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EXPOSÉ

DES DÉCOUVERTES

AU NORD DE LA GRANDE MER,

Soit dans le Nord-Eß de l'fiitdans le Nord-Onefl de E entre le 16o. degré de Longitude amp;nbsp;le 287. amp;nbsp;depuis le de Latitude Septentrionale jufqu^au 80,

COUVE Pt TES DES RUSSES

Depuis 20 ans, comparées avec les idées qu'on avoir ci -devant du Nord-Eft deTAfic amp;nbsp;des Terres voifines de rAmérique^ comme en étant réparées par un Détroit.

Découvertes des FRANÇOIS

Depuis I y ans , fçavoir la Partie la plus Occidentale de la Nouvelle France ou du Canada, jufqu'à 3 00. lieues au-delà du Lac Supérieur.

Résultat de diverses Recherches

Faites par feu Guillaume Dell fie amp;nbsp;Philippe Buache, dont l'objet c fl d’un côté la Mer de l’Oueft au Nord de la Californie amp;nbsp;à l'Oueft du Canada, avec fa prolongation jufqu’àla Baye d'Hudfon ; amp;nbsp;de l’autre côté , une grande Prcfqu’Ifle qui forme un long Détroit entre le Nord-Eft de l’Afic amp;nbsp;le Nord-Oueft de l'Amérique.

Découvertes de l'A mirai de Fonte

Au Nord des précédentes, Sc qui fe trouvant enchaflees avec elles7 s'accordent avec tout ce que l’on connoît d’ailleurs.

presenté au RO ï

Le 2. Septembre 1753.

'Avec ZerConfidérations Géographiques ôc Phyßques fur ces Découvertes

amp; les Cartes qui y font relatives, par Philippe Buache, Premier Géographe de S^ Majesté de l'Académie des Sciertees^

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L'’Expaséque Von vient de voir, eft proprement Texplication delà

J Carte générale,qui préfente le réfultat d’un travail occafionné par les difeuflions auxquelles’Ia Relation de l’Amiral de Fonte a donné naiflance; On avoir auparavant l’idée de'ce travai!,comme on le peut voir par ce que dit Mr. De l’Ifle, à la fin de fon Mémoire fur les Nouvelles Découvertes à l’Affembléepub'icuc de l’Académie des Sciences , le 8. Avril lyjo. ( pag. 11. de fon Explication imprimée amp;nbsp;préfentée au Roy le 8. Juillet 17 J2. avec la grande Carte gravée des Nouvelles Découvertes.) II y y attefte que Philippe Buache par la connoiffance qu’il avoir de la æ ftrudure de tout le refte de la Terre connue ( ayant ) conjeéluré que » TA fie devoir être liée à l’Amérique au Nord par une fuite de Monta-gnes amp;nbsp;par des Mers de peu de profondeur , a eu le plaifir de voir fon X opinion confirmée par les Découvertes ( des RulTes amp;nbsp;de l’Amiral □O de Fonte ) dont je viens ( difoit M. De l’Ifle ) de faire le récit abrégé Les raifons de cette conjedure de Philippe Buache font expliquées dans les deux prerriieres Notes de fes Conßderations.

En examinant le Syftême que l’Ecrivain Anglois du Vaifteau la Californie amp;nbsp;autres fe font formés fur cette Relation , on s’eft trouvé engagé à des Recherches fur les anciennes Idées que l’on avoir autrefois touchant la difpofition de l’Afie amp;nbsp;de l’Amérique voifine l’une de l’autre; en forte que les deux faits finguliers rapportés par le P. Charlevoix ne pa-roîtront plus hors de vraifemblance. Comme on ne les a pas inféré dans PEcrit des Conßderations ( à la page 20. où ils auroient pû être placés en Notes, en parlant de paffage à pied d’Amérique en Afie , au tems des Glaces ) on a cru devoir mettre ici ces faits qui fe trouvent dans le Journal du P. Charlevoix publié en 1744. (Tom, IIL in’4°. pag. 30. amp;nbsp;3 i. Sc Tom. V. in-i 2. pag. 4J, amp;4é). )

X Le P. GrcIIon, Jéfuite François, après avoir travaillé quelque-tems X dansles Miftions de la Nouvelle France, paffaà celles de la Chine. Un » jour qu’il voyageoit en Tartarie, il rencontra une Femme Huronne V qu’il avoit connue en Canada : il lui demanda par quelle avanture » elle fe trouvoit dans un Pays fi éloigné du fien. Elle répondit qu’ayanc X été prife en guerre , elle avoir été conduite de Nation en Nation, juf-» qu’à l’endroit où elle fe trouvoit. On m’a encore alfuré ( continue le » P. Charlevoix ) qu’un autre Jéfuite paffant par Nantes au retour de la Chine, y avoit rapporté un trait aifez femblable d’une Femme Efpa-»gnolede la Floride. Elle avoit été prife, difoit-il, par des Sauvages P* amp;nbsp;donnée à une Nation plus éloignée, amp;nbsp;par celle-ci à une autre. Elle avoit

» avoit aînfi fucceffîvemehf pafte de' Pays en Pays ’

» Régions très-froides, amp;nbsp;s’étoit enfin rcn;ontrée en Tartane, amp;nbsp;y » avoit époufé un Tartare, qui avoit pafté en Chine avec les Conque-« rans amp;nbsp;s’y étoit établi. »

Les Découvertes des François, dont il eft ci-devant parlé dans TEx-pofé, amp;nbsp;qui donnent au Canada 300 lieues de plus d’étendue qu^il n’a paru jufqu’à préfent fur aucune Carte, font indiquées pag. amp;*, ßaiyantes des Conßderations, amp;c.