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è pVEilTIS
jjTbJT ET CONSEI^
'-TEVPLE DES PAYS BAS.
.
'
I S A XXXIII.
Maledi&ion fur toy,qui fourrages & n'as point cfte fourragé, 5c
fur toy quifais dcfioyaulinciu, w. n'a> pwitM, w***. uuw^muiwi
traifte: c[uand tu auras acheue de fourrager,aufli tu fem?. «5»rr«-
auifi infidelejoent.
-
• EnL'an M. D. LXXX,
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*. : ■
€> SONNET.
"TXïUftiettre Liberte',exercer Tirannie,
■-•Faire ie Patriot,prefererl'cftranger,
JL Chercher&reufeté,mettretoutendanger,
                                           9k
Les fïens (s'en efloignant) mettrea la boucherie,
Voulant eftre eftimé chafte & de fain&e vie,
Ne parlant que de tout en bon ordre ranger,
Fem
m e & Religion/an s fcrupulo changer,
Nob!es & Peuples mettre en extreme furie,
Vouloireftreeftinjépitoyable&humain, •
Et faire ofter la vie aux Bons par
deflous main,
Sans Dieu,fans foy,fans loy,toutesfois contrefaire                               *.
he preax,l'hu mble ,Ie droift,vers ce peuple nouueau,
Voila
certain e ment Ie plus beau que fcait faire
Ce vicilJart abufeur des
Pays bas (Ie fleau)
Autre fuyuant, aux bons Patriots.
FLeau des Pays bas (helas) c*eft chofè feure                                              '
II fcait emmiel!er,& d'une aftuce grande
Fait obeirce peuple^ tout cequ'il commande,
Etdetousleurs moyens finement ils'aflfeure,
Pour affeurer fon faid,aucun vif ne demeure
(Des bon s) mais aux mefchans,il fai& prefens & don»,
Se rendant
fuperieu r de vous par ces facons.
Cognoifife^ donc au
vray,mai n tenant a ceft heare
Voftre aueuglement, Peuple infensé Jhebeté,
Et
reputez celuy qui eft & a efté
Mefcognoiflant fon Dieu,& mary de deux fcmmes,
Pour afleuré Tyran,de cent Religion»,
Et qui pour tout cela,ne craint aucuns diffamW
Se fcntaii t appuyé,par ros
düTeaüoii*.
* ..
*
:. M
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ET CON>
SEIL AV PEVPLE DV PAYS BAS.
L y a longtemps, que beaucoupdegens de bicn,
& de bon entendement,ontpreueu les maulx,qui
font auiourdhuyen ces Pays, &n'euft efté qu'ils
efperoyent, que d'un cofte ce bon Peuple feroit
aufli foigneuxd'en recercherla caufe,cömeiln'a
efpargnè moyen quelconcque pour fbn repos &
liberté,& d'aulte cofte,que ceulx, qui fl malicieufèment abufènt
de la faueur du dit peuple,fe laifferoyent quelquefois de luy faire
maljOnnefefutteu filongtemps. Pour mon regard ie n'euflè
tantattendu a m'acquiterdu debuoirdela chariteChriftienne,
qui ne permet auxgens de bien,de voir du mal,fans Ie defcouurir
&apporter leur aduis pour yremedier. Etbeaucoupmoingsde
voire vnfidebonnaire peuple,fi docile a tout ce que appartienti
fonrepos &liberté, &fi prompt pour furnirliberalement,&iuf-
qacs a fa chemife tout ce qui y eft necefTaire, eftre tellemenr mal
trai&é,gouuerné & conduicl, en toutes les parties defa defenfe,
par ceulx, auxquéls pourceft effedïl a donné plus d'authorité
furfby,queiamaisn'euftPrincequelconque(quieftlafourcede
tout mal) fans en aduertir generalemét tóus ceulx, qui yónt In-
tereft. Iln'eftpointbefoingdefaireicyvnlongDifcoursdel'ot- '
callon,quece peuple aeu de fècourroucercontre la tyrannieEf-
paignole. Carchafcunfcait,combien elleaeftéinfupportable,
&commeelleauoit merite des 1'An 1^66. lespreparatifs,que ce
peuple faifbit pour s'endepe1trer,taht en la villed'A nu ers,q[i'm«
tres de ce Pays: dontileuftiudubitablement eüdeflorsvugbon
fucces,s'ilcufteules Chefs dupaysauffigenereüx & d'aitffi böne '
affedionqueluy. Maison fcait,qued'un coftél'Ambition en '
tranfportaaukuns,iufquesaporterleurteftesfurvnefchafïauït,
&lapufillanimitélesaultres,afèretirerhorsdePays,empefchat
pluftoft les defleings de ce bon péuple, qu y preftant aucunemët
ïamainfclonrobligationq'uils y auoyent. Ce qui a tellement
depuis continue en ceux,quis'eftoyentainfilafchementretirez,
A ij
Tl
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ConfcilauPeuplc
laiilans lé peuple ala boucherie, qu'au prime ils ont lc mal, q'uils
auoient faift au general,quand ils ont fènti en leur particulier les
difficultcz defevoir defpouiliez des honneurs &biensq'uilsa-
uoientauparauant. Ceftce qui donna courage au Prince d'O-
renge d'entreprendre foubslenom dubien publicqde cespays,
quelques voyages de guerre,quiluy ont aufli heurqufèment fuc-
cedé,comme il fcait,quc ceftde la faife,de forte, qu'enfe retirant
fans coup frapper,il s'eft trouuè fur Ie pointt de fe contenter fur
lesconditiós,quelefcuEmpereurMaximilianluyafaiftpropo-
fer,pourlaiouifl*ance de fes biens,acondition de demeurcr hors
duPaysrn'euft cfté que par vng voyage inopinement faift par luy
en perfönnepriuée auec Ie feu Conte Ludouic fon frere,enFra-
ce en 1'armee de feu duc des Deux ponts,ayatpluu"eurs fois com-
muniqué auecfeu Amiral & beaucoup d'autres Seigneurs Fran-
cois de laReligion,on luy donnacourage,& fit on goufter la Re-
ligion mefme, auec cfperance, que par la paix, que lesdi&s Fran-
co is attendoyent, ils s'emploieroyent aluyaider ar'entrer dans
les Pays bas, & s'efforceroiêt d'amcner Ie Roy mefmes a ce point,
de fauorifercefte entreprinfè. Ainfiqu'ilauintes furprinfesde
Mons&yalenciennes,& au voyage de plufieurs gens deguerre,
tantenZelande qu'en Haynault, 6c aultres faueurs femblables»
que les Hugenots Francois ont portè a ces Pays. Qui leur a cou-
ftélapertequ'ilsontfaidted'un grand nombredegensdebien»
detantplusregretable,qu'ilsontefté recognuspar leditPrince
d'Orenge en toutesefpeces d'ingratitudes, trop longues a dif-
courrir,(n'eftant monbut de defduire toutes Cqs fautes, mais feu
lcment celles qui touchent mal, que vous auez a craindre de luy
enl'adminiftrationde vosaffaires) laquelle entreprinfè des Frart
eoys baftit 1'entrée & fondemet au Prince d'Orenge de faretraic^
te & defenfe es Pays de Hollande & Zelande, comme il fe pour-
roit monftrer plus particulierement. LesHollandois & Zeelan-
doisfeauentaffez comme il s'yeftgouuemé, &n'cftbefoingicy
de plus longdifcours, ny d'aultres iuges qu'eulx, qui apres Dieu
ncdoibucntleurConferuationqu'aeulx mefmes, tantpar leut
brauc
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Du Pays Bas.
brauerefolutió,quc par la diligence extreme,qu'ils ontfai&edc
recouurerdéniers,forces&touteschofesneceflaires aleurde-
fenfe: ioinót la forte fituation de leur Pays, leur ayant efté en cela
Ie Prince d'Orange pluftoft en charge qu'enayde, & n'ayant def-
lorsque tropcerchélesOccafions & moyens de faire venirles-
dic\s Hollandois & Zelandois a ce poin£t,de (e donner a des Prin
ces plus ennemis de leur liberté querEfpaignolmefme. Et aceft
efted ayant entretenu de fïeftrói&es intelligencesauec leRoy
de Francc,ennemi mortel & capital de la Religion & de la liberté
des peuples,que non feulement il mefprifoit du tout les Princes
& Seigneurs Francois,faifans pofeffion de laReligió,en ce qu'ils
lepourfuiuoyent d'unebonne ligue& ferme ïntelligence auec =.
eubc,pourfe defendre vnanimement. Mais auffi feroit auRoy
deFranced'Intercefleur,alesameneratoutcequ'ildefiroit: Cc
qui a faiót aflfez cognoiftre aux dits Hollandois & Zelandois,que
lebut dudift Prince d'Orange ne tendoit qu'a s'afleurer contre
l'Efpagnol,foubs l'authoritè de quelque grand Prince, en luy fai
fant ce feruice de 1'aggrandir defdicts pays de Hollande & Zelan-
de,(ansfefoucieren forte quelconcque, que demandroit Ie re-
pos &laliberté defdifts Hollandois & Zelandois. Et fide-lors
telles affe&ionsont efté cognusaudicl: Prince d'Orange, par fes
negotiations auec Ie Roy de France fi eftroittes & intimez,qu'au
cunsde fes plus fecretz feruiteurs enfontdeuenus & morts Pen-
fionair e s du Roy a gros gaiges, Ce n'eft merueilles qu'au iour-
huy il continue &croifle enfemblablc difpofition, autantque
les occafions luy en donnent fubieft. Mais c'eft bien merueilles;
qu'il n'ait efté pluftoft delcouuert par ce bon peuple, il a efté bien
fi fin & accord, de couurir ce defleing la de la plus profo nde diflfu
mulatio qu'il a peu,autant qu'il en a efté bien inftruid en la cour-
des E fpaignols. Mais comme il approche plus pres de la findt
fon defieing,aufli eft il neceflairement contraindl, de fe defcou^
urirdauantageen fonintention, qui eft de fe fëruirdes moyert
de cc peuple, a eftaindre 1'authorité de 1'Efpaignol: de forte tott
tcfois, que fanslnterrcgneiliuyfuccedeimmediatemetit en]*
A ilj x
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Con/èil au'Pcuple
dominationdeces Pays. Pour lavcrificationdcquoy, laiflant
plufieurs arguments & preuues fècretcs,ie me contenteray d'al-
Jeguer fëulement ce, que perfonne douèe de tant foi t peu de co-
gnoifiance des affaires, nepeut ignorer. Par oü on verra ayfe-
ment, cequen'agueresi'aydid, que fon intention eft bien,dc
charter 1'Efpagnol de ces pays:Mais en ce faifant,foubs Ie nom de
laLibertèduPeuple, fèfèruirdeluy&desfèsmoyens, pourar-
tificieufement Ie retenirenl'Eftatqu'ileft, & lefaire venira ce
poin£t,defècontenterdefonaudoritè& commandement. Er
de fai&,la premiere a&ió apres 1'union des Eftats lomonftre eui-
demmentenfa vocation,qu'ilaardficieufementrccerché, tant
par homes fes feruiwurs d'entreIe pcuple, que par efpecialauec
les moyens de la Royne d'Angleterre,qui 1 uy eut ferui d'efchelle
pour monter iufques au degrè de Lieutenatgeneral, i'entens di-
reGouuerneur,d'autantquePrincedecespays,neferuatalave-
ritèl'ArchiducMathias qued'excufe &defcharged'enuie & blaf-
meauditPrinced'Orange,eschofesdontlepeupleaiufteoccafi-
on de fe mefcontenter: Encores feroir il tolerable,que ledit Prirt
:ed'Orangeeuftpourchafleparmoyêsindeus vnefiabfolueau-
oritè,que de cömander du tout alaguerre,de changer a fa voló-
è les Magiftrats generaulx & particuliers des villes & Provinces,
1'ordonner des finaces auec telle puiflancc,que fans fon confen-
cmcntleTrcforiern'enpouuoit faire aucunediftribution,&de
'ifpoferdel'amitièdesPrinces voifinsdutouta(arantafic,s'il e»
ut fait Ie bien que ce bö pcuple s'en eftoit promis. Mait tant s'eiv
mlt, que deflors qu'il s'eft veu en 1'autoritè qu'ii auoit defirée,&
:ul,cóme il auoit projedèe,ayant a cefte fin vsè de tous artifices
ourfairehairlanoblcflcaupeuple,qu'ilapluftoftcömencèae-
ablirfonauthoritè,que faire eftablirce bon peuple: notament
;puis la defai te de Gemblours,qui lui en donna encores plus de
oyes,par Ie recours que cc poure'pcuple auoit a luy,acaufed'u-
: vainè eiperan ce quil auoit conceu.Car aufli toft on void,qu'il
it changer les Magiftrats particuliers des villes, y en fait mettre
a pofte, cöme au parauant il auoit fait du Confeild'Eftat, fai&
ablir des gouuerneurs generaux aux Pro viuces, voire mefme*
-ocr page 7-
du Pays Bas.
de fa maifon,cöme Ie Conte Iehari fon frere en Gueldre,contrc»
uenantdu toutaux Artidesparluyiurèes, &luymefmes Gou-
uerneur deBraband,contre l'Ordre&Priuilcgie du Pays: felon
quoyleditgouuernemet atoufiours appartenu au Gouuerneur
generahon fcait aflez cöme leditPrince fit artificieufemét forcer
ksEftats ale pouruoir dudicl Gouuernement,& de la charge de
Lieutenat general. Et d'autant qu'il n'auoit peu bonnemët cm-
pefcher au confeil defdks Eftats leftabliflèmet duDucd'Arfchot
au gouuernemet de Flandres, il eut recours a fes artifices accou-
ftuméz,en preflan t ceux deGand,de fe faifir duditDuc,& de ceux
<juifurent emprifonnez auecluy, (faifant neantmoins femblant
4'en eftre rrefmal content)afin que par ce moyc,eftantledit Duc
d'Afcot du tout des agreables aux Flamands: & ledicT: gouuerne-
met vacquant,il y peut introduire quelq'uundes fiens,ainfi qu'il
a voulu depuis faire pour fon beaufrere Ie Conte de Schvvartz-
bourch: du tout aufli contreuenat aux articles par luy iurees. Et
faifant cognoiftre qu'il ne luy chaut, foit home incapable de fer-
uir cöme ccftuy la ou non, pouxueu que ce foit des flens: dont Ie
refuz ayanteftè fait par laditeProuince de Flandres, il s'cft tout
frcfchemët fait artificieufemët recercher par les membres, potir
en eftre pourueu, s'aidant en cela de ceux, qu'il faifoit dcmöftra-
tiond'auoirenuoyè en Flandres pour lefèruiccdc la Prouince.
Et par ainfi fbubs tiltre de Lieutenant general & Gouuerneur de
Brabat,Hollande,Zelande,pays d'Vtrecht,Oueriflèl, Gueldre &
Flandrcs,eftre prince & maiftre de tous ces Provinces,tant par 1c
moyé defdits charges & Magiftratz de villes a fa deuotiö,qu'auffi
par Ie cömandemet general quil auoit fur toute la guerre: DÖt ü
s'eftfi dextremetaidè, quiln'atrouuè bo, qu'aucuny eut charge,
linon ccux,qlui eftoient du tout obligees cöme parents ou tref-
affeftionez fcruiteurs, ainfi qu'il eft veuau Conte de Hohenloe,
qu'il enuoia a Ruremöde, aimat mieux en cela fatisfaire a fon de
lir,que d'auoir Ie fcruice du pais en recömendatiö: <j ne pouuoit
eftre bien fait par ledit Conte de Hohêloe,du tout inexperimëté
^ibk4h
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Confeil au Peuplc
range a continue encoresplus particulierement,quand de (on
cftabliflèment en Ia Lieutenance generale, Ie Conte de Laiaing
eftant mal-contant,i l fit faire elc&ion d'u ng aultre chef d'armée.
En quoy il ne faillit a inftaller leConte de Bofïu,apres s'cftre bien
alfeuré deluy,foubs efperance d'alliancc en (a maifon,& (è 1'cftrc
tellementrendu affe&ionè, qu'il n'euft ofé faire vng pas fans fon
commandement. Qui aeftéla feulecaufe, depeu ou dupoirit
de fmi&,quc ce bon peuple a receu d'une fi belle Sc groflè armee:
En la leuéc de laquelle ledit Prince d'Orange a encores faiéfc ceftc
grande & notable faultc, d'appeller (fachant defia, que la Roync
d'Anglcterre vouloit que Duc Cafimir vint auec vne grofle ar-
méc)beaucoup plus de gens de gucrre,qu'il ne failloit.pour fe tc-
nirtoufiours lcplusfort, acaufedelaialoufie qu'ilauoitdudift
Duc Cafimir: la venue duquel il n'auoit peu empcfcher, encores
qu'il euft vsé de tout ar tifice: lequel ce pcndat n'eftoit venu a au-
tre fin,que pour Ie bien & auancemét des affaires de ce pays. Ay-
ant ledit Prince d'Orange Cu fi grande crainte, que la preudhom-
miedudift Duc Cafimir, & fes aftions religicufes & vertueufes
ne fuflent plus aggreables a ce peuple, que les fiennes, qu'il aem-
ployétouts fes moyens, pour Ie rendre &les fiens odieux,&ca-
lomnier fes a£tions:cn Ie payant en cefte belle monnoie des obli
gations,qu'il a au feu Eleóteur Palatin (qui luy a mis deux fois les
armcs en la main pour venir en ce pays) Quant au Duc Cafimir,
outre ce,qu'il eft venu ici expofer Üa vie pour Ie feruice du Pays, il
alongtempsauparauatfai£tpreuucdefonaffe&ion,enbruflant
lespouldres.quelefeuEmpereur Maximilian enuoioit auDuc
d'Albe,pour Ie fiege de Harlem, & Ie feu Duc Chriftoffle fon fre-
ie, que tout lc monde fcait eftrc mort au feruice de ce Pays. Lef-
quellesobligationsmeritoientd'eftrcautrementrecognus,quc
par telles ingratitudes,d'aultant plus deteftables deuant Dicu&
deuant les hommes,que lediö: Prince d'Orange, pour f b uier fon
imbition & ialoufic, malqué du bien public, a empefchè ce peu-
?lede recueillir Ie fruid, quiluyeftoit euident d'une fi belle ar-
i\ée: Avant mieux avmc faire dr eflet la tefte au Conte de Boflii
vers
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Du Pays BaaT'
vers Ie Duc d'AIencon, que de Ie faire marcher droit vers Fenrie-
mi a Namur,ainfi que laraifbn lerequeroit & toute 1'arméele de
firoit: fauorifant pluftoft les deffeings dudit Duc d'Alencön,quii,
auoit fait appelier en ces pays, non obftant les dangers qui eftöi-
enteuidents defavenue, &qui auiourdhuy font cógnus avng
chafcun.Mais a dire Ie vray,ledi& Prince d'Orange craignoit que
labonnereputationduDuc Cafimirgaignaftce peuple, quiay-
menaturellementlesgensdubien, &s'afleuroitd'aultre cofté,
queleDucd'AIenconneferoitpaslongfejourencesPays,parle
peu de contentement que Ie peuple auroit de fes deportements.
AinfïchaflantingratementleDucCafimirparcalomnies, &lc
"TJuc d'AIencon contraind defè retirer par Ie peu d'affedion que
Ie peuple luy portoit, Ie Prince d'Orange auoit ce contentement
dcdemeurer fèulfans obftaclequelconque,enlacontinuation
de fes deffeings. Cequifèroitencores tolerable,s'il auoit depuis
rabilléces maulx, &qu'aulieudecelailn'euftpoint continue de
pisenpis,enpreftantlamain aumefcontentement des Pro vin-
ces Vvalonnes, contre celles qui fê vouloientafleurer de bonnc
heurealencontredes diuifions,fourdement pradiqués depuis
lavenuede Duc d'AIencon entre les Catholiques & ceux de la
Religion rerbrmée,iufques auoir mefmes autorifé les Regiméts
Vvalons,mutinez contre ceux de la ReligiÓ 3ê Flandresrlefquels
ledit Prince d'Orange craignoit s'emanciper trop, &mener leur
liberté trop auant a la forme de Hollande & Zelande,au prej udi-
ce de fondefleing^aymantmieux fe maintenir auecles Vvallons
& Pro vinces d'Arthoys & Haynault, au dommagedeceuxdela
Religion,que de laifler iuftement faire a ceux,de laditeReligion,
ce qui appartenoit aleur fèureté: chofe qui euft efté faid fans au-
cune oppofition & fans changement,n'eüt efté les pradiques du
dit Prince, quiatoufiours mieuxaimé voir tout aller en ruiné^
quelaifTerfaireriendebienfansfonautoritè. D'oufbntvëni»
f
          . touslesmaulx,qu'onvoitauiourdhui,qnilüifontlegittement
deus,pou r lesquels encores auancer, il eft poufsè d'une telleam-
bition & ialouüe, qu'oultre la guerre > du'il a mis en Flandres, il a
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Confeil au Peuple
aüfli pra&iqué par Ie moyen d'Aldegonde la defvhion des mem-
bres dtxdid Pays,pour les empefcher de fe^êfendre*, & fait en fin
cequefauroit faire Ie pluscrucl Tyran duMonde. Pourlepis
qui eft,ü pradique dans la Ville de Gand.par ceulx de fon arrierc
confeil vnetellediuifionentre les Habkants,qu'ils'en faut bien-
peu,qu'on ne vidlesruifieaux coulerdufangdesBourgoispour
Iecontantement de fon ambition: ce qui fut auenu indubitable-
ment,s'ildufteu affaire avnpeuple auffi fanguinaire que fon def-
feingl'eftoit,n'ayant pas efté fonintention ,d'eïpargner mefmes
en celala perfonneduDuc Cafimir. Outrc quoy,ila depuis eufi
peudefoingdeceuxdela Religion, que voyant la defvnionma-
nifefte des Catholiques & d'eux,par les artirlces de Frace enla fa-
ueurderEfpaignol(quin'auoitaucunaccesentrece peuple pour
yfemer telles graines)!editPrincea fait &faid encores toutsles
iours au contcntemêt defdids Catholiques, &a la ruine de ceax
delaReligion toutce qu'ilpeut: comme en cequ'il aeftécaufe,
qu'on ne s'eft pas afleurè des villes d'Arras, Valenciennes, Tour-
nay&autres,encequ'ila empefché,queceuxde Bruxelles n'ay-
cntfaitcequ'ilspouuoientdu Regiment du Conte d'Egmond,
cxcufant encores auiourdhuy tout ce que fait ledit Regiment en
Flandres foubsle nom de la court,dont il eft chef Reel,&l'Archi
duc imaginaire. Et partat eft il auffi refponfable de toutes les fau-
tes,quifepafTent aupreiudicedu Pays, comme aufllde remettre
les Preftres par tout ou il peut,en fortifiat d'autant les Efpagnols
&Vvallons,&femonftrant plus afFedionnè kCc vanger deceux
qui ne fe veulent pas ranger a (a volontè,qu'ils cognoiirent mau-
uaife,qu afecourirla poure ville de Maftricht, qu'il a la'ifle mife-
rablement perdre,& ruinercebeaugouuernement de Brabant,
qui s'eftoit fi afFedionaement mis en fes mains: encores quil foit
ccrtain,que depuis Ie quatriefme Mars,qu'elle a efté fermèe,il ait
^cftèfournidans la ville d'Anucrs, lafomme defix &demy eens
mille florins; Qu'onfcaitaufllpeuqu'ilsfontdeuenus, qu'a .
quoyonteftèemployeztoutslesdeniersquionteftèfournisde *
puisdeuxansparles Provinces, lesquels cuflenteftè fuffifantes
(veule
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Du Pays Bas.
(vcu 1c comptc que i'cn ay ven en vn efcript, imprimè pour la f u-
ftification de ceux de Gand) a payer de mois en mois la plus belle
armee que Prince Chreftien fauroit entretenir:De laquelle mau
uaife adminiftrationdes finances on ne*fe peut prendre,qu'audit
Prince d'Orange,qui en a eftè fuperintendant,tellemen autorifê,
que Ie Treforier n'en a peu faire aucune diftributiö fans fön com
mandement. Etnonfeulementaeftèfaillien cequelesgensdc
guerre n'ontpoint eftèpayez, maisauffi qu'afaute del'eftre,ils
ont vefcu a difcretion par les villages a la ruyne du peu ple. Et ce-
pendatauiourdhuyfautilencoreSjquelesProvincesfoientchar
gees des obligations,de ce qui eft deu aux ditsgens de guerre, qui
eft,adïrelaveritè,paycrvnechofe troisfoisen argent, viurcs&
branfehatz ócobligations. Non obftantquoy,ledit Prince d'O-
range a d'abondantfimalmemagé toutes chofès, &Iesgensde
guerre,de quelque nationqu'ils foyét, s'en font retournezfi mal
contéts,qu'il femble qu'il ay t prins plailir a faire perdre a ces Pro-
vincesl'amitié&bonnevolonté,que leur portoientles Princes
&peuplesvoifins,commeonfcaitaflezquelsmefcontantem£ts
en a la Royne d'Angleterre, apres 1'auoir tant aydè & fauorifé en
ces affaires de Hollande,&frefchementeftabli en Tauthorité, ou
ileftparfesinterccfllonsj'ayatpaycpeuapresdefemblablemo-'
noie,quetoutelamaifondu Palatin. Etlaiflantainfirouslesa-
mys anciens de ces pays mal contents,il s'eft contenté de bien fai
reauxennemis, &d'attacherdutoutfavoJonté auDucd'Alan-
^on, ennemycapitaldela LibertcdesPcuples &de laReligion:
voire fiauant, que d'ofer encores, apres tantdemaulx, qui en
font defia vnefois auenus,folliciter les Pro vinces pour Ie faire r'a
peller: en quoy il fait trop euidemmêt cognoiftreatoutlemon-
de,queiesacl:ions au gouuernemëtdes affaires de ces paysn'ont
pointtenduaubien&reposdece peuple, maisbienen chaflant
1'autorité de l'Efpaignol,a y eftablir ia fienne. E t s'il fe trou uoit a-
uoir les efpaulcs trop foibles,a y eftablir Ie Duc d'Alacon en tout
oupartie,pour en tout ordonncr de toutes chofes foubs (on au-
torité,&parlemoyëdefaprotcftiö,enrayantfaitmaiftred'i:nc
B i)
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ConfeilauPeuplc
partic fè conferaier en 1'aultre. Ce que ie iugerois encores tollc-
rable,s'ilauoitfaid cognpiftreacePeuple, qu'il y eufttelfoing,
qu'il efttenud'auoirdefonbien & repos: Ets'iln'auoit vsè de
moyens&procedures,quilefontiugerdutoutindignedecom-
manderiamaisencesPays,enquelque qualitéquecefoit: veu
notamentfbn naturel, qu'iladuroutdefcounert. Carcefacon
populaire artificieufè &defguifée,dont ils'eftferuipourentrer
en 1'authorité qu'il a (outre que c'eft Ie ftile ordinaire de ceux qui
affe&ent vn eftat) s'eft changé en vng commandement plus im-
perieux& infupportable quene fuftiamaisceluy duRoy: Ay-
antderefte faittant de preuuesde fonambition & iaioufiedef-
ordonnées, de fonauarice infatiable, de fa cruaulté, &defirde
vengcance,qu'il eft impoffible d'efperer de luy,en quelque char^-
gequecefoit, vng traiftement tel qu'il appartienti vng peuple,;
qui fè veult conferuer en fa Liberté. Et quand bien pour luy fai-
re honneur7ie luy voudrois accorder ce qu'il a toufiours a la bon
che, Que ce n'eft iamais eflé fon intention de rien vfurper fur ces
Pays, fi eft ce que toutes fes adions, difpofitions & commande-
ments y ont efté & font encores reis, que fans y penfêr & en dor-
mant,commeóndit,üdeuiendroitpeuapeuvoftreMaiftrc:&fi
vous auez eu Ie courage, apres tant de Tyrannies fbuffertes de la
main du Roy d'£ fpaigne,de vous refoudre vnaninement,a vous
depeftrer de telles difücultez, encores qu'il foitPrince des plus
puifïans de la Chreftienté: plus forte raifon auez vous de ne rien
craindre,en vous deliurat des arrifices & ftratagemes dudit Prin-
ced'Orange,qui a auiripeudepuifTance de s'enrefentirenvous
malfaifant,que de moyens Sc volonté de vous bien faire.
Pour donques remedier a tous ces maulx,& confèru er vous
mefmes,voftreLibertê &authoritèfouueraine,qui vous eftau-
iourdhuy acquifè,vous auez feulement befoing defaire cequi
s'enfuit.
Premierementde faire folennellement iurer en chafcunc
Provincelafbuuerainetè quiluyeftacquilepairexpiratiö defix
fepmaines, que vo9auiez prefix au Roy pour vous döner la paix,
&en
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DuPaysBas.
& èn ce faifant caffer tous Magiftrats Royaulx, gcncraux öcParti-
culiers, ayants fondement en 1'authorite du Roy.
Ainfieftant chafcune Province fouueraine, entrer tous
enfemblc en vne trefeftroide ligue & confederation,comme en
tre Souuerains,pour voftre defenfe commune contre tous vos
ennemis: & du corps d'icelk ligue eftablir vng confeil, compoiè
des deux perfonnes notables de chafcune Prouince, quifoient
changezdefixenfixmois, faufquerun des deuxprcmierement
eftablis demeureaudid Confeil, iufquesau bout de 1'An, pour
la continuatiö des affaires:& ainfide la enauant ne fouffrant per-
fonne quelconque,de quelque qualité ou condition qu'elle foit,
entrer au did Confeil, aultrcquelesdidsdeputezdesdidsPro-
vinces:&n'yayant perfonnequiait authoritèpar defiuseux, fi-
non Ie prefident dudid Confeil,choifi des deputez desdids Pro-
vinces chafcun a fon tour.
QuelesdidsProvincesainfiliguèes&audidConfeileftabli,
facent Ie repartement des forces neceflaires, tant pour leurs gar-
nifons que leur Campaigne, regardans ce qui en fera riëcefTaire
dans leursdids Garnifons, pourmettrece qui feraderefte&de
meilleur en la Campaigne: ScauoirlesProvincesdelaMeufe&
dsBrabandenfcmble contre 1'Efpagnol, & la Province deFlan-
dre contre Ie Vvallon.
Celafait,choifirvnoudeuxbon Capitaines bienqualifiez
pour commander armèes, ennemis naturels de 1'Efpaignol, nc
pretendansaultreschofcsences Prouinces que 1'honneur &la
folde, ayant donnèz tefmoignagc de leur bonne intention, tant
enl'auancementdelaReligion, quedejalibertè desPeuples,&
eftans hors de tout foupcon de vouloir & pouuoir rien empie-
terencesPays: comme il s'entrouue'ra aflez pourueus de telles
quaütez,pour commander lesdids forces, 1'un en la Campaigne
de Braband ou Gueidre,felon que Ie cas Ie requerra,& 1'aultre en
Flandres,laiflantau demeurantles commandements des Villes
&lapoliceauxMagiicratzd'icelles.
Et pour Ie faid,des finances ne mcttreplus les déniers en bour
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Confeil au Peuplc
fc commune, Mais Ie departement des gens de gucrre eftant fait,
charger chafque Province, decequ'il luy efcherra a entretenir
defdiftsgensdeguerre, pouriceulx leuer&payer parfes mains
tous les Mois, laiffanta chafcune Province Ie recouurement &
reiglement de Ces finances a cefte fin.
Ainfiil vous {èratrefayfederefiftera toutsvosennemiscnla
Campaignc&d'afleurertellementreftat de vos villes &libcrté,
que n'ayez rienacraindredela naifiance &accroiflèment d'au-
cunc nouuelle tyrannie,& toutes fortes de malvcrfations. A-
quoy il eft trefexpedient de toutes gensde bien, & aimant leur re
pos &liberté,prennetfoigneufement garde ócdonnent bonor-
dre, fans refpecT: de qui ce (bit, s'ils ne veulent tomber en de plus
grands & plus infupportables maulx,qu'ils n'ont iamais foufferts
des Efpaignols.
Puis doncq'uil vous eft fifacile deremedierpar cemoyen
auxmaulxque vousreceuezdel'adminiftrationde vos Gouuer-
neurs en la charge fi honorable,que vous leu r a uez donnèe, en ia
quclle vous voiez qu'ilstiennentle cheminde vousaflèruir,au
lieu de procurer voftre Libertè, fuiuant 1'efperance que vous en
auezeu. Ileftplusquetemps,qucvousmettiez lamainal'oeu-
ure fi viuement, que vous retiriez a vous mefmes toute l'admini.
ftrationde vos affaires,& en difpofiez, fuiuat Ie Confeil, que def-
fus,fiaifè qu'il eftimpofflbled'y pouuoir errer. Ne difterezdonc
plus,fi vous ne voulez eftre coulpables de voftre mine & feruit u-
de infupportable, qui ypus accablera incontinent fi prompte-
ment.que vous n'y remediez. Ne foyez pas caufe par voftrefioi-
deur & nonchalance, qu'aulieuqu'auiourdhuy touts vosamys
vous tendentla main pour vous tircr du bourbicr ou vous eftes,
qu'ils foyent contrain&s de n'auoir aucune pitie de vous: fi vous-
laiflantsainfiperdre,vousn'enauezde vous mefmes. Confide-
rez diligemment lequel vous eftplus neceflaire, plus honorable
5t proufitable, oude vous laifler conduire a vng refpeft mal fon-
.H-r-'                            4éed'un
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Du Pays Bas.
dèe d'ung feul homme, qui vous a raid voir Ie peu de moven &
volontè qu'il a de vous ayder,& qui ne vous peut mal faire,fi non
de vos moyens & par vous mefmes,ou au zele ardant,que deuez
auoiravng droiöe öcfincere adminiftration de voftreLibertè,
que vous voyezeftrefupprimèe par ceft homme feul, tantqu'il
pcult,envertudesEftats & Offices generaulx:parlemoyendes-
quels il vokis range tous les iours au petit pied, aultant que fit ia-
maisrEfpaign»l,eftatpreftdemettre laderniere mainafondef-
feing,envous conduifant finement au filet, qu'il vous a de long
temps tendu,& vous faifant tomber foubs Ie gouuernement ty-
ranniquedeFrance,pourauoirce contcntement devouscom-
mander foubs cefte authoritè laa fonplaifir,&a voftre ruine&
confufion: vous auez moye de rompre touts fes coups,en difant
feulement d'un Accord > „.
Nous ne voulons ainfi.
Nous ne voulons ainfi. Car il ny a point de doubtc, que cc-
fte voftre volontè eftant fuiui d'une prompte cxecution,con-
traindra tous ceux,aqui vous auez donnè authoritè fur vous,d'e
ftre encores bien contents de la voi$s remettre en main, pour en
mieux vfer qu'eux, al'auancemet de voftre libertè,que tous gens
de bien onttoufiours plus aymè Sceftimèque leur propre vie.
Vousauezauiourdhuy affaire adeuxfortes degens: Aceuxqui
vous font guerre ouuerte, auxquelsil vousfault oppofer paria
force: & a^ctsilx, qui de vos moyens & foubs voftre authoritè
empefchenl^fiancement de voftre Liber tè, & font plus dange-
reulxqueltsaultres. Defquels vousdepeftrantparlesmoyens
que deflus,VQUsaurez feulement affaire a 1'ennemiqui eftenla
Campaign.e,cÖtre lequel tous gens d'efprit (cauent aflez les moy
cns,que vous auez de vous bien defendre, eftants pluficurs Pro-
vincesrichescompofees, &dcplufieurs fortes Villes, envnefi-
tüation du Pays prefque inexpugnable : de forte que ce, que
yóuseftes,atoufiours ferui de bras droid a 1'Efpaignol, contre
3(8JR.«yaulme de France, des plus puiflants de la Chreftientè,
't" i'                 t ,
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,,, . l on iilaiil'eupïeduPaysBas.
l'adiouftefai,qui:quand vous aurez prins voftre Kbertè en hiaïn,
vous la cognoifxcz, aulieu qu'on la vous cache tant que 1'on
pcur,l'ayant cognuvous vousyaffedionnerez, &ferezfèntira
vos cnnemis, quil n'y a effort plus grand que pouf\retenir fa liber
tè. Etquand vos amis verront,quc vousprenezledroitchemin
de voftre confèmatió,auec tel courage,que vous leur ferez croi •
ftre Ie coeur de vous fecourir & ayder de tous leurs moyens. Bref
fïvousfaitesainfijföyezcertains, queDieu vous affjfterade
fon Efprit & faueur,& benira finablement vos labeurs al'a-
uancemcnt de fa Gloirc & de voftre repos, a dc-
flrudion de vos ennemis.
ISA. XXXIII.
Mon Peuple, ceulxqui te conduifcnt,
téfonterrer,&diffipentral-
lcure detespa$.
■;v" ir.v;";                       .;'.;-:• • :
- fc                                                                                                                                                                                                                                                                                                        -;--..-■                                                                                                                                                        .                                                                        .- .'
A Gand.              r-
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