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LESCENSVRES DES THE ologicnsde Paris,par le/quellcs ils a uoycnt faulfement condamne les Bi bJes imprimées par Robert Eftiêne im primeur du Roy : auec la refponfe d’i ccluy Robert Eflienne.

TradtàSîes de Latin en Wancoi^.

L’Oliuier de Robert Eftienne.

M, D. L 11.

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Regarde bien LeSîenr, tu voirâi mantfe-Jionent les ’Théologiens de Paris ne tendre a autreßnej^u a deßournerles brebis de Yefus Chrißdelujgt; lt;jui en eßle Paßeui’i need traricr a l Euangileßnonpour leßculgainggt; Cefontlesfanfues dont parle Salomon,qui difent, Apporte, apporte. Lemuels autre

ment croyroyenttout ce quon 'vouldroit, fi leur prouffit accoufluméfie perdait, ey’ que nouuelle efierance d\ng autre leur \eint d'ailleurs.’Tu voiras aufiide quelle doBrine efians armez,Us liurent io^rnçll'cmcnt les fideles Chrefiiens au fieu,

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Robert estien ne ^avx LeEleurs (jui cerchent en^critc le Sauueur le fui Ch)ifi.

Iyfques a ci ie n^ay point ignore combien odieux lt;x ejîe a beaucoup de bons perfonnages mon departemet dupais de ïrace: tnelmes auant q^uepartir, il m’eji bien fouuent quot;venu en pefee que monfaiElferoitpar tout de pluf eurs condamne: non feulement pour auoir delaijfe mon pais , cy tnefire retire autrepart, mais auf i pour m'eßre retire ailleurs au dommage du bien public, pour nauotr recogneu la grade libéralité dont le R.o^ audit ygt;fe enuers moy. Car ce méfiait chofefort honorable,que le Rq)i ni ayant bien daigne conßituerfon im~ primeur,m’a toufiours tenu en fa protcdlion a-Icncontre de tous mes enuieux nbsp;nbsp;maluueillds,

CS'na celfé de me fecourir benignement en toutes fortes. Or d'autat que par plufeurs années ic niefloye bien ^yitilementemploye aux bonnes lettres, ce na point efe chofe decente de rompre témérairement ce cours, ßtiS bien^ande necefite.A lafn cfi aduenu ce que a.ij.

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ie craindoye : on a feme diners profos de moy: a grand peinefen trounoitil de dix i'vng q^uine feiji vng iugemet de nioy kien odieux. Ce pen danttoutefpois ienay fonne mot:pource p:e i'aimoye mieulx eßre chargé de faulfc infamie pour^ngtemps , ijued'cjmouuoirtroubles en defendant par trop foigneufe afcéîion mon innocence.^tencores aprefentieneuffepoint efe induicî a eferire ,fi tantfeulement icujfe eu a faire auec les mefehans, Icfjuels may ans furieufementperfccute enprefence^me defehi-rent maintenant en mon abfencepar calomnies infupportables : maisil me fault auoir ejgard aux bons fidelesperfonnages y aufquelsie pardonne aifecment d'auoirfifiniflrement iugé de moy^pourueu que maintenant ils recoyuent ma iuflefatiffaélion paifblcmet (y fans efirif

Pour le commencementfefuis contraint de dire ce que ie fens en mon cueur y ygt;Jèr de cefe preface: C efl que toutes quantesfois , que le reduy en mémoire la guerre que lay eue duec la Sorbone par Pejfacc de vingt ans ou ' emiirony ie ne me puis ajfez efmerueillercom^ ment Vneßpetite (y fi caduqueperfonne corne

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Z ie fuis, a eu force pour la fouflenîr. Et toutes les fois cjuil mefouuient de ma deliurace^ ceße ygt;oix par laquelle la redemption de l’Eglife eß cclebreeau Ëfeaulme i2.6yrefonnc en m 'ô cueur^ Ç^ad le Seigneur aßaiSl retourner les captifs deSion, nous auons eße comme ceulx qui fon-gent.Semblablemetce que S.Lucaefcriptdcla deliurdce de S.Pierre qui eßoit entre les mains d Herodes^quefortat de laprifon ilfujuoitfon ^nge,^nefcauoitpointquecequi fe faifoit pari’Ange jfuß vray, ains cuydoit veoir vne y‘ifion. MaisfinalctUet efiat rcuenu a moymef-mefie di auec Pierre, le fcay maintenant pour \'ray que le Seigneur a enuoye fon Ange , çy nia deliure de la main de eeßeßnagogue Pha-rifaiquc,(^ de toute l'attente du peuple en feigne par la Sorbone. Car agite de toutes pars, combien de fois a onfai^ le bruit de moy par les places parles banquets, auecapplaudiffement,C'eßfaicl de luy: il eß prins : il eß enflé par les 'Théologiens, il nepeultefchapper:quand bien le Roj) levoul-droitfauuer,il ne pourrait. Te puis bieverita-blcment ajfermer auec Dauid,Sile Seigneur a.iip

quand on me yoyoit

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cßc ponrnotis ,ß le Seigneur eße pour nous^Qj^d les hommesßßeuojent cotre nous, ils nous eu/ßentiadis engloutis tous vißs, durant que leurßureur eßoit enflammee contre nous,\adïs les eaues nous eußent noye^^ le tor rent euß paßßßirnoßre amedadis fußent paß-ßees ßurnoflre ame les eaues impctueußes.Le Sei gneurdonc ßoit beneit, lequel ne nous a point abandonee en proye a leurs des-Noßre ame eß eßchappec come boißeau du laqs des pipeurs: le laqs cß rompu,nous ßommes eßchappez.^o ßre aide cß au nom dcDieu,lequelaßaiSl le ciel la terre. Qar quat a cc que le Heu auquel me fuis retire,n agueres bon bruiSl entre les ignoras ou malins: d autat que cela aduict en partie par erreur, CT en partie par malice, Une fin fault pas fortfoulcier.Çgi^lques calomnies qui fe femct,le Seigneur m'a tire hors des profondes tenebres du rojiaume de fatan,(^ m'a mC' ne en fon ^gl fe, en la quelle luiß la lumière, lu tniere di ic unique de/alut^’ dcvie,qui illumine toutes tenebres: Q' m'a mis aupaßurage ve ritablementfalutaire, pour me repaiflre en fon troupeau, le quot;vousprie, pourroit on croire que

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,4 les tenchres'd'Egypte ay ent eße plus ef^efjcs ^uc celles par lesquelles ces bons Théologiens obfcurciSJcnt,ou plußoß enchantent les enten-demens des hommes, en retirant leurs ames de Chrifl,qui eß lefauueur 'vnique: eßiandans au lieu d’iceluy les tenebres de leursjonges eflas femblables du tout aux Scribes pharißens, qui par leurs fallaces ont perdu le peuple des luifs.Qrou eß ce quily a plus grande lumicre qu'en ITglife de Chriß,en laquellefadmintßre tous les iours no pas ce qu

eleshomesontfonge

lt;ƒ cotrouue, mais la pure parolle de Dieußa-quelle deßouure les impiété^ des hommes, (2/ leurs pochez gt;nbsp;T^^duit en la yioyc ceulx qui font errans (^'gt;^agabons,propofe le falutqui cß or~ done de Dieu auattouttcps,en vngfeul Chriß redepteur,(^ nous amené conferme en \'ne certaine ejßeracede la vie eternelleiou außieß la pure nbsp;nbsp;nbsp;legitime adminißration des facre-

inens felon l’vfage qui a efle ordone par le Mrft ßre ? qui font les marques par lefquelles on re-cognoiß la -vraye ^ghfc • Enquoy ie doy célébrer a pleine bouche la bonte de Dieu, qui m’a - retire miraculeufemetde la gueule de ces loups, a.ïuj.

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affamez CT* (^fiT^agez • non feulement cela: mais i eflime que ce^ mefera choie conuenable (a l ex.emple de Daiiid,qui fbuuct apres auoir remercie le Seigneur de fa deliurace^ ha de cou flume monflrer quels fontfès ennemis') de ma^ nifcflcr a tous Jespiégés, filets, nbsp;nbsp;nbsp;laqs de

mes ennemis,par lefiqucls ils fie font efforcez de m enueloper des que l Euangile comenca a re-naiflre: a fin aufii de deficouurirles emhufichcs lefiquelles ne ceffent défaire a tous fideles, O’ ceulx. qui veuletfuture IcSauueuriefusChrijh

Premièrement,qu auojieiefaiEl^quelle efioit mo iniquité, quelle offence auoje ie faille,pour me perfecuter iufiques au feu, quad les grades flamesfurentpar culx. allumées, tellement que toutrfloit embrafe en nofire xille l’AnM.D-XXXI î:finonpourccquei'auoye ofe imprimer laBible engrad 'volume ,cnlaquelle toutes ges de bicno' de lettres cognoiffent ma fidélité Üquot;diligcce^o’ auo^e ie faifipar lapermif-fion 0^ confi’il des plus ancics de leur College: dot le priuilege du redoit bon tefmoigna' ge : lequelie neuffe iamais impetreffi ieneuffè faicl apparoir quil plaifoit ainfi a mefiieuri

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nof iaaißres.'E.HlxtouteJjIvb Ay dns roccaßon, tne deniadoyet pour me faire executer a mort: crians ßans ßn nbsp;nbsp;ßins meßure,a leur façon ac~

coußumeejque t^duoye corrompu la Bible.C’e-foitfai^ de moy,ß le Seigneur ne m^euß aide, pour mößrer de bone heure (^ueîauoye cefaiEl par leur authorite. le me tay de ce (juils auoyct id tete l’An M. D. X XI lyquadle lgt;iouuedu teßamentfut imprime en petite forme pdr mon bcdu pere Simon de C ohne s,qui le rendit bien net (y corre^, en belle lettre: ( c’efoit alors yfne chofe bien nouuelle, \eu la malignité de ce temps la,que detrouuerdes hures delà fainSle ejeripture correFls) (y d’autant que lauoye la charge de l’imprimerie,quelles tragedies eßneu rent ils cotre moy ? ils crioyent deßorsqu’il me fallait enuoycraufeuypource que i’imprimoye des hures fi corrompus: car ils appeloyent cor-ruptionyout ce qui eßoitpurife de ceße bourbe cdmune, a laquelle ils eßoyÖt accoußumez» Ef lors ie rendi tel compte de mon faibbcomme il dp parten oit. Or combien qu en leurs leçons publiques ils reprinßctmdgiftrdlemctzyaigre-viet le ieune homme duquel telle correcîion c-

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ßoit proce.deeytoutejj'oii cßas culx mefmcs hos tefmoings de leur propre ignorance^neTo-ferctitmah ajjaillir ouuertemet, encores qud fuß moins fcauctnt, nbsp;nbsp;craintif: mats anoyent

plus depaoiir de luy,lt;juils ne luy en eußctßceu faire,parcelt;jue Dieu les auoitefrayez^Ence temps la (iepuss dire ceci a la vérité) comme ie leur demandojye en (^uel endroit du Nouueau teßamet eßoit efcript queli^ue chofè: eßans ef-frontez comme putains, merefjodoyentquils l’auojfctleuenS.Di leroßne, ou es D ecrets: ma is ^u ilsnefcauoyct cj^uc c'cßoit du Nouueau te-fiament: ne fcachans point lt;ju^on auoit accou-^ fume de l’imprimer apres le VieiL Cefera cbo-fc quaß prodigieufe de ce que ie Vaj dire, touteffois il nf a rien plus vra^y, eß tout prouué,quilnf a pas long teps quvng de leur

ce que ces leunes gens nous allèguent le Nou-ueau teßament :per diem îauoyeplus decin-qudte ans que ie ne fcauoje que c*eßoit du N ou ueau tefament.Ç^'l aueuglement^mais quelle impudcce dcfej)^crec^ Apres auoir reprime leurs fureurs,ou pour le moins app aife fi gran

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de rage^d'dutänt lauoycpromis que ie ne fcroyepl 'us rien quauec leur bonnegrace:/ept anspaifezd’An M. D. X L, limpritnay derechef la Qible, en laquelle icrcfiituaj beaucoup depafages fur T origin al d\ne copie ancienne^ notante)! la marge la xraje IcBurc conuenant auec les Hures des Hebrieux, adioußantaußi le nom du Hure cfcript a la main.Et lors de. reche f furent allumées nouuellcs flames: car ces preudhomes de Cenfeurs fe dcfgorgeret a oul-trance contre tout le Hure, auquel ils ne trou-uojent ta moindre ebofe qui fufl a reprendre, nequils peuffent eulxmeflnes redargucr^fi-non aux Sommaire s,quHls appellent,difins en leurs cenfures quils fentoyent leur hcrefie. le pourfuy neantmoins,^ met^ en auant autant quil m'efloit permis par eulx, ce que le Seigneur auoit mis en mon cueur,cflant touteffois intimidé, ie le confeffc,par leurs oultrageufes menace s.Vimprimay doc pour lafeedde fois les Cdmandemes Cfla Somme de HÉfcripture,cha eu en \ncfucillcfle belle q- grojj'e lettre,pour les attacher contre lesparois.QM efl ce qui ne c ognoift lesfajchcries quils m’ont fattics pour

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ceîa?Comlie}i de temps m'a il fallu alfenter de ma maïfon^.cobiende temps ay iefuyui la court du Koy? duc^uela la fin i obtins lettres pour re primer leur forceneriepar lefquelles il m'efioit enioinSi d'imprimer lefdiSls Commandemes^y* Sommaires tant en Latin comme enLrancois. Combien defois mont ils appelé en leur fyna^ goguepouriceulx,crians cotre moy quils con~ tenoyent vne doSlrinepire que celle de Luther? Touteffois le Seigneur mena par moy cef affaire iufques la qu'il y en eut plus de quinze des plus apparens maiflrcs de leur College qui approuuerent manifefiementpar leurs fignets ce que toute la troupe auoit reprouue. Finalement quand ils veirct lesfignets de ces vieil-lars, le priuilege du Rojy, ou efians abattus de honte^ou Voyas qu'ds refifloyct en vain, foufrirent qu ils fuffint approuuezpar leurs députez en la maifon de leur ßedeau. Car ils ont accouflume pourfoulagcrlaFaculte,cdme ils difent (laquelle nefe peutaifiemet alfembler en f grand nombre par ce que le nombre de ces bourdds croifi de iour en iour)de creer certains députez- CZ aufi afin d'ej^irgner l'arget qu'il

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7 fauldroit dißrihuera Vng chafcun d*culx quad ih ßeroyet aßcnihlez'-maii la principale raißon eß)d fin que ceulx qui approuuerqyct ce qu\ls yreulent condamnern y fioyentprefiem. Or les depute^ lurent de celer les fiecrets, depaour quon ne face quelque oppofition/pn les arre-]le. Etpar ce mopen^ il adulent que leurs rcfi-lutions decrets, quelques Iniufies cT barba res quilsfioyent,fiont approuuez fans difficulté par toute la troupe qui ne ficait que cefi: ioinEi aufii que plufiieurs ne font nulle doubte de fbubfirire contre leur propre confidence, de paour quils ne fioyent mis hors de la fiyna-gogue. Cffiont ceulx îa,di ie, cefont ces depU' tez qui donnent fientence a leur appétit fans en eflrc reprins ne punis, contre les innocesdb les enuoyent au fieu, ils baillent leur fientence aux iuges, cefl touteffbis au nom de la Faculté : les iugesfie contentent de rauthorite d’icelle, fans fienquerirplus oultre.Ainfi les poures tn-noces (^fideles eßas opprimez parce premier iugement de peu de gens, fiont traînez au feu. C’efi bien ygt;ne yiue image de la licence ^‘domi nation Eharifiaique, laquelle nous efi reciteeen

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ce qui nep:aît que Pilate a ca danenoflre Sauneur a la croix cotre fa co feien ce,efat abattu par la. ragei^cruaulte des Scri bes Sacrificateurs en fie laifiat mener par leur impetuofite^ 1 laiffie \ne chofê qui cfl fiurtout oip^ne de mémoire ^Ç^e cela mefimeque ces bons Qefieurs auoyentcondane en moy^fut alors imprime, de leur commandement,par Ic-han Andre,lequeln^efipas moins ignorant que mefiehat infidèle: c’e/i leurfiuppofi en toutes leurs trahifons,^ fort bo fbufifletpour inciter a dreffier calomnies, ce le plus ajfre bourreau en cruaulte qui fut onques ; aufii ils nontpas eu honte de l'admettre en leurfiecretcofeil, Cc-fiuy,di ic,imprima les Comandemes de laLoy, mais auec ceulx de fEglife, voire apres auoir efie difforme^ O’ eorrompuz par vng certain Odoard,quides deux premiers commandemes nen afiaifl quvng:ofiantla prohibition qui cfl la expreffe,de former O’ adorer les images: o’ puis a defehire en deux membres,plus tofl que diuifé,le dernier commandement,a fin de parfaire la diz^tinc. Ce pédant,pource queie leur efioyefujfcfil d'herefie, comme ils d'ifcnt,com^

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bie defoïs ma inaifon d elle efc fouillée par les iuges d leur infligatiûti,pour veoir fi on y trou ueroit quelques liuresfuj^c^s? Apres celd,en~ uiron ÏAn M. D. X LI, limpriway /c Nom-HCdM tefldment auec briefucs annotationsque ladiou/lay a la marge, îefquelles lauoyecu de ges bien fcauans, Vour le comencenient le Hure fut ioyeufement receu : O' fqy torn bien ils fcn font aidez.Vngpeu apres aucuns d'entre eulx crioyent en chaire impudemment, fans m'cfiar gner, ne celer mon nom, que i'duoye imprime des annotations bien dangercufes : par ce que “ lexpofoye autrement les palfages du Purgatoire (^'de la Cdfefion quils nauoycnt accou ßumc:que i’eßoyevngfin homme ç^cauteleux de fcmer des herefies fubs l’ombre de l’vtilite publiqueAl fefeue vng murmure,dont faillirct toutfoubdain leurs cricries accouß’t4mees,tel~ lernet quepourla troifemefois ie fu cotrain^ Je me cacher. A lafn ayant reprins courage^ apres que cefe tempefefutygt;ng peu appaijèe, i imprimay encor x^nc fois ces mefmes annota-

. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tiens,y changeant quelque peu,adiouftant

1 beaucoupAnedtinent nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o Gmî-

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ancourty qui efloycnt des premiers de ce fainSi ordre,feirent beau bruit. Ç)rpour quot;venir au der nier aEîe de ce ieu, auquel ie monßreray comment ils ont toußours eße rebelles au Ko^, a ßs mandemens (j’edi^s: a fin que le ßrui^ des leçons Hébraïques que le R(^ Francois de Valois auoitpubliquementinßituees, paruint a plußcurs non feulement denoßre nation,mais dußi des eßrangiers:ie recueilli auecgrand labeur,en veilles extremes,en diligencefoigneu-fe nbsp;nbsp;attentiue,ce que les ßcauans auditeurs de

Vatable iadisproßjßeur du Koy,homme treß-ßcauat es lettres Hebraiques, auoyet retire de fis lecos,^l'aßemblay envngvolume,adiou-flant la nouuelletraßation de la Bible vis a vis de l ancienne. Ceß oeuure futparacheue l'An M. D.X L V. lequelcdmuniquay incontinent aux plu^ feauds de la Synagogue: nbsp;nbsp;leurpri^

ay que fis apperceuoyuent chofi qui ne fuß recueillie apropos, qu’ils m’en aduertifiènt: promettdt delà racoußrer. Us me le renuoyct, lt;ƒ me mddent que tout eß bien,entât qu’ils ne croyoyct pas que facilement peußfortir quelque chofe de mauuais des leçons publiques de

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Vdtahle. Dotiefufortaife den’eßrepoint cm pefche par eulx que mon labeurne portaß au-CU proujfit a ceulx qui font addonez a l’eßude dci SainSlet lettres. Quad fata y/oit quepar la, levure de ces dictes annotations,les faulfes^ 'daines expoftionsfen quot;Vont bas: ilefneutplu.-fieurs de leur bande contre moy, difàns quil ne fallait plus que ces Bibles fujfent vedues auec les annotations: quily auoit dagier que la ma~ ieflede lafacree Bocultefaquelle ne cofße que par vnepofßßion erronee)fuß deßruicle.Lors fn aduerti en fecret par aucuns qui nefont pas des pireSyd’aduifer a moy, (y me doner garde. ^IfefaiEi \gt;nggrad bruit entre ceulx de ce ve tterable ordre, que lay imprime y celle fans lt;tuoir permifion de la Baculte, a laquelle me fallait foubmettre, encore que iefujjè impri,^ ffteur du nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Deuant que combatte de plus

près audangierdemaygt;ie.,ie m*en allay a la (ourt du Kay Francois,pour reffler a ces corn ^encemens.hpres auoirprefente au R07 quot;Volume Grec d'Fufebe ( ce fut enuiron l*Kn

D. X L VI, auquel temps fut aufi par ^ioy imprime le Ffaultierauec les annotatios)

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i adnertî monsieur CaßelUn, îorsEueJque de Mafcon^ que la Theologien^ tacitementyé-moment quelque bruit contre moy : que de brief perfuaderoyet ou a la court de Parlemetf ou au lieutenatjde me faire defenfèt de Vendre plus les Bibles auec les annotations quily a-uoit quelque chofe qui ne leur plaifoit point. Ç^udd ie vey leperfonnage par trop timide en Vneji bonne caufe: ie luy di que timprimeroye Volontiers a la fin des Bibles toutes les faulte s que les Theologies auroy et trouuees, auec leur cenfurc'.que te nen auroycpoint de hotCf ne ne me greueroitpoint:a fin quepar ce moyc les lecteurs fulfient aduertis de ne tomber par mefgarde en quelque annotation qui ne fintiß lefus Cbrijl. Ceconfeil luy pleut, (y mefines au R07 : lequel tout incontinent commanda a Caflellan d eferire enfionnom aux Theologies qu ils leufiènt de bout en bout les 'Qibles imprimées auec les annotations parfon imprimeur'.

fil y auoit quelque chofie qui ne leur pleufi, de le noter a part ; que a chafeune faulte ils efcriuiffent la caufe de leur iugementiqu apres cjla ils me baillalfint le tout a imprimer pouf

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le 'vendre auec îefdi^îes bibles, ou a part. Ca^ ßellan cfcriuit a ces bons ^^eres, premièrement en Francoii.lls luy rej^ondirent qu ils feroyet tout ce que It Koy auoit commande, comme il appert de la refponfe que ledi^ Caßellan leur feit apres en Latin,dontyoicy le fens.

11 n’eft point aifé a dire , trefvcrtueux perfonnages,combien i’ay prins deplai-fir aux propos que m’a rapportez mon-fleur le Chancelier de Gagney, homme trefexcellent, qui m’eft bien ami, amp;nbsp;fort affeâionne enuers vous. C’eft que vous vous eftes mis a la corredion des Bibles de Robert Eftienne.Ce que le Roy tref-chreftien vous a G fort demande, nbsp;luy

auoye ainli des long temps promis en vo ftre nom. Qiund il fera ainh faid amp;: pa-racheue par vous, chafque home de bien amp;c.lls feauent le refte.

Or combien quils eufènt promis de cefai^ re,touteffois ils n^nfeirent rien.Qià plus ef, cependant ils foliciterent finement les Theolo giens de Louuain, pour leur faire entrelafier mes bibles en leur catalogue des Hures fujfe^s

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O’ heretii^uc! : car Us ne reujjèntojè faire de leurpart: o pourtantfai foyer aduancer ce iu gement par aultruy ,pour monflrer ^uil ne-Jîoit ia befoing de prendre cefe peine qui leur éfloit enioinSlepar le Roy.Pour ceßecaufe Ca flellan leur efcriuit en Latin pour la troifeme fois felon la teneur^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Corne ainfi foit que vous euflleztel-fement refpondu a mes dernieres lettres, lefquelles ie vous auoyeefcrites parle co* mandement du Roy,qu’il fembloitbïen que vous ne voulfifliez rien faire en la caufe de Robert Eftienne,que en enfuy-uant la volonte du Roy, qui ne reque-fpit de vous que cliofe fort equitable:l’ay eftimé qu’il ne vous en fauldroit point parler dauantage. Mefme le Roy eftoit perfuadepar moy que quand lesfaultes de la table amp;nbsp;des afgumens feroyêt cor-rigees, amp;nbsp;qu’on auroit marque es annota rions ce qui peut offenfer, aufli touché le refte ou il y peut auoir quelque cachette de malice ou incommode fufpicion, que le refte fe pourroit tellement expedietj

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II

que les hures poiirroyêt eftre publiquement receuz, tant foubs l’afleurance du Roy,que foubs voftre cêfure.Mais main-tenât ie ne diray point rintermilTion du temps,c’eft plus toft vue longueur, dont vous vfez a donner voftre iugement, amp;nbsp;corne vue dilation de bailler vos opiniós, ôc puis ce qui eft entreuenu par la céfure des Théologiens de Louuain,a faiâ: fou-fpeconner aucûs amp;nbsp;craindre que ne vouliez reietter le vieil confeil,c’eft a dire du Roy,pourvfer de quelque nouueau mo -yen en vue chofe la enuieillie, car amp;c. i’Epiftre eft fort longue.

Or pource nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vouloj^cnt que le cdtalogue

des Théologiens deLouuain fuß imprime, le Roj en eßant aduerti, leur efcriuit incontinent /e X X VI Id’O^obre, en ceße maniéré,

A ceftecaufe nous vous defendos tref exprefleemêt que vous n’ayez a faire imprimer ledict catalogue, mais procédiez a la correftion des faiiltes de ladnfte Bible le plus promptement,amp;c.

Q^id CaßelUn voit quon neprouffite rien b.ip

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cnucrs cuïx, o* ne gt;teulent pointfatif-faire a leur promeße,il les exhorte encore pour lafecode nbsp;nbsp;troißemefoh. A la fin efiam con^

trainEls, ib enuoyerent ^utn^ep^fifiiges quib duqyent notez. Apres quil les eut confierez auec Gagney, il les renuoya auec 'vne epißre logue,en laquelle il leurbailloitle moyen de procéder a telles corre^ids:a fin quils amen dafientle refie félon l’exemple quil leuren^ uoyoit.ïlyauoit enladiEle epifire beaucoup de chofes de ry tilite des anriotatio-ns,comme te fcay , qui les fafchoyent pre/foyent fort» Apres que le Rqgt; eut finti que ceßoyentgens de fl dur col quon ne les pouoit faire fleichir, ne dompter leur obfiination, nbsp;nbsp;quits quot;vouloyet

foufienirleur rage diabolique iufiquesau bout, fie contentans de dire, Cela efi haretique : Clquot; quon fen rapporte a eulxde XXVI iourd'O ^lobre il enuoya lettres patetes feellees de fion feaujpar lefquelles il leur commanda efiroi^e-ment, y adioufiant menaces,qu ils euffintapa racheuer leurs Cenfures a me les bailler pour imprimer.y outejfois ils nen tindret corn pte,ains tout expres mcj^riferent ce comman-'

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quot;li

dement. Et encores eßdnsatnßdefoheijptns er rebelles, difent ils queTeflatdu royaume ne peut eflre paißbleßnon quils ay ent a leur cou flume ygt;ne licence defbordec a ofer faire ce qui leurplaifl.Touteffois cefl au Roj de voir corn ment fon peuple luy fera obeißant tant quil aura de tels maiflres.Cepedant le Roj Francois va de vie a treßas,auquel Henri fon fils a fuccede,quien l'AnM.D.XLVI IfieX VI lourd’Aoufl au premier an de fon regne, leur enuoya lettrespatetes cotenant ce qui fenfuit.

Come ainfîfoit que les maiftres Doyê amp;nbsp;Doéleurs de la Faculté de Theologie en noftre Vniuerfice de Paris, n’auroyêt pas tenu grand compte de ce que noftre feu Seigneur amp;nbsp;pere leur auroit mande touchant les Bibles de noftre imprimeur Robert Eftienne; amp;nbsp;encores moins en auroyent tenu compte depuis letrefpas de noftrednft feu feigneur amp;nbsp;pere:pour-ce cft il que nous te mandons Huiftier, Se commettons par ces prefentes, que tu faces trefexpres comandement de par nous aufdids maiftres Doyen amp;Dolt;fteLirs,fur

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certaines amp;nbsp;grandes peines a nous a appliquer,qu’incontinent amp;nbsp;fans aucune difcontinuation ils paracheuent de veoir amp;nbsp;noter ce qu’ils voiront eftre a noter amp;nbsp;reprendre efdi6lesBibIes,foyent grades ou petites,fi faiól ne l’ont; amp;nbsp;fifaideft,ou incontinent qu’il fera faiót,baillent a no-ftrediôt imprimeur, leur notes amp;nbsp;cenfu-res ou corrcâions, pour les imprimer en leur nom,amp; mettre au deuant ou derriere defdides Bibles,ainfi qu’ils auront ad-uife pour le mieulx.Eten cas de reffus ou delay,les adiourneren perfonne a certain amp;nbsp;copetant iour pardeuant nous,en no-ftre priue Confeil, pour en dire les cau-fes,refpondre a noftre Procureur a telles demandes,requeftesamp; conclufions qu’il vouldra furce,amp;les dependences,contre eulx prendre amp;nbsp;eflire,amp; procéder conv nie de raifon.

Ç^atre tours apres,qui fut le XXII io«r ti'Aoufl etifuyudnt,ayans reßgt;ondu qutls me haillerojetit dedans la feße de Toujfain^s les Cenfurcs des erreursxj' hereßes qu ilsauojet

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B recueillies en nos Billes^ilsfè mo^uh du Rojy, comme ils auojent de couflume, fe rient au pres de leurs brocs Oquot; ßafcons,fans fe foulcier de rientCommeßlsneujjent eße nullement ad -ßrainEls parleurpromejße.Au iouraßigne^co-fne ie m’en eßoye alle a la court, quellt;^ues vngs de leur College^ viennetßecrettement,me 'voit lans opprimer a la dejßourueue. Au heu des ar rides ils preßenterent ^ne re(^ueße,par la quelle ils requeroyent que deßenßes mefußßntßai^es devendreles Bibles,pource que t eßoyeßacra-mentaire, auoye en icelles eßcript que les âmes efloyent mortelles. Et certes, il ne ßenßaL lutgueres quils ne leperßuadaßent a aucuns ^ui eßoyent d’eulx meßme trop crédules: ßnon ^ii\ng pu deux d’etre eulx plus équitables (y de meilleur iugementque les autres requirent ^ue i’en fuße aduerti, que i’enreßondiße on Içurprefence. Q^and ïenten ces chofes, çy que ie me tien preß de comparoiflre deuant le Elt;oy en fon confeil cßroit,pour me purger des calomnies de ces gens ci, ils fen efloyent défia refuis a Earis.Uouteffois iepourfuy,^ mon-flre a Cgt;aflellan, enflnible au Roj» cornent tout

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ce quits me mettoyent d lus eßoitfdulx,^ im fudemment controuue. Ce pendant que ießay (es chofès, on met en auant en leur nom quelques articles auec leurs Cenfures,l€fquel:^ie collationnay auec les Bibles par moy impri^ eßoyent les leSleurs le cO' gnoiflront de ce Hure. Quand on demande le reße a ceulx qui eßoyent a la courtpourßolH-citer leurs araires, ils refondent, que le tout n eßpas encore mis en ordre: (y quils renuo-yeront de brieß.Bt des bourdes.le m'en retourne a ?aris:mes amis mefaluent comme Vngfa-cramentairej^y comme ’^ngAtheifle^ayante-feript que les âmes font mortelles.le le nie bien fort. le reprens aigrement ceulx de ceße mal-heureufe ßnagogue qui auoyet feme tels cri-' leur demandefis nontpoint de honte.

Ils afferment que leur dire efi vray ; au cotrai-re ie leur nie: (y les prie de me produyrele paf-fige d'ou ils auoyent tire tel article. Q^d ils me Teurentproduitie monßre euidemmet a touSi qa Ht n auoyentpoint entendu Latin, d auoir forge \gt;ng tel article (y fi mefehant des parolles qui en rien ne fonnoyent telle chofegt;

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Mais tant fen fallut quib cuffent honte de leur i^norance,queplus toß ils fi glorifojent. De «lojy ie leur concede volontiers ceße louange, ^ue quand ils ne pourront vaincre par raifon, ils accablent lesinnocenspar leurs menfonges impudens monßrueux. O beaux. Théologiens,ou plufioß loups deßruifansle troupeau du Seigneur. le retourne a la court.ie demande qu'eulxprefens difent ce quils ont alencontre de moy, O’ qu ils produjßnt le reße de leurs articles. Eßans contrains, ils viennent dix,ßl ni en fouuiet biententre lefquels eßoit Odoard leur Orateur., Picard, de Gouea Panden: il ne meßuuientpas du nom des aultres.Us en^ trent au confeil eßroiPl,qui eßoit a/femble en beaucoup plus grand nombre que de coufiume, Car tous les Cardinaulx Euefques fuyuas la court,y eßoyet:le Conneßable,/econd apres le Roj, (27* l^ ChancelUer. Ces dix au nom de tous me donnent le cobat a moy ßul. Apres que commandement leureßfai^, ils produyfent leurs articles ou erreurs,ß vous aime^ mieulx ks appeler ainß: mais a grand regret:dont vne partie eßoit auec leurs Cenfures, le reßefans

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Cenfurci^neßans encores formez ne/qualifiez corne ils diet, hyas débattu de beaucoup de cho ßs,auec grande rifee de toute l'afifece^a cau-fede leurs noifes tumultueufes, pource ^u ils dircordoyentenfcmble, o’ ejîoyentia enflammez l'vng cotrel*aultre auoyent debat entre eulx mefmefllmefut commande de refondre furie champ,zy’ parler pour moy^n attendant rien moins. le croy cj^uen madefenfefl'ob-iurgation dont ygt;foye fembla bien dure a ces dix ambaffladeursitouteffois la \erite de la cho fe contraindit aucuns d’entre eulxdetefmoi' gner (pie nos annotations efloyent fort utiles. Apres que nous eufrnes efle ouis d'vnc part d autreyOn nousfaicl retirer en vne garde rob be qui efloitprochaine. La Vous eußiez veu Vnepoure brebis abandonnée au milieu de dix loups ; lefquels touteffois eflans enclos en ce lieu,ne luy euffent ofe donner vng coup de det encores quils en eußent grand appetit.l^ous fommes rappelez pour ouir la fcntence des iu-ges. Il leur çflprohibe défendu expreflfee-ment de ns/furperplus en la matière de la Foy le droiFlde cßurer appartenataux Luefques:

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^ue c’cßoit hienajjèz ßlesEuefques Icsap^ peloyent quelque foii en confeil ^pour auoir leur opinion.Les articles font baillez aux Euef ques Cardinaulx commandement leur ejl fai^ de les examiner diligemment ; ce que iugeroyent eflre corrompu,qu ils me le batlle-royentpour imprimer apart, ou derriere les Bi bles'.a fin que par ce moyen les Loueurs fe don nafènt garde, en enfuyuant ce que les Kois Vracois ^Yienri auoyent comande.Ç^d les Orateurs ouyrent ces chofes, ils murmuroyet 0‘fremilfoyent entre eulx,que toute l'autho-rite qu ils,auoyent leur efi ofiee : touteffois en murmurant ils auallent tout bellement leurs complain^les. To«î ceulx quiefioyentlapre-fens, teflifioyent quefians fortis ilsplouroyet: tnais ils n eurent point faulte de mejfage de con folation,pour leur enfler encore leur cueur'.car leur patron les tira a part, nbsp;nbsp;leur diSl. Pour-

f^yt^ez comme 'vous auez faiEl iufques a pre-fent:vofire authorite ne Vous efipoint du tout oflee ; paracheuez le refle des articles, mettez y Voflre Cenfure,çy l'apportez-Pulxrecreez par cefle quot;vaine confolation, combien quelle ne

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fußpoin^dii tout^aine^ccfßrcntdeplouTcr» Eßans de retour a Paris,ibfcirentfaire prie' res folennelles atout ce fainSi ordre, commeß leur affaire fefuß bien portez ilsfen quot;vont a no fire Dame, ils heullent, ilsprefchent ziefioye derriere le preficheur,fanslt;iu ilsen fceuffent rien: (^ejberoyent bien lt;puon nediroitplus mot du refie des articles. Ce pendant ils feiret tant que pour ygt;ng temps la quot;vendition des Bibles cefa. Les Euefques Cardinaulx cofe-ret entre eulx les articles quils auoyet receuZi lefquels articles efioyent en nombre X L V f. On diuulguepar toute la court qu*ilnj a nul mal,finon queparauetureily en auoitcinq ou fix qui eßoyetfoubieSls a calomnie: çy toutcf-fois nauoyent faulte de bonne fuff^ifante excufè: que le refie efioit tolerable çy catholi-que. Entendant ces chofes, iefollicite (y preße autant que le Seigneur me donnoit de moyen, que le refie fufl enuoye. Le Rojy commande de rechef qu ils les apportent, réitérant commandement, (y les menaceantfoubs peines.'Voyez leur obflination dejèjferee: ils reculent autant qu ilspeuuent, penfans en eulx mefine, Si les

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'È.uefques nbsp;nbsp;Cardin aulx ont fai^Vng tel iu^

gemet des premiers articles^ ^ue pourras nous attendre des féconds iTouteffois ilsdijbyent tn leur efchoîe nbsp;nbsp;en leurs banpiets ^ue les

uefues Cardinaulx nentendojent rien en Theologie. Earquoy ils efajient tous moyens aeulxpoßibleSj ilsfuppltent^ilspleuret’.dere^ chef ils promettent piilsferont tout ce i^uon quot;^fouldra fpourueu quils nefoyent contrainEls lespouresgens délicats ) defuyurela eourty pource quily fault faire trop grad de-r beaucoup de cho/ès trop moleßes a ges lt;^ui ne font point courtifas.Lefecod poinEi de leur demadeefloit^queleKoy baillaß lereße des articles quils auoyentparacheuez,a ex4-fniner aux iugesdela chabre ardente, qui pour lors cognoifoyent des caußs des heretiques, yoila les laqs defquels ils mepenfoyent enue--loper J ou plußoßlafoße ou ils me'vouloyent faire tomber.Car onfeaitafè^ quelle cruaulte

bourrellerie Eyft q* fes complices ont ex^ erce.Quandquelcun(du nom duquelie me tay, çy pour caufe) leureuß accorde ce quils de--mandoyentÿefuis dcflincaußcrißcejans que

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le Roj en fceaß rien.On baille lettres cachet-i tees^par leßiuelles ma caufe efi renuoyee a ces luges y lesquels encores qttils ncujjent point cjïe meßchans y tontejßbis en cela ils in eurent eße treßniques ypourcequils condamnoyent hardiment tout ce que les Théologiens pronon coyent deuoir eßre condamne. Or chafeunßca-^^ uoit de quelle rage crudulte tout celt;2olle-gt; ge auoit conj^ire ma ruyne. Quepouoit on dde attedrede ces iugesl Et moy au contraire leß-ßaye les moy es de faire retenir ma cauße au con Jèil eßroiSit demouray huiEl mois entiers a la courtaeeße pourfuite. A la fin le Seigneur eut pitié de moy y fiechit le cueur du Koy enuers moyy^qy merecoceilla afion confieilpri-ucytellemetqu aucuns de ceulx qui auoyetefie fort enuenimeg cotre moy par ces bons Eeresy fe rendirent plus clemens. CarleE.oy eßant a Eourg enEreßfcyfurfonpartemetpour allem Turinymefurent deluy ottroyees lettrespar l'orddnance de fin cofeil efiroit,auquelles prin

(iy’gransfeigneursfetroiiuerenty Rentre autres aucus delafaueur defquels la Sorbone fifioitfort» La teneur des lettres efioit telle,

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Nous vous mandons amp;: ordonnons que fans auoir efgard aux lettres dcrnie-remét obtenues de nous , pour communiquer vos Cenfurcs aux gens delà cha-bre eftablie (ur le faid des hcrefies,en no lire court de Parlemét a Paris,vous ayez a bailler amp;nbsp;deliurerpromptemét les Cc-fures que voirez amp;nbsp;cognoiftrez cftre re-quifes fur les Bibles amp;nbsp;autres limes de Theologie par luy imprimez. Etladef-fus décréter amp;nbsp;ordonner la forme qui fera tenue en l’execution amp;nbsp;accomplÜTe-ment defdiftes Cenfures. Vuydantceft affaire le plus equitablementque faire ce pourra; en maniéré que nouscognoiflios qu’y aurez procédé felon Dieu amp;raifon. Et fur tout ne faillez de nous aduertir de ce qu’aurez faiél en cela.

1/ aduertit außi de ces choße^ me/ine les iu~ ges depute^ ßtr la matière de la Foy , difatit fur la fin des lettres en cefic maniéré.

Vous mandants ordonantquevous n’ayez a entreprendre aucune cognoif-fance dudiâ: affaire, en vertu de nofdi-c.j.

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des lettres miflïuesrmais en laifïiez l’en-tiere decifion audid Doyê amp;nbsp;Dodeurs, pour en decerner amp;nbsp;ordonner ainfi que voiront eftre a faire felon Dieu, vérité amp;nbsp;raifon.Car tel eft noftre plailîr.

Depuis que par la miséricorde de Dieu iefu deliuréde ces laqs trebuchetsjqueft ce que ienefey pour retirer d'eulx ces article s iléou-tcffois rien moins:car ils fcßoyent opiniaßrez de ne bailler le refle des articles,fil y auoit moyen poureulx d^efichapper ou euader en quelque maniéré que cefufi: que iefiufifie co damne comme mefichant ej’ heretique. Mais quand ils furent amenez nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;necefiite extreme,fi-

non qu ils voulfiffient efire condamnezeomme rebelles a la maiefle royalle : ils enuoyerent ce qui refioit,a Dy on,par les mains deTauernier

Kufi^i.Etpource quils ne metrouueretpdlt la,ils dirent quils ne rauoyent point, le reporteront a leurs gens. Ce pendant que celafie

la fiacree F acuité fiollicite ce bon preud-homme Guiancourt, qui pour lors efioitcon-fiefficur du nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a fin quilficmployafi yaillam-

tnent ey’ aff rement a me combattre. Car corne

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w bons frere^ rccjucroycnt qu'on decernaß qiiclques points alencontre des Luthériens, (dy en auoit en nobre cinq,come il mefembk) ds mandoq^ent entre autres chofes, Aduifez qne nous ne foyons co train ci s de bailler le re~ ße des articles contre Robert Eßienne, mais pliißoßqud foit condamne comme herctique. Commet^ quilß)it ditiqu\ng homme mecha-Clique ait y/aincu le College des Théologiens? Ef iï laßn des lettres Çie les ay veues (y’ leues, C!quot; l ay raconte a Guiancourt meßne qui le dif ßmuloit)dy auoit de rechef eßript,

Sur tout voyez que Robert Eftienne ne vainque.

Ef certes aufifeit il en bien grande diligente, pour faire du bon Vallet enuers ceulx,auf-qncls il fe feauoit bie eßre fußteii,comme il eß traißre a Chrißaußi bien qua fon ordre. Car quad le Koyfut retourne de Turin,^feiour~ noit en la coße S. André quafi feul, auat que le grand maißre allaß à Bordeaux, ledi^ Guian court trouua moye par le fupport lafaueur de quelcun de tirer lettres du Roj parlefqueîr-ks il m’eßoit totalement défendu de vendre les cdf.

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Bibles:a condition tontcffois quib bdilîcroyet les articles qui auojyentejle tant parß lon^ temps acte du le «e ß-en rien de tout cela iuß-que s a ce que le ikoy futvenu a Vyon'.ou ni e-Jlant retirepardeuers treßllußre prince nion-ßeur le Cardinal de Guyße, pour le reniercief de ihumanite qud m’auoitmoflree a Bourg en BrclJè:niaducrtit en grade compagnie degen^ tils hommes (y'autres qui eßoyent alcntourtda changement qui eßoit aduenu. Ef quand ie luj demanday ßl ny auoit nul remedeßl me reßon dit,Nul. leßu bien trifle.,(y= luy dis a Dieu, (tf aupais.ïenicnallay vers Caßella luy racoter ces chofes, çy luy dis le dernier a Dieu, voy' ant quil me ßalloit quitter le pais : carießä-uoye bien ou tendoit cepreiudice. Touteffoiî en ßjrtat de Ja maifon ie le priay bienßortquil luy pleußßsauoir du Boy que cela Vouloit dire .Ce qiiil m'accorda a bien grande diß^icul-te, lef ?it a regret: défait ily auoit cau-fcde le reßußer.'Toutejßois le iour d’apresientree du Boy a Lyon,en laquelle ilßut receu en ß grand appareil,il demanda au Boy,ßcauoit eßeßon intention d’accorder aux Théologiens

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^ue les Tilbies imprimées par fon imprimeur fujpentfupprimees.LeKoy diElijuil leurauoit ottroye,d’autant quils luy auoyent perfuade ^ue icßoye vng homme plus pernicieux que 'nul hérétique. Touteffois qutl ne leurauoit point ottroyc a autre condition quen produy . pint les articles quon leur auoit par tant de pois demandez^ Caflellan pourfuit declai-te au Rojy parafez nbsp;nbsp;nbsp;p'^opoSfComment ic

ßoye contrainEi d^abandonner le pais : que la nature des Theologiens eßoit telle, depour-fuyure iufques a la mort ceulx aufquels ils ße font attachez, contre lefquels ils ont attire la faueur duKoy çy’ des iugespar leurs hlan^ difßemens o’ menfonges. Lors le Roj reßxin-dit que pour cela il ne me falloit point laijfcr le pais f eulement que ie me donnajfe garde a laduenir: adioußant que leufß bon courage, (y que ie pourfuyui/fe corne de coußume a faire mon debuoir,a orner ^embellir fon impri-mcric.Qu.and ces chofes me furent annoncées, ie marreße. Ce pendant les Théologiens ne ci fent mot,^ ne diuulguent point leurs lettres: dont ie m’eßnefucilloyennais icfcay bien quils c.iq.

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les eujjènt âiuulguees ncufl cfle qu elles fai-foyent metion de produire les articles. Guian-court (comme il efi fin regnard) dififimulat eau teleufement ces ebofes, ayant conféré tous les poinSls l\ng auec ïautre ^fuborna Senalis E-uefijue d huranebespour m admonnefier par donlces parolles de rentrer en grace auec les Théologiens ; lt;jue cela mefioit beaucoup plus quot;vtile (^ue d efirefi log temps abfcntde ma mai'

C/ il nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;falloitpoint ejfierer di’auoir

•viRoire contre -vng College fi fiainSi. A cela ie rejfiondi que ie nepenfoyc ne de viBoire ne de triomphe aucun: que tant fiulcment ils obeif fient au Koy, (y’ produi/fient leurs articles. La defifius il me di^ qu il ne me fallait point attendre a cela,quilnefieferoiriamaisiparce que les Theologicns nont pas accoufiume de monfirer pareficript ce quils iugent efire hérétique , mais feulement deparollc'. a laquelle H fault croire: car autrement il n’y auroit iamais fin d’eficrire.'Nous departifimes ainfi.Le lendemain \gt;indrent fiesficruiteurs qui ni exhort er et fort d’obéir a Ladmonition de leur maifire. le WJ accorday. Car lauoye bonnefiouuenance

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iO

de ce qù duc uns d'culx duoyent entreprhis ÇpaX quot;^ne ^'diîion de laquelle ils eßqyent tous coul-pdhles, comme il efi bien croyable) alencontre du^oy ^racoisypource quil ne faccordoit pas du tout a leurs impiété^-Ilsfcauent bien ce que 'veulx direAl efi vray que lors ils furet douh (cmèt chafiiez paring bannijfemet: mais puis foubs couleur depiete ils ne cefient de ma cbinertant de chofes contre Dieu^a la fin il les defiruyra malheureufement. k m’en ^ien donc a Senalis : (y luy di que ie veulx eferire aux Theologiens^que nous laifions couler le paffe: que ci apres ic neferay rien fans leur confeil. U efeoute voldtiers ce propos, me congratulât de ce que i’auoyc telle voloteAl me prie de parler auec Guiancourt . iclefay. Le bonpreud-homme Guiancourt approuue bien mon edfeil, Çy me promet que par ce moy en tout fera ap-paife. il prend la charge luy mefme( tant il efl humain O’ prefi a faireplaifir) déporter mes lettres.Car il ne demadoit autre chofe que d’a uoir lettres de moy pour me tenir lié, a ce qu’il nefufi ph^^ befoing de produire les article s.'Et moy quot;Voulant efehapperfesfiletsfeigney d’a-c.i'iq.

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uovr idefcriptAls \gt;icnenttous deux a ld court. Le hruit e/l quele Roy a comaude quon dclt~ uraß a Robert Eßiene mille cinq cens eßeus pour recdpenfe des dommages qu\l auoitßouß ßerts. Lors quels troubles ejmcurent ils?qu on donnait loyer aux me/chas a mal faire: que les femblables feroyent conuiez parteis loyers a faire de mefne. la fn par leurs remonßran^ ces^clameurs çy perfuaßons obtindrent ce que ie deßroye( car iepuis dire a la vérité que mon ej^rit a toufiours eße libreÿe nay iamais fer-ui a l arget,le Seigneur ma accoußume aux la beurs comme ïoyfeau auvol.)c’cßoitquon ne me bailldß point d'arget.Le nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;leur accorda:

touteffois il me promit quil ßroit Vne autrefois plus liberal enuers moy,(yineféroitplus de bien que cela. le luy rendi grâces, le priant tant feulement de m’eßre proteElcur alencon -tre de mesaduerfaires,^^' que i aime mieulx fd faneur protcElion que nul argent.Cela me futottruyefDicu merci. Maispoyr auoirmes lettres par lefquelles iepeuße teßifier aux ad-uerfaires le bon Vouloir du R07 enuers moy,il me fallut endurer peines iQ’fafcheries incroya

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XI

i/cj ƒ dr l’ejjidce de trois mois, tant duoït de pujßance l’authorite ou l’importumte de la Sor l^onc,mefmes enuers les plus principaulx^quils fdifoycnt doubte defccllcrce (jue le Roj auoit comnidnde par quatre fois. T outeffois le Sei-' gneur gt;igt;dinquit:car apres que les lettres eurent ^fle par cinq fois corrigées,a la fn elles furent polices parle commandement du Ro)i trefcle-^nentprincc.Vendantquc ie fuis apres ç^^fulli-^^te, ces hommes de fang enquierentfur moy,

interroguentplus dquot;oSlante tcfmoings pour ‘^uoirfurmoy quelque cas nouueaufi d’auen-ture toutes les chofes palfees efloyent abolies ^^r CCS lettres. Cards en auoyct entendu quel-‘i^echofe:^ toutefois ils ncu^fetiamais creu ^ne icfloyc aufi bien muni gardé contre leurs nouucllcs inquifitios, fis ne l'euffent leu. Regarde les lettres pardeuers moy,çygt;nc les di uulgue point. Incontinent deuten que dedans tTfois louds ie doy efîrc mis en prifon,fi icne me g^Ttde, Alors ieproduy les lettres du ƒ-quelles cfluit contenu ce quifenfuit.

Par ces prefences Sifons amp;nbsp;declairons noRre vouloir amp;nbsp;imentio eft, que le

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did Robert Eftienne noftre imprimeur, pourraifon dcJadide imprefTio parluy faide des annotatios de la Bible,Indices, Pfaukier,amp; Noniieauxteftamens,amp; autres liures parluy imprimez, ne foicou puifle eftre a prefent ne pour I’aduenir trauaillé,vexé,nemoleftécn quelque ma niere, ne couenupar quelques luges que ce foit. Et quand aux fufdides informations faides ou a faire alencontre de luy, a l’occafion que deflus, de tout le temps pafle iufques a buy ifuyuant cequ‘en cell endroid a eftecomence par feu noflre-did feigneur amp;nbsp;pere, auons referue amp;nbsp;re tenu la cognoilTance d’iceluy a nous, amp;nbsp;a noftre perfonne. Et pour cell effed en auons défendu amp;nbsp;défendons toute court amp;nbsp;lurifdidion amp;nbsp;cognoilîance a vous gens de noftre dide court.

Ces chofcs ouycs ils deuindrent plus muets poiljons, finon quils murmurop^ent entre eulx fans dire mot. Pendant que ces troubles fappaifent,iepourfuy a imprimer le Nouueau tcjlament Grec, en grande^ marge. êipres que

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J' ceuuref‘utdcheue,ieÏe porte a Caßellan. Le-^nel me tenja aigremety de ce que ie fie l'auoye point baille a examiner aux T heologics, me di ßmt que icfloj/e orgueilleux.le luy reßion ^i) que les plus ancies iuges d\ntre eulx îien^ tèdoyent rien ou bien peu en ceße langue : da-tiatage quvng liure ft fainSi ne pouoitefrefu~ dquot;hercfie:adiouflant außi qu aucuns fen tre eulx m'auoyenteflonne, de me vouloir faire (hanger vngp^ffage de la premiere aux Co rint^chap.ï^.g.^iyou ilefl efcript^Vraj efique nous ne dormirons point tous, mais nous fros tous trafmue^. De rechef il me tenPe den^uoir point obtepere, difantquily auoit diuerfe levure. le luy di que iamais on ne m'eullfceu a~ mener a cepoinÊl, de changer rien au texte, contre ce quifetrouuoitpar tous les exemplai res pourefreparce moyen trouuefaulfaire. Incontinent comme efant agite de ie ne fcay quelle fureur, il baille en proye aux Théologiens celuy quil auoit maintenu contre telles furies par vne infin^ion de Dieu plufof que d’afe^ionpure çy fyncere, C’efioit en ejfe-rance de gaigner Vng chapipeau de Cardinal

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ilfäddonoit ainßJeruilcmenta eulx raifon:caril les hayoit fort Almada a fon Gal-landiu^s ilannoceaß aux Théologiens^ que iufques aprefent ilauoiteße deceupar Kobert Ijlienne, quil ne le vouloitplus foußenir: partant quils aduifajfent ce qu ils debuoyent faire furcefie edition duNouueauteßament Grec. Gallandiiis qui ne vießoitpas ennemif inaduertit decequilujy eßoit enioinSl, voire tn exhorte de me retirer par deuers les Théologiens , depaour quils ne fujfent parfon am-bajfadeplus enaigris que ne vouldroye, 'veu que défia efloj^ct afè^i irritezA’c/fayede faire ce qu il m auoit confiille, touteffois ie ne pou-oj/eparler a eulx pour les trouuer legitimemet afiemblezfclon leur couflume,deudt vng mois. Finalement y/enant en leur prcfence en autant plusgrdd defir, quil me fembloit que ceferoit pour la derniere fois, ieleur prefente en leur conclaue aux Matburins leFîouueau tefiamet par moy imprime : lors prefidoyent de Go-tiea le K.oux,qui meportoyent grande ini-mitie.^gensfort ignorans ,finon quils fontaffez cauteleux ouuriers de mettre embufihes aux

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innocens J pourueu clu ils foment admis auec leurs qualifications. Ils 'voient que cefi Grec, qui cfl imprime. Ils demandent quon leur apporte le vieil exeplaire.pefiez quec’efioitpour y lire, lerefiiond quilnefiepeutfiairejpource qu'ilny en auoitpointVngtantfieulemet,mais quinze,quon auoitreportez en la librairie du Koyfiefquels lauoye eu par grand pricre: les ayant bien diligemment confierez, que lauoye imprime cefiuy ci félon le debuoirque îauoye tat enuers le Vrince que la République: que ce leur/croit grande fiafichcrie fil lesfialloit tous cofierer,^’ que ie les auoyefioulagez de ce labeur. On me fiaiEi retirer. Gn me rappelle, ^^^j^lles badineries vey ie la entre eulxl lay honte de les raconter, voire de m'en fiouuenir. le me retire de rechefi.^çy’ de rechcfifiuis rappele. Ala finds accordent que lacharge de relire cefi ceuure fera baillee a deux d'entre eulx qui efloyentfcauas en Grec. La il fallut deuo-ter vne nouuellefafcherie.Carpar fe/fiace d vng mois entier iefoUicite ceulx aufquels ce-/le charge auoit efie baillee,de faire leur rapport. Lfidsvaincuspar importunité cotinuelle.

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Ie font en lä congregation qui efloit affcmUee en la chapelle du. College de Sorb one. C'efloit certes chofe bie nouuelle de yeoir encores entre tels maiflres Kobert Eflienne, delà vie duquel on dej^eroit J veu quil auoit eße abfentparfi long temps. on difoit quil fallait que iefufe retourne en leur grace, voire comme les bre -bis rentré en grace auecles loups.Ventre, les faluedls me refaluent.Apres quils fontcn-trez au conclaue, le Doyen de la Faculté nomme le Clerc J fait Vne longue harengue,par la-quelle il réduit en mémoire la fafheries que Kobert Fßienne a données a toute-la compagnie: pour cefle caufe que la Faculté ne de-uoit rie approuuer de ce qui eßoit forti deluy: que par telle approbation!^ authorite delà Flt;ï culte ferait diminuée,!!^ que celuy quilsauo-yent condamne,ferait prifé (y recomande par eulx nbsp;nbsp;que ce ferait came Vne recognoiffance

deleur faulte.Far dinfi que le lgt;iouueau tefla-met quil auoit imprime fans leur congé, ne de uoit nullcmet eflre approuue pareulx.Voilale fommaire de fa harëgue.Guiacourt apres luy, rediël lefemblablcfaifant rage degaffouiller,

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i4 come il en eß maiflre. Mah encores lors ilian^’ gloit plas que de coußume,fef(:riant 'vaillam“ ment cotre moy,pourßepurger de laßtjj)icion qui duoit eße furluy.ll neßoit point la beß)ing qu’ilßepurgeaß defèspaillardifesi car la Sor-bonepiteufe mereßume nbsp;nbsp;auallebie aißccmet

h puanteur de telles choßes. il neße vouloit la~ uerque d\ng crime:cquot;eß quileßoit bien eßoi-gnede la ße^edes Chreßiens, de laquelle il auoitßaiElautreßßois quelque proßeßion:(^ au nom de laquelle il auoit acquis quelque bruit deßre ßcauant, meßme eßoitparuenuen ce bault eßat. T out le Collegeßßaßcha deßa ia-ßcrie:on luy diFl quilleßeiß courtquhldifi en brieß ce quilpretcdoit.ilßn trouua bie peu qui deßendißent Tinnocentj (y en criante, leß-quels toute/ßois apres quon leureuß amène plußeurs raißonsßßurent contraints de ceder autrement ils eußent eße iete;;^ hors de la poure brebis attend que ces loups ßortent de la chapelle. Ils meßaluent., commeß ludas bailloit vng baißer a Chriß. l^eme di-ßans rien de leur ordonnaneeßeprie le Doyen, Et bien monßeur,queßera ce^quel rapportße~

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ray ie au R.oy? Il tne reßfond douk€ment,Mef' ßeurt 7te fontpaa d'aduis que ce ISiouueau tc-ßamcntfe vende. leluy demande la raifon. A. caufe^diSî il^ det annotations qui font a la mar ge.Qes homtnesfcauans en la langue Grecque iugeoyent que les diuerfes le£îurcs quifont en marge,fufj'ent quelques annotations adiouftees hors du texte, le leurfay inflance de me bailler par efeript la fentence de la Faculté, pour l^ monßrer au Roj. Ils me la refufent tout plat. le leur declaire que ie feray mon rapport au Roj de ce quils m'auoyentdiEl.Le lendemain ienien vay a la courtAe prefente au Rogt; fuy^ uant la cou fume, le Nouueau teflame}it,en la prefence des Cardinaulx CZ des princes. Lors CaFlellan ayant appaifc la chaleur defon irCi fut addoulci,d aultatquil luy e^oit grief que iefujjè ainf opprime par la Venimeufe cruauL te de ces ges ci,(y que îepenfoye d’abadonner le pais. Ç^udd ieluy eu recite cinq articles,en la reprehenfion dcfquels ils feFloyent tnonFlrez plus que fots, il raconta au Koy ce que la fa^ (^i^ce Faculté auoit ordonne d’vngf ƒûnFl ccu-lire.On fe miFi a rire d’vncfaçon efirange.’O’

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Kelpoajè de Kob. Eßicnne

d\ne voix dirct, Qj^lle htipudccc.^ pich beflife, quelle tcmcrite Î brief que leurs inepties nefepouoyent plus fouffrir. Q^tnd ib '^eirent queßant retourne de la court,ie mi ce ^ouueau teßaincnt en vente,fans nulle crainte :ils fcfnierueillerct de P audace d'vng homme priue nbsp;nbsp;imprimeur contre le decret des Thco

bogies.Et me vojat que lefloye retire de leurs mains, afin de ne les enaigrir par mejfris, ie tnaccorday de leur communiquer tout ce que I imprimeroye ci apres.Dont me tenans enfilé parceflepaclion ou plus tofl necejßte,ils commencèrent a nauoirplus nulle crainte de moy. Et 4c moy ie n eEtoye en rien plus aßeure de eulx’.cariefcauoye bien qu’ils efloyent enflant mez contre moy d’vne haine irréconciliable, çy qu ils bayoyent degrad appétit apres mon fang.Earquoy ,i ay efie contrainEl de me retirer en lieu plus fleur, d’ou ie peuflfle accomplir lapromeße que i’auoyeflaiEîe. Car qui efl ce-luy qui peufl confiEler deuant ces cruelles be-fles, flilveultflaire profleflion de ChreEliente^ Voyla Eeéleur Chreflien,lc dernier aéîe de ce ieu.D’vng nombre infini des tours qu’ils m’ont

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ioue^^^ien ay touche hie peu. Car ce ferait cho fcpar trop difficile de raconter cornent le Sei-'^gneur tn a miraculeufemet retire de leurs la^s.

^t quand le lepouroye raedter, ce ferait chofe quaf incroyable. Varquoy a fin que ie nefoye ingrat a Dicu.,que me refe ilfno f empoigner le hanap de falut, çgj’ d'inuoquer le nom du Sei gneur?\ray ef quilny auoit nulle caufe dente deffierde laproteEliondu ’.maispource quel auoyc a cobatreauec des befes fivenimeu feSj lay eflime quilny auoit rien meilleur^que de codera leur malice obfinee.Car ilspouoy-entfe iouer du R oj a leur appétit^ (ymef!rifer fes cdmandemensfans en efirepunis,ils fotioy ent abbreuuer les oreilles des Princes des faulx. rapports, ils pouoyent machiner tout ce quilt eufent \gt;oulu a tort ou a droiElfans dagicr,(^ iamais ny eufl eu fin. Car dquot; autant qu ils font plus abattus par raifon,ils fie rendent plus opi” niafires (y obPlinez a malfiaireitellemcnt que c’efl comme lcferpcntappclehydra,lequelre-produidlfept telles pour ygt;ne quon luy aura ■ couppee.Cdbien quem'a efle force de quitter la place pour vne autre raifon. Caroultre lagra

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de de^^enje quit me fallait faire a future U court, c^ue leflojc catraincid'abandoner les lettres:toiitcffüis ie nepouoye fuir que tout ce qu imprimerojyenefufi foubie^a leurcefure. Mais que nieuf 'ent ih permis d'imprimer, find lesfommes de Mandrefion,'la logique d'Envi-nas, les morales d'Angef, laphjfique de Md-.ior^,leur'^reuiaire çy Mef[el. ^ar ce moyen il meuf fallu perdre toute la peine queiufques a prefent ie mefuis efforce d'eploy er en la fainSle ^feripture bones lettres, iQ’quay deforme proposdeliberey dedier iufques a lafnde ma \gt;ie.Qq^lcupourroitobieSier quilsfoufienoyet quot;Vne bone caufe,mais quils ontfeulement failli en lafaeddeproceder.La de/fus ie ne veulx di re pointing mot pour moy: find quoniuge de lacbofeenfoy. Car d'autat quilsontfuy la lu wiere,depaour qud ne quot;Veißpourquoy ils auoy entfaiEi condamner les Bibles par moy imprimées Çce que touteffois auoy et promis tant au Rojy Branco'is qua Idenri^que maintenantfoit mis enaudt çy^publie ce qui ina efle baille par les plus anciens deleur College, commechofe frecieujè (ytiree du tbrejor de leurs chartres :

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en quay cß contenu tout ce quïls ont censure conte hérétique tantes Bibles, indices, Pfaul-tiers,qu es i^ouucauxtc[ldmes o' annotatios: aßn que tous ceulx qui font conduisis par l’B-ßgt;rit de Dieu,ygt;oyet ityyiugent combien efmef-chdtc leur doElrine,cdbien ellecJlcotraireal’B fidgilc, lt;^cdment elle retire les cueurs de lafoy qui doibt efre en Dieu feul,^' en fonfils iefus Chff, aufùnEl Bf)rit. kne defcouuriray P oint leurs villanics n/cf hantes meurs: car eulx mefineles defcouuret affz. Seulenientie reftondray briefuement (y clairement a chaf cun article: pour declairer q ie me tien du coßc de la \gt;raye Bglife du Seigneur ^ApofloUque: en laquelle regne le minißere de fa parolle,^(y le vray vfage des facremes,laquelle confejfe Id foy qui nous a eße baillee parles Beres,comme demain en mdin,cd^-gt;rinfe en peu de pdrolles au Symbole qui eßdppeledes Apoßresfondée en la pure parolle de Dieu, O’ tion furies fon-ges des homes.Maintenant amis LeSîeurs, qui eßes bien ajfeSîionne;^ a la vérité,ie vous prie de parcourir les chofes fuyudtes. Le Seigneur Vous illumine par VEjfrit dh équité, prudence,

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2-7

LES PREMIERS A R TI-clciprcfcntez confeil eßroiSl du Ri^t« Fontainebleau FAn M. D. X L V I l^au mois de Fioucmbre par les Théologiens de Paris,alencontre de Kobert Fßienne imprimeur du Koji, auecla reßldßedudici Kobert Fßienne a chaß^ue article.

Le Catalogue de quelques erreurs iuf-qu’a prefent recueillis d’entre plu-fieurs autres, par l’ordre facré de la Faculté de Paris,amp; chafcunnoté de fa Cen fure,qui ont elle extraits des Bibles imprimées en diuers têpspar Robert Elben ne, en partie des appendices qui font en la marge, amp;nbsp;en partie des fommaires amp;nbsp;indices, amp;nbsp;en partie de quelques annotations fur les Bibles imprimées l’An M.D. X L V. Et ce parle vouloir amp;nbsp;commandement du Roy trefchreftien.

D'autant que laßacree Faculté Jcßoit van-tee d'auoir note vng million Terreurs , a-uoit rempli de ce bruit les oreilles du Roy O' des Princes,ilßalloit bie que pour couurir au-d.iij.

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' Keßiorife de Koh.Eßienne cunementßi honte, puis quelle ne pouoitpljf^ fiiir,elle vfafl de ceflepreface,a fcauoir que ce neß qu\ng petit nobre quelle a recueilli d'vne infinite.Or ie laifß aux LeSieurs a iuger de la dexterite de ces Cenfeurs, nbsp;nbsp;quel effantillon

ils bailletyci de leur droiElure. la chofe außi le teßificra incontinent 0^ clairement.

Genefi^y.g.^'^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.i,

le defcendray en lamentant aux enfers auec mon fils. Annotation, Enfer ne fignifie pasyci le lieu ou les mefchas font punis corne aufi'i es autres paflages. Ce efi: en la Bible imprimée l’An 1545.

'LaCenfure, Combien quelapremie-re partie de celle annotation foitcatho-lique.touteffoislafeconde eft heretique attenduqueS.Luc,chap,i(^.e.i3/aitmen tio de l’enfer auquel le manuals riche eft tormente.Et Ades.i.d. 14,Lequel Dieu a refufcîte ayant ofte les doleurs d’enfer.

1/ fault quilsfoyent bien effronté^ de na-uoir eu nulle honte d'aduancerfi legierement douant le cofeil du Roj telles chofes quipour-royent eßre redarguces par 'fng petit enfant.

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Aux. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xg

Pretnïeremet on Veoit leur malice, en ce qu'ils font femhlant que ce p^ffage efl en la Bible imprimée ÏAn i$4'),la ou les loueurs letrouucrot chage corrigeai quelcü 'veultattribuer cela a leur nonchaUancC) quelle foj donc pourra on adiousler a leur rapport ? Vo^la les pilliers de la religion de toute la Prance. Que les lecteurs prenent garde cornent cePle bonne P acuité for ge des herefes d'vng rien. d^and encores ie leuraccorderay que cefit ambigu ^de dire^Co-tne es autres pafages de l'Efcripturet ^quon ne fcait flfe doibt cntedre de tous^ou d'aucusi touteffois quel ef le iuge qui condamne d'hc-refetout ce qui ef ambigu,tat peu que ce fait? quot;^ais ce nePl pas tout ygt;ng de dire,Es autres paflages de l’Efcripture^rowzJwc fi ieles you loye comprendre touszoUjEn d’autres,^«? fi-gnife fecialement ceulx qui font femblables. Par quay ily a en leurcenfure triple calomnie. Car en difant, Es autres : tous ne font pas comprins.ptpuis y ne locution qui nefi: pas affe;^ expliquée, ne doibtpas e^re incontinent condamnée pour heretique. Tierceincnt ,fi on y defiroit quelque chofe, le remede ePloit ia d.iiif

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Ke/^once de Kob.Lßicme donné. Orii ny a nul qui reuoque en douhte que l'enfer ne fignifie la peine dont les reprou-ueg font tormente^.

Oeut.^.a^j^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic-Z'

Sommaire, Qe n eft pas par indice amp;: droidnre du cueur que Dieu done quelque chofe aux hommes.

Ccnfure, Cede propofition eft hérétique.

Qwle Ic^cur equitable O)‘woderé,foïtW'-ge comtnent ces -vetresyci font pleins de vent, lesquels ne font que Veßir fouffler force hcrefies. Il ejl queflion de feauoir fi les hommes acquièrent grace enuers Dieu, pour luji faire donner quelque recompenfe a leurs merites. rEferipture enfeigneclairemetque Dieudonné loper çy retrihutio aux œuures des fideles, Mais en premier lieu il fault veoirfi les hommes fàcquierent grace par cEuures : ou fi Dieu les embrajfi gratuitemét, zp’puis daigne reco-. pen fer les bonnes ceuures quilafaiEies en eulx par la vertu de fin fainEl Effrit. ôr tous font naturellement enfansddre, Eph.z. a.^. Hous fint deflituc^ de la gloire de Dieu: il np a nul

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Kwx. articles des Theoîog. 19

lt;liiifdce bien,Kom. ^.b.iz. T01^font ennemis de Dien, Rom. b. iq. Viousne fommes pas pijfifansfeulement depenfer quelque cbofe de nous,Z. Corint.^ .b.lt;^.Toute rimagination des penfees du cueurde l’homme neflque malen toutteps,Genef^.b.^.llfenfuit donc que Dieu qui nef a nul dcbteur, départit tous bies gr a tuitement aux hommes. Il fault auoir en mémoire cepalfagede S. Vaul, Qui eßce qui luy a donne premier, il luy fera rendu ?Rom.îi. d.^^. L annotation qu ils condamnent,efl [iir le

Moife, ou le Seigneur dit quil na point donne la terre a fonpeuple, a caufe de la iußice (X droiElure de fon cueur. Tant moins donc l’hôme acquiert il parfès merites les dons qui font plus cxcellens.Car comment celuy qui ne merite point di auoirpofeßion en la terre, fera il digne du royaume des cieulx? Brief ce-hç) auquel il femble que cefe fntêce foit hérétique, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Dieu ne done rien aux homes a eau

fe de leur iufice: cefuy la renonce çyp abolit la benefcencegratuite de Dieu,qui ef en Chriß^

Bfa.^.d.zô. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Arti.y

Somaire^ H y nulle iuftice en nuos.

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KeJ^onfè de Kob.Eflienne

Annotation^ Il n’y a nulle iLiftice en no’, ne mefmes aux plus fainóls.

Cenfure, Toutes les deux annotations font heretiques Scplainernet Luthérien* nes,amp; principalement la derniere.

Si cc qiiiefl dicl an Vfeaulme^r.a.i^cß vcri' table, apcduoir que ceulx la feub font bienheu reux,auxquels Dicu^rimputepointlespechez-il fenßuit quil ny a aucune iufiice aux plui fainSls qui fyent.Car pour ceße raißon auons nous recours a la retnißion despechez, d’autant que noflre iußice nous default. Ef certes Dauid lequel entre les Saints ncßoitpas des moindres, dit 'véritablement de cucur au Pßeaul. ii^.a.z, ^ulviuat neßeratrouue iuße en ta preßen ce. Parquoji il ny a quvngfeul re fuge pour tous lesfainbls, ceß defupplier no • fireiuge auec ßinSl lob, comme ileß declaire au g. chap, deßn Hure, d.^4. C’eß chofe bien claire, que ie ne nie point que les faicls ne foy--ent douez de bonnes ceuurcs '.mais feulement ie di que nulle iufiiee neßtrouuee aux homes par laquelle ils pui/fentconfißerdeuant le fege iudicial de Dieu. Qui ef l\ng desprinci-

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A lix articles des Theology nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;30

paulxpobicis de noßrefoy, tellement que ces pbrenetiques font le fainSl Ejßrit hérétique C/ Luthérien plus tofl que moy,

Efedul.6'^.d.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^l

Annotation, Deuant Chriftj nosorai-fons n’eftoyent point exaulcees.

Cêfure, Cefte annotatio eft herenque;

Si nduons acce^ a Dieu qpar Chriß,il ne fault pas eßerer que nos prièresfoyent ex-aulcees auant que Chriß regne entre nous. Ef ccluy quifingere de prierfans l’auoirpour médiateur, eß digne d’eflre repoulfe auec fa te mente (y fon orgueil.Aincois il ny a nulleface de prierfans Chrifi,il ny a nullefoy.qui eß lafeule vertu par laquelle Dieu nous eß rendu propice. L'annotation que cesges ci reieclct fi oultrageufement,efi mife au pajfage du Efeaul me,ou ileß dit,Tu exaulce lesprieres.Ld ileß dibl que ceß le propre J^ecial benefice de Qhri?l,que Dieu exaulce les prières. Ear quay Deuant nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que Deuatque

chrißfoit cogneu de nous. Maintenat chafiun Veoit cornent ces Cenfeursonte^lepoulfèz par Vnepure ignorance a vomir ce mot d'herejie.

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RcßjonJe de Kob.EßicNne

Pßau.62.b.io- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artie.^-

Annotation, 11 fault auoir recours a Dieu. parce que les fecours des hommes ne font que pure vanité.

Cenßrc, Cefte annotation eft hérétique amp;nbsp;mefehante.

Qj^and on fait oppoßtion entre Dieu le fecours des hommes,il eß tout clair c^ue tout ce que Dieu ne heneitpoint, eß appelé de îhome. DauidaßTaillit bien Goliath aueclespierres la fonde: neantmoins il dit,Tu viens a moy auecglaiue,lance, cT bouclier: (^moy ie viena toy au nom du Seigneur des armées, i. de Samuel,lyf. 4^. Item au Efeau. ^^.c. 16, LcRo^ neßpointfàuuepargrof^e armee, çy le puif fant nefehappe point parft grande force. Le cheualfault afauuer, cy^^c. \te, au Efeau.ia^S. d. Es fils deshommes ny a point de fecours. Ef encore plus clairement au 6o.c. i},Lare-coufß dehhommeeß vaine. Us tiendront ces fentences pour heretiques,fils reprouuent la mienne. Car Dauidpar ce nom de falut,comprend tous aides, moyens, çyy fecours efquels il na trouue que vanité, Et afin que nous fa-

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A«x articles des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;31

chons quit fred plaifira ceßefaçon de parler^ il P a répété encores au Pfeau. 108. c. 13,0- c«« Pfeau. 1 vj.a. z, ^uand il dit, Cefl folie a ^ous devons leuer matin,vous repofer tardai ne pretend autre chofefinon quefans Dieu il ny a nulleproJjgt;erite.Par ccfle mefme raifon il efl dicies Lamentations deleremie, 4.£-.i7, luf-quesyci nos y eulx fe font cofumez apres no^ fire vaine aide.

z,deSam.7.a.y. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic 6.

Annotation, Dieu ne veuir point ^11’011 face rien fans fa parolle.

Cenfure, Ceftepropofition eft hercti-que.

Quand S.Laulenfeigne aui^. chap.des Ro mains,d.z^, que tout ce qui eflfaiSl fans foy efipecheipar le mot de foy il entend vne certi-tude,laquellenefi fondée quen la feuleparoL le de Dieu. Ainfi Dieu ne peut non plus ap~ prouucrquon entreprcne quelque chofefans foncommandement, quefivn^ßruiteurVou-loitferuir fon maiflre a la vollce (y a fonap^ petir.loinÙ aufi qu ilefi la quefiion du feruice de Dieu,auquel il fault tenir cefie reigleice’fil)

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Kcßjonß de R oh.Eßicnne

Q^c obeijjance vauk nticulx fdcrifice~ i. de Samuel e.rz, Vour ceflecaufe Ie Seigneur dit par ieremie au 'j. e.-2.z,Ç^dd ie retira^ vos peret dupait d'Egypte,ie ne leur commanday point de faire holocaußes (y facrifces: mais yoyci que ie leur commanday,difant,Efcoutcz mavoix, (y ieferayvoßre Dieu, (y 'vousfc-^ rez wopeuple.Eta ceci appartiet,qutla dcfen du de fairefacrifices fans fel, Leuit.z.c. if (y d'apporter du feu cßrange afon autel, Leuit. ïo. (ï.i. Or wo«; oyons de la bouche du Prophete combien ilprife lesfcruices quifont forgez (y cotrouuezfansfa parolle,Ç^ a requis cela deygt;oz mainslEfa.i.c.iz.Et ceßeyoixeß fi fouuent repetee. Vous ferez fieulcmetce que ie \ous commande. Chafeun ne fera point ce que bon luy femble. Deutero.iz. chap.a.3,(y

O’ en d'autrespafiages,Chrifi aufii n'en prononce point autrement, Matth. !lt;). a. 9, Pour néant ils m'honorent, enfeignans pour doElrines commandemes d'hommes. Mefines S. Paul eddamnant les fuperfiitios, vfed'yngmot quifignifieferuice 'volontaire,reieEîantpar cela tout ce que les hommes aduancent d’eulx

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Awx. articles des Tbeolop-i

O

meßnespourferuir aDieu, Colo.z, d.z^. quot;Puis que telle ßobriete eß tenue pour hereße par les maifires de.Sorbonc^quellefacd deßeruir Dieft nous ordonneront ilsl

\oh ^Àf.a.6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.j.

le fuis comme meteiir en mon droicîl. Annotation, lefuis contraint de men-tir^mefme quad fay le droiâ: pour moy. Es Bibles de l’An i53i .Es annotations des Bibles de l’An 1545,1e doy mentir fur mon droifl:.

Cenßure, Toutes ces deux propofitios font faulfes, hérétiques, mefehantes, 8c blafpliematoires, comme fi nous poumons eftre contraints ou obligez a faire quelque chofe, quieftde foy maiiiiaife: amp;nbsp;fi ne fait nullement au fens du texte.

e’eß vng iugemet de Dieu horrible, d'auoir donne tant de licece a telles beßes,de tenir \ne natiofi noble opprimée corneßoubs leurs pieds, lay diligemment exprime en me s annotations l'interrogation dont ceulx ci tirent ypnepropo--ßtion negatiue. Pt tout ainfi queß iauoye aß-ferme ce que nioye,cesexpofitcursprompts^

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KeJ^onfe de Koh.Eßienne adextres tneforgentyci yngfonge cornUiConi ine fi ie vouloye obliger les hommes a mentit-^dis ie yonldroyehien fcduoir, de quelle fcBe ils tiennet,demetirfifranchemet,i^ fdnsqiion les contrai nde aucunement. K la micne volonté queceße liberté qu ils ont vfurpee de mentir neßraindiß çy n eßranglaß point de laqs mortels les poures ames.ïoin^ außi que Tinter pretation qui eß la adioußee^oße toutedoubtc: caresliures que iquot;ay imprime^ßy a ainß,Doy ie mentir fur mon droi^^maplaye efl doloreu-fe fans auoirtrafgrcfß. Il appelle fon droTîfa iußice droiSlure. Efcechofe raifonnable, dit ilße mentir fur mon innocence ? doy ie taire mon innocence ? Car maplaye eß pleine de doleurs: la playe di ie, que i’ay receuefans ta-uoir meritee. Carfes aduerfaires leprejfoyent pour luy faire entendre quil auoit bien merite ce quil enduroit. U annotation quils amènent des Eibles de l’An eß de mefme fens, le fuis contrainEl de mentir, combien que laye le droiEl pour moyicefl a dire,combie que ie foye innocent, o’ que iefouffre fans auoirdelinqué: toutejfois les hommes afferment au contraire.

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tellement que ie pas contrainSl de 7)icntir auec dire que ie

mes

Qjä eß ce qui ne v eoit que ceß vne complain^ ^lc par laquelle lob teßiße que ces gern importuns luyßont Corel Or te laijje a iugeraux Le-^eurs} Ji I atmptation nej^ait rien au Jens du textes

IfAatth.zz.c.iz. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.3,

Annotation, La robbe nuptiale c’eft la foy.

Cefure, Cefte annotatio eft heretique. le fcay bien que les nations eßrangesjeront tßonneesd vneßgrade barbarie. Et certes day honte denoßre defhonneur (yinßajnic-Cobien que ceßroitlegradhonyieur de tout le royaume de France, d’eßre purge de telle inßeSlion, foubs laquelle ia deß long temps il defeiche (y perit.C'eß hereße de prendre la robbe nuptiale pour la ßoy.le laißßea dire qu aucuns des anciens 0*principaulx Douleurs dehEgliß l'ont ainß expoß. il ne fault que conßderer la choß fans y adioußer l'approbation ou defen ß des hommes^

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' KeJ^onfc de ^oh.Eflicnne laq.z.b.ij. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.

Annotation, La foy fans œuures n’cft ' pas foy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Cè[ùrc, Celle propofitió eft hérétique.

Ie confclJe bien que la foy hiforiqucjpar la quelle les diables tremblent, ejl appellee foy. '^ais ie parle auec S.îaqucs, qui afferme que la foy qui cf fans œuures cf morte, au chap. z.c.iy.Sice que S.Eauldit aux Ephe.^.c. vj,ejl quot;Vray que Chrijl habite en nos tueurs parfoy, Itê ce que die S. Pierre aux A^.i^b.3,que les cueurs font purifie^ par foy: ïte ce qui ejl aux Hebr. II. b.6, que les hommesplaifenta Dieu parfoy.Item que la bonne cofciencegifl en y ne foy non feine ie, i. T imoth. i.a.lt;^ '.Item ce qui cf diEl au Prophete Habacuc,au chap.z.d.^,que ( Iciujle viura deftfoy: brieftout ce que la fain-EleEfcripturc dit de la foy,il fenfuit que la foy neft point vraye laquelle efifans Chrifl, (y de nbsp;nbsp;•

laiffe les hommes en leur ordure, O’ tie les re-^ concilie point a Dieu,ne Diuife. Mäh ilfemble a CCS rcucrcnds per es que le cielfen \a bas fils ne retiennent, comme a belles dens, leur foy, quils appellent fans forme, pour faire que les

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A ux articles des Thcolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J4

Chrcjiiois n'ay ent point de Qhrijd.

Pfeaul.ji.a,^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic la.

Annotation^ Sclah^cfl nn's a la fin dcce vcrfet, pour moftrer qu’il fault noter ce-ftefentece, par laquelle no’Com mes en-feigncz cornent lepechepeuteftrercmis, a lcauoir,en croyant en Dieujequel fenl peut remettre amp;nbsp;pardonner Ie peche, O fino-nliereoraceamp;bcnenolêce dcDieu en üers ceulx qui recognoiflét leurs pecnez.

Qenfure, Ceftc annotation eft hæreti-qucjparcc qu’elle ofte Ia cofcllion lacra-mentale , amp;nbsp;la puilfance des clefs en cc qu’elle dit que Dieu fcul peut remettre lepeche,d’autantqueles preflres hiérarchiques le remettent felon leur efgard, combien que Dieu feul pardonepar au-thorite amp;nbsp;principalement.

Chriflprocédait bicplns doulcemet anecfès tnortcls ennemis. Qar quand ils luy obicEîoyct que ce/la Dieu feulde remettre les pecheZi il ne lésa pas incontinent appelé;^ hérétiques: maisplufloß en cofermant leurparolle, il enfei ^nc que cefle puijfance luy appartient,pour ce e.f

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KeJ^onfc de P^ob.Eßienne

qu'il efl Dieu O’vng auecßon Ecre.lAat.^ d.6. Etßcefl hcreße d'attribucr aDicu cefl Iwn-ticur, que luy ßeul remet le peche, il fault que Dieufoit hérétique lujf meßme,par ce quddit le flemblable parßon Erophete Eßaie, au 4J. cha.d.Z'y^Cefuis ie^ce ßiis ie qui eß^ace tes for faicîspour l'amour de moj. 'Nous feauos bien außi que les homes pour leur efgard,remettct le pechc,quand ils pardonnent les oßenßes oui leurß)ntfaibles. Matt.ô. d.i.^^. Orpource que les Apoßres nefontpasfeulcmct tcfmoingsde la remißid despcchez, Oquot; la feelletpar leur do blrine en la confciencc des homes.^mais außi l'of frent corne l'ayatpardeuers culx en depnß:ccß a bon droibl que l'oßice de remettre lespechez leur eßattribue, ichan.zo.e.zy Mais tout cela n'empefche point q Dieu n ait fa pleine 0“ en-^ tierepuißance. Et certesßl n'eß point licite de parler de la remißio des pecheg,fans faire men tion de lacdfeßionfll fault abolir l'EfripturCi laquelle parlât tat défais de cefle doElrinc, ne dit iamais 'sgt;ng feul mot de la confeßion auriculaire. Efeau.lt;)O.a.i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic is.

Annotation furletiltre^ Il chante com-

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Kux articles des T heolog.

ment Dieu doibt appeler a Coy auec ma -gnifîcence toutes les nations de la terre par l’Euangilej ek commet il doibt main leniifeselleuzen main forte, amp;nbsp;qu’en ce' téps la il ne requerra nuis facrifices, mais feulement que fa bonte foit prefehee,

Cenßure, Celle annotation, quant aux deux dernieres parties,eft beretique.

1/ a e^le iufques a prefent licite a tous de di-re par C aduenement de Chrifl. Et pees R.abbiHS ne me permettent deptyure la paeon de parler, toute receue nbsp;nbsp;vßtee, ^ueferont ils a l'Apo -

ßref leijucl amenât le tepnoignage du Efeaul-nie^Q.b.y,Tu neprenspointplaiprenfacri-pce n oblation: dicl quil a aboli le premier apn d efablir le peeod, Heb.io.a.^ U prephe en general qlesPacrtpcesfontabolis^i^ toutefois il nefe cdtrediElpoint, (juad il adiouße apres au i}.chap.c. I (î'jNc mettes en oubli la beneßccee, CZ la cdmunicationiear Dieu predpn bon plai ßra tels ßaerifices.lte au mepne cha.c.i'ÿ,ldioi-{s ojpronspar luy ßaerifice de louange, toupours a Dieu. Carily a vng[acripceßiirituel, au-e.iij.

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KcJlof/jC de R.ob.Eßtenne

^ncl toutes nos dEîios externesße doibuent rap porter,co»ie il efi dicî au Vßcaui^i. d.zo. Que Dieu air remis les facrifiees foubs le regne de Chrifl,requerdt tant feulement la predication de fa bonté, S. \?ierre en c(î tcfmoing, quand il eferit que nous fommes la facrißcature royale, appelez des tenebresa la lumière admirable pouranndeerles vertus d’iceluyy.Pier.z.b.ÿ-Ht vng peu deudtilauoit exhorte a ojfrirfacri fices ffiritucls aggreables a Dieu par ïefus Chrifl. Cela außi auoit eflepreditlpar le Prophete ofee,DiFles au Seigneur, Ojletoute ini

Q-' leue le bien, noi/s rendrons les bou ueaux denozleurcs,Qfecaus^ cha.a.^. Qui plus eß,Dauid au Pfeaui iiS. b.12, baille ceci en fomme pour tous les exercices des ßdeles, difant.Quprendray ie au Scigneur,pourtous fes bienfaicls enuers moyflepredray le hanap de deliurantes, cp inuoqueray le nom du Seigneur, Ce pendant ilfaultfeauoir q les fideles ne rendëtpas grace a Dieu du fon de la langue fulcmct, mais que de toute leur vie ils teßifiet la recognoiffnce des graces quilsontreceues de Dieu. Car douant Dieu, qui eß la vérité,il

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 s

Tie fault point prefcherfabonteenfeintifez^ lyypocriße. Au refe meffteurs les maiftresneße foulciet gueres des facrifccs fiirituels qui font tantreconiandezpar tout en l'Efcripture.Q^e leur attouche l’exhortation que fait S. Paul au iz.chap.aux Kom.a.i,Offrez quot;vos corps en facnficcviuant,fain cl J piaffant a Dieu, quiefl 'voflreraffonnablefcruice,(^c.Maiiilnjaque le ztle de leur Meße qui les brufe: penfent que tout foitperdu fft tous les iours ils ne facri fient Qhrifl fur l’autel.

Paruc.z.b.'^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.iz.

Nous auons peche a noftre Dieu.

Annotation, La vraye confeßion des Chreftiens. Derechef, Confeßion vraye des Chreftiens.

Cenfure, Toutes ces deux annotations qui oftêt la confeflion facramêtalc,con-fpircnc auec l’herefie des Luthériens,lef-quels tiennent qu’il ne fe fault confefler qu’a Dieu feul. comme il fe voit plus clai rement par l’indice des Bibles de l’An i55i,au mot deCofelïion.Et les deux der meres font captieufr s.

e.iiij.

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Kel^onje de Kob.Eßicnne

Si duiourd'huy la Xr'ajc cofeßion neß dc re ^tJoißrc les pcchc;^ dcuaeDieu: Dauid nefeß point iadis 'vcritablenictcoßeße au Vßdii..}z..d. ^^dißant, l'aji dtSl^enmoymeßncAeferdy cofef ßd de mesßurßaicls au Seigneur: lt;7ßuudain tu as oße la coulpe de monpeche. Maisyci il neß faidl nulle mention de la eonßeßion aurieulai -re. Ile Vcagicr eß il alle ßouciller en l'o^ Treilled’vngpreßre, apres auoirconfeßeßespe chez ct l^icu ? £*• touteßßois comme Chriß tcß~ Tnoigneßl dcßcendit du temple iußlficyLuc 18. c. 14 .Qt^d bienie leur accordera^ que la eon-feßion auriculaire eß de Dieu ;pourquoy md propoßtion fera elle plus toßfaulße, que celle d'Eßaie au y 8. chap, b.e, N'efi ce pas plus tofl y Cl le ieufne que i'ay eflcu,Çlue tu dcfnoucs les neudsde mefehancete, que tudcßies les fardeaux. encordelez Eßablißant le Vray ieufne entre les oßices de charité, nonßulemcnt ilfe taiß du ieufne exterieur,mais quafi lereicEîe, enfdifant cdparaißon auec TautrcAediray que la vraye inuocatio giß au cueur.feray iepourtant eftime heretique, comme ß ie condamnoye la louange exterieure quifofdH:par la laguc

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37

A«x articles des Theolog.

Lex le^leurs \oje?it bien quelle eß la crnaulte de ces Qenfeurs.Qr pour faire hérétique celuy qui pa/fe omet leur cofclfion fein tic ou con trouueCy il la fallaitpremiercmetprouuerpar la parolle de Dieu. le laifea parler de ce quils I appellent facramentale, la ou on n y trouue tien qui approche du facrcmet. Card ny a nul cdmandementde Dieu: il ny a nulle promefc: d ny a nulle marque qui foit inflituce de Dieu. Or dfault que ces trois chofes fe trouucnt en tous fa cremens,

Vfeau.^y,b.10. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Krtic.t^.

Annotation, 11 n’y a que Dieufeul qui puifle donner fecours aux hommes.

Cenfure, Cede annotation efl hérétique,oftant l’aidc des Sainâs.

Vourquoy efl ce queplhfojî ils ne fe coplain det quon abolit le fecours mutuel des homes? Var cela touteffois d euf efte notoire a tous, qu^ls neferoyêtqueietterla dentfur^nefain-Idc[oitcncc,pour la caloMnier.Combien que ie n'efimepas quds ayent efle fi aduife^ : car ds ne font que fur leur gaignepain. Vour cefie eau feils combattent fort a^ßremet pour Icsfuper-

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Keßgt;onfe de Kah.Eflienne ßitions qui leur apportent leplusdegaing.ôr cdbien eßmiferable cyy a déplorer la condition delà France j de ce qu^l la point permis a nul de parlerßneeremet de lafoy,del'inuoqud tion^de tout le feruicede Dieu, que tout foub-dain il ne foit raui mis außen par ces bout rcawT-yComme quot;vng heretiqueïSi yngpreßcheur dit ßmplcment quilßault inuoquer Dieu : in^ continent on criera que celaßentßont hereße,de n duoir ßaiSl aucune mention d’inuoquer les SainFls. Si quelcu dit quilße faultßeren Dieu on ne pourra porter eeße parolle,pource quelle ne dit rien de mettre ßa fiance aux SainFîs. Queß les Sainhls neleurapportoyctnul ^aïg,

clears voyent euidemment comment: ces gens ci condamnet 'vne fentencejacjiielle doibt efire tenue entre les premiers rudimens de noßre foy. Cara la ^»eriteyen quelcjueforte que nous ayons fecoiirs,cefl Dieu qui le donne^mainte^ nant parfoymefne, maintenant par Ie moyen des hommesynaintendtpar autres moyes. Car ccluy qui ne recognoiß cornent toutes les crcar

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A «X articles des Theolog. 58 turesfont injlrumens defa benefcence,efi plus hebete que les belles. Mais le leur vouldroye bien demander : p uis quils trouuent herefe en mesparolleSypar quelle raifon Us pourroyent défendre leur hymne quils chantent en leurs temples, rs.u milieu de la yfie nous fommes en la mort: Qj^el Jècours cherchons nous ^fnon toy Seigneur^ Car la auf Uly a ygt;)!e particule cxclufue.

Vfeaul^^ a.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/^rtic.i^.

L’iniquice de mes talos m’enuironne-ra. Annotation, Les talons font y ci pnns pour la fin amp;nbsp;intention.Côme fil difoit, Si ie me^ppofoye vne autre fin,fi fauoye efgard a autre choie qu’a Dieu,fi en aducr fite ie me fioye en autrc,ieferoye mal.

Cenfure, Celte propofiiion elt hérétique amp;nbsp;mefchantc.

On ne trouue nulles fentenccs qui fe recon-tret fl fouuet en l’Eferipture, q celles qui nous enfeignet q Dieu eft defouillé de fonhonneur, quad on meSî fafance en autre quen luy. Ces Rabbins prononcet hérétiques tousceulx.qefii met qu ilfefault fmplcmetfier en Dieu, le vo’

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KeJ^onfe de Rob.Eßienue appeîleycitoui Chrefliei:dequoy nousferuird plus rEferiptureß ce?le tyrannie barbareßd heu? Efa.^id.i6, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.i^

Abraham ne nous a pas feeu. Annotation, Selon la tranßation nouuelle^AErti-ham ne nous recognoiR point c’eft a dl-re^ 11 n’a point accouftume de nous fecou rir n’y ne peut.

Cenßire, CeRe annotation eR hereti-que,aboli(rant l’aide des SainRs.

S ils prifent tat lesßuffra^es des mors, pour quoy eße qu ils preferent S. Barbe çy S. Ni-colas a Abraham ? qui efl le pere des fideles? Ainspourquoy eß ce quen leurs prières (y pu bliques (yparticulières,th crient apres S.Chri flöße S. Antoine,S.Catherine fans faire iamais aucune mention d AbrahaAlny a breuiaire ne

^^i ti aduance deuantDieu tels médiateurs-Et onn a point laißca Abraham tant feu lement vng petit anglet. Pur cela il appert bien dot leur procédé ce grdd gele. Au resle, que le S.Eßrit qui a parle par la bouche d’Efaie,de-fendefii caufe.Mo annotation nefl autre chofe qu vncparaphrajc desparolles duProphete. le

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hux articles des T h colog.

ncn^culx pas csirc creu:ßtouteffoisces beaux maiflrcs ne raclent ce que dit le Prophete j il fault neeeßairement qu ils intenter leur accu-fation contre luy,außi bien que contre nioy.

Pjèau.ii.b.n. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.iff.

Annotation, Celuyqui croit en Dieii^nc feßeen nul autre.

Cenßure, Cede propofition fent fon hcrefic,par ce qu’elle retire les homes de lafiace qu’ils doibuent auoiraux Sainéls.

le yous prie, d'ou yient la ßance quon me SI (inx creatures,ßceneßde cequon ne croit point en Dieu f Ef puis quand lercmie dit au thap.iy.a.y^que Dieu eSh la fiance de rhomme fidele: toute rpßripture nous cpnuie a mettre noSlre fiance au Seigneur : attrib^i^ Dieu quot;vne partie de la fiance tatfieulemct,pour l^ijßer ailleurs vaguer l’autre partie? Ains ilefi certain que des SainSîson enfiaici des idoles, quand on reieSie fiaßanceßureulx tantpc^ cefioit.

Dcut.S.a.i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ariic.i7‘

Annotation, C’eftyne comemoration des affligions amp;nbsp;des benefices de Dieu*

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KeJjjonJè dcRob.Eßicj^nc par laquelle il confermela foydes luifs, a fin qu’ils fefient toufioursamp;par tout en Dieu.

Cenfurcy Cefte annotation fentfonlie refie, par ce qu’elle retire les hommes du refuge qu’ils doibuent auoir aux Sainfls.

Qefl inerucille quib nont außi changed SytMbole de lafoy^aßn que ÏEgliÇe creufl plus tofîaux SaiEliqudU Pere^au P ils, au fain^ f biologie addreße U foy aux Saincls, Mais c efl la coplainEle d’O ^ ßeeau chap.io.d.i^,queles enßansd’ßaelonS eu fiance en leurs ^oyes. Car que font les fuf' frage s des morts, pour lefquels ces Kahbins font demi enrage;^, finon chofes cotrouuees du cerueau de l’homme? Et encores quon leur ac' cordaß quil fefault fier aux SainEis,fieß te que la creature fera mauldiEle laquelle nous re tirera tant peu que cefnt d\ngfeul Dieu.

Artic.-ß’

Dcut.y.a.ïï.


Annotdtïony II fault abattre Ies ftatues, idoles OU images.

Cenfurc, Ces annotations ne font pas du fens du texte: parce que la il efl que-

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Aux articles des'Iheolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;40

ftio d’abattre les ftatues des idoles. Eftac ainfi touchées fans diftinôlion,elles font moyens de deftriiyre les images des Sainéls. Et oultrc le texte il adioufte les images :1a ou les fainfts Dodeurs vfent autrementde ce nom, d’Idole ou Statue

Cefle Cctifure tnouflrc bien euidemwenty que CCS beaulx B^abbins nont iamais regarde lepäßagcM A S E B A Hßgnifie en Hebrieu quot;Vne ebofe contrefaire nbsp;nbsp;pourtrairepour re-

prefentcrquelcü.ïe ne Feuffe feeu cxpoferplus claircmr ne plusfamilièrement que par le mot d image: a fin quon ne cuidaflque ce fuß quelque tronc ou monceau qui n^eufipoint defor-nic.S ils débattent du nom)Ccfl vn^ menfonge impudent.ou ignoracepar trop rude a ces mai fires,de nier que les faines Peres najiet prins le mot d’image en mauuaife part, ienafïrm-blcray pointyci les paj]ages,^nefiia befioing '^eu que la chofie e[l afi'e^ notoire. le\ousprie quel crime ay ie commis d'auoir aduerti les Le reurs de ce que Moifie dit, çy de ce que tous

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KeJ^onfe de Kob.Eßicnnc peuuet Ure,encores que ie tn en teu/JcfOir a fin de laijjèr a ces bosperes leurspouppees de l’a-tnour defquelles ils font forfncz, iedi quil ny a nulle cdufiepourquoy ils doibuent efirefi fort marris cotremoy,qudd ie recite que Moi-fe a cdmande au peuple ancic de dcfiruyre les z-mages. Maispourcequ ils cognoififentq cefiv-ne doElrineperpétuelle,par laquelle l’idolatrie efl condanee, auecfes depedences, ils ic cl et fur moy la cholere quils ont iaefchauffée alecon-tre de E)ieu en leur cueurpleins de mefchacete,

Deut.4 ei').!}. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.ï9‘

Quatre annotations, La premiere^Pour dehorter d’adorer toute fimilitude,quelle quelle foit.La fecôde,dc ne faire point d’images pour adorer. La troifieme, de n’adorer point les images. La quatrie-nie^De rechef Moife dehorte lôigneufe-inent de ne faire pourtraicls

ne figures

Cefure, Combien que nulle fimilitu-de ou figure ne doibue efire adoree au lieu deDieu,comme les Payons idolâtres oncfaidztOLiteffois ces quatre annotatios

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;41

font faulfes en leur fens,amp; en ce que pretendent les hérétiques alencontre delà feptieme determination du Concile vni-uerfel célébré a Nice: car ils oftent la ve-neratio deueaux images des Sainds,qui ces qui font appofez aux mefmes Bibles, il eft adioufle, Dieu defend de faire des images pour les adorer, amp;nbsp;de fe courber deuant elles.

le nay rien di£î qui ne l'oit clairement expo-fe au texte : ie nay point eferiptpar expres, a filt;iuoirßllault adorer les images, ou quoy : ie w ay faiSlque toucheren briellafomme du cha pitre. Etpource quils ont encores aucunement honte dedefchirerMoyfe, ils deflruyfèntfa do ^ine en laperfonne de V^obert Eßiene. Mojy-ß '^eulttantßeulement retirer les îuifs des ido*-les des Payons. Soit: toute/lois quel mal ay ie faiElfi ie n dy oß exprimer plus que fespa-itolles portoyentl Combien que le texte meßie Tedargue l'ignorance des Cenfeurs. car le Sei ^neur en cepalßage laf^cult donner ordre que

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RcJ^onfc Je Rob.Eßicnne

lei liiißs n imaginent quelque nouuelîe forme: quefians deceuzpar les inuenâons de leur entendement y ilsneferuent Dieu par Vne fa^ con contrefaiSIe ei^eorrompue. Mais que fault il tant parler veu que autant quily a de cer^ uelles d homme s,autant y a il de boutiques d'i-doles^Moyfe donc ne condamne point la les ido les des Pay en s , mais commande en general au peuple qu’il fabficnne de toute forme vifible, pour honorer Dieu. Vous auey, diPl il^ouy la quot;voix, en la montaigne d’Horeb : de corps vous nen auez point veu. Parquoy aduife^ bien de ne volts corrdpre, nbsp;nbsp;de ne faire aucune intake

'taillée,reprefentation,de (y'c.Quadau mot a i mage, cefigrade impudence a eulx d’alleguer les anciens,corne filsfaifoy et pour eulx.t^on les life tous, principalement LaPlance (y’ S-Auguflin: eyfon rencotrera bien fouuent le nont d’image,quand ils parlent des idoles profanes. Et auf i ils nauoyetpoint occafion de craindre d'en vfer, d'autant quil n'efoit point licite de peindre les images de Chrifi ne des martyrs: corne monfre bien Epiphanius, ftyy au fi le decret du QdcileElibertin qui defend dépeindre CS murailles tout ce quon adore. S. Augufin

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Aux articles des T heul og. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

tefmoigneen plußeurs licux^ combie il ha en horreur les images Jpccialcmct au ^.Iwre lt;icla Cite de Dicialte, au VfeaH. wyAtcm, en ^'(piflre ^^.£tpour me taire des anciens Da~ ^eurs de CEglife, pourquoy eß ce quils font I oreille fourde a tat de pajfages de l'E fcriptu-re ou eß ce mot d’image: Il y a en leur 'vieille tranflation, au ^o.chap. d'Efaie, d.i^., Quelle image me mettez quot;vous ? \tem,au 44 b. 13 ß a ßi^l’image. Ezech.y. fio, Ils ont faiEî d’or Its images de leurs abominations. Atem au 16. thap.b.ïy,Tu ten esfaicî images d'homei CZ ^paillardeauecicelles. Amos. lt;).g. z6^ Vous duez fai^ l'image de quot;vos idoles, l’eßoille de 'voßredieu. S.Euc au y. chap.des AEles,f.^^^ amenant ce paßagela met Eigiire ou pour-traicb. Si quclcun penfe que ces Censeurs y ci parlent ]ynceremcnt ^franchement, ließ ne-celfairc quilconfefß que iamais nont leu l E-fcripture.Dirons nous que lors ilsayent eßey-ures de nauoir point eu mémoire deplufieurs autrespafdges, oultre ceulx que lay défia al-leguez ? Aly autre raifon: e'eß que par quot;vne certaine malice, qquot; haine enuenimee

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lt;lu- ils ont contre la pure doFlrine, ils jont en phreneße cotinuelle.Mais cesCcßeurs op po jent lajcptieme jeßion du Cocile de It^ice, non jeu-lenient a ce pa jage de l^EjcripturCyindisaplu-ßeurs autres, Cejî cc beau Concile que jeitaj-jc bler la nialheurcuje lejabe^ou plußoß vraje Erojcrpincylrenc de nom,qui jgnijepaiximais a la Vérité c’eßoit ^ne Euric d’enjer. Or a ßn que les LeEîeursßachent comment la Sorbone eß bien fondée, il fault feauoir par quelles oft nions le decret de ce Concile fut forgé, lehan qui eßoit ambajfadeur de ceulx d'Orient,di^l, Dieu créa rhomme a fon image. il fault donc auoir des images.Et puis il cß efeript, Monßre nous ta facecar elle eß belle, ilprouue de U qudfault peindre l'image de Dieu. Et en ceU il fapplaudit tellemêt, quil affeure quil vaul-droit mieulx drej'ertous les bordeaux quil feroit pofible,que de deßruyre les images. La de jus font ajemblez a ceße mefmefin,comme a ïenuie, force pajages de l'Eferipture, Cf mefme eßite,Monßre nous ta face, cf nousfc' rons fduuetSi,Commcnous l’auons ouy nous l'a uons Veu.On n allume point la chandelle pour

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

la mettre dejjoubs le muy. Seigneur la lumière de ton ygt;ijage efl marquee furnous. Seigneur J ay aime la beaulte de ta maiJbn.Theodofe E-uefque de Myrediclaujß fbn opinion', de paour quil nefemblaß quil napportoit rien de nouueau, ilfèfondafuj' lefbnge deßjn arche-diacre. Et Conßantii/s Eueßque de Conßance de Cypre, pour mener a comble ce bel œuure, proteßa quil portoit aufi grand honneur aux. images comme a la Trinité. Finalement le decret eß conclude que les Samaritainsfont pires que TOUS lesherctiquesti^ que ceulx qui combattent cotre les imagée,font pires que les Samaritains. Voila rautboritepar laquelle laLoy facrce de Dieu,les Frophetes,^l'Euagile,font abolis,ß on croit a la Sorbone.

Ffeau.^?gt;.b.Ti. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.zq.

Feras tu miracle enuers les mors?

Annotation, Feras tu miracle aux mors? C’eft a dircj refufeiteras tu tous les mors deuantla refurreélion generale? comme fil difoit,No.Retire moy donc,a fin que le te loue : car ceulx qui fontdecedezde celle vienne te peuuent Icuer.

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KeJ^onfe de Kob.Eßiennc

QenßiirCi La derniere partie de celle annotation efl: hérétique.

le ne di rien^ ci qui ne ßoit exprime par uid quiß en autâtdeparolles^nu Vfcau.6.li.6y 1/ neßßaiEie nulle mentio de toy en la, niort:qii^ eß ce qui te louera außepulchre? Ite au PßeaU-ii'^.c.i’y,Les mors netclouerotpointôEternel) ne tous ceulx qui defeendentau lieu deßlence-Mais nous qui \ûuons bénirons l’Eternel. Accci Jaccordepareillement le cantique d^E^echiàS) Efa.^2. d.îS., Carlejèpulchre ne te conßcßef^ point, çy la niortaujjine te louera poinf.ceid^ qui deß:endent en laßojje ne célébreront ta ßdelite. Mats le Viuanti le^iuant, iccluyt^ confeßera,comme aujß moy auiourd^buyde reJera cognoißre ta vente aux enßans. il n’e^ point la quepion, aßcauoir ƒ lame de chafeuif fidele loue Dieu apres la mort: mais fi la bon' te de Dieu eß celebree en commun.Qr il efi ß' fiez notoire que l’exercitatio mutuelle de louff Dieu ha heu en ce mode. Earquoji ces Kabbm^ monßret comment ils font gros d'herefies,p(iK qu’‘i,ls en mettent ainfit en auantfians caufie^

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dr tide s des T hco!og, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

Dent.^.a.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artïc.zi.

Annotatio, Il fault adorer vng feulDieu. Cenfure, Cobien que cela foit vray de l’adoration de latrie,touteffois nous ado rons fainôtement les Sainéls de l’adoration dedulie amp;: hyperdulie.Parainficelle annotation diâe vniiierfellemet, fa-tiorifeaux Luthériens ,lefquels ne tien-net compte des images desSamâs,ne des Sainôts mefnie, Si. qui plus ell les mettêc en pieces.

L’Eferipture comparefbuuent les idolâtres ceulx quifont tranfiorte:^ de foie amour j tiepenfenta autre chofeque a leur affeElion ^fbordee,Et encore nefecotente elle point de faire cefle comparaifon mais elle dit quils ont ^es appetis prodigieux nbsp;nbsp;contrenature,com

tale f vnefeme appetoit la copagnie d'vng afne û« dvng mulet. Car voyla comme le Erophete ^Z^chicl en parle au cha.zyb.iS.De moy^com ^i^que ic ne nie pas q les dodeurs de Sorbone ßnt embrafez d'vng amour enrage de leurs z-^’^ages'.touteffoisiedi quily a vne autrecouuoi q les trdfiorte, (yquot; yme autre ialoufe qui les

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' ^p/^onJedeB^ob.Eßicnne bruße: c eß qn ils ontpaour d’eßre priuez leurgding de leur honneur, Ceßepuante di ßinciid de latrie ^dulieareßfnne en leurt parait iußjuet aprefent. Touteffoit en public ilt tenoyent que l’adoration eß attribuée a Dieu ßeul. Maintenant pource quils ont craintey ilt ne veulent pas que ce qui a eße parcideuant licite a tous par leurpermißionßfoitaußipermis a Kobert Eßiene. Us ne tienent point pour hereße ce quon ht en leurs heures, Vng ßeul Dieu tu adoreras, yô«f aueuglcz, ey i^^ voyà que ceß vne hereße au Hure que i’ay imprime. S'il fault débattre des parolles: S. Eciul au ^.chap.aux Galatiens^a.i^en codamnantle feruice quils auoyent reduaux idolesßnel’ap pelle pas latrie ^mais dulie.Etfatan demandant d'cßre adore de Chriß^ ne luy parle point de latrie, mais qu'ilfe proßernaß deuat luy, M^f ft/e« 4. A. 9. Ef toutefois il eß repoulß aßire-ment,pource quil rauit l'honneur qui appartient a Dieu. maintenant les maißres de Sorbone fen aillent glorifier d’eßre fieruiteurs des linages ^mais qu’ils ne les adorent point,

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Aux articles des Theolog. 45 lerem.y.a.i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.zz.

Annotation, 11 eft commande aleremie d’annoncer la parolle de Dieu au peuple qui fe confioit au feruice exterieur,lequel ne luy prouffitoit de rien.

Qenfure, Cefte annotation eft Luclie-nenne quant a la derniere partie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lt;

Il n’y a rien fur quoy les Vrophetes inßflent tant,que a monflrer que le feruice exterieur ef \fain (y de neantdefeptieme chapitre de kre-nie,ou cefle annotation eßmife,neparle d’autre chof :. Car quand il efl queflion du feruice exterieur,il eftaifiblement oppoße au'vray q* legitimeferuice qui eflJ^irituel.Si iefuis hérétique en parlât ainfl^que fera ce d’Efaie, quad il dit, au chap. 1. d.ij, E’encenfement niefl en abomination.le ne puis fduffrirvoflre nouuelle lune,ne le Sabbat,ne lafefle annocee, (car c efl iniquité') ne la congregation.Xtcm au chap.66. d.j, Celuy qui immole quot;vng beuf, efl comme fil duoit tué Vng homme.Celuy quiflacrifie la brebis , eß comme fil auoit occis \ng chien.

c efl iingenuyte de laSorbone,dc tireracalom. niç ce qui efl diéî cotre les nueds froides ce-

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KeJ^onfè de Kob.Eßieiine remonies, commeß on conddmnoit toute feßion exterieure depiete,en laquelleßexercet léserais feruiteurs de Dieu. loinElaußique ceße mienne façon deparler neßpas fans bon idoine autheur:cdrS.Paul parle ainßau 7. chap.delai, aux Cor.y.d.i^, Ld circoncißon n eß rien, nbsp;nbsp;le prepuce neß rien : Item au

a.z,de la meßne epißre,Sil'aj don de Erophc'-^ie, amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tous fecrcts, ie ne fuis rien: ß ie

distribue tous mes biens en aulmoßes, 0quot;ß ie liuremo corps pour e?lre bruße,il ne meprouf fite de rien.

Pfeau.6j.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.z}.

Annotatid, Il adioufte Selali,pour mon ftrer la félicité des Chreftiens, qui ont Chrift pour leur iuge amp;redeur, lequel nous régira amp;nbsp;ingéra felon fa mifericor-de^amp; non pas felon nos pecliez.

Ccnfure, Celle annotation eft hérétique en la derniere partie.

Qup les LcLleurs obferuent que ce pronom 'ï^ous,ne?l rapporte finon aux fideles, comme il appert parla circon^ance du paffa^e. Si les enfans de Dieu font iuge^ félon leurs pechez.

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A ux articles des Theolog. 46 c eflfaüci de leurfalut. Car il a en rEfcrip-. ture pli/s griefue menace ijue de iugement fans tnifericorde, kc^.i.c.i3.Ie vous prie que veu^ lent dire ces prières qui font en rEferipture, comme au Pfeaulme 103 . b. 10 , Eienousfais pointfelon nos peche^ifinon que les Saints re cognoiffènt quils nont autre refuge de leur fd~ lutfinon de n efirepointtrai^effelon leurs pe chez ‘ comme E)auid tefmoigne au Efeaul. 130. fi tu pres garde aux iniquitcz, qui cfl ce qui fubfi^leraf Ef toute rEgli/epref-ehe que par la clemence de Dieu fes péchez ^^17 font pardonnez, a fin quelle ne fit point iu-geefélon iceulx, Efeaulme 103.6.10. E«font-tnefi ce?le cenfure efi receuefeferance de fia-li(t efi ofiee a tout le monde: car nul n'efi bien-heureux,fiinon cebey auquel Dieu a remis lespe

Ezcch.i.e.zo. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.z^.

Annotation^ Yeux;Prudence contre les feduifteurs, alencontre defquels le commun peuple doibt cftre muni. Car il • doibt aufli auoir iugementpour efprou-uerles doôhrines.

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B^eßionfe de Kob.Eßienne

QenfurCy Cefte annotation eft erronee amp;nbsp;Lucherienne.

Qj^ad S.Eäul veult lt;juedenx. on trois Prophètes pariet, (f ^ne les autres iugent: il com prend außi en ce nombre lecomun peuple'com me il appert par le contexte du 14. chap, de la i.epiflre aux Corinth.f.^^ Et a quiefl ce que parle SAehaÇi.\ehan.4,a.i)quad ildit,Eßgt;rou U€Z les ei^fris ,fils font de Dieu le vouldroye bien au fi fcauoir a qui ilspenfent que S. Paul parle,quand il dit en la i.aux Theffilon.chap. ^ d.zi,Efirouuez toutes chojes,tenezce quiefl bon. Certainement en ce temps la Luther ne-ßoit point encores nay. Or i enten par le commun peuple les humbles difciples de Chriß, def quels iadis les Pharifcs,çy autres Scribes,qui furent les aneeßres de la Sorbone, difoyetf Cc populaire qui ne fait que c'ef de la Loy,eß €xecrable.S.A.mbroißparle bien autrement en la 31 Epißre, ou il maintient que les caufes de lafoy doibuent eßre traiclces au temple par deuant le peuple.

Cant.^.a.z. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.z'y.

le nis leueray maintenant,amp; iray au-

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Aux articles des T heolog. 47 tour de la cite. Annotation^ Il fault fup-plierjay diften moy mefmeje meleue-ray, amp;c. Chrift eft trouue par grace tant feulement.

Cenfure, Cefte annotation eft hérétique, amp;nbsp;ne faidrien a l’intelligence du texte.

le laijjè a iugeraux LeSleurs ß l'annotation conuient au texte, ou non. 'Mais ß Chriß neß trouuepar laßeulegrace^que les Qefeurs nous tnonflrent yng autre chetniri. Ce quEfaie dit au 6lt;).chap.a.ijeß yniuerßelyVay eße trouue de ceulx qui ne me cerchojyetpoint^ieß’-tis apparu a ceulx q neßenqueroyetpoint de moy.S.Paul aTite au j .chap.b.^ßeßrie de Chriß^La bénignité amour que Dieu noßreßauueurha enuers les hommes eß apparue, non point par lesauures lefquelles font en iußiee, que nous eußios failles,mais felon fa mifericorde.Ae fuis e^onne detelsmonßres:que ceulx quiveulent e^rereputez f»âi^T^cs de lafoy,tiennent pour heretiquece que dit S. Paul aux Ephef z.b.^. Vous eßesfauuez degrace,parlafoy,^ cela non point de Vous: ceß don de Dieu. Il reße

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donc que ce que VApoßre en

KcJjjonfè dclkob.Eßicnne \gt;ngdu gc dit d'lßael ) fair accompli en culx , Ißacl en fnyuantla Loj de indice, neßpointparucnu ala Loj’ deiu^lice.Pourquoy oar tant q^ue ce na point e^e parfoy,mais comme par les œu^ ures de la Loy, Romains 9g-32.. lt;ƒ au chapitre ii.a.y.

Vfeau.^9.cï'ÿ, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;AtÜc.'lC.

La mort les repaiftra, leur figure viendra a défaillir, quand ils iront de leur do micileen lafofle. Annotation, Comefil difoit^Et leur ame amp;nbsp;leur corps périront.

Qenßure, La derniere partie de celle annotation ccnfpire auec celle de ceulx qui tiennent que fame raifonnable ell mortelle , pource qu’il lemble qu’il dife que la fubllance de l’ame amp;nbsp;du corps doibue mourir.

Ou font maintenant ces tonncrcs par lef-quels ils auoyent efbranle toute la court la quot;ville,que ießaißoye les âmes mortelles? Cards reprennctmes parolles auec condition, de forte que leuriugemet neßquvne diuination am-bigue.T outefjdis il fault veoir comment ils dc-^

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Kux articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;48

îiir,entingenieufcme}it. Source, difentils, qu’il femble dire que la fubßaucc de l’ame du corpsdoibue mourir. Quand donc S. Paule-feritaux P^omains^^. chap.e.2.Zj quelesygt;aif-feauxdbire font appareillera perdition. Item en la z.auxThelfalo. i. c. 9, que les mefehans foufrirontpeine, afeauoirperdition eternelle deuantlafacedu Seigneur, par la gloire de fapuijfance. \temen la i.a Timot. chap.6.b.9, queles defirsfols (^^.nuyfblesplogentles hont mes endefiruElion ^perdition:comment ef ce quen toutes ces fentences il pourra efehapper oufexeufr de nauoir mef :hament (ÿ' execra-blemct blaf)hemé!Prief,quicdqued'trayng feul mot de la mort nbsp;nbsp;perdition fgt;irituelle, eefluy

la fra repute Epicuric.Voila I’ingenuj^te de cc fainSl College, de defehirerf oultrageufment celuy qui fefl toufours reuerementporte au fer uice de Dieu,fur lequel iamais ne toba la moin-^ drefufficion quifoit de pen fee ß profane. Or pour moflrer a tous bien clairement qu'ils font ojfrdter d’auoir dardefurmoy cefl oultrage pour me chargcr,efiouter LeSleurs ce que ray efeript douant aprei les parolles qu'ils ont

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Ke/fionfe de Roh.Eßicnne wutilees trenchees. L’annotation eflfaiElé pour les riches inßdeles nbsp;nbsp;pour les fideles ^td

doihuent regner aucc ChriJî.Commcles brebis font a/Jètnblees en la bergerie,ai)fi ces riches b fiont ajfiemblez au fiepulchre ou la mort aura do minatidfur eulx.Ces riches la,di ie,oultre leur efigerance mourront en grand nombre, leur mort fera etemelle^nopas temporelle. Tu \ois que leficri que leur mort fiera eternelle.Cen’eß point Vne parolle d’homefieignat que l’amefioit mortelle, incotinentieficri, lifer a office de pa-fleur enuerseulx,il lesgouuernera:cefl a dire, Ilsperirdt tous, çy mourrbt de mort éternelle-Vngpeu apres flerifuitee dot ils ont cueille aue£ tellefidélitéqu ils ont accouflumefleurmalheU' reufie cenfure,Leurs âmes mourront auec leurs corps.Etfioubdainieeficri,Ce Verfietefl '^fray enigme aux enfians de cefiecle. Car il coU tient ce qui appartient a l’aulbe, cefl a dire au comencement delà nouuellevie.Car c’efl aulbe eEiant leuee, les iufles auront domination fur des infidèles: c efl a dire queflans auec Chrifl, ils les condamneront. Si l’ame doibt mourir a' -uecle corps,^ne doibt viureeula refiurreEîion

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A«x article! des Theolo^. 45 comment cjl ce que les iiißes auront domina-' tionfur eulx^. comment efl ce que les lufes les iugerdt auec ChrißlCaj^ horreur de tels mon-ßres. Et certes fils auoycnt quelque religion, ïamais neußent eße ß durs, ne ft defraifonna-hies alencontre de moy.Mais laqdufjjartd'en^ treeulx non feulement nourrifi vng Eficurif-nie enfon cucur,mais auf i le déchiré euidem-nient en toute fa viedeurs gourmadifes ,yuron~ guéries^ patllard fes nbsp;nbsp;puantifes le monßrent

^]ßZ • Refont ceulx a la écrite, ce fonteeulx dontS.Paulparlé en lai.àuxCorinthieris,1^. d. i;L,\icngeônS (y heuuons , nous mourrons dcniaiu.Ç^ß ie n’cßoye retenu de honte,Ci ie nefupportoye la chaßctc des LcélcursCie dep couuriroye nommeementlcs Sodomies d’auciis qui font efliniez les principaulx pillicrs ci entre eulxi Ma/î fisfohtfages, qu\ls ferctiennct de bonne heure : a fin que ic ne pye contrainCl de faire maulgre inoy ce que iefuy .Qjfils ceffent a tout le moins demeflatrirdeieurs marquesi defquclles le Seigneur par p mifericorde m’à toufiours garde pur q' net.

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de ^ob.Eß'tenne

Deut. 4.d.x. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.zy.

Annotation, 11 ne fault rien adioufter, Oll diminuer a la parolle de Dien.

Ccnßtrc, Cefteannotation ha double fens. L’vng qu’il ne fault rien adioufter ou diminuer qui corrompe i’Elcripture, ou le vray fens d’icelle. L’autre qu’il ne foit licite d’adiouiler pour l’interpreta-tion de la parolle, ou que rien ne nous oblige a faire ou omettre quelque choie, lino qu’il foit exprime en l’Efcripture.Le premier fens eft vray, mais le fécond eft faulx : èc ceft celuy quepretêdentleshe-retiques.fuyuant aulTi l’autre annotation, fur le n.du Deuter, d. 31,011 il y a, Il fault faire felon la parolle de Dieu, a laquelle il ne fault rien adioufter. Ce fécond fauo-rife aux Luthériens.

le remercie meßiews les i^ahbbis au nom de tous ceulx ^uils appellent Lutheries,de ce que pour le moins ils confeffent (^ue Moyfeleur fa-uorife. Car es parolles qiiiis rongent de pure malignité ci autant lt;^u ils ne les peuucnt mordre, il n^ a pas vne ßyllabc du mien. 'll fault

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Aux articks des Theolog, donc que Moyfe corne aduocat des Lutherie ns, parle pourlbymcfmc .. Au refie,afin pue ri^no race de la Sorbone foit mieulx cogneue de to^, il faultfeauoir que la parolle de Dieu cfi cor^ rompue coûtes puantes fois puony mefie quelque dortrinc efirange, ou pu 071 aduaTice quelque fcruice controuué, ou pue les confeien CCS font enlacees par loix ordônna7ices des homes.Cay^ il efi efeript p lafoy efipar l’ouje^ CZ houje c?lparlaparolle de Dieu, P...om. 1 a. r.17 Ate7n,au nbsp;nbsp;chap.de S. Matih.a s))Lc'ur

neayitils 771 honorent enfeignans pour doerri-nes les commandeynens d’hoyr.yncs. Item, Ltp. j^.chapit. c.IX, I/j 'vngfeul Legifiateur, qui pcultfauucr nbsp;nbsp;perdre. Brief Dieu pronoyice

gcncralcynent pue obeifiance \'ault ynieulx pue lesfacrifices,i.Sa7n.ilt;^.c.zz.

Leuit.sy.a.i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic x8.

Annotation, il defend de faire Gicrificeâ en priué:a fin que nul ne foie fi hardi d’e-ftre facrificateur a foymefme*

Ccnfurc, Cefte façon de parlerfaiio-rife a ceulx qui condamnent la Meße pri use.

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Keßtonfe de Kob.Eßienne

Quant a ce quib barhoutllent, que ic teil' cbe obliquement leur Meße priuce^ cela ne tnt pouoit lors venir en rentendement a moj qui eßoyeen ce temps la enchanté de leurs reßuC' rieSj detenu en meßnc fuperßition que It! autres. \lny a rienplua clair, que la eßprccb femét èxpoje quelle reigle de facrificatureDieH a ordonne en la Loj.hu reße ilfault quaprC' fent/oubs le regne de Chriß,ccße reigle obticquot; ne vne femblable vigueur: corne l’Apoßre teß moigne aux Hebrieux,'ÿ.chapit. a.^, prend l*honncur aßoyneßme,ßnon ccluy quieß appelé de Dieu,comme Aaron. M aintenant me veulent condamner, comme celuj quißi! la guerre aux Melßes priuces,quils moußrcn! quellesfomentprocedees de Chriß.Orceß ne chofe ia cognuc aux plu^ petis enfans, qn^ la Meße cß vngßacrilcge (j'Vneprophanatioü intolerable de laßainSle Cene duSeigncur:ât' tendu que la, vng hommeßeulße dreße a pat! Vne table,dißipant la communion qui eß ordoi! nee par le fus Chriß • Q^ant au facrifice de b Meßeßl enfauldraparlertantoß apres.

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kux articles des 'ihcolog. 51

Artiç.z^.

Annotation, Tous facrifices font reiet-tez fort que Chrift.

Ccnfure, Cefte propofition eft fufpe-éle, contre les facrifices quotidians de la Méfié, comme proférée par vng autheur fufped, lequel ne fait aucune mention du facrement du corps amp;nbsp;du fang de Clirift es lieux ou il en eft traiâe es E-iiangeliftes,amp; en faimft Paul Et pourtant elle eft imparfaite, la ou il debuoit ad-ioufter,Les facrifices de la Loy ancienne: pour fe declairer alencotre des nouueaux Jieretiques,quiaboliirent le facrifice de la Méfié.

Premièrement, quils me rej^ondent fi l’Apo flre n afferme p(ts la euidemment queChrifl eß la feule hoflie:lt;!:^ touteffois ce ne fl point vng autheurfuf^e^^PourquoyïPfl ce d'autatqsiil recomande le facrifice de la Meffeï U ne le recommande non plus que Luther. Q^e veulent ces Rabbins I L'Lfcripture crie que la mort de Chrifl efl vng facrifice vnique perpétuel pour lespechez^ Chrifi luj mefme a crie de U

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Kcjponje de Rob,Eßierine croix^Tout cß dcheué,ïçban da chdp.i^.e.^o-E.f ibinfiitacfd Qeneßl nc comatidcpoints a Jes dißciples de plas immoler ßon corps ; mai^ plaßoßil dityC'clî ci won corps lequeleß don' ne pour yious, ^renez^nidagc^, Luc,tt.chdpgt; b. lÿ.Mdttb^zz.c. ± 6. D’ou pcnferons nous qnc , ceßicrißee bdßard de Id Me/ße foieforti f qui empefcherd que les fdele s ne puiffent afeü .reementprononcer queId croix de Chriß eß fubuertie yincontinct quon 's/eult drcfßrygt;ng dH tel pourfdcrificr ! Ils ont dußi bon dr oie I de ß courroucer d moy, de ce que ne trdffgurepdS lemyßerede la Ceneeneeße dbomindtfondc }AeßeAl euß eße bon que pour leur eßre obdf fintfeuße ditl, FdiSles ceci, ceß d dire,fieri' fez'cçirc eß Idglofe mdgißrdle.

Heb.lo.c.iz. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 30-

Annotdtion, La feule oblation de Cbriït pour les pechez.

Qenfure, Cede annotation , au fens qu’elle fait, confpire a berefic, d’autant qu’elle vçulcfîgnifîer que les facrcmens, amp;nbsp;autres œuures que nous faifons_, comme aqlmofnes,priçresj ieufnes cIiqIçs

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 2,

femblables-nefont rien pour la fatiffa-âion denospechez.

Il rîy a c^ue le pîng de Chrifl aut^ucl ceßc \crtu foit attribuée, de nous lauer de nospc-che;^,i. iehan, i.c.y.Carla correclion de noßre paix luy a eße inipofee, corne il eß diel en Lfa. au chap, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;EtdeßaiElilnji a eu en la Lojy

autre moyen de purger les pechez, que parles facrißces : par lefquels Dieu a monßre en figu -re^que lespcche^ des hommes nepouoyent e-flre racheptez par autres ßacrißces que parce--luy deßon Fils. Er pourtant ChriFl esl appelé rappoinFlemctpour nospechez, r.ieha.z.a.z. Car Dieu eFloit en Chrisî rccaciliant le mon.-, de a ßoy,ne leur imputât point leurs for faills, z.Corinth.^ d. 19.Four ceFlecaufela remißion des pochez eß oßerte parle nom d’iceluy.^A^, io.^.43,Q£e maintenant ces Cenfeursaduan-cent leursßtiffaldionsj corne bon leurfemble-ra deuant Dieuice pendantl'Eglife de Dieuß contentera du pris de fa redemption. ils difent que les facremens feruent a la fatiffaFlion des pechez • Comme fi les fideles y apportoyent quelque chafe du leur: CP que plujloßils ne ^in

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Kejj)on/c de Rob.Eßien»e ßerjt cercher tous bieni cn Chrifl,en confcßatit 'qu ils fontbidigcris du tout vuydcs.Le Blt;x-ßtsfmedui^uelnoi/s »apportonsJinonnosor^ dures a lauer^nousfera ce vng ceuure méritoire? La Cene en laquelle nous confçjfons que nous fommcs mors fnon entât que Çhrif nous yriuifie par fa pure gracenous fera ceyme fatf faction? Ainf ceulx la quiße iettentde leurpro-pregrc aux abyfnes des enfers, quls tiennent

Efa 66.g.zi. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.}ï,

Ecen prendray d’eulxpour facrifica-teurs. Annotation, C’eft a dire, qui fe prefenteront amoy,comme anciennement en Ifrael les Sacrificateurs ßc Leui-res prefentoyent offrandes.

Cefure, Cefte interpretation ainfi fai-âe a demi,amp; fans diftindioffanorife aux Luthériens,qui maintiennent que tous Chrefhens font (acrificateurs.

Pour ne perdre le temps a tenir long propos, ilfault quils cofcßent, ou que Luther fait bon 0 fclele expofiteur de l'Efcripture, ou bien que l’Eferipture foit Luthericne. Or nul hom-

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Kny. articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;55

me fidele n admettra ce dernier po'mcl. U refie doc qn ils aboliffent l'Efcripture^ puis (^uefans aucit le honte auec vne barbarie efirangefis en condamnent le fens qui efi f clair lt;7 fi apparent. Le Prophete dit que non feulement ceulx. qui ejlojentde la race dt Abraham doibuent e-Jire receuzpourefirc Sacrificateurs,mais aufii cculy. cpi efoyent du Cout efiranges du peuple de Lieu. Que pourra amener celuy quiexpofe pfi]^g('fimon cePîe cdparaifon,Qi£eles Srf-crificatcurs qui font foubs le regne de Chrifl, doibuent eslre fiubroguez au heu des Leuites pour f'offrir eulx mefinesa Lieu,^nonpas des bcfics? Lt S.Pierre aufii appelle en ce fens Lous pdelesfiacrificarureroj^ale,ï.Vier.i.b.f). ^^e.xntmoins cesle facr'ficature qui ePi commune entre les Chrefiiens t ne troifileen rien I ordre de l'Lgltfe^que les pafieurs n'a^ent vne particuliere location : comme il efldeclaire en l^s-Ppifire aux Corinthiens, çhap.iz. d. 18; cr auxLphefiens,^. b. n. Mais les Lecleurs '^oyent bien clairement que ces Cenfeurs nont garde de renir pour Minifire de Dieu en l’E-ghfc,que ccluy qui fera bourreau pour meurtrir

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’KcJponfe dç Kob.Eßienne

CJm'sd cnß’s, mcmhres.

Eßd.CS-d.i, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^i»

Annotation a la marge, Dieu n’habitc point es temples faióls de main d’home.

Cenfure^ Combien que cede propofi-tion,comme elle cft couchee en l’Efcrip-ture,foit indubitablement vraye felon le fens que pretend le fainôl Efprince neat' moins elle eft bien fouuent alléguée faul-lêment par eulx, lefquels fe conformans aux Luthériens/efforcét de deftruyre les temples materiels, corne aulTi beaucoup d’autres chofes fufpeâes font mifes en ces annotations.

N’c/? ce point jici euidemment contrarier i Dieu, commeileEl eferiptau zi.cha.de lob,b-14 ,des mefehans qui difent a Dieu, Retire toj de nous : car nous ne voulons point la feienct de tes voyes. Ÿay adioußealamarge hexpoß' tion des mots du Prophète, comme S. Eßiennt la done au 7. chap.des Adles,f.^S.La propQ^ ßtion(dißnt ils) eEl vraye, comme on la lifl l'Eßcripture: mais quad elle esl miße a vne nt^r geselle commence a eßreJuJßedle.C'cß la meß-

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A «X articles des Thcolog. 5 4 fentence c^ui enflamma les ïuifls a fl grand ^‘■^gc,c^u ils en lapidèrent S.Eflienne. Ils nofbj’-ent mefdire du Prophete ^qui efloitmortj du-^ quel FauthoriteeEloit receue:mais Us mettojet en pieces S.Efliene,qui nefloitflmonfldele cx^ pofliteur d'lceluy. Qeulxû qui nen fleroyent pasmoins a S. Etiennefllviuoit^iettentleur fur yfng autre Eflienne^ qui efl bien different de cefluy la, mais qui flefl touteflflois ejfforce defuyure les traces du premier,combien que ce fait de loi7g.\b pretedent que ces par olles flont tirées en peruers flens. Et quel ? C^efl que les temples materiels floyent deflruitls.Comme fl iamais homme auoit pefle de deflruyre l\flage des temple s.'i:^iais c’efl leurtigne qui les menge lt;ƒ brufle au dedans,d'autant quails xeulct lier Dieu a yrng fleruice charnel tC^le tenir enfler-me dedans des topics de pierre: fli quelcun con-^ tredit,ou fl oppofle,ilefl Luthérien.

Derccheflau 66.d'E/aie,g.zj. Artic.t,^. Depuis vne nouuelle luneiufque a l’an tre. Annotation, Iln’eftycifaiä: aucune mention du Temple: d’autant que au têpsdelefusGhrift tous lieux debuoyCt

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Keßfonl'e de Koh.Eßienne cftre propres a faire oraifon.

Cenfiire, Combien que celle interpre tauon foit veritable en foy: touteffois pourcequelleeft impertinente a l’intelligence du texte, il femble pluftoft qu’el-le fauorife a ceulx qui veulent dellriiyrc les temples.

M.dintenant melemble bien probable la con^ ieSlure de ceulx qui eßiment quacaufede ce dernier lermon^e^ en haine d'iceluji,Efaiefut trenche d vneßeiepay ^anaßeßongendre. car ie cognoy plu^ clairement que ie nefaifoye cd-bien ce fermon contient de poinEls contraird aux hypocrites: (y ny a nul, tant peu de fens ait il,qui ne le voye comme moy. Les hypocrites y/eulent tenir Dieu lié adfrainFlaeulx quad ils l’ont vnefois attiffé comme vnepoup pee,pdr ie nef:ay quelles cerempnies,Or Une peultfouffrir quonfe moque ainfi de luy, corn me fi defioit yng petit enfdnt.parquoy il corn-made que telles inepties foyentiettees au loin g. Pourcefl article les Prophètes ont continuel-îementcombdttu contrôle peuple ancien. Et quelque couleur que pretendent les P.abbins

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Aux articles des Theoiog. 55 autourd buy,ils foußieuentceße tncftne (juerel le. L’interpretatiou ßißent ils,eß veritablcttou teßßois le liure doibt eßre bruße:car ilfauorije a ceulx qui deßrujyßntles ten/ples.Mais ilßah loit demander en premier heu ,ß les temples quon deßruit,ßont de Baal, ou du Dieu quot;viuat, Ç^eßls ontßgrandßoulci des temples, quils effacentplußojl laßentence de Chriß,laquelle abolit bien plus manißeßement la differece des lieux que ne fait pas mon annotation ; card dit. L'heure eß \enue que Dieu ne fera plus a-dorene en ceße motaigne, ne en ierufalcmicar les yrais adorateurs adorerotDicu enEß'rit^y^ ygt;erite: car außi le Lere en demande de tels qui l'adoret. Dieu eß Ej^rit: fault que ceulx qui l^adoret,radoreten Eß)rit (^vérité,Xch.^..c.ii,

Leuit.zi.a.t. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 43.

Awzzofdf/o«, Que le Sacrificateur ne fe trouue point aux funérailles des trefpaf-fcz. Qi^e legrand Sacrificateur n’entre point a vng mort.

Cenfure, Ces annotations ci donnent occafion aux Luthériens qui ofient les fu nerailles, amp;nbsp;autres chofes qui fe font en

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f R de R üb.Lßienije l’Eglife pour les fuffrages des mors.'coirï-bien qu’en fanciéne Loy c’eftoit vne cc-reinonic,que les Sacnficareurs ne fe trot: uaflent point aux funérailles des mors excepte quelques vngs.

Si quclcun regarde bien ce p‘^lßge, il trou-uera (jue ces Kabbi7is difent, Combien que le texte contient ce que l'annotation dit : toutef-fois ilnousfafche quon recite que Dieu ait de fendu que les Sacrificateurs fe trouuent auxfu nerailles. Ÿayfaitl vne briefue annotation- Us difent queie donne occafion d\'ibolir les funérailles. Salomon dit queie nicfchatfenfuit,fins que nul lepourfuyuetcs Vrouerb. z 8. chapitre., a. i.Mais ceulx cifins eflre niolefi:^ de nul fie tempefient, crient que ceulx qui ne demandent quep.aix c^reposßeurfontlagucrrc.Ue prouerbe ancie efl bien veritable.,(fiuc le ven-^ tre na neyculx ne oreilles. Car ceulx ci qui ne combattet pas tant pour leurs autels, que pour leurs foyers,incontinent quon afaiSl mention des funérailles., cuydet que le feu de purgatoire quiefehaufie leurs cuifines,fin va efieindre: Cr pourtantils fe viennent oppofer auec Vne

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Aux articles des Thcoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g*

imgetuoßte ^enfermât les y eulx les oreilles

Deut.^.d.iS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 35.

Awzzofiîfww, Les richeflesjamp; autres clio fes necelîaires au corpsjdoibuenteftreat iribuees a Dieib amp;nbsp;non pas a nos forces.

Qenfure, Cefte annotation eft faulfe pour celte fecode partie,No pas a nos for ces,amp;fent fon berefie.

Si /c; hommes ac(^uiercut par leur propre 'vertules viurcs^i^autres chofesncceßaircsau corps,la prière par laquelle nous demandons a i^tcu qiiil jjous donne noßre pain quotidien, eßt feinElettj^ mcnßongiere.Or il ny a rien plus clair que le tefmoi^nage dont ccßic annotation cßtirce,Nedis point enton cueur,ma puißan-fc O' la force de ma main m’a donne ces biens. Qmc ceulxci donc facrifient a leur Vertu, q” qu ils fenorgueillijfent en icelle. A la f.n le Seigneur vifitera fur le fruiSl du cueur haultain, qui parle ainfi en foy mefmc,\’ayfai£l ceci par la Vertu de ma main, çy par ma fageße: corne il dénoncé par 'E.faie auiQ.chap.c.s.'^.Scachons , que nous ne debuons attendre nulle bonne if fuc que par la benediBion de Dieu. C’cßen

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Kejjgt;onfc de Rob. Eßicnne

que fe Icuctit matin ceß en vain que fe 'vont coucher tard, mangent gain d'angoiß ceulx qui en trauail'.antßagpuyctfur leurs forces: ce pendant que le Seigneur donne reposa fes bien aime;;^, Pfeaul. ity a. i.Et toutefois il ffault pas ce pendant annonchallir. Mais ceulx qui mettet la main a la beßongncdachans que leur trauailferavain (^'Jdnsfrui^,fl nefi beneit de Dieu, quils nattedentpoint de pro-Jferer par leurs forces. Car le Seigneur n’a pointfon afèclion es iambes de rhömeßfeaut me i^j.b.icti.

Deut.ii.d.zô. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.i/-

Annotation, La benedidion aux obeif fansjla malediôlion aux incrédules.

Cenfure, Toutes ces deux annotations fot véritables en elles mefines.touteffois la fécondé eft mal appliquée au texte.car le texte parle des œuures tant feulement: amp;nbsp;l’annotation attribue le peche a la feu le infidélité,conformeement aux Luthériens qui ne mettent le peche qu’en la feule infidelite;come au contraire ils met tent tout bon œuure en la feule crédulité.

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Aux articles des Theoîog.

le recognoy la faulte connnifepar mcfgar-^ de, eu ce quvng participe cf nus au lieu de fautre. Mais au fi cjue les LeSleurs cognoijjent le fiel d’amertume qui efi en ces Cenfcurs. il e-fioie bien aifé de corriger la Jècondepartie de I antithefepar la premiere, La benediSlion ejl promife a ceulx qui obeijfent. De /lt;zfiènfuitque la malediSlion ejl apprefice a ceulx qui dcjo~ beijfient. Ils cueillent de la que ie nefiimepoint quiljgt; ait autrepeche que infidélité.Mais tout ainfique ie crqy que l’incrédulité efi lafontai-' ne de touspeche^,auf i iamais chofèfi abfurde ne me y/int en rentedement, que depenferquil nji euflpeche que ccfiuj la.

i.Kûis ii.b.S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic-^y.

Annotation, Les femmes de Salomon la crificrêt bien aux idoles: mais no pas luy. Cenfure, lieft vray qu’il n’eft point exprime au texte que Salomon aitfacrifîe, combien qu’il fbit plus vray femblable qu il l’ait faift, attendu que le texte expri me qu’il aferuiaux dieux effranges,amp; les a fiiyuis,amp; a bafli des temples aux i-doles : qui font trois chofes pires que de

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KcJIgt;o?iß: de nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Eßicnne

ficrifier. Parqnoy c’eft cemerairement af ferme a 1 aucheur de cefte annotation que Salomon n a point facrifie, veu que le texte ne le nie point.

Aduifez comment ces Cenfeun raifonnent fitbtilcmcnt. l Ejcripture recite que Salomon a ferui aux dieux eflran^es, les a fuyuis, leurd bafii des temples, ließ doc vray femblable quil leur afaicl facrifices. le recueille tout au contraire , veu que l'Eferipturerecite par expres par ordre les faultes cfquelles Salomon a eße digne de reprehenßon, quelle ne fait aucune mcntiondefacrifces.quil na point eße coulpable de ce dernier crime.Qpoy qutly ait, ß eß cc que iegagneray ce point, q ceße que-ßion eß telle,qu on enpeult dißutcr d'^nepart (^y’d'autre.S.Augußin au i^.liuredela cite de quot;Dieu, cha.ii,neßimepoint quilfoitcroyable que Salomon ait cuydcpar erreur quilfaulfifi feruir aux idoles, mais plus toß quil feß laiße abattre parles blandißcmens des femmes. Ef puts que mon intention na point eße autre, les Kabbins n ont point de caufede prendre telle amertume contre moy: fnon que partout ilsfe

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Kux articles des T heologi 58 tnonßrent enrage^ contrt^jnoy pour ^ng rien, Deur.ii^.a. 4. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Anzc.58*

Annotation, La iTicdicite eft dcfeiidue. Qenfure, Combien que au 15 du Deutéronome l’intention du texte foit qu’en tre les luifs les fiches porueulTent fi bien aux poures qu’ils ne mendiafient points touteffois la propofitioneft faulfe,retra-diuedesvœuz amp;de la religion des men diens,amp; greuant les poures,aufquels pof fibleil neferoit pas pourueu;amp;fi taxe les Républiques qui n’y fubmennent point.

C’eß tout ainß que fils interpretoyent de nO ßre Koj ce qui cß diÉl en ïercmie du R oy qui debuoit eßre ntene en exil. Il cß la traicîe de la police d'ifracl. le zzofe brießuenient qucla men. dicite cßprohibée.Voyci ces verres oißeux que fatan a auortez t q'ai fè plaindent quon leur fait tort, ftls nonttoußours leurs bcfaces plet ^es. Ç.e ne leur cß pas aße;^ de piller lt;2/ tauir p^T leurmedicite feign curiale,fin s en eßre rc -prins, ßnon qu’ils effacent de la nictnoiredes hommes la Lo^ iadis ordonnée de Dicu.Cont-bien que ce foit en vain qu ils fe tormententde h

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. Kel^onfe de Kob.Eßicnne leur epat. Car cruelle medicite eß ce d’arracher par plies grande violence leurs cueillettes,que tamais tyran ne feitfes exaSlions? Michee di^ fait iadis des faulxprophètes,au chap. .h.5,Si quelcun ne leurietteen la gueule,ils préparent la guerre contre luy.Auficefl vng commun prouerhe, Ç^lesbrigas demandet raulmop ne auecl’eßtee le harnois. Ceulx cipajfétn: tous les deux,co}ne tout le monde eßtefnoing» Çi^nt a l’ordre duquel ilsfeglorifient, qudt appointent ceße querelle auec S. Paul,quide^ claire que cefiefaçon de viure eß deßrdonnee, quand quelcun mange le pain d’autruy pour néant,Z. T hefial.cha.^,h.6.Si quelcun en defire dauantage des chofis qui font di^es contre let moynes, Icfquels fouhs ombre depiete demandent qu on les nourrilfe (y entretienne: qu^ Uf : le Hure que S.Auguflin afaiEl de Fouura-ge des moynes. Q^ant a ce quils di/ènt,pour me rendre odieux,que ie taxe les Républiques qui ne fubuiennentpoint auxpoures:ils mon-ßrent en cela leur charité tantpublique comme particulierc.ils neßimentpoint que ce foit vite de ne tenir compte despouresioupour le moins

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Aux articles des quot;Theolog. 59 il leurfemble ^ue cela doibt eßre di/Jïmule. Et celuy qui ofera ouurirla bouche pour en parlerons le feront lapider.

Deut.i^.a.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.i9gt;

Vautre annotation^ Il fault nourrir les po ures,amp; ne permettre poît qu’ils médient.

CenfurCi Celle annotation eft de mef me farine auec la precedente, quant a la fécondé partie.

Q^feroy ie laï l*ay adioufle a chafque cha pitre des fotnmaires. il ejl bien necejfaire que ie note ce que touspeuuent ^feoira l’œil,ßnon que ie yueille creuerlesyeulx des l.eEleurs,ou eßrede malefoy,ou bien nonchalant.^oyla la eaufe pour laquelle ils noircilfent de leur fuyela farine qui ne leur plaißpas en mo annotation.

Artic..^o.

Annotation^ Il fault attribuer ala mife-ricorde de Dieu les benefices qu ont re-ceules luifs,amp; non pas a leurs merites.

Qenfure, Combien que le Seigneur Dieu par fa benigne mifericorde ait faiét de grans biens auxluifs , toutcffois cefte annotation vniucrfellemêt entendue,eft h,iif»

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Kcßjoufc de RoLEßienne fauKe,amp; cnerue les bonnes œuures.

L'Ejcripturepaße bienplua oultre, pro^ nonce yoicßentence bien plus \muerßelle, quand elle nie que Dieu ait baille aux. iuifs la terre de Qhanaan, a cauß de leur tußice,Deut. ^.a.^. Car le nom de iußice fetrouue fouuent en l'^^ fcripture : de merite il neß enßai^ nulle nten^ tian.Mais pour le preßent ie ne toucheray point aux autres teßnoignages ; cefeulpaßage d'E-X^chiehduquel l’annotation eß priße, ßuffira aß ßez nia deßenße,le ne leßay pas pour ^gt;0“, maißon d^lßael, maif pQUf monßain^ nom que Xgt;ous aue^ti fouille entre les Gentils. Celuy qui ne voit que par cefle voix tous merites font exclus,eß plus qu aueugle^D’auantage ß le premier membre eß vray, comme ils le concèdent, qu’il fault attribuer ala mifericorde de Dieu les benefices qui font coferey aux îuifside la H fenfuit l’autre,fuyuat le tefinoignage de S. Paul que cenefi point par merites. Car fi c’eflpar ^ace,ce n’eß plus par les ceuures ditihautre» metgraceneß plusgrace,Kom.ii.a.^.Et aupa rauatau 4.cha.a.4,ilauoitdiflqu a celuy qui cpuure le loyer nefl pits repute pour grace.

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kux articki des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6o

malt come chofe deue. }?ar(juoy que ces heaiix Cefeurs nousforgentyci '\gt;ue nouuelle doclriuc cotraire au fens deS-Paul,pourperfuaderquil fault attribuer aux merites des hommes ce qui procédé de la mifcricorde deDieu. ilscalomniét malicieufementjde dire que les bonnes ccuures foyct eneruees^quand on defend a l'hôme quil ny mette ne fa gloire ne fa fiance. Qar il ny a nul meilleur ma'iflre pour nous en feigner a bien \'iure,que l’E/frit de Dicufiequel crie par tout que rien nefl deuanos oeuures. MiïZf d'ou cfl quot;»enu fi fubitemenr a nos maiflresle foingdes bonnes œuurcs aufquelles ils n’ont ïamais rien eu de commun?

Colof z.c.i^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.4î.

Annotation, Des viaudes^feftes^ßc con-flitutions deshomnies.

Cenfure, Attendu que S.Paul reprend feulemêt en ce paflage ceulx qui obferuêt les ordonnances de la Loy a la façon îu-daique,cefte annotation induiâe fi gene ralemêt, fauorife a ceulx qui codamnent ladifferêce des viadesjlesfeftesdes fainfts obferuees en rEgliCejôc les conftitutions humaines. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h.iiif

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de Koh.Eßienne

SainElEdul touche il feulement la ordon-tiAnces de la Eoy en cepâjjage laf ne deßgne d pas expreßeement les traditions des hommes? il eß 'vray que ces gens ci ont leur efchappa-toire comun ^que ce quils reiettent comme nap j p^ttenatpoint a eulx,a eße diSi auxïuifs:mais il efl bien aife de leur boucher lepaffage.Tou- j teffois encores cela va bien,de ce quils confcßquot; ' fent que ce font conßitutions humaines, la ou maintenat iufqucs a ceße heure ils les 'vouloyet faire tenir pour oracle de Dieu. Cela leur cfi efchappeßinsy pcfer.hu reße,qudd ie leurde-^ corderay ce qu ils demandent,ie vous prie que ceße calomnie eß maigre,de 'venir rogerce que lay briefuement recueilli des puresparolles de j l Apoßre, comme ß ie condamnoye lafeße Sgt; ; Chrißofle^ en monßrat que S. Pd/^Z traiEîe des feßes en ce paffage la.

lobz^.b.i^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic./ifU

L’hommcnefcaitpasfon pris,amp;ne fc trouue point en la terre des viuans. An' \ notation fur le mctT rouue II monftrc fina lernet que la félicité qui aduient aux gês de bien feulement, qui eft eternelle,gift

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articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ct

en la feule fiance qu’ils ont en Dieu.

Cenfure^ Soit qu’il parle delà félicite de la voye,ou de la félicité du pais, l’annotation eft heretique, Si ne fait rien a l’intelligence du texte.

Cc/i merueillc que ces gens ci foment ß en-jle^ d'hereßes^quils ne ceßent defouffler pour y^ngrien.il ny a presque article delafoy Chre ßicne qu ils nay et deßafaiSl heretique. Mdw e» eßardant leurs hereßes ,defquellei tout le woâe eß infeSîé: il les nourrijßent neantmoins, C les entretiennet es entrailles au giron de laSorbone.Cepedant tout ce qui neplaißpoint ft leur eßomachpourri, ils le reiettent comme heretique. La \gt;rayeßelicite naduient qu'aux. pT^eudbommes.Elleeßéternelle^ (yl'obtenons par laßeule fiance qui efl en Die«. Suis ie here^ tiquepour dire que les enfians de Dieu feront bienheureux éternellement? Certes il ny a cho fie quifafcheplus les Epicuries.Oufils fontfiaf chez nbsp;nbsp;nbsp;cefle félicité efl deflinee aux bons tant

feulement ? Car d'autant quils ne faccordent point auec la vraye preudhommiC) CT qu'H^ fi ^foyent par ce moyen de?linez a perpétuelle mi

• f^ßtble qu'il leur defilaifl que la félicité

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Kef^onfe de ^ob.Eßienne

Joit conßitiice en la fiance de Dien. Ettoutefi-fiois il efl eficript au Efieau. 3EienheurewX. eß celuy qui cfiere en luy - Item au E/caulmc, 2.C. n^Eienheureux fionttous ceulx qui ont efi■ perance en luy.Et encores pour ne omettre rien de ce qui pourrait fieruir a mofirer leur impudence,ils ont adiouße,Soit que ieparle de laße I licite de la 'voye,ou delàfielicitcdupais:quen toutes les deux fortes ie fuis hérétique. Orf la félicité celeße ne leur eß éternelle,ou ils font ChiliafieSyOU quelque autre nouueau monfire. Ç^i plus efl les fideles fonttoufiours bienheu^ reux en cefle 'sgt;ie,^ fans fin,felon quelque niC' fure : parce quil efl efeript en S. lehan i6. cgt; i Z, Verfonne ne vous oflera voflre ioje.Et S. j Vauldit au ^.chapitre auxE.om.g. 38, le fuis certain que ne mort, ne vie,n anges,neprinci -paulte^') nepuifiances, ne chofesprefentes, ne chofes a venir, ne haultelfe, ne profondeur, n aucune autre creature,ne nous pourra feps-rerdela dileSîion de Dieu, laquelle eflen lcfu^ Chriflnoflre Seigneur.

z.Kois Z.b.II. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.4y

£liç montaau ciel par vng tourbillon.

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Azzx articles des Theoîog ', knnotationy Au ciel,ceft a dire en l’air, en vng lieu plein de trâquillite,c’eft a dire au fein d’Abraha qui femblepluftoft eftre en l’air qu’en la terre.

Cenfurei Parce que no’ entêdonsquelc fein d’Abraha eftoic le limbe des fainéts Peies déliant la venue de Chrift, auquel limbe allo y êc feulemét les trefpaflez: cela eftfaulx , de dire qu’Elie qui n’eft point encores trefpaire,aic elle trafportc au fein d’Abraham. Laderniere partiede cede annotation fent fon herefie, entât qu’elle met le ûin d’Abraham en l’air pluftoft qu’en la terrCjattendu que Chrift eft de-fcêduanfein d’Abraha^ones limbes def-dids Peres,fuyuant ce que dit l’A poftre, au 4.chap.aux Ephef b.5. Or ce qu’il eft nionte;,qu eft ce finon que premieremét 11 eftoit defcêdu es parties bafles de la ter re?Etiouxte ce qui eft diót au9.chap.de Zacharie, Tu as enuoye les prifonniers hors de la fofle ou il n’y auoit poît d’eaue

1/ ne falloir pas loger lefem lt;ï Abraham en fair. SQit. 'loitteffbis (fautres atfßi font fai^

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Keon P de Kob.Eßicnne deuat moy.S.Auguflin en la Epißre ad Dàï danUy en la nbsp;nbsp;ad EuodiuM) ycuhprouuef)

O’ noßans cauße^par lesparolles de S.Eue,^uc c eß vng lieu a part, pour ce (j^uil eß dt^ ^ue k riche eßat en enfer a leue fesyeux: (^eßadioU ße qu ily a quot;vnegrade ahyf ne entre deuX)Eti^ i^fz6.V ûila vng grand argument pour fdiït telle tragedie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ßls entendent a leur façon

accouîîumeepar le fein d^Abrahales limbes e{ quels les ames,dyent foujfert-. les anciens difent bien autrement. Corne S/AuguEiin es lieux ilt;i

Cr^.Eiieroffurle 6s.cha.d'Efaie,oH il dit q les fideles fe repofentpafiblemct au fein d’Abraham. Ce mefine Auguîlin dit en ce quii a efcriptfurle Genefe a la lettre^au cha.Caï ne Abraha ne le Lazare q eElau fein cTiceluyt ceß a dire aufecretdefo repos n efioy et point endoleurs:gt;feu q nous lifons quily auoitvne grande abyfme entre le repos d^iceulx (y tormens des enfers. Item furle Efeaulme conElitueles antes desfideles au fein d’Abra-hantßufques au dernieriour du iugement.Voi' ci ces Cenfeurs qui fefieuent alencontre, faf ment de deuxpafiages de l’Efcripture. Chriß, difentilsf efi defcendu aux parties baffes de la

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Auk articles des Theolog. 6’5 tcrre^tepnoing S.'Pdul aux J^phcf.^.b.^Ac rc'-j^on ^ue files parties bafifis delà terre fignifiet les limbes, ceneîloitdoncpas le fein d' Abra-bdm auquel le manuals riche efieuoit fis yeulx des enfers en hault. S*il fault combattre par l'authorite des anciens, i'ay 1'interpretation de ^hryfofiome qui leurefi contraire.Mais ccîîuy la fera par trop contetieux auquel lesparolles point dbeaue,'vne abyfine mortelleou font plon-gez tous ceulx qui font detenu^ foubs la mifira ble tyrannie de fatan de la mort. Ils euficnt bie efleplusfàges de parler magifiralemetfans pTfobation^en retenat leur ancien priuilege:car quad ils iettent a l'aduenturefi fottement fans raifon n'apparence l'Efiripturefain£le,ndfeulement ils montrent aux gens defiauoir quils y ont bien mal prouffite, mais aujfifi font moquer des petis enfans»

i.Timoth.^.a.^. ATtic.4^.

Commandans de fabftenir des viades lt;lue Dieu a creeespour en vfer auccaâio üc graces. Annotation, Par l’Euangile

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KeJ^onfe Je Koh.Eßienne

de Dieu il eft declaire que nulle viande n’eft fouillée, amp;nbsp;qu’il eft licite d’en vfec fans pccbexe qui n’eftoitpas en l’ancie' ne Loy. Ou,nulle viade nerendpecheuf l’homme qui croit en l’Êuangile.

CenfurCy Cefte annotation eftfcanda-leufepourla dernierc partie, amp;nbsp;fauorife aceulx qui aboliftent la difference des viandes, amp;mefprifent les ordonnances de rEgIife,parlefquelies il eft ordonne que par certains iours nous nous debuos abftenir de certaines viandes. Or finten non de cefte annotation fe monftre bien plus clairement en l’indice des Bibles de l’An 15x8,ou il y a,Ceulx qui enfeignent qu’on fe doibt abftenir des viandes, enfeignent vne dodrine de diables, i.Ti-mothee,4.a.3.

■ pouuoy ie annoterßnon ce que S.Vaul dit? Parauenture qu ils 'vouldroyent qu on v-fafitfvne lieence Sorboniqueipourreßrabidre a la chair de pourceau ce que S. Vaul dit des viandes .T outeßfoii S. faulenßiigne ques derniers temps viendront des gens qui deßen-^

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A«x articles des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6 4

dront aux fideles d'vfer des viandes que Dieu a crcecs.lls diront que Montanusfics Eucrati-

lt;ƒ autres femblahles hcretiques font par luy nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d'autant qu il ny a nulle acce

ption desperfonnes enuers Dieu,ce tneflalfcz dauoir parle de la chofe en foy. ïlsdifentque la propofition efi fcandaleufe. Qj/ils debattet donc auec fainElPaulfiequelparle ainfi de mot a mot,

ATite,chap.ï.d 1$. Arnf.4S‘ Toutes chofes font nettes aux nets. Annotation, Toutes viâdes,mefme qui font défendues par la Loy , font pures

1 aux fideles,ceft a dire, qu il leur eft licite d’en manger fans pecbe.

Ccnfiirc, Ceftc’annotation eft d’vnc niefme farine auec la precedente.

le diroye quils font par trop attetifs a la fa O’ quils craindentfort que leurs tyran

niques loixJèn voifent bo'Sifi la choje ne mon^ flroit afiez d'elle mefmcquilsmauldiffentyci pour néant,l’exprime nommecment les viandes qui font défendues en la Loy,Ci dc/fus ilsfai-foyet femblat de nauoir point a gré ou de tenir

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ReJ^onJe Je Kob.Eßienne

pour fuß) e SI ce enquoy nulle mention neßoit faiSle des ordonnances de la Loy. Maintenant quelle couleur prendront ils pour couurir leur * barbare truandifel nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Hebr.iyb.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.j^6gt; (

Il eft bon que le cueur foit eliabli par j grace : non point par viandes, lefquelles 1 n’ont point prouffite a ceulx qui y ont ’ chemine. Annotation^ C’eft a dire lef- I quelles n’ont point prouffite a ceulx qui । en ont faid difference. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

Cenfure, Cefte annotation eftfufpeôle mefmement fi on confidere ce qui efi es | deux annotations precedentes; amp;nbsp;femble quelle tende a vne mefme fin , combien qu’elle ne femble gueres differente du texte.

llsmonßrent bien y ci quils font pires que ebiesenragez,^qu ils ne demandetqua ntor dre.Combien que mesparolles foyent bienpeu differentes du texte toutefois ils les veulent tenir pourfufeSles. ^t dS ou quot;vient eeßefufi^ cion f Pource que i'expofe Cheminer^ pourffi re difference.Ôupy?prennet ils y ci Cheminerf

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Au\ articles des Theoîog.

pour mettre foubs les pieds ou »tareber deßiis ?• Cer ge^ss ci f erojent taire tout le mondeJil e-jlûit foiibiecî a leur ccfifure.

Ë P I L O G V É. ■

Au refteil y a plufieurs autres pafla-gesen ces Bibles qui fönt pàrauéturë dignes d’pftre biê cenfure2,aufqUclspàr ex pres nous ii’auons point voulu toucher; mais allons feuleniêt annote pour le préfet ceulît ci qui ne ie pouoyêt pafler, d’au tant que l’integrite de la toy ne fouffroit poît qu’on feilt l’oreille iourde, a fin que le Ledeur Chreftien fen doue diligemment garde . Ainfi ces Bibles faides par ledicl Kobert Eltiéne r An 1518*15} 1.153 .p

I 1540.1545, auec vne nouuclle tranfiatioil d’viîgautheur incertain, laquelle eft mi-

I fevisa vis de noftre texte; amp;nbsp;auffi celles qu’il a imprimées l’An 154.6, doibnent C'

1 itre fuppnmèes. En partie pource que . beaucoup de chofes y font temeraireftiêt \ Uif€r€es,lefquelles font contre les bonnes \ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nb

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Keßianjc de Kob.Eßienne

nieurs,cotre Ia piete de la religion,amp; les decrets des-fainâs Peres, amp;nbsp;mefinc con-' tre les articles delafoy.AufliiI y a plufi-eurs chofes erronees,qiii ameinent fean-dalejnefcbates^quifaiiorifent aux Luthe riens, amp;nbsp;confpirent auec les herefies qui ontefteiadis condamnees:quiplus eftjil y à quelques poinds femez ca amp;nbsp;la qur font euidêinent heretiques, voire blafphe matoires.ïoind qu’au corexte des Bibles il y a quelques fois pluheurs chofes chan gees par vne audace téméraire, aucunes’ louuent diminuées, aucuneffoisil y a plu fleurs chofes adiouftees oultre la vraye Icdurequi a cÜeiufques 3. prefent receue en l’Eghfe:ce qui n’eil licite de faire a nul le perfonnepriuee,ne dele mettre enpu-blic^Ôc ne boibteftre aucunemetpermis.

Ceschofes ontefte conclues en noftre congregation generale a Sorbone,aptes ■ touteffois auoir auparauat fiid p.lufieurs congregations fur ceftematiere,amp; apres auoir célébré la Meße du Saind elprit»

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A ux artïclci des Thcolog, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;66

l’An M. D. X L V11Je XIX iour d’O-â:obre.

Extraid le lundi X II 11 iour de No-iiembre, l’An M. D. X L V11.

Du madement demonfieur le Doyen, amp;nbsp;de la facree Faculté deTheologie enrVniuerfitede Paris.

AinG figné Fournier. Ludlud.'

Ils difent qn’ilj a pJußeurs quifont parauentnre dignes d'eßre cenfkre^. Il fault que les LeSleurs obferuct que ce nejlpa^ fans caufc que la Sorbonc doubte. Ilef ajfez notoire par ces feuls articles^dc quelle arrogace elle afferme quelque eboff de quelle autborite elle condamne tout ce quilhiy plaift.ilsncfai-~ foyët q tonner hereßes a pleine bouche, la ou il ny auoitpasfeulcmet fufficion du moindre cr rcur que ce fuß, voire Jclo leurs decrets. Par-quoy maintenat ïindigcce les red vng peu plus modefes.A tout le moins cefle confeßion eß tirée dleulx maulgre quils en ayent, qûes ar.-tides ci deffus cßripts,eß comprins tout ce qiie i.ij.

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^cßgt;onje de Kob.Eßicnne a leur iugcment doibt cßrc moinsßoußßrt.

L’intégrité de la foy ne ßoußroitpas quo» pajjaß telles ccnßures. Doc ilgt; accordent qu'au rcsle ny a nul dangierpour laßoy.

Mais il eß bon de \coir comment leur dire faccorde bien, ils mettent en auant leurs iuge-mensy a fin que le LcEleur Chreßien fie donne diligemment garde. Au troifiieme werfet ils ad^ iouElent que les bibles doibuent eßrefiuppri^ mees. Si ellesfiont fiupprimees,qucfiilbcfiômg défiquot;» donner garde f Ain fi puiße il toufiours aduenira tes ennemis Seigneur,qu ils combattent alencontre d'eulx mefime par vng eß^rit de phrenefie.

les LeSîeursfiojet iugespar la quot;veue des cbûfies^commentany a queygt;enten cedenom* brement decrimeSidefiquels ils me quot;viennent de rechefioultrer.

y refie de me purger d'vng crime duquel ilf tu accufient.Us difientfiaulfiementquei'ay change par audace temeraire beaucoup de chofies. le monfiray fiur le champ deuant le Koyey ßon conficil ce qui en eEloit.Etmaintenat, LeEleurs fideles^ ic Ig nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rediray en briefi. Pour quot;vous

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• A«x articles des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;67

rendre la Bible bien correcle/amaßay de tous autant de \ieulx. exemplaires quilme fut poßible: en les conférant diligemment ie refit U ay lesfaultes quiyefloyentfurueniies. Ç^and ces malheureux me blaßnoyent de ce faiclf'eu promptemëtdc quoy me defendre:car i auoye en main les exemplaires,dont les vngs efioyentß \gt;iculx t^uon ne les pouoit quafi li-rc.Tclle edition fut en l’An M. D. X X X11. ^ais combien que l’equitede ma caufe fuîi bien fauorable enuers gens qui ont quelque fens,toutejf ois a gradpeine m’eufl elle prouf^ fte en la court de parlement,fi la main de Dieu (qui ni a liait define autre partquot;) ne m’eufl mira euleufemet retire dufeu.Carfans auoireßrard a la Vérité des Hures anciens, Unefen fallut gueresquon nem’enuoyajlaufeu. Et ne puis dire autre chofl, ßnon que alors le Eere de no flrç Seigneur iefus Chrifl mon mainteneur bherateur nt adßfla. Eflant efehappe de ce dan gi^r,ie lai/fay a nos maiflrcs en l’édition fuy-uante, au cotexte de la Bible, les faultes quils auoyent accouflumees, adiouflant a la marge la vraye IcElure. Oultre cela iy adiouflay

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- KeJ^ofifedeR.ob.Eßioirie

(juclcj^iics mcirques, qui dcjignoycut la CKcnt-plaires, dout les Leblettrs pouqycjjt entendre de quel Hure ehafque correclion eßoit prinfe. iH Jeauopjent bien que quand ils furent ß hardis de me charger de ce^e calomnie deuantle KojC* ß)n conßilpriué a Fontainebleau d'auoir eße tellement confutez amp;nbsp;reieElez qu’ils furent cdtrainbls defe taire. Et touteffois maintenant ayans oublie l’ignominie quils en recourent, n’ont nulle honte de la reiferer.

ils difent qu’il n appartient a y^ng particu^ lier n’ayant aucune charge publique d’entreprendre telle chofè. Voyla le loyer que ces ingrats rendent auxlabeurs infinis que ïay fou-fers pourlcbienpublic de toute l'Eglife.Et n’eß point de mcrueilles : car ils ne demanderoyent pas tnieulx, que toute la doclrine fiainEle fuß non feulement abafiardie corrompue par erreurs infnis, mais du tout cffdcee delà mémoire des hommes, le confejfe bien que i’enay trouuc ciuelques yngs entre eulx, lefquels me quot;voyansprompt a allergy pour fuyure^medon-noyent encores courage: cela m’a ferui pour me confermer quelque peu amefaire tficßjr'fer

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Aux articles des Theolor. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gg

ô ce^efciEîion quinefl que de gts de ùeat, ittdo-ileSf tnalings, barbares, atne préparer eoniinuellcmefsta nouueîleguerre, finalement ils aduertijjèut que ce decret a efle compole apres auoir célébré la ^^.clje du S. E-j^rzf. Außi il fallait bic que pour eferire telles badineries, ilsinüituall'entVfigexorcifme fo-lend pour tirer du puis d’enfer icfrrit du quel ils jont gouuernez • Touteffois cela va bien^ que tous pourrdt cognoißre euidemment quels font ces beaux oracles qui leur font dideg par I elfrit de leur Meße ou Meßel.

taiij.

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KçJJronfè de Rob.Eflienne

LA RESPONSE DE RO-Afr/- Eflienne au-x. derniers articles qui ont epe tirez des quot;Threfors des chartres des T he olo^iens.

ßemepar les quarcfonrs, par les rfchoies, leurs banquets^ que les Bibles que i-auoye int' primées cjloyet farcies demiliof d'erreurs C'e /Iqyct les tonnerres par Icfquels ils ejlimoyent auoir eElonne les offris des hommes, tellement q^èils tdeurent point de honte de fe Vanter dc' uant le cof ni eßroiEldu Roy,a Fontainebleau, qu’ils y auoyent annote plus de cinq mille erreurs. Kpres qu^on leureuflfaiclcomandcmet deproduyre le catalogue ou dénombrement de çes erreurs, ils en apporteret quarantefx,que nous auoins de fa recitez-Or comme nos aduo-cas ont aççouîlume d’efrire en grojfe lettre, CT en grande efface feurs efriptures affsmed gresdefquçlles ils nousvendentbien cher.’auft il a femblc bon c^ çes babilles gens d\fr de la

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A«x articles des Theolo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6ÿ

fncßiie façon O' a fin (^nilycufi apparence ^S)nggrand ania-^ ,ils onr endniEl beaucoup de papieryde peu dç mots. Apres que par cesie mon’sircpuerile ils eurentfaiSî rire tout le con fed autres graues nbsp;nbsp;feauans perfonnages^

ils mdslrercnt encores plus leur legiere quot;vanité en leurs articles,Ç)n leur comanda deproduy • rede no nue au ^fil leur reçoit encores quelque chof.Ces bons preudhommes feirent a la cou-^ fume des tauerniers qui prefentent ygt;nc viande recuiSlç deux ou trois fois fiayatfopbi'sliquee de quelquefaulfepourla dcfguifer.car ils difri buerçt çes mefmes articles en deux rengees, ne faifans que changer l’ordre feulement ^mettans en fécond lieu l’article qui eîioip auparauant y^ingtbuiticme. Uny aura çeluy qui ne fefmer' iteille comment ils ont ofc entreprendre de fè moquer ainfi du Roj Oquot;'de tout fon cdfeil.Mais en cela encores femanife^c leurnonchallance trop affeuree, entât qu’ils ne-fi fint point foui-cic:^ de fe moquer finement ^ou auec quelque couuerture. Qar le premier article qu’ils pou-iioyent fourrer au milieu de la troupe des autres, ils l'ont laifie enfion ordre, ie laifiepenfir

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^cjjioriß: de 'R^ob.Eßienne

au Ï-C^eur, de quelle arrogace ces gens cifotil conduisis pour courirCus aupoïirepeuple,pi0 qudinß c/i qu ils n ont nulle honte dé faire ce-ße iniure a leur Vrince, de luy vouloir bander lesyeulxpar leurs fallaces.

Ils ont adiouße hinfeription de laquelle il^ auoyent ia vße auparauant^ßnan quils ont eßi we quen y changeant quelques wots,elle fem-bleroit toutenouuclle^diuerfe delà prewicre-Afcauoir,que ou ily auoit,C[ïâCcun auec fi cenfure,ils ontwis,fiiuec la cenfure d’vng chafeun lelon qu’il le merite.Ifew/^o« ils a-uoyentwis,ln-iprimces en dîners temps, ont efeript Imprimées de faprelPe en di' uers temps, hpres ceßeinferiptionßuyuetles articles tranferipts du premier catalogue ,waii renuerfans ainfi [ordre.

1.18.34.i7.19.11.18. i7.3$.i.3lt;î,38.

31.11.11.40.8.41.19.30.9.

Vous diriez que ce font Vythagoriens, tant ■ils font ingénieux a rneßer les no bres. Ceniefl d'auoir deßcouuert leur fard: ienay point voulu rcplirgrand papier derepetitionfuper-flue, pour ne faire dc_ß)endre argèt a ceulx qui

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articles des Thcolog.

«chepterot ce îiiire, außipour ne faCcher le tç^îcurde beaucoup de parolles. P«zi apres, 1-E.piloguey efladiou^le, omettas feulement ce ^u ils auoyent inféré de la premiere traflation. Qarcefont gens de prouifion, qui 'voulojent diiair quelque chofe en referue, pour ortier la féconde rengee de leurs articles. Aufi la publia cationdu decret Ceci a efte conclu en nogt; ftie congregation, Ce qials ont faiclpru^ dhient.Carpour ordonner y^ng mefme decret, ilne/loit ia befoing de faire deux afemblees, ve de celebrer encore la fain^e Meffe.

Ld fuperfeription de la fécondé rengee des articles e^loit telle, ou y auoit quelque peu de ehoß changée de la premiere.

! Le Catalogne des faultesSc erreurs no tables J recueilli a part des annotatios des Bibles imprimées par Robert Efticnne,

I l’An M. D. X L V, qui ont efte reueus amp;nbsp;mis en nouuel ordre par le Collegefacrc de la Faculté de Theologie de Paris.

Corne fl les premiers articles ne^lojentpas .ramafe^ de ces mefmes annotations .Or ea

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Kejjtonfe de Kob.Eßienne ceße fécondé rengeefih ontßuyui leurartißct 'lt; a tranßpoßer les nombres: come ß parce moyc^ ilsponoyent efblonir lesyeulx.YoycidonC 1 comment ils les ont mis en ordre.

43. 4i,7.10.13,14.16.11. J.4.Z, 3.x O.ij-i5-3i-23?4-44’4Î’46‘.

Or ils anoyent fi bien maçonné: ces deux rtn gees quils ont accompli le nombre des premicf^ eßdeXl-V Lßnon lt;jue par inaduertence, ou pourparlerplus proprementiparnonchal' lace, le dixneufieme a eße omisj^y^au lieu d’iquot; celuy ils en ont redouble deux,aß:auoirde ieme çy le dixième : ceßoitparauenturepouf en doner^ngpardefßis. Ef quand a laßcondc regeeßsy ont coußu l’epilogueciuißnßuitipoiif faire a croire aux ignorant, fans y regardent qiion produyfoit quelque chofe de nouueau nauoit point encores eße y/euc.

Ainfi ceftc edition nouuelle des Bibles dontfautheureft incertain, laquelle a e-fte imprimée par Robert Eftiennel’An M. D. X L V,amp;: mife vis a vis de noftrc te xte,change des mots infinis,amp;bien foU' uentlafentêce amp;nbsp;le fens, amp;nbsp;fouuety ad’

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A«x articlei des Theçlo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yt

ioufteou diminue . A icelle font adioiP ftees quelques annotations qui cotiênent beaucoup de chofes lufpedesjfaulfes, er-roncesjfcadaleufesjfauorifantesauxhere' fies côfpirantcs,Lutheriênes, mefehates, blafphematoires,amp; heretiques. Et panât nelot a fupporternulleniêt,mais doibuet eftrc fuppnmees incontinêt amp;fans delay; de paour que plufieiirs eftansabufez par icelles, ne perilfentj ôc en attirent d’aUquot; 1res apres eulx en vng abyfme d’erreurs*

Q«e maintenant ces iuges brnfleurs ordonnent qiiilßinlt adioiißerfoy a la Sorbone^ tout ainß queß d’vne chofe par eulx ia dix fois togneue^prondcoyent eßre toute claire, le laiße a dire qu en tableils fcauct ß bic iaßr, i^'main^ tendt ds dijèntßpcu, fontß maigres enpa-folles.Car q veult dire qu ils entrelacent quatre verfets par deux ou trois fois? Us auoycnt farauenture crainte d*oubHcr yngß beau pro-pos, ÇXß bien dgece,ßl neuß eße misplußeurs fois, tout ainß comme PEdicl d’vng Prêteur, Mdzy qu il leur euß bien eße meilleur de cacher ^nr nudité parfilence. T outejfois qu\n par-

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^(J^onfedeKöb.'E.ßienne

donc a leurs fotißs trop intolerables.ie di que ceßvnc tromperie par trop lourde, de faire fcmblant quils ont recueilli leurs cenfures des annotatios qui fontadioufleesala tranßation nouuelle'.carchafque indice nionfre euidem-tnet quelles ont efle prinfes d’diilcun.Or puis que reßondu aux autres poinSlsf en tou-cberay feulement 'vn^ pour leprefent. Touchant ce quilsdifent que la nouuelle tranfla-tion efl différente d’auec ranciene:ie vous prie quel dagier y a illOu quils nient efre licite de tranffaterla Bible de la langue Hebraique: ou quils admettent la diuerfite de laquelle ils f cdplaindent. Cornent?ferait ce nouucllc. tranf-lation, f elle ne différait en rien de l'an ci enne? Ils ne fenquierent pas fil y a rien qui foit bien ou mal changéicommefi cela ne faifoitrien a U matière. Ils allèguent vng crime : ceft que les mots font mille fois change^ , O’ quelquefois aufi le fens. Ef cela, queß ce autre chofèffinon condamnerrimprimeur quifefi efforce de donner plus de clarté a l'Efcripture, en imprimant double tranßation ? La tranßation ancienne leur cßfacreecf inuiolable. C^ffils en iouiffent

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Aux articles da Theolög.

aîcur plaifir. Mais qucflcequi nous empef-chera de conférer aufjt les autresïilspourrojet lien trencher plus court, o' dire quil fault du tout abolir le texte Uebraique, depaour pie à apres les faultes du viel traflateurne foyctap^ perceuesAe laijfe a iugeraux LcEleurs pielle efl ce/lc edition la Ac puis bien dire q ty aypro^ cede de bonefoy, nbsp;nbsp;qpar ïadui-s de bos çy fca

uasperßnages ic l'auoyc choifie auec meure de liberation tcdnie fort 'vtile. Aucuns dlentreeulx l’approuucrcnt:plußeurs autres pour eßre eßt tney fcauds,fai foment ßgne des oreilles. Et pof ßble que le tefmoignage louable quils en redi-ret dureroit encores auiourdlhuj,nefloit quils fontfurprins d\nc haine cnragee alecontre de nioy, pour fc defborder a toute mefdifancc. ^our le moins ic gaigne cc poinEl,que ic ne fuis chargé d’autre crime, finon que ic me f ds effor ce d’aider l’Eglfc de Dieu, mettat la nouuclle tranflation yds a yis de l'ancienne.

Qr la tromperie des aduerfaires deChriß cßat deßouuerte, il fault q leurs derniers arti des \dennent en auaî'dot l’infcription cß telle.

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Kcß}onfc de Kob.E/liennè

Le Catalogue des faukes amp;nbsp;erreurs no tables recueilli des lommaires amp;nbsp;an^ notations ou commentaires, mai ges amp;nbsp;textes desNouueaux teÛamêsimprimei en diners temps par Robert Efticnne.

Ç^and iereduji en memoïre ce que nosQen feurs ont^arauant diSl,il me /emble que ic fuit cfhappede bien grades dijficultez. Car apret auoirfaiSi bruyre fonner* leurs herefies blaf)hemeSindfeulement en chafquc ambiguy-te bien legiere, mais aufi en fentences bien ma nifetles-.'voyci le dernierpoinEî qu iis auoyent a dirCyCc/i que beaucoup de chojes ncEloyent point la comprinfet, lejquellcs pouojientfem-hierfuftcEles .Par quay il rcEie de purger cc^e fujpicion qui pourraitfuruenira aucuns.

Match, 18.C.17. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.îi

Que fil ne les efcoute.di le a l’Eglife.

Annotatid, L’Eglife,c’ert a dire a i’alTcm blce publique.

Cenfure, Celle propofitioneft amoin drie, amp;nbsp;fallacieufe,amp; fauorife a l’erreur des Vauldois amp;nbsp;des Vviclefifles: Sc anffi elle derogue a la puifiancc des prélats de J’EsIife.

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jaux arncies des i neoiog.

Pouree qiiMnepetite note qui efî mifea la itiarge^nejl point vne ptopofttion dffez pleine^ cela leurfditmal.Pttoutej^fois la principale grace d'vne annotation yceflbriej^uete./\.ußi la le ne ßay point profeßion d’eßcrire comment taires, qui eußent porte plus long propos, ample dedndlion.S'ils 'veulent qu on croyequ^l y ait quelqueßallace eachee, quiîs la monßrett. Mon intention nia point eße de deroguer a la puißance des prêtas, leßcay que au peuple an-deny auoit comme vngßenat.,qu\ls appclloyet Synedrion.,c eß a dire, Coßßoire: lequel eßoit orddne pour entretenir quot;vng ordre legitime en Id iurifdiElionde tEgliß. Et tel ordre a eu lieu rEgliß Chreßiene des le cdmenccment,\uß ßala vérité la dißcipline nepourroit autremet demourer ßaußue entre les homes, le ne nie pas queTauthoritede l’Eglißne ßit en Vn^ tel cd-ßfloire:mais nous 'voyons en quelle coßußon mi ßrablcles choßesßont tombées. S. /{mbroißeß (^oplaindoit ia de ßon teps,que le premier eßat de cefl ordre auoit eße aucunement change, pource que les anciens qui debuoyent cenßtirer ßs meurs, neßeßißoyentpas d!entre le peuple.

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Kcßtonfcdc Kob.Eßicnnc

E^ impute cela a lanoncballance ou plus toîîa I orgueil des Douleurs, c cfl fur leciufiemecha pitre de la premiere a Timothee. levous prie, ^ueufl ildiEl,fleuf veu le gaiug defhonuc-ßp,Q/la cruelle tyrannie de no(lretempsï Au reEle te fuis aceufe feulemet pour auoir appC“ le l'EgHJè yne ajjcmbleepublique : comme fi ce » efloit quyrng homme.

Matth.i9.a.j.(yt Marc io.a.z. Artic.t.

Annotation, La femme doibt eftre laif-fee pour la feule caufe depaillardife.

(denfure, Celle annotation cH hérétique,au fens que pretédent les hérétiques quiafleiirent faulfement que le mariage eft diflbultpar paillardife,quantau lien.

Powr^wojy efi ce queplufofi Us ne cofiderent ce qui efl au texte,dont l’annotation efprirfel Les mots deChrif font,que nul ne laijfe fafettt me,fnon pour adultere. le mofre cela mefnie ( qua flpar autant deparolles.ilsy adioufet vne j f Aoye controuueepar eulx,laquelle ils condain nent comme mienne'.de feauoirfi le marias^eefi f diffiultpar le diuorcc, quant au UEl feulement, ou quat au lien. C ela ne fait rie a la caufepre^ lt;

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ziwx ariicies aa i beolôg.

finte. frfy diSî en ygt;ng mot que l'adultère eß la feule caufe de diuorce. D'amener d'ailleurs quelque chofe pour l oppugner foubs ma per-fonne, ilny a point de raifon gt;nbsp;D outeffois ie ygt;ouldroye bien feauoirpar quelle authoriteils font hérétiques ceulx qui dfent que le mari (^yat répudié fa femme adultere, eji deliurédu premier lien de mariage. T elle liberté a cFle permifepar la Loy deMoyfe.Tatfen fault que Qhrisl l aboli/Jè, que plus toß il Pa ratifie. Qar en corrigeant la licence qui eßoit et autres di-uorces,il prononce nommeement qu'il efi licite de répudier les adulteres. Certainement telle exception moßre quil ny a rien de chage de ce qui eftoit conßituepar la Loy : mais ddit que eeluy qui prend vne femme répudiée, eß paillard: a feauoir, celle que le mari aura répudiée pourfanplaißr, nonpouriuße caufe^com-^ me il appert par le texte.

Voycijceftuy ci eft mis pour la ruyneSc pour la refurreélio deplufieurs en IfraeL hnnottitïon. Comme fil difoit,ceftuy ci fera caufe que plufieurs Ifraeliccs tombe-

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Kel^onjè de Kob. Eßiennc

ront, ou périront ; amp;nbsp;d’autre part il fera caufe de lalut a pluâcurs.

Cenfure, Celte propofition,Ceftuy ci fera caule que plufieurs Ifraelites tomberont,ou pei irôt:amp; d’autre part,il fera eau fe de faluta plufieurs:efl beretique amp;nbsp;bla fphematoire, fi on prend le mot de Cau-feindiftindement.

le confe/je que fi on Veult prendre ce mot de Caufie indifiinci€met,que laficntece eflfaul fe jnefichante. Mais d’autant que cela fie peult dire fiaînFlement, CT que cefi rgt;igt;fiage de parler : quefi ce qui les contraind de pétiller ainfijinon quilsfont nialings i^fiaulx expo.^

Luc.C.e.^'j. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 4’

Ne iugez point,amp; vous ne ferez point logez. Annotationf La diótion Grecque fignifie aceufer: a ce que le fens foit tel, N’aceufez perfonne, fi vous ne voulez e-flre accolez.Et ß vous tirez quelcu en iu-nice,nelefaiólespointcondamner,finon que vous vouliez eltre aulîi condamnez.

Qenfiure^ Cefte propoßtion eß faulfe

I

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A ux articles dcsTheolog. 7 $ amp;erronee,quac aux partiesou elle exhor te quen’accufions^amp;: ne facions codam-. nerperfonnc Si retire les gés de faire pu nir les malfaiäeurs.

Mais außi Texpoßtion neß point Théologienne a rien du mien:(ju ils nedeprauentpoint calom nieußemctce ijui eß droiFîement cX quot;Tferitable-ment diSl.Car qudt a ceße^ueßion,Comment il e?d licite d'accufer, ou de pourßuyure les ma -leßces, S. A ugußin en traidle do^emet pru demmentenla 5 Epiß.ad Marcellinum.

, ains feulement grammairienne: ny

Lamefme. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.

Pardonnez,amp; pardon vous fera faiéf. Annotation, Ou abfolueZjôc vous ferez

abfouls. Comme fil diloit, Ayez foing que celuy que vous aurez mene deuant le iuge , foit abfoulc, fi vous voulez auflï eftre abfouls.

Cenfure, Cefie propofition confpire de bien pres auec h precedente , amp;nbsp;par toutes les deux expofitios l’autbeurex-pofe faulfement le texte.

Si quel^uun yeult :^ue les coulpahlesfoyent l^dij.

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KeJJjonfe de Roh.'Eflienne

,tellemcgt;ït que les crimes demeuret im-^ pullis,quieß ytngallichemet dpechcr ie cdßcße qtie ceßuji la eß condane a bo droiEl. Maïs üaii tant qyci eß cddamnee lay/cgeanceparticulie--rc,a laquelle no^ßommesßollicitcg^ parla chair, fins aulcu g^elc deiußice:il ne falloir point que les Cenfiurs mcßeijßent quot;vng ßgrand crime de cela. Luc.9 g.Arric.(gt;.

Seigneur,permets moy premier d’aller enfepuelir mon pere.Iefus lu y diâjLailPe les mors enfepuelir leurs mors. Annotation, L’euangelifte fuyuac lefus Chiift, doibt abandonner tout.

Cenfure, Celle annotation vniuerfel-lementprinfe,ell laulfe , amp;nbsp;prochaine a l’erreur des Vauldois,

Lourquoy nadioußetils dufßi que iefiuori'-ßeaux G^mnofiphißesf Parquoj nenienuofit Hs d laßcclc des Adamites, qui cheminojyent tousnuds ? Car lapropoßtion prinße en general,ßgnifie quilßault meßne defiouiller la ehe miß:.s’il eß licite de blaßner (^calomnier ducc yne arrogance ß de/bordeeßa ßentcce de Chriß nefera elle pas fi u bic a c a bien plus grade

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Kux articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'j 8

loninie,ciuandila diEl au iz-chap.de S. lehan, lefuis efleue delaterre,ie tireraytoiisp inoymefjne^Carß on entend généralement ce-fiefentence, clic promet ßalut aux incrédules reprouue^i. Ef celle de S. Paul en la i.aux Qor.ïo.chap.e.z^f liantes choßes mefontlici-tes^Carßubs ce prétexté les fantaßiques pre-droyent licence depaillarder ^deß-ober.Mais comme la circonßance du paßage^^l'ordre de la dißute monßre que Paul traiSle des choßes quißont indißerentes O’ mißes en liberté : außi les parolles de Chriß,qui commande de laißßer toutes choßesi me deßchargent de toute coulpe,

Luc.iiß..!^!. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.y.

Mais plus toit donnez l’aulmofne des chofes prefentes, amp;nbsp;voyci toutes chofes vous font nettes. Annotation, Par l’auU 'tnofne,il entend toutes bonnes œuures. Comme fil difoitjAddonez vousa bonnes operations.

Cenßure, Cefte annotation eft extor-cjuee,amp; aliéné du texte.

le retraSle volotiers ce que i'ay la diSl : car ilvalloitmieulx retenir re^ece quij eflexpri izüîi

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Ke^onfe de Kob.Eßicnnc wee, cjne de ïeflendre a toutes fortes de honet çemres, Vexpoßtion ne confient point aux pA rolle s. Soit. T o ut efois elle ne contient rien de wefcbant. Etveu ^ue par leur confeflon weß-we, il tiy a eu iufpies aprefent expoßteur ijui neße fait quelquefois recule du vray fens, cp quilspardonnent a tous autres ; pourquoi efi ce que quand lauraty failli en vnefeule fyllabe, ils Je wonßrent fi enuenimets;^ contre woy^, ïehanyd.^6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jPsrtic.'è^

Qui croit au Fils,il ha vie eternelle, Annotation. La foy,viç eternelle.

Cefure, Cefte annotation efl: fufpeâe, ôc. fauorife a l’erreur de ceulx c|ui attribuent toutalafoy.

Çpue veult dire la fentence de S. Augußin, Cdwe l'awe eß la vie du corps, außi lafoy eß la vie de l'awe?C'eß au traiEle 49,qu'il a fai^ fur S, iehan . Si won annotation eß fufeEîe, le dire de Chriß doibt eßre encores moins excu' fe, Ceße eß la vie eternelle, quils te cognoif-fent feul vray Egt;ieu, ïefus Chrifi que tu as enuoycy iehan 17, rf. 3, Car il ne note point en briefmais prononce a pleine bouche ce que ces

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Aux articles des Theolog. 77 Cenjeurs tiennet pourfuJjjeSlen mesparolles. fera ce de S, Paul, pà Je \ante de viure parfoylGalat.z.d. zo. Etp^andlc Prophete liabdcucprononce c^ue le iufle \iura. defafoy: afcauoir fl ne cofitne pa^s la vie eternelle en la foy. Mais ce fl herefle attribuer tout a lafoy. 3Aehan donc efl hereti(pue,ciui enfeignequc la foy efl noflre 'vifloire qui vainc le monde,i.le han.^.a./^-,

ïchan^.b.i^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.9.

Pçrfonne n’eft monte au ciel, finon le Fils del’hôme qui eft defcendu du ciel, lequel çftoit au ciel. Annotation, C’efta dire, Nul ne cognoit les çliofes celeftes, fors que moy»

Cenfure, Ceftepropofitioneft extorgt; quee, corrompace le texte,amp; fi eil fufpe-lt;^e d’berefie,

Plie nef point extorquee ne tiree par force, fnais extraifîe des parolles de Chrifl, oupluf. tofl elle en coule d’elle mefne. Mais ce nejl point de merueilles fl ces afnes ci ne prennent goufl 4 autres chofles qua des expofltios fophi fliques 0-plcines d’ejfines.lefus Chrifitraifle

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cepäßtige la de PinteîligeNceJ^irituelte de U

: ZJ’ pour nionflrer (Quelle procédé de lay Jenl il dit ^ue nul autre n'e^ monte au ciel: c e?i a dire, que nul autre que luj na cognoif' fance des fecrets Celebes, nen peut porter /uffipntteßnoignage.Comtneaußi S.lehan au 1.chap.c.13, Nul ne veit oncques Dieutle Filt Unique qui eß außein du ^ercÿuy mefme l'a ra-' conte, ie ne puis deuiner quelleßußpicion d’he-reße ayci chatouille leurs oreilles.

lehan •j.d.zo. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.ïO‘

Gar le Pere aime le Fils^amp;Iuy demon' fire toutes chofes qu’il fait.

t Annotation, C’eft a dire,communique. Comme fil difoitjl l’appelle pour participer a tou t ce qu’il fait.

Cenfure, Celle annotation affermant que le Pere appelle le Fils pour auoir part a tout ce qu’il fait,fent l’hcrefie d’Arritis.

Ç^conque aura des y eulx, ne pourra dire quilappercoyue raißonpourquoy c eß que mes parollcs ßcntent plus tosd l'bereße d'Arrius, que celles de Chrisl. Car il enßeigne comment le ?ere luy mo^e ce quilfait.Vng cauillatcur

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Aux artIcîcs des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8o

pourra obieEler,tjitil eß donc inßituepar le Pe ze comme 'vng ieune appretif^ comme fi de luy ^neßne uoitpas laßoiencepour mettre quelque choße en ccuure. U m'a femble que celafc pourrait bien modérer, en difant que le Pere comunique au Fils, luy fait part de toutes les chofes quil fait : d'autant que cef par la niain d'iceluy qu'il manifefe fa 'vertu, exer ce fon empire. La Sorbone deVlourne cela en 'vngfens du tout erränge, cell que la diuini-tcdc Chriflluy quot;vientd’ailleurs.Voyla l'artifice de limer, duquel ils vfent pour qualifier les propofaions

A^-i.d.z6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.n.

Et le fort tomba fur Matthias, Sc fut mis au nombre des onze ApoRrçs. Annotation, Ceft a dire,que par la voix corn mime de tous, il fut adiourte au nombre des onze Apoftres.

Cenfure, Celle propofition eft diminuée, fe taifant de l’authorite du fainÛ: Efprit.

Q^eS.L«erejbodepourfoy mefme,quirien dit mot non plus que moj.S'il nefipas licite en

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quot;ReßfOnJeäe l^ob.Eßienne parlant d’omettre quelque ehoje,ilneßera nullement licite de parler.La Lojy a eße donee par Moyfeßie S.lchan au chap.i.b.iy. lia eflpoint la parle de l'authorite de Dieu. Q^ibfacent citer S.lehan pour comparoißre deuat leur fie-ge iudicial,pource qu ’d ne dit (jua deniij cet^ut aefiefaiElpour ordonner la Loy.

Ail.z.d.zy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.tz.

Car tu ne delaifleras point mon aine en enfer. Annotation, L’Hebnen parle ainfi,pourdire,Tu ne JaifTeras poît mon corps au fepulchrc, ou au tombeau.

Cewy«re,Cefte annotation eft erronee, approebate a l’berefie de ceulx qui niét la defeéte de Chrift aux enfers,répugnât expreïïeement au texte duquel eft prou-ue l’article de la defeente de Chrift aux enfers.

Lexpofition efl prinfiedet Douleurs He* brieux. il efi loifible de la répudier,fit elle défi-pUifi. Mais par ce moyen ilfiemble ^ue iefiauo rifie a l erreur de ceulx c^ut nient la deficente de ebrifl aux en fers. Comme fii cefi article defioj perijfioh ,filn cß expofie a l’appétit de la Sorbo-

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Aux articles des Theo ^og.

ne.lls difent qu’il eß prouue parce paljdge-.ouy bien a leur mode quand ils tirent tout ce que bon leur femble de quelquepa/Jage que ce foit. Ceulx qui fcauent quelque choj'e en la langue Hebraique, (y qui font bien exercite^ti enl'E-fcripture^ne doubtet nullemetquen ceverfet, la fentece de Dauid ne foit redoublée,ou qu’v-ne me fine chofe nefoit exprimée en deux fortes. Dont il fenfuit, que l’ame eßre delaißee en enfer,n’eß autre chofè,finon que la vie de l’home demeure au fepulcbre,ou foitdefuoueea mort.

Artic. IJ.

Mais qui racontera fa generation?

Annotation^ J1 prend generation pour les gês de ceft aage la. Comme ßl difoit, Qui pourra comprendre la malice des hommes qui feront en ceft aage la?car ils le mettrot a mort, cobien qu’il foit iufte.

Cenfure, Celle expofition ell aliéné de la trefdroide intelligence de i’Eglife,amp; des fainôls doéleurs.

Voyci ^ngpajjage de l’Efcripture entre les autres que les expofitcurs ontplufloß obfcurci qu eßclarciße torddt de coîlé(j'd'autre. L’cX'

}

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KeJ^onJs de V^okEßienne poßtion Vulgaire que ces Ccßeurs Veulent cßrC ßi droicie^cß du tout hors dußens du EropJjete» Eource que cesl vng niyßere qui nefipeut exprimer,que la generation de la parollc qui procédé du Eereiil aßemble aplußeurs que le Prophete Eexalioitauec admiration, le ne nie pas que quelques Wgs des Peres ancies ße ßint en cela a baße y. Mæ«- cw ce que les Sorhoniques ßemparent du conßentement de l Egliße des Peres, ile^ bien aiße de réfuter leur impudece. S.AuouPtin le prend en la maniéré que lay di-Eîe.Et Chryfo^ome enl'Homeliede lehanBa-ptißeße rapporte a autreßn:ceß aßcauoirque Chriß a eEle conceu au 'ventre de fà mere par la 'vertußecrete du S. Ejßrit.S.Hieroßmerecite tellement ces deux interpretations,qu il encline pl^ a laßtedde qua la premiere. L es autres ben tendent de la lignee innombrable qui debuoit naißre de ChriEl,corne deßaicl elle en c[l naye. Au reEle la diElion Hebraique dont vß le Pro-pihete,requiert ygt;ng autreßens : car elleßgnifie aage, oußecle. Parquoy ce leureuß eEle choße plus decente, d’amender le palßage,i^' non pas l’empirer: carie Prophete ne 'veultdire autre

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articles des Theolo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gx

3 ßnon que la ^ie de Chriîl fera perpétuelle^^ ce en la perpétuité de fon ^gHfe^

A^.io.d.zG, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 14.,

Mais Pierre le leua. Annotatio, Pierre ne venir point qu’on

luy ployé les genouils.

Cenfure, Celle annotation eft captieLi-* le, d’autant que plufieurs peuuent prendre occafion d’icelle, de mefprifer le fer-nice des Sainéls.

Si cela ef efeript eaptieufemet,quils reprennent S. Luc,qui c?l autheurde l'hi^oire,lequel ne recite point que Pierre ait refufé'vne adoration de latrie:niais quipgt;lus efi,que Cornille ne fleßchiß les genouils deuant luy. Maintenant il eflneèefaire que la Sorbone facefortir des enfers fes fainEls, qui demandent qu quot;on leur face '»nghonneur,que S.Picrre eßant mene de l'in-fin^ion du S.EJfïit,a condamne.

Acî.i9.a.lt;i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artie.ilt;^.

Ils furet baptifez au nom du Seigneur lefus. Annotation, Celle adiré,Ils furent baptifez du Baptefme de Cbrift, c’efl a dire,du Baptefme de rEfprit,non pas du Baptefme d’caue.CommefiIdifüit,Il leur

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Reßgt;onje de Kob.Eßienne impofa feulement les mains au nom Je C hrift,afin qu’ilsreceuflét le S. Efpritj,qiie eulx auoyêt receu par les prières d’iceluy.

C^re, Celle annotation eilcapfieuie, ne parlât point aifez dillinélemét du ßa ptelme de Chrift, amp;nbsp;donnât occafiô aux Ledeurs decuyder que le Baptefme Je Clirifl ne foit pas en eaue amp;nbsp;au S. Efpiit.

Mais ce font eulx, tranßorte:^ de u^e tnettec 'vnggUiue en U main des Anabaptifles. Noziy ne lifonspoint (^ue le Bapteßne de khan par lequel les difciples furent initie;^, ait e^e réitéré.Et les AnabaptißespretedentqueccuIk lt;tußquels le Baptefne auoit efle mal baille auat lafoy,ajent eße derechef baptifez.Or laduet tißue le pafagedoibteßre entendu des dons du S.EJßrit: lefquelsfont fouuente/fois deßgnez par ce nom mefmees autrespaffages.Ees Cen^ fiursfremiffent,corneß ie tenojepour rie le Ba ptefme d’eaue. Pourquoy cela ? Pource que ce ^aptefine de l’Ej^rit q les Apoßres auojétac-couîlume de cofererparTimpoftio des mains, ie rappellepropremet de Chriß.Sieß re qu en ceße manieredeparler,tqy khan Baptiße

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Awx. articles des Theolog. 8i Chri/lpour mes autheurs plus quepiffifàns', Matth,^.c.ii.Mar.i.a.S. Luc.'^.d.iG. lehan i. e.33.AH.i.rf.5,Q’

Er Atles nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Art.ic.

Car lecueiir de ce peuple eft engraif-fe,amp; ont ouy dur des oreilles, ôcc. An-, »otatiouy II fault tourner ceci par le futur, d’autant cjueceft vne Prophetie. Comme fil difoitjllferacouiiertdegraiflejeut entêdement fera efteind,ils orront a bien grâd regret mes Prophéties amp;nbsp;mesLoix.

Qenfure, Celle annotation eft terne-mire amp;nbsp;fchifmaticjue,entant quelle fern-ble arguer le texte de la fainâe Efcriptu-re, comme il eft couché,affermante qu’ii doibteftre autremêt trafiate. Et laraifon qui eft amenee pour cela , a fcauoirque d’autant que c’eft vne Prophetie,eft nul-Ie:parce que felon les faimftsDofteursJes Prophètes pariet des chofes aduenir par le temps preterit, pour moftrer vne certitude indubitable de la Prophetie.

(^ela tranßation Grecque demeure^ come elleeß alléguéeàc S. Paul.Seulemett*aduerti

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de Roh.Eßicnne

en quel fens doibnent eflre refolucs ees paralic s qui Jont tnifcs au temps prcterit.ie naduart ce rien dn mïcnimais i'expofe lepajjagecomme ilfe Uß au Vrophetc. Mais ilfauldroit dcîliner ces gens ciqnißjntß promps ouuriers a faire ßhißmes^a fendre du bois ou des pierres.

Vlt;om.i.b.iy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;hrtic.sy»

Leiufte viurâ defoy. Annotation, Ce eftadireje fidele obtiendra lavieeter-nelle^fil croit coftamment que le Chrift eft le fauueur,, amp;qu’il ait fa fiance en luy.

Cenfure, Cefte annotation n’interpre-te point le texte, mais fauorifeaux Luthc riens qui afferment que la feule foy fuffit afilur.

le ne nie point que ic ne confente a Luther CZ autres fcmblables,en ce quils tiennent que par la ßulefoy nous auons la vie éternelle. Mais ils n ont nulle cauß defecourouceramoy quadie recitefidelemet les parolles de Chrißt attendu que mon interpretation ne côtientautre chofe que ce que l’Lßripture répété tant de fois.Siie ninterpretele texte,ilny a iamaiseu home qui l’ait interprété. Lt quand ie nauroye

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A«x articles des Theolag.

point fuyui les autres touteffois cefi a faire '^gens plus ejffontez ^ueputains, de nier que ^e ne foit expofer le texte, quand ie di que le ^ftot de 'viure, ef mis pour letemps futur, a ce que le Prophete exprime la vie ctcrnellei

ï\om.^.cro. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.iSi

PoLirautâc nullechair ne fera iuftifiee deuant lny par les œuures de la Loy.

Annotation, Il n’y a homme, ainfi que Dieu iugejqiii puiÛe eftrc declaire iulle pour auoîr accompli la Loy.

Cenfure, Ceftc annotation eft hereti-que,amp; n’eft nullement interpretatiue du texte.

Q^’ç/r ce quilfaultyci dire ou taire ? Car ^e demeureyci e'slonne a vne f grandefureurt Let propoftion e^ hérétique, pource que nul ticße^lime iufle pour auoir accompli la Loy. Pourquoy efl ce doc que S. Paul enfeigne qutl lt;1 cfle impoßible a la Loy de conférer la ii^ice auxhommes^.Plt;om.^.a.y Pourquoy aufipro^ nonce il en vng autre pafage, que Ceulx qui 'veulent eßre iußifiez nbsp;nbsp;nbsp;laLoy,n ont aucune

partauec Chrifl?Gal.^. a.^. Lt autrementfeni

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KeJ^onfc de Kob.Eßicnnc argumet ne fuhßfleroitpoint, quand il dit^que tous ceulx qui font foubs les oeuurcs delà Eoy, fontßoubs nialcdiSlion,pource qu’il cß efeript, Ç^iconque n’cßpermanent en toutes les cho-fes qui font eferiptes au Hure de la Loy ^pout les faire,eß mauldi£l,Gala.-^.b.s-Car il prend pour tout confçfé, quilne fe trouue homme mortel qui fatiffaee a la Loy. Car il déduit ce-ßefcntence de tellefource,que nous nobtenot point iußieepar la Eoy,pource que deuàtDieu tousfont coulpables,Elt;om.^.c.ïse2.Q.(yiâ plus eEî, en d’autres paffages il argumente parcon traires,que nous neJbmmes point iußifiez les œuures delà Loy,ßnous auos iuElice en Id foy: d’autant que la Loy requiertvneparfaire obeiffance, Galat.^.a.y.k cela refpond l’an tithefe qui eEl aux Romains, lo. a. entre la iußiee de la foy, des œuures. Combien que de cercher d’autres tefnoignages, c’eEt chofeß perflue.l’interprète lesparolles defain^ Vaul, Toute chair ne fera point iußifiee deuat Dieu, par les œuures de la Loy. Qjfeß ce d’cElre iu-ßific,ßnoneElre reputeiuLie^.Orileßquerem la du iugemet de Dieu. Le texte tnonîlre quel-

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Aux articles des Théolog, 8j les font les auures de la Lqy : car il couclud (^ue nulneß iußeparles œuures, d'autant gue tous ß)nt coulpables.C'eß außi le meßnepoint de la dißuite qui cß en l'epi^re aux Galatiens» Lf; Lecleurs voj^ent ia alße^ ibereße^nonpas menne, mais de la Sorhone, auec leur auertin phreneße.

PK.om.j^..a,ff. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.-LQ»

Comme außiDauid declairela beatitude de l’homme, a qui Dieu alloue iu-ftice fans œuures. Annotation, Ou impure. c’efi: a dire qu’il le tient pour iufte, fans auoir nul efgard aux œuures.

Cenfure, Celle annotation vniuerfel-lementprinfe,Dieu eftime l’homme iu^ ftcjfans auoir efgard a fes œuures,cil hc' retique.

Premièrement ilß fallait enquérir commet ie l'entendoye.Maintenantils fontbiétkaurebours,de condamner les Bibles *, d’autant qpil y a quelque chofe qui peut eßreßni^rement prinße.Bt touteßßois ie ne leur accorde point ce qu’ils demandent Als ne'veulent pas que l’hommefait repute iuße,fans auoir efgard a fes ceu-

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Keßgt;orgt;fe de Rob.Eßicnne i/rcs:pource qu ils forgent vne iufiice quib äg pellentpartialle:a ce que Thcinefait repute in fe en partie par fes merites, ^en partie par b mifericordede Dieu.Mais quefl ce quefonnent lesparolles de S.Paul, quefans œuures lafoy efl reputee a iufice ? Qeferont de fins loueurs de pafe pajfe,fils peuucnt meßer le refjeSl des aiiures auecvne nullité, leconfejfe bien que les bonnes ceuures Viennent en compte deuant Dieu, nbsp;nbsp;quelles font prifecs deuant luy.Mais

d’ou Vet cela finon que lafoy fans e?lre atdee d^aucunes œuures, nous reconcilie a Dieu, a ce que nous foyos repute^ iußes ^.Mais cefte Dheo logie eß Chreßienne, nbsp;nbsp;non pas Sorbonique.

La mefne d.z'^, Artic.xo-Il eftrcfiifcitcpoiir noftreiuftifîcation. Annotation, Nolire, c’eft a dire, que nous croyos qu’il eft le Mefl'ias amp;nbsp;Fils de Dieu;amp;: que pour cefte foy nous foyons reputez iaûcs deuant Dieu.

Cenfure, Cefte ci eft de mefme farine auec la precedente,

Vour ytray cefi la farine dont on fait le pain des enfanstf^ cesporccaux ci doc ayent le fon,

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Aux articles des Theolog.ffs filiques^les ordures, ldueurcs,puis qu'ils ^gt;e prennentgouß a nulle purete. L'annotation ^u ils reprennet, cfl prinßd\ng autre paffage de fainÊl Paul, pour l’expoferpar luji ntcfnie, Si tu confeßes le Seigneur lefus de ta bouche^ CT que tu croyes en ton cueur que Dieu ïa re-fufcite des mors, tußrasßauue, Row. 10.6.9.

Row.ff.f.ij. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artica.1.

j Vousn’eftespoint foiibsla Loy,mais I nbsp;nbsp;foiibs gr.ice. Annotation, Eftre foiibs U

Loy ,c’eft cftre condamnez en la con-Lciéce par la fentêccde la Loy.Eftre foubs la grace,c’eft auoir la confcience bien cer laine, que tout pecbe nous eft renlis par

I la bénignité de Dieu.

Qenfure, Toutes les deux cxpofitions font capneufes,amp;n’exprimet point ftiffi fammentquec’eft d’eftre foubs la Loy, Me pareillement que c’eft d’eftrc foubs lagrace.

Q«c les Cefèurs defcouurent la fraude filj en a'.^que de leur plenitude ils remplirent le default qu'ils y trouuent.Pource q la locution de S.Paul e^oit obfchre,a fin q nul par igno-

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KçJ^bnfe de Kob.Eßienne rance ou rudejjè ne cuj/daß que ceulx la foyet dîFls eßreßoubs la Loy^quijeruent Dieußlon l ordonnance d'kelleii adtnoncfle veritablcmct: O’y’tilement que ce?le pibieLlion fe rapporte a la rigueur de la Lay,par laquelle les cofcien-ces ßont eßouantees menees en deßcl^oir, iujques a ce quellesfoy et Recourues parlagra ce de Chriß.Quant a l'autre membre de l'anti' thefe,ie l'expofe ainß,que ceulx la fontfoubs la grace, lefquels eßans certainementperfuàdez que les pechez leurfont pardonnez parlagra-^ ce de Chriß, necraindentpoint la condemnation o^^aledicîion de la Loy. Toutes ces deux expofitions font captieufesfion croit les Cen-feurs.Mais tant y a qu enfi grande briefuete ie nay peu; exprimer plus fimplementle fens de fainEi Paul.Sii’ay faiElce queiepretendo^c,le LeSleur en face iugementpar le troifieme chapitre aux Galatiens.

Kom.xo.b.% nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Articzi.

- Si tu confefles. Annotation, Cofeflion. Qenfure, Cefte annotation a la marge; Confefrion,eft dangereufe amp;nbsp;fufpede.

Il f iult bien que ce foyet iuges iniques, puis

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A«x articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8 5

ilsfontfi fonjjteconneux fans canfc,La ou fainSl Paul dit,Si tu confefcs le Seigneur le^ fus de ta bouche,^ que tu croyes en to cueur que Dieu rarcfufcitedes mors, tu feras fau^ ue:îay mis a la marge, Confefton,foy,falut, C'ejî merueille, pourquoy ces Cenf ?urs f jyet fig'fàndfoulci de leur confefè, incontinent que le mot de confcßion de foy 'vient en auant. E^ce pour autant qùils cognoifênt que ce font chofcs qui répugnent enfemble^Cela e^ bien probable. Mdw quand a ce qu’ilspenfent quelle fait en dangier,encores que nul ne luy faceguerre: de cela il appert comment elle eîl bien munie.

Plt;om.ï4.a.6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;hrtic.z^.

Celny qui difceriie du iour,il le difcer-ne au Seigneur. Annotation, Qui en ha foingjoul’obferue- c’eft a dire, celuy qui eftime vng lour plus fainâ: que l’autre, il fe perfuade de faire choie plaifante au Seigneur.Et celuy qui nefenfoulcie,il ne fen foulcie au Seigneur, c’eft a dire,celuy qui n’obferue poït le iour, le fait pour l’amour du Seigneurdcachant pour certain

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Kej^onfe de Kob.Eßieiinc qii’cn ne faifant nulle difFerece des fours il ne luy defplaift point.

Cenfure, Ccfte annotation quanta la fécondé partie, ainG generalemêt indui-âe,fauorifeaceulx qui condamnent les feiles, qui ont eûe louablement amp;nbsp;fain-öement obferuees cnFEglife iufquesa prefent.

Cc font les parolier de S. PxtuI, queceuJx, ^uiingentfans fnperfition, eßiment toui let tours efgaulx'.ltcm, que celuyquine difeerne du iouTyilne difeernepointau Seigneur,Kom. i4.rf.f. le dcniddcf ces parollesfignifentaU' tre chofe,ßnon qu'tl ne fault faire nulle difference des iours^Ç^d ie recite ce que ditfain^ Paul par autres parollcs,ie ne touche point aid feße defainEl Chrißofle^ ou de fainÈîe Cathe rinç.Toutel'Eglife obferue le Dimanche^ combien quelle ha außi dquot;autres iours de feße folennite. Mais c efl pour la police pour l ordre fans fuperßition. Ezz cefaifant en ne di feerne poinfvngiour,corne fileßoit plus fain^ que l'autre: qui plies c?l,on ne fait nulle diffe-recedes iours quata la cofcience.Ainß S.Päul

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Kuk articles des Theolog. gy ’reprenant les Galatiens, a autant cpidils elfer-itoyent les iours, ne les argue g as de ce que par certains iours ils faifoyet leurs fainSlesaJjèm^ lgt;lees:niais pource quils confîituoyent quelque religio (y feruice de Dieu en ïobferuation des iours,Galat.^.b.îo-

Lamefme,d.tt,. Artic.z^.

Bienheureux eftceluy qui ne fe iuge point foy mefmc en ce qu’il approuue. •

Annotation, C eft a dire^qui ne fe con-dane point foymefme^en farfant ce qu’il cftime debuoir eftie faid,c’efi: a dire^qui croit ce qu’il faitjUe defplaire nullement a Dieu.

Cenfure, Cefte annotation dernierc vniuerfellement entendue, eft faulfe, «Sc n’eft point explanatiuc du texte,qui parle feulement des legales, amp;nbsp;eft indudi-Ue a faire conformecment a la confeien-ce erronee.

Toutes les fois qu'ils nient que i'expo fie texte, il n'cfl ia bcfbing que i'inßße a réfuter leurs calomnies.Que les Loueurs coferent les parolles de STaul auec les miennes, il ny au^

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R de Koh.VJlienne

ra lomme ßgrößter qui ne cognoißßc que i'eX' poßeßdelcmentkßens de S, Paul,lequel autre-' tuent eßoit obßcur.Q^nt a ce qu ils adioußet, ^ue icfauorißa la témérité de ceulx qui font foformeement a la confâence erronee,ceß a di re qui attentent a la quot;volee ce que bonlcurfem-ble:cela eîi außi mefehant que le reße. Car ic nentensgas de donner hardieße aux hommet defe letter aux champ s, ny de les rendre auda deux a ftngerer oultre ce que Dieu permet. C^ainßßyie:il eß la parle des chofes qui d'elles mefme font licites. Mon expoßtion doibt elflrc reßrainEle a cesle circdîîance,qui ne laif fe place aucune a la confcience erronee.carl' h-poflreprononce que ceßuj la eß bienheureux, lequel eflantrefolu que ce quilfait,plaiß a D-ieu ,nentrepred nen témérairement, ne en ßoubtc.

j.Corinth.^.c.iz. Artic.t'ÿ.

Carie iourdu Seigneurie declairera, •d’autatqu’elle fera nianifeftee par le feu. ■ Annotation, Il a mis le iôur pour vne e-uidentcôe claire viGtation de rocuure:amp; lefe'upourraffiiôlion de celle vie. Apres

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Aux. articles des Theolog, • nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;87

cela il eft clid,Ceft ce feu qui elprouuera quel eft l’œuure d’vngcbafcun. , - quot;nbsp;Cenjhre^ Cefteannotation ne faifanc nitionê aucune duPurgatoire,principale niét en ce temps ci^eft (ulpeded’Iierelie, confpirante a 1 interpretation des hérétiques,^!!! nient le Purgatoire . attendu que l’Eglifc expofe ce paflage de S. Paul, du Purgatoire.

Mo« expofitid leur efl fuf^ecle,pource cjuch le ne dit rien du Vurgatuire.Q^e celles donc de Qhrypfßomej de S. Ambroi/e, autres [an-blables leurfoyctdußi bien f'ulj'ebtes. Mæü cer bons iuges ni ontßur le champßi/cite ^nc haine particuliere: d^autant gplußcurs auioHrd'’huy nient le Purgatoire. ie youldroj^e bien fea uoirßccpstßage a ehagé.delens.'l'ous les Do bîeurs de iEglife^autant quily en a eu de fai-, ne opinionßexpoßent autrement que du P;lt;rglt;t toire.Eta la écrite ceulx qui le tordeta ce fens la,non feulement luyfont violence, mais außt fontfansgouß,nefaueur. Combie qutl mefuß. iufleniet loifiblc de redarguer les SorbeniqueSf qui deprauent le fens de S.Patäße les ay ejfar-z

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Keßgt;oNfe Je Kob.Jlßicnne

^lt;itntenant ils me recompenßetjt mal Jc la moJefiie dontiaji quot;v^c enuers eulXfCn tenant mo» ßlcccßlßetl d’hereße.Se pourrait il troit-^ uer'vne impudcceplus Vilaine plus effron-tee que ce^e ci^quils naycnt nulle honte de fe Vanter que C£.gliße expofe cepaffage du Vur-gatoirc^ Or jus^ qua tout le moins ils mettent en auant vng des Per« ancics. Ou eß donc ce~ du Vurgatoireimais encores illefaitaucc crain te c^en doubte.Eten quels termes^/^pres qu d a pratefte clairementqudeß dediuerfe opi~ nion, finalement iladiouficfCerdefi pas chofe incroyable qu apres cefie vie ily ait quelque feu de purgation.Etparaucture que celapeult eßre mis en queßion. Ceß enfon Manuel ad quot;Laurentium.yoylacomme la Sorbone eßfidele a alléguer les tefnoignages. Vojla la reue-rence quds portent a l’Eglife, de laquelle ils fouillent le nom fi vilainement.

i.Corint.so.d.ïè, Artic.'Lë.

bcniïTons, n’eft ce point Ia communion

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' A«x articles des Thcolo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8

du fang de Chrift? Annotation,En He-brleu le hanap d’adion de graces qne nous beniiTons^eft a dire, celuy que nous prenons auec benediflion,louange amp;nbsp;a-ftion de graces.

Cerifare, Cefte interpretation eft de mefmecelledesfacrainentaires,qui nient la prefence reale du corps amp;nbsp;du fang de Chrift au facrement de l’Euchariftie, de laquelle l’expofiteur debuoit auoirfaiôh y ci mention.Et pourtant elle eft grandement fufpede d’berefie.

Comme fi ceulx qui nont point nie la pre-^ fence reale delà chair du fang de Qhriß, nauoyent pasainßparle. Leur cenfuredonc gt;^ault autant comme fi tout ce qui nefl point di^aleurfantafie, ejloit par eulx charge de foujfecon d'herefie. C^ils monflrent quelque ehûfefaulfe,ouabfurde, oucaptieufe, ou ambi ^lie. le we refuferay point le iugement, tel que ^on erreur ou ma nochallance méritera. Mais a f refont il eß bien euidêt quils maffaillent fans ^lt;iufe,abbayans comme chiens apres moy.

1

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Kcßjoufc de Kob.Eßienne uCorint.ii.d.zo. Krtïc.z’^-

Quand donc vous vousaflemblez cn-femblcjce n’eft point pour manger la Ce ne du Seigneur. A-nnotation, De la Ce ne du Seigneur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Ccfure, Comme ainfi foit que Paul en ceft onzième chapitre parle de finflitU’ tionderEucIiariibe, amp;nbsp;quel’autheur de ces annotations ne fait nulle part mention ouuertement dufacrement du corps amp;: du fang de Chrift, duquel Clueflien-nemcnt il debuoit faire mention: ces annotations font fiifpeâes d’hercfie.

Puis- (jue 3.Paul traiRe de lquot;inßitution de b fainEle Cene que fallait il dire au fammairey ßnon que la eßtraiSlede la Cene du Seigneur? Mais -voyci d’au vient la fußicion, quen tout le chapitre ie n ay fai^ aucune mention du fa-cremet du corps dußang du Seigneur.Coin meƒ îauoye la prins autre charge que d’eßri-re des annotations hriefues, 0' fur la lettre, comme on dit. le confeße bien quils pourroyet a bon droiEi deßrer quelque choße.d\ng Theologien qui aurait faicî profeßion de vouloir

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Aux articles des Theolog. ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;50

bailler des commetairespleins entiers. Car-de moy, le nayfai^finon l'office d'vng Grant nairien, niefludiat a expofer les façons de par 1er qui efîoyent obfcures. Ce m'eß chofefaf. cheuff de me^ coplaindre d'auantage de ces ron geries qui font fi maigres.

La mefme,e, 2 5. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Arfzcx8.

Ceftc coupe eft le Nouueau teftamenc en mon fang. Annotation, Cefta dire, I’alliace qui fera cofermeepar mon fang, amp;nbsp;non pas par le fang des veaux.

Cenfurc, Elle eft de mefme la precedente.

'Vous diriez ntaintenat quilspreuariquet, ^fentendentaueemoy . Car ils ne pouoyent pasmieulx foulagcr le droiSl de ma caufe. Us ^feulent quon luge des annotations preceden-tes condamnéespareulx,par ces parolles, ftouuelle all'tance efi confirmee par le fang de non parle fang des veaux.il ny au-

homme de fain iugement,qui ne m'abÇolue p^r ce moyen la. Seulement que les LeSîeurs (tyent fouucnance que lexpofe lepaffa^e de ^•Paub^y ilny aura celuy qui nefefinerueille

leur rage. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m.j.

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Kejjfonjè deV^ob.Eßicnne

La tneftne,f.zÿ. Artic.z^.

Ecbeuiiera la coupe du Seigneur indignement. Annotation, Comme lildi foiCjfans foy.Car vngtelhomme eft per fuade que Chrifta elle mis â mort, non pas pour endurer la peine de nos pechez, mais pour les fiens propres: amp;nbsp;par ainfi il efl: femblable a ceulx qui l’ont crucifie.

Cenfure, L’expofition de ce mot, In-r dignement, c’eft a dire, fans foy, eft erronée, amp;nbsp;fentfon herelie : parce qu’on peut boire indignement le fang du Seigneuren beaucoup d’autres fortes.Etpar la derniere expofitionil iuge amp;nbsp;deuine temerairement.

Situprens le nom defoy dextrementfexpo fition ne contient nulle erreur.Car combien que ceulx c^ui fingerentdevenirala fain^e table du Seigneur, n^yans qu\nefoy morte hi-floripie, profanent le corps (y le fang de Chriß, toutcffois il ne fetrouuera aucune man ducatid indigne, que par le defaut de viuefoy-Car la nonchallance vient de ce quon ncfiime point la dignité de ce myflere:ccfla dire,d'au-

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Piux articles des Theolog. 51

^^^t que lafoy eß ajjbpie. Q^at auf rcond ment ilmefemble que i'appercoy bien ce qià les f(^iugt: ceß qu’ilspourjuyucnt leur querelle particuliere. D’autdt quilsfe leutent bien coul p^bles d’vueq^rofanation tnalheureufe dufd-^ lt;^rcnietÿls font marris d’eftre repute^ au nombre de ceulx. qui ont crucifie le Fih de Dieu.

Artic. ^Q.


i.C or.iz.a.6.


Il y a vngmefme Dieu, qui fait toutes choies en tous. Annotation^ Opera.

Qenfiure, Cefte annotation eft fort ca* ptieuic.

Q’efi la vieille ccfiurc: car ellefient la charuè O' les beufs.Ou il y auoitau texte de S.Paul, ^ly a difirrence de minif ration s ou operatiost on auoit mis a la marge vnepetite note, Operations.En quoy les compaignos de l’imprimerie fiaillircnt doublement:car ils mifirentl’an*' notation vis a vis du verfietfuyuant, 0-' omi-^ rent la fin de la diEiion. Maintenant ces beufis ei, quine demandent qua heurter des cornes, font aufii effareg, comme fi quelque moufehe les auoit piquez, O’potifent que ie les veulx cir conuenirpar quelque fineffe.

m.ip

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ReJ^onfè de Kob.Eßienne z.Cor.iJ-d.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ArtIC ji.

Car (Î celuy qui vient,prcfclie vng autre lefusjQue nous n’auons prefche. Annotdtiony Paul a prefche tout ce qui cftoit a prefcher.

Cenfure, Cefte annotation eft témérairement affermée, erronee,amp; fufpedc d’herefie,précédante auec les Luthériens qu’il ne fault rien receuoir que ce quieft cxprcfleemétefcripten S. Paul amp;nbsp;es fain êtes Efcriptures. Et en cela il reicttc les loix de l’Églife, amp;nbsp;les conftitutions des fainêts Conciles.

C’eT? donc tcmerairement/aulfcment,^ uecfuj^icion d'hereße que fdM Paul afferme, qui! na rie omis des chofes qui eßoyent utiles, 1 o.d.zo.llsont crainte de leurs conflitu-tids. Us ne pouoyent pa^plus clairemet confef fer que ce font additiosfaicîes a la doElrine des Apoflres. Mais Us recueillent de mes parolles, qu il ne fault rie receuoir qui nefoit expreffeC” ment efcript en S. Paul, il me fufflt de nier f ta-plement ce quils bauent fans aucune raif m.

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A ux article! des T heolog, 5 x z.Qorïnth.ii.a.y Artic.^z, l’eftime certes que ie n’ay rien faid moins que les excelles Apoftres. Anno-^ taüo^ C’eft a dire,que ie n’ay elle en rien moindre .Eta cela fait ce quieft did i. aux Cor.ii.d.xijCar ien’ay en nulle cho fe efte moindre que lesexcellens Apoftres: combien que ie nefoye rien. C’eft a dire,ic n’ay efte en rien moindre,que les plus grans Apoftres.

Cenfiire, Ces annotations dcrogantes au primat dePierre,fot hérétiques;pour-ce que Paul a efte moindre que Pierre, quant a laiurifdidion.

Deuantque ie fouffre d'eßre condamne (the Teße, il fault que i entreprenne de dißtuter, a feauoir ß Paul eß moindre en iuri/di^ion que Pierre- les Sorbonßes en prononcent, Ç^lle conuenance ont ces humeux ci auecle regime del’Egliß^Qjiils ß contentent de leurs brocs. Si l'authorite des hommes eß receue, il fault plußoß efcouterlcs ancies, qui n ont fait nulle doubte de mettre Paul en mefme rac auec Pierre.Mefme Chrjfoßomefur lei. aux Gala, m.iij.

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P^ejfonfe de Tioh.'Efiettne djdntef^ale Paula Pierre, comme fl nauoit pas affez exalte la dignité de Paul,adiouße,i^ nedi rien d’auantagepourleprefcnt.Depour^ future les tefmoignages de tous les anciens, il ny aurait point defnJdtaufi nefi il point fort neceffairCtattedu que le S.Effrit^qui efl le fou^ uerain iugc^a decide cefle doubte,parlafentece qu il a donee au paflage duquel l'annotation a efle tiree.Qup fl les Sorbon 'ifles font importuns (^font encore in flan ce au cotraire, quils voi^ fent oultre mer, a fn deiouirde la primauté de Pierre, laquelle Paulreflraint proprement auX iuifs. ï.Timoth.^.d.i^. Artic-’i^-

Auec l’impofirion des mains. AnnO' tation, C’eft lefi^ne exterieur de Pele-öion.

Cenfure^ Cefte annotation eft infuffi-fanteamp; diminuée amp;c. n’eft point decla-ratiue du texte, amp;nbsp;çaptienfe contre le fa-çrement de l’ordre.

fignc exterieur de nofire lauemet, il fera in fuffifant,f}ource guil ny aurapoit mefle d'hui Ie ne de fel. Paul fait mention deTimpoßtion

I

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^gt;3

des mains. Si ie di (^ue ccjî ßgne ou fym-lgt;ole,^uieflüit applique aux tnintßres quand on les ordonnoit ie ne parle qua demi. Pourquoy cela? pource que ie ne recite point les fots badinages parleßquels ils efblouißent les yeux dußmple peuple, quand ils créent leursßacri-ficdteurs. Vourquoy efi ce quils naceufent S. Paul,qui ne fait nulle niction de ces chofès^Ne 'S'oycipoint ^ne tyrannieplic^ que cruelle,qu il neßoit licite de parler aueceulx de tnyßere aucun comme Chriß en a ordonneidepaourquon neßace iniure aux inuentionsßriuoles que les hommes y ont coußues a leur appetit?Quiplus eß,ils nont nulle honte de nier que cclaßace a l'intelligence du texte, queie defini brießueniet O' bien l'impofition des mains.

ï.Timot.'i.b.ii. Artic. 34.

Mais refufe les vefues qui font plus ieunes,amp;c. Annotation, Il parledesieu nés vefues qui eftoyent receues de l’E-glifea caufe deleur pourete. Apres qu elles auoyêc elle engraißees des biês d’au -iruyj elles paillardoyent, amp;nbsp;delaiflant la foy quelles auoyêt eue en Chrift (que S. m.ïiq.

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KeJ^onfe de Kob.Eßienne

Paul appelle la premiere) ellesfe vou* loy ent marier a quelque infidèle amp;nbsp;ido-latre,cn renonceant Chrift.

Cen/ure, Celle propofition efttotalement aliéné de Paul,amp; faulfe/efforceant auecles Luthériens derenuerferlevœu de challcte: qui ell principalement prou ue en ce paflagepar les catholiques.

Premièrement, ilefl bondefcauoir que les Sorboniques ne font nulle différence entre le célibat la chaßete. Qar les bordeaux qui de leur puanteur infeSlent la terre, leur font lieux confierez a chaßete.De ce quils fecorn' plaindent que le vœ« de chaßete eß rcuerfé ou mis bas, mes parolles ne fonnent rien de tel. Orilneß que trop aiféde iuger comment les yiceuz moines ^des nones font bien catholi quemét prouuez par ce quils alleguct.S.Paul dit quonne doibtpoint admettre 'vefue^quiait moins de/oixante ans, pour faire le \gt;œu de célibat,Ceulx ci enueloppent en leurs rets les en-fans de dix ans, les iouuenceaux en lapre-miereßeur de leur aage,fansfe foulcier des vilaines er exécrables conuoitifes paillardi-

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Aux articles des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9 4

fes delquelîes ils font enflammez quot;s/ie. Or voyant que ce pa/fage auoit efle diuer^ fementtraiPleparles expoflteurs ,pourquoy ne m'efloit il licite de choiflr vne expofition en~ treplufleurslSiceneflpoint la meilleure, fl efl ce quelle approche plus pres du fcns de Paul, que quelques autres qui platroyent fort bien aux Cenfeurs.

A Tzffj i.d.i^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic,3$.

Toutes chofes certes fot nettes a ceulx qui font nets. Annotation, Toutes vian des, mefmes défendues par la Loy, font pures aux fideles.C’eft a dire,que fans pe ehejil leur eft licite d’en vfer.

Cenfure, Cefte annotation efl: de mef-ine farine auec l’annotation qui efl; la mi fe,S’abftiennc des viandes, amp;c.i. Timo-thee.4.a.3.

Lcr Cenfeurs reprenoyent la que ie nauoye dïPl mot de laprohibitio de la Loy. Maintenat ienfay exprejfe mention, o* neantmoins quad ils y ont tranfl^orte leur leuain, ils difent que cefl vne mef'ntefarine. le «e difl)utepoint d'a-vantage dufai^. Seulement que les LeBeurs

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de Kob.Eßienne

mgent comment cefle legierete cßpleine de ^er gongne, d^ainß reietter par y/ng meßnepretexte desßentences du tont diuerßes.

Hcbr-6.d-2{.

11 eft impoflible que ceulx qui ont clic vne fois illuminez,amp;c. Annotation, lieft impolîiblequ’ils fe retournent.

Cefure, Ccftepropofitiô eft hérétique.

Le fcxre de tApeßre eß tel.ll eß impoßible qu iîs ß)ycnt renouuellez par repentance: md annotation, U eß impoßible nbsp;nbsp;nbsp;ß retour-

net oureduißent.L'hereße doc eß au mot de retourner. ^aintenatque le LeSleurdcfainiuge-ment cdßdere queßgnißcntles mots de l'Apo-ßre, Eßre renouuellez par repetance: nbsp;nbsp;nbsp;trou

uera que le S.Eßrit eß condane en maperfon-ne.Pourcequils ne l'ofentfaire ouuertemet, ilt mettent \ng voile audeuant.lefcay bien quon amené d'autres expofitionsfur ce paffage la: mais celle que lay alléguée eß vraye^ynayue.

laques z.d. z i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^y-

Annotation, luftifié. Hebrieu : Declairé

lufte.

Qenfure, CeftHebraifme ou annota-

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A «X articles tlesT heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 5

lion , que les œuurcs ne font que femes, corrompt le texte, amp;nbsp;eft plainement Luthérienne.

U fault quils concèdent qu Abraham na point obtenu iu/lice par les ceuuresfinon quils '^peuillent renoncer les premiers rudimens de dialeBique , voire les principes de nature. la^ ques allégué le pa/fage^ou Mopifepronoce que Abrahda efte iuflifieparfoy^deuant que \faac fut nay: O’ dit quil a efle iufifie, pource quil aefleprefl d'immolerfonfils, 'Maintenanttargue par l’ordre de la caufi O'de VeffeSheSt la tu fiiee d'Abraham a precede par logue efface de temps l’immolation d’ifaac, ce neflpas l effe^ d’icelle.Q^ue refie il,find quecefie iufiification, de laquelle S.ïaquesfaît mction,foit Vnedecla ration de la iufiiee^Au refie,ie ne nie point que les bones ceuures ne foyent efiimees iufies par imputatid gratuiteimais il efiyci feulemet que-fiion du fins d’vngpaffage,que ïay fidelement expofi. Iaq,^.d.i6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.'i,^.

Confeflezvos defautes l’vng a l’autre. Annotation, L’vng a l’autre vos pechez, ou vos eheutes,ou fautes.

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ReJ^onfe de Koh.tjîietmê

Qcnfurc, Celle annotation efl captieu-fc,amp;diminuée, ne faifant nulle diftin-lt;flion entre les perfonnes, aufquelles il fc fault confelTer facramentalcment.

Q^llediJiinEîion en ferojy ie nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L’vng

a l’autre/ôif vngpreßre du Pape’, ^ccîuy lt;jut fcconfejfe fait, Quicoqucs eft de l’vng l’autre fexe, qu^ucuns ontfacetieufcmet eX“ pofe hermdphrodite,ceß a dire,hommefcffi melCar leur beau canon du Pape:touchant!^ cdfejjè parle ainß:T ous ceulx ^uifonc de l’vng ex l’autrefexe.Certdinemetfain£l\ac^ucspar^ le en general, ex recj^uiert expreßfeement des ß-deles vne confeßion mutuelle eX reciproepue. ioinSlque la i’allégué Peda pour autheur de mon expoßtion,pource pucfainPl laques parle des offenfès iournelles que les fideles doïbuent recognoißre d’vne part ex d'autre,pour fie rc' concilier. A-infi ie ne dißimule rien par finefßei mais cefiont culxqui ßont par trop captieux, ex qui Veulent faire leur propre de ce qui e--ßoit commun a tous.

Apoc.i^. d. 19. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 39«

Et l’enuoya au lac de l ire de Dieu.

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A ux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^6

Annotatidj Lac en cc pafTàgefignifîe Ie lieu ou onefpreinc la liqueur des raifins.

Cenfure, Cefte annotation tordfaul-fement l’Efcripture, contre le fens du S. Efprit.

C'efl merueilles que ces gens ci prennent fi grand plaifiir a engorger le vin, (27’ qi^'H^ foiit ß nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;défi bon ingement a lefiduourerif^

neantmoinsj quMs ne ficachent que c'eß d'vne cuue de vendenge ou on lcfbullc:niais c*cfldin' fi que les porceauxfiefijuels efians bien repeuz Cr fdoulez du gland qu’ils ont deuore, ne fica -uent toutefifois que cefi du chefiie qui porte ce ' fruiEÎ,

La mefine, au xo. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 40.

Et du lac fortit le fang iufques aux freins des chenaux. Annotation.i Sang. C’efl: a dire,le vin.

Cenfure, Cefte annotation expofe tor cionairementle fang pour le vin.

Pline recite comment Androcydes voulant reprimer rintemperance d’AlexadrCfPadmon^ neßoit que levin efl oit lefang de la terre.Cefie doclrine dejflaifi aux Sorbonifies, comme ie

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KeJ^onJe de R.ob.Eßienne

yeoy, d ce quils ayentplus grande liberté d’y^ urongnerSàais^ans ieu.Qe neß: pasfeulement en ce pajfage que le vin eß appelé le fang des rai fin s : mais aufi en Mojß au ÿz.de Öeutero^ nome, b.i^. Orilny a celuy quine veoyebien quefatncl lehan pourfuitycifa fmilitude.

CAtalogue de quelques erreurs recueil

Ji des marges ou annotations des Bi bles imprimées par Robert Eftienne.

Genef6.b,lt;ÿ, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic. 41*

Le cueur de l’homme eft mauuais de fa nature. Annotation, L’homme de fa nature eft immonde.

Qenfure, S’il eftconfideré en fi nature, amp;nbsp;abfolucmêt, ces annotaties font d’vng Manichéen.

Quand faillit Eauldit que de nature nous fommes tous enfans d'ire, ceflvne propofition de Manichéen, fia nature csl cofderee en foy dbfoluément .New’a il point efle licite de fuyure la forme de parler,qui a e?ie diSlee par lefaincl Eftrit M^t/r queß il befoin^, d’aile^ guerVaulpour autheur, f tous efcriuent

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A «X articles des Thcoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y

parlent ainfi^.De moy ie nay iamais eße ß hors diißens,(^ueienaye dißcerne entre la nature corrompue çy entiere : ccß a dire quel a eße Adam quand Dieu l’a créé, (y quelle poßerite e^lißiie deluy apres quilfeß rcuoltc.

Pßeaul.6-b.6, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.

Qui te confelTcra. Annotation, C’eft adire,qintelouera:amp; par toutes Pfeaul-mes celte diétion fignifie louer amp;nbsp;rendre graces.

Cenßure, Celte annotation pour la féconde partie elt taulfe amp;nbsp;hérétique,attê-du que le Pfalmifte ha exprefleenient au Pfeaul.3i.b.5gt;ray diét,ie cofelferay contre moy mon iniultice au Seigneur : auquel paflage, Confeßer ne fignifie point louer ne rendre graces.

O

le confeße quon a failli en ce,que ou il fallait mettreCdmunemet,on a misV ar tout.Cont bien ß ie quot;veulx efehapper, ie nay pas faulte d€xcufe:quen nulle part ou il eftparle de telle confeßion,on netrouue ce mot, que pour louer Dicu'.touteffois le furfeoy.Ca eße faute de me^ moire. Mais ceß bie 'vnc malice (ycruaultc pîu^

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Keßionje de Koh.Eßienne que maîheureufe, y pouring prétextéfi legier ils me font heretique, à caufe d’vng pajfage quim'eßefchapped'auenture. Cornent que ce Joit il nj a la dagier en aucunpoinEÏ de noßre foy. lelaißea iuger quelle efl Pequite de ces Cenfeurs qui tiennent pour bereße yne ou-bliance deß petite choß.

Matth.zS.c.zS. Artic.^y

C’eft ci mon fang duNouueau tefta-ment lequel eft efpandupour plufieurs, en la remifllion despechez.

Annotation^ Remilfiondespechez.

Cenfure, Cefte annotation ne faifint nulle mêtion de l’exiftence reale du fang de Chrift en l’Eucharift le, ne de la con-fefl'ion facramêtale,par laquelle la remif-fion des pechez eft faide, laquelle mention fedebuoit pluftoft faire de l’vng amp;nbsp;de l’autre,felon l’exigence du casjconlpi-re auec l’herefie des Luthériens.

Le pajfage felon les Cenfeurs requeroit que te feißc mention de la confeßion. Si on leur demande la caufe i ils ne feauront que dire ,ßnon que Jeß ygt;nepreparation folenelle a la Meße.

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Aux articles des Theolog. $ 8

Mdw quelle conuenance ha la MeJJè auec ta ‘

I Jain^e Qenc du Seigneur ? Chrißpromettant

la remißion despechez gratuite en la Cene,ne nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

requiert que penitence (^foy . Cés corbeaux y ci chatent auec leur voix ènrouee criarde

' Confeßßz quot;^ous a b oreille d\ng preßre:ce qui n'a iamais eße commande de Chriß.Et encores ne ß content ans point de ceße malheureuß tyrannie, par laquelle ils anéantirent la grace de

' Chrißi entant quen eulx eß, ils mettent en a-liant en tous paßagesTexigence de leurcon-feßion. Q^dnt a l* exißencc reale (comme ils di fent) du fang de Chriß/ay reßodu autrepart^ qu'on ne me doibt point blafner, ß en ces petites notes que iefay a ta marge, ie paße fans nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I

mot dire,ce qui eßpropre a vng commentairei S que c eß a ma louange,ß elles ne cdtiennent

autre chof r, que ce qui e/i trouue au texte, le

j confeße que nous auonsvraye communication

j auec la chair le fang du Seigneur : dont le

Vr jjy gage eß le fainSlpain, nbsp;nbsp;le calice de la

Cene. Ainßie met^ hors de doubte, que en la

Cène nous femmes VcritablementfaiEî s partie cipans du corps (y’ du fang du Seigneur, par

n.y

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Keß}onfe de RoL.Bßicnne fqy. Mdu ic renuoyc leur^ inuentionsßophißh t-jiics d Niilcduijen la houtic^uc duquel elles ont cfleforgées.

Luc iz.b.zö,(^ i.Cor.ïi.d.iS. Artic.

Calice,Pain. Annotation, Pain. De la Cene du Seigneur.

Cenfure, Attedu que S. Luc Se S. Paul cs lieux alléguez parlent de I’lnftitution de r.Guchariftie, amp;c que l’autheur de ces annotations ne fait nulle part mention clairement du lacreinent du corps amp;nbsp;du fang, dot 11 appartenoit a vng Chreftien de faire mention, ces annotations font

Il leur femblequcn nulpa/fageie ne parle point clairement du facrement du Seigneur, pource que ie n inculque point leur fotte bourde de la tran/fubfiantiation du pain au corps. Mais attendu que mes annotations furfain^ Marc 0’ JainEÎ Pau^recomandentcxpreßce-tnent le corps le fang de Chri(l, 'vne fußgt;i-cion fl inique naura aucune 'valeur enuers i«-ges équitables entiers. Combien que maintenant ie ne f ij que toucher en brief cepoin^

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Aux articles des Thcoldg.

^hpource c^ue Toccaßonfe presenter a plus pro pTe en yng auti'cpacage.

Pfcdiil.yS.d.t, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ArHe.^f.

Annoutiouy Chrifteftat Eiiól pour nous pcche,amp; boitic de peche, coufefle e*' Ûreefpouanté enfaconlcience,eftFe an-goiflé en fon cueurj, amp;nbsp;fendr la charge dupeclîe.

Qenfurij Cede aniiotatioiî, quac a ce-fte partie, Il confefle eftre efpouante eu fa confcicnce, ell Iieretique.

rcjjfondcnt doc^d'ou cflproccdcc ce-fie Voix,Mon Dieu,mon Dieupouropiop m as in ldißc,ß ce nefl dvng eßiouantement de con fcicnce? Certes CCS beaux philofophes pii di~ ßutent a l ombre, tQ’ ces doBcurs ƒvnmeillans n eßimetpoint nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;combien la putgation des

pcchey a coußeau Fils de Dieu, puis pi ilnè leur femble point pie la peine qu’il a endurce ait pénétre iußpics a ßon cucut, ü“ a ßon amci VEfcripturc parle bien autrement, laquelle contbatu contre les doleurs de la mort, combien qu liait eße impoßtblc qit d fuß detenu d’icelles.

thip

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KeJ^oufc de Kob.Eßienne

Pfcaid.yt.c.ïi. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^^’

Afinotatio, Chrift deliure celuy qui re-cognoift (es pechez.

CcnfurCi Cefte propofition en vniucf felj eft faulfe.

Ces bons dodeftrs fontaußi chiches depit“ rolles,comme Hs font prodigues de fang. UnJ a celuy qui ne cuidaß que toute la propofitïon eß condamnée pareulx:cdmc fils dHoyet qu elle eß totalementfaulfe. Mais ie coniedure que en beguayant ainf en leur cenfure, ils veulent dire. Si lapropoftionßgnife vniuerfellement, QMconque recognoiß/es pechez,que la rentif fion luyen eßfaide, q lors ellceßfaulfe.Mait Voyci enquoygiß le neud de la qucßion: afca-uoir,que c’cß^e recognoißrefespechez Dieu. Par ceßefeuleparolle i'ay Voulu notet tat la haine dupecheßa deßlaiface d^iceluy,llt;S crainte du iugemet de Dieu,que 1‘afßdiodefe retourner (y réduire,laquelleprouiet de la.co-me (Efcriptureparle du Peagier feblables.

PfeauL^o.c.ij. Artic.4';.

Annotation, Chrift eftaiit affligéjpéic eftre delaiHe du Pcre.

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Aux articles des Theolog, loo Cenfure, Celle propofition eftfaulfe amp;nbsp;blafphematoire contre Chnft.

Si tjuelcun difoit que le Fils de Dieu a eîle furmonté de defeßioir, ie confejjè que ce feroit quon ne dehuroit point porter, ccw/x qui difentßmplement que Chrifl a eîie tente,comme nous,en toutes chofes,excepte peche : l*Apoßre les exeufe de blaJJjhcme, iieb.4.d.i^. Maistantfen fault que cefie anxiété,de laquelle i^ay di^ que Chriß a cîle ef-prins pour Vng temps, derogue a fa gloire en ntaniere que cefoit, que cep la principale declaration de fa bonte infinie, nbsp;nbsp;Icgccge de no-

ßre falut. Car rien na peu eßre adioufie a cefl amour qu il a mofire, en ce quen no^lre nom il afoufienu rire du Vere, afin de l'appaifer en-uers nous, ^tpuis en quay eflee qu\ng poure pecheurpourra e^lre ajfeuré,que Dieu l'aime, ßnon entant que Cbrifl a englouti les dolcurs de la mortl

Argumentfur le Hure de lob, nbsp;nbsp;Artic.4 8,

Or quand la mort fc prefente deiiat les yeux,amp; Dieufcretirejesparolles dcîob. monftrêc quelles penfees vienneta l’ho-

n.iq.

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’Rcjponfe de ^ob.Eßiennc nieCquelque faid qu’ilfoitja Pencotredc Diei!, eHat prefl'e des angoilPes de mort. C’ell, qu’il Itiy femble que Dieu ne foie pas Dieuj mais feulement mge, amp;nbsp;tyran plein de courroux,qui ne fait que violence, amp;nbsp;n’a foi n g de la bonne vie d’aucun.

Cenjurc, Cefte annotation cft téméraire, fean dale ufe, odenfiuedes fain-lt;Hes oreilles,

C’efl d bo7} droicî le Eocte Comitjuefe cotn plahid qu il ny a rien plus inupic qiiwg îgno rdt.Sï les Sorbonißesduoyctiamdis experinicn tc\ng cdbat de confcicce, eßans enfeigne^p^Tf la pratique,ib foubfcrîrqyct a ce q lay dit, fa! en faire difficulté. MaH z’rfjy affaire,comme ie 'veoy,aucc des troncs des fouches, qui font tellement enchantez parfatan, quils ne conf-deret que ceß d’e^lre tctc.Voyla qui les fait fl délicats, que leurs oreilles font offenfees d’vne admonition f vtile, que plus nepourroit cElregt; Car quelque chofe quils difent des oreilles fideles, ils ne trouuerdt homme de fain iugement qui les croyeAe di que ceulx qui font ri^oreu-femetperfccutez de Dieu,font trajfiortez d’im patience i tellement qu ils fe complaindent de

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Aux articles des T heolog. loi eflre inhumainement traitiez, pource e^uils ne penfènt (Qu'aux tounnes des enfers. Ç^and ils auront cent fois nie lt;jue cela fait veritable, ils ne profiteront rien. [Is mettet en auant le nom de fcddale'cobien ^u ilnf aitrcniedeplitspropre pour obuier aux fcandales, que de defeou-urir la maladie qui efcachee aux cueurs des hommes^de paourquefatan nefurprcncnul de nous audefgt;ourueu.

lob ^‘d.zÿ. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic 45».

Annotation, lob mon/lrc que nul ne peut ertre iuftifié,quand Dieu le iuge.

Cenfure, Comblé que nul,eftant comparé a la iuftice diuine, ne foit did iufte: touteffois celle propofition inddlinde-nijent mife,eft lierecique.

Us debuoyent donc auec le cheueflrc de leur difinSlion brider la bouche de Dauid^qui pro-ndee au Pfeaubne i^ya.z, que nul ne peut efre iufifé deuant Dieu.Combien quil nefl ia be-foing de cercher ailleurs defenfe, que de ce pafàge,ou le fùnFl Efjrit ne parlât point plu^ dislin^îemcnt que i ay faiFl,declaire que la iu-ßiee humaine ne peut conffer au fiege iudicial nàiij.

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KeJ^onfe de Koh.Eßienne

de Dieu, Si ie veux eßre iißc, dit il, ma bou-^ ehe me codemnerd.Et qui a ilplu^s clair que ce-ße fentence, le ƒ:ay que l’homme eflant con^i-tue deuat Dieu ne peut eßreiußifielc’eßa dirCf quad on eß venu au iugemet de Dieu, lob 15.4.

Pyc’d«.44.d.4. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^o.

Annotdtio, Ceulx qui croyêt enChnft, çofelTent que la terre de promifTion leur a efte donee par la feule volonte de Dieu. Voyez yci comment ils attribuent tout a Pieu,amp; rien a foy.

Cenßere, Côbien que le Seigneur Dieq par fa bonne volonte conféré beaucoup de chofes aux hommes fideles^touteffois la premiere annotation eftant mife auec vng figne exclufifeft faillie; amp;nbsp;la demie re eft eneruatiue des bonnes œuures,

Ces Cenßeursße donnent bienßoigneußemet gdrde : de crdindre que nous ne recognoißions trop les graces de Dieu ; Q' leur ßemble bien quils preßchet bien largemct la bonte de Dieu, quand ils luy attribuent plußeurs chofes. pourra porter Vngßacrilege ß deteßable,quen tre les chofes boues que l homme ha,ils en ofçnt

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Kuyi articles des Thcolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lo t

ïiomlrerquelcunei^nele Seigneiirne done par fa bonte gratuite^ ils 'veulent que ce foit ygt;ne re compenje des œuures. Comme fi la recompen-fe dufii nefloit pas gratuite. O que faincl Au guslin parle bien niiéulx, lequel appelle tous les loyers des eeuures,dos gratuits de DieulCe dire de luy eflfort célébré, Le nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cfl fi

dele,qui feflfaiEl nojîre debteur,nQnpas en re ceuant quelque chofe de nous,niais en promet-tant volontairement totstes ch ofc s. Et a fin que leur malice puante ou leur ignorace foit mieux cognue des LeEleurs,ils ne fuyuctpoint en ceci les maximes de leur efchole,lefquelles tiennent que nos œuures ne méritent rien de leur dignité intrinfcque,mais en vertudelapromefie.Or lapromeffeeflfondée au feul boplaifirdeDieu. Si celuy qui nie que les Saints fe foyent attribué quelque chofe, enerue les bonnes œuures: que ceulx ci employee toi/s leurs cinq fins pour prouuer quvng feul SainEl ait diEl, Cela csl mien, nbsp;nbsp;non de la pure grace de Dieu,

Efeau.itya.i, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^i,.

Annotation, Nous auons le feul Dieu, pour noftre refuge.

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KeJJgt;onfc de Kob.Eßie»ne

Coifure, Celle annotation efl: Luthe-riéne, deftournat Ies Chreflies d’aiioir re tilge a la benoifle Vierge, amp;nbsp;aux Sainûs.

T otófw fois nbsp;nbsp;ijUiintcs que Dieu en la fain

Fie Efcripturc efi appelé le refuge des fideles, les bons maifircs penfent que ce fit comme fi on faifoit nietion de quelque Dieu comun^prins de la trouppe des autrcs'.ainfiq les poètes con-ioingnet 'M.ercure aucc lupitcre:^ Apollo.Mais le/eus du S. E/firit cfl bien autre:lequel bâillât a Dieu les filtres qui luy font propres, ne luy ' attribue chofe aucune en laquelle il ne foit diffe^ rct de toutes creaturcsAl efi appelé vie, nopas qu'il foitvnepartie de la vie : maispource quil la edfere luy feul. Brie fide tous les pajfages de rBfcripture ou lesSaicls cdfcjjcntq leur refuge efi en Dieu, il efi licite d’arguer negatiuement, qu ils nont point leur refugeailleurs, E t defaiil toutes ces locutions empörtet grade fignifiace, Seigneur tu niesfaiil en refugeiTues mo refu ge,Scigneur:T u nous esfaicl refuge; nbsp;baillet

a Dieu ce qui luy efipropre. Au contraire,fi on croit ces Cefeurs, Dieu n aura rien qui ne foit cdmun auecles creatures,lt;i^ilsmofirentqu en

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Aux. articles des Theolo^- 103

O

^e lesfàinSls Veres vngfeul ait autremetfenti ou parle. Soubs les ombres de la L oj, Dieu a e.^ ße tenu pour le ßcul reßuge: dep ins lt;juil a e-ß[gt;dndu fa bote en Chrißpvoyci 'sgt;ng delbrißmct de lafoy j cß forti des efchoies desfophißes: a ßn quefans aueü efgard onfe retire peße meße autdt aux morts come a Dieu. Ainß eß accopli le prouerbe qui eßß comun entre les Vapißes, que Chriß neflpolt cogneu entrefes Apoßres.

i.Thefßa.4.C.13. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artie,

Annotation, Paulnevenit point qu’on mene deuil de ceulx qui font morts.

Cenfure, Cefte annotation eft fiulfe amp;nbsp;erroneejamp;n’efl:point du fens de Paul.

Ç^and iefcriuoye ces chofes ie n^uoye point la premiere edition de l’An XXVIII, en main. Mais ils mentent des autres trois. Car en icelles il ny a rien de tel ne qui en approche. Au reße, iefay queiamais ie ne penfay autre chofe jßnonque fainSlVaul quot;sfeult la repri'gt; 7ner l exces du deud,qu on fait pour les morts, comme aufi les mots lefonnent. Cependant que les Veîleurs fichent quelle efl la fidélité

ingénuité des Cenfeurs. C’efl bien vng

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Keßtonje de Kob.'Ejliennê crime digne d’eflre ccnfurc, que de corrompre ^Xfalßßery^ng efcriptpublic.

lob zè.a.z. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.

Annotation, (^e Fhômc ne baille point de feconrs a Dieu.

Cenfure, Combien que Dieu n’ait que faire de noftrc aide,comme fil eftoic foible : ne de noftre confeil, comme fil n’a-noit pas la fageflc: touteffois cefic propo fition vniuerfcllemcnt prononcée,niant le concours de l’homme auec Dieu,eft he retique, amp;nbsp;cotraire a ce que dit S.Paul,au S.chap.de la i.aux Corinthiês,b.9, Nous fommes ouuriers auec Dieu.

Ils font offenfez de ce que ie nie que Dieu Joit aidé par rhomei^autant que parce moyen le cocuurs de nos oeuures auec lagrace de Dieu eß aboli:a fcauoir, que quand par ce concours les hommes entrent en cobat auec Dieu, ilex.-perimentent quil leur eß vne pierre de fcan-dale.Et ccß ce que S.Paul,au lo. aux Plt;om.d. ^,enfeigne auoir eße caufede la ruine des luifs, d*autant que \oulans eßablir leur propre iu-ßicc, ilsßeßyntaheurtez contre Dieu. Il ny ft

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jKux. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;104

nul article qui doibue eßreplus cogneu ne plus célébré entre les fideles que cejîuy ci, les homes ne baillent point defiecours a Dieu.Les Qenfieurs obieElent,quepar ce moyen on abolit le concours des hommes auec Dieu. Comme fi les hommes apportoyent rien de leur propre pour bien faire, ne faifbyent le bien felon quils font menez par l'Ej^rit deDieu.Les hom ines trauaillétjdit S.Augufiin,pour trouucr en nofire \gt;olonte quelque chofe quiflit noîîre, (y* non pas de Dieu,mais ie ne fcay cornent cela Je pourroittrouuer, C'eflauz.liuredes merites O’ de la remfiion despechez, chap. 18. Er les parolles defainéi Paul font claires, Qui efl ce qui te meten reputation ? Et qu efi ce que tu as, que tun ayes receu^. i. Connr/)zewrj4.t.7, Er aui.. aux Philippiens, b. 1^, Cefi Dieu qui fait en vous lt;ƒ le vouloir (y’ le faire, felon fon bonplaifir. S'ils débattent du mot, le Prophete Efaieprefehe de la redeption du genre humain, quand il dit au chap.^^.c. i ô’,Er Dieu Veit quil ny auoit perfone, Qyfut efmerueille q nul ne fie ptefentoit.Ainfifon bras a efle fa refeoufie, ey- c. Ce;Céfeurstordentfottemét lepafiagequils

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KeJ^onfù de Kob.Eßienne aîleguet du troißeme de la x.aux CorïnthietiîJ car ßainEl Paul ne parle poinc la du concours du liberal arbitre : mais il appelle les minißres delàparollCfCoadiuteurs de Dieu ^pource que Dieufeßert d'eulx en I'edification de l’Rglifie. 'Maintenant il fault veoir fils apportent rien d’eulx mefime.De celafàinEl Paulrejfond clai» remet en la j.aux Corinth.chap.iz.a. 3 ,Nz// ne peut dire Icfus eßre le Seigneur ifinon par le fainci Eßfrit‘.ltem,2..Corinth.chap. b.^^ N00 point quefiojos fuffifans depenfer quelque ebo fie de nous. Et defiaiEl les bons doEîeurs ne/'ont autre ebofie quinßrumes efiquels Dieu defifloye fia 'oertu, M.i/k voyla quelle religion dexte-^ rite ils ont a trailer bEficripture.

ïobz'y.a..z. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.’)4. '

Annotation, lob aceufe Dieu pour la charge infupportable de fa croix.

Cenfiure, Cefle annotation eft faulfe, iniurieufe, amp;nbsp;calomnieufe contre le be-noift lob.

fi iob eßoit prefentflfcroit bien retirer tels aduocas. Chaficun recoanoiß comment il conteßemanifießcnient cotre Dieu.Ainfiiicdi

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Aux articles des Thcolog. 105 ^uil a efte furtnonte de la charge de la croix, C7 preffe dcfiâre ces accufatiôs:ce quaußi les parollcs monflrent clairement. Il ßffit aux ^orboniftes d’auoir fouffle Vne parolle,pour perfuader k contraire de ce que touspeuuent y^coiratail. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•

IüA30.rf.i, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artie.

Annotation, lob deferit en quel inef-prisilcftcraiâe des honimes^amp;en quel-le malediâion de Dieu.

Qenßrc, Celle annotation,pour cefte partie, En quelleinalcdiftio il ell traiâe de Dieu,ell fcandaleufc amp;. offenliuc des fainâes oreilles,iniuiieufe, amp;calomnieu le contre le benoifl lob.

Si le nom de malcdiLlion eftß aß}re que les oreilles délicates ne lepuijßcnt porter, quils le rafènt de rEferipture. Car ceßchofe pl^ qu\'-fitee que les penes par lefquelles Dieu fe venge des hommes,ß)yent appelées malediElions. Em enßyuant ceß vfage familier de rEferiptu te, i ay appelé maledi^ion ce qui cßoit cotrai-re a benedicliomvoyla Vne priefue ofinfeiSi te f(iji iniurc afain^ iob,combien plusgriefue cß

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Keß^ofjfe de Kob.Eßicnne

riniure de fain ci Paulenuers Chrifl, ^ai dit aux Galat, j. b. ^ue Chriß a cflefaiÊl ma^ le diEiion pour nous ? Si rappétit infenf f qua-uoyent ces gens eide detraEier, ne les euf mis en rage^ils fefufcnt abßenuzdetelles cefures.

i des Kois zz.c.i^,(j^dut.desChre niques,iS. d-19, zj Ezechiel,!4. a.^, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.lt;)^-

Annotation, Dieu feduit audutieffois par les faulx Prophètes ceulx qui bayent faparolle. Le Seigneur deceoit quelques fois les cotempteurs de fa parolleparles faulx. Prophètes.

Cenfure, Cobienque l’Efcripture vfc fouuêteffois de ces mots,SeduitjDeceoit, amp;nbsp;autres femblables : touteffois l’office d’vng interpréteur eft,d’admonnefter le Ledeur^que Dieu n’eft point autheur du malj ne de feduôlion , ne de deception: mais que l’Efcripture inonftre la permiP fion diuine tant feulement.

Geße maxime,que Dieu neßpoint autheur de mal,eß toute refolue entre lesßdeles. Mais l*Efcripture ne permet point de tranjßererles

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Ania articles des Thcolo^. io6 o

tugemens de Dien en ßntples pcrmißions : ne gens de ptin ingement neßtmerontpoint que celaßoit licite. Car Dien ne pcrtnct pûirnjcn-‘ lernet ^qudd il dit an i.des V.oiSiChap..x2..c. i o, ^^i e]l ce qni me decenra Achab?Et commande an diable,qulfepreßente a îny,Va,(^c.mai.s il exerce off'ice deinge-.come anßi Panl le mon ßre en la i, aux Theßal. chap.z. c. n, la on il dit, que Dieu ennoye eß'icace d'abußon, a ce qnils croyent a menßonge,a fin que tons ceulx fioyet iuge^,qut n ont pas cren a la Vérité,mais ont appronne iniquite.Les Cefèurs dcfi.nijfient orgueilleufiement que tout cela efi dit parpcr-fnißiommais l’Eßcripturej cdtredit,dtßant,que le manuals eßrit de par le Seigneur tronbloit Saul, i.Samuel, i(S'.ax4. CommefiainSlEaul tefimoigne que les ingrats ßont mts enßens re^ pronué,en cnpiditez pleines d’opprobre,Kom, t.d. nbsp;nbsp;nbsp;Et ne fault point y ci longue dißute:

car fils confejfent que beaucoup de péchez font les peines des pecheg precedes,il fault auf fi qn ils accordent,que cc(î le iuge qui les impo fe. Et de cela UßezfainEi Auguflin, au Hure 5. contre inliannSf chap.^ : en fon Manuel ad

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Keßjonfe de Rob.^ßienne Laurentium,depuis le 6lt;ÿ.chdp.iuflt;^ues au cen-^ tießne.Au reße,i'ay quot;vne defenß bieplus briefs ue cotre la truadiße de ces Cenßeurs:c eßqu ib niaccordct que laj^parle apres leßainSl Eßrb lequel ni a diEîé ces parolles.

Deut.6.c.ij. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.

Annotation, Il fault craindre DieUjamp; feruir a luy feul.11 fault feruîr a Dieu feul. Dieu feul eft noftre aide amp;nbsp;noftre falut.

Qenßure, Ces annotatios qui font auec vng figne de preclufion ^ont heretiques^ oftant l’aide des Sainôls.

Szpar le figne deßorclußo raide des SainEls eß oEle,pourquoi eß ce que ceulx ci repugnct au fainEl Eßrit ? Les parolles de rEfcripture fontmanifeßes^TußeruirasaDieufeul, Deut. c.c.iS.Matt.^-.b.ïo.LesCefeurs difcnt qpar icelles eß reuerf ’ l’aide des SainSis,laquelle ils défendent ou fouLhennent auec toute obElina-tion. A Dieu feultout honneur (t/gloire, dit ßtinEi^aul. Eourquoy eß ce quils combattent tant pour le feruice des SainLls,pub quils con f effent quil eß forclos par lefain^ Eßrit 1 Or d’appeler heretique 'vnefcntence quieß de mot

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A«x articles des Theolog.

a Mottranfcripte de la Loy de ï^uangUc^ que Dieu a efcripte de fou doigt, que Chrifià prondcee de fa bouche, qui niera que ce ne foie quot;vne audace pb/s que diabolique, f non que ce /bit vng double diable ? Car ie ne fdspoint(t inique, d’impofer a tout le College cefte tnal\ heurcufeinuention,quaucusdentre eulx a-er^ gonnent : A Dieu fèul, di/ènt ils, honneur gloire, pource que Dieu ejlfeul. Tu feruirasa Dieu feul,pourcequbl ejlfeul. Cesbaueries font ouyes a Vans nbsp;nbsp;nbsp;autres principales Villes

du royaume de France en fermonpublic. Tou-tejj'ois i'ainie mieulx. les efjiargner , quefi au-* cun ejlimoit que ie les voulufe charger tous de ce quon n attribue qua quelques 'sgt;ngs.

lofue 15. a. ï. Öl’ au z.dcs Chroniq .10. f.ix. Pƒe^«.44.tI.4. Artic. 5 8. Annotation, lofiie dehorte le peuple de fe melierparmy les payes,de paourqu’ils n’adherenc amp;nbsp;n’ayent fiace en autre que en vng feul Dieu. lofaphat le déifiant de fa propre vertu, fefieen Dieufeul. life fault fier en Dieu feul, lequel feul faune pour l’amour de foymefme.

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KeJ^onfe de Kob. Eßienne

Ccnfure^, Les paifages de 1’Efcripturc aufquels font appofees ces annorations amp;nbsp;lesfernblablesjeplus fouuentne fer-uent feulement que de retirer du feruice amp;nbsp;de la fiance des idoles, ôc icelles mef-me inuitenc le peuple au feruice de Dieu feul. Elias ainfi mifes auec le figne de for clufion tant fouuêt répété,elles font faul-fes,amp; confpirantesauec les Luthériens qui nient l’interceflîon des Sainôlsjamp; les merites des œuures.

O les bons Areopagites^qiû îugent en tene-bres! Non feulement les annotations quils re^ j}rennent}maiiaußi les pajjàges d^ou elles font prinjès^oppofènt exprefeemet lafiace desfor^ ces humaines a la droite foy qui fe repofe en Dieu. A.uPfeau.^^.b.'/, ienejfereray point en mo arc.ïtem,au zo.chap.dcs Chron.c.iz,llny a point deforce en nous.Maintenat fi on quot;veult croire a la cefire des Sorbonißes, l\ng l’au tre cß reßrainSl au feruice des idoles. Ç^and doc Dauid ditße neffereray point en monarc, (y mon glaiue ne me jauuera point: Item, au Pfeaul, zo.b.S, Les ‘vngs fefient aux chariots.

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Aux articles des Theolog.

io8

les autres aux cheuaux, mais noi/s inuolt;juc-rons le nom du Seigneur. ltem,îere.au ly.cha. d.lt;)yM.auldit eß l’homme ^ui ßecofieenlhomme, qui met la chair pour fon bras. Au contrai^ re, Beneitfôit rhdmequilè conße au Seigneur. \tem,qudd Dauidreprend dcrecheß ceulx qui fcfient en leur vertu, au Pfieaulme .gt;{9. a.y, il fauldra que nous fioyons aueugles a noflre efi-cient, pour croire quec^eß Vne antithefie entre le Dieu viuant,(^les idoles des Payens.Pour-quoylPource que les Cenfieurs defimebrent no-ßre fiance en trois pieces. Qar ils veulent que nous nous fions en partie a nos mérités, en partie a Pintercefiio des SainEls. le a dire combien ce fiefaulfiete efi repugn at e a la paralic de Dieu.le di ceci,qu ilny a nul des anciens doElcurs de l Eglifi qui mette la moindre fian -ce que ce fioit en nos merites,ne en rintercefiion des SainFls.

z.TheJJal.‘^.b.6. Artic.lt;^^.

Annotation, Contre ceulx qui ne tra-uaillent point de leurs mains. Dieu, veiilt» que nous viuions de nos propres la -beurs, amp;nbsp;que nous les departiflions aux o.iij.

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quot;KeJ^onfe Je Koh.Eßienne 3utres^Prouerb.5.c.i5,Renrons' nous de celuy qui ne veult point trauailler, mais veultviuredu labeur d’autruy, z. The(-lalj b.8. Paul n’a point voulu manger le pain pour néant,amp; lans rien faire.

Qenfure, Ces quatre annofatios Tentet riiereße des Vviclefuiâes Sc des non ueaux hérétiques.

Combien que cef annotations ne foyent propres a faire remplir les centres des mojnes quifot engraifè^^ du labeurd’autruy en oißuete^toutejjois elles ne contiennent rien qui ne conuiene aupa/Jage ou elles fontmifes. Si ce que te di fentl'hereßc des Vvicleßußes, les Cefeurs nontpoint degouß, pourßauou-rer lesparolles de S. Paul. Mais encores que les oreilles leur pendent bien^ß font ils con-trainSîs d’entedre ce que dit l’Apo^lre. ils yomißentf ir moy toute leur cholere^ en dif firaulant cauteleufement ce quil dit. Au re^e, fils veulct tirer mesparolles a leur fens, corne y ßievouloyefrauder lesßdeles douleurs nbsp;nbsp;mi

niflresdelà Parolle de t)ieu,de nourriture entretenement quileurefl deuÿls me calonient

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Aux articles des Theolog. 105

excuse en ceci: car ie nay eu autre but que de reciter ce que contenait le texte de S. Paul. Et

y?ßaiEl

de bonne foy.

EccleßaPle^^-ä.^. hrtic.èo.

Annotation^ Les labeurs des hommes

Cenfure, Ceftc propoGtion cftherc-lique^ amp;nbsp;l’autheurcotredicafoymcfme: corne il appert par les annotations precedentes,amp; parplufieurs autres.

Qw croirait quefoubs des chapperons ma-gtPlr aulx furent cachez de ß rudes afnesï EadmonePle la,quilefl dißpute des labeursßu perßus des homes. Ilspenjent que ie condam^ ne tous labeurs comme inutiles. Qißon baille le paßptge a lire a \gt;ng enfant, nbsp;nbsp;nbsp;incontinent

ilcognoißra que iedißingue les labeurs 'vains efquels les poures fols inconfiderez fo tourmentet en vaiuß^auecceulx qui font bien iußement entrcprins.Parquoy ils font tout ainß comme fils mettaient entre les here-

o,uu.

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KeJ^onfe de Rob.Eßienne prennent leßeruice deDieu nbsp;nbsp;nbsp;efi abaßardi^f

corrompu,

Matth.6.a.1. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.6î,

Annotation, Il fault faire les bonnes oeu ures pour l’amour de Dieu feulement.

CenßurCf Combien que les bonnes ocu ures fe doibuent faire pour l’amour de Dieu,qui eft la fin de tout, ce nçatmoins ellesfe font auU'ipour l’amour du prochain amp;pour plufieurs autres caufes. Par-quoy l’annotation eft faulfe ôc erronee.

Md« les QenßtursJe debuoyent bien Jouue-nird'vne reigle qui eß cogneue des petits en-ßansiC'eß que les choßesquifuyuent par ordre hne apres Eautre,ou qui Jont fubalternes, comme on dit,ne fe contrarient point. Car ß on red quelque debuoirauxhdmes,on ne laijfepas de le faire pour l’amour de Dieu feul. plus eß, tout ce que nousfaifons pour l'amour des hommes, doibt auoir fon regard a Dieu. Mais il fera encores plus clair parla circonßancedu pajfage,cdbien leur iugemet eß droiEl. le di a-uec Chrifl,quilfault regardera ygt;ngJeulDieu, afn que nous ne procédionspointpar ambition

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A«x articles desTheoîog.


IIO


pour duoirld louange des hommes. A ceße dourine ils oppûf mt^que les prochainsßontfecon rus parles offices de charité.

Vrouerb.so.c.16. Artic.62..

Annotation, Tout ce que leiufte fait, apporte vie, amp;nbsp;eft falutaire: mais tout ce que ie mefchant fait, eft pernicieux.

Cenfure, Cefte propofition pour l’vne ßc l’autre partie, eft heretique.

n ne fault quaduertir les Loueurs de conférer les parolles de Salomon auec les miennes. 1/ nbsp;nbsp;nbsp;L'œuure du iufie tend a 'gt;igt;ie:mai,.slefruiSl:

du mefchat ted a peche.le di le mefme du tout, on autresparolles vngpeu plus claires,commc I office d'vng expofîteur le porte. La Sorhone prondce a pleine bouche que ie fuis heretique. Qup Salomon aduife comment il efchappera d\ngfemblable lugement. Mais la deteflable rage de ceße eßhole diabolique apparoijl: a tous,en ce quelle tient lefainÊl Effrit double-' nient heretique en bien peu de parolles quil a prononcées.

lehan.i^.a.^, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^3.

Annotation, Les œuures fans foy font nulles.

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'KeJ^onfs de Kob.Eßienne

Cenfure, Cefte propofition en vniuer- ' fei entendue eftfatilfe amp;: erronee.

le weproß^teray rie enuers ces Cyclopesße leur alléguer rE/cripture. La fen ten cc del'A-poflre efl telle en l’Epiflre aux Hebrieux,n.d. 6 d.1 efl impoßible de plaire a Dieu fans lafoy. Aiißi ÏEfcriptureprononce quauant lt;^ued'a-uoirlafoy, nous fomnia morts, Ephef, z.a,i. Item, que les cueurs font purifiez parfoy,Acl. i'i.b.^. Quelle quot;vertu procédera des morts ? C omment efi ce qu\ne eaue purefor tira td'f-ne fontaine orde(y’corrompue?SainEl Paul dit que la bonne confidence eß de la foy non feinte, I. Timothee,!. a. 5. D'ou eLl ce qudls tireront 'vnebonne amure,cependant que le cueur feramauuaisï En quot;vngautrepaßageildit que lafoy befangne par charité, Galatiens, lt;;,a. Grelle lußice fie pourra trouuerfians charité? Garfians icelle il ny a ne martyre, ne la diftri^ bution de tous les biens qui fioit en rien cFli-mee, i .Corinthiens,i}. b.^.SainEl Paul enfieigne que Chrifi habite en nos cueurs par foy, E-phefiens,^. d. ly. Quelles bonnes œuuresfion-gcrontils hors de Chri^ ? Mlt;iZf z7j ne font que

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Kux articles des T heolog. 'm fentocquer CZ rire de tous les pajjages c^uon leur amène de l'EferipSure. Q^ils efcoutent doncfainEÎ Augustin, c^ui les refueillera bien, hongre mai me il parle en la preface du PJeaulme 31, Lw eww/fj ^uon appelle,deuant la foy font'vaines,combien quelles fcmblct louables auxhom mes. Qw nul donc ne compte les bonnes ceu~ ures deuant la fry : la ou il ny auoit point de fy,il ny auoitpoint de bonne œuure.Silafoy qui ta eße donnee t a faiSî iufle, elle t'a trou-ue mefehantpour te faire iu?le.ïte, On prend garde a tes œuures, o’ toutes font trouuees mauuaifes. Item, en l'Epiflrc 105. ad Sixtum, tes bonnes ceuures fontfaiEies par l'homme: mais la foy Je fatten l'homme, fans laquelle ' nulles bonnes ceuures nefefont. le we fay que toucher en briefeequon recontre plus de cent fois en fes ceuures. Ce neßpoint de merueilles fi les Cenfieursparlent ignoramment des chafes qui leurfontincogncues.'Mais a lamiene 'vo lonte qua la fin ils apprenentpar ou cefi quil fault commencer a bien 'viure»

ilgre quils enayient.Car voyici cont

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Keßionfede Kob.Eßtenne

7.achdriey.b.lt;^- Artic.64.

Annotation^ Le Seigneur refpond par Zacharie, que Ies ieufnes fans les œuures de mifencorde ne fontrien.

Qenfure^ Celle propofition eft faulfe amp;nbsp;erronee,deftournant des leufn-es.

'Z.acharie donc deßournoit deienfner,quand il dcclairoit que les ieußnes nepouoyent eßre plaißants a Dieu au temps que les ïuifs efloy-’ cnt cruels mefchans enuers leurs prochains, SemblahlemetEfaie deflourne des ieufnes quad ilfemocque des hypocrites quife tourmentent a matter leur chair, ^^ce pedant ils ont lecueur fcaillé O’ peruers, Efaie ^^.b.i. Semblablemet, Paul deflourne de faire aulmofne, de propheti fer, O'fiddonner a autres ‘vertus^quand il en-feigne que tout cela nefl rien fans charité. De ccQ» il appert clairement, cornent ils inflruiflent leurs difciples a Vne hypocrifle flotte o' lourde . \ls veulent que Dieu approuue le ieuflne par lequel les mefchans couurent leurs vices. Ef Die« crie que les prières O’ flacrifices des mefchans luyfontcn horreur O’ detefla-tion. le m'efbahifortdcce quils font fl bnf-

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A «X articles desTheolog» ’ 112. lans en vne caule qui ne les attouche en rien, ^ar il efl bien certain qùils ont les ieuflnes en (tußi grand meßiris, i^uils font ditigens a les louer maintenir. Mair ce nïefl afle^^pour le prefent d'auoir monflre, comment ils ne font qu^abbayer tout ainfl que chiens enrage^ , 'Qi' quils fe mocquentde Dieu auec leurs ceremonies extérieures, comme fils amufoyent vng pe tit enfant auec vne hachette.

Matth.^.e.^^^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic é^.

Annotation, 11 ne fault point iurer. Qenfure, Celle annotation eft liereti-que^jöd iadis condamnée.

De moy,ie nay iamaisprétendu de condant ner le lurement. Mdjj-pource quesfommaires on note briefuement en vng mot ou deux, les pajfages que le LeEîeur doibt cercherau texte pourferuira la memoire,onne defnit point plei nement les chofes. Parquoy ces Cenfeurs font inhumains de me chargerfaulfemet.Mais il va bien que leur malice n*efl point flfardee,quelle puijfl deceuoirceluy qui aura quelque iugemet.

ierem.io.d.z^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.6ë.

Annotation, C’cll a Dieu d’adrelTer

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Kcßgt;onje de Koh.^ßienne

Ia voycjôc non pas an liberal arbitre.

Cenfure, Combien que Dieu foie ic principal direéleur de nos voyes, toiitef-fois nous dirigeos nos voyes auec la grace de Dieuj comme il appert par lercmic mefmeau i8 chap.a.8, amp;nbsp;31. Parquoy celte propofition elt faulfe.

Ç^d ie leur accordera^ ce tjuils demander, ß neßeußiit il pas q ce ^ue idy dictßoitßaulx» Carß Die« cfl le principal directeur la dire--^ion n e^. pas au liberal arbitre.hutremet on ne fera nulle difference entre ccluy cj^uiguide edduitj ccluy c^ui leßiyt'.ne entre la mai jereffè (^y’ la chambricre. Au reße^puis que S. Paul prononce que ce n\ß point du courant ne du yeuillaty mais deDieu qui fait mißricorde: i€ puis har dime t affermer qu\ls font mefehas malheureux d'abbayer cotre yine fentece fi fainfle a’ß veritable.îls obiefletque le liberal arbitre y fait auffi quelque chofe. Quybien', mais ceß entât ququot;il eß affrachi par rejbrit de Dieu.lls difentque auec la grace de Dieu nous addreffons nos voyes. Padiouße d'anantage^ Par la grace de Dieuicar c'eß meßnes vne par tie de lagrace de Dieu,que nous ne la reieflds

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Kux articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;113

^oint.Les parollcs deleretnie parîcfij^uelles ces brouillons veulerit objcurcir la lumière portent autre chofe.

Luc.t.c^zi. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Krtic.6y.

Et apres que les lours de leur purgatio furent accomplis. Annotation^ On lift aufli ce pillage au feminin gère, la purga tiomle rapportai a Marie,c’eft a dire aux iours efquelselle le tenoit enclofe en la rnaifon, faifant femblant d’eftre fouillée, afin qu’elle ne fuft accufee d’auoir tranf-grclTelaLoy.

Qenfure. Cefie annotation,quanta celle partiCjFaifant femblat d’eftre fouillée; ert vnc locution impropre, amp;nbsp;mal fo nate aux faindes oreilles, lleuftmieulx did,Celant fa purite.

Mais eulx mefmes ne font pas purs^ de contrefaire y ci les nouueauxhommes. D*autant que iufqu a prefent ils ont obfiincement fou fie nu la barbarie ils veulent maintenant eîlre les maifires de bien parler Latin. Mais qui le croirafLa chofi monfire afie^ qu'ils font Jgt;lus ridicules que le cordonnier qui entrepre^

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Kcß^onfe de Koh.Eßienne voit deiuger plus auatque lapantoußejlleun' dejplaißpic lay dîEîquela Vierge feitfem^ blant: d’eßre impure. Us debatent quil falloit: plußoß dire, quelle d cdche ßa purite .'Mais en ce fécond membre il eß moins exprime quil n^ppdrtient. Qdr il eß diSl quelle afc de puf gdtion./^ quel propos ? C'eß toutdinfi que ß elle euß eße maculee parfon enfantement d la façon commune des autres.Ufenfuitdonc queri receuant ce qui eßoitvßte parles ceremonies de la Lo^j ellefaifitfemblant d’eßre immode.

Genef^S.c.16. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.6^^

L’Ange qui m'a garenti.ll appelle Dieu qui l’a preïerué amp;nbsp;garenti par l’Ange, l’Ange qui l’a garenti.

Qenfure, Celle annotation fauorife aux heretiquesjquiniêt l’aide des Sainéls amp;nbsp;des Anges.

Ainß lesmaißres delà Sorbone neferot point cotensf nous ne croyons que les Anges d’eulx meßae nous peuuentgarder.Qupd on leur accordera que les mors les Anges noi/s aidet, eßcea dire que ccluy qui dira que 'Dieu nous eßargißfes beneßcespar eulx .,foit hérétique^

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Aux articles des Theolog.

mer (jue les Ariges j^tißcnt tninißres de la honte diuiaelMaintcnant on veoit apcrtement, com^ nient ils laß:hent la bride donnent ïaban-magiciens enchanteurs nont ianiais at-tribuey/ertu ne puißßancea leurs diables que füubs le nom aueu de Dieu. Et maintenant au iugcment de la Sorhone on n attribue point aux morts ce qui leur appartient,fils nont leur empire a partfeparéde Dieu.Mais la philosophie Chrcßicnne nous ordonne bien autremet. Et puis quils ne tiennent pas grand compte de l Eßeripture, ie leur reciteraj les parolles de fajnEÎ Augußin,au traicle fur le Efeaulme 34, I ef-.outeray celuy qui me dit, U fuis ton falut. le ne cercheray point d’autre falut que mon Dieu. Efl ce de la creature que le falut m eß ddnelC eß de Dieu.Et ß ielcue mes yeux aux ^nontaignes,douïattenque f 'cours me Vienne, touteffüis ce neßpas des montaignes que l aide me Vient: mais du Seigneur, quiafaiEl le ciel çy la terre.Es angoiffes teporelles Dieu tefubuientpar le moyen de l’homme: mais cefi

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Keßfonje de Kob.Eßiienne luy nbsp;nbsp;eß tonfalut. Dien te fubuientpdrtAn

gCjmais ceßluyquicß tonßalut, cesyuroyigncs decenßursJen voißent mainte^ 7untdncc Icurißaußete;^.

Le Catalogue de quelques paflages rc cueiiliz des Indices imprimez par Ro bert Eftienne l’An du Seigneur 1518, i532-gt;i54ogt; 1548-

loßue i4.cr.x. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Arttc.S^^

Annotation, Abraham,Thare,amp; Na-chor, ontleruiaux dieux eftranges cn Melopotainie.

Cenßurc, Cefte annotation eft téméraire amp;nbsp;iniurieufea Abraham fidelle.

Vintction de loßue en ceß^rmon ld,eß,de nio~ ßreraux luißi combien grande eflla mißericor de dont Dieu a yfß enuen eulx,de ce quila retire Abraham dugoußre proßond de ßuperßi-tion idolatrie. Nos peres,ditil, ont habite oultre leficuuc^Etpuis il en nomme \ng,dßca^ uoir Tharepered’Abraham de Nachor.Pi nalementil adiouße qu’ils ontßcrui aux dieux eßranges. La deliurance excellente d’vng ß ßainSiperßonnage,en laquelle reluit la magniß-

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Any. articles des Theolug. nj Cf Wfc nbsp;nbsp;honte de Dieu, doit eßre a bon droiEÎ

célébrée en l’Eglife.Man eeß la Theologie de Sorbone de tourner a honte q* Vitupère aux. Saincls la mißcricorde que Dieu leur a faiSîe. Touteffoiî Abraham recognoijî \oulonticrs quil e'sll’vngdeceulx que Dieu a appelle;^, dors quils nejloyet rien, llofnains ^.c.i';^. plus efl,la gloire qu i eß autrepartßondee qu en la grace de Dieu.,eß execrable. Ç^e tous ceulx donc qui ont honte de conßeßer que tout lemon de cß fuhiecl tenu a Dieu, perißßcnt auec leur oultrecuidance diabolique.

Deut.2.S.c.i6.g.6^. Artic.yo, Annotation^ Dieu a faiélferiiirlesluifs aux dieux eftranges, pouixe qu’ils ne luy Vouloyent pas obéir. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;

Qenßure, Cefte annotation eft faulfegt; prochaine de blalpheine^ôele texte ne J'efpond aucunement a ceft adiiertiße-ment.

aduertißement la,reßgt;ond au texte. Entre les penes par lefquelles Dieufé xgt;enge des mef-ehdcetez df*peuple, Mojyfe recite ceßela,quil

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Keßionfe de P^oh.Eßienne ßeruiradux dieux cßranges. S’ils ne trouuetit bon conßentement entre mesparolles (^celles deMoyfe^qu ils ne confeßcntpoint quvng œuf refcmble d l’dutre.Qycl’Eßrit du Seigneurfoit appelé blajfheniateur corne moy, lequel parle ainßcommunément es ^fcriptures.Orie n enten pas pourtant, que lùieu leur ait commande: mais que par iuße vengeance ilsontc^c contrainSîs a telle feruitude.

Matth.y- b.iî. Lucit. b. 13, Geneß

6 b nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.-ji»

Annotation,Chrift tefmoigne que nous fommes maiiuais de nature.

Cenfure, Cefle annotation impofc faulx a Chrift, pource qu’il ne le ditpas.

il fault veoir fl Cbriß dit que nous foyons mauuais de nature,ou par habitude, il parle de tout le genre humain. ïl condamne donc toute leur nature cornemalicieufe.Etpuis ilfault no terquilfaitcdparaifon des homes auec Dieu, qui eß bon denature.Dont il appert que ie nat tribuerienfaulfèmentd Chrifl.

N ombres, i^.dy9‘ Artic.'jt. Annotdtion, Dieu defend que nous ne

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Aux articles des Theoîog. iilt;gt; fuyuios point lespêfees de noftrecueur,‘ niais feulement ce qu’il commande.

Qenfure^ Celle annotation n’ell point ! du fens du tcxte^ ôe la leconde partie d’i-celie ell Iieretique.

En ce palJageld Dieu defend exprefeement aux luifs de future les pcfes de leurs cueurs, I Si la reprehcnfun de ceulx ci cf lufle, il fcn^ fuit cjuc Mqyfe efoic hors du fens,quad ilcfcri^ uoit telles chofes. Car ceulx cidifènt que ce que lay recueilli de luy mot a mot, na point \ de fens .ils font poulfc^ d’vne mefme phrenefie quad ilspronocenr que la fécondé partie efi he-' retique,laquelle fe lijî mot a mot au iz chap, de Deut.d.jz.

Nombres,î^.d. ^5- Artic.'y^.

Annotation, Ne fuyuons point les pen fees de noftrecueur, mais feulement ce

que Dieu commade. La mefme, Ne fuyuons point nos yeux , ne les penfees de noftrecueur,mais feulemêt les comman-* demens de Dieu.Deutero.iL.a.fT.Ne fai-fons point ce qui no® femble droid,mais ce qui eft comapde de Dieu tat feulemêt. p.iip

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Kejjgt;onje de l^ob.Eßienne

Cenfure^ Ces troi? annotations font Je naefnie farine que la precedente.

En toutes ces f 'entences ie nay pas adtouße Vne ßllabe du mien.La Sorbonc^ mere par trop ßeconde a enfanter hcreßes, veult que tout ce que le fai fl ci Effrit a tant défais prononce par la bouche de Mojife^foit heretique. Certes il fault ou quils nayentiamais leu l’Efripturci ou quilsfeßeuentparmocqueriecontre Dieu, CiT contre le Koy,comme fi tout leur eßoit licite. Cependant il appert quils font doublcmct phrenetiques ,de monßrer ainß leur vergongne deuant tout le monde.

z.Corinth.yb.^. Artic.’;i4.

Annotation, De nous mefme nous ne pouuons pas feulement penfer vnecho-fe bonne.

Cenfure, Cçfte propofirion eft faulfe.

- Ceße cenfurevault autant,comme fl de propos délibéré ils faheurtojient contre Dieu, k recite fidelement les parollesdefainEi Paul. Us penfent auoir vaincu par vng feulmot, quand ils ont diS},Cela eßfaulx. Cependant ils mon’- ’ firent quils font P clagiens,voulant quel'hom^

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;117

Mepuiljc quelciue choje defoymejnie.

lr{eb.9.d.i^,lt;ry}^ ÆZ/io.f.14. Artic.

y ne feule lioftie a cite vne fois offcite, amp;nbsp;n’y en a point d’autre pour nous de-liurerdenos pechez. Dieuareiette les hofties amp;nbsp;oblations, fecontentant de la feulehoHie de Chrift, qui a efte vnefois offerte.

Cenfure, Combien que Chrift ait efte feulement vne fois offert en l’autel de la croix, paifible,toutcffois il eftiournelle-ment offert impalTible au tacrifîce de la Mefl'e. Parquoy ces annotations fauori-fent â cculx qui niêt le facrifîce de la Mcf-fe,amp; la prefence reale du corps de Chrift en r£uchariftie,amp; autres facnnees.

Us receuront en d'autres pafjagcs Jans au^ cune difficulté cefle mefme fcntcce:, quand bien ils la rencotreroyent cent fois, nbsp;nbsp;nbsp;la pajj'eront

franchement. Meftnes quand on leur met au de liant que la mort de Chriß cfl appellee l'hofiic ygt;mque,ilfcndcjjeflrent en eeße maniéré, que fhojlie quils offrent en laMeffe,ef cefle la meß nonpasdiuerfc.Parquoj/ ilappcrtquils p.iiff

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de T^oh.Eßienne

font nicnc^ d\ne maligne enuie,de /condamner en moy ce quils appronucnt aux autres,i^fe permettent a eulx mefnés.T outcfdis lefouf fre facilement, CTßis bien content que ce que I ay diBfdt biefort efoingné de leurs fcrile-ges.Caria naduienne quen confentantaufa-erifee de leur Meße, ie rei et te la mort du Vils de Dieu par yng renoncement fi defoyaL Car la mort deChriJineß point la reconciliation du monde, fi elle n’efl le facrifce Unique pour purger nospechez- Par vnefeule oblation il ä confteréa pcrpgt;etuite ceulx qui font fanVlif-ez,ditrApofireaux Hebrieux,chapitre lo.f. 14. Ils gafiouillent quïl a çfie vnefois ojfert efiant pafible. Corne fi la 'vérité de Dieu fain-^e immuablepouoitefre renuerfee incon~ tinent qu^ng pourceau y aura mis le groing. Car d'ou efl procedee cefie diVlintiidlL’Eferi-pture enfeigne que la mort de Chrifi efl lefa-crifleevniquepour nos pechez- La Sorbonefle mocque,difantque ca eflelefacriflce de Chrifl paßible.Par qucldroit?combien que cefle que-fiion eflfuperflue. Carfl nou^s cofeflbns ce quit fault necejfairemet,que Dieu a cfle appaifepar

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Aux articles des Theoîo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;118

O

la mort de p)n Fils,il ne fault point cercher ailleurs la remifion dapechcz, O' ne fault genfer qu il y ait autrepart defatffaFlion. VApo flre aiißi monflre que Chrififoffrant vnefois, a accompli la redemption eternelle.Q^ant a ce quils iafent, quen la Me/fe il efl ojfert impafi-bleuis f cdßitueten cela bourreaux de Chrifl, Car luj) feul a eße idoine facrifcateur ; pourtant il a efle appelé auec iurement lt;0 ordonnéfelon l’ordre de Melchifedcc. Ç^ilsja-crifcnt donc au diable leur idole defarine:car le Fils de Dieu ne fajjubieélira point a eulx pour eßre facrifié.

Hebr.i^.e,z6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.yG.

Annotation, Celuy qui iugera le fang de C h ri fl ellre poilu, amp;nbsp;fen fera niocqué; ne croyant point que les pechez foyent pur gez par iceluy, cerchant d’eftre purge d’ailleurs,fouffrira grans tourmens.

Cenfure, Cefte annotation, pour cefle partie,Cerchant d’eftre purge d’ailleurs: fignifiant que la purgation des facremes eft forclofe,laquelle prend fa vertu amp;fon efficace de purger,du fang deChrift,con

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^eßgt;onje de Rob.Eßienne fpire auec les Lutheriensj amp;nbsp;eft prochaine a herefie.

laucment de regeneration^cerche il d'eßrepurgé d'ailleurs lt;iueparleßang de Chriß^ Celuy qui parl'vßage delà Cenefeelle la grace qui nous ejî acquißepar la mort de Chriß,fe fepa-re il de luy? Il appert y ci derechef combien eß barbare la truandife de ces beßes fauuages, qui defmembrent cruellement les choßs que Uieu a conioinEles. Ley facremens font aides par lefquels nous fommes coduiSls a Chriß: tout ainfique fainél Augußin a bien diÉl que les facremens font coule^i^ du coße de Chriß, aufi ramènent ils la noßrefoy^ a ce que nous fcachids certainemct que noßre falut a eße accompli pary^ng feul Chriß. Ley Sorbonißesy contredißnt, difans quon fait iniure aux facremens fj quelcun nie que nos âmes foyentpur gees d’ailleurs que de la feule purgation de Chriß. Touteffois encores font ils femblant d'auoiryci quelque quot;vergongne, difans que la propoßtion approche d'hereße. Ils font ainfi bons ouuricrs en matière de qualifier.

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Aux articles des Theo!og. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;up

Arùc.yy.

Annotatid, Le nd elle ne difcerne point entre les lours. Car to’ les lours font de-diez aux offices de piete.Le debile en foy difcerne entre iceulx.

Cenfiire, Cefte annotation confpire auec l’erreur des Aeriens.

Qwad le di quili rie difccrnef point les iourSj ic n entend pas lirnplemcnt : mais ie di qu*ils n en f^ontpoint de di^erence, qui aßreigne les eonicicnces a (juelquep-tperflition. Car come il a eßedidl en xng autre robpruation politique des iours eft piinFle legitime. Mais depuis que les cueuri ßntfaißz de quelque fupcrßition, les confciences Hees non feulement la liberté que Chriß nous a acqui-Jeeß en dangier, mais aufi la predication de lEuangile eßprefquerendue inutile, corne dit S.Paul au ^.chap.aux Galat, .bio. Ainßque le nom dAerius voife au loing, puis que nous amenons le fdindîEfpritpourautheur de ce?le dodîrine.

Matth, z^.a.^. Artic.yS. hnnotatioïii Chriff defend que nous

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Ke^onfe de Kob.Eßicnnc n’appellions aucun fur la terre, Pere,duquel nous efperios quelque chofe, d’autant que no’auos vng feul Pere es cieulx.

Cenßure, Combien qu’il n’y ait qu’vng Pere celefte tant des corps comme des âmes', touteffois Chrift commande que nous honnorios les peres naturels amp;nbsp;fpi rituels,defqiiels nous pouuons efperer beaucoup de cliofes. Parquoy celle an-notatio efl faullè amp;: iniurieufe auxvn^s amp;nbsp;autres peres,pour celle partie,Duquel nousefperions quelque chofe.

Larejpdfeejî briefue-.quc mes par olles ne di minuentrien du deuoir des encans enuers leurs peres meres, non plus que celles de Chriß. Et iamais ri entra en mo cueur yne telle reßue-rie,quon ne deuß porter honeur a pere 0-' mere. Ç^nt a ceße particule,(^il ne fault rien efperer des autres percsfles Sorhoniques re-cognoi/foyet que tous ceulx qui nousfot quelque bien font minißres de Dieu,ils nefmouue-rop/entpas ceprocez^

Deuter.ï^.a.j{.


Artic.y^,

Annotation,

Il fault adherer a Dieu par

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hwx. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ix o

foy amp;nbsp;fiance, non pas aux idoles, ne a autre chofe quelconque. Item,Dieu qui eJdialoux, ne veultpoint qu’on ait fiance en autre qu’en luy feul, Exod.34.b. 4. Dent. 4.d.i4, amp;nbsp;au y.chap.a. 9. lofue x4-c.i9,Ceux qui fe fient aux creatures font deceu2.Efa.3o.d.i6,Il n’y a autre qui affli ge amp;nbsp;qui donne fecours : qui aide amp;nbsp;qui deliure es aftfidions,que noflre Dieu. Deut.sx.e 39,11 fault feruir a Dieu en veri te,amp;non parfeintifejamp; ne fault mettre fa fiâce en autre,foubscouleurduferuice de Dieu,Iof.x4 c.i4.amp;au i.des R. ois ix.d.xo. Cenßre, Les paflages ci monftrez ont accouftume de defendre qu’on ne ferue aux idoles, ou qu’on ne f’y fie. Mais ces annotations retirent les gens de la vene-ratio amp;nbsp;des prières des Sainéls. Parquoy elles font Luthériennes amp;nbsp;heretiques.

Il eß bon de noter la belle faconde des Sorbo nißesence quits difent^Lespaßages monßrez ont acconßume de defendre l'idolâtrie. Qiti di roit maintenant (^nils font barbaresß'aller cer cher fi loin^ afin de parler élégamment j ce fie

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KcJ^onJe de ^ob.Eßienne

façon de parler,lb ont accouflume.Mab oßüf lefard qui efi en ces mots,^regardas la chofe enfoy.Les paßfages dotilefiqucßion retiret en partieleshdmesde \outesfortes defuperßitios, en partie de la confance pcrucrl'e qui nous fait amufer aux creaturesXay fidèlement recite ce que les Ictlcurs eufiènt trouue au texte, l^escenfieurs nient qu il faille ainfiparlerau-tourdhuy,d'autant qud ny a plus d’idoles des payens. Ç^oy?fault il eß/argner les idoles de ce temps tVoila y ne belle lolutiontmais elle eß telle que les Ephefies en eußfent aufii bien peu quot;vfer a l’encontre de Paul pour leur Eiiane: les Athéniens pourlcur Minerue: caries Prophètes auoyent crié contre les dieux d'Aßyrie Çy’ d'Egypte, ils n auoyent iamab touche aux dieux d'oultre mer. Mais il fault bien que les Chreßiens tiennent yng autre principe’.Pource quil n'y a qu'xmg Dieu, toufiours ^ng mefine CZ femblable a fioy, tout ce qui eft fierui oultre luy,eß'vne idole (y' abomination. Or la princi pale partie du feruice diuin,c'efl la fiance.

Prouerb.slt;^.d.2.y. au ï6.a.6. Artic-Zo. Annotation, Les pechez font purgez

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Kux articles des T heolog. m par foy amp;nbsp;mifericorde.Item,En croyac vngfeul Dieu,amp;celuy qu’ila enuoye lefns Chiift, la vieecernelleeit donnce. lehaniy.a.j.

Cenfure j Ces annotations amp;nbsp;fembla-blesfont bien vrayes,toiiteffois ayant ef. gard a l’erreur des modernes heretiquesj touchant la feule foy,la remißion des pe chez, d’vnji feul Dieu, la fiance en Dieu leul, delailfant les autres chofes qui font neceflaires a lalut,il ne les falloir pas mettre ainfi a prefent.

Premièrement il rdefl ia befoing de réfuter leur impudencCygui efl Ji großiere^que les pet is enfans la cognoißentAe nay pas deu ainß par-' 1er, de peur que ic ne fuße veu affermer la re~ ^ißion des peche;^ eßregratuite, Pt toutef ois ils conßeßent que fay diÉlque les peche^font quot;remis parfoy nbsp;nbsp;nbsp;mifericorde. le les tien mani,-

feßement couaincuz de calomnie. Maisie fur-feoy -voldtiers, (y tnabßien de la defenfc de la quelle ie mepourroje emparer. le confeße que , E)ie K nous remetgratuitemh nospechez : mais que par la feulefoy nous receuons le pardon

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de Kob.^ßienne

il noi/s ojfre. La Sorhone iuge (jue ceulx Id errent, qui enseignent la remißion despechez eßre ä vngfeul Dieu, nbsp;nbsp;nbsp;que la ßance doibt

eßre en lujißeul. iamais homme ne croirait que ceulx qui ygt;eulent eßre tenu^pour lespilliert dehEglifeFrancoiße,fuJßent venuz u telle ra^ ge impiété ,ß ces monßres tanteß)ouantd-bles neßoyetßortis de leurs regißres.Qup non feulement les nations eßranges,mais lesforeßs C/ les rochers les mers o^ent ceße Moix di'f gne d’eßre en execration a tous ßecles. Car Vojici quelle eß la definition de la Sorbone, Ç^e ceulx qui enfiignent quilfèfaultfier en Dieufeul,^ que c’ejialuy ßeul quilfault de-tnaderla remißion des pechezfontheretiques. Mais Hs allèguent que d^autres chofes necef faires a Jalut fnt omifes. Ç^llesl Car fih parlent des moyens que Dieu a ordonnez^ ee ne font point chofies diuerfes, ne les fault mettre en autre ranc. CEuangile eß neeeßai-re a falut^pource que ceß la puififance de Dieu enfalut a tout croyat.Or quils perifènt mal-heureufement,puis quils quot;veulent eßre fauueZ fans Dieu.

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Kux articles des T heolog.

izz

Matth.iô.d.z’y. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Krtic.^v

Annotation, Chafcun fera iuge (elon que fes œiiures rendront tefnioignage qu’il aura eu la foy.

Cenfure, Cefte annotation ne difant autre chofe linon que les œuures font tefnioignages de la foy, corrompt le texte,amp; ell plainement Luthérienne.

'E.ttouteffois Luther n’eßoitpas encores nay au temps de S- Augußin: auqueltêps ceße do-^ine eßoittoute comune'.Ç^l^ßoy eßcom-me la racine, les bonnes ceuures ßnt les fruiSls qui en fort et. L'Lßcnpture außine parle point autremet.Car felon S. Vaul la foy eß celle qui befongne par charité. Aufi quad S. la ques dit, Moißre moy ta foy fans œuures, CZ ie te mdßreray mafoyparles œuures,ilfgni-fiequeles bonnes œuures font teßnoignages de la foy. Ils quot;vouloyent quon diß autre chofe. Il fepouuoit bief aire,mais ceuß efîe mal a propos fur le paßage.Ainßpar tout ils fontfem^ blablcs a eulx mefmes.

luges iS.e.zo. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^z.

Annotation, La force de Samfon n’eft

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Kejjlonfe de Küb.Eßicnne autre chofequela vertu amp;nbsp;pui (Tance de Dieu en luy. Car on lift que la force luy défaillit,apres que Dieu fe fut départi de luy.

Cenfurc, La premiere partie de cede annotation eft faullë, ofiant le concours de la fécondé caufe auec la premiere.

Encores lt;jue ce concours qu’ils ont forge, eufl lieu en d’autres, touteffois en Satnßon il nauroit point lieu, duquel il appert la force duoirefe extraordinaire. Il a eße diclpar cy deudt a quqy tend ce concours furieux: a fca~ uoir, que quicoqueperfuade aux homes qu ils ont quelque chojefeparee de Dieu, il ne fait q leur foujfier en l’oreille ceße Voix defathan: Vousfcre^ conie dieux, Genefy a.^. Laquelle voix a la fin les précipitera en ruine, le p uis toutes chofes, dit S.Eauhwais en celuy qui me fortifie,Ehilip.,^.c.i^. Earquoj S. Augußin dit tresbien furleEßeaul.ß.^ 91, quand il con-fiitue toute nofire vertu en humilité, enfei-gne que quand nous fommes enfans, nous fom-mes lors hommes robußes. Et puis qu’ils font femblant ddattribuer beaucoup a l’authorite de

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articles des Theoîog.

3.^crnard,i adioußeray voulontiers 'vnebricß-ucßentece de luy,touchant ce cocours :c^uï cß ti ree du Hure De la grace du liberal arbitre, feuillet zz^.col z:Ce nejîpoint,ditil,enpar-tic lagrace, en partie le liberal arbitre (jui befongnet: mais chafcun a part fait tout par œu nre indiuiduel.lceluy fait le tout, elle fait le touf.mais corne le tout eßeiceluy, außi le tout cß en icelle.Q^nt a Samfon,quelle eß l’impudence de ces Cenfeurs ? car liappert que non feulement il a eßegouuerne par quot;vng mouue^ ment ou inßinEl du fainEl Efprit extraordinai rc,mais außi qu d a eSle du tout raui.

Deut.^.d.iy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.Sj.

Annotation, N’attribuons point les ri-cliefles a la force amp;vertu des mains »mais a la mifericorde de Dieu.

Cenfure, Cefte annotation eft faulfe amp;nbsp;erronce.

(^on life le texte de Mojfe, la on trouue-ra Terreur cr faulfete. Touteffois qu eß il befoingd'auoir Moyfe pour maislreÜl faul-droit dontertels afnes a coups defouetinopas pour les enfeigner, gt;igt;eu quils font indociles du

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ReJ^onfe de Kob.Eßiejine tout,nuis aßn qu^ neßo^etß hardis de rcghn ber en telleßyrte.Touteßßois aßn de retourner aMoyße, ßesparollesßont,Ne di point en ton cueur, NU ßorce la puijßancc de ma main m’ont donne ces choßs.Q^e maintendt les Sor bonifies ßn voißent attribuer a leurs forces ce que Dieu tefliße edlreßen.

Mattb.zo.a.^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.S^^

Annotation^ Chriâdone pareil loyer aux derniers qu’aux premiers, a fin que nous cognoiflionsqueles homes ne peu lient rien auoir.que par la feule grace de Dieu.

Cenßure, Celle annotation pour la fécondé partie, confpire auec l’erreur des nouueaux hérétiques, qui nient les merites des œuures.

Il eß tout apparent parlespar elle s de l’E' uangeliße, que loyer eßgal eß donne aux premiers aux derniers : on demande la raißon, le rien trouue point d'autre,finon que le loyer prouient de laßeulegrace de Dieu. Qarß ainß eft que le loyerßoit donneßelon les merites des ceuures, il eßnecefßairequ ilßoit rendu inegß

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A«x articles des Theolog. 114 O’ diners. Ce lt;jui a efleprudonmentadnife o’ poifepar S.hmbroije^on q^uiconque foit celuy qui a efcript Ie liure de la 'vocation des Gentils. La diuine mifericorde, dit il, pour rendre pins , eßimee l'excellence de fagrace a donne loyer aux derniers: non pas pour payer le falaire de leur labeur j mais en eßandant les richejfes de fa bonte fur ceux qud cfit fans œuures: afin que ceux qui ont grandement trauaille (y fué, riontreceu non plies que les derniers, enten dent quils ont receu le don de grace, non pas le loyer des œuures.

Matth.to.b.16. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^^.

Annotation, Chrift dic que les derniers qui feftimoyent pecheurs,amp; eftoyent re pLitez tels par les autres,font faiâs les pre miers en rEglife,iuftesamp; clleuz de Dieu: amp;nbsp;que les premiers qui f’eftimoyent lu-ftes,amp; eftoyêtreputez tels parles autres charnels, font faids les derniers, amp;nbsp;font cftimez pécheurs deuant Dieu; d’autant qu’ils penfent que ce qui eft de la feule grace de Dieu,foit deu a leurs œuures.

Cenfure, Celle annotation eft de mef-

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^cjponfc de Kob.Eflienne me farine que la precedente.

Mdw il fauldroit faire tourner la meule a ces Qenfeurs auec leurs farines. llnya rien plus clair,q là ef taxe l’orgueil de ceulx lt;jui ra niffansce qui efloit propre a la feule grace de Dieu, pourfe l’attribuer,la defiouillet de l'hon neur qui luy ef deu, (^fc trompent par 'one 'vaincprefomption. Les Ccnfeurs nous badlet y ci ie nefcay quelle fumee foubs le nom de fa' rine,pour fairefemblerque i’ayediEl autre cho fc. Mais puis que cefe fumee fefuanouyt d’elle mefine, il nefi ia befoing de fy arrefler.

Ecclef ii.b.î^.Amos ^.b.6. Artic.2,S.

Annotation, Dieu autheur des biens 2c des maulx.

Cenfure, Cefte annotation,en prenant indiftinôlenient le nom d’Autheur, cft hérétique amp;nbsp;blafphematoire.

Vojyla ce quilsprouffitetic ef que leleEîeur entende quils menacent de calomnier les'Pro-’ phetes de Dieu. le »’^9» point 'vfe d’autre maniéré de parler qu’Lfaje au 2{lt;i.cbap,a.y.iere' ntie au r. des Lamentations ,f. ly. Amos au y chap.b.6.Micheeau i.d. ii. Les Cenfeurs de-

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Kux articles des T heolog-. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t » lt;

ö nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f

tioncent c^ue ce fera blaj^hcme,fi on veult con^ fondre toutenfcmble.Er queß il de mcrueilles? Ç)^nt a moy îauroye honte de me purger du crime ßuquel ils font coulpables tousles Ero^ phctes.Cependantie confefè que quand Dieu eßappeléautheur de maulx,quele nom demal na rien de commun auec la coulpe, qui ne con-uientnullemet a Dieu.Qartous les maulx que Dieu enuoye-^ ne dcroguent en rien a fa iußice.

Mczrf. Z aq. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Krtic.'^y.

Annotation, C’eft a Dieu feul de remettre les pechez.

Cenfure, Combien que Dieu feul remette les pechez autlioritatiuement amp;: principalemêtjtouteffois les preftres hiérarchiques remettent yceux mefmes pechez a leur mode.Parquoy celle annotation abohlTantla côfeflionfacramentale, amp;nbsp;la puilfance des clefs^ell hérétique.

Q^ant a la confeffion a laquelle ils impo^ fent vng nom fardé deßacrementfilen a eße, parle en quot;vng autre pafage. Item, comment il appartient a Dieu feul de remettre les pechez-Maintenant ie rej^ondray en brief a leur cen-qdiij.

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ReJ^onfe de Kob.Eßienne fure:c\fl qu’il ne m’d pas eße licite de faire ma gißralemet xne table des chafes qui neßqyent point. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ceux qui veulent auoir Vne fageffe

plu^. fubtile i apprennent en laSorbone ccße belle maxime^que Dieu remet lespechez thoritatiuement iq’ principalement,le s pre-ßres hiérarchiques a leur mode,Ç^nt a may, ie me fuis contente de noter ce que ie lifoje en S. Mdrc.

I. RoZf. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^S.

Annotation, L’homme n’eft pas fortifié en fa force, il ne peut rien defoy: mais par le feul Dieu, lequel feul eß fort, amp;nbsp;done force aux autres pour pouuoir tout.

Cenfure, Cefte annotation eftfaulfeSc herctique.

i’expofe ces par olles de Samuel, Vhorn-me ne fera point fortifie en fa force. U fait mal aux Sorbonißes, de ce que i’enfeigne que Dieu,lequelfeul effort, done aujfi aux hom^ mes de pouuoir toutes chofes en luypar luy.Que vouldrojyent ils donc? Certes ce neß pas en vain que Dieu fattribuefi fouuent ceße louange: a fcauoir, qu’il eß la force defôn EgH

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A«x articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;11 s

^fiaul. 18.31.43. l^ptAz. 15.18. Id’rcw.16'.

en autrespa/jages. S'ils répliquent, quil nefl pasdi^ la,quil foit luy feul lafcrce: ie di quefil nefl feul,quil nefl qu\ne partie de la force tantfculenicnt.Mais U nous faultplus tofl regarder a vna ferment folemncl, que le Seigneur a dicïc a toi^ fldeles au 45. chap.d'E faye d.^'j, Adoncl’homme dira,certesi’ay iufli Oquot; force au Scigneur.ï)ifons luy donc auec T)auid : ie garderay ma force a toy : car Viieu efl ma qirotechon,Pfeaul.lt;^9.b.soCarilnepro met point de donner forces , flnon a ceulx qui font las c/ debiles,Eft.^o.g.t^.Et luy efl cho fepropre de renf orcer les genouils affaiblis,E

a fin que les Sorbonifes ne nous decoy lient point, efeoutons S. Auguflin, qui admonefc tref bien au premier traiElé furie Efeauhne ily en a qui neprefumetpoint de leurs richeffès ou de leurs forces corporelles ,ne dlautre excellence temporelle: mais de leur iu -flice. il fault craindre fuir, c/ fl garder d’enfuyure telleforte degensforts.Et \gt;ngpeu apres, Cefleforce ne vient pas defan te, mais de rage. Car il ny a rienfl fort que lesphrene^

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KeJ^onJè de Kob.Eßienne

tïciuei. lb font plus puijfans que ceulx. qui font fains: niais d autant que leurs forces font plus grandes,i autant font ils plus prochains delà mort, Qifilnous fouuienne auf i de ce quil dit en vng autre pajfage'.Ç^ ta 'vertu defaille en toy,a fin que la vertu de Dieuj habite, Au pre mier traiBefurie Efeaulme 70.

Luciz.d. 31. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.3^

Annotation, Chrift enfeigne qiie Ie royaume de Dieu nous eft donne par fon bon plaifir,amp; non pour chofe quifoit:amp; pourtant il nous exhorte a ne rien craindre.

Cenfure, Cefte annotation eft hérétique amp;nbsp;calomnieufe contre Chrift.

Qela Va bien,qu en vng fi defordone appétit qu ils ont de calomnier,l)ieu leur a ofie le fcns comun. Lapropofition efi calomnieufe contre Chriß, pource quelle dit que le royaume de Dieu nous efi efcheu par pure grace, non pourchofequi foitAls mechargetd'vne caloin nie bien oultrageufe, comme fi ie nioye que ce royaume ait efie acquis parle fang deChrifl-iAais ie ne parlepoint là du merite de Chr'fii

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Aux articles des Theolo^.

{(jue i exalte par tout magnißquemet, ^elux le deicttet entât quil leur eß poßible, nbsp;nbsp;le ßou

let aux pieds) mais ie parle des merites cotrou“ des homes, lefquels nemeritct que la mort eternelle.Carc’efl pourquoy leroy aume celeße a tat coußea ieß/s Chriß,a ßsauoir, aßn quil nous fut done gratuitement. C'eß ce que veulent ßre ces parolles,Ç^il a pieu a Dieu le Pc re «£)/ƒƒ donner le royaume.Carce mot de Bon plaifir, neßgniße rien j ßnon quon l’oppofe a tous les merites des œuures,pour exalter laßu legrace de Dieu.l'ay reßsondu delà calomnie: il fault venir a F hereße. Ou ßra trouuee ceßs hcreßelBn ce qu'ils ne veulent pas que la mort deChriß foit le loyer du royaume cele?îeynais que ce foyent nos ocuures.Si leurs diFls ne font difcordans, il fault quelefeufaccordeauec l'eau , çy que la lumière ne fuit en rien differente des tenebrcs.

A T it. z.d,i.i{. Artic.^o, Annotation, Nous ne pouiions faire bonnes œuures, fi nous ne fommes pre-miercmêt iuftifiezparla foy deChrift, racheptez depeche,amp; nettoyez.

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KeJ^onfe de Kob.E/liénne

QenfurCy Cefte annotation indéfinie-ment prinfe,eft faulfe amp;nbsp;erronee.

Si ce que dit le Prophete e^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Le iußt

yiura deßoy : U fenfuytque le iuPle oeuurepât foy. Ltpuis il noi/sfault ygt;iure premièrement d LJßrit^ que de cheminer d'E/ßrit. OrïEj^rit cPl receuparfoy: ain^ cefl luy qui nous donne

) C?’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;régénéré enf ?mble» Ces gens

profines imaginet des œuures moralemet bonnes deuant lafoy.Et toute/fois entre les fideles les ceuures nef’efiiment pas parles a clés,mais parla fin^dit S. kuguElin au .^.liure contre ïn lian.Dontil conclude 'Noi/s difons que les au-ures qui femblcnt eslre bonnes^ne [ontpas 'véritablement bonnes fans la foy: parcequileît neceffaire que les ceuures plaifent a Lieu^au-quel il efi impofiible de plairefansfoy. item au Hure },ad Eonifacium^chap.^^leioElrefoyjCefi a dire la foy Catholique,difeerne les iuïles des iniuPles, non pas par la loy des ceuures, mais de la foy:fans laquelle les oeuures mefmes qui femblent efire bonnes, font tournees en peche^ Mais que feriez ^ous a ces bc^es- Us veulent que nous quot;viuions iuElemcntjdeuant que Chnfii

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Kux articles des T heolog, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12.8

qui cslla iußice de Dieu,ait heßongne en nous, Us \gt;eulent que nous foyons francs a bien faire,deuant que nous fojions racheptez de la ty rannie depeche.ils veulent que de l’immondice de noïire cueur nous offrions a Dieu des facn-fees de bonne odeur.

Krtic.ÿï.


Ephef. r.b.^.

Annotation, Nous ne fommespas fau-nez par les œuures^afin que nul ne fe glo rifie^mais par ledon de Dieu.

Cenfure, Celle propofition vniucrfel-lement entendue eft heretique.

Ln leSleursf deles cognoijjèntquecefont lesparolles de fainEi Paul que ie recite. Ler niaiElres de Sorbone les proponcent hérétiques,fi on les entend vniuerfellemet. C*eElpar trop magiElralement faiEÎ. Malheur aux di-fciples deceEteefchole, en laquellefontiournel louent ouysfi ords blaffhemes, pource quilfauldra Vng peu apres parler derechefdu falutgratuit, i’attouchepour leprefent plus briefiuement ce p^ffage.

I. Corinth.S.b.y. Artic-^z.

Annotation, Il fault plus toft endurer

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Keßionjc de Kob.Eßienne

d’eftre fraude, que de debatre en iugo ment.

Cenfire, Combien qu’il faille pluftoft fouffrird’eftre fraudé, que de debatre en iugement aiiec fcandale de la foy,ou appétit de vengeance,touteffois cede anno tation eft fuilfe,amp; fcandaleufe, amp;nbsp;pcrtur-batiue de la Republique.

le moßre auec S.Paulce qui e?i le meilleur. Car quot;voyci ces mots : Vourquoy ne fouffreZ ygt;ousplus toß iniureïîe ne meßay point la au-theurde quelque doEîrine,mdis iefay vne table des choßes que les leEleurs doyuent cercher en S. Paul. C e^ 'vng ßandalepour la Sorbo-ne y que d’exhorter les homes, lefquelsfont par trop conuoiteux de vengeance,a cilrepatiens. Soufrons Ic'.Carce n’e^ point la coutume de nos maißres d’aller au deuantdu malpourl’em pefcher, ou de donner aide (y^faueur a ceulx qui fesiudient de le corriger. Mais on ne doit nullement porter qu’ils appellent ce?lc propo.-ßtion perturbatiue de la République. Ils procèdent toutainßauec moy, cornefilabol'ifibye les iugemens, loix, (y droits, renuerfoye

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A«x articles des Theolog. tout ordre politique, llne^îiabefoifig de te-^tßer combien le fuis loing de telle penfee. Traitions feulement de la chofe. le ne dijßutc point fimplement fl e?l licite de plaider, ou non. donc ï îe ny mets pas vngfeul mot demonfens:ïaduerti leulcment que S. Vaul e^lime quon doitph/s toH porter patiemment l'iniure nbsp;nbsp;nbsp;le tort, que de plaider. S’il e^l ainf

ou non,que le IcSleurle vogt;e, nbsp;nbsp;il cognoi^ra

^impudence des Cenfeurs,

ïercmie ÿ.g.z^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;krtic.sy

Annotation. Il le fault glorifier en la co-gnoifl'ance (le Dieu feulement.

Cenfure, Veu que nous ne nous glorifions pas feulement en la cognoilfance fie Dieu^mais aufii nous nous glorifions fainûement en l’amour d’iceluy , en la croix fie noftre Seigneur lefus Chrift^ôc autres,cefte annotation eftheretique.

Puis qu\ng Prophete de Dieu, décédé de ce monde, e^jci condamne, ce^ a tous fideles d'entreprendre la defenfe de fon bon droi^. T outefpois l’Pfirit de Dieu qui a parle par la bouche de leremie, cf toufours envie /c-

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Kcßtonfe de Kob.Eßienne quel eEi bien ajjè;^ ßuß^ißantpourfe dcßenJre. uil ne ß fault glorißer qu en lafeu' le cognoijjance defon nom. Qaren reiettant toutes les maniérés de fe glorifier, il ne laiffe lieu qua ceEie ci. Ces bons Cenfieurs debatent quon Je peut glorifier en l'amour de Dieu, CZ* en la croix de CbriEl: comme fi l'amour (^la croix de CbriEl eElo^ent chofies fiepareesdece^ Eîe cognoiffiance^zffh'en dependoyent pas.De ceci il esl bien aife de recueillir cornent ils gd-fouillent [ans propos ne raifion.Ç^'efi ce autre chofi de la croix de ChriEl^finon le tefimoignd ge de [a mifiericorde, en la cognoiffiance de laquelle Dieu commande de nous glorifier^ Car Dieu n'eElpas cogneu par deuxfiyllabes,mdis par^iraye foy , laquelle nous tranjfiorme en fid gloire. Parquoy ils donnent afiez a cognoiElre leurignordee cy aueuglemet,en criatyci agof gedej[loyeejHere[ic,herefie. Car fils auoyent quelque efiincelle de lumière^tantpetitefioit elle,ils ficauroyent bien lafientence de Chrifi qt^i efi tant renommee, en laquelle ilprononce qn^ ce fi: la \ie éternelle, de cognoiElre quot;vng fini vray Dieu, (y celuy qu'il a enuoye lcfiusChrifigt; lehansy.a.^.

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A ax articles des Theoîog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;130

lo.tt. 8. Artie.

Annotation^ Il faule gratuitement communiquer toutes chofeSjCÓmeDieu nous Jes a gratuitement communiquées^

Cenfkre, Veu que le texte parle feulemec de communiquer gratuitement les clio-fes fpiriiuelles,celle annotation généralement mife i ell faulfe, amp;nbsp;euerfiuc de là police ciuile.

Ceneßne annotation^ne interpretation: waisvngßntple nud aducrtifjement de la fentence que les leElèurs dojiuentcercher en S. Mdtthieu.îe confe/ße qiiil eß la traîEledes cho fesJpirituelles i ^tpuis que i ay en ce weßne confeil (j'vouloir ie ne doy point eßre appelé pour cela renuerfeur depolice,

T.achar.y.h.j. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^'^.

Annotation, Que les leufnes ne prouffi-tent rien fans les œuures de mifericorde^

Cenfure, Celle annotation eft faulfe Si ertonee , deftournant les hommes de ieiifner.

Vour faire vngplus grand amas i il leur d pieu fourrer y ci par deux fois vne mefme ccrt^

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Kcß)onfe de Rob.Eßienne pire. Car ccßc ci a cfie mife parauant au nom^ bre 6^,(;;^efi maintenant repetee.Maispoßi-* ble que pour auoir temps acuuerîeur yin,(f purger leursyurongncries, ou a tout le moins pourße lauer de ï infamie df celles,dont ilsfont fi mal renomeZ)ils ont quot;vfe tout de gré, de ce^e rcdiéie,afin d’efire veuz duoirvneplusgran^ C/Jß^tiale deuotion enuers les ieufnes.

Matth.ii.b.î^. Artic.^6.

Annotation, Des reprouuezjefquelsa-pres aiioir mefprife la parolle de l’Euan-gilejaquelle ils ne peuuent receuoir^font encores plus aucugicz.

Cenfurc, Cede annotation cd erro-neejfauorifant aux hérétiques, qui tien-nentque laprefcience de Dieu iinpofenc celîite au liberal arbitre.

T out ainfi que ie ne fuis point du nombre de ceulx qui penfent que la prefcience de Dieu impop necefiite de pecher aux hommes : aufii i afferme indubitablement que les reprouuez nepeuuent autre chop que pecher, d'autant que fl an s deflituez de lagrace deDieu,ils font defiinez a perdition éternelle. Au refie,com^

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AifX. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13 £

bien quils pechent neceljaircment, pource qiivng manuals arbre ne peut porter bon frui^, touteffois ie di que pour les rendre coul pables, ilßffit qu’ils ne pechet point par con^ trainEîe^mais de leur bongre^ (^de leurpro^ pre malice^non parla faulte d’autruy. Ord’ap peler erronee ce qui f e rencontre tant de fois en l’Eferipture, cefî ygt;ne licence Sorbonique.

crie au 5 ^-chap.a.i^quenul ne croit,que celuj auquel le bras du Seigneur efl rcuelc'. apres luj S. Eaul au \o. chap. c. 16. N«/ we peut venir a moy,dit Chrifljinon que le P cre le tire, iehan 6.e. 4.. Or que tous ne f jyent pas tirezi monjlrc,difant,Q^conque a ap prins de mon Eere,il vient a moy.ltem, en vng autre paffage P^rce we croyez quot;vous point, d autant que vous n efies point de mes brebis, lehan lo.e. iff. Et quant aux reprouuez,il efl di^, Pourtant ne pouuoyent ils croire,a caufè que derechef Efaye dit,ïlaaueuglé leursyeux, €ƒ a endurci leur cueur, afn qu’ils ne voyent desyeux,nentendentde cueur,iehan i !.ƒ. 39- Cclt;z S. Luctefmoigne,que ceulx là croyent qiiifont ordonnez a la vie, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15. g. 4 8. le

r.r/.

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KeJ^onfe de Kob.Eßienne n aßcmbleray point de diners liures de S. Au-gnßinße! telmoignages qui font fins nombre, comme onfait

Kom.^.d. 16. Artic.^y.

Annotation, Il ne faiiltrien attribuer au voulant,ne au courant,mais a Dieu, qui fait mifericorde.

Cenfure, Ceûe propolition eft hérétique, veu que S.Paul parlant de laprede-ftination,amp; de la grace preuenate, n’ex-clud pas les autres cliofes.

Cela ne fert de rien a ma defenfe, defeauoir que c*eß que S.Eaul nexcludpoint. l’aducrti que cefle fentece efl en S.Paul: o’ ^cs Cenfeurs mcfmefcauentbien que c efl ygt;ng indice, outa-ble,o non pas Vng commentaire. Euis apres c efl au lecleur de regarder par la circonflance du pa/fage ce que S.Eaul y eut dire: a feauoir, quel clcElion de Dieu efl gratuite, o procédante de fa feule mifericorde: pource queny-celle ne le cours ne layolontenont point de Ueu.Q^flls nous youloyettenir cefle rigueur, ou pluflofl cefle tyrannie, il fauldroit brufler tous les indices. Si ie note furlezy. chap, dei

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i x

l^obreSyC. Sj^yque 'Moyße Aaron nontpoint-donne p^loîre a ï)ieuÿeferay iniurieux bla~ J^bemeray contre les jainSls feruiteurs de Dieu.Et touteffois cefaifantyie nefay que noter rhißoire. C'efl toutvngyil ny aura nul par don : car il ncplaif point a mcficurs les fnai-fires quon iuge du pafage.

ASI.

Artic. 98.

Annotation y Les Apoftres enfeignent lt;]neles miracles ne fe font point parla propre vertu de l’home, mais parla vertu de Clirid,£jui eft alîis aux cieulx.

Cc’w/^rCjCorabien que les Sainds ne fa cent pas les miraclespar leur vertu naturelle,touteffois ils les font parla vertu qui leur elf donnee de Chrift, comme il appert au 10. cliap» de S. Matthieu,a.i,ou il eft did. Et ayant appelé ces douze difci-ples, il leur donnapuiffance cotre les eC' prits immondes, pour les ieôter hors, Ôc giiarir de toute maladie, amp;nbsp;toute langueur, amp;c.

^^^fig^and merueille que la SorhonCiCjui eß quot;vne putain plus lt;^ueffrontee,foit retenue de r-iij.

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^eJjjonfede^oh.Efiioïne

quelque honte.Touteffois nous quot;voyos qu'ilJ 4 quelque vergogne^entarquilsnofent: dcfgorger leurs niaudi]Jons a pleingoßer. La propoßtion efl laißße en fan entier: /culemcnt ils inarmon-nent a la trauerfle ienefl:ay quoy. Or voyons combien ils ontprouffite en modeflie. ils difent que les SainSls not pasflaiSl miracles par leur 'vertu naturelle. Mais que difent les Saints mefme au ^.des AEtcsfl.it, Vourquoy nous re gardez gt;nbsp;comme fl de noflrepuiflance ou fainElete nous auionsfaiEl cheminer cefluy cil ^ous'voyons que non feulement la 'vertu phy-flque, mais aufli la fainElete efl yci forcloß, a ceque nulle dignité ne refide en culx. C’cflajfez aux Cenf 'urs d'auoir nié que les Apôtres fuf-fent médecins pourguarir les maladies par breu uages ou pilules. Voyla la religion q uils ont a traiEîerlcs chofesfacrees.Mais ils obicEîctque lapuiffance a cfle donnée aux Apoflres. Qtd le nbsp;nbsp;lt;

nielMaintenant il eß queflion defeauoirfi cefe puijfance leur a efle donee pour efre miniflres, oupoureflre autheurs maiflres. Ces bons dialeEliciens ci recueillent que cculx que Dieu açonflituez miniflres defa'vcrtu,ontfaiEîlet

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Auk articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13 j

ynàraclesparleur 'vertupropre, combien qu'elleßißßupernaturelle.

i.Cor.7. b,^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.^^.

Annotation, Que ceulx qui ne fe peu-uent contenir, le marient.

Cenfùre, Celle annotation n’ell pas du fens de S. Paul: amp;nbsp;vniuerfelleméc entendue, elle prefuppofe vne herefie; c’eft quePhomenefepuifle contenir:amp; ellin iurieufe a Dieu, amp;nbsp;eneruatiue des vœuz, amp;nbsp;du fainâ: célibat.

IZ «e fera doc toufours aifé alléguer pront ptement,que les parolles de S.Paul n'ont point de fens.Si neß ce point en'vain qu'ilditquil aime mieulx parler cinqparolles en l'Eglife en fon intelligence,que dix mille qui ne f ryent pas entendues. Lesparolles deS.Paulfont, Celuy qui ne fepeut cdtenir,quilfe marie.Cen-feurs nient que cela fait de fon ßns. C'eß tout ainfi corne fis nioyent que ceci fuß du fens de ^oyfe,Au comencemet Dieu créa le ciel la terre. Mais ils monfiretclairemet parlas din-Sh que non feulemetils n ont nul fens commun, mais aufi qu*ils ont le cerueau du tout 'vuy-^ r.iiij.

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KeJ^onfe de KokEßienne de, O’ radotent doublement.Ence i^u'ib adion/iet,^ne celaprefuppofe vne hcreßc,ß on l’entendgeneralem^jib netnanifcßetpas tant leur ignorance, ^ue leurrage, Carilfatildroit rcuïrer les eletnens, ß on le voulait tirer a vng ßens general. Car lapropoßtion monßre euide-nicnt, tju’ily en a (^uelpics vngs, auq^uels efi donné le don de continence, Autrement ilßaul -droit dire, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tousfe marient,d autantqu il

neß point donne defe contenir-Mais les paroi-les de S.Eaul dont i*ay vfe,endénotent jßecia-lement aucuns.OrChriß meßgt;neprononce que le don de continence neß pas commun a tous, 'Matth.i^.b.ii,T ous,dit il,ne cçmprennct pas ceßeparolle.EtS.Pauli.Cor.y. b.y, Çhafeun ha fon propre don de Dieu, l’vng en vne manie re,l’autre en vne autre;car il depute la de coti neceAefeauroye voidtiers quelle iniure on fait aDieu,quand on dit qu’il ne done point a tous la grace de contincce,mais a quiilluyplaiß.Ce neß point de merueillcs fi on reprend la témérité des voeux. Car es voeux il fault toußoKtS tenir cefie reigle,afeauoir que c'eß queDieu re ^^(dçrt de uous, Car de là ilfenfuit que le

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Kux articles des TheoÏo^, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;134

qui répugné a la vocation legitime, eßproßa^ ne. come efl ccluy de ceulx qui renoncent au ma riage y auquel Dieu lesappelle.Demoy./e nay iJul dflord auec le flainSl célibat : mais il ny a chofe moins fain^e que le célibat Papal,lequel ictte plus de puanteur, nbsp;nbsp;engendre plus de

paillardifles monflreufles exécrables^que ia-mais nen fbrtit du gouffre de So dome. Et afin de ne cercherdes exemplesgueres loing, il fln trouuera es chambres de la Sorbonc trop plus quilnefieroitadefirer.

J. Timoth.^.a.}. Artic.ioo. Annotation, C’eft vne doélriiic des diables de defendre qu’on ne fe marie.

Cenfure, Cefte an notation prétendant que le mariage ne foit défendu a nuhre-pugneaufensdeS. Paul, amp;nbsp;efthérétique,prochaine a blafpheme.

. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(D^therefie nbsp;nbsp;blaffhemepourleurs

ioyeuxenfantemens. (:^anta moy^ie confeffe que le mariage efl défendu, o’ fi eflroiSlemet, quefivng moine, auquel tlfera licite depaillar der fan s eflre puni, fe marie, ceßra vng cri-‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;demande qui efl

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Kob.Eßieune

Täutheur de ceße def enße. Car il ny a nul de piin entendement ^ui ne fache bien ^ue ce qui a eße défendu par le Pape,eß libre O’ permis parla nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parlaparolledeDieu. S. Paul

reßßond,que celuyqui ne fait double démettre cofciences^en ceße partie^eß mene d vng orgueil diabolique : nbsp;nbsp;que ceulx qui

requierà\ne chofed'aucunjquifurpajfe let for (es humaines,precipitet les âmes en defejßoir.

2..lehan,c.io. krtic.ioi.

Annotation, Les prefeheurs qui pref-client antre chofe que rEuangiIe,ne doy uent point eftre receuz, amp;nbsp;ne les fault point feulement faluer.

Cenfure, Cefte annotation eft Luthe-riene, amp;nbsp;fauorifant aux hérétiques, qui affermêt qu’il ne fault rien reccuoir qui ne foit exprimées faindes Eferiptures.

Ces pouresfols ineenfez nepenfentpoint qu ils font les Apoßres Luthériens. Feignons queles Apoßres najentiamais ditcelaineßee pas touteffois ^ne chofe bien abfurde,de 'vouloir quonrecoyue des doPleurs qui apportent autre chofe queïEuangile de Chrißfll eß diEi

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Aux articles des Theolog. 135 dufeul Chrijl^Efcoutez le,Matth.ij,a.lt;^.Etil tj'apoint enuoje les Apoßres auec autre man dcmet^quepour enßeigner les autres de cequil a haille commande, Matth. 18. J io. Et S, Paul prononce que EEuangile cß vneßtgejße parfaiEîe,pour rêdrel’home de DieuparßaiEl, Coloßli.d. z^.Maintendtque les maißres qui paßent ces limites,viennent en auantp^ aura il home qui les cfcoutc,ßnon celuyqui vouldrape rir de fon propre gré, abandonnant le Eils de Dieujeceleße vnique do^eurïCar il fault bien rc^tenir ce qui eß dit au i. chap.desHeb.a. I, Q^c Dieu ayant iadisparlediuerfesfois en pluficurs maniérés paries Prophètes,a parle a nous en ces derniers tours par fon Eils.

Exod.6.a.z.Leuit.igt;.^g.41. ArfzV.ioi. Annotation, Tout ce que Dieu fait aux luifs eft a caufe des promefl'cs qu’il auoit faiftes a Abraham,Ifaac,amp; Iacob.

Ccfure, Celleannotation eft faulfe,fort temeraire,amp; captieufe,taifatles merites.

Et toutes fois Dieu ne les taiß point,quand il reiette expreßemet, tout ce dont les luifs fe pouuoyct Vater. Ce neßpas a caufe de vous, dit il, mais pour mon fainSi nom, Ezechiel

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Ke/^onfc de Kob.Eßienne

c. ZI.. Maintenant(^ue les Sorbonißes Jonnent la trompette,pour magnißer les meri^ tes des luißs,que Dieu abbat cn teileßorte.Sent blablement Moyße au ^.du Deuteronome^a.^, Scaches donc que ce neßpoint pour ta iußice que le Seigneur ton Dieu t adonnéceße bonne terre pour lapoßcder: car tu es vngpeuple de dur col. Si donc layßgriefuementpoche on me tarant des merites:queferont ils a Moyfe, le-quel par mots expres les met a neantl Eoignos que les merites foyent dignes de quelque pris: ne pourra on faire mention de l’alliance dtuine fans les louer,que tout incontinent ce quon dira ne foit tenu pour faulxf Combien defois eß ce que Dieu recommande fon alliance,fans fai re aucune mentiondes merites ? Apres qu'ils m'ont condamne de faulfete, ils me chargent d'oßre temoraire ^captieux.le vous prie,fil y auoit quelque peu de vergogne en eulx,euf[ént ils eße ß hardis de procéder auoc Vne licence fi desbordee douant le Koy^ll méfait mal de con fumer d’avantage de parolles en vne chofe qui efl fans doubtc.iay diiî q tous les benefices de Dieu ont eße ottroye^i nbsp;nbsp;nbsp;luifs,a caufe do ial

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Kux articles des Theobgl 13^ îiance que Viieu aucitfailleauecleursVcres, Llt;z defenlè briefue O'ßmple efl, que le mcflne fe rencontre communément en Moyfe es Prophètes.

Efaye nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Artic.io^.

' Annotation, Se repofcr au Sabbat, eft fabftcnir des propres œuures de noftre volonte. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?

' Cenfure, Celle propofition vniuerfel-'lement mife ellfanlfe, amp;nbsp;celle defcripti-on du Sabbat elt diminuée,détournant de la celebration des iours de felle.

le confeffe que ce neflpas Vnepleine defini tion du repos que Dieu demandait en la Loy. Il nefl y et damp; mot du repos exterieur. Mais la circonflance du pa^fage me deliure de toute calomnie. Da yeritedu Sabbatflirituel efi là ajfermee,contre l'hypocrifie dupeuplequifar-rcfloitdu tout en la feule ceremonie.C’efly dit le Prophete, Garder le Sabbat, que ta volonté cejfe en toy. le monflrela flcntence du Prophe^ te, telle qu on la lit : les Cenflurs me calomnie-ent,difitns que ie deflourne de célébrer les iours defefle. Q^e le le^eur equitable en iuge.

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KeJ^onß de Koh.^ßienne

Vrotterhes zS,b,^. Artïc.ioj^-

Annotation, Les infidèles ne peuuent droidement vfer de la parolle de Dieu.

Cenfure^Celle propofition eft faulfejôc erronee, amp;nbsp;temerairement affermée.

Si ce que dit S. Paul eß yieYitable,q rien neß net a ceuly. qui font fouillez infdeles : que les Cefeurs aduifentcornent ccß que les infide les pourront droiSiement vfer de la parolle de Dieu. Sieequieflprononce par Salomon eß vray^que les facrißces des infidèles font abonit nables: ie ne veoy pas quel droiEl yfage ils ont de laparolle. Matsplufioîi, corne S.Paul tef moignc^celeur eßodeurdemorta mort)Z.Cor. z.d.i6.Et neß point de merueilles : car Dieu mefne declaire qu’ilfera peruersenuers les per uersfi^feaul.i S.d.zy.Briefle Prophete Aggee au z.chap.c.i^, prefehehaut clair, quilny a rien fifainEl,que I’nipietene pollue. Ains cefi quot;vne chof fi claire quil nefl ia bef ling depro-batio. T O Utes fois les Cefeurs eflans a leur cou flume prodigues de blaifihemes,afieblent trois notes en 'vng,m’accufans defaul/ete,d’erreur, O“ de te merite.Mais ceulx qui difentau mef-

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hux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13 7

(didtjTu eß ittßeßt dignes^ corne dit Salomoj d eflre mauldi^s des peuples, Prou, z^.c.z,^..

Aux Galat.ï.b.^. Artic.10^.

Annotation, Si le mmiftre de la parolle prclche que la circoncifion,ou autres œu ures quelles qu’elles foyent, font necellai res a la reniiflion des pechez, amp;nbsp;que ce n‘eft par le feul lefus que nous l’obtenosj ils font abominables amp;nbsp;exccrables.

Qenfure, Cefte propolition cft hérétique, abominable, amp;nbsp;execrable, oftant les œiiures amp;nbsp;les facremens,qui ont efficace pour obtenir la remiffio des pechez.

le parle la des œuures extérieures, qui nous retirent de la remißion despechc;;;^. Les Cen~ feurs m*obieclent des aides qui noi/s confer-' inet en yeelle, cz la ratifiet en nos cueurs. Gar quel eß l\fage desfacremens, fnon qu apres nous auoir amenez aChriß,ils nous enfeignet que ceß deluy feul que nous deuons demander falutfCc feroit donc choß trop abfurde, de les faire cobatre cotre la remißion des pechez, a laquelle ils feruet. Combien que ie ne fuis point esbahi,que la Sorbone babilleßfottement: car

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Rejfonfe de Kob.Efiênne elle na dutre opinion desfdcremes,(j^ue les di-uerfdires de S.Paul auoyet de leur circoncifioni a fcduoir q cefoyet œuures méritoires,qui ope rent d’eulx mef me, nbsp;nbsp;dpartfoy,duec lagrdce

deDieu,^ que le fuluty eß dttdchctDe moy, qudnd icpdrle de Id circoncifion (y dutres, ie ne veulx pas fgnifierfeulement les œuures fo rdines CZ extérieures,qu on aduance oultre llt;i remißio des pechez,mdis celles quideroguetcf répugnent d IdgracedeCbriß.Parquoy IdSof^ bone efidoublemet^ triplemet execrable,puis quvne exeerdtion diabolique luyplaiß double nient, Matth.io.d.z'y. Artic.io6gt;

Annotation, Celuy qui aimeplusfes pa fens que Chrift, ne peut eftre ininiftre delaparolle.

Cenfure, Cefte propofition eftfaulfe, ÔC approche de l’erreur des Vviclefvi-ües.

les Sorbonißes foyet tombez cn ^neJbtile fi ex tremetÇ^efl il donc de befoing demettre bean coup de pene a réfuter leur cenfure? Chriß ne reçoit nul entre fes difciples communs q^ui ne

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Awx. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

fait prejl de mefj?rifer pere mere au regard dcluy, Matth. iQ.d.p^Luci^ c.z6. Qelpa^ jieurs de I E^lifequife deuroyent dutoutad^ donner a Chriß pour eEire entièrementßcns^ commandent i^uon pfefere la chair cZ le fang a luy . Q^e di iel Dieu prononce lt;juon doit preferer fa femme a pere o’ a mere,Gcnèf.z. d.zy. ces bons Qenfeun tiennent pour hérétique celuy qui ne les préférer a a Chriß. Ç^and doc déformais il fera queßion de la charité des hommes, celuy qui dira que le commandement d aimer Dieu eßpremier en ordre, fera Vvi-clefuiße. C'eßabon droiElquelaSorboneß glorifé d’eßrc là fille aifnee du ?apc:car il neß pofiible que ce bordeau lapeuß auoir vneputain plus effronteé.

i Corinth.y a.zi Artic.wf^ Annotation^ Pour euiter paillardife vng chalcun doit auoir fa femme.

Cenfure, Cefteannotation.au fens que les hérétiques li prçnent, renuerfansle vœu de chaftetéj amp;nbsp;le célibat des clercs, eft heretique.

I ay recite les fiarolles de S,Paul,aufquelle5

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KcßfonfeileRoh.Eflienne ie nay feulement penfe de bailler quellt;jue fent nQuueau. St maintenant on demande a S.Pault fil approuue le célibat des clercs,fes eferipts di feilt tont bant, quit n*ef pas licite de letter vng laqs fur les confciences. Si quelcun ha le don de continence, quil en yfe: mais ceulx. qui font fubieEls a incontinence, nbsp;nbsp;neantmoins fe

veulet pajjer de femme, pource quils refufent le remede qui leureß offert de Dieu, ils auront finalemet telle iffue quils la meritet. Q'efl main tenant a vng chafeun de penferaudonquila receu,a fin de prendre confellfelon cela.

Velques annotations des tables des Bibles imprimées par Robert Eftienne, L*an ijL 8. issi-’ ,1540. 1546-.

Du facre ment de l'Euchariflie.

Annotation, La chair de Chrift eft pain amp;nbsp;viande, que Chrift donne a manger, non pas comme les luifs entendoyent, mais en croyant par I’Efprit, qu’il a fatif-fauft pour nos pechez,a fin que no’ayos vie eternelle,lehan6.f. 53. Aucuns des di-

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;139

fciples fuyuansrintelligehce des luifsj ôc n entêdans point que mangër la chairde Chrift, amp;nbsp;boire fon fang, eft croire que nous fommes rachetez pär la chair ôc le fang d’icehiy,font fcâdalifez,^e defpar tent de luy, lehan 6. f ô’o. Le pain de vie: la chair de Chrift qu’il nous doneaman ger/en croyant qu’il la donnée a la croix pourlaficiffaólion des pcchez,lehan ôquot;. £ 51.

Cenfure, Ces trois annotations,entailt qu’elles fe taifent de la vraye,reale,amp; fa-Cramêtale reception du corps amp;nbsp;du fing de Chrift,de laquelle S.lehan parle principalement,font heretiques, conipirêt auec les Sacrarncntaires,qui nient la pre-fence du corps reale Se corporelle en l’Eu chariftie,amp; la manducation reâle.

le ne veoy point la raifon poarquoy il a pieu aux maiftres de la Sorboneychanger les tiltres^ en rajjèmblant mefmes chofesfaon pour nîae^ câbler par la Variete fardee de leur rajjcnibla-ge. Tife Liue recite vnehi^oirede Quintius, lequelf? mocquant d’Antiochus ^quife vantait fij.

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RcJ^onßc de Koh.Ußicnne fclement duoirgrandes çy diuerfes amices, fcitvngconipte plaifant d\ngfien hoßedcCal chide,qui ayant tue nbsp;nbsp;apprcfleymg porc qud

nourrijßoit chez hij, en feit tant dejortes de metz lt;^fidi:icrfcs,queccuxquilfcfoyoitpen foycntaucirc^e fort bien nbsp;nbsp;magnifquemcnt

traitiez- Semblablement ceulx ci, pour faire prefent au Roj de plußeurs fortes de leurve-naifcn, luy ont prefente deux ou trois fois vng meßue metz gt;nbsp;thangeans feulement la couleur _ Zy le nom. De wojy, combien qu\l mef rmble que lay de fiafujfifamment refute leurs calomnies ,toutcff ois de peur qu ils ne tirent encores en cdlomnie^que i’aye laiffe pajfcr Vng fcul traiEliday délibéré de toucheren brief le reste de leurs cenfures, excepte celles quils ont de mot a mot traferiptes des autres qui ont eße ia mifes ci deuant.ïtn premier lieu jls m’aceufent, de ce qu außxieme chapitre de S. lehan, ie me tay de la quot;vraye, reale facramentale reception du corps de Chri^. Sur celayay rejfoce prompte, querEuangcliFtene parle point là du facrement, qui neßoit pas encores inEli-tue.Les SorboniEles contredifcnt a cela ; Mais

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Aux articles desTheolog. 140 ^uî cß ce qui leur adioußerafqy quand ils ne font que gafouiller fans aucune raifon Il cîl hicn certain que lors onnefcauoit encores que cefoh delà Qene.S’ils veulent prendre ce fer-mon la comme Vne prophetic Je s mots ne le por tentpas. Icfics Chrißparle la de la manduca-^ tion perpétuelle de fon corps,de laquelle les fideles iouiffientfiors l’vfageßu facremctvifihle. Ce que S. Auguîlin a confidere prudemmentj lequel apres auoir expofe tout le fermon, ad-iouße a la fin pour conclu /ion, que le myfiere de cetîc dodlrinc,e?l cclchré es Eglifes,toutes, Cquot; ^luantes fois quony fait la fainSle Cenc. Mt-ïw pourcc que les Sorbpni^es n ont aucune, communication auec Chrislfnoh par figne ex terieur, ilspenfmt qu’il nj ait nul ficus auxpa, rolles deC hrifi,fils ne vojet deuant leur s jeux ce qu il dit. Et a la mienne volonté que pour le moins ils cogneufjènt \cftçs Chrisl au figne, Mais ils mangent fa chair par figne tant feulement, Etnefipas dcmcrueillc, Carnulnesl faiclparticipant de ChriEl au facrement, que celuj qui e?i membre d'iceluj hors le fiacre-mentje/jf lepoJfedeA’aj^ donc baille vngaduer-

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quot;Kejjionfe de Küb-Eßtenne ttßcment.le^uel tna ßemblepijßißint,(^uantau ßmpleßens du plt;^]J'^ge, que nous rnaugeons la chair de Chri^ parfqy,a fin quefia y/ïe fioitfiai^ ^e nofire.Ce que i'ay diSl^eflprins deS Augu ßin^ lequel parle ainfiau 3 .//«re de la doElrine Chrétienne,chap.16, Si la locution precepti^ tte,laquellefiemble comtnanderchofie nicfichan-te,codent enfioy Mne figure,ceße ci efl tclleiSi quot;VOUS ne mangez la chair du Ptls de l’homme, yousn aurez point la vie en vous. C\t donc Vnefigure, laquelle commande de communi--quer a lapafiio du Seigneur, 0’de mettre doucement vtilement en mémoire, que fia chair a eße nauree nbsp;nbsp;crucifiée pour nou^.Ku rete,

combien que i\ye touche ci dejfius en paffiant, ce queiefiens de la manducation fiacramentale: toutefifiod ie le toucheray^it peu ph/s clai remet, ie ne doute point que ce queChriß figu re en la Cenepar les fignes du pain nbsp;nbsp;du yin,

nefiaccdpUffie Veritablemetparla Vertuficcrete defion eßjritiafin quefà chairfoitnoßre viande ffirituelle, nbsp;nbsp;fion fiang noßre breuuage. Car

le Pils de Dieu, qui eß la vérité éternelle,ne procédé point auec nous parfallace. Parquoj’

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;141

meßße ha ßen eßßcace^ a ce que le pain (y le yiin de laßaifiele Qenenous foyent gages certains de la comunication que nous auos auec Qhriß, Cependant ie reiette conßamnient ceße lourde f icon que deßnißent les Sorbonißes^ de tranf-ßubßantier le pain au corps, le 'vïn außang. Semblablement ceßeßolle yfbiquite, quils ont ß)ngee, ceß a dire que le corps de Chriß ßoit par tout.Carie di qu^ilßaut cerchcr Chriß au ciel, afin que delailfiacedecoulerfiavie en nous, ^ar ainfinous mangeons lors Meritable-, met le corps de Chriß,fi noßre ame eßant eße^-uee en haut par le figne du pain,ßurpajße les cieulx. leßcaybien quilneße peutßaire, que maconßeßßon ne dejßlaiße ßort a la Sorbone: mais il ne m'en chaut, pourueu quelle ßatißßa-ce aux fideles débonnaires. Or il eß bon maintenant de noter comment lesCenfieurs fie contrarient eux meßmes.Car ils maintienet que au fixieme chapitre de S. ïehan,il eß cdmande par chriß de boire realement cgfiacramenta-tyranniquement au peuple Chreßien.

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Kejj:o)/fe de Rob.Eßienne

Delà confeßionpicrametjtale. .

Annotation, Chrift donne le fainél: EC prit aux Apoflres, par lequel ils lient les infideleSjamp;defliêt les fideles,leh lo.e.ii.

Cenptre, Celle annotation eft euerfiue de la puiflance des clefs derEglife,amp; interprète faulfement le texte.

Cela va bien de ce qu'ils bannijjènt le piinEl Efprit de leur confeßion. le di que l'Eßyrit e'^ donne aux Apoßres,par lequel ils lient les infi^^ deles,deßientles fideles, Les Cenficurs al^ lèguent, que par ce tno^en la confeßion efi ren, uerfiee. Éar quelle raifion jfinon d'autant que leur abfiolution cotreffiEle, n'admet nelafioy, ne l eßrit de Dieul nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;maintenant ils ße van.

tent de leurs clefs,lcfiquelles ils confieffenteßre tnifes bas par le fcul nom de la Loy o’ de l'Eß-prit . le ne di rien pour aßection que i'aye de les accußr.C'eß chofemaKifeße,que la fienten-çe quils reprennent,contient deux membres', a feauoir que les incrédules font liez, O’ que les fidelesfont defliez par les minißres de l'Egliße: quel'vng nbsp;nbsp;l’autre fie fait parla conduire

fiufàinElEfprit, Les Qenficurs crient que la

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Kux articles des Theolog.

puiffance des clefi eß renuerfeeidont ilfcnfuyt ^ue les incrédules font deßie^ par les clefs du i^ape, ^que les fideles en font liez. Ce qui eß certes \ne chofe par trop Veritable. Mais qui euß tant ais attendu vne telle cofefion des Sor-bonisleslle di que le ftincl Efprit eß doneaux. tninißres de l’Eglife pour exercer la chargé de lier O’ deßier.Et les Sorbonißes difent quit ne dem our er a nulle confeßion I’Ejfrit de Dieu eß modérateur de ceß oß'ice, le prie quelle difference y a il d'apprendre la T heolo-gie en ceße efcholc,ou des Hures de magie corn.-pofez par lgt;luma Vompilius^ Il adioußent encores Vng autre crime: c’eß que cexpofefaulfe-ment le paßage: mais lefeul regard desparol-les m^abfoultfi clairemet,que i’ay honte d’ame ncr aucune exeufe. Et puis tous ceux qui ont catholiquement efeript font en Vne mcfme eau-fe auec moy.

De la différence des viandes O’ des iours.

Annotatio, Qu’vng chafeun abonde en fon fens. Celuy qui eft de ceft adiiis,qu’il n’y a nulle difference des iours amp;nbsp;des vi-

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KcJ^onJè de Kob.^ßiefine andes entre les Chreftiens. il ftwlt qu’il foit certain en fa cofcience: de paour que fil comence a flotter ca amp;nbsp;la, amp;nbsp;doubter 11 fon aduis eft bon ou non,il ne facecon tre facôfcience,amp; peche en faifant cequi n’eft pointpeche de foymefme , Rom. J4.a. 5. Le fidele ne fait point difference de ioursj par ce que tous les iours foc dédiez aux offices de pieté. Celuy qui eft debile en foy j en fait différence, Rom. i4.a.5. Ceulx qui enfeignent de fabftenir des viandes^enleignent doârine des diables^ I. Timoth.4.a 3. Q^ant aux viandes,tout eft licite au Chreftien: mais cela n’eft pas toufiours expedient pour l’ef-garddiiprochain, i.Corint.io.e.ij.Dieu inoftrea S. Pierre par vifion,qu’il eft loi-fible aux fideles d’vfer de toutes viades, Aél.io e.i5.Rom.i4.a.i.

Qenfure Ces cinq annotations ainfi indiftinâement mifes,font purs abus amp;nbsp;tromperies, amp;nbsp;oultre le fens de S. Paul, fauonfantes aux hérétiques,nians la difference des viandes amp;nbsp;desiours; def-

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articles des T heolo^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J 43

quelles la fécondé eft plainement here-tique.

1/ a eße di^autrepart quelle objeruatîon des iours doit cßre auiourdhuy entre les fideles: ficauoir,pour l’ordre nbsp;nbsp;la police exterieure tat

fieulcment:en tellefiirte^que cependant la confidence ne fioit lieepar aucunefiuperfiition. Or les annotations qu’ils reprcnncti dojuentefirc expofiees filon la circonfiance de leurspa/fia-gesî a fiauoir quela ou lefiruice de Dieu eH confiitue enfiefites fiolennitcz, necefiite efi impofieeaux confidences. Orpourccquêtant lafiuperßition que la tyranie regnet entre cux^ ils ne peuucntfiouffrir qu’on reprenne ne l’ygt;ne ne l’autre. Ç^nt a la dififirence des viandes, ils ont vnefieculation bienfiubtilc. îls refirai-gnent a la fiuperßition des iuifis tout ce que S. Paul touchant ce^e matière a di^ enfies Ppi~ Pires,aficauoirauxKomains,aux Corinthiens ex Colofiiens : d'autant queplufiteursfiarre-fioyent encores fiortala Loy de Moyfie, com^ bien quelle fiufl abroguee.d^nd le mefimeA.-poßreprédit qu il viendra desgehs qui empefii fherçnt Icf fideles d’vficr de viandes, ces bpns

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KeJ^onJcde ^ob.Eflicnne cxpoßtcurs dcflourtierit ccla aux ManichcenSj Tatians, (y autresfcniblables. Commeßcn mettant an deuat queUj^uepetit nombre de per Jonnes , ils deßournoyent tout incontinent le fainEi Ejjrit, de la droiEle cognoijjance de Id caufc.lls ontccla commun aucc MontanuSiC!' les Encratites nbsp;nbsp;Manichéent, quils controu-

uetTv^agedes Viâdes eßre illicite Jequel Dieu commande cßre libre. Si quelcun le leur reproche,ils eßehappent parVne cauillatton puerile,dßans,quils neßont pas Manichéens.T out ainßcdmeß quelcunnioitla diuinite deChriß, lt;ƒ que cependant il dit, Ie weßiis pas Arrien. T outeßßois ie ne dijjutcpoint du nom. Et po-fons Ie cas quils nefoyent point tels, aßn que nous ne les rendions odieux aux hommes: ie di feulement que leur rejjocc ne leur fert en riens en difant, quily a eu des le temps iadis plu-ßeurs hérétiques qui ont défendu les viandes aux Chreßiens.Car ß eeße defenfeeEivnefois rcccue,ilßilf/ra a chafque mcßchantde fempa-rcr ile quelque exemple ancien.Mcfmes les Mii nicheens (yTatians pouuoyent bien efchap-per parce moyen Idtçards pouuoyct prompte-

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Kux articles des yheolog. 144 - ment re/^ondre, que la prophetic deuolt eîlre entendue de Montanu^ qui auoit dejia cÏle auparauant eux. Or combien que ie ne les ,aye lamais ajjailliz, fieß cc qu% fe iettet aux champs de leur bon gré, pour fe tenir fur leurs tgardes auant qu il en foit temps, comme il appert. Ain fifip tie mefehantfans eflrepourfuji-ui. Toutefj'ois, pour ne dißunulerpoint ce qui xn eß,tout incontinet que quclcun met en auant cesparolles de S. Paul, ils voient bien quon leur fait la guerre ouucrte. Mais que les le-£leurs iugentjfils ont iuße caufe de ce marrir pu non nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quant au reße, il f trouuera en la

-^i.cenfure,au premier rancte^ en la ij.Q’ 31. du fécond ranc : item en la cenfure 77. 103.

De la iuflification.

Annotatid, N’attribuons point a l’equi-té ou droiélure de noftre cueur,queDieii nous donne la vie eternellô, Dent. 9. a. 5. Ne difons point en noftre cueur que Dieu nous a donne la vie eternelle pour noftre iuftice.Dieu a introduiél les Ifrae-lites en la terre de Chanaan,pour acconi plir cespromeftesenuers ceulx aufqucls

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KeJ^onfc de Kol.Eßienne 411’auoit proinifejamp; non pour leur iuftl-cc.-ainlî nous done il la vie eternelle qu’il nous a proinife.

CenfurCi Ces trois annotations,entant qu’elles enfeignent que Dieu nous donne de fa feule bénignité êcpromelfe la Vie eternelle, amp;nbsp;non par nos œuures amp;nbsp;mérités, font heretiques.

te foyetenu pourheretiqueau tuge^ ment de ceulx ci: mats ie Jeray hereti^ue auec S. Paul J lequel enjeigne que lagrace de Dieu eß y/ie eternelle, Romains ö.d.z^. Item aux Lphef. z.b. 3,Certes vous eßes fauue^ degra ce par lafoy, nbsp;nbsp;cela non point de vous ; ce^

don de Dieu : non point par œuures, a ßn que ' nul neßeglorifieAte, Dauidprononce que rhont me eß bien heureux,auquel Dieu alloueiußice fans œuures, Row. 4. Ä.8. item, Si Abraham efl iußifiepar les œuures fi a dequoy Pe glori^ Jier^mais non enuers DieuAladioußela raifion: Car il a öbtenuiußiccparfioy.Ora celuy qui nœuure point, ains croit a celuy qui iuflifie lemefichant ,fiafioy luye^ reputee a iu^icc, Rom. 4. a. 5. Ler maiîlres deSorboneveu-gt;

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Kux articles des T heolog.

lent d/JubieEiir Dieu a eulx. Au contraire S. Vaul refoule que tous font coulpables afin que toute bouche foit clofc, que la iuslice des hommes fetd fe pour magnifier la iuslice de Dieu, a fin quil foittrouue iufie, iuîli-fiant celuj^ qui efl de lafoy de lefus, Row. 3. (/. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1/ ne leur plaifi point de cequei'aydi

que la vie eternelle nous esldonnée. Et Chrifi tefmoigne que f esl luy qui nous la donneIch. iy. a, Z. Et felonie tefmoignage de S. Paul, Kom. d. ïy, Ceulxla quiontreceu abondance de grace don de iuslice, régneront en la vie. Or il efi necefftire que tel eflourdific nient aduienne a tous ceux qui nont iamaisap prebende, non pas feulementfongé, que c’efl de iu^ice, de la remißion despechez ■gt; de là grace, brief que ce^ de la vie eternelle. La indice des oeuures , c efl l’obferuation entière de laLoy. Ou fie trouuera elle ? Ç^iconque ^ura défailli en l'obfcruation de la Loy, efi niauldicl (y coulpable de mort eternelle. Ainfi ^ieu n e?l propice a nul,finon a celuy auquel il a gratuitement remis les pechez • Se-loncefle raifon, S. Paul oppofe la iufiieede

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^e/jionfè de ^oh.Eßientie

Lojy det œuures a la iufîicede îafoji.Or quelle eß la iußice de lafoji^ c'efl celle qui fe quot;^^poßeßir ChrillfKom.io.g.^o.conime en f^trepaßßage il monßre que nous ßontmes iu-J es en luj),z,Corinth.^.d.zi.Qjieß ce quegfa cefC efl celle qui ßubuient a noßrc mijcre,ajïn que nous ßoyonsfauueZi^on pas felon les eeu-ures de iußiee que nous aurons failles, mais fe~ Ion la mifericordc de Dieu, a Tite ^.chap.b. ƒ. ^lt;tygt;ie eternelle eß l hcriragedcsenfansjaquel le nous obtenons par adoption. Or radoption e/îfondée quen Chriß.,Ephefi.a.^.Au reße te mefuis defa fouuentejfois purge ailleurs en I Article Z. O'^oßu premier râct nbsp;nbsp;en rArti

fécondranc. Ma«- /ïrf pieu aux S or bonifie s de réitérer plufeurs fois cemcfmepoinEî,corne fl iamaisil nenauoiteße parle: 0^ ce,felon leurhonte accoußumee,

Des œuures.

Annotation^ Les œuures extérieures ne fauuent pas, Efayei? c. n. Il fait mal a ceulxqui fe fient en leurs œuures,que Chrift done aux derniers,qui n’ont gue^ res faiâ: de befongne, loyer efgal a celuy

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Aux articles des Thcolog. des premiers^qui ont porte la peine amp;nbsp;la ' chaleur tout le long du iour, Matt. 2.0.b. ri.Chrift done aux premiers amp;nbsp;aux der niers falaire efgal, a fin qu’on voyc què les homes ne recoyuet aucune chofe que par la feule grace de Dieu, Matt* xo. a. 8.

Qenfure, Ces trois annotations font hérétiques, entant qu’elles deboutêt nos œuures. Le fainôl Efprit ell donc a ceulx qui oyent l Euangile Sgt;c croyenz, Si. non a ceulx qui veulent eftre iuftifiez fans œuures.

Or leur eß dumoins efchdppe Vng poure mot bien diEl, entre taut de parollespar ci de^ uant mal dicles fans propos. Ils [c complais gnentquon a forclos leurs œuures.C'efl certes bien diEljles vôtres, ie le confelfcdef^uelles font feulement fardees d\ne apparence exte-rieure.Us 'veulent obte7iirfdlut par œuures ex-^ terïeuresy qui font vuides des graces du fainEl Efprit,defoy,(^ devrayeaffeSiion de cueur. Il ny a chofe fur laquelle les Prophètes inffenC tant^qu a débouter les hypocrites dé c eße fan ceperuerfe qu ils ont en leurs œuures. Mais en

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Keß)onfe dcRob.'EßicnfJC premier Heu,la cotifeßionde ccs Cenfeurseîî bien ridicule,cf auouer ainß de leur bon gre recognoißrepourßennes les ccuures exterieu^ res er maßquees lt;jue laj ci dejßus notées. Qril eß bon de veoir maintenat cf ou ceß c^uHls tiret leur hereßc. Leßainfl Lßgt;rit,difent ils,eß don-’ né aux crojians.il neß donc pas donne a ceulx qui veulent eßre iuflifiez l(^^ œuurcs. La theologie de S. Paul eß bien diuerfe. A celuj (dit il) pii nceuure point, ains croit en ccluy quiiußific le nicfchant,fafoji luy cfl reputre a iuflice,Kom.ji^. a. Car quant a la caujêde la iußißcation, la foy Cf les ccuures contrarient I vne a l autre', cf ce,di‘autant que la foy nou^ enfeigne qu'il nous conuient emprunter d’ailleurs la iußiee de laquelle nous fommes totalement de fnuez Cf gt;^'uidcs. Si donc ließ licite d apporter aucunes ocuures,qui açyent quelque 'Valeurpour mériter lagrace de Dieu,défia no* frons iußes en nous mefnes, a tout le moins en partie. Cependant touteffois le n imagine point vnefoy qui foitvuide de bonnes ccuures, il fe faultfouuenir,que le noeud de noflre queßioneß,pourquoy ceßque nous fomme:^

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y

reputez deuant Dieu^ quelle en eß la caufe.Qar tafoit que lafoy qui nous iuflifie^ne foit pas fans œuures:touteffots le di quelle iu-gt; fiific fans œuures,pource que fans aucun nofre merite elle nous donne iußice parla pure grace de Dieu. Ef f« ceße mamcre S. Vaul defnit la lußice de lafoy, monf rant quelle ne confifle point en robfèruation de la Loy.

Des traditions humaines.

Annotation, Il faulc eiiicerles traditions liiimaines,Rom.i6',c.i.QuelleS;,il ell de-clairé aux Colofl.i.b.S.Celluy la honore Dieu pour néant,qui enfeigneles corn mandemensdes hommes, Matth.i5.a.9.

Cenfre, L\vne amp;nbsp;l’autre propofition indiftinâemcnt mife, eft khilmatiquc amp;c hérétique.

Annotation, Nous fommes morts auec Chrift, quant aux elemens amp;reig!esde ce monde, ôc ne fommes plus fubieuts a y celles : nefouffrons donc point qu’on nous baille des traditions, par lefquelles 11 nous foit commande, N’y touchez point,n’en goullezpointjCololl. z.d.ix.

t.ij.

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^cjponfe tie ^ob.'Eßiennc

Ce;’ß{re, Cefte annotation, pour ceftc partie, Ne permettons point qu’on nous baille des traditions,ainfi vniuerfellemêt mifejcflfchifmatique Sc erronee.

!/ƒ récitée troisp^Jages,o-' nen conlamr.ent ^uedeux ,ßnon ^uepolßblc leurgramjiaire porte, t^uepar ce mot (yftrnnque) quißgmfie en Latinl'vng lt;ƒ l autre lîs en comprennent aujß toß trois o u quatre ^comme deux.T outeß-ßoiSjVoyons maintenant a queldroiSî ceß, ou Joubs quelle couleur ießuis declaire heretique^ (Pßchißmatique. Ils nous mettent au douant quily a des fintences qui ne fiont pas afie^ di^ ßin^ement miße s. Sera ce donc quot;vng crime ca -pital ihuoir omis vnefieule exception? Ç^lle eß ceße généralité, qui les offenfie en aigrit ßßortlUs vouloyent quondijî,quilfaulteui~ ter le s traditions humaines, excepté celles du PapeAls \'ouloyet quon adioußaß Vwe rorre-^ton aux parolles de Chrifl ,lt;aßn quelespo-ures ignorant eßiment que Dieu eßbienßerui au plaißr du Pape. Et touteßßoispar ces teß^ moignagesnousßommes enßeigne:^ que la mal-heureufie tyrannie du Pape a violé l’empire de

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Aux articles des Theolog. 148 Chriß} en ce quila ofc mettre ldlt;j^s aux confciences, tnucnter des loixauferuice de Dieu.S’ils me dcmafident que tenjem^ic leur rc/pond franchemcfit que les traditionspar iefquelles Ic Papeafalffe toute la dotlriuc de rEuangile CZ feruice de Dieu font laqs mor tels. Et que ce dire de Chrif Matth, i^.a. Hypocrites^voustranfgrcfez l^ commande-ment de Dieu par vos ordonnances,appartient aufi bien aux tyras fgt;irituels de nofre temps, comme ilfaifoitpour lors aux Scribes. D’auan tage ic refend que cefie reiglc eß perpétuelle, (y quelle doit eßre appliquée a toute aage, Vourneant ils m'honorent,enfeignans pour do .Urines,commandemens d'hommes. Maisccjle fureur plus que phrenetique nefentpointla grauiterequife en des Qenfeurs, de crier ainft contre lesparolles de Chrif, dire quelles font hérétiques fehifmatiques. Qupnt au reße,voyez en l'Article 41.

Der

Annotation, Dieu defend de faire des images pour les adorer,on nousencîiner déliant ycelles, Exod. xo. a. 10, amp;nbsp;an 54. t. iq.

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'Kejj^onfe de R.üh.Efûenne c.i7.Leuit.i6.a,i.Deut.4 c.iß^.d.ts. amp;nbsp;aii J. a. 8. Dieu hait les images qu’on fait pour adorer,Deuter.17. c.15.

QenpnrCyCe^ deux annotations au fens que pretendent les hérétiques contre la determination feptieme du Concile Vquot;-niuerfel célébré a Nice, font faulfes, amp;nbsp;detradent de la veneration des images faindes, felon l’vfage de l’Eglife , qui a cfte approuué lufjucs a prefent.

Po«rce quils repetent jyci la Ç.enfure qui eß contenue ci deßus aux /articlesprecedent, 19. /d: refutation fe doit prendre de la.

hnnotdiion , Les iuftes ne deliiircront pas les mefclians de leurs mau! x, Ezech. 34.e.i4.Par la mort de Pierre, ou des autres, eux ou leur nom ne fera pas glorifie , mais Chrift ou Ion nom; corne vous lifez de la mort de Pierre, par laquelle il deuoit glorifier Dieu, lelian ii.d.i^.

ons indiftindement mife, eft capneiilçî öc la derniere eft faul Ie nbsp;nbsp;crronce.

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Aux articles des quot;Theolog.

^luflofl ils accufcnt Dieu de ceße cau~ tele ou tromperie^ de laquelle ils me chargent a torf.oufon Prophete, duquel ie recite fidèlement les parolles. ie confefje bien que pour Famourdes bons,Dieu faitfouuent dubien a ceulx qui en font indignes. Mais il eß neceßai^ re a la fin que les mef:hans tombent en perdi-tidßaquelle ils ne ceffent de cercher (^attirer. S. iehan exprime clairemet que la fin pour la. quelle S. Pierre afouffertla mort, a eße a ce queparjcelle Dieu fuß glorifie,Xeh- zi.d. i A quoj S. Paul confient aux Philip.ï,c.zo,di. fiant,que celuy eß toutgt;fng,pourueu quilglo-riße le nom deChrifi tant enfia mort^comme en fia vie.Les Cenfieurs contredifient, pource que les martyrs parTcfi^ufion de leur fiang, fie font acquis gloire. La fiolution efi bien facile: que ceulx qui fanSlifient le Seigneur,font pareille-tnetfmclifiezpar îuy: nbsp;que Phoneur que luy

font les fideles,reddde aufii a eulx.Mais quad il eß quefliodela principale fin,ie nie quilfiaiL le parler autrementqu il eß cotenu enmapro^ pofitid. Car nul n endure la mort pour Chriß^ finon celuy, lequel f’eßant oubliéfioymefme,

t.iiq.

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KeJ^onfe de Koh.Eßienne

hä fèulemct ce but de glorifier le nom deChrifi. Mais encores les Sorbonifies radotent plus lourdement,en ce quils defini/ficnt que les niar tjrs feront alors glorieux,fils ont le droiEl d’in ter ceder en uers V)ieu. Car pour quelle raifion tiennent ils cefîepropofition pour erronée^ Le tiltrey efiprepofi:, a jeauoirpource quelleefl contraire a l'interceßion des SainSls- Ils com^ bâtent donc pour l’honneur d'y ceux, entant quils recoyuent quelque gaing de leurs prières filtrages,queulxmefimes leurs ontfiauî fement attribue^-

De HEuangile.

/Annotation, La parolle de l’Euangile doit eftre prefeheeen toutes fortes, en tout temps, amp;nbsp;par quelque occafion que cefoit,x. Timotb.^.a.i. Ceulx quiauan-cent le cours de l’Euangile en quelque manière que ce foit,combien qu’ils foyêt veuz n’en eftre pas dignes, ne doyuent touteffois eftre empefcliez,corne Chrift a enfeigne a lehan, Luc.9.f. 50.

Cenfure, Ces deux annotations font er ronçes^amp; fiuorifent a l’erreur des Vaul-

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Kux articles des T heolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;150

dois,amp; des noiiueaux hérétiques.

Si ce nix. qui ne veulent point qu'on me^prife ou omette occaßo quelconque depreßher l’E-uangile ^font tenu^ pour hérétiques ,quißera celuy entre lesßdeles qui nappetera d'eßrehe retiquel loincl au/ß que linterprete lepajßtge de S.Paul, ou ilcomandea Timothee d'arguer en temps (yquot; hors temps,a fin que par ßa grande diligece nbsp;nbsp;vigilance,ilßurmonte robßina-

tion du monde. Ces bons Cenfeurs,pour foula-ger de fafeherie leurs euefques,lefquels ils co^ gnoijfent eßrefort délicats,fe courroucer de ce quon les pre/jè de mettre la main a ïœuure. Q^d le di qu il ne fault point empefcherceulx. qui ß)nt indignes, i'aj Chriß pour autheur af., fiz fnff'iftnt, en ce pa/Jage allégué du de S, defaiélfie nentenautre chofe,que ce qui efl monflré par S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i. dex Philipp.

c.ï6,quilfefault refiouir toutes fois nbsp;nbsp;quan-

tes que l'Euangile efiaduance,foit quilfeface par Vérité,ou par occaßon. (i^nt a ce quils interpretét calomnieufement mes parolles,com meß ie vouloye quvng chafeun du peuple fuß indijferemment appelé a l'office depaßeur O’

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^eJJgt;onfè de Kob.Eßicnne tninißere de rEuangile , reuerßantpar cc nioyd. en I ordre de l’Eglise, cela haß peu de couleur ^que ie ne tien compte de m'en cxcußcr.Mi reßeßb blafment au]ß faulfement nbsp;nbsp;a grand

tort des fainElsperfonnages, nbsp;nbsp;quifont bien

dijjèmblables a culx, tant en pure dourine quen fainFlete de vie : commeß en exhortant tous homes a enfeigner leurs prochains^ ils ren uer/cryentl’ordonannce que Dieu afai^e, laquelle eßßainSlemet obfèruee entre eux, ainß que chafeunfeait. Car ils ne rccqyuent aucun a enfeignerpubliquement le peuple^ que pre-tnierement Une foit bien (y^deument appelé.

De la mendicité. Des morts. Aux premieres annotations, nbsp;A rtic. 3 5 *

Annotation, S.Paul ne veut pas que nous lamentions les morts, i. Tliena).4. c-15« Cenfure, Cefte annotation eft faulfe amp;nbsp;erronée, amp;nbsp;n’cft point du fens de S. Paul.

îl a eße rej^ondu au ^9 Article,a la cenfure de mendicite.Etau 51 Article,a la cenfure des morts, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;De la Pqy.

Annotation, Lafoy J’efperance, amp;nbsp;Ix

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i ƒ i

chante demeurennencoresqne les autres dons fabohßent, I. Corinth.i3.d. ly

Cenfure, Ceße proportion e(i faulCcf cjiianta la foy ôc. l’efperace, d’autant que felon le fens de S. Paul, elles ne demeurée pas aux habitans du celefte pais.

Außi nay ie point eu Vouloir de dire que la foy nous doyue demeurerlors que nous ver^ rons Dieu face a face.Car iefcay que lafoy fe refraintau temps de nofireperegrination, du ra nt lequel il ne nous ef pas encores licite d’a-uoir iouijfance de la veuc de Dicu,z. Cor.^ a. 7. îf (cay aufi quercßerace na point de Heu, fno cependant que nofire falut rfi cache, Kom. S.e.z^. Vay feulemct 'voulu dire que les autres dons font corne quelques accefioires ,quife rap portent a lafoy, a ïcfperance, q*- charitc. pour cefie caufe qu ils nontpoint leur eflima-. tionpropre. Ces bons expofiteurs me rauiffent auciel,pour prouuer que quand nous iouirons de la gloire celesle,il ne refera plus defoy.Us y -vont certes bien tout au rebours, en ce quhh fe font ainfi tant celesics, nbsp;nbsp;cependant ne rc~

tiennent pas vne feule goutte d'humanité,

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Kejjionje de Kob.Eßicnnc Hela crainte.

Annotation, Celuy quv craint le iuge-menc a venir,les penes,amp; c. n’efl pas parfait: en charité entiers Dieu,i.leh.4.3.18.

Censure, Certe propofition, comme elleelt coucheeindenniment,en hérétique , amp;nbsp;répugnante au dire de Chrift,e-uangehfant, Luc. ix. a. 4, Et a vous mes amis,ie di, Ne craignez point ceulx qui tuent le corps, apres cela n’ont plus rien qu’ils puident faire. Mais ie vous monftreray qui vous deuez craindre: craignez celuy qui ha puilTace apres qu’il a tue,de mettre en la gehenne: voyreic vous di,craignez celluy là.

Lapropofitionefl herctique^pourcequelle neflpointdißinpuee. llfcßuyt donc que TEß-prit de Dieu a ejle bien peu aduife, de nauoit point eu fouuenance defe donner ^arde d'here^ fie. L’annotation efiprinfe des parollci de S. lehan,iAchan 4. d. 18, Crainte n eflpoint en charité^ mais parfaiEle charité met hors la crainte. Ç^and icparle ainfl,ie fuis hérétique: quefera il donc faicl a S. lehan l Us aile pue-

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hwx. articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;151

ront qu ily a deux efj^eces de crainte,dot l’vne n e]îpas vitieule .Caria dißinclion eß toute commune de la crainteßcruile, nbsp;nbsp;de la crainte

filiale. Maisie leuroEîroye,fils 'veulent, encores plus qu ils ne demandent:que c eß Vne cho fie faincle CX chaße que la crainte de Dieu, qui neß autre chofie quvne reuerence youlontaire qui luy efifiaiFîecomme au Seigneur Pere. Aufii que la crainte que concoyuent les fideles de la cognoiffitnee de lcurinfirmitc.^a finde ehe miner parmi les dangers en follicitude humilité, eßfainSle.Lesfideles font bien de crain dre en ces deux manieres.'^eantmoins 7.acha-riepere de S.lehan ^aptißeprefihe en fon can tique,que nous fommes racheptez, afin de fer uiranoßre redempteurfans crainte. Communément on rencontre es Eferiptures des fenten ces qui ofietla crainte auxenfans de Dieu qui fontfoubs le regne de Chriß . Ez toutesfois il ny anulepithete qui reßrai^nece mot de crainte a la peruerfe deffiance. Comment donc eß-ce que ÏEfiritde Dieu pourra cfihappcr, quil ne [bit heretique,quand il retire fmplemcnt les fideles de crainte,quot;veu que laSorbone a eu aßez

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KeJ^onfè de Kob.Eflienne

.pour me condamner, quandïay di^tjuiîne deuoyentpoint craindre la gehenne. ïjauan-tage que lei Ic^eurs prennent gar de,comment ils donnet belle couleur a leur cenfurenlfault, dirent ils,craindre Dieu,qui peut mettre cy le corps zy l’ame en lagehenne. De là ils recueil^ lent qu il fault craindre les enfers. V oyla comment ils ont bienprouffite aux principes de dialeSlique: dont toutesfois ils ont tire lajom-ttte de leur theologie.

Comme ainfi foit donc que la fufdide ûculté de theologie ait elle plufieurs fois aifemblee par diuers comices, fur le fer, ment,pour corriger les erreurs defdiâes Bibles, finalement apres auoir célébré la facrofaindle Meffedu fainâ Efprit; eflac derechef alTemblee fur le ferment de la foy,ayant leu amp;nbsp;confidere diligemment les fufdifts erreurs,du commun confen-tement de tous les doâ:eurs, a elle con-clud.que lefdides Bibles,Nouueau tefta-ment, Pfaultier, ou liurc des Pfeaulmes de Dauid, imprime a partauec les anno-

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A«x articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15 j

tâtions prinfesdes commentaires des Hc brieux, amp;c. les tables ou indices defdicles Bibles, felon la date Ipecifiee de l’an ÔC du temps quelefdidts îiures ont elle imprimez,a caufe des erreurs amp;nbsp;lieiefies qui y font contenues, font dignes d’eftre fupprimees,amp; doytient eftremifes au ca talogue commun des Iiures reprouuez. Donné a«it Paris,aux Matliuiinsjleiy.de May,M. D. XL VIID

Quelque autre pourrait attribuer a vttefod le aif 'cSlation^de ce tjuils appellent \neaßcm-blee de peu de perfinnés, Comices.Mais ie pen fc quds ont parle proprement.Car le lieu ou le peuple Romain tenait [es comices, auoitiadis c[îe y'ngparc de brebis. Varpioy il ne fe fault pas esbahirß ce befialfaffemblepourprodui-nt bien dignes de leur race, ^t a la mienne volante que fe fuffent Ceulemet brebis:maisfefontbefesfauuages nbsp;nbsp;cruelles^

qui ont occupe la bergerie contre tout droilî ex raifon. Mais que Veult dire que la faculté a eße aßembke par diuers comices ? C^and la faculté fajfcmble, tire elle quelque peuple

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Keßionß de Koh.Eßicnnc des enfers ?Or enfant que touche leur ferment, fils veulent quon luy attribue quelque autho-rite,quils cerchent quelques gens ejiranges,ou bien des infenfez^ tous ceulx qui les co~ gnoificntfcauet bien qu’ils font du nombre de ceulx defquels Dauid feplaindj qu’ils ont la bouche pleine de periure nbsp;nbsp;de fraudes. Ef

efioit il befoing d’auoir efle ajjemblez p^T ferment pour faire nuifance, veu que leurs pieds courent fi hafliuement pour ejf andre le fang?Ortout ainfi corne fils neufent pas défia hors du fens, ils tefiifient eulx mef-nes qu’ils ont efie enchantez parfithan. Car qù efi ce que la Méfié, fin on vng enchantement diabolique, qui ofielefens aux plus fiâmes f Qmplus efi J autant Vault enuers lesenfans de Dieu la celebration de laMefiè, comme ft quelcundifoit^que Megera C}'fies deux feurs, c efi a dire les furies d’enfer ont efiandu leur Venin mortel. Mdzj a fin quefians rcfueillez de leurfomne fi profond,ils commencent a fcn~ tira laparfin cdbien ils font ridicules auec leurs trafiques : loppofe a tous leurs iuremens, le fain^ i^/ôlennelferment de Dieu,par lequel

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Aux articles Jes Theolog. 154 il tcß'iße qu'il maintienira fa gloire, (j'quil ne fouffrira point que iamais ellefoit tranßortee ailleurs, Efa.^^ b. iiAtem l'autre ferment,par lequel il a efiabli confermé lafcrifcature defonPils,Vfeaul. no. Semblablement celuy parlequelilacontracîe l'alliance de fa grace auec Dauid toutel'Eglife, Efeaul. cf.4: au ïL^.a.z.itcm , celuyparlequelil receoit les fideles en grace a telle condition, qu'il leur fera toufiourspropice,Efay^.c.y.d.io, çy au 6z.a.j\,c.2). Us viennentauec vnetelle audace, quondiroit que ce font Geans qui fontforti;^ delà terrevnais a la vérité ce ne font que niaf-ques : çy rauifient a Dieu, comme dcfijouilles prinfes fur leur ennemy,radoration,la fianèe, l'inuocation, (y tout ce qui appartient au fer-uice diuin, pour les tranfijorter aux morts aux flatues de pierre, aux chofes de néant, ontforgees pofent \efus Chrifi de fafacrificature ,pourfe mettre en fon lieu: ils font que l'alliance dcDieu gratuite cede aux merites des Œuures:ili fuffd^ quent ou renuerfent les promejfes efquclles efioit fondé lefalut des hommes. Brief, ilnë

de leurs tefles:ils de-

U. jo

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ReJ^onß^ de'Kob.Eßiennc tient point a eulx, qu apres auoir e^iainSl la quot;verite, ils ne icttent Ciieu hors de fon ficge. 11 ncslia beßoingde dircijuelle authorite do_y~ aent auoir les ordonnances par lesquelles ils conß)ircnta toute deßojaultc'. car les leEîeurs en pourront iuger promptement. Dieupubli-, ant laLoy, a fait trembler nbsp;nbsp;ciel (j terre.Et

a ce que la maicßederEuangilefußplus excel lente quot;venerable, il a tonne du ciel, Heb.iz. g z6.Einalement,tout ce quilrequiert de reue rence de nous, il commande qud foit porte a fa parolle. Il crie continuellement de fon haut fiege iudicial,quilfautßmplement fc tenir a fà fainEîe Eferipture: que fans autre enqueße ou diff'iculte il faut reccuoirtout ce quil commande. llprondce qu Un eßlicitedj adioußer ou diminuer felonie fens humain. Et ces cf-prits auertineux feßeuenta l'encontre, font ß oultrecuideZiquils ofentnon feulemetaccabler de leurs menfonges ft fots CT f puans,dcs Sentences prouuees par clair tefmoignage de hEßriptur€,mais außigronder O’ pétiller ( f-Sronteemet contre les propres parolles de fE-Scripture: o qui plus eEl condamner, tant ils

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Aux articles des Theolog. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r 5 ç

^ofit lafchcs, ce y«z eß de mot a mot tranßeript des treßain'cls inuiolablcs oracles de Diei/, Et encores ilsßcnorgueillißent tellement auec leurs chapperons fourre;^ , (juilp-mble que tout incontinct quils auront cliclvng mot,que la doFlrine,dont l'autborite a eßeßcllee par le fang du Fils de Dieu, dq^ue incontinent eßre mije bas.Ft encores ßerot ils ß téméraires d'af faillir le royaume des cieulx: qui eß la predication de l’Euangile,^^ leßege iudicial de le-fus ChriFl, que les Anges celcsles adorent en toute humilité. Ettoutesfois il esl commande a toute creature de fc taire deuant la ßace de Dieu. Et non feulement cela,mais außi S.Faul denoce malediEîion aux Anges,ßladuenoit que par eux U y euß quelque cheße changé en la do~ Flrine d e hEuangile. Or ie croy que par mes deßenßes lay ßufißammet mis en euidcce a toics la liccce desbordee ontßontparuenues cesgre -nouillesßorties des marets d'eßer ,pour maul-direleDieu viuant.Q^ils iettent maintenant tant quils voudront, les bouillons de leurs gros mots enflez ) O' tonnerres d'erreurs, de blaßgt;hcmes f d'herefles, comme bon leur

U. ij.

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fctnhkrajes lanceans fur ma te^rCfpourf^cße-uer contre la pure doElrineide moy^ie me con-tenteray cependat de cefeulfouldre de S.Vauk lequel tombe tout droit fur eulx, Qificonque naime le Seigneur lefus Cbri^, quilloitcn execration^^oyre excommunie amort. Amen^ hmcn.

LÎS MATIERES PRiNCIPAtES TRAI-? ßccs amplement en ceflerefponfe. Les nombres fignifient cculx des artielesidcuarit lefqucis nous auons mis ces deux lettres p R , pour fignifier les premiers : ou bien ces deux de, pour fignifier les derniers,

De l’Adoration.pr.ii, de.14.18.

de l’immortalité de l’Ame. pr.28.

des Anges, de, 68.

du liberal Arbitre, de. 55. 66.81.

de l’Aueuglement des re-r prouuez.de. 9S.

du Baptcfme.de. iç.

du Célibat amp;nbsp;de continence. de, 34.99,100, de la Cene de noftre Seigneur, de, 27,18,19.45,

44. Ärau fueil.158.

des Ceremonies, pr.21. de laConfeiTion.pr.io.ii.

de.58.42.45.amp; au fueiL 141.

de la Crainte, fueil.içi, du Diuorce.de.i.

a qui il appartietd’efprou ucr la Doârine.pr.24.

de.r,

dcl’Autho'rité del’Eglife. de.i.

dcl’Eleflion. âe.97.

de l’Enfer, pr.i.dc.12,


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de PEfpouantement Je Chrift en fa confcien-cc.de.4s.48.

de l’Euangile. fueil. 149.

delaFianeeen Dieu, pr $.14.16.41.58.79.

de.s Forces humai nes, pf.

5 u.js.^o.de.sS.Si.Sj 88.

de la Foy. pr. 8.9. dc.8. 63.81.f11eil.151.

dcl’Idolatrie.dc.79.

du Ieufne.de.64. 95.

desimages.pr.i8.!9. der.

69.Æii Eicil. 148.

de H’mpofinó des mains. dc.33.

de la difference des Tours pr.41.de. 15.14.77.103. amp;nbsp;au fueil. 141.

du Iurement.dc.65.

de la luftification.de. 18.

19. 10. 37.49. amp;nbsp;fueil.

144.

de la Loy.de.i8.li.

duLoyer ou falairc.de.84 que Dieu n’eft point au-theurdu Mal.de.56.86 de Maledidion. de.

de la Malice naturelle de l’homme.de. 71.73 74’ du Mariage,de.107.

de la Mendieité.pr.38-3^’ des Mentes, pr. 1.3.

de.53.89.

des Miniftres de l’Eglifc. de.i.ioi. 105.106.

des Miracles, de.98.

des Morts.pr.10.34.de.51

des OEuures. pr. 40. de.

18.30.50.61.63. 81.90.

amp; fueil. 145.

de l’Oraifon.pr.4.

de la Parolle de Dieu. pr.

6.i7.dc. 31.33.i01.

de l’honneur deu a Pere amp;nbsp;merc.de. 78.

de la Permiflion de Dieu dc.56.70.

des Poures.pr. 38.39.

de la Predeftination. de.

97-

de la Predication.de. 1 oi. 105.106.

du PrimatdeS.Pierrc.de*

Si

des Proces.de.91.

des Promefles de Dieu, de.ioi.

du Purgatoire, de.15.

de la Rccopenfe gratuite. de.50.

Chrift eft noftre Refuge,

de la Remiffion des pc-chez.pr. 10.13. de .80.

des Reprouucz. de. 96.

104.


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de Refipi rcéce.de.^6-.4 9; de b Saerificature Chrc-ftienne.pr, 31.

du Sacrifice de Chrift, du facrificc de la Mefi'c. pr.18.29. 30.de.75 .75.

des Sacrifices de la Loy.

pr.n. 29.

des Sainâs.p’quot; i? i$.i7.de. 14.51.57.58 68.79.98.

amp;' frieil.i4^-

que Dieircft noftrc Salut de.68.89.

dcSaciftaâion.pr.30.

du Secours des Homme.*, pr. 5.(3 .de.53.58.

du Seind’Abraba. pr.43.

du Seruice externe de Dieu, pr.22.

des Temples.pr.32.33.

des Traditions humâmes pr.41. amp;nbsp;fcieil.14-7.

du Trauail ou labeur des mains, de.59. (gt;o.

de la difference des Vian des. pr.41. 44. 4.5. 46, de.35.amp; au fueil.i^i.

de la Vie e1ernelle.pr.41.


LE X I I I. D E I V I L L E T , M. D. L I I.

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