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PAR
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DOÎWECHT-BLÜSSÉ ET
PARIS, •
GAUTHIER VILLARS er FILS
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EASTON
G.
LA VOIE LACTÉE
DANS L’HEAIISPHERE BOREAL
CINQ PLANCHES LITHOGRAPHIÉES, DESCRIPTION DÉTAILLÉE, CATALOGUE
ET
NOTICE HISTORIQUE
AVEC UNE PRÉFACE PAR
H. G. VAN DE SANDE BAKHUYZEN
DIRECTEUR DE L’OBSERVATOIRE DE LEYDE
Dordrecht — l’iussé et C‘®.
GAUTHIER VILLjA.ItS ET EILS
«a-CTA-I DES QEA.]SrDS-A.TJGTJSTIKrS, 55
1893
Sterrewach‘ Zonnenburg
UTRECHT.
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Universiteitsbibliotheek Utrecht
RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
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M. le Dr. A. 8. VAN OVEN
Directeur du Lycée de Dordrecht
. To witness duty, not to show my wit ; Duty so great, which wit so poor as minenbsp;May make seem bare....
SHAKESPEARE)
C. E.
-ocr page 6- -ocr page 7-PRÉFACE.
M. Easton m’ayant prié de l’introduire auprès de ceux qui pourraient s’intéresser à ses études sur la Voie lactée, j’ai cru ne pas devoir |ui refuser, bien qu’à mon avis cette introduction ne soit pas nécessaire pour ceux qui verrontnbsp;son beau travail. Ce travail prouve que M. Easton est à la fois un observateurnbsp;zélé et consciencieux et un artiste de beaucoup de talent, sachant reproduire ànbsp;merveille les détails si délicats de la Voie lactée.
Même après les superbes dessins de M. Boeddicker, le travail de M. Easton a beaucoup de valeur, parce que l’auteur, possédant les différentes qualités nécessaires à la bonne réussite de ce qu’il s’était proposé, a su se garder de l’influence si nuisible d’idées préconçues, soit de celles qui proviennent de quelquenbsp;théorie sur la constitution de la Voie lactée, soit de celles qui naissent tout naturellement de l’étude des dessins d’autres astronomes. Ce n’est qu’après l’achèvement de tous ses dessins qu’il a étudié les traveaux de ce genre publiés parnbsp;d’autres astronomes.
Je suis convaincu que la publication de M. Easton rendra un secours précieux à tous ceux qui s’occupent de l’étude si intéressante mais trop longtemps délaissée de la structure de la Voie lactée.
Observatoire de Ley de,
Juin 1893.
H. G. VAN DE SANDE BAKHUYZEN.
-ocr page 8- -ocr page 9-INTRODUCTION.
Mes premiers essais de représenter la Voie lactée par le dessin remontent à 1882. Depuis cette époque jusqu’en 1887, je me suis appliqué à corriger et ànbsp;compléter mes dessins originaux, bien que ce travail ait dû être interrompu à 'nbsp;plusieurs reprises. Dans leur forme définitive, les dessins ci-joints datent de 1887.
11 est inutile de s’arrêter ici sur les difficultés de tout genre que rencontrent l’observation et la représentation exacte d’un objet d’étude aussi difficile que lanbsp;Voie lactée. Ceu.x qui ne sont pas étrangers à un travail de cette nature peuvent seuls apprécier combien on doit prendre de précautions et se garder de l’arbitraire, et qu’il ne faut jamais regarder une observation comme définitive — ilsnbsp;n’ignorent pa.s non plus que le résultat ne peut jamais satisfaire complètementnbsp;l’auteur.
Une chose sur laquelle je veux insister avant tout, c’est qu’en étudiant la V. L., je me suis abstenu de comparer les résultats de mes observations avec ceu.xnbsp;obtenus par d’autres observateurs. Je savai.s que 1'Ailas cœlesiis du Dr. IIeisnbsp;contenait des dessins de la Voie lactée boréale, les seuls, en somme, qui existaient à l’époque où j’achevai le.s miens; mais je n’ai comparé que beaucoup plusnbsp;tard, au mois de septembre 1892, mes dessins à ceux de Heis et de Boed-uiCKER, et alors seulement je me suis mi.s au courant des recherches déjà faitesnbsp;sur l’aspect de la Voie lactée à l’œil nu.
Je n’ai apporté aucun changement à mes carte.s définitives, bien que les différences soient souvent assez importantes ') et qu’une comparaison avec le ciel m’eût peut-être fait reconnaître de.s erreurs dans mes observations. Je laisse ànbsp;d’autres le soin de décider.
J’ai la conviction que c’était là une condition indispensable pour conserver à mes observations la valeur qu’elles peuvent avoir.
Les dessins et la description terminés, je m’arrêtai devant l’impossibilité de les reproduire exactement. Ainsi mon travail sur la Voie lactée resta en portefeuille jusqu’au mois d’octobre ou novembre 1891. Ce ne fut qu’en septembrenbsp;de l’année dernière, après avoir essayé sans succès? du procédé photographique,nbsp;que M. W.-L. Ruttenberg me suggéra l’idée d’employer le procédé lithographique, à condition que je préparerais moi-même les dessins destinés à être repro-
’) Ces diirérences sont pourtant loin d’être si importantes qu’on doive désespérer (comme parait le faire M. B.xrnard) d’arriver jamais à un accord satisfaisant entre les dessins de la Voie lactée, executes par des observateurs (liflerents — pourvu qu’on emploie toutes les précautions nécessaires dans la discussion de ces résultats.
-ocr page 10-INTRODUCTION.
duits '). Par conséquent, je copiai mes cartes, les dessinant au crayon lithographique sur papier grainé — travail excessivement délicat, mais qu’il est absolument nécessaire d’exécuter soi-même, car aucune personne étrangère à ces études nenbsp;saurait rendre avec une exactitude suffisante ces vagues détails, que l’observateurnbsp;lui-même peut à peine entrevoir. M. W.-L. Ruttenberg se chargea de l’impression, en y mettant tout le soin et toute l’habileté qu’exige la reproduction denbsp;dessins pareils : les personnes compétentes en cette matière admireront sansnbsp;réserve le résultat qu’il a obtenu.
Cependant, aucun'' procédé de ce genre ne peut fournir des exemplaires absolument identiques. Pour réduire autant que possible les légers défauts quinbsp;en résultent, l’auteur a retouché lui-même toutes les „cartes générales”, au furnbsp;et à mesure du tirage
La „carte générale” (Nquot;. IV) est ainsi le dessin principal. Les cartes I à IV ne sont, à proprement parler, que des cartes explicatives;nbsp;elles montrent mieux les détails, mais pour l’éclat relatif des parties de la zônenbsp;on ne devra se guider que sur la carte générale.
J’ai cru utile cependant d’ajouter le N“. V, qu’on pourrait appeler une carte analytique. Elle est faite exactement sur la même échelle que lenbsp;N°. IV, mais les étoiles y sont accompagnées de leurs lettres ou numéros “).
Pour les cartes IV et V, j’ai fait usage de la liste des principales étoiles dans la Voie lactée, avec leurs coordonnées par rapport au cercle galactique —nbsp;la position adoptée pour le pôle nord du système étant: a — 190», l) = _|_ 30quot; —nbsp;publiée par M. A. Martii dans le XXXIII® volume des Monthly Notices (pp.nbsp;6 et 517) “). Les cartes I, II et III étaient déjà achevées, lorsque l’idée menbsp;vint d’utiliser ces données de M. Martii.
Bien que les cartes forment la partie essentielle de cet ouvrage, j’ai cru qu’une description détaillée pouvait rendre de réels services dans les casnbsp;douteux; mais pour cette description comme pour la carte analytique, on ne doit
’) Peu de semaines après, M. le Professeur Vax de Sande Bakhuvzen m’envoya les cartes du Dr. Boed-nrcKER Milky IFayquot;} L venaient d’être publiées. Je reconnus lt;(ue cet astronome avait aussi préféré le procédé lithographique, tout en laissant à M. Wat-KER le soin de preparer les pierres.
M. O. JjOiLSE, de Potsdam, a recommandé tout récemment encore le procédé lithographi(|ue pour la reproduction de dessins des taches solaires.
2) J’ai eu plusieurs fois l’occasion de confirmer une remarque de Aï. Boeddicker: que le fond du ciel, même en dehors de la Voie lactée, ne paraît jjas uniformément obscur. En elfel, les mêmes causes lt;(iii produisent lanbsp;lueur lactée de la zóne, peuvent se produire ça et là en dehors de la Voie lactée proprement dite, dont on nenbsp;saurait ainsi fixer les limites extérieures.
Un tissu lumineux s’étend ainsi jusqu’à une grande distance des parties brillante de la Voie lactée. Alais ce n’est pas un voile uni qui s’étend sur les bords de la zone, comme le représentent Heis et Gould.
Les numéros sans autre indication sont ceux du catalogue de riainsleed. Ils peuvent être suivis d’un H. {Ilévélius)^ d’un L, {Laîande}^ de A.-Oe. {ATyeJa,nder-OeltzerC\^ W“.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R. {liadcHffe}^ de B. A. C. [Britisk
Association dataloyue] ; ou précédés d’un P. [Piazzi'], Quelquefois l’indication de Bode y est ajoutée. Les autres lettres majuscules et minuscules sont des indications adoptées sur la plupart des cartes célestes, p. ex.: N Tauri^nbsp;lt;( (Bode) Aurigae; 104, n Tanri^ etc.
Pour les amas [cuin.') et les nébuleuses {neb.\ je me suis servi des numéros du Gatalogue Britannique, de celui de ATessier (Aï*), ou d’Herschel (H.)
*) Celte liste sulîisait au but que je me proposais. Dans le LXXX® volume des M. AT. ATartii vient de donner une autre liste, comprenant beaucoup plus d’étoiles. Il s’y trouve un assez grand nombre d’erreurs, qui.nbsp;ont déjà été révélées en partie par AT. ATarth lui-même; AT. Pannekoek, astronome-adjoint à l’observatoire denbsp;Leyde, a eu l’obligeance de me communiquer toutes celles qu’il a remarquées. Les voici:
-ocr page 11-INTRODUCTION.
jamais perdre de vue que les indications y sont nécessairement arbitraires, de sorte que souvent une région lumineuse peut s’appeler tout aussi bien „ tache”nbsp;que „courant”, et que la délimitation et la description des détails ne pourra pasnbsp;atteindre le degré d’exactitude dont se rapproche un dessin tel que le N®. IV.
La notice historique sera sans doute incomplète. M. Pannekoek, de Leyde (qui m’a prêté son concours précieux dans la composition de cette notice)nbsp;m’a montré des dessins remarquables d’une partie de la Voie lactée; il est probable qu’il existe d’autres esquisse.s pareilles. Quant aux pïiblications de cenbsp;genre, je crois qu’elles ont été énumérées presque toutes.
Un catalogue m’a paru indispensable à l’étude ultérieure de la Voie lactée. A l’aide d’un catalogue, il sera beaucoup plus facile de discuter la formenbsp;et l’éclat (et d’abord l’existence) des taches ou de.s courants représentés sur lesnbsp;cartes de la Voie lactée, et qu’on peut alors indiquer par un numéro ou par unenbsp;indication sommaire. Il va sans dire qu’un catalogue définitif ne peut êtrenbsp;dressé qu’aprè.s la comparaison d’un grand nombre d’observation.s ; aussi nenbsp;doit-on regarder ce catalogue que comme un catalogue provisoire, pouvant servirnbsp;de base. Je n’ai non plus besoin d’insister sur ce que les positions données nenbsp;peuvent pas avoir une exactitude mathématique.
La première colonne donne les numéros d’ordre; en chiffres arabes pour les parties lumineuses, en chiffres romains pour les parties obscures. Dans lanbsp;deuxième colonne les objet.s sont indiqués par les abbréviations T. L. (Tachenbsp;lumineuse), C. L. (Courant lumineux), R. L. (Région lumineuse) ; T. O. (Tachenbsp;obscure), L. O. (Ligne obscure), R. O. (Région obscure). La troisième comprend
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publier |
une liste |
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corrections et d’additions dans un numéro |
suivant des M. N.
Wir/LEAM Herschel trouva (en 1785) pour les coordonnées du pôle boréal galactique: a 186**; o 32°; Arge-LANDER (d’après l’allas de Bode) a 18S°; 6 28® 30'. En 1875, M. B.-A. Gould déduisit de ses recherches personnelles et des cartes de Heis: a 12’». 41' 20quot;; ô 27° 21'. Les positions d’HERSCHEL et d’ARGELANDER pour celte épo(|ue seraient: 12\ 28' 45quot;; 31° 20' et 12**. 40' 0quot;; 28° 5'.
Oe ses propres observations, embrassant les deux hémisphères, Houzeau calcula en 1880 la position du pôle nord galactique, et trouva: a 12*». 49' 1quot;; ó 27° 30'.
Le pôle nord serait marquée ainsi par l’étoile 30 Comae Berenices.
L'accord est très satisfaisant, eu égard à l’incertitude de toute estimation de ce genre. En effet, bien que le plan central de la Voie lactée trace presque exactement un grand cercle sur la sphère céleste, {et non un petit cerclenbsp;a 5° (le distance., vers l’éq. du printemps, comme on le dit toujours, d’après Struve et Hu.vtboldt, je suppose)nbsp;M. Gould fait observer qu’il y a des indices remanjuables (jui. font croire que la Voie lactée se compose denbsp;deux ou plusieurs galaxies superposées. — On pourrait admettie aussi que la V. L. se compose de plusieurs courbesnbsp;entrelacées, (cet entrelacement provenant en partie de la perspective), mais il est certain que la distribution desnbsp;svstèmes secondaires et objets isolés dont se compose la Voie lactée, est loin d'offrir une régularité géométrique.
3
-ocr page 12-IO
INTRODUCTION.
une indication sommaire empruntée aux étoiles voisines. Le.s coordonnées ont été prises sur les cartes d’ARGELANDER (équinoxe moyenne de 1855.0)
J’ai tâché d’écarter de la sorte, dans la limite du possible, le.s obstacles que rencontrait la publication de mes observations. Si j’ai réussi à reproduire avecnbsp;l’exactitude désirable mes dessins de la Voie lactée boréale, je dois une trèsnbsp;grande partie de ce succès à mon collaborateur, M. Ruttenberg. Mais je nenbsp;puis terminer avant d’avoir exprimé ma profonde gratitude pour l’encouragementnbsp;et le secours que m’a prodigués M. le Professeur H. G. van de Sande Bakiiuy-ZEN. Sans sa bienveillante intervention, ce travail n’aurait jamais été publié.
* *
*
11 paraît presque impossible de rendre exactement, par le dessin, l’aspect que présente la Voie lactée à l’œil nu. La faiblesse de sa lueur est telle, lesnbsp;différences d’éclat de ses parties constituantes sont si légères, qu’un dessin quinbsp;doit donner de prime abord l’image exacte de la Voie lactée, devra être exagérénbsp;tant soit peu, d’abord sous le rapport de éclat de l’ensemble, comparé à lanbsp;lumière éparse de la voûte céleste en dehors de la zône ; ensuite en ce quinbsp;concerne les contrastes entre les parties lumineuses et les parties relativementnbsp;obscures. Une autre difficulté à signaler, c’est que le.s taches et les courant.snbsp;qui composent la Voie lactée ne sont jamais nettement définis: d’une régionnbsp;obscure à une région brillante, on passe le plus souvent par des gradations insensibles et on ne peut qu’approximativement indiquer les limites.
Cette exagération de la forme et de l’éclat est poussée assez loin sur les cartes du Dr. Heis, et même, à un degré moindre, on ne peut la méconnaîtrenbsp;sur celles de MM. Boeddicker et Gould. Quant à moi, j’ai tâché de diminuernbsp;autant que possible cette exagération et de rapprocher mes dessins (surtoict lanbsp;carte générale'} de l’impression de l’ensemble de la Voie lactée.
En effet, je pense que l’étude de la Voie lactée est tellement difficile qu’on ne peut donner que sous réserve la plupart de.s détails qu’on y croit voir. Ilnbsp;importe d’être fixé d’abord sur l’ensemble, sur la configurationnbsp;et l’éclat relatif des grandes masse.s lumineuses, en laissant aunbsp;second plan les détails qu’une étude approfondie semble nous faire découvrir.
Il va de soi que tout observateur procède par l’analyse, qu’il s’applique à découvrir toutes les particularité.s que sa vue lui permet de distinguer. Et lanbsp;comparaison d’un grand nombre de ce.s observations, faites indépendammentnbsp;les unes des autres, pourra seule apporter quelque certitude à ce sujet délicat.nbsp;De mon côté j’ai représenté tou,s le.s détails que je crois apercevoir dan.s lanbsp;Voie lactée, sur ma „carte analytique” (N°. V). Mais ce.s résultats évidemmentnbsp;incertains j’ai voulu les séparer d’un essai de reproduire aussi fidèlement quenbsp;possible l’aspect de la Voie lactée vue à l’œil nu par une personne douée d’unenbsp;bonne vue, pourvu que la nuit soit bien sombre et l’atmosphère d’une pureténbsp;exceptionnelle.
Ainsi je me suis appliqué à représenter toutes le.s gradation.s de la lumière, et particulièrement à rendre avec exactitude le.s parties de la Voie
-ocr page 13-INTRODUCTION.
1 1
lactée clans leur éclat respectif, — deux points sur lesquels on n’a peut-être pas fixé l’attention autant qu’ils le méritent.
Quelques astronomes ont cru que le matériel dont ils pouvaient disposer, permettait déjà d’émettre des théories sur la configuration du système galactique ;nbsp;théories basées sur les observations de la Voie lactée faites à l’œil nu. De.snbsp;recherches de ce genre ont été publiées entre autres par M. R.-A. Proctor dansnbsp;les Monthly Notices, vol. XXX, p. 50; récemment encore par le Professeurnbsp;Gore dans le Journal of the Liverpool Astron. Society, 1889, p. 174; et plus tardnbsp;dans son ouvrage The visible Universe (1892). L’auteur de ces lignes a lui-mêmenbsp;eu, il y a plusieurs années, la hardiesse de déduire de ses propres observations unenbsp;hypothèse, selon laquelle la Voie lactée serait formée d’un système d’étoiles etnbsp;d’amas, échelonné.s en spirales, avec une condensation secondaire dont le noyaunbsp;devrait être cherché vers / Cygni. L’ardeur avec lequel tout esprit cultivé tâche denbsp;„reriim nattera; cognoscere cotisas,” devance presque toujours notre connaissancenbsp;exacte de ces „ choses de la nature” elles-mêmes. On ne peut empêcher personne de fonder des théories et des hypothèses sur ce qu’il croit savoir — etnbsp;il n’y a pas là un grand danger, pourvu que la limite entre le domaine de l’hypothèse et celui de la science exacte proprement dite reste bien indiquée; —nbsp;mais ce qui est dangereux, c’est d’accorder aux résultats de l’observation plusnbsp;de valeur qu’ils n’en possèdent. Ce ne sont pas, d’ordinaire, les observateursnbsp;consciencieux eux-mêmes qui tombent dans ce piège : le plus souvent ce sont leursnbsp;interprètes.
Ainsi, M. Boeddicker prend soin de donner dans son „Milky Way” l’avertissement suivant; „La main peut ne pas être toujours capable de suivre l’œil, c’est pourquoi je fai.s appèl à d’autres observateurs pour vérifier ou corriger mes dessins.”nbsp;„ Aujourd’hui même, je n’ai pas la conviction d’avoir fait tout ce que j’aurais punbsp;faire et dû faire”.... Ce qui n’empêche pas l’auteur d’un article dans le Saturdaynbsp;Revieto (Nov. 30, 1889) d’écrire avec un certain enthousiasme; „II y a commenbsp;une régularité organique dans la manière dont divergent des branche.s innombrables d’un tronc noueux et tordu.” — La délimitation trop rigoureuse peut-êtrenbsp;de.s courants, sur les cartes de M. Boeddicker, peut faire naître cette impression; mais justement ces limite.s bien indiquées ne se voient pas dan.s le ciel,nbsp;et je doute fort qu’une considération comme celle citée plu.s haut, soit justifiéenbsp;par notre connaissance actuelle des détails de la Voie lactée.
Un autre exemple se trouve dans l’article où M. S.-A. Gore développe des raisonnements assez subtils à propos d’une tache entre t et À Andromedae, trèsnbsp;évidente sur les cartes de Heis, mais qu’aucun observateur ne paraît avoir revuenbsp;depuis, et dont il est permis de révoquer en doute l’existence, ou du moins lanbsp;forme particulière.
Pour éviter des conclusions pareilles, je ne puis mieux faire que d’insister sur l’insuffisance des résultats acqui.s quant à la plupart des détails représentésnbsp;sur les dessins de la Voie lactée, et sur la nécessité de fixer d’abord l’image denbsp;la zône dans ses traits principaux.
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-ocr page 14-12
INTRODUCTION.
La Voie lactée, comme tout objet céleste dont la forme reste constante, appartient au domaine de l’astronomie physique et mérite par cela même d’êtrenbsp;étudiée. Mais l'étude de sa configuration et de son aspect général pourra encore être utile au développement de notre connaissance de la structure denbsp;l’univers.
L’appèl cI’Argelander „aux amis de l’astronomie” dans Schiimachers Jahr-bîbcJi f. 1844, p. 122, 254; réitéré par Heis dans la Wochenschrift de 1864; la lettre de M. Martii à Sir Lassell, publiée dans les MontJily Notices XXXIIInbsp;p. I, — ce sont autant de témoignages de l’intérêt que les astronomes accordentnbsp;à un travail qu’on n’a entrepris sérieusement que dans les dernières années.
On ne doit pourtant pas exagérer la valeur qu’une connaissance, fût-elle complète, des ramifications de la zône lactée et de l’éclat varié de ses parties,nbsp;peut avoir pour le grand problème : celui de la structure du système galactique.
La Voie lactée n’est pas un objet d’étude comparable aux planètes ou à la lune, dont on peut fixer les détails indépendamment, à un certain degré, de lanbsp;personne de l’observateur. La vue de l’observateur, sa manière d’observer, sonnbsp;expérience jouent, au contraire, un rôle prépondérant dans les observations denbsp;la Voie lactée et influeront considérablement sur les résultats.
Ce que nous appelons „ voie lactée ” est un phénomène optique ; et même, jusqu’à un certain point, une illusion d’optique.
Rigoureusement parlé, comme on ne voit jamais que les images des corps célestes, tout ce que nous observons peut s’appeler „ phénomène optique.”nbsp;Mais, quoique leur aspect puisse changer, les planètes, les étoiles, etc. ne disparaissent pas quand le pouvoir optique s’accroît, ce qui a lieu, au contraire,nbsp;pour la lueur en apparence continue, qu’on est convenue d’appeler „ voie lactée.”
Le mot „voie lactée” établit une distinction entre un amas d’étoiles dont les composantes sont assez grandes et assez écartées pour être vues comme tellesnbsp;(les Pléiades, p. ex.), et l’assemblage d’étoiles qui produit dans notre œil lanbsp;sensation de lumière ,,lactée” — quoique les deux phénomènes soient identiquesnbsp;de leur nature ; tandis que l’imperfection de notre œil nous fait assimiler —nbsp;et bien à tort — l’aspect des nébuleuses gazeuses à celui de la Voie lactée.nbsp;Voilà pourquoi l’on peut dire que le phénomène que nous appelons „voie lactée”nbsp;est dû à une illusion d’optique.
Il importe de faire ressortir ce point. En effet, ce qui est „voie lactée” pour une personne, ne l’est pas pour une autre. On arrivera peut-être ainsi ànbsp;la conclusion qu’on ne pourra jamais compter sur un accord parfait entre lesnbsp;différentes observations de la Voie lactée, faites à l’œil nu.
La visibilité des étoiles de la Voie lactée est un effet de leur accumulation. Isolées, les étoiles de la S'quot;®, 9™®, 10quot;’“ grandeur et au-dessous ne se voient pas ànbsp;l’œil nu. L’image d’une étoile occupe sur la rétine une certaine étendue, or,nbsp;cette image „épanouie” d’une très petite étoile n’ébranle pas suffisamment lesnbsp;nerfs oculaires.
„Considérons,” dit Arago ‘), „un groupe d’étoiles de 7“ grandeur tellement
9 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du Bureau des Lumjitudes, 1842, p. 282, noie.
-ocr page 15-INTRODUCTION.
rapprochées les unes des autres, que les intervalles échappent nécessairement à l’œil. Si la vision avait de la netteté, si l’image de chaque étoile était trèsnbsp;petite et bien terminée, l’observateur apercevrait un champ de lumière dontnbsp;chaque point aurait l'éclat concentré d’une étoile de 7'’ grandeur. L'éclatnbsp;concentré d’une étoile de 7“ grandeur suffit à la vision à l’œil nu ; le groupenbsp;serait donc visible à l’œil nu.
„ Dilatons maintenant sur la rétine, l’image de chaque étoile du groupe ; remplaçons chaque point de l’ancienne image générale par un petit cercle; ces cercles empiéteront les uns sur les autres, et les divers points de la rétine se trouveront éclairés par de la lumière venant simultanément de plusieurs étoiles. Pour peu qu’on y réfléchisse, il restera évident qu’excepté sur les bords de l’imagenbsp;générale, l’aire lumineuse ainsi éclairée a précisément, à cause de la superposition des cercles, la même intensité que dans le cas où chaque étoile n’éclairenbsp;qu’un seul point du fond de l’œil ; mais si chacun de ces points reçoit unenbsp;lumière totale égale en intensité à la lumière concentrée d’une étoile de 7® grandeur, il est clair que l’épanouissement des images individuelles des étoiles contiguës, ne doit pas empêcher la visibilité de l’ensemble.”
Ces idées d’Arago ont été modifiées depuis sur un point important, mais la conclusion reste intacte. Les „houppes nerveuses” de notre rétine ont unenbsp;surface appréciable, beaucoup plus grande que les images infiniment petite.s desnbsp;grandeurs 7, 8 etc. ; au lieu de l’image de l’étoile qui se dilate, disons plutôt quenbsp;c’est l’impression qui, en s’étendant sur la surface relativement grande d’un élémentnbsp;de notre rétine, n’a plus la force nécessaire pour faire naître une sensation de lumière; — à moins que plusieurs petites étoiles ne soient assez rapprochées pournbsp;que leurs images tombent sur la surface d’un même élément. Toutefois, un seulnbsp;élément ne peut produire qu’une sensation unique, donc ces étoiles ne se voientnbsp;pas séparément. ')
La Voie lactée se trouve dans les mêmes conditions de visibilité que les amas d’étoiles. Seulement, la lumière galactique provient, non pas d’étoiles denbsp;grandeur égale ou peu différente, comme il est ordinairement le cas pour lesnbsp;amas, mais d’étoiles de tous les ordres d’éclat, de la sixième à la dix-huitièmenbsp;grandeur, et au delà.
Or, les plus petites étoiles qu’on distingue, ou plutôt, qu’on devine encore à l’œil nu, ne présentent pas l’aspect de petits disques ou points rayonnants,nbsp;mais celui de très petites taches lumineuses, dont on ne saurait fixer exactement la place. Lorsque l’air n’est par très pur, les images mal définies de cesnbsp;petites étoiles peuvent se confondre avec celles d’étoiles voisines ; alors parnbsp;exemple, 14 Aurigæ et les étoiles avoisinantes forment une ligne vaguement lumineuse dont l’aspect est comparable à celui d’une nébuleuse. Cette circonstancenbsp;se présente également, lorsque ces petites étoiles se projettent sur le fond laiteuxnbsp;de la zône galactique; elles ne seront pas visibles isolément, comme étoiles, maisnbsp;leur lumière s’ajoute à celle de la Voie lactée, qui paraît plus brillante dans cetnbsp;endroit. Il en sera même ainsi des étoiles qui se trouvent un peu au delà de lanbsp;limite où s’arrête notre vue; un grand nombre d’étoiles, d’une petitesse qui les
*) Voy. Helmholtz: P/tysiotogiscke Optik, 2e Edilioii 1893, p. 255 (amp; cours âe pvilieation).
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INTRODUCTION.
rendrait invisibles si elles se trouvaient hors de la zône, sont ainsi pour une grande part dans la formation de la lueur lactée. On peut sans doute attribuer auxnbsp;nombreuses étoiles qui se trouvent dans l’une de ces conditions, l’aspect particulier, granulé pour ainsi dire, qu’offre la Voie lactée dans ses parties brillantesnbsp;où les étoiles de 6®, 7®, 8“ grandeur sont fortement accumulées.
Il va de soi que la forme des courants et taches de la Voie lactée, et surtout les détails des parties brillantes, seront notablement modifiés par cesnbsp;influences. Le grand rôle que doivent jouer, sous ce rapport, les étoiles voisinesnbsp;de la limite de la visibilité, s’accroît singulièrement par la circonstance suivante.nbsp;Les détails de la Voie lactée ne se voient bien que lorsque l’œil parcourtnbsp;rapidement une zône. La lueur lactée, même dans les parties assez brillantes,nbsp;est si faible que souvent, pour apercevoir la différence d’intensité de la lumièrenbsp;avec celle d’une région voisine, il faut la comparer immédiatement avec unnbsp;endroit où la lumière est plus faible, ou nulle. Du reste, tout le monde saitnbsp;qu’on n’aperçoit les petites étoiles qu’en détournant légèrement l’œil de la placenbsp;où l’on a regardé d’abord — un pareil mode d’observation paraît nécessairenbsp;pour saisir les différences d’éclat des zônes lactées.
Mais alors, quand plusieurs étoiles sont assez rapprochées, ou qu’elles se trouvent sur une même courbe, l’impression lumineuse formée sur notre rétinenbsp;par l’image de la première étoile, n’est pas complètement effacée lorsqu’on voitnbsp;la deuxième — et ainsi de suite. On croit apercevoir une tache ou traînée lumineuse très vague; l’image de la Voie lactée peut encore être sensiblementnbsp;modifiée par cette circonstance.
La nécessité de comparer toujours l’éclat d’une région avec celui d’une région voisine est aussi une des raisons pour lesquelles II est inutile de senbsp;servir d’une jumelle pour étudier la structure de la zône lactée. On comprendnbsp;du reste que l’aspect de l’ensemble est complètement modifié dans une lunette,nbsp;qui isole les étoiles assez brillantes et, en augmentant la distance qui sépare lesnbsp;petites, détruit l’accumulation de points lumineux. Mai.s à un moindre degrénbsp;un fait analogue se produira lorsque de.s personnes dont la vue diffère beaucoupnbsp;observent une même région de la Voie lactée. Nous venon,s d’expliquer quenbsp;l’éclat et la forme des parties de la zône ne dépendent pa.s seulement du degrénbsp;d’accumulation de.s petites étoiles, mais encore de la grandeur des étoile.s qui senbsp;trouvent dan.s cette région. Or, une vue exceptionelle produit un peu l’effetnbsp;d’une jumelle, en séparant par exemple l’influence des étoiles de 6.3 à 7.0 denbsp;l’aspect général de la region lactée, tandis que l’action de.s étoiles de 7.0 à nbsp;s’y substituera ; ces dernières étoiles étant tout différemment distribuées, l’imagenbsp;que le second observateur recévra d’une certaine région de la Voie lactée, différera nécessairement de l’impression qu’une vue plu.s faible reçoit de la mêmenbsp;région. Une pareille différence résultera déjà d’une étude plus approfondie, faitenbsp;par un même observateur.
Comme il n’y a peut-être pa.s deux personnes à vue identique, les résultats de.s observations présenteront toujours de légères différences.
S’il est vrai que les étoiles de la 6“®, 7™® et Squot;*® grandeur jouent le rôle que je viens d’expliquer, on devra s’attendre à trouver une certaine corrélation entre
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la distribution de ces étoiles et les détails de la Voie lactée. C’est ce qu’on constate en effet pour la plus grande partie de la V. L. dans l’hémisphère boréal. Mais il faut pour cela que ces étoiles se projettent sur le fond lumineux forménbsp;par une agglomération d’étoiles appartenant aux ordres inférieurs. Dans plusieursnbsp;régions, au contraire, les étoiles de la 7quot;'® à la 9quot;'® grandeur sont assez nombreuses sans que pour cela l’œil aperçoive une lueur lactée appréciable. Cela prouvenbsp;tout au moins que les principaux traits de l’image que nous présente la Voienbsp;lactée à l’œil nu, proviennent d’étoiles minuscules qui jusqu’ici n’ont été consignées dans aucun atlas céleste.
Sauf quelques réserves, on pourra ainsi admettre l’opinion émise par M. Barnard ’): „La forme véritable de la Voie lactée ne dépend pas d’étoiles comme celles de la 9quot;'® et ioquot;‘® grandeur, mais des millions d’étoiles plus petites, dont lanbsp;plupart sont au delà du pouvoir optique des instruments les plus puissants.”
Du reste, en tenant compte de la distribution des étoiles d’un éclat moyen, de l’effet de l’irradiation produite par les étoile.s brillantes, et surtout de lanbsp;puissance de la vue de l’observateur, les cartes de la Voie lactée pourront avoirnbsp;une valeur très réelle pour l’étude du système galactique. Même lorsque seranbsp;terminée la magnifique entreprise du „ Comité international permanent pour l’exécution photographique de la carte du ciel”, ces cartes ne donneront pas encorenbsp;les étoiles dont la lumière est trop faible pour être saisie par les instrumentsnbsp;adoptés ; et il sera extrêmement difficile de se former, à l’aide de ces cartes, unenbsp;idée de l’emsemble de la distribution. En outre, le procédé photographique nenbsp;conduit pas aux mêmes résultats que la vision humaine ’). Ainsi, même les ad-
’) „O11 sonie celestial photographs made with a large portrait lens at the Lick Observatory”, by E. E. Barnard. — Monthly Notices of the Royal .Astronomical Society, Vol. L (1890), pg. 310,
11 est désirable, nécessaire même, lt;jne tout observateur de la Voie lactée donne ties indications sur la puissance de sa vue. Quant à ma vue, les remarques suivantes suHiront, )’espère:
Je dédoublé facilement 29—31, près d’a Persei^ au zénith. Dans la courbe formée par 3-i et tjuelques autres étoiles, à l’est et au sud d’a Persei^ je voi.s distinctement tinaire étoiles.
Entre c et ‘i» Persei^ tout près de a, je crois voir une très petite étoile.
A l'ouest de l’amas 51. 39 (42024 Z.), entre p et nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;je distingue trois petites étoiles (2227.5 A.-Oe., 7411.
B. A. C. et une troisième, plus faible.)
Entre X et o Av/Pujae^ je vois deux étoiles; j’en remarque une autre entre p et £, près de p. Je vois distinctement 5 Fl. Aar.^ entre C lt;it t’b «t triangle de petites étoiles entre c Aurigae et 58 (e) et 59 Persei.
Je dédoublé parfaitement c Tauri., je remarque ileux étoiles entre IR et «R, p IV 99, et Aldebaran; de même, je sois 63 et 68, prés de o Tauri.
Dans la courbe r. — o — 70 Geminorum., je vois ciiuj étoiles.
Outre 0 Gern.., à l’ouest de Castor, je vois, à la même distance d’a Gern.., une autre petite étoile au sud, et une troisième à l’est, entre a et z. ((kdte troisième me parait indiquer la limite extrême de ma vue.)
Je distingue facilement l’etoile contigue à t Geminorum (au sud) et je dédouble très lacilement b Gern.
Dans l’amas du Cancer je remarque à l’œil nu deux condensations, dont la meridionale parait la plus brillante. Je dlt;‘double facilement 25 Leonis minoris et p. Grsae mag.
Dans le quadrilatère forme par a, jj, y, o, Grsae maj. je compte huit étoiles. (Cela me paraît un bon objet d’essai). J’en vois quatre dans la ligne 66 — 161, près de ô et y — on en rémarque une cinquième au sud, ennbsp;dehors du quadrilatère; — et quatre entre 161 et fî et a. En outre, je devine la double près d’a.
Dans les l^leiades, j’ai quelquefois cru voir Pleione, mais d’ailleurs je ne distingue (jue six étoiles dans ce grou pe.
Je ne parviens non plus à dédoubler distinctement 10-12- Geminorum (près de rj, mais j’ai réussi quehjuefois à distinguer nettement les composantes de £ Lyrae., et souvent celles de Gyyni.
5Ia vue atteint ainsi certainement la grandeur 6.3, peut-être même 6.5, les circonstances étant exceptionelle-ment favorables.
®) La photographie lait découvrir bien des giarticïdarités intéressantes, mais Vensemlle de la Voie lactée est le mieux saisi par la vue simple.
51. E.-F\ Barnard dit, en rendant compte de ses essais de photographier des parties de la Voie lactée:
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INTRODUCTION.
mirables photographies de parties assez considérables de la Voie lactée, dues à M.M. Barnard, Russell, e. a., ne rendront pas inutiles les dessins de la Voienbsp;lactée, faites d’après des observations à l’œil nu ; pourvu que toutes les précautions soient prises, tant pour les observations elles-mêmes que pour les dessinsnbsp;et la reproduction, et que les efforts répétés de plusieurs observateurs rendentnbsp;possible une comparaison par laquelle on pourra arriver à un dessin de la Voienbsp;lactée, indiscutable au moins dans ses parties essentielles ').
»Un objectif de Voigtlaender d’un inch ne donnait aucune trace, meine avec des temps de pose d’une heure et demie, des formes nuageuses {cloud forms) qui sont si frappantes à l'œil nu. Cependant, les piaijues étaientnbsp;toutes parsemees {liferally sprinkled') de petites étoiles, dont la plupart étaient inaccessibles à la vue simple, et parnbsp;conséquent beaucoup moins brillantes que la Voie lactee elle-même. La pla((ue sensible n’etait pas trompee,nbsp;ainsi (jue l’œil, par une (juantité de lumière, mais comme sur ces placpies l’impression de la lumière dépend denbsp;son intensité, l’appareil photographiijue devait saisir les points stellaires individuellement pour ainsi dire. Sinbsp;on l’avait exposee plus longtemps, il est clair (|ue la pla(|u.e aurait entame à la lin le tissu lumineux (|ui formenbsp;le fond de la Voie lactee. On ne saurait faire voir d’une manière plus frappante la dilference entre l’intensitenbsp;et la quantité de la lumière dans son action sur les pku^ues ])botographi(jues.”....
Il a fallu à M. BvitN-VRO trois heures de pose pour obtenir, à l’aide d’un objectil à portraits-/Z7ZZöi?W, finiage d’une partie des „^?Z^?z^^Z-ƒ(9m5”,de la Voie lactee. M. Mæx ’Wolf, de Heidelberg, est aile jusqu’à des poses de 18nbsp;heures.
Dans la Preface de son Milky Way,, le Dr. Boeddicker fait remarquer que les clichés photographi(jues de la Voie lactee donnent évidemment des couches galactiques beaucoup plus éloignées que celles (jue nous apercevons à l’œil nu: la photographie résolvant en étoiles ce ((ui parait à notre vue de la nébulosité irréductible.
D’autre pari, le Professeur KapteYiV a constate {^Bulletin du Comité internat, permanent,, etc., 1892) ({ue les étoiles dans la Voie lactee paraissent émettre plus de rayons photogéniques (|ue celles situées en dehors de la zóne.
^) Pas plus que M. BoEDDiCKER, je n’admets la stérilité de ces elforts, en dépit de l’opinion contraire émise (en 1890) par Al. Barnard. Il est exident lt;jue même les résultats admirables obtenus p. ex. par les jihotographesnbsp;de rObserv. de Sidney {Photographs of the Milky Way and Nubeculae,, taken at Sidney Obs., 1890) ne peuvent êtrenbsp;acceptés sans reserve, quant à la representation des ,,,,cloud forms^\
Pour ce qui concerne la distribution des étoiles, on peut aiririner en général que les étoiles de la G’“® à la lOf“® grandeur sont plus condensées dans les endroits où la lumière galactique est forte, que là où ces lueurs sont trèsnbsp;faibles. Une comparaison des cartes de la V. L. (faites indépendamment des grandes cartes celestes), avec les cartesnbsp;du grand atlas d’ARGELANDER, est très instructive à cet égard. Dans (juelqucs régions, comme dans l’Aigle et auxnbsp;environs d’a Cygni et de ß Taurin on pourrait presque inditiuer les traits principaux de la Voie lactee, en nenbsp;se guidant que sur la distribution des étoiles. La place des taches obscures (du „sac à charbon”, du vide sinbsp;remar(|uable entre ß et n Tauri,, de la tache semi-circulaire près de 11 Serpentis) ‘est surtout fort bien indiipiee denbsp;cette manière.
Eu revanche, les détails plus vagues ne paraissent pas être en correlation avec les étoiles mar([uees sur les cartes de l'atlas de Bonn. On- constate du reste d’etranges exceptions à la „règle generale”. Ainsi, taudis lt;juenbsp;pour toute la zone lactée comprise entre £ Cassiopeae et 7^ Aurigae,, la distribution des étoiles d'un eclat superieurnbsp;à la lO® grandeur correspond assez bien aux details de la Voie lactee; on remarijuera (pfentre a et K Persei^nbsp;dans une region comprise entre les coordonnées 111 24 -i- 49; III 44 52; IV 4 ¦ ¦ 51 et III 28 48, les étoilesnbsp;des septième et huitième grandeurs sont presque aussi nombreuses qu’entre Z et p. Persei; cependant on ne voitnbsp;que très peu de lumière galactiipie entre a el À, tandis qu’une tache assez brillante, observee dés l’an ttlt;| ni lé, s’étendnbsp;entre À et p.. Il est donc manifeste (jue les très petites étoiles, inferieures à la. 10quot;‘® grandeur, sont beaucoup plusnbsp;nombreuses dans cette dernière région (jue dans l'autre. L’absence de correlation entre les petites étoiles de lanbsp;A^oie lactée et celles lt;le la 8™®, 7™® et G'“®, est également très marquée dans les constellations du Lézard el d’Andromède et dans une partie d’ürion.
Ce n’est peut-être pas la place ici d’indiquer de quelles façons j’ai réussi lt;’i mettre en évidence la distribution des étoiles relativement brillantes, par rapport aux taches de la Voie lactée, bien (jne des particularités interessantesnbsp;se soient révélées au cours de ce travail.
La relation qui paraît exister entre les étoiles relativement brillantes et les taches et courants de la Voie lactée, est-elle purement optique, ou bien se manifeste-t-il dans la plupart des cas un lien physiijue entres les grandesnbsp;étoiles et les petites étoiles dont se compose surtout ce ([u’on appelle la Voie lactee.'^
Sans doute, on ne peut encore se prononcer nettement sur une question aussi delicate.
Je peux seulement indi(juer ici d’autres recherches, concernant la relation des détails de la Voie lactee avec les nébuleuses et les amas d’etoiles; la distribution des étoiles de la zóne sous le rapport de leur mouvementnbsp;propre, et de leur nature revelee par l’analyse spectrale; la comparaison des taches avec les résultats des jaugesnbsp;d’HERSCiiEL (continuées par Proctor et le Dr. Epstein) etc. Eu voilà assez pour montrer, j’espère, (|ue lanbsp;Voie lactee telle qu’elle se présente à l’œil nu, vaut la peine d’être étudiée plus soigneusement qu’on ne l’a laitnbsp;jusqu’ici.
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L’antiquité nous a laissé deux descriptions de la Voie lactée; celle d’Aristo TE et celle de Ptolémée.
Alexandre de Humboldt fait déjà remarquer {Kosmos, III, chap. 3, note 90) que la description donnée par Aristote {Meteor. Ed. Ideler, lib. I, p. 29 et 34)nbsp;est bien inférieure à celle de Ptolémée {Almageste, Ed. Halma, lib. VIII. cap.nbsp;2—tome II, p. 84). Cette dernière est en effet si bonne dans son ensemble etnbsp;souvent aussi pour les détails, que je n’ai pu m’empêcher d’en donner la traduction par l’abbé Halma, avec texte explicatif, dans un appendice à cette notice.
J’ai comparé minutieusement la description de Ptolémée avec l’état actuel du ciel. Dans plusieurs cas il était facile de reconnaître les étoiles dans la listenbsp;du chapitre 7, à laquelle Halma ajouta les lettres de Bayer, mais on ne doitnbsp;pas trop se fier à ces indications d’Hvi.MA (Comp. l’opinion de Peirce dans sesnbsp;„PJiotom. Researchesquot;} et il s’est glissé évidemment plusieurs erreurs dans lesnbsp;manuscrits de l’Almageste.
Du reste, là où Ptolémée parle des „portions dans....”, j’ai pris pour guide la figure de la constellation, sans chercher, dans chaque cas isolé, à trouvernbsp;une étoile correspondant à cette partie de la description. Ptolémée s’est sansnbsp;doute servi d’une sphère céleste, et dans plusieurs cas il a été amené naturellement à indiquer le cours de la Voie lactée plutôt par la partie de la constellation qu’elle occupe — surtout quand les limites ne sont pas suffisammant marquéesnbsp;par des étoiles assez brillantes — que par les étoiles elles-mêmes. Pour contrôler la description, on peut alors faire usage d’anciennes cartes construites avantnbsp;la création des constellations modernes telles que la Croix du Sud, etc., ou biennbsp;des cartes de Heis, sur lesquelles les constellations ont été dessinées d’aprèsnbsp;l’antique globe de Florence (l’Atlas de P'arnèse).
Il serait invraisemblable au plus haut degré que l’on pût constater avec quelque certitude des changements survenus dans la Voie lactée, depuis l’an 138nbsp;jusqu’à notre époque. Aussi, de tels changements ne résultent-ils nullement d’unenbsp;comparaison de la description de l’Almageste av'ec l’état actuel du ciel ‘). Il estnbsp;vrai qu’on voit d’étranges lacunes dans cette description, si minutieuse d’ailleursnbsp;pour les parties principales. Ptolémée ne mentionne pas la bifurcation près d’«nbsp;Centauri (mais bien celle près de 7 Normes, où la branche secondaire est plus
*) Comp. l’urLicle du Prol’. Argelander: „ .Aiinbrderung*’ etc. dans ScJi-innachers »Tahrbnch 1844.
5 .
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NOTICE HISTORIQUE.
brillante); il ne dit rien des „sacs à charbon” près de Crzicis et f nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ni des
ramifications près de t Cassiopée et dans la Licorne (si ce n’est en des termes généraux, au commencement de la description). Mais la plupart de ces lacunes s’expliquent sans difficulté, si l’on considère que la partie australe de la Voie lactée ne s’élevait qu’à une petite distance au-dessus de l’horizon d’Alexandrie, et quenbsp;Ptolémée néglige presque partout les parties faibles et les courants secondaires.nbsp;Seul, le fait qu’il ne cite pas la tache de l’Ecu reste singulier; peut-être y a-t-ilnbsp;là une omission ou une erreur de transcription. PLn revanche, dans plusieursnbsp;parties, notamment entre Serpentis et n Cygni, la description est si exacte,nbsp;tant pour la forme que pour l’éclat, qu’à l’aide de ces données on aurait punbsp;corriger tous les dessins si incorrects de la V. L. sur les cartes célestes, publiéesnbsp;jusque vers le milieu de notre siècle.
Pendant tout le moyen âge, et jusqu’à notre époque, on ne s’est donné aucune peine pour déterminer la forme exacte de la Voie lactée, ne fàt-ce dans se.s par-tie.s essentielles, ni pour représenter assez correctement sur les cartes le coursnbsp;du Fleuve céleste. On voit bien, sur le.s cartes d’Hévélius, de Bayer ou denbsp;Flamsteed, des clétaiLs souvent assez compliqués, mais il en est de ce.s détailsnbsp;comme des rivières et des noms dont la fantaisie des cartographe.s se plaisait ànbsp;surcharger le continent africain, dan.s une époque où l’intérieur de cette partienbsp;du monde était encore complètement inconnu.
Les astronomes et le.s philosophes ne s’occupaient que de loin en loin de la Voie lactée.
Ricciüei, dans son Almagesijim novnm 1, VI, cap. 23 § 111), dit à propos de de la description de la Voie lactée: „Nemo in hoc diligentior Ptolemæo lib. 8nbsp;cap. 2, in ea verbotenus describenda; sed praestat earn in Globis aut Mappis,nbsp;aut hemisphaeriis recentioribus contemplari, et vel potius oculis, ut fecit Ptole-mæus et nos olim Parmae situm élus circumspectè notare....”
Il semble que ces observations de Riccioei n’ont jamais été publiées.
Thomas Wright, le philosophe de Durham, traite de la Voie lactée dans un livre extrêmement rare, intitulé Theory of the Universe (London, 1750). Lenbsp;Professeur Morgan a publié des extraits de cet ouvrage dan.s la Philosophicalnbsp;Magazine, 1848 (Série III, Nquot;. 32), où il est dit: „ Ensuite il décrit la Voie lactée,nbsp;et cite les opinion.s des ancien.s concernant cette zône. Une gravure donne lanbsp;reproduction d’une partie de la Voie lactée, près du pied d’Antinous, observée parnbsp;lui-même dans ce qu’il appelle un bon télescope....” ') Il est peu probable quenbsp;cet ouvrage de Wright contienne des remarque.s intéressante.s sur l’aspect de lanbsp;Voie lactée à l’œil nu.
Sur les belle.s carte.s de Boue, la Voie lactée est dessinée comme une simple bande continue et de largeur à peu près constante. On n’y voit que la grandenbsp;bifurcation et le rameau de Céphée. Mai.s le plan moyen de la V. L. et
') Goinp. Sir John Herschel ; Outlines, Eil. 1871, p. ;»69, note.
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ses points d’intersection avec l’équateur sont assez bien indiqués sur ces cartes.
Les mémoires bien connus de William Herschel sur la structure de l’univers visible, publiés vers 1785 (Philosophical Transactions, vol. LXXIV —-1784 — p. 437; Vol. LXXV — 1785 — p. 213 et vol. LXXIX 1789 — p. 212)nbsp;ne contiennent rien sur l’aspect de Voie lactée à l’œil nu.
Bien que le grand astronome de Slough aft fait une étude approfondie de la structure de la Voie lactée, vue au telescope, il ne paraît pas qu’il ait jamaisnbsp;donné une description de l’aspect de la zône. On ne peut admettre que si desnbsp;dessins de la V. L. par W. Herschel existaient, F. G. W. Struve ou Sir Johnnbsp;Herschel, qui étaient si familiarisés avec son œuvre, les eussent passé.s sousnbsp;silence.
Cependant, dans les Phil. Trans. 1817, p. 902 f Astron. observ. and experiments”, etc.) Herschel dit que la Voie lactée offre à l’œil nu une série de taches lumineuses d’un éclat inégal, interrompue par de.s endroits où la lumièrenbsp;est plus faible. Il énumère ensuite quelques-unes de ces taches:
„ Une tache très brillante sous la flèche du Sagittaire; une autre dans l’Ecu de Sobieski ; entre ces deux il y a trois places d’un éclat inégal ; au nord-ouest denbsp;M, p et 7 Aqtiilce on voit une tache brillante; entre l’Aigle et l’Ecu il y a deuxnbsp;taches peu brillantes („Zrw faint places”^-, une longue traînée faible suit l’épaulenbsp;d’Ophiuchus ; près de p Cygni on remarque un endroit brillant ; il y en a unnbsp;autre vers 7 et un troisième vers a Cygni. Une tache plus petite et un peunbsp;moins brillante suit cette dernière dans le cours de la Voie lactée; il y a unenbsp;tache étendue vers Cassiopée. Un espace peu brillant se voit vers un côté, unnbsp;autre vers Cassiopée, un troisième se trouve dans cette constellation ; une tachenbsp;très brillante est dans la poignée de l’épée de Persée ; et entre « et 7 Cassiopecenbsp;il y a une tache obscure („ « and 7 Cassiop. inclose a dark spot”}.
On peut facilement retrouver les taches indiquées par W. Herschel (ce sont les n“. 9 (tache de 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3gt; L -9—3L 38, 46, 50, 66, 71, 81, 72, 89,
96 de notre Catalogue), à l’exception pourtant de la dernière. Il y a bien là un espace moins brillant que la tache 9—z. Cassiopece, mais il n’est nullement apparent, et ne mérite certainement pas l’honneur d’être cité comme le seul „darknbsp;spot” de toute la zône comprise entre le Sagittaire et Persée. Le plus curieuxnbsp;est qu’une véritable légende s’est formée autour de cette prétendue tache obscure ;nbsp;après W. Struve et Humboldt (Ehides d'Astr. stellaire, note 58 p. 23; Kosmos,nbsp;III, Ch. Ill, note 91), nombre d’auteurs la mentionnent, probablement sans l’avoirnbsp;vue, „ ce qui s’appelle vue” ....
Dans la Monatliche Corr esp ondenz, Tome X, p. 220, septembre 1804, on trouve des extraits d’une lettre du Dr. Horner, „astronome Impérial russe”,nbsp;avec des observations sur la Voie lactée dans l’hémisphère austral, faites aunbsp;cour.s d’un voyage autour du monde. En guise de photomètre le Dr. Hornernbsp;a fait usage de quatre verres colorés d’épaisseur différente: „La plus petite desnbsp;Nuées de Magelhan disparaissait avec le nquot;. 4, le verre le plus obscur; il ennbsp;était de même des parties de la V. L. qui ne se trouvent pas dans le voisinage
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des Nuées. Le grande Nuée restait visible à travers les nquot;’. 44-2; tel était aussi l’éclat de la Voie lactée près de la tache obscure.”
Le dessin rudimentaire qui accompagne ces observations correspond assez bien à la carte de Sir John Herschel.
b. Cj. W. Struve, dans ses „Etudes d'Astronomie stellaire; S2ir la Voie lactée et S2ir la distance des étoiles fixes”, ne nous apprend rien sur l’aspect denbsp;la V. L. à l’œil nu, mais il cite l’atlas de J. W. Lubbock: „ The stars in sixnbsp;maps, by J. W. Lubbock, London, 1836, Fol.” — et dit que Lubbock „a donnénbsp;une représentation très soignée de la Voie lactée”, mais il ajoute: „en majeurenbsp;partie d’après les limites indiquées par Wollaston” — ce qui paraît diminuernbsp;notablement l’intérêt qui s’attacherait à une telle publication. Je n’ai pu menbsp;procurer l’atlas de Lubbock. Houzeau, dans son „ Uranographie générale”, ennbsp;dit : „ La première carte où la Voie lactée fut figurée avec soin d’après nature,nbsp;paraît avoir été celle de Lubbock”. De la note 82 de.s Etiides, (pag. 37 desnbsp;Notes, édition de St. Pétersbourg, 1847), on pourrait peut-être inférer que Lubbock.nbsp;ne donne que les contours de V. L., sans indiquer l’éclat des différentes parties.
Pendant son séjour au Cap de la Bonne Espérance, Sir John Herschel a fait de nombreuses observations de la Voie lactée. Dans ses Results of A str.nbsp;Obs., made 1834—38, at the Cape of Good Hope, p. 389—390 (London, Smithnbsp;Elder et C'®. 1847), et dans ses Outlines of Astronomy § 787—792, Sir Johnnbsp;Herschel donne une description succinte, mai.s assez complète pour les partiesnbsp;brillantes, de la partie australe de la zône. Ses beaux travaux ont sans doutenbsp;une grande valeur scientifique au point de vue de la composition stellaire de lanbsp;V^oie lactée ; pour ce qui est de l’aspect de la partie boréale vue à l’œil nu, lanbsp;description de Ptolémée, en dépit de ses lacunes, n’est certainement pas inférieure à la description de Sir John Herschel; on peut en juger par ce qui est ditnbsp;de cette partie de la Voie lactée, dans les Outlines :
„La partie la plus brillante de la zône dans Cassiopée passe environ à deux degrés au nord de ó Cass., c.-à.-d. vers 62“ de déclinaison boréale ou 28quot; denbsp;distance polaire. Se continuant entre / et f Cass., le courant principal envoienbsp;une branche vers le côté précédent et méridional ; on peut la suivre sans peinenbsp;jusque ver.s « Persei, mais elle se prolonge avec un éclat très faible vers é de lanbsp;même constellation et peut-être envoie-t-elle des rameaux vers les Hyades et lesnbsp;Pléiades.
„Le courant principal (qui est très faible ici), passe sur k, et lt; Aîirigæ, entre les pieds des Gémeaux et les cornes du Taureau, où il coupe l’écliptiquenbsp;près du point équinoxial (A.-D. 6 h. 54 m.) A partir de Persée jusqu’en cet endroit, la lumière est faible et mal définie, mais plus loin elle augmente graduellement d’éclat....
„Après avoir croisé l’équateur vers XIX h. d’A.-D., la V. L, passe, sous la forme d’une bande irrégulière, tortueuse et tachetée, à travers l’Aigle, lanbsp;Flèche et le Petit Renard jusqu’au Cygne. Vers k de cette constellation onnbsp;remarque une solution de continuité ; là commence une région irrégulière etnbsp;compliquée (confound), caractérisée par un vide très large et obscur, qui présente
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quelque analogie avec le „sac à charbon” dans la partie australe ’), et occupe l’espace entre «, a et / Cygni. Cet espace obscur est pour ainsi dire le pointnbsp;de départ de trois larges courants qui en divergent, et dont nous venons denbsp;tracer le premier; le second forme la continuation de la première, après l’intervalle, vers le nord, et court entre le Lézard et la tête de Céphée jusqu’aunbsp;point dans Cassiopée où nous avons commencé notre description ; une troisièmenbsp;branche part de / Cygni, très lumineuse et apparente, et passe sur ß Cygni etnbsp;Ç Aquilæ jusque vers l’équateur, où elle se perd dans une région où les étoilesnbsp;sont clairsemées et où l’on voit sur quelques cartes la constellation moderne dunbsp;Taureau de Poniatowski. C’est là le courant qu’on pourrait considérer commenbsp;la continuation des nébulosités vagues dans OphùicJuts, déjà mentionnées, et dontnbsp;il est séparé par un intervalle sombre. Un appendice considérable ou protubérance se détache du courant boréal, en se dirigeant de la tête de Céphée directement vers le pôle nord, et occupe la plus grande partie du quadrilatère forménbsp;par «, ß, t et li de cette constellation.”
Quelle que soit la valeur de la description donnée par Sir John Herschel, on voit qu’ALEXANDRE DE Humboldt n’avait peut-être pas le droit d’écrire: „Lanbsp;première description de la Voie lactée dans les deux hémisphères, la seule description complète, nous la devons à Sir John Herschel”.... {Kosmos III, note 79).nbsp;Du reste. Herschel lui-même dit: „on ne trouve nulle part, à ce que je sache, unenbsp;description correcte (du cours de la V. L.). (Outlines § 792). Il est vrai qu’il s’étaitnbsp;particulièrement voué à l’étude de la partie méridionale ; ainsi dans ses Capenbsp;observations (p. 386), après avoir décrit les parties si remarquables dans le Sagittaire et l’Ecu, il ajoute: „Le courant principal se dirige ensuite vers le nord,nbsp;en traversant l’Aigle, sans présenter de particularités intéressantes, jusqu’à lanbsp;jonction dans le Cygne.”
La carte de. la partie australe, publiée dans les Results, est sans doute le premier effort sérieux pour faire un dessin de la V. L., mais l’auteur lui-même ditnbsp;qu’elle a été tracée à la lumière d’une petite lampe (faint lamplight') — ce quinbsp;indique assez qu’elle est insuffisante.
Dans son Uranographie générale, Houzeau dit: „Dunlop a donné (dans les Philos. Transact. 1838) une carte en trois feuilles de la partie méridionale denbsp;cette lueur.” Ce volume des Phil. Transact, ne contient rien de Dunlop sur lanbsp;Voie lactée; peut-être s’agit-il d’une erreur d’impression, en tout cas il faudraitnbsp;accepter le.s résultats des observations de Dunlop avec plus de réserve encorenbsp;que ceux de Th. Wright. — Houzeau mentionne encore des publications sur lanbsp;Voie lactée, par May von Rued dans les Mittheilungen der Naturf. Gesellsch.nbsp;zit. Bern, 1850, p. 92, et 1853 p. 153; et par F. T. von Schubert dans ses Vermischte Schriften, 2^ Série II, 1840, p. 89 et I-II, p. 3. Je n’ai pu me procurernbsp;ces ouvrages, mais il est peu probable que ces articles soient accompagnés denbsp;descriptions ou de dessins intéressants.
Sir John Herschel ne mentionne pas la tache obscure entre a Cygni et Z Cephel^ qui est certainement plus remarquable que l’espace mal défini entre a et s Cygni^ et plus analogue au sac à charbon austral; mais qui n’estnbsp;pas entouree par des régions brillantes.
G
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NOTICE HISTORIQUE.
Quoi qu’il en soit, Argelander, dans l’Annuaire du Prof. Schumacher {Schumacher's JaJirbrcch, 1844), fait appèl aux amis de l’astronomie, pour fairenbsp;des observations sur l’aspect de la Voie lactée à l’œil nu. Il ne paraît pas quenbsp;beaucoup d’amateurs aient répondu à cet appèl, car le Dr. Heis le répètenbsp;dans sa Wochenschrift, 1864, p. 265. Dans cet article le Dr. Heis mentionnenbsp;un courant lumineux sur « et jî Cephei, se prolongeant jusqu’à dix degrés dunbsp;pôle nord; puis, de faibles luminosités s’étendant sur une partie du Dragon,nbsp;(quot;Z, lt;P) et se courbant vers la Lyre. Plus tard, il ferait mieux.
• «
Il est vrai que le directeur de l’observatoire d’Athènes, le Prof. Schmidt, a exécuté deux grands dessins de la Voie lactée '), qui se trouvent parmi le.s manuscrits de la bibliothèque de l’observatoire astrophysique de Potsdam, mai.s ce.snbsp;dessin.s n’ont jamai.s été publiés.
C’est à M. le Professeur Hermann J. Klein que nous devon.s la première tentative sérieuse d’une description détaillée de la Voie lactée. Malheureusement,nbsp;de cette description il n’a été publié que la première partie, dans Heis' Wo-schrift 1867, p. 285, et M. Klein m’écrit que l’atmosphère de Cologne ne lui anbsp;pas paru assez pure pour continuer ce.s observations si délicates — ce qui estnbsp;à regretter, car, mieux peut-être que les dessins, le.s descriptions de ce genrenbsp;pourront éclaircir bien des point.s douteux.
Ce fragment, si détaillé qu’on pourrait construire une bonne carte à l’aide des indications qu’il donne, m’a paru assez intéressant pour en donner ici le traduction {Appendice II).
Enfin, en 1877, le Professeur Eduard Heis publia se.s dessin.s de la Voie lactée, dans son Atlas cœlestis novus. Heis a indiqué l’éclat différent des parties de la zônenbsp;à l’aide de teintes formantnbsp;quelque.s gradations ; biennbsp;quenbsp;ce
soient là probablement les première.s grandes cartes de la V. L. boréale,nbsp;ellesnbsp;ne
sont, comme le fait remarquer M. Boeddicker, ni assez détaillée.s — ni surtout assez exactes. Il semble du reste que le Dr. Heis lui-même n’était pas satisfait de la façonnbsp;dont ses dessins ont été reproduits {Vierteljahresschriftnbsp;NcA. VI,
p. 267, cité par M. Marth dan.s le XXXIIPnbsp;Vol. des M. Nf
J. C. Houzeau, directeur de l’observatoire de Bruxelles, fit à la Jamaïque des carte.s très curieuses de la Voie lactée dan.s les deux hémisphères. Il nenbsp;donne que le.s lignes isophotiques, sans tâcher de reproduire le.s détails de lanbsp;structure ; mais il a fait la première tentative sérieuse pour déterminer par une méthode photométrique l’éclat relatif des parties de la Voie lactée. Le.s résultats denbsp;se.s observations ont été publiés dans l'Atlas de toutes les Etoiles visibles ànbsp;l'œil nu, Mons, H. Manceaux, 1878; et dans son Uranographie générale {Annales de l'observatoire de Bruxelles, N”“ Série, Tome I). La partie essentiellenbsp;de ces résultats forme notre Appendice III.
*) Voy. VierteJjakresschrift d. Âstron. GesellscJiaft^ vol. ÏI, p. 211.
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Vers cette époque s’achevait, sous la direction de M. B.-A. Gould, l’œuvre grandiose de la révision complète du ciel austral. Le représentation de la Voienbsp;lactée sur ces cartes (Resnltados del Observatoria Nacional Argentina ; Vol. I:nbsp;Uranometria Argentina, 1879 — Atlas, avec texte espagnol et anglais) a reçunbsp;une attention particulière. Les dessins de la Voie lactée sont dus à M.M. Davis et T II O ME.
Le Professeur Gould dit dans sa préface : Aux astronomes demeurant à une petite altitude au-dessus de la mer, ou dans le voisinage des grandes villes,nbsp;l’éclat de la Voie lactée telle qu’on l’-a représentée sur ces cartes, peut paraîtrenbsp;excessif. Mais sur aucun exemplaire que j’ai comparé personnellement avec lenbsp;ciel, l’éclat de la Voie lactée n’est exagéré. A l’observatoire de Cordoba, l’atmosphère est d’une pureté qui permet de distinguer facilement les étoiles de lanbsp;y“” grandeur, les circonstances étant favorables.
Les lithographies, exécutées par M. Bien, ont été photographiées à New York.
Pendant son séjour aux Etats-Unis, M. E.-L. Trüuvelot, actuellement à Meudon, a fait deux grands dessins de la Voie lactée, en utilisant les positionsnbsp;d’étoiles données par M. Martii dans les M.. N., vol. XXXIII. Un seul de cesnbsp;dessins a été publié, et fait partie de la série „ TJie Trouvelot Astronomicalnbsp;Drawingsquot;, publication de M.M. Charles Scribners Sons, New York, 1882. Lanbsp;dimension des planches (en chromo-lithographie) de cette série, est de 50 x 70nbsp;centimètres. La partie représentée sur cette planche ne donne que la moitié denbsp;la Voie lactée visible à Cambridge, (Massachusetts) qui s’étend de la constellation de Cassiopée à celle du Scorpion ; c’est la partie visible en été.
Le.s deux pastels originaux se trouvent à Meudon. (M. Trouvelot en a fait des photographies, mais elle.s sont épuisées en ce moment).
La publication la plus importante qui ait paru jusqu’à ce jour est sans contredit le grand atlas de M. le Dr. Otto B o e d d i c k e r, à Birr-Castle, Parsonstown (Irlande). Ces dessins, le résultat d’observations faites entre 1884 et 1889, furentnbsp;exposés à Burlington House en novembre 1889, devant les membres de la Sociéténbsp;Royale, et publiés en 1892 (The Milky Way, from the North Pole to 10“ ofnbsp;S^’'- Declination ; 4 planches, 18 x 23 inches, Londres et New York). Les dessinsnbsp;de M. Boeudicker ont été lithographié.s par M. W.-H. Wesley, secrétaire-adjointnbsp;de la Société Royale.
11 ne m’appartient pa.s d’apprécier la valeur de ces cartes, qui constituent certainement une œuvre admirable. S’il était nécessaire de justifier la publication de mes dessins, maintenant qu’a paru le beau travail de M. Boeddicker,nbsp;je citerais les lignes suivante.s du Préface de l’astronome de Birr-Castle ; „ Desnbsp;observations ultérieures, faite.s à l’œil nu, pourraient aider considérablement ànbsp;corriger le.s dessins ci-joints.” Je m’approprie volontiers cet appèl pour mes cartes; je désirerais seulement qu’qne véritable révision fût entreprise par un astronome jouissant de conditions atmosphériques exceptionelles.
Est-ce qu’on ne pourrait pas l’entreprendre, cette révision, soit à l’observatoire du Mont Blanc, soit à celui du M''. Hamilton, ou à Aréquipa?
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PLolemæus, Almagestum Lib. VIII, Gap. II.
Tel est l’ordre suivant lequel nous avons cru devoir placer les étoiles. Nous ajouterons à cette description ce qu’il est possible de dire sur la situation de lanbsp;zône lactée, suivant ce que nous avons observé de chacune de ses parties, ennbsp;tâchant d’en exprimer les diverses apparences.
D’abord la Voie lactée n’est pas un cercle, mais une zône, qui est presque partout blanche comme du lait, ce qui lui a fait donner le nom qu’elle porte.nbsp;Or, cette zône n’est ni égale ni régulière partout, mais variée autant en largeurnbsp;qu’en nuance de couleur '), ainsi qu’elle l’est par le nombre des étoile.s de sesnbsp;parties, et par la diversité de ses positions, et aussi parce qu’en quelques endroitsnbsp;elle se partage en deux bras, comme il est aisé de le voir, en la regardant avecnbsp;un peu d’attention.
La partie double de cette zône a l’un de ses deux points de réunion vers l’Autel, et l’autre vers l’Oiseau quot;) ; et de ces deux la plus occidentale ne touche pas l’autre. Car elles sont séparées aux endroits de l’Autel et de l’Oiseau.nbsp;Mais la suivante touche le reste de la zône lactée et ne fait qu’une seule zône,nbsp;par le milieu de laquelle on pourrait décrire un grand cercle. Nous allons parler de cette zône, en commençant par les portions les plus méridionales.
Celles-ci sont aux pieds du Centaure, mais moins denses et plus obscures. La portion qui est dans l’articulation du pied droit de derrière est un peu plusnbsp;méridionale que la ligne boréale de la zône lactée, de même que celle qui estnbsp;dans le genou gauche de devant, et celle qui est sur la cheville droite denbsp;derrière.
[La portion autour de « Crucis se trouve un peu au sud de la limite boréale, qui se continue un peu au nord de ß Centauri, etnbsp;au nord des parties autour de et / Crtccis [n Cent, suivantnbsp;Halma)].
Ptoléjveée dit expressément: et en couleur: za't Trjj nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cependant, il veut probablement dire „en
éclat” (sinon, il ne mentionnerait nullement la diversité d’éclat, si apparente pourtant, des parties de la Voie lactée). On ne peut admettre que la Voie lactée ait offert du temps de Ptoléwée des différences de couleurnbsp;dont nous n’apercevons plus de trace aujourd’hui.
®) Vers le Cygne.
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Mais celle du canon de la jambe gauche de devant est au milieu de la partie laiteuse.
[Mais la portion entre (i Centmiri et « Circini est au milieu de la partie brillante].
Tandis que celle du même sabot, et celle du sabot droit de devant, sont éloignées vers l’Ourse, de la courbure australe, d’environ deux des 360 partiesnbsp;ou degrés du grand cercle. Elles sont plus denses aux pieds de derrière.
[Tandis que la portion entre [i Centauri et ö Mïisccc {a- Cent. suiv. H.) et celle autour de « Centmiri (ou « Circini; a. Cent.nbsp;suiv. H.) se trouvent environ 2quot; au nord de la limite australe. Lanbsp;partie autour de la Croix est la plus brillante].
Ensuite la courbure boréale de la zône lactée est à i degré et demi ’) environ des lombes de cet animal, et l’australe occupe le foyer de l’Autel et touche la plus boréale des deux étoiles contiguës qui sont dans le foyer, et la plus méridionale des deux de la base.
[La limite boréale de la zône brillante peut être fixée ensuite à la hauteur d’f Centauri, et l’australe occupe le foyer de l’autelnbsp;et touche jî Aræ (la boréale des deux étoiles contiguës; ƒ? et /nbsp;Arce, qui sont dans le foyer), et ensuite Aræ (la méridionale desnbsp;deux de la base et «) ].
Et l’étoile boréale du foyer, avec celle qui est au milieu, dans la zône lactée même, et ces partie.s sont beaucoup plus transparentes.
[Les étoiles t Aræ quot;Ç, Aræ («, suiv. H.) sont au milieu de la zône lactée, dont l’éclat est ici beaucoup plus faible].
Sa partie boréale embrasse les trois articulations placées immédiatement avant l’aiguillon du Scorpion et l’amas nébuleux qui est après l’aiguillon.
[Sa partie boréale embrasse îgt;, t, z, Scorpii et l’étoile de troisième grandeur et demie / Telescopii (Ci Scorpii, Gould)].
L’apside ou courbure méridionale touche le talon droit de derrière du Sagittaire et embrasse l’étoile de la main droite. 3)
*) Onus la texte, il y a siiupleiuent : part, division, (jes di\isions sont sans doute celles du grand cercle. Par ce nom, PtolémkE désigne souvent un groupe de deux ou trois étoiles. Cependant, le texte s’accordenbsp;le mieux avec P.xvit.229 (y Telescopii ou 63 Scorpii., Beiir.u.wn; G Scorpii., Gould), étoile ([ui a probablementnbsp;augmenté d’éclat.
*) Il est impossible de concilier les positions données ici par PtolÉmkk avec l'aspect d’une zoue lactée continue. H doit y avoir là des erreurs d'observation ou de transcription.
11 est à noter (|ue sur les anciennes figures le talon gauche de devant du Sagittaire se trouve tout près du milieu de l'arc, et att nord de la Couronne. Sur une carte d'A R AT US, édition de l.).)9 (antérieure à l’adoptionnbsp;des constellations modernes), la place du genou gauche du Sagittaire est manquée par l’étoile e; sur la carte denbsp;Bode, par aucune étoile, sinon par y, Coronce australis. Le talon droit de derrière est tout-à-l'ait éloigné de la Voienbsp;lactée, et même le talon droit de devant (ß Sagiflarii).
D’autre part, les positions de g. et de À, très certaines (Voy. plus bas) ne s’accordent pas avec ce qui est dit ici de la main droite (7 Sag,')
La seule rédaction plausible serait; „ L'apside touche le talon gavche de devant du Sagittaire et embrasse l’étoile de la main ganclte,'^
C'est cette rédaction que nous avons adoptée.
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APPENDICE 1
I L’apside ou limite méridionale de la zône brillante touche « Sagittarii et embrasse
Celle de la portion méridionale du Sagittaire est hors de la zône lactée, et celle de la pointe du dard est au milieu.
[L’étoile î/ Sagittarii Telescopii} — (ou peut-être: « Telesc., ¦{ Sagittariit} est en dehors de la zône lactée et / Sagittarii est aunbsp;milieu”].
Les étoiles de la portion boréale du Sagittaire sont aussi dans la zône lactée, en s’écartant de l’une et de l’autre des apsides ou courbures, d’un peu plus d’i'^,nbsp;la méridionale de celle du midi, et la boréale de l’opposée.
[La limite boréale de la zône brillante de la Voie lactée en cet endroit, est à une distance d’un peu plus d’un degré aunbsp;nord de u ; la même distance sépare À Sagitarii de la limitenbsp;méridionale].
Tout ce qui entoure ces trois articulations est un peu plus épais, mais ce qui entoure la pôinte du dard est très dense et paroît comme une fumée.
] Tout ce qui entoure les trois articulations (tt, i, z Scorpii} est un peu moins lumineux, mais la nébulosité autour de / Sagittarii est très dense et ressemble à un nuage lumineux].
Les portion.s suivantes sont un peu plus transparentes et s’étendent jusqu’à l’Aigle en gardant la même largeur.
Ö nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Önbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Önbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
L’étoile de l’extrémité denbsp;la queue du Serpent, laquellenbsp;est tenuenbsp;par le
Serpentaire, placée dans l’air pur, s’éloigne d’un peu plus d’unnbsp;degré denbsp;la cour
bure précédente de la zône lactée.
] La matière lactée ne s’étend pas surnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Serpentis,nbsp;qui se
trouve à un peu plus d’un degré de distance denbsp;la limitenbsp;boréale
de la zône].
Mais des étoiles brillante.s qui sont dessous, les deux antécédentes sont dans la zône même, la plus méridionale étant à un degré, et la plus boréale à deu.xnbsp;degrés loin de la courbure suivante.
] La zône enveloppe À et «5 A qtiilce ; À se trouvant à un degré, à deux degrés de la limite orientale].
L’étoile suivante de celles qui sont dans l’épaule droite de l’Aigle touche la même courbure, et la précédente y est renfermée, de même que la brillante antécédente de celles qui sont dans l’aile gauche ').
’) L’iibbé Halma idenlilie ces positions d'une tout antre manière.
Il me semble pourtant lt;|ne la description de Ptoléhée correspond exactement à l'état actuel du ciel. Il est évident i|ne la ligure de l'Aigle ne peut pas avoir été retournée. (Coinp. la position d'Antinoiis, et. pg. 31 oùnbsp;Pt. a])pelle ï Âq. „Ia brillante près de la queue de l’Aigle). .Ainsi l’épaule droite se trouve an nord-est d’a, quinbsp;marque certainement le milieu du dos. .Mais t Aq., de Gquot;“' grandeur anjourd’liui, est de 4™ dans le catalogne de
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I La limite orientale est marquée par r Aquilce, (,«, suiv. H.) tandis que (ff suiv. H.) est enveloppée par la nébulosité, de mêmenbsp;que ,« (z suiv. H. |
Mais la brillante du dos et les deux qui font une ligne droite avec elle, touchent presque la même courbure.
1 La ligne imaginaire, formée par « avec et z, touche presque la limite orientale, à laquelle elle est parallèle^.
Après celles-là, toute la Flèche est dans la zône lactée, et l’étoile de sa pointe est à i d. loin de la courbure vers l’orient, tandis que celle de la chan-crure en est distante de 2 d. vers l’occident.
[^Après celles-là, toute la Flèche est dans la zône lactée et / Sagittæ se trouve à un degré de la limite orientale, e Sag. à deuxnbsp;degré.s de la limite occidentale].
Les portions autour de l’Aigle sont un peu plus chargées, et les autres un peu plus clairs. ')
LLes parties autour de l’Aigle sont un peu plus brillantes que celles de la Flèche].
La zône passe ensuite sur la Poule 2), et l’apside du côté des Ourses et du couchant est bornée par l’étoile de l’épaule méridionale de la Poule, et parnbsp;l’étoile de la même aile, et par les deux du pied méridional.
1 La zône passe ensuite sur le Cygne. La limite nord-ouest est indiquée par f, Z, v et § Cygni\.
La courbure ver.s l’orient et le midi est terminée par l’étoile de l’extrémité du tarse méridional, renferme les deux informes qui sont sous la même aile etnbsp;en sont éloignées de 2 d. environ, et ces portions qui environnent cette ailenbsp;sont assez fournies.
j_La limite sud-est est indiquée par Cygni, elle embrasse les
Ptolémée, et ? de est nolée par Hipj’ARQUE et Ptolemée coiuine une faible de la 3™® grandeur. Oti temps de Pror.ÉMÉE, ces étoiles étaient donc assez brillantes pour servir d’etoiles „ indicatrices.”
p. varie de la 4'^® à la G“*®, elle parait toujours assez brillante en comparaison de a, (jui est avec p. tians l aile gauche.
La phrase suivante inditjuerait que a et y sont plutôt en dehors de la zône lactée — ce qui est exact.
La limite orientale de la zône brillante, selon l'interprétation (jue je préféré, serait ainsi : Entre o et p, laissant p. à droite; contournant la ligne (i - a - y; entre ç et t, laissant r à gauche.
Et c’est ce (jue nous voyons encore actuellement dans cette partie du ciel.
Pj'OT.ÉmiIe dit: nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„pur,” „intact”; tandis que tt’JzvÙ; (-'jzc/Ó;) (|ue Hai.MA tratliiit par chÙTy signifie
,,serre’’, „condensé.”
fl semble pourtant tjue là où Hat.ma emploie „clair” (rare, etc.), on doive lire: d'wi écJat faible. (Comp.p.28: „(fui est très claire dans l’endroit de ce contact — vers v — et surtout pg. 31 : „la zône s'éclaircil dans lesnbsp;portions precedentes du bec de l’oiseun — entre Aq. et Cygni}. „Lhargee” (épais, dense, etc.) signifierait ainsi:nbsp;bTillant. Les „portions autour de l’Aigle sont certainement plus brillantes (|ue celles de la Flèche. Ou bien,nbsp;„les autres” seraient-elles les taches éclatantes de l’Ecu, dont Pi'OLÉmée ne dit rien? U est peu probable.
Dans le reste de sa description, Pt. est plus explicite quant à l’éclat relatif des partie.s de la zône lactée.
pTOT-É^^E]î dit: TGV óoviv: „foiseau”, nom (|u'il donne toujours au Cygne.
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APPENDICE I.
deux étoiles (qui ne servent pas à former la figure) t et o; ces étoiles se trouvent à 2 degrés environ de la limite. — Toutenbsp;cette région est assez lumineuse. (?)
Celles qui les suivent appartiennent à la zône et sont beaucoup plus denses. Elles paroissent commencer une autre partie, car elles s’inclinent vers l’extrémité de l’autre, mai.s en laissant un espace entre eux. Par leur côté méridional elles touchent la zône que nous décrivons maintenant et qui est très claire dans l’endroit de ce contact.
Mais après cette interruption de densité qui est vers l’autre partie, elle commence depuis la brillante qui est dans la queue de l’Oiseau, et depuis l’amas nébuleux du genou boréal.
(Les portions qui suivent (à commencer par la tache « - A éj'_o7zz) appartiennent à la zône simple (c.-à.-d. non plus à lanbsp;branche orientale) et sont beaucoup plus brillantes. Elles paraissent commencer une partie distincte, car la pointe de la tache estnbsp;dirigée vers l’autre branche, mais un espace obscur se voit entrenbsp;cette tache et l’extrémité de la branche occidentale (entre « et ynbsp;Cygni). Vers le sud, la tache A - a Cygni se rattache à la branche occidentale, dont l’éclat est très faible dans cet endroit. Aunbsp;nord-est de la tache obscure u - v - Cygni, la zône recommencenbsp;près d’rt Cygni et près d’o?,, et w., Cygni^.
Ensuite ces portions, se courbant un peu jusqu’à l’étoile du genou méridional, (5 Cygni) conservent leur densité, qui diminue peu à peu jusqu’à la tiare de Céphée (f, t, Ó Cephei).
Et le côté qui regarde l’Ourse se termine à l’étoile méridionale des trois de la tiare, et à la suivante de ces trois, dans laquelle il fait deux éminences,nbsp;l’une vers l’Ourse et le levant, l’autre vers le midi et le couchant.
[La limite boréale est près d’e et Cephei. Ici, la zône brillante envoie un rameau vers le nord-est (courant f. - 5 CepJbei) et un autre rameau vers le sud-est (courant 7 - , AndromedecP^.
Après quoi la Voie lactée embrasse Cassiopée tout entière, excepté l’étoile de l’extrémité du pied (i Cass.}. La courbure méridionale va jusqu’à l’étoile denbsp;la tête de Cassiopée (Ç), et la boréale jusqu’à celle qui est sous le pied de lanbsp;chaise (z Cctss. probablement), et à celle de la jambe de Cassiopée (« Cassi).nbsp;Les autres étoiles qui l’entourent sont toutes au dedans de la Voie lactée, dontnbsp;les portions voisines des courbures font un courant plus rarifié, et celles dunbsp;milieu de Cassiopée montrent une densité très étendue.
Ensuite la portion droite de Persée est renfermée dans la zône lactée. L’étoile solitaire en dehors du genou droit de Persée (b Persei, ou peut-être 7 Ca-melopardali) borne le coté boréal, qui est le plus rarifié; mais le méridional, qui est le plus dense, est borné par la brillante (« Persei) qui est le genou droit '),
*) Lisez; ,, le genou gncefie.quot;
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29
et par les deux suivantes (C et 5 Persei) des trois méridionales (§, t et 0). L’amas nébuleux qui est dans la poignée (-/), l’étoile de la tête (r), celle denbsp;l’épaule droite (/), et du coude droit (?;), y sont comprises. Le quadrilatère dunbsp;genou droit et du gras de la même jambe (À, c et b ou d Persei) est aunbsp;milieu de la zône lactée, mais l’étoile du talon droit (f Persei) est un peu ennbsp;dedans, du côté méridional.
Ensuite vient la ceinture du Cocher, qui paroît d’une moindre densité. L’étoile appelée la Chèvre (« Anrigæ), dans son épaule gauche, et les deuxnbsp;du bras droit (7, ?lt;), touchent presque le bord courbe boréal et oriental de lanbsp;zône lactée. La petite étoile qui est au-dessus et près du pied gauche (oj Aurigae),nbsp;borne le côté occidental et méridional, et celle qui est à un demi-degré au dessus du pied droit (z) est en dedans de ce même côté. Les deux contiguës dunbsp;bras gauche, appelées les Chevraux et ?,), sont au milieu de la zône, dont lenbsp;lait passe ensuite par les pieds des Gémeaux, en se montrant assez dense et assez étendue autour des étoiles qui sont aux extrémité.s des pieds (?;, «, v, y,nbsp;Geminorum). La suivante des troi.s étoiles qui sont au pied droit du Cochernbsp;(139 Tauri), et la suivante des deux de la massue d’Orion (62 g Orionis), avecnbsp;les boréales des quatre de l’extrémité de sa main (f‘ et f'), bornent l’extrémiténbsp;précédente de la zône lactée. La claire de la main droite du Cocher (ît Aur.)nbsp;et celle de l’extrémité suivante du pied du Gémeau suivant Geminorum, ynbsp;suiv. H .), sont d’environ un degré en dedans du côté suivant. Les autres auxnbsp;extrémités des pieds (»;, u., v, 7 Gémi) sont dans le milieu de la zône lactée. Denbsp;là elle passe à côté du petit et du grand Chien, en laissant le Petit toutnbsp;entier à l’orient assez loin, et le Grand presque tout en dehors du blancnbsp;laiteux, vers l’occident, car il en sort comme un nuage, qui touche l’étoile quinbsp;est sur le do.s de celui-ci (lï Canis maji), et peu s’en faut aussi les troisnbsp;suivantes du cou («, /, , Canis maj. probablement). L’étoile solitaire qui estnbsp;au-dessus de la tête de ce Chien Canis maj. ou 11 Monocerotis ?) en dehorsnbsp;et plus loin, est à peu près de 2 degrés et demi en dedans de la courbure,nbsp;ver,s l’orient ; le courant lacté y est assez rare.
Il se porte ensuite au travers du vaisseau Argo ; l’étoile boréale et précédente d’entre celles qui forment le pavois de la poupe, borne la courbure occidentalenbsp;de la zône. ’)•
[^11 traverse ensuite le navire Argo ; l’étoile boréale et précédente (? Puppis) de celles qui forment le pavois de la Poupe ($, l, k, 1) indique la limite occidentale de la zône.j
Celle au milieu de ce pavois, et les contiguës de dessous, ainsi que la brillante du tillac vers le gouvernail, et celle au milieu des trois de la carène, touchent, ou peu s’en faut, le même côté.
Quiconque a jamais essayé d’idenliiier les étoiles des catalogues anciens avec celles qu’on ^oit actuellenienl dans le ciel, sait (jue c’est une chose j)i’es((iie impossible. A pins forte raison serait-ce peine perdue de vouloirnbsp;établir avec certitude fidenlilication des étoiles citées par ProLÉMÉE dans sa description de la Voie lactée australe.nbsp;Après des discussions interminables, j’inclinerais à l’interprétation donnée ci-dessus, sans pouvoir rendre coinpttînbsp;ici des raisons qui m’ont porté à l’adoption, pour une position donnée, de l’identilication indiquée, de préférencenbsp;à une autre.
8
-ocr page 32-30
APPENDICE I.
[La limite occidentale est ensuite marquée par k Puppis, 1 Puppis, X Cannae et i Carinae (celle entre f, et
La boréale des trois du pied du mât borne la courbure vers l’orient.
[L’étoile q Puppis (la boréale des trois q Puppis, d et e VeP) est à la limite orientale],
La brillante dè l’extrémité de la galerie est d’un degré en dedans du même côté. La brillante de dessous le pavois dans le tillac est d’un degré en dehorsnbsp;de ce même côté. La méridionale des deux brillantes du milieu du mât touchenbsp;le même côté.
[^ Puppis est d’un degré en dedan.s de la limite orientale; / Velae est d’un degré en dehors de cette limite ; Pixidis nau-ticae la touche ].
Les deux brillante.s de la même section de la carène sont d’environ deux degré.s en dedan.s de la courbure précédente.
[x et lt;5 Velae sont d’environ deu.x degrés en dedan.s de la limite occidentale et méridionale.
(On tracerait ainsi la limite boréale, à partir d’un point au nord de Puppis, à q Puppis, puis à Pixidis pour passernbsp;au nord de Piippzs, à côté de / Velae, et au nord de 3 et xnbsp;Velae. — Cette ligne embrasse en eßet les parties le,s plus brillantes de cette région, où la Voie lactée se ramifie sur une grandenbsp;étendue)^.
De là, le courant laiteux vient se joindre à la zône qui passe par les pieds du Centaure.
Son cours est assez clair dans le navire Argo ; mais ce qui environne le pavois est assez épais, ainsi que ce qui entoure le pied du mât et la section denbsp;la carène ').
Or la zône dont nous venons de parler faisant, comme nous l’avons dit, une interruption vers celle qui se groupe près de l’Autel, d’où elle recommence,nbsp;renferme le,s trois premières articulations attenante.s au corps du Scorpion (*,0nbsp;et laisse vers l’occident, d’un degré en dehors du bord courbé, l’étoile suivantenbsp;(t Scorpii'} de,s trois qui sont dans le corps ; mais l’étoile qui est dans la quatrièmenbsp;articulation (»/ Scorpii}, se trouve dans l’air pur entre les deux zônes, à unenbsp;distance à peu près égale de l’une et de l’autre, et d’un peu plus d’un degré.
Ensuite la zône précédente passe en tournant à l’orient d’un degré de cercle, pareillement, et termine le côté précédent de la partie blanche ou laiteuse parnbsp;l’étoile du genou droit du Serpentaire, (;; Ophiuchi} et le côté suivant par l’étoilenbsp;de devant de la'même jambe {p}. Mais l’occidentale de celle.s du bout du mêmenbsp;pied (A Ophl} touche ce même côté. Ensuite la courbure occidentale est bornéenbsp;par l’étoile du coude droit (a) du Serpentaire, et l’orientale par la précédente (*')nbsp;des deux (//, r) qui sont à l’extrémité de la même main.
-ocr page 33-APPENDICE [.
31
Depuis cet endroit règne une interruption considérable, causée par l’espace éthéré, dans laquelle sont les deux étoiles de la queue du Serpent (?;, Ç Serpentis}, après celle de l’extrémité.
Toute la partie tortueuse et menue de cette zône est d’un courant rare et presque éthéré, excepté ce qui embrasse les trois articulations (du Scorpion),nbsp;qui est assez dense.
Après cette interruption, la zône lactée recommence encore par les quatre étoiles (67, 68, 70 Ophiuchi et 66 ou / Ophi) qui suivent l’épaule droite (ƒ?) dunbsp;Serpentaire ; et la brillante solitaire '), placée près de la queue de l’Aiglenbsp;(Ç Aqtiilae}, termine en la touchant l’extrémité courbe orientale de cette zône ;nbsp;mais la courbure opposée est terminée par la plus éloignée des quatre susditesnbsp;du côté de l’Ourse (/ ou 66, peut-être 72 Ophitichï).
Depuis ce point, la zône, outre qu’elle s’éclaircit, se resserre dans les portions précédentes du bec de l’Oiseau, jusqu’à faire une apparence d’interruption. Mais le reste, depuis ce bec (ß Cj/gni) jusqu’à la poitrine (/) est plus large etnbsp;plus dense, et l’étoile du cou (j?) est au milieu de cette densité. Mais une portion plus rare s’élève vers les Ourses depuis la poitrine jusqu’à l’étoile de l’épaulenbsp;de l’aile droite (ô), ainsi que depuis les deux contiguës du bout du pied droitnbsp;(o, et 02). Ainsi, comme nous l’avons dit, il se fait une interruption totale denbsp;l’une à l’autre zône, depuis les étoiles de l’Oiseau ci-dessus nommées jusqu’à lanbsp;brillante de sa queue (« Cy^^ni}.
La „contigue’, e nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de 4*quot;* grandeur, parait avoir été invisible du temps de Prol.ÉMÉE. Elle est
mentionnée pour le première lois dans le catalogue de Tvcho-Brahé.
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Sur l’aspect de la Vote lactée
PAR
H. J. K L E ï N.
Limite de la Voie lactée: 280» ; 8quot;, Z Aquilae, 283quot;; 10quot; ') ; — entre ces trois points la limite forme distinctement un demi-cercle — 280:5nbsp;nbsp;275:4nbsp;nbsp;270: if
7 Oph., 267:5 270:7 274:10 280:14. L’espace compris entre ces coordonnées forme l’extrémité du courant qui s’étend vers Ophiuchus. La limite n’est bien indiquée qu’entre 280:8 et 270: if environ: elle devient plus vague à mesurenbsp;qu’elle s’approche de l’équateur. Le maximum d’intensité de la lumière se trouvenbsp;vers 'C, Aq. dans une promixité apparente du bord semi-circulaire: de là la lumière décroît un peu, en suivant la limite jusque vers 270: iL L’éclat restenbsp;constant à peu près sur une largeur de 2quot;, comptés de la limite, puis il décroîtnbsp;graduellement jusqu’à l’autre limite de la partie brillante, entre 270 : 7 et 280: 14.nbsp;Là, on ne peut plus fixer une limite, dans la lueur phosphorescente de cettenbsp;région. Si l’éclat vers Ç Aq. 6, il est 5 près de 278: là : entre ces deuxnbsp;points à la limite, jusque vers 2quot; à l’intérieur, il est 4 à 5 : à l’autre limite entrenbsp;270 : 7 et 280:4 il est 4. Il ne faut pas se figurer cependant, que cette lumièrenbsp;soit continue: elle a son origine dans des nébulosités en forme d’écailles ounbsp;floconneuses.
A la partie que je viens d’indiquer et qui, prise en général, a une forme elliptique, s’ajoute vers l’orient un espace d’un éclat inférieur ( r 2), comme lanbsp;moitié d’une autre ellipse. Les coordonnées de cette partie sont: 7 Oph.,nbsp;262:6 264:10 270:18 275:17 277:15. Cette région, où la lueur est à peunbsp;près uniforme, est entourée vers le nord d’un espace un peu plus brillant ( - 3),nbsp;dont les coordonnées sont: 280:20 270:24nbsp;nbsp;273:20 ^) : d’ici les nébulosités
diminuent vers l’orient et se perdent insensiblement. Le maximum d’éclat (nbsp;nbsp;nbsp;4) se trouve entre 280quot; et 270quot;, sur le bord, et diminue si rapidement vers
le sud, à partir d’une déclinaison _|- 20’, que la courbe à demi elliptique dont je viens de parler, est reconnaissable dans cette partie du ciel.
La région assez brillante (— 3) se continue vers le nord par une région
*) Quelques erreurs se sont glissées dans cet article. Au lieu de 283®; 10® on doit lire probablement: 283® ; 20. Probablement : 263 ; 20.
-ocr page 35-APPENDICE II.
33
moins lumineuse (= 2), large de 5 à 6 degrés, dont la limite septentrionale, mal définie, serait; 280:25 274:27 270:25. Vers l’est, toute la nébulosité se perdnbsp;sans limite définissable vçrs et Z Herculis.
Une partie de la . branche principale de la Voie lactée entre Ç et / Aq. est comprise entre les limite.s suivantes: 293:14, b, m Aq.^ 285:5, 282:2. Entrenbsp;cette limite et le bord correspondant de la branche précédemment nommée, lenbsp;fond du ciel est parfaitement obscur, et plus sombre même que vers 260: 20.nbsp;C’est là sans doute, en partie, un effet du contraste. Mais quand on regardenbsp;le fond du ciel autour de r, et Ç Serp. ou r et v OpJi., cette dernière partie dunbsp;ciel, se trouvant dans les mêmes circonstances, devrait également paraître trèsnbsp;obscur: mais il n’en est pas ainsi. On peut dire plutôt que tout le fond du cielnbsp;entre la branche principale au sud de l’équateur et une ligne imaginaire menéenbsp;de ƒ? à 1] OphiucJii, est recouvert d’un léger voile lumineux, dont l’éclat n’atteint peut-être pas la valeur i. Ainsi la branche secondaire ne finit pas absolument près de r OpJi. ; de vagues nébulosités la relient à la branche secondairenbsp;dans l’hémisphère méridional, qui sur les cartes ne se prolonge pas au delà denbsp;I Serp. et OpJi. ’). De même, l’espace entre /t Sagitt. et Oph. n’est pas videnbsp;de nébulosité: la lumière ne surpasse ici qu’insensiblement ( - i à 2) celle de l’interruption vers l’équateur.
Une courbe lumineuse (— 2) peut être tracée à peu près suivant le parallèle -H 18 D. ¦) : elle atteint son plus grand éclat vers Oph. 3 à 4). A Tinté-,nbsp;rieur de la branche se voit une tache brillante A: 284»: — 8quot;, R Scuti, 267!:— 6,nbsp;278: — 10, 280: — 12, 282:—12, 284:—10. Le maximum d’éclat (= 12) senbsp;trouve entre R Scuti et 276!: — 6. La limite de cette tache elliptique vers Antinous est vague et moins bien définie que du côté opposé.
La courbe stellaire de TEcu se projette sur un fond moins brillant: R est situé sur le bord, peut-être un peu au dedans de la limite brillante. Environnbsp;I degré et demi au nord de h et g Scuti ’) on rencontre une autre région brillante qui se continue avec de légères variations d’intensité jusque vers a Aq.nbsp;Les limites sont: « Aq., 271: — o “'), 289: — 3, 285T: — 4, 284: — 3, 281: — 4,nbsp;diminuant ici graduellement d’éclat. Le bord méridional de 280quot; à 284« A. D.,nbsp;a l’intensité ¦ 6.
La limite orientale de la branche principale se trace par 283^:4, 281 ; o, 278:3! “), 276: — 5. Eclat —4, ici. Vers Test, il s’y appuie une zône faible,nbsp;difficilement visible, qui s’approche jusqu’à i degré de c Serp. et à 2 degrés denbsp;1] Serp. et se laisse encore reconnaître vers 274: — 10. A Touest il y a unenbsp;lueur très faible (“ i), dont la limite pourrait être indiquée de la manière suivante : /î, î; Aq., 294: — 10, V, Q Sagittarii, n, | Sag., formant entre ç et Çnbsp;une courbe, dont l’éclat maximum = 3. Entre S et »? Oph. l’éclat — 4; i, e,nbsp;f Aq. par le contraste sur un fond obscur.
’) Gour.D exprime la même opinion : Jtemt/ados, pg. 381. ’) Ei-renr : — 18 D.
’) 11 et g AqiiiliF.
291 i—0.
278;-3i.
’) 1, e, f Aq.-gt;
9
-ocr page 36-34
APPENDICE II.
Une autre tache brillante B (éclat lo à ii), avec deux condensations elliptiques vers 275; — 15 et 273;—19, a les limites suivantes : 278; — 12 272; — 16, 272; — 20; Sagitt. est déjà en dehors de la tache. La limite intérieure estnbsp;difficile à fixer, près de — 17 D., le méridien 280quot; A. D. est tangent à cettenbsp;limite. De i à o et Aq. s’étend une traînée d’un éclat notablement supérieur,nbsp;qui diminue graduellement d’intensité vers le nord-est.
-ocr page 37-APPENDICE III.
Détermination de l’éclat des taches de la Voie lactée
PAR
.1. (. HÜtZEAV.
assimilé l’éclat des différentes parties de la Voie lactée et des nébuleuses à celui des étoiles de diverses grandeurs, en le marquant d’une manière semblable par les chiffres 6.7, 6, 5.6, 5, 4.5. Dans cette assimilation, je menbsp;suis guidé sur l’apparition et la disparition des plaques lumineuses dans le crépuscule et dans le clair de lune, en même temps que les étoiles d’un ordrenbsp;donné. Les parties de la V. L. renfermées par exemple dans une courbe 5,nbsp;paraissent et disparaissent le soir et le matin avec les étoiles de 5quot;’® grandeurnbsp;qui en sont voisines. Cependant, il ne serait pas exact d’en conclure que cesnbsp;plaques brillantes donnent autant de lumière qu’une nappe continue d’étoilesnbsp;de 5™® ordre. Il est Incontestable que leur étendue aide à les apercevoir, et quenbsp;leur visibilité ne repose pas uniquement sur leur éclat spécifique.”
Houzeau a déterminé de cette manière l’éclat des deux hémisphères: |
33 régions suivantes, dans | |||
Nquot;. I. |
lquot;. 2'; 3 |
4- 61.0. |
Gr. 5.6 |
N. de ,1 Cass. |
2. |
2.12 |
56.6 |
5-6 |
Néb. Pers. |
3. |
3-4 |
62.4 |
6.7 |
2 Camel - 5 Pers. |
4. |
4.41 |
40.8 |
6 |
Ç Aibr. - e Pers. |
5. |
6.0 |
23.0 |
5-6 |
à 'A de H à Gern. |
G. |
6.50 |
— 2.8 |
5-6 |
N. 0. de S Monoc. |
7. |
7.12 |
25-2 |
6 |
'A de 5 Nav. à ó Can. |
8. |
7.58 |
47-4 |
6 |
/ - R Navis |
9. |
10.39 |
59-2 |
5-6 |
4448 - 4449 Lac. |
10. |
12.40 |
53-2 |
6 |
N. N. E. Crbicis |
11. |
16.4 |
54-3 |
5 |
Sur k Normae |
12. |
16.40 |
46.6 |
5-6 |
zy Scorp. - f. Norm. |
13. |
16.47 |
40.8 |
5-6 |
N. N. E. de Scorp. |
14. |
16.52 |
32-6 |
6 |
près q Scorp. |
15. |
17.30 |
17-4 |
6-7 |
S. de 5 Serp. |
IG. |
17-35 |
22.5 |
6 |
Près D Oph. |
APPENDINCE HI. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
36
seraient les plus brillantes du ciel entier — sur la carte de Gould, la première est certainement plus éclatante, bien qu’on trouve dans le texte {Resïiltados,nbsp;Pg- 370): nia portion” (prise en général, je pense) „la plus brillante est sansnbsp;doute dans le Sagittaire.” Cette ,,portion” du Sagittaire est mentionnée parnbsp;opposition à celle du Navire et de la Croix, et peut comprendre ainsi les tachesnbsp;de l’Ecu. Puis viennent, dans l’estimation d’HouzEAU, lés regions 11, 17, 18,nbsp;21, 31, qui sont assimilées aux étoiles de 5quot;*® grandeur ; ensuite: i, 2, 5, 6, 9, 12,nbsp;13, 22, 26, 27, 28 et 32 (5 à 6), tandis que les autres sont marquées 6, à l’exception de 3 et de 15 (près de ? Serpentis et près de 5 Persei, les régions lesnbsp;plus faibles dont il ait mesuré l’éclat.)
Pour la partie boréale, les taches, par ordre décroissant d’éclat, lt;) se suivent ainsi: 31 — i, 2, 5, 26, 27, 28, 32 — 4, 24, 25, 29, 30, 33 — 3. Mes obser-vation.s donneraient pour les régions mentionnées l’ordre décroissant suivant (Ilnbsp;va sans dire que plusieurs régions devraient être interposées, si l’on voulait fairenbsp;une liste plus complète):
31 (fs Cygni, Nquot;. 55 du Catalogue), 28 (b’ Cy., 46), 27 (lt;p Çy., 39) ') 32 (g Cy., 67), 26 (z Aq., 9), 33 (3Z«r., 71), I Cass., ç)O], 2(yPers.,()C), Serp.,\\nbsp;24 (18 Aq., 33), 29 (52 Cy., 17), 30 (r Cy., 19?), 4 C Aur., iio), 5 (H.nbsp;^23?), 3(2 H. Cæot., 101?).
’) Marquée 5 sur la carie. HersciiEE ne la iiieiilionne pas connue brillante, en comparaison des n”. 18 et 23; sur la VI' carte de Gour.i), celte tache 17 est décidément inférieure à la région près de y Sag. — Adopté: .5.
Près de y Sagittarii. — La valeur 5 parait trop petite. Sir John HERSCilEt, dit expressément: „l'intensité de la tache de l’Ecu est à peine inférieure {^„hardly inferior''^ ii la région près y Sag. Les autres dessins s accordent assez bien avec cette estimation.
’) La tache de l’Ecu. Houzeau place l’Ecu (Clypeus) au sud de la place ordinaire, et considère les étoiles de l’Ecu de Sobieski comme appartenant à la constellation de l’Aigle.
*) Naturellement Houzkau n’indique pas les dilférences d’éclat qui n’atteignent pas une demi-grandeur. ') 28 et 27 paraissent avoir été estimées trop faibles par HouzEAU, comparées à 1, 2, 5 etc.
-ocr page 39-APPENDICE III.
Sauf pour les n1“. 33 et 5, les estimations faites selon la méthode d’HouzEAU et les évaluations, faites tout simplement à l’œil nu, s’accordent très bien.
L’éclat relatif des régions indiquées par 4, 4.5, 5, etc., serait respectivement 9.44, 6.03, 3.85, 2.45, 1.57, si la grandeur 6 à 7 est représentée par l’éclat i.nbsp;Il n’est pas vraisemblable pourtant, que cette proportion corresponde exactementnbsp;à l’éclat absolu : la méthode est sans doute affectée par des circonstances influantnbsp;considérablement sur le résultat.
Je ne pense pas qu’on puisse arriver par la méthode d’HouzEAU à une exactitude suffisante. Cet astronome n’en a pas moins été le premier, et le seulnbsp;jusqu’ici, qui ait cherché à déterminer par une méthode photométrique l’éclatnbsp;des principales parties de la Voie lactée. Il serait très désirable que l’on réussît à trouver le moyen d’arriver à plus d’exactitude dans cette détermination ;nbsp;on serait alors en état de construire une carte où la Voie lactée serait représentée avec les gradations de lumière qu’elle offre réellement à l’œil nu. 1)
Eu raison de l’incertitude des évaluations, je nie suis abstenu d'indi(|uer par des chilFres les dillérences il’éclat, que j’ai lâché de rendre aussi exactement fjiie possible sur ma carte générale.
-ocr page 40-LA VOIE LACTÉE
dans l’Hémisphère boréal.
I. La branche orientale dans l’Àigle et le Cygne.
Dan,s les constellations de l’Aigle et d’Ophiuchus, l’équateur traverse obliquement la zone lactée, dont les deux branches embrassent deux heures d’ascension droite, de l’étoile -î Ophùtchi à Aqîiilae.
La branche occidentale est la moins lumineuse des deux; mais la lueur lactée y est plus uniformément répartie. On y remarque plutôt des condensations et des courants vagues, que des taches bien définies ; tandis que les partiesnbsp;composantes de la branche orientale sont très inégales de forme et d’éclat.
Une série de tache.s mal définies s’échelonnent sur le bord occidental de la branche orientale. Au nord de l’équateur, on voit d’abord une tache ovale etnbsp;assez bien limitée, un peu au sud-ouest de amp; Serpentis (i) '). On y remarquenbsp;deux condensations, l’une dan.s la partie nord-ouest, l’autre sur le bord orientalnbsp;de la tache, qui s’unit en cet endroit aux luminosités autour de v Aqtiilae et ànbsp;une autre tache (2), beaucoup plus pâle que celle de amp; Serpentis. Cette tachenbsp;est mal définie, excepté à l’ouest; sa forme est à peu près triangulaire, le sommet du triangle se trouvant au nord-est de 19 Aqtiilae. La tache est relativement isolée, toutefois un faible courant lumineux, sur les étoiles 21 et 23, l’unit ànbsp;la luminosité qui forme le fond de la branche orientale de la Voie lactée au nord-est de la tache éclatante de l’Ecu. Près de v Aquilae se voit une condensationnbsp;de la matière lactée (5).
Une ligne relativement très sombre sépare cette condensation des lueurs comprises entre les étoiles t], ó et u Aqîiilae. Cette ligne sombre (II) se rétrécit entre v et ô, où de.s nébulosités la recouvrent ; elle se recourbe presque à l’anglenbsp;droit, entre 23 et lî, et se dirige vers le nord en s’élargissant. Entre et 19,nbsp;elle est encore visible comme une tache assez sombre.
A partir d’une ligne imaginaire lt;1 - «, la lueur lactée décroît assez graduellement vers l’est, en offrant encore un éclat très sensible à la moitié de la distance de O à /ƒ et de a à «. La région la plus lumineuse se trouve à une petite distance à l’est de 3,
) Les cJnfl’res se rapportent aux numéros du Catalogue.
-ocr page 41-La branche orientale dans L'Aigle et le Cygne.
39
Entre 19 et u, au nord-est de la tache de 19 (Nquot;. 2), on voit une tache ronde, assez petite (3), mais un peu plus lumineuse que la tache au sud-est denbsp;ÿ- Serpentis. Une très petite tache ovale, extrêmement pâle (4) paraît s’y appuyer du côté de l’ouest. La tache N*'. 3 est unie par des nébulosités à unenbsp;petite tache circulaire, assez brillante (7), dont l’étoile /t forme à peu près lenbsp;centre.
Une traînée lumineuse très étroite court de cette dernière tache vers le nord, presque parallèlement à la lignenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Aignilae ; elle s’élargit, devient de plus
en plus brillant, et se termine en éventail, en se recourbant vers l’est, entre / Afgnilae et [ï Sagittae (8). C’est dans le triangle formé par les troi.s étoiles denbsp;óme grandeur /, g et 31 b, que se trouve la partie la plus éclatante de ce courant (9), et en même temps de toute la zone lactée comprise entre l’Ecu et lenbsp;Cygne. Au sud et à l’est, la tache Nquot;. 8 est assez bien limitée par une lignenbsp;imaginaire qui passerait sur n et pour se courber d’abord en demi-cercle autournbsp;de /, et se continuer ensuite vers l’ouest, puis vers le sud, jusqu’à sa jonctionnbsp;avec la tache de Ver.s l’ouest, la limite de la tache est marquée à peu prèsnbsp;par l’étoile 31 b.
Près des étoiles % et y Aignilae, une partie du courant lumineux se recourbe en arrière pour se perdre entre Altatir et z Delphini, dans la direction xgt;nbsp;Aqtiilae. On peut suivre ce courant (10) jusqu’au sud-est du Dauphin.
Entre / et /, la lueur lactée augmente assez brusquement d’éclat, la petite tache assez obscure que l’on remarque autour de / est ainsi probablement due ànbsp;un effet du contraste.
Le courant principal de la Voie lactée, dont la limite occidentale se trouve ici à la moitié de la distance de g Aqtiilae à t Sagittae, se dirige vers la Flèche.nbsp;Autour des étoiles è et Ç de cette constellation se forme une petite tache ovale (12),nbsp;mal définie et un peu inférieure en éclat à la tache Nquot;. 8, au nord-ouest de / Aquilae.nbsp;Tout près de cette tache, autour de «, et « Sagittae, on en voit une autre (13)nbsp;plus grande et beaucoup plus pâle ; elle paraît être un peu en dehor.s de lanbsp;branche, en empiétant sur le fond obscur de la séparation de.s deux branches denbsp;la Voie lactée.
Le courant principal, qui envoie un faible rameau (14) vers les petites étoiles 10, II, 13, 15 Sagittae et l’étoile q Aquilae, forme une région assez brillante (il) dan.s la P'ièche. 11 embrasse ensuite toute la partie centrale de lanbsp;constellation du Petit Renard et presque toute l’aile droite du Cygne.
En général, de la P'ièche jusqu’à l’étoile 52 Cygni, la Voie lactée décroît graduellement d’éclat. La limite de cette partie de la branche occidentale estnbsp;formée, au nord-ouest: d’abord par la courbe 13, 17, 16 Hév., 23 Vulpeculae,nbsp;puis par une ligne qui passerait entre 41 et 39 et entre 47 et À Cygni\ — aunbsp;sud-est par une ligne qui, commençant au milieu de la distance entre amp; Sagittae et « Delphini, se recourbe bientôt à l’angle droit pour pas.ser sur les étoile.snbsp;29, 28, 30, 31 V^ilpeculae, Cygni. Cette dernière limite est assez nettementnbsp;indiquée (bien que de vagues nébulosités s’étendent beaucoup plus loin au sud-est, vers Pégase), tandi,s que l’autre est excessivement vague et ne saurait êtrenbsp;indiquée qu’approximativement.
La couche d’étoiles qui constitue la partie de la branche orientale sur laquelle
-ocr page 42-40 La brauche occidentale, dans les constellations d'Ophiuchiis et ddHercule.
se projettent les étoiles des constellations du Petit Renard et dn Cygne (15) est relativement homogène. On n’y remarque qu’un vague courant (16), un peunbsp;plus lumineux que le fond, et qui se dirige des étoiles 29, 28, 30, 31, 32 Vulpe-ctilac vers 52 et t, puis vers et rr Cygni. Un rameau s’en détache (17) entrenbsp;28 et 30 Vîdpeculae, d’abord dans la direction de 41 Cygni et 23 Vulpeculae,nbsp;puis dans la direction de 23 et 25 Vttlp., où il se perd. Près de 41 et 39 Cygninbsp;la lueur est assez faible. Entre 52 et À Cygni le courant mentionné plus hautnbsp;augmente d’éclat, en formant ainsi une condensation ou tache assez lumineuse (18).nbsp;La lueur s’affaiblit un peu entre  et v, devient plus intense autour de 7, et a,nbsp;où se forme une tache presque ovale (19), et redevient un peu moins brillantnbsp;entre o et 68 ’ A Cygni. La lueur de la branche occidentale est encore asseznbsp;intense à la hauteur des étoiles 70 et 79 Cygni, mais il n’y a plus ici unenbsp;limite distincte : la lumière lactée décroît insensiblement vers le sud-est.
Une ligne menée de 47 à 57, en passant par v, indique assez bien la limite occidentale de la branche en cette région. Une tache obscure assez grande (XIII),nbsp;ovale, couverte cependant par des nébulosités assez lumineuses, se voit entre lesnbsp;étoiles O, 61 et v Cygni.
TI. La branche occidentale, dans les constellations d’Ophinclins et d’Hercule.
Tandis que le fond laiteux sur lequel se détachent les courants et taches dans la branche orientale, forme une zone à peu près continue, la partie de lanbsp;tache occidentale comprise entre l’équateur et la constellation du Cygne, n’estnbsp;liée aux luminosités au sud-ouest de 1) Serpentis que par un léger voile lumineux. ') Ce n’est qu’après un examen attentif qu’on aperçoit ces faibles luminosités, surtout par le contraste entre cette région (20) et une place très obscurenbsp;autour de Serpentis (I).
Vers le sud, la branche occidentale est assez bien limitée par une ligne qui passe au sud des étoiles 68 et 74 Ophiuchi, et se termine à un degré au nord-ouest de 4 Aquilae. La luminosité, qui commence à devenir visible à la hauteur de (î Ophiuchi (29) et devient assez brillante sur 70 et 74 (30), en longeantnbsp;le bord méridional de la branche, s’avance comme un promontoire jusque auprèsnbsp;de cette étoile 4 Aquilae.
A deux degrés au nord-est de ce promontoire, la limite orientale de la branche se continue sous la forme d’un arc de cercle dont amp; Serpentis occuperaitnbsp;le centre : cette courbe se dessine nettement sur le fond presque noir du ciel ennbsp;cet endroit, jusqu’au milieu de la distance de 62 Serpentis à 18 Aquilae. Plusnbsp;loin, la limite devient extrêmement vague, on peut dire cependant qu’à l’estnbsp;d’une ligne menée de Ç Acyuilae à 6 Vulpeculae, les lueurs sont très faibles.
Si la ligne •0- Serpentis à 4 Aquilae représente la base d’un triangle équilatéral, le sommet de ce triangle touche le bord inférieur d’une petite tache relativement brillante, entre ce point et l’étoile de 6“ grandeur v. Tanri Poniatovii de Bode (i8'‘. 710 W’). Cette tache (32) a la forme d’un croissant dont le bordnbsp;convexe, assez bien défini, est tourné vers ß Ophiuchi.
Comp. pg. 33.
-ocr page 43-La branche occidentale, dans les constellations d’Ophiuchus et d'Hercule. 41
A l’est de cette tache, la nébulosité diminue graduellement jusqu’à la limite bien définie près de ô- Serpentis. Entre l’amas H. VIII, 72 (6280 B. A. C.),nbsp;visible à l’œil nu, la tache dont nous venons de parler, et le ,, promontoire ”nbsp;mentionné plus haut, la lueur lactée est très peu brillante.
Entre z T. P. et f. Aquilae, l’intensité de la lueur s’accroît des bords de la branche au milieu, formant ainsi un vague courant (31), dont la partie la plusnbsp;brillante (33) se trouve au sud de ii Aqtiilae. C’est là la région la plus lumineuse de la branche occidentale entre Serpentis et Cygni.
Vers le sud-est, la nébulosité enveloppe l’étoile 18 Aqtiilae, où elle forme une petite tache pointue, assez pâle (34).
Entre é Aquilae et 6 Vtilpeculae, la lueur lactée est très faible. On remarque cependant un courant un peu plus brillant, qui forme une tache ovale (35), malnbsp;définie, au nord-est de Aqziilae, autour de l’étoile 36207 L. ; décrit ensuite unenbsp;courbe au nord de et d’«, s’affaiblit, et s’efface entre 113 Lderculis, i et 3nbsp;Vtdpecïilae.
Toute cette région est nettement limitée vers l’ouest, par une ligne droite tracée à un degré à l’ouest des étoiles iio et iir Herctilis, à peu près parallèlement à la ligne qui réunit ces deux étoiles. A la hauteur d’é Aquilae, cettenbsp;limite change brusquement de direction: elle se tourne vers 72 Ophiuchi, maisnbsp;avant d’arriver à cette étoile, elle s’incline vers le sud-ouest, puis vers l’ouest,nbsp;et disparaît près de fi Ophiuchi. A une petite distance à l’ouest de cette limite,nbsp;la luminosité (37) reparaît, pour s’affaiblir insensiblement dans Hercule et versnbsp;la Lyre. Deux places sombres sont formées ainsi : l’inférieure (III) entre 72 etnbsp;66 Ophiîtchi, séparée seulement par de vagues nébulosités de la supérieure (IV)nbsp;comprise entre 72 Ophûichi et iio Herculis. Cette dernière fissure est de beaucoup la plus sombre.
III. Remarques générales sur les deux branches dans l’Aigle et dans Ophiuchus. — L’intervalle sombre.
Les taches que nous venons de mentionner, entre Serpentis et 7 Aqiiilae, paraissent s’avancer un peu en dehors du bord occidental de la branche orientale; peut-être à cause de leur éclat relativement considérable. Elles sont pourtant unies les unes aux autres par des nébulosités bien perceptibles.
Du reste, les contours et limites de.s taches et courants sont loin d’être précis et bien marqués ; les intervalles entre les parties lumineuses ne sont pas non plus dépourvus d’étoiles, mais au contraire recouverts d’une nébulosité plus ounbsp;moins lumineuse.
Cette remarque s’applique en général à la Voie lactée tout entière.
Il est des cas cependant, dans lesquels les effets du contraste ne suffisent pas pour expliquer l’aspect de places très obscures, séparées assez nettement desnbsp;nébulosités environnantes.
Nous avons déjà fait remarquer (pg. 38) la différence entre l’aspect de la branche orientale et la branche occidentale. Nous pouvons ajouter qu’ennbsp;général, à partir d’Altctir jusqu’à la hauteur de 7 Sagittae, l’intensité des lueursnbsp;dans la branche orientale paraît décroître graduellement de droite à gauche,
-ocr page 44-42
Remarques générales. ¦— Hintervalle sombre.
tandis qu’au sud d’« Aquilae, la partie lumineuse s’étend plus loin vers l’est et décroît alors plus rapidement.
La ligne imaginaire, marquant la plus grande intensité de la lumière dans la branche orientale, passe par les étoiles 3 Sagittae, fi. S, v Aquilae. Lesnbsp;taches N”, i et Nquot;. 3 entre Serpentis et u Aquilae sont beaucoup moinsnbsp;lumineuses; un peu plus brillantes cependant que la branche occidentale, biennbsp;que la région entre ii Aqtiilae et 13'’. 710 les surpasse en éclat. Lanbsp;région entre 4 Aquilae et Ophiuchi est beaucoup plus faible, et celle entre f.nbsp;Aquilae et 6 Vulpeczilae est la plus faible de toute cette partie de la zone.
Les fissures sombres, près de lt;5 Aquilae et iio Herculis et 72 Ophùichi sont beaucoup moins sombres que l’intervalle entre les deux branches, qui ennbsp;certains endroits paraît presque noir, (lorsque l’air est bien pur) et plus foncénbsp;que le ciel en dehors de la Voie lactée.
Mais la plus grande partie de l’intervalle entre les deux branches est recouverte par un voile lumineux. Nou.s avons déjà fait cette remarque pour la région au sud de 68 et 74 Oplmichi. Autour de l’étoile Serpentis se voit unenbsp;place fort obscure (I), mais en avançant vers le nord, on rencontre de trè.snbsp;vagues nébulosités, qui aboutissent à une espèce de pont, jeté entre les tachesnbsp;à l’ouest de ,a Aqiiilae et la tache Nquot;. 34 autour de 18 Aqziilae (21).
Une autre place très obscure (V) se voit autour du petit triangle 28 A, 31b et 60 W| Aquilae, elle est limitée au nord par une vague et large traînéenbsp;lumineuse (22) qui unit la tache Nquot;. 35, au nord-est de Ç Aqziilae, à toute lanbsp;partie de la branche orientale comprise entre 36781 L., et a Sagittae. Après unenbsp;région relativement peu obscure (VI) on arrive à une traînée lumineuse, trèsnbsp;étroite (23), qui part d’a Sagittae, passe sur l’étoile 9 Vulpeculae, pour senbsp;courber vers l’ouest et se perdre dans les vagues lueurs au sud de i Vulpeculae.nbsp;Une place assez obscure, surtout vers l’est (VII) sépare cette traînée d’un vaguenbsp;courant lumineux, dont le bord convexe serait plutôt tourné vers le sud (24),nbsp;entre 12 et 6 Vulpeculae.
De ces traînées ou ponts jeté.s entre les deux branches sur l’intervalle sombre, les N“’. 22 et 23 sont le.s plus lumineuses, 22 et 24 le.s plu.s faibles.
En général, l’intervalle entre les deux branche.s est moins sombre au nord qu’au sud de cette dernière traînée lumineuse.
De l’étoile Ç Sagittae, une traînée presque rectiligne et d’un éclat relativement brillant (25) peut se suivre jusque près de l’étoile 15 Vulpeculae. Elle est trè.s étroite à partir de 13 Vulpeculae. Entre 13 et 15, une autre traînée lumineuse (26), émanée de la grande tache jî-z Cygni, la croise presque à l’anglenbsp;droit, pour disparaître près de 16 Vulpeczilae.
L’espace obscur compris entre 15, 13, 17, 23 Vzilpeculae, est relativement sombre. (VIII)
Toute la partie de la branche occidentale entre 23 Vulpeculae et t Cygni est unie' à la tache fî - z Cygni par de.s nébulosités qui sont le plus brillantesnbsp;entre 23 Vulpeczilae et 39 Cygni (27) et entre 47 et 40 Cygni (28).
Entre la luminosité 28 et le.s étoiles z, “ et Cygni s’étend une région sombre qui peut être considérée comme la dernière partie de l’intervalle sombre entrenbsp;les deux branches de la Voie lactée (XII). Elle est recouverte d’un voile lumi-
-ocr page 45-La grande tache ^-7 Cygiii.
43
neux assez épais, bien qu’elle paraisse très obscure à cause du contraste avec les parties éclatantes près d’« et de ¦/. Une traînée lumineuse (6o) de 6i etnbsp;V à § Cygni, la sépare de la tache N“. XIII. Vers le nord-ouest, la région obscurenbsp;s’étend au delà de la ligne « - /.
Une faible traînée lumineuse (59) part de 56 Cygni, se dirige d’abord vers un point à l’est de /, mais se recourbe vers l’ouest pour aboutir au nord de lanbsp;petite tache obscure XI, près de / Cygni.
IV. la grande tache (î - 7 Cygni.
Entre les étoiles /î et 7 Cygni s’étend une grande tache lumineuse (37) qui forme l’une des parties les plus brillantes et les plus caractéristiques de la Voienbsp;lactée dans l’hémisphère boréal. Elle forme une ellipse allongée, plus large cependant dans sa partie méridionale qu’entre // et 7, et se détache assez nettement des nébulosités qui l’environnent à l’est, tandis que sa limite occidentalenbsp;est vague et incertaine.
Un examen minutieux nous y montre de.s places obscures et des courants secondaires.
Autour de lt;jp Cygni, ou plutôt entre lt;p et 9, se voit une petite tache éclatante (39) environnée par des nébulosités très brillantes, qui s’étendent jusqu’à (38). La lumière décroît insensiblement vers le nord et vers l’ouest;nbsp;entre 2 Cygni et 6 Vzilpeculae, un courant lumineux (47) se dirige vers 7 etnbsp;Lyrae. Un autre rameau, un peu plus brillant (48), part de.s nébulosités aunbsp;nord-ouest de (p pour se perdre ver.s et 13 Lyrae. Autour de 17 Cygninbsp;paraît se former une tache ovale, mal définie (44), tandis que des luminositésnbsp;assez brillantes (40) s’étendent au sud-est de la ligne «p — 9, entre Cygninbsp;et 15 Vtclpeculae. La limite méridionale de ce.s luminosités est formée par unenbsp;ligne tracée de ,7, d’abord dans la direction de 15 Vulpeculae, puis dans lanbsp;direction de 16, pour se recourber vers l’est jusqu’à un point situé au milieu denbsp;la distance de cp Cygni à 16 Vulpeculae. Cette tache envoie un courant asseznbsp;faible (26) vers lô Vulpeculae (Voy. pg. 42). Dans la partie boréale de la tachenbsp;40 on voit une condensation (41) de la matière lumineuse, assez bien limitée versnbsp;le nord-est. Vers le sud, la tache 40 est enveloppée de nébulosités relativementnbsp;brillantes qui s’étendent jusqu’au milieu de la distance Cygni — 6 Vulpeculae,nbsp;tandis que la limite extrême de la grande tache jî - 7 serait formée par une lignenbsp;menée de 15 à 3 et 6 Vulpeciilae, se recourbant, très indécise à partir de cettenbsp;dernière étoile, vers 3 Vtilpectt-lae.
Un courant lumineux part d’un point situé entre rp et la variable Cygni, pour se diriger vers le nord-est et se courber ensuite légèrement vers l’est, dans lanbsp;direction de 39 et 35 Cygni (43). Ce courant est moins brillant que les tachesnbsp;de la partie méridionale, et très vague, le plus lumineux au sud-est de r, Cygni.nbsp;Avant d’arriver à l’étoile 35, elle se recourbe vers le nord pour se perdre dansnbsp;la partie brillante au sud de 7 Cygni.
Entre ce courant et la tache N“. 40, une autre tache secondaire (42) se trouve assez isolée entre z Cygni et 15 Vulpeciilae, séparée du reste de lanbsp;grande tache par des lignes relativement assez obscures, surtout au sud et au
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La grande tache ß - / Cygni.
sud-ouest. La partie la plus brillante de cette tache, du reste assez pâle, se trouve vers le bord occidental et méridional ; sa limite est très indécise vers lenbsp;nord.
Tout contre j; Cygni, au sud-est de cette étoile, on remarque une très petite tache obscure, en forme de trapézoïde (IX). Elle paraît se continuer vers le nordnbsp;par une espèce de fissure étroite, peu obscure, dirigée vers un point situé près denbsp;5' Cygni, au nord-ouest (X). Cette fissure est presque entièrement couverte parnbsp;les nébulosités dans sa partie méridionale, entre b’^ et Cygni. Il m’a quelquefois paru qu’elle se continue aussi vers le sud jusque près de cp Cygni. Lanbsp;partie nord-ouest de la grande tache, qui s’étale en éventail de 7; vers h et versnbsp;22 et 0 Cygni (49) avec une région assez brillante près de 25 Cygni, est séparéenbsp;par cette traînée obscure de la région très lumineuse entre 35 et r, (45). Unenbsp;courbe brillante (46), aussi éclatante, au moins, que la petite tache près denbsp;4 Cygni '), commence à devenir visible à une petite distance au nord de / Cygni,nbsp;passe derrière cette étoile et devient de plus en plus brillante pour atteindrenbsp;son maximum d’éclat près de b^ Très étroit dans sa partie boréale, ce courantnbsp;s’élargit entre b' et b’, affectant ainsi la forme d’un yatagan. Près de b‘ et b-Cygni, il perd brusquement presque tout son éclat, avant de se continuer dansnbsp;les faibles luminosités qui limitent vers le nord la tache obscure de 77 Cygni.nbsp;Près de z, au nord, on devine une très petite tache ovale (XI), à peine plusnbsp;obscure que le fond du ciel en cet endroit.
Toutes les taches et fissures secondaires que je viens de mentionner, sont enveloppées d’une nébulosité qui en fait une grande tache, ayant la forme d’unnbsp;œuf très allongé. (37) Cette tache est la plus remarquable, sous plus d’un rapport, de toutes celles qu’on remarque dans la Voie lactée boréale.
y. Taches a - A Cygni et - n Cygni.
On voit dans la constellation du Cygne deux autres taches lactées ou condensations stellaires remarquables ; la première entre les étoiles «, 68 A et f (50), la seconde entre ç et u Cygni (66).
Déneb, a. Cygni, est située juste à. l’extrémité occidentale de la première tache, qui a la forme d’un panache lumineux. La brillante étoile paraît êtrenbsp;en dehors de la tache, ce qui tient peut-être à ce que ses rayons éclipsent lanbsp;lueur lactée environnante.
Cette tache Nquot;. 50 est renfermée entre deux courbes : « - f' - f-, et « - 57 - § -
’) On serait le nié de regarder la partie entre y et t, comme beaucoup plus brillante (pie celle près de 3 Cygni, Toutefois, en tenant compte de l’inlluence des étoiles visibles et de celles (|ui sont à la limite de la visibilité; de l’élévation au dessus de l’horizon, et du contraste des parties environnantes, je conclurais de l'ensemblenbsp;de mes observations (|ue la tache ii®. 39 — mais seulement cette tache, (pii est très petite — est aussi brillantenbsp;(pie la nquot;. 46;
„ La partie la plus éclatante se trouve près de o.”
(Observation du l septembre 1886).
„La courbe y - b me paraît aussi brillante (pie la tache de cp, tpii n’occupe cependant (pi’une étendue tres petite^
(Obs. du 18 septembre).
„Les lueurs près de 1? me paraissent aussi brillantes (pie celles près de o, mais la partie entre b* et b* est moins lumineuse.quot;
(Obs. du 5 octobre).
-ocr page 47-Taches « - A Cygni et q - jt Cygni.
45
68 A. En général, la partie boréale est beaucoup plus brillante que la partie méridionale, et la partie occidentale est inférieure en éclat à la région entrenbsp;f et A.
On y remarque plusieurs taches et courants secondaires et des places obscures. D’abord, un courant lumineux longe le bord septentrional de la tache, en partant d’«, entre 55, f‘ et P (52); on voit une condensation au milieu, entrenbsp;55 et 57 Cygni (58). Deneb est aussi le point de départ d’un autre courant secondaire (51) qui passe sur 57 et plutôt un peu au sud de cette dernière étoile;nbsp;il s’y forme une condensation de la matière autour de l’étoile 57 Cygni (Nquot;. 56).nbsp;Le centre de la tache est occupé par un large courant de 57 à P, qui prendnbsp;ensuite la direction 60 - A, pour s’unir aux nébulosités autour de a et r Cygninbsp;(54). La limite nord-ouest de cette tache est assez bien définie par une ligne denbsp;f- à un point situé entre « et 57, c’est aussi vers cette ligne que la lueur est lenbsp;plus intense, beaucoup plus brillante que celle du courant N’. 52. De la tachenbsp;Nquot;. 58, un courant secondaire (53) paraît encore se diriger vers l’étoile 60 Cygninbsp;(au milieu de la tache), où l’on observe un accroissement d’éclat de la nébulosité; il se continue jusqu’à un point situé à égale distance de 68 A et P, entrenbsp;ces deux étoiles. Il se forme là une très petite tache assez éclatante (57). Entrenbsp;cette tache et P, on remarque une tache un peu plus grande, la plus éclatantenbsp;de toute cette région (55) ; au nord-ouest se voit un espace assez sombre quinbsp;s’étend à peu près de P jusqu’à P.
Entre § Cygni et la petite tache N». 57, on remarque une tache qui paraît relativement très sombre, à cause des parties brillantes dont elle est entourée (XIV) ; toutefois, un voile lumineux assez épais la recouvre et une mince traînée denbsp;lumière la sépare de la grande tache obscure Nquot;. XIII, entre § et 61 Cygni.
Prises en général, les parties brillantes de la tache N“. 50 m’ont paru d’un éclat égal à celui de la région près de lt;p Cygni.
Peut-être la tache secondaire entre P et 68 A Cygni, près de f- (55) forme le point le plus éclatant de toute la Voie lactée boréale.
Voici les parties les plus brillantes de cette région, par ordre décroissant d’éclat :
55 |
(près |
de |
P) | |
67 |
(près |
de |
g Cy., dans |
la tache N”. 66) |
56 |
(près |
de |
57 Fl.) | |
53 |
(près |
de |
60 Fl.) | |
58 |
(près |
de |
55 Fl.) | |
57 |
(près |
de |
68, A) | |
(Ob |
servation du |
5 octobre 1886). |
Comparée aux deux précédentes, la troisième tache très brillante du Cygne, celle qui est comprise entre les étoiles ç et Cygni, est en général la moinsnbsp;lumineuse et se détache le moins nettement sur le fond de la Voie lactée. La partie la plus lumineuse se trouve près de g Cygni (67). Un courant secondaire (68)nbsp;assez brillant se dirige vers l’ouest, traverse l’intervalle des deux taches 50 etnbsp;66 et s’unit à la petite tache brillante au nord-ouest de 68 A (57). Vers 74 etnbsp;72 Gygni, la tache ç - semble se prolonger en un courant qui ne forme cependant qu’un contraste presque imperceptible avec les luminosités qui s’étendent vers
12
-ocr page 48-46 Le „Sac à charbonquot; de l’hémisphère boréal et la fissure sombre f - quot;12 Cygni.
la constellation du Lézard. Mais un autre courant (69) part de l’amas stellaire entre ç et lé (Cum. M. 42021 L., 7496 B. A. C.), longe l’étoile 22275 A.-Oe.,nbsp;laisse 7411 B.A.C. au nord et s’unit à la tache d’a-A Cyg/ii, à une petite distance au nord de P Cygni.
Toujours dans cette même direction, un courant très vague (78) prend son origine près de n. La tache 66 elle-même s’étend, tout en diminuant d’éclat,nbsp;vers le nord jusqu’à Jt', où sa lumière ne forme plus contraste avec les lueursnbsp;assez intenses qui se continuent vers le nord-est. Entre n' et Cygni, sa limitenbsp;vers l’est se trace suivant une courbe, convexe vers le sud-ouest ; de même entrenbsp;tP et ç, une courbe analogue, convexe vers l’ouest, forme la limite de la tachenbsp;jusqu’à une petite distance au nord de p Cygni; à partir de ce point, la limitenbsp;se dirige directement sur et passe ensuite entre ç et 75.
L’intérieur de ces deux courbes est relativement sombre, de sorte que deux taches obscures séparent la tache lumineuse q - tt Cygni de la zone lactée quinbsp;s’étend au nord-est de cette tache. La tache entre n' et nquot; (XX) est presquenbsp;ronde, l’autre entre jt- et ç (XIX) plutôt elliptique. Vers l’est et le nord-est,nbsp;la limite de ces deux taches est indécise.
La tache q-n ne présente pas de limite distincte vers l’ouest.
VI. Le „ Sac à charbon” de l’hémisphère boréal et la fissure sombre f - Cygni.
Les deux courants lumineux 68 et 69, sensiblement parallèles, par lesquels la tache ç - n s’unit à la tache a - A, sont comme deux ponts jetés sur une fissurenbsp;sombre, qui aboutit au nord-ouest à une tache obscure très curieuse.
Cette tache obscure (XVII) se trouve entre les étoiles f» Cygni et 7 Cephei, elle a quatre degrés de long et deux de large; mais au premier aspect elle paraît beaucoup plus étendue, à cause du faible éclat des nébulosités qui l’entourent. Comme la tache caractéristique dans la Croix du Sud, elle a la forme d’unenbsp;poire, mais bien qu’elle soit très obscure, la tache de l’hémisphère boréal estnbsp;beaucoup moins apparente que celle de l’hémisphère austral, le „Sac à charbon”nbsp;qui, se trouvant au milieu d’une région extrêmement brillante de la Voie lactée,nbsp;attire immédiatement tous les regards. Lorsque la nuit est bien sombre et l’air trèsnbsp;pur, la tache entre P Cygni et 7 Cephei paraît dépourvue de toute nébulosité ;nbsp;cependant il se trouve là un assez grand nombre d’étoiles telescopiques, et mêmenbsp;plusieurs étoiles de la 6quot;'“ à la 8quot;’® grandeur.
Sur le prolongement de la ligne imaginaire o - w - 51 Cygni se trouvent deux ou trois étoile.s de 6® à 7“ grandeur, dont l’une — le n”. 7278 du British Association Catalogue — est à la limite de la visibilité pour les vues moyennes. A unenbsp;petite distance à l’est de cette étoile commence la courbe elliptique qui formenbsp;la limite occidentale de la tache; le bord oriental est légèrement courbé versnbsp;l’est, mais défoncé près de l’étoile k Cephei (à l’est de 7) par des nébulositésnbsp;qui empiètent sur le fond noir de la tache. Du reste la limite orientale est plu.snbsp;vague que l’occidentale.
Nou.s avons fait remarquer plus haut que deux courants lumineux (N“®. 68 et 69) unissent la tache de ç - tt à la tache u - A Cygni. Ces courants traversentnbsp;ainsi une fissure obscure (XV) qui se dirige du „ Sac à charbon ” vers le sud-
-ocr page 49-La Voze lactée, de n Cygni à /y Persei. — Partie méridiouale.
47
est, passant entre g et P, entre a et 68 A, entre 74 et a Cygni, pour se perdre vers 70 et 72 Cygzzi, où elle disparaît dans les nébulosités. On ne peut pas lanbsp;suivre plus loin dans le fond assez obscur du ciel en dehors de la zone lumineuse.nbsp;Cette fissure est en général très peu sombre, bien qu’on la remarque facilementnbsp;à cause du contraste des taches brillantes qui l’avoisinent. Elle est même moinsnbsp;sombre que la région au sud-ouest de la ligne « - § Cygni. Entre 74 et 68 A,nbsp;g etnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;22275 A-Oe. et P, et entre ces dernières étoiles et 7278 B. A. C. elle est
recouverte par des nébulosité.s relativement brillantes. Entres les deux „ponts” 68 et 69 se voit la région la plu,s obscure (XVI) de cette fissure : c’est unenbsp;tache ovale assez large entre l’amas M 39 et les étoiles g et P Cygni.
Une mince couche de matière lumineuse sépare ainsi le „ Sac à charbon” (XVII) de la fissure (XV), qu’on pourrait appeler aussi le pédoncle de la poire.nbsp;Vers le nord-est, l’éclat des nébulosités qui environnent le „ Sac à charbon” augmente graduellement jusqu’au rameau de Céphée Nquot;. 80 (voy. pg. 50), tandisnbsp;que au sud la tache obscure est nettement terminée et forme contraste avec la régionnbsp;lumineuse entre f* et 33 Cygzzi. La limite nord-ouest de la tache est plus indécise ; un faible courant lumineux paraît séparer ici le Sac à charbon d’une grandenbsp;tache obscure, presque circulaire (XVIII) visible à peine dans la très faible matière galactique qui l’entoure. Cette tache, entre 33 Cygni, i et xt CepJzei, paraîtnbsp;continuer le Sac à charbon vers le nord-ouest.
VU. La Voie lactée, de n Cygni à Persei. — Partie méridionale. ,
A partir de la tache (gt; - zi Cygzzi, la branche principale de la Voie lactée (70) se dirige sur z Cassiopeae, en passant tout près du triangle ó' - « - ^ Cephei.
Dans toute cette région et plus loin, dans Persée et le Cocher, la Voie lactée présente un aspect plus uni, moin-s floconneux que dans l’Aigle et le Cygne.nbsp;Autre remarque d’un ordre général: toute la partie de la Voie lactée boréale comprise entre l’Aigle et le Cocher peut se diviser en deux zones, par une ligne passant sur Serpezztis, 15 Vulpeczzlae, 42 Cygzzi,- « Cephei, § Cassiopeae et a Persei ;nbsp;dans la moitié méridionale, tournée vers le Dauphin et Andromède, la lumièrenbsp;décroît graduellement vers la limite méridionale; la moitié boréale, au contraire,nbsp;présente un éclat plus uniforme : c’est une surface plane si l’on regarde l’autrenbsp;comme un plan incliné — de plus, la moitié tournée vers la Grande Ourse estnbsp;beaucoup moins lumineuse que la zone opposée. On pourrait presque dire qu’unenbsp;série de taches brillantes, irrégulières, s’échelonnent sur le bord intérieur de la zonenbsp;méridionale, et que entre Ó Sagittae et ff Cygzzi cette bordure soit brusquementnbsp;transportée sur le bord inférieur de la zone boréale, pour reprendre sa positionnbsp;première entre « et n Cygzzi.
La partie brillante de la branche principale dans Céphée et le Lézard est limitée à l’est par une ligne qui passe de ù CepJzei sur 9 et 7 Lacertae et laissenbsp;5, 2, I Lacertae à l’est, pour se perdre entre cette dernière étoile et 75 Cygzzi.nbsp;Entre 7 et i Lacertae, cette limite est assez bien indiquée. Vers l’ouest, lanbsp;limite reste à une certaine distance de 'lt; et n- Cygzzi, passe entrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cygzzi et
7764 B. A. C. (g Lacertaé) et se recourbe vers le nord-est, passe tout prè.s de f CepJzei et laisse (î un peu au nord. La condensation de la lumière est faible
-ocr page 50-48 La Voie lactée, de iv Cygni à z; Persei. — Partie méridionale.
mais graduelle des bords au centre, qui se trouve entre é Cephei et 3 Lacertae, plus près de cette dernière étoile. Il s’y forme ainsi une tache indécise (71)nbsp;assez lumineuse, mais qui brille d’un éclat tranquille, sans présenter cette scintillation due aux étoiles relativement importantes qui se projettent sur les tachesnbsp;de ^-7 et « - A Cygni. L’éclat de cette région m’a cependant paru intermédiairenbsp;entre celui de la tache a - A et de la tache o - tt Cygni.
Nlt;iX3 le sud, la lueur décroît insensiblement dans la direction de 75 Cygni; vers le nord, la branche principale s’affaiblit très vite, en se rétrécissant considérablement entre Cephei et 8054 B. A. C. ; autour de cette étoile et un peu aunbsp;nord-ouest, le courant devient plus lumineux et plus large (73), ce qui a lieu denbsp;même autour de 4 d Cassiopeae (74); du reste la branche (72) devient de plusnbsp;en plus étroit et relativement très faible entre 4 et 6 Cassiopeae.
Un courant assez large et relativement lumineux (75) part des principales étoiles du Lézard et suit la courbe d’étoiles 3 - 7 - 11, Z-z-« Andromedae ; unnbsp;autre courant, indécis vers l’est (76) se dirige vers « et § Cassiopeae, sa limitenbsp;boréale est nettement indiqué par une ligne qui, se dirigeant de 8054 B. A. C.nbsp;vers a Cassiopeae, embrasse loi (i Hév.) Cass., se tourne brusquement vers le sud-est, pour revenir aussitôt en formant un promontoire assez lumineux autour denbsp;T et lt;? Cass. ; plus loin cettenbsp;limite passenbsp;—nbsp;très indécise en cet endroit — entre
/ï et a Cassiopeae et près denbsp;7, à l’intérieurnbsp;du quadrilatère formé par a, ß, /, z
Cassiopeae. Vers le sud, cenbsp;courant suitnbsp;lanbsp;direction Ç 1 - o - jr Cassiopeae.
Dans le Lézard et dansnbsp;Andromède,nbsp;lanbsp;lueur lactée s’étend assez loin vers
le sud, mais à partir d’une ligne Cassiopeae à 2 Lacertae, la lumière ne décroît plus graduellement, mais plutôt par degrés, elle n’est pas non plus uniforme surnbsp;les bords, mais plutôt frangée, formant un véritable tissu de courants indécis denbsp;matière galactique entremêlée d’étoiles à la limite de la visibilité.
Jusqu’à la ligne de Ç Cass, à 6 Lacertae, l’éclat de la Voie lactée est assez considérable.
La petite étoile 6 Cassiopeae (au nord de (?) marque l’endroit où le courant principal (72) après s’être resserré notablement, se dilate tout-à-coup et se répand,nbsp;pour ainsi dire, dans une nappe lumineuse en forme de trapézoïde ou de losange,nbsp;entre les étoiles 6, (?, z et 10 Cassiopeae. Cette tache (89) est beaucoup plusnbsp;brillante que l’extrémité de la branche 72, et un peu plus lumineuse, que toutenbsp;la région entre 6 Cass, et 8054 B. A. C. (abstraction faite des deux condensations) ;nbsp;qui elle-même est d’un éclat très inférieur à la zone lumineuse entre Cephée etnbsp;le Lézard.
Vers 8 Cass., au nord de ß, la lumière de la tache 89 présente le plus d’intensité; de 8 à x, un courant secondaire (92) traverse la tache, qui est unnbsp;peu plus obscure dans sa partie centrale, où deux taches relativement sombresnbsp;se forment entre (î et 12 (XXVII) et entre 12 et 9 (XXVIII). Les deux courantsnbsp;qui bordent la tache vers l’ouest et l’est sont les parties les plus lumineuses denbsp;la tache ; la première (90) commence entre ß et q, se dilate vers 8, où l’on observenbsp;un accroissement d’éclat, et se termine en une pointe faible au nord^ de 10 Cassiopeae (8373 B. A. C.); l’autre (91) est très étroit à l’origine, entre ß et 12, et lenbsp;plus large et le plus brillant autour de cette dernière étoile; entre z et 10 lenbsp;courant (93) qui limite la tache vers le nord est faible et très diffus.
-ocr page 51-La Voie lactée, de tt Cygni à ij Persei. — Partie méridionale.
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Entre la tache 89, le courant principal 72 et le courant 76, se forme une place assez obscure (XXV) dont la partie occidentale, entre loi et 8054 B. A. C.nbsp;est recouverte d’une poussière lumineuse. Une tache minuscule de forme elliptique très prononcée, très peu obscure, se devine au sud de / Cassiopeae (XXVI).
A partir de la tache k - /î Cassiopeae, le courant principal (94) se continue dans la direction de ?gt; Persei, sa limite septentrionale passe entre y. et v, toutnbsp;contre /, et se courbe légèrement vers le nord ; puis les nébulosités, assez bril-lante.s en cet endroit, enveloppent ó', z et 44, en faisant promontoire vers t Cassiopeae. A l’est de 44, le courant, qui est bien limité vers le nord, mais trèsnbsp;vague vers le sud, se rétrécit un peu, pour se dilater autour des amas d’étoilesnbsp;33 h et 34 x Persei, où se forme ainsi une tache ovale (9Ó) assez éclatante etnbsp;dont la lumière égale à peu près celle de la tache y. - ß Cass. Plus loin, la branchenbsp;principale s’affaiblit rapidement entre 9, i et Persei.
La région comprise entre les amas de Persée, v et / Cassiopeae, est assez brillante. Près de g et •/, un rameau étroit mais lumineux (103) se dirige surnbsp;4 g et Persei, Il envoie des courants très vagues vers 4 Persei, x et 50 Andromedae (104) et ver.s b et / Andr. (105).
Un rameau trè.s important, mais très faible dans la première partie de son cours (97) part de y. Cassiopeae, se dirige en ligne droite sur t, où il forme unenbsp;tache brillante (98). Au milieu de la distance d’é Cass, à 2 HÉv. en 3 HÉv.nbsp;Camelopardali se voit une condensation assez brillante d’où partent trois rameaux: l’un (99) vers k Persei, l’autre (100) vers 6 HÉv. et 8 HÉv. Camel.-, lenbsp;rameau principal se dilate sur 2 H. et 3 H. où il forme une tache lumineusenbsp;(loi). Les limites de ce système de rameaux (94) (dont l’éclat est assez considérable, mai.s inférieur à celui de la branche principale), sont marquées par lesnbsp;étoile.s X, 32, 52 Cass., 6 H., 3 H. Camel., k Persei.
L’intervalle entre 94 et 97 est occupé, premièrement par une place peu obscure (XXX) entre x, b et t Cass., puis par des nébulosités assez brillantes (95)nbsp;qui relient les deux courants entre ù, 44 et t, et se perdent vers l’est; ensuitenbsp;par une tache assez obscure (XXXIV) entre les taches 96 et 99 (au centre dunbsp;triangle « Cass., 4 g et Persei), et enfin par de vagues nébulosités autour denbsp;k et 7;.
VIIL La Voie lactée entre le Cygne et la Girafe. — Partie .septentrionale.
Au nord-ouest de la tache /î - / Cygni la lumière galactique se perd Insensiblement vers n Lyrae et x Cygni, toutefois une disposition en éventail n’est pas méconnaissable pour la région comprise entre / et ô Cygni. La zone qui s’étend de cette dernière étoile au „Sac à charbon” est beaucoup moins lumineuse que lanbsp;branche principale vers f. Cygni. La lumière y est assez uniformément repartie ;nbsp;on y remarque pourtant quelques courants secondaires, dont le plus lumineuxnbsp;(62) part de la tache éclatante « - A Cygni, se courbe vers l’ouest en passant surnbsp;O, et 0. où l’on remarque une légère augmentation d’intensité (63) et s’avancenbsp;jusque entre A et it. La région comprise entre w et le „Sac à charbon” (61) estnbsp;un peu plus lumineuse que la zone qui la sépare de la tache « - A.
Un rameau se dirige d’w vers y et d (64); un courant très vague (65) part
-ocr page 52-50 La Voie lactée entre le Cygne et la Girafe. — Partie septentrionale.
d’w et O vers Cephei (où il est le moins lumineux) et s’avance jusque vers V et 9 Cephei, laissant « juste au nord. La grande tache obscure XVIII estnbsp;comprise entre ce courant et un rameau très faible, de 23 Cygni à et «nbsp;Cephei (82).
L’intensité de la lumière augmente graduellement du „Sac à charbon” jusque vers t - V Cephei; cette région (77) est traversée par un courant assez lumineuxnbsp;(79) partant de Cygni et se dirigeant sur « et v Cephei. Entre 13, 14 et t,nbsp;on remarque une augmentation d’éclat de la matière galactique.
A un degré au sud-ouest d’é Cephei, un rameau brillant (80) se détache de de la branche principale. Il est relativement étroit, surtout à son origine, prèsnbsp;d’f et Cephei, et assez nettement limité vers le nord-est. C’est là un desnbsp;rameaux les plus évidents et les plus brillants de la Voie lactée boréale.
Entre v et Ç Cephei, on remarque une augmentation assez considérable de la lumière galactique, dans un point (81) où se croisent le rameau 80 et les courants 79 et 65. Le courant 79, de n' Cygni à v Cephei, paraît se continuer sousnbsp;la forme d’un rameau étroit et très faible (87) qui longe les étoiles I, 26, «, f,nbsp;o et 41 Cephei pour se perdre dans la direction de 16 et 32 Cassiopeae.
Le courant 65 paraît se continuer, à partir d’a et v Cephei, dans une tache irrégulière (88) relativement pâle et le plus lumineuse vers son bord septentrional,nbsp;qui suit d’abord une courbe commençant entre 30 et 26 et formant presque unnbsp;demi-cercle dont t Cephei occuperait le centre. Près de f, cette limite s’approchenbsp;du courant 87, mais se dirige de ce point en ligne droite vers a Cassiopeae. Prèsnbsp;d’e Cephei et 4 d Cassiopeae, cette région lumineuse se rattache à la branchenbsp;principale 72 par des traînée.s peu lumineuses, formant ainsi deux espaces sombres, entre 10 et 4 Cass. (XXIV) et entre 4 Cass., 8054 B. A. C. et e Cepheinbsp;(XXIII).
Une autre place obscure (XXI), bien que recouverte de nébulosités assez brillantes, paraît très sombre à cause du contraste, mais on reconnaît qu’elle estnbsp;voilée par une poussière lumineuse quand on la compare au „ Sac à charbon”.nbsp;Elle s’étend entre t, 19 et e Cephei, mais sa limite est indécise vers le nord.
Le rameau important 80, d’e à 19 Cephei, se continue d’abord dan.s la même direction, mais s’affaiblit considérablement; avant d’atteindre /î Cephei, ce courant (83) s’élargit et se courbe vers le nord-est, pour se terminer brusquementnbsp;à la hauteur de 16 Cephei. Les nébulosités (84) se continuent cependant dansnbsp;la même direction, entourent n et 31 Cephei et 79 Draconis, et s’étendent versnbsp;le sud jusqu’à 5 Cephei, puis elle.s enveloppent la courbe 31, y, c, w. A, 50 et 47nbsp;Cassiopeae, pour se perdre dans la direction de l’étoile polaire. On remarquenbsp;une légère augmentation d’intensité, une espèce de courant, entre d Cephei, 21nbsp;et 31 Cassiopeae (85), et une petite tache allongée sur A et 50 Cass. (86).
Entre 5 et i Cephei, on aperçoit des nébulosités assez brillantes ; l’intervalle obscur XXX, entre 84 et 87, est recouvert aussi d’un voile lumineux, de même que toute cette région ; seul, l’espace entre 87 et la courbe près denbsp;I Cephei, indiquée ci-dessus, (XXII) paraît relativement sombre.
Voici les espaces sombres de cette région, en commençant par les plus obscurs :
N'’. XXXI (entre « et 50 Cassiopeae')
-ocr page 53-La partie centrale de la Voie lactée, entre r, Persei et ij Geminortim. 51
Nquot;. XXXIV (au nord de l’amas 34 % Persei}
„ XXII (j - 30 Cephei}
„ XXI nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Cephei}
„ XXV (j3 - loi Cassiopeae}.
IX. La partie centrale «le la Voie lactée, entre // Persei et gt;1 Geniinoriiin.
Entre Persei et u Aurigae, la Voie lactée offre un aspect singulier. A la hauteur de / Persei, la branche principale paraît perdre presque complètementnbsp;son importance ; la partie la plus lumineuse en cet endroit ne se trouve pas aunbsp;milieu de la Voie lactée, mais dans un courant secondaire et latéral, celui denbsp;Z, / et ô Cassiopeae à -ô- Persei (103), qui augmente d’éclat près de cette dernièrenbsp;étoile. Du reste toute cette région est très peu lumineuse; les rameaux qui paraissent diverger de x et ô Cassiopeae entourent une zone obscure remarquablenbsp;au nord-est d’« Persez.
La zone lumineuse qui paraît continuer la branche principale (108), est limitée à l’est par une ligne qui passe entre / et t Persei, à l’est d’t et tout près d’«; elle entoure 34 et », passe sur 7/; et ô, et forme une espèce d’anse entrenbsp;(î et 46; enfin elle se dirige sur c, d, 57 et 59 Persei. Vers le nord-ouest, lanbsp;partie relativement lumineuse ne dépasse pas la ligne i - ; vers l’ouest, l’intensité de la lumière décroît graduellement ; vers le sud, c’est une ligne idéalenbsp;menée de v à 57 m qui marquerait la limite des nébulosité.s brillantes. L’éclatnbsp;de cette zone dépasse celui des nébulosités entre et « Cassiopeae, mais n’atteintnbsp;pas l’éclat du rameau « - 5 Cephei.
Entre » et 31 (109) et entre 31 et ô (iio), on voit deux condensations de la lumière, la première est un peu plus brillante que l’autre.
La région lumineuse autour de 6 H., 2 H. et 3 H. Camelopardali (1062 B. A. C., P. III, 54), (Voy. p. 49) est assez nettement limitée suivant une ligne quinbsp;part de l’amas H. vi 47 (au sud de 8 HÉv. CameL} se dirige vers le sud, puisnbsp;vers le sud-ouest et passe entre 3 H. et 4 H. Camel, et entre k et / Persei.nbsp;Cette ligne forme ainsi la limite méridionale d’une traînée obscure (XXXV) séparée par un voile lumineux extrêmement léger de la région obscure à l’ouestnbsp;d’« P er Sei (XXXVI) laquelle se continue jusque près de l’étoile A Persei,nbsp;12 H. et I Camel. (XXXVII). Ces place.s obscures, la dernière surtout, nenbsp;sont pourtant pa.s dépourvues d’une lueur blanchâtre. Il se forme ainsi entrenbsp;/ Persei, 5 et ii H. Camelopardali, un grand triangle lumineux (102), d’unnbsp;éclat trè.s faible, mais progressant vers la limite orientale qui est nettement indiquée par une courbe passant sur 8 H., ii H., 5 Camelopardali et 9 Aurigae.
Autour des étoiles c, u, b, À Persei se forme une tache relativement brillante (i 12), mal définie vers A Persei. Tout contre b Persei, au sud-est de cettenbsp;étoile, on voit une petite tache (113), un peu plus lumineuse. Un courant asseznbsp;lumineux (m) se dirige de la tache 112 vers i, 7, 8, Camelopardali et 9 Aziri-gae, où il se perd.
C’est près de 57 m Persei seulement que l’on retrouve distinctement le courant principal. Il court, en augmentant progressivement d’éclat, entre e etnbsp;f Aurigae, puis sur et pour se continuer dans la direction de lt;p Aurigae.
-ocr page 54-52 La partie centrale de la Vote lactée, entre »/ Persei et Geminorum.
La branche principale (114) s’étend ici sur une largeur considérable, mais on ne saurait fixer sa limite qu’approximativement ; elle part de 59 Persei, pour senbsp;courber vers le sud-est, en passant entre « et « Aurigae, au tiers de la distancenbsp;à compter de la première étoile, puis sur ç, lt;7 et à un degré à l’est de lt;jp.. Unenbsp;ligne de 4 w à 19 Aurigae indique la limite occidentale.
Autour de et r,, jusque près d’e, se voit une condensation de la matière galactique (i 15) dirigée de l’ouest à l’est, qui atteint au moins l’éclat du trapé-zoïde, Nquot;. 89, entre et Cassiopeae ; elle est plutôt un peu plus brillante.
Du reste, toute cette seconde moitié de la Voie lactée boréale, entre r Cassiopeae et 18 Monocerotis, est loin d’offrir un éclat comparable à celui des parties comprises entre v Aquilae et / Cassiopeae, prises en général.
Une condensation (116) un peu moins brillante que 115 s’étend autour de et À dans une direction nord-sud.
Comme nou.s l’avons fait remarquer, le.s parties brillantes de la Voie lactée atteignent en général leur plus grand éclat au milieu de la zone, et s’affaiblissentnbsp;graduellement ver.s le sud. Cela est vrai, à peu d’exceptions près, pour toute lanbsp;partie de la Voie lactée comprise entre l’Aigle et Persée. Mais à partir denbsp;Capella, cet aspect disparaît ; dans toute cette région, la lumière est distribuéenbsp;avec beaucoup plus d’uniformité. Il est vrai que la matière galactique y estnbsp;légèrement condensée vers le milieu de la zone, ou plutôt entre le milieu et lenbsp;bord oriental de la branche principale, mais la diminution graduelle de la lumièrenbsp;se produit vers les deux côtés. Nulle part, dans cette région, on ne voit unenbsp;limite nettement indiquée.
Une autre particularité caractéristique, c’est que les intervalles entre les courants latéraux qu’on voit du côté de la Grande Ourse sont remplies de matière galactique, tandis que les régions obscures se trouvent à l’ouest de la branche principale.
Cette dernière remarque reste vraie pour la zone comprise entre fî Tauri et « Orionis, dans cette partie toutefois, c’est vers l’ouest que la branche principale est le plus brillante et le mieux définie.
Les régions lumineuses 9 Aurigae Persei, u. - 57 m Persei, et 57 m Persei -e Aurigae encadrent une place assez obscure (XXXVIII), dont la formenbsp;rappelle celle d’un D, l’ouverture étant tournée vers 9 et « Aurigae. Cependant, au lieu d’être convexe vers l’ouest, la ligne - 57 m Persei est légèrement convexe vers l’est. De vagues nébulosités d’une forme presque circulairenbsp;(119), légèrement condensées vers le centre, occupent une grande partie de l’intérieur de cette tache sombre, elles sont situées excentriquement et se rapprochent de la ligne « Aurigae - 59 Persei; du reste, surtout la région comprisenbsp;entre 9, « Aurigae et 59 Persei est recouverte d’un voile lumineux, qui s’étendnbsp;sur Capella et plus loin jusqu’à t et Aurigae, formant ainsi une région asseznbsp;lumineuse entre «, et t, (120), parallèle à la branche principale. Cette tachenbsp;devient un peu plu.s brillante autour de r, v et ô- Aurigae; vers l’est elle estnbsp;très indécise, mais la limite occidentale, où l’éclat est le plus fort, est assez biennbsp;indiquée.
La branche principale entre e Persei et « Aurigae envoie vers l’ouest un rameau (117) qui s’étend jusqu’au courant 107, entre e et v Persei, en y formant
-ocr page 55-Rain’eaztx de la Voie lactée entre i Cassiopeae et « Canis ininoris.
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une pointe; une partie des nébulosités (ii8), extrêmement faible, s’en détache entre e et 52 f Persei pour se perdre entre Ç et 54 Persei, laissant ainsi autournbsp;d’e Persei un espace sombre (XXXIX) très mal défini.
Une traînée sombre (XLI) paraît se diriger de « Aurigae vers un endroit situé à quelques degrés au sud-ouest de -0-; cette bande, peu obscure d’ailleurs,nbsp;excepté autour de i, traverse ainsi les parties les plus brillantes de la Voie lactée, sans que l’on aperçoive pour cela une solution de continuité de la branchenbsp;principale.
Au sud-est de / Aurigae, la branche principale (130), après s’être élargie considérablement, atteint son plus grand éclat entre x Azirigae et 136 c Tau-ri.nbsp;L’éclat de cette condensation (131) est cependant à peu près égal à celui de lanbsp;condensation de matière nébuleuse 115, autour de et Aitrigae. La lumièrenbsp;s’étend assez loin vers l’est et se termine par un courant vague (134), qui passenbsp;entre et « Azcrigae, près de cette dernière étoile, et même plus loin, au sud denbsp;Geminorinn. Vers l’ouest, un courant large et assez lumineux (132) passe surnbsp;14 Azirigae, se recourbe vers le sud, entre i Aurigae et Pattri, et s’unit auxnbsp;environs de 98 k Tauri aux nébulosités qui se trouvent dans cette région.
Entre e Persei et t Aurigae, la lumière de la branche principale s’évanouit; une place très obscure (XL) est formée ainsi entre 54 Persei et i Aurigae. De même, entre ß et 109 n Tauri, on voit une tache très sombre, un trounbsp;noir plutôt (XLII), comparable seulement au „ Sac à charbon.”
Entre 13Ó c Tauri, la branche principale se resserre au point de ne présenter que deux ou trois degrés de largeur, mais ses limites restent très indécises. L’étoile 139 Tauri se trouve à peu près sur le bord occidental de la branche.
X. Rameaux de la Voie lactée entre « Cassiopeae et a Canis niînoris.
La fissure sombre XXXI (pg. 50) sépare les nébulosités autour de 50, w et ?ƒ) Cassiopeae d’une zone peu lumineuse mais très étendue (121), dont la lignenbsp;36 Hév. - f Cassiopeae forme a peu près la limite occidentale; près de lt;, lanbsp;limite se dirige brusquement sur 7 (i Hév.) et 7 HÉv. Camelopardali (P. III, 121)nbsp;se courbe de manière à laisser 10 d et ii Hév. Camel. (1546 B. A. C.), au nord,nbsp;et se tourne vers 31 Camel, et 34 et 12 Lyncis. La lumière de cette zone estnbsp;assez uniforme mais s’affaiblit graduellement à partir d’une ligne idéale tracéenbsp;de 37 H. Cassiopeae (995 B. A. C.) à 9 (1474 B. A. C.) et 17 Camelopardali.
Un intervalle obscur est formé ainsi entre cette région 121 et le courant 97 (z Cassiopeae à 2 Hév. Camel.) qui se continue dans la tache 102, entre 10nbsp;Hév. et 7 Hév. Camelopardali (1504 B. A. C.). La première partie, la plus obscure (XXXII), de cette fissure s’étend de « et 52 Cassiopeae à 7 Camel. ; ici lenbsp;courant 100 jette sur l’intervalle un voile lumineux, qu’on aperçoit jusque prèsnbsp;de 6 Hév. Camel. ; l’autre partie (XXXIII) s’élargit pour former entre 11 Camel.,nbsp;ô, et « Aurigae un espace obscur, recouvert de vagues nébulosités, surtoutnbsp;entre a, 9 et 0 Aurigae.
Un rameau assez étroit (122) se détache de la zone lumineuse près de ii Camelopardali, pour se diriger sur J et c* Aurigae, où il devient un peu plusnbsp;14
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Rameaux de la, Voie lactée entre i Cassiopeae et « Canis minoris.
brillant; il rencontre entre 35 Camel, et 41 Aurigae un autre rameau (123) qui paraît venir de 18 Lyiicis et 45 Aurigae ; ce rameau augmente d’éclat près denbsp;jî Aurigae, se courbe vers 39 Aurigae, passe au sud de tout près de cettenbsp;étoile, pour s’unir peut-être aux nébulosités de la branche principale entre (p etnbsp;Z Aurigae. Ce courant est très vague vers l’est.
Un autre courant très vague (147) prend son origine près de 19 et 24 Lyu-cis, ou même pres d’o Ursae majoris, et court presque parallèlement au courant 123, sur 50 ip, 59 -lp' Aurigae, etc.; assez large et très indécise, surtout versnbsp;J’est, il se continue entre Geminorum et 2110 B. A. C., pour former autour denbsp;cette dernière étoile et z (Bode) Aurigae, entre z Aur. et Gern., une tachenbsp;assez pâle (148), et se perdre dans les nébulosités (150) entre z Aurigae etnbsp;e Geminorum.
Toute cette partie du ciel est extrêmement difficile à explorer ; les courants de la Voie lactée y sont pâles et indécis, ils semblent former un système inextricable. Quelquefois il m’a paru qu’un vague courant s’étendait de /î Aurigaenbsp;à 2110 B. A. C. (entre Geminorum et z Aurigae).
Les nébulosités entre z Aurigae et e. Geminorum (150) ont une forme à peu près elliptique, allongée en pointe vers z, tandis que entre Gern, et l’amas M. 35,nbsp;la matière galactique s’approche sensiblement de la branche principale. Entrenbsp;la branche principale, le courant 134 et la tache entre z Aurigae, a et « Geminorum, il se forme ainsi une tache obscure (XLIV), de forme très allongée, trèsnbsp;sombre même au milieu, entre z et l’amas M. 35.
La tache 150 est le plus lumineuse dans sa partie centrale, suivant une ligne z Aur. - e Gern. Cette ligne paraît se prolonger entre e et Geminorum,nbsp;où se voit une grande tache ovale (152), entre t, d, t, Wj et w, ; cette tache estnbsp;moins lumineuse que la tache Nquot;. 150. On pourrait la considérer aussi commenbsp;la continuation du courant 135, ou de 136 (pg. 55); l’espace entre »/, ,« et v Geminorum est rempli d’une matière lumineuse qui, assez brillante entre « et v, senbsp;confond vers l’est avec la tache 152. Vers le nord, ces nébulosités (151) sontnbsp;limitées suivant une courbe -1, convexe vers le sud ; près de elles s’unissentnbsp;aux nébulosités entre z Aurigae et .u Geminorum.
Sur toute l’étendue de la constellation des Gémeaux, la matière galactique s’étend avec un éclat assez intense, jusque vers Castor et Pollux.
Toute la région comprise entre z Aurigae, Geminorum, 18 Monocerotis et a Canis minoris (149) est limitée vers l’ouest par une ligne sinueuse, embrassantnbsp;U, et V Gern, et 17 Monoc. et laissant / Gern, plutôt en dehors, et ? Gern, etnbsp;S Monoc. presque sur le bord intérieur.
Prise en général, toute cette région à l’est de la branche principale diminue d’intensité lumineuse à mesure qu’on s’avance vers l’est; pourtant une recrudescence assez considérable s’observe suivant la ligne ,u Gern. — 18 Monoc., mentionnée ci-dessus (de sorte qu’une zone très peu obscure s’étend entre cette lignenbsp;imaginaire et la branche principale) ; de même, la lumière augmente légèrementnbsp;à la hauteur de Ç Geminorum et Canis minoris.
La limite qui vient d’être indiquée pour les nébulosités dans les Gémeaux et le Petit Chien est fort indécise et ne saurait être fixée qu’approximativement.nbsp;L’intervalle à l’ouest de la limite est assez sombre entre 7 et 5 Gern., où paraît se
-ocr page 57-La partie centrale de la Voie lactée, de Tauri à VEquateîir.
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former une tache ovale et mal définie (XLVII), limitée au nord par une ligne /- ig Gem. - 12494 L. (entre / Gem. et 13 f Monod) qui la séparé d’une tachenbsp;nébuleuse en forme d’éventail, entre / Gem., 12494 L. et f Grionis (i^4). Entrenbsp;7 et V, on voit également un espace un peu plus sombre que la région entrenbsp;20 et •//, laquelle est recouverte d’un voile lumineux. Tous ces détails sontnbsp;incertains, et il est extrêmement difficile de se fixer sur la véritable structure denbsp;cette partie de la Voie lactée.
La ligne Geminorum est la base d’un triangle (153), un peu plus lumineux que le fond du ciel en cet endroit, et dont le sommet, plus pâle, atteint l’étoile Gem. La ligne imaginaire § - e - Z - g Geminorttm forme la limite septentrionale d’un courant vague (155), dont la limite méridionale est difficile à fixer.nbsp;A quelque distance au delà de l’équateur, la branche principale envoie vers l’estnbsp;des nébulosités (156) dont la limite septentrionale, partant de 19 Monocerotis, senbsp;courbe d’abord vers 22 m Mon. (située juste sur l’équateur) pour se dirigernbsp;ensuite en ligne droite vers Procyon. A son origine, près de la branche principale, ce courant est assez lumineux.
XL La partie centrale de la Voie lactée, de Tauri à l’Equateur.
La place très sombre entre et 109 Taziri (XLII) est limitée au nord-est par un courant lumineux très faible (133) qui en passant sur jî Tauri paraît liernbsp;les nébulosités près de 14 et 1 Aurigae à un courant secondaire assez brillantnbsp;(135) qui commence à une petite distance au sud de Tattri, pour se diriger,nbsp;en passant entre 121 et 125 Tatiri et sur 132 b Taairi, vers i n et // Geminorum, où il s’unit à la branche principale.
Entre ce courant lumineux 135 qui décrit une courbe un peu convexe vers le sud-ouest, et la branche principale entre % et 1 A^trigac et 139 Tauri, il senbsp;forme ainsi une place obscure (XLIII), recouverte d’un voile nébuleux épais entrenbsp;139 et 125 Tauri, mais assez sombre entre et un point situé entre -5 et 136 c,nbsp;à la moitié de la distance qui sépare ces deux étoiles: cet espace paraît être lanbsp;continuation de la place sombre XLII, entre et 109.
Parallèlement au courant 135, un autre courant (136) s’étend de Taibri à E Orionis, peut-être à v Geminorttm, en passant sur 54 jj' et 62 xquot; Orionis. Cenbsp;courant est moins lumineux et beaucoup plus vague que le courant 135, surtoutnbsp;entre p et p, où il paraît s’étendre aussi vers f‘ et P Orionis.
Un courant très vague et mal défini (139) particulièrement vers l’est, se dirige de 118 et 121, ou peut-être de (î Tatiri, vers le sud, passe sur et se continuenbsp;vers 119 et 122 Ta-uri, en se dilatant de façon que la nébulosité s’étend de 114nbsp;à 122 et N Taiiri. Vers 119 et 120, il croise le courant 126—137 (V. pg. 57).
A partir de Geminorum, la branche principale (143) se courbe vers le sud, puis sur E et f Orionis, pour former une tache assez brillante autour de v etnbsp;Orionis (145). Une autre tache, moins brillante (144) se voit là où la branchenbsp;principale croise le rameau 136 (^ T. — E et f Ori). Du reste, la branche principale, entre Geminorum et v Orionis, est très peu lumineuse; son éclat estnbsp;légèrement supérieur à celui des nébulosités entre et 7 Geminorum et entrenbsp;126 et 133 Tauri. La branche est assez bien limitée vers l’ouest, très mal
-ocr page 58-50
La partie centrale de la Voie lactée, de ƒ7 Tauri à l’Egicatetir.
définie au contraire vers l’est, où elle se confond insensiblement aves les nébulosités vagues entre / Gemin., f Orionis et 13 Monoc.
Entre k et « Orionis et 8 et 12494 L- Monoc., la branche principale et le courant 137 (v. ci-aprés) s’unissent en formant une grande tache assez brillantenbsp;(157). Autour de k Orionis se voit une tache circulaire bien définie vers l’ouest ;nbsp;(146), on devine une autre tache entre 1 Orionis et 12494 L.
Toute cette partie de la branche principale, entre Geminoricm et 1 Orionis offre un aspect floconneux. Cette structure fait place, à partir de 1 Orionis etnbsp;13 f Monocerotis à une structure toute différente et très remarquable : des courants presque rectilignes, striés, paraissant diverger de la région comprise entrenbsp;itô. Orionis et f Monoc.
L’espace sombre (XLV) entre les courants 135 et 136 est très peu obscure; dans l’espace sombre entre t et N Tattri et v et k Orionis (XLVl), on remarque une région plus obscure entre 129 Taiiri, f‘ et v Orionis et au sud-ouestnbsp;de la tache ovale 145; une espèce d’anse se forme entre les taches 145 et 146.
La grande tache 157 est très mal définie; les nébulosités brillantes s’étendent jusqu’à ,«• Orionis.
Le courant principal, dans la Licorne (159) se dirige sur 13 et 18 Monoc. en devenant de plus en plus brillant après avoir traversé l’équateur. Il est asseznbsp;étroit, mais beaucoup plus lumineux que le fond laiteux de la Voie lactée. Onnbsp;croit apercevoir à l’ouest du courant principal un autre courant très vague etnbsp;sensiblement parallèle (163).
Un courant secondaire très important court de 1 Orionis à 8 Monoc., pour se continuer sur d Orionis et 10 et ii Mon. (160). A la hauteur de 13 f Mon.,nbsp;la branche principale envoie un rameau très faible (161) vers 12 e Monoc., dnbsp;Orion, et 12587 L; ce courant est très étroit.
L’intervalle (164) entre le courant principal 159 et le courant secondaire 160 est recouvert par des nébulosités assez lumineuses.
Entre ƒ/ Orionis et 8 Monoc. un courant vague (162) se détache de la tache 157, croise l’équateur entre 60 b Orionis et 12104 L. et se réunit au courantnbsp;160 près de 5 et 11 Monocerotis.
XII. Baïueaux de la Voie lactée entre Persei et ô Orionis.
Le courant étroit mais assez lumineux Nquot;. 103, dont nous avons parlé pg. 51, se continue sur ô, v. et 1 Persei, où il se perd, après avoir envoyé des nébulosités vers ß et ç Persei (106); un courant large et assez lumineux, mal défininbsp;vers le nord-ouest (107) se dirige vers 62 Arietis, au nord des Pléiades; versnbsp;le sud ce courant est limité par une courbe v, n et o Persei.
Nous avons vu (pg. 53) que de vagues nébulosités (118) s’étendent de e Persei à 49 et 54 Persei; elles s’unissent à une région lumineuse comprise entre 54 Persei, t Aurigae (entre « Aur. et lt;p Tauri} et v Tauri (124).nbsp;Ces nébulosités sont limitées vers le nord-ouest par une courbe qui commencenbsp;entre v et passe sur § et entre et o Persei; c’est entre 54, Ç et § que lesnbsp;nébulosités sont le plus lumineuses. Vers l’ouest, la lumière galactique se confond avec le courant 107, en s’affaiblissant graduellement. Parallèlement à la
-ocr page 59-Rameaux de la Voie lactée entre tt Persei et ó Orionis.
57
limite méridionale des nébulosités 124, s’étend un courant (125) de 41 et 44 Taniri à et (où il se rétrécit) et à 98 k et « Tauri. Autour de lt;, 105 etnbsp;106 1 Tauri se voit une tache (127), un peu plus brillante que la région entrenbsp;t et 54 Persei; un rameau assez brillant (126), qui devient visible au sud desnbsp;Pléiades, pour se continuer sur to, x et t Tauri, aboutit à cette tache, mais senbsp;prolonge vers le sud-ouest sur 119, 126 et 129 Tauri (137) où il devient asseznbsp;brillant, pour se réunir, entre /t et k Orionis, à la grande tache 157 (v. pg. 56).nbsp;C’est là le rameau le plus important de toute cette région.
Toute la zone comprise entre t Persei et i Ta'uri offre un éclat très faible, comparée à la région à l’est de la branche principale dans le Cocher.
Un courant qu’on pourrait considérer comme le prolongement du courant 132, se dirige de la tache 127 vers 104 m (P. IV, 246) Tauri et o Orionis (129).nbsp;Ici, le courant perd presque tout son éclat; on peut néanmoins le suivre encorenbsp;sur la courbe d’étoiles Jt' à TT * Orionis.
A partir de la tache 127, la lumière galactique s’affaiblit graduellement vers l’ouest (128); les lueurs sont excessivement faibles sur les Hyades.
Près de 115 Tauri, un rameau (138) se détache du courant 137; on pourrait plutôt considérer ce rameau, qui est étroit mais relativement brillant, comme la continuation du courant 139 Taurï)‘, près de iii Tauri, il se recourbenbsp;brusquement à l’angle droit dans la direction de À Orionis. De vagues lueursnbsp;(140) s’en détachent entre met 119 Tauri, pour se diriger sur 15nbsp;nbsp;nbsp;0 Orionis
et jusque vers c et 79 Tauri. De même, entre iii et 126, le courant 139—138 paraît se continuer suivant la courbe 18, 16 h et 14 i Orionis (141), il envoienbsp;un très faible rameau de 16 h à V (142); les lueurs embrassent, en se ramifiant,nbsp;ç, -ip, ô et î; Orionis. Du reste, toute cette région, comprise entre les courantsnbsp;137, 141 et 162, est recouverte d’un voile lumineux (158) qui s’étend jusque versnbsp;X Orionis.
15
-ocr page 60-CATALOGUE
DES
taches et courants lumineux et places obscures dans la Voie lactée.
I. Numéro d’ordre. |
II. NATURE BEnbsp;L’OBJET. |
III. INDICATION SOMMAIRE. |
COORDONNÉES. |
I. Numéro d’ordre. |
n. NATURE DEnbsp;L’OBJET. |
in. INDICATION SOMMAIRE. |
IV. COORDONNÉES. | |||||
1. |
T. |
L, |
Tache 1. de 1 Ser- |
XIX. 0 -t- a |
6. |
T. |
L. |
Tache I. de 5 Aq. |
XIX.34 |
4- |
6 | |
pentis |
XVIII.30 |
„ 2.40 |
18 |
3 | ||||||||
48 |
20 |
2 | ||||||||||
50 |
0.30 |
24 |
1.40 | |||||||||
XIX. 0 |
— 0.20 |
32 |
3 | |||||||||
2. |
T. |
L. |
Tache 1. de 19 |
XIX. 0 |
-b 3,40 |
7. |
T. |
L. |
Tache J. de a |
XIX.35 |
-b |
7 |
¦ Aquilae. |
XVIII.36 |
4.40 |
26 |
7.40 | ||||||||
XlX.Sfi |
„ 6.30 |
30 |
7.30 | |||||||||
10 |
3, 5.20 |
29 |
6.30 | |||||||||
10 |
„ 2 |
36 |
gt;, |
6.30 | ||||||||
3. |
T, |
L. |
Tache 1. entre u, et |
XIX.13 |
8- |
8. |
T. |
L. |
Grande tache 1. de |
XIX.38 |
4- |
8 |
18 Aq. |
18 |
» S |
Y |
31 |
» |
9 | ||||||
21 |
„ 1.4Q |
35 |
5J |
9.40 | ||||||||
18 |
„ 6.40 |
34 |
» |
11 | ||||||||
14 |
» 7 |
36 |
11.30 | |||||||||
38 |
fi |
13 | ||||||||||
4. |
T. |
L. |
Petite tache 1. en- |
XIX.14 |
-b 9 |
28 |
3i |
13.30 | ||||
tre et 18 |
13 9 |
„ 9.30 9 |
'30 31 |
}gt; ii |
12 11 | |||||||
10 |
„ 8 |
24 |
î, |
8.40 | ||||||||
5. |
T. |
L. |
Tache 1. de Aq. |
XIX.12 |
— 1 |
9. |
T. |
L. |
Condensation de la |
XIX.24 |
•b |
13 |
15 |
-b ü |
tache de Y Aq. |
32 |
gt;» |
13 | |||||||
20 |
„ 0.20 |
33 |
» |
12 | ||||||||
24 |
— 0.30 |
28 |
9) |
10 | ||||||||
35 |
,, 1 | |||||||||||
34 |
„ 3 |
10. |
C. |
L. |
Cour, de Aq. - |
XIX.40 |
4- |
11.20 | ||||
Delphinus. |
XX. 0 |
53 |
9.30 | |||||||||
11. |
L. |
0. |
Tissure de à Aq. |
XIX.13 13 |
5 „ 3 |
XIX. 44 XX. 0 |
33 93 |
1.3 12 | ||||
14 |
„ 1 | |||||||||||
16 |
„ 0.40 |
11. |
T. |
L. |
Tache de y Sagittae. |
XIX. 32 |
4- |
15 | ||||
20 |
0.30 |
40 |
19 | |||||||||
24 |
„ 0 |
53 |
99 |
21 | ||||||||
32 |
— 1 |
XX. 12 |
99 |
21 | ||||||||
XIX.20 |
6 |
XIX.56 |
99 |
18 | ||||||||
16 |
„ 4 | |||||||||||
16 |
„ 2 |
13. |
T. |
L. |
Tache de C «S«^. |
XIX.40 |
4“ |
18 | ||||
30 |
1.30 |
l 40 |
99 |
18.3o | ||||||||
24 |
« 1.20 |
i |
42 |
93 |
19.2o | |||||||
33 |
„ 1 |
1 |
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;43 |
99 |
18.3o |
CATALOGUE.
59
I. II.
in.
JV.
I. II.
Numéro d’ordre.
NATURE BEnbsp;L’OBJET.
INDICATION SOMMAIRE.
COORDONNÉES.
Numéro d’ordre.
NATURE DEnbsp;L’OBJET.
111.
INDICATION SOMMAIRE.
IV.
COORDONNÉES.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
T. L.
C. L.
R. L.
C. L.
T. L.
Tache de 'i- - ß Sag.
XIX.31 4- 17
35 „ 18.30
36 „ 17
34 „ 16.20
(I-)
21.
R. L.
Courant de p
Branche occidentale, Cygne et Renard.
Cour. 28 Vulpeculae - s - U
Tache 1. de s Cygni.
C. L. Cour. 28 - 23 Vid-peciilae.
T. L. Tache 1. de a-T Q.
Entre les branches, ïj - il Serpentis.
R. O.
XIX.56 |
18 | |
XX. 4 |
16 | |
XIX 48 |
16 | |
XX. 4 |
» |
14 |
XIX.58 |
|
23 |
XX. 8 |
25 | |
4 |
9) |
28 |
52 |
5gt; |
42 |
XXI.12 |
a |
44 |
20 |
n |
32 |
0 |
» |
29 |
XX.46 |
»gt; |
26 |
36 |
9gt; |
23 |
35 |
9) |
20 |
20 |
99 |
19 |
XXI. 8 4-0 „
XX.48 „
36 „
28 „
32
35
34
28
23
25
31
XX.36 4- 36
44 „ ZInbsp;49 „ 35
45 „ 33nbsp;47 „ 31nbsp;40 „ 30nbsp;34 „ 32
XX. 6 4-
20 „
32 „
28 „
24. „
12
27
29
28
25
27
26
XX.56 4- 37
XXI. 6 „ 39
15 „ 39.20
16 „ -il
4 „ 35.30
XVII.56 4-
XVIII.14 „
32 „
38 „
44 „
52 „
”
45 —
36 „
1
2
2.20
5
3.30
3.40
2
ü.30
1.3Ü
V.
22.
C. L.
VI. R. O.
23.
C. L.
VIL R. O.
24.
R. L.
|
4.40 6 1 6 4.40 |
25.
C. L.
Entre les branches, et pont lum.nbsp;19 - (U ^g. Pont lum. { /ig. - a. Sag. Rég. O. 4 Vïdp. Pont lum. de 9 Vulp. Région obsc. entre 6 et 9 Vulp. Entre les branches, et pont lum. 6 -13 Vulp. Traînée 13 - 15 Vulp. |
|
6o CATALOGUE. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
CATALOGUE. | ||||||||||||||||
|
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
16 |
6i
B
62 CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
A -y
CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
64
CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
17 |
65
CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
66
CATALOGUE.
67
I. Numéro d’ordre. |
II. NAT. DEnbsp;L’OBJ. |
in. INDICATION SOMMAIRE. |
IV. COORDONNÉES. |
I. Numéro d’ordre. |
II. NAT. DEnbsp;L’OBJ. |
III. INDICATION SOMMAIRE. |
\N. COORDONNÉES. |
(122) |
V.24 -t* 56 |
130. |
K. L. |
Branche princi- |
V. 8 4- 35 | ||
40 „ 54 |
pale 0 Aur. - |
6 „ 33 | |||||
48 „ 51 |
ïj Geminorum |
16 „ 30 | |||||
36 „ 28 | |||||||
123. |
C. L. |
c. lum. 34 - 13 |
VIl.28 61 |
52 „ 24 | |||
Lyncis - S . ß |
VI.40 „ 58 |
56 „ 21 | |||||
0 „ 53 |
V.14 „ 24 | ||||||
V.48 „ 51 |
58 „ 27 | ||||||
44 „ 47 |
56 „ 31 | ||||||
44 „ 44 |
44 „ 33 | ||||||
48 „ 43 | |||||||
52 „ 42 |
131. |
K. L. |
Condens, de la |
V.20 4- 31 | |||
56 5, 39 |
br. princ. y Aur. |
24 „ 32.30 | |||||
52 „ 36 |
36 „ 32 | ||||||
Vn.44 „58 |
44 „ 28 | ||||||
VI.48 „ ZI | |||||||
0 nbsp;nbsp;49 |
132. |
C.L. |
C. lum. 14 Aur. |
V. 4 4- 33.30 | |||
4 „ 43 |
- k Tauri |
IV.48 „ 32 | |||||
8 „ -il |
36 „ 29 | ||||||
V.54 „ 32 |
V.16 „ 30 | ||||||
4 „ 27 | |||||||
124. |
K. L. |
Kég. lum. J - 54 |
III.36 4- 30 |
4 „ 25 | |||
Pers. |
44 „ 32 | ||||||
52 „ 33 |
133. |
C. L. |
Traînée I. ß Tauri |
V.10 4- 30 | |||
54 „ 36 |
20 „ 29 | ||||||
48 „ 38 |
24 „ 28 | ||||||
56 „ |
8 „ 28 | ||||||
IV.12 „ 36 |
11 „ 28 | ||||||
40 „ |
20 „ 27 | ||||||
0 „ 29 | |||||||
134. |
C.L. |
C. lum. y - Z |
y.52 4- 32 | ||||
125. |
C. L. |
C. lutn. y - k |
III.56 4. 28 |
Aur. |
VI.24 „ 33 | ||
Tmtri |
IV.12 „ 27 |
48 „ 32 | |||||
48 „ 25 |
V.54 „ 30.30 | ||||||
52 „ 21 |
VI.12 „ 31.30 | ||||||
40 „ 22 |
28 „ 3J | ||||||
20 „ 25 |
48 „ 30 | ||||||
0 „ 25 | |||||||
XL. |
R. O. |
R. obsc. 54 Pers. |
IV.48 4- 32 | ||||
126. |
C. L. |
C. lum. A - 106 |
ni.52 4- 23 |
- ! Aur. |
36 „ 29 | ||
- 119 Tauri |
IV.12 „ 23 |
12 „ 36 | |||||
32 „ 22.30 |
28 „ 38 | ||||||
V. 0 „ 22 | |||||||
28 „ 20 |
XLl. |
L.O. |
Ligne obsc. t - |
IV.40 4- 35 | |||
IV.56 „ 21 |
Aur. |
V. 8 nbsp;nbsp;nbsp;35 | |||||
33 „ 21 |
32 „ 34 | ||||||
V. 4 „ 20 |
IV.48 „ 32 | ||||||
20 „ 19 |
V. 4 „ 33.30 | ||||||
24 „ 33 | |||||||
127. |
T. L. |
T. lum. [ Tauri |
IV.48 4- 25 | ||||
V. 0 „ 24 |
XLII. |
R. O. |
Rég. obsc. ß - |
V.16 4- 28 | |||
4 „ 22 |
109 Tauri |
20 „ 27 | |||||
IV.52 „ 20 |
20 „ 25 | ||||||
44 „ 22 |
12 „ 21.30 | ||||||
4 „ 22 | |||||||
128. |
R. L. |
K. 1. (les Byades |
IV.12 4- 23 |
4 „ 25 | |||
.’52 „ 23 |
4 „ 27 | ||||||
56 „ 18 |
8 „ 28 | ||||||
40 „ 12 | |||||||
XLIII. |
R. O. |
Rég. obsc. ß-139 |
V.28 4- 30 | ||||
129. |
C.L. |
C. 1. 106 Tauri |
V. 4 4- 20 |
Tauri. |
36 „ 28 | ||
- ~ Orionis |
0 „ 15 |
52 „ 24 | |||||
IV. 44 „ 8 |
46 „ 24 | ||||||
44 „ 19 |
36 „ 26 | ||||||
44 „ 16 |
24 „ 28 | ||||||
36 ., 11 |
20 „ 29 | ||||||
32 „ 9 |
24 „ 30 | ||||||
32 „ 5 |
1 |
CATALOGUE. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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69
TABLE.
Préface......................Pg.
Introduction.................... „
Notice Historique.................. „
Appendice I. — La description de I’Almageste ....
Appendice II. — Sur l’aspect de Ia Voie lactée, par H. J. Klein {Fragment}.......... . nbsp;nbsp;„
Appendice III. — Détermination de l’éclat des taches de la Voie lactée par J. C. Houzeau........ „
Description de la Voie lactée dans l’hémisphère boréal.
I. La branche orientale dans l’Aigle et le Cygne ... nbsp;nbsp;„
IL La branche occidentale, dans les constellations d’Ophiu-chus et d’Hercule.............. „
III. nbsp;Remarques générales sur les deux branches dans l’Aigle
et dans Ophiuchus. — L’intervalle sombre..... „
VIL La Voie lactée, de Cygni à ;; Persei; partie méridionale ................... „
VIII. La Voie lactée entre le Cygne et la Girafe; partie septentrionale............... „
IX. La partie cefttrale de la Voie lactée, entre Persei et Geminorum................ „
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71
X. Rameaux de la Voie lactée entre « Cassiopeae et a Canis minoris...............Pg.
XL La partie centrale de la Voie lactée, de (i Tauri à l’Equateur................ . nbsp;nbsp;nbsp;„
XII. Rameaux de la Voie lactée entre Persei et 5 Orionis nbsp;nbsp;„
Catalogue des taches et courants lumineux et places obscures
DANS LA Voie lactée................ „
CARTES.
I. nbsp;Cartenbsp;de la Voienbsp;lactée,nbsp;denbsp;l’Aigle à Céphée.
II. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;„ „nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dunbsp;Cygne au Cocher.
III. nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;„ „nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;„nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;denbsp;Persée à la Licorne.
IV. nbsp;Cartenbsp;générale denbsp;la Voie lactée dans l’hémisphère boréal.
V. nbsp;Cartenbsp;analytique.
Imprimerie BLUSSÉ amp; C’®. à Dordrecht.
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Les voici :
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Comme il était à prévoir, M. Marth lui-même vient d’indiquer, dans le numéro de juin dernier des Hontldy Notices^ les erreurs qui se trouvaient dans sanbsp;nouvelle liste d’étoiles, publiée dans le LXXX® volume des M. N. — On me faitnbsp;observer avec raison que ces quelques erreurs constituent, plutôt nn petit nombre,nbsp;relativement aux positions des 1100 étoiles données par M. Martii (Coinp. lanbsp;4™® note, pg. 8 de mon „Introduction”). Je m’empresse de dire que je n’ai eunbsp;nullement l’intention de déprécier le mérite du travail de M. Martii, qui a droitnbsp;à la profonde reconnaissance de tous ceux qui s’occuperont désormais de la Voienbsp;lactée.
M. Pannekoek a eu l’obligeance de comparer avec l’original quelques passages obscurs de la traduction de l’abbé H ALMA. Les remarques suivantes, qui se rapportent ainsi à l’Appendice I, sont le résultat de celte comparaison.
C’est à tort, probablement, que l’abbé Halma traduit: „Za portion dans''; p. ex. en parlant du Centaure, où il dit: „la portion qui est dans l’articulation dunbsp;pied droit de derrière est un peu plus méridionale que la ligne boréale de la zonenbsp;lactée.” Pt. dit: „zat ô p-èv krX rî); dyzôÀTjÇ .... Ce „ o” pourrait signifier ó /ûpo;,nbsp;la région, mais H. écrit „portion”, et du reste cela est peu probable, puisquenbsp;Ptolémke indique toujours une étoile dans une partie d’une constellation parnbsp;ô év Ttij ou : Ó èn'f to’5. L’ellipse du mot 4oTï,p est très fréquent dans l’Almageste.nbsp;La traduction exacte paraît donc être: ^^L'étoile qui est dans l’articulation du piednbsp;droit...” etc.; ce qui d’ailleurs donne à la phrase un sens moins vague; surtoutnbsp;là où Pt. indique avec précision la distance: „la courbure boréale est à d. desnbsp;lombes de cet animal” — azsyst tou énl ttjî êaœuo; tou Hrjpiou — plutôt: „denbsp;l'étoile située sur les lombes.”
L’interprétation donnée ci-dessus n’apporte pas de changements notables dans le „texte explicatif.”
-ocr page 86-EASTON, VOIE LACTÉE BORÉALE — POST-SCRIPTUM
Une question plus importante est celle qui se présente à propos de l’Aîgle.
Halma marque les positions de Ptolémee de la manière suivante: jx et a à droite, 7 et 0 à gauche. Cela serait plausible à condition que l’Aigle nous présentât sa poitrine; mais Halma appelle expressément a: „la brillante du dos.’’nbsp;C’est pourquoi nous avions adopté la version donnée dans le texte.
Ptolémée dit de a: Ó èni toù (X£-atppévo'J Xdp.7:po;. Or, les auteurs classiques appellent pexaippsvov la partie du dos entre les épaules. Toutefois, en comparantnbsp;le sens qui est donné au même mot dans les autres cas où PtoléMÉE l’emploie,nbsp;on trouve — et toutes ces constellations ont été vues âe face par Pt. :
Persée : (ß à gauche, X et p. a droite) — t = 0 ézi toû psracppsvou.
Andromède: («, z, X à droite; à gauche) — 5 zz: ó èv top psracppévq).
Orion: (a à droite, ß ù. gauche) — tü = tùv zarà tou viotou Tsaa^ptov éîT’êuUeia; h éiïôjxsvo; : „des quatre sur le dos, situées en ligne droite, la suivante.”nbsp;Ici, vûgt;To; est certainement: „dos.”
De ces exemples on peut conclure que la qualification donnée par ProLÉMEE à a Aqnilae n’est pas une raison suffisante pour rejeter l’interprétalion de l’abbénbsp;Halma, pourvu que l’on considère a comme: „la brillante dans la poitrine
Au surplus, comme le mot l’indique déjà, ps“dcppîvov peut désigner tout simplement la partie du corps entre les épaules, par opposition auxnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;: le
diaphragme.
Seulement, p. et a ont été intervertis, par erreur, dans le texte pg. 27.
La description de PtolémeE devrait donc s’interpréter de la façon suivante:
,,Zâ limite orientale est marquée par a Âqïtilaey tandis que p est enveloppé q)ar la nébulosité^ ai-n^ que
Cette explication a d’ailleurs l’avantage de n’être pas fondée sur l’hypothèse d’un changement d’éclat, toujours très discutable.
Quelques lignes plus bas, à cette même page 27, on lira plutôt ß Sagittae^ au lieu de e, que Pt. ne cite pas, tandis que ß porte dans son catalogue la (|uali-fication d’être „dans la chancrure.”
-ocr page 87-