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TESTAMENT

CODICIL ET DER

NIERE VOLONTE

DE M O N S EIGN E VR lE

Duc

^onBerj,(^c.


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A S P Y R.

Prfr Bernard d't^lbin.

D. LXXXIIIt.

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TESTAMENT CODICIL ET DEK-NIHRE VOLONTE DE MoNSEIGNEVR le DVÇ d’Anjou, Alancon, Bery, ^Eiourdhuy8.Iuilletenlavillc,amp;en ^^mon Chafteau de ChaftcauThicri, me trouuant foible,amp; fentant ma fin proche par la longue maladie, döti’ay cfté detenu.

le Frâçoys fils amp;nbsp;frcrc de Roy ay faict amp;nbsp;nommé de ma bouche mon Tefta-rncnt.Codicilamp;dcrnicre \ ülonié en la forme qui l’enfuir.

Premièrement.le rccom mande mo ameàDicUjCn l.i grace amp;nbsp;milcrieorde duquel toute môelpcrâceconlifte,luy luppliâtme vouloirpardôncr mes pe-cheZjlelquels ic crois meftre remis par la mortamp; paftiôdc lefusChrift fon fils.

Quant mon ame fera feparce de mo corps,iedefirequc les oblequcsamp;fune railles foyentfaiâes àla volonté amp;nbsp;dif-

cre-

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crcriôdii Roy amp;nbsp;de Ia Roync mimcrc.

L\'n Jes plus grand,' regrers que l’ay (Monleigneur) éft de vous auoir irrité amp;de(pleuparmes arïlions amp;nbsp;eutrepri’ ïes;Côbtê que le delir de mettre en repos voftreRoyaumeen allant plufloft courre l’elbanger,qu'aucunc autreoe-caliô particuliere en aye efté la princi« palecaufe.lc VQUS veux fupplier me le vouloir pardonner,commcievous en requiers la derniere fois que i’eus ce bié de vous veoir, Ce queie m’alTeure vous ferez par voftre bonté.

le luis né voftrcfrcrc voftre fubjeéf. l’ay pollcdévnApcnnagc parvoftrecô-ceftiö amp;nbsp;libéralité tresbeau de trcfgrâd. Vous auczaugrnenté mes moyens par VO'bienfaids.amp;qui pluscft vous m’a-uez permis de m’ayder du fonds de mô domaine, amp;nbsp;en afteurcr vue partie de mes créanciers.

l’ay eftéairiftégratuircment de plu-fieurs feil’leurs amp;nbsp;Gétilslioinmcsvoz fubiedsjdom la plus grande partie fe /ontincommodez,appauiiris amp;nbsp;quaft du tout rmncza mon leruicc.

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Mes fcniireurs m’ontbienJ^ l’oyauî-nx’nt lerui thacuncn fa charge. amp;nbsp;n’ay CU n’y loi (it n’y moyen de les recon) p£' kr,commcieledehrois amp;(. la raifon le vouloit.-Mefmes la plufpatt n'ont cfté payez de leurs gages pour comble ce inadouleur.

le dois enuiron trois cens mil efeus, tantanxcflrâgersqu’apluficius autres particuliers de voftre royaume, amp;nbsp;em-porreenmô tombeau toute leur fub-flâce, leu rs pieu rsamp;gcmiflcmens, fans que l'aye moye de m’en defehargeren-Uers Üieuôt les hommes, fi parvoftre pitiéamp;compafljon vous daignez faire tant d'honneur a ccluy qui fut voftre frère de naiftancc ôz enfant d’obligatio que d'accepter lapauurc amp;.defolécfuc ccllionde fon nom.

levons fupplyc,amp;(f’y befoin cft)i'ab’ iurc en c'eft endroit vous madame amp;nbsp;Mere,qu'il vous plaifeinterceder pour mos^d'autant que vous m’auezefté bô ne mere,amp;que vous vucillicz ace coup donner voftre faucur amp;nbsp;fupport à ces dcrniercsicqucjftcsôcfupplicatiôsque

ic faids

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icfaiftsauRoy.

lefcayqucialoydii Roy:umc m’o* fteladifpofiriondeccquei’.y poÜcdé. Ie ne veulx(Monfeigncur) \ousdóncr ccquicftiavoftrc-niais biév'ous veux faire hcriricr((’il vous pi ai ft dc mö regret amp;nbsp;en nuy.Prcferucz ie vtus fupplie ma memoite dS’n figiad dishonneur amp;nbsp;blafnie qned’auoir mini mes pau* lires 5c affedionnezferuitcirs.’

le vous dernande que lésions qu’il vous a pieu me faire amp;nbsp;dôt itftois preft 5c fur le poinft d^cn tirer ommoditc foyent continuez amp;nbsp;cxccutz en mon noma l’effeftiufdit.

le vous (upplieaufTi que tois années de mon rcuenu(côprifcc’cfccy) foyet crnploycesà meime effeftj’eftadire, a laquir dc mes debtes ôc payment des gages dc mes fcruircurs , Hquellcs il vous plaira continuer deuautres années (uyuantes.

le vous fupplicparcillcn't, vouloir defchargcrmcidirs (cruiters des emprunts qu’ilsontfaiâs,poum’ayder à fubucnic a mes vrgés 5c pretz affaires:

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Et qu’il vo.is pLiife âüfTi côfcrnern mc( dits fei ii'ttLirs les dons que ic leur ay fai cl s qii’ii; môftrerôt aiioirobtciui de nioy,5c qiiJs puifséc ioityrdc mcGncs pniii!eges)n’ils auoyêtaccoiiüiimé.

Pour 11 dcrnicre^icmjnde que ic vous fais, cvoiis lupplicray treshurn-bleincnt,ai’il vous plaifc d^iuoirrous mefdiis feuitcurs en recoinmâdatiô: Lesappuyirdc voftrc autorité faueur amp;nbsp;bienfaits : Spécialement Icsfieurs deFeruaq es, Aurillyamp; Qijinccy, de la fidéliték loyauté defqueis ic veux bienrcfpoidrcdeuantDicu amp;nbsp;deuant vous.poucn auoir fait prcuiic en tât de fortes qicien’cn puis rendre autre tefmoignqcivous fuppliantque fi peu que ie Icuny donné leur (oit confcruc auccaccrcficmcnt de vos bienfaits ÔC libcralitcz

Voftre randeur nepourraefirein-cominodcdc fi petite requefte,petite di( iepouroftreconfidcration, mais grandepordcfcliargc amp;aquit de ma confciêcc.'lu(leurs Princes moindres que VOUSi£ftcs,ontplus delj^édu aux oblc-

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obfcques amp;nbsp;fepulnircs de leurs amis, ic ne voudroys vne plufgrandedcfpen-fcamp;nedcfircplus magnifique fôbeaii quede.iuredanslecœiirdcmcsfcrui-teurs.q ne vous tiendrez à ma pricre ôc par voftrc bonté moins malheureux.

Si iùuoisdeï Royaumes àmoy ils fc royent tousà vous, amp;Ies vous donne-1 oiS h'guerois parce mien Teftamét amp;nbsp;non aantre.La nature, m.inaillancc amp;nbsp;mon affcci ion vous confii tuent mô heritier fans que ie ledic,Mais ilne me reik rien de mes peniblesentreprifes qui pu i fie élire appelle don amp;nbsp;libéralité qui ncfoit du toutacquisàvous.

Les pays bas m’ontfaitacheterbien chèrement le nom de Duc amp;nbsp;Comte, lequchls nredoibuent encor.Et fi i’ay quelque pou uoiren leur endroit,ieles prie de träsferer tout en voftrc perfon-nc, A qui pareillement amp;nbsp;àvosfuccef-Leurs ie iailie amp;nbsp;donne tous les droicts amp;: pretentions que l’y puisauoirpour ce regard en vertu des traidez follen-nelsque l’ay fait! auec eux.

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Et d’antant que Cambray pentfer-uiracefteftar cömc d^n bouleuar acquis amp;gaigné parles moyens que vous m’auezdonnécEt ie demeure obligé à ladeffcncedcscitoycns,quiauec tant d’afFeftionamp; fidelité fèlont tedezentre mes bras.le vous fupplie au nom de Dicu(Mô feigneur)acceptcr ce que i'ay cncefteplacededroicl amp;nbsp;d'authorité, amp;cmpcfcheri’oppre(rion amp;nbsp;dcfolatiô d’vn fi bon peuple.

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