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PALAIS, MAISONS,
Ε Τ
AUTRES �DIFICES MODERNES,
DESSIN�S A ROME;
Publi�s � Paris 7 Y an 6 de la R�publique fran�aise (17989 v. st.)
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Chez D��camp, marchand papetier ? rue Saint-Honor�, au coin de
celle de Valois 7 maison des Quinze-Vingts, n°. 157.
DE L'IMPRIMERIE DE BAUDOUIN.
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DISCOURS PR�LIMINAIRE.
Les architectes arrivant � Rome pour y �tudier leur art, doi-
vent naturellement porter leurs premiers regards sur les restes
pr�cieux de l'antiquit� et rfur ces masses imposantes, qui , ayant
r�sist� aux ravages des temps et de la barbarie, attestent � la
post�rit� la grandeur et la puissance des Romains.
Apr�s ce premier coup-d'ceil , leur admiration se partage
entre ces beaux monumens et ceux que la pi�t� des papes ou
la magnificence des princes romains ont �lev�s dans le quinzi�me
si�cle , lors de la renaissance des arts.
Le dessin et la gravure, en multipliant ces chefs-d'�uvre 7
ont, pour ainsi dire 7 mis Rome sous les jeux de tout le
monde.
Quelques ma�tres habiles ont fix� les principes �l�mentaires
de l'architecture d'apr�s l'�tude de ces �difices. Ils ont enseign�
� les voir, � les comparer ; et, par les exemples que plusieurs
nous ont laiss�s, ils ont d�montr� que, jusques dans les choses
quiparoissoientle moins susceptibles d'int�r�t, onpouvoit faire
line neureuse application de ces beaux mod�les.
Cette observation a long-temps �chapp� � l'attention des
architectes qui ont voyage en Italie. 11 sembloit que les �tudes
� faire dans ce beau pays ne pouvoient servir qu'aux artistes
qui avoient de grands monumens � construire, et que l'on
devoit abandonner � la routine ou au caprice des ouvriers tout
ce qui ne pr�sentoit pas un certain degr� d'importance.
Cependant il existe dans toute l'Italie, et sur-tout dans Rome,
un grand nombre de charmantes habitations, qui, sous les
formes les plus simples, portent l'empreinte du g�nie, et font
voir, � l'artiste attentif qu'on peut encore acqu�rir de la gloire
en soignant les plus petites productions. Cette observation doit
consoler ceux qui professent un art dans lequel un concours
-
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C 4 )
tiien rare de chances heureuses peut seul amener les occasions
de faire de grands ouvrages.
Si les Bramante , les Vignole , les Palladio, les Sangallo ,
les Balthasar Perruzzi , ont trouv� dans l'antiquit� des mod�les
pour les �difices qu'ils ont b�tis ; si ces ma�tres habiles ont su
employer, jusques dans les plus petites maisons , cette belle
ordonnance, cette heureuse dispos tion, cette recherche m�me
-qui en fait tout le charme, pourquoi ne chercherions-nous
pas aies imiter? On ne peut nier que la publication des maisons
du Vicentin, par Palladio, n'ait �t� tr�s-utile � l'architecture,
«t on conviendra sans doute qu'un �uvre qui mettroit sous
les yeux des artistes les maisons de Rome construites � diff�-
rentes �poques par les plus c�l�bres architectes 9 seroit une col-
lection vari�e d'objets extr�mement pr�cieux par les moyens
de comparaison et d'application qu'elle pr�senteroit.
On ne pourra voir sans le plus vif int�r�t les hommes habiles
que nous venons de nommer, porter dans la simple habitation
du citadin le m�me g�nie, les m�mes soins, la m�me recherche
qu'ils ont mis � �lever des temples et des �difices somptueux.
Ils ont embelli tout ; et, sous leurs mains, la modeste retraite
du sage est devenue aussi agr�able que le magnifique palais du
riche. Pleins de l'importance de leur art, ils nous ont appris
� le d�gager des pr�jug�s de la routine ^ des extravagances
du caprice : ils ont enseign� � prends la nature pour guide , et
ses imitateurs pour mod�les; i ont? en quelque sorte, restaur�
l'architecture en la ramenant � son v�ritable but. Par-tout on
les voit profiter avec art des donn�es du site, et remplir avec
une adresse admirable les besoins de la chose. Ing�nieux jus-
ques dans les plus petits d�tails, ils n'ont jamais travaill� au
hasard : ils ont senti que rien ne pouvoit �tre beau en archi-
tecture , s'il n'�toit command� par une utilit� reconnue ; que
le v�ritable g�nie consistoit, non pas, comme quelques modernes
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(5)
Font cru, � se mettre en guerre avec la raison pour faire de la
nouveaut� et produire de bizarres extravagances, mais bien
dans l'art d'employer heureusement les moyens que la nature
indique, que le site commande, et que le programme exige.
C'est en remplissant ces conditions qu'ils ont su donner �
chaque chose le caract�re qui lui est propre. C'est ainsi que ,
toujours guid�s par le bon go�t, ils sont parvenus � faire oublier
jusqu'aux difficult�s qu'ils avoient eues � combattre.
En effet, la plupart de leurs ouvrages portent l'empreinte de
cette simplicit� rare qui enchante, et qui, comme une v�rit�
d�voil�e, paro�t toujours facile � ceux auxquels on la d�couvre.
Pittoresques sans d�sordre, symm�triques sans monotonie, et
toujours soigneux dans l'ex�cution , ils r�unissent souvent, pour
s'exprimer en termes d'art, la composition au rendu. Le marbre,
la pierre, la brique, le bois, et les autres mat�riaux, sont
employ�s par eux avec un art qu'on ne se lasse pas d'admirer,
et dont on trouve peu d'exemples ailleurs.
Les architectes italiens, il faut l'avouer, l'ont emport� sur
tous les autres. Produire beaucoup d'effet avec les moyens les
plus simples, semble �tre le but qu'ils se sont propos�; tandis
que, chez nous, on paro�t tendre vers le but contraire. On
diroit, a voir la plupart de nos ouvrages modernes, nos appar-
tenons ing�nieusement r�tr�cis , nos petites distributions, nos
colonnes de pl�tre, nos bois bronz�s, nos marbres peints ; on
diroit qu'en cela, plus enfans que tous les autres , nous
jouons � l'imitation en nous contentant de l'apparence.
Nous ne chercherons pas � d�voiler les v�ritables causes de
cette d�gradation de l'art. Nous ne pouvons croire qu'elle ait
�t� motiv�e par des raisons d'�conomie : car il seroit facile de
prouver que ces fausses imitations, loin d'�tre moins dispen-
dieuses , occasionnent au contraire des d�penses continuelles ?
tant par leur peu de dur�e que par le prix excessif que les
*
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(6
ouvriers habiles exigent pour ces sortes d'ouvrages. Nous pour-
rions peut-�tre prononcer avec regret qu'elle est la preuve
certaine que jamais chez nous l'architecture n'a �t� en grande
faveur : car ce n'est pas parce qu'il existe un palais, un temple ,
un monument7 dans une ville, qu'on aura la certitude que
les beaux arts y ont fait leur s�jour; un seul homme peut les
y avoir un moment assujettis � son orgueil ou � son caprice.
Mais quand, � chaque pas, on est arr�t� par un chef-d'�uvre
do magnificence , ou m�me de simplicit� ; quand par-tout on
rencontre des monumens �lev�s � l'utilit� publique ; quand les
plus petits d�tails portent l'empreinte de ce go�t d�licat qui
annonce qu'un peuple entier a cultiv� les beaux arts > alors on
reconno�t qu'on est en Italie, et que ce beau pays a long-
temps �t� leur v�ritable patrie. C'est l� seulement que la plus
modeste habitation offre � l'artiste observateur des beaut�s peu
imposantes,�ia v�rit�, par leur �chelle, mais dans un rapport
plus direct avec les besoins du grand nombre : c'est chez ce
peuple ing�nieux qu'on ira prendre des le�ons ; c'est chez lui
enfin qu'on trouvera des mod�les � suivre. Puissions - nous
forcer nos neveux � venir nous admirer aussi ! Puissions-nous
encore , apr�s avoir embelli nos jouissances par les beaux arts ,
servir � notre tour d'exemple � la post�rit� !
Ces r�flexions nous ont d�termin�s � publier un recueil de
palais, de maisons et de quelques autres �difices particuliers
ae Rome. Nous pr�sentons p# une m�me �chelle ce que cette
ville olire de plus grand et de plus petit, de plus magnifique
et de plus simple dans ce genre.
On verra que plusieurs plans, dont l'ex�cution co�teroit moins
que les plus petites maisons de Paris, sont soign�s dans leur
composition avec autant d'int�r�t que les plus grands palais.
On observera que ces �difices doivent leur �clat plut�t � l'ar-
rangement de leur plan et � l'aspect de leur masse qu'� un©
inaine profusion d'ornemens.
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C 7 )
Nous avons joint aux �l�vations et coupes, que nous avons
grav�es au trait seulement, des vues int�rieures pour donner
une id�e de l'effet pittoresque qu'elles produisent. Nous avons
aussi extrait de quelques-uns des palais que nous publions, un
choix de ifagmens et d'ornemens tant antiques que modernes,
pour les rassembler sur une m�me feuille, et les mettre ainsi
sous les yeux des artistes \ particuli�rement des �tudians.
Nous nous sommes asservis avec exactitude aux mesures et �
la ressemblance, en nous permettant cependant de ne repr�-
senter de chaque chose que la partie qui nous a paru digne
d'�tre publi�e. C'est pourquoi on trouvera des �l�vations et
coupes sans leurs plans , ainsi que des plans sans leurs �l�-
vations.
Nous ne pr�tendons pas dire qu'on doive copier servilement
tous les �difices que nous pr�sentons : nous ne les donnons pas
comme enti�rement exempts de d�fauts. Nous savons encore
que notre climat , nos mat�riaux , nos usages, nous prescrivent
souvent d'autres formes. Mais cependant nous pouvons dire
qu'en observant la marche qu'ont suivie les architectes italiens
dans leurs compositions, en les comparant avec les donn�es
qu ils avoient � remplir , en les �tudiant enfin , les artistes
observateurs Sauront profiter avec avantage des lumi�res que
cette collection leur offrira.
Voil� les vues qui nous ont fait entreprendre l'ouvrage que
nous leur pr�sentons. S'ils applaudissent � nos efforts , si nous
parvenons � servir l'art que nous professons, nous aurons atteint
le but que nous nous sommes propos�, et nous continuerons
avec z�le un plus grand ouvrage auquel nous avons d�j� con-
sacr� plusieurs ann�es d'�tude et de travail.
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AVIS DES �DITEURS.
Parvenus au terme que nous nous �tions propos� en com-
men�ant ce recueil, nous croyons devoir le compl�ter par
Y Explication des planches qui le composent (1).
On ne doit pas s'attendre � trouver dans cette explication
tout ce qu'il y auroit d'int�ressant � dire sur les �difices dont
nous donnons les dessins, plusieurs d'entre eux, comme les
(1) Nous devons � l'amiti� et aux lumi�res du citoyen Dufourny, architecte ,
membre de l'Institut national, les recherches et les notices explicatives qui sont
jointes � ce recueil.
S
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Ο )
palais de Monte Cavallo, Farnese, Massimi , Borgh�se et
Barberini, pouvant fournir la mati�re d'un volume. Cette
explication courte et succincte , comme le corps de l'ouvrage
auquel elle appartient, indiquera la situation pr�cise de'chaque
�difice , la date de sa construction , le nom du propri�taire
et celui de l'architecte sur les dessins duquel il a �t� �lev� ;
et si nous ajoutons quelques observations sur le m�rite qui le
distingue ou sur le style qui le caract�rise , ce sera seulement
pour parvenir � indiquer l'�poque � laquelle il a �t� construit,
ou l'architecte auquel il peut �tre attribu�.
Ces notices ont �t� puis�es aux meilleures sources , ainsi
qu'on en peut juger par la Note des auteurs qui ont �t� con-
sult�s,
plac�e � la suite de cette explication.
On n'a rien n�glig� sur-tout pour l'exactitude des indications
locales : les noms anciens et modernes des �difices, ainsi que
ceux des rues dans lesquelles ils sont situ�s, ont �t� rappel�s,
autant qu'il a �t� possible ; et, pour ne rien laisser � d�sirer
� cet �gard, on a joint (en marge) le num�ro du grand plan
de Rome, par Nolli, qui correspond � la maison ou au palais
dont il est question. Ce plan, publi� en 1748 par Giani Battista
Nolli
, en douze feuilles, est pr�cieux par sa grande exactitude :
nous l'avons suivi pour la d�nomination des �difices et pour la
d�signation des lieux; nous engageons nos lecteurs � le consal-
ter, quand ils voudront reconno�tre ceux que nous d�crivons.
Nous croyons devoir rappeler ici que l'�chelle uniforme
adopt�e pour tous les plans et les �l�vations contenues dans
ce recueil, est un moyen pour comparer leurs dimensions au
premier coup-d'ceil, et pour juger plus facilement de leurs
rapports.
On regrettera peut-�tre de n'y pas trouver plusieurs �difices
consid�rables, tels que la Farnesina, le palais du Vatican,
celui de Saint-Jean de Latran, etc. ; mais on r�fl�chira que
-ocr page 9-
( 3 )
nous n'avons pu faire entrer dans un oeuvre de la nature de
celui-ci des monumens qui, par leur grandeur ou l'immensit�
des d�tails qu'ils renferment, auroient exc�d� de beaucoup
les bornes que nous nous �tions fix�es. Nous nous sommes
particuli�rement appliqu�s � donner ceux qui n'avoient jamais
�t� publi�s, ou qui l'avoient �t� d'une mani�re si imparfaite,
qu'on pouvoit les regarder encore comme inconnus. Notre but,
ainsi que nous l'avons d�j� dit, a �t� de servir l'art que nous
professons , en pr�sentant aux ma�tres une collection qui
pourra leur rappeler les choses qu'ils ont admir�es en Italie,
et en fournissant aux �l�ves des ressources pour leurs �tudes.
C'est dans la m�me vue d'utilit� que nous avons mis � la
suite de l'explication des planches une Table chronologique
des architectes mentionn�s dans cet ouvrage
; elle contient
sur diverses colonnes, les nom et pr�noms , la patrie, la date
de la naissance et de la mort de chacun d'eux, avec le num�ro
des planches qui repr�sentent leurs ouvrages. Cette table nous
a paru r�unir le double avantage de pr�senter sous un m�me
coup-d'�il des notices dont la r�p�tition auroit along� d'une
mani�re fastidieuse le cours de l'explication , et de faciliter,
� ceux de nos lecteurs qui le desireroient, les moyens d'�tudier
suivant.l'ordre des temps, la marche de l'art en Italie depuis
sa renaissance au XVeme' si�cle jusqu'� sa d�cadence.
Enfin nous terminons par la Liste des souscripteurs qui
ont bien voulu encourager nos efforts j en les priant d'ob-
server que cette mesure, dict�e souvent par l'int�r�t au com-
mencement d'une entreprise, ne peut �tre, � la fin de la n�tre,
que l'expression de la reconnoissance.
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EXPLICATION
DES PLANCHES
CONTENUES DANS CET OUVRAGE.
VIGNETTES.
E A vignette qui orne le frontispice de l'ouvrage pr�sente les portraits de
Bramante Lazzari, Antonio d� Sangallo et Baldassare Ρ eruzzi , artistes qui
ont puissamment contribu� � ramener et � fixer les principes de la bonne
architecture.
Celle qui est � la t�te de l'Avis des �diteurs offre l�s traits de Jacopo Barozzi
da Vignola
, Bartolomeo Ammanati et Domenico Fontana , dont les ouvrages
et les �crits ont maintenu, perfectionn� et propag� l'art. Nous avons cru devoir
payer ce foible tribut, de reconnoissance � ces ma�tres c�l�bres dont les chefs-
d'�uvre ont. enrichi notre recueil.
Enfin dans la vignette qui termine l'ouvrage , on voit divers fragmens antiques
r�unis, dont un pied colossal en bronze tir� du palais des conservateurs au
Capitole.
PREMIER CAHIER.
PLANCHE x«�.
Vue d'une galerie orn�e de colonnes, bustes, statues, vases, cand�labres et PlandeNolli,
bas-reliefs, tir�s pour la plupart du palais Mattei , pr�s St<*. Catarina de' N° 1004.
Funar�. On remarque au centre la c�l�bre table h�liaque , qui a �t� expliqu�e
par Al�andre , et au-dessous un sarcophage sur lequel sont repr�sent�s des Amours
occup�s , les uns � vendanger , et les autres � sacrifier � Priape.
A
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C'a)
PlandeNolli.                                                                 PLANCHE 2.
N° 719.         Plan et �l�vation d'un palais (1) situ� au coin du V�colo de' Balestrar� et de
la place du. palais Spada. A la simplicit� de ce plan , ainsi qu'� l'ordonnance
de la fa�ade et � la finesse des d�tails , il est facile de reconno�tre la mani�re
de Baldassare Peruzzi qui a �lev� les deux palais Alassimi, celui de la Farnesina
et plusieurs autres dont on peut voir les dessins dans ce recueil, planches 4 >
32., 2Uj 5y , 5g , 60 , 61 et 89.
N° 1246.
         Plan et �l�vation d'un petit palais situ� rue de Borgo Vecchio : on l'attribue
Baldassare Peruzzi , et nous ne sommes pas �loign�s de partager cette opinion ,
la marche du plan , ainsi que les d�tails de la porte et des crois�es de la fa�ade,
nous paraissant avoir du rapport avec ceux du palais pr�c�dent.
_' PLANCH� 3.
N° 55i           Plan et �l�vation d'un petit palais situ� dans le Vicolo dell'Oro pr�s Saint-
Jean des Florentins. La disposition de ce plan est fort simple , et la fa�ade
porte un caract�re de gravit� imposante. L'architecte n'est pas connu ; ce-
pendant le quartier des Florentins o� il est plac�, et plus encore le style m�le
de sa d�coration , indiquent assez qu'il est l'ouvrage de l'un des habiles artistes
de cette nation qui , sous les papes de la maison de Medicis , c'est-�-dire au
commencement du quinzi�me si�cle , ont travaill� &«:& constructions de ce
quartier.                  - , , L
�T« 911.         Plan et �l�vation d'une maison situ�e au bas du Capitole , dans la rue qui
conduit � l'�glise du Ges�, et presqu'en face du palais Muti-Bussi.
N° 1006. Plan au rez de chauss�e et coupe sur la cour du palais Mattei-Paganica, situ�
place de Paganica. Filippo Titi, auteur assez exact d'une description de la ville
de Rome, page 90 , attribue ce palais � Fignola ; et, quoique les auteurs qui
ont �crit la vie de cet architecte n'en fassent pas mention , ce sentiment paro�tra
assez bien fond� , si l'on consid�re le caract�re des profils de la fa�ade et l'or-
donnance de l'int�rieur de la cour.
PLANCHE 4.
N° 625.         Plan, coupe et �l�vation du petit palais Massimi, situ� rue della Valle. Il
est contigu au grand palais de la m�me famille , connu sous le nom de palais
Massimi delle Colonne , dont nous donnons les plans , les �l�vations et les d�tails ,
(1) Nos lecteurs ne doivent pas �tre �tonn�s de voir donner � des maisons de modeste apparence
le nom de Valais, qui, dans notre langue, ne s'applique gu�re qu'aux demeures des rois et des princes ,
ou aux �difiCeS publics. Le mot italien Palazzo, � Rome et g�n�ralement dans toute l'Italie, s'�tend
aux maisons habit�es par des nobles ou de riches particuliers, et �quivaut � notre mot h�tel.
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(3)
planches 56 , 5a, 6o et 61 de cet ouvrage. Ces deux palais ont �t� b�tis               �-
.                                 Plan de Nolli
sur les dessins de Baldassare Peruzzi. Si celui - ci n'est ni aussi consid�rable ,
ni aussi richement d�cor� que le grand palais , il n'est pas moins remarquable
par son �l�gante simplicit� , par l'harmonie qui r�gne dans son ensemble, et
par l'art avec lequel l'habile artiste a su distribuer r�guli�rement un terrain de
forme ingrate. La porte d'entr�e sur la rue est sur-tout digne d'�tre observ�e
pour sa belle proportion et la gr�ce de ses profils.
PLANCHE 5.
Plan au rez-de-chauss�e du palais Panfili, place Navone , b�ti en i65o par les N° 607.
ordres du pape Innocent X ( Gio. Battista Panfili) sur les dessins de Girolamo
Rainaldi.
Les �l�vations de ce palais , qui sont grav�es dans l'ouvrage intitul�
Palazzi di Roma, publi� par Gio. Giacomo de' Rossi, pr�sentent � peu pr�s
tous les abus dont l'art �toit alors entach� ; mais le plan est bien dispos�, et ses
portiques ont de la grandeur, caract�re qui n'a jamais abandonn� l'architecture
italienne, lors m�me de sa plus grande d�gradation.
Plan du palais Muti-Bussi, pr�s du Capitole, dans la rue qui conduit � l'�glise N° 911.
du Ges�. Il a �t� construit par Gio. Antonio de' Rossi, qui, apr�s avoir, dans
le palais Altieri, donn� des preuves de son habilet� � disposer les grands �difices,
a montr�, dans celui-ci, qu'il n'�toit pas moins ing�nieux pour tirer parti des
formes irr�guli�res , et agrandir par une heureuse disposition les terrains les plus
resserr�s. Le plan du palais Colonnari Sennino, que nous donnons planche 11 ,
en est urie nouvelle preuve.
PLANCHE 6.
Vue de l'int�rieur de la cour du palais della Valle, aujourd'hui del Buffalo} N° 782.
situ� rue della Valle. Cette cour, l'une des mieux dispos�es qu'il y ait Rome, a
�t� b�tie, ainsi que la majeure partie du palais, pour le cardinal Andrea della
Valle,
par Lorenzo Lotti, dit Lorenzetto, sculpteur et architecte florentin, beau-
fr�re de Jules Romain, et ami particulier de Raphael. Les colonnes sont de Tanit
oriental �. plusieurs des bases et des chapiteaux sont antiques, ainsi que les frises
et bas-reliefs dont cette, cour est d�cor�e. C'est, au dire de Vasari, le premier
�difice � l'ornement duquel on ait employ� avec intelligence des bustes, bas-reliefs,
statues, et autres fragmens antiques ; et Lorenzetto les distribua avec un tel
succ�s , que bient�t cet exemple fut suivi par les cardinaux Farnese , di Ferrara (1),
Cesi,
et autres amateurs de l'antiquit� qui vivoient alors � Rome.
(0 Le cardinal di Ferrara �toit Hippolyte d'Est�, cr�� le 20 d�cembre 1758, et mort en 1572.
Giacconi dit de 1 ui ; « i\.oma& in Quirinali ac Tybure hortos am�nissimos in summo rnontis extruxit
r> cum permagnifico Praetorio
, statuts antiquis et picturis exornato , etc. » Les jardins sur le
Quirinal, dont il est ici question, ont fait place au Palais pontifical de Monte Cavallo, et ceux de
Tybur sont la Villa d'Est� � Tivoli.
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(4)
-flan de Nelli»
DEUXI�ME CAHIER.
PLANCHE- 7.
Fontaine compos�e de sarcophages, chapiteaux, mascarons, et autres fragmens
, antiques tir�s de diff�rens palais.
PLANCHE 8.
Plan du palais Sacchetti, rue Giulia , pr�s l'�glise de Saint Jean des Florentins,
b�ti par Antonio da Sangallo. L'�l�vation et la coupe se voient � la planche
suivante»
PLANCHE 9.
Fa�ade sur �a rue et coupe du palais Sacchetti, dont le plan est dans la
planche pr�c�dente. Ce palais, l'un des plus r�guliers de Rome , tant dans son
plan que dans ses �l�vations, a �t� construit par Antonio da Sangallo pour son
habitation. Apr�s sa mort, il passa au cardinal Giovanni Ricci da Montepulciano,
qui le fit terminer et agrandir sous la direction de Nanni Bigio, architecte flo-
rentin : depuis il a successivement appartenu aux familles CeVoli et Acquaviva ,
et enfin aux Sacchetti, qui le poss�dent encore aujourd'hui. La fa�ade sur la rue,
ex�cut�e en briques et en pierre *«τεηΐΜ, est remar^aUe par sa belle propor-
indiquent � l'ext�rieur les planchers des �tages,
et par les stylobates continus qui supportent les crois�es : celles du premier �tage
ont cela de particulier, qu'elles vont en s'�largissant par le bas ; pratique que
Sangallo a employ�e, comme on le voit dans la planche 41 > au rez-de-chauss�e
de la cour du palais Farnese 3 et qu'il paro�t avoir imit�e de la porte du temple
de la Sibylle � Tivoli p ou puis�e dans la doctrine de Vitra.ve sur la porte Dorique.
PLANCHE 10.
1256. p}an ail rez-de-chauss�e et coupe surla cour du palais Cesi, situ� rue de Borgo
J/'ecchio }
b�ti en 1411 par le cardinal Armellino ; et a pass� depuis � la famille
Cesi des ducs d'Acqua Sparta, qui, vers la fin du XVIe si�cle, le fit agrandir et
restaurer tel qu'on le voit aujourd'hui, par Martino Lunghi, dit le Vieux. Ce
Lunghi est le m�me qui a b�ti l'�glise d�s Nouvelles-Converties au cours, celle
de l'h�pital de la Consolation, la fa�ade et la cour du palais Altemps, pr�s du
coll�ge de l'Apollinaire, le palais Conti � la fontaine de Trevi et le palais Bor-
gh�se.
Ou peut voir les plans et �l�vations de ce dernier aux planches 87 et 88 de
cet ouvrage.
-ocr page 14-
(5)
�PLANCHE il.'                                                                 P�andeNolii
Plan du palais Niccolini , situ� rue de' Banchi Λ en face du' palais Ciccia- vis-�-vis !♦
Porci ; la distribution de ce plan, dans un terrain de forme aussi ingrate, Ν° 5?4�
est ing�nieuse, et l'�l�vation sur la rue se fait remarquer par son �l�gante sim-
plicit� et la gr�ce de ses d�tails. C'est l'un des meilleurs ouvrages de Jacopo
Sansovino
, sculpteur et architecte florentin, qui le b�tit vers l'an i52o , pour
Giovanni Gaddi, son protecteur et son ami. Il a pass� depuis � la maison Strozzi\
et ensuite aux marquis Niccolini, de Florence, auxquels il appartient. Autrefois
il �toit orn� de statues, bustes et autres fragmens antiques ; et encore aujourd'hui
on voit au fond de la seconde cour un groupe de Mars et V�nus, ex�cut� en
marbre par Moschino, fils de Simone Mosca, dont Fasuri parle avec �loge dans
la vie de cet artiste.
Plan du palais Colonna d� Sonnino, aujourd'hui Colonna-Stigliano , rue de* K"° 885.
Cesarini, pr�s du th��tre ^Argentina; il est de Giovanni Antonio de' Rossi, qui
a donne dans cet ouvrage une preuve de son adresse � tirer parti des formes les
plus irr�guli�res. (Voyez l'explication de la planche 5.)
Plan au rez de chauss�e d'un palais ou maison particuli�re, sise place d'Espagne,
au pied de la rampe dite Salita di San Bast�anello, par laquelle on monte �
la Villa Medici*
PLANCHE 12.
■"Vue d'une cour, situ�e pr�s du palais Mattei, au coin de la place delle N°ioi6.
Tartarughej on y voit un escalier ouvert d'un c�t�, et support� par des pilastres
quadrangulaires d'ordre corinthien, lequel aboutit � deux galeries de l'�tage
sup�rieur et produit un effet piquant. Le nom de l'auteur de cet ouvrage nous
est inconnu ; mais il est facile de reconno�tre qu'il appartient � l'un des artistes
qui, comme Baccio Pintelli, Giuliano da Sangallo et le Bramante, ont fleuri
� Rome vers la fin du XV* si�cle ou au commencement du XVI«.
PLANCHE i3.
Int�rieur d'une cour voisine du Panth�on. On y remarque une gal�riej qui
Vers le
conduit � un escalier, et communique aux appartemens du rez de chauss�e. Cet N" 83c
ouvrage paro�t �tre de la m�me �poque que celui qui est d�crit dans la planche
pr�c�dente, c'est-�-dire du commencement du XVIe si�cle.
Β
-ocr page 15-
1 6 )
■piandeNoili.                        TROISIEME CAHIER.
PLANCHE 14.
Vo�te d�cor�e d'ornemens arabesques, tir�s des appartemens du palais du Vatican.
Ρ L A Ν C H Ε ι5.
Si3 i3io.        Plan au rez de chauss�e, et fa�ade du palais Giraud, situ� rue de Borgo
Nuovo, place de S. Giacomo scossa-cavalli.
Ce magnifique palais , b�ti en i5o4 pour le cardinal Adriano da Corneto, sur
les dessins de Bramante Lazzari, a long-temps appartenu aux rois d'Angleterre,
qui y log�rent leurs ambassadeurs, tant qu'ils en eurent aupr�s du Saint-Si�ge ;
mais Henri VITI ayant rompu avec l'�glise romaine, il passa au cardinal Campeggi,
puis � la maison Colonna, de laquelle Innocent XII l'acheta, pour y fonder un.
coll�ge eccl�siastique. Cet �tablissement ayant �t� transf�r� ailleurs sous Cl�ment XI,
la chambre apostolique vendit ce palais i4,ooo �cus � la famille des comtes
Giraud, originaire de France, qui le poss�de encore aujourd'hui. La.r�gularit�
du plan et le grand caract�re de la fa�ade, qui est enti�rement rev�tue de pierre
travertine, mettent cet ouvrage au nombre des meilleurs du Bramante �, par-tout
on y reconno�t le style que d�j� il avoit d�ploy� plus en grand dans le palais
de la Chancellerie. (Voyez la plancke 76. )
La porte ψχϊ existe maintenant �tant un ouvrage moderne , et n'ayant aucun
rapport avec le reste de l'�difice, nous avons cru devoir y substituer celle qui
est grav�e dans le recueil publi� par Gio. Giacomo de' Rossi ,'sous le titre de
Palazzi di Roma, Ιίγ. pt.; pi. 38.
PLANCHE i6.
T>r�s le          El�vation principale du palais Sciarra-Colonna, rue du Cours, place de Sciarra.
^° 3o2. C'est sans contredit le meilleur ouvrage de Flaminio Pondo, habile architecte,
qui florissoit sous Paul V, et mourut sous son pontificat � l'�ge de quarante-cinq
ans et dans toute la vigueur de son talent. Peu de fa�ades r�unissent autant de
m�rite ; division judicieuse et bien gradu�e des �tages, crois�es r�guli�rement
espac�es et bien profil�es, bel entablement couronnant avantageusement l'�difice,
tout paro�t avoir �t� calcul� pour donner � cette fa�ade un caract�re de simplicit�,
de gr�ce et d'unit� qui pla�t � l'�il le moins exerc�. La porte d'entr�e est g�n�-
ralement attribu�e � Antonio Labacco; mais cette assertion para�tra hasard�e, si
l'on r�fl�chit que cet artiste, n� vers i5oo , n'a pu vivre assez pour avoir part
� la d�coration de ce palais b�ti un si�cle apr�s, vers l'an 1600.
Sf° 654«         El�vation d'une petite maison, situ�e dans le Vicolo del Governo. Les �difices
de ce recueil �tant dessin�s sur une m�me �chelle, il est facile d'observer que
t
-ocr page 16-
(?)
celui-ci est le moindre de tous en �tendue; mais en m�rite, �l ne le c�de gu�res '!S==-----IJ!ifc=:
aux plus consid�rables; et dans sa petitesse il offre un mod�le de la gr�ce unie � plancle"oUl
la gravit�. Les ornemens des frises sont ex�cut�s en Sgradito (ι). Nous ignorons
l'auteur de cette fa�ade; mais elle ne peut �tre attribu�e qu'� l'un de ces archi-
tectes florentins qui, lors de la renaissance de l'art, ont contribu� � ramener le
bon go�t.
El�vation du palais Muti-Papazzuri, du c�t� de la place della Vilotta, pr�s N° 292,
l'�glise des S.S. Apostoli, b�ti par Mattia d� Rossi , �l�ve favori du Bernirt
qui le conduisit en France. Il est bon d'observer, pour l'intelligence de ce dessin,
que l'avant-corps de la porte forme au premier �tage une terrasse qui communique
aux deux ailes, et que les trois crois�es du centre se trouvent recul�es au fond
de la cour.
PLANCHE 17.
Plan au rez de chauss�e, et coupe d'une maison situ�e rue du th��tre della vers le
Valle. Afin de montrer dans un seul dessin tout ce que cette maison contient ^ 783.
d'int�ressant, nous avons pris la licence de faire passer la ligne de coupe par le
milieu de la cour, et de la retourner � angles droits sur la salle carr�e, dont la
vo�te d'arr�t� est d�cor�e en arabesques ; et sur le jardin, dont la d�coration
pr�sente de l'int�r�t.
PLANCHE 18.
pr�s le
N° 522.
707.
NQ
824.
3sr°
9i3.
993.
Plan d'un palais situ� rue dell' Orso , du c�t� du Tibre, entre le monast�re
des C�lestine et l'Arco di Parma.
Plan du palais de l'Ordre Teutonique, pr�s de la place du palais Farnese.
Plan du palais Rita, sis au Campo Marzo , pr�s l'�glise de S. Salvatore delle
Con e Ile.
Plan du palais Gamberucci, au bas du Capitole.
Plan du palais Maccarani , pr�s de la place Margana, m�me quartier que le
pr�c�dent.
Nous avons cru devoir r�unir ces diff�rens palais sur une m�me feuille :
construits pour la plupart vers le commencement du XVIIe si�cle, leurs �l�-
vations n'offrent pas assez de puret� pour trouver place ici ; mais les plans nous
(1) Le Sgraffino est une esp�ce de peinture ou plut�t de dessin propre, par sa solidit�, � orner
l'ext�rieur des �dites; il s'ex�cute ainsi qu'il suit. On prend de la chaux d�tremp�e � l'ordinaire
avec du sable ; on y m�le du noir de paille br�l�e , qui donne � l'enduit une teinte de noir argentin ;
on en couvre le fond sur lequel on veut dessiner ; ensuite on le blanchit avec un Uger enduit de
lait de chaux pass� par-tout bien �galement ; puis, au moyen de poncifs , on trace le dessin qu'on
veut ex�cuter ; enfin avec une pointe de fer, grattant et enlevant la superficie blanche , on d�couvre
le fond noir qui marque les contours, et avec des hachures on ach�ve de donner le relief n�cessaire.
Tel est le proc�d� que., per essere dal ferro graffiato, dit Vasari, on a nomm� Sgraffilo.
-ocr page 17-
(8 )
? ont paru pr�senter de la vari�t�, des difficult�s heureusement vaincues, et des
PkndeNolii. mod�les pour la distribution des terreins irr�guliers.
Ρ LANCHE 19,
Vue d'une cour voisine de l'�glise de S. Louis des Fran�ais. On y peut remarquer
la disposition du portique et une petite fontaine form�e d'un sarcophage antique»
QUATRI�ME CAHIER»
PLANC H E 20.
Fragmens de corniches, modillons et hases antiques tir�s de diff�rens �difices»
La cimaise, orn�e de t�tes de lion, se voit sur la fa�ade d'une maison pr�s du
pont Saint-Ange : les deux modillons qui la supportent sont tir�s de la maison
dite de Filate et la base du Mus�um du Vatican.
PLANCHE 21.
�P 83;
Plan au rez de chauss�e, et coupe sur la cour du palais Giustiniani, situ�
entre le Panth�on et S. Louis des Fran�ais. Il a �t� b�ti pour le marquis Vincenzio
Giustiniani
. sur les dessins de Giovanni Fontana, � l'exception de la grande
porte du c�t� de S. Louis des Fran�ais, et de quelques autres parties ajout�es
pax le Borromih�. C'est un des palais de Rome le plus riche en statues, bas-
reliefs et autres antiquit�s, dont la plus grande partie a �t� trouv�e dans les fouilles
qui ont �t� faites pour les fondemens de l'�difice.
PLANCHE 22.
Plan au rez-de-chauss�e , coupes et �l�vations d'un petit palais , situ� Vicolo
4 dell' Aquila , aupr�s de la Chancellerie ; c'est le palais Silvestri, l'une des plus
ing�nieuses productions de Baldassare Peruzzi. Quelques �crivains l'ont attri-
bu� � Michel-Ange , d'autres ont cru y voir le mod�le en petit du palais Farnese ,-
c'est � tort ; la marche du plan , le caract�re des �l�vations , la puret� des d�-
tails , tout d�c�le l'habile architecte de la Farnesina et du palais Massimi , qui
paro�t s'�tre plu � montrer ici comment, dans le terrain le plus circonscrit, on
peut r�unir la commodit� de la distribution � la grandeur et k l'�l�gance des
'ibrtaes,
PLANCHE a3.
rers le         Plan d'une maison situ�e Borgo di San Pietro, pr�s de la colonnade de Saint»
N° 1258, Pierre...                                                                                               .
ι
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(9)
Plan du palais Altemps , place Palomba, pr�s l'�glise de S. Apollinaire ; il a �t� h^shsk&^
b�ti ou restaur� en grande partie par Martino Lunghi, dit le vieux, qui a cons- plandeNoUl
truit les palais Cesi et Borgh�se, dont les dessins se yoyent planches 10, 87 et
            19'
88 de cet ouvrage.
PLANCHE M�
Plan au rez-de-chauss�e , coupe et �l�vation d'un palais situ� rue Giulia , pr�s pr�s du
(Saint-Jean des Florentins , et contigu au coll�ge Bandinelli. Quelque ressemblance N° 555.
de d�tails avec ceux du petit palais Massimi, expos� dans la planche 3 , nous
font conjecturer que celui-ci pourroit �tre aussi l'ouvrage de Baldassare Peruzzi.
La belle frise qui d�core la fa�ade est ex�cut�e en Sgraffino , proc�d� sur
lequel on peut consulter l'explication de la planche 16.
PLANCHE 25.
Vue du portique d'entr�e et de la cour du palais , dont on a donn� le plan
et les �l�vations dans la planche pr�c�dente.
CINQUI�ME CAHIER.
PLANCHE 26.
Fontaine compos�e de divers fragmens de sculpture et d'ornemens tir�s des
palais de Rome. On y remarque les deux lionnes �gyptiennes de basalte , qui
ornent la fontaine de la place de Termini.
PLANCHE
27.
Plan du palais Boria Panfili au cours. Ce vaste �difice occupe l'emplacement N°s 852 et
d'un ancien monast�re de Saint-Ciriaque , lequel ayant �t� supprim�, en r�35, 853
par Eug�ne IV, fut dans la suite achet� par le cardinal Fazio Santor�o qui ,
apr�s y avoir �lev� un palais avec une cour entour�e de portiques, le c�da �
Jules II. A la mort de ce pape , il passa � son neveu Francesco Maria della
Rovere,
duc & Urbino , ensuite aux Aldobrandini, sous Cl�ment VIII, puis aux
Panfili, et enfin aux Doria de G�nes, h�ritiers de cette derni�re maison. Les
corps de b�timens dont ce palais est compos� portent le caract�re des diverses �poques
auxquelles ils ont �t� �lev�s : le plus ancien est celui auquel appartient la cour en-
tour�e de portiques en colonnes, � double �tage, qui r�gne sur la rue du cours �
il est de Bramante, qui sans doute l'�leva par ordre du cardinal Santorio : les
�curies, remarquables par leur �tendue et leur magnifique disposition, paroissent
�tre de la m�me �poque. Quant � la partie qui fait face au coll�ge Romain, et
qui comprend le vestibule et le grand escalier , quelques-uns l'attribuent � Pietro
C
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/
(10 )
da Cortona , qui a b�ti l'�glise contig�i� de Santa-Maria in via fata , mais
Pian de Nelii� p0pinion la plus generale est qu'elle est de Francesco Borromini.
PLANCHE 28.
N° 5.02.
Plan et coupe du palais Negroni , autrefois Gonzaga , faisant l'angle de la rue
de Ripetta et de la place du coll�ge Cl�mentin. Il est attribu� � Bartolomeo
Ammanati
, et l'on y reconno�t en effet la mani�re de cet habile artiste auquel
on doit la belle cour du coll�ge romain et le palais Ruspoli au cours ( voyez
planches 35 et 72 de ce recueil ) : les pilastres , les chambranles et les autres
membres d'architecture sont ex�cut�s en Travertin , et se d�tachent sur un fond
de briques ; les crois�es du dernier �tage sont d'un style et d'une �poque plus
modernes ; elles pourraient �tre de Carlo Bizzaccheri qui , selon Pascoli , a
restaur� ce palais.
Plan au rez-de-chauss�e et coupe sur la cour d'une maison sise rue de' Chiavari.
Cette maison qui appartient aujourd'hui � l'�glise de 6". Carlo de' Catenari, a
�t� habit�e autrefois par le c�l�bre commandeur Cassiano dal Bozzo, nom cher
aux arts, et qui restera �troitement li� � celui du Poussin , dont les rares talens
seroient peut-�tre rest�s enfouis, sans la constante amiti� et la protection dont il
l'honora. C'est l� que cet amateur �clair� avoit r�uni une pr�cieuse collection
de statues , tableaux, dessins, m�dailles et autres antiquit�s , dont il reste encore
quelques fragmens incrust�s dans les murs de la cour, de l'escalier et du por-
tique du premier �tage. Ce morceau est encore l'ouvrage de l'ing�nieux et f�cond
Baldassare Beruzzi.
Ters le
N° 633.
PLANCHE
29.
■vis-�-vis le
�l�vation d'une maison sise rue Giulia, pr�s Saint-Jean-des-Florentins, du
K° 557. c�t� oppos� au Tibre, et presqu'en face du palais Sacchetti. Celte petite fa�ade
est remarquable par la gr�ce et la simplicit� de ses d�tails , ainsi que par l'extr�me
puret� de son ex�cution ; ce qui nous fait conjecturer qu'elle peut �tre de Vignola.
La planche 58 offre les profils
du rez-de-chauss�e.
�l�vation d'une maison pr�s la place Fiammetta, rue della Maschera d'Oro.
Celle-ci surpasse encore la pr�c�dente par l'�l�gance de ses proportions. Le bel
espacement des crois�es, leur judicieuse graduation, et les refends du sous-bassement
rappel�s aux angles des �tages sup�rieurs, donnent � l'ensemble le coup-d'�il
d'unit� et de solidit� n�cessaires.
�l�vation d'un palais sis en face de la poste de Venise, rue delle Copelle (1).
B�ti du temps de L�on X , par Messer Melchiore Baldassini d'Iesi, sur les
▼ers le
N° 52/.
N° 8aa.
(1) C'est par erreur que , dans quelques exemplaires des planches , ce palais a �t� indiqu� comme
situ� dans le Vicolo d� Fustini.
-ocr page 20-
(» )
dessins �*Antonio da Sangallo, et successivement habit� par le cardinal Roma ^!*^5^^
et les Mellini , ce palais appartient aujourd'hui � la famille des comtes Palma. dn
« Quoique d'une m�diocre �tendue, dit Vasari, il est, avec raison, regard�
» comme l'un des plus commodes et des plus r�guliers de Rome. La cour et ses
*> portiques, l'escalier, les portes, les chemin�es et les autres d�tails sont ex�cut�s
» avec le plus grand soin. » Nous ajouterons que l'int�rieur est d�cor� de pein-
tures int�ressantes, par Perino del Vaga, et qu'en tout c'est un des ouvrages
qui font le plus d'honneur au talent de Sangallo.
PLANCHE 3o.
Plan d'un petit palais dans le Vicolo della Pedacchia , au bas du Capitole. 11 N° 916.
a appartenu au c�l�bre Pietro da Cortona , peintre et architecte, qui le fit b�tir
pour son habitation. L'�l�gance et la r�gularit� du plan sont remarquables, ainsi
que la disposition du jardin qui s'�l�ve sur la croupe du mont Capitolin : les
�l�vations , qui sont de l'ordre Dorique, ne sont pas aussi bien ; elles se ressentent
du go�t du temps.
Plan du palais degli Atti , rue Giulia, pr�s Sani - Eligio degli Orefici ; der- N° 693.
ri�re et au-del� de la rue dell' Armata, est un petit jardin en terrasse donnant
sur le Tibre.
Plan au rez-de-chauss�e d'une maison voisine de l'�glise de Santa-Maria in N" 989.
Campitelli.
PLANCHE 3i.
Vue du vestibule d'une maison sise rue Felice , pr�s des quatre fontaines? N° 216.
cette maison qui sert maintenant de commun au palais Barberini , a �t� b�tie pour
les Grimant par Vignola, si l'on en juge par le caract�re des d�tails de la fa�ade :
le portique que nous avons dessin� communique d'une mani�re commode, d'un
c�t� aux appartenons du rez-de-chauss�e , de l'autre � l'escalier , et par le
milieu au jardin.
SIXI�ME CAHIER.
Ρ L A Ν C H E 3a.
t
Panneau d'ornemens dans le genre arabesque, tir� de la d�coration d'une maison
particuli�re.
PLANCHE 33.
Plan au rez-de-chauss�e et fa�ade sur la rue du palais Negroni, autrefois τ$* l005.
Mattei , rue delle Botteghe oscure , quartier de S. Angelo. Ce palais , �lev�
en i564 , par Lodovico Mattei , sur les dessins det Bartolomeo Ammanati t
-ocr page 21-
( ι» )
_ πΓ-j^ja architecte et sculpteur florentin, a pass� depuis aux Negroni , ensuite aux
ο ι. j)urazzo, et enfin aux Caetani qui en sont aujourd'hui propri�taires. La marche
du plan aussi simple que r�guli�re , la belle proportion et la niasse imposante
de sa fa�ade, la correction des profils , tout concourt � mettre cet ouvrage au
rang des meilleurs qu'ait produits Y Ammanati*
PLANCHE 34.
Έ° 793.         Plan du palais Lanti, place de' Caprettari, pr�s S.-Eustachio ; l'int�rieur de
la cour a �t� restaur� par Onorio Lunghi.
N° 784.         Plan d'une petite maison situ�e entre le th��tre �!Argentina et l'�glise de
S.-Maria in Monterone.
Plan et coupe d'une maison situ�e entre la rue de Parione et l'�glise della
Pace
, pr�s la place Navone. La vo�te du portique sur la cour est d�cor�e de
peintures arabesques, o� l'on voit les signes du zodiaque ex�cut�s d'une excellente
mani�re par Baldassare Veruzzi ou Giovanni da Udine. On doit remarquer dans
la coupe les demi-arceaux ou lunettes qui supportent un corridor d�couvert servant
de communication aux pi�ces du premier �tage , dans le fond de la cour.
PLANCHE 35.
*
N� 434. El�vation du palais Ruspoll, dans le cours , � l'angle de la rue de' Condotti.
Cette fa�ade , l'une des plus magnifiques qu'il y ait � Rome , fut �lev�e, ainsi que
le palais en i556, sur les dessins de Bartolomeo Ammanati , pour la famille
Ruccellai de Florence �. sous le pontificat de Gr�goire XIII , le cardinal Vrrico
Caetani
l'ayant acquis , fit terminer la partie sup�rieure et poser l'entablement
par Bartolomeo Breccioli 5 il fit aussi construire le superbe escalier qu'on y ad-
mire par Martino Lunghi le jeune*Depuis, ce palais a pass� �ia famille Ruspolit
qui en a fait achever la d�coration int�rieure et l'a enrichi de tableaux, bustes ,
statues et autres antiquit�s. On observe dans cette fa�ade le bel effet des grandes
lignes , la judicieuse distribution des �tages, la belle ordonnance des crois�es , le
profil de l'entablement et l'harmonie des parties avec le tout. L'int�rieur , quoique
vaste, n'a de remarquable que l'escalier dont nous venons de parler 5 il est com-
pos� de quatre r�volutions de vingt-huit marches chacune , en marbre blanc et
d'un seul morceau de dix pieds de long sur deux pieds de large ; l'ex�cution en
est tr�s-soign�e , et c'est un des plus magnifiques ouvrages de ce genre.
PLANCHE 36.
Plan au rez-de-chauss�e du palais Ginnasi, rue delle Botteghe oscure > quartier
della Pigna.
                                                    l
Plan du palais Capizucchi, en face de l'�glise de S. Maria in Campitelli, b�ti
sur les dessins de Giacomo della Torta.
-ocr page 22-
( ι3)                                                                   ________
Plan d'une maison situ�e pr�s le Panth�on, entre ce temple et l'�glise de S. Maria ~ ΓΤ7ΤΓ
. 7
                                      r                           '                      fa                           PlandeNolli.
d�lia Minerva.
Les �l�vations de ces trois palais, dont le plus ancien ne date gu�re que de
�6oo, n'ayant rien de remarquable , on s'est content� d'en donner les plans qui
pr�sentent de la vari�t� et des exemples de bonne distribution.
PLANCHE 3/.
Vue d'un puits qui se voit au centre du clo�tre de S. Pietro in V�ncoli. Ce clo�tre > N° 64.
ainsi que le palais qui lui est contigu, b�tis vers l'an i5oo parle cardinal Giuliano .
della Rovere ,
depuis Jules II, sur les dessins de Giuliano da Sangallo, peuvent
donner une id�e de l'�tat o� se trouvoit l'architecture en Italie � la fin du XVeme
si�cle, �poque regard�e avec raison comme l'aurore de la renaissance du bon go�t,
qui bient�t apr�s s'�tablit et se propagea par les talens de Bramante, Sangallo f
Peruzzi, Fignola
, etc. Les ornemens du puits ou plut�t de la citerne , que cette
planche repr�sente , ont '�t� ex�cut�s par le sculpteur Simone Mosca , sur les
dessins �?Antonio da Sangallo , neveu de Giuliano. L'�l�gance de cet ajustement
est digne d'attention et fournit une preuve de l'ing�nieuse adresse avec laquelle
les artistes italiens savent saisir, et tourner au profit de la d�coration, les moyens de
construction coznmand�s par la n�cessit�.
SEPTI�ME CAHIER.
Ρ L A Ν C H E 38.
Vue d'une partie de la gallerie du palais Farnese , peinte � fresque par les
Carraches. On a plac� sur le devant les c�l�bres statues de l'Hercule et de la Flore ,
et dans le fond, le groupe de Zethus et Amphion , attachant leur s�ur Dirc� aux
cornes d'un taureau furieux ; ces chefs-d'�uvre apr�s avoir long-temps orn� la cour
de ce palais, viennent d'�tre transport�s � Naples.
PLANCHE 39.
Plan au rez-de-chauss�e du palais Farnese. C'est au cardinal Alexandre Farnese, ^" 7°5.
depuis pape sous le nom de Paul III , que Rome moderne est redevable d'un
�difice qui , par la r�gularit� de son plan , la masse imposante de ses fa�ades,
la
richesse et la fiert� de ses d�tails , fait un de ses principaux ornemens. D�s
l'an i53o , et n'�tant encore que cardinal , Paul III avoit entrepris de recons-
truire , sur les desseins �.'Antonio da Sangallo, le palais qu'il poss�doit � Campo
di Fiore.
Les travaux avan�oient, et d�j� partie du premier rang des crois�es de la
fa�ade, les salles du rez-de-chauss�e et l'un des c�t�s de la cour �toient achev�s 5
lorsqu'on i534 , ayant �t� promu au pontificat , il comprit que ce n'�toit plus
le palais d'un cardinal , mais celui d'un pape qu'il s'agissoit d'�lever : Sangallo
D
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( U )
'v^^^^^- re�ut ordre de faire � son premier plan les changemens et les addii tso que les
circonstances exigeoient ; bient�t quelques masures voisines furent abattues , et
la cour, l'escalier et les salles furent aggrandis en tout sens. Quand la principale
fa�ade fut mont�e � la hauteur du dernier �tage , et qu'on fut pr�t � poser
l'entablement, le pape jaloux que le couronnement r�pond�t � la grandeur de
l'�difice , demanda des mod�les aux plus c�l�bres artistes ; celui de Michel-Ange
obtint la pr�f�rence , et l'ex�cution ayant parfaitement r�ussi, il fut charg� , apr�s
la mort de Sangallo arriv�e en \5/φ , de la direction de tous les travaux. Ce
fut alors qu'il construisit la grande fen�tre qui est au-dessus de la porte d'entr�e,
et qu'il �leva, dans l'int�rieur de la cour, le troisi�me ordre d�cor� de pilastres
corinthiens avec un entablement composite. Vignale eut aussi part � l'embellis-
sement de ce palais 5 l'ordre ionique de la cour et la fa�ade du c�t� de la rue
Giulia, commenc�s sur ses dessins, ont �t� termin�s en i5j5 par Giacomo della
Torta,
son �l�ve : il a donn� en outre les dessins de quelques-unes des portes, crois�es
et chemin�es qui d�corent l'int�rieur. C'est ainsi que cet �difice, destin� d'abord
� l'habitation d'une famille , est devenu successivement, par les talens r�unis des
architectes habiles qui l'ont �lev� , et par les chefs-d'�uvre de peinture et de
sculpture dont i� a �t� orn� , un magnifique mus�e o� les artistes de tous les pays
viennent chercher des le�ons et des mod�les.
PLANCHE 40.
N*\ 7o5.         El�vation du palais Farnese du c�t� de la place. Cette fa�ade , construite en
briques, et dont tous les membres d'architecture sont en travertin , est enti�re-
ment & Antonio da Sangallo , � l'exception de la crois�e du milieu au premier
�tage, et du grand entablement, qui sont l'ouvrage de Michel-Ange.
PLANCHE 41.
N«. 705.         Coupe du palais Farnese sur la cour , avec les portiques dont elle est entour�e.
L'ordre dorique du rez-de-chauss�e a �t� �lev� par Antonio da Sangallo , et l'ordre
ionique du premier �tage par Fignole. Au-dessus est un autre �tage ajout� par Michel-
Ange :
nous avons cru pouvoir nous dispenser de le donner, parce qu'il est peu
d'accord avec les deux autres. Les crois�es du rez-de-chauss�e , sous les portiques,
sont r�tr�cies par le haut, ;selon les pr�ceptes de Vitruve , dont Sangallo �toit
sectateur z�l�, comme on peut le voir planche 9. Cette pratique bizarre n'a pu
�tre justifi�e , m�me chez les anciens , que par la facilit� qu'elle donnoit aux
venteaux de la porte de se refermer d'eux-m�mes , et par la n�cessite de diminuer ,
autant que possible , la port�e du linteau qu'ils avoient coutume de faire d'un
seul bloc. Au-dessus de la coupe , sont les profils et les d�veloppemens tant des
chapiteaux que des entablemens des deux ordres dorique et ionique : les troph�es ,
festons et mascarons dont les frises sont orn�es , ont �t� ajout�s par Michel-Ange ,
lorsqu'apr�s k mort de Sangallo, il prit la conduite des travaux de ce palais.
�\
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(ι5)
PLANCHE 4a:                                                          PkndeNolii.
Crois�e du rez-de-chauss�e de la fa�ade du palais Farnese vers la place ; elle N°. 705.
est �? Antonio da Sangallo.
Porte sur le palier de l'escalier .au premier �tage, ex�cut�e par Vignole , pour
le cardinal Ranutio Farnese , ainsi que le t�moigne l'inscription de sa irise.
Crois�e du premier �tage de la fa�ade sur la place : elle est & Antonio da
Sangallo ,
et comme les pr�c�dentes, elle est ex�cut�e en travertin sur un fond
de briques.
PLANCHE 43.
Vue du vestibule d'entr�e du palais Farnese du c�t� de la place , �lev� par N°. 705.
Antonio da Sangallo. Douze belles colonnes de granit et d'un seul bloc , le di-
visent en trois parties , et supportent �-la-fois les plafonds lat�raux et le berceau
du milieu. Les ornemens de stuc qui les d�corent ont �t� ex�cut�s sous la direc-
tion de Michel-Ange, et dans le go�t de ceux que l'on observe dans les ruines
de la Villa Adriana et autres �difices antiques.
HUITI�MECA HIER.
PLANCHE 44.
Chapiteaux, vases , autels, bustes et fragmens antiques, tir�s du palais Lami
et autres lieux.
Ρ L A Ν C H E 45.
Plan au rez-de-chauss�e et coupe sur la cour du palais Buon-Compagni, surla N° 65l
place de Sora , pr�s la Chiesa nuova. Ce palais, connu aujourd'hui sous le nom de
palais Sora, a �t� �lev� en i5o5 , pour le cardinal Nicol� Fieschi, des comtes de
Lavagna ; depuis il a pass� � la famille des Savelli, et ensuite � celle des Buon-
Compagni
, ducs de Sora, princes de Piombino, qui le poss�de pr�sentement.
On attribue g�n�ralement le dessin de ce palais au Bramante, et quoique les
�crivains de sa vie n'en parlent pas , nous adoptons cette opinion d'autant plus
volontiers , que malgr� les additions et les restaurations modernes qui le d�fi curent»
on y reconno�t par-tout l'empreinte de la main qui a �lev� le palais Giraud et
celui de la chancellerie , dont nous donnons les desseins planches i5 et 76 de ce
recueil.
PLANCHE 46.
Fa�ade sur la rue du Palais Buon-Compagni ou Sora , b�ti par le Bramante en
�5o5
, dont le plan se voit dans la planche pr�c�dente.
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% i6 )
HandeNolli.                                                                 PLANCHE #7.'
pr�s le
W φγ*         El�vation d'une maison situ�e dans le jardin Fini, pr�s le Colis�e , dans la
rue qui conduit de ce monument � l'�glise de St.-Jean-de-Latran.
36x. �l�vation lat�rale de l'hospice della Mercede, des religieux espagnols de la
Merci, pr�s l'�glise de δ. Andrea delle Fwtte. Urbain Vili leur ayant accord�
cette �glise en 1627 , le cardinal Borgia la fit reconstruire vers 1640.
PLANCHE 48.
�f® 339,         Plan au rez-de-chauss�e du palais della Curia Innocenziana , sur la place de
Monte Citorio. Commenc� vers i-65o , sous le pontificat de Innocent X , pour
le prince Ludovisi 3 et sur les dessins du Bernin , cet �difice resta long� temps
imparfait, jusqu'� ce que Innocent XII , l'ayant achet� -en 1697 , le fit terminer
par Carlo Fontana , pour y r�unir les tribunaux de Rome. La disposition du
rez-de-chauss�e , dont la cour est termin�e par une fontaine , est tr�s - belle ; il
comprend les archives , les bureaux des notaires et ceux des huissiers : les �tages
sup�rieurs renferment diverses salles d'audience avec leurs d�pendances et les
logemens des principaux magistrats. Les �l�vations n'ont de remarquable que leur
'yaste �tendue.
PLANCHE 49.
pr�s le          Vue d'une fontaine plac�e derri�re le palais du Vatican, dans la cour della
^10 1288. JPanneteria. A gaucke , on voit le commencement de la galerie �lev�e sous Paul V ,
qui forme le c�t� oriental de la grande cour du Belv�d�re, et � droite, le flanc
ext�rieur de la chapelle Sixtine, b�tie par Sixte IV.
NEUVI�ME CAHIER.
PLANCHE So.
Fragmens tir�s des palais et autres �difices de Rome. La frise qui repr�sente une
Victoire assise sur des troph�es , est dessin�e d'apr�s une peinture en grisaille de
Polidoro ; et la chaise antique qui est sur le devant, est celle de la statue en
bronze de Saint-Pierre que l'on voit dans la nef de cette �glise.
PLANCHE 5i.
Ν* 799�         Plan du coll�ge della Sapienza , aupr�s de la place Navona. Cet �tablissement,
qui r�pond � celui du coll�ge de France � Paris , est le plus magnifique de ce
genre qu'il y ait � Rome , et r�unit tous les moyens n�cessaires � l'�tude du
droit, des sciences et des lettres. Son origine date du milieu du XIIIe si�cle, mais
-ocr page 26-
ι
(17)
la construction des b�timens actuels ne remonte gu�re qu'au commencement du �^f^*~i
XVIe , c'est-�-dire, aux pontificats de Sixte IV, Pie III et Jules II, dont les noms PlandeNolli.
et les armes se voient encore sur quelques portes. L�on X , qui en augmenta
l'�tendue sur les dessins de Michel-Ange, en est regard� comme le fondateur $
mais sa mort ayant arr�t� les travaux, ils rest�rent suspendus jusqu'au pontificat
de Gr�goire XIII, qui, en i575 , commen�a le portique de la cour sur les dessins
de Giacomo della Porta. Sixte V le continua et termina la fa�ade occidentale
du c�t� de St. Jacques des Espagnols. Cl�ment VIII et Paul V �lev�rent les ailes
du nord et du midi. Urbain VIII donna la direction des travaux au Borromini,
qui agrandit le premier plan , acheva la fa�ade septentrionale , et commen�a
la chapelle , au plan de laquelle , par une pu�rile allusion aux armes des Bar-
berini ,
il donna la forme d'une Abeille. Innocent X �leva la coupole 5 enfin,
en 1660, Alexandre VII mit la derni�re main � l'�difice, en terminant la d�-
coration int�rieure de la chapelle, ainsi que la fa�ade orientale de l'�difice, vers
l'�glise de S. Eustachio.
PLANCHE 5z.
El�vation ext�rieure du coll�ge della Sapienza du c�t� de l'�glise de St. Jacques Ne 799.
des Espagnols , b�tie sous Sixte V par Giacomo della Porta Λ entre les ann�es
i585 et 1590.
PLANCHE 53.
Coupe du coll�ge della Sapienza sur le c�t� de la Cour oppos� � la chapelle. N° 799,
Les deux portiques dorique et ionique sont de Giacomo della Porta , l'�tage
sup�rieur est du Borromini.
PLANCHE 54.
El�vation du palais de Venise , rue du Cours, � l'endroit dit L� Ripresa de* N* 903.
barbari. Paul II, Nicol� Barbo de Venise , n'�tant encore que cardinal, commen�a
ce vaste �difice sur les dessins de Giuliano da Majano , architecte et sculp-
teur florentin : devenu pape en 1464, il le fit continuer et agrandir,� puis en
1468, il restaura l'�glise contigue de S. Marco, � laquelle il ajouta le portique,
que Vasari regarde comme le meilleur ouvrage de Giuliano. Les successeurs de
Paul II en ont fait leur habitation d'�t� , jusqu'� ce que Pie IV le donna � la
R�publique de Venise pour loger ses ambassadeurs , qui, depuis lors, n'ont cess�
d'y r�sider. L'ext�rieur de ce colossal �difice est des plus imposans 5 la grandeur
de ses divisions, l'espacement et la raret� des ouvertures du rez-de-chaussee, les
arceaux qui supportent le balcon saillant du second �tage , et la ligne de cr�neaux
qui couronne toute la masse , lui donnent un caract�re de forteresse qui tient
aux m�urs du temps , mais dont la s�v�rit� se trouve modifi�e par une finesse dans
les profils, qui annonce d�j� la renaissance du bon go�t.
a
-ocr page 27-
( ι8)
PlandeNolH.                                                      PLANCHE 55.
N* ia52� ^ue d'un puits qui se voit dans le couvent des P�res P�nitenciers de l'�glise
de�St. Pierre , rue de Borgo nuovo. Plac� au fond de la cour, et adoss� � un
mur de terrasse qui soutient un jardin sup�rieur, ce puits est dispos� de mani�re
� servir �galement � l'une et � l'autre. Son ordonnance et ses d�tails sont tout-�-
fait dans le style de Baccio Pintelli_, architecte florentin, qui florissoit � Rome
du temps de Sixte IV, vers l'an \afl5.
DIXI�ME CAHIER.
PLANCHE 56.
Ornemens des vo�tes et plafonds du palais Massimi delle Colonne , ex�cut�s en
stuc sur les dessins de Baldassare Τ eruzzi. Au bas de la planche est un chapiteau
antique , conserv� dans ce palais , et que l'on dit avoir appartenu � un temple
de Mars.
PLANCHE 57.
N° 6a3.         El�vation du palais Lancellotti (ι) , � l'une des extr�mit�s de la place Navona ;
il a �t� h�ti en i56o , pour la famille Torres, sur les dessins de Pirro Ligorio,
peintre , architecte et antiquaire c�l�bre,
pr�s le
          �l�vation d'une maison , rue de Borgo nuovo , pr�s la place de St. Pierre. C'est
3N* 1251. le palais Colonna , ci-devant Costa 3 ouvrage de Baldassare Ρ eruzzi.
PLANCHE 58.
D�tails et profils en igrand de la porte et de l'une des crois�es au rez-de-
chauss�e d'une maison sise rue Giulia, pr�s de St. Jean des Florentins : on en peut
voir la fa�ade , planche 29.
�l�vation et profils de deux portes qui se voient au rez-d�-chauss�e du palais
della Valle, dont nous avons repr�sent� la cour, planche 6.
PLANCHE 59.
N° 625.         Plan et coupe sur la longueur du palais Massimi delle Colonne, rue della
Valle t b�ti en i53a , par Baldassare Peruzzi. C'est, sans contredit, la production
la plus ing�nieuse de cet habile artiste , et qui seule auroit suffi pour �tablir sa
r�putation , si d'ailleurs elle n'e�t �t� fond�e sur le succ�s d'ouvrages tr�s-im-
« C'est par erreur que, dans quelques exemplaires des planches, ce palais porte le nom
d'Qrnani.
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(*9)
portans. Nulle part en effet il n'a d�ploy� plus de talens pour distribuer             
avantageusement un terrain resserr� et irr�gulier; nulle part il n'a d�cor� avec plande;Nol
plus de go�t et d'�l�gance ; par-tout brille un sentiment excfuis des convenances ;
et les taches l�g�res que l'on peut y remarquer doivent moins lui �tre imput�es,
qu'� celui qui , apr�s sa mort, fut charg� de la continuation des travaux, car il
ne v�cut pas assez pour les voir enti�rement termin�s.
PLANCHE 60.
�l�vation du c�t� de la rue, et coupe sur la cour du palais Massimi, dont le ^025.
plan se voit dans la planche pr�c�dente. C'est ici le lieu d'observer avec quelle ha-
bilet� , profitant de l'irr�gularit� m�me du terrain , et adoptant sa forme curvi-
ligne , Baldassare Ρ eruzzi a su d�velopper du c�t� de l'entr�e une fa�ade aussi
imposante par sa masse, que par la richesse de son ordonnance.
PLANCHE 61.
Vue de la cour du palais Massimi ; elle pr�sente � la fois les portiques do- N° 625.
riques du rez-de-chauss�e avec les ornemens en stuc de leurs vo�tes , le passage
qui conduit au vestibule d'entr�e, et la galerie ionique du premier �tage , dont
les plafonds en bois sont richement sculpt�s. Cette vue �toit n�cessaire pour donner
� nos lecteurs une id�e, au moins l�g�re, de l'effet que produit le d�veloppement
et le jeu des diverses parties de cet �difice , distribu� et d�cor� avec autant de
go�t que de jugement : il est tel cet effet , que le spectateur enchant� se croit
transport� au milieu d'une habitation de Rome antique ; et la vue de cet agr�able
tableau l'attache au point qu'il ne s'en �loigne qu'� regret, et avec le des�r d'y
revenir bient�t.
ONZI�ME CAHIER.
PLANCHE 63.
Frises, autels, cand�labres, cin�raires et autres antiquit�s tir�es de divers en-
droits. La frise dans laquelle on voit une corbeille de raisin entre deux tigres ,
est � Tivoli ; l'autel circulaire et le cand�labre sont dans les jardins du coll�ge
de l'Apollinaire , pr�s la place Navona.
PLANCHE 63.
Plan au rez-de-chauss�e du palais pontifical de Monte Cavallo. C'est le pape N° z5o.
Paul III qui, pour jouir d'un air plus salubre , et passer les chaleurs de l'�t� ,
�leva le premier, vers l'an i5^o , une modeste habitation sur le mont Quirinal.
Elle fut augment�e par Gr�goire XIII, qui, ayant achet� des ducs �'Este un grand
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(*° )
jardin qu'ils poss�doient en ce lieu , fit �lever par Ottaviano Mascherino le
Plan de Noli. corpS de l0gjs ga fond je \a COUr, lequel comprend au rez-de-chauss�e un ves-
tibule ouvert , un escalier ovale dont la rampe est support�e par des colonnes ,
et au premier �tage l'appartement du pape. Sixte V, et son successeur Cl�ment
VIII firent ajouter, par Domenico Fontana , le portique formant l'aile gauche
de la cour du c�t� de la place, et commencer le b�timent qui s'�tend sur la rue
Pia. Enfin Paul V compl�ta la cour en faisant construire , sur les dessins de
Flaminio Pontio , l'aile droite renfermant le grand escalier � doubles rampes, et
sur ceux de Carlo Mademo, la chapelle du premier �tage , la grande salle qui
�a pr�c�de, et les appartemens contigus. Les autres d�pendances, qui se prolongent
sur la rue Pia, ont �t� successivement ajout�es par Urbain VIII et Alexandre VII,
sur les dessins de Lorenzo Bernini , et ensuite par Innocent XIII et Cl�ment
XII, sur ceux de Ferdinando Fuga.
PLANCHE 64.
N a5o.         El�vation du palais pontifical de Monte Cavallo, du c�t� de la rue Pia. Cette
fa�ade, commenc�e sous Sixte V , sur les dessins de Domenico Fontana, a �t�
termin�e sous Paul V par Carlo Mademo,
PLANCHE 65.
M° z5o.         Coupe, sur la longueur, de la cour du palais pontifical de Monte Cavallo. Toute
cette aile a �t� ex�cut�e sous le pontificat de Paul Y par Flaminio Pontio, qui,
pour le portique , a judicieusement suivi l'ordonnance dorique d�j� employ�e par
Ottaviano Mascherino au b�timent du fond de la cour. Le grand escalier � doubles
rampes et les crois�es du premier �tage sont aussi de Flaminio Pontio. Les por-
tiques qui entourent cette cour ont assez de largeur pour qu'on puisse y entrer
en carrosse et descendre � couvert ; avantage trop n�glig� en France, m�me dans les
plus beaux palais.
PLANCHE 66.
N° a5o.         Coupe, sur la largeur, de la cour du palais de Monte Cavallo. Cette partie, qui
contient l'habitation du pape, a �t� b�tie par Gr�goire XIII, sur les dessins
�!Ottaviano Mascherino. C'est le plus ancien de tous les b�timens qui com-
posent ce vaste palais, auquel il a servi comme de noyau. La tour qui le cou-
ronne , dite la tour de l'Horloge, ou Torre de' venti, a �t� �lev�e par Martino
Lunghi,
le vieux.
PLANCHE 67.
N° 5a3.         Int�rieur de la cour du palais Lancellotti, rue de' Coronari. Ce palais, com-
menc�, du temps de Sixte V, sur les dessins de Francesco da Volterra, a �t�
termin� et d�cor� par Carlo Mademo, qui a aussi �lev� la fa�ade sur la rue,
-ocr page 30-
( « )                                                                  __
dont la porte est du Domin�quin. Cette cour est remarquable par la disposition !           ~7"
pittoresque de ses portiques, et par le go�t avec lequel y sont distribu�es les anti-
quit�s dont elle est orn�e.
DOUZI�ME CAHIER.
PLANCHE 68.
Vases, chapiteaux, frises, autels, bustes et autres fragmens tir�s de diff�rens
�difices. Le bas-relief, repr�sentant des combats de Centaures, est ex�cut� en stuc,
par Giulio Mazzoni, dans la cour du palais Spada (Voyez la planche 70). Le
buste du centre se voit � l'arc de Constantin 5 et la frise, orn�e d'un cand�labre
auquel pendent des festons, est au Panth�on.
PLANCHE 69.
Plan du palais Spada, pr�s, du palais Farnese, b�ti sous le pontificat de Paul III, ^ 7"�
par le cardinal Girolamo Capo di ferro, sur les dessins de Giulio Mazzoni de
Plaisance, �l�ve de Daniel de Volterre (1). Il a pass� ensuite � la famille des
Mignanelli, puis en i63a au cardinal Bernardino Spada, qui l'a fait restaurer
et d�corer par Francesco Borromini.
PLANCHE 70.
El�vation du palais Spada, dont la planche pr�c�dente offre le plan. Entre les
fa�ades des palais de Rome, celle-ci se fait remarquer par la richesse de ses orne-
mens, qui sont r�pandus en abondance, mais avec art et sans confusioni ils ont �t�
ex�cut�s en stuc par Giulio Mazzoni.
Coupe sur la cour du m�me palais : les m�topes de l'ordre dorique qui la
d�corent, le bas-relief repr�sentant des combats de centaures, ainsi que les frises
de l'�tage sup�rieur, sont aussi de Giulio Mazzoni; on peut voir (planche 68) un
fragment dessin� en grand du bas-relief des centaures.
PLANCHE 7i.
Porte d'un palais situ� pr^s l'�glise du Gesh, dans la rue qui conduit de cette vers le
�glise � celle della Minerva. La belle proportion de cette porte et de son chain- ^° 86°'
(1) En attribuant c« palais � Giulio Mazzoni, nous suivons l'autorit� de Pietro Ferreria, Palazzi
di Roma,
liv. I, planche 3a, et de Filippo Titi, descrizione delle Pitture di Roma, page jlo�.
Mais nous devons observer que Vasari, dont Giulio avoit �t� l'�l�ve , ne dit pas positivement qu'il
ait �t� l'architecte de ce palais, et semble ne lui attribuer que les ornemens en stuc qui le d�corent,
tant dans l'int�rieur qu'� l'ext�rieur,
F
-ocr page 31-
( 22 )
«sssee�ee branle, le choix des ornemens qui'y sont taill�s, le style de la frise et sa pr�cieuse
PlandeNolli. ex�cution en marbre blanc, doivent faire mettre ce morceau au rang des imitations
les plus heureuses de l'antique, et des plus exquises productions de l'�poque de la
renaissance des arts*
PLANCHE 72.
jjos 846         Plan du coll�ge romain et de l'�glise de Saint Ignace. Ce vaste �difice, �rig�
et ^7- pour les J�suites, et consacr� par Gr�goire XIII, Religioni et bonis artibus , fut
commenc� en 1682 par Bartolomeo Ammanati; mais son dessin ne fut pas ex�cut�
en entier ; on n'en conserva que la fa�ade d'entr�e, vers le palais Doria, et la
belle cour carr�e, entour�e d'un double portique ionique et corinthien , qui com-
munique aux classes et autres salles n�cessaires � l'enseignement. Le reste de
la distribution int�rieure, qui comprenoit l'habitation des J�suites, a �t� totalement
chang�. Quant � l'�glise contigue de S. Ignace, elle a �t� commenc�e en 1626 ,
par ordre du cardinal Ludovisi , neveu de Gr�goire XV , sous la conduite du
p�re Orazio Grassi j�s�iite, qui, d'apr�s plusieurs dessins pr�sent�s par le Do-
miniquin
, composa celui que l'on voit ex�cut�. La fa�ade est & Alessandro Algardi ,
sculpteur et architecte de Bologne.
PLANCHE 73.
N° jooi.         ^ue °^e ^a COur du palais Mattei, pr�s Santa Catarina de' Funari. Ce palais,
construit pour Asdrubale Mattei , est bien dispos�, et fait honneur � Carlo Maderno,
dont il est le meilleur ouvrage : les vestibules , les murs de la cour , ceux de
l'escalier et des galeries sup�rieures sont couverts de statues , de bas - reliefs ,
d'inscriptions et autres antiquit�s, qui forment une d�coration de la plus grande
magnificence.
TREIZI�ME CAHIER.
PLANCHE 7/f.
Plafond de l'une des salles du palais de la chancellerie, dont les plans, coupes,
�l�vations et d�tails se voient aux planches suivantes. Cette salle, qui est au premier
�tage sur le jardin, a son plafond d�cor� d'ornemens arabesques , entrem�l�s de
bas-reliefs en stuc et de figures peintes sur des fonds d'or ; le tout ex�cut� par
Baldassare Peruzzi. La ressemblance de ces peintures avec celles ex�cut�es par
Baldassare dans la salle de la Galath�e � la Farnesina, et le t�moignage de
Vasari, qui atteste que cet artiste a peint quelques pi�ces dans le palais de la
chancellerie ne permettent pas d'h�siter � les lui attribuer.
-ocr page 32-
( 23 )
Ρ L A N G H E 75.                                                          PlandeNolli.
Plan du palais de la chancellerie et de l'�glise de S. Lorenzo in Damaso 3 pr�s N°* 647
�e palais Farnese. Ce palais , l'un, des plus vastes et des plus magnifiques de Rome, et 645.
sert, depuis Cl�ment VII, � la r�sidence de la chancellerie apostolique et du vice-
chancelier. Le cardinal Lodovico Mezzarota de Padoue , camerlingue du Saint-
Si�ge , l'avoit fait r�parer � grands frais en i435 ; mais bient�t apr�s , le b�timent
mena�ant encore ruine, le cardinal Rafaelle Riario de Savonne, neveu de Sixte IV,
le fit reconstruire en entier vers l'an 149^, d'apr�s les plans de Bramante Lazzari »
et comme, pour cette op�ration, il avoit �t� n�cessaire d'abattre l'ancienne Basi-
lique de S. Lorenzo , fond�e l'an 384 par Ie PaPe S. Damase, le Bramante en
la r��difiant sur un nouveau plan , eut l'habilet� de la lier � celui du palais, et
de renfermer l'une et l'autre sous une m�me fa�ade, afin de donner � la totalit� de
l'�difice plus d'�tendue et un aspect plus imposant.
PLANCHE 76.
�l�vation du palais de la chancellerie, dont le plan se voit � la planche pr�c�- Nos H7
dente. B�tie en 149a, ainsi que le t�moigne l'inscription qui se lit dans la irise et 645.
du premier �tage, cette fa�ade est un des premiers ouvrages auxquels, lors de son
arriv�e � Rome, le Bramante ait cherch� � appliquer le r�sultat de ses �tudes sur
les monumens antiques. Sous ce rapport, elle marque dans l'histoire de ce restau-
rateur de l'art 5 et l'�poque � laquelle elle a �t� �lev�e commande � la fois l'admi-
ration pour son g�nie, et l'indulgence pour les fautes l�g�res �chapp�es sans
doute � la timide circonspection avec laquelle il marchoit encore dans la route
qu'il veuoit de se frayer. Pour rompre la trop grande uniformit� de cette immense
fa�ade, le Bramante a imagin� de former � ses extr�mit�s deux ressauts ou avant-
corps; premier exemple d'une pratique qui depuis a donn� lieu � de grands abus.
Les portes sont d'une �poque post�rieure : la principale, qui est orn�e de colonnes
doriques en marbre, a �t� construite par Domenico Fontana, lorsque le cardinal
Alessandro Montalto, neveu de Sixte V, fut nomm� � la place de vice-chanceli/sr;
celle qui est � droite, et sert d'entr�e � l'�glise de San Lorenzo in Damaso, est
de Fignola, qui la fit par ordre du cardinal Alessandro Farnese : on en peut
voir le d�tail en grand, planche 78.
PLANCHE 77.
Coupe sur la cour du palais de la chancellerie. Sa belle proportion et la magni- n�» 647
fique ordonnance des doubles portiques qui la ceignent , tant au rez-de~ et H5
chauss�e qu'au premier �tage, lui donnent un aspect imposant. Les colonnes qui
les supportent, au nombre de 44 > sont de granit rouge oriental, d'un seul bloc ;
elles ont �t� tir�es de l'ancienne Basilique de S. Lorenzo, qui fut d�molie lors
1
-ocr page 33-
/
( M )
««■.«■.ι de la reconstruction du palais ; et ant�rieurement elles appartenoient, dit-on, au
Plan de N«illi. portique de Pomp�e, qui n'�toit pas �loign�. L'�tage sup�rieur est plein, et d�cor�
de simples pilastres d'ordre corinthien 5 ils sont espac�s �galement, et correspondent
� ceux du dernier �tage de la fa�ade. La porte qui est au fond de la cour , au
milieu du. portique du premier �tage , est de Fignola , qui fut charg� par le
cardinal Alessandro Earnese de terminer diff�rens d�tails qui n'�toient pas achev�s.
PLANCHE 78.
JN0S 647
«* 645.
El�vation et profil en grand de la porte de S. Lorenzo in Damaso , indiqu�e
en petit dans la fa�ade du palais de la chancellerie, planche j-6. C'est le cardinal
Alessandro Farnese, vice-chancelier , et depuis pape sous le nom de Paul III ,
qui la fit ex�cuter sur les dessins de Fignola. Sa belle proportion et la puret�
de ses d�tails l'ont toujours fait regarder comme un d.es meilleurs mod�les en ce
genre.
PLANCHE 79.
Vue de la cour du palais de la chancellerie et des portiques qui l'entourent.
Ils sont form�s par des colonnes antiques de granit rouge oriental, d'un seul bloc
et au nombre de 44, non compris les huit pilastres des angles, qui sont aussi
de granit,
QUATORZI�ME CAHIER.
Vue d'un portique orn� de statues, vases, tr�pieds, cand�labres, frises et autres
fragmens, tir�s pour la plupat du palais Barberini. Le lion est celui qui se voit
ex�cut� de grandeur naturelle et en bas-relief au haut du grand escalier, et le
feston support� par deux aigles d�core le milieu de la fa�ade du c�t� du jardin.
PLANCHE 81.
No 2)5.         Plan du palais Barberini, rue Felice. Quoique ce palais ait �t� commenc� sur
les dessins de Carlo Maderno ; cependant le Bernini a eu une si grande part �
sa construction, les changemens et les additions qu'il y a faits sont si consid�-
rables , qu'on peut le regarder comme son ouvrage. C'est le cardinal Francesco
Barberini,
neveu d'Urbain VIII, qui, sous le pontificat de son oncle, le fit
�lever sur l'emplacement du casin et des jardins des ducs Sforza; il fut termin�
en ji63g. Ce que l'on admire le plus dans ce plan, est l'art avec lequel est distribu�
le portique qui r�gne sous le rez-de-chauss�e et l'arri�re-corps du milieu : il va
en se r�tr�cissant graduellement vers le fond, jusqu'� une arcade � travers laquelle
on .aper�oit les jardins, auxquels on monte par une rampe magnifique ; perspective
-ocr page 34-
(*5)
qui se .termine dans le lointain par une fontaine orn�e d'une statue colossale �=��-?*.
d'Apollon.                                                                                                                             PlandeNoIli.
PLANCHE 82.
�l�vation du palais Barberini, du c�t� de la rue Felice. Elle est compos�e de
trois corps de logis, dont deux en ailes , formant avant-corps, et le troisi�me au
centre en arri�re-corps , d�cor� des ordres dorique , ionique et corinthien : cette
fa�ade est en entier du Bernini, � l'exception des deux fen�tres surmont�es de
mezzanines qui flanquent l'arri�re - corps et le s�parent des ailes, lesquelles sont
attribu�es au Borro/nini.
PLANCHE 83.
Plan au rez-de-chauss�e et �l�vation d'une petite maison situ�e hors de la
porte du Peuple, � main droite, en allant � Fonte-Molle, au-dessus de l'�glise
de S. Andrea. La simplicit�, la gr�ce et l'harmonie qui r�gnent dans ce petit
b�timent nous le font regarder comme l'ouvrage d'un habile ma�tre, digne d'avoir
place dans ce recueil.
PLANCHE 84.
Plan du palais Corsini, rue della Longara. Il appartenoit autrefois aux Riari, N° 121©.
parens de Sixte IV ; depuis il a �t� habit� par la reine Christine de Su�de
pendant le s�jour qu'elle fit � Rome : ensuite le cardinal Neri Corsini, neveu de
Cl�ment XII, l'ayant achet�, le fit reb�tir en partie, et l'augmenta consid�rable-
ment d'apr�s les dessins de Ferdinando Fuga, qui, par la belle disposition qu'il
lui a donn�e, l'a rendu l'un des plus magnifiques et des plus imposans de Rome.
Le style des �l�vations ne r�pondant pas au m�rite du plan, nous nous sommes
dispens�s de les donner.
PLANCHE 85.
Vue du grand escalier du palais Corsini. On entre par trois grandes portes dans
un spacieux vestibule : celle du milieu a pour point de vue un casin plac� � mi-c�te
dans les jardins qui s'�l�vent sur le mont Janicule; et les deux autres con-
duisent � un magnifique escalier � doubles rampes, par lesquelles on monte aux
grands appartemens, qui, outre une immense biblioth�que et une belle galerie de
tableaux, renferment la collection d'estampes la plus pr�cieuse et la plus compl�te
qui existe en Italie.
QUINZI�ME CAHIER.
PLANCHE 86.
Vue d'une galerie d�cor�e en arabesques et en stucs » dans le go�t des loges
G
-ocr page 35-
ν
U$ )
^ss^r^s^ ^u Yat�can. Parmi les fragmens qui sont sur le devant, on distingue un cand�-
PlandeNolli. iabre et une frise tir�s du Vatican ; et en haut, dans le m�daillon du centre , on
a plac� le portrait de Baccio Bandinelli, c�l�bre sculpteur florentin.
PLANCHE 87.
N° 45]. Plan du palais Borghese, pr�s le port de Rijpetta. Commenc� en 1590 , par le
cardinal Oezza Espagnol , sur les dessins de Martino Lunghi , dit le Vieux, ce
palais fut achet� par le cardinal Borghese qui, devenu pape sous le nom de PaulV,
le fit augmenter et terminer par Flaminio Pontio : c'est ce dernier artiste qui
ajouta l'aile immense , laquelle formant un angle avec le corps r�gulier qu'avoit
�lev� Lunghi , et se prolongeant en pointe vers le port de Ripetta, donne � l'en-
semble du plan la bizarre figure d'un clavecin. L'escalier ovale est remarquable en
ce qu'il est � une seule rampe en spirale , soutenue par des colonnes, � l'imita-
tion de celui pr�c�demment ex�cut� par le Bramante au Belvedere du Vatican.
PLANCHE 88.
Coupe en travers de la cour du palais Borghese , dont le plan est dans ta
planche pr�c�dente. Parmi les ouvrages de l'habile architecte Martino Lunghi ,
cette cour se distingue par la r�gularit� de son ordonnance , la grandeur de ses
divisions, et sur-tout par la magnificence 'du double rang de portiques qui en.
ceignent le pourtour. Cent colonnes antiques, d'un seul bloc de granit, re�oivent
sur leurs entablemens la retomb�e des arcades , et", produisent le plus grand effet,
sur-tout du c�t� du jardin o�, les portiques �tant ouverts, elles se dessinent sur
le ciel de la mani�re la plus pittoresque.
PLANCHE 89.
Maison ou casin, dit la Vigna di papa Giulio , b�ti par Baldassare Peruzzi 3
aupr�s de l'�glise de <S". Andrea , sur la route qui va de la porte du Peuple �
Ponte-Molle ; apr�s avoir chang� plusieurs fois de ma�tre , il appartient aujourd'hui
� la maison Colonna qui laisse dans un coupable abandon cette estimable produc-
tion d'un habile artiste,
pr�s le
         El�vation d'une maison particuli�re situ�e sur la place du palais Borghese t
N° 45o. rue de' Condotti.                                                  *
Ρ L A Ν C HE 90.
N° 606.         Porte de l'�glise de S. Giacomo de' Spagnuoli , du c�t� du coll�ge della Sa-
pienza. L'�poque du pontificat d'Alexandre VI, sous lequel cette �glise fut res-
taur�e , et plus encore le caract�re frappant de ressemblance que l'on remarque
entre cette belle porte et celles ex�cut�es par Baccio Pintelli � la chapelle Sixtine
et aux �giises de 6*. Agostino 3 S. Maria del Popolo et S. Pietro in Montorio
-ocr page 36-
( ν )
( voyez la planche 98 ) , ne permettent pas de douter que celle-ci ne soit aussi '?=^,^^=
son ouvrage. Les festons de verdure entrelac�s de bandelettes d'or, auxquels plandeNo111
l'image de St. Jacques est suspendue , donnent une id�e de la mani�re aussi simple
qu'�l�gante dont, aux jours de f�tes , les Romains d�corent l'entr�e de leurs
temples.
PLANCHE 91.
Vue de la nouvelle entr�e du Mus�um du Vatican, du c�t� de la biblioth�que ,
telle qu'elle �toit en 1790. On arrive � ce vestibule par un grand escalier en
marbre , dont la vo�te est port�e par des colonnes de granit antique entre les-
quelles r�gne une balustrade en bronze. Les quatre colonnes du premier plan sont
de granit rouge oriental, et les deux Sphinx de granit �gyptien. La porte du fond
est sur-tout remarquable par sa magnificence ; son chambranle , compos� de trois
blocs seulement, est de granit rouge oriental, ainsi que les deux figures colossales,
les cippes qui les supportent , et la frise dans laquelle se trouve l'inscription,
Musaeum Pium ; le tout est rehauss� par de riches oniemens en bronze dor�. Cette
superbe d�coration , commenc�e par ordre de Pie VI, sur les dessins de Michel-
Angelo Simonetti
, a �t� termin�e en 1790 , par Pietro Camporesi, architecte vivant.
SEIZI�ME CAHIER.
PLANCHE 92.
Vue de l'int�rieur d'une �glise dispos�e � l'instar des premi�res Basiliques chr�-
tiennes, avec le ma�tre-autel isol� au centre de la Tribune, la Confession au-dessous ,
et les deux Ambons ou Pupitres o� se lisoient l'�p�tre et l'�vangile j le tout d�cor�
de peintures en mosa�que , de mausol�es , de cand�labres et autres monumens dans
le go�t du temps ; le grand cand�labre qui est � gauche, se voit dans la basilique
St.-Paul hors des murs.
PLANCHE 93.
Plan du couvent et de l'�glise de San Clemente > entre le Colis�e et St.-Jean- N° 30.
de-Latran ; cette �glise , l'une des plus anciennes de Rome, a �t� b�tie dans le
lieu qu'occupoit la maison paternelle du pape St.-Cl�ment. Malgr� les diverses
restaurations qu'elle a subies , sa disposition int�rieure, t�moignage de sa v�n�-
rable antiquit� , a �t� si religieusement conserv�e, qu'elle suffit presque seule pour
donner une id�e ti.es premi�res Basiliques des chr�tiens; et sous ce rapport, elle
m�rite que nous en donnions ici une description abr�g�e.
Un portail soutenu par quatre colonnes de granit avec des chapiteaux ioniques,
introduit dans un Atrium, ou cour entour�e de colonnes aussi de granit ; c'est
sous ces portiques que les penitene � genoux attendoient l'absolution de leurs
p�ch�s : de cette cour on entre dans V�glise dont la forme est un parall�logramme
divis� sur sa largeur en trois nefs, par deux files de colonnes antiques et de
-ocr page 37-
( *B )
if^-'�g cliff�rens marbres. L'extr�mit� de la nef du milieu , termin�e en h�micycle , est oc-
Plan d«Nolli. cup�e par le Sanctuaire autour duquel sont dispos�s les bancs des pr�tres avec le
si�ge �piscopal. Au centre s'�l�ve le Ma�tre-autel, et en avant est le Ch�ur, s�par�
de la nef par une enceinte de marbre � hauteur d'appui j c'est l� que se pla�oient
les sous-diacres , les clercs et les chantres. A gauche du ch�ur est VAmbon ou
pupitre en marbre qui servoit � la lecture de l'�vangile , et � droite celui o� se
lisoit l'�p�tre. Les bas-c�t�s �toientoccup�s parle peuple ; savoir, celui de gauche
par les hommes , et celui de droite par les femmes. Enfin dans la partie inf�rieure
de l'�glise se pla�oient s�par�ment les cath�cum�nes et les penitene des deux
sexes»
La derni�re restauration de cette �glise a �t� faite sous Cl�ment XI, par Carlo
Stefano Fontana,
qui a r�tabli aussi le monast�re contigu des religieux Domi-
nicains auxquels , depuis Urbain VIII, cette �glise appartient.
PLANCHE 94.
N« 1061.        Plan de l'�glise de' S. S, Nereo ed Achilleo et du clo�tre qui en d�pend , situ�s
pr�s les thermes d'Antonin Caracalla. Cette �glise , b�tie par le pape Jean I, vers
l'an 5a3 , restaur�e par L�on III , en 796, se trouvoit, en 1695, r�duite � un
tel �tat de v�tust� , que le cardinal Baronius, qui en �toit alors titulaire , fut
oblig� de la reb�tir presqu'en entier , en conservant cependant le Sanctuaire,
la Confession et les Ambons ou pupitres de marbre } sur lesquels , suivant le rite
de la primitive �glise , on lisoit au peuple l'�p�tre et l'�vangile. Au fond de la
Tribune ou rond-point est la chaise en marbre sur laquelle si�gea St.-Gr�goire le
Grand, lorsqu'il r�cita , dans cette �glise , sa vingt-huiti�me hom�lie qui se voit
grav�e en entier sax le dossier. Le baldaquin de l'autel est soutenu par quatre belles
colonnes de marbre africain , et au-dehors , en face de la porte , on voit une base
de porphyre de 10 � 12 pieds de circonf�rence, qni supporte une colonne de granit.
PLANCHE 95.
�P 58.         Plan de l'�glise de 67. Martino olii Monti, pr�s Ste.-Marie-Majeure. On croit
commun�ment que cette �glise fut b�tie , vers l'an 3a4 > Par ^e PaPe St.-Silvestre qui
y si�gea les premi�res ann�es de son pontificat, et y tint le premier concile de Rome.
Les papes Simmaque I, Serge II et L�on IV la r�par�rent successivement, et depuis
divers cardinaux titulaires, parmi lesquels on compte St.-Charles Borrom�e, ont con-
tribu� � son embellissement. Mais la plus grande restauration qu'elle.ait subie est
celle que fit faire en i65o le p�re Filippini , g�n�ral des Carmes qui la desservent ; il
fit polir les belles colonnes de la nef, l'orna de peintures , et renouvella tous les
autels sur les dessins de Filippo Gagliardi , qui peignit aussi les perspectives de
la nef. On descend par un bel escalier plac� sous le ma�tre - autel , dans une
chapelle souterraine o� sont d�pos�s les corps de S.-Silvestre et de St.-Martin ;
la d�coration de ce lieu, qui est orn� de colonnes, est de Pietro da Cortona,
-ocr page 38-
(*9)
PLANCHE 96.                                                          PlandeNolli.
Plan de l'�glise et du couvent de Sta.-Prassede, pr�s Ste.-Marie-Majeure. Cette N? 56.
�glise qui, depuis plus de 600 ans, appartient � l'ordre de Vallombreuse _, a �t�
b�tie vers l'an χ 6Ό, par Pie I., sur l'emplacement des Thermes de Novatus .� Adrien I.
y fit des r�parations vers l'an 772.5 et en 817, Pascal I. la reconstruisit �-peu-
pr�s dans sa forme actuelle , ainsi que la chapelle ou oratoire de St. - Zenon,
qui renferme la colonne � laquelle on pr�tend que fut attach� J. C. , lors de sa
flagellation. Vers l'an ι/φο , Nicolas V la fit r�tablir par Bernardo Rossellini
architecte Florentin ; depuis, St.-Charles Borrom�e construisit le portique et la
fa�ade d'entr�e ; et restaura le pourtour des nefs, ainsi que le sanctuaire et le
ma�tre - autel, le tout sur les dessins de Martino Lunghi, dit le Vieux. Les colonnes
qui d�corent la nef au nombre de trente-deux , sont la plupart de granit, et les
quatre du ma�tre-autel sont de porphyre rouge. On voit au bas de la nef un puits o�,
suivant la tradition, Ste.-Praxede faisoit transporter de nuit les corps des saints
martyrs.
PLANCHE 97.
Plan de l'�glise de S. Pancrazio, sise hors la porte de S. Pancrazio, sur la voie
Vitellia. B�tie par St.-F�lix I., vers l'an 272., cette �glise a �t� successivement r�pa-
r�e par les souverains pontifes, jusqu'� ce qu'en 1609 Ie cardinal Luigi de Torres
archev�que de Morreale, entreprit de la reconstruire ; op�ration qui ne fut enti�-
rement termin�e qu'en 1673. Les colonnes du ma�tre-autel sont de porphyre, et
dans la nef on voit deux Ambons ou pupitres enrichis de tables de m�me mati�re ;
ces pupitres portent une inscription qui t�moigne qu'ils ont �t� ex�cut�s en 12,49 »
sous le pontificat de Innocent IV : Ciampini en donne la figure tom. I, pi. XIII.
PLANCHE 98.
Porte de l'�glise de S. Pietro in Montorio sur le Janicule ; ce monument de N° 11,86.
la renaissance de l'art est l'ouvrage de Baccio Pintelli architecte Florentin qui,
sous Sixte IV, fut employ� par le roi d'Espagne Ferdinand le catholique, � la
reconstruction de cette �glise ; la fa�ade se voit dans la planche qui suit.
PLANCHE 99.
On a r�uni sur cette planche les fa�ades de plusieurs basiliques et �glises �lev�es
� diff�rentes �poques, depuis les premiers temps de l'�glise, jusqu'au milieu du XVIe
si�cle : ce rapprochement, en facilitant la comparaison de leurs diff�rensstyles, nous
a paru propre � faire na�tre des observations utiles.
S, Stefano Rotondo, ainsi nomm� � cause de sa forme circulaire , est situ� dans M3 *:
le quartier de' Monti ; on pr�tend, mais sans aucun fondement, que cette �glise
�toit un temple d�di� au dieu Faune ou � Claude par Agrippa, %% que le pape
H
(
m
-ocr page 39-
( 3ο)
!^==* Simpl�cius l'ayant restaur� , le consacra en 468 > en l'honneur de St.-Etienne.
ianileNoili* pepuls cette �poque , elle a �t� embellie ou r�par�e par les papes F�lix IV
vers l'an 5%6, Adrien I. en 773, Innocent II en n38, et enfin en i453 par
Nicolas V , qui y fit faire , sous la conduite de Bernardo Rossellini , une restau-
ration g�n�rale , ainsi que le t�moigne l'inscription qui est sur la porte. Le
diam�tre de cette �glise surpasse de quelques pieds celui du Panth�on : elle est
soutenue par 60 colonnes antiques , dont 5\ sont de granit ; l'in�galit� de leurs
dimensions , ainsi que la diversit� des bases et des chapiteaux prouvent assez qu'elle
a �t� construite avec des mat�riaux tir�s d'�difices antiques.
S. Sebastiano fuori delle mura , �glise de l'ordre de Citeaux, sur la voie Appia,
� un mille, ou environ, de la porte de S. Sebastiano. C'est une des anciennes
^basiliques fond�es du temps de Constantin : les papes St. Damase, Adrien I et
Eug�ne IV l'ont r�par�e � diverses �poques ; et en dernier lieu le cardinal Scipione
Borghese
, neveu de Paul V , la fit presqu'enti�rement reb�tir et y ajouta la fa-
�ade que nous donnons dans cette planche. Elle a �t� commenc�e sur les dessins
de Flaminio Pontio , et termin�e par Giovanni Vasantio , flamand ; les six colonne*
qui la d�corent sont antiques et de granit.
6". Lorenzo fuori delle mura , sur la voie Tiburtina , � un mille , ou environ ,
de la porte de $. Lorenzo. Cette basilique , l'une de celles que fonda Constantin ,
vers l'an 33o, a �t� successivement embellie et restaur�e par les souverains pontifes ,
et sur-tout par Honorius III qui , outre diverses am�liorations , fit �lever le portique
d'entr�e , ainsi que le prouve son portrait en mosa�que , plac� au milieu de la
frise. Ce portique b�ti vers l'an 1216 est support� par six colonnes cannel�es en
spirale , dont deux sont de marbre bigio et quatre de marbre de Ρ'aros ,� les murs
sont orn�s d'anciennes peintures � fresque , dont une repr�sente Honorius III,
couronnant empereur d'occident Pierre de Courtenai , comte d'Auxerre ; c�r�monie
qui eut lieu dans cette e'glise le 18 avril 1217. La planche suivante repr�sente la vue
de l'int�rieur de cette basilique.
M0 n86.        «5. Pietro in Montorio sur le mont Janicule. On fait remonter la fondation
de cette �glise jusqu'au temps de Constantin ; ce qu'il y a de certain, c'est qu'apr�s
diverses vicissitudes , le pape Sixte IV l'ayant donn�e aux religieux de St.-Fran�ois,
ie roi d'Espagne Ferdinand IV , dit le catholique, la fit reb�tir vers i^jS, sur
les dessins de Baccio Pintelli. La porte d'entr�e est remarquable par sa belle pro-
portion et le pr�cieux de son ex�cution ; on peut en voir le dessin en grand,
planche 98.
Ne 181.
         S. Pudenziana , �glise de Feuillans , pr�s Ste. -Marie-Majeure , construite par le
pape Pie I l'an 164. Elle a �t� r�par�e ou embellie par Adrien III et Innocent II
qui , en n3o , l'accorda aux chanoines r�guliers de Bologne , auxquels les Feuil-
lans ont succ�d� sous Sixte V ; enfin , en i5o8 , le cardinal Vrr�co Caetani la
fit reb�tir presque de fond en comble par Francesco da Volterra. La porte est
orn�e de deux colonnes antiques de marbre de Paros , cannel�es en spirale, avec
des chapiteaux composites � feuilles d'eau , ouvrage que Ciampini croit �tre d»
VIe. ou VIIe. si�cle.
-ocr page 40-
(3ι )
«S. Andrea fuori della Porta del Popolo , petite �glise situ�e sur la route qui '              ^8
conduit de cette porte � Ponte-Molle. Le cardinal Giovanni Maria dei Monte 9 plailde:No1"�
gouverneur de Rome , lors du sac donn� � cette ville par l'arm�e du conn�table
de Bourbon, en i5a/ , ayant �t� pris comme otage pour s�ret� des contributions
impos�es par les Espagnols , avoit r�ussi � s'�chapper de leurs mains le jour de
la f�te de St. Andr�. Depuis �tant devenu pape en i55o , sous le nom de Jules III ,
il voulut �terniser sa reconnoissance , en �levant au Saint qu'il regardoit comme
son lib�rateur ce petit temple dont il confiala construction � Tignola, qui batissort
alors pour lui dans le voisinage le casin , dit la Villa di papa Giulio-, cet �l�gant ex-
voto
, l'une des pr�mices du talent de cet habile artiste , peut �tre mis au nombre
de ses meilleurs ouvrages.
S. Saba. Cette �glise situ�e pr�s de la porte de S. Paolo est fort ancienne , ayant N° lo66.
�t� donn�e aux moines grecs qui, lors de la pers�cution des Iconoclastes , vinrent
de l'Orient se r�fugier � Rome, vers l'an 770. Elle appartient aujourd'hui au coli�ge
germanique, auquel Gr�goire XIII l'a accord�e. Dans son int�rieur elle est d�cor�e
de vingt-cinq colonnes, dont deux sont de porphyre noir , deux de porphyre rouge
et les autres de granit ou de marbre de Paros. Le pav� est aussi compos� de marbres
tr�s-pr�cieux.
Oratorio di Sta. Catarina. Petite chapelle situ�e dans le jardin des religieux ^ '96'
de S. Bernardo alle Terme ; elle est construite au fond et au milieu d'un th��tre
en forme d'h�micycle , qui faisoit partie des Thermes de Diocl�tien ; on l'attribue ,
nous ne savons trop sur quel fondement, � Andrea Palladio.
S. S. Giovanni e Paolo. Cette ancienne �glise, b�tie vers l'an 400 par S. Pam- N° 958j
macchius, a �t� r�par�e en diff�rens temps par les cardinaux titulaires, notam-
ment en 14S0 par le cardinal Latino Orsini , et en dernier lieu par le cardinal
Fabricio Paolucci , qui fit restaurer, sous la direction �'Antenio Canevari , le
portique orn� de huit colonnes de granit.
Sta. Maria dell' Anima. Cette �glise commenc�e en 1400, aux frais d'un Flamand, W° 600.
nomm� Giovanni di Pietro , a �t� aggrandie depuis par les lib�ralit�s de la nation
allemande, � laquelle elle appartient. Le Bramante , selon Vasari, fut consult� sur
le dessin de cette �glise , dont l'ex�cution fut ensuite laiss�e � un architecte
allemand. Quant � la fa�ade, il paro�t qu'elle a �t� �lev�e en 1622. , sous Adrien VI :
elle est remarquable par ses trois portes orn�es de colonnes corinthiennes du beau
marbre appel� Porta santa. Filippo Titi attribue avec assez de vraisemblance
le dessin de ces portes au vieux Sangallo , c'est-�-dire, � Antonio da Sangallo,
fr�re de Giuliano et oncle & Antonio, l'architecte du palais Farnese.
S. Pietro in Vincoli, �glise coll�giale des chanoines r�guliers de S. Sauveur, n» 64.
pr�s les Thermes de Titus. Fond�e vers l'an 442 , du temps de St. L�on le grand,
par les soins de l'imp�ratrice Eudoxie, femme de Th�odose le jeune, elle a �t�
reb�tie par Adrien I. Vers l'an 14^0 , Nicolas V la fit r�parer par Bernardo
Rossellini-,
puis l'ann�e du jubil� 1475, Sixte IV, et apr�s lui Jules II, son
neveu , la restaur�rent et l'embellirent sur les dessins de Baccio P'intelli7 n\�
�leva la fa�ade dont nous donnons le dessin.
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(32)
s^fc=^!5 Sta. Maria dell'Ara celi y �glise de Franciscains , plac�e au sommet du Capitole.
PlandeNolli. On ignore la date de sa fondation et le temps pr�cis de sa construction : on sait
seulement qu'elle est fort ancienne , et qu'elle a �t� desservie par les moines de St.
Beno�t .jusques vers l'an i25o , que le pape Innocent IV la donna � ceux de St.Fran-
�ois, qui y firent de grandes r�parations. C'est sans doute � cette �poque qu'il faut
rapporter la construction de la fa�ade que nous repr�sentons : la grande voussure
dont elle est surmont�e, pr�sentoit encore, il y a peu de temps, quelques vestiges
d'anciennes peintures en mosa�que. On monte � cette �glise par un immense escalier
compos� de 124 marches de marbre, ayant chacune cinquante pieds de long : il a
�t� construit en i34^ » et les marbres ont �t� tir�s, dit-on, du temple de Quirinus
sur le mont Quirinal.
PLANCHE 100.
Vue int�rieure de l'�glise de S, Lorenzo fuori delle mura , dont la fa�ade se
voit dans la planche pr�c�dente. Constantin en est g�n�ralement regard� comme
le fondateur ; elle a �t� augment�e et restaur�e successivement par les papes Sixte III ,
Pelage II et Adrien I. Vers l'an z4y5., Nicolas V la fit aussi r�parer sur les dessins
de Bernardo Rossellini. L'�glise est compos�e de deux parties , le Ch�ur ou Sanc-
tuaire
, et la Nef. Le Sanctuaire que l'on dit avoir �t� construit par Adrien I qui
r�gna de 772 � 795, est form� par de belles colonnes antiques cannel�es et orn�es
de chapiteaux d'un tr�s-beau travail, dont quelques-uns offrent des troph�es d'armes
avec des victoires ail�es dans les angles ; ces colonnes portent une frise en rinceaux,
dont les fragmens sont antiques : au-dessus est un second ordre en arcades suppor-
t�es par des-colonnes corinthiennes aussi cannel�es ; les quatre colonnes du ma�tre-
autel sont de porphyre. La Nef est partag�e en trois parties divis�es par deus
files de colonnes de granit au nombre de vingt, avec des chapiteaux ioniques,
tir�s de divers �difices antiques. L'un de ces chapiteaux pr�sente une singularit�
remarquable ; au centre de ses volutes et dans la partie que l'on nomme l'�il,
ordinairement orn�e d'une rosace, on voit d'un c�t� un l�zard, et de l'autre une
grenouille, sculpt�s en bas - relief. Winkelmann conjecture, avec beaucoup de
vraisemblance , que.ce chapiteau appartenoit autrefois au temple de Junon, l'un de
ceux qui ornoient le portique d'Octavie, et que ces figures de reptiles sont les
embl�mes de deux architectes de Sparte, nomm�s Saurus et Batrachus. Suivant le
t�moignage de Pline j ces artistes s'�toient charg�s de construire ce temple � leurs
frais, dans l'esp�rance d'y inscrire leurs noms : mais cette faveur leur ayant �t�
refus�e , ils imagin�rent de les exprimer all�goriquement, en faisant sculpter sur les
colonnes un l�zard et une grenouille , dont les noms, en gr�e, sont Savpoj et
βάτραχος, et par cet exp�dient ils r�ussirent � faire passer les leurs k la post�rit�.
FIN.
-ocr page 42-
NOMS
DES PRINCIPAUX AUTEURS
QUI ONT �T� CONSULT�S
POUR L'EXPLICATION DES PLANCHES.
Giovanni Ciampini. . . . Vetera Monimenta, et de §acris aedificlis � Constantino
constructis, 3 vol. in-�°. Rpm�, 1747�
Alessandro Donato. . . . Roma v�tus ac recens, i/z-40� Romae., 1725.
Famiano Nardini.....Roma antica, 3e �dition, 3 vol. z/z-8°. Roma, 1771.
Francesco de' Ficoroni. . Le Vestigia e rarit� di Roma antica e moderna, lib. II»
i/z-f°. Roma, 1744«
Bernardo Gamucci.... Delle Antichit� della citta di Roma , lib. IV, i/z-f°.
Venezia, i565.
Lucio Mauro.......Le antichit� della citta di Roma, in-xi. Venezia, i558.
Ulisse Aldroandi.....Le Statue antiche di Roma, in-xt. Venezia, i558.
Francesco Eschinardi . . Descrizione di Roma e dell' Agro Romano, z'/z-8°.
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Filippo Titi. ....... Descrizione delle Pitture , Sculture ed Architetture di
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Francesco Casimiro. . . . Memorie isteriche della Chiesa di Sta Maria in Araceli
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Antonio Bosio......Roma Sotterranea. in-�°. max. Roma, i632.
Gio. Giacomo de' Rossi. . Palazzi di Roma intagliati da Pietro Ferrerio e Gio.
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Pietro Rossini......Il Mercurio errante, z'/z-8°., 7» edizione , Roma, ij5o.
Giuseppe Vasi......Tesoro Sacro delle chiese di Roma, 2 vol. z'/z-i2»Roma, �jf�.
Domenico de' Rossi . . . Studio d'Architettura civile , 2 voi. zVz-f». Roma, 1702.
Agostino Taia......Descrizione del Palazzo Vaticano, in-8°� Roma, 1750.
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Gaetano Marini......Degli Archiatri pontificii, 2 voi. in-4°� Roma, 1784.
Francesco Borromini. . . Opere di Architettura 3 parti II, in-�°. Roma, 1720-1725.
I
-ocr page 43-
( 34 )
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Pompilio Tolti......Ritratto di Roma moderna, in-&°. Roma, 1645.
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Giorgio Vasari.. ..... Vite de' Pittori, Scultori ed Architetti, édition de Bottari,
3 voi. in-4°. Roma, 1759.
Ascanio Condivi. .... Vitadi Michel-Angiolo Bonarruoti, i/z-f°. Florence. ,1746.
Giovanni Baglione. ... Vite de'Pittori, Scultori ed Architetti, da Gregorio Jilll,
sino ad Urbano Vili, in-�°. Roma , 174°�
Filippo Baldinucci. . . . Notizie de' Professori deldisegno, 22, yol. z'/z-8°. Firenze,
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Bernardo de* Dominici . . Vite de' Pittori, Scultori ed Architetti napoletani , 3 voi.
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Nicolo Carletti. ..... Topografia della citta di Napoli, in-4°. Napoli , 1776.
Carlo Celano.......Notizie del bello, dell' antico e del curioso di Napoli ,
3 voi. in-12. Napoli , 1758.
Gio. Pietro Bellori. . . . Vite de' Pittori , Scultori ed Architetti moderni , in-40.
Roma, 1672.
Giam-BattistaPasseri. . . Vite de' Pittori, Scultori ed Architetti, dal \6ii al 1673 >
in-lf. Roma, 1772.
Guglielmo della Valle. . Lettere sanesi sopra le belle arti, 3 voi. in-If. Venezia,
1782, e Roma, 1785.
Antonio Orlandi.....Abcdario Pittorico dei professori del disegno, parti II,
z«-4°. Florence , 1788.
Giovanni Bottari. .... Raccolta di lettere sulla pittura , scoltura edarchitettura ,
7 voi. z'«-8°. Roma, �^5� - 1773.
Charles Da viler. ..... Cours d'Architecture, 3 vol. �"/�-4°� Paris, 1691.
Serie degli uomini illustri nella pittura , etc., con i loro
elogi e ritratti,
12 voi. in-4.0. Florence, 1769-1775.
Luigi Lanzi.......Storia pittorica della Italia, 3 voi. ira-8°. Bassano ,
1795 - 1796.
Francesco Milizia.....Vite degli Architetti antichi e moderni , 2 voi. in-Z°.
Parma , 1781.
Idem...........Roma delle arti del disegno , z/z-8°. Bassano, 1787.
Lione Pascoli.......Vite de' Pittori, Scultori ed Architetti moderni, 2 voi.
�'«-4°�> Roma , 1730 - 1732.
Andrea Vici........Giornale delle Belle Arti, tome li, page 372, 5 voi.
��-40. Roma , 1785.
\
1
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TABLE CHRONOLOGIQUE
DES ARCHITECTES
MENTIONN�S DANS CET OUVRAGE,
AVEC LA DATE DE LEUR NAISSANCE ET DE LEUR MORT,
LEURS NOMS ET PR�NOMS, LEUR PATRIE,
Et le N° des Planches o� leurs Ouvrages se trouvent grav�s.
Naissance et mort.
Noms et pr�sojms.
Patrie.
Nos DES ΓΙΆ,ΝΟΗΕΪ.
1377. Ι >447�
Flor�ssoit vers 1450.
Fior, vers 1470
Giuliano da Maiano.....
Bernardo Rossellini . . . . .
Baccio Pintelli.......
Giuliano da Sangallo . . . .
Bramante Lazzari......
Antonio da Sangallo.....
Michel-Angelo Buonarroti � .
Jacopo Sansovino ......
Baldassare Peruzzi . . . . .
Lorenzo Lotti ,dit Lorenzetto.
Antonio Lal)acco......
Nanni Bigio........
Jacopo Barozzi da Vignola. ,
Bartolomeo Ammanati. . . .
Andrea Palladio.......
Pirro Ligorio........
Giacomo della Porta ....
Francesco da Volterra ....
Giulio Mazzoni...... .
Ottaviano Mascherino ....
Martino Lunghi, le vieux . ,
Giovanni Fontana.....,
Domenico Fontana .....
Carlo Maderno.......
Onorio Lunghi......
Flaminio Pontio......
Giovanni Vasantio .....
Bartolomeo Breccioli. . . .
Girolamo Rainaldi ....
Domenico Zampieri....
Maiano, pr�s de Florence
Florence.
.......
Florence........
Florence*.......
Castel-durante, pr�s d'Uri)
Mugello, pr�s de Florence
Capr�se , pr�s d'Arezzo .
Florence.
.' . . , # , β
Acca�ano, pr�s de Siene
Florence. .......
Florence........
Florence........
Vignola, pr�s de Mod�ne
Florence»
.......
Vicence, �tat de Venise
Naples........
Rome.........
Volterra , en Toscane .
Plaisance
.......
Bologne*.......
Vigi�., dans le Milanez
Siili, pr�s de C�me . .
Mili, pr�s de C�me .
.
Bissone, pr�s de C�me .
Rome.........
La Lombardie. ....
La Fiandre......
54.
96.99 bis. 100.
55.90.98.99 bis.
37.
15.27.45.75.76.77.99.
8.9.39.37.39.40.41.42.43.
39.4ο.4ι�43�5ι.
11.
2.4.22.24.28.56.57.59.60.61
74.89.
6.
16.
3.29.31.39.43.76.77.78.99.
28.33.35.72.
99�
57.
36.39.5i.5a.53.
67.99,
68.69.70.
63.66.
10.23.66.87.88.96�
ai.
63.64.76.
63.64.67.7381
34�
16.63.65.87.99�
99�
35.
5.
67.72.
1443.
1444.
1470.
1474.
1479.
1481.
1494.
ι5οσ ,
Fior.
i5o7-
i5n.
i5i8.
Fior.
Fior.
ι53ο
i53o
1540.
1543.
i556.
\56q.
Fior.
i5i7-
ι5ι4�
i546.
i563.
1570.
i536.
i54i.
.. environ,
vers
i55o.
i573.
1592,
i58o.
i58o.
vers 1570.
| 1588.
vers i56o.
,. .environ.
. . environ.
1614.
1607.
1629.
1619.
1600.
1622.
i637.
i655.
Urbin
S. Angelo in Vado, pr�s d
Rome........�
Bologne. . . .....
i5jo.
i58i.
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(36)
Naissance bt Mort.
N01 DES PLANCHES.
Noms et pr�noms.
Patrie.
1596.
1669.
1598.
1680.
i599.
1667.
160a.
1654.
i6o5.
ι656.
1616.
i6g5.
1634.
«7i4-
i637.
1695.
1681.
Fior, ve
rs 1700.
Mor. ve
» 1700.
1699.
1724.
1781.
Vivant.
Pietro Berettini da Cortona,
Lorenzo Bernini......
Francesco Borromini . . .
Alessandro Algardi . . .. .
Martino Lunghi , le jeune
Gio. Antonio eie' Rossi . .
Carlo Fontana. ......
Mattia de"5 Rossi ......
Antonio Canevari.....
Carlo Bizzaccheri.....
Carlo Stefano Fontana . .
Ferdinando Fuga ......
Michel-Angelo Simonetti .
Pietro Camporesi.....
27.30.95.
48.63.81.82.
21.27.51.53.68.82.
72.
35.
5.11.
48.
16.
99�
28.
93.
63.84.
91.
91�
Cortona, ere Toscane. . .
Naples.........
Bissone, pr�s de C�me . .
Bologne.........
Rome..........
Brembato, pr�s de Bergame
Bruciato f pr�s de C�me .
.
Rome. .........
Rome..........
Rome. ..... ....
Rome..........
Florence. ........
Rome..........
Rome. ........