T R A I C T E '
DE LA MANIERE DE
BIEN EMBOVCHER, MANIER,
ET FERRER LES CHEVAVX: AVEC les figures des Mors de bride, tours amp;nbsp;manie-mens,amp;fers quiy font propres.
f4ilî en lan^dt^e Italien par le S. Cefir Fiachi Gentilhomme Ferrareit, e^ n agileres tourne en François.
Auec le pourtraift du Cheu*I, amp;nbsp;remedes de fes maladies.
A -PARIS, Chez Thomas Perier, rue SainftIeande Bcauuais, au Bellerophon.
M . D . L X X I X.
AVEC PRIVILEGE DV ROY.
-ocr page 2- -ocr page 3-A ILLVSTE ET PVISSANT
SEIGNEVR lAC Q^V ES DV PONT-bellanger Sieur duditlicu,Ponc-farcy,CouI-kuray amp;nbsp;Baron deMombray, amp;c.
ONSEIGNEVR,/^ï N'oblejjc Françoife cßpour le lourd hi^ tel-Fmei^t douce amp;nbsp;enrichie de toutes pries louables d'exercices amp;nbsp;bons-fies efiudes^requispourfion comble^ cjue maintenant ayant cbafie, amp;nbsp;banny defiy toute l’adlion ■vicieu-fe amp;nbsp;barbare^ qut y auoitprins le temps pafie pied ^ racine^ elle efi ^a 'yertu amp;nbsp;magnanimitédifiinguee non fiulemét de ceux Î'^i dont cefi heur:,ou de nauoirreceu de leurs ancefires ce beau ^^bre de Fbobleße^ou de l’auoir acquis parleurs njertus propres, ^aisfiefiendant encore plus loingfe peultbien amp;nbsp;à bon droite 'Gunter de furmonter par fia prouéfie amp;nbsp;magnanimité tous au-^^(s nobles fie quelquep^s amp;nbsp;nation quilsjoient : car pour le ^''fienty no'^noblesayanspraedique ër cogneuparexperieneca 5« il ny a rien plus 'vray que ce que dit le Poete 1 uuenal, La vertu feule eft la feule NoblcHc.
bious fiaifiant entendre ^que pour lefieul regard des efiudes bu-^ Plainesjg^ de la uertu en eux moUee g^ emprainte^ aious mes Seigneurs les'Nobles ^ delaijfians le beau patron ^ trace de ^ß-x du paße, qui efi ( comme ilpenfiiit ) d'efireignorans, gy fins humanité, auen^ faiél ejebange dl'vne qualité plus que
-ocr page 4-E P I s T R Er larbare^^ciue'yo':^maieiin voiisattoientlaijlèef commet» heritage ^ [accejßon ^aaec toute bonne dipif^lineidoulceur amp;nbsp;courtoiße. Qui eßcauße que vous vous eßes acquis vue gloire beaucoup meilleurej ßus grande^ excellentej (juils n auoientßait auparauant: laquelle eternißnt 'yoßre retient' meela recommandera a la poßerite. Pour raißn dequoyde-ßrantfaire chop qui vousfuÀagréable, amp;nbsp;vous portaitep ^olg’^^ge de la grande enuie ç^ deßrquetay de yousfin treshumblefruice, ne doutant points zJ^onfigneur^du louable exercice, auquel vous eßes de tout temps adonné, entre au-tres,qui eßdefçauoirbien ^ dextrementdompter,e^ manier vn cheual. Comme le hure du S. Cefar Fiachi, Gentilhomme Ferraroisfut tombé entre mes mains .• f'^py penfé ne lepou-uoirplusfeurement communiquer, amp;nbsp;plus honorablemétaux Seigneurs de ce'R^yaume,quefous laproteéîion,amp;fauuegar-de de voßre nom tant cogneu le voulant mettrefur la preße,a-pres l'auoirfaitbien reuoir,limer amp;nbsp;corriger,f’ay prins la har-diefede le mettre hors encores vn coup en lumière fous voßre nom amp;nbsp;authorité. Et combien quejzJdPonfeigneuryießache bien que quelques vns me remarqueront de temer itéamp;ln^^^' ßderat ion,vousfaißntprefent du voßre meßne,aßauoird'v-nefcience en laquelle vous nepouue:^ eßre qu’excellent èquot;parfait, ayant tant vojiagéamp; aueeßgrand danger, parlesnatios efrangeres,où fe trouuent les hommes fort accomplis en cefie co gnoißance, non fans vne deßence incroyable, amp;nbsp;d’où mefmes pour teßnoignage de ce,aue;^ ramené tat de belles pieces de che-uaux, non fans grand danger de voßre perfonnef eß-ce que ie n'^ youlu qu^nprofit neeeßaire manquafiàla pofierité. Or t^onfeigneur,vousnetrouueres^ aufii efirangeß i’ay faiéî rimprimereeß œuure fous vofirenom amp;appuy,nf ayantrien que la
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pda diligence du mien, ruous eßant oblige d plus grande cho-K^our la bonne 'yolonte^que de vo^re ^race me porte^. -dujß ^^ ^ae i en ayßiicl eßpourp energy teßnoigner l'amitié, honour ^ reuerence {jue ie doy a voßre ‘vertu,d la magnanimité^ noblere de Doßre cœur ,amp;ala peßchon de vos meurs, .^dßn pjß^^ eßantßus l aille de '^oßregrandeur iepuiße libremet ^pnettre en lumière, amp;Jous voßre authorité,puißeaißment r^reteßs a toute calomnie: carie n'ignore point, cjue quelques '^’^inetrouuentmauuais que ie vous dedie tœuure d’autruj, ^ deßa autresßois mis en lumière, mats en meßumettantau ^^pemec de tant bons amp;nbsp;équitables luges, ie reßodray qu’abat pça eßrouue qu'il eß malaifédefatißaire d tous,pion l'aduis '^’^T^oete Comique^,
QujI y a autant d’aduis qu’il y a d’hommes.
limefußtra de plaire feulement d celuy,d la grandeur amp;nbsp;au-p^téduquel ie meßntiray d iamais redeuable. Et que l’art '^duirie tantproßtable amp;nbsp;necejfaire, nefcmble fortir hors des ^Krs ^ lices des nobles de FranceJors quon en doit tirer plus mejmes au temps de necejpté : ysr femblablement que ^^^emin g^rpaßage,pourparuenir d ladite cheualerie, neßit fjinédgous ceux qui enpntamateurs.ëtdla verite,ßon con r^frede près le bien amp;nbsp;grandeur de ceßeßcienceß excellente Qr ^^^^ife aux Républiques, on trouuera queJans elle, les autres ’^^^^uuentbonnementbaßericarparl’honneßeg^louableex-J‘ee ly cognoißance d’elle fontparuenus (gy monteg^ au ternie lt;1 honneurs amp;nbsp;grandeurs tous Seigneurs nobles amp;nbsp;magna-. ^‘^es,parl'eßhelledelavertu amp;prouejße defquels toutesßien ^ftont ç2r retiennent leurs dignités, g^ les peuplesfint main-^^nui çp^ confirue’^, mefmes deliure:^ des mains de leurs capi-'^■''^^ ennemis : comme au contraire, eßans mis baspenjuit la
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ruine de touf autres eßats. Et eß bien certain c^ue tEm^tre des 7(pmains neufi eßeßlon^ tempsßeurißant, fi l’ordre des Cbe-ualierSy due^uel mefine l on eßißitplufieurs au maniement amp;nbsp;adminißration delà R^epublique, neufi eße bien maintenttamp; conferué enfon efiat amp;• dignité^pourJa deffenfi. Ce (juifutafi P^ftiffifiamment declare, lors que tordre du menu peuple {fi ^ßappelle yn monfire de cet teflesÇvoulutfiecouerle iou^defe Seigneurs : dont leur aduint asnegrande mifere amp;nbsp;calamité: car des ce temps idles Prouinces è:gt; Royaumes conquefie:(pitt les armes amp;nbsp;proueßes des nobles furent tofi apres remisent leur premier efiat amp;nbsp;liberté: amp;nbsp;finalement les peuples circon-uoifins,de fiibiets qu'ils efioientaux Romains, fe tiransdefib-ieéhonfe feirétprefique maifires amp;nbsp;Seigneurs,amp;des Romains mefime. Bref cefie tant excellentefiience, de laquellefartent, non feulemétles cbeuaucheursgt; mais auffi les preux amp;''cailllt;i)ts Cheualiers,efiant bannie les autresfciences femblentaller en decadence. fies chofes donc confiderées, A^donfeigneur, i’aj ofi m'enhardir de ajous vouer ce Liure,lequelie vous [upplic accepter,comme venant de la part de celuy, qui defire vous faire feruice treshumble amp;nbsp;agréable a iamats,f aficurant quilfera bien fupportéamp; deßndu,fi)us lafaueur gy authoritéd vn tel Seigneur que vous efies.SurquoyfaiJdntfin, Adonfiigneur,ie Jupplieray de tout mon cœur nofire bon Dieu,qu'il vous donne en fanté ^ accroiffement de toutes vertus longue amp;nbsp;heureufe vie^. De Paris, ce S. iour de Feurier. 1^7^’
Fofire treshumble gy trefafèélionnéfiruiteur a iamais,
Gvillavme Avvray.
-ocr page 7-EPISTRE DE L’A VT H EVR, T R A-DVICTE DE l’italien, AV RaT
Henry fécond de ce nom.
^^^^Onfiderant fouucntà part moy la grande vertu qui a iettéfes profondes racines dedans l’efto-mach de voftre maiefté,Roy trefpuiflant amp;nbsp;tref jchreftien, amp;: claireinét Ia cognoifTant pleine amp;nbsp;’Aoinplic de toutes les bonnes parties requifes ala gran-'*^urde fon eftat Royal, ie me fuis enhardy deluy prefen-f^amp;dedierlc peu du mien qui eft en ce petit liure. Car ’’yauffi penfé,quc ne fayat fait pour autre chofe,que pour '”7Faire quelque demonftration de ma bonne aft'câ:ion,6£ Tour tcfmoigner à tou t le mode le treshumblo feruice que ‘^5 rares cxcelléces mecótraignêtluyvouër.-elleparfabóté ‘'’finie exeufera la hardiefle qui m’a auancé à luy offrir fi pe ‘’'Ôi foibleprefcnt. Et neatmoins qu’ayant toufiours pris ’“’gulier plaifiràlaCheualerie,c6mechofcpropremét bic ’f3ntc à vn Roy belliqueux amp;nbsp;magnanime, elle ne dcfdai-?nera de le receuoirenfcmble auec le eueur de celuy qui le P'ofente auec ce bon accueil,dont les plus grandsRois ont ’'’couftumé de tout temps allaigremcnt reccuoir toutes ^fiofcs,pour petite qu’elles foicnt,qui leur font en toute rc quot;orcceamp;humilitc presétees pavaucûdeleursferuitcursou ^quot;biccts.Ainfi doques,Sire,attrait de cefte ferracefperâce, ’Oeclaplus grade humilité'qu’il m’eft poffible,iela fupplie ^^ receuoir les fleursamp;fruits dcce mien labeur,quels qu’ils Poifsêtcftreamp;de fupporterScfuppIecrpaticmét le defaut quelle y trouuera,mc departifsât pource regard fi peu qu’il I'’yplairadc la bonegrace: laquelle ie penierayauoir ample O’er acquifc(amp; m’en tiêdray bic heureux)lors que par manière de rccreationamp;repos defes tat grades^ honorables fniprifeS,il luy plaira à la fois lire ce tnié petit liure.Dequoy ^ïfuppliant trcshumblcmétgt;prcfcntemëtlcluy ofFre,voire ^ le donne foy mefme auec toute reucrence.
De V.R. M. le treshumble amp;trefafFe-dionne feruiteur Ce far Frafehi.
-ocr page 8-EXTRAIT DV privilege:
A R kttresfatefites i^ ^07,1/ eß feymtsà GuiUitame ^uuraji M^f-chavtï Lt^yaire de rK»iuerßte de Pans, ci’iw/gt;ri»fer ou fai^g iffi^r/^ fxer,mettre e» 'vestte (it* dßrüuer 'v/se fois oußußeurs, va /iure i/ttira/é; Traite delà manière de bien emboueber^mânier Sâ ferrer les chenaux : anec les figures des mors de bride, tours S^manie- * mens Sâ fers qui y font propres.Faiä en langaige Italien par le S-Cefar Fiachi, Gentilhomme Ferrarois, ôân’aguerestourné en François. £tfaiff défères /editSeiftsearà tous i/èraires, /mpri-meurs (^ autres,de çue/çue yua/iteçu’i/s fie»t, de ss’imjsrimer, oufire imprimer ledit//ure,stj'vendre ^difriàuer eufes/gt;aj'f^ terres (ir/eieueu-fies, autres çue ceux qu’aura im/srime' oufaidUm/srimer/ed/f/i^uuraj': amp;eeiufÿuesa»resx/gt;s^ terme de d/x aus, àeomfter du iour çu’dsfrout aeheue:^ fimprimer,f/r/es/s^ues am/s/emext eouteuues auditéPriai/eo-e ee doKud à Paru/e ly, fod/o/re. l y y 6, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;“^
Par de Co^i/.
Ptfue' DP Pû/^SSPjPOPiPP.
-ocr page 9-T R A I C T E DE LA MANIERE
DE BIEN EMBOVCHER, MA
NIER, ET FERRER LES CHEVAVX, auec les figures des mors de bride, des tours amp;nbsp;maniemens, amp;nbsp;des fers qui y font propres.
LIVRE PREMIER.
Trois principaux aduertijßmens ^ recedes, que ro» doit bien conßdererpour bien emboucher vn cheual.
CHAPITRE PREMIER.
■-E chcualier ou gentil-homme qui defire bic mettre fon cheual en bride,doit prc-’ mierement amp;nbsp;principalemct aduifer aux 1 bonnes amp;nbsp;mauuaifes parties amp;conditiós ‘ qu’il peult auoir, amp;nbsp;aux remedes propres ; amp;rconuenables à corriger les mauuaifes, noramecment à ces trois chofes,qui font les trois premieres parties ôiles plus recommandables de tout cheual bon amp;nbsp;généreux: C’eftafçauoir, que le cheual ait bonne cfchine, bonne iambe, amp;nbsp;bon pied: Et les doit fçauoirle gcntilhome, ou pourles auoir veuës amp;: cogneuës telles dcluy mefmes envifitantlecheual, ou pourlesauoir apprifes d’homme praétiq en ceft art qui l’aura cheuauché amp;nbsp;manié. Car quand ces trois vertus fe retrouuerot enfem-bleenvnbcau cheual, fon maidrefe pourra apeurer d’auoir la moitié, voire les deux du fccours qui luy faicl befoing pour bien le mettre amp;nbsp;tenir en bride: Toutesfois icelles de
faillantes ouentout,ouenpartie, encores ne fe doit defef-perer lecheualicr de pouuoir aucc le temps amp;nbsp;la peine bien
a
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emboucher fon cheua^pourucu qu’il fe délibère d’auoir patience, amp;ncantmoins y employer toute fa puilTance amp;fon efprit. Ncantm oins quand il cognoiftra que pour peine qu’il y employ e,le chcual ne fera en rien plus adroit: alors ne fera plusbcfoing qu’il fc tourmente ou le contraigne dauanta-ge: de crainte que voulant forcer le chcual à plus faire qu’il ne pou rroit,il ne le feift tomber en quelque plus lourde faute, auquel cas il auroit à fc plaindre non du cheual, mais de foymeime. Pluficurs Chcualfcrs trouuans du commencement vn cheual ainfi fafeheux à manier, amp;nbsp;mal aifea dre/fer, de prin fault en donnent la coulpcà la bnde amp;nbsp;au mors du ch eu al, penfans que tout le fccours qu’on luypcult faire, confifte au feul embouchement, fans autrement confiderer
lanature du cheuahen quoy ils fe trouucntparcillemêtbicn fouiient tropez : mais aufli neveux iepas nier, quepluficurs cheuaux fc rencontrent, Icfquels font bien fort fecouruzamp;^ foulagezpar le moyen de la bride, ou luy allongeant les gardes, ou aucclamuferole defcrfous celle de cuir,qui luy fcr^ uira autantquela camarre. Defemboucheare, principalement de celle partie qui repofe furla genciue, amp;nbsp;delà gourmette ie n’en parle pas : pource queieme fuisfouuentap-pcrceu que leur voulant chager, on leur faifoit plus de nui-lânce que d’auancement: A celle caufc ie ne confcillcray jamais à homme,après qu’il aura vnc fois baillé amp;nbsp;mis au cheual l’emboucheure ou le morsamp;la gourmette qu’il aura premièrement cogncu luy dire propres, de les luy chaugerle-gerement, penlântparle moyen de tel changement ou luy accroître les forces, ou luy amender le default des iambes, ou des pieds ou de l’efehine: carie cheual fentantqu’on luy j/rfnd'o: vcultforcerfonnaturel, femetcommeenvndefdpoir, Si A/j/eik 1’/ ^ç delpitant contre fon maillrc,foblline,amp; fait tour le con-th^f ' ^^^^’^^^^ ce qu’on veult qu’il face ; tellement qu'en le tour-fe defar^ nientant Si forçant,à la longue la partie olFenlcefcndortamp;: me e::r a- endurcit,de forte qu’il force la main du Cheualier pour fort lgt;and,.nne qu’elle tire, Si entre les autres vices Je cheual par ce moyen «le tejie dcuient dfrenc. Mais quand on fc rencontrera en tels acci-dens,micux vaudra ne fopiniaftrer tant contrerobilination du
-ocr page 11-PREMIER. tf au chcual, ains luy bailler la main plaifantc amp;nbsp;la contrainte doulce: fans fe laifler tant aller,que de croire, que le mors 80 ^âbridepuiflent parleurvcrtulatente,faire bonnes iambes, bons pieds,abonneefehineàvnchenal: carfilneles abus de nature, n’y a bride qui les puilTc amender.
Quelle doit eflrc la fente de la bouche du cheual,
CH AP. U.
Y A fente de la bouche du cheualdoit eftre plus grade que
■■gt;-lt;pctite: non toutefois fi fort ouuérte, qu’elle fut defme-^uree, ains de moyenne grandeur : car eftant de telle façon: plus aifemêt on luy pourra accommoder telle emboucheu- p^^p
*^c amp;nbsp;tel mors que Ion vouldra : neantmoins mieux vaudra Pri/i lie-bailler à cheual moyennement fendu de bouche, mors au (fi Hns,ioiii~ ^oyenncmcthault d’œil, amp;nbsp;pareillement de moyenne pri- ^htrest 1b : comme ie raonftreray cy après plus particulièrement amp;: 'dquot;*’* lämilieremcnt.
Q^lle bride eß propre au cheual qui effort fendu débouché.
CH A P. III.
AV cheual fort fendu de bouche, faut auifer de bailler s palette. bride, qui ait plus d’vneprife, voire qui en ait trois ou mon à ’jUatrOjOU plus filed befoing,felon qu’il aura la bouche defi forets,«» ^efureement fendue: mais fera bon luy bailler premiere- *quot;'”^^* '^ent vn mors à deux prifes, comme font deux filets de pa- l^J^^^^^f ^enodres ouannelets, oulesfufees doubles, oulebadon-^.g„^^^ ’ 'let double deprife,amp; autres femblables qui aycnt deux pri- mars it les. Et ne pouuant cede grande fente de bouche edre em- bafonst plie auecques deux prifes, il y faudra mettre trois: amp;c adue- barJtllt», liant qu’il foit befoing de bailler à tel chcual le mors ou-^°'*l'^^‘' Uert, il luy faudralors bailler le mors à pas d’afnc (ou chiap-pon) de deux prifes,amp; fi les deux prifes ne fuffifent, y adi ou- ^^ fterlatroifiemc.Etnefefautesbahir fientre lesmors def-récifsƒ„ fufdits ic n’ay fa ici aucune mention de ballottes ou bouttos de ce pre-ny de rouclles'ou anneaux, ne d’autres ferablables:defquels '»'crUore. a ij
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I nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en pareil cas on pourroitamp;r deuroit vfer. Poureequeieme
I nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;referueà en parler plus particulièrement au chapitre de la
I nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;genciue. Et fuÆfe pour cefte heure que i’aye enfeigné com-
v nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;me le Chcualierfe pourra aider de cefte forme de mors à
B nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deux ou à trois prifes, pour les accommoder à la bouche du
l nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chenal, félon ce qu’elle fera peu ou prou fendue: mais auflî
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fc faut il donner garde que ces mors foient haults ou bas
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’œilàl’cquipolent: à fin quils ne trebufehent, fefgarent,
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou foient mai fermes en la bouche du chenal : laquelle eftat
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fort fendue, ainfi que dich eft, fc laifteroit aifeement tour-
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ner amp;nbsp;egarerle mors, fil auoit l’œil plus bas de fon deuoir:
I nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;nbsp;encores y feroitl’clgarcmctamp;ledangerplus grand, d’aii-
■ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tat que le mors auroit plus de prifès:pour ce que la plus haU'
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;te des prifes cotraindroitlc cheual d ouurirla bouche pour
| nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cuider cuiterau mal qu’ellcluy feroitluypreflant amp;nbsp;foulant
| nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la genciue haute: ce qui feroit fort tard à veoir, amp;nbsp;encores
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;empefcheroitqueleCheuaher nepeuftmanieramp;drelferlc
| nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cheual à là pofte : lans autres infinis vices que luypourroit
| nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;apporter ce trebu/chement de mors amp;nbsp;elgarement debou-
( nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;che, Jefquels le donneray cy apres aentendre en continuât ce difeours. Aulfi faudra il aduifer, qu’eftant l’œil de la bride plus hault qu’il ne deura cftre,en elgard àla quantitc'des prifes,leplusfouuentla gourmettenebattra pas enfonvray endroit; ce que ie dedareray plus amplement au chapitre d u So u barb e Ici c, amp;nbsp;diray 1 c m oyen d e proprem en t accom-J'tanlt;rhet- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gourmette à telle Ibrte defoubarbe: amp;ence ca ta-.A^^tt ^^ Cheualiecfcpourra, femblablementprcualoir des reme-tr/n^ie, (^cs amp;: moyens qucienfcigiieray audit chapitre.!! fe trouue brrr, Jot encore beaucoup de chenaux qui feiforcet de tirerlemors tnyerr^ en hault auecla langue, Ô^ cela plus founent adulent a ceux U/orme g^j plus font fendus debouche:amp;:hl’onn'ypouruoitd’hcu-' res^/iu' ^^}^^^^^^^^ prendroient le frein auec les dens mafchclicres »gt;ors Je ^^^ danger de VoAer de la main du Chcualicr : mais pour y lgt;r/Je ea remédier, fault prendre vnc tringle, ou rompue, ou entiere b/»Jeee qui entre dcdaslcs ycux des gardes,cômcie monUrcrayCur premier la fin de celiure aux fgares des mors de bride-.car voyant le ^^»re. nbsp;nbsp;nbsp;deifem auffi bien ßgure,aucun n’y pourra plus dire trompe.
le
i
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Ic penfc bien toutesfois, que quad on auM bailie au chenal les prifes propres felon la fente de fa bouche, à peine tombera il en ce vice : mais on fe pourra feruir de tel remede ^uand le befoing y efeherra
0^ wors eß propre au chenal qui a la bouche peu fendue.
CHAP. nil
QVand le cheual ala bouche peu fendue, illuy faut bailler vn mors, l’emboucheure duquel luy emplilfc peu la touche, 00 encores moins, fi d’auenture il auoit l’efcaillon .. plus hault qu’ordinairement vn cheual ne doit auoit : car à ^^^^ femoyen fe trouueroit Ivne des prifes du mors abondante«ttllont U ®^exccfliue: filneftoit propre à l'ounerture de fa bouche: dent d» ^encores luy demoureroit tel mors par force dedans la ft««/-bouche,amp;luy rctireroitleleure en fus, dontilnereceuroit ^Ucun plaifir,ains au contraire grand defplaifir,qui pourroit donner occafion à plufieurs inconueniens. A celle caufefc-^3bon de luy bailler vn mors qui ait double oliue, ou vn ca-pänd, ou bien demie fregne, amp;nbsp;duquel le faux motant foie ''n peu replié enfus:àquoyeft pareillement fort propre le ^oniy ballonnet, amp;nbsp;la humoire d vne prife auec l’anneau: ^e ,„5„, pour ce qu elle emplit peu là bouche: amp;, à caufe du mon- dont lafi-^^talfez force, outre ce qu’elle defarme : le ballonnet edgftrefe^ pareillement fort amp;nbsp;parfait mors, lequel fait alTez bon per- yfrgt;'‘*lt;tla ^nis pour pafler la langue du cheual, amp;nbsp;le defarme du leure,-^” ^ emplit peu la bouche : mais aufli fe faut-il donner garde, /^*’' ^nc les anneaux foient faits félon la forme plus conuenable Bendena, ala bouche du cheual, ou plus ou moins grands S£ gros: co- humoire^ *gt; 'neplus particulièrement ie monllreray cy apres en parlant Ptece. ^e la geneme: car ne fault pas olfenfer vne partie,en voulut ^?‘^l^gt; aider amp;nbsp;foulager l’autrc.Et fil ell befoing en ce cas de faides **””y^^'^’ ^ vn mors ouuert, le pas d’afne, ou chiappon, d’vne prife y ^Ôk^Z/w ferabié cómode:amp;fi on y vcutadioullerl äneau,il le faudra a« rendel-bailler fi doux q la géciue du cheual n’en fait en rie olfenfcc. les.
Q^de doit auoirle cheual celle partie delà bouche^ fur laquelle la langue repoß, CHAP. V.
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SI le clieual ale deflous de la langue (c’eft à dire celle partie de la bouche,fur laquelle feilend amp;nbsp;repofe)fort char-neux amp;nbsp;plein, c’eft vu trefmauuais accidêt: pource que fans cela, on Îuy pourroit bailler tel mors, amp;nbsp;auecques telle cm' boucheure que bon fcmblcroit au Cheualierou au rebours telle carnofite'empefehe qu’on ne luy puiffe aifemétaecó-moder en la bouche aucû mors qui y vienne amp;nbsp;demeure bie à propos: pource qu’il luy fault bailler mors qu’il puifle perler auecques la liberté de la langue, amp;nbsp;on ne luy en peut en ce cas douer aucun qui luy foit plailànt amp;nbsp;agréable. Et neat-moins luy fault il bailler vn mors, fous lequel il puilfe paffer la langue àfon aife, autrement feroitimpolTible de bien l’emboucher, à raifon que la bride ne pourroit faire fon 0' perationcomme elledeuroit, nelapouuant Iccheualmaf-cher pour le mal qu’elle luy feroit: tellement que parfois il fcmbleroit qu’il euft la bouche efehauffee, qui feroit caufe de luy faire prendre quelque mauuaife accouftumance,corne de tirer la langue hors la bouche. Carfaut entendre que ce vice de tirer la langue hors la bouche, adulent communément aux chenaux qui ont le palais plein amp;nbsp;charnu: ioint que peu fouuent fc rencotre palais charnu fans langue grof-fe:qui eft la caufe que le chenal fe fentat contraint du mors, fedeffend de la langue, amp;nbsp;la tire hors pour auoirla bouche moins pleine amp;nbsp;moins empefehee. En ce cas doneques, a-dfiMe!, près qu’on aura cfprouué le mors clos (car il en y a aucuns tloibe. qui lailfent quelque petit pertuis pour pairerlalangue)com-melccampancl, amp;nbsp;lebaftonnet, amp;nbsp;il n’y fert de guercs, on luy pourralors eifayer le pas d’afne:mais ic mcrcleruc à cn-feigner plus expediens remedes au chapitre ou cy après ic monftreray plus particulièrement commet il fault fecourir le chenal qui a la langue groffe : pource que par mehnefe-conrs on aide au chenal qui alepalais charnu deifous la langue, qui ne fait pas au furplus grande nuifance
Qgt;^//e doit eßre la bonne langue du cheual.
CHAP. VI.
Quand
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QVand le ch eu al a la langue fort deliee, c’eft fort bonne chofe: pource qu’on le peut tant plus aifement emboucher, amp;: luy bailler mors tout tel qucbonfemblc au cheua-hcr, voire des plus plaifans amp;nbsp;gracieux dont il fe pourra ad-nifence qu’il ne pourroit pas faire fil auoit la langue grofler •nais l’ayant deliee amp;nbsp;fubtile, il en mafehe plus à fon aife, Jludque mors qu’on luy baille, fuft ce mors à hotte, mors Agruirpi-* nœuds mors à poires, mors à doubles filctz de pateno- do-, d ftfcsjinors à flaccon ou autres femblables.
Q^l mors eßpropre au cheual qui a la la»^uegrejp.
CHAP. VII.
nœuds ou noue Ft~ ttfehoz A flafeons, bouteilles, talebajpet
QVad le chenal a la langue grofle, il luy faut bailler mors oe tout quela langue puifle percer, lequel ne luy peut eftre au- ses mors •‘eque fafeheux amp;nbsp;mal plaifant: pource que ce font toutes l^tß^uret fettes emboucheures celles que lalangue ducheualpeult percer: comme font le ballonnet, le pasd’afnc, amp;: le genet '’gt;iuert.Toutesfois,quoy qu’il ait la langue große,il fera bon ^ i^ß„ jg ‘^eflayerpremieremeutfi onluy pourra faire prendre quel- cefremier W mors plaifant, à fin de luy conferuer amp;nbsp;choyer la genci- Hure. '*®lc plus qu’il fera poifiblc, au cas qu’elle full tendre : car il A-’ar.shi-Mt beaucoup mieux qu’il fe defende de la langue,que luy ‘^Jßß^^^ ‘^*^’ •onipre la gcnciue, ou luy faire quelque autre plus grand ^^gj^^^'^^
quot;‘ai.Encore faudra ü vier de grad artihee pour faire au eue- ^^ py„ quot;^hquiaura la lague grofle mafeher le mors clos,fall cchatamp;: feurrau-*poinçonnant auecques iouets attachez à la Siciliane, lef- tre.
Wh il faudra faire pointus, à fin qu’ils le contraignent a. ^fo^^^l'y *nouuoir la langue comme par force, amp;nbsp;confequemment a *î^-li*^''^‘^'^ Mafeher fon mors: non trop agu toutesfois, amp;nbsp;qui ne paf- ^^„^1 *^nt la marque de feboucheure. Encores vaudroitilmicux B„f^i,„if, ^ndcs pointes ne defeendiffent pas fi bas, à fin qu’elles ne re,pendes hnffeîit à battre fouslaprife qui bat deffuslagenciue: car c? ch^-^hes luy ponrroientàce moyen faire trop grande nuilance, ‘''‘^^‘•^■s ^U faire becqueter. Ces iouets ont encores eefte vertu amp;nbsp;7^ ^/ ^efteffeótde faire eftendre lalanguc à certains chcuaux,qui »a tiennent tcUemét retiree dedans la bouche,qu’ils en font
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«omme vn peloton : cc qui aduientdvnc accouftumance que d’eux mcfmes ils ontprifc, fentans peine amp;nbsp;dcfpkifir du mors qü’onleur aura baille. Auffi leur a on quelques fois ciTaye de leur faire vnmors qu’ils peuflent percer à leur plai-firamp;: fantafie:amp;neâtmoins tel mors ne leur a en rien prou-fite', fans ce fccours, ou autre fcmblable. Et fi pour leur fou-lagcmêt plus grand on les veut accommoder d’vn mors ou-uert, onluy pourra attacher tels iouets àlaportclleaupas d’afnc,en laquelle on pourra encores mettre vn morceau de fauinier, lequel on pourra femblablement cnuelopper en la Sicilianc des mors clos quand befoing fera, amp;nbsp;y adioufter du miel ou du fel : toutesfois ne feroitpas bon vfer demie! en temps chaud, de crainte que les moufehes ne fc vinflent attacher au muffleidu chenal, amp;:qucles voulant chalTeril ne fe mit à fccouër la teftc,amp; à fc fafcher,de forte qu’il en print dcfplaifir amp;nbsp;cnnuy,au lieu de fccours. Encore vn trebufehet aucc plufieurs iouets y attachez, luy chatouilleroit lalague, Ôc luy aideroit le plaifîr du chatouillement à prendre volontiers amp;nbsp;mafeher fon mors. Or y en a il plufieurs,lefquels de-firans que le chcual du commencement prenne amp;mafchc foil mors, luy baillent la bride ouuerte,n’ayans autre efgard finon à luy faire mafcher:qui eft, félon mon adu;s,vnc ch^ fe fort mauuaife: pource qu’il faut premièrement aduifet!“ y aura moyen de luy faire prendre les mors plus gracieux Si plaifans: amp;nbsp;au defaut de cc,luy bailler à la fin quelque mots mal plaifant amp;nbsp;rude, fi on voidqu’autrement on n’en puj“® venir à bout. Car fi d’auanture le chcual fe rencontroitdei-ordonne delà telle, ou defreigle d’autre vice, ou bien ayant la bouche fi tendre qu’il ne peull endurer le mors ouuert (comme i’enfeigneray cy apres plus au long)il luy feroit plus de nuifance que de fecours: pource quepouralTcurcr vn chenal d,e la telle, illuy fault baillervnmors plaifant, lut 1®* quelilfappuyevnpeu: amp;fi onluy baille ducommencemet l’cmboucheure ouuertc, ilfcrapis,amp;aura!a tcHeplns efp-ree. Parquôy vous ponuez tenir pour reigle certaine, qu on ne pcult bailler du commencement au chenal la bride douce amp;: plaifantc f amp;nbsp;encores faut ïl auifer qu’elle foit la p^us
-ocr page 17-PREMIER. f ^ quot;vfcc qu’il fera poffible: amp;nbsp;tant plus elle eft vieille, d’autant eftelle plus agréable au chcual.Ncantmoinsfi oncognoif-foit que tousles fecoursamp;:moyens delTufdits ne fuirent fuf-fifans pour luy faire prendre amp;: mafeher fon mors (pour-ce qu’aucunesfois il feroit caufe de luy faire tirer la langue, amp;£ qu’elle deuiendroit noire, pour ne pouuoir percer le mors afapofte) lors illuy faudroit bailler êboucheurc qu’il peuft percer aucc pleine liberté de fa langue, luy elfayant premièrement le ballonnet auec les amorcemens delTufdits: ôd:fi eeftelaneluy proulîte,luy faudra puis après appliquer le pas ^afne (ou chiappon) aucc le bouton .• amp;nbsp;lî on veult qu’elle luy face percer d’auantage amp;r auec plus grande force, qu’on y mette auffi l’anneau.Et quand celle là encores nefuffiroit, luy faudroit bailler le pied de chat, ou vrayementlc genet uuuert accompagné du fauinier, ou des iouets, ou bauercl-Ics auecle miel ou lefel,àfîn qu’en defpit de luy il fut contraint à la mafeher: amp;: encores auant que monter delTus, luy faudroit lailTer vnc bonneheure durant, la bride en la bou-die, amp;nbsp;de quatre ou fix heures apres nelc faire cheminer, finon.au pas ou au trot, à fin que de foy mefme il puilTe pré-^re plaifir à mafeher fon mors: amp;nbsp;au furplus le traittant fi lt;loucement, qu’il n’y peuft prendre defplaifir. Car lî le Chevalier y procedoit rudement, amp;nbsp;fans bonne diferetion, il aduiendroit que le cheual, tantfen fauldroit qu’il voufift prendre amp;nbsp;mafeher fon mors,qu’au contraire il ne voudroit kfelailTer oufouffrir mettre enlabouche finon auecgrade peine, corne on void auiourd’huy en beaucoup de che-vaux, lefquels parteiles rudelTes font tombez en dclèfpoir. Öepareils fccoursamp; diferetion faudraparcillement vfer envers toutes bouches de cheuaux,auxquels,quandonvoudra bailler bride neuuc, fera bon d’y appliqucrles amorcemens amp;:plaifances dclTufdidcs:pour ce que drcellesamp;pourfoy amp;; pour le cheual, le Cheualier pourra tirer plaifir,honneur,S^: amp;proufit.
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Quel mors ^ remede eß J^ropre au cheual ^ui paße la langue par dictes l’emboucheure, ou la tire à coße ou à droit hors la bouche,
C H A P. VIII.
Çlle cheual pafTe la langue par defTusremhoucheure ou U tire à cofte ou à droit hors la bouche, le remede amp;nbsp;Secours qu’onluy donne pour l’empcfcher qu’il ne paife la la-gué par delTus l’emboucheure, remedie par mefme moyen atout Icfurplus. QiLon eflaye doneques premièrement de luy cftraindrela mulcrolle: laquelle referree ainfi quediÄ J^ol^îteüi ^^‘ ^ ^^^‘^ ^^^ ^^^*- cntieremêt le lecours efperc, faudra l’aider trebuPebet en vne bridc clofe,du trebufehet dedas vne prife,oudeuroit pont lean. cUrc Ic môtant: au lieu de laquelle fera encores bô Ic'chwpquot; ponou) pasdafnc avneoudeuxprifes, ou bien auecfilets* carlors ayat le cheual iflue pour pafler fa langue pardeiToiis lemors, ne fc mettra plus enpcine de la monter par deflus-rerteüü ^’' ^ selane profite, on pourra lors mettre le trebufehet an pastfa/ne pasd’afnc: car lors le cheual ne pourra plus paffer la langue par deffus le mors. Ce trebufehet n’eftehofe mauuaifenc defplaifante au cheual, ains plus plaifantc qu’autrement.
Qwl mors (^ remede cß propre au cheual qui tire la langue de coße ou de droit par deßusßon mors.
C H A P. IX.
QVandle cheual tirera la langue de cofte'ou de droit par deffous fon emboucheure, il faudra luy referrermoyé-nement la muferolle.- amp;nbsp;fi ce remede neft fuffîfant,fil a lalâ-gue deliee,luy faudra baillervne bridc elofe: comme lônf, la humoire, le mors à hotte, les oliues, les noeuds, le campa-ncl,oulc flaccon. Etcepourplufîeurs occafîons:La premie-' re, à fin de luy donner la bride plaifante: la fécondé, pource que quand il ala liberté deperferafapofte, enmafebantil tient la langue comme il doit: laquelle en fin après qu’il eft lasdemafeher, il vient à tirer dehors. Et pourtant de tous les mors deffufdits onluy pourrachoifiramp; bailler preraie-ment la humoire auec deux prifes: laquelle ne faifant entier effect
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cftect, 011 luy pourra puis apres accommoder les autres bri-des fuiuantes.Mais au lieu de la Sicilianc on luy pourra mettre vneprife auecques deux anneaux,quifcrót par force te-nirau chenal la langue en fus, amp;nbsp;legarderontau furplus de la tirer dehors foit de droit,foit par les coftez. Audi fe faut il aduifer quele chcual tire par fois la langue dehors, luy eftat ofte le moyé de percer à fa pofte, ce qui empefehe aufli qu’il ptffer U ticpuifTemafcher fonmors : lie en ce cas il luy fault bailler won c'e/f l’ridc qu’ilpui/Te perceràfonplaifir.Etfiladucnoit qu’auec ^’lt;‘gt;»‘1 le tout cela il tiraft encore la langue dchors(combien qu’il foit ^^^quot;^ affez difficile faire deux chofes en vn coup, à fçauoir, qu’il ^^”^^^^’ perce, amp;nbsp;entretienne fa langue en fus) alors on luy pourra ^y^^ •ticttrc la brouette, qui eft vn chiappon ou pas d’afne aucc ^,f,„f paf-filets embraflans,ainft appellez,pource qu’ils font la prife en fer la 1. »■. la garde. Mais auffi faut bien aduifer que la bride ait l’œil desitepr l'aulteur competente, à fin qu’elle nefcfgarc. Se qu’elle ne ^.^ ƒ^ loitcaufeque la portellc fe leue trop enfus: foubs laquelle faudra mettre des demis anneaux qui foient plus prochains caruUo-du defioubs que du delfus, à fin qu’ils facent au chenal tenir chariot, falaguc en fus le plus qu’il fera poffible,dc forte qu’il ne puif- brouette. lopins la tirer dehors la bouche en manière que ce foit: mais forme ^e feulement qu’il gouftelemors, Se qu’il ait au reftepar ou ’”*quot; «’ pcrcer:Etpar ce moyen encores on I’empefchc qu’il ne puif-fe tirer la langue foit de droit foit de cofte, en forte quelco- *“ ^ f sue: Et pour ce que iedoubte que par ce que i’en viens de ^,.„ ^^, dire, chacun ne pourra à l’auenture pas bonnement enten- fei^mes. dre mon intention, ie mettray cefte forme de bride dot i’ay u’agneres parlé, en deftein auec les autres à la fin de ce pre-tnierliure. Et encores fi on tronue que le chcual ait befom^^^^^^ desallechemens amp;chatouillemens deflufdits, on fen pour-.J* ta auffi aider: Semblablement fe pourra feruir le Cheualier ouuentire du mors appelle, fregne, ou demy, ou entier, ainfi que bon ^ni efl ^,t luy femblera: mais fe feruant du demy, luy faudra rctracher dedans la partie fupericurc. S’il fe veult pareillement aider de ccluy b‘^^ d*^« Su’on appelle le pas d’afne clos, il le pourra faire: toutestois Vous vueilie bien dire que toutes telles emboucheurcs no font rien quand au percer. Ilyabeaucoup de gens Icfqucls
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fî toll: qu’ils voyet vn chenal tirer la langue hors la bouche, fans fantafîcrautremétles nioyqnsamp; remedes propres pour luy faire retirer, luy coupent le bout qui palfe. Maisie ne fuis pas de ceft aduis, car bien fouuët il palfe fi petite piece, qu’elle ne mérite pas defire coupee. Anlfiàqni prend phi-fir al’embonchement des chenaux, cen’eftpas chofcloua-ble de recourir de prin-fault à cell: extreme remede, principalement aux chenaux qui ont la bouche efeumeufe.. Bien efi vray qu’il fe trouue alfez de chenaux frifonsôô autres,lef-quels parleur poltronnerie tiennent quafi tonfiours toute leur langue hors la bouche à quoy eft difficile de remedier autrement qu’en la coupat.^Toutesfois me fcmble qu’il vaudra mieux effayer tous autres remedes,anant quevenirà celle extrémité: car fil fen rencontroit quelqu’vn propre. Si qui riufcilt à bon effedl tant mieux feroit pour le Cheualier amp;nbsp;le chenal. Encores y a il des hommes tât fcrupuleux,qu ^“ près anoir tente tous antres remedes, bie qu’ils ne leur ayet de rien ferny, fontneantmoins grande doute de couper h langue à leur chenal, craignans qu’il ne meure, ou autremet fe perde: mais icles ofebien aflenrer de celle crainte, Si. hardiment leur propofer, qu’il n’y a aucun danger.
Q^Ue doit eßre la honne^enciuedu cheual,.
cHAP. x.
quot;^ïgue, wince, maigre
LÄ genciue du cHeual ne doit cdrcnc trop aiguë, ne trop charnue, mais moyenne entre les deux: pource qu’enle maniant, il eft force, qu’il l’appuyé vn peu fur la bride :amp;lil auoit la genciue aiguë,elle pourroit aifeement rorapreamp;ga-fter: comme aulhli elle eftoit trop charnue, malailênientle pourroitle Cheualier retenir comme il voudroit. Eftant donc la genciue du chenal moyenne entre graffe amp;: maigre, onluy deura bailler le mors plaifant, comme font, le mors a nœuds,àoliues,à câpanel,à poires,»flaccó,amp;femblables:amp;fi pour quelque autre occafiô qui fc pourra prGfenter,on ne fe peut aider deboucheure elofe,lors il fera bo d vier duchiap-po ou pas d aine au ec la ballote ou bouto plailànt amp;gaillard.
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Q^l mors eß propre au cheual gui a la pendue ai^ue,.
CHAP. XI.
SI le chenal aura la genciue aigue, lors il luy faudra bailler vu mors fort plahant, comme à hotte, à oliues doubles,à poires, à nœuds,à campanel,ou à deux filets de patenôtres. Et fil fuit neceflaire de luy bailler vn mors ouuert, en ce cas ^“XX^^ luyferoit bon le pas d’afne auec labalotte ou boutton plai- ^^‘^^^^ fant,amp;auec deux prifcs,fi la bouche du cheuallespeultpor- ^‘^^ ter: pource que le chenal en aura plus grand force, amp;nbsp;moins fîtespo^i^ dedanger, à caufe quelcs petites pommettes delà portel- mettestle^ le ne pourront tant offenfer la genciue, comme ils feroienc lap!!rtelle„ fanslaprifcdc dcflus, Mais fur tout fault aduifer détour- o'*porte-menter amp;r donner peine au cheualplus toll par dehors que ^F*** par dedans la bouche: comme par deifuslenez auedamu-ferolle defer, ou en faifantla gourmette plus gaillarde, le moins toutesfois qu’on pourra, enluyfupportant lemen-ton,^ croilTantvn peu la garde. Et quand il feroitbefoing de renforcer l’cmboucheure, ne fault faire le renforcement de la part qui doit toucher la genciue, de paour qu’il nefy feift blcflure ou rupture:mais fe feruir du montant amp;: '^ofn-ant^ du faux montant quand befoing ferapar le moyen defquels ^'’^'*‘ le fera le bon renforcement fans offenfer la gericiuc.
Q^l mors eß propre au cheual qui aura lagenciue charnue,.
CH AP. xn..
QVandle chenalaurala genciue charnue fi le cheualier fe vcult aider du m ors pour mieux le manier,il luy baillera' hhumoire auec l’anneau, Si parciUcmcntlc bafionnet don-He d’anneaux: Et encores vne tringle ou tuyau entier, n’y viendra pas mal à propos: mais fil eft befoing d’y employer lemors ouuert: en ce cas levons admfc, qu’il fera ho deluy bailler le pas dafne auec vne prife, ou auec deux (fi la bouche du cheual les peultporter) ouy ait anneau. Etfionfe vcult feruir de motans, il n’y auroit pas grad dager, pouruen b iij
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qu’on les peurt agrandir quad on voudroit auecques Ie faux .^^adi- montant. Mais quand on fe voudra feruir du montant,que '!o,^ail~ ce foit le mettant au bartonnet Ample: car par ce moyen fe tlonnerala force, tanta la genciuc qu’au palais fupericur. ‘^ ^n' ^‘- ^ ®*^ ^® '^^“^ prcualôir de force qui batte des coftez delà ^i/’^rf^'* genciue: fera bon le mors,pour clos,le faux bartonnct,pour ouuertj le pas d’afne ou chiappon gaillard.
0^1 /nors (^ rentede eßpropre au tdicual lt;jui à 'agenciliS tourmentée, ou rompue de U bride.
C H A P. X I Ï I.
SI la gcnciue du chcual ert tourmentée ou rompue à caufc de quelquefafeheuxmors qu’on luy aura baille, ou de quelque mauuaife main dont il aura erte manié : il vauldw beaucoup mieux y appliquer quelques remedes pour la guarir,que lalaidcr rcuenir de foy incfmcsipourccquatiU-te de remedes aux creuaces amp;nbsp;parties blclTecs pourroient nairtre cors, durerez, ou grofles carnofitez, quiluy donne-roicntoccafiondepéu craindre la bride, amp;dene femanier pasfibien, ne pouuant leCheualier ace moyen leretcnlr comme il voudroit. Et partant ic vous aduifc, qu’ilferabe-foing guarirla genciue defehiree Scblcflce, auccremedes conuenables, à fin qu’il ne fy engendre ne corne carnofité: amp;nbsp;en ce cas encores aducnant qu’il furt bcfoing cheuaucher le chenal, ne le faudroit mener qu’au pas amp;nbsp;au trot de peur qu’il ne fappefantirtàl’ertable, ou print qu elque autre mau-uaisvice: amp;nbsp;alors luy faudroit appliquer quelque force par dehors la bouche, commei’ay cy deuant enfeigné enlVn-zieme chapitre,à fin de ne luy tourmenterou autrement of-fenfer la genciuc.Et au furplus luy bailler toufîours vn mors plailànt comme font le canon,Scacc oumorsàhottc,lesfu-fees, le mots à noeuds, leflaccon,les oliuettcs,amp;fembla-blcs, lefquels foicnt vfezle plus qu’on pourra, pource qu’ils tourmentent moinslagenciuc. Encores pourra on baillera i’emboucheurevn peu de montant, qui fera plus grade force, amp;: ort'enfera moins la genciue. Semblablemét y fera pro* pre
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prelafregne ou demie, ou entière, pource qu’elle ne touchera pas à lagenciue offenfee, pour-ueu qu’on ne tire pas trop la bride,car tant plus le chcual la recueille,tant plus f’ef-Joigne le mors de lagenciuc. Pareillement fera fort bon d’y appliquervne cordcllequi enuironneles genciues,(fentcn les baffes qui fe meuuent, amp;nbsp;qui le plus fouuent font offen-fees)en n’ayant efgardà autre chofe qu’acefte genciuemal traictee:dc laquelle cordelle amp;nbsp;de fon eifeef ie parleray plus implement au chapitre trentedeuxieme. Aucuns la couer-tiffent envne chefnette fevoulatpaffer degourmetteunais chacun fe peut refoudre à ce qui luy femble meilleur.*Encores vous vucil-ie bien aduertir,que fi on monte furie chcual ‘Jeuant que fa genciuc bleffee foit guarie, amp;nbsp;on luy met bri-(le qui foffenfe, il fe pourra bien aifement feabrer ou Icuer ^coit, amp;nbsp;prendre plufieurs autres vices qu’il feroit mal-aife y^^^^^^^^ ‘Jeluy öfter. Mais aduenant que la genciue fe fuft guarie^-^i^.^,.^ ’ ‘J elle mefrhe, fans y appliquer autre remede, amp;nbsp;qu’elle euft letter faiftcal ou cor,fi on veult on le pourra bien couper ou rom- lt;iroity e~ pte, èc puis appliquer fur la playe du miel rofat, aucc vn bil- ”'lt;’'^''‘’’'. Jotde bois couuert de feutre,ou vn drapeau de lin bien em-oiieUé: amp;nbsp;en ce cas faudroit que le chcual la plus grade par- g,.f^ii, he du iour euft la hanche ou le cofte tourne vers la mageoi- hia», te,amp;: garderdelcchcuauchcriufquesàce qu’ilfuft bié gua-ty. Et apres qu’il fera guary, on le pourra affeurer petit à pe-titaueclemors plaifant, commei’ay móftray cy deffus,tou-tesfois fansle manier ou piquer pour quelques iours, finon qu’on le voulfift galopper en volte large,mais auec douceur a onr^h amp;tdexterité, Ôôluy laiffant la bride enfa liberté. Etfion le Vouloir galopper droit,le faudroit retenir petit à petit,telle- ‘*l’‘-'*gt;^^ Uient qu’il farreftaft quafi de luy mefmc,en luy laiffant touf- ^^*^^ * Jours ; comme i’ay dit) labride enfa liberté, afin qu’il ne J^appuye deffus le mors: amp;: à lavoltenele ferrant ou contraignant aulfi aucc la bride: amp;nbsp;en ce faifant il faffeurera.Enco-tcsluy pourroit onlaiffcrle cor oucalfansle couperouro-pre, enluy baillant vn mors qui ne touche point à cefte dure carnofité, comme feroit le faux ballonnet, duquel les rouelles ou anneaux ne battent pas deffus la gcnciue, ains
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» feulement aux coftcz en la partie non offenfec, amp;: pourtant i^oueUes, f^uJj-a il que ces rouelles foient peuhautes. Et quandilfe-fjem’*^* ^°^^ befoing deluy bail! er vn mors ouucrt, lors onluy pour-roit donner le ebiappon ou pas d’afne gaillard: poureeque cesanneaux ou rouelles battent aux collez de la genciue.
Q^amp;s (loilient eßye les bonnes leures du cheual.
CHAP, XIIU.
^4rf‘’f~ T ^^ leures ou babines du cheual doiuent eftre têuesamp; dc-quot; -L/liees:car ellans telles, elles ne donent aucun deftourbier '''’ peu°’ ® ^°^^ embouchemct:pource que pour peu de fecours qu’on ■^^/rt. y donne,elles fe reiettent toufiours dehors la bouche,tellement que le cheual ne fe peult armer d elles : amp;nbsp;à cell cftecl Ïêraproprele mors à nœuds, ou à poire.
Q^l ynors^ remede eßpropre au cheual qui a la babine große. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. XV.
QVandle cheual alababinegrofle, coullumierenientil fl en arme, de façon que l’cmbouchcure ne peult faire Ton vray deuoir, ne farrefter en fon lieu. En ce cas donc, fi le Cheualicrveultquclabride facefadroiéle operation, amp;nbsp;f appuyé comme elle doit delTus la genciue, le mors a campanel y fera fort propre, pource qu il rechalTera celle babi-ne. Etfîonfeveultferuird’vnmorsàdeuxprifes, faudra qu’en la prife de deffus y ait vue rouelle ou anneau de cliacu coflcvoilinà la garde, amp;: en celle de dclTous, vn bouton ou balotte: Le ballonnet amp;nbsp;la humoire ou pieces Amples, font mors parfaits pour cell effedt, comme eft aulfi le ballonnet double, tant de prifcs que de rouelles: lequel, quad onvou-droit faired vue fcullc prife, faire fepourroit, pourueuque ces rouelles de dehors fulfcnt plus petites amp;nbsp;plus minces, toutesfois égalés dehauteur:mais encores pourroit on bien faire celles du milieu vn peu plus balfes, au cas qu’on y full contraintparle moyen de lagrolfeur de la langue du cheual Et fi onia baille double de prlfes,auin faudra il aduifer qu en
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$aprife faperieurejes rouellesfortcnt plus fort que celles de ^a prife inférieure. Et fil eft befoing d vfer de mors ouuert, faider du chiappon ou pas d’afne à deux prifes:pourucu que ’aroucllc de la prife fupericurc foit fort voifîne de la garde, 8lt;^ qu’il y ait balottc ou boutton à la prife inférieure Tou-fesfois»pourra-onbien,fi onveult changer ceftebalotte ou l^outon en rouelle, pource que la rouelle defarme fort bie, ^ eneores renforçant la bride donne au chenal plus grande Commodité de percer. Et fi parce moyen pourra on cnco-f^sbien faire qu’en femboucheure n’y ait qu’vue prife: amp;nbsp;’luand on voudra defarmer le cheualauec la gourmette, ou pourrapreualoir de celledu mors appelle genet.
Q^b dotuent eßreles bons crocs ou eßaidons du cheual.
CHAP. XVI
A Ce que la dent du chcuâl appellee croc ou efcaillo foit •ijlde bonne forte pour ne donner aucun defiourbier à femboucheure telle qu’on luy voudra bailler, fault qu’elle foit naturellement droite, amp;nbsp;efiongnee d’vu bon doigt des •fens de delTous: car eftant telle, elle ne fera empefehement 4oclconque al’embouchement du cheual. Et encores tant plus eft bafte,d’autant plus eft elle à prifer:pource qu’elle rêd plus grande fente de bouche au cheual: pourueu toutesfois ^ue telle fente ne foit grande outre mefure.
Q^l mors ^ remede eßpropre au cheual tjui a l eßeaiUon empeßchant, ^pendant en dedans la bouche.
CH AP. XVII. QVandl’efcaillonempcfcheamp;pend en dedans labouchc du cheual,c’eftvne fort mauuaife chofe,amp; pire encores 11 auec cela il a les mafehoires eftroites : tellement que fi on n’y pouruoit de bonne heure, en ce cas il y aura danger que lecheualfemorde amp;pinfe la langue, amp;raefmes qu’il fela couppc entre le mors ^I cfcaiUon, dont naiftroit encores vu autre vice, à fçauoir, que par ce moyen jamais il ne feroit C
-ocr page 26-fcur ny arrefte de la telle. Pluticurs font fi mal aduifez, que pour cuidcr fuira ce dager,ils font arracher au ehe ai telcf-caillomcequinc me pleutoncqucs,amp;auiiinek voudrois ie ainfi faire ny confeiller à homme quelconque, pource que c’eft chofe fort dagcrculc:car pour peu que fe fentira le chenal toucher du mors ou autre chofe que ce foit fur celle partie de la genciue defarmee de cell cfcaiilon, au moyen delà douleur qu’ilfouffrira, ilfcraproptafcnarbrer amp;lcucrtout droit,au grand danger du cheual comme on a veu par experience mourir par cemoyenvn gentilhomme cheuauchant vu tel cheual: amp;nbsp;encores ne fe pourra il aifement adiuter amp;^ arrefter de la telle. A celle caufe mon aduis ell qu’il vaudra mieuxluy lailTer l’efcaillonen labouehe: toutesfois wile pourra, fi bon fcmblc, vu peu abailfer auec la lime, afin qu il ne demeure ainfi pointu qu’o le void ellre en quelques che-uaux.-mais aulfi fe faudra il bien donner garde que la babinc n’y touche: par ce qu’ellant l’efcaillon ainfi bas, le chcuaHe couuriroitaifement auec la leure, fe voulant armer d’elle:amp;^ aduenant que le mors vint encorcsà rccouurir laleure, il ƒ auroitgrâd dager quele cheual fe la coupafle entre le mors amp;nbsp;l’efcaillon, pour peu qu’on luy tirall la bride enle maniat, mais pour obuier à ce danger, il fuffira de le defarmer de la forme que i’ay enfeignee au chapitre de la leure groffe. Encores pourra on faire que le mors foit haulTe amp;nbsp;rcleuc' par defius l’efcaillon vn peu plus que l’ordinaire, car cela prou-fite au cheual, amp;nbsp;luy defend la langue: aulfi ell il bien vray, qu’il ne craint pas tant la bride ainfi rehaulTcc, qu’il feroir, fi elle elloit file en fon endroit accoutuméamp;; ordinaire. Toutesfois, fi on y vouloir remedier fans autremêt abailfer rdcaiUonaucclalime, nyhaulfcrlemors plusqucdecou-Hume, on pourroit commodément bailler au cheual lafrc-gne,ouétiere ou dcmie:pource qu’elle elide tel elle cl, quelle ne l’approche dcfefcaillon, ainsplus toll l’en retire amp;nbsp;le fuit: lauftoutesfois au cas que l’efcaillon rcgardall amp;:pedrll en bas:car lors ne faudroit en forte quelconque que ladidc fregne eull faulx montât: ains fy conduire en la mefme forme que i’ay enfeignee tenir quand l’efcaillon cû tout droit.
Encores
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Encores VOUS vueil-ic bien aduertir, que baillant au cheual înitre bride,ou d’autre forme que la demie fregne,qu’en fap payant deflus tel autre mors,il fe pourra offcnfer ou rompre ^âleure ou la langue: laquelle offenfeferoit tant plus peril-^cufe,tant plus eftroiótes feroientfes mafclioires,amp;encores lt;iautât plus qu’il auroitlalanguegrolTe. Et pour yremedier ®^ empefeher qu’il ne fcfgareamp; desbauche la telle, il fault Enr toute chofefe donner garde qu’il ne fe gafte la langue: •^nquel gaft de langue ic ne parleray plus auant, pour ce qu’il ’’'^fepeult bonement efcrire:maisic m’offre de le monftrer parc fteet àtous ceux qui le voudront apprendre de moy.
0^1 remedeeßjgt;roigt;re au cheual quialeßaiUon pendaM en dehors.
CH AP. XV 11L
pxVandlccheualarefcaillon pendant en dehors,lors que V^kChcualier arecueilly la bride,foit ou pourle manier, ou pour autrement le ciicuaucher,il adulent fouiient quelc cheual fe voulant armer aucc la leute,il fe lacouppe entre le Ulors amp;nbsp;refcaillon,amp; plus il a laleure groffe, amp;nbsp;plus le dager en eft grand, encores que l’efcaillon foit bas. Pour y obuier feempefeher que tel accident n’aduienne, il le fault garder ôt qu’on pourra de farmer auecla leure, amp;:y tenir le moyen ^ueiay cy deffus monftre au chapitre de la groffe babine: car par ce feul moyen on remedie atout autre inconue-nient.
Q^elremede eß propre au cheual qui a lesefcaiHom iueo-aux, c h A P. x l x,
QVâdleeheualalcs efcaillons inégaux,c’cftàdire,quand l’vn eft plus bas q l’autre,faudralors faire q l’cbouchcu-rc batte plus haut du cofte que l’efcaillon fera plus bas.Car fl de tous les deux collez elle battoir, ài’endroit ou on la fut erdinairement battre , quand les efcaillons font iufles amp;nbsp;cfgaux,cl!eneviendroitbasbiêàpropos, amp;:dôneroit tourment ^ peine au cheual du cofte del’efcaillon bas, amp;: de ce c ij
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raefme cofttHuy fcroit tourner amp;nbsp;pendre le col ou la telle. On pourra pareillement rehaulTer l’œil delà bride du colle' de l’cfcaiUon bas,à fin qu’elle fc vienne à rendre iulle dedans labouchc:mais faudraaulfi par mefme moyen hauffer la ba-lotte ou rouelle, d’autant qu’ell l’vn efcaillon plus bas que l’autre,car cela lcra caufe que le mors viendra battre iufte Si ' cfgal tant d’vn colle que d’autre, tout ainfi comme fi les efi caillons clloicnt efgaux: mais fur tout fe fault donner garde que les branches par dclfous foient efgalcs.
Q^Uesdoiuent eßreles bonnes mafehoires du cheua^ Jùr lesquelles la bride repoß,
CHAP. XX.
JiaUoUe, in uion, tJtm.
S Ile chenal auoitlcs mafchoircs,furlefquclles labridcre-pofe,honncftesamp;: moyennes,c’eft à dire,ne trop larges ne trop ellroiâ:es:lors on luy pou rroit bailler le morsdelargeur ordinaire: laquelle fe mefure à la largeur de la main dd’ho-me, foit que le mors foit clos, foit qu’il foit ouuert. ToU' tesfois filellouuert, fault que la portelle en foit plus large d’vn doigt que la main de l’homme. Mais fi on void que le mors (de quelque forte qu’il puilTc dire) eftant deceftclar' geurde main d’homme, fetrouuaft incommode amp;nbsp;trop large au chenal qui aura les mafehoires eftroittes,le faudra rc-llroiffir, amp;nbsp;ne fouffrir qu’il face incommodité ou nuyfance au cheual,fi.cen’eft pour quelque bo dfed.Ioint aufli qu’vu mors trop large feroit laid à voir : car fi on bailloit au cheual vnc emboucheure elofe garnie de bouttons ou de rouelles, qui fuflplus large qu’elle ne dcuroit,on la verroit batrehors dclagenciue: amp;nbsp;tant pis encores fercit, fi elle dloitvfeeamp;: Vieille: car outre ce qu’on ne la pourroitiamais accommoder à fon droit point, encores oftenferoit elle la genciuc, amp;nbsp;lapourroitaifeement dcfchircramp; gafter.Pis en aduiendroit, encores en luy baillât le chiappon ou pas d’afne:pource que les emboiftures de la portelleluy battroientfur la genciue, amp;nbsp;ne la pourroit défendre ne bouttô ny rouelle que le plus fouuent elle ne fülle gaftee amp;nbsp;rompue. Aduenantauflique
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le mors eftant delà largeur dcltufdidc fe trouuaft incumo-de amp;nbsp;trop eftroit à vn chenal qui auroit les mafchoires larges, encores feroit ce chofelaideàveoir : amp;neantmoins le cheual ne pourroit prendre aucun plaifir d’vnc telle embou-cheurc, ne feniouer àfonaile, ains demoureroit contraint, commefil cull les mafchoires lices ou attachées à fon mors; amp;nbsp;partant feroit lors befoing le reflargir, à fin qu’il demou-raft iufte, c’eft à dire, ne trop large ne trop eftroit en la bouche du cheual Or nefedoitaucû efmcrueiller de ce qu’aux mules qui ont ordinairementlcs mafchoires eftroides, on ne craint point de bailler, non vn mors large, maispar manière de dire, vnes orgues : car on n’y prend pas autrement ^gt;‘^^^^, garde à caufe que leurs mors ne fe defnoüent point, amp;nbsp;ne fe quot;''”^^ ®’'quot; defnoüans point,n’y a point de danger,nyconfcquêmcnt de fX^o^^ crainte qu’ils tombent hors delà genciue. Qui plus eftles mules ne femeinent qu’à rembleamp;au pas, amp;fi ontlagenci-Uc tant endurcie desfccoüades amp;nbsp;foubrides qu’elles reçoi-uent,amp; des faulfes refnes qu’elles portent continuellement, quelles ne craignent mors quelconque: amp;: auflieft ce la raison pourquoy onri’a point d’efgard à leur bailler les brides hiftes, fi ce n’eft feulement pour la beauté.
Q^l doit eßrt le bo» tntfito» du cheual,
Mento Jff
CH A P. XXI.
(heudl, Ir
LE menton du cheual ne doit eftre ne trop fee ou maigre, Jetons dr ny trop gras ou charnu,mais en honnefte médiocrité: amp;: Umaf-doit auoir vn petit canal ou feillon, comme ont anfli quafi‘^^‘’''’■‘^ tous chenaux naturellement à l’endroit ou faflied amp;nbsp;repo-^^’^*^“*^‘’ ft la gourmette, tellement qu’elle ne peut remonter en fus, {,^pquot;^'’‘*‘ hnon au cas que l'œil de la bride fe trouue dcfmcfnrccmcnt ço^rwfz/)quot; hault. A tel menton doneques faudra appliquer vnegour- nutremeut mette ronde qui ne foit pas trop fubtile ou mince, laquelle diffjMrhf en ne luy doit idmais changer, finon qu’on y fuft contraint fi*‘^‘^’^bf» voire forcé par quelque autre accident pour foulager quel- ”“ ^'’'*~ que autre partie, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^*”*^*‘
c iij
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Q^lle^orirmetie ^ quel remede eß propre M chcual qui ale men tou fee^ deßharue.
CHAP. XXII.
QValid le chcual a Ic menton fee amp;: defcharne, le plus (ouuentla gourmette luy remonte en lus: tellement que la bride fcigare en la bouche du chenal, à faulte que la gourmette nefaid: pasfon deuoir. Ce qui ne meplaift en forte quelconque: car outre ce que c’eÆ chofe laide à voir, encores faid elle qu’on ne puilfe pas mener amp;nbsp;manier R4wptno-. ^^ chenal comme Ion veult. Et partant y fault-il remédier lecrochet, cnfailànt leS. amp;le crampon plus longs, amp;nbsp;chacun d’vne
tenon, a^ttehe.
piece, pource qu’ertant tels ils feront tenir la gourmette hälfe amp;en fon droit lieu. Quant aux autres. SS. fault Aucrapon qu’ils foient eftroits amp;nbsp;non trop menus, pource qu’efians dont on jgjj j^ oifenfent moins lemcnton, amp;nbsp;gardent encores que feurmete lâ gourmette ne remonte enlus. Encores ferois-ie dau-’ uis qu’en attachant la gourmette onia lailfafl: vn peu balTe, pource qu’en tirantla bride elle rcuiendra en fon droit lieu, amp;nbsp;ne remontera point plushault qu’elle deura. MaisHh bride à ce moyenfefgaroit en la bouchedu cheual, ilfau-droitrehanlferd’œil, ou d’emboucheure, oubiendegar-dc, comme il fcmbleralc meilleur, èe croiftre le S. amp;nbsp;le crochet, amp;la rehaulfer d’œil d’autant que la gourmette fabbailfe de fon droit lieu. Et fi tout cela ne fnlfifoit, ily
frenei: s'appelle tey yne forte Je inters que nalluml-£ rement
onbaille faudroit appliquer la gourmette de lafregne, laquelle ‘^uxge- combien qu’ellefemblevn peu lajdeàvoir, toutesfoisfaut »etsJ’Eß aucuncsfois faire ce qu’on peult amp;nonccqu’on veult. le paient et Kpfninrr finnn CaS
croy bien qu’il n’en fera pas fouuent de befoing,linon au cas
J(ncl4
ra repre-ieteeen la fit Je te premier hure.
que le chenal euftla fente de la bouche defmefurcment grande,amp;ile menton fort defcharné:auquel cas on luy pourra pareillement bailler la gourmette du genet,pourcequ’eb le ne remonte gueres en fus.
.Quelle^our»iet te (^ ref^ede efl propre au cheual qui a le metttou ^ras charnu, c H a p. x x 111.
Qiund
-ocr page 31-PREMIER. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ilt;?
QValid Ie clicual ale menton gras amp;nbsp;fort charnu, c’cft v-ne trelinauuaile chofe, pourceque n’ayant ccpetitcanal ou fcillon, dont nous auons cy deflus parle, apeinefc peuk il faire que la gourmette demeure aîhfe en fon droit lieu, amp;nbsp;quelle ne remonte en fus: ce qui adulent pourueu que le Chcualier recueille amp;S retire la bride, amp;: que le chenal remue la barbe, ou ride, amp;nbsp;fronce fon menton (ce que communément font les chenaux qui ont le menton aink charnu) car lors la gourmette remonte en fus:amp; adulent encores pource que le mors luycxtrauaguc en la bouche, encores qu’il ne foit point plus hault d’œil qu’il doit eftre, amp;: neantmoins tout cela n’empefehe quelagourmette ncrc-tnontcen fus. Pour àquoy obuieramp;remedier, amp;nbsp;afin delà faire demourer en fon vray amp;nbsp;droit heu, faudra faire le S. amp;le crochet ou crampon entiers amp;nbsp;longs,à fin qu’ils retiennent amp;: retirent la gourmette en bas: amp;nbsp;faire les autres. S S. quarrez, à fin qu’ils fattachent mieux lia barbe amp;nbsp;au meton duehcual, amp;nbsp;qu’ils foient d,e plus grande force. La gourmette à boûtton eft pareillement propre au menton charnu, pource qu’elle f’y attache, amp;nbsp;ne remonte pas fi aifeemet en fus amp;nbsp;encores eft de grande force. Et comble qu’auiaur-lt;l’huy ilfcmbleque cefte gourmette à boutton diminue le creditd’vnchenal : pour ce que ceux quila voient penfent qu’onluy ait baillee pour corriger quelque autre pP eminct. Vice : Toutesfois on fen pourra feruir tant pour le rêforce-mcntdc{rufdlt,quepour arrefter la gourmette en fon droit lieu,auec telle dexterite que le chcualn’en pourra rien perdre de fa reputation, Sz ce parle moyen du defieing amp;: figurc-quefen reprefenteray àla fin de ce premier liure: car. àla Veritc,eefte gourmette eft fort bóne:amp; en apparece moftre (principalemêt quad on tire la bride) qu’elleaefte exprefte-met faidepour coferuer le meto du cheual.Serabo auflven tel cas tenir la rauferolle eftroitte au chenal: pource qu’elle l’empefehera de fi aifement rider amp;nbsp;froncerfon meton, come ilvoudroit bien faire. Or pour ce qu’il me fcmblc boni cepropos devons rendreraifon delà lufte longueur que-doit anoir la bonne gourmette: le vousaduïfeque dd’vn
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des coftez elle doit auoir quatre. SS. petites amp;:vne longue, amp;dc l’autrevn crochet ou crampon amp;:la maille, lefquels crochet ou maille doiuent dire au ill longs comme eft le S. lapins longue qui femetdu cofté de la mafehoire, lequel doit battre droit au milieu de la barbe ou menton du che-
ual. Et fi fault encores que ces deux SS. plus longues ayent leur tour amp;: ply tel qu il appartient: pource que fi elles en a-uoientplus ou moins, elles pourroient battre fur la garde, laquelle feroitaifement remonter la gourmette en fus quad on tireroit la bride au cheual. Et pis encores feroit fil auoit les leures groires,lcfquelles aideroient encores aies faire tat plus battre amp;: tomber furla garde, amp;:aduiendroient toutes ces fautes au default de ce que ces SS. neferoientpasbien tournées oupliees;cc quenepouuantaflez clairement exprimer de parolles, ic me referue à le monftrer par dclfeing amp;nbsp;figure à la findeccliurc. l’enay veu aucuns aufquelsil fembloitquc pour bien aiufterla gourmette, fine luy fail-loir bailler que trois petites- S. d’vn codé, pourçe que leur c^^nufe: aduis eftoit qu’il y en auoit peu de deux amp;nbsp;trop de quatre. les maf- Toutesfoisqui voudra, pourra eflayer tous les deuxraoyes, ^Ji^enhs ^ ^’^^^^^^^ àceluy qu’il aura par l’experiencecogneu pour ces deux ^‘^ P^’J5 commode. Car ce que i’en ay dicf, n’a tendu à autre ^grlt;lt;»i c?-fin que d’enfeigner le moyen de rendre la gourmette bien ^ros os, lufte. ejut won-tenf^Jes nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Quellts dot fient eßre les bonnes mafehoires du cheuttl.
deux «-
CHAT. XXIIII.
ß^Zdu
meten du
cheual T Es mafehoires du chcualpour edre bones amp;nbsp;telles qu’el-jitf^ues à J—/les ne puifientenrien nuire au droit embouchement du f'^S^l'^^’ cheual, doiuent edre petites, amp;:edongnecs l’vne de l’autre et /lt;*'/fquot;r tant qu’vn homme puifie mettre le poing entre deux: care-yne fejfi ß.^j^^ telles, elles ne pourront donner aucun empefehement entre eux nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
deux. ^“ vray embouchement.
-ocr page 33-Q^l mors ijr remets eß propre au chenal qui aies maßhoi-
’ res petites ^ eßroittss erßmble. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. X x y.
QVand le clieual a les mafchoires petites Sr eftroittes cn-fcmblc, c’eftafTez mauuaife cliofe: amp;nbsp;encores plus ou moins mauuaife felon la façon du col: lequel eftant bien tourne, fupplee à ce default en partie: Donc ne pourra on faillir de luy bailler bride qui ne le force pas beaucoup de bailferla telle, principalement quand il aura le col gros, amp;nbsp;fil l’a court, encores plus. Car en ce cas fi le clieual ne por-toit bien fa telle, la faulte n’en viendroit pas de fon vice, mais de ce qui! nauroit pas le col amp;nbsp;les autres parties vol-fines bien façonnées. Quoy voyant amp;ô congnoinant le ciie-ualier il y doit dextremêt pouruoir,amp;:pour yremedierluy debura plaifamment tirer la bride amp;nbsp;doucement le mani-cr(amp;; nonpar dcfdainncparforce) à fin de luy ramener le port de la telle à bon point: Et fera bon que la garde ne foit pas fort logue, amp;: qu’elle foit molle ou lafehe: de forte tou- . tesfois que la bride ne fen efgare:amp;: au furplus que l’embou- ^'ßß'' rheure foit la plus plaifante gratieufe que Ion pourra, amp;: ^^^ß lt;luc la muferolle ne foit pas trop ferrée, à fin quelle ne con-ttaigne trop le cheual : fi ne luy faudra il neantmoins fouf-fiirqu’il ouurelabouchcqmais fufiiradeluydonerquelque peu de liberté'.
Quel mors ^ remede eß propre au cheual qui a les maß choires ^andes z^ eßroittes enßmble.
CHAP. XXVl.
QVand le cheual aura les mafchoires grades, ce fera cho-fe fort mauuaife: Si encores pire fil les aura grandes Si eftroittes enfemble:Lcs ayant doc telles, fe faudra foigncu-fement garder de luy baillermors qui ait les gardes en auant amp;nbsp;hardies, pourcequ elles luy feroienttrop abbaifler late-fte, Si au furplus luy donneroient beaucoup d’ennuy : qui pourroit eftre occafion de luy faire beaucoup de chofes cotre le vouloir du Chcualier, ou en le maniant, ou en le rete-d
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nant en la carrière,^ finalement en toute autre a(3:ion:tcllc-ment que quand il luy voudroit tirer la bride, y auroit dager ou qu’il fecoüaft la telle, ouqu’illaleuaftcnfus, ou qu il fc lanceall en auant, ou qu’il ouurift vue grande bouche: ou bien que ne la pouuantouurir, il ne le la tordift de quelque mauuaife grace,f’efforçant parfois prendre la garde aucc les dents; mais pour empefeher qu’il ne la preigne,il luy faudra attacher quelques chefnetees à la gourmette,^ aux tourers du tuyau ou tringle . Et encores le fentant ainfi contraint par la garde dclTuldite, quelquesfois ilfe leue debout, ou prenant le frein aux dents, ode des mainS du Cheualicr la force de la bride,tellement que pour chofe qu’il la tire, il ne peult arrefterne auancer iechcual àfa pofte : lequelvfede plufieursautres femblablcs façons de faire mauuaifes Si da-gereufes,contraint delapalîionquile tourmente:^ tat plus longue eft la garde, d’autant plus luy ennuie la hardiefTeo» Cxrdeo» gndlardifc, pom ee qu’elle le contraint d’auantage. A celle IrrMche caufe mieux Vaudra luy bailler mors qui ait la garde flaque f.4qtte,en amp;nbsp;en arriéré, qui ait neantmoins l’œil de hauteur coinpC' amere, tente, à fin qu’il ne feigare en la bouche du chenal. Etfi Itftkt^ile. les mafehoires font^ftroittes enfcmblc,faudra que la garde foitfort flaque,oulafche,amp;:laplus courte que faire fepour-ra,amp;remboucheurc plaifante,amp;que toutes ces chofesfoiet accompagnées d’vnbon temperament, amp;nbsp;d’vue gaillarde dexterite delà main du Chcualier. Pluficurs en ces cas font d’aduis de bailler plus toft au chenal la garde hardieamp; hälfe d’œil (encores que Ic mors trebufehe amp;r f’efgarc) que faire autrement,penfans.que de la gardele cheual ne reçoiueau-cun delplaifir.-mais il me fcmble au contraire, amp;: qu’on doit fuir tant qu’on peut ce danger de faire trebufclieramp; efgarer Traloccy, la bride en la bouche du cheual.Ioint qu’eftat l ern boucher-trébucher, rc baffe d’œil,elle fe reftraint plus fort auec la gourmette,amp; tourmete bien fort la gêciue amp;: le mento du cheual qui font cftraints amp;nbsp;ferrez entre les deux,Sc ne fe peult le chenal par cemoyen conduire amp;nbsp;manier alavolotc du Cheualier,cftât prine de la comodité du montât,amp; des deux prifes.D’auata-geles gardes hardies ont cefte Incomodite', qu’elles fe de-menent
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iS mènent tat qu’au long aller elle fe croifentir accrochetl’vnc dedans l’autre, amp;: ce pour peu que le cheual menue lalâguc: qui eft caufe qu’il ne peut prendre aucun plaifir de fa bride, outrcla mauuaife grace qu'ilprend, tant delàbalfeflede l’œil que de l’efgarement ou trebufehement du mors. A celle caufe me femble qu’il vaudra mieux au lieu de celle bride hälfe d’œilSi trebufchantc,luy bailler mors qui ait la garde flaque, amp;: l’œil de hauteur competente, pource qu’illera de meilleur cfFed.Ic ne vueil toutesfois pas nier,que la garde hardie ne foit quclquesfois de bon elfeél,eftat appliquée en lieu amp;faifon conuenablc,commeic monftreray cy apres enfon lieu, mais ic m’en tais pour celle heure,à caufe qu’au propos ou nous fommes elle nous fait plus de nuifance que debcfoin. Neantmoins en paflant ic vous vueil bien aducr- ^f'^^^' lit qu’il y a dilference entre garde hardie,amp; garde hardic;amp;: garde flaque, amp;nbsp;garde flaque, amp;que toute extrémité' eftyi- cheèn4-cieufe.-mais levray point l’entendra amp;; verra parles dclfeins u^nt.car ^ figures que i’en reprefenteray à la fin de ce hure: non feu- Je flaque, lementdelahardielfeamp;flaqueflc des gardes, mais auffîde'^’c/^ quot;nbsp;ƒ-laiuftehaulteur de l'œil de la bride , delaquclleyaauiour- nbsp;nbsp;nbsp;’’.
d’huy plufieurs différentes opinions: mais iefpere tirer le^”‘*’^’^’'’^*^'' Cheualierde ce doute, amp;luy verifier levray poinéldcla haultcur de l’œil delà bride: Et qui plus ell luy enfeigner le moyen de le hauffer amp;: abaifler fans changer de bride: (contre l’opinion amp;nbsp;fantaficde ceux qui font auiourd’huy faire brides neuucs feulement, pour les haufler ou abailfcr d’œil) amp;nbsp;confequemment le defeharger de celle pcineamp;dcfpcnlc,
Q^lîe doit eßtela borwe voulture ^ autre façon du col du cheual. CHAP. xxvil.
QVandlcchcualale colferpcntin,leCheuahern’abefoin d’aucun cnleigneracntou maillrifepourlcfçauoirbicn mettre en bridc,pour le regard de rencolleure:carellâttel-lc,ellc ne donne dellourbier quelconque de luy bailler tout tel mors qu’on voudra. Etneâtmoins pour le plus ordinaire ß^^j^ lerabondeluy baillerl’emboucheurc plaifante qui ne foit iranebes, pas trop chargée de gardes, lefqucllcs aulfi nefoient trop idem.
ij
-ocr page 36-hardies ou auancees, pourcc qu’ayant le chenal tel enco-leure, auec labride plaifante,aifementilfcduirabicnpor-tcr amp;nbsp;manier fa telle: Sô encores ne faudra il craindre qu il face figne de farmer: ains ordînairement tant plus feftor-cera de retirer la bride à foy, d’autant plus relcuerailfa telle toutesfois ne faudra il luy tenir la bride fi ferme, mais auec bonne temperature, felon le temps amp;nbsp;le lieu,gardât en tout la médiocrité, amp;nbsp;principalement quand on ne le manie point.
Qml mor^ ^ remede eß propre au chenal qui a le col voulté i^ courbé en forme d’arc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. xxviH.
QVand le cheual a le col voultéamp; courbé en forme d’arc, c’ell vn mauuais accident: amp;nbsp;d’autant pire qu’il aurales par ties de la bouche mauuaifes amp;nbsp;viciees:mais les ayant bones , il y aura moins de mal Sc de danger. En ce cas on luy pourrabailler quelque emboucheureplaifante,qui foitfans f^ ^’* ^^ montant, amp;: qui aitlagarde en arrière amp;nbsp;flaque (fuyantfur brandje lt;^o“tla garden'll auant amp;nbsp;hardie) amp;nbsp;luy faudra tenir la main eulagar- de la bridc plus auancee que de coullumc.Et à fin qu’on en-deenarrie tende la caufc pour laquelle ie defends en tel cas le motant rec^rfla- 0^; la garde en auant, èc comanded auancer la main hors de
Cardia ardita,, la
fon lieu aecouftamé: ic vous dy,qu’ellant fencolleurc de la forme dclfüfdiéle,ordinairement le chcual,pour peu qu’on retire la bride, met la telle balfe: amp;nbsp;fî on ne le fecoure auec
^arde ou nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t
branche en lesremedes delfufdits, les gardes luy battent contre la poi-
allant (^ clrmc, qui ell caufequeleChcualiernelepeultpas puisa-lardie. près conduire à là polie. Mais aulfi quand les parties delà bouche feront mauuaifes ou viciées, amp;nbsp;encores aduenanta-
uecques cela que le cheual full dur d’eboucheure, en ce cas il le faudra fecourir par vn autrcmoyen:ceftàfçauoir, luy baillantvn mors conuenable, c’ell adiré,gaillard, comme ellle ballonnet auec deux rouelles aflezhautes, quiaitla garde vn peu longuette,^ neantmoins en arriéré amp;nbsp;flaque, amp;luy tenant la main ainfi auancc.e,comme i’ay dit cy deflus, Etfilefl befoingluy bailler d’auantage de fccours, pourcc
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quilabbailTeratrop la tefte,lors luy faudra bailler vn fer qui enuirönela fougorge de la tefl:icre,S^ l’y coudre entre deux cuirs lequel fer «clera pas rond, mais delaformedicellc fougorge: Ictfcct duquel fera d’empcfcher que le cheual O’abailTcla telle vers lapoidrinc, amp;nbsp;de luy faire relcucr: Et après qu’il aura parce moycnla telle bien relcuee, fil aura encores befoing de plus grande foret pour ellre conduit, il foy faudra bailler la muferoUe de fer faille en dard, amp;: encores la gourmette quarrec ou à bouton, fil la peut fouffrir pource qu’elle cil parfaidc amp;: de grand elFeôl:mais auflî fau-lt;irail bien aduifer, qu’auant que l'aider de tous tels fecours, foclieual ait la telle bien relcuee, car fil la tenoit balfe amp;: fees de lapoiêlrine, tels remedes feroient fans erfed.
Q^l mors ^ remede eßpropre au cheual t^ui a le col reuers. C H a p. nbsp;nbsp;nbsp;x X i X.
QVadle cheual aie col renuerfe' ou reuers,lors c’ed mau-uaifechofe: carlanaturede telleencolleure neporte pas mors qui trop le force amp;nbsp;contraigne, ne qui ait grande garde, ny auancce amp;nbsp;hardie,mais en arrière amp;nbsp;flaque. A tel cheual, le fecours du montant cil fort propre, pour-cc qu’il ^c tire par delfousamp;: luy fait leuer la tclle:amp; mieux luy vault hagarde, plus elle ell courte. Le genêt donc ell mors parfait pourvu telcheual, pourcequ’illuyaccommode amp;luy ran-gebienk telle', amp;laluy fait bien rcleuer : amp;â combien que hagarde en foit hardie,toutcsfois,pource qu’elle ell courte, elle ne le contraint pas: S^: encores pourra on appliquer vue garde à l’Italienne, qui ait l’emboucheure du genet: toutes-foisfi onic peultaccommoder auec legcnet clos, cefera bien le meilleur, pource qu’il confcruelagenciuc, plus que ne fait le genet ouuert:auqucl fi befoing ell,on pourra mettre à l’endroit qui bat delfousla genciue vnc fufee ou vn pe-dtboutton rond: amp;nbsp;neantmoins aduifer que l’cmboucheu-tenefoit troplarge, afin qu’elle ne battehors la genciue, pource qu’elle l’offcnferoit beaucoup,5iJ encores trebuche-toit elle,outre ce que le montant luy feroit ennuy au palais, d iij
-ocr page 38-Et partant fault quelc Clicualier, foitaducrty, quequivou-drafaider de cel mors, ilcft grandmeitier qu’il ait lamain bonne,principalement maniant le cheual: autremêtnefaut pas qu’ilfcnfcrue,pource qu’en ce default,elle neferoitpas l’effcét qu’il defire : mais il pourra vferdautres brides, qui ayant vn peu de montant, Ù les gardes les plus courtes qu’il ferapoHiolc amp;nbsp;peu hardies: amp;nbsp;cncores,f’ilveultfe pourra il fèruir delà mufero 11e defer, amp;nbsp;delà gourmette quarree pourueu que le menton du cheual la puifle porter. Or de toutes ces chofes fe peult principalement preualoirle Che-ualier, quadle cheual n’eft pas de grande force: pource qu’il les fupportera plus patiemment, qu’ilne feroit vnmors à genet appliquémal amp;: propos.
Q^lfKors^ remede eß propre a» cheual ^ui a le col court e^^ros. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C H A P. XXX.
Tirar,fot-f ',releu(r.
LEcheual quiauralecol court amp;gros, auffi aura le plus fouuent les mafehoires grandes, lefqucllesempeichc' ront beaucoup le fecours des remedes dont le Cheualicr fe pourroit fèruir pour corriger le vice de telle encolleure, voulant le relouer amp;nbsp;le reduire au vray point du port de fa telle. lel’aduife donc, qu’ayant délibéré de le bien conduire , amp;nbsp;luy reduire à fon vray point, amp;nbsp;à fin de la luy faire re-leuer,il fera bon qu’il luyjbaillevn mors qui aitla garde longuette, en arriéré amp;nbsp;flaque, Sil’emboucheure plaifante,iuf-quesàce qu’ilfoitvn peu accommodé: pourcequeluyretirant la bride par defldus amp;le rcleuant tout à coup amp;nbsp;put force, pour le cuider defaccoullumcr d’aller la telle leuee comme vn cerf, on luy feroit grand tourment àcaufedela façon defoncol,amp;luy pourroit on aifeement rompre lage-ciue amp;nbsp;le menton: amp;nbsp;encores pire feroit, filauoit lesmaf choices grandes amp;nbsp;ellroittes enfemble. Auquel cas, quile voudra aifeement relcucr, reduire amp;nbsp;accommoder delà telle, à fin qu’il ne la leue trop, illuy faudra pour quelqs iours appliquer la cauelTine, qui pafleau milieu des deux bras: pource que par le moyen d’icelle il fe conferuera la bouche faine
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faille amp;: entiere, amp;: pareiUcmeutle menton, amp;nbsp;n’endurera paffion ny malaife, fors feulement vn peu au deflus du nez. Et quand on verra qu’il n’y aura point de danger de luy ga-ftcrgenciue ou menton, il ne fera point lors befoing d’vfer delà caueffine laquelle neanemoinsdors qu’il l’en faudra 1er uir, fe garderale Cheualicrde trop tirer ou tendre au corn- f^rtatheon raencement qu’il l’aura appliquée àla bride du cheuabcar la lafremie-brant amp;c bendant peu à peu, il fe réduira dextrementà tenir re /t^^[f~ la telle à fon point: amp;: edant réduit, on luy pourra oller cc-fte caueffinc oulaniere,amp;luy bailler mors propre àla bou-the.Le motât aulfi en ce cas ell de bo elFeâ:,pource qu’il luy accommode bien la telle : amp;:neantmoins plus de montant alabride,moins ell elle fuietteà fefgareramp;: trebulcher:tou-tesfois fi les mafehoires font ellroictes, vaudra mieux qu’il ^’y ait point de montanciamp;fil ell befoin de quelque feeours pour mieux le régir amp;nbsp;conduire, on pourra vfer duremede de dehors.Mais quandle Chcualier cognoiftra qucles plai-lâns feeours, defquels i’ay cy deffus parle: ne feront fi bon cfteél; principalement à vn cheualquinefera pasicunc, on pourra bailler la mufcrolle defer, amp;lagourmette quarrec ou à boutton,fi fon menton la peult endurer: Quant à moy, iecroy que lecheual ayant le col gros amp;nbsp;court, aura aulTile ■Menton charnu: àla bouche duquel fera pareillement pro-pte,comme ilmefemble, le ballonnet auec quatre roueb •es: amp;nbsp;quand on la voudra renforcer, on pourra,, au lieu de
Ceit'ßirr^_ licnl,in Ig. mere de
•3 Sicilienne,y mettre vne fufee enticrc:amp;fi on ricla-veult lï gaillarde,y mettre la fufee ropue auec vn peu de montant,fi' on trouiic que bon foit, amp;nbsp;auec la garde longuette, mais en itrierc amp;: flaque.Or vous vueil le bien encores aduertir,quc •uy baillant la garde en arriéré amp;nbsp;flaque,il faudra bien adui-^r qu’elle ait la hauteur de l’œil competente,à fin qu’elle ne •’efgare S^ trebufehe:car pour bien faire,il ell necefiaire que lt;:cs deux chofes l’accordent.
Q^lmors ^ remedeeßpropre au cheual cjui a le colccurt amp;ßc. C H AP. XXXI.
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i'^pfietdr Ç ^^'^ ckcaal fe trouue au oir Ic col court amp;: feie ou délie, t'arme. ^ faut entendre qu’aucunefois il farine,à caufe qu’il n’a pas pas elle' embridcamp;chcuauche conuenableinent comraeil deuoit.Et lors qu’il farine ainfi, il n’a pas feulemêt le col def-charne, mais encores a il peu de mafclioires,amp; pour petites qu’ elles foient, fi ne font elles pas eftroiâ:es. Donc y faudra il remédier, premièrement luy baillant vn mors qui luy foit plaifant, puis luy aidant de la dextérité de la main, Lefquel-Îcs chofes, fi elles ne gardoient le chenal de farmer auecles gardes, lors faudroit il faire tout le contraire de ce que fay enfeignéau chapitre precedent; amp;: luy bailler garde,non en arriéré amp;nbsp;flaque, mais enauant amp;: hardie: autreinét elleluy donneroit toufiours enl’eftoiuach, amp;nbsp;ne le pourroitonpas aifeement conduire. Aufli ne faudra il pas qu’elle foitlon-gue, ne que la bride ait vn montant,mais la plus plaifante amp;nbsp;la plus clofeque lony pourra appliquer, fera toufiours la meilleure. Etfibefoing eftoitde plus fort fecours, on pour-roi t encores adiouftervn fer àlafougorge, de la forme qu8 fay enfeigné au chapitre du col voultc St: courbé en forme d arc, mais ne le faudra aucunement ferrer en la bride. D a-uantage eft befoingque leCheualicr foitaduerty qu’aifee-mét les gardes en auant Se hardies fc croifent ôt:fentraccro-.rtran^mt client (pour peu que le cheualmeuue la langue) St: plus en-t(,irm^le, cores quand elles font longues : A quoy voulant obuier St: empefeher qu’elle ne fentreuefehent, il mettra en la partie d’embas vne tringle cntierc,Iaquclle empefehera l’accroche ment,St:rendra encores la bride plus fortc.-pource que fem-boucheurene fedefnouant point: deuient plus rude St dure, qu’elle ne feroit fans la tringle deflufditc. Encores neme feiiible 11 hors de propos de dire,quc le cheual(quelquc forme St faço de col qu’il puifleauoir) ne farme de la bride,que par la faute de celuy qui le chcuauche : tant à l’occafion de lafpretéSt rudeffe de la main de celuy qui le piqueSt manie, quedelapafiion Stennuy qu’il endure de la bride, ou en la genciue, ou en la langue, ou au palais, à caufe du montant (laquelle bride,quand elle feroit entière comme celle du genet, ou corne celle des mules,feroit encores pire) ou à caufe . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;delà
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de la garde trop longue amp;: trop auancee amp;: hardie, ou bien deloftcufe qu’on luy fait deflus le nez,ou de beaucoup d’autres outrages amp;nbsp;ennuiz qu’onluy aurafaits fans propos,amp; a faute de bien l’entendre: comme en luy tourmentant le menton, amp;s ne luy tenant en le cheuauchant, conduifant,Sr maniant la temperature amp;nbsp;la forme conuenable à fon tempérament amp;nbsp;à fa nature: comme ic vous vueil icy montrer familièrement’ par forme d’exemple : Au cheual Turc ac-t^ouftumé par les Turcs à bride libre amp;nbsp;emboucheureSr garde plaifante,incontinent qu’il vient en nos mains,fans autre t^onfideration, nous luy oftons la bride Turque, amp;:luy en t’aillons vnc de noftre pays,ayant la garde moyenne amp;nbsp;affez ^uanceeSc hardie:encores y en ail plufieurs qui les cheuau-’client tenans la main de la bride baffe au deffous de l’arfon, ^ en touchant à peu près le col du cheual, lequel l’efforce pour quelque temps de fouffrir ceft ennuy qu’on luy faiff: mais au long aller (commelonpeultvoir) nelepouuâtplus füpporter,il en faift manifefto demonrtration, iettant la tc-fte cà là, 00 faifant plufieurs autres actes fort mal feans amp;nbsp;malplaifans, amp;nbsp;encorcs bien dangereux.Or ne faut il point mec tels cheuaux vfer de telle manière de faire,ne procéder parte! moyen auec cheual quel qu’il foit, de fotte qu’ilfappuyé tât fur la bride,(comme faiéfcouftumierementle cheual Alémanique le Chcualier demeure oyfeuxamp;r affeure dedans fa felle. le vous dy donc pour conclufion, qu’il faut diligemment amp;nbsp;particulièrement confiderer tous les defaulx du col amp;nbsp;de la bouche du cheual, amp;nbsp;généralement toutes les chofes qui luy pcuuent donner occahon de farmer amp;nbsp;fc frapper du menton contre lapoidtrine . Et le voulant rdc- ^l'f^'^'fi Uer, faudra luy fecourirpremierement de remedes aifcz Si plaifans,fans courir fi toll auxJrudesSó mal plaifans,à fin qu’il uefopiniaftreou defefpere:car lorsto’ les fecours qu’on luy pourroit bailler feroient ou bien fort difficiles, ou bien du tout fans effect.
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Q^el fnors-^ refftede eß propre au cheual,lt;jui a le col long cÿ*^}*. ^ de l'auis de certaine cheßtette^dont an luy pourra ceindre les pendues.. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, c H A P. x x X11.
SI le clieual a le col gros amp;: long, il aura auffi le plus fonuet la tefte grande amp;; grolTc, amp;: confequemment n’aura il pas les mafchoires petites. Pour rclcuervn fi lourd fardeau, amp;nbsp;drefler le clieual ainfi qualifie , fera befoing luy bailler vn mors qui ait la garde longuette, amp;nbsp;en arrière ou flaque, laquelle ne luy faudra iamaisofter pour quelque autre fecours qu’on luy puifle donner : comme fi d’abondant on luy vois-loitbaillerle camarre, la gourmettea boutton, amp;: embou-cheure forte amp;nbsp;puifTantezear fans la garde deflufdite rienne. viendra a bo etfeef. Or de tous ces autres fecours ou de partie d’iceux,fe pourra aider le Cheualier fil voit que la garde deflufdite ne foit fuffifante pour drefler le cheuahou bien de la muferoUe de fer au lieu du camarrc, amp;nbsp;fil y efehet, delà gourmette quarree,fi Ion menton la peut fouft'rir,luy baillât au furplus l’cmbouckcure conuenablc àla façon de fa bouche Sô des autres parties de la tefte amp;nbsp;du col. Et faut bien fc donner garde de rompre ou autrement dcfchireramp; bleker la bouche du chenal, de quelque façon qu’elle puifle eftre, principalement quand il a telle pefanteur de tefte amp;nbsp;de col qu'il eftneceflaireluy aider aies p orteramp;: releu er au ec la bride .• le gardant toutesfois le plus qu’on pourra de fappuyer deflus icelle, fors vn peu en le maniâtfear moins ne luy peut on permettre) ne lelaiflant neantmoins du tout fabandonner amp;nbsp;comme ietter amp;: repofer fur elle: mais de fortequclc chenal porte fa bride, amp;nbsp;non pas que le Cheualier portele chenal aueclabride: carluy permettantainfi fabandonner furicelle,au long aller il fy appuycroit amp;nbsp;repoferoit, defa-çon qu’il faudroit auoir bonsamp;forts bras pourle releu er amp;nbsp;fouftenir.Ioint que parce moyen il fegafteroit amp;: romproit aifemêt la bouche amp;nbsp;le méton, qui pourroit eftre puis après caufe de fa perte amp;: ruine:pourcc qu’il pourroit de là naiftre des cals,durtcz,amp; carnofitez en la boucheamp;r au métô du ehe ual,qui feroiét caufe qu’il ne craindroit plus ny le mors ny la gourmette.
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gourmette.Partät ievueil bie auertir le Clicualierjqu’auenät quele cheual eurt Ia gêciue ou quelq autre partie de la bouche rópuc, il ne la faudra pas laifler guarir de foymefm e, de crainte qu’il ne fe feift cal ou carnofite au lieu de la blclTeurc mais le faire guarir auecles reinedesamp;par la forme cy deffus rccitez.Etfi d’auârure il auoir leméto ou la barbe efcorchee amp;rôpue de la gourmette,lors fi on cftoit cotraint de le che-uaucher au lieu de la gourmette on luy pourroit attacher au mors vne courroye de cuir, ointe de fuif, ou vieil oingt,iuf-qucsàtant qu’il full guary: ou bien couurir la gourmette (ronde neantmoins) d’vn cuir oingt defemblable façon. Toutesfois fera toufiours le meilleur de le penfer amp;nbsp;médicamenter feparement. Et au cas qu’on luy baille muferollc ^e cuir ou defer, ou camarre,ou cauefline, il fe faudra bien, ’lonner garde de luy ferrer ou tirer par trop, principalemêt 2u commencement: pour ce quelle feroit grand defplaifir à j-^«,^^^; plufieurs cheuaux.-Iequel apparoiftra de ce que le cheual ou gnar tor-îordrala bouche, ou fe voudra drefler tout droit, ou felan- dre la bon cet en auant, amp;nbsp;faire autres figues femblables de fon grand (f^^tfi-cnnuyamp; defefpoir.Bié eft vray que plufieurs autres accidens lounct l'efmeuuêt amp;nbsp;efpoignet à faire tels laids amp;: vicieux a- /^°^*°*^^ des:mais aufliles chofes fufditesluy en douent la principale cofle'àaïf 0ccafió,fi leCheualicrn’eft foigneuxa fen douer garde. Par- tre. tatne peut on faillir fevoulataider des chofcsfufdites,delcs laifler .pour le comencemet vn peu lafehes amp;nbsp;molles, les re-ferätamp;reftraignät,puis apres peu à peu: amp;nbsp;procédant ainfi petit àpetitauec gaillarde dextérité, le cheualauecletéps fetrouuera du tout réduit, Sôobeiflant àla volonté du Che-iialier^fans le mettre au train d’opiniafireté ou de defefpoir. Pareil!emét quad on luy aura baillé la cauefline, fera bo auât qluy moter fur le dos,de le faire mener à maiujlalôgueur de ij.ou io.pas:amp;quâd on le verra acheminé fàs ce qu’il moftre auoir.à malgré ladite caueifine,fairepuis apres ce qlou verra pour le micuxamp;cn gardât neatmoins touflours biéfoigneu-femét,ce que ie vien d’enfeigner;c’efl; à fçauoir,tenant la ca-Ueffineaflez lafche du cômecemct,amp;Ia reftreignâtpeu à peu eômelôverraen eftre befoin,amp;proccdât ainfi auec dextérité
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Ic chemin en fera plusfeur, outre l’honneur amp;:prouffitquc le Cheualier en pourrarefentir;amp; fil procedoitautrement, il en pourroitaufli aduenir iffuedu tout contraire. Encores vucil-ic bien dire qu’aucuns veulent vaincre^ dompter ceft animal à toute force : Sé luy mettent vne chcfnettc qui luy ceint les genciucs par douant, amp;nbsp;n’ont aucune confideration de la peine amp;dc l’ennuy qu’ils luy donnent parce moyen: mais ie vous dy que telle amp;: tant grande eft la douleur quele cheual fent en la genciue prefleeSc battue de celle chefnet-tc, qu’elle eft quali intollerable. Or attachent ils cefte chef-nette aux yeux delà garde,ou bien aux trous de la Sicilianc: amp;nbsp;au furplus luy cftraignent bien fortla muferolle,amp;la mettent encores le plus bas qu’ils peuuent. lenevueil pasblaf-mercelècret: toutcsfois vueil-ie bien dire que mon aduis eft qu’on le doitfçauoir amp;: cntendre,pluftoftpournefclaif-fer enuelopper amp;nbsp;rembarer, que pour en vfcr ^fen aider comme de remede bonamp;: ordinaire:principalement en lieu duquel le Cheualier cherche remporter honneur amp;nbsp;reputation. Et pour ce queie ne confeille point au Cheualier de f en vouloir aider amp;nbsp;feruir, ie vueil bien aulli declarer les oc-cafions qui m’ont faidt prendre ceft aduis.Mais ic vueil premièrement rendre conte de ce que i’ay pareillemêt difeou-ru amp;nbsp;penfe pour fçauoir fi ce remede pourroit eftre boni vn cheual efirené amp;nbsp;abandonné de tefte vn iour de tournoy ou autre faidt d’armes : furquoy ic dy pour refolution qu’y ayant trouué beaucoup de dangers amp;nbsp;inconueniens qui en pourroient aduenir, ic ne le puis louer ne trouuer bon.Bien dy-ie, que fi le Cheualier f’en veut feruir en cas de rupture de bride, eftant forcépar ce moyen, amp;nbsp;nepouuant faire de moins,ilfen pourra lors aider.Toutesfois quand àmoy,tant à fin de tenir faine amp;nbsp;entière la genciue du cheual lùrlaquelle repofe le mors, quepoury voir telle contrainte, i’vferois pluftoft d’vne cordelle amp;nbsp;voudrois d’abondant que la bride euft fa gourmette, amp;: qu’elle ne fefgaraft ou trebufehaft en forte quelconque, amp;:ne tiendrois pas la bride tant ferme ne tant courte au cheual, mais la tirerois peu amp;nbsp;doucement à fin que la cordellc ou chefiiettc le peuft tant moins offenfer
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amp;luy nuire, moins dy-ie que quand elle feroit plus fortSô plus rudement tiree: d’autant plus quad on tiendroit la manière dont vfentles Allemans aueclcurs cheuaux^Orlarai-fon de la difficulté que iefais deine feruirde celle clieftict-te, eft, premièrement pource que fans haleine le clicual ne pcult rien faire qui vaille. Etneantmoins on nefepeultbo-nement feruirde celle chefnette,fans ce qu’elle foit accompagnée delà tnufcrolle rellrainte, amp;: mife plus bas que l’or-HinairedaqueUe cmpefchcrhaleineamp;la libre relpiration du cheual:amp;: toutefois fans elle fera mal aife que le chenal n on urelabouche, Sequela chefnette face l’elleâ: pour lequel die eft pratiquée. Secondement, pource que celle chef-nette faidh grand cnnuyamp;: grande douleur au chenal, en la partie qui en eft battue amp;nbsp;tourmentee: amp;nbsp;quacaufe delà paillon amp;nbsp;mal qu’il endure,! il faft'oiblit de force, amp;nbsp;fe rend plus lafehe amp;nbsp;plus poltron: à caufe dequoylny defaillant le cœuramp;le courage, luydefault parmefine moyen la puif-ûnee amp;s la force. Et toutes les fois qu’il aduient qu’vue partie du corps eft foiblcamp;t malade,tout le furplus du corps f en tefent: amp;nbsp;partant ie laifte àpenfer au Cheualier le prouffit Huiluy en peult reucnir.il y en a auiourd’huy aucus,lcfquels pour cuider faire paroiftre aux ignorans de l’exercice de la dieualerie,qu’ils ne font ce myftere fans caufe,amp; fans grand fçauoir amp;nbsp;bonne raifon, ne mettent point de gourmette à labride: dequoyces ignorans demeurent fort esbahis, amp;nbsp;penfcnt que ce foit vu fecret grand, louable, Ôi comme miraculeux, puis que par le moyen d’ieeluy on pcult enabrider Vn cheual fans gourmette: Mais ie leur dis qu’il appert bien qu’ils n’ont ne Icienceny intelligence de l’art ny de la vertu de cheualerie : amp;: qu’il y a plus grande^occafion de blafmer que de louer celuy qui cheuauche ouembride vn’cheual fans gourmctte:Car auecla gourmette (encores qu’elle fuft àboutton)ilfentiroit beaucoup moins demal qu’autrcmet. Et au contraire'n’ayant point de gourmette (encores que la chefnette fuft changée envn filet,lequel ne fe ropift point) le cheual endure tât de mal,qu’iln’cftpaspoffiblcdeîe garder qu’il ne fe galle amp;nbsp;rompe la genciuc, amp;: de ce ay-ie vcu-c iij
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î’expcricncc.Bien peut donc pcnfer IcChcualier quelle paf-fion endurcie chenal, cftant tourmente en partie fi tendre comme cfllagenciuc: i’enten quand on luy tire la bride,car tenant le Cheualier les refnes lafehes, le cheual ne fent aucun mal: amp;■ neantmoins ne laide de fentir grand douleur, quand on luy tire la bride, amp;: plus grande encores, lors qu’il n’a point de gourmette. Partant ie conclus qu’en ce cas la gourmette ellfortrequife, voire necefTaire: pource qu’elle aide amp;: foulage le cheual,amp; defend que la chefnette ou cordeile ne luy face tant de mal comme elle feroit fans gourmette: A ce moyen l’exhorte tout homme,nommementle ûge Cheualier,de ne loueramp;:ne farrefter iamais à chofe,quc fexperience ne monftre ehre bonne amp;nbsp;vraye .• car de telles chofes, tant fen fault qu’il en peuft rapporter proffit oulió-neur, qu’au contraire il n’cnacquerroitqueblafme amp;nbsp;ver-gongne. Et à ce propos vous vueil-ie bien encores aduerfir, » qu’il adulent par fois que les gardes feftendent amp;: eflargif fent,àcaufcdc lamuferolleainfi mife, comme nous auons did cy defius: à quoy le Cheualier voulant remedier, il de-, uramettre aux eflargifiemens des gardes vne chefnette en guife de petite gourmette,laquelle empefehera que les gardes ne fe puiflent eftendre ny eflargir.
^quelles choßs doit l^rendre^arde le cheualierpour bien aiußer la bride au cheual, apres qu’il a refolu quel mors il luy doit bailler. chap. nbsp;nbsp;nbsp;X x X111.
A Près que 10 a ira baille' au cheual lemors tel quercquiert lacôpofitiondefatcft:eamp;: defon colamp;: de toutesJesau-sa t ttt ^^^^ parties cy defius parle menu fpecifiees, amp;nbsp;aduife'àce iM-butè * ^^’^^^ barbette de la garde foit repliee en dehors, afin qu’el-1e ne luy offenfe laleure, ferabefoing premièrement de regarder quel’emboucheurefoit bien aiuftecenla bouche,amp; la gourmette aumeto.Puis apres faudra queleCheualier face muter quelq autre defius le cheual, à fin qu’il puifieveoir quelle operatio fera la bride,fi elle fera iufte tât de l’œil que de reboucheure amp;:cornetfeporterôtles gardes amp;:lagourmette,amp;
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mette, amp;nbsp;gcneralcmet bien conlidereriufquesala moindre partie du mors comme elle faid: ens ou hors la bouche du cheuahee qu’il ne pourroitne bien voir, ny aflez dihgê-mét examiner ainfi qu’il eft requis,eftant motédeflus le chenal.Et ay bié voulu premieremet douer au Cheualier ce petit aducrtiirement,pource qu’il me defplaift de voir tous les iours changer de bride àvn cheual, comefont auiourd’huy plufieurs, lefqucls mettent au cheual auiourd’huy vn mors, demain vn autre,fans fçauoir la raifon pourquoy.Et aduient cefte faulte de l’ignorance defçifedt que pcult faire chacun mors de bride, amp;: du befoing qu’en ale cheual:amp; penfeutc-ftre bien fçauans,fi d’auanturcils en pcuuent alléguer vue ou deux bones rai ids; mais ie leur dy que ce n’eft pas alfez, ains que c’eft cheminer en tenebresàlamodedesaueugles. Les aucuns me pourront dire, que combien qu’ils n’en fçaehent pas beaucoup de raifonsji nelailTent-ils toutesfois de bien adreifer à bailler à leurs chenaux les mors qui leur font propres, Aufquels ie refponds auffi, qu'il eft bien force que de tat de mors qu’ils effayent d’approprier à la bouche de leurs chenaux,il fen rencotre àla fin quelcun qui luy vienne bien apropos. Et partant vanlt-il beaucoup mieux fçauoir amp;nbsp;en-■ tendre les raifons:attendu que le plus fonuentil admet, que de tant de mors diners qu’on effayeau cheual l’vn après fau-tre,outre plufieurs antres inconueniens qui en fourdent,on hiy perd amp;nbsp;gaftela bouche, de forte qu’il eft puis apres fort malaife deluy faire faire chofebonne, fil n’eft remis entre les mains de quelque autreCheualier plus fçauantSc plus expert,lequel encores fe trouuera bien empefehe à le biê emboucher apres qu’on luy aura ainfigaftelabouche. Acefte ( caufe, icrdouls quclcurmcillcuramp;plusfcurmoycn eft de bailler au cheual du commencement le mors qui luy eft ne-cefTaire,comme i’ay cy de Bu s amplement monftre.Et ponree que ie ne voudrois point qu’on penfaft qne iefufrehomr-mefilcgcramp;: inconftant d’auoir aux chapitres precedens en-feigne des chofes que ie voulfifte retracer, ou enfeigner le côtraireau prefent chapitre: Doc pour plus elairemétmanir fefter mû intétió,ie dy qu’é plufieurs des precedes chapitres i iay parle de differetcs fortes de mors de bride tous propres-
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àmcfmc chenal, amp;nbsp;pour obuier à mefinc vice, defquels tou-tcsfois icn’ay point choifi ou nommé! vu plus quel autre, à fin qu’on eflayafle de tous, amp;nbsp;que lon farrcftalî à celuy que Ion trouueroit à l’clTay plus propre, amp;nbsp;de meilleur efied pour le befoingoccurrent. Ce qu’il fault prendre fainemêt: car home n’eft fi rude qui n’entende bien, que tous les mors amp;nbsp;autres remedes donti’ay cydelTus parlé, ie lesay voulu au plus près quei’aypeu, accommoderàlanaturcdcsche-uaux, râleurs particuliers vices pour les amender amp;nbsp;corriger, fil eftoitpofiible: ômeantmoins que l’vnmorsfetrou-ucra plus propre à l’vn chenal qu’à l’autre. Ce que ie fuis icy contraint remettre à la*difcretion amp;nbsp;prudéce du Cheualier: lequel voyant fon chenal, amp;nbsp;cognoiffant fa nature, en pour' ra bien aifement faire le choix iélo qu’il en verra le befoing, amp;nbsp;reietter l’vne bride qu’il penferamoins commode, pour prendre l’autre qu’il iugera plus conu enable. Moy donc,qui ne puis eftreprefent par toutpourveoirlescheuauxàl’œll, • amp;nbsp;par le moyen de la veuë amp;nbsp;inlpedion des fadures de leur corps amp;: des particulières parties d’iceluy,iugcr de leurs natures amp;nbsp;conditions: ne puis auffi définir ny arrefter remede propre^: conucnable particuliercmét à chacun d’cux:pour-ce que pour bien emboucher vn cheual, il fault premièrement bien cognoiftre fanature amp;nbsp;fa complexion: amp;nbsp;aulfi fuis-ie délibéré de traitter aux chapitres lùiuans de la nature de chacun cheual,tant du courfier,comme du genet,barbe, turc,frifon,amp; autres,comme de chofcncccfiaire,amp;quc tout bon Cheualier doit fçauoir. Eftant donc la nature amp;nbsp;la difference des fortes amp;nbsp;conditions des cheuaux, dhofe de grande importance pour les fçauoir bien emboucher, amp;ra-ucc bonne raifon:ie vu eil encore icy dire amp;nbsp;ramentcuoir au Cheualier, que ce n’eft chofe bonne ny louable de changer tous les iours d’aduis: ains fe fault du premier coup arrefter à la premiere, ou à tout le moins à lafeconde bride dont on aura fait l’effay: car fi onpalfoit plus outre, ce feroit figne que le Cheualier n’entendroirpasquel mors amp;: remede feroit propre à fon cheual, ny encores l’elfeâ: des brides dont il voudroit faire effay. Pourtant, dy-ie^qu’eftant en doute le
Cheualier
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Chcualier de ce qui fait befoingàfon clicual pour bien le mettre amp;r tenir en bride,illuy doit premièrement bailler le mors le plus plaifant qu’il pourrazamp;par le moyen d’içcluyamp;r: de l’opération qu’il pourra faire,diligemment penferS: examiner ce qui peult eftre bon ou mauuais pour le fecours de l’embouchementdcfon chenal, depuis après fuiuantcelle premiere experienceluy bailler tout à fait le mors qu’il co-gnoiftraplus conuenable amp;plus fortilTantà fes humeurs ôr àfanature. Laquelle,fi elle fe trouue benigne amp;: douce,tant plus grand fecours en pourra elperer amp;nbsp;tirer le Cheuaiier pourle bonembouchement du clicual: au contraire, fire-uefehe amp;: obftinee, en attendre d’autant plus grande peine amp;defaueur: Sch moyenne entre les deux,pareillement en pourrai! prendre mediocre aide iefecours.‘Je refouls donc pourconclufîon, qu’il faut que le Cheuaiier en tout amp;nbsp;par tout foit fondé fur bonnes raifons, amp;; qu’il ne face pas comme plulieurs, qui fe feruent de la main, au lieu de faider de l’œil.-car ainfl faifant,il nepourroitiamais faire chofe bonno tielouable.
^uâ fnoym il fault tenir ^ourbien emboucher ^ aduire cheuaux ieunes ou poulains. CHAT. xxxiiii.
OVtre niefure me dcfplaift ce que font auiourd’huy plu- caueew-heurs,qui eft,de leucr amp;nbsp;öfter h toft le cauefTon au pou-af/e«-iain: car cela eft le plus forment caufe de la perte du chenal, uefo»le pourccquelecaueflonfoit, oude corde, ou de cuir, ou âc^^^l* bco^ fer, faitdes effects fort bons. Si degradproffitpourlepou-?'*'”’^:quot;^ hin, comme de luy faire leuer la telle, le releuer. Si luy fai- ^f^^^/^^ te bien porter la telle Si le col tant allant droit,comme ^^î^paui^, fmtla‘volte. Si encores luy conferue fains Si entiers la bouche Si le menton: ou au contraire,luy oftant auant qu’il foit bien adnifé Si inllruit, on luy tourmente bien fort la gencL ue.A ceftecaufe,qnand on luy veult cnfcignerle maniemét, il faulcau lieu du cauclTon luy mettre des fauftes relues, Si parfois encores faider de labride, qui font toutes chofes fort fechieufes Si dommageables au-clicual : pour-ce qu’en
f
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luy tourmentât la genciue amp;nbsp;le menton, il eft bien fort mal-aile qu’on ne les luy gaftc amp;nbsp;rompe, amp;nbsp;qu’il n’y nai fie par ce moyen des duriez amp;quot;nbsp;camofitez,qui font caufe de donner au Cheualier plusde peine amp;nbsp;de longucurà le duire amp;enfei-gner: amp;nbsp;encores ne le peult on fi bien conduire amp;: apprendre, comme au^c lecauefîdn, commerexperiencelcmon-ftrera à qui le voudra ei'prouucr. Encores puis après pour le conduire amp;nbsp;retenir: faudra quele Chcualicr faidc de brides defefperees, à caufe de la callofite amp;: dure camofite qui fera toute formee, amp;:que lagcnciue fera tellement endurcie Si endormie, que parfoisne fuffirapas d’y employer Icsafr GUßem- ches des brides de mulets: ioint que faidant de toutes tel-fijes affi- les chofes hors faifon amp;: propos, le chenal en patic domma-thesott les ^e^Ssâ neantmoms le Cheualier n’en refent proffit nyhon-facons. neuf. Partant me fdmble que ieune chenal ne fe doit iamais apprendre amp;nbsp;aduircanec des taufles reines : amp;: encores me femblelaide amp;nbsp;mauuaifela manière deproceder de ceux, qui voyans des chenaux deuenusdurs débouché ou autrement vicieux, fe mettent à forcer de tous points leur nature, fans auoir efgard fi elle eft foible ou forte, leur baiHans mors de mules auec la camarre amp;: la gourmette à boutton, rernedes bons à bailler tous enfemble à chenaux effrenez, abandonnez de tefte amp;nbsp;defefperez , amp;: encores le plus fou-uent, pour plus grand chaftiement amp;nbsp;eftrainte,ils leur baillent la caueffine ou lanicre, qui leur pafte entre les bras * ft ne vu cil toutesfois quelon penfe,qu’en difant cecy,ievueil-1c blafmer amp;nbsp;reietter toutes ces chofes, carie les recognois pour bonnes quand elles font practiquees en tops amp;iaifons conucnables: mais ie le dy, pource que iedefirerois qu’elles ne fuftent employees à telvfage.-commeauffi nelêrailiabe-foing de toutes les autres, en oftat au poulain les fauffes ref ncs,lefquelles font propres feulement pour corriger vnehe-ual qui eft iatoutfait.Etfaifantle côçraire,iladuiendra,que quad le chenal fera paruenu àl’aage de fix ansje plus foiiuet il luy faudra chagerla main aux ieihcs,àfin dcluÿreleucrla tefte,amp; le garder qu’il ne dont du nez en terre:car nelaclu-géant pomt,ie Chcualierictrouuefi lasamp;cótraint,qü’illuy fcmble
-ocr page 51-PREMIER. Îlt;» femble qu’on luy ait arrachcle bras hors du corps:ccquiad uient à l’occafion de ce qu’il ne fe gouuerne pas par raifon, fçauoir amp;nbsp;prudence, mais fy conduit comme font auiour-d’huy plufieurs qui y vontàl’aduetureôràveuë depays,tou~ chez de leur particulier proffit, plus que delà vertuide 1 honneur. Encores font ces ignorans tant aueuglez, qu’ils penfent tout perdre en douant lieu àla vérité', à caufe que la prefomptio de fçauoir aplus de force en leurs efprits, que la Veritc amp;: la raifon.Encores croy ie biéjquel’experiéceàla fin leur fait cognoiftre leur faulte : mais ils font tellemêt obfti-nezenleur opinion amp;:pecfuafîô de fçauoir que plus toft ils lailTeront patirlc chenal,ou du tout fe perdre,qu’ils ne fe re~ üiendront:pource qu’ils feroient bien marris qu’on penfaft lulls enflent ignoré aucune chofedetout ce qui peult appartenir à l’exercice delà Cheualerie, ny rien fait fans bonne ne grande raifon, feftorçans par tous moyens faire croire à tout le mondc,que le chenal qu’ils auront gafte' amp;nbsp;perdu nefuftiamais bon à autre chofe qu’à tirer la charrette.il cil bien vray,qu’à l’endroit des ignorans,comme ils font,ils par-uiennentaifeement au butdeleurintétion.mais à l’endroit de ceux qui entendet, ils ne feront iamais tenus pour autres que pour ignorans prefomptucux,principalement,quanda-Uec quantité de menfonges, ils fe mettent en peine de fou-ftenir amp;nbsp;défendre leur faulte 5c folle perfnafion, de laquelle ils rapportent louange amp;nbsp;honneur auprès des ignorans leurs difciples, amp;nbsp;blafme amp;nbsp;vergoignc auprès des Içanans amp;nbsp;bien expers Cheualiers amp;nbsp;gentilshommes.Or retournant à mon premier propos des faufles refnes, iedy (amp;rcxpcncnccle Dionftre)que les mules ne font efirenees amp;: abandonnées de tefte pour autre raifon, finon pour-cc que continuellement ellesportétles faufles refnesattachées àla bride ôc àl’arfon: amp;nbsp;c’eft auffi la caufe pourquoy elles ont la géciue tât cdurcie amp;nbsp;édormie q le plus fouuêt il eft befoin leur bailler des mors amp;emboucheurcs merueilleufemét rudes amp;nbsp;terribles.Et encor ne leur peut on bailler bride tât puiflate,gaillarde,amp;del-cfperec,q quelqfois quad elles ont pcur,5c lors qu’il les fault tenir amp;i coduire auec la force, pour brulq bride qu’elle foit,
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Cäiiecaa-napremtei h col ou (beueßre.
elle n’cft pas toutesfois fuÆlante pour les retenir amp;nbsp;empeP-cher qu’elles ne forcent le chcuauchcur, quo y qu’il tire de toute fa force,p6urcc que la gêciue,ainfî que dit cft,cfttcllc-ment endurcie amp;: endormie du long amp;: aUldu port des fauf-fcsicfncs, que les milles à celle occafion nefentent douleur ne palîiô quelcoquc dclabride,amp; partât aufline la craignent elles point. Telle donc,comme Ion peult voiiyelH o-peration des fautes refncs qui faicl que le ne les puis trou-uerne propres ne bonnes pour poulainsamp;; chenaux jeunes, ains au contraire ie Içs blafme comme mauuailcsamp;perni-cieufes: Concluant comme delTus, que le cauelTonnepeult nuire au poulain, ains luy faict grand fccours amp;nbsp;aide,pour-ueu qu’on ne luy oftepoint iufques à ce qu’il foit biendreffe- amp;nbsp;aireure,tant du col,que de la tefte. Audi a Ion accouftu-me' délai (fer porterie caueffon au ieunc chenal, iufques à ce qu’il foit paruenu al auge de quatre à cinq ans. le ne vueil point autrement donner aduisauChenalier,quele caueffon pour le plus doit eftre de corde, plus toll que de cuir, ou de fer: pource queie m’en remets à la difcrction duCheualicf, amp;nbsp;au befoing qu’en pourraanoir le chenal: ce queie ne puis alTeureement determiner, neponuant voir tous chenaux: toutefois pourendiffinirgeneralemét,mcfcmblc,qucpour le plus le eauc(Ton deferviendra plus à propos aux courfiers amp;nbsp;chenaux Frifons que celuy de cuir amp;nbsp;de cordc:amp; au contraire ccluy de corde amp;: de cuir fera plus propre aux genets d’Efpaigne amp;: cheuaux Turcs. Il eftvray qu’a tous cheuaux indifféremment on a de coullume de bailler premièrement le cauelfon de corde, maispuisapres on leur accommode ccluy de cuir amp;nbsp;defer, felo que Ion cognoill en eftre befoin. le dy d’anantage que la garde longue ordinairement eft de grandfecours,amp; de parfaidc operation en vn cheualieunc: pource qu’elle fait la bride plus fortc,amp; rageamp;r releue mieux le cheual:cxccpté toutesfois celuy qui a le col renuerfe,car tel cheual nepeut louffrir la garde longue: amp;nbsp;fil eft befoing de fé aider,ilfaudra qu’elle foit en àrriereamp; flaque,amp; moyé-nement haute d‘oeil,c’’êft à dire,ne trop baffe ne trop haulte, ne pareillemét trop en auant amp;: hardie,amp; qu’elle ne f cfgare, ne
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ne trcbufclie.Et encores vueU-ie qu’aptes que le cheual fera renge amp;nbsp;bien accommode, qu’on en oftevnebonneparticgt; c’eft à dire, qu’on la racourcifle plus ou moins, félon qu’on en verra eilte befoing. Semblablement pourra bien feruir à aucuns chenaux, félon que leur nature le requerra, vn filet de patenoilrcs au lieu defongorge, pour ce qu’il leur aidera à releucr la teile. La voix amp;: parole du Chcualier,leur donne aufll bien grand amp;: bien bon fecours,pourucu qu’elle foit variée amp;nbsp;accommodée au befoing: car il fault qu’elle foit au-cunefois baife amp;nbsp;douce, aucunefois haultc amp;: terrible, pour tenirle cheual en crainte, amp;nbsp;le garder de fapoltronnir amp;: a-ncantir: AulTi fera bon luy faire aucunesfois fiffler amp;nbsp;fingier h baguette au long desaureilles, amp;nbsp;luy en donner pareillement à La fois quelque coup, amp;nbsp;11 on le redouble, ne le faudra donner en mefme endroit.Faudra auifi quelquefois que LCheualier cheuauchant le poulain prenne feiperon qui ait la mollette fort moufle, amp;nbsp;qu’il luy en donne quelque coup, à fin que deuenu puis apres cheual faid:, il nele trou-üe trop nouueau amp;nbsp;eilrange, amp;nbsp;que ne l’ayant accouilumé cnieunciTe, il ne face quelque ade fot amp;: malfeant, en figne de ne le vouloir fouifrir: mais fe faudra garder de luy bailler tarriere ou le faire courir, finon, moins qu’on pourra. Sur tout fault bien aduiferque le poulain du commencement foitdompte amp;nbsp;vaincu parvn cheuaucheur ou piqueurpra-âiq, Se patient, amp;nbsp;fort à la peine, amp;nbsp;lequel encores le puifle tegir, manier, amp;: conduire,auec induftrie amp;nbsp;dexterite:carle poulain n’eftantdu commencement bien aduit,cndodrinc, Stmaillrifé, àpeine peult il puis apres prendre bon train,ny ^acheminer àla vertu amp;nbsp;dexterite que Ion defire auxehe-'Jaux,àcaufe defignorance defonpremier maiftre,
D’aucuns aduertlfpmens neceJJatresauCheualier. CH AP. XXXV.
AYant iufques icy difeouru delà forme que le bon Che-ualierdoit tenir,pour bien mcttreamp; tenir en bride tou tes fortes de chenaux,me fembldorcs bien apropos dd ad-f ni
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uertir d’abondant qu’il a befoing de bien fçauoir cognoiftre les natures amp;: qualitcz des chenaux,à fin de les pounoir bien manier, amp;nbsp;gratieufement, auec la main douce amp;nbsp;plaifante, à temps, amp;: iuftement, amp;nbsp;demourer bien en felle, attempe-rant la main amp;nbsp;le pied félon l’occafion amp;: le temps,foit pour battre le cheual foit pour le careireramp; flatter, foit pour le tenir feulement en crainte, le tourmentant amp;nbsp;rempeftant plus ou moins félon le maniement qu’on luy fera fairemeat-moins ayant toufiours l’œil amp;nbsp;la penfee fichee au cœur amp;3 la force du chenal, Sc félon icelles fe gonuerner, fans craindre vice ou defaut que Ion puifle veoir en luy. Et fault bien que le bon amp;nbsp;prudent Cheualier fe garde d’imiter ceux qui felaiflent trâfporter parla colcrc,amp;:fontpardelpit ou courroux des traittemens au chenal, tous autres queledeuoir ne requiert,amp;s que la raifonne peu!t comporter. Ne prenne aufli exemple de ceux,qui penlans à force de coups vaincre la nonchalance amp;nbsp;la poltronnerie du cheual: (combien que les coups facent le cotraire effed: car plus vn cheual eft battu amp;c tourmente tant plus il fapoltronnift amp;nbsp;f opiniaftre}ou pource qu’ils le trounent courageux amp;nbsp;d efprit gentil, mais de peu de force,le tourmentêt amp;nbsp;trauaillent de telle façon, qu’en fin le panure cheual eft tout rompu amp;nbsp;n’en peut pluss a faute que le cheuaucheur ne peut temperer le chaftiemet, ne faccommoder à la nature amp;nbsp;aux qualitez du cheual, E*^ qu’il foit vray, on voit auiourd’huy par experience,que peu decheuaux paruiennent iufques àl’aage de fix ans ( qui eft l’aage de leur fleur amp;: force) fans quelque vice notable : De faitles vns font efrenez,les autres foulez amp;: decheuz defor-ce,ou bien bruflez dedâs,les vns ontles pieds gaftezles autres la bouche defehiree, les autres ne fe pcuuent fouftenir fur les iambes, pourcequ’ellesleurfontfigrandmal, que mettanslespieds à terre il femble qu’ils fe bruflent tantils fefaignent: amp;nbsp;font les vns amp;nbsp;les autres attains amp;nbsp;viciez de tant de maladies, que fi ie les voulois icy reciter par le menu, i’en pourrois faire vn droit volume. Lefquels vices amp;nbsp;maladies procèdent le plus fouuent du trop grand tourment Çctrauail que le cheuaucheur, fans rai-
-ocr page 55-y R E M I E Ko 28 fon amp;nbsp;propos a donné au cheual en fon ieunc aage, à faulte de railon amp;nbsp;temperamét conu enable à la tendreife du poulain. Encores doitleCheualier aduiferà cequcle cheual defoy mefme prend alfez de vices,comme defenarbrer ou leucr tout droit,de ne foufFrir qu’on monte deflusluy,iouât des pieds, amp;: en frappant àl’eftrier oumontoir, oumordât, de ne vouloir point partir de la compagnie des autres che-uaux,de mettre la telle entre les iambes amp;; ru er des pieds de derrière, de fe letter au cunesfois parterre ou fe voulant attachera vue muraille, Scan très femblables. Pourtant dy-ic qu’il eft befoing (pour corriger tous ces vices) que le Che-ualier cognoilTe auant toutes chofes la nature amp;nbsp;les forces du cheual, amp;: que fuiuant icelles, il le manie Sc conduife doucement amp;: plaifamment. Carvn cheual deuenu vicieux S^ malade par la faulte de celuy qui l’a conduit,cheuauché, Ôimaniéieune, outre le dommage qu’il faid à fon maiftre encores luy rapporte il diminution de fon honncuramp; reputation, qui ell de grande importance àqui prife amp;:honno-relaveru. Et c’eft ce qui me faift de rechef répliquer amp;;ad-üertir le bon Chcualier, qu’il a befoing d’vn bon iugement amp;nbsp;d’vne grande dextérité, pour ne rien faire en la conduit-té amp;nbsp;manicmétdu chcual,forsauec certaine raifon:i’enten fil defire que fa peine refortilTe à quelque bon cH'ccl:amp;:mcf-mes que les brides (defquelles i’ay principalement parlé en toutee traitté) feruentau cheual de quelque prouffit amp;:a-uancement. 1 -i
De la nature des cheuaux PrifoDs. lt;
. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. CH A P. XXXVI.
■ ) quot;ri! .h: nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.v:-
T)0urce qu’il m’a fembléneceflaire que le bon Gheualier •4 cognoilTc le naturel des chenaux qu’il veult dompter'amp; drefler, aulTi ay-ic cy delfus promis d’en traitter à part.Vou lât premièrement parler en ce chapitre de la nature des ehe tiauxFriiós,ie dy,quele vray naturel du cheual Frifo, eft de ftre poltró,double,ou traiftrc,amp; vicieux:amp;d autât pl’ qu’On luy fouftre fa poltronnerie amp;nbsp;fetardife. Or pour le corriger
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Je cc vice le moyen ordinaire qu’on y tient,cil de le traitter alprenient amp;nbsp;rudement en ie battant Sr tourmentant fans refped.aumoins qui enveult fairefon prouffir,amp;principalement quand on cognoillra qu’il voudra faire des fiennes. Toutefois doit bien aduifer le Cheualicr de procéder touf-iours parraifon amp;nbsp;bon temperament en tout ce qu’il faid: pource qu’il n’y a prouffit ny auancement de battre amp;nbsp;tourmenter vn chenal délia las, non feulement vnFrifon, mais quelque autre cheual que ce foit: car li on le bat las ,amp; à outrance, fans raifon Sc temperament, il l’endurcira tellement aux coups, qu’il n’en fera plus de conte, amp;c de poltron qu'il eftoit, deuiendrapoltronilîime: amp;; partant prenne garde le Cheualier à toutes chofes, St: ne face rien linon en temps, lieu, 00 faifon conuenable, St: plus ou moins félon qu’il en verra eftre befoing: St: le battant fe garde de luy donner de la baguette touliours envnmefmelieu: mais qu’il ait des efperonsbons St: longs, St: bien pointus Si piquans, Si qu’il faide delà voix haulte St: terrible, principalement quand il cognoiftra que le cheual aura l’efprit St: le courage maling: Caroutre tous les autres fecours,celuy de la voix eft degrade efficace, à caufe que le cheual craint St: redoute merueil-Icufementla voix delhommc. Auffi faut ikentedre que tels cheuaux ne font pas dignes qu’ôleur face quelque douceur ou amiable St: gracicuxiraittemcnt,foit en les cheuauchant St: maniant, foitenles mettant St: tenant en bride, pource qu’ils font fl malings qu’ils penfent que la gracieufete qu’on leur faief, foit à caufe que le Cheualicr craint leur malignité: laquelle par ce moyen pourra croiftre de iour à autre, fi elle n’eftdutout abbatue Si fuftoquee par force St afpre traitcment:voirc croiftre de forte que plus ne pourroit fer-üirny proffiter Chaftiement que Ion peuft baillera tel cheual pour faduire à chofe bonne. le dy donc pour refolution quc le Cheualicr ayant à dompter St drefler cheual de telle nature,doit bien ouurir les yeux, St rechercher foigneufe-ment auec toute diligence l’elprit St les façons de faire de tel animal: à fin de traitter St gouuerner félon iceux,tant en l'cmbouchaut qu’cnle cheuauchant : Car fi on traitte gra-cieufement
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cieufemcnt vn chcual indigne de telle grace, on en receura plus de dommage que d’auancement, amp;: plus de mefcontc-tement que de plailîr.
Delà nature des eheuaux Tarcs. Barbes, (^ Mores.
CHAP. XXXVII.
FAut entendre que cheuaux Turcs, Barbes, amp;nbsp;Mores de leur nature (pour la piufpart)ne veulent eftre ne battus, ne menafTez,'ou autrement traittezauec afpretc amp;nbsp;rudeP fc mais careflczéô conduits aucc toute gracieufetc amp;nbsp;douceur. Pource qu’eftans gaillards amp;nbsp;courageux de leur naturel, ils craignent amp;nbsp;abhorrent les battures amp;nbsp;les coups, de forte que les battant ou piquant, on les met aifecment en fuitte. Or font ces cheuaux du tout contraires à ceux dont iayparle'au chapitre precedent; pource quelecourage amp;nbsp;bon cœur qu’ils ont,leuraccroiftla force: commeaduienc pareillement à tous autres cheuaüx de gentil courage.
De la nature des cheuaux Sardes
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'CHAP. XXXVIII.
LA nature des cheuaux Sardes ne requiert pas qu’ils foiét folicitez amp;nbsp;trauaillez par grandes battures: ains les fault dompter,drefrer,amp;: conduire aucc grande diferetion amp;nbsp;certain bon temperament. Et la caufc qui nous faift dire qu’ils font bruflans amp;nbsp;ardans de nature,eft,pour-cc que l’humeur fanguin amp;nbsp;cholérique eft prédominât en eux. Aufli(à ce que i enay peuentédre) font ils accouftumezamp;: exercez en leur pays de Sardeigneàcourir à toutes heures, amp;nbsp;à prendre la carrière pour peu qu’on les poigne. Etneantmoinsils fe remettent aifement, amp;nbsp;obeïifentau Cheualier fans eftre battus, ne tourmentez, ny cheuauchez auec autre hardi elfe amp;: 1 violence. Audifault il obferuer pour vn ordinaire qu’à che-, ual de bon cœur amp;nbsp;gentil courage^ne fault point donner de coups.
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Delà nature des cheuaux du JîojafStne de Naples,
CHAT. XXXIX, 1E dirois icy bien volontiers mon aduis touchant la nature des cheuaux du Royaume de NapleSjmais ie ne m’en puis bonnement refouldrc pour en parler en afieurance. Pource qu’il me icmblc qu’auiourd’huy fe trouue peu de cheuauxde Naples qui ne foiêt abaftardis: amp;: de faid ils n’ont,ne le courage,nelaforcequ’ilsfouloientauoirparle palTc. Toutes-fois tous tels qu’ils peuuent dire,mon aduis eft, qu’ordinai-rement ils ne fe doiuent point tourmenter de coups,ny co-traindre par battures: finon de fois à autre, tant pour eflayer leur cœur amp;nbsp;bon courage,quc pour les rcuelller amp;: ragaillardir plus que de couftume, dequoy ils pourront faire demo-ftration, par quelque fault qu’ils aduanceront, quandilsfe fentiront battre. Et fi on les vcultpiquerdel’efperon, ilfc fault bien donner garde de leur donner dans les flancs: (corne font plufieurs, qui fe tiennent à chenal auccles talôs)car cela pourroit eftre caufe qu’ils ne fe leucroient pas en hault pour fauter:ains couleroient ou gliflcroient eu auant,amp;faf-flaquiroient ou auachiroient. Mais la bonne efperonnade fe doit donner au ventre du chcual, à l’endroit des fangles, fans faccouftumertoutesfois ale piquer fouuent de l’cfpe-ron: car l’aidât parfois du gras de laiambe, Ô^leluy prefTant contre les coftez,il fe leuera plus hault en l'air pour faire fon fault, qu’il ne feroitfcntantl’cfperon. Trefbon fera pareillement le fecours qu’on luy fera du finglemcnt de la baguette, delaquclle oniuy pourraaulTi par fois donner quelque coup parles cofrcz. La voix aufli luy pourra beaucoup profiter, pource qu’elle luy enflera le cœur: Toutesfois nefuis ied aduis qu’on en vfc à l’endroit du chenal iafaid amp;nbsp;endoctrine: carie bruit de la voix ne le feroit qu’eftarouchcr. Encores doitaduiferle Cheualierquâdil fait faulter le chenal, que côbien qu’il face peu de faults(pourueu qu’ils foi et bos) il fen fleura contenter: ains,qui plus eft, il fleura fliligément obferuer celle forme,à fin fle tenir toufiours fon chenalûia êcallcgre^jamp;legarfler depreflre aucun vicc:car par ce moyen
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illuy donnera de iour à autre toujours plus de coeur amp;dc force, Ô£ ramènera fon délira cffcch plustoft par douceur que par force.Et pource que pour la plus grade part,les ehe' uaux gaillards font prédominez d'humeur fanguin amp;cho-lere, il n’eft befoingde les tourmenter ou battre beaue^oup, de crainte qu ils ne fc mettent en fuitte, ou deuiennent ar-dens: car cela aduenant, ils neferoient iamais chofe bonne. D’auantage le Cheualier fe donnera garde de ce qu’aucuns chenaux, du commencement promettent dcfoy, amp;nbsp;donnent efperance de quelque grande chofe: ipais au long aller ilsfont demondration des faits du tout contraires à la première apparence, amp;: plus appartenans à vicieux amp;nbsp;poltrons, qu a gencreux, courageux, amp;nbsp;forts: amp;: partant fault bien ad-uiferde ne leur faire faire chofe que leur force amp;nbsp;leur courage ne puiiTe bien comporter, à fin qu’en les voulant faire bons faulteurs, ils ne deuiennent au contraire poltrons, amp;nbsp;vicieux. Auflidoit bien aduifer le Cheualier de fe tenir ferme amp;nbsp;affeure en la feile du chenal, de crainte, que le faifant quelqucsfois faulter, il ne tobe lourdementàterre.Et pource que ce me femble chofe fort neccifaire au Cheualier de fe fçanoir tenir bien froidement fur fon chenal, i’endon-iierayadnis plusampleau chapitre douzième du fécond li-üre, comme auifi au dixième chapitre dudit liurc,ie donne-ray au Cheualier quelques enfeignemens touchant ce qui faità obferucrpourle fecouisf chaftiement qui fedonne au chenal, par le moyen de la paroUe f delà voix.
Delà nature du chenal £ Ej^ai^ne. C H A P. XL.
LE chenal d’Efpaigne eft de telle nature,que pourle dompter fdrefTer,le Cheualier fe doit aider plus toftde me-nafTeSjfque de battures:car de fon vray naturel, il eft franc f de bon cœur : lefquelles chofes ayant le cheual enfoy, il ne merite point de coups.
Q^lqucs aduertijfemens necejJaires au Cheualier, ■ V nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CH AP. XLI.
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A Yant cydefTus rcmonftrc, qu’il eft necefTaire aubon d Vcheualwr-de bic regarder de quel lieu font nez les ehe vaux, à fin de cognoiftre leur naturel:il me femble maintenant bien à propos de luy remoftrer encores, qu’il doit bien aduifer de quel poil ils font,pour bien cognoiftre leur nature: amp;nbsp;fcmblablemcnt corne ils font fignaiez,tant des pieds, corne de la tefte: comme fils font moucherez de roux,noir, ou blanc, Suffis ontdupoilgrispartoutle corps, Sechofes femblables : amp;: fault diligemment confiderer tous tels acci-dcns,à fin de tenir le moyen de fc gouuemerauec eux félon leur nature: car quand le cheual avn humeur predominant furies autres trois, foit mélancolie, phlegmatic, fanguin, ou choleric:il faudra que le Chcualier regarde de le gouuerner félon les merites de ceft humeur,^ rien ne faire au contrai-re:car on y feroit vnc lourde faulte,comme fi à vn cheual de nature cholérique,on vouloir faire apprcndrclalcçon à force decoups.Ielçay bien qu’il y apiuficursCheualiers dhon-neur qui ne font pas grand compte de ce qu’àprefent ie re-monftre, penfans que tout depede de la volonté du cheual, fans autrement confiderer de quelle nature amp;: complexion il peult eftre. Neantmoins ie veux bien icy aduertir le Che-ualier bon amp;: fage, que quand il tobera en fes mains vn cheual mal complcxionnc amp;nbsp;autrement dura dreier, ilfetfor-ce amp;: diligente de l’aider amp;nbsp;fecourirauec bon gouuernemet amp;: dextente de le manier amp;nbsp;dompter. Et de fait,pource que i’ay cogneu grand proffit amp;:auancement pour les chenaux amp;Cheualiers procéder dece queie vien de dirc:i’en ay bien voulu ramenteuoir ce peu d’aduertificment,pour en efclai-rer les Cheualiers,à fin qu’ayansâ traitter Sc gouuerner chenaux de diuerfesnatures amp;: complexions differentes, ilsfe puiffent aduifer,quetous nefedoiuent pas traitter de mef-me façon, ains diuerfement, félon ce que requierentleurs qualitez amp;nbsp;complexions,les temps amp;lcs {àifons,ou auecrigueur, battures, amp;: menaffes, ou auec careffe amp;nbsp;douceur. Et d’auantage, pour mieux entendrele moyen deles bien mai-'ftriferamp;: endoâ;riner,amp;: le temperament pour les tenir:ains, ie dy qu’il n’eft pas feulement befoing fçauoir le moyen amp;
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lamanicrc qu’il faut obferuer felon les côplexionsdes che-uaux,ains auoir auffi iugement pour cognoiftre le tcps pro-pre amp;nbsp;lafaifon conuenable deles mettre en œuure. Pource qu’auiourd’huy fetrouuentplufîeurs Cheualicrs bienfçauâs en l’art de Cheualeriedefquels neantmoins n’eftans aflez ac-corts amp;: expers pour accommoderlcur fcicnceà temps amp;: lieu conuenable, ne fenpeuuent fi bien aider, ny en ramener tel effeft, corne beaucoup d’autres qui n’ont que le fini-pie fens amp;; iugement naturel, par le moyen duquel ils font bienfouuent paroiftrcles autres fois, golfes, amp;:ignorans: Car il ne fuffit pas d’auoir la bonne amp;nbsp;vraye intelligence des chofes: mais fault d'abondant la fçauoir accomoder amp;nbsp;mettre en effect amp;nbsp;euidencc,cn temps amp;nbsp;lieu opportun, à fin de ne femblerà ceux qui pour ncfçauoirbien parler, perdent leurs bonnes raifons:
i^duertij/êment'vnîuerfel au cheuaUerpour bons cheuaux en^eneral. c H a P. nbsp;nbsp;nbsp;x n i.
source que les natures des cheuaux font diuerfes, Sgt;i. les A complexions différentes, il fault auffi diuerfement acco-moder à eux amp;; à leurs natures les formes qui y font propres, félon les temps amp;nbsp;les lieux,Et tout ainfi que la bonne nature ties cheuaux d’hfpaigne donne grand fecours d’elle me fine 3ü Cheualier pour corriger en luy les vices qu’ils peuuent a-Uoir, mefme pour les bien emboucher femblablement en sduient il à tous autres cheuaux de femblable nature Pour-eceft il auffi que la plus grande part des cheuaux d’Efpaigne faccommode auec toutes brides:ce qui n’aduient,que bien rarement,aux cheuaux du Royaume de Naples,de Calabre, tleSiciIe,deRomaigne,amp; de Lombardie, amp;nbsp;encores de no-ftre pays de Ferrare: amp;nbsp;partant eft befoingles accommoder rie brides amp;nbsp;autres fecours neceffaires, pour corriger leurs *ices,felonla doôtrinc par nous monfiree aux chapitres pré« redens, amp;nbsp;felon que leur quahtez,cómpofitions,amp;: comple-rtions lerequicrent.Et pource que ic fçay bien que pluficurs eheuauxpourront tomber es mains de quelque bon Che-g fi.)
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ualier, lefquels fe monftreroient vains amp;r defordonncz, tant delà teile que du col»fi on voulait auec eux diligemment obferuef,amp;cxaâ:emct garder tous les moyens deles dopter,' manier, amp;nbsp;emboucher par nous cy dclîus enfeignez, adue-liant tel default amp;nbsp;vice efdits chenaux pourauoir eftedu co-mencement mal conduits, endodrinez, amp;;cheuauchez, amp;nbsp;non parla forme cy deflus par nous monftrec amp;nbsp;preferipte. A cede caufe ie vueil bien icy aduertirlc Cheualier, qu’en ce cas il ne fera pas befoingincontinent leur bailler la bride que requièrent leurs qualitezamp;r conditios,félon ce que nous en auons cy dclîus particulièrement amp;: bien au longenfeigne; mais faudra du commencement les reduire à bon cftat amp;nbsp;pailible auec vn mors plaifant,corne eitle canon,amp; puis apres aucc le temps leur accommoder celuy qu’on verra e-ftre propre. Ce que l’expcrience monftre reuenir à bon ef-fed,en obferuâtlamcfme forme auec tous chenaux enleur ieunciTe, au moins qui en veult bien faire fon deuoinamp;par' ticuliercment encores fe garde celle manière de faire auec chenaux Turcs, Barbes,Mores,amp;rSardes,vfantleCheualier à l’endroit d iceuxde toute patience amp;nbsp;gracieufctc,amp; d’autant plus,quand il void que leur force ne refpond pas àleur courage: car aulTifaiiànt an trcment,ilieroitvne lourde faute. Quant aux chenaux d'AUemaigne,vulgairement appeliez, Frifons, ilferabien befoingau Cheualierd’auoirlafcic-cc amp;; la main bonne, pour les bienembrider amp;nbsp;conduire.Et fepourrale Cheualier bié glorifier d’auoir fait vn beau chef d’œuurc, quandilanra réduit vn tel chenal à quelque bon terme: car outre ce que cheuaux Frifons ont Iccceurdou-ble, comme i’ay dit cy deiTus, amp;: iont poltrons de nature,en-cores font ils fort vains amp;nbsp;lafehes décourage, amp;:fontcou-ftumieremcntmal faits amp;compofez pardeuant.Lcfquclles chofes ainfi mauuaiies empirent les autres parties amp;nbsp;conditios bóncs,q tels cheuaux pourroiétanoir en eux:amp;ne vault leur force,lino à ce en quoyl’cmployetordinaireraetles ges du pays ou ces cheuaux’nailTent amp;: croilTent, c’ell àfçauoir, âtircrla charrettc,portcr le fac,amp;: labourer à la charrue, amp;:à j tels exercices:aufquçls coullumieremêt en nollre pays d I-i talic
-ocr page 63-PREMIER. 51 talie nous employós les bœufs amp;: les fommiers. Tellement que les Frifons amp;: gens du pays ne les cheuauchant ne dref-laut de leurieunefle, amp;; Fen feruant au labour amp;nbsp;à la charge, les nous cnuoyentainfi qualifiez Si complexionnez, comme iay dit cydclTus. A çheuaux François, poureequede près ils approchent à la nature des çheuaux Frifons, faudra lemblablemêt baillerla bride afiez forte. A çheuaux Pola-ques amp;: de Dannemarc (fil cil vray ce que i’en ouy dirc,c’ell a fçauoir, qu’ils ont la tefte fciche, le col defcharne,les Ïambes bien fondées, d’alTez bon cœur,mais dreffez amp;: cheuau-cliezde icune{rc,auecpcu defcienceamp;: deraifon,corne ad-uient pareillemét en plufieurs autres prouinces) on baillera bride ne trop forte ne trop plaifante.Donc, pour relolution amp;nbsp;pour general cnfeigncmcnt,ie dy,que plus doucement Ô^f gracieulement on gouuerne vn,chcual franc amp;nbsp;de bô cœur, tant plus on l’encourage à bié faire, amp;rd’autâtplusluy croift la force auec le courage: tellement qu’il aimeroit mieux de-mourer mort foubs le Cheualicr, que faire aucun ligne de poltronnerie ou lafehete: ou d’autrefaute quelconque,tanr que vie amp;nbsp;haleine luy dureront: commebienfouuentona vcul’experience en plufieurs chenaux d’Efpaigne, aufquels plus vault le courage que la force: car fen trounent peu qui 3yent gueres de force. Au contraire,fi on vfede gracieufeté àl’endroit d’vn chenal lafehe amp;poltron,póur l’opinion qu'il prendra que cela fe face pour crainte que Ion ait de luy,il en deuiendraplus vicieux amp;:poltron:maisprocédant auec les vns amp;:les antres parla forme delTufdidc,il ne fera pas befoin de chagertousles iours d’aduis amp;nbsp;de façon de faire, corne ievoy founct adueniràpluficnrs maladuifez cheuaucheurs ainsparles moyens deffnfdits fafieurera le Cheualicr à la premiere, S-U moins à la fecode prenne. Auant que ie mette fin ace premier liure,àfin qu’au eu ne fe puilTe trop efmcrueil 1er des omilfions qu’il pêferay auoir efteparmoy faiélcs,ie veuxbicaduertir le Leóleur,qfi i’ay obmis à parler de plufieurs chofes,defquellesiepouuois faire log difeours, c’a e-fie pourcequ’êvoulâtdire mo aduis,i'euirc eftecotraiutde-nerfoupço, qie ties, plufieurs chofesmanuaifes,^beaucoup
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de ckeuaucheurs amp;nbsp;piqueurs ordinaires de chenaux ticnnéc amp;nbsp;pratiquent pour bonnes: mais ce n’eft pas mon intêtion de faire defplaifîr à perfonne: ains de plaire à tout le monde, atout le moins enme taifant: cariefçay bien que tous les bons amp;nbsp;fages Cheualiers, qui me voudront croire ne laiffe’ ront (combien qu’ils u’ayêt elle aduertis de ce qui m’a fem-blc bon de leur taire) de faire tout ce qui fcranecelTaire amp;nbsp;requisàbien emboucher amp;nbsp;dre fier les cheuaux, quandle fecours amp;:la main de 1 homme pourront fuffire à l’cntrepri-fe.
Comment il fault adiufer l’œil delà bride du clieual, ^ cornoi^re 14 ^arde, ^uandedeßraen arriéré ^flat^ue., ou en auant ^ hardie: amp;nbsp;d'autres chofspropres aadiußer aux brides pour lefecours du cheual. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chap, XLiil.
MErefouuenantd’auoircydelTus promis d’enfeignerlc moyen d’adiufter l’œil de la bride du cheual, amp;nbsp;mef-mes la differéce de la garde flaque amp;nbsp;hardie: ie ne vueil pa$ mettre fin à ce premier liure,fans auoir premièrement lans* fait à ma promefle:pource qu’il importe beaucoup au Che ualier d’en fçauoirla verite, pour fe garder des erreurs que i’y voy tousles ioursaduenir. le dy donc premieremétque l’adiullement de l’œil de la bride a deux mefures: IcfqueUes font par fois rompues,dc manière que lors elles ne pcuuent faire leur deuoinô«: combien que cefoientchofes principales amp;fort importantes en la bride d’vncheual, toutesfois on n’en fait pas grand compte, comme ie me délibéré pre-fentement le declarer par le menu:à fin que le Cheualier ne puifle faire faulte, prenant l’vne choie pour l’autre: comme iugeant de prime face vn mors hault d’œil,pour.ee qu’il en verroit la garde en auant amp;: hardie, ou penfant la bride hardie de garde, pource qu’il la verroit haulte d’œil:ou au contraire croyant les gardes en arrière amp;nbsp;flaques d’vne bride qu’ilverroit bafledœil, ou voyant les gardes flaques, qu'il tintlabride pourbafled'œil : comme ievoytous lesiours aduenir à plufieurs cheuaucheurs ignoras la caufe de ce qui ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;corrompt
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corrompt lefdites mefures.Ce que ie prêtes par cefte mienne petite inrtruâion (apres auoir premièrement declare le droit aiuftement de l’œil de la bride) monftrerpar le menu fi clairement, qu’aucun n’en pourraignorer la certitude Si vérité. Or l’vne dcfditcs mefurcs fc prend de celle partie du mors qui repofefurla genciuc : amp;nbsp;l’autre de celle part ou la gourmette Rattache (en quelque endroit qu’elle puilTe élire attachée) de laquelle la mefure fc peult rompre diuerfemet en vne mefme bride,c’eft à fçauoir, en la haulTant ou bailTant plus que defon lieu ordinaire, en celle manière: La voulant haufler, fault prendre vne petite fufee, amp;:: la mettre là ou repofe amp;nbsp;fe met ordinairement la gourmette,laquelle il lau dra puis apres mettre par de dus ladite petite fufee: amp;: lavou-lant abbailTer faudra limer l’œil de la garde,à fin que lagour-mette tombe plus bas: ou bien au lieu delà limer luy faire des trous par deflous, dedans lefqucls on attachera la gour-mette.Et autant cnpeuton’faire au mors du genet: car combien que la gourmette y full attachée au montant, tontes-fois pourra on faire les trous pour l’y attacher, fi hauts A: fi bas qu’on voudra.Encore fe rompt la mefure quand la gourmette ne bat pas enfon lieu ordinaire, ainfi qu’elle doit, ou quand elle eft trop ellroittement, ou trop mollement amp;: laf-chement attachéeauecla maille,ou quand elle remonte en fus à mefure que le Chcualier tire la brideau cheuahPartant pour aiufter celle mefure rompue amp;:cfgarec de fou ordinaire, faudra donner ordre dcretrenchcr en la bride tout ce qui y peultdonner empefehement. Pourra aulfi lamefure dire rompue à raifon de celle partie qui repofe fur la genci-ue, defbauchee amp;nbsp;efgarec : ce qui adulent lors que la bride a vne cmboucheure qui fait celle operation que lait le faux montant de la fregne entiere, ou delà demie à qui la moitié fuperieure defaut:lefquelles empefehet celle partie du mors quiaaccoulluméde repolér fur ]agenciue,quelors elle n’y repofe,ains l’en elloigne, d’autant plus quelc Chcualier tire labride:Ô6 à celle caufe leperd lors la raifon de la vraye mefure, quicllmaillrifceparles chofesqui en erapefehent le droit amp;: vray aiullement, foit faux montant,ou autre partie h
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du mors.Et fil aduicnt (comme il peut fouuent aduenir)quc les deux mefures de l’œil de la bride, telles que nous a-lions cydeflbus defcrites,foientrompues toutes enfemble fault entendre que celle faulte procédera de la garde en ar-riercamp; flaque,pluftoftquedelagarde en auant amp;lîardie:la-quelle fc pourra abbailTer d’œil en la faifant en arriéré amp;nbsp;fa-flaquilTantjiSii haulTer en la faifant en auant amp;nbsp;l'enhardiifant. Vous aduertilTant encores, que certains montans fontfem-bler à aucus la bride beaucoup plus hardie qu’elle n’eft,pour ce qu’elle netrebufehe ainfi comme elle feroit fans leldits montans: lequel mefme effed, fait femblablement la chef-nette ou cordelle qu’on met enuiron les genciucs,amp;pareillement le mors, qui fans fecours de la tcHiere demeure en la bouche du cheual. Or n’en feray-ic icy plus long difeours,. pource que parles efteôts,defquels ie vien de parler,i’en pé-fe auoirdcclare mon aduis affez clairemcntamp; familiereméu amp;queie croy, que par le moyen des aduertiflemcnsdefliif-dits, le Cheuàlier pourra facilement haulfer amp;: bailfer l’œil de la bride à fa porte,auec plus grade promptitude amp;nbsp;moindre defpcnfe,fans ce qu’il luy loit befoin en changer tous les jours d'vue neuue. Puis donc que nous au ons à plain declare le vray amp;nbsp;droit aiuftement de l’œil dclabridc,refteàmô-Hrcr la difference qu’il y a entre les gardes flaquesamp;s hardies: lefquclles quand on verra tirer pardeflous allez en dehors, lors on les dira hardies : amp;nbsp;les pourra on encores cognoiftre de ce,que couchant toutes deux enfemble(commelemon-ff rent les deffeings des brides cy après pourtraites ) elles viennent par deffous àfapprocher bien près 1 vne defautre,. ou au contraire elles i’eflargiffent amp;nbsp;reculent par bas,fi elles, font flaques. Et vous aduife qu’elles commencenta fenhar-dirou aflaquir de l’endroit fignéparlc doigt indice delà main, aupourtraift deffeignécy derrière du mors appelle', demiefregne. Cequeiay moffre ainfî au doigté à l'œil, à fin de garder le bon Cheuàlier de tober en l’erreur, auquel tobet pluficurs cheuauchenrs de ce tcps:lefquels comencet à plier les gardes tat ou dehors qu’en dedas du milieu iniques au bas,foit pour crainte qu’ils ayent de les rôpre,ioit acaufe
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üelcurignorace.Auïquelsic dy que fils croyct quclà foitlc vray aiuliement,Us fabufentgrandcmêt,amp; bic qu’il y en euft là quelque apparence, fi feroit elle de peu d’cficct : outre ce qu’il Erit bié laid voir vnc garde plicc de celle façon,l’aiuftc-ment de laquelle tire parle droitfepeut voir parles defleins portraits cy derriere;cntrc Icfquels fe verra encor vnc main pourtraitte audefieindu mors qu’on appelle flaccon, qui mofire la vraye mefure^ le droit aiuftemêt de la largeur ordinaire quedoitauoirle bon mors du chcual.Scblablemene parmy lefdits defieins,fe verra la difference amp;nbsp;diuerfite des gourmcttcs,lcfquelles pourlaplufpart feront rondcsiSelafi-gure des quarrees feverra parcillemét aux defleins des mors appeliez le baftoniiet double de prife,ô6 double filets de pa-tenoftresiamp;de lagourmette àbouttô,au portrait du chiap-pon ou pas d’afiie gaillard: amp;nbsp;celle à fregne au portrait du mors appelle brouette. Les tringles, qu’on deura mettre aux yeux de la garde,feront pareillement figurées audeflein du faux baftonnetda rompue ,amp;l’entière au pourtrait du pas d’afiie à deux prifes,aucc rouelle. La cordclle pour ceindre les genciues, au defleindu mors àpoirette ou poire:amp;la chefnette quifaiâ: mclmccifeét, au pourtraiéf du campanel. La petite gourmette qui femétaux efearades ou eflar-giflemens des branches au pourtrait du mors appelle cariol ou brouette, amp;nbsp;les chefnettes, quife doiuent attacher à la gourmette amp;nbsp;aux trous de la tringle au deflein du mors appelle flroppe,fronde ou baftonnct.Etpoureequeienevou-drois pas qu’aucun print opinion quede toutes les chofes fufdites l’vfagc fuft plus propre pour les brides ou elles font cy derrière mifes endefleing, qu'à toutes autres fortes de mors: ie vueil bien icy aduertir le Cheualier, que les defleins que i’en ay faidt pourtrairc cy derrière, tendent feulement à fin de rcfclarcir,^ luy faire familièrement entendre tout ce dont ic luy ay peu donner aduis amp;nbsp;enfeignement en ce premier liure,amp; dot il m’a femble' plus grâd befoin luy en remaC querla cognoiffance par figure:amp; aufli à fin quetouthomc qui prendra plaifir en ceft art amp;nbsp;vertu de cheualerie, puifle mieux entédre ma conception, amp;nbsp;par c.e moyen demourer h
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content 6i fatisfaid. Et encores pource que ic dcfiregrati-fier amp;nbsp;agreer de toutemapuidanceatous bons Cheualiers, i’ay délibéré après les depeins de toutes les autres brides,en figurer vue que i’appelleray, de prenne, pourcc qu’elle me femble menter vn fi beau nom: à caufe qu’on fen peut aider anec embouchenre plaifante ou forte tout ainfi qu’on veut. Et encores la peut on accommoder aucc mors ounert, ou clos, amp;: aucc vne, deux, on trois prifes, auee montant, ou faux montant, amp;nbsp;auee femboucheure de genet, fi bon fem-bleau Chcualicr: amp;:y mettre femblablemcnt toute telle gourmette qu’on voudra, on longue, ou courte, ou ronde, quarree, ou àfregne, ou à boutton. Pareillement la pourra le Chcualier hanfler amp;nbsp;abaifler d’œil à fa pofte, auee toute telle embouchenre qu’il voudra, amp;: encores enhardir, afla-quir, accourcir 60 alonger la garde d’icelle, toutainfique bon luy femblcra,amp;tant que le befoingle requerra.Et pource qu’elle me femble choie digne amp;nbsp;de merite pour le bien amp;nbsp;prouffît que chacun en peultrefcntiramp;retirer: l’exhorte tout homme qui aura volonté d’exercer cefte vertu de che-ualerie, d’enauoir toufiours vnepres de foy auee toutes les cmbouchcures qu’il luyplaira: l’aduertiflant encores, pour fin de ce chapitre amp;nbsp;premier hure, que plus il aura près de foy d’emboncheures aueela bride depreuue,plnsilaurade moyen démettre àeffeôtee qu’il aura propoie amp;:refoluen Ton cipntpour Icbon embouchementdu cheual.
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Mors noué,ou à nœuds,que nous difons à rouelle amp;nbsp;patenoftres aux deux collez.
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HHHUuim;
Mor5 à demie fronde oubaftönnet que nous difons,rouelles à couplet»
-ocr page 77- -ocr page 78- -ocr page 79- -ocr page 80- -ocr page 81-CAMPANïLLO CON ROTELLE
INCASTRATK DI SOPRA.
Morsa Campanel ou clochette, auecrouelles eiu ^ ehaflees au delTus, que nous dîfons campanel, agt;-uec va ballonet au defs’,auec deux petites rodelles.
-ocr page 82- -ocr page 83- -ocr page 84- -ocr page 85- -ocr page 86- -ocr page 87- -ocr page 88- -ocr page 89-Mors à demy con: que nous difons, à gibet qui fe ployé deffus amp;nbsp;defTous, ou à deux couplets d’vne piece, remplis de patenoftres ray ces. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J
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4*
CHIAP POK
IN FOg’gIA DA DV'S P RE SE
DETTO CAR.^.®
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^^ors ala Genette oiiucrtauec la nanette ou fufee: lt;luenous difons, à la Genette deux oliues^
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TRAICTE DV Ma
niement DES CHEVAVX.
LIVRE SECOND.
chapitre premier en forme de Prologue.
N ce fécond liure,ou bien féconde partie de montraide,ü ma femble bon,voi reneceifaire: dene bailler les enfeigne-mens du droit amp;: vray maniement des cheuaux,feulement par ma parole; mais outre reprefenter pardeffeins amp;nbsp;pour-traits, quelques actes amp;nbsp;contenances du
Cheualier eftant à chenal, amp;nbsp;encorela figure des fersd’icc-luy,amp; mefme les temps amp;nbsp;mefures du maniement, aucc no tes de Mufique: affin qu’aucun puis apres ne puilTe raifonna-blementeftre repris toutesfois amp;nbsp;quantcs que félon lefdits enfeignemens amp;nbsp;adrefles,il les voudra manier. Or ay-ie volontiers pris celle peine, pource que i’ay vcu plufieurs che-uaucheurs, tant par le pafle que pour le prefent, kd-quels nevifent point à faire faire entièrement au chenal tout ce qu’il doit faire:pourcc auffi que i’ay cogneu,que plu fleurs font de grandes fautesmaniantlcs cheuaux,àfaute d’eftre aduertis. De faiâ: i’en cognois auiourd’huy beaucoup,lefquels le plus fonuent en maniant leur chenal,le contournent, de forte qu’il n’acheue pasJa demie volte,ny autrefois la volte entière,ou bienfoutre-palfc^on le lailTcnt courir en auant, ou reculer en arriéré, ou fe tourner anec les hanches,hors faifon Apropos. Et d’autant qu’il eft mal feantàvnbon Cheualier de n’eftrealfeuré en ce qu’il doit faire pour bien manier fon chenal .• d’autant luy eft-il ne-eeffaire de fçauoir faire feulement ce qui appartient à la for te du maniement, auquel il exerce foacheual : fans y rien adioufter ny diminuer, fdnefe venir declarer ôc reputer n iij
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lourd amp;c ignorant. Et partant aucun ne doit dédaigner de rcceuoir mon aduis cari’y procederay de forte, qu’en celle fécondé partie de mon Traictc i’efpere luy faire tant clairement entendre par parole,amp; encores tellement luy raffigu-rer pardefleins amp;nbsp;par notes de Mufique,tout cequi appartient amp;nbsp;pcult toucher au droit manieméc des chenaux,qu’il en pourra reporter honneur làns crainte d’en pouuoireftre repris d’ignorance: pource qu’aueeles vines raifons,qu’il aura aprifes de moy, il pourra clorre la bouche àtouslcs enuieux Semedifans, qui entreprendront dele blafmer. Et fl d’auenture quelque gaillard Cheualier troune' eftrange, qu’en ce fécond liure i ay voulu inferer amp;nbsp;peindre quelques traits amp;nbsp;notes de Mufique, penfant qu’iln’en cftoit pas bc-foinjicluy refpon,que fans temps amp;nbsp;mefure ne fe peut faire aucune chofe bonne, amp;nbsp;partant ay-ie bien voulu monftrer la mefure par la Mulique figurée. Laquelle fi aucuns n’entendent, à faulte d’en auoir appris l’art, fi la pourront-ils ap-prêdreparl’vlâge en maniant leurs chenaux .• combien que en quelques fortes de maniemens,il mefemble meilleur de fe taire que de parler, à caufe qnela parole y apporteroit pluftoft confufion quefccours: Ôôneantmoins leCheualier l'exerçant iournellcmét aux maniemens des chenaux, pour ta aifeement de foy mefme apprendre, quand faudra parler ou le taire: ayant mefmementmes defieins amp;nbsp;enfeignemés denant les yeux,pour luy fcruir comme de miroir.
Du ma^itment appelle co^itfe-temps , auee le dejjeitt du CheuaUer à chcual ^Çy de fes fers. c H A p. i i.
QVand on voudra manier le chenal à mefure de contre temps, il faudra diligemment obferuer les enfeigne-mens que ie vois monftrer en ce chapitre, amp;nbsp;le defleinque lenrcprefcntereray àlafind’iceluy. Etdoit lecheualierpre mterement fçauoir,que le nom de contre-temps, a efte' pris de ce qu’en ceftej^orme de maniement, onnedonnepas temps au chenal de faccommoder par la droite route, corn-
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comme on fait aux autres maniemés, tant à dem y qu’à tout temps. Car en iceux on obferue de tenir le chenal fur la droitteroutteauant que deIcfairevolter: ce quinefefait pas au contre-temps,auquel apres qu'on a donne carrière à toute furie au chenal en laremife, amp;nbsp;commence à l'arre-fter payant les deux tiers d iccUe/ur la fin on le tient quelque peu ( ce qu’on ne fait aux autres manicmens ) fur le co~ lie opæofiteà celuy duquel on le vcult faire volter, comme le defleinle monftrera :amp; puis on le fait volter Jen ceftema niere dans qu’il bouge les pieds de derrière du lieu auquel il les aura afiis, iniques à ce qu’il foit retourne en la droittc routte. Et poureeque aucuneffois il adulent qu’incontinent qu’il a volte, il farrefie: partant vueil-ie bien aduertir le Cheualier,que voyant le chenal en volonté' d’ainfi farre-fter, il le doit tenir tout droit fur la droitte toute; amp;nbsp;encore fibon luyfcmble, (foitque puis apres illc vucille tenir eu arrcft,ou Ic manier àremifes,ou à (repolons)pafiades),ieluy permets quelqucspofades. Pour-veu que tant en cefte forte de maniement qu’en tontes autres, elles foient faites; gracieufement, amp;lur tout qu’elles ne foient trop haultes,, luyfaifan(;aufurplustoufiours tenir la tefte amp;nbsp;les bras bien recueillis par deuers foy.De cefte forme amp;nbsp;mefure de maniement, encores fe pourra bien fcruirle Cheualier à l’endroit de quelques chenaux poltrons amp;: de peu de force, amp;: encores d'autres mal endodrinez, comme font chenaux AUemans, amp;: fcmblablemcnt d’autres fuyars ; amp;nbsp;leur profitera pour les faire aller gaillards amp;; délibérez à la remife,a-uec plus belle monftre amp;: meilleure rencontre,Hz puis après leur öfter cefte legercté fuyarde. Et principalement fe de-ura obfcruer cefte forme, quand on verra le cheual volter auecgrande promptitudeamp;: vitefte amp;nbsp;en vfer encorespar l’erapefchcment d’vn mur qui foit d’vn cofte', ôeàla main qu’on le voudra faire volter. Mais fi le Cheualier apperce-uoit que ces moyens ne profitafTent à bien drefler le cheual en fes maniemens, ou parle defl'ault Hz mauuaife nature du cheualqui ne fypourroitaccommoder, ou pourecqu’il
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fafchaft au Ckeualier de ^^irc tant de ceremonies: illuy pourra faire faire la remife vnpeu plus furieufement qu’au galop ,amp; Ic tenir en droittc route pour le faire puis apres volter, quand il fera accommode', pour faire lavolte dex-trement amp;nbsp;gracieufement, de laquelle i’enfeigneray cya-pres la forme meilleure, amp;nbsp;plus aifec. Et affin qu’aucun ne doute,que lecheuaucheur faifant (ainfi que i’aymonftre' cydeffiis)fortirle chenal hors du droit fentier,luy corrige parce moyen le vice de Îafuittc,ie le veux bien aduertir que i’enayveu l’expcriencecnvncheuai effirene S'abandonne' de telle,lequel fuyant à toute bride,ic fus contraint pour l’arrefterlc tourner vn peu à colle' auec l’vne des ref-ncs,Sô par ce moyen le tirer hors de la droittc routtc:amp;: fubit il l’arrelta amp;C pacifia.
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Du maniement du demy-tem^ts^ (^ encore de tout temps^auec le
deJJein d'iceluj.
CH AP. XII.
Voulant le Chcualicr manier le chenal à mefurc de demy-temps,ou de tout temps: il deura diligemment ob-ferner ce que ie luy vois enfeigner en Ce chapitre,amp; ce qu’il ponrra voir par le delfein figure fur la fin d iceluy, tant à fin de le bien amp;nbsp;commodément tenir furie droid fentier,quc pourluy faire bien faire les voltes. Lefquelles,après qu’on l’aura tenu quelque peu de temps fur la droite routCjCnl vn des deux temps, il luy faudra faire faire fans pontades, tant àmain droitte qu'à main gauche: (car elles ne feroient fontades, pas entièrement bonnes, fi elles n’eftoient faites entières, fatnturts, gj^mgß gf^ befoin qu'elles foient pour elite parfaites)fans ' quelcchcualmettelcbrasàterrciufqucsàccqu’ilaitachc ne' la demie volte, ncqu’il change rafficte des pieds de der-ricre’en voltant,maisles contourne en forte qu’ils fuiuent toufiours la telle ne les leuantdclcnrlicu(commc onpeult voir au delTcin delTufdit) iufques à ce qu’il foit retourne au mefracfenticr,amp; puislefauldrapoulTcrcn auant, afin qu’il face vne autre remifc.laquelle,fil eft pofliblc fera faite gaillardement à toute bride,en l^etenàt puis apres'fur la droite routre àla fin d’icelle,amp; fubit le failant volter à mefure de demy temps. Et fi on ne lepeult ainfi faire, pource que le chenal fera trop prompt,le faudra faire volter à tout temps, de façon que la premiere amp;: dernicre volte foient faites à main droitte. Mais pourtant ne penfc aucun que ie vu cille foulfrir ou permettre queleCheualier endure que le chenal luy defrobe ou tout ou partie delà volte,ou en quelque autre forte que fe foit face refus ou delay d'obéir au Cheua lier: carie n’enten point qu’au chenal foitpermis de lailTer ou omettre vn feul point de la volonté du Cheualier,quelle qu’elle foit: ains-iedefire qu’il lafçache amp;nbsp;entende promptement amp;:pardcflus toutes autres chofes, foit anec ligne qu’illuyface,ou delà bride, ou des talons, ou du gras de laiamme. Qj^nd aux remifes, autant luy en faira fairelc Cheualier comme bon luy femblera: toutesfois auecques
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temperament,amp; telle moderation qu’il ne trauaille amp;nbsp;rom-*3p tant le chenal, qu’il luy face faire la dernierclafchement Sihors diiainc «.o-r..----„„^^^ le mal qu’en patiroit
le chenal: encores vcrroit-on faire aluy oc au vuvu..d_____ tenancede raauuaife graceamp;mal agréable aux regardans. Or la forme amp;nbsp;mefure de ces deux temps, ainfi que ic l’cn-ten, eft .• que quand on manie le chenal en le retenant fur le droit fentier on ne luy donne temps ne loifir de faire pofa-de,ores quille vueillc:(car aucunesfois il ne la veult pas fai requand il ne pcut,amp; ne l’y pcult,ou doit-on pas lailTer faire quand il le veult) amp;: à l’heure voltc fubit: l’appelle celle mefure demy-temps.Et quand on luy donne temps amp;: loifir de faire la pofadc, vueille, ou non, i’apelle celle mefure, tout temps : pource qu’on pcult faire faire au chenal tout ce qui vient à gré, Siauecques vnc,oudcux,ou plufieurs pondes . Et quand en le maniant on Uy voudra permettre les pofadcs,Ie plus fouuent (à mon aduis) on le debura contenter d’vue, puis le faire volteràlafeconde.Quefil fetrou uequelqu’vn, auquel n’agrcc entièrement mon aduis touchant ces temps, ie luy confeilled’efprouuertout, amp;nbsp;farre-fteràcc que par l’experience ilauratrouuélcmeillcuncar par ce moyen il fe gardera d’dire blafmé ne trope.fay bien voulu en cell endroit clairement declarer à cha cnn ma fan-: tafie, affin qu’aucun ne prit opinion queie voufilTe faire de la forte qu’obferuent plufieurs cheuaucheurs en leurs ma-niemens : lefquels n’ont pas plulloll auancé lechcualàlare mife, qu’ils commencent aie retenir, luy failàns puis apres faire quelque quantitéde faucilles, amp;: encores,auant que le Flt;tlfhf, faire volter, plufieurs pofades(ainfi auiourd’huy appellees,/*“quot;^quot;f mais anciennemét nominees Orfades,pource que le cheual les faifant leue les bras corne fait vn Ours) ce que plufieurs blafmoient comme chofefuperflue, non tant pourlafaultc que faifoicnt tels cheuaucheurs enfeignans celle façon de faire à leurs chenaux, que pour l'inconuenicnc quicnpou-uoit aducnir en les fouffrant bien fouuct faire telles fauciles fcpofades de leur propre mouuemét, fansccquclecheuau cheur leur en cull fait aucun ligne oudcraonllration;amp;: à
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ccfte occafion en cftoicnt d’autant moins cftimez. Néant-moins il y en a qui croient que celle forte de maniement, foitvcrtu digne de grande louange, oenf'*«'' ■gt; ., ’ parcemo.--^- ’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;raie paroiftretoufioursprell
a obéir entièrement à la volonté du Chcualier. Et à moy fcmblele contraire, amp;croy que le cheuaucheur ainfi le face, comme forcé amp;: contraint d’attendre la bonne volonté de fon chenal, amp;nbsp;craignant que fi le vouloir contraindre amp;: hafterde faireenlamanierc,queicvueildire obferuee(fil eft poirible)il n’en peull pas bonnement venir à bout,ou par faute de force oude courage, ou de quelque autre vice du chenal. Et partant aimc-il mieux ne le mettre point en fuite à la remife, amp;nbsp;auec faucilles 06 pofades l’entretenir tant qu’il fvnilTc amp;nbsp;accommode pour faire les voltes aifeement craignant que fil faifoit autrement le chcual ne tombait en quelque notable fautç o^defordre :.comme il adulent fou-uent à l’endroit deplufieurs cheuaucheurs, Icfqucls nefe fpauent accommoder à leurs chenaux félon leurs forces 06 qualitez. l’enten bien que la necelfité a fait puif n’agueres trouner celle forme de maniement: pource que la bonté 66 valeur des chenaux tous les iours diminue .• amp;nbsp;de lapeut'on iuger fi les cheualiers(i’enten ceux qui en vfent par necelfité) font moins à blafmer que les cheuaux,lefquels d’ordha-uant faccommoderont quafi tous à celle forte de maniement, 06 fen rencontrera peu (fils ne font excellemment bons) qui facentlaremifeaucciafuitte,nequivoltentauf-fitoll qu’il eft befoin, quand faire fe peut: Pource qu’entre autres chofes elle eft ( félon mon aduis, de beaucoup meilleure grace, 06 de moins perllleufe rencontre : car quand le befoin y efehet , le chenal ainfi endoélriné ne perd point de temps pour faire telle à l’ennemy: 66 pource qu’incontinent qu’il eft pafle, il eft contraint de fe retourner:cc qui ne fcpcultfaireenle maniant de la forme que nous auons dite: ainsauralc Cheualierpluftoft l’ennemi auxcfpaulcs,que fon cheual ne fe fera tourné: 66 ne Juy pourra aulfi courir fus: ains fera cotraint l’attendre pour le receuoir. Laraifon pour laquelle il ne luy pourra aller au deuant,eft,qu’e.ftantle che-
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ual acouftumé, pourlemoins au^rn’’''’quot; ^i»i-*»;«*»«? aden-i nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V^uivummence a le retenir, il ne peut plus
puis après fur la fin d’icelle prendre lafuitte neceflaire : amp;: fault,! il n’eft parfaitement endoctrine,qu’il face Tvn amp;rau tre maniement : ce qu’aucuns Cheualiers feperfuadêt pou-uoir faire faire à tous chenaux : mais quatà moy, ienecroy pas que fi facilement, comme ils difent, ils le puifient faire faire à tous : à aucuns,fi, mais à peu. Pource qu’au contraire i ay veuqueles chenaux acouftumez au maniemet de tout temps,quand on les auoit fait volter, fi on les vouloir faire franchement amp;: de bonne volonté, puis apres aller àla remi fe,tant fen falloir qu’ils le voufilTent faire, qu’au cotraire ils ne fe vouloiét pas eftedre pour prendre carrière, chofe fort daugereUfe quand on fe trouuoit puis-après en affaire.Et ce comme i’ay dit, faifoient-ils,pource qu’ils y cftoient acouftumez,amp; non pour caufe de foiblcffe de iambes,ou d’efehi ne ou de manuals pieds, ou poltronnerie,ou autre vice qm fuft en eux : caries tirant de cefte forte de maniement, on leur faifoit aifeement prendre carrière. Quelques autres cheuaucheurs,cognoiflans n’auoir puifsace de manier leurs chenaux à leur volonté,obferuent la forme de maniement que i’aymonftrec au chapitre de contretemps : combien qu’ils la fçaehent auoir quelque qualité non entièrement bonne ny tant agréable, toutefois ils felifent pourla moins maunaife. Celuy donc, qui par fexperience trouncra fon aduis reufcir à bonne fin, fy débuta arrefter amp;: le fuiurc corne b on voire meilleur que tousles autres:car pour enre* fouldre, tontes les chofesdece monde gifenten opinion, ironfeulcmét au maniemet des chenaux que prefenteméc nous traittons,, mais aufli en piufieurs autres arts amp;nbsp;negoi ces. Comme aufli nous voyons auiourd’huy piufieurs Chc ualiers,lefquelsfans propos font trotter leurs chenaux tant parles rues corne fur la monftre : amp;: ce non feulement pour faire paroiftre la bôté ff cautéamp;dextcritc de leurs chenaux rnais auflipour fairemonfirede leur gentil corps amp;:corne ils font bien a cheual. Aufli y en a d’autres, quinefot aucun compte de faire trotter leurs cheuaux, fors quad ils les cn-
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feignent, Si quelques rviu ^-----j a, i^j rn^t-f^ni- fur la mon-
ftrc.Parcemoyen peut on voirque chacun tient Ton opinio pour bonne,voire pour meilleure que celles de tous autres. Confequemment ne fc doit aucun cfmerueillcr,filcsaduis font diuers fur le faid de ce maniemet de chenaux,veu que diuerfcs aulh font les opinions des hommes en chofes de chofes de plus grande importance. Toutesfois i'ofe foufte-nir, qu’ores que la plufpart des hommes fuft d’vn aduis en quelque chofc,neantmoinsqu’vu homme fagene doitia-mais tenir telle opinion pour bonc amp;nbsp;parfaidc, qu’il ne f en foit premièrement alTeure par l’expérience : pouree qu’or-dinairement entre les hommes ilfen trouueplus d’ignoras quedefages amp;nbsp;bien aduifez, fenhone encore cnceft endroit tous bons Cheualiers, d’imiter le plus qu’ils pourront lebon Muficicn, lequel aime mieux fc declarer fâcheux amp;^ / bigerre, que toucher vn inftrument ou faux, ou mal accorde,ou qui ne foit bo en perfedion, ou iouër autre Mufique» que rare amp;nbsp;excellente, à fin de fe faire croire plus fublim S^ fouuerain,non tant parle moyen de fon fçauoir, que par le fecours de la perfedion de l’inftrument amp;nbsp;de la Mufique. Ce qui doit feruir d’exemple à tous les nobles cfprits qui fa donnent à l’art amp;nbsp;exercice de Chcualeric : affin qu’ils cherchent amp;nbsp;procurent de toute leur force d’auoir affaire à bos amp;nbsp;rares cheüaux, d’autant qu’ils Içauent amp;nbsp;entendent bien que grand eff le nombre de ceux qui regardét amp;: iugent des faits d’autruy,amp;pctitelaquâtitcdeceux qui àl'œuurerfça-chentbien faire.Encore veux-ic raméteuoirà ceux qui font lemeftierde cheuaucheurs, piqueurs amp;nbsp;manieurs de chenaux qu’ils aduifcntàlesdifciplinerdetellc manière, qu’ils ne cognoiffent amp;nbsp;entendent feulement la voix,la main,le ta Ion, amp;nbsp;la baguette d’eux leurs maiffres :maisauffiindifferé-mentdc tous autres hommes. Car fils nefcn donnoient garde,en fin leurs chenaux reffemblcroient auxpreftres de village qui ne fçauêt lire qu’enleurbrcuiaire,amp;!;nefçauroiét né faire de bon,fors fousleur maiftre: qui feroit figne qu’ils n’auroient pas efte bien endodrinez, puis qu’ils ne fe pour-roict accommoder fous le Cheuaher ou cheuachcurlc premier
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mier venu, pour pradiq qu’il fuit à piquer chenaux. le dy ceci, pource qu’il ne faucpas feulemét quclecheualaillcSi facebiedeiTous fon maiftre,mais auflîdefldus toute autre perfonne. De faiôb, i’ay veu plufieurs cheuaux mieuxallans amp;nbsp;faifans, que ne requeroient ou entendoient les hommes qui les cheuauch oient: car ils nentendoient que par figues, amp;nbsp;faifoientfembler ceux qui les cheuauchoient pareils à leurs bonsmaiftres: ce qui aduenoità raifon de ce qu’ils faifoient plufieurs chofes que leurs cheuaucheursnc entendoient gueres bien:ainsleur fembloientfacheufcs amp;nbsp;pcrilleufes ; mais les cheuaux bien apris amp;: difciplinez fup-pleoientà leur ignorance, amp;nbsp;ne (édebauchoient ne dere- ' gloient en rien,encores qu’ils fuiTent mal conduits par leurs cheuaucheurs.Dontpeuuentaprendre lesbos Cheualicrs, qu’à chenal bien difeipline amp;nbsp;apris, plus fafeheux cftle mal que le bien faire. Et qui ne m’en voudra croire,f en pourra cfclaircir à l’expcrience .• amp;: trouuera qu’vn tel cheual au moindre figne qu’on luy face, fera tout ce que Ion voudra, voudra fans fclaifler tirailler, battreny autrement touimcn ter : amp;nbsp;au contraire, que le cheual^ mal endodrine, ne fera rien qu’à force de coups ,amp;: du torment qu’en luy donnera en certains endroits defoncorps,aufquelson a accouftu-mé de le molefter pour luy faire mieux entendre la volonté'de foncheuaucheur, auquel ilobcitpar ce moyen, non de fon bon gré ny de fi dextérité', mais pour fuir la peine qu’illuy fera,oufappuyantfurfvne de fes cfpaules,ou luy picquant le ventre de l’efpcron, ou luy tirant la bride, à toute force de bras, pour le faire volter la part qu’il voudra , amp;nbsp;tels autres afpres amp;: rudes chaftiemens : Èfquels il eft tellement acouftume, que ne les fentant plus, il pert en-femble tout le fentiment del’obcilTàhce qu'il doit à fon che uaucheur, amp;nbsp;ne va ôc ne fàitiamais bien finonfous le mai-lire qui a acouftume de le cheuaucher, ou autre qui le fçau-rachaftierde celle façon. Ce qu’vn bon Cheualierfetrou-uant monté fur tel cheual, amp;: n’entendant point l'vfage de telles ngucursSi chaftiemens pour lefairc bien allcr,trouuc rabien fort eftrange: amp;nbsp;d’autant plus qu’il fcraaceouûumd
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(principakmentvenant furla monftre)de ne pendre de co-fte ne d’autre,amp; en maniant le chenal de n’auoir point touf-iouri les ïambes couittccspourluy ferrer fefperon au ventre rains Te tenir droitamp;rclcuc furlafelle, de mefme grace amp;nbsp;contenance comme fil full à terre debout fur fes pieds, fans foliciter continuellemétlecheüalà coups de baguette ny autrement fattacher amp;:opiniaftreràlabride:maislecoa duifant fi dextrement, amp;nbsp;aucctelle difcipline, qu’ilne fem bic point que le chcual foitfouftenu ôd conduit parle moyen de la bride:au contraire d’aucuns mauuais cheuaucheurs qui tellement accouftument leurs cheuaux au tirement perpétuel de la bride,qu’ils font puis apres contrains les COH duire à force de bras,a tout ce qu’ils leur veulent faire faire. Donc beaucoup mieux vaudra tellement endoctriner le cheual, qu’il entende la volonté de fon cheuaucheur au moindre figne qu’on luy face : de façon qu’vn petit enfant qui n’a ne force nefcicnce,le puifTe mener ^voltcr ainfi qu’il voudra.
Defein
él
L I V R B
Du maniement appelle,les voltes trompees, auee le dej/èin d'iceluy. CHAP. I I I I.
QVand on voudra manier le cheual à voltes trÔpeesfcar ainfi font elles nÔmees, pource que faignant faire tour ner Ic cheual à vue main on le volte à l’autre, il faudra dili-gêment obferucr ce que ie diray en ce chapitre,amp; monftre-ray par le dcflcin figure fur la fin dïceluy.Or la premiere cho fc qu’on doit faire pour commencer tel maniement,eft d’a-uancer furieufement le cheual en la remife,puis le retenant fur le droit fentieràmefure de demi-temps oude touttéps feindre de le tournera main feneftre, quand on le veult faire volter àdroitte, pareillemêt fairefemblant dele tourner à droitte,quand onleveultfaire volter à gauche. Mais faut bien aduifer, de ne luy abandonner pas trop la bride du co-fte qu’on feint le vouloir volter, de crainte qu’il ne paffe de ce cofte outre ce qu’il doit : luy faifant toufiours tcnirles pieds de derrière en mefme lieu ,iufqu’à ce qu’il aitachcué la voltc,amp; qu’il foit retourne auecles pieds dedeuant fur la droitte routte, ainfi que le monflrele deffein,Q^antauX remifes,on luy en fera puis-apres faire tant que bon femble-ra au Cheualier, amp;: qu’il cognoiftrafuffire, félon fa bonne di feretion.Mais fur tout fe fault doner garde de nclctrauail* 1er amp;nbsp;lalTer tant,qu’il fen fafehe amp;nbsp;ennuye: ains le laifier en apetit,amp; en courage de faire toufiours mieuxl’vne fois que l’autre. Aulfi,à vray dire tout cheual qui bien fe manie, mœ ftrefa vertu aux diucrsmanicmês:amp;qui voudra faire paroi-Are fa bote amp;nbsp;perfection,fe garde bien de le lafferamp;matrer mais le conduife amp;nbsp;manie aucc gracieux téperament,amp; luy donne vn peu de repos entre l’vn amp;nbsp;l’autre maniement,à fin qu’il puiffe repredre halaine.Ce qui fc doit faire,nö tat pour lacômodite amp;nbsp;foulagement du cheual, qu’auffi pour lé con tentemét amp;plaifir des regardans:lefqucls,amp; le cheual auff, fen iroiêtmalcontês,fi le cheuaucheurluy au oit fait perdre en le maniât,halcine,force amp;nbsp;courage. A fin que les regardas ne fen retournent auec mauuaifc opinio du cheualier amp;: du cheual, ic confcillc à chacun de fc garder de telles fautes amp;nbsp;dcfordres:qui feroiét eaufc de faire eftimer le cheuaucheur ignorant,Si le cheual,roffe.
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DeJ^cia du wattièmentßtföäi.
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LIVRE
Dti maniement dit volte ^ demie auecß» deßem
CHAP. V.
SI on veult manier le chenal anec vne volte amp;nbsp;demie, a-prcs quon l’aura fait entrer en la remife,amp; tenu furie droit fentier à mefurede demy-temps ou de tout temps, lors luy faudra faire faire vne volte amp;: demie,auant qu’il for te de ce cercle figure audelTcin cy dclfous : amp;: ce pendant aduifer qu’il ne bouge les deux pieds de derriere du lieu où il les aura alias ,fors les tournant toufiours fur lapoinde tout droit vers fa telle,amp;: quand il aura acheue,qu’il fe trou ue fur droite fente ayant la croupe où il auoit la telle,auant qu’il pliall les bras pour faire la volte amp;nbsp;demie. Et ce fait fi on veultqu'il face vne autre remile, l y faudra aduancerle long du droit fentier. Et del arrellcr ou retenir en fera le Cheualier Iclon fon aduis 5c bonne dilcrction,ou àla fin de ladite volte amp;nbsp;demie,ou bien après luy auoir fait faire quel ques remifes, le retenant fur la druitee routte au lieu auquel on luy feroit faire la volte,au cas qu’on Icvoufill fairevol-ter.Etlàfi onluy veult faire faire quclqucspofades,iem’eu rapporte au Cheualier, pourueu quelles ne foient point trop hautes, car outre ce qu’il leroitlaid voirvn cheuala-pris à faire tant hautes pofadcs, encor y auroit il dager qu’à vne rencôtre fe foullenat ainfi hault,il ne full aifeemêt iette par terre.Et c’cll ce qui me fait defplaire tant amp;nbsp;fi hautes po fades,fingulieremêt en vn roulfin ou cheual de guerre. Doc pour conelurre ce poind, mon aduis cil, qu’en maniant le chenal, on ne luy face faire qu’vue pofade, 5c en le faifant parer,deux ou trois au plus pour faire feulement quelque peu de galancefie, pourueu auffi qu’il les face au vouloir du Cheualier amp;nbsp;non au fien, tant en rarreftant amp;c retenant lors qu’on le veult faire volter, comme après qu’il fe fera tenu droit fur la routte : amp;nbsp;qu’on ne luy permette pas de les faire de fon propre mounement auant que fon cheuaucheur luy en ait donne le. figneji comme fontaucuns, defquels ic ne puis fuiure l’opimoü-poux ce regardî car ie vueil quele cheual
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chcual foit acoufturae de faire pofadcs amp;nbsp;toutes autres for tes de maniemés au vouloir Só apctit de fon mailtre, 06 non pasauficn.Et pourccft cftccf , fuffira lu y ferrer legras des iäbes cotre le vêtre quad on luy voudra faire faire pofadcs: car par ce moyen il entendra la volonté du cheuaucheur: qui me femble le plus feurSô le plus louable . Quelques foi^ncores fcra-il bon, quand on aura cheuaf qui loit pro precaire quelque (balzet/petit fault, luy en faire faire vn p^p^i ou deux après qu’on l’aura arrcftc,mais l’y faudroit condui- g,, 1,^^^^^^ re,dè forte qu’il retombai au mefme lieu duquel ilfefe-roit leué, A quoy on le pourroit aider aucc le gras des iam-bcs,amp;: le fifflcment de la baguette, amp;nbsp;quelquefois l’en battant parles flancs ou par leyentre: amp;: file chcualeftoitieu-ne, on le pourroit encores aider auec la voix : ne faudra toutesfois en rien remettee oulafcher la bride, mais touf- ^,^^^^. ioursla retenir au méfm^ poinél qu’elle efloit lors quclep^f^o», chcual commença a faire ces petis faults ou bonds. bomls.
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LIVRE
Defßia da tuaniemeat faßi£i.
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Dtt mAniemeat liiS^, •volte de ha»ches,auec le dejfein d ieelujf, C H A P. V I.
SI on vcult manier le cheual de la forme qu’il fe doit manier quand ion combat en camp clos,fault obferuer diligemment ce que ie monftreray en ce chapitre,amp;audef-lèin figure fur la fin d’iceluy.Donc cntédele Cheualicr,que quand il aura auancé fon chcual alencôtre de fon ennemy, fi toft qu’il fera pafle outrc,le luy faudra retcnir,amp; tout à vn coup le tourner amp;:luy faire fairedemy volte, amp;:ceauec les hanches: amp;nbsp;pour ceft efted fault que les pieds de douant du cheual ne bougent du lieu où il les aura aflisPar-rcftanc,mais qu’illes tourne feulement fur la pointe ainfi qu’il tournera la tefte. Et celle demie volte acheuce, fault que le cheual fe retourne furie droit fenticr,comme le def-fcin amp;nbsp;les fers cy delfous pourtraits le monftrent : prenant toutefois garde à la difference de l’affiette des fers de deuât, amp;:dc ceux de derrière. Or le Cheualicr qui en fera la prcu-ücamp; experience, cognoillraquela.duantage ce luy pourra dire de ne tourner point le dos à fon ennemy : ains touf-ioursle regarder au vifage. Mais pource que ie Içay que quelqucsCheua^rs manient leurs cheuaux de celle façon, fans vouloir tolwrfois faire cell effect, amp;nbsp;cofequement fans le fairecoWieils doiuet. A celle caufeiedy,qu’outre ce que celle façon de faire ne me plaill point, fors accompliffant •nticrement ce qu’en ay cy deffus cnfeignc,de tant plus encore m’ell elle defplaifante,qu’ils faillent ne failâns faire au chcual ladite volte entiere amp;nbsp;acomplie. Qui cil caufc que voulans choquer leur ennemy, ils ne font pas la rencontre fi roidc ne fi furieufe comme file chcual donnoit le droit fil: amp;: pis encore il fe rencÔtre de fon ennemy,car la rencon tre d’autant en fera elle plus lafche. Et la caufc pourquoy le cheual nefauançant de droit fil contre raduerfaire,n’o-pcrc pas fi vertueufement,comme 11 fcroir y allant de droite ligne, c’cll, pource qu’il n’apas, y allant de trauers ou de collé, fes forces toutes vnics: amp;: moins affemblees, les a-il encores fe tournant de telle façon , pour ce que le bras
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n’oiKprts 011 foy l vnion amp;Ja pwiiTance del’cfcliinc,ainfique ont les iambes: amp;. partant eft -il necelTaire que les membres foient vnis, ce qu’ils ne ^uuent eftre quand le chenal va ■aanfi de trailers sè non de droit fil,qu’il clî caufe aufli qu’il en a moins deforce . Pourtantdebura le läge Cheualiérbien aduifer à fes façons de faire, par lefquclles ilne fait tant de preiudice amp;: de danger à autruy, qu’il fait à foy mcfmes.-car fcrencontrant enteile prcfre,amp;faifant autrementqueienc renfeigne, iamais il n’en fortira à fon honneur. Or pour apprendre aucheual àvolter aucc les hanches, apres qu’on l’aura tenu fur le droit,ne faudra pas plier ou tourner la main de part ne d’autre, mais les ferrer quelque peu auec labridc cnvoltant : amp;nbsp;nonfeulementauec la bride,mais aufli auec fefperon ; duquclle faudralors piquer du mefme co fté qu’il voltera,toutau contraire de tous autres manicmens, en luy ferrant encores l’autre iambe contre le ventre,comme font ceux qui n’vfentpas de noftre manière de cheuaucher.Ec pour cefteffeâ: font bons les Alemans amp;nbsp;pluficurs autres, qui le tiennent roides amp;nbsp;forts a chenal auec le fecours delà bride Si des talons,amp;: non auec les genoux.-car cheuauchans de cefte façon, ils piquent, amp;nbsp;battent le cheual à l’endroit oui’enten qu’il foit picque amp;: battu. Et eyrores pour bien enfeigner cefte volte au cheual, il luy faulf^iller fous main de la baguette parles fefles, l’acompagnant toiffiours auec fefperon du mefme cofte qu’on le volte amp;nbsp;bat: car il eft be-foin,pour le bien apprendre que tous cesfecours fe donnent enfemble amp;:d vn mefme trait. Encores vueil-ie bien aduertir le Ch eu aller, que fil fepeult pafter de battrele cheual du talon amp;: de l efperoùdu cofte qu’il volte, il fen doit garder le plus qu'il pourra, encores qu’il fuften camp clos: pource qu’en le batranC-amp;. pi equant de cefte ia^on, le Cheuaiier perd la force, amp;nbsp;l’aftcurance dclafclle principalement en faifant lavolte. Mais ie defire fur toutes chofes que IcCheualier ayant à combattre en camp clos auant que y entrerait fi bienmaiftrife fonrchcual,qu’âpres l’auoirarre fte amp;: tenu fur la droicle routte,ilobeific à fa volonteau moindre figne qu’il luy pourra faire. Ce qu’il pourra faire en le
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enie ferrantvn peu auecla bride, pliant amp;nbsp;tournant vn peu le poing du cofte qu’il leveult faire volter, amp;nbsp;du mefmc coftcluy preflant vnpeu le ventre aucc le gras de la ïambe. Il eft bien vray qu’il fc pourra trouuer mal-aile de faire à quelques cheuaux ladite volte toute entière , de la forme qu’elle eft defteignec au pourtraift cy delTous. Et partant ic dy d’auantage qu’ores que ce fuft pour faire vn tel effeâ: en camp clos,auant qu’y conduire le clicual il ne faudroit rien oublier pour luy faire bien entendre amp;: bien faire tout ce quei’ay didey dclTus. Qui plus eft, ie vueil encores bien aduifer le Cheualicr, qu’auenant qu'il euft fou ennemy à co z fte' droiét il fe garde bien de volter le chcual à main gauche, pource qu’il feroit vne grande faulte, amp;nbsp;tout au contraire de ce qu’il deuroit faire.
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SECO N D. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6^
Du maniement appelle,'voltes redoublees,auec lepourtrait/fceluj,
CHAP. VII.
Voulant Ic Chcualier manier le cheual aucc les voltes rcdoublcesfainfî font elles appellees, pource qu'on fait voltcr le cheual tout en rond, amp;: plus d’vne fois à chacune main) près de terre, ou à demy air: quand il les luy voudra faire faire à demy-air,il faudra aider le cheual en ceftc manière: c’eft àlçauoir, ne luy lafchâtpas la bride en trop grande liberté, ny encores la tyrant amp;nbsp;le ferrant par trop en icelle , amp;nbsp;ainfi le coduire amp;nbsp;maintenir iufqu es à ce qu’il ait ache-ucicsvoltcs qu'on luy voudra faire faire, pliant ^tournant feulement vn peu le poing du cofté qu’on le fera volter:amp;:le faudra pareillement aider de la baguette,amp; delà voix hon-ncftc,c’eft à dire, ne trop baffe amp;nbsp;morne,ny femblablement trop haute ôc tcrrible,ains mediocre’entrelcs deux:amp; quelque fois vfcr de toutes ces deux chofes enfemble, quelquefois de l'vne amp;nbsp;puis de l’autre, félon la nature du cheual. De la baguette l’en faudra battre par le flan, ou pourle mieux par le ventre. Auffiluy faudra-il tenir contre le ventre l’ef-pcron qui fera du code oppofite à celuy duquel il volte, amp;: ne l’cnleuer iufqucs ace qu’il ait acheud de volterde ceftc main.Etvueil encores queleCheualier luy tienne le gras de la iambe du cofte qu’il volte,ferrec contre le ventre,à fin qu’il foit mieux ioinâ amp;nbsp;vny auec luy. Aduife auffi le Chc-ualieràcequc le cheual ayant acheue toutes fesvoltesre-trouuc fes quatre pieds au mefme pas,duquel il eftoit party quand il les auoit commencées. Q^and le Chcualier voudra faire faire au cheual les voltes redoublées près de terre, ic ne diray point icy le moyen que le Chcualier doit tenir pour les faire faire:mais ie veux bien enfeigner comment le cheual les deura amp;nbsp;pourra bien faire. Là caufepourquoy iera’en tais, eft pourcequ’il nemcfemblcia meftierdere-direcequelcs autres onteferit: finevcux-ictoutefois rien omettre de ce qui concerne la perfection des maniemens, defqucls ils m’ont laifféquelque chofe à dire, comme i’ay faia cy dcuant,amp; feray encore cy après. Partant ie dy,quc
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pour ceft effeóljles pieds de derrière du chcual ne doiuent bouger du cercle ou rond du milieu , figuré au deffein cy delToubs, iniques ace qu’il ait entièrement accomply toutes les voltes qu’on luy voudra faire faire. Et apres qu’il en auraacheué vneoudeux, ou trois, àla diferetion duChe-ua!ier,il faudraqu’il fe trouircfurladroitte routteaumd-mclieu amp;nbsp;ayant la telle tournee du mcfmecofté qu’il eftoit quand il en partit pour les commencer. Quant aux voltes il fera meilleur amp;nbsp;plus feur de ne luy en faire faire en vn lieu que deux de chacun collé:amp;: fi on luy en veult faire faire d’a uantage, le faire puis apres quelque peu trotter en auant,Si luy en faire faire encores deux autres de chacune main: quoy faifant aueebon temperament, le cheualn’obmettra amp;nbsp;n’auancera rien de ce qu’il doit,à faute d’alainc ou de force: amp;nbsp;fi ne luy donnera-onoccafiô d’acheuerfes voltesplus d vn cofté qued’autre, ouplusenarriere, ou plusenauant qu’il n’eft befoing. Toutesfois fi d’auenturc il aducnoit qu’il palTaft vn peu plus outre qu’il ne doit(qu’elle qu’en peuft c-ftrela caufe)moindrefcroittclle faulte.-combicn qu’il vaille beaucoup mieux qu'il fe rende amp;nbsp;retourne au mefmc lieu, duquel il aura commencézear mieux ne fçauroit-il faire.
Depeins
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DeJjetus des manief^ensßißidis ',
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Du /»UKKweat à [repolons) ^fajjades^ autc le dejfcin d’iceluy^ CH AP. VIII.
QVand U Clicualicr voudra manier Ic clieualà(repol6s) paflades^ainfî font ils appeliez,pourcc qu’on remetfou uent le cheual fur le droit fencier, (ans luy faire faire aucune volte, comme le deifein le monftre) il le fault auanccr à toutefuittc tantqu’eftlong l’cfpaccd’vne remifc,puis far-refter fur le droit fentier, aucclapo(âde,quivoudra;au lieu de laquelle,tant en ceftuy-cy qu’en tout autre maniement, ferabonàl’arreft duchcual qui fefaitfurladroitte routte luy faire faire, comme fait la plu (part des chenaux d’Efpai-gnc,lcfqucls lors qu’on comméce à les retenir,abaifTent les hanches quafi iufques à terre.Puis apres retenu qu’il demeu re en meutte, e’eft à dire,qu’il Icue les pieds de deuant tan-toft l’vn,tantoft l’autre: amp;nbsp;encore faudra faire de forte qu’il ma’fehe fa bride haultement tant qu’elle face fon: pource que celaluy donnera plus grande grace amp;nbsp;afrcurance,amp;:ne pourra eftre blafméd’aucun.Et apres auoir fait les,rcpolos) paftades qu’on luy voudra faire faire,on le pourra tout don cernent faire tourner amp;nbsp;reculler en arriére,a fin qu’en ce fai ûnt il face paroiftre fon obeiftancc .• à laquelle on le drefle, amp;nbsp;achemine par ce moyen, pourueu que dextrementSCa-ùec bon téperament lechcuaucheurluy tire la bride:pour-ce qu'en luy tirant de ccft façon,on l acouftume à la craindre d’auantage,amp;r fi fe rendra plus obeiflant. Ce quiluyfer-uira encore à autre cftecl, qucie ne vueil prefentemét de-clarcr,àfindencfortirde mon premier propos: auquel retournât ie dy,qu’âpres l’auoir faiâ reculer en arriéré quatre ou fix pas de la façon deflufditc,lc faudra lors repoufier en a-uant au trot ou au galop,fans jamais faillir de le faire trotter au commencement iufques au lieu duquel il fera parti: amp;nbsp;au furplus fe donnant toufiours bien garde de l’enfeignerà re-culler en arrière de telle dextérité', qu’il n’y puifie prendre defplaifir,amp;luy faifantaufli toufiours porter la tefte de bouc forte : fans luy laifler trop auanccr le muffle en auant, ne pareillement trop fegourraer ou rengorger, mais moyennement entre les deux, amp;nbsp;en port gaillard_amp;honncftc.
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^^fff (lit fffaKièmentßtßi^.
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'■ nbsp;nbsp;nbsp;Du maniement en voltant au ryot eu auvalop^auee le dejfein
d’iftluje. c H A P. i x.
QVand on voudra manier le chenal en voltant au trot ou au galop, il faudra obfetuer la forme figurée au deflein cy deiTous. Et fil fcmble bon au Cheualier ne fcruir fors de celuy auquel n'y aquedeux ronds, faire le pourra en maniant chenaux ieunes: pour le regard defquels ie ferois bien de fonaduis en ceft endroit: à fin de ne leur brouiller le cerueau.Et quand on les exercera en ce maniement, foit en trottant ou en gallopant, fi on les fait volter à main dcx-trc, faudra faire en forte que le bras amp;nbsp;l’efpaule gauche paf-fentdeuant : amp;c quand on les fera volter à main feneftre,pareillement que le bras amp;nbsp;l’efpaule droitte aillent les premiers en auant.Or eft ce maniement grandement proufita-ble amp;:auantageux,non feulement pour les chenaux ieunes, mais aufli pour ceux qui font ia auancez en aagc, car il vaut à beaucoup d’effeéfs: aux ieunes pour les apprendre,amp;leur fairegaigner haleine,aux plus aagez,pour leur ramentc-uoirce qu’ils ont pieça appris, amp;: ncantmoins les maintenir toufiours en haleine.
DeJJèins
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De la carrière, aueefon deßein,^ vn difiours de certains manieMensz^aduis touchant icelle.
H A p. x.
LE Cheualitr voulant donner carrière à foncheual, doit premièrement le pourmener par la routte où illeveut faire courir: amp;nbsp;eftant arriuc au bout d’icelle, le faire volter delamefme forme qu’il aurapourmene', foitau pas,oufoit au trot, farreftant puis apres auecques la telle amp;nbsp;la per-lonne droitte regardant le long de la diéle carrière. Encores pourra il eftant près du bout de la carrière, luy faire faire vnc remife auec vnc volte à main dextre, y tenant la forme amp;:lamcfurc que nous auons cy deflus enfcigncccnlavolte de contretemps, ou biendedemy teps, ou de tout temps: toutesfois les deux premiers temps me femblent meilleurs enceft endroit Et apres la remife le Chcualier tiendra fon cheualfurla droitte routte: amp;nbsp;l’y ayant tenu quelque peu de temps,lauancera fubitement auec toute la perfonne àla vifte carrière,le battant enfembic des cfperons, amp;nbsp;delà baguette (fil en a) par i’efpaulc gauche: amp;nbsp;pourra encores par mefme moyé faidcr de la voix hauteamp;tcrrible en aucus cheuauX: IcfqUellcs chofes neantmoins le läge Cheualicr deura faire auec moderation amp;nbsp;tempérament. Et fc garde bien dele trop battre, carie chcualnc courroit pas fi bien nelMuftemcnt: amp;nbsp;outre ce qu’il en deuiendroitplus flaqamp;: pluslafche, encores feroitil bien laid voirie Cheualierfc demeneramp;: tormenter amp;nbsp;faire laide mine en battâtleche-ual, lequel n’amenderoit point, ains empircroit pluftoft pour eftre battu outre mefure, amp;nbsp;fendurciroit tellement aux coups, qu’il en rapporteroit dommage, amp;nbsp;le Cheualicr klafine. Et quand il approcherapres du bout de la carrière, il le retiendra fur la droitte routtc,mettant toute peine de luy faire abbaifter les hanches près de terre, amp;nbsp;porter la tefte iufte, en mafehant hautement fa bride amp;nbsp;toufiours fe remuant,en leuant tantoft l’vn des bras tâtoft l’autre. Et fi le Chcualier trouuoit bon en retenant au bout de la carrière deluy faire faire cj-ielques fauts(àbalz) balancez, ille pour-ra faire
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ra faire: comme ie l'enfeigneray cy apres plus au long au chapitre de ce maniement. Mais aufli aduiiele Cheualier qu’auant le faire ainfi (balfer) fauter, ille faudra retenirpeu à peu tout doucement, de crainte qu’à la fin il nefc mette en fuite, qui le garderoit de bien fauter: puis apres quand il voudraqu’il faute, qu’il luylafchcvnpeulabrideEt pourra encores le Cheualier tenir autre moyen, comme de faire faire au chenal à la fin de la carrière auec telle mefure qu’il voudradeuxou quatre remifes: (caril faut qu’elles foient en nombre pair) amp;nbsp;puis apres le retenir fur le droit fentier, auec poiàdes, fi bon luy femble. Si fc fault il bien donner garde de ne luy faire faire iamaischofes quefes forces ne puilfent porter, de peur qu’en fin il ne demouraft las amp;nbsp;rompu, carcefaifant le Cheualier fe feroit paroiftre homme de petit iugement, amp;nbsp;fi donneroit occafion de faire tenir luy amp;nbsp;fon cheual en peu d’eftime. Et pource que i’ay dit que le bruit de la voix fait bon fecours à quelques che-uaux,corne aufli faitlefifllemêt, amp;nbsp;quelque fois le coup de la baguette,neâtmoins pour me faire plus elairemet entendre, amp;nbsp;àfinqu’onn’abufeàlafois d’vu fecours pour l’autre, ie dy encores que toutes ces chofes font bonnes pour aider à enfeigner les chenaux ieunes en les maniant, mais pour ccujj qui font iaaagezamp; apris, il n’en eft pas grand befoin. Et entre autres chofes ie blafme fort quand le Cheualier faifant les armes, foit àbon efeient ou pour pafle temps eft contraint fen aider par force: pource que ie ne vucil en manière que ce foit que le chenal fe trouueplus remis ou nouneau par faute de tout fecours, amp;: principalement de la voix. Pareillement aux maniemens efquels on peut vfer delà baguette,'ic defire que le Cheualier fen aide, de façon qu’il en reflente prouffit amp;; commodité, pour en bien Içauoir chaftier fon cheual, félon le temps, amp;nbsp;là qualité, amp;: auec grace amp;: tempérament: fe gardant fur tout de faire quelque mauuaifecontenance, corneie voyaduenir àplu-ficurs cheuaucheurs. Mais à fin qu’aucun ne fefmcrucil-Icde m’ouyr dire, que icnetrouuepasbon d’vferdetous ces fecours à l’endroit des chenaux aagcz Sc difeiplinez, r fi
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combien qu’ils foient bonsdefoy pour-veu qu’on f*en fer-» ue en ceps amp;: lieu: ie vueil bien icy declarer mon intention, amp;nbsp;lacaufe de mon tel aduis qui eft, qu'entre les autres mau uaifes parties d’vn cheualicr il le fait fort mauuais ouïr crier àcheual,amp;: fort laid voir fe tourmenter, amp;nbsp;remuer la te-» fte,amp;: les autres membres, amp;: aulli faire telles autres fortes amp;nbsp;mal gracieufes contenances; mais fe doit par fois quelque peu mouuoir S^aucc bonne grace, aux temps amp;nbsp;lieux qu’il penfe aueclemouuement delà voix ou de quelque membre,pouuoir faire auffi quelque bon fecoursà fon chenal, à fin de luy faire entendre fa volonte, amp;nbsp;au fur-plus faire cognoiftre aux regardans,qu’il n’eft pas picqué amp;nbsp;fiché fur vn cheual comme vn image: mais qu’il y eft bien amp;nbsp;adroit. Encores mc deplaifent en vn braue Cheualicr ce cricmentde lavoixamp;: fifflement de baguette, pour ce que font façons de faire plus vfitecs , amp;: de fait mieux fean-tes à cochiers amp;nbsp;charctiers, qu’à Gentilshommes amp;: Cheua licrs amp;nbsp;lefquelles telles gens ontacouftumees en chaiTant amp;guidantleslourdscheuauxdeleurscoches amp;charettes, portans toufiours ou fouet ou verge en la main, amp;crians leur, hay, Ô^ leur, hurehau,à toutes heurtes. Aufquellcs façons le cheual eftantacouftumé, deuroit d’autant moins e-ftre eftime pource qu’auenant que le Cheualicr ne peuft ou ne voulut en vfer pour quelque occafion que ce fuft,lc ehe ual ne lesfentant point fen rendroit beaucoup moins o-beiffant, Ettoutesfois ne faut pas que le cheual tronuee-ftrange de n eftre point fecouru par tels moyens,ny le Che-ualier de ne fetrouuer point de baguette en main. Ceque ie dy, à caufe que i’en voy pluficurs tant accouftumez a porter baguette,que quelque fois n'en ayât point, fans y penfer ils remuent amp;: mainamp;: bras,tout amfi corne fils en tenoienc vne, amp;: plus encore que fils en auoient:tcllement qu’il fem-blc proprement que la baguette foit neeaucc eux,amp;qiic la pcrdans,ils perdent toute contenance . Toutes fois file Chcualiet trou ne bon defen fcruir quelquefois par braua-de ou contenance, fenferucaucc telle dextérité, qu’ilpùif-fe par
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fe^armefme moyen contenter amp;c foy amp;nbsp;ceux qui le regar-dcnt.Ec encores, fi bon luy femblc en pourra-il bien gratter le col des ebeuaux qu’il cheuauchera, pourucu qu’ils foient ieunes, amp;: qu’ils luy donnent quelque occafion d’eftre mi-gnardez amp;nbsp;carclTez. Auquel cas il les pourra flatter non feulement auec la baguette, mais auffi auec la main Si la voix amp;nbsp;autres femblables carénés: defquelles il faidera le plus qu’il pourra, à fin de leur donner toufiours meilleur courage de bien faire Mais pourcc que icnc voudrois nullemêt qu’aucun euft pris opinion , que i’ignorafle de quel effetâ peut le fecours delà voix,me l’oyant prefentementain-fiblafmeramp;abhorrir,àrêdroit principalemêt des chenaux iadifciplinez,àcefl:e caufei’ay bien voulu icy en declarer plus au long mon aduis,amp; auffi à fin d’enfeigner aux aprétis le moyen defen fcruiramp;; d’en bien vfer,nomme'ement en drefTant amp;nbsp;maniant chenaux icunes, amp;non encores bien inftruits. ledy donc que le fecours delavoixeft de tel effect enucrs le chenal qu’outre ce qu’il en a grande crainte, encores luy accroit elle le courage amp;; le reucille amp;nbsp;regaillar-dirt,felonle chagement des tons d’icelle.Eten celaaduient auxeheuaux comme aux fbldats, Icfqucls laflez amp;anon-chalis par le trauail de la guerre, refentans neantmoinsic hautain amp;nbsp;gaillard fou des fiffres, tabours, amp;nbsp;trompettes, reprenêteueur amp;nbsp;courage,amp;fcmble qu’ils rcdoublét leurs forces. Ce qui procédé (à mon aduis) de ce grand plaifir amp;: contentement que l’cfprit perçoit amp;: reçoit de l’armonie des inflrumens, laquelle eft de tel effed amp;nbsp;vertu que ragail-lardiflans les efprits ellcrauiue par mefme moyen tousles membres du corps, comme femblablemcntau fon de tout autre inftrumêt plaifant amp;nbsp;allègrement touche, nous voyos nos efprits (pourmclancholiques amp;nbsp;attnfte:^,qu’ils puiffes efl:rc)rcprcndreneantmoins quelque point d’allegreffe, qui fait pareillement regaillardir tous les membres: amp;nbsp;an contraire autres indrumens mal plaifans ôé mal touchez (quelques ioycux que foient les hommes,les oyans fonncr)lcs rendent neantmoins en vn infiat triftes, langoureux,amp; me-
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kncoliqucs. Tout ainfi aduicnt il delà voix deThomitlt, laquelle entendue du chenal félon l’accent ou plaifant, ou terrible, que le Cheualicr luy donne, rend pareille ment le chenal, ou craintif, ou allcgre, luy fait perdre la foiblcife amp;nbsp;mollcflc de cueur, luy accroiftle courageamp; les forces:à quel cffeél ne parniét autre moyen ou fecorus quelconque. Etneantmois aucc tout cela, ic ne puis nereceuoir nelouèr le fccours de la voix donne à vn chenal iaaagé ou difcipli-ne, pour les raifons cy delTus recitées: fors en cas de neccffi-té, comme à vn chenal fâcheux amp;nbsp;rebours, à fin de luy öfter auecla voix le maling courage qu’il pourroitauoir. Ordn moyen qu’il faut tenir à l’accent, ic n’en dirayTcy autre chofe, pource que chacun le fçait,amp; que plufieurs en ont iapiaillement eferit.
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Du t^amewer appelle,galop racourcy, aueeJon temps enMußque (^ Jon deJjiin, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chap. x I.
COgnoifianÿ que ienepuis bonnemêt bic faire entedre au Cheûalier le galop racourcy, ny par parolles, ny par figures qui puiffent lufflre,i’y ay encores voulu adioufter fon temps amp;:mcfurecn Mufique, laquelle on verra cy défi-fous figurée : pource qu’il eft necefiaircmentbefoin d’ob-feruer ledit tempsamp;melurc, l’enten, fi on veut que le che-^dr^ynL ^^^^ ^quot;^^^aggrupar) amoncellement de bonne grace: ^^' auquel faut prendre garde a ce qu’il porte bien la telle, aua-çantlcfrôtfJuSquelciftoffle, oumufeau(cóme onlcvoul-dra appcller) amp;c moins encores à Ia guife qu« la portent lesbeliers fe voulans heurter ou cocher, carils auancent trop le front, amp;nbsp;par raefme moyen retirent ils auffi trop le muffle, Eftantioneques le front la partie du cheuallaplus forte, Si le;.mulffle an 111 la plus foible, il fault non feulement pour ceft èlFeâ: amp;pour la belle prefence amp;nbsp;apparence du cheual, mais àuffl pourluy faire auoir façon amp;nbsp;grace en tous autres maniements luy faire porter la telle de la forte que i’ay n’atuc|e enfeigné: pource qu’outre la belle apparê-ce, encorc^en aura il plus grande force Etle moyen amp;nbsp;manière qucgàrdoraleCheualier en aidantle cheualàfairelc galopfufdii, d|)it cftrcauecle grasdclaiâbe duquelilluy touchera « prfelTerale vctre,auec la voix baffe de lamefu-re que moiïftrcla Mufique cy delfous figuree amp;nbsp;femblablc-mentauecquesi la baguette, la tenant autrauers du col du cheual, fanfe le toucher toutefois, mais la mouuant amp;nbsp;branlant de fortfc qü^'eUe ondoyé vn petit: amp;nbsp;ne faudra auffi trop luy lafchcr{ie iJtopluy tirer la bride, ainsletenir en bride moyennen|ent,lt;;ntrc les deux. Et ce faifâs on le verra touf-iours aller aiianîjpcu à peu auec vn certain amoncellement amp;: acroupilîemÇnt de bonne grace. Tant clique fil fembic bon au Ch(4ialçr,à la fin dudit maniement, amp;nbsp;auant qu’a-refter fon c|euà luy faire faire vnc paffade, il la pourra faire, pouruciî quiil le tienne toufiours fur ladroite routte»
(roHpiJfe-ment, yn tmonceUt ment.
(JÜupque
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Du maniement atiecfault fibai^} bahnee:!:^^ iußes^ aueefon temps en Mufique^(^dejfein. c H A P. X 11.
QVand on voudra,maniant le chenal, luy faire faire fauts (à balz) baläces,lors fera befoin au Cheualier obferuer le teps amp;:la mefurc delaMufiquccydefTous figufee. Et afin que pour cefl: efteét le Cheualier puifie donner à fon cheual le fecours qu’illuy feraneceflaire,iel’aduifc,que quand le chcualfe voudra foufleuer pour faire le faut,amp; au téps que le Cheualier commencera àluy crier le, ah, ainfi qu’il eft figure enla Mufique, alors faudra qu’il l’aidé auecla voix claire amp;: gaye, amp;nbsp;q\i’aucc les deux efpetons égaux il le pique ■ au ventre le long des fangles, amp;nbsp;qu’il luy face pareillement fiffler la baguette, larenuerfant par deflus l efpaule gauche, à fin que le bout en vienne defcendre delTus les hanches du cheual: auffi luy faudra quelque peu lafeher la bride amp;nbsp;n’oublier pas à faire toutes les chofes fufdites cnfcmblc,fuiuant la Mufiqucpourguide,defortcqu’en difansle, ah, elles fac cordent toutes enfemblc. Et fi on luy voudra faire faire plusd’vn faut, aufl'i faudra il à chacun faut obferuer cefte me fine forme: car ce faifant on luy verra faire tous fes fauts gaillardement amp;nbsp;de bonne grace,amp; liaults de iuftemefurc Et ce fault, ou fauts (à bals) balancez, peult on faire faire au cheual, à la fin delà carnere (du repoion) paflade, ou delà remife. Encores vueil ic bien aduertir le Cheualier quant que pafler plus outre, qu’à chacune fois qu’il fera fauter fon cheual, il faut qu’il fe tienne ferme amp;: afleurc en la fcllc. Et combien que chacun fçaehe quclemoyen defetenirfer-me amp;: fort eft de ferrer les genoils, amp;nbsp;cftre aucunement rd-puamp;: accouftumeàcheuaucher: neaqtmoins faut encores entendre que la felle du cheual ne doit pas eftrelongue de heur ou bafteàfin quclegcnoilfoit en liberté', amp;nbsp;qu’au befoin de le mouuoir, fa force foit de la longueur de la bafte, tellement empefehee que le Choual^r nefen puifle aider à fon aife: comme aufliàla veritc lie pburroit il faire, quand forigenoil endemoureroit couudrt. Et combien que parle pafte aucuns Cheualicrs coftumierement vfaftent de baftes longues
-ocr page 147-SE G 'o M D.’ ^ 74-longuesauxfèlles de leurs chevaux, tdütesifbis fen acouf-troicntilsde cefte façon pour Ja defenfedeieur genoiJ cn la prefTe amp;nbsp;rencontre d’autres ciiéuaux. De faidtafoccaf-on des longues baftes de leurs feiles ils vfoint pareillement d’elperons fi longs de verge, que nous eftions efbahisdeles voir, amp;nbsp;fen aidoient exprefiement, à fin de pouuoir piquer leurs cheuauxàleur aifeamp; commodité nepouuans finon auec grande peine plier le genoil, ce que f’efforceans faire, ils fe laiflbicnt tomber le nez dcuant. Encores pour ceft effect fault fe donner garde que l’eftriuiere ne foit pas atta-clree fi près de la bafte, pourcc qu’elle empefeheroit le che-uaucheur, amp;nbsp;le garderoit de demourer fi fort amp;nbsp;fi ferme en feile: amp;^ pareillement fault aduifcr que les couflinetz de la feilc foicnt de moyenne grofieur: car filz eftoient par trop grossis eftaindroientauflipar trop la cuifie duCheualier. Semblablement fe fault garder que le fiegc de la feile ne foit trop eftroit: ains de telle moderee largeur quele Chc-ualicr, félon foccafiony puifle demourer à fon aife. Toutes lefquelles chofes eftans autrement failles que ic n’en ay donné l’adüis, empefeheroiét d’autant le Cheualier d’eftre ferme amp;nbsp;aifé à clieual , amp;nbsp;pourroient eftre caufe qu’au lieu de donner auxregardans plaifir du maniement du che-ual, ilen donneroit de lbymefmes:ponrce qu’il feroit aifé 33 cheual, fautant, de luy faire perdre les eftriers ou le letter fur l’arfon ou fur fon col, ouïe renuerfer par terre: amp;nbsp;partant fera befoin faire toutes les chofes deflufdites par bon aduis amp;: meure confideration.
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Du maniemenr avecfault à la ff/ejure d'un pas, ^ vnfaut, tuéefa Muftque,^fonde£èift. cH AP. x.ltl
ENtendant difeouriren ce chapitre Couchant le manie-metd vn pas amp;vn faut, iedy en premier lieu que Je Che ualicr doit faire faire vnpas à fon chenal, amp;puis vnfautin-continêtapres ce pas, fanançat Coudours d’autat qu’il faute. Etpource queiefçay eftre grand befoin d’entendre le téps amp;nbsp;la mefure qu’ou doit oblèruer en tel maniement: fache leCheualier qu’en ce pas, entre l’cfpace de deux, ah, amp;nbsp;au faut, l’efpacc d’vn feul,hay, comme monflre la Mufiquecy delTous figurée. Orie fecours queion doit donner au che-ual faifant le pas, eft de luy ferrer les gras des iambes contre Ic ventre amp;nbsp;luy lafeher vn peu la bride auec la voix baffe, ainfiqu’enfeigne le chant delamufiquc. Puis après que ce pas fera acheue, amp;nbsp;que le chenal fe commencera à fous louer pour fairele faut, quandfc vient furie hay, lors fon fecours fera de luy lafeher plus fort la bride, amp;nbsp;le piquer des cfperons, enhauffantla voix, comme montre la Mufique: encores y pourra ion adioufter le fifflement de la bagu ette, pourveu que le Cheualier cnvfedela forme que i’ay en-feigneeau precedent chapitre. Et fil venir luy faire tirer ruades, luy auance la baguette iufques fur les hanches: amp;: fur tout qu’il aduife bien dvnir enfemble, amp;nbsp;iuftement accompagner toutes les choies fufdiôtes,ie dy, tant le fifflement de la baguette, comme le hay, amp;nbsp;les cfperons, auec le lafchement de bride, fil veult que le chenal face chofe bonne. Encores doit eftre le Cheualieraduerty, que quand il commencera de cefte mefure, fault qu auec icelle il pour fniue le maniement iufques à la fin. Sur laquelle il ne fera faire auchcual, ne carrière neremife: mais le fera feulemêt trotter en le pourmenant parle mefme lieu, auquel il laura manié-eequ’il pourra aulfi bien faire anant que le faire fauter, amp;nbsp;le fera puis après, fil voudra,pour l’cfiorer amp;nbsp;r a-coifer , amp;nbsp;luy faire reprendre baleine au mefme lieu , auquel il aura pris le trauail: amp;nbsp;ce faifant, le tout reuiendra à bon effect. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘
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Utt mamement auec fauts à la mefare de deuxIm ^vn fiut^ auee la Af unique i^deJJèind'iccLuy. , chap, xilli.
Bien que ie fache que peu decheuaulxfetrouuent propres pour faire ce maniement de deux pas amp;:vn faut toutesfois ie ne vueil icy omettre d’enfeigner au Chcualier la forme amp;:lc moyen qu’ilydeura obfcruer, lors qù’à luy f offrira l’occafion de le pouuoir ou vouloir faire. Or la manière qu’il y doit fuiure, eft qu’il auance foncheual amp;:luy face faire deux pas, amp;; incontinent apres, vn faut: Aufquelz deux pas entrera l’efpace de trois, ah, ainfî que la Mufi-quecydeifousfigure'e lemonftre. Et ferale cheual faifant ces deux pas fecouru delà mefme forme que i’ay déclarée au feul pas du precedent chapitre, Le moyen duquel fe-cours eft auee le gras de la iambe, la voix bafle, amp;nbsp;vn peu de rclafchcmeut de,bride. Semblablement faifans le fault, il fera aidé de la mefme forte que i’ay dit au fufdit chapitre fçauoireft, aueclesefperons,la baguette, la voix hauftee, amp;relafchcment de bride vn peu plus fort qu’on ne luy donne au pas. Et apres qu’il auraacheue ces fauts, amp;le furplus de ce maniement, fe garde bien le Cheualier de luy faire faire autre chofe, finon le faire aller au trot dcuant amp;nbsp;apres, au mefme lieu auquel ilauraefté manié, comme iay dit au chapitre precedent.
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Mtfß^fff Ù* deJJeiM’ dudit wattiement.
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Du m/tKiement auee ßars de mouton, auecla Mußque amp;* deJßimi’tcelajf. CHAP. xv.
QVand le Cheualier voudra que fon cheual face vn ou pluficurs (auts de mouton(ainfi font: ils nommez, pour-cc qu’ils font femblables à ceux que font les moutons) ic l’aduife, qu’il fe doit aider de lamcfure des fauts(àbalz) balancez,pource que le faut de mouton n'a point de mefu-renede temps propre pour foy: Etneantmois ceux cy ont vn autre nom: à caufe que quand le cheual fait fauts balancez, il fauance auec la teile: ou en faifant le faut de mouton combien qu’il monte plus haut, toutesfois pour bien le faire, il doit rechoir au mefmc lieu, duquel il fell foufleué pour faire le fault. Or çft il bien requis, voire neceifaire au Cheualier d’entendre le moyen qu’il doit tenir pour faire faire ce fault à fon chéual bien amp;nbsp;dextremcnt:amp; partant dy ie pour luy en donner aduis, qu’il fe doit bien garder de luy faire faire à la fin de la carrière, ny des remifes ny de quelque autre maniement que ce foit, fors delà panade: à la fin de laquelle il l’y pourra bien auancer, non fi promptement mais luy donnant feulement cfpacede prendre vn peu de fecouife ou auantage, à fin qu’il fe leue plus hault qu’il ne pourroit faire fans tel aduantage: amp;nbsp;lors qu’on le voudra auancer à cefte fecouife, le faudra piquer des efperons, non pas fort,mais iuffira qu’il les fente,amp; par mefme moyen luy lafcliervn peu labride. Puis quand on le voudra faire leuer pour le fault, lors qu’on viendra à eflre fur le temps (lequel feulla Mufiquc monllre) le faudra aider auec le fifflement de la baguette, luy ceignant d’icelle par fois les deux codes du ventre, amp;aucc la voix haulte amp;: gaillarde ainfî que la Mufiquerenfcignc,luy tenâtaufurplusla bride entre deux fers, c’eil à dire, ne trop lafehe ne trop tirce : Et luy pourra on ferrer les gras des iâbcsx;ontrc le ventre,mais fans le pic-quer des efperons: car pour le faire leuer en hault, ne le fault pas poindre des efperons, amp;nbsp;moins fe tenir roideà cheual auec les talons, ny encorde battre par les flancs: car
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tous tels chaftiemens le feroicnt pluftoft glilTer amp;nbsp;couler en auant. Doit encores le Cheualier quand il fera fauter fon chcualjfoigneufement fe donner garde combien de fauts pourra allègrement porter la force amp;:nature du chenal: à fin que par fois il ne luy en fift tant faire que le dernier fuft moins haulr,amp; moins gaillard que les precedens: qui ad-niendroit tout au rebours de bien : carie defire que touP iours le dernier fault foi^ plus hault amp;nbsp;plus gaillard que tous les precedens. A celle taufe fault il bien aduifer combien on luy en fera faire.
-ocr page 155- -ocr page 156-Du maKiement auec fauts à la cai)riole,a!{ecjo» temps en Mu finite (^fin dejjein. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c H a p, x v i
SI on veut maniant le cheual luy faire faire vn ou plufîeurs fauts à la capriole (àmü font ils appeliez, pourcequeles chcureaux fautent de telle façon) faudra aduifer de luy faire ainfi que font les chcureaux fautans: lefquels retombans à terre, ils Icuentles hanches-Et pource que tel maniement n a mefurc particulière pour foy, ilfcra befoin fy aider d’v-ne autre mefure, comme on a fait à celuy du faut de mou-ton-.à cefte caufe vaudra mieux fe preualoir de celle la mef-me. Mais il fault aduifer qu’autrement l’appelle Tvn que Tau treponree que le cheual failans le faut à la capriole,va ena-uant, amp;nbsp;ne retombe pas au mefme lieu d’où il feft leué, co-mcil fait au faut de mouton: tirant aulTi les ruades toutes d’ilferentes à celles qui fe font non feulement au faut de mouton(quanJlecheuallesfaifant,rue) maisauffi entons autres mamemens: car en ceftuy cy le cheual rue en retombant à terre, amp;nbsp;aux autres, en fe leuant de terre, amp;nbsp;montant haut pour fauter: tellement que quand les ruades fe font en montant, les chenaux ne font pas tant de peine à leur che-uauchenr,amp;: fi ont trop meilleure grace. Partant en ce faut icy, doit le Cheualier eure bien aduife défe tenir bien à cheual,à caufe de cefte manière de ruer: car fil n y aduife, il eft en danger de perdre les arçons, tant ce fault eft fafeheu x amp;malaife amp;neâtmoins lepcult le Cheualier faire faire de-uant la volte de Îa rémife, ou apres l’auoir tenu fur la droitte routte, ou“bien à la fin de la carrière,ou de la paflade. Pour biê amp;dcxtremétle faire,le Cheualier baillera au cheual tel fecours que ieluy Vois dire: quand il voudra faire fauter fon cheual, lors qu’il l’approchera du bout, ou de larcmife, ou delà carrière, ou delà paflade, il fen ira le retenant amp;nbsp;recueillant peu à peu auec la bride: amp;nbsp;après qu’il luy aura ofte cefte furie Je la fuite, illuy tournera rendre amp;nbsp;lafcher quelque peu la l^ride, amp;lors qu’il le fentira foufleuerpour pour faire le fautai l’aidera auec les efperons égaux, enfem-ble auec la baguette , de laquelle il luy battra les flancs des 1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deux
-ocr page 157-SECOND. 79 deux codez par deflus main, amp;nbsp;encores feueillera auecla voix haulte amp;nbsp;gaillarde, ainfi que raonftre la Mufique. Puis incontinent qu’âpres le fault il fera retombe à terre, le faudra encores retenir amp;nbsp;recueillir auecla bride,amp;;: fi on ne le veult tenirfurla droitte, plieramp;: tourner fubitla main du codé qu’on voudrale faire volter, amp;nbsp;tout àvn coup le poindre de Feiperon du code oppofite à celuy duquel il volte,amp;: faire encores que du mefme code le chcual voie la baguette couchée amp;nbsp;renuerfee autrauers defon col, amp;nbsp;pendanten bas. Orauantque mettre fin à ce fécond liure, ie vueilbien encores aduertir le CheuaUer combien que i’aye dit en quelques raaniemens qu'il edbefoinyaiderlecheualauec le fifflement de la baguette: toutesfois ie n ay pas entendu défendre qu’on ne l'en batte ou befoin fera,non feulement d’vn des codez mais de tous les deux, foit des hanches, des flacs, ou du ventre: mais aufil faudra il par mefme moyê que le läge Cheualier le face auec iugement amp;nbsp;difcretion, amp;nbsp;félon ce que l’occafion amp;nbsp;le temps, amp;nbsp;pareillement la nature amp;nbsp;la force du chenal le pourrot foudrir: ce que i’en-ten dire non feulement du fecours de la baguette,mais aufiS de celuy des cfperons, du gras des iambes, de la bride amp;nbsp;de la voix. Defquels tous on ne fe doit pas feruir en tous maniemens nyàl’endroit de tous chenaux d’vne mefme former mais ores plus, tantod moins, félon le befoin duquel aucun abfent ne peutiuger pour la particularité: mais bien dire généralement, corne i’ay fait cydeffus^e moyen qu’on y doit tenir auec la plus grande part des chenaux mis fur le trottoir pour edre apris.
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Af uptime ^ dejjew dudit mMietneuf.
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L'autheur rendcornffte defa^^ronaffe, aaec vn aduertijfment neceffaire a» cheualier, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c h A p. x v 1 r.
POurce qu vn homme de bien ne doit iamais faillir à promefTe qu’il ait faite, aufli me fuis ie cy deflus efforcé d’accomplir tout ce que i’auois promis, difcourant amp;nbsp;efcri-uant Icplusbriefucment qu’il ma efté poflible de tout ce qui peult toucher S'appartenir aux maniemens des che-uaux: tellement que i’ay bonne efpcranccquele Cheualier obferuât les formes que ie luy ay enfeignees (bien que i’aye omis Si lailTc beaucoup adiré) ne fera aucune faute, Ôô verra reufcir Sóreffortir à bon effeâ: tout l’exercice qu’il pourra faire touchantles maniemens delfufdits. Etlacaufepour laquelle ie me fuisteu deplufîcurs autres chofes que i'euffe peu dire à ce propos, eft que icfçay que maints autres bons Cheualiers en ont cfcrit àfufiire,^ partant ie m’en remets à leurs dits Valeurs faits. Or pour mettre fin à la fécondé partie de ce traiâ;é,ie veux feulement donner encores au Cheualier vn aduis fort prouffitable: c’eft àfçauoir, que tousCheualiers ou cheuaucheurs qui voudrot manicrleurs cheuaux en veuë, foignent auec toute diligence de bien compofer Sc accommoder leur vifage Si tous les membres de leur corps felon le temps, les lieux , les cheuaux, S^ les perfonnes qui les regardent, à fin d’eftre bienà chenal, Sr porter telle S«: bras iambes S^: pieds de telle grace Sc contenance, qu’aucun des regardans n’y puilfetrouuer que redire car outre ce que par ce moyen ils ferendrontplaifans amp;â agréables de leurs perfonnes, encores d’autant ferót ils plus foulagcansamp;aidansleur chenal en quelque forte de maniement que ce foit.amp;: le feront paroillre meilleur ôô plus a-droit.
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LIVRE. '
-ocr page 160- -ocr page 161-LIVRE TROISIEME, AV Q_y E L
EST TRAICTE LE MOYEN DE BIEN ferrer les cheuaux: auec les depeins des fers qui yfont propres.
CHAPITRE PREMIER, ENFORME
DE PROLOGVI.
Ognoiflant combiê il eft requis amp;nbsp;neefTai-rc à tout bon Clieualicr, qui fe deleftc en l’art, amp;nbsp;ayme la vertu de Cheualcrie, d’a-uoir enticre cognoilTance des natures amp;? qualitez des onglcsamp;tcornes des pieds des . cheuaux: à fin de bien entendre le moyen tant de leur régner amp;: öfter de l’ongle bien
à propos, comme auffi de leur bailler fers propices amp;: con-uenablesàleur nature, amp;nbsp;encores afin de cheuaucher auec quelque tempérament amp;nbsp;diferetion, quelques chcuaux qui n’ont pas la corneny l’ongle bonnen ay penfe d’adioufter à ce traidc ce troifieme liure, pour le prouffit amp;nbsp;commodité notoire de tous bons Clicualiers:entrelefquels fen trouue-ra quelqu’vn des plus délicats, auquel cefubiet des pieds amp;nbsp;onglesdes chcuaux femblcra trop basamp;peu honorable pour fa qualité:attêdu nomeemet qu’il eft traidc par marefehaux viles perfonneSjSr qu’il eft vulgaire amp;nbsp;cogneu à chacun. Auquel ie relpon,que,fon hôneur fauf,il fe trouue auiourd’huy bien peu de bons marefehaux:amp;: encore en ccfte raritéfont ils de telle nature, que le plus fouuent ferrans les cheuaux, ils ont plus d’efgard à leur proffit amp;nbsp;aifancc, qu’au befoing amp;nbsp;commodité du chcual:tcllcmenr,que fi le Cheualier,àroc-cafion defonio:norancc,eftcôtraint de farrefter à 1 opinion dcfon marefchal, illuy aduiendra auffi bien fouuent de voir fcs chcuaux, ou cncloucz, ou mal ferrez, ou autrement of-
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fenfezSr malaccouftrez ebofe qu’on voit ordinairement tousles iours efeheoir parla parefle, ignorance, ou malice des marefebaux. Veu doncquclcs pieds font ceux qui portent tout le refte du corps, amp;nbsp;confequemment toute la peine: d'autant plus doit le Chcualier eftre curieux dclcsvcoir bien ferrez, ôd au furplus bien nettoyez amp;nbsp;bien accoudrez. A quoy fentenacbeminer leCheualierpar cetraiôle,luy fai-fant entendre par le menuamp; chapitre à chapitre,tout ce que fay penfe eftre neccifrire amp;: proftrtable, tant à luy, qua fon cheual, pour auoir amp;: tenir fon pied net, difpos amp;nbsp;bien ferre.
^d»is touchant la couleur de tonale ou corne du pied du cheual^ (^pour co^ndj/re la boni e ou malice d’icelle^
C H A P. 11.
COmmea tous ceux quifùiuent Srembraifent quelque particulière vertu que ce fait, eft bcloing premieremêt en auoir quelque elairte amp;cognoiffance, afin depouuoir puis apres entrer aux profonds amp;: fecrets myfteres ^c fonde-mens d’icelles: aufti eft il ncceftaire à tout homme qui prend plaifir à l’art de Cheualerie,duquel icy ie traitte, de cognoi-ftre auant toute autre chofe les natures amp;nbsp;quabtez des ongles des chenaux, comme feur amp;nbsp;ferme fondement de tout l oenure. Et partant ne vueilie icy de ma part omettre ou laiflerà dire aucune ebofequi puiflefcruiràla parfaittc intelligence de tout ce qui y appartient. Et me defplaift affez qu’il ne m’cftpoflible faireabfolumcnt entendre la naturcamp;: qualité de l’ongle du cheual par le moyen de la couleur d’icelle, De faith i’ay bien voulu venir tout ceque pluficurs anciensautbeurs enontditamp;efcht: amp;ay trouucparleur opinion que la couleur de la corne du cheual pour eftre bógt; ne doit reiembler aux cornes du bouc.Lcsieunes fpecifient la couleur noire:mais non content dcl’aduis des vus §6 des autres, fen ay voulu plus profondément rechercher la vérité amp;nbsp;efprouucr laboured icelle,non tant par la couleur que par rexperience:raais en la fin i’ay trouue,qu'on n’y peut af-feoir
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Sa
fcoir aucun certain iugcment parle moyen delà couleur: pourcequefay veu plufieurs pieds dechcual ayans l’ongle noir,blanc,amp; mefle, parfaits en bonté: amp;:enayaulïiveu de toutes ces couleurs qui auoientbontêpcramêt amp;nbsp;fuffilante nourriture, amp;nbsp;les talons amples, larges, amp;; autrement bons, non toutcsfois trop,mais médiocrement bas,amp; la plante ou le fabot du pied pareillement de bonne proportion auec le deflus lifle amp;nbsp;poly,amp; le cartilage (appelé vulgairement le fe-ton) trclbon, amp;lc furplus du pied conucnablement ferme: qui font toutes cliofes requifcs à la bonté du pied d vn che-ual. Au contraire aulTi faytrouiie plufieurs pieds de chenal ayans les ongles blacs,noirs,amp; mefiez de fort mauuaife forte, petis amp;nbsp;efiroits amp;: au furplus tant vnis S^ polis, qu’àcaufe ple^ici-delà reflemblàccils ont elle appeliez du nom du coing. l’en do^ni-. ay aufliveu d’autres de mefme couleurs ayas le cartilage trop p‘^‘^^ '^^ mol,S6 encores fi fraile amp;nbsp;tédrc,qu’il fe cafidit à tous propos ’’’'*^‘’^^®* corne fil euft efté deverre ou déglacé, fen ay encor vcu d’au ^”‘^*^'’” tresfilarges,qlepieddu cheualfembloitàvnchâpignon,ou ‘^’ à vn bignet frit en la poifie, teUemét que le mettât à terre la plante du pied touchoit au cartilage. Au cotraire i’en ay veu FrittUa, d’autres fi fecs,qle cheualne fe pounoit porter delTus iceux, U^aet. SiC fonnoient cas comme la cohourde d vn pellerin.D’autres encores qui auoientles talons, à caufe des humeurs pourris qui y abondoient,auflî mois que pafte, amp;: la poinche du pied feiche comme vne chaftaigne. D’autres tant tendres amp;nbsp;deh-cats,qu’ils n’eulTent peu fouftfir attacher vn clou,fans fe met treen pieces. Et d’autres encores,aufqucls le fer eftantaflîs, enfaifoit creuer le quart. Brief i’y ay veu plufieurs autres^y‘*^^'^^^*f chofes, defquelles l’efpere rendre quelque bonne raifonà^J*7»*r tous ceux qui voudront prendre la peine de lire ce mien leraart, traióte. Ome puis ie croire, qu’aucun ayant cognoiftance de toutes ces imperfeaions ordinairement aduenans aux pieds des chenaux,me vucille mettre en tefte d’aduoücr, amp;: vous a{rcurerpourabfoluemcntbonne,vne couleur d’ongle quelle quelle puifle eftre pluftoft quel’autrc,lansautrement fpecifierles circonftances de bonté de pied, cy deifus par moyrécitées, ioinacsauecladite couleur. Aceftecaufe
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ie cofcillcà toutbon Cheualicr qui prend phifir à celle vertu de chcualerie, de rechercher diligemment quelques bos marefehaux ou autres perfonnages bien expers en ceftart (dcfqucls cil bien aile de finer) à fin qu’ils luy puiflent enfei-gner familièrement amp;: doucement en deux ou trois demo-Ihations ou rcmonfi:ranccs,amp;: fans grande peine les diifcrê-tes naturcsamp; qualitez de toutes fortes d’ongles de chenaux, dont il pourra refentir pour ce regard grand amp;proftitablc foulagcment. Toutesfois entant qu’à moy cft,ie ne vueil icy faillir de ma part d’en dire par le menuamp;: chapitre à chapitre tout ce que fen auray par l’art amp;: l’expérience, entêdu amp;nbsp;co-gneu pourlefupport du Cheualicr, aucctouteladiligence amp;: facilite à moy pofliblc.
De la di^erence qu’il y a entre les ntains ou pieds de deuant,^ les pieds de derrièrej ^pareillement entre les talons ^ les poind/es des pieds ducheual. CHAP. lit.
Non ßa pettero^nt tfoppn tijfel t,ttgt;; ne fount tropcour-t ez, ny trop fermement eßts.
J L eft fort necelTaire au Cheualicr d’entedre, qu’ily agra-de diftcrencc des pieds de deuant aux pieds de derrière, amp;: encores des poincïes,aux talés des pieds du chenal.Pour-cc que les mains on pieds de deuant, du milieu en arrière, font plus fcnfibles qu’ils ne font versla poinde, amp;: les pieds de derhere tout au cétraire, font plus fcnfibles vers la poin-»ïte que fur le talon. Partant fault-il bien prendre garde à ces parties les plus fenfibles:amp; principalcmcnr à celles des pieds de deuant,Iclquels porter toute la peine amp;nbsp;tout le poix des deux corps.Nómeemet en ferrant les chenaux,fc fault bien garder d’approcher aucc les clous tant des talons des pieds de deuant, que de la poinôle des pieds de derrière, pour les cailles dcfliildidcsiainsles foulager de toute fa puifiànce,a~ ucc les fers qu’ony applique, à ce qu’ils ne foicnt, ny trop cordez , ny trop fermement afiis: mai.smis auccinduftric amp;: bon moyen afin que Icfdidcs parties ne foicnt en rien ofienfees.
De
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De quelle façon doîuent eßre les bonsferfy fantpaur les ^leds de deuanr, que pour ceux de demere.
CHAP. nil.
LEs fers des pieds de deuant, du milieu en auant, doivent eftre plus ronds que aigus, amp;: du milieu en arriéré, doi-uent faraenuifer amp;s cftendre enalongiflant, corneanflidon lient enrieremêt f’eftreflir en alonguiffant les fers des pieds de derriere: ccquei’cnten pour l’ordinaire amp;pouriaplus grande part, félon la forme figurée par les defleins qui en font pourtraits enlafinde ccliurc.
Des crant^fonSy cloués à^lace,creßesfarbettes, ^ quelques annelets que parfois on met aux fers des pieds de deuant.
c H A P. v.
EN ce chapitre i’enté parler de l’vfagc des crampos,clous à glace, creftes, barbettes, amp;nbsp;encores de certains anne-lets que quelqucsfois on adioufteaux crampons des fers de deuant. Et pour cell clïcâ: ie dy, qu’il n’eft pas befoing aux fers dedeuantd’vferdc ce crampon, queleplus fouuent on fait mettre aux fers de derrière: pource que le bon cheuau-cheurfert de crampon, amp;: qu’au fur pi us ce crampon peult nuire au chenal cnplufieurs fortes, principalement quandll n’a pas le piedbomlequel aficant fur terre rabotteufe Semai vnic, outre le dommage que le pied en peult fouftrir, encores foftenfe bien fort le cheual les nerfs des bras, dont tout le corps puis apres refient douleur,de laquelle bien fouuent le cheual eft contraint faire cuidentedemonftration, comme fe douleant amp;nbsp;afflige de la palfion qu’il reçoit d’eftre fer re de cefte forte, amp;nbsp;tant pis !uy efi: encores quand il va par lieux monteux, afpres, amp;nbsp;picrrcux:car aucc tel crampon ne pouuant bonnement le cheual afTeoir feurcment fonpied dclTus les pierres, adulent fouuent que le pied fuit, amp;nbsp;en fuyant luy fait fentir grandma! au talon, lequel eft parce moyen bien fort offenfede lapicrre.Or puisqu il vient icy à propos, icvucilbieaducrtirlc Chcualicr de la manière dot v iy
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vfcat IcsTurcs dieuauchans par lieux montaigncuxamp;pleins de picrres:qui cft, que pour garder le talo deleurs cheuaux, ils les ferrent d’vu fer retourne en fus, qui fert comme d’ef-eu ou pauois à ce talon. Puis à fin que le clieual ne puifie fi facilement glifier: ains puilTe fermement arrefier fon pied, mefmemet en lieu gliifantjils luy bailler tous clous baftards, qui ontlateftefaite enforme de petis bouttons, nontou' tesfois fi hauts comme clous àglace, mais vn peu plus bas: amp;par ce moyen n’y l’ongle ne le talon du cheual ne fe fen-tent olfenfez des pierres, amp;:mefmes les bras ny les nerfs d’i-ceux n’en reflentent aucun mal ny palfion: amp;: rcftcle cheual d’autant foulage en cheminant par les montaignesamp;: delTus les pierres. Mais retournant à noftre propos, ie dy, quelon void encores qu’eftant le fer ainfi cramponne,le cheual lors qu’on le manie eft toufiours endangerdece gallerle pied amp;nbsp;deuenir boiteux aduenant qu’il mette l’vn de fes pieds fur l’autre, comme lonaveu fouuentaduenir en faifant les voltes, amp;nbsp;le cheual bien fort foftenfer, fe donnant de Tvn pied fur l’autre, combi en que le fer euft feulement le crampon à rArragonnoife,qui cft beaucoup moins dangereux que l'autre D’auantage fait aulTi le fer ainfi cramponne grand malS£ notable dommage à l'ongle du cheual qui le porte: pour-ce que quand le Cheualier le veut leruir de tel fer à crampon, il cft befoin en le ferrant luy lailfer plus d’ongle a la poinde, qu’on neferoit fins ce crampo:laquelle chofenc proffiteen rien, ains au contraire nuift beaucoup au talon du cheual: car par ce moyen il eft contraint rabbaifrer plus qu’il ne fe-roit autrement: i’enten fionveult qu’il affeeplaincmcnt le pied,amp;:qu’il ne chemine pas fur la pointe,comme il pourroit faire fans cela. Et fi d’auanturele cheual aies talons tendres amp;: foibles de corne, le crampon fera occafion de les rendre encore plus foibles, a caufe de la douleur qu’endurera cefte partie,amp;: auec elle les nerfs des bras, amp;nbsp;encores tant plus aigu feroit lccrampon,d’.aurantplusluy fcroitilde nuifance: amp;nbsp;plus encores quand il n’aflerroit pas efgalcment le pied à terre, auquel cas il faudroit qu’il fuft aide delà groftefle du fer,corne aufti on a accouftume d’en vfer, amp;nbsp;fe doit ainfi fai
re en
-ocr page 167-TROISIEME. 84. rc en effect toutes les fois qu’on fe voudra aider du crapon, amp;pluft:often faire deux qu’vn,que faire cetortau cheuai.le dy encore quelon n’euft autre cfgard qu’au pied du chcual» lequel on doit par tous moyens iuy faire afleoir efgal fur la terre,pource que l’y afleant inegalemétne fe peult faire que le chenal n’endure grade douleur. A celle caufe doit !e Che-ualicr penfer trois fois auant que faire crâponner les fers de deuâtdefon chcual,amp;: plus encores fil cognoift que le pied de Ion chcualfoit mal propre à lupporter telle peine. Âlais eftant contraint d’envier, illedeura faire faire le plus bas qu’il pourra àl Arragonnoifc. Et l’ilvcultquclqucsfoisque le ciapô fort plus eminét amp;nbsp;plus gros que la partie intcrieiH redu fer.fane le pourra.pourueu que celle grolTeurëC eminence du crâpon,nefurmonteguercs. Or pour cognoillrc (corne il eUnecclTaire^la difteréce qui peult dire entre l’vn èc l’autre crapon,ie dy que le crapon vulgairement appelé a rArrag6noilc,eft pluslarge,amp;tirevn peu plus en auant,amp;:lc comun cil plus aigu,amp;rcgardedroit en terre.Doc cil befoin que le Chcualicr ne face rie de toutes telles chofes fans gri-deamp;: meure dclibcratiô;caraduiétle plus fouuét quefellant aide de tels crâpons aigus,clous à glace,crelles,barbettcs,an nelets,amp; autres fers 80 fccours femblables,lc pied du chenal en eft d’autant plus prclfe amp;: mal aifé, amp;: qu’.t caufe qu’il n’dl pas le plus fouuét ainfi ferre corne fa nature amp;:qualitez le re-quicret, il endure mal amp;: domage amp;nbsp;de fait fen dent à bo cf-ciêt3amp;; quelquefois feperd de ruine, ne fepouuâtfouflcnir furies pieds.Mais pource qu’à l’auêture pluficurs nemevon-drôt croire,en ce que i’ofe affermer toutes les chofes dclfuf-diélcs dire pl’ nuiüblcs que profitables, li par vines raifons ie ne leur en fay prenue:à celle occafiô ie leur refpon, amp;nbsp;dy pour excplc,q le crapon eft au dclTous du pied du cheuafteo-me peut dire audefldus du pieddd’hômevn caillou, ou vu cor prelle du foulier: amp;nbsp;qui l a efprouué,en peut parler, car non fculcmét en patift le pied pour bô qu'il puilfe dire,mais; encores l’en rclfcntlaiambc amp;les nerfs d’icelle,amp; aticuncs-fois tout le corps, tant en eft grande la douleur. Scmblable-met fouffre le chcual amp;nbsp;endure grand mal par le moyen des
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chofcs fjfdiétes, Sr défait i’cn lt;ay parpludeurs fois veu plu-deurs experiences à l’endroit de fort bons cheuauxdefqucls suant qu’eftre ainfi ferrez edoient fort feurs Si aifez, Sr depuis à caufe del’oifenfe qu’ils en rcfrcntoicnt,fontàrimpro-uid tombez en beau chemin. A d’autres i'ay veu perdre ÔT tomber parpiecesla plus grande partie des ongles, furlcP quels ils ne fe pouuoient puis après plus foudenir.Et à autres encores i’ay veu à cefte occafion aduenir grandes maladies auxiambes, auxioinclcs, ôr aux pieds, chofequiaduientai-feement, araifon qu’ordinairementles humeurs fluent Sr découlent es parties plus foibles Sr ofFenfees Sr d’autat plus e's parties bafles plus promptes à receuoir defluxion.Quant aux annelets, il efl vray qu’aucuns croient que les cheuaux en reflentent par fois quelque bon fecours,à caufe qu’ils en leuent mieux les pieds ôrles bras, Srremuent firmament plus courageufement leursefpaules : toutesfois ilmefem-ble,fir atoufiours femblè,queles cheuaux ne font firne peu-lient faire aucun meilleur fir plus hautain maniement par le moyen de ces annelets: ainsque les ayant ilsleuent fir remuent moins dextrement fir commodément les bras fir les efpaules,qu’ils ne font nelcsayans point: car combien qu’ils fembientayansles annelets, dire plus promptsales Icuerfir manier, neantmoins cefte promptitude ne leur part d’aucune bonne volonté, qui leur en foitaccrcuc, ainsdumal fir paflion qu’ils endurent preflez fir vexez de tels annclets:def-qucls partant ils reçoiuent plus de nuifance, que de bon fe-cours.Dequoy en vn motie puis faire la prcuue ccrtainc5de ce,c[u’il ne fe trouuera chenal ayant mauuais picds(ce qu’on pourra cognoiftre du premier couplcfaifanttrotter}qui ne leuepromptement fir proprement les bras, fir qui tant plus ne les haufle, tant plus il aura les pieds mauuais, fir le terren dur. Ce que toutesfois icn’enten pas dire de tous mauuais pieds de chenal, comme font ceux qui ontfir tiennent des mulins, ou dd’encafteUe, fir au furplus n’ont pas leur requis nourriflement : mais de ceux qui n'ont pas feulement leur deuë nourriture: ains en ont plus qu’il ne leur en fault,telle-mcntt]ue l’abondance fir fuperfluite, auec la malice de l'on-
-ocr page 169-TROISIEME. 8y glc, font caufc d’y fait e découler amp;nbsp;aiTcmbler plufieurs humeurs mauuaifes amp;: corrompues qui oifenfent celle partie, laquelle appuyee fur la terre dure, fent douleur, amp;nbsp;principalement au trot (qui eft à la plufpart des chenaux couftu-micrement fafeheux amp;s dcfplaifant): amp;: partant le cheuah trottant,refTautant cefte douleur en mettans le pied à terre, pour cuiderfuir cernai, leue foudainement les bras: Ôôen aduiêt aux chenaux tout ainfi qu’aux hommes,lefquels chc minans, toutesfois qu’ils ont chofe qui leur offenfe le pied, ilslerelcuent pomptement, ayans opinion que c’eft la terre amp;nbsp;non le caillou, ou le cor qui les oftéce. Toutefois ne vucil ie pas nier,que le chenal qui a bon pied puiife auffi bien manier les bras qu’vn autre qui aura le pied maunais: ains au contraire ie dy qu’il les pourra encore mieux manier, pour-uen qu’il y ait enluy deforce amp;:lcgercté, qui fontles deux principaux moyens de bien faire mounoir au chenal, amp;Ies bras Scies efpanles. Pour refondre donc,iedyque telsan-nelets, à caufe de la douleur qu’ils donnent amp;: font au pied ducheuai, ils luy font aufft plus toft amp;nbsp;plus haut leuer les bras: amp;nbsp;qui les luy aura fait ou fera porter, fil y regarde de bien près, cognoiftra que trottant il les leuera plus toft ôc plus haut que de couftume, mais comme parties doulou-reufes. Et partant, qui me croira, n’en fera ia porter à fon chenal: mais outre ce, aduifera foigneufementà toute autre chofe qu’il pourra faire, amp;nbsp;tiendra pour ferme Scre-foln, que file chenal, pour caufe que ce foit f’oifenfelepied amp;nbsp;y fent douleur en le pofant fur la terre il n’aura autres par tic de fon corps, de laquelle il fepuifle dextrement aider, pour bonne qu’elle puifTe eftre: car il eft trop clair à chacun qu’vnchcualne peult cheminer fans pieds. Donc concluant, icdyqucle Chcualier cognoilfantlc grand dommage qiiipeultadneniràfon chenal parle moyen des chofes fuf-dites, il les doit fuir amp;nbsp;en vferle moins qu’il pourra: Scfil eft dauenture contraint quclquesfois de fen aider, qu’il aduife foigneufementà ce qu’au reftefon chenal foitbien ferré, amp;nbsp;fecouru de tout autre fccours pofliblc,tant pour le regard du fer, qu’auffi de quelques paftoas qu’on luy pourra
X
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auflî oindre amp;L frotter: comme aulll fera bon Si expedient luy baigner, lauer amp;nbsp;frotter quelquesfois les bras de quelques baings amp;laucmensàcc propres amp;: necclfaircs, tant pour conforter les nerfs, que pour tenir toulîours ces parties feiches, amp;nbsp;empefeher que les mauuaifes humeurs n’y defeendent.
D’^vue manière defer, ç^ de eertains clouds, (luißruentau lieu des crampons^ clouds à^lace lt;^ creßesfujdites.
Ckf^V. VI.
VOyant amp;nbsp;cognoilfant, que ceux qui pour les pieds de deuant de leurs chenaux f’aident de crampons aigus, clouds à glace, amp;: creftes pour les cuider garder de glilfcr, ne faduilent pas du dommage amp;: tort qu ils leur font:ie leur vueil bien icy donner aduis, qu’au lieu des chofes fufdites, ils fc doiuent feruir de certaine cfpecc de fer, qu’on a en noftre pays d’Italie coulhime de bailler aux chenaux Barbes, Genets, amp;nbsp;Turcs, quand on les veult faire courir le pal-llpalliole 1®’^CQ“®1 fattache auffibien amp;nbsp;mieux, amp;fcrtamp; prouffite pallcc'eH-. encores d’anantage, que tontes les choies fufdites. Lequel incertain fer eft fait de telle manière, que par dehors il y a vu petit pris acouf cercle àl’entour,qui eft dentelé en forme de petite Scie, qui titmetn fattache amp;nbsp;pince fort bien, amp;: neatmoins ne fait mal ou nui-J^ltepour fancc aucune aux pieds nyaux nerfs du chenal.Or faut il de^che- ^‘^’ ^^ foitfait de fer qui ne foit pas trop tendre, mais cru, iKtux-. icy ^'J’^gt; ^ ^æ^ trempé, amp;: au fürplùs bien battu, à fin qu’il en nous le foit plus dur: pource que fe trouuant tendre, ce petit cercle nommeras aifecment l’en iroiten pieces. Mais au ant que le tremper fris. amp;i. mettre en œuurc, le faudra bien adiufter au pied du che-ual: amp;nbsp;neantmoins fera en la liberté amp;nbsp;diferetion du Chc-ualierdc faire faire les dents amp;nbsp;pointes de ce petit cercle plus ou moins aigues aucc la lime, ainfi que meilleur luy femblera,amp;au furplus deburafe donner gardequelagrof-feur du derrierede ce fer refponde amp;foit égale aux dents ou pointes du fufdit petit cercle: amp;: encore , fil veult pourra il faire mettre vue bordure furie milieu dudit petit cercle pour-veu quellene furpaflcjn’encores qu’elle foit égale
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Sé
aux dents ou pointes de cefte feiette ou petit cercle, mais vnpeu plus baffette: amp;nbsp;apres que tout cela fera bien lime, acouftre amp;: acómode,on pourra bailler au fer la bone trépe. Aufiî pourra on vfer au lieu de cefte feiette de celle forte de clouds,que i’ay dit au chapitre precedent ccftuy,eftre vfitez par les Turcs: amp;nbsp;fera-on le fer de deriere de forme de ccluy que nous auons dit de la fciete.
De la forme qu’a» doit^arder pour otturir le talon ^ le cartilage du pied du cheual: ^ pour vuider la pointe de l’ongle^ (i^ iceluy nettoyer par dedans. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c h a p. vii.
L^ talon, aucc Ie cartilage ou tendron (appelle en Italien ^le fetton) principalemér aux pieds de deuant, doit eftre moyennement ouuert,fans que l’ouuerture auancc Rentre trop en dedans, mais plus ou moins, félon la bonté du pied lequel moins fera bon de tant plus près y faudra il prendre garde,à fin de ncl’afFoiblir par vnc trop grade ouuerture.Et fi quelquefois iladucnoit(comme i'ay veufouuantaduc-* nir en aucuns cheuaux parla negligencede ceux qui en a-uoiét la charge ) que le talon fuft de telle forte endurcy que aucun paroir ne peufi de rien feruir pour l onurir amp;nbsp;oiler de l’ongle de celle part, le vous aduertis que lors il faudra l’efchauffer aueevn fer moyennement chault: car par ce moyen il famolira,amp; lors en pourra on öfter autant que be-foin fera, félon la nature amp;nbsp;qualité' de l’ongle. Encores le pourra on baigner en eauchauldeau lieu d’y appliquer ce fer chauld, qui fera vn autre moyen autant ou plus aifé pour l’amollir: car la corne du pied du chenal refséblc à tou te autre corne,en ce qu’elle famolit à la chaleur. Au furplus le Cheualier fera ofterafon chenal de la pointe de l’ongle autant qu’il verra en eftre befoin pour luy donner la proportion conuenable:ce qu’il pourra facilement difcerncr,luy faifant mettre le pic à terre. Et fc netoyera encore le creux du pied du cheual aucc le paroir autant que le Cheualier cognoiftra eftre befoin: fe donnant toutesfois bien garde de le faire attaindre iufqnes vif.
fonc.tßr» piroir-
x ij
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De la retraiite. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c H A P. v i 11.
POurcequ’il aduicnt quelque fois au marcfchal quand il ferre le cheual, démettre amp;nbsp;öfter plufieurs fois vnmef-me cloud, ou pource qu’il n’entend pas bien ce qu’il fai ci, ou pourcequeles clouds font aifezàfe plier il fault que le Cheualier luy face diligemment regarder à tout ce qu’il fait: pource que facilement il pourroit faire vne retraittc, ou pource que la pointe du cloud attaindroit le vif, ou pource que le cloud fc pourroit aufli tortuer amp;nbsp;fociller . Et quelquefois laretraitte vient pire amp;nbsp;plus facheufe au chcual,querencloueurc:àcefte caufe eft bien befoingau Cheualier d’ouurirlcs yeux en faifant ferrer fon chenal, amp;nbsp;y regarder de bien près, amp;nbsp;d’autant plus quand le pied eft a-bondammentnourry:
De lafor/ne que doiuent ordifiairement auoir les fers desqiieds de deuantpour les bienmetfre en œuure
CH AP • IX.
ORdinaircmentleferdu pied de deuantnedoitenrien re-cen outrepafler l’ongle du pied fur fa pointe, excepte tou-qùandle *^‘^s^ois au cas qu’elle fuft rompue amp;:vfee, mais il doit eftre theu^l /4-auantageux depuis le milieu en arriéré amp;: fauancer vnpcu croche ou outre l’ongle afin de le côferuer: mais aufli furie derrière il
oitaintiies ne doit pas eftre court,ains eftreiufte ôc égal au bout du ta-frs de Ion du chenal:car fil outrepafloit le talon,le chenal fe pour-dernere
au fer eu
roit bien attaindr« amp;nbsp;forger auec les fers de derrière: com-aupedd ^^^^dieftant court fil au oit le talon foible amp;nbsp;tendre,il en datant ce P^'-’^'^oit fouftfir douleur amp;nbsp;dommage.
^ae les
maref- O^^l^ döiuent ordindirement efre les fers des pieds ite derriere, ehaux nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. X.
tfeuters
z^Vandilfcblera bon au Cheualier que les- fers des pieds quot;^eufi^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;derrière, depuis le milieu en arriéré, outrepaflent
' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;nbsp;anancent vn peu l’ongle, tant fur les coftes que fur le ta-
* ‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ion il
-ocr page 173-TROIS Ï E M E . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;§7
lon il n’y aura pas grand danger, pourcc que cela ne peult en rien nuire au chcual: ains plus toft luy profiter: mais aufii fera il bon luy laiifcrle furplusiufte amp;nbsp;égal à l’ongle du chenal
De la manière d’aiußer le fer (^ lon^le dit cheualeußmble.
CHAP. XI.
TL eft befoin auant que commencer à mettre les clouds (principalement aux pieds de deuant) que l’ongle du chenal foit bien nettoyé amp;: accouftré comme il doit, amp;nbsp;qu’il ait fa proportion conuenable: de quoy (comme i’ay dit cy def-fusion fe pourra efclarcir en luy faifans mettre le pied à ter-reï amp;nbsp;puis apres on y fera aiufter le fer,ne fourrant en aucune manière, que par la parede du marefchal, le pied foit mai à fon aife: ceft à dire, pour bien aiufter le fer auec l’ongle on réchauffé amp;nbsp;rebatre le fer tant amp;nbsp;fi longuement que befoin fera.Or pourvoir fil viedra bien iufte furie pied,il l’y faudra attacher premièrement auec deux clouds feulement, auant qu’y mettre les autres: le premier defquclz fera celuydela part dedans pied,attaché,au trou du milieu,amp;f aidera touf-iours le marefchal des pincettes amp;nbsp;du marteau pour faire le droit aiuftement: l’autre clou fera puis attaché en la partie de dehors pied, pareillement au trou du milieu: amp;nbsp;auec ces deux clouds faudra prendre peine queleferfoit bien également aiufté. Quant aux pieds de derrière, on ne peult aufti faillir d’y ficher pareillement les deux clouds du milieu amp;d’yfairele furplusde l’aiuftcmét delà mefmc forme que ievien de dire.Et apres que tous les clouds y feront fichez, amp;nbsp;repliez en dedans au bas de la corne (comme on a ordinairement acouftumé de faire) il Icurfaudralors coupcrles pointes le plus près de la corne que faire fe pourra, leur laif fant toutesfoislc bout filongquebefoinfera pourlebien riucr : lequel riiiement faudra faire après qu on aura par dehors bien batuauccqucs le marteau la teile de chacun; cloud,amp;f’aiderdcla tenaille puis après, en riuantla pointe de chacun d’iceux, du cofté de la corne.
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i^^^i doivent e/lre les clouds pour bien alptir les fers des sheuAUX. CH AP. XH.
LEs clouds,defquels on fc veultferuir pour bien ferrer vn chenal, doiuétertre larges amp;nbsp;téucs,amp;: moyênemét longs amp;nbsp;faut bien garder qu’ilz ne foient fueillus amp;nbsp;pailleus ou au-trementdurs ,Et d’iceuxà cheuaux communs, non cour-fi^ut ' ^ers, en mettre ordinairement huict ou neuf à chacun fen tu plions amp;aux courfiers ouFrifons dix, ou onze, amp;quelqfois plus fil y efehet. le ne veux pourtant pas nier qu’aux pieds d’aucuns cheuaux il ne fuffife d’y en mettre fix ou fept, mais il y enapeude femblablcs. Et fe fouuienne leCheualicr que quand ils font en nombre nompair, leplus grand nombre en doit eftre mis du colle' de dehors pied, pour ce qu’il n’eft pas tant fenfible comme le cofte' dedans pied.
Delà bordure oupancette que Ion ntet quelquefois au fer. C H A P. X 11 I.
PLufieurs cheuaucheurs amp;nbsp;marefchaux,pour cuiderfou-lagerla plante du pied de deuant du chenal, font faire des fers bordez, tantoft plus tantoft moins, de celle manie-eolmo, g re.Ils font vncomble,ou relief, ou pancette (comme on le comble,'^ voudra appellcr) au milieu du fer: laquelle n’eftant aidce Jommet,4 d’autre chofe repofera feule en terre. Etpource qu’en cela des-daft.e giftbien grandeconfideration, ievueil bien aduertirtouC homme qui fen voudra aider,de bien pefer à qui il le veult faire: pource qu’il y a des ongles de cheuaux de telle nature amp;nbsp;qualité', qu’ils en relfentiroient plulloll nuifaneeque fccours ou proffit aucun: amp;de tant plus fi tant cftoit que ladide pancette ne full faille amp;nbsp;accompagnée ainfi qu’elle doit, amp;nbsp;comme i’enfeigneray cy apres en temps amp;nbsp;lieu. Or puis queiufques icy i’ay tant fait que d’auoir par mes eferits làtiffait à ce que ie defirois, qui elloit, defueiller auant toute autre chofe les efprits desCheualiers amp;nbsp;cheuaucheurs à l'intelligence, ie viédray d’ici en auant aux particularitez,54 monllreray comment on pourra bien ferrer tous cheuaux.
-ocr page 175-TROISIEME. quelque forte, nature, amp;nbsp;condition que puisent eftre leurs pieds fleurs ongles.
JS
D ’auettns aduertijjêmenspour co^noißre le bon pied du cheual, ^ du mojien qu’il fault tenir pour le bien ferrer.
CHAP. XliU.
JLmefouuientauoirditau fécond chapitre decetroifie-me liure, de quelle forte doit eftre l’ongle du cheual pour eftre bonne: amp;nbsp;encores que l'aduis de pluficurs anciens qui en ontefcrit, eftque l’ongle du cheual pour eftre bonne doit eftre de la couleur de la corne d’vn bouc: mais ie vueil maintenant dire que mon opinion n’eft pas qu’elle doiue du tout eftre femblablc, pource qu’elle feroit fer-cleufc : laquelle chofe ne fut iamais eftimee ne trouuee bonne. Mais quant au pied de deuant fe trouueront lesCenbiofa^ bonnes parties, defquelles i’ay parle' cy deuant, lors le £au-‘‘f‘l(gt;*ß-dra ferrer d’vn fer de la forme aulTi cy deuant dide: auquel, fil eft befoin,on pourra faire vn crampon,pour-veu qu’il foit àl’Arragonnoife, amp;lcfaudraaufti tenir large de verge, amp;nbsp;groffet par derriere, à fin que les pouls n’en foient often- ^Ipoß, fez. Et fi on n’y met qu’vn crampon, il doit bien aduifer que (^’*^’’ l’autre cofte du fer foit gros, de forte qu’il ne puifle ef-galler. Et fi dauenture il le furpafibit, faudroit que ce fuft de bien peu,à fin que le cheual (fil eftpoftrble) puifte mettre le pied à terre égal amp;: pareil, amp;: non en balance ou contrepoix, comeilferoitncluy baillant qu’vn crampon fans le fecours deflufdiâ:. Si mieux on n’aymoit faire que du cofte du crampon on luy oftaft S«: couppaft de l’ongle d’auatage que de l’autre: ce qui ne feroit bien ne profit aucun au pied du cheual ioint que pour vn cheual qu’on pourra trouucr aflez fort pour porter ce tormêt,ilfcn trouueravint autres qui ne le pourrot endurer. Tant eft: que lepouuât faire autre-mêtlebon Cheualiernedoit foulfrirquele marefchaloutrage, defchire amp;t defehiquette ainfi l’ongle de fon cheual,. ains le doit faire coferuer amp;: tenir étier en toutes fortes qui!
-ocr page 176-LIVRE penlera le pouuoir amender. Le talon duquel pied debura pareillement cftre moyennent ouuert,amp;pour bon qu’il pulfle eftre, ce faudra neantmoins bien garder d'y entrer trop auâtauecleparoir. Au furplus du milieu amp;nbsp;de la pointe del’ongle, il f y faudra gouuerner comme i’ay monftré cy dclTus : c’en à fcauoir, que la pointe foit retaillee amp;: efgalcc auecle refte, amp;:la corne nettoyee par dedans ainfî qu’il appartiendra amp;nbsp;nuée bon moyen. Obferuant foigneufe-ment en cell endroit amp;nbsp;tout autre que fer foittoufiours bien aiufte au ce la corne,de forte qu’il n’y foit ne trop court oueftroit, ny trop large amp;:auantageux fans propos car cela pourroit beaucoup nuire au chcual.
De l’ongle forte, toutesfois moyennemcfft tet»peree,iiuee v» dip cours touchant icelle. c H a p. x v.
Combien qu’au fécond chapitre i’aye quelque peu dif-couru de la nature amp;nbsp;qualitez des ongles fortes, toutefois pour n’y auoir à plain latisfait à mon grc,ie veux maintenant plus particulièrement toucher les conditions d’icelles Or pour y commencer, ic dy qu’elles ont elle ainfi appelées, pource qu’elles font dures: amp;nbsp;l’en trouuent aucunes de fi grande dureté, que les vues font fragiles amp;nbsp;efclatan-tcs comme vn verre, les autres fe cafTent comme vnc glace: Icfquellcs partant ont retenu les noms, les vnes de vitrioles les autres de glacioles : amp;nbsp;meritent bien à mon iuge-ment d’eftre ainfi nommées pource que leplus fouuent en les ferrant elles fe calTent Sô cfclatent. Mais ie me referue à en parler cy apres parle menu, comme ie fcray plus à plain en déclarant le moyen de les ferrer amp;nbsp;conferuer. Il y a encores vne autre forte d’ongles fortes,lefquelles par les grandes chaleurs ont bien à foulfrir,pource qu’elles deuiennent tellement feiches, quà grande peine fe peultle cheual foul-teniramp; porter fur icelles. Les autres deuiennent comme bignets ou champignons fris enlapoillc, tantal’occafion de leur mauuaife nature comme aulfi de ce que le cheual aura eftéforbeu, amp;nbsp;que l’ongle aura efte mal ferré. Encores y en a il
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en ail d’autres qui foc biéforc feiches parla pointcanais les talos en font fi molsôcdclicatSjqu’ils nepeuuent fentirpres de foy aucune chofe dure,ce qui aduientafoccafiondes mauuaifes humeurs defeendues en icelle partie. Autres, encores font eftroides, en la forme d'vu coing telles que les ont ordinairement les mulets. Or pouree que de toutes ces différentes natures Si qualitcz d'ongles fortes amp;C feiches,ic penfe auoir parlcàfuffifance, icme fuis délibéré de paffer plus outre: mais vois dire parle menu le fecours que ieftime propre Seneceffaire à chacune d’icelles. Donc quand l’ongle fera forte, mais de moyenne temperature, faudra auffi moyennement luy ouurir le talon, fans entrer bien auant a-uecle paroir dedans le cartilage,nomme'le fetum,car fid’a-uctureclle eftoit eftroitte de fanature en ceft endroit,elle fcn eftreflîroit encores d’auantage, amp;nbsp;faffoibliroit encores d’autant par delfus fon naturel. Du furplus comme des coftez, du milieu. amp;:de lapoinde, il en faudra puis après öfter amp;nbsp;retailler, ainfique i’ayditey deffus, amp;nbsp;que lonco-gnoiftra eftreneceffaire pour luy donner fa proportion cô-uenable: mais auffi faudra il que fon fer outrepaffe amp;nbsp;auan-ce du milieu en arriéré comme les autres,i’cntcn en largeur. Et fi on le veult quelque peu border,il n’y aura pas grand dâ-gerpourvcu que la bordure foit faite de forte, que la pan-cette n’en foit parbeaucoup releuce. Si on y veult aufli faire mettre quelque petit crampon, faire fe pourra, mais qu’il foit àl’Arragonnoife, amp;nbsp;qu'onface tenir la partie du dedans du fer de telle groffeur, qu’elle vienne egalle au crampon amp;nbsp;à la bordure. Eencores, fi bon femble, pourra on faire auan-cer vn peu le crampon, mais bien peu: car comme i'ay did cy deffus,il garderoit Icchcual de pouuoir pofer cfgal le pied à terre, amp;nbsp;par ce moyen luy feroit grand tort. Etfur tout fault bien aduifer que le fer mis en œuure n’eftraigne pas le chenal deuersle talon: car l’eftraignant il luy feroit grande nuifancc, amp;: quelque fois luy pourroit tant faire de mal, qu’il feroit caufe de luy faire creuer le quartier.
y
-ocr page 178-De fongle ^^r eomeforte, laquelle en temps chaud deuient pltisfeiche. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CH AP. XVi.
QVelqiiefois fcrencontre vnc efpcce d'ongle SZ corne forte, qui par temps chaud a bien à foutfrir,pource qu’elle l’y defleichcjde forte que le chenal a puis après grande peine à fc fouftenir fur cile.j Telle forte d’ongle requiert en premi cr lieu dire bien amp;nbsp;diligemment ferree : amp;nbsp;fecon-' dement d’dlrecontinuellemêt amollie amp;:humeótec( prin-cipalemét en temps chaultjd’onguents amp;nbsp;autres chofes hu-meftates amp;nbsp;amolliflantes:amp;: fur tout fuir chofes defleichan-
Sapruppt fi tortue (Sr s’tlf-fallc.
tes,enquoyie voy plufieurs faillir. Et faut croire qu’àla fois les ongles de telle forte TclTuyent amp;: ddTeichent de telle façon,que laiflant par negligence ou inaduertance croiftre la pointe trop longue,il aduient aifeement que le pied fe retourne en dedans,amp;: fe tortue Zalfolie (ce qu’aucuns pourront mal aifeement croire)ne plus ne moins que fi le cheual fattaignoit des pieds de derriere. Et quad le pied eft de telle forte, facilement il f’encaftclle:amp;; partant en fault il dire biéfortfoigncux,amp;: de bien près y prendre garde,à ce qu’en ouurantles talons,on n'y entre pas trop auant,pource qu’y: entrant, celle panic pourroit deuenir tant foible, amp;nbsp;que le' plus fouuent le cheual faindroit de fe fouftenir deftus elle, ôcauflifeftreciroit elle pins Fort ainfi qu’autrement. Et faudra encores bien aduifer quelcfernefoit,nycourt,nyc-ftroit,amp; ferré aupied,amp;qu’ilneluy faceaucumal,à fîn que il le pofe mieux à terre : amp;s fur tout qu'il foit égal, car autrement il luy feroit peinc:fors fil dloit quelque peu border car ainfi il ne pourroit que bien dire. Pour refolution,pour-: ce qu’il me femble qu’vn tel cheual ne merite pas d’eftre garde amp;nbsp;nourry cnl’cftable du bon Chcualier, ienem’em-pefeheray d’en dire autre chofe,finonqueieluy confeille de f en deffaire le pluftoft qu’il pourra.
lies pieds ou ongles forts ^ ‘vitriols^ eu eflatans comme verrej -’h C^ encores de ceux qui font,ou peu ou aff:2;;^(frite[le:!^ plas pleins comme un bimet. chap.xvii.
Fault
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F Ault entendre qu’il y a d’autres ongles amp;: cornes de pied de chcual,qui font noires, fortes ou dures, amp;: éclatâtes amp;
amp; frail es à merucillcs,auiourd’huy appelées vitrioles, pour-ce qu’elles éclatent amp;: fc caflent tout ainfî qu’vu verre, prin-cipalemet quand elles font mal ferrees amp;: quand on fait cheminer le cheual fans refped par lieux afpres amp;: raboteux, amp;: plains de pierres. Et font ces pieds tantfrailes amp;nbsp;eclatans, qle plus fouuét en les ferrant les pieces des ongles fe Icuét, amp;pource qu’elles fontàinfi excelfiuementfeiches, par fois le fer crolJe amp;nbsp;loche h toll qu’il eft affis» Partât doit le Chc-üalier eftre aduifé qu’outre ce qu’il doit de près prédre gardé à bien faire ferrer fon cheual. ainfî fc doit il bien garder de le mener par lieux pierreux, nommeement en le maniât. Et cncoresfera bon de tenir toufîours telles ongles ointes par dehors, à fin de les adoucir amp;nbsp;amollir de forte, qu’elles foient moins frailes amp;:éclatantes que ne porte leur naturel: qui eft tel, que quelquefois le cheual fe defferre pour gau-chirfeulement lepicd,amp;;perdicferauec vnbon morceau defonongle:amp;: le mefîné encores luyaduiét par les fanges, amp;nbsp;quand de malle fortune il luy efehet d enfoncer le pied dedans quelque trou. Orleferd’vn tel cheual ne doit eftre aucunement borde,fil n’y aautrefecours: caria bordurefe-roitqud’ongleferomproitplus fort, amp;nbsp;encores quelepcu FrifelU, qui en refteroit fellargiroit amp;: aplattiroif d’auantage de la igt;hteftfit forme d’vnbignet,tcllemct que la plante du pied du cheual ^°'* ^^ viendroit à f approcher de terre, amp;nbsp;quelquefois la touche- ^‘^^‘*-roit. Moins encores faudra il faire au fer, ne crampon, ne crefte, ne barbettes, ne luy mettre des clouds à glace. Et fur toutfoitlefcr égal:amp;; grower amp;nbsp;large du milieu en arriéré, mais qu’il ne touche ne repofe aucunement fur les quarts, car ce faifant il doneroit grand tormet au cheual:amp; encores le faudra bien doner garde qu’eftant le fer allas, iln’cftraigne amp;nbsp;ferre les talons du cheuahpource que par ce moyen il luy feroit aifeement creuerle quart. AulTi quand on viendra à luy rogner la pointe de l’ongle,il luy en faudra öfter moyennement , amp;nbsp;au furplus luy ouurir les talons aucc difere-ion,y entrant ou plus ou moins félon la bontédiceux.
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Etpourceque par fois il adulent, à loccafion de ce que les cheuaux ont efté forbus ou autrement, qucles mauuaifes humeurs defcendans fur les pieds, leur ont tellement rena-p’ylaplantc, quelle leur touche presde terre; en ce cas fc fault bien garder de faire comme aucuns marefehaux, qui baillent au chenal vn fer borde fans autre fccours, Ôilont caufequclepicd luy deuient plat comme vn bignet: mais fault faire le fer plus fubtil au milieu qu’aux collez amp;nbsp;ail* iteajfe^la leurs, à fin que celle fubtilitc face place à la plenitude delà plante, h plante.Et quand cela nefuffiroit, pource quela plante du treux dn pied du chcual feroit trop pleine amp;nbsp;plate, on y pourratenir fied dit le moyen que ie diray cy delTous parlant delonglcglaciolc. (heual. Encores quand l’ongle amp;nbsp;le creux d iccllc feront ainfi plains
amp; plats, fe donne bien garde le Cheuaher, que le marefchal ferrant le chenal ne l’enclouë, car il feroit bien aife delen-douer, àcaufe de la malice de l’ongle morte; amp;: outre fe donne garde que la grolfenr du fer ne le trompe, car n’ef-tant fi toll vfé,amp; l'ongle croiflantpar delTous, le fer pourrait venirarepofer furies pouls, amp;nbsp;les eftreindre de telle forte, qu’il feroit creuer vn quart: mais quand on verra le temps opportun de les releuer Sérafibir, n’y faudra faire faute ne delay. Et fil efehet qu’vne telle ongle, ou autre quelle qu’elle foit, foit rompue on gaftee, à caufe que le ehe-* ual auroit chemine fans fer ou autrement, en forte que ce foit,il luy faudra bailler vn fer quil’auance amp;nbsp;outrepairc,de forte qu'elle puiffe commodément fe reprendre amp;nbsp;croillrc par delTous luy, fans deftourbier ou empefehementquelà malice amp;nbsp;mifere luy puiflefaire; ainsfe donc toufiours paarde leCheuaher que l’onglenc paire point le fer afin quelle ne fe rompe amp;: depefle. Et fi le fer eftant alfispalToit quelque peu de l’ongle,ce peu qui outrepaffera foit leuéamp;coupc ancc le coufteau amp;nbsp;le marteau, amp;: puis poly auec la rafpc ou lahme.
D u pied forty qui A le cartilage ^ le tAlo» teadre ^ delÙAt, CHAP, X V11 r, yLfetronue quelque cfpece de pieds forts, qniontneant-'* moins le cartilageamp;le talon fort tendre amp;c dehcat;pource que
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que tant d'humeur mauuaife amp;: pourrie deflue amp;nbsp;abonde en celle partie, amp;: l’attendrit de façon, quelle nepeultfcn-timefoulfrir aucune chofe dure près defoy: toutesfoislc furplus de la come,cft: tant excefliuement fcc, qu’il ne fem-ble pas qu’aucunehumeury defeende. Atelle nature d’ongle foit le Cheualier aduerty defc donner foigneufe gardé que lemarcfchal acouftrantle pied defoncheual, n eutre auecle paroirtropauant dedans celle partie ainfi moile d tendre: car de fa nature elle eft fi fortfuiette à fe referrer amp;: ceftraindre, que bien fouuent elle tombe en danger de fen-cafteler de foy mefmes, fans ce que le marcfchal luy en donne aucune occafion: lequel quelque fois, y faifant tout ce qui eft poflîble pour le cuider empefeher, n’y peut routes-fois remedicr.Or à tels pieds fera bon de mettre fer qui foit vn peu bordé, lequel ne les laiflè ainfi referrer, comme ils y font enclins deleur nature: les verges duquel doiuent eftre f^er^et, grofCesà: larges par derrière, Si pleines fans crâpon, amp;nbsp;plus/'«'«^quot;» approchantes l’vne de lautre qu’aux autres fers ordinaires, ^'’^^’ Aucuns au lieu du fer que i’ay dit, ont couftume d’vfer du fer à planchette, femblable à celuy dont ont ferre les mu-lets: toutesfois celuy dont i’ay cy delfus parlé eft plus loger ^ plus belàvoir, amp;nbsp;autant ou plus proufitable. Au iurpluSjà^of^,^,^ telle forte de pied, outre le grand foin que doit auoir le Cheualier de le tenir toufiours bien ferré, faut chercher tous moyens de l’attendrir par la poinde,amp;lc delTeicher parle talon aucc cataplafmesamp; remedes feparez. Mais le meilleur remede que ievoye à chenal ainfi mal empieté, eft de fen defairele plus toft qu’on pourra, fans en empefeher l’cftable ne le marcfchal.
Du pied fort ^ encaßeUe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C H A P. X i X.
POureequeiay cydeffus faid mention du pied fort fie cncaftellé,il me lerable qu’il efehet icy apropos de declarer quel eft le pied quel on entend ainfi nommer. le dy donc,quefile talon du pied du chenal fc referre amp;t reftraint c eft ligne qu’il eft cncaftellé, à tout le moins qu’il en a bon y hj
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commencement. Semblablement,quand enluy bouchant le pafturon,onlc trouue chaud outre mefure,fans autre accident,ou maladie:dcmefmes quand on luy bat la corne., amp;nbsp;elle fonne cas amp;c creux comme vnecouhourde vuide.. Toutes lefquclles chofes aduicnnent àraifon de cequclepièd n’a pas la deuë nourriture, à caufe que les conduits, parlef-quels la bone humeur nourriflante doit paffer,font reftrains amp;:eftoupez,amp;: partant elle ncpeuty defcendrcàfuffifance. Et fi quelque fois en qlque partie du pied la nourriture abode, amp;nbsp;n’y faittoutesfois leffeâ: amp;nbsp;operation couuenable (comme au talon,duquel nous auons parlé au chapitre precedent) cela procédé de l'humeur mauuaifeSc pourrie. Et pourconclufion,,quandlepied du cheual eft cncaftcllc, il ne peut porter peine ne fefouftenir furiccluy, ams choppe amp;nbsp;trébuché fouuent. La manière qu’on doit obferuer pour bien ferrer tels pieds, eft, de leur bailler des fers vn peu bordez, qui foiétau furplus to’ pleins amp;nbsp;égaux,amp;: faut toufiours attendrir l’ongle partons moyens tantpar dedans quepar dehors.Toutesfoisle vray rcmedede garantir le Cheualier du mal qui peut aduenirdc tel pied de cheual, eft delc châ-geràvn meilleur.
Du pied fort ?lt; lafmbUnce de celuy d’^in mulet.
C H A P. X X. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• 'gt;
piedi eo-do^m :
pieds de coing,ou pieds de mulets-
oa^fl^f /e letter
ENcorcs y ail d’vnc autre forte de pieds forts, qui font fi hauts de talon enfemble amp;: fi eftroits , qu’on les appelle vulgaircmcnt,pieds de coing,amp;font du tout femblables aux pieds d’vn mulct. A tels pieds fait befoin le fer bordé,qui ne mit toutefois trop haut,Scnefaut pas qu’il ait crâpondequel ie dcfcn,nó pource que tel pied ne le peuft bic porter, .mais pourcequ’ai occafionducrâpoilpourroit aifeement letter onglc.-cc que i’enté en ne luy leuât par derrière plus d’ongle qu’il feroitbcfoin:5c à ce moyéil pâchcroit’ toufiours cna-
uât,pour eftrelc crâpo haut par derriere:amp;outre endurcroit ^''è^^quot; . padio partout le pied amp;nbsp;les bras:ce qui adulent ordinaire-mer au cheual quinepofepleinernét amp;: efgalemêtlepied à tcrre:cóme nous àuos ia dit en pluïîeurs lieux. Or apres que le marefchal aura auec bonne confideration amp;:difcrerion
ouuert
-ocr page 183-TROISIEME.quot; 51 ouuert lé talon de tel pied, il l abaillcra d’autat qu'il cognoi? ftraeftre befoin pourluy donner fa proportion; laquelle ie ne puis precifement définir ou fpecifier autrement, finon qu’en celle forte d’ongle plus qu’en toute autre on peut ab-bailTcr le talon,pourueu qu’on le tiénetoufiours le plus tendre amp;nbsp;mol que Ion pourra, quieft lefeulmoyendele con-feruer. ; . -
^Dapieds forts (^^laciols,(^ de ceux qui ont U cajf pleine^ ^fonta/fe^iplats. chaa. xxi.
ILfetrouueparciUemétdesonglesdecouleurblancc, qui (^“Jlè, Fr font dures ôî éclatantes, vulgairement appelées glacioles:^’'^“^ ^^ pour ce qu’elles fe calfent amp;nbsp;éclatent aufliaifeementamp;de^ mefine/açon que la glace, principalcracntquandlcxhciial n’aflied pas plainemcnt amp;: également l'on pied à terre, ou bien aduenant que l’ongle outrepalTe le fer. A celle caufe ie dy,qu’il ell befoin qu'vu tel piedfoit bien ferré,amp;: auec grade diferetion, de façon qu’il ne foit point bordé fans autre fecours:amp;fife faut biengarderdy mettre crampon de ereile, ne barbette,ne clouds à glace (combien qu’aucuns fen veulent aider) pour ce qu’auec toutes ces chofes le cheual fe roit en danger à chacun coup de femettre l’ongle en pieces:, mais fur tout, qu’on aduife de luy faire alfoir plainemcnt amp;; égalemcntlepiedàterre,amp;noncn balance: amp;:aulTiqu’om garde foigneufement que le fer ne repofe fur les pouls, car fily rcpoloitou elloit trop ellraint, illuy feroit douleur, amp;: quelque fois telle'qu’illuy poulroit faire creuer vu quart.i j Mais lefer doit élire égal belüfte au pied du milieu'en allât,!
amp; vn peu groffet du milieu en arrière, Stanx collez de moyé-ndargeurde verge. rJErauant qu’aIfoir le fer fous lepiedjc: faudra bien aiuller auec l’ongle, de laquelle la pointe denra élire retaillce Sc nettoiee de tant qu’on verra dire necelfai-re, à fin qu’elle ait fa proportion conu enable, .amp;: luy ouuric moyennemétle talon,lànsy entrer trop auât. Puis fi ori trou ueque la planteait befoindefecours pourdire trop pleine, faudra bienaduifer de faire en forte, que laivoulant fe-courir, on ne nuife aux autres parties, comme font au-
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cuns y mettant vn fer bordé fans autre fecours: laquelle bordure,neantmoins fait élargir amp;: rompre l’ongle, quieft caufe que la plante puis apres l’approche plus près, ou toucher la terre, donc le pied du chenal endure puis telle d où-leur, qu’il ne fe peult louftenirdelfus iceluy. Mais au lieu de telle bordure, iedefirerois quele ferfe feirt grolTet parles coftez, amp;fubtil par le milieu: car parce moyen il foulagc-roit la plenitude de la plante fans nuyre aux autres parties. Et fi on veult encores plus comodement fccourir amp;:.fou-lager la plante ainfi plate amp;nbsp;pleine, on pourra faire ce fer ainfifubtil amp;: délié par le milieu que ditîeftvn peù bordé, amp;nbsp;outre la bordure luy bailler vnefcietequienuironncla plante, laquelle foitvn peu plus haute que ne fera la pan-cettc: amp;:fera encoresceftefeiette quelecheual ne ghlfera pas fi aifement fans luy faire aucune autre nuyfance ou era-pefehement au pied,mcfmes aux talons,qui font les parties plus debiles:pource que la gioficflc du fcr,au moyen de celle fcictte,fe fait égalé par derrière fans autre fecours.Enco-respourra-on,fi on veult, faire ce fer lànsfcictte, en y mettant au lieu d’icelle des clouds qui aient tous la telle raoyé-nement hauteamp;:groire, afin que mis en œuure ils releucnt quelque peu le pied.Et pour cell effeél ferôt bons les clouds François:mais fi onenveult déplus relouez,on pourra vfer de ceux des Turcs, dcfquels fay parlé au cinquième chap. Etn’enten pas parler des cloudzàglace, pource qu’à mon iugement iîz feroicnt trop de relief: encores feruiront telz clouds pour empefeher que le chenal ne glilTe fi facilement. Pour refolution iedy, qu’àtelz piedz fault de bien près prendre garde amp;nbsp;fur toute cholèi aduifer à çc que la bordure ne furmonte amp;nbsp;furpalTc les autres fecours , non lèulcmét en celle forte de pied maïs aulfi en toute autre ef pece d’ongle ainfi efclatant amp;fraile;puis après quel on aura alfis le fer duquel Ion fe voudra aider, il y faudra aiullcr l’ongleauec lecoullcau amp;nbsp;lemarteau, lapolillant auecla rafpeou lime, à fin qu’il n’y manque rien du deuoir. Se faudra aulfi doner garde qu ela grolTeur qu’aura le fer fur le derrière, ne tromp de Chcualier: car croiflant l’ongle, amp;nbsp;ne-flanc
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ftant Ic fer fi tod vfe,cela pourrait bie nuire au cheuaÏ:mais pour y obuieril faudra rcleuerlc fer quand on verra dire befoin/u nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' 'p ; T:
Du moyen de bien fer fer les teunes cheuaux^qui nont pj^ le cat^ti- .
•11' i laye bonders lestions. CHAP. xxii.jh'Lj O
IL adulent le plus fonuent, quclc cheuai nourry amp;nbsp;eleué en lieu non fee amp;nbsp;montaigneux ,mais fangeux amp;maref-eageux, en report aueclepicd tendre, amp;: entre autre ten-.dreflèi-jaucc le cartilage ôc le talon par trop moi amp;; délicat. Aceftecaufeme lemblc que le Cheualier cognoiflant ces parties trop moles amp;nbsp;tendres es pieds de fon clicual, débuta pour le mieux Ic faire ferrer de demy fers, vulgairement appelcz,fers à lunette,pour quelques mois : cat allant ainfl defferre' du milieu en arriéré, il fera force que le talon 6i autres parties voifmes fendurciflent : amp;: encores à ce moyenleeheualfaccoudumera àmieuxmanierlcs bras amp;: lesefpaulesïià caufeque fefforçant fuirla douleur qu’ilfen-tira en aifeantle pied à terre, principalement en trottant, il Ics leuera promptement S^: hautement. Et faut entendre qu’vu tel chîcual,outre ce qu’il doit edre bien ferre,ne veult pas edre paq trop crauaiilc, ny en le difeiplinant edre conduit A: manie en lieux montaigneux Ai pierreux, ou qui autrement aycnt le terrcndur:pourC'Ç qu’çdant'cxceiriuemot tourmente nommeement en tels lieux dl en reflent grande paflion ^ non auk pieds feuleraent,mais encores'aux nerfs des bras,amp; eonfequemment par tout le rede du corps. Puis après qu’on aura retaille Si rongné de la pointe de ce pied, auant leferrdr, autant que bcfoin fera, amp;nbsp;qu’on luy aura oti-uertletalonausi'c.lc’paroy moyennemvt,fansy entrer trop auânt,amp;saiuftéamp;egalcletout aaeef^deue ptopoftiondow on luyjmettraîlo fera lunette, lequel fera que le talon,' cn-.coresqu’ilnc croilfe, pource qu'il n’aura point de fer pour fa dcfcnfc,àtou.tle moins fenduteira.Mais auflî ne fault pas fuyurc le hroyen que tiennent pludeurs , qui laiffenc tellement doufif lü piedauee teHeferrure ( fans fc foucicr de le refetrer qi^iandiPed hefoin ) qM ’^^^ P ointe d’iceluytcta mne .■J' i nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Z
-ocr page 186-LIVRE en fus, amp;nbsp;encores le pied fe retraint par le milieu, qui font toutes chofes mauuaifes. Caraprcs qu’il aura porte le fera lunette quelque moys, amp;nbsp;on cognoift que les talons feront quelque peu endurcis, le faudra lors ferrer d’vn fer entier, qui foit grolfet du milieu en arriéré, amp;nbsp;fans crampon ny autre fccours : amp;nbsp;fans fe donner peine qu’il foit aflls, de forte qu’il luy palfionne celle partie de fa nature mal faite amp;: mal compofce:mais auffiferabon quece fer entier foit du milieu en arrière large de verge,amp; fur tout faudra douer ordre à ce que le pied faffee plaincmentSc egalement fur la terre.
Du cheualquifentretaiUe. c H a p. x x 111.
QVand le cheualfentretaille,ou auccl’ongle, ou du fer, ou des clouds malriuez amp;nbsp;rabbattus,faut entendre que celaaduient ou de foibleifc ordinaire, ou accidcntale, ou bien à caufe qu’il n’eft pas ferre de fer qui luy foit propre amp;nbsp;commode,ou pource que tel cheual a le pied naturellemêt ouaccidentalemcnt bas parle dedans: amp;nbsp;aucunesfoisencores pource qu’il raffled à terre à gauche.Et filfentrctaille allant le pas, il f entretaillera d’auantage allant le trot, caril trotte aucc plus grande peinc.Or fi ce mal luy proccdoit de maigreur, ou foibleffe, ou laffere,il le faudroit laiffer repo-fer,amp; neluy efpargner point 1’auoine:mais fi on n’auoit lor-firdelcrepofèrpbur befoinqu’oneuft de cheuauGhcr,ou repofe fil continuoit à f cntretailler : lors faudroit faire que les fers tant deuant que de derrière, fuffent fans crampon du cofte de dehors. Et de ce mefmc code encores luy öfter de l’ongle plus que de l’or dm aire, amp;nbsp;faire que le quart du fer du cofte de dedans fuft plus gros que de dehors. Ce moyen ainfi obferué fuffit à quelque cheuaux ; toutesfois. où fine fuffiroit,faudra faire ce quart de fer du cofte de dedans fi gros, quelagroffeur reuienne à laguife d’vn boutton, tel neantmoins qu’il n’bccupc point plus d’efpace que le troU d’vn des clouds,amp;quepar derrière vers le talon il foit tello-mentgrosiqu’il égale ceboutton;faifantau furplusla verge egaleafohglcde celle part, amp;nbsp;l’autre fans crampon amp;nbsp;plus baffe.
-ocr page 187-TROISIEME.' 54 baffe. De fait qui voudra fecourir le cheual d’vn. fer com-pofe' de cefte formed! en reffentira grandamendemét,pour quelque occafion que fepuiffe entrctaillerle cheual^ fors a-ueclcpied gauchercar en cefte manière il ne feroit pas bien fccouru, mais bien d’vue autre façon que ic diray plus auat. Plulîeurs indiftercment oftcntle quart entier du fer du co-ftc' de dedans,mais cela ne me plaift point:car pour telle oc-cafion ne fault iamais Icuer aucun quart du fer, combien quelecheual fe touchaft Sóattaignift auec iceluy, car fans luy encores fattaindroit il dauantage, amp;nbsp;outre ce encores fafFoibliroit il d’autant plus celle partie eftant fans fer, amp;ft fenfible comme i’ay dit. Et quand le cheual fentrctailleà caufe de ce qu’il allied le pied à terre gauchement,alors faut öfter vue partie du ferla où iroit le cramp on, fi on en met-toit vu par dedans.-toutesfois ie n’enten pas qu’elle foit plus courte,mais qu’on l’eftrecifTe du cofte de dehors, en oftant feulement fi peu qu’elle ne fe rende pas égalé à l’ongle approchant toutesfois bien près du bord d’icelle, amp;nbsp;le faifànt encores plus fubtil en ceft endroit, qu’il ne fera par toutle refte de ce cofté,lequel au furplus doit égaler en groffeur l’autrepartie du fer,à fin quelc cheual puilfe mettre le pied à terre plainemétamp;: egalemct fans endurer paffion.Or n’a ce pas efte fans occafion que i’ay dit tout ce qui a efte cy deffus entendu ; car i’ay beaucoup veu d’homes faifans cotre mon aduis,qui ont donné occafion àleurs chenaux ( entre autres manuals accidens ) defcntrctaillcr amp;nbsp;toucher de l’vn pied l’autre fi cruellement, que pourlagrande douleur qu’ils en refentoient,ils demouroient vn temps fans feponuoir bonnement fouftenir fur la iambe.Ce que i’ay veu adueniraufli bien quand lecheual auoit toutle fer ordinaire,comme quand on luy enauoit oftéle quart, delà forme qu’aucuns en vfent,corne i’ay dit cy delfns.Qui me faid dire pour con-clufion qu’il faut auoir par tout amp;nbsp;en tout grade diferetion, amp;: principalement quand le cheual n’a ne courage ne grande force. Neatmoins encores faultilfoigner que les clouds du cofté de dedans foient bien riuez, pource que le cheual cheminantgt; fattaint quelque fois au milieu de la iambe,
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ou il foffenfe fi fort , qu’il demeure tout vu temps fans pou-uoir rafToir lè pied a terre, tellement qu’il eft bien neceflair c que les clouds foient bien riuez. Et partant ie vueil que, ou befoih fera, on face autant de forcettes, qu’il y a de clouds à nucr,dcdas lefqitelles tous les bouts des clouds liupz foient enfoncez fouipetits bouttons de fer,qui les cacheront, de forte qu’ils ne pourront aucunement offeufer les piedzdu chenal.'-,;. ''L : 1.1 - nnu' ■ jjH nu. nionr--
il! nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Du chenal qui ndtareUement va tJJèxJarge.’if-j-in:;^',. •
C HA P.fi'xx l'i J n lt;i'bi73i’i ^owgt;':l•'?
.1- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
A Liant le chenal naturcllcmct alTcz large : firon luy veult donner quelque fccours en le ferrant, faudra faire le contraire de ce que fay dit au chapitre precedent,àfçauotr^, du colle' de dehors releu cric fer plus que de l’ordinaire. -Et fil n’auoit accouftumé de porter crampon,luy en bailler vnc car il luy pOurroit donner quelque bon fecours. Et Aon luyi veult encores donner plus grand fecours, illuy faudra par dedans abbailTer l’ongle plus fort que de l’ordinaire-, amp;nbsp;en-cotes ne faire de ce cofte' de fer trop gros, pounicu qu’en; tout l’ongle ne foitoffenfee ny blcflec. ,Ecdc cefte mefme. manière en peut on aulfi vier aux pieds de dcrricrertoacef-. foisfe faut bien donner garde'tant aux vns pieds comme; aux autres,qu’en voulant aiderlccheual-qui iroitlarge.auec, toutes ces chofes que ic vien de dire eftre bonnes pour ceft cft'ed,on ne nuyfe aux autres parties du piedUefqueUes; pourroipncellrctantfoibled, qu’elles ne fouffriroicht.telle: incommodité!Tellementque-Huomm« e» vfant.ôiîipreua-' Iant,doitn!éan£moins fy-gounernerauee gcâdeldifcrecion.’
• .j c.nhii.ihJu rr- □'3UQ3 ■‘ïg;.';; IlmO- • . b;ißup i . 1 Pour n^noifire quand Tangle du chenal aßu^ert oußoujfre,fiource -.
qu'il aura cheminéßns fer^^du remede qu’ilyfaut donner, n . qion ■■!:? -/oHli;, ..c u a P, xx v. ;.U; -»ut?, a. o noi »b ■ 7;: -gt;qi.-’jou on j.'n i£!quot; i •) rL .;i.'- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.-h 'î:? li q ’ :
ILaduientaycuncfois qtlcle pied du chenal endxiEc,poim eeqn ilîn’apcunùdcfer^oùpource qu’il acheriuojé Einsfad nómeemént quad dncLa^as accouftumey on quion l’xfait aller
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aller par lieux pierreux 06rudes.Or quand ieCheuaKervour dra cognoiftrefilepieddc fou cheualàiouft'ert,oufcnriïreà celle occafion, il fen pourra cclarcir parles lignes amp;nbsp;aceidés qui enfuiuêt: c’eftàfçauoir, fi l’ongle le defpcfie,oufila touchant on la reflent plus chaude que de Ion naturel ; car fi on latrouue ainfî altcree, c’eft grand ligne qu ellca beaucoup fouftert par dedans , combien qu’il n’y enaitpar dchots.au-cune apparence extérieure. Et le plus cuident indice-cû encore ceftuy,à Içaueir^quadlc chenal boictcamp;ic deultdu pied defercé.Mais ce cas aduenantjil faut (fd eft poflible) tenir le cheual cn repos pourle moins vn iour, ou deux, amp;: plus encores fil elf befoin, amp;:luy appliqucrdcsbaftonsquiluy cou-urent toute l’ongle, la vertu deiquels foit non feulement de luy öfter la douleur, mais aufti de luy eftaindre la chaleur ac-cidcntale amp;:: furnaturellc qu’il fent par dedans ; car fi le Che-uàlicrJe diflimuloit fans en faire autre conte, fainonchalancc pourtoitbien eftre occafion de quelque plus grandma! qui aduiendroità fon chenal,amp;:pourroit eftre caufe de le perdre amp;nbsp;partant vaudra mieux y obuier de bonne heure . Encores fera bon faire quelque bain ou lauement aux-bras du chenal pour luy conforter les ncrfs:maisaduifer,cn.lcsluy baignât, de ne les luy lauer que par le dedans.^ ■ 'Erapres qu’ilvcrua le pied eftre hors de danger,alors le faudra faire ferrer d vn fer auantageux par les cortez, amp;nbsp;pareillement parla pointe (fi befoin fera,mais peli) principalement fi elle fera rompue : amp;nbsp;aduifcr que par derriere il n’outrcpalfe les bords dd onglc, de crainte du forg.ement ou attainte. Et fi on fèvouloit fer-uirdclamodeTurquefque, ie feroisbien deceft aduis, fça-noir eft,quelcferfoît vn peu-rennerfe furie talon pour l^de-{^,. ƒ fonfe diceluy,^ par ce moyen encores ou fafteurera qigt;c Isttilndrè. chenal ne fattaindra on forgera point. Il eft vray que cefte façon pourra fcmbler eftrange a pluhcurs pcrfonncs qui ne font point veUe pratiquée entre nous : maisiclaiflc àla dif-orctiondu Cheuaher de fen feruir fi bo luÿ'femble: pouxueu quefur tout il aduifeà faire en forte, que-fon chcfialpniftc pl'aiacmetamp; cgalcmentaftoirle pieda tcn-e.Epûladuenoit diauenturc qu’il füftfop-C'dde clvcuaiulh'eiv encores 'iqu’il
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boittaft amp;nbsp;fe douluft, ou qu’il euft l’ongle autrement offenfé pour auoir cheminé fans fer, comme fay dit cy deffusdors illuy fera baillervn fer tel que ie viens de declarer, mais il ■faudra d’auantagc que les verges d’iceluy versla partie de derriere foient plus voifines amp;: approchantes l’vnc de l’autre que l’ordinaire, amp;nbsp;encores qu’elles foient plus larges: puis a-pres emplir la plante (fil eft poflîblc) de quelque vnguent ' pafton, oucompofition propre à conforter le pied, amp;; à repercuter les mauuaifes humeurs qui y fluent. Et apres que le pied fera guary de ce malôô réduit en fon premier eftat, lors ’ on Icpourra ferrera l’ordinaire,amp;l'clon ce que fa nature requerra,
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Ducheualtjuißballotte nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CH a P. xxVI.
IL aduientaucunesfois (nommeement entrottant)que le chcual haulfant par trop les bras, feles attaint par dedans, ^u pied mefmes:donr les nerfs offenfez refententvne grande douleur. Ce vice (que les Italiens appellent ballotter) a befoin d’eftre remedié amp;fccouru aucunement auccle fer, lequel faudra faire vn peu plus gros que de l’ordinaire : mais ccluyfcra encores plus grand fecours de ne le folliciter amp;nbsp;tourmenter point en trottant,pource que celaluy nuit beau coup amp;nbsp;foffenfe le cheual d’auantagc, d’autant que le Che-ualîer le fait plus allègrement trotter.
Du fied ramfgt;igt;f (i^pied bet. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c h a’p. x X V i i.
-y Aturellcmcnt aucuns cheuaux ont les pieds rampins ou bots, (ainfi appeliez pource que pofez à terre ils regar-^'^ quot;nbsp;' dent en dedâs)aufqucls fera befoin dóner quelque fecours. Pour y remedier donc amp;nbsp;fccourir,faudra les faire ferrer plus fouuent que de couftume, amp;: leur öfter à chacunefois de l'ongle plus du cofté de dedans que dehors : à fin que par ce moyen le pied vienne à fe pofer iuftc amp;s égal fur la terre. Et fi on craint en retaillant amp;nbsp;abbaiflant l’ongle plus que de couftume,trouuer la chairviue auecqucs la pointe du cloud, SC
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amp;:confeqiiemment enclouërle chenal: en ce cas ne faudra pointpaflerpl’ outre, mais au lieu de ce faire,fairele fer plus gros de l’autre cofté de dehors, en y adiouftant (h bon fem-ble)dauantagelecrampon.Mais toufiours doit eftreleChe-ualier bien foigneux amp;nbsp;aduife de rien ne faire,ny en cccy,ny en autre chofe,linon aucc grande diferetionô.: dextérité, à fin que voulant fecouriramp;. foulager vne partie, il n'offenfe amp;nbsp;foule l’autre, ce queiene puis autrement particularifer: mais celuy quifetrouuera aux affaires, voyant les natures, des pieds amp;nbsp;ongles des chenaux, y procédera auecques telle difcretion Si iugement, qu’il n’y fera rien que bien à propos. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pr^sJom-
D» cheual tjui feforge ^ blejfè les talons,ou bien fattaint les nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l^s 4c ar~
nerfs des bras. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c H A P, xxvili. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;uAut.
QVand le chenal auec les pieds de derriere fattanitics pieds de deuant enlieu quecefoit, ce vice prouicnt de ce qu’ileftanfli parcffeuxàleuerles bras corne lieft prompt à leuer les iambes Et pour exemple il eft manifefte Si notoi-reàchacun, qu’on void plus founent vn chenal balfanpar derricre que par deuant: pour-ce quel’humeur phlegmatic dominant en celle part, eft celuy duquel naift la pareffe : Si r nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r n lineouts-
partant font pigres Si pelantes toutes les parties elquelles ^f^^ ceft humeur domine. Orpour y obuier ie dy, qu’il faut cf^foux chercher tous moyens pour le garder de fattaindre, à fin bras ou-qu’il n’en deuienne boitteux. Donc le moyen d'y remedier auxpteift, fera, que le fer du pied de derriere dont il fattaint ait vn.e barbette qui entreprenne fur la pointe de l’ongle : laquelle pointe en ce cas fe doit retailler Si abbaiffer plus que de l’ordinaire. Si ce que pour deux effeefs : l’vn pour mieux accommoder le ply du fer, l’autre pour alfoiblir Si faire plus pareffeux Si tardif le pied, comme de fait il denien-dra quand il aura l’ongle ainfi taillce. Si le fer plus pefant à raifonde la barbette. Auecques laquelle, quand ores le chenal fattaindroit, ilfcfcroit moins de mal que fans icelle. Or encores par vn autre moyen auffibon ou meilient que le precedent fe pcult fecourir le chenal, qui cft„
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en faifant que la pointe du fer du pied de derrière dont il fat-taint, fok fi courte fie etcharfe qu elle ne ioignepas iufques à la pointe del’ongle^amp;rauili qu’elle foit vn peu groflette caria groflclïc gardera quelle ne fvfe pas fi tolbôé ores qucle chc-ual fattaignift ainficommefil auoitfon fer ordinaire amp;nbsp;en-tief', fi nefe pourra il pas oftenlcr n’ayant pointdefer à la pointede laquelle il fe pourra attaindre . Mais fi on vouloir feulement donner le fccours pourerapefchcrquelecheual lt;ne fe forgeaft amp;: attaignift,en ce cas on pourra tenir le fer du pied dedeuât fi court par derrière, qu’il n’'outrepafle en rien le bout de f ongle vers le talon, ou bien le faire rebourlcr amp;; renuerfer furie talon àlaTurqucfquc: pourueu neantmoins qu’on le tienne le plus léger qu’il ferapolTible, a fin que le •‘- • chenal par la pefanteur ne retienne fes bras pigres Ôé tardifs à leuer,comme il pourroit faire fans doute , fi ou luy bailloit le fer pefant:amp; à ce moye faccrocher ou attaindre leà nerf?: de façon que,comme i’ay dit fouuent cy deffus,leCheualicr doit toufioursfaire toutes chofes auec meure délibération, ace que fcfforceantfecourirvnc partie, il ne feit dommage àl’autre. Etpourcequei’ay dit,qucvoulant rernedieràlapa-teife des bras , il eftoit bon d'efpointer l’ongle des pieds de ' ,;’,, de-rrierê vn peu plus que de f ordinaire,amp;:luy retou merle fer ' gt;nbsp;'\ en fusdevucil encores dire d’abondant, qu’aduenant qucla .: nbsp;nbsp;pointe du ' pied fuftoftenfee par quelque occafion que ce
peud eftré,cn ce cas on fe peut pareillement aider de ce fer rebroufle par deffusicelle,iufques à ce qu’elle foit guarie, amp;: reduitte en fon premier edat.
f - ■ / nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D/i cheual qui nefe veut p,is laijjêrferrer,
' nbsp;nbsp;' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. XXIX.
POurce que i’ayveu pluficurs fois aduenirqueles chenaux font fi malins qu’ils ne fe veulent pas tenir cois, ny endurer qu’vn marcfchal les manie pourlcs ferrer par derrière: i’ay penfd n’edre point hors de propos de difeourir fur cede matière, à fin que fi le Cheualicr rencontre quelque chenal ainfifafclieuxàfcrrcrjilpuiiTe fçauoirle moyendefypour-uoir.
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uoir. Pour remédier à ce vice, fault entendre qu’auec vn chenal de gentil coeur fera befoin defe porter doucement amp;nbsp;plailàmment, fans luy mettre les mourrailles au nez, ne Moro^hei luy ferrer les aureillesauecvne corde mife dedans vnba- fquot;^»rrMl-fton (comme on envfe auiourd’huy en Italie) pource qu’a-uec toutes telles contraintes tel cheual eft fort tourmente', lequel tourment eft du tout côtraire à fon naturehmais àvn cheual de fa nature lafche, poltron ,amp; vicieux fe pourront appliquer tels remedes : car le cheual généreux amp;nbsp;courageux,plus onluy fait de tourment, plus fe fait il fier, amp;fal-cheux,amp; encoreslt;lefpit,amp;defdaigneux.Parquoyaucc cheual de telle nature fera befoin vfer de toute douceur, ainfi que i’ay dit, en luy faifant monter quelqu’vn furie dos qui l’entretienne, oresauecvoix gracicufe amp;plaifante,oresa-uec paroles hautes amp;nbsp;terribles : car quand pour jes douces amp;nbsp;flateufes il ne fe voudra tenir coy, au moins les furieufes amp;nbsp;menaflante, le pourront retirer de fes mauuaifes pêfees: amp;:lors qu’on le verra vn peu fe remettre amp;nbsp;appaifer, le faudra carefter en luy grattant mi^nardementle col amp;nbsp;la tefte. Au fort,quand tels remedes n y pourroientproufiter,icfe-rois d’aduis qu’auec vn drap on luy couuriftlcs yeux: pource qu’il fe pourra acoifer lors qu’il ne verra pointdelumie-re.Mais fi pour tout cela il ne farreftoit point, luy faudroit entrauer les bras auecla iambe qu’on ne voudra pas ferrer, Omettre à l’autre vne cntraue,amp; dedans icelle vn anneau, auquel fera pafiee vne corde cnlaflee auec la queue, laquelle on tirera tant qu’il foit contraint leuer celle iambe autant qu’il fera befoin. Laquelle retenue en l’air par vn autre, fera caufequele cheual fe laifTeraferreràla commodité du ma-refchal. Et fil fc trouuoit quelque cheual fi reuefehe, qu’on ne luy peuft faire tenir la iambe leuce ( pourueu qu’il ne ti-raft point de ruades)ie voudrois lors qu’on print vne fangle, laquelle onluy attachaft au col,amp; puis qu’on l’cnlaceaftà la ioinâure du pied, amp;nbsp;apres quelqu’vn la tenat braft de force que le cheual fuft contraint leuer la iambe,ainfi que i’ay dit: laquelle iambe ainfi leuce amp;nbsp;tenue fufpédue en l’air, le cheual fe laiflcra ferrer fans autre chofe luy faire. Et encores où
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il fe trouueroit des chenaux tant enragez,que pour tous les fecours defTufditz il ne fe voulfilfent lailfer ferrer : en ce cas ie fuis d’aduis qu’on les enferre dedans le trauail, ou qu’on les renuerfe par terre : amp;nbsp;comme aux defefperees maladies on applique tous extremes remedes, aufli faudra vfer à l’endroit de tels chenaux de tous extremes moyens, defquels onfepourraadnifer,à fin deles pouuoirferrer: car fi pour les voir ainfî fafeheux amp;nbsp;riotteux on lafifoitales ferrer, ils fopiniaftreroient amp;: enhardiroient à continuer ce vice, de forte qu’onnclespourroit plus ferrer quand Ion en auroit volonté ou befoin. Or pource que i’ay toufiours trouué grande amp;nbsp;notable difterence entre les natures des vus amp;nbsp;des autres chenaux, acefte caufe ( qui me femble de grande importance ) ie vueil bien icy de rechef ramenteuoir au Cheualier, qu’il fe denra toufiours conduire auec chenaux de courageufe,gentile,amp;: gaillarde natnre,le plus doucemét amp;nbsp;gracieufement qu’il pourra. Qnelzchcuanx fepeuuent accomparer aux bons gentils-hommes, lefquels,à l’occa-fion de ce qu’ils font bien nez amp;: bien nourris , auront toufiours le cœur fi hault amp;nbsp;le conragefi bon, que perpétuellement ilz fe monftreront courtois, gracieux, amp;nbsp;gentils cn-ners ceux qui courtoifement amp;: honneftement les requeigt;-ront de ce qu'ils voudront auoir d’eux : mais au fil au contraire auec chenaux devicicufe, poltronne, amp;nbsp;maligne nature, ie confeillcray toufiours au Cheualier d y procéder le plus rudement amp;nbsp;rigoureufement qu’il pourraxomme font ordinairement les chenaux Frifons ,lefquels ne reçoinent nefeftes ne carelfes qu’on leur puifie faire: S^reifcmblent aux vilains hommes,aufquels onncpeult faire tant d'hon-neftetez amp;: courtoifies qu’on les en puilfe gaigner ou con?-tenter, ains font fi poltrons amp;: lafehes, qu’ils ne recognoif fent bienfait, amitié,plaifirny grace,donton puiffe vfer cn-uers eux. Pour conclufion, ie defireà tous chenaux icunes généralement auant qu’on leur mette les fers, qu’ils foient tous rompus amp;C acoulf umez à fe laifier toucher amp;; manier à toutes perfonnes,tant les bras,amp; les iambes, quelesiointu-xes,lcspatturons, Ôdles pieds, amp;nbsp;aies haulfer de terre, comme fi
-ocr page 195-TROISIEME, ÿS me fi on les vouloir ferrer, amp;: pareillement qu’on les apprenne tellement de ieuneife, qu’ils ne trouuent puis apres cilrange ne le paroir ne le marteau quand il fera befoin de fen aider pour leur accouftumer les pieds.
Crepaire il quarto', faire quar tier neuf eu faux
Des caujèspour lesquelles les cheuauxfont quartier neuf, ç^ des moyens propres pour y remedier,
CHAP. XXX.
IL aduient fouuent en quelque ongle de cheuaux qui quartier n’ont pas le cartilage ny les talons bons ( comme il efehet ou treuer ordinairement aux cheuauxqui ont les pieds glaciols amp;nbsp;vi- ^^‘l^^gt;'^-triols ) amp;:aufurplus ne font pas ferrez comme ils doiuent, ains ont le fer qui les ferre amp;nbsp;eftraintles talons,en forte que les ongles fe creuent: laquelle ereueure aduient depuis le milieu en arriéré,començant fur la couróne,amp;tirant en bas: ce qu’on appelé vulgairement, faire quartier neuf ou faux quartier.Or fault il entédre qu’il n’ell pas bon à chenal qui a tels pieds,amp; qui au furplus n’a pas le fer propre, de luy donner beaucoup de tourmct,ne de le faire cheminer par lieux afpres amp;nbsp;pierreux. Mais toutcsfois qu’il efeherra au chenal d’auoir l’ongle ainfi creuee pour quelque occafion que ce foit,ie dy,qu’il luy faudra fccourir an pied ainfi ofFenfénon toutcsfois de la forme que ie voy pratiquer à aucus:lefquels luy appliquent ce fer à lunette, dont iay parle au vingt-deuxième chapitre, ôôquei’ay diteftrebon pour cheuaux ieunes : lequel, fionbailloit à chenal ainfi oft'enfé,pour-roit eftre caufe, qu’en le cheuanchant fur le plcèoupar lieux pierreux , il fe mangeroit amp;â perdroit cela partie de l onglc defeounerte èc fans fer : amp;:quele cheual puis apres ne fe pourroit foufienir fur le pied : toutcsfois ie ne vueil pas nier que le fer à lunette ne foit fecours à la ereueure , ains au contraire ie dy, que i’ay pour figne ma-nifeftc,quenoay eftant celle partie du fer qu,’on ofte au fer à lunette, amp;nbsp;qui fert de fecours à la ereueure,lors on co-gnoift clairement que la caufe de teldefordrc prouientde eeqi’ay dit cy deftuSjS^ non d’ailleurs.Mais ievueilquelon
A fi
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fccoure ala creueurc, fans nuire aux autres parties, en fai-fant que le quartier oftcnic foit dcfcouuert,amp; fans fermais à fin que defius la creueure il ne fe rencontre chofe qui la molefte, ie vucil bien que le fer vienne à finir près d’icelle, amp;nbsp;que fur ce bout on le face vn peu plus gros que de fordi-nairc. Outre cela, il faudra encores aider à reioindre la partie creuee auec quelque vnguent ou cataplafmc ; amp;nbsp;après quelle fera reiointe, ou de foymefmes, ou parle moyen du fccours qu’on luy aura faid, ou qu’elle fera deuallee en bas, alors luy faudra mettre vn fer entier, félon la nature du che-ual Si? la qualité de fon pied. Aufurplus, le bon Cheualier fans cela,fe doit toufiours bien donner garde fur tout, que ces parties du pied du milieu en arriéré ne foudret aucune molefte ou douleur, principalement quand elles font ainfi foibles, comme nous aiions dit cy dclTus : pource qu'eftans tant fenfiblcs comme elles font, elles font d’autant plus ai-fees à eftre offenfees, amp;nbsp;moins fortes pour endurer oft'enfe qu’aucune autre partie. Et pour faire plus clairement en* tendre de quelle importance eft le foin que doit auoir le Cheualier de les coferuer amp;nbsp;bié traitter, ie dy,qu’ellcs gou-uernentamp;fouftiennenttoutlc demourant du corps,dc façon qu’eftans offenfees elles font perdre tout le prix amp;nbsp;la bonté du cheuah pource qu’à caufe de leur mal, toutes les autres parties du cheualfpour bonnes quelles foicnt ) vren-nent à faillir.Et encores doit eftre le cheualier aduifé d’y tenir pour l’aduenir l’œil de bien près,à ce que la nonchalance du palefernier ou marefchal qui a la garde, amp;nbsp;confequem-ment doit auoir le foin de la faute du chenal, ne le rendift quelquefois fuiet à cefte facheufe maladie.
Du cî^tfiil ‘jui »'aßiedpai à plain le pied de derrière le posant A terre^ ^du moyen d’ypouruoir^ Chap. XXXI.J
AVcunefois il efehet que le chenal, ou par maunaife ac-couftumance, ou par maladie qu’il a euë, ou par eftre mal ferré, naffied pas à plain le pied de derrière à terre:ains chemine feulement fur la pointe. Auquel,pour quelque oc-cafion
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cafion que ee vice luy puiffe eftre aduenu, faudra pouruoir deremedc conuenable: Icquelfera tel,qu’on luy taillera en le ferrant la pointe de l’ongle plus que de l’ordinaire, amp;nbsp;au furplus on le ferrera d’vn fer qui aura deux crampons : car ce luy fera bon moyen pour luy faire aplanir le pied. Encores luy pourra onvfer d’vn autre lecours pour le forcer contre fonvouloir de remettre le paturon en terre,qui fera, luy mettant à la pointe du fer vn retors ou reuers qui l’outre-paflexar luy faifant porter vntel fer pour quelques iours, on en pourra refentir grand amendement. Et fi quelqu’vn d’auenture faifoit doute de f en feruir, craignant que le che-ual fen attaignift amp;: offenceaft: le bras, à ceftuy là ie refpon, quclcchcualnefenpeutattaindre, amp;nbsp;ores qu’il ’fenattai-gniftjfi ne fepourroit il que bien peu oifenfer.Et apres qu’il aura quelque temps porté ce fer renuerfe, amp;nbsp;on cognoiftra qu’il n’en aura plus befoin,onluy dcuralors öfter, amp;nbsp;luy re-baiilerlefer ordinaireauec deux crampons:amp; neantmoins luy faudra toufiours lailTer le talon plus hault que Ion ne fc-roit (ans cefte occafion.
Du moyen de bien ferrer les pieds de derriere.
CHAP. XXXII.
Combien qu’en quelques chapitres i’aye aucunement raifonné du moyen de bien tenir ferrez les pieds de derrière, toutesfoism’afemblébon d’en difcourirplus amplement en ce chapitre, pourmonftret tout à fait la manière que le bô Cheualier y doit obferuergcneralemct pour tous chenaux. Et pour ceft efteéb, ie dy que la pointe dé l’ongle doit eftre retaillée amp;nbsp;rabbaifiee tant qu’elle reuienne à fà proportion conuenable. Or quant à la quantité de ce qu’il en fault öfter, n’eft poflîble de la définir de paroles, pource qu’elle ne fepeut monftrer autrement que furie propre fait mais bien diray-ie qu’il n’y faudra pas entrer fiauant auee-ques le paroir, principalement vers la pointe, que d’iceluy on touche à la chair viue, ou du cloud par fon moyen: car on feroit grand mal auchcual, àcaufe que celle partie elfe
A üj
-ocr page 198-I. I V R E plusfcnfibic qu'aucune des autres Au furplusles talons doi-iient eftre médioccement ouucrts : amp;nbsp;le creux du pied bien nettoyé par dedans, lans en oftertoutesfoisq ce qui fera de helbin pour accommoder les autres parties, amp;;failantle tout au;ecqu.es grande confideration, afin qu’on ne face tort à livnepartie en voulant fecourir l’autre. Leur fer fera tel qu’on aaccouftume dele faire ordinairement: c’eftadirc, vnpeu longuet,amp; auec vn cramponner du cofté de dehors: amp;nbsp;fi on y en veut mettre deux,on le pourra faire, pourueu que ce ne foit à cheual qui 1’entretaille:car en ce cas fault vfer ainû.que fay dit cy defius au chapitre appartenant à celle matière. Et fi on luy bâille le crampon feulement par dehors, faudra en-.grolhr le fer du cofte' de dedans aulfihaut que pourroit aller le crampon,filyenauoit vn, de forte que l’autre foit par la grofieur de ce cofte de fer à peu près égalé: ou bien qu’on ne rongne pas tant de l’ongle de ce cofté, comme on pourroit faire fans cefte occafion, à fin que le cheual puilTe plainemét A:égalemcnt afloirle piedàterre.Etnefera quebien fait de luy bailler deux crampons, pourueu qu’ils nefoientnetrop hauts ne trop pointus : mais en toute médiocrité. Et quant aux clouds propres pour y appliquer, ie n’en diray icy autre chofe,me remettant à ce quei’en ay dit cy delTus.
Des fers prppres paar feoarir vn cheual ^uife déferre en chef»in, ^ du moyen de pen aider. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V
CHAP. XXXllI,
POurce que fay veu pluficurs fortes de fers defquels le Cheualierfe peut aider amp;lcs mettreen œuurc fans clous, quand par fortune fon cheual perd Ion fer ou autrement fe dqferre en chemin, il m’a fcmblé icy à propos d’en dire mon aduis. Qui eft, qu’il me dclplaift bien fort de voir à aucuns vfer d’vn fer qui eft fait de deux pieces amp;nbsp;a vn petit cercle à Tenuiron montant par delfus l’ongle : auccques vn crampon au milieu delà pointc,amp;;vnc viz fur le derriere^par le moyen delaquclleon reflerre amp;rclargiton le fer à fa volonté, len ay veu vfer encores d’vn autreforte., qui a pareillement v-ne
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ne vis aulicu de clouds, auecqncslamere par dcf[usgt; qui trouue le raafle amp;nbsp;l’cftraint. Encores vne autrecfpece fe pratiquez de laquelle icne diray autre chofe pourle pre-fent : pource que ny elles ny les autres delTufdidtes ne me plaifcnt en façon que ce foit, amp;nbsp;n’y trouue chofe qui foie bonne, comme auifi ie croy que toute perfonne de bon entendement qui les voudra confiderer de près , fera de mon aduis, encores qu’il n’y trouuaft autre mal que les grands trous que ces vis y laiflent, amp;: lefqucls feuls fontfuf-fifans pour faire mettre l’ongle en pieces. Meilleurs auf-fi ne pourront eftre trouuez les autres fers: car ils tombent amp;nbsp;laiflent aifeement le pied du cheual, Sd encores aucuns d’iceux fontvnhaut relief,'tellement que le cheual les ayant aux piedslcmblc aller auecques des mules. Qu^ant à moy, fay toufiours trouue beaucoup meilleur que le Cheualier entende ôô face entendre à fes gens le moyen déficher les clouds aux pieds du cheual, amp;nbsp;qu’allant par champs il face toufiours porter vne ou deux disferres , auecques clouds, marteau, tenailles, Ô^paroir, à fin que rien ne luy défaille au befoin, amp;nbsp;que fon varlet (ouluy mefmesenla neceflate) puifle mettre les disferres. Et fault fçauoir quela disferreeft: vn ferfait de deux pieces, moufles par la pointe, amp;r: iointes l’vnc fur l’autre d’vne chenille de fer bien rince qui pafle à trauers, amp;nbsp;font tellement rebattues quelles font peu ou point de relief, ôC aufurplus fe pcuuent reflerrer amp;nbsp;relargir tant que befoin eft, amp;nbsp;par ce moyen accommoder à tous pieds de chenaux. Mais an feigneur puiflant ou autre homme qui mai-né par champs chenaux de prixamp;de reipcef, ie confeille-ray toufiours de mener vn marefchal auecques luy .• à fin que tels chenaux non accouflumezà cheminer deferrez,, puiflent eftre referrez promptement au befoin, nommee-ment quand ils fe déferreront en lieux pierreux amp;: montai-gneux.
^ilairtijjemcnt pro, tÎAb le ^honorable pour le Cheualieti^
C H A P.
XXX I l l 1.
LIVRE
J EChcualier doit donner ordre que le marcfchal ayant a-^cheuede ferrer foncheual, amp;:deluy accouftrer le pied ainfî qu’il deura, ne laide par nonchalance ou inaduertance de donner encores vne belle couleur noire àl’ongle, afin qu’elle ne paroilfc bigarree de diucrfes couleurs (i’enten des pieds qui en auront befoin) pource que l’ongle ainfî bigarec de plufieurs couleurs eft mal plaifante à voir, amp;nbsp;fî n’eft pas e-ftimee bonne,principalement cftant efcorcee. Pareillement doit il faire clorreles trous que les premiers clouds auront laiflez: ce qu’il ne fera tant pourl’vtilite'quc pour la beauté de l’ongle.
lußificatioK de l'autheur-, Mec quelques autres aduertijjè-mens necejfaires au cheuaUer. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c h a r, xxxv
POurra eftreque quelqu’vn lifant ce mien dernier liurc, trouuera eftrâge ,que i’y aye traitté quafî trop particulièrement plufieurs chofes, amp;neantmoins laide à dire me tai-fant de plufieurs autres. Auquel refpondantiedy, que l’vn a elle ainfi fait par moy tout exprès à fin de rendre Icschofcs fufdiâ:es plus faciles amp;: intelligibles au Cheualier ; amp;nbsp;l’autre, pource qu’il y a plufieurs chofes ( comme i’ay remonfttéau fécond chapitre)lefquellesnepeuuent eftrefî bié exprimées ny données à entendre par parolle comme par cfFeâ::amp;: par-tantm’ailfemblémeilleur dem’entairetoutafait, que d’en parler confufement. Si vueil ie bien encores dire auant faire fin à ce traitté amp;: à celiure, que le Cheualier prenant plaifirà celle vertu chcualiere, fe doit auât toute œuure elforçcr par tous moyens d’acquérir la bonne grace des hommes qu’il co gnoiftrafçauans amp;nbsp;expers en cell art, i’enten tant de cheuau-çhcurs5que d’efperonniers, amp;nbsp;marefehaux, amp;nbsp;fentretenir en leur amitié. Audi ne doit il oublier de lire diligemment tous les hures qui en ont cllé efcrits tant anciens que modernes, à fin d’entendre l aduis amp;nbsp;les raifons d’vn chacun,amp;y alTeant iugement fe rendre par ce moyen praétiq’ amp;nbsp;fçauant en celle belle, doy-ie dire fcience, ou vertu: Et pour fy rendre plus parfait^ confommé encores luy fault il toufiours auoir l’œil ouuert
-ocr page 201-TROIS lEME. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;loi
ouuertamp; attentif à regarder les preuuesamp; operations des autres Cheualicrs amp;nbsp;cheuaucheurS, à fin devoir amp;: cognoi-ftre à quels eifeefs elles reuicnnent/Et^quand il en entendra parler toulîours ouurir les aureille^’ pour apprendre l’aduis amp;laraifon des vus amp;nbsp;des autres : faifant mefmement frequentes pteuucs des chofes par luy entendues fans y elpar-gnerfoin,trauail,nçdefpenfe. Aufurplus lebonCheualier doit toufiours mieux ay mer reflemblcr à ceux qui font toutes chofes pour l'honneur, qu’à ceux qui fuiuent amp;nbsp;procurent leur particulier proufit: Dont les aucuns y font tellement fuiets,quemefmes dormansjlsnefongent qu’à leur gaing.^ Or n enten ieauoir dit que peu de paroles,pour autre fin,finon pour faire entendre à chacun que l’homme faifant profeihon de quelque fcicnce que ce foit, principalement de chcualerie, doit ficher là le but de toutfonplai-fir amp;nbsp;paffetemps, amp;: ne defprifer aucun qüi l’y puilTc fécou-rir ou donner confeil amp;: aide, ains l’embrafler de toute fou affedionxar chacun fçait qu’on ne pcült tant apprendre en quelque art que cefoitqueÏefprit en demeure content, amp;nbsp;qu’il ne defire y entendre toufiours d’auantage ; Et quand il fen aura faid quclqu’vn tèl, fon familier amp;amy, plusfen deura il tenir glorieux, d’autant’pluslçauant amp;nbsp;expert il le cognoiftra:pource qu’entre autres auantages qu’il en pourra refTchtir, fera ceftuy qu’en brief'8^ fans grande peine il pourra par luy eftre inftruit amp;: bien enfeigne' en tous les fe-crets de l’art: Et encores fe prefentant quelque accident non accouftumé, comme il aduient aux cfprits gaillards amp;nbsp;efueilicz, il fe pourra affeurer amp;nbsp;efciaircir de la vérité par lèfecouitd’vh telfort àmyqui l’achetninera d’cntreciùrle vrayamp;droitfentieriOuau contraireliiy manquanttefe-cours amp;nbsp;confeild’vn tel perfonnage, il luy feroit mal aifé defortir à fort aifc de quelque femblable manuals pas. Comme auffi il aduient fouuent à ceux qui fe fient trop en leur efprit amp;c fçauoir,amp; d eulx mefraes entreprennent plu-fieurs chofes difficiles, qu’ils tiennent pour faires fi toft qu’ilsles ont pourpcnfees,amp; neantmoins à l’execution rien moins n’en report que ce à quoy ils ont penfé paruenir.
B
-ocr page 202-LIVRE
A cefte caufe ie fevay toufiours d’aduis que le Ghcualier communique tous.aftaircs d’importance à perfonnes entendues amp;nbsp;capables. Tant eft que fur la finde ce mien petit traittéi’ay eftécontraint adioufter ce peu de paroles,tant pour le bien que ic defire au Cheualier,que pour le defplai-fir que ie reçoy de voir cefte noble vertu de cheualerie ain-fi mife au bas, amp;nbsp;tenue en fi peu de prix, qu’il me femble pouuoir dire lans menfonge, qu’elle n’eft pas eftimee au-iourd’liuy,ne mife au degré qu’elle merite.
ENSVYVENT LES DESSEINS
DES T ERS DES Q^ ELSA ESTE faide mention en ce Traiébé. '
EERS POVR LES PIEDS, dedeuant.
Fersauec le crampon par dehors à l’Arra-gonnoife, amp;nbsp;de l’autre cofte renforcer. |
Fers vnis fins crampon ny autre chofe. |
Fer,
-ocr page 203-lox Ferron vn quarto di / ferro marco e^ v '?^
^Fers au ec vn quart .5j till fer moins., j^
Fers auccfciettes on d entez, bordez, amp;nbsp;renforcez en chafeun quart.^ ‘ - - |
Fers bordez,anecIe crampon à l’Arragonnoife ,.amp;: renforcez fur l’autre quart. r Î y |
R E
Fers,qui ontle^quart du collé de dedans plus gros amp;: eftroit que de l’ordinaire. |
Fers auec creftes' tant à la pointe corne aux collez, amp;nbsp;auec barbettes. |
Fers renu er fez en fus par les deux bouts de derrière. |
Fers auec cramp oas jdicz amp;nbsp;auecannelets eniceux. |
F ers bordez^nec les yer^ges de derrière plus approchantes q de l’ordinaire. Fer.detti
-ocr page 205-
Fers appelez vulgairement desferres,Iclquels font de deux pieces iointesl’vnc fur l’autre par le milieu a-uecvne elicuillc de fer. |
gt; - nil |
FERS P0VR LES PIEDS
de derriere.
Fers plus gros amp;: plus eftroits que de l’ordinaire fur le quart de dedans. |
Fers auecboutton,qufont le quart de dedans plus gros que de l’ordinaire. B iij |
IJ V S B T
Fers fans pointe, mais fur icelle plus gros que de l’ordinaire. ■ ’ ü a i a 8 3 |
Fers aucc barbette .a?AL gt;nbsp;àlapointe. - |
.îiorbb ibq non Fers, vulgairement appelez desferres. oVrt.vsÿi i\ ^{5 j'.«oa‘'î'J v- ■. .^\?''^*''ï^^*’'’'^'^ FIN moXii p,noKnod ooiiü ? n'-1 ôulq ?Éinbquot;b ‘^n 3 a-.?iißnib;o'iob 'gt;b3 zo' :i |
à la pointe. Sis'n’'ï’ TROIS rE---7‘'^' |
TABLE DES CHAPITRES CON-7
TENVS^EN CE TRAlTT £,ƒ (-Littre premier de la manière de bien — 7,b na emboucher les cheuattx'iamp; ^ -j n ii J-nj^.^ de la nature d’iceux. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
TRois principaux aduertifTemensamp;remedes que Ion doit bien confidererpour bien embouchervn cheuaLchapi)-tre premier,fucillet 5.page.b i o: nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ic n
Q^lle doit eftre la fente de la bouche du cheual.ch.2.f.6i,r'. Qjucllc bride eft propre au chenal qui eft fort fendu' de bouche. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i _ H nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.j.f.é.p.i
Qjml mors eft propre au chenal qui a la bouche peu fend-ue ch. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4.f.7.p.I
Quelle doit auoir le chenal celle partie de la bouche fur laquelle la langue repofe, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ■ ckyX.y.p.i
Qimlle doit eftre la bonne langue du chenal. ch.6.f 7, p.2 Q^elmors eft ^pprean chenal quia la ligne grolTe. c.7f..8.l Qiml mors^ remede eft propre au chenal qui pafte la langue par deftusfemboucheure, o,ularire acofteouadroit horslabouche. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\jn; , n:; ' nbsp;nbsp;nbsp;ch..8.f5i.p,a
Quel mors amp;; remede eft propre an chenal qiq tire la langue de cofteou de droit par dcHus fon mors. ch.^.lam'efme Quelle doit eftre la bonne gcncinedu cheual.ch.io.f.io, p;a Quel mors eft propre au chenal qui a la genciuc aigue, chapitre nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p^Luo Jju. 0 'ft 9 nbsp;nbsp;■
Oj^dmors eft,propre au chenal qui aura la gcnciue charnue ehap,j 4j:iüp îiuofl'j..tc ^oiqfbon. ri ’ _iF2r4gœp/me' Quel mors amp;nbsp;remede eftprepre auclgt;eual qui’a lagencine tourmentee^ou rompue delà bride..!;,- ■-gt;’? ch.i5.f.ii.p.2
Quelleamp;doiuct çftre les hones leu,lt;ç^ du, cheual.ç.i4,.fgt;iT.p.a Quel mors amp;: remede eftpropjçqjan chenal qui a la babine grofte. quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.iy.lamefmc
Quels doinent eftreles bonscrocs onefcaiHons du cheualy chap. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ .--.me nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^6',flt;i3,p»ï
-ocr page 208-6. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TABLE.
Quel mors amp;: remède eft propre au chçual qui a l’çfcaillon einpcfchâtamp;Spendât en dedans la bouche.ch.17.la mefme.
0^1 rerhede eftpvoljrfe au cheual qui a l’efcaillon pendant en dehors. a y-y ?: - nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i8.f.i4.p.i.
Q^lremede eft propre au cheual quiales efcaillons inégaux. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch. 19. la mefme.
Quelles doiuent eftreles bonnes mafehoires du cheual, fur Icfquellesla bride repofe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.zo f.i4.p.2
Qe^ldoît eftrelebonmenconduchcuaL ch.7,t.f.i5.p.f Q^lle gourmetteamp;:quel remede eft propre au cheual qui a le menton fee amp;nbsp;defehaméj^T’ nbsp;nbsp;nbsp;r ch.ii.f.ij.p.x
Quelle gourmette amp;: remede eft propre au cheual qui a le menton gros amp;; charnu. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i^damefme
Quelles doiuent eftre les bonnes mafehoires du cheual. chap. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;î4.f.î6.p.a
Qj^l mors amp;remede eftpropre au cheual quia les maf-choitespetites amp;nbsp;eftroittes enfcmblc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.ij.f.iy.p.i
Quel mors amp;;remede eft propre au cheual qui a Ics màfehoi res grandes amp;: eftroittes enlemble. nbsp;nbsp;nbsp;chap.2 6. la'mefme
Quelle doit eftre iaboime voulture amp;nbsp;autre façon du col du cheual. ' » nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' , nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i7.f.i8.p.i
Qiml morsamp; remede eft propre au cheual qui a le col voul-teamp;courbe enformed’arc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i8.f.i^.p.%
Quel morsamp;rcmedecftproprC au cheual qui ale colreucts ^àp. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 9.f.i9.p.i
Quel morsfc remede eft propre au cheual qui a le col court amp;gros nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;U3^lU quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;h'u- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i ch.^o.f.i^,p.2
Quel mcirsamp; remede eft propre au cheual qui ale col court S: fcc. ^ •J‘^ • •■' S d nue jip laooib ur 314 iqch-.^l;f.26.p.I Qi^ mörs-amp;: remede eft propre au cheual qui a le col long amp;nbsp;grós^amp;r -dé laduis de cerfuine chefnete^dont onluÿ pour-■ra ceindre Icsgenciucs.h ' ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.3x.f.2i.p.2
A 'quelles chofeS doit prendre garde le Gbeualier pour bien ^'^iifftèr labride aü-ehetialy'ap'res-qu’il arefoluquel mors 2 if lUy doit bailler. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.35.f,x5.p.2
0^1 moyen il fault tenir pour bien emboucher amp;aduire-quot;cheUau^ieunes ou poulains. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.34.f2y.p.i
De
-ocr page 209-T A B L F.
D’aucuns aducitifTemcns neceflaires.’ c. dijj.f.iy^p.i DelanaturedescheuauxFrifons. nbsp;.; chjô.f.xS.p.i
Delà nature des cheuaux turcs,barb es,amp; Mores, c.j 7. f,xc,.i De ianature des chenaux Sardes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;di.3S.iamefmc
Delà nature des chenaux du royaume deNaples.cj^.f.xÿ.i Delà nature du cKeual d’Efpagne. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.4o.f. jo.p.i
Quelques aduertilTemens ncceflaircs au Cheualier.ch.^ula raefme gt;
AduertiCfeinentvniucrfelau Cheuaher pour bons cheuaux en general. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.^a.f.j i.p.i
Comment il fault aiufter l’œil de la bride du chenal, amp;co-gnoiftre la garde quand elle fera en arrière ôô flaque, ou en anant amp;nbsp;hardie: amp;: d’autres chofes propres à adiuftec aux bridespouriefecours ducheuai. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.4j.f.3i,p.z
LIVRE SECOND DV MANIE-
MEN’T D E S I C H E V A V X, . aucc leurs defleins.
CHapitre premier en forme de prologue.
Du maniement appelé contre-temps: aucc ledelTeindu Chcualicràchcualjamp;dc-fcsifcrs. j . ti eUx.f.j^.p. 2 Dû maniement de demy-temps, amp;nbsp;encores de tout,tempsgt; aueclcdelTein diceluy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.^.f. jy.p.x
Du maniement appelé les voltes trompees, aucc le deffein d’iceluy.^ 3.= t ujc . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.4.f6i.p,2
Du maniemét ditvolte amp;nbsp;demic,auecfondcircin.c.y,f.6?, x Du maniemitnt dit volte de hanches, auec le deffein d ice' luy. ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ■ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H auutch,6iE^4.?p.i
Du maniement appelé, voltes redoublées, auec le pourtrait; d’iceluy. ’■ nbsp;nbsp;nbsp;?. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;di.7.£64.p.i
Du maniement à (rcpolons) paiTades, auec Ic deffein d’içc-luy. P f ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Z, chJ.f.iJy.p'.a.
Du maniemét énvokant,au trot, ou au galop,auede deffein d’iceluy.^ ' ^^ moq r.ibîî.p i j /so t-, ch.^d.^S'pgt;2-De la carrière aueefon deffeiniôcvn diicouis dccertains-ma nîemensamp;aduistouchantioellc. {033. nbsp;nbsp;. ch,io.£69.p.2-
C
-ocr page 210-Du maniement appelle, galop racourcy, aucc fon temps en Mußqueamp;fon deffein. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?. ch,ii.f.73.p.2
Du maniementâuee faults'll bals)balancezamp;:iuftes auec fon temps en Mufique,amp;fon deflein, ' ch.12.£7^.p.a Du maniement auec faults, àla mefuie d’vnpas, amp;vnfault, auec fa mufiquc Ôlt;s fon deffein. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' ch.i3.f.7yp.i
Du maniemêt auec fauts,à la mefure de deux pas amp;nbsp;vn faut, aucclamufique amp;nbsp;deffem diccluy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i4..f.76.p.i
Du maniement auec fauts de mouton, auecla muliqueamp;: deffein d’jccluy. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.iyf.yy.p.i
Du maniement auccfautsà la capriolc, aucefon temps en mufiquc, amp;:fon deffein. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.ié.f.yg.p.a
L’autheur rend compte de fa promeffe aueevn aduertiffc-mentneceffaireau Chcualier. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.i7.f.8o.p.i
LIVRE TROISIEME, DV
MOYEN DE BIEN FERRER les cheuaux auec les deffeins des fers qui y font propres.
CHapitrepremier en forme de prologue. .Ji:
Aduistouchant la couleur defonglepu corne du, pied du chcual, amp;nbsp;pour cognoiffrcla bonté ou malice d ieeUe. -’chap.'l ? ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' x,f.8i.p.2
De la difference qu’il y a cntr'c.les mains ou pieds .de deuât amp;lcs pieds de derriere, amp;, pareillement entre les talons amp;nbsp;les pointes des piedsdu chcual. df,. •- c'h.3.,:f.8x.pj i De quelle façon doiuét eftre les bos fers, tant pour les pieds. I de dcuant que pour ceux de derrière. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;011.4.^.83. i
Dés crampons,clouds a glace,crcftcs,barbette5)amp; quelquesquot; annelcts qüc par fois on met aux fers des pieds de deuant. ch. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;n .bdd • ; nbsp;nbsp;nbsp;’ i :;r.: 5.1.a mefmc.
D’Vnc manière de fer, amp;nbsp;de certains clouds, qui feruent au dieu des crâpô?,clbuds àglace,6t creftes ffifditcsi c.6,£515.2. Dé jà forme^qu’on doit garder pour couurir le talon amp;nbsp;le ^Partilagedu ‘pied dUiçhcaah’ié^pôurjVuide.r la pointe de 4’ongléSiiccluy nettoyer,par de.daûs.jo; ,■ ' eh.y.f. amp;6.pJ
-ocr page 211-TABLE.
De larctraitte. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.8.f.86.p.V
De iaforme qucdoiuent ordinairement auoir lesfers des pieds de deuantpour lesbien mettre en œuure.'ch.p.ta mefmc.
Quels doiucnt eftre ordinairement les fers des pieds de der rierc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, cb.io. la mefmc
De la manière d’aiufter le fer amp;nbsp;l’ongle du chenal enfcmble.
ch. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ nbsp;nbsp;lt;• nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.u.f.87.p.i
Quels doiucnt eftreles clouds p’ourbien affeoir les fers des chenaux. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ' c.ix.f.Sy.p.a
Delà bordure ou pancette qncl’on met quelquefois au fer. ch.. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13.1a mefme
D’aucuns aduertiflemens pour cognoiftre le bon pied du cheual,amp;du moyen qu’il faut tenir pour le bien ferrer, n
ch. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I4.f88.p.i
Del’ongle forte, toutesfois moyennement temperee aucc vn difeours touchanticeftp. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.ij.f 88,p.i
De l’ongle on corne forte,laquelle entemps chaut deuient piusfeiche. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c.ió’. f. 8p.p.x
Des pieds ou ongles forts vitriols,ou eclatans comme verre amp;nbsp;encores de ceux qui font ou peu ouaflez(fritellez)plats
amp; plains comme vn bignet. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;c.iy.f.pS.p.i
Du pied fort qui a le cartilage amp;: le talon tendre amp;: délicat, ch. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i8.f.5)o.p.i
Du pied fort amp;nbsp;cncaftcllc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.ip.f.^ i .p.i
Du pied fort à la femblancc de ccluy d’vn mulet.c.io.f.^i.i Des pieds forts amp;: glaciols, amp;lt;: de ceux qui ont la cafte pleine amp;nbsp;font aftez plats. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.zi.f.px.p.x
Du moyen de bien ferrer les icunes cheuaux, qui n’ont pas le cartilage bon vers les talons. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.2 2.f.93.p.i
Du chenal qui fentretaille. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.2^.f.^5.
Du chenal qui naturellement va aftez large. ch.2 4.f.5i4.p.i Pour cognoiftre quand l'ongle du chenal afouftert otritruf-fre,pGur ce qu’il aura chemine fat^s fer. Si du remede, qu’il y faut donner. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch. 15.1a mefmc
Du chenal qui fe ballotte. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;çh.zô.f.^j.p. 2
Du pied rampin ^: pied bot. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.iy.lamcfme
C ij
-ocr page 212-TABLE.
Du dieûal qui fe forge amp;; blefleles talons, ou bien fattaint ? les nerfs des bras. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' ch.2 8.f.96.p.i
Du cheuai qui ne fe veuit paslailfer ferrer. cb,ip.f. p6.p.2 Des caufes pour Icfquelles les cheuaux font quartier neuf amp;nbsp;des moyens propres pour y remedier. ch.3o.f.98.p.i Du dieual qui n’aflied pas à plein le pied de derriere le pofât à terre,amp; du moyen d’y pouruoir. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.31. f.^S.p.a
Du moyen de bien ferrer les pieds de derrière. 0,3 2.f.p9.p,i Des fers propres pour feedurir vn cheuai quifedeferreen i chcmin,amp;: du moyen de f en aider. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ch.33.f.99.p,x
AduertifTcraentproufitable amp;nbsp;honorablepourle Cheualier ch,54..f.ioo p.i
luftification de fautheur : aucc quelques autres aducrtilTc-mens ncceflaircs au Chcualicr. - chap.j j.f.ioo.p.a
FIN.* . nbsp;'
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-ocr page 213-dim mfpemone mtMtrnii^fetnprter fuppUoA loi^TT^nf diAiLimii^ Xmc^ ' Explicit 11 BIK NOMuSs.
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l 13 cprucace rvfpon Jlt;'n w contra rw/la dicm
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111 quot;D craprarc • 1111 Dcihjlorf-ft-lyïl'l**
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Viii Deßete.
-ocr page 214-