient peut-être de *Quelli-vere, cf. v. br. Bud-uere, Ri-umre, etc., Chrest. 173. On peut ajouter Kilialan n. de lieu, reg. Péd. 83 b, Kylialan (parnbsp;k barré) 29 b, « mons'' Quillialan » II, 33 (1581, 1570, 1639); etnbsp;Parc-an Quiligou piece de terre Inv. arch. C.-d.-N. E, p. 40. Voirnbsp;quellidaff.
Quelch eerde C, qelch pl. you Gr., kelchiou, kelchou Pel., van. qerl m., pl. eü cerceau Gr., querrle, querle eerde TA., pet. tréc. kiertnbsp;m. eerde, anneau, pl. o, a La Roche-Derrien klech anneau Rev. eelt.nbsp;XIV, 272; quelchic petit eerde Cb v. cercl, qelchicg Gr. v. virale,nbsp;gall, cylchig; kelc’hia, kelhia, kilhia, kelia eerder, faire un eerde, ounbsp;le mettre sur un vaisseau, entourer; faire des enchantements parnbsp;des cercles tracés sur la terre Pel., kelchia, kilia, kila par l mouillé,nbsp;van. herlein eerder, cerner, enceindre Gon., pet. tréc. klerian eerder; passer un anneau au doigt de qqn, gall, cylcho, cylchu; quér-loiirr cerclier l’A., Sup., kelcher, kelier enchanteur Pel., kelchiernbsp;Gon.; QuiLLOROu araire, charme Nom. 178, killorou, kilhorou,nbsp;kiliorou roues de charme; tout le devant de la charrue oü sontnbsp;ces roues Pel., « killerou, rouelle », dans « le Nouveau Diction. » Pel. qüilhorou le chariot de la charrue Gr., pet. tréc. kulhoro,nbsp;kuyoro, d’un ancien plur., proprement collectif *cilchiaur cercles,nbsp;cf. moy. bret. yelchier, ferchieur, syher, etc., Rev. eelt. XIV, 320;nbsp;filhyer,filyerp\. defalc’h une faux Gr., felhérr l’A.; irc’hier coffres
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Gon., Hingant Gram. 17; voir Posteuc. Kelch, rapproché du lat. circus, Ét. gr. I, 19, est tiré de circlus, M. lat. 156; M. S. Evans anbsp;pensé a cyclus. C’est Ie van. qmrrle qui représenterait Ie mieuxnbsp;circlus (par l’intermédiaire de *kerhl, voir gouris).
Ouden instruire H 58, cf. 5, 19; ar gudennou les enseignements, conseils Jac. 13; quelenner docteur Cb v. scol; qudenadure^nbsp;enseignement Maun., Cat. imp. 55, qelennadure^ Gr. Quelingnadex^nbsp;enseignement, de qudenn, et quimingade^ message, de quemenn,nbsp;indiquent un suffixe -yad-e^ (cf. gall, cymmynniad legs)- voir disping neus. .
Quelennenn houx Cb; qe- f., pl. ed, un petit arbrisseau de houx; pl. OU, baton de houx Gr.; kelen m. houx L. el l. 62, a Sarzeaunbsp;kelien; qelennecg pl. -egou, van.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;houssaie Gr., gall, celyneg; du
Ouélenec, baron dudit lieu xv®, xvi= s., en fr. de la Houssaye Nobil., « Monseigneur du Quelenec » Inv. arch. C.-d.-N., B, p. 34; dunbsp;Ouelenec, E, 4; de Quelenec, D, 18, et du Ouellenec, E, 42, xvi'quot; s.;nbsp;En Ouellenec reg. Guing. 50, Quellennec reg. Quemp. 10, Quelleneucnbsp;en 1561, Inv. arch. Morb. IV, 244. Voir bai:(ic, gar, p. 253; Chrest.nbsp;196; Urk. Spr. 91; Wharton, Etyma graca, v. yXlvo;, /.X'-vórpo/G;.
Quelfennec n. d’ho., xviii^ s., Inv. arch. Fin., B, p. 183; n. de village, Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 79; semblerait dérivé de kelf,nbsp;voir ce mot; mais Quelfenec, village du Morbihan, s’appelait ennbsp;1456 Ouilvennec, et en 1423 QMf/^MCTwer(Rosenzw.), cf. Chrest. 198.
Quelyen mei mouches a miel Nom. 47, cf. B 266; voir quilleguy, Chrest. 196 et Urk. Spr. 94.
Quellajf CmYiUI 30; quehez^P 18. J’ai traduit « adorer »; mais dans les deux cas Ie mot est précédé de da, qui peut former avec lui unenbsp;prép. composée signifiant « envers, a l’égard de ». Un y exemplenbsp;moy. bret. est quehela, glose marginale de en andret a l’égard de,nbsp;Catech. f. 8; pour ia quehela, conime Ie montrent Maun. ; daguehélanbsp;envers; et Pel., v. cahel : d’a-gahela dei:{ meurs aux approches dunbsp;mardi gras. Cf. da gaout, de gé vers Rev. eelt. XI, 189, et pournbsp;l’aphérèse de da, bourcé id., voir poursuif, hubot. Grég. cite commenbsp;suranné qéhéla honorer, qu’il emploie pourtant, v. avarice, pournbsp;« rechercher avec soin, aimer ardemment »; Gon. a kééla recherchernbsp;avec ardeur, adorer, kééler celui qui recherche avec ardeur, adorateur.
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kéélidige:{ adoration^ kéélui adorable; on lit kéela 2 s., soigner Trub. 8, 71, servir (Dien et Ie monde) 113, honorer, adorer 28, kêlanbsp;340, 343, kêler adorateur 344. Ce mot est a séparer de quehe^l nouvelle, qui donne lieu a des verbes de sens tout différent. Je croisnbsp;qu’il faut écarter aussi kehe^la tenir Ie petit manche de la charrue,nbsp;qui est en avant, pendant que la charrue laboure la terre Pel., denbsp;*co-sagetl-, voir hoeT^l. Le 3; dequehe:^ B 18 doit être une faute pour /.nbsp;J’expliquerais ce mot par *co-selg-, cf. gall, hel, hela drasser, cor-nique hella, helhia; voir emholch et Rev. eelt. VII, 157.
Quellec (An), n. d’ho. en 1477, Inv. arch. Fin., A, p. 14, Le Q. Ann. de Trég. 33 v, xv® s., Nobil.; Callec reg. Péd. 7 b, 18 b,nbsp;28, 38 b, 61, II, 5“^ b (1566, 1568, 1570, 1572, 1576, 1589) syn.nbsp;de callouch, cf. hoh qellêc verrat l’A.; voir carrec, p. 99, castr,nbsp;p. loi; quellidaff, Chrest. 194 et Urk. Spr. 72.
Quellidaff germer C, quelidaff Ch v. brouc^aff-, quellida Maun., kelidein L. el l. 8, clidein l’A.; kellidére^ m. germination Gon.;nbsp;QELLiD germe Gr., hellid m. Gon., clidd, clid m., pl. en l’A., cliddnbsp;enn üi germe de 1’oeuf PA.; de quel dans bihuë qnel tout vif Chah,nbsp;bihue-kall l’A., cf. cluï germe d’un oeuf Nom. 37 (vy, üy oeuf 37),nbsp;cluy Gr., klui m. Gon., dt*kel-ui-, qilhégiiex_ germe d’un oeuf Gr.,nbsp;kilégez^i., par l mouillé Gon., de *queliegae^, dérivé de *queliec qui senbsp;trouve peut-être dans le n. d’ho. Le Quilliec, Inv. arch. Morb. B,nbsp;P- 47^ 53 (ou cf. Quilliou, voir quel). Grég. a comparé qellida a qellnbsp;testicule, voir Quellec-, hellid est tiré de halc'h, kali testicule Êt. gr.nbsp;I, 56, ce qui ne parait pas exact, bien que l’A. donne clidênn f.nbsp;comme syn. de quêll m. (gall, caill).
Je doute que kale halt ce sens (cité encore Rev. celt. XVI, 355). Pel. parait ne le lui attribuer, v. caill, que par suite d’une faussenbsp;étymologie de calloc (cheval) entier, qu’il écrit k cet effet calc hoc,nbsp;tout en avertissant qu’on ne prononce pas ainsi. Du reste, il ajoutenbsp;que « la pudeur empêche de s’informer en détail de ces termes ».nbsp;Gon. peut bien avoir pris a Pel. l’identification de kalch et kali, etnbsp;de même Trd, qui donne kalch « membre viril » comme un termenbsp;suranné, en ajoutant cependant penn-ar-c halc h prépuce. Le Catho-licon traduit calch par « veretrum »; en rochois ce sens subsiste,nbsp;Rev. eelt. XV, 356, ainsi qu’une autre acception, « sac », XVI,
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GLOSSAlRE MOYEN-BRETON
235, qui provient peut-être de I’influence du mot ialc’h bourse; Pel. cite calc h-gheillou (scrotum). Le sens premier de calch et de quel est,nbsp;je crois, « pointe », cf. gall, caly « veretrum », cola, col barbe d’épi,nbsp;V. gall, colginn id., auj. colyn pointe; voir calch, et Rev. eelt. Vil,nbsp;156; Urk. Spr. 81; pour le sens de quel, germe, cf. eghin.
Quelorn seau C, qelornha.qnet pl. you Gr., kelorn pl. kelernamp;t kelor-niou Pel., kélorn m. Gon., pet. tréc. kulorn, kuloren mot francisé dans « deux quélornes », xviii' s., Inv. arch. Fin., B, p. 93 ; pet.nbsp;tréc. KULORENAD f. plein un seau, cf. gall, celyrnaid. L’insertion denbsp;ïe dans kuloren rappelle celle du second i dans chuirinnat. Voir cro-niequou, plastr, et Urk. Spr. 84.
Quelue^ec coudraie C, qelve:(ecq, van. qelhmhecq f. GY.,calvéêc m. l’A. (coet queliien, coei quelu Ghal. ms); qilvid f. id. Gon., kilvid pl. ou,nbsp;mot cornou. Gon., Galve^it n. de village, Inv. arch. C.-d.-N., E,nbsp;77; voir caut. Ét. gr. 1, 56, et Urk. Spr. 92.
Quem délai, réception. Pel. donne kern change, échange, troc; ne d’eus-ket a kem etre^p « il n’y a pas de comparaison entre eux ». Van.nbsp;quemb m. différence, l’A. Gon. a kemm m., pl. ou change, etc.;nbsp;kemma changer, troquer, comparer, égaliser, différencier; kemmurnbsp;dur m. action de changer, etc. Voir campy. Rev. celt. V, 466, etnbsp;Urk. Spr. 79.
Quemener tailleur, couturier C, -neur, f. es Cb, pl. -erien D 107, 112 ; Queméneur n. d’ho. xv'quot;, xvi® s. Nobih, Le Quemener'xeg. Péd.nbsp;117, Le Quenimener 116 (1588); pet. Trég. man er c’hemenerien onbsp;wriat ’« em z.reit, j’ai des fourmis, des démangeaisons aux pieds;nbsp;kemenerik petit tailleur G. B. /., I, 136.
Quemenn faire savoir G, quemén ordonner. Guerz^. Guill. 129; quemeenn f., pl. eu commission l’A., e pe vou reit de oud Er guemennbsp;d’hé harent quand on aura annoncé la nouvelle a ses parents Choasnbsp;85; kémennm., kémennad, kémennadurezi. mandement, ordre, messagenbsp;Gon.; quemennacion recommandation l’A. gt;11 faut ajouter, je crois,nbsp;Quemenet, kemenet, gl. commendatio, dans des n. de lieu, xiiB etnbsp;xiv‘= s., auj. Guémené, Chrest. 196, 197, 136, cf. Quimilidilly D 197;nbsp;latinisé en kemenetum, xiiP s., Rev. eelt. VII, 58. Ce mot doit diffé-rer de kempenet-, voir quempenn.
Quement e nornbr euel e ment « tant en nombre comme en quan-
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GLOSSAIRE MÖYEN-BRETON
tité » Cè; quement ha qiiement tant pour tant v. giiex^', e quement ha maseo en tant qu’elle est, paree qu’elle est D 64; e' quement ma ennbsp;tant que (vous Ie pourrez) Guer^. Guill. 46, a-guement ma Chocesnbsp;87; quement-se a trugare:{ tant de miséricorde D 34; qenien-:{e eeh,nbsp;Gr.; nedeux nemet ar corf a quement d marue il n’y a que Ie corpsnbsp;qui meure D 43 ; quement den a ganeur... ho deve:{ iad toute per-sonne qui nait a un père 27; quement... d les da ober ar pe:{ ma :{eonbsp;obliget evit silvidigue^ é éné celui qui omet de faire ce qu’il doit pournbsp;Ie salut de son ame 87; kement ve klan na varvont ket tons ceux quinbsp;sont malades ne meurent pas G. B. /., I, 20; quement a fauteu tantnbsp;de fautes Choas 124, cf. Barz^. Br. 468; ochement a vertuiiou (sesnbsp;vices seraient) autant de vertus, Intr. 159, anc. éd., be^ae^int... onbsp;chement a lagou ils sont autant de pièges Ail 45; tréc. kemend allnbsp;autant, pareille chose, van. kement ral L. el l. 32, kenwntral 204;nbsp;lacaat da vont var o chement-all an oil miritou doubler tous lesnbsp;mérites Bali 152; om chement hag om hanter-kement notre quantité etnbsp;la moitié de notre quantité Rev. celt. IV, 102; ar quent (lis. quement)nbsp;...ane^o leur quantité D 24; quement-so, ma tant y a que, toujoursnbsp;est-il que T. Ger. 26; qement ha qer bian ma tant et si bietj que Jac.nbsp;104; qement int miT^erabl tant ils sont misérables Mo. 234; kementnbsp;avel mé kar er bleu tant elle aime les fleurs! L. el 1. i6é. Voir quen i.
Quemesq mêler C, qemesqa, qemesq Gr.; kemesc (villa), Kaer-Gemesc, = i'i village du mélange », en 1271, Rev. eelt. III, 412; VII, 58, cornique cymmysc, gall, cymmysg, irl. cümmasc; qemesqailhèsnbsp;mélange qui rend une chose mauvaise Gr.; voir mesca, et Urk. Spr.nbsp;87.
Quemiada prendre congé, s’en aller D 125; (dire adieu avant de) partir, quitter Ie monde 172; 3 syl., 155; fut. quemiado 4 s. 157.
Quempenn il arrange Cb v. couche; inf. qempenn, van. campeenein Gr., kampennL. el l. 16, travailler, apprêter 12, 32, kampenein i66,nbsp;campeennein unir (rendre uni) l’A., kempenni orner Pel., gall.nbsp;cymhenu compléter, orner, mettre en ordre; kempen dans sel pi^ anbsp;kempen oux_ da liierennou regarde de prés et avec attention tes lettresnbsp;Pel., ce doit être un passage moy. bret.; quempen convenablement,nbsp;avec soin D 21, qempenn propre, bien ajusté Gr., campeen uni Chal.,nbsp;gall, cymhen complet, propre; kempennik tranquilleraent, douce-
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ment Nihol. 91, gall, cymhenig vif, insolent; qempended, qempenna-dure:{, qempennidigue:( propreté, justesse Gr., gall, cymhendod; van. KAMPENNOUR arbltre, expert en affaires Gr., gall, cymhenwr celuinbsp;qui orne, etc. Pel. donne kempen propreté, décence, ajustement,nbsp;etc. On peut ajouter kempenet dans « decimas eujusdam Kempenetnbsp;qui est super Gouen Tnou-Barroc » Cartul. de Landéveniiec f. 154nbsp;V, xiii'-' s.; = « (terre) travaillée » ? Voir kempenet. De com- et pennnbsp;tête (cf. fr. achever).
Quempret prendre J 24, quemeras... true^;^ il prit pitié NI 328; quemérein, quemére prendre rA.,,feOTfrrf pris L. el l. 184; quemerahlnbsp;acceptable, quemerediguez prise Cb, qiiemeridigae:^ Cc, qemeridiguegnbsp;Gr., gall, cymmeredigaeth; e^ quemerus prenablement, 1. capaciternbsp;Cb-, Q.EMEREUR, van. -rour celui qui prend Gr., gall, cymmerwr.nbsp;Voir cameras. Diet. étym. v. compret, Rev. eelt. III, 237; XI, 193;nbsp;XVI, 198, 199, 319.
Un autre composé des mêmes éléments com-ber- se trouve dans Kempercorentin, xin= s. Chrest. 197. Oemper Gr., Quimper, d’oünbsp;Oemperyad pl. -ridy, -ris habitant de Qtiimper; qemperyad m. livrenbsp;a épeler, qui s’achète a Quimper Gr., gall, cymmer confluent, irl.nbsp;commar rencontre de vallées, de rivières, etc.; voir Rev. eelt. VII,nbsp;145; Ukr. Spr. 87.
I. Ouen. Ouen... quen tant (par pensées) que (par paroles) H 60; quen gouez_, quen domesticq (les animaux), tant sauvages quenbsp;domestiques D 25. En ce sens, ïn ne change pas.
Quen modest si modeste D 186, quer mat 163, quer meritoar 63; quer buan aussi vite 154, aussitót 62, 191, quer coë^r si beau 164,nbsp;quer studius si studieux 186, quer santel 189; quen lies gues ma aussinbsp;souvent, toutes les fois que 76-77, quellies ma 79, quer lies sin tantnbsp;de signes 15 ; quer leun si plein 45, que lem ha aussi aigu que 152;nbsp;quen notahl-se (une conversion) si importante 189, auj. id.
Quencouls... euel aussi bien que H 20, quer couls D 154, quer-couls 94, A’oil couls... euel 69, couls ha 69, 173 id., voir couloux. De lanbsp;koulsoch ha me (trois frères) qui valent mieux que moi Bartt^. Br.nbsp;223, avec la conjonction (proprement préposition) du comparatifnbsp;d’égalité (cf. allem. wie)-, voir ha 2. L’analogie inverse se montrenbsp;dans ker gla:{ evit rejin vert comme du raisin Bar:{. Br. 316, voirnbsp;Rev. eelt. XI, 183.
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M. Zimmer a consacré un instructif article de la Ztschr. f. vgl. Sprachf., XXXIV, 161-223, comparatifs d’égalité dans lesnbsp;langues brittoniques. D’après lui, leur principale formation en galloisnbsp;moyen consiste en composés de la prép. celtique cum a vee, restéenbsp;comme telle en irl., réduite en brittonique au róle de préfixe, puisnbsp;redevenue mot distinct dans Ie gall, cyn et Ie bret. quen. Le secondnbsp;terme de ces composés peut être : 1° un nom simple, on regardénbsp;comme tel; 2° un dérivé en et, qu’on a cru être un adjectif, maisnbsp;qui était un nom abstrait; 3° un adjectif. La classe et la 3'nbsp;remontent au vieux celtique, et même a l’ario-européen; la secondenbsp;est spéciale au gallois, et n’a existé ni en cornique ni en breton. —nbsp;Je placerai ici quelques observations.
L’unité du point de départ cum- nVst pas prouvée. Cette forme a donné en gall, cym-, cyf-, cyn-, selon la nature des sons suivants;nbsp;M. Zimmer ajoute cy-, p. 199; hywynnet aussi blanc viendrait denbsp;*cuwind- par assimilation pour *cumvind-. Mais celui-ci n’eüt-il pasnbsp;donné plutót kynwynnet} II y avait déja en gaulois synonymie, etnbsp;même alternance de com- et de co-, par exemple dans Con-victolitavisnbsp;et cö-vinnus char (gall, cywain charrier), comme en latin dans con-ventio ttcontio; voir Urk. Spr. 85, 86.
Quant a la transformation du préfixe en un mot breton, sous la form-e généralisée ken (p. 202-204), elle n’est pas a tous égards unnbsp;fait accompli. Le moy. bret. quen, survivant, dans eet emploi, a sesnbsp;congénères quem-, quev-, que-, a donné lieu, a son tour, aux variantesnbsp;phonétiques ker, kei, ke, qui s’échangent quelquefois par analogie,nbsp;voir Rev. eelt. XIII, 358, 359; cette sorte de mutation suppose unenbsp;union intime entre deux mots consécutifs. Elle n’a pas lieu en tréc.,nbsp;OU 1’on dit toujours ken, comme hon notre (léon. hon, hor, hol). Lanbsp;composition reste assez transparente dans les cas comme va quennbsp;fidel mon égal en fidélité, qqn aussi fidéle que moi Peng. I, 122,nbsp;ho ken diavis qqne aussi osée que vous Son. B. /., I, 194, = moy.nbsp;br. ma quen drouc mon égal en méchanceté J 86 b, ma quen fur B 68,nbsp;ma quen garu 574; da quen bilen, da quen vil 269; e quen nohl J 82 b;nbsp;ne cafaf gour he quen flour quen courtes N 188 (construction grammaticale qui revient a oiBsva ai-:?;; bii.6v.\).c'i); he quen glanSll lOi, henbsp;quen pur 170, cf. 260, he quen parfet B 100; hou^ quen iolis B 48.nbsp;Cela se rattache de prés aux composés tels que va chenbroad mon
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compatriote Gr. (^qen-vroad, qmvroë^yad pl. qenvroy:^, qenvruëxy:{ Gr.; kenvró, kenvróad, pl. kenvróiz^, kenvróidi Gon., gall. Cymro'); kempretnbsp;contemporain Pel., irl. comchruth de même forme, etc. Ajoutons lesnbsp;locutions du moy. bret. e quen couls goas un homme aussi bon quenbsp;lui N 1103, hequen brUs paourente^ une misère aussi grande quenbsp;celle-la H 19, voir hep.
Ceci rappelle da seurt servicheur un serviteur tel que toi J 8 b,
sort ordur P 241; e seurt pechet un pareil pêché J 222, e seurt termen une pareille action B 704; he sort ytron une telle dame 218*, etc.. Diet. étym. v. seurt. L’adj. possessif prend, comme dansnbsp;les cas précédents, Ie genre du nom qui Ie suit; ainsi merch e sortnbsp;goat B 217* = non « une fille de son (noble) sang », mais « une fillenbsp;d’un sang (noble) comme celui-la ». La différence avec e quen coulsnbsp;goas consiste simplement dans l’absence de quen-, mais cette parti-cule n’est pas toujours solide : couls veut dire « aussi bien », commenbsp;quen couls (cf. fr. familier « gros que qa » pour « aussi gros quenbsp;cela », voir hubot, p. 324). On peut ajouter quentre caras aussi-tót qu’il Ie voulut NI 177, de *quen quent re-caras, avec l’anciennenbsp;particule du verbe au passé, ro-. Cette dernière n’étant plus comprise, on peut y ajouter d’autres mots du même genre : quentre^ denbsp;quentre -p P 277, qentre ma Gr., aussitót que; mais la nature denbsp;cette formation empêche toujours de la traiter comme les autres :nbsp;elle ne se met que devant un verbe. « Aussitót que moi » ne senbsp;traduit point *quentre ha me, mais qerqent ha me Gr.
Le gall, a Ie préfixe dans des formations correspondantes a da seurt servicheur : dy gyfryw wr di un homme tel que toi. Le bret. possèdenbsp;aussi le composé qen-seurd : va chenseurd mon semblable Gr., honbsp;qenseurt les gens comme vous, vos pareils Mo. 262; van. cansortnbsp;camarade! é gansort son ami Livr bug. Mari 85, 86, 139; au sensnbsp;abstrait tud eus o chenseurt pe eus o oad des gens de leur qualité ounbsp;de leur %e Bali 149.
C’est, je crois, la transformation, sous l’influence du fr. consort, de l’ancien correspondant de cyfryw. H y a peut-être une trace denbsp;ce dernier dans kendere : he gen-dere les gens de son espècc, de sanbsp;qualité Trd, composé de dere, qui a le même sens : he ^ere Trd. Lenbsp;bret. semble avoir confondu en un seul re les correspondants desnbsp;mots gall, rhaiet rhyw (Loth, éd. du diet, de ChaL). La syllabe de
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proviendrait de l’analogie de dereout convenir (voir dere'). On lit hénnes gant Osian... 7ggt; kévéré « celui-la avec Ossian... est denbsp;compagnonnage » Rannou, Ouelgues chants bret. 6 (pour *kevré,nbsp;sous l’influence de ere lien?). Le gall, cynnifer, cornique cenifer aussinbsp;nombreux, de *com-nimer (voir niuer') est un autre exemple denbsp;latinisation : il a du remplacer *com-liaus, resté dans le bret. quennbsp;lies. Le bret. quen couls, de cursus, a de même succédé a *com-ret,nbsp;gall, kyfret, aussi rapide, de ret course. M. Zimmer assimile ce motnbsp;gall, au bret. kévret, p. 198, ce qui est difficile a justifier; voir quef-fret. Quen couls a changé de sens; par une association d’idées qu’onnbsp;retrouve dans le fr. plutót, de plus tót, il signifie « aussi bon, aussinbsp;bien » (en gall, cys-tal; cf. bret. qev-a-tal équivalent). Pour le sup-pléer dans sa fonction ancienne, le moy. bret. a quen ti^, quenii^nbsp;aussitót, mod. qenti^, van. qentéh, qentih Gr., qui appartient a lanbsp;classe (de tiz^ rapidité); quen buhan, mod. cjer huan Gr., a la 3^nbsp;(de buhan rapide, rapidement); le bret. mod. qerqent Gr., tréc.nbsp;henkent, qui rentredans une subdivision de la 3° classe, oü le secondnbsp;terme est un adj. ou un adv. au comparatif (sans terminaison), cf.nbsp;goax, 3, p. 275, 276; catégorie intéressante, en ce qu’elle témoignenbsp;d’une association faite par la langue entre les composés d’égalité etnbsp;les dérivés exprimant les degrés de comparaison. La 2' classe anbsp;absorbé en gall, toute la 3'=, sauf kyndrwc, auj. cynddriug aussi mau-vais, ==bret. quen drouc, cornique ky guêr vel aussi vert que, irl.nbsp;commaith aussi bon, etc. De même qu’au bret. quen buhan répondnbsp;le gall, cyn fuaned, a qerqent répond cyn gynted, de cynt, qui sert denbsp;comparatif a buan et donne lieu au superlatif cyntaf. Cette analogienbsp;n’a même pas épargné entièrement la classe : cystal a unenbsp;variante cystaled.
M. Zimmer a montré que buaned, cynled, etc., n’ont pas par eux-mêmes le sens de leurs composés avec cyn-, si l’on dit gynted pour cyn gynted, c’est par une abréviation mécanique, comme beth pournbsp;pa beth quelle chose (p. 213). Nous venous de voir en breton desnbsp;phénomènes semblables, oü le suffixe -et n’est pour rien.
D’oü vient ce suffixe? M. Zimmer critique, p. 162-168, les explications qu’on en avait données. La chute d’une terminaison er,nbsp;que j’ai supposée v. goa:{_ 3, s’appuie sur quelques étymologies par-tiellement douteuses, et qui ne concernent pas des mots d’origine
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celtique (p. 166-168). Le savant celtiste soutient une cause excellente par des arguments de valeur inégale. On peut lui accorder que le V. bret. costadalt (custos altaris) est incomplet pour costad *alt(or').nbsp;II n’a pas été si bien inspiré en expliquant le moy. bret. unvoan,nbsp;unmoan égal, semblable, par un composé de moan, moen, moy annbsp;moyen, faqon. Les formes un voan, unvoan, unmoan ne se lisentnbsp;qu’au XVII® siècle; antérieurement, on trouve vnuan, un van-, Gon.nbsp;donne unvan, urvan. D’ailleurs ces formes que M. Zimmer a crunbsp;devoir favoriser n’ont que 2 syll., comme les autres. Moan et mvennbsp;sont des variantes rares, et purement graphiques, que la rime et lanbsp;mesure prouvent avoir été prononcées moe-an, moe-en, cf. les notations croet pour croect, croer pour croeer, etc.; le mot est écrit le plusnbsp;souvent moean, et n’est monosyllabique dans aucun texte ni, je crois,nbsp;dans aucun dialecte. II n’y a done pas apparence que unvan viennenbsp;de unvoan pour *unvoean-, c’est unvoan qui procédé de unvan, commenbsp;dans le même texte (les Noueloii) queynuoan gémissement (2 syl.)nbsp;de queinuan, plus anciennement attesté, et répondant au gall.nbsp;cwynfan. Cf. les deux prononciations actuelles var et voar sur, etc.,nbsp;voir mouien, p. 428, 429. Pour ces raisons, je m’en tiens a la vieillenbsp;étymologie de Pel., par un man-, n’oublions pas que man existaitnbsp;comme nom distinct, et existe encore. Ai-je eu tort d’assimiler cenbsp;mank manier} C’est une autre question.
Sur 1’histoire du suffixe tero- dans les langues celtiques, esquissée par M. Zimmer, p. 167-170, l’auteur s’est mépris en s’attribuant,nbsp;p. 170, la découverte du rapport des noms bretons et gall, en ter,nbsp;der, comme gwennder, gwynder h\s.nc\iem— *vindeterom avec lesnbsp;adjectifs irl. e£i -ither : M. d’Arbois de Jubainville, en expliquantnbsp;gwennder ])ar *vindoteron. Et. gram. I, 119*, etc., avait eu soin denbsp;renvoyer, a ce propos, a la page de la Grammatica celtica oü il estnbsp;question de -ither. II avait aussi mentionné le bret. hanter demi,nbsp;oublié par M. Zimmer, et ou 1’idée primitive de comparaison, ounbsp;plutót de corrélation, est restée plus claire qu’ailleurs. Hanter estnbsp;propre au brittonique; un mot commun aux deux rameaux néo-celtiques est le bret. reter est, rapproché Rev. eelt. XII, 419 du v. irl.nbsp;airther, qui dérive de an-dir de Test, cf. zapoLspo;, ^pórspo? ürk.nbsp;Spr. 37; c’est l’inverse de iarthar, an-tar (comme en v. nor. nordrnbsp;nord = véprepo? en face de sudr sud, etc., Brugmann Grundriss II,
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185). Les Armoricains ajoutent d’ordinaire ce suffixe a des adj.; cependant il suit des noms, dans Ie moy. br. naounder famine,nbsp;ner:(der vigueur, scournder gelée, et dans Ie mod. qicqder embonpoint Gr. (et fei^der fidélité, s’il existe; cf. Rev. eelt. VI, 383).nbsp;C’est aussi une terminaison d’infinitif : moy. br. dilloenter, gol-loenter, goullonder-, voir goullo, embreguer. Nous retrouverons Ienbsp;même suffixe, au mot quendertiie^.
M. Zimmer a mis en lumière l’unité de formation de la et de la 2“quot; classe de comparatifs d’égalité gallois; il a montré que, parnbsp;exemple, hywynnet, kynwynnct aussi blanc, contient Ie nom gwynnetnbsp;blancheur, qui en moy. gall, était employé comme syn. degwynder,nbsp;et qu’il explique par *vindé-td, cf. Sanscrit nagndtd nudité, etc.nbsp;(p. 193). Suivant lui la terminaison -et, si répandue qu’elle pouvaitnbsp;s’ajouter a tons les adj., pour en former des noms abstraits (p. 183),nbsp;n’a survécu avec eet emploi que dans un petit nombre de mots,nbsp;protégés par des circonstances spéciales : syched soif, a cause de sonnbsp;sens restreint, a cóté de sychder sécheresse; caethiwed captivité, parnbsp;suite de la disparition de caethiw captif (p. 185, 201); ces nomsnbsp;abstraits en et avaient déja péri en moy. bret.; sechet a été conservénbsp;par la même raison que syched (p. 219). L’auteur ne 'semble pasnbsp;avoir été frappé de la ressemblance que présentent syched et caethiwednbsp;avec Ie lat. siccitas et captivitas; pourtant ce rapport est confirménbsp;par Ie gall. ciwed = civitas, et par Ie bret. moy. cauet, mod. kaouednbsp;c^ge, = cavitas (cf. v. gall, cilcet, v. bret. colcet = culcita).
La disparition en bret. moy. du suffixe qui se trouve dans Ie V. bret. glanet paleur (=moy. gall, glanet pureté, beauté, d’oü Ienbsp;composé d’égalité kynlanet, Zimmer, p. 184, 195) offre une coincidence assez surprenante avec Ie même fiit en gallois. Car une desnbsp;principales causes du phénomène, en cette dernière langue, c’est quenbsp;les noms abstraits en -et y avaient donné naissance a une catégorienbsp;de composés adjectifs qui leur a survécu, mais qu’on rapporte instinc-tivement aux adj. simples ; kynlanet est devenu cyn laned et sentinbsp;comme une forme de glan, au même titre que Ie comparatif glanach.nbsp;Or ces adj. composés en et sont inconnus au bret. D’autre part, cenbsp;langage, outre-rl =-itór, a encore -et = gall, -it, -yt, auj. -yd = *itd-,nbsp;glanet était done soutenu par les mots comme moy. bret. quenetnbsp;beauté, auj. kened, gened, =^*caini-td, de quen beau, v. gall, cein.
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V. irl. cdin. On pent ajouter les noms en -tet, -det tirés d’adj. en t, comme kaléded dureté Gon., calététt l’A. (cf. moy. bret. caletder,nbsp;caleder, caletter, caleter); moy. bret. hegaraldet, hegaratet bénignité,nbsp;mod. hégaradded Gon.; paciantet patience, tréc. pasiantet; van. ligi-dandcet négligence B. er s. XI (voir lisouregueg); parfeded attentionnbsp;Gr., a barfeted sérieusement Aviel 1819, I, 4, a barfetel 159; neadtednbsp;netteté Gr., etc.
Quelque chose de plus invraisemblable que cette rencontre, qui porte, après tont, sur des phénomènes de désuétude, aux causesnbsp;multiples et complexes, c’est que Ie même suffixe de substantilsnbsp;abstraits -et ait abouti, en gall, comme en bret., a une terminaisonnbsp;adjective d’ « admiratif ». A moins d’admettre ici une influence,nbsp;bien improbable, d’une des langues sur l’autre, il faut, je croisjnbsp;reporter a une époque ancienne de leur existence une tendancenbsp;commune a faire dominer Ie suffixe -et sur ses équivalents, dans unnbsp;certain nombre d’emplois oü les deux catégories grammaticales dunbsp;nom et de l’adjectif étaient exposées a s’éclianger et a se confondre.
On peut répartir en trois groupes les expressions oü Ie gall, et Ie bret. sont d’accord pour employer -et. M. Zimmer regarde, p. 217,nbsp;quelques-unes au moins comme indépendantes de celles qui sontnbsp;propres au gall. Je crois, au contraire, que les comparatifs d’égaliténbsp;composés de cy-, cyn-, avec terminaison -et, sont dus a l’analogienbsp;de locutions plus anciennes, assez voisines de forme ou de sens. Onnbsp;va en juger.
1° Gall, mi a welaf reitied ydyw je vois combien il est nécessaire (Zimmer, p. 162); tréc. pa sonjan essekt eo en pensant combien il estnbsp;facile (v. goag^ 3, p. 272). Ges formes en sont construites commenbsp;des adjectifs. Tréc. sell brauet discourer hafuret un ostis vois quel beaunbsp;parleur et quel sage hóte; sellet... carret ur gouabren (v. goa:{ 3,nbsp;p. 271, 272), voyez quel beau nuage, litt. « la beauté d’un nuagenbsp;(qui nous conduit) »; grace a I’absence du verbe être, on voit quenbsp;ceci revient au gall. moy. dan ryuedu... tecket y gwely, en admirantnbsp;la beauté du lit (Zimmer, 186). Au lieu de edrych wyned yvfr eira,nbsp;regarde comme la neige est blanche, on dit aussi en gall, edrych mornbsp;wyn yvSr eira, comme en van. güélét mar divergond oai é seel voirnbsp;combien son regard était farouche (v. mar 3). Or mor wyn quinbsp;veut dire ici « combien Wane » (exclamation dépendant d’un
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verbe) est, d’autre part, syn. du comparatif d’égalité cyn wyned; ce développement, propre au gall., a done été favorisé par l’équi-valence des deux constructions, « vols la blancheur Qwymt') de lanbsp;neige » et « vols combien blanche (^mor luyn, *cyn wyn) est lanbsp;neige »;_cf. bret. en gèneralamant, v. guers, p. 302, combinaisonnbsp;des syn. fr. « en général » et « généralement ». Le bret. dit d’or-dinaire sell pegen guenn eo ann erch vols comme la neige estnbsp;blanche; cf. songit... pe-guen tost kar songez done quel prochenbsp;parent! G. B. /., I, 320. Comme M. Zimmer l’a expliqué, p. 203,nbsp;pegen guenn vient de pequenguenn (cf. gall, cymuyned). Le moy.nbsp;bret. écrivait souvent pe quen, et séparait même ces mots par unenbsp;prép. ; pe a quen vil maru (voir) de quelle mort infame (ellenbsp;mourra) B 489; cf. pe 2, p. 468. Le gall, dit pafaint (v. gall.nbsp;pamint, v. irl. ceméit, ciamméi) et pa gymniaint, bret. pegement combien; pa leied et pa gyn Ileied combien peu (de Ilai moins), etc.
2° Gall, wyned ywr eira! que la neige est blanche! o fyred yw'r einioes! oh! que la vie est courte! ou sans verbe : Duw anwyl, fyrednbsp;einioes! bon Dieu, que la vie est courte ! = litt. « brièveté de lanbsp;vie! ». M. Zimmer rattache avec raison ces expressions au gall,nbsp;moy. och Duw... vyndireittyet o Dieu, quel malheur! litt. « monnbsp;malheur! », p. 218. L’irl. a des exclamations semblables, commenbsp;mo chrddh! mo leun! mo bhrón! Cf. même en franq. : « Vos fièvresnbsp;quartaines! » (Scarron), « Bonheurde revivreaux temps primitifs! »nbsp;Brizeux, CEuvres, II, 297, etc. Comme nous l’avons vu, v. goa:{ 3,nbsp;le bret. moy. présente cette terminaison fh)et dans les seuls motsnbsp;cagret, cae^rhet, guelhet et goazhet, qui forment une exclamation avecnbsp;un nom suivant : cagret den quel bel hommel (litt. « la beauténbsp;d’homme’! »). Le van. et le tréc. ont ce suffixe vivant, dans desnbsp;formules plus variées : o! moeinnéd eu enn heend ... bihanniquéd é ennnbsp;nomhre oh! que le chemin est étroit; que le nombre est petit 1’A.,nbsp;V. paradis-, viléd unn dra butuniein! failed unn dra butumein hembnbsp;a ff ére! miliguéd unn dra butumein hemb affére ha hemp danné! « lanbsp;vilaine chose de fumer! la mauvaise, de fumer sans nécessité! lanbsp;maudite, de fumer sans nécessité et sans bien », v. fumer. Dansnbsp;cette phrase on n’a pas répété au participe miliguéd la terminaison
I. On peut comparer en grec les deux expressions équivalentes th ZtO... rr^; XsJtxÓTïjrog xwv ©pEvöv (Nuées v. 153) et w Zeü rwv ^ipEvwv, tó;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(cf. v. 364).
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de l’exclamatif; cf. o na tristet ha glaharet, v. goa:{ 3, p. 270 ’. Dans la Grammaire celto-bretonne, par M. Le Fèvre, Prêtre... A Morlaix, Denbsp;l’Imprimerie de Guilmer, 1818, ouvrage signé, p. 60, « Le Fèvre,nbsp;Prêtre a Plougrescant, prés Tréguier », et qui reproduit le langagenbsp;trécorois, on lit, a cette p. 60 : « Que d’admiration se rend aussinbsp;par ed ajouté a radjectif. Ex. : Q.uel grand liomme! brased dén! »nbsp;Une copie faite en 1826, et conservée au presbytère de Lannebert,nbsp;d’un Cantic en inor dan itron Varia Liscorno composet ar Bla 1705,nbsp;en tréc., porte, str. 3 ;
Otro doue ma crouer tristet un accidant [Iron Maria Licorno prestet eur changemant
« Seigneur... quel triste accident!... quel changement rapide 1 » Dans ses deux emplois (dépendant ou absolu), 1’exclamatif trécoroisnbsp;peut être suppléé par le superlatif; le second de ces emplois du super-latif a lieu aussi hors de Tréguier, voir goag^ 3, p. 272. Ces formesnbsp;-a, -an et -et se sont, en conséquence, combinées en tréc. dans unnbsp;nouvel exclamatif -at, -ant. Puis on a cru que la terminaison -at,nbsp;prononcée -ad devant une voyelle, était le superlatif -a suivi de lanbsp;prép. d’ pour da, a; et l’on a introduit ce da devant une consonne,nbsp;non seulement après le superlatif pris au sens de l’exclamatif, maisnbsp;aussi dans les exclamations exprimées par d’autres mots, meur, pebe^nbsp;(v. goag^ 3, p. 272, 273) : sell, mabik,pebeug da brad kaer! vois, monnbsp;enfant, la belle prairie! Bepred.Breigad 50.
L’analogie a fait un pas de plus, dans le texte publié J 248 b :
Meneii Kalvar nag ben huel!
Na tenn ann bent, na da had peil!
« que la montagne du Calvaire est haute! que le chemin est rude, qu’il dure longtemps! » Ici le mot exclamatif wa (irl. nach^') amènenbsp;da même devant un verbe. Au lieu de luyned yw’r eira! le gall, peut
1. nbsp;nbsp;nbsp;Dans le passage J 242, bannegou brai ha ledanet! le second adj. est peut-êtrenbsp;a rexclamatif; litt. « des gouttes grandes, et combien larges! »
2. nbsp;nbsp;nbsp;C’est propremeut une négation, qui peut être aussi interrogative : l’irl. nacbnbsp;aluin an oidhche i quelle belle nuit! bret. na kaer an, no^ (van. na kaeret en nos)nbsp;nest pas construit autrement que nach breagh an aimsir i so?\e temps n’est-il pasnbsp;beau? cf. tréc. lérei-u d’in na kaer e hé ’n amsyr dites-moi si le temps est beau.
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dire cyn wyned ywr eira! ou mor -wyn yvSr eira! comme au coni-paratif d’égalité; cf. v. gall, morliaus quam multos, voir mar 3. En bret. on peut employer pegen comme dans Fexclamation dépen-dante, ou pebe^, ou Ie simple pc ; pepicoled tud quels grands hommes!nbsp;voir2, p. 468, 469; picol, p. 488; cf. gaél. cia so-ghradhach donbsp;phdilliuna = (\üa.m (litt. « qus ») dilecta tabernacula tua! Nousnbsp;avons vu divers autres exemples oü l’adjectif reste au positif; celanbsp;arrive même en van. : o lonet divalaw! oh! les vilaines bêtesnbsp;L. el l. 108.
3° Gall, er tloted ydyw’r bugail quelque pauvre que soit Ie berger; en gall. moy. yr cadarnet bei quelque brave qu’il fut, litt. « pournbsp;bravoure qu’il y eüt », d. yr ygryuet malgré sa force; yr arauet ynbsp;kerdei quelque lentement qu’il marchat; rac y decket k cause de sanbsp;beauté, gan ei laned id., gan ddued ei wallt a cause de la noirceurnbsp;de ses cheveux (Zimmer, p. 214; 186-192). A ces expressionsnbsp;concessives ou extensives, on peut ajouter Ie gall, pa bellednbsp;bynag fo quelque loin que ce soit, syn. de er pelledfo; et 1’in-terrogation pa belled} combien loin? (cf. i ba bellder id., litt. « anbsp;quel éloignement »). Je crois que Ie breton a quelques formesnbsp;rentrant dans cette catégorie. Le tréc. bennalzet pour bennak quel-conque, cf. unan bénaquet quelqu’un, pivbénaquet quiconque Gram.nbsp;de Le Fèvre 32, voir goa:{ 3, p. 276, doit provenir de locutionsnbsp;comme *pe bell benaket au lieu de *pe bellet benak. Le moy. bret. pe^nbsp;a:( gue^ret P 243 parait signifier « en dépit de ta verdeur », c’est unnbsp;nom tiré de gue:{r vert, v. gall, guird; malgré l’explication possiblenbsp;par le lat. viriditas, il semble qu’il ait été conservé ici a la faveurnbsp;d’une ancienne formule analogue au gall, yr y gryuet. De mêmenbsp;pour na mirvys... gant tristet (ce fut merveille si) je ne mourus pasnbsp;de tristesse J 175. La phonétique bretonne permet d’assimilernbsp;ce mot au gall, tristit, auj. tristyd, ou même de 1’expliquer parnbsp;*trist-det; mais dans ces hypothèses on devrait le trouver plusnbsp;souvent, comme son syn. triste:(, qui n’est pas rare en bret. moy.nbsp;(mod. id. Gr., van. tristé 1’A., gall, tristedd). II est probable quenbsp;tristet est ici l’ancien nom abstrait en et qui, devenu adjectif (commenbsp;dans le van. o na tristet Guer^. Guill. 141), a été remplacé par lenbsp;positif dans ces constructions, en tréc. : gant trist e oan, ou gand anbsp;drist e oan tant j’étais triste; de *gant ma tristet, cf. gall, gan ei laned.
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Le bret. moy. employait en ce sens mar : mar cruel ...q griet tant je serai crueliement attaché J 43; construction restée ennbsp;van., voir mar 3 ; le cornique dit aussi mar, et le gall. mor. Le bret.nbsp;a encore ken, etc. : qerpinvidicq eo! il est si riche! Gr. Les locutionsnbsp;comme nac eu mar fier si fier qu’il soit J 3, montrent que le mot na,nbsp;étudié plus haut, p. 543, s’associait avec mar, gall, mor, qu’on retrouvenbsp;dans les trois catégories
On peut signaler un autre lien entre les formations adjectives en -et du bret. et du gall. Quand cette dernière langue a combinénbsp;*cywyn, *cynwyn, bret. ken gwenn aussi blanc, et gwynet blancheur,nbsp;en kywynnet, cyn wyned également blanc, elle semble n’avoir faitnbsp;qu’adapter a un nouvel usage un mot plus ancien *cywynnet égalenbsp;blancheur, qui pouvait exister en bret. comme en gall. On trouve,nbsp;en effet, en v. gall, cithremmet égale pesanteur (gl. libra), dans lesnbsp;gloses a Martianus Capella, oü le t ne se confond pas avec d (auj. ddi),nbsp;ce qui empêche d’assimiler cithremmet au mod. cythrymedd, commenbsp;l’a fait M. S. Evans; cf. plutót les subst. gall. moy. trymhet, gor-thrymet Zimmer 184. Le mot kehedet égale longueur, dans les loisnbsp;galloises, peut se lire des deux facons; mais le breton montre icinbsp;l’ancienneté des deux formations : léon. qededg3.ll. kehedet}') etnbsp;qede:{^{== g3\\. cyhydedd) équinoxe. Elles sont a peu prés entre ellesnbsp;comme aapLp.srpÓTYj? et auiJiiaeTpia, ao’r)XÓTïji; et aSriXi'a. En bret. lanbsp;seconde a souvent supplanté l’autre dans les noms abstraits; c’estnbsp;l’inverse pour les infinitifs, oü -et l’a emporté sur -e^ (moy. bret.nbsp;lauaret et latiareri è.iré)-, de même dans les pluriels moy. bret. aeleg^nbsp;anges, et aelet (écrit aelez^ J 98? t. et), mod. ale^, cele et celed Gr.;nbsp;quetaere^ cohéritiers, mod. quetaêred Gr.; nazre:{ serpents dansnbsp;Kerna^reg^ xv‘ s. Chrest. 222, gall, nadredd, bret. mod. aëred Gr.,nbsp;airétt TA.; voir ny, roe et Rev. eelt. II, 118.
On a cru jusqu’ici que le v. bret. cunnaret rage répond au gall. cynddaredd; il est plus naturel d’y voir le subst. abstrait en et d’unnbsp;adj. *cunnar = gaW. cynddar enragé; ce subst. ayant péri, a été rem-
I. Le gall, seul emploie mor au comparatif d’égalité : 11 n’y a pas de complément après mar en bret., nl, je crois, en cornique. L’irl. mar, hnmar comme, en qualité de, dolt être différent, malgré la ressemblance de dubh mar an bhfiach (gaél.nbsp;dtibh mar amfitheach, mannois doo myr yfeeagh) noir comme.le corbeau, avec le gall.nbsp;mor ddu a'r fran.
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placé par l’ancien adj., devenu en moy. bret. connar rage. L’expli-cation par *cunnared est appuyée, Rev. eelt. IV, 344, sur Ie v. br. a-miioet gl. fastu qui répondrait a l’irl. miad, cf. Urh. Spr. 205.nbsp;M. Loth donne muoed Voc. v. br. 190, Chrest. 93, 152; si cettenbsp;lecon est inexacte, muoet est Ie mot moet, fréquent dans les nomsnbsp;V. bret., cf. Rev. eelt. I, 343, voir amoêtt. Le t final pour d n’estnbsp;prouvé nulle part dans les gloses, qui distinguent fort bien lesnbsp;mots comme admet mur, gall, addfed, de ceux comme celmed habile,nbsp;corcid héron, culed maigreur, niguid nouveau, en gall, celfydd, cry-chydd, culedd, newydd; cf. gulad (Stokes, Ztschr. f. eelt. Philologie I,nbsp;19, 23).= gall. gwlydd mouron, voir glueii. C’est la régie aussinbsp;dans les chartes : ganet né Chrest. 131, mais dilisid garant 124,nbsp;louuinid joie, nionid montagne, nouuid nouveau, rodoed gué, etc. Lenbsp;recueil de M. Loth ne cite qu’une exception : permet « qui est aunbsp;milieu », gall, perfedd, cornique pervedh, cf. M. lat. 195. Encorenbsp;est-il permis de soupeonner, cette forme se lisant deux fois (Cartul.nbsp;de Redon, 64, 65), qu’elle se prononcait réellement ainsi, parnbsp;suite d’une influence germanique, comme en ga\\. medsaf « middlenbsp;relief », medlongivr « midshipman » S. Evans, et qu’elle est pournbsp;quelque chose dans la destinée bizarre du v. bret. medon, qui estnbsp;devenu metou (cf. Rev. eelt. XVI, 189).
La syll. uan du v. br. inuanetou, qui glose ineaenis dans « quibus-cumque spectaculis ineaenis aut nuptiis », a été regardée comme une mutation de ban- ou de man-, Rev. eelt. IV, 342 ; elle peut aussinbsp;bien être celle de guan-. j’expliquerais in-uanetou par « les bouf-fonneries », les représentations comiques, plur. d’un nom *guanetnbsp;dérivé de guaan gl. scurilis, cf. guanorion gl. istriones. Peut-être lenbsp;glossateur entendait-il « spectaculis in scenis ». Un plur. semblablenbsp;est le v. br. euntelletou réunions, de euntullet, eontulet, corniquenbsp;euntellet. — Voir quehe:(l, qmhit, quement, quer^idigae:{.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Quen, voir Rev. rg/L XIII, 359.
4. nbsp;nbsp;nbsp;Quen. Marie Quenlagat Ann. de Trég. 27, = » aux yeux bril-lants, aux beaux yeux ». Non quen i, p. 540, 541, et Urk. Spr. 64.
Qtienan, mot i rétablir, P 270; voir Rev. eelt. XIII, 232. Cf. die-e^ kenan tout a fait incommode Emgann Kergidu, II, 302; ur maruunbsp;quenane, ne ra quet dehou er peh a so neeesser’ de veüein « il se plaint sa
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
vie » Chal. ms, litt. « (c’est) une vraie mort »; mad kenan trés bon Me^ell. ar gal.-Xftkr 152.
Quendamouez émulation Maun., qendamouë^ Gr., hndamoue^ f. Gon.; kendamoèxa an holl donner de l’émulation i tons Trnb. VIII;nbsp;de com-, do-, amljl)-, *uc-t-, même racine que bret. moy. amoue^nbsp;relacher, amouc retard; cf. Rev. eelt. VIII, 35.
Quenderc’hell maintenir D 54, qmndelchont ils maintiennent 58; voir Ztschr. f. eelt. Philol., I, 40.
Quenderuiez germanité, 1. germanitas Cb v. germen, qendervye^, -vyaichcousinage, qendervya cousiner, qendirvy cousins Gr., quindiruynbsp;Nom. 333, pet. tréc. kindirvi. L’explication de henderv par *eon-svestar-vos Et. gr. I, 67, a l’inconvénient de séparer ce mot de sonnbsp;fém. queniteru cousine C, qui- H, quynyteru Jér. v. kinderw, kinintervnbsp;G. B. /., I, 274, queniterw Voe. 1863, p. 43, Uniterv Ball 245,nbsp;Uniter 245-248, qininter Aviel 1819, I, 31, qeniderv pi. e:(ed, van.nbsp;qaniterv pi. -eruesed Gr., v. bret. eomnidder, gall, cyfnither, voir guers,nbsp;p. 302, marron, huytout, etc. D’ailleurs Ie gall, a au masc. eefnder,nbsp;cefnderw, ce qui indique un composé semblable i qejfnyand, cf. v. br.nbsp;eomnit- Chrest. 119; voir Voe. v. bret., v. eomnidder. Le suff. -ter doitnbsp;être celui du lat. matertera, cf.-bret. eontr oncle de *avuntros — lat.nbsp;avuneulus, Beitr. de Kuhn, VII, 398; Mém. Soe. ling. IX, 141,nbsp;142; V. sl. nestera nièce. Le second suff. -v rappelle patruus, warpwe,nbsp;etc. Yoiï quen r, p. 540, queuenderu.
Queneuenn arc-en-ciel Cb, Cc v. goarae anglau, variante de ganiue-denn an glau C; voir Urk. Spr. 192.
Quenilein fourgonner le feu Chal., fourgonner, détiser le feu Chal. ms, « balaïer le four et fourgonner le feu »; -lourr, pl. -lerionnbsp;celui qui fourgonne le feu; -lour « tisonneur ou tisonnier », -lérrnbsp;m. tisonnier de fer l’A. M. Loth., éd. de Chal., v. quenilein, ditnbsp;que « le seul mot qui paraisse s’en rapprocher est le gall, cynnilo,nbsp;arranger, manier avec habileté, économiser, épargner ». Ceci indi-querait une origine celtique, car le gall, cynnil habile, adroit, soi-gneux, économe, doit être composé de *con-dil-, cf. irl. dil agréable,nbsp;got. tór convenable, voir Urk. Spr. 151, 152. Mais selon Bullet « onnbsp;dit en patois de Franche-Comté quenillie lou feu pour fourgonner
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Ie feu »; si ce renseignement donné par l’ancien doyen de l’Uni-versité de Besan^on est exact, qimiilein provient d’une langue romane, comme tant d’autres mots spéciaux au vannetais (voirnbsp;froiset). Hors de Vannes, Maun. traduit « atifer » par quenila; il ynbsp;a lieu de corriger, non Ie premier mot en « atiser », mais Ie secondnbsp;en quencla, cf. qincla attifer Gr., etc., Rev. eelt. XV, 343, 344.
Quenn peau, en composition, voir maout, lue et Diet. étym. v. caru, quingnet-, léon. buken cuir de boeuf, marchken cuir de chevalnbsp;Pel., V. ken-, qenn crasse de la tête, peau morte Gr., kenn Pel., gall,nbsp;een; qenn houarn écume de fer Gr. Cf. Ztschr. de Kuhn XXXI, 240;nbsp;Urh. Spr. 78, 331.
Quenquis maison de plaisance, plessis xv= s. Chrest. 197, kenUx^ m., pl. OU, -isiou Gon., grand Trég. kenkis f., pet. Trég. kinkis f.nbsp;id.; qenqi^ décoration, ornement, embellissement, qenqispu ur manernbsp;décoration d'un manoir Gr.; Quenkis en 1261, Kenkist en 1091,nbsp;Rev. eelt. VIII, 66; du Quenquis, en fr. du Plessis, s'' dudit lieu,nbsp;par. de Nizon; du Quenqui^pu, s'' dudit lieu, xv^, xvi' s. Nobil., Zenbsp;Mener du Quenquis, Boniec du Q., reg. Péd. II, 2% 4“ (1586, 1589);nbsp;Quoatquenquys Ann. de Trég. 25. Cf. gall, cainc branche, voir Urk.nbsp;Spr. 69 ?
Quent. Qent, qentoc’h plutót Gr., quentoh Oail., pet. tréc. kéntoch, gall, cynt, cyntach plus tót, plus vite; aENTHED m. Ie premiernbsp;essaim d’üne ruche Gr,, gall, cynhaid, cyntaid, cynt-haid; quentanbsp;premier D 15. Voir quen i, p. 537, 538; Urk. Spr. 76, 77.
Quentel le^on (au sens liturgique), f. : teir H 25; instant, durée D 155; pl. you 187, quentellou Cat. imp. IX, Mil 69, -eillou 133;nbsp;quenntéliatt ïemontrer YA., kentelhia enseigner Trub. XVII, cultiver'nbsp;(Ie breton) XVI; qentelya an éaust faire la moisson Gr. Voir Urk.nbsp;Spr. 69; Rev. eelt. XVI, 94, 227.
Quentr éperon C, pl. ou D 194; quenntre f. l’A.; Quentric n. d’ho. xv% xv!*quot; s. Nobil., Ann. de Trég. 26 v, reg. Quemp. 15,nbsp;= kentric petit éperon Pel.; Le Quentreuc xv^ s. Chrest. 197, d’ounbsp;Ie convenant Kerguentree xviii'' s„ Inv. areh. C.-d.-N., E, p. 36,=nbsp;kentrec qui a des éperons Pel.; qentra mettre des éperons, qentretnbsp;(botté et) éperonné; aENTRA, qentraoui éperonner, exciter Gr.,nbsp;quenntreinYA., gall, eethru-, qentrer, qentrour éperonnier, qui fait
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OU vend des éperons Gr., gall, celhrwr importun; oentraouer celui qui donne de l’éperon Gr., quenntraoïir \’K., gall, cethreuiur; kcntrat,nbsp;kentraden coup d’éperon Pel. Get auteur a saus doute raison denbsp;rapporter a quentr Ie mot quentrat vite; les deux exemples qu’il citenbsp;ont des rimes intérieures et remontent au moy. bret. (d’a em rentnbsp;ha sent en quentrat =rends-toi et obéis promptement). Er hentratnbsp;celui qui sème Ie premier L. el 1. kentrat (seigle) précoce 120.nbsp;Voir M. lat. 149; Urk. Spr. 78.
Oiienlre, quentre^, vou'quen i, p. 537.
Ouer cher, Sup. -hafu Catech. 8 v; quernt\ cherté Nom. 52, (sans) pitié D r 61; kernex_, kerne^ighe:(, kernedigheg^ cherté, rareté Pel.,nbsp;avec combinaison des suft', -neg^ et -edigeg^; voir poag^, quaeg^. Queraoüe-giieg^ cherté Nom. 52, keroüegheg_Pel.; querteri hmme Chores 188,nbsp;quêrteri 12, keltri f. L. el l. 12, querteryi. ]a.c. ms 93, carferi Maun.,nbsp;voir lousder, netder et Rev. eelt. IV, 158. Queraat devenir cher Maun.
Otierch avo'me C, quêrh m., pl. eu l’A.; qére’hen pl. qerchennou, van. qerhenn pl. eii plant d’avoine Gr., qiierhenn grain d’avoinenbsp;Chal., gall, ceirchen, ceirchyn id.; qerc’heg pl. ou, van. qerhec f., pl.nbsp;-egui champ d’avoine Gr. ; pet. tréc. kerc’ha eun annval donnernbsp;de 1’avoine a un cheval (part. kerc’hdt), cf. hep liercha (faire unenbsp;longue course) saus débrider, sans se reposer Trd, gall, ceirchanbsp;chercher de l’avoine, ceircho fournir d’avoine (les chevaux); voirnbsp;Urk. Spr. 91.
Le van. cairhen conté fait a plaisir pour rire Chal., est comparé par M. Loth, éd. de Chal., v. querhenn, au gall, cerdd art, poésie,nbsp;musique. Je crois que c’est plutót le même mot que querhenn grainnbsp;d’avoine; cf. rei kere’h Spagn (donner de l’avoine d’Espagne), ennbsp;style familier « fouetter béte ou individu » Trd, et ces vers qu’onnbsp;chante en pet. Trég. :
Dec’ll oan dimeet hüg bidi ’m eus keu';
C’hoaiid em eus da oélaii, juje ’tuarc’h em eus;
Goélan hidi, goèlan ’n dé ivarlerc’h;
Dituad on da oélan, p’em eus het ma c’herc’h.
« hier je me suis mariée, aujourd’hui je regrette; j’ai envie de pleu-rer, j’en ai bien sujet; pleurer aujourd’hui, pleurer le lendemain;
I. Ces vers ont été composés dans un autre dialecte, oü I on pronongait keu^.
Glossaire moyen-hxton, nbsp;nbsp;nbsp;^ ^
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
je suis un peu tard a pleurer, puisque j’ai eu « mon avoine ». Yoiï Rev. eelt. XIV, 280; XVI, 225. L’idée de tromperie contenuenbsp;dans Ie van. querheenn ressort de la définition de l’A. : « fable qu’onnbsp;veut faire croire »; Chal. nis traduit, v. conté, « il nous tire desnbsp;chilïres, nous en donne a garder » par ean a ra gairheneu demp, goahnbsp;a ra ahanamp, ean hun dejann . Le diet, argot-fr. de G. Delesalle citenbsp;comme populaires les expressions « donner de l’avoine aun cheval »,nbsp;le fouetter; « recevoir de l’avoine », être rebuté par celle qu’onnbsp;aime.
Querchei^ héron C, qerc’hey^, qarc’hleyi, van. qerhey Gr., ar galc’heï d Goulien, Rev. eelt. V, 163 ; querheis, querhair Chal. ms, la premièrenbsp;de ces formes est prise a Maunoir, sauf l’orthographe. Le Nom.nbsp;donne querch-eïz^ héron et querchei^ « crochu », p. 38. Cf.nbsp;etc., Urk. Spr. 91.
Quere coeè.onmex (Z, here en 1126, pl. dans Caer Chereon, Cartul. de Quimperlé, Chrest. 197; rue Quéréon en 1539 Inv. arch. Fin., A,nbsp;p. ii; Quéré n. d’ho. en 1477, p. 13, Le Q. xvi'quot; s. Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., E, p. 15; Kerguéréon n. de lieu 68; qere et qereour Gr.,nbsp;tréc. here et kereer; quere pl. -ourien Maun.; quéré pl. quérérion l’A.;nbsp;qerea faire le métier de cordonnier, qereoury cordonnerie Gr.; voc.nbsp;cornique chereor; du lat. coriarius, auquel le Catholicon donne lenbsp;sens de « cordonnier » ? Voir manier, p. 391; Urk. Spr. 70.
Queresenn. Quiriseenn cerise, pl. quiriss; cerisier, pl. -nneu l’A., qeresennou, -nned Gr.; Querguiris n. d’ho. en 1612 Inv. arch. Morb.nbsp;V, 337; de Quirisec s'' dud. 1., xv% xvi® s., en Vannes, Nobil.;nbsp;le Quirisec n. de lieu xvii^ s. Inv. arch. Morb. V, 302, qereseg pl. ounbsp;cerisaie Gr., quirisêg f., pl. -égui l’A.; le Querisouet n. de lieu Inv.nbsp;arch. Morb. V, 174, le Querisoei 424, le Quirisouet IV, 297, xvi= s.;nbsp;le Nobil. donne aussi le n. d’ho. Quérizjt, III, 2jj ¦, = *cerasêtum,nbsp;voir Aualeuc, caut, etc.
Querintie^, 1. necessitudo (parenté) Cb v. necesser; quiryntye^ « confinité » Cc v. ameseuc; quirinties D 145; -tie^ Maun.; qirintye^,nbsp;-tyaich, van. qerentach Gt., querentiach Cat. imp. 24; kirintez^, kirientez,nbsp;kerentez parenté Pel.; kerentez généalogie Buez..-s. Jos. 1868, p. 19;nbsp;van. quéranntétt apparenté I’A., Sup., voir Diet. étym. v. car.
I. Quern tonsure, crüne. Qern arpenn le sommet de la tête Gr.,
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hrn f. Gon.; sommet (d’une montagne) Trub. 6, 14, kern Olived la montagne des Oliviers 5; var gern ar mene:(_ en haut de la montagne Nikol. 13; gall, cern, m. cóté de la tête, raachoire; voirnbsp;M. lat. 148; Urk. Spr. 81.
2. Quern an milin la trémie d’un moulin, Nom. 147; quarnn l’A., guern melin « treme de moulin » Chal. ms-, qern f. Gr., kernnbsp;f. Gon., Trub. 47, d’un b. lat. *cerna, cf. ital. cerna choix, portugaisnbsp;ciranda cnhXe a blé, lat. cerniculum, M. lat. 148.
Querneau Gornouaille G, Quernevis les Gornouaillais Maun.; voir Rev. eelt. XVI, 223.
Querniguel vanneau « dixhuit : a sono vocis », 1. capra, vanel-lus Nom. 38, huppe 42, qerniguell, qorniguell, pl. edGr., kernigel, ko- f. Gon., vanneau; gall, cornicell m. pluvier. 'On pourrait voirnbsp;dans ce mot *cornicilla, dim. de cornix, corneille; mais nous avonsnbsp;cité, V. corniguell toupie, un autre *cornicilla, de cornu, dont Ie sensnbsp;parait plus satisfaisant. Buffon a dit du vanneau : « II est sans cessenbsp;en mouvement, folatre et se joue de mille fanonsen l’air : il-s’y tientnbsp;par instans dans toutes les situations, même Ie ventre en haut ounbsp;sur Ie cóté, et les ailes dirigées perpendiculairement, et aucun oiseaunbsp;ne caracole et ne voltige plus lestement. » Le gaél. coirneach, martin-pêcheur, peut avoir une origine commune; l’esp. cernicalo, sortenbsp;d’oiseau de proie, est sans doute différent.
Querz : lesell ar concubinent (lis. -neresQ pehini aue en é querg_ quitter la maitresse qu’on a avec soi D 114; prederi... e kers grek hanbsp;bugale, an arc’hand employer au profit de la femme et des enfantsnbsp;(d’un ami) l’argent (requ de lui en dépot) Trub. 155 ; prederiet.. . enbsp;kerg^ ar silvidighe^, (jours) employés a son salut, 340; en e guers ernanbsp;« il est a pot et a pain avec luy » Maun., cf. Gr., v. pot', cahoutnbsp;...èn e guers avoir en sa possession Gr., kers f. possession, jouis-sance, profit Gon.; bé^a é ker:{ regarder, concerner, du Rusquec;nbsp;tréc. keri pendant, durant, moy. br. querg_ certes, irl. eert le droit,nbsp;cf. lat. certus, etc., Rev. eelt. XVI, 226, 227; Urk. Spr. 80.
Quer^idigae:{ allure de pied Gc v. nwnet, -ydiguez^ Cb, Cc v. hent; KERZ marche, train, allure Pel., m. Gon., Trd, cornique kerth, kerd,nbsp;irl. ceird; voir Urk. Spr. 80. Kerx_ a pour syn. qer^ct Gr., kerned m.nbsp;Gon., querhétt m. rA.,=gall. cerdded m.; c’est le même mot que
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l’infinitif moy. br. quer:(et marcher, auj. keriet, van. kerhet, gall. cerdded (kerxput Gon. est plus récent et analogique, voir Rev. eelt.nbsp;XI, 470, 471). Ainsi cousq m. somineil Gr., gall, cwsg, alternenbsp;avec cousqed m. Gr., qui est aussi un infin. : moy. br. cousquetnbsp;dormir. En bret. moy. et mod., bram est un nom, et bramet unnbsp;verbe; tandis que cam et camhet un pas, sont des noms. Voir qutn i.
Quer^u décembre C, mis querdu D 73, mis kdu 28, pet. tréc. kerxu', cf. Rev. eelt. XVI, 191.
Ouesteur mendiant Cc v. clasquer; qèst f., pl. ou, van. éü quête Gr.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Ouet. A gaq^as da ghêd (il) a réduit £i rien, détruit Tnib. 233 ;nbsp;unn afér d quet une affaire sans importance, la moindre chose His-toérieu... er Scritur 1792, p. 210; dt k^et (se lacher) pour riennbsp;Choas 191. Cf. H 96.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Quet, voir peur, p. 484. .
Queuflè (vache) pleine, voir couff, p. 123, couffabrenn; keulaiein prendre veau L. el l. 106, gall, cyfloi.
Queuyaff caver (et non cave) C, qeuya, van. qeüat cküsgx, qeuadur, cavadur action de creuser, qeuyer, caver celui qui creuse, qeu pl. younbsp;creux, cavité Gr.
Queunet (tas de) bois Cb, Cc v. groachell; keunut, sing, keunuden, pl. keunujou Pel., keüneüjou Trub. 23; qeuneuta chercher du bois anbsp;brüler Mo. 279, Gr., keunuta, keuneta Pel., van. qenedta, qaneteinnbsp;Gr., gall, cynnuta; Le Queneuder xvni= s. Inv. arch. Fin., B,nbsp;p. i^\,=-qeuneutaër, van. qenedtaour ramasseur de bois de chauffagenbsp;Gr.; cf. gall, cynnutwr. Voir Urk. Spr. 90.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Queusue^ mègue C, v. br. cosmid. Cour-ba^ a mesgue, 1. serum » Nbm. 34, peut être le même mot, ainsi que le tréc. cu/en petit-lait Pel., ku/en m. Gon., Trd, de *ku:(yeen = queusms^-\-enn? Voirnbsp;Urk. Spr. 215, 216.
I. Oueux chagrin, regret, r. eux^ J 152, queuT^Fll 208, cueuT^ H 41, cueiix 15, cue^ C, r. ex^ P 75, cetq r. eux NI 218, 238, cüni Ricounbsp;71, qunx^ AEl 124, qeun Mix_ Mari 1863, p. 60, qeu^, van. qé Gr.;nbsp;qeuxya causer du regret, regretter; q.euzi da, bcTfl qeuxyet, bex_a qeii^etnbsp;regretter Gr., gall, coddi molester (comme coddhau, = moy. br.
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cue'^hat id.); qeu:(us, qeuxyus, qeuiedicqus ragKilmt Gr., gall, coddus affligeant; qeu:(edigue:(, qeuxjdigm^ contrition Gr., voir cuegaff, queuxnbsp;2 et Urk. Spr. 68.
2. Queux (avoir de l’argent pour sa) peine, (son) travail B 42; lacat queux faire effort, prendre de la peine 463 ; queusif s’efforcer C,nbsp;dan gallout ameux q queusaff je m’efforce de tont mon pouvoir, litt.nbsp;« du pouvoir que j’ai » B 463; eguyt quement reux ma:{ queussennnbsp;quelque effort que j’aie pu faire J 218. L’orthographe, les rimes etnbsp;Ie sens obligent séparer ce mot du précédent. La finale x, après eu,nbsp;peut représenter en moy. bret. les deux sons anciens r ; beux, eux,nbsp;gueux, reux, treux, et 3; doux : cueux, neux; mais cette confusion gra-phique n’existe pas d’ordinaire devant un suffixe commencant par unenbsp;voyelle; ainsi les dérivés de cueux (tréc. keu) ont 3; et ceux de reuxnbsp;(tréc. reus) prennent r. Queusijf s eSoïctc = *cas- pourrait être aunbsp;gall, cats recherche, effort, ceisio chercher, essayer, comme en bret.nbsp;cJeuz^ a cla^. Voir M. lat. 147.
Oueuenderu petit-cousin H, qevenderv pl. qevendirvy, f. qeviniderv •pl. es^ed Gr. rappeUe d’abord Ie gall. moy. keuynderw 129; maisnbsp;celui-ci n’est qu’une variante de kefnderw cousin, = bret. quenderu.nbsp;Oueuenderu doit être Ie correspondant du gall. moy. kyuyrderu, auj.nbsp;cyfyrder, altéré sous 1’influence par quenderu. Cyfyrder est expliquénbsp;par *com-uir-, cf. gall, wyr petit-fils, Voc. v. hr. 80; voir Douaren.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Oueuer douar arpent Cb, au xii® s. [c]emer, Cartul. de Landé-vennec; quefuer douar Nom. 212; gall, cyfair; qenver, qêver m. Ienbsp;bois qui entre dans Ie soc de la charrue Gr., kéfer Ie devant de lanbsp;charme, « quelques-uns l’entendent de la piéce de fer qui acconi-pagne Ie soc »; kêferia, kêveria aider a la charrue, la conduire avecnbsp;un autre Pel.; cf. gall, cyfaru; pet. tréc. keveler, kenveler, pl. tennbsp;associé; voisins qui s’aident dans les grands travaux, Rev. eelt. IV,nbsp;158, gall, cyfarwr qui laboure ensemble. Pel. donne kêfere^, lis.nbsp;prob. kêferer, celui qui aide i labourer, pl. keferidi voisins d’unnbsp;laboureur, qui lui prêtent leur charrue, etc. (ce qui indique unnbsp;autre sing. *keferiat, et non *keferet que suppose Pel.). On dit anbsp;S*-Clet keveleriach f. camaraderie, amitié.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Oueuer. E queffuer, a quever ï cóté, au sujet de = gall, cyfarnbsp;fltce, cyfer opposition, ar gyfer en face, irl. comair dans fo chomair
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pour, contre, i n-aurchomair, auj. ar cómhair vis-a-vis, en face, des deux prép. com- et air, gaul. are; Ascoli, Gloss, palaeo-hibernicum,nbsp;V. ar, air-. Da kêfer an dei/^ man d’aujourd’hui en un an Pel., ennbsp;qenver an de^ en pehini oa ganet 1’anniversaire de sa naissance Mi:{nbsp;Mari 1863, p. 161; qêvtrer f. ès, qêverour f. ès concurrent, van.nbsp;qenverour f. es rival Gr., quevérour l’A.; qêveréres^ concurrence Gr.
Le syn. qeveièr rival, f. qevexprès; qêve^^er concurrent Gr. est différent; peut-être vient-il de *com-oed- ou *com-eid-, cf. qen-oa^ concurrence, qen-oaxus concurrent Gr., vovc bairjc.
Queuaes, quemaes convenant ou champ C; pl. dans Le Cave:(pu, Mes^ou-an-Oueveiou, noms de pièces de terre Inv. arch. C.-d.-N., E,nbsp;37,46; Tachen-Traou-an-Quevezpu, n. de convenant, 38. Motfran-cisé en quevaise, que l’A. traduit en van. kavcess m. Voir coujf.
Quy. Quidour reg. Péd. 119 (1588), qui dour loutre Nom. 46, qy-dour, van. qy-d'èur Gr., voir dourec. Quy mor marinier Nom.nbsp;318; qui-du huguenot; celui qui ne va point i la messe l’A.; arnbsp;chi souifre-douleur, du Rusquec; qya oud essuyer, souffrir, supporter Gr., kia oud id. et résister, s’opiniatrer Gon. Voir quae i; Rev.,nbsp;eelt. XVI, 175; Urk. Spr. 92.
Quyc sail du salé Cc v. pastell; quic treut chair sans graisse Cb v. caher; qicq-torr lassitude, rupture a travers les cuisses Gr., kik-torr,nbsp;kitorr courbature Gon.; quigourr boucher Jér. v. higher, gall, cigwr;nbsp;qygiiery pl. ou boucherie; aicaA quêter de la chair Gr., gall, cica;nbsp;quicaour carnassier Chal. ms; q,tga se fermer, pari. d’une plaie Gr.,nbsp;kiga Pel., gall, cigo; atGUENN, f., pl. ou complexion, carnosité; qy-muscle, qyguennecq, -nnus musculeux Gr., cf. gall, cigyn caroncule;nbsp;qicqder embonpoint, cf. quen i, p. 540. Voir lard, et Urk. Spr. 85.
Ouichen. En q. au prés Cms; eorya da quichen ur monaster jeter l’ancre prés d’un convent D 191. A Tréméven, en Goello, on pro-nonce kühen. E kichenik Guened tout prés de Vannes Nikol. 751.nbsp;Voir Urk. Spr. 79, 80.
Q.UIDELL, écrit par Gr. qidell f., pl. ou guideau, filet qui s’attache a deux pieux a l’embouchure d’une rivière, kidell nasse Pel., kidelnbsp;f. Gon., pet. tréc. kidel f., pl. yo, van. guidêll f., pl. eu guideau,nbsp;goret l’A.; gall, cidell f., pl. au, angl. kiddle, v. fr. v pescher anbsp;quideaux » Arch, de Bret. VI, 167; « un guidel ou gort « en 1383
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God., mod. guideau; kidella pêcher aux filets Gon., gall, cidella. Littré n’a guideau que dans son Supplément, avec un example denbsp;i68i, et une étymologie par guider eau. Le diet, fr.-all. denbsp;Ch. Sachs donne de guideau les variantes dideau, diédeau, diguail,nbsp;diguial; la iorme dideau est aussi dans le Sup. de l’A. L’angl. kiddlenbsp;est corrompu dans quelques endroits en kittle, kettle, Robert Gordonnbsp;Latham, A diet, of the engl. lang., London 1882. M. S. Evans tirenbsp;le gall, cidell du lat. catillus.
On pent identifier a ce mot qydell f., pi. ou litière qu’on met dans la cour et dans les chemins a pourrir pour faire du fumier, anbsp;Landerneau, etc. Gr., kidel id.; le lieu on Ton place cette litièrenbsp;Gon., cf. 1’autre acception du gall, cidell, coin d’un champ, coinnbsp;de terre sans culture. En pet. tréc. kidelat veut dire marcher vite,nbsp;courir, se hater; cf. v. fr. les guidelles, sorte de danse (bretonne?).
Otiil. Armet pen ha quil ha trout armé de pied en cap, Nom. 292, penn. Ml ha treid (se laver) entièrement Trub. 138; Ouilgars reg.nbsp;Péd. 2 V, 94 v(i565, 1583), etc.; aiLA reculer Gr., quilein I’A.,nbsp;cf. gall, cilio-, kilpennec opiniktxe Pel., kilbenhec Trub. 38; kilpennadnbsp;entêtement Gon.; qil-dournad coup du revers de la main Gr.; kil-DREi errer, aller a I’aventure Gon., gall, cildroi tourner le dos; pet.nbsp;tréc. KiLDRO m. détour, kildro inconstant, vagabond Gon., gall.nbsp;cildro action de se tourner de cóté, ou de tourner le dos; pet. tréc.nbsp;kilwean, mond a gilwe aller de travers Rev. celt. IV, 158; kilwedenetnbsp;(fil) embrouillé, entortillé.
Le mot quiluer^ aheurté Maun., qilvers opiniatre Gr., kilvers opiniatre, indocile, mutin, rebelle Pel., van. quillourss mutin,nbsp;dépiteux, claque-dent, pi. -rsett, quillour^énn mutine, quillour:(einnbsp;mutiner, quillour:(ereah mutinerie I’A., cf. v. dénoncer, impenitent,nbsp;professer, semble formé de quil et du lat. verto, versus. Cf. penversnbsp;têtu Maun., Mo. ms 200, Trub. pennvers opiniatre Gr.,nbsp;penvers id. et indocile, rebelle Pel.; penversite opiniatreté Mo. msnbsp;155. L’irl. cuilbheirt ruse, tromperie, gaél. cuilbheart doit se rattachernbsp;au V. fr. culvert, culvert miserable, qu’on tire du lat. collibertus.nbsp;Voir pouU; Urk. Spr. 94.
Quilleguy coqs Cc v. bell, sing, quillocq, quillecq Nom. 39, qilhocq, -Ihecq m., pl.-lhéyen Gr., kilhoghed Trub. 146; gaul. Caliacos, cf.
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¦/.agt;v£(o, Be^\. Beitr., XVI, 240; Urk. Spr. 73. Le moy. br. quelhyen raden et quelyen raden sauterelles, est sans doute pour qilhéyen-radenn id., sing, qilhocq-radenn Gr. ~ gall, ceiliog rhedyn, corniquenbsp;celioc reden id.; altération amenée par l’influence du mot quelyennbsp;mouches.
QiiiluiTpen charpentiers Cb v. reid, pl. de calue:^; ar guilui^ieien D 112, qilvix^yen, van. qelveyon Gr., queluión et queluerion Chal. msnbsp;(cf. le sing, ar c halveer Ricou 96, fém. moy. br. calueTyres, voirnbsp;queri). Peut-être Ouilme^ien en 1459, auj. Quilvien (Morbihan)nbsp;Chrest. 198, est-il ce même pluriel : cf. le sing, calmeg dans Kaer-calme^ en 1337, auj. Kerancalvei, prés Concarneau, Chrest. 194, etnbsp;clemihsat couper par petits copeaux avec un couteau Gr., pet. tréc.nbsp;kalmichat = kalfichat, Rev. eelt. IV, 157 {calueat,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;charpenter
Clial. MS'). nbsp;nbsp;nbsp;rappelle bien le v. br. celnied gl. efficax, gall.
celfydd habile, irl. calma brave, voir Urk. Spr. 83.
Ouimingade:{, voir qiielen.
Ouingnet écorché C, inf. qigna, qignat, van. qignein écorcher; peler Gr., d'oü le h. bret. quigner Rev. eelt. V, 223; koat-kign écorce denbsp;chêne pour faire du tan Trd; qignadenn, qignadur écorchure, qigncr,nbsp;van. qignour écorcheur, qtgnére:^, van. -ereh, -ereah écorcherie, lieunbsp;oü l’on écorche les bêtes; qignére:^, qignadur, qignadure:( action denbsp;peler le bois Gr. Voir quenn.
Quinyadus ; cog — coq chantant; quinidy chanteurs Ch, pl. de quinyat, voir Diet, étyni., v. can.
Quini^^yen offrir, est prob. formé de quennigaf j’offre, d’après Tanalogie de bini:{ien, bennigaf-, woir penei. Van. keni offrir L. el l. 8,nbsp;huiguenic vons offrez Choas 212. Cf. Rev. eelt. VI, 390; Ztschr. f.nbsp;eelt. Philol. I, 40, 41.
Quynnet. Lequet y en paan ha quynnet « mettez-les en punition et sujet de plaintes ou de gémissements » Jér., v. keini; Pel. ajoute :nbsp;« Ce quynnet est un participe qui ne parait pas fort propre en eetnbsp;endroit. » On serait tenté de corriger le mot en goanet affligé, puni,nbsp;dont la !'¦'= syll. rimerait aveepoflw; mais la rime intérieure peutnbsp;aussi bien être ici avec y. D’un autre cóté Pel. cite, d’après unnbsp;vieux dictionnaire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tourment; peut-être faut-il lire *guinnc:{
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et comparer quynnet (pour *guynmt}'). Cf. aussi amguin (voir ce mot) et gall, givyn, douleur, tourment.
Quirieguez (c’est sa) faute D 115, qiryéguez^ « faute volontaire et coupable », mal, èn da gtdryégut\, dre da g., d’a^ qiryégmx^ par tanbsp;faute; qiryocq, qiriecq cause, sujet, occasion Gr., Mriége^ f. cause,nbsp;sujet, faute, Jdriek, kiriok 2 s., adj. et n. m., cause, fauteur, complicenbsp;Gon., kiriek G. B.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;118, 132; kiriekoc’h plus coupable Trub.
304, qiriet cause, Miy_Mari 1863, p. 167, 201, cf. v. irl. caire blame, cairigud hlamei'; gaél. coireach blamable, en faute, coupable; coire m.nbsp;blame, Êiute, crime, bret. moy. digare:(, excuse, voir Urk. Spr. 71.
Quisidic n.- d’ho., xv'', xvi^ s., Nobil., qisidicq sensible Gr., ki^idik Gon.; pacific hep nep quisidiguez pacifique, sans aucune susceptibi-lité D 120, é q. dans Ie malheur (éternel), l’enfer i6o; voir iüin.nbsp;L’origine peut être Ie v. bret. cis brülure (pour Ie rapport desnbsp;idéés, cf. guyridic'). Cis lui-même vient du lat. ctsum, extrait desnbsp;composés comme acclsum, d^ cado; M. Loth cite, M. lal. 149, unnbsp;passsage oü acctsio semble syn. de adustio', gall, ch m. soufflet. Cf.*nbsp;bret. kixa émousser, se refermer, en pari. d’une plaie, Gon., quiseinnbsp;épointer, qiiisétt contus, émoussé l’A., van. qfiein Gr. C’est peut-être Ie même mot que kixa reculer, s’en retourner, qui existait ennbsp;moy. bret. Ainsi ne quis quet (la fièvre) ne s’en va pas N 1856,nbsp;peut être proprement « n’est pas coupée, détruite »; cf. quiseinnbsp;reculer, céder Guerx- Guill. 172 (dans « his cessit lacerans fortiternbsp;ungula »).
Un composé de cis est Ie van. dresqis, pl. ëu passage a l’eau au milieu d’un champ ensemencé Gr., dressquiss f., pl. -fieu l’A. v.nbsp;eau-, dresqisein ouvrir un tel passage Gr., dressquixein l’A.; treskix m.,nbsp;pl. -isieu rigole, petite tranchée pour l’écoulement des eaux Gon.,nbsp;de *ireus-quis, litt. « coupe en travers ». Le gall, cwys sillon Urk.nbsp;Spr. 76, pourrait être a qtds comme mvjygl a mingl. Voir le suiv.
Quisell ciseaü C, qüisel f. ciseau (de menuisier) Foc. 1863, p. 50, qisell f., pl. OU, van. ei'r, dim. qisellicq-, qisella ciseler,nbsp;qiselladur ciselure, -ex action de ciseler Gr.; kixeller ciseleur Gon.nbsp;Cf. gall. moy. kuysyll? Voir le précédent.
Quistinenn chataigne, chataignier C, nbsp;nbsp;nbsp;chataigne, pl. qistin,
van. qestenén pl. qesien, qistenén pl. qisteen Gr., kistignm pl. kistign
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Pel. id.; qistinenn chataignier, pl. ou, ed, van. qestmenn pl. dï, cd-, hsten chataigniers L. el 1. 62, 74; guell-qistin chatain Gr., rouss-quisstin l’A.; Le Ouestin reg. Quemp. 3“, 13, Casiain 5“ v, Lenbsp;Castan 22, voir castaing. Quistinit n. de lieu en 1592 Inv. arch.nbsp;Morb. V, 7, quistinit chataigneraie Maun., qistinid f. Gr., kisiinidnbsp;Gon., du lat. casianëtum; de Quistinic, en fr. de la Chateigneraye,nbsp;n. d’ho., XV*’, XVI* s. Nobil., de Quistinic xyi* s. Inv. arch. Morb.nbsp;IV, 180, 271, 288, 296, XVII* s. V, 302, kistinik chataigneraienbsp;Gon., cf. 1’échange de suffixe dans digrédic discrédit; qui est sansnbsp;crédit; digrédicq m. décréditement l’A., Sup., voir nevei, p. 445;nbsp;QisTiNEca, qestenecq f. chataigneraie Gr., quisstinéc m. l’A., aisxiNAnbsp;chercher des chataignes Gr., pet. tréc. kistina, van. quistinein Chi\.nbsp;nis. Voir caut. '
Quoalen 1. catulus Cb v. ca^; qolenni, qelina, van. qolineih faire ses petits Gr., cf. gall, colwyno faire l’office de sage-femme; voirnbsp;oade. M. Rhys, Goidelic words in brythonic 279, regarde ce mot colen,nbsp;qu’on trouve dans toutes les langues néo-celtiques, conime emprunténbsp;aux Gaels par les anciens Bretons, qui sans cela auraient prononcénbsp;l’initiale p, la racine étant celle de 1’angl. whelp. Mais en admettantnbsp;même cette étymologie, qui n’est pas la seule possible (cf. Et. gram.nbsp;I. 6, 7; Pictet, Origines indo-européennes, 2* éd., I, 470, 471; Urk.nbsp;Spr. 94), la priorité de l’irl. culian ne me semblerait pas encorenbsp;prouvée. Car le voisinage d’un u fait obstacle a la labialisation, ennbsp;brittonique comme en grec, cf. /.ayAo? =angl. wheel-, la physiono-mie de colen n’est done pas plus gaélique que celle de buguel bergernbsp;= irl. buachail, grec (Souxóaoc.
Ra, voir quen i, p. 537; re i; Rev. eelt. XI, 96, 100, 485; Urk. Spr. 38.
Rabotat raboter C, rabotijf Pi om. 196, rabodta, van. -dteih, -dtat Gr.
Rac ma teiifemp de peur que nous ne venions (a perdre) Jac. 121, rac aoun demp dont d’o choll de peur que nous ne les perdions 122;
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en em goleri rac he^a en em lequeat e coler s’irriter contre soi-même de ce qu’on s’est mis en colère IntVi 203 ; racse c’est pourquoi H 60nbsp;(et non rac se), voir rauc et Urk. Spr. 38; rachaer,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;faubourg
(de Quimper), xiV^ s., Chrest. 227, raquérr.m., pl. ieu issue, sortie; glacis, esplanade l’A., ragnar, ragnar issue, sortie d’un village,nbsp;espace attenant au village, en van.. Gr. Ce ragnar est emprunté anbsp;Chal,, qui aragnér; M. Loth corrige en raguér, je crois qu’il fautnbsp;raquér, paree que Ie mot vient après rangein; on lit raquer Chal. ms,nbsp;V. pastis et placis. Le Raquer, Raquèro, Raquério, Le R. noms de 1.,nbsp;Morbihan; Raquel id., voir refer; gall, rhaggaer f. ouvrage avancé,nbsp;de rac et kaer; raglin en bas Léon ligne a pêcher, litt. « lignenbsp;avancée (a la cime d’une gaule) » Pel.; cf. Rachenes Cartul. denbsp;Landévennec, auj. Raguénez = gall. rhagynys We adi]zcentt.
Un autre compose de rac est le cornou. rag-eaiist automne Pel., ragueaiist Maun.; litt. « devant I’aout, », e’est-a-dire sans doute,nbsp;comme I’entendait Gon., « en face de, qui touche a l’été ».
Voici quelques renseignements sur les noms de I’automne en breton, pour compléter ce qui en est dit Rev. celt. XV, 392-395;nbsp;XVI, 190, 191; 226, 227. Au van. dilost ag er ble (392), il fautnbsp;ajouter I’expression Pilostan ar bla ech omp (l’année va finir),nbsp;Pontrieux. La prononciznon calon-goudn (393) existe en pet. Trég. :nbsp;voar kalon-goan la foire de la Toussaint; cf. e maré calogoan; Alma-nach de Léon et de Cornouaille, 1877, p. 28. Les deux vers ou Brizeuxnbsp;a rendu kala-goan par « automne » (393) ont du être empruntés alanbsp;Nouvelle grammaire bretonne... suivie d’une Prosodie, publiée par lanbsp;Société armoricaine du Breuriez^arfeiz, S'-BrieucchezL. Prud’homme,nbsp;1847, p. 53 ; la le passage est cité comme étant de « Liwarc’h-hen »,nbsp;et kala-goan est traduit « a la Toussaint ». Kastel goan_ (227) paraitnbsp;être le corrélatif de qastel-hah, qastell-éaast, « chartil, grande char-rette pour les foins, et les blez » Gr., litt. « chateau de l’été, denbsp;I’aout », cf. le syn. qarr-astecq Gr., et castell-qarr le corps de la char-rette, le chateau Gr.; kastel karr f., kastel éost f., pl. kestel cost « ridelle,nbsp;cotes d’une charrette » du Rusquec. L’automne s’appelle k Sarzeaunbsp;diskar-enon (ce dernier mot en une syll.), litt. « déclin de l’été »,nbsp;cf. diskar-amzer a Pontrieux, etc. Une autre désignation de la mêmenbsp;saison est goanvcin m. Ricou 12, 42, 74, litt. « hiver-été », cf.nbsp;han-goan. — Voir Rev. celt. XIII, 360.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Radenenn fougère pl. raden Gr., radinênn pl. radin, radineu TA.; radennecg fougeraie Gr., radinêc f. l’A., Radennec n. d’ho. reg.nbsp;Guing. 126 V, pl. Prat-an-Radeneier n. de pièce de terre Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., E, p. 62; RADENNA part. -nnct cueillir de la fougère Gr.,nbsp;radina l’A., gall, rhedyna. WonRev. eelt. VIII, 139; Urk. Spr. 226.
Rae raie, poisson C, ray pl. étt TA., du fr. La métathèse des voyelles ne dolt pas avoir lieu dans ce mot, voir quea; pourtant onnbsp;lit roe, rea, ree, rea Nom. 46; raë, rea Maun.; rea, ra'é, ra Gr.; roe,nbsp;rdhe, rée, réd Pel.; rae, rea Chal. ms. Mais rea ne vient pas de rat', ilnbsp;vient de rée = {x. raie, par Ie changement d’c final en a, cf. cicoreanbsp;chicorée, santorea centaurée Gr.; fao bras, fao Lambala fèves peintes,nbsp;faseoles, 1. smilax hortensis Nom. 76, fa bri^, fao Lambala fèvesnbsp;bariolées Gr.; eet auteur donne « abricots de Lambale », fa, etnbsp;11 traduit « Lambale » par Latnbal. Le bret. Lambala est distinct denbsp;l’ancienne forme latinisée Lambala et n’était point nécessairementnbsp;féminin;cf. Virgila Virgile Gr. Voir assamblajf, gorgaff, Genouefc,nbsp;par 2, etc.
Raesinaff. Resigna résigner (une charge en faveur de qqn) D 197; resignation résignation 57. — Rason raison, f. : he deux D 67; -abl
raisonnable 38, 49, 92; résounicg raïsonnette, raison frivole, résouiièr
raisonneur Gr.; voir renabl.
Ramaignant reste, du v. fr. ramanant, renianant.
Rams géantNom. 267, homme a longues jambes 273, ramps Gr., etc., irl. roinise perche, de *ro-ins- grande mesure, voir Rev. eelt.nbsp;XVI, 320.
Ranfon. Ransson ran^on H 6; ranfonet racheté (a prix d’or) Conf^. 29. — Rancun : caffet — an boüegou (être dégoüté desnbsp;mets) Nom. 260; cf. pet. Trég. diranltofin, grand mangeur.
Ranel (An) n. d’ho. en 1539 Inv. arch. Fin., A, p. 8; ranel curieux, avide de nouvelles, ranelereg^ ennoshé Trd; raneoti, ranere^nbsp;des riens, ranea dire des riens, raneeur, rane^enneur rêveur Sup. aiixnbsp;diet. loi; pet. tréc. rame^neign, ram^eneign rabacher.
Ramt (avoir) part D 165, ranna briser, séparer 152, rannic petite partie Pel., rannidiguez divisibilité Gr., rannédiguiah l’A., gall.nbsp;rhanedigaeth distribution; rannapl divisible Gr., rannable l’A. Voirnbsp;Rev. eelt. VIII, 67, 196, 495; Urk. Spr. 227.
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Raoul Raoul Gr., dim. dans Liors-liAOVUC n. de convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 6o. — Raoulet tmo\ié Cms, roulladur enroue-ment Cbw aduocat, raouladur Nora. 216, raoulaniant id. 258; voirnbsp;M. lat. 201.
Rask plane de menuisier; baskan, polir avec la plane, au fig. rasked e het il a été raclé, c’est-a-dire refusé, ajourné, par exemple,nbsp;un enfant qu’on ne laisse pas faire sa première communion; pet.nbsp;Trég., cf. Rev.celt. IV, 166; gall, rhasgï. tranche mince; ital. rasconbsp;racloir, esp. rascar rader, de *rasicare.
Peut-être Ie van. rasclein d’en dias « esbouler » Chal. ms remonte-t-il a rasclus, comme Ie gall. moy. raschyl radula, cf.nbsp;M. lat. 201; OU bien est-ce une erreur pour rusclein d’en dias, qu’onnbsp;lit v. escrouler, de risclein, rusclein glisser? L’adj. arascl dur, nonnbsp;mür, en Cornou. (lin) qui n’est pas assez attendri dans l’eau Pel.nbsp;semble composé de a-[-rascl, comme en moy. bret. arabat horrible,nbsp;défendu de «-j- v. fr. rabat, rabast, rabbat, rebat esprit follet,nbsp;vacarme, poitevin et norm. rabat lutin; cf. arabadie:^ bagatellenbsp;Maun., badinerie Pel., rabadyei^l. ou babiole, ravauderie Gr.
Rastell rateau, pl. ou et restell Gr., resteli gardes (d’une clef) Ghal. ms (en fr. « rateau », voir Littré s. v., 4°); rastell, pl. ounbsp;ratelier; rastellicg petit rateau; rastella, -Hat, van. -//«m rateler Gr.,nbsp;voir v. acgtiérir; rastellad ratelée Gr.; rastdleur rapace Sup. auxnbsp;diet. br. Du v. fr. rastel, M. lat. 201.
Ratouez^. Arratox_ exprès, a dessein D iii, arratos mat de propos délibéré 101, a rato:(, a rato^ vad, a ratouë:^ vad, gand rat, gand ratnbsp;vad, van. a ratoh, a ratouëh a bon escient Gr., a-rato^-caër, v.nbsp;mensonge; hep rat din me sans y penser Maun., hep rat din a monnbsp;insu Gr.; rat, ratox^i. pensée, réflexion Gon.
Rauc dans a rauc, arauc devant, avant, C; en ho raoc devant eux D 187. Voir rac.
Raulhin diffère de gourrin, voir ce mot.
Ravénd, pl. ravénehou sentier, dim. ravénticg Gr., ravenhic Trub. 62; ravent m. Gon., ravent, ranvet Pel., cf. irl. rdmat, rdmut, rdmhadnbsp;route, qu’on a rapproché du sanscrit rantii.
Ra^aff raser C, ra^a, van. raheih raser; « rader, couper, terme de mesureur de grains »; ra^erex, van. rahereh action de rader;
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raiadur rature Gr., rahour barbier Chal.; gall, rhathu, d’un eelt. *ra:{-d-, parent du lat. rado, selon M. Loth, M. lat. 201; cf. Urk.nbsp;Spr. 227. Maïs rado ne vient peut-être pas de *raxdo, cf. Fick, Idg.nbsp;Wörterb.*, 119, 530; ra^aff s’explique, je crois, par un b. lat.nbsp;*rattare pour *rad(^i')tare, qui a laissé des traces dans l’argot fr.nbsp;ratichon prêtre (tonsuré), d’oü en rochois ralon; et dans Ie bret.nbsp;ratoux, pl. ratouset édenté Maun., ratous ld., brèche-dent Gr.,nbsp;raious, et ratouset édenté Pel., ratsw^ ras, rasé, tondu, émoussé,nbsp;édenté Gon., pet. Trég. ratous qui a les ongles coupés ras, d’unnbsp;haut bret. *ratoux.
On lit raset (édifice) rasé, détruit D 197, sans doute du franc.; van. ra:(ein raser, efileurer L. el l. 52, 154, rax^ il effleure 50, cf.nbsp;mont a ra^ d’en dear raser (aller au ras de) la terre 112; ra:(-archnbsp;automne Gr., litt. « ras Ie coffre ». Voir rês.
On peut rapporter a la même origine Ie bret. ra:( pl. ou, you « rat, courans d’eau, ou contremarées tres dangereuses, qui senbsp;trouvent oü les mers sont serrées », m3;, ar ra^, ar ra:^ a fontené, ra^nbsp;plougon « Ie Rat de Fontenai, ... entre l’Isle de Sein, et la pointe denbsp;Plougoff » Gr.; m3; m., pl. ieu « rat, rencontre de divers couransnbsp;de marée, resserrés » l’A. Littré écrit en fr. m3; m. « courantnbsp;rapide... dans un canal, entre deux terres rapprochées », avec unnbsp;exemple du xvi'quot; s. (les raz), et tire du bret. ce mot qu’il assimilenbsp;encore a 1’expression « raz de marée », soulèvement extraordinairenbsp;de la mer. Cf. van. rehln glaü, rehin deur « une uerse d’eau », anbsp;rehin (il pleut) a verse, a rehin’ (il pleut) dur et 7nenu Chal. nis}
Le van. mfem gratter, rader L. el l. 190, cf. 38, 188, pourrait bien venir, non de ra:(aff, mais de *rachaff : on dit en pet. tréc.nbsp;rac’han gratter, par exemple les pommes de terre nouvelles, au lieunbsp;de les peler; cf. rac’han peler (une pomme) Rflr3. Br. 216; = *racc-,nbsp;de *rad(i')care ?
Ra:(as certes N 319, 818, ne peut venir de *radacius, a cause de 1’r, assuré par la rime; j’ai aussi comparé i tort ressis, voir ce mot.nbsp;Ra^as peut être pour *eraxas : cf. bret. moy. et mod. rabl, du fr.nbsp;érahle; ranclés « qui ne serassasie » Maun., ranqlès, rancqlès eteranc-glès, eranglès insatiable Gr., ranklest_ Gon.; voir hubot. *Er-axas —nbsp;« trés convenable », cf. v. br. er-derh gl. euidentis, et cam-adas gl.nbsp;habilis; voir coujfabrenn. Le mot Maq obscène, que M. de la Ville-
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marqué a ajouté au Diet, br.-fr. de Gon., peut s’expliquer par *(e)chaxas, de *ex-adas, inconvenaiit. Voir Urh. Spr. 28, 29, 86.
Ra:(^. Ra^, van. rah, pl. ed rat Gr., pet. tréc. ra:{, pl. rahed-, rat pl. OU, van. rah pl. éü rat de fusil, quand Ie coup ne part pas;nbsp;rata, van. rahein rater, manquer de tirer; raxjeg, van. rahieq raton;nbsp;ragimdl, ratouër, van. rahuér ratière Gr., rattoüer Nom. 165;nbsp;raxtmel Maun., rasunen Pel.; ratouar souricière Maun.; rateréss f.nbsp;ratière l’A.; pet. tréc. rahetdr, voir Rev. eelt. IV, 165. Raxunell =nbsp;*rattönaria, voir Rev. eelt. XIV, 320. Cf. cragunell p\. ou « chambre,nbsp;OU petit galetas joignant Ie four, toüjours chaude, ou seche » Gr.,nbsp;de eras, sec.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Re. Reeruel trés cruel; re droueguiex « tres grand mauluaistie »,nbsp;1. scelus Ch V. drouc; o re-caret an den en aimant trop les hommesnbsp;D 21 (gall, rhygaru); re trés Trub. 167, 168, etc. Reir trop long-temps, I syll., Jac. 128, Bue^ ar p. in. Emon 317, Rimou 14; denbsp;même dans reir am^er id., Trub. 152. Noie meur.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Re. Reall d’autres D 43, arre ceux 17, d repaour, h repinuidie,nbsp;are clajf les pauvres, les riches, les malades 69; sing. : ar re dnbsp;dispris... mar deo ignorant celui qui méprise, s’il est ignorant 95;nbsp;goude ma en deveux ur ré bennac presanter (lis. -tet)..., é recommandnbsp;après que quelqu’un a présenté... 11 recommande 62. Tri re, a re danbsp;re trois générations, l’une après l’autre Jac. ii (cf. Rev. eelt. VI,nbsp;528); pet. Trég. tri re dud trois ménages, trois families. Pl. arnbsp;Reou-vras les grands Intr. 171. L’adoucissement de l’initiale suivantenbsp;est de régie après ar re ceux, sauf en van. : er rhé penhuie\es richesnbsp;Histoer... J. C. ii, etc. Voir quen i, p. 537, 538.
I. Real m. monnaie de compte valant cinq sous, pl. you Gr., l’usage de ce mot, emprunté é l’espagnol, doit dater de la Ligue,nbsp;cf. Gon., Trd, Ajin. de Bret. VIII, 132; on lit « une réale », Noelnbsp;du Fail, Contes... d’Eutrapel (1585), éd. Jouaust 1875, I, 6; « unenbsp;realle », « II. reales », xvi'' s., archives du Fin., God. Voir pare-farih, p. 462; Rev. eelt. VIII, 527. — 2. Real. Bexa lavaret rial anbsp;freas être prononcé bien distinctement Trub. XII.
Réau, révenn gelée blanche, pl. révennou, dim. révennicg; révi, van. réaouein, réüein geler Gr., gall, rhewi; révadur action de geler;nbsp;révus sujet ii la gelée Gr. Voir riou, et Urk. Spr. 231.
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Rebeig, rebreig. Rebeich reproche D 177; tréc. rebech revanche, vengeance G. B. L, I, 348; van. rebmche reproche Choas 16,nbsp;rebrachm mod mouguet remords étoufFés 87, rebreicheu luetn vifsnbsp;remords 150; rebech, -at reprocher, rebechérer^, rebechouïgou petitsnbsp;reproches, -cher, van. -chour faiseur de reproches, -chapl reprochable,nbsp;-chus sujet a reprocher aux autres Gr.; cf. en v. fr. les deux motsnbsp;rebecher réprimander et rebrichier, rebrecher, rubricher mSirquev, teindrenbsp;en rouge, censurer God., rebrecher censurer, critiquer, Lacombe,nbsp;rebrescher Borel.
Rebelant da rebelle a Mo. 145, rebellant Mo. nis 121; rebelus (un) rebelle Mo. 202, (lévites) rebelles 192. — Rebet rebec Noin. 213,nbsp;rebed pl. o«, -ejou violon, rebetal jouer du violon Gr., rebeta Pel.,nbsp;rebetaer joueur de violon Pel.
Receu il reqoit Cb v. donaesoner; receo id. D 168; recevoir, 2^ s. r. o, 129, fut. recepuo H 8; recevour intendant Jac. 44; recevidi-guer^ acceptation, accueil Gr.; reception réception D 126, 197.
Rech chagrin, tristesse Pel., f. Gon.; rechiff affliger, dans un vieux diction. Pel., ree hi chagriner; devenir triste Gon., ree hanbsp;afflige! Trub. 28; rec’hus, reachus chagriné Pel., réchus hargneuxnbsp;Gr., rechiic{ de mauvaise humeur; inquiétant Gon. Rech peut avoirnbsp;signifié « déchirement » et répondre au gall, rhych sillon, voir
Reciproc. Reciprocation (tu recevras) une récompense, un pareil traitement D 119. — Recitaff. Hep ho recitery sans qu’on les fréquente (les sacrenients) D 128. — Recommandi recommander 189,nbsp;part. (fête) gardée 80, recommandation -tion 177. — Recompansnbsp;récompense 46, -anf 44; -ansi récompenser 37, -ensi compensernbsp;(des dommages) 105, -enset eux é domaig (être) indemnisé du tortnbsp;qu’on a souffert 105; en recompassation 5 syl., en compensation, anbsp;la place de, Mo. ms 163, v. fr. « en recompassacion d’un autrenbsp;cheval », Arch, de Br et. VI, 209. — Recordifu rappeler (dans notrenbsp;mémoire) H ii, se rappeler 23. — Recours (avoir) recours (a Dieu)nbsp;D 54, 87, cf. 126, 172. — Reculi reculer 191.
Redec. A redec promptement Jér. v. réd, a redec Imec avec empres-sement v. kempret. Och heul darret va souhetou en courant après tous mes désirs D i26;froiiei ret jetton ou scion d’arbre qu’on plante en
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terre, Nom. 97; aben de rid er mor (ramer) contre Ie courant de la mei' L. el l. r8; dónef, dont èn ur red, èn ur penn-red, én un taul-red,nbsp;én ur redaden accourir Gr.; redere:^ gant an langou joute, tournoi,nbsp;courement de lances Nom. 187; redeuricq, pl. -igou chaise de poste;nbsp;laf:{ red, lafx. reder lacs courant Gr., lacf reder Chal. ms; rideréss f.nbsp;trappe de fenêtre, cloni-ridênnêc noeud coulant l’A.; redadec coursenbsp;Ricou 135. Voir Urk. Spr. 231, 232.
Redigea ebar^ é netra réduire au néant D 25. ¦— Redima racheter D 118 ; -man ]ac. ms 3, -mat (rime en at), Jac. 139. Uinf. redimaffnbsp;n’est pas dans H (impér. redim, p. 19). — Redondi : A %eu da — d’arnbsp;Mam (la gloire du fils) rejaillit sur la mère D 64, part. B 503, ind.nbsp;pr. 386, J 188 b, V. fr. redonder, angl. to redound. — Redotet. Radottinbsp;radoter,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;radotage Jac. 17. —Reduiset réduit D 43.
Reediffiiaff réédifier Cb, du fr. La particule fram;. re- se trouve avec des mots bretons d’origine, ou bretonisés : refresquiff (mettrenbsp;la bière i) rafraichir Nom. 134, reffresquif rairolclm (Ie vin) 162;nbsp;renehuéein renouveler Voy. 13, reneuéein Guerg^. Guill. IV, part.nbsp;reneve^et Mi^ Mari Lourd VIII, renéhuereah renouvellement l’A.nbsp;(forme franc, dans renouvellas il rebatit, restaura D 197); rehadeinnbsp;ressemer, reueat = meat arré « repaistrir », groeit ha regroit é het énbsp;brocés « on lui a fait et parfait son procés » Chal. ms-, i l’ile de Groixnbsp;revéwet ressuscité Chrest. 378, 379. Le fait étant fréquent surtoutnbsp;en van., on peut expliquer par l’influence de re- la forme revé prisenbsp;dans ce dialecte par herve^, tréc. herve selon.
Refection réfection, repas D 15; refectionas il nourrit 94, v. fr. reffectionner, Series de Guill. Bouchet, Lyon 1615, p. 23. — Reformation réforme, amélioration (de notre vie) H 10; refurm réforme,nbsp;rétablissement de la discipline, reform réforme (de soldats) Gr.,nbsp;refurme m. FA.; refurmi réformer (un ordre religieux), reforminbsp;réformer (un régiment) Gr., refurtnein YA.; refurmèr, van. -mournbsp;réformateur Gr., refeurmour FA., du fr.
Refr anus Qms. II y a de ce mot deux étymologies contradictoires, . Urk. Spr. lt;^6 et 2^-3,.
Refug refuge D 67, (sans) recours, remède 139; refugiet réfugié 195. — Refus refus 192; en refusas ct ur clochic il lui refusa unenbsp;petite cloche 190.
Glossaire moyen-hreion, nbsp;nbsp;nbsp;36
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Regeneret régénéré Catech. 5 v, D 130, du fr. — Regimen g. id. (régiment, gouvernement) Ch v. gouarn-, du fr. Regnaffh l’inf.nbsp;n’est pas dans H, mais regn il règne, p. 47. Pour Ie sens de « vivre »,nbsp;cf. bas lat. regnare id. (Gram. de Diez 38). A so breman reingnantnbsp;(ceux) qui vivent maintenant Jac. ms 77, Mo. ms 131. Da be.pnbsp;reen neve^ a chaque nouveau règne T. Ger. 38. — Regret regretnbsp;D 22, 129, regretant plein de regret, affligé Mo. ms 105, regreterynbsp;regret, douleur 88; guétt regréti a contre-coeur, pari. des aliments,nbsp;regrêtt m., pl. -êdeu dégout des aliments 1’A., requet répugnancenbsp;Maun., gand reqed, gand regred a contre-coeur, reqedd dégout Gr.;nbsp;pour la suppression du second r, cf. ragacher revendeur Maun.,nbsp;ragachèr, ragatèr, van. ragatour, regatèr Gr., du fr. regrattier;nbsp;ramocqa, ramocqi remorquer Gr.. Q-amorquein l’A.); voir ar-^ornn,nbsp;reter.
Reguenn raie (des cheveux) C, réc ra., pl. régueu sol, partage pour semer les diiférentes espèces, changein er régueu dessoler l’A.,nbsp;V. br. ree sillon; rega travailler la terre pour la première fois,nbsp;lègèrement, en bas cornou. faire de petits sillons et des rigoles Pel.,nbsp;v. br. rorieseti ils auraient sillonné; voir rec’h; Keltorom. 74, 75;nbsp;Urk. Spr. 56.
Regue^en braise Nom. 165, pl. regue^ Gr., reghe^i Pel., bas léon. rheghet, sing, rhegheden, pl. reghedennou Pel., ur regueden-dan goloetnbsp;a ludti un brasier de feu couvert de cendres Intr. 370. D’aprèsnbsp;Urk. Spr. 56, ce mot aurait perdu un p initial; on pourrait cepen-dant Ie rapporter a la rac. de l’irl. riched del, sanscr. arkd éclair,nbsp;rayon, p. 229, cf. 40.
Reguiff découper Cb v. trouchaff; regueiff déchirer v. squegiaff; regny (lis. reguy) D 109; règhi, part. roghet rompre, déchirer Pel.,nbsp;regiii, roga, van. roguein, rouguein Gr., en Goello rigeign, pet. tréc.nbsp;et Goello rogati; rong il déchire, fut. rongou Guer^. Guill. 40; rognbsp;pl. OU, van. roug, pl. rouguëu accroc, déchirure; roguereg, van. rou-guereh action de déchirer Gr.; prob. de *ric, degré réduit de lanbsp;racine *reic d’oü roegaff.
Regulier 3 s. régulier (a l’office) D 173 ; regly régler 177.
Reiff. Rei da entent faire entendre, comprendre, D 15; en em roy 2 s., r. i je me donnerai (a.la méditation) 173; van. ro voeu Gr.,
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L. el l. 92, m., pl. rbyeu l’A., ró B. er s. 6, iS^ 19, 491, etc., pro-prement « don », gall, rho, f'hodd, cf. me mem ro... da sintif je fais voeu d’obéir N 177. Yoirkeurod; Rev. eelt. XI, 115, 117, 119; Rev.nbsp;Morb. I, 137; III, 334, 370-373; 'Ztschr. de Kuhn, XXX, 217 etnbsp;suiv.; Urk. Spr. 225.
Rei:(. An Re\ la Lol, J 230, avec pron. plur.; on entend « les livres de la Lol »; en res ur gouahren sous la forme d’une nuée, e resnbsp;ur sclerigen sous forme de colonne lumineuse Mo. ms 173; en resnbsp;ld lot queillien (tous les diables sont arrivés) comme une bande denbsp;mouches 157; o ve^a chenchet evel un all en e rei^ étant changé denbsp;caractère, comme si l’on eüt mis un autre homme sa place Intr.nbsp;158; reis f. sexe Pel.; reÏT^ou règlements Disci, ii; rezder clarté(denbsp;la langue maternelle) Catech. 5, rAxder, rei^ded habitude, facilité,nbsp;rei^ded rectitude, van. reihded, reihted accord, bonne intelligencenbsp;Gr., reihtat méthode Voc. 1863, II; reizia, reixgia, reisia régler,nbsp;mettre en ordre, ranger, réduire a la raison; rei:{ia out ar niarw senbsp;disposer a la mort, donner ou recevoir les derniers sacrements Pel.;nbsp;réi'^a agencer, rèizfl diouch ur re s’accommoder a l’humeur de qqnnbsp;Gr., ho reisa da leur apprendre, les habituer a (aimer Dieu) Cat.nbsp;imp. X, gall, rheithio régler; réi:(idiguex^ agencenient Gr.; reihattnbsp;accorder PA., reisaat s’apaiser, pari, de la mer Trd; reizer législa-teur Gr., gall, rheithiwr; Reith surnom, Cartul. de Landévennec.nbsp;Voir Urk. Spr. 231.
Réjouissomp : en em —¦ réjouissons-nous D 176, resiouisses (lis. -set) réjoui 52; rejoissangou 5 s. réjouissances 171.
Relegou reliques D 77, gouel ar relegou la fête des morts Bali 356, sing, relec Pel., xm^ s. id., Rev. celt. VIII, 67; releguenn carcasse;nbsp;vieille personne fort maigre Gr. Voir M. lat. 202. — Religionnbsp;(entrer en) religion D 170, memprou eux ar Religionou membresnbsp;des communautés religieuses 78 (v. fr. religions, Serées de Bouchet,nbsp;p. 16); religius (un) religieux D 138, pl. et 72, 105, religieuset 72,nbsp;iio, f. -iuseset 72, 108, -ieuseset 105.
Remet remède D 168, remed 29, pl. ou 61, 169; remedy guérir (qqn) 129, 169. —Remettet (péché) remis 42. —Remontret remon-tré, fait des remontrances 113.
Rems durée, particulièrement de la vie de 1’homme Pel., serpan-
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ted a hep seurt remi Histoariou 13 5 = « serpens de route espèce » Hist, et paraboles du P. Bonaventure, iiouv. éd., Poitiers 1804,nbsp;p. 116; nhell remsi e nep-leach il ne peut tester en place, tenir nullenbsp;part Trub. 55; vok Rev. celt. XVI, 319, 320.
Reniuiff remuer (la terre) Nom. 235; en on brassan remu dans notre plus grande douleur, agitation Mo. ms 120.
Ren mener. Get infinitif est resté pétrifié dans rendaêl disputer, contrarier, raisonner, répliquer Gr.; c’était originairement unenbsp;locution ren dael mener du bruit, analogue au moy. bret. ren tatin,nbsp;et syn. de ober an duel, Gr. La conscience de cette compositionnbsp;s’étant perdue, on dit au participe rendaelet Gr., au lieu de *reet duel-,nbsp;et Pon fit le dérivé rendaëlus pointilleux Gr. Ensuite I’assimilationnbsp;de rendael aux infinitifs ou -el s’ajoute au radical a donné lieu aunbsp;participe rendaët et au dérivé rendaër raisonneur Gr. Voir renabl.
On peut comparer a rendaëlet de ren-daël des formations comme ledouedou jurements Tempi cons., 77, au lieu de leoudouet Prep.nbsp;d’ar maro 68 = « serments jurés »; dro crassevadeu « ronde denbsp;table » l’A., pom grassen mat =homies graces; chervadeu festinsnbsp;B. er s. 219, Choas 41, pl. de chervat bonne chère 23 =Chermat n.nbsp;d’ho. Inv. arch. C.-d.-N., D, ,132, 135; chérvadeenn goguette l’A.,nbsp;Sup.-, meinglasenn ardoise, du pl. meinglass l’A.; pofèro des mar-mkes, pofèrad marmitée, pl. o, en petit Trég., depofer = pot denbsp;fer;poutouarniat, etc., voirpot, p. 507 (contrairement a.Lepodeurstain,nbsp;cf. podour-argantt orfèvre, poderi-argantt orfèvrerie l’A.); henpras^eonbsp;grands chemins, en dialecte de Batz, Étude, p. 20, tréc. héncho bras-,nbsp;pet. Trég. ituen, utuen grain de blé noir Rev. eelt. IV, 467, pour *edennbsp;du; kermdis « les habitants d’ici » Pel., de ar géris ma, voir Rev.nbsp;eelt. XV, 383, 384; ur chardeuric un petit quart d’heure Mysteriounbsp;ar Rosera, 1726, p. 142, etc.; en haut breton enchaud’boiré ivre, denbsp;chaudde boire; en fr. se gendarmer-, cheveux poudrederi:;és (^Petit Journal, 6 mai 1892, p. 3, col. 2), etc. Yokguers.
Renabl « menable » C. Cette traduction parait inspirée par une étymologie que j’ai adoptée trop facilement, d’après ren mener,nbsp;renaff régner. Renabl veut dire plutót « doux, bon »; il vient du v.nbsp;fr. regnable, retnable, resnable, proprement « raisonnable », commenbsp;droiic renablet odieux, mauvais; voir inrenabl. Renabl est traduitnbsp;chez Maun, par « police »; Pel. dit que Roussel le rendait par
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« revue » et « police »; et il ajoute : « C’est une maison, et parti-culièrement un moulin en état d’être rendu au propriétaire, par Ie fermier qui Ie quitte, et tel qu’il doit être remis ;i un autre. » Cettenbsp;définition a été influencée par des preoccupations étymologiques,nbsp;l’auteur regardant rennabk comme une altération de rendable « ennbsp;état d’être rendu ». Aujourd’hui ce mot se pi'ononce renap en pet.nbsp;Trég. et en Goello et signifie « inventaire, état des lieux qu’onnbsp;fait avant de laisser une maison a un nouveau locataire ou fermier » ;nbsp;d’oü renabi, renabeign dnn treo « faire l’inventaire des objets ». Cenbsp;mot renable se dit aussi en franqais de Bretagne : « On appellenbsp;reliable, souche ou ensouchements les objets... que Ie fermier recoitnbsp;au commencement du bail...; procès-verbal de renable ou d’étatnbsp;des lieux..., l’acte qui contient rénumération de ces objets »nbsp;Usages et réglements locaiix... des Cótes-du-Nord, par Aulanier etnbsp;Habasque, Saint-Brieuc, 1846, p. 152. «Si Ie moulin est au grandnbsp;renable, tout ce qui tourne est la propriété du meunier; s’il estnbsp;loué au petit renable » (il en est autrement) Usages et réglementsnbsp;locaux... d’Ille-et-Vilaine, par Quernest, 3' éd.. Rennes, rSyo,nbsp;p. 148. Cf. « Prenant caution de rendre le.renable, hoe est quod Juris-consultus ait, cum perfecta pnestita, probataque ex lege operanbsp;sunt » D’Argentré, Commentarii in consuetudines ducatus Britannia,nbsp;7= éd.. Paris, 1661, col. 1369. M. Godefroy cite, v. raisnable, desnbsp;exemples de renable m., qu’il explique par « compte », dans desnbsp;documents du xv'quot; siècle (archives du Finistère).
Renequont (lis. -out) devoir D 189, ranquout a ry tu devras 158, ranequy id. 159, rinquy, ur guir intention il faut que tu aies unenbsp;bonne intention 128, rencq il doit 157, ranequeur on doit 68, annbsp;pe^ d ranequer ce qu’il faut (pour la cuisine) Nom., a la table; nenbsp;renqueur nemet il ne faut que (du bon sens, pour...) T. Ger. 25.nbsp;L’inf. n’est pas dans H. Voir Rev. eelt. XI, 114, 469, 470; Sup.nbsp;aux diet. br. 55.
Rengenn. Rangen an brid « la rêne de la bride » Nom. 181, ran-geenn chainef., pl. eu, regenn', kingenn, pl. eu « resnes » 1’A., rangen B. er s. 93, pl. -nneu 46; reingeennein, rangeennein enchainer 1’A., p. rangennet B. er s. 73, chapelet ranjenmt én eur chapeletnbsp;monté en or Burhud. 6. Voir Rev. eelt. IV, 165.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Rem quart, quarteron, rennat contenu de cette mesure Pel., voir hubot, parefarth-, cf. « deux renées » Arch, de Bret., V, 246.nbsp;M. Godefroy die, d’après les archives du Finistère, « une reneenbsp;pour mussurer les bledz » (1510); renée, mesure dont les vingt etnbsp;quatre font Ie tonneau (1732); auj. renée, miesure pour les blés,nbsp;Finist.
Renonce dan fei:(, 1. scisma Cc; renouncy, -oncy {d’e-unan, etc.) abnégation Gr., -07ici renonciation Choas 129; van. -oneyein renon-cer Gr.; -oneen je renoncerais D 171; renoneyer a Zou'é, van. renon-cyour-Doué renieur de Dieu Gr. — Renq. Diou:(^ e rencq a son tournbsp;D 187; f. : diou reng deux rangs Nom. 140; gortos renq attendrenbsp;son tour (a confesse) Mi^ Mari 1863, p. 184; quént ma rei en dénbsp;é rang d’en nox^ avant que Ie jour fasse place a la nuit Guer^. Guill.nbsp;162; rengif (se) ranger Catech. 4 v, rangiff'Hom. 289; réncqa, van.nbsp;ranqein, rénguein Gr. id.; réncqat, part. -qet accommoder; reneqa-dure^ alignement; réncqad, van. id. et rancqad rangée Gr.; eurnbsp;renkennad goulou a bep tu d’e^hi (une allée) bordée de lumièresnbsp;Nikol. 206. Le pet. tréc. regennad, rigennat rangée Rev. eelt. IV,nbsp;t66, peut être une variante de ce mot; rijennad f. trainée (de blé,nbsp;farine, etc.) H. de la Villemarqué, doit être différent, cf. ri^en f.nbsp;rang (de panais), Alm. de L. et de C., 1877, p. 29, pl. ri^ennounbsp;29, 30. — Renton rentes D 196; ho em renta (ils n’osent) se rendrenbsp;Jér., V. Jlatr; rentaff da speret rendre l’esprit (litt. ton e.) D 154;nbsp;renla 26; rent afu H 13.
Rep cruel, pet. tréc. rip (temps) dur, cf. gall, rhaib action de sai-sir, du lat. rapio; voir Rev. eelt. XIV, 307. Riblaër, pl. on, « larron d’une chose volée » Gr., cf. v. larcin, est un composé = *n))-/c(3;r,nbsp;a séparer de ribler, pl. -léryen, que Gr. traduit de même, mais quinbsp;est le moy. bret. ribler brigand, du v. fr. ribleur. En pet. Trég.,nbsp;ribla'ér a été transformé en c’houip-laer, qui veut dire « celui qui volenbsp;un voleur »; cf. c’houip, chuib voleur, fripon, chouipan voler, etnbsp;Rev. eelt. IV, 149, 150.
Repant. Reppentanc^ repentance H ly* — Reparifu réparer, restau-rer 4, rapari Gr.; raparation réparation, -rapl réparable Gr.
Repos reposer D 140, reposy 118, 129, 172, reposi, van. -sein Gr.; reposuan repos D 152, 164, 170, reposvan pl. ou reposée Gr. —
( '
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Reprehendaf. Reprehensionoti reproches D 97. — Reputaff. Nenem reputan quet je ne me rebute pas Mo. ms 229, mnem reputan quetnbsp;Jac. ms 33 ; rebutétt (livre) apocryphe 1’A., rebeuten Mauii., rebeutennnbsp;Gr. (syn. de mil-gast)-, pet. Trég. repetuin mettre au rancart, part.nbsp;repeiuet, prob. de *reputeet, dérivé du fr. rehiité, cf. pareet cuit, brülénbsp;Mo. 294, pareet guén, de pare id. Gr.,=fr. paré; intourdia étour-dir, importuner Bali 142, de ihtourdy pl. ed étourdi Gr. (du v. fr.nbsp;estordi, voir atny,:etabl; dans stodiet é ol guet é bren « il est tout engoüénbsp;de son nouvel acquest » Chal. ms, cf. L. el l. 192, nous avons, jenbsp;crois, Ie correspondant du norm. étaudi étourdir, cité par Littré);nbsp;assuretm assurer, rendre assuré Mi:{ Mari 1863, p. 61, asuretin 205,nbsp;-in 6, 89, part. assuretet 22, asuretet 87, du bret. asiiret assuré;nbsp;vöir paraff, bigarre, paluhat, sam; poméet Rev. eelt. XVI, 226, van-duih 233.
Requety demander D 174, -ettomp nous demandons 52, -ettou des requêtes 67; requis requis, obligatoire 114, 197, pet. tréc. reJds;nbsp;requis nécessaire, adj. Chores 26, requis voii il Êmdra 84, er requis Ienbsp;nécessaire 22; en treu requissan les clioses les plus indispensablesnbsp;B. er s. 66.
Res mesure (de seigle), N 1552; « par seigle deux renées et un res et demi » Arch, de Bret., V, 246; « soixante raix de seigle,nbsp;mesure de Quintin » Vil, 192; ras mesure de grains, spécialementnbsp;pour l’avoine, mot du dialecte bressan, en 1365, encore usité dansnbsp;Ie Dauphiné Rev. de philol. franf. et prov. IV, 17. Cf. (irêmen') ê re:(,nbsp;OU rq, ê ref^ed, ou ref^ed (passer) au ras, raser, effleurer Gr.; van.nbsp;tremeinn rq raser, passer prés; disscarr rq raser, couéhein reqnbsp;écrouler, rêzgein id., rai^ein bouleverser, raiss m., pl. rai^eti croule-ment, coiiéh ou simplement req m. éboulement, discarereah re^nbsp;rasement, rê^adur éboulis, raizemantt bouleversement l’A. Voirnbsp;ra^aff, et God., v. rase.
Respet (court) espace de temps B 124, 608, 639, N 1062, J 124, 144 b, mal écrit espet P 82, 179; e respet d(a') par rapport a D 58,nbsp;respect human respect humain 138, respet f. respect Cat. imp. 129,nbsp;re\peti respecter Bu/1216, respediGr. v. acception, pan. respettetO 56;nbsp;respectueux respectueux 181, respedus, van. respetus Gr.; respedaplnbsp;respectable Gr, —- Respond répondre D 156, -nchou réponses 23,nbsp;responsabl -able 172, respountapl, van. respontapl Gr.
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Ressis expressément, absolument B 506*, en haut et bas Léon ressis « régulièrement » Suppl. aux Diet. bret. 100, cf. 84; doitnbsp;répondre a l’ital. reciso coupé, concis, laconique, recisaniente (senbsp;prononcer) nettement, carrément, du lat. recisus. — Rest pl. on,nbsp;restad pl. ou reste Gr., dim. restig L. el l. 46; restage pl. -geu restenbsp;l’A.; restout, rêsta tester Gr. — Restaury rétablir, rendre D 30,nbsp;restaol il répare (Ie mal fait au prochain) Trub. 220, pet. Trég.nbsp;restol vomir; cf. retolicq rhétorique Gr., etc., voir reter. ¦—¦ Resucitetnbsp;ressuscité, Ch, v. o:{ech.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Ret. Le D'' Liégard explique {Flore de Bretagne, 1879, p. 13)nbsp;reed par myrica, piment royal; ce mot est done identique a Tirl.nbsp;rait, raid, qui désigne le même arbrisseau (angl. sweet-gale'), Rev.nbsp;eelt. IX, 242.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Ret. Dre redy par force D 26, (défendu) sévèrement 82; ochnbsp;red a la rigueur, en cas de nécessité Bali 96, hep eur ret ar bragzflnbsp;hors le cas de grande nécessité Trub. 159, eun dlead eo eus ar redtanbsp;c’est un devoir des plus stricts 122; redy contrainte, redya contraindrenbsp;Gr. Voir Urh. Spr. 226.
Reter, avel reter est, vent d’orient Gr., réter m. Gon., reitér Voy. 20, Voc. 1863, p. 3, retel est, orient Chal. ms, cf. irl. airther,nbsp;comparé a ^apoitspo? Urk. Spr. 37. Voir quen i, p. 539; Rev. eelt.nbsp;XII, 419. Pour le t, cf. eteau tison, gall, etewyn, corniq. itheu id.,nbsp;irl. itharnae « a rush-light », voir huytout, laiar.
Sur la dissimilation du second r dans retel, cf. moy. br. reuir et reuil respect; error et errol erreur; greunyer et grynol grenier; Arlzulnbsp;Arthur; contrell contraire; gramel grammaire; priol prieur; carefoullnbsp;candour {quarrefour Nom. 2^^'); or diner ordinaire, mod. ordinal-,nbsp;orror horreur, mod. horroll, horreull Gr.; mod. renver et renvel tropnbsp;(v. meur, p. 412); perkier et per^iel pl. de pors grande porte Pel.,nbsp;moy. et mod. querniel cornes de *quernier, van. crener Ghal. ms-,nbsp;van. « dame de Cresquel » en 1677 Inv. arch. Morb. V, 455 =nbsp;Creisquer; jartiel jarretière a Sarzeau Chal. ms-, voir alouret, mer\i-rinty, rac, restaury, rigueur, roch, etc.; Rev. eelt. XVI, 190. On ditnbsp;Trévérec et a S*-Clet, de celui qui n’a que lui-même a nourrir :nbsp;Nen eus na bugel na hursel, litt. « il n’a ni enfant ni huissier »; denbsp;*hurser, cf. An Hursier Rev. eelt. V, 331; hucher huissier, sergentnbsp;Gr. (pour l’addition du premier r, voir coustelé).
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Retirafu retirer, mot glosé par ten, Catech. f” 19; retirance refuge, recours Choces 4, etc., du fr.
Retournn de bro (retourner dans son pays) Cb-, retourniff'Hom. 155; retourn il retourne D 64, pl. -ornont 169, part. -ournet 197; nemetnbsp;na retournech pourvu que vous ne retourniez plus 142, -nent qu’ilsnbsp;retourneraient 44, na retourner muy (Ia resolution) qu’on n’ynbsp;retourne plus 136. — Retredou latrines Cb v, cambr aes, du fr.nbsp;retrait; cf. rettrat retraite Nom. 232.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Reuff. Roüef, ruef rame Nom. 152, pl. rouiftwu 154; rouëuatnbsp;ramer 151, reuyat, roueuat, tennaff an roueu 155, ruanat 2 s. L. el l.nbsp;18, -natt, -nein 1’A.; roüeuer, reuyer rameur 318, révyèr, roëvèr,nbsp;ronèr, van. roüannour Gr., ruanotir l’A., gall, rhwyfwr. Voir arsdu;nbsp;M. lat. 203; Urk. Spr. 39.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Reuff. Reiif da guéntat ann et « payle a venter Ie blé », 1. venti-labrum CZ» v. pal; dim. reinhuic-jardrin f. serfouette l’A. Voir Rev.nbsp;eelt. VIII, 509; M. lat. 203; Urk. Spr. 39.
Reul. Reol régie D 18; pl. reoulyou Catech.
Reun. Run erin Intr. 274; reunus qui tient a la rudesse du erin Gr. Gon. rapporte a ce mot reünik m., pl. -iged « loup marinnbsp;suivant les uns et boeuf marin selon d’autres », reünie, bas-léon.nbsp;reunicl loup-marin Pel., qui peut aussi répondre au gall, et cor-nique moel-ron, irl. rón, mannois raun chien de mer, phoque, quenbsp;M. Stokes compare a Tanglo-saxon bron baleine. Voir Urk. Spr.nbsp;227, 235.
Reustl, pl. OU brouillerie, état des choses embrouillées Gr., reüstl, rouestl (i syll.) m. brouillerie, confusion Gon., reüstlounbsp;embarras, malheursnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zöï ; reustladou brouillamini, reustladur
confusion, reustla brouiller Gr., reüstla, rouestla brouiller, mèler, tracasser, seiner la discorde Gon., gall, rhwystr m. obstacle, rhwystronbsp;empêcher; dérivé du lat. rete filet, Et. gram., I, 66.
Reux, r. neus(e) souci, mal, inquiétude D 124; tumulte, agitation 161; reüx Jér. (et non reex); reuseudie malheureux D 140, cf. 120, reusudie 129, 160; reuzeudigues misère Catech. 8.
Reverziou bars (ffet bras') grandes marées D 191, reversy, reverrgy f. grande marée Gr., m. Trd, reverff, refer ff m. Pel., réverff f.
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Gon., reverhi, pl. ïeu grande marée aux éqninoxes et aux solstices l’A., reuerhi haute mer, liautes marées Chal. ms (M. Loth a misnbsp;reverhi, éd. de Chal. 104, mals j’ai lu encore reuerhi la pleine lunenbsp;Chal. ms v. plein')-, reverdi, pl. oii grande marée Intr. 193, reverdinbsp;m. NiJwl. 749. Malgré l’accord de cette dernière forme avec Ie hautnbsp;bret. et bas norm. reverdie cité par Pel., Ie 3; était dur, car reverzinbsp;= gall. rhyferthwy torrent, tempête, v. irl. roharte, pl. robartai,nbsp;robarti grande marée 864; cf. v. 'nl. forbartach gl. superadulta,nbsp;luna; forbiur crescomême rac. bher que dans aber, Quemper, etc.,nbsp;gall, ynfer embouchure {Urk. Spr. 169, 30). Le bret. reverdi n’estnbsp;pas absolument identique a reverdi-, c’est le gallo reverdie, qui lui-même est le v. fr. reverdie, raver die feulllée, verdure, ayant pris lenbsp;sens de son quasi-homonyme bret. reverdi.
Ribault ribaud dms v. auoeltr; ribaudal vivre en concubinage Gr. — Ribin, pl. OU, rïbincq, pl. ou brèche, ouverture dans un fossénbsp;pour le passage d’une seule béte a la fois Gr., ribin f. id., tracesnbsp;du passage d’un loup, etc. a travers une haie Gon., ribin bi'èche anbsp;une haie Nikol. 122, du lat. rapïna comme le fr. ravine} Voir rep.nbsp;Cf. Tadj. 'diribin en pente Gr., Gon. (en pet. Trég. dirabans). Lenbsp;gall, rhibin m. raie, bande étroite, peut être différent, cf. le gaél.nbsp;ntóm = ruban, et le bret. ribinad m. bout de chemin Trd? Lenbsp;mot ribinset (pieds) égratignés, écorchés Nikol. 260, est peut-êtrenbsp;parent de ribinc^.
Rible (du —), s'' dudit lieu, xv% xvi'= s., Nobil.; ribl bord (de la mer) D 187, rivage (d’une 11e) 193, le bord (du Blavet) L. el lab.nbsp;12; pl. OU bord, cóte, rive, rivage Gr., m., é ribl au bord Gon.,nbsp;rible, rumble m. bord de la mer l’A., du 1. ripa ou ripula, cf. cor-nique ryp, ryb, reb a cóté de; voir riff et gouxiblaff.
Riboter reg. Guing. 54 v, -otter i v; ribodèr, ribotèr celui qui baratte, qui bat le beurre Gr.; id., et grand buveur, débauché Gon.;nbsp;ribodére^i, -dtére^ action de baratter, ribotat baratter, ribotadenn barat-tée Gr.
Riboul « le vesseau en quoi len gette leau de la nef » Cb V. loue^r; riboull la pompe (d’un vaisseau), riboull an scob boisnbsp;creux avec lequel on épuise l’eau (dans un navire), 1. haustrum,nbsp;riboulat vider l’eau Nom. 152, riboul, pl. ou pompe, machine a
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pomper l’eau du fond d’un vaisseau, etc. Gr., m. Gon.; pet. Trég. riboulat agiter dans l’eau, rincer, et par extension battre qqn; van.nbsp;seèl riboulêq regard farouche Voy. 66, deulagat riboulet yeux effarésnbsp;Chal. ms (fr. ribouler des yeux, voir L. Rig., v. calots; A. Silvestre,nbsp;Qui lira rira, 187, 221; Petit Journal, 2 aoüt 93, p. 2, col. 5,nbsp;etc.; V. fr. reboler, rebouler'). Trd donne he riboulou, (je sais) denbsp;quoi il est capable. Cf. haut bret. déribouler dégringoler. Voir Rev.nbsp;eelt. XVI, 235.
Ribus dans rês-ribus « rés Ie bord d’une mesure » Am. =ribus et rebus a d’emblée, d’abord et comme d’assaut », rapide; rapide-ment, ribusdér, rebusdèr rapidité Gr., gall, rheibus rapace, voir rep,nbsp;rib in.
Richinaff « richiner » C, reclinaff, lis. rechinaff, Cb, v. despitaff; recignat, ricignat, rinqinat rechigner, recign, ricign, rinqin rechin,nbsp;rechigné Gr., requin bizarre, rebours, requinereah m., pl. eii bizar-rerie l’A., requinuss revêche, s. v. difficile; a requin a reculons l’A.;nbsp;e richinnat Ie railler Intr. 326. Le pet. tréc. riskignal (cf. v. fr.nbsp;reschignier) veut dire ricaner; il semble avoir pris le sens de richanatnbsp;ricaner, beugler, et caqueter comme les poules qui vont pondrenbsp;Gr., rinchanat (beugler), Nom. 215. Gon. distingue richona, richana,nbsp;gazouiller comme les petits oiseaux, caqueter, de rinchana beugler,nbsp;mugir; richona rappelle l’argot richonner rire Delesalle; v. fr. rinchonnbsp;m. sifflement, bruit (du vent) God. On dit aussi en pet. Trég. ris-kignat i dent, grincer des dents, par suite sans doute d’une autrenbsp;confusion; voir Diet, étym., v. discroignent.
Richodenn rouge-gorge C, Gr., f., pl. ed Trd; richoden Maun., rujóden, richoden Gon., fujot, sing, rujoden Pel.; en grand Trég.nbsp;richodell, richodellik. Ce mot est coupé ruj-oden et expliqué parnbsp;*rudi-dtinna Et. gram. I, 61; ceci eüt donné en tréc. *ruiod-. Je croisnbsp;qu’il y a la un composé de ru:{ et jod joue, comme l’admet Gon.;nbsp;cf. les formes ru^-jot, rujot Trd, et les syn. boh-ru^,, bohicq-rui, van.nbsp;boruïcq Gr., bas Léon et basse Cornou. bourouik, voir boch; tréc.nbsp;jabodiq-ru, a Sarzeau jabot-ru, jabouru Rev. eelt. III, 5 9, = « (petit)nbsp;jabot rouge », voir gauet, javet; tréc. koviq-ru, Alan kov-ru, Alaniqnbsp;kov-ru, evniq kov-ru-, a Gurunhuel bruched-ru. Pour le changementnbsp;d’u en i, cf. lior:( jardin = v. irl. lub-gort-, pet. tréc. sil-aouret doré,nbsp;du fr. sur, voir souffisant; inek onze (en Goello ënek)-, cf. Et. gram.
57^ nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
l, nbsp;nbsp;nbsp;6; Rev. celt. I, 220; III, 53. Le cas du van. ihuel haut peut êtrenbsp;différent, voir liac’h. Le cornique récent a de même idnac pournbsp;unnec onze, igans pour ugans vingt.
Ridell, pi. ou, van. éü\, croëzr-ridell, pi. croë'^ryou-ridell, tamoës-ridell, pi. tamoësyou-ridell, crible, le plus gros qu’il y ait, gros sas Gr., ridel m. Gon., pet. Trég. ridel, sas; ridellat sasser Gr.,nbsp;pet. tréc. id. (cf. gall, rhidyllio); ridelladur action de sasser Gr.;nbsp;ridellad contenu d’un gros crible Trd, pet. tréc. id.; v. fr. ridelernbsp;passer au tamis, en gallo des Cótes-du-Nord id. God. Gall, rhidyll
m. , gaél. rideal f., cornique ridar, irl. rethar, mot germanique,nbsp;(angl. riddle); cf. Zeitschr. f. deutsch. Alterth., 1888, p. 269, 270;nbsp;Rev. celt. XIV, 300J Urk. Spr. 332.
Riff rive Cb v. glann, riffier rivière v. fluaff, dim. riuieryc V. auon; rivier D 94, riviér 2 et 3 s. Choas 153, rivére m., pi. -rieunbsp;I’A., pet. tréc. reiivier; Traoii-an-rivierou n. d’une issue Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., D, p. 154.
Rigne N 1455,. La 1’'= syll. rimant en ic, il est assez probable qu’il faut lire rigue, car en breton gn rend presque toujours le son denbsp;I’n mouillé. Cf. van. rigueasse dispute, riguiasse noise, riguasse m.,nbsp;pi. -sseii riotte; rigueassein, -scale disputer, riguassuss riotteux,nbsp;riguiassourr qui cherche noise I’A.; rigassat battre la semelle;nbsp;« (I’equippage d’un garcon barbier qui bat la semelle) consistenbsp;seulement en sa Irousse »,... a gonsisf, a rigass’ en e drouss hepnbsp;quen; rigassour batteur de semelle Chal. nis} On trouve une syllabenbsp;semblable dans riguiotte, riguiottereah noise, riguiottourr qui cherchenbsp;noise I’A., mais ces mots rappellcnt, d’un autre cóté, le moy. br.nbsp;riot dispute, pi. riotou, riodou Gr.; riotal quereller, bambocher,nbsp;rioter bambocheur Trd, riotterc^ dispute D 178.
Rigol C V. samll; rigal C; rigol pi. you, ou, van. éü rigole, rigolicg saignée, rigole Gr.; rigol, sing, rigolen Pel.; van. riolennnbsp;Gr., pi. rioleneu L. el 1. 118, id.; riolenn-garre ornière FA., riolen,nbsp;rigolen id. Chal. ms; rxo/mruisseau Choas 151, dim. -nniq 150 (peut-être aussi ur rioleu hoarnet un avant-train ferré de charrue L. el 1. 16,nbsp;mais je ne vois pas la liaison des sens); hors de Vannes choari rioulnbsp;jouer a la fossette Pel. Cf. Keltorom. 109, no. C’est sans doutenbsp;le même mot employé au figure que Gr. donne dans rigoll pi.
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you biais, ruse frauduleuse; rigolat, part. -/rf biaiser, n’agir pas sin-cèrement; cf. Rigolet n. d’ho. reg. Guing. 54 v, -liet /[2 v, 58 v? Ceci rappelle, d’un autre cóté, Ie v. fr. rigolet sorte de danse, ital.nbsp;rigoktto, allem. reigen, angl. ray (cf. Koerting 6921); et aussi v. fr.nbsp;rigol m. plaisanterie, réjouissance, rigoler, rigouler railler, s’amuser;nbsp;riole f. bavardage, railleriej partie de plaisir, débauclie, en norm.nbsp;ribote, débauclie, en argot divertissement God. Le Jargon de Targotnbsp;donne riole rivière; rigole bonne chère, rigoler rire; le mot rire anbsp;dü influer sur l’emploi de rigoler, qui est devenu populaire, et senbsp;trouve chez Littré. Voir Rev. eelt. XIV, 288; XV, 766, 367.
Rigueur rigueur H 12, D 31, rigol, rigolye^, van. rigour id.; rigolyus, rigolus, van. rigourus rigoureux; rigolat part. -let agir ennbsp;rigueur Gr.; voir reter.
Rym pl. aou, ou, van. éü rime; rymal, ryma, tréc. rymait, van. rymeih rimer Gr., léon. rimel Bar^. Br. 470; rymer, van. rymournbsp;rimeur; rymadell rimaille, -a rimailler, -lier, van. -Hour rimailleurnbsp;Gr.; pet. tréc. rimostel pl. o formulette rimée, cf. rismadel rédtnbsp;imaginaire Hist, ar b. Mi^er i.
Riou (avoir) froid Cb, i s. J 77 b, D 16$; Le Ryuet Quoatg. II, 9; RiviDicQ, (homme) frileux Gr., pet. tréc. rivediq, cf. gall, rhewedignbsp;gelé; rivus (temps) frileux Gr.; cornöu. riell glace qui commencenbsp;a se former, verglas, frimas, glace mince Pel., riel m. Gon.; riellanbsp;commencer a glacer, verglacer, tomber en frimas Gon. Voir reauznnbsp;Diet, ètym., et plus haut réau. Je crois que les formes ayant i ontnbsp;pu être influencées par les autres, mais se rattachent a une originenbsp;différente, sans doute germanique, cf. v. norois hrim, angl. rime,nbsp;v. fr. rime, rimée, norm, rimée gelée blanche God.; v. h.-all. hri^o,nbsp;rifo, auj. reif.
Ris du riz C, Nom. 75, ri^, van. ry Gr., rie, ry, ri m. I’A.; rixenn pl. ed riz, plante Gr., ri:(ac f. riziere I’A., Sup.
Risclaff. A ioa ricled divar an ent mad (elle) avait failli Bali 238; riclus (glissant), Nom. 222; ricqladenn, risqladenn glissade, ricqladur,nbsp;-q, van. risqladur action de glisser, ricqlouer pl. ou glissoire; lagxnbsp;rinqler, lof^ rinql lacs courant Gr.
Reason Rennes D 169, Roa:{oun, Roagpn, Roéson, Roaon, Roé'on Gr., pet. tréc. Raon; van. Ruan I’A., RoShon, Livr bugalé Mari (au titre).
578 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Rocthon 127; a Sarzeau Roan-doar, a S*-Gildas Ruiaii-doar ~ « Rennes en terre », par opposition a Rouen, Rev. celt. Ill, 59; Roa^punad pi.nbsp;-nis « Rennois », van. Roeonad pi. -nis Gr., RoahonisLivr bug. M. 127.
Robic n. d’ho. Arch, de Bret. VI, 219; xvii' s., Inv. arch. C.-d.-N., B, p. 62; dim. de Rob, employé par Brizeux CEuvres,nbsp;1861, II, 189^ 191-193, comme abréviation de Robin, 189-191, 193.
outrecuidant Cbv.foll; orgueilleux, dre roguentez, 1. contu-maciter v. desfaill; rokoh plus sévère L. el 1. 164; rochony fierté Cb V. garu; roguente^, rogouny, rogony arrogance, fierté Gr., raugoninbsp;Chal. ms, rocadur I’A., Sup.-, rokaat devenir fierGon.
Roch roche C, Le Roch, en fr. « de la Roche » xv% xvi's. Nobil., du Roc’hcae:(re s'' dud. 1. xV, xvi' s. Nobil.; -roch, roc- xiii's. Rev.nbsp;celt. VIII 69; cf. Toul-Diou-Roch n. de lieu Inv. arch. C.-d.-N., E,nbsp;p. 15; pi. En-Rohou-Bras convenant 66; reyer D J^i, rehyer, red her,nbsp;reher, van. rehér, rohéü Gr.; roc hek plein de rochers Gon.; Rohelnbsp;n. d’ho. en 1580 Inv. arch. Morb. V, 423, Roguel Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., E, p. 9, Rocqtiel 22; roe heil pl. ou, van. rohell pl. éiinbsp;roche Gr., roe hel £. Gon.; Parc-an-Rohello-Uhellajf piece deterre-xv'nbsp;ou xviquot; s. Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 234, Prat-Rohellou 73; Roe heil, arnbsp;Roe heil La Rochelle, Roe’hel lad pl. -llis, -llidy Rochellois; rochellaichnbsp;rocaille Gr.; roe hellek plein de roches, de petits rochers Gon.; Rohel-lec, Le Rohec, lieux du Morbihan. Redhel rochers, r. el Annexes auxnbsp;comptes-rendus du congres celtique S'-Brieuc 1868, p. 52, etc., peutnbsp;venir de redher, voir reter, ou être un plur. de rodhel (cf. perdhellnbsp;pourceaux). Voir Keltorom. 77; Koerting 6961.
Rochat euel march froncer les narines Cb v. fron; gall, rhochi gro-gner; roc’h ronflement, ralement Gr., gall, rhoch grognement, cf. Rev. eelt. VII, 45; rodhèr ronfleur, rodhére:^ ronflerie, rod heil lile-ment, -at rüler Gr., de *rocc- pour ronc-, du 1. rhonchare; voirnbsp;conniffl. La forme ronc se montre, d’ailleurs, dans ronqat, ronqellatnbsp;raler, ronqell, roconell rale, roncqenn glaire Gr., ronkel, rokonel,nbsp;ronkonel f. 'rale, ronken f. glaire, flegme, pituite Gon., pet. Trég.nbsp;renkien r^Ile, cf. cornique renda ronfler, gall, rhwncian rdler, v. gall.nbsp;runtniaii, lisez runeniau, ronflements (espagnol roncar, etc.). Lenbsp;van. parait avoir mêlé les deux prononciations rodh et ronc, dansnbsp;rohquênn f., pl. eu ralement, -ein raler, cousscadeell rohqueennêc apo-
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plexie l’A., oü -quen a fait l’effet d’un sufExe. Voir M. lat, 202, 203.
Rochedec n. d’h., reg. Péd. 143 b (1594), Rochédec xv% xvi' s., NobiL, Rochedec, Le R., Inv. arch. C.-d.-N., E, p. 145 dérivé denbsp;rochet, chemise. L’A. donne le dim. rochaidic gloan f. tunicelle.
Rodellec (Le —), n. d’ho. xv*^, xvL s., NobiL, bléau rodellecq cheveux naturellement frisés Gr.; bleu rodellel poil follet, barbe quinbsp;commence a venir Nom. 36, bléau rodellet cheveux frisés par artifice, rodella friser Gr., rodelha Trub. 198; him rodelein, querheinnbsp;glorius « se quarrer », rodellein, pompadein, ober pouf « braver »nbsp;Chal. ms-, pet. tréc. rodelat se carter en marchant, rodeler celui quinbsp;le fait, cf. rodal, ober e rod faire la roue comme les paons Intr. 258,nbsp;er Pan... a ra el loste rodeellac le paon fait la roue; - caval-rodallêcnbsp;berceau a roulettes l’A.; rodell pl. ou boude (de cheveux) Gr.,nbsp;rodel f.Gon., pet. tréc. ’n i rodelo (reptile) pelotonné sur lui-même,nbsp;en rond; gall, rhodell action de tournoyer. Voir rot, Ruduiller;nbsp;Rev. eelt. XII, 418.
Roe. Drouc an rouè écrouelles Nom. 263, pet. tréc. droug ar roue, (qqf. droug ’-n anpereur'), v. fr. « le mal le roy »; ro-er sen le roi desnbsp;saints D 21; ii Sarzeau rui, f. ruannies, rotiannies Rev. eelt. III, 5 3;nbsp;roiïanei rois D 26, 195, roiianes 190, goüel ar Roiianegh. fête desnbsp;Rois 70, gouel ar rouane:i Nikol. 15, etc., c’est Ie sens de gouel... arnbsp;rouane:{ H 53 (et non la Purification, qui s’appelle Chandelour H 26,nbsp;etc.), rouaned rois Nikol. 7, Bue:{... s. Jos. 1868, p. 17; rouanné 2 s.nbsp;Choas 34, rouéed 2 s. L. cl l. 166, pet. tréc. rouanne; roeanex^ reinenbsp;H 46, 47; roentele^ règne 2, roüantele^ royaume D 36, ^2; Le Roeycnbsp;Anniv. de Trég. 4, roüeïcq, roetcq pl. rouëedigou, roëdigou roitelet,nbsp;roi d’un petit pays; roëal, real royal, roëalist royaliste, roële^ royauténbsp;Gr. Cf. Rev. eelt. VII, 313, 314; Chrest. 162, 163, 228, 229; Lfrk.nbsp;Spr. 230; d’Arbois de Jubainville Les mms gaul. ches^ César, R 7, 8.
M. Richard Schmidt, Idg. Forsch., Anzeiger, VI, 84, 85, attribue a ces mots trois origines distinctes : 1° lat. rêx, d’oü le bret. roe,nbsp;corniquerwy; 2° gaul. *rei-mo-, cf. Urk. Spr. 229, d’oü le corniquenbsp;ruif, gall, rhwyf roi, f. rhwyfanes, cornique ruifanes, bret. rouanesnbsp;pour *roevanes, la chute du v étant due a l’analogie de roe, commenbsp;aussi dans le bret. rouane^ rois; 3° gaul. rigant- d’oü v. bret. riant-;
580 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Ie V. br. roiant-, moy. roeant- dans roeantele:(^ roymme = riant-influencé par roe. La raison donnée par l’auteur est que Vê ario-européen devient toujours l en celtique; il ne voit pas non plus comment un gaul. *rêganio- aurait abouti en bret. a roe.
Sur ce dernier point, on peut répondre que *rëganto- dérive d’un participe *rêgans, *rêgantos, qui devait donner roe, comme *carans,nbsp;*carantos a donné car parent, ami, plur. querent, v. irl. cara, gén.nbsp;carat; cf. moy. bret. goff (orgeror), v. irl. goba, gén. gohann, avec unnbsp;suffixe différent.
L’explication de rouanes reine par *roim-an-es est, a mon sens, trés improbable, Ie v. bret., qui a souvent roiant-, etc., ne présen-tant aucune trace de *roini-. Je crois plutót ie cornique ruifanes altéré,nbsp;d’après ruif, pour un ancien *ruianes, de *ruian, cf. v. irl. rigan,nbsp;rigain reine, gall, rhiain jeune fille; pour l’addition de -es, voirnbsp;marron. Cest de ce féminin que provient encore la terminaison dunbsp;bret. rou-ane^ rois = gall. rhi-anedd jeunes filles. Sur la variantenbsp;moderne fOMflwrJ, voir quen i, p. 545; cf. grdgiet et gmgi femmes,
Sarzeau, Rev. eelt. III, 58 '.
Reste a expliquer comment, Ie v. eelt. pronongant ï pour e long, Ie brittonique présente è k cóté de ï. Mais il n’est pas sur que l’ènbsp;ancien eüt complètement dispara du gaulois. Anderêx, Voltrêx, Les n.nbsp;gaul. 6, 7, paraissent concorder avec Ie bret. roe; ce -rèx est a -rïxnbsp;comme Dumno-co-vêros iL *vïros attesté par Ie léon. et van. guir (yêrosnbsp;eüt donné en ces dialectes *gwer, *gwir'). Le léon. an-oued, van.nbsp;anoiiet, eroüet froid, et le van. a-ouit engelure (voir ce mot) sontnbsp;composés de *vèt-, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;etc.; Vivi. feth air, souffle, = Des
alternances semblables se montrent entre bret. enep visage, gall. wyneb; cornique ehron ciel, gall, ivybren (d’oü par analogie gwyneb,nbsp;giuybren, voir youst, p. 339; cf. gall, wylo, gwylo pleurer, van.nbsp;ouilein l’A., Chal., etc., ouilein, gouilein Chal. ms, moy. br.nbsp;goelajf, pet. tréc. gwélan, en Goello gwolaii; mots rapprochés denbsp;rirl. éile chant, Stokes, Ztschr. f. eelt. Philol. I, 72 La différence
1. nbsp;nbsp;nbsp;Chal. ms donné yondreh, yondré oncles, au lieu de yondrétt VA., etc., ce quinbsp;rappelle le gall, ewythredd-, mais peut-être y a-t-il eu influence de nié neveux Chai.nbsp;ms = br. moy. nyes;.
2. nbsp;nbsp;nbsp;L’origine de ces mots a pu être une interjection, cf. IXeXeS,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;slave ok.
L’angl. to wail est regardé par M. Skeat comme d’origine scandinave (island, vcela} et dérivé de l’interj. woe, got. ivai, lat. Vce. Sur le domaine roman, on tromeouakr
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du gall, twymedd chaleur a Tirl. timme tient a un allongement compensatoire (^tênüa de *teminiay, sur ce point Ie vocalisme gaul. semble d’accord avec Ie brittonique ; lacus Bèndcus, B-i-va/.se, cf.nbsp;Canto-bennicus mons, irl. benn corne; bennach cornu; bret. bms,nbsp;V. irl. béss coutume, =*bêssu-', expliqué par *benttu-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Beitr.
XX, 35 quot; (cf. 34, n. 6).
Le gall, llwyr tout entier, indique un gaul.. *lêro-, qui peut répondreau grec %Aripó-(o, v. lat. plèrus, Urk. Spr. 42 3, tandis quenbsp;le comparatif v. gall, liaus, bret. lies (sans doute aussi l’irl. Ud)nbsp;témoignent d’une formenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inversement, le gall, hir long, bret.
\.A.,=*siros, a un comparatif hioy~*sêiös et un superlatif hwyaf, V. br. -hoiani Rev. eelt. XV, 93 ~*sêamos; \’ï se montre partout ennbsp;irl. : sir, sia, stam. M. Loth explique, M. lat. 178, le gall, hwyrnbsp;tard par 1’influence de Inuy sur Ur. Cette alternance a parfois pournbsp;cause un double traitement de la diphtongue ei : gall, hwy, bret. hinbsp;i\s,=*sei; v. br. hoiarn fer, et ihern dans Cat-ihernus; moy. br.nbsp;foeonnenn fleur blanche 1. ligustrum C (feon, freon a bonshommes,nbsp;fleur jaune » Gr., feon narcisse Liègard 6), v. gall, fonou roses, irl.nbsp;sion digitale; mais c’est bien douteux pour le bret. hoazl age (voirnbsp;ce mot), V. irl. sil race; et c’est impossible pour le moy. bret.
appeler Ch. Ménière Glossaire angevin (Mém. de la Soc. accul. de Maine-et-Loire, XXXt'J); ondier, voudler, goualer héltr, crier, appeler de loin P. Martellière Glossaire du Vendómois; argot goualer chanter; cf. fr. goualette nom populaire' de lanbsp;niouette tachetée Littré; goëlette, et goëland, angl. gull (plur. v. bret. guilannou). Lenbsp;V. irl. foilenn est peut-être d’origine brittonique.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Dans ma these De Virgilio Marone grammatieo, p. 30, j’ai indiqué commenbsp;possible l’identité de *bëssu- avec le mot bessus dont parle eet auteur : « hestianbsp;dicitur de bessu, hoe est more feritatis » Virgilit Maronis grammatici opera, éd.nbsp;Huemer 85, cf. « bestia de besu hoe est ferocitate », 83; « bestia dicitur de bessu,nbsp;hoe est more ferocitatis » Th. Stangl, Virgiliana, Munich 1891, p. 63. Ce seraitnbsp;une étymologie de même genre que «labia ex labore loquendi dicta intelleguntur »,nbsp;Virgiliana 64, tirée d’un mot vulgaire bessus, synonyme gaulois du lat. mos. Maisnbsp;il est possible aussi que le grammairien ait voulu gloser bessu par « more ferocitatis », et que ce mot ait été forgéd’après le nom des Besses, peuple thrace renomménbsp;par ses moeurs cruelles : cf. « Bessorura feritas », Sancti Hieronymi opera, Parisnbsp;1706, t. IV, 26 partie, col. 268.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Le bret. groe^ chaleur, expliqué a eet endroit par *grës de *ghrens-, sanscr.nbsp;ghransa-, tandis que l’irl. gris feu serait pour *grins de *ghrns-, me semble insé-parable du galLgwres, qui n’indique pas en v. eelt. *grës-, mais *gor-es-, cf. Ofpos,nbsp;sanscr. haras (même suffixe que dans le moy. bret. tès ardeur, gall, et irl. tes,nbsp;sanscr. tapas). Voir grues, toupyer.
3. nbsp;nbsp;nbsp;Le même ouvrage tire, p. 242, Ihvyr, irl. col-léir tout a fait, de *leiri-s, sansnbsp;donner d’étymologie. On peut supposer *plei- de *plë-y-, cf. Urk. Spr. 41.
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;37
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ehoa^yet (voir ce mot, et mingl^. Si l’on avait réussi a interpréter autrement les indices, d’un ancien è gaul., on n’aurait pas encorenbsp;prouvé que roiant- vienne de rcx; car Ie rapport de hoiarn a ihern,nbsp;etc.., a pu faire crépr a cóté de riant- un équivalent roiant-, Lenbsp;gall, montre aussi oi et i devant a dans mwyaren müre, miarennbsp;ronce. Voir rum.
M. R. Schmidt pense que le bret. roe vient de i'êx exactemem comme ploe de plebs. Mais ploe, pluev, v. br. pluiv, etc. (voirploue'),nbsp;represents plêhem, plëbês ou plèbis, cf. M. lat. 196; la comparaisonnbsp;de peuch =pax prouve, d’un autre cóté, que roe remonterait plutót anbsp;rêgem ou *règis qu’a rëx. En fait d’ernprunt latin, j’admettrais seule-ment ici celui du lat. rêgnum dans le v. br. roen-, roin-, ron-, quinbsp;peut remplacer le celtique roiant-, roeant- dans des noms propres,nbsp;Chrest. 162, 163; cf. v. gall, roenhol suite royale.
Roedennajf défaillir C, reudi, van. redeih, reudein roidir Gr., rattein, reedein l’A., part. redet Chores 52, red il dresse (les oreilles) Z. el l.nbsp;Ito; reudt roide, reudder, render, van. redér roldeur Gr., radadurnbsp;l’A.
Roegaff déchirer C, roêga, -gui, reuga, van. roëgueih Gr., roeguein L. el l. 170, cf. ié6; ROËG, reug, pl. ou déchirure Gr., gall, rhwyg;nbsp;reuguérez^ action de déchirer Gr.; voir reguiff.
Roet. Roed rets, filet Cb v. seulen, roedeur faiseur de rets v. gouly; pl. rovegou D 41; 7'oédèn le voile (est tombé de mes yeux)nbsp;Voy. 73, cf. gall, rhwyden petit filet; rouéda pêcher aux filetsnbsp;Gon., cf. gall, rhwydo prendre dans un filet; voir reustl.
Rog an pesq huchete a poisson, 1. gurgustium C; rog frai de pois-son, oeufs de poisson dont on fait de l’appat, surtout pour la sardine Pel., du fr. rogue; rogues resure Gr., du plur. rogues.
Roinnus « grateux » Cb v. dibriff, rougnus, rouignus, van. rougnous qui a la rogne Gr., roignouss l’A.; rougnek id. Trd; rougnen, rougnnbsp;rogne, van. roigneih devenir galeux Gr.; rouigna rogner, rongernbsp;Pel., voir Rev. eelt. XVI, 234. — Roman (Église) romaine D 85,nbsp;Roman pl. ed, is Romain Gr., Romanistet Chal. ms v. loy (voir Leonis,nbsp;Juyjf')', Romein, pl. -nnétt l’A.; Rouin Rome Cb.
Rompl {Le') reg. Quemp. 4, Le Romple 2“, Le Romp Anniv. de
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Trég. \, = rouhphl pl. ed ogre, sorte de monstre Gr., rouiïfl, ronfl, roufl Trd.
Roncet et ronceet chevaux. Cf. rounfet Nom. ii6, 182, et roungeet 132, 182; ronceed Gr., sing, ronce (cornou.) Gr., ronsé, H. de lanbsp;Villemarqtié; ronceïq pl. roncedigou bidet Gr., ronsikTrd.
Roperz reg. Plouezec 4 v, ii, reg. Péd. 6 b, 15, 100 b (1566, 1567, 1584), Ropaix 170 b, 184 b (1599, 1601), Ropert^i II, 24nbsp;(1630), reg. Quemp. 31, Roppci'i reg. Guing. 224, reg. Plouezecnbsp;10 V, Ropert 8, RozJ^er:^ Anniv. de Trég. 4; sieur de Kerropertz ennbsp;1599, Inv. arch. Morb. IV, 278; Ropers décès Guing. en 1628,nbsp;dim. Ropeksic 1667; Rotherth Cartul. de Landévennec; formesnbsp;bretonnes du nom germanique Robert. Gr. ne donne que Robert,nbsp;Robart; cf. Bar:{. Br. 198.
Ros tertre, colline, cf. Rev. eelt. VII, 203 ; Rosgo Roscoff D 192, Rosgoh Gr.; Rosgohad pl. -nis habitant de Roscoff; Rostrenen, Rostreen,nbsp;Rostren, van. Rostrenan, Rostranen Rostrenen Gr.; du Ro:g, en fr. dunbsp;Tertre, et Ro:gou, en fr. des Tertres, noms d’ho. xv“, xvi‘= s., Nobil.;nbsp;Ro^iou-Bihan, Rozjou-Bras n. de convenant Inv. arch. C.-d.-N., E,nbsp;p. 70; Rosmarch n. d’ho., reg. Quemp. 5, auj. Roimarclr, Ro^niel-chon G. B. /., I, 308, dim. Ro\ihnelchcn 318, Le Rosic n. de lieu,nbsp;xiu‘= s., Rev. eelt. VIII, 69, [rjosan id. dans Qiiaer-osan ibid.; ros,nbsp;tertre Maun.; pl. you, petit tertre couvert de fougère ou de bruyèrenbsp;Gr.; n’est pas inusité comme le croyait Trd : ro^ G. B. /., I,nbsp;314, Mélusine, III, é rid... ar er manéieu raus « (il) gravit lesnbsp;plus hautes montagnes » T. e/ /. 218; voir diarros, torocennic. Peut-être y a-t-il un dérivé de ce mot dans « seigneur de Roziellec » ennbsp;1564 Inv. arch. Morb. V, 422. Pel. donnenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;éminence, banc
de sable. Cornique rós prairie sur une montagne; v. irl. rorr pro-montoire boisé, Sanscrit pra-stha plateau, Strachan, Bezg^. Beitr., XII, 301; Urk. Spr. 3 12; voir aros.
Rosell rouable C, rosell-gamm, pl. rosellou-gamm « rable ou roüable » Gr., ro^éll f., pl. eu rable de four, roseell-fournn rateau uni pournbsp;balayer le four, roseell crampoah galetoire, rateau uni pour étendre lanbsp;paté l’A., rateau pour le mortier, v. raboter; pet. tréc. ro^elatnbsp;archant gagner beau coup d’argent. Dérivé du lat. rado, rdsum; cf.
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V. fr. rasel, roisel, re^eau m. morceau de bois pour enlever les grains de blé qui dépassentles bords du boisseau God.
Rosênn, pl. eu et ross rose l’A.; ros-moch pavot Nom. 90, auj. ro^ moch; Ro^ec n. d’ho. en 1571 Inv. arch. Morb. V, iii, An autronnbsp;Rosecg Monsieur de la Roseraie Gr.
Rossecu souci, fleur Ca, Cb; roussingl « soulcie » Nom. 81, « soucet » 83.
Rostou des róts Jér. v. soub; roster rótisseur Gr., rosstourr f. rossteréss l’A., gall, rhostiwr; rostere:^ rótisserie Nom. 129, -ére:{ Gr.,nbsp;rostereah m., pl. eu l’A.; rostadur action de rótir Gr., l’A.
Rol roue C; rodage, rodereah m. rouage l’A.; bleo rodec poil follet Nom. 17, cf. gall, rhodog qui a des roues; voir Rodellec etnbsp;Urk. Spr. 232.
Roudenec n. d’ho. en 1477 Inv. arch. Fin., A, p. 14, de roudenn pl. OU raie, ligne tirée, d’oü roudenna rayer Gr.; pet. tréc. roudiennbsp;trace, sentier (dans la neige, etc.); roudienet marqué d’une empreinte;nbsp;maii roud i dorn warni on y reconnait sa main (en parlant, parnbsp;exemple, d’un dessin d’artiste); routeu routes Choas 127, routanbsp;marcher, faire route D 126. Voir ó'm/j. aux diet. brei. 38, 57.
Roudoei gué C, rodoq en 1259 Rev. eelt. VIII, 69; rodoed Cartul. de Landévennec 156; voir Chresi. 162, Urk. Spr. 38.
Roüei clair, qui n’est pas épais, rouëzzat devenir ou rendre clair Gr., gall, rhivyddau rendre facile; cf. Urk. Spr. 229.
Rouhenn empan C, raoüan, rachwen, prohoncé communément rahoüen, van. rohoan Pel., rouënn f., pl. ou, van. rohan pl. ëu Gr.,nbsp;rohann m. l’A., pet. tréc. rowen; raouen guenou (grande bouche)nbsp;Nom. 270; raouënnad mesure d’un empan Gr., rachwennat, sing.nbsp;-nnaden Pel.; raouënna, van. rohanneih mesurer par empan; biennbsp;battre qqn Gr., rachwenna Pel., gall, rhychwantu, rhychwamiu;nbsp;raouënner, van. rohannour celui qui mesure par empan, ou qui batnbsp;un autre Gr., bas cornou. rachioenner chenille... qui plie tout anbsp;fait son corps pour marcher Pel. (chenille arpenteuse), rouëner cossonnbsp;Gr., gall, rychwantwr. Le rapport de rouhenn a I’irl. rén rappelle celuinbsp;du bret. moy. crochenn peau, irl. croccenn, au gall. croen = *croc-n-.nbsp;La racine est celle de ipyuta, ipiyuia, öpsYiJ.a, opsyvus, voir Stokes,
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Academy 25 avril 1891, p. 399; Be^^. Beitr. XIX, 104; XX, 10; Urk. Spr. 231. Le gzW. rhychwant doit être altéré, par l’analogie denbsp;rhy,- chwant (grand désir). Peut-être le bret. rouhenn vient-il denbsp;*roeh-an-, compromis entre *roen — *rên, *reg-n- et *re(h')an =nbsp;*reg-an-. Sur Vh, voir diloh, trè. Pour Falternance de -n- et -an-,nbsp;cf. en grec a-iy'Ki et j-syavó?, •/.sSXi^ et '/.scaA^, jivspó? et o-ivapoc, ennbsp;gaul. Cavarinus et Caurinus.
Roussin résine Maun., m. l’A., rouQ^in Gr., rousin m., rousken Gon., pet. tréc. rousin; roufxjnetq résineux Gr., rouskeiiek Gon.; irl.nbsp;roisin Lhuyd 139; cf. prov. ro^ina, angl. rosin, v. fr. rosine. Cesnbsp;formes paraissent dues a I’influence, sur le lat. resina, d’un autrenbsp;mot, russus. Cf. « chandelles de roux » d’Aubigné, Les avantures dunbsp;baron de Faneste 1. III, ch. 3; Littré entend « de cire jaune », v.nbsp;résine-, M. Legouëz, dans le Glossaire qui termine 1’édition desnbsp;CEiwres d’A. d’Aubigné donnée par Réaume et de Caussade, com-prend « de snif roux ». Voir Barz^. Br. 102.
Roux roux Cb v. march; Roux reg. Péd. 150, An R. 19, Le R. 114(1595, 1568, 1587), dim. Rousic 137, An Rouxic b (1592,nbsp;1566), Rouxic reg. Guing. 136, Rousic en 1450 Ann. de Bret. X,nbsp;407; Le R. Arch, de Bret. VII, 201, etc., cf. rou:(icg, pér roustjcg,nbsp;rousselet, petite poire roussatre Gr. (et « rouzic » m. nom, ennbsp;Bretagne, d’un oiseau de mer, Littré, Sup.y, rouxa, van. rou%einnbsp;roussir, rendre roux, rouf^aat devenir roux; rounder rousseur; rous-der, rousded hale du visage; rou:(ard roussatre Gr.; pet. tréc. rou-Zegann verdier femelle, voir melen. Dans certaines localités desnbsp;Cótes-du-Nord, je crois, on appelle le lézard rou:(igdnik, pl. et.nbsp;Voir roussin.
Ru rue pl. you, van. yéu Gr., rüou D 16, ruyeu l’A., pet. tréc. ruo, ruyo; ruad tud rue pleine de monde, rwu. habitants d’une rue.
Rudher hémorroïdes Gr. L’auteur fait précéder ce mot de Partiele an et non ar; la notation dh semble indiquer aussi qu’il avait 1’in-tention de le citer comme suranné. II est confirmé par Pel., quinbsp;dit : « rwq terr, au pluriel, signifie les Hemorroïdes »; Gon. anbsp;rustériou pl. Ces deux dernières formes sont influencées par rus;nbsp;rouge. Rudher dérive, comme son syn. goa:(rude:; et comme goegreunbsp;fluxion sur les yeux (voir meur, p. 413), de la même rac. que le
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lat. ruo, et Till, ruathar, gall, rhuthr action de s’élancer, cf. Urk. Spr. 234 et Goiddic words in brythonic 289. Peut-être -23; dansnbsp;rudei et -er dans rudher sont-ils des suffixes de pluriel; rud- seraitnbsp;identique au gaél. riiith, dans ruith-fhola flux de sang, hémorroïdes.
Ruduiller (An), reg. Guing. 207; Roudoüillec décès Guing. 1626; du verbe qui est en van. um rudêllat « se veautret » l’A.,nbsp;part. goudé ma més hum rudelht Êl lousteri ag er pehet Choas 191. Denbsp;*rotill-a- OU *rottil-ya-, dérivé du lat. rota', cf. encore rotol les feuillesnbsp;tombées des arbres, qu’on ramasse pour faire du fumier Pel. V. fr.nbsp;roeillier, roouUier, rouiller, ruillier rottier, rouler les yeux God.;nbsp;prov. roudiha, roudilha tomnamp;s les yeux au tour de sol Mistral. Voirnbsp;Rodellec et Ie suiv.
Ruillen, ' ruilleres, syn. de racloikr racloire, rouleau (de bou-langer), 1. radius, hostorium Nom. 173; ruilhenn pl. ou rouleau de patissier, ruilherés pl. -esou rouleau pour faire rouler des fardeaux;nbsp;riiilher ïoulem, encaveur; ruilha, ruilhal rouler Gr., rhuillein l’A.,nbsp;ruillé (Ie sang) coulait D 151; abaotie ma ruill an arc hant-paper ernbsp;vro depuis que Ie papier-monnaie circule dans Ie pays T. Ger. 73;nbsp;ruilh m., pl. 'ou, ruilhadenn f., pl. ou roulement Gr., ruillage m.nbsp;id. l’A.; ruilh, ruilhadecg, ruilhérex^ roulis Gr., rhuillereah m. roulagenbsp;l’A.; ruilhecq, ruilhus roulant Gr. Voir Ruduiller.
Ruinet ruiné D 125, ruinou ruines D; rhévyn ruine, van. et léon. ruyn, rhévyna ruiner, van. niynein Gr.; rouvinan Mo. ms 158, cf. 167;nbsp;rouinan 166, part. ruvinet 178; gall, rhewin, rhewino, cf. ital. rovina.
Rum. A rumé (lis. rum é) rum par bandes D 175; eur rumm un troupeau (de moutons) Bar:(. Br. 190; ur rum quelques-uns, urnbsp;rum aral d’autres Chokes 77; daöu rum tut deux sortes de gens Pel.; anbsp;rum vat (descendre) de bonne race L. el l. 110; péb rumad a fréhieunbsp;huék toute sorte de fruits exquis Celt. Hex. VII, 13; ur rumad tudnbsp;kri une race de barbares L. el l. 58, er biarved rumad (jusqu’a) lanbsp;4'^ génération 98; ag en eil rumad d’éguilé a a progenie in pro-geniem » Guer'{. Giiill. 147; rumach généalogie Le Coat, Math. I, i;nbsp;rumadigueah id. Aviel reve sant Maheu, Londres 1857; pet. tréc. eurnbsp;rmnejad tud beaucoup de gens de la mêtne familie. V. bret. ac-i-riminiou gl. seratu; cf. v. gall, ruimmein liens, etc., voir qèvre, roe-,nbsp;Grég. V. chaisne', Urk. Spr. 233.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Run colline, dans villa Rungant en 1233, Chrest. 229, cf. Rev. eelt. II, 208, 209; VIII, 70; du Run, en fr. du Tertre xvr s., Lenbsp;Run, xv% noms d’homme, Nobil., Le Run Arch, de Bret. VI,‘ 163;nbsp;la montagne de Runhré, xvi® s. Inv. arch. C.-d.-N., D, p. 150;nbsp;Rublei^ic n. de lieu E, p. 29, 59; dim. pl. dans Parc-RüNELLou-Bras, n. de convenant E, p. 72; Runellou, Runello, Le Runel, lieuxnbsp;du Morbihan; rww colline, hauteur, terrain élevé, et dont la montéenbsp;est facile; selon Roussel terrain élevé, et étendu en longueur et ennbsp;largeur Pel.; run, reun tertre, éminence, colline en bret. actuel,nbsp;A. Le Braz, Ann. de Bret. VIII, 222; rüh, reün, m., peu usité ennbsp;dehors des noms propres Gon. Grég. donne a reu:{n, pl. reu-^nyounbsp;le sens de « marais », mais il est probable qu’il ne connaissait cenbsp;mot que dans les noms propres (il cite les maisons du Reunyou,nbsp;penn-an-reun, etc.). En v. br. Run-lin Chrest. 163; cornique runen,nbsp;pl. runiow colline; coraparé i Fall. Rain, Urk. Spr. 234, voir Klugenbsp;s. V.
Ruset trainé J 13 b, rusa, reüsa glisser, courir la glace Pel., en-em-rusa tamper, se glisser comme un serpent, dans « le Nouv. Diction. » Pel.; rusyi, reü^a glisser, faire glisser, frotter, tampernbsp;Gon.; rusein frayer, toucher légèrement, russein friser, approcher,nbsp;écorcher un peu en froissant FA.; mont a ruxpu aller en se trainantnbsp;Nikol. 5; reüsat, sing, reüsaden glissade Pel., ruzflden, reü:(aden f.
Gon.
ru:
[us rampant Gr.; pet. tréc. ru^er f. es celui qui traine, qui
est longtemps malade; rugiqal glisser sur la glace, en grand Trég. ru^ata; reüsa, ru^iga « jouer aux épingles... en poussant chaquenbsp;épingle avec Fongle du pouce, a dessein de les faire croiser Funenbsp;sur Fautre » Pel., choari ru^iga, c’hoari rugatis jouer a la poussettenbsp;Trd; rtigouer m., pl. iou glissoire H. de la Villemarqué, en gallonbsp;érussoirei., en pet. tréc. ru^eres; ru:{-reor m. Trd; mont a tamper Sup. aux diet. 99. Ge mot doit être identique au moy. bret.nbsp;rusaff séduire, trompet, etc., voir Diet. étym. v. rus 2; c’est lenbsp;v. fr. reüser, faire des détours comme le gibier qui cherche anbsp;échapper aux chiens, cf. Koerting 6767; God. v. reuser. On litnbsp;rusa ur bouet repousser un plat (pour en prendre un autre) Intr.nbsp;273.
Nous avoirs vu, v. Quefurus, que le haut léon. qeurus anguilles Gr. s’expliquerait par *co-reiis, *co-rus. Peut-être y a-t-il un autre
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dérivé du même mot dans rusyerus pl. ed « liset, ou lisette, insecte verdatre qui gate les bourgeons en mai, et juin » Gr.; pour Ie sens,nbsp;cf. Uset eumolpe de la vigne; orvet, reptile a peau lisse, Mistral;nbsp;li:{ette lézard gris des murailles, Jaubert, Gloss, du centre de la France.
Rusquec. Du —, s'quot; dud. 1., xv% xvi'^ s. Nobil., Rusqueuc n. d’ho. Arch, de Brei. V, 66; Rusquec lïeu du Morbihan en 15^9, auj.nbsp;(Ie Haut) Ruchec, Rosenzweig; dérivé de rusquenn écorce C, rusqennbsp;pl. rusq id., rusqenn pl. ou ruche Gr., ruchen f. L. el l. 154, pl. eu 26nbsp;et ruskad 148; rushennik petite ruche Brizeux I, 332; rusqennad pl.nbsp;OU, van. éü ruchée Gr.; pet. tréc. ruskenner celui qui fait des ruches.nbsp;Gon. donne rusk, ruskl m. écorce. Cf. gall, rhisgyn, rhisglyn mor-ceau d’écorce; rhisglogayant de l’écorce. Peut-être d’origine german.,nbsp;Urk. Spr. 236.
Rustder grossièreté, rudesse (de la langue bretonne) Catech. 5, ruster rigueur Intr. 313, rustoni 157, Choas 15; russtonniein rudoyer;nbsp;rustad outrer l’A.; hum rustayat a gon^eu, a vaniereu, ...a dauleu senbsp;traiter durement Science er salvedigueah 1821, p. 263, du v. fr. rus-teier rudoyer; pet. tréc. rusteq, un peu rude; rustad devenir rigou-reux, en pari. du temps, etc.
2. nbsp;nbsp;nbsp;RuTja, ruya, tréc. ruah, van. rueih rougir Gr., ru^a,
ruxia Pel., ru\yadur pl. you, ruadur pl. you, van. yéü rougeur, pustules rouges qui viennent au visage; rusyied, van. ruded rougeur,nbsp;qualité de ce qui est rouge; ru^ard rougeatre Gr., rüartt l’A.;nbsp;ruijenn rougeur au ciel Sauvé Prov. 777; pet. tréc. rueq un peunbsp;rouge, cornou. ruenn vache rousse Rev. eelt. IV, 152. Voir Glas,nbsp;p. 258; richodenn, rudher-, Rev. eelt. XI, 104.
La forme usitée a Morlaix rudel rougeole (ar ruel pé rudel. Alm. de L. et de Cornou. 1877, p. 38; ru:(el Cb, ruryll, van. ruell, rouëllnbsp;Gr., ruêlle, rouêlle l’A.) a un d en regard du 3; doux léonais; cf.nbsp;Rev. eelt. V, 125, 126; Rev. Morb. III, 337, 338.
M. Loth a signalé eelt. XVII, 60-63, région cornouail-laise (Trégunc, etc.)oü Ie 3; dur final est devenu d. II sepourrait que ce changement ait eu lieu par l’intermédiaire du son 3; doux : ainsinbsp;eid huit, viendrait de *eidh pour *eith. On sait que les consonnesnbsp;soLirdes et les sonores s’échangent continuellement a la fin des motsnbsp;bretons; cf. Rev. eelt. XVI, 184, 204. Uncertain nombredemots du
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dial, de Batz ont ch final pour :( doux, ce qui suppose un changement de celui-ci en dur : groagech itmmes = *groageth pour *groagedh,nbsp;voir mouien, p. 430; Étude 16. La prononciatiön de Trégunc « cudnbsp;en cachette Rev. eelt. XVII, 61, est d’accord avec Ie van. e kuh et Ienbsp;tréc. e ku:i pour témoigner d’une forme *cuth, mals celle-ci peut biennbsp;provenir d'un plus ancien *cudh = g-eLll. cudd; c(. Rev. Morb.Ul, 337.nbsp;Voir eue:(^. Un autre mot intéressant est moed voix, a Trégunc, van.nbsp;boeh, tréc. móés, de *voeth pour *voe(; voir mous. D’ailleurs Ie son th,nbsp;qui parait avoir disparu du breton, s’est quelquefois changé en dh;nbsp;cf. Étude 14. Quant au changement de dh en d, il est trés naturel :nbsp;cf. angl. murder, de murther, etc.
Sabat sabbat C, D 175, -ath 94, sabbath H 10; sabat sabbat des sorciers Gr., sabat, savat bruit, cri, savata faire du bruit, crier,nbsp;savater, sahatus crieur, homme qui fait grand bruit Pel.; sabbatt m.,nbsp;pl. -adeu sabbat, grand bruit l’A., pet. tréc. zabad kéjer Ie « sabbat »nbsp;des chats (cf. La Fontaine, Conseil tenu par les rats, v. ii). L’abbénbsp;Lalanne explique par un composé de sabbat Ie mot des Deux-Sèvresnbsp;ensalbatai ensorceler Mém. de la Soc. des Antiquaires de FOuest, XXXII,nbsp;2® partie, p. 126; il semble qu’on doive comparer a ce dernier Ie van.nbsp;disalbadein saccager l’A., di^albadein ra vager, di^albadour destructeurnbsp;Chal., disalbade m., pl. -deu saccagement, disalbaft débandade l’A.nbsp;Cf. prov. sabatar vexer, agiter, tourmenter, Lexique roman denbsp;Raynouard.
Les formes savat, savata, etc.. Pel., sont peut-être dues i l’in-fluence d’autres mots qui se rattachent au fr. sabot et savate : léon. sabatur blessure faite aux pieds par une chaussure incommode, léon.nbsp;et tréc. sabaturet, sabatuset qui a les pieds blessés par sa chaussure, ennbsp;cornou. « ce mot marque un mal qui vient aux pieds des bêtes parnbsp;1’humidité du lieu oh elles couchent » Pel.; evantion da ^abaiuinbsp;bruits faux et alarmants Almanach de Léon et de Corn, pour 1877,
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p. 45; am sapedua:( (un rêve) qui me troubla Bar^. Br. 59; savalein salir, savatétt sale, savatereah salissure l’A.; cf. prov. sabotar secouer.
Le van. santuhein éblouir, santuhétt ébaubi l’A. parait différent; cf. saniohad (chacun apporte son) histoire L. el l. 26.
Sahle:{ « sabliere » C, ce mot franc, doit être pris au sens de « poLitre horizontale qui porte 1’extrémité des autres » (pour lanbsp;terminaison, cf. Rev. eelt. XIV, 308, 309); car le Cathol. a sabronnbsp;sablon, par un r (cf. morvandeau sdbre sable), et le bret. mod.nbsp;n’a / qu’en van. : sabr sable, van. sableen grain de sable pl. sabl Gr.,nbsp;sablénn pl. eu et sable l’A.; van. sablecg pl. -egueü sable sec et mou-vant; sable, horloge de sable Gr., sabléc f., pl. -êgui lieu sablonneuxnbsp;l’A.; sabra, van. sablein sahler, sabrecg, van. sablecg sablière; sabronennbsp;pl. sabron, sabrennicg, pl. -nnoutgou grain de sablon; sabronnecq, van.nbsp;sablecg sablonneux; sabronnecg sablonnière Gr.; sablêguss a sablenbsp;niunutt sablonneux l’A., sablek id'. L. el l. 80; sabron sable Mo. 182,nbsp;sabran r. an Mo. ms 133.
Le van. sablér gésïer Chal., sabler Chal. ms, est tiré par Pel. du fr. sablier « paree que l’on trouve du gravier dans le gésier denbsp;certains oiseaux ». Je crois que ce mot se rattache a l’argot fr. sablenbsp;estomac, et au fr. « jeter en sable » ou « sabler » (un verre de vin),nbsp;voir Rev. eelt. XV, 367; cf. 1’expression provencale bèure coume unnbsp;sablas « boire comme une sablière » (comme un trou) Mistral, etnbsp;le « propos des beuveurs » (Gargantua, I, v) : « Je boy comme unnbsp;templier... — Et moi sictU terra sine aqua ». II faut ajouter sansnbsp;doute le basque sabel ventre.
Sach sac C, pl. syher Gw. v. sach, dillat; sihiére VA., schier L. el l. 94, seier Jac. ms 71, séier 62, sier, syer 59. Le surnom Saholen ennbsp;1237, Rev. eelt. VIII, 70, parait signifier « sac de sel ». s’emploienbsp;dans des expres.sions injurieuses : sacdj ha tad ar gbevier (Satan) sac anbsp;mensonges, le père du mensonge Trub. 261; sac’h an dien (jurpn,nbsp;mis dans la bouche de Judas) 52. Sac’ha mettre en sac, dans danbsp;Xac’ha dê o hed mettre le blé dans leurs sacs Jac. 90, cf. gall, saehu.nbsp;Sac’had sachée Gr., sahad demi-perrée ou pochée Voc. 1863, p. 28,nbsp;gall, sachaid; sac’hadicg, van. sahadicg sachet plein Gr. Sac’hicg pl.nbsp;seyerigou S3.chet Gr., sahic pl. -igueuVA.; pet. tréc. gac'helek syn. denbsp;Couillec, cf. gall, sachell = lat. saecellus. Voir pri, sac’ha, etnbsp;Cbrest. 229.
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Sac’ha s’arrêter, ne point couler Gon., a Pédernec ^ached e m’ èlon.mz respiration est arrêtée, cf. Rev. eelt. IV, 170; vn fos ennbsp;lach ma sach an dour fosse oü l’eau s’arrête Nom. 246, dour sach,nbsp;dour stang eau croupie 218, dour sac’h Maun., et dour chag, dournbsp;chac’h Gr. eau dormante, dour zfic’h Gon. Peut-être de *sta-cc-,nbsp;même racine que moy. br. ves e saff étant debout; cf. lat. stagnare,nbsp;allem. stocken. Cependant cette explication ne rend pas compte desnbsp;formes chag, chach. II en est de même de l’étymologie par sach sac,nbsp;donnée M. lat. 203. Y aurait-il eu influence analogique du v. fr.nbsp;sachier mettre en sac? Voir Ie suiv.
Sachet tirez J 137 b, sacha tirer, attirer, faire sortir Pel., saicha Gr., pet. tréc. jechan; saichére:^, saichadecg action de tirer, saichèrnbsp;celui qui tire Gr.; sach, chach m., sachaden f. mouvement pour tirernbsp;a soi Gon.; eman èn e sach diveian il est réduit aux abois Gr.; sach-bleo bataille, action de se prendre aux cheveux Trd, pet. tréc. kiknbsp;jech chair molle, qui peut s’allonger Rev. eelt. IV, 157. Du v. fr.nbsp;sachier; cf. sacquer fourrer, mettre comme dans un sac. Gloss, dunbsp;centre de la France.
Sacramant sacrement, m. : daou D 132, pevar 128; an sacramant an auter H 51, ar sacramant an auter D 127, pl. -anchou 15, 39;nbsp;sacramand, sécramand, van. sacremant Gr., ur ^akramant un ostensoirnbsp;G. B. /., I, 288, e fausset serramant vous faussez votre serment Mo.nbsp;ms 141, pet. tréc. ¦^almantein, lalmantenein, jurer, blasphémer,nbsp;Xalmanten, galabanten scène, par exemple d’un ivrogne a sa femme;nbsp;sacramental -tel D 36, 70, 114, 13 i, sacri sacrer (un évêque) 195,nbsp;Gr., sagra, sagri, van. sacreih Gr.; sacradure:( sa.cre; sacreal, van.nbsp;sacrein jurer par les choses sacrées, sacreer, van. sacrour celui quinbsp;jure ainsi, sacrére^, van. sacrereah action de jurer ainsi, sacreou jure-ments Gr.; sacrifig -ice D 15, -ivigz_ Gr.; sacrifyadur sacrificature,nbsp;-fyèr sacrificateur Gr., -fier Cat. imp. 28, -ficatour 87, Choces 31;nbsp;sacrileg crime de sacrilege H 50, D 104, -lége m. 4 s. Choas 30, pl.nbsp;-égeu 65; -laich, van. -lech Gr., pl. en pet. tréc. sgakriejo; sacrilege 4 s.nbsp;homme sacrilège Choas 26, -laichér, van. -léjoiir; -laichus id. etnbsp;(chose) sacrilège Gr.; sacerdotal -tal D 193; sasserdos sacerdocenbsp;Mo. 219.
Le mot sacrist « sacriste » C existe encore ; sacrist sacristain Voc. 1863, p. 5, pet. tréc. ^akrist. Gr. donne sagrist pl. ed, van. segres-
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tenour, sacristin; f. sagristès, van. sacristenes; on lit « Ie ségreten était mort de la peste », en 1606, Inv. arch. Morb. V, 128. Segreterynbsp;sacristie Gr., sakristiri Bar^. Br. 259, sakretiri G. B. II, 50,nbsp;sekreteri 44, seqeteri Mi^ Mari 1863, p. 56; van. segrestemry Gr.,nbsp;pet. tréc. sektannri; v. fr. secretainerie, segresteinerie.
Sacgun assaisonné Gr., bonne (raison) Trub. 294, sagun sobre, propre et net Maun., sagunn saison l’A., m. Sup. v. fauchaison,nbsp;sasun Voy. 119, sassuni. : pedair, Voc. 1863, P- 35) pl- Choresnbsp;187; saggiina, -ni assaisonner, saggunyesg assaisonnement Gr.,nbsp;sagunein Hieu farcir des oeufs, sasunein savourer Chal. ms. Scascunnbsp;N 1873, discascun 2S), 382, 1347, témoignent d’une voLUonte gagun,nbsp;par assimilation pour sagun. Cf. hep ceg^ sans cesse Gr.; Ie fr. cessernbsp;a donné en moy. bret. cess-, plus souvent sec:{-. Voir saeson.
Sadorn. Ar S. Ie samedi D 83; eur :(adornve^ da un samedi soir Trd. Voir M. lat. 203; Chrest. 164.
Sae robe, du fr. sale, M. lat. 203, 204; eur zaead (recevoir) une bonne raclée Trd, eur zamd vagadou une volée de coups de batonnbsp;Nikol. 693 (cf. eur gwiskad ha^adou id. Trd). Voir quea, p. 524.
Saereguenn. Sereguen « liset piquant » Nom. 93; sereguegti, sara-guesyès vihan grzlQYon, sereguegn vras, sarague:(;rès vras har done, glou-teron Gr.; sérégen, saragére^ bardane mineure Liégard 63; sérégen-gaillet grateron ^^6-, saragéret^ï. bardane, grateron Gon. Cette forme doit être saereguenn avec Ie suffixe du syn. staguerès-vihan grateron, staguerès-vras bardane, glouteron Gr. (litt. « celle qui s’attache »,nbsp;comme krógére^ grateron Liég.); cf. bra^eres (femme) enceinte, anbsp;Gurunhuel, mélange de brakes et de dougeres Rev. eelt. IV, 145.nbsp;Pel. donne serec grateron, et selon d’autres jusquiame; schele^an bardane. Cf. Ros Serechin Cartul. de Landévennec 143 ? Voir Rev. eelt.nbsp;XI, 138, 149.
Saesi^aff. Sesiet gant ur spont benac saisi de quelque frayeur D 15, sêsiet a horrol Ail 86; sesia saisir, Maun., sési:ga, sésya Gr., seysieinnbsp;TA.; sésy saisie Gr., seyg^i ra., pl. eu l’A., sayty v. saisine; c’est sansnbsp;doute Ie même mot que siege, action d’assiéger Bar;(^. Br. 258,nbsp;261, G. B. /., II, 40; sési-{aniand, sésyamand, spound sésyiis saisis-sement de coeur Gr., seysiadur a galon l’A.; van. (femme)nbsp;enceinte, -eih engrosser Gr. Voir sei^et, sinchat au Diet. élym. —
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GLOSSAIRE moyen-breton
Saeson. Sa^on saison, temps, 1“= s. r. es T) 165; m. : an peuar sasoun Nom. 223; bévin saësonn du boeuf sale et fumé, a la mode de Léonnbsp;Gr., pet. tréc. bivin ^èson. Noir sagxiM.
Saex^, flèche. PI. sa^eou Cms, sacspu Cb, sexiou Cr v. chas-, sae^en, pl. OU rayons Mo. 268, saes^onet lumineux, brillant 281, van. seah,nbsp;seaih m. foudre, carreau, seahein foudroyer, séahein jurer, proférernbsp;des exécrations, l’A.; voir lech, p. 358.
Saff. Seo 11 se léve Cb, Cr v. euzie, sawet (épine dorsale) rebondie L. el l. Ito; en savas en é sa (Ie rol) Ie fit lever D 196; m dés...nbsp;sauet... a zan ê vé (J.-C.) s’est levé de son tombeau Guerz. Guill. 6,nbsp;sao Jesus eus ar bêz la résurrection de J.-C., Trub. 157. L’inf. n’estnbsp;pas dans H, mals seulement seuet vous vous levez 41, sauer on senbsp;léve 55. Sao tertre, pl. savyou; dim. savicg pl. savyouigou; savennnbsp;doüar terrasse Gr. Pet. Trég. eur sd-vri, eur sdv-i-vri un curieux;nbsp;Zavadek fête lorsqu’on met la charpente du tolt a une maison neuve.nbsp;Voir sac’ha, sauellec.
Saffar n. d’ho. en 1539 Inv. arch. Fin., A, p. 9; savarou les bruits, les affaires bruyantes (du monde) Bali ii, savariou id. 190;nbsp;saff ara faire du bruit, crier, parler haut Pel., saffari van. -reinnbsp;criailler, saffarer van. -rour criailleur, safarus bruyant Gr. Cf. prov.nbsp;chafaret, jafaret, sofaret bruit confus, tumulte, sabbat Mistral.
Saffroen safran C, z^fron, zafraon, van. nbsp;nbsp;nbsp;Gr., z^ff^n l’A.,
saffron, saffroun, chaffroun Pel., saffron Nom. 73, Geit. Hex. IV, 14, Botsaffron n. d’ho. et de manoir, xv“s., R. Kerviler; saffronen unnbsp;pied, une fleur de safran Pel.;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;safraner, peindre en jaune,
OU avec du safran Gr.
Sailh, pl. OU seau, seilh pl. ou, van. éü', sailhad, seilhad plein Ie seau Gr.
Saillaff (entrer et) sortir Cb v. guichet; je saute, je cours D 138; dial, de Bntz chaleii sortir, cf. espagnol ra/fr; saillal sauter L. el l. 68,nbsp;106, 114, saillein Choas 53, sail (Ie sang) jaillit 157, voir bale; sailhnbsp;pl. OU, van. éü saut; sailhèr, van. -hour sauteur, f. -herés; sailhe-resicg petite fille éveillée, qui sautille; march sailher étalon Gr.
Sal salie, palais D 163, mal écrit fal demeure, 161; pl. Saliou, en fr. des Salles, s'' dud. 1., xv^, xviquot; s., Nobil.; Saliou reg. Péd. 139nbsp;(1593), de K{erffaliou 84 (1581), de Kersalliou par k barré 213
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(1607), de Kersaliou Arch, de Bret. VI, 197, 206; Saliou, Salon xiii'quot; s. Rev. eelt. VIII, 70; dim. Sallic reg. Guing. 67 v; Lenbsp;Juyff K(er)salic Anniv. de Trég. 19; Kersallic n. de lieu, xvi'^ s.,nbsp;Inv. arch. Morb. IV, 137; V, 25; saletta salette, parloir Nom. 130,nbsp;131, saleta pl. ou Gr.
Salamon Salomon C, Salomon D 154, Gr., Salaün Gr.; en 1477, Inv. arch. Fin., A, p. 14; Salami reg. Quemp. 7 v, Sallaun 5 v,nbsp;5“ v; Salauin reg. Péd. 122 b, 171, 177 b, 189 b (1589, 1599,nbsp;1600, 1603), Salauyn 54, Le Guyader K(er)salauyn 50, Sallauinnbsp;206, 207 b(i575, 1574, 1606), V. br. Salamun-, dim. Salaunic ennbsp;1698 Inv. arch. Fin., B, p. 296. Voir Chrest. 229, 230.
Sail, sallet .salé, salla van. salein saler Gr., guer^er dan sallen « saumeur, vendeur de saleures » Nom. 313; sallèr van. salournbsp;celui qui sale, salladur, -e^, sallidiguez^, sallére:{ salage; salder, van.nbsp;salded salure; saladenn van. -deenn salade, saladennouër pl. ou saladier;nbsp;sallouër pl. ou saloir, petit vaisseau a mettre du sel Gr.; salliner etnbsp;salyer salière Nom. 157, saligner Maun., saignell, sanyer pl. ou Gr.
Salm psaume Nom. 213, Rimou 31. Voir psalm.
Saludy saluer D 52, 169, salutation -tion 68, saluter salutaire Gatech. 5 v, D 17, saluder Gr.; salvation le salut D 174; ober salo sau-ver 26; salo evije din em bi^e, que n’ai-je (fait) Bali 209; salf arnbsp;musulyou e\9ni évit sauf, excepté les mesures nécessaires pour Disci. 3.nbsp;Salw ó Groéz^, traduit « par la croix sainte », Rev. de Bret., de Vendéenbsp;et d’Anjou, septembre 1891, p. 235, 237, veut dire « sauf votrenbsp;grace », non, cf. salocraf-sü (lis. -hu') id., Intr. 301, anc. éd.; salo-croas Avant. 5, etc., voir Rev. eelt. XIII, 356, 357. A l’acceptionnbsp;affirmative du pet. tréc. salokroas, citée a cette dernière page, onnbsp;peut comparer ce passage d’Eutrapel (II, 5 7) ; « Et pensez vous...nbsp;que les medicamens ainsi pilez et battus musicalement n’en soientnbsp;pas de meilleure operation ? — Ho! ma foy, répondit l’apothicairenbsp;avec un demi-ris fourchu et enveloppé entre les moustaches, saufnbsp;vostre grace. » Salueur Sauveur H 58 (et non -veur), Saluer 3, 4,nbsp;8, etc.; siluidigue:{ salut 2, 48, 51, et non silv-; salvidigue^, selve-digue^, salut, conservation de la vie, des biens, etc.; silvidigue\, van.nbsp;salvedigueah salut, félicité éternelle Gr.; salvus salutaire Gr., salvuss,nbsp;salvédiguiahuss l’A.; salvage salvage, sauvetage 1’A., savetaich, salve-
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taich sauvage, action, de sauver, et droit de ceux qui ont sauvé les marchandises du naufrage Gr.; savetei sauver A:l 42, -ti ii, cf.nbsp;Rev. eelt. XI, 114. Voir sauff, sardonenn.'
Sam bihan petite malle, samet, makt chargé de malle Ch, samni pl. OU, van. eü charge Gr., sanimein charger 1’A., part. samet D 151,nbsp;L. el l. 24, samniet chargé (de crimes) Guer:{. Guill. 76; samadelnnbsp;soupeser K., samaidein Chal., samedein van.. Gr.; sammour char-geur l’A.; simiada porter Ie blé a dos, des champs a la maison; motnbsp;de l’ile de Batz, oü les chevaux sont rares 'l'rd; de *simiat porteur,nbsp;formé comme quinyat de can. Voir Rev. celt. VIII, 524.
Selon M. Loth, éd. de Chal., samaidein est « formé sur samet comme ie bas-vannet. poexetat sur poelet ». II eüt été plus exact denbsp;comparer paredi cuire, moy. br. -diff, it par et; voir paraff, bigarre,nbsp;reputaff. La syll. et dans les verbes en -eta, -etdt et les noms ennbsp;-etaer -etdr, etc., n’est identique a la terminaison du participe qu’ennbsp;certains cas exceptionnels, comme pet. tréc. chwilosteta flaner, etnbsp;aussi courir Ie guilledou, proprement « chercher des scarabées anbsp;queue », chouil lostet, voir huyl; po^etdt ieytnir séritux, posé; fute-tdt devenir gai, futé (de Tadj. futet). Cette syll. est souvent la ter-minaison de pluriel, qui se justifie tantót directement ; mere beta, itnbsp;mere het, voir merch; tantót par I’analogie : pet. tréc. tourc’heta denbsp;tourc’h, avec influence du syn. tnerc’heta. C’est ainsi que la finalenbsp;de he beta et laxetta, verbes qui expriment deux facons de pêcher (voirnbsp;Locher) s’explique par celle de I’expression générale pesketa. L’alter-nance de -a et -eta est légitime dans les mots comme lusa, luseta,nbsp;voir lusen; chivra pêcher des crevettes 1’A., Sup., v. haveneau, anbsp;Sarzeau chivrietat Rev. celt. XI, 113;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;glaner Gr., pet. tréc.
taonxeta, de taonxet épis. Le tréc. néjeta chercher des nids, pour lequel on attendrait *néjaoua, *néjoan (cf. avalaoua, avaloan cherchernbsp;des pomraes, gall, afaleua, d’oti avalaouer hérisson), montre unenbsp;tendance de -eta a sortir de ses limites. On peut assimiler au pet.nbsp;tréc. nejetar chercheur de nids, nejo, le mot du même dialectenbsp;dervejetar journalier, qui va en journées, dervejo; a Lanrodecnbsp;troietar qui va de cóté et d’autre, iroieta tortiller, chercher desnbsp;détours, troio. D’autres dérivés en -eta, que j’ai rapprochés desnbsp;noms en -at exprimant une mesure, Rev. celt. IV, 152, 153;nbsp;XI, in, 112, sont plutót, je crois, une variété des précédents,
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oü Ie sens de fréquentatif se mêle a l’idée de chercher ; ainsi selletar un curieux, qui regarde partout, Jinvetar homme remnant,nbsp;a Gurunhuel, = proprement « qui cherche en regardant, ennbsp;remnant »•; Ie tréc. talmeta, hlaseta, choués^ta « chercher a recon-naitre par Ie toucher, Ie goüt, i’odorat «; Ie bas van. poe^etatnbsp;« chercher a peser, a reconnaitre Ie poids ».
Sanab morelle Nom. 93, Maun., Grég., m. Gon., sénevé, en Léon, Pel., sanap sénevé des champs Liégard 113, du lat. sinapi;nbsp;pour rassimilation de. Va, cf. manafi, manangTi^ menace, mananfnbsp;menacer, nianang^us menacant Gr., etc.; voir habasc, p. 310.
Sanc. Sanca piquer, presser, imprimer quelque marque Pel., sanqua Maun., sanka Gon., sanket (arbre) planté Trub. 29, sanketnbsp;gand keÜT^ (ame) pénétrée de douleur, a ^anb (Ie remords) quinbsp;pénètre (Ie criminel) 91; Sanker, Sankeur n. d’ho. Pel., sankernbsp;piqueur, planteur, celui qui enfonce; sankaden piqüre, action d’en-foncer, sankui piquant, qui enfonce Gon., sancqus Gr.; gall, smignbsp;action de fouler; sangu, sengu (oultr. Le tréc. siket (couteau) enfoncénbsp;(dans le coeur) G. B. I, 310, doit venir de *sinket (cf. van. rikeinnbsp;devoir, ailleurs renhout, rankoui).
II faut sans doute en séparer l’expression be^a rfc/rf (j’aurais voulu) être englouti (dans la terre) Avant. 7, qui se rattache plutót kgigkr,nbsp;zigler jaillir Gloss, du centre de la Fr.; argot gicler, gigler, gisclernbsp;L. Rig., mot familier, selon G. Delesalle Diet, argot-fr., Paris 1896;nbsp;a Lyon jicler, du Puitspelu; prov. giscla, ciscla, cicla, etc., jaillir;nbsp;cingler; s’esquiver, partir subitement; giscle, ciscle action de jaillir;nbsp;jet; saillie, boutade Mistral. Cf. tréc.ganto sicleseno, employé commenbsp;syn. de gant o contadelo avec vos contes, vos mauvaises raisons Mo. ¦nbsp;ms 220, Yon songeou; cincla jeter par force Maun., cincqla dardernbsp;Gr., cinclein Chal. ms, cincqler dardeur Gr.
Sanell rigole vient peut-être d’un v. fr. *chaignel, au xiv= s. cheinel (de la Borderie Rev. de Bret., de V. et d’Anjou, aoüt 1893,nbsp;p. 94), auj. chéneau, angi. channel', pour l’r, cf. br. moy. surgiennbsp;chirurgien. En ce cas on aurait extrait de sanell le mot san conduit,nbsp;canal, fossé, san dour conduit d’eau Nom. 239, pen an san tuile denbsp;laquelle coule I’eau, scenyou gouttières, 144, san conduit Maun.;
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canal, pi. sanyou; san-dour, pi. sanyou-dour id.; san pi. sceniou gouttière Gr.; san f. Gon.
II faut sans doute rattacher a san les mots saohnenn pi. aou vallée Gr., ar :(aonen Kant. Z. V. 37; saounen pi. aou plaine, saonnennicgnbsp;pi. -nnourgou vallon, ur saohnennad caër a yd une belle vallée pleinenbsp;de blé, hautcornou. ur saounennad (pi. au') caër a ed une belle plainenbsp;de blé Gr.; cf. can et caon gouttière = cak vallon, voir can 2. Lenbsp;van. mar ass pi. -résteu plaine, maraxatt caire ci it belle plaine denbsp;grain I’A. doit venir du fr. marais. Cf. Le Saune, surnom en 1271,nbsp;Rev. celt. VIII, 70?
Sant. Droucq sant épilepsie Gr., v. fr. « le mal de saint »; yun S. Drignon, ci het tri dex, ha teir nos, evit ohteni ar pex 'a goulennet goudenbsp;le jeune de saint Drignon, pendant trois jours et trois nuits, pournbsp;obtenir ce qu’on demande ensuite (est une pratique superstitieuse)nbsp;D 88; pi. sant, scant Gr., f. sanies, santex H 54, sanctex 59, pi.nbsp;santesed Gr., sentesetD 137, santésèd Guerx- Guill. 16, x^ntexed Nihol.nbsp;736-738; voir maexur, p. 385. Santeuc dans le n. d’ho. Kaei'-santeuc, xiv^ s., Chrest. 230, était peut-être syn. de santel, gall.nbsp;santol saint, adj. Santelexscdnitit D 57, 195, santelis 185, £ Satitelisnbsp;he deveux concedet Sa Sainteté (le pape) a accordé 76, santeleah 3 s.nbsp;C/;o«r 43; santilemant sZintemecit Choas 31, 126; santeldt sanctifiernbsp;Gr., part, saniéleit L. el 1. 20; santelediguex, van. -gueh, santifyanfxnbsp;sanctification, -fyant, -fyus sanctifiant; santual sanctuaire Gr., san-tuirr m., pi. ieu I’A., sanluir 2 s. Guerx- Guill. 139; pet. tréc.nbsp;Xaiitiq petit saint. Cf. encore v. br. Santan Chrest. 164. Voir Rev.nbsp;celt. IV, 166.
Santaff odorer, santout huex mat fleurer bon, 1. redoleo, santus odorable Cb v. guent; santou, (lis. -out) sentir D 198, santout, santoutnbsp;sentir (de la douleur) Gr., pet. tréc. xantout, cf. Rev. celt. XI, 468;nbsp;hep ma santas e dad hoc e vam (Jésus resta a Jérusalem) sans que sesnbsp;parents s’en apercussent Aviel 1819, I, 143; santimant sentimentnbsp;D 126, sens 167, pi. -anchou 61, (avoir ses) sens, sa connaissance,nbsp;143 ; santidiguex, sant-, van. santedigueah sensibilité Gr., santidiguiahnbsp;I’A.; santadurr m., pi. eu sensation I’A.; santus, santus, van. santiünbsp;sensible, sensitifGr., santihuë, sansib I’A. Pour le suffixe de santihuë,nbsp;cf. ristihui « restif », scontihuë, sponti craintif I’A.; voir hasiat, sentiff.
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;38
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Saour, sauour saveur, etc., vient du fr. Saour vad goüt, consolation intérieure, Bali 75.
Saout vaches Cb v. crou, go-^ro, mirer, auj. id., van. smtt l’A., du lat. sol’dus, Loth, Ann. de Br. VI, 605, 608; Saut reg. Péd. 180,nbsp;181 b (1601).
Saou^anaff trompet Cb v. decef, saouzanidiguez (égarement), saouzanus sans chemin, sans voie v. dihinchajf, souzflnns (lis. -mis')nbsp;vague, instable, 1. erro, onis, v. erratic; voir Diet, étym., v. sougan;nbsp;Rev. celt. VIII, 505; M. lat. 205. Le était doux, comme lenbsp;montrent le v. bret. soudan, et aussi les formes mod. savanenn,nbsp;savane = saoil^anenn « oublie, plante rampante qui ressemble a denbsp;la mousse verte entortillée, et qui, dit-on, égare ceux qui la nuitnbsp;marchent dessus, leur faisant oublier leur chemin » Gr. Voir soex_.
Sap sapin C, sap, sapr du sapin Gr., sap m. I’A.; saprenn un sapin, pi. ed, ou Gr., sapinênn f., pi. euVK.; sabrecg pl. -egou sapinière Gr.,nbsp;sapinêc f., pl. -egui I’A.; ur huéen sapin un pin L. el 1. 150 (différentnbsp;de ur huéen hoed hroez^ un sapin, ibid.); sapin des pins, sapineg semisnbsp;de pins 66, pl. -egi 78.
Sardonenn bourdon C, pl. ed, ou et sardon taon Gr.; sardon, sing. sardonen bourdon, dans le « Nouv. Diction. » frelon, pl. sardonetnbsp;Pel., bas cornou. sandron bourdon Pel.; sardonen .« freslon » Chal.nbsp;ms; sordonen taon Maun.; pet. tréc. chardonnen, pl. chardonn bourdon, a Sarzeau chaldronnékienn, pl. -Met guêpe Rev. celt. Ill, 239;nbsp;V. br. satron gl. fucos, cornique sudronenn gl. fucus. Ce mot paraitnbsp;contenir le correspondant celtique de 1’angl. drone, anglo-sax. dran,nbsp;cf. grec avöpvjvï;,-svOpyjvï], avOp-r;i(jjv, TivOp-(;owv, laconien Qpoiva;.
Le premier élément se retrouve, prob. avec sens diminutif, dans safronen escarbot Maun., safronenn pl. ed id. Gr., saffron, sing, -en,nbsp;pl. saffronnet bourdon Pel.; safroun pl. ed nasilleur, safrouner id.,nbsp;safrouni, safrounella nasiller, safrounére^ action de nasiller Gr., com-posés de froan narine, voir ce mot.
On peut comparer encore le van. santaul encan, enchère Gr., santaule m., pl. -leu id. LA., santaule encan, a l’enchère GhaL,nbsp;dont la seconde partie est le mot taiil conp, jet : cf. teureul var unnbsp;all mettre l’enchère Gr., pet. tréc. iól oar eun all, en fr. du paysnbsp;« jeter sur qqn ». Chal. ms donne, v. enchère : « sau taul, et si
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
eest a qui pour moins, distaul; mettre a l’enchère, lacat é ou dré sau taul ». Cette forme est due a l’influence analogique du radicalnbsp;sau qui exprime l’idée d’élever. II doit y avoir une autre variantenbsp;du même mot dans saltaul, Science er salvedigimh, 1821, p. 51 :nbsp;enfin é rein dehai saltaul mercheu splannoh pe splan (J.-C. ressusciténbsp;apparut souvent a ses apótres, leur parlant..., leur montrant sesnbsp;plaies.’..), enfin leur donnant bien d’autres preuves, plus claires lesnbsp;unes que les autres'.
Sarra clore (les mains, de joie) Cb, serra, serri, sarra, van. serreih, cherrein fermer Gr.; vn sar pe vn digor lagat un clin d’oeil Nom. 18,nbsp;ur serr-lagad Gr.; ardrou cherr nos entre chien et loup Chal. ms,nbsp;pet. tréc. ler-noz^ la tombée de la nuit, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Br. 186, 341,
V. i; chairradurr fermeture l’A., serradur retrécissement Gr.; pet. • tréc. s^errer un avare, un accapareur Rev. eelt. IV, 170; serrust^ avare,nbsp;adj.; voir serrajf au Diet. éiym.
Sarraeinet Sarrazins D 113. — Sauff sauf. On dit en pet tréc. sofkonn en grand nombre, en foule, sans doute de sauf compte. Sau-vein sauver Choas 16; sauver d’un naufrage l’A. Voir salii.
Saus anglais C, pl. ar Saoson D 189; brosaus Angleterre C^; Saux reg. Péd. 69 b, Le S. 100 b (1578, 1584), K{er)saii'son 145,nbsp;K(er')so:(on i^oh, Rrsou^son 141 b (1594,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i593); Saux en
1477 Inv. areh. Fin., A, p. 13, Le Saulx xvi= s. 10, reg. Plouezec, Le Saoulx 21 v, Le Saux ii, Anniv. de Trég. 12 v, sanxpnnbsp;« anglois », pl. saus, sauxpnet Chal. ms. Sauzpn est un plur. prisnbsp;comme sing., cf. dourqy pl. dourgon, et dourgon pl. dourgohnednbsp;loutre Gr.; oign agneau pl. oigni, eigni Chal. ms-, voir baut, degre^,nbsp;goas. Sao^eg femme anglaise Gon.; sauznec, sauxjyue, saiiy^megaichnbsp;anglais, langue anglaise Gr., pet. tréc. :(ósptaeh, gall, seisoneg, seisneg;
parler anglais Gon.; SAUZic petit anglais dans de Kersaufie n. d’ho. Nobil., et choari sausieq jouer aux barres Gr.; pet.nbsp;tréc. :(dg, góger bègue, zó:{an bégayer, cornou. gó^ein Rev. eelt.nbsp;IV, 170. Voir Chrest. 164; M. lat. 204; Rev. eelt. VIII, 70.
Sauvaige {Ah'), n. d’ho. en 1539 Inv. areh. Fin., A. p. 8, cf.
I. Dans le pet. tréc. sal konparéxpn vel = (( sans coraparaison, comme», sal parait être le fr. sans, influencé par sal sauf : sal réspet sauf votre respect.
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GLOSSAIRË MOYEN-BRETOK
Sauvage, Le S. Nobil.; savaich pl. ed, savaged sauvage Gr., pet. tréc. s^ovach, jovach, du fr. Cf. Rev. eelt. XVI, 184.
Savant savant D 45, 118, sfavant 154; savang sagesse, science 18, 28, 55j 57gt; 90, 94 {sapiang 56).
Sauellec C, savellecg, pl. -egued rale, oiseau Gr., -lléc, pl. -êguétt niauvis FA. On peut comparer le gall. sefylUawg, sefydlog ofid senbsp;tient debout, paree que les rales « ne retirent pas leurs pieds sous lenbsp;ventre en volant, comme font les autres oiseaux; ils les laissentnbsp;pendans » (Buffon).
Scabell escabeau, pl. ou, sqebell; van. scabéu, scabéau Gr., scabeti, scahel Chal. ms; scabellicq, van. scabéüicq escabeau d’enfant Gr.
Scajfreg. Quemp. 4, 18, Scaf 14, Le Scanff 26 v, 8% 2’’; xvi'quot; s., Inv. arch. Fin., A, 8, Mcrrb. IV, 79; scaf léger D 45; scaffaele^nbsp;légèreté Qms, squajfele^ Cb v. biian, squaffder v. noblj scaffdet ld.nbsp;Nom. 293, scanvded Gr., scandatt FA.; scanvadure:(_ id. Mo. 166,nbsp;scanvadure-^ Gr.; squaffidiguez a corff agitation de corps Cb v. doen;nbsp;scANVi Maun., scanüein Chal. ms faiblir d’esprit, être léger, cf. gall.nbsp;ysgafnu alléger; pet. tréc. skanvtq un peu léger; scanvelard^l. ed léger,nbsp;inconstant, scahbenn pl. ou, scanbennecq pl. -nnéyen id. Gr.; scanbennanbsp;rendre ou devenir un peu fou; scanbennet écervelé Pel.; scanbenni-digue^, scanhennadure:{ légèreté d’esprit, inconstance Gr.; scanbouelicnbsp;volage, ur scanhoüillic « escarabillat » Chal. ms. Scanlaunet clair,nbsp;transparent, qui n’est ni pressé ni épais, barw-scanlaunet barbe claire,nbsp;rare Pel., est prob. mieux écrit par le même auteur scdon-laounec,nbsp;litt. « banc a lames », v. laöunec; voir laffn. Le rapport du bret.nbsp;scaff au gall, ysgafn rappelle celui de an-cof-hat et an-cojfn-echatnbsp;oublier, en moy. br., voir coujf, p. 123, brout, Squivit. Cf. Urk.nbsp;Spr. 308, 309.
Scajfn « tablete » C, scaon, scanv escabeau Gr., est, je crois, emprunté au lat. scamnum, cf. M. lat. 215, plutót que son cor-respondant celtique (JJrh. Spr. 308). Voir Squivit.
Scahunec surnomen 1384 Chrest. 230; Scaffuneen. de convenant, xviP OU xviii^ s., Inv. arch. C.-d.-N., E, 87. Cette seconde formenbsp;appuie la comparaison faite par M. Loth avec cafuni, cahiini couvrirnbsp;le feu Pel., Yolr cahun. Ef ho groa cahunet il (le Trépas) les enlèvenbsp;M 3, parait signifier proprement « les fait disparaitre, comme le feu
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recouvert de cendres »; en pet. tréc. on dit pakan ’« tam, couvrir Ie feu, et paked e il est mort. Le sens dans Scahunec, Scaffunec, peutnbsp;être le même que dans Luduec; voir ce mot.
Scand. Scant écailles D 193, sqaitt, sing, -enn Gr.; scant, sing. -en, pl. scantou Pel., skantennou Gon.; sqand houarn machefer, écumenbsp;de fer, scant mean, scant Sant Fyacr talc Gr.; scantec qui a desnbsp;écailles Maun., Pel., cf. v. br. anscantocion gl. insquamosos; sqan-tecq pl. -téyen dard, poisson de rivière Gr., skantek m., pl. -téien,nbsp;-téged Gon.; sqanlennecq écalWeux; scantennecq ladre vert, pl. -néyen,nbsp;f., -nneguès; scantenna devenir ladre Gr. Comparé a Fall, schinden,nbsp;V. \t.-2X1. scintan, M. lat. 205; Rev. eelt. XIV, 194; Urk. Spr. 310.
Scandalajf « tencer » Qb v. controuersite; scandalat Cc; scandalein scandaliser, faire du bruit, du désordre Chal.; scandal m., pl. ieunbsp;scandale, fracas facheux, batterie FA.; pl. ou querelle, scandalernbsp;querelleur Gr.; scandalus (Fenfer, séjour) horrible D 161, cf.nbsp;P 253.
Scaph petite nef C, haut Léon scaff gabare, navire non' ponté, grand bateau; scafat, sing, scafaden batelée, charge d’un bateau,nbsp;Roussel, chez Pel., sqaff pl. you chaland, bateau plat de transport,nbsp;pl. you, ou, sqavou, sqeffyen, sqevyen esquif Gr.; pet. tree, skavatnbsp;batelée Rev. celt. IV, 166; du lat. scapha. M. Loth parle, M. lat.nbsp;142, d’un « moy. arm. scaf, vaisseau de bois fait comme un petitnbsp;seau, avec manche, pour vider Feau (Lr Pellet.) »; il faudrait :nbsp;« arm. moderne sedf ». Pel. donne cette acception de sa proprenbsp;autorité, et Gon. dit, v. skaf, ne Favoir jamais entendue. Voir scop.
Le cornique cafat vase, que M. Loth rapproche du sedf de Pel., pourrait venir, comme le gall, cafn auge, de la même racine que lenbsp;moy. br. caffout, cafout trouver, recevoir, avoir. Suivant une ingé-nieuse explication de M. Thurneysen (Hermann Osthoff ^um 14.nbsp;August iSpq. Ein Freiburger Festgruss ^um fiin^und:(wan^igjdhrigennbsp;Doctor]iibildum; Wur^el kagh- ‘umfassen), cette racine cab résultenbsp;d’une combinaison des deux racines celt, cag de cagh entourer,nbsp;envelopper (voir quae i) et gab de ghabh saisir, prendre, apporternbsp;(voir gafl).
M. Loth assimile au gall, cafn un bret. caoun auge M. lat. 151, qu’il écrit caonn, forme appuyée par Fordre alphabétique, p. 144.
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Je suppose qu’il s’agit de caoun, pl. caounyou, caon pl. caonioii canal, caon pl. caóniou « goutiere » Gr., cdon « goutiére « dans « Ie nouveau Dictionnaire manusc(rit) » Pel. v. cdn-, voircan 2, sanell.
ScARFA joindre des pierres, du bols et autres corps solides, en sorte qu’une partie de l’un couvre une partie de l’autre Pel., tréc.nbsp;skarvan raccommoder, rajuster, rebouter, skarver rebouteur; cor-nique scarfe, cf. fr. écarver, angl. to scarf.
ScARMi s’écrier, crier fort et haut Pel., cf. gall, ysgarmain, voir garmet, sclacenn et Urlz. Spr. 106. Pel. donne aussi esgarni cri, gall.nbsp;ysgarni. Cf. encore irl. sgairt.
ScARRA, scarilla se fendre, s’ouvrir par Ie chaud ou par Ie froid, se gercer Gr., sharra Gon.; scarra fêler, crevasser Gr., scarrein halernbsp;1’A., eid ne skarou hei pour que (1’aire) ne se crevasse pas L. el 1.nbsp;16; SCARR pl. OU fente, gerqure, crevasse Gr., scarce in. gercure dunbsp;bois, scaradur hale (des lèvres) TA. Ces mots rappellent l’angl. scarnbsp;balafre, fissure, du fr. escarre, èeyetpa; ilsepeutpourtant qu’ils tiennentnbsp;ii la rac. sker séparer, v. br. scarat, gall, ysgar, v. irl. scarad, moy.nbsp;br. discar, abattre, cf. allem. scheren, Scharte; voir scarsyi, et Urk.nbsp;Spr. 309, 310.
M. Thurneysen {Keltoroni., 78) propose de rattacher a la même racine skdr m., pl. ou enjambée Gon., cf. scara courir vite et anbsp;grands pas Pel., squarinnec « un homme a longues jambes » Nom.nbsp;273, squarinec Maun., scarinec Pel., Chal., -noc Pel., sqarignecq,nbsp;sqarinecq Gr.; on peut comparer, pour Ie sens du radical, les syn.nbsp;van. fourchecq, bas léon. gauloch Gr. L’A. donne scarblêc « qui a denbsp;longues jambes », voir dispourbellet. La resseniblance du bret. moy.nbsp;deuesquer, diu- jambes, gall. sing, ysgair f. est trompeuse; ces der-niers doivent venir de ex-{-garr, voir ce mot.
Pel. dit, V. scarinec, qu’il ne connait pas de mot scarin', cette forme existe dans les Cótes-du-Nord : sltarin meurs a Magoar, arnbsp;skarin a Trézélan et a Bégard signifient « vent sec, qui brüle ».nbsp;Peut-être aussi baskarin hermaphrodite, a File de Batz, Kpjr.-io'.x II,nbsp;320 est-il composé de ba:( verge et skarin rima. Scrina desséchernbsp;Gr. est différent et se rattache a erin, voir ce mot.
Q.uant i scarnila se fendre, s’ouvrir par Ie chaud ou par Ie froid, se gercer, scarnila, scarnilha décharner, maigrir, sécher Gr., scarni-
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let (membres) desséchés Ricou 139, scarnil gercure Gr., amser scar-nil temps de sécheresse, hale Pel., on peut y voir une dérivation de scarn décharné Gr., de *excarnare, cf. ital. scarnare, scarno (avecnbsp;influence du suffixe de scarilla, pris lui-même au {ï. fendiller?).
ScARZA, van. scarheih vider, écurer Gr., scarsa nettoyer, purger, émonder Pel., scarsa ar plagx_ s’en aller Gr., scar^al acham s’enfuir,nbsp;s’en aller Mo. 164, skarxe.t dizssé, expulsé Kant. Z. V. 9, inf. shar-hein L. el l. 134; scarz, scar^adur, van. scarhadur cure, vidangenbsp;Gr., scarh m. l’A.; scarh, scarhag’ décomhre Chal. ms; scarTgiéntnbsp;pl. scarxpudént cure-dent Gr., scarb-deënnt m. l’A.; scar/ger, van.nbsp;scarhour écureur; scarcer voleur, scar^érex, larcin Gr., scarhereah raffinage l’A., scarhuss évacuatif Sup.; cf. v. bret. iscartholion gl. stu-pea, gall, ysgarthu purger, ysgarth excrèiion, irl. moy. escart étoupe.nbsp;De *ex-scar-t-, voir car:gaff, scarra et Urk. Spr. 27, 310.
L’adj. (bourse) vide Gr., scars ntt, nettoyé, purgé Pel., qui répond régulièrement au part. scarlet (voir achuhi, etc.), n’est pasnbsp;Ie même que scarz, (robe) courte Maun_., mesquin Gr., scars peu,nbsp;trop peu, petit, mince, court; avaricieux, tenace; scars ew d’ezabalenbsp;il a peine a marcher; scarsa épargner, être mesquin, diminuer,nbsp;retrancher, raccourcir Pel.; scarzder mesquinerie Gr. Ces derniersnbsp;mots correspondent au prov. escars, ital. scar so, de *excarpsus; cf.nbsp;Keltorom. 78. II faut y joindre, je crois, le bas cornou. scarschnbsp;(temps) froid et sec Pel., bien qu’il rappelle d’ailleurs scarra, etc.
Scau, scaouen sureau Chal., scao Nom. 107; guzen scan P 263; guezen scao, pl. guez scao; scavenn ed, ou, van. scaoiienn pl. éünbsp;Gr.; scaw, sco, sing, scawen Pel.; Pul Scaven xii° s., et Caer Scauuen,nbsp;noms de lieu. Cart, de Landévennec; de Kerscau, s'' dud. 1., xV,nbsp;xviquot; s. Nobil.; bod scao pl. bodou scao hmsson de sureau Gr., bodennnbsp;shaoTrd.; Botscave, Boscave, Boscahue, Le Bot-scave, etc., n. de 1. dunbsp;Morbihan. Un jeu d’enfants, en pet. Trég., s’appelle choari louvetnbsp;dbêbo-sM.
Composés : scau groach erable C, scdo-grach erable, et, selon d’autres, fusain, qu’on nomme aussi grach-scao Pel.; scaven-grachnbsp;pl. scan-grach, scavennou-grac h érable Gr.; skao-grach gwenn syco-more Liégard; scaw-hihan hièble Pel., sing, skavenn-vihan Trd;nbsp;houlscavenn f., houlscav, boulscaoGr. (cf. molen, er volen id. Chal. ms);nbsp;trescdo id. Pel.
-ocr page 328-é04 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Dim. scauic dans LePennec (de^ K(er^scauic reg. Péd. II, 2 (1585); sans doute aussi sqtiiolenn f., pl. eu et squiole hièble YA.ySkeiliou, basnbsp;léon. skiliau, skiliaiu, cornou. skirioc Pel., skilió Gon.; skiliaven f.nbsp;un seul pied d’hièble Gon.; Trd donne aussi comme van. skilionenn,nbsp;pl. skilio. II semble y avoir dans ces formes métathèse pour *sco-il-,nbsp;et influence analogique du mot iliau lierre, voir ilyeauenn.
Autres dérivés : scaouec brousse de sureau Chal., scaoüeg pl. éü, van. Gr.; skaóek, skavek, skavenmk abondant en sureau Gon. Sca-HOËT, Le S., Le Scahouet, Le Scaouet nom de plusieurs localités dunbsp;Morbihan, doit signifier « lieu planté dè sureaux » (cf. Fahouet, Lenbsp;Faouët, Atfau). Voir scouach, Squivit.
Le mot scaw est encore connu dans la Cornouaille anglaise, Rev. eelt. III, 241. M. Kluge, Etym. Weert, der deutseb. Spr., 5= éd., v.nbsp;Holunder, se demande si le haut saxon sibehen vient du gaul. scobisnbsp;(acc. cry.o6rr,v); mais ce mot ressemble aussi au lat. sahucue. Lenbsp;celtique av.oi'.ry semble parent des mots grecs ay.afr,, axaoïov, Tr.oLoiq,nbsp;objets creusés. Cf. P. Sébillot, Traditions... de la H^'^-Breiagne, II,nbsp;324 : « C’est avec la tige de sureau dont la moelle a été préalablementnbsp;enlevée que les enfants font des jouets qu’ils appellent taponnouère,nbsp;taconnoire. Get instrument, connu en beaucoup de pays, étaitnbsp;populaire du temps de Rabelais, qui l’appelle une sarbataine denbsp;seu ». L’A. donne, v. sureau : « Canoniere de sureau Strinquallenbsp;f. »; Grég. : « caloniere, ou, canoniere, petit tuyau creux denbsp;sureau, dont les enfans jettent des pois, ou des tampons, etc.nbsp;Strinqell. p. strinqellou. pistolenn-scao p. pistolennou-scao » (litt. pistolet de sureau; voir Rev. eelt. XIV, 314, 315). Le même auteurnbsp;rend « canelle... de bois creusé » (qu’on met a tm tonneau ennbsp;perce) par scavenn, pl. om; cf. encore scaueenn chalumeau l’A. Lesnbsp;formes brittoniques de ce mot ne répondent pas exactement inbsp;(jy56'.ïjv, on attendrait, par exemple, en gall. *ysgof et non ysgaw.nbsp;C’est l’inverse de ce qui arrive dans gogof caverne, de *vo-cav-, voirnbsp;mougheo. Y aurait-il eu mélange analogique du eelt. scob- et du lat.nbsp;(^ex^eav-, cf. ital. scavare} Voir seouarn-, Rev. eelt. X, 147, 148.
Scautenner (Le'), reg. Guing. 22, Scotenner 85, scauténner mar-eband d’échaudés; seautenn pl. ou échaudé, sorte de petit gateau Gr., scotennou Rimou 23; scant échaudée, sorte de pain Pel., scau-den « une eschaude » Chal. ms; scaut, scautadur échaufaison; scaud-
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du charbon dans Ie blé, scauddua cbarbonner; scautet, van. sqéütét (blé) écbaudé; scaut, van. sqéüt « ce qui écbaude les blez, scavoir,nbsp;Ie soleil paroissant tót après une brume scautadur brülure, scau-tus piquant au gout Gr.; scaudein écbauder FA., scaudein, scauteinnbsp;Cbal. ms.
Sclacenn glace Cms, Cb v. cle:{renn; sclaf:(enn pl. ou glace, glacon Gr., pet. tréc. sklasen f. glace, miroir; sclag:(a, van. sclag^ein glacernbsp;Gr., sclaci Collocou ar C’halvar, Quimper 1827, p. 354; part. sclassetnbsp;I' s. r. af, D 162; sclaf:férez^'^\. -ere^ou, van. -ereh pl. -eréhcu glacièrenbsp;Gr., sclasseréss, sclaceréss f. FA.; schf^adure^ action de geler, sclagxiisnbsp;qui peut geler, sujet a geler Gr.; du fr. glace.
Sur Faddition de Fr, voir Ét. gram., I, 26; Rev. eelt. VII, 50; Ét. sur Ie dial, de Bat^, 17; Diet, étym., v. scorn, sclegrenn, etc. Lenbsp;scrupule exprimé Rev. eelt. VI, 508, n’est pas justifié : en dialectenbsp;de Batz pou-skec’h pauvre eber, est bien un masculin. On dit en pet.nbsp;Trég. perles et sperles fietles, hrch etsMrchdn kirscb, cf. van. sclimpsenbsp;éclipsem., sclimpsein éclipser FA., sclaceu classes, Sup., v. cathédrant,nbsp;cf. Chrest. 342, 515, etc., voitplet, preshiter. En debors de Finitiale,nbsp;on peut citer salpetra et salpestra, salpêtre, salpestrér salpêtrier, sal-petrecq nitreux Gr., salpastraic, salpastrêcYA.
Pour le cbangement du g en c après r, cf. scUrênn üi glaire, blanc d’oeuf, rc/erm«Aglaireux FA.; bas cornou. scournichal, ailleursgowr-nijal, gournichal voler bas, et selon Roussel planer Pel.; scrimpa,nbsp;scrimpal, et grimpa, grimpal, van. grimpeih grimper Gr.; serunieinnbsp;égrener Cbal., -nien FA., syn. de disscruniein, disscreinnein FA.,nbsp;discreinein Cbal. (digranenein « esgrainer » Cbal. ms')-, voir scarmi,nbsp;dyscurlu, dispourbellet, squilfou-, dichreunya, p. 156.
Le rapport de seruniein a disscruniein, etc., se retrouve entre seloe-rein dans scloeret é me chasec, scloeret é me chasec ma jument a pouliné Cbal. ms (pbrases ajoutées, d’une autre écriture, a la première traduction troeit e me chasec, troit é me chasec, v. pouliner, jument) etnbsp;diglora, digloëra, van. digloreih, digloereih « éclorre » Gr., du moy.nbsp;br. clogrenn, cloeirenn cosse, mod. clorenn coque Gr. Pour la dilfé-rence des sens, cf. nodi éclore a la manière des oiseaux, van. nodeinnbsp;mettre bas, faire des petits Pel., Cbal., FA. Voir Diet. étym. v. clo-chenn, clogrenn.
Sclaer. Scleryaff gant meyn precius resplendir ou orner de pierres
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
précieuses Cb, sclerhal resplendir, éclaircir, scleryus « luysable », sclarder clarté v. gueleuiff; chandelle v. dilniner; sclardeur v. aer;nbsp;pour Va, cf. sclarissat vn differant (éclaircir un différent) Nom.nbsp;296; disclaryaff (déclarer, expliquer) Ch v. compser. Sclarya, -ricXfi,nbsp;-rigea luire; sclaryus, -rijus, -rifgus luisant Gr.; scleryen lumière,nbsp;clarté D 93, sclerien 3 s., 167; sclaryenn, sclarigenn (pl. oii),nbsp;van. -igean, -i^yon Gr.; pet. tréc. eur bugel ^ou sMerijen' en tinbsp;un enfant met un rayon de gaité dans la maison (cf. V. Hugo,nbsp;Les feuilles d’automne, XIX ; « Quand l’enfant vieiit, la joie arrivenbsp;et nous éclaire »); dim. sclerffennic Siip. aiix diet. bret. 44; scleri-genus rayonnant Chal.; van. slarigenein éclairer Gr., sderijenm Mi^nbsp;Mari 1863, p. loi; sclerded clarté 241, sclarded, sclarder, scleardernbsp;Gr., sclerdeur Mo. ms 207, sclardéric noss m. feu saint Elme l’A.nbsp;.Sup., sckrdérigueu noss « ardens, feux folets » l’A.; sclaradureg^,nbsp;sclaridigue^ clarification; sclaryer celui qui donne des éclaircisse-ments; sclar éclaire, chélidoine, -icq petite éclaire Gr.
ScLAFF, Sclav pl. ed, f. ès esclave Gr., sclaff pl. -avétt, f. sclavéss l’A., pl. sclavourien Mo. 188; sclavaich, sclaffaich esdavage Gr.,nbsp;sclavache l’A., sldavaj L. el l. 208, a Sarzeau chUavaj Rev. eelt. III,nbsp;54, etc. Sklavehet 3 s. réduit en esdavage Bar^. Br. 368, a remplacénbsp;captivet Choas 210, niais la forme vannetaise devrait avoir la termi-naison -eit en une syl. (cf. Rev. Morb. II, 239, 242, etc.). Cf. irl.nbsp;sglamp;bh, fr. esclave, etc. L’absence d’e initial parait indiquer un empruntnbsp;plus ancien que pour la forme esclau, pl. et Nom. 32:.
Sclent. Men sclent « essencle » Maun., man nbsp;nbsp;nbsp;ardoise, syn.
de man glas, man tó Nom. 142, 144; maën sclent, sing, sclenten, pl. sclenchou, sclentou, sclentennou Pel.; man-sqleand, pl. main-sqlëénd Gr.;nbsp;méan-sklent, sklenten, pl. mein-sUent Gon. Gemot rappelle Tirl. sleantnbsp;tuile, anciennement slind, expliqué par une rac. splid, splind fendre,nbsp;cf. angl. split, splint, Urk. Spr. 320. Mais sclent est plus prés encorenbsp;de sqleand, sqlantin (son) argentin, sclentin, sclintin (son) éclatantnbsp;Gr., sklintin L. el l. 70, 132; Gr. donne même a sqlantin Ie sens,nbsp;peut-être conjectural, de « qui tient de l’ardoise ». Get adj. nepeut,nbsp;je crois, se séparer du prov. esclanti, esclandi retentir, résonner, pro-duire un son éclatant, clanti claquer, résonner Mistral; ital. schian-tare rompre, schianto éclat, fente, etc.; cf. fr. éclat, angl. slak.nbsp;Voir scoultr.
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Sclexrenn pl. ou racloire, scle:(renna rader, couper, terme de mesureur de grains Gr., voir cle:{rmn.
Sclixpenn. Sclif^, coad sclk^ édisse, bois de chêne fort mince a faire des minors, des tambours, etc.; sclif^enn pl. ou, -icq pl. sclic^ennouï-gou édisse, petit ais fort délié pour retenir des os rompus; sqlig^enn-asqorn esquille; scli\x,^nn-dan, sclif:(enn-hoüarn-tom bluette, étincellenbsp;de feu, petits éclats qui sortent du fer chaud quand on Ie bat Gr.,nbsp;scligc en tan étincelle Nom. 165; scUssen, scliuen éclat, éclis (d’os),nbsp;sclissen, sclien, scliuen esquille Chal. ms-, sclif^enna, van. -neinnbsp;éclisser (une fracture) Gr., pet. tréc. sMinseneignj scligz^nna, van.nbsp;-neih s’éclisser, se rompre en éclats Gr., sklisenna éclisser, s’éclisser;nbsp;étinceler Gon.; du v. fr. esclicier. Voir squilfou.
Au V. fr. dice clisse se rattaclie Ie bas léon. cligst^ya effleurer, enle-ver un peu de la peau; commencer a s’ëcorcher Gr.
Quant i sklis, sIiUt^ dans louxpu sklix^ purgatif, sklisa avoir la diarrhée Trd, il faut y comparer Ie poitevin éclisser faire jaillir unnbsp;liquide, éclissoire petite seringue, v. fr. esclissoire; prov. esclinsa rejail-lir Mistral; v. fr. esclisce de venin, celui qui dégorge Ie veninnbsp;God., etc.
ScLoauAT « pioler » Maun., sqlocqat piailler, piauler, sclocqat, clochat glousser Gr., pet. tréc. sklókal-, van. sclopat, clohat, clotal id.nbsp;Chal. ms, yar clocheres « géline gloussante ou clupante » Nom. 39,nbsp;yar clocheres, yar glocherès, yar sclocqerès poule qui glousse; sclocqérex_,nbsp;sclocqadur, clocherc^ gloussement Gr.; cloga, scloga piauler et gloussernbsp;Pel.; sclossein, sclossal « pioler » Chal. ms, scloussein glousser l’A.,nbsp;onomatopées; cf. gall, clocian, franc, cloquer, clocher, etc., Faunenbsp;VI, 24, 25.
Scloutour (et non tour) C, sclotur, sclutor, sclotouër « la honde pour retenir ou pour laisser couler l’eau de l’étang » Gr. v. moulin; annbsp;scoutour, an rot d ve^ en dour « ce qui soustient l’eauë, 1. tympanum »nbsp;Nom. 147; scloturiou va daoulagad a xjgor... evit scuilla... daelou mesnbsp;yeux pleurent, Avant. 12; sclotur’ enceinte, cloture Chal. ms; voirnbsp;onestant.
Sclus en Souch, n. de lieu. Vannes 1424, de Bret. VI, 121, rue an Sclus V, 189, cf. Diet, topogr. du Morb., v. Scouech; scluxenbsp;m. éduse l’A., cf. Sclunge, Le Scluse, Pont-Sclunce, Diet, topogr. du
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Morb.; sclu:( pl. you Gr., sclusou Nom. 228, pet. tréc. sklujo; scluxftd dour éclusée d’eau Gr.; du v. fr. escluse.
Scoacc r. ag N 1644, n’est pas Ie mot scoa^ épaule, mais se rattache A discoaicajf, voir ce mot et acc. Gf. discoasset « desappuyer, se retirer,nbsp;et s’en aller de Tabri » (ou plutót au part. retiré de l’abri), scoassetnbsp;appuyé et caché a l’abri, Roussel cite par Pel. v. scöasel; skoachetnbsp;accroupi, assis Kant. Z. V. 35; scoacell une poutre a soutenir qq.nbsp;ch. débile Cb, soustenance Cc, scacel appui Maun. (I’ordre alphabé-tique montre que c’est une faute pour scoaceT)\ scöascel appui, scoas-cella appuyer, épauler, Roussel. Gr. donne scoacell pl. ou soutien,nbsp;appui, épaulement; scoa:(ell-blec, scoa:{dl-vols arc-boutant; scoa^éllanbsp;appuyer, scoa^elli épauler, ce qui s’explique par I’influence analo-gique de scoa^. Mais il n’y a pas de forme sans 3;; on dit a Lanrodecnbsp;slioa^ell ornière Rev. celt. IV, 166, et Trd donne le tréc. skoaxellinnbsp;aider, secourir. Peut-être scöarchell épaulette d’un corset de femmenbsp;Pel. est-il une variante de scoacell. Voir scossel.
ScöANEN, scöenen crème (de lait) en bas cornou. Pel., gall, ysgai écume, scorie; cf. gaél. cè, cèath crème, irl. moy. ceó lait. M. Mac-bain. An etym. diet, of the gaelic language, Inverness 1896, expliquenbsp;cè par *keivo, même rac. que o-y.ia (idéé de couvrir), et rapportenbsp;aussi a *keivo le bret. koavenn. Mais le v se retrouvant en tréc. et ennbsp;van. indique un w; c’est tout ce que je maintiens de l’étymologienbsp;proposée v. coëvenn. Get m se montre, d’ailleurs, dans le gall, ysgwyfnbsp;écume; on peut comparer encore le v. h. all. scüm, auj. Schaum,nbsp;d’une racine qui semble apparentée a celle de cy.A et du bret. seoetnbsp;(cf. (7-/.UT0;, etc.).
Scoa^ épaule f. D 15, 196; pl. you (de mouton) Gr., scoaïeu l’A.; skoa-gleu talus, a Plounérin; scoaxyyecq, van. scoéhyecq pl. scoéhiguednbsp;qui a de larges épaules Gr., scoaiêc pl. scoaiéguétt l’A.; gall, ysguyddog;nbsp;Le Scoiié^ec n. d’h. en 1579 Inv. arch. Morb. V, 217, Le Scoua^ecnbsp;xvii‘'s., Inv. arch. Fin., B, 297; scöasiec, scoahiec ange, poisson denbsp;mer Pel.; scoa^icq qui a une petite épaule; scoazya épauler, appuyer;nbsp;soutenir de l’épaule Gr., cf. gall, ysgwyddo porter sur l’épaule. Pel.nbsp;donne scöasa, scöaia, scöaTja abriter, mettre a l’abri, couvrir, appuyer,nbsp;protéger; ce qui parait un mélange des deux mots scoa\ et scoacc.nbsp;Voir Rev. eelt. XV, 351; Urk. Spr. 309.
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Scobitell « acilles », 1. pik clauaria, m. : try Nom. 195, cf. sco-pette palette pour Ie volant l’A., du fr. escopette.
Scocc. Scof^, Scof^a Ecosse Gr., Scosse ra. l’A., Sms Voc. 1863, p. ir; Scofx, pl. is, ScofTpid pl. Scof^idy Ecossais Gr., Scoss pl. êdnbsp;Voc. 1863. Mónet a ra da scofz. eet homme dépérit a vue d’oeil,nbsp;« paree qu’ancieimement les Bretons qui alloient en Ecosse pournbsp;aider les Ecossois a se défendre contre leurs ennerais, y perissoientnbsp;tous, sans qu’il en revint aucun » Gr.; on dit a S'-Mayeux et da Skosnbsp;réduit a sa plus simple expression, ou a rien.
Scodenn escot, 1. surcus C; vieille souche, pl. ed, ou', van. scodeenn pl. éü, souche; scod pl. ou, van. cü souche Gr., skodeu L. el l. 64;nbsp;scod pl. OU, van. ëu noeud d’arbre, scodecq plein de noeuds Gr.; squedernbsp;nceuds dkrbre Chal. ms v. noueus; scodêc plein de noeuds, scodussnbsp;noueux l’A.; scodennecq, scodecq lieu plein de souches Gr., pl. Scode-guy, hameau du Morbihan; skidi, part. shodet défricher, ouvrir desnbsp;sillons dans une terre froide, proprement « arracher les souches,nbsp;opération indispensable, surtout dans Ie pays de Léon, oü l’onnbsp;sème avec Ie seigle, dans les terresTroides, soit du genét, soit...nbsp;de la lande » Gon. Voir penn, p. 476, 477.
Seoet écu. L’A. donne au pl. scouédion, et Chal. ms scouedion-, voir dineric. Scoëder celui qui fait des écussons Gr. Cf. latin scutum, voirnbsp;scöamn et Urk. Spr. 309.
Scol école D 186, schol 185; scol pl. you, tree, yo, van. yëu Gr.; scholaërien maitres d’école 112, -yen écoliers 187; scolder écolier Pel.;nbsp;scolaérr id., f. scolaouréss l’A.; scolaër, f. A maitre d’école; écolier,nbsp;plus usité en ce sens que scolyer f. és; van. scolhér, f. es écolier Gr.nbsp;Gon. dit, au contraire, qu’il n’a jamais entendu skólaer qu’au sensnbsp;d’écolier, et skólier au sens de maitre d’école. On dit en pet. tree.nbsp;sholdr maitre d’école; a Sarzeau chkolaour id., chkoleïr. écolier Rev.nbsp;eelt. lil, 57. Skól-fall niauvais exemple, scandale Trub. 227; skolianbsp;instruire 33, scolya, van. -yein tenir école, scolyus édifiant Gr.; sclo-lage école Choas 21, fal scolage enseignement mauvais, du mal 136 ;nbsp;ober skolik-fich faire 1’école buissonnière Trd; a Plouezec skolietanbsp;instruire Rev. eelt. IV, 152.
Scolpenn (éclisse) Cc, scalpenn Cb v. ascloedenn; scolpat coupeaux Nom. 196; scolp, sing, scolpen, pl. scolpou copeaux Pel., Scolpou,
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Scolpo n. de lieu Arch, de Bret. VII, 233; scolpat, sing, scolpaden copeau; scolpa, scolpenna couper k coups de hache Pel.; gaél. sgolb,nbsp;sgealh. M. Macbam donne de ces mots une étymologie celtique; jenbsp;les croirais plutót empruntés au germain, comme sgeilp = ang\.nbsp;shelf.
Scorf dans Ponscorf xm'^ s., Pons-Scorvi en 1280 (p. Morice, voir Rosenzweig), auj. Pontscorff, Morbihan, sur Ie Scorff, rivière quinbsp;preiid sa source dans les Cótes-du-Nord (Rosenzweig); scorf pl. ou,nbsp;poull scorf pl. pouUou-scorf la grille, ou la décharge de l’eau super-flue d’un étang Gr. v. étang, cf. v. nwulin; shorfm., pl. ou, iou Gon.;nbsp;de et corps ? ou d’origine germanique, cf. allem. Schurf coupure, fouille, ouverture, anglo-sax. sceorfan gratter?
Scorn glace Nom. 222, scorn, scourn, sórn Gr., scournn l’A., scourn Chal. nis, scourn Chal., haut cornou. sprn (Loth); scourn, scorn,nbsp;van. shorn Pel.; scourn-lec’h pl. you glacière Gr., a Sarzeau chkorniennnbsp;id. Reu. eelt. III, 54, pet. tréc. skornen f. petite étendue d’eau glacée,nbsp;glissoire; scourna, scórni, sorno, van. sconrneih, scornein, sorneih glacernbsp;Gr.; scourni, scorni, shorni, se dit particuliêrement de la terre humidenbsp;durcie par la gelée Pel.; dishourni dégeler Pel., disscournein id.; dis-scourne m. dégel l’A.; discourn débacle Chal. ms; dial, de Batz souritnbsp;glace, sournen glacer; Parc-flw-ScoRNEC n. d’une pièce de rerre, Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., E, 62; scournder, scornidiguei action de geler Gr.,nbsp;Yoir quen i, p. 540; scournus, scórnus qui peut geler, sujet a gelernbsp;Gr. E dorn sornet N 1478 parait signifier « (punir) de sa main glacée, froide ou rigide ».
L’alternance des initiales reet r est inexplicable par la phonétique. Je crois que la forme première était sorn, du v. fr. some obscuriténbsp;(d’oü sournois'), cf. sortia en esp. paresse, en argot esp. nuit; prov.nbsp;téms sourne temps couvert, cato-sourne sainte nitouche. Mistral; voirnbsp;Koerting 7181. La variante scorn a dü être produite par quelquenbsp;analogie Qclag, ou corn}').
ScossEL écueil Foy. 33, -èl 109, pl. -ellen 8, ^2, skoseleu préci-pices L. el l. 126. Ce mot van. parait venir de *scocellus, qui serait a *scoc(u)lus (== ital. scoglto etc., Meyer-Lübke Gram. des l. rom. I,nbsp;442) pour scopulus comme ocellus koculus, etc.; cf. Rev. eelt. XIV,nbsp;312-314.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Trd donne hors de Vannes sklosenn f., pl. sklosou « rocher du fond de la mer, soit qu’il découvre dans les hautes marées, soit qn’ilnbsp;ne découvre pas »; ceci peut s’expliquer par une métathèse pournbsp;*scos’l-, cf. fiossqii-ic de fossi({)c(ii)la, voir fos, paluhat, clogue, etc.
Faut-il identifier a scossel Ie van. scocel pl. scocelleu « esbranlement » Chal. ms, dont ce texte donne encore les variances rorr/m., pl. cosehu,nbsp;stoguel\ pl. stogueleu, a Sarzeau to^el pl. toxfleu « cahot «, avec coge-Idn, stogiielein, a Sarz. iogelein « cahoter »? Un lien entre les deuxnbsp;idéés pourrait se trouver dans Ie van. skosal f. ornière H. de lanbsp;Villemarqué. Je crois plutót que skosal comme Ie tréc. slwa^ell id.nbsp;vient de scoacell, voir scoacc; et que scocel, cosel, siognel se rattachentnbsp;a discoguella secouer Gr., voir ce mot. Pour Ie rapport de g et f,nbsp;voir I. Cosel s’explique par une coupe inexacte
Scouac’h dans de Kerscouach s’quot; dud. 1. en 1427 Nobil., cf. scaouarch « fenoil marin, bacil, sempierre » Nom. 82, scaoüarchnbsp;fenouil marin, bacile Gr., skaotiarch m. Gon., shaouach cassepierrenbsp;maritime Liég. 271, 392; même racine que scan} Pour l’échangenbsp;de ch et rch, cf. v. bret. Botcuach, n. de villa, Cartul. de Redon 29,nbsp;= moy. bret. Botcoarh, vok quarc.
Scoiiarn oreille D 21, scoiiarn pl. ou anse; ouïe (de poisson); pl. diouscoüarn oreille, van. scoarn, scoaharn Gr., scoharn 2 s. Choas 125,nbsp;scoharnn, pl. eu et disscoharnn l’A.; scoüarnecq pl. -éyen celui qui a denbsp;grandes oreilles Gr., scoharnêc id., c’est une injure l’A., homednbsp;scoüarnecq bonnet a oreilles Gr., pet. tréc. skouarnek sot; scoüarne-guicq qui a de petites oreilles; scoiiarnicq pl. divscoüarnicq petitenbsp;oreille Gr.; cornou. skouarnad claque, coup du p'at de la mainnbsp;H. de la Villemarqué, pet. tréc. id., f.; a Pontrieux skorgniad sot,nbsp;par exemple dans cette phrase ironique : hennes neo ket skorgniad tamnbsp;’bed! pet. tréc. skouarnata claquer, gifler. Le v. br. scobarnocion gl.nbsp;auritos permet de rapporter ce mot a la même racine que le gaul.nbsp;!:y.si'.ry (acc.) sureau; voir scau. Voir Stokes, Old-Breton Glosses 21;nbsp;Loth, Voc. V. bret. 214, 215; Rev. eelt. III, 54, 152; IV, 331; VII,nbsp;50; XIV, 271; XV, 354, 364.
Seoul fi escouble, 1. miluus » G (et non « escomble », Keltororn. 98); scoul pl. ed, van. id. milan, écoufle Gr., scoiil Nom. 40,
I. M. Loth donne, a tort je crois, stogtiell, éd. de Chal. 99.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
scoul pl. e(; fri-scoül nez aquilin et long Pel.; skoul f. Gon., m. Trd; m. et f. Perrot, Manuel 3“' éd. 166; scoule m., pl. -leu l’A.;nbsp;scueul, Seoul, scoufl’ Chal. ms, a Sarzeau chkeul Rev. eelt. III, 54.nbsp;Seoul est rendu par « corneille », Voe. noiiv. 6® éd. Quimper cheznbsp;la veuve Blot, 1778, p. 17; Colloque, nouv. éd. Quimper,nbsp;P. M. Barazer 1808, p. 17; skeul par « buse » L. el l. 74, 75;nbsp;« esperuier » est traduit sceul et spalhoiier Chal. ms, inais on litnbsp;ensuite cette note : «Je doute du premier ». Dans Ie Diet, ei colloque de 1690, « 1’Ecoufie » répond a « ar Vannigueres », voir nienn;nbsp;Ricou emploie mila7t m., p. 4, 5, 24, 28, 29.
A ce mot se rattache scoulat gelée, espace de temps que dure la gelée, en Cornou. une saison, espace de temps, de froid, de chaud,nbsp;de sec ou de pluie Pel., pet. tréc. skouflat m. giboulée, tourmente,nbsp;et particulièrement « temps de neige »; sans doute aussi scoitrat,nbsp;scourat-glao, sing, scouraden, pl. scouradou, scourachou « petit nuagenbsp;qui en accompagne un gros oü est Ie tonnerre, et qui se change ennbsp;pluie » Pel., Ie changement de consonne a pu être occasionné parnbsp;l’influence de scourr branche, ou de foulat, four rad bouffée (de vent).nbsp;Trd attribue au van. skourr-glau, skourrad, skourrat-glau m. ondée,nbsp;ce qui pourrait bien ne s’appuyer que sur Pel. Le verbe skoulatnbsp;dérober, que Trd cite comme suranné, a peut-être aussi été suggérénbsp;par Partiele scoül de Pel., oü eet auteur parle du gall, ysgyfiu, ysglyfionbsp;ravir, dérober, ysgiufl proie, ysgyflwr milan. Le correspondant van.nbsp;de scoulat, skouflat, semble être scloufat tranche, morceau, citénbsp;M. lat. 155. Les formes gall, qui ont y pour ta se reflètent dansnbsp;le bret. squilfou, etc., voir ce mot; cf. Rev. eelt. VI, 390.
Le bret. et cornique scoul est regardé comme un emprunt au fr. écoufle, 1074. M. Thurneysen, Keltorom. 98, rappelle Pangl.nbsp;scuffle lutte. M. Koerting, 7286*, p. 819, appuie Pexplication denbsp;Diez, qui tirait écoufle, v. esp. escofle, d’un all. Schupfer, de schupfennbsp;pousser. Je crois qu’on peut admettre un eelt. *scuh-l- parent denbsp;Pangl. shuffle pousser, mêler, du got. -skiuban, all. schieben, etc. Lanbsp;ressemblance avec le slave sokolü faucon est purement fortuite.
ScouLMA nouei'Gr., skoulmase nouer G. B. I, 122, pet. tréc. skourman, gall, ysglymu; scoulm nceud Gr., sclom Chal. ms, pet.nbsp;tréc. skourm. Voir cotilm 2 au Diet, étym., et Urk. Spr. 92.
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ScouLTR. Ce radical se trouve N 888, dans un passage que je traduirais maintenant ainsi : « jamais (pareille) tourmente (outraig')nbsp;en aucun lieu ne fut sur ma tête, je Ie jure; avec Ie tonnerre etnbsp;la foudre déchainée (discoultret) ». Gr. donne discoultra émonder,nbsp;discoultrer émondeur; discoultret émondé; scoultrou, scoultr émondes;nbsp;scoultr pl. OU, discoultr pl. ou branche coupée; scoultric petite branche;nbsp;Maun. et Pel. ont scoultra émonder, ce qui explique discoultr quinbsp;n’est pas émondé Gr. Les deux sens de discoultret peuvent senbsp;concilier par l’idée de « détacher », « défaire ce qui est suspendu »nbsp;(voir distribilla).
Scoultr est-il une variante phonétique de scourr, comparable aux formes étudiées v. coustelé} Le t, qui s’oppose a cette explication,nbsp;manque dans l’expression de Sarzeau i chklourr en suspens Rev. eelt.nbsp;III, 236, cf. scourr, ê scourr suspendu Gr., e scourr pendant Chal.nbsp;ms.
Peut-être y a-t-il eu influence, sur scourr, chklourr, d’un mot différent, sqeltrenn, sqiltrenn pl. sqeltrqu, sqiltrou, sqiltrennou attelle, éclat de bois fendu, sqeltrenn pl. ou trique Gr., skeltren f. Gon.,nbsp;sqeltrenna donner des coups de trique Gr., sheltrenna batonner Gon.;nbsp;skeltr, sing, -en « ce qui est séparé par la fente d’une plus grandenbsp;pièce; un éclat de pierre, de bois, etc. », mden skeltr ardoise Pel.nbsp;Comme adj., je ne trouve écrites que des formes en i : sqiltr,nbsp;sqiltrus (voix) aiguë, sonnant, sonore Gr., sqiltr Mo. 256, skiltrnbsp;Nikol. 738; sclidr, sclitr mince, menu, grêle, délié, (voix) claire etnbsp;per^ante, meien sclidr ardoise Pel., skiltr éclat (de la voix, des cou-leurs) 5Mp. aux diet. hrei. 82, cf. skiltrein bruire L. hug. M. 128,nbsp;et V. fr. esclistrant brillant, éclatant, retentissant; esclistre, eclistre,nbsp;escliste, ecliste éclair; esclistrer, eclistrer, esclitrer faire des éclairsnbsp;God., voir Koerting 2950. Mais on dit k Pontrieux skeltr eo annbsp;amxe^r, krigi ra ervad an tan le temps est sec, le feu prend facile-ment; skeltr eo an ili^-man cette église est sonore; me eo skeltr manbsp;fenn, je me sens la tête vide, sans idéés, afiaibli.
Scourchic (Le), recteur de Séné en 1568 (abbé Luco, Buil. de la Soc. Polymathique du Morbihan, 1883, p. 188), cf. skoerj arrogant,nbsp;efffonté, hagard en parlant de la mine, des yeux, i 1’ile de Batz,nbsp;Trd; un deen sourch’ « un bon reioüi », chourg (esprit) bouillant
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Chal. ms. Cf. squrxein arrêter une roue, une barrique, les empêcher de rouler Chal., et v. fr. escorcier accourcir, all. schür^en trousser, denbsp;*excurtiare ?
Scourgez^, van. scourgér, scourge fouet; scourge^^a, van. scourgeein fouetter Gr., part. scourget 2 s. Choas 23; scourges^er fouetteur;nbsp;scourgérex^, scourge^digues^ fustigation Gr. Cf. D 150, 152; Rev. eelt.
Scourr branche Gr., pl. ou D 41; de Coetanscour en 1443 Inv. arch. C.-d.-N., E, 16; scourricg rameau; scourra hrancher, pendre,nbsp;van. scourein suspendre; scourret, ê scourr pendant Gr.; scoüranbsp;pendre ïi un croc; chkier, étriller, maltraiter de coups de baton;nbsp;scourach branchage Pel.; skourrek branchu Gon. Cornique scorren,nbsp;scoren, gall, yscwr Rev. eelt. VIII, 27, cf. 26; voir scoultr.
Scrap enlèvement Chal., scrab émeute Sup. aux diet. 82, pl. ou, scrabére^, van. scrap, scrapereh pl. ëu larcin qui se fait par adressenbsp;Gr., scrappe hrein par force l’A.; scraba gratter, égratigner, scrapanbsp;gratter la terre, saisir avec les ongles, attraper, ravir Pel., scrabanbsp;van. scrapein filouter Gr., skrap (l’hirondelle) enlève (les abeilles)nbsp;L. el l. 148, skrapeint ils arracheront (une couronne) 210; scraber,nbsp;van. scrapour filou Gr., skraber pillard, plagiaire Trub. XIII; scra-pat, sing, -aden action de gratter, coup de griffe; scrapaden derive'^nbsp;petite partie de la journée de travail Pel., skrabaden f. égratignurenbsp;Gon., skrabadennou-iar griffonnage, pattes de mouches Trd. Voirnbsp;Rev. eelt. VII, 49; XVI, 216, 218.
ScRAV, seraf, pl. et, dim. plus usité scravedit (lire -ic') « éterlet », oiseau de mer ressemblant a un pigeon, blanc, la tête en partienbsp;noire, les pattes rouges Pel., cf. gall, ysgrdell, ysgrden hirondelle denbsp;mer (sterna, norm. étélet, Faune pop., II, 389). Ces mots rappellentnbsp;Ie gaél. sgarbh cormoran, que M. Macbain tire du v. norois skarfr;nbsp;cf. anglo-sax. seraf.
Scriff il écrit (Sb v. paper; serif D 95, part. scrifet 151, scrifuet Catech. 5 v; inf. scroivan Jac. ms 4, cf. 94; dre scroit par écrit 197;nbsp;skrito écrire L. el l. 7, 218, dré scriw par écrit Voc. 1863, IV;nbsp;scriaaïner auteur Cb v. estoar; -anner v. describaff; -dner da hymnounbsp;auteur d’hymnes, scriffudiner dan bet 1. cosmographus Cb, serifa-gnour FBI 178, skriwagnour L. el l. 146, scrivaignour Voc. 1863, 52;
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a Sarzeau chkrivaniól (c’est ainsi qu’il faut lire, Rev. eelt. III, 54) écrivain, sorte d’oiseau, voir manier, p. 391; skridic petit ouvragenbsp;Trub. XIX; scritell pl. ou écriteau; scritor, scritol, sclutur, van.nbsp;scritoër, sclitoër écritoiee; scriiur, van. scrouïtur, scruïtur écriture;nbsp;dim. scrituricq Gr.; scriptur an bet 1. cosmographia Cb.
On se sert d’une fa^on singulière, en petit Tréguier, du mot skritur, dans des phrases comme celle-ci : hm c’hochon' (^sal respet')nbsp;ra ket skritur vad notre pourceau ne profite pas, litt. « ne fait pas denbsp;bonne écriture ». Cf. l’emploi du mot silaben, silabren syllabe, citénbsp;Diet, étym., v. sillabenn.
ScRiGEA frémir Gr., tressaillir et s’écrier de frayeur Pel., braire Gr., skrija Gon.; skroenja, skroenjal crier comme les pores Trd, pet.nbsp;tréc. skrijal id.; scrigeadur, van. scrich frémissement, scrigeadur,nbsp;scrigére:^ action de braire Gr.; skrijaden f. tressaillement, skrijug^ quinbsp;fait frémir Gon.; gall, ysgryd m., cornique scruth frisson; scrygenbsp;s’écrier; voir cridyenn.
Scrignaf, scrihnal grincer (des dents) J 123, scrigna Pel.; van. scrignal ricaner Gr., Chal., skrignal id. L. el l. 32, scrignein, -gnalnbsp;claquer des dents, screignal en dent grincer Chal. ms, en argotnbsp;rochois skrignal rire; scrign grincement de dents; grimace que fontnbsp;ceux qui grincent les dents Pel., scrign pl. ou, scrignére^, van. -ereahnbsp;ris immodeste, et montrant les dents Gr., skrigneu ricanementsnbsp;L. el l. 32; van. scrignadur ricanerie Gr., ricanement Chal., screi-gnadur grincement Chal. ms; skrignadenn f. grimace du chien quinbsp;menace de mordre Trd; skringnadek dent des grincements de dentnbsp;Bleuniou-Brei'^ 120; skrignek adj. qui montre ses dents quand il ritnbsp;Trd; van. scrignour, f. es, scrigneres ricaneur Gr.; scrignous rechigné
I. On m’a reproché en Bretagne d’employer ce mot kochon dans des phrases données comme examples; cela prouve simplement qu’il cheque les personnesnbsp;qui ne Tont pas dans la langue de leur village. En petit Tréguier, c’est Ie termenbsp;Ie plus usité pour rendre son correspondant francais; il est plus noble que porc’helnbsp;(cf. gwishatnandporc’hel vêtements indécents, Trub. 223) et je l’ai entendu employernbsp;en chaire. On dit d’un homme sale : Hèii Tpu kdb d’ober rukun d’eur c’hochon-, etnbsp;pour nier une parenté : N’int ket kéren, mu 'vit n’e eur c’hi d’eur c’hochon ils nenbsp;sont pas plus parents qu’un chien a un pourceau; etc. On lit ce mot, Son. B. L, II,nbsp;90, 92, 94. Le Nomenclator donne « cochon, porcelet, porchel, porchel bian, cou-choun », p. 33; cf. le P. Grég. v. petit: « Entre le Port-Loüis et Sarzau, ils disent,nbsp;pour petit chien, petit levraut, petit 4non, etc..., cochon qy, cochon gad, cochonnbsp;a^een, cochon qah, etc., p. cochoned. » Le même auteur cite le van. cochon yar, pl.nbsp;cochonned yar poulet, litt. « cochon de poule »; cf. cochon blei louveteau Chal. ms.
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Chal. (haut bret. grignoux'). Cf. angl. to grin, gall, dysgyrnu, ysgyrnygu, ital. digrignare, etc.
L’expression a skrign he galon a c'hoar:{a^ il se mit a rire « a grince-coeur » Barx.- Br. 98, semble avoir été suggérée par un mot tout différent : da serin ho caloun a votre santé, a votre coeur, a la partienbsp;la plus intime de votre coeur Gr.
ScRiLL n. d’ho., décès Guing. 1751, scrilh pi. ed, edigou griffon Gr., pet. tréc. skrilh id., shrilh vail petit gamin. Cf. grill griffon C,nbsp;Chal. ms,grilh, -icq Gx., grill, -igxn. I’A.; grillicq grillon des champsnbsp;Nom. 49, grilh-doiiar cigale, grilh-vor écrevisse Gr., gaff, grill bruis-sement, grilliedydd grillon.
ScrimpAL, scrimpein hennir Chal., scroinpal, scroinpein Chal. ms, scrimpale, -pein 1’A. id., a S*-Mayeux skrimpein se dit du vagisse-ment des enfants et du cri de 1’orfraie; scrimpereh hennissementnbsp;Chal., -ereah m. I’A.j cornique skrymba cri.
ScRiN écrin Gr., irl. serin; voir eseren, scrignaf.
Scruyuell étrille C, scriuelT Chal. ms, pet. tréc. skrinvel f.; scriuelein, -lat étriller Chal. ms; van. scrihuein fourbir 1’A.,nbsp;scrihikin, scurhein fourbir Gr., seroUein fourbir, scroiiein... lidsnbsp;refourbir Chal. ms, scrihuereah fourbissure I’A., scrihuerdss écureusenbsp;Sup., scurheres van. Gr.; gaff, ysgrifo entailler; irl. scriobaim gratter,nbsp;sgrtobdn étrille.
On peut joindre ^ scurhein fourbir, écurer, les formes scurya, scuiryat, van. scuiryein écurer; scuryerès écureuse Gr.; mais celles-cinbsp;ont dü être influencées par Ie v. fr. escurer, cf. scurérex actionnbsp;d’écurer Gr.
ScuB et scubel, sing, scubelen, pl. scubou balai Pel., scubell Cb V. balet, scubell pl. ou, scubellenn pl. -énnou Gr., scubelen, scubalennbsp;Chal. ms, gall, ysgub, ysgubell, cornique scubilen; scubien, scubienat,nbsp;pl. scubienadou balayures Pel., scubyennou Nom. 239, skubien m.,nbsp;sans plur., Gon., gall, ysgubion; scubyenn pl. -énnou, scubadur pl.nbsp;-you, van. scubiguell pl. au, ëu balayure Gr., scubadur Chal. ms,nbsp;scupadur m., pl. eu l’A., scupadurreu v. ordurier; scuba, van. scubein,nbsp;scupein balayer Gr., gall, ysgubo; scuber, van. scubour balayeur Gr.,nbsp;scupour l’A., gall, ysgubwr; scubeller celui qui vend des balais Gr.,nbsp;skubéler, skubélenner marchand ou faiseur de balais Gon.; scubérex,
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scubadure^ action de balayer Gr.; mare scub-delyou automne Gr., voir Rev. eelt. XV, 393; scubic robe trainante Pel.; pet. tréc. reinnbsp;eun tal skub nettoyer, donner un coup de balai; skubadur ar chrenielnbsp;Ie dernier de la familie. Voir M. lat. 216.
Scudel écuelle Cb v. pe^el; scudell-dorz^ plat on écuelle large Nom. 161; pl. scudellou Gr., Pel., scudêlleu l’A., scudili Pel., -illy Gr.;nbsp;scudellad pl. ou, dim. icq écuellée Gr., scudêllatt l’A., scudellat, sing.nbsp;-aden Pel.; voir Rev. eelt. III, 54; M. lat. 216.
Seuemp. Pet. tréc. skoempiq ombrageux, un peu peureux, délicat, scabreux. De *eoimpere pour lat. eoinquere} Voir Rev. eelt. XV, 364;nbsp;XVI, 322.
Seue^r. Squë^r pl. you, ou, van. ëu équerre; pl. you exemple; squëzrya, van. squërein équarrir; squë^rya ar re all donner exemplenbsp;aux autres, droue-squë:{rya, goall-squëzrya donner mauvais exemplenbsp;Gr., goüal skoüeria Trub. 125; squëzr vad t(ï\^lce^x^on, squëgryus tód-fiant, squëxryer niveleur Gr. ; sqüére exemple l’A.
répandre C, squyllajf \gbai) Cb. L’inf. n’est pas dans H, mais Ie part. seuillet, p. 45. Squïlha, van. squïlhein, squlhein répandre;nbsp;seuilh, seuïlhadur, seuïlhadeg effusion Gr.; seuillage chose qu’on vanbsp;répandre, action de répandre plus tard; seuillereah cette action présente, squilladur cette action faite, squilladurr effusion l’A.; seuill’nbsp;boedie « boute tout cuire » (prodigue) Chal. ms. Ce mot est regardénbsp;comme emprunté al’irl., de même que Ie gall, ehwalu disperser, pareenbsp;qu’une racine squal ne pouvait donner en brittonique que *spal,nbsp;Goid. words in bryth. 271, 272. Mais c’est la, je crois, une régienbsp;phonétique dont l’exactitude absolue n’est pas prouvée; cf. d’Arboisnbsp;de Jubainville, Rev. eelt. XVII, 105. Ainsi M. Rhys s’a'ppuie, pournbsp;l’établir, sur Ie contraste du gall, hysp sec, tari, bret. hesp, avec l’irl.nbsp;sese, de *sisqos-, or Ie bret. présente une variante hesk, et celle-cinbsp;n’est nullement particuliere au dialecte de Vannes, oü on pourraitnbsp;la regarder comme récente, a cause des formes skont et spoilt épou-vante, reskont et respont réponse; voir hesq 2, hanvesqenn. Nous avonsnbsp;déja rencontré cette question de la labialisation, v. erlleegueg^. Lanbsp;différence du gall, ehwalu au bret. skulha, cornique seullye, tientnbsp;peut-être a ce que ces dernières formes représentent *seul- de *sqoil-;nbsp;voir quoalen. Cf. Ie suiv.
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It:
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Scuy^. Scuisder fatigue, lassitude D 45, sequisdet 28; squy^der, squy^ded, squyzncT^, squy^e^. Gr-j '^oir quae-x^, dister, Glas-, squyxusnbsp;lassant, van. squehus, squthusGr., pet. tréc. skwi^us,
M. Rhys, Gold, words in bryth. 275-277, regarde scuyx comme pris a Firlandais, de même que le moy. bret. escuit prompt, gall, esgud.nbsp;Le savant celtiste est porté a attribuer la même origine au gall, chwithnbsp;gauche, insolite, inattendu; chwitho être frappé de quelque chosenbsp;d’inattendu; ces mots auraient été, a leur tour, repris aux Galloisnbsp;par les Gaels ; de la I’irl. mod. ciotach gaucher, etc. Je crois qu’il ynbsp;a entre chwith— *svitt- de *squitt- et ciotach— *quiU- un rapportnbsp;comparable a celui de aTeya) a tego.
Le bret. a-t-il gardé dans le verbe huytout n’être pas bien Gr. (voir ce mot) un correspondant du gall, chwitho} Je Fai pensé, après Pel.nbsp;(v. c'hwit')-, et malgré les explications contraires données Goid.nbsp;words 282-284, je le pense encore. La ressemblance des significations et des constructions n’est pas moins frappante entre le v. irl.nbsp;niscith limsaQAté par M. Rhys, p. 276) et le gall, chwithodd arnaf,nbsp;qu’entre ces derniers. et le bret. ne dhwit-ket « il ne passe pas lanbsp;médiocrité, il n’a rien d’extraordinaire », léon. ne chwitdnket « je nenbsp;m’en soucie pas, cela m’est indifférent » Pel., ^onr*nec’hwit ket d’innbsp;« cela n’est pas émouvant pour moi », si Fon tient compte de lanbsp;tendance du breton a passer de Fimpersonnel a la conjugaison per-sonnelle; cf. Rev. celt. IX, 259 et suiv., 266; la terminaison infinitive out, quand elle est relativement ancienne, comme ici, est unnbsp;indice de ce phénomène grammatical, cf. Rev. celt. XI, 467 etnbsp;suiv.
Au rapprochement de huytout avec chwitho, M. Rhys objecte, p. 282, que le t breton ne répond pas a th gall.; a la p. 276, il avaitnbsp;pourtant admis que le moy. bret. escuyt, gall, esgud, est composédenbsp;ex -p *squit-, variante de *squitt- = gzW. chwith (cf. dichwith adroit).nbsp;Je crois avoir cité, v. huytout, d’autres exemples certains d’une sem-blable alternance.
L’auteur voit, p. 282-284, dans le bret. *ni huyt, ne c’hwit, van. dihuytein, dihuytout déchoir Gr., un emprunt au gaél. primitif *ninbsp;uó-et', irl. dufuit, tuit il tombe. L’aspiration du breton serait pro-duite par Faccent. Il me semble qu’en ce cas on n’aurait point le c’hnbsp;attesté par Pel. et par le trécorois. De plus, le sens de Firl. tuitim
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est bien distinct de celui de huytout. — M. Macbaiii sépare en gaél. sgith et ciotach, qu’il compare respectivement a et i raaió;.
Sculcher (^«), xiv= s. Chrest. 230. M. Loth compare scuyllajf répandre. Lessons ch et ƒ s’échangeant quelquefois (voir luchedaff,nbsp;o^ech, etc.), Sculcher est peut-être parent des mots cornou. skdfanbsp;regarder avec frayeur, skeulf (jeux) eflfarés Trd, scuelf, scalf (jeux)nbsp;étincelants (de fureur) Sup. aux diet. bret. 82, hagard 87, scuel-fed efFaré 82.
Se avé ce serait D 83, v. gall, sé, Rev. eelt. XI, 205, 206; quent ase d’autant plus tót D 62; her vol:( dü-^e ha tênval dans cette voutenbsp;noire et sombre, Trub. 16; ar c bentel House quen precius ces ensei-gnements si précieux j^l 30. En van. et -cé B. er s. 693. En pet.nbsp;Trég. la voyelle est un é'très bref, qui disparait souvent : pa deu kennbsp;beure-f antan puisqu’il vient ici de si bonne heure; neus’ ta alorsnbsp;done; a:(éet af ta asseyez-vous done la; ailleurs c’est un o, cf. Rev.nbsp;eelt. XI, 193 ; a Sarzeau on la prononce i : ër pótrë-f ce ganjon, ënnbsp;iensi ce chemin Rev. eelt. III, 49, 237.. AndraTy cette chose, Ambroisenbsp;Paré, XVI® s., voir Rev. eelt. XV, 150, 151, 154. M. Loth signalenbsp;la forme en dra hi a Quiberon, et dans diverses localités ahé, ac’hénbsp;la, Rev. eelt. XVI, 237, 325, cf. a Sarzeau -hi, -i Rev. eelt. III,nbsp;236; il voit dans ce son h la transformation régulière de l’rnbsp;ancien. Mais il y a d’autres formes qui ont toujours \’h, voirnbsp;hemme, ahanen; celles-ci ont pu amener un changement récent denbsp;a:^e en ahe, etc., cf. inversement en tréc. an dén-zpiit eet homme la-bas, flw tri-xpnt ces trois li-bas, variante de an dén-ont, an tri-hontnbsp;amenée par l’influence de an dén-'^e, an tri-^e.
Cest aussi par Fanalogie du mot hen que j’expliquerais Ie van. sen pour se-, par exemple élcen ainsi Guers^. Guill. 166 est une sorte denbsp;compromis entre les syn. evelse et evel-hen. Voir sell, seflou.
Sebeliaff. On ne trouve dans H que Ie part. -iet 59, -yet 6, 19.
Sech. En sec’h troat a pied sec D 93; sec’henn pl. ed, ou femme décharnée, séc’henn pl. ed femme stérile ï cause de son age Gr.;nbsp;secha sécher, se sécher D 133, scechaff276, seac’ha, seec’ha,nbsp;sec’ha, sec’hi, van. sehein Gr., voir lech, p. 357; seac’hder, sec’hded,nbsp;sec’HOR, van. sehded, sehour sécheresse Gr., sec’hour, léon. sec’hornbsp;¦ Pel., séhour l’A., Choees 118, cornique sichor; amser sec’horecq temps
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de sécheresse Gr., cf. glebour, gleborecq, voir gleb; sehonni siccité Chal. ms; sechorecg pl. -egou, sechérei pl. -e:{ou\e lieu oü Ton sèchenbsp;la buée Gr., séhereah m. action de sécher l’A., sec’houêr pl. ou séchoirnbsp;Gr.; sec het soif D 165, séched m., van. sehed, sihed Gr., pet. tréc.nbsp;^échet, voir quen i, p. 540; sec’heda rendre ou devenir altéré Pel.,nbsp;sechédi Gon., gall, sychedu avoir soif; sec’hedet, sechedec, sechedic altéré,nbsp;qui a soif Pel., sec’hedic, sechidic habituellement altéré Gr., séhédignbsp;altérant; sujet a la soif l’A.; sechidicq (homme) étique Nom. 271,nbsp;an eticq,goua:{ en sachidic 1’étique ou tisie 259 ; Ze Sechedic, Le Séché-dic n. d’ho. xvu® s. Inv. arch. Fin., B, 316, 294; sechedus qui donnenbsp;de la soif, sechidus (fièvre) étique Gr., sechédu:^ Gon.
II faut ajouter sechicq mousse terrestre, mousse rampante Gr., sec’hik m. Gon.; cf. sechan dans K(er')sechan n. de lieu Anniv. denbsp;Trég. 5, 12, auj. Ker^edhan village prés de Tréguier.
Secredou secrets B 186, an sacredou sacr mystères Nom. 200 = (levr ar) zellédou 1’écriture sainte Rev. eelt. IV, 170, cf. pet. Trég.nbsp;salamantein grogner, gronder, prob. de *sakramantein, jurer, lat.nbsp;sacramentum, en van. sacrein, sinsacrein jurer, proférer des exécra-tions l’A. Secredou B 631 =v. fr. secrets, parties naturelles.
Grég. écrit par^ segredt secret adj.; segred pl. ou, -ejou, van. segret pl. iü un secret (cf. ê consail-segredt en conseil secret Disci. 12);nbsp;segreter, -etour, -ejour secrétaire; segredtour, -ejour, celui qui fait desnbsp;secrets de rien; segretéraich secrétariat, charge de secrétaire; segred-tiry secrétariat oü se gardent les minutes. Ces mots semblent avoirnbsp;influé sur les formes prises par le mot sacristain. Voir sacramant.
Sectou sectes Catech. 5 v, du fr.
Seder ssLin, haut Léon et Trég. Gr.; léon. sain, en bonne santé, ailleurs gai, joyeux, enjoué, libre, franc, ouvert Pel.; ceder certes,nbsp;sürement D 159, 161; tréc. seder, sederik Qn]o\iè, bien portant, sede-devenir gai, bien portant, faire plaisirTrd.
Sedicius. Seditionou séditions D 61.
Segal. Sagael seigle Cr v. niarr; segal pl. ou, van. éü, tréc. o Gr.; Ségalo n. d’ho. xvquot;, xvi^ s. NobiL; segalenn f. grain ou plant denbsp;seigle Trd; Le Segalec n. d’ho. xv= ou xvi= s. Inv. arch. Morb. B,nbsp;167, segalecg pl. -egou champ de seigle Gr., segaleg L. el l. 14,nbsp;cornlque sygalec; Le Ségaler xv% xvi^ s. NobiL, = prob. « mar-
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chand de seigle » ; ségal-vini^ seigle et froment mêlés Gr. Ce mot a passé en haut bret. : « du pain de ségal », Habasque III, 131. Voirnbsp;M. lat. 2g6; Rev. eelt. VIII, 70, 71.
Seillen pl. -nneu sole, poisson Chal., -nn l’A., seillen Voc. 1846, p. 25, Voc. 1863, p. 21, Manuel Guyot-Jomard 12. Ce mot van.nbsp;dérive du lat. *solia pour solea, cf. ital. soglia. Dans les autres dial,nbsp;on trouve solen Nom. 47, soil pl. ed, solenn pl. sollenned Gr., sol pl.nbsp;solennet Pel., sans doute du fr., et soüal, sing, soüalen, pl. soualet, soua-lennet Pel., peut-être par métathèse de *soloan = *sol-ën; voir oade.
Seim sève de vin, etc. l’A., seïm sève (d’une plante), sève de vin Chal. ms, cornique seym graisse, gall, saim, v. fr. saim, ital. saimenbsp;= sagimen (voir guïm'); au contraire sein m. « sain-doux », « huislenbsp;de poisson », sein huéc pommade l’A., vient du fr. sain, cf. bret.nbsp;saynell saindoux Gr.
Dassim leseu pe gué jus d’herbes ou d’arbres Chal. ms est sans doute composé de d-ap- et seim.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Seiz^. An les sept D 84, 1-27, ar seiz^ 127; sei^vet septièmenbsp;37, 104; sei'^eter, sei:^eder septénaire, nombre de sept, guërsou sei^-veder vers de sept pieds Gr.; seytecq dix-sept Gr., seitêc Voc. 1863,nbsp;p. 32; SEiTEGVED dix-septiême Gram. de Gr. 57, re/tóewd Voc. 1863,nbsp;p. 34, pet. tréc. x.eiteget, moy. br. *sei:(decuet; sei:( uguent centnbsp;quarante Gram. de Gr. 55, sei-^ uguentved cent quarantième 58;nbsp;seitek-ugent trois cent quarante Trd; seiz-delyen tormentille, plantenbsp;Gr., gall, seithnalen.
M. Loth pense que l’r initial est resté paree que dans la série des nombresce mot suivait *svex six. Rev. celt. XIV, 293. Ceci me paraitnbsp;fort improbable, d’autant plus que la sifflante finale de *svecs remontenbsp;au dela du brittonique, qui dis£t *hwech. D’après une autre hypo-thèse exprimée Urk. Spr. 298, 299, les anciens Bretons auraientnbsp;évité la suite de sons h-th, comme h-dh et h-ch. Mais cette tendancenbsp;phonétique est loin d’être prouvée ; cf. gall, hwythau, hudd, huch,nbsp;etc. Je crois que sei:( doit son s a 1’influence du mot sy^un, corniquenbsp;seithun, seithan semaine, qui lui-même vient du lat. septimana, avecnbsp;mélange du brittonique *heith = *secten, sans quoi il seraitnbsp;*selhun, *se\un.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Seiz^ soie C, cei^ Cb v. our 11; lagx^ sey^, seyzenn, van. séyenn
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lacet de soie Gr., seinen f. ruban, keet de soie Gon., seien ruban L. el l. 96; de k Seizennec reg. Péd. 56 Le Saisienne(c^U, 35 bnbsp;(1575, 1641), SeT^enec I, i, 98, 188, 191 b, 223 b, 230 (1565,nbsp;1584, 1602, 1603, 1610, 1612), Le S. 25, 68 (1570, 1578), ienbsp;Se^ennec II, 23, 35, Le Sec^enec 7^ b (1630, 1641, 1621); SeT^ennecnbsp;reg. Guing. 239 vj n. de convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, 72.nbsp;An Sis^anec reg. Péd. 17 b (1568) a peut-être en un sens analogue;nbsp;voir sidan. Seizennec = \q van. séyannêc dans prean-séyannêc ver anbsp;soie l’A. Cf. pet. tréc. seienet (pain) qui a une bande grisatre, moinsnbsp;cuite que le reste, quand le four n’était pas assez chaud, voir Rev.nbsp;eelt. III, r68; séyênnour « rubancier» \’k., seyennour rubanier Chal.;nbsp;seyiycq, séy^s soyeux Gr.
Sell aspect Cb, sellou regards D 96, auj. id.; cete voila Mo. 183, chutujzc. ms 7, chuteu 51; chetuinty les voik 89; seit, i syl., voyez,nbsp;void Jac. 6, 50, pet. tréc. set. L’inf. sellet n’est pas dans H, maisnbsp;na sellhy, p. 14, « ne la regarde pas », ou « tu ne regarderas pas ».nbsp;Sélat, sing, -aden, pl. -adou, -adennou regard Pel.; sèllad pl. ou Gr.;nbsp;SELLBR-moc’h celui qui, dans les foires, visite la bouche des poresnbsp;Trd, gall, syllwr spectateur; sellu^ regardant, un peu avare Gr.nbsp;Voir Urk. Spr. 313, 314.
II n’y a sans doute pas identité entre les formes sans I et les autres, mais simplement association de deux mots, l’un de nature verbale,nbsp;sell regarde, plur. sellit, l’autre racine démonstrative, se, che, k, ici.nbsp;La flexion de seit, sêt rappelle celle de -cvSts, BeOts. Voir sellou.
Sembl. Sentpl faible D 117, 196, semble l’A.; semblter faiblesse Cb V. dun, sembl der D 25, sembladur m. l’A., sempladur Kant.nbsp;Z. V. 4, -«3; 8, défailknee Pel.; semplder, sempleres^ pamoison Nom.nbsp;260; sémplidigue:;^ nccahlement Gr.; semplaen f. faiblesse, défailkneenbsp;Gon.; simpl simple Avid 1819, I, 211, faible 281, dim. simpliknbsp;Mi^ Mari Lourd 4.
Semblant. Evit na semblante quet pour qu’il ne nous semble pas D 24; Mf seblandiq (elle ouvrit) un tant soit peu (sa fenêtre) Voy.nbsp;139. Voir Rev. eelt. XI, 469; XVI, 188.
Senez^ « senne de prebstres, 1. synodus » C, senet Cb, Cc; sened Pel., Trub. 85, pl. ou, -ejou concile, synode Gr. (FA. donne simdenbsp;m.); cornique sened, gall. moy. senedd, mod. id. et seneddr f.
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Expliqué par un emprunt au lat. synodus, TJ- 1068. M. Rhys a pensé a sanhédrin. M. Loth, M. lat. 206, regarde seneddr comme postérieurnbsp;a senedd, et propose de voir dans celui-ci un mot hybride, peut-être originairement celtique, mais accommodé ensuite au lat. sem-tus, avec un suffixe brittonique; il suppose une influence analogiquenbsp;du gall, gorsedd session. Je crois plutót que sene^^, etc., viennentnbsp;du V. fr. sene, senne, sane, soene, syne, etc., de synodus, avec influencenbsp;de sené, sened, senné, de senatus. Le v. fr. sondre, sundre, qui a éténbsp;rapporté a synodus (voir Koerting 7616), et qui rappelle seneddr, estnbsp;bien éloigné pour le sens : « portée, bande (de pores) », en cham-penois sonre God.
Sentiff. Sentus obéissant Pel., séntus, séntecq Gr.; senntuss, senti l’A. (yoir santaff); séntidiguex. obéissance Gr., senntereah m. 1’A.
Sere’h pl. ou, aou concubinaire, mot tréc.; pl. ed, aou, au, ou concubine;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;concubinage Gr.; tréc. serchin vivre en concu
binage Trd, cf. gall, serchu aimer. Voir saereguenn; Chrest. 165; Urk. Spr. 301; Rev. eelt. XVI, 365, 366.
De la Guen-serch n. de femme, xiv“ s. Chrest. 20^; Gursereh, Gorsereh n. d’ho. xiv'* s. 211; Gousereh n. d’ho. Fabrique de Trég.,nbsp;comptes de distrib. (1442-1454),nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;64, 68, 59 v, etc. (aux archives
des G.-d.-N.). Ge nom semble identique au léon. gouTpreh dorade, van. gou^erh J. Moal 89.
Comme correspondant de Gorsereh on attend en gall. *gorserch, pourlequel cette langue présente gorddereh concubinaire, concubine.nbsp;Faut-il voir la un pendant de la double représentation gauloise de st-dans Dirona (par d barré) et Sirona, Urk. Spr. 313 PM. Macbain,nbsp;V. seire, dit que la racine de (j-spyw aurait donné en gaél. *teirg, etnbsp;préfère comparer le gotique saürga, angl. sorrow. Mais ceci eut faitnbsp;en bret. *herc’h. Voir sei^ 1, staffn.
I. Seren « seraine, 1. serena » Ce, entre sequestraff et sereh, doit être pour seran-, seran pl. ed, seranieg pl. -igued « serein ou serin,nbsp;oiseau qui chante agréablement », seranès pl. -esed « sereine ounbsp;serine, la femelle du serein » Gr.; du fr. — 2. Seren (temps) sereinnbsp;N 907; sirin m. (le) serein l’A. — Sergent g. id. v. mate^-, ser-jantaieh sergenterie, qualité de sergent Gr., -teah f. l’A.
Serraff. Serrelagat n. d’ho. en 1539 Inv. arch. Fin., A, 7, 8, litt. « ferme-son-ceil »; voir sarra.
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Seruicc da doe service de Dieu Cè v. axeuliff, an seruich diuin H lé; servich D 95, 124, 172, servich, deis ha bloas service au bout de l’an,nbsp;anniversaire 71, pl. ou 69, 106; servichafu servir Catech. b, 9 v,nbsp;servicha D 159; seruicher serviteur H 4, 15, 49, et non serv-; pl.nbsp;servicherienD 26, 99, 105, 106, iio, -yen 190; seruichus serviablenbsp;Cb V. office-, seruiter domestique v. donaesonaff, serviteur v. doemff;nbsp;servitud pl. ou servitude D 57; seruiet serviette Nom. 157, cf. Rev.nbsp;eelt. VIII, 509. On dit en pet. tréc. march jervich étalon, cf. v. fr.nbsp;cheval de service, b. lat. equus servitii, equus de serviiio. La formenbsp;servige existe en ancien haut bret., et dans Ie .Maine et 1’Anjou;nbsp;Goerlich, Franzoes. Stud. V, 388; l’italien a aussi servigio a cóté denbsp;servifio. Voir pligajf.
Sesaill C, cisailh f., pl. ou, van. eü ciseaux, ur cisailhou, ur re cisailhou une paire de ciseaux, diou cisailh, daou re cisailhou deux p.nbsp;de c. Gr., cizaille f. l’A., cisailleu, susailleu Chal. ms, ur si^ail desnbsp;ciseaux Voc. 1863, p. 25, ur cizqil de petits ciseaux 49, pet. tréc.nbsp;Zi^alh f.; dim. cisailhicq; cisailha travailler avec des ciseaux Gr.
Setancc. Sentance sentence H 15, sentancz Catech. b, 9 v; cf. Rev. eelt. XVI, 188.
Serz ferme, droit P 266, cerzzodh (barbe) plus touffue Intr. 194; serz (chanter) gaiement Rev. de Bret. et de Vendée, 1864, XVI, 56;nbsp;sers vertical Suppl. aux Diet. bret. 107. Vöir Urk. Spr. 313.
Seul guez ma lavarint toutes les fois qu’ils diront D 77; evel ur chleze sul lemmoch ma z^,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;eassoch a-se echantre en hor chorf,
evelse ive sul lemmoc’h ha sul subtiloch ma ze ur goal górns, sul dounoch echantre en hor chalon, Inlr. 291, anc. éd.; pa int sul-dostoch deomp,nbsp;na deus puisqu’ils sont si proches de nous, que Refl. prof., p. xi; ênbsp;vezin seul huelloc’h... ma vezin bet izelloch Aviel 1819, I, 138; sulnbsp;gaërhoch me her chafé, ma zeo je la trouverais (la terre) d’autant plusnbsp;belle, qu’elle est (partout foulée par les pieds du Sauveur), Trub.nbsp;14; coustet sal a gousto co\xx.e que coüte, quoi qu’il en coüte Mo. msnbsp;129; sul ma..., suloc’h suloch edeue... plus (on priait pour lui),nbsp;plus il enfon^ait (dans terre), Peng. II, 171; sulvu... sulvu, Miznbsp;Mari 1863, p. 14; seul ma teuas dès qu’il vint Maun.; zul ma zp betnbsp;war ann hent unan-benag lazet quand il y a eu qqn tué sur la routenbsp;(on élève une croix) Kant. Z. V. 34.
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M. Stokes a comparé 1’irl. sail compagnon, et rapproché Ie v. h. all. sal, auj. Saai maison, et Geselle compagnon, Be^^. Beitr. XIX,nbsp;106; mals ceci ne rend pas compte de l’r breton.
Seulen rets, filet, 1. sagena C, de *seun -enn par dissimilation, selon M. Loth, M. lat. 206; ou métathèse pom *seun-el, voir paluhat.
Seurt er bet rien D 158, pet. Trég. sord e bet; pa neaille ober qen sort, comme il ne pouvait faire autre chose Ricou 96; m. : pet seurtnbsp;soa pechedou} Daou Catech. 7 v; daou seurt deux sortes D 17, 90;nbsp;da pep seurt eux d croüadurien a toutes sortes de créatures 18, en seurtnbsp;vif dans ce vice 139, d’e seurt banquet a un tel banquet 141, d'éseurtnbsp;fal (lis. sal) infernal dans un tel séjour infernal 161; meur a seurdnbsp;lenn plusieurs sortes de lectures Bali 149, un dousder ar seurt nemnbsp;euz^ biscoaz_ tanvead une douceur comme je n’en ai jamais goüté 179nbsp;(pet. Trég. sord ’m eus ket tanvad biskoas'), ur miracl ar seurt a blijenbsp;dezhn (l’incrédule voudrait que Dieu fit pour lui) un miraclenbsp;comme il lui plairait, Av. 1819, I, 274; sortpé sorte quelque chose,nbsp;n'importe quoi Jac. mr 54; hac an seurt-^e et autres de ce genre, etnbsp;ainsi de suite Intr. 129; an seurt racail-se cette canaille D 178; annbsp;seurt mortification-md cette mortification, o tibri eus an seurt a bresan-teur deoc’h en mangeant de ce qu’on vous présente Intr. 273, anc.nbsp;éd., an seurt carantezrse 335, etc. (Gr. écrit de même un seurd tud,nbsp;an seurd tud, v. maniére, etc.); cals aseurtou quic beaucoup d’espêcesnbsp;de viandes Intr. 332, seurdou Gr. En pet. Trég., seurd s’emploienbsp;pour « sexe ». Voir quen i, p. 537.
Seuzj pl. JOU talon Gr., van. scelle f-troattj l’A.; hoary an seulyou talons, jeu, 1. tali Nom. 194; seuzlenn vara, seulguenn vara talon denbsp;pain, seuzlenn fourmaich talon de fromage; seuzjyenn pl. ou talon-nières, courroie qu’on passe sur Ie talon pour tenir ferme aux piedsnbsp;les sandales, ou les soes, quand on va a la campagne Gr. Mot tirénbsp;de *sdtld, sans étymologie, Urk. Spr. 289; je crois encore qu’il fautnbsp;partir de *std-tlon = lat. (ob-jstdclum.
Seven sain, fort, qui grandit Pel., map seuen « un fils qui est grand » Maun.; sevénn avenant, sevenn civil, honnête, galant Gr.;nbsp;Sévéneen. d’ho., 1539,arch. Fin., A, 9; seveni accomplir Pel.,nbsp;sevenni, sevennaat civiliser, sevennidiguez, civilité, galanterie, sev’e- airnbsp;avenant et gracieux Gr. Cf. v. br. Seman Cartul. de Redon 105,nbsp;133, 140.
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pied de la croix; ari e ar jijen war hon x^reo nos provisions s’épuisent, litt. « Ie siège (action d’assiéger) est arrivé sur nos choses ». Pournbsp;Ie traitement de la diphtongue fran^aise ie, cf. pet. Trég. né' si ketnbsp;cela ne sied pas; pich piège; marchepi marchepied.
Sigur. L’expression oar hon sigur pour notre cause, a notre place, se trouve chez Grég., sous cette forme ; an eil var sigur, ou varnbsp;sigour eguile chacun a son tour. Cf. doan brag^ am euz^ var he sikournbsp;j’ai grand peine i son sujet, ï cause de lui. Da ganaouen ann aotrounbsp;Morvan, diskan, Quimper 1872, p. 3, cf. 8; kemeret poan var honbsp;^ikour les plaindre, s’apitoyer a leur sujet Nikol. 735. Van. ober énbsp;ajferieu ar goust er real, ou ar sigur er re al « tirer les marrons dunbsp;feu avec la patte du chat » Chal. ms-, é-sigurr, a-sigurr sous prétextenbsp;FA., é sigur Voy. 21, B. er s. 63, Choas 10, 86, etc.; sigur prétextenbsp;FA. v. couleur, ombre; Sup. v. détrousseur, gasconner.
Sylienn anguille Cr v. gobien; silienn pl. eu, étt FA., sili, siliet, siliou Pel., silyou, van. silyeü Gr., sili, siliou, siliennou Gon., tréc.nbsp;Tplio; silyaoüa, van. silyéüein, -éüa pêcher des anguilles Gr.; en emnbsp;^ilienna s’échapper des mains, glisser dans les mains Trd. Corniquenbsp;sein, silli, iilligt; pl- selyas, syllyes. Cf. gaél. siolag anguille de sable,nbsp;gall, sü frai? La racine serait la même que dans dishilya; voir cenbsp;mot et, pour la question de Fr initial. Rev. celt. XIV, 293. Sü estnbsp;regardé comme emprunté aux Gaels, Goidelic words 289.
Silsiguen saucisse, texte du xvi' s., Ann. de Bret. III, 250; silsicq saucisses, silsiguenner saucissier Nom. 313; « sauciss’. Quelques-unsnbsp;disent sel^ic mais il signifie une andoüille » Chal. ms, v. saucissenbsp;(« andoüille » est traduit par andouillquot;); salzig smdssts Voc. 1863,nbsp;p. 47; Silsiguen n. d’ho. Canihuel en 1843. Voir M. lat. 206.
Symbol -e Catech. 6, D 18, 42, -en Trub. 9. — Simon Simon Gr., Symonigou n. d’ho. Quoatg. III, 6, Azwomc petit Simon Gr.; simonynbsp;simonie H 50, synwnyaich Gr.; symonyacq pl. ed simoniaque Gr.
Simphoniaff « jouer de symphonic » Cb v. instrument, du fr. — Simpl -e D 103, 194, simplement 189, simplicité -té 88, simpldednbsp;Gr., voir sembl.
Simuliff (feindre, simuler) Cb v.finchaff, du fr.
Sinaff guant an noulagat consentir par signe Cb v. guingnal; pet. tréc. sjnaii léguer, cf. Nikol. 250; signify il signifie D 26; sinet
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ScTilou écouter, iquot;' s. r. e^Y) 153; se^laoüer écouteur Nom. 293, se^laouër celui qui est aux écoutes, -ès soeur écoute Gr. Le bret. 3;/nbsp;pouvant venir de -cl, cf. H 102, il est naturel de comparer se-:{lounbsp;aux composés gall, comme cyglyu, dyglyw, erglyw; le corniquenbsp;goslow, golsow vient peut-être de *gms-glow, cf. gall, gosglywednbsp;entendre un peu. La syll. se- pourrait être la même que dans se,nbsp;sede, voir sellet-, le mot serait formé comme le lat. cë-do.
Sy pl. OU défaut Gr., si m., pl. m l’A.; Syet n. d’ho., fabrique de Trég., comptes de distrib., 1442-1454,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;178 (aux archives
des Cótes-du-Nord); Le S. Anniv. de Trég. 3 v, Quoatg. 5 v, II, 2, II V, reg. Guing. 4, tréc. siet estropié, infirme; siétt défectueuxnbsp;l’A.; syus (cheval) vicieux Gr. Voir Rev. eelt. VIII, 499, 506, 507.
Sicour aider n’est pas dans H; inf. sicouret texte du xvL s., Ann. de Bret. III, 250, van. secoureih Gr., secour l’A. Nep enem sicournbsp;a dou dorn celui qui s’aide des deux mains C.h, lés an sicouryou lesnbsp;aides Nom. 203, Gr.; Sicourmat n. d’ho. en 1781 Inv. arch. Fin.,nbsp;B, 118; dim. dans Lzorr-SicouRic Inv. arch. C.-d.-N., E, 38.
Sidan linotte Cb, Maun., le petit oiseau qui nourrit le coucou Pel., pl. ed linot, sidanés linotte, sidanicq le petit oiseau qui suit lenbsp;coucou Gr.; cidan m. roitelet l’A.; Le Sydan baptisé en 1611, reg.nbsp;Q_uemp., gall, sidan soit, sidanblu duvet, cf. ewine pen sidan verdier,nbsp;pila cap sidan, pincyn pen sidan = angl. « silk-cap finch »; Le Sidanernbsp;n. d’ho. en 1613, reg. Qiaemp., gall,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;marchand de soieries;
Le Sidec reg. Guing. 93, bapt. 1613 reg. Quemp., Sidec décès Guing. 1639, cf. sei^yc soyeux, voir sei^ 2. M. Loth regarde sidannbsp;comme un emprunt germanique, M. lat. 109, 207. L’irl. a sita,nbsp;sioda soie.
Siferni enrhumer Gr., sifern rhume Maun., Gr., Pel., sifernadur disposition au rhume Gr.
Siffoc’hel espèce de seringue d’enfants pour jeter de 1’eau ou de petits morceaux de papier Pel., sifo- f. sarbacane Gon., de *sifon-cella, cf. lat. siphunculus; vok Rev. eelt. XIV, 314, 315.
Sig siège, chaise C, sichen Nom. 157, pl. sichennou 198, sigennou 132; sichen un as, 1. canus, canicula, monas 194; sichenn le pivotnbsp;du dévidoir Gr.; jich ar gwer la tige des verres Son. Br. J^;., II, 162;nbsp;pet. Trég. jijen base, planchette qui soutient un o\y\tt-, jijen ar groa^
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N 795. Pour si-, cf. tréc. siken, :{iken Trd =:(oken, so quen qui plus est; pour la mutation de -oua^, voir Rev. eelt. XY, 386.
Sioul tranquille, 2 s., D 173 ; bea sioul être discret, se taire (sur un sujet) Mo. 165; (désir) secret 171; canaff siouuca « chanterennbsp;fosset » Nom. 214, sioulic 2 s. secrètement Mo. 289; sioul sans direnbsp;mot, den sioull homme patient, sioullic tout bas Maun.; syoiilnbsp;(temps) calme, ê sioiil (parler) bas; syoulat se calmer, en pari. dunbsp;temps, syoulant silencieux, syoulangx^ syoulded, syouldér silence Gr.nbsp;A S‘-Mayeux sivoul tranquille. Et. sur Ie dial, de Bati 8; voir Rev.nbsp;eelt. VI, 510, 5II. Cf. gall, siw, si, su sifflement, bourdonnement,nbsp;chuchotement, sïol bourdonnant, onomatopées, comme sis chuclio-tement, sisialu chuchoter?
Syra sire N 293, siré Jac. ms 40; voir roe, et Rev. eelt. XVI, 179.
Siuy, suiuy fraise Nom. 70, siuy, planten sueuy fraisier 85; suyuien rei « eufrase » 84; sivyen pl. sivy fraise, sivyenn pl. ou fraisier, sivyen-red pl. sivy-red eufraise Gr.; sivi fraise, sing, sivien, pl. sivioa Pel.;nbsp;sivienyd. sivi, sivioii, siviennou Gon. Grég. semble refuser ce mot aunbsp;van., en ne citant pour ce dialecte que frésen, pl. frés,fras; mais on litnbsp;sivieenn pl. sivi fraise, siviêe fraisier l’A., sinten, [pl.] siui, soui Chal.nbsp;ms-, sevi L. el l. 162, sivi Voe. 1846, p. 20; éd. 1863, p. 17; Trdnbsp;donne comme plur. en van. sivi et siv. En pet. Trég. on distinguenbsp;jibien petite fraise des bois, de frésgen grosse fraise cultivée. Voirnbsp;Rev. eelt. V, 127; VII, loi. Le gaul. ao-sb.vqi lierre peut s’expliquernbsp;par un composé su-bi- (feuille) bien coupée, voir gousifyat-, mais ilnbsp;faudrait admettre, en ce cas, que le brittonique *subi- est emprunténbsp;au gaélique. Ou bien fimt-il partir de *stubh-, cf. a-üow resserrer;nbsp;avoir une saveur acre; (jTasoivia lavande? Voir seuuienn au Diet,nbsp;étym.
Sixt Sixte (IV) H 32.
Si^l coulouer, 1. mulctrale C; pl. ou, « on prononce sijl », van. .teil pl. ëu passoire, couloir Gr., sil f., pl. ou, ioii Gon., sile, seile f.nbsp;l’A., pet. tréc. sgil m.; si^ldroilerès p\. siigldroueresou charrier, grandenbsp;pièce de grosse toile qui contient la charrée; sirpa, van. scileih passernbsp;avec une passoire Gr., sillein, sillat passer (du lait) Chal. ms, scilein,nbsp;seilatt couler l’A., cf. L. el l. 32, pet. tréc. gtlan; si^ladur pl- younbsp;coulis, jus coulé Gr., pet. tréc. :(iladur farine d’avoine qu’on met ii
Glossaire moyen-hreton, ¦ nbsp;nbsp;nbsp;40
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anneau Nom. 171. Le mot signa, du lat. signare, veut dire charmer, attirer, s’attacher par des douceurs, Intr. 354, 407, 432; signa arnbsp;bugale « soutirer les enfants » Maun.; cf. gall, syno, sivyno enchanter,nbsp;irl. sénaim. Sign -e Catech. 7 v; vaar sin o emprestan sous prétextenbsp;de les emprunter Mo. ms 174; voar sin balé comme pour me pro-mener, sous couleur de promenade Jac. ms 100, voar sine (i syl.)nbsp;balU 14; pet. Trég. lakei war s^in dëwintran, war sin wintran, warnbsp;sin im wintran, war siniwintel, war si wintel (objet) mis de manièrenbsp;a être en danger de tomber.
Synagoc. Sinagogue, 3 s., Mo. ms 191; sinago 162; synagoga Gr., sinagoga Trub. loi.
Sinancc « esquinance » C, ne vient pas de ce mot francais, comme esquinancie, -as sujet a 1’esquinancie Gr., mais d’un représentant du lat. synanche. A ce mot latin lui-même parait se rattachernbsp;sinach (pourceau) malade, en mauvais état faute d’appétit Pel.,nbsp;signach (gens) dégoütés Sarm., 9; sinach qui ne peut mangernbsp;faute d’appétit; légèrement indisposé Gon. Cf. sinuchi « brülernbsp;mal, noircir au feu, parlant du bois de chauffage veit ou mouillé »nbsp;Trd?
Sinquerch menue avoine, 1. auenula C est peut-être composé du lat. sêmis, *sêmus demi, ital. scemo, prov. sems diminué, voir Koer-ting73é8.
Syohan n. d’ho. en 1387, de la Borderie, Rev. de Brei., de Vendée et d’Anjou, sept. 1890, p. 201, Siochan xm=-xv' s. Nobil.;nbsp;siohan et siochan faible, délicat, exténué de faim Pel., siochan adj.nbsp;faible, tendre; s. m., pl. ed avorton, petit homme mal fait; siochaninbsp;devenir faible; avorter; siodhanidige^ faiblesse; avortement Gon.nbsp;Dim. de *sioch, emprunté au germain ; v. h. all. sioh, auj. siech,nbsp;got. siuks, angl. sick malade? Les mots gaél. siogach pale, siogaidnbsp;personne maigre, famélique, seochlan personne faible, n’ont qu’unenbsp;ressemblance graphique avec siochan.
Siouax,, sioa^ hélas Gr., siouah l’A., sinhoah L. el l. 46, 142, tréc. sivoaz^, zjwas; sioüa:{ din malheur a moi, etc. Gr., sioua:(^ d’innbsp;G. B. L, I, 30, siouah tein l’A., sihouah teign Choces 19, sihoah teinnbsp;Guerz^. Guill. 34, cf. Rev. Morbih. III, 342; sioadenn, sioüadenn pl.nbsp;OU hélas, soupir Gr. Siouaz parait formé comme so goaz qui pis est
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
tremper Ie soir, et qu’on passe au tamis Ie lendemain pour faire de la bouillie (les résidus, qu’on donne aux pores, s’appellent ^wur/eow);nbsp;eiir zjler lés dre i losten, sobriquet d’un homme qui s’occupe desnbsp;choses du ménage. Si^l ne peut se séparer de l’irl. sithlcm « colum »nbsp;Lhuyd 48, sithlad filtrer Irische Texte I, 778, cf. Rev. eelt. VI, 75,nbsp;1. 42; mais comment expliquer que Ie bret. ne soit pas *hi7j, — gz\\.nbsp;hidl} J’ai supposé une alternance sï- syi- (cf. racine sè, sêi, sï, Prell-witz Etym. Wcerterb. der griech. Spr. 112), en rappelant les deuxnbsp;formes grecques rjOw, (ry^Ow. Mais cette dernière parait d’originenbsp;différente, cf. Prellwitz v. craw, oia-ïTaw. Je ne crois pas non plus qu’ilnbsp;faille rattacher hidl au lat. situla, irl. sithal seau (Irish Gloss. 60;nbsp;Rev. celt. VII, 198), ce qui d’ailleurs n’expliquerait pas la divergence des deux idiomes brittoniques. La forme bretonne régulièrenbsp;*hixl me semble avoir été altérée par I’influence du mot doucil g. id.nbsp;C, doulcil Cb, Cc, voir Rev. celt. VII, 50, 251; Grég. écrit dotilsis^lnbsp;clepsydre, doulcil arrosoir, ou il voit une composition avec si^E,nbsp;Trd donne dour-:{il arrosoir.
Si^un, suxun f., pi. you-, suun, sun-, van. suhun pi. yéü semaine Gr., suhunn f., pi. ieu I’A.; an su^un guen (la semaine blanche), lanbsp;semaine des rogations, en 1472, voir quarter; ar si^un vénn, arnbsp;si^unn venn Gr.; sisunY) 15 5)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^54? P^*-- i^téc. ^ün;
sis(unèr, van. suhunour semainier Gr., si-^unad, si^uniad hebdomadaire Gon., si^unad f. durée d’une semaine Trd, sunvest^i. id. Mix_ Marinbsp;Lotird 5. Voir seiz^ i. La contraction a fait disparaitre un 3; dur dansnbsp;le tréc. siun (cf. v. entre 2, p. 215), C’est un accident plioné-tique qu’il est difficile de soumettre a des lois régulières : ainsinbsp;ozctch mari est devenu en pet. tréc. odh, tandis que son plur. ezechnbsp;reste intact.
Syzun Sein, voir Rev. celt. X, 352, 353.
Skiber loge, appéntis; en cornou. petits batiments sous lesquels les ouvriers se mettent pour travailler a 1’abri, pi. iou Pel.; m. hangar, appends, remise, loge, en cornou. Gon., sqiber petite chambrenbsp;attenant au pignon de la maison Gr., le Sequiber neuez n. de lieunbsp;reg. Péd. II, 26“ (1632); squiberic hameau Maun., Chal. ms, cor-nique skyber f. grange, grand appartement, v. gall, scipaur, auj.nbsp;ysgubor, ysgubawr. M. Loth tire ces mots ó.e*scöparium, M. lat. 216,
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
mais cela eüt donné en v. gall. *scupaur et en bret. *skuber-, \’i se retrouve encore dans Ie gaél. sgiobal, irl. sgiobal grange. Je croisnbsp;que Forigine de skiber est germanique; cf. allem. Schober menienbsp;(de foin), Schaub petite botte (de paille), angl. sheaf gerbe, gall.nbsp;ysgub, irl. scuab. On rattache sheaf, Schaub a la rac. de Fall, schieben,nbsp;voir Seoul. Peut-être Vi est-il ici la prononciation brittonique d’unnbsp;ü long (cf. Kluge, v. SchaufeV).
Skil- préfixe diminutif dans skil-paötr fille qui a les manières hardies et libres d’un garcon; en bas cornou. fille qui fréquentenbsp;trop familièrement les garqons; garcon qui fait des jeux et des toursnbsp;d’adresse, un espiègle; skildrenc aigrelet Pel.,=gall. ysgil recoin,nbsp;voir quil. Cf. chilgamm bancal Trd, gilgamm boiteux Gr., Rev. eelt.nbsp;XVI, 224; gilgocq coq a demi chaponné Gr. (^quill-goq FA.); et,nbsp;avec dissimilation de /, girfoll pl. ed, f. es badin, folatre, girfolleinbsp;pl. OU badinage Gr.
Sloac cendres de lessive, syn. de ludu ’« lichou Nom. 172, cornou., léon. et tréc. stloac cendre qui a servi a faire la lessive Pel., stloacq charrée, cendre qui reste sur Ie cuvier, après la lessive couléenbsp;Gr., stldak m. Gon. De ex- et de quelque forme germanique parentenbsp;de Fall. Lauge, anglo-sax. léah lessive ? Ou du fr. cloaque ?
So. A pell so « de long aage » Cb v. hyr; a tryde:^ so depuis trois jours Cc V. goude; a pevar-c’hant bloas so depuis cinquante ans D 68,nbsp;mélange de a pell etpell so; a tride:; Cb et tri dé so, expression la plusnbsp;fréquente (cf. « cinquante ans sont » Eutrapel I, 173); voirnbsp;guers. A zp qui est H 59. Mar a so eun Doue s’il y a un Dieu Mi^nbsp;Mari 1863, p. 166. Yoir siouaz; Rev. celt. IX, 248, 249; XI, 187;nbsp;XVI, 326, 366.
Soaff suif C, soa, soao, van. süaü, soéü; soavenn pl. ou, van. suaiieenn, soéüenn pl. éü pain de suif Gr., sdaven béte grasse, maotnbsp;sóaec mouton gras Pel.; soavt, van. suavein, soéüein suiver, enduirenbsp;de suif (un navire) Gr., suaouein FA.; savann, soavon, saon, van.nbsp;suann, soévenn sa von, savanni, soavohni, van. suannein savonner,nbsp;savannaich, soavohnaich, van. suannach, soévennach savonnage, saonetèsnbsp;savonnette Gr. Soaff, v. bret. soui, gall, swyf, cornique suif, vientnbsp;de sebum, M. lat. 209. Le gall, sehon smon est d’origine savante,nbsp;206. Le moy. br. soauon semble un mélange de soaff et du fr. savon.
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Sohr sobre, sobréntei sobriété Gr.; voir souhlaff. — Societe société H 58, du.fr.
Sodell ornière. On lit sodel car en ce sens, dans les Fables de Göesbriand, Morlaix, 1836, p. 28; cf. ie Sodellec, recteur denbsp;Theix en 1505, ab. Luco, Buil. de la Soc. polyni. du Morbihan,nbsp;1883, p. 213.
Sodomy -mie H 48, 50, -ntyaich, pecheud sodoma Gr.; -mad pl. -midy -mite Gr., ar sodonimistet les habitants de Sodome Jac. iiis 10;nbsp;du fr.
5oq ébahissement C, souë^, van. souëh étonnenient Gr., souéh f. l’A., souheh Chal. ms v. fascheus; souéh 1 s. Choas 181, siiéh Guetx-Giiill. 167; soüeh, seuh étonnant, nequet souheh il ne £tut pas s’éton-ner Chal. ms; souë:(a, van. souëheih étonner Gr., souhein l’A.; liiuinbsp;soiiehein, bout souhet s’étonner Chal. ms, bout soiiëhet, bout souëh van.nbsp;Gr., suéhein 2 s. id. Guer^. Guill. 128; admirateur; admiration, soiiest^vras, van. soüeh-bras grande admiration; soüeia donnernbsp;de Tadmiration; admirer, s’émerveiller Gr.; da zpïiexa ho marxpunbsp;pour admirer vos merveilles Trub. 4; saouexet 3 s. étonné G. B. I. I,nbsp;42; cornou. soite^mn f. surprise Uni; scuë^us, van. souëhus étonnant, admirable Gr., souehus 2 s. Choas 106, souëhus Guer^^. Guill.nbsp;9, suehus L. el L 198. On dit en tréc. xpuhet étonné; soupan reculer,nbsp;d’oü souiadenn recul Rev. eelt. IV, 146, semble aussi Ie même mot.nbsp;Tout indique un 3; dur, cf. Rev. eelt. XVII, 62; M. lat. 207.nbsp;Souëxan que Pel. donne comme syn. de soikx_ étonnement, étonnant, provient de l’analogie de saou^an.
Soin soin : dre—• soigneusement Cb v. bras, souing Nom. 295, soign Choas 14, soin Guetx. Guill. 88; soignus soigneux 24, soigneusnbsp;D 133, pet. tréc. soagnus; soagnal soigner; du fr.
Sol semelle C, sól Pel., sol pl. you van. yëu, soledenn pl. ou id.; solya, soledennl van. solyai inettre des seinelles Gr.; sol Ie fond, Ienbsp;bas, van. id. Gr., sól, soül plancher dhme maison, sdl-ti premiernbsp;étage de maison; mont d’ar-sól couler a bas Pel., monnet dquot;ar sol,nbsp;van. monnet d’er sol, solein Gr.; sole fond, nieine sole pierre fondamen-tale l’A., henib sol (mer) sans fond, Clioas 184, sol (si votre terrainnbsp;a) du fond i. el l. 14, beta sol en iiwrrM jusqu’au fond de Tenfer 210,nbsp;ila sol ur üèn au pied d’un arbre Voy. 77, a Sarzeau sól ër gull Ie
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fond du lit Rev. celt. Ill, 233; so/em se précipiter, aller au fond I’A., w/f/jmi’abimerais, j’engloutirais(la barque) L. el 1. 210; soUnntxoncnbsp;1’A., solann Sup., v. avaler; solenn f., pi. eu monceau, soulage tige,nbsp;race I’A. Du 1. solum, cf. M. lat. 204.
Solempnite (fete) Cb v. celebraff, solénnyeg^, -yaich i., pL ou solennité Gr.; solênisaff lestoyer Cb v. fest, soUnni solenniser; solenn solennelnbsp;Gr., ro/wDSo, 1%'^, solennel 78, adv. solemnellaniant 198. —Soliternbsp;(lieu) solitaire 191, adv. -amant 188; solitud -ude 189. — Sommernbsp;sommaire, abrégé Catech. 6; (tr somm la somme D 108, pi. ounbsp;Gr.; hemp som infini I’A., hemb som Choas 28, L. el 1. 8, com^eu hempnbsp;som affluence de paroles 1’A.
Soneri sonnerie Cb, sohnery, -niry, -nére^ f. Gr., sonnereah I’A.; sounoii sons Nom. 213, sounettesou sonnettes 198; sohn pl. you son,nbsp;son pl. you, sonenn pl. ou chanson a danser Gr., sonnen chanson (desnbsp;oiseaux, etc.) Guer:y. Guill. 161, sonen L. el 1. 30, pl. eu 222, son-nenneu Voy. 145, voir Rev. Morbih. I, 196; sonicq, sonennicq chan-sonnette Gr.; siny sonner D 190, son 164, L. el 1. 44, chanter 96,nbsp;sonein id. 96; sonet hou trepé faites retentir le bruit de votre trépiednbsp;154, sonnamb guet jouons de (nos instruments) Guerg^.. Guill. iii;nbsp;sénni, sini sonner, sonnêr sonneur (de cloches); sonneur, joueurnbsp;d’instrument Gr., sonnér 1’A., soner L. el 1. 46, 96; sonnus sonnantnbsp;Gr.
Songeou^H 60, pensées (et non « songes »), sonch m., pl. sohjou, van. chonch pl. chongëu ïA., sonch pl. sohjou songe; sohgenn pl. aozi,nbsp;ou certaine pensée Gr.; songea penser D 23, 171, 172, songesonnbsp;pensée 99, 137, songegon s. r. es, 53; pl. -esonou 60, 91, -onnounbsp;153; songeson, -ésoun f., pl. ou', soungeard pl. atrabilaire, sohgeard,nbsp;sohglr, sohjus, sohgeils, van. sohjour, sohjus, chohgéüs songeur, songe-creux Gr.
Le suffixe ft. -aison de songeson se retrouve dans le bret. moy. donaeson, donaison don, doimésohn pl. -esohnou, van. -é'n présent, dim.nbsp;dounésohnicg Gr.; raoA. fondaison f. fondation, fondement YK.,fon-dcegon fondement (de la religion) B. er s. 183, 20^, fondegon Disci. 2;nbsp;fondesonnet mat (édifice) bien établi Ghal. ms-, levésonfi élévation,nbsp;avantage Gr., lévégoun m. ascendant, pouvoir, supériorité, empirenbsp;sur I’esprit d’un autre Gon.; preparegon f. preparatif, préparation
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sortia sortir D 193, sorti Guer^. Guill. 177, sortiyein l’A.; sorty sortie D 28, effort? 126.
Sot sot; déshonnête Choas 88, sot guet fier de (sa fortune) 208, pet. tréc. éd mé:^ a zpd qui est plus que fou; heaiï zpd gant être founbsp;de, raffoler de, aimer éperdument; xpidt devenir fou; sótat, sddeinnbsp;abrutir l’A., tud sodet guet er bet gens entichés du monde Choas 209;nbsp;sotis sottise 133, sottis 87, sottony D 177; sodeall sotte, pl. é:(étt TA.,nbsp;voir Rev. eelt. Iff, 59.
Sóu, soüd a gauche, terme dö charretier, et autre conducteur de bêms de travail Pel., sou Gon.; souia, soual tourner a gauche Pel.,nbsp;soua Trd, cf. gali. asw, aswy gauche. Voir Diet. étym. v. hasou;nbsp;Pictet, Les Origines indo-européennes, 2® éd.,in, 2i4etsuiv.
Soubenn en guin « souppe en vin » Cb, soubenn pl. ou, van. soubeènn, subeenn pl. éü soupe, potage, soupp, ^oupp soupe, Ie pain délié qu’onnbsp;met dans Ie potage Gr., distinction observée en pet. tréc. entrenbsp;\ouben et zpup; souhenna, zpubenna, van. subeenneih manger de lanbsp;soupe, :(oubennèr, sac’h-^ouhenn van. soubennour soupier, qui aimenbsp;beaucoup Ia soupe, f. ^yiubennerès¦, zpuhennou'ér pl. ou, van. soubennecgnbsp;« plat soupier » Gr., pet. tréc. ypuptiiren soupière, voir Rev. eelt.nbsp;V, 124; souhenna renifler, soubenner renifleur Gr.; cornou. souhanbsp;tremper, imbiber Pel., soub, soubilh, sourbouilh trempe, action denbsp;tremper dans l’eau, soubilha, souboüilha, sourboüilha, van. soubeinnbsp;baigner, tremper dans l’eau et retirer tout aussitót; souba, soubilhanbsp;saucer, soubinell sauce pour manger de la bouillie Gr.; souberchnbsp;neige fondue Gon., neige qui tombe presque fondue Trd.
Squbit basse-fosse, doit venir du v. fr. soubite, que M. Godefroy traduit par « mort subite », mais qui parait, d’après les exemples,nbsp;avoir eu un sens analogue au breton : ainsi Ie passage « Or 1’ennbsp;emmenons, sanz demeure Faire mettre en une sobite » rappellenbsp;fort Ie texte oü se lit soubit, J 165 b. Cf. fr. soute} — Soublaff syn.nbsp;de deltajf mouiller Cè; souhla da se soumettrea Mo. 153, souhlanbsp;s’abaisser, se baisser Gr.; soublet... trema en doar (yeux) baissés versnbsp;la terre B. er s. 146, souplein incliner Chal., part. courbé, pros-terné Chores 33, 71, 162, e soupl é ben il baisse la tête 179; soublnbsp;idan er fé soumets-toi a la foi Guer^. Guill. 132; souple inclinationnbsp;l’A.; SOUBL, soupl souple, agile Gr., soubl docile (a la grace) Mi^
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Ricou fume^on fumée 95, 132; tromplezpn f. tromperie 6, 29, 38, 40, 123; vante:(on vanterie 107; singleTpn 85, pet. tréc. siklegennbsp;plaisanterie, bagatelle, voir sanc.
Sonn ferme Gueri- Guill. 88, son (croire) fermement 26, dure-ment, fortement Choces 174; solide, constant 66, son reflexion sérieuse réflexion 145; pet. tréc. xpni raide, droit; dim. Sonnic n.nbsp;d’ho. xv'quot; OU XVI® s. Inv. 'arch. Morb., B, 167, Le Sonnic, Le Sonic reg.nbsp;Guing. 91, pet. tréc. sontiq, sobriquet des gens raides, fiers; a ioanbsp;sounnet ho iflli outho leurs membres étaient raidis par le froid Nikol.nbsp;176; sonnad affermir Voy. 102, part. sonneit B. er s. 230, sonna ilnbsp;fixe, rend solide Choas 78; sondatt solidité l’A.
Sor. Harinquen' sol « harang soré » Nom. 45.
Sorcèr, sordour, sourdour sorcier Gr., sorser L. el l. 82, cf. Botsorser n. de lieu Arch, de Bret. VI, 154, pi. sorceryen, -ceuryen D 87; sor-cérex,, sor doursourdour ex pl. om, van. sor eereh pl. éü sorcellerie Gr.,nbsp;sorsereah 3 s. L. el l. 84; rorffl ensorceler Maun., sorfxn-, van. sorceinnbsp;Gr., sorcein l’A., pet. tréc. jordan. Les formes qui ont d sont refaitesnbsp;sur sort.
Sorc’henn pl. OU abus, erreur, radoterie Gr., sorhênn f. visions TA., sorchen rêverie, manie, caprice, importunité que cause unnbsp;grand parleur, etc., ravauderie; sorchenni rêver, ravauder, agir parnbsp;caprice Pel., radoter Gr., pet. tréc. xp^c’henin tromper; sorchennèrnbsp;radoteur Gr., sorhennourr vlsionnoxK TA., sorchennus qui est sujet anbsp;radoter Gr., sorhennus « boutadeus » Chal. ms. Origine germanique,nbsp;cf. anglo-sax. sorh, v. sax. sorga, allem. Sorgel
Sorochell vessie Cc, vessie pleine de pois Cb, sorochel Trub. 300j pl. -Ilou Pel., f. Gon., van. sirochell Trd, prob. de *syrincella, dim.nbsp;du lat. syrinx, avec influence de soroc'h cri des pourceaux, querelle,nbsp;murmure, -a grogner, gronder, quereller, murmurer Pel., -a, -atnbsp;grogner; crier comme les boyaux, grommeler Trd, sorocher gron-deur, querelleur, mutin Pel., sorochérex un bruit sourd Gr., -erexnbsp;bruit, tumulte Trub. 61; voir Rev. eelt. XIV, 314, 315.
Sort m. sorte Foc. 1863, p. iv, sorte 2 s. Choas 86; e sort pechet (tomber) dans un tel péché H 13, sort greuance (s’éloigner) d’unenbsp;telle faute 14.
Au fran^. sortir, dont l’origine est controversée, se rattachent ;
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-gctllein « surjetter », -gellein, cboiirgelkm rentraire TA., soiirgeileifi, chou- Gr., du v. fr. sourjet-, pour la substitution de-r/ final a -e.i, cf.nbsp;nmgdlet rougets, poissons, Delal., Hoiiat et H. 71; torniquêll {.nbsp;pirouette, tronüjuall moulinet pour empêcher les chevaux, l’A.,nbsp;du fr. tourniquet; voir Rezn eelt. VI, 392; XIV, 312, 313;
Léon. sulpeden implication, raalédiction Pel., sulbedenn Gr., sul-heden dans Ie gloss, explicatif des Kanaouenjiou santel, 1842, p. vii; pl. sulpedennou Maun., v. maudire; de sur et peden prière; cf. tréc.nbsp;:q.mbpedet, traduit « priée en dessous » G. B. /., I, 312; c’est plutótnbsp;« priée, invitée d’une manière plus pressante », cf. Rev. eelt. XIV,nbsp;305, 306;
Tréc. souhit (tné) subitement Mo. ms 158, 211, soiibitamant 133, 165, pet. tréc. (mort) subite, bret. moy. subit; Gr. ne donnenbsp;(\\\csoubit, van. id.; soubitt l’A.
Le mot siif^ombri couler, ou faire couler a fond, susombri som-brer Gr., cissombrein l’A., contient la prép. sous; pour Vi, cf. silaouret. Peut-être sualec, suhalec saule a fleurs Pel., est-il composénbsp;du même préfixe.
Le t de souffitajf suffire peut être celui de la 3^ pers. du sing, au prés. de l’ind. franc.; cf. souit il suffit D 112, 115, 130, 136, 143nbsp;{souitte il suffisait 34, souitté suffirait 135, souitse eüt suffi 67). Cf.nbsp;bret. moy. apparchentaff conwmir, de apparchent il appartient; voirnbsp;perchenn. Suffis ma meus dexjr il suffit que je le veuille Jac. 45, ac yjnbsp;so suffis d’un den (voyez) si c’est assez (de pain) pour une personnenbsp;Jac. ms 40. Soufisa, -sout, van. -sein suffire, -ysaufisuffisance, ce quinbsp;suffit, pouvoir suffisant; présomption; -ysant, sufysus suffisant, quinbsp;suffit; présomptueux Gr.
Souffrance -ce H 3, 9, -anc D 120, 149, soufrangg^ pl. ou, van. éiï; soufri, sotifr, van. -ein souffrir, soufrapl souffrable, soufrus souf-frant Gr. — Soufr soufre D 125, L. el l. 168, soufl, soufr Gr.,nbsp;chouffre m. l’A.; soiifla, soufra, van. -Jein, -rein soufrer Gr., chouf-frein l’A. — Sonheitou souhaits D 126, sing, sou het 166; sonhettetnbsp;souhaité 150, cf. 162, 186, 195. — Sonillaff soullier n’est pas dansnbsp;H a l’inf., maiswwV na souUy 13; part. souillet D 165, souill (Agneaunbsp;sans) tache 151, soiiilhadur, -erg, row/VMir sottillure Gr.
SouYN pl. ed jeune porc, en bas Léon Gr.; emprunt savant au lat.
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Mari 1863, p. 173; a-xpiihi obliquement Trd; soublaat, souhldt dompter, fléchir, soublded pl. ou souplesse, agilité, souplidigue:{ounbsp;tours de souplesse Gr.; du fr. souple, de même que soubrder « refroi-demeiit, attrempement, 1. refrigerium » Cb v. recreaff, que j’avaisnbsp;rapporté a soh'. Voir coubl.
Souc’h émoussé, obtus Pel., Gon., -a émousser, reiidre obtus Gon., cornique talsoch gl. hebes; voir disoucherMe. Je ne sais s’ilnbsp;faut rapporter a ce mot Loguel-Bec-Souch n. d’uiie pièce de terre Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., E, p. 60; voir sclus. Souch peut venir de * stuccosnbsp;pour *stug~nos courbé, cf. gall, ystwyth, bret. nioy. stoeaff.
SouDAER (JLe), bapt. Guing. en 1613, semble signifier « sou-doyeur », cf. soudaet soudoyé J 168 b; soudart soldat Nom. 290, sourdat 288, pl. soudardet 290, D 105, 112. — Sotiden (mort) subitenbsp;H 23 ; soudenn bientót, a l’instant D 172; sondén Choces loi, 109,nbsp;195; dim. soudenic bientót, tout a riieure 15, soudennic tout a coupnbsp;Ricou 16.
Souffisant (^-issant Cb v. ar ma ff) et suffisant suffisant; soumetaff et summetaff soumettre; sourmontaff et surmontaff surmonter; sour-prmet, souprenet (somprenet B. tr. s. 744) surpris, fut. siirpreno, etc.nbsp;Ces alternances des sons ou et u en moy. bret. doivent être attri-buées, au moins partiellement, a l’analogie; les deux prép. franc.nbsp;sur et sous s’étant mêlées et confondues (cf. Rev. Morb. IV, 42),nbsp;comme Ie montrent entre autres les mots suivants ;
Soulbach D 168, soul bec’h 173, rimes a peclffet), surcltarge, charge accablante (du pêché);
Van. soulaleurein, soiil-almrein surdorer l’A., cf. tree, silaouret, chilaouret, cornouaill. selaouret Rev. eelt. IV, 166, sulaouret Mi^ Marlnbsp;1863, p. 134 = sur aouret;
Van. soul-arhuérhein surfaire (une marchandise), cf. soul-hiiêrhein survendre, soul-huêrh f. survente l’A.; soul-üerhein vendre trop chernbsp;Gr.; soul-bayein surpayer, soul-gassein i’A., soul-gas Trd surmener;nbsp;soul-sau m. surhaussement l’A.; soul-gargein surcharger, soul-grislmn surcroitre Trd;
Van. sonrblomein surplomber, sourhlomm m. surplomb l’A.; cf. sourbas soubassement Nom. 141, sourbac:^ Gr.;
Van. soiirgifll f., pl. eu surjet, -geelle rentraiture, -geile rentrais;
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GLOSSAIKE MOYEN-BRETON
suinus, OU a l’anglo-sax. svin, selon M. Loth, M. lat. 207. Cf. fr. marsouin.
Soulenn escouble, chaume C, soulen, saoulen, van. séülen brin de chaume Gr., seuleenn pl. eu l’A.; pare an soull querch n. d’un champ,nbsp;aveu fourni au fief de Barach, par. de S‘-Quay, 15 fév. 1572,nbsp;archives des C.-d.-N.; soul, saoul, van. séül chaume, brins de chaumenbsp;Gr., seule m., pl. seuleu chaume l’A.; an soullec segal, dans la copienbsp;d’un acte de 1560, fief de Runfaou, par. de Ploubezre, arch, desnbsp;C.-d.-N. (E. 2746), Saoullec-Uhellaf n. d’une piece de terre Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., E, p. 43, soulecq, saoulecq pl. -egou, van. seülecq pl.nbsp;-egueü champ plein de chaume Gr., seulec, seuleu champ dont Ie grainnbsp;a été enlevé Chal.; soula, saoula, van. seülein chaumer, couper ounbsp;arracher Ie chaume Gr., seula l’A., pet. tréc. :(oula; inglot da sou-laff « tauelier, 1. merga » Nom. 178. Voir M. lat. 207.
Soumetaff. Sumission soumission D 97. — Souniounaff semondre CZquot; V. aiournaff; somonafv. citaff; symonaff Cc.
Sourci soin, souci Choas 14, 53; m. L. el l. 112, Guer^. Guill. 54, f. 159; souci D 168, roMcy 98, 116, 165 ; s. r. ouf, 124; souciusnbsp;soigneux 99, 181, sourcius Voc. 1863, p. 42, a hanamb sourciablnbsp;ayant souci de nous Choas 100; sourciable, -abe soucieux l’A.; sour-cyal, soucya, van. soureyein se soucier Gr., um soureyein l’A.
Soutaff joindre C est regardé M. lat. 207 comme Ie lat. soVdo confondu avec Ie fr. souder, a cause de la prononciation actuelle ounbsp;sans diphtongue. Mais cette confusion ne remonte pas au bret. moy.,nbsp;car on lit saout NI 107, P 201. Le sens était, du reste, bien plusnbsp;général que celui du bret. mod. soudta, souda, van. soudteih soudernbsp;Gr., oü le t provient de 1’influence de l’ancien saout (cf. gall.nbsp;cysswllt action de joindre). A cóté des formes franijaises soudeinnbsp;souder, soudereah action de souder, soudadur soudure l’A. (cf. horsnbsp;de Vannes soudéür, soudt, soudure Gr.), le van. a. jéütein Gr., jeutinnbsp;l’A. souder, jeutein joindre, jeute joint, jointure l’A., mélange denbsp;soutaff et de ioentaff.
Souteni soutenir Cb v. peul. Le Gb a « b. soutenir, suporter », lisez souteniff, suportaff. Cf. « 1. pessumdo, as, g. suppediter, b.nbsp;id. » Cb V. troat, i. e. suppeditaff. Souteny D 129; souttené il sou-tiendrait 160; soutenir, soutanant sou tenant, qui soutient une thèse;
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soutenus soutenant, qui soutient; soutananQ^ soutènement, t. de palais; soutenapl soutenable Gr. — Soutil subtilement, soutildetnbsp;subtilité Cb v. consideraff, soufiUed, siit-, pl. ou Gr.; sontil (poison)nbsp;subtil Choces 5, (anges) prompts, agiles Guetx. Guill. 165; sontillannbsp;(pensées) les plus secrètes Choas 86; soutildt subtiliser Gr. — Sou-veran souverain D 190.
Space espace Cb v. croti; ar spa^ eu^ a sei:( mi^ durant sept mois G. B. /., I, 272; nemeus quet aspas da chom nemeur je n’ai guère Ienbsp;temps de tester Mo. ms 134; a Tressignaux spas id.; spacius 3 s.nbsp;spacieux, vaste Mo. 215, spag^us Gr.; spofs^a espacer, spaf^amandnbsp;espacement Gr.
Spadoul f. instrument pour spadouyat, préparer Ie lin, en pet. Trég.; spadoulat en S‘-Brieuc pesseler Gr.; tréc. spadoula, -latTrd;nbsp;lat. spatula, d. gall, yspodol, f., M. lat. 216. Spatur pl. you espatulenbsp;Gr. vient du fr.
Spaign, bfo-Spaign Espagne Gr., Spagn L. el l. 58; déro-spaign chêne-vert; spaignol pl. ed espagnol Gr., Spagnol pl. éd Voc. 1863,nbsp;p. II; spaignolicq épagneul; spaignolaich langue espagnole Gr.; spa-gnoUtfin fin drap d’Espagne L. el l. 96; voir Rev. eelt. XVI, 226.nbsp;— Span discontinuation, spanaënn pl. ou id., spanaat discontinuer;nbsp;spanell pl. ou tournette pour tournet les crêpes et les galettes, -icqnbsp;espatule Gr., cf. v. fr. espan, auj. empan, allem. Spanne, angl. span.
Sparfel (IJ), en fr. L’Epervier, n. d’ho. xvii*^ s. Nobil.; sparfell épervierNom. 37, pl. rt/, van. sparhuél, splahoüér pl. ed Gr., sparfalnbsp;Mi\ Marl 1863, p. 200, splanhoer 2 s. L. el l. 74, splaouér brass aiglenbsp;l’A., splaouér bras Voc. 1863, p. 19; pl. splaouérion brass l’A.; anbsp;Sarzeau splaouher Chal. ms, auj. chplanuer, a S‘-Gildas de Rhuysnbsp;chplanotiir Rev. eelt. III, 54; pet. tréc. spalfer, spalver, voir paluhat,nbsp;p. 457; sparfell pl. ou épervier ou oiseau, palette oü l’on met Ienbsp;mortier Gr.
Sparff dour biniguel aspersoir Ch, sparf pl. ou Gr., sparf Chal. ms V. aspergés, goupillon; sparfa asperger Gr. Le van. a esperch pl. -rgeünbsp;Gr., essperge m. aspersoir, esspergein asperger l’A., du fr.; sparffnbsp;vient peut-être de * spare h, du lat. spar go, voir luchedaff.
Sparll fermure (de huys) C, sparl pl. ou barre Gr., sparlou, van. sparleu ndlYis Geit. Hex. II, 9, sparlahaner Gr., sparlein barricader
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Chal., voir Rev. eelt. IV, 167; Le Sparler n. d’ho. xvi‘-' s., Nobil., Anniv. de Trég. 3 v., litt. « celui qui barre ». Dim. denbsp;SPAR, sparr gaffe de navire Pel., spart m., pl. ow, sparra accrochernbsp;avec une gaffe Gon.; gaél. spari\ cf. angl. spar, etc. Voir speur etnbsp;M. lat. 207.
Spa^ (cheval) hongre Qb, pl. -éyen-, spaspird, van. spaouard Gr.; sparpi, van. spaouein, spaheih hongrer Gr. Voir naouein, et Rev. Morb.nbsp;I, 183.
Spec espèce (de vol, etc.) D 104, 108, espèce eucharistique 129, fantóme 138; m. : andaou speg 114; f. : an diou speg 134; pl. spegoïinbsp;36, 133; spe?^, pl. you, van. ëu l’ombre d’un mort Gr., spesou fan-tómes Bali 121; speciel spécial H 10. Voir spes.
Spelh vent sec, sécheresse, spelhein sécher par le vent l’A., aüél spelh, aiiél spelhus, en van. hale, vent qui dessèche Gr., ahuélnbsp;...spealhus Voy. 68, amstér spealhus 89, spelc’h m., van. hale, ger-cure, spelc’hein haler, se gercer Gon., spelhet (langue) desséchéenbsp;Choas 52, er séhet er spelhai la soil' qui le dévorait 178; cf. gaél.nbsp;spealg éclis, mot d’origine germ. (moy. angl. spelke).
On peut ajouter le van. spill m. givre l’A., Siip., clean spill chan-delle de glace l’A., spil verglas Chal.; pour le traitement phonétique, cf. les dérivés de quelch.
Sper race B 337, sper Gw., léon. et corn. id. semence, race, lignée, postérité, génération, production, se dit de rhomme et denbsp;la femme, et même des bêtes et des arbres Pel., sper m. sperme;nbsp;grains qu’on sème Gon.; sperius fécond, (arbre) fertile Pel., speryusnbsp;fécond, pari. des arbres fruitiers Gr., spériu^ 2 s., fécond se dit plusnbsp;rarement des plantes Gon.; spéria 2 s. concevoir, engendrer, pro-duire, se dit plus rarement des plantes Gon.
M. Loth dit, M. lat. 208, qu’en bas van. « ce mot ne s’emploie guère que dans certaines expressions : m spéra ket il ne suffit pasnbsp;a... il ne peut fournir a... il n’est pas de force a... ». Pour rendrenbsp;« sed ha;c quid sunt inter tantos? « S' Jean, VI, 9, on lit : masnbsp;petra e spirou quemeni-ce itré peinp mil a dud ? Histoerieu ag en eii testa-mand... E Guéncd, E ty er VugaU Galles, 398; nues petra e spirou ennbsp;dra-Xf étré quement a dud? Officeu 1870, p. 259; mas petra e spieo ennbsp;dra-xe de guement-men a dud? Histoer a vuhe J.-C., Lorient 1818,
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p. lor. Cette dernière forme peut faire penser que Ie van. sper-, spir-, spi- vient d’un moy. br. *spe^-, du lat. expedit, cf. ital. spedirenbsp;expédier; sper parait, au contraire, se rattacher, par une voie incon-nue, a cTTsïpw. Cf. YHeriiiine XIV, 105; Rev. Morb. III, 23.
Speraff espérer Cb v. goanac; speranf espérance Bue^^ar sant 1841, p. 626, -anf:{ Gr.; pl. ou aspiration, sperour aspirant Gr. ¦— Spéréttnbsp;pl. -édeu, isspritt pl. -ideu esprit l’A., spered pl. on, -ejou Gr.; nrnbsp;speredicq bihan a gèn un petit génie, un esprit fort borné Gr.; spe-reded caer d’une belle intelligejrce, speredeg, speredug^ qui a de l’espritnbsp;Sup. aux diet. 60; speredus spiritueux, spiritual, -nel spirituel, -ualnbsp;pl. ed dévot, spiritualded (Ie) spirituel (d’une église) Gr. Voirnbsp;M. lat. 216, 217.
Spernenn aubépine C, épine, arbrisseau, pl. ed, ou, van. spernen pl. spern Gr., a Sarzeau chpiernieiin Rev. eelt. III, 52; spernenn vennnbsp;épine blanche Gr., cornlque spernamuyn; spernen du prunellier Gr.,nbsp;cornique spernan diu; Le- Spernen reg. Plouezec 20; Parc-an-Spernennbsp;xv'= OU xvi^ s., n. de pièce de terre Inv. arch. C.-d.-N., E, 8,nbsp;Runenspernen n. de convenant 73 ; sperneg pl. ou lieu abondant ennbsp;épines Gr., spernêc l’A., gaul. Sparnacum ¦, Le Spernouet n. de lieunbsp;en 1616 Inv. arch. Morb. V, 13, doit avoir le même sens, voirnbsp;Aualeuc. Voir quarter-. Rev. celt. X, 148; Urk. Spr. 311; Ztschr. f.nbsp;celt. Philol. I, 124.
Spes adj. et adv., r. es, est regardé a tort au Diet. étym. comme une variante de specc espèce, beauté; une confusion entre ces deuxnbsp;mots n’est admissible que dans I’unique passage, B 311, oil spes estnbsp;un nom, et signifie « nature, être », ou peut-être « beauté ». Lesnbsp;sens de spes sont ; « clair, beau, noble, clairement, bien, évidem-ment, certes »; on litau superl. spessajflpxm philosophe) excellentenbsp;B 96. C’est le van. spiss éclatant, clair, distinct, distinctement I’A.,nbsp;clair Sup. v. argentin; spiss guile m. clairvoyance Sup.-, spis (son)nbsp;clair B. er s. 67, (regarder) bien 5; (entendre) distinctement Choasnbsp;91, L. el 1. 164, (son) clair, distinct, bruyant 72, Choas 93, Rev.nbsp;Morb. V, 256, (cidre) clair L. el 1. 88, coinpar. spisoh (lune) plusnbsp;radieuse 52; spic^ beau (temps) Boquet-lis, Vannes 1852, p. 2, spig^nbsp;(étoile) brillante 13 ; a SeLXztesn chpis Rev. celt. III. 54. Dulat. spissus-,nbsp;pour le sens, cf. densa vox, voix forte. Ce mot s’est mêlé avec pi:{ dans
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chuein speh, spex_ « entendre finement » Chal. ms, cf. Loth, éd. de Chal. 105. De spes, spis vient Ie van. spisein publier 1’A., cf. v.nbsp;fabrique, spisétt (visite) annoncée, v. dénoncer; spiset (mandement)nbsp;publié Burhtideu... é Lourdes, Vannes, 1873, p. 28, spinet (édit)nbsp;proclamé B. er s. 155; cf. gall, ysbysu, hysbysu informer, annon-cer.
Speunyal crier comme Ie renard, on comme les petits enfants, glapir Gr., speunia, speunial Trd; speuniadur glapissement Gr. C’estnbsp;un doublet du moy. br. hueual, 1. gannire, gaél. sgiamh : cf. Ienbsp;rapport du gall, co-sp chatiment, v. irl. co-sc, a gall, chwedl conté,nbsp;bret. moy. que-he^l nouvelle, de *co-huetl.
Speur cloture Maun., speur, sing, -en cloison de bois dans un logis; barres de bois, qui servent a séparer les chevaux dans l’écurie,nbsp;etc. Pel., speur pl. you, speurenn pl. oti cloison, séparation denbsp;chambre Gr., speuren fermeture, « entredeux » (de planches);nbsp;speuren, speur, speren [pl.]sperenneu clóture Chal. ms; speürf. cloison,nbsp;séparation dans une écurie, cornou. speurell appui Pel., speürel f.nbsp;Gon., speurella appuyer, étanvonnerPel., Gr.; speurya griller, fermernbsp;d’une grille Gr.; de *spar-, d’oü Ie diminutif sparll, cf. Ie rapportnbsp;de cauch a cagal, gall, cagl} Ces mots rappellent surtout l’allem.nbsp;Sperre. Le gall, disperod, disperawd séparation, action de s’égarer,nbsp;parait différent, cf. M. lat. 161.
Spe:(aden [pl.] spe:(at, spuns, spunat, spunsyit groseille, guén spezat groseillier Chal. ms; spe^at sing, spe^aden, pl. spezadou, spezadennounbsp;groseille Pel., spezadenn pl. spezad, van. spehad Gr., tréc. sperat,nbsp;Rev. eelt. 'VI, 390; gall, ysbyddad, cornique spedhes, irl. anc. scé,nbsp;gén. plur. scictd, auj. sgeach, gaél. sgeach, sgitheag; expliqué parnbsp;*skviydt- Urk. Spr. 311. Cf. lat. spï-ca, spi-na, allem. Spi-tz, sanscr.nbsp;sphyci-, voir Pick, Vergl. Weert. 4® éd., I, 150, 574?
Spi espérance C, Choas 33; m. Truh. 130, f. 109, pl. ou iii, ^3^; spy pl. OU épie, espion Gr., spiel’K.; spya, van. spyal, spyeihnbsp;épier, observer; spyour, nep so ê spy guetteur, qui épie Gr.; spiussnbsp;épiant l’A. — Spilhen pl. spilhou, van. ëu épingle Gr., i Sarzeaunbsp;chpelienn Rev. eelt. III, 52; spillenner syn. de elouyer « espinglier »nbsp;Q.b; claouyer, spühouër pl. ou, van. spilher pl. ëu étui a mettre desnbsp;épingles Gr., spillour, spilknour « espinglier » Chal. ms; spilhaër,
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spilher, spilhaoüer épinglier, qui fait ou vend des épingles Gr., spil-laour pl. -krion l’A.; spilhaoüa ramasser des épingles Gr.
Spina effleurer, enlever un pen de la peau; spyna « sneer une plaïe, guérir une plaïe par un pacte, en la sn^ant (ce qui est fortnbsp;commun) »; spyner celui qui suce ainsi, -nére^, -nadure^ action denbsp;Ie faire Gr. Pel. dit que ce verbe, employé dans Ie catéchismenbsp;du P. Maun. parmi les diverses sortes de magie, était si rare qudlnbsp;n’a trouvé qu’une seule personne qui put lui en donner Ie sens :nbsp;« ouvrir une apostume, qn faisant une espéce d’incision avecnbsp;quelques formalités, qui ont fait croire a ce bon Père trop crédulenbsp;en fait de Magie, que c’en étoit une espéce »; spinac’b, spi-nachenn gercure, van. spinah Gr., spinaheenn l’A., spinach engelurenbsp;Gr.; spinacha, van. spinaheih gercer, se fendre de froid Gr., du lat.nbsp;spina} Ou cf. Ie suiv. ?
Spinek : belt —, mine de malade, pet. Trég.; cf. ^dd\. yspinawg, ysbinog f. esquinancie. Voir spina.
Splan (ie) Anniv. de Trég. 37 v; Le S., en fr. Le Clair, n. d’lio. XV® s.,Nobil.; splan (examen) clair, soigné Choas 86; clair, brillantnbsp;166, splann (montré) clairement Guerx^. Guill. 30; splam Pel.; r.nbsp;am (honorer) avec zèle D 128, splamm (voix) éclatante Nikol 194;nbsp;van. splanig (petite lueur) l’A. v. voye, de lait; splandèr illumination, lumière Chal., éclat, splendeur ii, f. Guer:(. Guill. 150,nbsp;splannder L. el l. 46, splan^er Histoer... J.-C. 13, cf. tuérn^ér rutnbsp;(chaleur) l’A., Rev. eelt. V, 126, cornique splandèr, gall, ysblander;nbsp;SPLANA, splama déclarer, manifester, rendre clair; fourbir, nettoyernbsp;Pel., splannein briller Guer:(. Guill. i, splannet brillez! Choas 94,nbsp;cf. cornique splanna; splanat démêler Chal. m-s, splannat s’éclaircir,nbsp;pari. du temps L. ell. 158; voir Rev. eelt. XI, 116. Les formes avecnbsp;m peuvent s’expliquer par l’influence analogique de flamm. Unnbsp;changement semblable se montre dans le nom bret. mod. denbsp;Dinan (cf. Chrest. 124) : Dinanim Gr., Dinam Nouv. convers.nbsp;S'-Brieuc 1857, p. 131; Dinammad, pl. -mmis « Dinanois » Gr.,nbsp;peut-être par suite d’une étymologie populaire d’après dinam sansnbsp;tache.
Splet. Van. spleidt avantage; spleidd profit, spléit acquit, billet de décharge Gr., spleite m. l’A.; spleite güinaigre pointe de vinaigre.
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semble une métathèse de *espoüret, *expavoratus; cf. repetuet de *repu-teet et diabui de *diachubi, voir reputaff, ac’hubi.
Spoum écume C, spum Cb v. eon; spoum Gr., m. Gon.; spouma écumer Gr., Gon.; cf. ital. spuma.
Spurch, spuirch épurge Gr., spuirg Nom. 88, imburge m. l’A.; spurgea purger, spurgëus (remède) purgatif, spurgeadur purgationnbsp;Gr., voir pur.
Spusenn pépin C, spus an resin pépin de grappe Cb v. greunyaff; splusen Nom. 67 {plustren^splusen et pipin 71), pl. splufc 236; splu-sen, spusen, pl. splus, spus Gr., splusen, [pl.] splus Chal. ms-, spun-cênn {., pl. -eu et spume l’A., splusen pl. splusennou, splus Gon.,nbsp;spluz^ L. el l. 86 ; splusennik petit pépin Trd; splusekquï a des pépins;nbsp;f., pl. -égou pépinière Gon., splusecg, spu:(ecg Gr., splusec Chal. ms-,nbsp;splu:(eg semis L. el l. 84, spuncac f., pl. -agueu « semil », spuncéc,nbsp;spungêc f. pépinière, spunsêc m., pl. spunséguétt batardière, avalnbsp;spunce OU spuncéc pomme que produit un arbre venu de bouture;nbsp;spungourr, pl. spuncerion pépiniste l’A.
Squarlac écarlate C, scarlaqueVA., -lac, r. et Mo. 208, -let 209, -laq Voc. 1846, p. 31, -fecNom. 124, -lecq 85, -lecq, -ladd Gr., -latf Chal.nbsp;ms-, fagt^ scarlecq trogne, visage ...rouge ou boutonné Gr. Lanbsp;gutturale finale, qui ne doit pas être justifiée par 1’étymologie,nbsp;ne se montre ni dans les autres langues eelt. : gall, ysgarlad,nbsp;ysgarlla, gaél. sgarlaid, irl. moy. scarloit, auj. sgdrlóid, ni, a manbsp;connaissance, sur Ie domaine roman (Ie mot manque chez Koer-ting). On ne pourrait, d’ailleurs, attribuer a l’analogie d’un suffixenbsp;breton que la forme -ec. II est done probable que squarlac répond aunbsp;moy. h. allem. scharlach, auj. id., suédois skarlakan, flamandnbsp;scharlaken (Ie russe sdrlachü est d’origine germanique, les autresnbsp;langues slaves ont t, cf. Miklosich, v. skerlato). M. Klu^e expliquenbsp;la finale de Scharlach par I’influence de Laken drap.
Squegaffeouper Cb v. trouchaff, skigea, skija découper, déchiqueter; faire des ricochets; skigeadur découpure Pel.; sqeijus tranchant Gr.;nbsp;cf. Urk. Spr. 309.
Squey frapper Cb v. cannaff, fut. scoy 3= p. N 1362 ; sqei var abou-tir Gr.; e skoa\... varxu eno il se dirigea de ce cóté Nikol. 95, ^ skoa:{^ etrexek Leon il se dirigea vers Ie Léon 122; squoein échouer, pari.
Glossaire moyen-hreton, nbsp;nbsp;nbsp;41
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spleitênnL, pl. m cuivrette ; languette, -iemn détente; morail-lon l’A., cf. V. pendule, pendulon, soupape, sourdine, soü-garde (après sous')-, spleiten pl. eu traverselégère (qui assujétit des lacets glissants)nbsp;L. el l. 24, cf. prov. espU, esplet instrument, outil; profit Mistral,nbsp;bas lat. expletmn rente, explectum instrument, v. fr. « certains exploiznbsp;et cordailles de vaisseaux » Du Cange; spletein suffire Chal. ms,nbsp;spleitein profiter l’A., en doar ne spleii het mui (a ses yeux) la terrenbsp;n’est plus que comnie un point L. el l. 180, de *spktaff, gallo éplé-ter, cf. exploiter-, splétug avantageux, utile Gon., hors de Van. arnbsp;bara so splegeus (syn. de foiinus), Ie pain dure longtemps Maun.
Spoe éponge C, spouë pl. on Gr., spouë-guëz^ éponge de vieux arbres, spouë sorte de liège, en tréc. mousse terrestre, mousse rampante Gr., spouë liège, spoikn, spoiieng éponge Pel., spouë m. liège,nbsp;spoué stoubeennêc éponge l’A., spoiié liège, spoikn pl. spou épongenbsp;Chal. ms, spoilé liège, éponge Chal., spoué, spouénk f. liège, épongenbsp;Gon., pet. tréc. spoué liège, spouéan boucher une bouteille; spotiéanbsp;nettoyer avec une éponge Gon.; spoüeecq, s/xv'ir/A spongieux Gr.,nbsp;gall, yshyngog-, du lat. spongia, cf. M. lat. 217.
Le moy. bret. spoing éponge, mod. spoinch pl. ou Gr., sponc' Chal. ms, spong v. liege, est différent de spouenk et vient du fr.
Spont’, scont terreur Chal. ms, sconte, sponte m. peur l’A., spounl pl. ou, -nchou, spountadenn pl. ou, van. sqont épouvante; spotinla,nbsp;van. sqontein épouvanter Gr., va bleo spond mes cheveux se dressentnbsp;de peur D 141, spontet chassez (de vos bois la buse) L. el l. 74;nbsp;Spontaill n. de terre Cartul. de Qiiimperlé, Chrest. 230, spounlailhnbsp;van. sqon- épouvantail Gr., spontail L. el l. 36; ar spountel-vras lenbsp;grand monstre, le démon Trub. 62; spounter celui qui épouvante;nbsp;spountus, van. sqon- épouvantable Gr., spontuss terrible; peureuxnbsp;l’A., voir Reu. eelt. XVI, 226, 235; scontuss, sconti, sponti peureux,nbsp;scontihuë craintif l’A., voir santaff; spountieq qui s’épouvante aisé-ment Gr.; spontigou bugale des épouvantails d’enfant Ch. Le Bras.nbsp;Du V. fr. espoenter M. lat. 208; voir perc’henn.
Les mots spouron peur ]ac. 8, Mix^Mari 1863, p. 129, spouronin effrayer 30, 202, -onnin 6, spourontis effrayant 41, etc., pet. tréc.nbsp;id., paraissent dériver de ex et pavor, cf. ital. spaurare, et, pour lenbsp;suffixe, hardison hardiesse. Le pet. tréc. espoluein effrayer, part. -uet.
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cirons = bret. grechend; cette dernière langue a seule gardé Ie sing., moy. bret. gruech, grech, van. greb, groïieh pl. ant Chal. ms-, Ienbsp;gall, y supplée par un singulatif tiré du plur., gwreinyn (voir queff).nbsp;M. Macbain iAemiiit gwraint au ga.él.fride, moy. [rl.frigdc, qui sontnbsp;des singuliers, et qu’il explique par *vrgntid, rac. verg, cf. angl.nbsp;wriggle tortillement; je crois qu’il y a entre gwraint et frigde Ienbsp;même rapport qu’entre Ie plur. gall, ceraint amis, parents, bret.nbsp;moy. querent, et Ie nom abstrait v. irl. cairde pacte, gaél. cdirdnbsp;délai, bret. moy. carante:( amitié.
Sque^renn estelle de bois C, squegren Maun., skegr, sing, ske^ren, skerchen éclat de bois Pel., squërjenn pl. squëTjyou, van. sqirhyennnbsp;pl. sqirhyéü attelle, éclat de bois fendu Gr.; gall, ysgwthr pl. ysgyth-rion morceau de bois coupé, ysgythru tailler, émonder; ysgythr-ddantnbsp;croc, défense. De *scuttr- = *scud-tr-, cf. v. h. all. sco:( pousse,nbsp;rejeton ?
Squient sens C, skiand génie (de la langue bretonne) Trub. XV; m. esprit céleste, ange 31, pl. shiandchou ii, 16, squiantim sciencesnbsp;D 186; squiênntt f., pl. -nndeu sens 1’A., squêndeu Choces 42, squéndeunbsp;Guer:(. Guill. 2; tréc. skienn et skantenn Rev. eelt. IV, 152; squiantusnbsp;« ententif, 1. intentiuus » Cb-, (sensé) v. fur; squiennduss l’A.;nbsp;sqyantus, sq.yantecq, sqyantet-mad judicieux Gr., cornique scientoc.
Squignet (Église) répandue (dans tout Ie monde) Catech. 10, squigna étendre, voar squign (Ie foin est) étendu Maun.; sqign (pl.nbsp;ou') guële rideau de lit; sqignadur dégorgement (d’humeurs) Gr. Cenbsp;mot doit différer de stigna étendre, mais je ne crois pas qu’il dérivenbsp;du lat. ascendere; voir Rév. Morb. III, 22. Cf. lat. scindo}
Squilfou armes, défenses (de sanglier) Nom. 20, Maun., sqilf pl. OU griffe, serre, dent de chien; sciilfa griffer, prendre de lanbsp;griffe; sqilfad plein les griffes Gr., skilfad m. coup de griffe Gon.,nbsp;sqilfadenn griffade, coup de griffe Gr., skilfec (animal) qui a desnbsp;défenses quelconques Pel., sqilfecq qui a de grandes griffes Gr.; parnbsp;métathèse de squifleu armes (de sanglier) Chal. ms, squivleenn f.nbsp;défenses, squivlêc qui a de longues dents l’A.; gall, ysgwfl proie,nbsp;ysgyflu, ysgylfu ravir, pillet; voir scoul.
Une semblable transposition peut s’admettre dans scalf « la four-chure (de la vigne) » Nom. loi, sclaff, scalf fourchon (d’un afbre).
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d’un vaisseau l’A., sqci, van. sqocin id. Gr.; y aurait-il quelque parenté avec ce mot franc. ? Voir Rev. eelt. XI, 115, 116.
Squet dans asquet NI 61, 177, 565, asqueut r. et B 13 =sqed éclat, splendeur Gr., skéd m. Gon., skëd Trub. XVIII, en skeud al loar aunbsp;clair de la lune G. B. /., I, 142; sqeudo an eol les rayons du soleilnbsp;Mi^ Marl 1863, p. iio, cf. 235; sked, ske^ rayon; skedi, ske^inbsp;rayonner Pel.; sqeda, sqedi éclater, briller Gr., skeda Trub. XVIII;nbsp;sqedus éclatant Gr., sh:(us Trub. 51, shedu^, skidu^Gon., squeudusnbsp;rTl 61; cf. irl. fleur, éclat, que M. Stokes a comparé au lat.nbsp;scateo. Asquet estécrit comme astat, astrijf-, 11 dolt signifierlitt. « avecnbsp;clarté, clairement, certes », cf. a scler id.
Squeul échelle C, sceul pl. you Nora. 147, sqeul f., pl. you, van. yëu Gr., squel Choas 133, pl. squélieu Voc. 1863, p-licq Gr.; squeulia escalader Maun., sqeulya appliquer les échellesnbsp;aux murs d’une ville Gr., squeliein « escheller, mieux escalader »nbsp;Chal. ms; sqeulyadur, -lyaich escalade Gr.
Squeut ombre C, sceut Nom. 222, sqeud pl. ou, van. sqed, hesqed pl. ëu Gr., esquét, hesquét, squét Chal., assquatt, squat l’A., squêdnbsp;ombre, spectre Guer^. Guill. 78, é dan sked en derw sous l’ombrenbsp;des chênes L. el l. 150, skedeu fantómes 56; sqeudenn pl. ou ombrenbsp;dans un tableau, figure, représentation Gr., squadenn l’A., sqeudennanbsp;ombrer Gr., squadennein l’A.; sauETic (cheval) ombrageux Chal.nbsp;ms de *squeudic adj., cf. gall, ysgodigo être ombrageux; skeudusnbsp;ombragé, sombre, ombrageux Pel., asquaduss représentatif l’A.;nbsp;voir goasquet et Urk. Spr. 308, 283. Peut-être Ie van. esket doit-ilnbsp;son premier e au composé goeskeden L. el l. 70, = goe-skeden, goa-skeden, cf. Rev. Morb. II, 248.
Squeuent poumon C, sqevend, van. sqend Gr., squênntt, squiênntt f., pl. squênndeu FA., pet. tréc. skiën. Squeuent, comme Ie corniquenbsp;sceuens « pulmo » {Vocab.-, plus tard skephans poumons Lhuyd 27,nbsp;132), est proprement Ie plur. =gall. moy. eskeueynt poumons, auj.nbsp;ysgyfaint, cf. 844, d’un ancien sing. *scam, thème *scam-ant-. Lesnbsp;idiomes gaéliques ont une formation voisine *scam-an- : moy. irl.nbsp;seaman, auj. sgamhan, écoss. sgamhan, mannois scowan. Mêmenbsp;origine que seaff léger (cf. angl. the lights). Voir Urk. Spr. 309.
Pour la suppression du sing., on peut comparer Ie gall, gwraint
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sqalf pl. OU fente, gercure, crevasse, scalfa se fourcher, sqalfa se crevasser Gr., cf. gafl, voir ce mot. Pour Ie changement de g en c,nbsp;voir sclacenn; cf. spree henn haridelle de hrehaign stérile, v. mouien,nbsp;p. 430.
Le pet. tréc. skilfen pl. o éclat de bols, d’oü skilfenet tout (planchet) plein de déchirures, est peut-être différent de squilfou; cf. eur sklipadnbsp;den un homme long et mince Trd, cornou. sUipart délié, haut, longnbsp;et menu, allongé Pel., pet. tréc. skipartein disperser, écarter violem-ment? Ce skilfen rappelle, d’autre part, le van. scliuen éclat, éclisnbsp;(d’os), voir scligcenn.
Squin carr rayon d’une roue Nom. 180, skin, sing, skinen rayon d’une roue, d’un champ Pel., squïn pl. squtnou rayon d’une roue,nbsp;sqyn pl. ou id. et rayon du soleil Gr., skin m., pl. om, iou Gon.,nbsp;sqynus rayonnant Gr., cornique seinen pendant d’oreille^ mêmenbsp;origine germanique que le fr. échine : cf. all. sehienbein tibia (et, pournbsp;la liaison des sens, y.vfjp.rj,
Squiryenn éclat de bois Cè, squirienlAmn., sqiryenn pl. sqiryou attelle Gr. (y= Sehiriou n. de lieu Cartul. de Redon éo, Seriou 62,nbsp;63); sqiryennou certaines attelles Gr.; bas van. ehirien Rev. eelt. XVI,nbsp;330; squirenn pl. squiratt « envie, petite croissance autour desnbsp;ongles » l’A., squiUnn pl. eu écharde Sup. (dans les es-'), pet. tréc.nbsp;skilio èclots de bois; au fig. ur skillenn un rayon (de la vie éternelle)nbsp;Sup. aiix diet. bret. 44. V. cornique seirenn éclat de bois, gall,nbsp;plur. ysgyrion; cf. scourr (cornique seiran, plur. seirow branche), etnbsp;peut-être scarra.
SQ.UIVIT n. de convenant Inv. areh. C.-d.-N., E, 52; variante de Seahouët, voir seau (v. hr. seau, Ztsehr.f. eelt. Philol. I, 24)? Cf.nbsp;-pirit et -perouet, voir perenn, etc.
Dans le nom de village morbihannais Ransquivy je soupqonne un autre mot, syn. de Seamou surnom en 1339 Chrest. 230, et dunbsp;haut léon. scanviou, scaönviou, sconhiou, cornou. skeinvier, plur. denbsp;seaön banc et petite table des villageois Pel. v. seafn; seanonyou, seaiivyounbsp;Gr., skanviou, skinvier Gon. Toutes ces formes montrent a cóté denbsp;seaffn une variante *scaff, qui seule se trouve représentée en bret.nbsp;moderne : haut léon. seón, seanv, seaönv Pel.; seaoh, seanv escabeau,nbsp;dim. seahvieq Gr., etc. Sur la chute de Vn final, voir Seaff, staffn; cf.
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moy. bret. anneffn etanneff enclume. Le v. bret. Scam-nouuid Chrest. 164 peut done être complet. Une formation voisine de Ran-squivynbsp;se trouvait sans doute dans 1’expression dont la fin est de lecturenbsp;douteuse Ran Scamam haith Chrest. 164. De -squivy, *squiffi vientnbsp;peut-être Squiffiec paroisse des Cótes-du-Nord; nous avons vu aunbsp;mot queff des dérivations de ce genre.
Stajfn palais de la bouche C, staoün Maun., staon Pel., stan, van. stan, san Gr., stanne, stanjf pl. eu l’A., stan, stanne, san Chal.,nbsp;stann , sann Chal. ms, staon, van. stan f. Gon., staon, staouii, cornou.nbsp;stan Trd, pet. tréc. staon;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;laiteron ou palais de lièvre Gr. II
y a la des traces de trois formes anciennes : staffn, *staff, *saffn. Une autre se montre dans stanque palais Chal., stang m. l’A., Guers;.nbsp;Giiill. 30, 47; elle vient d’un dérivé, cf. cornique stefenic palais,nbsp;gall, sefnig gosier, ystefaig palais; v. bret. istomid gl. trifocalium?nbsp;Staffn est rattaché, Urk. Spr. 312, anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;et a Tall. Stimme;
M. Kluge doute de la parenté de ces deux mots entre eux.
Nous avons vu, v. Squivit, des rapports comme celui de staffn a *staff. II est possible que la métathèse y soit pour quelque chose;nbsp;stanffeu sortirait de *staffnou, cf. moy. bret. daffne:^ et danue^, matière;nbsp;queffni mousse, mod. quifny et qinvy; voir constelé, p. 129; squilfon.nbsp;Inversement, on trouve en bret. mod. lifna, livna limer, lifn, livnnbsp;pl. OU lime Gr., de linva, Uva Pel., moy. bret. Uffaff, cf. Rev. eelt.nbsp;XIV, 319.
La variante *saffn en van. a cóté de staffn est confirmée par le gall, safn machoire, sefnig gosier. C’est un des éléments de la question relative a l’initiale st-. Rev. celt. XVI, 367, cf. M. lat. 82. Lanbsp;phonétique vannetaise favorise aussi, comme le gall., la simplifica-cation de yu~ initial en u-; voir iu^eauues.
II semble y avoir un composé de stang, stan palais dans stanc-boc’het « celui qui remplit trop sa bouche en mangeant, de sorte qu’il ne peut parler » Pel., pet. Trég. stanhouchan, stanboucheinnbsp;s’engouer; bourrer, en parlantd’un aliment; stanbouchusqni bourre,nbsp;qui fait s’engouer; Gr. donne au fig. stamboucha enfler, s’enorgueillir,nbsp;stambouch enflure du coeur. Le second élément répond au gall.nbsp;bocho s’enfler, bochio, bochian avaler goulüment, gaél. bbc enflure, cf.nbsp;bas lat. *buccare, fr. boucher, voir boch.
Le pet. tréc. stonkan s’engouer; s’étouffer, haleter, être essoufflé,
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Gr.; stanquaff 1. stagnare C, stancguajf étancher (Ie sang) Nom. 276, stancqa étancher (Ie sang, Ia chaussée), boucher, stancqa a ranbsp;ar chan Ie tuyau s’engorge Gr., stanquein engorger, étancher, stan-quadurr étanchement l’A.; stanqueu des houchons Voc. 1863, p. 25,nbsp;hp a stancq en anquen sans soulagement dans la souffrance D 141;nbsp;stang fatigué, accablé 161; stank abondant L. el l. 102, souventnbsp;Kant. Z. V. 33, comp. -oh L. el l. 56; stanked (place) occupée,nbsp;stanked e :{iabars oppressé Sup. aux diet. 93;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;épaissir, rendre
OU devenir épais Gr., stankded, stankder épaissem Gon., staneder ét^t de ce qui est serré Sup. aux diet. 58; staneqadur opilation, obstructionnbsp;Gr., stankadur, stankére:^ action d’étancher, de boucher Gon. Voirnbsp;M. lat. 208.
Staon « estrave » Gr. v. navire; stiion f., pl. iou étrave Gon., de *staffn, sans doute emprunté au germain ; v. sax. stamn, angl. stem,nbsp;cf. grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;all. Stamm; voir Ét. gram., I, ii. De la courstaon,
eoustaon « contr’estrave » Gr.
Starnet attelé Cb v. yeu, inf. sterna, starna, stearna Gr., stargna Nikol. 154, starna van. -nein harnacher; stam pl. you, ou; stam,nbsp;stearn harnais Gr., stern f., pl. eu FA.; stern métier d’un tisserand,nbsp;atelier d’artisan, cadre de tableau, chassis, bois de lit, etc. Pel.,nbsp;stam guelé chaslit Nom. 166; starner harnacheur Gr.; gall, ystarnunbsp;seller, ystarn bat, selle de cheval. Voir sternaff au Diet. étym.;nbsp;M. lat. 217; Urk. Spr. 313.
Start ferme, solide, pressé, serré, bien tendu Pel., stard, xtard (croire) fermement Trub. 138, start (collé) solidement Choas 77,nbsp;stert (prier) instamment Celt. Hex. V, 9; stard pl. ou, starda pl. ounbsp;étreinte, dim. stardaïeq Gr.; ur staert « une estreinte » Chal. ms;nbsp;stard, van. sterd étreint, starda, van. sterdeih étreindre, serrer Gr.,nbsp;sterdein resserrer (1’alliance) Guerg,. Guill. 129, presser (la terre)nbsp;L. cl l. 16, affermir 38, stardet (tróne) affermi Mo. 147, sterdet-ünbsp;er galon Ie coeur se serre Choas 211; staertein astreindre, serrer (Ienbsp;ventre) Chal. ms; voir Kpu:ci:aota II, 317; stardadur étreinte, affer-missement, roideur Gr., sterdadur tension, sta- restriction, -urrnbsp;retrécissement FA., staertour foulon Chal. ms, stardéres bille, batonnbsp;pour serrer les ballots Gr., star dér eg^ action d’affermir; stardder fer-meté, solidité Gon., starder Gr.; stardaat affermir Gr., startaat
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doitaussi venir d’une variante *staonc de *staunc-, cf. en gall, l’autre dérivé safneidio s’engouer.
J’ai proposé, v. sanell, de rattacher a san conduit, canal, fossé, les mots saonnenn vallée, saounen plaine, etc. Mais ceci n’expliquenbsp;pas la Constance de la diphtongue ao, aou et du suffixe -en; onnbsp;attendrait *sanen et *saon, d’autant plus que, dans cette hypo-thèse, saon-en viendrait de san par imitation du rapport de caon anbsp;can. Je crois a présent que saonnenn dérive de *saonn, *saffn pris aunbsp;sens de « gorge «, l’addition de -enn correspondant a une extension du sens primitif, comme dans calon et calonenn coeur (d’unnbsp;arbre) Gr., calonenn forme de coeur Sup. aux diet. 77. De la formenbsp;stang vient, par Ie mênie procédé, stancqenn pl. ou vallée, stancqen-nicg vallon, stanqennad dour nappe d’eau Gr.
Staga, staguella, van. stagueih, staguellein attacher Gr., stagueindoh s’attacher a Guer^. Guill. 3 o; stag attaché, van. stag pl. stagueü attache,nbsp;staguell Ie noeud (d’une aflaire) Gr., staghel attache; Ie filet de lanbsp;langue Pel., staguellou « attaches (pour enrichir les vaisseaux d’ar-gent OU d’or) » Nom. 158; staguellat file (de soldats) Ghal. ms;nbsp;ober ur stagadenn ajouter, pour compléter Sup. aux diet. 99; stagussnbsp;qui s’attache l’A., -us (maladie) contagieuse Ail 185; stagére^ f.nbsp;bardane, grateron, ou plutót leur fruit Gon., voir saereguenn. Voirnbsp;Rev. eelt. IV, 167.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Stalaff établir Cb, stala, stalya, van. -kin, -lyein étaler Gr.,nbsp;stalérr on établit (une vérité) l’A. v. thèse; pet. tréc. eur stal ou ’stalnbsp;beaucoup; stal pl. you, van. yëu, ëu étal, boutique oü l’on étale, -icqnbsp;échope, stalaich, stalyaich étalage, stalyer étalier, qui tient un étal Gr.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Stalaff, f. ; vn nor d diou stalaff une porte a deux battantsnbsp;Nom. 146; m. : daou stalaf.Emg. Kerg., I, 121; f., pl. iou Gon.;nbsp;stalaphou-prenest abavents Gr.; a Quemper-Guézennec stalafo presnbsp;lés, OU simplement stalafo, corsage d’une femme (par plaisanterie),nbsp;cf. « boite au kit », la gorge, dans l’argot du peuple, Delvau; voirnbsp;aussi L. Rig. et Delesalle.
Stancq pl. ou étang Gr., stank f. Gon.; skinq pl. stanquegi marais Ghal. ms; dim. Le Stanquic n. d’ho. en 1692 Inv. arch Fin., B,nbsp;289, Stanguic, LeStanguigo, hameaux du Morbihan; Stancadou lieunbsp;du Morbihan en 1398, Rosenzweig, pl. de stancqad plein l’étang
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
s’affermir H. de la Villemarqué; sterdiguennatt f. séquelle, -ênnatt m. tirade l’A.
M. Loth corrige, éd. de Chal. 84, « stert etrain, serré, pressé » en stert crean, qui voudrait dire « serré fort »; je crois que etrainnbsp;est pour « étreint », traduction franqaise de stert.'
Le tréc. a aussi stard serré, solide; il est possible que :(ard vif, éveillé, soit différent.
Stat (faire peu de) cas D 132, stad (quel) cas (nous devons faire de) Choas 207, nep stat (il n’en fait) aucun cas D 138, tréc.nbsp;hennei :(0 stad ennan il est fier; stad f. Gon., derchel e stad-vad tenirnbsp;en bon état Truh. XIV, ér stad vad Guerg^. Guill. 62; stad m. étatnbsp;de vie Bali 189, pi. stadeu Foe. 1863, p. 40; pet. Trég. sta-mannbsp;comme ceci, dim. stameq (=*er stad-ma-ky, sta-se, sta-ouen commenbsp;cela; un dugentil, un deen stadet « un homme d’espée » Chal. ms;nbsp;station f. station Choas 62, pl. w éi, om D 71, statur état, conditionnbsp;44, statutou statuts 69.
Staul étable pl. you, Staul le bourg d’Etable Gr., staöl Pel., staol f. Gon.; staulad, -lyad pl. ou plein l’étable Gr.; monet ...d’er staulnbsp;uriner, litt. « aller i l’étable » Chal. ms v. diurétique, c’est sansnbsp;doute aussi le sens de l’exemple donné par Grég., « aller a l’étable »,nbsp;mohnet da’r staul, mohnet da’r chraou. Cf. Loth, Romania XIX,nbsp;593) 594) sur l’origine du mot suiv.
Staut urine C, staut, stautiguenn, van. staut pissat (des animaux) et improprement urine de Fhomme Gr., stiiot Pel., staoi, hors denbsp;Léon stót, ne se dit de l’urine de l’homme que dans le style familiernbsp;et en Cornouaille Gon.; stautet, stauta, van. stauteih uriner Gr.,nbsp;staota, -tet Pel.; stautadur (pction d’uriner) Cb, staotére^i m. id. Gon.;nbsp;stautus « pissable » Cb, diurétique Gr.; stautiguell creux plein denbsp;pissat Gr., staotigel f. (urinoir) Gon., stautlec’h pl. you, stautouër pl.nbsp;OU id. Gr.; stautiguellat pissoter Gr., staotigella Gon.; stauteell f.,nbsp;cleinhuétt stautêc strangurie l’A.; pet. tréc. stoter, f. es, ivrogne.nbsp;Comparé a araXaTOw Urk. Spr. 312; mais se rattache plutót i staul,nbsp;voir ce mot.
L’emploi du suffixe -er est remarquable dans pot staóter, pot staoter, pot iroa^er pot de chambre Nom. 169, en pet. tréc. pot piser; cf.nbsp;plat goualcher bassin alaver les mains Nom. 157, har scuber vergettenbsp;k nettoyer 170, etc. Vo\x goap.
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;653
Stefan n. d’ho. reg. Quemp. 3 v, cf. Etien 19; Stevan, Steffan Etienne, Tephany Etiennette Gr., Stephanen Mi:( Mart Lourd V.
Stél m., pl. ou ciel de lit Gr., stellen maladie des nerfs, nerf raccourci par ce mal, pl. -nnou Pel., cornou. ste:(l m. maladie denbsp;nerfs, stellenna consolider avec des liens un objet briséTrd, cf. gall.nbsp;ysteliad tension, cornique stil poutre, et Ie fr. attelle; voir astell 2 etnbsp;Koerting 856. La forme cél pl, ou ciel de lit Gr. a dü être influencéenbsp;par Ie fr. ciel. Voir stlaffesq.
Sten étain G, stean Cb, staen Pel., stan Gr., steinn m. l’A, stein L. el l. 224, stén Voc. 1863, p. 23; steana, stana, van. staneihnbsp;étamer Gr., stenein Chal. nis, steinnein, steinna l’A. id., stana blé-mir Gr., stéana étamer, et devenir pale Gon., gall, ystaenio étamer;nbsp;au sens de tacher, ce mot vient de 1’angl. to stain-, st^ner celui quinbsp;étame Gr., steinnérr l’A., cornique stener, stynnar, gall, ystaenwr;nbsp;steaiinaich, stanaich vaisselle d’étain Gr., steinnage l’A.; steanadur,nbsp;stanadur blémissement Gr. Voir M. lat. 208; Koerting 7736;nbsp;Urk. Spr. 312.
3. Ster (du), en fr. « de la Rivière », s’' dud. 1., xv% xvL s., Nobil.; stear, star f., pl. you rivière, star lavoir Gr.; sterr rivière;nbsp;bassin d’une fontaine Pel., starr f., pl. ieu rivière l’A., sternbsp;f. Gon., ster G. B. L, I, 26, L. el l. 52, steir Mix^ Mari Lourd 7; sté-rieu ruisseaux Celt. Hex. IV, 15, stéri fleuves L. el l. 44, steri 62,nbsp;126; V. bret. ster, staer Chrest. 165; expliqué par *stag-ro-, cf.
Urk. Spr. 312.
Steren astérisque Gatech. 5 v, stiren étoile, [pl.] stir, stiret, stiren-neu Chal. ms, staire pl. stairi Chal., pl. stir et stirèd Voc. 1863, p. 2, stered L. e/ /. 50; steredenn, pl. ou, stored, sterennou; stérennus, stere-dus, steredet-caer étoïlé Gr., stèrennek Gon., gall, serenog-, stere-DENNi étinceler Maun., Gr., stiredennein Chal. ms, cf. gall, serenunbsp;scintiller; steredennus étincelant Gr., stiredennen étincelle Chal. ms;nbsp;gwel-an-steren fête de 1’étoile, épiphanie Pel. (eet an indique unnbsp;texte plus ancien), gouel ar steren, van. gouil er stereen Gr., gall.nbsp;serenwyl; steredenn an nord, sterenn an nord, an hanter-nos l’étoile dunbsp;nord, avel sterenn vent de nord, goalorn-sierenn nord-nord-ouestnbsp;Gr., gwalarn-stern Pel., cf. Rev. eelt. XII, 418; coll e sterenn perdrenbsp;la tramontane Gr.
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steulach Sup. aux diet. 93; steuaill f., pl. eu id. l’A.; steunadur, steuére:(, steunidigue:^ ourdissure, action d’ourdir Gr., sfeinhuereahnbsp;pl. eu l’A.; steunhat, stonhat, sing, stonhaden toile d’araignée Pel.;nbsp;cf. M. lat. 217.
Ce mot a influé sur Ie correspondant breton du gall, anwe trame, qui, resté anve, annve en pet. tréc. (d’oü a Lanvollon anveadeh file-rie, De Furgence d’une exploration philologique en Bretagne, p. 7), estnbsp;en léon. anneu, moy. bret. anneu, anneuenn, anneuffenn.
Steuziff, esteugijf éteiadre C, estu^iff Cms, esteu^et (coeur) percé (d’un glaive de douleur) NI 218, 238, (mère) navrée (de douleur)nbsp;J 152; esteu^i, steu^i éteindre (Ie feu, la chandelle), esteu^i commenbsp;teu:{i fondre, amaigrir, affaiblir, exténuer, esteu^et, steu^et commenbsp;teuxet, défait, maigre, exténué Gr.; steusia fondre, disparaitre, senbsp;perdre, se ruiner, s’abimer Pel., steügia Pel.; de ex- et teuT^ijf.
M. Loth propose, éd. de Chal. 105, de rattacher a steuzijf Ie van. lacat stai apaiser, mettre en paix Chal. nis, qui peut venir d’un nomnbsp;*steuz. Gouil-stai m. « sivadiere » l’A. signifie litt. « voile d’étai »,nbsp;cf. angl. staysail.
Stiffel dans guern an stiffel, n. de lieu, reg,. Péd. II, 5 h, guern-anstiffel 16'* (1587, 162^'), guern an stichel 1“ (1586), vok luchedaff; Pont-an-Stifel, Le Stiffel noms de convenants Inv. arch. C.-d.-N.,nbsp;E, 65, 85; Keranstivel n. de métairie 6'j,=styffell, styvéll, pl. ounbsp;lavoirGr., léon. et cornou. stivel source tombant d’un rocherPel.,nbsp;f. Gon., dérivé de styff, a Ouessant, lavoir Gr., du b. lat. stübanbsp;= étuve. Cf. stovel ornière, a S*-Mayeux, Rev. eelt. IV, 167.
Stinn r. ign extension B 358, etc., stign (pl. ou) guële rideau de lit, steign pl. ou pavilion, tente de camp Gr.; stigna tendre Maun.,nbsp;steigna étendre une chose sans la gêner; bander avec effort, roidir,nbsp;tendre (des pièges), steigna, stygna tendre (de la tapisserie) Gr.,nbsp;stigna tendre, roidir, tirer Pel., pet. tréc. stignan adapter, installer;nbsp;steignet roide, tendu Gr.; stign id. Pel.; steignadur roldeur, tension,nbsp;tenture, stygnadur tenture Gr.; pet. tréc. stignach installation, arrangement; dérivés de stenna étendre par force Gr., steennein tendrenbsp;l’A., stennein... ur peinge tendre un piège B. er s. 97, sten il dressenbsp;(des pièges) L. el l. 24, il étend (des filets) 36; stennet (bras)nbsp;violemment tendus, ind en dalh stén ils le tiennent tendu (avec des
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GLOSSAIRE MOYEN*BRETON
Le van. stir-gannêq (nuit) étoilée Foy. 35, stir-gannéq (temps, ciel) étoilé 71, cf. Mev. eelt. III, 235, ne veut pas dire litt. « brillantnbsp;(cann) d’étoiles (ster) », mais « plein d’étoiles brillantes »; il dérivenbsp;de stirr gann (étoiles visibles) dans aibre carguéd a stirr gann cielnbsp;émaillé l’A., Sup., imitation de loargann clair de lune. Dans cenbsp;composé, stir est un pluriel, ce qui arrive quelquefois dans des conditions plus étranges, comme leoudouerien jureurs Jardin an amou-roustei 4, de leoudouet « serments jurés », voir ren. Cf. Urk. Spr.
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Stervenn pl. OU morve Gr., sterven f., en Cornou. Gon.; -nnecq, -nnocq morveux Gr., -nnek id., et enfant ou trés jeune homme quinbsp;veut faire l’important Gon. Du lat. stiria, avec influence du bret.nbsp;melv, voir melhuedenn? On pourrait songer aussi a comparer l’angl.nbsp;to starve (se morfondre) anglo-sax. steorfa peste, v. nor. stiarfi épilepsie, gall, rr?/vertigineux, étourdi.
Steudenn an balance la languette de la balance Cè; steuden, steut tenon de mortalse Pel., pet. tréc. steuden li., iacho steuden ver donsnbsp;a pointe courte, steudenet mat bien monté, bien fixé, rein steut (etnbsp;steu) d’ar go^ faire attention a la conversation; gant steud (écouter)nbsp;avec attention Histoariou 189; pet. tréc. steut f. rangée de gerbes,nbsp;steud, steuden sillon; steüt série Pel.; bernou foüengrat d steudennadounbsp;« monceaux de foin par ordre » Nom. 84, stèd pradeu suite denbsp;prairies Foy. 43, cf. 53, 65; sted’ bahadeu volée de coups de baton,nbsp;stedennat enfilade Chal. ms-, steed série (de crimes) Chores 20, stédennbsp;enfilade, rangées (de pierres précieuses) Celt. Hex. I, 10; stednbsp;(chacun a son) rang, a stedeu, a stedad (mettre) en alignement L. el 1.nbsp;68; gall, ystod f. couche, rang, du lat. status avec allongement denbsp;\’a (d’après stamen, bret. steuffenn, gall, ystofen}).
Le van. stel file (de soldats) Chal. ms ne peut guère être phoné-tiquement identique a sted, malgrè chalen — chaden chaine (cf. Rev. Morb. II, 246).
Steuffenn estain de drap et de fil C, steun ourdisslire Maun., steün sing, steunhen Pel., steunenn, steuënn pl. ou, van. id. pl. ëu chainenbsp;ourdie Gr., steinhuenn f. l’A., gall, ystof, ystofen; steünvi ourdirnbsp;Maun., steunvi, steuni, van. steuëih Gr., steinhuein PA., steunvi, ennbsp;Trég. stonha Pel., gall, ystofi; steunlac’h pl. you ourdissoir Gr.,
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cordes) Choas 78; stenn (tordre) roide G. B. I, 206; stennadur tension Gr., steennadur m., pl. eu contraction l’A.; dn lat. exten-derc. Yoir dispingneus, dysten, distingajf 2, squingnaff, touign; M. lat.nbsp;165, 166.
Le van. a les antres dérivés standur f. : ar é lerh ur standur vras « (cette femme traisne toujours) après elle un grand arria » (syn. denbsp;cals a vagag’ gueti) Chal. ms, cf. fr. tenture; stenteris tenture, tapisserie, courtine, voir mat, p. 397.
Stlabez souillures, ordures, immondices Pel., malpropreté, menue bone; stlabega salir de bone, barbouiller Gr.; stlabe^en iemmenbsp;de mauvaise réputation, souillon Pel.; pet. tréc. sklabean, labeaii écla-bousser, éparpiller; sklabeaden jonchée, choses éparpillées; goad a-labe, ensanglanté; de la le moy. bret. distlabe^a nettoyer, óter lesnbsp;ordures. Stlabe^a « male pronuntiare » est comparé au corniquenbsp;stlaf « bl^sus »nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1072, paree que Gon. traduit « barbouiller, salir,
peindre grossièrement, prononcer mal et sans ordre, embrouiller » pzr stlabéza-, mais ce mot bret. ne se rapporte qu’aux deux premiersnbsp;sens de « barbouiller », de même que les 3 expressions bretonnesnbsp;qui suivent; la 4' seule rend « prononcer mal », et la 5= « embrouiller ». On s’est demandé, Kpu^rtaoïa, II, 397, si stlabe^ peut avoir lanbsp;même origine que le gall, ystlom; je le crois plutót apparenté aunbsp;V. fr. esclaboter, éclabousser, de *ex-clap-, voir Koerting 4543, mais lanbsp;finale s’est modelée sur labe^a, labea lapider. Voir stlacqual, stlapa.
Stlacqual an daouarn Nom. 216, stlacqa an d. frapper des mains, stlacqa an dént grincer des dents, stlacqa claquer, éclater, faire unnbsp;bruit éclatant Gr., staquein, stlaguel en dent « craquer des dents »nbsp;Chal. ms; stlacq pl. ou éclat, bruit de ce qui se rompt Gr., dim. pl.nbsp;dans ober stlaquigueu « craquetter, petiller » Chal. ms; stlacqus éclatant, qui fait du bruit; stlacqére^ claquement, grincement (de dents),nbsp;battement (des mains), cliquetis (des armes); claquet (de moulin),nbsp;stlacqerès canelle, traquet de moulin, stlacqéres pl. -esou crécelle Gr.;nbsp;stlakaden f. claque, tape Gon. Prob. de ex- et du fr. clac, onoma-topée d’origine germanique, cf. v. fr. esclachier briser, etc., Koertingnbsp;4541.
On pourrait regarder comme venant de stlacq, par le procédé étudié V. coustelé, les mots stracl craquement, strak bruit éclatant
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Pel., stracql pl. ou éclat, brult de ce qui se rompt, van. stracq menue boue Gr., straque m. boue sur la surface de la terre, crotte l’A.,nbsp;cornou. strak adj., se dit d’une fille ou femme a la mode Trd;nbsp;stracqla van. straqein, -qal claquer, straqla craquer, éclater, faire unnbsp;bruit éclatant, stracqla habler Gr., stracal craquer, stracal an dentnbsp;« craquer ou frotter les dènts les unes contre les autres » Pel.,nbsp;straquein en déent « craquer des dents » Chal. nis, pet. tréc. sU'akalnbsp;retentir; van. siracqein salir de boue Gr., straquein crotter l’A.;nbsp;stracqler hableur; stracqlére^ claquement; claquet (de moulin);nbsp;hablerie, straqlére:{ craquement; « craquetement » (des dents);nbsp;straqlerés, stracqleurès, van. straqell canelle, traquet de moulin Gr.,nbsp;straquel melin claquet Chal. ms, straghell, strakell machine a fairenbsp;du bruit comme moulinet a vent, sarbacane Pel., strakel, stragel f.nbsp;Gon.; stracqléres pl. ou crécelle Gr., trëc. strakeres, voir Rev. eelt.nbsp;IV, 167; stracqlus éclatant, qui fait du bruit; qui est sujet a hablernbsp;Gr.; stracoüer ratière Pel. Mais il est naturel aussi d’admettre unnbsp;type *ex-crac-, cf. fr. crac, voir Koerting 4565, et stlacqual. De plus,nbsp;ces mots étaient exposés a l’analogie du fr. traquet, qui s’associait inbsp;claquet; l’A. traduit « claquet » par traquette m. Pel. donne strik,nbsp;strak bruit éclatant, ce qui ferait supposer aussi l’influence de trictrac.
Une autre série parait se rattacher a stlacq, avec changement de voyelle : c’est celle de stloc craquement Chal. ms, stoloca faire dunbsp;bruit en secouant ou frappant deux corps 1’un contre 1’autre, basnbsp;léon. toloc, tolloc gros bruit sourd, comme celui de la mer agitéenbsp;contre les cótes, toloca bruirePel.; stolok m. bruit de corps durs quinbsp;se choquent Gon., tréc. storlok id., storloka, -kat faire ce bruit,nbsp;cornou. stirlinkat tomber avec fracas Trd; ne vo qet nep storlog il n’ynbsp;aura point de débat, de difficulté Mo. 215. Voir stleucq, stoc.
Stlaffesq « lancelee, 1. lanceola » C, stlanvesk, stlavesk, astlanvesk Ie petit plantain, selon Roussel, et Ie plantain en général, selon Ienbsp;vulgaire. Pel.; stlahvesq, stlahvès plantain, ou Ie petit plantain, « onnbsp;écrivo'n stlaffesq » Gr.; stlauesq mercuriale Nom. 89, stlaffesq id. Gr.;nbsp;stlanvesk f. plantain, Ie petit plantain, mot souvent confondu, dansnbsp;la pronunciation, avec stlafesk f. mercuriale, foirole Gon.; stlafesk,nbsp;stlanvesk m. mercuriale, plantain, herbe aux crapauds Trd; cf. basnbsp;cornou. stlone Ie grand plantain Pel., stloné f. Gon. Le v. bret.nbsp;sllanas, Ztschr. f. eelt. Philol., I, 19, 24, signifie, je crois, le petit
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;659
reptile; stleger traineur, trainard Gr., stleigourr l’A.; stlejus trainant; stlejadur action de trainer Gr.; stldgereah ar é goff rampement;nbsp;stleigennatt séquelle, -geennad enchainement l’A.; stlegell chevaletnbsp;pour supporter la charrue par les chemins Gr., stlejel f., pl. -Hounbsp;Gon., stleinge m. l’A.; stkjadenn f. vieille femme qui a de la peinenbsp;a marcher Trd; voir Urk. Spr. 319.
Stleucq étrier Nom. 182, stleucq, pl. stleugou, stlévyou, van. stleg, pl. stleguëu Gr.; stleig’, stele, stlog, pl. stleigueu, stelen, stlogueu Chal.nbsp;ms; stleük, stleüg, stlev m. Gon., pet. tréc. sklu, pl. skluio; stlévya,nbsp;stleuga mettre Ie pied quot;k l’étrier Gr. Du v. fr. estrieu, estreff, peut-être avec influence de l’onomatopée stloc, voir stlacqual (cf. « Et,nbsp;vides, sur leurs flancs sonnaient les étriers », V. Hugo, Les Orien-tales, XVI; « Un empire qui fait sonner ses étriers » Les Chdii-ments, VI, XVI; « Et l’éperon froissant les rauques étriers » Odes etnbsp;Ballades, 1. V, ode ix).
Stoc toucher Am., stoca, stekt, part. stoket, dans les vieux diction-naires stequiff hemter Pel., stocqa, stecqi, van. stocqein Gr., stokaRev. eelt. I, II6, en Goello stokan; hum stoké (mes genoux) s’entre-choquaient L. el l. 28, stoket choqué, froissé (de ces paroles) His-toariou 38; stoc coup Pel., stocq pl. ou, van. ëu heurt Gr., stoq chocnbsp;Choasj'), pl. stoqueu 62; stocou, stocadou épreuves, afflictions Sup.nbsp;aux diet. 83 ; a stoe-e-gorf (le lion tomhe) de son long, s’ahat Goesb.nbsp;11, a stoc (tester) étendu (sur son lit) Bali 238; gand va x_dl stok ennbsp;douar le front contre terre Trub. 7; dên a stoc personnage d’impor-tance 48, pl. tud a stok 74, tud a stoc XIV, 216, Hist, ar b. Miz^. 2nbsp;(proprement gens de race, fr. estoc); hoari stoquic jouer a la pierrette;nbsp;stoquaden choc Chal. ms; Le Stoquer, en fr. Trébuchet, xv'= s. Nobil.,nbsp;Le S. en 1682 Inv. arch. Fin., B, 268; stoequer trébuchet pournbsp;attraper les oiseaux Nom. 1-65, stocqèr, pl. -eryou id., stoquer coupe-gorge Gr., stoker m. Gon.; stocqerès ratière, pl. -esou Gr., stokeriknbsp;m. trappelle, petite souricière Du Rusquec. Pel. donne stloker, stloketnbsp;trébuchet, formes influencées par stloc, voir stlacqual; cf. stracouer.
Stoe : voar ma stoe (moi) i genoux N 15 3 2, £ƒ a deuz... oar estoe, lis. e stoe il s’abaissa B 332, stouff pl. stouvou inclination, stouvicq,nbsp;stou'icq petite inclination, révérence Gr.; stouaff fléchir Cb v. ancli-naff, part, stoufet D 192; stoua, stoui, van. stouein incliner Gr., stoua
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plantain, Ie grand étant désigné par hcentletan. II faut peut-être joindre stlanas platan, et entendre « Ie plantain dit stlanas »; et stlanasnbsp;hcentletan platan « Ie plantain dit stlames, [et celui qu’on appelle]nbsp;hcentletan ». M. Stokes compare l’irl. r/flw/wr plantain lancéolé, gaél.nbsp;id., et propose la correction *stlanles. Je ne la crois pas probable, carnbsp;Ie gall, a Ie dérivé astyllynes, astyllenes = stlances(^ci. astlanvesk Pel.,nbsp;et stlanvès Gr.), en même temps que Ie composé astyllenlys, estyl-lenlys. L’origine doit être ia même que dans astell 2; voir ce mot,nbsp;et stél.
Stlaon, sing, -en petites anguilles de mer, naissantes et fourmil-lantes auprès du rivage des rivieres qui entrent dans la mer Pel., stlaonen pl. stlaonennou, stlaonemiou, stlaon Gon., cf. gall, yslywen,nbsp;sloiuen anguille, que M. Rhys a comparé a Fall. Schlange serpent,nbsp;Rev. eelt. II, 193.
Stlapa jeter Am. v. rog, Gr., Gon., stapla, stlapa, stlepa Pel., stlapa, stlepel Trd, sclapa Ball 65, J2I 132, pet. tréc. sklapan; stlapidnbsp;jetez Bomh. Kerm 4; stlaffein flanquer, stlafein plaquer FA.; stlafadnbsp;pl. OU claque Gr., stapat, stafa\t\, stavat, sing, stapaden etc. coup denbsp;la main ouverte, tape Pel., stafad f. Gon., pet. tréc. sklapat. Prob.nbsp;de *ex-clap- et *ex-clapp-, voir stlabe^, strap.
Gomme exemple de cette alternance de p et ƒ, on peut citer an taff Ie couvercle (d’un tonneau), 1. operculum Nom. 161, taff pl.nbsp;OU bouchon de bouteille Pel., cf. v. fr. tape, d’oü tapon; voirnbsp;Koerting 803 8, et stoup.
Stlegea trainer Maun., Pel., stleja, stlechaVd., stleja van. stlegeal, -gein Gr., stleigein, -geale FA.; stlegea entrainer; èn hem stlegea tamper Gr., um stleigeale ar éFA.; stleigeal trainer; mener (une vienbsp;horrible) Choces 122, skleijal trainer L. el l. 114, 118, skleij ilnbsp;entraine 96, skleja trainer Trub. 60, stlija Alm. de L. et de Cornou.,nbsp;P- 30, part. stliget 29; scleget Alm. 1876, p. 36; scleja jeternbsp;^l 63; a stlej en rampant Gon., a üergo é homb ér bed k stleige depuisnbsp;longtemps nous rampons ici-bas Choces ii, a S*-Mayeux a-sklén] ennbsp;trainant, chomed e ’n afer-ye a-sklénj koer cette affaire est restée ennbsp;suspens; caul stlech gros choux Maun., Gr., kaol stlech espèce denbsp;chou qui monte toujours, et dont on arrache les feuilles pour lesnbsp;bestiaux Gon., pet. tré«. hól sklénch id.; loé^n-stlech, prêvedenn stlech
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
se prosterner yf?/ 67, stoüet, stouvet, staoüet, stoufet se baisser, s’in-cliner Pel., stouyein l’A., part. stouyet Choas 33, stukt L. d l. 20, stut I s. il se met a genoux 194; stou peanclin muable, fléchissable,nbsp;1. flexus, a.um Cb; slouyadur fléchissement l’A., Sup. Cf. S-s’jy.y.(anbsp;xoTaiJ-oü, Ptolémée II, 3 (lire S-ouy-ta ?), gall. Ystwyth (^ystwythnbsp;souple); irl. stüag arche, iüag are, stuaivi modestie? La racine peutnbsp;être la même que dans l’angl. to stoo-p. Voir souch.
Stol étole C, pl. you, van. siolëu Gr.; stole f. l’A.; o ve^a stoliet ann dragoun ayant passé son étole au cou du dragon Nikol. 153;nbsp;stoliquennou courroie (des souliers) .Nom. 118, stoliquen oreille denbsp;soulier Maun., -iken lisière des petits enfants; « tout ce qui est pendant des habits..., oreilles des manches, des souliers, des bonnets... »nbsp;Pel., -icqenn barbe d’une coiffe, etc. Gr., -iqueenn aile d’un surplis,nbsp;-iquenn lisière, -iquênn manche de surplis, etc. l’A., slolike:^ f. barrenbsp;pour fermer une fenêtre Trd.
Stoup (fruit) vermineux Nom. 67, stoubenn coton tendre, duvet des fruits Gr., -nna se cotonner Gon., -nnecq (fruit) cotonneux Gr.,nbsp;-éc mol, raou l’A., ur péh spoué-stoubennêg une éponge Officeu 303,nbsp;voir spoe-, aval-stoup coing Gr., avale-stoup l’A., aual stoubec Chal.nbsp;ms, pl. avaleu stoubêc l’A. v. cotignac; avaleenn-stoup cognassiernbsp;l’A., analen stoubec Chal. nis-, stouffaff étouper C, stouba, van.nbsp;stoupein étouper, stoufa, steffya, stévya van. stouffein, steüein, steufeinnbsp;boucher Gr., stefein L. el l. 152, pet. tréc. stoufan; stoufet (gens)nbsp;bouchés, sans intelligence Trub. 230; stoujfpl. ou, steffpï. you, stouf-failh, van. steff, steü pl. eü bouchon Gr., en pet. tréc. stouf; stoupdrnbsp;chiffonnier ibid.; van. stivach pl. eü séparation de la charge d’unnbsp;navire Gr., stihuage m.; stihuagein, stihuein faire ces séparationsnbsp;l’A.; stoufel, stouvel f., pl. -Hou bondon, -Ha bondonner Gon.
Sur Ie premier élément de bistouff p\. ou bouchon Gr., pet. tréc. boustouf, voir Belost.
Les mots van. goustihudn constiper Gr., gousstiuein id., gous-tihuein restreindre Ie ventre K., goustihuét'constipé-, -huadur constipation Chal. ms, -hüadur Gr., gousstiuadur l’A.; goustihuss res-tringent l’A. représenteraient un composé bret. *gou-steiffaff, etc., mals je crois qu’il y a 1^ un remaniement du fr. constiper-, ce phé-nomène a été facilité en Vannes par Vi de stihuein. Chal. ms donnenbsp;costinein constiper; astreindre, serrer Ie ventre, part. costinet; costinus
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
« astringeant », ce qui indique une autre dérivation (d’après disten-nein détirer?). Sur 1’échange de co- et gou-, voir pore. C’est saus doute l’influence du préfixe gou- qui fait dire en van. diousqueinnbsp;réveiller TA., Chal., dioussquein éveiller, dioussque éveillé, qui nenbsp;dort pas 1’A., en traitant cousquet dormir, comme si c’était *gousquet.
Stourm combattre H 9, stourmi och Pel., stournia ouch assaillir Gr.; stourmadenn lutte Sup. aux diet. 57 ; stourmer guerroyeur Cmsnbsp;V. bellaff; stourmus 1. pugnax Cb v. bell.
Stram odieux, aifreux, doit répondre a l’ital. strambo cagneux, fantasque, de *strambus pour strabus, etc., voir Koerting 7797.
Strap pl. OU claquement, cliquetis, éclat, bruit, fracas Gr., scan-dale, désordres Trub. 223, sirdp m. fracas; désordre, dérèglement Gon.; strapa faire du fracas, éclater Gr.; van. ur strapat den unnbsp;faiseur d’embarras Trd; strapenn pl. ou crochet pour attacher Ienbsp;bétail Gr.; strapen f. Gon.; strapus éclatant, qui fait du bruit Gr.;nbsp;cf. stlaq, stracql, stlapa.
Dans Ie sens de « machine pour prendre des bêtes » Trd, strap = strap pl. ou, trap, pl. ou, van. éü trappe Gr., du fr.
Strat dans Cacr-strat, Cart, de Quimper, xiii'^ s., etc., Chrest. 230, an strat « Ie creux, Ie ventre de la navire » Nom. 151, strattnbsp;solide, d’un navire; serrage ou serres l’A., strad fond; fond de calenbsp;d’un navire Gr.; strad Pel., m., fond (cornouaill.), strada foncer,nbsp;mettre un fond (a un tonneau, etc.) Gon., e strad he galon au fondnbsp;de son coeur Bm^D. M. Noblet^, par A. Drézen, 18; gall, ystradnbsp;vallée, V. gall, istrat, v. irl. srath fond d’une vallée, cf. M. lat. 217.
Strawill dans Kerstrawill n. de lieu, xv^ s.. Arch, de Bret. V, i%lt;), = stravilh, -amand, strabuilh frayeur, effroi, stravilha, slra-builha donner de la frayeur, stravilhus effrayant Gr., strafil, strefilnbsp;agitation, « mouvement, tel que celui de Peau portée dans un vais-seau large », striboüilla « agiter en Peau ce que Pon y trempe »,nbsp;syn. en Léon de stravila « agiter Peau, ou en Peau » Pel.; stru-fuilla selon Roussel brouiller une liqueur en Pagitant, au fig. causernbsp;du trouble dans Pame, par la frayeur Pel., stravilla urs ar vro trou-bler Pordre dans Ie pays Alm. 1876, p. 57; strufuilha frémir Trub.nbsp;61, cf. 60; strufuliet épouvanté 47, strufuilhet-holl tout troublé 55,
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;42
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194, strinquas il jeta a bas, renversa 192, strinca lancer, jeter; crever comme une bombe; en cornou. jeter avec une sarbacanenbsp;Pel., strincqa jeter, lancer, darder Gr., ef. G. B. L, I, 44, 86;nbsp;strinqa, strincqellat faire une injection, van. strincqein seringuer,nbsp;-nqein rejaillir Gr., -nquein id. TA., darder Chal. ms, -nqueal 2 s.nbsp;jaillir Choas 68, cf. 175 ; strinque m. rejaillissement l’A., van. strincnbsp;seringue Pel., strincq pl. éü Gr.; strink, -ad in. jet Gon., strinc,nbsp;-ad éclaboussure Sup. aux diet. 82, strincqenn pl. ou et strincq cristal,nbsp;chapeled strincq chapelet de cristal, strincqenn al lagad rhumeur cris-talline de l’ceil Gri, a Tressignaux strinkennik ar Werche^ tachenbsp;blanche sur l’ongle; strinkaden f. la quantité de liquide qui jaillitnbsp;Gon.; strincqell pl. ou seringue Gr., -nkel f. seringue, sarbacane,nbsp;etc. Gon., strinquall-drameu f. l’A., strinkell évnporée Sup. aux diet.nbsp;84, strinquallatt seringuer PA., -quella Alm. 1876, p. 29, 32;nbsp;strincqadur, strinqelladur injection, van. strinqadur rejaillissement;nbsp;strincqeller celui qui seringue; strinequs cristallin, pur et transparent ; van. strinqus sujet a rejaillir Gr. Voir Rev. eelt. XIV, 314, 315.
II faut joindre Ie van. strimpein jeter (de Peau) L. el l. 52, strimpet arrosez (la ruche de kit) 154, strinhen coet éclat de boisnbsp;Chal. ms', cf. cornou. a distrimpe (Ie sang) qüi jaillissait Kant.nbsp;Z. P. 3; Ie pet. tréc. dit aussi strimpan et strinqan jaillir.
Stripenn « stripe » C, dans les stl- Cb; stripenn, stlipenn pl. stripou, stlipou tripe, van. strihpeen pl. strinpéü; stripennou, stlipennou, van.nbsp;strinpennéü certaines tripes; striperès, stliperés tripière, striperès tri-pière, grosse tripière, terme d’injure Gr., f. de striper tripier, mar-chand de tripes Gon.; stripérex^, stlipére:^ triperie Gr. Voir Rev. eelt.nbsp;XVI, 228.
Stry:{, van. strih, streh étroit; stri^ f., pl. ou, stri^-vor détroit, stryzs-douar isthme; stry:(a étrécir, resserrer, van. strihein, strehein,nbsp;mots obscènes dans Ie bas van., comme stry:(a, stry:(p en haut cornou. Gr.; Ie Diet, de PA., Pel. et Chal. font une remarque sem-blable; stry^adur van. strehadur, strihadur étrécissement Gr., strebernbsp;id. Chal. ms.
Stroës^, stroue^ hallier Gr., stroue^ Nom. 233, stroue^ecq, stroë:(us plein de halliers Gr., stroüezec plein de ronces Trub. 46; stroüe^ecnbsp;lieu couvert de ronces et halliers Pel., stroë^ecq pl. -egou Gr.; cf.
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strufuilled Bali 120, léon. et van. strafilet Celt. Hex. V, 4; strafill, stravill, strabill (par /niouillé) m. énioi, trouble, strafilla, stravilla,nbsp;strabilla troubler (I’eau), émouvoir, s’émouvoir Trd, strubuillusnbsp;turbulent, perturbateur, adj. T. Ger. 54. Cf. poitevin etrebeuillenbsp;trombe, tourbillon; prov. estervèu, estrebulh, etc., Mistral; voirnbsp;treffu au Diet. étym.
Streüein, streaoüein parsemer, éparpiller Chal., strèüein, stréaoiiein van. Gr., streaoüein disperser, straouein éparpiller, a-streau éparsnbsp;l’A., streawein 2 s. étendre (des racines) L. el l. 68, streaw i s.nbsp;répandre 120, semer (Ie blé) 38, streahet (narines) élargies Choas 52nbsp;— streauet Guer^. Guill. 96, cornou. stréet (yeux) hagards H. de lanbsp;Villemarqué; streüed pl. ëu litière qu’on met dans la cour et dansnbsp;les chemins a pourrir pour faire du fumier, van. Gr., v. bret. strouisnbsp;gl. stravi, cf. all. streuen, got. straujan, etc., Urb. Spr. 313.
Streuyaff éternuer C, strévya van. -yal, strihueih Gr., strihuein Chal., l’A., -huale l’A., strêfia, strêvia, sirenvia, strivial Pel., pet.nbsp;tréc. strèyal; strévyadenn, -vidigue^^, -vyadur éternüment Gr., stri-huadur l’A., pet. tréc. strèyaden; stréfiére^, stréviêre^, van. striouérechnbsp;id. Gon.; strivhuss sternutatif l’A.; gall, ystrewi, trewi, corniquenbsp;striwi, cf.'iïTdcpvup.ai, 1. sternuo, Urk. Spr. 314-
Stryff dispute pl. om, stryvou Gr., striv effort Trtib. XIX, strivand actif, zélé XFII, strivant pic. 44; stryva, stryffa étriver Gr.; pet.nbsp;tréc. stri peine, tracas.
Strill goutte (d’eau)D 130, Pel., Mo. 243, dim. -ic Maun., Pel., strilhicq écoulement (de la grace) Gr., strillen gors « esparuin »nbsp;Chal. ms; strilla dégoutter; détirer (du fil, après qu’il a été mouillénbsp;et séché) Pel.; étinceler Sup. aux diet. 84, strilha distiller, extrairenbsp;(Ie jus), -Iher, -Ihour distillateur, -Ihadur distillation, -Ihadure^nbsp;extraction (des essences) Gr.
Strinquer, Le S. n. d’ho. en 1494, a Hennebont, Rev. Morbih. III, 396, = litt. « celui qui lance », van. strincqour celui quinbsp;seringue Gr., f.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;sarbacane, tuyau desureau, pl. strinkeresou,
se prend aussipourgamaches, guêtres, d’autres disent strinker-heusou, sirincheusou Pel. (sans doute déformation plaisante de trikheusou);nbsp;strinkérei f. seringue, sarbacane Gon., -ere^ seringue Bomb. K. 34,nbsp;de STRiNcauAFF lauccr (un dard) Nom. 185, strinequa jeter D 38,
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enfilade, quantité de choses enfilées, Tenversées, ou jetées ensemble Roussel, stropad enchainement, liaison, ralliment; strohinell sortilege, -a jeter un sort sur Gr.; stróhinel m. tourbillon; magie, -ellanbsp;former des tourbillons; ensorceler, rendre malade par maléfice,nbsp;-ellu:{ magique Gon.; strobineller sorcier Bomb. K. 3 6; stronibel f.nbsp;tourbillon, stronibella tourbillonner du Rusquec. Cf. prov. estroupanbsp;estroper, ceindre d’un cordage; envelopper; lat. stroppus, strupusnbsp;lien de 1’aviron, bandelette, ruban.
M. Koerting (n° 7826) se demande s’il faut rattacher indirecte-ment a stroppus le-fr. estropier; cf. stropein estropier, troaitt stropétt pied bot l’A.
On lit strobillet étranglé, pendu Bue^ ar pêvar mab Emon, Mor-laix 1866, p. 300, forme peut-être imitée d’un fr. *étranguiller, cf. strangouillomp étranglons (-Ie) Jac. 27.
Siroton, strodton, strodenn femme malpropre, laideron, salope; « ces mots se disent pour Ie fém, aussi bien que pour Ie masc. »nbsp;Gr.; strdden f. coureuse; souillon Gon.; strodenn id., et crotte, boue,nbsp;-et crotté Trd.
Strouill ordure; temps de pluie, de brouillard, sing, -en brume, petite pluie Pel., strouillenn brouillard; fille de mauvaise vie Trd,nbsp;strouillou souillures D 126; struillennou vilaines femmes, salopesnbsp;Mo. 167; tréc. struill-dour torrent VHermine XIV, 58; strouilla salir,nbsp;souiller, crotter Pel.; strouillek sali de boue, strouillennus^ qui amènenbsp;du brouillard Trd. Voir Rev. eelt. IV, 167; XV, 348.
Stuchyajf empenner C, steuzia Maun.; stuc’hya s’emplumer, se garnir de plumes; s’enrichir Gr.; stüc’h m., pl. iou, stuiou plume;nbsp;aileron d’une flèche Gon., stuyou an sezyou ailes de flèches Nom.nbsp;183'; stuchenn pl. ou gerbe Gr., stuchen pl. -nnou Jac. 24; stuhennnbsp;vara mouillette Gr., stuhann tresse de cheveux, stuhenn-sclcerdérnbsp;rayon de lumière l’A.; stech, sing, -en, pl. -ennou petit paquet denbsp;lin, laine, etc., autant qu’il en faut pour garnir une quenouillenbsp;Pel., stéc’henn Gr.; a steïou par bandes, en foule Trub. 81, 232;nbsp;stuc’henna engerber Gon. Cf. gaél. stuuk, stuaichd petite colline;nbsp;stuc, stüchd corne; petite colline qui avance sur une plus grande;nbsp;sanscr. stuka touffe, flocon? Voir Macbain, et Urk. Spr. 314.
C’est peut-être un dérivé du même mot qui se trouve dans Ie van.
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stroiiach m. traine, menus bois, du Rusquec; et 1’all. strauch, ges-trduch, moy. h. all. strüch}
Stroll en bas cornou. lien, particulièrement l’attache de deux boeufs sous Ie joug Pel., pl. ou couple, lien pour coupler les chiensnbsp;Gr., m. amas, assemblage, troupe Gon., strolhou (aller aux) assem-blées Trub. i6o; strolla assembler, accoupler, joindre Pel., coupler (des chiens) Gr.; strollat file Maun., stroUad enchainementnbsp;Gr., strolladen amas, assemblage, paquet Pel. Cf. angl. stroll promenade, flanerie, idéé d’aller en bande? On peut comparer, pournbsp;la liaison des deux sens. Tall. Zug.
Stronga ébranler, strong (par c doux), strons ébranlement, secousse Pel., strons m., pl. ou Gon., stroung Trub. 53, pet. tréc.nbsp;a strons par saccades.
Le pet. tréc. distronkan essanger, est comparé i tort. Rev. celt. XI, 365; ce mot —distronca « détremper la plus grosse ordure, afin denbsp;Fóter des hardes, avant que deles mettre a la lessive » Pel. v. stronc,nbsp;est composé de di- privatif et stronc ordure; l’appat que l’on jettenbsp;dans la mer Pel., cf. stronk petit vaurien; fri stron nez morveuxnbsp;Trd, stronquage m. « faguena » 1’A., fr. étron.
Strop « estrepe, 1. falcastrum » C, instrument pour couper le foin Nom. 178, fals strop outil pour tailler les haies et couper lesnbsp;halliers, « c’est une espèce de faucille sans dents, avec laquelle onnbsp;coupe a tour de bras »; stropa couper de cette manière Pel.; falsnbsp;strop pl. filsyer strop faucille Gr.
Ce mot semble être strep pl. ou étrape Gr., strep houe L. el l. 16, 38, du V. fr. estrepe, assimilé a strop estrope, étrope, terme denbsp;marine; enveloppe Pel., de quoi enfiler un chapelet, etc. Maun.,nbsp;Gr., strop, strob lien qui tient plusieurs choses ensemble Rousselnbsp;chez Pel., a strob en foule (a la file) Trub. 159, 299; re strop (don-ner) trop de biais, trop de tour (au coutre de la charrue) Pel.;nbsp;stropa enfiler Maun., Gr., enfiler, joindre plusieurs choses Roussel,nbsp;envelopper Pel., en em stroba gand bed nac he c’hraou s’embarrassernbsp;des affaires du monde Trub. 213; stropa couper, abattre, tuer, renverser plusieurs ensemble; strobet jeté, renversé (par un sort), stro-bet gant ar villang rendu infirme par les sorciers ou les démons;nbsp;stropa, strobella rendre malade, par mauvais vent; strobat, strohellat
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stuhellat accabler de coups, maltraiter Choas 75, prés. y pers. stuhel 70, 71, 73, et ^lt;^ = Guer^. Guill. 120.
Studia étudier D 159, -dya, van. -yein, -yal Gr., nen don qet avoalch choas studiet je ne suis pas encore assez instruit Jac. 3;nbsp;studius studieuxD 186, studyus Gr.
Stur pl. you gouvernail Gr., stür m. Gon., sturr pl. ieu FA.; cornou. sturiou ma.ximes, préceptes Trd; sturyaiemr Ie gouvernail,nbsp;gouverner (un vaisseau) Gr., sturier pilote; gouverneur Gon.
Su, sud sud Gr., voir Rev. eelt. XII, 414.
Suhdiacr. Soudiacret sous-diacres D 148.
Subget. Sujet substance, sujet D 134; hep guget sans sujet Jac. ms 80, pet. tréc. jujet. A bout suget pan ouz^ acuytas J 117; on pronongaitnbsp;a vout sujn p’ouz acuYTas comme sugit J 128 b. Dans les deux cas, Ienbsp;contexte permettrait d’admettre un nom pluriel; mais on aurait tortnbsp;de Fajouter a la liste donnée Rev. eelt. XIV, 307, 308 (voir eugennj-,nbsp;c’est un adj. invariable; pour la forme, cf. Ie v. fr. « nostre subgit »,nbsp;pl. subgiz, en 1421, Arch, de Bret., VI, 81; cf. VII, 30, 40. Lesnbsp;plur. de ce mot bret. sont : au sens de « matière, occasion », suge-dou Gr.; au sens de « vassal, dépendant », sugeded, sugidy Gr.; ennbsp;van. su/ite, sujete. On lït suiedet les sujets (d’un prince) Nom. 204,nbsp;suj- D 157, Mo. ms 120, sug- D 196, paroissiens (d’un curé) 115,nbsp;et même en van. suiettet sujets Chal. ms v. fouler, ranger; sujedi Gat.nbsp;imp. 6, etc. Le van. sujité id. FA., Choas 18, sujeté L. el l. 210,nbsp;sugeté Hist. ... J.-C. 14, suietté Chal. tns v. posséder; suiette v.nbsp;pouuoir, est proprement un nom abstrait, sens gardé dans suietténbsp;« suiettion » Chal. ms; tréc. dindan ho sujete sous votre sujétion,nbsp;domination Mo. 177, sugetté Mo. ms 121. On peut comparer gall.nbsp;menechi moines=:bret. menec’hi enclos de moines, asile, lat. mona-chia; gall, meistri, bret. mistri maitres = cornique meystry puissance,nbsp;latin magisterium, etc., Rev. eelt. VII, loi; br. moy. cloar, clouernbsp;cleres, du I. clerus clergé.
La finale -et est parfois supprimée dans les dérivés, par confusion avec les participes bret. : sugea s’assujétir Gr., sugein et suietteinnbsp;assujétir, sugein obéir, him suiettein (se soumettre) Chal. ms; sugedetnbsp;soumis Mo. ms 130. Sugidiguez f. detention, captivité Gr., sujedi-gueah sujétion Choas 189, etc.
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Sublec reg. Péd. 28 (1570), prob. de *siblec, cf. sjublen, sihkin corde, cordeau Pel., siblenn corde longue de filotiers, pour mettrenbsp;Ie fil a sécher Gr., siblen f. cordeau Gon., siblenn corde pour fairenbsp;sécher Ie linge lavé; rêne ou bride de cheval attelé Trd; pour *siv’len,nbsp;du V. fr. civelle, voir ciuellenn. Cf. trouhein a sifflettenneu tailladernbsp;Chal. ms. On a de même bl de vl dans cablus.
Substang -ance D 17, 64, 134, sustang^ Gr., sustans Bali 278; voir sustancc. — Subtilite subtilité J 115 b, soutil subtil C, etc.;nbsp;subtil (corps) subtil D 3 3.
Succedajf. Succes' succès D 15. — Suffocquet étouffé D 100; suffocquer celui qui étouffe, supprime (un enfant) H 50. —¦ Suf-frageou suffrages H 36, D 77; ober pedennou ha suffrageou evito priernbsp;pour eux (les morts) 96.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Sug corde Cb, süg f. trait, córde qui sert a tirer une charrette,nbsp;une charrue, ou celle qui sert a amarrer les charretées de paille,nbsp;etc., pl. sugiou, suiou Gon., sug f., cornou. such^ corde de l’attirailnbsp;de la charrue, etc., suchou traits de voiture, van. suieu; cornou.nbsp;suiat m. Pespace oü peut paturer une béte attachée Trd; sughell pl.nbsp;OU cordage qui sert a tirer une charrette Pel., sugell f. syn. derw^;nbsp;cornou. hegek jugellou chevaux de trait Trd. Voir M. lat. 209,nbsp;232.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Sug, van. chugon jus, sue Gr., chugon m. sue, substance, chu-guon pl. -nneu jus 1’A.; van. chuguein sucer Gr., -guetin l’A., denbsp;*sugaff, cf. gall, sugo; chugtiereah sucement, -guellein sugoter 1’A.;nbsp;gall, sug, cornique sygan sue, du lat. sücus, cf. M. lat. 208; voirnbsp;sunaff.
SuYENN pl. OU dorade Gr., suien f., pl. -nned Gon., cf. cornique seu), siw, xiu brènie, du lat. -s^eus? Le haut-breton siou vive Faunenbsp;pop. III, 179; Habasque, III, 226; Sébillot, Trad. de la Haute-Bret.nbsp;II, 273, peut venir d’une forme bretonne *siu-en.
Sul dimanche D 81, 194, 197, pl- ku 70, 189, you 80, 82, 95, ieu l’A.; Tanguy de Kersulguen en 1455 (copie de 15 ii) Inv. arch.nbsp;Fin., A, 55, Sulguen n. de femme, xiv= s. Chrest. 230; sülyecq.nbsp;van id. (habits) du dimanche Gr., suliêc l’A., -ek 2 s. Gon., 3 s.nbsp;L. el l. 96, cf. Kersullec n. d’ho. en 1692 Inv. arch. Fin., B, 289,nbsp;-ulec en 1759, 323, v. br. Suloc, sülvez un dimanche Maun., pl.
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you Gr., f. .Gon., cornique silgueth. Voir suluguenn; M. lat. 208; Chrest. 165, 230, 231.
Suler « solier » C, plancher Maun., suler, sulier Ie plus haut étage Pel., suler pl. -éryou, van. suUr pl. yëu galetas, Ie plus haut étagenbsp;d’une maison Gr., suler grenier, magasin L. el l. 18, pl. ieu 38,nbsp;sulérr f., pl. ieu galetas, sularr grenier, fenil l’A., sulér Voc. 1863,nbsp;p. 53, du 1. solarium; solyer « solier » C, pl. ou Gr., solier Ie plusnbsp;haut étage Roussel, cornique soler, du fr., M. lat. 208.
Suluguenn pl. ou pain cuit sous la cendre; sulya, suilha, van. sulyein rótir, bruler un peu l’extérieur; flamber de la volaille, halernbsp;Ie teint, griller, chauffer trop, bruler a demi; bara sulyet, suilhetnbsp;pain dont la croüte est brülée; suilh brülé Gr., suilla rótir la chairnbsp;Pel., souillein bruler a la flamme pour óter Ie duvet l’A.; tréc.nbsp;sulhan sécher (un bois sans Ie brüler); Prigent Le Süiller n. denbsp;convenant Inv. arch. C.-d.-N., E, 85, =« rótisseur ». Dérivés dunbsp;lat. söl soleil, voir sul; le sens propre du verbe est encore asseznbsp;clair dans losquadur an gue^^ pe pa ve^ont siullet (lis. suillet) « brus-lure d’arbre ou autre gatement », 1. sideratio Nom. 100. On ditnbsp;en Tréguier : ar rev a ^ulh an delio, ha dreist-oll an ed-tu la geléenbsp;brule lesfeuilles, etsurtout le blé-noir. Cf. Catalan solcir brüler, prov.nbsp;souleia insolé, halé, roti Mistral. De Ia morpiill, mor^ill vent brü-lant tlu sud-ouest, voir Sauvé 729; Rev. eelt. XII, 414, 415.
Sunaff sucer C, su^na, prononcé süna, van. suneih Gr., pet. tréc. lünan; su^ner celui qui suce, sugnadur, suznérez^ van. sunereh actionnbsp;de sucer Gr., sunereah l’A.; sunadur sucement (décoction), 1. illinc-tus, ecligma Nom. 277; suzn, ju^n jus, sue Gr., sün m. sue; actionnbsp;de sucer; sün-gdd m. la fleur du chèvrefeuille, ou peut-être le jusnbsp;qui en sort Gon., cf. gall, sugn y geifr et I’angl. honeysuckle; suneknbsp;juteux Gon.
Superfluyte a boet « superfluité de viande » Cb v. dibriff, pl. -iteou D 106. —- Supliaf]e supplie H 46 (l’inf. n’est pas dans H). Evitnbsp;nep sappliant (lis. su-) malgré tous les suppliants, toutes les supplications D 22; suplyant, -yer, -yus suppliant, suply pl. ou supplication Gr.; suplicc supplice H 12, -ifi pl. ou; -icya supplicier Gr.nbsp;— Suport soutiens! H 20, -ti supporter, -tapl supportable, supordnbsp;pl. o« support, appui Gr., du fr. — Supposet supposé D 29, supposition -tion 30.
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1. nbsp;nbsp;nbsp;Sur sur, -éntex^ süreté Gr., surU Choas 93, 149.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Sur van. id. sur, acide Gr., surr I’A. (Pel. donne sür commenbsp;hors d’usage); suricq surer, un peu sur, surony acidité, acrimonienbsp;Gr.; gall, sur, origine germanique.
Suspent suspect, r. cwi N 507, souspedt, suspedt Gr.; suspenta soup-ijonner Maun., suspédi, suspénti, van. souspedtein Gr. — Siispentaff. Suspandet (prêtre) suspendu (et interdit) D 142; privé momenta-nément (de I’usage de ses sens) 167. — Sustancc B 266, semble lenbsp;mot « substance » influencé par « substenter » ; cf. sustanti hofamilounbsp;nourrir leurs families D 112, substantin (se) nourrir Jac. rat 94;nbsp;sustanté (qu’il nous) sustente D 58; hum suhstantein se nourrir Chocssnbsp;113, hum sustantein Guer^. Guill. 17; sustance (sa) nourriturenbsp;Choas 146, (va, chant plaintif), soutien, consolation (de mon coeur)nbsp;212.
Tabarec (ic), n. d’ho. Jrch. de Bret. VII, 214, cf. gall, tabar, ital. tabarro manteau, v. fr. tabard.
Tabernacl -e C, pi. ou, van. éü Gr.; tabernaque m. I’A.; tabarlacl id., et dais Pel., tabarlanc dais Maun., taberlanc Roussel, tabarlancqnbsp;pi. ou Gr. Pel. donne en bas cornou. tabarlanc, avec I’article ar-zabarlanc, ar-jabarlanc, ar-chabarlanc le portique d’une église, d’unnbsp;palais; formes qui indiquentune confusion avec le moy. bret. cham-barlanc, chaparlanc chambellan {camhrelan Gr.). Voir orniff.
Tablesenn tableau C, pi. ou tablettes Gr., eunn dable\enn varbr une plaque de marbre Bue sant Ervoan, 1867, p. 10; tablen m.nbsp;tableau (d’un peintre) Choasnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f. Guer^. Guill. 68, voir Rev. celt.
XV, 359. Tablier da hoariff « tablier a jouer », an tabbier table (a jouer), 1. calculus Norn. 194, tablér m., pi. ieu bureau 1’A.; pet.nbsp;tréc. dont wctr an tabier venir sur le tapis, en pari, d’un sujet denbsp;conversation, cf. dans le même sens « cela estant mis sur le tablier
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et au bureau », Eutrapel II, 29. Pour la chute de 17, voir Doubierer; sur Ie rapport avec table:( C, pl. ou tablier, table a jouer Gr., cf.nbsp;Rev. eelt. XIV, 308, 309.
Tachenn place C, f. : an dachen xV^ s., Chrest. 224; auj. id.; e dachen (la terre prit) sa place dans 1’espace Kant. Z. V. 28; ar en d.nbsp;(périr) sur place L. el l. 114, én d. (vendable) au marché 120; é d.nbsp;(un laboureur vendit) sa terre 146, cf. G. B. ƒ., I, 52; tachen pièce,nbsp;morceau, tachen bara morceau de pain taillé en large Pel. A tachen-nou doit signifier « par endroits » J 33, cf. B 465. Ce terme est,nbsp;pour la forme, moins prés de tacon pièce (voir ce mot) que denbsp;tachenn, tarch, van. tach tache Gr., tache Choas 128, tachD 124, 181,nbsp;taich 40; tachet taché, souillé 32, 150, inf. taicha, tarcha, van.nbsp;tachein Gr.; quant au sens, cf. 1’angl. spot et l’all. Fleck.
II faut ajouter tachadik m. instant Trd, dim. de tachad m. ; a benn eunn tachad goude quelque temps après Nikol. he dachad sonnbsp;séjour (ne fut pas long) 213 ; sans doute aussi tachad, tachad labournbsp;travail qu’on doit faire Trd, malgré la ressemblance du fr. tache (cf.nbsp;pe^-labour tache de travail, besogne Trd). Le simple d’oü dérivenbsp;tachad espace de temps, durée, se montre dans ar en targe sur cesnbsp;entrefaites Chal. ms.
Tacon reg. Péd. 147, Taccon 167 b, Thacon 191, Tachon 179 b (i595) 15995 ^603, 1601), tacon, pl. ou pièce Pel., takon m. pièce,nbsp;morceau Gon., tacoun « rabilleur, rapetasseur », tacouna, tacouninbsp;« rabiller de vieux souliers, de vieux habits » Gr., takoimet (robe denbsp;moine) rapiécée Nikol. 160; Le Taconer reg. Péd. 124(1589),nbsp;Taconner reg. Guing. 128 v, Taconer 136, tacounèr « rabilleur,nbsp;rapetasseur » Gr.; ital. taccone, peut-êtrede même origine que taccia,nbsp;tache, cf. Koerting 8004.
C’est ici que je placerais le tréc. taqenn pl. ogoutte Gr., auj. id., léon. taken f., pl. -nnou goutte, pièce, morceau Gon., cf. tachenn;nbsp;et takad m. dans mw takad palme^ quelques palmiers Trub. 23, honbsp;^akad leur troupe 62, takadou kelhïen des bandes de mouches 61, cf.nbsp;tachad. On peut comparer cornique tecen court espace de temps,nbsp;gall, ticyn petite partie.
Taër, tear, ter rigide, rigoureux, austère, incommode ; téméraire, prompt, effronté, terr rude, prompt, violent Pel., tear, tar rude
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Gr., tam furieux, emporté, tare bilieux, colérique l’A., tar impatient Choces 160, Ur susceptible L. el l. i68; teari s’émouvoir, se mettre un pen en colère Gr., tarrein être en fureur l’A., cornou. nanbsp;deret het ne vous fachez pas Bar'{. Br. 178, cf. 152 ; evit hi ter ha teronbsp;il la venge et la vengera (sa patrie) 115; téaraat, téraat rendre onnbsp;devenir vif, violent; téarded, terded m., terijen pétulance, vivacité,nbsp;impétuosité Gon., tarigenn rudesse, vivacité Gr., tcerrision pl. eunbsp;fureur, furie l’A., Uerision colère, impatience, 3 s. Choas 74, 4 s.nbsp;191; tearus, tarus sujet a s’emporter Gr. Gall, taer ardent, impé-tueux, importun, taeru insister, affirmer avec force. M. Rhys, Goid.nbsp;words 289, voit avec raison, je crois, dans taer un composé de to- etnbsp;du mot resté en gall, haer entêté, pressant, haeru afErmer, v. bret.nbsp;Haer-uuiu, irl. sar- préfixe intensif, ogamique sagr-, cf. i^upoc, etc.,nbsp;Urk. Spr. 297; Chrest. 135, 212. Mais il regarde ce genre de composition comme emprunté au gaélique, ce qui ne me semble nulle-ment démontré; cf. Rev. eelt. XV, 361. Voir tarauat, etc. II estnbsp;possible que la forme do- se trouve dans dirigaez^, voir ce mot.
Taffhaff goüter Cb, tahva, tahvdt, van. tanoiiein, -oüat Gr., tanhoat L. el l. 174; en tanhouad Ie goüt Voc. 1863, p. 38. Voir Urk. Spr.nbsp;127.
Taffoessat. Bazg, da taffoessat Ie baton sur quoy est demene Ie crible, 1. hec teruida Cwr; tamoesat sasser, après tajfha C; il devaitnbsp;y avoir taffoessat a cette place dans Ie manuscrit. Grég. a tamoesat,nbsp;van. tanoüesein sasser, tamiser; tamoës pl. you, 011, van. tamoés etnbsp;tanoüés pl. éü sas, tamis. On dit en pet. Trég. iaons (i sylL),nbsp;fém. Tanwes D 86, tammouès tamis Nom. 164, ra^ tammouesetnbsp;chaux criblée 140; tamoéxer celui qui tamise, --{aer celui quinbsp;fait on vend des tamis, des sas Gon., tamoe:(er fabricant de tamisnbsp;Trd. Vm est dü a Tinfluence du fr., cf. M. lat. 209, 210. Voirnbsp;tanwes au Diet, étym.; libonicq, tamoesenn et W. Meyer, Gram. desnbsp;l. rom., trad. Rabiet, I, 122.
Taguer dévoreur Cc v. distrugaff, qui étrangle par ses criailleries, f. ès Gr., tagher dévoreur, étrangleur, « homme qui s’enrichit dunbsp;bien et du sang des pauvres » Pel.; tag f. ce qui étrangle, la corde,nbsp;l’esquinancie, la mort, an dag r’ê Tago, ra dagui, ra veff taguetnbsp;puisses-tu étrangler Gr., tagg, tague m., enntaggd’itt \ l’A., cornique
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taled bandeau du front, taledenn id., frontal Gr., taled f., pi. ou bandeau qui sert a ceindre le front et la tête Gon., talod m. Trd.
Je verrais également un dérivé de tal dans talguen ruban de tête Nom. iii. Maun., frontier pe talguen anbrid fronteau, frontièrenbsp;de bride, 1. frontale Nom. i8i; talghen bandeau, fronteau Pel.,nbsp;talguenn bandeau du front, frontal Gr., talgennm., pi. ou fronteau,nbsp;bande de toile fort étroite et souvent garnie de dentelle, que lesnbsp;Bretonnes les moins riches mettent sur le front, avec un transparent dessous Gon. La formation peut trés bien être la même quenbsp;dans dornguenn, dorguenn anse, de dorn-, voir huguen. M. Rhys,nbsp;Gold, words 289, 290, regarde talgenn, gall, taken front, commenbsp;contenant deux mots, tal cen « front de tête », dont le second seraitnbsp;pris au gaél. Voir talpennaff, taruenat; Rev. celt. IV, 167; Chrest.nbsp;231; Urk. Spr. 124.
Talastr tarière Gb, tara^r G, tala^r, tarasp-, talaer pi. ou, van. tarér, terér pi. -eréü Gr., taraire m., pi. -rieu I’A., tarèr L. el 1.nbsp;16, tréc. taler m.; de *taratron, cf. lat. terehra, etc., Urk. Spr. 123 ;nbsp;^o\r Rev. celt. XV, 387; Koerting 8040. On dit en pet. tree, daou-lagad taUrek petits yeux perqants, mot dérivé comme talareg, pi. -guednbsp;achée de mer, langon; talaregueta tirer ces grosses achées du sablenbsp;avec une faucille, -eter celui qui le fait, -etére^aexion de le faire Gr.;nbsp;le lanqon ou l’équille a, comme le remarque Trd, une machoirenbsp;allongée et pointue qui lui permet de s’enfoncer rapidement dans lenbsp;sable. Cf. son nom scientifique, ammodytes lancea.
Talbod angélique sauvage Gr., talbot selon Roussel « I’herbe dite dans la Botanique Panacee » Pel., talbdden un pied d’angélique sauvage, pi. -nnou et talbod Gon., cf. gall, talfedel angélique de jardin.
Talm fronde; coup (de tonnerre) Pel., talm tan coup de feu Gr.; f., pi. ou Gon.; talmat, sing, -aden coup de fronde Pel., talmad Gr.;nbsp;talmi frapper, donner des coups; battre comme le pouls de l’artère;nbsp;en cornou. crever, rouer Pel., talma, -mat fronder; -mer frondeurnbsp;Gr.; voir cousteU. Aux formes du haut breton citées Rev. celt. V,nbsp;224, il faut ajouter en gallo du Morbihan taoume f. fronde; taoumernbsp;frapper (la terre) Rev. Morb. II, 1935 ^3- Voir Urk. Spr. 124;nbsp;Macbain, v. tailm.
Le dérivé van. distalm fureur I’A. (cornou., Bar:(. Br. 96); m..
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tag ganso « a choking with him! »; pér tag poires d’étranguillon Gr., an ere^-tag la jalousie qui étouffe Bar^. Br. 492; tagus qui estnbsp;sujet a étrangler par ses criailleries, a quereller Gr., apre pour lenbsp;gout, taguss revêche, kre, -adur apreté pour le gout, acrimonie;nbsp;TAGUÊLL f., pi. eu lacet, collet pour attraper le gibier, quand il ynbsp;a une fourchette, tourtouse, tagmell collet I’A., gall, tagell f. bar-billon, fanon; taga étrangler, quereller, taguére^ action d’étrangler,nbsp;criaillerie Gr., taguereah m., pi. eu action d’étrangler I’A.; taganbsp;attaquer (Dieu) Trub. 268, (le droit de Dieu) 99, oc’h doHele^... ennbsp;hem dag il s’attaque a la divinité 98. Voir Rev. celt. II, 190; IV,nbsp;167- Urk. Spr. 121.
Taig clou C, tach m. D 151; dim. taichicq; taicher, van. tachour cloutier, f. taicherès femme d’un cloutier; taichére^ f., van. tacheréhnbsp;clouterie Gr., -reah m. I’A.
Taillafu fabriquer, fondre (des caractères d’imprimerie) Catech. 5; tailladur an iuinou la taillure des ongles Nom. 15; taillerix, f.nbsp;taillis L. el 1. 152, -is m. Voc. 1863, p. 15, voir mat, p. 397.nbsp;Haman xp an daill var he beg Da ve^a êt pel xp da vreg celle-ci a Fair d’êtrenbsp;mariée depuis longtemps Rimou 42; e tail koll en danger de perdrenbsp;Trub. 88, m. : mar deus... tail bras da bee hi 203 ; e tail ar gtvalhufxanbsp;dans le plus grave danger no.
Tal. Deut... da dal ar pales-md venez vers ce palais Jac. 109, voir entresea; an-nor dal « la porte du front d’une église, le frontispice »nbsp;Pel., gall, talddrws; van. el lettrenneu tdl les lettres initiales Foe.nbsp;1846, p. 10; Talec et Le Take n. d’ho. xv', xvi* s. Nobil., Lenbsp;Take reg. Péd. 32, 72, Talkc 65, Le T. 59 b, 95 b, II, i‘‘(i57i,nbsp;1578, 1577, 1576, 1583, 1586), reg. Guing. 96 v, reg. Plouezecnbsp;17, Take fab. de Trég., compte des distrib. 1442-1454, f° 187 v,nbsp;etc., = talee qui a un grand front Maun., gall, talog; takguetnbsp;« bigourneaux de chien », purpura lapillus, Delalande 61; talarnbsp;« premier sillon d’un champ labouré » Pel., taraxr pi. ou sillon denbsp;travers, aux deux bouts d’un champ Gr., talar m. Gon.; ema oc’hnbsp;ober he dalarou il est a I’agonie Trd ; an talaxrou, van. en talareü lesnbsp;quatre premiers jours de carerae Gr.; v. br. talar Chrest. 166, cf.nbsp;167 n. 2, gall, talari., pi. au, voir Gold, words 290; takt, talettennbsp;frontier, 1. frontale Nom. 170, takden Maun., takt, sing, taledennbsp;bandeau, linge étendu et serré sur le front et autour de la tête Pel.,
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taluoudeguex, valeur D 105, talou- 104, talvoudégue:(, van. talvedi-gueah, talvoudigiieh profit Gr.; ialvoudu^i utile, profitable H. de la Villemarqué. Voir Rev. eelt. XI, 180, 463, 466, 467, 478; Urk.nbsp;Spr. 130.
Tam morceau C, heb tam (laissé) sans nourriture Nikol. 698, ne oue spountet tamm elle ne fut pas du tout effrayée 277; tam ebednbsp;(vous devez être bien ennuyée?) Pas du tout Rail 234; eun lamnbsp;mad beaucoup (plus coupable) Truh. 245, eun tam-mad 113, pet.nbsp;tréc. ta-mat; tam an gorden (gibier de potence) Nom. 327, voirnbsp;gaign; An Tamou n. d’ho. en 1477 Inv. arch. Fin., A, 14;nbsp;tamyc petit morceau Cb v. dant, eun tamic un peu (avant) Cat. imp.nbsp;115, un tamic Choas 8, a damigueu peu a pen Guer^. Guill. 54, gall.nbsp;tamig, cornique temmig. Comparé au lat. tondeo, etc., Urk. Spr.nbsp;129. Voir Rev. eelt. XIII, 353.
Tamal pl. ou repréhension; tamal, -at, van. -ein, temalein blamer, reprocher, imputer Gr., tréc. tamal; tamalapl reprochable, tamalusnbsp;répréhensible, tamalidiguei^ imputation; van. tamalacionn pl. éünbsp;reproche Gr., -ation f. 1’A., temalationeu 6 s. accusations Guer:;.nbsp;Guill. 4; irl. tdmailt insulte, cf. crïÉp.êw, Urk. Spr. 122.
Tamoesenn épi de blé C, après taffha; ceci indique une variante *taffoesenn, — \éon. tan-wexen Pel.; tanvoésen Jac. ms 45, -oesen 47,nbsp;tavoiset} 46; tamoüesen Nom. 74, tamoexen Jac. 61, 63, tamoëxennnbsp;pl. OU, van. toësen pl. toésad Gr., toeînn pl. -xjM VK.,'luex_en f.,nbsp;2 s. L. el l. 44, pl. tuexad 46, van. toé^en, pl. -nneu, et toésad épi;nbsp;glane Gon., pet. tréc. taonxen épi; tamoëxa, van. toësatat glaner Gr.,nbsp;tcexfltatt l’A.; van. toéxennein glaner, -nnour glaneur, f. -nnérex_; léon.nbsp;tamoéxenna glaner; se former en épis; -nner glaneur, f. -nnérex^ Gon.;nbsp;voir Rev. eelt. IV, 167. Selon Chal. ms, v. espi, « épi » se dit ennbsp;quelques lieux loipen, [pl.] toi^at, en d’autres endroits c’est Ie tuyaunbsp;de l’épi. Le même texte donne toisatein glaner.
Plusieurs de ces formes ont subi 1’influence du nom du tamis, voir taffoessat; elles devaient être originairement *taoesen = gall,nbsp;tywysen. La contraction du van. toësen = gall, tvuysen l’a préservé. denbsp;cette confusion. L’irl. dias, 2 s., montre, je crois, qu’il y a la composition avec la prép. do-, to-; voir tarauat. Le brittonique *toèssinnbsp;= *tg-ec-s-ina, cf. dyyr, de *ac-s-na; voir eghin. L’irl. di-as a gardé
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pl. eu ruade, distalme emportement, distalmein ruer, -mein, -me s’em-porter TA., vient sans doute de dos-, cf. p. 158.
Talpennaff, 1. climagito (lisez clunagiio) Cb v. fregaff, cf. tulpen croupe d’un cheval Maun., tulpen, talben, dalben la partie postérieurenbsp;de rhomme et des gros animaux; extrémité quelconque d’unnbsp;champ, etc. Roussel; bout de quelque corps gros et long Pel.;nbsp;« croupe d’une haie plus élevée en son extrémité qu’en tout Ienbsp;reste » Grég. (chez Pel.). Tout ceci indique comme sens généralnbsp;« une extrémité grosse et ma.ssive »; Pel. compare avec raison, jenbsp;crois, Ie gall, tulp masse, cf. tulpen f. protubérance, monticule. Lanbsp;racine semble la même que dans Ie van. tolpein assembler, ramassernbsp;1’A., B. er s. 106, GuefX- Guill. 55, tolpe m. affluence l’A. (cf. v.nbsp;sultimbanque), tolp troupeau (de chèvres) Geit. Hex. IV, i, troupenbsp;(de guerriers) VI, 13, recueil (de mots) Foc. 1863, p. i; tolpudnbsp;troupe (de coqs) 20, grappe (d’abeilles) L. el l. 156; pet. tréc. eunnbsp;dolbexennud gloan un flocon de laine.
Le moy. bret. talpenn « frontière, la partie devant », 1. fron-tispicium Cb, talbenn m. frontispice, pignon Gon., peut être le même mot, quoiqu’on puisse aussi l’expliquer par *tal-benn « boutnbsp;de devant », voir tul et Rev. eelt. IV, 167. Pel. donne stalben pignonnbsp;de maison, forme due sans doute a une fausse décomposition denbsp;distulben sans pignon. Je soupijonne le mot tulier Pel., f. Gon.,nbsp;talyer Gr., croupe de cheval, ann taller « le croupion » Bomb. K.nbsp;32, d’être différent et de venir du fr. derrière, bien que Grég. etnbsp;Gon. lui donnent aussi le sens de « frontispice ». Sur t pour dnbsp;initial, voir tarauat.
Talvaz n. d’ho. en 1477 Inv. arch. Loire-Inf^, t. V, E, p. 376; en 1590, p. 377, Talfas xvaP s. Inv. arch. Fin., B, 223; talfafx^nbsp;trogne, visage gros et laid, -ecq qui a une grosse et laide trogne,nbsp;pl. -egued, -éyen mouflard, joufflu Gr.; talfasset (vêtement) rapetassénbsp;Nom. 108, talfa^ (chaussure) ébauchée, talfasi ébaucher (desnbsp;chaussures) Moal, talfasa rapiécer Trd, tarassourr savetier, gke-besogne l’A.; du v. fr. talevas bouclier de bois; talevassier soldatnbsp;armé du talevas; hableur.
Taluout « recompensation, 1. talio » Cb; de daluoet (payer) paf provision Chal. ms; a dal da lavaret ce qui veut dire Catech. 8 v;
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Taouarc’h D 191, taoiiarcbenn, pl. taoüarch tourbe, motte d’herbes et de terres marécageuses pour brüler, dim. -nnicg Gr.;nbsp;tawarc’hen motte de terre, gazon, tourbe, pl. tewerch Pel., gall.nbsp;tywarchen, pl. v. gall, tuorchennou. Ce mot dilFère du bret. moy.nbsp;thouchenn gazon, et du mod. tawlpex., torpe^ mottes de bouses denbsp;vaches, etc., pour faire du feu Pel., torbéss f. tourbe FA. (orig.nbsp;germ., cf. frang. tourbe)-, il peut provenir d’un celtique *tov-arc-,nbsp;même racine que Ie lat. tu-mulus. Pour Ie suflSxe, cf. scaoüarch, v.nbsp;scouach.
Taousenn yeuse; pl. taous Gr., taouxen, pl. taoux Gon., en tréc.; van. en tous 1’yeuse YHermine VI, 168; du lat. taxus, Loth Ann.nbsp;de Bret. VI, 605.
Tapenn pl. ëu goutte en van. Gr., tapèn f. Choas 4, tapen 105, pl. -nneu Celt. Hex. V, 2; cornou. tapen Kant. Z. V. 35, cf. gall.nbsp;tipyn morceau? Le léon. taken et Firl. tebenn goutte doivent êtrenbsp;différents. Voir tacon.
Taran pl. et éclairs de tonnerre, et en bas léon. feu follet Pel.; taran m. Gon.; cornique et gall, taran f. tonnerre, v. irl. torand,nbsp;gaul. Tdrdnis, Lucain, génitif ogamique Toranias; cf. grec ~op6qnbsp;bruyant, Sanscrit tdras; voir Bugge, Bexx- Beitr. XIV, 75, sqq.;nbsp;H'k. Spr. 133 ; Macbain v. torrunn.
M. Loth compare le haut van. tarannein faire du bruit Chrest. 30; le subst. taran bruit, tapage, existedans le gallo du Morbihan, Rev.nbsp;Morb. II, 196, 331.
Tarauat frotter; gall, taraw, toro frapper; doublet de bret. darhau, p. darhduet battre Maun.; darchav, -haff, -ho Gr. Le van. denbsp;Sarzeau a tórein frapper, voir derch-, on lit tarc’ha. Mix Mart 1863,nbsp;p. 75. Cf. gall, dyrchafu, derchafael s’élever; corniq. drehevel élever;nbsp;V. irl. tercbdl « prolatio », tercbal « oriens », targabdal a delictum »,nbsp;Gr. eelt. 884. La source de tous ces mots était *to- ou *do-ar{e)-gab- « proferre », racine eelt. gab « prendre », voir scaph.
A cóté de *to- ou *do-are-gab-, il y avait un autre composé, *to-ou *do-ver-gab-, qui s’est confondu avec le premier, en irl. : tuargab, tuargaib, dofüargaib « il leva, il s’éleva », 'etc. Windisch, Irischenbsp;Texte I, 853. Nous constatons ici, dans la composition du v. irl.,nbsp;Féchange des deux prépositions air, ar, gaul. are, cf. xept, et for,
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la voyelle du lat. acus, got. ahs, grec a-/.QaTy); sur ïl, voir Rev. eelt. XV, 361.
On peut joindre a ces mots Ie cornou. tohaden pl. tohad van. tühadeen pl. tahad épi, haut cornou. lohato, van. tohatat glaner; toha-ter, -tour glaneur, f. -terés Gr.; pour l’alternance de s et h, cf. a-u^nbsp;au-dessus et uhel haut, de *ucs-.
M. Macbain propose d’expliquer Ie gaél. dias et Ie plur. gall, tu/ys par *steipsd, cf. lat. stipes-, mals ceci ne rend pas compte de tyiuys.
Tan goall incendie D 146, auj. id.; potred leun a dan gars pleins d’ardeur, courageux Nikol. 175; eun tdn-glao (rochers déchirés par)nbsp;un coup de foudre Truh. 62; tanfoeltromp ar bougre tuons l’infamenbsp;Jac. 27, pet. tréc. me ’m a tanvoeltrei eur gokenat gant heme je lui ainbsp;flanqué une claque; tan pl. you, tan-lech pl. tanlechyou phare Gr.,nbsp;tannoss, tourtannoss, leh tannoss l’A.
Dérivés : tantat grand feu, feu de joie D 88, Pel., tantes:^ tan Maun., tante^iad-tan m. Nikol. 118, pl. tante^iou ajoa 246; tantad,nbsp;tantad tan Gr., pet. Trég. tata tann m., gall, tandawd, tandod (cf.nbsp;irl. tentide ea^amme); tana brüler Pel., donner une touche de feunbsp;Gr., tanet incendié G. B. /., I, 436, 438, pet. tréc. tannan flambernbsp;(un poulet); tahnadur action de rótir; tahnigenn inflammation, tani-genn brülure, feu volage Gr., tanijen dartre Chal. ms. Ce derniernbsp;est expliqué par un v. eelt. *tenetinnd, Urk. Spr. 125; je crois qu’ilnbsp;contient un sufHxe d’origine latine, voir binixjen, teffal. Voir Rev.nbsp;eelt. VIII, 71, 72; Chrest. 231; Macbain, v. teine.
Tannau reg. Péd. 182, 201, Tannaou 188, 227 b, Tanaou II, rq (1601, 1605, 1602, 1611, 1626) = mince; auj. Le Tanaff, a Tré-vérec. Voir Urk. Spr. 128.
Tannenn chêne, duns glastannenn, glastennenn chêne vert C, voir aussi ker^inen-, léon. tann, guëxen dann chêne, aval tan noix de galle,nbsp;c’huyl-tann hanneton Gr.; tann m., tannen f. chêne, « n’est guèrenbsp;usité qu’en Léon », selon Gon., qui ajoute quetann a aussi, maisnbsp;rarement, le sens du fr. tan. Cf. fr. tan-, allem. Tanne sapin; Rev.nbsp;eelt, VI, 390.
I. Sur la terminaison ad, qui forme des plur. comme hisiad doigts, surtout en van., et qui est proprement un suffixe de collectif, on peut voir mon secondnbsp;article de la Zeitschrift für celtische Philologie, § 8.
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« Quand eest une beste qui rumine on dit tresudat ». Ce dernier mot doit être une variante des autres, moins exposée a être prisenbsp;au figuré : cf. taquenéuss « ruminant » et « pensant » TA.
Van. tastourndn, monet a dastourn tater, tatonner Gr., tastournein, -nale id., -nérr tatenr, -nereah action de tatonner TA., -nereh pi. eunbsp;attouchement Chal. ms, a dastourne a tatons l’A., léon. tastourninbsp;tatonner Gr.,=dastourna, -ni Trd, de dourn main. Voir tauantec.
M. Loth a cité des exemples gallois pour la préposition to, do, employée seule en composition. Mém. de la Soc. de ling. VI, 339 ;nbsp;gall, dy-weddaj « je me marie » == irl. do-fedim « je conduis », a cóténbsp;de tywyssawc « chef », irl. tóissech, etc. On sait que Ie génitif Tovisadnbsp;se trouve sur une inscription du Denbighshire (¥*=-¥11^ siècle). M. Rhysnbsp;regarde ce mot comme un emprunt gaélique, Goid. words 292, a causenbsp;du / initial; cf. Rev. celt. XVII, 104, 105-
Cf. van. tinissein rapprocher Chal. ms, denéchat, p. -étt accoster I’A., moy. br. denessa approche! et tiquemerein erhat régaler Chal.nbsp;ms, tikemer réception Pel., diguemer recevoir Gr.; pet. tréc. tivignalnbsp;pendiller, voir distribilla, p. 187; tilostal remuer la queue (lost) denbsp;joie, a Magoar (C.-d.-N.). Voir Douaren, ta'ér, tamoesenn, termen,nbsp;tnou, tourch, tourg^; Chrest. 168, 231, 232.
La forme to- est sans doute la plus ancienne, bien que, comme mot séparé, on ne trouve que do, da; cf. Urh. Spr. 132.
L’influence analogique des doublets commenqant par to- et do-peut être une des causes d’autres renforcements de consonnes ini-tiales (cf. Étude sur le dialecte... de Batg^, p. 13); exemples :
Moy. bret. tauancher et dauangier « tablier », tamngerldom. 114, auj. tavancher et davanjer, du fr. devantiére; mod. tun, tiinien Pel.,nbsp;tun, dun Gr. colline, tunerin, dunenn falaise Gr., pet, tréc. tunien f.nbsp;lande montueuse, du fr. dawr (expliqué autrement Ét. gram. I, 28);nbsp;tufen et dufen Pel. =douve de tonneau, tueenn pi. tuatt 1’A.; toradetnbsp;= des dorades Delal. 71; pet. tréc. tousenein an it mettre le blé ennbsp;meules, par dou-^aines de gerbes (cf. tre'^aux, di^eaux, tas de treizenbsp;et de dix gerbes. Diet. rom. wal. 1777); bas cornou. tourghen etnbsp;dourghen « anse » Pel., de *dourn-k-en Gr. donne trapell, drapell pi.nbsp;ou drapeau, trapéréi, drapérei pi. -erespu draperie, traper, drapernbsp;drapier; mais le t se montre aussi dans 1’esp. trapo, cf. Koertingnbsp;2695. Noit darouéden, direnn, lalpennaff, taru, toupyer. ’
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Tardif da comps qui ne parle pas trop vite D i8i; tardein retarder, -demant, -daison retardement Chal., voir songeou.
Tarner pl. OU torchon, a Morlaix Pel.; dial, de Batz tarnen balayer, cf. gall, tarnu absorber, sécher (et Ie lat. tergere.}'). Tour-noüer da torchajftorc\\on Nom. 165 estpeut-être lemême mot, altérénbsp;par imitation du fr. tourner.
Taru taureau Nom. 35, taruu D 192, taro, tarv, terv pl. tirvy, van. terv pl. terüy Gr., taro, tarw pl. teiro, tei'rwi Pel.; co^le-tarv pl.nbsp;cos^leou tarv id. Gr., houhlai tarw L. el l. 124; v. br. Taruu Chrest.nbsp;166; tarv-qen peau de taureau Gr.; tarv-hed second essaim Gr., .nbsp;tarv-héd m. Gon., tarrhouét l’A., pl. en terhoedeu « (avant) Ie deuxièmenbsp;OU troisième essaim », un terhoedad nehué (vous aurez) un nouvelnbsp;essaim 164, gall, tarivhaid, litt. « essaim de taureau »; est-ce unenbsp;allusion au mythe d’Aristée?
Pel. cite d’après Roussel marc’h tarw cheval entier, tarw-ouch verrat; on lit tar marh étalon Chal. ms-, targas matou Pel., targa^,nbsp;van. targah Gr., tar gah Chal. ms-, tar-gah, un dar-gah Chal., sansnbsp;doute par confusion avec Ie préf. tar-, dar-, voir tarauat, taruenat.nbsp;On dit en pet. tréc. tarkas, tarv kas pl. tarkéjer, tarvo kéjer. Voirnbsp;Urk. Spr. 123.
Taruenat, latinisé en taruuenatas ou tarnnenatas (acc. pl.), cer-taine mesure de blé, Cartul. de Quimper, mot lu aussi caruenat ou carnenat Chrest. —t-ar-riienat, voir tarauat, armennat, menatt.
Aux exemples de composés en t-ar- et ar- cités Rev. eelt. XIV, 287, on peut ajouter tarbot idiot Trd, pet. tréc. ar:(dd un peu fou;nbsp;tarvoal chauve Gr., T. Ger. 37, cf. gall, arfoel chauve par devant, anbsp;moins que ce mot ne réponde au gall, talfoel de tal front, avec dissimilation comme duns gourmikel, woir goei.
Tari coup violent, avec éclat, fracture, fente, crevasse Pel., pl. you éclat de bois non détaché, pl. ou brisant; van éclat de pierre,nbsp;non détaché, tarx-cojfhernie, tar^ ar mor Ie commencement du flux,nbsp;tartan dei^ l’aube; Ie point du jour Gr., tar^-curun coup de ton-nerre Pel., tarh gurun Chores 91, tarh-gurun L. el l. 1945 tar:p^mornbsp;coup de mer Pel., pl. tar:{ou mor Ball 85, tarziou mor 86; van. tarhnbsp;auël coup de vent; tarh-calon crève-coeur Gr., tarh-calon id. Choasnbsp;9, soupir, battement de coeur 49; tarzadur-caloun brisement de coeur,
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gaul. ver = h-ip, échange qui s’est produit aussi plus tard entre ces mots employés séparément, cf. Ir. T. I, 565, col. 2. De même Ienbsp;V. gall, avait les deux prép. *ar etguar; Ie gall. moy. et mod. n’anbsp;gardé que ar. Le van. moy. avait har et ouar, Ie van. mod. n’anbsp;gardé que ar. Inversement, les autres dialectes armoricains ontnbsp;généralisé l’emploi de war et perdu ar de bonne heure; les textesnbsp;n’en offrent pas de trace. Ainsi le correspondant du v. irl. arse « anbsp;cause de cela », est encore en van. ar^^e « done », mais déja en bret.nbsp;moy. oarse. Cf. Diet, étym., v. arhoa:{ et an hoa^.
II y a, entre tarauat =*t-ar-gab- et darc’hav = *d-ar-ccab-, deux divergences phonétiques : Tune relative au traitement du g aprèsnbsp;l’r; l’autre a la prononciation de la prép. *to- ou *do-.
1° Un g celtique précédé de r ou / avait deux prononciations : Tune s’atténuant de plus en plus, et aboutissant en gall, et en bret.nbsp;a une spirantey ou h, ou a une voyelle a, ou a rien; l’autre, aunbsp;contraire, renforcée, et donnant lieu successivement aux ortho-graphes suivantes : gg, c, cc (irl.); ch (gall. =^ch bret.); cf. Rev.nbsp;eelt. VII, 155-157- Le rapport entre tarauat et darchav est le mêmenbsp;qu’entre le gall, bul « cosse » et le breton bolch id., tous deux dunbsp;gaul. bulga « sac de cuir », en v. irl. bolg et bolc « sac, outre ». Anbsp;la pron. darchav, gall, derchafael, se rattache l’irl. tuarcaib « ilnbsp;s’éleva », variante de tuargaib.
2° Reste a parler de l’akernance des formes to-, tu- et do- pour le premier préfixe : bret. tar-auat; v. irl. tuar-gaib, a cóté de bret.nbsp;dar-chav, irl. dofüar-gaib. M. Thurneysen a étudié les régies de cettenbsp;alternance en irl., Rev. eelt. VI, 145 et suiv. La cause originaire dunbsp;phénomène est, d’après lui, la mobilité de l’accent, qui, selon lesnbsp;circonstances, doit frapper soit le premier élément to-, soit le secondnbsp;-for- ou -air- (cf. p. 130, etc.). Ces lois, que l’auteura déterminéesnbsp;avec beaucoup de soin, subissent d’ailleurs, même en v. irl.,nbsp;diverses infractions, que M. Thurneysen constate; et cela arrivenbsp;précisément dans le mot qui nous occupe « to-for-gab- (proférer,nbsp;avancer) », et dans les verbes composés oii to- est suivi d’une autrenbsp;préposition commencant par une voyelle (p. 149)- On ne peutnbsp;s’attendee a trouver observées rigoureusement dans les idiomesnbsp;bretons les conditions primitives de cette alternance. Mais il estnbsp;intéressant de montrer que 1’échange des deux formes de prép. to et
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do a eu lieu, en composition, aussi bien dans Ie rameau breton que dans Ie rameau gaélique des langues néo-celtiques.
Voici d’autres cas analogues au doublet gall, et bret. taraw, tarauat — dyrchafu, darchav :
Tréc. tarhar et darbar « aider les couvreurs », d’oü darbareur « aide-inaijon », mot passé en liaut-breton; van. dalbar servir (unenbsp;machine a battre) Rev. de Bretagne, de Vendée et d’Anjou, sept. 1890,nbsp;p. 214; cornique darbary préparer, darber « prépare », de *to- et *do-are- et lat. parare, Rev. eelt. VII, 148, 149.
Bret. moy. tarlmcaff « eructare », tarlonca « router » Maun., tréc. tarlonkan « s’engouer »; gall, tarlyncu et darlyncu « eructare »,nbsp;de *to-are-slunc-. Je crois qu’on peut ajouter Ie bret. trelonca « avaler »,nbsp;trelonc « (fruits) acres » Pel.; cf. tarlonquein, trelonquein s’engouernbsp;Chal. ms, et Ie suiv.
Pet. tréc. et Goello tarnijal « voler de cóté et d’autre » (a Tré-vérec et TrémévexR) —darnigeal « bavoler » Maun., voler bas Gr., darneijale voleter l’A., prob. identique au cornique trenyge, trenyd^hanbsp;voltiger; yon taruenat.
V. br. tor- dans torleberieti devins (cf. toreusit il broya, et torguisi, voir terguisiaeth') = dar- dans darleber gl. phitonicus; cf. van. tor-gamet torticolis Gr., torgamm l’A.; torgamereah m. distorsion Sup.,nbsp;torgammein violenter (une loi) l’A., =gall. dargamu; tor-gleux_ fossénbsp;imparfait ou ruiné Gr.; voir torocennic.
Br. mod. tour- dans tourbaba, toull-haba, toull-papa chercher en tatant, tatonner Pel. (cf. pet. tréc. dibab i hent choisir Ie meilleurnbsp;endroit d’une route en marchant) = iowr- dans dourlonca syn. denbsp;tarlonca avaler avec peine, etc. Pel., et dans Ie moy. br. dourpilat;nbsp;voir ce mot.
Les mêmes faits se produisent dans une autre série de com-posés, ceux de to, do, avec ate (=v. irl. taith-, doaith-') :
Bret. tavarer « aide-ma^on » Pel.; moy. bret. daffar matériaux, gall, daphar préparer, de *to et *do-ate et lat. parare, Rev. eelt. VII,nbsp;155-
Van. taquenéeïn « ruminer » l’A., 4 s. L. el l. 120, a Trévérec ' taskognat, a S‘-Mayeux tastoulhat (voir louncajf) = moy. bret. da:{-quilyat. Maun. n dasquiliat et dasquiriat; Grég. dagqiryat, da:{qilyat,nbsp;dagereignat, van. tacqeneeih-, Chal. ms dasquenein, aveccette remarque :
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2. Taul. Taoïil coup D 150, pl. tauhu Choas 6, 78; en un taul tout a coup 85, d’un taul a la fois, en une fois 117, 137, ol d’unnbsp;taul tout a la fois 154; e lausquas un taul cri il poussa un cri 178;nbsp;essaim L. el 1. 156, aveid mé reint taul pour qu’ils jettent desnbsp;pousses vigoureuses 86 ; enn taule bras ag er ré la foule de ceux I’A.,nbsp;V. curé; ni... ave un taol caer deomp niont ce serait un bonheur pournbsp;nous d’aller Bali 205, pet. Trég. par ironie eun tol kaer! ou sim-plement tol kaer! qu’iniporte ? tól drouk accès d’une maladie, tol ^ellnbsp;regard; taul micher coup d’essai; TAULica atteinte legére, attaquenbsp;(de maladie, ou de paroles) Gr.; taulat, tauladen application d’unnbsp;coup, a dauladou par coups, a coups rèdoublés Pel., taulad boufféenbsp;(de vent, de feu) Gr.; lacaat ar Roue er meas a bep seurt tauliadnbsp;mettre le roi hors de toute atteinte T. Ger. 39; tauladur mue desnbsp;oiseaux Gr.; pet. tréc. tóleres vein f. fronde; tolbenna frapper sur lanbsp;tête a coups rèdoublés Trd; voir teurel, sardonenn. M. Loth proposenbsp;de tirer ces mots du lat. tabula, d’ou bret. taul table, gall, tafolnbsp;balance, M. lat. 210; Rev. celt. XV, 222. Voir ibid. IV, 167; Urk.nbsp;Spr. 122; Macbain, v. tabhal.
Tauantec indigent, pauvre, adj. D 68, tav- 117, 154, Maun., Pel., -ecqGr., tavantek Gon., id.; tauautegue:{ pauvreté Maun. (lis.nbsp;tauan-), tavantégeg^ f. Gon.; peut s’expliquer par *tajfantec, dérivénbsp;(cf. carantecq') de*taxvant- pour *t-es-v-ant, même verbeque le v. irl.nbsp;tesbad il manquait. Voir dissiuout, habasq.
Tauarnou auberges D 95, tavarneu L. ell. sing, tavarn f. 176; taffarnier aubergiste Nom. 312, tavarnour, f. és Voc. 1863, p. 47.nbsp;Woir Rev. celt. IX, 184.
Te. Teall tutoyer Maun., teal, comps dre te, van. teal, teein Gr., téa, téal Gon. Balzac parle d’un bonhomme qui « souhaitait ainsi lenbsp;bonsoir a ses nieces : « Va te coucher, mes nieces! » Il avait peur,nbsp;disait-il, de les affliger en leur disant vous » (La maison Nucingen;nbsp;CEuvres computes, chez Lévy, vol. 23, p. 42). Des expressions sem-blables ont cours en petit Tréguier : kés dëgousket, dë div, litt. « vanbsp;dormir toutes deux ». Da em lam a poan te ha ny, litt. « tire-toi denbsp;peine, toi et nous » J 141; on ne peut dire en pet. Trég. que’«nbsp;im lem ha lem anom.
Teaulenn morelle C, an teaid, lousaoiien oug^ an ting pareille.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
componction Gr.; tarza percer, rompre pour sortir, se feiidre, creverPel., éclater Gr., van. tarhein Choas22,péhcalonnedarhou quelnbsp;cceur n’éclaterait de douleur 79, tarhein retentir (pari. du tonnerre)nbsp;L. el l. 44, tarhein é :{iwfren s’ébrouer 68, tarhet crevez (l’ampoule)nbsp;140; laës target lalt aigri et tourné sur Ie feu Pel., be^a target avoirnbsp;une hernie Trd, cf. gall, tarddu; vn tarzell un pertuis Nom. 146,nbsp;tar^ell, van. iarhell, pl. ou, éü barbacane, soupirail, créneau, embrasure, meurtrière Gr., tar:{el f. Gon., gall, tarddell f.; larxella créne-ler Gr. (cf. gall, tarddellu jaillir); van. tarhec (^qm craque dans Ienbsp;feu), fucus vesiculosus Delal., H. et H. 74;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tonnant Chal.;
tarheriss enfoncement, crevasse Voy. 28, vo\r mat, p. 397.
Tasmant fantóme C, voir Rev. Morb. II, 246.
Tasoanaff, tosonaff, part. toasoanet, tosonet agacer. Maun. a tosoanna, tosona et touesella; Grég. tosonna, toiiesella agacer, Gon. toaxpna,nbsp;tó:{dna agacer, cornou. tóéxella, toné:(ella, tózella agacer; émousser;nbsp;Trd tosona, toaxpna, tourjouna; on dit en pet. Trég. taxpnein agacer.nbsp;On peut joindre a ces mots : toason ris (de veau), glande délicatenbsp;Gr., toason m. Gon.; Ie cornou. to^el habitude Pel. (= sensationnbsp;émousée?); tu^um émoussé, tii:(umi émousser Gr., tu:(um pesant,nbsp;épais, (esprit) lourd, tu^umder pesanteur, tu:(umi rendre lourd, cornou. tutum, tutumder, tutumi Gon., peut-être aussi toutek humiliénbsp;Bomb. Kerne too. Ces dernières formes présentent des exemplesnbsp;d’assimilation, voir penestr, p. 472. Cf. l’ital. intu^ytare émousser,nbsp;toyy{o gros et court, esp. tocho grossier, etc. (Koerting 8416, 8181).nbsp;Voir torr et Rev. eelt. XVI, 235.
Tat père C, tat cah matou Chal. ms, pet. tréc. tad moelch merle male; iata, van. id. papa Gr., teta l’A., tata, dim. ik Gon.; tadicgnbsp;petit père Gram. de Grég. 49; van. tadec beau-père, voir mamm;nbsp;tadieüeu ancêtres Chal. ms, voir iou. Cf. Chrest. 231; Urk. Spr. 122.
I. Taul table C, tol f. L. el l. 94, pl. en dólen, en dolen 100; un dol veen une table de pierre Cat. imp. 50, ann taoliou-mean les dolmens Nikol. 23, an dolvenion Ch. Le Bras, Morgan str. 21, voir Ét.nbsp;sur ledial. de Baty 12, Rev. eelt. XIV, 3 ; XV, 221, 222; taoliad cenbsp;qui peut tenir sur ou autour d’une table Gon., -liad, -lad Trd;nbsp;taulieq tablette (pour mettre des livres, etc.) Gr., taulen table (d’unnbsp;livre) H 53; f. tableau Chores 162; -nn Gr., -ieg petit tableau Gr.;nbsp;giuele-tól lit sous ou dans la table, S*-Clet. Voir le suiv.
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bini^ien hénh = benedictionis, iencen tancer = tentionis. La variante léonaise -i:(en dans tevali^en Bali 7, 51, scleriz_en f. 51, 226, freski^ennbsp;fraicheur 168 a ;(poury, cf. religion religion, etc., voir disheritaff etnbsp;Rev. celt. XV, 389, 390. On lit klouarijen f. tiédeur Trub. 341; lenbsp;van. a -ision, voir taër, hueru. Franhizienï. clairière Trd est différent,nbsp;et dérive defranki^^ franchise.
Telg. Tech pl. ou, van. teich pl. ëu habitude; techet habitué (au vice), techa vicier Gr. Voir tès-, Rev. eelt. VI, 390.
Tb'y/pl. OU, van. yëu fumier Gon., teil m. L. el l. 14, teile, theile m. engrais l’A.; teilach m. fumure Trd; téyla, -lat, van. -Hein, -Hatnbsp;fumer (la terre) Gr., teilein, -liatt l’A., teilat, -lein, -lecat id., teilanbsp;marner Chal. ms-, teiladur engraissement (des terres) Gr., teiliadurrnbsp;m. l’A.; van. téylecg pl. ëu tas de fumier Gr., teilêc f., pl. -egui l’A.,nbsp;-leg f., pl. i L. el l. 38, -lêg Voc. 1863, p. 15. Gall, tail m., cf.nbsp;TïXo;; Urk. Spr. 121.
Téyr trois, f.; téyrved (la) troisième Gr., tairvet Choas 62, -vèd Guer^. Guill. IV, etc.; tair-güern (un) trois-mats Voc. 1863, p. 10;nbsp;cornou. teir-delienna a ra ann irvin les navets poussent leur troisième feuille Trd, cf. gall, teirdalen, teirdeiliog qui a trois feuilles.nbsp;Voir terguisiaeth.
Telenn m., pl. ou harpe Gr., téleni. Gon., telen Trub. 8, L. el l. 60; telenna jouer de la harpe, telenner harpiste Gon. Gall, telyn f.,nbsp;cornique telein-, comparé a vopüvr;, etc., Rhys Lectures 2® éd., 184.
Tell, pl. ou, tailles, subsides Gr., tellou Maun., gall, toll id., voc. cornique to//of, gl. theolenarius; du b.-lat. teloneum.
Telt, telten, pl. teltou, teltennou « tente de cabaretier dressée aux foires et autres assemblées; tente de charpie que les chirurgiensnbsp;mettent dans une plaie profonde »; telta tendre une tente Pel.;nbsp;teltr, pl. OM tente, charpie roulée, telt, teltenn « petit emplatre qu’onnbsp;met sur les tempes », teltennicq seyst^ou taftas mouche que les femmesnbsp;se mettent sur le visage Gr.; telt m. reposoir de la Fête-Dieu, anbsp;ITe de Batz Trd; tellou rentes (de guerre) Mo. 229, 232, 233,nbsp;Mo. ms 176, tello 173, 191 (pour le traitement du second f, cf.nbsp;revol révolte 198, ravolt Gr.; voir goulirenn); pet. tréc. telten tentenbsp;de cabaretier. Origine germ., cf. allem. geit, angl. tilt, anglo-saxonnbsp;teld, etc.; esp. toldo, fr. taud, taude (t. de marine), Littré, cf.
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herbe aux teigneux Nom. 88, téaulem morelle, ieol, teal, teel parelle, patience, lousaoüèn an tign bardane, glouteron Gr., téol parelle Lié-gard 321, pet. tréc. Ml téal; gall, tafolen pl. tafol, cornique tauolen,nbsp;tavolan. Voir M. lat. 210.
Teaut, teut langue C, téaud m. Gr., van. téatt, téyatt f. l’A., pl. teaudou Nom. 104, teodou D 74; téaudenn pl. ou languette, téaudadnbsp;m. coup de langue Gr., teotadou faus calomnies Cat. imp. 70; téaii-decq qui a une mauvaise langue Gr., Le Teaudec n. d’bo. xvii's.,nbsp;Inv. arch. Fin., B, 57; teoded hir qui a longue langue Sauvé 589;nbsp;voir Urh. Spr. 127.
Techel fuir H; techel fuir, s’écarter, s’absenter Gr., G. B. L, I, 174; Jac. 48; Pev. m. Em., anc. éd. 117; Kant. Z. V. 34; Aviel,nbsp;1819, I, 130, 199 (sortir [de sa place]), 262, etc.; pet. Trég. id. ;nbsp;techel demeus éviter (toute discussion) Mo. 240; hon techel outi Pha-raon nous faire éebapper a Pbaraon 233; cf. irl. techel fuir (^Saltairnbsp;na rann, v. 6,219), techial se caeber. En em dec’het s’enfuir Trub.nbsp;61; techadenn fuite NiMl. 120, escapade Sup. aux diet. ¦, techusnbsp;fuyard, qui est sujet a s’enfuir; évitable; tec’her un fuyard Gr., cf.nbsp;gall, techwr celui qui se caebe. La racine est teq courir, couler, cf.nbsp;gaul. Tic-inus, Brugmann, Grundriss, I, 334; 11, 149. Techel estnbsp;proebe parent du litbuanien tekèias pierre a aiguiser, litt. « ce quinbsp;court ». Le celtique s’est rencontré avec l’arménien dans l’emploinbsp;d’un sulExe -/- a 1’infinitif : armén. mnal rester, meranil mourir, cf.nbsp;bret. menel, mervel, etc. M. Stokes explique le ch de techel par kk de ¦nbsp;k-n (*tek-no), Urk. Spr. 125; M. Rbys, par un emprunt gaélique,nbsp;Goid. words 290. Voir clogoren, carrec.
Teffal. Teualhat obscurcir, teualder obscurité Ch v. couffahrenn; teualdeur anguelet « esbloir comme les yeulx esbloissent», 1. glaucus,nbsp;a, um (i. e., trouble de la vue), v. ebil; teualigen obscurité Nom.nbsp;222, tevaligen D 158, tevalien 4 s. 162, tevaligenn, tevalyenn Gr.,nbsp;tévalijen, -lien, f. Gon., pet. tréc. tewalijen ï.; teoüaligen, teoüaliguehnbsp;obscurcissement Cbal. ms; tevalus (temps) sombre Gr.; pet. tréc.nbsp;tewaliq e kaer il fait assez sombre; voir Urk. Spr. 129.
II n’y a pas identité pbonétique, mais simple association entre les suff. -ijen et -ien-, cf. yenien et ienigen froidure Pel., yeinnion m. l’A.,nbsp;etc. M. d’Arbois de Jubainville a expliqué -ijen par le lat. -itionis,nbsp;Ët. gram. I, 58; vou penet, ruz^ 2, sclaer, tan, toem; cf. br. moy.
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taudis. Le second sens du mot bret. vient sans doute de l’homo-nymie du fr. tente i (de tendre') et tente 2 (de tenter^, Littré.
Temporel temporel D 58, 61 ^ temporal, -rel, van. tamporèl Gr.; tempret s. r. emir, trempé (comme le fer) D 162, inf. trémpa,nbsp;témpra, van. trampeih Gr., cf. prov. temprar; an témps eu-s an ear lanbsp;température Gr., temps an ear Fanch-Co^ 27, témps m. trempe (dunbsp;fer), tempérament, complexion Gr., en pet. Trég. engrais; témpsinbsp;tremper (le fer), fumer (la terre), assaisonner Gr., temman fagonnernbsp;(1’homme avec du limon, en pari. de Dieu) Kant. Z. V. v, 28;nbsp;tempset mad (l’homme) qui a une bonne constitution Trd; témpsi-digue:{ assaisonnement Gr., cf. fr. temps; voir Rev. celt. IV, 167;nbsp;M. lat. 210. — Temptaff n’est pas dans H a I’inf., mais au part.,nbsp;p. 3. Tenty tenter D 142; tentationou-ions 58, tempter, -tour tenta-teur Gr., tantour I’A.; temptus tentatiï, qui rente Gr., taniihue I’A.,nbsp;voir santaff; temptidigue^, témptadur, -et^ action de tenter Gr.
Tenaillou. Tanaill tenaille Nom. 164, -ail 175; pet. Trég. tan-nalhet (pieds, mains) usés, fatigués (de marcher, de travailler); tanaillus (phits ouvertes et) douloureuses Mi^ Mari 1863, p. 55.nbsp;Pour Tassimilation de Va, cf. baganoder baguenaudeur Nom. 324,nbsp;etc., voir habasq.
Tencaff haine, tencon, discorde, 1. simultus (Zb v. buanegue^; tênf^a tancer, reprendre, réprimander, ténf:(êr celui qui tance, ten^ia-durex_ réprimande Gr.; cornou. en em-tensa être furieux, donner desnbsp;imprécations contre soi-même Pel.; tens pi. omrente qu’on met dansnbsp;une plaie, charpie roulée Gr. Voir teffal.
Tener tendre D 151, van. tenér, tinér Gr., caret quen tener aimé si tendrement455, e vriata tener 1’embrasser tendrement 411,nbsp;cf. 405; en ouaid tinerran Page le plus tendre B. er s. 59, tinarretnbsp;dareu e sctiilUr quelles douces larmes on répand Choas 112; en tiné-ran le tendron I’A., an tener, tenericg pi. -igoti; teneraat, van. tinérat,nbsp;tenérat attendrir, rendre ou devenir tendre Gr., tinérein, -ratt I’A.,nbsp;tinarrat Choas 25, tinérrat Guer:(. Guill. 79; teneradur, teneridigueg,nbsp;van. tinéredigueah attendrissement; teneridigue^ {., pi. ou tendressenbsp;Intr. 403 ; tenerder, van. tenérded, tinerded Gr., tinérdet f. B. er s. 17,nbsp;tinérdèd Guer^. Guill. 132; tenerded tendreté Gr.; teneruz atten-drissant Mi^ Mari Lourd VIII, gall, tynerus.
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Tennaff h Tinf. n’est pas dans H. Tenafftirer Cb v. anclinaff; tenna var^u aller vers D 192; teenmin tirer l’A., tennein Choas 17, teneinnbsp;L. el l. 66, tenein ardran reculer 158, cf. 126; ten ardran^vadenbsp;retro Guer\. Guill. 25, hum den a se tirer d’(esclavage) 77, en drougnbsp;e den Ie mal qu’il attire, qu’il cause 27; tenn m., pl. ou tir; coupnbsp;(de fusil), tirade, hablerie Gr.; teneu coups (de pistolet) L. el l. 96;nbsp;teenn-blein volée, de tirage l’A.; tenn f., pl. ou attelage Gon.; tenneunbsp;tentes, pavilions Celt. Hex. I, 5, /cm«(m., pl. eti) garniture denbsp;lit I’A., tenneu-guléïideaux Foe. 1863, p. 54; fówwcroa^croisée (d’unenbsp;eglise) Gr. ; peb‘tenn-alan chaque haleine, chaque instant Bali 53,nbsp;tenn-alan m. repos, pause Trd; tenn-stoujf tirt-hondaon Gr., teenn-stevon m. I’A.; ténn-fonf^m. tire-fond Gr., teentr-fonce I’A.; teenn-tacheu m. tire-clou, teenn-groah nrevreiWe I’A.; tenn dur, cruel B 460,nbsp;etc., Le Tenn. d’ho. en 1539 Inv. arch. Fin., A, 8; tenngofventrenbsp;tendu, enfléPel.; tender m. roideur, rudesse, tension Gon., gall.nbsp;tynderj ténnad hend m. tire, traite de chemin, en un ténnad tout d’unenbsp;tire; ténnadur, ténnadecg, tennere:{, van. tennereah action de tirer Gr.,nbsp;tennadec lin tirerie de lin Pel., tenhadegou des tirs Trub. 225, cf.nbsp;Rev. celt. IV, 146; tenner, van. tennour tireur, tenneur arracheurnbsp;Gr., gall, tynwr; f. tennerés ur vouf, ur vols tennereset arrachementnbsp;de voute Chal. rar; ober tennaëc ou^ e dat facher son père Maun.; ten-neris courtine Chal. ms-, voir mat, p. 397; M. lat. 213, 214.
Tenor m. Gr., teneur teneur (d’une lettre), m. : hema, D 195. — Tensor trésor D 154, pl. low 68, you 86; ténsor Gr., pl. ten^priou;nbsp;tensprieres trésorière Rimou 5, m. ténsoryèr pl. -éryen, ténsoridy Gr.,nbsp;Tensorel n. d’ho. d.écès Guing. en 1713 (avec dissimilation dunbsp;second r, voir reter); tensorya thésauriser; ténsoryaich, -rye\ tréso-rerie, dignité de cathédrale Gr. L’w du lat. thensaurus étant pure-ment graphique, 1’emprunt a dü se faire par voie savante; cf.nbsp;Meyer-Lübke Gram. des l. rom-, trad., I, 342; Koerting 8167. Voirnbsp;thresor.
Terguisiaeth, terguisiaed xiii'^ s., teruysie^ xiv^ s., tervisiex xv^ s., etc., sorte de rente Chrest. 232, 525. L’étymologie qu’on lit. Diet.nbsp;de Du Cange, v. terquisiaeth, cf. La Curne de Sainte-Palaye, n’anbsp;rien de plausible. M. Loth explique ce mot, avec doute, par « troisnbsp;bannies », de ter trois, L, et compare le gall, gwys sommation. J’y
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verrais plutót un parent du v. bret. torguisi gl. fidoque, cf. toruisio-lion gl. fidis. Torguisi est sans doute a compléter en torguisi\oï\ fidéle, sing, de toruisiolion. Je crois que -guis-, -uis-, vient ici denbsp;goas serf, vassal = gaul. vassos. Pour l’i, cf. Ie plur. moy. bret.nbsp;guisien, guysion, d’oü Ie nouveau sing. van. güiss, güis vassal, rede-vancier l’A., voir degree. C’est ainsi que de map fils, plur. mibien, onnbsp;a formé en moy. bret. les dérivés mibilie^ enfance, mibin agile. Surnbsp;tor-, voir tarauat. Ter- se retrouve dans Ie v. gall, termisceticion trou-blés, mod. terfysgu agiter; irl. tergabim profero, cf. torgabim, etc.,nbsp;sans doute de to-er-, dont on peut voir une variante d-er- dans Ienbsp;V. irl. dermdr trés grand, pl. v. bret. derniorion (préfixe rapporté anbsp;*dé-(^p')ro-, a cause du gall, dirfawr, Urk. Spr. 144).
Termen terme C, pl. iou termes, moyensD 156, io termes, régies Mo. ms 117; termén m. Choces 39, délai 8; cahout-térmen ne pasnbsp;recevoir l’absolution, être différé Gr., mar taulet tremen de hadein betnbsp;si vous attendez ju^u’a... pour semer L. el l. 36; terminal (perte)nbsp;finale D 23.
Le van. terénein remettre a plus tard, atermoyer Guer^enneu eid ol er blai Vannes 1864, p. 32, 181, mar terénet si vous remettez 33,nbsp;é téren en remettant (de jour en jour) 34 = « teren Guer:(. Guill. 73,nbsp;é tercen Choeesj, é tercen merhuel il diffère, retarde sa mort 63, peutnbsp;s’expliquer par *terveni, gall, terfynu terminer, du lat. terminus, voirnbsp;Rev. eelt. VII, 308; cf. termena donner du temps pour payer Trd.nbsp;Mais on lit dereinein, dereine trainer, gagner du temps Chal., derei-nein, dereih trainer, agir lentement Gr., ce qui indiquerait un com-posé de to-, do- avec ren, =moy. bret. deren amener; voir tarauat,nbsp;dere.
Terreslr (paradis) terrestre Gb v. riuyer; téres Gr., terres Jac. ms 3, trre;; Bue s. Gen. 30; lerroüer territoire D 196. — Terribltet inhu-manité Cb v. humen, terrubded pl. ou chose terrible Gr.; paotrednbsp;ann terrupla g-xxqons des mieux batis G. B. /., I, 356; pet. tréc. eurnbsp;plach terib, eun deriben une grande fille; terriblamant terriblementnbsp;Mo. ms 172.
Terryff briser Cb v. breauyaff, terry, v. dun', terridiguez a dun « rumpement de rains » ibid., terrydiguez^ « froisseure » Cb, terridi-gue^Cc, V. breauyaff; hernie Nom. 262; abolition (d’une loi); annbsp;t. eus a ul lésenn violement, infraction d’une loi; t. dre ar c’horf,
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torradur rupture des membres par la fatigue Gr., \oir .quic; Urri-dighe:^ maladie qui fatigue Pel.; torridigtie:( transgression Catech. 10 v; terrizjk fatigant, assommant Gon., -idik Trd, cf. Rev. eelt.nbsp;V, 126; torrap cassable; torrus cassant Gr,,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(empêchement)
dirimant l’A.; pet. tréc. tor er es kraou f. casse-noisettes, torr-kraoun m. Trd, tor-queneu l’A., Sup.; torr-alan (montagne) difficile a gra-vir, litt. qui rompt l’haleine Trd; tormaen, iorr-mden casse-pierre,nbsp;saxifrage Pel., tor-van Gr., torméan, torvéan m. Gon., gall, tormaen; torr-moger m. pariétaire Trd; tor-gou^oucq pl. torrou-g., lorrodnbsp;pl. -ogeou brise-cou, pas difficile Gr. Voir Rev. eelt. IV, ié8.
Ters pl. OU fesse Gr., f. Gon., tergou Nom. 22; tersad f., pl. ou fessée; tersada fesser; tersek fessu, Tersec n. d’ho. Gon.; du v. fr.nbsp;trers, tries derrière (prép.); prov. tras id., esp. tras, prép. et subst.
Tès, te:{ « chaleur qui dispose certaines choses a la corruption et pourriture », en bas cornou. « chaleur d’homme et de béte, quinbsp;suent de fatigue » Pel., té:{ m. Gon.; te^i échauffer, texet échauffé,nbsp;disposé a se corronipre, fatigué jusqu’a suer de chaud Pel., té^anbsp;piquer, commencer a pourrir Gr., eet auteur donne aussi teeha, parnbsp;confusion avec teeha vicier, rendre défectueux Gr. Voir Urk. Spr.nbsp;125.
Teseouha. Ar re a deseq ar greun... en ho grignolou ceux qui accumulent, accaparent les grains dans leurs greniers (en temps denbsp;disette) D 108; teseaoui glaner Pel., tréc. teseaouin, van. teseanneinnbsp;Gr., têseann, têsseata l’A.; tréc. tescaou, teseau épis Gr.; voir Rev.nbsp;eelt. IV, 168.
I. Test. Testi tester D 109, ar Goüelyou testet ha recommandet les fêtes chómées 80, testarnanehou testaments 98, testamanti léguernbsp;Nikol. 251, testify il atteste, témoigne D 109; lestenyou témoi-gnages, textes Gatech. 8, sing, testeuni Cb-, testeuniaff témoigner Cb,nbsp;testuniaff v. eontestaff, du lat. testimonium. II a dü exister en bretonnbsp;une forme sans i, comme Ie gall, testun, testyn thème, texte, d’oünbsp;Ie verbe testyno (a cóté de testunio), cornique tustune-, pour Ie sens,nbsp;cf. irl. testimln texte; Ie grammairien Virgile a employé de mêmenbsp;Ie lat. testimonium. A cette ancienne forme sans i st rapporte, jenbsp;crois, Ie v. bret. testoner, gl. (qui indictum ieiunium rumpit absque)nbsp;ineuitabili (necessitate), c’est-a-dire [a\ testoner, qu’on établit, qu’on
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dauler d’er mad quand on se dévoue au bien B. er s. 172; pet. Trég. ’n im dól d’i hugel se dévouer a son enfant, ne vivre que pour lui,nbsp;en pari. d’une mère; quot;n im dól d’ei se laisser aller a la paresse; tólnbsp;d’i dad ressembler a son père. Stolit jetez (un regard de pitié) Mi^nbsp;Mari 1863, p. 258, doit son r a distolit détournez; cf. stalben, v.nbsp;talpennaff, etc. En cornique tewlel; voir taul 2.
TEÜslutin, spectre, dansun vieux diction, fantónie; tréc. toës; pi. teüset, tension Pel.; teu^, esprit follet Gr.; teu^ m., pl. teu^ion, teüiednbsp;Gon., Teuton Bomb. K. 32, Teustjou Ch. Le Bras Morgan 16;nbsp;« tens, démon, lutin, se cachant sous les apparences d’une vache,nbsp;d’un chien, d’un porc; c’est une des superstitions bretonnes lesnbsp;plus accréditées » A. Bouet, Revue bretonne I, 166 (Brest, 1843);nbsp;les Tussed ar Mene^ « les follets de la montagne », sobriquet desnbsp;gens de Yeun Ele^, A. Le Braz, Ann. de Bret. VIII, 226; au xi® s.nbsp;tuthe, vie de saint Maudez, Soc. d’Émulation, Saint-Brieuc, 1890,nbsp;p. 206, cf. 216, 236, 256; Tuthe n. d’ho. ix'= s., Cartul. de Redonnbsp;49; cf. irl. tucht forme, apparence, comparé i TÜxog, Tjy.'Xo) Be:{^.nbsp;Beitr. XIX, 117? Le van. té fantóme Trd, a subi 1’influence denbsp;teein = teu^i fondre, disparaitre.
Quant a duz^ Rev. eelt. I, 423, dim. dut^ik Bar^^. Br. 59, son d peut provenir du plur. ann Duzigou no:{ 36 (=G. B. /., I, 134),nbsp;cf. teutgno:{ spectre Moal. C’est ainsi que dihell chartre Pel., dyellounbsp;actes publics, dyeller chartrier Gr., dialem.f pl. dialeu róle, registre,nbsp;diale d léseenneu code l’A., cf. v. bullaire, clémentines, digeste, inscrire,nbsp;martirologe, pouillé, vient de an dyellou les cliartres Gr., du v. fr.nbsp;tiele titre. La Gurne de Sainte-Palaye. II faut tenir compte aussinbsp;d’une étymologie populaire par du noir, cf. Bar^^. Br. 60, 61;nbsp;Mahé, Essai sur les antiquités... du Morbihan, 1825, p. 189. Lenbsp;gaul. dusius, comparé a du^, Deutsche Mythologie de J. Grimm,nbsp;4' éd. 1875, p. 398, en est aussi différent que l’angl. deuce, etnbsp;vient prob. de dhves, cf. moy. h. all. gedwds; voir Urk. Spr. 154.
Teuxyjf 1. liquescit, tue^ajf 1. mano, fluere, decurrere Cb, teuTy fondre; absorber, dissiper, consumer; amaigrir; van. teein, teyeiii,nbsp;téyat Gr., gant queu^... teuset (coeur presque) anéanti de douleurnbsp;D 152; teuzadur liqueur, 1. liquor Cb v. fluaff, fusion, action denbsp;fondre, van. téadur, téyadur Gr., taiadurr m. l’A.; teuzidiguez id.
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prouve. Cétait la première explication donnée par M. Stokes, qui en a depuis adopté une autre de M. Loth ; d’après celle-ci testoner = i-es-
doner, 011 vient. Mais comment d’une telle composition pourrait résulter Ie sens de « dont on ne peut s’échapper »? C’est ce que jenbsp;n’ai jamais compris, cf. Rev. eelt. VI, 382. La forme *doner est aussinbsp;des plus suspectes.
Un autre dérivé de *testen — ga.\\. leslyn est testenabei témoignage Maun., pl. OU Gr.; testénabe^ Gon. Pour la terminaison, d. sotinabesnbsp;sottise (du moy. bret. sotin sot), mot employé trois ¦ fois dansnbsp;1’almanach du P, Gérard, p. 23. C’est un pluriel dans l’un desnbsp;passages ; ne hellont quet o ober, hep be^a punisset, ar sotinabes-se « ilsnbsp;ne peuvent les faire sans être punis, ces sottises-la »; ce peut êtrenbsp;un plur. OU un singulier dans les deux autres. Pel. a testennade:^nbsp;témoignage, et testenni témoigner; mais Ie premier de ces mots estnbsp;sans doute pour testenabe^, dont la terminaison insolite aura effa-rouché l’auteur; et Ie second est Ie substantif testeni témoignagenbsp;(Maun. traduit ce dernier « témoigner, témoignage »). Testaniussnbsp;testimonial 1’A.; voir gourfaüterecat.
Teu épais C, téo, van. téü Gr., tihuë, téhuë gros 1’A., Le Teff n. d’ho. reg. Plouezec 9, cf. Gros reg. Quemp. 13 v; tevard pl. ednbsp;grossier, un tevard a gen un homme d’une taille grossière Gr.,nbsp;tihuardd l’A.; teoder, tevder, van. teüded épaisseur, grosseur Gr.,nbsp;tihuedatt, -dcedd m.; tihuein, tihuat grossir l’A., tiwat s’épaissirnbsp;L. el l. 44, tiwal 196; teüadur coagulation Chal. ms. De *tegu-, voirnbsp;Urk. Spr. 127.
Teulenn. Teul tuiles C, teol i s. Mo. 155, têolou 2 s. 151; teulereg tuilerie Nom. 129, teoléreg pl. -eregou, teuléreg pl. ou Gon., tivlereahnbsp;m. 1’A.; teoler, teuler, van. tevlour tuilier Gr., tivlourr l’A.; teolya,nbsp;teulya, van. tevlein tuiler Gr. Voir M. lat. 211.
Teurel jeter Cb v. crapaff; teul il lance v. dart; eg taoller an goat on crache le sang v. costeg; en un durul en jetant L. el l. 142, en unnbsp;drul 124; taulein, turull jeter l’A., teürl, haut léon. teureull Pel.;nbsp;gweg-froueg bag a daolo pep hini diouc’h he seurt des arbres fruitiers quinbsp;produiront chacun selon son espèce Genes 2; teullet plé, tollet plé faitesnbsp;attention Mo. ms 118; taulet d(e') porté a (la gourmandise) Guerg.nbsp;Guill. 58; hum daulamb livrons-nous (a la joie) 140; a p’hum
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Ty quar maison de ville, mairie D 91, ty kar, van. ty a guar Gr., im ty a guér Voc. 1863, p. 6, en ty a Guér 13; m. : a ty denbsp;guile d’une maison a l’autre J 84. Ennhy la, dans elle, B 281, vers 6,nbsp;ne se rapporte probablement pas a em ty, vers 4, mais a l’expressionnbsp;dan kaer, vers i. Le Timen n. d’ho. xvii‘= s. Inv. arch. Fin., B, 315,nbsp;=« maison de pierre »; Timadeu Thymadeuc L. el l. 202, voirnbsp;mat, p. 397. Tyad pl. ou, van.'ëu maisonnée, tyad tud ménage Gr.,nbsp;tïattVA., gall, tyaid-, tiic maisonnette Chal., tyicq pl. tyegigou Gr.,nbsp;tïcq'^X. tïgueu l’A., tiériguéu Voy. 131; Le Tyec, Le Thiec n. d’ho.nbsp;xvi^ s. Inv. arch. Morb. V, 296, i^^,Le Tiac xv'= s. Nobil.; Tiecnbsp;reg. Péd. 45, An T. 10, 20 b (1573, 1566, 1569), Le T. 53 b, Le.nbsp;Tyec 53 b, II, 16 b (1575, 1624); Thiec 10, I, 204 b (1605, 1606),nbsp;voir Chrest. 2^^, = tyecq ménager, celui qui travaille, pl. tyéyen,nbsp;tyegued, van. tyeyon, tyeryon Gr., tïêc pl. tïerion laboureur; ménager,nbsp;lieron (lis. tierion) pères de familie l’A., tierion laboureurs Chal.nbsp;(pour ce plur., cf. gounidecq et gounider pl. -déyen et -déryen laboureur Gr.), cornique tioc, tyac fermier, paysan, gall, taiog; tyeguésnbsp;ménagère, van. id. Gr., voir amiegues', tyeguez ménage Cbv. dis-pensaff, tyégueg^ pl. ou, voir tyegueah ménage, familie Gr., tieguegiounbsp;families D 177, tiéguiah pl. eu FA., tigueah m., 2 s. Choas 145,nbsp;L. el l. 166. Gon. fait tiége:{ du masc.; Grég. donne de même unnbsp;tyégueg^ mad (faire) une bonne maison; mais a dyégue^ vad de bonnenbsp;familie (cf. Rev. eelt. XV, 387, §6). Tyecqaat ménager, conduire lenbsp;ménage Gr., tïécatt, tïéquatt FA., tieguein Chal. ms. Voir tra; Urk.nbsp;Spr. 126.
Tillenn orme C, tilhenn pl. ou et tilh orme; tilh de Forme; tilhenn pl. ed, OU et tilh tilleul Gr., thilUnn pl. eu; thill du tilleul FA.;nbsp;plusq tilh tille, écorce de jeune tilleul Gr.; till m. tilleul L. el l.nbsp;162; V. bret. till Ztschr. f. eelt. Philol. I, 24; En-Tillenou n. denbsp;pièce de terre Inv. arch. C.-d.-N., E, 35; tilhennicg ormeau, petitnbsp;orme; tilhecg, tilhennecg ormaie Gr. Du fr. tille; cf. Urk. Spr. 131.nbsp;II faut ajouter tilha, van. tühein teiller Gr., cf. L. el l. 26; tilhèrnbsp;celui qui teille, f. -erês; tilhéreg^, tilhadur action de teiller Gr., teil-lereahm. FA.; iilhadeg ^\. ou lieu ou Fon teille Gr., tiladeki. (parnbsp;l mouillé) id. et la réunion des personnes occupèes a teiller Gon.
Mais on doit séparer de ces mots tilhenn f., pl. eu cloison; entre-deux FA., tillann enn i-Qrann paroi du nez Sup.; tilhen pl. tilh
Glossaire moyen-hreton, nbsp;nbsp;nbsp;44
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Gr., gall, toddedigaeih; teuiere:^ id.; tmzére:{ pl. -erezpu, teui-lec’h pl. you, van. téereh fonderie Gr., taiereah m., pl. eu l’A.; la terre denbsp;Kerdeo:{er Inv. arch. C.-d.-N. E, 69, teu^er, van. téyour fondeurGr.,nbsp;taiourr l’A.; teuzpuër pl. ou, teu\-lech fondoir pour fondre la graisse;nbsp;teuxapl,vcLn. téabl (usihle Gr. Voiï steu^iff; Urk. Spr. 120, 121.
Teu^l titre C, pl. teuliou Trd; prob. de nbsp;nbsp;nbsp;lat. tit’lus.
Teuel se taire H, téhuél, taouein l’A., tduein Choces 88, tduet é er gldula pluie a cessé Celt. Hex. II, n, voir distavajf; taouérr tad-turne l’A., tavus bras Gr.; taouereah m. taciturnité l’A.; tavédeknbsp;silendeux, taciturne Gon., gall, tawedog; tavu^ id. et qui doit êtrenbsp;tu; tavédége:{ f. tadturnité, mélancolie Gon.
Téven n. d’ho. xv% xvi® s. Nobil.; tévénn m., pl. ou cóte de la mer, lieu exposé au soleil prés de la mer, sous un quart de lieue denbsp;la mer Gr., téven, Uwen abri, lieu exposé au soleil et a couvert dunbsp;vent; abri qui se trouve sur ou sous les cótes de mer tournées versnbsp;Ie soleil; paturage prés de la mer 01a Ie bétail va prendre Ie fraisnbsp;Pel., téueenn f., pl. eu falaise FA., v. cóte; tevenn m. dune, falaisenbsp;Gon., Trd, an tevennou gla:; les collines verdoyantes Balt 72; tewenninbsp;abriter Pel.; tevenna aller au soleil prés de la mer Gr.; corniquenbsp;towan rivage sablonneux, gall, tywyn; cf. taouarch}
TÈz, pl. you, OU pis, tétine, van. teeh, teh Gr.; tex_ Pel.; m. Gon.; teh i s. L. el l. 128; a Quemper-Guézennec téjek (vache) qui a denbsp;gros pis; gall, teth f., cornique tethan (diminutif), cf. fr. tette. Lenbsp;cornouaillais teveT^ Pel., téve:; Gon., parait contenir le suffixe -ve\-,nbsp;voir dister et Rev. eelt. VII, 39, 40.
Themer, denier obscur Gartul. de Quimper, xiii^, xiv® s., Chrest. 232; dugermain, v. h. all. démar,z\i]. Dcemmerung crtpmcnXt Urk.nbsp;Spr. 129.
Theologal (vertu) théologale H 50, thologal Guer:;. Guill. 49, du fr. — Thresor trésor H 46, du fr., comme le van. tre:;orr m., pl.nbsp;ieu l’A., tresor Chores iii, tresol 19, trcTpl, tremor Guer\. Guill. 15,nbsp;tremor L. el l. 144, pl. trésorieu 3 s. Chores 202, tre'^olieu Guers;. Guill.nbsp;94; tre^olérr, tre^orérr trésorier, f. -oleréss; -olereah m. trésorerienbsp;l’A.; voir tensor.
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torchis pour faire des cloisonspépais, rempli, abondant Gr.; cf. an tiller Ie tillac Nom. 151, an tilher id. Gr., tiller plancher faitnbsp;de torchis, et la petite loge faite de planches dans les gabares de cenbsp;pays Pel.; mêmeorigine germ, que Ie fr. tillac, cf. all. Dielenwandnbsp;cloison de planches?
Tinva prendre, en parlant d’une greffe, se rejoindre, se rattacher, en parlant d’une plaie qui guérit Pel., Gon., gall, tyfii pousser,nbsp;cornique tevy, tyvy-, cf. moy. bret. didinva. De la Ie bas cornou.nbsp;teon, teiion, haut cornou. teiiv sève Gr.; cornou. téon, tenv m. Gon.nbsp;Cf. lat. tumeo; voir pinui-^yc et Urk. Spr. 135. M. Thurneysennbsp;propose de regarder Ie gall, tyfu et son subst. twf m. croissancenbsp;comme d’origine latine, Idg. Forsch. IV, An^eiger, p. 44.
Tiourent. Peut-être e^ tiourent N 840 signifie-t-il « dans ton domaine »; cf. « desuper thiorento ipsius sito apud Keruezgar »;nbsp;« super dicto tigorento sen manerio suo », etc. Cartul. de Quimper,nbsp;xiv'quot; s., Chrest. 233. Ce mot peut contenir ti{g') maison.
Tir. Tir yen terre froide Ca (imprimé tiryen par Le Men); tiryenn Cb-, Tiryen-en-Crois n. de pièce de terre, xv^ ou xvi'quot; s. Inv. arch.nbsp;C.-d.-N., E, 234, tirien terre en friche Maun., tiryenn, ièryenn pl.nbsp;OU id. Gr., tirien f. gazon Bar:(. Br. 105; tirienna se couvrir d’herbenbsp;courte et épaisse, ou de mousse, en pari. de la terre Pel., Alm.nbsp;1876, p. 38. Tiryen est dérivé de tir, et non composé zvecyen. Voirnbsp;Urk. Spr. 130.
Tyrant tyran D 84, Choas 130, tyran 195, q tyrand tyranni-quement Gr., tyrantet bourreaux D 150; tyrandès « tiranne »; tyrandicg tyranneau Gr., tirantic l’A.; tyranda tyranniser Gr., tiran-tein l’A.; tyrandif^, tyrandérei tyrannic Gr., tirandiah, tirantereahnbsp;l’A.; tyrandus tyrannique Gr.
Titr titre D 65; m. : hema, pl. titrou 24; titl, tiltr pl. ou titre (inscription), tiltr titre (pièce), titl titre (petit trait sur une lettre,nbsp;par example dans le k hzné — ker'), titl, tiltr, tintr titre clérical;nbsp;titlet, tiltret titulaire Gr., titrétt titré l’A. Voir teu^l, teüs.
Tyi hate se trouve dans ce passage donné par Pel. sans référence, V. denie:^i, et qui est évidemment un vers moy. bret. : ober gant tysnbsp;un dimizy faire aü plus tót des fiancailles, ou un mariage. Voirnbsp;Urk. Spr. 124.
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Ti^aff atteindre C, tiucin ratteindre, tiue-in, tiuout happer, stiuein atteindre Chal. ms (M. Loth donne steuein, éd. de Chal. 105), voirnbsp;chuz^; tihet surpris L. el l. 36; quement all, marte:^e, a dissec h danbsp;gavet vous pourriez peut-être en attraper autant Jac. 56; ne di^ennbsp;sonjal neniei en douar je ne pouvais penser qu’a la terre Bali 154; nenbsp;disdn quet « je n’ay pas de loisir » Maun.; ne oai quet téhét teign paudnbsp;hé honsidérein je ne pus, je n’eus pas Ie loisir de la considérer beau-coup Foy. 100, cf. 120; construction semblable au pet. tréc. tapednbsp;'m eus givelet j’ai pu apercevoir. Voir Urk. Spr. 125, 126.
Tleünv, Üeunh, tleum garniture d’une quenouille, quenouillée, tleünhi, tleünvi, tlüi, tlüa garnir la quenouille Pel.; iii. tUm poi-gnée de laine; de *tleuff= *tlam, qui serait en grecnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;portée, cf.
treut maigre, gall, tlawd miserable = tX-o-ió; ? D’après une autre étymologie donnée Be^^. Beitr. XVII, 165; XIX, 115; Urk. Spr. 139, cf. Macbain v. tlam, Firl. tldm serait parent de tlacht vètem^nx.,nbsp;et viendrait de *tlagni-, cf. angl. flock.
Tnou vallée C, dantnou al’s dantrou (en bas) Cb; auel traou vent d’en bas, vent d’aval, vent d’ouest Noni. 221; tnaou en bas D 52,nbsp;158, 176, traou 125; traouen vallée 38, trauyen Nom. 180; « noznbsp;moulins de Tenoualray » (vallée d’kmdy') Arch, de Bret. VII, 166,nbsp;Trougriffm n. de 1. Quoatg. III, 7 v, Traumeledern n. de 1. en i6iinbsp;reg. Quemp.; mal lu dans Ie « moulin Tuongloie » Arch, de Bret.nbsp;VI, 187, cc Katherine de Tuongof » 203, a corriger en tnou--, traoüyen-nkg vallon Gr. On lit tnou-, trou- xiV' s., tenou- xiii^ s., etc., voirnbsp;Chrest. 233; v. br. tnou, tonou 167, 168; gall, tyno, cf. dynéunbsp;répandre, bret. moy. dinou'i Voir tarauat. Comparé a arevog,nbsp;g-xEvjyps? Urk. Spr. 128. Voir knech.
Toagen f., pl. o taie (d’oreiller), pet. Trég., etc. Rev. eelt. IV, 168, van. tuac m., pl. tuagueu « taye de lit de plume » l’A., gall.nbsp;twyg couverture, twygo couvrir, envelopper, du lat. thèca, commenbsp;Ie V. irl. tiag gl. pera Kuhns Zeitschr. XXX, 556, 559. II est probable qu’il faut joindre a ces mots Ie léon. tóec toison Pel.
Toas, van, toés, toéh paté Gr., toêss pl. nbsp;nbsp;nbsp;touéss pl. -é^eu m.
TA., tóas 2 s. Pel., tda^^ m. Gon.; TOASEca, van. toésecq pateux, empüté Gr., tóaxek, toa^ennek Gon., toê^ênnéc, touêiennêc, toisainaicnbsp;l’A., gall, toesog-, vn /aoMcr TOASEca lt;c vne may ou auge », 1. mactra
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Nom. 165, an eo tosec Maun., voir néau, tóasec pétrin Pel., gall. toeseg; to asa, van. toésein empater Gr., toasenna Pel., toêgenneinnbsp;l’A., cf. gall, toesi pétrir; on peut ajouter toason ris (de veau) Gr.,nbsp;toaxpn m. Gon., cf. lard-toa^ (animal) gras comme paté, trés grasnbsp;Trd. Voir Urk. Spr. 121; Macbain v. taais.
Toe chapeau C, tocq m., pl. ou, éycr, van. eü-, dim. -ieq; tocqad pl. OU plein Ie chapeau Gr., en pet. tréc. quantité quelconque, voirnbsp;Rev. eelt. IV, 168; tocqer, van, -qour chapelier Gr.; Le ToauEC, Lenbsp;Tocquec n. d’ho. xviii^ s. Inv. arch. Fin., B, 331, 369, = sans doutenbsp;« qui a un chapeau »; Gr. donne tocqed pl. tocqidy Européen « pareenbsp;que les Europeens sont les seuls qui portent des chapeaux ». Voirnbsp;Koerting 8214.
Toc’h invalide, débile, épuisé et sans force, en cornou. Pel., Gon., Trd, dim. Le Tonic n. d’ho. en 1634 Inv. arch. Morb. V,nbsp;9 (cf. aussi « sieurde Tohanic » en 1587, V, 574 ?); toe’hor faible,nbsp;débile Gr., abattu de maladie ou de fatigue, languissant, en léon.nbsp;et cornou. Pel., Gon., Trd; ür hloa^ei toc’her une année stérilenbsp;Intr. 236, anc. éd.; tochoraa rendre languissant, affaiblir Roussel,nbsp;toc’hori Gr.; toc’horaat empirer Gr., rendre ou devenir faible Gon.,nbsp;tochoridigue^ affaiblissement, débilité Gr. Toc'h doit être identiquenbsp;au pet. tréc. Uuch rapé, usé, tout prés de se déchirer, en parlantnbsp;du linge, des habits; a teüdh rassasiant Gon., i teuch dans teuc’heonbsp;da vale il marche avec peine, a cause de son embonpoint Moal, etnbsp;au gall, tawch vapeur, vaporeux, cf. tochi tremper, devenir brumeux.nbsp;Pour les sens, on peut comparer en bret. humide, et plein;nbsp;givalc’hi laver, gwalc’ha rassasier. La racine de loc’h, teuc’h, gall.nbsp;tawch = *tacc- ou *töcc-, peut être la même que dans techel-, on pour-rait aussi couper *ta-cc-, cf.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ta-Asps?. Le sufExe de toch-or rap-
pelle celui de guid-oroc’h (^coloren doit être différent; sur quillorou, clo-goren, etc., voir quelch et mon second article de la Ztschr. f. eelt. Philol., § 7, 9). M. Rhys, Goid. luords 282, propose d’expliquernbsp;tod hor par 1’irl. to-r-chair il tomba.
Toeajf jurer C, fut. 2“ pers. touey, y toueo H 10, m’en loué je le jure Quiq. 1690, p. 80; touët, van. touêih, touyein Gr., toué't Douënbsp;jurer Dieu, le prendre a témoin Gr., pet. tréc. toue-ioue. blasphémer;nbsp;toui lè... da chom-fidel jurer de rester fidéle T. Ger. 21, ny hon eus
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touet U a guemen-se nous en avons fait Ie serment 20; le-douet ser-ment, voeu D 72, ledouëd pl. leoudouëd, kdouëdou Gr., voir Ie, ren; deine-fomëtt (un) juré 1’A., adversour touet ennemi juré; touër, touër-Douë, van. touér, touëour, touyour jureur, f. touërès, etc. Gr., voirnbsp;Rev. eelt. IV, 153; touërès, touïdigue:; jurement, van. touadell pl. ëunbsp;Gr., -deell, touïadeell f., touïéreah pl. eu l’A. Voir steren; Urk. Spr.nbsp;121.
Toellaff décevoir C, ioëlla, toüella charmer, enchanter, tromper, séduire Pel., toëllet gant ar c’hoari passionné pour Ie jeu, dans Ienbsp;nouv. diet.. Pel.; touëlla enjóler, fasciner, préoccuper, toüellanbsp;allécher; toüella gand coler se transporter de colère; ioüéllet gantnbsp;adonné a; touëlleur enjóleur, f. -llerès Gr., gall, twyllwr trompeur,nbsp;cornique tullor; touëlladur fascination, préoccupation Gr. Voir Urk.nbsp;Spr. 124.
Toemniajf échauffer Qms v. bini^ien, torna chauffer, échauffer, se chauffer Pel., van. tuémein chauffer Choas zoy — tuêmmet Guet^.nbsp;Guill. 105; tuemèt (laissez Ie fumier) se chauffer L. el l. 38, (Ienbsp;printemps vient) chauffer (la terre) 130; pet. tréc. pater dom prièrenbsp;dite au lit; p'en devo gret eunn tomm quand il se sera chauffé Kant.nbsp;Z. V. 35, pet. tréc. tomaden f. (prendre) un air de feu; tomheolia senbsp;chauffer au soleil Trd; tomder, tomijen chaleur Pel., tomder f. cha-leur Gr., tuemdér m., pl. ieuVA., tomigenn pl. ou petite chaleur Gr.,nbsp;tommijen f. chaleur modérée Gon., voir teffal-, pet. tréc. tomderennbsp;f. fille galante; tommadur action de chauffer, tommer, van. tuemmournbsp;celui qui chauffe ou qui se chauffe, {. tommére:; Gon., gall, twymwr;nbsp;tomericq m., pl. -igou chaufferette; tomus qui a la vertu d’échauffernbsp;Gr. Voir roe, p. 580, 581; Urk. Spr. 125.
Toënn f., pl. ou, van. éü toit Gr., toennou Nom. 221, touênn pl. eu l’A.; TO qui sert a couvrir une maison : main-to, colo-to, plous-to,nbsp;cors-to Gr., tou : mein-iou ardoises, etc. l’K.,pious tó L. el l. 152, gall,nbsp;et cornique to toit; téi part. toët; toï, van. toëeih, toein couvrir unenbsp;maison Gr., touein l’A.; toër van. toëour couvreur Gr., touér l’A.,nbsp;pet. tréc. touer, = Touer reg. Péd. 44, 185, 222, Le T. 47 b (1573,nbsp;1602, 1609, 1574), Touer en 1607 Inv. arch. Morb. V, 21, Toer reg.nbsp;Guing. 46, En T. 23 v; gall, towr, cornique tyor. Yoir .Urk. Spr.nbsp;127; Macbain v. tugha.
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Tolein couper, tailler, dans Ie composé van. peamdokin étêter (des arbres), voir penn, p. 475.
Tolsen, tolx_en masse, grosse pièce séparée d’un tont; amas, mon-ceau; quantité considérable de foin, paille, goémon, terre, etc., que Ton sépare d’un gros monceau pour transporter ailleurs; tolsennecnbsp;qui a du poids, massif, épais, gros, grossier Pel., gros hommenbsp;Maun., un to\ennecq pl. -egmd Gr.; tol^eenn f., pl. eu cauti l’A. Cf.nbsp;gall, tolch, tolchen grumeau, twlch éminence ?
Tom tome, vers de 1472, voir quarter; pl. ou Gr., tomm m., pl. eu l’A., du fr. — Ton ton C, pl. iou airs D 153, eu l’A., ieu Guerr^.nbsp;Guill. 178.
Tonn pl. OU flot de la mer, onde, a Douarnenez et dans Ie voisi-nage; ton sorte de goémon gras que la mer jette sur son rivage Pel.; hezin-ton goémon que la mer jette a la cóte Gr.; f. : eunn donn vezinnbsp;une vague de goémon, une certaine quantité de goémon apportéenbsp;sur Ie rivage Trd, d’après un ms.; cornou. tonnet eo bet ar bezin enn noz-man les vagues ont apporté du goémon sur la grève la nuit passéenbsp;Trd; cornique ton flot, gall, tonn, pl. v. gall, tonnou; irl. tond, tonnnbsp;f. Voir Urk. Spr. 135; Macbain v. tonn.
Tonnell f., pl. ou, van. éü tonneau; tonnenn pl. ou tonne Gr., tonn m., pl. eu l’A., toneu L. el l. 94; tonnellad tonneau plein Gr., ton-nelado et tonneaux de blé Jac. ms tonnellèr, van. -Hour tonnelier;nbsp;-llérez, -lliry tonnellerie Gr., tonnêlleri, -ereah f. l’A.; corniquenbsp;tonnel tonneau. Le bas lat. tunna peut être d’origine celtique;nbsp;M. Macbain propose de l’expliquer par « peau (a garder le vin) »,nbsp;outre, voir le suiv.
Tonnenn couenne C, tonenn m.*Gr., bas cornou. tonnen croüte, superficie dure, écorce; surface de la terre séchée et durcie par unnbsp;long repos, de laquelle on léve des mottes larges et plates avec Ie socnbsp;de la charrue; tonnennec, léon. tonnennoc gras a lard, fort gras Pel.;nbsp;cf. stonn 1’lierbe et les racines qui restent dans un guéret, et que.lanbsp;herse entraine et accumule, de distonna óter ces choses de dessus lanbsp;terre Pel., distonein charruer au mois de mars, pour préparer la terrenbsp;a être semée en octobre Clial., distonnein jachérer l’A., distonn m.nbsp;cassaille Sup.; (champ) dont on a enlevé les mauvaises herbes quenbsp;la herse a mises a nu, van. Trd, de dis- tonn. Dans le gallo de la
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presqu’ile de Guérande, de la tomè désigne « l’épaisse couche de racines d’herbe qui forme comme une couette a la surface desnbsp;marais » Gustave Blanchard, Le dialede breton de Vannes au pays denbsp;Guérande, Nantes, 1879, p. 22. Voir Preface, § ii; Urk. Spr. 135;nbsp;Kcerting 8225; Macbain v. tonn.
Tonquaff prédestiner C; toncadurr m. destinée l’A., Sup.; bihuein malheureus e sy)u tonquét deign vivre malheureux, voila ma destinéenbsp;Voy. 124, tonquét-è de guement dèn-zpu merhuel ur üéh tout hommenbsp;doit mourir une fois 113. Cf. irl. tocad destin; voir Rhys, Lecturesnbsp;on the origin and growth of religion as illustrated by celtic heathendom,nbsp;1888, p. 536; Urk. Spr. 126.
Torch an listri, torch an refr; torchic petit cierge, torchadur « torcheure », 1. abstersio Cb; tourchoüer torchon Nom. 165, torchonnbsp;D 150; toirg une torche Nom. 166, pi. torgou 283; torchat, sing.nbsp;-adeti tout ce qui est tortillé en fagon de corde, soit paille, foin,nbsp;crin, etc. Pel.; torchad touffe (de cheveux), flocon (de laine), van.nbsp;torchenn gloan; torchad-oignon caïeu; torchadicq reun petit flocon denbsp;crin; torchenn pi. ou coussin, -icq coussinet Gr. — Torfat m. crimenbsp;Choas 30, pi. eu 203; e dorfatour son meurtrier 57, 64, torfetouriennbsp;malfaiteurs D 16. V. fr. « en commettant tortfait » Arch, de Bret.nbsp;VII, 155. « Les anciens mettoient ordinairement dans leurs testaments, qu’au préalable, on repareroit leurs Torfaits » Diet. rom.nbsp;wal. 1777.
Torocennic douar petite motte de terre, -nnus plein de mottes Gb v. moudenn; doroggennic hutte, dorocennus, -nnecq (pays) raboteuxnbsp;Gr.; TOROSSEN élévation, en bas cotnou. tnmeur Pel., cornou. torosen f. Gon. Ce mot rappelle plusieurs antres formes assez diver-gentes.
D’abord le van. doh tor raus ur mané « sur le versant d’une mon-tagne escarpée ygt; L. el l. 130, cf. doh tor er manéieu sur le versant des montagnes 68; doh torr er mané au versant de la montagne Voy. 76,nbsp;doh torr er volèn au flanc de la colline 80; tor er mané (il frappe) lenbsp;flanc de la montagne L. el l. 212; cornou. e torr mene:g auprès de lanbsp;montagne Pel.; gall, tor y mynydd le flanc de la montagne; de torrnbsp;ventre, qui se trouve aussi dans plusieurs noms de montagnes denbsp;la Cornouaille anglaise, et ros colline. Mais IV simple et le g de
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torocenn écartent 1’idée d’une dérivation de tor ros : cf. cornou. et léon. tarros pl. tarrosiou montée, terrain élevé et escarpé, diarrosnbsp;descente rude, tertre Pel., tarrox, abrupt, rapide du Rusquec, denbsp;t(o)-ar-, do-ar- ros, voir tarauat.
Malgré la difFérence de sens, torocenn pourrait bien être plus prés de torgocg nain Maun., torrogofX pl- trapu, dim. torrogogxicq Gr.,nbsp;torgos homme gros et court, nain, homme d’une taille épaisse etnbsp;raccourcie Pel., torcoss petit homme Roussel; cf. tréc. torgos, tagosnbsp;Rev. eelt. XVI, 230; tobios IV, ié8. La syllabe -gog, -cog est sansnbsp;doute la même que dans pengos, pilkos, etc. Tossenn colline G. B. L,nbsp;I, 362, dossen butte de terre Pel. est différent. Voir penn, p. 477.
La syll. tor- se retrouve dans torghen montagne, motte, butte de terre Pel., torgenn f. colline NiJwl. 763, torguenn f., pl. ou, dim. icqnbsp;Gr., torgennek montueux, raboteux Gon.; mot formé comme dorn-guenn, etc., voir huguen, tal. L’origine parait être Ie lat. torus, cf.nbsp;fr. toron, Romania 1889, p. 517.
De la aussi tunmell, pl. ou bosse de terre, élévation, butte Gr., -el f. tertre, fourmilière Gon., dim. -llic; -lleq, -llecq (pays) raboteux, inégal, plein de bosses, de collines Gr., de *tor-ini-; voir torr,nbsp;tasoanaff.
Torr ventre C, tor pl. ou, van. eü, teur, teurenn pl. ou bedaine, panse Qr., pet. tréc. tor m.; Torlédan n. d’ho. -en 1477 Inv. arch.nbsp;Fin. A, 13 (de /rdöre large); Le Thoreuc Arch, de Bret. VII, 152,nbsp;taurecq pl. -éyen, -egued ventru, teurénnecq, van. torec pl. toregued,nbsp;torigued celui qui a une grosse bedaine Gr., pet. tréc. teurek, cor-nique torrog, gall, torog, irl., gaél. et mannois torrach', f. teureguennnbsp;tique Cb, taraguenn C, teureuguenn pl. teureug; taraguenn pl. cd;nbsp;taracg pl. -agued Gr., pet. tréc. teurgen pl. teurk-, gall, torogen,nbsp;trogen. Chal. donne, v. boscart ; tarraq pl. taraguét petite bétenbsp;comme une punaise, qui s’attache aux chairs par un aiguillon; lesnbsp;vaches, lièvres, etc., les ramassent; Chal. ms a eet article, ajouténbsp;entre tarissement et tarrkre : « Tarrag’ petite beste grosse commenbsp;une punaise qui se trouue dans les landes qui s’attache aus vachesnbsp;lieures et aus hommes par un aiguillon, j’en ai eü vne a la cheuillenbsp;du pied, se dit en Breton, Boscart, p. Boscardet. » Pel. cite en léon.nbsp;teuroc, cornou. teurec, tréc. tarac, haut breton tarac, voir Rev. eelt.nbsp;V, 224; Sébillot, Traditions... de la Bret. II, 306; bas léon.
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ieuroc certain coquillage, dit chataigne de mer, hérisson de merPel. Le haut bret. turc ver blanc, et Ie russe tarakanü blatte, sont sansnbsp;doute différents. Torrad, tórad m. ventrée, portée Gon., torradfili-pet nichée de moineaux Sauvé 476, 477, gall, toraid; peut-être lenbsp;même mot se trouve-t-il dans ur c’banton henzet gant un torrad dournbsp;un canton noyé par une inondation T. Ger. 74, les dérivés en adnbsp;ctendant quelquefois beaucoup leur sens originaire : cf. tokad, toul-lad, etc. Teurennad plein la bedaine, ventrée de gourmand Trd; van.nbsp;tarëein se coucher (au soleil), torrimellat se rouler, gambiller, tau-reein, taureal, daurimellat se vautrer Gr., voir tasoanaff; torhuinialnbsp;se coucher sur le ventre Foy. 56, torvenial 149, tore hwenial Pel.nbsp;Torr est comparé au lat. tergus, Urk. Spr. 123. Voir torocennic.
Tortillet « (serpent) qui se enuolope (pour decepuoir) » Cb, Cc V. azr, ar sarpant tortuilhet le serpent tortueux (Job XXVI, Isaïenbsp;XXVII); tortuilha, van. -tilhein, -tuilhein tortiller, -tuilhadur m.nbsp;entortillement Gr., du fr.; tortif^a tortiller, tordre Gr., se tordre,nbsp;s’agiter Trub. 61; tortif^enn torquette; pl. tortif^ m., pl. ou garwt,nbsp;torchis; tortig^èr tordeur; torttortu; bossu, pl. ed, f. és; tor Heg (un)nbsp;torticolis Gr., tortic Clial.; tort m. bosse, tortaat rendre ou devenirnbsp;bossu Gon.; pet. tréc. tortan lanterner, voir Rev. eelt. IV, 168;nbsp;XI, 97; tortell pl. OU botte (de foin) Gr., -el f. Gon., tortellahot-teler, -lier botteleur Gr., -lladur bottelage Gon.; teurs pl. you,nbsp;OU torse, bois tourné; tourtenn tourte, patisserie; tourtell f., pl.nbsp;ou tourte (de pain), tourtellecq épais et rond comme une tourte;nbsp;tourtyerenn tourtière, vaisseau a faire des tourtes Gr. Voir le suiv.
Tori f., pl. you, van. torh pl. éü tourte (de pain) Gr., au xii^ s. torth Chresl. 233, M. lat. 211; dim. torzik en Trég., gall, torthig;nbsp;toriecq, van. torhecq épais et rond comme une tourte Gr.; torijen,nbsp;tortien gateau, tourteau Pel.
C’est ici (et non a dor') qu’il faut rapporter tors-alc’hwei sorte de serrure Pel., van. dor-alhuë pl. doryéü alhuë serrure Gr., dorr-alhuénbsp;pl. yeu l’A., un dor alhué, doralhué pl. doralhuieu Chal., d’oü dorr-alhuéour serrurier, -éereah serrurerie l’A.; an doriellh serrure, lanbsp;clótu're Nom. 146, torsell serrure Pel., doriell pl. ou, van. dorhellnbsp;pl. eü Gr., torheel Chal., et aussi dorhel une loupe (excroissance)nbsp;Chal., dorhéle f. l’A., torbel bosse Chal. ms.
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II est probable que tourqed pl. ou lien de balais Gr., tourked f. Gon., m. Trd, tient aussi au lat. torqtiere; Gr. donne dans Ie mêmenbsp;sens tourc’h pl. ed, qui rappelle Ie gall, torch collier, du lat. torques.nbsp;Cf. prov. torco, touerco tortillon, tortis, etc. Mistral.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Tost « prés, proche, tant du tems que du lieu » Pel., warnbsp;dost da '^eme^ sur Ie point de se marier Truh. 44, taust près,,tózirf-da-vad a peu prés, tausticq fort prés Gr., tostik L. el l. 150, -iqnbsp;Choas 17; quarent tost proches parents 119, a dost te tost (Ie malnbsp;gagne) de proche en proche L. el l. 172; heuvel tost da vad presquenbsp;semblable Nikol. 104, tostig haval Voc. 1863, p. iv, voir pe i. Tosta,nbsp;tostaa approcher Pel., taustaat Gr., tostat Choas 25, 112; on dit anbsp;Lannion na T^ostaont ket ils n’approchent pas, prob. d’après ’dost,nbsp;a-dost de prés, cf. Rev. eelt. Ill, 237; V, 126. Voir ibid. XI, 114,nbsp;118, 479. Taustidiguei abord, accès, approche Gr., tosstédiguiahnbsp;connexion, tosstadurm. appxochsVA. ;taustapl abordable, accostablenbsp;Gr. Du V. fr. tost tót.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Tost violent; soigneusement; avare, voir Diet. éiym. v. tost i;nbsp;en pet. tréc. avare; eunn dostenn un avare Bomb. K. 42, gall, tostnbsp;rude, violent, pénible, cruel, du lat. tostus, cf. M. lat. 211; tostennnbsp;rotie Gr., pl. ou Nom. 163, Gr., bara tostenn id., van. tosteenn,nbsp;bar a tosteen; tostenna bara faire des róties Gr., cf. M. lat. 212;nbsp;prov. toustado rótie Mistral.
Tostou bancs de rameurs Nom. 151, Gr., tóstou, sing, tost m. Gon.; expliquéparVrorfrowdu lat. transtrum, M. lat. 212; mais ne peutnbsp;se séparer de tosto, toste f. banc de rameur, en Guienne Mistral,nbsp;basque tostac; Grég. donne en fr. toste « banc des rameurs d’unenbsp;chalouppe », ce qu’il traduit un tost, pl. an tostou. Jal, Glossaire nau-tique. Paris 1848, fait ce fr. toste du masc., et Ie tire de l’anglo-saxon thoft; cf. v. noroïs thófta, d’oü aussi Ie gaél. tobhta, tota.
Toubot reg. Guing. 171 v, Tourbault 99 v, 103, Toulbot bapt. Guing. en 1626, cf. toubaot cos^ un vieux rêveur Nom. 12, toubaodnbsp;(pl. ed) co7t_ vieux radoteur Gr., cornou. toubaod, toubao\ Trd.
Touchifu toucher H 50, touch D 192, touicha, touich, tréc. touchah, van. -cheinGx., touehi touche-IesD 176; touich, rei an touich fouetternbsp;Gr.; touchein toucher (les coeurs) Choas 24, an touch (suivre) l’im-pulsion (de la grace) Cat. imp. 37; touïch ouch aboutir; an touich le
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
toucher Gr., m touch Voc. 1863, p. 38; an touich la touche, l’action de frapper'; nian-touich pierre de touche; touchenn pl. ou touche, cenbsp;qui sert pour montrer les lettres aux enfants, ou pour écrire surnbsp;destablettes; touichenn touche d’orgues, etc., robinet, van. toucheenn;nbsp;touchenn plume, espèce de cadenas pour fermer les entraves Gr.; lanbsp;partie qui termine un fouet de charretier, celle qui touche I’animalnbsp;Trd; touchenn f. languette d’orgue; touchantt bientót, maintenantnbsp;FA., -nt bientót, tout a Fheure Choces 49, -nd peu après Guer^.nbsp;Guill. 27, touchand .. Jouchand tantót..., tantót L. el l. 142;nbsp;touchantic bientót, en van.; touichant, touichus (sermon) touchantnbsp;Gr., touchable 1’A.
Touei- Etoue^ parmi D 16, 45, 11^, en ho toue^ (i s., r. parmi eux 150, en hon toues r. e^ 53; toue:(enn f. mélange Sup. aux diet.nbsp;91; greun touesiet mesk-e-mesk grains de différentes sortes mélangésnbsp;ensemble, cf. didouesia greun trier des grains ainsi mêlés Trd.
Touffoul tourbillon, tempête B 792, toufour orage, chaleur d’orage Gr.; ur goahad tefour un orage L. el l. 50, un defouren une pluienbsp;d’orage 40, 74, un défouren 54; amser tuforec « touffeur » Chal.;nbsp;un amser tufforec ara, tujfourec e « il fait une touffeur », toufferecnbsp;« estouffant », un amser tufferec ara, un amser tuffec so, tuffour bras anbsp;so en amser il fait un temps étouffant, une touffeur; tufforec « (unnbsp;temps) vain » Chal. ms, -êc FA.; toufet (foin) avarié, gaté Trd; prov.nbsp;toufour, tefour touffeur, temps chaud et étouffant; toufu étiolé Mistral.
Touign camus Maun., Gr., Pel., touing Nom. 18, 270, toüing Chal. ms V. ne[, tougn, hors de Léon togn Gon., tréc. togn; touignnbsp;(couteau, épée) dont Ia pointe est émoussée Gr., tougn Gon., Trd,nbsp;de touigna émousser Maun., Gr., Pel., du lat. tundere; cf. stegn roide,nbsp;de stigna, stegna tendte— *(e')x-tend-ya-. Le gall, turn coupé, cassé,nbsp;est a tougn, touign, comme le bret. stenn roide, est a stegn (cf. tennnbsp;tendu, roide, gall. tyn'). Voir cuill.
Toull pouillicq fosse, 1. scrobs, scrobiculus Nom. 230, pet. tréc. choari toul-pouliq faire la culbute; toul é ^or le seuil de sa portenbsp;L. el l. 92, ê toull dor a la porte (d’une église, etc.) Gr. v. ci-, ennbsp;toull ar pori a la porte de la cour G. B. L, I, 138; pet. tréc. toul 'ënbsp;bouger trou qu’on fait au milieu de la bouillie, pour y mettre dunbsp;beurre; toulo gwenan arrangement d’une robe, en forme de cellules
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
d’abeilles, ce qui dispense d’employer une garniture; en toul pious la ruelie du lit Chal., toul-plous Voc. 1863, p. 54. Ober toulhennic xmx-cher sur les mains, les pieds en l’air Trd; toullgoff hernie, toull-goffecg celui qui a une hernie Gr., toull-gofa percer Ie ventre, éventrernbsp;Trd, part. toulgoffet Goësb. 20; toul-hostein essouffler l’A.
Dérivés ; toulla, van. -Hein trouer, creuser, percer, forer, fouir Gr., toulla goad faire une saignée Trd, cf. toull-digöad saignée Pel.;nbsp;pet. tréc. toulan eurgóg^, eur gond entamer un sujet de conversation;nbsp;tow/te percé (part.), tow/Zadj. Gr., etc., voir ac’hubi; toullad m., pl.nbsp;OU plein un trou, fosse pleine Gr., grand nombre, bande Trd, eunnbsp;toulat mi^io quelques mois Mari 1863, p. 99, ’n toulad quelquenbsp;temps G. B. /., I, 266, pet. tréc. eun toulad une certaine quantité,nbsp;beaucoup (d’objets quelconques), dim. eun louladiq quelque peu,nbsp;voir torr; toulladur action de creuser Gr., l’A.; Le Toullec n. d’ho.nbsp;xvi^ s. Nobil., en 1789 Inv. arch. Fin. B, 369, Tollecreg. Plouezec 5,nbsp;Toullec décès Guing. 1662, Toulloc 1724, toullecq poreux Gr., -êcnbsp;l’A., -ek plein de trous Gon., cornique tollec, gall, tyllog, irl. etnbsp;gaél. tollach; toullenn f. vallon Trd; Le Touller reg. Qiiemp. i,nbsp;Inv. arch. C.-d.-N., E, 33, Fin., B, 398, touller celui qui perce,nbsp;fossoyeur Gr., perceur Gon., toullour celui qui creuse l’A., touller-besiou fossoyeur Trd, pet. tréc. touler id.; toullérex_ action de percernbsp;Gr., -ereah l’A.; Toullic reg. Péd. 75, II, (i579gt; 1586), reg.nbsp;Quemp. 4“ V, 11“ (en 1601), décès Guing. 1666, toullik petit trou,nbsp;piqüre (de ronce), recoin Trd, he doullik-kambr sa chambrette, sanbsp;celluie Nikol. 767, toullicq fossette au menton ou aux joues, toul-louïgou ar chueg^ pores Gr., toulic petit trou; pore Chal., pet. tréc.nbsp;touliq id.; seksion touliq (être) a la queue, a la fin (d’une classe, etc.).nbsp;Yoir Rev. eelt. III, 53; IV, 168; Chrest. 234; Urk. Spr. 134, 333.
Toupyer nappe. Toubyer, tou^yer Nom. 157, touhier, touzjer Maun. Ce mot n’a rien 'a. faire avec touaill; il vient de *doublier, voir Dou-bierer. Pour l’initiale, voir tarauat; pour la chute de /, tablesenn.
Le ï de toubyer doit venir de l mouillé, ci.fispyol filleul,fail-lir; et aussi, je crois, grigyye^, gryex^ énorme, grief, sensible, douloureux, dangereux, grisgyai, gri^ye'^ grièche, rude, piquant, importun Gr.,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fervent, ardent, bouillant Pel., grisiag^, grisiex^, hors de
Léongria:(, gries^ Gon., guin gri:(yas « vin rude, degouteux » Nom. 64, lanvennou grizgyas lames cruelles Cant. s. Flor. 12, gricsp'as r. as
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
(peines) douloureuses Trub. 14, gn(xie:{ r. (feu) dévorant 66, griches r. as id. Peng. I, 216, id hun grinds é eest un animal indé-crottable Chal. ms; gri:{ye:^ded gnèveté, grye:(ded, gryegder énormiténbsp;Gr., du V. fr. griefs, voir gre/; Rev. celt. V, 126; XIV, 309. Lanbsp;comparaison denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chaleur gr. I, 98*, voir grwer, roe, p. 581,
ne rend compte ni de la terminaison, ni de l’absence de variantes groui-. —Ce fait phonétique a lieu en sarde logoudorien, cf. Zeitschr.nbsp;de Kuhn, 1893, p. 309, 310.
Toupin reg. Péd. 172 b (1600); ce nom existe encore a Tré-vérec. Cf. toupina écornifler, toupiner écornifleur, parasite, mots léon. et cornou. « en termes de cabarets et buveurs » Pel., senbsp;trouvent aussi chez Gr.,Trd, Gon.; M. de la Villemarqué ajoutenbsp;toupin m., pot, marmite.,Du v. fr. dialectal toupin, tupin, vase, pot,nbsp;provencal topis. Cf. toupicq rasade, eva a re.\ toupicq lamper, boirenbsp;en goinfre Gr. (litt. « au ras du petit pot »).
Tour m., pl. you, van. tur, tour pl. yéii une tour Gr., toür pl. tourou, touriou tour, clocher de pierre Pel.; tourell tourelle Gr.;nbsp;pare andorel n. de pièce de terre Anniv. de Trég. 32. Voir Urk.nbsp;Spr. r35.
Tourch verrat C, tourch pl. ed, houch tourch pl. houc’hed toure’h id., maoud tourdh pl. méaud tourch bélier Gr.,maoüt tourch }iom. 29; v.nbsp;br. Turch,xm'quot; s. id. Chrest. 16^, 236; gall, twre/;porc, sanglier, cor-nique torch, v. irl. et gaél. tore. M. Rhys, Goid. words 291, 292,nbsp;suppose que 1’irl. in tore Ie porc vient de ce qu’on a mal coupénbsp;1’expression régulière int ore, oü ore est Ie correspondant celtique dunbsp;lat. poreus-, ce qui obligerait a voir dans Ie brittonique turch unnbsp;emprunt gaélique. La raison invoquée est qu’il serait curieux quenbsp;l’irl. ent a la fois les deux mots ore et tore pour désigner Ie mêmenbsp;animal. Pictet signale en cette langue, Origines indo-européennesnbsp;2*= éd., I, 462, « la curieuse synonymie ore, more, porc, tore »; ilnbsp;donne, p. 463, une étymologie de tore quia Ie tort de séparer cenbsp;mot de ore. Je crois que tore, toure’h est composé de to-, tu- et denbsp;ore-, cf. Rev. eelt. XV, 361. II est possible que cette composition aitnbsp;été amenée par Ie besoin de désigner plus spécialement Ie malenbsp;entier; cf. gall, try-far ch cheval étalon. Quant aux au tres formesnbsp;irlandaises, porc provient du lat., et more doit être muee influencénbsp;par ore, etc. Voir tour^,, trehollia.
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rojifw)'frémissement; grincement (des roues) Nom. 214; bruit, tapage D 124; grand bruit, crierie, tintamarre, pl. ou Gr.; tourninbsp;tempête, orage Truh. 46; tournyal faire un grand bruit; -nyèr celuinbsp;qui Ie fait, -nyer clabaudeur; -nyus bruyant Gr.
Tour:{ bélier C, al. maout tour^ Cb; maoüt tours Nom. 29 ; iour^ pl. ed Gr. On attendrait *hour2t^, — gall, hwrdd, cornique horth;nbsp;Lhuyd donne ourdh, our^, p. 3. Le haut bret. a conservé des tracesnbsp;de Ia forme plus ancienne *hourd, dans hourdé bélier; il a aussi hourrnbsp;id., voir Rev. celt. V, 222; Habasque donne a hour le sens de boucnbsp;(11. 334)-
Quelle est la cause de I’addition du O J’ai supposé une influence de la finale de maout (v. ilyeauemi). On pourrait penser encore knbsp;I’analogie de iourch, puisque maout tourc’h est l’équivalent de maoutnbsp;tours^ pour maout *hour^. II faut tenir compte aussi de I’influencenbsp;possible de tourta, tourtal van. turchein, turchal cosser, se doguer, senbsp;heurter la tête les uns contre lesautres, pari, des moutons; jouter,nbsp;pari, desbéliers et bêtes a comes Gr., pet. tréc. tourchal, voir Rev.nbsp;celt. IV, 147; tourtérex_, van. turchereh joute (de béliers) Gr.; maoutnbsp;tourt bélier cosseur; van. turch m. lutte des bêtes a comes Trd; cf.nbsp;van. meiitein jouter, cosser Gr., de meud bélier I’A. Ges mots sontnbsp;parents, jecrois, du gall, hyrddu, hyrddio; peut-être viennent-ils d’unnbsp;composé celtique *to-hurd-. Mais ils doivent leur seconde dentale anbsp;une forme romane, cf. fr. heurter, v. fr. hurter, dehurter, dourder.nbsp;\oirKeltorom. 81, 82; Rev. celt. VI, 390; Koerting 8522 et p. 826;nbsp;Macbain v. ord, or dag.
Void d’autres cas ou un t initial alterne avec h :
tabasquic (pressez-moi) doucement, sans hate Choas 8, pet. tréc. tdbask confus, embarrassé, timide, cf. habasq;
tesquein dépérir, pari, du blé dial, ms, cf. hesq 2. Ceci pourrait venir de *to-sisq-, gall, dyhyspyddu épuiser; cf. le rapport de tearinbsp;s’émouvoir, gall, taeru insister, affirmer avec force, au gall, dyhaerunbsp;affirmer, voir taër.
Le t initial parait ancien dans tartous pl. et teigne, ver qui ronge les étoffes; cosson; homme qui a les yeux chassieux; vieillardnbsp;chagrin; celui qui a la tête et le visage sales Pel., petit nez camardnbsp;Roussel; quelques-uns prononcent tastous; tartousi, tastousi être ounbsp;rendre tartous Pel.; tartou^ et hartou^ m. mite, cosson, tartoux^, tal-
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
toux^ camard Gon., hartous teigne, taltous, van. tartous camard, tal-émoussé, taltouza émousser Gr., harrouss’, pl. harousset teigne, tartous punais Chal. ms, a Audierne hartou^ teigne Fauncpop. III,nbsp;322; er hartou^ed les chenilles L. el l. 172; taltoiix^ camard; émoussénbsp;du trancliant; taltou^a agacer (les dents); émousser (Ie tranchantnbsp;d’un outil); tartou^et qui a Ie visage trés sale Trd; pet. tréc. taltousnbsp;homme grognon, voir Rev. eelt. IV, 167; d’un dérivé francais dunbsp;lat. t ar mes, cf. artison, au xiii^’ s. artoixpn; Bugge, Romania IV, 350;nbsp;Koerting 8056. Voir hyllicat.
Tousaff tondre C, tou^a, van. -leih Gr.; Parc-an- Toux n. d’une piece de terre Inv. arch. C.-d.-N. E, 40, Toux décès Guing. 1712,nbsp;dim. Tousic 1662, = tozq tondu Gr.; arlerh en tou^ (après la tonte)nbsp;L. et l. 136; tou^ére:^, tau^adur tonture, action de tondre Gr., touxe-reah tonsure, tondaille TA., tou^adur toison Chal.; tou^èr van. -^ér,nbsp;-Xpur tondeur Gr.
Tra chose, pl. traxou dans entrentraxouman Cb; traexpuTgt;2^, 191, tra expu 20, traesou, traeseo 40, traou i s. 124, treou 2 s. 123 ; traou,nbsp;tréc. trao, van. trail Gr. Masc. ; pep tra en deffe son toute chose quinbsp;a un son Cb v. cloch; pevar tra D 96; daou xra Nikol. 74; f. : annbsp;dra-sé D 141 ; f. et m. ; emm dra krouet une chose créée, quelquenbsp;chose de créé Nikol. 229; voir Rev. eelt. XV, 385, 386. On dit ennbsp;dial, de Batz treo et tro chose, voir Étude 3. Tra non, pas du toutnbsp;Trub. 52, voir Rev. eelt. XIII, 353. Treo avoale’h assez B. s. Gen. 24,nbsp;treu erhoalh Voc. 1863, p. 54, pet. tréc. traware’h. Bihan dra é c’estnbsp;peu de chose Chal. ms v. ; eunn hevel dra (cela doit être pournbsp;vous) une même chose, indifférent Jexu^-Krist skoiier ar gristeniennbsp;249, voir dister; cf. gall, bychandra petitesse, etc. Traiepetite chose f.nbsp;Pel., traycq Gr.; traouachou kiperies, vieilleries Trd.
Je suppose que « treudigueh, utencile » Chal. ms (Loth, éd. de Chal. 106) est pour treu a digueh (de traou a diegaex) choses denbsp;ménage, voirt^; cf. v. br. tiguotrou.
Trabell « tartenelle de molin » C, pl. ou traquet, moulinet pour écarter les oiseaux; femme qui parle beaucoup et qui criaille Gr.,nbsp;trabel m. Gon.; kox-trabell vieille radoteuse Trd; trabellocq pl.nbsp;-lléyen grand parleur Gr.,-Hek babillard Gon.; trabellat causer beaucoup, bavarderTrd; dérivé d’une onomatopée VraJ), cf. stlacqerès,
7o8 nbsp;nbsp;nbsp;glossaire moyen-breton
stracqleurès, van. straqell traquet de moulin, canelle Gr.? Voir stlacqual, strap.
On peut rapporter a la même origine trahidel., trobidell personne qui chancelle en marchant; homme de taille haute et menue, quinbsp;semble avoir de la peine a se tenir droit; trabidella, trobidella chan-celer, vaciller; et aussi trabiden haillon, mauvais habit crotté ou mal-propre, guenille; jupe crottée, qui bat contre les jambes quand onnbsp;marche Pel. Les variantes en o semblent dues a 1’influence de tro,nbsp;troidel tour, action detournoyer. Cf. troïdelher neg^a, trobelher trom-peur de son prochain, filou Trub. 235, a» dra trobelbet l’objet dérobénbsp;220.
Trabticha tréhucher Grtrebiwhaff chanceler Cbv. crenaff, trebu-chal trébucher Chores 17; trabuchérez^, -chamand action de trébucher Gr.
Tracac^et. Tracassi tracasser, dans un vieux diction, -ssiff aller ca et li Pel., tregag^i tracasser, être dans Ie mouvement, dansnbsp;l’embarras, se démener, se trémousser pour faire réussir quelquenbsp;affaire Gr., tragaset poursuivi, gêné (par ses passions) Mi^nbsp;Mari 1863, p. 178, tracasW tracasse Choas 35, il tire, braillenbsp;77,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tracasser; tergacera. tracas TA.; fracas er menage Ie train,
Ie travail ordinaire du ménage Chores 145, tregag:^ pl. ou tracas; -ér tracassier Gr., tergacérr l’A.; tregaggéres^ tracasserie Gr. L’e et le^nbsp;viennent sans doute d’une étymologie populaire par tre et cacc, cf.nbsp;Gon. v. tragas.
Je crois qu’il n’y a qu’une association fortuite entre ces mots et trabas m. embarras, tracas, inquiétude, peine, bruit de personnesnbsp;qui ne sont pas d’accord (syn. de tregas') Trd, trabaggou disputes,nbsp;difficultés, procés T. Ger. 61; trabasat faire du bruit en discutant,nbsp;parler de ce qui ne nous regarde pas Trd, dont da dreubachi ho speretnbsp;(quand Ie démon voudra) vous tracasser l’esprit Riinou 5 9 ; trabasernbsp;tracassier (syn. de tregaser') Trd; trabassat trémousser, trabasseurnbsp;(syn. de tregasseur^ tracassier Sup. auxdict. 106; cf. tarabagi, tara-buzi tarabuster, tarabazi mener Ie tarabat;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tarabat, sorte de
crécelle pour réveiller les religieux it minuit Gr.; prov. tarabasta, tarabusla, trabasta, tarabuster, importuner, tracasser, faire du bruit;nbsp;loudiable hu trabasto Ie diable Ie possède Mistral.
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Traditionoii -ions D 17. — Traescc (et non traesec, comme Ie porte l’éd. Le Men), trecc trace C, pl. trac^oii Catech.; tree r. eg (lanbsp;Mort sait) la route, le moyen (pour atteindre tous les hommes)nbsp;D 154; tref^ m. trace; dessin ; gou^outan tref:{ savoir le dessin Gr.,nbsp;trés m. trace; air, apparence (d’un brave homme, etc.) Gon.; tracenbsp;m. l’A.; tre(:(a tracer; dessiner Gr., tracein l’A.; treg^adur, -g^idigiie^nbsp;tracement Gr.; tragadur m. l’A.; tregger dessmzttm Gr.
Trae^ « riuaige de mer » C, irdex,, trai^, treil, léon. trea^ sable, grève, rivage; dans le nouv. diction, treis grève; dans « un de nosnbsp;vieuxDictionflaires » sable; cornou. traegin sable, sablon, grève,nbsp;rivage Pel.; traëi, treai, trai, van. sable; al léau drai Heuenbsp;de grève, trai ou treai « est proprement menu sable, ou greve cou-verte de menu sable »; treaien, traegen, tragenYan. tréhen, pl. treai,nbsp;etc. grain de sable Gr., pl. tréaiennou et tréaiSjon.; treazenn pl. ounbsp;écueil, banc de sable; traga sabler, couvrir de sable Gr., traesanbsp;réduire en sable, dissoudre, dissiper Roussel chez Pel.; traiecqnbsp;sablonneux;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pl. -egou sablièreGr., cornou. tregok grève cou-
verte de sable, tregeier texres sablonneuses Trd; ir Trézennec n. d’ho. en 1721 Inv. arch. Fin. B; treaiénnus plein d’écueils Gr. Gall.nbsp;traeth, v. irl. tracht-, voir trè-, Chrest. 234, M. lat. 212, Urk. Spr.nbsp;136.
Traeger couloire C, treger entonnoir pl. ou Gr., tréger m., pl. ou, iou Gon., treiier Pel. id.; tréiéria entonner une liqueur Gon.; treiernbsp;pl. OU, treienmr celui qui boit beaucoup, goinfre; treienna, treie-nninbsp;guïn entonner des bouteilles de vin, boire beaucoup Gr.; treianbsp;prodiguer Maun., Gr., o treiin da voyen dissipant ton argent,nbsp;fragment (a l’épilogue) d’un ms. de mystère datant d’une cen-taine d’années, que m’a communiqué M. l’abbé Auffray;nbsp;trezenna prodiguer; treier pxoddgae Maun., pl. ed Gr., tréger pl.nbsp;-érien Gon., treizer Pel.; trezenner Gr.; ar map trezen 1’enfantnbsp;prodigue Trub. 126. Cf. allem. trichter, anciennement trechtere,nbsp;trahter, etc. L’origine de ces mots germains est, selon O. Schade,nbsp;Altdeutsches Wörterbuch, 1872-1882, un bas latin tractdrius, detractus,nbsp;trahere-,selonV. Kduge,Etym. Wört. der deutschenSprache, 3'^éd., 1884,nbsp;et 5% 1894, un bas htin tractdrius, transformation du latinnbsp;rium entonnoir. Sur les représentants de ce mot latin dans les langues
Glossaire moyen-hreton. nbsp;nbsp;nbsp;45
-ocr page 434-71 o nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
romanes et ailleurs, voir G. Meyer, Etym. Wort, der alban. Spr., 1891, V. taftdr; cf. M. lat. 232.
Le mot du centre de la France tressoirer « kisser tomber de haut un liquide en le transvasant » parait se rattacher plutót au fr. tres-soir, du verbe tresser.
II n’y a pas de raison pour attribuer a trae^er une origine germa-nique. Le mot n’est pas isolé en breton. Sa paren té évidente avec le moy. bret. trei:(a faire passer quelqu’un en bateau, permet d’affir-mer que le 3;.était dur (= *traether, *traetter') car le van. présentenbsp;ici un h (= th) : tréhein, iréhatt « passer les voyageurs a un trajetnbsp;d’eau » (= trei^d)-, treih passage par eau (léon. treisP)-, treihourrnbsp;« passager, qui donne passage par bateau » l’A., (treï^yer bateliernbsp;Nom. 203, léon. trei:(er')-, voir treix_. H tie faut pas confondre trei:(anbsp;faire passer, van. tréhein = *trajec^are, avec treii^i traverser (treujinbsp;Mo. 181; 238), van. ire^ein, trésein(l’A. v. passer'), tres^in Chal. ms,nbsp;bret. moy. *treusiff (^condk. treusse) — gall, trost, cf. lat. transire.nbsp;Peut-être cette confusion a-t-elle eu lieu dans le van. tre^er enton-noir, que le Chal. ms donne en même temps que antonoüer et four-nil’ ¦, je crois plus probable que tre^er a été pris par l’auteur dans unnbsp;dictionnaire d’un autre dialecte. Voir Rev. eelt. xi, 189,197.
Trahinaff. Trainet entrainé, amené D 121; treina trainer, entrai-ner Trub. 98, pet. tréc. traïnan, straïnan; trainell traiiieau (de pêcheur) Nom. 174; traynell pl. ou train de bois flottant, traënellnbsp;pl. oti traineau, espèce de chariot sans roue Gr.; trayn i s. train,nbsp;pompe B. s. Gen. 19; trayn m., pl. ou van. éil train; traynad trai-née; traynus trainant Gr.; treinella ti-ainasser, trainer en longueur,nbsp;-Heresy trainage, action de trainer, trainant, qui traine du Rus-quec; vok aïneset. — Trahisonou -ons D 61; traytour pl. yen, van.nbsp;treytour, trahytour pl. yon, yan traitre Gr., traitour 2 s. Choas 21, pl.nbsp;traiterion 3 s. 211; me zreitour mon ennemi 11o; cornou. traitour 2 s.nbsp;adj., comp. -oc’h Bar^. Br. 237; traytourès traitresse; -rq pl. ou,nbsp;van. trahytoureah, treytoureh pl. éü trahison Gr.; treitourach f. Ricou 9;nbsp;traïroni, taol traïs id. Sup. aux diet. 106; vok aïneset, vaen.
Transgresseur g. id. Cb v. eontrell; transgressy -ser D 59, transgression -sion 94; translatifu traduire Catech. 3, part. H 8, D 185; ZraMrpofi transporter Nom. 150, -iff id. 149.
-ocr page 435-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON 7II
Traoill dévidoir Cb, troill Maun., Pel., traoüilh pl. ou dévidoir a rouet Gr., du v. fr. trauoill, prov. travoui. Voir trehollia, trullün;nbsp;Rev. eelt. IV, 169.
Trap dans poultrap, pou trap, poutrap piège C, poull-strap pl. poul-lou-strap, fals-trap, pl. fals-trapou chausse-trape Gr., trape trappe, trape caoïiideell trébuchet d’oiselier l’A.; vn drappet un trébuchetnbsp;pour attraper les'oiseaux Nom. 165 ; trappout attraper, saisir Jac. 18,nbsp;part. trapet 87; lann trapet imbéeile Trd; trapic petite trappe l’A. v.nbsp;valvule, dtifr. trappe. Cf. Trapegue^n. de convenant/«i;. arch. C.-D.-N. E, 38? quot;
Traveil travailler, mettre en oeuvre D 107, travaillas il travailla 190; iavellou, lis. tra-, travaux, soins 164; trevel labeur, peine Balinbsp;369, treveil id. Trub. 301, travel travail Choas 145, travailler Trub.nbsp;302, travelha 303, treveilha 301, treveilhi ^0^; travelher travailleur,nbsp;ouvrier 185, travellour l’A. ; traveller pl. -lUryen, -llidy travailleur,nbsp;pionnier; trevellus adormé au travail Gr. Le sens de trauellet troublé,nbsp;égaré N 315 se trouve encore dans quement, ma trêvelle e xpoidagatnbsp;(le soleil brillait) tellenient, que ses yeux étaient éblouis Ail 82.
Tre dans entre(ma) tant que; tro dans trotant cependant, voir ces mots, entresea, her, tronnos et Diet. étym. v. dre-, tra dans en tra vegonbsp;tant qu’il sera D 177, cf. 165, en dravé tant qu’il est 72, endra manbsp;:puch tant que vous êtes Intr. 145, endrall (il pleut) a verse, litt.nbsp;« tant qu’il peut » Gr., etc. Ce mot, comme nous 1’avons vu, senbsp;combine aveedes prép. ou des conjonctions (cf. v. fr. « trés en minbsp;un guaret », Chanson de Roland, 1385) : tre divar an Aiiter (prendrenbsp;du charbon) de sur l’autel Mo. 274; tre-beteg troon Elornnbsp;(depuis...) jusqu’aux vallées d’Elorn Br. 121. En tre uesompnbsp;tant que nous serons, ms. de saint Divi, fol. 17, en treiieso tant qu’ilnbsp;sera 31; en tre pat ar vutte pendant toute la vie 30; etre-pad ur seiz^nbsp;vloog durant sept ans'G. B. L, II, 22; van. tré ma padou ernbsp;bed tant que le monde durera Guerg. Guill. 44; étré ma huélénbsp;« dum videhat , tré ma oé... spignet « dum pendebat » 141;nbsp;tré ma vivein tant que je vivrai Doue ha mem bro 8, iré ma vihueinnbsp;Guerg. Guill. 66, tré vihuein 20; tré mé viw tant qu’elle vit L. el l.nbsp;166; tré ma chomamb tant que nous restons Timothé 60; tré mé hasnbsp;ie glah tan pendant qu’elle était allée chercher du feu L. el l. 30,
-ocr page 436-y 12 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
etc.; quen dre pado an dir tant que durera l’acier Tragediën sant Guillarm, Morlaix 1815, p. 12, = entre ma pado an dir 82, etc.
Le van. trema, dremad vers (cornou. treni ar stivel Barz_. Br. 498, tram ar c’hur^ heaul Mi^ Mari... Lourd, p. iii, tram an envoti 35^)nbsp;peut sigiiifier proprement « par ici » ; cf. van. a %ré-men dès ici-bas Guer^. Guill. 94, bas van. tro-sti-eme céans Baix. Br. 341, et l’ex-pression analogue varzuma dans ho deues en eni efforcet... varxiima danbsp;concedy Gragou D 68, litt. (les papes) « ont tendu vers ici (=a ceci,nbsp;savoir) a accorder des graces », cf. allem. da'^u. IIy aurait la changement d’adverbe en préposition. Voir entresea.
Trè, tfg/reflux Nom. 244, treaic’h, trec’h, tre, van. treh m. Gr., tréach, trec’h, tré Gon., a Sarzeau tri-, tre ^ou, treh, trehein a ra lanbsp;mer descend, tre xpu, treh a ra, trehein a ra er mor la mer baisse, irenbsp;sou, trehein ara la marée descend, en treh hac el lean niarée, flux etnbsp;reflux de la mer Chal. nis-, cornique gall, trai m., irl. tragud.nbsp;Expliqué parlamême rac. que tro tour, go^ro traire, troat pied, trae^nbsp;sable, vainqueur, lat. trahere, etc., Urk. Spr. 136; voir yo/j,nbsp;diloh.
Trebe^ trépied G, pl. you, ou, van. irepe pl. yéii, tréc. trebe pl. o Gr., trepé, trebè m. l’A., trepé L. el l. 154, trepi Voc. 1863 p. 46,nbsp;haut van. strebi Rev. eelt. VII, 330 (cf. IX, 379, 380; Rev. Morb. I,nbsp;365); pet. tréc. trébe-, trébe é'gouk la clavicule, cf. gall. Irybedd yrnbsp;ysgwydd. De la prob. Z,e Trépézec n. d’ho. en 1588 Inv. arch. Morb.nbsp;V, 174; de T. xv^,xiv^s. Nobil. Voir M. lat. 213.
Trechy 1. superemineo, trechus 1. supereminens Cb v. gneniff; trec’hy vaincre D 149, trec’hus victorieux (da, de) Trub. 26; trec’hnbsp;prc’te (puissance) supérieure au péché D 139, treac h Victorieux,nbsp;vainqueur, sup. an trechd « le vainqueur des vainqueurs » Gr., gall.nbsp;trechaf, irl. iressam; treac’her vainqueur Gr., trecher (être) vainqueurs (au pl.) Mo. 250, tree hour ld. 266, plur. tree hourienid. 284,nbsp;gall, trechwr. Voir trè.
Trede troisième D 187, trede, tryde, avec Tart. an d., m. et f. Gr., an trede gourc hemen le commandement Gat. imp. 52;nbsp;tredeecq, trédeocq, tredeeucq, trydeecq tierce main; trede-rann, trede-renn, tredearn, van. ierderanni. tiers Gr., tredearn, trederen, tredernnbsp;Pel., tréderren f. Jac. ms 40, terdran f. L. el l. 190, derderann
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
m., pl. eit' l’A., voir parefarth; trederanna van. -ndn, terderanneih tiercer Gr., derderannein, -anein, séhuel enn derderann id. l’A., tré-dérenni partager en trois parties égales Hingant, Gram. 212; trede-ranner f. és, -nour f. trederannourés, van. terderannour f. es tierciairenbsp;Gr., trederennerés, derderennerés douairière, « tierciere » Chal. ms;nbsp;trederanna a die, trederanner eo, trederannour eo Ie tiers de l’héritagenbsp;lui est acquis; trederenn pl. ou douaire, -erès douairière Gr., -erés;nbsp;tredemars merveille, chose trés étonnante Pel., eun t. (ce n’est pas)nbsp;étonnant Trub. 74. Voir Urk. Spr. 137.
Treff (Trèwes') C, Trev id. B. s. Gen. 19, 29, Trév 22, Trevès 17-
Treffens trève C, treuès « tretues » Nom. 187, treff f., pl. ou, trevou; trévers m. et f., pl. ou Gr., trevers Pel.; cette forme semblenbsp;influencée par avel trévers, avel drivers traversier, vent qui vient d’unnbsp;cap a 1’autre, cf. trèversér pl. tréversidy traversier ou tartane, petitnbsp;vaisseau Gr.
Treffu. Tfc/w trouble, peine D 125 ; trefued effaré Sup. auxdict. 82. On peut ajouter treffoëdd (mot, iangage) impropre, langaich treffocddnbsp;OU trevoëdd dialecte Gr., teaöut trefoüet Iangage d’un autre cantonnbsp;Pel., tréfoet, tréouet Gon.
Tregontt trente, tregondatt m., pl. nbsp;nbsp;nbsp;trentaine FA.; a drêgont
hilinad ha deg a huelder de quarante coudées de hauteur Mo. 267, 269.
Treguer Tréguier, Tregueryad pl. -ris qui est du diocese de Tré-guier Gr., « 1’evesque de Triguer » Arch, de Bret. VII, 49; voir lann.
Trehollia verser, pari. d’une charrette Trd, ar vag a droc’holiax^ la barque chavira Nikol. 143, trocholiet (barque) chavirée, exemplenbsp;cité P 273 ; treüelet (ce cocher nous a) versés (par malice); (notrenbsp;carrosse a) versé Chal. ms', prob. de *trechoeliaff, composé de tre- etnbsp;de la rac. de ahoel, hoalat; cf. gall, dymchweyd, dymchwel, dhuel,nbsp;diiuelu, chwelyd.
Ces mots différent du pet. tréc. pen-draoulheign renverser, a Tréméven pindraouiyein dégringoler les escaliers, etc., cf. traoulhnbsp;manivelle pour serrer les cordes d’une charrette, moy. bret. traoillnbsp;dévidoir, voir ce mot et Rev. eelt. IV, 169.
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A la forme fran^aise treuil, *tnuil (cf. haut bret. dueil deuil) se rattachent, je crois, Ie van. him drueilhat se rouler Gr., tnieilla senbsp;vautrer Pel. v. truill, trueïUat, Mm dniïellat se vautrer Chal., truiêl-latt l’A.; Ie cornou. truilla verser, pari. d’une charrette PI. de lanbsp;Villemarqué; Ie léon. treilla renverser, tourner, virer Pel.; Ie tréc.nbsp;ar char-\e. ’ha d’an drulh, d’an drelh cette voiture va au grand galop,nbsp;cf. Reu. eelt. IV, 169; voir druill. Peut-être ces mots ont-ils subinbsp;diverses influences analogiques; voir trullien, treiff. Trd donnenbsp;treillia et treinia verser, pari. d’une charrette; cette dernière formenbsp;semble accommodée a trein train, allure, voir trahinaff. M. Loth, éd.nbsp;de Chal. 91, regarde trueïUat, him druïellat comme dérivé de turiat,nbsp;turc’hat fouiller la terre comme les pores, bas van. tourhiellat. Maisnbsp;la dilférence de sens et la constance de l’initiale tru- me font pensernbsp;qu’il faut séparer trueïUat du van. turhyellat tourner la terre, pari.nbsp;des pourceaux Gr., turiellat « patroüiller » Chal. ms. La variantenbsp;tourhiellat est due a l’influence de tourh verrat l’A., cf. houc’hellatnbsp;id; Gr., de houe’h; go^ellat tourner la terre, pari. des taupes Gr.,nbsp;de goi; voir finesaff.
Treijf a 1’inf. n’est pas dans PI. Voir tro.
Treill treille, vigne Cb;guinyenn treill vigne sauvage Cr; buhalyer, al’r traill « petite distance entre les ays » Q.b; dreilh, trilh pl. oitnbsp;treille Gr., treillênn L, pl. eu l’A.; un dreillennic (un petit treillage)nbsp;Sup. aux diet. 106; treilh wan. -erif:^ treillis Gr., voir mat, p. 397;nbsp;fach.
Treiz en 1572, treth en 1237, passage sur une rivière ou un bras de mer, trethur passeur Cartul. de Quimperlé, Chrest. 235;nbsp;barqeuit vn treïi pe passaig barque de passage Nom. 149; trei:(a aneionbsp;les faire passer, les avaler (des remèdes) Bali 241, trei^a dioc’h annbsp;aniser temporiser Maun., trei:(a diouc’h an amser, trei^a an amser;nbsp;trei^teur pl. yen temporiseur; trei:( pl. you passage, trajet par eau Gr.;nbsp;V. bret. treith, treth p!LSsa.ge Chrest. 169; van. tréhig m. bachot l’A.,nbsp;treihage m., batelage Sup. Yoir trae^er ¦, Rev. eelt. XI, 197.
Trelatet frénétique, fou D 155, trelaehetiolt;) ¦, irê'/tó'être transporté de colère Gr., trelaehi s’impatienter; trelaeh impatience Trd, trelat’nbsp;délire; trelatein affoler, rendre ou devenir fou Chal. ms, terlatein
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afFoler; terlattcin traduire, -Itereah m. traduction, trelattour traduc-teur l’A.; cf. moy. br. nbsp;nbsp;nbsp;transporter, etc.
Tremen m. (la mort est un) passage Chore.s 119, trémen pl. you passade, la traversée d’un pays Gr., evit un tremen (nous ne sommesnbsp;ici-bas qu’)en passant üfl/i 47, pet. tréc. vid eundremenaden; ennehue-tedeu e dremen ér barter les choses qui se passent, les nouveautés dunbsp;quartier L. el l. 26, trémen hep, hep qet a, én eni drémen eus a s’abs-tenir de, trémen diouc’h ur re s’accommoder a I’liumeur de qqn Gr.,nbsp;tremeinein suffire l’A., tremén passer, trépasser Choas 48, er-ré tre-inénet les morts 85, nehué tremeinet morte récemment B. er s. 259;nbsp;tremen tregont vloa plus de trente ans Mi^ Mari 1863, p. 152, voirnbsp;couyornn^ trérnen-hend m. passade, charité a un voyageur; passavant;nbsp;trémen-amser pl. trémenyou-amser passe-temps Gr.; tremengaé Ie passage du chemin dans un champ, selon un vieux diction.. Pel., cf.nbsp;pors-kaé id. Gon.; trèmélech id. H. de la Villemarqué (tremen-lec’hnbsp;passage Trd); tremenell id. Pel.; trémenadur passage, action de passer; trémenidigue^lA., transgression Gr.;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;passade Chal. ms-,
tremenidt passant, pèlerin, étranger Pel., trémenyad pl. -nidy, van. tré-menour, f. trémenyadés, trémeneurês, van. -noures Gr., iremenedi pas-sants, voyageurs, vagabonds Mo. 299, Jac. 72, labous trémenyad pl. laboused trémenidy oiseau passager Gr.; pet. tréc. tremener Ier cor-royeur; trémenvan, trémenvoë passage de cette vie a l’autre, trépas,nbsp;trémenvan pl. ou passée, grand échalier de pierre Gr., tremenvoe passage Maun.; quer buan eheont evel tremenvoaet (mes chevaux) vontnbsp;comme des enragés s‘ Guénolé, ms. eelt. 97 de la Bibl. Nat., f° 21.nbsp;Yoir qtieinyff, p. 529; Rev. eelt. XIII, 352, 353.
TRÉNca van. trencq, treancq aigre, acide Gr., trenc Maun., trenk Pel., treang l’A., voir neff, p. 441; trenkwe^en sauvageon, arbre sau-vage Pel., irencqe%enn pl. ou Gr., trenke^en f. Gon.; tréncqic algret;nbsp;tréneqa, tréncqaat, van. treancqein, treincqein rendre ou devenir aigrenbsp;Gr., trenca Pel., treanguein l’A., trenka, -haat Gon., trenha ar spere-jou aigrir les esprits Nikol. 75; tréncqdèr, -qded, van. treancqadurnbsp;aigreur Gr., treangadur l’A.; tréncqailhès mélange de choses aigresnbsp;Gr. Cf. gall, trwnc, trwyth urine; bret. moy. troa^aff urine, trin-chonenn oseille; grec rapyavov, etc., voir Urk. Spr. 138.
Trepas pl. you allée, galerie, corridor Gr.
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3II, tréi'plu m. oreiller Voc. 1863, p. 54, vdnRev. eelt. Vil, 313 ; tressquiss OU dre-, pl. -ixeu passage a 1’eau au travers des sillons ense-mencés FA., voir Ouisidic. Grég. donne, entre autres composésdenbsp;treux, treudplanti transplanter; on lit tresplantem FA., cf. L. elnbsp;l. 64, tresplanfa Balt 12, treu2j)Iant, -adur m. transplantement Gr.,nbsp;tresplantadurr h..treu:{-goaxyet (sang) extravasé Gr.; e treui-coni'^enbsp;il déraisonnait, délirait (dans la fièvre) Bali 162, part. treui combednbsp;163; ireüs-komxpuparoles insensées, mensonges, blasphèmes Trub. 5 7;nbsp;aTrévérec et Tréméven treu^variet troublé, épouvanté, cf. travalietnbsp;(esprit) troubjé (par la douleur)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s. Anna 238; cornou. tre-
valia faire des chateaux en Espagne, déraisonner Trd; treuari délire, treuariet é il a perdu Fesprit Chal. ms. M. Loth, qui imprime tre-vari et trevariet, éd. de Chal. 106, compare avec doute Ie gall, tryfarnbsp;rage folie (de *tri-bar-')je crois que Ie second élément des motsnbsp;bretons est Ie même que dans varya avoir des absences d’esprit, parnbsp;des transports Gr., voir variant.
Dérivés : treu:(i, treu:{a, van. tre^ein, treu- traverser Gr., treuja en léon. tordre, en cornou. traverser Pel., treiqa hé c’hénou tordre lanbsp;bouche, treüxpd pl. -:(idi homme qui a les jambes torses Gon., voirnbsp;traezer; tre^iatt trait, de temps FA.; treu:(iaden, Iraqc/traverse, piecenbsp;en travers Sup. aux diet. 106, treu^ell pl. ou, tru^ellenn pl. treu^elkn-nou, van. tre:(ell pl. eii id., treu/pll petit pont de bois, arbre équarrinbsp;sur lequel on passe un ruisseau; biais, ruse frauduleuse Gr., treri^plnbsp;f., -llen; treü^ella biaiser, gauchir, ne pas agir franchement Gon.;nbsp;qmrhein tresellee clopiner Chal. ms; treuxjgella chanceleren marchantnbsp;Trd; tré^our traverseur Chal.; voir Rev. eelt. IV, 169.
Trev, tref, tre territoire d’une succursale, mot fréquent dans les noms de lieu, cf. Rev. eelt. VIII, 72, 73 (xiii's.); IX, 126; Chrest.
, 234; tre et treou Maun.; treff, trê f., pl. treffou, trevou, trêou, van. trê, tréü, pl. trëèii, treüéü, treaii succursale, tre, treff cure, annexe denbsp;paroisse, an Hts trê, an drê llis Féglise succursale Gr.; tref, trêo,nbsp;trewpl. treviou, trevou Pel.; tref, trév, tred, hors de Léon tré f., pl.nbsp;tréfou, tréviou, trevou Gon.; treehuë L, pl. trahuëyeu succursale,nbsp;iliss treehuë église succursale FA., treu succursale, un driti, un treunbsp;« fillette » Chal. ms, dréau pl. dreaueu « feillette » Chal.; eur streonbsp;Alm. 1877, p. 50; pl. Le Treffaou n. d’ho. reg. Plouezec 20; cenbsp;doit être le même mot qu’on trouve, avec un sens plus
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Tret étourneau C, vo\x degree, p. 150; dim. dans An Trédic n. d’ho. en 1477/«t». arch. Fin. A, 13. Voir Urk. Spr. 139, 334.
Tretajf omdiXamp;Fi 1887, etc., cf. trat, treat « cerot » Nom. 278, onguent pour les plaies Gr., treat, tret m., pi. ou Gon., tréc. tret-,nbsp;cf. van. attret Gr., antrêtte m., pi. m recette, antratte onguent I’A.nbsp;(voir auss'i suppositoire, suppuratif), antrcett s. v. ingredient-, du v. fr.nbsp;entrait, que I’A. eraploie s. v. tirant. Goall tretto il maltraitera D 140;nbsp;tral (cela) traite (de) 18, part, trettet 91, treta, trèti traiter Gr.;nbsp;trat vn bro « traict d’un pays » (territoire) Nom. 228, an tretou lesnbsp;traits, les freins Tnib. 297, (s’attirer) les traits, la vengeance (denbsp;Dieu) 217; traidann f., pi. eu trait, a tirer I’A., cf. v. sou-ventriére,nbsp;surdos; tretedou traités (avec les autres pays) T. Ger. 32, trèted pi.nbsp;trétédou traité, discours; trètadurex^ pi. ou traité, convention entrenbsp;rois; trètapl van. tretabl traitable; trètand pl. ed traitant; trètamandnbsp;pl. -nchou, trètangx, pl ou txTitexntnt-,trèteur, -tour, pl. yen traiteur Gr.
Treil passage, trajet par eau, traversée, pl. treuou-, mohnet treu-didreu traverser entièrement, trémen un treu faire Ie trajet d’une rivière Gr., dreuein traverser Ghal. ms; gall, traiv au del;\. Grég.nbsp;donneaussi tre, pl. treou, trajet, et treiicg, pl. treugou, traversée; cf.nbsp;treu:(i, tre, didre traverser Maun. Voir dydreu, tre, treux.
Treut quy maigre comme un chien Nom. 269, dervegigiou treud jours maigres, an treud Ie maigre Trub. 270, en trêd Voc. 1863,nbsp;p. 39; treudiff languir, treudet pourri, treuderez pourriture Cb v.nbsp;goeffaff; treudi, van. trediein devenir maigre, treudtaat, van. tredtdtnbsp;rendre maigre Gr., trcetatt devenir maigre, tradein rendre maigrenbsp;TA., gall, tlodi rendre ou devenir pauvre; treudicq maigret Gr.,nbsp;tradic p\. -iguétt l’A.; treuder, treudóny, van. tredér maigreur Gr.,nbsp;treedonni m., pl. -nyeu l’A. Voir tleiinv-, Rev. eelt. IV, 147.
Treux. A drens hac a hed ab hoe et ab hac, confusément Gr., treu^ un dewez^-aret a la distance d’un journal de terre (une étincelle a jailli)nbsp;G. B. /., I, 232, tréss m., pl. tré^eu trajet FA., coueh guet scontt anbsp;dresquil tomber a la renverse de frayeur Foy. 106; treu^-gou^oucqnbsp;m. trachée-artère; treuTyaud chiendent Gr., treusgheaot Pel.; treu^-koatnbsp;id. Trd; treuscam, treuset tortu, qui marche de travers Pel., treidnbsp;treux_ pieds tortus Gr. Treuspluffec traversin Cc, trus- C, treus pleunecnbsp;Maun., treuspluet chevet du lit Nom. 167, van. tresplêg B. er s. 66,
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Try trois C, trie^ec treize Cb v. contaff, tryuguent soixante Cc, tri-uguent D 70; tri person Choas 27, tri bred trois repas Niliol. 94; try ty, try gy Gr., tri tad ahad L. el l. 204, tri gra Nikol. 85, tri hand troisnbsp;cents Voc. 1863, p. 31, tri goraig_ trois carêmesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;208, tri spn
trois hommes 731, try den Gr., tri vap Cat. imp. 14; trihuéh dix-huit Foc. 1863, p. 32, en drihuéhvèd Ie ou la dix-huitième 34, triouec’h-ugent trois cent soixante Gon., Gram. 57, voir Rev. eelt. III, 152;nbsp;Ztschr.f. eelt. Phil. I, 44 ’; en drixêcvèd Ie ou la treizième Voc. 1863,nbsp;p. 3^1, tryxecg uguent deux cent soixante Gr., Gram. 55; trixégatt m.nbsp;« trézaine » l’A., Sup.; tri-dec trente Tj'ub. XIV, cf. Rev. eelt. IV,nbsp;loi; van. tri-uiguénd m. soixante Celt. Hex. Ill, 7, f. tair-uiguêndnbsp;rouannès soixznte reines VI, 8, dêcvèd ha tri-uigidnd soixante-dixièmenbsp;Voc. 1863, p. 34; tryved m. troisième, an dryved Ie troisième Gr.,nbsp;ann trivedGon., en drived Voc. 1863, p. 33, en drived dé Ie troisièmenbsp;]our Guerx Guill. loi; tryveder ternaire, nombre de trois Gr., tri-véder adj. ternaire, composé de trois Gon.; tairdaitt ï., tridaitt m.nbsp;triplicité l’A.
Composés : try-doupl, try-xouhl van. id. triple, trydoubla, tryxou-bla triplet', tryxpublder triplicité Gr.; tridantec croc a trois dents G, trydantecq qui a trois dents Gr., vn traxant trybisecq « fourchefiere,nbsp;1. fuscina, tridens » Nom. 174, try-dant, trexant, treant m. tridentnbsp;Gr., tréantt m. harpon pour darder la baleine l’A., treant pl. ou Gr.,nbsp;tréaiït m., pl. -iitou, -nchou Gon., tréantein harponner, darder l’A.,nbsp;ireanti Gr., tréaiïli Gon., gant va forch houarn certen m’ho treanto jenbsp;vous percerai certainement de ma fourche de fer Jac. 70, treantetnbsp;(coeur) pénétré (de douleur) 8, Mo. 236, 265. Le sens de ce motnbsp;a été étendu, sans doute sous l’influence de tre : treanti pénétrer,nbsp;s’imbiber; tréanti transit, part. pénétré (par la pluie), transi (denbsp;froid, de peur), treant m., treander pénétration, trèand, trèandèrnbsp;transe, treantabl pénétrable, -tus pénétrant Gr.; Gon. donne commenbsp;cornou. tréanti pénétrer, etc. Trichoign, trie horn triangle, trychoi-gnecq, trychornecq triangulaire Gr., tri-cornêc l’A.; try-combout maison
I. L’emploi de dix-huit au sens indéterminé oü 1’oit dit en franc, le double, « trente-six «, se trouve dans Les propos riistiques de Noël du Fail (éd. A. de lanbsp;Borderie, Paris, 1878, p. 53) : « II me menoit paria main, iazant auec son compere Triballory, homme fort rusé, et asseuré menteur. Lesquelz assemblés ennbsp;comptoyent endixhuict sones ».
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général, dans dré bé dré par oü ? l’A. v. oü, dre pé dré v. par. II a passé dans Ie francais de Bretagne, oü il est tantót masc. ; « en lanbsp;parroisse de Pedernec, ou treff de Treglanus » xv® s. Arch, de Bret.nbsp;VI, 233; « du tref de saint clezeuf » (auj. S*-Clet) p. 5 du testament cité V. Douaren; tantót féni. : « la treffue de Treglafuïs »nbsp;reg. Péd. II, 33 b, « la treffe de s* Michel » 22 b (1640, 1629),nbsp;« succursale, tréve ou aide de Paroisse » Gr., « tréve, hameau, tasnbsp;de raaisons ou villages attachés a une petite Eglise dépendante denbsp;la Paroissiale » Pel., « tréve, feillette » Chal. v. dréan (et nonnbsp;tréve comme rimprime M. Loth), etc.
Derives : dim. « sleur et dame de Trévic » en 1544 Inv. arch. Morb. V, 241- anïlis treffyal ou trevyal 1’église succursale Gr.,nbsp;lat. treuialis (ecclesia) reg. Péd. 24 b (1569), fr. « l’église tréviale »nbsp;en 1629 Inv. arch. Morb. V, 140; irefyan pl. ed, trevyan pl. ed, is,nbsp;trevys celui qui dépend d’une succursale Gr.; tréfad, trévad, pl. tré-trévi^, et tréfian, trévian pl. trévianed, -nix, celui qui habite unnbsp;lieu dépendant d’une succursale, f. tréfade^, etc. Gon.; tréhuiannissnbsp;« qui est de cette succursale » PA., cf. parosyan pl. ed, is paroissiennbsp;Gr.; tréviad, bélek eunn dré « succursaliste, prêtre qui dessert unenbsp;tréve » du Rusquec. V. bret. treb village, cornique tre, trev, gall.nbsp;tref, cf. gaul. Atrebates, etc., voir Urk. Spr. 137.
II faut rapportera la même origine treiiat moisson C, trevat Maun., iréuad Gr. ld. • en é trevat (celui qui tue un animal domestique ayantnbsp;fait des dégats) dans sa récolte D 105, pl. an treuagou ms. de s*nbsp;Divi f° 23 v; leun a zrevajou mad Trtib. 43; tréc. trevajo (cf. gao~nbsp;lajo, pl. de gaolad, voir gafl, niarchat-lcech'). Pel. dit que,-selon unnbsp;ancien et habile Breton, trévat est en bas cornou. « la semence misenbsp;en terre, laquelle ne produit pas ce qu’on avoit espéré », et quenbsp;TREViDicest un champ labouré. Trd donneen cornou. trevad, trefadnbsp;m. produit de la terre en général, moisson, récolte, champ ense-mencé; reg-ann-trevad assolement (yoir reguemi)-, trevedik, trevidik m.nbsp;pièce de terre chaude ou propre a la culture. On lit Le Trividic n.nbsp;d’ho. xviii® s. Inv. arch. Fin. B, 213 ; Por^-Trividic, Tyvidic noms denbsp;convenantarch. C.-d.-N. E, 35. Le mot trividige^ existe dansnbsp;les Gótes-du-Nord, je crois qu’il signifie récolte. Cornique trevasnbsp;culture, trevedic campagnard; irl. treabhaini, anciennement trebaininbsp;habiter, cultiver; voir Macbain v. treahh.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
a trois chanibres de plain-pied, et a trois cbeminées; try-bach m. croc a trois dents; try-furm qui a trois faces Gr. j ar pavilion tri-liou Ie drapeau tricolore T. Ger. 63; try-xroiich,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;trisection;
trybha:(yad triennal; qui a trois ans; try-mi^yad qui a trois mois; try~de:(yad qm a trois jours; téyr-sixunyad qui a trois semaines Gr.;nbsp;try-troadecq (pot) a trois pieds Nom. 162, try^roadecq Gr.; try-besecq (fourcbe) a trois dents Nom. 178, trybisecq 174, try-beseq, iry-be.guecq a trois pointes Gr., tribisiax l’A. v. triangle', tryphennecqnbsp;(monstre) a trois têtes Gr., etc. Voir Uyr, trede.
Triad -e C, voir Rev. eelt. XV, 344.
Trihuil. Trubuilh pl. om, van. tribuilh pl. éii tribulation, trubuilha van. tribuilhein donner de la tribulation Gr.; trubul peine, punitionnbsp;r. a diskorpul Trub. 270, trebil trouble Choas 92, pl. -illeu 211; ennbsp;treboulance Ie trouble (de son esprit) Voy. 67; trubuillu:^ qui inti-mide Sup. aux diet. 6o;voiri?oy. eelt. XIV, 285. — Tribun tribunnbsp;C, trybun pl. ed Gr.; tribunal tribunal Guerz_. Giiill. 4, m. Voc. 1863,nbsp;p. 7, f. Nikol. 745; tribut une tribu Mo. 164, 194, 234, tribu 194,nbsp;m. l’A.; tribuit un tribut l’A, tribut C, etc.
Tricheboul, voir Rev. eelt. TIN, 312; Ze Triehtr n. d’bo. en 1782 Inv. areh. Fin. B, 369; ho eom^ou-u... a so meurbet Irieher vosnbsp;paroles sont trés trompeuses Avant. 24, voir goap, gou, tromperex^-,nbsp;trinehe^r, triche^r, van. triehour triebeur, f. tricherj'ès', triheherus, tri-chus qui est sujet a tricher; trinche^re:^, iriehegry pl. om, van. triehe-reah pl. -réhéii trieberie; tricha, trineha, van. triehein trieber Gr.,nbsp;quelques-uns prononcent trueha Pel.
Trihori, trihorry, triori, tri hory m. sorte de danse de Basse-Bre-tagne, dans les textes franqais du xvi®^ siècle. La Curne de Sainte-Palaye, v. trihoris, trioris-, Rev. de Bret., de Vendee et dl Anjou, mars 1889, p. 209, 211; H. de laVillemarqué, Bull.delaSoe. arehéol. dunbsp;Finistère, 1883, p. 29. Saltatio inVfcn'ca, Eutrapel, cbap. XIX, n’estnbsp;qu’une latinisation fantaisiste de l’expression « Ia danse du Triori »;nbsp;mais il est probable que tri- veut bien dire ici « trois ». Voir Rev.nbsp;eelt. XVI, 168, 181, 182.
Trinehanenn ose'illt C, irinehinen, trihehenen, van. treehonen feuille d’oseille, pl. trinehin,etc.; trihehinaxzn. trechohnein cueillirdel’oseillenbsp;Gr., trechonnein agacer les dénts, treehon agacement des dents l’A.; cf.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
trechod m. laiche, carex Trd, tréchod Liégard 119 ? Voir iréncq; Rev. eelt. V, 224.
Trindet Trinité D 151, Treindet 20, an drindet H 5, an drciii-del 7, 26, 30, 31, an dreyndet 36 (Trinité D 48^ du fr.); lousaouenn an dreinded, bocqejou an dreinded « pensee, petite plante qui potte unenbsp;fleur de trois couleurs » Gr., gall. Ilysiauy Drindod.
Tripal, trimpal danser, sauter en jouant, en se divertissant Pel., tripal danser, sauter, sautiller, trèpal trépigner Gr., tripa, irépa, tri-pal danser, sauter, sautiller, trépigner, piétiner Gon., pet. tréc. tripal tressaillif, s’agiter d’impatience, comme mi enfant a qui onnbsp;montre un jouet; triper danseur, f. és Pel., tripèr danseur de profession, triperès danseuse; trépadure^, trèpamand trépignement Gr.;nbsp;tripérex_ ni. action de danser, de sauter, trépignement Gon. ; treppeinnbsp;trépigner, trepiquial id., se trémousser, treppadur trépignement, tre-piquereah ld., trémoussement PA.; cf. v. fr. treppir danser. Les propos rustiques 23, etc., voir Koerting 8328“.
Peut-être faut-il ajouter trivia, Irejia, selon Roussel drevia frémir, avoir peur; effrayer, faire peur Pel., trivlya tressaillir Gr., trivia, irivlianbsp;Gon.; irivlyaden pl. -nnou tressaillement Gr., triviaden, trivliaden f.nbsp;Gon.; trifliet (tète) perdue, bouleversée Sauvé 443, trivilet id. Truh.
Trist. Pep trist chaque malheureux D 157; é driste (2 s.) buhé sa triste vie Choas 97, tm trist ha méhus silance 172, cf. Rev. eelt. XI,nbsp;187, 188; TRiSTic triste, tristement D 154, tristicq (un peu) tristenbsp;Gr., pet. Trég. tristeq ; tristidie triste, malheureux D 172, tristidi-GUEZ tristesse 29, 120 Gr., -ige^, f. Gon., van. -igimh Gr., tristedi-gueah^ s. Choas 37, i/rfnWt^Mq(avec mutation) Cat. imp. 105, 130,nbsp;143. Voir quen i, p. 544.
Triumph. Triomphoii triomplies D 171, triomphant triomphant 23, 40, triompheur triomphateur 33 ; tryomphl, van. -omphtriompheGr.,nbsp;triomf L. ell. 189, -omflm. Guetx. Guill. 149,173; tryomphli. tourne,nbsp;la carte qui retourne sur Ie talon; tryomphla, van. -omphein, -omphalnbsp;triompher; tryomphler, van. -omphour triomphateur, tryomphlus, van.nbsp;-phus triomphant Gr.
Tro. Oar vn tro ensemble Cb v. eouuiaf; oar vndro, v. peniaff, war-ann-dro, war ann dro id. Kant Z. V. 26, wardrogant eu même
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Pel.; tróideller celui qui tournoie; qui triche, qui trompe, qui biaise Gon., troïdelher nef^a celui qui trompe sou prochain Trub.nbsp;235; troydellus tortueux; -llére^, -lladur (mal imp. -dnr') tournoie-ment, tour et retour Gr., -lladur ar goad la circulation du sangnbsp;Fanch-Cog^ 5; troïdellamant pen « étourdissement de tête » Nom.nbsp;256; troyellou, troquêlleu figures (pour rornement du discours) l’A.nbsp;V. mensonge; troqueell f. (ruse, moven détourné) v. brigiie, pl. tro-quelleu v. briguer; troyellein, -Hat tournoyer; troyellêc (chemins) con-tournés, embrouillés, v. labyrinthe; troqnêllereah manigance l’A.,nbsp;pour ces dérivations, cf. van. doriqell battant de porte Gr.; troy-DiGUEZ f. traduction, version Gr., tróidigex_ id. et action de tour-ner, de cerner, de tordre Gon,, gall, tröedigaeth tour, conversion.nbsp;Trolèrnein être étourdi, ébloui, avoir la berlue en pet. tréc., denbsp;lern renards? Voir sam, trabell, trè, ireholUa; Rev. eelt. IV, 169;nbsp;XI, 112. II y a de tro deux étymologies contradictoires, Urh. Spr.nbsp;136 et 156.
Troacyen de Troie, 1. troianus Cr.
Troat-boull (vn') qui a les pieds courbés et tournés en dehors Nom. 273, troad-boul pied-bot Gr., du fr. boule; ridek t’er ptar-^roednbsp;partir au grand galop, en pari. d’un cheval L. el l. 112; troa^-ru^nbsp;pl. et chevalier, oiseau de mer Pel., troax_-rü:{ m. petit chevaliernbsp;Gon.; troadet emmanché Cb, inf. troaidein l’A., troada ur zpnj¦.. enenbsp;spered se mettre une pensée dans 1’esprit Balt 141; troader emman-cheurGr.; troaidadur m. emmanchement l’A., Sup.; troattat pied,nbsp;mesure D 193, troadad pl. ou, van. troedad pl. ëu Gr., troatat sing.nbsp;troataden pl. troatadou, -adiou, -ajou Pel., troeted m. L. el l. 16, 86,nbsp;troétèd Voc. 1863, p. 28; Le Troedic reg. Guing. 10'quot; v, troadic, van.nbsp;troedieq petit pied Gr.;.Z,r Troadec reg. Plouezec ii, reg. Quemp.nbsp;3“ V, troadecq pl. -déyen, van. troedecq pl. -digued qui a de grandsnbsp;pieds Gr., gall, troedog, troediog. Voir tré.
Troa:{a, van. treaheih, troéheih uriner; troaz, van. treah, troéb urine, troax_ ru\ urine échauffée Gr., troas Pel., troa-{ Maun.; m., nenbsp;se dit que des personnes Gon., treah pl. eu l’A., gall, triuyth, troeth m.,nbsp;voir tréiicq; troa:{er, van. troéc’hour, tréac’hoiir pisseur Gon., treaihérrnbsp;l’A.; troa:(ére:{ m. pissement Gon., troa^iguellat pissoter; remednbsp;troa^us ddiméncpaf, troazur persicaire, curage, poivre d’eau Gr., m.nbsp;2 s. Gon.
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temps que 34, 56; ar un dro ensemble Guer^. Gnill. 29, dhin dro (un seul) i\la fois B. er s. 145; pe var an tro (l’an 4040) ou environ Y) (gt;2,s.\x].pe war dro-, arédro autourde lui Choas 71,(les habitsnbsp;qui seront) sur lui L. el 1. 224, cf. G. B. L, I, 86; tro-var-tro toutnbsp;autour, auxenvirons, de tout cóté D 189, tro voar tro 193, van. tro hanbsp;troL.ell. 40, cf. Celt. Hex. 11,6; IV, 12; VII, 2,pet. Trég.nbsp;arvue^ a iaa buan en-dro la vie passe vite, Bali 214, pa \ a ann traounbsp;enn dro evelse quand les choses vont, marchent ainsi Nikol. 113 ; flnbsp;rojont... enn dro ils (lui) rendirent (ce qu’ils avaient volé) 711; cf.nbsp;G. B. L, I, 134, 142; troarall autrefois Cb v. gue^ aral; Imita tronbsp;ma la première fois que Nikol. 245 ; en d-eu^ tro da lavaret il a sujet,nbsp;occasion de dire üa/f 154, cf. 256; troyeu tours, actions (cachées)nbsp;Choas 86, fal droyeu mauvais tours, méfaits 150; tró-bleg f. ruse,nbsp;tromperie Trub. 155, pl. troiou pleg 76; trovargti an Ee tournéversnbsp;Ie ciel 214, voir achubi.
Dérivés : trey tourner D 172; treïwar hi geno (l’embarcation va) chavirer G. B. /., I, 132; troein tourner i s. Chores 52; en pari. dunbsp;lait L. el l. 134, troui tourner, roder Cat. imp. 136, voir treiff; troënn,nbsp;troënn vor f. tournant, endroit de mer ou les vaisseaux tournent etnbsp;sont en péril Gr., poultroenn 1. vortex Cms, gaü. tröen; pet. tréc.nbsp;troiq petit tour, cf. Quellien, Chansons et Danses 211; van. troad pl.nbsp;éii tournée; troadur tournoiement de tête, maladie du cerveau; traduction, version Gr.; troell « iargerie », 1. erugo, mauvaise herbe quinbsp;gate les blés Cb v merci, troëll tournelle, mauvaise herbe qui gate lesnbsp;jardins, etc., troell vrille, mauvaise racine semblable au chiendentnbsp;Gr., tróel f. liseron, liset, volubilis, convolvulus Gon., troel, Iroetinbsp;f. liseron Trd; vr poiies, vn droël da neg^aff psson, vertoil (d’unenbsp;quenouille) Nom. 169, troëll t., pl. ou peson de fuseau Gr., troellnbsp;manivelle Trd, gall, troell; dim. Troéllic n. de convenant Inv.nbsp;arch. C.-d.-N., E, 67; vn tocq euit troidellat voar dro'n gou^oucqnbsp;chapeau (de fleurs) pour environner Ie col Nom. 78, troidellatnbsp;(tournoyer) 245, troydellat pan. -liet tournoyer Gr., Iroidella tourner, aller a l’entour, entourer Pel., trd- tournoyer, pirouetter; fig.nbsp;chercher des détours, tricher, tromper, biaiser, tergiverser Gon., onbsp;groïdelha les tromper Trub. 76; troidell tour de promenade Pel.,nbsp;troydell pl. ou biais, ruse frauduleuse Gr., tróidel f. Gon., troïdelnbsp;(répondre sans) détour Trub. 53; troidellat tournée, allée et venue
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Tromperez tromperie Cb v. ober, D 99, troumplére^ pl. ou abus, tromperie Gr., trompereah 3 s. Choas 90, pl. eu Gtier^. Guill. 40;nbsp;trompeur faux, décevant Cb v. fals-, f. troniperes Cc v. cauillation;nbsp;troumpeur, f. -peres Cb, trompér (Ie monde) trompeur Chores 116,nbsp;promesseu trompér promtssts lïompQusQs Guer:^. Guill. 25, vok goap,nbsp;tricheboid; en trompus espérance la trompeuse espérance Choas 11;nbsp;troumpaff tïomper Cb, trompaD 18,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;abuser d’(une fille) Gr.;
att troumpill pe musell vn eleffant la trompe ou museau d’un éléphant Nom. 28, trompilh f. id. et une trompette; -icg trompe de laitou ounbsp;d’acier qu'on met entre les dents, et que l’on touche du pouce Gr.;nbsp;trompilla jouer de la trompette Pel.; troumpiller un trompette Nom.nbsp;290; trornpilhérc^, van. -Ihereah son, jeu de la trompette Gr., du v.nbsp;fr. trompille; van. trompet pl. éii une trompette Gr., -pêtte m. l’A.,nbsp;-pet m. Choas 93, -pèt m. L. el l. iio, pl. en trompetten Guer:(. Guill.nbsp;169; tromp trompe Pel.
1. nbsp;nbsp;nbsp;Tron m. del G. B. /., II, 192, 198; Mo. 187, 230; Trónnbsp;Histor... a vtiez^ Sante^ Helena chez la veuve Le Goffic, p. 6.
2. nbsp;nbsp;nbsp;Trön tróne Cb, abréviation pour tronnj iron pl. you van. tronéünbsp;Gr., tronen L. el l. 178, tróneu Guer:{. Guill. 147, en Trónet lesnbsp;Trónes (anges) Choas 186.
Tronf^a, -(xpl, van. troug%al, -ggeih trousser Gr.; tronsse-loste m. trousse-queue l’A.; troucer recourseur, 1. succinctor Cc v. crisaff,nbsp;trouceres surcinte, 1. succintorium Cb, tronceres Ca;, tronf^ad pl. ou,nbsp;van. trou- pl. éü trousse, faisceau, tronf^ad birou, van. troug^ad biréiinbsp;trousse, carquois plein de flèches; troug^ell, tron- trousseau d’unenbsp;fille qui se marie Gr.; trouceell pl. eu trousseau, trussall f. trousseaunbsp;de clefs l’A.; trong, tronss trousseau, provision de hardes Pel.
après-demain C, antronos mintin D 193, aw tronnos mintin 187, le lendeffiain matin, a gr ar tro nos an oeufret (le banquet)nbsp;qu’on fait le lendemain des noces Nom. 54, eti treno^lQ lendemainnbsp;L. el l. 164, bet en trenoT^ vitin jusqu’au lendemain matin 34, denbsp;*trom-nos, *trem-nos, cf. v. gall, trennid le lendemain, de *trem-did.nbsp;Je crois que la forme *trom- se montre dans le v. br. tromden gl.nbsp;peruolauit. On a comparé cette syllabe au bret. mod. trum prompt,nbsp;mais la voyelle primitive de celui-ci devait être i plutót que 0. Cf.nbsp;V. br. tre-orgam gl. per-foro; v. irl. trem-feidligfet gl. per-manebunt,
879, etc.; Urk. Spr. 130. Voir tre.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Troquer dans Parc-Troquer n. d’une pièce de terre Inv. arch. C.-d.-N., E, 70 est Ie n. d’ho. Le Troquer qui existe a Tressignaux,nbsp;Pléguien, etc., = trocqèr, trocqler troqueur, van. trocqour id. etnbsp;saunier Gr., troher brocanteur Trd, troquèrr troqueur, tronquérrnbsp;saunier I’A.j TROcaA, trocqla van. trocqein troquer Gr., treU, part.nbsp;troket, cornou. trekli Trd, trokein L. el l. 14, edrohas hé bihan doh (lanbsp;fée) mit son petit a la place (de l’enfant) 30, pet. tréc. klokan-, trocqnbsp;pl. OU, van. éü, trocql pl. ou troc, échange Gr., en troq eus ennbsp;échange, a la place de Avant. 8; du fr.
Trotal vaa. -tein trotter Gr., trota Pel., trotal L. el l. 122, pet. tréc. troqyal, gall, trottal; trol m. trot Gr., trott m., pl. eu l’A.; tro-tèr van. -tour trotteur, march trot, march troter cheval trotteur; tro-terès trotteuse, femme qui aime a courir ca et la; trotericq « trotin,nbsp;petit laquais a faire des messages »; trotinal, trotellat « trotiner, fairenbsp;plusieurs petits voyages » Gr., trotella Trd; trottereah m. action denbsp;trotter l’A. Trd donne piltrotik m. « Trotte-menu. Mont Aar piTnbsp;trotik, aller a cheval au petit trot, au trot de curé, comme on ditnbsp;dans la cavalerie »; on lit dans le Sup. aux diet, bret., p. 106 : d’annbsp;drotic, d’ar pildrotic au petit trot; verbe, pildrotal. Cf. « Celui-ci s’ennbsp;va... en trottinant d’un petit trot pilé dont chaque réaction lenbsp;secoue du haut au bas » Marcel Luguet, Élève-niartyr, Paris 1889,nbsp;p. 135.
Trotant N 794. Au lieu de « cependant, en attendant », je tra-duiraisaujourd’hui « continuellement, sans relache »;=van. troit-tant toujours Chal. ms v. marcher; m’er chonduou truettant dre vtt heent nen des quet a veen « je le mènerai tambour battant par unnbsp;chemin oü il n’y aura pas de pierres », v. mener; Haval gueneignnbsp;per pet é hüélan un anqueu... Erbad e més ridêq... Troeedant é vainbsp;gueneing il me semble toujours voir un spectre; j’ai beau courir, ilnbsp;est continuellement avec moi Foy. 103. Cette variante confirmenbsp;l’explication de la syll. de trotant donnée v. entre 2; tro-, van.nbsp;troé-, est la prép. d’origine celtique étudiée au mot tre, etc. Auxnbsp;locutions qui conservent la forme tro, on peut ajouter en tréc. etronbsp;pade an offifou tant que duraient les offices Ar chis ancienna, cheznbsp;Lédan, p. 4; tro ma oa bew pendant qu’elle vivait Soniou Br. /;{. II,nbsp;288; et en van. tro guet : ne xjgouscan gran tro guet en nos « je dors
Glossaire moyen-breton. nbsp;nbsp;nbsp;46
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Trousquen an gouly la croüte de la plaie Notn. 265, trousquen ar gouli Maun.; trousq en fry Nom. 263, trousqen fry, pl. trousq frynbsp;polypej trusqenn, trousqenn pl. ou croüte d’une plaie Gr., troiisk,nbsp;Irousken Pel., pet. Trég. ld.; trousken, trusken f. croüte, écaille surnbsp;la peau Gon.; cornou. druskenni. couche de platre, de chaux, etc.nbsp;Trd; trouskenna se former en croüte; se couvrir d’écailles, en pari.nbsp;de la peau Gon.; v. irl. trosc lépreux, de *trod-c-, cf. gotique thruts-fill lèpre, etc., Rev. eelt. II, 190; Urk. Spr. 139. II est possible quenbsp;Ie tréc. tousqann mousse terrestre, mousse rampante Gr., touslmnnbsp;m. Gon., Trd, ar gador douskan « Ie fauteuil de mousse » Rev. denbsp;Bret. et de Vendee, 1864, p. 472, ait la même origine ; j’ai toujoursnbsp;entendu dire trouskann, en petit Tréguier et en Goëllo, pour lanbsp;mousse qui vient sur Ie tronc des arbres. Pour Ie sens, on peutnbsp;comparer ce que Flaubert fait dire au Sphinx (ia tentation de saintnbsp;Antoine, éd. Cliarpentier, p. 281) : « Le lichen, comme une dartre,nbsp;a poussé sur ma gueule. »
Truag et iruager sont d’origine fran^aise, cf. Diet, étym., v. 404. Truaeh impót, tribut Mo. ms 114, Jac. ms 52, Rieou 65, pl. -ou Jac.nbsp;70. Ce mot se dit encore en petit Tréguier.
Truex, f. pitié G. B. I., I, 76, true 126; true^yes (vie) misérable D 156, truhéus miséricordieux Cboas 49, truhéus bras hoai bet güéletnbsp;ce fut grand pitié de voir 197; truézek enclin ü la pitié Gon., cor-nique triwadhec; c’est peut-être le van. truheeq pl. -higued gredin,nbsp;malotru. Gr., truhêe misérable Guerz^. Guill. 100, -hek mauvaisnbsp;(ouvrier) i. ell. 44, d’oü truhégueah 3 s. misère Choas 38; truezanbsp;avoir pitié, faire miséricorde Pel., truezi eunn den assurer que qqnnbsp;est digne de compassion, truegi d’ann amzer regretter le temps passénbsp;Trd; trugarezus miséricordieux Catech. 20, D 124, 125, Gr.,nbsp;trugareus, y s. r. ü bue^ D 119 (cf. carantens, 3= s. r. h hemdez, yvegnbsp;ibid.), trugarézuz Gon., tréc. -eüs; trugaree miséricordieux Maun.;nbsp;xviF s., Ann. de Bret. III, 408; trugarequeyt deomp ayez pitié denbsp;nous Cb V. autrou, -queas il remercia D 194. Voir Rev. eelt. XI,nbsp;188; Urk. Spr. 138; Macbain v. truagh.
Trufl il trompe Catech. 8 v, trujia soutirer Maun., tirer par adresse en flattant, gueuser Pel., soustraire, enlever, détourner Gr.,nbsp;trufler trufleur Cb, soutireur Maun., truflèr celui qui soustrait, pl.
-ocr page 451-726 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
la nuit tout d’tine piece » Chal. ms, litt. *non dedormio gram trans aim nocU.
Troubl (temps, eau, vin) trouble Gr., tromble; guin tromhle vin bourru l’A.; trouhla, -hli troubler Gr., -hlein Choas 87, troni-blein l’A.; troublaniand, -blidigue^ trouble, inquiétude Gr., -bliennnbsp;f. (style sacré) Moal.
Trouch, troch coupe, coupure Pel., trouc’h pl. ou, van. troh m.; trouh pl. ëu id., bèT^in-troch goémon cueilli sur les rochers, lousaouennnbsp;an trouch « la petite consolide, ou consire » Gr., troh entaillenbsp;L. el l. 90; (ce tailleur n’a pas une bonne) coupe 28, énn unn trouhnbsp;tout a la fois l’A., it forfait Sup., pet. tréc. ruste ’n troch gantan ilnbsp;est de mauvaise humeur, gwel rust e ’n troch tre\é ils se dispiitentnbsp;beaucoup; a Auray in troch une grande quantité, beaucoup; troucha,nbsp;tréc. trochah, van. trouheih couper Gr., trochi Alm. 1877, p. 27;nbsp;troucha e déaud da abattre, rabattre Ie caquet a Gr., trohein coupernbsp;(un taureau) L. el l. ïo6, trohet é raug en drong prévenez Ie malnbsp;138; trochat taille, figure, forme, mine, un den atrochatmat unnbsp;homme de bonne mine, bien taillé Pel., troc had troncon Sup. auxnbsp;diet. 106, trouc’had m., pl. ou balafre Trd; trochadenn coupure,nbsp;troc’hadek action de couper ensemble Rev. eelt. IV, 146; trouchadurnbsp;aniuinou la tailluré des ongles Nom. 15, trouhadur m., pl. eu coupure, taillade l’A.; trouc’her ar yalch coupeur de bourses Gr.,nbsp;troucher-modh celui qui tue les pourceaux Trd, en pet. tréc. trochernbsp;móch est celui qui Coupe les verrats; trouc her-bw^iig coupeur de versnbsp;de terre, sobriquet des laboureurs Trd, cf. Rev. eelt. V, 219, cor-nique troher coutre, gall, trychwr celui qui coupe; dre trouchereznbsp;1. lacerue Cb v. pillotadur', cornou. a-droc’hamant de suite,nbsp;a-di'oc h-tranch saus délai, sans prévenir personne, sans permission Trd; trouhuss coupant l’A. Voir Urk. Spr. 136.
Trous bruit, m. Chokes 95, trous-bras grand bruit Gr., un trous benndc quelque dispute T. Ger. 60, trouss m., pl. trou:(icu bruit l’A.;nbsp;f. : un drou^vras L. el l. 166; trousial faire du bruit Maun., trou-sal, van. trousyal tempêter, criailler Gr., trou^al L. el l. 24, trousianbsp;Pel., trou^a, trou^al, trousia Gon., trougia, trougial Trd, cf. gall.nbsp;trwstio, trystio; trougèr celui qui fait du bruit, trouser clabaudeur;nbsp;trousus bruyant, fulminant Gr., trougus L. el l. 44, 74; tréc. trougiqnbsp;petit bruit.
-ocr page 452-728 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
-éryen, f. -era Gr., truflurien trompeurs, f. pl. trufleureuset D 106; truflerez mensonge Cb, Cc, v. gou.
. Trullien, voir druill. Les mots cités dans les 8 premières lignes de eet article doivent être séparés des suivants, voir iraoill.
A truilhou guenilles Gr., pet. tréc. drulho, drtcyo, on peut ajouter : truill guenille, lambéau de drap, serge, linge, etc., sing, -en, pl.nbsp;triiillou; truilla déchirer les habits, truillaoïii chercher par les mai-sons des guenilles, pour faire du papier Pel., truillaoua ramassernbsp;des guenilles, des chiffons; truillaouer chiffonnier Trd, trulennanbsp;(par l mouillé) couvrir de guenilles Gon,
Grég. donne en van. en un druylhad pêle-mêle; un druylhad tud un peloton de monde; Trd a truillad f. botte (de légumes), groupenbsp;(de soldats); enn eiinn dndllad en un bloc, pêle-mêle; on dit ennbsp;pet. tréc. eun drtdhad aldhotieo un trousseau de dés, enn dridhadnbsp;dühad un paquet de hardes, eun dridhad tud une bande de gens.nbsp;C’est une altération de èn un duylhad pêle-mêle; un duylhad tud unnbsp;peloton de monde Gr.; duillad m. poignée (de lin, de chanvre),nbsp;botte OU paquet (de légumes) Trd, de didll (et dridlf) id. Trd,nbsp;duylh (pl. oti) gloan, un diiylhicq gloan peloton de laine, flocon denbsp;laine Gr., elle a été amenée prob. par I’influence de truilhounbsp;guenilles; voir duyll.
Trum promptement, diligemment, en bas Léon, trumoch « plu-tót » (i. e. plus tót) Gr., trumm prompt, diligent, diligemment, cc ce mot n’est guère connu que dans Ie Bas-Léon » Gon., trumnbsp;promptement, vite, en cornou. Trd, enneunn taol trumm (\\ mourut)nbsp;subitement Nikol. 188; trumder diligence Gr., m. promptitude,nbsp;diligence, impatience Gon.; cf. gall, cythryni instant. Voir tronnos.
Trutal cc soustraire, enlever, détourner, derober par soi on par autrui » Gr., trutein clt; escornifler » Chal. ms; tnitèr « celui quinbsp;soustrait des meubles, des papiers, par soi, on par autrui » Gr., tru-ter écornifleur Chal. ms, pl. en truterion v. vivre; trutell pl. ed cellenbsp;qui soustrait; affronteuse Gr., en pet. tréc. coramère, bavarde Rev.nbsp;eelt. IV, 169; du V. fr. trut tour, finesse. Du Cange, v. trufa, etc.,nbsp;voir Rev. eelt. XV, 367; cf. gall, truth flatterie interessée, truthionbsp;flagorner, enjóler.
Le bret. trucha tirer par adresse, en flattant, etc.; gueuser.
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trucher Pel., truchal, -cho, van. -chal, -cheiïi trucher, gueuser; -chèr van. -chér, -chour trucheur, f. -chcrès Gr., trucher séducteur; truchennbsp;gueuse, coureuse Pel., se rattache aux mots fr. truc, trucher, trucheur,nbsp;qui paraissent d’origine argotique, cf. L. Rig., L. Larchey, etc.,nbsp;voir Rev. eelt. XIV, 289.
Tu m. ; dou tu dehou deux dextres Ch-, (avoir Ie) moyen, facilité Guer:(. Guill. 55, a pe vehé tu s’il y avait moyen L. el l. 114; hcnbsp;lakens tü gaer da huela il donna raison au bon droit, a celle des parties qui était innocente Trub. 217, tü, pl. tuiou Gon. M’er chavnbsp;diouc’h ho tu je Ie trouve (ce manteau) a votre convenance Mo. 270;nbsp;atao var c (elle est) toujours de bonne humeur Ball 6; ne ve^enbsp;het var he x_u (quand sa supérieure remarquait) qu’elle n’était pas anbsp;1’aise, bien portante Nikol. 33; pel duhont au loin, dans Ie lointainnbsp;L. el l. 44, 196, én tural ^ii(lt;;) au-dela de 44; duman par ici G. B. /., I,nbsp;146, je doute de la forme tu^, qu’on lit p. 100; tüa transporter ennbsp;cachette, cacher ce que Pon porte, en léon. dérober, mettre a part,nbsp;a l’écart, pour l’emporter ensuite Pel., tui recéler Gr., tua, tui id.nbsp;et soustraire, recéler, frauder, faire la contrebande Gon.; tuat, sing.nbsp;tiiaden cache, cachette, transport clandestin de meubles, etc. Pel.; tua-denf., pl. -nnou id. et fraude, contrebande Gon.; tuèr receleur, celuinbsp;qui détourne qq. ch. d’une succession, d’une maison, etc. Gr., tuernbsp;receleur, fraudeur; tuére^ m. action de mettre de cóté, de soustraire,nbsp;de recéler Gon.; tuóny, tuonny réserve, garde Gr., tuoni f. Gr., m.,nbsp;cornou. Trd; tréc. tuek adroit Trd. Voir an 1, tre, vaar; Rev. eelt.nbsp;V, 127; XII, 160; XV, 384, 387; JJrk. Spr. 133. M. Macbainnbsp;rapporte tu, v. irl. tóib, gaél. taobh = *foibos a la rac. steibh, parentenbsp;de sti être raide, solide, cf. lat. tibia, grec arïoo?; voir toas.
Tudoal C, Parc-Tugduall n. d’une pièce de terre, xv*= ou xvP s. Inv. arch. C.-d.-N., E, 234; Tuxpual, Tiidal, Tudel, Tual Tudualnbsp;Gr., dim. Tualic dans Kerduahc n. de 1. en 1572 Inv. arch. Morb.nbsp;IV, 296. Voir Chrest. 170, 171; Rev. eelt. XV, 225; Quellien,nbsp;L’argot des nomades 29, 48; Be^^. Beitr. XXI, 223, 224.
Turgenn Ie tour, instrument G après teurell; teiirgnPel., tuirgn pl. you, teurgn pl. ou, van. turn pl. éü Gr.; turgnajf tourner, faire aunbsp;tour C, tuirgna, -gnat, teurgnal, van. turnein Gr., teürgni Pel.;nbsp;Le Turnyer reg. Péd. 25 (1570), Le Turnier n. de convenant/«t/,
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offa BeTiX.- Beitr. XXI, 111-113. La terminaison brittonique s’est peut-être modelée sur des mots de sens voisin, comme asquornn;nbsp;voir migourn, mudurun-, cf. gall, jfern équivalent de jfêr, voir fer.
Vhell haut Qb v. roch, a vhel (regarder) d’en haut Cb, sup. uhelafu, vhelafu H 46, huela D 106; dame de Huhelfau en 1583, seigneur...nbsp;d’Uhelfau en 1586 Inv. arch. Morb. IV, 288, sleur de Couetihuel ennbsp;1592 et 1598, V, 272, 273; inhuel haut Choas 175, tud inhiel anbsp;galon gens fiers 208, douareu-ihuél coteaux Celt. Hex. II, 8; «Ienbsp;guern K(er')uhelbar », prob. pour Le Guern de Keruhelbar Ann.nbsp;de Trég. 17, nom de lieu composé de uhelhar = uhel-varr gui Gr.,nbsp;ihuél-varre m. l’A., ehüel var Chal. ms, ihuel var L. el l. 224, tréc.nbsp;huelvar, gall, uchelfar, litt. « haute branche ». L’appellation contraire se montre en van. : « deure derf, ici isél-varre » Chal. (« ici »nbsp;vent dire « a Sarzeau »), isel-varr Gr., v. bret. hisalbarr Ztschr. f.nbsp;eelt. PhiM. I, 18, 19, 23. Le mot i^el bas doit être pour quelquenbsp;chose dans le changement vannetais d’-M en i dans uhel haut. Voirnbsp;liach.
Dérivés : huelic un peu haut dans Kaerhuelic n. d’ho., voir huelic; Kerhiiellic n. de lieu en 1609, Sébastienne de Kerhuillic en 1618nbsp;Inv. arch. Morb. V, 8, demoiselle deKerhuilic V, 9; vheltet « hau-tesse » Cb v. gourren, uhélded altesse Gr., ihuéldaitt m. l’A., hueldednbsp;•van. jhuelded himteuï Gr., inhueldatt m. l’A.; uhelded éléYa.uon, lieunbsp;élevé, uhélenn pi. ou, leac’h uhel id., éminence; uhellidigue^ hausse-ment Gr.
A l’expression a vr, ma penn au-dessus de ma tête N 889, cf. M3; d’ach, «3 d’ho penn G. B. /., I, 158, m ust d’an den Mi^ Mart 1863,nbsp;p. 160 (^hust en haut Mezellour 11), il faut ajouter auch an prat bihannbsp;au-dessus du petit pré, en 1450, Chrest. 236, a euch d(a) JEl 74,nbsp;136; cornique a uch, cf. gall, uch eu penn au-dessus de leur têtenbsp;Mabinogion III, 264. II s’est fait un mélange de ce mot avec 0M3;,nbsp;voir diou:{ au Diet. étym.; ceci aide a comprendre les transformationsnbsp;bizarres de *urih en bret. moy.; voir dious, ou^, et Ztschr. ƒ. eelt.nbsp;Philol. I, 41, 42. Non Idg. Forsch. IV, 280.
Vy. Vuy oeuf Cb v. creis; vy pl. oii, tréc. u pi. üo, van. u, üy pl. üyëu Gr., ui m., pl. uteu l’A.; vyaoiia, van. iiymëih étendre des oeufsnbsp;sur (des crêpes) Gr., tréc. uoan Gon., pet. tréc. uoeign id.; ennbsp;Goello uoa aller chercher des oeufs dans les maisons, uodr f, es
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
arch. C.-d.-N., E, 85, tuirgnèr, teurgnèr, van. turnour tourneur Gr., teürgner Pel.; tuirgnére:{, UurgnércT^, van. tiirnereah, turnadurnbsp;tournure, 1’art ou l’ouvrage des tourneurs Gr. Voir Reu. eelt. IV,nbsp;169; XV, 360, 361.
Turia, turiat, nouveau diet, turchat fouir Pel., turc’hat, turyat, part. et; van. turhydlat labourer la terre, pari. des cochons et desnbsp;taupes Gr.; turieller-douar mauvais laboureur, a S'-Mayeux; tréc.nbsp;turian fouir, fouiller; turyadenn go^ taupinée Nom. 231, turiadennbsp;taupinière Pel.; gall, turio fouir; cf. topuv^], lat. trua. Voir trehol-lia; Rev. eelt. IV, 169; XIV, 276; XV, 360.
Tur^iinell tourterelle C, an dru:(imel Ball 81, ann drujenel a Douarnenez Rev. eelt. V, 173, truhunel Choas 152, 212. L’m vientnbsp;de r, cf. mandragoun mandragore Gr., etc., voir he^, p. 66. Voirnbsp;mssi paluhat, p. 457, et Rev. eelt. XIV, 320.
Tut. Ho tut, ho tud leurs parents D 98, tud hommes 22, 161, an dut 52; antut gentil les gentilshommes Pel., en dudehentil les bourgeois L. el l. 14; tudennou quelques hommes, certaines personnes;nbsp;tuta chercher du monde, assembler beaucoup d’hommes Pel.; van.nbsp;tud, tudeu gens Gr., tudigou, van. -geu petites gens, populace Trd.nbsp;Voir Rev. eelt. IV, 169, 469; VIII, 72, 73; XVI, 214; Urk. Spr.nbsp;131.
Ufern, uvern m. cheville du pied Gr., Gon., gall, uffarn, ueharn, irl. odbrann. Composé deod- = grec ttoS- pied (^Urk. Spr. 28), cf.nbsp;Rev. eelt. II, 325, et de la rac. eelt. brend eiifler, s’élever Urk. Spr.nbsp;184? La syll. od- est comparée a l’irl. aided mort violente, ess chutenbsp;d’eau, 1. pestis, etc., Urk. Spr. 329; M. Macbain, v. aobrann, admetnbsp;un composé *ud-brunn- « out-bulge », cf. angl. out (voir aber) etnbsp;gaél. brü ventre. On pourrait aussi couper odb-rann, cf. irl. odbnbsp;noeud, gall, oddf excroissance Urk. Spr. 50, mot assimilé au lat.
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revendeur d’oeufs. La prononciation ui est Ia plus ancienne, mais il est probable qu’on disait en Léon vi dès l’époque du moy. bre-ton. Voir Urk. Spr. 49; Macbain v. uhh.
Un. Auoiin costex^ d’un cóté, a vng hro d’un pays (Zms; vn het ann dex ha nos (égale longueur du jour et de la nuit) Cb v. quehidell; vrnbsp;un, devant des consonnes Nom. 239, 240, etc. Le Doctrinal emploienbsp;aussi ur, même devant l : ur fuxeau un juif 13 i, ur veag un voyagenbsp;88, ur laëxr un voleur 151, ur lann une lande 167, ur U un ser-ment 95, ur Lesen une lol 40, ur lo^en une béte 124, ur loüarn unnbsp;renard 88, ur lefr un livre 194, ur lefren un levrier 194, un lestr unnbsp;vaisseau 105, etc. Les exceptions portent surtout sur l’r initiale :nbsp;un som une.somme 106, un Soudart 16, un certain prix 68, un certennbsp;nombr 88, cf. 87; voir seurt. On lit un charm un charme 88, unnbsp;boc’hat un soufflet 30; et ur sabat 175, ur sorty 126, ur spofnbsp;197, etc.
Sur en un, particule rendant l’idée du participe présent, voir Ztschr. f. eelt. Philol. I, 39, 40; cf. en eur gass en menant Mix Marinbsp;Lourd 3, en or guruni en couronnant 4, en or sonjal en pensant, ennbsp;or xiget^t: en amenant VII, en or xont en venant X, etc.
Locutions diverses : en un tu ganti (être) de son parti a elle, favorable a son dessein Pali 234; en ti-xee xou bet ur haër cette mai-son a été belle Voy. 142, te xou ur vrahue tu es belle Celt. Hex. IV, *nbsp;I (van.); urpederpe bempfleuren (prendre)quatre ou cinq fleurs Intr.nbsp;95, etm daou pe cun tri de deux ou trois jours Mo. 204, un eix dewexnbsp;adermenn une huitaine de jours de délai G. B. I., I, 116; tréc. eurnbsp;brago une culotte, cf. « vnes brayes » Villon, Grant Testament 1454nbsp;(éd. Longnon); evit eurjamès pour jamais B. s. Gen. 28, cf. « Troisnbsp;jours après que les yeux furent clos Pour un jamais i la mere Len-clos » Scarron, Épitre ct Sarrasin; mar plich gant eun Doue s’il plaitnbsp;a Dieu B. s. Gen. 15.
Emploi de un comme pronom : un ann ex-he un d’entre eux G. B. I., I, 80, un’ heverc’hed une de ses filles 160, eun hepken ’xo gwirion (denbsp;toutes les religions) une seule'est vraie Trub. 254, etc., voir monnbsp;second article de la Ztschr. f. celt. Phil.
Nous avons vu plus haut, p. 390, 539, le moy. br. vnuan égal, semblable; on lit vn moan « celuy mesmes » Cb, Cc v. hennex;nbsp;vnian int « ils sont de mesmes », vruan eo din me ce m’est tout un
GLOSSAIRE MOYEN-BRETON 733
Maun., unvan, urvan unanime, beza tinvan ou urvan gaiid être accord avec Gr.; unvan priejou, unvan-vad ar priejou l’union desnbsp;époux Trub. 194, unvanie:{ id. 194, reconciliation ii, iinvanye^,nbsp;unvanded union, accord, unanimité, conciliation; unvana, unvaninbsp;unir, accorder Gr., unvania Trub. 51, 194, part. 36; unvaner cond-liateur; unvanus (la vie) unitive Gr. Voir queinyff, p. 529; Rev.celt.nbsp;XVII, 301.
Autres dérivés : unan, van. id. et imon un Gr., imon r. onChoas 27; eveldho ho-unen comme eux-mêmes, r. en Trub. 196, ’nannbsp;G. B. ƒ., I,_i34, pet. tréc. ënann, ’naiin. Tréc. eur cho^ unan unnbsp;vieux (angl. an oldonT), eur gaer unan une belle, etc.; unan ^ód unnbsp;fou, litt. quelqu’un de fou. Comps outaff ehiman « parolle a soynbsp;mesmes » Cb, de^a é himan a soi-même D 31, me va himan eo c’estnbsp;moi-même, é himan (lui) seul 152; istim a nehou é huénan estime denbsp;soi-même l’A. v. vanité, mastronni d’unan e huenan dréss er real oilnbsp;« despoticité » Sup. Enn unan pe unan eu^ ann teir feson-ge de Tunenbsp;OU l’autre de ces trois facons Nikol. 279. A-unan unanimementnbsp;Gr., a-uénan l’A., a unan gand être d’accord avec Gr., mar besetnbsp;aunan da guemerret pried si vous consentez a prendre femme Jac. msnbsp;49. Unan varnuguentvet quentel vingt-et-unième legon Cat. imp. 106nbsp;(diou varnuguent q. 22*= 108; teir varnuguent q. 23® iio, trede-var-nuguent q. id. 111; pedirvet-varnuguent q. 24= 111). PI. gant unanounbsp;benac eus e gamaradet avec quelques-uns de ses camarades All 74.nbsp;Dim. e-unanicq, e-unanicq-penn seulet Gr., tréc. unanik un petit.nbsp;Unani réunir Gr., Mo. 246, hum unanet ged n-ein unissez-vous anbsp;moi L. el l. 80; unveg unité Gr., vou dister-. Glas, p. 258. Cf.nbsp;Urk. Spr. 47.
Unction. An diuegafu unction l’extrême-onction H 51, du fr.
Unia unir D 145; unic unique H 59, vnic 5; unité unité D 46; universel'nmvtxsd 20, -sal id., -ou universaux Gr.; uniuerssite uni-versalité H 48.
Urg Ordre, sacrement D 127, an neurs Mo. ms 143, an urgou sacr les ordres sacrés 189, urgou van. urheu id.; urgou, urgidigueg ordination Gr.; urga mettre en ordre, disposer, préparer B. s. Gen.nbsp;18, urget ordonné, commandé Trub. 113, 114, Mig Mari 1863,nbsp;p. 160.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Va mo.n Am. v. drouin (2 fois), harp, etc.; D 137, Nom. 332, 333, 334, etc., léon. va, gaW.fy; voir Diet. étym. v. ma i.
Vacaff. Vacqui vaquer, s’occuper de D 198; ebars em dever vac (je ne resterai point) inoccupé, sans souci de mes devoirs d’état Jac.nbsp;43; ar vue\ vag pc dilabour la vie oisive T. Ger. 45 ; vacq oisif, vacqnbsp;ahoale’h eo varne^d il est assez libre (pour); vacqi, be:(a vacq vaquer,nbsp;être vacant; vacanfr^ vacance (d’un bénéfice), vacqatigz, pl. ounbsp;vacances, suspension d’affaires ou d’études; vagder oisiveté Gr.
Faen. Vean vain i s., r. an D 12^, évan en vain 80; carer a vana-gloer Cms, carer avanegloer Cb, vanegloar D loi, 113, vana gloar Quiquer 1690, p. 166, vean-gloar Gr. vaine gloire, cf. malagressenbsp;indignation l’A., malagresse facherie Chal. (c’est ainsi que j’ai lu;nbsp;l’éd. de M. Loth porte nialagreste), du v. fr. malegrdce, qui se ditnbsp;encore en Bretagne; voir Claiida, etc. Veanded, vaënded, vandednbsp;vanité Gr., vaniteou vanités D 60; vaen faible; vaenat affaiblir,nbsp;vanet affaibli Chal. ms, vainat tomber en faiblesse v. manquer;nbsp;vanadur défaillance, vénadurr évanouissement l’A., vainison faiblesse (d’un malade) Chal. ms, v. traittable; faiblesse, pamoisonnbsp;V. manquer; vanison affaiblissement Chal. ms. Ce suffixe est Ienbsp;même que dans Ie fr. trahison, moy. bret. trayson, et dans Ie bret.nbsp;hardi-^on hardiesse Gr. (cf. fr. s’enhardir}; voir songeou.
Vagaff. Vacabonet vagabonds yff/ 173.
Vandangaff, -dagaff, vendagaff vendanger; vendag vendange; -er vendangeur. Les formes par un seul n sont confirmées par Grég.,nbsp;qui ne donne que véndaich vendange, véndachi vendanger, véndaichernbsp;vendangeur; elles s’expliquent par l’influence du suffixe -ach — ix,nbsp;-age.
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ÜLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Vs usage C, kalèt t’oh en (l’ormeau si) dur [a l’usage] L. el l. 76, uss usure (action d’user) l’A.; c’est peut-être Ie même motnbsp;qu’on trouve dans teennein dehou enn deure dré u:(^ imbiber, nwnéttnbsp;dré uzx,, trexein dré uXK. s’imbiber l’A. Vsafu se servir (et non ««-)nbsp;H 10; usaich usage D 80, 164, (visage souillé par leur) mauvais trai-tement 150, pl. ou Gr. v. abus, usageou Catech. 5 ; droucvsag abusnbsp;Cb-, usadur action d’user Gr., iigddur m. l’A.; usanfxxp^. ou usage,nbsp;usance Gr.; vsur usure (et non u-) H 48, vsur, vsurerex usurenbsp;Nom. 203, usuriere-xD 114, -yerex 98, usurérex, usulyérex, van. usu-rereah Gr., ixtile pl. -lieu l’A.; usurier usurier D 124, usurer, usureur,nbsp;van. usurour Gr., ixulérr, f. -leréss l’A.; usuryus usuraire Gr., ixu-liuss l’A.;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(blaspheme) qui attribue aux créatures ce qui
est essentiel a Dieu D 90; utilité-té D 85, 91.
VsEN. Lax vsen « lait caillé, kit premier » 1. colostrum, lac novum Nom. 65, léax uxen du Rusquec, cf. gaél. nós, hainnenüis, irl. nus.nbsp;Ce mot breton m’empêche d’admettre l’explication de nbs que donnënbsp;M. Macbain, par nua-ass nouveau lait. La rac. est plutót celle denbsp;l’irl. snuadh fleuve, gaél. snodhach sève, grec vioi, etc.; voir Urk.nbsp;Spr. 316, yell, et eux2.'
La - forme lais-lusen Pel., léax-hisén Gon., voir lotrucc, peut s’expliquer par une étymologie populaire d’après lusen, hixen brouil-lard épais (voir lusen'). Le premier lait de la vache, et aussi Ie laitnbsp;qu’on a fait cailler s’appellent en pet. tréc. léxpeket, litt. « lait collé ».
UssiEN écorce de l’avoine mondée; criblures de blé vanné Pel., usien 2 s. Gon., ufxyen Gr., cornou. usien, iichen Trd. Ces deuxnbsp;auteurs font usien du fém., mais Perrot écrit usien kerc’h, p. 176.nbsp;C’est le gall, usion balie, paille, voc. corn, usion paille, qui semblenbsp;le plur. de us, gall. moy. et mod., 1080. Le singulatif gall, de cenbsp;mot est usyn, qui rappelle beaucoup eisin, usun du son, de la balie,nbsp;plur. V. bret. eusiniou Rev. eelt. I, 356, 357, voir Yusynec; pour lesnbsp;sufBxes -yon, -yen et -in, cf. ibid. VII, 149. Sur le tréc. usmol, syn.nbsp;A’usien Gr., voir mol. Le pet. tréc. uxor fragments qui voltigéntnbsp;quand on travaille le lin, peut être un ancien plur. en -ar, commenbsp;clogor-, voir nipn second article de la Ztschr. f. eelt. Philol,
-ocr page 460-736 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Vantaff vanter C. Le Cr renvoie a vanter, v. pompadajf, par un gallicisme contraire aux bretonismes signalés v.fouT^aff-, a moins quenbsp;rauteur n’ait pensé a un corresponclant léon. du van. vanlour van-teur Gr.; vantereh pl. éü vanterie Gr.
Variant inconstant, qui change D 164, 171, (chose) vile, sans valeur 175; varyamand, varyadure:^ variation, variété, inconstance,nbsp;varyangT^, varyanded variété, diversité Gr. Voir trenx, p. 717.
Veag. Ar veatg le voyage D 35, pl. heachou 192; béaich, bas léon. güeaich pl. ou, van. béch, béich pl. éü Gr., haige f., pl. -geu 1’A.,nbsp;voyage Chores 52, boyage Guerg^. Guill. 96; béagi, güeaichi, .van.nbsp;bégein voyager; béagèr,güeaicheur, van. bééjour voyageur Gr., baijourr,nbsp;vaijour 1’A., pl. voyajerion Voc. 1863, p. 8; béajadureg, güéajadurnbsp;viatique, provision pour un voyage Gr.
Vece vesce Cms v. charronce, voir begc; béngg, begg Gr., tréc. vens vesce cultivée (par opposition a givek vesce sauvage, vesceron). Voirnbsp;la Préfac, § 4.
Vellis. Meliscr mélisse Nom. 79, cf. le rapport de caligg calice, van. Gr., calice l’A. a caligr Maxxn., etc.
Vendicajf. Vendicatif vindicatif, fragment de mystère ms (epilogue); uengeancg vengeance H 56, vengeancg 48, vengencc Cb v. cannaff, vengeang D 98, 105, vengeangg pl. ou Gr., vanjance Chores 3,nbsp;vejance f. l’A. (cf. setangg sentence Gr.); am bombans bega vangean-gou, r. us, lis. vangeangus (j’espère) expier, faire pénitence de mes fre-daines D 126, vanjanciuss vindicatif l’A., -ius 4 s. Choas 160; vangynbsp;se venger 178, vengi, van. vangein venger Gr., vangein Choas 33,nbsp;-jein L. el l. 124, vejein l’A.; vehgèr vengeur, £ -erès Gr., vanjournbsp;(le feu) vengeur Guerg. Guill. 31, -geour 43; veiijus, van. vanjusnbsp;vindicatif Gr.
Venerabl vénérable Cb v. grefaff, tie- H 44, 55^ du fr.
Venin venin Cms v. ampoeson, binym, benym, vinym, venym, velyn, binymadur, van. velym, -adur Gr., velim m., pl. eu l’A.; binin poisonnbsp;Nom. 278, velim venin, méchanceté Choas 13; binimus (crime)nbsp;horrible D 161, binymus, vinymus, velymus venimeux Gr., velimussnbsp;l’A., vélimus Choas 173; bininia, van. velimein envenimer Gr., véli-met (plaie) envenimée Guerg. Guill. 104.
-ocr page 461-GLOSSAIRE MOYEN-BRETON nbsp;nbsp;nbsp;737
Veritabl véritable Cb v. guir, Choas 69, véritahk (larmes) sincères 4; adv. veritablenient Cathell 22, voir mam.
Veronyc Véronique H 37.
Uertu^ vertu (et non ve-') H 24, 56, uertu (et non ve-) 48, f. : teir 50, pl. uertu^you (et non w-) 47, ')(gt;', vertu^ vertu D 39, vertusnbsp;50, efficacité 15; pl. -u^iou 16, 131, -u^you 63, -iisyoii 181, -uyounbsp;148; vertuzus vertueux 77, (sang) précieux, divin 21, -usus 181;nbsp;vertUT^ vertu, pl. -u^yon, van. vertu pl. -uyéii, -uéü; vertuzus, -tuusnbsp;vertueux Gr., -tuus Voc. 1863, p. 42, -tuyuss l’A.; vertuyeuse-mattnbsp;vertueusenient l’A., voir p. 395, note.
Vemen verveine C, pet. tree, vervéen 3 s.
Fes de H 48, 54, ties a 58, uez2, 3, 15, 58, 59, «q a 5, 16, a vez Am., v. orghet, pe a ueg tra de quoi Catech. 5 v, ves NI 53,nbsp;458, D 26, 41, Jac. ms 95, vez D 27, ves h 30, ves a Jac. ms 83,nbsp;an vifc d ves an pres la vis de la presse Nom. 148, vès a, evês a Gr.,nbsp;cf. v. fiancé, etc. M. Stokes a comparé (H loi) Ie cornique a-vesnbsp;hors de, dhe ves dehors, gall, y maes, voir maes. La voyelle contractéenbsp;a complètement éliminé les deux diphtongues du mot maes, meas,nbsp;pris dans cette acception atténuée; cf. la simplification des « motsnbsp;vides » ’« én on = eun den un homme, dé gé vers pour da gavet anbsp;trouver, en trécorois, etc. Vm radical parait dans ames de D 36, penbsp;antes a Uni dont (nul n’est exempté) 114, et dans pe a mas d lec’hnbsp;d’oii (monta-t-il au del) 35, oü la notation a semble due a unenbsp;réminiscence du mot mas, maes. Amez de, rime en q D 154, cf.nbsp;vez. Voir ÊMX i.
Vestl fiel J 143, D 151, Intr. 366, uestl C, guëstl, ar guëstl, ar vestl Gr. (voir mouien, p. 431), velstr Cat. imp. 10, 32, veisstre,nbsp;visstre f. l’A., vistr Chores 63, pet. tréc. vést; Le Festien. d’ho. ennbsp;1539 Inv. arch. Fin., A, 10. Voir Diet. étym. v. bestl (forme insuf-fisamment attestée pour le bret. moy.); Urk. Spr. 175.
Vetez, voir bet nary. Van. betene 3;d'il ne viendra pas ce soir, donnet e reï bete elle viendra ce soir Gr.; tréc. fed-a-noz j’aille a Paris) cette nuit G. B. I., II, 58.
Feturier voiturier C, vyturèr, vyturaicher Gr.; voetur voiture Cb, vytur pl. you, vyturaich pl. ou Gr., pet. tréc. goetur f., voir youst,nbsp;p. 339; vytura; vyturaichi voiturer Gr.
-ocr page 462-738 nbsp;nbsp;nbsp;GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Veu. Uoeu voeu H 50, vceuou voeux D 72; des ex-voto 169; itna-chou wizj images votives 86.
Viaticq -ique D 115. — Vicaer. Vicquar vicaire D 197, viqél, pl. viqélyen, viqéled; viqél vras grand vicaire Gr., viquéle pl. -lieunbsp;l’A.; viqélaich, viqélded vicariat, fonction de vicaire; viqélyaich pl.nbsp;OU vicairie, cure desservie par un vicaire perpétuel Gr., viquélage m.nbsp;vicariat, vicairie l’A. — i. Ficc. Fif:(pl. ou vice Gr., vigou D 123,nbsp;vinceuChoas 21; vicius vicieux D 40, vincius Voc. 1863, p. 42. —nbsp;2. Vice. Vifi f., pl. OU vis Gr., hinfx^ f. id., v. écrou, Uns pl. ou, urnbsp;vins, ar vihsou vis, escalier en rond Gr., vince f., pl. e.u vis; escalier;nbsp;vinsage m., pl. -geu, vinceéll f., pl. eu écrou l’A., vincélleu v. taraud;nbsp;vincêllein tarauder FA. — Victor victoire Vh v. ioa, D 33, pl. younbsp;Gr., ku FA., sing, victoére f. FA., -toér Chores 34, -toër 92, viktuernbsp;L. el l. IÏ2; viclorianes victorieuse Peng. I, 230; victorius -ieuxnbsp;D 33, -yus Gr.
Viel vielle Cb v. harp; byell pl. ou id.; byella vieller, byeller viel-leur Gr., bas cornou. viella être oisif, perdre Ie temps, aller 9a et la, vieller, f. ès oiseux, viell, vihell oisiveté Pel.; du fr. vielle, vieller-,nbsp;pour Ie sens figuré de ce mot, qui est celui du bret. viella, on peutnbsp;comparer Fallem. leiern. Vyol pl. ou viole, vyolons pl. ou violon Gr.,nbsp;violon m., pl. eu FA.; vyoloncèr joueur de violon Gr.
Vigil -e Cb V. dihuner; la veille (d’une fête) D 77, pl. ou 80, 83, III, H 34, uigilou 17; vigile m., pl. -lieu vigile FA., vigel, des; vigelnbsp;id. Nom. 225, vigel, van. vigil abstinence de viande Gr., pet. tréc.nbsp;dévi/el jour maigve; vygelès, van. vigilés vigiles, Foffice des morts Gr.,nbsp;vigilêss f., pl. -êzeu FA.; vigellanl vigilant Mo. ms 163. — Vigournbsp;vigueur, -us vigoureux Gr.
Vil (péché) hideux Chores 50, vil aniprehon chétif insecte 72, na dré vil na drégair ni par force, ni par ruse 121; viléss pl. -é;étt, vilé^ignbsp;laideron FA.; vileit (il a) gaté (une chanson) L. el l. 30; viltied m.nbsp;laideur FA.; er vileté-^é (se plaindre de) cette indignité Stationeu...nbsp;J.-C., 1829, p. 21; viltanf^pl. ou, van. é;'i vilainie, difformité Gr.,nbsp;mil viltanf vVïWe infamies, péchés infames D 123, cf. v. fr. aviltancenbsp;avilissement, déshonneur, mépris; vilguenn pl. ed, ou vilaine, femmenbsp;de mauvaise vie Gr., cf. pet. tréc. lousken salope, de lous sale. C’estnbsp;sans doute Finfluence de vil et de son composé auil qui a fait tirer
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du fr. révérer Ie bret. moy. reuil, respect, égard, forme plus fréquente que nuir.
Villain, vileny, vilcniet, voir bilen au Diet, étyni. Toull an vihnion égout d’immondices Nom. 230; léon. villagenn pl. ou village Gr.,nbsp;vilagennou Nom. 226, tréc. willagenn pl. o Gr. Du fr. vilain, etc.
Uiolance violence H 12, -awq 50, violanf D 99, 149; violant 3 s. violent Choas 160; vioJamant viol D loi; vyolére\, van. -ereh id.nbsp;Gr., violereah m., pl. eu violeraent, violation, viol l’A.; vyoli violet;nbsp;-Ier, van. -lour violateur Gr.
Fiolet violette Cb, vyolaitte m. l’A., vyoletenn id., vyolelès de la violette, des fleurs de violette; violier, giroflée Gr.; violêtt violetnbsp;l’A.; V. br.- uikou gl. uiolas (de *uiloou, *uiolou ?),
Virginal virginal Cb v. guerch, D 27; uirginite^ (et non vi-') vir-ginité H 50.
Visajf wiseï G, bisa, visa Gr., vigein l’A.; bisadur, visadur visée, action de viser Gr., visereah m., pl. eu l’A.; laquad énn vixe couchernbsp;en joue l’A.; bisieq-ha-bisieq but-a-but (a conditions égales) Gr.;nbsp;visavis da vis-a-vis de D 192, vis-a-vis d(e') Choas 162; visaig visagenbsp;Cms, D 40, bisaich pl. ou, ar visaich Gr., visage Choas 59, pet.nbsp;tréc. bijas, cf. o pijase r. as votre visage Jac. nis 34 (voirpaluhat)-, voirnbsp;buag, et Diet. étym. v. bisaig. Dim. dans /fl/r visachic petit fauxnbsp;visage, 1. laruula Cb v. gueen. Visiblamant visiblement Mo. msnbsp;234; vi.non la vue (de Dieu) D 32, visionet mat qui a une bonnenbsp;physionomie Ghal. ms v. bon. Visitaff visiter n’est dans H qu’anbsp;l’impér. visit, p. 19; visita D 71, 72, 169, bisydta van. bisytein,nbsp;visitein Gr., -tem l’A., Choas 25; Visitation la visitation D 70,nbsp;visitation er Huérhiés Giieix. Guill. 144; bisyd {., pl. ou, van. bisytnbsp;pl. éii visite Gr., visite m. l’A., visit Choas 147; bisydter, -dtour visiteur Gr., visitourr l’A
Vitaill. Bytailh, van. vytailh victuailles Gr., vitaill m., pl. eu YA..; bytailhèr victuailleur Gr., vitaillour YA.; neb a vitaill « celuynbsp;qui vitaill » Cc v. bitaillaff, bitailha ravitailler Gr., voir Ét. van. III,nbsp;6. Uiuiffiet vivifié H 7; vif CiiD 173, vive (image, repré.sentation)nbsp;134, vist r. if, lis. vijf 151, pet. tréc. vif (homme) vif, vif vel enbsp;poult vif comme la poudre; vivament vivement (touché) Mo. ms 130.
Voar, var, van. moy. houar sur, dans « dame... de Tivoarlan »
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
Uolonte:(^ volonté H 2, 14, 58 (et non vo-; pas de forme volunte:(); volonie^ D 113, volonté 24, 97, 113; r. é, 52, volante^, bolontè, van.nbsp;volante, bolantê f. Gr., volante; volantéussoh plus volontiers l’A., Chal.nbsp;donne aussi cette forme, en ajoutant : « selon M. de Guerne »;nbsp;uoluntaer volontaire adj. H 48, volonter D 95, empressé (i aider sonnbsp;prochain) 181, volonter pi. ed « volontaire, qui sert le Roi sans solde »nbsp;Gr.; volonteramant volontairement D 136, -airamant 150, voir maru;nbsp;volupteou voluptés D 163, -éou 61.
Vost ho stat l’éclat de leur pompe P 238; ho vost, ho stat leur prestige, leur grandeur 242; ober vost a enep e a^rouant « faire assault » Cb V. assaut; van. ober uosf faire figure Chal. ms, v. faire; a vostadnbsp;en foule L. el l. 50, 166, Martired Castelfidardo 222, B. er s. 132,nbsp;Guer:;. Guill. 84, a vostat Chores a-vostad 86.
47
Glossaire moyen-hreton.
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GLOSSAIRE MOYEN-BRETON
en 1594 Inv. arch. Morb. IV, 246; la maison Tyvarlen en 1539 Inv. arch. Fin., A, 7, cf. A, ro, Tyhouarlen en 1587 Inv. arch.nbsp;Morb. V, 189. Var va maro (les derniers mots que je prononcerai)nbsp;a ma mort, avant de mourir Aviel 1819, I, 77; var a zpnj darn anbsp;ce que pensent quelques-uns (des docteurs) Bali 151; var n’o devonbsp;offauf pourvu qu’ils nesoient pas détériorés (mes vases, ma vaisselle)nbsp;Mo. 227. Varne-^a sur lui Bali 256, varna 201, 232, f. varni 227,nbsp;war ni^hi, warni^oi Trub. 103, pl. varno Bali 227. Var lu versnbsp;D II8, 163, var:(;u 168, 193, va:{un tan vers Ie feu 126, var o versnbsp;eux Jac. 5, var^u ar guêr (rentrons) a la maison, chez nous Mo.nbsp;272. Voir dastum, entresea; har, oar, tarauat, p. 678, tre; Urk.nbsp;Spr. 283, 284.
Cette préposition est identique au préfixe gour-, qui est tantót intensif, tantót diminutif. En ce dernier sens MM. Loth et Stokes ynbsp;voient un mot différent, cf. Bexp. Beitr. XXI, 125; je crois que Ienbsp;second emploi est dü surtout a Finfiuence de l’ancien préfixe diminutif ^om-. Yo'xï goiinj, gour-veau, gow^avi, etc.; Rev. eelt. XVI, 190,nbsp;191. Aux exemples que j’ai donnés de semblables échanges, dansnbsp;l’article de la Revue Morbihannaise cité v. souffisant et p. 429, on peutnbsp;ajouter la méprise rapportée par Galland, Les paroles remarquables...nbsp;des Orientaux, Paris, 1694, p. 75 : « Un Medecin Grec d’Antiochenbsp;estoit convenu pour une somme d’argent de guerir un malade denbsp;la fiévre tierce; mais ... les remedes qufil lui donna firent changer lanbsp;fiévre tierce en demi-tierce, de sorte que les parens Ie renvoïerent...nbsp;II leur dit ; Païés-moi done la moitié de la somme... puisque j’ainbsp;chassé la moitié de la maladie... II s’arrestoit au nom, et... croïoitnbsp;que la fiévre demi-tierce estoit moins que la fiévre tierce, quoinbsp;qu’elle soit double de la tierce » (double pour Ie nombre des accès;nbsp;aussi l’appelait-on en franq. « double tierce »). On peut rappelernbsp;encore les diverses erreurs relatives a l’emploi de la négation, quinbsp;sont citées plus haut, v. hur:(udus, na, p. 437, et Bulletin mensuelnbsp;de la Faculté des Lettres de Poitiers VII, 240, 241; VIII, 98, 99. IInbsp;serait facile d’en multiplier les exemples. Dans Les odeurs de Parisnbsp;(6‘'éd., p. 203, 204), L. Veuillot critique a ce point de vue unenbsp;phrase de la Revue des Deux-Mondes : « Moins encore que l’auteurnbsp;di Hamlet et l’auteur de Faust, l’auteur de Don Juan et de la Flütenbsp;enchantée ne doit porter la responsabilité de son génie ».
-ocr page 466- -ocr page 467-Page 16, V. ac’hubi, ligne 5, au lieu de pailhoro \isez palhoro (je représente I mouillé par Ih).
Page 17, V. acquet, ligne 3 de la note i, au lieu de m.dccc.lxxvii lisez M.DCC.LXXVii. L’auteur du Dictionnaire roman, qui n’est pas nomménbsp;dans cette édition, est Lacombe.
Page 30, V. anhei, 1. 7 de Particle, au lieu de « peut-être » lis. « peut être ».
Page 31, article anoet, ajouter : Cf. irl. anfud, gaél. onfhadh tempête.
Page 34, art. ar-, § 3, ajouter : Cf. ema brepet ar uoulg’, ar lusqu’ il a tou-jours un pied en Pair, syn. de forh houlgeant é (il est trés remuant) Chal. ms, v. air.
Ibid., §4, fin de la 1. i, lis. arouarec.
—¦ fin de la 1. 2, lis. ar-ouarêc.
Page 37, art. ar-emp, ajouter : Voir^ar-.
Page 41, art. arifirnn, ajouter : diherdè de diberdérr oisif PA.
Page 44, V. ausaff, lis. a la fin de Part. : Voir diennes, periaux.
Page 45, V. Aualeuc, avant-dern. L, au lieu de « voir olem » lis. ; voir Olier,fau, caul, Galperouei, perenn, et beieuenn aux Errata.
Page 54, 1. 2 (art. bara), ajouter : Voir Be^X- Beitr. XXI, 129.
Page 57, art. beier, ajouter : Voir Macbain v. hiolaire.
Page 65, art. beuei, ajouter : Peut-être faut-il voir dans hibid une formation redoublée (cf. jSÉêato?), de la même racine que beTjiout-, pour le sens, cf. lat. adstringi furti, IvsysnSai
Page 67, art. he^euenn, ajouter : Gr. donne hexvenn pi. ed, hévenn pi. ed, ou, tree, béoüenn pi. 0, van. hèüeenn pi. héüennéü, bêü bouleau; bé^v,nbsp;béio, coad beau, van. héü, coed béü du bouleau; on lit beTjo, coet beu’ Ch.nbsp;ms, beau, béuë, haiuë PA. De la béuec, béauec m. boulaie PA., bèiven-nec, bévennec pl. -egou, tréc. béoüennec pl. -ego Gr. Le n. d’ho. actuel Lenbsp;Bezvoët doit avoir eu le même sens; cf. Pautre nom Le Veiu. Voirnbsp;Aualeuc, fau, etc., et Urk. Spr. 166.
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ERRATA
Page 280, art. goret, ajouter : Voir pore.
— art. gortos, ajouter : Voir mennat, p. 405.
Page 287, V. gourmandis, au lieu de « gonrmandise » lis. « gourmandise ». Page 291, art. gouxroucquet, ajouter : Voh pore.
Page 295, art. gruech, ajouter : Voir squeuent.
Page 296, art. guec, ajouter : Voir vece.
Page 297, 1. 15, au lieu de Gueler lis. Gueler.
Page 298, 1=quot; art. guenn, ajouter : Voir Ben. Beitr. XXI, 98, 99, 126.
Page 300, après Part, guenuer, ajouter :
Gueodet dans Co^gueodet xiii« s., etc., cité, du lat. cimtatis, voir Preface,
S 16.
Page 305, 4*= art., au lieu de Guilar lis. Guïlar.
Page 313, art. hardy, ajouter : Voir vaen.
Page 315, art. hec, ajouter : Voir tennaff mx Errata.
Page 316, art. heiies, ajouter : II semble que ce mot se soit mêlé avec guis truie, dans ur huiés, heïes laie, femelle d’un sanglier Chal. ms. En pet.nbsp;tree, heies se dit d’une femme vive et bruyante. M. Macbain v. sithionn,nbsp;explique le gall, hydd par *sedi- et compare Pancien irl. seg, ce qui menbsp;semble peu probable.
Page 329, art. huytout, ajouter : Voir scuyi.
Page 330, art. ialch, ajouter : Voir lapous.
Page 340, art. Yusynec, ajouter : Voir ussien.
Page 355, avant Part. Uiaff, ajouter :
La\ latte, verge, voir qelastrenn. C’est prob. le verbe de ce mot qui se trouve en moy. bret. dans Pexpression pe lax, dimp ny que nousnbsp;importe, litt. en quoi cela nous touche-t-il, et en van. dans lahnbsp;arnehou « donne dessus » (frappe-le) Chal. ms.
Page 363, V. lentilus, 1. 3, au lieu de « Le Tirant » lis. « Le Tuaut ». Page 366, art. liach, ajouter : Voir vhell.
Page 370, V. Lissineuc, 1. 3, au lieu de « lysen lis, de » lis. « de lysen lis ». Page 372, art. loet, ajouter : Voir louan.
Page 374, V. lotrucc, 2= §, ajouter : Voir vsen.
Page 381, ajouter a Part, lusqu’ : Voir ar- mxErrata, et Macbain v. luaisg. Page 386, V. male, fin de la 3= 1., lis. « étymologie ».
Page 413, 1. 6 (v. meur), au lieu de *hudurnex lis. hudurnex Gon., voir quaex.
Page 414, art. Mexec, ajouter : Voir quaex-
Page 420, V. mintinyus, 1. 10, après penn, ajouter : Cf. Bréal, Mèm. de la Soc. de ling. IX, 36, 37.
Page 422, art. moean, ajouter : Voir quen i, p. 539.
-ocr page 469-ERRATA nbsp;nbsp;nbsp;747
Page 426, après 1’art. morgo, ajouter :
Mor-gui pi. mor-chafx_ requin Gr., mór-gi Gon., litt. « chien de mer », cf. qy-vor pi. chayxrvor id. Gr., Vt-vor m. Gon., qui morr I’A.; gall.nbsp;morgi, irl. Muirchu n. d’ho., de *mori-kuS, Bexx- Beitr. XXI, 131, 132.
Page 427, art. mortal, ajouter : Voir pri.
Page 460, V. par 2, dernière 1., au lieu de genouefe lis. Genouefe.
Page 473, V. penguen, § i, dernière 1., lis. ; et -rtuyij, Ttuywv? Cuing est expliqué par *co-jungi- Ben. Beitr. XXI, 132.
Page 483, V. peul, 3» 1. avant la fin, au lieu de a lis. a.
Page 490, art. pylat, ajouter : Voir trotal.
Page 507, 1.-6 (art. pot), après « d’étain », ajouter : van. podourr steinn potier d’étain I’A.
Page 522, art. quarc, ajouter : Voir scouac’h.
Page 526, art. queguin, ajouter : Cependant Trd donne a hesteurenn f. un autre sens, celui de bedaine, panse, ce qui se dit quelquefois a S*-Clet.nbsp;Dans son Diet, fr.-bret., v. ventre, il emploie le dérivé kesteurennadnbsp;ventrée; v. panse, il propose une explication par hest teurenn « paniernbsp;de la panse, capacité de la panse », voir qest. Je crois qu’il vaut mieuxnbsp;partir de *co-s-torr-, voir torr; cf. gall, cys-tal aussi bon (et do-s-, voirnbsp;discomboe, et trousquen aux Errata). Pour 1’assimilation des voyellesnbsp;dans qeusteurenn, voir couffahrenn, ebeul, qeur-eucg, queunet.
Page 543 (v. quen i), 1. 17, après -at, -ant, ajouter cette note :
Voici des exemples de cette terminaison, trés usitée a Lanrodec, en Goello : kaerad e que e’est beau! huelad e que e’est haut! bianad e dënbsp;dreid que tes pieds sont petits I gwasad e que e’est mauvais! gwasad enbsp;tom qu’il fait done chaud! 0 matad e 0 chist oh que votre cidre estnbsp;bon! kaerad devei quel beau jour! teriplat bugel ’peus axf quel fortnbsp;gargon vous avez la! \elet vurad dén e hennes voyez comme cet hommenbsp;est fin! Dans cette dernière phrase la proposition exclamative peutnbsp;être regardée comme dépendante du verbe précédent. Ceci n’est pasnbsp;commun en van. (cf. goa\ 3, p. 272); pourtant on lit (avec répéti-tion fautive sans doute de na) : seèlUt hi n’a n’a gloriussad-è guet hénbsp;dillad caër litt. « regardez-la comme elle est fiére avec ses beauxnbsp;habits » Magasin spirituel er beurerion. Vannes, 1790, p. 223.
Page 548, art. quenn, ajouter ; Voir Ben- Beitr. XXI, 107-111,' 124, et trousquen aux Errata.
Page 568, art. ren, V §, ajouter : On lit en cornou. 1’infinitif nouveau rendaela oui-in me chercher querelle Bar^. 5/-. 432; voir tennafaux Errata.
Page 572, art. reter, 2= §, 2^ 1., après « reuil respect », ajouter : (voir vil).
Page 583, 2® 1. (v. Rompl), au lieu de ronfl lis. ronfl.
-ocr page 470-74^5 nbsp;nbsp;nbsp;ERPATA
Page 597, art. sanell, ajouter : Voir siaffn.
Page 598, art. sardonenn, § i, ajouter ; A Kerfot, ironn m. se dit d’un bruit confus, comme le bourdonnement des abeilles dans un arbre.
Page 630, 1=' nbsp;nbsp;nbsp;ajouter : L’explication donnee Ben. Beitr. XXI,
136, 06 tient pas compte du x. de sill.
Page 634,1. 3 (art. songeou), ajouter: nbsp;nbsp;nbsp;assemblage Gr.Yoir vaen.
Ibid., art. sort, § i, ajouter : En van. sort est syn. de mar et de ien, tant ; sort ihuel é tant il est élevé; sort kared é tant il est aimé Grammaire denbsp;l’abbé A.-M. Le Bayon, Vannes 1896, p. 56; cf. d’er sort m’en dai madnbsp;tant il est bon Mag. spir. 10, et le rapport de enn Nivérr a ouai anehai tantnbsp;le nombre en était grand I’A. a d’en nivér (v. niuer'). Voii quen i, p. 537.
Page 671, art. taër, ajouter : Voir touri, teffal.
Page 679, (gt;^ 1. avant la fin (art. tarauaf), au lieu de *to lis. *to-.
Page 680, art. tarauat, ajouter : Voir trousquen aux Errata.
Page 685, art. teffal, ajouter : Inversement, on a extrait de sclarigenn clarté, calmigenn, -ygenn calme, tranquillité Gr. les verbes sclarigeanbsp;luire, calmigea calmer, se calmer, pari, du temps Gr.
Page 687, art. tennaff, ajouter ;
L’expression oher tennaëc oui e dad « fascher son pere » Maun, ne con-tient pas un dérivé de ce mot, mais un juxtaposé = tenna hec, cf. oher ann heg oui he vamm rudoyer sa mère, voir hec; le rapport des deuxnbsp;expressions est le même qu’entre rendaël et oher an daël, voir ren.
Page 691, art. teurel, ajouter : Voir Rev. celt. XI, 362.
Ibid., art. teiis, ajouter : Voir Rev. celt. XIII, 496.
Page 698, V. tolsen, 1. 5, au lieu de caieu lis. ca'ieu.
Page 705, art. tourch, ajouter ; Voir^flw, p. 595.
Page 713, V. trehollia, 1. 4, après Chal. ms, ajouter : trehulUt (la voiture esi) renversée Magasin spir. 164.
Ibid., 1. 5, au lieu de dymchweyd lis. dymchwelyd.
Page 716, V. treux, 1. 4, après Voy. 106, ajouter : dresquilein a ra il va a reculons Chal. ms v. a.
Page 727, art. trousquen, ajouter : Si la forme trouskann est due a une étymologie populaire, on peut décomposer tousqann en tou-s-qann, denbsp;la même racine que quenn-, cf. cornou. tousmac’h m. tumulte, trouble,nbsp;bruit des voix de personnes qui parlent a la fois Trd, de tou-s- et cf.nbsp;van. mob f. foule Gr., m. I’A.; voir tarauat, et queguin aux Errata.
Page 736, V. vece, 1. 3, lis. Preface.
Page 737, V. veturier, 1. 3, lis. vytura, vyturaichi.
Page 739, art. visaff, fin, lis. I’A.
Page 740, § 2, 1. 5 (art. voar'), ajouter gar-, avant gOMMy’.
-ocr page 471-Des Études grammaticales sur m Langues Celtiqües
Arti-aca, 19*.
A6edi-aci, 33*, 34*. Aunedonn-acum, 19*.nbsp;Aviti-acum, 24*.nbsp;Bag-icum, 19*.nbsp;Bit'v-axoc, 20*.nbsp;Bedri-acus, 20*.nbsp;Bên-acos, 20*.
BriV-axo;, 20*.
Blabori-acum, 20*. Bremeton-aci, 19*.nbsp;Bricti-acum, 24*.nbsp;Brisi-acum, 19*.nbsp;Brovon-ac®, 19*.nbsp;Cabardi-acus, 20*.nbsp;Caburi-acum, 25*.nbsp;Cal-acum, 19*.nbsp;Camar-acum, 19*, toé*nbsp;Capp-acum, 18*.nbsp;Carat-acus, 17*, 109*.nbsp;Cat-acus, 22*.nbsp;Catui-acum, 19*.nbsp;Catuli-acum, 25*.nbsp;Caturni-acus, 20*.nbsp;Catusi-acum, 19*.nbsp;Con-gonneti-acus, 22*.nbsp;Corn-acum, 20*.nbsp;Crossili-icus, 20*.nbsp;Curmili-aca, 19*.nbsp;Derv-acus, 22*.nbsp;Diviti-acus, 16*, 17*.nbsp;Dumn-acus, ló*, 106*.nbsp;’Bêdp-axov, 19*.
a-, préfixe, forme les composés ; A-brinc-atu-i, 30.
A-textp-rix, 38*, 39*. A-treb-ates, 30*.
Ab-allo, «pommeraie », 65*, 107*. Abodi-acum, 20*, variante d’Abu-diacum, 20*, 21*.nbsp;Abrextu-bogius, 38*.nbsp;A-brinc-atu-i, « conducteurs,nbsp;chefs », 30.
Abud-ia, 21*, dérivé d’Abudos, 21*.
Abudi-acum, « domaine d’Abu-dius », 20*, 21*.
Abud-ius, 21*, dérivé d’Abudos, 21*; forme lui-même Ie dérivénbsp;Abudi-acum, 20*, 21*.
Abudos, 21*. Dérivés ;
Abud-ia, 21*.
Abud-ius, 21*.
’Ax'.7^-(óp[o;, 117*.
Acinco-vepus, 93*.
Acitorizi-acum, 20*.
-aco-s, -acus, -aca, -acum, 15*— 27*, 59*, 3, 44, él. A l’aide denbsp;ce suffixe sont dérivés :nbsp;Abodi-acum, 20*.
Abudi-acum, 20*, 21*. Acitorizi-acum, 20*.nbsp;Albini-acum, 25*.nbsp;Antunn-acum, 19’*.
Arri-aca, 18*, 21*.
Arsuni-kus, 20*.
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Ebur-acum, 19*. ’Eirsi'-axov, 19*.nbsp;Epi-acum, 19*, 21*.nbsp;Galg-acus, 17*, 106*.nbsp;Gardell-aca, 20*.nbsp;Gesori-acum, 19*, 117*nbsp;Gravi-aca0, 20*.nbsp;Icini-acum, 20*.nbsp;Jovi-acum, 20*.nbsp;Juli-acum, 19*, 21*.nbsp;Laci-ac«, 20*.nbsp;Laci-acum, 20*.nbsp;Lambri-aca, 18*.nbsp;Laudici-acum, 20*.nbsp;Lauri-acum, 20*.nbsp;Lovern-acus, 22*.nbsp;Magunti-acum, 19*.nbsp;Marti-acum, 25*.nbsp;Marulli-acum, 23*.nbsp;Masci-acum, 20*.nbsp;Mauri-acum, 25*.nbsp;Mederi-acum, 19*.nbsp;Miliel-acus, 20*.nbsp;Minari-acum, 19*.nbsp;Mogunti-acum, 19*.nbsp;Nemet-acum, 19*.nbsp;Olim-acum, 20*.nbsp;Orsologi-acum, 20*.nbsp;Pernici-acum, 19*.nbsp;Pisuni-acus, 20*.nbsp;Quinti-acus, 20*, 21*.nbsp;Romani-acum, 25*.nbsp;Rosologi-acum, 20*.nbsp;Sabini-acum, 25*.nbsp;Scantini-acus, 20*.nbsp;Segonti-aci, 17*.nbsp;Sen-acus, 22*.nbsp;Septimi-aca,. 20*, 21*.nbsp;Solimari-aca, 19*, 21*.nbsp;Solini-acum, 25*.nbsp;Stan-acum, 20*.nbsp;Stant-acus, 20*.nbsp;Sulloni-acas, 19*.nbsp;Tegern-acus, 22*.nbsp;Teuto-bodi-aci, 17*.nbsp;Tiberi-acum, 19*, 21*,nbsp;Tolbi-acuin, 19*.nbsp;Tovis-acus, 22*.nbsp;Turn-acum, 19*, 21*.
INDEX GAULOIS
Ugultuni-acum, 18*.
Urbi-aca, 18*.
Vagni-acas, 19*.
Valeti-acus, 17*.
Virovi-acum, 19*. Vogdori-acum, 19*.
-acta-, -acte, féminin de -acto-s, 55*, loé*, 4. Dérivés a l’aide denbsp;ce suffixe :
Bibr-acta, 106*.
Carpentor-acta, 117*.-Carpentor-acte, 117*. Ep-asn-actus, 106*.nbsp;ad-, préfixe qui forme les composés ;nbsp;Ad-bogius, 15*.
Ad-buc-illus, 114*.
Ad-iantonus, ii*. Ad-iatu-marus, 7*, iii*.nbsp;Ad-ledus, ii*.
Ad-minius, 14.
Ad-namtus, ii*.
Ad-bogius, 15*.
Ad-buc-illus, 114*. addedo- (les deux premiers d bar-rés), thème écrit aussi adsedo-,nbsp;assedo-. Voyez ces mots.
Addedo - maros (les deux premiers d sont barrés), 8*, 34*, 76*.nbsp;Ad-iantonus, ii*.
Ad-iatu-marus, 7*, iii*.
Ad-ledus, ii*.
Ad-minius, « trés mince » ou « trés tendre », 14.
Ad-namtus, 11*.
Adsed-ilus, 38*, dérivé d’Adsedus, 38*.
Adsedo-, Assedo-, Addedo- (les deux premiers d barrés), thèmenbsp;d’Adsedus, 38*, d’oü les dérivésnbsp;Adsed-ilus, 38*, A9edi-aci, 33*,nbsp;34*, et Ie composé Addedo-maros (les deux premiers dnbsp;barrés), 8*, 34*, 76*; Assedo-marus, 8*, 34*, 38*.
Aedu-i, 17*, 28*, 29*, dérivé du thème aedu-, « feu ».
Aginnum, 66*.
-ago-s, 106*, 36. A l’aide de ce suffixe sont dérivés :
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INDEX GAULOIS
Arvir-agus, 106*. Coin-agus, 106*. alauda, « alouette », 20.nbsp;allo-, « autre », 13; forme le com-posé Allo-broges, 75*, 13.nbsp;Allo-broges, « (hommes) d’un autrenbsp;pays », 75*, 13. -alio, génitif -onis, suffixe dérivé de allo-(s), forme lui-même le dérivénbsp;Ab-allo, 65*, 107*. -allo-s, -alia, 1Ó7*. A I’aide de ce suffixe sont dérivés les mots ;nbsp;Cab-alles, 107*. Oue;-a77a, 107*. Voyez aussi les suffixes dérivés -allo, génitif -onis, et -illonum.nbsp;ambi , « autour », 51*, 2, 28. Premier terme des composés :nbsp;Amb-ili-atus, 113*. Ambi-touti, 30*. Amb-ili-atus, 113*. Ambi-touti, 30*. Anate-morus, 12*. And-arta, 41*, composé de ande-, 29, et du thème arto-, 41*, 42*,nbsp;10. ande-, particule intensive, 29. Premier terme des composés : And-arta, 41*. Ande-cavi, 16*, 77*. Ande-roudus, 28*, 29*.nbsp;Ande-cavi, 16*, 77*. Ande-roudus, « trés rouge », 28*, 29*. -ano-s, 107*, 40; a I’aide de ce suffixe est dérivé :nbsp;lit-anos, 107*, 40. -ano-s, 107*; a I’aide de ce suffixe est dérivé le mot : Germ-anus, 107*. -anto-s, 107*, suffixe a I’aide du-quel est dérivé le mot : Car-antus, 25*, 107*.nbsp;Antunn-acum, 19*.nbsp;ar-, 85*. Préfixe intensif, premiernbsp;terme du composénbsp;’Ap-xuvio?, 85*, 86*, 90*. Voyez les variantes er-, her-, 85*. |
Ap-zuvto;, « trés haut », 85*, 86*, 90*. -arcus, 108*, suffixe a I’aide duquel est formé le dérivénbsp;em-arcus, 108*. Ardu-inna, 114*, dérivé du thème ardu-, « haut ». are-, « prés de », 85*, 86*; premier terme des composésnbsp;Are-brigium, 86*. Are-comici, 86*. Are-latte, 86*. Are-late, 86*, 109*. ’Ap£-)vaTov, 86*. Are-morica, 86*. Are-morici, 86*. Are-brigium, 86*. Are-comici, 86*. Are-latae, 86*. Are-late, 86*, 109*. ’ApE-XaTov, 86*. Are-mori-ca, « pays prés de lamer », 86*. Are-mori-ci, cc ceux qui sont prés de la mer », 86*. Arg-ento-, 112*, premier terme des composés Arg-ento-magus,nbsp;Arg-ento-ratum. Ario-, 18*, thème qui a formé les dérivés Arió, 18*, Ario-manus,nbsp;18*, II6*, et le composé Ario-vistus, 18*. Arió, 18*, dérivé du thème Ario-. -ario-, 108*. Suffixe a I’aide duquel sont formés les dérivés :nbsp;Duc-arius, 108*. Lut-arius, 108*. Voc-arium, 108*. Cf. le suffixe -ório-, 117*. Ario-manus, 18*, 116*. Ario-vistus, 18*. -arno, 109*, 42. Suffixe a I’aide duquel est formé le dérivénbsp;Is-arno, 109*. -aro-s, 109*, 41. Suffixe a l’aide duquel est formé le dérivénbsp;Lab-aros, 109*. Arri-aca, cc domaine d’Arrius », 18*, 21*. |
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INDEX GAÜLOIS
sont dérivés ; Avent-ia, 4; Avent-icum, 114*, 4. Avent-ia, « justice », 4. Avent-icum, 114*, 4. Dérivé d’A-ventia, 4. Avi-cantus, 76*. Composé dont le second terme est le thémenbsp;canto-, 76*. Ax-ona, 117*. Bag-acum, 19*. Bai'v-axo;, « cornu », 20*. Variante de B/jvaxo;, 20*. Balanus, 7j*. Comparez Belenus, Belinos, 75*. Bardo-magus, « champ du barde », 25*. bardo-s, bardus, « barde », 53*, 27. Bedri acus, 20*. belatu-. Thème qui est le premier terme descomposés : Belatu-cadrus, 43*, iii*; Belatu-mara, 8*, 109*, III*. Belatu-cadrus, 43*, iii*. Belatu-mara, 8*, 109*, iii*. Belenus, 75*. Cf. Balanus, Belinos, 75*. Belinos, Belinus, 75*. Cf. Balanus, Belenus, 73*. C’est le secondnbsp;terme du composé : Cuno-beli-nus, 75*. Bên-acos, « cornu », 20*. Variante ; Bai'v-axoc, 20*. Brjv-axt/i;, 20*. Voyez Bên-acos. benno-. Thème qui forme le second terme du composé :nbsp;Canto-bennum, 76*. Bibr-acta, 106*. S1S0U-, 33*. Transcription grecque du thème vidu-, « arbre », 65*,nbsp;3, 18. C’est le premier terme dunbsp;composé B'.Bou-xitnoc, 33*. BiSou-xicto!, 33*. Variante grecque de Vidu-casses, 33*. bitu-, « monde », 66*, 3,25. Premier terme du composé : Bitu-riges, 66*. Bitu-riges, 66*. Blaborici-acum, 20*. Bocio-, variante de bogio-, 15% est le second terme du composé : Touto-bocio-s, 31*. bódi-, « victoire », 22*, 30*, 60*.nbsp;Dérivés de bódi- : -bódi-dci, 17*. Bódio-, 33*, 34, 75*. -bódi-aci, « victorieux », 17*. Dérivé de bódi-, 22*, 30*, 60*; est lenbsp;second terme du composé : Teuto-bódi-aci, 17*. bódio-, 33*, 34*, 75*. Thèmenbsp;développé de bódi-, « victoire »,nbsp;22*, 30*, 60*. C’est le premiernbsp;terme des composés : Bódio-casses, 33*, 75*. BódiO'Cassinus, 34*. bodu-, thème d’ou dérivent Bodu-ia, 22*, et Boduo-s, 21*. Bodu-ia, 22*, dérivé du thème bodu-. Boduo-genus, 76*. Boduo-gnatus, 22*. Boduo-s, 21*. Ce thème boduo-, développé de bodu-, est le premier terme des composés Boduo-genu-s, 76*, Boduo-gnatus, 22*,nbsp;et le second terme du composénbsp;Ate-bodu-us, 22*.nbsp;bogio-, « conquérant », 15*. Cf.nbsp;Boii, 9*,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15*. Dérivés dont bogio- est le dernier terme ; Ad-bogius, 15*. Con-bogius, 15*. Tolisto-bogii, 15*. Ver-com-bogius, 15*. Boii, 9*, 15*. Cf. le thème bogio-, 15*. Le thème de Boii est lenbsp;second terme du composé Com-boio-mirus, 10*. BoX-Éptov, II3*. Bon-önia, 117*. braca, « brak », 65*, i, 17.nbsp;bratu-, « jugement », 4. Premiernbsp;terme du composé Bratu-span-tium. Bremeton-aci, 19*. breto-, cc jugement », second termenbsp;du composé Vergo-bretos, 75*.nbsp;briga, « colline », 75*, 23, 60. Dunbsp;thème brigo- de ce mot sont |
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ERRATA
Ibid., art. bezin, ajouter : Voir Idg. Forsch., Anz-, VI, 196; Macbain V. aitionn.
Ibid., après 1’art. bezin, ajouter :
Bezuout liseron, voir mouien, p. 431, note, et beuez aux Errata.
Page 69, V. blaouah, 1. 2, lis. odieux.
Page 72, art. boas, ajouter ; Gr. donne en van. boëz habitude, pi. eu; on lit uoüés habitude, uoiiezet de habitué a dial. ms. Voir roe, p. 581 •nbsp;Macbain v. beus.
Page 83, art. brezell, ajouter ; Le basque berdella doit venir d’une forme espagnole du lat. viridis.
Page 84, V. broch, 1. 3, au lieu de bro’ched lis. broc’hed.
Page 87, V. buch, 2= §, 1. 3, au lieu de ganti lis. gaiiti.
— nbsp;nbsp;nbsp;art. bugad, ajouter : Yoir Bezz- Beitr. XXI, 130.
Page 91, V. caffou, 1. 4, au lieu de a cité » lis. « citée ».
— nbsp;nbsp;nbsp;V. cahun, ajouter ; Voir Scahunec.
Page lOi, art. caut, ajouter : Voir Galperouet.
Page 105, art. cleyz, ajouter : Yoir glueiz-
Page I to, art. coar, lire : Euel e coar N 902 veut dire « comme (si la pierre eut été) en cire »; c’est ce que prouve la Vie latine de s'= Nonne (voirnbsp;1’éd. de Fabbé Sionnet, préface).
Page III, art. coat, ajouter ; Voir hanvesqenn, p. 313.
Page 127, V. coulet, 1. i, lis. : Le van. caoülein.
Page 134, art. crin, ajouter ; Voir Macbain v. crion.
Page 135, v. cronicquou, 1. 3, au lieu de darrasscle lis. darasscle.
Page 148, art. de-, § 3, ajouter : Voir qelastrenn, et laz aux Errata.
Page 153, après Particle deualher, ajouter :
Deuesquer, diuesquer jambes, voir scarra, et mon second article de la Ztschr. f. celt. Philol. ¦
Page 156, avant Dic’hreunya, ajouter :
Dichlanna déborder, voir glann au Gloss, et aux Errata.
Page 164. L’article didalchus est joint a tort a Particle dideureul, qui doit suivre Part, didan.
Page 165, V. dieznes, 1. 4, au lieu de « second » lis. « premier ».
Page 181, V. disleber, ajouter : Grég. donne disleber et dislebet chétif.
Page 183, Part, dispos devrait venir après Part, displigaff.
Page 186, V. distribilla, 2‘= §, ajouter a la première phrase cette note : L’attelage se compose habituellement de trois chevaux; Grég. lesnbsp;appelle ; march limon « cheval limonnier »; marc’h creiz, en Trég.nbsp;marc’h an tret qarr « cheval du milieu de Pattelage »; marc’h bleyner,nbsp;marc’h bleyn, en Trég. marc’h ambilh « cheval qui est le premier de
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ERRATA
I’attelage ». En pet. tréc. an tret karznn syn. tirUr, tirlë. Quand il y a cinq chevaux, le troisième s'appelle a Pédernec foi-anbilh, litt-« faux premier », paree qu’il tient la place occupée d’ordinaire parnbsp;le premier; celui-ci est toujours anbilh; le second xpurbilh, litt. « sur-ou sous-premier » (voir soujjisanf).
Page 189, art. diverrajf, ajouter : Voir Ben. Beitr. XXI, 129.
Page 192, art. dogan, ajouter : Chal. ms donne dogan avant doguet, ce qui permettrait aussi de voir dans ce dernier un pluriel, comme I’a faitnbsp;M. Loth, éd. de Chal. too. L'A. a le plur. régulier doganétt.
Ibid., art. dor, ajouter : Voir tori.
Page 197, art. dresen, ajouter : Voir perenn.
Page 199, art. druill, ajouter : Voir treholUa, trullien.
Page 202, V. eben, I. 3, au lieu de « coté » lis. « cóté ».
— nbsp;nbsp;nbsp;1. 4, au lieu de « me » lis. « mes ».
Page 204, art. ehanaff, ajouter : M. Stokes tire ce mot de *ex-an-, cf. irl. anaim demeurer, et peut-être [j.svoj, lat. maneo, etc. Ben. Beitr. XXI,nbsp;131; voir Urk. Spr. 210.
Page 224, art. eugenn, ajouter : M. Loth propose de corriger le plur. ehin que donne Chal., v. ejon, d’après eheine, qui se trouve v. ijonn-, maisnbsp;on lit ohin ibid. v. gourvéein; Chal. ms a ces deux formes ohin et ehinnbsp;répétées v. hceuf, et v. bouvier.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦
Ibid., art. eureugou, ajouter : Le Gon. fait eüred masc.; il a ce genre dans certaines localités trécoroises, comme Lanrodec, et est fém. dansnbsp;d’autres, comme Trévérec, Kerfot, Pédernec. L’A. donne érad m., pl.nbsp;eu.
Page 245, V. Francces, 1. 3, au lieu de « matière » lis. « manière ».
Page 246, V. froan, 1. i, au lieu de 29 lis. 19.
Page 247, Y. froeiaff, 1. 5, au lieu defrouéiaër lis. frouëiaër.
Page 257, V. glann, 1. 4, ajouter après « Chal. ms » : litt. « inondation d’eau débordée »; dillan inondation, dillaniein inonder; dislan en deurnbsp;déluge, un dislan, ur ster dislanniet débordement de rivière Chal. ms-,nbsp;dichlann, dic’hlaign pl. ou id., die Manna, dic’hlaigna déborder Gr.
Page 258, art. glauaff, ajouter : Voir Ben- Beitr. XXI, 134; Urk. Spr. 285.
Page 259, V. glec’h, a la fin de la 1. 6, lis. : gall.
Page 262, nrt. glueii, ajouter : Voir quen i, p. 546.
— V. go, 1. 4, au lieu de « cety » lis. « ce son y- ».
Pages 268-276. La question traitée a Partiele goai 3 est reprise a un point de vue différent, v. quen i.
Page 277, art. goeireu, ajouter : Voir meur, p. 413; rudher.
I
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INDEX GAULOIS
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INDEX GAULOIS
dérivés : Brig-antes, 75* ; brigio-. Composés dont briga est lenbsp;second terme ; Nerto-briga, 42*, 75*. Sego-briga, 75*. Brig-antes, 75*, dérivé du thème brigo-. hrigio-, thème développé de brigo-; forme les mots Brigius, 75*, etnbsp;Brigio, 75*. Composé dont brigio- est le second terme ; Are-brigium, 86*. Brigio, 75*, dérivé de brigio-, thème de Brigius. Brigius, 75*, thème brigio-. Brisi-acum, 19*. Brito, 72*. Variante Britto, 72*. Brittania, 48*, 12. Britto, 72*. Variante Brito, 72*. Britto-marus, 6*. briva, « pont », 75*. Premier terme du composé Briva-Isarje, 75*;nbsp;second terme du composé :nbsp;Samaro-briva, 75*. Briva-Isarae, « Pont-oise », 75*. brogi-, «pays», 54*, 65*, 6,17, 31.nbsp;Composés dont brogi- est lenbsp;premier terme : Brogi-mara, 8*, 10*. Brogi-marus, 10*. Brogi-taros, 75*. Composé dont brogi- est le second terme : Allo-broges, 75*, 13. Brogi-mara, 8*, 10*. Brogi-marus, 10*. Brogi-taros, 75*. Broho-maglus, 3*. Brovon-ac», 19*. Burdigala, 65*. Bussu-marus, 9*. Cab-allo-s, « cheval », 107*. Forme le dérivé Cab-illo-num, 107*.nbsp;Cabardi-acus, 20*. Cab-illo-num, 107*, dérivé de Cab-allo-s, 107*. cadro-s, « beau », 45*, 51*, 53*, 10, 42, 43, 65. |
C’est le second terme du composé Belatu-cadrus, 43*, iii*. Csesaro-magus, « champ de César», 25*. Cal-acum, 19*. cal-eti-s, « dur », 45, dans Cale-tes, Camar-acum, 19*, 106*. cambo-, « courbe », i, 26, 34, premier terme du composé Cambo-dünum. cami-sia, « chemise », 119*. Camulo-genus, « fils de Camulos », 76*. canto-, 76*. Thème qui forme le dérivé Cantium, quot;6*. C’est le premier terme du composé Canto-bennum, 76*, et ie second dunbsp;composé Avi-cantus, 76*. Cant-ium, 76*, dérivé du thème canto-, 76*. Canto-bennum, 76*. Cape-dünum, 18*. Composé dont le premier terme est le thèmenbsp;de Cappas, 18*. Capp-acum, 18*. Dérivé du thème de Cappae, 18*. Cappae, 18*. Du thème de ce mot viennent le dérivé Capp-acum, 18*, et le composé Cape-dünum, 18*. cap-tus, c( esclave », 89*. C’est le second terme du composé Moeni-captus, 88*, 89*. Caractacus, mauvaise legon, pour Car-at-acus, 17*, 109*, 2, 37. Car-addou-na (par deux d barrés), 32*, 34*, variante orthographiquenbsp;de Car-assou-na, 34*, féminin denbsp;Car-assou-nus, 32*, 34*, Car-ath-[ou-nus], 34*. Car-ant-illus, i. Dérivé du thème car-anto-. Car-ant-ius, i. Dérivé du thème car-anto-. car-anto-. Thème de Car-antus, 25*, 107*. Forme les dérivés Car-ant-illus, I, Car-ant-ius, i, Car-ant-onius, i. C’est le premier |
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INDEX GAULOIS
Catu-vellauni, 22*. Catu-volcus, 22*. Composé dont catu- est le second terme : Vello-catQs, 22*. Catu-gnatus, « habitué ala bataille», 22*. Catu-i-acum, 19*, dérivé secondaire de catu-, 22*. Catu-marus, « grand dans la bataille », 10*, 22*. Catu-rix, « roi de la bataille », 22*. Catu-rni-acus, 20*, dérivé secondaire de catu-, 22*. Catu-si-acum, 19*, pour Catu-ssi-acum, de Catu-ss-ius, dérivé de Catu-ssa, qui vient de catu-, 22*. Catu-vellau-ni, 22*. Catu-volcus, 22*. Ceb-enna, « dos », 112*, 12, 60. Celt-illus, 114*, dérivé du thème de Celta. Chio-mara, 10*. Xio-|J.apa, 10*. Chrixus, 28*. Cil-urnu-m, 121*, é, 63. Cingeto-rix, 88*. cintu-, « antérieur », 3. Premier terme du composé Cintu-genus,nbsp;76*. Cintu-genus, 76*. -cno-s, « fils », second terme du composé Gobanni-cno-s, 6. Cob-nertus, 42*, 43*, 78*. Cobro-mara, 10*. Cobrovo-marus, 9*, 76*. Cogi-dumnus, 117*. Coin-agus, 106*. com-, con-, « avec », 3, 28. Premier terme des composes : Com-boio-maros, 10*. Ver-com-bogius, 15*. Comati-mara, 10*. Comatu-marus, 10*. Com-boio-marus, 10*. Com-bolo-marus, mauvaise le^on pour Com-boio-marus, 10*. con-, com-, « avec », 3. Premier terme des composés : |
Con-bogius, 15*. Con-conneto-dumnus, 22*.nbsp;Con-draussius, 25*. Con-drusi, 25*. Con-gonneti-acus, 22*.nbsp;Con-textos, 38*, 39*,nbsp;Con-toutos, 31*.nbsp;Con-victo-litavis, 40*.nbsp;Con-bogius, 15*. Con-conneto-dumnus, 22*. Cf. Con-gonneti-acus, 22*. Con-draussius, 25*. Con-drusi, 25*. Con-gonneti-acus, 22*, dérivé du thème qui forme les deux premiers éléments du composé Con-conneto-dumnus, 22*.nbsp;Con-textos, 38*, 39*. Con-toutos, 31*. Con-victo-litavis, 40*. Corn-acum, 20*. Kopv-aóiot, I18*. Corn-avii, i*. Corn-ovia, 118*. Cornubia, i*. cottos, « vieux 6, 26, dans Ata-cotti. Coudo-marus, 8*. Cou-nerta, 43*. Cou-nertus, 43*, 78*. Covi-nertus, 43*. Crossili-acus, 20*. cuc-ulla, « capuchon », 121*.nbsp;-cunios, « haut », 86*, dérivé denbsp;cuno-, 56*, 22, 65. C’est le second terme des composés : Ap-xuvia, 90*. Ap-xuvto;, 85*, 86*. Comparez Her-cuniates, 85*. Her-cynios, 85*, 86*.nbsp;cuno-, cuna-, « haut », 56*, 22, 65.nbsp;Dérivés : -cunios, 86*. Cuno-tamos, 65. Composés dont cuno- est le premier terme : Cuno-belinos, 76*. Cuno-belinus, 75*, 78*. |
757
INDEX GAULOIS
758 nbsp;nbsp;nbsp;INÖEX GAULOIS Composes dont duro- est Ie premier terme : Duro-brivae, 76*. Duro-casses, 76*. Duro-cornovium, 76*. Duro-cortorum, 76*. Duro-levum, 76*. Duro-litum, 76*. Duro-vernum, 76*. Composés dont durum est Ie second terme ; Autessio-durum, 76*. Divo-durum, 76*. Epa-manduo-duro, 91*. Epo-manduo-durum, 91*. Duro-brivae, 76*. Duro-casses, 76*. Duro-cornovium, 76*. Duro-cortorum, 76*. Duro-levum, 76*. Duro-litum, 76*. Duro-vernum, 76*. ’Eêóp-axov, 19*, variante d’Ebur-acum, 19*. Ebur-acum, 19*, dérivé d’Eburus, 19*- Eburus, 19*. De la Ie dérivé Ebur-acum, ’Bêóp-ajiov, 19*. Eci-marius, ii*. Egrito-marus, 6*. Elio-mara, 9*. Elio-marus, 9*. -ello-s, 112*, 47. A l’aide de ce suffixe est dérivé ux-ello-, 59*, II2^ Elvio-mar[os], 76*. Elvio-marus, 9*. em-arcus, « espèce de vigne », 108*. -enna, 112*. A l’aide de ce suffixe est dérivé Ceb-enna, 112*. - -èno-s, 112*. A l’aide de ce suffixe sont dérivés Rut-êni, 112*. Rut-ênicus, II2*. -enti-, 112*, suffixe développé en -enti-on-, dans Derv-entione,nbsp;II2*. -ento-, 112*. A l’aide de ce suffixe est dérivé Arg-ento-, 112*. Epad (par d barré), « cavalier » ou |
« chevalier », 37*, dérivé d’epo-s, cccheval», 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Epad, 37*, variante d’Epad (par d barré), 37*. Epa-manduo-duro, 91*. Voyez Epo-manduo-durum, 91*. Ep-asn-actus, « mulet» ?, 37*, 106*. Epaticcus, 37*, 92*, dérivé d’Epad, « cavalier » ou « chevalier », 37*. ’ETtsi-axov, 19*, 92*, dérivé d’Ep-ius, variante d’Épp-ius, 19*, 21*, 92*. Ep-enos, 92*, dérivé d’epo-s, « che-val »,9i*, 92*, 93*, 103*, 2. Epi-acum, 19*, 21*, variante d’ ’Etiei-axov, 19*, 92*. ’Eti-iSio'., 92*, dérivé d’epos, « che-val », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. ’Etc-iSiov, 92*, dérivé d’epos, « che-val », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Ep-illos, 92*, dérivé d’epos, « che-val », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Ep-ilos, dérivé d’epo-s, 91*, 92*, 93’*, 103*, 2, dans Ie composénbsp;At-epilos, 92*. Epo-isso, 90*, 91*, dérivé d’epos, « cheval», 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Epo-issum, 90*, 91*, dérivé d’epos, V cheval », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Epo-manduo, 91*. Epo-manduo-durum, 91*. Epo-medos, 92*. Epo-na, 90*, 92*, dérivé d’epos, ft cheval », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Epo-redia, 90*, 91*. Epo-redias, « bonos equorum do-mitores », 91*. Epo-redi-rix, 92*. Epo-redo-rix, ’ETO-péSo-pi^? 92*, correction pro-posée pour IlopeSopa;, 92*. epo-s, « cheval », 91*, 92*, 93*, 103*, 2. Dérivés ; Epad (avec d barré), 37*. Ep-enos, 92*. ’ETT-iS'.ot, 92*. ’Ett-^Siov, 92*. Ep-illos, 92*. |
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INDEX GAULOIS
-ep-ilos, 92*. Epo-isso, 90*, 91*. Epo-issum, 90*, 91*. Epo-na, 90*, 92*. Epo-tus, 92*. Composés dont epo- est le premier ou le second terme : At-epo-maros, 6*. At-epo-marus, 6*, 7*, 10*, 92*. ’Ax-STto-pstyo;, 92*. At-epo-rix, 92*. Epa-manduo-duro, 91*. Ep-asn-actus, 37*, 106*. Epo-manduo, 91*. Epo-manduo-durum, 91*. Epo-medos, 92*. Epo-redia, 90*, 92*. Epo-redias, 91*. Epo-redi-rix, 9i*-92*. ’ErropsSopt? ? 92*. Epo-so-giiatos, 90*, 91*. Epo-stero-vidus, 92*. Voyez eppo- et equo-, variantes du thème epo-. Epo-so-gnatos, « bien habitué au cheval », 90*, 91*. Epo-stero-vidus, 92*. Epo-t-ius, 92*, dérivé d’Epo-tus, 92*. Epo-tus, 92*, dérivé d’epos, « cheval )),9i*, 92*, 93*, 103*, 2; forme lui-même le dérivé d’Epo-t-ius, 92*. Epp-illus, 21*, 92*, variante d’Ep-illos, 92*; dérivé du thème epo-. Epp-ius, 19*, 21*, 92*, dérivé du thème eppo-; devait avoir unenbsp;variante Epius, d’ou le dérivénbsp;Ep-iacus, 19*, 21*. Eppo-, variante d’epo-, « cheval ». De la les dérivés : Epp-illus, 21*, 92*. Epp-ius, 19*, 21*, 92*. Epp-o, 92*. Epp-onina, 92*. Epp-o, 92*, dérivé du thème eppo-. Eppo-n-ina, 92*, dérivé d’Eppo-na, variante d’Epo-na, 90*, 92*, tiréenbsp;du thème eppo-. |
Equsesi, 90*, pluriel d’une variante du même thème qu’Epo-isso,nbsp;Epo-issum, 90*, 91*, tirée dunbsp;thème equo-. equo-, variante d’epo-, eppo-, « cheval ». De la les dérivés :nbsp;Equiesi, 90*. Equo-nius, 90*. Equo-nius, 90*, dérivé d’Equo-na, variante d’Epo-na, tirée du thèmenbsp;equo-. er-, 85*. Variante de her-, ar-, 85*. -spto-v, II3*. Suffixe al’aide duquel est dérivé : BoX-Ép'.ov, II3*. Esu-nertus, « force d’Esus », 42*. -eti-s, 113*, 45. Suföxe a l’aide duquel sont dérivés : Cal-etes, 45. Namn-etes, 45. Ven-etes, 113*, 45. ex-, 59*, nbsp;nbsp;nbsp;18. Préfixe, premier terme du composé Ex-omnus. Excingo-marus, 7*. Gabali, 65*. gabro-, a chèvre », 51*, 12, 33, 65, premier terme du composé Ga-bro-sentum. gaesum, « javelot », 19*, 109*. Dérivés :nbsp;rocid-aTat, 109*.nbsp;rai(7-c(T0i, 109*. Ges-ori-acum, 19*, 117*. rai^-ax-dp'.o;, 117*, dérivé de raitr-dTat, PaLn-dTO!, 109*. rattr-aTai, « armés du gaesum ou javelot », 109*, forme le dérivénbsp;Paii^-aT-dpio?, 117*. rata-aToi, 109*, variante de Patn-drai, 109*. Galg-acus, « champion », 17*, 106*. Gall-itae, 115*. Gardell-acse, 20*. Geddus (par deux d barrés), 35*. Gen-ava, « embouchure », 59*, 66*, III*, 8, 17, 41, 63. -geno-s, « fils de », 76*, 79*, 2, |
-inna, 114*. Suffixe a I’aide duquel est dérivé Ardu-inna, 114*.
-ino-s, 114*. Suffixe a I’aide duquel est dérivé Mor-ini, 114*.
-io, -ionis, 115*. Suffixe a I’aide duquel est dérivé Avenio, 115*.
-iones, 64*, pluriel du suffixe -io, -ionis, 115*.
-io-s, 115*, 53. Suffixe a I’aide duquel est formé le dérivé nov-io-s, 115*, 53.
isarno-, « fer», 53*, 109*, 15. Premier terme du composé Isarno-dorum.
-issa, 115*. Suffixe a I’aide duquel sont dérivés Moget-isssa, 115*.nbsp;Vindon-issa, 115*.
-ita, 115*. Suffixe a I’aide duquel est dérivé Gall-itse, 115*.
Jam-marus, 8*, 9*, probablement identique a Jantu-marus, 7*, 9*.
Jantu-mara, 9*, 10*, féminin de Jantu-marus, 7*, 9*.
Jantu-marus, 7*, 9*.
Jentu-marus, 9*. Variante de Jantu-mirus, 7*, 9*.
Jovi-acum, 20*, dérivé de Jovius.
Juli-acum, 19*, 21*, dérivé de Julius.
KapêavTO-ptyov, 108*, dérivé dont le premier terme est une variantenbsp;de carpentum, « char », 89*,nbsp;108*. Cf. Carbant-or-acte, 108*.
Kari09a-, 33*, 34*, forme probablement le dérivé Caris-ius, 34*-
karn-itu (pour carn-idu), « il en-tassa », 68.
Kapdi'-yvaTO?, 33*, 38*, variante de Cassi-gnatus, 33*.
KopiovT-ópio;, 117*.
Kopv-auist, 118*.
Lab-aro-s, 109*.
Laci-acae, 20*.
Laci-acum, 20*.
laina, « sorte de vêtement «,4, 17, 23; variante, linna, 61.
Lambri-aca, 18*, dérivé de Lam-brus*, 18*.
760 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX. GAULOIS
Dérivés dont -geno-s estle second terme :
Boduo-genus, 76*.
Camulo-genus, 76*.
Cintu-genus, 76*.
Litu-gena, 76*.
Litu-genus, 23*.
Matu-genos, 76*.
Ogri-genus, 76*.
Rectu-genus, 76*.
Uro-geno-nertus, 76*.
Veia-genus, 76*.
Ges-ori-acum, 19*, 117*, dérivé secondaire de gaesum, «javelot »,
19*, 109*.
Gobanni-cno-s, « fils da forgeron »,
gobanno-, « forgeron », 6, premier terme du composé ;
Gobanni-cno-s, 6.
Granno (datif), 14*.
Gravi-acae, 20*. her-, 85*. Voyez ar-, er-.
Her-cuniates, 85*. Dérivé d’Her-cynios, « trés haut », 85*, 86*. Her-cynios, « trés haut », 85*, 86*,nbsp;variante de ’Ap-xiivio;, 85*, 86*,
90*.
-iêa, 113*.’ Suffixe a I’aide duquel est formé le dérivé :
OüoA-i'êa, 113*.
Iblio-marus, 7*.
Icini-acum, 20*.
-iccus, II*. Suffixe a I’aide duquel sont dérivés :
Litav-iccus, 7*.
Mar-iccus, ii*.
-icum, 114*. Suffixed I’aide duquel est dérivé : ¦
Avent-icum, 114*.
Ili-atus, 113*.
Illio-marus, 7*.
-illo-s, illus, 114*. Suffixe qui sert a former les dérivés :
Ad-buc-illus, 114*.
Celt-illus, 114*.
Ep-illos, 92*.
Epp-illus, 21*, 92*.
Indutio-marus, 6*.
-ocr page 485-INDEX GAULOIS Lambrus, 18*, forme le dérivé Lam-bri-aca, i8*. Laudici-acum, 20*. -launo-s, « joyeux », 20, 23. Second terme du compose Cata-Iauni, 25- Lauri-acum, 20*. lau-tro-n, « balneum », 120*, ii, 23, 50. Lavo-marus, 9*, 76*. Aeovv-ópioc, 117*. Variante, Asojw- (ópcoct 117*. Leuci-mara, 9*. leuga, « lieue », 54*, 13.nbsp;AEojvv-üipio;, 117*. Variante, Aeow-o'pio;, 117*. Liger, 6f. Lingo, -onis, 117*. Ling-onu-s, 117*, variante de Lingo, 117*. linna, « sorte de vêtement », 61. Variante : laina, 4, 17, 23. Lit-ana,«large», 54*, 58*1, 66*, 86*,nbsp;87*, 107*, I, 3, 25, 40. Fémininnbsp;du thème lit-ano-. Litav-iccus, 7*. Dérivé du thème qui est le dernier élément dunbsp;composé Con-victo-litavi-s, 40*.nbsp;AtTOU-p.apsoq, y*, II*, dérivé dunbsp;thème Litu-maro-, 7*.nbsp;litu-, « fête », 23*. Premier termenbsp;des composés : Litu-gena, 76*. Litu-genus, 23*. Litu-mara, 7*. Litu-gena, 76*. Litu-genus, 23*. Litu-lla, 30*. Litu-mara, 7*. Féminin du thème Litu-maro-, d’oü le dérivé Atrou-(xapso?, 7*, II*. Liv-ius, 8. Lixovi-atis, 109*. -llo-, suffixe a 1’aide duquel sont dérivés : Litu-lla, 30*. Meddi-llus (par deux d barrés), 32*, 58*. Louc-etio-s, « brillant », 36*. |
761 AöuÉpv-toi; 22*, dérivé d’un thème loverno-, « renard ».nbsp;Lovern-acus, 22*, dérivé d’unnbsp;thème loverno-, « renard ».nbsp;Luct-erius, « combattant », 40*. Variante, Luxt-erio-s, 38*, 39*. Lut-arius, 108*. Lutu-marus, 9*. luxu-, « mare », 18. Dérivé ;nbsp;Luxov-ium, 18. Luxov-ium, 18, dérivé du thème luxu-, 18. Luxt-erios, « combattant », 38*, 39*. Variante : Lucterius, 40*.nbsp;Maci-marus, 10*. Variantes : Mage-marus, 9*; Magi-marus, 9*.nbsp;Mag-al-ius, 2*, dérivé de Magalo-s.nbsp;Mag-alo-s, « grand », 2*, 4*, 13*,nbsp;15*, 121*. Variantes : Mag-alus, 2*. Mag-ilos, 2*, 4*, 14*, 15*, 121*. Mag-la, 3*. Dérivé : Mag-al-ius, 2*. Mag-alus, 2*, variante de Magalo-s.nbsp;Mage-marus, 9*. Variantes : Maci-marus, 10*; Magi-marus, 9*.nbsp;Mag-il-ius, 3*, dérivé de Mag-ilo-s,nbsp;2*, 4*, 14*, 15*, 121*. Mag-il-o, 3*, dérivé de Mag-ilo-s, 2*, 4*, 14*, 15*, 121*. Mag-ilo-s, « grand », 2*, 4*, 15*, 121*. Variante de Mag-alo-s, 2*,nbsp;4*, 13*, 15*, 121*. MayiXo;, 14*. Voyez Mag-ilo-s. Magi-marus, 9*. Variantes : Maci-marus, 10*; Mage-marus, 9*.nbsp;Mag-la, 3*. Féminin du thèmenbsp;mag-lo-, variante de Mag-alo-,nbsp;«grand », 2*, 4*, 13*, 15*, 121*.nbsp;Dérivé : Mag-l-ius, 3*. Mag-l-ius, 3*. Dérivé de Mag-lo-, « grand », 3*. Maglo-cunus, 3*. Mag-onti-acum, 108*. Variante de Mog-unti-acum, 14*, 19*.nbsp;magos, « champ », 69*, 76*, 77*-Second terme des composés :nbsp;Augusto-magus, 25*. |
762
INDEX GAULOIS
Dino-mogeti-marus, 7*, Eci-marius, ii*.nbsp;Egrito-marus, 6*.nbsp;Elio-mara, 9*.nbsp;Elio-marus, 9*.nbsp;Eivio-mar[os], 9*, 76*.nbsp;Excingo-marus, 7*.nbsp;Iblio-marus, 7*.nbsp;Illio-marus, 7*.nbsp;Indutio-marus, 6*.nbsp;Jam-marus, 8*, 9*.nbsp;Jantu-mara, 9*, 10*. Bardo-magus, 25*. Caesaro-magus, 25*.nbsp;CaraHtp-magus, 25*.nbsp;Druso-magus, 25*.nbsp;Moso-magus, 77*. Novio-magos, 77*. Ratu-macos, 77*. Ratu-magos, 77*. Seno-magus, 26*. Mag-ul-io, 121*. Dérivé de Mag-ulo-s, 121*, 14, 59. Mag-ulo-s, « serviteur », 121*, 14, 59. Dérivé : Mag-ul-io, 121*. Second terme du composé : Taxi-mag-ulus, 121*.nbsp;Mag-unti-acum, 14*,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;19*. Va- riantes ; Mag-onti-acum, 108*. Mog-unti-acum, 14*, 19*.nbsp;magus, « champ », 51*, 54*, 77*. Voyez magos. Mam-accas, 106*. -mano-s, 116*. Suffixe a I’aide duquel est dérivé : Ario-manus, 116*. mapo-, « fils », I, 30. Dérivé :nbsp;Maponos, 93*. mapo-no-s, 93*, dérivé de mapo-, « fils », I, 30. maqas, maguas, au génitif maqui (c fils », 94*, 30. marca-, « cheval », i, 22, 34. Voyez marco-s. marco-s, « cheval», 53*, 55*, 71*, 19, 22. Second terme du composé Tpt-[jiapxi-lt;7ta, 29*, 119*.nbsp;Map-eo? variante de Mar-ius, second terme du composé :nbsp;AtTou-p.apeo;, J*, ll*. Mar-icca, ii*, féminin de Mar-iccus. Mar-iccus, ii*, dérivé de maro-s, « grand ». Mar-io, ii*, dérivé de maro-s, « grand ». Mar-ius, ii*, dérivé de maro-s, «grand». Forme Ie dérivé Mar-io, |
II*, et lescomposés Soli-marius, 8*, II*, Su-marius, ii*.nbsp;maro-s, maru-s, « grand », 3*, 6*,nbsp;8*, 9*, .11*, 12*, 13*, 14*, 15*,nbsp;52*, 76*, 118*, 4, 15, 34, 65.nbsp;Dérivés : Mar-icca, ii*. Mar-iccus, ii*. Mar-io, ii*. Mar-ius, ii*. Mar-ulus, ii*. Dernier terme des composés : Addedo-maros (les deux premiers d sont barrés), 8*, 34*,nbsp;76*. Adiatu-marus,. 7*, iii*. Assedo-marus, 8*, 34*, 38*.nbsp;At-epo-maros, 6*.nbsp;At-epo-marus, 6*, 7*, 10*, 92*.nbsp;Aucto-marus, 8*. Britto-marus, 6*. Brogi-mara, 8*, 10*. Brogi-marus, 10*. Bussu-marus, 9*. Cassi-mara, 6*, 34*. Catu-marus, 10*, 22*.nbsp;Chio-mara, 10*. X'-o-ijLapa, 10*. Cobro-mara, 10*. Cobrovo-marus, 9*, 76*.nbsp;Comati-mara, 10*.nbsp;Comatu-marus, 10*.nbsp;Com-boio-marus, 10*.nbsp;(*Combolomarus, lo*).nbsp;Coudo-marus, 8*. Dago-marus, 7*. Danno-marus, 7*. |
INDEX GAULOIS
Medu-na, 28*, medu-, 28*. Medu-ssa, 28*. medu-, 28*. Medu-ttio, 28* daire de medu-, 28* meliddi- (par deux d barrés),nbsp;« doux »,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33*. Variantes : 29 , 29*, dérivé de 29*, dérivé secon- Jantu-marus, 7*, 9*. Jentu-marus, 9*. Lavo-marus, 9*, 76^. Leuci-mara, 9*. Litu-mara, 7*. Lutu-marus, 9*. nbsp;nbsp;nbsp;, Maci-marus, 10*. Mage-marus, 9*. Magi-marus, 9*. Mato-marus, 10*. Matu-marus, 10*. Mifetu-marus, 10*. Moecti-marus, 7*. Mogit-marus, 10*, 14*. Nerto-marus, 9*, 10*.nbsp;Redso-marus, 9*. Ressi-marus, 9*. Reti-marus, 10*. Sego-marus, 8*. Smerto-mara, 10*. Soli-mara, 8*. Soli-marus, 8*, 10*. Trogi-marus, 9*.nbsp;Trouceti-marus, 10*.nbsp;Veni-marus, 9*. Virdo-marus, 5*, 6*. Virdu-marus, 5*, 6*.nbsp;Viro-marus, 8*. Mar-ul-ina, ii*, dérivé de Mar-ulus, II*. Mar-ulus, ii*, dérivé de ma-ro-s, « grand », forme lui-même lenbsp;dérivé Mar-ul-ina, ii*.nbsp;Masci-acum, 20*. Mato-marus, 10*. ma-to-s, « bon », 66*, 120*, 34,nbsp;42. Matu-genos, 76*. Matu-marus, 10*. meddi- (par deux d barrés), 32*. Variante orthographique : Messi-, 32*. Dérivés : Meddi-llus, 32*, 38*. Meddi-lus, 32*. Meddi-rus, 32*. Composé dont meddi- (par deux d barrés) est le premier terme :nbsp;Meddi-gnatius, 32*. |
Meddi-gnatius (par deux d barrés), 32*. Meddi-llus nbsp;nbsp;nbsp;(parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deuxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;barrés), 32*, nbsp;nbsp;nbsp;38*, dérivé denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;meddi-, 32*. Variante orthographique : Medsi-llus, 38*. Meddi-lus nbsp;nbsp;nbsp;(parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deuxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;barrés), 32*, dérivé de meddi-, 32*. Meddi-rius (par deux d barrés),nbsp;34*, dérivé de Meddi-rus (parnbsp;deux d barrés), 32*. Meddi-rus nbsp;nbsp;nbsp;(parnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deuxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;barrés), 32*, dérivé de meddi-, 32*. meddu- (par deux d barrés), « juge-ment », 32*, 34*. Variante :nbsp;Messu-, 32*, 34*. Dérivé : Meddu-lus, 32*. Composé dont meddu- est le premier terme :nbsp;Meddu-gnatius, 32*, 34*.nbsp;Meddu-gnatius (par deux d barrés),nbsp;32*, 34*- Meddu-lus (par deux d barrés), 32*, dérivé de meddu-, 32*, 34*.nbsp;Mederi-acum, 19*. Medi-vixta, 38*, 39*. Medsi-llus, 38*, variante orthographique de Meddi-llus (par deux d barrés), 32*, 38*.nbsp;medu-, « hydromel », 28*. Dérivés : Medu-na, 28*, 29*. Medu-ssa, 28*, 29*. Medu-ttio, 28*, 29*. Composé dont medu- est le premier terme : Medu-genus, 28*, 29*. Medu-genus, « fils de l’hydromel »,nbsp;28*, 29*. dérivé de |
Moget-illa, 14*, dérivé du thème mogeto-,
Moget-illus, 14*, dérivé du thème mogeto-,
Moget-io, 14*, dérivé de Moget-ius, 14*. Variante : Mogt-io, 14*.nbsp;Moget-issa, 14*, 115*, dérivé dunbsp;thème mogeto-.
Moget-ius, 14*, dérivé du thème mogeto-.
Variante : Mogs-ius, 14*.
Forme lui-même Ie dérivé ; Moget-io, 14*.
mogeto-, mogeti-, mogit-, «grand ». Variantes : mogent-, 14*, mogto-.nbsp;Dérivés :
Mogetiana, 14*.
Mogetilla, 14*.
Mogetilliis, 14*.
Mogetissa, 14*, 115*.
Mogetius, 14*.
Mogetus, 14*.
Premier élément du composé : Mogit-marus, 10*, 14*.nbsp;Mogetus, « grand », 14*, du thèmenbsp;mogeto-.
Mogit-marus, 10*, 14*, du thème mogeto-.
Mogonti (datif), 14*, 15*. Du thème mogont-, «grand», 14*. Dérivé :nbsp;Mogunti-acum, 14*, 19*.nbsp;Mogouno (datif), 14*, 15*. Variante:
Mouno, 14*, 15*.
Mogs-ius, 14*. Variante de Moget-ius, 14*.
Mogtio, 14*. Variante de Moget-io, 14*.
Mogunti-acum, 14*, 19*. Dérivé du thème mogonti-, mogent-, 14*.nbsp;mori-, « mer », 56*, 86*, 6, 34.nbsp;Dérivés :nbsp;mori-co-, 86*.
Mori-,ni, 114*.
mori-co-, thème dérivé de mori-, 56*, 86*, 6, 34; est Ie secondnbsp;élément des composés :nbsp;Are-mori-ca, 86*.
Are-mori-ci, 86*.
764 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GAULOIS
meliss-, milisi. Dérivé : Meliddi-us, 32*, 34*.
Meliddi-us (par deux d barrés),
32*, 34*; dérivé du thème Me-liddi-, 33*.
Meliss-a, 33*, dérivé de meliss-, variante de meliddi- (par deuxnbsp;d barrés), 33*.
Melisei (génitif), 33*, 34*, dérivé de meliss-, variante de meliddi-(par deux d barrés), 33*.
Meliss-us, 33*, dérivé de meliss-, variante de meliddi- (par deuxnbsp;d barrés), 33*.
menta, « meiithe», 31.
Messava, 32*, dérivé de messu-,
Messi-lus, 32*, dérivé de messi-, variante de meddi- (par deux dnbsp;barrés), 32*.
messu-, « jugement », 32*, 34*.
Variante : meddu-, 32*.
Dérivés :
Messava, 32*.
Messu-lus, 32*, 34*.
Messu-lenus, 32*, dérivé de Messu-lus, 32*, 34*.
Messu-lus, 32*, nbsp;nbsp;nbsp;34*, dérivé de
messu-, 32*, 34*.
Miletu-marus, 10*.
Milieli-acus, 20*.
Milisi-acum, 33*, dérivé de milisi-, variante de meliddi- (par deuxnbsp;d barrés), « doux », 33*.
Minari-acum, 19*.
Moecti-marus, 7*.
Moeni-captus, « esclave du dieu Mcenus », 88*, 89*.
Mcbuo-s, « grand », 88*, 89*.
mog-ent-, «grand », 14*. Variantes :
Mag-onti-, to8*.
Mog-unti-, 14*, 19*.
Mogeto-, 14*.
Dérivés :
Mogonti (dat.), 14*, 15*.
Mogunti-acum, 14*.
Mogeti-ana, 14*, dérivé du thème mogeto-.
-ocr page 489-Morini, 114*, dérivé de mori-, 56% 86% 6, 34.
Moso-magus, 77*.
Mouno (datif), 14*, 15*. Variante de Mogouno, 14*, 15*.
Mounti (datif), 14*, 15*. Variante de Mogonti, 14*, 15*.nbsp;Mountibus, 14*, datif pluriel dunbsp;même thème que Mounti, 14*,nbsp;15*.
Muxta-llus, 38*.
-na, 116*. Sufiixe par lequel sont dérivés :
At)U[ji,-va, 117*.
’koü-'joL, 61.
Namn-etes, 45.
Nemet-acum, 19*, dérivé du thème de nemeton, 19*.nbsp;nemeton, « temple », 19*.nbsp;Nept-acus, 89*.
Nerta, 42*, féminin du thème nerto-.
nerto-, « force », 27*, 41*, 42*, 43% 58% 71% 2, 27, 28.
Premier terme des composés ; Nerto-briga, 42*, 73*.nbsp;Nerto-marus, 9*, 10*, 42*.nbsp;Dernier terme des composés :nbsp;Cob-nertus, 42*.
Esu-nertus, 42*. Uro-geno-nertus, 43*.nbsp;Nerto-briga, 42% 75*-Nerto-marus, « grand par la force »,
9 5 10 , 42 .
-nna, 60. Sufiixe par lequel sont dérivés ;nbsp;li-nna, 61.
Cebe-nna, 60.
-no-, 60. Suffixe par lequel sont dérivés :
om-no-s, « crainte », 60. dum-no-s, 117*.
Novi-entum, « ville neuve », 49. nov-io-, «nouveau », 55*, 56*, 59*,nbsp;éo% 115% 3, 28, 53.
Dérivé :
Novi-entum, 49.
Compose dont novio- est Ie premier terme :
INDEX GAÜLOIS nbsp;nbsp;nbsp;765
Novio-magos, 77*. Novio-magos, « nouveau champ »,nbsp;77*.
-o, onis, 117*. Suffixe par lequel est dérivé :
Lingo, 117*.
ob-na-, « crainte », ii, variante de om-no-, II, 60.
Ogri-genus, 76*.
Olim-acum, 20*.
om-no-s, « crainte», ii, 60. Second terme du composé Ex-omnus.nbsp;-ona, 117*. Suffixe par lequel estnbsp;dérivé : Ax-ona, 117*.
-ónia, 117*. Suffixe par lequel est dérivé :
Bon-ónia, 117*.
-onti-, 108*. Suffixe par lequel est dérivé :
Mag-onti-acum, 108*.
-onu-s, 117*. Suffixe a l’aide duquel est dérivé ;
Ling-onus, 117*.
-or-acte, 108*, 117*. Double suffixe a l’aide duquel est dérivé :nbsp;Carpent-or-acte, 108*, 117*.nbsp;-ori-acum, 117*. Double suffixe anbsp;l’aide duquel est dérivé :nbsp;Ges-ori-acum, 117*.
-orio-s, 117*. Suffixe par lequel sont dérivés :
PatCaT-opio;, II7*. nbsp;nbsp;nbsp;,
Kop-ovr-ópto?, II7*.
Aeovv-ópioc, 117*.
Variante :-ório-s, 117*.
-ório-s, 117*. SufExe par lequel sont dérivés :
117*.
Aewvv-tóp'oi;, I17*.
Variante: -orio-s, 117*. Orso-logi-acum, 20*. Variante :
Roso-logi-acum, 20*.
-ösa, 118*. Suffixe par lequel est dérivé :
Tol-ósa, 118*.
OuÉ^-aXXa, 107*.
ouip-T^ctfoi, « bons coureurs », 30*. Transcription latine : vertragus,nbsp;30% 14.
-ocr page 490-766 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GAULOIS OüoX-t'êa, 113*. [o]ux-ello-s, « haul », 59*, 112*, 9, 18, 20, 28, 42, 47. Premier terme du composé Uxello-du-num, 112*. -ov-ia, 118*. Suffixe par lequel est dérivé : Corn-ovia, 118*. Parisii,' « actifs », 93*. pempe, « cinq », 92*, premier terme du composé pempe-dula, 92*. pempe-dula, « quintefeuille », 92*. Penn-aiisius, 93*, dérivé de pen-no-s, « tête », 53*, 77*, 93*, 2, 30. Penno-crucium, 93*. Penno-luccös, 93*. Penno-ouindos, « a la tête blanche », 93* 52*, 76*, 118* 77*, 78*, 93*, 94* penno-s, « tete », 53 , 30. Dérivé : Penn-ausius, 93*. Composés dont penno-s est le premier terme :nbsp;Penno-crucium, 93*.nbsp;Penno-luccos, 93*.nbsp;Penno-ouindos, 77*, 78*, 93*,nbsp;94*, II5*- Composé dont penno-s est le second terme ; Cuno-penus, 93*. Pernici-aeum, 19*. petor-, K quatre », 90*. Variante :nbsp;petru-, 93*. Dérivé : Petuaria, 93*. Premier terme du composé : Petor-ritum, 90*, 93*.nbsp;Petor-ritum, « char a quatre roues»,nbsp;90*, 93*. Petro-mantalum, 93*. Variante de Petru-mantalum, 93*.nbsp;petru-, « quatre ». Variante denbsp;petor-, 90*. Premier terme des composés : Petru-corii, 65*, 93*.nbsp;Petru-mantalum, 93*.nbsp;Petru-cori, 93*. Petru-corii, 65*, 93*. Petru-mantalum, 93*. Variante ; |
Petro-mantalum, 93*. Petuaria, 93*. Pictavos, 77*. Pisuni-acus, 20*. Pixt-ilos, 38*. IIopÉSopa? ?, 92*. Proc-iÜus, 114*. Prud-ca (par d barré), 37*. Prus-cia, 37*. Dérivé d’une variante orthographique de Prud-ca (parnbsp;d barré), 37*. Quinti-acus, « (domaine) de Quin-tius », 20*, 21*. Ratu-macos, 77*, variante orthographique de Ratu-magos, 77*. Ratu-magos, 77*. Rectu-genjis, 76*. rêda, « char », 91*. Dérivé : -red-ia-s, « cocher », 91*. -red-ia-s, « cocher », 91*, dérivénbsp;de rêda, « char », 91*. Second terme du composé : Epo-redia-s, 91*. Rêdones, 53*, 65*, 14. Redso-marus, 9*. Variante orthographique ; Ressi-marus, 9*.nbsp;Rêmi, 14. Ressi-marus, 9*, variante orthographique de Redso-marus, 9*. Reti-marus, 10*. ro-, particule augmentative, 85*, 86*. Premier terme des composés ; Ro-smerta, 86*. Ro-touta, 31*. -ro-n, 65. Suffixe a l’aide duquel est dérivé :nbsp;dub-ro-n, 65*. -ro-s, 118*, 65. Suffixe par lequel sont dérivés ; cad-ro-s, 45*, 51*, 53*, 10, 42, 43, 65. gab-ro-, 51*, 12, 33, 65. ma-ro-s, 5*, 6*, 8*, 9*, ii*, 12*, 13*, 14’, 15 , 4, 15, 34, 65.nbsp;Rosc-illus, 114*.nbsp;Ro-smerta, 86*. |
tou-to-, 30*, 100*. Second terme du composé :
Ro-touta, 31*.
Tou-tio, II*, dérivé de tou-to-, 3q*,_ 100*.
tou-to-, « grand, fort », 30*, 100*. Thème dont Ie masculin estnbsp;Tou-tos, Tou-tus, 30*, 56*, 60*,nbsp;100*, 9, et Ie féminin Tou-ta,nbsp;30*. Variante : teu-to-, 30*,nbsp;100*. Dérivé ;
Tou-t-io, II*.
Premier terme du composé : Touto-bocio-s, 31*.
Second terme des composés : Ro-touta, 31*.
Vogi-toutus, 31*.
Touto-bocio-s, 31*.
Tou-tos, Tou-tus, 30*, 56*, 60*, 100*, 9.
Tovis-acus, « prince », 22*. trago-s, « coureur », 30*, 14.nbsp;Second terme du composé :nbsp;oüép-Tpayoi, 30*.nbsp;ver-tragus, 30*, 14.nbsp;tri-, « trois », 29*.
Premier terme des composés : Tri-casses, 33*, 75*.nbsp;Tri-cassi-n[o]-, 33*.
Tpt-xocdiot, 33*. tri-garanus, 29*, 40.nbsp;Tpt-ij.ap)tt(jta, 29*, 119*.nbsp;Tri-casses, 33*, 75*.nbsp;Tri-cassi-n[o]-, 33*.
Tpi-xxcnoi, 33*.
tri-garanus, « aux trois grues », 29*, 40.
Tpt-g.apxi-'ita, « compagnie de trois cavaliers », 29*, 119*.nbsp;Trogi-marus, 9*.
-tro-n, 120*, 50. Suffixe a l’aide duquel est dérivé :nbsp;lau-tro-n, 120*, 50.nbsp;Trouceti-marus, 10*.
-tu-, 42. Suffixe a l’aide duquel est dérivé :nbsp;bra-tu-, 4, 42.
Turn-acum, 19*, 21*, dérivé de Turnus, 19*.
ma-to-s, 66* tec-to-, 39*.nbsp;teu-to-, 30*, 100*.nbsp;tex-to-, 39*.nbsp;touto-, 30*, 100*.nbsp;touta-, 30*, féminin
7 68 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GAULOIS
32*. Variantes orthographiques : Tessi-gnius, 32*.
Te00i-cnius, 32*.
Tegern-acus, 22*, dérivé d’une variante de Tigernum, 22*, 3.nbsp;tessi-, 32*. Variante orthogra-phique de teddi- (par deux dnbsp;barrés), 32*. Dérivés :
Tessi-a, 32*.
Tessi-lo, 32*.
Tessi-a, 32*, dérivé du thème tessi-, 32*.
Tessi-gnius, 32*. Variante ortho-graphique de Teddi-cnius (par deux d barrés), 32*.
Tessi-lo, 32*. Dérivé secondaire de tessi-, 32*.
Te00i-cnius, 32*. Variante ortho-graphique de Teddi-cnius (par deux d barrés), 32*.nbsp;teu-to-, « grand, fort », 30*, 100*.
Variante : tou-to-, 30*, 100*.
Premier terme des composés : Teuto-bódiaci, 17*, 30*.
Teuto-malius, 30*.
Teuto-matus, 30*.
Teuto-bódiaci, 17*, 30*.
Teuto-malius, 30*.
Teuto-matus, 30*. texto-, 39*. Variante :nbsp;tecto-, 39*.
Second terme des composés ;
A-texto-rix, 39*.
Con-texto-s, 39*.
Tiberi-acum, « domaine de Tiberius », 19*, 21*.
Tigernum, 22*, 5.
Toyo-Soup-voc, 76*1 117*'
Tolbi-acum, 19*.
Tolisto-bogii, 15*.
Tol-ósa, ti8*.
-to-s, 120*, 42. Suffixe au moyen duquel sont dérivés :
120^ 34, 42.
du thème
-ocr page 493-769
INDEX GAULOIS
Turnus, 19*. Forme le dérivé Turn-acum, 19*, 21*. Turonos, 19*, peut être une variante de Turnus, 19*. Ugultuni-acum, 18*. -ulla, 121*, 63. Suffixe a I’aide duquel est dérivé : cuc-ulla, 121*, 63. -ulo-s, 121*, 59. SufExe par lequel est dérivé : Mar-ulus, ii*. ürbi-aca, 18*. -urno-n, 121*, 63. Suffixe par lequel est dérivé : Cil-urnum, 121*. Uro-geno-nertus, 43*, 76*. Ux-ello-dunum,« haute forteresse », 112*. Le premier terme de cenbsp;composé est ouxellos, 59*, 112*,nbsp;9, 18, 20, 28, 42, 47. Vagni-acae, 19*. Val-eti-acus, « vigoureux », 17*. Vapincum, 66*. Varcia, 7*. vasso-s, « serviteur », i, 18. Second terme du composé : Dago-vassus. vecti-, 40*. Théme qui forme le dérivé Vecti-ssus, 40*, et le composé Vecti-marus, 8*, 40*. Vecti-marus, 8*, 40*. Vecti-ssus, 40*. Dérivé du théme vecti-, 40*. Veia-genus, 76*. Velio-casses, 33*, 75*. Velio-cassinus, 34*. Velio-cassis (datif pluriel), 33*. Velio-cassium (génitif pluriel), 33*. Velio-ca0i, 33*, 34*, 75*. -vellau-no-s, 18. Dérivé de Vel-lavo-s, 18. Dernier terme des composés : Cassi-vellau-nus, 33*, 88*. Ver-cassi-vellau-nus, 33*, 88*. Vellavos, 18. Vello-catus, 22*. Vendu-maglus, 3*. Ven-etes, 113*, 18, 45. Venextos, 38*. |
Veni-marus, 9*. Vepo-talo-s, 77*, 78*. ver-, particule augmentative, 88*,nbsp;30. Premier des termes composés:nbsp;Ver-cassi-vellau-nus, 33*, 88*.nbsp;Ver-cingeto-rix, 88*.nbsp;Ver-com-bogius, 15*.nbsp;Ver-jugo-dumnus, 76*,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;117*. ver-tragus, 30*, 14. Veratius, 7*. verbi-, 65*. Théme qui forme le dérivé Verbi-num, 65*, et lenbsp;composé Verbi-genus, 65*.nbsp;Verbi-genus, 65*. Verbi-num, 65*. Ver-cassi-vellau-nus, 33*, 88*.nbsp;Ver-cingeto-rix, 88*. Ver-com-bogi (génitif), 13*. Ver-com-bogius, 15*.nbsp;vergo-breto-s, 75*.nbsp;Ver-jugo-dumnus, 76*, 117*-ver-tragus, « bon coureur », 30*,nbsp;14. victo-, 40*, 41*. Deuxième terme du composé : Con-victo-litavis, 40*.nbsp;vidu-, « arbre », 65*, 3, 18.nbsp;Premier terme du composé :nbsp;Vidu-casses, 33*. Vidu-casses, 33*, composé de vidu-, 65*, 3, 18. Vindo-bona, 78*, 115*, composé de vindo-s. Vindo-n-iss-a, 115*, dérivé de vindo-no-, théme de Vindonus.nbsp;Vindo-nu-s, 115*, dérivé devindo-;nbsp;a lui-même pour dérivé Vindo-n-issa, II5*. vindo-s, « blanc », 53*, 55*, 60*, 115*, 3, 18, 27, 28, 29. Dérivé :nbsp;Vindo-nus, 115*. Composé dont le premier terme est vindo- : Vindo-bona, 78*, 115*. Composé dont le dernier termenbsp;est vindo-s : Penno-ouindos, 77*, 78*, 93*, 94*, II5*. Virdo-marus, 5*, 6*. |
770
INDEX IRLANDAIS
Virdu-maros, 5*. Virdu-marus, 6*. Viro-marus, 8*. Virovi-acum, 19*. vixto-, « bataille »? 39*, 41*.nbsp;Second terme des composés :nbsp;Di-vixta, 38*, 39*. Di-vixtus, 38*. Medi-vixta, 38*, 39*. |
V0-, « sous », 56*, 57*, 8, 12, 30. -V0-, 122*, 53, 61, 67. Suffixe anbsp;I’aide duquel sont dérivés :nbsp;der-vo-, 2, 7, 25, 53, 61, 67.nbsp;tai--vo-s, 57*, 59% 60*, 7, 23,nbsp;61, 67. Voc-arium, 108*. Vogdori-acum, 19*. Vogi-toutus, 31*. |
A pour ad, préfixe, dans atre-baim, 30*. -ach, sufBxe, 39*; thème -aco-, -acht, suffixe, 106*; thème -acta.nbsp;Ac-us, voisin, 7; thème ancastu-. Variante de ocus. Aed, feu, 28*; thème aedu-. Aedan, nom propre dérivé d’aed, feu, 28*. Aen-ach, fête publique, foire, 4*; thème aginaco. Aesc, poisson, 87*; thème [pjêsca-. Variante de iasc. h, bataille, 4*. Aidan, variante d’Aedan, 4*. Aig, glace, 59*; thème iagi-. Aim-ser, temps, 50*, i, 2, 69;nbsp;thème amsera. Ain-m, nom, 55*, 7, 20, éi; thème anman-. Air, sur, 85*; de are. A-m, troupe de soldats, 4*. Amal, comme, 26. An-cride, chagrin, 51*, 5; thème ancridio-. Anim, 4me, 2. A-r, massacre, 4*. Ar, préfixe, dans ar-fich-im, 39*. Variante de air. Arc-o, je demande, 87*. Ar-fich-im, je défends, 39*. Art, pierre, 41*, 30; thème arto-. Art, haut; Dieu, 41*. |
Asil, membre, 2. At-chous, j’annoncerai, 37*, de *ad-coud-su. Athir, père, 87*, 95*. A-treb-aim, j’habite, 30*. Bachall, baton, 4. Bachl-ach, berger, dèrivé de bachall, baton, 4; thème bacu-laco-. Bair-g-en, pain, 26; thème bara-gina. Bais, tu montreras, 37*, de *bat-sis. Banb, porc, 7 ; thème banvo-. Bar-ach, matin, 112*, 31, 43, variante mar-ach, 31, 43. Beann, corne, forme moderne de benn, 20*; thème benno-. Beann-ach, cornu, forme moderne de benn-ach, 20*; thème ben-naco-. Bear-r, court, 64; thème bir[g]ro-. Becc, petit, 3, 40; thème becco-. Ben, femme, loi*. Benn, corne, 20*; thème benno-. Benn-ach, cornu, 20*, dérivé de benn; thème bennaco-. Bê-s, coutume, 49*, 14, 31; thème bêttu-. Biad, nourriture, 14*, thème gvêto-. Biu, vivant, 55*. Bias, goüt, 27. Blath, fleur, 4. Bied, loup, 53*, 12. |
771
INDEX IRLANDAIS
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772 INDEX IRLANDAIS 56*, 9; thème Cöim, débonnaire, cómi-. Cóin-im, je me plains, 116*. Coirce, avoine, 71*, 19. Coire, chaudron, 93*. Col-in, corps, chair, XV. Gol-mmene, noeud, 59; thème colmmania. Gom-, avec (préfixe), 15*. Gom-bach, il brisa, 15*, de com-bong-aim. Com-bong-aim, je brise, 15*. Gonn, nom d’homme, 106*. Gonn-acht, Connaught, dérivé de Conn, 106*. Corcur, pourpre, 95*. Gorp, corps, 57*, 16, 32; thème corpo-. Go-tech-t, réunion, 39*; thème costigtu-. Grann, arbre, 93*, 94*, 30; thème qranno-. Grê, argile, 5, 30; thème qreit-. Gre-n-im, j’achète, 94*, 30. Gretem, foi, 6,25; thème cretima. Gria-thar, crible, 65; thème crêtro-. Gride, coeur, 12, 16; thème cridio-. Grin, sec, 24*. Grion-ach, nom de lieu dérivé de erin, 24*. Groc-enn, génitif croc-ainn, peau, 49; thème crocenno-. Gromb, courbe, 52*, 34. Gruim, ver, 93*, 33, 61; thème quremi-. Gruimh, forme moderne de cruim, 30- Cruimther, prêtre, 95 . Gruind, rond, 3; thèmes crundi-et crundo-. Gü, chien, 5. Gucann, boulangerie, 84*, 89*, 93*- Gü-chulainn, nom d’homme, litté-ralement « chien de Culann », 78*. Guir-im, je pose, 93’^. Guit, part, 56*; thème quati-, Gül, dos, 5. |
Gu-lian, petit d’un animal, 6; thème culêno-. Gü-roi, nom d’homme, littérale-ralement « chien du champ de bataille », 78*. Da, deux, 95*. Dar-mag, nom de lieu, littérale-ment « plaine du chêne », 26*. Daur, génitif dar-ach, chêne, éi ; thème darvac-. Dead, fin, 48*, 52. De-1, bout de sein, 28*. Derrit, caché, 24*. Derth-ach, nom de lieu dérivé de derrit, 24*. Dia-de, divin, 17*; thème deivatio-. Die, jour, 12, 27. Di-th, il su^a, 28*. Dlig-ed, loi, 3, 25, 37; thème dligito-. Do, ton, 25. Do, a; préfixe, 39*. Do-fich-im, je venge, 39*. Domun, monde, lé*; thème dum-no-, Dor-us, porte, 29*, 6; thème do-rassu-. Dub, noir, 9; thème dubi-. Dün, génitif düine, forteresse, 36*; thème dunes-. Durn, main, 8; thème durno-. Ê, ils, 6, de *sê, *sai. Ech, cheval, 93*; thème eqo-. Eidh-eann, lierre, 23. Ein-each, face, 30, forme moderne d’en-ech. Ein-ecb, 49, variante d’ein-each, face. Ê-n, oiseau, 87*. En-ech, face, visage, 94’”. Eoch-aid, génitif Ech-dach, nom propre, 37*, 92*; dérivé secondaire d’ech, cheval, Thème equa-tac-. Eog-an, nom d'homme, 106’^. Eog-an-acht, nom d’une tribu irlan-daise, 106*; dérivé d’Eog-an. Es-ce, lune, 37*; thème aidcio-. Èt -ar, il est trouvé, 87*. |
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iNbEX IRLANDAIS
maglo-. Ma-m, servitude, 4* Ing-or, ancre, 3, 62; thème in-cora. Inis, ile, 3 ; thème inissi-, In-nocht, cette nuit, 48*. In-sce, discours, 94*. Is-el, bas, 47. Is-il, bas, 49*, 5; variante d’is-el; thème ixila-. I-sin-bliadin-sin, en cette année, 4. I-stais, ils mangeraient, 37*, d’ethim. I-th, froment, 87*; thème [p]itu-. lubh-ar, if, 33; forme moderne d’ib-ur, thème iburo-. Lam, main, 87*; thème [p]laml. Lan, plein, 87*, 4, 30; thème [p]lano-. Lar, sol, 4. Leac-ach, nom de lieu, dérivé de lia, leicc, pierre, 24*. Leacc-mag, nom de lieu, 26*. Lêim-m, saut, 59; thème longman. Leth, partie, 40; thèmeletes-. Leth-an, large, 86*; thème [p]li-tano-. Lia, leicc, pierre, 24*, 53*, 4, 18; thème leic-. Lia, plus, 87*. Liacc (génitif), pierre, 59*, de *lêcas. Lith, fête, 23*, 23 ; thème [pjlltu-. Loa-thar, peau, 23, 65. L6ch-e, éclair, 46; thème lócent-. Lóeg, veau, 4; thème lóigo-. Luach-arn, éclat, 9, 51; thème loucerna. Luath, cendres, 66. Lub, arbre fruitier, 68*. Lub-gort, jardin, 44*, 47*, 58*, 68*, 71*, 80*, 2, 6, 27. Lucht-aire, maitre d’escrime, 39*; thème luctario-. Lug-e, serment, 3, 17, 44; thème lugio-. Lug-mag, « plaine de Lug », 2é*. Lus, herbe, 41. Ma-a, plus grand, 15; de *m4[g]ias. |
Macc, génitif maicc, fils, 93*, 94*; thème maquo-. Ma-el, chauve, 114*, 121*, 14; thème magulo-. Mag, plaine, 26*, nbsp;nbsp;nbsp;50*; thème mages-. Mag-en, lieu, 34, 61, dérivé de mag; thème magina. Ma-il, variante de ma-el, chauve, 14- Ma-1, tout ce qui est élevé : roi, poète, guerrier, 4*, 121*; thèmenbsp;dérivé denbsp;mog. Maon-mag, nom de lieu, 26*. Ma-r, grand, 13*; thème magro-. Mar-ach, matin, 31. Mar-b, mort, 7; thème mar(t)vo-. Maith, bon, 42; thème mati-, ma to-. Mê, moi, 73*, 4. Med-ón, milieu, 118*, thème me-dio-vano-. Mê-it, quantité, 49; thème ma-ganti-. Meli-s, doux, 35*; thème melitti-. Mes, jugement, variante de mess, 35*; thème medtu-. Mes-c, ivre, 37*; thème medco-. Mess, jugement, 34*, 35*; thème medtu-. Mid, hydromel, 28*. Mid-iur, je juge, 34*. Milis, doux, 34*, variante de melis. Min, mince, 14. Mlacb-t, lait, 47*, 55*, 71*, 12, 34, 68. Moch-ta, amplifié, loué, 14 ; thème *mogtio-. Mog, serviteur, 4*, 121*; thème magu-. Moi-dim, je vante, je loue, 14*; de *mogetimi. Mol-aim, je loue, 56*, 4. Molt, mouton, 55*, ii; thème multo-. Mrecht, tacheté, 48*, 55*) 7^*) 31. Variante : brecht. |
775 « a tête blanche », INDEX IRLANDAIS ancienne forme 57*, 12, 22; dérivè 95 ; = 30. Mrug, pays, 17, 31; thème mrogo-, brogo-, Muc-c, cochon, 58*, 6, 55; thème mucca. Mu-ch, fumée, 54. Mug, serviteur, 14; thème magu-. Variante : mog. Muing, criniére, 15; thème mungi-. Na, ne pas, 28. Na-ithir, serpent, 50; thème na-trac-. Na-nd, non, 28, composè de na, ni, négation, et du verbe sub-stantif. Necht, nièce, 88*; thème necti-, Ner-t, force, 47*; thème nerto-. Nessa, voisin, 26, de *naksyas. Ni, nous, 5, de *nis. Ni, ne pas, 28. Niae, génitif niath, neveu, 88*, 5; thème ni[p]at. No, particule verbale (maintenant), 86*. Nocht, nuit, 48*, 14, 28. Nü-e, nouveau, 60*. Oac, jeune, ii; thème jovanco-, Ocht, huit, 47*. Oct, huit, variante de ocht, 12; de *octen. Oc-us, voisin, 64; thème ancattu-. Variante de acus. Óen, un, 9; variante de óin. Thème oino-. Og, oeuf, II5*. Óin, un, 56*, 4, 65; variante de óen. Thème oino-. Óin-ach, fête, publique, foire, 4*; variante de aen-ach. Thème agi-naco-. Oin-tara, célibataire, 6, 65, dérivé de óin. Thème oinotamo-. 'öir, suffixe, 8; thème -óri-. Ói-s, age, 42; thème aivittu-. Omun, crainte, 56. Ore, porc, 87*. Ord, ordre, 49*. Ostrin, huitre, 6. Patricc, saint Patrice, 95*. Primite, prémices, 95*. |
Quen-vend-an 94*. *Quic, cinq, 95*, de coic. Rech-t, loi, 47 thème rectu-, Re-nim, je vends, je donne, 87*. Rêu-d, gelée, 13; thème [pjrauto-, Riad, char, 91*; thème rêdo-. Riad-aim, je voyage, 91* de riad. Ria-m, auparavant, 85*,, *[p]rém. Ro, trop, 56*, 8s*, 86*, 3; = *[p]ro. Ro-gad, j’ai prié, 33*; parfait de g u i d i m. Ro-mac-d-acht, superadulta, 26, 52; thème [pjromagatacta. Ruad, rouge, 28*, 49*; thème roudo-. Rüsc, écorce, 58*, 9. Saball, grange, 36*. Sag-im, j’atteinds, 39*. Sa-I, talon, 25. Sam-ail, semblable, 55*, 3, 33; thème samali-. Sam-il, senablable, 20, 47; variante de samail. Scam-an, poumon, 66*. Scath, ombre, 4. Scei-th, vomir, i9;=*spoit. Sciad, écu, 15; —*scêt. Sealg, rate, 18, 32; thème s[p]el- Sebocc, faucon, 72* Sech, sans, 94*, 20, Secht, sept, 47*, 88 Sêgdae, beau, majestueux, 17*; variante de sêgunda. Sêgunda, beau, majestueux, 17*; thème segontio-. Seid-eadh, souffle, 48*. Selg, rate, 88*; variante de sealg; thème s[p]elgan-. Selg, chasse, 7, 18. Sen, vieux, 2; thème setio-. Sen-mag, vieille plaine, 26*. Ser-b, amer, 7, 19; thème svervo-. Serc, amour, 19, 25; thème serca. |
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INDEX GALLOIS
Ab-all (vieux gallois), pomme, 52*, 65*, 33- Ael-wyd, foyer, 4, 45. Ag-j5S, prés de, 7. -ail, suffixe a I’aide duquel sont formés les mots gof-ail, ces-ail, 107*. Allt, rivage, 10. Al-traw, parrain, 10. Am-ddi-fad, orphelin, 49*. Am-ser, temps, 50*. Ar-adr, charrue, 23. Art-beu, 42*, 78*. Arth, ours, 41*. Arth-al, aboyer, 41*, 47*. Arth-ur, nom d’homme, 42*. Ar-wydd, signe, 70*. -auc, suffixe ==-aco-s, 59*. -awe, suffixe, =-aco-s, 59*. Aw-el, vent, 59*. -awl, suffixe, variante de -ol, 48. Bagl-og, qui a une bequille, 4.nbsp;Ba-th, pluriel ba-thau, coin, piècenbsp;de monnaie, 68. Bawd, pouce, 34. Bedd, tombe, 49*. Bed-ydd, baptéme, 53. Ben-dith, bénédiction, 8. Ben-yw, femme, loi*. Ber, courte, 64; féminin de byr. Bet-id (vieux gallois), baptéme,nbsp;.25,26. Bis (vieux gallois), doigt, 5. Blawd, fleur, farine, 4. Blwydd, an, 59*. Blwydd-yn, an, 6, 48. Bodd-i, noyer, 4, 27. Boduoc, 2t*. Bor-e(moyen gallois), matin, 112*. Brecheniauc (moyen gallois), nomnbsp;de lieu dérivé de Brachan, 24*.nbsp;Bres-el, guerre, 49*. |
Bri, puissance, 23. Brith, moucheté, 48*. Brith-yll, maquereau, 47. Broc-mail (vieux gallois), nom d’homme, 3*. Bry-n, colline, 23, 60; pluriel bry-ni-au, 60. Budd, profit, 60*. Bydd-ar, sourd, 49*. Byr, court, 64. Cad-auc, (moyen gallois), nom d’homme, 24*. Cad-oc-us (moyen gallois), variante de Cad-auc, 24*. Cae-th, captif, 48*. Cait-oir (vieux gallois), saleté, 64. Cal-af, paille, 7, 61; pluriel cal-af-on, 107*, 7, 6i. Cann-uill (vieux gallois), chan-delle, 7. Car-ad, amitié, 17*. Car-ad-auc (moyen gallois), nom d’homme dérivé de carad, 24*. Car-ant-ocus (moyen gallois), nom d’homme, latinisé, 24*. Car-at-auc (moyen gallois), nom d’homme, variante de Cara-dauc, 24*. Car-at-ocus (moyen gallois), nom d’homme, variante latinisée denbsp;Caratauc, 24*. Car-enn-ydd, amitié, 53. Carn-edd, amas, 23, 68, d’oia Carn-edd-u, entasser, 23, 68. Cat-mail (vieux gallois), nom d’homme, 3*. Cat-ecus (moyen gallois), nom d’homme, variante latinisée denbsp;Cadauc, 24*. Catuc, 23*. Ceby-n (moyen gallois), dos, 60. |
Cudd-io, cacher, 48*.
Cwm-wl, nuage, 63.
Cwn, sommet, hauteur, 86*.
Cwydd, chute, 48*.
Cwyn-o, gémir, 12.
Cyf-faith, tan, 22.
Cyl-ion, mouches, 57.
Cyrch-yn, qui eatoure, 49.
Dac-r (vieux gallois), larme, 53*, 10.
Dar-par-u, préparer, 33.
Da-tl (vieux gallois), « forum », 58*, 10, 48.
Dauv (vieux gallois), gendre, 2, Deg-wm, dime, 13.
Der-w, chêne, 22*.
D-et-wyd, sage, 79*.
Di circhu (vieux gallois), auprès de, 22.
Din-as, forteresse, 36*.
Diw-edd, fin, 52.
Dof, apprivoisé, 28.
Drwg, mauvais, 8.
Dui (vieux gallois), deux (féminin), 14.
Duw, dieu, 48.
Duw-iol, divin, pieux, 48; dérivé de Duw.
Duw-iol-aeth, théocratie, 48; dérivé de duwiol.
Dwr-n, main, 8.
Dy, ton, 25.
Dyl-ed, dyl-id, devoir, 37. Dyw-edd-af, dernier, 48*.
Edd-iw, lierre, 53*.
Edy-n, oiseau, 49*.
Eidd-ew, lierre, 23; variante de edd-iw.
Ell-yn, rasoir, 10.
En-ep, visage, 94*.
Ep, cheval, 93*.
Ep-ill (vieux gallois), cheville, 20, 58.
Er-, préfixe augmentatif, 85*, 86*.
Erch-im (vieux gallois), demander, 87*.
Er-chyn-od, élévation, 86*.
I Er-chyn-u, élever, 86*.
778 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GALLOIS
Ceiu-tir-v (vieux gallois), cousins,
67.
Cel-wrn, baquet, 6.
Cerddin, sorbier, 58.
Cer-ydd, réprimande, 8, 53.
Ces-ail, aisselle, 47.
Chuyth, souffle, 48*.
Chwaer (moyen gallois), soeur, 41.
Chwe-dl, nouvelle, 59.
Chwer-w, amer, 7.
Chwior-yd (moyen gallois) sceurs,
41; pluriel de chwaer.
Chwydd, enflure, 54.
Chwyf-io, remuer, 57*, 32.
Ckwyn, mauvaise herbe, 54.
Chwyn-ogl, sarcloir, 54; dérivé de chwy n.
Chwyn-u, sarcler, 54; dérivé de chwyn.
Chwy-s, sueur, 50*, 118*, 19. Chwys-ig-en, vessie, 46, 57.
Cil-id (vieuxgallois), compagnon,
44.
Cimer (vieux gallois), proportion,
Clawdd, fossé, 49*.
Cled (vieux gallois), gauche, 12.
Cloc-ian, glousser, 26.
Clwc-ian, glousser, 26;-variante de cloc-ian.
Clyw, ouïe, 13.
Cneif-io, tondre, 22.
Cneif-ion, toison, 22.
Cneu-enn, noix, 22.
Cnw-c, montée, 22.
Cod-en, poche, 17.
Co-l-wyn, petit d’un animal, 48.
Conetoc, 21*, 22*.
Craw-en, croute, 4.
Cred-am (vieux gallois), je marche,
49*.
Cri-p (vieux gallois), peigne, 5.
Croes, cr®ix, 50*.
Crwn, rond, 3.
Crwys, croix, 50*; 'variante de croes.
Crych, ride, 28.
Cudd-iaw, cacher, 37; variante de cudd-io.
-ocr page 503-779
INDEX GALLOIS
llwdn, béte, 15.
Llys-au, herbes, 41.
-m, suffixe a l’aide duquel est formé Ie mot est twym, 7, 59.
Ma-d, bon, 48.
Mad-ol, bon, 48, dérivé de mad.
Maes, campagne, 50*.
Mag-wyr, mur, 4, 50.
Ma-il (vieux gallois), « mutilus », 121*.
Mai-r (vieux gallois), maire, 12.
Mal-u, moudre, 34.
Mam-ol -iaeth, maternité, 48.
Map, fils, 93*.
March-og-es, femme qui va a che-val, 106*.
Marw-ol, mortel, 47.
Mau-r, grand, 13*.
Maw-r, grand, 13*, variante ortho-graphique de maur.
Med (vieux gallois), hydromel, 28*.
Me-int, quantité, 49.
Mell-tith, mel-tith, malédiction, 48*, 8.
Melv-et (vieux gallois), limacons, escargots, 20.
Men-wyd, pensée, 7.
Me-wn, milieu, 118*.
Min-id (vieux gallois), montagne, 34-
Mis, mois, 49*.
Modr-eb (vieux gallois), tante, 15.
Mo-el, chauve, 121*, forme moderne de mail.
Mol-im (vieux gallois), louer, 4.
Mór-cant (vieux gallois), nom d’homme, 12*.
Mordd-wyd, mordd-wyt, cuisse, 49*, 45; forme moderne denbsp;morduit.
Mord-uit (vieux gallois), cuisse, 3.
Mór-iud (vieux gallois), nom d’homme, 12*.
Morth-ol, marteau, 47*.
Morth-wyl, marteau, 47*, variante de morthol.
Mwg, fumée, 54.
Mwng, criniére, 54*, i5-
ySo nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GALLOIS
Hwyad, canard, 15.
Hydd-od, cerfs, 12; pluriel de hydd.
la-in, froid, 2.
laith, langue, 2.
-id (vieux gallois), suffixe qui se trouve dans cilid, tritid, 44.
leu-enc-tyd, jeunesse, 66.
Im-raud (vieux gallois), « mens »,
2.
lou (vieuxgallois), joug, 13, 17.
Is-el, bas, 49*.
I-t (vieux gallois), blé, 87*.
Kaf-n, auge, 59,
Kef-n, dos, 112*, variante ortho-graphique de c e f- n.
Kefy-n (moyen gallois), dos, 112*,
12 ; variante de kef-n.
Kledd-yf, épée, 3.
Lad-am (vieux gallois), jetue, 48*.
Lau (vieux gallois), main, 87*.
Lau-n (vieux gallois), plein, 87*.
Leguen- (vieux gallois), joyeux, 20.
Leguen-id (vieux gallois), joie,
20, 33._
L-iaus (vieux gallois), plusieurs,
87*, 3-
Lic-at (vieux gallois), oeil, 2.
Ligess-auc (moyen gallois), nom d’homme, 24*.
Lit-an (vieux gallois), large, 86*.
Lou-ber(vieuxgallois), éclat, lustre, splendeur, 53.
-louich-etic (vieux gallois), éclairé,
9-
Lladd-af, je tue, 48*; forme moderne de ladam.
Llaeth, lait, 47*.
Lla-fr, anus, 44.
Llai-th, humide, 12.
Llan-w, marée, 61.
Llaw-dr, pantalon, 50.
Llawen-ydd, joie, 53; forme moderne deleguenid.
Lle-dr, cuir, 65.
Llo-dr-au, pluriel de llawdr, pantalon, 50.
Llud-w, cendre, 66.
Llw, serment, 3, 44.
-ocr page 505-Mwyar, mures, 15.
Myrth-wl, marteau, 47*, variante de morthol.
Myw-ion-yn, fourmi, 57.
Na-tr (vieux gallois), serpent, 10.
Naw-f, nage, 29.
Nedd, lente, 48*.
Nei, neveu, 88*.
Ne-idr, serpent, 50; forme moderne de natr.
Nar-th, force, 47*.
Nev-et (moyen gallois), nom d’homme, 19*.
New-ydd, nouveau, 60*.
Noe-th, nu, 48*.
No-s, nuit, 50*, 59*.
No-t-uid (vieux gallois), aiguille, 66*, 2, 7, 25, 43, 64.
Nydd-u, filer, 3, 5, 26.
Nyth, nid, 48*, 12.
-oc, suffixe =-aco-s, 59*; variante de -awe.
Oc-ol-uin (vieux gallois), pierre a aiguiser, 102*, 4, 6, 48, 62.
-oir (vieux gallois), suffixe = ó r i - s, 64.
-ol, suffixe =-Mo-s ou -ali-s, 48, variante de -awl.
Pair, chaudron, 93*.
Par-am (vieux gallois), je fais, 93*.
Parth, cote, 47*, 94*.
Pau-p (vieux gallois), chaque, 52*, 3-
Paw-r, paturage, 29.
Pedeir (vieux gallois), quatre (fé-minin), 33.
Pedwer-ydd, quatrième, 25.
Pedwyr-yd, quatrième, 44; variante de p e d w e r y d d.
Pen-def-ig, prince, 56.
Penn, tête, 93*.
Pen-yd, pénitence, 58.
Petguar (vieux gallois), quatre, 93*-
Pil-yn-au, haillons, 5.
Pimp (vieux gallois), cinq, 92*, 3.
Pimp-et (vieux gallois), cinquième, 92*.
INDEX GALLOIS nbsp;nbsp;nbsp;781
Pinnae (vieux gallois), quelconque, .57%3I-
Pise (vieux gallois), poisson, 29. Piser, pot, 22.
Plant, progéniture, 94*.
Perth, porte, 47*.
Prem (vieux gallois), ver, 93*. Pre-nn, arbre, 93*.
Pri-od, époux, 48.
Pri-od-ol, marié, 48, dérivé de priod.
Pry-n-u, acheter, 94*.
Pryv, ver, 30, forme moderne de prem.
Pui (vieux gallois), qui, 93*, 14. Pwyll, intelligence, 94*.
Rei-th, arrangement, 47*.
Rhaid, nécessaire, 54.
Rhe-fr, anus, 13, 44.
Rhisgl, écorce, 9.
Rhodd, don, 22.
Rhudd, rouge, 49*.
Rhwyd, filet, 66.
Rhwyg, déchirure, 7.
Rhwyg-o, dechirer, 4.
Rhwys-tr, obstacle, 66; dérivé de rhwyd.
Rhy, trop, 85*.
Sal-tra, faiblesse, pauvreté, mala-die, 10.
Sar-n-u, étendre, 36*.
Saw-dl, talon, 25, 59.
Sedd, siège, 22.
Sef-yll, se tenir debout, 36*.
Seith, sept, 47*.
Ser, étoiles, 36*; pluriel de seren, 36*.
Siwmwl, aiguillon, 36*; forme moderne de suml.
Steb-ill (vieux gallois), chambres, 36*.
Suml (vieux gallois), aiguillon, 36*. Tafawd(moyen gallois), langue, 13.nbsp;Tail, coup, jet, 11.
Tal-u, payer, 67*.
Tardd, lézarde, 27.
Tardd-u, crevasser, 49*.
Tei-th-, voyage, 68. Teith-drwydded, passe-port, 68.
-ocr page 506-783
INDEX BRETON
Hevis (vieux cornique), chemise, 20. Hverth-in, lire, 49*. Hweth, souffle, 48*. leu (vieux cornique), joug, 13.nbsp;Kel-in (vieux cornique), houx, 49.nbsp;Kerd, marche, 49*. Ketep-onan, chacun, 18. Ladh, tuer, 48*. Lait[h], kit, 47*. Luch-et (vieux cornique), éclair, 46. Lus-ow, cendre, 66. Luw-orth, jardin, 47*. Mah-th-eid (vieux cornique), jeune fille, 26. Mai (vieux cornique), désir, 30*. Menv-ion-en (vieux cornique),nbsp;fourmi, 22, 57. Mord-oit, cuisse, 49*. |
Neid, nid, 48*. Ner-tli, force, 47*. Od-ion (vieux cornique), boeuf, 21. Og-os, prés de, 64; variante denbsp;agos. Parth, cóté, 47*. Prider-us (vieux cornique), soi-gneux, soucieux, 67. Scaff, léger, 29. Scruth, frisson, 21. Scub-il-en (vieux cornique), balai, 48. Seyth, sept, 47*. Stlyntya, glisser, 21. Tewl-el, jeter, 22. Toi-m (vieux cornique), chaud, 7. Trai-t, sable, 47*. Tym-myn, morceaux, 59. Yn kerghen, auprès de, 22. |
BRETON
'82
INDEX CORNIQUE
Tel-yn, harpe, 48. Ti (vieux gallois), tu, toi, 29*, 24. To-i, couvrir, 39*. Trae-th, sable, 47*. Tri, trois, 29*. Tri-t-id (vieux gallois), troisième, 66*, 25, 44. Trug-ar-edd, misericorde, 42. Try-d-ydd, troisième, 25, formenbsp;moderne de tritid. Tu-edd, penchant, 53*, 22. -t-uid (vieux gallois), suffixe dans notuid, 43. Twng, serment, 8. Twy-m, chaud, 7, 59. Tyng-u, jurer, 8, dérivé de twng. Tyw-yll, sombre, 2, 40.nbsp;Tyw-ys-og, prince, 22*. |
Uch-el, haut, 28. -uid (vieux gallois), sufExe = -êio-s, -êia, 64.nbsp;ürdd, ordre, 49*. Vor-tigern (vieux gallois), nom d'homme, 23*. Wy, ils, eux, 73*, 6. Wyth, huit, 47*. Y-ma-n, ici, 2. Yme-un (moyen gallois), au milieu, 63. Yn-o, la, 3. Ysgryd, frisson, 21. Ysnod-en, fil, 2. Ystaf-ell, chambre, 36*. Ystrew, éternuement, 25. Ystwng, se baisser, 15. |
Ag-os, voisin, 7. Ail (vieux cornique), ange, 12. Al-trou, mari de la mère, 10.nbsp;An-cres, chagrin, 5. As, votre, 18. Av-on, rivière, 49. Bedh, tombe, 49*. Blot (vieux cornique), farine, 25. Brem-myn, pets, 59. Brith-il (vieux cornique), ma-quereau, 47. Caid, captif, 48*. Cerd (vieux cornique), marche, 27. Cherhit (vieux cornique), héron,nbsp;12. Col-men, noeuds, 59. Col-widen (vieux cornique), cou-drier, 3. Coth, vieux, 48*. Crev-an, croute, 4. Cruc, colline, 47. Cud-in, écheveau, 48. Cuth-e, cacher, 48*. Par, tristesse, chagrin, 41, |
Di-fun-e, réveiller, 32. En-chine-thel (vieux cornique), géant, 56*, 23. Eth, huit, 47*. Ethe-n, oiseau, 49*. Ew-iter, oncle, 13. Fr-eg, femme, 32; variante de greg. Garth-ou, aiguillon, 47*. Gr-eg, femme, 32. Grou (vieux cornique), gravier, 8, 40. Gue-n (vieux cornique), plaine, prairie, 24. Gui-d (vieux cornique), veine, 2. Guill (vieux- cornique), sauvage, 27. Guit (vieux cornique), sauvage, 27 ; variante de guill. Gurhth-it, fuseau, 47*. Gweldzh-ow, ciseaux, 29. Hal-oin (vieux cornique), sel, 19, 48. He-noid, cette nuit, 48*. |
784
INDEX BRETON
Bazat-aer, donneur de coups de baton, 39.
Be (breton de Vannes), tombe, 49*-
Be-ach, voyage, 21, 31, 39. Beac’h, fardeau, 67*.
Bed, monde, 66*, 3, 25.
Beg-ad, becquée, 36.
Begel, nombril, 54.
Begel-iad, ventre d’une femme - grosse, 54.
Bek, bee, 36.
Beleg-i, ordonner prêtre, 17. Beleg-iach, prêtrise, 55.
Beleg-iez, prêtrise, 57.
Bel-ek, prêtre, 4, 16, 17, 44; forme moderne de baelec.
Beli, puissance, 23.
Bem-dez, chaque jour, 31, 34. Ben-a, tailler, 52*, 30.
Ben-dem (breton de Vannes), ven-dange, 31.
Beni-ad, fil que contient une bobine,
54-
Bennak, quelconque, 57 , 31. Benn-oz, bénédiction, 8, 64.nbsp;Benn-y, instrument, 54; singuliernbsp;inusité de b iniou.
Bent, mente, 31; variante de ment.
Beo, vivant, 78*, 98*, 99*, loi*, 31-
Be-pred, toujours, 31.
Ber, broche, 57*, 59*, 31, 54-Ber-ad, goutte, 37.
Ber-aff (moyen-breton), couler, 80*.
Ber-boell, inconstance, 69*.
Ber-iad, brochee, 54.
Berjez, verger, 31.
Ber-n, monceau, 23, 60; pluriel ber-ni-ou, 60.
Ber-r, court, 69*, 70*, 80*. Berr-wel, qui voit court, myope,nbsp;70*.
Berv-et, bouilli, 56.
Berz-el (breton de Vannes), ma-quereau, 49*.
Bes-iad, contenu d’une tombe, 54-
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;7^7
Bes-ken, « dé a coudre », littérale-ment« mine de doigt », 59*, 16. Bes-tl, fiel, 66.
Beur-e, matin, 112*, 31, 43.
Beuz, buis, 58*, 4.
Beuz-i, noyer, 4, 27.
Beuz-id, lieu plein de buis, 56. Beuz-iff (moyen-breton), noyer,
44*.
Bev-a, vivre, 3, 56.
Bev-ans, vie, vivres, 40.
Bev-et, vécu, 56.
Bev-in, viande de boeuf, 3.
Bez (breton de Léon), tombe, 49*,
Beia, étre, 44*, 67*, 98*, 99*, too*, 28.
Beza-nd, présent, 6o.
Bez-ans, presence, 40.
Bez-o, bouleau, 28.
Bi-an, petit, 5, 31; variante de bihan.
Biel, vielle, 31.
Bih-an, petit, 5, 40.
Bihan-ez, petitesse, 52.
Bil-en, roturier, 31.
Binim, poison, 31.
Bin-iou, instruments, 54.
Bio-c’h, vache, 7.
Birv-i, bouillir, 56.
Birv-idigez, bouillonnement, 57. Birv-idik, bouillant, pétulant, 56.nbsp;Bis, doigt, 27.
Bis-ier, batons, 26; pluriel de baz. Bis-koaz, jamais, 16.
Bis-ou, bijou, 63.
Biv-idik, vivifiant, 56.
Biz, doigt, 5, 27; variante de bis. Blaz, gout, 27.
Bled (vieux breton), loup, 65*, 27. Bled-ic (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 79*.
Bleiz, loup, 53*, 65*, 67*, 79*, 12, 27; forme plus récente de bled.nbsp;Bleo, poll, 13, 23.
Bleu-d, farine, 4, 25.
Bliz-en, année, 53*, 114*, 6, 33, 48.
Bloas-iad, ^gé d’un an, 55.
Braz-ouniez, grandeur, 117*, 63.
Brec’h, bras, 2.
Breh (breton de Vannes), Bretagne, 48*.
Breih (breton de Vannes), Bretagne, 48*.
Brein, pourri, 67*.
Breiz (breton de Léon), Bretagne, 48*, 12.
Brenn-id, poitrine, 56.
Bre-o, meule de moulin, 122*; variante de breou.
Breo-lim, meule a aiguiser, 3.
Bre-ou, meule de moulin, 52*; 122*, 31, 63.
Bres-el (moyen-breton), guerre, 22*, 57*, 27.
Bresel-ec (moyen-breton), nom d’homme, 23*.
Bresel-oc (vieux breton), nom d’homme, 22*, 23*.
Bret-on, breton, 8; variante de bretoun.
Breton-ez, bretonne, 53.
Bret-oun, breton, 8.
Breu-d, plaidoirie, 42.
Breu-deur, fréres, 102*; pluriel de breur.
Breu-r, frère, 67*, 102*, 119*, 65; forme moderne de breuzr.
Breur-iez, confrérie, 57.
Breu-t, plaidoirie, 4; variante de breud.
Breut-aer, plaideur, 39.
Breu-zr (moyen-breton), frère, 65.
Brev-adur, action d’écraser, 38.
Brez-el (breton de Léon), maque-reau, 49*, 47.
Brez-el, guerre, 57*, 27; forme plus moderne de bresel.
Brezel-iad, guerrier, 55.
Brez-ounek, breton, 27.
Brien-en, fragment, 30.
Brih (breton de Vannes), mou-cheté, 48*.
Briz (breton de Léon), moucheté, 48*, 55*, 71*, 31-
Bro, pays, 54*, 65*, 67*,_6, 17, 31.
Broenn-ek, couvert de joncs, 45.
788 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
Bloaz, an, 53*, 59^ 65*, 68*, 27.
Bloaz-iad, 68*, variante de bloa-siad.
Bo -arr (breton de Vannes), sourd,
Boa-z, coutume, 14, 31.
Boaz-a (breton de Léon), accou-tumer, 49*, 22.'
Boc’h, joue, 19.
Boe-d, nourriture, 14, 42.
Boez-ein (breton de Vannes), ac-coutumer, 49*.
Bol-z, voute, 71*, 10, 27, 31.
Bot-gardus (vieux breton), nom de lieu latinisé, 44*.
Bot-garth (vieux breton), nom de lieu, 44*.
Bouc’h, bouc, 71*, 19.
Bouc’h-al, hache, 40.
Bouec’h (breton de Vannes), voix,
18.
Boue-d, nourriture, 31; variante de boed.
Bouh-azl (moyen-breton), hache,
40.
Bourc’h, bourg, 18.
Bourr-a, s’accoutumer, 22 ; variante de boaza.
Bou-t, être, 67*.
Bouz-ar (breton de Léon), sourd,
Bouz-ell (moyen-breton), boyau,
80*.
Bouzell-en, boyau, 28, 47.
Brae, instrument a briser le chanvre,
10, 30.
Brag-ez, culotte, 65*, 67*, 1, 17.
Bram-m, pet, 59.
Bra-n, corbeau, 22*, 31.
Bran-oc (vieux breton), nom d’homme, 22*. '
Brans-igel, balani;oire, 57.
Brao, beau, 7, 33.
Bras, grand, 27.
Brav-a, le plus beau, 33; superlatif de brao.
Brav-entez, beauté, 49.
Braz, grand, 27; variante de bras.
Braz-ez, femme grosse, 53.
-ocr page 513-Broenn-ek, lieu couvert de joncs, 45-
Bro-erec (moyen-breton), nom de lieu, 23*.
Bronn, rnamelle, 56.
Broud, aiguillon, 56*, 8.
Brug, bruyère, 45.
Brug-ek, couvert de bruyèrés, 45.
Brug-ek, lieu couvert de bruyèrés, 45-
Brak, bruyère, 45; variante de brug.
Bu-an, prompt, 44, 46.
Buan-der, vivacité, 43.
Buan-egez, emportement, 46.
Buan-ek, emporté, 44, 46.
Bu-c'h, vache, 7, 9, 19.
Bud-ie (vieux breton), nom d’hommc, 12*, 60*.
Bud-oc (vieux breton), nom d’homme, 22*.
Bu-ez, vie, 55*, 10, 52.
Buez-egez, vie, 46.
Buez-ek, vivant, vif, 44; forme moderne de buhedoc.
Bu-gal-e, enfants, 67*; pluriel de bugel.
Bugale-ach, enfance, 39.
Bu-gel« enfant », proprement« berger », 9, 31.
Bugel-ez, bergère, 53.
Buhed-oc (vieux breton), vivant, vif, 44.^
Buna, muid, 36. nbsp;nbsp;nbsp;'
Buns-ad, plénitude d’un muid, 36.
Buo-c’h, vache, 98*, loi*, 7; variante de buc’h.
Bur-hutt (breton de Vannes), miracle, 47*.
Burut-el, bluteau, 37.
Burutell-ad, plénitude d’un bluteau, 36.
Bur-zud (breton de Léon), miracle, 47*, 5«*, 121*, 9, 31, 67.
Busell-aden, mugissement, 38.
Cagg (moyen-breton), envoyer, 80*.
Cad-o-dal (moyen-breton), nom d’homme, 78*.
Glossaire moyen-breton^
-c’h-, sulExe = -c-s, 118* Chad-en, chaine, 21.nbsp;Chalm-et, charmé, 21, 23.nbsp;Chat-al, bétail, 33*, 21.nbsp;Che-de, voici, 22.
Che-t-u, voici, 57*, 21. Chipot-a, chipoter, 21.nbsp;C’hoal-en, sel, 57*, 19.nbsp;C’hoalen-ouer, saloir, 63.
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;789
Cad-ou-dal, nom propre, 78*;
forme moderne de Catwotal. Cad-r (vieux breton), beau, 65.nbsp;Cad-uc (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 23*.
Cad-vezen (moyen-breton), nom d’homme, 41*.
Can (moyen-breton), chant, 80*. Can-fenn, je chanterais, 57*.nbsp;Can-senn, je chanterais, 57*.nbsp;Cant-oel (moyen-breton), chan-delle, 7.
Can-zenn, je chanterais, 57*. Caot-er, chaudiére, 53*.
Car (moyen-breton), ami, 80*. Car-ad-euc (moyen-breton), nomnbsp;d’homme, 23*.
Car-ad-oc (moyen-breton), nom d’homme, 17*.
Car-ad-uc (moyen-breton), nom d’homme, 23*.
Car-am (vieux breton), j’aime, 55*. Car-ann, j’aime, 55*; forme moderne de caram.
Cat (vieux breton), bataille, 23*. Cat-maglus (vieux breton), nomnbsp;d’homme, latinisé, 3*.
Cat-nemet (vieux breton), nom d’homme, 19*.
Cat-oc (vieux breton), norn d’homme, 23*.
Cat-wo-dal (vieux breton), nom d’homme, 78*.
Cat-wo-tal (vieux breton), nom d’homme, 78*.
Caz, chat, 51*.
Caz-r (moyen breton), beau, 43*, 45*, 10, 65.
-c’h, suffixe = -co-s ou -cu-s, III*, 55.
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50
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INDEX BRETON
790
INDEX BRETON
38. 112- 49. C’hoanch-ou, désirs, 21; pluriel de C’hoant, désir, 19, 21. C’hoant-ek, qui désire, 44. C’ho-ar, soeur, 57*, 120*, 19, 41. C’hoar-i, jeu, 112*, 6, 19, 48, 54.nbsp;C’hoari-el, jouet, 32, 48.nbsp;C’hoarz-aden, éclat de rire,nbsp;C’hoarz-ann, je ris, 27. C’hoarz-in (breton de Léon), rire, 49*. C'hoaz, encore, 16. Chom, rester, 21. Chono-morem (vieux breton), nom d’homnae, latinisé, a I’accusatif,nbsp;12*. C’houec'h, six, 18, 19. C’houe-d-a, vomir, 19. C’hou-ek, doux, 19. C’houe-n, a la renverse, 19. C’houen-gl, sarcloir, iii*, 54-C’houenn-a, sarcler, 38, 54.nbsp;C’houenn-adek, jour et travail desnbsp;sarcleurs, 37. C’houenn-adur, sarclure, 38. C’houer-o, amer, 57*, 7, i9-C’houerv-der, amertume, 43.nbsp;C’houerv-entez amertume. C’houerv-oni, amertume, 62. C’houevr-er, février, $4*, 20.nbsp;C’houez, souffle, 48*. C’houe-z, sueur, 50*, 118*, 19. C’houez-aden, souffle, 37.nbsp;C’houez-egel, vessie, 58*, 114*, 46, 54- nbsp;nbsp;nbsp;. C houe-zek, seize, 50 . C’houez-erez, action de suer, 51 •nbsp;C’houez-igel, vessie, 114*1 46, 54inbsp;57- C’houi, vous, 5, 19. C’houiban-ad, coup de sifflet, 37. C’houibu, moucherons, 32.nbsp;C’houili-a, fouiller, 63.nbsp;C’houili-orez, frelon, 63.nbsp;C’houirin-aden, hennissement, 58*1nbsp;19, 38. C’houitell-aden, sifflement, 38. Chtrih (breton de Vannes), étroit,nbsp;48*. |
Civol-ez, ciboule, 33. Clay (breton de Vannes), fosse, 49*. Cleo, ouie, 102*. Cleu (breton de Vannes), fossé, 49*; variante de clay. Cloar-ek, clerc, 52*. Clu-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. Co- (vieux breton), avec, XV, 55*, 59- Coant-es (moyen-breton), belle, 58. Coat (moyen-breton), bois, 21. Cofrit (vieux breton), ensemble, XV, 32.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Coh (breton dé Vannes), vieux, 48*. Col-en, petit d’un animal, 112*. Col-off (moyen-breton), paille, 80*. Con (moyen-breton), chiens, 80*, 98*; pluriel de qui. Con-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. Con-morin (vieux breton), nom d’homme, 12*. Cono-maglus (vieux breton), nom d’homme, latinisé, 3*. Con-vili (vieux breton), nom d’homme, 78*. Coueh-ell (breton de Vannes), tom-ber, 48*. Covrant-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. Coz, vieux, 48*. Coz-gueodet (moyen-breton), nom de lieu, 24. Coz-yaudet, nom de lieu, 24, forme moderne de Cozgueodet. Coz-yeaudet, nom de lieu, 52*. Creac’h, montée, 56*. Cred-am (vieux breton), je marche, 45*. Croc’h-en, peau, 112*. Croe-aff (moyen-breton), créer, 54*1 9- Croe-er (moyen-breton), createur, 9, 50. Croe-ss (breton de Vannes), croix, 50*. |
Di-gag? (moyen-breton), envoyer, 80*.
Di-gas, envoyer, 62*, 63*, 6.
Digeri, ouvrir, 68*.
Di-golmaff (moyen-breton), dé-nouer, 80*.
Di-goulma, dénouer, 67*. Di-gousket, réveiller, 80*.
Di-gweza, arriver, 6. Diherberc’h-iad, inhospitalier, 5 5.nbsp;Di-huna, réveiller, 57*, 67*, 32.nbsp;Di-jentil, gentilliomme, 6.
Dill-ad, vêtements, 21, 37; pluriel dilladou, dillajou.
Din-dan, sous, 29.
Din-er, denier, 50.
Diot-ach, sottise, 39.
Diot-iez, sottise, 57.
Diou, deux (féminin), 68*, 14. Diou-gan, prophétie, 67*, 80*.
Dir, acier, 5.
Di-redek, accourir, 6.
Dir-iou, jeudi, 22.
Diskenni, descendre, 28.
Disk-i, apprendre, 53*, 57*. Disk-ibl, disciple, 53*, i6.nbsp;Dismeg-ans, injure, outrage, 40.nbsp;Di-uset (moyen-breton), choisi,nbsp;80*.
Di-uz, choix, 9.
Di-vadez, sans baptême, 67*. Di-varc’ha, désargonner, 69*.nbsp;Di-veac’ha, décharger, 67*.
Di-vent, démesuré, 69*.
Di-veraff (moyen-breton), dégout-ter, 80*.
Di-verglaff (moyen-breton), dé-rouiller, 80*.
Di-verraff (moyen-breton), abréger, 80*.
Div-esker, les deux jambes, 27. Di-vez, impudeur, 80*.
Di-vez, fin, 52.
Divez-a (breton de Léon), dernier, 48*.
Di -vezvi, désenivrer, 69*. Di-visquaff (moyen-breton), dés-habiller, 80*.
Di-vogeria, démurer, 69*.
792 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
Der-vez, journée, 22.
Desk-ann, j’apprends, 3, 16.
Det-wid- (vieux breton), sage, 79*. Detwid-hael (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 79*.
Deuff (moyen-breton), gendre, 2.
Deu-zek (breton de Vannes), douze,
50*.
Deveh-an (breton de Vannes), dernier, 48*.
Devez-our, journalier, 64.
Devez-ourez, journalière, 64.
-dez, suffixe, 119*, 43, 52.
Dez-quent (moyen-breton), avant-hier, 22.
Di-, préfixe, « a », 6.
, Dia-barz, intérieur, 94*.
Diaoul, diable, 12.
Diaraog-en, tablier, 48.
Dia-ves-iad, étranger, 55.
Di-benn, etourdi, 69*, 77*.
Di-bennaff (moyen-breton), déca-piter, 80*.
Di-berc’hen, qui n’a pas de maitre,
69*.
Diberc'henn-iez, aliénation, 57,
Di-boell, folie, 62*, 69*.
Di-boell, fou, 80.
Dibr-iad, mangeur, 55.
Dic’haou-idigez, dédommagement,
Di-c’harza, arracher une haie, 68 . Di-c’hlan, impur, 68*.
Dic’hlan-ded, impureté, 68*.
Di-damallout, disculper, 70*.
Di-dan, sous, 29.
Di-dana, éteindre, 70*.
Di-drec’huz, invincible, 70*'
Di-droada, démancher, 70*.
Di-dronsa, detrousser, 29.
Di-drouz, qui ne fait pas de bruit,
70*.
Dieg-i, paresse, 54.
Di-ek, paresseux, 54.
Difenn-er, defenseur, 28.
Di-funa, réveiller, 57*, 32; variante de dihuna.
Di-garez, excuse, 67*, 53; pluriel digaresiou, 53.
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INDEX BRETON
Di-vouzellaff (moyen-breton), oter les boyaux, 8o*. Di-vrageza, déculotter, 67*. Diwar-benn, touchant, au sujet de,nbsp;69*. Di-welia, dévoiler, 70*. Di-wen, qui n’est pas flexible, maladroit, 70*. Di-westla, dégager, 70*. Di-wisk, dépouillé, 70*. Di-zantek, édenté, 68*, 80*. Di-zelia, effeuiller, 68*. Diz-iaou, jeudi, 55*, 24. Di-zoare, informe, 62*. Di-zornet, sans mains, 80*. Di-zougen, apporter, 68*. Di-zourn, sans mains, 68*. Di-zreinaff (moyen-breton), oternbsp;les épines, 80*. Di-zremen, repasser, 81*. Dié, dette, 3,25. Dle-ad, devoir, 116*, 37. Dle-our, débiteur, 117*, 64. Dlé-uz, redevable, 67. Do (vieux breton), a, 56*, 2, 6, 28, 29. Dobr-oc (vieux breton), aqueux, aquatique, 44. Don, apprivoisé, 28. Don-edigez, venue, 46. -doni, suffixe, 43, 54, 62. Don-t, venir, 46. Dor, porte, 29*, 53*, 98*, 6, 25. Dor-gen (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 79*. Dor-ien (vieux breton), nom d’homme, 79*; variante denbsp;Dorgen. Dor-ikel, petite porte, 56. Dor-n, main, 80*, 6. Douar-erez, enterrement, 51. Done, dieu, 54*, 15. Dou-elez, divinité, 48. Doug-en, porter, 68*. Douj-ans, crainte, 40. Dou-n, profond, 117*, 8, 13, i5j 60. Dou-r, 8, 65. Dour-ek, aqueux, aquatique, 106*, |
44; forme moderne de dob roc. Dour-gi, « loutre », littéralementnbsp;« chien d’eau », 62*, 63*, 67*.nbsp;Dour-gon (moyen-breton), loulres,nbsp;80*; pluriel de dóurgi. Dour-n, main, 68*, 6, 8, 36. Dourn-ad, poignée, 36. Dourn-erez, action de battre, 51. Dour-uz, aqueux, 67. -doz, suffixe, 119*, 43. Dre, par, 68*, 69*. Drein, épines, 80*. Dremm, vue, face, 59. Drem-rud (vieux breton), a la face rouge, 28*. Droug-iez, méchanceté, 113*, 57. Dronk, mauvais, 8. Druz-oni, graisse, 62. Du, noir, 68*, 9, 41. Du-adur, action de noircir, 38. Du-ard, noiraud, 41. Du-ardez, noiraude, 42. Dubr-ien (vieux breton), nom d’homme, 79*. Du-der, noirceur, 43. Dur-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. E, son, sa, ses, 81*. -é, suffixe = -ego-s?, 112*, 43. -é, suffixe= -ibo-s, 113*, 43. -é, suffixe = -imu, 114*, 44, 61. -é, suffixe = -io-s, -ia, -io-n, 115*, 44- -é, suffixe =-ov-ia, 118*, 44. -é, suffixe d’origine incertaine, 43. Eah-uss (breton de Vannes), terrible, 48*. E-al, poulain, 2. Eal, ange, 12. -eb, suffixe, 49. E-barb (breton de Vannes), dans, 47*. E-barz (breton de Léon), dans, 47*, 69*, 94*. Eb-eul, poulain, 92*, 93*, 96*, 99*, 2- E-d, blé, 87*, 120*, 3, 30, 42. -ed, suffixe =-ato-s, -ata, no*, 45- |
i;*
W’lt;
797
INDEX BRETON
variante de gant de Founn, abondant, 8. Fourn, four, 54*, 58*, 8, 32. -fr, suffixe, III*, 53. Frae-z, éloquent, 32. Freh-enn (breton de Vannes), fruit, 48*. Freil, fléau, 22. Fro-n, narine, 57*, 31. Frou-d, torrent, XV, 6, 8, 26, 31, 42, 66. Froue-z, fruit, 15, 32. Frouez-en (breton de Léon), fruit, 48*. Fubu, moucherons, 32. Fun, corde, 9. Fur-nez, sagesse, 60. Fust, manche, fut, 58*, 9, 32. -g, sufamp;xe, III*, 54. Gae, gai, 54*, 10. Gag-erez, bégayement, 51. Gall, Francais, 54*, 55*, 16. Gall-oud, pouvoir, 63.nbsp;Galloud-egez, puissance, 46.nbsp;Galloud-ez, puissance, 52.nbsp;Galloud-uz, puissant, 67. Gall-uz, possible, 67. Galv-aden, appel, 57. Gan-az, traitre, 42. Gan-edigez, naissance, 46. Gan-et, né, 76*, 2, 56. Gant, avec, 52*, 17, 29. Gaol, fourche, 52*, ii. Gaou, mensonge, 66*. Gaou-iad, menteur, 55. Gaou-iadez, menteuse, 5 5. Gaou-r, chévre, 51*, 12, 65. Gar, jambe, 68*, 17, 27. Gar-an, grue, 29*, 40. Gar-gamm, « boiteux », littérale-ment « qui a la jambe courbée », 68*. Gar-h (breton de Vannes), haie, enclos, 47*. Garh-eu (breton de Vannes), haies, 44*; pluriel de garh. Garh-eu (breton de Vannes), ai-guillon, 47*. Garl-antes (moyen-breton), guirlande, 41. |
Garl-antez, guirlande, 41. Gar-m, cri, 116*, i, 16, 59. Gar-o, rude, 68*, 99*, 7, 23. Garu-entez (moyen-breton), du-reté, 49. Gar-v, rude, 99*. Garv-entez, dureté, 49. Gar-z (breton de Léon), haie, enclos, 47*, 68*, 2, 17, 27, 63,nbsp;68. Garz-o (moyen-breton), haies, 44*; pluriel de garz. Garz-ou, aiguiilon, 47*, 63. Gast, prostituée, 68*. Gat, avec, 25 Gav-ed, joue, 7, 21. Gav-r, chèvre, 35. -gel, suffixe, iii*, 54--gen, suffixe, 79*. Gen, joue, 16. Gen-aou, bouche, 58*, 66*, iii*, 17,41. Genaou-ad, bouchée, 36. Genaou-ek, qui a une grandenbsp;bouche, 44. Gen-el, engendrer, 76*, 97*, 98*, 99*, 100*, 102*, 2, 17, 56, 58.nbsp;Gen-ou, bouche, 8, 17, 36, 63.nbsp;Genv-eur, janvier, 35*, 17. Geo, joug, 13, 17. nbsp;nbsp;nbsp;. Ge-ol, gueule, 13. Geot, herbe, 13, 17, 24. Ger, parole, 68*, 102*, i. Gerv-el, appeler, 102*, 16. Ge-uz, lèvre, 17; variante gweuz. Gev-er, gendre, 66*, 113*, 33, 50. Gev-ier, mensonges, 66*; plurielnbsp;de gaou. Geziquael (moyen-breton), nom d’homme, 43*, 79*. Gin-idik, natif de, 109*, 56. Gin-ivelez, naissance, 114*, 48, 58.nbsp;Giziquael (moyen-breton), nomnbsp;d’homme, 43*, 79*. -gl, suffixe, m*, 54, Glac’har, douleur, 108*. Gla-d, possessions, 17. Glan, pur, 68*. |
teK
796 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
-eur-i, suffixe secondaire, 108*, 52,
54-
Eur-uz, heureux, 67.
Euz, de, 18.
Euz-ik, effrayant, 56.
Euz-us (breton de Léon), terrible,
48*.
Ev, il boit, 65*.
Ev-a, boire, 65*, 33.
Ev-ach, breuvage, 39.
Ev-ann, je bois, 87*, 30.
Ev-el, comme, 57*, 26.
Eves-iad, garde, 55.
Eves-iant, vigilant, 55.
Ev-n (breton de Léon), oiseau,
49*, 87*, 60.
Evnet-aer, ciseleur, 39.
Ewin-ek, qui a de grands ongles,
23*.
-ez, suffixe =-acta, 106*, 4, 39,
46, 52, 55, 57--ez, suffixe = -es, 53.
-ez, suffixe = -io-s, -ia, -io-n,
108*, 115*, 52, 53.
-ez, suffixe = -issa, iisquot;^, 42, 47, 53, 58.
-ez, suffixe = -issi-s, 115*, 53. Ezan-S', encens, 29.
Ez-el, membre, 2.
Ez-n (breton de Léon), oiseau, 49*. Ez-oni, facilité, aisance, 62.nbsp;Ez-veza-nd, absent, 67*, 60.nbsp;Ez-vez-ans, absence, 40.
-f, suffixe, 122*, 53.
Fa, fève, 32.
Fae-z, vaincu, 39*, 10, 32. Fagod-iri, lieu ou 1’on met lesnbsp;fagots, 58.
Fal, mauvais, 58*, 32.
Falaouet-aer, oiseleur, 39.
Falc’h, faux, 19.
Falc’h-adek, action de faucher, 37. Falc’h-on, faucon, 19.
Fall-agr-iez, méchanceté, 57. Fall-entez, méchanceté, 49.nbsp;Fall-oni, perfidie, 62.
Fank, fange, 58.
Fank-igel, bourbier, 58.
Fa-0, hêtre, ii, 32, 61.
*• 'Vlas
¦pf'm
Faout-a, fendre, 11.
Faout-ann, je fends, 32.
Fao-z, faux, lo.
Fari-el, bagatelle, 32.
Fa-v, hêtre, 54*, 33.
Fav-en, hêtre, 33.
Feaz, vaincu, 32.
Feiz, foi, 65*, 12.
Felc’h, rate, 88*, i8-, 32.
Fel-a, sorte d’algue, 66.
Fenn-a, répandre, 3, 28.
Fe-noz, cette nuit, 32.
Fer-o, rigide, cruel, 7.
Fer-v, rigide, cruel, 7.
Fer-der, férocité, 43.
Fest- gen (vieux breton), d’homme, 79*.
Fest-ien (vieux d’homme, 79*
Festgen.
Fe-teiz, aujourd’hui, 24, 32.
Fetiz, gros, 42.
Fetiz-ded, grosseur, 42.
Feunt-eun, fontaine, 107*, 4, Feur, prix, 4.
Fili-or, filleul, 22.
Fill-idigez, faiblesse, 57.
Fin-ich, faines, 58; pluriel de Fin-ijen, faine, 58.
Fin-uez (moyen-breton), fin, Finv-al, remuer, 57*, 32.
Fizi-ans, confiance, 40.
Flae-r (moyen-breton), puanteur, 12.
Flastr-erez, action d’écraser, 51. Flea-r, puanteur, 12; forme moderne de flaer.
Fled, lit, 32.
Fleri-us, puant, 67.
Flis-tra, jaillir, 6, 26, 66.
Fl-oc’h, écuyer, XV, 32, 62.
Flour, doux, veloute, 32.
Fo, hêtre, 7; variante de fao.
Foen, foin, 32.
Foenn, foin, 14, 45.
Foenn-ek, prairie, 45.
Forc’h, fourche, 53*, 71*, 6, 19, 32. Forn, four, 6.
Fouenn, foin, 15.
nom
breton), nom variante de
32.
80*.
795
INDEX BRETON
794
INDEX BRETON
-ed, suffixe = -atus, iii*, 45. -ed, sufSxe = -êta, 113*, 45. -ed, suffixe =-eti-s, -ete-s, 113*, 15. 45- -ed, suffixe = -ita, 115*, 37, 45. -ed, suffixe =-itu-s, 116*, 45.nbsp;-ed, suffixe = -to-s, 46. -ed-elez, suffixe secondaire, 109*, 46, 52. -ed-en, suffixe secondaire, 113*, 46. -ed-igez, suffixe secondaire, no*, 46, 52. -ed-ik, suffixe secondaire, 109*, 37, 46, 52, 56. Ee-n, oiseau, 30. Eeu-n, juste, 4. Eeun-der, droiture, 43. -eg-el, suffixe secondaire, 114*, 46. -eg-ez, suffixe secondaire = -ac-acta, 105*, 45, 46, 52. -eg-ez, suffixe secondaire = -ac-io-s, 106*, 45, 46. -eg-ez, suffixe secondaire =-ac-issa, 106*, 45, 47. -eg-iez, suffixe secondaire, 47. E-gile, I’autre, 44. Eh (breton de Vannes), huit, 47*. Eih (breton de Vannes), huit, 47*.nbsp;Eil, second, 13. Ei-n (breton de Vannes), oiseau, 49*. Eiz (breton de Léon), huit, 47*, 12, 68. Eiz-ved, huitième, 67. Ej-enn, boeuf, 21. -ek, suffixe =.-aco-s, 23*, 24*, 26*, 27*, 59*, io6*, 3, 44. -ek, suffixe =-aci-s, 106*, 44. -ek, suffixe =-ico-s, 114*, 45.nbsp;E-kichen, auprès de, 5, 22. -el, suffixe =-ali-s, 107*, 47. -el, suffixe =-ali-s, 107*, 47, 48, 62. -el, suffixe = -alo-s, 107*, 47, 48. -el, suffixe = -ello-s, -ella, 112*, 47, 62. -el, suffi.xe =-ilo-s, 114*, 47. |
-el, suffixe =-illo-s, 114*, 47. -el, suffixe = -tla, -tlo-n, -tro-n, 119*, 48. -el-en, suffixe secondaire, 114*, 48. -el-ez, suffixe secondaire, 107*, 52.nbsp;Elf, tremble, 7, 32. El-io, lierre, 53*, 23. -ell, suffixe, 47. -ell-en, suffixe secondaire, 48. Elo, tremble, 7. Elv, tremble, 7, 32. Em, particule de réciprocité, 51*, 2. Em-em (moyen-breton), particulenbsp;redoublée qui a le sens de réciprocité, 28. E-metou, an milieu, 63. Em-gann, rixe, 67*. Em-zi-iivad (breton de Léon), or-phelin, 33. Em-zi-vad (breton de Léon), or-phelin, 49*. En (moyen-breton), article au datif, 22. En-, particule intensive, 29. -en, suffixe =-ano-s, 107*, 48. -en, suffixe = -enno-s, -enna,nbsp;112*, 49- -en, suffixe =-êno-s, 112*, 48. -en, suffixe = - inna, 114*, 48, 66.nbsp;-en, suffixe =-ino-s, -ina, 114*,nbsp;49- -en, suffixe =-ono-s, -ona, 117 , 49- Enaou-i, allumer, 55*, 9. Enaou-idigez, animation, 57. Endra, tant que, 62*, 67*, 70*. En-é, ame, 114*, 2, 44. En-eb, centre, vis-a-vis, 49. Eneb-arz, douaire, 31.nbsp;Enebarz-erez, douairière, 2.nbsp;Eneb-iez, contradiction, 57.nbsp;Eneb-our, ennemi, 64. En-em, particule de réciprocité, 28. En-ep, visage; centre, vis-a-vis,nbsp;94*, 29, 49- Enep-gwerc’h, douaire, 19. Enep-uuert (vieux breton), « douaire », littéralement « prix denbsp;face », 19, 31. |
Gris-ien, gris-ienn (breton de Léon), racine, 49*, 57*, 5, 17,nbsp;26.
Gris-iou, racines, 26; pluriel de
grisien.
Griziaz, ardent, 98*.
Griz-ien, racine, 44.
Gro-ac'h, vieille femme, 106*, 18, 39-
Gro-ek, femme, 106*, 44.
Grou-an, gravier, 8, 40.
Grouez, chaleur, 98*, 102*. Guedhen-ocus (moyen-breton),nbsp;nom d’homme, latinisé, 40*.nbsp;Gue-fl (moyen-breton), gueule, 13.nbsp;Gueh-ein (breton de Vannes),nbsp;vendre, 47*.
Guehen-ac (breton de Vannes), nom de lieu, 24*.
Guen-goloff (moyen-breton, « sep-tembre », littéralement « [mois de la] paille blanche », 80*.nbsp;Guen-vet, bonheur, 114*.
Guer-ach, verroterie, 39.
Guerh-ein (breton de Vannes), vendre, 47*.
Guerh-ett (breton de Vannes), fuseau, 47*.
Guethen (moyen - breton), nom d’homme, 24*, 40*.
Guethen-car (moyen-breton), nom d’homme, 40*.
Guethen-oc (moyen-breton), nom d’homme, 40*.
Gueu-n (moyen-breton), marais, 24. Guez(moyen-breton), manière, 80*.nbsp;Guez-en- (moyen-breton), « fort anbsp;rompre », 41*.
Guezen-och (moyen-breton), hom d’homme, 40*.
Guez-n (moyen-breton), « fort a rompre », 41*, 45*.
Guin-hezl (moyen-breton), piqueur, 50.
Guin-hezr (moyen-breton), piqueur,
50. nbsp;nbsp;nbsp;, s , . ,
Guir-yonez (moyen-breton), vente, 58.
Guis-k, vêtement, 80*.
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;799
Guor-vili (vieux breton), nom d’homme, 79*.
Gwal, mauvais, méchant, 58*, 68*, 32.
Gwal-arn, vent du nord-ouest, 42. Gwalc’h-erez, action de laver, 51.nbsp;Gwal-deod, mauvaise langue, 70*.nbsp;Gwa-ler-n, nord, 14, 22.
Gwall, mauvais, méchant, tort; 18, 46.
Gwall-egez, négligence, 46. Gwall-ek, negligent, 46.
Gwall-vab, mauvais fils, 69*.
Gwall-varn, mauvais jugement, 67*.
Gwall-zen, méchante personne,
Gwall-wilioud, accouchement mal-heureux, 70*.
Gwar, tortu, arqué, 18.
Gwar-igel, biais, 57.
Gwask-a, presser, 48.
Gwasked, abri, 45.
Gwask-el, pressoir, 48.
Gwass-oniez, domesticité, 117*. Gwast-adour, celui qui dévaste, 38.nbsp;Gwaz, oie, 100*.
Gwaz, homme, serviteur, domes-tique, I, 18.
Gwa-zen, veine, 120*, 2, 18, 69. Gwaz-oniez, domesticité, 57, 62.nbsp;Gwe-a, tisser, 3, 18.
Gweach, fois, 22.
Gwel, voile, 70*, 18.
Gwel-aden, visite, iio*, 38. Gweladenn-i, visiter, 38.
Gwel-é, lit, II5*, 3, 32, 44. Gwel-edigez, vision, iio*, 46, 52.nbsp;Gwele-oud, couches, 63.
Gwel-ien, eau qui a servi a laver la vaisselle, 57.
Gwell, meilleur, 18.
Gwella-en, amélioration, 48. Gwel-out, voir, 70*, 38, 46.nbsp;Gweltre-ou, ciseaux, 29.
Gwel-van, pleurs, 67.
Gwe-n, soupie, fort, habile, 45*, 70*.
Gwen-ded, flexibilité, 43.
-ocr page 523-Gopr-aerez, journalière, 39.
Gou-, sous, 36*, 8, 12.
Gou-laou-i, eclairer, 56*, ii. Goulaou-uz, lumineux, 67.
Goul-i, blessure, 8, 54.
Goullo, vide, 6.
Gou-Iou, lumiére, 8.
Goun-id, gain, 44, 46, 56. Gounid-egez, gain, 46.
Gounid-ek, celui qui gagne, 44. Gour, homme, 58*, 17.
Gour-, sur, 30.
Gour-dad-ou, aïeux, 70*, 77*. Gour-ienn (breton de Vannes), ra-cine, 49*.
Gourrisi-aden, hennissement, 58*,
19-
Gourrisi-ann, je hennis, 57 , 19, 26.
Gourvenn-uz, envieux, 67.
Gousper-, veille defête, 53*, 17, 50. Gousper-ou, vêpres, 50.
Gou-zanv, souffrir, 68*.
Gouz-out, savoir, 65*. Gou-zronk-ed,gou-zronk-et(moyen-breton), se baigner, 16, 22.nbsp;Gov-el, forge, 47.
Goveli-a, forger, 47.
Goz, taupe, 42.
Goz-ard, noir, 42.
Goz-ardez, femme noire, 42.
Go-zro (moyen-breton), traire, 81*,
15-
Go-zronqu-et (moyen-breton), se baigner, 58*, 81*.
Gra-, faire, 17.
Graalendis (vieux breton), nom d’homme, 13*.
Grad, degré, 2.
Grad-Ion (moyen-breton), nom d’homme, 12*.
Grag-ez, femmes, 17; pluriel de greg.
Gr-eg, femme, 17, 44.
Gr-ek, femme, 44.
Greu-n, grains, 4.
Greun-ek, grenu, qui a des grains, 44.
Gri, couture, 22.
798 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
Glan-ded, pureté, 68*.
G-lao, pluie, ii, 17.
Glaou, charbon, ii, 17,
Glaou-aer, charbonnier, 39.
Glaou-aerez, charbonnière, 39.
G-laou-r, have, glaire, 2, 12.
Gla-s, vert, pale et bleu d'azur,
98*, 102*.
G-leb, mouille, 17.
Gleb-or, humidité, 62.
Gli-n, genou, 58*, 60*, 5, 17, 23.
G-li-z (breton de Léon), rosée,
48*, 58*, 17.
Gliz-i, crampe, 54.
Gliz-ien, le serein, 57.
Gloa-n, laine, 18, 60.
Gloan-eri, lieu oia Ton travaille la laine, 51.
G-loue-h (breton de Vannes), rosée,
. nbsp;nbsp;nbsp;48*.
Glout-oni, gloutonnerie, 62.
Gloz-ard, male de la fauvette, 42. Gloz-ardez, fauvette femelle, 42.
Go-, sous, 57*, 30.
Goa-nv, hiver, 97*, 99*, 14, 17, 33. Goap-aer, moqueur, 39.
Goap-aerez, moqueuse, 39.
Goass (breton de Vannes), homme,
49*-
Goaz (breton de Léon), homme,
49*.
Go-br, salaire, 17.
God, poche, 17.
God-el, poche, 17.
God-ouer, cabane mobile de berger,
63.
Go-ero, traire, 58*, 15.
Goez (moyen-breton), présence,
20, dans le composé a-goez,
Gof, forgeron, 6, 32.
Gog-é, tromperie, 43.
Golc’h-ed, matelas, 115*, 7, 17,
19,45-
Gol-o, couverture, 61.
Gol-vaz, ct battoir », littéralement « baton de lessive », 67*.
Gonid-ek, gagnant, 46.
Go-pr, salaire, 30.
Gopr-aer, mercenaire, 39.
-ocr page 524-8oo
INDEX BRETON
43-, 45- Gwen-der, blancheur, 119*, Gwen-der, flexibilité, 43. Gwen-ed, Vannes, 113*, 18 Gwened-ad, vannetais, 37.nbsp;Gwened-adez, vannetaise, 38.nbsp;Gwen-goad, « aubier»,littéralementnbsp;« bois blanc », 67*. Gwen-golo, « septembre », littéra-lement « paille blanche », 62*, 67*. Gwenn, blanc, beau, heureux, 53*, 55*, 60*, 67*, 3, 18, 27, 28, 56.nbsp;Gwenn-adek, blanchisserie, 109*,nbsp;37, 44- Gwenn-ard, blanchatre, 42. Gwenn-ardez, femme blanchatre,nbsp;42. Gwenn-el, hirondelle, 107*, 47. Gwenn-ik, saumon blanc, 56.nbsp;Gwenn-oden, sender, 61, 62.nbsp;Gwenn-ojen, sentier, 62.nbsp;Gwen-oden, sentier, 21. Gwen-ojen, sentier, 21. Gwentle-ou, ciseaux, 29. Gwen-tr, tranchée, 66. Gwen-vet, bonheur, 56. Gwen-vidik, heureux, 114*, 56.nbsp;Gwer, verre, 18. Gwera-erez, verrerie, 51. Gwera-erez, vitrerie, 51. Gwerc’h, vierge, 58*, 18. Gwerc'h-ded, virginité, 119*, 42.nbsp;Gwer-z, vers, 18. Gwerz, vente, 18. Gwerz-a (breton de Léon), vendre, 47*- Gwerz-id (breton de Léon), fuseau, 47*, 116*, 18, 27, 56. Gwes-tl, gage, 70*, 120*, 26, 66. Gwethen (vieux breton), nomnbsp;propre, 41*. Gwe-u-z, lèvre, 119*, 17, 68. Gwev-adurez, flétrissure, 39.nbsp;Gwev-i, flétrir, 39. Gwez, arbres, 3, 18; pluriel de gwezenn. Gwez, sauvage, 27. Gwez-enn, arbre, 65*. Gwi-ad, tisser, 37. |
Gwiad-erez, tissanderie, 51. Gwiber, écureuil, 31. Gwifl, chevron, 18. Gwik, bourg, 36. Gwik-ad, plénitude d’un bourg, 36. Gwil-er, place publique, 50.nbsp;Gwili-oud, accouchement, 70*, 44.nbsp;Gwin, vin, 5, 18. Gwin-aer, piqueur, chasseur, 39. Gwin-er, piqueur, 50. Gwin-i, vignes, 113*, 54. Gwini-ez, vigne, 52. Gwinv-al, remuer, 32. Gwir, vrai, 54*, 5, 18. Gwir-idik, sensible, 56. Gwir-ion, vrai, 115*, 58. Gwirion-ez, vérité, 115*, 28, 52,nbsp;58. Gwis-k, vêtement, 70*, 112*, 16, 18, 42. Gwisk-amand, vêtement, 40. Gwisk-et, vêtu, 70*, 78*.nbsp;Gwitib-unan, chacun, 18.nbsp;Gwizieg-ez, science, 52. Gwi-zi-ek, savant, 119*, 18, 27, 44, 69- Gwyr-ben (moyen-breton), nom de lieu, 79*. Hael, généreux, 12. Hael-detwid (vieux breton), nom d’homme, 79*. Hael-oc (vieux breton), nom d’homme, 23*. Hae-zl (moyen-breton), manche de la charme, 40, 59. Hail (vieux breton), généreux, 12. Haleg-ek, saussaie, 44. Haleg-en, saule, 20. Hal-ek, saule, 45. Hal-o, salive, 20. Ha-n, été, 116*. Han-o, nom, 55*, 116*, 3, 7, 20, 33, 61. Han-ter, demi, 119*, 2, 20, 66. Hanter-beu (moyen-breton), anbsp;demi vif, 81*. Hanter-boaz, a demi cuit, 69*. Hanter-calon (moyen-breton), de-mi-coeur, 81*. |
INDEX BRETON
Hanter-c’haro, a demi rude, 68*.
Hanter-dall (moyen-breton) ,a demi aveugle, 8i*.
Hanter-danet, a demi brülé, 70*.
Hanter-griz, a demi cru, 67*, 76*.
Hanter-our,' médiateur, 64.
Hanter-ourez, médiatrice, entre-metteuse, 64.
Hanter-ourez, entremise, 64.
Hanter-poas (moyen-breton), a demi cuit, 81*.
flanter-torret (moyen-breton), a demi rompu, 81*.
Hanter-vezo, a demi ivre, 69*.
Hanter-vrein, a demi pourri, 67*.
Hanter-wisket, a demi vêtu, 70*, 78*.
Hanter-zall, a demi aveugle.
68*
Ha-nv, été, 116*, i, 20, 33 Hanv-ann, je nomme, 3.
Hao-der, maturité, 43.
Harh-al, harh-all (breton Vannes), aboyer, 41*, 47*-Harn-ez, ferraille, 52.
Harth-oc (vieux breton), nom
61.
de
Harz-a (breton de Léon), aboyer, *
T ~ nbsp;nbsp;nbsp;*
Harz-al (breton de Léon), aboyer, 47*-
He, son, sa, ses; lui, elle, 68*, 69*, 70*, 72*, 73*, 82*, 20.
He-, préfixe, a bien », 58*, 3.
Heal, généreux, 12.
He-al, manche de la charrue, 40, 59; forme moderne de haezl.
He-gar, aimable, 78*, 3.
Hegarad-ded, amabilité, 42.
He-garat (moyen-breton), aimable, 80*.
Heian-guethen (moyen-breton), nom d’homme, 40*.
Heiarn-ien (vieux breton), nom d’homme, 79*.
Heiz, orge, 28.
Heiz-ez, biche, 12, 53.
He-lavar, éloquent, 3, 41.
Hem-olc’h-i, chasser, 7, 18, 20.
Hemolc’h-iad, chasseur, 55.
Hen, vieux, 2 Hen, il, 20.
Hena-our, ainé, 64.
Hena-ourez, ainee, 64.
Henav-elez, ainesse, 48.
Hen-bont (vieux breton), lieu, 79*.
Hench-ad, voyage, 36.
Hench-ou, chemins, 58 riel de bent.
He-neah (breton de Vannes), cette nuit, 48*.
He-noz (breton de Léon), cette nuit, 48*.
Hent, chemin, 58*, 20, 36, 37, 53. Hent-adurez, fréquentation, 39.nbsp;Hent-ez, prochain, 5 3.
Hent-i, fréquenter, hanter, 39. Henv-el, semblable, 55nbsp;47, 52.
Henv-el, nommer, 3, 33.
Heel, soleil, 36*, 56*, 13.
He-or, ancre, 20.
Heor-ach, ancrage, 39.
Heor-ez, ancrage, 39, 52.
Hep, sans, 94*, 20, 30. Herberc’h-iad, hospitalier, 55.nbsp;Her-der, hardiesse, 43.
Hev-el, semblable, 107*, 3. Heveleb-edigez, conformité, 52.nbsp;Hevel-ep, semblable, 49, 52.nbsp;He-vlen-e, cette année, 4, 33.
Hi, elle, 5, 20.
Hi, ils, 6, 20.
Hib-il, cheville, 20.
Hiboud, murmure, 63.
Hig-en, hamecon, 48.
Hig-olen, piefre a aiguiser 120*, 4, 6, 48, 62.
Hili, saumure, 48.
Hili-en, sauce, 48.
Hillig-uz, chatouilleux, 67.
Hill-ik, chatouillement, 56. Hinch-ad, voyage, 37.
Hinkane, haquenée, 29.
Hi-noah (breton de Vannes), cette nuit, 48*.
Hinvi-z, chemise de femme, 52*, 5, 20, 34-
20.
21
de
plu-
33,
102''
803
INDEX BRETON
de bouillie, 39. de bouillie. -id-ik, suffixe secondaire, 109*, 57, 46, 52, 56. lec'h-ed, santé, 116*, 45. I-en, froid, 115*, 60*, 2, 24, 49. -ien, suffixe pluriel, 64*, 115*, 53)nbsp;57- 'ien, suffixe singulier, 57. len-der, froid, 43.nbsp;len-ien, froid, 57.nbsp;leo, joug, 13, 17.nbsp;leot, herbe, 58*, 24. -ier, suffixe, 57. leu-n, marais, 24.nbsp;lez, langage, 2. -iez, suffixe, 113*, 52, 55, 57. Ifer-n, enfer, 54*. -ig-el, suffixe secondaire, 114*, 45, 46, 57- -ig-ez, suffixe secondaire, 114*, 52. -ij-en, suffixe secondaire, singula-tif de -ich, 115*, 58. -ij-en, suffixe secondaire, = -itio-ni-s, 58. I- )in, artifice, 6. Ijin-uz, adroit, 67. -ik, suffixe =-ico-s, 114*, 55. -ik, suffixe ==-ico-s, 114*, 56. -ik, suffixe féminin, 56. -ik-el, suffixe secondaire, 56. -il, suffixe, 114*, 58. II- in, coude, 115*, 36, 58. Ilin-ad, coudée, 36. Il-io, lierre, 23. Ilis, église, 53*, 6, 16. Impal-aer, empereur, 10, 23, 39. Impalaer-ez, imperatrice, 39. I-n (breton de Vannes), oiseau, 49*. In (vieux breton), dans, 28. -in, suffixe, 115*, 58. In-krez, chagrin, 51*, 5. In-tanv, veuf, 56*, 119*, 6, 65. Intanv-elez, veuvage, 48.nbsp;lo-d, bouillie, 6, 24. -ion, suffixe =-iono-s, 1T5*, 58--ion (breton de Vannes), suffixe = ; . -iones, 57.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ j -ion-ez, suffixe secondaire, 115 , 53, 58. nbsp;nbsp;nbsp;' |
lot-aer, mangeur lot-aerez, mangeusenbsp;39- -ion, suffixe, 54. Iou-1, volonté, 59*, 66*, 14. I-our (breton de Vannes), ancre, 3. -ir-i, suffixe secondaire, 51, 54, 58.nbsp;Irin, prunelle, 45. Irin-ek, abondant en prunelles, 45. Irin-ek, lieu abondant en prunelles,nbsp;45- Irv-in, navets, 5, nbsp;nbsp;nbsp;58; pluriel d’ irvinen. Irvin-en, navet, 58. -is, suffixe, 55. Is-el (breton de Vannes et moyen-breton), bas, 49*, 114*, 27. -it, suffixe, 121*, 52, 58, 67. I-tron, dame, 120*, 66.nbsp;lud-morin (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 12*. -iv-elez, suffixe secondaire, 114*, 58. Iverd-on, Irlande, 55*, 25. Iver-n, enfer, 54*. Iv-in, if, 6, 33, 58. Iv-in, ongle, 32, 58. Ivin-ek, qui a de grands ongles, 45- Iwen-ec (moyen-breton), nom d’homme, 23*. -iz, suffixe singulier, 53, 58. -iz, suffixe pluriel, 55. Iz-el (breton de Léon), bas, 49*, 5, 27, 47- Jao, monture, 55*, ii, 21. Jaod-ré, rêverie, 65. Jav-ed, joue, 54*, 21. Jo-d, jo-t, joue, 7, 21. Judic-ael (vieux breton), nom d’homme, 43*, 79*. Judic-al (vieux breton), nom d’homme, 79*. Juzeth (moyen-breton), nom de femme, 43*. -k, suffixe, 112*, 42. Kab-el, coiffure, 47. Kabes-tr, licou, 66*, 31, 66. Kac’h, excrément, 7. |
8o2
INDEX BRETON
Hir, long, 5, 20. Hir-ded, longueur, 43. Hir-der, longueur, 43. ¦Hi-rio, aujourd’hui, 53*, 22. Hir-nez, longueur, 60. Hirr-ez, impatience, 52. Hirvoud, gémissement, 63. Histr, huitres, é, 45. Histr-ek, abondant en huitres, 45- Histr-ek, lieu abondant en huitres, 45- Hi -ziu, aujourd’ui, 22. Ho (breton de Léon), les, eux; leur, 50*, 72*, 73*, 82*, 20. Ho, votre; vous, 74*, 82*. Hoa-1, age, 20, 59. Hoarh-et (breton de Vannes), rire, 49*. Hoa-zl (moyen-breton), age, 59. Ho -car (vieux breton), nom d’homme, 78*. Hoc’h (breton de Léon), votre, vous (devant une voyelle), 74*,nbsp;18. Ho-gar (moyen-breton), nom d’homme, 78*. Hog-oz, presque, iii*, 7, 64. Hoiarn-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. Hol-en, sel, 48. Holl, tout, 57*, 6, 20. Hon, nous, notre, 71*. Hor, nous, notre, 71*. Horolach, horloge, 54*, 21. Horz, maillet, 54*, 20. Hou (breton de Vannes), les, eux, leur, 50*. Hou-arn, fer, 53*, 54*, 109*, 15, 20, 42. Houarn-ek, qui renferme du fer, 45- Hou-c’h, cochon, 58*, 8, 20. Hous (breton de Vannes), vous, votre (devant une voyelle), 18. Huar-wethen (moyen-breton), nom d’homme, 40*. Hudur-ez, saleté, 52. Hudur-nez, saleté, 60. |
Hueh (breton de Vannes), souffle, 48*. Hu-el, haut, 59*, 112*, 9, 20, 47.. Huerv-entez (moyen-breton), amer-tume, 49. Hue-s (moyen-breton), sueur, 118*. Hue-zek (breton de Vannes), seize,nbsp;50*. Hui-s (breton de Vannes), sueur, 50*. Hu-n, sommeil, 59*, 88*, 9, 20, 30, 32. Hun-a, dormir, 67*, 22. Hunvré, rêve, 65. -i, suffixe =-êio-s, 112*, 54. -i, suffixe =-ia, 113*, 54. -i, suffixe =-io-s, -ia, -io-n, 115*, 54- -iach, suffixe, 39, 55. -iad, suffixe =-i-ati-s, 113*, 37, 54, 55- -iad, suffixe =-i-ato-s, -iata, 113*, 36, 54- -iad-ed, suffixe secondaire, 55. -iad-ez, suffixe secondaire, 113*,nbsp;5 3, 5 5 - -ian, suffixe, 55. -ian-ez, suffixe secondaire, 53, 55. -iant, suffixe, 55. laou, jeudi, ii, 24. laou-ank, jeune, 112*, ii, 24, 40. laouank-tiz, jeunesse, 66. lar, poule, 24. larn-detwid (vieux breton), nom d’homme, 79*. Ib-il, cheville, 114*, 58. -ich, suffixe, 58. -id, suffixe = -ito-s, -ita, -ito-n, 116*, 56. -id, suffixe =-i-tu-s, 116*, 45. -id (vieux breton), suffixe =-io-s, -ia, -io-n, 53. -id, suffixe d’origine douteuse, 56. -id-el, suffixe secondaire, 56. -id-i, suffixe secondaire, 54, 55. -idig-aez (moyen-breton), suffixenbsp;secondaire, 57. -idig-ez, suffixe secondaire, iio*, 52, 57- |
Kaz, chat, 58*, 71*, i, 26, 27. Kazarc’h-uz, sujet a la grête, 67.nbsp;Kaz-el, aisselle, 47.
Kazel-iad, ce qu'on tient sous Taisselle, 54.
Kaz-oni, haine, 62.
Kear, village, 12.
Kea-z (breton de Léon), pauvre, cher, 48*, 51*, 12, 27, 68.
Kebr, chevron, 18.
Ke-fil, nouvelle, 59.
Kef, tronc d’arbre, 57*, 71*, 32. Kef-, préfixe, « avec », 3.
Kefer, proportion, 55*, 32.
Kefret, ensemble, 32, cf. kevred. Kef-rid-i, commission, message,nbsp;54-
Ke-gel, quenouille, 65*, iii*, 17, 54-
Kegel-iad, quenouillée, 113*, 54. Keg-in, cuisine, 3, 16.
Keg-il, ciguë, 5, 58.
Ke-h (breton de Vannes), pauvre, cher, 48*.
Kei-n, dos, 112*, 12, 60.
Kein-a, gémir, 12.
Kein-van, gémissement, 116*, 67. Kelas-tren, houssine, 66.
Kelc’h, eerde, 19.
Kel-en, houx, 49.
Kelenn-ek, houssaie, 44.
Kel-ien, mouches, 57.
Kell-id, germe, 56.
Kel-orn, sorte cl.e baquet, 121*, 6, 63.
Kel-vez, coudrier, 3, 56.
Kem-en-er, tailleur, 34, 50. Ke-menn, commander, 28.nbsp;Kemer-out, prendre, 34.
Keram-a, changer, 2, 34, 38. Kemm-adur, changement, 38.
Ken-, préfixe, « avec », 70*, 3, 28. Ken-der-v, cousin, 67.
Kenderv-iez, cousinage, 57. Ken-drec’hi, convaincre, 70*.nbsp;Ken-ed, beauté, 45.
Kened-uz, joli, 67.
Kent, avant, 3.
Ken-t-el, lecon, 107*, 47.
Glossaire moyen-hreton.
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;805
Kentel-iou, lecons, 47; pluriel de kentel.
Ken-tr, éperon, 55*, 29, 37, 66. Kentr-ad, coup d’éperon, 37.nbsp;Ken-vreur, confrère, 67*, 28.nbsp;Ken-vro, compatriote, 67*, 75*.nbsp;Ker, village, 50, 54.
KëTc’h, avoine, 71*, 19, 44. Kerc’heiz, héron, 12.
Kerc’h-ek, champ semé d’avoine, 44-
Ker-é, cordonnier, 114 , 44. Ker-ent, parents, 107*, i, 49.nbsp;Kerent-iez, parenté, 49,
Kere-on, cordonniers, 114*. Kere-our, cordonnier, 64.nbsp;Kere-ouri, cordonnerie (métier etnbsp;boutique), 64.
Kerez, cerises, 52*, 16.
Kerh-ann (breton de Vannes), je marche, 45*.
Ker-iad, Ie contenu d’un village, 54-
Ker-iad, habitant d’un village, 54. Ker-martin, nom de lieu, « villagenbsp;de Martin », 25*.
Ker-mel, nom de lieu, 4*. Ker-melec, nom de lieu, 4*.
Kern, sommet de la tête, 60. Kern-é, Cornouaille, 118*, 44.nbsp;Kern-eo, Cornouaille, 118*, 44, 49.nbsp;Kernev-ad, Cornouaillais, 109*, 37.nbsp;Kernev-adez, Cornouaillaise, 38.nbsp;Kernez, cherté, 60.
Kerz, marche, 67*, 27.
Kerz-ann (breton de Léon), je marche 45*.
Kerz-ed (breton de Léon), marche, 49*gt; 45-
Kerzin, alise; alisier, 58.
Keun-eud, bois a brüler, 121*, 52. Keuz-eudik, contrit, 52.
Ke-vez, sorte de tenure, 69*, 77*. Kevi-adur, action de creuser, 38.nbsp;Kevred, ensemble, XV.nbsp;Kevred-igez, accord, concert, XV,
114*, 58.
Kevrenn-idigez, partialité, 57. Kez-ez, une malheureuse, 53.
SI
-ocr page 530-Kompoez, plat, poli, uni, 62. Komps-erez, parleuse, 51.
Konikl, lapin, 6.
Konk-oez, gourme, 62.
Konta-mm, poison, 59.
Kontamm-i, empoisonner,
Kont-el, couteau, 6, 29, 65 Kontell-erez, coutellerie, 51.nbsp;Kontill-i, couteaux, 65, pluriel denbsp;kontel.
Kontr-on, vers qui rongent les cadavres, 62.
Kordenn-erez, corderie, 51.
Korf, corps, 57*, 71*, 16, 32. Korf-egez, celle qui a du corps, 47.nbsp;Kork-erez, quêteuse, 51.nbsp;Korn-aoue-k, vent d’ouest, 118*,nbsp;41.
Korn-igel, toupie, 57. Kornigell-aden, pirouette, 38.nbsp;Koroll-erez, danseuse, 51.
Korr-ez, naine, 27, 53.
Korv-igel, état de ce qui est em-brouillé, 57.
Kos-oc’h, plus vieux, 26.
Kouez-a (Breton de Léon), tomber, 48*.
Koug-oul, capuchon, 121*, 63. Koulm, colombe, pigeon, 56’'
16.
Koul-m, noeud, 67*, 10, 57, 59. Koumm-oul, nuage, 44, 63.nbsp;Koumm-oul-ek, nuageux, 44.nbsp;Koun, chiens, 8; pluriel de ki.nbsp;Kounikl, lapin, 8.
Koun-nar, rage, 41.
Kount-el, couteau, 8.
Kou-rronk-a, se baigner, 58’'
22.
Kousk-eden, couchée, 46.
Kousk-et, dormir, 80*.
Koz, vieux, é, 26, 27.
Koz-iad, vieillard, 55.
Koz-ni, vieillesse, 60.
Krafin-aden, égratignure,
Kraoun, noix, 22.
Kr-eac’h, montée, 22.
Kred-en, croyance, 25, 48. Kred-oni, crédulité, 62.
34-
8,
16,
38.
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;807
Kreiz, milieu, 68*, 100*, 12, 16, 26. Krenn, rond, 3, lé, 28.
Kroon, toison, 22.
Kres-teiz, midi, 75*, 24, 26. Kreu-n, croüte, 4.
Krev-ia, tondre, 22.
Krib, peigne, 5.
Krid-i, croire, 5.
Kris-der, erudite, cruauté, 53*, 26, 43-
Kris-der-i, cruauté, 43.
Krist-en, chrétien, 107*, 48. Kristen-ez, chrétienté, 52.nbsp;Kristen-ez, chrétienne, 53.nbsp;Kristen-iez, christianisme, 57.nbsp;Kristili-aden, hennissement, 38.nbsp;Kriz, cru, cruel, 67*, 76*, 5, 28.nbsp;Kroa-z (breton de Léon), croix,nbsp;50*, 119*, 14.
Kroc’h-en, peau, 49.
Krop-a, engourdir, 38.
Krop-adur, engourdissement, 38. Krou-adur, créature, enfant, 38.nbsp;Krou-adurez, petite fille, 39.nbsp;Krou-er, créateur, 9, 50.
Kroue-r, crible, 36, 54, 65. Krouer-ad, contenu d’un crible, 36.nbsp;Krouer-iad, contenu d’un crible,nbsp;54-
Krou-i, créer, 54*, 9.
Kroii-idigez, creation, 57.
Kroumm, courbe, 52*, 34, 38, 47. Kroumm-adur, courbure, 38.nbsp;Kroumm-el, anse, 47.nbsp;Kroumm-ellen, arqon, 48.
Kroz, réprimande, 8.
Krug-el, colline, 47.
Kud-en, écheveau, 48.
Kudon, ramier, 10.
Kul-der, embonpoint, 43.
Kun, débonnaire, 9.
Kun-ded, douceur d’humeur, 42. Kunv-elez, douceur d’humeur, 48,nbsp;52.
Kur-un, tonnerre, 67.
Kurun-en, couronne, 9. Kurun-idigez, couronnement, 57.nbsp;Kurun-uz, qui menace de tonner,nbsp;67.
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INDEX BRETON
l6, 38. 34, 37-adieu, pluriel Kez-nez, misère, 116*, 60. Ki, chien, 63*, 67*, 98*, 5, 8, 41. Kib-el, cuve, 66*, 5, 31, 47. Kich-en, voisin de, 49. Kil, dos. 5. Kilc’h-adur, clignement d’ceil, Kili-ok, coq, 106*, 61.nbsp;Kilpenn-egez, femme opiniatre, 47.nbsp;Kilv-id, coudraie, 56. Kilviz-erez, charpenterie, art du charpentier, 108*, 51. Kilvizia, charpenter, 5. Kimi-ad, congé, 55*, iii‘' Kimiad-erez, celle qui dit 51- Kin-erez, écorchene, 51. Kini-a, écorcher, 38. Kin-iad, chanteur, 53. Kini-aden, écorchure, 37. Kin-iat, chanteur, 5. Kiri-egez, cause, 46. Kiri-ok, cause, 61. Kis-ier, chats, 58*, 26; pluriel de kaz. Kivich, tan, 22. Kiz-idigez, sensibilité, 57. Kiz-idik, sensible, 56. Klanv, malade, 56. Klanv-idik, maladif, 56. Klanv-our, malade, 64. Klanv-ourez, femme malade, 64.nbsp;Klask-erez, mendiante, 51. Kle-ier, cloches, 3; pluriel de kloc’h. Kleis-iad, gaucher, 55. Kleiz, gauche, 12, 28. Kleiz-iadez, gauchére, 55. Klem-van, plainte, 67. Klenv-ed, maladie, 21, 45. Klenvej-ou, maladies, 21nbsp;de klenved. Kleo, ouïe, 13. Kleuz (breton de Léon), fossé, 49*, 80*. Kleuz-a, creuser, 67*. Klev-out, entendre, 67*. Klez-é, épée, 6j*, 113*, 2, 3, 16, 43- |
Kleze-iad, homme d’épée, 55. Kloareg-iez, cléricature, 57.nbsp;Kloar-ek, clerc, 53*, 114*, i4, 16,nbsp;45- Kloc’h, cloche, 3. Kloc’h-erez, poule qui glousse, 51. Klok-ded, perfection, 42. Klok-der, perfection, 43. Klouar-ded, tiédeur, 42.nbsp;Klouar-der, tiédeur, 43. Kloued, claie, 15. Klo-z, dos, 7. Klü-n, fesse, 16, 60. Klun-ieu (breton de Vannes), fesses, 60; pluriel de klün. Kneau (moyen-breton), toison, 22. Knech(moyèn-breton),montée, 22.nbsp;Kno-enn (moyen-breton), noix, 22.nbsp;Koad, bois, 14, ï6, 21. Koad-ach, boiserie, 39. Koaj-ou, bois, 58*, 21; pluriel de koad, koat. Koan, souper, 52*, 14, 16. Koani-erez, celle qui soupe, 51.nbsp;Koant, joli, 56*, 14. Koant-eri, gentillesse, 51. Koant-idigez, eniolivement, 57.nbsp;Koant-ik, écureuil, 56. Koant-iz, belle, maitresse, 58. Koar, cire, 52*, 14, 16. Koat, bois, 58*, 67*. Kof, ventre, 36. Kof-ad, ventrée, 36. Kolc’h-ed, matelas, 71*. Ko-l-en, petit d’un animal, 6, 48. Koll-a, perdre, 56. Koll-ad, perte, 37. Koll-et, perdu, 56. Koll-idigez, perte, 37. Koll-idik, avorton, 36. Kolm-aff (moyen-breton), nouer, 80*.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' Kol-o, chaume, paille, 67*, 107*, 7,45,61. Kolo-ek, lieu oü 1 on conserve de la paille, 44. Kom-m, auge, 117*, 38, 39. Komm-adur, action de fouler Ienbsp;drap, 38. |
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Kustum, coutume, 9. Kutul-erez, action de cueillir, 51. Kuz-a (breton de Léon), cacher, 48*, 37- Kuz-iadel, cachette, 37. Kuz-idigez, action de se cacher, 57. Kuz-ul, conseil, 9. -1, suffixe =-tlo-n,-tro-n, 119*, 59, 66. -1, suffixe =-ulo-s, 59. Labez-a, lapider, 23. Labouset-aer, oiseleur, 39. Lac’h-ann (breton de Vannes), je tue, 45*.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ^ Lac’h-as (breton de Tréguier), ü tna, 45*. Lac’h-et (breton de Tréguier), tue, 45*- Lad-am (vieux breton), je tue, 45*, 65*, 16. La-er, voleur, 51*, 120 , 10, 23, 50. Laeron-si, larcin, 65. Laer-oun, voleurs, 8; pluriel de laer. Lae-z (moyen-breton), lait, 12. Lag-ad, oeil, .37. Lagad-ad, ceillade, 37. Lagad-ek, qui a de grands yeux, 44. Lag-at, oeil, 2. Lah-ein (breton de Vannes), tucr, 48*. Lak-aat, placer, 16. Lam-m, saut, 59. Lan (vieux breton), monastère, 26*. Lan-drev-arzec, nom de lieu, 25*, 26*. Lan-Loeseuc (moyen-breton), nom de lieu, 23*. Lan-meilec (moyen-breton), nom de lieu, 23*. Lan-o, marée, iii*, 2, 61. Laosk-a, lacher, ii. Laosk-entez, état de ce qui est lache, 49. la-ouen, joyeux, 121*, 23, 63. Laou-er, auge, 11, 23. Laouer-iad, augée, 54. Lard, gras, 21, 24. Larj-es, graisse, 21. Larj-ouer, lardoire, 63. Lart-aat, engraisser, 24. Lav-ar, parole, 109*, 41. Lavr-ek, culotte, iii*, 44. Laz-a (breton de Léon), tuer, 48*, 16, nbsp;nbsp;nbsp;23.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Laz-ann (breton de Leon), je tue, 45% 65*. La-zr (moyen-breton), voleur, 10. Lazr-on (moyen-breton), voleurs,nbsp;8; pluriel de lazr. Le, serment, 3, 17, 44. Léac’h, lieu, 2. Leac’h, pierre sépulcrale, 18. Lea-h (breton de Vannes), lait, 47*- Le-an, religieux, 70*. Lean-di, convent, 70*, 80*.^ Lea-z (breton de Léon), lait, 47*, 55*, 71*, 119*, 12, 27, 34, 68.nbsp;Lec’h, lieu, 119*, 2. Lec’h, pierre sépulcrale, 53*, 59*, 4, 18. Lec’h-id, vase, limon, 56. Led-an, large, 54*, 58*, 66*, 107*, •I, 3gt; 25, 40.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* Le-h (breton de Vannes), lait, 47 . Lei-z, humide, 12. Lemm, aigu, 3. Lenk-ern-en, ver intestinal, 51. Le-nn, couverture de lit, 54*, 4, 17, nbsp;nbsp;nbsp;23, 61. Le-nn, étang, 36, 60. Le-nn, lire, 46. Lenn-ad, plénitude d’un étang, 36. Lenn-adur, lecture, 38. Lenn-egez, science, 46. Lenn-ek, savant, 46. Lent, timide, 46. Lent-egez, timidité, 46. Leo, lieue, 54*, 13. Leor, livre, 52*, 13. Le-r, cuir, 23, 65. Les-, préfixe, 69*. Les-aer, laitier, iio*, 39. Les-aerez, laitiére, iio*, 39. Lesk-i, brüler, 56. |
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INDEX BRETON
Lesk-idik, brulant, 56. Les-tr, vaisseau, 66. Les-vab, beau-fils, 69*. Les-vam, belle-mére, 69*. Les-verc’h, belle-fille, 69*. Let, largeur, 40. Leüe, veau, 4. Leu-n, plein, 57*, 87*, 2, 4, 30, 60, 61. Leun-der, plénitude, 43. Leu-r, sol, aire, 4, 30, 65. Leu(z)r-idigez, deputation, destination, 57. Leven-ez, joie, 33, 53. Lev-idigez, pilotage, 57. Lez, cour, 3. Lez-eu (breton de Vannes), herbes, 41. Lezir-egez, paresse, 46. Le-zr (moyen-breton), cuir, 23. Lia-mm, lien, 56*, ii6*, 34, 59.nbsp;Li-d, fête, 23. Lien-ach, toilerie, 39. Li-es, li-ez, plusieurS, 87*, 118*, 3. L-ik, la'ic, 114*, 55. Lin, lin, 38. Li-n, pus, 60. Lin-aden, ortie, 38. Li-orh (breton de Vannes), jardin, 47*. Li-orz (breton de Leon), jardm, 44*, 47*, 58*, 68*, 71*, 80*, 2,nbsp;6, 27. Lion, couleur, 58*, 66*, 8. Lis (vieux breton), cour, 3. Lis-iou, lessive, 14. Liss-iou, lessive, 54*. Lit-oc (vieux breton), nom d’homme, 23*. Liv-a, peindre, 39. Liv-ach, peinture, 39. Liv-adurez, action de peindre, no*, 39. Livir-it, vous dites, 5. Liv-orch (breton de Vannes), jar-din, 44*. Liv-ou, couleurs, 8; pluriel de liou. Lizer, lettre, 27. |
Lizer-en, lettre, 54*, 5. Loa-iad, cuillerée, 54. Loen, béte, 58*, 15. Loen-iach, bestialité, 55. Lo-er, un bas, 50. Loes-euc (moyen-breton), nom d’homme, 23*. Loes-uc (moyen-breton), nom d’homme, 23*. Log-el, loge, 47. Log-od, souris, 24; pluriel de Logod-en, souris, 61. Logot-a, prendre des souris, 24. Logot-ouer, souricière, 63. Lonk-a, avaler, 27. Lont-egez, gourmandise, 46. Lor-e, laurier, 43. Lor-nez, lèpre, 60. Losk-et, brülé, 56. -lou, suffixe, 8. Lou-arn, renard, 22*, 15, 42. Louc’h, mare, 18, 56. Loudour-ach, saleté, 39. Loudour-ez, saleté, 39, 52. Lou-er, auge, 120*, 50. Lou-ern, renard, 23. Lou-et, pué, 56. Lou-i, puer, 56. Lou-idik, puant, 56. Louz-aou, herbes, 41. Louz-doni, saleté, 43. Louz-ou, herbes, 63. Lovr-entez, lèpre, 49. Luc’h-a, luire, 9. Luc’h-eden, éclair, 113*, 46. Lud-u, cendre, 118*, 66. Ludu-ek, cendreux, 45. Lu-fr, éclat, in*, 53. Lug-ern, éclat, 55*, 109*, 9, 23, 51- Lu-orz, jardin, 27. Lur, [line] livre, 10. -m, suffixe = -mano-s, -mana, -mani-s, 116*, 59. -m, suffixe =-min, 116*, 59. -m, suffixe =-mo-s, n6*, 59. -m, suffixe = -no-n, 117*, 59. Ma, moi, mon, 73*, 82*. Mab, map, fils, 69*, i, 34. |
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notn 107 Mab-erez, filiation, 108*, 51. Ma-d, bon, 120*, 34, 42. Mad-ec (moyen-breton), d’homme, 23*. Mad-elez, bonté, 66*, 106*, 48, 52. Mae, mai, 10. Mael (vieux breton), nom d’homm e, A* re* 4 , 15 , 42 . Mael-cat (vieux breton), nom d’homme, 3*. Mael-oc (vieux breton), nom d’homme, 4*. Mael-uc (vieux breton), 23*. Maen (moyen-breton), pierre, 54*, 10. Mae-r, maire, 55*, 10. Maer-ounez, marraine, 10. Mae-s, mae-z (moyen-breton), champ, 51*, 54*, 118*, 8, 12,nbsp;53- Mag-a, nourrir, 34, 69. Mag-adur, nourriture, 38. Mag-adurez, nourriture, 39.nbsp;Mag-er, celui qui nourrit, 108*,nbsp;50. Mag-erez, nourrice, 109*, 51. Mag-lus (vieux breton), nomnbsp;d’homme, latinise, 3*, 4*, 15*.nbsp;Mag-uz, nourrissant, 118*, 67.nbsp;Mail- (vieux breton), nom d’homme,nbsp;4 ? ^ 5 * Main (vieux breton), pierre, 54*, 10, 12. -mal, 42*, note 2. Mal-a, moudre, 34. Mal-adek, droit de mouture, 37. Mal-adur, action de moudre, 38.nbsp;Mal-erez, action de moudre, 51.nbsp;Mali, empressement 30*. Mallo-h (breton de Vannes), malé-diction, 48*. Mallo-z (breton de Léon), malé-diction, 48*, 8, 64. Mal-o, mauve, 7. Mam, mamm, mère, 69*, 34. Mamm-elez, maternité, 48. Ma-n, lieu, 8; voyez Mann. Man-ac’h, moine, 2. |
Manac’h-erez, monachisme, 51. Man-ek, gant, 45. Ma-nn,lieu, 115*, 61; voyez Mann. Mantr-uz, accablant, 67. Mao-der, enjouement, gaieté, 43. Maou-ez, femme, ii, 53. Maour (moyen-breton), nègre, 7. Maout, mouton, 55*, 69*, ii. Map, mab, fils, 93*, i, 30. Mar, doute, 69*. Marb-igel, petite faucille, 57. Marc’h, cheval, 53*, 55*, 69*, 71*,nbsp;75*, I, 19, 22, 34. Marc’h-ad, marché, i. Marc’h-ad-our, marchand, iio*,nbsp;2, 38, 64. Marc’hadour-ez, marchandise, 118*, 64. Marc'heg-er, cavalier, 50. Marc’h-egez, femme qui va a cheval, 106*, 47. Marc’h-egez, équitation, 46. Marc’h-egiez, équitation, 47.nbsp;Marc’h-ek, cavalier, 16.nbsp;Marc’hek-aden, cavalcade, 38.nbsp;Marchosi, écurie, 53*, 22. Marc-oc (vieux breton), nom d’homme, 23*. Mar-ec (moyen-breton), nom d’homme, 23*. Marek-aour, cavalier, 41. Marell-adur, bigarrure, 38.nbsp;Marh-óll (breton de Vannes), mar-teau, 47*. Marh-uc (vieux breton), nom propre, 23*. Mar-o, mort, 3, 7, 34. Marv-el, mortel, 47. Mar-z, merveille, 2, 27, 34. Ma-t, bon, 23*, 66*. Ma-t-ez, servante, 26, 52. Mat-oc (vieux breton), nom d’homme, 23*. Maut-guen (moyen-breton), peau de mouton, 80*. Me, je, moi, 45*, 4. Me (breton de Vannes), mon, ma, 45*, 46*, 50*. |
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Mean, pierre, 54*, 12,45, cf. men. Mea-r, maire, 12, 52. Me-az (breton de Léon), champ, 50*, 51*, 54*, 69*, 12. Mecher, métier, 21. Med-erez, moisson, 51. Meil-ec (moyen-breton), nom d’homme, 23*. Mein-ek, pierreux, 45. Mein-ek, lieu pierreux, 45. Mpl(moyen-breton),nom d’homme, 4*, 13*, 15*- Mel, miel, 2. Melc’hou-ed, limagons, escargots, 20. Mel-en, jaune, 2, 49. Melen-adur, action de jaunir, 38. Melen-ard, jaunatre, 42. Melen-ardez, femme qui a le teint jaune, 42. Melen-der, état ou qualité de ce qui est jaune, 43. Melin-hezr (moyen-breton), meu-nier, 50. Mel, ballon, 37. Mell, jointure, 52. Mell-ad, jeu du ballon, 37. Mell-ez, suture du crane, 52. Mel-ré, souci, 65. Men, pierre, 81*, cf. mean. Mendem (breton de Vannes), ven-dange, 34. Menec’h-i, asile, refuge, 54- Menes-iad, montagnard, 55. Menes-iadez, montagnarde, 55. Menesi-ou, montagnes, 53; pluriel de menez. Men-ez,-montagne, 3, 34» 53’_ Men-gleuz, « carrière », littérale-ment « trou de pierre », 67*, 80*. Menn-ad, demande, offre, 37. Menn-oz, pensée, 7. Men-oz, pensée, 64. M-ent, grandeur, quantité, 69*, 108*, 31, 49- nbsp;nbsp;nbsp;, Me-r, maire, 52; variante de mear. Mer-a, administrer, 52. |
Merc’h, fille, 69*, 18, 61. Merch-ed, merc’het, filles, 24.nbsp;Merc’het-a, courir les filles, 24.nbsp;Merc’het-aer, coureur de filles, 39.nbsp;Merc’h-oden, poupée, no*, 61.nbsp;Merde-ad, marin, 25, 37, 39.nbsp;Merde-adurez, navigation, 39.nbsp;Mer-er, fermier, 50, 64. Mer-eri, ferme, 51. Mer-eur, fermier, 50, 52, 64. Mer-euri, ferme, 51, 52. Mergl-aff (moyen-breton), rouiller, 80*. Mer-ien, fourmis, 115*, 45, 57. Merienn-ek, fourmilière, 45.nbsp;Mer-ion (breton de Vannes), four-mis, 57._ Merion-en, fourmi, 22. Merkl-adur, rouillure, 38. Mer-our (breton de Cornouaille), fermier, 50, 64. Merv-el, mourir, 3. Mer-vent, vent du sud-ouest, 3. Merv-ent, mortalité, 49. Merv-enti, mortalité, 49. Merzer, martyr, 2. Mes-iad, campagnard, 55. Mesk-aden, mêlee, 38. Me-ss (breton de Vannes), campagne, 50*. Met-ou, milieu, 118*. Meubl-ach, mobilier, 39. Mend, pouce, 34, 36. Meud-ad, pincée, 36. Meul-eudi, louange, 52. Meul-i, louer, 56*, 4. Meu-r, grand, 13*, 15*, 52*, 118*, 4, 15, 34, 65. Meu-r (moyen-breton), nom d’homme, 13*. Meur-ded, grandeur, 42. Meur-dez, majesté, 119*, 43. Meurz, mars; mardi, 51*, 4.nbsp;Mev-el, valet, 114*, 121*, 2, 47.nbsp;Mez, honte, 80*. Mez-egez, déshonneur, 46. Mez-ek, médecin, 45. Mez-o, ivre, 69*, 7, 61. Me-zur, nourriture, 120*, 69. |
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INDEX BRETON
Mór-wet (vieux breton), noni d’homme, 12*. Mör-weten (vieux breton), noni d’homme, 12*. Mór-wethen (vieux breton), nom d’homme, 40*. Morz-a, engourdir, 19. Morz-ed (breton de Léon), cuisse,- 49*, 5, 45- Morz-ol (breton de Léon), marteau, 47*, 51*, 112*, 7, 62. Mouar, niüre, 15, 27. Moud-en, motte, 48. Möué, crinière, 54*, 15 • Mouec’h (breton de Vannes), voix, 28., Moues, voix, 58*, 34. Mouez, voix, 59*, 118*, 15, 18, 28. Moug-aden, étouffement, 38.nbsp;Moug-adur, action d’étoufFer, 38.nbsp;Mouneiz, monnaie, 8. Mouz-a, bouder, 34. Mouz-erez, bouderie, 51-Mozr-eb (moyen-breton), tante, 15, 49, 65-Mu-d, muet, 9, 42. Muer (moyen-breton), grand, izquot;*. Mui, plus, 56=^, 15, 34-Mun-ud, menu, 121*, 9, 67.nbsp;Munud-ik, serpolet, 56. Mu-r (moyen-breton), grand, 12’^. Muz-ul, mesure, 121*, 23, 67. -n, suffixe = -(e)nno-s, -(e)n-na, 112*, 60. -n, suffixe = -ento-s, 59--n, suffixe =-ma, 116*, 60. -n, suffixe =-min, 116*, 60. -n, suffixe = -mo-s, 116*, 60, 61. -n, suffixe = - n i -s, - a n i - s, - no- s,nbsp;-na, II6*, 60. Nac’h-a, nier, 54*, 65*, 18.^ Na-d-oez (moyen-breton), aiguille, 7- Nados-iad, aiguillée, 54. Na-d-oz, aiguille, 66*, 112*, 119*, 2, 7, 25, 26, 28, 43, 64. Na-nn, non, 28. Nao, neuf, ii, 28. nbsp;nbsp;nbsp;. Naon-ed, Nantes, 45. |
Naon-egez, famine, 46. Naon-ek, affamé, 43. Na-oz, maniére, 52*, ii, 64. Na-ved, neuvième, 67. -nd, suffixe, 60. Neat, net, 24. Neh (breton de Vannes), nid, 48*. Neh (breton de Vannes), lente, 48*.nbsp;Neiz (breton de Léon), nid, 48*,nbsp;12, 27, 54. _ Neiz-iad, nichée, 54-Nemor-ant, reste, demeurant, 28. Ne-nd (moyen-breton), ne pas, 28.nbsp;Ner-h (breton de Vannes), force, 47*- Nerv-en, nerf, 48. Ner-z (breton de Léon), force, 27*, 43*, 47*gt; 58*, 71*, 2, 27, 28.nbsp;Nes, proche, 26, 28, 46. Nes-a, prochain, 43. Nesan-ded, proximité, 43. Nes-ted, proximité, 6,5. Net-aat, nettoyer, 24. Neu-d, fil, 2, 5, 26. Neu-n, nage, 116*, 26, 29, 60. Neunv-i, nager, 33. Neu-z, coutume, 120*, 4, ii, 17, 69. Nev-ez, nouveau, 5 5*, 5^*, 59*, 60*, 3, 28, 53. Nevez-enti, nouveauté, 49. New-eth (vieux breton), nouveau,nbsp;55*, 56*. Nez(bretondeLéon), lente, 48*, 27. -n-ez, suffixe, 116*, 52, 60. Nez-a, filer, 3, 5, 26. Nez-adek, filerie, 37. Ni, neveu, 88*; pluriel niett. Ni, nous, 5. -ni, suffixe, 54, éo, 62. Niv-er, nombre, 66*, 6, 50. Niz (moyen-breton), neveu, 88*, 5. -nn, suffixe =-nno-s, -nna, 60.nbsp;-Tin, suffixe =-in o-s, -ina, 114*,nbsp;ét. Noaz (breton de Léon), nu, 48*, 14, 28. Noaz, querelle, 14. Nobl-ans, noblesse, 40. |
INDEX BRETON
Mez-uz, honteux, 67.
Mezv-enti, ivrcsse, 49.
Mezv-i, enivrer, 69*.
Mezv-idigez, ivresse, 57.
Mezv-uz, enivrant, 67.
Miaou-erez, miaulenient, 51. Mibil-iez, enfantillage, 57.nbsp;Mibil-iuz, puéril, 67.
Micher-our, ouvrier, 64.
Mil-in, moulin, 56*, 6.
Milin-er, meunier, 50.
Millig-aden, malédiction, 38. Minion-ach, amitié, 39.nbsp;Minioni-ach, amour, 39.
Min-ouer, boude de museau, 63. Mintin, matin, 29.
Mis (moyen-breton), mois, 29. Miss (breton de Vannes), mois,nbsp;49*-
Mitin, matin, 29.
Mitis-ien, servantes, 26; pluriel de matez,
Miz (breton de Léon), mois, 49*, 56*, 29.
-mm, suiSxe, 116*, 59, 61.
Mo-al, dtauve, 114*, 121*, 14, 59. Moal-der, calvitie, 43.
Moan, mince, 14.
Moan-ard, qui a la taille mince,
A
42 .
Moan-ardez, celle qui a la taille mince, 42.
Moan-der, étatde ce qui est mince, 43-
Mo-c’h, cochon, 58*, iii*, 6, 55. Moc’h-ach, cochonnerie, 39.nbsp;Moc’h-aer, marchand de pores, 39.nbsp;Moc’h-ik, cloporte, 56.
Moer-eb, tante, 52*, 58*, 15, 49, 65.
Moet-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*.
Moet-ien (vieux breton), nom d’homme, 79*; variante denbsp;Moetgen.
Mog, feu, iii*, 45, 4^, 54, 56. Mog-ach, fouage, 39.
Mog-ed, fumée, 45, 46, 56. Mog-eden, vapeur, 46.
Mog-er, mur, 52*, 65*, 69*, 113*, 4, 7, 17, 50.
Mog-idel, fumeron, 56.
Moneiz, monnaie, 54*, 8, 12, 28.
Mon-id (vieux breton), montagne, 3, 34, 53-
Mór (vieux breton), grand, 13*, 15*.
Mor, mer, 56*, 67*, 69*, 6, 34.
Mór-alt (vieux breton), nom d’homme, 12*.
Mor-annuit (vieux breton), d’homme, 12*.
Mór-cant (vieux breton), d’homme, 12*.
Mor-c’hast, sorte de poisson,
76*.
Morc’h-ed, assoupissement, 19.
Morc’hed-uz, assoupissant, 67.
Mór-cobris (vieux breton), d’homme, 12*.
Mór-con-delu (vieux breton), d’homme, 12*.
Mor-ek, maritime, 45.
Mór-gen-munoc (vieux breton), nom d’homme, 12*.
Morh-att (breton de Vannes), cuisse, 49*.
Mór-huarn (vieux breton), nom d’homme, 12*.
Mór-ian, nègre, 7, 55.
Mór-ianez, négresse, 55-
-mór-in (vieux breton), 12*.
Mor-Iarj-ez, carnaval, mardi gras, 7-
Mór-livet (vieux breton), d’homme, 12*.
Mor-man (vieux breton), d’homme, 12*.
Morm-ouz, morve, 64.
Mor-oc (vieux breton), d’homme, 12*, 23*.
Mor-van, nom d’homme, 12*.
Mo-vaout, « cormoran », littérale-ment, « mouton de mer », 69*.
Mor-vare’h, « baleine », littérale-ment « cheval de mer », 69*.
Mor-vleiz, « requin », littéralement « loup de mer », 67*.
nom
68*
nom
nom
nom
nom
nom
-oni, suffixe, 43, 54, 60, 62. -oni-ez, suffixe secondaire, 117*,nbsp;62, 63.
-or, suffixe = -bro-s, -bro-n, in*, 53, 62.
-or, suffixe = -oro-s, -ora, -oro-n, 118*, 62.
-or-ez, suffixe secondaire, 109*, 53, 63.
-orn, suffixe, 121*, 63.
-ou, suffixe = -avo-s, -ava, -avo-n, in*, 63.
-ou, suffixe = -avu, in*, 63.
-ou, suffixe = -ovano-s, -ovo-no-s, 118*, 63.
-ou, suffixe = -vu, 122*, 63.
Quad, canard, 15.
Ouc’h, contre, 19.
Ouc’h-en, boeufs, 8.
-oud, suffixe, 63.
-ouen, suffixe, 121*, 63.
-ouer, suffixe, 63.
-oul, suffixe, 121*, 63.
-oun-ez, suffixe secondaire, in*, -ouni-ez, suffixe secondaire, 117*,nbsp;62, 63.
Ou-nn, je suis, 9.
Ou-nn, frêne, 55*, 9.
-our, suffixe, 117*, 8, 64.
-our-ez, suffixe secondaire =-ari-ssa, 109*, 63, 64.
-our-ez, suffixe secondaire = - ori-acta, 117*, 64.
-our-i, suffixe secondaire, 54, 64. -ourn, suffixe, 121*, 64.
Ouz, contre, 19.
-ouz, suffixe, 64.
Oz (moyen-breton), votre, vos, 82*.
-oz, suffixe =-astu-s, -attu-s, in*, 64.
-oz, suffixe =-êio-s, 64.
Pa, quand, 70*.
Pad, durée, 26.
Pad-elez, durée, 48.
Pae-a,, payer, 96*, 10.
Paer-oun, parrain, 8, 10.
Paol, pieu, n.
Paol, Paul, 11.
814 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
Noeh (breton de Vannes), nu, 48*.
Nor, porte, 28, pour dor.
No-ss (breton de Vannes), nuit,
50*.
Nov-id (vieuxbreton), nouveau, 3,
Now-id (vieux breton), nouveau,
55*, 56*, 60*.
No-z (breton de Léon), nuit, 50*,
59*, 118*, 28.
Nuah (breton de Vannes), nu, 48*.
-nv, suffixe = -mi-s, 116*, 61.
-nv, suffixe =-mo-s, 116*, 61.
-0, suffixe = -amu, 107*, 44, 61.
-0, suffixe = -avo-s, iii*, 61.
-0, suffixe = -min, ou -men,
116*, 61.
-0, suffixe = -vo-s, 122*, 61.
-0, suffixe = -vu, 122*.
Oa-d, age, 42.
Oal-ed, foyer, 113*, 4, 14, 45.
Oa-n, agneau, 54*, 14, 60.
Ob-er, action, 50.
Ober-iad, homme actif, agissant,
Ober-iadez, femme active, agis-sante, 55.
Ober-our, ouvrier, 64.
-oc’h, suffixe = -ios, -ius, 18.
-oc’h, suffixe = -occo-s, -uc-co-s, 117*, 62.
Oc’h-en, boeufs, 59*, 6, 18.
-od, suffixe, no*, 6i.
-od-en, suffixe secondaire, no*,
48, 61.
-oez, suffixe, 62.
Ofer-enn, messe, 28.
-oj-en, suffixe secondaire, 62.
-ok, suffixe, 106*, 61.
-ol, suffixe = -ali-s, 107*, 47,
62.
-ol, suffixe =-êla, 112*, 62.
-ol, suffixe = -ello-s, 112*, 47,
62.
-ol, suffixe = -ula, 120*.
-ol-en, suffixe secondaire, 120*, 62.
Oleo, h.uile, 13.
Oleou, huile, 8.
-on, suffixe, 117*, 62.
-ocr page 539-Pao-t, beaucoup, plusieurs, abon-dant, II, 65. nbsp;nbsp;nbsp;.
Pao-tr, garcon, 29, 39, 66.
Paoues-van, trépas, décès, 67.
Paour-entez, pauvreté, 49.
Paper-aer, papetier, 39.
Paradoues (moyen-breton), paradis, 7.
Paradoz, paradis, 7.
Par-edigez, guérison, 46.
Eart-ach, partage, 39.
Parz, cóté, 69*.
Pasciwent (vieux breton), nom d’homme, 24’’.
Paun, paon, 9.
Paz, toux, 29.
Pazr-on (moyen-breton), parrain, 8, 10.
Pé, quel, 70*, 90*, 93*, 96*, 98*, 99% 29.
Pé, OU, 30.
Pec’h-ed, péché, iii*, 40.
Pec’h-er, pécheur, 50.
Pec’h-ezr (moyen-breton), pécheur, 50.
Ped, combien, 56*, 29.
Ped, il prie, 69*.
Peder, quatre (féminin), 33, 67.
Peder-ved, quatrième (féminin), 33gt; 67-
Ped-i, prier, 96*.
Pe-du (moyen-breton), de quel cóté?, 81*.
Peh (breton de Vannes), pis de vache, 48*.
Peiswent-oc (vieux breton), nom de lieu, 24*.
Peil, loin, 69*.
Pemp, cinq, 92*, 3, 29.
Pemped, cinquiéme, 120*, 46.
Pem-ved, cinquiéme, 92*.
Pem-zek, quinze, 50*.
Pen-an-garheu (breton de Vannes), nom de lieu, littéralement « Ienbsp;bout des haies », 44*.
Pen-an-garzo, forme plus ancienne, du nom de lieu Pen-an-gar-heu, 44*.
Pe-naoz, comment, ii.
INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;815
Pen-goat, « massue », littéralement « bois a tête », 67*.
Pen-gót, massue, 7.
Penn, tête, bout, 53*, 69*, 79*, 80*, 93*, 2, 30, 56.
Penn-ad, boutade, 37.
Penn-gamm, celui qui a la tête penchée, 68*.
Penn-garn, « bec », littéralement « corne de tête », 67*.
Pens, fesse, 29, 30.
Pens-el, piece, 29.
Peoc’h, paix, 59*, 119*, 7, 18.
Pep, chaque, 52*, 53*, 57*, 93*, 3gt; 30.
Per, poires, 93*, 3.
Perc’hen, propriétaire, 69*. Perc’henn-iach, propriété, 55.nbsp;Perc’henn-iez, propriété, 57.nbsp;Pers-ier, cours, portes, 26, plurielnbsp;de porz.
Persoun, recteur, 8.
Pesk, poisson, 56*, 29.
Pesk-er, pécheur, 50.
Pesket-aer, pécheur, 39. Pesket-aerez, pêcheuse, 39.nbsp;Pesquezr (moyen-breton), pê-cheur, 50.
Peuc’h, paix, 7.
Peul, pieu, ii.
Peur, paturage, 29.
Pevar, quatre (masculin), 56*, 93*, 29, 32, 67. ^
Pevar-e, quatrième, 25, 44, 67. Pevar-ved, quatrième, 67.nbsp;Pevar-zek (breton de Léon), qua-torze, 50*.
Pez (breton de Léon), pis de vache, 48*.
Pezr, Pierre, 28.
Pib-i, cuire, 14.
Picher, pot, 22.
Pid-i, prier, 6.
Pill, haillons, 5.
Pill-ik, poêle, 56.
Pini-adek, montée, 37.
Pin-ijen, pénitence, 58.
Pins-in, piscine, 29,
Pin-vid-ik, riche, 56.
-ocr page 540-INDEX BRETON nbsp;nbsp;nbsp;817 d’homme, 79*; variante de Rit-gen. Rid-ien (vieux breton), nom d’homme, variante de Ridgen, des 79 nom Ramb-ré, rêverie, 65. Ramp-aden, glissade, 38. Raoz, roseau, ii, 44. Raoz-ek, lieu oü il vient roseaux, 44. Rast-el, rateau, 36, Rastell-ad, ce qu’on ramasse d’un coup de rateau, 36. Rat, pensée, 52*, 2. Rat-ouz, tondu, 64. Rat-oz, reflexion, 64. Ratten-uc (moyen-bre ton), variante de Radenuc, « Fougeraiea, 24*.nbsp;Ravench-ou, des sentiers, 21. Raz (breton de Léon), rat, 48*, i. Re, trop, 56*, 69*, 81*, 86*, 3, 30.nbsp;-re, suffixe, 65. Red-aden, course, 38. Red-erez, action de courir, 51. Red-i, nécessité, 54. Re-ffr (moyen-breton), derrière, 13, 62. Re-fr, derrière, 53. Reg-i, déchirer, 22. Reh, reih (breton de Vannes), arrangement, 47*. Reiz (breton de Léon), arrangement, di-oit, 47*, 57*, 120*, 12, 22, 68. Reiz-idigez, action de mettre en ordre, 57. Rejimanch-ou, règiments, 21. Renk-adurez, alignement, 39. Renn, sorte de mesure, 36. Renn-ad, contenu de la mesurenbsp;appelée renn, 36. Reo, gelée, 13. Re-ol, régie, 120*, 13. Re-or, derrière, iii*, 13, 22, 44, 62. Ret, nécessaire, 54. Reud, raide, 4. Reug-a, déchirer, 4. Reun, erin, 4, 23. Reus-tl, confusion, 53*, 4. Rev-et, gelé, 56. Rev-i, geler, 56. Ribl, bord, 22. Rid-gen (vieux breton), |
Rit-gen (vieux breton), d’homme, 79*. Riv-idik, frileux, 56. Ro, don, 22. Ro-adur, action de donner, 38. Roaz-on, J^ennes, 3*, 65*, 14.nbsp;Rod-el, boude (de cheveux), 47.nbsp;Rodell-a, rouler, 38. Rodell-adur, roulement, 38. Roe-nv, rame, 53*, 14, 33, 61. Rog, déchirure, 7. Rog-entez, arrogance, 49. Rog-et, déchiré, 22. Rog-i, déchirer, 55*. Rog-oni, arrogance, 62. Rok-eden, casaque, 46. Ros-kof, Ros-kofï, nom de lieu, littéralement « tertre du forge-ron », 75*, 16. Rou-aned, rois, 15; pluriel de roué. Rou-anez, reine, 108*, 15, 22, 40. Rouant-elez, royaume, 48, 52.nbsp;Roué, roi, 15, 22. Roued, filet, 53*, 4, 15, 22, 26, 66. Roues-tl, brouillerie,. confusion, 4,nbsp;66. Rouestl-a, brouiller, 26. Ru (breton de Vannes), rouge, 49*. Rud (vieux breton), rouge, 28*,nbsp;65*, 98*, 26. Ruj-oden, rouge-gorge, 61. Run, colline, 9, 16, 23. Rus-ia, rougir, 26. Rusk, écorce, 58*, 9. Ruz (breton de Léon), rouge, 28*, 49*, 65*, 98*, 9, 22, 26, 42.nbsp;Ruz-ard, rougeatre, 42. Ruz-ardez, femme qui a Ie teint rouge, 42. Ruz-der, rougeur, 43. -s, suffixe —-s, iif -s, suffixe ==sid, 119*, 65. Sac’h, stagnant, 36*. |
8i6
INDEX BRETON
Piou, qui, 53*, 90*, 98*, 103*, H-Pir (vieux breton), poires, 3. Pirc’hirin, pélerin, 18. Piz-oni, avarice, 62. Pl-ac’h, jeune file, 39, 66. Plij-out, plaire, 52*, 21. Ploe-meur (moyen-breton), nom de lieu, littéralement « la grandenbsp;paroisse », 13*. Plo-ermel, nom de lieu, 4*. Plou-arzel, nom de lieu, 42*.nbsp;Plou-fragan, nom de lieu, 25*.nbsp;Ploué, paroisse, 53*, 15, 55.nbsp;Ploue-z-ad, villageois, 37.nbsp;Ploue-z-adez, villageoise, 38.nbsp;Ploui-z-iad, villageois, 55,nbsp;Ploui-z-iadez, villageoise, 55.nbsp;Ploui-z-iz, villageois, 55; plurielnbsp;de plouiziad. Plum-achen, plumet, 39. Plu-n, plume, 116*, 9, 29, 60. Plun-ek, oreiller de plumes, 44.nbsp;Poan, peine, 64*, 68*. Poan-vugale, mald’enfant, 62*, 67*. Poa-z, cuit, 69*, 14, 27, 68. Pobl, peuple, 6, 29, 31. Poell, intelligence, bon sens, 69*, 80*, 94*, 14, 30. Poez, poids, 15. Poez-a, peser, 14. Pok, baiser, 7, 16. Pok-erez, baiser, 51. Pont, pont, 8. Porc’h-el, pourceau, 19, 47. Porh (breton de Vannes), cour, 44*, 47*- Porh-er-guer (breton de Vannes), nom de lieu, littéralement « cournbsp;du village », 44*. Porz (breton de Léon), cour, porte, 47*, 6, 28. Pond, pot, 8. Pouez, poids, 56*, 15. Pounn-er, lourd, pesant, 28. Pount, pont, 8. Pred, temps, repas, 69*, 21. Prederi-uz, soigneux, soucieux, 67.nbsp;Pred-ou, repas, 21; pluriel de pred.nbsp;Preiz, proie, 65*, 12, 27. |
Prej-ou, repas, 21; variante de predou, pluriel de pred. Pre-n-a, acheter, 94*, 30. Prenest, fenêtre, 54*, 30. Prenn, bois, arbre, 93*, 30. Pre-nv,.ver, 93*, 116*, 30, 33,61. Pret (moyen-breton), temps, repas, 21. Prezee, prêcher, 65*. Pri, argile, 5, 30. Pri-ed, époux, 45. Pried-elez, mariage, 109*, 46, 48, 52. Pri-et, époux, 58*, 24. Priet-aat, se marier, 58*, 24. Puar-zek (breton de Vannes), quatorze, 50*. Puem-zek (breton de Vannes), quinze, 50*. Pul, abondant, ii. Puns, puits, 29. Quae-z (moyen-breton), pauvre cher, 51*, 12. Que-hezl (moyen-breton), nouvelle, 59. Quel-en, houx, 24*. Quelen-ec (moyen-breton), nom de lieu, proprement « houssaie »,nbsp;24.* Quen-ech (moyen-breton), mon-tée, 56*, 22. Quenn (moyen-breton), peau, 80*. Querh-ett (breton de Vannes), marche, 49*. Que-vaes (moyen-breton), sorte de tenure, 80*. Qui, chien, 80*. -r, suffixe = -ro-s, -ra, -ro-n, 118*, 64, 65. -r, suffixe=-ru, 118*, 65. -r, suffixe = -tir, 119*, 39, 65. -r, suffixe =-tro-n, 120*, 65. Ra, que, 86*, 5. Rad-en, fougère, 24*. Raden-uc (moyen-breton), nom de lieu, littéralement « fougeraie »,nbsp;24*. Rah (breton de Vannes), rat, 48*. Rak, devant, ii. |
819
INDEX BRETON
Skoued, écu, 15. Skouer, exemple, 83*. Skrab-a, gratter, 26. Skrab-aden, égratignure, 38. Skrap-erez, action de ravir, 51.nbsp;Skrij-a, trembler de peur, 21.nbsp;Skub-elen, balai, 114*, 48.nbsp;Skub-ien, balayures, 9. Skud-el, écuelle, 9, 36, 47. Skudell-ad, écuellée, 36. So, [il] est, 36*. Sbavon, savon, 6, 14. Soub-en, soupe, 66*, 31. Souc’h, soc, 8. Soueh-et (breton de Vannes), sur-pris, 48*. Souez-et (breton de Léon), sur-pris, 48*. Soul, chaume, 36*, 9, 25. Sout, bergerie, 8. Spana-en, cessation, 48. Sparfel, épervier, 23. Sparl, barre, 23, 25. Spaz, eunuque, 27. Spaz-ard, impuissant, 42. Sper-ed, esprit, 54*, 4, 45-Sper-n, épine, 25, 45. Spern-ek, épineux, 45. Spern-ek, lieu ou il y a des épines, 45- Speuni-adur, glapissement, 38. Splan-der, clarté, 43. Spoué, éponge, 15. Spount-a, épouvanter, 8, 26. Stag-a, attacher, 48. Stag-el, attache, 48. Sta-mm, tricot, 34, 59. Stamp-erez, action d’enjamber, 51. Stank, étang, 37. Stank-ad, contenance d’un étang, 37- Stard-der, état de ce qui est ferme, 43- nbsp;nbsp;nbsp;, ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Stard-erez, action d afiermir, 51. Staol, étable, ii. Staol-iad, contenance d’une étable, 54- Staon, étrave, it. Stao-t, urine, 57. |
Staot-igel, urinoir, 57. Stean, étain, 12. Sten-adur, action d’étendre, 38. Ster, étoiles, 36*. Ster-eden, étoile, 46. Ster-en, étoile, 36*, 48. Steu-nen, trame, 29. Steu-ven, trame, 116*, 33, 68. Stiv-el, étuve, 65*, 33. Stlak-aden, claque, 38. Stlap-erez, action de jeter, 51. Stlej-a, tamper, 21. Stlenj-a, tamper, 21. Stou-i, se baisser, saluer, 15. Strefi-aden, éternuement, 25, 38.nbsp;Strefi-erez, éternuement, 51. Streh (breton de Vannes), étroit, 48*. Strip-en, tripe, 26. Striz (breton de Léon), étroit, 48*, 27. Sul- (vieux breton), 19*. Sut-aden, coup de sifflet, 38. Suz-un, semaine, 6. -t, sufExe, 120*, 65. Tabut-erez, action de se disputer, 51- Tach-erez, clouterie, 51. Tad, père, 53*, 70*, 25. Tad-elez, paternité, 48. Tad-ou, pères, 70*; pluriel de tad. Tag-erez, action d’étrangler, 51.nbsp;Tak-en, goutte, morceau, 48.nbsp;Tak-on, pièce, 62. Takon-erez, friperie, 51. Tal, front, 77*, 24. Tal-adur, doloire, 38. Tal-benn, « pignon », littéralement « tête de faqade », 69*. Talm, fronde, 37. Talm-ad, coup de fronde, 37. Tal-voud, valoir, 44, 46.nbsp;Talvoud-egez, valeur, 46.nbsp;Talvoud-ek, qui a de la valeur, 44,nbsp;46. Tal-vout, valoir, 67*. Ta-m, morceau, 59. Tamall-out, accuser, 70*. Tam-m, morceau, 116*. |
Seu-1, talon, 120*, 25, 59.
Seurt, sorte, 4.
Seu-zl (moyen-breton), talon, 59. Sev-el, se lever, 36*, 3, 25.nbsp;Seven-idigez, honnêteté, 57.
-si, suffixe, 54, 65.
Sich, siège, 22.
Sifern-i, enrhumer, 26.
Simin-al, cheminée, 53*, 26. Sioul-ded, tranquillité, 43.
Siz-un (breton de Léon), semaine, 48*, 53*, 116*, 5, 9, 67.
Skan, léger, 29.
Skan-benn, qui a la tête légère, 69*. Skanv, léger, 33, 49.
Skanv-der, légèreté, 43.
Skaon, banc, ii.
Skaot-a, échauder, 10, 24, 26. Skarz-der, petitesse, 43.
Skarz-erez, action de diminuer, 51. Skej-a, couper, 53*, 21.
Skej-adur, incision, 39.
Skeud, ombre, 4.
Skeud-en, image, figure, 48.
Skeul, échelle, 4.
Skeuli-adur, escalade, 38. Skev-ent, poumons, 66*, 33, 49.nbsp;Ski-ant, intelligence, science, 5,41.nbsp;Skilf-ad, coup de griffe, 37.
Skiltr, éclat, 67.
Skiltr-uz, éclatant, 67.
Skin-adur, débordement, 38.
Sklas, glace, 26.
Sklav-erez, esclavage, 51.
Sklear, clair, 12, 26.
Skler-der, clarté, 43.
Skler-idigez, éclaircissement, 57. Skler-ijen, clarté, 58.
Sklok-a, glousser, 26.
Skoaz, épaule, 14.
Skoaz-el, épaulée, 47.
Skoet, frappé, i6.
Skol, école, 6.
Skol-aer, écolier, 39.
Skop-aden, crachat, 38.
Skop-adur, action de craclier, 38. Skou-arn, oreille, 15, 25, 42.nbsp;Skouarn-ek, qui a de grandesnbsp;oreilles, 44, 45.
8l8 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX BRETON
Sac’h, sac, 3.6.
Sac’h-ad, contenu d’un sac, 36.
Sadorn, samedi, 6, 25.
Sae, robe, 51*, 65*, 10, 54.
Sa-ez (moyen-breton), flèche, 12,
17, 25, 27.
Saill, seau, 54*, 2, 36.
Saill-ad, contenu d’un seau, 36.
Sali-a, sauter, 24.
Sank-a, piquer, 58*.
Sank-aden, piqure, 38.
Sant-el, saint, 47, 48.
Sant-elez, sainteté, 48.
Sant-ez, sainte, 53.
Sao-tr, salete, ordure, 10, 66.
Saoz, saxon, anglais, 52*, ii.
Sapr, sapin, 22.
Sav, action de se tenir debout, 36*.
Sav-ann, je me léve, 3.
Sclaer (moyen-breton), elair, 12.
Seac’h, sec, 53*, 71*, 2, 19.
Seaz, flèche, 12.
Sebez-a, étourdir, 36*, 25.
Sebez-adurez, éblouissement, 39. Sec’h-der, séclieresse, 43.
Sec’h-or, sécheresse, 62.
Seg-al, seigle, 52*, 65*, 17.
Seh (breton de Vannes), sept, 47*.
Seh-un (breton de Vannes), se-maine, 48*.
Seih (breton de Vannes), sept, 47*.
Seiz (breton de Léon), sept, 47*,
57*, 12, 25, 68.
Seiz-ved, septième, 67. nbsp;nbsp;nbsp;v
Selaou-idigez, action d’écouter, 57. Sellet-hu, « voici », littéralementnbsp;« voyez-vous », 57*, 21.
Sell-te, « voici », littéralement « vois-tu », 22.
Sempl-adurez, afFaiblissement, 39. Sempla-en, evanouissement, 48.
Sempl-ded, faiblesse, 43.
Sent-idigez, obéissance, 57.
Seo, sève, 13.
Serc’h, concubinaire, concubine,
19, 25.
Serc’h-erez, concubinage, 51.
Séul (breton de Vannes), chaume,
36*.
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INDEX BRETON
Ta-n, feu, 53*, 70*, i, 21, 24, 67. Tan, sous, 29. Tan-ao, mince, 29*, 98*, 41. Tanav-der, ténuité, 43. Tan-chi (vieux breton), nom d’homme, 78*; variante denbsp;Tanki. Tan-et, brülé, 70*. Tan-ghi (vieux breton); voir Tanki. Tan-gi, Tan-gui (moyen-breton),nbsp;variantes du nom d’hommenbsp;Tanki. Tan-ijen, inflammation, 115’^, 21, 58- Tan-ki (vieux breton), nom d’homme, proprement « chiennbsp;de feu », 78*. Tan-o, mince, 7. Tant-ad, feu dc joie, 24. Tan-uz, brulant, 67. -tanv, sufiixe, 119*, 65. Tanv-a, gouter, 33. Taol, table, 51*, ii, 54. Taol, jet, coup, 55*, ii, 22. Taol-iad, ce qu’on peut mettre surnbsp;ou autour d’une table, 54. Tara-r, tarière, 65. Tarh-ein (breton de Vannes), cre-vasser, 49*. Tar-o, taureau, 57*, 59*, 7, 23, 61, 67. Tarz, crevasse, lézarde, 27. Tarz-a (breton de Leon), crevasser, 49*- Tas-a, taxer, 26. Tat, père, 53% 25. Tavanch-er, tablier, 21. Tavant-egez, misère, 46.nbsp;Tavarn-ier, cabaretier, 57.nbsp;Taved-egez, taciturnité, 46. Te, tu, toi, 29*, 57*, 58*, 3, 24. Tear, vif, prompt, 42. Tech, habitude, 53*, 22. Tec’h-ann, je fuis, 39*. -ted, suffixe, 65. Teir, trois (féminin), 73*, 12, 67. Teir-ved, troisième, 67. -tel, suffixe, 65. Tel-en, harpe, 48. |
Ten-er, tendre, 50. Tenn-adek, assemblée de personnes qui arrachent le chanvre ou lenbsp;lin, 37. Tens-adurez, réprimande, 39. Tenv-al, sombre, 114*, 2, 33, 40.nbsp;Tenzor, trésor, 52*, 7, 28. Te-o, gros, 13, 24, 41, 61. Te-od, langue, 70*, no*, 13, 37, 45, 61. Teod-ad, coup de langue, 37. Teod-ek, babillard, 45. Te-ol, tuile, 120*. Teol-erez, tuilerie, 108*, 51. Teol-ier, tuilier, 57. -ter, suffixe, it9*, 66. Ter-ded, pétulance, 42. Ter-ijen, pétulance, 58. Terr-idigez, action de rompre, 57.nbsp;Teur, ventre, 36. Teur-ek, ventru, 44. Teur-el, jeter, 55*, 22. Teuz-adur, action de fondre, 38. Teuz-erez, action de fondre, 51.nbsp;Tev-al, sombre, 40. Teval-ded, obscurité, 43. Teval-der, obscurité, 43. Teval-ijen, obscurité, 58. Tev-ard, épais, 41. Tev-ardez, femme épaisse, 42. Ti (breton de Vannes), tu, toi, 29*. Ti, maison, 65*, 70*, 80*, 99*, 5,nbsp;26, 36. Ti-ad, maisonnée, 36. Tiarn-oc (vieux breton), nom d’homme, 23*. Ti-egez, ménage, 106*, 46. Ti-egez, ménagére, 47. Ti-ek, chef de maison, 44. Tig (vieux breton), maison, 99*. Til-adur, action de tiller le chanvre,nbsp;38. Tili-adek, lieu ou 1’on tille le chanvre, ou assemblée de ceuxnbsp;qui tillent le chanvre, 37. Tin-el, pavilion, berceau de feuil-lage, 6. -tiz, sufiixe, 66. Ti-z, diligence, allure, 68. |
INDEX BRETON
821
-tl, suffixe, 119*, 59, 66.
Tnou (inoyen-breton), vallée, 22. To-az, pate, 42.
To-m, chaud, 7, 30.
Tom-der, chaleur, 43.
Tom-m, chaud, 88*, 102*, ii6*, 59. Tomm-adur, action d’échauffer, 38.nbsp;Tomm-ijen, chaleur modérée, 58.nbsp;Ton-ell, tonneau, 37.
Tonell-ad, content! d’un tonneau.
Tor, ventre, 44.
Tor-ad, contenu du ventre, 36. Torith-gen (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 79*.
Tort-el, botte, 38.
Tortell-adur, bottelage, 38. Touell-a, charmer, tromper, 38.nbsp;Touell-adur, prévention, 38.nbsp;Touell-uz, qui trompe, 67.nbsp;Tou-erez, action de jurer, 51.nbsp;Tou-et, jurer, 8.
Toull, trou, 36.
Toull-ad, contenu d’un trou, 36. Tourc'h, pore male, 71*, 19.nbsp;Tourmanch-ou, tourments, 21.nbsp;Tous-er, touz-er, tondeur, 50.
-tr, suffixe = -tero-s, -tero-n, 119*, 66.
-tr, suffixe =-tri-s, 66.
-tr, suffixe = -tro-n, 66. Traon-ien, vallée, 22.
-traou, suffixe, 66.
Trea-c’h, plus fort, 18.
Treal-erez, action de haleter, 51. Tre-az (breton de Léon), sable, 47*.nbsp;Treb (vieux breton), territoire d’unenbsp;succursale, 30*, 52*, 7, 32.nbsp;Tre-c’h, trea-c’h, plus fort, 57, 18.nbsp;Trec’h-i, vaincre, 70*.
Trec’h-uz, qu’on peut vaincre, 70*. Tre-de, troisième, 66*, 3, 23, 44,nbsp;67.
Tref, territoire d’une succursale, 26*, 52*, 32.
Tref-ad, habitant d’une « trève », succursale, 37.
Tref-adez, celle qui habite une succursale, 38.
Glossaire moyen-hreton.
Tre-garantec, nom de lieu, 25*. Tregeri-ad, celui qui habite le paysnbsp;de Tréguier, 37.
Tregeri-adez, celle qui habite le pays de Tréguier, 38.
Tre-h (breton de Vannes),
47*-
Trein-ded, trinité, 54*, 13. Treit-gen (vieux breton),nbsp;d’homme, 79*.
Tre-men, passer, 29*, 81*. Tremen-iad, passant, étranger, 55.nbsp;Tremen-iadez, femme qui passe,nbsp;étrangère, 55.
Tremen-van, agonie, 67. Trenk-der, aigreur, acidité, 43.nbsp;Treo, territoire d’une succursale, 7.nbsp;Treud-der, maigreur, 43.
Trev, territoire d’une succursale, 26*, 30*.
Trev-adez, celle qui habite une succursale, no*.
Trez-erez, prodigalité, 51.
Tri, trois (masculin), 29*, 72*, 73*, 82*, 67.
Trin-ded, trinité, 42.
Trip-erez, action de danser, 51. Tri-ved, troisième, 67.
Trivi-aden, tressaillement, 38. Tri-zek, treize, 50*.
Tro, tour, 81*, 56.
Troa-d, pied, 14, 24, 36.
Troad-ad, pied (niesure), 36. Troa-t, pied, 30*, 70*.
Troaz-erez, action d’uriner, 51. Tro-idel, ruse, 56.
Tro-idigez, action de tourner, 57. -tron, suffixe, 66.
-trou, suffixe, 120*, 63 Trouc’h-a, couper, 8.
Trouc’h-ad, taillade, 37.
-troun, suffixe, 120*.
Trouz, bruit, 70*.
Truant-erez, mendicité, Trubard-erez, perfidie, 51.
Tru-ez, pitié, 51.
Trugarekaat, remercier, 50* Trugar-ez, miséricorde, 65*,
2^ 42.
sable.
nom
51-
9, 24,
822
INDEX BRETON
Truill, guenilles, 44. Truli-ek, couvert de guenilles, 44. Tu, cóté, 81*, 9, 24. Tu-d, tu-t, hommes, geus, 30*, 56*, 60*, 100*, 9. Tun, colline, 28. Tu-oni, cachette, 62. Turhun-el (breton de Vannes), tour-terelle, 47*. Turi-aden, taupinière, 38. Turzun-ell (breton de Léon), tour-terelle, 47*. Tu-t, hommes, gens, 30*, 56*, éo*, 100*, 9. -u, suffixe, 118*, 66. üa-se (moyen-breton), la, 34. Uc’h-el, haut, 59*, 112*, 9, 18. -ud, suffixe = -üti-s, 121*, 67. -ud, suffixe =-üto-s, -uta, 121*,nbsp;58. U-gent, vingt, 58*, 9, 49. Ugent-ved, vingtième, 67. Dh-el, haut, 42. ühel-ded, hauteur, 42.nbsp;ühell-oc’h, plus haut, 18.nbsp;üi, oeuf, 54. -ul, suffixe, 121*, 67. Un, un, 56*, 6. -un, suffixe, 116*, 67. ün-an, un, 56*, 9. Urb-gen (vieux breton), nom d’homme, 18*. Urh (breton de Vannes), ordre, 49*. ürz (breton de Léon), ordre, 27*,nbsp;49*, 27. Uvel (moyen-breton), humble, 9. Uz, au-dessus, 59*, 28. -UZ, suffixe, 118*, 27, 67. -V, suffixe, 122*, 67. Va (breton de Léon), mon, ma, mes, 45*, 50*, 72*, 73*. -van, suffixe, 116*, 67. -ved, suffixe, 116*, 67. -ven, suffixe, 116*, 68. Ve-tez (moyen-breton), aujour-d’hui, 32. Vet-noz (moyen-breton), cette nuit, 32. |
-vezen (moyen-breton), souple, flexible, 41*. Vi, ceuf, II5*, 33, 54. Vilt-ans, vilenie, 40. -vr-ek, suffixe secondaire, iii*. Vuel, humble, 9. Vur-bili (vieux breton), nom d’homme, 78*. Vur-vili (vieux breton), nom d’homme, 79*; variante de Vur-bili. Vur-gen, Vurm-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. War, sur, 69*, 30. War-ecus (vieux breton), nom d’homme, latinisé, 21*, 23*.nbsp;Wet-en (vieux breton), nomnbsp;d’homme, 40*, 41*, 45*. Weten-oc (vieux breton), nom d’homme, 40quot;*. Weth-en (moyen-breton), nom d’homme, 40*. Wethen-oc (moyen-breton), nom d’homme, 40*. Wethn-oc (moyen-breton), nom d’homme, 40*. Win-mórin (vieux breton), nom d’homme, 12*. Winn-ocus (vieux breton), nom d’homme, latinisé, 21*. Wor-bili (vieux breton), nom d’homme, 78*. Wor-detwid (vieux breton), nom d’homme, 79*. Wor-gen (vieux breton), nom d’homme, 79*. Wor-vili (vieux breton), nom d’homme, 78*. -z, suffixe = -ido-s ?, 68. -z, suffixe = -os, -s, 118*. -z, suffixe = -s, 118*. -z, suffixe = -so-, -sa, 119*, 68. -z, suffixe = -sia, 119*. -z, suffixe = -t, 119*, 42, 68. -z, suffixe = -ti- (?), 68. -z, suffixe = -to-s, -ta, 68. -z, suffixe = -tta, 120*. |
INDEX LATIN
823
-z, suflixe =-ttu68.
-z, sufExe = -tii-, 120*, 42, 68. -zen, sufSxe, 120*, 48, 69.
-zer, suflixe, 119*, 69.
-zi, sufExe, 119*, 54, 69. -zur, suffixe, 120*, 38, 69.
LATIN
Ac-tus, fait, 74*; participe passé
Acu-leus, aiguillon, 20, 58. Ador-are, adorer, 56*,
17.
Ad-ripare (bas latin), arriver, Ad-ul-ter, adultère, 33, 66.
Ag-in-e (sabellique), fete (a I’ab-latif), 4*.
Ag-men, troupe de soldats, 4*. Ag-nus, agneau, 54*, 14, 60.
Ag-o, conduire, faire, 74*, 54. Ag-oni-um, fête, 4*.
-ali-s, sufExe, 107*, 62.
4, 23,
10.
Alt-are, autel,
10, 50.
-amen, sufExe, 61.
Anc-ora, ancre, 118*,
Ang-aria, corvee, 50.
Angelus, ange, 12.
Anim-al, animal, 55*
An-im-are, aniiber, 53*, 9.
-anu-s, suffixe, 107*, 48.
Api-cula, petite abeille, 66*. Apostolus, apotre, 57*, 66*, 31.nbsp;Aquitania, Aquitaine, 65*.nbsp;Ara-trum, cliarrue, i, 23.
Area, arche, coffre, 71*, 19.
-are, sufExe, 108*, 50. Arelat-ensis, d’Arles,’ 86*.nbsp;Arg-entum, argent, 54*, 112*, 18.nbsp;-ari-s, suffixe, 50.
-ari-u-s, suffixe secondaire, 50. Art-iculus, petit membre, 71*, 27.nbsp;Ar-vo-m, ar-vu-m, sillon, 7, 61.nbsp;-ata, sufExe, 109*, no*, 45.nbsp;-at-icu-s, sufExe secondaire, 109*,nbsp;56.
51’
55*, 108*,
3, 62.
66*
-ator, suffixe, no*, 39.
-atori-s (bas latin), suffixe, no*, 38.
-atur-a, sufExe, no*, in*.
-atu-s, sufExe, in*, 37, 45. Auguri-osu-s (bas latin), heureux,
67.
Auru-m, or, 52*, n.
Av-êre, souhaiter, 59*, 66*, 14. Avun-culus, oncle, 13, 66.nbsp;Ba-culu-m, baton, 16.
Barb-a, barbe, 52*, 7.
Ba-ttu-ere (bas latin), battre, 48*,
Ba-tu-ere, battre, 48*, 68. Bene-dic-tio, bénédiction, 8.nbsp;Bene-dic-tus, béni, 64.
Bi-bere, boire, 3 3.
Bod-ellus (bas latin), boyau, 28. Bo-s, boeuf, 98*.
Bot-ellus, boyau, 28.
Bov-inns, de boeuf, 3.
Brachium, bras, 2.
Brevis, bref, court, 64.
-bru-m, sufExe, 62.
Bucca, bouche, 19, 68.
Bux-êtum, lieu plein de buis, 56. Buxus, buis, 58*, 4.
Caballus, cheval, 65*.
Cal-amu-s, chaume, paille, 7. Calci-trare, ruer, 55*.
Cald-aria (bas latin), chaudière, 53*, 10, 24, 50.
Calx, chaux, 27.
Camelu-s, chameau, 33.
Caminus (bas latin), chemin, 34. Cami-sia, chemise, 119*, 5, 20,nbsp;34-
825
INDEX LATIN
824 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX LATIN Camp-ania, plaine, 25*. Can-ali-s, canal, 107*, 62. Cand-êla, chandelle, 54*, 112*, 7, 24, 62. Cani-s, chien, 98*. Cape-re, prendre, 59. Capis-trum, licol, 66*, 31, 66. Capit-ale, capital, avoir, 21. Cap-tus, pris, 48*, 88*, 68. Carpent-arius, charron, charpen-tier, 33, 53- Carp-entu-m, char, 89 , 23, 33. Cas-tru-m, retranchement, 12. Catedra, siége, chaise, 53*, 7. Caten-a, chaine, 21. Cat-ulu-s, petit chien, 43*. Cauli-s, chou, 52*, ii. Cav-ata, creuse, 66*, no*, 43. Cav-êre, prendre garde, 15. Cav-us, creux, 51*, ii. -cell-a (has latin), suffixe, 111*. Cên-a, souper, 52*, 14, 16. Cêr-a, cire, 52*, 14, 16. Cerasu-s, cerisier, 52*, 16. Cere-bru-m, cerveau, 62. -cêtu-m, réunion d’arbres; patu-rage, 14. Chore, basse-cour, 26. Christi-anu-s, Chrétien, 107*, 48.nbsp;Ci-conia, cigogne, 65*. Cic-uta, cigue, 5, 38-Cippu-s, tronc d’arbre, 57*, 71*, 32. Circ-a, vers, auprès de, 5, 22.nbsp;Circ-um, autour de, 3, 22. Circu-s, cirque, 19. Glades, défaite, 2, 16, 23. Clau-sus, clos, ferme, 7. Clavi-s, clef, 50. Clêr-icus, clerc, 52*, 53*, 114*, 14, 16, 45. Clêta (bas latin), dale, 15. Clü-ni-s, fesse, 16. Coc-tu-s, cuit, 14, 27, 68. Columba, colombe, 56*, 8, 16.nbsp;Colus, quenouille, 17.nbsp;Com-me-atu-s, congé, 55*, m*, 54, 37- nbsp;nbsp;nbsp;, Com-mi-atu-s (bas latin), conge, |
Com-minu-tus, com-minu-ta, coupé, 121*, 32. Con-rêdum (bas latin), corroi, 27. Consilium, conseil, 9.nbsp;Con-sobr-inus, cousin, 67.nbsp;Con-suê-tü-do, coutume, 31.nbsp;Con-ta-men, souillure, 59.nbsp;Conta-min-are, souiller, 33, 34.nbsp;*Conu-cella (bas latin), quenouille,nbsp;in*. Conu-cula (bas latin), quenouille, 65*, 17, )4-Coqu-ere, cuire, 14. Coqu-ina, cuisine, 3, 16. Cor, coeur, too*. Cornu, come, 44, 19. Cornubia (bas latin), Cornouaille, 44. Corona, couronne, 9. Corp-us, corps, 57*, 71*. Corti-s (bas latin), basse-cour, 44*. Corylu-s, coudrier, 3. Costum-a (bas latin), coutume, 9. Cre-are, créer, 50. Crox (bas latin), croix, 50*, 118*, 14. Cru-du-s, cru, cruel, 33*, 5, 26. -cru-m, suffixe, 54. Crux, croix, 119*, 14. -cul-a, suffixe, 54. . Culc-ita, matelas, 71*, 115*, 7, 17, i9gt; 45- Cul-tellu-s, couteau, 29. -culu-m, suffixe, 34. Ciilu-s, derrière, 5. Cuniculus, lapin, 6, 8. Cun-tellu-m (bas latin), couteau, 6, 8, 63. Cun-tellu-s (bas latin), couteau, 29. Cup-a, cuve, 72*. Cup-ella, petite cuve, 66*, 5, 31, 47- Cupp-a, coupe, 72 . Damn-are, condamner, 51*, 35*, II. Dec-em, dix, 97*, 98*. Dec-ima, dime, 13. Dëfend-o, défendre, 28. Dên-arius, denier, 30. |
37-
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INDEX LATIN
826
INDEX LATIN
Invidi-ósus, envieux, 67. Iradam (has latin), irritée (accusa-tif), 66*. -ita, suffixe, 45. -it-io, suffixe secondaire, 58. -itu-m, suffixe, 56. -itu-s, suffixe, 45. Janu-arius, janvier, 55*, 17. Jovi-s, génitif de Jupiter, 11, 24. Jüg-er-um, arpent, 13. Julius, Juies, 19*. Ju-mentum, béte de somme, 53*, II, 21. JÜ-S, jus,' 6, 24. Juveni-s, jeune, ii. Juven-cus, jeune taureau, ii, 24. Lac, lact-is, lait, 47*, 12, 68.nbsp;Lac-er-are, déchirer, 55*, 22.nbsp;Laen-a, surtout, couverture, 23, 61.nbsp;Laetu-s, joyeux, 23*. Laevu-s, gauche, 13. La-icus, laic, 114*, 55. La-na, laine, 23. Lapidare, lapider, 23. Latro, voleur, 51*, 10, 23. Lav-are, laver, 11. Lav-erna, déesse des voleurs, 15. Lax-are, lacher, ii. Leuc-esi-e, surnom de Jupiter dans le chant des Saliens (au vocatif),nbsp;56*. Lib-are, faire une libation, 12. Liber, un livre, 52*, 13. Libra, une livre, 10.' Liga-men, lien, 56*, 116*, 34, 59. Limides (bas latin), limites, 66*.nbsp;Limites, limites, 66*. Ligu-idus, liquide, 48*, 12. Litter-a, lettre, 54*, 5, 27. Llv-idus, pale, livide, 8. Liv-or, paleur, 58*, 66*, 8. Lix-ivi-um, lessive, 14. Lix-ivi-us, lessivé, 54*. Loc-are, placer, 16. Loc-ella (bas latin), loge, 47. Loc-us, lieu, 2. Locusta, sauterelle, 65*. Louc-eti-a (vieux latin), nomnbsp;propre, ii. |
Louc-in-a (vieux latin), nom propre, 11. Lüc-êre, luire, 55*,. 23. Lux, lumière, 8. -ma, suffixe, 116*, 6o. Mac-er, maigre, 31. Mac-eria, muraille, 52*, 56*, 113*, 4, 7, 17, 30. Mac-êria (bas latin), muraille, 113*, 4- Mag-nus, grand, 4*. Maius, mai, 10. Maj-or, plus grand; maire, 55*, 10, 12, nbsp;nbsp;nbsp;52. Male-dic-tio, malediction, 8. Male-dic-tus, maudit, 48*, 64.nbsp;Mal-va, mauve, 7. Mamm-a, mère, 34. -mana (bas latin), suffixe, n6*. Mandatum, commandement, 37. Man-ica, menotte, gantelet, 45.nbsp;Man-sus, reste, 74*. Mar-0, nom d’homme, ii*. Martellus, marteau, 47*,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;52*, 112*, 7. Martis, génitif de Mars, 4. Martius, mars, 51*, 4. Martyr, martyr, 2. Ma-ter, mère, 52*, 15. Mater-tera, tante, 15. Maurus, maure, nègre, 7. Me, moi, 4. Med-icus, médecin, 45. Med-itari, méditer, 34*. Melancholia, mélancolie, 65.nbsp;Me-min-i, je me souviens, 55*.nbsp;Me-mor-ia, mémoire, 33. -men, suffixe, 116*, 59, 68. Mênsis, mois, 49*, 56*. Men-s-ura, mesure, 121*, 23, 67. Mercatoris (bas latin), marchand,nbsp;no*, 2, 38, 64. Merc-atus, marche, i. -mina, pluriel du suffixe -men, 116*, 68. Minu-ta, menue, féminin de mi-nutus, 66*. Minu-tus, menu, 121*, 9, 67. |
829
INDEX LATIN
Südu-s, serein, 27, 29. Supa (bas latin), soupe, 66*, 31. S-uper, sur, 88*, 30. Sup-inu-s, couché sur Ie dos, 19. Su-s, cochon, 58*, 20. Tabla (bas latin), table, ii. Tabula, tableau, tablette, 51*, ii. -ta-min-are, toucher, 33 ; secondnbsp;clément du composé contami-nare. -^ti-s (bas latin), suffixe, 119*, 42. Tauru-s, taureau, 57*, 23. Teg-ere, couvrir, 39, 99*. Têg-ula, tuile, 120*. -lellum (bas latin), suffixe, 65. Tensauru-s, trésor, 28. Ten-u-i-s, mince, ténu, 29*, 98*. Tep-ens, tiède, 88*. Tep-idus, tiède, 102*, 30. Tep-or, tiédeur, 36*. Thênsauru-s, trésor, 52*, 7. Tim-ere, craindre, 33. Tim-or, crainte, 33. Ton-su-s, tondu, 50. Trac-tu-s, étendue, 47*. Trans, au dela, 29*. Trini-tati-s (bas latin), trinité, 66*. Triginta, trente, 54*, 13, 42. -tris (bas latin), suffixe, 66. Trunc-are, tronquer, couper, 8.nbsp;Trunc-atu-s, coupure, 37. -ttu- (bas latin), suffixe, 68. Tü, tu, toi, 29*, 57*, 58*. Tu-m-ulu-s, une hauteur, 28.nbsp;Tund-ere, frapper, 16. -tu-s, suffixe, 120*, 68. Tu-us, ton, 58*. -ula, suffixe, 120*. Ul-na, coudée, aune, bras, 58. Ungu-i-s, ongle, 32, 58. -üra, suffixe, 121*, 67. -üta, suffixe, 121*, 58. -üti-s (bas latin), suffixe, 121*, 67. -ütu-s, suffixe, 121*, 52, 67. Vacca, vache, 19. Vad-i-mon-ium, gage, 66. Vag-ina, gaine, 59*, 66*, 16. Vale, salut, adieu; littéralement « porte-toi bien », 17*. |
Varus, cagneux, courbé, 18. Vast-are, dévaster, 66*.nbsp;Vast-atóri-s (bas latin), ravageur,nbsp;38. Veh-ere, transporter, 40*. Vêl-amen, un voile, 61. Vêl-um, voile, 18. Vè-na, veine, 18, 69. Vên-atio, chasse, 56. Vên-ator, chasseur, 39. Ven-ter, ventre, 66. Ven-tri-s (bas latin), ventre, 66. Ver-bu-m, parole, 32. Ver-mi-s, ver, 30, 33. Ver-su-s, un vers, 18. Ver-su-s, vers, contre, 19. Vert-ere, tournet, 47*, 18, 27. Ver-u, broche, 57*, 31. Vêrus, vrai, 18. Vès-ic-ula, vésicule, 58*, 114*. Vespera, soir, 33*, 95*, 17, 50.nbsp;Vesperae, vêpres, 50. Ves-ti-s, vêtement, 16, 18, 42. Vic-arius, représentant, 65*. Vic-e, fois (a l’ablatif), 39*. Vic-es, vicissitudes, 39*. Vic-issim, tour-a-tour, 39*. Vic-tu-s, vaincu, 39*, 10, 32, par-ticipe passif de vin co. Vic-tu-s, nourriture, 14, 31. Vid-êre, voir, 59*, 18. Vi-ere, lier avec de 1’osier, 3, 18. Viginti, vingt, 58*. Vill-are (bas latin), village, 50. Vinc-ere, vaincre, 39*. Vin-dem-ia, vendange, 31, 34. Vin-ea, vigne, 113*, 34. Vin-ia (bas latin), vigne, 113*, 54. Vinum, vin, 5, 18. Vipera, vipère, 66*. Vir, homme, 58*. Virgini-tati-s (bas latin), virginité, 119*, 42. Virgo, vierge, 58*, 18. Vir-tus, courage, vertu, 2, 27, 34. Virtüti-s (bas latin), miracle, 47*,nbsp;38*, I2i*,9, 31, 67. Vi-su-s, vue, 20. Vi-ta, vie, 42. |
828
INDEX LATIN
Pün-itio, punition, 58. Purpura, pourpre, 95*. Putius (bas Latin), puits, 29, Quatuor, quatre, 56*, 94*, 29.nbsp;Quer-cu-s, chêne, 30. Quer-nu-s, de chêne, 94*. Qiii-d, quoi, 29. Quin-que, cinq, 89*, 92*, 3, 29. Quin-tu-s, cinquième, 92*, 46.nbsp;Qui-s, qni?, 90*, 94*, 98*, 99*.nbsp;Quis-que, chacun, 94*, 30.nbsp;Quoquere (vieux latin), cuire, 89*.nbsp;Quot, combien, 29. Quotu-s, quantième, 56*. Radi-x, racine, 49*, 57*, 17, 26. Rattus (bas latin), rat, 48*, i.nbsp;Re-calcitrare, regimber, 13.nbsp;Rec-tu-m, le droit, 47*, 12.nbsp;Rec-tu-s, droit, 120*. Rêg-ina, reine, 66*. Rêg-ula, régie, 16*, 120*, 13. Rê-mus, ranie, 53*, 14, 33, 61.nbsp;Rête, filet, 53*, 4, 15, 22, 26, 66.nbsp;Re-tro, enarriére, 13, 22, 62.nbsp;Rip-ula, petite rive, 22. Rot-ulu-s, boude, 47. Rub-eus, rouge, 98*. Rüfu-s, roux, 98*, 22. Saeoulum, siècle, 16*. Sag-itta, flèche, 12, 17, 27. Sag-um, sayon, 51*, 54*, 10.nbsp;Sal-iva, salive, 20. Sal-ix, saule, 20. Sanc-tu-s, saint, 47. Saturni dies, samedi (jour de Saturne), 25. Sax-o, Saxon, 52*, 11. Scala, échelle, 4. Scalp-ere, gratter, graver, 26. Scam-nu-m, banc, ii. Schola, école, 6. Sci-entia, science, 5. Scind-ere, couper, 53*, Scöpa, balai, 9, 48. Scrib-ere, écrire, 74*. Scrip-tu-s, écrit, 74*. Sculp-ere, sculpter, 26. Scut-ella, écuelle, 9, 47, Sêbo, savon, 6, 14. |
Sec-ale, seigle, 52*, 65*, 17. Sec-us, le long de, 20, 30. Sed-êre, être assis, 27. Sen-ex, vieillard, 2, 20. Septem, sept, 47*, 88*. Septim-ana (bas latin), semaine, 48*, 53*, 116*, 5, 9, 67.nbsp;Seques-tr-are, séparer, mettre anbsp;part, 20, 30. -sia (bas latin), suffixe, 119*. Siccu-s, sec, 53*, 71*, 2, 19. Sid-us, astre, 29. Sim-ili-s, semblable, 33, 47, 52. Sim-ul, ensemble, 57*, 26.nbsp;Singulu-s, seul, 16*. Sit-ula, seau, 54*, 2. Soccus, soc, 8. Sol-idu-s, massif, solide, 6, 20. Sollo-s, sollu-s (vieux Latin), entier,nbsp;57*, 6, 20. Som-nu-s, somme, sommcil, 20, Sord-êre, être sale, vil, 31. Spado, eunuque, 27. Spar-su-s, épars, 74*: Sparus, dard, 25. Spata, épée, 66*. Spatium, esp ce, 26. Spir-itu-s, souffle, esprit, 54*, 4, 43. Spong-ia, éponge, 13. Spü-t-are, cracher, 19. Sta-blum (bas latin), étable, ii. Sta-bulum, étable, 36*, ii.nbsp;Sta-men, trame, 39, 68. Sta-mina, pluriel de stamen, trame, ii6*, 29, 33, 68. Sta-re, se tenir debout, 36*, 25. Stel-Ia, étoile, 36*. Stern-ere, jeter a terre, 36*. Ster-nu-ere, éternuer, 26.nbsp;Sti-mulu-s, aiguillon, 36*. Stipula, paille, 36*, 9, 23. Stric-tu-s, étroit, 48*, 27. Stub-a (bas latin), étuve, 63*, 35. Stup-id are (bas latin), jeter dansnbsp;la stupeur, 36*, 23. Suav-i-s, doux, suave, 19. S-ub, sous, 88*, 30. Sudi-s (bas latin), bergerie, 8. Süd-or, sueur, 30*, 118*, 19.- |
831
INDEX FRANgAIS
'Pa'^-ocvT), rave, 5,58. 'Pyi-to's, dit, 32. 'Pi'i^a, racine, 17. -pu, suffixe, 118*, 65. Seipi, corde, 5. lune, 36*. Sxaj/jSó-i;, courbé, 26. SjceX-i';, gigot, 27. SxeX-o;, jambe, 17, 27. Spttx-pó-; (attique), petit, 31. ^Xayjf-vo-v, entrailles, 88*.nbsp;S7tXrj-v, rate, 88*, 32. Hrey-o;, toit, 99*, 26. Stei'/w, je marche, 39*, 68. Sropy-r,, amour, 25. Tx/y-u-s, rapide, 39*. Ti-érj-vïi, nourrice, 97*, 99*, 100*. Tt-;, qui?, 90*, 99*. |
-To-c, suffixe, 46. Tu (dorien), tu, toi, 29*. 'Yrcsp, sur, 88*, 30. quot;Ttc-voc, sommeil, 88*, 30. sous, 88*, 8, 30. •I’ïjyó;, hêtre, 32, 33. lt;I)dvo-;, meurtre, 52*, 30, 34. lt;ï)u-op.at, je deviens, 99*, 100*.nbsp;Xet-pia, hiver, 14, 17. X£!-txwv, hiver, 97*, 99*, 33. Xr,v, oie, 100*. Xeé;, hier, 18. XXal-va, manteau, 54*, 17, 23, 61. XXd-o?, verdure, 102*. Xdp-To-c, enclos, 2, 17. ’ÜX-SV7), le haut du bras, 58. ’QÓ-V, oeuf, 33, 54. |
FRANQAIS
Abeille, 66*.
-age, no*, 21, 39, 56. Agen, 66*.
Aisne, 117*.
-ance, 40.
Anjou, 77*.
-ard, 41.
Ardennes, 114*.
Arras, 30*.
Arriver, 10.
Auxerre, 76*.
Avallon, 65*, 107*. Avantage, 21, 39.nbsp;Avenche, 114*.nbsp;Avessac, 24*.
Avignon, 115*.
Avoir, 65*.
Balancer, 57.
Bayeux, 75*.
Bessin, 34*.
Beuvray, 106*.
Blasé, 27.
Bordeaux, 65*.
Bouder, 34.
Bourg, 18.
Bourges, 66*.
Bouvillon, 66*.
Brave, 7, 33.
Briec, 24*.
Brithiac (vieux francais), 24*. Briziac (vieux francais), 24*.nbsp;Campénéac, 25*.
Carpentras, 108*.
Cent, 103*. nbsp;nbsp;nbsp;•
Charmé, 21, 23.
Chatel (vieux francais), 53*, 2j Cheminée, 53*, 26.
Cheptel, 53*, 21.
Cheval, 65.
Chipoter, 21.
Chömer, 21.
Ciboule, 33*.
Cigogne, 65*.
Clair, 26.
Cointe, 56*, 14.
Commander, 28.
-ocr page 555-830 nbsp;nbsp;nbsp;INDEX GREC
Vo-s, vous, 5, 19.
Vox, voix, 58*, 59*, 118*, 18, 28, 34-
Vul-nus, blessure, 8, 54.
Vi-trum, verre, 18.
Viv-ere, vivre, 3.
Viv-us, vivant, 55*, 98, 13, 31.
Vol-ta (has latin), voute, 71*, 10,
27, 31.
’'A-ek'/M, coup de vent, 32, 47. AiyXr,, éclat, 14. quot;'Apo-Tpo-v, charrue, 23. ’Aarqp, astre, 36*. BaOu-;, profond, 27. Bapu-;, lourd, 99*. Bt'o-f, vie, 98*, 99*, 31. Bou-xóXo-;, bouvier, 31. Fapio-;, mariage, 66*. je nais, 97*, 98*. rév-o?, race, 100*, loi*.nbsp;rév-u;, menton, machoire, 17.nbsp;rXau-xó-;, brillant, verdatre, 11.nbsp;Fpxu-vo-;, tison, 17. Fpou-vó-;, tison, ll. Aax-pu, larme, 51*, 100*, 118*, lo. Aixa., dix, 97*, 99*. Aopu, bois de lance, 25. Apt)-?, chêne, 102*, 25. Ei'tt-w, j’aurai dit, 59. ’EXa(7-(j(DV, moindre, 103*. 'EX-tV.Y) (arcadien), saule, 45. ’E-pei'x-w, je brise, 4. 'E-psuO-o?, rougeur, 28*. quot;Epu6-pó-?, rouge, 28*. Zstiy-o;, joug, 13. ©Ti-Xvj, mamelle, 28*. ©ïj-séai, traire, sucer, 28*. 0upa, porte, 29*, 53*, 98*, 25. quot;Ittoo-?, cheval, 92*, 99*. quot;I?, Ivo?, nerf, 69. KapS-i'a, coeur, too*, 5, 12. Kxtx, centre, 17. KeX-t)?, coureur, 66. KXso-?, gloire, 102*. Ku-[jia, foetus, 7. |
Ku-o?, foetus, 7. Axid-?, gauche, 13, 28. Aoi-va (gaulois), sorte dc vetc-ment, 61. Aax-i'?, lambeau, 23. Ady-Tfi, laine, 23. Aou-£iv, laver, ii. MdfAua, mère, 34. Msyai'p-w, j’envie, 13*. MeyaXo-, grand, 4*, 13*, 121*. Msyxpo-v, grande salie, 13*. MÉya-?, grand, 4*. MeOu, vin doux, 28*, 7. MsXi, miel, 35*. Mt|X-o?, longueur, 34. Mty.-po-?, petit, 31. MtTuXo;, mutilé, ii. Nx-jxa, action de couler, 34. N-/|0oj, filer, 26. -V'.-?, suffixe, 60. ’OSoij?, ÓSÓVT-0?, dent, 99*. quot;OXo-?, tout entier, 6. ’O-'ppu-?, sourcil, 52*, 30, 40. Ilapx, auprès de, 85*. Ilxpo?, auparavant, 83*. IléfjLTC (éolien), cinq, 92*. IU|j.Tc-To-?, cinquième, 92*, 46.nbsp;IliTT-wv, mur, 93*. IIspi', autour, au-dessus de, 85*.. lUp-vïi-p.!, je vends, 87*.nbsp;nXxTu-?, large, 86*.nbsp;nXs-i'wv, plus nombreux, 3; com-paratif de lIoX’j-?, nombreux, 87*. Ilpd, devant, avant, 85*, 3. nuO-p.r|V, fond, 99*. |
INDEX FRANCAIS 832 Congé, 37. Coupe, 72*. Cuve, 72*. Délai, I. Der, 122*. Dérober, 23. Détrousser, 29. Devantier, 21. Dreux, 76*. Duvet, 66*. Eclairer, 12. -ée, 109*, 113*. Enchifrener, 26. -ence, 40. Epervier, 23. Esclair (vieux francais), 12. Esparre (vieux francais), 23.nbsp;Espede (vieux francais), 66*.nbsp;Espée (vieux francais), 66*.nbsp;Esquerre (vieux francais), 83*.nbsp;Essai, 10. Estain (vieux francais), 12. Estamine (vieux francais), 34.nbsp;Estiquer (vieux francais), 58*.nbsp;Etuve, 65*, 33. Falcon (vieux francais), 19. Felkeriac, 25*. Fesse, 29, 30. Fève, 65*. Fougeray, 25*. Frêle, 65*. Fulkeriac, 25*. Gai, 54*, 10. Gaine, 66*. Gap, 66*. Gater, 66*. Gendre, quot;jG*., Genève, iii*. Genre, 76*. Gentil, 6. Gévaudan, 65*. Glace, 26. Grenoble, 66*. Guivre, 66*. Guyenne, 65*. Haquenée, 29. Herbiniac, 24*. Honorée, 66*. Honurede (vieux francais), 66*. |
Horloge, 54*, 21. -ier, -ière, 16*, 108*. Ivoy, 90*. Jus, 24. Langouste, 65*. Livre, 10. Loire, 65*. Luxeuil, 18. Marche, 17. Marsac, 25*. Mauréac, 25*. Mazelaine (vieux francais), 65*. Mélisey, 33*, 34*. Menude (vieux francais), 66*. Menue, 66*. Mérillac, 25*. Métier, 21. Missery, 34*. Moucher, 55. Mouzon, 77*. Noise, 14. Nouveau, 66*. Novero (italien), nombre, 66*. Noyon, 77*. Octroi, II. Onor (vieux francais), 3. Otrei (vieux francais), ii. Faille (vieux francais), 56.nbsp;Partage, 39. Payer, 96*. Pays, 66*. nbsp;nbsp;nbsp;' Périgueux, 65*. Piscine, 29. Plumage, 39. Poids, 56*, 15. Poitou, 77*. Québriac, 25*. Quédillac, 25*. Raide, 4. Reine, 66*. Reminiac, 25*. Rennes, 14. Rober (vieux francais), 23. Roide, 4. Rouen, 77*. Rouergue, 112*. Sale, saleté, 66. Sapin, 22. Sève, 13. |
INDEX FRANQAIS
833
Sévignac, 25*. Sorte, 4.nbsp;Sulniac, 25*.nbsp;Tancer, 39.nbsp;Tannegui, 78*.nbsp;Taxer, 26.nbsp;Tonnelle, 6.nbsp;Toulouse, 118*.nbsp;Trente, 66*.nbsp;Trève, 37.nbsp;Tripe, 26.nbsp;Troyes, 76*.nbsp;Vanneau, 107*, |
Velours, 32. Venelle, i, 51.nbsp;Venimeux, 31.nbsp;Venin, 31.nbsp;Verger, 31.nbsp;Vervins, 65*.nbsp;Vexin, 34*.nbsp;Vielle, 31.nbsp;Viguier, 65*. ^nbsp;Vilain, 31. Voix, 15. Voyage, 21, 31, 39- 47- |
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