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ADVERTISSE-

MENT, DV BIEN-VEIL-

LANT AV PEVPLÈ CAM-brcficn iadis condamné, execute parle feu, amp;nbsp;depuis rc-fufeité.

£7 L^ KESPONCE Dfr bon Citoyen amp;nbsp;patriote faux impoßK^ ret du fyt difant BienueiUant ^ condemnable, executable , (^ fans refitf^ reélion.

IMPRIME EN L’AN

M. D. LX XXX.

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^D l^E'K Tl S S EMETI T du bien^'vedlant au peuple Cambre-ßen iadis condamne^executeparlcféu', amp;nbsp;depuis reßußite. . 51 j - ;]

,(1'1) •

F)Euple Cambrefien,ie nc mcpuis 4aflc2 efmerueiller qu’aptes tant dercmoiiftranccsqui vous ont efté faites par pluficurs lettres ennuoyees tant au Chapitre qu’au Magiftrat de voftrc ville,des malheurs amp;mb' feres qui Vous viendront aücablévy continuant voftre rebellion''rontie: voftre Prince amp;nbsp;Seigneur : comme fi c’eftoit ccluy feul qui n’iroagiûaft ou fongeafi autre chofe que vodre ruine âcentierabolifTemêtichofe vrayc-ment trop aliénée defes intentions dcfquelles ilafaiôl prcuue fuffifam-ment, pendant qoa'il vous a gouucr-né l’efpace de dix ans, que vous mef-mes pouuez tefmoigner, fil vous

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plaift; Cat vous fçaucz quelle follici-tude il a prins pour vous autres, de yQus.exemptcr de garnifons, de fou-lager le pays de Cambrefis de gendarmerie telle qu’elle foit efté: amp;nbsp;qu’en après voyant qu’il eftoit tellement calomnié,de vouloir vendre Jamp;;villc. à nation cftrangcre : f amp;nbsp;qu’il peut bien dire à fon trefgrad regret, parâucuns,que tout le temps fufdic a,'4oit tellement douez d’honneur, qulls.n’auoient aucune raifonde fc plaindre de luy ; ) pour leur donner contentement, amp;nbsp;a vous autres, qui de mefmes opinions par leur faux donner entendre auicz efté abbreu-uez: il s’eft retiré à Rome vers le Pape pcrcfpiritucl communamp;a vousamp;à luy, pluficurs fois en grand hazard, voulâtence enfuiuirlefainâ: lonas, qui ayma mieux eftre ictté en la met amp;nbsp;fexpoferen apparent hazart de la mort.

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mort,qu’à l’appétit de fa perfonne faire engloutir des ondes ceux qui l’auoicnt receu en la nauirc ; ic dis la Nauirc, me fouuenant de quelle ami tié,de quelle allcgrefle vous l’auez receu en fa ville de Cambray pour voftre Duc amp;nbsp;Prince,luy donnant voftre foy, non moins folennclle-mêtqu’auczfaiâ: àfcs predecefTeurs Eucfques amp;nbsp;Archeucfques gt;nbsp;laquelle il vous donna aulîi réciproquement, amp;nbsp;la vous a maintenu amp;nbsp;eonferué. Neantmoins vous autres intimidez par menfonges amp;nbsp;faux rapports,ic ne diray’vous cftrc tant oubliez mais pluftoftefbetcz, que menât en non-chaloir tout droiót diuin amp;nbsp;humain,, qui vous commander obéir à voftre fupericur que Dieu vous a commis au gouuernemcnt de vos âmes,com me icune poulain cfchapédc fon ef-cuirie, vous vous allez precipiteren

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apparcntejuinc. Souuencz-vous ie vous prie des ailles de l’aigle de vo-ftre Empire,foubs lefquclles ayant par l’efpacc de tant de temps efté^cô-me vous aucz elle entretenu chaudement amp;: n’auez peu ou rien efté iniutiez'^des tempeftes des guerres voifines: defquelles vous elcartanr, vous vous douez en proye à vn Prince eHranger qui n’ayant le moyen de fouftenirvne guerre celle,qu’eft celle que vous embradez, vous taillera, vousgabellera, amp;nbsp;vous mangera la laine furledoz. Tefmoingde ce en font premieres avions, defquclles iufques à prefent il a vfé en volîrc endroit: Car combien de temps vous a il promis de vousfecourir ? amp;nbsp;quand cefecoursell: venu amp;arriué, quelles gens vous a il enuoyé? linon mal-ar-mez,mal-cfquipez,amp;:pour levons dire en vn mot, toutes canailles com

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pofez degcnsraràalTcZjdcfnuez d’argent amp;:dccœur.Ecquâcparladcxte. riteamp;: vaillance de monfieur le Marquis de Richcbourg,amp; depuis n’a-guercs à Premont terre du pays de Cambrefisjils ont efté au nombre de 800. mis a vau de route amp;nbsp;raillez en piece, s’ils furent lors de cœur, plus encore on les trouua deftituez d’argent. le vous laide donc conOderer quel cftoit leur but, de fe ietter en voftre ville,y arriuant tant panures amp;nbsp;miferabits? Eft-ce l’affection qu’ils vous portée de vous foulagcren vos miferes ? fi ainfi fud efté, ils ne pou-uoient ignorer vos neceffitez, défi-quelles vous cftes prefentement réduits tant au regard du vin, boys, fel, beurre, amp;nbsp;route autre chofe ne-ceftairepour la nourriture de vous, vos femmes amp;nbsp;panures petis enfans, pour à laquelle fubuemr ce ne leur

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cftoit chofe difficile: fpuis que cc Prince leur chef amp;nbsp;nouuellemcnt rc-i ceu de vous,cfl: fi puisant ; ) vous a-mener force viures amp;nbsp;munition de guerres à fes propres courts, frais Ôi defpens,tant s’enert faillu qu’il l’ait fait,quc luy-mcfmcsacrtc côtrainâ: pour arriuer à Premont, lieu de leur dernier malheur, faire branfeater le panure amp;nbsp;miferable labourier de fa propre patrie,chofe notoircàvn chaf cun, amp;nbsp;dont les forcemês de filles amp;nbsp;de femmes,les foules amp;nbsp;extorfios, les faccagemens amp;nbsp;bruflemens des villages delà Picardie en crient la vengeance à Dieu. Ne craignez-vous ■ point le mefmc en vortre endroit?

puisque vous vousafluiettirteza canaille fi mal difciplinee au faidl de la guerre? aucz vous le cœur affis en fi mauuais lieu,que de vous laifler battre, amp;nbsp;mal mener ƒ Ou eft vortre vaillance

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vaillance tant renommee par icy de« uant? où demeure ce nom degens de Frontières amp;: fans peur? voulez vous eftre reputez couards amp;nbsp;lafchcs de coeur, amp;nbsp;principalement quand aucz encores les armes au poing? Que diront de vous vos voilinsde vous voir embaftonnez de picques hallebardes, garnis la tefte de monU lons,cafquetces, le corps couucrt de^**?*' **'^ gracques amp;nbsp;corslets à l’clpreuuc,^’/'^t-brief armez iufqucs aux dents,Seque“^***^ ’^ ils entendront dire que gens none' quippez d’autres armes que des vo-ftres propres, vous auront piece à piece dcfarmez,vous enuoyant faire voftre art de Mulquenerie, ou autre tel, auquel vous aucz cfté induits de Voftre icunefte.Puis apres fi les viurcs diminuent tellement,que la gendarmerie doibuc foufirir ncccffité,chafi fcrot vos femmes amp;nbsp;enfans inhabiles

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à porter les armes hors vos portes, quereceurot vos ennemis à la pointe de leurs lances amp;au trenchant de leurs coutelades. Refueillez-vous doncques de ce fomme trop profond, ramenez v oftre faner iadis tant vaillant amp;nbsp;bouillant de vert« {trop à cell heur efleigné) à voflrecœur.' ne reflemblez le chcual qui ne co-gnoill la force, telle baiffee: donnez dedans celle canaille amp;nbsp;chaflez les hors vollre ville auant qu’euxmef-mes vous chaflent. Si ferez bien.

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RESPONSE J V A D-uertiljement adrejje an l'euple Cant-* breßeny par^n Joy djant bien-veil-lant d’icelny.

NOus auons leu voftre adncr-tin'ement S^ cognu que vos dif-coursfont pleins de faintife ôd de fi-mulati'^n,ce que nous auons ingé par le cilire mefmes portae ces mots; AdueriifTcment du bien-veillanc ad peuple Cabrefien iadiscondané,exe cuté par le feu, ^ depuis re(ufcitc. Carq.cÜ celuy fi defpourueu d’efpric qui ne cognoiffe à veuc d’œil que le titre de bien-vcillant eft mis par vue droite mocquerie, veu les reproches contumelieufes que vous faites au peuple de Cambray de luy eferire pourcâpter fa grace, qu’il a efté ia-discodamné, voire execute par feu, amp;nbsp;depuis refufeité ? o.ui eft celuy qui

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nous fift oncques vne telle iniurc? où cd la condemnatio?où eft le pro-cez d’execution ? car vous confelTez vous mefme fur la fin de voRread-uertiircmentjque nous fomines idus d’vu peuple vaillant amp;nbsp;bouillant de vertu,cornent donc fur-il condamné Ôc execute à feu ? Mais fi nos pères ont edé détruits, perdus amp;nbsp;ruinez par hodilité barbare ou tyrannie, cd-ce chofe nouuellc? combien de villes en cede forte ont edé rafees? combien de peuples amp;nbsp;citez mis a feu amp;nbsp;a fang, non pas pour leur vertu, ains pour leurs démérites? amp;tou-tcsfoisil ne s’ed point encores trou-ué d’hommes fi barbares,ou d’hido-licns fi mal aduilez d’en faire reproche fi contumelieux que vous faites aux cendres amp;àla mémoire de nos peres , que vous rccognoidez auoir edé vaillans amp;nbsp;vertueux .• puis que

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que tous les peuples courent ce dan-ger.Corrigez donc le filtre de voRre adueniflement, amp;nbsp;au lieu de bienveillant , niettez mal-veillant amp;nbsp;mc-difant. Or voyons s’il y aplusdcrab fon amp;nbsp;de vérité en vos difeours. Vous nous aceufez de rebellio contre noftre Princ: amp;nbsp;Seigneur, que vous appeliez fur la fin nofireEueC-que- En quoy vous monftrez que vous cftes grand flatteur de voftre Prince.Car combien que Charles V. fuftEmpcrcur^amp;en cefte qualité Imperiale qu’il euft fait drefler la Cita-delle,pourafleureramp; fortifier la ville contre ceux qui la voudroient en-uahir, fi eft-ce qu’il ne voulut iamais fc qualifier Seigneur de Cambray,ny retrancher vnléul point de nos prb uileges amp;nbsp;franchifes,amp; fçaehant très bien, comme il eft tout notoire à chafcun,quclavillcdeCambray eft

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Ivne des villes Imperiales Ô^ despins illuftres du fainól Empire,qui a touf-iours tenu fa grandeur amp;: liberté au milieu des feux amp;nbsp;des guerres entre la France,le bas pays,amp; l’Angleterre, amp;nbsp;louucnt eboifie des vus amp;nbsp;des autres pour capituler la guerre, ou traiter la paix entre les Princes, comme , ville neutre Ôc inuiolable; pourquoy donc appeliez vous l’Eucfquc de Câ-bray,tantoft Prince,rarolt Seigneur, tantoft Conte ? Icfquclîes qualitez font incompatibles: car le mot de Princeàparler proprement,lignifie celuy qui eft le premier de tes com-paignonsje Seigneur qui a fouue-raincpuiflanccfurlcs fult;rcts,le conte qui cita la fuite du louuerain. Et vous mefmesen vn lieu de vofire aduertif fement vous confeflez que no dre villeefi imperiale quand vous dites ainfi, Ayez fouuenance de l’Aigle

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Imperial qui vous a toufiours. cou-uert fous les ailes de voftre Empire. Puis dóe que vous rceognoiflezque iiortre ville eft Imperiale, pourquoy appeliez-vous noftre Eueique Prince dr Seigneur d’icelle? 11 faut donc aufti corriger celle qualité qui eft de trop grande fuite pour la couler par

* fouffrance. Puis vous dites que noftre Euef^ue nous ayant gouueiné dix ans, a fait preuue (ufftlantc qu’il ne cherchoit pas noftre ruine,amp; que il ne vouloir pas nous vendre aux cftrangers. lieft bienvray qu’eftant monté d’vn bas lieu à ce degré d’hô-neur, il dcguifoit tellement fonvifa-gc, que le peuple de Cambiay rond amp;nbsp;entier, luy faifoit tout l’honneur, refpeôl,amp;recognoiflance qu’il eftoic poftible qu’vn peuple fift àfonPrelat: mais ayant defeouuert le mafque de fon vifage, nous auons trouué la

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figure d’vn loup, auquel on auoic baillé la garde des brebis ; car au lieu qu’il deuoit nous inftruirc, conlcr-uer, amp;nbsp;goarentir, voire employer fa vie, comme le bon pafteur doit faire pour la garde de fon peuple, il a marchandé à pris fair nos vies amp;nbsp;libériez, fefforceant d’expofer Tvn amp;nbsp;l’autre à la feruitude infupporra-ble des Efpaignols, amp;ron artifice a efté decouuerc partant d’argumens amp;nbsp;fi bien aueréqu’on l’a cognu au doigt amp;nbsp;a. l’œil, tellement qu’il ne peut nier qu’il ne foit coupable de leze maiefté enuers le faind Empire, amp;nbsp;de prodition enuers nous, Au(Ii voyant qu’il nepouuoit paruenir à fcs entreprifesils’eft banny denortre ville pour nous faire la guerre ouuer-te à toute outrance: amp;nbsp;pouuons dire que c’ed luy qui affiege noftre ville, qui fouragc le plat pays,qui brufle

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nos villages , qui faccage nos mai-fons,qui tue nos fugets.qui force leurs filles amp;nbsp;femme', par le moyen des capitulations qu’il a auec les par-tifans d’Elpaigne. Voila les beaux exploits militaires de nofire bon E-uelquc. C’efi pourquoy nous avions eu recours apres Dieu, à ce Prince ■vertueux amp;nbsp;magnanime François de France Duc d’Aniou, pour nous ga-jentir de la feruitude de ceux qui ont monfiré ôe fait fentir à nos voifins tous les effeôls de cruauté que l’clpric •humain peut imaginer, foulans aux pieds tout droit diuin Ôe humain. Vous efforcez auffide nousdifioin-dre de ramifié amp;nbsp;obeiflance que no» auonsenuers nofire bon Prince amp;: proteéfeur, quand vous dites qu’il noustaillera,qu’il nousgabellcra,quc il nous mandera fur le dos.Voila vos propos par lefquels vous mefurez

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noftre Prince au pied de vos parti-fans d’Efpaignc. Nous Içauonsbicii la difference qu’il y a entre les tyrans que vous imaginez amp;: les Princes de la maifon de Fiance qui font recommandez par toutes nations amp;nbsp;de tout temps de leur naifue bonté,douceur amp;iurtice.- mais nousebahidonsbien fort comme vous elles G maiaduilé

Prince la nous maquera defecourfr,^ qu’il n’aenuoyéque gêsfans cœur amp;nbsp;fans arger, amp;nbsp;qui ont elle corne vous diieSj défaits iufquesàSoo.En quoy nous cognoidons que vos pafîions vous aueuglent bien fort, d’appeller lalchcs de cueur ceux là qui ont cC pandu leur fang amp;nbsp;qui font morts f)our la conleruation de nos vies amp;nbsp;ibertez,amp; neantm oins vous deshonorez affez lourdemét la victoire de vos partifans Elpaignols gês de che-ual

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ual contre ges de pied, amp;nbsp;dixcontrc vu : mais ils n’ont pas triomphé longuement de celle victoire,qu’ils ne ayent depuis perdu bon nombre de leurs troupes- Or en cela nous co-gnoilTons la prouefle amp;nbsp;loyaurc de nollrc Prince généreux,de no’auoir promptement fccouruz , amp;nbsp;enuoyé bonne partie de les troupes au cueur d’hyuer,amp; les faire palier au milieu' de nos ennemis. Et quel fruid,quel profit, qm 11e vtilité peut on remarquer qu’il ait eu de nous pour iuger comme vous failles, qu’il nous taiU lera amp;nbsp;rnâg^ra fur le dos ? quelle pê-fion, quelle fomme de deniers luy auons nous promis pour loyer de fa vertu, amp;nbsp;des fraiz qu’il foudiét pour le falut de nollre pays? Vousfouuiêc il pas que l’annee Lxxv 111. ce Prince magnifique leua vne puilTante ar-mec,la menaiufques és bas pays auec

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fi grands fraiz’, cxpofant fa perfonnc à mille dangers, (ans rapporter ny ef-perer autre loyer que l’honneur d’a-noir fait telle aux forces des Efpai* gnols amp;nbsp;de leur fuiite, pour affeurer, cômc.il a fait,la vie amp;nbsp;liberté de nous amp;nbsp;demos voifins. Celiez donc,ceflez dernefdire d’vn fi vertueux Prince, qui chadiera bien tort,com me nous elperons,la témérité de nos ennemis amp;a(ficgeurs. Et ce pendit vous pen-fcz nous ertonner, quad vous dictes que nous auons diletie de viurçs dr munitios.Enquoy vous vous abufez bien fort de penter nous attirer en nous montrant le barton. C’ert par douceur, c’ert par honneur, c’ert par iurtice, amp;nbsp;non par menaces,violêtes amp;nbsp;cruautez qu’il faut gaigner les cueurede l’amour des hommes bien naiz.Nous auons Dieu merci, tout ce qui cil neceflairc pour tenir amp;nbsp;fou ftenir

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ftenir le Geae de nos ennemis fi Ion-guement, qu’ils feront plufioft en-nuiez que nous. Et quad nous aurios dilette , fi elf ce que nous fommes tous refolus d’vn ferme amp;nbsp;arrefie prs)pos de foufrir plufiolf la famine extreme , voire iufques au dernier foufpir,amp; plus, fi plus fe peut faire, que d’expofer noifrevic , nos femmes amp;nbsp;enfansà la cruauté de vos par-tifansEfpaignols.V ous blafinez auîïï les troupes que nous aenuoyees no-ftrebon proteéleur, de ce que vous diètes qu’ils ont fait en paflant fa Picardie : nousfçauos trclbicn quec’eft vne pure calomnie,^voyons tout le contraire par leurs effeds , d’autant qu’ilsvmentauecnous enteile mo-deftie.qu’il n’y a perfonne qui ait oc-cafion de s’en plaindre. Et pourcon-clufioUj vous trauaillezà nous irriter cnuerseux, amp;nbsp;nous acharner les vns

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contre les autres pour nous mettre tousen proye de nosennemis,amp;: leur apprefter vne longue rifee de no^ ca-lamitcz. Bref, vous voulez que nous chaflonsceux qui nous gardent,que nous tuons ceux qui nous defender. C’eftIa leçon que Ion bon Euefque vousaprend ,àla façon des Prelfres de Mars,qui gettoyée anciennement les feux amp;nbsp;flambeaux entre les deux armees pour les faire combatte: ic cela fait,ils fe retiroyent de la meflee pouren auoir leur plailir, en lieu de feureté. Ainfiafa;c noflre bon Euefque plus martial que théologal, lequel nous ayant enuelopez d'vue guerrefumeule,c’ell rciiréde la pref-le ;amp; non cotent d’en auoir fon paf-fetemps, il l’efforcé encores de nous faire tuer les vus par les autres, ou pourle moins de chafler nos garni-ions . C’eft la capitulation des loups

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auec les brebis, qui deuoyent viure en paix, pourueu qu’on chaHaft les chiens du troupeau. Voila vn aducr-liflement amp;nbsp;confcil par trop pernicieux pour dire luiuy d’vn peuple qui aprefié amp;nbsp;leceu le ferment foleu-nel de garder l’amitié amp;; loyauté mutuelle des vus enuers les autres, amp;nbsp;de

tous enuers noflrc protedeur , lequel nous recognoiflospour noftre Prince, amp;nbsp;auquel nous deuonstoute obeiflance , amp;nbsp;duquel, après Dieu, nous elperqnsamp; attendons encores plus grâd fecours Si main-forte pour rembarrer nos ennemis, amp;nbsp;obuier à l’inuafion de noftre ville, denos vies amp;nbsp;de nos biens.

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