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TRAITÉ COMPLET
DE LA MÉDECINE .
DES CHEVAUX.
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TRAITE COMPLET
DE LA MÉDECINE
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DES C
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Orné de foixante & cinq planches gravées avec foin.
Par M. LAFOSSE, Hippiatre. |
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Ecquis verofutumm hippiatrum docebh,Jî nullus prqfkffbr eft ? G. A. LANGGUTH,
ex libro xj. COLUMELL&.
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^Sm
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A PARIS,
Chez EDME , Libraire , rue des Carmes , au Collège de Prefle.
Et chez l'Auteur , rue de l'Éperon. |
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M DCC LXXII.
AVEC PRIVILÈGE DU ROI. |
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A SON ALTESSE
CHARLES-EUGENE DE LORRAINE,
Prince de Lambefc, Pair &: Grand-Ecuyer de France, Gouverneur
&£ Lieutenant - Général pour Sa Majesté en la province d'Anjou, Gouverneur particulier des ville & château d'Angers & du Pont-de-Cé, ôc Grand -Sénéchal héréditaire de Bourgogne, &c___ |
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MONSEIGNEUR,
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I je me préfentois devant un prince , aveuglé par la grandeur
de fa naiffance, & féduh par la flatterie , ma voix ferait peu propre a lui rendre le tribut qu'il ambhionneroit. Mais j'ai a parler a un |
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jeune prince qui m interdit toute efpece d'éloge 9 & qui me défend
même de remettre fous les yeux du public les qualités qu'on admire en lui 9 qui infpirent le refpe$9 qui gagnent les cœurs 9 & qui annoncent ce quil eft déjà s & ce quil fera un jour. Ces ordres, diffés par une ame ferme 9 & qui rappellent îauftere vertu des anciens François 9 feront pour moi facres ; je ni y foumeîtrai 9 MONSEIGNEUR, puifque ceft à ce prix que vous me permettez de paroître devant VOTRE AL TE S S E. Le feul hommage 9 quil vous plaît d'agréer de ma part 9 eft un ouvrage 9 commencé fous les aufpices de Filluftre prince auquel vous devez le jour ; continué fous ceux de cette refpefâable princejfe qui a conduit les pas de votre enfance9 comme Minerve conduijît ceux de Télémaque i & achevé dans îefpoir que je pourrais vous î offrir. Mes vœux font comblés 7 MONSEIGNEUR, puifque vous daignez le recevoir. Cette faveur infîgne9 en même temps quelle me pénètre de la reconnoiffance la plus vive 9 m'animera a redoubler mes efforts pour la perfection d'un art auquel je me fuis dévoué 9 & dont vous fentez tous les avantages : elle me rend plus hardi 9 elle me fait efpérer de VOTRE ALTESSE une protelïion qui éclairera mes nouvelles tentatives 9 foutiendra mon ardeur 9 anoblira mes travaux 9 confirmera mes fuccès. Je fuis 9 avec un profond refpeff,
MONSEIGNEUR,
DE rOTRE ■ A LTE SS E,
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&s très humble & très obéi/Tant
ferviceur, LAFOSSE. |
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UOIQUE Thippiatrique parohTe prefque un art nouveau parmi
nous, il eft certain cependant qu'elle fut cultivée avec foin, avant le commencement de l'ère chrétienne. Comment ne l'auroit-elle pas été , puifque dès les fiècles les plus reculés on voit que les hommes ont été amateurs des chevaux ? Cette palïion , née du befoin qu'on a toujours eu de ces animaux , & de l'utilité qu'on en retire pour les travaux domeftiques & pour la guerre , a dû rendre attentif à leur confervation. Il paroît même par les poèmes d'HoMÈRE , que de fon temps il y avoir en Grèce des haras qu'on y nourriffoit quantité de chevaux , qu'on les dreflfoit , qu'on les exerçoit , & qu'il v avoit des hommes deftinés à les dompter, ÔC à les rendre fouples &c dociles : ce dont on trouve encore la preuve dans Platon , dans Hérodote , &: fur-tout dans un traité de Xénophon , capitaine , philofophe &: hiftorien , qui a écrit fur l'équitation. Avant lui cette matière avoit été difeutée, car il cite en commençant Simon , athénien 3 lequel s'eft moqué d'un certain Micon , qui s'étoit occupé du même objet. Seroit-il raifonnable de croire qu'on fe fût uniquement borné à élever des che-
vaux , à les nourrir, à les dreffer au combat, ou à les monter ? Ne feroit-il pas étonnant au contraire que , la cavalerie faifant alors la principale force des armées , perfonne ne fe fût appliqué à connoître les maladies àc les accidents auxquels les chevaux font expofés , & à chercher les moyens d'y remédier ? Il eft vrai qu'on n'a point d'ouvrage de cette antiquité qui en fafTe la defeription , qui en donne les lignes, Se qui indique le traitement a fuivre. Cependant les Grecs & les Romains s'en font occupés 3 au rapport de Végèce qui dit expreifément que la vétérinaire tient le fécond rang après la médecine ; &c qui fe plaint dans un autre endroit que déjà elle étoit négligée depuis long-temps. [ Praf. UL ij. ] Quoi qu'il en foit, Thippiatrique exiftoit très certainement avant J. C. , puifqu'il
y avoit alors des médecins de chevawx. C'eft feulement lorfqu'un art a commencé de prendre une efpèce de confiflance qu'on lui donne un nom , &C qu'on convient A
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PRÉFACE.
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cl5un terme qui défigne Fartiile. Or , des le quarantième fiècle du monde on voit
les mots de medicus veterinarius, ou veterinarius feul, employés par les Latins. On le trouve dans Varron , mort z 8 ans avant la naiiïànce de J. C. Valere Maxime , qui écrivoit fous Tibère &C avant Fan 37 , parle d'un Hérophile , médecin de chevaux ( equarius medicus ] , lequel fe vantoit fauffement d'avoir pour aïeul C. Marius , ce fameux romain qui fut fept fois conful , Se qui mourut 26 ans avant la naiffance de J. C. Le terme, dont s'eft fervi Varron , fe lit dans Columelle qui compofa fon ouvrage vers Fan $0. Ce dernier paroît avoir eu pour contem- porain un PelAgonius qui a parlé des maladies des animaux. Galien , qui, comme on fçait, pratiquoit la médecine à Rome vers l'an 180, fait mention d'un infiniment en ufage chez les médecins de chevaux. Il y a apparence que ce fut vers la fîn du deuxième fiècle , ou au plus tard avant la fin du troifième , que fut compofé un ouvrage latin intitulé : Vegetii artis veterinarU, five mulo-medicinœ libri quatuor. Qui pourroit nier que Fart exiftât alors bien réellement , après des preuves aufll fortes & aufll concluantes ? Mais quoique Végèce fe plaignît déjà que fhippiatrique fût moins cultivée depuis long-temps, parce qu'on n'encourageoit point par des tè- compeniès ceux qui la profeffoient 3 elle ne fut cependant pas totalement abandonnée dans les ficelés fuivants , ou au moins Fon fongea à la remettre en vigueur dans ïe dixième fiècle , par le foin que Fon prit d'extraire les ouvrages des Grecs. Ceft à Constantin Porphyrogénète qu'on croit avoir cette obligation j mais il auroit fans doute rendu un plus grand fèrvice , s'il eût fait rechercher tous ces livres, qu'il les eût ramaffés tels que leurs auteurs les avoient faits , & que fans en rien retrancher, il en eût donné une collection compîette. Faute de cette attention, ces ouvrages font perdus > il ne nous en refte que des extraits , fragments précieux échappés à la fureur du temps & à la barbarie. On fçaura toujours gré au moins à Tabréviateur de nous avoir confervé les noms de plufieurs médecins vétérinaires ou hippiatres (a) 5 parmi lefquels la plufpart ont écrit & les autres feulement exercé. Il feroit peut-être impoflible de réuffir à fixer le temps où chacun d'eux a vécu 3 ce qui n'eft point douteux au moins, c'eft que Fhippiatrique exiftoit, puifqu'ils font tous nommés hippiatres ou médecins vétérinaires. On a donc fenti de bonne Iieure Futilité de la médecine des chevaux , on s'y eft donc livré avec zèle èC même avec fucecs , puifque ceux qui l'ont pratiquée , avoient pris foin d'écrire leurs obfèrvations, & d'inftruire leurs contemporains de ce que l'expérience leur avoit appris. Nous fommes malheureufement privés de ces ouvrages , qui auroient pu favorifèr &; accélérer les progrès de Fhippiatrique. |
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( a ) ApsrRTs , Anatole , Hippocrate , Himerius , Pamphile , Hiérocles , Tibère , Emile
cfpagnol, Theomneste , Etjmèle , Didyme , Pelagonius , &c..... |
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PRÉFACE.
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Mais puifqu'elle a mérité l'attention &; les regards d'an empereur , on peut croire
qu'elle jouiffoit encore alors de quelque confîdération qui a dû rejaillir fur ceux qui la profefToient. Elle n'eu: certainement déchue de fon éclat qu'avec les autres arts & fciences ; leur ruine a entraîne la fîenne : on ne voit pas au moins que jus- qu'au quinzième fiècle on s'en foit beaucoup occupé , en Europe. Il ne doit pas être furprenant qu'ainfî abandonnée , elle fe foit infenfiblement réfugiée entre les mains de ceux qui, voyant le plus fouvent des chevaux, furent cenfés les plus capables de les traiter dans leurs maladies. Ils faifirent l'occafion, èc à la faveur d'une opinion qui flattoit leur amour - propre, SC pouvoit augmenter leur fortune, ils s'ingérèrent en médecins de ces animaux. Ils travaillèrent fans principe , recueillirent ce que la tradition pouvoit avoir confervé, profitèrent des épreuves qu'ils ofèrent tenter, fuivirent avec avidité ce que l'empirifme leur preferivit , ô£ y joignirent bientôt ce que la crédulité 8>C la fuperftition apportèrent de nouveau dans leur code ignorant. Elle refta plongée dans l'oubli , & comme avilie dans les atteliers brûlants de
ceux qui ferroient les chevaux, jufqu'au quinzième fiècle. On fentit dans le feizième que l'hippiatrique avoit befoin d'être éclairée ; on fît imprimer les quatre livres de Végèce , en iji8 , lefquels parurent en françois en 1563. François I chargea J. Ruel , médecin , de traduire du grec en latin la collection faite par les ordres de Constantin, de laquelle nous avons parlé. Cette verfion parut en 1J30. Ces fragments d'auteurs vétérinaires furent mis en françois par Jean Massé , auffi médecin, en 1J63. Rien ne démontre que ces fecours aient été d'une grande utilité j il falloir des efprits préparés pour recevoir les inftrudions que renfermoient ces livres , il n'y en avoit point parmi cette portion d'ouvriers qui forgeoient même groffièrement les fers des chevaux. L'émulation cependant fe répandit en Efpagne, en France , en Italie , en Allemagne , &Cc..... Plufîeurs hommes de mérite , fans
doute, crurent devoir écrire fur cet objet 5 mais leurs ouvrages ne furent répandus
que parmi les amateurs 3 & s'ils le furent parmi les maréchaux d'alors , ils man- quaient de l'intelligence néceffaire pour en profiter , ou d'émulation pour aller au-delà. L'hippiatrique eft demeurée dans l'enfance durant le feizième & le dix-feptième fiècle, malgré les nombreux écrits (a) dont on a voulu l'enrichir : elle eft même reftée dans |
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(a) On pourroic peut-être compter mule volumes en différentes langues , qui traitent de l'hippiatri-
que , & dont les uns ont été compofés par des maréchaux ; mais la doctrine, qu'on y trouve en général, s'éloigne trop des vrais principes de la médecine pour faire autorité. Je me garderai bien de les pafTer ici en revue , d'en donner l'analyfe , & d'en porter mon jugement. J'avoue de bonne-foi que je ne les ai pas tous lus , & que j'ai regretté le temps employé à en lire plufieurs. Ceux qui aiment la biblio- graphie & la critique, pourront confulter un ouvrage imprimé l'année dernière , en trois volumes //z-8°, ■* la fin duquel on a ajouté des notices fur un bon nombre de traités de vétérinaire. |
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P R É F A C E.
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IV
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ravilifTement. Ce qu'a voit dit Vvcïrv *^J ' ~
tention à cette proportion du célèbre INGiUssus : £md W^J J££?.
mahter una ead^ue cum „ob,l,or, hominis meiiana fit materu dmtaxM no£' difenns „ &c. Venet. ir68. Les nreuvec >;1 a • "oouitate fi j P ' 1U l! Produic '■ne paroilTent pas avoir
engage beaucoup de eens inftruirs à t',«i' v i . " •tvolr
/. ,, ,.f , ë U1K a saPPl»qu« a cette branche réelle de la mé
decne. Il a fallu du temps pour s accouder à croire qu'un médecin de chevTux
pouvoir monter leftime & la confidération du public. Le fiècle de la philo^ue
a fait fecouer ce préjuge avec tant d'autres ; il a vu naître , fe former T
un de ces hommes précieux qui ne paroiflent que de loin en loin f„/Ia ZT
ma, toujours pour lavantage de l'humanité , M. B£RTIN , mi„iftre & fecr^
<W II me permettra . fans doute , de lui préfenter des hommages p„W ^
reipectueux 5 j ofe efpérer qui ne le<c iW«v. • r B ^UD11CS «*•
que l'art y auiit quelque par, ^ *** ' " " ^ ** » ~ *«<*
in/^oSe^i' [honnrde ce miniftre'que • d«**« *« é **
lu. eut confie le foin des haras du royaume , il eft le premier qui ait fenti com-
bien les hommes etoient néceffaires pour la confection de ces établifTemens II faut avou« ^e dans cette partie il ne fuffifoit pas de relTerrer les liens d'une police rop relâchée, d a fa lu créer des hommes , fc ce qui eft prefque au - déni d 1 efpnt humam , à a fallu former une efpèce d'intelligence , & la placer d / fujets qui ne donno.ent aucune prife à cet égard. I e„ Ift vemt' b uf ;U perfuade que lanatotme étoit néceftaire pour travailler avec sûreté fur le cheval & pour découvrir les fecrets de fa nature ; il a déraciné le préjugé le oins ' & on peut dire que c'eft lui qui a donné 1, nr - . K , P "* °Pmlacre>
«enir. C=„ „„tk „„â,„! 7'"" F ^ """ '' '" '""" 1"'" «*
»« ~*s.« pi- i»Poran„ri,rrit ftre po" '7con,i" " "°
jufqu'alors que des fiJa, j/ . IX deS cheVaUX ' ne leur avolt Pr0Cl>ré
de'chercher les alf fl " ^ & à ""*»* de «*' *« ^arrauer
par la manière plu t m^."Tf " '* ^ C°nf0nMt,°n «*» ^ **
F moins agleable dont ils étoient aflFeélés. Ce miniftre a fenti la maxime que fai , ■
trum docebn , fi mUm ,-, Y? " an— ; ^ — /*^« %»■
concours, afin de rendre le public L ," "^ 7 P°&&aa ' * * kMi deS
il s'eft efforcé de former deS hommeT & r ^ ^«*» Fé-Hd-iai Enfin, ne fera parti d'auffi l01n que CZ^ ^ * & **" ' ^
i en paieille matière.
La
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PREFACE. v
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La vétérinaire va donc reprendre une confiftance qu'on ne lui connoiffoit
prefque plus > elle va donc mériter une confîdération dont elle étoit privée 5 SC ceux qui la profeffent avec diftin&ion 3 jouiront de l'eftime & de la confiance du public. Mon père avoit fenti de bonne heure que pour obtenir l'un & l'autre , il falloic
s'en rendre digne par fon zèle, par {es recherches , par fes expériences, par des découvertes , &C par des fuccès multipliés. Il fe livra donc tout entier à l'hippia- trique , & travailla long-temps par la feule force de fon génie 3 à remplir quelques endroits du vuide immenfe qu'il appercevoit dans fon art. Il devoit lui-même le jour à un homme habile ÔC expérimenté dans la vétérinaire qu'il avoit exercée avec la fatisfaétion du Roi &C de fon premier écuyer , ce qui lui mérita l'attention de la cour ÔC une penfion } recompenfe non-équivoque de fon zèle , d« fon affiduiti ôc de fes fuccès. Mon aïeul eft mort en 17/3. Inftruit à l'école d'un tel hippiatre , mon père marcha fur fes traces , &C ne
tarda point à fe diftinguer , ÔC dans la maréchallerie &c dans l'hippiatrique 5 il reconnut bientôt le défaut des méthodes , Ô£ forma le deffein de les proferire en en propofant de nouvelles , appuyées fur une théorie {impie ; mais vraie ôc reconnue bonne par des eifais réitérés. Ce fut après dix années de travail , de recherches & d'expériences fur la morve , qu'il parvint à reconnoître le véritable fiège de ce mal. Pour donner à cette découverte importante toute l'authenticité qu'elle devoit avoir , il préfenta , en 1749 , à l'académie des feiences , un mémoire dans lequel il démontre trois propofitions. i°. Que les idées erronnées & bizarres, qu'on a eues jufqu'ici de la caufe & du
fîège de la morve, ont été la fburce de différents traitements qui n'ont jamais guéri un feul cheval morveux. 20. Que le véritable & feul fîège de cette maladie eft la membrane pituitaire qui
tapiffe le dedans du nez. 3°. Que la meilleure manière de la guérir eft l'injection faite au moyen du
trépan. M. Bouvart & M. Hérissant , nommés par l'académie pour examiner ce mé-
moire , atteflèrent que les obfervations faites par mon père , tant pour détruire l'ancien préjugé, que pour trouver le vrai fîège de la morve , font très conformes à la vérité , &C qu'ils ont vu par eux-mêmes dans l'ouverture de plufieurs chevaux morveux la juftification de tous les faits avancés. |
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P R É F A C E.
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Ce mémoire fut imprimé cette même année in-%°*
Qui auroit pu croire qu'une erreur fi bien démontrée osât encore paroître ? Pas.
de maréchaux fe rendirent néanmoins à l'évidence ; mon père eut , à la vérité , la fatisfa&ion de voir les perfonnes raifonnables fe ranger à fon avis 5 il eut encore celle d'apprendre qu'on y avoit applaudi en Angleterre ; &: que M. Bracken , médecin anglois 9 avoit traduit fôn mémoire. Ce fut en 17j 1 que mon père remit à l'académie un fécond mémoire qui con-
Tenoit une fuite d'expériences êc d'obfervations fur la morve 5 il y étend & per- fectionne fa découverte j il y diftingue fept fortes d'écoulements qui peuvent fè faire par les narines du cheval 5 rapporte les fîgnes &C les caufes de chaque efpèce, ê£ fait voir que c'eft à tort qu'on les a confondus fous une même dénomination i il prouve que la morve, proprement dite, porte un caractère qui la diftingue effen- tiellement des autres maladies auxquelles on donne le même nom. M. MORAND 8c" M. Bouvart en rendirent à l'académie un compte favorable. Mais avant celui - ci mon père en avoit compofé deux autres qu'il fournit éga-
lement aux lumières de l'académie 5 le premier au mois de janvier 17/0, contenant des obfèrvations fur les accidents qui arrivent fouvent aux pieds des chevaux, Ôc qui les font boiter fubitement , fans qu'on puifTe diftinguer d'où vient le mal. Il fut approuvé par l'académie &: jugé digne d'être imprimé dans le recueil des mémoires communiqués par les étrangers. Dans le fécond , il propofoit un remède très prompt , très sûr &C immanquable
pour arrêter , fans ligature , le fang des greffes artères coupées. Ce moyen étoit le lycoperdon. L'effai en fut fait devant MM. BERNARD DE JUSSIEU & B0UVARTj qui en ont donné un rapport honorable a l'académie, le zj Décembre 17/0. Ces trois derniers mémoires furent imprimés en 17/4-
En iyj6 , il fit paroître fa nouvelle pratique de ferrer les chevaux de felle 8c
Ae caroffe , laquelle fut réimprimée en 1758. Ces différents écrits ne furent pas feulement bien reçus en Angleterre, ils le furent
encore en Efpagne , où ils ont été traduits fous ce titre : JSlueva prattica de herrar las cab allas de montar 3 y de coche , a fin de wecaverlos de muchas defigracias y hacerlos Jîrmes en todo tiemfo fibre el empedrado , attnque fia de lofas, &c.. • Por |
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PRÉFACE. vij
2>. Pedro Pablo Pomar. Madrid, M. D C C. L X. *'»-8°. Cette traduction eft
dédiée au roi d'Efpagne , Charles III- Le nom de mon perc eft affez répandu j 8c les fervices, qu'il a rendus à l'hippia-
trique 3 lui ont affuré une réputation qui lui a furvécu. Il termina fa carrière , le 14 janvier 1765- , véritablement regretté de ceux qui l'ont connu. Comme il avoit remarqué de bonne heure combien il manquoit de chofes à
l'hippiatrique & qu'il reftoit beaucoup à faire , il défira que l'aîné de fes enfants embrafsât cette profefïlon 5 mais pour le rendre plus capable de répondre à fes vœux , il voulut qu'il commençât par apprendre la langue latine , &: qu'il fuivît le cours ordinaire des études 5 ce que je fis au collège d'Harcourt, où j'achevai mes humanités. Si j'entre aujourd'hui dans ce détail , en parlant de moi, la vanité n'y a aucune part. La reconnoiffance, que je dois à mon père pour les foins &C les dépenfes de mon inftru&ion, l'exige d'un côté j j'y fuis forcé de l'autre, pour dé- truire dans l'eipric de quelques perfonnes des impreffions défavorables qu'on a voulu répandre fur mon compte. Je ne me préfère à qui que ce foit j mais je me pré- férerai toujours à ceux qui veulent s'élever au-deffus des autres , en fe faifant élever fur les mains de la jaloufie. Quelque temps avant que mes études fuffent finies , mon père me prit en particulier , &: après m'avoir propofé différents états, &C montré l'honneur que je pouvois obtenir en exerçant le fien , j'embraffai fans hé- fiter celui de mes aïeux. J'avois alors treize ans. Pour me rendre habile dans toutes les parties de l'hippiatrique 8c de la maréchallerie , il me fit parler par tous les grades , ÔC me mit d'abord à la forge où je procédai , comme je le marque à l'article de la ferrure. Quoiqu'il eût chez lui garçons & domeftiques , il voulut que je couchaffe dans une écurie , afin que j'appriffe à connoître parfaitement les chevaux, en les fuivant la nuit &: le jour ; il voulut encore que j'étrillaffe ceux qui lui appartenoient, Se même tous les éclopés qui étoient dans fa maifon. Il étoit même défendu à qui que ce fût de m'aider , bien que j'euffe fouvent fept à huit chevaux à foigner tous les matins. Je vaquai à cet emploi, qui paroît vil &: abjecl:, pendant plus d'un an , & je devins bon palfrenier. De l'écurie , je paffai enfuite à la forge comme apprentif, où , durant deux ans, je m'appliquai à manier le fer, & à le dreiTer fous le marteau pour lui donner différentes formes. J'appris dans le même temps l'anatomie humaine fous M. Royer , prévôt du célèbre M. Ferrein. Mon père voulut aufli que je fçufTe monter un cheval 3 je fus donc inftruit dans çep art par M, Dugard. A ces connohfances , il jugea-à propos que j'en joigniffe d'autres , telles que
l'exercice des armes , le delfein , l'étude de la langue angloife , la géographie, |
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PRÉFACE,
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la ffiuique inftrumentale &: Fhiftoire naturelle. Quand mon père crut appercevoir
que j'avois aflfez d'inftru&ions préliminaires fur les caufes & les fîgnes des maladies des chevaux & pour le traitement des plaies , je l'accompagnai par - tout, & bien- tôt -je 'fis moi-même , fous fes yeux , toutes fortes de panfements &C d'opérations. Mais je ne me bornai point-là "5 je fuivis les différents cours de M. Ferrein , ÔC m'occupai férieufement de Fanatomie comparée. Ainfi je fréquentai les voiries , où les icarriffeurs furent mes premiers démonftrateurs pour celle du cheval. Déjà verfé dans l'anatomie humaine , je tirai peu de fecours de leurs leçons 5 mais je profitai fur les cadavres qu'ils laiffoient fur les lieux , en difféquant tantôt une partie , tantôt une autre ; en examinant l'effet des maladies qui avoient caufé la mort des animaux. Ceft-là que je me fuis inftruit fur-tout des maladies des os Se de celles du fabot 5 c'eft-là que j'ai pu amaffer un nombre de pièces curieufes, qui démontrent d'une manière précife la nature Se le fiège de différentes affections, &: les délabrements qu'elles avoient occafionnés. Ceft par Finfpe&ion de ces pièces, que j'ai découvert un nombre d'erreurs qui défiguroient fhippiatrïque. Toujours occupé de Fanatomie humaine , je me vis alors en état de préparer , pour les leçons de M. Ferrein , les fujets deftinés à fes démonftrations particulières 5 fonc- tion que j'ai remplie pendant cinq ans. Je fus également en état de répéter aux étudiants en chirurgie , pour M. Royer , Fanatomie 3 ÔC de leur montrer la manière de faire les bandages &; d'appliquer les appareils. le n'ai rien négligé ni épargné pour acquérir toutes les connoiffances capables de
me mettre à portée d'exercer h profeffion que j'avois ^mbraffée, ÔC pour mériter en hippiatrique la confiance du public J'avois environ dix-huit ans, lorfque je fus chargé de démontrer Fanatomie du
cheval aux chevaux-légers ; je me rendois pour cet effet tous les dimanches de fêtes à Verfailks. Je faifois en même temps cette démonftration 0 chez mon père, à des maréchaux. Vers la fin de 17/8 , je reçus ordre du minïftre de me rendre à l'armée , pour
y vifîter les régiments de cavalerie , dont les chevaux étoiertt attaqués de la morve. Appelle à Douai au commencement de la campagne , par M. de Puiberneau, ca- pitaine de royal cavalerie , je fis tuer ks chevaux de fa compagnie chez lefquels la morve étoit invétérée. Depuis long-temps on étoit dans Fufage de brûler les felles, les "brides, &c, qui avoient fervi aux chevaux morveux 5 parce que Fon croyoit que la morve Ce tranfmettoit par cette voie à ceux qui étoient fains. Je démontrai Fabus de. cette coutume, &-je diminuai beaucoup de dépenfe. Je vifitai les chevaux qui fe trouyoient dans ce même quartier. M. k marquis de Seran , alors colonel de royal
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PREFACE. ix
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royal cavalerie , m'engagea à faire la campagne attaché à fon régiment 5 je me
rendis à fes defirs. Durant cette campagne je fis tuer quelques chevaux du régiment de Séfel , qui étoit de la divhion de M. d'Armentieres , lieutenant - général &c au- jourd'hui maréchal de France ; ils furent ouverts en fa préfence &C en préfence de M. de Voyer d'Argenson , aufli lieutenant - général , lefquels étoient accompagnés de plufieurs officiers. Je leur montrai diftinctement le fîègc du mal, &; le ravage qu'il avoir occafionné. Ces meilleurs me témoignèrent combien ils étoient contents delà démonftration que j'avois faite devant eux. Sur la fin de cette campagne, M. d'Armentieres me donna la divifion des éclopés,
8t m'envoya à Wefel, où M. de Castellane , gouverneur de cette ville , m'affigna pour département Calcar ; j'y demeurai environ deux mois &C demi, ayant fous ma conduite plus de trente maréchaux. En iyj9 , je fus mandé aux carabiniers pour le traitement des chevaux du corps j
je fis cette campagne avec eux. Je fis en la même qualité celle de 1760 , à la légion royale.
Depuis ce temps, j'ai pris des inferiptions en médecine à Paris., Ô£ j'ai travaillé à
me perfectionner dans la connoiffanec exacte du cheval. J'ouvris , en 1767 , un -cours gratuit dans un amphithéâtre Conftruit à mes frais >
Malgré les traits lancés contre moi par quelques auteurs périodiques au fujet de ce cours, objet qui n'étoit guère de leur compétence , je continuai mes leçons , lef- quelles furent néanmoins fui vies par un bon nombre de perfonnes. Je demontrois l'anatomie pendant l'hiver ; S»C j'enfeignois la pathologie , ou l'hiitoire des maladies pendant l'été. Ces leçons, faites dans la feule vue d'inftruire ceux qui, fe deftinant à l'hippiatrique , manquoient des facultés néceffaires pour fc procurer les éléments de l'art, n'auroient pas été interrompues, en 1770 , fî je n'avois eu à cœur de mettre fin à l'ouvrage que je donne aujourdhui , &; qui étoit annoncé depuis plufieurs années. Obligé de préparer moi-même le fujet de mes démonitrations , jn'aurois pu trouver aifez de temps pour les écrire : plufieurs perfonnes le défiroient & me prefloient fortement de tenir l'engagement que j'avois contracté avec le public , en l'annonçant dans mon guide du maréchal, qui parut en 1766, /«-40. Un auteur, qui fe loue , eft fans doute méprifable a caufe de fon orgueil : mais
il peut fans vanité jouir de la fatisfiction bien pure de fçavoir qu'on n'a point dé- daigné fon ouvrage, il peut fe rappcller avec plaifir l'accueil qu'on lui a fait ; il peut C
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PRÉFACE.
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en témoigner fa reconnoiffance au public : mais ne peut - il pas aufïi dire, celui
que l'on s'efl: acharné à décrier , que l'on a cherché à déprimer, a vu cependant fon livre accueilli , au point que depuis deux ans il n'en refte aucun exemplaire $ -qu'il y en a eu deux contrefa&ions in-%° , Tune à Avignon , &; l'autre à Rouen: que les Anglois Font traduit en leur langue, Se que les Allemands lui ont fait le meme honneur. J'avoue que cet applaudiffement de la nation , 6£ cette efpèce d'adoption de la
part des étrangers , ont animé mon zèle : ce qui auroit pu me décourager , m'a fervi d'aiguillon , & m'a fait ramafïèr tout ce que j'avois de forces , afin de réuffir dans une cntreprife pour l'exécution de laquelle je n'ai rien épargne 3 je déclare même ici , fans crainte d'être démenti, que toutes les deferiptions anatomiques ont été faites le fcalpel à la main 5 & fi en plufieurs occafîons elles font différentes de celles qui ont été décrites par les auteurs qui m'ont précédé , c'eft que les difïè&ions fouvent réitérées m'ont empêché de tomber dans les mêmes erreurs. Cette hippo- tomie , comme on voit , n'a pas été puifée dans les livres des autres, c'eft. le fruit de vingt années pafîées à diiTéquer avec l'attention la plus fcrupuleufe un nombre confidérable de chevaux , &: à faire des démonftrations tant publiques que particu- lières. Mais il ne fumToit pas d'employer toute la fagacité du fcalpel pour démêler les
refforts de l'animal ; il ne fufïifoit pas de les décrire avec la plus fevère exactitudes plufieurs Favoient déjà tenté. Un projet plus hardi, Se dont le fuccès avoit paru impofïible , eft venu me folliciter au milieu de mes travaux. Convaincu que les difeours &C les figures fe prêtent un fecours mutuel, j'ai ofé former l'entreprifè d'expofèr aux yeux de mes lecteurs des morceaux anatomiques d'un détail immenfê. Les planches de névrologie & d'angéioîogie en font une preuve ; le nombre des
obftacles qui fe font préfentés , n'a pas été capable de m'arréter 5 les frais immenfes des defïms de des gravures , qui femblent furpaffer les forces d'un particulier , le choix difficile &: incertain des graveurs /les dépenfes exceffives en tout genre , le tra- vail multiplié à l'infini, les peines de toute efpèce , rien n'a pu me retenir. L'envie d'être utile , &c la gloire dont j'ofois me flatter , fi je réuffiffois , l'ont emporté fur toute autre confidération. Quoique je n'aie pas cherché à multiplier les gravures, le nombre en eft confi-
dérable , il m'a été impoffible de me modérer fur cet article 5 je ne crains point cependant qu'on m'aceufe d'un luxe exceiTif dans une occafion où j'étois le premier intéreffé à être économe 5 mais l'utilité m'ayant paru le demander , je n'ai écouté qu'elle , ôC négligé pour elle mon intérêt particulier. |
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PREFACE.
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Outre l'anatomie du cheval , morceau abfolument neuf , j*ai eu foin de revoir
tout ce qu'on trouve dans le traité imprimé en 1766. J'en ai changé l'ordre , rectifié les négligences qui s'y rencontroient , corrigé beaucoup d'articles , ajouté ce que ma pratique m'a fait appercevoir d'intéreifant , ou ce qui manquoit d'effen- tiel. J'y ai joint plufîeurs obfervations importantes 5 on y verra même plufieurs maladies dont je n'avois nullement parlé : en un mot , j'ai tâché que cet ouvrage contînt ce que les amateurs des chevaux &: les vétérinaires ont le plus befbin de fçavoir. Je m'eftimerai heureux &C très récompenfé de mes veilles , de mes foins , de
mes travaux , fî les perfonnes éclairées , dont j'ambitionne les fufFrages, y donnent leur approbation. Le zèle que j'ai apporté pour l'exécuter , l'acceuil favorable qu'on a fait au guide du maréchal, tant en France que dans les pays étrangers , le defir emprefle avec lequel j'ai eu la fatisfa&ion de le voir attendu 5 tout favorite mon elpoir èc a foutenu mon courage dans une entreprife à laquelle cent autres auroient renoncé par les obftacles de toute efpèce qui font venus fc préfenter , & contre les- quels je me fuis roidi. |
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APPROBATION,
J'ai lu,,par ordre de Monfeigneur le Chancelier, un imprimé qui a pour titre : Cours d'H'tvpiatrîque.
Ce livre m'a paru contenir des principes propres à mériter l'attention des amateurs de l'art vétérinaire & être le fruit de l'étude d'une partie dont les connoiflances ne peuvent être que très utiles au public. A Paris, -ce 3 Février 1772. Signé, LEBAS, Cenfeur Royal.
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COURS
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PI, n
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COURS DHIPPIATRIQUE.
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PREMIERE PARTIE.
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HIPPOTOMIE
O U
ANATOMIE DU CHEVAL.
N entend par hippotomie l'art de difTéquer le cheval. C'efl; par l'hippotomie
qu'on parvient à fe rendre habile dans la connoifTance des parties qui le com- pofent ; c'eft par elle qu'on s'inftruit de leur ftru&ure , de leur rapport, de leur jeu, de leurs différences : c'efl: elle qui met à portée de raifonner fur leurs |
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dans
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ufages ; qui apprend à diftinguer les dérangemens qui peuvent furveni
iéfordre, qui fe prefente fous mille formes différentes 7 étant bien o |
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l'individu. Le d
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nnu t
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mène au choix des moyens à employer pour le faire cefTer. C'efl: l'objet principal de l'hip.
piatrique art dans lequel on ne fçauroit faire de progrès fans être verfc dans l'anatonùe du cheval de même qu'on ne peut être habile médecin fans feavoir l'anatomic humaine. A
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a HIPPOTOMIE.
Les parties , qui conftituent tout animal , font défignées fous le nom de fluides & de
folides.
Les folides ont plus ou moins de confiftance ; ce qui les a fait diftinguer en parties dures
*ôc en parties molles.
Sous le nom de parties dures, font compris les os, & les cartilages moins durs cependant
que les os.
On entend par parties molles , les mufcles , les tendons, les membranes, les ligamens, les
productions membraneufes & ligamenteufes, les nerfs & leurs gaines, les artères & les veines, les glandes ôc leurs enveloppes, les vifcères Ôc tout ce qui en dépend. Tontes ces parties , défignées fous le nom commun de folides , ne font que le réfultât
de fibres ÔC de paquets fibreux, formés de fibrilles ramafTées, unies, entrelacées. Les pliyficiens ont appelle fluides , toutes les liqueurs qui fe trouvent dans le corps de
ranimai. On fçait qu'elles font en grand nombre Ôc qu'elles portent des noms difFérens ; telles font le fang, la lymphe, le chyle, la bile, le fuc gaftrique, la falive, la femence &c.... La connoifïànce de toutes ces parties eft la bafe de l'hippiatrique. En vain on fe donneroit
pour médecin vétérinaire, fi l'on n'en a fait une étude longue, fuivie, profonde, réfléchie, méthodique. Elle eft d'autant plus nécefîaire que l'animal ne peut indiquer lui-même le dérangement arrivé dans fon individu. Le véritable hippotomifte le faifit, le juge, le voit ôc y porte le remède convenable. Quiconque ne connoît point l'intérieur du cheval, ni les différentes parties qui entrent dans fa compofîtion, eft donc incapable de le traiter dans fes maladies ; il ne mérite aucune confiance, c'eft un empirique groffier, un vil impofteur dont l'ignorance & l'effronterie ne font dignes que de mépris. Puis donc que l'anatomie du cheval, ou l'hippotomie eft la bafe de la feience vétéri-
naire , celui qui fe deftine à l'exercer doit s'y rendre habile. C'eft pour en faciliter l'étude que nous avons compofé ce traité. Il fera divifé fous les titres ordinaires ÔC connus de tous les anatomiftes. Nous ne devons rien changer à une méthode qui a fes avantages : ainfî nous parlerons, dans autant d'articles féparés, des os (V), des cartilages f3), des ligamens (c), des mufcles (V), des vaifTeaux (e) , des nerfs (f) , des vifcères (g) , des glandes (h). Mais avant que d'entrer en matière, nous allons dire un mot de la fibre. Les parties du corps de l'animal les plus fimples font folides ou fluides, comme on l'a déjà dit. La compofition des folides , ou pluftot les principes qui les forment, font d'une ténuité fi grande qu'ils ne peuvent être appercus même avec le meilleur microfcope ; il ne nous fait découvrir qu'une fuite de particules unies en longueur qu'en nomme fibrille. C'eft de la réunion de ces fibrilles linéaires qu'eft formée la fibre , laquelle fe diftingue aiïèz aifcment dans les os , dans les tendons , dans les lio-amens , dans les mufcles qui ne font eux-mêmes autre chofe qu'un amas de fibres plus ou moins dures. Elles font longitudinales, cylindriques , tranfparentes , folides , capables de réfiftance Ôc d'éîafticité. Les principes infiniment déliés , qui les constituent, font liés entr'eux par un gluten formé d'huile & d'eau. Ce compofé fe réduit en terre par l'analyfe. On obferve , dans tout corps animal, une autre efpèce de fibre , qui a plus de largeur
ÔC moins de longueur. Elles fe répandent en tous fens ; elles font d'une texture plus lâche , |
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( a ) Ostéologie , c'eft-à-dire , Difcours fur les os.
( b ) Chondrologie , c. à d. Difcours fur Jes cartilages.
( c ) Syndesmoiogir , c. à d. Difcours fur les ligamens.
( d ) Mïologie , c. à d. Difcours fur les mufcles.
( e ) Angeïologië , c. à d. Difcours fur les vaiffeaux.
If) Neurologie , c. à d. Difcours fur les nerfs.
( g ) Splanchnoiogie , c. à. d. Difcours fur les vifcères.
( b ) ApÉNOiOGiÉ , c. à d. Difcours fur les glandes.
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OSTÉOLOGIE. 3
& communiquent enfemble. De leur union réfulte ce qu'on appelle le tiffu cellulaire , ou
corps graiffeux. La communication de ces fibres les unes avec les autres efl démontrée par l'effet que produit le foufflet des bouchers, lequel chaffe l'air dans toute l'habitude du corps de l'animal , &: le rend comme un balon : elle eft encore prouvée par la métaflafe ou le tranfport d'une matière fluide , qui fe fait d'un endroit malade fur une partie faine , comme on l'expliquera dans la pathologie. Le tiffu cellulaire fe répand , fe prolonge , s'infinue dans tous les organes & dans les
parties qui les compofent ; il donne même une enveloppe à chacune des fibres élémentaires , après en avoir fourni aux paquets qu'elles forment. C'eft donc dans les productions ou prolongemens de ce tiffu que font enfermés, comme
dans une gaine , les mufcles , les membranes , les vaiffeaux ckc..... En un mot il n'eft pas
un feul endroit de l'animal dans lequel il ne trouve le moyen de pénétrer.
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H I P P O T O M I £>
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SECTION PREMIÈRE.
DE L'OSTÊOLOGIE.
L^Oftéologie eft la partie de l'anatomie qui traite des os. Relativement au cheval nous
la nommons hippoftéologie, c'eft-à-dire, difcours fur les os du cheval. Elle peut fe divifer en oftéologie f èche , & en oftéologie fraîche. La première a pour objet les os dénués de la peau & des chairs ; la féconde, les os frais
dont on a confervé les ligamens , & fur lefquels on diftingue les cartilages ; k partie qui traite des cartilages eft défignée fous le nom de chondrologie, ce fera le fujet de la deuxième fe&ion ; celle qui traite des ligamens eft nommée fyndefmologie , elle fera l'objet de la troi- (ième fection. L'afTemblage & l'arrangement des os frais ou fecs produifent le fquéléte , qui peut être
naturel ou artificiel. On entend par fquéléte naturel, celui où les os tiennent encore par les ligamens frais ou deftechés dont la nature s'eft fervie pour en faire la liaifon ; l'artificiel eft l'union des os au moyen de fil d'archal, de laiton, &c.....il eft toujours formé d'os fecs &
dépouillés de leurs ligamens.
Les fquélétes diffèrent entr'eux en raifon de leur volume , de l'âge & du fexe de Panimal ;
il y en a d'embryons de divers termes , de poulains , de chevaux, de jumens , plus ou moins âgés ; il y en a de complets auxquels il ne manque pas la plus petite partie , & d'in- complets qui fe trouvent dans les voiries &t les campagnes. DIVISION DU SQUÉLÊTE.
Le fquéléte artificiel fe divife en tête, en tronc, & en extrémités, (a)
I.° La tête fe divife en mâchoire fupérieure & en mâchoire inférieure. A proprement parler , on ne devroit entendre par mâchoire fupérieure , que les feules pièces dans lefquelles font enchaftees les dents d'en haut, & par mâchoire inférieure, que celle où l'on voit les dents d'en bas ; mais en anatomie, plus que dans toute autre fcience, on eft quelquefois obligé de prendre le tout pour la partie, afin de moins multiplier les termes, ce a être plus clair. On concevra donc que la rnâchoire fupérieure fera généralement défi- gnée par le groupe d'os qui fe préfente d'abord à la tête du cheval. Il comprend le crâne & la face. Le crâne eft une boëte offeufe qui renferme le cerveau & le cervelet, fubftance connue
vulgairement fous le nom de cervelle. Cette boëte eft compofée de douze os ; fçavoir, deux frontaux, deux pariétaux , un occipital, un fphénoïde, deux ethmoïdes , deux parties écail- leufes , & autant de pierreufes appartenantes aux deux os des tempes. La face eft compofée de dix-fept os, qui font les deux du nez, les deux du grand angle,
les deux de la pommette, les deux maxillaires fupérieurs , les deux inférieurs, les deux du palais , les deux ptérygoïdiens , le vomer, ck les cornets inférieurs des narines. Il eft facile de féparer la mâchoire inférieure en deux pièces dans les jeunes poulains ;
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Cette divifion eft fimple , naturelle , & par conféquent aifée à faifir : elle nous paroîc préférable à l'ancienne qui pré-
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ientoit un avant-...
dans ks Elémeus de l'art vétérinain
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un amère-main, & que nous n'avons pu, fans éconuemenc, voir adopter par M. Bourgelat,
. L b |
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mais
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OSTÉOLOGIE.
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mais il n'eft pas pofïible d'y réuffir, lorfque les chevaux ont atteint un certain âge , parce
qu'elle eft alors formée d'une feule pièce. Chaque mâchoire de cheval eft garnie de vingt dents. Les jitmens en ont trente-fix
tant à la fupérieure qu'à l'inférieure. On nomme brehaignes les jumens dans la bouche defquelles on trouve de petites dents appellécs crochets. On trouve encore, entre les mâchoires , vers la racine de la langue, un os appelle hyoïde
qui ne manque jamais d'être compofé de cinq pièces. II • Le tronc fe divife en deux parties , l'épine, le thorax & le baffin.
L'épine eft un afTemblage de plufieurs pièces appellées vertèbres. Elles fe diftinguent en
vraies & en faufTes. On en compte trente & une de vraies; & pour l'ordinaire dix-huit ou dix-neuf de faufTes , en y comprenant l'os facrum. Parmi les vraies , il y en a fcpt qui appartiennent au col, elles fe nomment cervicales ;
il y en a dix-huit pour le dos , elles font connues fous le nom de dorfales ; fix defignees fous celui de lombaires , & enfin l'os facrum^ . Les trois ou quatre premières des faufTes vertèbres, qui fuivent l'os facrum , ont afTez de
refTemblance avec les vraies. Ces faufTes vertèbres font elles-mêmes fuivics de treize ou qua- torze autres moins régulières encore que les précédentes ; ce font elles qui forment la queue du cheval. , . r
Le thorax comprend le fternum , & les côtes lefquellcs font au nombre de trente-flx ,
dix-huit de chaque côté. Ainfi que les vertèbres , elles fe divifent en vraies & en faufTes. Ce
qui diftineue les vraies , c'eft que leurs cartilages vont fe rendre immédiatement au fternum; les cartilages, dans les faufTes, ne fe portent au fternum que par le moyen du cartilage de la dernière vraie côte avec lequel il s'allie. ; Le fternum eft formé d'une feule pièce dans les ehevaux faits, & de cinq ou de fix dans les
jeunes ; mais ees port.ons ofTeufes fe trouvent intimement eollees par un cartilage , ou bande cartilaeineufe intermédiaire. „
Le bafïin eft compofé de fix os, trois de chaque côté\ On les apppelle iléon , ifchion &
pubis; ils font encore connus fous le nom d'os innommés.
III • Les extrémités font antérieures & poftérieures. Les extrémités antérieures ou les jambes de devant comprennent neuf parties ; fçavo.r l'épaule , le bras, l'avant-bras, le genou, le canon , le boulet, le paturon , la couronne &
k L'Ïule n'a pour pièce fondamentale qu'un feul os nommé omoplate ou paleron. ^
Le bras n'a pareillement qu'une pièce appellée l'humérus. Il s'en trouve deux à l'avant-bras qui font le radius & le cubitus. Te «non eft compofé de fept os , rangés par ordre & fur deux lignes : quatre dans la r\rc An rincr ' fc rrnk dans la féconde.
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* les trois ut i<t iw-w«»- ~~*^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^b ri' ^^^^^
, ' rpnr;u1Ê hors de rang, on pouroit à la rigueur ne le coniiderer que cunéiforme ; quant a fe «en eh g P S ^ ^ ^ ^ ^
comme Enfin, partie du p mier r g P ^ ^ ^ ^
d'autre nom que celui de croenu au Y r
logT1C' - -c n< U premier retient le nom de canon, les deux autres portent
Le canon renferme trois os, ie p
""utffîî. remit* de deux os appelles féfamoides, parce qu'ils ont la forme d'une
graine de féfame. -g |
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-___________ H I P P ojp Q M I E. ~~
La paturon n'a qu'un feul os nommé paturoT '------------------------'
La couronne „'a aufïï qu'un feul os appelle eoronaire.
Le pied eft formé de deux os , dont le „r™: a , ,
du pied, & lefeeond fous eelui d'os de la no vT'. C°n"U k ^ "°m d'°S ^
Les extrémités poftérieures comprennent auffi h r "^1 °U ^ ^^
ce font la cuiffe, le graflet, la jambe, le jarTef ? t™".**" <"* ^ '" -*»"»* ronne & le pied. Ces parties raflembléès fe „„ ' T™ V " ' ,e Paturon ' la cou' le tout, fuivant l'ufage reçu. """'ment la jambe, en prenant ici la partie pour
Un feul os appelle le fémur forme la cuifTe
Le gralTet, ou la rotule , €ft compofé par IV* >
La ^be a deux os qui font le tL ^e plT " *"*
r-iufieurs picèes concourent à la formation / ■ , .
dit, celui de la poulie, le grand & le DJt ? T? '' f V°lr' Vpt du >"'" Piment
interarticulaire. ° PeW fcaPhoïde » &» difforme , & l'entroffeux ou On compte trois os dans le canon • celni „, • • ,
appelles ftyloïdes de même qu'aux extrémités an!' mient n°m * Can°" ' & deUX autres On trouve dans le boulet deux os féfamoïde 'T",
couronne, l'os coronaire; dans le nied l'«T ' î P""0" ' ' °S du Patllronî dans Ia de la navette , ou articulaire. P Proprement dit, & celui de la noix, ou
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0 S T E O L O G I E.
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NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
GÉNÉRALITÉS SUR LES OS.
AVant que d'entrer dans un plus grand détail fur les os, & d'en donner de chacun en
particulier une defcription ample ck cxaclc, il eft néccllaire de parler de plufieurs choies qui les regardent tous, vus extérieurement , telles que leur volume , leur figure , leurs connexions, leurs cavités, leur couleur , occ..... |
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CONFORMATION EXTERNE DES OS.
DU VOLUME DES OS.
Es os font grands, moyens , ou petits.
On confidere comme de grands os, ceux dont l'étendue, toute dimenfion prife, excède celle des autres ; comme moyens , ceux qui tiennent le milieu entre les premiers ck les
derniers ; les plus petits forment la troifième clafïe. Les os de l'avant-bras , de la cuifTc, de la jambe , les côtes qui forment la partie moyenne
du thorax, peuvent être regardés comme grands. L'os du canon, celui du paturon, les dernières côtes & quelques os du crâne, font mis
au nombre des moyens. Les os du genou , du jarret , quelques-uns du crâne , & autres de même volume font
rangés parmi les petits. DE LA FIGURE DES OS.
La figure des os dépend de leur forme , de leurs dimenfions , de leur étendue , de leur
épaiffeur, de leur fymmétrie & de leurs irrégularités. Ccft pourquoi il y en a de ronds, de quarrés , de triangulaires , de cylindriques , de longs , d'épais , de minces , de plats , de réguliers & d'irréguliers , de pairs & d'impairs. On range dans la clafl'e des os longs ceux de Pavant-bras , de la jambe & des côtes.
L'omoplate eft du nombre des plats, minces ck triangulaires. L'os féfamoide eft placé parmi les réguliers ck impairs , ainfi que l'occipital, l'cthmoïdc, le vomer, la mâchoire inférieure, l'os hyoïde & les vertèbres , l'os facrum , les os de la queue ck le fternum , en un mot tous ceux qui féparent verticalement le cheval en deux parties égales. Les irréguliers & pairs font la partie pierreufe des temporaux , quelques-uns des os du jarret ck du genou. Les pairs font les frontaux , les pariétaux , les temporaux , les os du nez , ceux du grand angle ck de la pommette , les maxillaires , les os du palais , les ptérygoidiens , les côtes, les os des iles , ck ceux des extrémités tant antérieures que poftérieures. 11 y en a encore de propres & de communs. On donne le nom de propres à ceux qui
forment une feule partie ck lui font ellentiels ; tels font l'occipital & les pariétaux. Les communs font ceux qui concourent avec d autres à la formation d\\nc partie ; tels font les ( frontaux qui fervent avec d'autres a la charpente de la face, On remarque dans les os, principalement dans les longs, trois parties : i.° le corps,
les deux extrémités qui peuvent fe trouver en devant , en arrière , en haut ou en bas , & qui par rapport à ces poiitions font appellées antérieures , poftérieures , fupéneures ou |
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H I P P o T O M I E.
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«nf Heures, le corps comprend tout ce quï eft entre les deux extrémités- ". . W ,---------'■
peuvent erre en haut, eu bas , devant, eu arrière fur les côtés &- ' f ^
* Supérieures, d'antérieures, de latér les: 5 »Lo bordsa d' '"' *T!r'" "°mS
ou antérieurs ou poftérieurs, fupe'rieurs ou \J V ™™ V* ltS &CeS foM lorfoue ces bords font tranchans ^ ZSr* ' 7 ^ * ^ & ^'& :
«oufTes &c. .... s'ils fe terminent en pIÎ """! & ^ «^S1» ai8US» Les os plats & larges ont anffi-bien leurs diffinôions que les longs Leur milieu A h 1.
arbitrairement centre ou partie moyenne • le r,n.» h J 1 f Ppe"e obferve encore, i.ï deux faces un ' « P "^ de cireonfé""ce. On y
internes , fupéri'eurs ouCféri lrs' w" & "**?"* ' °\ ** ^ —S °«
S-i Panent ces mêmes d^SiTïï," " ? T ' °" **-* ? * ' *» -^ aux faces, aux extrémités, ai" aux ^^ dW™eSS'^-nt aux parties, point central du cheval ; le mots d W„ s ! ' ' V ' V T^ U P'US dU La même obfervation a lieu auifi bi " o, qm " f $ ^^
exemple la tête ; fi l'on faitb âfrS^ * F*™" qUe P°Ur le tout = Panons pour
.ra cPe„e qui ^££^^ " *" ***** **■ U ^ eft inutile vouloir expliquer les terme fi ," ' ^ r ^ *" '* pluS ^^ " font entendus de tousUx quff" ^%?**«* ' ****■ ' P°ft™ > *
£> £ S ÈMINENCES DES OS,
Parmi tous les os dont l'afTemblage forme la fin^le'r, il >
for fa furface ou à fes extrémités Z r , ' '' "v en a aucun S"i ne préfente, milles les ont appelle mmen es ' ilf e 7 ot" ? T T fe"fibl" ' '« -«o-
d'épiphyfes. ' IeUf °M encore donné !" noms d'apophyfes & L'apophyfe eft une éminence ou Drolono-PmP„f J 1,
continuité el,e ne f.auroit en être %£%%££ ' ^ ^ * ** ** * L epiphyfe eft une partie féoaree A' •
d'un corps intermédiaire, nommé carXT 'o™ ^ '" ^ "^ & C0Mi«Uè P» h ™Y™
poulains & des jeunes chevaux • dans ™ â<* 1 "" """T", ^^ d'*piphvfe 1u'aux os d« & ces trois parties n'en forment „ "qXn SnT '' ^ ^^diaire s'offifie, chevaux faits , ce n'eft autant „J •> ■ t, re"C°ntre deS epiphyfc dans les v-ébres du dos. On voit par l'on ' •' *?}?*"?> ^™ aPophyfes épinenfes des
amefurequele cheval avance en âT ^ 7 devie"nent inf^fiblement apophyfes, Les apophyfes tirent 1
ufage. Par rapport à le.ir fe^ jff ^.Jf" fltUati°n ' de leur %»^ , & ^e leur férieures, de latérales , &c. 'E Y^n * obllclues, de tranfverfes, de fupérieures , d'in^ elles représentent un mammelon • 'ft 1 -f^ \ leUr figUre ' °n leS af>pdle maftoïdes , quand
fi elles reffemblent à une épine -'odLT "d ' qU'elleS f°nt en forme de %let; epineufes, ou fi elles imitent la dureté d'une dent $ ^ dentiformes ' fi elles aPP™chent de la figure |
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couronne
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ie ; éminences , fi elles s'élev ' C°r°lî(iides ' ^rfqu^llcs paroiifent reffembler à une
apophyfes nafales, celles qui W Perfi"lellement Relativement à leur ufage, on |
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nomme
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près des articulations : on leur donner' ^^ ^ W ' articulaires' celles qui font fituées
à des mufcles dont l'adion opère la J ^'V' trochanters > lorfqu'elles fervent d'attache P rotation de certaines parties, telles que la cuiffe
T , A DES CArtTÉS DES OS.
Je n entends point parler ici des cavités fbrm >■■**'*"•
Parties molles deftinées à loger les vifcèrec u°* * u V™ le COncours ^ os » & ^es
ulcères, tdles que celles de k ^
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du
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OSTÉOLOGIE.
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du bas-ventre , ou d'autres réfervées à d'autres ufages , telles que le nez , la bouche , 6k les
oreilles, 6kc.....Mon but cil de décrire les cavités qui fervent aux articulations , avant que
de faire mention des autres efpèces de cavités.
Je diftingue les cavités des os en articulaires , & en non articulaires. J'appelle articulaires
les dépreflions profondes ou fuperficiclles qui fe trouvent au milieu OÙ aux extrémités de ces corps folides pour recevoir les tètes, les tubérofités , les protubérances, ou éminenecs d'autres pièces qui leur font homogènes, ck établir par ce moyen ce qu'on nomme articu- lation. J'appelle non articulaires des cavités qui fe rencontrent dans l'étendue des os pour loger des parties molles quelconques. Je distinguerai les cavités profondes d'avec les fuperficiclles , par rapport à l'cfpècc
d'articulation qui en réfultera ; en effet les cavités profondes rendent les articulations plus1 folides • elles le font beaucoup moins lorfque ces cavités font fuperficiclles. Les premières font défiVnées fous le nom de cotyloïdes , 6k les fécondes par celui de glénoïdcs , termes grecs adoptés par les anatomiftes. Comme les cavités peuvent encore tirer leurs différens noms de leurs ufages 6k de leurs"
figures on les appellera foffes , finus , linuohtés , trous , canaux , échancrurcs , fentes , rainures fcifTurcs, ck dentelures ; ck l'on joindra quelquefois aces mots ceux de maxillaire, de longitudinal , d'orbitairc , d'épineux , de fphénoïdal, ckc..... La forTe défigne la cavité d'un os dont l'entrée èft plus large que le fond : le finus, celle
dont le fond eft plus large que l'entrée : la finuofité eft une cavité oblongue en forme de gouttière pour donner paffage à des vaiffeaux , à des tendons, ckc. : le trou , la courte perforation d'un os de part en part: le canal,une cavité dont l'entrée eft dillantc de la fortie; il eft à propos de remarquer que les orifices du trou ck du canal ont une figure ronde : les échancrurcs font des cfpcces de taillades qui pénétrent plus ou moins profondément dans la fubftance des os, aux bords defquels elles fe rencontrent particulièrement : on donne le nom de fentes à de longues 6k étroites ouvertures qui féparcnr la fubftance d'un os en différens fens avec plus ou moins d'étendue ; celui de rainures , à d'oblongues ck de très fuperficiclles dépreffions qui fe diftinguent 6k prennent les noms de cannelure, à raifon de leur forme, de leur étendue 6k de leur profondeur. Quant à la feiffure , c'eft proprement la même chofe que rainure : ce terme femhle n'avoir été adopté que pour varier les expreflions employées à décrire la multiplicité des rainures. On entend enfin par dentelures les cavités ou interfticcS qui repréfentent dans certains os les féparations qu'on voit entre les dents d'une feic. DE LA COULEUR DES OS.
Les os des fquélétes diffèrent en couleur. Ceux qui ont été expofés à l'air font blancs.
Les os des vieux chevaux font jaunes, ceux des poulains font rouges en certains endroits, Ck blancs ou à peu près dans d'autres. |
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CONFORMATION INTERNE DES OS.
DE LA SUBSTANCE DES OS.
vJN ne fçauroit parvenir à s'inftruire de la conformation interne des os qu'on n'ait préa-
lablement développé leur fubftance, d'où provient la différence de leurs cavités. Les os en général peuvent être confidérés comme un affemblage de fibres plus ou moins
longues , mais fi intimement unies entr'elles , qu'il en réfulte les corps les plus folides de ceux qui compofent l'animal. Les différentes fubftances , qui fe remarquent dans les os , ne proviennent que des diffé-
rentes manières dont les fibres offeufes s'appliquent les unes contre les autres. On diftingue dans les os trois fortes de fubftances, une compacte , une cellulaire ou
fpongieufe , ck une reticulaire. La fubftance compare eft la plus ferrée, la plus folide 6c la plus élaftique des trois ; c'eft
elle qui fe voit à l'extérieur des os dans toute leur étendue. La cellulaire , ainfî que la reticulaire , fe trouve au-deffous de la compacte. La fubftance compacte a été ainfî nommée , à caufe de fou extrême dureté ; la cellulaire,
parce qu'elle eft remplie de cellules ; la reticulaire , parce qu'elle femble former un réfeau. On ne rencontre pas ces trois fubftances dans tous les os. Il en eft où l'on ne découvre
que la compacte , comme dans certains os du genou , & particulièrement du jarret. Dans d'autres on ne trouve que la cellulaire, tel eft le fternum. Pour la reticulaire elle eft toujours afTociée avec la compacte & la cellulaire. Il n'y a guère d'os longs , où l'on ne diftingue ces trois fubftances. Les os plats n'en
renferment que deux , la compacte & la cellulaire. Les os du crâne en contiennent aufti une qui eft analogue à la cellulaire ; elle eft commu-
nément défignée fous le nom de diploé. La fubftance compacte, qui, comme nous l'avons obfervé , recouvre entièrement les os
longs , & forme feule leur corps ou leur partie moyenne , s'amincit, & femble fe féparer en deux feuillets pour envelopper la fubftance cellulaire , à mefure qu'elle s'approche des deux extrémités. Outre les fibrilles , on y diftingue des paquets de fibres de la texture defquelles il réfulte de petits filets, dans certains os ; des couches en forme de feuillets ou de lames, dans d'autres. Il eft très aifé de reconnoître ce tiflu filamenteux fur la furface des os qui ont été pendant long-temps expofés à l'air dans les campagnes ou dans les voiries. Il y a quelques os longs dans lefquels cette fubftance fe trouve moins mutilée que dans d'autres; nous le ferons remarquer en parlant de ces os. La fubftance cellulaire qu'on apperçoit aux extrémités des os longs & dans l'intérieur
des os plats, entre les couches plus ou moins épaiffes des lames formées par des fibres offeufes intimement appliquées les unes aux autres , n'en: qu'un prolongement de la compafte , dont les fibres s'écartent de manière qu'elles compofent de petites cellules où fe dépofe la fubftance médullaire. La fubftance reticulaire eft une portion de la compare & de la cellulaire , elle fe prolonge
de telle forte qu'il en réfulte des pièces très folides , les unes cylindriques , les autres plates , qui comme autant de folives pofées longitudinalement, en travers & obliquement, à quelque diftance lés unes des autres, fervent à foûtenir la partie la plus épaiffe de la moelle, ou la moelle en maftè. |
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DES CAVITÉS INTERNES DES OS,
On diftingue dans les os trois fortes de cavités ; i.° celle qui règne dans l'intérieur des
os longs où eft; renfermée la moelle proprement dite ; i.° celles qui fe voient aux extrémités des mêmes os longs , 6k dans l'intérieur des plats, où eft dépofée la moelle qui a le moins de confiftance ; 3.0 de petites, ou des pores ouverts, qui pénétrent la fubftance des os, 6k fe font jour de dehors en dedans. De toutes ces cavités , il n'y en a point dont l'ufage paroiffe mériter plus d'attention que
celle où eft logée la moelle en mafTe ; cependant l'ufage des deux autres cfpèces de cavités n'eft pas moins intérefTant à connoître pour raifonner fur les différens phénomènes ou acci- dens dont les os font fufceptibles. DE LA CONNEXION DES OS,
On appelle connexion , l'union de différens os par le moyen des cartilages , des ligà-
mens ou des mufcles conjointement ou féparément. De ces trois fortes de connexions réfultcnt autant de différentes articulations.
La première fe fait avec un mouvement très fenfible , la féconde fans mouvement, la
troifièmc avec ou fans mouvement. L'articulation avec mouvement très fenfible a été nommée diârthrofe par les Grecs , la
féconde fynarthrofe , 6k la troifièmc amphiarthrolè. La première de ces articulations n'a jamais lieu fans des cartilages intermédiaires, 6k le
mouvement qui s'y fait, s'exécute en tous fens, en devant, en arrière , fur les côtés 6k orbiculairement , comme on peut le voir dans l'articulation du bras avec l'épaule , de la cuifle avec les os du baflin , 6k même de la tête avec la première vertèbre du col. La féconde permet feulement aux parties mobiles de fe porter en devant ck en arrière,
c'eft le mouvement d'une charnière. Cette articulation eft: nommée ginglyme ; on le diftingue en ginglyme parfait & en ginglyme imparfait. Le parfait a lieu dans l'articulation du canon avec l'os du paturon , ck dans celle de l'os du paturon avec l'os coronaire ; l'imparrait eft: l'articulation du cubitus 6k du radius avec l'humérus. De la troifième efpèce d'articulation , nommée arthrodie par les Grecs, réfulte un mou-
vement en coulifte ; c'eft" celui d'un os qui glifte fur un autre. On peut donner à cette dernière articulation le nom de planiforme ; elle fe voit dans celle des os du genou entr'eux, ainfi que dans celle du jarret, mais beaucoup mieux dans le frottement de la rotule fur le fémur. La diârthrofe renferme encore le mouvement de pivot qui eft: un mouvement en tous
fens ; tel eft celui de la première vertèbre fur la féconde. La fynarthrofe , ou articulation fans mouvement, en comprend trois autres ; fçavoir, la
future , l'harmonie ck la gomphofe. L'articulation immobile par future elt ainfi nommée de fa reffemblance avec une couture
dilacérée. Elle fe divife en vraie 6k en faune. La vraie eft celle dont les traces font fi apparentes , qu'elles repréfentent des découpures de dents de feie engrenées ; telle eft: l'arti- culation ou la jonction des pariétaux entr'eux 6k avec l'occipital. La faufte eft: formée par des filions prolongés où s'engrennent des éminences ou lignes offeufes dont le diamètre faillant eft: propre à les remplir. Des ar.atomiftcs ont donné à cette efpèce d'articulation , le nom d'harmonie ; c'eft celle de l'os fr I avec les os du nez, de la partie écailleufe des temporaux avec le pariétal , 6kc..... La gomphofe eft: la troifièmc efpèce d'articulation fynarthrodiale dans laquelle l'os eft:
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7™ks'£Z ''^«^ un trou; c'eft ainfi que les dents font implantées
{v^^f €ft U"e tr°ir,ème Efpèce d'a"i^«ion qui tient de la diarthrofe & de la
it i r diarthrofe , parce que l'os uni par cette articulation peut fe mouvoir; lynarchrofe , parce que le mouvement qui en réfulte eft prefque imperceptible. Les
os mus par cette connexion , que j'appellerai diarthro-fynarthrodiale „ne tiennent les uns aux autres que par un corps moyen ; la jonftion qui en réfulte prend le nom de fymphyfe, terme grec qm lignifie adhérence, réunion ^ ouÏ" deir dit qUeTeS °S "°ient U" enfemble °U P" deS mufdeS • °u P- ^ cartilages,
In ue & r"5- ^Z ', ^ °eS artiC"kti°nS f£ "0mme ^pV' -oculaire où taeÎfe ouT "f 7 ; k feC°nde' ^«^-ufe ou fynchondrofe ; & la troifième,
ngamenteuie ou lyneurofe. Ces trois mors m,; r i . * dont nous venons de donner l'expΙ ' ' ***' "^^ '" tr°'S ^^
ii^TlZ*T^oa trnue n'eft que coadjutrice de la fyneurofe ou **■**»
en place ' 7 P°mt d °S ^ " W PlllS OU ™ins de l*™. P™' les retenir
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DE L'USAGE DES OS EN GÉNÉRAL.
LtfrembhJr^V0"'611 "r°T '" aUtreS P"'1" du <****■ Ils fo«™"> «ânt tous
exercicef, ', rUa a" P1'"' Une charpeme h*™»»^ qui facilite les diffêrens «eicices auxquels on le deftme ; & ils fe prêtent, fuivant les circonftances, à chacun de
mouvemens auxquels on l'alfujetit. Les uns font la fond-on de leviers, d'autres celle de rie! derefforts & de p.vots : U y en a qui fervent de point d'appui pour lWcutonAu 1 ,' vement des autres, comme à élever, à abaifler, à porter k droite & ' he 7 1 les parties du corm &■ ]<> ™,-«o ' • i, ; LC ^ a gauche . a volonté. de meule pourZ't 1 Jr es 7" ^ * W " ^ eft **'*» ^
dent, D'Les ferlln^W ttS ouT ' '/^T * ''anima1' * ** *
à l'abri de toute léfion, faciliter S" & enH H " **** P°Ur '" ^", côtes. D'autres doivent être r^ ' rfendre ,es °rSanes ' telles font les foutenir la dJ^ÏM^ %F?f* * *"« de ^P0" **»» P°«
font les os de la poulie ' 5 "" ^ *"" k f°nai°n de P0ulieS> »ls |
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DES
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t3
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DES OS EN PARTICULIER.
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ARTICLE PREMIER.
DES OS DE LA TÊTE.
LA tête du cheval eft compofée , comme nous Pavons dit, de deux parties, L'une
nomme mâchoire fupériéure , ck l'autre mâchoire inférieui PARAGRAPHE PREMIER.
DE LA MACHOIRE SUPÉRIEURE,
La mâchoire fupériéure fc divifè en crâne ck en face*
DU CRANE.
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Le crâne eft une boéte oflèllfe formée de douze pièces unies intimement par lynarrhroh
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ou articulation fans mouvement- Chacune de ces pièces a un nom qui lui cil propre &
particulier. De TafTemblagc de ces (-s ce folide de figure oblongtie doht la haie com-
prend une cavité dans laquelle le u fe trouve renferme' de manière à erre préfervé de
l'atteinte des corps ambians qui pourroicnt l'ofiènfer. On peut donner a cette \ oute le nom
de calotte du crâne, pour la diftingU la baie, en partie déprimée, ck en partie taillante. Quelques-uns des os du crâne contribuent a former la race. Le crâne ck la Wwc unis
enfemble figurent allé/, bien un dont la baie cil et] haut , ck la pointe en b Les os, qui COmpofent le crâne, font les deux frontaux , les deux pariétaux , les deux pièces
écailleufes des temporaux ck leursdeui parties pierreufes, l'occipital, le fphénoïde. cv tes
deux ethmoides.
Les frontaux , les pariétaux, ck les pièces tant ecailleufes que pierreufes des temporaux, les
ethmoides font des os pairs: l'occipital ck le fphénoïde font impairs. On confidère encore quelques-uns de ces os comme communs , ck d'autres comme propres. Les communs font ceux qui contribuent à rormer le crâne ck la face ; ck les propres , ceux qui ne fervent qu'à la flruchire du crâne. On diliingue au crâne lix régions :
*.* Le fommet OU la voûte commencée par la réunion des deux frontaux , ck ach(
Par les deux pariétaux ck par l'occipital. |
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[4
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i.° L'antérieure formée uniquement par les deux frontaux.
La 3.e & la 4.e font les latérales qui réfultent de la jonction des temporaux.
La $.e eft la poftérieure faite par l'occipital.
La 6.e eft la bafe formée par les ethmoïdes, le fphénoïde, les temporaux & Pocciph"^-
Par rapport à fes ufages , la bafe du crâne peut encore être partagée en trois portions,
telle qu'inférieure, fupérieure & moyenne. L'inférieure renferme le cerveau ; la fupérieure, le cervelet ; la moyenne, la moelle allongée.
Ces régions principales en comprennent encore de particulières, qui pour la plufpart tirent
leurs noms des os du crâne ; ce font, la frontale formée par les deux os frontaux ; les tem- porales , formées par les temporaux & l'os fphénoïde ; & enfin l'occipitale, formée par Po$ du même nom. Par rapport à leur étendue , les régions temporales font encore divifées en articulaires
& en maftoïdiennes. Les articulaires font formées par les os pierreux ; les maftoïdiennes, par la partie poftérieure de ces mêmes os , & par l'occipital. i.o D E S F R O N T A U X
Les frontaux font deux os pairs (V) fitués à la partie antérieure & prefque moyenne de
la face. Confédérés féparément , ils font d'une forme irrégulière , mais unis enfemble n? reffemblent à une tortue. Examinés fous ce point de vue , on y remarquera quatre faces, une externe , deux latérales , & une interne. La face externe eft affez polie , on y obferve des cavités. Les éminences font au nombre
de trois , dont deux fituées aux parties latérales externes appellées apophyfes orbitaireS concourant à former l'orbite ; ck la troifième fituée antérieurement appellée apophyfe nafale. Sur chaque apophyfe orbitaire on remarque un trou nommé fourcilier, ce n'eft pour l'ordinaire qu'une échancrure dans les jeunes poulains. Un peu plus bas vers le grand angle , on voit affez fouvent de chaque côté, un autre trou bien moins confidérable accompagné d'une échan- crure. On apperçoit dans chaque face latérale deux prolongemens ofïéux dont le plus confide'-
rablc eft finie antérieurement, & l'autre poftérieurement ; celui-ci eft féparé par une échan- crure affcZ forte pour fc joindre avec une des petites ailes de Pos fphénoïde. Derrière Papcphyfe orbitaire fe remarque une large échancrure concourant à former leS
falières. En avant de cette apophyfe fe voit une large fofle formant une partie de Porbite j & poftérieurement, une échancrure qui fait partie de la fofTe temporale. La face interne du frontal eft inégale & raboteufe. On y confidère deux faces de chaque
côté ; la plus confidérable fert à loger un des lobes inférieurs du cerveau. On apperçoit âs& cette foffe une gouttière parfaite , laquelle donne attache le long de fes bords à la dupHc*" ture de la dure-mere qu'on appelle la faulx & qui eft produite par le finus longitudinal & cette membrane. On remarque au haut de cette gouttière une petite éminence faillante bifr* quee, laquelle va fe joindre avec l'apophyfe crifta galli de Pos fphénoïde. On diftingue & plus aux parties latérales de cet os, & toujours intérieurement deux petites gouttières pi* ou moins profondes pour l'attache des finus latéraux. L'autre fofTe eft plus creufe, & W* infeneurement ; elle retient le nom de finus frontal. Chaque finus eft borné , par fa par* latérale interne , d'une lame oiTeufe affez unie qui empêche la communication avec ** congénère. |
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i M. Bourgelat dans fes Elément dé Fart vétérinaire W;f j ',■■. „„ . , n >■ ri en deti*
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pièces ,....
divifé ; nous |
oulain. De-là il refaite que ce n'eft qu'un fr.l j J?6* m'8 ' ?1S' ^ lt&- dern- dic <3ue le fmtal $ dmfi L^é
admettrons donc deux frontaux. °$ ans le chevaI aduke > ou n°us l'avons prefque toujours |
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0 S T É (> /. () G i
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■s
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articule par futur, partie par harmonie , Cv ils le font en: par la
future longitudinale; l'upérieurcment il s'articule les pa » par '•' future frontale ;
inK ment il fe joint avec les rand angle par La futi inf-
verlale ; il cft uni latéralement par La lutin. manque ; il L'efl
les petites du fphénoïde par deux futur illeufes nommées futures fphénoïdali
intérieurement il ell joint ai moules par Les futures ethmoïdales, L( frontal s unit
encon les lames qui compoient les linus iphénoidai;
C'ell fut la f.i erne des finus frontaux que l'on doit appliquer la couronne de trépan
dans la morve : cet endroit décli mlement des humeurs Csi îles i]
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/; r A R 1 ! I ! i \.
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2.<
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Les pariétaux font fitues au-i!eilus d forment la partie moyenne du Crâne.
Chaque pariétal confid. uient a la figure d'une coquille quarte. Ou y remarque
deuj ; une riteme, concave, iiu ; iparcon-
léquent q quatre angles : un bord lupérieiir, un inférieur, ck deux latéraux.
On remarque au bord intérieur i mal une échan< neufe pout fa jonction av<
• mal ; deux angles, l'un qui va s'unir avec 1"> pital, ck qui ell le plus épais des
, l'aui n for:; il : il y a
i bord fagittal un ; ;ii donne pal
Dans la I intern ell a l'on botd
fagittal, plus ou moins app certains chei pour n ulx; une aui
dans l'angle qui s'unit avec l'occipital , pour loger la lente du ( t (a). On app
enfin plulieurs enîonccmcn unis entr'eux p Les infractuofltés du < U.
Cet os ell un des pi. ne , tant par fa figure , que par Ion épaifleur.
L'< pai létal I : joint avec ion lemblablc par la future faj irai par la future
lambdoid< frontal par la future du même nom, a\ec les temporaux par la lu-
tine fquammeufe ou écailleu
( plus mm- le plus c - os du crâne ; il ell moins que les ,iui:
à l'abri de rieurs. ( \:: fur ces "s leuls qu'il ell facile d'appliquer îles couronnes de
trépan. J'ai \ ppliquer jufqu'a quatre : il ell vrai que ^-i^
dens on ell obi taphitc ; mais !, ;i de confé-
nec , car loi mu!,! Mine , le mulele
maflèterpourroit ! ' y afraclure auxparié-
x ou g mtaux , L'on ni ■ héflter de trépan. de la tVaclure , pour
élever enfui; lit a L'article du trépan.
3.0 1) ! S ! / M P 0 R ./ ( \.
. rem; nt quatre en r. e (b) ; ils l'ont litues à la partie latérale du
l'autre a un, n •>
une purre irrégulière. On aère p ivec La
partie écailleufe , même dans les \ , & lorlque cela an 1 rs ta fuite
-Iquc accident. ( LltCT q font les leuls os de la nie qui ni s'unillent
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( 4 ) On 1 ■ "y|c U1
. ï,Jm«m-
&c. |
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*6 HIPPOTOMIE,
[À] DE LA PARTIE ËCAILLEUSE.
La partie écailleufe fe divife en deux faces, l'une externe, l'autre interne.
On remarque dans la face externe un prolongement confidérable , en forme d'S romaine > ftppellée apophyfe zygomatique , fur laquelle on en confidère d'un côté une moindre nommée apopliyfe orbitaire du temporal, ck de l'autre un arrondiffement, formant par derrière une finuofité appellée arcade zygomatique où vient s'attacher en partie le mufcle crotaphite i inférieurement à cette apophyfe fe voient deux éminences , l'une plus en arrière défignée fous le nom d'apophyfe maftoïde, & l'autre plus allongée ck cartilagineufe qui s'articule avec la mâchoire inférieure. On apperçoit derrière cette apophyfe zygomatique , un petit corps prefque triangulaire à deux facettes féparées par une crête où s'attache le mufcle crotaphite. On remarque , dans fon bord fupérieur, différentes échancrures qui, étant jointes avec les pariétaux , forment des trous pour le paflage de différens vaiffeaux. Le bord inférieur eft arrondi ck tortueux , il fert d'attache à un tendon très fort. Enfin, outre cette pièce trian- gulaire ck l'apophyfe maftoïde, on obferve encore une longue échancrure pour le conduit auditif ofTeux. La face interne de ces os eft un peu concave. On y remarque plufieurs feuillets ou cré-
nelures pour s'unir avec les pariétaux dans leur partie écailleufe , & enfin plufieurs inégali- tés produites par celles du cerveau. Nous obferverons que l'apophyfe zygomatique , dont on vient de parler , eft fouvent
expofée à être fraclurée, foit dans les fecoufTes violentes que les chevaux fe donnent dans les maladies aiguës , foit par des coups de pied qu'ils reçoivent des autres. Cette fraéture peut avoir lieu , ou dans le corps de l'apophyfe, ou dans la partie cartilagineufe qui s'articule avec la mâchoire inférieure : dans le premier cas , fi la fra&ure eft complette , ck qu'elle fe trouve en avant ou fur l'apophyfe orbitaire, il faut en faciliter la fuppuration promptement pour détacher ces portions d'os ; mais il arrive quelquefois que tous ces os fe réunifTent ck qu'ils forment une exoftofe confidérable qui gêne l'articulation de la mâchoire inférieure vers fon apophyfe coronaire ; dans cette circonftance , il ne faut pas héfiter de fcier l'os : alors avec une petite fcie , telle qu'elle eft repréfentée dans la planche des inftrumens , on enlevé depuis l'apophyfe coronoïde jufqu'à l'os de la pommette 7& l'apophyfe orbitaire de l'os frontal. On fe comporte de même lorfqu'il y a complication , c'eft-à-dire , lorfque la fracture fe trouve dans l'une & l'autre partie. Il faut enfuite traiter la plaie avec les digeftifs fimples dans le commencement, tel que le jaune d'œuf mêlé avec la térébentine , puis employer les incarnants , & finir avec les clefïiccatifs que nous indiquerons en leur lieu. Cette opération fe pratique avec fuccès ; mais fi au contraire la partie articulaire de l'os temporal vient à être fraclurée , dans ce cas la réunion ou l'ankylofe ne fe fait point avec la mâchoire , comme il arrive aux autres articulations , le mouvement perpétuel de la mâchoire s'y oppofe ; mais il furvient pour l'ordinaire un dépôt fanieux qui forme une fiftule que le cheval porte toujours. On abandonne comme incurables ces fortes de maux , à moins qu'on ne veuille extirper toute l'apophyfe zygomatique., ce qui eft très faifable ; mais comme cette fiftule n'eft point dangereufe , je fuis d'avis de la biffer fubfifter. [B] DE L'OS PIERREUX.
L'os pierreux eft d'une figure affez irrégulière reffemblant à un rocher, d'où lui eft venu
fon nom : cependant on peut y confidérer quatre faces lefquelles fe terminent en pointe, & repréfentent un cône dont la bafe eft renverfée : ces faces font l'antérieure interne, la poftérieure, l'interne, 6k l'externe, elles font marquées par quatre lignes faillantes. |
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OSTÉOLOGIE. 17
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La face antérieure interne ck la poftéricure n'ont rien de remarquable , attendu que la
première , qui fe joint avec la partie écailleufe du temporal , ck la féconde qui s'unit avec les cornes de l'occipital, font adhérentes a l'un ck l'autre de ces os par fymphyle. Sur la face interne, on apperçoit une crête faillante concourant à former le bord antérieur
qui donne attache à la tente du cervelet. On y remarque une forte féparée en trois par le moyen d'une petite ligne faillante en forme de triangle , au bout duquel fe voit un conduit qui va fe rendre dans le corps de la roche. On y voit encore pluficurs inégalités qui font produites par les anfraftuolités du cerveau. Des trois éminences qui fe découvrent dans la face externe, la plus apparente eft creufeé
dans fon épaiiTeur ■ c'eft ce que l'on appelle trou auditif: la deuxième eft fituée au-deûous, & fe trouve cachée par la partie écailleufe du temporal : la troifième eft derrière le bord arrondi que l'on vient de décrire. La partie écailleufe , qui va s'unir avec les cornes de l'occipital , forme avec le trou
auditif une échancrure pour recevoir la portion écailleufe du temporal. A la baie de cet os extérieurement, eft le corps de l'os qui eft plus uni £k plus poli que
le refte : plus deux apophyfes , l'une fituée fupérieurement , arrondie , ck nommée apophyfc cylindrique ; l'autre , qui cil inférieure , s'appelle apophyfe ftyloïde. Ces os , mais principalement la partie écailleufe , l'ont unis avec tous les os du crâne ,
excepté l'ethmoîde. |
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DE L* OCCIPITAL.
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4-
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L'occipital eft fitué a la partie poftéricure du crâne. 11 eft compote de cinq pièces dan,
les embryons ; de trois , dans les jeunes poulains ; ck d'un feul , dans les chevaux de trois à quatre ans.
Pour mettre plus d'ordre ck d'exaftitude dans la defeription de cet os, nous le diviferons
en trois parties; fçavoir, antérieure, (upérieure ou moyenne, & poftéricure. L'antérieure ainfi nommée , parce qu'elle eft en devant du crâne , eft une portion
ordinairement triangulaire qui s'enclave par engrainure entre les os pariétaux. Sa lace externe eft polie ; la face interne eft inégale , & forme une éminence qui a trois faces un peu caves : une inférieure pour recevoir la partie moyenne du cervelet ; les deux autres font latérales, ck fervent à loger les deux lobes fupérieurs du cerveau : ces trois faces donnent attache à la faulx , latéralement a la tente du cervelet. La partie fupéricure eft fituée au Ibmmct de la tête , ck forme en partie le devant de
la face ck le derrière du crâne. Sa figure refTcmble a une calotte. La partie , qui regarde la face n'a rien de remarquable. Celle qui forme le derrière du crâne, prélente deux facettes réparées par une crête en forme d'arcade : elles donnent attache au ligament cervical. Cette portion eft très fujette a être cariée dans les maladies de taupe : elle eft encore expoléV à être fracturée par des chutes en arrière , lorfquc le cheval tire fur fa longe , ou qu'il a reçu un coup de pied. Je n'ai vu qu'un leul exemple de guérifon après cet accident dans un cheval appartenant à monfieur Dupin de Francueil , receveur général des finances. Tout l'occipital avoit été cafté , ce qui formoit un trépan naturel ; j'enlevai toutes les pièces fraaurées , 6k ne mis pour tout appareil que des comprefïès trempées dans l'eau. La face interne préfente trois cnfonceinens remarquables produits par les lobes du cervelet;
le plus confidcrable de ces enfoncemens eft dans le milieu. La troifième partie de cet os eft fituée polférieurement & inféneurcment au crâne : il
a la forme d'une tête de bœuf avec fes cornes. On y conf.dère cinq apophyfes ; deux de chaque côté, ck une dans fa baie : cette dernière eft la plus conlidérable ck s appelle E
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apophyfe cunéiforme. Les quatre autres font internes 6c externes. Les internes fonc
arrondies, unies 6c enduites d'un cartilage pour s'articuler avec la première vertèbre du col : on nomme ces apophyfes, condyles, à raifon de leur figure. Les externes font allongées 6c recourbées : elles s'appellent les cornes de l'occipital (a). On apperçoit dans cet os trois trous ; le plus confidérable eft pour le parTage de la
moelle allongée ; il eft connu fous le nom de trou occipital. Les deux autres font fitués derrière les condyles , 6c font appelles trous condyloïdiens. Cet os eft articulé avec le fphénoïde par l'apophyfe cunéiforme ; avec les pariétaux, par
la future lambdoïde ; avec les 'temporaux, par leurs parties pierreufes. 5.0 DE VOS SPHÉNOÏDE OUBASILAIRE,
On a donné à cet os le nom de fphénoïde d'un mot grec qui fignifie coin , ou parce
qu'il a paru en avoir la figure , ou parce qu'il eft enclavé entre les autres os comme un coin : quant au nom de bafilaire , il lui vient de ce qu'il eft placé à la bafe du crâne. Il eft fouvent compofé de deux pièces dans les jeunes poulains. En le confidérant félon fa bafe , il a l'air d'une chauve-fouris dont les aîles font étendues : vu dans un autre fens , il a la figure d'une felle à monter à cheval. Les deux pièces de cet os prifes enfemble, préfentent deux faces : l'une interne, concave;
l'autre externe , convexe. Dans la face interne fe remarquent fix apophyfes , dont deux de chaque côté , 6c deux
qui partagent verticalement cet os. Les deux premières fonr fituées antérieurement, 6c fe nomment les grandes aîles ou apophyfes orbitaires : les deux placées en arrière portent le nom de petites aîles ou apophyfes temporales : des deux autres, la plus remarquable eft fituée en avant , 6c repréfente le col 6c la tête d'une chauve-fouris ; elle fe nomme apophyfe crifta galli ( b ) , laquelle fait conftamment partie de l'os ethmoïde dans l'homme, 6c eft: toujours jointe à l'os fphénoïde dans le poulain ; car dans l'embryon elle fe trouve quelquefois féparée. La féconde apophyfe eft nommée apophyfe cunéiforme de l'os fphénoïde : on y remarque fix trous, 6c fix échancrures. Les deux premiers trous font fitués entre les deux grandes aîles, 6c s'appellent trous optiques, parce qu'ils laifTent pafTer les cordons ou nerfs optiques. Les quatre autres font fitués inférieurement à ceux-ci , entre les petites aîles ; ils portent les noms de trous orbitaires, 6c donnent parTage à des cordons de nerfs ophthalmiques. A l'égard des fix échancrures, deux font fituées antérieurement, 6c féparées par l'apophyfe crifta galli, pour loger les os ethmoïdes ; deux entre les grandes aîles 6c les petites , pour recevoir les parties écailleufes des temporaux ; 6c deux poftérieurement, lefquelles concourent à former, avec l'os occipital , les trous déchirés. Dans la face externe on confidère trois apophyfes , dont deux font allongées ; on les
nomme apophyfes ptérygoïdes : la troifième eft l'apophyfe cunéiforme beaucoup plus fenfible dans cette face. A la racine des apophyfes ptérygoïdes fe voit un trou , nommé trou ptérygoïdien qui ouvre un parTage à des vaifTeaux fanguins. Au devant de ces apophyfes fe trouve la fortie des trous optiques. Un peu inférieurement font deux grands trous de chaque côté, qui quelquefois n'en forment qu'un, parce qu'ils font un peu féparés par une petite lame ofTeufe ; ces trous font ovales , 6c retiennent cette épithète. En devant de cet |
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(a) M. Bourgelac , M. 26, les nomme apophyfes ftyloïdes; cependant, il nous a paru qu'elles n'avoient aucune reflemblance
ec un uvler. |
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av
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0STÉ0L0G1E. 19
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os fc remarquent deux grandes cavité* féparées par une cloifon ofTeufe nommée folle
fphcnoïdalc. Enfin , l'on apperçoit fur l'apophyfc enfta galli deux gouttières percées d'une infinité de petits trous qui communiquent dans le crâne pour donner pallage aux nerfs olfcflifc : ces gouttières font féparées par une lame offeufe , plus ou moins grande , fur laquelle vient s'unir la cloifon cartilagineufe du vomcr; cloifon qui s'ofliiie preique en totalité par l'âge.
Cet os eft articulé avec tous les os du crâne , excepté les pariétaux.
6.0 DES OS E T H M O I D E S.
Les os ethmoïdes (a) font deux en nombre finies intérieurement, à la partie antérieure
du crâne , mais féparés par la cloifon cartilagineufe du nez : ils pourroient être regardés comme les cornets fupéricurs puifqu'ils font partie des cornets qui font adherens aux os du nez.
Chaque os ethmoïde a une figure irrégulicre : cependant on y confidère deux faces ; une
convexe, regardant la cloifon du nez; & une concave, regardant les finus frontaux. On y
remarque d'un côte des duplicatures tournées vers le crâne ; de l'autre côté , d'autres dupli- caturcs moins marquées dont le bord fupérieur forme une demi-gouttière qui, fc continuant avec les cornets des os du nez , fert à loger l'expanfion latérale de la cloifon du ne A la face qui regarde les finus frontaux , on découvre Acux toiles féparées par un
mamelon arrondi , & une petite lame ofTeufe. L'une de ces fortes concourt à former les finus frontaux ; l'autre a former la cavité du cornet fupérieur du nez. Cet os cft joint avec l'os fphénoide inféneurcment , avec l'os frontal fupéricurcment,
avec l'os du grand angle latéralement. Dans la morve, ces os fe trouvent remplis de matière purulente ; ce qui n'arrive cependant
que dans la morve invétérée, & dans le cas ou il n'y a nulle probabilité que le cheval pu.fie euérir attendu qu'il n'y a point de communication de ce cornet en dedans des folles nafales & qu'il préfente un cul-dc-fac dont l'entrée, & par conféquent la fortic , le déchargent dans ie finus maxillaire vers la dernière dent molaire au deffous du finus frontal. DE LA FACE.
La face eft compofée de dix-fept OS, que Ton divife pareillement en pairs & en impairs.
Les pairs font les os du nez , les os du grand angle, les os de la pommette, les os
maxillaires fupérieurs , les os maxillaires inférieurs , les os palatins , les os ptérygoidiens , & les cornets inférieurs du nez. L'impair fe nomme vomer.
,.. DES OS DU NEZ.
La fituation des os du nez cft allez connue. Chaque os, pris féparément, a une figure
pyramidale dont la baie regarde les frontaux. On y confidère deux faces , une externe & une interne. ... . .-
V erne cil UfTc & polie pour 1 ordinaire ; on la trouve pourtant un peu enfoncée ,
uoique dans U belle nature cet os foit élevé , & forme des têtes que l'on appelle
moutonnées , ou bufquc |
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nVn c-.. m.-un feul 0$ : mai» la dilH^ion démontre qu'il y a réellement deux os ctlimuïJes .
( 4 ) M. BooweI*,Mfr u, nen « 1 ^^ ^^ Jau [cnjr k ,. elhinolJc toumic ,„ fciûw ptttie. conftammeœ réparai p« " ctouoo au '>" , 411c
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20
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La face interne eft en partie concave & inégale.
Cet os , bien que pyramidal , eft plus étroit dans fa partie moyenne. Il préfente
extérieurement trois bords : un fupérieur, qui eft fillonné & arrondi; un latéral, regardant fon congénère, qui eft le plus épais des trois , & qui eft un peu grenu ; un. inférieur , oppofé à celui-ci , qui eft fquammeux & échancré. Dans la face interne fe voit une prolongation du même os , formant ce que l'on appelle
le cornet fupérieur du nez (a) , ck formant une fofte afTez remarquable qui bouche toute communication avec l'os ethmoïde, & la cavité formée par cette même portion de cornée •qui s'apperçoit en ouvrant les narines : au deftbus de ce cornet fe voit, dans toute fâ longueur , une gouttière deftinée à loger le repli de la cloifon cartilagineufe du nez. Tout ce que l'on remarque de plus, ce font de longues cannelures qui s'articulent avec les filions de Pos frontal Ces os font joints fupérieuremeilt, avec l'os frontal ; antérieurement, entr'eux ; inférieu-
rement , avec les os maxillaires fupérieurs. C'eft fur les os du nez que l'on voit trop fou vent des palfreniers, ck même des maréchaux
frapper les chevaux. Cette pratique eft très dangereufe , puifqu'il en réfulte une fraélure ou une commotion fi confidérable que la membrane pituitaire en eft affeétée ; ce que l'on reconnoît par une grolTeur qui furvient quelques jours après fous la ganache; figne qui annonce fouvent les premiers fymptomes de la morve. Si quelque temps après , à la fuite de ces coups imprudemment donnés, le cheval vient à jetter, il faut le trépaner fuivant ma méthode fur le finus maxillaire , ck y injecter de l'eau tiède. Ce moyen feul eft fumTanc pour en obtenir la guérifon. a," DES OS DU GRAND ANGLE OU OS ANGULAIRES.
Ces os font ainfi nommés à caufe de leur pofition , & à caufe de leur forme (b).
On confidère , dans chacun de ces os , trois faces ; une externe , une orbitaire, une interne. Sur le bord orbitaire de la face externe, eft une échancrure où vient s'attacher le mufcle
orbiculaire des paupières. On y remarque aufïi un trou fitué au deftus qui quelquefois manque. Un peu plus bas fe trouve une petite inégalité donnant attache au mufcle releveur de la lèvre fupérieure. On découvre dans îa face orbitaire une lame ofTeufe angulaire formant en partie l'orbite,
ck^im conduit affez confidérable qui eft le commencement du canal nafal. Dans la face interne fe voient deux petites folTes féparées par une petite éminence allongée
& arrondie ; ce n'eft rien autre chofe que le conduit ou canal lacrymal qui fe porte de haut en bas en s'aminchTant vers l'os maxillaire: pour lors il devient membraneux & va fe terminer par une petite ouverture au bord de la narine. C'eft par ce canal que s'écoulent les larmes. On peut juger , par l'humeur qui en fort , fi un cheval eft moryeux , lorfque le mal eft invétéré. En effet, j'ai obfervé que, toutes les fois que le finus maxillaire ou le cornet fupérieur du nez étoient pleins , la matière refluoit par le canal nafal, & fortoit par le grand angle ; c'eft ce qui m'a fait tenter d'inje&er par ce conduit ; les liqueurs , qui fortent ou s'écoulent par le nez , entraînant avec elles beaucoup d'humeur purulente. Cet os eft joint avec l'os du nez , l'os frontal , l'os de la pommette , l'os maxillaire »
l'os ethmoïde. |
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( * ) Partie efleiuielle dont il eft étonnant que M. Bourgelat ne faite aucune mention /quoiqu'on ne l'aie jamais vu manquer
dans aucun fujet. » n i ( b ) Ils ne font point quarrés, comme le dit M. Bourgelat , }**■ ,±
3-°
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OSTÉOLOGI E.
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ii
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3° DES 0 S D E L A POMMETTE.
Les os de la pommette occupent la partie inférieure de l'orbite. Chaque os approche
d'une figure oblongue. La partie de cet os , qui s'articule avec Tus du grand angle , eft très large , ÔC forme un bord mince : U partie oppofée ell très allongée ex pointue ; elle s'articule avec l'os temporal.
Cet os préfente trois faces : une externe , concave & unie ; une interne, fillonnée &
inégale dans fon étendue , ck s'iiniûant avec le maxillaire fupérieur ; ck une orbitaire formant une cfpcce de croulant.
On remarque, à la partie inférieure de cet os, une ligne Taillante dm^ toute fon étendue
pour donner attache au mufclc maficter. Cet os eft joint avec l'os du grand angle , Tos fphénoïdal , le maxillaire fupérieur , &
l'os temporal par l'apophyfc zygomatique. 4.0 DES OS MAXILLAIRES SUPÉRIEURS OU POSTÉRIEURS.
Les os maxillaires fupéricurs font les plus gros de cette mâchoire : ils font finies aux
parties latérales. Leur figure eft afTcz irrégulière. Chaque os fe divife en deux races ; une externe, convexe , en partie unie ; (Se l'autre
interne , concave , inégale. On remarque a la face externe deux prolongcmcns aux deux extrémités , dont l'un !è
joint avec le maxillaire inférieur, & l'autre avec l'os de la pommette qui s'étend depuis la partie moyenne de cet os jufqu'au bout, 6k donne attache au mulllc mafleter. La partie inférieure de cet os préfente différentes inégalités qui parodient plus dans
certains chevaux que dans d'autres : elles font formées par la pulfion des racines des dents, ce dont on s'apperçoit communément dans les jeunes poulains. Au-dcfTus dans la partie moyenne de cet os , on découvre un conduit confidérable qui
donne paflàge a un gros nerf venant de La cinquième paire. On confidère dans cet os deux bords; l'un fupérieur très mince, afTcz fouvent compofé
de deux lames , ck l'autre intérieur afTcz épais , percé pour L'ordinaire de hx trous , 6c quelquefois de fept ou huit appelles alvéoles , dont L'ufage cil de Loger les dents molaires ou mâchelières. Il y a encore une échancrure au-defîbus de fon prolongement fupérieur qui, étant réuni avec le fphénoïde, forme le commencement du conduit maxillaire dont on a parlé ci-dcfTus.
On obferve dans la face interne une crête ofTcufc qui forme la plus grande partie du
palais, elle fe nomme crête palatine; une gouttière au bout de laquelle eft une échancrure qui, étant jointe avec les os du palais, forme le trou palatin poftérieur : il y a encore derrière ceux-ci deux petits trous qui cependant manquent quelquefois : on y remarque aulli une fofTe afTcz grande qui , étant unie avec la congénère , forme une cavité très grande pour Jbger les cornets du nez que l'on divife en fupéricurs & en inférieurs. Les fupéricurs ont été décrits en parlant des os du nez : on parlera des inférieurs ci-.iprcs.
Supérieurement dans la même fece , on apperçoit un fort enfoncement qui, en s'uniflàne
avec le cornet inférieur, forme une cavité que Ton appelle finus maxillaires : ces (mus manquent dans les poulains; ils n'cxiftcnt que dans les chcv.uix. Ce que Ton peut oblcrvcr dans le premier de ces finus, n'eft Wtre choie qu'une cavité formée par le concours des cornets intérieurs (a). |
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, r itlam* die M Bottrgdat . P4ç. }R que fe filtre & fe dépofe une partie de l'humeur mu.jueufe . fufw'k
f " ' * ÇTj Zr \irlL& fmpulfmi. W. Cm allcruun me raroii LzBtdit . U« , qd entIC dans
ce fut le cbevél en tel/rouMt I obli&e de Jorttr par la jme v r i i
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H I P P 0 T O M I E.
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Les os maxillaires font unis aux os du nez à m,v An TOnJ ,„„u xr j i
.„...,. , u ""» a "ux <lu grand angle & de la pommette,
aux maxillaires inférieurs , par harmonie, & entr'eux par engrenure (a).
*• DES OS MAXILLAIRES INFÉRIEURS OU ANTÉRIEURS.
Les os maxillaires inférieurs (i) font fitue's à la partie inférieure de la face & s'uniflent
avec les precedens. Lorique ces os fonr mi«*.c c i i m ^ ^ charrue armée de fon foc ' "" "k^ ' ^ *^™™ ^ bien une
Chaque os peut être divifé en deux portions pune f <rieure p^ ;nf
Ce.le-c.eft beaucoup plus grofle que la première : on y remarque trois alvéoles' pour
loger les dents incifives : un enfoncement nnn, 1 1 a i • dlveoles Pour
• ' • r „ cmuiiccment pour la membrane du palais ; une échancrure
qui, étant unie avec fa pareil e forme un *„« • i m , , ecnancrure
? <r r , . F ' ° me un trou qui donne partage à des vaifTeaux • une netire
lame oiTeufe à trois quarts, qui refTemble a „hp U j" ' & • c ' P
r / i cucluuie a une lame d'epee Se qui forme, entr'elle &r fort
corps, une fente nommée palatine par laquelle nalT .1 > ««r elle CC loi*
U-rs P F "queue pallent une prolongation de la cloifon carti-
lagineufe du nez 6c une artère nommée palatine
Dans la partie prefque moyenne de cet os fe voit une échancrure qui, étant iointe avec
le maxillaire fupeneur, forme un alvéole pour loger le crochet ' . ■ 6.o D E S O S P A L A T I N S.
Ces os font fitués a la partie poftérieure du palais , & fupérieure des Foflis nafales
Leur figure approche de celle du chevalet d'un violon. Ce't os éta't exam.né dans fin arion «lut hu eft propre , on y apperçoit antérieurement , relativement à la bouche A arcade aflez liffe qui , étant jointe avec fa congén re, fo m un arcad Î r'f ""' T"
émmences à fon extrémité pour l'attache Au ™;l, „ 1 ' , r P faite ' deUX corpMontunconfidérableL^"^J^tj'^1^ "*" U lo°* * ^
fanguins; & de plus une lare cavZ f P, T™ ^ °UW Un ^^ k «" vaifTeaux chevaux. S CaVlte f°rmaM U fnWS Pal«in lequel n'exifte que dans les
échoit ;:ravec Ies os mafc—1< <**»**, «« — du «,, *,**.,
7.' DES OS PTÉRYGOIDIENS.
Les os ptérygoïdens ( d} f A
entre les os palatins & le vomT 1T f ^ °S ^ formC ^ °U d'S mal tOUrné > fitu& On y confidére deux extrémités lW ^^ ^ ^ leUr étendue'
fphénoïde ; l'autre eft un peu arrondie^"a P°mtUe & minC6 ' & qUi S'étend fur P°S ______________ 1C ' donne attache à un anneau cartilagineux à travers les poumons & qui en fort, ne peut nulle ' ~"~~"~"" '--------------~" ""
M. B„mgL. a» mêZrendrai fih ,u„êTftâï & ca««»fc- """ '""""""'^ de Pluû™ 'hevaux l« lin* »
t.^Û^t:Z|l*rt;^*«^-tefe*^-~?! i"1?''' 1»r^'« '«P** aM : «
i ^ \ /- r • K.. ' "ue dans 'a morve ^ rf<HÏ5 ceux 1ut luttent. Cette d ftinftirm ^«a ^A* ■
[ a ) Ces os, fuivant M Bourgelat f ." autinction n elt pas encore exacte >
t « ) M. Bnnrgela,, M. ,8 & „ co„, . ., , . f"pe"£l"S- Cat • 'î111»*"1» »"■ tonjonrs Kparcs, des den*
«ml1 Le mh\ hiPP'"»™fe, ,4- 3> conoVc»'" *" '« P<*ygnïdien.
»°« »v« 1 os fph.no.de ,„. ^^ les Mtres w de^ ^ iQigMt
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O S T É O l O G I 1 . 23
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lequel palTe le tendon du llylo-ptcrvgo-v^lo-palatin. Dans pluficurs chevaux on découvre
à cette extrémité une échancrure qui coneourt a la formation de l'anneau. 8.° DES CORNETS INFÉRIEURS DU NEZ.
Les cornets du nez font au nombre de deux ; car les fupérieurs (a) font partie des <»s du
nez , & n'en doivent pas être féparés. Ceux-cî , c'cll-à-dirc les intérieurs font de petites lames très minces, tranfparentes , repliées fur elles-mêmes. Ils font l'itués dans la folle maxillaire fupéricure. Ils font arrondis extérieurement , la partie qui regarde la cloifon ne laifîànr aucune ouverture de ce coté ; mais ils font ouverts du ente du finUS maxillaire avec lequel ils ont communication, ftfIS en avoir aucune autre d'ailleurs. La partie inférieure de ce cornet fc prolonge , devient mcmbraneufe , 6c forme par cette partie un cul-de-lac dont Tentrée eft du côté du repli des narines. 9.0 DU V O M E R.
Le vonicr cfl le plus long des os de la mâchoire fu péri cure. Il cil fitué intérieurement
dans les folles nafales , Cx partage verticalement les os de la i'.wc en deux parties égales. Le nom qu'il porte fembleroit fiÛrC croire qu il a la figure il un (oc de charrue , exprimé en latin par le mot 1 orner ; cependant il rellemble bien plus également a une fonde canneh e. Sx partie fupéricure cil beaucoup plus large que l'inférieure j cil taillée en croillant, & recouvre une partie du corps de l'os lphcnoulc. La partie, qui regarde L'arrière-bouche , cil tranchante dans certains chevaux , Cx. arrondie dans d'autres ; celle qui regarde les palatins de l'os maxillaire fupérieur, ou qui s'unit avec eux , eft un peu cave. L'ufage de cet os eft de loger la lame cartilagineufe qui partage les fofles nafales en deux.
Il fe joint avec la fphénoide , les os maxillaires lupérieurs , les os palatins , les os
ptérygoïdiens , & l'os ethmoide. PARAGRAPHE IL
DE LA MÂCHOIRE INFÉRIEURE OU ANTÉRIEURE.
La mâchoire inférieure cil compofec de deux pièces dans les jeunes poulains , & d'une
feule dans les jeunes chevaux. Vue pollerieurement on la divife en trois parties; ùavoir , une antérieure OU inférieure, OC deux polleneures ou fupericu! On remarque , dans la partie infi , une crete & une ramure pour l'attache de plulieurs
mufcles ; trois trous, dont l'un ell fitué à la partie moyenne & fc nomme mentonmer, &
deux autres aux parties latérales, par lclquels patient une arterc , une veine ex un nerf; lix cavités plus ou moins profondes , m de l'âge, on les nomme alvéoles ; elles font dcltinées a ;. dentS incifives ; on voit deux autres cavités placées un peu en arrière
pour loger les crochets dans les chevaux & dans les jumens brehauMies.
]ln tant , cet os s'élargit, cx forme les deux branches que nous avons appellees la
partie fupéricure. A chaque " remarquent deux apophyfes principales, dont l'une
cil plate &: nommée coronoïd 1 autre, fituée poftérieurement à celle-ci, ell arrondie
& s'appelle condyh cte éminence eft enduite d'un cartilage, cx cil moins élevée que la
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( * ) M Bourrelat par 19 compte quatre Cl
du le convaincre uuil n'y en a que d ■ OMCT ferme k lu fioul tygOOUti 'os cle cornet Un irefetron en lui Joi: mer, qui
eu BétamoÛM d'à *** FluJ &<iui dans Jc bo> lwi ** lc,nbK" **
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HIPPOTOMIE.
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a-4
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précédente. Ces deux éminences forment une échancrure qui facilite le mouvement de cet
os fur la mâchoire fupérieure. On confidère au refte de chaque branche deux faces , une externe & une interne ; deux bords , un fupérieur & un inférieur. Tout ce que l'on obferve fur la face externe , ce font de légères inégalités , où vient
s'attacher le mufcle mafîèter. L'interne au contraire efb un peu cave ; on y remarque un trou au-defïbus des condyles
lequel donne paffage à une artère, à une veine , & à un nerf : on y voit aufli plufieurs inégalités auxquelles s'attachent le mufcle mafîèter interne ou fphénoïdal. Le bord inférieur eft très large & arrondi, paroifîànt fe replier dans fes deux faces pour
jfervir d'attache à la plus grande partie des mufcles dont nous venons de parler : le refte de ce bord, en fe prolongeant dans fa partie inférieure vers les dents incifives, eft très arrondi dans les poulains & tranchant dans les vieux chevaux , parce que les dents de ces derniers, montant en en-haut, obligent les tables de cet os à fe rapprocher ; par la même raifon, la partie inférieure des dents dans les poulains, étant large, oblige leur écartement. Le bord fupérieur de cet os eft très large , & percé de fix trous , quelquefois de fept pour loger les dents molaires ou mâchelières. Ces trous fe remploient avec l'âge ; ce bord devient alors tranchant ck fait fonction de dents. La mâchoire eft articulée avec fa partie fupérieure par fa jonclion avec l'os temporal.
Son mouvement eft celui du genou ; car la mâchoire fe porte en avant, en arrière , en bas, fe relevé, & fe meut fur les côtés fpécialement, c'eft-là fon principal mouvement; car les dents du bord d'une mâchoire ne fçauroient fe rencontrer jufte avec celles de l'autre , fans que les mâchoires fe portent fur les côtés ; leur pofition l'une fur l'autre le prouve. La mâchoire inférieure eft plus étroite, de façon que le bord externe des- dents de cette mâchoire porte fur le bord interne des dents de la mâchoire fupérieure. D E S D E N T S.
Les dents, comme tout le monde fçait, font des os qui s'élèvent en-dedans de la bouche
fur les bords de chaque mâchoire. Ce font les os les plus durs du corps du cheval : leur nombre eft pour l'ordinaire de quarante dans les chevaux , de trente-fix dans les jumens ; beaucoup de jumens néanmoins ont des crochets, moins confidérables à la vérité que ceux des chevaux. Quelquefois les dents font en plus grand nombre , &C quelquefois en moindre nombre ; ce dernier cas eft plus rare. 11 le trouve affez fouvent au-devant de la première dent molaire, principalement à la
mâchoire fupérieure, une petite dent de la groffeur d'une plume d'oie; elle pouffe dans les différens temps de la vie de l'animal ; j'en ai vu depuis l'âge de deux ans jufqu'à huit, mais rarement paffé ce terme. La connoiffance des dents eft d'autant plus importante qu'elle fert à indiquer l'âge des
chevaux : c'eft pourquoi nous allons nous étendre fur ces parties ; nous en ferons la divifion; nous expliquerons la manière dont elles fe forment, leur pouffe ou accroirfement , leur chute. V I V I S ï 0 N r> e S DENTS.
Chaque mâchoire eft garnie de vingt dents dans les chevaux. Elles diffèrent toutes par
la fituation, par la figure , par le volume , par les ufages. Les unes font fituées en-devant de la bouche ; les autres en arrière : ces dernières
différent des -premières non feulement par leur volume qui eft plus confidérable, mais même entr'elles
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entr'elles à raifon de l'âge des chevaux. Dans les jeunes , elles ont une ligure quarrée ;
dans les vieux, elles perdent une de leurs faces , laquelle fe termine en pointe, ck forment plus ou moins de racines. Les dents de devant diffèrent de celles du fond de la bouche , par leur figure pyrami-
dale , ck entr'elles par leur volume &c par leur courbure. En général , les dents diffèrent à raifon de l'âge. Les dents de lait diffèrent des dents
des chevaux : les unes &c les autres,dans les premiers temps de leur formation, ne rcflcniblcnt pas à ce qu'elles font au terme de leur chiite ; car les vieux chevaux perdent leurs dents , comme les jeunes perdent leurs dents de lait. Elles changent encore de figure ck de direction d'un âge à l'autre ; les molaires , par
exemple, vers les derniers temps de la vieilleffe , font unies dans toute leur furface , 6c préfentent fouvent plufieurs racines ; les incifives, chez les jeunes chevaux, font recourbées en dedans; chez les vieux , elles fe portent en avant. Les dents , pour chaque mâchoire , fe divifent en fîx incifives , deux crochets , ck fix
molaires. Les incifives fc divifent en deux pinces , en deux mitoyennes , ck en deux coins : les
pinces font plus longues que les mitoyennes ; celles-ci plus longues que les coins ; les coins plus courbés que les mitoyennes ; les mitoyennes plus que les pinces. Les incifives diffèrent encore par la partie qui elt au dehors ; les coi Lnt une figure triangulaire ; les mitoyennes , un peu moins ; 6k les pinces étant à peu pies ovales.
Les dents de lait , foit pinces , foit crochets , ou molaires , font, ainli que les dents des
chevaux , creufcs a leurs racines & au dehors, lorsqu'elles font nouvellement pouffées : mais les molaires font moins creufcs que les incifives. Les unes 6k les aunes font pleines, quand elles font prêtes à tomber. On diftingue dans les dents deux parties : i.° la partie qui fort au dehors, appellée le
corps de la dent ; 1.° la partie enchallée dans l'alvéole ; c'elt la racine , laquelle elt deux- fois plus longue que le corps. Il y a une troificme partie qui ne s'obferve que dans les jeunes dents de lait ; c'eft le col de la dent qui eft un rétréciffement au-dcfïous de Ion corps , rétréciffement par lequel ce corps elt féparé de l\\ racine. Le corps de la dent cil dur, blanc 6k recouvert, comme les dents de l'homme, d'une croûte très compacte que Tort nomme émail ou partie émailléc. Sa racine elt femblable aux autres i DES DENTS EN PARTICULIER.
Les dents de la pince font fituées en devant de la bouche, ck font la partie moyenne des
incifives logées dans les alvéoles : il y en a deux à chaque mâchoire ; leur figure elt conique. On y coniidère une partie plus large , qui elt au dehors, 6c une racine qui eft en dedans: ces deux parties font creufcs dans les jeunes dents de poulain, de même que dans les jeunes dents de chevaux; mais lorfqu'elles ont poulie , ck qu'elles font parvenues à leur grandeur naturelle, elles commencent à fe remplir, ck tonnent enfuite des racines pleines & pointues. Chacune de ces dents a deux faces ; une externe qui elt applâtie ck un peu fillonnée ; & une interne qui eft arrondie. La différence qu'il y a entre les pinces de la mâchoire ftipé- rieure ck celles de l'inférieure, eft que celles d'en haut font plus courbées que celles d'en bas.
Les dents mitoyennes font moins longues ck moins courbées ; elles font plus crcufcs
dans leurs deux extrémités que les pi
Les coins diffèrent de même, non feulement par la courbure 6k le vuule qui eft plus
confidérable que dans les mitoyennes; mais encore par leur figure qui eft un peu triangulaire. |
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3.6
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HIPPOTOMIE.
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'a avenue ; 1W eft moins i^J^ '^ * ** de — <*"
,uS*e;*S ^ k mâCh°Ire W™' f- « »«- P>- fa-, & plus coures
Les crochets font au nombre de auarrp • ™ • r ' i
%., . c uc Huatre , on a ainii nomme ces dents à canfp A<> Un*
are : ,1 y en a deux à chaque mâehoire ; * fortem entre les incifives & flofai
e pace qu. es fepare dVec celles-ci fe nomme les barres. On confidere au rode deux ^Z2ï™z:z™°*& "r qui eft au dedans-Lw,J r^ ^
i un, qui 'nrrhiTL'btrt drles vieu;; elle aoeux faces'une ~» face deux petites crénelures féparls p r' une 7" ^ T t "T^ ^ ""'
1%, tandis que les créneluj dZZm le" T ' T ! "T* ^ & creufe dans fon extrémité, dans le t I ou „ F " '* raCmC, * h ^ eft a"0"die & pleine quand le croehet 'arrondit 7 apperçott ces erénelures : elle eft pointue la plus recourbée de to«es ce l"s de iJLT """ aUX t™*' ^ Cr°Chet eft b dent
«n quart de cercle & plus ^ ParVena danS f°" .** MtHïd » 3 f°™ DES DENTS MOLAIRES.
à etluÎrâcÏrf." ' H^ T I>aVOnS ^ ' f°m aU ****• de %**- , «onze
fortes Z /' ^ °" '3 remarl,ué 3 ^^ des indfives > •« -»fa« font plus
fortes, plus volummeufes k k mâchoire ^.^ ^.^^ ^ pta.
de la macho.re fupéneure diffèrent de celles de l'inférieure par leur fisrure & T
implantation dans les alvéoles. Les molaires fupérieures formentlns eur fa ' P a '" gouttières feparées par trois crête, On „» ; J eSrorment dans leur face externe deux dans toute fon étendu Z e Ï ^ T T n " "^ ^'^ <minen« «»<»«& de pareilles faces de a ra chol f ■ 'T^ ^ Me ■*h,H* CeS *>*> -pondent à
p.acL en i^^gfâ^Z* '* «^J «*« font We, Dans la mâchoire fupérieu're , les den ' t' ^1^1 t T^ & de la dernière qui font auffi en divergence P P16""616 > £-t it P"rît ,f £-1 ' »-1 « ■* «-«• -.»-.
jeunes chevaux de n * j dernière. Les autres forment un quarré long dans les
chevaux. ' ^ qUe dans l'embryon avancé : elles font coniques dans les vieux
La première eft de figure tria 1 '
fa face externe trois gouttières • T**"** *, ^ k pluS largC de tmt^' 0n GOn^e dans La dernière eft recourbée ded ^^ ^ k ^ interne'
qu'elle eft plus large à fa racine n *T* ™ ^mt ; Se ^^ enCOre des autres en ee
A • r i , e ^u a fon autre extrémité Ainfi que les dents incifives les molV r tremite'
lement à leurs racines dans les embr T ^"^ ^ " ' elleS le font Pareil"
Les quatre dents du milieu font?0™ ^ leS ieUnCS chevaUX'
place font triangulaires, comme à la P<l\PfèS femblables î les deux autres examinées en différent des fupérieures, en ce que la f' ^ fupe,rieUre' Les faces de toutes ces de^s des fupérieures par fes' divers filions .^V^6™ des infe'rieures reflemble à la face interne reffemble à la face externe des ïuJZ, ' qUe la faC£ interne de ces mêmes inférieures
T j j i u.. . "Fleures , ou peu s'en faut -Les dents de la mâchoire inférieure diff^ i
de la dent n'eft point blanc ni le corn.fT' 'T™ Çu?é™"™ 1 en ce que l'émail
corps f, dur. Quoique nous ayons dit qu'il y eût des
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cavités à la racine des dents , dans certains temps , 6k non dans d'autres; il y a néanmoins
dans tous les temps un petit trou a i racine, pour la dilhibution d un re , d'une veine ,. 6k d'un nerf.
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DE LA STRUCTURE DES DENTS,
ET DE LEUR DÉVELOPPEMENT,
SERVANT A LA CONNOISSANCE DE L'AGE,
Depuis Vanbryon forme jufqiià fa. naijfance.
*—jF,s dents , ces corps durs 6k plus ou moins blancs , font mous dans leurs principes :
ce n'cil que par fucceflion de temps qu'ils acquèrent de la folidité , du volume , ck une figure particulière. Des que l'animal commence a prendre figure dans la matrice [ce qui arrive vers le
dix-feptième ou le dix-huitième jour], on apperçoic entre ! ux tables de la mâchi intérieure , deilinées a former par la fuite les alvéoles , une efpèce de geler .(e qui
paroît n'être renfermée que dans une efpèce do parchemin : ce n'eft autre chofe que les
alvéoles confondues cnfemblc. Au commencement du troifièmc mois , on diilinguc aifément un al> Il le
premier du côté des incifivcs ; car les dents molaires croillent iuccci'ivcmcnt du devant en
arrière ] remplie tVun mucus d'un gris fale de la groflèur d'un gros pois. En examinant cette fubflance avec le microfeope, on apperçoic, à la partie fupérieure qui regarde l'ai viole, de petits points en forme de chapelet, lefqucls ne l'ont autre chofe que le commencement S qui doivent former la dent. Le relie eft fimplement muqueux. La partie inlc- rieure de ce même mucus cfl plus iéreufe-ck a moins de confiftance. Au quatrième mois , on découvre la deuxième dent molaire , dans le même état que
celle eue nous venons de ire; maison diftin celle-ci une petit* uàtre, ayant un peu de confiflanec , ce la largeur d'un demi-quart de ligne , & àu-defïbus ces
mêmes points dont i vous : La partie inférieure du muai \ plus épaiflè , plus fale ck plus abon <•' {in de ce mo pinces, tant de la mâcht
l'upérieurc que de l'inférieuj umencenc à fc former , à peu pies dans l'ordre de l'aui
mais en s'allongeant.
Au fepticme mois , la troifièmc dent molaire le montre dans l'état où étoit la pr<
dente ; mais alors le trait de la première molaire s'eft . nté , ck a deux lignes ck demie de large, En détruifanc le relie du mucus, on t une féconde lame au-defïbus à
peu près de la menu tur qu( ; 6k le mucus cil un peu plus .
Au huitième mois, on diilinguc aifément à la première dent, deux feuille • de
plufieurs fibres » les unes , pofées toujours perpendiculairement
à l'alvéole 6k repliées en différens fei ans le menu | fupérieur de (
deux feuillets le réunit en haut, 6k leurs ! deviennent ii déniés, que l'on ne fçauroit
les diftinguer. La dent, en cet état , a l'air d'un cornet ou d'un rouleau de papier; elle
fe trouve creufe par les deux bouts ; mais en , rouleaux , l'on voit dans le milieu de la dent d'autres feuillets , qui fe réuni que I
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a8 HIPPOTOMIE.
Vers le dixième mois, les deux autres dents acquièrent fuccefïïvement de l'accroifTement
dans l'ordre de celle-ci. Vers le milieu de ce mois , les dents mitoyennes commencent à fe former, & les pinces augmentent dans l'ordre des molaires de bas en haut. Au commencement du dixième mois, la première dent fe trouve déjà bien avancée &
prête à fortir de fon alvéole, & plus étroite de ce côté. Le mucus a une couleur de jonquille claire , eft beaucoup plus épais , & en' petite quantité. C'eft vers la fin de ce mois, que la première dent fort de l'alvéole : la fortie de la féconde, fe fait vers le quinzième du onzième mois , & la fortie de la troifième, vers le commencement du douzième : enforte que l'embryon d'un an , a douze dents molaires de forties , fix à chaque mâchoire. A la fin du douzième mois, les coins commencent à fe former; mais aucun d'eux ne
fort de l'alvéole ; l'animal refte avec le même nombre de dents, plus ou moins avancées, jufqu'au douzième mois révolu, qui eft le terme ordinaire ou la jument met bas, quoiqu'elle le falTe Couvent à onze mois , de même qu'à treize parlés. J'ai oui dire à des perfonnes lignes de foi, que la portée des jumens avoit été prolongée jufqu'à la fin du quatorzième mois. Le poulain prêt à fortir de la matrice, a donc fix molaires dehors, à chaque mâchoire: les fix autres molaires ne font encore que mucilagineufes , mais plus ou moins avancées. 11 a aufii a chaque mâchoire fix dents incifives , plus ou moins avancées , c'eft-à-dire , les pinces plus que les mitoyennes , & celles-ci plus que les coins. DELA CONNAISSANCE
DE L'ÂGE DU CHEVAL PAR L'INSPECTION
DES DENTS,
Depuis fa naijjan.ce jufqu'à 27 ans.
T JUE poulain en naiffant a, comme nous venons de le dire , fix dents de forties à chaque
machorre , & même ufees (a) : ce qui fembleroit annoncer, que l'animal a mâché dans la matr.ce ou qu'au moins fes mâchoires ne font pas reliées dans l'inaftion ; mais le frottement modère d un feul mois, feroit-il bien capable de les ufer d'une manière fenfible> ~«£i a^mâiL'Ti^,our de fa naiffre ',es pu,ces -qui étoient forme'es
ne fe trouvent fort e sq "t „ J- ^T" ^^ "M *~e de >°UrS **** ' &
mois ; de manière q e le'po We 3" T^ L" "** ^^ VM U V"*°" lefquel.es fubfiftent juvldeûxaT&T" '" flX denB ^ ;""f-s Chaque mâchoire, tomber , & d'où l'on part pour la rT 7 ^ *""* ™ ' tempS °" dleS commencent * tirer uni induffion de l'a e de c TTT ^^ '' ""^ '* * ^ ^ ^ qui eft , comme nous 1W T de ' ? l & "^ '"^ * **" <" *"*> non feulement des mcifives m '„__"d"" & *f. °" k "* ^ °» * P» ** Les premières fix femaines après fc 2(WT ^ "" f^
mâchoire, & f,x molaires : ces incifives fc ', ^TT"' ^ ^^ **"*"* creufes au dehors & à leurs racines & Z Z ^'^ ™Y™™- Ces dents font ) «■ icllemblent aux dents des chevaux , lorfque ces
( a ) Comme M. Bourgelat ne nous dit nas d r
ÏÏÏ-b n°'i0UrS (danS|°Pinion 1u'a. a avancée -danHes" ftllfJ- ^rinahe, que le cheval naîc avec des dents , il pa«*
poulain, quaprès la naiffance : ce qu, néanmoins eft abfo nm dhlP^rique , fag. 4o3 , fçavoir - " " "uruiument contraire n i'^ko>r..-ji-;„_
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dernières
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dernières font nouvellement pouffées ; c'eit-a-duc , qu'elles font pyramidales & fillonné'es
en dehors ; leur creux extérieur cft blanc. Leur bord , foit interne , foit externe , | ce que j'appelle muraille de la dent, ] eft tranchant, ck relie en cet état jufqu'au troifième mois, qu'il commence à s'ufer , ex par confequent le creux à difparoître. Le quatrième mois , les coins parodient.
A fix mois elles font de niveau avec les mitoyennes. Si Ton examine a cet âge les dents
du poulain , on trouvera que les pinces font d'un quart moins cieuies que les mitoyennes ; celles-ci de moitié moins que les coins Les quatre premières dents s'ulent peu a peu , le trou difparoit de plus en plus , de
façon qu'à un an, l'on commence à appercevoir un col au-dcllous de la dent ; elle a moins de largeur , ck eft à moitié remplie. A dix-huit mois , les pinces l'ont pleines , ou peu s'en faut , ck moins larges ; le col eft
plus fcnfiblc.
A deux ans, elles font toutes raies, ck d'un blanc clair de lait : les mitoyennes l'ont dans
l'état où les pinces étoient à dix-huit mois. Ces dents le maintiennent dans cet erat jufqu'à deux ans ck demi ; quelquefois jufqu'a trois ans , bien qu'elles montent ck s'ulent toujours, ck deviennent moins larges , c'cft-a-dire , qu'elles ne fervent plus d'indice certain : ni.us en examinant les molaires , on trouvera qu'a un an le poulain en a quatre de lait , & une de cheval ; qu'a dix-huit mois , il en a cinq , trois de lait ck di:u\ île ehe\al ; qu'a deux ans les premières dents molaires de lait de chaque mâchoire tombent , ex font place à la dent de cheval ; car les chevaux ont fix dents de lait molaires (a) a chaque mâchoire, qui font les premières avec lcfquelles les poulains naillent. Quant aux autres , elles ne tombent pas. A deux ans 6k demi ou trois ans, les pinces tombent ; à celles-ci iucccdcnt les pinces de
cheval. A trois ans ck demi, les fécondes molaires tombent : la chute des mitoyennes arrive aulh
dans ce même temps ; ck la hxième dent molaire cil prête à percer. A quatre ans, le poulain a lix dents molaires , cinq de chevaux ck une de lait qui ell
la troifième ck dernière. A quatre ans ou quatre ans ck demi, les coins tombent, ck en même teins la troifième
dent molaire de lait. Pour lors le poulain a douze dents molaires à chaque mâchoire , ck fix incifives.
A cinq ans, pour l'ordinaire h hets perceni le cheval a en tout quarante dents.
Les molaires ne fervent plus a la COnnoiflàncc de l'âge que vers les derniers temps île la
vieilleiTe : il n'y a donc que les mcil le crochet qui l'indiquent. Telles font les parties d'où dépend la COnnoiflànce de l'âge du cheval : on voit que c'elt
principalement par l'infoeôion tic la oirc inférieu
A cinq ans, les pinces font un peu iillonnés en devant : les mitoyennes
font moins remplies : la muraille de dedans ell tranchante , celle du dehors ell un peu
ufée : les coins font à peu p: "I même hauteur que les mitoyennes J mais ce nïll que la muraille externe des coins , car 1 interne ne tait que paroitre : les crochets ne font
qu'a moitié I , ck n'ont que trois lignes dehors; ds font ties pointus ; leur lillon en dedans paroit , mais fans être entu
A cinq ans ck demi , les pin( M pll,s remplies : les murailles des mitoyennes
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( - ) llcft étonnant que la réalité de l'cxiftc: MI rcdicrdics d'un II >>cr &
commtflâirc dd li_:
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3o HIPPOTOMIÉ.
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commencent k s'ufer : la muraille interne des coins eft prefqu'égale à l'externe, mais elle
laifle une petite échancrure en dedans ; le crochet eft prefque dehors ou bien avance ; cC qui dénote qu'il n'eft pas encore forti, ce font des crénelures internes que l'on voit être comprifes dans la gencive. A fix ans, les pinces font rafées , ou peu s'en faut : les mitoyennes font dans l'état oU
«oient les pinces à cinq ans : les coins font égaux par-tout, &; creux : la muraille externe eft un peu ufée : les crochets font entièrement pouffes ; ils font pointus , pyramidaux ? arrondis au dehors, & fillonnés en dedans ; vers les gencives , on apperçoit en dedans que les filions font fortis , parce- qu'ils ne régnent pas jufqu'au bas. A fix ans 6c demi, les pinces font entièrement rafées : les mitoyennes le font plus qu'elles
ne l'étoient : la muraille interne des coins eft un peu ufée , & ne laiflè qu'une cavité : le crochet eft un peu émoufTé d'une ligne ou environ. A fept ans', les mitoyennes font rafées : les coins font plus remplis; & le crochet ufé de
deux lignes. A fept ans & demi, les coins font remplis, à peu de chofe près ; & le crochet eft ufe
d'un tiers de l'étendue de fes filions , c'eft-à-dire, du tiers de la longueur du crochet. A huit ans, le cheval a rafé entièrement, & le crochet eft arrondi. Il eft à propos de remarquer que les dents ne fe remplifTent pas ; qu'elles ont toujours la même longueur qu'elles avoient dans leur état de formation , tant molaires qu'incifives -, mais qu'elles font poufTées au dehors dans les poulains , & dans les jeunes chevaux par le mucilage qui fe trouve aux racines ou par le diploé , &c par le fuc ofTeux qui fe trouve entre les deux tables de chaque côté de la mâchoire , &c par le rapprochement de ces deux tables : car à confidérer les mâchoires inférieures des poulains , elles font très arrondies dans leur bord inférieur , au lieu que celles des vieux chevaux font tranchantes ; ce qui prouve que l'une & l'autre de ces parties contribue k la fortie des dents. Il y a des chevaux ou jumens que l'on appelle bégus, c'eft-à-dire, qui marquent toujours:
cela eft faux. Ils marquent à la vérité plus long-temps ; ce qui ne fait pas une grande diffé- rence. D'ailleurs que ce foit chevaux ou jumens, il y a toujours des indices certains de l'âge, foit par la largeur des dents, par leurs filions, par leur figure , ou par leur implan- tation. Il eft même rare qu'un homme , qui a bien vu & bien examiné les dents , qui leS a maniées plufieurs fois, n'apperçoive pas l'âge des chevaux. Ainfi tous les amateurs font invités de faire une collection de dents de différens âges, & d'en confidérer attentivement & fouvent la figure , la courbure & leurs différentes parties. Patte huit ans , les mêmes dents incifives fervent d'indice ainfi que les crochets , mai*
principalement les premières. Pour cet effet il faut fe rappeller ce que nous avons dit q«e les incifives ont une figure pyramidale : la face du dehors eft plate & marquée d'un fillon; celle du dedans eft arrondie , & devient d'autant plus tranchante qu'elle approche davantage de fa racine ; fes côtés, arrondis k leur fortie , font fillonnés à leurs racines. Il faut & rappeller encore l'état des crochets qui font fillonnés en dedans, gros & arrondis dans leurs corps ; également arrondis, mais plus ou moins en pointe, à leurs racines. Ainfi k neuf ans, les pinces deviennent plus rondes ; les crochets n'ont prefque point de
filions. A dix , les crochets n'ont plus de filions.
De dix k douze , il y a peu de différence. A douze, les pinces font moins larges, mais plus épaifTes ; les crochets font totalement
arrondis. De douze k quatorze , il y a peu de différence ; elle n'eft fenfible que pour ceux q«*
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fe l'ont particulièrement attaches a bien distinguer les changcmens qui arrivent aux dents.
A quinze, les pinces font triangulaires, ck plongent en ayant ; pour lors les crochets ne
font d'aucun fecours.
Dans lkfpace de quinze a vingt , les différences ne font ienfibles, qu'en ce que les dents
plongent davantage ck font plus petites : mais à vingt ans, Ton apperçoit les deux erenelures qui font aux Çon Muc l« dents font plattes & moins llm. A vingt ck un An, quelque! deux, les premières dents molaires tombent,
ou font tellement unies , que l'on y diilmgue trois racines.
A vingt-trois , ! >ndcs tombent.
A vingt-quatre , c'ell la quatJ
A vingt-cinq , ce font les troil
A vingt-fix , les cinqi: molaires ; mais les lixièmes relient quelquefois jufqu'a trente-
ans. J'ai cependant vu des chevaui ige , quatJ molaires de chaque
l'en ai vu d'autn du toutes leurs dents molaires a dix-fept ans. Quant aux incifîves,
elles tombent les dernières, VC le trente a trente ck un m\ ; pour lors les gencives
& les alveol. approchent , deviennent tranchantes , ck font fonction des dents.
RECAPITULATION
DE L' ÂGE DU CHEVAL,
Depuis fil naijjance , jufqu'à la chute de fies dents , laquelle arrive vers la.
vingt -fiixilme ou la. trentième année.
.LvE cheval nait avec fix dents molaires à chaque mâchoire.
Le dixième ou douzième jour a. I naillancc , il lui poulie deux pinces à chaque
.ho ire.
QuUue jours après les mitoyennes paroilfent.
Trois mois api ilcs-ci lortent les £
A dix mois , les incifives font de niveau t a la vente ; les pinces, moins que les
mitoyen. i , ,11('1I1S q«« '
A un an on diftingue un col a la dent, fon corps a moins de largeur ck eft plus rempli,
quatre dents m. » Pmllam * «»« de chcval
A dix-huit mois, les pinces font pleine le poulain a cinq dents molaires , deux de
chcval 6k trois de lait.
A Leui ans . les dents de lait font r les premières dents molaires tombent.
A deux ans & demi ou trois ans , les p„; :nbent.
^ . détaxa les wk* mol-i mbem, ainfi que les mitoyenn
A quatre ans, le cheval a fil dentS molaires ; cinq de chcvaUl ck une de lait.
A quatre ans & demi , les tombent.
A cmq ans , le hetS percent.
A cmq ans & demi, la muraille interne de la dun eft prclque {gale à l'externe, ck le
crochet eft prclque deh<
A fil ans, les pinces font rafecs OU p D faut ; ! J OC la muraille
terne , un peu ufe<
A fia an tmi, les pin, ment ; la muraille interne des coins 1 clL
un peu aulli , ck le crochet emou!
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HIPPOTOMIE.
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32
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A fept ans, les mitoyennes font rafées, ou peu s'en fout ; & le crochet ufé de deux lignes:
A fept ans & demi, les coins font prefque rafés , & le crochet ufé d'un tiers. A huit ans, le cheval a rafé entièrement, & le crochet eft arrondi. A neuf ans, les chevaux n'ont prefque pas de crochet, & les pinces font plus rondes. A dix ans, les crochets n'ont/ plus de crénelure , & font plus arrondis. A douze ans , les crochets font totalement arrondis , les pinces font moins larges, & augmentent en épaifTeur. A quinze ans , les pinces font triangulaires , & plongent en avant.
A vingt ans , les deux incifîves font plates & écartées. . A vingt ck un an ou à vingt-deux, les deux premières dents molaires tombent. A vingt-trois , les fécondes. A vingt-quatre , les quatrièmes. A vingt-cinq , les troifièmes. A vingt-fix , les cinquième. Et la fixièmes quelquefois à vingt-fept ; mais ce terme n'eft pas fixe , il fe recul©
quelquefois jufqu'à trente. A l'égard des autres fignes auxquels plufieurs auteurs ont attribué la connoifîànce de
l'âge du cheval, ils font abfurdes ; on ne peut abfolument l'avoir que par l'infpe&ion de la bouche. Les dents , dont la fonction & Pufage font connus de tout le monde, font expofées à
des maladies ou à des vices de conformation ; telles que la carie , la multiplication &c. En
effet, il y a des chevaux qui ont un double rang de dents incifîves ; ce qui n'arrive point
fans gêner les autres , fans leur ôter leur foûtien & fans altérer le germe de la dent.
D'autres chevaux ont des dents molaires doubles , lefquelles gênent les parois de la bouche
& les ulcèrent. Dans d'autres l'émail de la dent eft très mou , de forte que l'on voit des
mâchoires où il y a des dents ufées , tandis que les autres ne le font pas. Il fe trouve aufïi
des dents dont l'émail eft tendre ; pour lors les alimens & l'air les carient : cet accident
occafionne fouvent aux chevaux de grandes douleurs , que l'on prend pour des tranchées.
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DE L' 0 S HYOÏDE.
Cet os eft fitué entre les deux extrémités de la mâchoire inférieure. Sa figure n'eft pas
aifee à décrire. Il eft compofé de cinq parties ; fçavoir, de deux grandes branches , de deux petites & de la fourchette. Les deux grandes branches font des os longs , plats , minces (a) , qui s'unifTent fupé-
rieurement à la partie pierreufe des temporaux ; cette même partie eft large & donne attache à un de fes mufcles : inférieurement cette branche eft moins large , mais un peu plus épaifle pour fe joindre avec les petites branches (b) : quelquefois il fe trouve à cette articulation antérieurement un petit os en forme d'os féfamoïde , & placé comme une rotule. Les petites branches font courtes & arrondies. Leurs extrémités font plus grotfès. La partie inférieure, qui s'unit avec la fourchette, eft cartilagineufe, & forme une articulation de genou. La fourchette, ainfi nommée à caufe de fa figure , eft fituée entre les deux côtés |
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(a ) Bien loin d'avoir cinq pouces de largeur , comme le die M. Bourgelac dans fes Elément, pag. 44 , elles en ont touC
au plus un & demi dans la partie la plus large , qui eft vers l'os temporal »/'*«» (b) Ces branches , réunies avec les grandes, ne forment point d'angle aigu , mais un angle obtus.
de
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I
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O S T Ê O L O G I I ■
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de la mâchoire inférieure, de manière que le manche regarde les dents incifives. Cette partie
eft triangulaire. Le bord inférieur ou externe cil en dos d'âne , ex donne arrache aux mufcles
de la langue. Le bord interne eft applati, & donne pareillement arrache à la baie de la langue. Le refte de la fourchette ou fes fourchons font arrondis , ck tournés du côté du col. Us fervent inférieurcraent de foûtien au larynx ck a toute la colonne trachéale; fupérieurement ils donnent attache a une partie des mufcles du pharynx ck a les mufcles propres, Son ufage , comme l'on voit , eft tfe fervir de bafe a la langue ck au larynx (a).
Cet os eft uni au bord fupérieur du cartilage thyroïde par fymphyfe.
L'os hyoïde cil fouvent expofé à être carié clans l'endroit du manche où fe fait la bifur-
cation de la fourchette , à la fuite d'un dépôt critique , fous la ganache , provenant de gourme bénigne, ou maligne ou de morfondurc, ckc.....Cette carie vient quelquefois de
ce que l'on aura appliqué des pointes de feu trop avant : mauvaile pratique que l'expérience
auroit dû entièrement proferire , & qui cependant n'eft encore que trop luivic. Le biftouri néanmoins eft le feul moyen qu'il faille employer toutes les fois qu'il eft qucirion d'ouvrir, ou bien lorfque la luppuration aura éré interceptée , foit par le feu , loir par des médicamens contraires. |
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( 4 ) Si M. Boorgelat veut prendre la peine d'examiner cet os fur le c Jcra d'avancer dans une nouvelle
édition , qu'il cmbralTc le pharynx, comme on le lit, f*g. 4.5, de la e de fa
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ARTICLE DEUXIÈME.
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D V T R o N C.
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o
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N divife le tronc en trois parties ■ f •
P . fçavo*, l'épine , le thorax , & le baffin
PAUGRAPHE PREMIER.
DEL,ÉPIN E,
L'épine elt une colonne ofT f C
ch c:::; t!; cin,r ~* ^t!remb% de r■*•**f -*» ^ **
T .0M apPdles v«èbres • elles ITaI' Y C°mpm les nœu^ de la queue
Les aunes font , ^'——^ : ce qui arrive pa,
les lont au nombre de Aw i, •
L« vraies f0Ir de rr,V r dix^uit. A^u. ae trois fon-pc . r
011 des lombes > 'avoir > %>t cervicale *• 1. • 3 „
- »-r„f:*„t "" fo™d"r*f- ^ *■*.
,L> Première vertèbre, autre , CERVlCALES.
na Point de corns „-j Cment d«e atlas ^ ,
Confèrent deux 'fa, ^l^ <» ^«, & ££? ft»1* & %- approche
om les bords f0nt pjJJ^*"* arrondie quiTod ; f f°US : °" T ™»4- P» " ) *« U plus co„fidé„bt"fl T0"11'8' Dans la feet ft r0"" deU* B«^s afles _________ ■ Le«e cavité eft deftine'e Une Cmki donz
-----------__------------------ a recevoir les condyles de
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njt0"w , on d,„, ™ »bl.ques dans la prem:. -~-
en avoic t0U£e aucre £us ^
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0 S T É 0 L 0 G I E. ^
J'occipital. Ces quatre apophyfes forment quatre échancrurcs en croix. On apperçoit encore
dans cette première vertèbre, cinq trous , dont le plus confidérable e 11 dans le milieu pour
le pafTage de la moelle épinière cervicale : les quatre autres font placés aux parties latérales du grand trou , deux de chaque côté : ils fervent pour le pa'I'age des artères ôk des veines vertébrales. On remarque dans ce grand trou vertébral deux petites inégalités pour l'attache d'un ligament , dont l'ufage eft d'unir la féconde vertèbre avec celle-ci ; 6k deux petites facettes cartilagineufes pour s'articuler avec la féconde vertèbre. La (ccondc vertèbre eft nommée axis [cflicu] ; c'eft la plus groflè de toutes les vertèbres.
Elle diffère de la première en ce qu'elle a un corps , ck une apophyfe épineufe qui eft confidérable , ck qui rcffemble à un dos de carpe. On y remarque huit apophyfes , en y comprenant celle dont je viens de parler ; quatre font obliques , deux tranfverfes , une épineufe , 6k une placée fupérieurement entre les apophyfes obliques nommée apophyfe odontoïde ; elle eft taillée en bifeau. On obfcrvc fur fon corps deux cavités féparées par une petite éminence pour L'attache du ligament dont on a fut mention. Sur le corps de Fapophyfe épineufe fe trouvent deux grands prolongemcns avec pluficurs inégalités , où s'attachent le ligament cervical & plulicurs mufclcs. Les apophyfes obliques font placées mrérieurcment ; elles ont des facettes cartilagineufes pour recevoir les obliques fupérieures de la troifième vertèbre. Les apophyfes tranfverfes font fituées fur h' corps même de la vertèbre qui porte aulli une éminence allongée en forme de taillant. A la pairie fupérieure de cette éminence fe voient des inégalités ou viennent s'attacher quelques mufcles. Enfin on apperçoit a cet os cinq trous , dont le plus confidérable fert au paflàge île la moelle de Tépine : les quatre autres font fupérieurs 6k inférieurs ; les fupérieurs, plus grands que les inférieurs, font fitués entre les apophyfes obliques ck l'apophyfc épineufe ; les inférieurs font placés dans le corps des apophyfes tranfverfes. On confidèrc a cet os dix échancrurcs, cinq de chaque côté ; deux dans la partie fupérieure , une dans la partie moyenne , deux- dans l'inférieure. On doit y remarquer encore une cavité profonde pour loger la tète de la troifième vertèbre. Les autres vertèbres cervicales diffèrent de celle-ci, en ce qu'elles n'ont point d'apophyfe
odontoïde , qu'elles ont une tète a leur extrémité fupérieure, ck une caviré à l'inférieure ; en ce qu'elles deviennent plus grofïcs ck plus courtes , enforre que la dernière vertèbre cervicale eft de moitié moins longue que la deuxième , mais plus large. Ce que l'on peut y confidérer de plus qu'aux deux premières, ce font leurs apophyfes épineufes, peu icnlibles à la vérité, mais plus à la dernière qu'a la fixième , ck plus à celle-ci qu'à la cinquième, ckc... %• DES VERTEBRES DO R SALE S.
Les vertèbres dorfalcs diffèrent, comme nous l'avons dit, tics cervicales par leurs apophyfes
épineufes ; elles différent des lombaires par les apophyfes tranfverfes qui font plus longues dans ces dernières. Leur corps eft beaucoup plus petit ; cependant elles vont en augmentant, de manière que la deuxième eft plus groflè que la première, la troifième plus que la deuxième, &c......On diftingue de même a chaque vertèbre fept apophyfes : la plus confidérable
eft l'apophyfc épineufe qui eft courr. ourbéc ck pointue a ion extrémité. L'apophyfe
épineufe de la deuxième efl au contraire d'un tiers plus longue, ck (on extrémité eft arrondie.
L'une 6k l'autre ont trois faces, deux latérales , polies , & une antérieure , large , inégale pour l'attache des Iraniens interépineux. Les tix autres apophyfes font quatre obliques, qui font très peu de chofe , ck deux tranf Le corps des vertèbres dorfalcs ck lombaires eft applati Ôk percé d'un trou de chaqiK pour la diftribution des vaiflèaux fanguins. Les
vertèbres du dos vont en augmentant par leurs apophyfes épineufes jufqu'à la cinquième ,
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enfuite elles vont en diminuant (a). Les douze ou treize premières font courbées de devant
en arrière , & les autres font droites. Elles diffèrent de celles du cou, en ce qu'elles ont deux facettes pour recevoir les côtes. La quatrième & la cinquième apophyfes épineufes du dos fe trouvent fouvent expofées à
être cariées par les froiffemens & les contufions occafionnés par les felles , dans les maladies du garot. Chez les jeunes chevaux, le haut de ces apophyfes , ainfï que toutes celles du dos font épiphyfes. Dans ce cas, il faut amputer l'os , 6c ne rien laifTer du cartilage, afin que l'os puiffe s'exfolier. . 3.0 DES VERTÈBRES LOMBAIRES.
Les vertèbres lombaires diffèrent de celles du dos en ce qu'elles ont le corps plus gros ; les
apophyfes épineufes plus larges &plus droites, & leurs apophyfes tranfverfes plus allongées, plus minces & plus larges que les épineufes : les apophyfes obliques font plus arrondies & un peu plus allongées. En général le canal vertébral eft prefque égal par-tout & a une figure triangulaire. 4." D E V O S S A C R U M,
L'os facrum [ ou fauffes vertèbres ] eft fitué à la partie poftérieure de l'épine , &
fupérieure du baffin. Il reffemble à un triangle ou à une pyramide. On le divife en deux faces , une externe inégale , une interne afïez polie , plate. Cet os eft compofé de cinq pièces dans les jeunes fujets , & d'une feule dans les vieux.
On diftingue à la face externe , cinq apophyfes épineufes bien marquées, deux apophyfes obliques antérieurement qui répondent aux apophyfes obliques de la dernière vertèbre des lombes, deux bords qui repréfentent les apophyfes tranfverfes , deux grandes productions ofTeûfes inégales pour s'unir avec les os innommés ; quatre petits trous & un conduit confi- dérable qui eft la fuite du canal vertébral On obferve dans la face interne quatre paires de trous qui font plus grands que ceux de la face externe , ils fervent an pafTage des nerfs facrés. L'os facrum eft joint aux os innommés, & à la dernière vertèbre lombaire, & au premier nœud de la queue. Ses apophyfes épineufes, ainfi que celles du dos font expofées à être blefTées dans ce que
l'on appelle vulgairement maladie de rognon. Dans ce cas , il faut extirper le cartilage jufqu'à Pos, fi ce font de jeunes chevaux , & traiter la plaie comme celle des apophyfes épineufes du dos. 5.0 DES OS DELA QUEUE.
Les os de la queue font partie des fauiïes vertèbres ;. ils font au nombre de dix-fept
pour l'ordinaire (b) , quelquefois de dix-huit, quelquefois plus ; Mais cela varie. Ces premiers os relTemblent afTez bien à une vertèbre. On diftingue fur-tout dans le premier des os de la queue, l'apophyfe épineufe & les apophyfes tranfverfes ; mais à mefure que les os s'éloi- gnent de l'origine de la queue, les apophyfes épineufes fe bifurquent, <$c les tranfverfes |
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en
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augmentent en hauteur ; Ja 2.' de près de moitié plus que ] nI, "......1 ê 'jC „ T îom]d"e ?ue *s apophyfes épine
fr/de la troifième ; la 5.- & la 6? reftent égales à Ta q\at?èmV 3 aTJ^ ? ^ de \feC°nde : ]a Ve ™ quar
Cet endroit du livre de M. Bourgelat n! me pa'X^S'i^d" ^ & au§mente<^n W-r.
( b ) M. Bourgelat, Elem. de fart vétér. pag. 6\ s'exnn'mp ^inC o„ ' 1 „► j„ „,>.~l 1 1 ,
r^yn ' , -n 1 • •' j u * ' ' 5CXPrinie ainh en parant du nombre des os de la ohpiip • ;/ ™ a r v# •
C'eft précifément Ja moitié du nombre que nous avons conftammpnr ™ n„ r,m;, tf>»rl a r q ? ' ;/ en eft fePf a hmU
eu U Lkeur de «qu« deS chevaux"^»* onKoT^^Z^™£*£Z%Z? "'^^ '«T
difparoifTent,
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difparoifTent, le corps s'arrondit ck devient cylindrique: c'eft fur le corps de cet os que
fe continue l'expanfion des nerfs formant la quene du cheval. Toutes les vertèbres, ainfi que los facrum , ck les os de la queue, font unis par des
ligafnens ferrés dont les fibres forment une fpirale. PARAGRAPHE II.
DU THORAX OU DE LA POITRINE.
La poitrine cft formée par les dix-huit vertèbres dorfales , par les côtes ck par le fternum.
!.• DES CÔTE S.
Les côtes font des os refTcmblans a des arcs , ou à un quart de cercle ; elles font au nombre
de trente-fix , dix-huit de chaque côte , quelquefois dix-neuf, diftinguées en vraies ck en faunes ; le nombre des unes ck des autres eft également de neuf. On entend par vraies , celles dont les cartilages vont répondre au fternum ; par faillies , celles dont les cartilages vont s'unir aux cartilages des vraies côt< Chaque côte fe divife en corps ex en extrémités. Le corps cil la pairie moyenne. Les
extrémités font les l\cux bouts : Tune va au fternum , ck l'autre aux verrebn On diftingue aux vraies côtes deux laces : une externe, en partie convexe & en partie
concave; l'interne cft plate, au lieu que les faufTes côtes font arrondies en dedans ck en
dehors.
On confidère aux côtes deux bords, ou lèvres ; l'un antérieur, ck l'autre poftérieur.
Celui-ci eft arrondi ; l'antérieur eft plus ou moins tranchant. A l'extrémité de la côte le voient trois facettes cartilagineufes dont deux répondent au corps des vertèbres dorlalcs , ck l'autre aux apophyfes tranfvcrfcs de ces mêmes vertèbres : entre ces deux facettes fe trouve une échancrure. On y remarque encore deux apophyfes ; Tune intérieurement pour Tattache d'un ligament qui va au corps de la vertèbre , ck l'autre extérieurement avec plufieurs inégalités auxquelles s'attachent plufieurs mufcles du dos ck de la refpiration. Quant à la troificme facette, elle le voit tout le long du corps des dernières vraies côtes. Extérieurement règne une demi-gouttière, où s'attachent les mufcles intercoftaux. fa partie inférieure des côtes cft plus large pour l'ordinaire , arrondie dans certains chevaux , plate dans d'autres, ck généralement fpôngieufe. Les dernières faillies côtes diminuent a inclure qu'elles approchent de leurs cartilages.
Chacune des vraies côtes fe meut en fe repliant, pour ainfi dire, fur la voiline a l'excep-
tion de la première qui a très peu de mouvement (a). |
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Les côtes font très expofée
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planche <ji.
DU S T E R N U M.
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2.°
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Le fternum eft fitué a la partie inférieure de la poitrine. Sa figure approche de la carène
d'un vaiffeau. Il cft large inférieurement, ck étroit fupérieurement, fort long, ck fe termine antérieurement par un cartilage en forme de 1, Il cft compofé dans les poulains de fix pièces oflèufes 6c fpongieufes qui font unies
enfemble par ce cartilage tranchant qui règne le long de fon bord inférieur. Les deux |
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t é\ Ce mouvement cil peu confidérablc , il cil vr,i ndam ne lu. en n " - & j»
■tpd. ccSn£ ML ifdU fe** que la première c«e cl , , extxé««éi d'un cartilage kw*é pu la
i> iiuvie. *r
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38 HIPPOTOMIE.
• .
premières pièces ck les plus antérieures font plates ; les deux 4'enfuite approchent d'un quarré
ou d'un cube ; la cinquième a cinq faces ; la fixième pièce , qui a deux faces , eft la plus confidérable. Les quatre premières pièces ont deux bords afTez tranchants. On remarque à îa première pièce deux petites facettes pour recevoir les cartilages de la première côte • ck trois dans la dernière pour recevoir les cartilages des quatre dernières vraies côtes. Les cartilages des quatre autres côtes , c'eft-à-dire , de la a.e de la 3.' de la 4/ ck de la $.« vont aboutir entre les pièces ofTeufes , réparées par des cartilages qui s'offifient par la fuite. Le fternum eft garni à fes deux extrémités de deux cartilages, dont l'un eft large ck très
mince, pofé tranfverfalement 6k regardant le bas-ventre , il fe nomme cartilage xiphoïde : l'autre au contraire fitué antérieurement eft plus épais , 6k pofé perpendiculairement au précédent. Ce dernier cartilage eft expofé à être léfé ou par quelque coup de timon, ou à la fuite de
quelque tumeur appellée vulgairement avant-cœur, ou par des cauftiques. Il arrive fouvent que cette partie eft non feulemenp découverte , mais confidérablement bleftee : alors ce cartilage, qui eft de la nature de ceux du pied, des côtes 6k des articulations, fe carie & ne peut s'exfolier. Dans ce cas il furvient une plaie fiftuleufe qu'on ne doit pas tenter d'amener à fuppuratiôn. D'ailleurs on ne le fçauroit fans rifquer de détruire l'attache des mufcles fterno-hyoïdiens , &c. .... de même que la réunion des principaux vaifîèaux qui entrent dans la poitrine. PARAGRAPHE III.
DU B A S S I N.
Le bamn eft formé par les os innommés , ck par l'os facrum.
Les os innommés font compofés de fix pièces dans les poulains, de deux dans les jeunes
chevaux , & d'un feul dans les vieux. Ces fix pièces font trois de chaque côté ; fçavoir l'iléon , l'ifchion & le pubis. i.° DE V O S ILÉON
L'os iléon, qui eft le plus grand des trois, eft triangulaire, applati, convexe en dedans
6k un peu concave en dehors. On confidère à cet os trois bords , un antérieur ck deux latéraux ; trois angles , deux placés au bord antérieur afTez gros ck fpongieux, ck un inférieur à trois faces ; fçavoir , une fupérieure , une inférieure , ck une interne ; trois échancrures, une au bord antérieur formée par les deux angles , 6k deux aux deux bords latéraux. On y remarque encore une facette cartilagineufe qui, étant jointe avec l'os ifchion ck l'os pubis , forme la cavité cotyloïde. Sur fon bord inférieur fe voit un trou pour le pafTage d'une artère , d'une veine ck d'un nerf. On apperçoit dans fa face interne plufieurs inégalités pour recevoir les éminences de l'os facrum. Les chevaux en tombant dans le temps des gelées ou fur le pavé plombé fe fra&urent cet
os : accident qui eft plus ou moins fâcheux. Quand la fraclure arrive dans l'angle fupérieur de l'iléon , à deux ou trois pouces de fon bord, la guérifon s'en fait parfaitement fans le fecours du maréchal : cependant il eft bon de baffiner la partie avec des méclicamens propres au genre de tumeur qu'a occafionné la fra&ure, c'eft-à-dire , avec les émolliens , s'il y a. inflammation ; ou avec les réfolutifs, fi c'eft un œdème ou même un phlegmon œdémateux. Dans ce cas l'animal guérit , ck c'eft ce que l'on appelle un cheval épointé. Au contraire 7 lorfque la fra&ure fe trouve placée dans l'angle inférieur , la guérifon eft rare ; je n'en ai pas même d'exemple : l'ouverture de ces chevaux m'a toujours fait reconnoître qu'il y avoit |
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OSTÉOLOGIE.
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gangrène dans la partie blcfféc. Mais pourquoi réufïït-on fi peu à guérir cette fraéhirc ?
c'eft, je crois , parce que l'artère iliaque interne pafTant par cet endroit fe trouve tiraillée continuellement par les mufclcs abdominaux , lefquels tiraillent eux-mêmes cette portion qui par conféquent n'eft plus fixe, & augmente par-là rinflammatiou de la partie, ck enfuite la gangrène. a* DE L'OS ISCHION ET DE VOS PUBIS.
Comme ces os fe trouvent réunis de bonne heure , nous les décrivons cnlemble. Ils
rcffemblent à une lunette. Nous les diviferons en deux parties , une fupérieure & une inférieure. La fupérieure eft plus large que l'inférieure : elle forme deux branches , l'une externe,
& l'autre interne.
La branche externe a trois faces; une interne, ck deux externes, dont Tune eft fupérieure,
& l'autre inférieure : celle-ci forme en partie la cavité cotyloide. On y remarque plufieurs inégalités pour l'attache du ligament rond ou fufpcnfeur ; des inégalités au bord de cette cavité pour L'attache du ligament capfulairc ; une échancrurc antérieurement, laquelle donne à Tcntrée de cette cavité la forme d'une oreille d'homme. Sur cette même branche fe voit un trou pour la chftribution des vaifTeaux fanguins. La branche interne repréfente une équerre ; OÙ y diftingue trois bords ; un antérieur ,
un latéral , & un interne qui étant joint avec la branche externe forme le grand trou nommé ovalaire. La partie inférieure de cet os eft plate , & a deux faces, une externe ck une interne
un peu concave. On y remarque trois bords , un poftérieur OC deux latéraux ; une échan- crure extérieurement. L'extrémité de cet os eft très grofTe , fpongieufe , inégale pour l'attache de plufieurs mufcles. On peut confidérer à cette extrémité trois faces , une interne, une latérale , ck une inférieure concave. |
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ARTICLE TROISIÈME.
DES EXTRÉMITÉS.
JLiEs extrémités font au nombre de quatre ; deux antérieures & deux poftérieures.
PARAGRAPHE PREMIER.
DES EXTRÉMITÉS ANTÉRIEURES.
Les extrémités antérieures font au nombre de deux ; elles font chacune formées de
plufieurs parties ; fçavoir, de l'épaule, du bras, de l'avant-bras , du genou , du canon, du boulet , du paturon , de la couronne , ck du pied. i.° DE L' É P A U L E.
L'épaule eft compofée d'un feul os nommé omoplate. Cet os eft fitué à la partie latérale
du thorax, depuis la deuxième côte, jufqu'à la fixième ou feptième. Il refTemble à une palette triangulaire. On le divife en deux faces : une externe en partie convexe , & en partie concave ; une
interne , concave : en trois bords , un fupérieur regardant l'épine , un peu épais , fpon- gieux , inégal pour l'attache d'un cartilage qui eft très large & mince ; un antérieur mince, tranchant dans fa partie fupérieure & moyenne , & arrondi dans fa partie inférieure ; un poftérieur , arrondi dans fa partie moyenne & inférieure, un peu tranchant dans fa partie fupérieure. La face externe de cet os forme deux fofTes féparées par une crête appellée l'épine de
l'omoplate. Cette épine s'étend depuis le bord fupérieur , augmentant jufqu'à la partie moyenne & diminuant prefque jufqu'à l'extrémité inférieure au bas de laquelle eft un trou pour le paiïage des vaifTeaux fanguins. La fofTe antérieure fe nomme fofTe fur epineufe ou, d'après M. Bourgelat, antépineufe. On donne le nom fous epineufe ou de poftëpineufe à la fofTe poftérieure , laquelle eft de deux tiers plus grande que l'autre. L'extrémité inférieure de cet os eft ovalaire. On y remarque une grofTe apophyfe appellée
coracoïde ; une fofTe articulaire nommée glénoïde , dont la figure approche d'un ovale ; plufieurs inégalités au bord de cet alvéole pour l'attache du ligament capfulaire. La face interne de cet os eft concave. On y obferve plufieurs lignes faillantes dont une
s'étend depuis la partie moyenne du bord fupérieur , jufqu'au tiers du bord antérieur. Le milieu de cet os eft cave & très mince ; c'eft ce que Ton nomme fofTe fcapulaire.
On y voit des inégalités pour l'attache d'un mufcle qui porte le même nom. La partie inférieure, comme nous l'avons dit , eft large. On y apperçoit une échancrure
entre la cavité glénoïde &c Papophyfe coracoïde au-defTus de laquelle paroît une petite fofTe. Cet os n'eft articulé qu'inférieurement avec l'humérus , & forme un mouvement de
genou. Son extrémité fupérieure eft contenue par fes mufcles releveurs ( j) , & elle n'a que ( a ) 11 n'eft pas tout-à-fait vrai, comme le dit M. Bourgelat , pag. 46 , que cette extrémité fupérieure foit fufpendue par un
Y ment particulier très fort. 11 n'y a point de ligament fufpenfeur , qui d'ailleurs feroit inutile pour l'épaule , puifqu'elle porte fur 1 • 1 h & que dans quelque efpèce d'accident que ce foit, elle fe trouverait allez foûtenue ou fufpendue par les mufcles trapèze, rh Tlb ïd'e & releveur propre de l'omoplate, & par l'expanfion du ligament cervical qui s'étend jufque fur l'apopbyfe tranfverfe de l'omoplate. 1 |
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O S T É O I. O G I E.
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le mouvement de devant en arrière , cnlorte que la pointe de l'épaule va en avant , 6c
que l'autre partie fupérieure va en arrière. !.• DU B R A S.
Le bras eft formé d'un feul os long 6c arrondi (a) , finie le long de la partie inférieure
du thorax , décrivant une ligne oblique ainfi que le précédent , fe portant de devant en arrière.
On le divife en corps 6c en extrémités, dont Tune eft fupérieure ck l'autre intérieure.
On confidère a la partie fupérieure une emmenée un peu arrondie , appellée la tête de
l'humérus, & un rétréciffement au-deflous nommé le col pour rattache du ligament capfu- laire ; trois apophyfes antérieures formant deux échancrures en forme de poulie , pour le pafTage de quelques tendons; une apophyie à la partie latérale externe : ces quatre apophyfes forment un enfoncement pour loger les glandes mucilagineufes ou fynoviales. A la partie moyenne de cet os, s'obfervcnt trois faces; une interne regardant la poitrine,
une antérieure 6c une poftéricurc. Un peu au-dcfïbus de la partie moyenne aux parties latérales externes on apperçoit une éminenec confidérable pour l'attache de plufieurs muleles. La partie moyenne eft plus petite que les extrémit La face externe 6c interne l'ont un peu applatis ; la poftéricurc eft arrondie Au-dcfTus
de la partie moyenne fe voit un trou pour la diftribution des vailîeau\. L'extrémité inférieure eft terminée par quatre éminenees , dont deux fervent a l'articu-
lation , 6c s'appellent condyles ; une pofténeurc formant une grande cavité pour loger l'olécrane du cubitus ; OC une antérieure pour l'attache des muleles : une gouttière entre les deux condyles , 6c enfin plufieurs inégalités , ck deux facettes aux parties latérales pour l'attache des ligamens latéraux. y DE L'AVANT-BRAS.
L'avant-bras eft formé de deux os {b) ; fçavoir , du radius ou rayon, 6c du cubitus
ou os du coude. Le radius eft le plus long des os de l'extrémité antérieure. On le divife en corps 6c
en extrémités, l'une fupérieure & l'autre inférieure, qui toutes deux font égales en groneur, On remarque à la partie fupérieure deux apophyfes ; Tune externe ck placée latéralement,
6i l'autre antérieurement. La partie moyenne de cet os qui eft la plus dure ck la plus compacte a deux faces ; une
antérieure arrondie, ex une poftérieure applatie : deux bords , un interne ex un externe. Dans la partie inférieure antérieurement, le voient quatre apophyfes, dont deux confi-
dérables aux parties latérales, formant toutes quatre trois gouttières, deux éminenees Cx deux cavités enduites de cartilages , Tune desquelles eft plus confidérable que l'autre : on apperçoit enfin plufieurs inégalités, tant dans la partie fupérieure que dans l'inférieure, pour Tattache des ligamens et autres. Le cubitus eft finie à la partie pofténeurc du radius. Il refTemblc à une mafîiie divifi
en deux portions ; une fupérieure, ck l'autre inférieure. La fupérieure eft un peu quarree ; l'inférieure eft en forme de ftylet. On obferve a la partie fupérieure deux apophyfes ; l'une |
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z \ r< n ■ /.ment ciue M Iiourgclat lui donne une ngure cylindrique.
i i m «'m?lT L 2% Parle du cubitus, qu'il dit I :-bras. Pour moi , je me crois bien fonde à dire que
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IW-bR^eftTrméde ET» *£»'<** ,1k font-bien diAirâ. & féparé, l'un de l'autre , tant que les os du crâne ne font pu
unis entreux ■ notre célèbre hippotomUta voudroit-il qu; te tut r, nune d'un.- feull JU
prend la peine de jetter un coup d'ail l'ur fe lquelete , il iemira la rmlon pour laquelle nous avons nommé radius fe plus conliuc-
rable , & cubitus le plus petit. |
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4i H I P PO T O MIE.
«qui eft à l'extrémité s'appelle olécrâne ; l'autre eft arrondie oc cartilagineufe, pour être reçue
dans la cavité poftérieure de l'humérus. Entre ces deux eminences eft fituée une cavité fervant de gaine pour les mufcles qui forment l'avant-bras ; plus, deux autres eminences pour fe joindre avec le radius. Cet os en diminuant forme trois faces ; une antérieure , & deux latérales. Il y a un
cfpace entre cet os & le radius , pour le palTage de plufieurs vaifTeaux. Le cubitus defcend tout le long du bord externe du radius : c'eft aux environs de la partie moyenne de ce «dernier qu'il s'oflifie avec lui, ordinairement dans les jeunes chevaux; enforte qu'ils ne font plus qu'un feul os dans les vieux. Ce même os eft fouvent expofé à être carié à la fuite de l'ouverture d'une loupe qui eft
furvenue en cet endroit, où elle a été occafionnée par l'éponge du fer. Voye^ Loupe au coude, 4.0 D U GENOU.
Le genou eft compofé defept os O) difpofés fur deux rangées, trois à chaque, & un
derrière la première. Les os de la première rangée font, en prenant de dehors en dedans , l'irrégulier, le
triangulaire 6c le fémiliinaire : ceux de la féconde, font le petit cunéiforme, le trapézoïde, & le grand cunéiforme ; le feptième , fitué derrière la première rangée, eft appelle os crochu (b). On confidère à l'os irrégulier quatre angles , formant cinq cavités cartilagineufes ; une
fupérieurement, pour s'unir avec les eminences du radius ; une autre inferieurement, pour s'unir avec le premier os de la deuxième rangée ; une dans la partie latérale externe pour s'articuler avec l'os crochu ; ôc deux aux parties latérales internes , pour fe joindre avec les deux os de la première rangée. Le triangulaire repréfente cinq faces : une fupérieure, où il y a une éminence & une cavité
qui fe reçoivent avec la partie inférieure du radius , & autant dans la partie de cet os pour s'unir avec la fupérieure des deux premiers os de la deuxième rangée : fa partie antérieure eft un peu inégale : fes parties latérales préfentent quatre petites facettes formant deux échancrures , & une éminence arrondie poftérieurement pour l'attache des ligamens. Le fémilunaire a quatre faces : une fupérieure , une inférieure, & deux latérales. Dans fa
partie fupérieure & inférieure , fe remarquent deux facettes pour s'articuler d'une part avec les condyles externes du radius, 6c de l'autre avec le petit cunéiforme. Les parties latérales font inégales , fur-tout l'interne , où il y a plufieurs eiifoncemens pour les attaches ligamenteufes. Le petit cunéiforme eft le premier os de la féconde rangée. On y confidère cinq faces ;
une fupérieure convexe &■ unie ; une antérieure pareillement convexe ; une inférieure en partie plate ; une interne inégale & raboteufe , & une externe approchant de même : trois bords formant trois angles ; ces trois bords ont aurfi trois faces ; fçavoir, une antérieure, une externe 6c une interne. Le trapézoïde eft le plus confidérable de cette rangée. On y remarque, à raifon de fa
figure , trois angles ; deux latéraux internes un peu tranchans , 6c un poftérieur arrondi : |
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r ( il a *°Ur%eht\ayant fanS d™ e "°uve fr h?««l neuf petits os au genou, a cru pouvoir admettre ce nombre , [pag. 50].
La diflcaion démontre le: contrat ; elle apprend qu',1 n'y en a que fept : les deux qu'il aF rencontrés de plus ne font paslrtci îalres ; ce font des os fefanioides qui ne le vo.ent que dans quelques lujets. L'ufage de la diffedion démontre que l/genou eft compofe de neuf os. Comb.en en devrois-je donc admettre après en avoir trouvé vingt à un genou, «Se vingt-trois à l'autre ? Cette multiplicité pourrojt bien venir a la fuite de quelque maladie ; ainfi ce nombre n'eft pas admiffible dans le fquéléte ( * ) De tous ks os du genou , le feul, auquel M. Bourgelat donne un nom, eft le crochu. Tous les livre, qui traitent de
lanatomie du cheval en font mention & obfervenc Je plus grand fiJence fur les autres. |
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O S T P. O L () G 1 E. 4
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cinq faces, une fupérieure formant deux facettes pour s'articuler avec les os de U première
rangée ; une inférieure, plate, liflè & polie, pour le joindre avec l'os du canon ; cx trois autres , dont Tune antérieure inégak , ck deux latérales formant deux échancrures. Le grand cunéiforme eft fcmblable a peu de choie près au petit cunéiforme. On y
confidere cinq faces, une fupérieure, une antérieure , tOUMS deux convexes; une inférieure,
une externe Cx une intern
L'os crochu eft le fepttème os. Il eft fitué derrière la première rangée ok un peu en
dehors : on y obfervc deux faces ; une externe convexe, ck une interne concave. On y
apperçoit un bord arrondi donnant attache a un ligament capfulairt commun : il a de plus deux facettes cartilagineufes pour s'articuler d'une part avec le radius , de l'autre avec l'os irrégulier. *• D E V 0 S D U C A N O N.
Le canon eft formé de trois os ; l'un qui fert de bafe , & qui conferve le nom d'os du
canon ; les deux autres font limés derri, L'os du canon eft placé au-deflous du genou. Sa figure eft à peu près cylindrique.
Nous le diviferons comme les os longs, en trois parties J fçavoir , la pairie fupérieure,
la parne moyenne 6c la partie inférieure. On obi .éra! a cet <»s deux faces ; une antérieure Cx une poftéricurc. Sa partie fupéri< if plate , formant une petite ligne
faillante comme fi On l'avoit coupée ; cette Lkc eft un peu oblique : on remarque aufïï
dans fa partie fupérieure externe , une facette pour recevoir le premier os de la féconde rangée du genou; deux bords raboteux, une tubérolité antérieurement. A la partie pofté- rieure & fupérieure de cet os, fc voient quatre petites facettes, deux de chaque coté , formant deux échancrures, & plufieurs inégalités. La partie moyenne de cet os eft la plus étroite : on y diftingue fimplement deux faces; une antérieure Cx une poitericure. Cette dernière eft percée d'un trou pour le partage des vailïéaux fanguins ck des nerfs. La partie inférieure de cet os égale la fupérieure en grofTeur. On peut y confidérer cinq faces ; une antérieure, une poitericure , une inférieure, & deux latérales. Sa partie inférieure eft arrondie en forme de COndyle dont le milieu eft élevé, & forme une crête: les parues latérales font inégales & raboteufes pour l'attache des ligamens , &c
11 furvient quelquefois à cet os , dans la partie antérieure de l'on corps, l'oit en dedans,
f * dehors ex prefque toujours la partie fupérieure , une éminence contre nature ' n'efl: autre choie qu'une exoftofe, appelles drement fur-os. Quand cette exoftofe fe
trouve avoifincr l'os Ityloide , Cx qu'elle eft en long, on la nomme i'ufee. Rarement cet
A f ' boiter les chevaux , a moins qu'il ne le mouvement du tendon cxtcnlcur , lorfque l'exoftofe eft un peu en devant : fi elle eft fur le côté proche de l'os llylo.de , elle
le comprime , le poulie en dalm^ , ne par conféquent les tendons fléchillcurs de l'os du paturon 6k celui du pied ; autrement le cheval ne doit point boiter.
Les deux autres os font finies derrière ccluUci : ils ont la forme d'un ftylet ; ainfi on
peut les appeUer ftyloïdeS : ils prefentent trois recettes cartilagineufes , dont une l.tuée fupérieurement pour s'articuler avec les os de la dernière rangée , ck les deux autres pour S'articuler avec l'os du canon. Ces deux os voijt en diminuant le terminer aux deux t.ers de l'os du canon par un petit point arrondi. Ces os s'ofîiricnt quelquefois avec l'os du canon ; accident qui ne le rencontre que dans
les vieux chevaux, ck qui gêne le mouvement des tendons ; car en le contratf.uu , les tendons acquièrent un peu plus de volume , & p« confcqucnt font obliges de jetter en dehors les |
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os ftyloïdes ; & comme ces os oflïfiés leur oppofent une forte réfiftance , ils n'ont plus
le même jeu qu'auparavant. 6.0 DU BOULE T.
Le boulet eft compofé de deux os triangulaires, qui étant joints enfemble, forment une
coulifTe pour le paffage d'un tendon. On remarque à chaque os en particulier, deux faces ; une extérieure convexe ÔC inégale
pour l'attache de plufieurs parties tendineufes ; & l'autre un peu concave & unie, enduite d'un cartilage pour s'articuler avec la partie inférieure & poftérieure de l'os du canon. On y remarque trois bords , un fupérieur , un inférieur & un latéral : les deux premiers font très épais & préfentent une face triangulaire ; le bord latéral eft plus mince, & arrondi, formant une finuofité cartilagineufe ; enfin, tout ce qu'il offre de plus confidérable à obferver eft un enfoncement aflez profond dans fon bord fupérieur , pour l'attache de quelques parties tendineufes. Ces os , comme nous l'avons dit, font articulés avec l'os du canon.
7.0 DE V O S DU PATURON.
Le paturon eft formé d'un feul os, nommé os du paturon. Comme les os longs, il peut
être divifé en corps & en extrémités. Le corps eft arrondi, applati &c moins confidérable que les extrémités. Il a deux faces ;
Une antérieure & une poftérieure. On apperçoit fur cet os des éminences & des cavités. Les éminences font au nombre de quatre : deux à l'extrémité fupérieure , & deux à l'infé- rieure ; les deux premières font plus confidérables. Ses deux extrémités font enduites d'un cartilage pour s'articuler avec l'os du canon fupérieurement, par deux facettes cartilagineufes ; & inférieurement par deux éminences arrondies en forme de condyle , pour s'articuler avec l'os coronaire. Cet os eft expofé à être fracluré par la pofition fauiïe que prend le cheval en mettant
fon pied à terre ; mais l'os, que nous allons décrire, eft bien plus fujet à cet accident. •8.0 DE LA COURONNE.
L'os coronaire, ou os de la couronne, approche d'une figure quarrée. On peut y remarquer
fix faces ; une fupérieure, une inférieure , une antérieure , une poftérieure, & deux latérales. On obferve à fa partie fupérieure deux facettes cartilagineufes 7 ck dans fa partie inférieure deux éminences arrondies , pareillement cartilagineufes. Cet os eft un peu concave poftérieurement, & forme deux bords inégaux. Sa partie
antérieure eft un peu arrondie & inégale. On voit à fes parties latérales plufieurs inégalités, & deux facettes dans fa partie inférieure , pour donner attache à différentes parties , de même que les inégalités que l'on apperçoit dans toutes ces furfaces (a). L'os coronaire eft articulé fupérieurement avec l'os du paturon , inférieurement avec l'os
du pied, poftérieurement & inférieurement avec l'os de la noix. Cet os , comme nous venons de l'obferver, eft expofé à être fra&uré. On remarque que
cette fraâure fe fait ordinairement en deux ou en trois portions, mais rarement en un plus grand nombre. Je conferve dans mon cabinet plufieurs os coronaires caftes latéralement dans leur bord fupérieur, & dans lefquels la portion fracturée eft peu confidérable. |
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( a ) On confidère, dit M. Bourgelac, fag. 52, des empreintes ligamenteufes dans toute l'étendue de cet os. Je n'en ai trouvé
que derrière & aux parties latérales. 9'
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OSTÉOLOGI E. 45
9.o DU PIE D.
Le pied eft compofé de deux os ; fçavoir, de Tos du pied proprement dit (<z), & os de
la noix. [A] D £ X' O S 7J> U PIED.
L'os du pied cft feue dans le ftbot. Sa figure reflèmble afTez bien au talon du foulier
des femmes, lorfqu'on le renverfe {b). On y confidère trois faces ; une antérieure convexe un peu raboteufe ; une inférieure
concave pareillement inégale ; & une fupe'rieure unie & polie. A la face iupéricurc fe voient trois apophyfes ; une a la partie antérieure pour l'attache
du tendon extenfeur du même os, & deux aux parties latérales pour l'attache des cartilages (c). Aux parties latérales, en avant de ces deux apophyfes, font deux facettes pour l'attache des ligamens latéraux qui unifient cet os avec l'os coronaire. On remarque enfin fur ces mêmes apophyfes deux trous, qui quelquefois ne font que des échancrures pour donner paflàge à quelque veine. Tout ce qu'il y a à examiner dans fa partie antérieure, fc borne à plufieurs trous qui
livrent paflagc à des vaifïeaux fanguins. On obferve dans la partie intérieure èv concave une éminence arrondie de chaque côté ,
laquelle ne forme quelquefois qu'une crête l'aillante pour donner attache au tendon iléchifTeur de cet os : au bas de chacune de ces éminences^, le voit un trou par lequel paffent une artère, une veine ck un nerf, qui vont fe diftribuer dans lafubftance de Tes du pied: on apperçoit enfin, derrière ces mêmes éminences deux feiffurcs formées par le paûage des vaifleaux qui vont fe diftribuer dans le pied. Cet os, quoique folidement placé dans le fabot , cil néanmoins expolé a être fracture,
mais plus rarement que les autres. La caule de cet accident provient du parement du pied, & principalement de la foie des talons qui forme les arcs-boutans de la muraille , & encore- plus du parement de la fourchette. 11 ell bon d'obfervcr que cette fracture cil toujours verticale, qu'elle arrive quelquefois dans la partie moyenne, mais plus iouvent fur le côté. [B] DE V O S D E L A N O I X.
L'os de la noix , aufïi appelle os de la navette à caule de fa refïèmblance avec cet infini-
ment eft un os féfamoïde invariable, que M. Bourgelat avoit omis dans Ion hippiatrique, & qui joue un des plus grands rôles dans l'œconomie du cheval. Il ell fitué derrière la partie pofléricurc ck inférieure de l'os coronaire , ex porte fur le bord pollérieur de l'os du pied (d).
On y remarque deux faces; une antérieure, qui regarde l'os coronaire; elle ell lifTe ,
polie <St féparée par une petite éminence faillantc : l'autre regarde le tendon ; elle eft |
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( , \ Nous nous pardons bien de le nommer. ( lat , pâg. d : ce qui fembleroit Bnnoi
d 1 heval un grand & un petit pied. H eft »rai que -. , i,„u d< :;|, , rmûj cette dénomination nous
a paruinout^ ^ , ^ - ^ ^ Bourgelat, u I pas mieus dire que
r , ■_ hl ][ figure de l'os? Pexpreffion nous paraîtrait plus juftt impriou
i ongle qui pren^ ^^g ^ .^ ^ ^ ^^ yu ^ j-un ^ryon , ou l'os du pied fe trouvoic mut fon muraille
, comme d<! la bouillw f «pophvfei ou éminences font renies d'un -
c,iv2 £tl ri^cVnîamn animal, il fft vrai, , _-;_, i.'n-c ,,• „,,: _.„ je temps après, s'< tturelle.
<) mSÏ qu M BcilfirWÎ Toi du , eue pied , ce qui mdiq««oi. qu'il y en uuroit un
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H I P P 0 T O MIE.
afîez liftè, mais moins que la première. On diftingue encore à cet os deux bords ; un
fupérieur arrondi, & un inférieur, un peu cave , lefquels donnent attache à des ligamens. Cet os peut fe fra&urer dans les mémarchures : il eft encore expofé à être piqué par le
parement des pieds. PARAGRAPHE II.
DES EXTRÈ MITÉS POSTÉRIEURES.
Les extrémités poftérieures font au nombre de deux. Chaque extrémité eft formée de là
cuiffe , du graffet, de la jambe , du jarret , du canon, du boulet, du paturon , de la couronne & du pied. i.° D U F É M U R.
Là cuiife eft formée d'un feul os, qui eft le plus gros du corps de l'animal.
On le divife en corps & en extrémités.
Son corps eft lifîe & arrondi antérieurement, inégal & raboteux poftérieurement, formant
une crête qui part de fon extrémité fupérieure , & qui s'étend jufqu'a l'inférieure , en fe bifurquant. On peut y remarquer deux faces applaties , une dans fà partie poftérieure, & l'autre dans fa partie latérale externe. Il fe trouve pour l'ordinaire dans fa partie pofté- rieure un trou qui donne pafTage à une artère , à une veine & à un nerf. Dans la partie fupérieure de cet os, fe voient des eminences &c des cavités. Les eminences
au nombre de quatre font considérables. La principale & la plus faillante eft la tête du fémur, fituée intérieurement, & s'inclinant un peu pour s'articuler avec la cavité cotyloïde. Ce qui la fépare du corps de l'os dans les jeunes fujets , eft un rétréciflement au-defTous de la tête , auquel on donne le nom de col. Les trois autres eminences fituées extérieurement font appellées trochanters , l'un defquels eft fupérieur , l'autre moyen , & le troifième inférieur. Le fupérieur eft élevé au-deffus de la tête d'une fois la groftèur de la tête ; il eft pointu fupérieurement, arrondi en devant , & applati poftérieurement. Le moyen eft plus confidérable ; il eft égal à la tête en hauteur, & eft arrondi. L'inférieur eft plus allongé & plus applati. A l'égard des cavités on en compte deux remarquables ; la première eft formée dans
la tête , ôc à fon extrémité pour l'attache du ligament rond ; l'autre eft (ituée poftérieu- rement au bas du grand trochanter ; cette dernière eft plus confidérable que la première. Il y a enfin trois échancrures formées par la tête du fémur, par le grand & par le moyen trochanter. On diftingue de même dans la partie inférieure de cet os, des eminences & des cavités.
Les eminences font au nombre de quatre, dont deux arrondies , liffes , polies , fituées poftérieurement, & appellées condyles poftérieurs. Les deux autres, qui font pareillement polies , fe nomment condyles antérieurs. Il faut obferver que les deux condyles internes font plus confidérables &C plus faillants. On compte plufieurs cavités dont deux méritent d'être remarquées ; la première eft fituée poftérieurement au-derTus des condyles poftérieurs; la féconde eft dans l'entre-deux de ces mêmes eminences ; celle-ci eft moins confidérable que la première. Il y a encore fur les côtés des condyles poftérieurs, deux petites dépreflions pour l'attache des ligamens latéraux. |
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O S T É O L O G I E.
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i.° DU GRASSET OU ROTULE.
Le gralTet eil forme d'un (cul os , que fa figure a fait nommer os quarfé. On y
remarque deux faces, une antérieure, convexe, inégale ; & une poftérieure, en partie inégale, & en partie unie. On y diftingue quatre angles , deux fupéricurs , & deux infé- rieurs : l'inférieur interne cil plus obtus , plus arrondi que les trois autres. La face poftérieure de cet os préfente trois facettes , dont deux fupéricures , qui lent unies & polies; & une inférieure inégale, féparée des deux autres par une crête rranfvcriale. Les plaies fur la rotule occafionnées par un coup de pied font dangereufes. Quelquefois
elle fe rra&ure par la violence du coup, & quelquefois par la contraction fubite des mufcles au moment du coup, & toujours tianfverfalement. Je ne penfe pas que cet os puifTe le calTer par aucune autre caufe ; du moins, je n\n ai pas a"e*emple. De quelque caufe que provienne la frafturc du gralTet , le mal cil fans remède ; parce que d'un côté les mufcles étant toujours en contraction , obligent la partie fupérieure de la rotule à monter en haut ' & que de l'autre, le cheval ne fçauroit fc tenir tranquille, quand bien même il feroit pofliblc d'y établir un bandage. 3.° D E L A J A M B £»
La jambe efl formée de deux os, dont le plus confiderable fc nomme tibia, & l'autre
perone. ' [A] DU TIBIA.
Le tibia, qui eft le plus long des extrémités poftérieures, cil d'une figure prifma-
tique (a) , dans fon corps & dans fa partie fupérieure : l'inférieure eft quarrée ■ par conféquent on confidérera dans cet os trois faces & trois crêtes ; la face externe la' fiicc interne , cV la face poftérieure : la crête antérieure, la crête interne, & la crête'extern • On remarque à la partie fupérieure de cet os (b) cinq emmenées : deux à la partie anté- rieure, dont la plus confiderable eil externe, & donne attache au ligament de la rotule (c)i elles font féparées par une gouttière pour la.lfer glifTer ce même ligament, qui s'y attache aufli : deux à la partie poftérieure, où font attachées des portions tendineufes : la cinquième eft fituée fur le fommet de cet os ; elle eft taillée en bifeau , & donne attache aux Iigamens croifés , auiïi-bien qu'une petite échancrure fituée à côté : cette apoph fc fe trouve cachée entre les condyles du fémur : cette crête répare deux facettes cartilagineùfeS dont l'une externe eil un peu arrondie pour s'articuler avec les facettes cartilagiheufes du ligament croifé (</) ; l'autre eil plus applatie , & s'articule de même avec ce ligament extérieurement. On y confidere des inégalités rangée! en forme de facettes pour s'articuler avec le péroné:
enfin deux échancrures, une à la face externe donnant paflàge à un tendon ; l'autre pofttC rieurement, par lequel palTent les principaux vaiiFeaux. Le corps de cet os eft lilTc & poli fur fes faces interne & externe : il eft raboteux
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( a ) On ne peur manquer d erre furpris quand on entend ' 71 , que le tibia eil cylindrique poUqu'on
confidere dans prefque toute ion étendue trois laces ; ce qui caracténie U forme priJrnatique que nous Jui donnons, & qu'il» bien
réellement.
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48 H I P P O T O M I E.
dans fa partie poftérieure. On y remarque un trou confidérable donnant paffage à une
artère , à une veine & à un nerf. La partie inférieure de cet os eft quarrée : il y a par conféquent une face antérieure ,
une poftérieure , une interne , & une externe.. On y diftingue trois apophyfes ; deux latéralement appellées malléoles, ôc une poftérieurement qui s'articule avec l'os de la poulie, & forme deux cavités cartilagineufes, féparées par une crête pour s'articuler avec le même os de la poulie (a). [B] ï) U PÉRONÉ.
Le péroné eft fitué à la partie latérale externe du tibia , s'étendant depuis la partie
fupérieure jufqu'à la partie moyenne de cet os. Sa figure approche d'une pyramide dont la bafe eft en haut ; cette extrémité fupérieure eft applatie (b) , & arrondie dans fon bord poftérieur pour s'articuler avec la facette du tibia , dont nous venons de parler. L'extrémité inférieure fe termine en pointe , & n'a rien de remarquable, 4.° D U J A R R E T.
Le jarret eft compofé de fix os pour l'ordinaire , mais quelquefois de fept. Ces fix os
font l'os du jarret proprement dit, l'os de la poulie, le grand fcaphoïde, le petit fcaphoïde, l'os difforme, & l'entr'offeux. C'eft ce dernier qui quelquefois eft féparéen deux, & forme le feptième os de cette partie, [A] DE VOS DU JARRET PROPREMENT DIT.
L'os du jarret eft fitué derrière l'articulation de ces os. Il eft d'une figure allongée. Son
corps eft peu confidérable. On y obferve trois faces ; une latérale externe, une poftérieure, & une interne. Cet os fe prolonge en haut , & forme ce que l'on appelle la pointe du jarret, laquelle eft très inégale , raboteufe , & livre paffage, & donne attache à plufieurs tendons , poftérieurement entre fon corps & fon prolongement. On y voit une échancrure par laquelle parlent des tendons & les principaux vaiffeaux. La face interne de cet os eft concave : on y remarque quatre facettes cartilagineufes pour s'articuler avec l'os de la poulie. Au milieu de ces quatre facettes, fe trouve un enfoncement qui fert à loger les glandes fynoviales , lefquelles filtrent la liqueur propre à lubrifier cette articulation. Latéralement & extérieurement, on apperçoit une échancrure angulaire , pour s'articuler avec l'os de la poulie. Inférieurement cet os eft cartilagineux, pour s'articuler avec l'os difforme. [B] DE VOS DE LA POULIE.
L'os de la poulie, ainfi nommé à caufe de fa figure, s'articule poftérieurement avec
1 os du jarret inférieurement avec le grand fcaphoïde, & fupérieurement avec l'os du tibia. Aux parties latérales de cet os extérieurement- a. • c 1 * ,
.. 1 r ., T -, . excerieuiement, eft une petite facette, donnant attache à un
ligament latéral. Intérieurement, on v conf^,^ t r c 1 1
? . , -, ,. ' Y con»ûere une apophyie en forme de mammelon,
ou vient s attacher un ligament latéral Ta «,»• • r ■ j n ï-
., . r , c 6, Lz Partie inférieure de cet os eft un peu arrondie,
cartilagineuie , oc torme dans fon milieu ,,«0 c 1 1 t ,
. , j n , . ; n miileu une petite facette pour loger les glandes fyno-
viales. La partie poiteneure de cet os nréfpn«-o a-&' c -ï ■ r ■ ■•
,, / . cc os prelente différentes facettes cartilagineufes qui s arti-
culent avec 1 os du jarret. ° L
( a ) Ce que M. Bourgelat , pag. jx , N.° ï ? annpllp „* u r r
itflemblent en aucune manière à des condyles qui font rn-W" condjloïdes , ne fonc autre chofe que les malléoles, lefquelles ne
( b ) C'eft improprement que M. Bourgelat donne à™* * \$ ' au llfu ?Ue Ces parties du tibia ne le ionc Poinc-
r r ^ & uuiine a cette partie le nom de tête. [C]
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0 S T I' 0 L 0 G I '<■__________ 49
[C] DU GRAND S C A P II 0 I D E.
Le grand feaphoïde, ainfi nomme à caufe de fa figure creufe & enferme de nacelle'^
eft fine defms le petit feaphoïde , & auniefTous de l'os de la poulie. ^ omm les os plats, on y diftingue deux tes ; une fupéneure concave, qui s'articule ave de la
* ..' } ... X rrnnv. unc cavité propre a contenir les glandes fynoviales : (a face
poulie : au milieu le trouve une ui> t t .
: ri . a. a- n« « mnfidère deux bords; un antérieur, arrondi, inégal, aonnanc
inférieure eft arrondie. Un y coniiuu , ,
i v j 1« . ^«fnUrrç " un polterieur, anguleux OU S fient des tendons Cv
attache à des ligamcns capiulaires , "' t > 6
,.n- i- " /- r.nr r^ç liffamens qui en dedans du jarret s unifient avec le grana
differens ligamens. Le iont ces ug» î j
r i , <?r • fM„, r;r1;ll,'s a outrance dans un eilort , produilent une tumeur que l on
fcaphoïdc , ex qui étant tirailles a ui ? i appelle épervin. Voye{ Épervin
[D] DU PETIT S C A P II O I D E.
Le petit fcaphoïdc eft finie au-deffous du précédent , & au-deflilS de l'os du canon. S,
figure eft différente du premier, non feulement il eft moins creux ck moins confldérable , nuis ,1 relTemble a un rem avec les principaux vaitléaux ; il eft arrondi antérieurement , & forme pofténeurement une forte apophyfe, laquelle eft cartilagineufe en deflus ex en défions, pour s'articuler ave, l'os du canon ck le grand feaphoïde. On confidère dans !.. face fup, rieure une cavité profonde pour I ■>'- I h P*™ "^leur* ï peu près femblable à la fupéricure.
[E] DE VOS D I 110 R M E,
L'os difforme eft l'os de l'articulation du jarret, le plus irrégulic, 11 eft fitué a la pari
latérale externe de cette articulation ; il eft aulli épais que les deux os fcaphoides pris cn.emWe & fe porte un peu de bas en haut. On y remarque extérieurement deux emmenées dont la plus confldérable eft arrondie en forme de mammelon, qui donne attache a des troufleaux L fibres ligamenteufes. Cet os ne porte que très peu fur l'os du canon, mais prefque entièrement fur l'os ftyloïde excerne. [F] DE L'OS INTERARTICULAIRE DU ENTR'OSSEl/X.
T, • n-ulure ou entr'ofleux efl '•» partie poftérieure de cette articulation , 1 iic're Te^petit fcaphoïdc cX l'os ftyl -crue , & touchant un peu 1>0S du canon.
( s eft en partie quan en partie applati. Cette première portion Forme quatre laces
c °S fupérieure , pour s'articuler avec le grand feaphoïde, une intérieure,
cartilagineules ; une^ j fcaphoide ; ex deux inférieures , dont une plus confldérable
pour s'articuler avec ^ ^^ féconde portion ne
Particule a\ externe , t
saiCRU , . ., lpophyfe qui le porte poiterieurement a cette articulation, cv
paroît kn quune o. p^ ligamenteufes. On y apperçoit inférieurement une
d.mnc attache a aes ^ ^ ^ ^^ ^^ ^ ^..^ Mtern(
facette CarfT1'U^ein|m tonnent une gouttière , le long de laquelle paffeM des libres
ligamenteufes.
i- ,;„r, nue ces quatre demie: , joue un grand jeu , quoiqu'il ne
L'os de la pou Ue , .uni, J* «J^ „ eft ^ que ^ 1Vur ,,m„,| , d n'ell paroiffepas avoir IjeaucoP. „. conftamment obfervi que toutes les fois que
guete poffiblc qu'ds f« ^nuTgée ^ .,„,,,„,,, ou ,,, quelque exoftofe,
ees articulations avoient été uulomm g t i i
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HIPPOTOMIE.
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5°
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le jeu de cette partie n'étoit plus, à beaucoup près, le même dans cette partie ; que le mou-
vement mufculaire étoit bien plus roide : maladie que l'on défigne ordinairement par ces mots, roide dans les jarrets. Rien n'eft plus important à un amateur de chevaux que de bien être inftruit de la conftruclion du jarret : pris en détail, le jarret paroîtra toujours défectueux à une perfonne qui ne le connoîtra pas. 5.0 DE VOS DU CANON,
Le canon eft compofé , ainfi qu'à la jambe de devant, de trois os ; fçavoir, de l'os du
canon proprement dit, & des os ftyloïdes. [A] DE L'OS DU CANON PROPREMENT DIT.
La fituation de l'os du canon eft au-defTous du jarret ; il eft beaucoup plus cylindrique
que celui de devant, & en diffère confidérablement (a). Il faut y remarquer fon corps & fes extrémités : le corps eft fa partie moyenne qui eft cylindrique ; il eft uni, lifTe & poli antérieurement, & raboteux poftérieurement, à caufe de fa jon&ion avec les os ftyloïdes. Proche de l'os ftyloïde interne, fe voit un trou afTez confidérable , lequel donne pafîage à une artère , à une veine 6c k un nerf. Quant à fes extrémités , l'une eft fupérieure, & l'autre inférieure : la fupérieure eft cave
& forme, par fa partie cartilagineufe , un C dans le centre duquel fe voit une facette très fenfible & raboteufe , percée d'une infinité de trous qui livrent pafîage à des vaifîèaux de tout genre. On y obferve poftérieurement quatre éminences cartilagineufes pour fe joindre avec les os ftyloïdes ; il y en a deux de chaque côté ; elles forment entr'elles une échancrure par laquelle pafTent des vaifTeaux de tout genre : la partie inférieure eft arrondie ; on y confidère , comme au canon de devant, une crête cartilagineufe qui fépare deux condyles, dont l'externe eft moins large que l'interne. Aux parties latérales fe voient des enfoncemens confidérables qui donnent attache à des ligamens latéraux. [B] DES OS STYLOIDES.
Ces os qui font au nombre de deux font fitués derrière l'os du canon , un de chaque
côté ; ils font ainfi nommés à caufe de leur refîèmblance avec un ftylet. L'externe eft plus confidérable que l'interne ; la partie la plus forte du premier s'unit latéralement par deux facettes avec l'os du canon, & par deux autres avec Pos difforme. Cet os eft uni, dans prefque toute fon étendue, à l'os du canon par fymphyfe : fon
extrémité ou, pour mieux dire , fa pointe s'en détache , & eft arrondie. Le ftyloide interne ne diffère de celui-ci que par fon volume, qui eft moins confidérable.
6.0 DU BOULET.
Le boulet eft compofé de même qu'à la jambe de devant, de deux petits os triangulaires,
qui ne diffèrent prefqu'en rien de ceux de devant. 7° DE V O S DU PATURON.
Cet os prefente les mêmes éminences & les mêmes cavités que celui de la jambe de
devant. Quoique ces os diffèrent entr'eux d'une manière très fenfible & très marquée , elle |
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( a ) Quoique M. Bourgelat , fag. 75 dife que cet os de l'extrémité pofierieure ne diffère de celui de l'extrémité antérieure , que par un
peu plus de longueur ; il eft oura„t,ra, m, il y a «ne grande différence entre l'un & l'autre , tant «ter la figure que par la longueur. Ï^ill tXUL*£ï. P0fte"ei~ ' «** ^ derrière eft arrondi. Le premier Sd'un fiaiéuie PL cou, |ue le |
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0 S T E O L 0 G I H. 5I
n'cft pas connue de M. Bourgelat , qui ditieque depuis vingt ou vingt-cinq ans : cette
différence confifte en ce que l'os du boulet de la jambe de derrière , eft un peu plus long cjuc celui de la jambe de devant, ôi que Ton corps eft plus grêle. 8.° DE LA COURONNE.
La couronne cft formée d'un feul os, comme dans l'extrémité antérieure : ces deux os fe
reflemblcnt aftez , mais celui de l'extrémité poftérieure a plus de longueur. 9.0 DU PIED.
De même que dans la jambe de devant, le pied de la poftérieure cft compofé de deux
os , de l'os du pied proprement dit , ex de l'os de la noix. [A] DE VOS DU PIED.
L'os du pied de l'extrémité poftérieure eft mulage , ou allongé , ck en forme de U ;
celui de l'extrémité antérieure eft plus rond , ck déejir un demi-cercle mieux marqué [B] DE VOS DE LA NOIX.
L'os de ta noix de la jambe de derrière eft moins gros que celui de la jambe de devant-
es font d'ailleurs conformés de même. |
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Fin de ïoftéologie feche.
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HIPPOTOMIE.
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5*
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DE L'OSTÉOLOGIE FRAÎCHE.
ON confidère dans les os frais, la conformation externe, & la ftructure interne des os.
Laconformation externe des, os comprend les cartilages, les ligamens , le période , les glandes mucilagineufes |
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SECTION SECONDE
DE LA CHONDROLOGIE.
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i:
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DES CARTILAGES EN GÉNÉRAL (a)
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L
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Es cartilages font des corps blancs, élaftiques, moins durs que les os, plus durs que
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toutes les autres pâmes du corps du cheval , très peu tranfparens ou diaphanes, fitues
en différens endroits. On diftingue deux fortes de cartilages ; l'une articulaire , & l'autre non articulaire.
Jnrl^M r T aUX ™rémkés d" os longs, & dans toutes les articulations
ou dwtS, Car^SeS f°M UffeS' P°Ks » foM corPs ™c l'os , & ne font compofés
M* ™ leuie pleçe. Un y diftingue difficilement des trous & des vaiffeaux fançruins Ils
font humedes par la fynovie, & fe meHvent fur ^ ^ voifins S ' Les autres cartilages font olacés fur 1 , i
garantir de, ,»rri« 1 ° ,.pUCeS Iur le c°'ps des os ; les uns fervent de paroi pour
garantn des parties plus délicates , tel nue 1P , 1 A • A m r ju,nnnn;r n^„„ „ j • , r ' ^ e cartilage du pied: d'autres fervent comme
d entonnoir pour conduire les fons & U ïï„;a •• ■ ï , .„ „ , i Ak . r . r, luide aenen 5 tels que ceux des oreilles , & du
larynx ; d autres fervent à fémrpr A\&â l '
r y '-, A-rr, , Parer dlfferentes parties , telle que la cloifon du nez , &c. . . - •
Ces cartilages diffèrent de ceux de< an-;,* ï • , '
nnp nniir ,1,. • .i c X deS aitlculations , en ce qu'ils ne font point par couches ,
que pour I ordinaire ils ne font nas srlk^ ,, r r
«InfUrc fiKr ï- rP dherents aux «s, qu'ils y font attachés par des ligamens
ou pluiieurs libres hgamenteufes rm'ilc r ï , ~ 5 /
Y b «mes, qu ils font beaucoup moins liiTes , qu'ils font percés
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( a ) Tous les anatomiftes fe font étendus fur les cart'l
doute de bonnes raifons pour ne pas être de leur avis n f^n ' -ayjnt reSardé cec obiet comme eflentiel : M. Bourzelat a eu fans > puuquU na donné qu'un très petit détail fur cette partie du iquéléte.
d'une
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C II O N D R 0 1, 0 G I J3
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d'une infinité de petits trous pour r partage a des vaiffeaux fanguins , qu'ils font
plus ou moins épais dans certains endroits qu« d'autres ; enfin, ils différent par leur
grandeur , par leur ligure & par leurs u
11 y a encore une troilième efpèc cartilages qui participe des bgamens; tels font aux
d'entre l'articulation du fémur avec le tibia, nommes ligamens croifés ; le cartilage li
menteux intermédiaire de la mâchoire inféri , de même que les extrémités de quelques tendons, lefquelles font en partie cartilagineuses, ou pour mieux dire, lefquelles font recouvertes de lames cartilagineulcs : ceux-ci d,lièrent des non articulaires , en ce qu'ils font humectés d'une fynovic tendineufe, dont nous parlerons en faifant la defeription des
mufcles en particulier.
Les cartilages articulaires des vieux chevaux s ufent ; ce dont on s'âpperçoit aifément en
ouvrant les articulations : dans bon nombre de chevaux en effet, .1 ne m'a pas été poffible d'enlever avec le fcalpel , de l'extrémité des os , la plus mince lame cartilagincufc ; j'ai même trouvé que les os étoient ufés , liffes & polis. J'ai toujours remarqué que l( d articulation le guenfToient plus facilement dans
les vieux chevaux que dans les jeunes : l'expérience me l'a plus d'une lois démontré clans
les clous de rue , fur l'os de la noix , dans l'articulation de < du pied , dans l'articulation des os du genou ck du graflet.
Les cartilages non articulaires au contraire ne s'ufent point , ex quelques-uns font expofés
à s'ofliiier a. ?e ; relies font la cloifon du n e fupérieure , I du larynx, ceux des côt Lui de l'omoplate. Mais les cartilages des oreilles, non plus
que ceux du pied ne S'offifient jamais (a) & rarement celui du llernum.
I I.°
DES CARTILAGES EN PARTICULIER.
Les cartilages articulaires étant les mêmes par-tout , il cil inutile de revenir fur leur
defeription ; ce que nous en avons dit dans l'oftéologie feche, en parlant des furfaces carti- lagineufes <Sc de leur forme , eft fuffifant pour en avoir une idée nette ck précife. ( a ) Quoique M. «ion , qui, G clic a lieu , ne lu. vient jamais
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o
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H H I P P O T O M I E,
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ARTICLE PREMIER.
DES CARTILAGES DE LA TÊTE,
ou
SUPER-PHARYNGIENS DE LA MACHOIRE SUPERIEURE.
EN avant de l'os pierreux du temporal, à côté des apophyfes ftyloïdes , partent deux
petites bandes cartilagineufes , lefquelles en s'élargifiant montent fur le corps de l'os fphénoïde , puis fe rapprochent & diminuent de largeur fur les os ptérygoïdiens , ôc forment une cloifon qui fépare l'arrière-bouche d'avec une cavité fpacieufe , fituée derrière le pharynx : la propriété de cette large cavité eft de donner au larynx, l'aifance de fe retirer en arrière y &: à la tête, celle de fe fléchir. L'ufage de ces deux cartilages eft de laiffer pafTer l'air qui entre ou qui fort du larynx pour enfiler les foflès nafales , ou pour conduire les alimens dans le pharynx. DES CARTILAGES DES OREILLES
Trois cartilages compofent l'oreille : le premier fe nomme la cuirafTe; le fécond, la conque
ou cornet ; & le troifième , le bouclier. La cuirafle , ainfi appellée à caufe d'une efpèce de refTemblance avec une cuirafle , eft
fituée fur le trou auditif externe, lequel eft bordé d'un petit cercle cartilagineux. La partie convexe de cette cuirafTe eft en dehors ; fa partie concave eft en dedans ; fon bord inférieur eft arrondi ; le fupérieur eft échancré, & forme par conféquent deux pointes, qui donnent attache à deux ligamens, un de chaque côté , lefquels vont répondre à la conque de l'oreille. La conque eft le plus grand des trois cartilages de l'oreille. Elle a la figure d'un cornet,
ôc celle d'une lofange , lorfqu'élle eft déployée. Sa partie fupérieure eft très mince : l'infé- rieure, eft plus épahTe : elle eft fortifiée de plufieurs filets ligamenteux ; elle eft arrondie & fait une efpèce de coude qui fe replie antéiïeurement , & forme un conduit par lequel l'air eft porté fur la membrane du tympan : enfuite ce cartilage fe prolonge en pointe, pafîe par defîus la cuirafTe , & va fë terminer fur la partie fupérieure des glandes parotides. Le bouclier, ainfi nommé à caufe de fa figure, eft fitué à la partie antérieure de l'oreille,
recouvrant en partie le mufcle crotaphite. On y confidère deux faces ; l'une convexe , & l'autre concave ; celle-ci regarde le mufcle crotaphite : fa partie inférieure eft arrondie & mince ; la fupérieure eft pointue & épaiffe. Ce cartilage n'eft attaché a la conque de l'oreille que par des portions charnues. DES CARTILAGES DU NEZ.
On compte pour le nez cinq cartilages, dont quatre pairs, & un impair. Ce dernier s'étend depuis l'apophyfe cafta galli de l'os fphénoïde, jufqu'au bord du trou palatin antérieur. Sa figure aproche d'un quarré long. On y diftingue deux bords principaux; un inférieur, qui eft tranchant & fitué en partie
dans la rainure du vomer ; l'autre partie eft plus large, & s'attache fur les engrénures des os palatins maxillaires. Une portion de ce cartilage fe bifurque (a) en deux petites languettes - * ' ' " ' ** " '
( a ) Cette obfervation manque dans les Elémens de l'art „£,é~: • i v r „ „
' ' ue 'art vétérinaire , publies en 1769. 8.®
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C H 0 N D R O L O C 1 i:-______________j±
vT^Tcrochets, paffe par les fentcT palatines, & fer. confie de foûtien au refte de la
Cltnbord fupérieur eft plus épais, il paroît d„e fa longueur être ^ &
étendre des deux côtés des os du nez, principalement vers la pointe, ou .1 s clarg t s étendre deux «« s,unir [ cart,lages fem.-luna.res. davantage ; enfuite ce cartilage s arroi nérichondre .
ti n. -iri j . f«n étendue d'une membrane très forte, nommée penenonarc,
Il eft tapifle dans toute Ion etenauc
laquelle eft recouverte de la membrane PJW'««* , , fffi
t, , j l „n J» fenarer es foflès nafales en deux parties égales, u soui"*
L ufaire de ce carrilage elt de Jtpaie. ,-.,,. ■ „n„ A,„c
> j- ■ J le -i,„x chevaux , à l'exception de fa partie inférieure qui refte dans
pour l'ordinaire dans les vieux cnevau , r r
fon état naturel. dc ^ d fom ^ ,£S naHnes j un
Les cartilages pan (. font^» ^ J ^ Lcs ^ ^ fo^ ,e
de chaque cote : c eft une œnn ^ ^ Ucloifo», au-deflbusde
bord extérieur des naleaux, ci loni ■ r rcfTemblcnc
la oointe des os du nez. Joints enfemble , ils ont la figure d un X , feparcs , ils rclien
un effe delarron. Ils font convexes, dans la partie où ils fç joignent enfemble ; larges
& applatis, dans la patrie fupérieure ; étroits & arrondis, dans l'.nténeure. L'ulage de ces cartilages eft de mainrenir l'ouverture des narines. L deux autres cartilages pairs font Grues â l'extrémité .nférieure es carnets infein«n
du nez (b) ; ils ont la figure d'un S, font un peu arrondis , &- place, 1 un I un côte , ÎLre d W, de bas en haut. Ils font auffi revêtus d'un périchondre , lequel eft recouver de k dupta de la peau vers les narines. Leur ufage eft de modifier l'an , de peur qu .1 n'entre dans les narines avec trop d'impétuofite. DE L'ONGLÉE, ET DU CARTILAGE NOMMÉ TROCHLÈE.
LWée eft une pièce cartilaginenfe , triangulaire , fituée dans l'orbite vers le grand angle
A l'IlLalisne que l'on voit, en écartant les paupières, eft noirâtre & mince fon Ît émté pofté ieure forme un angle allez épais. Ce cartilage prend la forme de 1W, ftTdu-e que la partie qui y touche eft concave , & que celle qui regarde 1 orbite eft
' 11 Ce cartilage n'eft tenu dans l'orbite que par la duplicaturc de la conjonctive. "Il u£e eft de renir lieu de doigt au cheval pour chaifer les ordure, qu. (ont dans Son ulage elt oe t e eontraôion des mufcles retrafleurs de l'œil, qm en
M ; fon mouvement m vient de *£»*££ ^ ^ &
retirant le g obe da & fc ^ ^ ^.^ dc ^^ ^ f, pame
attendu que ie giuu r
poftérieuix (c) ^ poAte. a y a un canilagc arrond| (i) de k formc
Du cote du g 6 fo ^ eft attacy ^ porbke par dM bandM lig,imcntcll|cs.
d'une grotte lentille , leq J ^ ^ ,( mufde grand
Ce cartilage forme une poulie que l o l?
oblique ou trochléateur. intermédiaires de l'articulation de la mâchoire , ni du
Nous ne dirons rien des cartd. defeription des ligamens.
fémur avec le tibia ; on en a parier ____________I__________^___________^____ --------------" ' (Tncc de res ctrahga d'aucune milité ? ou, les rcgardcroit-il coalise un ptolon-
( „ ) M. Bourgelar nanroi.-il crii la conno _ a[[at|) ^ u„ |^BilI| ,
ce recouvrement fefaic, quand le globe ^ f )Urcu,u M- ]a foliation,
le cartilage n'y eft point adhérent, comme 1illi . y ^ ^ M don[1LT h dcfcripnon & ians en marquer
( d ) M. Jiourgelac fc contente de nommer |
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HIPPOTOMIE.
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56
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ARTICLE DEUXIÈME.
DES CARTILAGES DU TRONC.
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DES CARTILAGES DU LARYNX.
LE larynx eft la partie fupérieure de la trachée artère ou conduit aérien. Son ouverture
eft fituée au fond de l'arrière-bouche. Il eft compofé de cinq cartilages, qui font le thyroïde , le cricoïde, les deux aryténoïdes, & l'épiglotte. Le cartilage thyroïde eft le plus confidérable de ceux qui forment le larynx : il a la
figure d'un corfet d'enfant. Son corps, qui eft fitué fupérieurement, eft épais & arrondi, convexe en dehors, concave en dedans, & inégal pour l'attache des ligamens qui l'unilTent avec l'épiglote. On diftingue a ce cartilage deux faces latérales ; chaque face eft quarrée, & a par conféquent quatre bords, un fupérieur, un inférieur, un antérieur & un poftérieur. Sur l'angle , qui eft formé par le bord fupérieur & poftérieur , on confidère une petite facette cartilagineufe articulaire, fur laquelle fe meuvent les branches de la fourchette de l'os hyoïde. A l'angle inférieur, produit par fon bord poftérieur, on remarque deux prolon- gemens pareillement articulaires , avec une petite facette pour fe mouvoir fur le cartilage cricoïde ; d'ailleurs ce cartilage eft uni fupérieurement avec les branches de la fourchette de l'os hyoïde par une membrane ligamenteufe ; inférieurement, il l'eft de même avec le cartilage cricoïde ; antérieurement, il l'eft avec fon autre face par une bande ligamenteufe beaucoup plus épaiffe ; poiiérieurement, il donne attache au pharynx. Le cartilage cricoïde eft fitué inférieurement à celui-ci. Il a la figure d'une bague dont
le chaton eft placé poiiérieurement, & l'anneau fitué en devant : fa partie antérieure eft plus étroite, & paroît comme échancrée ; ce qui femble fait ainfi par la nature, pour faciliter le mouvement du cartilage thyroïde fur lui. La face poftérieure, ou, pour mieux dire, la face externe du chaton eft arrondie en dos-d'âne, & féparée par une crête. On y confidère quatre faces cartilagineufes articulaires^ dont deux fituées en haut, pour s'articuler avec les cartilages aryténoïdes, & deux inférieurement à celle-ci, pour s'articuler avec l'angle inférieur du cartilage thyroïde. La partie inférieure de ce chaton forme trois petites pointes carti- lagineufes féparées les unes des autres par des échancrures. Les aryténoïdes font deux petits cartilages d'une figure prifmatique finies poftérieurement
au-delius de ce dernier, & fe oorranr n*i « jj ji ■> a » i ' • j
5 c portant un peu en dedans du larynx : c elt a la reunion de
ces deux cartilages que l'on donnp U «~ j 1 , » • r -r
5 iuc ion aonne le nom de glotte (a) ; ainfi , comme prifmatique, on
y conliderera trois faces ; une oui rpo-^o i c i i -j i r ,
\ B „ , > e> HU1 fegaide la face du thyroïde; une, qui regarde fa congé-
nère , oc 1 autre, les vertèbres du mn . u -v c s, u a ^ r n r
\ „ , ***«*"» au cou : la première face & la dernière font féparées par
une crête élevée qui forme deux Çoff^ • 1„ . r , . n k r <
1 cux rolles , la partie fupeneure elt mince & fe recourbe en
arrière; elle lait avec fa congénère nnp »«„«,•> i? i„ ~i r > • r
' "gcucie une gouttière que Ion nomme la glotte ; fon extrémité
inférieure un peu en defTous, a deux facettes articulaires qui fe meuvent fur le cricoïde.
L'épiglotte eft cette portion cartilagineufe qui a la forme d'une hallebarde [ Voye^ fa
figure ]. Me eft fituée en dedans du cartilage thyroïde : on y diftingue un corps & deux |
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( a ) C'eft ce qu'ont dit , & ce que difent tous Ip^r,., -n **«-••
dans cette aiïertion, &c. Je ne me perfuade pas que cette S "' ^ ? ^ > BoutSelat 1ul aic cru ^percevoir de l'erreur
f r ^ c"e "Recouverte puiûe être adoptée.
branches.
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—-------■-----------------"--------------V ca' 1 u ;l,U ficnire d'une petite languette ;
ni • U nkis coniiderable : il a la ngui^ r p
branches. Son corps eft la partie la pi & fe rec0irbe en arrière : les branches
fc pointe s'élève en f^^jJJZ,^ font arrondies, & & P°«ent de devant
font fituées en bas, & pofees horizon en arHère- , , , rrollffeanx de fibres ligamenteufes. Son «fage eft de fermer
L'épiglotte eft attachée par des t ^ ^^ ^^ ^ ^ pWrynx.
exactement le larynx dans le temp 1 vnTTMGN
:r jvrtRE ET DES BRONCHES DU POUMUis.
DE LA TRACHEE-ARTERE m , , • n*l conduit aérien qni s'étend depuis le cartilage cnco.de
La trachée-artère eft le P^'P^" , & fe divife en un grand nombre de ram.fi- jufque dans les poumons, ou il «eo ^ ^^ Uuaàlée-mlre eft formée de plufieurS
cations , auxquelles on donne le n & unis e„ arrière par une membrane liga- anneaux cartilagineux , fermes ant ^ & pU,s millces que la partie
menteufe. Les deux extrémités de «s ^^ ^ ^ ^ ^ fow plus larges
antérieure. Le premier & le <f**m ks es. Les extrémités de ces anneaux
dans leurs parties latérales que dans le P ^^ ^ ^^ de k tnchce arttre
gliffent les unes fur les autres ; ce qui a g
dans les temps d'infpiration ou j -pua. ^ ^^ fe bifil n denx
Après avoir fait quelque chemin dan P fubdivifent en une minute de
principales branches, Iefqnelles a^leurt , fe dm fa ^ ^
Leaux connus fous le nom de bronche. Ces br _ ^ ^ ccla
d'anneaux qui, pofés en differens fns, f~ ^ ^ k fÔM poi„ à leurs
des anneaux de la trachée-artère ; **&£** ^s. L'extrémité des vaifiW
extrémités, & plus ou moins larges dankurs^PJ > cartilagmeufes, lefquelles ariens eft compofée de petites ^J^f^ta.
Les Ces , a lents extrémités , ^^^doS;^^
W«rf de toutes les côtes & qui fe J"^ ^ s,unit avec le fternum : les Lire, mais feulement à l'égard des neuf P« ^^. ils vont fe joindre avec cartilages non articulaires „= f^P r e-e^ ^ , k
1 ^rrila-e des vraies côtes. La ftructure o compofe's de divers lobules qui , dans
rintervalle contiennent une fl«*V en J^, & en forme; par exemple, le ca t.lag
doués. Ils différent les uns de -, J^ ^ ^ ^ n ,r |
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de la première côte eft très court, «^.^ ^ ^ ^ ^ du ft „
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rnum ; ce qui
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de a prenne"- ^~- & s'articule clans une Fj»v..i.^ -..... r„™nrl
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il eft arrondi en manière de tête, . & v^ fe m£M paiement y.
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Le econd
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prouve qu'elle eft faite fô-r & » ^ ; & J. long. Le troifième eft plus allonge^ Le
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rtilageaem------- j„-mème en longueur iu«m»t------, ,--, ô
fuivans (b) augmentent de même ^ en pointc aux cal, lagcs des vra -
perdent enfuite de leur groffeur , & ^ eft auffi court que celm de la ^£
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c
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peraeiu eiuur..... - dernière cote en. a^t"------- x .
de façon que le cartilage de la de« $ ^ t > c ,^
cinquième des vraies. Indepenjm*» ^ do„nent tome la force qu'ils ont, &
1 ' A, Atâéi-ens plans de tiDie^> h
enveloppes de difterens p ^ ____,----- font autre chofe que lcui perren^
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L
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s ^
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. ) M. Bouigelac ne ^J^^SV *« ***"
b ) Notre auteur ne parle pas plus u
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(
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5«
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H I P P O T O M I E
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DES CARTILAGES DU' STERNUM.
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Quoiqu'on ait déjà traité des cartilages du fternum dans l'oftéologie , il eft à propos
néanmoins d'en parler ici. Le cartilage , qui tient les fix pièces ofTeufes réunies enfemble , s'étend depuis la partie
antérieure de cet os, jufqu'a la partie poftérieure. Sa forme eft celle qui a déjà été décrite. il eft tranchant inférieurement , faillant antérieurement, & applati fur fes côtés ; il l'eft aufli poftérieurement , mais de bas en haut : il eft très mince dans fon bord ' & a la figure d'une palette. Cette extrémité a retenu le nom d'appendice xiphoïde O) Ce carti lage eft revêtu , dans quelques endroits , d'un périchondre ; dans d'autres , la terminaifon des parties charnues en fait fondion. Oeft à cet os que vont fe joindre de chaque côté les neuf premières côtes. |
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( a ) Après avoir diiïequé autant que l'a fait M Rnur^lo^ r m c • >•, ., .
nous l'avons toujours vu très arrondi & très large. COUrSelat> comment fe peuwl faire quil croie ce cartilage pointu P pour nous,
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CHONDROLOGIE.
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59
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n ii
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ARTICLE TROISIEME.
DES CARTILAGES DES EXTRÉMITÉS.
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DES CARTILAGES DE L'ÉPAULE.
L'Omoplate eft bordée à fa partie fuperieure d'un eartilage (a) très large, mais fore
mince & arrondi dans fou bord à fon infertion fur l'os ; il eft de la même epaiffeur que lui : il eft convexe extérieurement, eoncave intérieurement, & percé a fa partie fuperieure de plnfieurs petits trous, qui donnent pafTage à des vaiffeaux fanguins ; extérieurement, A eft attaché à l'os par un ligament très fort qui part de l'épine de 1 omoplate , & qui r <■„.,,. ™r le cartilage, en forme d'éventail. Il y a encore quelques hbres
s'épanouit fur prelque tout le cartuag > ' ,.»/.•
ligamenteufes qui viennent de la foue poftep.neufe ; outre cela , le per.ofte , fe continuant
par-demis l'omoplate, va former le périchondre. La face interne eft maintenue à l'os par des fibres ligamenteufes particulières , qui partent d'un angle de Los , pour fe rendre a l'autre en forme d'arc : la continuation du périofte fait auffi fbn&oo de l.gament. DES CARTILAGES DU PIED.
Les os du pied, tant de devant que de derrière, font revêtus à leurs parties latérales en
dedans & en deho s , d'un cartilage (b) qui eft très épais à l'endroit de fon attache a 1 os du pi d^ & très mince a fa partie fuperieure , où cette portion cartilagineufe a la figure d'un éventail. Ce cartilage eft en partie dans le fabot, & en partie dehors Sa^conftruéhon n'eft nas la même par-tout ; derrière les apophyfes latérales de l'os du pied , & a la pointe du talon il eft compofé de différens petits paquets unis par de petites fibres ligamenteufes & cellulaires, & eft percé de plnfieurs petits trous ; antérieurement, & hors du fabot, .1 £VÏatSéTl^s extérieurement, par des fibres qui partent «^£jj£
latérale de l'os du pied; & intérieurement, par d'autres fibres eparfes ça & la, qui .empl.uenc les parties latérales de la concavité de l'os du pied. _______________________ , • -i * „„„ à M Boureelat, puifqu'il n'en donne pas la defeription ?
( a ) Ce cartilage feroit-il inconnu a m._*> 8 £ ^ Bourge]at la defeription de ce cartilage, qu'il eft fi effentiel de n On ne trouve point non plus eft expofé , & donc fouffrenc les cartilages de cette partie, connoître , à caufe des différens accidens ou le pieu
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6o HIPPOTOMIE.
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gaggË^s^--------====
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SECTION TROISIÈME.
D £ LA SYNDESMOLOGIE
ou
TRAITÉ DES LIGAMENS.
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DES LIGAMENS EN GÉNÉRAL (a).
LEs ligamens, en général, font des troufTeaux de fibres blanchâtres ; ils font moins
durs , plus flexibles , moins élaftiques , & compofés de plufieurs paquets filamen- teux très ferres. Les uns font longs & ronds extérieurement, & applatis du côté de l'articulation ; ils font la fonction de cordon : d'autres font plats, & fervent comme d'enve- loppes ou de bandelettes. L'ufage de tous les ligamens eft de contenir , foit des parties dures, foit des parties molles. C'eft de ces premiers , qu'il eft ici queftion. Il y a des ligamens de deux fortes de fubftances. Les uns font jaunâtres & compofés de
fibres parallèles entr'elles , qui forment comme de petits paquets féparés ; ils font deftin.es a contenir les os , & même les parties molles ; par la fimple ébullition , ils ne deviennent point mucilagineux , comme les tendons & les ligamens des extrémités , &c. . . . dont nous allons parler ; ils refTemblent au contraire à l'amiante , ils ne changent ni de forme ni de couleur , & n'ont prefque point de fouplefle ; ce qui prouve qu'ils tiennent de la nature de l'os. Il faut confiderer, dans la liaifon des os, huit efpèces de ligamens ; fçavoir, des ligamens
latéraux, des ligamens capfulaires , des ligamens croifés, des ligamens intermédiaires, des ligamens intérofîeux, des ligamens tranfverfaires, d'ovalaires &c de fufpenfeurs. La plufpart de ces ligamens s'attachent à des os folides ; d'autres, s'attachent d'une part à des os mobiles, tels que les ligamens de la rotule au tibia , des os féfamoïdes du boulet au paturon ; d'autres , font fitués dans des articulations, tels que les ligamens croifés, les ovalaires de la mâchoire inférieure , & quelques-uns de l'articulation du genou & du jarret. De tous ces ligamens, il en eft de grands & de petits : il en eft de communs & de propres.
Du nombre des communs , font le ligament vertébral fupérieur , le vertébral inférieur ; le ligament commun du fternum , & les ligamens communs des articulations du genou & du jarret. On compte parmi les propres, le ligament capfulaire de l'omoplate avec l'humérus , du
fémur avec la cavité cotyloïde du baffin , &c. Les ligamens des parties molles font de différentes formes ; il y en a de communs , de
particuliers , de longs , d'étroits , d'annulaires , de tranfverfaires, &c. . . . La nature des ligamens eft de deux fortes : les uns font jaunâtres, & les autres blancs ;
les premiers fe trouvent fur les mufcles du bas-ventre , & en dedans de l'épaule ; ces ligamens fervent, comme nous l'avons dit, à contenir les parties molles : parmi les ligamens qui fervent aux os , il n'y a que le ligament vertébral fupérieur qui foit de cette nature. |
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( a ) M. Bourgelat auroic-il regardé comme inutile la defcription des ligamens? car il n'en parle, ni en généra], ni en particule,-.
DES
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S Y N DE S M O L 0 G I £.
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61
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DES LIGAMENS EN PARTICULIER.
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ARTICLE PREMIE
DES LIGAMENS DE LA MACHOIRE SUPÉRIEURE >
QUI S'UNISSENT AVEC L'INFÉRIEURE.
LA mâchoire inférieure eft unie avec la fupérieure, par fes condyles ; elle l'eft avec l'os
écailleux du temporal derrière & en deffous de l'arcade zygomatique , par deux liga- mens , un poftérieur, & un capfulaire ; le poftérieur s'attache derrière l'apophyfe zygoma* tique, & va fe terminer derrière les condyles de la mâchoire, un peu en dedans : le capfulaire s'attache tout autour des bords de la partie cartilagineufe de ces deux os , & à une portion en partie cartilagineufe, & en partie ligamenteufe, qui eft d'une forme ovalaire : cette portion eft comme flottante dans l'articulation , & paroît fort inutile ; je crois cependant qu'elle donne à la mâchoire la facilité de fe retirer en arrière. DES LIGAMENS DE VOS HYOÏDE,
Les grandes branches de l'os hyoïde tiennent à l'os pierreux des temporaux, par un
ligament latéral difpofé en manière de capfule : la partie, qui regarde fa congénère, eft plus forte que celle de dehors. Les petites branches font jointes aux grandes, par fymphyfe ; ces mêmes branches font unies à la fourchette de l'os hyoïde , par deux ligamens capfulaires qui renferment de la fynovie. DES LIGAMENS DE LA TÊTE.
La tête tient à la première vertèbre du col, par un ligament capfulaire , & Un longitu-
dinal. Le capfulaire s'attache d'une part au-defTus des condyles de l'occipital, & va fe terminer enfuite au bord fupérieur de la première vertèbre du col. Le longitudinal s'attache a la partie inférieure de l'occipital, en deftbus, entre les deux condyles ; & après avoir parle par-defTus le lio-ament capfulaire , il va fe terminer à la partie fupérieure de la première vertèbre du col, à une petite facette que l'on y remarque. La tête eft encore retenue par un ligament épineux, dont nous parlerons dans un moment. |
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Q
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éi HIPPOTOMIE.
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ARTICLE DEUXIÈME.
DES LIGAMENS DU TRONC,
ET i.o DES VERTÈBRES EN GÉNÉRAL.
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L
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Es vertèbres en général font contenues par des ligamens communs & particuliers.
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Les communs font, le ligament vertébral externe, & le vertébral interne. Le vertébral
externe s'étend depuis la crête de l'occipital jufqu'à la fin de l'épine : ce ligament s'attache d'une part au-defTous de la crête de l'occipital , par un fort lien jaunâtre , de la nature de ceux dont nous avons parlé ci-delTus; il eft épais, & forme en defTus une petite gouttière qui d'abord paroît le divifer en deux , bien qu'il foit fimple & fans divifion ; ce cordon fe continue vers le corps de la féconde vertèbre du col , où il s'unit avec un autre plan de fibres très large de la même nature, lequel prend fon origine fur le corps de la féconde, de la troifième , de la quatrième & de la cinquième vertèbre du col ; ce ligament fe réunit enfuite en un feul, devient plus fort & plus large, & va enfuite s'unir a la troifième apophyfe des vertèbres du dos, fe continue tout le long de l'épine, en diminuant d'épahTeur & de largeur. On voit, outre cela, à chaque vertèbre cervicale , un plan de fibres qui fuit la pofition des vertèbres du col, & conftamment d'une vertèbre à l'autre. L'ufage du ligament vertébral externe, eft. de maintenir la tète , & les vertèbres enfemble. Le vertébral interne , à proprement parler , n'appartient qu'aux vertèbres du dos, & à
celles des lombes : il eft d'une conftru&ion différente du vertébral externe, & tient de la nature des ligamens articulaires ; il s'étend depuis le fécond ou le troifième corps des vertèbres du dos jufqu'à l'os facrum. A mefure qu'il s'éloigne de fon origine , il devient plus fort ; de manière que fur le corps des vertèbres des lombes, il eft beaucoup plus épais. 2. ° DES LIGAMENS DES FERTÈBRES EN PARTICULIER.
La première vertèbre du col eft unie avec la féconde par quatre ligamens ; fçavoir , par
un capfulaire ; par deux longitudinaux , dont l'un eft inférieur & l'autre fupérieur ; & par un tranfverfaire. Le capfukire s'attache , comme tous les ligamens de cette nature , aux bords des arti-
culations. Le longitudinal fupérieur s'attache fur le fomniet de la première vertèbre du ligament
ateral , pane par-delTus le capfulaire , & va fe terminer à la partie fupérieure du corps de la ieconde vertèbre du col. Le longitudinal inférieur s'attarhp fn^ U ^ i i -\ >u ^ c
. , °, f „ <««* sattacne lur le corps de la première vertèbre , & va fe terminer
de même a la féconde.
La troifième vertèbre eft liée a ver la f^^ j • v r • j r
, . . , ce avec la Ieconde, par trois ligamens ; içavoir , deux capfu-
laires, qui s attachent à la circnnfprp,-.™ à , , ,,. o . ,,. . t r
\v "rconrerence des apophyfes obliques ; & un intermédiaire, fitué
entre chaque corps des vertèbres- rV(l-„„ 1 j ri i ■ x. j i
1 r iCb > ceitun plan de fibres circulaires , & de quelques autres
plans différemment rangés. Les hVimpnc ;«* 'j- • j vi ^ ^ • • i
r ô u&dmens intermédiaires des vertèbres, du dos principalement
& des lombes , font expofés a être tiraille's, dans les chevaux de bât, fur-tout dans les
maillets ou limoniers ; on trouve en effet dans ces fortes de chevaux des ankylofes & des exoftofes à 1 endroit de ces ligamens. Le ligament longitudinal fupérieur, & la portion du ligament capfulaire, qui eft defTous fr>r.t- r„• ^ * * & nr j i i j- j
b r ' l ^aiuuv» , îont iujets a être aftectes dans la maladie de taupe ; ce
qui eft fuivi d'un très grand danger. Voye^ Taupe. '
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ESMOLOGIE. ___63
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S Y N D
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Les vertèbres du dos & des lombes font contenues de même par le ligament capfulaire
de leurs apophyfes obliques, & par le ligament intermédiaire qui unit leurs corps enfemble. La dernière vertèbre des lombes eft auffi jointe avec l'os facrum.
Les os de la queue font Amplement joints par le ligament intermédiare : ces ligamens
font plus épais dans leur circonférence que dans leur centre. DES LIG AMEN S DES CÔTES.
Les côtes, comme nous l'avons dit, dans l'oftéologie font divifées en neuf vraies & en neuf fauife, Les neuf vraies font celles qui, d'une part, fe joignent aux vertèbre* te fauffes font celles qui, s'uniffant d'une part aux vertèbres, vont enfu.te aboutir aux carulages Les nremières font jointes aux vertèbres, par trois %amens, & au fternum, par deux;
À IZ«1, P- deux efpèces de ligamens latéraux l'un au fommet des elles s umnent aux v , r ^ ^ ^ mêmes apophyfes y en t£: zïfx XX*« 1 «..- * .a **, «^ 7i ? ^ -
le fommet de l'apophyfe tranfverfe, font enveloppées d'une membrane capfulaire; le cam-
ée de le eft aJaché au fternum, par un ligament capfulaire, & en dedans, par un i£nel^ZL, qui s'attache un peu plus haut que le capfulaire , & va fe terminer enfuite au fternum , un peu en dedans. DES LIG AMEN S DU BASSIN.
Le baftïn eft uni al'os facrum dans la face interne *-j^£*£^
intermédiaires , lefquels font en partie cartilagineux. Us o pubis lont , même par fymphyfe ; mais cette fymphyfe n'a PW heu a lage de f.x ou fept ans. |
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64 H I P P O T O M I E.
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ARTICLE TROISIEME.
DES LIGAMENS DES EXTREMITES ANTÉRIEURES-
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DES LIGAMENS QUI UNISSENT VÈPAULE A LHUMÉRUS.
T 'Épaule n'eft tenue à la poitrine que par fes mufcles propres, & non par un ligament
J-i fupérieur , comme l'avance M. Bourgelat dans fes ouvrages : ce que cet hippotomifte a pris pour ligament, n'eft que la continuation de l'aponévrofe du long dentelé. La jambe portant à terre, on ne conçoit pas comment elle peut avoir befoin d'être fufpendue. S'il etoit plus vraifemblable de penfer que la poitrine dût l'être , oïl diroit que c'eft à cet ufage que ce ligament feroit deftiné ; mais au moins le thorax a befoin d'être retenu en fituation. Pour cet effet, il part de la concavité de l'omoplate, d'entre les paquets mufculeux du mufcle rhomboïde , <k du large dentelé , des bandes ligamenteufes , femblables par leur nature au ligament cervical, & au ligament qui couvre le grand mufcle oblique du bas-ventre, lefquelles vont fe terminer à l'infertion des appendices tendineufes du long dentelé aux 3.' 4/ & çs' des vraies côtes ; c'eft de ces ligamens qu'auroit dû parler M. Bourgelat , & leur attribuer la faculté de maintenir la poitrine , fans en fuppofer un qui n'exifte pas, bien qu'il le nomme fufpenfeur de l'épaule. Si donc le ligament de M. Bourgelat a quelque propriété , ce ne peut être pour l'épaule , mais pour la poitrine. Quoiqu'il en foit, je le regarde comme donnant plus de forme au paquet des mufcles dont je viens de parler, en empêchant que leurs différens faifceaux ne s'écartent. Il attribue d'ailleurs au large dentelé, la fonftion de maintenir le thorax ; je le crois afTez fort & afTez large pour tenir heu de mufcles , & de ligament en même temps. L'épaule eft jointe inférieurement avec l'humérus, par un ligament capfulaire Amplement,
attache d'une part au bord extérieur de la cavité glénoïde, & de l'autre au-defTous du col de la tête de l'humérus. Ses fibres, bien que difpofées en tous fens, font principalement croifées, & vont de devant en arrière. Cette capfuie eft très mince antérieurement ; poftérieurement, es fibres paroiiTent fe réunir 6k forment deux cordons ou bandes larges, qui partent toutes es deux du bord glénoïde au-defîbus l'apophyfe coracoïde, & vont , en fe divifant l'une à _ loite, & I autre a gauche , fe terminer à la partie fupérieure de l'humérus. Ce ligament eft inégal extérieurement, c'eft-a-dire , que fes fibres font lâches ; intérieurement, il eft uni, lifte & poli, & humedé de la liciuenr Amn ■ 1 • M a. -1 ■ a' •
nqueur îynoviale ; mais il elt plus mince poiteneurement
que par-tout ailleurs. DES LIGAMENS DU BRAS AVEC VAVANT-BRAS.
L'humérus eft joint avec le rarlùic /t-1 1 • • r r - 1 t-
r , . , , ' , raaius 6c le cubitus par trois ligamens ; fçavoir , le ligament
capfulaire , le latéral externe, & le latéral interne
Le ligament capfulaire eft le plus étendu des trois : il a fon attache d'une part par
une bande très forte I fous laonelU ^„ j ' ^ j ' j 1 \
L ^quelle on découvre une très grande quantité de glandes
fynoviales ] à la partie antérieure de l'humérus , a deux travers de doigt au-deflus de
lWuIanon en s'écartant du corps de l'os ; il s'élargit enfuite de droite & de gauche en formant une membrane lar^e oni ^^ œ1 r i> 1 «.-^ r
1CU5C qui, après avoir palle lur l'articulation, va le terminer au
bord
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6?
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s y N D E S M O L 0 G I E.
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-----r ., . j ,• (Wrieurement, il s'attache dans cette cavité de l'humérus,
bord cartilagineux du radius ^ e ^met m radius & au cubitus ;
formée par rolecraiie à fon bord caïui^ 7
n 1 • j . ™rrp oartie que dans l'antérieure,
ce ligament eft plus mmce <^ce«eJdon a(fe f arrondi extérieurement, applati du
Le ligament latéral externe dt*>«* k ^ ^ ^ ^ au_deffus d dyle
côte des os. Il a fon attache dune ^ ^.^ ^ ^ quelques fibres
externe, & va de l'autre fe terminei au r^
du ligament capfulaire l'embraffent de cote ^ ^ ^ ^ ^ ^ Le ligament latéral interne eft bea jn? ^ ^ ^ ^ £nfuite en deux parties,
rieure à la face interne du condyl , ^ ^ & „„ a k partie fupéneure dont la plus courte après avoir p ^ ^ ^ ^ ^ ^^ ya ft teminer
latérale interne du radius; 1 autre, P & , deux ou trois umM
un peu plus en devant du radius, toujoui
de doigt plus bas que fon autre partie. DES LICAMENS DU GENOU.
S cÏZsIIrnoilltl^;Z ligament Claire, * cinq latéraux,
dont quatre latéraux °h^J*™JZV™e inférieure du radius, recouvre les os du
Le ligament capfulaire s étenddepu P ^.^ , ,. ,rieure genou, fe confond avec les ligamen latentu* «^ ^^ &
le l'os du canon. Ce ligament capfulaire n eft fcnfib e ^ P ^.
en cet endroit les fibres les &J™*^£™EtoL un autre fens ; la membrane
des ligamens latéraux joiqudy ^J^ ^ qui fm k contenir la fynovie; interne de ce hgament eit hlle, ce ro ( comm£ autaM de en outre , ce ligament s'attache ^J^^^J capfulaire , eft très peu
ligamens capfulaires particuhers k p^e poftet g^ ^ ligamente„fes, qui fe fa*-x;: ^-5-de«~&deuaifonauxos,dusenou;
g££ ïï£Z il eft très difficile de «J-^^ J^^
Les ligamens obliques font au ^^^J^L. '& prieure du radius, Le premier des deux internes a fon a"ac * fe confondant aVec le latéral droit, & pafle,en fe croifant, P^^5,^ £ ^^ de l'os ftyloïde interne. Le fécond
il va fe terminer à la partie po ftérieure du radius, paffe par-deffus le premier, a fon attache à la partie latérale,^ J^ , ^ ^ ^^ ^ ^ ^ au ^ de pos
en fe croifant de même , _ d'empêcher les deux os de fe porter en avant &
du canon. Leur fonction particulière
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arrière. diffèrent des premiers, qu'en ce qu'ils ne font pas divifeS
Les ligamens obliques externes n ^ ^ ^ ^ inférieure du radius, & vont fe
X comme les internes ; qu i F ^^ ^ ^ ftyloîde extemc
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rement, & va le termina.....
ftyloïde. . au radins, à l'os du canon par huit ligamens, dont
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66 HIPPOTOMIE.
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L'os irrégulier eft contenu latéralement par un ligament aiïèz fort , qui â fon attache
d'une part au-defîbus de l'attache des ligamens obliques à la partie inférieure du radius & va fe terminer fur la partie moyenne de l'os irrégulier antérieurement. Cet os eft encore maintenu par un ligament trànfverfal, qui va fe terminer au bord latéral de l'os triangulaire. Le triangulaire eft contenu par un ligament de la même force, & fitué de même lequel
va fe terminer au bord latéral de l'os fémilunaire. Celui-ci eft contenu par quelques portions de fibres ligamenteufes, qui partent du fécond
ligament oblique latéral interne , pour aller fe terminer fur le corps de l'ps fémilunaire Le grand cunéiforme eft joint fupérieurement avec l'os irrégulier, par un ligament latéral
«qui va d'un bord de l'os à l'autre ; inférieurement, il l'eft par des portions ligamenteufes d'un des obliques latéraux externes ; antérieurement, il eft lié avec le trapézoïde par un ligament trànfverfal. L'os trapézoïde s'unit de même avec le petit cunéiforme , par un ligament trànfverfal
qui va d'un des bords à l'autre bord. I ' L'os crochu eft joint extérieurement à l'os irrégulier', par plufieurs bandes ligamenteufes,
& encore par un fort ligament qui s'étend depuis le bord inférieur de cet os jufqu'à la partie fupérieure de l'os ftyloïde externe , où il va fe terminer. Ainfi que ceux du genou, cet os eft contenu pofténeurement, par plufieurs bandes ligamenteufes rangées en tous fens. Les os ftyloïdes font retenus dans leur fituation par les ligamens obliques. Outre cela, ils
ont, dans prefque toute leur étendue, des fibres ligamenteufes tranfverfales qui les unifient avec l'os du canon : mais bientôt ces ligamens s'offifient, en forte que les os ftyloïdes & l'os du canon ne font qu'un même os, ce qui arrive principalement, & plus fouvent aux jambes de devant. DES LIGAMENS DU BOULET.
L'os du canon eft joint avec l'os du paturon par deux ligamens latéraux & un capfulaire
Ces ligamens latéraux font attachés, d'une part aux empreintes latérales de l'os du canon dans fa parue mférieure, & de l'autre au côté de l'os du paturon oh ils viennent fe terminer : ces ligamens font très courts. Le capfulaire n'eft fenfible que dans le devant de cette articulation, & s'étend à un demi travers de doigt au-deffus de la partie cartilagi- neufe de l'os du canon , & va fe terminer à la partie fupérieure de l'os du paturon. Les os féfamoïdes font foutenus par dedx ligamens. Le premier, qui eft très fort &
longitudinal, s'attache à la partie inférieure de ces os ; puis après avoir paffé tout le long de la partie pofténeure de l'os du paturon , va fe terminer à la partie fupérieure de l'os coronaire •. « ligament eft divifé en trois a fa partie fupérieure. Le fécond, ou capfulaire, eft très peu étendu, il prend du bord poftérieur de l'os du canon, pour fe rendre aux bords des os ielamoides. Ces os ont enmr» n„.i • j ci. r i »■ < r ■ ■ , ,. , ^ore quelques portions de fibres fur les côtés, qui vont
fe joindre aux ligamens latéraux.
L'os coronaire eft joint avec le précédent, non feulement parle ligament qu'on vient
de décrire mais encore par deux ligamens latéraux , & par un capfulaire. Ce dernier fe trouve adhèrent d une part, au tendon extenfeur du pied; & de l'autre , au bord des deux os du pied , oc de l'os du paturon. La partie inférieure de cet os eft jointe de même avec l'os du pied par deux ligamens
latéraux oc par un capfulaire. L'os de la noix a deux ligamens , un a(Tez fort & large, qui s'attache d'une part au
tendon Tlecnmeur du pied, & de l'aura vo c » c u jr '• t> ,.
, . V autre va le terminer a ion bord fupeneur. L'autre ligament
prend de ion bord intérieur, ck va fe r^™;„ i • i v j ■ j * j
, v*. va ie terminer a celui de l'os du pied, a deux ou trois lignes
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YNDESMOLOGIE. 67
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au-deflbus du bord cartilagineux ; il eft d'ailleurs retenu dans fes deux extrémités par des
portions ligamenteufes. , ^ - 1 • 1 • f«««- rrèç PYnnfepç à prrp tiraillées : accident d7autailt plUS
Ces trois dernières articulations font très expoiees a être tiraillées., d r
fréquent qu'on parera plus fouvent le pied , & qu'il ne pofcra pas a plomb a terre.
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DES LIGAMENS DES EXTRÉMITÉS POSTÉRIEURES.
DES LIGAMENS QUI UNISSENT LE FÉMUR AU BASSIN, &c
L.Es ligamens , qui unifTent le fémur au baïïin , font au nombre de deux ; fçavoir, un
fufpenfeur, & un capfulaire : ce premier s'attache d'une part dans la cavité cotyloîde du baffin au fond de cette petite déprefiion , faite en croifTant plus près de l'echancrure de cette cavité ; il va efifuite s'attacher de l'autre part à la tête du fémur, Ce ligament eft lâche d'un tiers du diamètre de la cavité cotyloîde, pour favorifer fon mouvement de rotation, d'élévation , d'abaiiTement , d'adduaion & d'abduaion. Le capfulaire s'attache à tout le bord de la cavité cotyloîde , a un ligament tranverfal
nui ferme cette cavité ; puis il va fe terminer au-deflbus de la tête du fémur à fon col. L'ufage de ce ligament paroît plus propre à retenir l'humeur fynoviale dans cette articulation, qu'à maintenir cet os dans fa place. Quant au ligament tranfverfal, dont on vient de faire mention il s'attache a a partie
antén ue & interne de la cavité cotyloîde, à la ,onaion de l'os pub,s, avec l'os deum dans
* Ïun* levaux ; il va fe terminer enfuite à la parère poftérieure de cette même cavité.
Ce ligament fait to&m de bord offeux pour contenir l'os danS fa place & pour adouci,
les mouvemens de cette articulation , lorfque la tête du fémur fe porte en dedans du baffin.
J'ai fouvent vu ce ligament fe rompre dans une chute ; l'ouverture des cadavres m en a
donné plufieurs exemples ; j'ai remarqué, dans ce cas, que le ligament fufpenfeur étoit aufli
auelcuefois rompu, & que la tête du fémur étoit portée dans le trou ovalane: dans d autres
chevaux, je n'ai trouvé qu'une forte diftenfion de l'un & de l'autre ligament. Dans le prem.er
7 il fe fait un dépôt fanieux , pour l'ordmaire , aux environs de cette cavne lequel
1er e quelquefois dans le baffin : dans l'autre, on apperçoit une furabondance de fynovie
pénètre q 4 froiffement & la rupture des vaffieaux fangums. Le diagnoftic de
rou£reatre, cauicc ^^ ^ * . _
aladie eft très difficile à faifir, parce que cette articulation eft recouverte par une
treTérande partie de mufcles épais ; les accidens qui fuivent cet accident , dans le premier
cas le rendent incurable ; le mal peut fe guérir dans le fécond cas, ou le repos & 1 ina&on remédieront au dérangement furvenu dans les liqueurs de cette partie que la compreffion a extravafées. Il n'eft point rare de voir, à la fuite d'une chute, le grand rrochanter cafte; la r jw-mnlp de euérifon de cette frafture, la contraction des mufcles
nranaue fournit peu a exempte ^ & ? ,
feffiers V mettent obftacle ; mais quoique les chevaux reftent boiteux , on peut neanmoms
e fie encore travailler; le dernier que j'ai vu, m'a fervi pour les préparations anatom.ques
de cl ouvrage : il appartenoit à un fiacre depuis plu^e ^^^ £^
le rrochanter cafte & t*°^fg%tJ£t \"àTe ^n'IuJrvlltZhTq^
fur e corps de l'os de la cuille a 1 ent ,1 a„;r„lation épanchement du fuc offeux qui faifoit fonflion de fynovie pour cette nouvelle articulation.
L'articulation du fémur avec le tibia fe fait par plufieurs hgamens ; fçavo.r deux la e raux, deux croifés, un poftérieur & un capfulaire. Les hgamens latéraux font, interne, |
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68 H I P P 0 T 0 M I E,
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:<& un externe : le premier prend fon attacke un peu au-deflus de cette dépreffion, dont
nous avons parlé, ck la remplit ; enfuite après avoir parlé fur le ligament croifé de ce côté, il va fe terminer à la partie fupérieure de la face interne du tibia, à deux pouces au-deffous 4e cette articulation , & s'y -attache dans toute fon étendue. Le ligament externe eft beaucoup plus confidérable que celui-ci : il s'attache de même à
la facette externe du fémur & va fe terminer au-defTous, en partie fur le tibia, & en partie fur le péroné , où il lui fert de ligament. Cet os eft d'ailleurs uni au tibia par des fibres très courtes, qui font l'office de ligament intermédiaire. Des deux ligamens croifés , l'un, fur lequel fe repofe^le condyle externe du fémur, a
fon attache dans cette échancrure profonde, fituée derrière le fémur, & va en augmentant, former une cavité glénoïde, dans laquelle fe meut le condyle. Ce ligament fe porte en devant, &: vient fe terminer à cette éminence faillante du tibia. L'autre au contraire, a fon attache à cette même crête dans fa partie poftérieure , enfuite il Te replie en forme d'anneau pour fe terminer à la partie antérieure de cette crête. Ces deux ligamens font enduits d'un cartilage pour s'articuler avec les condyles du fémur. Le ligament poftérieur a fon attache en dedans de l'articulation, entre ces mêmes condyles,
derrière le ligament croifé externe , puis après avoir donné quelques fibres au ligament croifé , il vient fe terminer au bord de l'échancrure du tibia. L'ufage de ce ligament eft d'empêcher le fémur de fe porter en arrière. Le ligament capfulaire s'attache principalement par une forte expanfion ligamenteufe à
la partie poftérieure du fémur , au-defTus du condyle interne , à un pouce au-defTus de l'articulation, il fe prolonge enfuite de chaque côté, pour aller fe terminer au bord cartila- gineux de l'un 6c de l'autre os. La rotule eft retenue d'un côté, par la terminaifon des tendons des mufcles qui forment
la cuiffe antérieurement ; & de l'autre, par trois ligamens , dont deux font propres & l'autre commun. Les deux premiers s'attachent d'une part au bord inférieur de la rotule, l'un extérieurement, qui va fe terminer à cette éminence confidérable, dont on a parlé ; l'autre, qui part de la pointe de la rotule, & va fe terminer à la partie moyenne du tibia, dans cette dépreffion à côté de cette éminence confidérable. Le ligament commun prend fon attache un peu à la pointe latérale interne de la rotule >
principalement à un ligament tranfverfal dont on parlera plus bas , &c va fe terminer à une autre éminence du tibia à côté de cette même dépreffion ; la rotule eft encore retenue fur les côtés par deux larges bandes ligamenteufes qui fe confondent avec le ligament capfulaire. L ufage des ligamens propres & communs font de réfifter à la violente contraction des
mufcles cruraux vaftes , interne & externe , èkc..... Les coups de pied portés fur la rotule font toujours fort dangereux ; il fe forme ordi-
nairement un gonflement qui commence par être inflammatoire , & continue par être œdémateux ; il faut avoir recours en ce cas aux remèdes qui s'oppofent à l'un «Se à l'autre accident. DES LIGAMENS DU JARRET.
Le jarret a des ligamens communs & des ligamens propres.
Les communs font, au nombre de quatre ; fçavoir , deux ligamens latéraux , un capfu-
laire , & un poftérieur. Les ligamens latéraux , font l'un externe & l'autre interne. L'externe s'étend depuis la
partie inférieure du tibia , un peu poftérieurement à cet os ; il s'attache en parlant à l'os du jarret proprement dit, à l'os difforme , & Va enfuite fe terminer en s'épanouilTant a l'os du
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s y N D E S M O L 0 G I E.___________69
■------------~ «terne "Interne eft plus court que le précèdent, & s'attache
du canon & a los ftylo.de externe. antérieurement,
de meme à la P-"-nfeneu e d" t , S PP.^ * ^ ? après ^
& va, en s'épanouiffant beaucoup oav* 6 , pane fur les os fcaphoïdes ,& ant-rieurement à cette
Le ligament capte f ^^ ^ * ^ ^ de pos du canon ,
articulation s étend depuis W- ^W ^ ' ^ ^ depuis le bord
& n îr-1CS f V Î ' f Tm fe" la circonférence de l'os du jarret proprement dit, &
poftérieur du tibia, & va le terminer * s'unit de même aux ^^^ ail calcaneum , & intérieurement à l'os de la
Le t.b.a eft encore un extene ^ ^ ^ ^ ^^ sterne Ï fitÏTTjS^antérieure du tibia, pafte par-deffous le latéral, & va fe
L externe elt .tue y _ ^^ eft ^ ^ pks obllquement, ,1 terminer a l'os du jarret propreme ^ ^^ ^^ fe ^^ ^ & ^ fc
eft moins çonfiderabU ; «pend ^ ^ ^ ^^ ■ & confondant avec k latéral externe.
LÏgTdt ces'd'eux'derniers ligamens eft d'empêcher, que le tibia ne fe porte en avant, ou ne defcende dans ltt «=f Jf bord fl&ieur du calcaneum , de l'os difforme ,
Le pofténeur règne oUt le on d &P ^ , ^ ^.^ & poft,_
S^KSSÏ-^*-- p,ans de fibr" s'écaTOM'& vont fe terminer
S tr^tar, ï::« sa " .-rantLire de Vos
du canon. entr'ofliux , font contenus, poftérieurement, par des
'£i^±£?~ - s - i *- - -ia f°rce & ,a rtfifance
dont il a befoin fion ^ ^^ & d,un „ ff de fibres
Les péronés font contenus p p ofterieure de l'os du canon ,
tendineufes : ils le font enco| ^ntTli II arrive Souvent que ces os font corps
par des fibres très courtes^ q ^ ^ ^^ ^ ^ ^ ^^ ^ principaleme„t le avec l'os du canon ; ce qu* t ^ lofent moins que ceux de devant, ftyloïde interne : ces os P ^ ^ mvI0BM & du pied, font de même qu'à
Les ligamens du boule , p ^ ^ ^^ ^ o$ féfemoïdes > font plus
l'extrémité de devant, a r refte eft k mêm£ chofe
longs & moins larges qu aux jambes 0
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S
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»»■■ ' *
70 H I P P 0 T 0 M I E.
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DU PÉRIOSTE.
Les os, en général, font recouverts, dans prefque toute leur étendue, d'une membrane
blanchâtre très forte, & d'un tifïii très ferré qui s'infère dans leur fubftance. Cette membrane que l'on appelle périofte, paroît lifTe, polie fur fa face qui recouvre les os ; c'eft un tifTu de fibres rangées en différens fens, & par conféquent formé de plufieurs plans de fibres : celui qui revêt immédiatement l'os , paroît pofé parallèlement aux fibres de l'os. Le périofte eft compofé de l'expanfion des fibres tendineufes, nerveufes ^ & principalement ligamenteufes. On y découvre , par les injections fines , une très grande quantité de vaifTeaux fanguins. Quant à la grande diftribution des nerfs, on s'apperçoit aifément de leur exifrence par la grande fenfibilité de cette membrane, dans les coups ou tumeurs qui lui arrivent. Le périofte s'enlève aifément fur le corps des os longs , & très difficilement à leurs
extrémités. Il manque dans les endroits où fe terminent les tendons ck les ligamens ; ceux- ci s'infèrent & s'incorporent dans l'os. Cette membrane recouvre la furface externe des os ; elle accompagne même les vaifTeaux des os, pénétre leurs cavités, & va tapifTer leur furface interne ; elle krt en outre, à la fubftance médullaire des os de membrane commune, qui eft: très fine intérieurement. On y découvre une très grande quantité de vaifTeaux fanguins, &c. Le périofte n'a point par-tout la même épaifTeur : elle eft plus confidérable en général
dans les extrémités des os , principalement chez les jeunes poulains, ainfi que dans les endroits, où viennent s'inférer les tendons. Les os du crâne font également revêtus d'une membrane qui ne porte plus le nom de
périofte ; les anatomiftes ont jugé a propos de l'appeller péricrâne , comme ils ont appelle périchondre , celle qui s'étend fur les cartilages , & peridefme , celle qui recouvre les ligamens. Le périofte eft deftiné à fervir d'enveloppe aux os, & de foûtien aux vaifTeaux qui y
rampent : il paroît encore que c'eft lui qui augmente infenfiblement le volume des os, ôc qui en fournit les couches ou lames qui les compofent. |
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PI.X1IL
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Ifc\ritl7, S Milf>.
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SECTION QUATRIÈME.
MYOLOGIE OU TRAITÉ DES MUSCLES.
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DES MUSCLES EN GÉNÉRAL.
|ES mufcles font des organes fibreux qui, par leur contracté procurent
aux animaux la faculté de fe mouvoir & de changer de l.eu. C eft par eux
que l'oifeau s'élève dans les airs , que le poifTon fend l'onde , que le plus
petit infefte, que le quadrupède, exécutent leurs mouvemens. Cette qualité
„_______, aftive caraûérife le règne animal. L'arbre fe laiffe abattre par la co.gnée ,
le métal reçoit indifféremment, entre les mains de l'ouvrier , toutes les mod.ficat.ons
InffibL • en un mot, le végétal & le minéral n'oppofent aucune renftance a tout ce qui
poffibl s en un mot g ^ ^^ ^ ^ devanc de ce ^ croient CÏSS 2^ ** £ 1- être nuifib.e, & c'eft à leurs mufcles qu'ils le
doivent.
D ISTINCTION DES MOUVEMENS.
Les mufcles ne fervent pas feulement à mouvoir le corps en total; ils font encore deftinés
à opérer divers mouvemens partiels, defquels refultent les phis grandes fonchons. Ils r r „. i/- rt *r le mouvement circulaire; ravonlent la cochon des alimens,
donnent au fang 1 .mpulfion & e ^ ^ ^ ^ ^ ^
& foulèrent les paro.s de la pi , P^ ^ ^ ^^ ^ ^ ^ ^.^ ^
derniers ne font point , on «J^^ & mixtes_ „ d^ > en effa; a,un animaI,
mouvemens , en VOlonta j ^ ft ^^ ^ ^^ dans un ^ ? lorfque fes organes font dans une P ^ ^ ^ ^ ^ ^ ,e fang
de mouvoir un *d« ^ fc„s élaborer les alimens , & d'en expulfer enfuite tout
de circuler l'eftomac & k. «^ Comme ;, a | ire fur la refpiration, ce qui ne doit point fervuà f n urnt q q F^ ^ ^
& qu'il peut l'accélérer, ou la retarder q ^ , rr
mouvement.
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HIPPOTOMIE.
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STRUCTURE DU MUSCLE.
L'infpe&ion fimple'du mufcle, nous préfente un grand nombre de troufTeaux de fibres
rouges , diverfement arrangées ; ils dégénèrent en des filets durs , blancs & polis , qui fe réunifient en des paquets ronds & étroits , pour former ce qu'on appelle tendon, ou qui font arrangés fur une furface plane & étendue pour former les aponevrofes : ces filets fe trouvent très courts dans certains mufcles, & font infenfibles dans d'autres. La blancheur éclatante, ôt la dureté du tendon, femblent prouver qu'Usine font pas une continuation des fibres mufculaires ; cependant, cette continuation eft évidente, lorfqu'on examine les fibres mufculaires dans les poulains. Les mufcles , qui ne s'attachent pas aux os , n'ont ordinai- rement pas de tendons ; tels font les fphincters & les tuniques mufculaires des vifcères, & des vaiffeaux. Les mufcles , qui s'attachent au-tour des articulations , ont , en général, des tendons longs dans leur extrémité la.plus mobile. Les plus petites fibres font unies entr'elles par des filamens; leur union forme desfaifceaux , qui font logés dans des gaines; ces gaines font liées par des cloifons membraneufes, qui admettent un fuc fluide , & de nature oléagineufe. Ces filamens, ces gaines, ces cloifons forment le tiffii cellulaire, lequel fournit d'abord une enveloppe particulière à chaque troufTeau de fibres rouges, & enfuies une enveloppe général à tout le corps. VAISSEAUX DES MUSCLES.
Les mufcles fe nourrirent & croiflent comme les autres parties ; ils ont donc befoin de
vaiffeaux : aufTi en ont-ils de tous les genres. Une quantité prodigieufe d'artères , de nerfs de veines , ck de vaiffeaux lymphatiques fe perdent dans leur fubftance ; & chaque efpèce de ces vaiffeaux femble s'y trouver en fi grand nombre , qu'un habile anatomifte , après en avoir injeclé avec fuccès les artères & les veines, croit d'abord ne devoir admettre que des vaiffeaux. Il en eft de même des nerfs, lorfqu'il s'attache à les pourfuivre jufque dans leurs dernières divifions. Les vaiffeaux lymphatiques, plus fins que les autres, n'y paroifTent pas aufïi nombreux. Les artères & les veines, les nerfs tuméfiés a un certain point, quittent leur enveloppe la plus dure, ÔC ont beaucoup de molleffe. Tous ces vaiffeaux font très rares dans les tendons, ce qui leur donne l'éclat , & l'infenfibilité qui les caraftérifent. L'ambition des découvertes a fait divifer.les fibres en plufieurs claffes ; on a imaginé
qu'il y en avoit de très petites , de moyennes , & de plus fenfibles ; on en a fait de cent fois plus déliées que les cheveux : on a encore multiplié davantage cette divifion abfurde & inutile pour le phyficien , comme pour l'artifte. Sans entrer dans tous ces calculs fafti- dieux, il eft fort aifé de concevoir que les fibrilles , infiniment petites , jointes en plus ou moins grand nombre , donnent aux fibres plus ou moins de diamètre. Pourquoi la portion rouge des fibres mufculaires fe raccourcit-elle ? quels font les refTorts
cachés qui donnent aux mufcles la faculté de fe contracter , & par-là d'exécuter tous les mouvemens poffibles des animaux? queftions plus curieufes qu'importantes, & dont les différentes folutions , données jufqu'ici démontrent plus la hardieffe que la fécondité de l'efprit humain. L'homme, qui s'élève jufque dans les cieux pour obferver les mouvemens de ces globes
immenfes fufpendus fur fa tête, qui en calcule- la marche , & en détermine le cours , qui maîtrife , à un certain point, les élémens qui fçait tant de chofes étrangères à fon exiftence , ignore comment il peut faire un pas , comment les animaux fe meuvent , comment ils vivent. Les caufes , que les fçavans ont voulu affigner a ces effets, font autant
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M Y 0 L O G I E.________________Z^
■-----■---------~~-------------" ! n j 1 „Lt\*é & oui ne font eftimables
autant de fictions ingenieufes, également éloignées de la vente , q ^
qu'en ce qu'elles laiffent échapper quelques rayons de lum ère
? .n • r „♦. 1p Hfîu examinons cl aboid les puv,*
brillantes erreurs qui en ront le t"lu- , ,
/• t /r o«riiirp aux explications qu'on a données,
mufculaire , pour palier eniuite aux r i prirent vers leurs points
x.o Les fibres mufculaires d'un animal mort, étant coupées, fe retirent
£XCS" ^ ., . , • U mufcles ont un relfort fuffifant pour maintenir les parties
a.° Dans l'animal vivant, les muicies . , . , J. . Ae k r^fu te Péqui-
7 ,. i ^r^nifation , & une intégrité parfaite : cle-ia rcimw i
lorfqu'ils font tous dans une organiiatiu , 0 r k mufcks
* ^ • c- ™, nlnfieurs mufcles font coupes ou païaiytiquer ,
libre de ces parties. Si un ou pluiieiu r
w -n n _„^rt-pnt vers leur point rixe,
oppofes ou antagoniftes, lemport . uy {e$ mufcles fe raccourcuTent. La
3.0 Lorfque l'animal veut exécuter q^ ^ ^ ^ ^ ^^, ^ ^^ ae ,a
première force du mufcle dans ^ ^ ^.^ ^ augmemée par le
ftruaure ; la féconde dans 1 anima ^ , ^ _ ^ ^ ^ ^ ^^
principe vital & c'eft ce qn on ap> ' de ^.^ ; contraftet
4.o Cette d--re forc eft détenu P ^
& relâcher un mufcle ave une vite , ^ ^ fans
î;° Le «;ufclei ^"'T £ dur a proportion , non de la grandeur de fa contraffion ,
augmenter de volume ; & plus d PJ > ^ )orfque ,e cW les mais de l'effort avec lequel le J mufcles ne font prefque pas durs;
extrémités, fans avoir aucune reffta.ee v mae ^ , ^
mais ils le font d'autant plus, quil a des taideauxp
T I* mufcle contraaé préfente des vuides &.des inega£ ^^
7, Si on lie l'aorte d'un cW avant ^in en^ 1 ^ ^ ^ „
tlSr^Ti «^1^ coupe/ou I on He féparément le nerf, la paralvfc
"t^S- ^ utTJmal vivant, on lie le nerf diaphragmatique , le diaphragme eft immo-
8.» & dans un an , ^ ^ ^ ^^ ^ mQm bllCW mSIS nimal rée lement mort , la même chofe arrive ; & de l'eau tiède, .n^ee dans
Dans u„ animal reelleme diftribue, comme dans un animal vivant.
u„e de fes artères, revivifie les mufcles ou el e UU , mouyemens font abolis ^
l'animal ceffe dç vivre ; doncj y ^ ^^ ^.^ ^ & même pluficurs heures
autres parties. Quoique e V ^ ^ canards marGher encore après qu'on leur a
dans certaines anguilles ; quoq vre j£ ceryeau pétrifié) & des enfans nés
coupé la tête; quoiqu on ' ma.$ confirmeM pluftot k n&effité de k liaifon,
fans cerveau ; ces faits ne kufo pour la vie & (e mouvement, puifqu'ils s'éteignent
entre le cerveau & es parties ^ .^^ ^ abolie
fi promptement , lorfque_cette des hypothèfes qui leur Ment applicabes.
Ou eft parti de ces obfervanons p ^ ^ ^ ^.^ d£s nerfs . ce „,,„,,
On a cherché la caufe du ^uv*! encQre d|terminer leur jeu, d'après la ftrufture des
pas affez de trouver des fluides , ^ ^ microf de fes con„oiffances : e
plus petites fibrilles Chacun e , recevolr ^ j^^ expanfble. e
chymifte y a trouve des cellules, de ^^^ dej _ ^ ^^ y a fuppofe
m&hanlcien a annonce des chenettes, |
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lUtUiaiui-^" — f
des vefficules innombrables. j^ au ayec une grande rapidité,
Les efpnts , ont dit certains pkyfioJW » de forc ^ &onemens foM fi violens
s'infmuent dans les plus petites molécules av T
|
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74 HIPPOTOMIE.
^mmmmmmmmm*■»■«■■■■**■mmmmmmaÊmÊimmmmm*mmmmmmmmmm»— *mmmmmmmmmmmmmm\«^"■"""^^^^^mmwbbm^mmbwimmwbmbbm»
qu'il en réfulte une explofion femblable à celle de la poudre à canon. D'autres ont fuppofé
que le lue nerveux avoit des pointes très fubtiles qui , divifant le fang , donnent aux molécules aériennes, qui y font contenues, la liberté de fe livrer à leur refTort; il arrive une ébullition, l'air fe dilate tout à coup, & fait gagner aux mufcles, en largeur & en épaifleur, ce qu'ils perdent en longueur. Cet air n'elt pas auffi groffier que celui que nous refpirons, il eft infiniment fubtil, 6c s'évapore facilement. S'il vient à raréfier le fang avec beaucoup d'impétuofité, s'il fe trouve des pointes trop fortes dans le fuc nerveux, les cellules où font renfermées ces parties d'air, fe rompent; de-là vient qu'il fe forme quelquefois des vefficules à la furface des mufcles. C'eft une erreur, fuivant ce fyftême, que d'attribuer la paralyfie a l'arrêt du liquide des nerfs ; il eft bien plus naturel de croire qu'elle ne furvient qu'à caufe d'une diminution de la vertu pungitive du fuc nerveux. Si cela fe pafToit ainfi, la vie des animaux , déjà fi bornée , dureroit à peine un inftant ; ces matières inflammables ck expan- fibles produiroient bientoft des incendies, des ravages mortels; cet air, gratuitement fuppofé expoferoit les filières du cerveau, & les tuyaux nerveux, à des éruptions bien dangereufes dans des organes auffi délicats : d'ailleurs, eft-il dans le fang quelque chofe qui foit capable d'exciter une effervefeence ? où font les alkalis dans le fang ? peut-on comparer les efprits animaux à des acides ? ces idées fi mal empruntées de la chymie , ne font pas plus heureufes que les fuivantes. Des écrivains, tout pénétrés de méchanique, ont envifagé les fibres mufculeufes, comme
des fpirales, dont les circonvolutions étoient jointes par des filets nefveux qui, venant à fe contracter, raccourcifToient la ligne fpirale: d'autres ont attribué ce raccouxcifTement à des vaifteaux fanguins , fitués dans la cavité de la fpirale qui , en fe gonflant, augmentoient le diamètre des circonvolutions. Combien cette ftruéture n'eft-elle pas éloignée de Pexacritude anatomique ? les meilleurs microfeopes ne découvrent dans les fibres , qu'une figure cylin- drique , 6c quand même on la fuppoferoit telle, la même difficulté fubfifteroit toujours. Il faudroit donner la raifon du raccourciffement des nerfs , c'eft vouloir prouver une
chofe par ce qui eft en queftion. Attachez un pois au fond d'une veffie, adaptez à fon orifice un petit tuyau ; foufflez,
& le pois s'élèvera : plus les veffies feront en grand nombre , plus l'élévation du pois fera prompte & confidérable , telle eft l'image de la contra&ion mufculaire, difent quelques phyficiens. Ils ont conféquemment fuppofé chaque fibre, compofée d'une infinité de veffi- cules, placées à la file des unes des autres'; il y en a qui ont admis ces vefficules dans les vauTeaux fanguins , d'autres dans les nerfs ; ce qui eft encore oppofé à la vraie conforma- tion des fibres & des vaiffeaux fanguins , dont les dernières ramifications doivent être confidérées comme autant de petits tubes uniformes, ou à peu près uniformes. Admettons, pour un inftant, des vefficules dans les vaiffeaux fanguins , comment les mouvemens s'opé- reront-ils avec tant de vélocité ? comment pourront-ils fe varier de tant de manières ? un fluide auffi greffier qUe le fang, en eft incapable. Le membre du cheval fe gonfle-t-il, s'arFaiffe-t-il auffi promptement que les mufcles
fe contractent , & fe relâchent ? les cellules des corps caverneux font remplies par le fang qui ne peut y entrer & en fortir avec cette vîteffie. Le fyftême des vefficules nerveufes , quoique plus fenfé , eft encore en défaut de ce côté.
On a beau les multiplier tant qu'0n voudra, leur donner une infinité de tuyaux ; on ne pourra jamais y trouver la raifon de la célérité, de la contraftion , encore moins de relâche- ment des mufcles. Dans cette hypothèfe on ne peut expliquer la promptitude du relâche- ment , qu'en difant, que le fluide nerveux, qui a gonflé les vefficules, s'en échappe avec la même viteffie, avec laquelle il les a remplies; que par conséquent il y a des vauTeaux de fortie |
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MYOLOGIE. 75
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égaux à ceux de l'affluent Or , f> cela eft, le fluide nerveux fortira de la vefficule de
roême qu'il y fera entré, il ne s'y en fera aueune collection; fl n'y aura done m gonfle- ment, ni contraction mufculaire. .
Le défaut principal de tous ces fyftêmes, eft, qu'ils attribuent au cerveau, la puiftance
impuULve, qui envoie les fluides dans toutes les parties, où il fe ait des —A r r ■ ' ' JPn,Pnf adoptée, eft contraire aux expériences : le cœur ci une
cette fuppofition , généralement actopu , ^ r
•11 v >c 1/ » 1^no- temps, des animaux marchent encore après qu on leur a
anguille divifee bat encore long-tempî> ? r
& , , A j i ^m n'envoie pas a chaque mftant le fluide moteur : il exiite
coupé la tête : donc le cerveau nenvu r H rprVpau
, , o w- „* nn certain temps, fans avoir befoin d'être repare le cerveau
dans les parties, & y fejourne un certain , r ' ■ -
, n , ,1 : , a. rnnrenu le fluide propre au mouvement, & au ientiment , il
n'eft que le refervoir ou elt contenu i r r ? .../.,
r . n • j U m Ame office que le cœur pour le fang. Si cette opinion etoit
ne fait pas, pour ce fluide, le même ^ i r /M1D / r. jr
r r , „ «nnrroient-ils foutenir de fi pénibles travaux, & taire de li
vraie , comment les animaux pourroici r
t j i sv,,i~1c Ips mufcles ne cellent de fe mouvoir?
longues routes, durant lefquels les m
t? r], : , r^ IVnchaînement de tous les êtres matériels, il paroit plus limple
En confidérant la liaifon , 1 encnainci , r
j i Pc Ae* animaux , ce fluide , cet efpnt univerfel qui lie les molécules
d'admettre dans les nerts des animaux , , r > i , .
des pierres, qui forme les rochers , les métaux , qui falt mouvoir la fève dans les végétaux
dontles parties les ^j^^^^£ï£ 5^ S^lSïïL'KS = -, ceux-ci le reçoivent par les poumons fl fe me, "ecle a-, & & -ftribue dans toutes les parties. Les molécules les plus dehees de ce fluide, fol deftiné s au mouvement ; les autres font le principe du fentiment. Ces deux efpeces Ï moitiés exercent librement & indépendamment ^^^ZZlt mufcles infenfibles fe contrafter, & des mufcles immobiles être fenflbles , les unes « es Tut^fe trouvent dans les tuyaux nerveux ; mais quelle eft leur manière d'agir dans les X: muftulls, nous ne ferions .e définir ; & loin de p^ =*«*»« arracher a la nature un voile qui fera peut-être toujours impénétrable aux hommes conten Ton nous de l'admirer dans .a compofltion , dans l'arrangement, & dans la d.fpofitmn des mufcles Quel ordre n'a-t-elle pas obfervé pour les proportionner aux effets qu'ils doivent nrodu e' elle en a fait de grands, de petits, de moyens, de larges, de longs, & de grêles; 5t" dnpoles directement, en travers, obliquement en devant, en -^%en W en
ellelesaanp > d'un rhombe, l'autre d'un fealène, d'un quarre ; de-la leurs ba, L'unalafigur dun riangle,^^^ ^ ^ ^ ^ ^ ^^ ^.^ ^
différens noms : elle a ang k ^ ^ ^ ^ a ^ de
%UtrlÎfïf pïï -- de fes'baibes , on nomme, à jufte titre, ces mufcles
«ffemblance avec unejjng^^ ^ deux ou ^ ^ > dont ^ ^ penniformes. tlle P j ^ ^ aboutiffimt ^ (m tendon qui ya former Pattache
mités tiennent a un ten ,. ftriques trigaftriques, & les féconds biceps, triceps,
du mufcle; les premiers fe nomment d^ ^J& ^J^ ^ ^ ^ ^.^
, L" V'TJ^Z. Ts'os de l'avant-bras. Ceux qui peuvent fe mouvoir en tous fens,
a cet ufage, comme ,.ff, mufcles qui les fléchiffent, les étendent, les rappro- rnmme l'humérus, ont aulli ditterens i » i çervent à
comme i » Vnent 'c"r donnent le mouvement de rotation, & iervent a
chent du corps , les en e 0£ ^ ]J£. dans leur a£Hon De.la encore ]es dénominations
les modérer, à es retenir, de rotateur, de modérateur. Les mufcles ont auffi
de fléchiffeur, d'extenfeur, daddu te , fterno.maftoïdien , parce que ce
des dénominations relatives a leurs «tac , ^
mufcle s'attache d'une ^ «*T^ ^ des pmffallcePs ^Uqute aux os, qui en font
Les mufcles font, comme nous 1 avons , v YY i d'avantage les leviers. On fçait que plus la puiflànce eft elo.gnee du point d appui, plus
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-j,u I II
76 H I P P O T O M I E.
fur la réfiftance. Quoique ce principe foit inconnu aux porte-faix , aux différens ouvriers,
ils ne laifTent pas de le mettre en ufage : on ne les voit jamais faifir leurs leviers, leur barre par le milieu ils les tiennent toujours par l'extrémité, pour que leur effort foit plus grand fur le fardeau qu'ils ont à mouvoir. La nature a manqué à cette loi méchanique par une plus grande fageffe ; fi elle a placé les mufcles plus près du point d'appui, que n'eft le poids qu'ils ont à foûtenir ou a furmonter ;. fi elle lui a fait décrire des angles fort aigus , elle les a en revanche fortifiés d'un grand nombre de faifceaux, elle les a multipliés, autant qu'il ctoit néceffaire, dans les parties où il étoit befoin d'un grand effort , comme aux extré- tés poftérieures. Elle fait des poulies, des apophyfes faillantes , ainfi qu'on l'a vu dans le traité des os, pour accroître leur puiffance. La jufteffe , & l'élégance du corps de l'animal, ont été aufll confervées ; il auroit été très difforme & monftrueux , fi les mufcles avoient été difpofés de manière à produire les plus grands mouvemens avec la moindre force poffible, en leur faifant décrire des angles droits & obliques. Une graifTe douce & lubréfiante fe trouve dans l'interftice des paquets des fibres mufcu-
laires , pour empêcher les accidens qu'entraîne le frottement. Les corps des mufcles les plus longs, font logés dans des gaines tendineufes & fermes,
que d'autres mufcles tendent & tirent, ce qui s'oppofe à la grande perte qu'ils feroient de leur force. Les tendons longs , qui pafTent fur les articulations , font reçus dans des anneaux
hume&és par une liqueur particulière: de-là , il eft aifé de conclure que l'animal ne marche , ne fe tient en équilibre , ne meut fes membres , que par l'aâion des mufcles diverfement unis ou oppofés ; que cette action accélère le mouvement du fang dans les artères &: les veines , 6c fait entrer la graifTe dans le fang ; ce qui occafionne la maigreur dans les chevaux qui font trop d'exercice , 6c l'embonpoint dans ceux qui n'en font pas afTez. Les mufcles augmentent la force de l'eftomac en y joignant la leur : de-là vient que les chevaux, qu'on laiffe oififs & fédentaires , font expofés aux maladies qui dépendent du croupifTement des humeurs, 6c de la crudité des alimens. |
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TRAITÉ
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Y 0 L O G I E. 77
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M
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||M|-, fTTT——■ l !■■■■ Il ^■—-■■■—14/1—nu _; -— —-----1 _,------—g
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ËlEISSSsâ^SSS,
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HHSSSS&rara
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DES MUSCLES EN PARTICULIER
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ARTICLE PREMIER.
D£J ^lArCLE-T PEAUCIERS-
r i ,„ri<.rs. on pourrait comprendre tous ceux auxquels toute
çOus le nom de mufcles peau^^ P ^ P ^ ^ ^^ ^ fom ^
3 portion charnue va s ^^ P(ums ^ y' in J &c. : mais il „>eft ici queftion
mufcles des pauvres , des 1vie_ , du cW qu Je u peau propre^ que de ceux qui font répandus lur 1 n F
ment dite. , mufcl e de ch ciy ; fçavoir, un
La peau eft mue par_le moyen de , q^ ^^ , ^ ,e p!us
qui recouvre les cotes & le bas venu ,1 , VY eft ^ n
Ifidérable; le deuxième, ^^Jg£ ^J, depuis l¥> de l'omoplate
TmI ^qTeftt ii" ^cal ; ieV^e , qui recouvre entièrement un fes de la'fl, que je nommerai P-f^mcHa s Lins endroits, & .pais
Le grand peaucier eft un mu cle *Jj^£^ * apoluvroriqUe fupérieurement
dans d'autres ; il eft charnu latéralement & mtei.eu emen p ^ ^.^
& poftérieuremen. Ses attaches font tantôt J^^^^ raufcle cutané , ÔC
eft «^J^fï^\ lupérieure & interne de iWrus, au
l'autre, qui eft »«™> feuiUets montent & fi réuniffent enfemble par des deiTous de fon col, enlmte , o. pendue des côtes. La partie
£bres charnues qui s'éparpillent, en divergam f» tout le^nd dorf & ft
fupérieure devient aponevrotique ^°™^^ZÏIL très p'eu d'aponevrofe ; la
termine dans la peau en cet enAcolt' v yers le flanc ( a cette duplicature de peau,
partie poftérieurefere™.t en un J ^ ^ ^ ^^ ^ .^^ ^
& Va fournir, a la rotme, ^ enveloppe fe réunit en un feul paquet, & va fe
lation jufque au jarret ; en ^^ ^ ^ du pied L,aa;on de ce mufcle eft de tirer la
confondre avec le tendon ^ ou ^^ œrps étranger sVtête dans cet endroit; peau vers l'épaule, quand e ^ ^ ^ lorfqu,elle eft ^^^ de ce côté ■ ce qui prouve
il fert encore à la t.rer du co _^ mMcs dans ces droits. que fes attaches font tantôt: fi , ^ ^ ^ ^^ & ,£ bras ^ & s,attach d,une
Le fécond mufcle, eft celu q ^ ^ ^ ^ iponevrofe qui dev,e„c manière fixe au-deffous du ^gamen diculaireS fc ^uniifent vers l'articulation du bras enfuite charnue, & dont les nDi y r of ; envel e cette dernière partie, avec l'avant-bras, pour former une larg P _______________ |
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r ce mufcle :
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HIPPOTOMIE.
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ys
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& va fe terminer à la peau , vers le canon. Son ufage, indiqué par la direction de fes fibres,
eft de tirer la peau de bas en haut ; & quelquefois en bas, lorfqu'elle eft irritée en bas. Le troifième mufcle eft celui qui recouvre l'encolure *• il s'étend tout le long du bord
antérieur du mufcle précédent , en devant de l'omoplate ; enfuite il monte tout le long de l'encolure jufqu'à l'occipital, & va fe terminer tout le long du ligament cervical, fe con- fondant avec la peau ; quelquefois fes fibres ne font pas bien marquées ; pour lors ce n'eft qu'une aponevrofe , qui eft la continuation de ce dernier , mais dont la fonction eft la même ; quelquefois ce font des fibres charnues , qu'il ne faut pas confondre (a) avec le trapèze antérieur, qui eft un mufcle propre à l'épaule dont nous parlerons ailleurs.
Le quatrième mufcle eft celui qui prend fon origine d'un côté de la crête zygomatique
de la partie fupérieure des os du nez ; il defcend enfuite le long du mufcle maflTeter, fe
replie delTous l'angle de la mâchoire, & va fe terminer dans la peau. Son ufage eft de tirer
la peau en haut.
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( a ) Aiofi que l'a fait M. Bourgelat, qui le regarde comme Un mufcle cutané [ fsg. 135 ].
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MYOLOGIE. ____79
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ARTICLE DEUXIÈME.
DES MUSCLES DU BAS-CENTRE.
LE bas-ventre eft cette cavité qui eft formée, fupérieurement, par les vertèbres lombaires ;
i„ Ji-.r.lirazme & par les dernières côtes ; pofténeurement, par antérieurement, par le cuapnrag»"- r ' , , n. i j u rr u- „„™, oar les mufcles & par la peau : ainfi, le bas-ventre eit mu
les os du baihn ; intérieurement, par «- r r . >. (■
i j j- r-l»c rina de chaque côté , dont deux font litues dans le bas-
par le moyen de dix mulcles, cinq i j .... u-
1 , . , . „ti;n,1P ou oblique defcendant, le petit oblique , ou oblique
ventre; fcavoir, le grand oblique, -i > r '
",'■', ' • * t rnn, le mufcle droit, le tranfverfe & le pfoas des lombes,
afcendant ; les trois autres lont, ie i , o DU GRAND OBLIQUE.
Le grand oblique , eft celui que l'on apperçoit lorfque l'on a enlevé le grand peaticier ;
U s'étend depuis la 7.' des vraies côtes , jufque à l'os pubis ; il eft charnu latéralement^ 'on vrotique inférieurement ; il a fon attache fixe au défaut des cartilages des 6.% 7. & S-vraies côtes, au refte des autres vraies & aux faulfes côtes, à trois ou quatre travers de doigt au-deffous, à la partie poftérieure du long dentelé ; le tout par des portions charnues, il A d,v m en arrière , & va fe terminer, d'une part avec fon congénère, par une en allant de devan — ' urs 'dans la même direftion a la crête des os SeTT m'apne f '; enfuite, il continue fon chemin pour former un cordon affez
faeï:ilet à la' partie antérieure des os pubis. Ce mufcle eft comme ecoupe dans'fa parie fupérieure , & forme cinq digitations , qui communiquent avec le large 5 n ele7& deux'avec le long dentelé , dans la partie oppofée , vers les lombes. L apon - v ôfe d ce mufcle, vers les os pubis, forme une ouverture pour laiffer paffer les cordons f Ltioues • au-deffous de certe aponevrofe , il en part une autre qui va recouvrir la ZZ mlrne'de la cuiffe, & qui fe trouve féparée de ce mufcle dans fon origine ; ce qm partie interne , i mufcle, ainfi que fon congénère, eit occafionne une V^^ÎZ*™^™™ *•*» ' ^ ' "*» ^ *****
recouvert, dans ^Z^^ ^ d~ P" Un ** "***<'> "* ** "^ cervical, 1™^^ ^ y parde blanche aponevrotique de ce mufcle , & qui lui donne vient e ço ^.^ & ^ ^^ (^ par confie» p ^ ^ ^^ ^ d,approcher ,e baffiu vers la poltrine. & de
Lufagede ce m > d ^ ^.^ ftparémeM . parœ que qaland )e chcval
le tourner à droite K a g , i de ^ ^ mais {m[. ^
veut fe mordre la hanche gauche , ie 0 1
■ , , ^Ullnues a°iffent enlemble.
veut fienter, les deux obliques agm
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go HIPPOTOM.IE.
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a.o DU PETIT OBLIQUE.
Le petit oblique, ou oblique afcendant, eft celui que l'on trouve défions le précédent, iî
eft ainfi nommé , à caufe que les fibres montent. Il a fon attache à là crête des os des
iles (a) un peu intérieurement. Il eft en partie tendineux 6c en partie charnu à fon origine,
enfuite les fibres charnues montent en refnpant le long de la lèvre interne des cartilages
des fept faufTes côtes, fans s'y attacher, 6c de quelques-unes des vraies, puis il va s'attacher
au cartilage xiphoïde. La partie aponévrotique de ce mufcle eft très large dans fa parti©
moyenne, 6c va fe confondre avec celle du grand oblique, pour former une bande tendi-
neufe, que l'on appelle la ligne blanche : c'eft dans le milieu de cette ligne que fe trouve le
cordon ombilical. Ce mufcle eft percé, de même que le tranfveffe, poftérieiirement, pour
laiffer pafîèr les cordons fpermatiques. Son ufaoe eft d'attirer la poitrine vers le bas-ventre,
lorfqu'ils agiffent enfemble ; 6c de la tourner à droite 6c à gauche, quand ils agiffent
féparément.
3.0 DU MUSCLE DROIT
Le mufcle droit, ainfi nommé à caufe de la direction de fes fibres, depuis le thorax vers
le baiïîn, a fon attache fixe dans toute fon étendue par plufieurs petites portions , dont la première prend fon origine au-defTous du mufcle tranfverfal du fternum , va en s'élargiffant fur les cartilages des cinq dernières vraies côtes , 6c fur celui du fternum , & en augmen- tant , vers la partie moyenne du bas-ventre ; enfuite il diminue 6c va s'inférer à la partie antérieure de l'os pubis. Ce mufcle , dans prefque toute fon étendue , eft coupé par diffé- rentes petites bandes tendineufes, que l'on appelle énervations , lesquelles font au nombre de onze (b) : elles forment comme autant de mufcles. Ces énervations commencent vers la feptième côte, 6c ne finiffent que vers la région lombaire : ce font ces énervations qui fervent de point fixe, quand toutes les différentes portions de ce mufcle fe contra&ent. Il en eft de ces mufcles comme des mufcles digaftriques , dont les ventres , en fe contraclant enfemble, font obligés de rapprocher leurs tendons vers la ligne de direction. L'ufage du mufcle droit, eft de rapprocher fimultanément, 6c la poitrine, 6c le baffin,
vers la partie moyenne de l'abdomen. 4.0 DU MUSCLE TRANSVERSE.
Le mufcle tranfverfe eft le dernier des mufcles du bas-ventre, il eft ainfi nommé à caufe
de la direction de fes fibres qui paroiffent couper le bas-ventre tranfverfalement. Il a fon attache, par des portions charnues, aux apophyfes tranfverfes des vertèbres des lombes , aux bords internes des cartilages des côtes jtifqu'à l'appendice xiphoïde ; enfuite , fes fibres deviennent tendineufes , 6c fe portent en droite ligne vers la ligne blanche (c). L'ufage de ce mufcle, en agiffant avec fon congénère, eft de rapprocher les fauffes côtes les unes des autres , ainfi que quelques-unes des vraies ; 6c par conféquent de diminuer la capacité de l'abdomen ; un mufcle ne fçauroit agir feul fans mettre en mouvement fon congénère. |
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( a ) M. Bourgelat, pag. 162 , étonne l'anatomifte le moins verfé , lorfqu'il die que ce mufcle & le précédent n'ont aucune
attache fixe. ( b ) Et non pas neuf, comme le die M. Bourgelat, pag. ,64. Quant aux mufcles pyramidaux que le même auteur admet au
nombre de deux mais qui quelquefois eft unique , je n'en ai jamais vu , & perfonne , que je fçache, n'en a trouvé dans le cheval; ils exiftent dans 1 homme chez lequel on le voit quelquefois rmnquer C c ) M. Bourgelat fe trompe , lorfqu'il dit, Elém. de l'art vétér. 'pag. 162., t6'j , que les attaches de ce mufcle, les plus fixes
font par une aponevrole, comme n une aponevrofe, réfutant d'une partie charnue , étoit le principe de la contraction. 5°
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8t
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M Y 0 L O G I E^
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5.0 DU P S OA S DES LOMBES.
Ce mufcle eft finie dans le bas-ventre, & eft d'une figure pyramidale. Son attache fè
fait par une mafTe charnue, au corps de trois premières vertèbres dorfales, ou il dégénère en un tendon très fort, & un peu applati pour fe terminer à la partie antérieure de 1 os ifchion , un peu au-defTus, & en avant de la cavité cotyloïde. L'ufage de ce muicle elt d'attirer le baffin fur le thorax, ou d'abaiffer le baffin , lorfqu'un cheval rue ■ L'ufage commun des mufcles du bas-ventre, eft de fervir aux mouvemens de expiration,
& d'aider au mouvement périftaltique des inteftins , pour chaffer dehors les matières ftercorales. . ., . .
Ces mufcles ont encore différentes fondons particulières ; le grand oblique a celle de
tourner le baffin fur le thorax , ou en agiffant avec fon congénère , de l'approcher de cette même partie ; le petit oblique, fett k plier le tronc fur le baffin ; le tranfverfe, a retrear là cavité de l'abdomen, en comprimant les inteftins ; & le mufcle droit, en ramenant le baffin, & le thorax , l'un vers l'autre , en ligne droite. |
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X
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8i HIPPOTOMIE.
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ARTICLE TROISIEME.
DES MUSCLES DE LA FACE.
N comprend, fous le nom de la face, les mufcles du nez , des lèvres, des paupières,
des yeux, & des oreilles. PARAGRAPHE PREMIER.
DES MUSCLES DU NEZ.
Le nez , cette cavité , en partie membraneufe & en partie cartilagineufe, eft dilaté par
le moyen de cinq mufcles, dont deux de chaque côté font propres ; le cinquième commun aux deux narines, eft fitué inférieurement aux os du nez. t.° Le commun s'attache, d'une part au cartilage femilunaire, par des fibres charnues, &
va fe terminer à l'autre côté oppofé. Ce mufcle, en fe contractant, fert à lever chaque narine , ou à la dilater dans la partie fupérieure : les deux autres font, le divergent ou le pyramidal, & le court dilatateur. i.° Le pyramidal a fon attache, par un tendon applati, à la crête zygomatique de l'os
de la pommette , de la même crête de l'os maxillaire ; enfuite ce tendon commence a s'élargir ; & en s'élargiiïant , il devient charnu , & va fe perdre dans le bord orbiculaire des narines , inférieurement : il fert à dilater la narine. 3.0 Le court dilatateur eft fitué tout au-tour de l'échancrure nazale, au bord infé-
rieur des os du nez, au bord arrondi du maxillaire antérieur, & fe termine d'une part dans la peau qui forme le canal membraneux , de l'autre , au cartilage qui forme l'extrémité inférieure des cornets fupérieurs du nez ; ce mufcle fert non feulement à dilater ce même canal, mais même à élever ce cartilage, pour procurer une plus libre entrée à l'air (a). PARAGRAPHE II.
D E S MU S C L E S D E S L È VR E S.
Les lèvres font ces duplicatures de peau , qui forment l'entrée de la bouche ; elles font
mues par le moyen de dix-neuf mufcles , dont un eft impair , & qui fert d'attache mobile aux autres ; on l'appelle mufcle orbiculaire : c'eft un compofé des fibres rangées circulaire- ment, fituées a l'extrémité des lèvres , lequel, en fe contraftant, fert à rapetifer la bouche. Les mufcles, qui font mouvoir l'orbiculaire , font au nombre de dix-huit (3), neuf
de chaque côté ; fçavoir, trois propres à la lèvre fupérieure, trois pour la lèvre inférieure, & trois qui font communs aux deux lèvres. L» MUSCLES PROPRES DE LA LÈVRE SUPÉRLEURE.
Ils font au nombre de trois ; fçavoir , un releVeur, un abai/Teur & un abdufteur.
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doL hW'^ l'^^ï^r^Ê; ™'a dk M- ,57*^* Un **' M'lïy'k inufcIe cutané>
/ , J u u . ~*.u* A?„* r n' ,',cur' qui entoure toute echancrure nazale.
( b ) M. Uoureelac , dans (es Llemens d HmUtrin;,, , j- j t a o •
. j .» v ». \,n ,,~ ;i > j "?<"'^ > um- i\.pag- 201 , edic. de Lyon 1751. 8.° nen compte quonze- & dans
ceux de lart vétérinaire, pag. 11 o , il n en admet que dix f-pt |
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MYOLOGIE. 83
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1.0 Le releveur ou grand incisif eft un mufcle charnu & applati fupérieurement,
tendineux inférieurement ; il a fon attache fur l'os du grand angle ; il pafTe enfuite fous l'abduaeur , 6c devient plus rond ; après quoi, il fe porte de derrière en avant, parle fur les os du nez , & forme un tendon arrondi, lequel, en fe réunifiant avec fon congénère, s'applatit & devient très large, & va fe perdre dans le mufcle orbiculaire des lèvres : fon ufage eft de retirer la lèvre en haut. C'eft ce mufcle que bien des gens coupent dans 1 idée de décharger la vue : cette opération , qui ne devroit pas être décrite , l'eft ici , pour en faire voir l'abus • ceux qui la pratiquoient , faifoient une incifion dans la partie fupeneure, de chaque côté de la tête, à l'attache de ce mufcle , & une à la partie inférieure, à l'infertion de fon tendon ; puis ils prenoient une corne de chamois , & tiroient ce bout ; par-là , ils obligeoient les deux mufcles à fortir par en bas. Cette opération , quoique dangereufe, ne laifîbit pas d'être en vogue, il n'y a pas long-tems à Paris, & demandent beaucoup de force & d'adrefTe ; j'ai même vu des gens tirer vanité de leur dextérité à la pratiquer. '
a° L'abaisseur ou petit incisif elt un petit mufcle finie fous la lèvre : il a ion
attache au bord alvéolaire des coins & des dents mitoyennes par des fibres charnues , &
va enfuite fe perdre de même dans le mufcle orbiculaire. Son ufage eft de rabaifTer la lèvre; il faut remarquer que ce mufcle eft très foible , attendu que la lèvre tombant par fon propre poids , il ne lui faut pas une grande force pour l'abaifTer. 2.» L'abducteur (a) eft le plus large des trois , il eft fitué latéralement, & a fon
origine au-deffus de la future tranfverfale, par un tendon aponevrotique ; enfuite il devient charnu , parle par deffus la tête du grand incifif , puis il fe divife en deux portions, dont l'une palTe par demis le divergent ou le pyramidal, & l'autre par défions ; enfuite ces fibres, toujours charnues , vont fe terminer dans le mufcle orbiculaire. L'ufage de l'abdiifteur eft d'écarter la lèvre fupérieure, en la portant un peu en haut. II.o DES MUSCLES PROPRES DE LA LÈVRE LNFÉRLEURE.
On en compte trois , qui font le long releveur, le court abaiflèur , & l'abduaeur.
1.0 Le long releveur a fon origine à la bafe de l'apophyfe coracoïde & fe confond
avec le mufcle molaire dans la moitié de fon étendue ; lorfqu'il eft parvenu vers les barres, il fe fépare & forme un tendon qui va fe terminer dans Porbiculaire , inférieurement, un PeU o Le court abaisseur prend fon origine au bord alvéolaire de la dent du coin, &
deÏmitoyenne, & va fe terminer dans le mufcle orbiculaire. a ° L'abducteur prend fon origine du mufcle peaucier , qui recouvre le mufcle
maffeter proche l'angle de la mâchoire antérieure ; enfuite il monte en croifant le long releveur pour fe terminer au mufcle orbiculaire. L'ufage de l'abduaeur eft de fixer la lèvre inférieure en arrière, en l'abaiflant un peu (b). III0 DES MUSCLES COMMUNS AUX DEUX LÈVRES.
Ces mufcles, qui font au nombre de trois, font le zygomatique (c) le buccinateur &
le molaire. |
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( , 1. M. BourgeU., \m. ...,»** ""''">"'" ' COmme " P™"'" ^ "**• * ''" *" " n0m■' """"' ^ ['*""dC![m
des os du nez. ' M Rour„elat ; il n'en parle point, quoiqu'il foie bien marqué & très diftincT:.
i \ 1 %*&££££**£«gL*.. * a- ceuP, de fi&*,«,,..: M. Boucla. 1, »omma
mufcle cutané.
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% HIPPOTOMIE.
i.o Le zygomatique a fon attache à la crête zygomatique de l'os de la pommette ,
fur l'attache du mufcle mafTeter, par un tendon aponévrotique, pafle par defius le buccina- teur, & va fe terminer, par des fibres charnues, au mufcle orbiculaire à la commifTure de la bouche. L'ufage de ce mufcle eft, de tirer la bouche fur le côté. 2.0 Le buccinateur s'attache à la partie moyenne de l'os maxillaire , au-defTous du
trou du même nom, par une portion tendineufe ; fes fibres s'écartent enfuite , & vont fe terminer au bord alvéolaire maxillaire de la mâchoire inférieure : le centre de ce mufcle eft coupé par une petite ligne tendineufe. Son ufage paroît être de fervir à la maftication, en xamenant les alimens dans la bouche, 3.0 Le molaire eft très long ; il a fon origine à la partie inférieure de l'apophyfe cora-
coïde ; en defcendant tout le long de la mâchoire , il s'y attache demême qu'au bord alvéolaire de l'une & de l'autre mâchoire , & fe termine au mufcle 'orbiculaire. Son ufage eft de tirer aufll la commifTure de la bouche & de faciliter lamaftication. PARAGRAPHE III.
DES MUSCLES DES PAUPIÈRES. Le mouvement des paupières fe fait par le moyen de quatre mufcles : le principal eft
appelle orbiculaire ; les autres font deux propres à la paupière fupérieure , & un à la paupière inférieure : les deux premiers font releveurs de la paupière fupérieure ; le troifième, eft l'abaifteur de la paupière inférieure i.° L'orbiculaire eft fitué à toute la circonférence de l'orbite ; il eft charnu , beaucoup
plus large dans fa partie fupérieure que dans l'inférieure, & va fe terminer, par un tendon aiTez fort, à l'apophyfe angulaire : ce mufcle eft adhérant à la peau , & en fe contractant oblige les paupières à fe contracter. 1° Les releveurs de la paupière supérieure, font l'externe & l'interne.
Le premier eft fitué au - deflus du grand angle de l'œil , il a fon attache à deux
travers de doigt, environ au-defTus de l'orbite (a), & vient fe terminer au bord orbiculaire de la paupière fupérieure : quelques-unes de fes fibres s'entre-croifent , & vont jufqu'au cil de la paupière. L'interne eft plus long ; il a fon attache dans le fond de l'orbite, à l'os fphénoïde ,
proche fon corps, monte tout le long de cette cavité, ck enfuite forme une large aponé- vrofe au bord de la paupière fupérieure. 3.0 L'abaisseur de la paupière inférieure a fon attache au-defTus du mufcle
mafTeter , ôk va enfuite fe terminer au bord de la paupière inférieure : ce mufcle eft mieux marqué dans certains chevaux que dans d'autres. PARAGRAPHE IV.
DES MUSCLES DES YEUX.
Le globe de l'œil eft porté en haut, en bas, fur les côtés, tourné & relevé en arrière,
par le moyen de fept mufcles. Les quatre premiers mouvemens s'opèrent par quatre mufcles appelles droits , ck les
autres mouvemens par trois autres mufcles , défignés fous les noms de grand ck petit obliques, ck de retracteur. |
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( a ) Ce mufcle a été omis par M. Bourgelat.
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I.°
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~ " ~~ M Y 0 L O G I E. ________________5
to Les droiis , au nombre de quatre , ont leurs attaches dans le fond de l'orbite
âu_defTous du releveur de la pauvre prieure 6c fe portent enfu.te, ^^P^ fupérieure de l'œil, & le relève ; un autre s'attache à l'endroit oppofe , & 1 aba lie \a • ' ,, \ , <w Ipc rotés & tirent l'œil félon la direton de leurs fibies : celui
deux derniers s'attachent iur les cotes, ^ rinapl)1. ^ . • », t 1 x . ^ np7 fp nomme, addufteur, & l'autre oppofe, abducteur. Ces
qui tire 1 œil du cote du nez le nom»** j •> rr 'in»r mr ap^ 4 n 1 ,,M^ mr des fibres charnues, & viennent fe terminer par des
quatre mufcles ont leurs attaches par uu > ,UiTous
1 c ,.• ' o ' „ knrrl de la cornée tranfparente , tant foit peu en denou*.
tendons aponevrotiques, au bora ae w ^ r 5 r . . * ^
T \ 1 r, ,0- le olus long des mufcles des yeux ; il a fon attache a cote
a.° Le. grand oblique elt le plus 1^ & j > ^
, ,1 1 1 ,„ jp l'orbite fupeneurement vers le grand angle de 1 an , \>*
des précedens, monte le long de 1 oriw* r o o _,.u pn
arP . \ ,. • (ifnrme'ë du cartilage nommé trochlée, dont nous avons paile en
enfuite par la poulie, qui elt rormee uu t> 7 i^jj,,
r t 1 A f ' V L r.rtÏÏwes enfuite il va fe terminer entre le releveur & 1addu-
faifant la defcnption des caitilages , « fnnrnP pŒil n j .«^«pVfnriaue au-defTôus de la cornée tranfparente, il tourne i au
âeur , par un tendon M><»«__°_^ ce mufcle a menu le nom de trochléateur.
fur fon axe, du peut angle au gran ^ d n ^ ^ to Tir PT-TIT OBLIQUE elt le pi"3 ^ > , .
du .rand angle , dont nous avons parlé, & va fe terminer, par un tendon aponevrotique
du grand angle ^ ^ ^ ^ _ k au ^ au-defius du mufcle droit apameur o
t .„„ nnnrmit être regarde comme quatre mufcles, attendu que les lepa
4.0 Le retracteur pourroit eue iw5 i »
4' r * m4ffl„Pi . ;l a f0n attache au fond de l'orbite , fur l'os fphenoide , à
j w« Lrr, Dour fe terminer prefque à la partie moyenne du globe de 1 œil,
SÏÏt : e° ^CTn'aplt d'auL ufage que de -er l.i» dans le fond de
quu entoi ff alors pongiee & 1 oblige a IWhire • en fe contractant, il tait 1 étirer 1 u:u ^ r iWiwlép
Lllrir la cornée tranfparente. Si l'on examine avec — ^ «<d d St
on verra qu'il n'arrive jamais fans la retraftatton du globe de 1 o, dan ej<\ Ce cartilage, qui n'exifte point dans l'homme, mats qm enfle.dans tous le quad p dans la plûpar! des oifeaux, a été placé chez eux par la nature pour balayer les ordures qui tombent dans l'oeil. PARAGRAPHE V.
DES MUSCLES DE U O R E I L L E.
moyen de douze muicle^ , ,. , ^ ^ ^^ ^^^ ^^
!.. U£5 ilfc/^C£5 RELEVEUR S.
L'oreille eft relevée & portée vers fa congénère par le moyen de trois mufcles ; fçavoir,
le long, le moyen , le court mem k ie nne ât h conque de ... Lh ro.o a °Y":Î defeend tout le long de cette même conque, paffe
l'oreille , proche fon bord *« nous avons nomm - la cuiraffe, & va fe
par deffus l'angle fupéneur du cartnag , 4
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confondre avec le mufcle co— ^ ^ ^ ^^ ^^.^^ ^ k krgeur
o.. Le moyen a fon att ch ^ ^ ^ ^ ^^
de trois doigts au-deifous de ctte crête ^ arrière du précédent,
à la partie prefque moyenne de la conque , f____________________
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* ^Orinrion fou mauvaife.
t n'en admet que fix , donc i! donne même une defcnption
( 4 ; M. Bourgelat , Elêm. de l'art veter. paS- i , ffiw ^ rcaiÊer C£S £rreurSi Celle que nous faifons des douze que nous avons reconnu , r y
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$6 H I P P 0 T O M I E.
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———^i^——»^— ■■
3.0 Le court a fon attache à la future fagittale des pariétaux, à la crête de l'occipital
recouvrant la partie fupérieure du mufcle crotaphite, monte en diminuant de volume , & va fe terminer par une légère aponevrofe au-defTus du précédent. IL* DU MUSCLE ABALSSEUR,
Le mufcle abaifTeur eft le plus long des mufcles de l'oreille ; il a fon attache à la partie
inférieure de la glande parotide , par une légère aponevrofe, monte tout le long de cette glande en la recouvrant , & vient enfuite fe terminer à la partie inférieure de la conque de l'oreille. " 1110 DÈS MUSCLES ADDUCTEURS,
Les mufcles addufteurs font au nombre de trois ; fçavoir , le fupérieur, le moyen &
1 inférieur. J u° Le supérieur a fon attache à l'angle fupérieur de la cuirafTe, & va fe terminer en
devant de la conque de l'oreille , proche l'infertion du moyen releveur. 2° Le moyen prend fon attache au-defTous de ce précédent, & va fe terminer à la
partie inférieure du bord antérieur de la conque de l'oreille. 31.° L'inférieur a fon attache à l'angle inférieur de la cuirafTe , & va fe terminer
au-deflous du précèdent , proche l'infertion du mufcle abaifTeur, IV.o DES MUSCLES ABDUCTEURS,
Les mufcles abducleurs font , le long 6c le court abdu&eur.
1.0 Le long a fon attache au ligament cervical , au-defTous de l'attache fixe du moyen
releveur , & va fe terminer à la bafe de la conque de l'oreille. %.o Le court a fon attache au-delTus du précédent, mais d'une manière moins étendue
& vient enfuite fe terminer à la partie inférieure de la conque de l'oreille , bien au-defTous du premier. 7 V.° DES MUSCLES ROTATEURS.
Les rotateurs des yeux font au nombre de deux ; fcavoir , le long & le court
1.° Le long a fon attache par des portions charnues dans la°partie concave de la cuirafTe , croife le court rotateur, & va fe terminer à la partie poftérieure de l'oreille Ce mufcle , en fe contraint , fert à tourner l'oreille de derrière en avant a Le court rotateur a fon attache d'une part à l'angle fupérieur de la cuirafTe, dans fa partie concave, & va enfuite fe terminer à la partie inférieure de l'oreille. Son „fa J eft de tirer la conque de l'oreille de devant en arrière. g VI .0 DU MUSCLE COMMUN,
Le mufcle commun e'ft le oins mnGAÂ^u j
r , j, , pus conîlderable de tous ceux que nous venons de décrire • il
a fon attache d une parc à l'arcade zygomatique , a la future frontale & fagittale, à la crêt
de 1 occipital ; en un mot , il recouvre tome ,a fcrf^ du mufc,e * enfmte fe termmer au bord arrondi de la cuiraiTe. L'ufage de ce mufcle eft kbaifler l'oreille
vers 1 arcade zygomanque , delà relever du côté de la future fagittale, & de la porter en avant du cote des fahères. r
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M Y 0 L 0 G I E. $7
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ARTICLE CLUATRIEME.
DES MUSCLES DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE.
T A mâchoire inférieure eft abaiffée , relevée , portée en arrière & fur les côtés par le
M-J moyen de dix mufcles, cinq de chaque côté ; ces mufcles font le fterno-maxillaire, le mafTeter externe , le maffeter interne, le cro.aph.te & le ftylo-maxillaire n T r . __ -, Pfl- le plus Ion? des cinq ; il à fon attache à la partie antérieure
i.° Le sterno-maxillaire en ic y o i> r
0 - ', . j n ,^ ramoe le lonS aes parties latérales de la trachée artère , en
& fupéneure du fternum , rampe & r >
* , t ,r^„'a la nartie moyenne; enfuite il vient, en diminuant, s attacher,
augmentant de volume juiqu a la paît } y t h ' ' '
6 . t • x Pono-le arrondi de la mâchoire inférieure, bon uiage eft de tirer
par un tendon applati , a 1 angle ari ■ &
ou d'abaiiTer la mâchoire inférieure (fl), & de contrebalancer l'aftion des releveurs , lorfque
lTmâchoire eft abaiiîée ; mouvement qui ne demanderoit l'aftion d'aucun mufcle , puifque fon poids feul fuffit ; ce mufcle, ainfi que le ftylo-maxillaire, ne fert qu'à déterminer 1p« releveurs à fe relâcher. .
a» Le masseter externe eft le plus confidérable , le plus fort, le plus volumineux
, fette partie ; c'eft celui qui forme la joue : il a fon attache, par des tendfcstrès forts, tou le long du bord de l'apophyfe zygomatique de l'os de la pommette, tout le long du Wd f illant du maxillaire inférieur , & même au deffous ; enfmte iHe ^q^ un oeu fur la face externe de l'os de la mâchoire inférieure, & va s attacher, pat end'ons tL forts , a tout le bord externe de cette mâchoire ; d'ad eurs d s implante a es inLlités que nous avons déctites dans l'oftéologie, & q« font répandues fur la furface A Ce mufcle au-deffous de l'articulation de la mâchoire avec le temporal, eft compofe A dix plans de fibres , l'un externe, & l'autre interne : les fibres de ce premier font de
, trière • dans l'interne elles vont de derrière en avant. Son ufage eft de tirer
devant en aincic , "« U mâchoire un peu en arrière en l'élevant.
5o Le massetee xnteene a fon attache fixe à l'os fphénotde à côte de fon corp ,
3'a a « rendineufes très fortes ; ce mufcle defcend le long de la face interne de la
par des fibres tendmeuk & ^ ^, ^ ^ ^ ^ fl ^ fe ^.^ mâtrdeinterne de'cette même mâchoire. Son ufage eft, comme dans le précédent, de
relever la mac_ °^e'cRoTAPHITE eft celui qui recouvre le pariétal, & que l'on apperçoit
4-° •LE 1 ' ! mufcle commun de l'oreille. Il a fon attache à la crête antérieure lorfque 1 on a en fauammeufe des temporaux , au bord poftérieur de l'os frontal ;
de l'occipital, à la tome q écaiUeufe des temporaux , il defcend enfuite derrière
il recouvre le Pmeta^ ^ ^ que pon nomme falière , puis il va embrafler l'apophyfe
l'orbite , le ong e ceute ^ »^ ^QK ^ & vient fe termmer a deux ou trojs travers coronoïde, fou en de ans , fond inférieurement , avec le maffeter interne,
de doigt aurons. Ce mufcle , fc^ ^.^
Son ufage eft aulii de ^^ ^ M Bourgdat ? a fon attache aux cornes
5.0 L- sTVLO-MAxutA , fe.on ^ fterno_max.lla.re & va fe terminer, par
de l'occipital, pâlie par-aenu _______________________^
,,o attribue encore à ce mufcle la fondion de fléchir toute la tête. Il Co&t d'averut
(a) M. Bourgelat, I*. de fart veter P^ ^ . novke. . de cetce méprife , qui n'échapperoïc pomc a lanacom.Ue F
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88 HÎPPOTOMÏE,
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un tendon très fort , au bord poftérieur de la mâchoire inférieure. Son ufage eft de
retirer cet os en arrière, ôc de l'aider à l'abaifTer. La mâchoire eft portée à droite & à gauche , non pas par l'action des mufcles qui lui
font particuliers, mais par l'a&ion des mufcles mafTeters , & principalement par l'aétion du ftylo-maxillaire qui, agiffant féparément, obligent la mâchoire de fe porter du côté du montoir, fi c'eft le mufcle de ce côté qui fe contracte ; elfe fe porte de l'autre côté, lorfque c'eft le mufcle oppofé qui entre en contraction ; de même la mâchoire fera portée du côté du montoir, fi le plan interne du maffeter externe de ce côté entre en contraction , & qu'il fe trouve aidé , en même temps , par la contraction du maffeter interne dehors je montoir ; de même encore la mâchoire fera portée du côté hors le montpir , lorfque 1e maffeter de ce côté ck le maffeter externe du montoir entreront en contraction ; ce mou- vement de froiffement, qui eft effentiel pour la maftication , eft peu apparent dans les chevaux; ck quand il eft outré, c'eft un défaut que l'on appelle faire les forces ; ce mou- vement eft très marqué dans les bœufs, dans les moutons, &c. en un mot, dans toutes les bêtes ruminantes. Lorfque ce mouvement ceffe dans ces animaux, c'eft fouvent un des pre- miers fymptomes de maladie. L'ufage des mufcles de la mâchoire inférieure , eft de fervir à la maftication. |
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ARTICLE
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M Y 0. L OG I E. 89
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^saBssaasasae
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ARTICLE CIN au I E M E.
DES MUSCLES DE L' O S HYOÏDE.
L'Os hyoïde eft porté en avant, en arrière, en bas , fur les côtés, & fur lui-même
par le moyen de dix-fept mufcles. L* DES MUSCLES QUI LE PORTENT EN AVANT.
ïl eft porté en avant par le moyen de quatre mufcles , qui font les deux mylo-hyoïdiens
{a) ÔC les deux géni-hyoïdiens. i.° Le mylo-hyoïdien eft un mufcle plat qui a fon attache au bord alvéolaire interne
des cinq premières dents molaires , par des portions charnues , qui fe portent de haut en bas en s'inclinant de devant en arrière ; enfuite ces fibres fe réunifient avec le mylo- hvoïdien de l'autre côté , pour aller fe terminer à la partie antérieure de la fourchette de l'os hyoïde.
2,0 LE géni-hyôïûien eft un mufcle long, arrondi, qui eft fi tué* au-delTous du précé-
dent ' il a fon attache à l'extrémité de l'auge, proche le menton, entre les deux mâchoires, par un tendon ; enfuite ce mufcle devient charnu, en fe portant toujours de devant en arrière, pour fe terminer de même par un tendon au-delTous du précédent. IL' DES MUSCLES QUE PORTENT VOS HYOÏDE EN ARRIÈRE.
L'os hyoïde eft porté en arrière par le moyen de quatre mufcles ; fçavoir, deux de chaque
côté , qui font, le long-hyoïdien , le ftylo-hyoïdien. 1 o Le long hyoïdien a fon attache fupérieurement à l'angle arrondi de la grande
branche de l'os hyoïde, defcend tout le long de cet os, en s'en écartant, pour fe terminer enfuite aux branches de la fourchette du même os. ao LE styloïdien a fon attache à la corne de l'occipital , en s'unilTant avec le ftylo-
maxillaire & va fe terminer à ce même angle arrondi , dont nous venons de parler. Il eft très gros, & très court, & remplit l'intervalle qui fe trouve entre cet angle & la corne de l'occipital. III.» DES MUSCLES ABAISSEURS DE VOS HYOÏDE.
L'os hyoïde eft abairTé par le moyen de deux mufcles , qui font, le fterno-hyoïdien >
& le cofto-hyoïdien.
o Le sterno-hyoïdien a fon attache a la pointe antérieure du fternum par des
portions charnues ; de-là il monte en rampant tout le long de la trachée artère , pour fe
terminer enfuite au corps de la fourchette de l'os hyoïde , derrière le mylo-hyoïdien,
o o Le costo-hyoïdien a fon attache par une légère aponevrofe fur la furface interne
du'petit peftoral , proche les premières côtes ; il monte tout le long du col, vers la
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( a ) Ces deux mi
Bourgelat, Elem. de fa près l'un de 1 autre, & beaucoup } ,,, o. une apopnyie connue îuus le nom ae myioiae ; eue n exiue pas "«»•> —-------> ; -
hyoïdien, à une ligneoffeufequi,dans 1 non ^ a vou|u couvrjr Jc cheval de la peau de l'homme, & déligner les parties
l'on voit au, contraire une fchancrure 1 ar-tou .^ 6 humaines; comparaison faufle, inutile, embrouillée pour des
de ce quadrupède, fous les n^^T™ ™J* * rétcndue de la ^^ ™
maréchaux. J'ajouterai que ce mufcle ne satcacne pas u*u
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9o HIPPOTOMIE.
troifième vertèbre cervicale , en le confondant avec le grand mufcle commun du col ; il
paiTe enfuite par-devant la trachée artère , en fe réunifiant avec le mufcle précédent, ck en diminuant de volume , pour fe terminer au même endroit, IV.0 DES MUSCLES QUI PORTENT SUR LES CÔTÉS
L'OS HYOÏDE.
L'os hyoïde eft porté fur les côtés , par le moyen de deux mufcles digaftriques , ainfi
nommés, parce qu'ils ont deux ventres [ ou parties charnues ] un pour chaque côté. i.o Le digastrique a fon attache d'une part, par un tendon applati, au bord infé-
rieur de la mâchoire inférieure ; enfuite il fe porte de devant en arrière, vient parler dans une poulie, puis va fe terminer avec la partie inférieure de l'autre partie de ce mufcle, dont l'attache eft à la corne de l'occipital, où il fe confond avec le ftylo-maxillaire (a). i.° Le court-hyoïdien. L'os hyoïde eft encore porté fur les côtes , par le moyen
d'un mufcle nommé court-hyoïdien : il a fon attache aux branches de la fourchette.de l'os hyoïde , & va fe terminer enfuite à toute l'étendue des petites branches, au-delTous de leurs articulations , avec les grandes (b). Ce mufcle, en fe contractant, replie les petites branches fur la fourchette. V.° DES MUSCLES QUI FONT MOUVOIR VOS HYOÏDE
SUR LUI-MÊME.
On nomme transversal le mufcle par lequel ce mouvement eft exécuté. Il a fon attache
au-defTous de l'articulation des petites branches avec les grandes, pafTe par-defTous les mufcles de la langue en général , & va fe terminer au même endroit, de l'autre côté. Son ufage eft de replier les petites branches fur elles-mêmes , ck d'élever, par ce moyen, la bafe de la langue (c). |
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( a ) La pofition de ce mufcle , dans le temps du relâchement, eft de former une angle obtus ; lorfque ce mufcle entre en
contraftion, il tend vers la ligne de direction , ce qui ne fçauroit fe faire fans tirer l'os hyoïde fur le côté. L'on voit par-là que M. Bourgelat n'a pas eu raifon de le mettre comme abaiiïeur de la mâchoire, il n'auroit pas dû lui donner la même fonâion que dans J'homme ; je le regarde bien comme propre à l'os hyoïde , mais non à la mâchoire ; d'ailleurs, pour peu que l'on faife attention à Ja pofition de ce mufcle, l'on verra que le point d'appui du mufcle eft à la mâchoire & à la corne de l'occipital, que la puiffance eft dans les deux parties charnues du mufcle, & que Ja réfiftance ou le fardeau eft à l'os hyoïde. ( b ) Ce mufcle , que M. Bourgelat, Elem. de l'art vétér. pag. i z.j. , nomme kérato-hyoïdien , ne s'attache pas aux grandes
branches. ( c ) Si ce que dit M. Bourgelat [Elèm. de fart vétér- pag. 124. ] étoit vrai, il s'enfuivroit que ce mufcle feroic fondion de
ligament. Mais il eft mufcle , & agit comme tel : il n'y a dans le cheval que le large dencelé, auquel on puifle attribuer la fonction, de ligament. Aucun anatomifte ne fe trompera jamais fur fon ufage. |
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MYOLOGIE. 9i
ARTICLE SIXIÈME.
D£.T iWl/^Ci£J DE LA LANGUE.
LA langue eft portée en avant, en arrière, fur les côtés, & élevée par le moyen de fept
mufcles , dont trois pairs, & un impair. Les pairs font de chaque côté , le génio- glofîe , le bafioglofTe , & l'hyogloffe. i.° Le génioglosse a fon attache au-defliis du géni-hyoïdien , il eft charnu fupérieure-
ment, tendineux inférieurement ; c'eft le plus large de ceux de la langue. Ce mufcle s'attache à toute l'étendue de la langue, & la forme en partie par des portions charnues ; il continue enfuite fa route pour aller fe terminer en dedans du corps de la fourchette de l'os hyoïde , à la divifion de fes branches. L'ufage de ce mufcle eft de tirer la langue hors de la bouche. a.° Le basioglosse a fon attache aux parties latérales & moyennes des branches de
la fourchette, ainfi qu'aux parties latérales de fon corps , recouvre le court hyoïdien , & va fe terminer à la bafe de la langue , après avoir pafte fous le mufcle hyoglofTe. L'ufage de ce mufcle eft de tirer la langue en bas, & de favorifer le mouvement de déglutition. 3.0 L'hyoglosse , qui eft le plus long des trois mufcles de la langue, a fon attache à la
partie inférieure & externe de la grande branche de l'os hyoïde , par un tendon applati. Il va fe diftribuer dans la langue, à côté de fa bafe, de même qu'à toute fon étendue , & fe fépare aifément, extérieurement , jufqu'à l'extrémité de la langue. Son ufage eft, avec fon congénère , de tirer la langue en arrière ; & lorfqu'il agit feul, de la tirer fur les côtés. 4.0 Le muscle impair , autrement dit mufcle mentonnier (a), eft d'une figure quarrée ;
il a fon attache à un travers de doigt, au-defîbus du bord alvéolaire des deux premières dents molaires , dans la face interne de la mâchoire; il enveloppe les mufcles de la langue & de l'os hyoïde dans cette partie , & va fe terminer aufïi, par des portions charnues, au même endroit de l'autre côte de la mâchoire inférieure. Son ufage eft d'élever la langue ôc de favorifer l'aclion du génioglofTe, qui eft de la porter en avant, ou celle de l'hyogloffe, qui eft de la porter fur les côtés. C 4 ) On ne trouve point ce mufcle dans les Elém. de tan vétérinaire.
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91 H I P P O T O M I E.
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ARTICLE SEPTIÈME.
DU PHARYNX ET DU VOILE DU PALAIS.
E pharynx eft le conduit qui s'étend depuis les os ptérygoïdiens jufqu'au corps de k
fourchette de l'os hyoïde , depuis le corps de l'os fphénoïde jufqu'à l'entrée de l'œfophage. Ce conduit eft un compofé de plufieurs mufcles, dont on a fait une diftinclion pour le voile palatin, ou la cloifon du palais, improprement nommée, puifqu'elle n'eft point diftinfte, ni féparée du pharynx , qui préfente une efpèce de boyau, dont la partie anté- rieure eft fendue vers fa bafe, afin de donner pafTage aux alimens pour aller dans l'œfophage. Cependant, pour ne point nous écarter des auteurs , nous admettrons des mufcles propres à élever cette partie antérieure du pharynx , que l'on appelle voile palatin, ou cloifon du palais. On a donné le nom de voile du palais à cette membrane âponévrotique , revêtue de la
peau du palais, en dedans de la bouche , & de la continuation de la membrane pituitaire, à côté des foifes nazales, qui s'étend depuis le bord fupérieur des os palatins, jufqu'à la bafe de la langue , & qui va fe terminer de l'autre part aux branches de la fourchette de l'os hyoïde. ï.° DES MUSCLES DU VOILE DU PALAIS.
Le voile palatin eft élevé , abaiffé & porté en dedans du pharynx, par le moyen de trois
mufcles de chaque côté, qui font le ftylopalatin, le périftaphylin, & le vélopalatin. i.° Le stylopalatin a fon attache par un tendon à l'apophyfe ftyloïde de l'os pierreux,
& s'attache par des fibres charnues à côté du corps de l'os fphénoïde; puis il dégénère en un tendon applati, qui paffe par une poulie, en partie formé par l'os ptérygoïde, ck en partie par un petit ligament ; ce tendon s'élargit enfuite, & vient enfin concourir à former le vélopalatin (a). Son ufage eft de lever le voile du palais, pour faciliter le partage des alimens , & la refpiration par la bouche. i.° Le péristaphylin a fon attache au-deffous du précédent; il concourt a former , par
une de fes faces , le conduit de la trompe d'Euftachi : enfuite , après avoir pafTé pâr- deffous le ptérygopharyngien , il vient fe porter en avant de la cloifon du palais , & fe confondre avec le vélopalatin (b). Ce mufcle fert à jetter la cloifon du palais en arrière, pour faciliter le mouvement de la refpiration par la bouche, ce qui arrive quand l'épiglotte fe porte en avant de ce voile. 3.0 Le vélopalatin n'a point d'attache fixe; c'eft un corps charnu , qui s'étend depuis
le bord inférieur de cette cloifon , ck qui fe porte en haut pour aller former cette mem- brane âponévrotique, qui va fe terminer au bord fupérieiir des os palatins , en fe confon- dant avec les fibres du ftylopalatin dont nous avons parlé. Quoique ce mufcle n'ait pas d'attache fixe intérieurement , il a néanmoins quelques portions de fes fibres charnues , |
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( a ) Ce mufcle, que M. Bourgeîat, Elem. de l'art vétér. pag. 131 , appelle périftaphylin externe , ne fe termine pas à la partie
inférieure du voile, comme il le dit; mais il fe porte vers les os palatins, & s'unit avec le vélopalatin. Ainfi, notre hippotomifte fe trompe d'une diftance de trois pouces au moins. ( b ) Et non pas comme on le lit dans les Elem. de l\trt. vétér. pag. 131 , à la partie inférieure du voile palatin, que l'auteur
défigne tantôt Ibus cette dénomination, & tantôt fous celle de pavillon. |
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adhérentes
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M Y 0 L O G I E. ____________________93
77" i i • r ' • A» rsrnkp-e thvroïde L'ufage de ce mufcle eft d'abaiffer
adhérentes à la partie fupeneure du cartilage tnyiumc. ^ uidgc
le voile palatin, pour faciliter le mouvement de refpiration par les narines.
IV DES MUSCLES DU PHARYNX.
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hyopharyngi
ck l'œfophagien, r ..j
,. Le rtérygopharyngien a fon «tache tout le long du corps de los pterygoide ,
par des fibres charnues ; ce mufcle defcend tout du long fur les côtes, & vient fe terminer k la partie interne de la fourchette de l'os hyoïde. Sa fonction eft de relever le pharynx dans fa partie fupérieure. . . , ,
a o Le pharyngien a fon attache derrière le précédent, & vient fe terminer a la
partie fupérieure & poftérieure du pharynx. Il fert (a) à relever le pharynx, en le portant un peu en haut. ,,,.*<. , i j i. t.
r L'hyopharyngien postérieur a fon attache a la face interne de la grande branche
de Vos hyoïde, un peu au-delTous de fon angle arrondi. Ce mufcle defcend pour fe terminer
à la partie poftérieure du pharynx. L'ufage de ce mufcle eft de retirer en arr.ère , & de dilater le pharynx. „ , ,
Ao L'hyopharyng.en latéral a fon attache à la fourchette de l'os hyotde, a une de
fes branches; ce mufcle fe porte en haut pour fe terminer poftérieurement au-defTous du «recèdent Sa fonction eft de relever le pharynx. P7° L'.yopharyng.en tneérxevr a fon attache à la partie inférieure des grandes branches
de l'os hyoïde, dans la face interne; enfuite il va fe terminer au-deffous du précèdent (4). Il fert à dilater le pharynx.
6° Le thyropharyngien a fon attache en devant du cartilage thyroïde, au-deiious du
mufcle hyothyroïdien , & au-derfus du thyrocricoïdien , pour aller enfuite fe terminer à la partie poftérieure du pharynx.
70 Le cricohyopharingien a fon attache en devant du cartilage cncoide , Ce va le
terminer au-deffous du précédent. L'ufage de ces deux mufcles eft de diminuer le pharynx.
To L'AUYTÉNOPHAEYNGiBN a fon attache à la partie inférieure du cartilage arytenoide,
& f étant de haut en bas, il va fe terminer aux mufcles œfophagiens. Ces mufcles ne
fontepPasrtoujours bien fenfibles dans tous les chevaux. *
o Le muscle œsophagien a fon attache à la partie intérieure du pharynx & du
9' „ ,, i tout le long de la trachée artère. C'eft un amas de fibres charnues. |
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I a ) Ce mufcle n'eft ni nommé ni décrit dans ksjlétn. de l'art vétérinaire,
t ) Lfau™ ur des Elém. de l'art vétéu n'en parle pas. |
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Aa
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HIPPOTOMIE.
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ARTICLE HUITIÈME.
DU LARYNX ET DE SES MUSCLES.
LE larynx eft cette ouverture qui eft fituée au-defTons & en devant du pharynx. Il
eft compofé des parties cartilagineufes que nous avons décrites dans l'oftéologie ; c'eft le commencement de la trachée artère, dont on a donné la defcription fous le nom de cartilages , thyroïde , cricoïde , aryténoïde & d'épiglotte. Les mufcles , qui font mouvoir ces différens cartilages , font au nombre de dix-fept ;
fçavoir , huit pairs & un impair. Ils font défignés fous les noms de fternothyroïdien , hyothyroïdien, thyrocricoïdien, crico-aryténoïdien poftérieur, aryténoïdien, thyro-aryté- noïdien fupérieur, thyro-aryténoïdien inférieur, crico-aryténoïdien latéral, & l'hyo-épiglot- tique. ï.o Le sternothyroïdien eft un mufcle grêle , qui s'attache à la pointe du fternum,
monte tout le long de la trachée-artère, 6k qui, après avoir pafTé par-defTus le thyro- cricoïdien , va fe terminer par un tendon applati , à la partie inférieure & latérale du cartilage thyroïde. L'ufage de ce mufcle eft d'abaifTer le cartilage en bas. 2.° L'hyothyroïdien a fon attache au bord inférieur de la branche de la fourchette de
l'os hyoïde , defcend le long de la face du cartilage thyroïde , &: vient fe terminer a fon bord inférieur, en devant de fon corps. L'ufage de ce mufcle eft de lever le cartilage thyroïde. 3,0 Le thyrocricoïdien a fon attache au bord inférieur du cartilage thyroïde , au-
deflbus du précédent, & vient fe terminer au bord inférieur ôk antérieur du cartilage, cricoïde. Il fert à rapprocher le cartilage cricoïde vers le thyroïde (a). 4.0 Le crico aryténoïdien eft ainfi nommé, à raifon de fa pofition, derrière le cartilage
cricoïde. Ce mufcle recouvre entièrement la face poftérieure de ce cartilage ; il a fon attache aux bords inférieurs de ce même cartilage, s'unit avec fon congénère , & vient fe terminer d'une part, par un petit tendon, au cartilage aryténoïde , proche fon articulation avec le cricoïde ; de l'autre, il fe termine , par des portions charnues , un peu plus haut fur le corps de ce même cartilage aryténoïde. Sa fonclion eft de relever ou de porter en arrière ce dernier cartilage. 5.0 L'aryténoïdien eft un petit mufcle fitué fur le corps du cartilage aryténoïde qui,
étant joint avec fon congénère, fert a Pécartement de ces deux pièces cartilagineufes, 6.° Le thyroaryténoïdien supérieur a fon attache dans la face interne du cartilage
thyroïde , vers fa partie fupérieure , & vient fe terminer à la partie latérale du cartilage aryténoïde. y.° Le thyroaryténoïdien inférieur a fon attache intérieurement à cette bande
ligamenteufe (b) , qui unit les deux faces du cartilage thyroïde. Ce mufcle eft charnu & très large ; il vient fe terminer à la face latérale du cartilage aryténoïde. L'ufage de ce mufcle , & du précédent, eft de rétrécir le larynx dans cette partie. 8.° Le thyroaryténoïdien latéral a fon attache à la face interne & inférieure du
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( a ) Et non pas comme le dit M. Bourgelat, pag. 127, le thyroïde vers le cricoïde. Il eft aïfé de le voir par la difpofition de
fes fibres, & par le peu de refiftance que le cricoïde a fur le thyroïde : c'eft, fans doute, à raifon de l'ufage, que cet hippotomiûe lui attribue , qu'il 1 a nomme cnco-thyroidien. ( b ) M. Bourgelat n'a pas parlé de ce mufcle.
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ip». ...II. .1.' ■■■-» . . J.I»1"' - '
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M Y 0' l■ 0 G I E.
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95
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cartilage thyroïde; il fe porte enfuite de devant en arrière, pour fe termmer al angle
inférieur du cartilage aryténoïde, proche fon articulation avec le thyro.de. La fonflwn de cemufcleeft de porter le cartilage aryténoïde en dedans du larynx , pour en dmrmuer k oTl'hvo-*PIGlottiQUe a fon attache an dedans du corps de la fourchette de l'os
hyoïde , il va fe terminer à la partie inférieure de la connexité de l'eptfotte. » *« * relever ce cartilage (a). .. Mr ipç
La plufpart de ces mufcles s'attachent , à l'un & à l'autre de ces cannages , par des
portions charnues.
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le lit, W I28 ' des EUm- de Van vétér- Puisqu'elle en eft féparée , & qu'il n'y
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( a ) Et non pas à dilater la glotte , comme on
a rien qui communique avec cette partie. |
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HIPPOTOMIE.
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ARTICLE NEUVIÈME.
DES MUSCLES DE LA TETE-
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L
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A tête eft élevée, abaiffée, & portée fur les côtés par le moyen de dix-huit mufcles;
fcavoir, de cinq pour l'extenfion; trois pour la flexion , & un pour l'adduction de |
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chaque côté.
1° D E S E X T E N S E U R S.
Les extenfeurs font un commun, & quatre propres.
i.o Le commun , qui eft nommé splénius , eft le plus large des quatre ; il eft litue
au-defTous du grand releveur de l'omoplate ; il a fon attache par un tendon aponévrotique au mufcle long épineux , s'y adhérant intimement, de même qu'aux apophyfes épineufes de la féconde & troifième vertèbres du dos (a) ■ s'attachant de même à toute l'étendue du ligament cervical : il fe porte enfuite de haut en bas, en augmentant de volume, & donne attache, dans fon trajet, par des tendons, applatis aux apophyfes tranfverfes delà quatrième, & troifième vertèbres du col (b). Puis il continue fa route en diminuant d'épaifTeur & de largeur, fe réunit avec le fléchifleur de la première vertèbre, & va fe terminer d'une parc a l'occipital, derrière l'auditif externe , par un tendon applati très fort ; de 1 autre , il e termine a la crête poftérieure de l'occipital par une légère aponevrofe. Lorfque ce mufcle agit féparément , il porte la tête un peu fur le côté. 2.° Le grand complexus eft fitué au-defTous du précédent ; il s'attache , par une
aponevrofe très large, dans laquelle on diftingue cinq tendons applatis, qui ont leur attache aux apophyfes tranfverfes des cinq premières vertèbres du dos entre l'origine du long dorfal, & entre le long épineux (c) ; il s'attache encore aux apophyfes obliques de la 6.e 5/ 4-e 3-£ & 2e dernières vertèbres cervicales ; fe porte enfuite en haut, en diminuant de volume, pour fe terminer par un tendon très fort derrière l'occipital, au-defTous du précédent II eft quelquefois féparé dans fa longueur, depuis l'apophyfe tranfverfe de la première vertèbre du dos jufqu'à fa partie moyenne, ou il fe réunit pour fe terminer, comme nous venons de le dire : quoique divifé , il ne conftitue qu'un feul & même mufcle. 3.0 Le petit complexus eft très peu confidérable ; il a fon attache fur le corps de la
deuxième vertèbre du col, au-defTous du mufcle précédent, & va fe terminer, en fe réunifiant avec le premier , à la partie poftérieure de l'occipital. 4.0 Le grand droit , que quelques ànatomïftes ont regardé comme faifant partie du
fplénius, s'attache deflus le corps de la deuxième vertèbre du col, au-defTous du petit complexus , pafTe par-deflous l'oblique, & va fe terminer à l'occipital , au-deflus du condyle du même os.
5.o Le petit droit s'attache d'une part à la partie fupéneure de la première vertèbre,
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, , „ - . , r . ,, , ___0\pÂ\r M 'Rrmrp-elat, Elérhem de l'art vêtér. pa<r. no.
/ „ ) Et non pas a la 4.» & 5.e apophyfe des vertèbres du dos , comme le dit M. «°"rg^ ' premièm veïîUJïes cervicales- la
u\ Ce mufcle ne s'attache pas non plus, comme on le lit ïbid. aux apopbjfes tranfverfes des <»?£"" ™îebm WWAles > Ja
1 \L n'a point d'apophyfes tranfverfe : & il ne s'attache nullement à l'apophyfe tranlverle de la l€£onae.
première n a poi H^. intolérable dans un hippotomifte , que de dire , comme le fait M. Bourgelat Blem. de lfj*«>
( C } le ce mufcle s'attache aux apophyfes épineufes de la féconde , troifième & quatrième vertèbres dorlales » & aux apophyfes
mnfverfès des vertèbres cervicales, c'en eft encore une , que d'avancer qu'il s'unit au ligament cervical.
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M Y 0 L O G I E. g?
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& va fe terminer derrière l'occipital au-defîbus du petit complexus. Ce mufcle eft très
court , & de la largeur de deux travers de doigts. L'ufâge de ces mufcles eft de relever la tête ; la trop grande contraction, ck la fréquence
inattendue de ces mufcles occafionne ce mouvement qu'en terme de manège , on appelle battre à la main , donner des faccades. IL0 DES FLÉCHISSEURS DE LA T-ÊTÊ,
La tête eft fléchie par le moyen de trois mufcles , qui font le long , le court, & le
petit fléchifTeur,
i.° Le long fléchisseur a fou attache aux apophyfes tranfverfes des cinquième,
quatrième & troifième vertèbres cervicales, monte le long du corps de ces vertèbres, fana s'y attacher , & va enfuite Te terminer à l'apophyfe cunéiforme de l'occipital, par un tendon très fort à côté de fon congénère. a.0 Le court fléchisseur eft finie au-defious du précédent, un peu fur le côté, il a
fon attache fixe au corps de la première vertèbre du col, par des fibres charnues, & va fe terminer de même au-defîbus du précédent. 3° Le petit fléchisseur a fon attache à la partie latérale du corps de la première
vertèbre du col , & va fe terminer à la partie poftérieure des cornes de l'occipital. L'ufaee de ces trois mufcles eft de fléchir la tête. L'action trop marquée ou la contra-
ction permanente de ces mufcles forme le défaut que l'on appelle encapuchoner. Il confifte en ce que le cheval ramène trop fa tête vers le col. II L- DES ADDUCTEURS,
La tête eft portée fur le côté , par un mufcle nommé oblique, à raifon'de la pofition
de fes fibres. Il a fon attache au bord fupérieur de la première vertèbre du col, & va fe terminer à la partie poftérieure de l'occipital, au-defTous du mufcle fplénius. La tête peut être portée aufïi fur le côté, par la contraction feule du fplénius. L'ufâge
j mufcle oblique eft de porter la tête fur le côté , & de lui faire faire un petit mou- vement de rotation , qui, à la vérité , n'eft pas bien marqué du côté de fon articulation avec la première vertèbre, mais qui eft réel, en confidérant l'autre extrémité de la tête. |
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Bb
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HIPPOTOMIE.
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ARTICLE DIXIEME.
DES MUSCLES DU COL-
Es vertèbres du col font fléchies 6k étendues , portées fur les côtés par le moyen de
vingt-fept mufcles, dont douze extenfeurs , fept fléchifTeurs 6k huit latéraux. V D E S E X T E N S E U R S.
Les extenfeurs, de chaque côté, font divifés en communs de la tête 6k du col ; en propres
à la première vertèbre cervicale ; & en communs au refte des vertèbres cervicales. Les mufcles communs de la tête & du col, font le fplénius, le grand complexus, ck le
long commun. Ces deux premiers ont été décrits a l'article des mufcles de la tête ; on donnera la
defcription du dernier à l'article des mufcles du bras, parce qu'il lui appartient plus qu'à la tète. Les trois autres font le gros , le long, 6k le court extenfeurs (a), ï.° Le splénius , décrit pag. 96. a.0 Le grand complexus , décrit ibid. i° Le long commun , décrit ibid. 4> Le gros extenseur a fon attache fur le corps de la deuxième vertèbre , remplit
la face entière de la première vertèbre, & fe termine à toute la circonférence de fon bord, S.8 Le long extenseur a fon attache à l'apophyfe oblique de la première vertèbre dorfale , monte tout le long du col, en fournifTant , dans fon trajet, pluneurs tendons, applatis, qui s'attachent aux àpophyfes tranfverfes des fixième , cinquième, quatrième ck troifième vertèbres cervicales. Il fe porte latéralement ; après avoir parlé fur le gros exten- feur il va fe confondre avec le tendon du fplénius , lequel fe porte au-defïbus du col, ck fe termine à la première vertèbre ; il fert par conféquent à la fléchir. 6° Le court extenseur eft fitué tout le long du corps des cinq dernières vertèbres
cervicales, ainfi que du ligament du même nom ; il a fon attache à la partie antérieure de la féconde ck première apophyfe épineufe des vertèbres dorfales , rampe enfuite le long du corps de cinq vertèbres en s'y attachant , 6k va fe terminer à la partie inférieure du corps de la féconde vertèbre. L'ufage de ces mufcles eft de tirer le col ou de le plier fur les vertèbres du dos : mais quand le long extenfeur agit féparément , il porte le col fur le cote. II.0 DES FLÉCHISSEURS.
Les mufcles fléchifTeurs font, comme nous l'avons déjà dit, au nombre de fept ; fçavoir,
trois pairs & un impair , dont trois font deftinés pour la première ck féconde vertèbres ; ck quatre pour les dernières. j.° Le long fléchisseur. La première vertèbre eft portée 6k fléchie vers la féconde,
1) par cette portion du fplénius dont nous avons parlé, a.0 par un mufcle impair, nommé |
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(a) Ces deux derniers mufcles ont été mal décrits & mal nommés par M. Bourgelat j il ajoute d'ailleurs deux mufcles qui
n'y font point, & confond les mufcles du dos avec ceux du col. |
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M Y O L O G I E. 99
long fléchifleur (a) , qui a fon attache a toute la face antérieure des fixième , cinquième ,
quatrième & troifième vertèbres cervicales ; il pafTe enfuite par-defïlis la féconde , fans s'y attacher pour fe terminer à la partie antérieure de la première vertèbre. z.° Le court fléchisseur a fon attache à Papophyfe tranfverfe delà troifième vertèbre
cervicale , & a fa terminaifon à la partie fupérieure de la féconde (b). Les dernières vertèbres font fléchies par le moyen de deux mufcles , qui font le fcalène
ck le fléchifleur interne. 3.0 Le scalène , après avoir pris fon attache au bord antérieur de la première côte,
fe porte enfuite de bas en haut, pour fe terminer aux apophyfes tranfverfes des fixième, cinquième & quatrième vertèbres cervicales. 4..0 Le fléchisseur interne a fon attache dans la poitrine , fur le corps des cinquième
& fixième vertèbres dorfales , puis augmentant de volume , par une mafTe charnue , il va fe terminer, par un fort tendon, à la partie inférieure de Papophyfe tranfverfe de la fixième vertèbre cervicale (c). III.° DES LATÉRAUX OU TR ANS VERS AIRES.
Les vertèbres font portées fur les cotes par le fecours de quatre petits mufcles appelles
intertranfverfaires. Le premier a fon attache au bord antérieur de la première côte au-deflus du fcalène (d)y
& fa terminaifon à Papophyfe tranfverfe de la dernière vertèbre, dans fa partie inférieure; & le fécond, depuis cette même apophyfe tranfverfe, dans fa partie fupérieure, jufqu'à celle de la fixième vertèbre, fucceflivement, jufqu'a Papophyfe tranfverfe de la troifième. L'ufage de ces mufcles eft de porter le col fur le côté. |
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( a ) M. Bourgelat , Elém. de l'art vétér. pag. 133, confond ce mufcle avec le gros fléchifleur , ficué dans la poitrine, & qu'il
appelle long fléchifleur. ( b ) Ce mufcle eft encore un de ceux qui ont échappé au fcalpel de M. Bourgelat.
( c ) Ce mufcle , que M. Bourgelat, pag. 133, appelle long fléchifleur, ne va donc pas, comme il le dit pourtant, fe terminer
à la première vertèbre. ( d ) M. Bourgelat , Elém. de l'art vétér. pag. 36 , fe contente de nommer des mufcles tranfverfaires , & n'en donne point la
defcription , quoiqu'elle foit ftécefiaire ici. Elle n'étoit cependant pas difficile à faire, puifque leur attache efl; bien marquée. |
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H I P P O T O M I E.
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ARTICLE ONZIÈME.
DES MUSCLES DU DOS ET DES LOMBES
LE s vertèbres dorfales 6k lombaires font mifes en mouvement, & fe plient les unes
fur les autres par le moyen de trois mufcles de chaque côté , qui font le long dorfal, le court épineux , 6k le long épineux i.° Le long dorsal eft ce mufcle très fort , qui remplit en partie le vuide qu'il y a
entre la partie fupérieure des côtes 6k les apophyfes épineufes, 6k entre les apophyfes tranf- verfes des vertèbres lombaires 6k fes épineufes s'unifient tout le long du ligament épineux de ces deux parties , par une large 6k forte aponevrofe , & qui s'étend depuis le devant du thorax jusqu'aux os des iles. C'en: une mafie charnue compofée de deux plans de fibres dont les ufages font difFérens ; l'un de ces plans eft externe , & l'autre interne. Le plan externe a fon attache , par des tendons très forts, aux deux apophyfes tranfverfes des deux dernières vertèbres cervicales , à la partie fupérieure de la première , féconde & troifème côtes, a cette tubérofité que l'on y apperçoit, & ainfi fuccerTivement jufqu'à la feptième ; enfuite il continue tout le long du dos à s'attacher aux côtes par des portions charnues , jufqu'à la dernière , en formant autant de digitations & en augmentant de volume ; 6k va enfin fe terminer par un tendon aponévrotique à la crête antérieure des os des iles. Le plan interne, fe portant de derrière en avant , fe termine aux apophyfes obliques des vertèbres à leur jonction avec les côtes (a). La fonction de ce mufcle eft double : le plan externe , en fe contractant , fait lever le
train de derrière en l'air; ce que l'on appelle ruer: le plan interne, au contraire, fait lever le devant ; ce que l'on appelle cabrer : mais le plan externe peut aider l'expiration en abaif- fant les côtes les unes fur les autres. z.° Le court épineux a fon attache aux apophyfes épineufes de la première, féconde, troifième & quatrième vertèbre ; en un mot, jufqu'à la feptième apophyfe épineufe des premières vertèbres dorfales , par des portions tendineufes , lefquelles fe réunifient avec le corps charnu de ce mufcle , pour fe terminer, en fe confondant avec le long dorfal , tout le long du ligament épineux de cette même partie. Ce mufcle, en agifiant avec le long dorfal, fert à l'élévation du train de derrière fur le devant, dans la |