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DECLARATION

DES CAVSES Q_Vl ONT MEV MONSE I-GNEVR lE CARDINAL DE Bourbon amp;nbsp;les Pairs, Princes , Prclatz.Seigncurs.

Villesamp;:Communautez dc ce Royaumedc Prance, de s’armer contre ceux qui veulent lubuenirla religion amp;l’Eftat.

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V non de Dieu toutpuifTantRoy des Roys. Soit manifefte à tous hommes qu’ayant la France depuis vingt amp;quatre ans elle'tour mcnteed’vne peftilente fedition meuc pour fubuertir l’ancienne religion de noz peres, qui elllc plus fort lien debellat.il y a efté applique des renie des.lefquels contre l’efpcrancc de leurs Maieftez fe font recognus plus propres à nourrirle mal.qu’à l’ellaindre, qui n’ont eu delà paix que le nom,amp; n’ont eftabli le repos, que pour ceux qui baiioyent troubléjailfantles gës de bic fcandalifez enlcurs amcs,amp; intcrelfcz en leurs biens.

Et au lieu duremede qu’auec letcmpsonpou-uoitefpereràces maux.Dieu a permis que les der niers Roys foyentmort,s icunes.fans lailTer aucuns hoirs habiles à fucceder à celle couronne ßcneluy a pieu en donner encores au Roy qui maintenant regne,au grand regret de toutes gens debien qui n’ontobmis amp;nbsp;n’obmettent choie à eux polliblc pour en impetrer de la bonté de nollre Dieu : de lotte qu’ellant demeuré feul de* tant d’cnfans que Dieu auoit donné au feu bon RoyHcnry.il cil trop à craindre (ce que Dieu ne veuille) que celle mai-fonVen aille à nollre malheur ellainte.fans aucune efpcranced’auoir lignée , Sequ’à l’Ellablillement d’vn fuccclTeur à l’Ellat Royal. il n’aduienne de grand.s troubles par toute la Chrellienté,amp; peut e-llrc la totale fubuertion de toute la religion Catholique amp;nbsp;Romayne en ce Royaume trclchrellié, auquel on ne s’oulfrira ïamais regner vn hérétique,attendu que les fubieélz ne font tenus dereco gnoillre ny fouffrir la domination d’vn Prince def-noyé delà foy Catholique amp;nbsp;du Papc.ellant le premier ferment que noz Roys font,lors que l'on leur

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metis couronne fur Ia telle, «le maintenir la religiô Catholique Apollolique amp;nbsp;Romaine, fouz lequel ferment ils reçoyuent ecluy de fidelite de leuts lub-ieds,amp; non autrement.

Toutesfois depuis la mort de Monfeigneur frère du Roy,les pretenfions de ceux qui parprofellió publique fe font moudrez perfccuteurs de l’Eglifc Catholique, ont elle tellement appuices amp;nbsp;fauori-fc's,qu’il ed grandement requis d’y donner prompte amp;nbsp;fageproui(ion,aKn d euiter les inconueniets trop apparents,dont la calamite cd délia cognuc à tous,lcs remedes à pcu,amp; la façon de le» appliquer prefque à perfonne.

Etd autantplus qu’on peutadez iuger par les grâds préparatifs amp;nbsp;pratique qui fc font par tout, Icuccs de gens dc-guerre, tant dedans que dehors le Royaume, dcrctcnfion des villes amp;nbsp;places fortes quils deuroyct délia auoirremifes entre les mains du Roy des long-tcps,quc nous fommes fort proches dercffecl de leurs mauuaifcs inrélions , ell.âts bien certains quàls ont depuis peu entioyé pratiquer les Princes protcllas d'Alemagne, pour auoir des forces , afin d’oprimer les gens de bien plus à leur ayfc, comme audileur delir n’edautre que de fcfailïr amp;nbsp;f’alîeurer des moyens neccliaircs pour renuerfer la religion Catholique, qui cd l’intered commun de tous,ôc principalcmët des grands, qui ont ccd honneur de tenir les plus grandes ôc^princi pales charges amp;nbsp;dignitez de ce Royaume, Iclquels onf’eft’orcc deruyncr du viuant du Roy nielmes,amp; fouz fon auftoritc, afin que n’y ayat plus perfonne qui àl’aduenir fe puill'eoppolera leurs volontés,il foit plus ayfc de faire le changement qu’on prepare de la religiô Catholique afin de f’cnrichir du pa-trimoynedel Eglifc, fuyuant l’exemple de ce qui a elle faift en Angleterre.

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Mefmes

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Mefmes chacun congnoit afTcz amp;nbsp;voit à botil Ic» deportcmcnts amp;nbsp;actions d'aucuns,qui s’cftans glif fez en I amitié Ju Roy noftre Prince fouuerain.la Maicfté duquel nous a toufiours efté amp;nbsp;fera fainte amp;nbsp;facrce, fc font comme faifis de fon auftoritc, amp;nbsp;pour fe maintenir en la grandeur qu’ils ont vfurpee fauorifent ôc procurée par tous moyens le faiét des fufdiétes pretcfions,amp; ont eu la hardiclTc amp;le pou-uoir d eflongner de la priuee côuerlation de fa Ma-iefté,non feulement les Princes ôclaNobleflc. mais tout ce qu'il a de plus proche, ne donnant accez qu’ à ce qui clt d’cux,à quoy ils ont délia tant adua cé,qu’il ny a plus perfonnequi ayt partcnlacon* duitte âcadminiftration del Eftat, ny qui exerce en tierement fa charge,ayans les vns cités defpouillcz du tiltre de leurs dignitcz, amp;nbsp;les autres du pouuoir amp;. funâion, encores que le nom vain iSc imaginaire leur foit demeuré.

Audi a cltéfaiél le fcmblable à l'endroit deplu-ficurs gouuerncurs de Prouinccs, Capitaynes de places fortes amp;nbsp;autres officiers, Icfqucls on a force de quitter amp;nbsp;remettre leurs charges, moyennant quelques rccompcnfes de deniers qu’ils ont teçeu Contre leurs gré amp;nbsp;volonté, parce qu’ils n’ofoyent refufcrceux qui auoyêt pouuoir de les y contraindre, exemple nouueau amp;nbsp;non ïamais pratiqué en ce Royaume, d’ofterpar argent les charges à ceux aufquels elles auoyent efté données pour rccom-penfe de leurs vertus ôc fidclitez, amp;par ce moyen le font rendus maiftres des armes par mer amp;nbsp;pat terre,amp;cffaye-on tous IcsioursdcFairelefembla-ble aux autres qui en font pourucuz, fi bic qu’il ny a plus perfonne qui fepuiffe aircurer, amp;nbsp;qui ne foit en crainte qu’on luy rauiffe amp;nbsp;ofte des mains fa charge, combien quelle luy ayt efté donnée pour fonmerite,amp;qu’il n'en puift'e amp;nc doyue eftrc def-

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pouilié parles loix du Royaume, finon pour quelque iufte Scraifonnablc confideration, ou qu'il aye failli en cliofes qui en dependent, amp;nbsp;qu’il foit cou-gnu en inflicc de fa faute.

Ils ont anflï tire .à eux tout l'or Je l’argent des coffres du Roy.auqucl ils fôt mettre les plus clairs deniers des receptes generales pour leur profit particulier.tenants à leur deuotion tous les gros partis, A'ceux qui les manient, quifontles vrais chemins pour difpofer de cefte couronne, 3c la mettre lur la tefte de qui bon leur fcmblera ; Et défia eft aduenu qu’.rbufants de la facilite des fubicts.bon f'eft peu à peu desbordé à plus griefues furchar^es, nô Icule-incnt efgalcs à celles que la calamite de la guerre auoitintroduitte, dciquelles rien n’a elle remue en la paix.mais ont amené infinies autres oppreffîons naiflantes de iour en iour,à l’appetit de leursvolon tez defrcglccs.

Il auoitparu quelque raifon d’efperance, quand fur les frequentes plaintes amp;nbsp;clameurs de tout le Royaume, on publia la conuocation des Eftats generaux à Blois, qui eft l’ancien remededes playes domeftiques.Sc comme vne côference entrele Prin ce Scies fubieifts, pour venir enfcmble à compte de la deue obcillancc d’une part, amp;nbsp;de la deuë confer-uation de l’autre, toutes deux nees auec le nom Ro yal, reigle fondamentale de l’eftat de France : mais de cefte cbere amp;nbsp;penible entremife nerefte finon 1’ auclorifation du mauuais confeil d’aucuns, qui fc feignants bons Politiques, eftoyent en effed mal aftedionnez au feruice de Dieu ôc bië de l’Eftat, lef quels ne s’eft,âs contétez de letter le Roy de fon na turel trefenclin à pieté hors delà fainfte Sc trefutilc deliberation qu a la treshumblc requefte de tous ■les Eftats il aiioit faite de réunir tous fes fubiefts à ’»•nefeule religio'u Catholique, Apoftolique ôc Romaine,

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maine, afin dele faire viure à bancienne pietc, aiicc laquelle le Royaume auoit elle cftabli.s’eftoit ton-ferué, Sc defpuis acreu, iufques à eftrcle plus pni lant delà Clircflientc,laquellefe pouuoit alors exe curer fans peril Sc prefques fans rcfiftäcciluy auroy ent au contraire perfuadé cftre nccciraire poui fon feruice d’ affoiblii Sc diminuer 1’auftorité des Princes Sc feigneurs Catholiques, quiauecgrandzcle auoyentlouucnt bazarde' leur vie, combatu fouz fon enfeigne pour la defenfe de ladite religion Ca tholique; commefi la reputation qu’ils auoyent ac quife parleurs vertus Sc fidclitez les cuircdcuren-drcfufpefl:s,au lieu de les faire honorer. AuiTi l'abus qui auoit pris fon progrez pied à pied eft depuis tombe comme un torrent en precipice, d’vnc fi violente cheute, que le panure Royaume fc trou-ue fur le poinft d'en eftre bien tort accablé.fans guc res d’cfperance de faliit. Car 1 ordre Ecclcliaftique, quelque belle aftcmblee Sc iufte rcmonftrancç qu’il ayt fceii faire, eft auiouid’htiy oppiimç de deettnes Sc fubuentions extraordinaires , outre le nicfpris des chofes facrees, de la fainfte Eglife dcDieu, crt laquelle def-or-mais tout çft toll« Sc poilu ; la No» bleire auillee,a(reruie,vilcnee,Sc tous les iours foulée miferablçmeut de daçes Sc indues exadions qu’clle paye maigre' elle,fi elle veut fc fouftenir.c’cft à dire, boire, manger Sc fc veftir.lcs villes, officiers. Royaux Semenu peuple ferre de fi prçs parl.1 frequô ce des nouuclles impofitions,qu’on appelle inuen-tions,qu’il nerefte plus rien à inuenter,linon le fcul moyen d’y donner vn bon ordre.

Pour cesiuftes caufes Sc confiderations ■ Nous Charles de Bourbon.premier Prince du fiing.Cardi nal de 1’ Eglifc Apoltolique Sc Romaine. comme ccluy à qui appartient le droift fuçceftifeftant h et i -tierpreforaptif d’icelle, en cas qHcDieu(cc qu'il nç. veuille

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reuilleparfa bontc')nous oftatnoftrcbonRoy, amp;nbsp;à qui il touche de plus pres de prêdre en fauucgar^ de amp;nbsp;protefliö la Religion Catholique en cc Royaume, amp;la conferuation de tous les loyauxferui-tcurs de fa Mai elle, amp;nbsp;de I Eftat, aiïifte deplufieur» Princes du fang, Cardinaux, autres Princes, Pairs, Prclatz, officiers delà couronne, gouucrneurs des Prouinccs, Principauxfeigneurs, gentilshommes, amp;nbsp;beaucoup de bonnes villes 5lt; communautez, amp;nbsp;d’un grand nombre de bons amp;nbsp;fideles fubiefts, faj-fans la meilleure amp;nbsp;plus grande partie en ce Royau me ; apples auoir lagement penfé le motifdc cefte entreprife,amp; en auoir pris l’aduis.tant denoz bons amis tref- affedionnez aubié amp;nbsp;repos de ceRoyau me,que de gens de fçauoir amp;nbsp;craignants Dieu, que nous ne voudrions offenfer en cecy pour rien du monde;Déclarons auoir tousiuré ôcfainftement promisde tenir la main forte amp;armcc,àce quels fainâc Eglife de Dieu foyt réintégrée en fa dignité, en la vraye amp;nbsp;feule Catholique religion; Que Ta No blcffeioüiirc comme elle doit de fes franchifes toutes entieres:Etlc peuple foulage; Les nouuelles im pofitions abolies; Et toutes creües oftees depuis le regne du Roy Charles, que Dieu abfolue; Que les Parlements foyent remis cnla plenitude de leur co-gnoifiancc , amp;nbsp;en toutes leurs entières fouuetain-netez de iugements chacun en fonrefTort Ettous fubiefls du Royaume maintenus en leurs gouucr-nements charges amp;nbsp;offices, fans qu’on les puifle o-ficr, finon en trois cas des anciens cftabliflementz, Scpariiigemcnt des iuges ordinaires refortiflants, amp;nbsp;partenants ; Q^c tous deniers qui fe Icueront fur le peuple foyent employez à la defence du Royaume , ôcàreffeft auqucls ils font deftinez:Etquc déformais les Eftats generaux libres Sefans aucune pratique foiët tenus de trois ans en trois ans,pour

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■7 plus tard; auec entière libcrtcà chacun d’y faire les plaintes,aufquelles il n’aura elle dcùcmêt pourucu.

Ces choies amp;nbsp;autres,qui feront plus particnlie* rement déduites font les fubiefts amp;nbsp;argument de l’alfemblee qui fe fait pour la reftauiatiô delà f ran ce.manutction des bons,5c punition des mauuais, amp;nbsp;pour la feurtedenoz perfonnes, qu on a tafehe fouuentesfois, 5cmefraes depuis peu deiourspar lecrette confpiration accabler, ôcdu tout ruiner, commcfilafeurtc del’tftat dependoitdela ruine de ccux,qui ont fifouuent hazardé leurs vies pouç le conferuer.nenous rellantplus poumons confer uer ôc garentir du mal, 5t pour dellourncr le couteau qui eft défia fur noz telles , finon de recourir aux remcdes qu’auons touliours eu en horreur,qui font excufables, 5c doyuent élire treuuez iufles, quad ils fontnecelTaires, 5c dcfquels nous ne nous voudrions encores à prefent ayder pour le feul peril denozivies, fila ruine delà religion Catholique en ce Royaume, ôc de l’Ellat duceluy n’y elloit iflfeparablernent conioinfte, pour la conferuation defquels nous ne craindrons iamais aucun danger, ellimants ne pouuoir iamais choifir vn plus honorable torn beau, que demount pour vnc fi fainûe amp;nbsp;iulle querelle, 5c pour nous acquiter du debuoir 5c obligation qu’auons comme bons Chrellicns au feruice de Dieu, ôc à empefeher aulîi comme bons fubiefts la dilfipation de l’Ellat, qui fuit volontiers tels changements.

Protellons que ce n’ell cotre le Roy nollre fouue-rain Seigneur que prenôs les armes, ains pour la de fence 5c tuition de fa perfonnc,dc favieôc de fou £llat,pour lequel nous iurons 5c promettons tons d’cxpofer noz biens ôcnoz vies iufqucs à la dernière goutte de noftre fang auec pareille fidelité, qu’a nés faiû pat le palfé, amp;nbsp;depolèr les armes aiilfi toll

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^u’il aura pieu à fa Maicfté faire ceffer le peril qui nienalTe la ruine du lcruice de Dieu amp;nbsp;de tant de gens de bien, ce que nous la fupplions treshum-ülcment vouloir faire aupluftoil: lefnaoignant à chacun par bon amp;nbsp;vray cifeft, qu’il eftvrayement Roy treichreliien ainlî que nous bauons touliours eôgnu, amp;nbsp;corne bon pere amp;nbsp;Roy,aymant la confer uation defes fiibiets.en quoy faifant, fa Maicfté fera obeye , recougnué amp;nbsp;honoree de nous amp;nbsp;de tous (es autres liibiefts aucc beaucoup de bien-neillance, ce que nous délirons fur toutes les chafes du monde.

Noftre intention eftant telle- Supplions tous'en-fcmble tre,shumblcmcnt la Royne, mere du Roy no rtre treshonoree dame, fans la fagelle iSc prouidcce de laquelle ce Royaume feroit pieça difîipé Ix. perdu pour Icfidellc tefmoignage qu’elle peut veut amp;nbsp;cloit redre de noz grâds fcruices.mefmes en particulier de nous Cardinal de Bourbon,qui l’auôs touliours honoree , feruic amp;nbsp;alliftec en fes plus grands affaires,fans y efpargner nos biës,vics.amis de parétz, pour aucc elle fortifier la part du Roy ôc de la religron Catholique, de ne nous vouloir à ce coup abandonncr. raais d’y employer tant de credit quefes peinesôc laborieuxtïauauxluydcufoy-ent luftement attribuer , de que les ennemis luy pourfoict auoir infidèlement raui auprès du Roy ion fils.

Supplions auffi à tous les Princes,Pairs dePrâcei Officiers de la Courónc.perfonnes Eccleliaftiques, Seigneurs.üétilshômcs iSc autres, de quelque qualité qu’ils foyent,qui ne font encores loincfs anéc nous, de nous vouloir aflifter 3e ayder dé leurs moyens à l’cxccution d’vn li bon 3c lainft oeuure: 3c exhortons fontes les Villes 6c Communautez, d’autant qu’elles aymentléur coirferuation, dein-ger fai-

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gerfaincmct Je noz intentions, ScrecognoiftreU loii'agemcnt amp;nbsp;repos qu’il leur en peut reueniren leurs aftdires tant publiques que domeftiques, amp;nbsp;mettre en ce faifantda main à cefte bÔne entreprife, qui ne fçauroit q profperer auec la grace de Dieu, à qui nous deferös toute chofe.ou du moins ß leurs aduis dt refolution ne fe pouuoit li toll rapporter en vu,corne leurs confcils font compofezdc plu-fieurs, nous les adinonellons d’auoir l’oeilàleur chofe propre, Sc cependant nefclailTer enuahirSe poirecier par ceux qui par quelque finiftre inter-pretatiôn de nos volontezfevoudroycnt emparer de leurs villes, amp;nbsp;en y mettant garniibn des gens de guerre, les réduire cri la mclmc feruitude que font les autres villes par eux occupées.

Déclarons à tous que n’cntcndôs vfer d’aucun aûe d’hoftilitc que contre ccux,qui auec les armes fe voudront oppofer à nous ou par autres moyens indèuz faûorifer à noz aduerfaites, q^tii cerchentà ruiner l’Eglife amp;nbsp;diflîper l’Eftat amp;nbsp;affeurons vn cha cun que naz armes laindfesiSc iuftes ne feront faute ny opprclîionà perfonne foit pour leurpaffage ou demeure en quelque lieu que ce foit; ains vi-uront auec bon fciglemcntamp; ne prendront rien fans payer; receurourt auec eux tousles bons qui auront zele à 1 honneur de Dieu amp;nbsp;de fa SainctcE-glife, amp;nbsp;au bien de réputation dclaTrefchreftienne nation Françoife, foubs proteftation, neantmoins de ne poferiainais les armes iufques àl’cntiere exe cution des choies fufdiftes,^ pltiftoft y mourir de bon cœur auec défit d eftrc emmonçelez en vne fcpulture côfacree aux derniers François morts en armespoiir la caufe de Dieu amp;nbsp;de leur patrie.

Enhndautantqu ilfautq toute noilre aide vic-tie de Dieu,nous prions tous vrais Catholiques de fc mettre auec nous en bon eftat, ferecocilier auec

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fa diuine Maicfté,par vnc entière reformat!on de leurs vies, afin d’appaifer fonire, amp;nbsp;l’inuojqueWc pureté de confcience.tant par prières publiques, Sc profcflîons fainftes, que par deuotions priuees Sc particulières: afin que toutes noz aftiós lovent re* ferees à l’honneur 5c gloire de ccluy qui eft le Dieu des armes, 5c de qui nous attendons toutenoftrc force ôcplus certain appuy.

, Donné à Peronne le detaiet deMats.1 5 8 5*

Signe

CHARLES CARDINAL

de b O V R b O N.